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Full text of "Bibliographie de la France (1888) Part 2"

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TABLE ANALYTIQUE 



DES MATIERES 



DE LA CH.RONIQUE DU JOURNAL 



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Annee 1888 



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\ Lea chiftrei renvoient anx pages de la Ghronique 



Bibliographic — Le rachatdes manuscrits Libri, 
58. 

— . Une lettre de M^ Q de Montpensier a Colbert, 64. 

— Vente de la bibliotheque du baron La Roche 
La Carelle, 72, 104. 

— ^ Concours ouveit par le bureau du Catalogue a la 
Bibliotheque nationale, 85. 

— Assemble ge'ne'rale anhuelle de la Soci^te" Fran- 
klin. Comple ren lu, 86. 

— Vente de la b bliotheque Feuillet de Conches, 104. 

— Stati^-tique des oeuvres pubises en A lemagne, en 
Ang'eterre et aux Etats-Unis en 1886 et 1887, 134. 

— Ra port au mimstre de Tlnstructiun publique sur 
la situation des archives, 173. 

— Circu aire d»i ministie de Tlnstruction publique 
relative a, 1'achevtraent du Catalogue des Iacu- 
nables, 198. 

— Inventaire des marques des libraires et impri- 
meurs du seizieme au dix-huitieme siecle, appur- 
tenant au Cercle de la Librairie, 217. 

Blbliotheques du Gercle de la Librairie. 

Liste des dons et acquisitions. 

BlBLTOTHEQUE DE LECTURE, 32, 60, 122, 135, 156, 162' 

204, 232, 2ft0. 

Bibliotheque technique, 4, 31, 36, 60, 76, 115, 135, 
. 162, 172, 176, 192, 200, 232. 

Cercle de la Librairie, de l'lmprimerie et 
de la Papeterie. — Reunions du Conseild* ad- 
ministration, 17, 37, 65, 85, 101, 129, 149, 201, 
217,237. 
• Compte rendu du bal du 4 fevrier, 28. 

+ * Compte rendu lu a rAssemblee generate annuelle* 

41. 

— Compte rendu de l'Assernble'e g^nerale de la So- 
ciety civile des propn6taires de i'H6tel du Cercle, 
51. 

Declarations faites au Gercle de la Li- 
brairie pour la protection de la proprie"t6 litte*- 
raire et artistique a retr* offer, 5, 26, 53, 77, 89, 
117, 137, 153, 169, 189,205, 221. 

Decorations et distinctions honorifiques. — Le*gion 
d'honueur, 1, 133,146. 

— Distinctions, 1, 15, 133, 146, 156, 181, 197, 225. 
Chronique. 1888. 



Documents commerciaux. — Composition de 
la Chambre syndicate du commerce de la musique, 

40. 

— Loi modifiant le tarii' des douanes a regard de 
certains produits italiens, 52. 

— Uodificatii-ns au tat if des douanes italiennes a 
l'eVard des marchandises franchises, 56, 61. 

— Avis concernant les lettres a destination des pa^ys 
d'outre-mer, 72. 

— Cnculaire du ministre du commerce et ! de l'in- 
dustrie relativement aux marques de fabrique^ 73, 

— Avis concernant les colts* postaux, 86. 

— Avis concernant les teUegrammes transmis de 
Paris, 101. 

— Avis concernant la vente de timbres a 10 cen- 
times pour quittances, 102. 

— Extension du service d^s colis postaux au Chili. 
Tarif des colis postaux, 130. 

— Fondation d'nne (Chambre de commerce austro- 
hongroise a Paris, 132. 

— Echange de mandats postaux eutre laFranceet la 
republique du Salvador, 141. 

— Prorogation du regime commercial provisoier 
entre la France et la Roumanie, 148. 

— Echa«ge <1e mandats postaux entre la France et 
le Chili, 148. 

— Etablissement de communications t616phoniques 
entre Paris, Lyon et Marseille, 161. 

— Le timbre des affiches, 172. 

— Projet d*un Congres commercial international, 
179. 

— Constitution d'un comit6 pre'paratoire pour les 
elections au Triimnal de commenv , 19S. 

— Creation de cartes postales destinies a circuler a 
de*couvert, 198, 229. 

— l>6libe>;ttion <ie la Chambre de commerce de Paris 
sur les dessins et monies industiiels, et sur la 
representation commerci de, 202. 

— Elections cousulaires, 208, 224. 

— Renouvellement partiel des Conseilsde prud'hom- 



mes, 208, 247. 



— Renouvellement partiel de la Chambre de com- 
merce, 227, 233, 237. 

Documents ofnciels. — Commissions diverses 
nomm6es par le ministre de l'instructiou publique, 
des cultes et des beaux-arts pour 1888, 14. 

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Documents officials. — D6cret concernant les 
let t res de valen^ declarees entre la France et le 
Salvador, 56. 

— DeVret nommant le directeur de la surete generate 
au minisiere de l'inte>i ur, 80. 

— Circuit re du preT^tde police en vue de r^primer 
la distribution ei la mise en veote sur la voie pu- 
blique 'ecrits oud'images ob^cenes, 133. 

— Reglementation de la vente sur la voie publique 
des journaux et autres publications, 192. 

— Circulaire du garde dea sceaux, ministre de" la 
justice, aux proemv.irs gen^ux, relative a la re- 
pression ties publicat ons obscene?, 209. 

— Or ; lonnance concernant la reglementation des 
exhibitions d'annonces-reclames sur la voie pu- 
blique, 234. 

Expositions. — Exposition international e de 
Meinour e, tO, 21, 25, 34, 82, 197. 

— Exposition de Barcelone, 37, 114, 172, 177, 225. 

— Exposition d'art industrial a Cnpenhague, 38, 51. 

— Exposition annueile des ceuvres des artistes vi* 
yams. Reglement de la section de gravure et de 
lithographic, 61. 

— Exposition internationale de Bruxelles, 65, 226. 

— Liste des artistes recompenses a Imposition au- 
nuelledes BeauxrArts, a Paris, aans la section de 
gravure et de lithographic, 143. 

— Exposition universelle internationale de 1889, a 
Paris : 

Dernier de"lai pour les demand's d'admission, 21. 
Reglement sur Temploi de la photographie, 35. 
Adjudicaiiondu Catalo ue officiel, 56. 
Comite^ d'installition, 69, 155. 
Exposition retrospective du trnvail,i86, 213, 238. 
Reglement pour I'expediiion e< la reception, 94. 
Prix approximatifsdes installations, 185. 
Listes des adherents de la classe IX, 193, 197, 
209,225. 
Reglement des entries, 218. 

Imprimerie. — L'Ecole Gutenberg, 12, 13. 

— Concours typographiques, 18, 34, 66. 

— Loi ottomane sur Irs iu primeries, 62, 66. 

— Banquet annuel de'la Saint-Jean-Porte-Latine, 93. 

— L'lmprimeiie nstionale et Tindustrie ptiv£e, 131. 

— Assembleo generale annueile des imprimeurs ty- 
pograp ies, 145. 

— Composition du Conseil de la Ghambre des impri- 
meurs typographes pour 1888-89, 156. 

Jurisprudence. — Arrete" municipal. — Cri des 
journaux. — Reglemeniat on illegale. 

L'aiticle 6b de la loi du 29 juillet 1881 s'oppose 
a ce que les maires puissent prendre des arreted 
reglementant le cri des journaux sur la voie pu- 
blique. 

Les lois des 16-24 aout 1790 et 22 juillet 1791 
sont k net ^gard formellrment abrogdes. 

Hit la loi du 5 avril i884 n 7 a en aucune maniere 
modifie la loi du 29 juillet 1881. 

II demeure done interdit de faire revivre les lois 
abrogees et les reglem«- nis anterieurs a la loi du 
29 juitlet 1881. {Cour de Cassation.) 71. 

— La simple deiention de pierres lnhographiques 
pouvaut servir a Timpression d'etiquettes contre- 
faites ou mem© d'une feuille d"6preuve de ces eti- 
quettes, ne saurait, a elle settle* a defaut de 






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fabrication et de livraisoa desdites etiquettes, ^ 
con>iiiuer le delitde contrefacon. (Cour oTappel de : -£ 
Paris.) 73. 

— Le tail* 5 ! i asse par un directeur de journal ponr'/$ 
Timpression de ce journal avec one sncietA'«jM|*Jg| 
nyme d'imprimerie, n- peut el re consider^ coriij^^p 
fait intuitu pet sona? ; il peul done elre c6d6'ifM^[0 
que pour cela la resiliation puisse en 6tre deniaGH^^jj 
dee. (Courd'appel de Paris.) 74. ' ''-^3fif 

— L*«dministration des chemins de fer de TEtat* BUM 

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exploitant un chemin de fer, fait acte de con*^ 
mercp, et, deslors, 1« traite inteivenu entre elw'^ssj 
une soci^te commerciaie pour les b^soins de antt ^M 
exiiloitation doit 6tre r<4gle, non d'apres les regH^f^g 
administratives, mais bien d'apres les regies conoHj^ 
merciales. 

En matiere commerciale, les factures exami- 
nees, d^bittues et arreteef. contradictoirement # 
puis p y6es sans protestation ni "^serves, consti- 
tuent autatit de regiments definitifs sur lesqoels 
aucune des parties ne peul revenir, sauf (Our 
cause d'erreur ou omission. (Cour d'appel de 
Paris.) 83. 

— Lorj-que des bas-reliefs, que leur proprifitaire fait 
reproduire au moyea de iratrices et a l'aide *e la 
frappe en cuivre repous>6, ont une existence pro- 
pie, 'on ne saurait, quels que soientle nombre des 
exerapl,aires livres a-i commerce et le moyen m6- 
canique employe pour arriver a leur reproduction, 
consnierer ces obj^ts comme des modeles de 
fabrique dans le seps de la loi du 18 mars 1806. 

Desqu'ils presentent le caractere d'une oeuvre .. 
essentiellement artistique, la propri6t6 en estcon- 
servde, en dehors d^ tout d4p6i, en vertu de la loi , 
du 19 juiliet 1793. {Cour oVappelde Paris.) 84. 

— En matiere de *crutin de liste, les candidats, 
inscrits sur la m6me liste se pretent un rnutuel 
soutien sans qu'on pnisse determiner lapartd'in- 
flueiM'e propr^ a ch cun d'eux. II resulte de la une 
v6ritable indivisibite qui fait que chacun des can- 
didats est tenu in totum de !a oette envers 1'im* 
primeur qu> a fourni les affiches et les bulletins. 
(Tribunal civil de la Seine.) 99. , 

— Jugemeut et arret rend us en Egypte, en matiere 
de propriety muaicale, 102. 

-r- Le droit d'affichage. Arret du Conseil d'Etat, 
210. 

— Legislation commerciale. Projet Dietz-Monnin sur 
les marques et le nom commercial, 215. 

— Pattnte d'imprimeur. Pronrietaire de journaux 
tes imprimant lui-meme. (Conseil d'Etat.) 218. 

— A d6faut de stipulation parliculiere, la personne 
qui se fat phot'graphier n'est pas fondee a exiger 
du photographe 1 ■ remise du cliche. 

Mais le photographe ne peut en faire aucun UBage 
sans le consentement de la personne dont les traits 
sont reproduits. 

En consequence, memo en cas de mise en venle 
du fonls de commerce com prenant ies cliches, la 
personne photograph iee ne peut s'opposer a ce 
qu'ils passe nt en t»loc entre les inains.de l'acqu6^ 
reur. (Cour d'appel de Paris.) 235. 

— L'industriel, qui, s'^tant fait assurer, lui et ses 
ouvriers, • ontre les accidents qui peuvent sUr- 
venir durant le travail de ceux-ci, el centre la 
responsa* ilit6 qui peut en r^sulter. pour lui, d4- 
charge la Compagnie a-sureur en contresignant -| 
une quittance d61ivr6e par une ouvriere bless6e, ' 






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n'affranchit la Compagnie que des causes de recla- 
mations existant a celte epoque. 

Une telle d6ch -rge ne eaurait constituer une re- 
nonciaiion an benefice de I'assurance speciale 
destiriee a garantir le patron du recours alors 
imprevu qui pourrait etre ulteYieurerm nt diiige 
centre lui a raison de sa responsat»ilite civile. 
'{tribunal de commerce de la Seine,) 239. 

Itibrairie. — Le cinquantenaire de la Hbrairie 
^ Jfrifze, a Stockholm, 52. 

'--*- Declaration du Roy, datee de Fontainebleau, 
; 5 septembre 1711, portant reglement de ce qui 
; doit elre observe pour la vente des livres en la 
ville He Paris, 86, 92. 

— Arrest de la Cour de Parlement, servant de re- 
glement pour les colporteurs de la ville de Paris, 
(1711), 91. 

i— Distribution des prix de I'Association philotech- 
niqne, section du Livre, 148. 

— Reglement de l'Universiie de Paris concernant les 
libraires ou station naires, 177i 

— Mission d* M. Magnuski a relranger, a TefTeL 
d'etudier les ecoles ou cours se rapportant aux 
industries du Livre, 225. 

Necrologie. — MM. Mauban, 40. 

— Lapeyrie-Langlade, 64. 

— J.-B. Rolland, a Montreal, 88. 

— Jacques Le Chevalier, 88. 

— Leon, T- chener, 116. 

— Auguste Durand, 116,123. 

— Le Poultel, 136. 

— Georges Gratiot, 140, 144. 

— Louis Turgis. 156. 

— Henri Fournier, 163, 166. 

Papeterie. — Adjudications, 36, 115, 122, 176, 
208. 

— Concours de travaux manuel* et d'encourasement 
instiiu6s par la Chambre syndicale du papier, 74, 

- — Distribution des recompenses aux eleves des cours 
professionnels, 103. 

— Assemble generale annuelle du Syndicat profes- 
sionnel de l'Union des fabricants de papier de 
France, 120. 

— Cours professionnels de la Chambre syndicale, 
196. 

— Assemble g6n6rale extraordinaire de la Chambre 
syndicale des papiers en gros, 201. 

— Election du bureau de la Chambre syndicale du 
papier pour 1889, 233. 

— Chambre syndicale des papiers en gros. Stance 
du 5 decembre 1888, 233. 

Fropri6t6 1i.tt6rai.re, artistique et indus- 
trielle. — Loi ba'itienne (1885) sur la propritke" 
litteraire et artistique, 1. 

— Etats-Uni3 mexicains (Exlrait du Code civil des), 
11, 19, 22, 29. 

— Reglements concernant la publication et Intro- 
duction des ouvrages litteraires et artistiques au 
Japon, 97. 

— > Loi russe sur la propriete litteraire, artistique et 
musicale, 105. 



Propri6t6 litt6raire. — Avis public* par le gou- 
vern merit tuitannique pour la saiste des contre- 
facons a l'importation dan> le Royaume-Unij 113. 

— Reglements re atifs aux dioits de propri^te" des 
auteurs au Japon, 125. 

— Reglements relatifs aux ouvrages dramatiques, 
127. 

— Reglements relatifs aux droits de propriete sur 
les photographies, 128. 

— Loi concernant l'accession du grand-duche" de 
Luxembourg a l'Union internationale, 149. 

— Loi sur le Copyright aux Etats-Unis, 157, 182. 

— Loi relative al'entree en vigueur de la convention 
de Berne en Allemagne, 181. 

— D6cret royal mo'bfiant le reglement 61abor6 en 
execution de la loi espagnole sur la proprie'te" intel- 
lectudlle, 194. 

— Compte rendu de 1'affaire de droit d'auteur inter- 
national Ad. Braun contre Whitehouse, a Lon- 
dres, 195. 

.— Loi anglaise du 5 juillet 1888, ayant pour objet 
de modifier la. legislation sur le recouvrement des 
domrnages-intere«s pourl'execution- non autorisee 
de compositions musicales susceptibles d'un droit 
d'auteur, 203. 

— Congres international de la propriele' artistique et 
de la propnete* industrielle. Nomination des membres 
du Comit6 d'organisation, 234. 

— Syndicat de la propri6te" litteraire et artistique, 
Comptes rendus des seances, 11, 33, 83, 93, 129. 

Vari6t6s. — Cnurs professionnels de I'Association 
philotechnique, 16. 

— Commission nommGe pour 1'examen des ouvrages 
a douner en prix dans les etablis.-empnts scolaires 
de la ville de Paris, 17. 

— Cours de comptabilite commerciale pour les fern- 
mes, cr£6s par la Chambre de commerce de Paris, 
20. 

— La Bibliotheque nalionale au budget de 1888, 
28. 

— Formation du bureau de la Societe* des composi- 
teurs de inusique, 31. 

— Reorganisation du service de l'enseignement pri- 
maire dans le d^partement de la Seine, 38. 

— La maison de retraite Galignani freres, 39. 

— Electon du bureau de la Socie"t6 des gens de 
lettres, 75. 

— Assembled g^n^rale du Comite" central des Cham- 
bres syndicates, 93. 

— Formation d'un Con?eil superieur de l'enseigne- 
ment technique, 136. 

— Regleme-tts sur la presso au Japon, 150. 

— Inauguration du monument Galignani a Corbeil, 
161. 

— Societe des artistes graveurs au burin, 165. 

— Concours pour le de'ssiu du dipl6me des recom- 
penses de l'Exposition de 1889, 194. 

— Extrait du rapport sur 1'application de )a loi sur 
le travail des enfants dans les manufactures, 200. 

— Seance publique annuelle de l'Acade'mie fran- 
chise, 228, 229. 

— Programme du Congres des Societls savantes en 
1889, 238. 






Imp. Dp Dumouliuot C i0 , rue des Gtranda^Augustias, 6, & Paris. 



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JOURNAL GENERAL 

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



DEUXIEME PARTIE 










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Le Journal general de l'imprimerie et de la librairie a 6t6 cr66 par 
decret imperial du 11 octobre 1811. — La premiere Se>ie de ce journal 
forme 45 vol. in-8°, de l'Ann6e 1811 a l'Annee 1856. — La seconde 
SGrie se compose des Annies 1857 a 1888. 



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AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE 

DE LA PAPETERIE, DU COMMERCE DE LA MUSIQUE, DES ESTAMPES, ETC. 

117, BOULEVARD SAINT-GKRMAIN, 117 

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DU JOURNAL (3H6NfiJRAf^A 



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AU CERCLE DE LA LIBRAiRIE, DE L^folfolMEfttE ^ DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

SoUmaire : Distinctions honorifiques : L6gion d'honneur; Palmes academiques. — Propria litteraire. et 
artiBtique : Loi haitienne. — Academic francaise et Academie des sciences morales et politiques : Seances 
publiques annuelles (suite et fin). — Bibliotheque technique : Acquisitions nouvelles. 



DISTINCTIONS HONORIFIQUES 



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LEGION D'HONNEUR 

Sont nomm6s par d6crets en date des 27 et 
31 d£cembre 1887, dans l'ordre national de la 
Legion d'honneur : 

AU GRADE DE CHEVALIER 

M. Leroux (Ernest), libraire-editeur a Paris, 
services rendus aux sciences et aux leltres par 
do nombreuses publications entreprises sous le 
patronage du ministere de l'instruction pu- 
blique, titres exceptionnels; 

M. Pouillet (Eugene), avocat a la cour d'appel, 
vingt-neuf ans d'exercice, membre du Syndi- 
cat pour la protection de la propriete litteraire 
et artistique. 

Nous sommes heureux d'adresser nos sin- 
ceres felicitations a M . Julien Dumaine, notre 
sympathique collegue et ancien vice -president 
du Cercle de la librairie, dont le tils, M. Alfred 
Dumaine, secretaire de premiere classe a 1'am- 
bassade de France k Berlin, vient egalement 
d*6tre nomme chevalier de la Legion d'honneur. 



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PALMES ACADEMIQUES 

Sbnt nommes par arrfttes du rninistre de 
l'instruction publique, des cultes et des beaux- 
v arts, en date du 29 decembre 1887 : 

OFF1CIERS DE L'iNSTRUCTlON PUBLIQUE 

M. Belih (Henri), libraire-editeur, a Paris; 

M. Dreyfous (Maurice), libraire-editeur, a 
Paris; 

M. Levray (Alphonse), president honoraire de 
la Societe des protes de Paris; 

M. Mackar (Felix), editeur de musique. 

OFFICIERS D*ACADEMIE 

M. Blanchot (Auguste), ancien secretaire- 
gerant du Cercle de la librairie, redacteur de 
Chronique. — 1888. 1. 




la Bibliographic de la France, auteur de nom- 
breux articles archSologiques ; 

M. Lamirault (Henri), 6diteur de la Grande 
Ency elope" die, a Paris; 

M. Laurens (Henri), libraire-editeur d'art, a 
Paris; 

M. Petit (Charles), photo-typographe, a Paris. 



PROPRlfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

Republiqud d Haiti 

Loi sur la proprUti litte'raire et artistique 
(8 octobre i 885) 

Salomon, president d'Haiti, 

Considerant que notre legislation reglemen- 
tant la propriete des ceuvres litteraires et ar- 
tistiques, deja consacree dans le Code p£nal 
et dans la loi du 25 octobre 1884, demande a 
6tre modifiee et elargie ; 

Sur la proposition du secretaire d'fitat de 
l'interieur et de Tinstruction publique, et de 
l'avis du conseil des secretaires d'fitat, 

A propose, 

Et le Corps legislatif a vote la loi suivante : 

Article premier. — L'expression « QEuvres 
litteraires et artistiques » comprend les livres, 
brochures, 6crits de toute nature, les ceuvres 
dramatiques de tout genre, les compositions 
musicales avec ou sans paroles et les arrange- 
ments de musique, les ceuvres de dessin, de 
peinture, de sculpture, de gravure, les litho- 
graphies, les cartes g6ographiques, les plans, 
les croquis scientiGques, et, en general, toute 
oeuvre quelconque litteraire, scientifique, ar- 
tistique, pouvant etre publiee par un systeme 
quelconque d'impression ou,de reproduction* 

Art. 2. — Les auteurs de ces ouvrages jouis- 
sent du droit de propri6t6 ci-apr^s indiqu6 et 
du privilege de poursuivre les contrefacteurs 
ou debitants de leurs ceuvres, sous la seule con- 



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dition d'en deposer a la secretairerie d'fitat 
de l'interieur cinq exemplaires arepartir dans 
les diffSrentes bibliotheques publiques par les 
soins du chef de ce departement. 

Art. 3. — Ce depfit s'effectuera : 

i° Pour tout ouvrage publie par un Haiti en 
en Haiti ou a l'etranger, dans l'annee m6me 
de sa publication; 

2° Pour tout ouvrage publie par un Hai'tien 
en Haiti, ou a Tetranger, avant la promulga- 
tion de la presente loi, dans un delai de deux 
ans. 

Art. 4. — Les proprietaires d'ouvrages pos- 
thumes par succession ou a d'autres titres sont 
assimiles a leurs auteurs et jouiront desmemes 
droits et des m&mes privileges, sous l'obligati on 
de les imprimer separ^ment, en se conformant 
aux dispositions de la presente loi. 

Art. 5. — Les auteurs ont le droit exclusif, 
durant leur vie, de vendre, de faire vendre, 
distribuer, repr6senler, traduire ou faire tra- 
duire dans un autre idiome leurs ouvrages 
g6neralement quelconques, d'en ceder la pro- 
priety en tout ou en partie, en employant les 
procedes appropries a la reproduction de 
chaque categorie d'ouvrages. 

Art. 6. — Le m6me privilege, qui s'etend 
aux veuves durant leur vie, se transmet aux 
enfants pendant vingt ans, et dans le cas ou il 
n*y aurait pas d'enfants, pendant dix ans, aux 
autres heritiers ou proprietaires; apres quoi 
les ouvrages tombent dans le domaine public. 

Art. 7. — Quiconque aura publie, repro- 
duit, expos6 ou fait representer, sans 6tre 
muni du consentement £crit de l'auteur ou de 
ses ayants cause, une ceuvre artistique ou lit— 
teraire dont il n'aurait pas acquis la propriety 
estcoupable du delit de contrefacon et sera 
puni confermement au Code penal et aux 
presentes dispositions. 

Art. .8. — L'autorite competente est tenue 
de confisquer, a premiere requisition des au- 
teurs, de leurs heritiers ou autres proprie- 
taires, et a leur profit, tous les exemplaires ou 
toutos copies ou reductions de l'ceuvre impri- 
m6e ou gravee, ou peinte, ou dessinee par 
un procede quelconque, ou sculptee, sans le 
consentement dont il est parle a l'article pre- 
cedent. 

Art. 9. — Le contrefacteurserade plus con- 
damne par le tribunal competent, en faveur 
du proprietaire, et a sa requeue, a une so mine 
equivalente au prix de mille exemplaires de 
Pedition originale. 

Art. 10. — Le vendeur d'editions contre- 
faites, s'il n'est pas reconnu contrefacteur, 
sera condamne, toujours en faveur du proprie- 
taire, a une somme equivalente aux prix de 



deux cents exemplaires de l'e'diUon originale. 

Art. H. — La pr6sente loi abroge toutes 
lois et toutes dispositions de lois qui lui sont 
contraires, et sera executee a la diligence des 
secretaires d'lStat de l'interieur et de la justice* 
cbacun en ce qui le concerne. 

Donn6 a la Chambre des representants, au 

Port-au-Prince, le 21 septembre 1885, an 82 e de 

l'lndependance. 

L& president de la Chambre, 

F. Ducasse. 

Les secretaires, 

Jh. Osson, Poisson. 

Donne a la Maison nationale, au Port-au- 
Prince, le 6 octobre 1885, an 82 e de linde- 
pendance . 

Le president du Senat, 

B. Maignan. 

Les secretaires, 

Desinor S l Ls. Alexandre, S. M. Pierre. 

Ad nom de la Repdblique, 

Le president d'Hai'li ordonne que la loi ci- 
dessus du Corps legislatif soit revetue du sceau 
de la Republique, imprimee, publiee et exe- 
cutee. 

Donne au Palais national du Port-au- 
Prince, le 8 octobre 1885, an 82° de l'lndepen- 
dance. 

Salomon. 
Par le president : 

Le secretaire d'Etat de VinUrieur, etc., inUri' 
maire au departement de la justice, 

Francois Manigat. 



ACADfiMIE FRANgAISE 

et acad^mie des sciences morales et politiques 
SCances publiques annuelles. 

(Suite et fin ) Voir le numero du 31 decembre 1887. 

Sur les 17,500 francs disponibles de la fon- 
dation Montyon, un prix de 2,500 fr. a ete at- 
tribu6 a M. Adolphe Guillot pour un livre 
dont !e titre est : Paris qui souffre « oeuvre s6- 
vere et consciencieuse d'un pbilosophe spiri- 
tualiste et d'un magistrat integre ». 

Trois prix de 2,000 fr. chaenn : 

i° A M. Denys Cochin, auteur de I'ouvrage : 
revolution et la vie. « Discutant avec 6nergie 
les theories physiques et chimiques de ses ad- 
versaires, il les suit, il les poursuit jusquedans 
les plus hautes regions de la science ; il les 
attaque corps a corps, en horn me qui, de tout 
temps, s'est prepare a la lutte.qui sait ce qu'il 
dit et qui le dit bien, dans un style ferme et 







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CHRONIQUE. 




precis comme un savant, dans un style Elo- 
quent et pnssionne comme un aptitre. » 

'2° A M. fimile Faguet, pour ses curieuses 
Etudes Ittte'raires sur le xix° siede « oeuvre qui 
se distingue par des qualit6s de premier ordre, 
par la force de la pensee, par la finesse de 
I observation et par l'6l6gancedu langage » ; 

3° A M mo Jane Dieulafoy, pour un beau 
grand volume sur la Perse, la Chaldee et la 
Susiane « recit fait, avec autant de verve que 
de bonne humeur et d'esprit, d'une course folle 
et pleine de perils, de T6h6ran a Chiraz, d'ls- 
palian a Bagdad, parmi les grands debris de 
Pers6polis et de Babylone ». 

Deux prix de 1,500 fr. chacun : 

A M. X. Mossmann, auteur d'une notice bio- 
graphique sur la Vie de F. Engel Doll f us, 

Et a M. Adolphe Bacot, pour un roman in- 
titule : fa Bre'che -aux-Loups. 

Trois prix de 1,000 fr. chacun aux trois ou- 
vrages suivants : 

Madame Elisabeth, sozur de Louis XVI, par 
M rae la comtesse d'ArmaiLle ; 

Madame Bourette, par M. Saint-Juirs, 

Et Madeleine, par M. Emile Gossot. 

Ont obtenu des mentions les ouvrages sui- 
vants : 

Lettres du Tonkin, par un offlcier de chas- 
seurs, M. Reno Normand, tue la-bas a la fleur 
de 1'age; I' Amour du drapeau, par M. Paul 
Vernier; les Financiers d' autrefois, par M me la 
vicomtesse de Janze; Nos Enfants, recueil de 
poesies aimables dont M me Am6lie de Wailly 
est l'auteur; la Niece de Vorganiste, par Jean 
de Nivelle; ^Impossible, enfin, Vlmpossible sur- 
tout, etude £mouvante et d'un int^r^t puis- 
sant, qu'une femme de beaucoup d'esprit 
aurait pu signer de son noble nom, 

Une part £tait reservee a la poesie dans ce 
concours. A sa grande satisfaction, l'Acad6mie 
a pu, cette ann£e, couronner deux poetes : 
M. Francis Fabie pour son charmant volume 
intitule : la Poe'sie des betes, et M. Paul Harel, 
dont le poeme a pour titre : Aux champs. 
« M. Fabi6, professeur au lycee Charlemagne, 
dedie sGn ceuvre a son pere, humble bucheron 
qui ne sait pas lire. Dans cette dedicace, l'a- 
mour do la famille et du sol natal est ex prime 
en des termes d'une rare 6nergie, avec une 
eloquence qui va au coeur et qui en vient. » 

« Olivier Bassetin 6tait foulon a Vire ; M. Paul 
Harel est aubergiste a Echauffour. On respire, 
en feuilletant ces pages eerites sous un pom- 
mier, une bonne et saine odeur de campagne. 
Levers est franc , il sonne juste et se distingue 
p;ir des qualites qui vont se perdant de jour 
en jour : la gaiet£, l'entraia et la belle hu- 
meur. >> 

Le prix Archon-Despc' rouses a ete partag6 
ainsi qu'il suit : 

1,500 fr. ont et6 attribues a M. Emmanuel 



Cosquin, pour son savant recueil des Contes 
populoires de Lorraine; 

1,200 fr. a M. Brunot, pour sa Grammaire 
historique de la Inngue francaise; 

Les 1,500 fr. de surplus etant partag£s.par 
moitie entre M. J. F. Blad£, pour ses Cof^fes 
populaires de la Ga^cogne, et M. J. Fleury, au- 
teur d'un curieux volume sur la Litle'rature. 
ovale de la basse Normandie. 

Modifie par la bonne volonte" de sa fonda- 
trice, le prix, consacre d'abord par M me Botta 
a recompenser quelque ouvrage moral et phir 
losophique sur la Condition des femmes, vient 
de recevoir une autre destination. 

Dorenavant, ce prix, de 3,000 fr., sera d6- 
cerne tons les trois ans, et, comme pour le, 
prix Vitet, TAcad^mie fera de cette somme 
Femploi qu'elle jugera le meilleur, dans Vin- 
te'rU des lettres, 

Le prix Vitet, de 6,500 fr. a 6t6 decern6 a la 
fois a M. Georges Lafenestre et a M. Jules Le- 
maitre. 

« Plusieurs ^crivains, d'un m^rite reel, se 
disputaient le prix Monbinne et le prix Lam- 
bert, qui, tous deux, s'adressent aux auleurs 
plus qu'aux ouvrages. Faisant un choix parmi 
tant de concurrents dignes d'interGt et d'es- 
time, I'Academie s'est arr6t6e aux resolutions 
snivantes : 

« Sur le prix Monbinne dont, pour cette an- 
nee, le montant est de 4,000 fr., deux prix de 
i,o00fr. chacun ont 6t6 decernes,l'un Si M.Paul 
Perret, si justement appreci6 comme roman- 
cier, comme historien et comme critique lit- 
teraire; l'autre a M. Anatole Claveau, qui, 
sous difft^rents noms, plusieurs fois populaire, 
semble s'6tre donne cette grande tache de 
defendre partout et toujours, contre le flot qui 
menace de les engloutir, les bons sentiments 
et les bons principes, le bon gout, le bon sens 
et le bon esprit. » 

Un prix de 1,000 fr. a 6ti. s decern^, en outre, 
k M. Charles Diguet « qui, dans quelques ou- 
vrages d'une originalite piquante, s'est montr^ 
conteur spirituel, moraliste sans pretention, 
ecrivain meme agreable et fin. » 

Sur le prix Lambert, un prix de 1,000 fr. 
est d6cern6 A M. P. L. Laforet a travailleur 
honnete et infatigable, qui, ne se decoura- 
geant jamais, merite aussiqu'on l'encourage ». 

« Parmi les morts que I'Academie eut voulu 
pouvoir honorer d'un dernier hommage, deux 
surtout avaient a sa sympathie des titres qui 
semblaient meriter qu'une exception se fit en 
leur faveur. Mais comment la faire? L'Acad6- 
mie est pauvre et n'en rougit pas; au con- 
traire. L'argent des autres 6tant son unique 
fortune, quand tout cet argent est distribue, 
elle se trouve naturellement sans ressources. 

« Kn cherchant bien, pourtant, tout au fond 
de sa caisse vide, eiie est parvenue a reunir a 



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pea pres dequoi payer deux belles mddailles 
d'or qui^venant d'elle se'ule, v auraieht* eu 
d'autant plus de prix aux yeux de ceux dotit, 
malheureusement, elles he serviront a consa- 
crer que la" m6moire. 

« Sous son nom, comme sous celui de Stahl, 
H. Hetzel avait tant et si bientfavaill6 pour la 
jeunesse,'que rAcad6ihie'lui ayant prodigu6 
ses recompenses, crqyait' n'avoir plus rien a 
lui bffriiy, quand un nouveau livre : les Quatre 
Peurs de noire gdntral, pr§sent6 au concours 
Morityon peu de temps apres la mort de sou 
auteur, rae>ita qu'une derniere consecration 
lui fut encore accorded. 

« Pour d'autres raisons, il en 6taitde mfime 
d'un grand artiste qui, apres avoir pendant 
un demi-siecle, honore' de son talent noire 
premiere scene francaise, venait t de publier 
toute une serie d'Etudes^ tout'un volume de 
Souvenirs de thtdtre, consacr6s pour la plu- 
part, depuis Monvel jusqu'a Talma, a des co- 
mediens c61e})res dont M. RSgnier avait et£, a 
son tour, Fun des plus dignes heritiers, Tiin 
des plus brillants successeurs. 

« Deux m6dailles d'or, frappees au nom de 
M. Regnier et M. Hetzel, seront remises a 
leurs families de la part de 1' Academic, 
comme un t6moignage de sympathie et d'es- 
time adress6 a deux hommes de coeur qui 
voulurent mourir sur la breche, se refusant 
au f epos dont ils avaient besoin, et donnant 
jusqu'au bout Texeniple honnfite du travail. » 

Ce rapport terming, M. Francois Coppee a 
donne lecture de la piece de vers de M. Emile 
Moreau, qui a obtenu le prix de poesie. 
M. Gaston Boissier a prononce ensuite le dis- 
cours' d* usage sur les prix de vertu. 




La seance publique annuelle de YAcade'mie 
des sciences morales et politiques a eu lieu le 
17 t d6cembre. 

Le president, M. Jules Zeller, a ouvert la 
seance par un discoursassez eiendu dans lequel 
il apprfccie les ouvrages recompenses. M. Jules 
Simon, secretaire perpetuel, a lu ensuite une 
notice des plus interessantes sur la Vie et les 
travaux.de Louis Reybaud. 

Noiis donnons ci-apres la liste des prix de- 

: PRIX DU BUDGET. 

section de philosophie. — La perception ext C- 
rieure: 1,500 fr.a M. E. Joyau, professeur au 
lyc,6e de Douai; 1,500 fr. k%. Alfred Binet,de 
Paris* 

SECTfQN b'HISTOIRE GENERALE ET PHILOSOPHIQDE. 

-r Richelieu et le Pjere Joseph : 2,000 fr. a 
JJL Octave Vigier, de Paris. 

PRIX VICTOR COUSIN. 

sEbTiON de philosophie. — Les Dialogues de 



Platon : 6,000 fr. a M/ Charles Huit, docteur 
eslettres, de Paris. : 

PRIXGEGNER. , 

section de philosophie. — Prix de 4,000 fr. 
decerne* a un Scrivain philosophe qui se sera 
distingu6 par des travaux sfirieux : M. Picavet, 
bibliot^ecaire a la Facult6 des Lett res de Paris. 

PRIX OD1LON BARROT. 

SECTION DE LEGISLATION, DROIT PUBLIC ET JURIS- 
PRUDENCE. — Le barreau anglais et le barreau 
francais : Recompense de' 3,000 fr. a M. Charles 
Dauvillier, avocat a la €our d'appel de Paris. 

v PRIX DU COMTE ROSSI, i 

SECTION- D^CONOMIE POLITIQUE ET FINANCES, 

statistique. — Etude sur Vincidence de Virnpot : 
4,000 ftva M. Albert Delatour, r^dacteiir au 
ministere des finances. . 

PRIX STASSART. 

section de morale. — Etude historique et 
critique sur le rMisme dans la potsie et dans 
Vart : 3,000 fr. a M. Albert David-Sauvageot, 
agr6g6 des lettres, professeur au college Sta- 
nislas. 

PRIX BORDIN. 

. section de philosophies^ — La Philosophie du 
langage : 2,500 fr. a M. Paul Regnaud, profes- 
seur adjoint k la Faculty des lettres de Lyon. 

PRIX JOSEPH AUDIFFRED. 

Recompense de 2,000 fr. a Mi Ferraz, pro- 
fesseur honoraire a la Faculte des lettres de 
Lyon, auteur d'un livre intitule : le Spiritua- 
Usme et le Libtralisme. A, B. 



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BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

ACQUISITIONS NOUVELLES . ( ., 

Recherches historiques, ge'ne'alogiques etbiblio- 
graphiques, par A. de Renne, capitaine d'ar- 
tillerie, membre de plusieurs society sav antes. 
(Bruxelles, 1847.) 1 brochure in-8°. 

Advis pour dresser une biblipthe , que y pHsente' 
a Mgr le president de Mesnie, par G. Naude P, 
A Paris, chez Francois Targa.au premier pil- 
lier de la grand'salle du palais devant les con- 
sultations. ( M.DG.XXVII. ) A vec privilege j dW 
Roi. \ vol. in-12, reli6 en veau. u . ' 

Ordonnance du Roy du 24 aout 1722, qui^dfa 
fend Ventre' e des libelles, V etallage des Livres et, 
Boutiques Portatives sur les Ponts y Quqys, Car- 
re fours, et meme dans les Maisoyis Royafes, a 
peine de mille limes d y amende, de confiscation, 
de Prison, mdme de punition exemplaire, etc, 
1 plaquette in-i° carre de 4 pages. , t 

Le Secr6tdire~Gerant : Just Chatrousse. 



Imp. D. Ddmoulin et Cte, k Paris. 



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14 Janvier 1888. 



CHRONIQUE 



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DU JOURNAL GENERAL 



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DE/1^IM)PMSERIE et de la librairie 



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AU teERat^RK LAXIB*UIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

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Sommaire : Liste des""publications litteraires, a i uvres musicales et estampes declarees. — Exposition Interna- 
tionale de Melbourne (Australie), 1888-1889. — Syndicat de la propriety litteraire et artistique : Compte 
rendu sommaire. — Propriele litteraire et aitistique : Loi rnexicaine. — Ecole Gutenberg. 

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CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

ET ESTAMPES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGERES 
CONFORM^MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (DECEMBRE 1887), 



1° PUBLICATIONS LITTfiRAIRES. 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



3957. 
3958. 
3959. 
3960 . 
3961. 
3962. 
3963. 

3964. 
3965. 
3966. 
3967. 
3968. 

3969. 
3370. 
3971. 
3972. 



Age (H de PEcole, album par Geoffroy. In-8°. 

(J. Hetzel et O.) 
Agneau (Y) sans tache, comedie, par A. Ephra'im 

et A. Aderer. In-18. (P. Ollendorff.) 
Allemagne (!') imneriale (essais sur), par E. La- 

visse. In- 16. {flachette et C ie .) 
Ane (V) gris, album en couleur par Geoffroy et 

Noel. In-8<>. (J. Hetzel et O.) 
Antoinette Rigaud, comedie, par R. Deslandes. 

In-18. {P. Ollendorff.) 
Arques et Ivry par R. Zelle'r. Petit in-16. {Ha- 

chetie et C i0 .) 
Atlas universel de geographic, 7 e fascicule, par 

Vivien de Saint-Martin et F. Schrader. tn-f°- 

{Hachette et C 1 ".) 
Aventures de Paul Solange, par E. Desbeaux. 

In4°. (P. Ducrocq.) 
Bachelier (le) de Seville, par A. Laurie. In-8<> 

illustr6. (/. Hetzel etO 6 .) 
Belgique (la), par C. Lerr.unnier. In-4° illus- 
' tre. {Hachette et C*«.) 
Bernard, la gloire de son village, par G. Fath 

ln-16. (Hachette et C iQ .) 
Cahiers (les) du capitaine Coignet, par Loredau 

Larchey. Illustrations de J. Le Riant. In-4°. 

(Hachette et C' e .) 
Chasse a tir (la), album par Crafty. ln-4°. 

(E. P.'on, Nourrit et C»%) 
Cheinin (le) de France, suivi de Gil Braltar, 

par J. Verne. In -8° illustre. (J. Hetzel et O.) 
Chemin (le) du college, par G. Desg ranges. 

In-16. (Hachette et C'«.) 
Chevaliers (Its) de Malte et la marine de Phi- 

Chronique. — 1888. 2. 



lippe II, par le vice-amiral Jurien de La 
Graviere. 2 vol. in-18. (2?. Plon t Nourrit 
et O.) 

3973. Chevalier (le) Tempete, par P. Sauniere. In-18. 

(E. Dentu.) 

3974. Ghimie (traite de) a l'nsage des 6coles.nor- 

males, par E, Drincourt. In-18. (^4. Colin 
et C 1 *.) 

3975. Civilite (la) puerile et honoete expliquee par 

Toncle Eugene, album par Boutet de Monvel. 
In 4o. (E. Plon y Nourrit et C ie .) 

3976. Comperes et Compagnons, album par -Mars. 

In- 4°. (E. Plon, Nourrit et C ie .) 

3977. Derniers (les) jours de l'armee du Rhin (4870), 

par A.Duquet. In-18. (G.Charpentitret C ie .) 
3978 Deux rois, par le prince de Valori. In-18. 
(P. Ollendorff.) 

3979. Deux tout petits, par M me de Witt. In-16. 

(Hachette et C'™.) 

3980. Dictionnaire d'agriculture, 12 e fascicule, par 

J. A. Barral et H. Sagnier. ln-8°. (Hachette 
et&*.) 

3981. Dictionnaire de geographic universelle, 39 e li- 

vraison, par Vivien de Saint-Martin. In-4°. 
(Hachette et C ic .) 
39S2. Duchesse (la) de Berri et la courde Louis X VIII,' 
par Imbertde Saint-Amand. la-iS.(E. Dentu.) 

3983. Elements d'hisioire liLt^raire^ litterature fran- 

' Q.-dse, par R. Doumic. In-18. (Paul Dela- 
plune.) 

3984. Enl'ants (les) de Roislleuri, par M mo Charon de 

La Bruyere. In-16. (Hachelte et C i0 .) 



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4014. 




4015. 



Etats (les) de la Ligue, par B. Zeller. Petit 

In-16. (Hachette et C ie .) 
Etudes agronomiques, 2 e seYie, par L. Gran- 

deau. Ia-i6. {Hachette et C ie .) 
Fleur des champs, par A. Surville. In-16- 

{Hachette et C» e .) 
Florival et C ie , par Samson-Cressonnois. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
France (la) sous l'ancien regime, par le vi- 

comte de Broc. In -8°. (E. Plon, Nourrit 

et Cie.) 
Galadoc (au), par M* 1 * 5 Z. Fleuriot. In-8° illus- 
tre. {Hachette et C ie .) 
Geographie (nouvelle) universale, par Elisee 

Reclus, hvraisons 707 a 715. In-8°. {Hachette 

et C ie .) 
Ghislaine, par H. Malot. In-18. (G. Charpen- 

tier et O.) 
Grandes (les) batailles" de Metz (1870), par 

A. Duquet. In-18. (G. Charpentier et O.) 
Grand'pere Maxime, par L, Biart. Illustrations 

de L. Moulignie. ln-8°. (E. Plan, Nourrit 

et &:) 
Haut (du) en bas, album en couleurs, par Ti- 

nant et de Grammont. In-8°. (J. Hetzel 

et O.) 
H6ra, roman conteniporain, par E. Besnard. 

In-18. (E. Ploti, Nourrit et C ic .) 
Histoire des Grecs, Hvraisons 76 a 84, par 

V. Duruy. In-8°. {Hachette et C io .) 
Jeanne D'Arc, par J. Michelet. Illustrations de 

Bida. In-8°. {Hachette et C [e ,) 
Jeunes filles (les) de Qu'innebasset, par J. Ler- 

mont. In-8° illustre. (/. Hetzel et C}°.) 
Journal de la jeunesse, Hvraisons 778 a 786. 

In-8°. (Hachette et C ie .) 
Journal des Goncourt, t. II, par E. de Gon- 

court. In-18. (G. Charpentier et O.) 
Journal (mon), livraisons 2 et 3. In-8°. (Ha- 
chette efCte.) 
Lecon (la) de choses, par C. Delon. In-16. 

(Hachette et C ie .) 
Livre (le) de minuit, par A. Houssaye. Petit 

in-18. (P. Ollendorff.) 
Madone (la) de Guido Reni, par Benedict. 

In 8° illustr6. (J. Hetzel et &«.) 
Magasin d'education et de recreation, livrai- 
sons 550 et 551. ln-8°. {J. Hetzel et C ic .) 
Manuel d v alcoometrie, par A. Petit. In-18. 

(Roret.) 
Manuel de fabrication des vernis, par Romain. 

In-18. (Roret) 
Mensonges, par P. Bourget. In-18. (Alphonse 

Lemerre.) 
Merveilles (les) de l'horlogerie, par C. Portal 

et H.deGraffigny. In-16. (Hachette et C»«.) 
MessieursetMesdemoisellesBebe,parF.Meaulle. 

Jn-4°. (P. Ducrocg.) 
Montagne (la) bleue, par P. Combes. In-4°. 

(P* T)ucvocq .) 
Montreal (de) a Washington, par l'abb6 Vigne- 

ron. In-18, {E. Plon, Nourrit et C*«.) 
Nikanor, par H. Greville. In-18. (E. Plon 3 

Nourrit et O.) 
Ninive et Babyloue, par J. Menant. InlC. 

{Hachette et £<) 



4016. 
4017. 
4018. 
4019. 

4020. 
4021. 
4022. 
4023. 

4024. 
4025. 
4026. 
4027. 
4028. 
4029. 
4030. 
4031. 
4032. 

4033. 
403k 
4C35. 

403G. 
4037. 
4038. 
4039. 
4040. 
4041 . 
4042. 
4043. 
4044. 
4045. 
4016. 
4047. 



Nord contre Sud, par J. Verne. In-8° illustre 1 . 
(J. Hetzel et O.) 

Nuit (la) blanche d'un hussard rouge, mono- 
logue, par A. Allais. In-18. (P. Ollendorff.) 

Nuit (la) de juin, piece, par M. Le Gorbeillier. 
In-18. (P. Ollendorff.) 

OEuvres du cardinal de Retz, t. VIII, par Ad. 
Regnier et R. de Ghantelauze. Jn-8°. (Ha- 
chette et C ie .) 

Oacle (l'l Philibert, par S. Blandy. In-8" illus- 
tre. (J. Hetzel et C 1 *.) 

Pallas Athen6, poeme, par E. Moreau. In-18. 
(P. Ollendorff.) 

Papillons (les), par M. Maindron. In-16. (Ha- 
chette et C' lQ .) 

Paris, histoire, monuments, administration, en- 
virons, par F. Bournon. In-8°. (A. Colin 
et C ie .) 

Pas-Presse, par P. Perrault. In-8° illustre. 

(J. Hetzel et C ie .) 

Patriote (un) au xiv e siecle, par M^e de Witt. 
In-8°. (Hachette et C ie .) 

Peintres (les) francais contempo'rains, par 
C, Bigot. In-16. (Hachette et &*.) 

Pekin, souvenirs de l'Empire du milieu, par 
M. Jametel. In-18. (E. Plon, Nourrit et O.) 

Petit monstre et poule mouillee, par la vicom- 
tesse de Pitray. In-16. (Hachette et C ie .) 

Petrole (le), par W. de Fonvielle. In-16. (Ha- 
chette et C™.) 

Pierre et Paul, album par Frailich. In-S°. 
(Hetzel et O.) 

Pierre le Tors, par M lle K. Carpentier. In-16. 
(Hachette et O.) 

Ponies de F. Coppee. T. Ill des OEuvres com- 
pletes. Illustrations deFlameng. ln-8°.(£. He- 

hsrt.) 
Premiere maltresse (la), par G. Mendes. In-18. 

(G. Charpentier et C i0 .) 
Premiere valse (la), monologue, par H. Dep- 

yignes. In-18. (P. Ollendorff.) 
Promenade d'une fillette autour d'un labora- 

toire, par P. Goury. ln-8° illuslr^. (/, Hetzel 

et &<>.) 
Recits enfantins, par E. Muller, ln-16 illustre. 

(J. Hetzel et C ie .) 
Revue des Deux-Mondes (la), livraisons des 

le et 15 decembre. In-8°. (Ch. Buloz.) 
Roman de Paris (le), par E. Morand. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Sainte Marguerite de Gortone, par le R. P. de 

Cherance. In-8°. (E. Plon, Nourrit et C ,e .) 
Saltimbanques (les), par M me J. Cazin. In-16. 

(Hachette et C 1 '.) 
Sand (George), par E. Garo. In-16. (Hachette 

et Ci e .) 
Terre (la), par E. Zola. In-18. (G. Charpen- 
tier et C iG .) 
Tour du monde (le), livraisons 1399 a 1407, 

par Ed. Gharton. ln-4°. (Hachette et C i0 .) 
Tracheotomie (manuel de), par le docteur 

P. Renault, ln-12. (G. Steinheil.) 
V6rit6 (la) sur la Dame aux camelias, par 

R. Vienne. In-18. (P. Ollendorff.) 
Vibrations^ poesies, par J. Uertheray. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Voyage au pays des deTauts, par N. Bertin. 

in-16 illustre. (./. Hetzel et &'.) 



TABLE DES AUTEURS 



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Aderer (A.), 3958. 
Allais (A.), 4017. 

Barral (J. A.), 3980. 
Benedict, 4005, 
Bertheray (J.)> 4046. 



Bertin (M.), 4047. 
Besnard (E.), 3996. 
Biart (L.), 3994. 
Bida, 3998. 
Bigot (G.), 402G. 
Blandv (S.), 4020. 



Bourget (P.), 4009. 
Bournon (F.), 4023. 
Boutet de Monvel, 3975. 
Broc (viconite de), 3989. 

Caro (E.), 4041. 




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Carpentier (M^e e.), 4031. 
. Cazin (M""> J.), 4040. 
Ghantelauze (R. de), 4019. 
Charton (Ed.), 4043. 
Cherance 1 (R. P.de), 4039. 
Cheron de La Bruyere (M me ), 3954. 
Combes. (P.), 4012. 
Copp<5e (F.), 40H2. 
Crafty, 3969. 

Deloa(C), 4003. 

Desbeaux (E.), 3964. 

Desgranges (G.), 3971. 

Deslandes (R.), 3961. 

Desvignes (H.), 4034. 

Doumic (R.), 3983. 

Drincourt (E.), 3974. 
•.. Duquet (A.), 3977, 3993. 
r Duruy (V.), 3997. 

Ephraini (A.), 3958. 

Fath (G.), 3967. 
Flameng. 4032. 
Fleuriot (M"« Z.), 3990. 
Forivielle (W. de), 4029. 
FrcBlich, 4030. 

Geoffroy, 3957, 3960. 
Goncourt (E. de), 4C01. 
Goury (P.), 4035. 
Graffigny (H. de), 4010. 




CHRONIQUE. 



Grammont (de), 3995. 
Grandeau (L.), 3986. 
GreviUe (H.), 4014. 

Houssaye (A.), 4004. 

Imbert de Saint- Amand, 3982. 

Jametel (M.), 4027. 
Journal de la jeunesse, 4000. 
Journal (mon), 4002. 
Jurien de La Graviere, 3972. 

Lavisse (E.), 3959. 
Laurie (A,), 3965. 
Le Blant (J.), 3968. 
Le Corbeilher (M.), 4018. 
Lemonnier(C.), 3966. 
Lermont (J.), 3999. 
Loredan-Larchey, 3968. 

Magasin d'e'ducation, 4006. 
Maindron (M.), 4022. 
Malot (IL), 3992. 
Mars, 3976. 
Meaulle (F.), 40 H. 
Menant (.1.), 4015. 
Mendes (C), 4033. 
Michelet, 3998. 
Morand (E.), 4038. 
Moreau (E.), 4021. 
Moulignie (L.), 3994. 



Muiler (E.), 4036. 
Noel, 3960. 

Perrault (P.). 4024. 

Petit (A.), 4007. 

Pitray (vicomtesse de), 4028. 

Portal (C.),4010. 

Reclus (E.), 3991. 

Regnier(Ed.), 4019. 

Renault (P.), 4044. 

Revue des Deux-Mondes, 4037. 

Romain, 4008. 

Sagnier(H.), 3980. 
Samson Cressonnois, 3988. 
Sauniere (P.), 3973. 
Schrader (F.), 3963. 
Surville (A.), 3987. 

Tinant, 3995. 

Valori (prince de), 3978. 

Verne (J.), 3970, 4016. 

Vienne (R.), 4045. 

Vigneron (abb6), 4013. 

Vivien de Saint-Martin, 3963, 3981 

Witt (M«"> de), 3979, 4025, 

Zeller fB.), 3962, 3985. 
Zola (E.), 4042. 



2o CBUVRES MUSIGALES. 

TABLE PAR TITRES d'gEUVRES 



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2566. Adagio, pour violon et piano, par G. Choisnel. 

In- 4°. (Durand et Schaenewerk.) 

2567. Amant ([') timide, chant et piano, par E. Gelli, 

paroles de Leonard. In-4° . {Durand et Schce- 
newerk.) 

2568. Amour! ouvre-nous tes ailes, duo, chant et 

piano, par E. Palicot, paroles de S. Bordese. 
ln-4°. {Durand et Schaenewerk.) 

2569. Assemble (V), fete normande, pour piano, par 

F. Hitz. ln-4°. (Colombier.) 

2570. Aubade a grand'maman , pour piano, par 

M. Burty. ln-4°. [Durand et Schaenewerk.) 

257 1. Aurore (l'), chant et piano, par G. Palicot, 

paroles de A, l.abitte. In-4°. (Durand et 
Schaenewerk.) 

2572. Ave M aria, pour soprano et orgue ou piano, 

par R. JMandl. ln-4°. (V. Durdilly et C c .) 

2573. Aveu supreme, melodie, par E. Gelli, paroles 

de S. Bordese. In-4°. {Durand et Schcene- 
werk.) 

2574. Bambino (TI), galop pour piano, par M. Burty. 

In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2575. Barcarolle (troisieme), pour piano, par B. Go- 

dard: ln-4°. {Durand et Schaenewerk.) 

2576. Batteurs de ble" (les), pour piano, par M. Burty. 

In- 4°. {Durand et Schcenewerk.) 

2577. Beaut6, mon cher souci, chant et piano, par 

P. L. Hillemacher. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2578. Bergeronnette, polka pour piano, par J. Des- 

marquoy. In-4°. (Bathtot et Heraud.) 

2579. Blondes ivresses, grande valse, pour piano, par 

L. de Wenzel. In-4 P . (Bathlot et Hdraud.) 

2580. Bonjour, Golombine, pour piano, par M. Car- 

man. ln-4°. {Alph. Leduc.) 

258 1. Brimborion, pour piano a quatre main?, par 

M. Burty. In-4°. (Colombier.) 
25S2. Camp (le) de Wallenstein, premiere partie, 

pour piano a quatre mains, par Vincent 

d'Indy. In-4^. (Durand et Schaenewerk.) 
2533. Canzonetta. pour piano a quatre mains, par 

M. Burty. In-4°. (Colombier.) 



2584 . Caprice, pour violoncelle et piano, par G. Piern6. 

ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2585. Capriccieto, pour piano, par Th. Lack. In-4°. 

(Alph. Leduc.) 
25S6. Caresses (les), grande valse, par G. Villeneuve. 
In- 4°. (Bathlot et Heraud.) 

2587. Carlotta, pour \ioloncelle et piano, par K. de 

Munck. ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2588. Chanson d'autrefois, pour piano, parG. Pierne. 

ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2589. Chanson de chasse, pour piano, par M. Burty. 

In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2590. Chanson (la) de Jeanne D'Arc, avec accompa- 

gnement de piano, par F. Bor?siere, paroles 
de P. de N6ha. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2591. Chanson matinale, pour piano, par G. Bach- 

mann. In-4°. (Durand el Schcenewerk.) 

2592. Chant dii forgeron, pour piano, par M. Car- 

man. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2593. Chemiuant (en), chanson pour piano, par 

M. Carman. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2594. Chez grand-papa, valse a quatre mains, par 

H. Hausser. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2595. Clochette (la), pour piano, par L. Str^abbog. 

ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2596. Conte d'enfant, pour piano, par M. Carman. 

ln-4°. (Alph. Deduc.) 

2597. Depart (le) de Pierrot, marche pour piano, par 

M. Carman. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2598. Deux Roses (les), chant et piano, par G. Piern6, 

paroles de J. Soulary. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2599. Duo dramatique (quatrieme), pour deux flutes, 

avec accompaguement de piano, Aida, par 
G. Garibokli. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2600. Echos (les) du vallon), chant et piano, par 

G. Palicot, paroles de A. Labitte. ln-4°. 
(Durand et Schcenewerk.) 

2601. Elies (les), partition, chant et piano, par 

G. Pierne', paroles de E. Guinaad. In-8°. 
(Alph. Ledue.) 

2602. Entr'acte (deuxieme) de Saint- Megrin, pour 



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2603. 
2604. 
2605. 

2606. 
2607. 
2608. 
2609. 
2610. 
2611. 

2612. 
2613. 
2614. 
2615. 

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violon et piano, pat E. Ratez. In-4°. (Alph. 

Leduc.) 
Ete (!'), chant et piano, par G. Palicot, parole3 

de A. Labitte. In-4°. {Alph. Leduc.) 
Etudes-exercices (six), pour piano, par G. Fal- 

kenberg. Ia-4°. (Alph. leduc.) 
Etudes celebres de Li veloote de Ch. Czerny, 

edition revue par G. Piern6. In-4°. (Alph. 

Leduc.) 
Exercices joUrnaliers de Gh. Czerny, edition re- 
vue par G. Pierne. lu-4°. (Alph, Leduc.) 
Expansion., pour violoncello et piano, par 

G. Pierne. ln-4°. (Alph. T^educ.) 
Extase (!'), valse pour piano, par L. Gautier. 

In-4°. (Alph. Leduc.) 
Fantaisie sur Saint- Megrin, pour deux pianos, 

par G. Pierne. In-4 . (Alph. Leduc.) 
Farandole, pour piano, par G. Pierne. Id-4°. 

(Alph. Leduc.) 
Feuillet d'album, pour piano a quatre majns, 

parC. Saint-Saens. In-4°. (Durand et Schce- 
newerk) 
Fleurs et Femme, valse pour piano, par 

F. Wohauka. In -4°. (Bathlot et He'raud.) 
Fleurs printanieres, valse pour piano, par 

D. Siciliano. ln-4°. (Bathlot et Heraud.) 
Foret (en), chasse pour piano, par G. La- 

mothe. ln-4°. (J. lochem.) 
Frasquita, tarentelle pour piano avec tambour 

de basque, par Tac-Coen. ln-4°. (Bathlot et 

He'raud.) 
Gavotte-berceuse du prince de Beira, pour 

piano, par E. Damare. ln-4°. (V. Durdilly 

etC™.) 
Gavotte de la Poupee, a quatre mains, par 

par H. Hausser. In-4°. (Alph. Leduc.) 
Gavotte du Printemps,pour piano, par E.Thuil- 

lier. In-4°. (Colombier.) 
Gavotte (petite), pour piano, par G. Pierne. 

In-4 . (Alph. Leduc.) 
Gavotte, pour violoncelle et piano, par E. de 

Alunck. ln-4°. (Durand et Schcp.newerk.) 
Gavotte-regence, pour piano, pnr J. Vasseur. 

In 4°. (Durand et Schcenewerk ) 
Hirondelle captive, bluette pour piano, par 

A. d'Heeneus. ln-4°. (Bathlot et Heraud.) 
Infatigables (les), galop pour piano, par 

L. Streabbog. ln-4°. (Alph. Leduc.) 
Invocation, pour violon ou violoncelle et piano, 

par C. Genet. ln-4°. (Bathlot et Heraud.) 
Jacques Clement, opera, partition, chant et 

pi mo, par A. Grisy, paroles de L. de Garat, 

H. Sauvage et A. Larsonneux. In-8°. (V. Dur- 
dilly et C'™.) 
Joli Gilles, pour piano, par H. Cramer. In-4°. 

(Alph. Leduc.) 
Jour de bonheur. pour piano, par G. Renard. 

In -4°. (Verne de, a Versailles.) 
Kermesse, pour piano a quatre mains, par 

M. Burly. ln-4°. (Colombier.) 
Larme!... melodie, avec accompagnement de 

piano, par E. belli. In-i°. (Durand et 

Schcenewerk.) 
Laudate Dominum, in sono tubal, partition 

d'orchestre, par Ch. Lenepveu. ln-4°. (Le- 
moine et fih.) 
Loisirs (mes), collection de dou/.e morceaux 

pour piano, par Ch. Lecocq. Grand in-&° 

(J. Legouix.) 
Maitre Pathelin, partition pour chant, sans ac- 
compagnement, par F. Bazin, paroles de de 

Leuven et tangle, ln-16. (Lemoine et fits.) 
Marche des echevins, pour piano a six mains, 

par JM. Burly. In-'»°. (Colombier.) 
Marche des petits soldats, par G. Pierne. In-4°. 

(Alph. Leduc.) 
Marche des trompetles d'Aida a six mains, par 

H. Hausser. In-4°. (Alph. Leduc.) 



i 



2636. 
2637. 
2638. 
2639. 

2640. 

26U. 
2042. 
2G43. 
2644. 

2645. 
26 iG. 
2047. 

20i8. 
2649. 
2650. 
2651. 

2652. 
2653. 

265 i. 
2G55. 
2656. 

2657. 
2658. 
2659. 
2660. 
2661. 
2662. 
2663. 

266 i. 

2665. 

26 ( J6. 
2667. 

2668. 
2669. 
2670. 



Marche venezuelienne, pour pian ->, par L. Collin' 

ln-4°. (Bathlot et H&rawL) 
Marionnetles (les), pour piano, par F. Hitz. 

ln-4°. (Colombier.) 
Maud, idylle pour \i harpe, par G. Oberthur. 

In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 
Messe des anges gardiens, pour chceur a quatre 

voix avec accompagnement d 1 orgue, par Cb. 

Gounod. Iu-8°. (Lemoine et fits.) 
Methode de mandoline, traduction italienne, 

deuxieme partie, par F. de Cristofaro. In-4°. 

(Lemoine et fits.) 
Methode pratique d'orchestration symphoni- 

que, par K. Tavan. In-8°. (VAuteur.) 
Methodo completo de Pistao, par P. Clodomir. 

In-4°. (Alph. Leduc.) 
Moulin (le), chant et piano, par G. Pierne, 

paroles de K. Guinand. ln-4°. (Alph. Leduc.) 
Murmure, petite valse pour piano, par M. Car- 
man. In-4°. (Alph. Leduc.) 
My Darling, mazurka pout' piano, par J. A. 

Zinnen. In-4°. (Bathlot et Heraud.) 
Napolitana, tarentelle a quatre mains, par Th. 

Lack. ln-4°. (Durand et Schcenewerk-) 
Nina, chanson p.opulaire , avec piano, par 

E. Gelli, paroles de S. Bordese. In-4°. (Du- 
rand et Schcenewerk.) 

Novellette, pour piano, par P. Fournier. Io-4°. 
(Durand et Schcenewerk.) 

Novellettp, pour piano, par Th. Lack. In-4 . 
(Durand et Schcenewerk.) 

OEillet (!') rouge, mazurka pour piano, par 
Tac-Coen. ln-4°. (Bathlot et He'raud.) 

Ouverture de la Priiicesse jaune, de C. Saint- 
Saens, pour deux pianos a huit mains, par 
G. Faure. ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

Pas d'armes, pour piano a quatre mains, par 
M. Butty. I n-4°. (Colombier.) 

Pastorale, pour piano, par G. Pierne. ln-4°. 
(Alph. Leduc.) 

Pauvre Isaheau, pour piano, par M. Burty. 
ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

Pendant lacueillette, pour piano, par P. Wachs. 
ln-4°. (Durand et Schaenewerk.) 

Pendant I'etape, chanson de marche, pour piano^ 
par M. Burty. ln-4°. (Durand et Schcene- 
werk.) 

Petits consents (les), pour piano a quatre 
mains, par II. Hausser. ln-4°. (Alph. Leduc,} 

Petits lapins (les), quadrille pour piano, par 

F. Wohanka. ln-4°. (Bathlot et He'raud.) 
Pieces (dix), pour piano, par A. Flegier. Grand 

in -8°. (Colombier ) 
Promenade en mer, pour piano, par F. Hitz. 

In-4°. (Colombier.) 
Recreation (en), galop pour piano, par G. La- 

mothe. ln-4°. ^S. lochem.) 
Remouleur (le), pour piano, par F. Hitz. In-4<\ 

(Co/ombier.) 
Retour du p6cheur, pour piano a quatre mains, 

par M. Burty. In-4°. (Colombier.) 
Rieuse (la), chant et piano, par G. Pierne, , 

paroles de C. Mendes.- In-4". [Alph. Leduc.) ; 
Scenes et paysages, pour piano a quatre mains, 

par C. Blanc et L. Dauphin. ln-4«. (Durand ' 

et Schcenewerk.) 
Scherzo-valse pour piano, par B. Godard. lri-4°. 

(Durand et Schcenewerk.) 
Secret (le), chant et piano, par E. Gelli, pa- 
roles de G, Vinot. ln-4°. (Durand et Schce- 
newerk.) 
Serenade en mer, pour piano a quatre mains, 

par M. Burty. ln-4°. (Colombier.) 
Soldats (les) du devoir, marche pour piano, . 

par Tac-Coen. li\-i°. (Bathlot et Heraud.) 
Sonate en fj. miueur pour piano et violon, pat 

E. Altes. In-'! . (Durand et Schtenewerk.) 




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CHRONIQUE. 




2P71. Sous la tonnelle, pour piano, par J. Vasseur. 2685. 
ln-4°. (Durand et Schaenewerk.) 

2672. Sous le balcon, bolero pour piano, par G. La- 2681* 

mothe. ln-4°. (J. lochem.) 

2673. Sous les saules, nocturne pour piano, par 2687 

E. Thuiliier. ln-'.°. (Colombia*.) 

2674. Souvenir de Calais, carillon pour piano, par 

G. Lamotlie. !n-4°. (J. lochem.) 2G88 

2675. Souvenir de Messine, pour piano s par Th. Lack. 

In-4°. (Alph. Leduc.) 

2676. Souvenir d'ltalie, pour piano, par C. Saint- 2689. 

Saens. lu-4°. (Durond et Sehumewerk.) 

2677. Surcouf, partition, chant et piano, par Plan- 

quette, paroles de Chivot et Duru. In-8°. 2690. 
(Bath lot et Her and.) 

2678. Troika (la), muzu:ka russe pour piano a six 

mains, par M. Burly. ln-4° (Colombia-.) 2691. 

2679. Tyrolienne (petite), pour piano, par L. Stre'ab- 

bog. ln-4°. (Alph. Leduc.) \ 

2680. Valse (deuxieme) en sol majeur, pour piano, ■ 2G92. 

par G. Pierne. In-4°. (Alph. Leduc.) \ 

2681. Valse impromptu, pour piano, par A. JM. Au- ' 2693. 

zende. ln-4°. (Durand et Schcencwerk.) \ 

2682. Valse lente, pour piano, par E. Bourgeois. ' 2694. 

In -4°. (Durand et Sctiomewerk.) | 

2683. Valse (quatrieme) en fa, pour piano, par A. Du- ' 

rand, ln-4°. (Durand et Schwnewerk ) \ 2695. 

2684. Valse romantique, pour piano, par Th. Lack. 

ln-4°. (Durand et Schtmiewerk.) 



Valse tsigane, pour piano, par G. Bacbmann* 

ln-4°. (Durand et Schamewerk.) 
Veillee (la) deTange gnrdien, pour piano, par 

G. Pierne. In-4°, (Alph. Leduc.) 
Vingt-huit jours (les), polka marche pour 

piano, par J. A. Zinnen. ln-4°. (Bathlot et 

Her and.) 
Vincenette, chnnson provencale, avtc accom- 

pagnement d'orchestre, par Ch. Gounod, 

In-4°. (Lemoine et fits.) 
Vision de Jeanne d'Arc, meditation pour piano 

a quatre mains, par L. Lemoine. In -4°. 

(Lemoine et fifs.) 
Vision de Jeanne d'Arc, melodie pour violon 

avec piano ou orgue, par Gb. Gounod. In-4°. 

(Lemo ne et fits.) 
Vision de Jeanne d'Arc, melodie pour violon 

avec orchestre, par Ch. Gounod. ln-4°. (Ls- 

moine et fits.) 
Voila le plaisir, Mesdames, pour piano, par 

F. Ilitz. In-4°. (Colombier.) 

Voix de la brise, pour piano eenl, par G. Bal- 

lenghi. ln-i°. (Durand et Schamewerk.) 
Voix de la brise, val^e chantee avec piano, par 

G. Ballenghi. paroles de S. Bordese, ln-4". 
(Durand et Schumewerk.) 

Wedding Cake, caprice valse pour piano soil, 
par A. Benfeld. ln-4°. (Durand ei Scho'tie- 
werk.) 



Altes(E.), 2670. 
Auzende (A. M.), 2681. 

Bacbmann (G.), 2591, 2685. 
Ballenghi (G.), 2693, 2694, 
Bazin (?,). 2632. 
Benfeld (A.), 2695. 
Blanc (C), 2065. 
.Boissiere (F.), 2590. 
Bordese (S.), 2568, 2573, 2647, 

269 i. 
Bourgeois (E.), 2682. 
Burty (M.), 2570, 2574, 2576, 2581, 

•25*83, 2589, 2628, 2633, 2652, 
. 2654, 2656, 2663, 9668, 2678. 

Carman (M.), 2580, 2592, 2593, 

2596, 2597, 2614. 
Chivot, 26 77. 
jChoisnel (G.), 2566. 
Clodomir (P.), 2642. 
Collin (L), 2636. 
Cramer (II.), 2626. 
Cristofaro (l<\ de), 2040. 
Czerny (Ch.), 1605, 2606. 

Damare (E.), 2616. 
Dauphin (L.), 2665. 
Desmarquoy (.1 ), 2578. 
Durand (A.), 2683. 
Duru, 2677. 



Falkenberg (G.), 2604. 
Faure (G.), 2651. 
Flegier (A.), 2659. 



TABLE DES AUTEUItS 



Fournier (P.), 2648. 

Garat (I,, de), 2625. 

Garibolli (G.), 2599. 

Gautier (L.), 2608. 

Gelli (E.), 2567, 2573, 2629, 26 47, 

2667. 
Genet (C), 2624. 
Godard (B.), 2o75, 2666. 
Gounod (Ch.), 2639, 2688, 2600, 

2691. 
Grisy (A.), 2625. 
Guinand (E.), 2601, 2043. 

Haenens (A. d'), 262 2. 

Hausser (H.), 2394, 2617, 2635, 

2667. 
Hillemacher, 2577. 
Hitz (F.), 2509. 2637, 2660, 2662, 
2692. 

Labitte (A.), 2571, 2600, 2603. 
Lack (Th.), 2585, 2646, 2649, 2675, 
26S4. 
Lamothe (G.), 2614, 2661, 2372, 

2071. 
Langl6, 2632. 
Larsonneux (A.), 2625. 
Lecocq (Ch.), 2631. 
Lemoine (L.), 26S9. 
Lenepveu (Ch.), 2630. 
Leonard, 2567. 
Leuven (de), 2632. 

Maudl (li.), 2572. 
Mendes (C), 2664. 



Munck (E. de), 2587, 2620. 
Nona (P. de), 2590. 
Oberthur (C), 2638. 

Palicot (G.), 25^8, 2571,2600,2003. 

Pierne (G.), 2584, 2588, 2598, 2601, 
2605, 2606, 2007, 2609, 2610, 
2619, 2634, 2643, 2653, 2664, 
2680, 2686. 

Planquette, 2077. 

Batez (E.), 2602. 
Renard (C), 2627. 

Saint Saens (C), 2611, 2651,2676, 

Sauvage (IL), 2025. 

Siciliano (D.), 2613. 

Soulary (J.), 2593. 

SUeabhog (L.), 2595, 2623, 2679. 

Tac-Coen, 2615, 2650, 2669. 
Tavan (E.), 2641. 
Thuiliier (E), 2618, 2673. 

Vasseur (J.), 2621, 2671. 
Villeneuve (G.), 2586. 
Vincent d'lndv, 2582. 
Vinot (G.), 2667. 

Wachs (P.), 2655. 
Wenzel (L. de). 2579. 
Wohanka (F.), 2612, 2658. 



Zinnen (A. J. J, 2645, 2687. 
3o ESTAMPES, IMAGERIES. 



;'<r 



247. Etudes de coqs, poules, canards d'apres nature, ' 

po'.ir peinture a Thuile, par J. Bahieu. In-folio. 
(A. Legras.) 

248. Etudes de marines d'apn's nature (l re serie), 

pour peinture a lbuile, par J. Bahieu. In-folio. 
(A. Legras.) 

249. ITu.-tiatifins des rruvri s . conij let( s de Victor 



llu£o (8° serie), par F. Flameng. In-4°. (L. 
Hebert.) 

250. Imagerie de Part cbreiion : histoire sainte, bons 

points, par G. Ledoux; texte de M ,nc Lan- 
geuieux. (liertrand-Lysen.) 

251. Ortmment (V) vegetal, par A. Picard. Demi-je- 

^Ui*. (A. Hazier, Astiieres.) 



^Sii.i; 



EXPOSITION INTERNATIONALE 

DE MELBOURNE (AUSTRALIE) 









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1888-18891 



Les agriculteurs, les industriels etles nego- 
ciants commissionnaires francais, d6sirant 
participer a I'exposition intern ationale qui 
doit s'ouvrir a Melbourne Je l cr aout 1888, 
pour 6tre close Ie 31 Janvier 1889 ; sont invites 
a adresser leurs demandes d^dmission au mi- 
nistre du commerce et de l'industrie (direction 
du personnel et de Tenseignement technique, 
bureau du personnel et du secretariat, rue de 
Varenne, n° 80), dans Ie plus bref delai possible 
et au plus tard avant le 29 fevrier 1888. 

Ceux qui auraient dejci fait parvenir direc- 
tement leurs demandes soit aux commissaires 
executifs a Melbourne, soit a l'agent general 
de la colonic de Victoria, k Londres, devront 
en adresser sans retard des duplicata au mi- 
nistre du commerce et de Tindustrie. 

Tontes les demandes en original ou en du- 
plicata doivent etre ecrites tr^s lisiblernent sur 
des formules speciales, qui se trouvent depo- 
sees au ministere du commerce et de Tindus- 
trie, rue de Varenne, 80, et boulevard Sainl- 
Germain, 244, ou avenue de Ja Bourdonnaye, 1 6, 
ainsi qu'aux endroits ci-apres designes : 

Chambre de commerce de Paris; 

Tribunal de commerce de Paris. 

Seront egalement deposes aux endroits sus- 
indiques des exemplaires du present regle- 
ment et du Reglement austraUen. 

Un jury d'admission, nomme par arrete mi- 
nisteriel, txaminera toules les demandes et 
statuera sur leur admission ou leur rejet. Ce 
jury fonctionnera des le l or fevrier 1888. 

Le 29 fevrier, la liste des demandes sera de- 
iinitivement close. 

Avant le i'O mars, les inleresses seront ofli- 
ciellement avises des decisions prises k leur 
egard par le jury d'admission. 

Les exposants admis recevront et rempliront 
sans retard un formulaire en vue de la redac- 
tion- de la partie francaise du catalogue ge- 
neral. 

lis recevront egalement les etiquettes, qu'ils 
devront apposer en double sur chaque colis 
exp6die* a destination de I'exposition. 

L 'emplacement sera fourni gratuitement aux 
exposants dans les bMiments de I'exposition. 

Les produits destines a I'exposition seront 
admis en franchise des droits de douanes, 
mais resteroni assujettis aux declarations 
d'entr^e. 



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1. Le Journal official du 8 Janvier 1888 public \u regle- 
ment complot. 



Les exposants auront a leur charge tous les 
frais de transport, d 'assurance, de reception, 
de deballage, d'installation, etc. 

lis beneficieront des reductions de tarif con- 
senties, a la demande do ministre du com- 
merce et de Tindustrie, par les compagnies des 
chemins de fer francais et par la Gompagnje 
des messageries maritimes. 

Tous les produits destines a I'exposition de- 
vront 6tre parvenus a Melbourne, dans 1'en- 
ceinte de I'exposition, et k Tadresse du consul 
de France a Melbourne, commissaire general, 
au plus tard, le \2juin 1888. 

Les exposants auront la faculte de con fie r a 
des represenlants Ie soin d'installer, d'entrete- 
nir et de vendre leurs produits, mais ces re- 
presenlants n'auront aucun caractere officiel. 

Les exposants sont invites a faire connaitre 
au ministre du commerce et de Tindustrie les 
noms et qualites des personnes qu'ils auraient 
choisies pour les representer. 

Les delegues ou agents du gouvernement 
francais ne pourront, dans aucun cas et sous 
aucun pretexte, representer des exposants. 

Les objets exposes qui seront vendus ne 
pourront 6tre livres aux acheteurs qu'apres la 
cloture de I'exposition. 

Des autorisations speciales pour la vente et 
la livraison des articles fabriques a Texposition 
pourront etre accordees par les commissaires 
executifs. 

Classification g6nerale (extrait) 

GROUPE 11 

Education et enseignement ; appareils et procedes 
en usage dans les arts liberaux* 

Classe 6. Education des enfants, instruction prima'tre, 
enseignement des adultes. 

— 7. Organisation et materiel de Tenseignement 

secondaire. 

— 8. Organisation, methodes et instruments de 

T'enseignement superieur. 

— 9. Fmprimerie, livres. 

— 10. Fapeterie, reliure, materiel de la pein- 

ture et du dessin. 

— 11. Application generale des arts du dessin et 

du modelage. 

— 12. Epreuves et appareils photographiqnes. 

— 13. Instruments de mnsique. 

— 14. Instruments de precision. 

— 15. Cartes; appareils de g^ographie et de cos- 

mographie. 

GROUPE VII 

Appareils el proce'de's en usage da?is les indus- 
tries mecaniques* 

Glasse 57. Appareils et procedes en usage pour la 
fabrication et la teinture du papier ainsi 
que pour l'imprimerie, 

— 58. Machines, instruments et' procedes en 

usage dans diverses iadiistries. 






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SYNDIGAT 

DE Lk 

PROPRIfiTfi LITTtRAIRE ET ARTISTIQUE 



Compte rendu sommaire. 
Stance du '6 Janvier 1888. 

Pr6sidence de M. Louis Gollas, vice-president, 
puis de M. Paul Delalain. 

Dix membres presents. — Le comil6 de la 
Societe des gens de Iettres donne avis qu'il a 
design^ M. Gourdon de Genouiliac pour faire 
partie de la delegation de la Societe auprts du 
Svndicat. 

Le Syndicat informe que M. Aug. Durand, 
editeur de musique, de la maison Durand et 
Schcenewerk, a ete nomme president du Syn- 
dicat du commerce de musique, l'a fait prier 
de prendre, dans ses reunions, la place que 
M. Brandus y occupait au m6me titre. 

Le President fait Enumeration des traduc- 
tions des legislations elrangeres qui feront 
partie de la publication prepared avec le con- 
cours du Cercle de la librairie. 

Le tr£sorier rend compte de la situation de 
la caisse du Syndicat. 

* Le Secretaire general, 

Germond de Lavigne. 



PROPRlSTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

£tats-Unis mexicaitiB. Code civil du dis- 
trict federal et du territoire de la 
basse Calif or nie 1 . 

TITRE VIII. — DU TRAVAIL 

Ch a pit re II. — De la propriete litteraire. 

Art. H32. — Les habitants de la Repu- 
bliqUe ont le droit exclusif de publier et de 
reproduire, autant de fois qu'ils le jugentcon- 
venable, tout ou partie de leurs oeuvres origi- 
nates, par copies manuscrites, par 1'impres- 
sion, par la lithographie ou par quelque autre 
moyen semblable. 

Art. H33. — On se conformera pour la pu- 
blication aux dispositions de la loi qui regie 
l'exercice de la liberie de l'imprimerie. 

Art. 1134. — Le droit reconnu par l'ar- 
ticle 4132 comprend les lecons orales et ecrites 
et tout discours prononce en public. 

Art. 1135. — Les rapporls et les discours 
prononces dans les assemblies politiques sont 
compris dans l'article 1132 ci-dessus, dans 
le cas oil l'on aurait l'intenti'on d'en faire 
collection. 

Art. 1136. — L'oeuvre manuscrite est com- 

1. Traduction de M. Germond. de Lavigne, secretaire 
general du Syndicat des societes litteraires et artis- 
tiques. Le Cercle de la librairie fait toutes les reserves 
de droit pour les traductions de ces lois etrangeres, qui 
n'ont pas ete publiecs en texte t'rancais par les goitver- 
uements memes. 



prise dans toutes les dispositions de ce titre. 

Art. H37. — Les lettres particulieres ne 
peuvent e"tre publiees sans le consentementdes 
deux correspondants ou fle leurs heritiers; 
excepts dans le cas oil la publication serait ne- 
cessaire pour la preuve ou pour la defense 
d'un droit quelconque, ou bien lorsqu'elle est 
motived sur I'int6r6t public ou sur le progres 
des sciences. 

Art. 11 38. — L'auteur jouit du droit de pro- 
priety litteraire pendant sa vie. Apres sa mort 
cette propriele passe a ses heritiers conform6- 
ment aux lois. 

Art. 1139. — L'auteur et ses heritiers peu- 
vent aliener cette propriele comme toute 
autre; le cessionnaire acquiert tous les droits 
de l'auteur, suivant les conditions du contrat. 

Art. 1140. — Si la cession est faite pour un 
temps moindre que celui assigne, ?dans cer- 
cas, par le present Code pour la dure'e de la 
propriete, aussitdt ce temps ecoule, le c6dant 
recouvre ses droits. 

Art. 1141. — La cession faite pour un temps 
plus long que celui assign6 a la dur6e de la 
propriety est nulle quant k cette plus longue 
duree. 

Art. 1142. — En ce qui concerne lesceuvres 
posthumes, les h6ritiers et cessionnaires au- 
ront les mfimes droits que l'auteur. 

Art. 1143. — Si l'editeur d'ane ceuvre pos- 
thume dont l'auteur est connu, n'est ni l'heri- 
tier ni le cessionnaire de cet auteur, il jouira 
de la propriete pendant trente ans. 

Art. 1 144. — Les oiuvres anonymes et pseu- 
donymes sont comprises dans les conditions 
Snoncees au present chapitre, en tant que l'au- 
teur, ses heritiers ou ses representants peuvent 
etablir 16galement leur droit & la propriele. 

Art. 1145. — Si l'auteur a ced6 la propriete 
d'une ceuvre, et qu'ensuite il y introduise des 
changements substantias, le cessionnaire n'a 
pas le droit d'emp^cher que l'auteur ou ses h6- 
ritiers publient ou alienent l'03uvre corrig6e. 

Art. 1146. — Le juge, pour r6soudre le cas 
prevu dans l'article qui precede, entendra 
1'avis d'experts nommes par chaque partie; il 
pourra consulter en outre les personnes ou les 
corporations qu'il jugera convenable. 

Art 1147. — Les academies et autres 6ta- 
blissements scientifiques ou litt6raires ont, 
pendant vingt-cinq ans, la propriete des ceu- 
vres qu'ils publient. 

Art. 1148. — Lorsqu'une encyclopedic, un 
dictionnaire, un journal ou toute autre ceuvre 
est composed par des individus difF6rents dont 
les noms sont connus, sans que Ton puissedis- 
tinguer la partie dont chacun d'eux est l'auteur, 
la propriete appartient a tous et, pour en de- 
terminer l'exercice, on observe les dispositions 
formulees dans les articles 1151 et 1152 qui 
suivent. 



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CHRONIQUE. 









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Art. 4 1 49. — Dans le cas prevu par l'article 
qui precede, Tun des auteurs venant k mourir 
sans heritiers ni cessionnaires, son, droit vient 
en augmentation de celui des autres. 

Art. 1150. — Lorsque dans une ceuvre de la 
nature de cell'es qui sont designees a Par-, 
ticle 1148 on connaitra ou Ton pourra etablir 
quels sont les auteurs de certaines parties, 
chacun exercera sa propriety ainsi qu'il est de 
droit, mais l'ceuvre complete ne pourra 6tre 
publi&e de nouveau sansle consentement de la 
majorite. 

Art. 1151. — Si l'ceuvre composee par plu- 
sieurs individus aete entreprise ou publi6e par 
une seule personne ou par une corporation, 
celle-ci aura la propriete de l'ceuvre entiere, 
sauf le droit pour chaque auteur de publier de 
nouveau ses compositions, soit separement 
soit en collection. 

Art. 1152. — Dans le cas prevu par Particle 
qui pr£cfede, Pediteur ne pourra pas publier 
separ6ment ces compositions sans le consente- 
ment de leurs auteurs. 

Art, i 1 53. — Dans les journaux politiques, 
it n'y a de propriete que sur les articles scien- 
tifiques, litteraires ou artistiques, soit origi- 
naux, soit traduits; mais celui qui public 
quelque fragment de la partie libre doit citer 
le titre et le. numtSro du journal d'ou ce frag- 
ment est copie. 

Art. 1154. — L'auteur a le droit de se re- 
server la faculte de publier des traductions de 
ses ceuvres; mais dans ce cas il doit declarer 
si la reserve est limitee a un idiome determine 
ou si elle s'etend a tous. 

Art, 1155. — Si 1' auteur n'a pas fait cette 
reserve ou s'il a accorde la faculte de traduire 
son ceuvre, le traducteur aura tous les droits 
de l'auteur relativement a sa traduction; mais 
il ne pourra pas empGcher d'autres traductions, 
A moms que l'auteur ne lui ait aussi concede 
cette faculty. 

Art. 1156. — Les auteurs qui ne resident 
pas sur le terriloire national et qu; publient 
quelque ceuvre hors de la Republique auront, 
pendant dix annees, les droits concedes par 
l'article 1154. 

Akt. H57. • — Si le traducteur reclame contre 
une nouvelle traduction, alleguant que celle-ci 
est une reproduction de la premiere et non un 
nouveau travail fait sur Poriginal, le juge, 
pour en decider, agira conformement a ce qui 
est dispose par Tarticle 1146. 

Art. 1158. — Nul ne pourra reproduire une 
ceuvre elrangere sous pretexte de Pannoter, de 
la commenter, d'y faire des additions ou d'en 
ameliorer Pedition, sans la permission del'au- 
teur. L'auteur d'additions ou d'annotations a 
une ceuvre etrangere pourra neanmoins les 
publier s6par6ment, et dansce cas il sera con- 
sider*} conimc en etant le proprictaire. 



Art. 1159. — La permisssion de l'auteur est 
egalement necessair pour faire un extrait ou 
un abreg6 de son ceuvre. Neanmoins, si Pex- 
trait ou abreg6 est d'un tel merite ou d'une 
telle importance, qu'il constitue une ceuvre. 
nouvelle, ou s'il reponi a une utility generate, 
le Gouvernement pourra en autoriser Pim- 
pression apres avoir entendu les int6ress6s et 
deux experts pour chaque partie. 

Art. 1160. — Dans le cas prevu par l'article 
qui precede, l'auteur ou le proprictaire de 
l'ceuvre primitive aura droit a une indemnite 
qui variera de 15 a 30 °/ des produits liquides 
de Pabrege dans autant d'editions qu'il en aura 
et6 fait. 

Art. 1161. — L'editeur qui ne serait pas 
Pheritier ni le ce. c sionnaire du proprielaire de 
P ceuvre ou de la traduction n'aura pas d'au- 
tres droits que ceux qui lui seront concedes par 
une convention qu'il aurait conclue. 

Art. 1 162. — L'editeur de l'ceuvre tombSe 
flans le domaine public n aura la propriete que 
pendant le temps qu'il mettra a publier son 
edition et une annee en plus. Ce droit ne s'6- 
tend pas a Pinterdiction des Editions faites en 
dehors de la Repnblique. 

Art. 1163. — L'editeur d'une ceuvre ano- 
nym e ou pseudonyme aura tous les droits de 
l'auteur, sauf ce qui est dispos6 par l'ar- 
ticle 1144. 

Art. 1164. — Dans le cas prevu par ledit 
article 1144, le proprietaire reprendra tous 
ses droits, et l'editeur le reconnaitra en situa- 
tion de disposer des exemplaires existants et 
d'en percevoir le prix; mais s'il est prouve" 
qu'il a fait acte de mauvaise foi, on procedera 
h. cet egard ainsi que les lois le prescrivent. 

(A suivre.) 

L'fiCOLE GUTENBERG 

L'Ecole Gutenberg, fondee et entretenue par 
la Chambre des imprimeurs-typographes de 
Paris, afin de donner Penseignement technique 
aux apprentis de sa profession, reunira ses 
Aleves et leurs families dans la salle des fetes 
de la mairie du V e arrondissement, place du 
Pantheon , demuin dimancfje 15 janvjer a 
une iieure, pour proceder a la distribution 
des prix aux eleves les plus m6ritants, sous la 
presidence de M. Jacquemart, inspecteur ge- 
n6ral de Penseignement technique au minis- 
tere du commerce et de Pindustrie, assisle de 
M. Jousset, president du Conseil d'administra- 
tion de 1'Ecole. 

Nous donnerons, dans le prochain numero, 
le compte rendu de cette fete professionnelle. 

Le Secretaire-Gerant : Jdst Chatrousse. 



Imjj. D. Dumouun et 0»«, & Paris, 




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N° 3 



21 Janvier 1888. 



CHRONIQUE 



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■ DU JOURNAL GENERAL 

| ikkPRJMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

AU*CEftefcff*DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS; 



Sommaire : Ecole Gutenberg : Distribution, des prix. — Miaistere de Vinstruction publique : Commis- 
sions consultatives. — Medailles d'honneur. — Cours professionnels publics et gratuits. — Ventes 
publiques. 



fiCOLE GUTENBERG 



Distribution des prix 

Dimaache 15 Janvier, a eu lieu la distribu- 
tion des prix aux eleves de T^cole Gutenberg, 
fondee comme on sait sous le patronage de la 
Chambre des imprimeurs. Cette f6te a 6t6 
donnee dans la salle des manages de la mairie 
du 5 e arrondissement, obligeamment mise a 
la disposition de 1'Ecole, par le maire, M. Du- 
bief. La, se pressaient un grand nombre d'as- 
sistants d6sireux d'applaudir aux succes des 
eleves. 

Elle avait r6uni tons les maitres imprimeurs 
et les protes qui s'interessent a 1'Ecole, ainsi 
que nombre de libraires, d'editeurs et de fon- 
deurs : M. Paul Delalain, president du Cercle 
de la librairie; M. Chapuis, representant la 
Chambre syndicate du papier, et beaucoup de 
personnalites qu'il serait trop long de nommer. 

La ceremonie etait presidee par M. Jacque- 
mart, inspecteur de l'enseignement technique, 
representant le Ministre du commerce et de 
1'industrie. 

Apres une allocution de M, Jousset, presi- 
dent de la Chambre des imprimeurs et du 
Conseil d'administration de 1'Ecole Gutenberg, 
qui a rendu a chacun le tribut qui lui etait du 
pour les dons et subventions offerts a 1'Ecole, 
et a remerci6 M. Desormes, son habile di- 
recteur , pour son excellent enseignement, 
M. Jacquemart a pris la parole et retrace en 
traits saisissants la necessite et Futility de la 
fondation de l'ecole. 

II en decoule, a-t-il dit, pour les patrons, 
1'obligation de faire de nouveaux sacrifices 
afin de donner plus d'6lasticit6 au budget de 
1'Ecole, sacrifices qui auront pour compensa- 
tion l'augmentation de la subvention de l'Etat. 
Chronique. — 1888. 3. 



M. Jacquemart a montr6 dans ce discours 
qu'il avait une parfaite connaissance de la 
matiere et qu'il appr6ciait le nombre et la va- 
ried des cGnnaissances que devait poss6der un 
bon ouvrier compositeur. 

Apres lui, M. Levray, president honoraire de 
la Societe des protes, veteran de la typogra- 
phic, r6cemment promu ofGcier de l'instruc- 
tion publique, a, dans une allocution aussi 
bien dite que bien pensee, raconte aux enfants 
ce qu'6taient les apprentis de son temps et 
combien leur sort etait moins doux qu'au- 
jourd'hui; combien les moyens d'apprendre 
etaient moins developp6es; il a engage ses 
jeunes auditeurs a proflter par leur travail des 
facilites que leur assurait 1'Ecole. 

II a fait en passant I'eloge du livre de M. De- 
sormes, contenant les notions de typographic 
les plus utiles, qui n'est encore qu'en epreuve, 
mais qui verra bientdt le jour a T6tat d6G- 
nitif. 

Apres avoir felicite les enfants de leurs exer- 
cices, jete un coup d'oeil sur la composition 
du programme qui est surtout fait, a-t-il dit, 
« pour montrer les difGcult6s typographiques 
que les enfants ont eu a vaincre », il a ter- 
mine par quelquesconseils : « Vousaurez sans 
doute sous Jes yeux, a-t-il dit, par votre pro- 
fession m6me, a cote* de bons livres, des en- 
seignements pernicieux ; vous saurez tirer 
proGt des uns et m6priser les autres, devenir 
en un mot et de bons ouvriers et de bons ci- 
toyens ». 

Aussit6t apres ce discours, salu6 par d'una- 
nimes applaudissements, a commence la dis- 
tribution des prix offerts par MM. Paul Dela- 
lain, President du Cercle de la librairie, Henri 
Delalain, Marinoni, Tuleu, V e Lecerf, Cho- 
quet, Chaix, Hulot, Plon, Meyrueis, au nom 
de la Chambre des papiers en gros, Jousset, 



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Daly, Testard, Glaesen, Peignot, Hebert, Felix , 
Alcan, Rene Haton, Hachette, Colin, Cha- 
merot, Monrocq, Calmann Levy, Masson, Le- 
vasseur, Belin, etc. 

Les prix principaux, consistant en livrets de 
caisse d'epargne et en livrets de la caisse des 
retraites ont ete attribues aux Aleves Sempe, 
Hugoning, Perrin, Juchet et Petiot, dont les 
noms ont d'ailleurs retenti dans plusieurs des 
branches enseisjnees a l'Ecole. 

Parmi les eleves nommes, nous avons re- 
naarque" ceux appartenant aux maisons Plon, 
Dubreuil, Gauthier-Villars, Noblet, Maulde. 
- "Cette interessante- f&te professionnelle s'est 
termint5e par une audition Jitteraire et musi- 
cale donnee avec le gracieux concours de 
M lle Lines, de l'Odeon, M. Henri Samary, de 
la Gomedie-Francaise, et la musique des Pre- 
voyants de Vavenir, sous la direction de son 
chef, M. Perreault. 



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MINISTtlRE DE ^INSTRUCTION PUBLIQUE 

DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 

Par arreles du ministre de Tinstruction pu- 
blique, des cultes et des beaux-arts, les com- 
missions suivantes sont ainsi constitu6es pour 
l'annee 1388 : 

COMMISSION CONSULTATIVE DES BIBLIOTHEQUES SCOLAIRES 
ET DES BIBLIOTHEQUES PEDAGOGIQUES 

Section des bibliotheques scolaires. 

MM. Greard, vice-recteur de l'Acaddmie de Paris, 

president; 
Steeg, depute, vice-president ; 
Deschanel, sdnateur, vice-pre'sident; 
Buisson (F.), directeur de l'enseignement pri- 

maire, vice-president; 
Alglave, professeur a la faculty de droit; 
Bigot (Ch.), publiciste; 

Bourgault-Ducoudray, professeur au conserva- 
toire national de musique et de declamation ; 
Brunetiere, maltre de conferences a l'Ecole 

normale superieure; 
Chuquet (A.), maitre de conferences a. l'Ecole 

normale sup6rieure : 
Golani, publiciste, conservateur-adjoint a la bi- 

biiotheque de TUniversite ; 
Drapeyron, professeur au lycee Charlemagne; 
Faguet, professeur au lyc6e Gondorcet ; 
Focillon, ancien directeur de l'ecole Colbert; 
Gautier, professeur au lycee de Vanves ; 
Gernez, maitre de conferences a l'Ecole normale 
Havard (Henry), inspecteur des beaux-arts; 
Larroumet, maitre de conferences a la faculte 

des lettres; 
Lemaltre (Jules), publiciste; 
Marchand (Alf.), publiciste; 
Martin (docteur), membre du comite" d'hy- 
giene ; 
Merlet, professeur au lycee Lou is-le-G rand, 

membre du conseil soperieur; 
Parville (Henri de), publiciste; 



MM. Sachot (0.), publiciste; 

Vapereau, inspecteur general; 

GoBpp, chef du 5° bureau de la direction de 
l'enseignement primaire, secretaire ; 

Blanchet (E.), redacteur au 5 e bureau de la di- 
rection de l'enseignement primaire, secretaire^ 
adjoint. 

Section des bibliotheques pe'dagogiques „ 

MM. Greard, vice-recteur de TAcademie de Paris, 

president ; 

Compayre, depute, vice-pre'sident; 

Boutan, inspecteur general, vice-president; 

Pecaut (F.), inspecteur general, vice-preside?it ; 

Berger, inspecteur general honoraire; 

Bertrand, inspecteur general; 

Beurier, directeur du musee pedagogique; 

Cadet (Ernest), chef du 2° bureau de la direc- 
tion de l'enseignement primaire ; 

Cadet (Felix), inspecteur general; 

Carrau, maitre de conferences a la faculte des 
lettres; 

Carr6, inspecteur general; 

Defodon, inspecteur de renseignement primaire 
de la Seine: 

Georgin, inspecteur honoraire de i'enseigne- 
ment primaire de la Seine; 

Guiilaume (J.), secretaire de la redaction de la 
Revue pedagogique ; 

Jacoulet, inspecteur gen eral, directeur de l'Ecole 
normale superieure d'instituteurs de Saint- 
Cloud ; 

Jost, inspecteur general; 

Lenient, directeur de l'Ecole normale primaire 
de la Seine ; 

Leyssenne, inspecteur general; 

Maille, inspecteur honoraire de renseignement 
primaire de la Seine; 

Martel, directeur du college Chaptal; 

Montmahou (de), inspecteur general honoraire; 

Pichard, secretaire de la faculte" de droit; 

Vessiot, inspecteur general; 

Gcepp, chef du 5 e bureau de la direction de l'en- 
seignement primaire, secretaire; 

Blanchet (E.), redacteur, secretaire-adjoint. 

COMMISSION DES SOUSCIUPTIONS AUX CARTES ET APPA- 

BEILS GEOGRAPHIQUES 

MM. Greard (Octave), vice-recteur de l'Academie de 
Paris, president; 

Himly, doyen de la faculte des lettres; 

Dupuy, maitre surveillant a l'Ecole normale su- 
perieure; 

Buisson, directeur de l'enseignement primaire 
au ministere de l'instruction publique; 

Berger, inspecteur general honoraire; 

Boutan, inspecteur general; 

Beurier, directeur du musee pedagogique; 

Bonet-Maury, bibliothecaire, sous-directeur du 
musee pedagogique; 

Delhomas, ancien depute ; 

Gidel, proviseur du lycee Louis-le Grand; 

Girard (Julien), proviseur du lycee Condorcet; 

Perrens, inspecteur d'academie; 

Gcepp, chef du 5° bureau de la direction de l'en- 
seignement primaire, secretaire. 







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GHR0N1QUE. 



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COMMISSION DE L'llUGERIS SCOLAIRE 

MM. Buisson, directeur de l'enseignement primaire 
au ministere de ^instruction publique, pre"si- 
dent ; 

Havard (Henry), inspecteur des beaux-arts, vice- 
president; 

Berger, inspecteur general honoraire: 

Crost, chef du bureau de l'enseignement a la 
direction des beaux-arts; 

Delaplanche, sculpteur; 

Geoffroy, peintre; 

Girardet, peintre; 

Martin (le colonel); 

Meunier (Stanislas), professeur au Museum; 

Gcepp, chef du 5 e bureau de la direction de l'en- 
seignement primaire, secretaire ; 

Lacroix, sous-chef du S e bureau de la direction 
de l'enseignement primaire, secretaire-ad- 
joint; 

Blanchet (E.), redacteur, secretaire- ad joint. 

CONSE1L D'ADMINISTRATION DU MUSEE PEDAGOG1QUE 

MM. Greard, vice-recteur de l'Academie de Paris, 
president : 

Buisson, directeur de l'enseignement primaire, 
vice- president; 

Beurier, directeur du mus&e p^dagogique; 

Block, membre de I'Institut; 

Boutan, inspecteur general; 

Brouard, inspecteur general honoraire; 

Bureau, professeur au Museum; 

Cadet (Ernest), chef du 2 e bureau de la direc- 
tion de l'enseignement primaire; 

Compayr£, depute; 

Defodon, inspecteur de l'enseignement primaire 
de la Seiue; 

Dethomas, ancien de"put6; 

Goepp, chef du 5° bureau de la direction de l'en- 
seignement primaire; 

Montmahou (de), inspecteur general honoraire; 

Pecaut (F.), inspecteur general ; 

Wolf, membre de l'lnstitut, professeur a la fa- 
culte des sciences; 

BOnet-Maury, bibliothecaire, sous directeur du 
mus6e pedagogique, secretaire. 
(Bulletin administratis de V instruction publique 
dul-ib Janvier 1888, n° 1). 



MfiDAILLES D'HONNEUR 

En execution da decret du 16 juillet 1886, le 
ministre du commerce et de 1 'Industrie a ac- 
corde des medailles d'honneur aux ouvriers et 
employes dont les noms suivent et qui appar- 
tiennent aux industries ressortissant au Gercle 
de la librairie : 

ALGER1E 

Me'daille de bronze : M. Corny (Emile), ou- 
vrier graveur lithographe dans la maison 
Jourdan, a Alger. 

aube 

Me'daille d' argent : M. Bidault (Louis), ou- | 



vrier typographe dans la maison Saillard, a 
Bar-sur-Seine. 

FJNJSTERE 

Me'daille d'argent : M. Taridec (Jean-Marie), 
employe a la papeterie d'Odet. 

G1RONDE 

Me'daille d' argent ; M. Yisser (Louis), ouvrier 
cartonnier dans la maison Parrieu, a Bor- 
deaux. 

HERAULT 

Medaille d'argent : M. Gelly (Justin- Jules), 
ouvrier typographe dans la maison Martel, a 
Montpellier. 

INDRE-ET- LOIRE 

Medailles d'argent : M. Chaussemiche (Henri), 
ouvrier typographe dans la maison Alfred Maine 
et fils, a Tours; M. Lemercier (Pierre), ouvrier 
typographe dans la maison Alfred Mame et 
flls, a Tours. 

ISERE 

Me" dailies d 'argent : M. Berthat (Joseph-Jean), 
ouvrier coloristedepuisquarante-neuf ans dans 
la maison Revilliod, a Vizille; M me Tocquet, nee 
Fournier (Franchise), ouvriere dans la maison 
Bonnefoux, fabricant de papiers aEstrablin, 

LOIR-ET-CHER 

Medaille & argent : M m< * veuve Philoreau, nee 
Tremblin (Louise-Marguerite), ouvriere dans 
la maison Vaissier et C ie , fabricants de papiers, 
a Vendome. 

MANCHE 

Me'daille d'argent : M. Mondo (Jean-Viclor- 
Alexandre), ouvrier typographe dans la maison 
Delamare, a Saint-L6. 

MARNE 

Medaille d'argent : M. Chate (Louis), ouvrier 
papetier relieur dans la maison Geoffroy, a 
Reims. 

NORD 

Me'dailles d'argent : M. Gambier (Charles), 
ouvrier compositeur dans la maison Danel, a 
Lille; M. Zeringer (Henri- Francois- Joseph), 
ouvrier mecanicien typographe dans la maison 
Verly, Dubar et C ie , a Lille. 

OISE 

Me'daille d'argent : M. Mallet (Louis-Victor- 
Joseph), employe a l'imprimerie du Journal de 
Clermont. 

PUY-DE-DOME 

Me'daille de bronze : M. Tailhandier (Pierre), 
ouvrier typographe dans la maison Leboyer, a 
Riom. 



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CHRONIQUE. 







SAHTHE 

Me'daille d'argent : M. Sachet (Joseph), ou- 
vrier relieur dans Ja maison Leguicheux, au 
Wans. 

SAVOIK (HAUTE-) 

Me'daille d'argent : M^ e Chamoux, nee Du- 
chosal (Suzanne), ouvriere dans la maison 
Ni6rat, imprinieur a Ann'ecy. 

SEINE 

Me'daille d'argent : M. Boudry ( Charles - 
Louis -Albert), ouvrier lithographe dans la 
maison Quantin, a Paris. 

Me'dailles de bronze : M. Boussard (F61ix), 
ouvrier typographe dans la maison Chaix, a 
Paris; M. Distribu6 (Eugene - Louis- Lncien), 
employe" dans la maison Maunoury, Wolff 
et C ie , fabricants de papiers, a Paris; M mc Den- 
ninger, n6e Marguerite Rocquet, ouvriere dans 
la maison Vallet, Minot et C ie , imprimeurs, a 
Paris. 

SEINE-ET-MARNE 

Me'daille d'argent : M. Mougin ( Pierre - 
Alexandre), employe dans la maison Pommier 
et Montagnac, fabricants de papiers a Cer- 
canceau. 

SEINE-ET-OISE 

Me'daille d'argent : M. Jolly (Joseph-Hippo- 
lyte), ouvrier typographe dans la maison 
Paris, a Pontoise. 

SEINE-INFERIEURE 

Me'daille d'argent : M. Surville (Adolphe- 
Jean), ouvrier typographe dans la maison 
Deshayes, a, Rouen. 

TARN 

Me'daille d'argent : M. Grimat ( Jean -An - 
toine), ouvrier typographe dans la maison 
Anabric, a Albi. 

VAUCLtSE 

Me'daille d'argent : M. Albertin (Louis), ou- 
vrier relieur dans la maison Maria, & Avignon. 

VIENNE (HAUTE-) 

Me'daille d'argent : M. Langlade (Leonard), 
ouvrier dans la .maison Aidant, imprimeur a 
Limoges. 

VOSGES 

Me'daille d'argent : M. Ebner (Joseph), ou- 
vrier typographe dans la maison veuve Kienn6, 
a Neut'chateau. 

VONNE 

Me'daille de bronze : M. Rocard (Eugene), 
ouvrier dansjla maison Rouille, imprimeur k 
Auxerre. 



GOURS PROFESSIONNELS 

PUBLICS ET GRATUITS 

L'Association Philotechnique vient de rou- 
vrir la section du livre, 21, rue de Fleurus, 
sous la direction de M. A. Ram6, pour les 
cours tJi6oriques, et de M. Engel pere, pour 
la parlie technique. 

Ces cours ont lieu, a huit heures et demie 
du soir, aux jours suivants : 

Lundi : The'orie et histoire de la reliure, par 
M. Ram6. Les origines du livre, de rimprime- 
rie, de la reliure; le livre de papyrus et le 
parchemin; le livre dans Tantiquit6 et au 
moyen age; le livre depuis l'imprimerie, etc. 
— Mercredi : Cours pratique, par M. Engel. 
Execution des differentes operations qu'exige 
la reliure. Pr6parateur,M. Stein. — Vendredit 
Dessin, par M. Meyer. Ornement; styles des 
diverses epoques du livre. — Samedi : Chimie, 
par M. Loviton. Usage des acides, m6taux, 
matieres colorantes, etc. 

Des conferences seront faites par des profes- 
seurs competents sur diverses speciality de la 
profession : (endossure, couvrure, dorure, etc.) 



VENTES PUBLIQUES 

Le samedi 21 Janvier 1888, a trois heures ire's 
precises de Vapres-midi. — Catalogue d'une 
importante collection de lettres autographes, 
comprenant des correspondances de M mes de 
Stael et de Genlis, de M lle * d'Oligny et Duches- 
nois, de Joanny, Frederic-Lemaltre et Dejazet, 
des lettres de Guez de Balzac, Ninon de Len- 
clos, Buzot, Restif de la Bretonne, etc., dont 
la vente aura lieu a Paris, hotel des Commis- 
saires-Priseurs, rue Drouot, salle n° 4. — Li- 
braires : Paris, Etienne Gharavay; Londres, 
A. W. Thibaudeau ; New-York, John Delay. 



Lejeudi 2 ftvrier 1887, a deux heures precises 
du soir. — Catalogue de livres, journaux, 
brochures, pamphlets, afflches, placards, gra- 
vures, caricatures, portraits, dessins, eaux- 
fortes, lithographies, photographies, relatifs 
aux 6v6nementsde 1848 a 1880 et principale- 
ment sur la guerre franco-allemande de 1870- 
1871 et la Commune de Paris, composant la 
collection de feu M***, dont la vente aura lieu 
a Paris, h6tel des Commissaires-Priseurs, rue 
Drouot, n° 9, salle n°4. — Libraire : V e Adolphe 
Labitte. 



Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse, 



Imp. D. Domoulin fit Cie, & Paris. 



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77 Aun6e, 2* Serle. 



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28 Janvier IBS 8* 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



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DE L'IMP^IMERIE>ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE Dt "LA LIBRAIbIE, £lfi L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINTS-GERMAIN, 117, A PARIS. 

_ : , ^-- ^ — ■ — . 

Sommaire : Con&eil d'administration du-Gerde de la librairie. — Prefecture de la Seine : Commission pour 
l'examen des ouvrages a donner en prix dans les etablissements scolaires de la ville de Paris. — Goncours 
typographiques : Goncours Berthier et Sedard. — Propria litteraire et artistique : Loi mexicaine (suite). 

— Chambre de commerce de Paris: Gours publics et gratuits de comptabilite" commerciale pour les femmes. 

— Vente publique. 






CONSEIL D v ADMINISTRATION 

DU CERCLE DE LA LIBRA1RIE 



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1: 



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ff. 



Proces-verbal de la stance du 20 Janvier 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La seance est ouverte a neuf heures du 
soir. 

Neuf mem b res presents; (rois excuses. 

Le proces-verbal de la seance du 23 de- 
cembre 1887 est lu et adopts. 

En l'absence de M. le tresorier, indispose, 
M. le President fait connaitre la situation 
flnanciere. 

Un credit de 1,000 francs est alloue a la 
bibliothegue technique pour l'exercice 1888. 

11 est rendu compte de Tetat d'avancement 
des travaux de VAnnuaire, dont les premiers 
nons a tirer sont donnes. 

M. le President expose que le comite d'ins- 
tallation de l'Exposition de 1880 sera compose 
du bureau du comite d'admission et, en outre, 
dequatre membresdu comite d'admission pre- 
sentes par leurs collegues et nommes par le 
Minislre. Les noms pr6sentes sont ceux de 
MM. Doniol, Masson, Ollendorff et Plon. Enfin 
le comite d'installation sera complet6 ulterieu- 
rement par l'adjonction de quatre membres 
elus par les exposants. 

II est rendu compte d'une reunion nom- 
breuse qui a eu lieu au ministcre du com- 
merce, sous la presidence du Ministre. Cette 
reunion, a laqueile avaient ete convoques les 
representants du Cercle au Comile central des 
chambres syndicates, avait pour but de pro- 
voquer des adhesions aux expositions de Mel- 
bourne, Bruxelles et Barcelone. 

Le Ministre de l'instruction publique de- 
mande qu'un deuxieme membre du Cercle 
soit designe pour faire partie de la commis- 
Chronique, — 1888. 4. 



sion relative aux fournitures des livres et 
objets classiques. Le Conseil designe M. Mas- 
son, ancien president du Cercle et membre 
de la chambre de commerce. 

La date de l'assemblee generate annuelle du 
Cercle est fixee au 24 fevrier. 

Plusieurs secours sont votes. 

Demandent a fare partie du Cercle : 

\° Comme membres titulaires : 

M. Albert Bailliere, presente par MM. Du- 
mont et Gauthier-Villars; 

M. Champion, libraire, presente par MM. A. 
Firmin-Didot et Reinvvald; 

M. Charles Wittmann, de la maison Char- 
don, presente par MM. Dumaine et Maillet; 

2° Comme membre correspondant : 

M. Paul Privat, imprimeur et editeur a 
Toulouse, presente par MM. Paul Delalain et 
Fouret. 

Le Conseil recoit les demissions de MM. Be- 
coulet, Cagnon, Ghampon, Lortic et Manginot, 
membres titulaires; 

Et celle de M. Icard, libraire a Auch, mem- 
bre correspondant. 

La seance est levee a dix heures quarante- 
cinq. Le Secretaire : A. Templikr. 



PREFECTURE DE LA SEINE 

Commission pour 1 exam en des ouvrages 
a donner en prix dans les etablisse- 
ments scolaires de la ville de Paris *. 

Le Prefet de la Seine, 

Vu l'arrete, en date du 25 fevrier 1880, ins- 
tituant une commission speciale pour l'exa- 
men des ouvrages a donner, a titre de prix, 



\. Bulletin municipal official (hi la ville de Paris du 
2\\ janvi<v 1888. 



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CHRONIQUE. 



aux eleves du college Chaptal, des Scoles pri- 
maires superieures et des ecoles prim aires 
elementaires de la ville de Paris ; 

Vu les propositions de l'inspecteur d 'Aca- 
demic, directeur de l'enseignement primaire, 
en vue de la constitution de cette commission 
pour l'examen des ouvrages a donner en prix 
pendant 1'annee 4887-1888, 

ArrGte : 

Article prbmier. — La commission chargee 
de l'examen des livres a donner, a titre de 
prix, aux eleves des ecoles primaires supe- 
rieures et des ecoles primaires elementaires 
de la ville de Paris, sera composee de la ma- 
niere suivante : 

Le Prefet de la Seine, president; 

L'inspecteur d'Academie, directeur de l'enseigne- 
ment primaire, vice-president; 

Le sous-directeur de l'enseignement primaire, 

MM. Boll, de Bouteiller, Cernesson, Ghabert, doc- 
tenr Chassaing, Collin, Gusset, Delhomme, Depasse, 
docteur Deschamps, Leon Donnat, Dubois, Gaufres, 
Halt at, Hovelacque, Jacques, Lavy, Levraud, Lon- 
guet, Marsoulan, de Menorval, Piperaud, Emile 
Richard, Sauton, Strauss et Stupuy, conseillers mu- 
nicipal; 

MM. Chaumeil, Cuissart, Pineaux, Delapierre, 
Daix, Defodon, Bietrix, Vincent, Auvert, Gaillard, 
Subercaze, Monget, Berthon, Rouze, Laurent, Ber- 
thereau, Huguet, inspecteurs de l'enseignement pri- 
maire j 

MM. Martel, directeur du college Ghaptal; 
Porcher, directeur de l'ecole Turgot; 
Levesque, directeur de l'ecole Colbert; 
Filon, directeur de l'ecole Lavoisier; 
Bainier, directeur de l'ecole Arago; 
Coutant, directeur de l'ecole J.-B. Say; 
Bocquet, directeur de l'ecole Diderot; 

M me Ghegaray, directrice del'ecola primaire supe- 
rieur'e de jeunes filles; 

M. May, chef du bureau central a la direction de 
l'enseignement primaire; 

MM. Leopold , Steef, Daviot, Vi^not, Dangneger, 
instituteurs primaires; 

M. Pierret, conservateur de la bibliotheque de la 
direction de l'enseignement primaire, secretaire. 

Art. 2. — Le secretaire general de la pre- 
fecture et l'inspecteur d'Academie, directeur 
de l'enseignement primaire du d^partement 
de la Seine, sont charges, chacun en ce qui le 
concerne, d'assurer l'execution du present ar- 
rMe, qui sera insert au Eecueil des actes ad- 
ministratifs de la prefecture. 

Fait a Paris, le 5 decembre 1887. 

POUBELLE. 

CONCOURS TYPOGRAPHIQUES 

Concours Berthier 

Nous lisons dans le Bulletin de Vimprimerie 
et de la librairie du 1 e * Janvier \ 888 : 

« L'idee des concours typographiques, mise 



en avant paf M. Berthier, fait son chemin et 
entre dans la pratique. 

« Le dernier concours, qui a eu lieu a la fin 
de 1'annee 1887, a donne les resultats suivants : 

premier prix : 200 francs. 

M. Charles Bony, compositeur a l'imprimerie Gou- 
1 nouilhou, a Bordeaux. — Paysages en filets : « l'Hi- 
ver dans les Alpes ». 

deuxieme prix : 150 francs (ex-cequo). 

M. Grever, compositeur a l'imprimerie Blot, a 
Paris. — Cadre, avec motifs de travaux en filets. 

M. Jaymes, compositeur au Figaro, a Paris. — Un 
eventail-calendrier. . 

troisieme prix : Mddaille.de vermeil. 

M. Gourchinoux, compositeur a Tlmprimerie natio- 
nale. — Composition d'un eph6m6ride en filets : 
u Effets de perspective ». 

UUatiueme prix : Mddaille d'argent. 

M. Lecompte, compositeur a Timprimerie V e Re- 
nou et Maulde, a Paris. — Travail de coupe de filets, 
avec caleudrier om6 d'un 6ph6m6ride. 

HORS CONCOURS 

MM. Breton (Victor), imprimerie A. Ghaix, a Paris ; 
B6hague, imprimeur a Lille; 
Lartigue, imprimerie Chabri6, a Villeneuve- 
sur-Lot. 

ONT PRIS PART AU CONCOURS 

MM. Mommarche, a Fecamp; Dubois, a Nancy; 
Delecluse, a Lille; Reyns, a Croix (Nord); Bonafoux, 
a Paris, t 

Concours Eugene Sedard 

« Nous disions que l'idee des concours fai- 
sait son chemin. Eq effet, M. Separd, directeur 
de Vlntermediaire, a Lyon, organise une serie 
de concours typographiques pratiques. 

« Ges concours seront absolument reserves 
aux travaux courants de Timprimerie typo- 
graphique. 

« 11 sera tour a tour donn6 comme sujets de 
concours des tableaux, des couvertures d'ou- 
vrages, des cartes d'adresse, des annonces, des 
affiches, etc. 

« Voici d'ailleurs les conditions g6nerales de 
ces concours : 

II sera fait, tous les trois mois, un concours typo- 
graphique ou les recompenses suivantes seront de- 

cerndes : 

premier prix : Medaille de vermeil; deuxieme 
prix : Medaille d'argent; troisieme prix : Mddaille 
de bronze argentee; quatrieme prix : M&daille de 
bronze. 

Tous les ans, un concours aura lieu entre les lau- 
reats. Prix unique : MMailh d'or. 

Quinze epreuves de la composition devront parvenir 
a M. Sedard, dans le mois suivant la publication du 
progrrmme du concours. 

Les epreuves ne devront porler aucuue signature 



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n» aucune marque pouvant indiquer aux membres du 
jury le nom de l'auteur. 

Les compositions ayant obtenu le premier prix se- 
ront publiees dans V Inter mbdiaire. 
> Les epreuves de toules les compositions primee* 
seront, chaque annee, reunies en une brochure qui 
>era envoyee gratuitement a tous les typographies qui 
i.uront pris part au concours. 

Les typographes patrons pourroat concourir. 

Gomme programme du premier concours, la direc- 
tion de Ylritermtdiaire donne la composition du di- 
pldme delivre avec chaque medaille. 

En voici le texte : 

Concours typographique de Ylntermediaire, Eu- 
gene Sedard, directeur, diplome de medaille de 

decernee a M , typographe a l'imprimerie 

a. ( ..., departement , le present diplome a ete 

decerne a M , pour un travail execute au con- 
cours du mois d 188.. 

a Le. typographe poarra intervertir l'ordre 
da texte ci-dessas. II pourra aussi aj outer le 
nomde Gutenberg et celui de personnes ayant 
rendu des services a l'impriirierie. 

t La composition ne devra |pas depasser le 
format demi-raisin. 

« Les 6preuves devront etre remises au plus 
tard le 31 Janvier 1888. 

« Nous ne saurions trop applaudir a ce 
raouvement, qui peut etre d'une grande uti- 
lite pour la typographic francaise, ct nous se- 
conderons, autant qu'il nous sera possible, les 
efforts des promoteurs de ces concours. » 



PROPRlfiTfi LITTfcRAIRE ET ARTISTIQUE 

Etats-Unis mexicains. Code civil du dis- 
trict federal et du territoire de la 
basse Calif ornie K 

(Suite,) [Voir le numero du 14 jan-vier 1888. 

T1TRE VIII. — DU TRAVAIL 

Chapitre II. — Be la propria te litte'r aire (suite). 

Art. 1165. — Celui qui public pour la pre- 
miere fois une ceuvre dont il est le legitime 
possesseur aura la propriete de l'edition pen- 
dant toute sa vie. 

Art. HC6. — Les lois, les autres disposi- 
tions gouvernementales, les sentences des tri- 
bunaux, peuvent etre pubises par tous, du 
moment qu'elles auront ete publiees ofOcielle- 
ment, a la condition que l'editeur respecte le 
texte authentique; mais it ne peut en faire 
collection sans le consentement du gouvcrnc- 
ment general, en ce qui concerne les.loislede- 



1. Traduction de M. Germond de Lavigne, secretaire 
general du Syndicat des societes litteraires et artis- 
tiques. Le Cercle de la librairie fait toutes les reserves 
de droit pour les traductions de ces lois etrangeres, qui 
n'ont pas ete publiees en texte i'ranc.ais [tar les gouvei'- 
nements memes. 



rales, et sans celui des Etats, quant aux lois de 
chacun d'eux. 

Art. 1167. — Le delai qui dans cerlains cas 
est assigne pour la duree de la propriete, so 
compte a partir de la date de l'ceuvre, et, si 
cette date n'est pas conuue, a partir du 1 ep Jan- 
vier de I'annee qui suit I'annee dans laquelle 
aura paru l'ceuvre, ou le dernier volume, ou 
le dernier fascicule, ou derniere livraison qui 
la complete. 

Chapitre III. — De la propriete' dramatigue. 

Art. 1 168. — Les auteurs dramatiques, outre 
le droit exclusif dont ils jouissent relativement 
a la publication et a la reproduction de leurs 
ceuvres, ont aussi un droit exclusif quant a la 
representation. 

Art. 1 169. — L'auteur jouira de ce droit du- 
rant sa vie. Apres sa mort, le droit passera 
a ses heritiers qui en jouiront pendant 
trente ans. 

Art. 1170. — Les cessionnaires ne tiendront 
ce droit que pendant la vie de l'auteur et 
trente ans apres. 

Art. 1171. — Au dela des termes elablis 
dans les articles qui precedent, les ceuvres 
tomberbnt dans le domaine public en egard au 
droit de representation. 

Art. 1172. — Les cr6anciers d'une entre- 
prise ne peuvent saisir la part qui revient aux 
auteurs comme produit des representations 
dramatiques. 

Art. 1 173. — L'auteur peut traiter de la re- 
pi <'<entation de son ceuvre pour un nombre de 
lois determine^, et aux conditions qui lui pa- 
raitrqnt convenables, limitant ce [traite* a un 
temps determine, a une locality designee ou 
a des theatres indiques. 

Art. 1174. — L'auteur peut faire dans son 
ceuvre les suppressions et les corrections qu'il 
juge convenable; mais il ne peut en alterer 
aucune partie essentielle sans le consentement 
de l'entreprise. 

Art. 1 175. — L'entreprise ne comaiuniquera, 
sous aucun pretexte, l'ceuvre qui ne serait que 
manuscrite, & aucune personne etrangere au 
theatre, sans le consentement precis de l'auteur. 

Art. 1176. — Ayant traite pour la represen- 
tation d'une ceuvre dramatique, l'auteur ne 
peut la ceder a une autre entreprise, sinon 
dins les termes qui seraient pre v us par le 
contrat; il ne peut non plus ecrire ni donner 
a la scene une itnitation.de cette ceuvre. 

Art, 1 J 77. — Si l'ceuvre n'est pas represen- 
tee dans les delais ou aux conditions conve- 
nus, l'auteur sera libre de la retirer. 

Art. i 1*8. — Si le contrat n'a pas detern»in6 



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une date pour la representation, l'oeuvre 
poarra etre retiree dans le cas ou il se serait 
passe une annee, depuis la date da coutrat, 
sans qu'elle ait ete representee. 

Art. H79. — U en pourra etre de m6me si 
1'entreprise cesse de repr^senter l'oeuvre pen- 
dant cinq ans sans une cause justifiee. 

Art. 1180. — Dans les cas indiques par les 
trois articles qui precedent, l'auteur ne sera 
pas tenu de restituer les sommes qu'il aura 
reeues. 

Art. 1 181. — Les ceuvres posthumesne peu- 
vent £tre representees sans le consentement 
des heritiers ou cessionnaires, qui auront les 
droits concedes par les articles 1169 et 1170. 

Art. 1182. — L'editeur d'une ceuvre pos- 
thume, dans les termes deQnis par l'article 1 1 43, 
n'aura la propriete dramatique que pendant 
vingt ans. 

Art. H83. — L'editeur d'une ceuvre ano- 
nyme ou pseudonyme aura la propriete dra- 
matique pendant trente ans; mais si l'auteur, 
ses heritiers ou cessionnaires veulent accredi- 
tor regulierement leurs droits, ils reprendront 
la propriete. En consequence,, les conventions 
qui auront et6 conclues pour la representation 
cesseront d'etre execut6es. 

Art. 1184. — Si une ceuvre dramatique est 
compos6e par plusieurs auteurs, chacun d'eux* 
aura le droit de permettre la representation, 
sauf convention contraire ou sauf presenta- 
tion de motifs plausibles qui seront apprecies 
par l'autorite gouvernementale, aprfcs avis 
d'experts. 

Art. 1185, — Dans le cas pr6vu par l'article 
qui precede, les h6ritiers et cessionnaires au- 
ront le m6me droit; mais s'ils sont plusieurs, 
leur opinion exprimee dans les termes preci- 
ses par l'article 1251, sera seulement conside- 
r6e comme un vceu de l'auteur par eux repre- 
sente. 

Art. 1186. — Dans le meme cas, si l'un des 
auteurs decfcde sans laisser d'heritiers ni de 
cessionnaires, la propriete s'ajoule a celle des 
autres. Mais les produits qui devaient revenir 
au defunt sur les representations sont appli- 
ques au service des theatres. 

Art. 1187. — La cession du droit de publier 
une ceuvre dramatique n'implique pas la ces- 
sion du droit de representation, si celle-ci n'est 
pas pr6cis6e. 

Art. H88. — Sont applicables au traduc- 
teur toutes les dispositions relatives a l'auteur. 

Art. H 89. -r- Dans les cas oil une p6riode 
d6termin6e est assignee a la propriete drama- 
tique, le delai prend date de la premiere re- 
presentation. 



Art. 1190. — On observera a 1'egard de la 
representation d'une ceuvre toutes les condi- 
tions qui ont 6te determines pour la publica- 
tion par les articles 1139, 1140, 1141, 1142, 
1154, 1155, 1156 ei 1157. 

Ghapitre IV. — De la proprtett artistique. 

Art. 1191. — Jouissent du droit exclusif 
pour la reproduction de leurs ceuvres origi- 
nates : 

I. Les auteurs de carles g6ographiques, 
topographiques , scientiGques , architectoni - 
ques, etc., et les auteurs de plans, dessins, 
croquis de quelque classe que ce soit; 

IL Les arcbitectes. (A suivre.) 



CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS 

Gours publics et gratuits de comptabi- 
lite commerciale pour les femmes. 

Des cours gratuits de comptabilite et de 
tenue de livres pour les femmes ontete fondes 
par la Ghambre de commerce de Paris, — avec 
le concours des caisses des 6coles des VIII" et 
IX arrondissements, — tant a son feole com- 
merciale de l'avenue Trudaine, qu'a la mairie 
de la rue des Ecuries-d'Artois. 

Aprfes deux ans d'etudes, et a la condition 
d'etre agees de seize ans au moins, les eieves 
qui suivent ces cours sont admises k passer un 
examen devant une commission compos6e de 
membres de la Chambre de commerce, du 
maire de l'arrondissement et de professeurs 
de tenue de livres des 6coles sup6rieures de 
Paris. 

Elles peuvent obtenir, a la suite de cet 
examen, un certificat qui est une garantie de 
leur aptitude pour les chefs de maison dis- 
poses a les employer. 



VENTE PUBLIQUE 

Lejeudi 2 f6vrier 1887, a deux heures precises 
du soir. — Catalogue de livres, journaux, 
brochures, pamphlets, affiches, placards, gra- 
vures, caricatures, portraits, dessins, eaux- 
fortes, lithographies, photographies, relatifs 
aux eveneraents de 1848 & 1880 et principale- 
ment sur la guerre franco-allemande de 1870- 
1871 et la Commune de Paris, composant la 
collection de feu M***, dont la vente aura lieu 
a Paris, h6tel des Commissaires-Priseurs, rue 
Drouot, n° 9, salle n°4. — Libraire : V e Adolphe 
Labitte. 

Le Secre'taire^Gerant : Just Chatrodsse. 

Imp. 1). Dumodlin et 0, h Paris. 







77* Ann6e, 2* 



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N° 5 



4 F6vrier 1888. 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



Dfe LIMPHIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERTE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, ill, A PARIS. 



Sommiire : Exposition universelle de 1889. — Exposition de Melbourne en 1888 : Commission ; Reunion de la 
commission. — Propriety litteraire et artistique : Loi mexicaine (suite). — Ventes publiques. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



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M. le President du comity d'admission de la 
classe 9, a recu du directeur g6neral de 1 'ex- 
ploitation a l'Exposition de 1889 la lettre 
suivante : 

Minislere du commerce et de l'industrie Paris, le 30 Janvier 1888. 
Exposition universelle de 4889 

a Paris 

Direction generale de l'exploitatioii 

Monsieur le President, 

J'ai Thonneur de vous informer que, par decision 
prise par le comite ad mini strati f, sous la presidence 
de M. le ministre du commerce et de l'industrie, en 
date du 26 Janvier courant, la date fixee comme der- 
nier delai pour le dep6t des demandes d'admission, a 
ete reportee du l er fevrier au l or mars 1888. 

Les comites d'installation commenceront a fonc- 
tionner des le 15 mars 1888 au plus tard. 

Malgre Taffluence des demandes concernant les 
groupes industriels, ce sursis a ete accorde en raison 
du temps qui est necessaire pour la redaction et les 
signatures de celles qui se rapportent aux nombreuses 
expositions collectives en voie de formation. 

J'ai l'honneur d'insister aupres de vous afin que, 
vous et vos honorables collegues, vous usiez de toute 
votre influence pour decider les retardataires a faire 
parvenir immediatement leurs demandes. II s'agit de 
faire bien savoir a nouveau que les seuls eocposants 
admis a la date du l er mars 1888, seront e"lecteurs 
et e'ligibles pour la constitution des comae's d'ins- 
tallation, conformement a I'article 3 de l'arrete mi- 
nisteriel du 12 decembre 1887. 

Agreez, Monsieur le President, etc. 

Le rdirecteur general, 
(}. Berger. 

EXPOSITION DE MELBOURNE EN 1888 

Une commission speciale en vue de la par- 
ticipation de la France a 1' Exposition inter*- 
nationale de Melbourne a ete formee au mi- 
Chronique. — 1888. 5. 



uistere du commerce et de l'industrie. Nous 
remarquons parmi les membres de cette com- 
mission, no mines par le ministre les noms 
suivants : 

SECTION III 

MM. Choquet, president de la Chambre syn- 
dicale du papier et des industries qui 
le transformed, vice-president des co- 
mites d'admission a l'Exposition uni- 
verselle de 1889; 

Colin (Armand), editeur, secretaire des 
comites d'admission a l'Exposition uni- 
verselle de 1889; 

Delagrave ( Charles ) , libraire - 6diteur, 
membre des comites d'admission & 
l'Exposition universelle de 1889; 

Delalain (Paul), president du Cercle de la 
librairie, president des comites d'admis- 
sion a l'Exposition universelle de 1889 ; 

Dupont (Paul), administrateur-directeur 
de la Societe anonyme d'imprimerie et 
de librairie des administrations de 
chemins de fer, membre des comites 
d'admission & l'Exposition universelle 
de 1889; 

Fouret (Rene), de la maison Hachette 
et C ie , rapporteur des comites d'admis- 
sion a l'Exposition universelle de 1889 ; 

Laroche-Joubert (Edgard), fabricant de 
papier, depute, president des comites 
d'admission a l'Exposition universelle 
de 1889; 

Masson (Georges), librair.e-6diteur, mem- 
bre de la Chambre de commerce, 
membre des comites d'admission a 
l'Exposition universelle de 1889; 

May (Henri), de la maison Quantin, juge 
au tribunal de commerce, membre des 
comites d'admission a l'Exposition uni- 
verselle de 1889; 






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MM. Plon (Eugene), imprimeur-libraire, an- 
cien president du Gercle de la librairie, 
membre des comit6s d'admission a 
l'Exposition universelle de 1889 ; 
Rossigneux (Charles), architecte-decora- 
teur, pr6sident des comites d'admission 
a Imposition universelle de 1889. 

SECTION VII 



Beaudoire (Th.), fondeur en caracteres, 
vice-president des comites d'admission 
a l'Exposition universelle de 1889; 

Michaud (Jules), ingenieur, de la maison 
Marinoni, membre des comites d'ad- 
mission a l'Exposition universelle de 
4 8S9. 



Le mercredi i or fevrier, le comite de la 
section III pour l'Exposition de Melbourne s'est 
reuni au ministere do commerce et de In- 
dustrie et a elu comme president M. le co- 
lonel Laussedat; comme secretaire, M. le 
docteur Martin. 

II a ete decide que les chambres syndicales 
des classes comprises dans la section III * fe- 
raient app<'-l a tous leurs membres pour faire 
representer a Melbourne les industries fran- 
chises qui peuvent trouver en Australie des 
d6boueb6s serieux. L'administration continue 
avec les compagnies de chemins de fer et la 
Compagfie des messMgeries maritimes des 
pourparlers, dont elle esp6re de bons resul- 
tats, en vue d'obtenir une diminution des frais 
de transport. LVspace est offert graluitement; 
le gouvernement frah'cais se charge de la 
decoration generate des sal les reservees a' ses 
nationaux. Les' exposants auront a pourvoir 
aux frais de transport, d'installation, de gar- 
diennage et de representation. 

Les demandes d'admission doivent etre 
adressees acant le 25 fevrier au mini-tere du 
commerce el de J'lhdusirie. La liste des expo- 
sants admis sera euvoyee a Melbourne par le 
depart du commencement du mois de mars; 
les produils pourront n'etre expedies qu'au 
commencement d'avril. 

Les memb'es da Gercle de la librairie, qui 
voudraient frm<ru» synticat en vue de leur 
participation, a iExpo >tion de Melbourne, trou- 
veront toutes fa U te"s au, Ctrcle; Us sont pri^s 
de faire conttuitre, a parti'- du 6 fevrivr, leur 
intention a M. le ten Mere- gerant. Tous les 
envois seraient centralists au Cerele et les dt- 



1. Dans cette section sont comprises les classes VI, 
VII et VIII (enseignemenr. primaire, secondaire et su- 
perieur), IX (imprhnerie, livres), X (uapeterie, reliure, 
materiel de la peinture et du dessini, XI (application ge- 
nerate des arts du -lessin et du modelage), XII (epreu- 
ves etappareils photographiqu^s), XV (cartes, appareils 
de geographie et de cosmographie). 



pemes re" parties entre les membres du groupe 
syndiqut,conf>rmement auv de" isions qui seront 
arr^Ues par la reunion de* adherents. 

Des notices et reglements sont deposes au 
secr6 lariat du Gercle. 



PROPRlfiTfi LITTfcRAIRE ET ARTISTIQUE 

Etats Unis mexicains. Code civil du dis- 
trict federal et . du territoire de la 
basse Calif ornie *. 

(Suite.) Voir les numeros des 14 et 28 Janvier 1888. 

TITRE VIII. — OU TRAVAIL 

Chapitre IV. — De It propriHe" artistique (suite). 

III. Les peintres, graveurs, lithograplies et 
pbotographes ; 

IV. Les sculpteurs, aussi bien pour la pro- 
priety de To3uvre achevee que pour les mo- 
deles et moules; 

V. Les musicians; 

•" VI. Les calligraphes. 

Art. 1192. — La propriete artistique est r6- 
gie, quant h la reproduction de r ceuvre, par 
les articles 1136, 1138,1151, 1158 a H6i, et 
1167, dans leurs dispositions respectives et en 
tant que ces dispositions sont applicables aux 
arts. 

Art. 1 193. — Les compositions musicales, 
quant a l'execuiion, sont regies par les arti- 
cles H68a 1187 et 1189. 

Art. lt l '4. — Pour les effels legaux'on con- 
sidere Tauteur de !a musique comme etant 
auteur du texte. L'auteur du texte assure ses 
droits avec celui de la musique par une con- 
vention ecrite. 

Art. 1 i 9c. — La propriete des compositions 
music.tles comprend le droit exclusif de Pau- 
teur de faire des arrangements sur les motifs 
on sur les themes d^ rceuvre originale. 

Art. 1 196. — Tous ceux qui jmiissent de la 
propriete artistique peuvent ref>roduire ou 
permettre de reproduire en total it6 ou en par- 
tie leur ceuvre par un art ou par un proced6 
semblable ou distinct, a la meme eclielle ou 
a une echelle difl'erente. 

Art. i 1^7. — 'Le reproducteur legitime ales 
droits de 1'auteur dans les terines determines 
par le contrat. 

Art. 1198. — Celui qui acquiert la pro- 
priete d'une ceuvre d'art n'acquiert pas le 



1. Traduction de M. Gerraond de Lavigne, secretaire 
general du Syndicat d«s societes litteraires et artis- 
tiques. Le Cerele de la librairie fait toutes les reserves 
de droit pour les traductions de ces lois etrangeres, qui 
n'ont paa ete publiees en texte francais par les gouver- 
nements memes. 



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GHRONIQLE. 



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droit de la reproduire, si cela n'est pas pre- 
cis6 dans le contrat. 

Art. 1199. — L'artiste qui execute une 
ceuvre commandee par une personne d6ter- 
minee perd le droit de la reproduire par un 
moyen semblable. 

Art. 12ijO. — La possession d'un modele de 
sculpture entraine la preemption du droit de 
reproduction, a moins de preuve contraire. 

Chapitre V. — Regies pour constater la 

contrefacon. 

Art. 1201. — 11 y a contrefacon lorsque, 
sans le consentement du proprietaire legitime : 

I. On publie les oeuvres, discours, Iecons et 
articles origin aux compris dans le chapitre II 
du present titre; 

II. On publie des traductions de ces m£mes 
ceuvres; 

III. On represente les oauvres dramatiques 
et execute les ceuvres musicales; 

IV. On publie et reproduit les oeuvres artis- 
tiques, soit par le meme procede, soit par un 
procede distinct decelui employe pourl'oeuvre 
original ; 

V. On neglige d'inscrire le nom de l'auteur 
ou du traducleur; 

■VI. On change le titre de F ceuvre et on en 
supprime ou rnodifie quelque partie; 

VII. On produit un nornbre d'exemplaires 
superieur a celui qui aura ele convenu, sui- 
vant l'article 1247 ; 

VIII. On reproduit une ceuvre d'architec- 
ture, alors qu'il serait n&cessaire de penetrer 
dans de? maisons particulieres; 

IX. On publie et execute une piece de mu- 
sique formee d'extraits de plusieurs autres; 

X. On arrange une composition musicale 
pour instruments isoles. 

Art. 1202, — II y a aussi contrefacon lorsque 
Ton publie, reproduit ou represente des ceu- 
vres, avec infraction aux conditions ou en 
dehors des delais determines pour certains cas 
dans les chapitres qui precedent. 

Art. 1203. — Est contrefacon l'annonce 
d'une ceuvre dramatique ou musicale lors 
m6me qu'elle n'arriverait pas a etre repre- 
sentee, que cette annonce contienne ou non le 
nom de l'auteur ou du traducteur, toutes les 
fois qu'elle est faite sans le consentement du 
proprietaire. 

Art. 1204. — De meme est contrefacon le 
commerce d'eeuvres contrefaites, soit dans la 
Republique, soit ailleurs. 

Art. 1205. — 11 en est de meme de la pu- 
blication d'une oeuvre contrairement aux dis- 
positions de la loi sur la liberte de l'impri- 
merie. 



Art. J 206^ — Entin, est contrefacon toute 
publication ou reproduction qui n'est pas litt6- 
ralement comprise dans l'article suivant : 

Art. 1207. — N'est pas contrefacon : 

I. La citation ou l'insertion de fragments 
ou, passages d'eeuvres pubises; 

II. La reproduction ou l'extrait d'articles 
de revues, de dictionnaires, de journaux, et 
autres ceuvres de ce genre, toutes les fois que 
Ton cite Tceuvre d'ou ces extraits ont ete tires 
et lorsque la partie reproduite n'est pas exces- 
sive, de Tavis d'experts; 

III. La reproduction de poesies, memoires, 
discours, etc., dans des oeuvres de critique lit- 
teraire^ d'histoire de la literature, dans des 
journaux et livres destines aux 6tablissements 
d 'education ; 

IV. La publication d'une collection de com- 
positions litteraires extraites de differents 
autres ouvrages ; 

V. La publication d'additions ou de cban- 
gements a une oeuvre d'autrui publiee sepa- 
r6ment; 

VL La publication d'eeuvres d'un auteur 
mort sans heritiers ni cessionnaires, et d'oeu- 
vres dont la propriety n'aurait pas ete assured 
conformement a la loi; 

VII. La publication d'eeuvres anonymes ou 
pseudonymes, av«'c les restrictions exprimees 
dans les articles 1 144 et 1 1'54; 

VIII. La representation d'un drarne ou 
l'execution d'une ceuvre musicale, soit en tout, 
soit en partie, Jorsqu'elle a lieu sans appareil 
scenique, soit dans d<>s habitations particu- 
lieres, soit dans des concerts publics auxquels 
on n'assisterait pas nioyennant payement. 

IX. La reproduction ou l'execution des ceu- 
vres dramatiques ou musicales dont les pro- 
ducts sont destines a des ceuvres de bienfai- 
sance ; 

X. La publication des livrels d'operas on des 
textes d'autres compositions musicales, si le 
proprietaire ne s'e-t pas reserve ce droit; 

■XL La traduction d'eeuvres d^ja pubises, 
sauf ce qui est dit dans les articles 1154 a 1 157; 

XII. La reproduction d'eeuvres de sculpture, 
si entre cette reproduction et l'original <1 y a 
des differences tellemenl essentielles, que la 
reproduction puisne Giro consideree comme 
une ceuvre nouvHIe, de l'uvis d'experts; 

XIII. La reproduction de celles de ces ceu- 
vres qui sont phicees sur des promenades, ci- 
metieres, places el >iutres lieux publics; 

XIV. La reproduction d'eeuvres de peinture, 
gravure ou lithographie, faite en plastique, et 
celle d'eedvres de cette espece faites par le 
moyen des premiers proced6s ; 

XV. La reproduction d'un modele deja 
vendu, s'il y a des differences substantielles; 

XVI. La reproduction d'eeuvres d'arcbitec- 



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CHRONIQUE 



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ture faites sur des edifices publics et a l'exte- 
rieor des edifices particuliers ; 

XVII. L 'application d'ceuvres artistiques 
comme modeles pour les produits des manu- 
factures et des fabriques. 

Chapitbb VI. — PtnaliM de la contrefacon. 

Art. 1208. — Celui qui enfreint quelqu'une 
des dispositions contenues dans les articles 1204 
a 1206 perdra, au benefice du proprietaire de 
roeuvre,tous les exemplaires qui en existeront, 
et il payera le prix de ceux qui manqueront 
pour completer l'edition. 

ArRTw 1209. — Si le proprietaire ne veut pas 
rece^oir les exemplaires existants, le contre- 
facteur lui payera la valeur de toute l'edi- 
tion. 

Art. 1210. — Le prix des exemplaires sera 
celui fixe, pour le moment, pour l'edition 16- 
gitime, et si celle-ci est epuisee on prendra le 
prix qui etait pay6 lors de la publication. 

Art. 1211. — Si l'edition legitime a et6 pu- 
blico par souscription, on ne prendra pas le 
prix de cette souscription, mais celui qui aura 
6t6 assignee a Tceuvre sur le march6 lors de la 
fin de la publication. 

Art. 1212. — Si rendition contrefaite est la 
premiere, le prix des exemplaires sera celui 
fix6 sur la place, sauf le droit du proprietaire 
de r6clamer contre ce prix. 

Art. 1213. — Si la reproduction n'a pas 
6te faite par moyens mecaniques, le prix sera 
determine par experts. 

Art. 1 214. — Si Ton ne connait pas le 
nombre d'exemplaires de l'edition fraudu- 
leuse, le contrefacteur payera le prix de 
mille exemplaires, outre ceux qui auront 6t6 
saisis, a moins qu'il ne soit prouve que les 
prejudices ont une plus grande importance. 

Art. 1215. — Les planches, moules et ma- 
trices qui auront servi pour rendition fraudu- 
leuse seront detruits; on ne comprendra pas 
dans cette disposition les caracteres d'impri- 
merie. . 

Art. 1216. — Ge qui vient d'etre dispose 
dans les articles 1208 a 1212 sera egalement 
observe lorsque l'edition frauduleuse aura et6 
faite hors de la Republique. 

Art. 1217. — Celui qui fera rep re-enter 
des ceuvres dramatiques ou executer des com- 
positions musicaies en infraction a l'article 1 20 1 , 
paragrapbes III et IX et a - l'article 1203, 
payera au proprietaire le produit total des 
representations ou executions, sans avoir le 
droit d'en deduire les frais. 

Art. 1218. — Si la representation ou exe- 
cution se compose d'oeuvres differentes, le 



produit sera partag6 selon les actes ou parties, 
et si cela n'est pas possible, le calcul se fera a 
dire d'experts. 

Art. 1219. — Le proprietaire a le droit de 
faire saisir les entr6es avant la representation, 
durant et apres. 

Art. 1220. — Dans le produit on calculera 
la quantite qui correspond a Tabonnement. 

Art. 1221. — Les copies qui auront £t6 dis- 
tribuees aux acteurs, aux chanteurs et aux 
musiciens seront detruites, de mdme que les 
textes, livrets et chansons. 

Art. 1222. — Le proprietaire a le droit de 
demander que Ton suspende l'execution de 
Toeuvre. Dans le cas de cette suspension, on 
observera la disposition de l'article anterieur, 
et Tindemnite sera determine par experts. 

, (Asuivre.) 

VENTES PUBLIQUES 

Le lundi 6 fivrier 1888, a trots heures pre- 
cises de.l'aprte-midu — Catalogue d'une pre- 
cieuse collection de lettres autographes et de 
pieces historiques, provenant du cabinet de 
to* le comte de G..., dont la vente aura lieu a 
Paris, hdtel des Commissaires-Priseurs, rue 
Drouot, salle n° 4. — Libraires : Paris, Eugene 
Charavay; Londres, A. W. Thibaudeau; New- 
York, W. R. Benjamin. 

Le mardi 7 fCvrier 1888, a trois heures trees' 
precises de Vapres-midi. — Catalogue d'une 
interessante collection de lettres autographes, 
comprenant des manuscrits de Mirabeau, des 
chartes sur la Normandie, des lettres de 
Henri III, Marie de Medicis, Theodore, roi de 
Corse, George Sand, Richard Wagner, Gam- 
betta, etc., des dessins originaux de Gallait, 
Marilhat, Flandin, etc., dont la vente aura lieu 
a Paris, h6tel des Commissaires-Priseurs, rue 
Drouot, n° 9, salle n°4. — Libraires : Paris, 
fitienne Charavay ; Londres, A. W. Thibaudeau ; 
New -York, John Delay. 

Le samedi 1 1 f4vrier 1 888, a quatre heure's 
tres pre'cises de Vapre's-midi* — Catalogue d'une 
iniportante collection de lettres autographes et 
de documents historiques, comprenant une 
tr6s precieuse correspondance de 132 lettres 
du cardinal de Richelieu avec Claude Le Bou- 
thillier, dont la vente aura lieu a Paris, h6tel 
des Commissaires-Priseurs, rue Drouot, salle 
n° 4. — Libraires : Paris, ttienne Charavay; 
Londres, A. W. Thibaudeau; New-York, John 
Delay. 

Le SecrMaire-Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Dumoulin et G»«, a Paris. 



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77* Annde, 2* S6rle. 



N # 6. 



11 Fivrier 1888. 



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CHRONIQUE 



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DU JOURNAL GENERAL 

RIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLEyDE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



S 



Sommairk : Cercle de la librairie : Convocation pour I'asserabl^e g£n6rale annuelle des membres du Cercle de 
la librairie — Convocation pour l'assemblee gen^rale ordinaire des actionnaires de la Soci&e' civile des 
propri&aires de l'hdtel du Cercle de la librairie. — Exposition de Melbourne. — Liflte des publications 
litteraires, oeuvres musicales, feuilletons et estampes declares. — La Bibliotheque nationale au budget 
de 1888. — Le bal du Cercle de la librairie. — Propriete litte>aire et artistique : Loi mexicaine (suite et fin). 
— Societe" des compositeurs de musique. — Bibliotheque technique. — Bibliotheque de lecture, — 
Ventes publiques. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



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Convocation pour lassemblee generate 
annuelle des membres du Cercle de la 
librairie. 

L'assembl6e genSrale annuelle des membres 
du Cercle de la librairie aura lieu dans les sa- 
lons du Cercle, 117, boulevard Saint-Germain, 
le vendredi, 24 fevrier, a huit he u res et demie 
precises dusoir. 

ORDRE DU JOUR : 

Compte rendu de Tadministration du Cercle 
et du Journal pendant l'ann6e 1887; 

Compte rendu de la situation Gnanciere; 

Tirage au sort d'actions de la Societ6 civile 
a rembourser; 

Election d'un vice-president et de cinq nou- 
veaux membres du Conseil d'administration 
en remplacement des membres sortants. 



Convocation pour Fassemblee generate 
ordinaire des actionnaires de la Societe 
civile des propri6taires de l'hdtel du 
Cercle de la librairie. 

. L'assemblee gen6rale ordinaire des action- 
naires de la Societe civile aura lieu le ven- 
dredi 24 fevrier, a nenf heures du soir, dans 
l'hdtel du Cercle de la librairie, boulevard 
Saint-Germain, 117. 

Les deliberations pour tee valables devant 
r6unir le quart du fonds social, les action- 
naires sont instamment pries de vouloir bien 
assister a cette reunion. 
Ckronique* — 1888. 6. 



Des pouvoirs en blanc sont deposes au secre- 
tariat du Cercle de la librairie pour les ac- 
tionnnaires qui voudraient se faire representor. 



EXPOSITION DE MELBOURNE 

Le President du Cercle de la librairie vient 
d'adresser la convocation suivante aux mem* 
bres du Cercle : 

Paris, le 7 tevrier 1888. 

Monsieur et cher Collegue, 

« Com me vous l'avez vu dans le Journal de 
la librairie, le ministre du commerce et de 
Tiadustrie a reuni les presidents des chaagbres 
syndicates pour les engager a provoquer des 
adhesions a l'Exposition internationale de 
Melbourne en 1888. Depuis, il a nomm£ des 
comit6s d'admissions et un certain n ombre de 
membres du Cercle de la librairie ont 6t6 d6- 
sign6s pour la Section HI, qui comprend les 
industries ressortissant a la fabrication du 
Livre. 

« Conformement a la decision prise par ce 
comit6 dans sa premiere stance, je viens faire 
appel a tous ceux de nos collegues qui se- 
raient dSsireux de participer a cette exposi- 
tion. Dans ce but, je vous serai oblige de bien 
vouloir assister a une reunion preparatoire 
qui sera tenue au Cercle de la librairie, Ye sa- 
medi 11 ftvrier a une heure et demie precise , 
en vue de la formation d'un Syndicat. 

« Agreez, Monsieur ct cher collegue, etc, 

« Paul Delalain. » 



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CHR0N1QUE. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS L1TTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

FEUILLETONS ET ESTAMPES 

DfiCLAR^S PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGERES 
CONFORMfiMENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (JANVIER 1888). 



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lo PUBLICATIONS LITTERAIRES. 



TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



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4048. A B C (1') des tout petits ; par F. Bouisset. 

In -8°. [Maison Quantin.) 
4049 Abyssinie et Angleterre (Theodoros), par Gh. 

Bussidon. ln-18. (A. Barb'er.) 

4050. Allemagne (V) illustrSe, fascicules 96 a 100, 

par V. A. Malte-Brun. In- 8°. (J. Rouff 
et &*.) 

4051 . Annuaire-Tarif des joumaux de Paris parus en 

1887, par H. Le Soudier. ln-8°. (77. Le Sou- 
dier.) 

4052. Art (1') dans la lingerie, dessins de broderie, 

par G. Mesureur. In-4°. (A. Hennuyer.) 

4053. Barbe bleue, par Vogel. In -8°. (Maison 

Quantin.) 
1054. Billet (Je) de mille, par A. Matthey. ln-18. 
(G. Charpentier et C ie .) 

4055. Bouton d'or, par M me J. de Sobol.' In 16. 

(Maison Quantin.) 

4056. Calcul mental raisonn6 (2« annee), partie du 

maltre, par Z. Laurent et N. Floriot. In-12. 
(A. Colin et O.) 

4057. Carte de Templacement des troupes de i'ar- 

mee franchise, par Anonyme. ln-16. (H. Le 
Soudier.) 

4058. Chevalier (le) du roi, par Vogel. In -8°. 

(Maison Quantin) 

4059. Cceurs aimants (les), par M me de Witt. In-16. 

(Maison Quantin.) 

4060. C6te 'la) d'azur, par S. Liegard. In-4°. (Maison 

Quantin.) 

4061. Cousine (la) Bette, par H. de Balzac. Illustra- 

tions de G. Gain. In-8°. (Maison Quantin.) 

4062. Deux (les) Orpbeluies, par A. d'Ennery. Series 

15 a 19. ln-8<>. (J. Rouff et O.) 

4063. Dormeur (le) eveille, par Chovin. In-4<>. 

(Maison Quantin.) 

4064. Elections (les; et les Cahlers de Paris en 1789, 

t. I er , par Gh. L. Ghassin. In-8°. (Maison 
Quantin.) 

4065. Escrime (V) dans l'armee, par le commandant 

De>ue. In- 18. (Maison Quantin.) 

4066. Exploits (les) d'un arlequin, par R. de Najac. 

In-4°. (A. Hennuyer.) 
4067* Extreme (V) Orient, par P. Bonnetain. In-4°. 

(Maison Quantin.) 
4068. Fete (la) de Jeanne, par F. ^Bouisset. In-16. 

(Mais n Quantin) 
,4069. Folle journee, par Steinlen. In-8°. (Maison 

Quantin.) 

4070. Gargantua, par Myrbach. Petit in-4°. (Maison 

^Quantin.) " 

4071. Grandes colonies (nos), en deux parties, par 

F. Hue et G. llaurigot. 2 vol. In- J 8. 
(H. Lecene et //. Oudin.) 



4072. Guerre (la), fascicules 1 a 4, par H. Barth6- 

lemy. ln-8°. (J. Rouff et C i0 .) 

4073. Guignol, par Job. Petit in - 4°. (Maison 

Quantin.) 

4074. Hans Mertens, par H. Garnoy. ln-16. (Maison 

Quantin.) 

4075. Histoire de Jules G6sar, guerre civile, par le 

colonel Stoffel. 2 volumes et 1 atlas. In-4°. 
(UAuteur.) 

4076. Histoire d'un paquebot, par L. Tillier et 

P. Bonnetain. In -4°. (Maison Quantin.) 

4077. II etait une bergere, par F. Bouisset. In-8°. 

(Maison Quantin.) 

4078. Jardin (le) de Juliette, par F. Bouisset. In 16. 

(Maison Quantin.) 

4079. Jean de l'Ours, par Mace\ Petit in-4°. (Maison 

Quantin.) 

4080. Kurdistan (au), par 11. Binder. In-4°. (Maison 

Quantin.) 

4081. Magasin des demoiselles, n 03 19 a 24, par di- 

vers. In-8°. (A. Hennuyer.) 

4082. Manuel de Tinspecteur des viandes (comple- 

ment), par L. Villain et V. Bascou. In 8°. 
(Georges Carre" .) 

4083. Manuel de l'inspecteur des viandes (atlas), par 

L. Villain et V. Bascou. In-8°. (Georges 
Carr-*.) 

4084. Manuel de jardinage et d'agriculture, par 

P. Riviere'. In- is. (Georges Carre".) 

4085. Manage (le) de Toto, par F. Bouisset. In-16. 

(Maison Quantin.) 

4086. Memoires de Cigarette, par Theo Gritt, ln-18. 

(Maison Quantin.) 

4087. Metho le Edgar Behne pour apprendre l'an- 

glais, 2° et 3 e fascicules. In-16. (UAuteur, 
a Nice.) 

4088. Mknoonettes, par M me N. Balleyguier. In-18. 

(Maison Quantin.) 

4089. Miroir 'le) du monde, par O. Uzanne. In-4°. 

(Maison Quantin.) 

4090. Monsieur de La Palisse, par Ghovin. In-8°. 

(Maison Quantin.) 

4091. Neveu (le) de Sadi, conte persan, par F. de 

Claramond. ln-8°. (A. Hennuyer.) 

4092. OEillets (les) de Kerlaz, par A.Ttieuriet. In-18. 

(Alphonse Lemerre.) 

4093. Paul dans la lune, par Job. Petit in-4°. 

(Maison Quantin.) 

4094. Pays (au) des fees, par M me de Rochemont. 

lii-8<>. (Maison Quantin.) 

4095. Petite (la) Poucette, par Job. Petit in-4°* 

(Maison Quantin.) 



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CHRONIQDE. 



27 



4098. 
4099. 
4100. 
4101. 

4102. 



Petites bonnes gens, par M me J. de Monceau, 

ln-4°. (Maison Quantin.) 
Physique experimental© (introduction a la), 

)ar A. Terquem et B. C. Damien. In-8°. 

[A. Hermann.) 
Premiere (la) poupee, par F. Bouisset. Tn-16. 

(Maison Quantin.) 
Revue des Deus-Mondes (la), livraisons des 

l er et 15 Janvier. lu-8<>. (Ch. Buloz.) . 
Rogimbot (les), par M me L \, Balleyguifr. 

Jn-16. (Maison Quantin.) 
Roman (le) d'un jeune homme pauvre, par 

O. Feuillet. Illustrations de Mouchot. In-4°. 

(Maison Quantin.) 
Shakespeare et lea Tragiques grecs, par P. 

Stapfer. In- 8°. (//. Lecdne et H. Oudin.) 



4103. Soldat (le), par Ch. Leser. In- 8°. (Maison 

Quantin.) 

4104. Travail manuel (cour3 normal de), par P. Mar- 

tin. I a- 18. (A. Colin et O.) 

4105. Trente ans de Paris, par Alph. Daudet. In-i8. 

(C. Marpon et E. Flammari n.) 

4106. Vices (les) du peuple, par Je D r Bougie'. In-18. 

(Georges Carre.) 

4107. Vie (la) d'une femme du monde, par M me J. 

Samson. In-8°. (A. Hmnuyer.) 

4108. 28 jours (les; de M 110 Suzanne, par tante Jane. 

In-16 (Maison Quantin.) 

4109. Voyage (le) de Lucie, par F. Bouisset. In-16. 

(Maison Quantin.) 

4110. Voyage (le) de M lle Rosalie, par Valery Radot. 

In- 8°. (Maison Quantin.) 






A'l 



Anonyme, 4057. 

Balleyguier (M™ N.), 4088, 4100, 

Balzac (H. de), 4061. 

Bartheleray (H.), 4072. 

Bascou (V.), 4082, 4083. 

Behne(E.), 4087. 

Binder (H.), 4080. 

Bonnetain (P.), 4067, 4076. 

Bougie" (D»), 4106. 

Bouisset (F.), 4048, 4368, 4077, 

4078, 4085,4098, 4109. 
Bussidon (Ch.), 4049. 

Cain (G.), 4061. 
Carnoy (H.), 4074. 
Chassin (Ch. L.), 4064. 
Chovin, 4063, 4090. 
Claramond (F. de), 4091. 

Damien (B. C), 4097. 
Daudet (Alph.), 4105. 
D'Ennery (A.), 4062. 
Deiue (commandant), 4065. 



TABLE DES AUTEURS 

Feuillet (O.), 4101. 
Floriot (N.), 4056. 

Haurigot (G ), 4071. 
Hue (F.), 4071. 

Jane (tante), 4108. 
Job, 4073, 4093, 4095. 

Laurent (Z.), 4056. 
Leser (Ch), 4103. 
Le Soudier (H.), 4051. 
Liegard (S.), 4060. 

Mace, 4079. 

Magasin des demoiselles, 4081. 
JVlalte-Brun (V. A.), 4050. 
Martin (P.), 4104. 
Malthey (A.), 4054. 
Mesureur (G.), 4052. 
Monceau (M m « J. de), 4096. 
Mouchot, 4101. 
Myrbach, 4070. 



Najac (R. de), 4066. 

Revue des Deux-Mondes t 4099. 
Riviere (P.), 4084. 
Rochemont (M m ° de), 4094. 

Samson (M m0 J.), 4107. 
Sabol (M™ J. de), 4055. 
Steinlen, 4069, 
Stoffel (colonel), 4075, 
Stapfer (P.), 4102. 

Terquem (A.), 4097. 
Theo-Critt, 4086. 
Theuriet (A.), 4092. 
Tillier (L.), 4076. 

Uzanne (O.), 4089. 

Vallery-Radot, 4110. 
Villain (L.), 4082, 4083. 
Vogel, 4053, 4058. 

Wilt (M me de), 4059. 



2o (EUVRES MUSICALES. 

TABLE PAR TJTRES d'oEUVRES 



2696. 
2697. 

2698. 
2699. 
2700. 
2701. 
2702 . 

2703. 

2704. 

2705. 

2706. 
-2707. 



Absence, el6gie pour violoncelle et piano, par 

E. Bourgeois. In-4*. (Lemoine et fits.) 
Coeur (le) et la Main, fantaisie pour violon et 

piano, par A. Herman. In- 4°. (Ph. Maquet 

et O.) 
Concerto (quatrieme), pour piano et orchestre, 

par F. Herold. In-4°. (A. O'Kelly.) 
Concerto (cinquieme), rondo de J. L.. Dussek, 

par E. Decombes. In-4°. (A. O'Kelly.) 
Fantaisie sur les sonneries militaires, pour 

piano, par P. Wachs. ln-4°. (A. O'Kelhj.) 
Gavote de Yedda, pour piano, par O. Metra. 

lu-4°. (Henri Tellier.) 
Heure (a 1') ou s'eveille la rose, aubade par 

A. Dassier, paroles de V. Hugo. In- 4°. (Ph. 

Maquet et C io .) 
Jour (le) et la Nuit, fantaisie pour violon et 

piano, par A. Herman. In*4». (Ph. Maquet 

etC".) 
Lilaa blancs, duetto par H. Pain, paroles de 

A. Silvestre. ln-4°. (A. O'Kelly.) 
Pieces (dix) enfantines, pour violon et piano, 

par F. Thome. ln-4°. (Lemoine et fits.) 
Pieces (cinq) pour mandoline et piano, par 

F. de Cristol'aro. 2 vol. In-4°. (Lemoine et 
fits.) 

Petite etude-scherzo, pour deux contrebasses, 



2708. 
2709. 

2710. 

27H. 
2712. 
2713. 
2714. 

2715. 
2716. 
2717. 

2718. 



par Ch. Gounod, transcription pour piano 

par L. Lemoine. In -4°. (Lemoine et fits.) 
Polka japonaise, pour piano, par O. Metra. 

In-4°. (Henri lellier.) 
Recreations musicale^chceurs pour jeunes filles, 

avec accompaguement de piano, par divers. 

In 4°. (A. llenuuyir.) 
Recreations musicales, chceurs pour jeunes lilies, 

sans accompagnement de piano, par divers.' 

In-8°. (A, Hennuytr.) 
Regiment (le) qui passe, pour piano a quatre 

mains, par F. Hitz. In-4°. (Henri Tellier.) 
Reverie, pour piano, par A. Pilot. In-4°. 

(Henri Telticr.) 
Romance, pour piano, par A. Pilot. In-4°. 

(Henri Tellier.) 
Scenes et Pay2ages, pour piano a deux mains, 

parC. Blanc et L. Dauphin. ln-4°. (Lemoine 

et fits.) 
Scherzo, pour piano, par A. Soller. In-4\ 

(A. O'Kelly.) 
Sommeil d'un ange, cantabile a quatre mains, 

par Ed. Thuillier. In-4°. (Henri Tellier.) 
Souviens-toi! melodie pour violoncelle et piano, 

par C. Casella fils. In-4°. (Richault et &*.) 
Variations faciles d'apres Bousquet, pour bas- 

son, avec piano, par E. Jancourt. In-4\ 

(Richault et (X) 



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CHRONIQCE. 







Blanc (C), 2714. 
Bourgeois (E.), 2696. 
Bousquet, 2718. 

Casella fils (C), 27H. 
Gristofaro (b\ de), 2706. 

DaBsier (A.), 2702. 
Dauphin (L.), 2714. 
Decombea (E.), 2699. 
Dussek, 2699. 



TABLE DBS ADTEURS 

Herman (A.), 2697, 2703. 
Herold (F.), 2698. 
Hitz (F.), 27M. 
Hugo (V.), 2702. 

Jancourt (E.), 2718. 

Lemoine (L.), 2707. 

Metra (O.), 2101, 2708. 



Pain (H.), 2704. 
Pilot (A.), 2712, 2713 

Silvestre (A.), 2704. 
Soller (A.), 2715. 

Thome (F.), 2705. 
Thuillier (Ed.), 2716. 

Wachs (P.), 2700. 



72 . Patte blanche ! par 
Bias.) 



A. 



30 FEUILLBTONS. 

Matthey. (Gil I 74. Remords d'un ange, par A. d'Ennery. (Peti 

I Journal.) 



4° ESTAMPES, IMAGERIES. 



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252. Captain, Infantry of the line. Chromo, 40/31. 

(A. Legras.) 

253. Fusiliers sergeant. Chromo, 40/31. (A. Le- 

gras.) 

254. Grenadier guards. Chrorao, 40/31. [A. Le- 

gras.) 

255. The Black Watch, royal Hichlanders. Chromo, 

40/31. (A. Legras.) 

256. Cours de composition d'ornement, 6 planches, 

par E. Couty. 65/50. (Maison Quantin.) 



257. 



258. 



259. 



Cours de dessin de figure, 8 planches, par 

Gi Boulanger et J. Lefebvre. 65/50. (Maison 

Quantin.) 
Cours de dessin d'ornement, broderies et den- 

telles, 3 planches, par Faure. 90/65. (Maison 

Quantin.) 
Cours de dessin d'ornement et d'architecture, 

10 planches, par Ch. Chipiez. 1,05/75. (Maison 

Quantin.) 



LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE 

AU BUDGET DE 1888 



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Nous detachons du rapport fait au nom de 
la commission du budget par M. Burdeau, de- 
pute, sur le service de Instruction publique, 
le passage relatif au chapitre xxvn, Bibliotheque 
nationale, personnel. 

« Credit demand6 pour 1888, 406,000 fr. 

o Credit accorde en 1887, 400,000 fr. 

« L'augmentation de 6,000 fr. demandee a 
pour objet de creer a Fontainebleau une suc- 
cursale destinee a recevoir des collections de 
peu d'intere't que la loi oblige la Bibliotheque 
nationale a conserver pour garantir la pro- 
priety litteraire; telles sont les editions suc- 
cessives, parfois tres nombreuses, d'un m&me 
roman, d'innombrables paroissiens et livres de 
piete; les collections de journaux de province, 
desormais d'ailleurs conserves en double dans 
les bibliotheques locales. Ces depots volumi- 
neux encombrent, au prejudice de services 
plus importants, de vastes rayons de la Biblio- 
theque ; on preroit, en outre, qu'avant un an 
ils auront acheve de remplir toute la place 
disponible. Or, il serait extremement couteux 
de creer a Paris des amenagements nouveaux 
pour les recevoir. Fontainebleau offre au con- 
traire toute la place desirable. Les credits ne- 
cessaires sont d'ailleurs preleves sur une ecu- 



nomie superieure en importance et fournie par 
le chapitre xxxi, Bibliotheques des palais.Votre 
commission vous propose d'accepter cet arran- 
gement. 

« Le projet primitif du budget contenait une 
autre proposition : c'etait d'ouvrir la Biblio- 
theque en toute saison a neuf heures du ma- 
tin et de ne la fermer qu'a six heures du soir, 
sauf dans les journees d'hiver ou il est neces- 
saire de lever les stances a la tombee de la 
nuit. Cette proposition, abandonee au budget 
rectifie, a ete reprise depuis, d'un commun 
accord, par le Gouvernement et la commission. 

« Une experience partielle a en effet demon- 
tr6 Tutilite de cette innovation : pendant les 
mois d'et6, depuis 1885, la Bibliotheque ferme 
a six heures seulement; cette facility offerte 
aux travailleurs a suffi pour faire monter de 
40 °/ la moyenne mensuelle des bulletins de 
presence pendant cette poriode. 

« En etendant le meme regime a toute Tan- 
nee, on est en droit de compter sur une aug- 
mentation proportionnelle, ce qui donnerait 
un accroissement de 50 a 60.000 bulletins 
par an. Mais ce chiffre serait probablement 
depass6; car en ouvrant, en outre, la Biblio- 
theque a neuf heures au lieu de dix, on n'a- 
joute pas seulement une nouvelle heure de 
travail a la journee : on se prete aussi aux 
usages de la vie parisienne, et Ton offre aux 
travailleurs, au lieu d'une seance de six heures, 
que le temps du repas reduisait a deux trop 



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CHRONIQUE. 



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courtes demi-seances de deux heures ou deux 
heures et demie chacune, une journ6e de 
neuf heures, comportant deux seances de trois 
heures et demie a quatre heures chacune. 

« L'annee derniere, la prolongation des sean- 
ces d'ete a exig6 un credit de 10,000 fr. Le 
nouveau regime, pnur lequel on demandait 
d'abord 39 a 40,000 francs, dont 38,850 au 
chapitre du personnel, n'en exigera, tout 
compte fait, que 31,000, dont 30,000 au cha- 
pitre susdit. 

« Cette augmentation, qui ne va pas a 5 °/ 
des credits de la Bibliotheque Nationale, ac- 
crottra de moitie, selon le calcul le plus rai- 
sonnable, les services que peut rendre au pu- 
blic cet £tablissement. 

« Nous vous proposons done de porter lo 
chapitre xxvn a 436,000 francs. » 



LE BAL DU CERCLE DE LA LIBRAIRIE 

Samedi dernier, 4 fevrier, a eu lieu au 
Cercle de la librairie la ffite annuelle. 

La commission nominee a cet effet avait 
decide que cette annee il serait donne un bal. 
Afin de rendre plus grands par la perspective 
les salons du Cercle, elle avait fait placer dans 
les embrasures des fenGtres de la grande salle 
— decoree de tapisseries repr£sentant trois des 
Muses peintes par Baudry pour l'Opera, — 
ainsi que dans celles de la rotonde, de grandes 
glaces qui en se reflechissant, augmentaient 
encore l'eclat des nombreuses lumieres et l'at- 
trait des ravissantes toilettes. 

Des dix heures, un grand nombre d'invit6s 
montait l'&egant escalier de Charles Gamier, 
tout decore d'arbustes et de fleurs. lis etaient 
recus a l'entree des salons par M. et M m0 Paul 
Delalain, entoures du Conseil d'administration 
du Cercle et des commissaires de la f§te. Jus- 
qu'a deux heures du matin, ia foule des invi- 
tes 6tait telle, que les groupes de danseurs 
etaient reduits a valser sur place faute d'es- 
pacel Un cotillon commence a quatre heures 
du matin et dont la plupart des accessoires, 
fabriqu^s expres, avaient trait aux professions 
ressortissant au Cercle de la librairie, n'a pris 
fin qu'a sept heures du matin par la distribu- 
tion, a chaque couple, de tambours de basque, 
sur lesquels etait reproduit, par la photogra- 
vure en couleur, avec la date de la fete, un 
boUro esipagnol, compose par le peintre Gustave 
Surand. Com me Tan dernier, MM. Baschet et 
Chardon avaient offert a la commission, qui 
est heureuse de les remercier ici au nom de 
tous les invites, leur concours d6sinteresse 
pour l'exGcution de ce charmant souvenir. 
Nous adressons egalement nos remerciements 
aux commissaires qui ont concouru, par leur 
entrain, au succes de ce bal digne des prece- 
dents. J. C. 



PR0PRl£T£ LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 



Etats-Unis mexicains. Code civil du dis- 
trict federal et du territoire de la 
basse Californie \. 

(Suite et fin.) Voir les numeros des 14, 28 Janvier et 

4 fevrier 1888. 

TITRE VIII. — DU TRAVAIL 

Chapitre VI. — Pe'naliU de la contrefaqon (suite). 

Art. 1223. — Le proprietaire, outre les 
droits qu'il exercesur les produits de la repre- 
sentation, sera indemnise des prejudices qui 
suivront. L'indemnite sera determine par le 
juge apres dire d'experts. 

Art. 1224. — Pour les effets de la loi, est 
responsable civilement celui qui entreprend 
pour son compte ou execute la contrefacon. 

Art. 1225. — Si la contrefacon a et6 com- 
mise hors de la Republique, e'est le vendeur 
qui est responsable. 

Art. 1226. — Les acteurs et artistes qu 
concourent a la contrefacon pour le compte 
d'un autre ne sont pas responsables civilement. 

Art. 1227. — Le proprietaire seul peut 
exercer les droits qui sont pr£cis6s sous le 
present titre. 

Art. 1228. — Dans tout casdouteux le juge 
doit entendre des experts. 

Art. 1229. — Dans les jugements sur la 
propriet6 litteraire, dramatique et artistique, 
le juge competent «st celui du domicile du 
proprietaire. 

Art. 1230. — L'autorite politique respective 
est competente pour faire suspendre Tex6cu- 
tion d'une ceuvre dramatique, sequestrer les 
produits, saisir 1'oBuvre contrefaite et dieter 
d'autres precautions urgentes. 

Art. 1231. — On invoquera dans ces juge- 
ments les recours y reladfs, suivant Tinterei 
dont il s'agit, mais les precautions dont parle 
l'article qui precede n'admettent aucun re- 
cours. 

Art. 1232. — La propriety etant r6clam6e, 
le desistement du proprietaire libere seul le 
contrefacteur de la responsabilite civile. 

Art, 1233. — Independamment de ce qui 
est dispose dans le present chapitre, le con- 

1. Traduction de M. Germond de Lavigne, secretaire 
general du Syndicat des societes litteraires et artis- 
tiques. Le Cercle de la librairie fait toutes les reserves 
de droit pour les traductions de ces lois etrangeres, qui 
n'ont pas et6 publiees entexte fran§ais par les gouver- 
nements mGmes. 



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CHRONIQUE. 



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trefacteur sera puni dans les termes que de- 
termine le Code p6nal pour le deiit de fraude. 

Chapitre VI F. — Dispositions g intr ales. 

Art. 1234-. — Pour faire constater a son 
proGt Ja propria, 1'auteur, ie traducteurou 
l'6diteur, chacun en ce qui le concerne, doit 
s'adresser personnellement ou par repr6sentant 
au miuistere de l'instruction publique, et y 
faire etablir qu'il se reserve ses droits, ea de- 
posant Jes exemplaires indiqu6s dans les ar- 
ticles suivants, sans qu'il yait besoin d'aucune 
autre formality, sauf ce qui est present a l'ar- 
ticle 1248. 

Art. 1235. — De tout ouvrage imprime* 
1'auteur deposera deux exemplaires. 

Art. 1236. — De toute ceuvre de niusique, 
de gravure, lithographic et autres semblables 
ii sera depose deux exemplaires. 

Art. 1237. — Si l'ceuvre est relative a l'ar- 
chitecture, a la peinture, a la sculpture ou a 
d'autres sujets de cette m&me classe, l'auieur 
deposera un exemplaire d'un dessin, croquis 
ou plan, avec mention des dimensions et de 
toutes lesautres circonstances quicaracterisent 
l'original. 

Art. 1238. — Un des exemplaires dont parle 
l'article 1235 sera destine a la Bibliotheque na- 
tionale, 1'autre aux Archives generates. 

Art. 1239. — Les exemplaires des ceuvres de 
musique seront deposes, Tun au Conservatoire 
national de musique, 1'autre aux Archives ge- 
nerates. 

Art. 1240. — L'exemplaire des gravures, li- 
thographies, etc., de m6me que celui dont 
parle ['article 1237, seront deposes a l'Ecole 
des beaux-arts. 

Art. 1241. — Lorsque Tceuvre est publiee 
sans nom de Tauteur, si celui-ci veut jouir de 
la propriety, il joindra aux exemplaires a <16- 
poser un pli ferme contenant son nom, qu'il 
indiquera de la maniere qui lui semblera la 
plus convenable. 

Art. 1242. — 11 sera tenu, au ministere de 
Tinstruction publique, un registre ou seront 
inscrites les ceuvres recues.Ce registre sera re- 
produit tous les trois mois dans le Journal 
offkiel. 

Art. 1243. — Les certificats qui seront deli- 
vr6s a la suite de ces enregistrements vaudront 
pr^somption de la propriete jusqu'a preuve 
contraire. 

Art. 1244. — Pour chaque nouvelle Edition, 
chaque traduction ou reproduction, ii estnG- 
cessaire de faire un nouveau d6pGt. 

Art. 124j. — La propriete relative A la re- 



presentation des ceuvres dramatiques et Si 
{'execution des ceuvres musicales est 16gale- 
ment reconnue,du moment qu'est constatee.Ia 
propriete litteraireet artistique chez les mfimes 
auteurs. 

Art. 1246. — Dans Ie cas oil une ceuvre 
dramatique ou musicale inedite est represen- 
tee ou ex^cutee sans le consentement de I'au- 
teur, celui-ci aura a etablir son droit de pro- 
priety par les moyens ordinaires, et des que ce 
droit sera d6montrC, l'executant responsable 
sera sonmis aux dispositions determiners a ce 
sujet. 

Art. 1247. — Dans les contrats passes pour 
la publication d'une ceuvre, on determinera le 
nombre d'exemplaires qui devront Stre tires. 
Si cette precaution n'est pas prise, il n'y aura 
pas lieu a denoncer la contrefacon de ce fait. 

Art. 1248. — Tous les auteurs, traducteur 
et editeurs doivent inscrire sur les titres des 
livres ou compositions musicales : leur nom, 
la date de la publication, la declaration de leur 
droit de propriete resultant du d6pcU d'exem- 
plaires prescrit par le present Code, et les 
autres avertissements 16gaux qu'ils jugent 
utiles. II est fait de mfime sur I'epreuve des 
estampes et sur quelque partie visible des 
autres ceuvres artistiques. 

Art. 1249. — Celui qui n'aura pas rempli 
l'indication de l'article qui precede, ne pourra 
pas reclamer les droits resultant de ces re- 
serves. 

Art. 1250. — Le cessionnaire, dans le cas 
ou la propriete est concedee pour un temps de- 
termine, ne peut jouir de cette propriete que 
pendant la dur6e qui. completera celle deter- 
minee par la loi. 

Art. 1251. — S'il existe plusieurs proprie- 
taires de l'ceuvre, et s'ils ne sont pas d'accord 
pour l'exercice des droits concedes par la loi, 
on s'en remettra a la decision de la majorite, 
sauf ce qui est determine par l'article 1184. 
S'il n'y a pas de majorite le juge decidera. 

Art' 1*252. — . Dans le cas pr6vu par r article 
qui precede, les produits seront partages pro- 
portionnellement, s'il est possible de determi- 
ner la part qui revient a chaque auteur dans 
l'ceuvre; ou bien on partagera par proportions 
Agates, si le partage proportionnel n'est pas 
praticable. 

Art. 1253. — Pour les effets legaux on con- 
sidere comme auteur celui qui fait faire une 
ceuvre a ses frais et depens; sauf ce qui serait 
convenu en sens contraire. 

Art. 125i. — Lorsque, conformement au 
droit, l'heritage echoit au domaine public, la 
propriete cesse, Tceuvre tombe a Ja disposition 
de tous, sauf les droits qui restent aux crean- 
cers du proprietaire. 



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GHRONIQUE. 



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Art. 1255. — La nation a la propriete de 
tous les manuscrits des archives et des bu- 
reaux f6d6raux, de ceux du district et de la 
Californie. En consequence, aucun d'eux ne 
psut 6tre publie sans le consentement du gou- 
vernement. 

Art. 1256. — II est 6galement n6cessaire 
d'obtenir l'autorisation de publier les manus- 
crits et de publier les ceuvres artistiques ap- 
partenant aux academies, aux colleges, aux 
mus6es et aux autres etablissements publics. 

Art. 1257. — Les manuscrits et les ceuvres 
artistiques, qui appartiennent aux Etats, ne 
peuvent 6tre publics ni reproduits sans le 
consentement des gouvernements respectifs. 

Art. 1258. — Si les ceuvres dont parlent les 
trois articles qui precedent ont 6t6 acquises 
par l'fitat en vertu d'un contrat avec le pro- 
prietaire, on observera les conditions 16gales 
que celni-ci aura sp6ciQ6es en cedant sa pro- 
priete. 

Art. 1259. — Les ceuvres que publie le 
gouvernement tomberont dans le domaine 
public dix ans apres leur publication. On 
coniptera a cet 6gard de la maniere determi- 
n6e par rarticlel!67, et avec l'exception indi- 
qu6e par Tarticle U66. 

Art. 1260. — Le gouvernement pourra tou- 
tefois, lorsqu'il le jugera utile, etendre ou re- 
duire le deiai que signale Particle qui precede. 

Art. 1261. — Lorsque l'auteur, le traduc- 
teur ou l'editeur d'une ceuvre tombee dans le 
domaine public decederasans avoir garanti sa 
propriete, ses b6ritiers ne pourront pas la ga- 
rantir. 

Art. 1262.* — Les auteurs, traducteurs ou 
editeurs peuvent assigner a la propri<H6 de 
leurs ceuvres un terme moindre que celui de- 
termine par la loi. Dans ce cas, ils ne jouiront 
de leur propriete que pendant le deiai qu'ils 
auront Gxe, et a Pexpiration de ce deiai 1'ceuvre 
tombera dans le domaine public. 

Art. 1263. — La propriete litteraire et ar~ 
tistique sera prescrite par dix ans, comptes 
comme il est dit a Particle 1167, la propriete 
dramatique par quatre ans, comptes de la date 
de la premiere representation ou execution de 
I'ceuvre. 

Art. 1264. — La propriete qui constitue la 
matiere du present titre sera consideree comme 
meuble, sauf les modifications que la loi 
peut lui attribuer en raison de son caractere 
special. 

Art. 1265. — Lorsque parait convenable la 
reproduction d'une ceuvre, et que le proprie- 
taire ne la fait pas, le gouvernement peut la 
decreter et Peffectuer pour le compte de 



l'Etat, ou par souscription publique, en tenant 
compte de l'indemnite et des autres conditions 
d6termin6es pour 1' usage de la propriety, pour 
cause d'utilite publique. 

Art. 1266. — 11 n'y a pas propriete pour les 
ceuvres probibees par la loi ou pour celles re- 
tirees de la circulation en vertu de la sentence 
judiciaire. 

Art. 1267. — Pour les effets legaux, il n'y a 
pas de distinction entre Mexicains et etrangers, 
etant suffisant le fait de publication de 1'ceuvre 
dans la RSpublique. ** 

Art. 1268. — Si un Mexicain ou un Stran- 
ger residant dans la R6publique publie une 
ceuvre hors du territoire, il peut jouir de la 
propri6t6 a la condition qu'il accomplisse les 
dispositions des articles 1234, 1235, 1236 
et 1237. 

Art. 1269. — Le traducteur d'une ceuvre 
6crite en idioine Stranger sera consider^ 
comme auteur relativement a sa traduction. 

Art. 1270. — Pour les effets 16gaux, sont 
assimilSs aux Mexicains les auteurs qui re- 
sident dans d'autres nations, si les Mexicains 
sont assimil6s a ces auteurs dans le pays ou 
Foeuvre aura ete publiee. 

Art. 1271. — Toutes les dispositions conte- 
nues dans ce titre sont g6nerales, comme d6ri- 
vant rc^glementairement du titre IV de la 
Constitution. 



SOCltiTfi DES COMPOSITEURS DE MUSIQUE 

La Society des compositeurs de musique 
vient de reconstituer son bureau pour Fexer- 
cice 1888-89, de la facon suivante : 

President : M. Gamille Saint-Saens. 
Vice Presidents : MM. E. Guiraud, Guilmant, 
Pleiffer et Altes, 
Secretaire genCral : M. d'Ingrande. 
Secretaire rapporteur : M. Ganoby. 

Secre't'iirrs : MM. Balleyguier, Michelot, de 
la Tombelle et de Vaux. 

BibliotMcaire-archiviste : M. Weckerlin. 

Tre'sorier et bibliothe'caire-adjoint : M. Li- 
magne. 

La Societe des compositeurs de musique est 
representee par M. Georges Pfeiffer, Tun de 
ses vice-presidents, aupres du Syndicat de la 
propriete litteraire et artistique. 



BIBLIOTHfeQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE M. PAUL FIRMIN-D1DOT 

Suite de 60 dessins d'animaux, grav6s sur 
bois et imprim6s en It 46 par Balthasar Beet, 
a Strasbourg. 



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CHRONIQUE. 



BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 



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HOMMAGE DE M. P1TRAT, ED1TEUR 

Patrie-ProbiU-Eonnevr : Une famille re'pu- 
blicaine — les Carnot (1753-1887), d'apres des 
documents nouveaux et inedits, par On de- 
pute. 1 vol. in-8° de 322 pages, illustr6 de 
plusieurs portraits inedits des Carnot. 

HOMMAGE DE M. H. LE SODD1ER 

Carte dela repartition et de V emplacement des 
troupes de Varme'e franchise pour Vanne'e 1888, 
avec un index de tous les regiments (armee 
active et arm6e territoriale) , avec une liste 
complete de tous les ofticiers gGneraux et offi- 
ciers superieurs qui les commandent. 

Annuaire-Tarif des journaux, revues et pu- 
blications ptriodiques parues a Paris jusqu'au 
31 dtcembre. Suivi d'une table systematique et 
du tarif postal pour la France et l'6tranger. 
1 vol. in-8°. 

HOMMAGE D£ M. BARB1ER, EDITEUR 

Abysbinie et Angleteire (Theodoros), souve- 
nirs de la conquete anglaise en 1868, par 
M. Charles Bussidon. 

HOMMAGE DE M. L. BERNARD 

Editeur h Versailles 

Guide de Trianon en francais et en anglais, 
orne de nombreuses illustrations. 1 vol. in-12 
carrel 

HOMMAGE DE M. JULES ROBUCHON, DE POITIERS 

Paysages et monuments du Poitou, photogra- 
phies par Jules Robuchon, membre de la So- 
ci6t6 des antiqu aire's de l'Ouest, imprimis en 
photoglyptie par la maison Boussod, Valadon 
etC le : 

65% 66°, 67 e et 68° livraisons, concernant 
Bressuire (Deux-Sevres), avec notices redigees 
par M. Bejisaire Ledain, A. &$, membre de la 
Society des antiquaires de l'Ouest, laur6at de 
l'lnstitut. 

69* , 70° et 71 6 livraisons, concernant le 
chateau de Dissais (Vienne), avec notices refu- 
gees par M. X. Barbier de Montault, I. ^, 
membre de la Socit5t6 des antiquairesde l'Ouest. 

HOMMAGE DE M. BAILLY-BAILLIERE, DE MADRID 

Quarante-trois ouvrages divers, formant 
70 volumes en langue espagnole. 

La plupart de ces volumes ont trait aux 
sciences medicales. 

VENTES PUBLIQUES 

Le lundi 13 fe'vrier 1888, a quatre heures tres 
prtcises de Vapr&s-midi. — Catalogue d'une 
importante collection de lettres autographes e 



de documents historiques, comprenant les pa- 
piers de l'auteur dramatique Favart, la cor- 
respondance originale de Cnndorcet avec 
Turgot, des lettres et manuscnts de Charles 
Beaudelaire, des pieces de vers de Lamartine 
et de Vigny, le manuscrit d'une com6die de 
Talma, des lettres de Scarron, Malherbe, Mon- 
tesquieu, Voltaire. Bernardin de Saint-Pierre, 
Thiers, etc., dont la vente aura lieu a Paris, 
hdtel des Commissaires-Priseurs, rue Drouot, 
salle n° 5. — Libraires : Paris, fitienne Cha- 
ravay; Londres, A. W.Thibaudeau; New-York, 
John Delay. 

Le jeudi 16 fe'vrier 1888, a deux heures pr£- 
cises. — Catalogue de livres illustr6s des xvm e 
et xix e siecles et de suites de figures, compo- 
sant la bibliotheque de M***, dont la vente aura 
lieu a Paris, hotel des Commissaires-Priseurs, 

9, rue Drouot, salle n<> 4. — Libraire,: Labitte, 
Em. Pauiet C i0 . 

Les vendredi 17 et samedi 18 fevrier 1888, d 
deux heures prfoises. — Catalogue de livres 
anciens et modernes, composant la biblio- 
theque de feu M. Ed. Senemaud, ancien archi- 
viste des Ardennes. Premiere partie : Livres 
armories ou de provenances celebres, man us- 
er its, elzeviers, ^impressions de pieces rares 
tirees a petit nombre, livres imprimis sur peau 
de v61in, ouvrages sur la chasse, nombreuses 
editions des ceuvres de Rabelais, faceties, belles 
reliures anciennes et modernes, dont la vente 
aura lieu a Paris, hotel des Commissaires- 
Priseurs, 9, rue Drouot, salle n°4. -—Libraire : 
Labitte, Em. Paul et C i0 . 

Du mardi 21 au vendredi 24 fe'vrier 1888, a 
sept heures tt demie du soir. • — Catalogue des 
livres anciens et modernes, composant la bi- 
bliotheque de feu M. Ed. S6nemaud, ancien 
archiviste des Ardennes. Deuxieme partie : 
Manuscrits, incunables, impressions gothiques, 
ouvrages et traites de Gerson, ncmbreuses edi- 
tions de rimitation, poetes francais, histoire 
de France, histoire des provinces, reunion 
importante d'ouvrages sur la Champagne, les 
Ardennes, etc., livres sur la noblesse, biblio- 
graphic, chartes, etc., etc., dont la vente aura 
lieu, 28, rue des Bons-Enfants, maison Sil- 
vestre, salle n° 1. — Libraire : Labitte, Em. 
PauletC ie . 

Le merer edi 15 fe'vrier 1888 et douze jours 
suivants, a quatre heures de relev&e. — Cata- 
logue de livres anciens et modernes, prove- 
nant en partie de feu M. Ch. Morette de Fre- 
Hieuse, dont la vente aura lieu a Bruxelles, 

10, rue du Gentilhomme. — Libraire : Bruxel- 
les, A. Bluff. 



Le Secrttaire-Gerant : Just Chatroosse. 



Imp. D. Dumoclin et C"> t a Paris. 



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18 F6vrier 1888. 



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CHRONIQUE 

DU JOURNAL GfiNfiRAL 

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA\ UBRAIRIE, DE t'lMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

B&tJLEVARD SAlNr=XJEaMAIN, ill, A PARIS. 



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Sommaire : Cercle de la Hbrairie : ConvocatTtnr~p()ur Vassemblee generale annuelle des membres du Cercle de 
la librairie — Convocation pour l'assemblee g6n6rale ordinaire des actionnaires de la Soctete" civile des 
propri6taires de l'hdtel du Cercle de la librairie. — Syndicat de la propria litte>aire et artiatique : 
Compte rendu sommaire. — Association pour l'encouragement des Etudes grecques en France. — Expo- 
sition international de Melbourne (Austrabe), en 1888 : Formation d'un syndicat d* exposants au Cercle 
de la librairie. — Exposition universelle de 1889 : Reglement sur l'emploi de la photographie. — Expo- 
sitions collectives. — Adjudication : Avis aux f abricants et marchands de papiers. — Bibliotheque tech- 
nique. — Ventes publiques. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE 






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Convocation pour l'assemblee generale 
annuelle des membres du Gercle de la 
librairie. 

L'assemblee generale annuelle des membres 
du Cercle de la librairie aura lieu dans les sa- 
lons du Cercle, 117, boulevard Saint-Germain, 
le vendredi 24 fevrier, a huit heures et 
demie precises du soir. 

ORDRE DU JOUR I 

Compte rendu de Tadministration du Cercle 
et du Journal pendant Tannee 1887; 

Compte rendu de la situation financiere* 

Tirage au sort d'actions de la Societ6 civile 
a rembourser; 

Election d'un vice-president et de cinq nou- 
veaux membres du Conseil d'administration 
en remplacement des membres sortants. 



SYNDICAT 



DE LA. 



Convocation pour Tassemblee generale 
ordinaire des actionnaires de la Society 
civile des proprietaires de l'hdtel du 
Gercle de la librairie. 

L'assemblee generate ordinaire des action- 
naires de la Societe civile aura lieu le ven- 
dredi, 24 fevrier, a neuf heures du soir, 
dans l'hOtel du Cercle de la librairie, bou- 
levard Saint-Germain, 117. 

Les d61iberations pour 6tre valables devant 
reunir le quart du fonds social, les action- 
naires sont instamment pries de vouloir bien 
assister a cette reunion. 

Des pouvoirs en blanc sont deposes au secre- 
tariat du Cercle de la librairie pour les ac- 
tionnnaires quivoudraient se faire representor. 
Chronique. — 1888. 7. 



PROPRlfiTfi LITTfcRAIRE ET ARTISTIQUE 



Compte rendu sommaire. 
Seance du 9 fdvrier 1888. 

Pr6sidence de M. Paul Delalain. 

Dix membres presents. 

Le Syndicat a repris l'examen de la ques- 
tion presentee a la seance precedente, relative 
a des autorisations trop exclusives donn6es 
par les administrations des musees, pour la 
reproduction photographique des ceuvres d'art. 
Le President insiste pour que MM. les mem- 
bres du Syndicat, plus particulierement au 
fait de cette question, des inconvenients qui 
ont et6 signales, des plaintes qui ont 6te for- 
mulees, veuillent fournir des notes qui se- 
raient reunies par le bureau pour 6tre pre- 
sentees au nom du Syndicat au ministre com- 
petent. 

Le President donne lecture d'un article de 
journal publie aux fitats-fJnis sur la pro- 
priety litteraire et artistique et sur les moyens 
de satisfaire a la fois aux inter£ts du com- 
merce d'edition et aux droits tres legitimes des 
auteurs. 

Une question de contrefa£on d'imagerie 
ckromolithographique, deux questions d'ap- 
plication des droits etablis d'une part par la 
Convention franco-espagnole, et d'autre part 
par le Droit commun international, sont reso- 
lues par le Syndicat dont l'avis a ete demande 
par les auteurs et 6diteurs interesses. 

Un membre du Syndicat fait connaitrequ'un 
jugement rendu & Leipzig relativement a la 
proprUU m6lang6e d'un ouvrage musical pu- 
bli6 en 184*5 par un editeur francais, recon- 



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CHRONIQOE 



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nait que, pour la vente en Alsace, cette oeuvre 
reste dans le marche de Fediteur francais, 
le traite ayant ete conclu a une epoque oil 
PAlsace etait rattachee au territoire francais. 

Une proposition presentee au Syndicat, re- 
lativement a l'Exposition qui se prepare a 
Copenhague, fait ressortir ce fait, relative- 
ment a la legislation ihterieure du Danemark, 
que ce pays est le premier qui ait reconnu, 
m6me sans ouvrir de negociations pour la ga- 
rantie de la propriety intellectuelle, que le 
decret-loi, rendu en France le 28 mai 1852 
devait 6tre l'objet d'une entiere reciprocity. 

Le Secretaire ge'ne'raL 

Germond de Lavigne. 



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ASSOCIATION 

PODR L'ENCOURAGEMENT DES ETUDES GRECQUES 

EN FRANCE 

Troisiime concours de typographic grecque. 

Le concours indique pour l'annee 1888 aura 
lieu le jeudi 8 mars pour les ouvriers compo- 
siteurs, et le vendredi 9 mars pour les appren- 
tis, a midi precis, a l'lmprimerie nationale. 
Messieurs les maitres imprimeurs sont pries 
d'envoyer les noms de? ouvriers et apprentis 
des deux sexes qui desireraient prendre part a 
ce concours, a M. Glachant, inspecteur general 
de Instruction publique, avenue Montespan, 5, 
k Passy, avant le 29 ferrier courant. 

On croit devoir rappeler les dispositions sui- 
vantes : 

Le concours ayant pour objet d'encourager 
la typograplvie francaise, les ouvriers et ap- 
prentis de nationality etrangere ne sont pas 
appel^s a concourir. 

L'epreuve unique consiste dans la composi- 
tion d'une page de grec (30 ou 32 lignes de 
45 a 50 lettres), a execuier en deux beures. Le 
texte a reproduce sera autographie. 

Deux livrets de caisse d'epargne, d'une va- 
leur de 100 francs chacun, pour les ouvriers, 
et deux livrets d'apprentis, d'une valeur de 
50 francs, sont mis au concours pour l'annee 
1888. La medaille de l'Association (modele en 
bronze) pent etre ajoutee aux livrets obtenus. 
Le jugement de la commission sera proclame 
et les recompenses seront decernees en assem- 
blee generale. 

Les laureats des precedents concours sont 
naturellement exclus du concours actuel, mais 
ceux qui ont obtenu un prix partage ou une 
mention honorable y sont admis. 

Les operations se feront au siege de Tim- 
primerie nationale, avec le materiel de cet 
etablissement. Un modele graphique des casses 
grecques de l'lmprimerie nationale sera mis, 
en temps utile, a la disposition des candidats 



inscrits. Neanmoins, les casses particulieres 
des maisons concurrentes seront admises, 
a la charge pour celles-ci de les faire trans- 
porter au siege de l'lmprimerie nationale. 

Les casses fournies par l'lmprimerie natio- 
nale etant de numeros divers seront tiroes au 
sort ainsi que les autographies. 

Les 6preuves seront corrig6es sans indica- 
tion de noms ou de provenance et reconnues 
ensuite au moyen de fiches correspondantes 
pourtant une devise et un numero. 

Le nombre des places etant limits par la 
disposition du local, il y a interet a se faire 
inscrire dans le plus bref delai possible. 



EXPOSITION INTERNATIONALE 

DE MELBOURNE (AUSTRALIE) 

en 1888 1 

Formation d'un Syndicat dexposants 
au Gercle de la librairie. 

Gonformement a l'avis qui avait et6 insere 
dans le journal du 4 fevrier, M. le President 
avait adresse le 7 courant une circulaire k la 
plupart de ses collegues, les invitant & se reu- 
nir, le samedi 1 1 a deux heures, dans les salons 
du Gercle, pour les entretenir de l'Exposition 
internationale de Melbourne qui doit s'ouvrir 
le l er aout prochain dans Ja capitale de l'Aus- 
tralie. 

M. le President a rappele que le ministre du 
commerce et de l'industrie avait charge les 
membres des divers jurys de faire appel au 
patriotisme de leurs confreres pour que la 
France soit aussi dignement representee en 
Australie a l'Exposition de 1888 qu'elle Tavait 
ete a celle de 1880. 

M. Delalain a dit, au nom du Gonseil, qu'il 
etait heureux d'oifrir a ses collegues un local 
et le personnel du Gercle necessaire pour cen- 
traliser, sans frais, les envois de chaque ex- 
posant, si ceux-ci voulaient se syndiquer afin 
de reduire au minimum les d6penses de 
chacun rappelant qu'en 1880, il avait ete 
vendu pour pres de trois mille francs de livres, 
ce qui avait reduit a presque rien les frais de 
chaque exposant. 

Sur la proposition du President, la reunion 
decide : 

1° Qu'un Syndicat sera forme entre tous les 
membres du Gercle qui desireront exposer a 
Melbourne ; 

2° Que le secretaire-gerant du Gercle sera 
charge de la delivrance des notices, des regle- 
ments et de la concentration des envois sous 
la direction de M. Paul Ollendorff, qui se met 
a la disposition de tous ses confreres pour leur 



1. Voir les chroniques des li Janvier et 4 fevrier 
(a 01 2 et 5 de la Bibliograpkie de la France^ 1888). 



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donner tous les renseignements dont ils pour- 
raient avoir besoin. 

Une vingtaine d'adh6rents se sont inscrits a 
Tissue de la stance. 

Nous rappelons aux int6ress6s que le dernier 
d61ai pour des demandes d'admissions est fixe 
au 29 fevrier, terme de rigueur. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 

Reglement sur l'emploi de la photo gra- 
phic a l'Exposition universelle de 1889 

Article premier. — La faculte de prendre 
des vues photographiques dans les enceintes 
de l'Exposition universelle de 1889 ne fait 
l'objet d'aucun raonopole ou privilege exclusif. 

Tout photographe admis sur sa demande a 
operer dans les enceintes de l'Exposition, a 
des jours et a des heures determines par l'ad- 
ministration, devra Stre pourvu d'une autori- 
sation signee par le directeur general de l'ex- 
ploitation. 

Pour ce qui concerne le groupe des beaux- 
arts (classes 1 a 5), les autorisations devront 
6tre signees a la fois par le directeur des 
beaux-arts et par le directeur general de 
rexploitalion. 

Toute autorisation devra Stre exhib6e, par 
son titulaire, a toute requisition. 

Art. 2. — Les photographes autorises, 
comme il est dit a l'article l or du present 
reglement, procederont par seances. Chacune 
des seances donnera lieu, au profit de l'admi- 
nistration, a une redevance de 20 fr. par ap- 
pareil employe. Gette redevance sera pay6e 
contre visa dans la caisse de l'Exposition. 

Les seances auront une duree de quatre 
heures, soit de huit heures du matin a midi, 
soit de dix heures du matin a deux heures de 
Tapres-midi. 

Toute autorisation ne sera valable que pour 
les jours et heures indiques; le directeur g6- 
ne>al de l'exploitation aura toutefois la faculte 
de renouveler sans nouvelle redevance a exi- 
ger les autorisations dont il n'aurait pu £tre 
fait usage aux jours et heure assignes. 

Art. 3. — Les demandes en autorisation 
adressees au directeur general de Texploita- 
tion mentionneront : 

1° Le nombre d'aides operateurs que le de- 
mandeur compte employer; 

2° L'indication sommaire du materiel dont 
il doit faire usage; 

3° La declaration formelle que le demandeur 
assume les responsabilites de toute nature que 
ses repro luctions peuvent entralner; 

4° L'engagetnent de se conformer aux re- 
glements de police et d'ordre int<5rieur. 

Art. 4. — Des cartes d'abonnement, du 



prix de 300 francs par appareil employe, va- 
lables pour toute la dur6e de l'Exposition, aux 
heures fix6es par l'article 2, pourront 6tre ac- 
cord6es aux exposants photographes qui en 
feront la demande. 

Art. 5. — Les aides operateurs devront, 
comme les op6rateurs eux-rn6mes, acquitter le 
droit d'entree Gx6 pour les visiteurs ordinai- 
res, en dehors de la redevance payee lors de 
la remise de Tautorisation. 

Art. 0. — Les operateurs admis a photo- 
graphier ne devront, dans ancun cas, intro- 
duce dans les enceintes de l'Exposition ni feu, 
ni substances inflammables ou explosibles. 

Leurs preparations devront s'effectuer en 
dehors de ces enceintes. 

Art. 7. — Toute reproduction d'objets ex- 
poses, de quelque nature que soient ces objets, 
est absolument subordonnee a Tautorisation 
des exposants ou de leurs ayants droit, contre- 
signee par le directeur general de Pe.xploi- 
tation. 

Aut. 8. — Les photographes munis d'auto- 
risations auront le droit de prendre des vues 
d'ensemble des palais, pares ou galeries, a 
condition de remettre dix 6preuves de chaque 
vue a radministration. 

Vu et presents : 

Le directeur general de V exploitation, 

Georges Berger. 

Paris, le 10 fevrier 1888. 

Vu et approuve : 

Le ministre du commerce et de I'industrie, 
commissaire ge'ne'ral, 

Lucien Dautresme. 
(Journal offlciel du 11 f6vrier 1888.) 



Expositions collectives 

Le systeme des expositions collectives, que 
l'administration de l'Exposition de 1889 a* 
chaudement recommande et qui^ a deja 6t6 
adopts dans de nombreux d6partements ainsi 
que par les producteurs de la region de Paris, 
semble n'avoir pas 6t6 bien compris partout. 

II ne saurait s'agir depositions collectives 
anonymes, ou la personnalite de chaque par- 
ticipant disparaitrait et qui s'opposeraient a la 
reconnaissance des merites individuels. Le 
systeme propos6 a 616 concu en vue de res- 
treindre pour chacun les frais d'installation, 
et d'6viter les accaparements oiseux d'espaces 
pour lesquels certains exposants tendent a 
faire croire a une importance correspondante 
a leur situation industrielle ou commerciale. 
Chaque exposant d'une collectivite de pro- 
duits d'industries similaires est invit6 a pre- 



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CHRONIQUE. 



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senter, dans un espace aussi reduit que possible, 
un choix d'autant plus raisonne des meilleurs 
echantillons de sa production. Le jury ap- 
preciera ces 6chantillons qui seront surtout 
pour lui le point de depart d'une enquete sur 
la position, les antecedents, c'est-a-dire les 
6tats de service profession nels ou industriels 
de Texposant; de telle facou que la recom- 
pense aille non plus a Tobjet expose, mais k 
lapersonne de Fexposant pour tous lesmerites 
de sa carriere. 

Tous les participants aux collectivites de 
cette premiere espece seront inscrits indivi- 
duellement au catalogue. 

La section agricole pourra comporter des 
expositions collectives, anonymes ou uninomi- 
nales, destinees a montrer, dans un ensemble, 
la production variee d'une region. 

Les expositions uninominales de cette cate- 
goric seront inscrites au nom d'une ville, d'un 
canton, d'une commune, d'un comite" agricole 
ou d'une societe d'agriculture. En tout cas, 
les participants de ces collectives anonymes 
ou uninominales n'auront pas la faculty de se 
prevaloir individuellement de la recompense 
qui pourra aceorde a la collectivite. 

{Bulletin officiel de V Exposition du 11 te- 
rrier 1888.) 



ADJUDICATION 

Avis aux fabricants et marchands 

de papiers 

Le 29 fevrier 1888, a deux heures, il sera 
procede, au ministere de l'interieur, place 
Beauvau, par le fonctionnaire delegue & cet 
effet, a Tadjudication de la fourniture du pa- 
pier necessaire au Journal officiel, du l er mars 
1888 au l cr mars 1891. 

Cette fourniture peut etre 6valu6e a envi- 
ron 15,0u0 rames par an. 

Les marchands pourront prendre connais- 
sance des echantillons servant de type et du 
cahier des charges, en s'adres^ant a la direc- 
tion du Journal offiiel, quai Voltaire, n° 31, 
ou au ministere de Pint6rieur (bureau du se- 
cretariat, 4.3, rue Gambaceres), tous les jours 
non feries, de deux heures a quatre heures 
du soir. 

(Journal officiel du 11 f6vrier 1888.) 



BIBLIOTHEQUE TECHNIQUE 



HOMMAGE DE L AUTEUK 



Mtthode pour la fonte et Ventretien des rou- 
leaux typographiques, par M. Theophile Beau- 
doire, fondenr en caracteres. 1 brochure in-8° 



ACQUISITION NOUVELLE 

300 marques d'imprimeurs et de libraires des 
villes de France, de Belgique, de Suisse, d'lta- 
lie et d'Allemagne. 

VEHTES PUBLIQUES 

Le mardi 21 et mercredi 22 fe'wier 1888, a 
deux heures. — Catalogue de bons livres rares 
et curieux, dont la vente aura lieu a Paris, 
hotel des Commissaires-Priseurs, rue Drouot, 
salle n° 5. — Libraire-expert : A. Ferroud. 

Du mardi 21 au vendredi 24 fe'vrier 1888, a 
sept heures et demie du soir. — Catalogue des 
livres anciens et modernes, composant la bi- 
bliotheque de feu M. Ed. S6nemaud, ancien 
archiviste des Ardennes. Deuxieme partie : 
Manuscrits, incunables, impressions gothiques, 
ouvrages et traites de Gerson, nombreuses edi- 
tions de Ylmitation, poetes francais, histoire 
de France, histoire des provinces , reunion 
importante d'ouvrages sur la Champagne, les 
Ardennes, etc., livres sur la noblesse, biblior- 
graphie, chartes, etc., etc., dont la vente aura 
lieu, 28, rue des Bons-Enfants, maison Sil* 
vestre, salle n° 1. — Libraire : Labitte, Em. 
Paul et C ie . 

Le mercredi 15 fevrier 1888 et douze jours 
suivants, a quatre heures de releve'e. — Cata- 
logue de livres anciens et modernes, prove- 
nant en partie de feu M. Ch. Morette de Fre- 
neuse, dont la vente a lieu a Bruxelles, 
10, rue du Gentilhomme. — Libraire : Bruxel- 
les, A. Bluff. 

Les jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 f&- 
vrier 1888, a sept heures et demie du soir. — 
Catalogue de bons livres anciens et modernes, 
provenant de la collection d'un bibliophile 
breton. Manuscrits des xi e & xvi e siecles; Pre- 
mier manuscrit de Jarry; Gothiques; Corres- 
pondance du regent, autographes, Editions 
■microscopiques; Manuel du libraire; Reclus, 
geographie; Tour du monde, edition com- 
plete; Larousse; Editions . Jouaust, Lemerre,, 
Liseux, etc.; Livres rares sur la Bretagne et 
impressions bretonnes, etc., etc., dont la vente 
aura lieu & Renn.es. — Libraire : Rennes, 
Plihon et Ilerve. 

Du mercredi 22 fevrier au samedi 3 mars 
1888, a une heure et demie. — Catalogue d'es- 
tampes anciennes, principalement de l'ecole 
franchise du xvm c siecle, portraits, vignettes, 
adresses, ornements et dessins, gravures en 
lots, dont la vente aura lieu a Paris, lifitel des 
Commissaires-Priseurs, rue Drouot, n° 9, salle 
n° 4. — Libraire : Jules Bouillon. 



Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrodsse. 



avec G'gures dans le texte. 



Imp. D. Domoulin et Cie, & Paris. 



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77' Amide, 2* S6rle. 



N* 8 



25 F6vrier 1888. 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GENERAL 

DE L'IMPftlMiltiE ET DE LA LIBRAIRIE 

_^ is. : . __. „ 

AU CERCli: DE £k LIBRAIRIE,; DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

\ •'■ : BOULEVARD, silNT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

, — , ^ _^_ 1 _ ; * *__- — , _^ ___/ ,..,- ■■ . — , 

Sommaire : Conseil d 'ad ministration tjii; Geptfie de la Iibrairie. — Exposition de Barcelona. — Exposition d'art 
industriel a l'exposition fadustaeHe'' agricole et des beaux-arts de Copenhague. — Reorganisation du 
service de l'enseignement primaire du departement de la Seine. — La Maison de retraite Galignani 
freres. — Chambre syndicate du commerce de la musique. — Fait divers. — Necrologie : M. Mauban. 
— Vente pubiique. 



CONSEIL D'ADMINISTRATION 

DU CERCLE DE LA LIB1U1RIE 



Process-verbal de la stance du il fevrier 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La s6an.ce est ouverte a huit heures trois 
quarts. 

Treize membres presents. 

Le proces- verbal de la seance du 20 Jan- 
vier 1888 est lu et adopts. 

M. le tr6sorier fait connaltre la situation 
Cnanciere. 

M. le President presente un exemplaire 
presque complet du nouvel Annuaire. Le prix 
en est fixe a 7 fr. 50, broch6. Chaque membre 
du Gercle pourra en retirer un exemplaire au 
prix de 5 fr. net. 

M. le President annonce la formation d'un 
Syndicat constitue par un certain nombre de 
membres du Cercle, dans le but de faire une 
exposition collective a Melbourne. Le Conseil 
renvoie a ce Syndicat l'evamen d'un projet 
d'exposition collective a Barcelona 

Le Conseil s'occupe de diverses questions 
d'ordre interieur. 

Plusieurs secours sont vot£s. 

Le Conseil recoit la demission de M. Chal- 
lamel, membre titulaire. 

Sont admis : 

1° Comme membres titulaires : 

MM. Albert Bailiiere, Champion, Wittmann ; 

2° Comme membre correspondant : 

M. Paul Privat, 

Pr6sentes a la derniere stance. 

M. le President termine la seance en adres- 
sant quelques paroles d'adieu et de regrets 
aux membres qui vont sortir du Conseil par 
suite du renouvellement statutaire. 

La stance est levee a dix heures quarante- 
cinq. Le Secretaire : A. Templieu. 

Chronique. — 1888. 8. 



EXPOSITION DE BARGELONE 



M. le President du Cercle de la Iibrairie a 
recu la lettre suivante de M. Prevet,d6put6 de 
Seine-et-Marne, commissaire gen6ral de la 
section franchise a l'Exposition internationale 
de Barcelone : 

Exposition universelle de Barcelone Paris, le 17 fevrier 1888 
COMMISSARIAT GENERAL 

Palais do l'lndustrio. porte n° 1 
Cabinet du commissaire general 

Monsiecr le President, 

La giande manifestation de notre genie nationa 
que nous preparons pour 1889 ne doit pas nous faire 
negliger les concours qui vont avoir lieu a l'dtranger 
en 1888. Or, parmi ces concours, l'expoaition de Bar- 
celone a pour nous une importance particuliere en 
raison des debouches considerables que nos produits 
nationaux trouvent en Espagne et dans les colonies 
espagnoles, et il y aurait danger a laisser des nations 
rivales presenter Jeurs produits sur ces marches, qui 
nous appartiennent presque exclusiveraent, sans que 
nous soyons la pour soutenir hautement la concur- 
rence qui nous serait faite. 

Je viens done vous prier, Monsieur le President, 
de bien vouloir engager les membres de votre cham- 
bre syndicale professionnelle \ participer a l'exposition 
de Barcelone ou individuellement ou mieux par col- 
lectivites. 

Tandis que dans nos grandes expositions franchises 
chacun pent s'efforcer de faire apprecier ses me>ites 
personnels, industriels et artistiques, en presentant 
ses ceuvres maltresses, il est plus profitable de n'en- 
voyer a l'etranger que des produits courants et de lea 
presenter dans des sortes de comptoirs d'echantillons. 
Des repre'sentants autoris^s peuvent alors plus facile- 
ment engager et traiter des affaires dans l'exposition 
meme. 

Je vous remercie a Tavance, Monsieur le President, 
du concours que vous voudrez bien me preter et vous 
prie d'agreer l'assurance de ma consideration tres 
distinguee. 

Ch. Prevet. 




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EXPOSITION D'ART INDUSTRIE!, 

A ^EXPOSITION INDUSTR1ELLE 

AGRICOLE ET DES BEAUX ARTS 

DE CO PENH AGUE 

Qui aura lieu du 15 mat au 30 septembre 1888 



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Celte exposilion se presente dans des condi- 
tions exceptionnellement favorables. Le Presi- 
dent du Cerclede la librairie, de Fiuiprimerie, 
de la papeterie, etc., adresse ici un pressant 
appel a ceux de ses membres qui ont int6rGl a 
faire connaltre leurs ceuvres dans les. pays 
scandinaves, pays qui se sont toujoiirs mon- 
ths sympathiques a la France. 

L' Union centrale des arts decoratifs a ac- 
cepts du Comite" danois la mission d'organiser 
la participation d'une section francaise d'art 
industriel a cette exposition. 

Le comite danois et l'Union centrale des 
arts decoratifs se chargent d'une partie des 
frais et de tous les soins de detail; ils ne lais- 
sent a la charge des exposants que : 

1° Le transport de Paris au Havre, mais avec 
retour gratuit; 

2° Un droit fixe de 75 fr. par exposant; 

3° Une part proportionnelle a la place oc- 
cup6e dans les depenses de decoration gene- 
rale mais qui ne pourra exceder 25 fr. par 
mfetre; 

4° Les frais de leur installation personnelle. 
Des prix moderns ont ete arr^tes avec le Co- 
mite danois et la Commission francaise pour 
les surfaces borizontales, les surfaces murales, 
les surfaces carr6es, les vitrines adoss6es ou 
isoiees. 

Les agents, a Copenhague, de l'Union cen- 
trale des arts decoratifs se mettront gratuite- 
raent a la disposition des exposants qui en fe- 
raient la demande, pour leur trouver des 
repr£sentants sur place; ils exerceront pen- 
dant toute la duree de l'exposition, sur les re- 
pr6sentants un contrdle severe et une surveil- 
lance des plus actives, sans toutefois prendre 
aucune responsabilite dans leur gestion. 

Les objets destines a figurer a l'exposition 
de Copenhague devront etre rendus au Havre 
le 15 mars, k l'adresse de M. Schramm, 
consul de Danemark, qui a pour mission de 
les faire diriger sur le navire de guerre danois, 
c harge de les transporter a Copenhague. 

Prifere de faire parvenir immediatement les 
adhesions aM. Dessesquelle, secretaire g6n£ral 
de l'Union centrale des arts decoratifs, 

PALAIS DE L'NDUSTRIE, FORTE VII, PARIS. 

Pour tous renseignements et communica- 
ions s'adresser egalement a M. Dessesquelle, 



R£ ORGANISATION 

DU SERVICE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 

DU DEPARTEMENT DE LA SEINE r 



M. Carriot, $, I. ^, inspecteur d'acade- 
mie, directeur de 1'enseignement primaire du 
departement. 

M. Duplan, *&, I. §S, inspecteur de Tensei- 
gnement primaire hors cadres, sous-directeur 
de 1'enseignement primaire du departement. 

M. Granier, I. ||, sous-chef ', secretaire par- 
ticulier du directeur. 

M. Verdier, A. Us commis -principal, secre- 
taire particulier du sous-directeur. 

l er bureau (Bureau central). 

Creation, organisation materielle et pedago- 
gique, affaires g6nerales ne ressortissant a 
aucun des bureaux de la direction. — 

Affaires speciales. 

M. May , I. p , chef du bureau. 
M. Bus, A. y sous-chef. 
M. Mouchonnet, A. p, sous-chef. 
M. Pierret, A. p, conservateur du musee et 
de la bibliotheque pedagogiques. 

Creation et organisation materielle. — Mobi- 
lier scolaire et materiel classique : choix des 

types. 

Organisation pe'dagogique. — Programmes 
d'enseignement; examen des methodes et des 
ouvrages classiques; livres de prix; recom- 
penses scolaires pour les ecoles et salles d'asile : 
organisation et convocation des comites char- 
ges de l'ex amen de ces ouvrages. 

4 e bureau. 

Comptabilite et d6penses des etablissements 
d'enseignement de la ville de Paris. 

M. Vignon, 1. Q, chef de bureau. 
M. Chalamet, $fc, I. p, sous-chef. 

Fournitures pour 1'enseignement du dessin 
et pour Tenseignement du chant; fournitures 
scolaires (librairie, papeterie, cartes et plans); 
recompenses scolaires : adjudications, mar- 
ches, commandes; enregistrement et trans- 
mission au service du materiel des bons de 
distribution. 

Livres a distribuer en prix dans les ecoles : 
adjudications et marches; reception et repar- 
tition des ouvrages; confection des listes de 
detail pour les mairies et les ecoles; liquida- 
tion des depenses. 



1. Bulletin de V instruction primaire du departement de Iq 
Seine, n° 2 du 31janvier 1888, 



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CHRONIQUE. 



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LA MAISON DE RETRAITE 

GALIGNANI FRERES 



Nous lisons dans le journal le Temps dir 
21 f6vrier, l'int6ressant article suivant, que 
nous sommes heureux de reproduire presque 
en entier pour nos lecteurs, sur la « Maison 
de retraite Galignani freres » : 

« A l'angle du boulevard Victor Hugo, au 
numero 53 du boulevard Bineau s'eleve un 
monument de forme carree portant inscrip- 
tion « Maison de retraite Galignani freres » . C'est 
Ja que seront recueillis bient6tquelques-uns de 
ceux appartenant a la nombreuse famille des 
sciences et des arts, et qui, n'ayant eu la sa- 
gesse ou le pouvoir de songer a l'avenir, ter- 
minent leur existence dans les angoises et la 
misere. D'apres les intentions des fondateurs, 
cent personnes des deux sexes, agees dc 
soixante ans, seront recueillies dans cet asile. 
— Touchante sollicilude de deux 6tres gene- 
reux ayant connu les defaillances et les amer- 
tumes de la carriere artistique, et voulant en 
att6nuer les rigueurs a ceux que l'&ge et la 
maladie ont atteints! 

« Les constructions, commences au mois 
de septembre 1885, seront terminees dans 
trois mois. Environ soixante-dix ouvriers tra- 
vaillent sans relache k TediQcation de I'oeuvre. 
La grosse maconnerie est l achev6e; seuls, les 
travaux de marbrerie et de menuiserie res- 
tent a terminer. Le terrain affecte a cette 
construction est de 7,169 metres el faisait 
partie de la fortune immobiliere de MM. Gali- 
gnani freres. __ 

« L'ensemble du monument comporte un 
pavilion central orne d'une verandah et Uanque 
de deux ailes venant en avant. Une serie de 
batiments sont disposes autour d'une cour cen- 
trale, precedee elle-mfime d'un jardin profond 
de 20 metres. Le style architectural est simple, 
« du Louis XVI modernise », pour employer 
1'expression technique. 

« Les batiments du fond, 61eves d'un 6tage, 
renferment les services generaux; les bati- 
ments lateraux, eleves de trois etages, seront 
affectesaux pensionnaires.Toutes les chambres 
prennent jour soit sur la cour centrale, soit 
sur les chernins de ronde, et s'ouvrent Sur un 
large couloir. Un ascenceuret un escalierdes- 
servent chaque groupe de batiments lateraux'. 
Rien n'a 616 n6glig6 pour rendre agreable aux 
pensionnaires ie sejour de 1'asile. Unechapelle 
gracieusement decon5e et une grande salle de 
lecture et de jeux competent le monument. 
Chaque pensionnaire aura sa chambre meu- 
bl6e confortablement et un cabinet de toilette 
y attenant. Dans la salle de r6ception du rez- 
de-chaussee, onverra les bustes et les portraits 



* des deux freres Galignani. M. Jules Thomas, de 
l'lnstitut, est charg6 de l'execution des bustes, 
et M. Aublet, le peintre, des portraits. 

a Les travaux seront termin6s avant le mois 
de juillet prochain, de sorte que Tinaugura- 
tion de 1'asile aura lieu en novembre. Le legs 
de MM. Galignani se composait, en outre du 
terrain, de 70,000 fr. de rente 5 % et de deux 
immeubles sis a Paris : l'un rue Neuve-des- 
Petits- Champs, n° 87, et l'autre, rue de 
TEchiquier, n° 38. Par suite.de la conversion 
du 5 °/ en 4 1/2, les rentes se trouvent au- 
jourd'hui r6duites a 03,000 fr*; quant aux 
deux immeubles, leur product net s'616ve a 
77,000 fr., ce qui porte a 140,000 fr. les reve- 
nus de la fondation Galignani. 

« Suivant les volont6s expresses de MM. Ga- 
lignani, pour etre admis dans cette maison, 
chaque pensionnaire devra payer une pension 
annuelle de 500 fr. Les no n pay ants — la 
moitie des pensionnaires — seront choisis 
dans les cat6gories suivantes : Dix anciens li- 
braires ou imprimeurs francais, leurs veuves 
ou leurs filles; vingt savants francais, leurs 
peres ou leurs meres, leurs veuves ou leurs 
filles; vingt hommes de lettres ou artistes 
francais, leurs peres ou leurs meres, leurs 
veuves ou leurs fills. 

« En 6valuant a J, 000 fr. par an les frais 
d'enlretien de chaque pensionnaire, on voit 
que la fondation aura a faire face annuelle- 
ment a une d6pense de 75,000 fr.; savoir : en- 
tretien des cinquante'pensionnaires admis gra- 
tuitement, soit 50,000 fr.; plus Tentretien des 
cinqnante pensionnaires versant 500 fr., soit 
25,000 fr.; en tout, 75,000 fr. 

« Cette somme, rapprochee des 140,000 fr. 
de revenus de la fondation, laisse une marge 
do 65,000 fr., soit en capital une somme de 
1,090,000 fr. Or, les frais de construction de 
la maison de retraite atteignent, d'apres les 
devis dress6s par les architectes de l'Assistance 
publique, la somme de 1,200,000 fr. 

« L'administration a done ali6n6 pour la 
construction une somme de rentes repr6sen- 
tant 1,200,000 fr. de capital, soit 50,000 fr. 
environ, de sorte que la fondation disposera 
encore de 90,000 fr. de rentes ou revenus. Un 
dixieme, soit 9,000 fr., devant 6tre capitalis6 
chaque ann6e, en conformit6 des instructions 
minist6rielles, il restera net 81,000 fr. pour 
couvrir une d6pense annuelle de 75,000 fr. 

« Le terrain, boulevard Bineau, mesuro 
exactement 7,099 metres entre murs. II estde 
forme a peu pres carr6e et sa longueur sur le 
boulevard est de HO metres. Mais une servi- 
tude, qui lui est commune avec les autres ter- 
rains du boulevard Bineau, n'a permis de 
batirqu'A une distance de 20 metres de l'ali- 
gnement; la surface du terrain se trouve done 
r6duite k 5 t 300 metres environ..,,, it 



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CHRONIQUE 



Le 23 fevrier, M. Ie President du Cercle a 
visits la maison de retraite Galignam freres. 
Grace a l'obligeance de M. Delaage, Tun des 
architectes, il a pu se rendre compte, en detail, 
des heureuses dispositions prises par l'admi- 
nistration de TAssistancepublique et les archi- 
tectes, pour r6pondre aux intentions et aux 
sentiments des fondateurs. 



CHAMBRE SYNDICALE 

DU COMMERCE DE LA. MUSIQUE 

La Chambre syndicale du commerce de 
musique s'est complete par la nomination, 
comme syndic, de M. O'Kelly, en remplace- 
ment de M. Brandus, dec6de. Elle se trouve 
composee de M. Aug. Durand, president ; M. Ph. 
Maquet, secretaire -tr £ sorier; MM. Choudens, 
Grus, Heugel, Lebeau, Leduc, O'Kelly et Ri- 
chault, syndics. — La Chambre syndicale se 
reonit tous les mois et prie de lui adresser 
toutes communications pouvant int6resser le 
commerce de musique. 



FAITS DIVERS 

La Societe de secours mutuels des employes 
en librairie de Paris donnera, le saniedi 
17 mars prochain, dans les salons de l'Hotel 
continental son quatorzieme bal annuel an 
profit de sa caisse de retraites. 

Le prix du billet est de 10 fr. pour un cava- 
lier et une dame. 

On trouve des billets : 

Au siege social, 8, rue de Latran; 
Au Cercle de la librairie; 
Chez tous les 6diteurs, 
Et a l'HGtel Continental, 



NfiCROLOGIE 

M. MAUBAN 

La papeterie francaise vient de perdre son 
doyen, M. Mauban, mort le 14 fevrier a rage 
de quatre-vingt-trois ans. Qu'il nous soil per- 
mis de rendre ici un dernier hommage k cet 
homme de bien, a ce travailleur modestedont 
toute la vie s'est resumee dans ces mots : faire 

son devoir. 

Ne en 180o, il dirigeait ses etudes vers la 
m6decine, voulant continuer les traditions de 
son pere qui 6tait medecin des Mamelucks de 
la Garde. Malheureusement ce dernier mourut 
pendant la premiere invasion et la mere de 
notre regrette confrere changeant la direction 
de ses idees, prefera le voir se destiner au 
commerce. La voie se trouvait indiqu6e pour 
lui; neveu de M. Thierry, un des predeces- 
seurs de notre confrere Bartheiemy, cousin de 



M. Boichard, dont il devint le gendre, et qui 
etait a cette 6poque le chef de la maison 
bien connue, aujourd'hui entre les mains de 
M mc veuve Prioux, il devait naturellement en- 
trer dans notre industrie. En 1840, avec Ie 
concours de son beau-pere, de MM. Pillet, 
Tenre, Crapelet, il fonda la SocUU anonyme 
des papeteries du Souche, dont il resta le direc- 
teurjusqu'en 1862. Pendant cette periode de 
vingt-deux ans, il sut faire prosperer cet eta- 
blissement, le tenir toujours au courant des 
nouveanx proc6d6s de fabrication tout en mo- 
derant certaines impatiences par son bon sens 
eclaire; ce qui prouve ce que nous avancons, 
e'est que, en 1849, il obtint pour son etablisse- 
ment a l'exposition, une medaille d'or pour des 
papiers ou entraient de fortes proportions de 
pate de bois, et en 1852, il obtint une medaille 
de premiere classe pour des papiers de tenture 
avec fonds de couleur. 

II avait et6 de ceux qui fonderent en 1847 
le Cercle de la librairie; il y fit Jrient6t 
partie du comite judiciaire qui a rendu de si 
grands services k nos industries. Remarque 
de ses collegues pour la droiture de ses id6es, 
la rectitude de son jugement, il fut design^ 
par eux aux elections au Tribunal de com- 
merce en 1865. Juge suppliant, puis juge, de 
I860 a 1870, il porta au tribunal les qualites 
mai tresses qui l'avaient design^ a ses con- 
freres, et plus d'un justiciable pourrait attes- 
ter ici qu'a la droiture et l'impartialite du 
juge il joignait le cceur d'un homme de bien. 
Depuis 1870, fatigue d'une vie de travail si 
bien remplie, il restait au milieu des siens, 
tranquille, honore, faisant le bien autour de 
lui. C'est ainsi qu'il s'est 6teint, laissant a sa 
digne veuve le souvenir cruel et doux de qua- 
rante-huit ann6es d'une union sans nuage, & 
ses enfants et petits-enfants un nom respecte 
et l'exemple d'une vie sans reproche, et, con- 
sole de mourir par la conviction qu'il avait 
que cette cruelle separation n'etait que Ten- 
tree dans une vie nouvelle ou les siens le re- 
I trouveraient un jour. 



G. G. 



VENTE PUBLIQUE 

Du merer edi 22 fe'vrier au samedi 3 mars 
1888, a une heure et demie. — Catalogue d'es- 
tampes anciennes, principalement de l'ecole 
francaise du xvm e siecle, portraits, vignettes, 
adresses, ornements et dessins, gravures en 
lots, dont la vente a lieu a Paris, hdtel des 
Commissaires-Priseurs, rue Drouot, n° 9, salle 
n° 4. — Libraire : Jules Bouillon. 

Le Secrttaire~(}erant : Just Chatrousse. 

Imp. D. DoMOuuN et Cm, a Paris. 



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77 e Ann6e. 2« s6rie. 



No 9. 



3 Mars 1888. 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GfiNfiRAL 




MERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



UlJ CEhdLEJ -WtS^LlBRAIRlE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

' . gfeuLEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS 

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Sommaire : AssembT$g"T*Snerale annuelle du Cercle de la librairie : Rapport du President; Elections. — 
Assembled g6nerale ordinaire annuelle de la Soci6t6 civile des propri^taires de l'hdtel du Gercle de la 
librairie; Rapport du tresorier: Remboursernent de vingt actions. — Exposition de Copeohague. — Loi 
modifiant les droits de douanes a l'egard de certains produits italiens. — Librairie etrangere. — Biblio- 
theque de lecture. — Vente publique. 




CERCLE DE LA LIBRAIRIE. 



ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE 



DU 24 FEVRIER 1888. 



Pr6sidrence de M. Paul DELALAIN. 

Le 24 fevrier 1888, a neuf heures du soir, les membres du Cercle de la librairie, de Vimpri- 
merie, de h papeterie, du commerce de la musique et des estampes se sont reunis en Assemblee 
generate dans les salons du Cercle. 

103 membres ont signe le registre de presence. 

M. Paul Delalain occupe le fauteuil de la presidence. 

Prennent place au bureau : MM. Baudry et Jousset, vice-presidents du Gonseil d'adminis- 
tration; Armand Templier, secretaire; Bouasse-Lebel, tresorier; Alcan, Ghampenois, Ghoquet, 
Ethiou-P6rou, Jouvet, Le Soudier, Maillet, conseillers. 

M. le Secretaire donne lecture du proces-verbal de l'Assembl6e gGnerale du 25 fevrier 1887, 
qui est adopte. 

M. le President commence la lecture du rapport suivant : 

Messieurs et ciiers Collegues, 
Le recensement de cette ann6e nous permet encore de constater, malgre des 
pertesdouloureuses etdes demissions toujours aregr'etter, que lenombre des membres 
v de notre Association se maintient au-dessus de Irois cents. 

II s'6tait augments, depuis notre derniere Assemble g6ne>ale, de quinze nouveaux 
membres, auxquels nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue : 

MM. Alexandre Asselin, MM. Houzeau, MM. Mouillot, 
Jules Aub6, Jeancourt-Galignani, S6nac, 

Albert Bailliere, Alphonse Kaan, Emiie Testard, 

Baudoin, Per Lamm, Voirin, 

Champion, L6on Lemercier, Charles Wittmann. 

Mais de trop nombreux d£ces nous ont p6niblement 6prouv£s. 
line louable tradition nous fait rappeler ici, dans Texpression d'un sympathique 
souvenir, ceux de nos collegues que la mort nous a enlev^s. 

Chronique. — 1888. 9.| 



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Membre distingue du barreau, qui l'avait appele au conseil de l'ordre, M. Beaupre 
6tait devenu notre collegue, pour s'etre particulierement consacre a l'etude des 
questions de droit intdressant nos professions ; ses conseils, dont plusieurs d'entre 
Vous ont apprdcie la surety, ont ete utiles a l'Association lors de la revision de ses 
statuts. 

M. Brandus elait le chef d'une des maisons les plus anciennes parmi celles qui 
6ditent les ceuvres musicales ; president de la commission consultative du commerce 
de la musique, il nous apportait, au syndicat de la propriete litteraire et artistique, le 
prdcieux concours de son experience. 

M. Paul Dalloz, directeur.du Moniteur universel, s'^lait fait dans la presse une 
place des plus considerables ; s'interessant a. toutes les inventions nouvelles du ressort 
de la typographic, il suivait attentivement, pour les appliquer aux publications 
p^riodiques, tous les progres de l'impression et de la gravure en relief. 

A la t&te d'une librairie estim£e, consacr^e aux ouvrages d'enseignement et 
d^ducation, noire ancien tr6sorier et vice-president, M. Paul Ducrocq avail adopts 
le Cercle comme le foyer d'une seconde famille. II a, soit dans nos reunions intimes, 
soit dans l'exercice des fonctions que vous lui aviez confides, montrd une affability et 
un devouement qui ne se sont jamais dementis ; il aimait a s ; occuper des distractions 
qui pouvaient 6tre offertes .h ses collegues et js'entendait a "en assurer le succes. Une 
mort pr6matur6e l'a ravi a notre amitid ; mais il laisse inscrits dans tous les cceurs les 
regrets les plus sinceres et les plus durables. 

M. Fraillery s'dtait elevd a une remarquable habilete dans les impressions 
chromolithographiqucs ; c'etait un travailleur infatigable dont les efforts ont rendu 
service a nos industries. 

Un gout distingue pour les arls, un esprit fin et enjoue, une am£nite pleine de 
bonne grace, qui, chez M. Theodore Le Cerf, etaient autant de qualites heureuses pour 
la direction du Journal amusant et du Petit Journal pour rire, lui avaient concili6 
parmi nous de sdrieuses amities. 

M. Nilsson, qui dirigeait une importante maison de commission, aidait avec zele a 
la propagation des livres frangais, principalement dans les pays scandinaves, dont il 
etait originaire. 

II y a quelques jours a peine, nous rendions les derniers devoirs a Tun des' 
fond.) I ours de notre Association, M. Mauban, ancien directeur de la papeterie du 
Souclu, dont les qualites avaient ete juslement apprecides parmi nous comme au 
Tribunal de commerce. 

Vous vous associerez aussi a l'hommage qu'il convient de rend re a la m6moire de 
deux de nos anciens collegues : M. Auguste Lacroix, directeur des papeteries 
d'Angouleme, qui avait fait partie du premier conseil d'administration du Cercle ; 
M. Charles Lahure, auquei la typographie dut une si vive impulsion et qui fut 
president de la Chambre des imprimeurs. 

Au cours de cette annee, le Conseil a regu douze demissions dont vous avez trouve 
la mention dans les proc&s-verbaux sommaires de nos seances et qui ramenent a 307 
le chiffre actuel des membres titulaires. 

Parmi les membres correspondants nous avons a constater cinq demissions et a.' 
regretter la perte de MM. Martin -Bottler, Charles Palud et Edouard Privat. Tous trois 
ils avaient acquis la plus honorable situation dans la librairie departementale. 
Imprimeur-libraire a Bourg-en-Bresse, M. Martin-Bottier, dont la maison comptait 
presque un siecle d'existence, avait ecrit d'interessantes notices sur l'histoire locale de 
l'imprimerie. M. Charles Palud, sorti des rangs de l'Universite, avait encore accru a 
Lyon la legitime reputation de la librairie de son prddecesseur, M, Brun. fitabli a 



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Toulouse, M. Elonard Privat a, dans sa longuc carri6re, non seulement etendu sur 
toute la region du Sud-Ouest le r6seau d'une importante librairie, mais encore, devenu 
editeur, puis imprimeur, il s'est fait remarquer par ses publications classiques et par la 
r6impression de VHistoire du Languedoc. 

Nous n'avons eua prononcer que deux admissions de membres correspondants : 
celles de M. Cagniard, imprimeur a Rouen, des presses duquet est sortie la magnifique 
Edition, qu'il a bien voulu nous olfrir, de l'ouvrage consacre aux fSte- du deuxieme 
centenaire de Gorneille, auxquelles le Gercle avait etc convi£, et de M. Paul Privat, 
depuis plusieurs ann^es d£ja associe aux travaux de son pfere, dont it prend la place 
parmi nous. 

Nos professions ont un lien naturel avec l'instruction et l'educalion; aussi avons- 
nous vu avec plaisir s'augmenter le nombre de nos collegues honoris des palmes 
d'officier d'academie ou d'instruction publique. El, puisque nous parlons de 
dislinctions honorifiques, rappelons, en leur adressant egalement nos felicitations, que, 
dans les promotions au grade de chevalier de la Legion d'honneur, nous avons 
remarqu6 les noms de MM. Philibert Audebrand et Pouillet, membres du syndicatde 
la propridte litteraire et artistique institu£ au Cercle, et de M. Ernest Leroux, qui 
appartient a la grande famille des libraires dont rien, meme en dehors de notre 
Association, ne doit nous 6lre indifferent. 

Je viens de dire « la grande famille des libraires » ; elle est nombreuse en effet, et 
regoit aujourd'hui si liberalement ceux qui viennent a elle, qu'il demerit difficile d'en 
connaitre exactement tous les membres ; nous en avons fait l'experience dans l'etablis- 
sement du nouvel Annuaire de la Librairie, dont je mets sous vos yeux le premier 
exemplaire. Nous aurions voulu l'ex6cuter plus rapidement et surtout avec moins de 
frais ; mais, pour arriver a dresser la minutieuse nomenclature qu'il renferme, nous 
avons rencontre des obstacles qui n'ont pu eHre surmontes qu'avec le temps et de cou- 
teux efforts. La formalile de la declaration au ministere de Tinterieur, qu'avait mainte- 
nue le decret du 10 septembre 1870 en proclamantla liberie de la profession delibraire 
et d'imprimeur, a ete supprim6e, comme vous le savez, par la Ioi du 29 juillet 1881 ; 
ainsi se trouvait tarie la source officielle a laquelle nos predecesseurs avaient pu puiser 
les mutations et les creations nouvelles. Voire Conseil n'arien epargne pour remedier a 
cette situation et pour recueillir les renseignements necessaires ; il a surtout considere 
le service que 1'Annuaire etait appeie a rendre aux diverses industries de notre groupe, 
et, par espril de dignite" professionnelle autant que par devouehient a vos int6rels, il a 
voulu le publier aussi complet, aussi exact qu'il lui etait possible. Dirigee par les 
membres de la commission qu'avait nomm6e le Conseil, MM. Bouasse-Lebel, Armand 
Colin, Le Soudier et votre president, Tceuvre entreprise est aujourd'hui accomplie, 
sans avoir la pretention d'echapper & toute imperfection. 

La premiere partie de 1'Annuaire comprend l'indication des libraires, imprimeurs, 
papetiers, etc., d'abord de la ville de Paris, puis des departements et de nos possessions 
coloniales, enfin des pays Strangers ; la seconde est r6serv£e, dans le m^rae ordre, aux 
journaux et Merits pe>iodiques. Ces deux parties sont pr6c£d£es de preiiminaires 
d^veloppes ou vous trouverez notamment un resume de la legislation actuelle d'une 
part sur la librairie et Timprimerie, d 'autre part sur la propriety litteraire et artistique ; 
nous y avons joint les renseignements postaux de toute nature, et la composition des 
bureaux des divers services administratifs auxquels l'exercice de nos professions nous 
oblige ou nous engage a avoir recours. C'est maintenanl aux lecteurs de l'Antiuaire 
a completer la tache du Conseil et de sa commission en signalant les rectifications 
utiles dont nous aurons soin de prendre note en vue d'un nouveau tirage ; nous 
souhaitons qu'il soit prochain, afin de permettre a, votre Conseil, alors moins effraye du 



CHRONIQUE. 






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montant dcs ddpenses, de revenir a l'ancien usage, qu'il a du abandonner cette fois, 
d'offrir gracieusement un exemplaire de I'Annuaire a chacun des membres de 
1'Association. 

La redaction du resume de la legislation relative a la propriete litt6raire et 
artistique nous a entrained a la recherche des legislations propres aux differents pays, 
qu'il importail de bien connaitre, afin de mieux saisir la juste port£e de la convention 
de Berne. En effet, dans cet acte, qui est aujourd'hui le texte principal du droit 
international en cette matiere, Particle 2 est ainsi concu : a Les auteurs ressor- 
tissant a Tun des pays de l'Union ou leurs ayants cause jouissent dans les autres pays, 
pour leurs oeuvres, soit pubises dans un de ces pays, soit non publi6es, des droits que 
les lots respectives accordent actuellement ou accorderont par la suite aux nationanx. » 
C'est surtout a 1'Administration des Affaires etrangeres que nous sommes redevables 
(et nous lui renouvelons l'expression de notre gratitude) d'avoir pu atteindre un 
but que notre pens6e poursuivait depuis longtemps ; elie a mis a notre disposition, 
pour les legislations etrangeres, soit des traductions faites et contr616es dans ses 
services, soit des textes publics en francais par le soin de quelques gouvernements. 11 
n'est que juste d'ajouter que la competence de deux de nos collegues, M. Leon 
Guillard et M. Germond de Lavigne, nous a permis de connaitre en notre langue et la 
loi porlugaise et la loi mexicaine. 

La plus grande partie de ces documents, ycompris la loi hongroise, dont M, Lyon- 
Caen a bien voulu nous autoriser a reproduire la traduction qu'il avait fait paraitre 
dans YAnnuaire de legislation ttrangbre en 1885, vous a 6te communiqu6e par la 
chronique du Journal de la Libraine, ou leur publication a et£ appreci£e de tous 
ceux qui s'occupent d'une question si importante pour les intents communs des 
auteurs et des 6diteurs. Votre Gonseil a pense qu'il y aurait avantage et honneur a les 
r^unir en un volume; il a confi6 a son president le soin d'en diriger I'lmpression, en 
les compietant par d'autres textes dont nous attendons la communication; ils seront 
suivis des conventions sp£ciales que la France a conclues avec certains Etats et que 
son adhesion a l'Union de Berne n'a point annuiees, en tant du moins qu'elles conferent 
aux auteurs ou a leurs ayanis cause des droits plus etendus que ceux accorded par 
l'Union, ou qu'elles renferment d'autres stipulations qui ne sont pas contraires a la 
convention sign£e a Berne. 

G'est le 5 d£cembre 1887 qu'est entree en vigueur cette convention, dont je vous 
ai entretenu dans mon precedent rapport. Elle a 6t6 ratifi6e par tous les gouver- 
nements qui y avaient adhere en 1886, a la seule exception de l'Etat africain de 
Liberia. Son premier effet a ct6 de supprimer la n6cessit6 de l'enregistrement et du 
d6p6t en Angleterre pour toutes les publications poste>ieures au 6 decembre 1887. 
Mais, TAutriche-Hongrie et le Portugal restanl en dehors de l'Union, noire bureau des 
declarations doit 6tre encore maintenu pour la sauvegarde des droits dans ces deux 
pays; en 1887, il avait inscrit et declare aux legations 713 oeuvres lilteraires, 
588 ciiuvres musicales, 39 estampes ou imageries, 5 feuilletons : au total, 1,345 publi- 
cations. 

Le Bureau international dont la convention pr6voyait la creation a commence a 
fonctionner a Berne au debut de la pr6sente ann£e. 11 est a esp^rer que son organe 
special nous apportera des nouvelles favorables au developpement de l'Union pour la 
protection des ceuvres de Tesprit elde Part, et que 1'accroissement du nombre des 
fitats contraclants, du a un heureux progres des id6es, permettra, lors des conferences 
de revision, dont la premiere se tiendra en France, d'arriver a une application plus 
pratique du principe reconnu, e'est-a-dire a une legislation uniforme. 
Tel est en effet le but que nous poursuivons, dans le syndicat de la propriete litte- 










CHRONIQUE. 



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raire et arlislique, avec le concours des grandes soci6t6s d'auteurs et d'artistes. Pour 
£tre paisible, le r61e de ce syndicat n'en est pas moins effectif, et les r^sultats dus a 
son influence sont reels. Tenant regulifcrement ses stances mensuelles, il etudie les 
questions soulevees, donne son avis sur les faits de contrefacon ou de discussion qui 
lui sont signal6s, decide les demarches a faire auprfcs des administrations, toujours 
bienveillantes, dont dependent les int6rets qu'il a pris en mains, et s'eflbrce de se 
mettre en relations avec ceux qui, a l'etranger, comballent pour la m6me cause. 

Depuis les derni&res Elections consulaires, nos industries ne sont plus representees 
au Tribunal de commerce que par notre collfcgue M. May, 61ev6 aux fonctions de juge. 
M. Georges Masson, que noire syndicat compte parmi les membres de laChambre 
de commerce, veut bien nous communiquer les avis de celte Ghambre que. nous avons 
profit a connaitre. Notre collogue a eu a detendre devant elle ceux de nos interns qui 
se trouvaient compromis dans le lrait6 de commerce franco-italien. Conclu en 1881, ce 
trait6 cr6ait une situation defavorable a quelques-unes des industries ressqrlissant a 
notre Association, en admettant, pour des produits similaires, une difference dans les 
tarifs qui n'6tait pas a Tavantage des produits frangais. II avait 6te denonce, pour le 
l er Janvier 1888, pari'Italie, qui r6cemment avail sur61ev6 les droits de son tarif general. 
Des efforts ont ete faits en vue d'amener, par d'equitables concessions, la conciliation 
des int6r^ts divers des deux pays. Le gouverneraent frangais a ete auloris6 par le 
Parlement a consentir a, une prorogation de Tancien traite pendant six mois; mais 
Tltalie n'a accept6 qu'une prorogation de deux mois, 6ch6ant le l er mars 1888. Les 
n£gociations entamees, pendant ce court detai, dont le terme approche, n'ont pas 
encore abouti a un r^sultat definitif. 

En cetle occasion, nous avons a signaler la consultation des Chambres syndicates, 
non seulement par l'intermediaire de la Chambre de commerce, mais encore direc- 
tementpar le ministre du commerce et de Tinduslrie. Les presidents de la Chambre 
des imprimeurs, de la Ghambre des irnprimeurs lithographes, de la Chambre du 
papier et des industries qui le transformed, de la Ghambre. des fabricants de papier, 
ainsi que voire president^ avaient repondu par des observations dont la valeur n'a pas 
ete m6connue. 

A Tinterieur, nous avons eu a nous preoccuper plus particuli&rement des intents 
de la librairie classique. Saisi de quelques reclamations relatives a la fourniture des 
livres et objets scolaires par les ihstituteurs, le ministre de l'instruction publique 
avail institue une commission chargee d'etudier les modifications dont les usages 
actuelleaient suivis ppurraient etre susceptibles. Le president du Cercle a 6te nomm6 
membre de cette cornmission, dont les deliberations ont abouti a un vote en faveur du 
maintien de l'etat de choses existant, aussi bien au point de vue de la fourniture des 
livres et objets scolaires par les instituteurs a leurs propres eieves, qu'au point de vue 
de l'applicalion des rnesures determinees par l'arr&te du 16 juin 1880 et confirmees par 
Tarrete du 18 Janvier 1887 pour Tintroduction des livres classiques dans les ecoles. 
Depuis, TAdmiriistration nous ayant informe de son d6sir d'introduire un second 
membre de notre Association dans cette commission, qui doit reprendre ses travaux, 
votre Conseil a designe a la nomination du ministre M. Georges Masson. Vos deux 
representants, au sein d'une Commission dont les resolutions peuvent avoir une conse- 
quence si grave pour la librairie classique, feront tous leurs efforts en vue de defendre 
etde sauvegarder des inteiels legitimes. 



Le moment est venu de preparer avec activite notre participation a PExposition 
universelle de Paris en 1889. Nous avons ici un devoir palriotique a remplir, et les 




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renseignements que nous avons pu recueillir sur les demandes d'admission presentees 
nous permettent de compter que nos industries tiendront un rang des plus honorables 
dans cette imposante manifestation nationale. Un nombre notable de nos collegues 
font partie des comites d'admission, dont trois, dans les classes IX (Imprimerie et 
librairie), X (Papeterie, reliure, materiel des arts de la peinture et du dessin), XI (Appli- 
cations usuelles du dessin et de la plastique), ont pour presidents des membres de 
notre Association. De plus, le ministere de Pinstruction publique a eompris deux mem- 
bres du Cercle de la Librairie dans la commission charged de preparer son exposition 
particuliere de Penseignement primaire. 

Les comit£s d'admission touchent presque au terme de leurs travaux ; la liste de 
leurs exposants devra etre arr£tee le l er mars; c'est a cette 6poque que se consti- 
tueront d^finitivement les comites d'installation; ceux-ci se composeront pour chaque 
classe : 1° du bureau du comity d'admission; 2° de quatre membres exposants du 
mSme comite d^sign^s par lui a la nomination du ministre; 3° de quatre membres 
eius par les exposants memes. 

Le groupe II, auquel se rattachent les principales classes ou vous aurez a. exposer, 
sera install^ dans le palais des Arts libe>aux, situ6, du c6te de Grenelle, en symetric 
avec le palais des Beaux-Arts. Au seuil de la classe IX, nous avons Pespoir de ren- 
contrer Patlrait d'une curieuse exposition des manuscrits et des dessins de Victor 
Hugo, a laquelle la direction g^nerale de l'exploitation attribuera un emplacement 
special. 

Tout en r^servant le meilleur de nos efforts pour PExposition franchise de 1880, 
nous ne devons pas n£gliger Putilite que quelques-uns de nos produits, au moins, 
peuvent retirer d'expositions a Petranger; en 1888, il s'en ouvrira a Melbourne, a 
Bruxelles, a Barcelone, a Copenhague. 

Le gouvernement frangais a fait, acte d'adh6sion officielle a l'exposition de Mel- 
bourne, en faveur de laquelle il a sollicite le concours des Chambres syndicales. A la 
suite de Pappel que nous vous avons adresse, un syndioat s'est forme entre un certain 
nombre de nos collegues, qui trouveront, dans Ieur groupement et dans la centralisa- 
tion de leurs envois au Cercle, une attenuation serieuse des frais considerables qu'en- 
tralnent Pexpedition, Pinstallation et la representation a une distance aussi eloign6e. 

Pour l'exposition de Bruxelles, plus proche de nos frontieres, nous n 'avons 
eu qu'a tenir ceux qui pouvaient avoir le d^sir d'y participer au courant des renseigne- 
ments ported a notre connaissance. Dans cette ville, PExposition accompagne un grand 
concours international des sciences et de Pindustrie, dont le but est « de constater les 
progres accomplis, de montrer ceux dont la realisation est desirable et possible, de 
faire en quelque sorte Pinventaire des resultats acquis a Pheure pr£sente, de proposer 
aux chercheurs sous une forme tangible et precise la formule de problemes dont la 
solution est importante et s'impose d'urgence, en mettant comme prix a cette solu- 
tion des recompenses capables de stimuler leurs elFortsi). L'imprimerie, la lithogra- 
phie, la gravure, la fonderie en caracteres, les arts et industries qui s'y rattachent 
feront l'objet du deuxieme concours, pour lequel il a ete publie un programme tres 
dereloppe, dont la discussion ne peut manquer d'offrir un vif int£r6t. 

Le mouvement general qui se produit en faveur de l'exposition de Barcelone ne 
peut qu'engager le syudicat forme pour PAustralie a s'occuper en m6me temps de la 
representation de nos industries en Espagne. 

Enfin, tout recemment, nous etions informes qu'une exposition s'ouvrirait a 
Copenhague au mois de mai procbain ; vous trouverez demain, dans le Journal de la 
Librairie, les renseignements que nous venons de recevoir. 

Ces diverses expositions feront ressortir les merites du livre- frangais, a la fabri- 



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CHRONIQUE. 



47 



cation duquel vous ne cessez d'apporter dans le present les plus grands soins, de 
menager dans Tavenir de nouveaux progres par l'institution d'6coIes et de cours 
professionnels . La recente distribution des prix aux Aleves de TScole Gutenberg 
etait a cet egard une encourageante solennite. Grace a la perseverance de M. Jousset, 
cette ecole est aujourd'hui en pleine activity ; elle ouvre ses portes non seulement aux 
apprentis compositeurs et imprimeurs qui viennent y chercher le complement de leur 
education technique, mais aussi a des jeunes gens qui veulent appuyer de fortes 
connaissances typographiques les services qu'ils pensent rendre dans des maisons de 
librairie. Un ouvrage, redige par son directeur, M. Desormes, et renfermant les notions 
de typographic les plus utiles, a ete offert h votre bibliotheque; son execution est 
entierement due au travail des apprentis, dont il prouve l'habilete. 

Pour la reliure existent les cours de la section du livre que l'Association phi lo- 
technique vient de rouvrir sous la direction de deux de nos collegues, M. Rame pour 
les cours theoriques, M. Engei pere pour 'a partie technique, avec conferences par 
des proiesseurs competents sur diverses sp6cialil6s de la profession (endossure, cou- 
vrure, dorure, etc.). 

La papeterie ne neglige pas non plus les enfants qui viennent lui demander de 
leur assurer une honn£te existence; les cours et concours institues par cette industrie 
leur donnent une instruction dont, chaque annee, une solennelle distribution des prix 
recompense les progres. 

Et ce n'est pas seulement parmi nous que nous avons a. constater des efforts pour 
maintenir nos traditions professionnelles, L'Association pour Tencouragement des etudes 
grecques en France a continue en 1887 et annonce pour 1888 le double concours 
qu'elle avait inaugure en 1886 entre les ouvriers et entre les apprentis pour la compo- 
sition du grec. Sans doute la langue d'Homere et de Thucydide n'a plus aujourd'hui, 
dans Timprimerie et rn6me dans Tenseignement, ou sa part a ete restreinte, le 
rang qu'elle occupait au seizieme siede, alors qu'un Estienne, un Turnebe, un 
Morel, se glorifiaient du litre d'imprimeur royal pour les lettres grecques; mais elle 
reste tout au moins le charme d'esprits d'elite, de professeurs, d'erudits, auxquels la 
typographic franchise, pour l'honneur deslettres, doit continuer a pouvoir apporter sa 
collaboration. Au concours de!887, la premiere nomination, pour les apprentis comme 
pour les ouvriers, est echue a Timprimerie nationale; mais les cinq autres recom- 
penses decernees ont ete obtenues par 1 'industrie priy^e et partagees entre les maisons 
Chaix et Lahure. 

Puissent, mes chers collegues, les ceuvres que nous produisons exciter chez nos 
descendants, parmi les bibliophiles de l'avenir, le rn^me interet que presentent a notre 
generation les recherches historiques relatives a notre passe professionnei ! Je ne traduis 
peut-etre encore en ce moment qu'un sentiment personnel ; mais vous ne tarderez pas 
aTeprouver a voire touren examiiiant les treize volumes qui contiennent, aujourd'hui 
entierement ciass6e, la collection des marques d'imprfmeurs et de libraires, de la fin 
du quinzieme a la fin du dix-huitieme sifccle, dont nous ne saurions trop remercier et 
feliciter i\l. Plon d'avoir fait voter Tacquisitioo. Le troisieme fascicule de Tinventaire 
de ces marques, comprenant les divers.pays etrangers (et quelques-uns, comme TAlle- 
magne, l'ltalie, les Pays-Bas, la Suisse, y sont representes par de nombreuses pieces), 
est actuellemeht sous presse ; comme les precedents, iln'analyse et ne decrit que les 
marques que nous possedons. Les credits que voire Conseil ouvre annuellement a la 
commission de la bibliotheque technique sont en partie employes a l'accroissement 
(Tune collection deja remarquable, h laquelle viennent tout r6cemment de s'ajouter 
plus de trois cents pieces nouvelles, se rapportant pour la plupart a la librairie et a 
Timprimerie franchises. 




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En m6me lemps aussi se complete peu h peu notre fonds d'ouvrages techniques, 
dont vous avez regu le catalogue pendant le cours de l'ann£e, et que de pr6cieux 
hommages viennent enrichir; nous nous plaisons a t6moigner ici toute notre recon- 
naissance a. ceux qui par leurs dons veulent bien contribuer au de\eloppement de la 
bibliolheque technique du Cercle comme de sa bibliotheque de lecture. Les mesures 
sont prises pour que dor£navant toutes les entries de livres dans les deux bibliotheques 
soient r£gulierement enregistre'es. 

L'.etat d'avancement des travaux, ainsi que j'ai pu le constater dans ma visite 
d'hier, permet d'espe>er que nous assisterons cette ann£e meme, peut-etre au mois 
d'octobre, a Inauguration de la Maison de retraite dont la construction est due aux 
g£n£reux sentiments de MM. Antoine et William Galignani. Vous savez que, suivant 
la volonte" des fondateurs, sur les cinquante places dispens6es du payement de la 
pension annuelle, dix seront occupies par d'anciens libraires on imprimeurs frangais, 
leurs veuves ou leurs filles, a la nomination du Cercle de la Librairie et de Vlmpri- 
merie, qui aura aussi le droit d'en designer ies b6n6ficiaires au fur et & mesure des 
d£ces. Notre Association pourra ainsi venir en aide a des inforlunes dignes d'int6r6t, 
pour lesquelles ne sont pas toujours suffisantes les ressources de sa caisse pariiculiere 
de secours, dont le budget est limited 

Le Journal de la Librairie a publi6 une note,r6dig6e d'accord avec rAdministralion 
de l'Assistance publique, qui a la direction de la Maison de retraite, pour indiquer les 
conditions d'entr6e pr£vues par le^ dispositions lestamentaires et les pieces a fournir 
a l'appui des demandes. Celles-ci, dont les dossiers seront r£gulierement constitu£s, 
seront examinees avec la plus grande attention par voire Conseil, qui accomplira con- 
sciencieusement la delicate mission d'appr£cier et de comparer des titres, h61as! trop 
nombreux, et dont il r/est que trop facile de faire la justification. 

Les projets d'am6nagement int£rieur de nos services administratifs, que je vous 
annongais l'ann£e derniere, ont 6t6 suspendus en raison de la reprise des pourparlers 
pour Tacquisition de I'immeuble contigu. Le rapport de M. Georges Masson, dans 
l'assembl6e g6n£rale des membres de la Soci6t6 civile tenue le 9 d£cembre dernier, 
vous a apprisa quelles conditions l'achat ayait ete d6finitivement conclu. La souscrip- 
tion destined au paiement du prix d'acquisition a 6te couverte, et l'immeuble du n° 31 
pourra servir aux agrandissements du Cercle lorsque les baux en cours arriveront a 
expiration. Mais, des maintenant, le bail consenti au vendeur meme reserve, au 
profit du Cercle, I'usage d'une salle au rez-de-chauss6e, dans laquelle nous pourrons 
trouver le complement d'installation que reclame une meilleure organisation de nos 
services. 

11 a 6t6 expliqu£ et entendu que les nouvelles actions cr6£es par la Societe civile, 
dont vingt ont 6te" attributes au Cercle, en representation des vingt mille francs qu'il 
avait avanc£s, en 1884, pour l'achat de la maison du n° 29, ne seraient remboursables 
qu'apres l'amortissement entier des actions ancienies. Nous sommes heureux de vous 
annoncer que cette annee encore votre Conseil peut vous proposer de consacrer vingt 
mille francs a l'achat de vingt de ces actions qui seront, tout a l'heure, d6sign6es par 
le tirage au sort dans l'assembiee de la Soci6t6 civile. C'est la conclusion de.l'expose* 
des comptes de Pexercice 1887, dont votre tresorier va vous faire connaitre le mouve- 
ment; je lui cede la parole. 

M. le Tresorier lit un expojs6 de la situation financiere du Cercle a la fin de l'exercice 1887. 
M. Maurice Firmin-Didot, Tun des commissaires charges de la verification des comptes, 
s'exprime ainsi : 

Nous avons, M. Chardon, M. Guillard et moi, examine les comptes et constate la parfaite 




!-,?.••:;■:* 




CHRONIQUE. 



49 






regularit6 des ecritures et nous ne pouvons que rendre hommage aux bons soins que M. le 
tresorier apporte a sa mission. 

Nous vous proposerons une petite modification aux chiffres dont i! vientde vous 6tre donng 
lecture. 

Le chapitre mobilier figure pour la somme de 31,141 fr. dans le rapport de M. le trSsorier. 
Nous serions d'avis d'amortir 1,141 fr. sur ce compte, repr6sentant la valeur donnee aux 
ouvrages dont s'est enrichie la bibliotheque de lecture du Cercle, ouvrages portes seulement 
pour leur prix de reliure. 

Le chapitre mobilier se trouverait done ramene au chiffre de l'annee derniere, a savoir, 
30,000 fr., chiffre base sur une expertise recente des meubles meublants, et laissant en dehors 
la bibliotheque dite d'etude qui appartient au Cercle. 

Toutefois, cette estimation tres moderee des meubles du Cercle n'est faite que pour obeir a 
un sage principe de gestion et ne doit pas diminuer a nos yeux et surtout aux yeux des autres 
la valeur de notre propriety. C'est pourquoi nous nous somnies entendus avec M. le tresorier 
pour remanier la police d'assurances, un peu ancienne, datant de 1879, et y faire insurer l'indi- 
cation speciale de certains objets : notamment les livres precieux, la collection des marques 
d'imprimeurs, pour lesquels les compagnies d'assurances peuvent exiger une mention par- 
ticuliere. 

Si vous approuvez l'amortissement que nous vous proposons au chapitre mobilier, nous 
n'avons plus qu'a vous soumetlre Tapprobation des comptes et a vous demander de voter des 
remerciements a M. le tresorier. 

Aucune observation n'6tant presentee sur les comptes, Tassemblee vote : 

1° L'approbation des comptes et des remerciements au tresorier; 
2° L'acquisition de 20 actions de la Societe de l'immeuble; 
3° L'amortissement de 1,141 fr. sur le compte du mobilier. 

Enfin elle nomme membre de la commission des comptes M. Rene Lair, pour trois ans, 
en remplacement de M. Chardon. Cette commission sera done composeede MM. Maurice Firmin- 
Didot, Guillard fils et Rene Lair. 

M. le President reprend la lecture de son rapport : 

II reste a proc6der, suivanl les termes de nos statuts, au reoouvellemcnt partiel du 
Conseil d'administration. Les cinq membres sortant cette ann6e sont MM, Bau^ry, 
vice-president, Buloz, Armand Colin, Elhiou-Perou, Valadon; ils nous laissent, avec le 
souvenir de relations excellentes, le regret d'etre prives de leur actif concours et de 
leur experience. Se conformant aux tradilions, voire Conseil a 6mis un vote sur les 
noms a presenter a vos suffrages, en tenant compte de la representation de nos d iff 6- 
rentes industries ; en consequence, nous vous proposons d'elever a la vice-pr6sidence, 
pour l'ann6e reslant a courir sur son mandat triennal, M. Choquet, president de la 
Chambre syndicate du papier et des industries qui le transformed, r6cernment 61u se- 
cretaire du comite central des Chambres syndicates; — puis de nommer conseillers pour 
trois ans : M. Auguste Durand, president du Syndicat du commerce de la musique, dont 
le Conseil ne eomptait pas de repr6sentant ; M. Albert Gauthier-Villars, £leve dans l'im- 
primerie a T6cole d'un pere pour lequel nous avons tous des sentiments de deference 
et d'affection; M. Gruel, auteur d'un remarquable ouvrage sur la reliure, qui, par cette 
publication, a prouv6 un attachement a sa profession, sur garant du concours devou6 
qu'il nous apporlera; M. Jules Hetzel, chef d'une importante librairie, secretaire du 
comity sup6rieur de revision del'Exposition de i889; et M. Jeancourt-Galignani, dont 
le nom rappelle un acte de generosity qui menle toute votre reconnaissance ; ce 
serait en donner un temoignage que de faire entrer dans le Conseil, l'annee m&me ou 
doit s'ouvrir la « Maison de retraite Galignani freres », le neveu et rhgritier de ses fon- 
dateurs. 

La lecture de ce rapport est accueillie par de nombreux applaudissements. 
M. le President offre la parole aux membres de l'Assemblee qui auraient des explications 
& demander ou des observations a presenter. 



CHRONIQUE. 









Sh 






"W - 



Personne ne demandant la parole, il est procSde au scrutin pour le renouvellement partiel 
du Conseil d'administration. 



Sont 61us : 

MM. Choquet, vice-president pour un an; 
Durand (Auguste), 
Gauthier-Villars (Albert), 

Gruel (L6on), ) conseillers pour trois ans. 

Hetzel (Jules), 
Jeancourt-Galignani. 

La stance est lev6e a dix heures et demie.' 



Le Secretaire du Conseil d' administration, 
Armand Templier. 



1j o , President, 
Paul Delalain. 



Par suite des elections faites en Assemblee generate, le 24 fe>rier 1888, le Conseil d'admi 
nistration du Cercle de la librairie se trouve compost corame il suit pour l'annee 1888 : 



President : 
Vice-presidents : 

Secretaire : 
Tr6sorier : 
Conseillers : 



M. Delalain (Paul). 
MM. Choquet, 

Jousset. 
M. Templier (Armand) . 
M. Bouasse-Lebel. 
MM. Alcan, 

Champenois, 

Durand (Auguste), 

Gauthier-Villars (Albert) fils. 

Gruel (L6on), 

Hetzel (Jules), 

Jeancourt-Galignani, 

Jouvet, 

Le Soudier, 

Maillet. 



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CHRONIQUE. 



51 



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I 



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SOGIETE CIVILE 

DES PROPRlfiTAIUES DE l'kCHEL DU CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



ASSEMBLED GENERALE ORDINAIRE 

DU 24 FEVRIER 1888 

Presidence de M. Alfred Firmin-Didot, conseiller. 

La stance est ouverte a dix heures et demie 
du soir. 

M. le President appelle au bureau en qua- 
lity d'assesseurs, les deux plus forts action- 
naires presents : M. le President du Cercle de 
la Jibrairie et M. G. Hacbette. 

M. J. Dumaine remplit les fonctions de se- 
cretaire. 

M. le President fait constater par l'assem- 
blee que les publications exigees par les sta- 
tuts ont ete r6gulierement faites dans les nu- 
m6ros des 11 et 18 fevrier de la Bibliographie 
de la France et que chaque aclionnaire a ete 
pr£venu par lettre individuelle. 

Lafeuille de presence constate 47 membres 
repre'sentant 4S2 actions. M. le President de- 
clare ep consequence l'assemblee reguliere- 
ment constitute. II presente ensuite les excuses 
de M. G. Masson, President, absent de Paris 
pour raisons de sante. 

M. le President dit que le proces-verbal de 
l'assemblee gen^rale extraordinaire du 9 de- 
cembre 1887 ayant 6te publie dans la Biblio- 
graphie de la France du 17 d6cembre dernier, 
si personne n'a d'observations a presenter, il 
va mettre aux voix son adoption. — Le proces- 
verbal est adopte a runanimite\ 

M. le President donne ensuite la parole a 
M. Bouasse-Lebel, tr6sorier, qui s'exprime 
ainsi : 

« Messieurs, 

« Le compte rendu financier se resume en 
deux mots : 

« Par suite de nos arrangements avec le 
: Cerle de la librairie, toutes nos cbarges quelles 
' q-u'elles soieut : payement de Tint^ret qui 
incombe a nos actions, depenses d'entretien de 
nos immeubles, imp6ls, etc., sont payees par 
le Cercle comme par le passe. En exchange, le 
Cercle a la jouissance de la totalite" de nos 
immeubles. 

« Nous n'avons done en realite ni recettes ni 
depenses, ou plutAt, ces deux cbapitres evalues 
a forfait a 19,800 francs, se balancent toujours 
exactenient sans chance de benefices ou de 
pertes pour notre Societe. 
< « Les operations relatives a l'acquisition de 
T|mmeuble portant le numero 31, rue Gr6- 
goire-de-Tours, ont et6 terrninees, conform6- 
ment aux resolutions que vous avez prises; 
nous sommes heureux de vous annoncer que 



la quiltance definitive est entre nos mains de- 
puis le 9 courant. Le mouvement de fonds, 
consequence de celte operation, ne figurera 
qu'au bilan de 1888, les comptes s'arrStant au 
31 decembre de chaque annee. » 

Apr&s la lecture de ce rapport, M. le Presi- 
dent met aux voix ^approbation des comptes 
de Texercice 1887, qui sont adoptes a Tuna- 
nimite. 

L'ordre du jour appelle le renouvellement 
du Conseil d'administration,pour trois annees, 
dont les membres sortants sont toujours, aux 
termes des statuts, reeligibles. En consequence, 
MM. Alfred Firmin-Didot, J. Dumaine, G. Ha- 
chette, G. Masson et Charles Noblet, sont reelus 
a l'unanimite. M. Paul Delalain, president, et 
M. Bouasse-Lebel, tresor^er du Cercle de la 
librairie, font partie de droit du Conseil pour 
la dur£e de leurs mandats. 

M. le President informe l'assemblee que le 
Conseil du Cercle de la librairie a mis a sa 
disposition une somme de 20,000 fr. destin6e 
a racquisition de "20 actions de la Soci6te 
civile, pour la designation desquelles il va etre 
procede au tirage au sort. 

Les numeros extraits de l'urne sont les 
suivants : 



190 
2'JO 

438 



— 286 — 54 — 246 — 
- 10 - 



529 
313 

454 



213 



246 

263 1 

338 

201 



387 

134 

36 

451 



M. le President informe les interesses qu'ils 
pourront se presenter a la caisse du Cercle, a 
partir du l er mars, pour retirer le montant de 
leurs actions. 

Rien n'etant plus a l'ordre du jour, la 
seance est levee a onze heures un quart. 

Le Score' t aire, Le President, 

J. Dumaine. Alfred Firmin-Didot. 



EXPOSITION DE GOPENHAGUE 2 

L' Union centrale des arts decoratifs a ob- 
tcnu une prorogation de delai pour la remise 
au Havre des produits destines a Imposition 
de Gopenhague. 

La date, primitivement indiquee au 15 mars, 
a ete recdlee au 15 avril procbain. 

C'est a cette date que les colis devront elre 
parvenus au Havre; ils devront fitre expedi6s 
directement par les exposants a M.'.Emijle 
Bauzin, agent de transports maritimes, 1, rue 
Dubocage de Bieville, au Havre. 

1. I^e dixieme numero tire appartenant a Taction nu- 
mero 112, rachetee anterieurement par le Cercle de la 
librairie, il a ete extrait de Turne un vingt-et-unieme 
numero. r ■ ■ 

2. Pour tous renseignements, voir la Chronique du 
numero precedent (25 fevrier 1883). 



Ife 



• 1 



Loi ayant pour objet de modifier les 
droits du tar if general des douanes a 
l'6gard d'un certain n ombre de pro- 
duits italiens 1 . 



Le Senat et la Chambre des deputes ont 
adopte, 

. Le President de la Republique promulgue la 
loi dont la teneur suit : 

Article unique. — Les droits inscrits au 
tarif general des douanes sont modiGes con- 
form6ment aux indications du tableau annexe 
a la presente loi, a 1'egard des produits italiens 
qui y sont denommes. 

La presente loi, deliber6e et adoptee par le 
Senat et par la Chambre des d6put6s : sera 
executee comme loi de l'£tat. 

Fait k Paris, le 27 fevrier 1888. 

Carnot. 
Par le President de la R6publique : 
Le president du conseil, ministre des finances, 

P. Tirard. 

Le ministre du commerce et de Vindustrie, 

Lucien Dautresme. 



DENOMINATION DES ARTICLES 



PAPIER ET SES APPLICATIONS 

Papier dit de fantaisie, co- 
lorie, marbr6, gaufre, 
recouvert ou non de me- 
tal, et papier de tenture. 

Papier autre de toute sorte. 

Livres relief de tout genre 
et musique 

Gravures, estampes, litho- 
graphies, photographies, 
cartes geographiques et 
dessins de toute sorte sur 
papier 

Etiquettes imprim6es, gra- 
vees ou colorizes. . . . 



UNITES 



100 kil. 



DKOITS 



45 » 

20 » 
20 » 



100 » 
100 » 



LIBRAIRIE fiTRANGfiRE 



C'est avec plaisir que nous apprenons qu'une 
imporlante librairie de Stockholm, la librairie 
C. E. Fritze, bien connne des 6diteurs de Paris, 
a c616br6 dernierement son cinquantenaire. 

Fondee le l or iuillet 1837 par G. E. Fritze 
et le docteur C. A. Bagge, elle fut, apartir de 
1841, continueepar M. Fritze seul, son associe 
s'etant retire a cette epoque. Durant une pe- 
riode de vingt annees la maison ne fit que 
prosperer, habilement dirigfie par son chef, 

1. Journal officiel du 28 fevrier 1888. 



qui, en 1860, eut l'konneur d'etre d6core de 
Fordre de Vasa et d'etre en meme temps 
nomine fournisseur du Roi. 

En 1862, M. Fritze, desireux de se retirer, 
ceda sa maison a MM. Eklund et Giron qui la 
continuerent jusqu'en 1869, Gpoque a laquelle 
les proprietaires actuels, MM. Kruhs et Soder- 
berg, prirentla direction de cette librairie, qui 
est certaineraent Tune des plus importantes de 
la Suede et compte parmi ses publications les 
ouvrages des auteurs les plus apprecies de son 
pays. Le catalogue qu'elle vient de publier 
specialement, a l'occasion de son cinquante- 
naire, et dont elle a fait gracieusement bom- 
mage au Gercle de la librairie, est a plus d'un 
titre int6ressant a parcourir. 

H. L. 

BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 

HOMMaGE DE M. ALPHOKSE LEMERRE, ED1TEUR 

(Euvre de Victor Hugo (suite). La Pitie' su- 
preme; Religion et Religions; VAne. 1 vol. 

HOMMAGE DE M. JULES ROBUCHON 
De Fontenay-le-Corate 

Paysages et monuments du Poitou, photogra- 
phies par Jules Robuchon, laur£at de la So- 
ciete francaise d'arch6ologie depuis 1864, 
membre de la Society des antiquaires de 
l'Ouest, imprimis en heliogravure par M. Du- 
jardin. Avec notices publiees sous les auspices 
de la Society des antiquaires de l'Ouest. — 
78° et 79 e livraisons, relatives au chateau de 
Saint-Mesmin-la-Ville a Saint-Andre-sur-Sevre 
(Deux-Sevres), notices redigees par M.Henri 
Proust, vice-president de la SocitHe de statis- 
tique des Denx-Sevres. 

HOMMAGE DE M. WINCLER-HIVERS [ ? • 
Editeur b. Abbeville 

Usages, Coutumes et Croyances de France, par 
M. Dieudonne Dergny, membre de la commis- 
sion des antiquites def la Seine-Ioferieure. 
1 vol. broche avec illustrations. 

HOMMAGE DE LA. CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS 

Avis exprime's sur les principals questions 
soumises a son examen pendant Varme'e 1887. 
t vol. in-8° de 400 pages. V .V' ,'a 



VENTE PUBLIQUE 

Le lundi 12 mars 188^, d hint keurestres 
pHcises du soir. — Catalogue de livres, collec- 
tions de revues, journaux illustrr6s, etc., dont 
la vente aura lieu a Paris-, 28, rue des Bbris^ 
Eufants, maison Silvestre ,. salle n° 1. — 
Libraire : A. Ourel. 



Le SecHtaire^Gerant : Jdst Chatroosse. 

Imp, D. Domoulin et die, 4 Paris. 



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77* Annto, 2* S6rle. 



N* id. 



10 Mars 4888. 






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CHRONIQUE 



DU JOURNAL G^NfiRAL 



RIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERGLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

— ■■■!-''■'■ ■ - ■' ■■■ — '■ ■ ■'»■! ■ ■' ■' . — ■ i ■ -— . — ■ t h i—. ■ — — ■ , ,-,.*. , ,. — . ■ I ■ I Mm* m ■■ I. I .- . „ , i. — ■^^ M . ., ■— »^^W^t^ Ml|l I I H .l > ■■ ■ ■■ tlmmmm M fcMj* 

Sommaire : Liste des publications litte>aires, oeuvres musicales, feuilletons et estauipes d6clar£s. — Mini&tere 
du commerce et de l'industrie : Italie, tarif douanier frappant des marchandises franchises. — Postes et 
t&6graphes : Convention entre la France et le Salvador. — Exposition universelle d© 1889 : Comites 
d'admission; Adjudication du Catalogue, general officiel. — Le rachat des maauscrits Libri. — Biblio- 
theque technique. — Bibliotheque de- lecture. — Ventes publiques. 




CERGLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 






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LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

FEUILLETON ET ESTAMPES 

DECLARES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGJ&RES 
CONFORMtiMENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (FEVRIER 1888), 



1° PUBLICATIONS LITTERAIRES. 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4111. 
4112. 
4113. 
4114. 
4115. 
4116. 
4117. 
4118. 

4119. 
4120. 

4122, 

4123. 
4124. 

4125. 



Amants (les) ennemis, par L. Davyl. In-18. 

[E. Dentu.) 
Art (V) chinois, par Pateologue. In-8°. (Maison 

Quart tin.) 
Autour d'un lyc£e japonais, par A. Laurie. 

In-18. (/. Hetzel et O.) 
Avare (1*), de Moliere, par Pontsevrez. In-18. 

(MaisonjQuantin.) 
Barbier (m) de Seville,, de de Beaumarchais, 

illustr6 par Valton. In-18. [Maison Quantin.) 
Blanchette, histoire d'une chevre, par Berthe 

Vadier. In-18.. (J. Hetzel et C™.) 
Broderie et dentelles, par E. Lef6bure. ln-8°. 

[Maison Quantin.) 
Botanique (cours 616mentaire) , par les reli- 

gieuses de Blois. In -16. [Charles Pous- 

sielgue.) 
Capitaine (le) Trafalgar, par A. Laurie. In-18. 

[J. Hetzel et O.) 
189- H -981, fin du Billet de mille, par 

A. Arnould. In-18. (G. Charpentier et C ie .) 
Charles d'Arin, par P. de Ghampeville, In-8°. 
; [Maison Quantin.) 
Defacement (en), chasses a courre en France 

et en Angleterre, par D. Levesque. In-8°. 

(E. Plon, Nourrit et C ie .) 
De trop, Dar 26na'ide Fleuriot. In-16. [Hachette 

etc™.)" 
Dictionnaire d'agriculture, 13 e fascicule, par 

J. A. Barral et H. Sagnier. ln-8°. [Hachette 

etc™.) 
Dictionnaire de g6ographie universelle, 40 e li- 

Chronique. — 1888. 10. 



vraison, par Vivien de Saint-Martin. In-4°. 
(Hachette et C iQ .) 

4126. Dictionnaire francais-anglais, 15 e Edition, -par 

A. Elwall. In-8". (Delalain frtres.) 

4127. Drame (le) de la jeuuesse, par P. F6val. in-18. 

(E. Dentu.) 

4128. Enfant (1') du pav6, -par P. Zaccone. In-18. 

(E. Dentu.) 

4129. Ennemis (les) de Chapelain, par I'abbe* A.Fabre. 

ln-8<>. [E. Thorin) 

4130. Etudes biographiques et critiques. Premiere 

partie : Po6sie, par L. Tarsot et M. Chariot. 
In-12. [Delalain freres.) 

4131. Exploits (les) de la rousse, par C. Dayre.In-^8. 

(Libvairie continental^.) 

4132. Frere Lai (le), par H. Le Roux. In-12. (Maison 

Quantin.) 

4133. Geographie, l re ann6e, par L. G. Gourraigne. 

In-8°. (Maison Quantin.) 

4134. G6ographie historique, par P. Foncin. In-4°. 

(A. Colin et C ie .) 

4135. G6ographie (nouvelle) uuiverselle, par Elis6e 

Reclus, livraisons 716 a 724. In-8°. (Ha- 
chette et C io .) 

4136. Histoire de la civilisation contemporaine en 

France, par A. Rambaud. In-18. (A. Colin 
et C* c .) 

4137. Histoire des Grecs, livraisons 85 a, 93, par 

V. Duruy. In-8°. (Hachette et C ie .) 

4138. Histoire des plantes, monographic des dros6- 

race"es, par H. Baillon. la -8°. (Hachette 
et CK) 



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64 



CHRONIQUE. 



4139. Histoires insolites, par le comte Villiers de 

lisle-Adam, In-8°. (Maison Quantin.) 

4140. Illustration (Y) % journal universel, livraisons 

2335 a 2347. In-folio. {V Illustration.) 

4141. Jean Casteyras, par A. Bad in. {n-18. (J. Hetzel 

et&*.) 

4142. Journal de la jeunesse. livraisons 787 a 795. 

In- 8°. (Hachette et &*.) 

4143. Journal (mon), livraisons 4 et 5. In-8°. (Ha- 

chette et C">.) 

4144. Lectures d'auteurs modernes, par E. Petit. 

In-8°. (Maison. Quantin.) 

4145. Magasin d'education et de recreation, livrai- 

sons 553 a 555. In-8<>. (/. Hetzel et CK) 

4146. Manuel de montage des appareils pour l'e'clai- 

rage electrique, par de Gaisberg, traduction 
de C. Baye. In-18. (J. Hetzel et C'™.) 

4147. Michel Kohlhaas, par H. de Kleist, traduction 

de Beffeyte et Peyregne. In '12. (Delalain 
fr&res.) 

4148. Misanthrope (le), par G. Pellissier. In-8°. 

(Maison Quantin.) 

4149. Oceanic (en), par E. Gotteau. ln-16. (Hachette 

et O.) 

4150. CEil (I') du chat, par F. Du Boisgobey. 2 vol. 

in-18. (E. Dentu.) 

4151. Organisation (!') financiere chez les Romains, 






par J. Marquardt, traduction de A. Vigi6. 
ln-8°. (E. Thorin.) 

4152. Passe-Partout (le), des idiotisroes anglais, par 

C. Stuart-Merritt. In-12. (Vitte et Perrussel, 
a Lyon.) 

4153. Philosophie scientifique (Omenta de), par 

H. Joly. In-12. (Delalain fibres.) 

4154. Pierre Schlemihl, par A. de Chamisso. Dessins 

de Myrbach. In-4°. (Librairie des biblio- 
philes.) 

4155. Precieuses (les) ridicules, par G. Reynier. In-8°. 

(Maison Quantin.) 

4156. Promenades artistiques dans Paris, par deux 

6coliers, par E. de Lalaing. In-8°. (Ch. Las- 
sailly et C ie .) 

4157. Reconnaissance au Maroc, par le vicomte G. de 

Foucanld. 1 vol. et 1 atlas in-4°. (Challamel 
et C".) 

4158. Revue des Deux-Mondes (la), livraisons des 

ler et 15 fevrier. In-8«. (Ch. Buloz.) 

4159. Soixante ana de souvenirs, par E. Legouve*. 

2 vol. in-18. (/. Hetzel et O.) 

4160. Te"l6maque, par H. Lion. In -8°. (Maison 

Quantin.) 
416.1. Tour du Monde (le), livraisons 787 k 795, par 
E. Charton. ln-4°. (Hachette et C ie .) 



Arnould (A.), 4120. 

fiadin (Ai), 4141. 
Baillon (H,), 4138. 
BarralfJ. A.), 4124. 
Baye (C.), 4146. 
Beaumarchais (de), 4115. 
Beffette, 4147. 
Boisgobey (F, du), 4150. 

Chamisso (A. de), 4154. 
Champeville (P. de), 4121, 
Chariot (M.), 4130. 
Charton (E.), 4161. 
Cotteau (E.), 4149. 

Davyl (L.), 41 11. 
Dayre (G.), 4131. 
De Lalaing (E.), 4156. 
Duniy (V.), 4137. 

Elwall (A.), 4126. 

Fabre (abbe A), 4129. 
Feval (P.), 4121. 



TABLE DES AUTEURS 

Fleuriot (Z.), 4123. 

Foncin (P.), 4134. 

Foucauld (vicomte C. de), 4157. 

Gaisberg (de), 4146. 
Gourraigne (L. G.), 4133. 

Illustration (Z'), 4140. 

Joly (H.), 415S. 

Journal de la jeunesse, 4142. 

Journal (mon), 414?. 

Kleist (H. de), 4147. 

Laurie (A.), 4113, 4119. 
Letebure (F.), 4117. 
Legouve (E.), 4159. 
Le Roux (H.), 4132. 
Levesque (D.), 4122. 
Lion (H.), 4160. 

Magasin d'€ducalion 7 4143. 
Marquardt (J.), 4151. 
Myrbach, 4154. 



Paleologue, 4112. 
Pellissier (G.), 4148. 
Petit (E.), 4144. 
Peyregne, 4147. 
Pontsevrez, 4114. 

Rambaud (A.), 4136. 
Reclus (Elisee), 4135. 
Religieuses de Blois, 4118. 
Revue des Deux Mondes, 41 r>8. 
Reynier (G.), 4155. 

Sagnier (H.), 4124. 
Stuart-Merritt (C.), 4152. 

Tarsot (L.), 4130. 

Vadier (B.), 4116. 

Valton, 4115. 

Vigi6(A.), 4151. 

Villiers de l'lsle-Adam (comte), 

4139. 
Vivien de Saint-Martin, 4125. 

Zaccone (P.), 4128. 



2o CEUVRES MUSIGALES. 

TABLE PAR TITRES D'OEUVRES 



2719. A elle, poe"sie avec piano, par A. Lionnet, pa- 

roles de V. Hugo. In-4°. (Lemoine et fits.) 

2720. Amiti6 (1'), rondo pour piano, par H. de 

Gruytters. ln-4°. {Vernede, a Versailles.) 

2721. Art (V) de sonner de la trompe, premiere 

partie, par A. Sombrun. In-8°. (Alph. Leduc.) 

2722. Ave Maria, chant et piano, par G. Vuidet. 

ln-4°. (Decourcelle, h Nice.) 

2723. Ave Maria, pour baryton ou mezzo-soprano, 

avec orgue, par A. Deslandres. In-8°. (Uau- 
teur.) 

2724. Bouquet de noces, valse pour piano, par G. La- 

mothe. In-4°. (E. Fromont.) 

2725. Gantique pour l'adoration du Saint-Sacrement, 

riar Ch. Gounod, paroles de A. de Segur. 
n-4*. (Lemoine et fits.) 



2726. Ganzonetta, pour piano, par Ch. Loret. In-4°. 

(Lemoine et fits.) 

2727. Chanson de grand-pere, duetto avec piano, par 

A. Lionnet, paroles de V. Hugo. In -4°. 
(Lemoine et fits.) 

2728. Chanson (la) du berger, avec piano, par 

A. Lionnet. ln-4°. (Lemoine et fits.) 

2729. Chant du lahoureur, pour piano, par G. Bach- 

mann. In-4°. (Ph. Maquet et C io .) 

2730. Clavecinistes(les)francais du xvni e Steele, vingt 

pieces pour piano, par L. Diemer. ln-8°. 
(Durand et Schamewerk.) 

2731. Cloches (les) de Noel, pour piano, par J. Dryer. 

ln-4°. (Andre 1 .) 

2732. Gygne (le), melodie pour piano, par E. Hos- 

kier. ln-4°. (Durand et Schamewerk.) 






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2733. Czardas, pour piano et violon, par A. Chapuis. 

In-4°. (E. Fromont.) 

2734. El6gie, pour piano et violon, par A. Chapuis. 

In -4°. (E. Fromont.) 

2735. Esprits (les) du Nil, solo et cho&ur, avec piano, 

par J. Durand, paroles de S. Bordese. In-8°. 
(Durand et Schcenewerk.) 

2736. Etoile, berceuse pour piano, par H. de Gruyt- 

ters. In-4\ (Verndde, a Versailles,) 

2737. Fantaiaie-caprice, pour piano, par E. Simonet. 

ln-4°. (E. Fromont.) 

2738. Fele des naiades, pour piano, par J. Leybach. 

In -4°. (Vernme t a Versailles.) 
2739* Fiancee (la) du timbalier, partition, chant et 
piano, par C. Saint-Saens, paroles de V. Hugo. 
In-8°. (Durand et Schcenewerk.) 

2740. Gaillarde, piece style ancien pour piano, par 

F. Thome. In-4°. (Lemoine et fils.) 

2741 . Gammes et exercices pour la flute, par C. Fon- 

taine. In-4°. (Lemoine et fils.) 
2712. Gavotte, pour piano, par G. Paulin. In-4°. 
(Durand et Schcenewerk.) 

2743. Gavotte, pour piano, par G. Vuidet. lu-4°.(De- 

courcelle, a Nice.) 

2744. Havanaise, pour violon et piano, par C. Saint- 

Saens. In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2745. Laudate Dominum, duo, t^nor, baryton et 

chceur avec orgue, par A. Deslandres. in-8°. 
(L'auteur.) 

2746. Meditation sur le septieme prelude de Bach, 

pour violon, piano ou harpe et harmonium, 
par J. Bordier. In- 4°. (Durand et Schcene- 
werk.) 

2747. Melancolie, pour violoncello et piano, par 

E. Guiraud. Iiv4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2748. Menuet, pour piano, par G. Vuidet. In-4°. 

(Decourcelle, a Nice,) 

2749. Menuet, pour piano et violon, par A. Chapuis. 

ln-4\ (E. Fromont.) 

2750. Messe (deuxieme) breve en fa majeur, avec 

orgue, par F. Boissiere. In -8°. (Alph. 
Leduc.) 

2751 . Musiciens ambulants, pour piano, par G. Vui- 

det. In-4°. (Decourcelle, d, Nice.) 

2752. Narcisse (le) et le Souci, duetto avec piano, 

par A. Lionnet. In-4°. (Lemoine et fils.) 



2753. Nocturne, pour violon et piano, par A. d'Ea- 

tainville. In-4°. (E. Fromont.) 

2754. Orientale (cinquieme), pour piano, par L. Dim- 

mer. In-4°. (Durand et Schcenewerk,) 

2755. Salutaris, solo de t£nor ou soprano, avec 

orgue, par A. Deslandres. In-8*. (L'Auteur.) 

2756. Papillons roses (les), schottisch pour piano, 

par C. Eustace. ln-4°. (E. Fromont,) 

2757. Petites (les) Saintes Marie, pour piano, par 

G. Vuidet. ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2758. Polonaise (quatrieme) en mi bemol, pour 

piano, par G. Bachmann. In-4\ (Ph, Maquet 
et O.) 

2759. Reverie, pour violoncello et piano, par G. Bot- 

tesini. In-4°. (Decourcelle \ h Nice,) 
-2760. Reverie sur l'eau, avec piano* par A. Lionnet. 
In 4°. (Lemoine et fils.) 

2761. Sarabande, pour piano, dans « Beaucoup de 

bruit pour rien », par B. Godard. ln-4*. 
(Ph. Maquet et O.} 

2762. Scherzando, pour violoncello et piano, par 

E. Guiraud. ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2763. Scherzo, pour piano, par J. Dreyer. In-4°. 

(Andre".) 

2764. Se>6nade-Impromptu, pour piano, par E. Gillet. 

In-4°. (Decourcelle, a Nice.) 

2765. Simple pensee, pour piano, par E. Fanton. 

In-4<>. (E. Fromont.) 

2766. Sous la feuille*e, murmure valse pour piano, 

par G. Bachmann. In -4°. (Ph. maquet 
et C*«.) 

2767. Sous les palmiers, pour piano, par F. Thome*. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 

2768. Souvenir de Venise, pour piano, par G. Ley- 

bach. ln-4°. (Vern&de, & Versailles.) 

2769. Super Flumina, pour mezzo ou baryton, avec 

piano, par J. Bordier, paroles de H. Moreau. 
In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

2770. Tantum ergo, duo pour soprano ou t6nor, avec 

orgue, par A. Deslandres. In-8°. (L'Auteur.) 

2771. Tarentelle, pour piano et violon, par A. Cha- 

puis. In-4° (E. Fromont,) 

2772. Tu es Petrus, soli et choeurs, avec orgue, par 

A. Deslandres. In-8*. (L'Auteur.) 

2773. Variations, pour piano et violon, par A. Cha- 

puis. In-4°. (E. Fromont.) 



TABLE DES AUTEURS 



ft 



Bachmann (G.), 2729, 2758, 2766. 
Boissiere (F.), 2750. 
Bordese (5.), 2735. 
Bordier (J.), 2746, 2769. 
Bottesini (G., 2759. 

Chapuis (A.), 2733, 2734, 2749, 
2771, 2773. 

Deslandres (A.), 2723, 2745, 2755, 

2770 2772. 
D'Estainviile *(A.), 2753. 
Diemer (L.), 2730, 2754. 
Dryer (J.), 2731, 2763. 
Durand (J.), 2735. 

Eustace (C), 2756. 



Fanton (E.), 2765. 
Fontaine (C), 2741. 

Gillet (E.), 2764. 
Godard (B.), 2761. 
Gounod (Ch.), 2725. 
Gruytters (H. de), 2720, 2736, 
Guiraud (E.), 2747, 2762. 

Hoskier (E.), 2732. 

Hugo (V.), 2719, 2727, 2739. 

Lamothe (G.), 2724. 
Leybach (J.), 2738, 2768. 
Lionnet (A.), 2719, 2727, 2728, 
2752, 2760. 



3o FEUILLETON. 

75. Conscience, par Hector Malot. (Le Temps.) 

4" ESTAMPES, 



Loret (Ch.), 2726. 

Moreau (H.), 2769. 

Paulin (G.), 2742. 

Saint-SaenB (C), 2739, 2744. 
Segur (A. de), 2725. 
Simonet (E.), 2737. 
Sombrun (A.), 2721. 

Thome* (F.), 2740, 2767. 

Vuidet (G.)!, 2722, 2743, 2748, 
2751, 2757 



260. Illustration des Nouvelles de JVle>im6e, mosaique, 

8 planches, par divers* (Librairie des bi- 
bliophiles.) 

261. Illustration de |Mes Prisons, de Silvio Pellico, 



IMAGERIES. 

7 planche3, par Bramtot. (Librairie des bi- 
bliophiles.) 
262. Sainte Famine, par Giacomotti, chromo. 
i^XlS, (A. Legras.) 



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CHRONIQUE. 



MINISTiSRB DU (COMMERCE 

ET DE I/INDUSTRIE 1 

Legislation commerciale stranger e. 

ITALIE 

Modifications au tarif des douanes a Vtgard des 
marchandises de provenance frangaise. (Decret 
du 29 fevrier 1888.) [Extrait.] 

Un decret da 29 fevrier 1888, entrant en vi- 
gueur k partirdu i cv mars, a modifiG de la ma- 
mere suivante les droits du tarif g6n6ral des 
douanes pour les marchandises de provenance 
franchise : 

cat£gorie x 

Papier s et Livres. 

N° 183. — Papier blanc ou teint en pate : 
a, De toute sorte, les 100 kilos, 20 fr. 
d, De couleur, dor6 ou peint ou de ten- 
ture, y compris le papier blanc pour * 
la lithographic et la photographie, 
les 100 kilos, 60 fr. 



FOSTES ET TfiLfiGRAPHES 

D6oret concernant les lettres de valeurs 
declarers entre la France et la R6pu- 
blique du Salvador. 

Le President de la Republique francaise, 

Vu les lois du 19 d6cembre 1878 et du 
27 mars 1886; 

Vu le decret du 27 mars- 1886; 

Vu la communication du Conseil federal 
suisse, notifiant 1'adhesion de la Republique 
de Salvador a I'arrangement relalif aux lettres 
de valeurs d6clarees, conclu a Paris le l jr juin 
1878 et revis6 a Lisbonnele 21 mars 1885; 

Sur le rapport du president du conseil, 
ministre des finances, du ministre des affaires 
Gtrangeres et du ministre de la marine et des 
colonies, 

D6cr£te : 

Article premier. — II pourra 6tre expedi6 
a destination de la Republique du Salvador, 
des lettres contenant des valeurs-papier decla- 
rers, avec garantie du montant de la declara- 
tion, de France, d'Algerie et de Tunisie, ainsi 
que des colonies ou etablissements frar.^ais 
participant a l'echange des leltres de Tespece. 

Art. 2. — Les expediteurs de lettres de va- 
leurs declarers pour le Salvador devront ac- 
quitter, en timbres-poste, en plus de la taxe 

1. Journal officiel du 7 mars 1888. 
2 t Journal officiel du g6 f<ivr je* 1888, 



d'affranchissement et du droit fixe applicables 
aux lettres recommand6es pour la meme des- 
tination, un droit proportionnel d'assurance 
de 35 centimes par 100 francs ou fraction de 
100 francs declares. 

Art. 3. — Les dispositions des articles 2, 4, 
5, 6, 7, 8 et 9 du decret susvis6 du 27 mars 
1886, seront, en outre, applicables aux lettres 
de valeurs d6clar6es a destination ou prove- 
nant du Salvador. 

Art- 4. — Le present d6cret sera exGcutoire 
a partir du l er mars 1888, 

Art. 5. — Le president du conseil, ministre 
des finances, le ministre des affaires 6tran- 
geres et le ministre de la marine et des colo- 
nies sont charges, chacun en ce qui le con- 
cerne, de l'ex6cution du present d6cret, qui 
sera insert au Bulletin des lois. 

Fait a Paris, le 11 fevrier 1888. 

Carnot. 

Par le President de la Republique : 
Le president du conseil, ministre des finances, 

P. TlRARD. 

Le ministre des affaires Mrangires, 
Flourens. 

Le ministre de la marine et des colonies ; 

Krantz. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 

Comit&s d admission. 

Par arr6t6 en date du 3 mars 1888, le Mi- 
nistre du commerce et de Findustrie, com- 
missaire general de PExposition universale 
de 1889, a nomm6 membre du comite d'ad- 
mission de la classe IX (imprimerie et librai- 
brairie), M. Alban Chaix, imprimeur-Gditeur, 
en remplacement de M. A. Chaix pere, d6mis- 
sionnaire. 



DIRECTION GfiNERALE DES TRAVAUX 

Adjudication 
du Catalogue general officiel. 

Le lundi 9 avril 1888, a une heure de 
l'apres-midi, il sera proc6de en stance pu- 
blique, dans le cabinet de M. le Directeur 
general de l'exploitation , 16, avenue de 
La Bourdonnais, par la commission sp6ciale 
nomm6e k cet effet par M. le Ministre du 
commerce et de Tindustrie, commissaire ge- 
neral, a l'adjudication a forfait du catalogue 
officiel m6thodique et complet en langue fran- 
gaise des products de toutes les nations, incji- 






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CHRONIQUE. 






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fo 



quant les places qu'ils occupent dans les 
palais, pares, jardins, Trocadero, quais et 
esplanade, ainsi que les noms des exposants. 

I. — Le cautionnement pour soumissionner 
est fix* a 10,000 francs. Le cautionnement de- 
finitif a verser, dans les vingt-quatre heures 
qui suivront l'approbation de l'adjudication 
par le Ministre du commerce et de l'industrie, 
commissaire general, est fix e a 50,000 francs. 

II. — Le cahier des charges est depos6 a la 
direction generale de l'exploitation, 16, ave- 
nue de La Bourdonnais, ou on pourra en 
prendre connaissance tous les jours non feries, 
de une heure a quatre heures. 

III. — Nul ne sera admis aconcourir a l'ad- 
judication s'il ne remplit les conditions impo- 
ses par le cahier des charges. 

Chacun des concurrents devra adresser, 
avant le samedi 17 mars, au Directeur general 
de l'evploitation, president de la commission 
designee plus haut qui est chargee d'arr6ter 
la liste des concurrents : 

1° Une declaration ecrite sur papier timbre, 
indiquant ses nom, prenoms, domicile, lieu et 
date de naissance et faisant connaitre qu'il a 
pris connaissance du cahier des charges et qu'il 
demande a participer a l'adjudication; 

2° Un extrait de son easier judiciaire ayant 
moins d'une annee de date ; 

3° Les autres pieces demanded par le cahier 
des charges. , 

Le delai fixe ci-dessus pour le depflt de ces 
pieces sera rigoureusement applique. 

Sur avis de l'administration, ces pieces se- 
ront . retirees par les demandeurs pour etre 
jointes a leur soumission. 

IV. — Ghaque soumission, redig6e sur pa- 
pier timbre^ conform6ment au modele ci- 
apres, sera p^.ac6e isolement sous un pli 
cachete, et le paquet portant le nom du sou- 
missionnaire sera renferme avec les pieces 
dont il a ele parle ci-dessus, et avec le certi- 
ficat de d6p6t du cautionnement provisoire de 
10,000 francs, sous une seconde enveloppe 
cachetee, portant pour suscription : 

Exposition universelle de 1889. — Publica- 
ttion et impression du catalogue gdntiral officiel. 

Les soumissions qui ne seraient pas exacte- 
ment conformes au modele ci-apres seront 
considered comme nulles et non avenues. 

La somme offerte a titre de redevance sera 
6noncee en un nombre entier de francs sans 
centimes. 

V. — Le jour de l'adjudication, les paquets 
seront deposes par les interesses a la direction 
generale de l'exploitation, de midi a une heure. 
lis recevront un nurnero dans I'ordre de leur 
presentation. 



VI. — A une heure, on remettra a la com- 
mission le pli cachete contenant Indication 
de la somme minima determinee par le mi- 
nistre du commerce et de l'industrie, com- 
missaire general, ensuite on proc6dera a l'ou- 
verture des paquets. 

La commission, apres verification des pieces, 
arr^tera la liste des concurrents. 

Immediatement apres, il sera proce'de' a 
l'ouverture des soumissions pr6sentees par les 
concurrents admis. 

VII. — Dans le cas ou une seule soumission 
serait deposee, l'administration se reserve le 
droit de ne pas prononcer Tadjudication. 

VIIL — Si aucune des sommes offertes n'at- 
teint la somme minima fix£e par le ministre, 
l'adjudication pourra etre prononc^e provisoi- 
rement ou ajournee, sur Tavis de la commis- 
sion, qui en deliberera seance tenante. 

En aucun cas, le montant de la somme 
minima fix ee ne sera rendu public. 

IX. — Dans le cas ou deux soumissionnaires 
proposeraient le meme chiffre le plus haut, 
un nouveau concours sera ouvert, stance te- 
nante, entre ces soumissionnaires seulement, 
et celui qui aura offert le quantum le plus 
eleve sera declare adjudicataire. 

Si les soumissionnaires se refusaient a faire 
de nouvelles offres, ou si apres une seconde 
6preuve il y avait encore egalite, I'adjudica- 
taire serait d6sign6e par la voie du sort. 

X. — L'adjucation n'est valable qu'apres 
approbation par le ministre du commerce et 
de l'industrie. 

XI. — Les frais de publicity d'exp6dition et 
d'impression, ceux de timbre et d'enregistre- 
ment, d'affichage et autres seront supported 
par l'adjudicataire, qui devra les acquilter 
dans les huit jours, ainsi qu'il est dit au cahier 
des charges. 

XII. — Toutes les conditions inserSes dans 
la presente affiche sont obligatoires et decla- 
res annexees au cahier des charges. 

Paris, le 16 fevrier 1888. 

Le Ministre du commerce et de rindustrie } 
commissaire ge'ne'ral, 

Lucien Dautresme. 



Modele de soumission. 

(sur papier iimbri) 

Je soussigne^ 
demeurant a , apres avoir pris 

connaissance du reglement g6ne>al de TExposition 
universelle de 1889, des clauses et conditions gene- 
rates impotees aux exposants et permissionnaires 
admis a construire dans Tenceinte de l'Exposition, 4u 



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cahier des charges sp^ciales concernant la publica- 
tion et l'impression du catalogue officiel, methodique 
et complet en langue francaise des produits de toutes 
les nations, 

M'engage a publier et imprimei 4 ledit catalogue 
officiel et a verser, ainsi qu'il est indique en l'ar- 
ticle 20 du cahier des charges, a titre de redevance 
a forfait, la sorame de 

Je me soumets, en outre, a supporter tous les 
droits d'affichage, de timbre, d'enregistrement ou 
autres auxquels la presente soumission pourra donner 
lieu, si elle est acceptee. 

Paris, le 1888. 

(Signature.) 



LE RACHAT DES MANUSCRITS LIBRI 

M. Leopold Delisle, administrateur general 
de la Bibliotheque nationale, a adresse k M. le 
ministre de l'instruction publique, des beaux- 
arts et des cultes, le rapport suivant : 

« Londres, le 23 f6vrier 1888, 

<( Monsieur le ministre, 

« Dans un rapport adresse" a Tun de vos prede- 
cesseurs, M. Jules Ferry, le 28juin 1883,j'aieu 
Phonneur d'exposer l'origine, la marche et le 
r£sultat des negotiations entamees a cette 
epoque au sujet de manuscrits jadis derobes a 
nos bibliotheques publiques et arrives chez le 
feu comte d'Ashburnham, avec les collections 
de Libri et de Barrois. 

« Le Musee britannique se proposait alors 
d'acquerir tous les manuscrits d'Ashburnham- 
Place moyennant une sorame de 160,000 livres 
sterling (4 millions de francs). Si l'acquisition 
avait et6 faite dans ces conditions, l'adminis- 
tration du Mus£e britannique aurait consenti a 
nous retroceder pour 600,000 fr. un lot de 
166 manuscrits, form ant 200 volumes ouporte- 
feuilles, qui, d'apres des indices plus ou moins 
probants, paraissaient provenirde volscommis 
dans nos bibliotheques ou dans nos archives. 
L'estimation en avait ete faite contradictoire- 
ment par les reprSsentants de voire ministere 
et par ceux du Musee britannique. Elle avait 
et6 reconnue Equitable par une commission 
que pr£sidait M. Durand, alors sous-secretaire 
d'Etat, sur l'avis de laquelle M. Jules Ferry fit 
signer par M. le President de la Republique un 
projet de loi portant ouverture d'un credit de 
600,000 fr., destine au rachat des manuscrits 
Libri et Barrois. 

« Sur 6 \cesjentefaites, legouvernement anglais 
d6cida!qu'il n'y avaiUpas lieu d'allouer les fonds 
necessaires pour acquerir 1'ensemble des col- 
lections du comte d'Ashburnham. 

ci Nous dumes alors renoncer a nos projets ; 
mais un r£sultat important avait 6te obtenu. 

« Le conseil des Trustees du Musee britanni- 
que, en reconnaissant que les manuscrits re- 



clames par nous n'auraient pas du sortir des 
bibliotheques de la France, et qu'il fallait lais- 
ser aux Francais le moyen de les recouvrer, 
avait, en quelque sorte, declare que l'origine 
de ces manuscrits ne permettait a personne de 
les acquerir sans s'cxposer a paraitre complice 
d'un acte malhonnfite. Cette opinion fut gen6- 
ralement acceptee en Allemagne, oh elle trouva 
un deTenseur convaincu et autorise dans un 
eminent professeur de Gcettingue, le doctaur 
Paul de Lagarde. 

« Les publicistes des Etats-Unis l'accueillirent 
avec non moins de synipathie, comme l'attes- 
tent les articles de journaux americains re- 
cueillis en 1884 par feu Harrisson Wright. Elle 
reout une consecration, pour ainsi dire ot'fi- 
cielle, le 15 mai de la mfime annee, quand le 
comte d'Ashburnham, quij usque-la avait refuse 
de sciuder ses fonds de manuscrits et de mettre 
a part les articles d'origine suspecte, fut amen6 
k vendre au gouvernement italien, repr6sente 
par M. le s6natenr Villari, « tous ces manus- 
« crits de la collection Libri, moins les ma- 
« nuscrits reclames par la France. » 

« Du moment oh la justice de.nos reclamations 
etait ainsi reconnue, nous devious esperer qu'un 
jour ou Tautre il nous serait donne de reparer 
les d£sastres causes dans nos collections par 
Libri et par les pourvoyeurs de Barrois. Cette 
occasion, trop longtemps cherchee, s'est enfin 
presentee, et le bienveillant appui de votre 
pred6cesseur nous a mis a m6me d'en pro- 
fiter. 

« Unlibrairehonorablementconnudanstoute 
l'Europe, M.Triibner, de Leipzig, vint a Paris, le 
30septembre 1887, m'entretenir du projet qu'il 
avait con$u de rendre a la France les manuscrits 
dont la perte nous etaitsi sensible, etenmSme 
temps de placer dans une bibliotheque publique 
d'Allemagne un volume jadis conserve a Hei- 
delberg, qui avait 6t6 incorpore en 1656 dans la 
bibliotheque du Roi, avec les collections des 
freresDupuy. (Le recueil de poesies allemandes, 
form6 vers la fin du xm e siecle, paries soins de 
Rudiger Manesse, dont Thistoire aet6 racont6e 
en detail par F.-H. Von du Hagen.) Contre 
Tabandon de ce volume et le pavement d'une 
somme d'argent dont le montant restait a 
fixer, M. Triibner se faisait fort de nous ma- 
nager la restitution des 1 66 manuscrits recla- 
mes par nous dans la bibliotheque du comte 
d'Ashburnham. 

« La cession d'un volume tel que le recueil de 
Manesse constitue evidemment une derogation 
aux reglements et aux usages de la Bibliotheque 
nationale. Plusieurs precedents pouvaient ce- 
pendant la justifier. En 1878, l'abandon au 
Musee britannique d'une collection de copies 
faites et reli6es pour Colbert, dont nous avions, 
je me h£te de le dire, un autre exemplaire, 
nous a permis de r£cup6rer les feuillets ou les 



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GHRONIQDE. 



59 



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cahiers enleves en 1707 par Jean-Aymon dans 
quatre de nos plus precieux manuscrits, et no- 
tamment dans la c6Iebre Bible de Charles le 
Chauve. 

« A la meme6poque, nous pumes obtenir de 
la bibliotheque royale de Copenhague un cu- 
rieux manuscrit a peintures. sorti du prieur6 
de Saint-Martin-des-Champs, en ^change d'un 
fragment de Saxo Grammaticus, trouve dans 
une reliure et dont le fac simile a ete public 
en 1879 par M. Chr. Brun. Enfin, tout recem- 
ment, nous avons ete autorises a ceder a la bi- 
bliotheque impGriale de Saint-Petersbourg un 
fragment de manuscrit slave pour rentrer en 
possession d'un feuillet qui avait ete vo!6 en 
1791 dans un de nos plus fameux manuscrits 
latins, celui qui est connu sous le titre de Psau- 
tier de Saint-Germain. 

« Deux considerations pouvaient d'ailleurs 
attenuer les regrets que devait nous inspirer le 
depart du volume demande comme une partie 
importante de la rangon de nos 166 manuscrits 
exiles en Angleterre depuis une quarantaine 
d'annees. II offre infiniment moins d'inter&t 
pour la France que pour l'AUemagne, et nous 
devons k la munificence du grand-due de Bade 
une excellence reproduction photographique des 
856 pages dont il se compose, reproduction qui, 
pour les travaux philologiques et litteraires, 
equivaut a Toriginal. 

« Je ne repoussai done pas les ouvertures de 
M. Triibner, et, apres quelques jours de pour- 
parlers et de reflexions, je med^cidai asollici- 
ter de votre pr4decesseur, M. Spuller, l'autori- 
sation de ceder le volume de Manesse et de 
payer une somme de 150, 000 fr. pour obtenir la 
remise immediate de nos 166 manuscrits des 
fonds Libri et Barrois. Gette autorisation me 
fut accord6e. 

«RestaitatrouverlasommeofFerte aM. Triib- 
ner, somme tres inferieure a celle que ce li- 
braire avait primitivement demandee, mais 
encore bien superieure auxressourcesordinai- 
res dont nous pouvons disposer. Assurementla 
Ghambre des deput6s et le Seuat, qui ont si 
souvent manifeste leurs sympathies pour les 
grands etablissements scientiGques, n'auraient 
pas refuse le credit extraordinaire que votre 
predecesseur etait dispose a demander pour ef- 
facer la trace des mutilations et des spoliations 
perpetr£es dans nos bibliotheques, il y a bien- 
t6t un demi-siecle. 

« Mais les circonstances pressaient, et un 
ajournement pouvait compromettre le succes de 
la negotiation. G'est alors que l'idee me vint 
d'appliquer a la rancon de nos manuscrits leca- 
pitald'une rente de quatre mille francs en 3 p. 100 
provenant d'un legs fait sansaucune condition 
a la Bibliotheque nationale par feu le due d'O- 
trante. Un decret rendu le 16 novembre 1887, 
sur avis du conFeil d'Etat, autorisa Talienation 



de cette rente, sous la condition (Ten affecter 
le produit au rachat des manuscrits Libri et 
Barrois. Jamais plus noble emploi n'aurait pu 
etre fait de la fondation du due d'Otrante, dont 
le nom restera ainsi associe & Tun des plus no- 
tables 6venements des annales de la Bibliothe- 
que nationale au xix e siecle. 

« Ce fut seulementle 7 fevrier dernier que put 
etre signe l'acte par lequel, conformement au 
decret du 16 novembre 1887, etaT arrets du 17 
du meme mois, la Bibliotheque nationale de- 
vait, contre remise de 166 manuscrits des fonds 
Libri et Barrois, livrer a M . Triibner le volume 
de Maness6 destin6 & une bibliotheque publi- 
que d'Allemagne, et lui payer une somme de 
150,000 fr., savoir : 110,000 fr. au moment de 
la remise des manuscrits, 20,000 fr. enavrill888 
et 20,000 fr. en avril 1889. Ges deux dernieres 
sommes seront prises sur les ressources ordi- 
naires de la Bibliotheque. 

« Pour executer ces conventions, je me suis 
rendu k Londres, assiste de M. Julien Havet, 
biblioth^caire au departement des im primes 
et de M. Henri Moranville, sous-biblioth6caire 
au departement des manuscrits. Aujourd'hui- 
mdme nous y avons reconnu et recu des 
mains de M. Triibner les 200 volumes ou porte- 
feuilles formant les 466 articles du fonds Libri 
et du fonds Barrois, dont la liste avait ete ar- 
reted par M. Paul Meyer, par M. Julien Havet st 
par moi le 9 mars 1883, communique^ le m6me 
jour a 1'ad ministration du Musee britannique 
et inseree dans un document dont l'impression 
fut ordonnee le 27 juillet suivant par la Gham- 
bre des communes. 

« Nous voici done rentr6s en possession de 
ces manuscrits, dont la perte a fait notre de- 
sespoir pendant tant d'annees. Nous'allons 
ainsi pouvoir nous consoler d'un d6sastre lit— 
te>aire et national, que M. Jules Ferry, dans 
son discours au congres des societes savantes, 
le 31 mars 1883, avait pris solennellement l'en- 
gagenient de reparer. 

« Nous aurons maintenant a reconstituer 
dans leur etat primitif les manuscrits dont les 
morceaux, plus ou moins m utiles, ont servi h 
former des plaquettes dans la bibliotheque de 
Barrois. Nous aurons aussi a nous concerter 
avec differentselabiissements sur les conditions 
auxquelles la Bibliotheque nationale pourra, 
avec votre autorisation, retroc6der les frag- 
ments du fonds Libri qui ont jadis fait partie 
des manuscrits appartenant a divers depots 
publics de Paris ou des departements. 

« Ges differentes mesures feront l'objet d'un 
rapport ullerieur, danslequel j'aurai Thonneur, 
Monsieur le ministre, de vous rendre compte 
du sort definitif de chacun des deux cents vo- 
lumes ou portefeuilles qui, grace a votre ad- 
ministration, vont 6tre prochainement remis 
k la disposition^ du public pour le plus grand 



profit des 6tudes de philologie, d'histoire, de 
science, d'art et de literature. 

« Daignez agreer, monsieur le rainistre, Tas- 
surance de mon tresrespectueux devouemenL 

« L'administrateur ge'ne'ral de la 
Bibliotheque nationale, 

(( Leopold Delisle. » 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DU MINISTERE DE i/lNSTRUCTION PUBLIQUE 

Annuaire des bibliotheques et des archives 
pour 1888, public sous les auspices du minis- 
tere de l'instruction publique par la commis- 
sion superieure des archives. 

Bulletin des bibliothe'ques et des archives, pu- 
bli6 sous les auspices du ministere de l'ins- 
truction publique, n° 3, ann6e 1887, t. IV. 

HOMMAGE DE MM. KRUHS ET SODERBERG 
Editeurs h. Stockholm (Sufede) 

Bibliographie illustre'e, en langue su6doise, 
des ouvrages 6dit6s par cette maison de 1837 
k 1887, catalogue publi6 a Toccasion du cin- 
quantenaire de la fondation de leur librairie. 

ACQUISITIONS NOUVELLES 

Appendice du Manuel du directeur, contre- 
maitre ou chef d y atelier de papeterie, contenant 
une histoire des succ^danes et une serie de 
papiers fabriqu^s, sans ou avec un melange de 
chiffons, par M. Louis Piette, redacteur du 
Journal des fabricants de papier, rue de Rivoli, 
16 et 18 a Paris (1861). Un album in-8° jesus, 
comprenant 33 pages de texte et 20 pages 
d'Gchantillons, de papiers de toutes fabrica- 
tions. 

A Practical guide, to the varieties and rela- 
tive values of paper, illustrated with samples 
of nearly every description, and specially 
adapted to the use of merchants, shippers, and 
the trade. To which is ad$ed, a history of the 
art of paper making by Richard Herring, au- 
tor or « paper and paper making-ancient and 
modern » stock-taker to her majesty's statio- 
nery office , etc. , etc. London , Longman , 
Green, Longman and Roberts. 1860. Un album 
grand in-4°, comprenant 36 pages de texte 
ainsi divisees : une preface, une histoire de la 
fabrication du papier avec planches represen- 
tant des types de machines a fabriquer des 
remarques sur les divers genres, un tableau 
des formats, des qualites et des poids des pa- 
piers et 625 pages d'echantillons de papiers de 
formats, qualites et nuances diverses. 



BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 



HOMMAGE DE M. LOUIS WESTHA.USSER, EDITEUR 

Histoire merveilleuse de Pierre SchUmihl, ou 
V Homme qui a vendu son ombre, suivie d'un 
choix de poesies, par Adolphe de Chamisso. 
Traduction nouvelle de M. Auguste Dietrich. 
1 vol. de 254 pages, illustre de lOGdessins par 
Henri Pille et de deux portraits. 

HOMMAGE DU CONSEIL d'aDMINISTRATION DE ^EXPOSITION 
SCOLAIRE PERMANENTE SUISSE DE FRIBOURG 

* 

IV C rapport annuel sur Venseignement dans le 
canton. 



VENTES PUBLIQUES 

Le lundi 12 mars 18S8, a trois heures precises 
de Vapres-midi. — Catalogue d'une precieuse 
collection de lettres autographes et de pieces 
historiques, provenant du cabinet d'un ama- 
teur, dont la vente aura lieu a Paris, hAtel des 
Gommissaires-Priseurs, rue Drouot, salle n° 4. 
— Libraires : Paris, Eugene Charavay; Lon- 
dres, A. W. Thibaudeau ; New-York, W. R. 
Benjamin. 

Le lundi 12 mars 1888, a huit heures tres 
pr6cises du soir. — Catalogue de livres, collec- 
tions de revues, journaux illustrSs, etc., dont 
la vente aura lieu a Paris, 28, rue des Bons- 
Enfants, maison Silvestre , salle n° 1. — 
Libraire : A. Durel. 

Le dimanche 18 mars 1888, a une heure tres 
precise du soir. — Catalogue de livres mo- 
dernes en divers genres, composant la biblio- 
theque de feu M. Aime Jullin, ingenieur en 
chef du canal de Panama, dont la vente aura 
lieu & Bois-Colombes (Seine), commune de 
Colombes, 54, avenue des Bellevues. — Li- 
braire : Paris, Labitte, Em. Paul et C i0 . 

Les merer edi 21 et jeudi 22 mars 1888, a huit 
heures du soir. — Catalogue de livres sur le 
protestantisme et d'ouvrages divers, compo- 
sant la bibliotheque de feu M. le pasteur 
Abric-Encontre, dont la vente aura lieu k 
Paris, 28, rue des Bons-Enfants, maison Sil- 
vestre, salle n° 1. — Libraire : Labitte, Em. 
Paul et C i0 . 

Les vendredi 23 et samedi 24 mars 1888, a 
huit heures precises. — Catalogue de livres mo- 
derneSj bien conditionnes, principalement sur 
les belles-lettres et l'histoire de France, dont 
la vente aura lieu a Paris, 28, rue des Bons- 
Enfants, maison Silvestre, salle n° 1. — Li- 
braire : Labitte, £m. Paul et C le . 

Le Secretaire-Gerant : Just Chatrousse. 



Imp. D. Dumoolin et Gio, h. Pariu. 



ty 



i:m/r. 



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CHRONIQUE 



^PtTlOTlmAL GfiNfiRAL 



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DE L'lMPRI/MERI^ET DE LA LIBRAIME 



X 



AU CERCLE DE LA ^IBj^IRIE, DE. yiMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BonWikDt baintcWermain, in, a paris. 

. — 1 ., _ , . „ . . —■ 

Sohhurk : Ministere du commerce et de l'industrie : Italie, tarif douanier frappant des marchandi sea fran- 
chises (errata). — Exposition annuelle des ceuvres des artistes vivants au Palais des Champs-Elysees 
en 1888 : Reglement de la section de gravure et de lithographie. — Empire ottoman : Loi sur les impri- 
meries. — Une lettre de M 110 de Montpensier a Colbert. — Necrologie : M. Lapeyrie- Langlade. 



MINISTfcRE DU COMMERCE 

ET DE L'INDUSTRIE i 



&>' 



Legislation commerciale e tr anger e. 

ITALIE 

Modifications au tarif des douanes a Ve'gard des 
marchandises ds provenance franqaise. (De'cret 
du 29 fe'vrier 1888.) [Extrait.] 

Errata a la publication du tarif des douanes 
italiennes applicable aux marchandises fran- 
chises : 

Le Journal officiel da 7 mars dernier a pu- 
blie le nouveau tarif des douanes applicable 
aux marchandises francaises importees en 
Italie. II y a lieu d'y inserer les rectifications 
suivantes : 

categorie x 

Papier s et Livres. 
Doivent etre ajoutes les articles suivants : 

N° 185. — Estampes, lithographies et eti- 
quettes, les 100 kilos, 200 fr. 

N° 187. — Ouvrages en papier et en carton, 
les 100 kilos, 120 fr. 

N° 188. — Livres et musique : 

. Imprimis: 

2. Eq d'autres langues (que la 
langue italienne) en feuilles 
ou broches, les 100 kiL, 20 fr. 

3. Relies de toutes sortes, les 
100 kilos, 40 fr. 

o. Non im primes (registres) ; 

1. Broches ou cartonnes^ les 
100 kilos, 40 fr. 

2. Autres, les 100 kilos, 60 fr. 

1. Journal officiel du 11 mars 1888. 
Chronique. — 1888. 11. 



EXPOSITION ANNUELLE 

DES 0EUVRES DES ARTISTES VIVANTS 

AU PALAIS DES CHAMPS-EL? S&ES EN 1888 



Reglement de la section de gravure 
et de lithographie. 

Article premier. — ' Les ouvrages de gra- 
vure et de lilhographie devront etre d6poses 
au Palais de l'industrie du 2 au 5 avril inclu- 
siv ement, de dix a cinq heures. 

Art. 2. — Chaque artiste pourra envoyer 
deux ouvrages de gravure au burin; deux de 
gravure a l'eau-forte; deux de gravure sur 
bois; deux de lithographie. 

Sera considere comrae ne formaut qu'une 
seule ceuvre tout assemblage de gravures ou 
de lithographies placees dans un cadre dont 
chaque c6te mesure exterieurement n'exce'dera 
pa* 1*20. 

Ne pourront etre presentees les photogra- 
vures, ni les copies en fac-simile de gravures 
anterieurement executees dans un genre dif- 
ferent. 

Aucun changement d'epreuve ne pourra 
fitre fait a quelque epoque et pour quelque 
cause que ce soit. 

Art. 3. — Les marges des gravures ou des 
lithographies ne devront pas exceder m 20, a 
partir de Textremite de la gravure, cadre 
compris. 

Art. 4. — Le vote pour le jury de la section 
de gravure et de lithographie, aura lieu au 
Palais de l'industrie, le 7 avril, de dix heures 
du matin a quatre heures du soir. 

Le jury de gravure et de lithographie sera 
compose de seize membres, il comprendra : 
quatre graveurs au burin, quatre graveurs a 
l'eau-forte, quatre graveurs sur bois, quatre li- 






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thographes. Pour J e vote du jury, la section 
de gravure et de lithographic sera divis6e en 
quaire sous-sections : la gravure au burin; la 
gravure a Teau-forte; la gravure sur bois; la 
lithographic Le vote aura lieu par sous^sec- 
tions, et tout artiste exposant qui aura deja 
6t6 recu au Salon dans chacune des sous-sec- 
tions pourra y exercer son droit de vote. 

Ghaque sous-section 61ira quatre jur6s titu- 
laires et deux supplSmeritaires. 

Chaque electeur yotera pour six candidats. 
Les quatre candidats qui auront obtenu le 
plus de voix seront jur6s titulaires et les deux 
suivatits jures supplementaires. 

Le jur6 supplemehtaire ne pourra 6tre prey 
sent aux opSratiqus du jury que lorsqu'il aura 
6te convoque pour remplacer un jure titu- 
laire. 

Art. 5. — Les artistes hors concours, les 
artistes* exempts du jury d'admission ainsi que 
les soci6taires sont 61ecteurs dans ,leur sous- 
section, m6me dans le cas on ils ne seraient 
pas exposants. 

Les voix donnees a un jur6 dans une sous- 
section ne pourront 6tre ajout^es a celles qu'il 
aurait obtenues dans une autre. Le jur6 
nomine" dans deux sous-sections devra opter 
pour Tune des deux. Une fois nommSs, les 
seize jur6s opereront ensemble et ne formeront 
qu'un seul jury. 

Art. 6. — Les artistes m6daill6s antGrieu- 
rement sont recus de droit. Cette disposition 
ne s'applique pas aux ouvrages en couleur qui 
seront soumis a l'examen du jury quel qu'en 
soit l'auteur. 

Art. 7. — La m6daille d'honneur sera votee 
par tous les artistes francais exposants, les 
artistes medaill6s anterieurement, exposants 
ou non, et le jury de la section. 

La mSdaille d'honneur sera decernee a la 
majorite absolue des votants; elle ne pourra 
donner lieu qu'4 trois tours de scrutin. 

Les artistes qui jugeraient qu'aucune oeuvre 
exposed ne merite cette haute recompense, 
mettront un z£ro sur leur bulletin; si ces der- 
niers sont en majority, il ne sera pas procede* 
& un second tour de scrutin. Les bulletins 
blancs seront considers comme nuls. 

Le vote par correspondance n'est pas admis 
pour la medaille d'honneur. 

Art. 8. ~ Le jury de la section de gravure 
et de lithographie disposera de treize m6- 
dailles de to utes, classes , f Sur ces treize m 6- 
dailles, deux.au moins, devront Gtre r6servees 
par lui a chacune des. sous-sections, n>ais 
aucune d'entre elles ne pourra recevoir plus 
de cinq m£dai)les. 

Les m6dailles seront distributes a la majo- 
rity absolue des membres du jury. Au troi- 



sieme tour, toutefois, la voix du president 
sera pr6pond6rante et suffira pour etablir une 
majorit6 en casde partage des voix. 

Art. 9. — Sont hors concours les artistes 
qui ont 6t6 decores pour leurs ceuvres dans la 
J section de gravure et de lithographie. Sont 
consideres comme hors concours les artistes 
qui ont deja obtenu une seconde meclaille ou 
deux troisiemes, mais le jury pourra nean- 
moins leur d6cerner une premiere medaille. 

Le President de la ;lSocie't& des artistes frangais, 

A. N. Bailly, 

Membre tie l'lnstitnt. 

Hun des Secretaires, 

F. DE VUILLEFROY. 



' EMPIRE OTTOMAN 

Loi sur les imprimeries (sanctionn€e 
par irade imperial) l 

[9 djemazi-ul-ewel 1305 - 10 Janvier 1888J 

Chapitre I tr . — Dispositions ge'ne'rales. 

Article premier. — L'ouverture d'une im- 
primerie en Turquie et Fimpression de toutes 
sortes de livres, brochures et d'ecrits sont 
libres, conformement aux dispositions de la 
pr6sente loi. 

Art. 2. — Les sujets strangers qui fourni- 
ront un engagement par 6crit en conformity 
de l'obligation indiqu6e dans l'article 5 de la 
pr6sente loi auront le droit d'ouvrir des im- 
primeries a l'instar des sujets ottomans. 

Art. 3. — L'ouverture d'une imprimerie 
est absolument subordonn^e a Tobtention 
d'une autorisation officielle. — Les personnes 
qui ouvriront une imprimerie sans autorisa- 
tion officielle et qui y imprimeront des livres, 
brochures et autres ecrits, auront, en confor- 
mity de Tarticle 137 du Code penal, leur im- 
primerie fermeV et seront passibles d'une 
amende de 50 livres turques 2 . 

Art. 4. — Les sujets ottomans et strangers 
qui d&sirent fonder une imprimerie sonttenus 
de presenter une demande et d'y annexer une 
declaration contenant leurs noms et qualit6s, 
une notice biographique, le quartier et la rue 
ou Tim primerie sera etablie, leur domicile et 
en quelle Jangue les travaux d'imprimerie se- 
ront executes. 

Cette demande sera pr6sente*e, a Constanti- 
nople, au ministre de l'int6rieur, et, dans les 
provinces, aux gouverneurs gen6raux. 

* ■ • • ; ; ■ • ■ — 

1. Traduction francafse publiee par VImpaHtal, jotrr- 
nal de Smyrne, numero du 11 fevrier 1888 et suiv. 

2. La livre turque vaut 22 fr\ 7^* 



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Art. 5. — Les demandes des personnes qui 
dSsirent fonder une imprimerie seront .defe- 
r6es, a Constantinople, au ministere de la por 
lice et a la prefecture de la ville, et, en- pro- 
vince, a la police. 

Apres que l'etat des solliciteurs aura 6t6 
constate et que ceux-ci auront fourni un en- 
gagement, par ecrit, declarant qu'ils s'abstien- 
dront d'imprimer tout ecrit attentatoire aux 
droits sacrSs de S. M. 1, le Sultan et aux intS- 
r6ts de 1'empire, l'acte offlciel d*autorisation 
leur sera delivr6, a Constantinople, par le mi- 
nistere de l'interieur, et, dans les provinces* 
par les gouverneurs g6n6raux, sur I'autorisa 1 
tion officielle du ministere de Tinterieur. 

Toutefois, il ne pourra 6tre permis a un 
Stranger d'ouvrir une imprimerie que dans le 
cas oil il fournirait une declaration, 16galis6e 
par l'ambassade ou la legation dont il releve, 
d'apres laquelle il ne pourra jamais se prSva- 
loir, dans l'exercice de sa profession d'impri- 
meur, des privileges et immunit6s affSrents 
aux Strangers, c'est-a-dire qu'il accepte que, 
le cas 6cheant, il soit procSde envers lui et son 
imprimerie a Finstar des sujets ottomans. 

Art. 6. — Apres la remise de l'acte d'auto- 
risation, copie de la declaration annexe" e a la 
demande du solliciteur sera envoy6e a la pre- 
fecture de police, a Constantinople, pour 
qu'elle soit communique^ a la direction de la 
police de la circo inscription dans laquelle l'im- 
primerie est situSe, et, en province, au gou- 
verneur general, pour qu'elle soit communi- 
que^ a la police locale. 

Art. 7. — Les proprietaires ou les direc- 
teurs-gSrants de journaux pourront ouvrir 
une imprimerie sans autorisation spSciale, 
mais a condition qu'elle serve exclusivement 
pour leur journal. Mais si, en dehors de leur 
journal, ils veulent imprimer d'autres Scrits, 
ils sont tenus, comme les autres proprietaires 
d'imprimeries, d'obtenir une autorisation offi- 
cielle pourcet nbjet, conformSment aux dispo- 
sitions de la prSsente loi. 

Art. 8. — Les imprimeries ouvertes en 
vertu d'une autorisation ofGcielle peuvent §tre 
«6d6es a des tiers par leurs proprietaires; mais 
le nouveau cessionnaire devra remplir les for- 
malins prescrites par Tarticle 4. II sera pro- 
e6de a la fermeture des imprimeries pour les- 
"quelles ces formalites n'auront pas ete" remplies. 

Art. 9. — A la livraispn de l'acte d'autori- 
'sation pour l^tablissemeht d'une imprimerie, 
il sera per$u, a Constantinople, un droit de 
3 livres turques, et de 2 livres turques en 
province. — Pour toate cession d'une impri- 
merie il sera perc.u la moitiS des droits 
pr€cites. 

Art. 10. — A lamort du proprietaire d'une 



imprimerie' autorisfee en vertu d'un acte ofQ> 
xsiel, un des typographes de Fetablissement 
sera charge provisoirement de la gestion de 
rimprimerie, sous sa propre responsabilite 1 ; 
mais les hSritiers du defunt sont tenus de pre- 
senter,, dans un mois et dans les conditions 
enoUc£es dans Particle 4, un gerant respon- 
sable. — Si, a l'expiration de ce delai, cette 
formalife n'est pas remplie, 1'imprimerie est 
feruiSe jusqu'a ce que ce gSrant responsable 
spit prSsente et qu'il soit officiellement accepte* 

Art. 11. — Ceux qui transferent leur im- 
primerie en un autre local ou qui changent 
de domicile ou qui cedent leur imprimerie a 
un autre* sont tenus de faire connaitre par 
Scrit ce fait, dans cinq jours, a Constantinople, 
au ministere de l'interieur, et, en province, a 
l'autorite locale. — Les imprimeurs qui ne se 
conformeraient pas a cette prescription sont 
passibles d'une amende de 5 a 15 livres 
turques. 

Art. 12. — Ceux qui impriment secrete- 
nient,dans leurs maisons ou dans des endroits 
non connus, des livres, des brochures et d'au- 
tres Scrits, auront leur materiel confisque et 
seront passibles d'une amende de 5 a 20 li- 
vres turques sans prejudice des pSnalites pr6- 
vues par la loi. 

Art. 13. — Tout proprietaire d'imprimerie 
est tenu de publier au bas de chaque livre, 
brochure, annonce ou autres 6crits, sortis de 
son etablissement, son nom, le quartier, la rue 
et le numSro du local de son imprimerie. — 
S'il ne donne pas son nom ou ne cite pas le 
local de son imprimerie, ou s'il donne d'au- 
tres noms et adresses, il sera passible d'une 
amende de 5 a 15 livres turques, sans preju- 
dice des pSnalitSs prescrites par la loi. 

Art. 14. — Les fondeurs de caracteres et 
ceux qui exer£ent le metier de fabricants et de 
vendeurs de caracteres typographiques et au- 
tres materiaux d'imprimerie doivent presenter 
une declaration indiquant leurs noms et pr6* 
noms, leur nationalite, le nom du quartier et 
de la rue oil se trouvent leurs magasins ou 
leurs ateliers. Ils recevront le TesMrt de per- 
"mis, a Constantinople, de la prefecture de la 
ville, et, en province, de la municipalite* lo- 
cale. — Ceux qui n'auraient pas : ce permis 
et cenx qui n'auraient pas avisS Tautorite 
competente du. changement de local de leurs 
magasins ou de leurs ateliers seront passibles 
d'une amende de 1 a 5 livres turques. 

Art. 15. — Toule imprimerie aura a sa de- 
vanture une enseigne en turc et en les di- 
verses langues qu'on imprime dans retablisse- 
ment. 

Les portes des salles ou les compositeurs et 
les autres ouvriers travaillent doivent fitre fer* 



«*. 



&&-:•:>:*■ 




CHRONIQUE. 



mees, au moment du travail, par un loquet. 
S'il se trouve des boutiques et d'autres ba- 
tisses des deux c6t6s d'une imprimerie, il ne 
peut exister des portes, des fenfitres ou d'au- 
tres ouvertures donnant acces dans ces batis- 
ses. Les imprimeries qui ne seraient pas dans 
ces conditions sont obligees de s'y conformer 
sous peine d'une amende de .1 a 5 livres 
turques. (A suivre.) 

UNE LETTRE DE M lle DE MONTPENSIER 

A COLBERT 

M m6 E. Dentu, veuve de notre ancien et re- 
grets collogue, vient d'adresser la lettre sui- 
vante a M. L6opold Delisle, administrateur de 
la Bibliotheque nationale : 

Paris, le 5 mars 1888. 

Monsieur l' administrateur, 

M. Etienne Charavay, qui s'est charge de pre- 
parer la vente de la collection d'autographes laissee 
par mon mari, vient de ra'informer qu'une lettre de 
M lle de Montpensier a Colbert (a» 39 du catalogue) 
devait appartenir a la Bibliotheque nationale. J 'ignore 
a quelle date mon mari a pu acquerir cette piece, 
mais je me fais un devoir de vous l'offrir et je la tiens 
des a present a votre disposition, heureuse de contri- 
buer pour une faible part a l'ceuvre de reconstitution 
de notre foods national que vous poursuivez avec tant 
de zele et d'autorite. 

Recevez, etc. Veuve E. Dentu. 

M, Leopold Delisle a repondu par la lettre 
suivante : 

Madame, 

Je vous remercie tres particulierement, au nom de 
la Bibliotheque, de la gracieuse attention que vous 
avez de nous faire rentrer en possession d'une lettre 
de M lle de Montpensier a Colbert. Autant nous de- 
plorons les dilapidations qui ont ete" commises dans 
bos collections il y a bientdt un demi-siecle, autant 
nous somraes reconnaissants, mes collegues et moi, 
envers les personnes loyales et desinteressees qui 
mettent k notre disposition les documents de ce genre 
que le nasard des circonstances a fait arriver entre 
Jeurs mains. 
Avec mes remerciements, veuillez agreer, je vous 
ie, Madame, Tassurance de mes sentiments respec- 

L. Delisle. 

Voici le texte de la lettre de M lle de Mont, 
pensier, rentree d&sormais a la Bibliotheque 
nationale : 

A Colbert, controlkur general des finances. 
L. A. S. Eu, 28 octobre 566 4, i p. 

Monsieur Colbert, j'ai supplie tres bumblement le 
roy de vouloir commander a ma belle-mere de mettre 
les cboses en l'etat ou elles 6taient lorsque je partis 
"de Paris pour que je puisse aller pourvoir a sortir 
d'affaire avec elle, j'espere qu'en voyant la fin je de- 
logerai, car de passer ses jours ayec une telle femme, 
ce serait un supplice, et il n*y a rien a quoi on ne 
consent?, la mendicite serait plus agreable, ainsi, 
j'espere que le roy trouyera bon que l'etat oil il (m'a) 
mis me tasse prendre d'autres mesures que celles que 



pne 
tueui. 



j'avais prises, et j'espere qu'en cela vous aurez la 
meme bonte pour moi que vous m'avez toujours te- 
moigne, c'est ce que je vous demande instamment et 
que vous me croyez aussi sincerement que je suis, 
Monsieur Colbert, 

Votre affectionn6e amie, Anne-Marie-Louise 
d'Orleans. 

(Le Temps, du 10 mars 1888.) 



NfiCROLOGIE 

M. LAPEYRIE-LANGLADE 

Le Cercle de la librairie vient de perdre Tun 
de ses membres les plus estim^s. M. Lapeyrie- 
Langlade, atteint depuis qiielques jours d'une 
indisposition dont rien ne faisait cependant 
pre voir, tout d'abord, l'extrfime gravite, est 
d6c6de* le 7 inars. dernier, a l'&ge de cinquante- 
deux ans. Cette mort pr6maturee a profond6- 
ment affecte les nqmbreux amis qu'il avait su 
se faire par mi ses collegues. 

Notre confrere Mait alli6 h. la famille des 
Malmenayde,, si honorablement connue dans 
Vindustrie de la papeterie franchise, et cette 
circonstance ■ d6termina le choix de sa car- 
riere. Entre comme employ6 dans la maison 
Achille Dupont, ilcompl6ta son Education com- 
merciaie sous l'babile direction de M. Mauban 
qui adpainistrait alors les papeteries du Souche, 
et s'6tablit d6finitiyement en 1862, epoque i 
laquelle MM. Jobannot et C l ° lui confierent le 
d6p0t de leurs fabriques. 

M. Lapeyrie- Langlade ne tarda pas ct se 
faire remarquer par la rectitude de son juge- 
ment, et ses conseils furent d'autant plus re- 
chercbes qu'on les sentait inspired par la plus 
entiere franchise. Ses confreres et ses clients 
eurent souvent recours a son intervention 
6clair6e pour resoudre des contestations sur- 
venues, pour trancher des questions techni- 
ques incertaines; tous s'accbrdaient a rendre 
justice k l'obligeance empressee qu'il mettaiti 
leur 6tre utile. 11 appartenait a la famille des 
modestes dont les quality sont rehauss6es par 
le soin employe a les cacher. 

En 1877, la mort lui enleva, en moins d'une 
semaine, sa femme, et l'un de ses enfants. Les 
nombreux t6moignages de sympathie qui lui 
furent offerts en cette p6nible circonstance, 
purent 'seuls att6nuer 1'amertume d'une aussi 
cruelle epreuve. 

Les obseques de notre regrets confrere ont 
eu lieu, samedi dernier, 10 mars, en pre> 
sence d'une ibule douloureusement eraue, a 
laquelle nous nous associons en t£moignant, 
au nom de tous, a la famille de notre collegue 
nos sentiments de sympathique condole"ance. 

Ed. C. 
Le Secr6taire~Gtrant ; Just Chatiiodsse. 

— - — ■ - * — 

Imp. D. Dumoulin et Cio, & Paris.. 



S - { 









•■. /^m^m 



T7* Amite, 2* S6rle. 



24 Mars 1888. 






CHRONIQUE 

DU J0XjRNAL^>fi?ffiRAL 

.■' -'■ > > ■ ■• ' *" , \ 

/ • . v' _..-■■ '■ \ ' 

DE L'IMPRIMERii ErT Bfe LA LIBRAIRIE 

■ • ■ > ■ ■ ■ ' ' 

'■ ; If / ■- 

: — . *- > ■- - / : - , 

\ 

AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE,' DE L'lBtPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



')-.'. 



fiv 

i if' 



Somhaire : Conseil d'administration da Cercle de la librairie. — Exposition international de Bruxelles. — 
Soci6t_ d'encouragement pour les Etudes du grec en France : Troisieme concours de typographic grecque. 
— Empire ottoman : Loi sur les imprimeries. (Suite et fin.) 



CONSEIL ^ADMINISTRATION 

DU CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



Proces -verbal de la stance du 16 mars 1888. 
Pr6sidence de M. Paul Delalain. 

La seance est ouverte a huit heares trois 
quarts. 

Quinze membres presents. 
M. le President commence par souhaiter la 
bienvenue aux nouveaux membres du Conseil. 
Le proces -verbal de la stance du 17 fe- 
vier 1 888 est lu et adopte. 

M. le tresorier fait connaltre la situation 
financiere. 

MM. Bouasse-Lebel , Germond de Lavigne, 
A. Templier, sont reel us pour un an com me 
del6gues du Cercle au Syndicat de la propriete 
litteraire et au bureau des declarations. 

II est donne lecture d'une lettre adressee 
par M. le ministre de Instruction publique au 
President du Cercle et aux editeurs classiques, 
pour les inviter a prendre part a l'Exposition 
que le ministere se propose de faire a Mel- 
bourne. Une reunion preparatoire aura lieu, 
le 17, au Musee p<3dagogique, sous la pre- 
sidence de M. Buisson, directeur de Tenseigne- 
ment primaire. M. A. Templier est delegue 
pour y repr^senter le Cercle. Le Conseil de- 
cide, en outre, qu'il fera ce qui dependra de 
lui pour encourager les membres du Cercle a 
participer a cette Exposition du ministere de 
^instruction publique. 

Le Conseil s'occupe de di verses questions 

d'ordre interieur. 

Plusieurs secours sont votes. 

Demande a faire partie du Cercle, comme 

membre titulaire : M. Georges Mauban, admi- 

nistrateur de la papeterie du Souche, present6 

par MM. Paul Delalain et Jeancourt-Galignani. 

La seance est levee a dix heures un quart. 

Le Secretaire ; A. Templied. 
Chronique. — 1888. 12, 



EXPOSITION INTERNATIONALE 
DE BRUXELLES 



Nous avons toujours eu le soin de porter 
regulierement a la connaissance de nos colle- 
gues les divers documents qui nous etaient 
transmis concernant l'Exposition de Bruxelles 
en 1888. 

Aujourd'bui, nous recevons un nouyel appel 
que nous nous k empressons de leur commiT- 
niquer et auquel nous serious heureux de les 
voir repondre : 

Grand concours international des sciences PALAIS DES TUILERIES 
et de l'industrie (Place du Carrousel) 

ExpoiitioQ universelle et internationals > ~~ 

DE BRUXELLES, 1888 p aris> le 15 marg l888i 

Section francaise 
COMMISSARIAT GENERAL 

M . le President de la Ghambre de la librairie, 

Monsieur le President, 

Au nom de la commission d'organisation de la sec- 
tion franchise a l'Exposition universelle et interna- 
tionale de Bruxelles, j'ai rhonneur de faire appel a 
votre bon concours pour nous aider de votre legitime 
influence dans l'aiuvre patriotique que nous avons la 
mission d'accomplir. 

Nous savons que des concurrents jaloux de notre 
supeViorite" industrielle , constats jusqu'alors dans 
toutes les Expositions internationales, pensent qu'en 
raison de la proximite de notre grande Exposition 
de 1889 nous de"serterons la lutte pacifique a laquelle 
la Belgique nous convie. 

Nous ne pouvons leur laisser ce triomphe trop 
facile. 

Toutes les nations seront representees a Bruxelles. 

La France doit y occuper une place digne d'elle. 
C'est pourquoi je viens vous prier, Monsieur le Pre- 
sident, de bien vouloir engager yos honorables col- 
legues et les membres de la corporation que vous 
repr^sentez, a joindre d'urgence leurs demandes (Tad- 
mission aux nombreuses demandes que vient de me 
remettre M. le ministre du commerce et de l'indus- 
trie pour leurdonner la suite qu'elles comportent. , 






■&JXQ 




La section francaise sera brillante et je crois pou- 
Toir vous demander votre active collaboration pour 
contribuer au succea si desirable de nos industries 
nationales. 

Veuillez agrder, Monsieur le President, l'expression 
de mes meilleurs sentiments. 

Le Commissaire ge'ne'ral, 
L» A. Mozet. 

Les demandes d'admission seront recues 
jusqu'au 5 avril. Elles doivent 6tre adres- 
sees a M. Muzet, commissaire general, palais 
des Tuileries (place du Carrousel). 



SOCltiTfi D'ENCOURAGEMENT 

POUR LES ETUDES DU GREC EN FRANCE 

Troisidme concours de typographic grecque. 

Le 13 mars 1888, a quatre heures, la com- 
mission se re unit a la bibliotheque pour en- 
tendre le rapport des membres correcteurs et 
arreter les resultats du concours. 

Le President constate avec satisfaction, 
qu'a une exception pres, tous les ouvriers et 
Gloves inscrits out subi l'6preuve, savoir : dix- 
sept compositeurs sur dix-sept, et douze ap- 
apprentis sur treize. Les operations se sont 
accomplies avec le plus grand ordre et dans 
le temps prescrit. 

Compositeurs -ouvriers. — La commission, 
apres avoir pris connaissance des resultats de 
la correction, decide qu'il y a lieu d'accorder 
des recompenses, dans 1'ordre suivant, aux 
6preuvesportant les devises ; ^Sovvj, alxityj, xtoapa. 

L'enveloppe cachetee qui renferme les fiches 
sign6es par les candidats et reproduisant les 
devises, elant ouverte, il resulte du rappro- 
chement de ces fiches avec les epreuves que les 
recompenses doivent 6tre decernees, savoir : 

i er prix : Jomat (Eugene), imprimerie 
Lahure; 

2* prix : Charles (Eugene-Alfred), Imprime- 
rie nationale. 

Mention honorable : Prieur (Alphonse), im- 
primerie Delalain. 

L'epreuve signee par M. Leclerc (fimile), de 
Timprimerie Lahure, avait merit6 une men- 
tion tres honorable, qui n'a pu 6tre maintenue, 
M. Leclerc ayant obtenu, l'an dernier, un prix 
partage. 

Les deux premieres epreuves ayant un m6- 
rite presque egal, la commission demande que 
la medaille (bronze) de 1' Association, soit de- 
cern£e aux deux laureats. 

Apprentis. — La m6me operation, en ce 
qui concerne les apprentis, donne lieu aux 
constatations snivantes : 

Des recompenses seront accord£es anx 
epreuves inscrites sous les devises : to>v6c, 



l er livret : Colas (Celestin- Esther), Impri- 
merie nationale; 

2 e livret : Selin (Charles), Imprimerie na- 
tionale ; 

Mention honorable : B61iard (Jean-Auguste), 
Imprimerie nationale ; 

Mention honorable : Dufraix (Henri), impri- 
merie Chaix. 

Relativement a la valeur de ce troisieme 
concours, la commission estime qu'il n*est pas 
inferieur aux deux precedents, dont elle avait 
et6 tres satisfaite. 

La Commission, Le President, 

Ch. Em. Ruelle, Ch. Huit. Ch. Glachant. 



EMPIRE OTTOMAN 1 

Loi sur les imprimeries (sanctionn6e 
par irad& imperial) 2 

[9 djemazi-ul-ewel 1305-10 Janvier 1888 J 

Chapitre I er . — Dispositions generates (suite). 

Art. 16. — Les fonctionn aires envoyes par 
le ministere de ^instruction publique, par la 
direction de la presse, et, au besoin, par le 
ministere de la police, sont autorises en tout 
temps a inspecter les imprimeries. — Les pro- 
prietaires d'imprimeries sont tenus d'exhiber, 
s'ils en sont requis, leur acte officiel d'autori- 
sation a ces fonctionnaires. 

Les procfcs-verbaux que ces fonctionnaires 
redigeront consignant les contraventions qu'ils 
auront constatees a la pr6sente loi, seront 
remis a leurs chefs respectifs, pour qu'ils 
soient d6fe>Gs, s'il y a lieu, au procureur ge- 
neral du ministere de la justice. 

Art. 17. — Tout proprietaire d'imprimerie, 
s'il en est requis par la direction de la presse, 
devra lui donner connaissance de Tespece et 
du genre de mat6riaux et d'outils dont il se 
sert dans son 6tablissement; il donnera, en 
outre, des 6chantillsns imprimes en les diff6- 
rents caracteres typographiques dont il fait 
usage. — Les imprimeries en contravention a 
cette prescription seront fermGes pourun d6Iai 
d'une semaine a quinze jours. 

Art. 18. — Pour les livres et brochures pu- 
blics sans autorisation, et qui ne mentionne- 
ront pas le nom de leurs auteurs ou 6diteurs, 
ce sont les propri6taires d'imprimeries qui en 
sont personneltement responsables. — Pour les 
livres et brochures de cette categoric publics 
avec la signature de leurs auteurs ou 6diteurs, 
les imprimeurs seront solidairement respon- 
sables. 

Chapitre II. — Des livres, brochures et autres 

publications. 

Art. 19. — Aucun imprimeur ne pourra 



■i 



1. Voir la Chromque du 17 mars, n° 11. 

2. Traduction francaise publico par V Impartial, jour- 
nal do Srayrno, nuraero du 11 fovrior 1888 et suiv. 












ip'-.i' 



I 



imprimer un ouvrage quelconque sans l'auto- 
risation offlcielle du ministere de 1 'instruction 
publique. Apres l'impression de l'ouvrage, 
deux exemplaires en seront remis, avant la 
mise en circulation, au ministere de l'instruc- 
tion publique, a Constantinople, et aux auto- 
rites locales dans les provinces, accompagnes 
d'une declaration signee par l'imprimeur, ppr- 
tant le titre du livre et le nombre d'exem- 
plaires imprimis. 

Les ecrits imprimes au moyen de la litho- 
graphic et autres procedes, les chansons, avec 
ou sans musique, et toute 03uvre musicale, et 
tous les ecrits imprimes, a l'exception de ceux 
qui ont et6 designes a l'article 22, seront sou- 
mis aux dispositions du present article. 

Les livres religieux, comme tous les autres 
ouvrages, ne peuvent 6tre imprimes sans 
l'autorisation du ministere de Instruction 
publique. 

Les livres religieux non musulmans seront 
autorises sur une declaration par ecrit des 
chefs des communaut&s. 

Art. 20. — Dans le cas ou le ministere de 
I'instruction publique heurterait a [accorder 
l'autorisation d'impression d'un ouvrage, son 
auteur ou Tediteur pourra avoir recours au 
Conseil d'Etat pour en demander l'examen. 

Art. 24. — Les imprimeurs qui ne pour- 
raient pas exhiber un certificat du ministere de 
Tinstruclion publique constatant qu'ils ont ob- 
tenu l'autorisation prealable pour imprimer 
tels ou tels livres, brochures et documents, et 
qu'ils en ont remis deux exemplaires au 
ministere de I'instruction publique, seront 
passibles d'une amende de 5 aV 15 livres 
turques. 

Ajlt. 22. — II ne sera pas necessaire d'obte- 
nir une nouvelle autorisation pour les livres 
qui sont deja imprimes par autorisation offl- 
cielle et n'ont point ete prohibes, a, la condi- 
tion que la nouvelle impression soit entiere- 
ment conforme au texte imprime. Toutefois, 
il est entendu que deux exemplaires de la 
nouvelle edition, avant la mise en circulation, 
seront remis au ministere de I'instruction pu- 
blique, avec un exemplaire de Tedition prece- 
de nte. 

Cpnformement aux dispositions de la pre- 
sente loi, les annonces de manages, de deces. 
de commerce, de locations d'immeubles, ainsi 
que toutes les annonces concernant les affaires 
privees, les annonces commerciales, theatrales, 
les affiches de bals, etc., les imprimes des 
departements administratifs, et les memoires 
publics par lesavocats pourplaider une cause, 
pourront eire imprimes sans autorisation. 

Art. 23. — Tous les individus qui impri- 
ment, publient, exposent et vendent toutes 
sortes d 'images, de gravures, de medailles* 
d'em blemes et autres devront se conformer 
aux dispositions de l'article 19. — Ces indi- 
vidus seront, en consequence, passibles d'une 
amende de 3 a 10 livres turques, s'ils im- 
priment, exposent et vendent des images, 
gravures, medailles, em blemes et autres, sans 
pouvoir presenter une autorisation revdtue dn 
cachet olficiel et delivree par le ministere de 



rinstruction publique, sur Tavis conforme de 
la direction de 1'ficole des beaux-arts. 

Chapitre III. — Des livres Grangers. 

Art. 24. — Les brochures et les livres pu- 
blics a l'etranger, ainsi que les materiaux 
d'imprimerie, dont il est question a Tarticle 14, 
ne pourront etre introduits dans l'Empire, 
sans l'autorisation du ministere de I'instruc- 
tion publique a Constantinople, et des auto- 
rites locales dans les provinces. De meme, les 
livres et autres publications provenant des 
provinces autonomes ne pourront fitre intro- 
duits dans les autres parties de l'Empire, sans 
autorisation. 

Art. 25. — Les livres arrivant dans les bu- 
reaux des douanes de l'Empire seront exami- 
nes par le ministere de I'instruction publique 
a Constantinople et par les autorit6s locales 
dans les provinces. S'il n'y a aucun inconve- 
nient a leur introduction , un exemplaire 
de ces ouvrages sera revetu du sceau ofticiel 
et renvoyG a la douane pour 6tre remis au 
proprietaire. 

Toutefois, le ministere de l'inslructien pu-, 
blique dressera une liste generale des livres 
dont l'entree est permise. Cette liste sera en- 
voyee a toutes les douanes afin de laisser 
passer sans aucun examen les livres qui y fi- 
gurent a moins qu'ils n'aient 6te r6imprimes. 

Chapitre IV. — Du colportage, de la vente 
et de la distribution des imprimis* 

Art. 26. — Tous les libraires 6tablis dans 
des magasins, les colporteurs, les vendeurs et 
les dislributeurs de brochures, d'images et 
d'autres imprimes, ainsi que les ouvriers ty- 
pographes, sont astreints a obtenir un Teske're 
de la prefecture de la ville a Constantinople, 
et des municipality dans les provinces. 

En cas de necessity, les librairies seront vi- 
sitees par les officiers de la police et les ins- 
pecteurs du ministere de I'instruction publique 
et de la direction de la presse. 

Art. 27. — Ceux qui, en dehors des objets 
designes a l'article 23, vendent, col portent et 
distribuent sans autorisation des livres, bro- 
chures, journaux, portraits, des ecrits illustres 
et d'autres imprimes publies ou introduits 
dans l'Empire seront passibles d'une amende 
de 3 a 10 livres turques. 

Art. 28. — Les colporteurs, vendeurs et 
distributeurs de journaux et d'autres publica- 
tions p6riodiques qui crient dans les rues et 
sur les places publiques pour designer les ma- 
tte qui y sont inserees, au lieu d'annoncer 
exclusivement les titres de ces journaux et 
publications, seront prives de leur permis et 
passibles d'une amende aux termes de l'ar- 
ticle 254 du Code penal. 

Art. 29. — Ceux qui colportent, vendent et 
distribuent sciemment et clandestinement des 
images et imprimes nuisibles et immoraux et 
publies contrairement aux dispositions de la 
presente loi, seront considered comme com- 
plices des auteurs et imprimeurs, de ces ecrits 



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GHRONIQUE 






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ou imprimis, et, en dehors de la p6nalite 
qu'ils subiront avec eux, il leur sera interdit 
d'exercer leur profession pour le terme d'un a 
trois mois. 

Chapitre V. — De I'affLchage. 

Art. 30. — En dehors des avis ou afOches 
de theatres, bals et de ceux relatifs a des 
affaires speciales, telles que les manages et les 
deces, il est expressement interdit d'afficher et 
de distribuer des avis dans les rues ou sur les 
places publiques, sans en avoir obtenu la per- 
mission des autorites municipales. Les contre- 
venants seront passibles d'une amende de 5 a 
10 livres turques. Dans le cas ou le coutenu 
des avis ou affiches distribu6s serait coutraire 
a la loi, la peine encourue de ce chef sera 
fixee et appliquee separ6ment, suivant Ja gra- 
vit6 du delit. 

Art. 31. — Les avis ou afflches des etablis- 
sements publics, tels que les theatres et autres, 
redig^s en d'autres langues, doivent contenir 
egalement la traduction en langue turque. Les 
contrevenants seront passibles d'une amende 
de 1 a 5 livres turques. 

Art, 32. — Les afflcheurs de profession sont 
tenus de se munir d'un permis, en s'adressant 
a la prefecture de ville ou aux autorites muni- 
cipales, auxquelles ils doivent faire connaitre 
leurs noms, qualites, nationality, etat civil et 
domicile. Les contrevenants seront passibles 
d'une amende de \ medjidie a i livre turque. 
Tous ceux qui, sciemment, afficheraient, ou- 
vertement ou en secret, des afOches prohibees, 
seront considers comme complices de l'auteur 
du delit. 

Chapitre VI. — Froctdure. 

Art. 33. — Les proces provenant des con- 
traveutions a ce reglement sont de la compe- 
tence des tribunaux, sur la demande des pro- 
cureurs imperiaux. 

Art. 34. — Les offlciers de la justice, les 
fonctionnaires du ministere de 1'instruction 
publique et de la direction de la presse sont 
charges de faire les constatations et les per- 
quisitions relatives aux delits commis contre 
les dispositions de la presente loi. Ges fonc- 
tionnaires dresseront un proces-verbal relatif 
au delit qu'ils auront constate et le remettront 
a leurs chefs, pour etre transmis a Constanti- 
nople, au ministere de rint6rieur, et dans les 
provinces, a l'autorite locale. Les procureurs 
imp6riaux actionneront sur la communica- 
tion faite au sujet de ces delits par le minis- 
tere de l'interieur ou par les autorit6s provin- 
cial es. 

Art. 35. — Les livres, brochures et autres 
6crits imprim6s et publi6s sans autorisation, 
seront saisis immediatement, et, a l'exception 
d'un seul exemplaire, seront revfitus des ca- 
chets de Temploye qui en aura opere la saisie, 
de l'agent de police et du proprietaire et de- 
poses prpvisoirement au poste de police le 
plus proche ou au local de l'autorite munici- 
pal. Us seront, au besoin, transportes et 



places, sous scell6s, au local design^ par la 
direction de la presse. Ils ne pourront 6tre 
restitu6s a leur proprietaire sans un ordre da 
ministere de l'interieur ou du tribunal. 

Art. 36. — La peine a 6dicter contre les 
r6cidivistes des debts specifies dans la presente 
loi ne pourra etre porfee au maximum qu'au 
double de la peine simple. Seront considers 
comme recidivistes tous ceux qui auront 
commis un autre delit avant qu'une ann6e ne 
se soil ecoul6e, a partirdc la date de lenr con- 
damnation pour les delits precit6s. 

Art. 37. — Les peines Gxees dans cette loi 
ne concernent que la non- execution de la 
clause relative a l'obtention de l'autorisation. 
Seront appliquees separement les dispositions 
de la loi contre les delits provenant de l'im- 
pression et de la publication, sans autorisa- 
tion, ou de l'importatlon de l'etranger de 
livres, brochures et autres 6crits prohibes. 

Art. 38. — II sera ordonn6 de supprimer 
seulement les pages nuisibles des livres ou des 
brochures dont les auteurs et les imprimeurs 
auront et6 condamn6s a des peines, du chef 
de l'impression et de la publication de ces ou- 
vrages. Dans le cas oh ces derniers seraient 
foncierement nuisibles, ils seront an6antis 
compietement. Seront confisques les Merits et 
objets specifies dans l'article 24 et qui seraient 
reconnus nuisibles. 

Art. 39. — Tous les proprietaires d'impri- 
meries ayant deja obtenu l'autorisation n6ces- 
saire recevront. sans frais, un nouvel acte 
d'autorisation. Les proprietaires sujets otto- 
mans, qui exercent leur industrie sans autori- 
sation et qui s'adresseraient, dans le d61ai 
d'un mois, a partir de la date de promulgation 
de la pr6sente loi, a l'autorite competente pour 
se munir d'un permis, recevront une autori- 
sation, contre payement des frais fix6s dans 
l'article 8. 

Les imprimeurs, sujets strangers, qui exer- 
cent leur industrie sans autorisation, recevront 
un permis contre payement des monies frais et 
presentation du certificat vise dans l'article 5. 

Un permis sera deiivr6 jusqu'a l'expiration 
du delai precite, a tous les libraires, fabricants 
et vendeurs de caracteres et de materiel d'im- 
pression, colporteurs, vendeurs, distributeurs^ 
qui ne seraient pas munis de cette autorisa- 
tion. La loi sera appliqu6e a l'6gard de ceux 
qui, a l'expiration dudit delai, ne se seraient 
pas conformes aux prescriptions de la pre- 
sente loi. 

Art. 40. — Les ministeres de l'interieur, de 
la justice et de 1'instruction publique sont 
charges de l'execution de la presente loi. 

Art. 41. — Est annuie le reglement des im- 
primeries portant la date du 10 djemazi-ul- 
ewel 1273 et contenu dans le Il e tome du 
Destour. 

i Constantinople, le 9 djemazi-ul-ewel 1305 
(10 Janvier 1888). 

Le Secr6taire~(jerant : Just Chatroosse. 



. s 



Imp. D. DuMOOLiN et Gie, h Paris. 




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i if .'jjj.iLViI 



77* Annde, 2* SArle. 




N* 13 



31 Mars 1888. 



4P0NIQUE 

DtT JOURNAL GENERAL 

I-"- i) "■ • X " 



DE LIMjPRikERli: ET DE LA LIBRAIRIE 



Jv 



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AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



SoMMiiRK : Exposition universelle de 1889 : Comit6s d'installation. — Jurisprudence. — Postes et telegraphes . 

— Bibliographic — Ventes publiques. 






EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



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t 



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G omit 6s d' installation. 

Le ministre du commerce et de l'industrie, 
commissaire general, 
Valaloidu 6 juillet 1886; 

Vu l'article du decret du 26 juillet 1886, 
reglant l'organisation des services de l'Expo- 
sition universelle de 1889; 

Vu l'arrfite ministeriel du 26 aoflt 1886, 
port ant reglement general de l'Exposition uni- 
verselle de 1889, et lesysteme de classification 
y annexe; 

Vu l'arrfite ministeriel du 1 1 mars 1887, com- 
pliant le systeme de classification generate ; 

Vu l'arr£t6 ministeriel du 11 mars 1887, 
instituant les comites d'ad mission ; 

Vu I'arrfite ministeriel du 12 d6cembre 
1887, instituant pour chacune des classes des 
groupes II, III, IV, V, VI, VII, VIII, un comite 
d 'installation; 

Vu le paragraphe l er de l'article 3 de ce 
m6me arrfite du 12 decembre 1887; 

Vu l'article 4 de l'arr6te du 12 d6cembre 
1887, vis6 ci-dessus, portant que les comites 
d'admission des classes du groupe IX feront 
fonctions de comites d'installation ; 

Sur la presentation des comit6s d'admission 
et sur la proposition du directeur general de 
l'exploitation, 

Arrete : 

Article premier. — Sont nommes membres 
des comites d'installation des classes des 
groupes II a IX : 

Classe 6 

Education de V enfant. — Enseignement primaire, 
Enseignement des adultes. 

MM. Dreyfus (Ferdinand), ancien depute, 

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I, Journal officiel du 23 mars 1888, 
Chronique. — 1888. 13. 






membre du conseil sup6rieur de Ta- 
griculture ; 
MM. Bonjean (Georges), president de la So- 
ciete generate de proteclion pour i'en- 
fance abandonnee ou coupable; 

Remoiville, depute de Seine-et-Oise, pre- 
sident de la Society pour instruction 
el6mentaire; 

Treiat (Emile), architecte, professeur au 
Conservatoire national des arts et me- 
tiers, directeur de l'Ecole sp6ciale d'ar- 
chitecture, membre des comites d'ad- 
mission, d'installation et du jury des 
recompenses a l'Exposition de Paris 
en 1878. 

Classe 7 

Organisation et maUriel de V enseignement 

secondaire. 

MM, Hardy (L.-Amed£e), architecte du gou- 
vernement; 

Dupr£, inspectpur de Pacad6mie de Paris. 

Jourdan (Ed.), ingenieurcivil, directeur de 
l'Ecole des bautes etudes commerciales ; 

Godard (A.), membre du conseil sup6- 
rieur de 1'instruction publique, direc- 
teur de l'Ecole Monge, membre des 
comites d'admission, d'installation et 
du jury des recompenses a l'Exposi- 
tion de Paris en 1878. 

Classe 8 

Organisation, methodes et matdriel de V ensei- 
gnement supe'rieur. 

MM. Boutmy, membre de l'Acad6mie des 
sciences morales et politiques, direc- 
teur de l'Ecole libre des sciences poli- 
tiques, membre du jury des recom- 
penses a l'Exposition de Paris en 1878; 
Dreyfus-Brissac (Edmond), r6dacteur en 
chef de la Revue Internationale de I 'en- 
seignement; 



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CHRONIQUE. 






MM . Rouch6, professeur au Conservatoire na- 
tional des arts et metiers, examinateur 
a Tficole poly technique; 
Saint-Arroman (Raoul de), secretaire de 
Ja commission des missions scientiG- 
ques et litteraires, soas-chef de bureau 
au ministere de l'instruction publique 
et des beaux-arts. 

Glass f. 9 
Imprimerie et librairie. 

MM. Masson (Georges), libraire-editeur d'ou- 
vrages classiques et de m6decine, an- 
cien pr6sident du Cercle de la librairie, 
membre de la Chambre de commerce, 
membre des comites d'admission, d'ins- 
tallation et du jury des recompenses a 
l'Exposition de Paris en 1878; 

Plon (Eugene), imprimeur-libraire, 6di- 
teurd'ouvrages de literature, de droit, 
de voyages et de livres de luxe, ancien 
president du Cercle de la librairie ; 

Doniol, correspondant de l'lnstitut, di- 
recteur de rimprimerie nationale, 
membre du jury des recompenses a 
l'Exposition d'Anvers en 1885; 

Ollendorff (Paul), libraire-editeur d'ou- 
vrages de litt6rature et de theatre. 

Classe 10 

Papelerie*. reliure, maUriel des arts de la pein- 

ture et du dessin. 

MM. Dumont, directeur des papeteries du Ma- 
rais et de Sainte-Marie, membre de la 
commission permanentedes valeursde 
douane, membre des comites d'instal- 
lation a l'Exposition de Paris en 1878; 

Engel pere, relieur, membre des comites 
d'admission, d'installation et du jury 
des recompenses a l'Exposition de Paris 
en 1878; 

Hild, fabricant de cartes en feuilles ; 

Vacquerel (Eugene), fabricant de cartons, 
membre des comites d'admission, d'ins- 
tallation et du jury des recompenses a 
l'Exposition de Paris en 1878. 

Classe 11 

Application usuelle des arts du dessin 
et dt la plastique. 

MM. Champenois, imprimeur lithographe, pre- 
sident de la Chambre syndicate des 
imprimeurs lithographes de Paris; 

Corroyer (Edouard), inspecteoT g6n6ral 
des Edifices diocesains ; 

Lavastre (J.-B.), peintre decarateur du 
theatre national de l'Opgra, membre 
des comites d'installation a l'Exposition 
de Paris en 1878; 



MM. Louvrier de Lajolais, directeur de l'ficole 
nationale des arts decoratifs, membre 
des comites d'installation a l'Exposition 
de Paris en 1878. 

Classe 12 
Epreuves et appareils de photographie. 

MM. Guilleminot, fabricant de produits et ap- 
pareils pour la photographie, ancien 
vice-president de la Chambre syndicale 
de la photographie ; 

Darlot, opticien, membre du Conseil mu- 
nicipal de Paris, membre des comit6s 
d'admission a l'Exposition de Paris 
en 1878; 

Fribourg (Arthur-Sylvain), chef de ba- 
taillon du genie hors cadres, employe 
a l'etat-major g6n£ral du ministere de 
la guerre (service g6ographique) : 

Balagny, photographe amateur. 

Classe 16 

Cartes et appareils de ge'ographie et de cosmo- 

graphie. — Topographie. 

MM. Germain (Adrien),ingenieurhydrogra|)he 
de la marine, membre des co'mites 
d'admission, d'installation et du jury 
des recompenses k l'Exposition de 
Paris en 1878; 

Delagrave (Charles), libraire-editeur d*ou- 
vrages classiques, membre des comites 
d'admission et d'installation & l'Expo- 
sition de Paris en 1878; 

Erhard, graveur. 

Classe 22 

Papiers peints, 

MM. Desfoss6s pere, fabricant de papiers 
peints, membre des comites d'admis- 
sion et d'installation a l'Exposition de 
Paris en 1878; 

Gillou Ills, fabricant de papiers peints, 
president de la Soci6te de protection 
des apprentis du papier peint; 

Paeon (Victor), ancien fabricant de pa- 
piers peints, ancien president honoraire 
de la Chambre syndicale des fabricants 
de papiers peints, membre du conseil 
des prud'hommes. 

Classe 58 

Materiel et proce'de's de la papeterie, des tein- 

tures et des impressions* 

MM. Darblay (P.), manufacturier, membre de 
la commission permanente des valeurs 
de douane ; 
Debie, directeur d'un bureau d'etudes et 
d'installation de papeteries, membre 
des comites d'installation a ['Exposition 
de Paris en 1878; 






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CHRONIQUE. 




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MM. Michaud (Jules), de la maison Marinoni, 
ingenieur civil; 
Ravasse(E.), ingenieur-mecanicien, con- 
structeur de presses, membre des co- 
mit6s d'installation a l'Exposition de 
Paris en 1878; 

Paris, le 21 mars 1888. 

Lucien Dautresme. 



JURISPRUDENCE 

COUR DE CASSATION (Chambre crimiuelle) 

Presidence de M. Lgew, president. 

Audience du 16 fe'vrier 1888. 

Arrfite municipal. — Cri des journaux. — 
Reglementation illegale. 

V article 68 de la loi du 29 juillet 1881 s'oppose 

a ce que les maires puissent prendre des at- 

retis re'glementant le cri des journaux sur la 

voie publique. 
Les lois des 16-24 aout 1790 et 22 juillet 1791 

sont a cet igard formellement abroge'es. 
Et la hi du 5 avril 1884 n'a en aucune manure 

modifLC la loi du 29 juillet 1 88 1 . 
II demeure done interdit de faire revivre les lois 

abroge'es et les reglements antdrieurs a la loi 

du 1§ juillet \mi . 

« La Gour, 

« Oul M. le conseiller Vetelay en" son rap- 
port, M e Bazille, avocat, en ses observations, 
et M. l'avocat general Loubers en ses conclu- 
sions; 

« Sur le premier moyen tire* de la violation 
de l'article 68 de la loi du 29 juillet 1881, et 
de la fausse application de l'article 471, n° 15, 
du Code penal; 

« Vu lesdits articles : 

« Attendu que, par un arr6t6 en date du 
21 octobre 1887, approuve et vu pour execu- 
tion immediate pat 1 le prefet du Pas-de- 
Calais, le 27 du mSme mois, le maire de 
Calais a provisoirement interdit, autrement 
que par leur titre, le cri des journaux sur la 
voie publique ; que, poursuivi pour avoir con- 

trevenu a cet arrete, T a et6 condamne 

a une amende de un franc, le tribunal de 
simple police ayant decide que l'arrfite susvise 
avait ete legalement pris, en vertu des pou- 
voirs que les maires tiennent des lois des 
16-24 aout 1790, 22 juillet 1791 et 5 avril 1884; 

« Attendu qu'aux termes de l'article 2 de la 
loi do 10 decenibre 1830, les journaux ne 
pouvaient Gtre annonces dans les lieux publics 
autrement que par leur titre, et que les in- 
fractions a cette prohibition 6taient passibles 
des peines edictees en l'article 5 de cette loi; 
ue d'apres le texte de l'article 1" de la loi 



du 16 fevrier 1834, nul ne pouvait exercer la 
profession de crieur, vendeur, ou distributeur 
d'ecrits, sur la voie publique, sans autorisation 
de Tautorite municipale, et que cette autorisa- 
tion pouvait £tre retiree ; 

« Que ces deux lois avaient eu pour effet 
d'abroger les dispositions des lois des 1 6-24 aout 
1790 et 22 juillet 1791, en ce qui concerne le 
pouvoir de reglementation des maires sur le 
criage et le colportage des journaux et autres 
ecrits politiques ou periodiques ; 

« Attendu, d'autre part, que Particle 68 de 
la loi du 29 juillet 1881 a abroge toutes les 
dispositions legislatives et reglementaires rela- 
tives a l'imprimerie, a la librairie, k la presse 
p6riodique ou non periodique, au colportage 
et a la vente des ecrits sur la voie publique, 
sans que puissent revivre les dispositions abro- 
gees par les lois anterieures; qu'il r6sulte k la 
fois de cette disposition de loi et des travaux 
qui l'ont preparee, que les lois du 40 de- 
cern bre 1830 et 16 fevrier 1834 ont ete abro- 
gees; que par suite de cette abrogation le 
criage des journaux sur la voie publique peut 
etre librement exerc6, sous la seule condition, 
pour ceux qui exercent la profession de mar- 
chand ou de colporteur de journaux, de faire 
la declaration prescrite par l'article 18 de la 
loi du 29 juillet 1881, puisque le droit de 
reglementation resultant, pour Tautorite mu- 
nicipal, des lois des 16-24 aout 17?0 et 22 juil- 
let 1791 avait cesse d'exister en vertu de la 
legislation edictee en 1830 et en 1834, et n'a 
pu revivre apres sa disparition; 

« Attendu que l'article 97 de laloi du 5 avril 
1884 n'a apporte aucun changement a la si- 
tuation creee par la promulgation de la loi du 
29 juillet 1881 ; 

« D'ou il suit qu'en decidant que l'arrete du 
maire de Calais, en date du 21 octobre 1887, 
avait et6 legalement pris, et en condamnant 
le demandeur a 1 'amende, le jugement attaque 
a viole l'article 68 de la loi du 29 juillet 18*1 
et faussement applique l'article 471, n° 15, du 
Code penal; 

« Par ces motifs, 

« Sans qu'il soit besoin de statuer sur le 
deuxieme moyen, casse et annule le jugement 
du tribunal de simple police du canton de 
Calais, en date du 17 novembre 1887, et, 
pour etre statue & nouveau sur la prevention, 
renvoie la cause et les parties devant le tribu- 
nal de simple police de Guines; 

« Ordonne, etc. 

{Gazette des tribunals ^ 16 mars 1888 i .) 



1. Le mSme numero de la Gazette des tribunaim pttblie 
in extenso le rapport <le M. le coHBeiHer Vetetay, din* 
les observations duquel s'appuient les. cOfcBiderimtfl de 
l'arret. 



iHtWfi'trr".' 




S .: <. 







CHRONIQUE. 



POSTES ET TtLfiGRAPHES 



Avis 

II s'6coule entre la derniere limite du mo- 
ment ou une lettre a destination des pays 
d'outre-mer pent 6tre mise a la boite et celui 
oil elie quitte le port d'embarquement un es- 
pace de temps relativement considerable, que 
Torcranisation des services postaux de terre, 
quelque parfaite qu'elle soil, au point de vue 
de la rapidit6, ne permet pas cependant d'uti- 
liser, en cas de communication urgente a con- 
fier aux batiments en partance. 

Une grande partie du public parait ignorer 
les facility que lui offrent a cet 6gard les re- 
glements t616graphiques en vigueur. II n'est 
done pas sans interest de rappeler qu'il est loi- 
sible a toute personne en France de demander 
qu'un telegramme a destination d'une de nos 
colonies ou d'un autre pays d'outre-mer soit 
transmis par le fll jusqu'au port d'embarque- 
ment et de la, par la voie postale, jusqu'a des- 
tination. Les paquebots peuvent recevoir de 
cette maniere, presque jusqu'a Theure de leur 
depart, les tel&grammes de Tespece pour les 
acheminer ensuite comme lettres. 

La taxe a percevoir, en pareil cas, se com- 
pose : 1° de la taxe t&egraphique intSrieure 
(5 c. par mot avec un minimum de 50 c .); 2° de 
lataxed'une lettre recommand^e pour la mfime 
destination que le telegramme lui-mGme. 
(Journal of ficiel, 25 mars 1888.) 



BIBLIOGHAPHIE 

Nous ne pouvons laisser passer sans les 
signaler a nos lecteurs la publication de deux 
catalogues de bibliotheques particulieres ires 
importantes, dont la vente aura lieu dan* les 
mois d'avril et mai. Le premier catalogue est 
celui de la bibliotheque de feu M. le baron de 
La Roche La Carelle 1 . Rien n'est comparable a 
la reunion cle ces 540 numeros; le gout le 
plus pur, les connaissances les plus approfon- 
dies en bibliographic ont pr6sid6 a la forma- 
tion de cetle collection; tout est parfait comme 
choix, et sans 6tre tax6 d'exag6ration, on peut 
dire qu'il n'est aucune bibliotheque particu* 
Here qui se recommande par une reunion 
plus heureuse de tant de curiosit6s bibliogra- 
phiques. On y trouve des manuscrits d'une 
grande beauts, tels que les Heures de la Vierge, 
provenant de de Bure et de Firmin-Didot ; le 
Pe"trarque t decorS de miniatures du celebre 
Attavante; deux admirables manuscrits de 
Jarry, dont le plus riche passe pour avoir ap- 
partenu a la Grande Mademoiselle; des Heures 
a 1'usage de Rome, Macon, Tournay, de Simon 

]. Vente du 30 avril au 5 mai 1S8S. Catalogue des 
liyres rares et precieux. manuscrits et imprimes, com- 
posant la bibliotheque de feu M. le baron S. de La Roche 
La Carelle. Paris, Ch. Porquet, Ubraire. 



Vostre, et surtout celles de Geoffroy Tory, pu- 
pliees par Olivier Mallard, seul exemplaire 
connu sur velin; le Dialogue de Mgr saint 
Gre'goire et la Nef des folles, achet6 6,050 fr. 
a la vente Pichon; un Villon de 1532, revfitu 
par Traulz d'une d6Iicieuse reliure a mosa'ique 
imitee dePasdeloup; les poesies de Saint-Gelais 
et de Gringoire; — - des pieces anonymes du 
xv e stfcle d'une insigne raret6 (la Gomplainte- 
dung amoreux et la Respoce de la dame, le 
Conscil des oiseaux, le De'bat du vieulx et du 
jeune, le Doctrinal des filles pour apprendre a 
estre bit saiges), des livres charmants dans des 
reliures d'une incomparable 616gance, les Edi- 
tions les plus recherchtfes des poetes du 
xvi e siecle. 

La reliure ancienne est un element important 
dans cette belle collection; le catalogue, sur 
grand papier, est accompagn6 de trente-cinq 
reproductions scrupuleusement exactes. Nousy 
remarquons le Salluste de Grolier, au chiffre de 
Henri II et de Diane de Poitiers; les Contes de 
La Fontaine, aux armes de M m ? de Pompacfour, 
dans unecharmante reliure en maroquin rouge. 

Tous les numeros de cet admirable cata- 
logue seraient a citer. 

Le second catalogue est celui de la biblio- 
theque parisienne de l'abbG Bossuet; la librai- 
rie Morgan 1 l'a r6dig6 avec le plus grand soin, 
elle en a fait une veritable bibliographic de 
Thistoire de Paris en s'inspirant de la classifi- 
cation 6lablie par M. Cousin, le savant biblio- 
th6caire de la Ville de Paris, pour la collection 
qu'il a r6unie pour la ville a Thdtel Garnavalet. 

H. C. 

VENTES PUBLIQUES 

Les merer edi 4, jeudi 5, vendredi 6 et samedi 
7 avril 1888. — Catalogue de livres anciens 
et modernes (Editions originales des xvi e et 
xvn e siecles, ouvrages a figures des xvm e et 
xix e siecles), provenant des bibliotheques de 
M. E. Poswich, et de deux autres bibliophiles 
bruxellois, dont la vente aura lieu a Bruxelles, 
14, rue d'Arenberg. — Libraire- expert : 
Bruxelles, E. Deman. 

Le lundi 9 avril 1 888 et les onze jours suivants, 
a huit heures tr^s pre'eises du soir. — Catalogue 
de livres relatifs a Thistoire de la ville de Paris 
et de ses environs, composant la bibliotheque de 
M. Tabb6 L. A. N. Bossuet, dont la vente aura lieu 
a Paris, 28, rue des Bons-Enfants, maison Sil- 
vestre, salle n° I. — Libraire : D. Morgand. 

1. Catalogue des livres relatifs a. Thistoire de Paris et 
de ses environs, composant la bibliotheque de M. Tabbe 
Bossuet. La vente aura lieu le lundi 9 avril et jours sui- 
vants. (libraire, D. Morgand.) 



Le Secre'taire-Gerant : Just Chatroussk. 



Imp. D. Dumoulin et C»«, a Paris. 










DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU OfeRCLE DE-fLA IttU^IRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

( ... :: \ \ irBOUfcKVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



J 



Sohhaike : Lea marqti^ae fifcdqtiW — Jurisprudence. — Concours de travaux manaels et d'encouragement, 
institu6s par la CharnDTB^syrfdicale du papier et des industries qui le transforment, en favour des apprenlis 
et jeunes employes des deux sexe9 appartenant au commerce et a 1'industrie du papier (ann6e 1888). — 
Society des gens de lettres : Election du bureau. — Bibliotheque technique.— N6crologie. 



LES MARQUES DE F ABB I QUE 



M. le President du Cercle de la librairie a 
recu la circulaire suivante adressee par M. le 
ministre du commerce et de 1'industrie aux 
presidents des chambres de commerce, des 
chambres consultatives des arts et manufac- 
tures et des chambres syndicates : 

« Paris, le 28 mars 1888. 
« MONSIEUB, 

« La commission du Senat charg6e d'exa- 
miner une proposition de loi de l'honorable 
M. Bozerian, relative aux fraudes tendant a 
faire passer pour francais des prod u its e\tran- 
gers, a substitue a cette proposition un projet 
de loi general sur les marques, le nom com- 
mercial, la raison de commerce et le lieu de 
provenance. 

« J'ai demande au Senat, qui a bien voulu 
me l'accorder, l'ajournement de la discussion 
de ce projet, aQn de permettre au gouverne- 
ment de consulter les corps interesses, notam- 
meut les chambres de commerce, les chambres 
consultatives des arts et manufactures, et les 
cbambres syndicates. 

« Je vbus prie, en consequence, de vouloir 
bien provoquer l'avis de votre cbambre sur 
les diflerents articles du projet de loi de la 
commission du Senat, lequel se trouve au 
Journal officiel de la Republique franchise 
des 16, 17, 19, 24 et 27 fevrier dernier. 

« J'appelle particulierement votre attention : 
1° sur larticle 4, qui cree un depOt central et 
supprime ainsi le depot dans les tribunaux de 
commerce; 2° sur 1'article 13, qui soumet a 
une declaration prealable le nom commercial 
et la raison de commerce. 

Chronique. — 1888. 14. 



« Je serai reconnaissant a votre chambre de 
me transmettre le resultat de ses delibera- 
tions dans le plus bref delai possible, afln que 
le projet de la commission du Senat puisse 
venir en discussion apres les prochaines va- 
cances parlementaires. 

« Recevez, Monsieur, Tassurance de ma con- 
sideration tres distinguee. 

« Le ministre du commerce et de Vindustrie, 
« Lucien Dautresme. » 



JURISPRUDENCE 1 

COUR D'APPEL DE PAaiS (chambre correct.) 
Presidence de M. Mulle. 

Audience du 2 mars 1888, 

CONTREFAQON. — MARQUES DE FABRIQUE. — ETI- 
QUETTES. — DETENTION DE PIEHRES LITHO- 
GRAPHTQUES. — ABSENCE DE FABRICATION. — 
ELEMENTS CONSTITUTES DU DELIT. — CON- 
DAMNATION. — APPEL. — 1NFIRMATION. 

La simple detention de pierres lithographiques 
pouvant servir a Vimpression d*6tiquettes 
contrefaites ou mdme d'une feuille d'Cpreuve 
de ces etiquettes, ne saurait, a elle seule, a 
d&faut de fabrication et de livraison desdites 
e'tiquetteSy constituer le dttit de contrefacon. 

Cette question a ete resolue par farrfit sui- 
vant, rendu au rapport de M. le conseiller 
Horteloup, apr6s les plaidoiries de M c * Lesenne 
et Desjardins, et les conclusions de M. Tavocat 
general Bard. 

1. Gazette des tribunay,% du 31 wars 1888, 



. , . ■ .. % ■ 



CHftONIQUE. 



.»■ <. 



« La Cour, 

« Considerant que le d6lit relev6 par la 

poursuite contre X , imprimeur, consiste a 

avoir contrefait la marque de fabrique appar- 
tenant a Y..... ; 

« Mais considerant que ce dernier n'etablit 

pas que X ait, dans les trois ans qui ont 

pr6c6d6 le commencement de la poursuite, 
fabriqu6 ou m6me livr6 a des tiers aucun 
exemplaire des etiquettes contrefaites ; 

« Que Tabsence de fabrication et le deTaut 
de livraison desdites etiquettes semblent au 
surplus r6sulter de l'examen des livres pro- 
duits devant la cour par X ; 

(( Que la simple detention de pierres litho- 
graphiques pouvant servir a Fimpression des 
etiquettes contrefaites, ou m£me d'une feuille 
d'epreuve de ces etiquettes, ne saurait, a elle 
seule, constituer un ojeiit; 

« Par ces motifs, 

« Infirme le jugement dont est appel; 

« D6charge X de la condamnation a 

1,300 fr. de dommages-interets ainsi que des 
autres condamnations ; 

« Gondamne la partie civile aux depens. » 



COUR D'APPEL DE PARIS (7° chambre) 

Presidence de M. Pufresne. 

Ay.dience du 25 novembre 1887. 

Le traiU passe" par un directeur de journal pour 
Vimpression de ce journal avec une socie'te' 
anonyme d'imprimerie, ne peut dtre const- 
dire" comme fait intuitu personam ; il peut done 
Ure ce'de' sans que pour cela la re'siliation 
puisse en £tre demandCe. 

C'est en ces termes que la Gazette des fribu- 
naux resume, dans son num6ro du l ep avril 
1888, la decision de la cour d'appel de Paris, 
confirmant deux jugements du tribunal de 
commerce de la Seine; elle fait suivre cette 
notice d'un court expose de Tespece et du texte 
des deux jugements ainsi que de l'arrfit. 



GONGOURS 

"Dp travaux manuels et d'encouragenient, 
institu6s par la Chambre syndicate du 
papier et des industries qui le trans- 
forment, en favour des apprentis et 
jeunes employes des deux sexes ap- 
partenant au commerce et a 1 Industrie 
du papier (annee 1888). 

PROGRAMME ET CONDITIONS GEN&RALES 

Les concours sont ouverts entre tous les ap- 
prentis et jeunes employes des deux sexes des 



industries formant les divers comites du groupe 
syndical du papier, savoir : 

l er CoMiTfc. Papier blanc (fabricants et marchands en 
gros) ; 

2e — Papeterie, registres, fournitures de bu- 
reau, imprimerie, gravure ; 

30 — Papiers peints; 

4 e — Papiers de fantaisie; 

5 6 — Cartomiage. 

Pour pouvoir concourir, il faut Mre Fran- 
cois, age de treize ans au moins et pr6sent6 
par le patron avec le consentement des pa- 
rents ou de la personne qui en tient lieu. 

La presentation a lieu par ecrit, sur un 
bulletin indiquant les renseignements a four- 
nir. On peut se procurer des bulletins de pre- 
sentation chez tous les membres de la com- 
mission, et 10, rue de Lancry, h6tel des 
Chambres syndicates. 

Prix d J encouragement, — Des recompenses 
sont accordees pour encourager l'amour du 
travail et Pesprit de conduite, chez les appren- 
tis et les jeunes employes des deux sexes ap- 
partenant aux industries des divers comites de 
la chambre. 

Ces recompenses sont d6cernees aux plus 
meritants, apres enqueue et sur le rapport 
ecrit des patrons des jeunes apprentis, consta- 
tant leur assiduite, leur zele, leur application 
au travail, leur bonne conduite, et mention- 
nant les actes meritoires qui les recommandent 
plus parti culierement, 

Concours de travaux manuels. — Sont admis 
a concourrir, tous les apprentis de 2 e , 3 e et 
4° ann6es. 

Le concours se divise en deux parties : 

Premiere partie : Travail manufacture' ; 

Deuxieme partie : Description par icrit des 
proctdfe et moyens employe's a la confection de 
ce travail. 

Les apprentis papetiers, carton niers, gra- 
veurs et ecrivains lithographes seront classes 
par profession et par ann6e d'apprentissage. 
La commission determine chaque ann6e le 
genre de travail impose aux concurrents et les 
conditions d'execution. 

Travaux litres* — En outre des travaux de 
concours, les apprentis cartonniers et ecri- 
vains lithographes pourront presenter des 
travaux de leur choix, qu'ils auront executes 
selon les conditions speciales. 

Tous les travaux ne doivent porter aucun 
signe distinctif sous peine d'exclusion. 

Lorsqu'ils sont termin6s, ils sont remis entre 
les mains des d616gues de la commiision qui 
leur donnent une contremarque tenue secrete 
et correspondant au nom des auteurs, qui 
reste ignore du jury et des membres de la 
commission charges d'attribuer les recom- 
penses. 



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Des jurys sont nomm6s pour chacune des 
professions designees. 

Les jurys d'examen des travaux des appren- 
tis papetiers, graveurs et £crivains lithogra- 
phes sont composes de trois jures patrons 
nommes par la Chambre syndicale du papier, 
et de trois jur6s ouvriers nomm6s par leur 
Syndicat. 

CONDITIONS SPECIALES 

Les concours se feront sous la surveillance 
des d616gu6s de la commission. 

Premiere partie : Travail manufacture. 

Apprentis papetiers. — Les apprentis pa- 
petiers seront r6unis dans les ateliers de 
M. Hauducceur, 13, rue des Archives, le sa- 
medi 7 avril, de huit a dix heures du soir et 
le dimanche 8, de huit heures du matin a 
cinq heures du soir, avec interruption de midi 
a une heure. 

Apprentis cartonniers. — Les apprentis car- 
tonniers seront reunis dans les ateliers de 
M. Moncarre, 55, rue de Flandre, le dimanche 
8 avril de huit heures du matin a cinq heures 
du soir, avep interruption de midi a une heure. 

Les concurrents recevront a leur arrive'e la 
designation des travaux qu'ils auront a exe" cuter, 
ainsi que les maUriaux qui leur seront ne'cessai- 
res. lis auront soin de se munir de leurs outits. 

Travaux libres. — Les apprenfts cartonniers 
devront se munir de tous les materiaux neces- 
saires a l'exGcution des travaux de Jeurs choix 
et seront reunis dans les ateliers de M. Mon- 
carre^ le dimanche 1 5 avril, de huit heures du 
matin a cinq heures du soir, avec interruption 
de micli h une heure. 

Deuxieme partie : Description par icrit des 
proce'de's et moyens employe's a la confection du 
travail manufacture" : se fera dans le local des 
cours, {0, rue de Lancry, le lundi 9 avril, de 
huit heures & dix heures du soir, pour les ap- 
prentis papejiers, et }e lundi 16, pour les ap- 
prentis cartonniers. 

Apprentis, graveurs et tcrivains lithographes* 
— La premiere partie du concours se composera 

d'un travail a" execution de gravure et de plume. 
II sera donn6 une 6preuve k reproduire qui 
sera la n)fime pour tous les apprentis. 

Ge travail sur pierre ou sur cuivre sera exe- 
cute a partir du lundi 9 avril et devra 6tre 
remis le mercredi J 1 , dernier delai , chez 
M. Bellavoine, 6, passage Sainte-Avoie, charg6 
de faire tjrer les 6preuves. 

Afin d' assurer la plus grande impartiality, 
les apprenti*, du consentement de leurs pa- 
trons, changeront d'atelier pendant le temps 
necessaire & l'execution du travail. Une note 
du temps et'ploy6 sera tenue par le patron 



chez qui le travail se fera, et il sera delivre un 
certificat attestant que Fapprenti a bien fait 
seulle travail presente. 

Pour la deuxidme partie du concours, ces ap- 
prentis seront reunis dans la salle des cours 
de dessin, 10, rue de Lancry, le samedi 7 avril, 
de huit heures a dix heures du soir, et le <Ji- 
manche 8, de huit heures du matin a cinq 
heures du soir, avec interruption de midi a 
une heure, et auront a exGcuter, sous la sur- 
veillance des d61egu6s de la commission, un 
croquis d'aprfes un texte qui leur serq. 4 on t n ^» 

Travaux libres. — Les apprentis graveurs 
lithographes pourront presenter des travaux 
de leur choix qu'ils auront executes dans leurs 
ateliers. Chacun de ces travaux devra 6tre ac- 
compagne d'un certificat du patron attestant 
que Tapprenti a bien fait lui-mfime, compl&te- 
ment seul, ledit travail, et dans quel laps de 
temps il a 6t6 executed 

Les travaux faits dans les ateliers devront 
Gtre deposes le dimanche 8 avril, a huit heures 
du matin, 10, rue de Lancry. 

Les jurys d6sign6s pour examiner les tra- 
vaux de concours se reuniront ainsj qu'jl suij ; 

Papetiers : le lundi 16 avril. 
Cartonniers : le mardi 17 avril. 
Graveurs et divers : le mercredi 18" avril. 

JV. B. — Les bulletins de presentation de- 
vront etre adresses a M. le president de la 
commission des cours et concours profession- 
nels de la Chambre syndicale du papier, 
10, rue de Lancry, avant le i 5 mars, sans autre 
delai. 

La distribution des recompenses aura ]ieu 
au mois de mai. 



# 



SOGlfiTfi pps CrE^S DE J.ETTRES 

Election du bureau. 

Le comity de la Soci6t6 des gens de leitr§s, 
dans sa stance du 26 mars 1888, a proc6d6 
a la formation de son bureau pour l'exer- 

cice 1888-1889. 

Ont et6 elus : 

President : M. Andr6 Theuriet (a Punani- 
mite). — - Vice-presidents ': MM. Gourdon de 
Genouillac et Emije Richebourg. — Rappor- 
teurs : MM. fidouard Grimblot et Arthur Ar- 
nould. — Questeurs : MM. Felix Jahyer, Ed- 
mond Thiaudiere. 

Secretaires : MM. fidouard Cadol, Charjes 
Chincholle. — SuppUanU : MM. Camille Lp 
Senne et Elie Foures. 

Trisorier : M. Charles Valois. — Ribliothti- 
caire-archiviste : MM. Eugene d'Auriac etftsnri 
Demesse. — Re"dacteur de la chronique : U- F. 
Jahyer. — DeMgut du comiU : M. fidouaypl 
Montagne (a l'unanimite). 



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. • :: M 







CHRONIQUK. 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 



Parmi les documents recemment acquis pour la bibliotheque technique, se trouve un 
brevet de libraire-imprimeur jur6 delivre en 4783. Nous croyons interessant d'en reproduire 
ici la formule, accompagnee de la traduction : 



Texte 

Universia prresentes Litteras inspecturis, Rector 
Universitatis Magistrorum, Doctorum, et Soholarium 
Pariaiia atudentium, Salutem in Domino. Notum fa- 
ciraus, quod die datarum Preesentium, coram Nobis, 
prsBsens et personaliter constitutus, providus vir et 
honestua JACOBUS D10NYS1US LANGLOIS, Pari- 
ainua, cupiens et deaiderans sub protectione et clien- 
tela Universitatis Matris nostrae vlvere, et Officium 
exercere Librarii-Typographi in hac Urbe Parisiorum, 
Nobis humiliter supplicavit, ut se vellemus ad Offi- 
cium praedictum exercendum admittere. Ea propter 
Nos super bona fama bonaque vita, ac sufficienti 
Literatura ipsius, ut decebat, informati, cujus rei 
testimonium a quatuor Librariis exhibitum fuit, et 
relatum in Gommentarios Communitatis, Testibus 
Communitatis ejusdem Syndico et Adjunctis; ipsum 
jurare fecimus omnia Jiiramenta, alias et nunc, per 
dictam nostrara Universitatem, quoad Officium Ju- 
rati Librarii-Typographi Universitatis exercendum, 
ordinata, ac nominatim Articuios quatuordecim a 
Reg© praBacriptos, Decreto lato die decimo mensis 
Deeembris anno 1725. Quibus sic Actis et Juratis, 
Nos eidem JACOBO DIONYSIO LANGLOIS, Pari- 
sino concesaimus et dedimus, ac tenore Prsesentium 
damus et concedimus licentiam et auctoritatem pree- 
ictum Officium Librarii-Typographi Jurati Universi- 
tatis, in hac Urbe Parisiorum exercendi, secundum 
ordinationes et modificationes'? assuetas : ponentes 
ipsum sub nostra et dictee Universitatis Protectione et 
Clientela per Prsesentes; volentesque eumdem J AGO- 
BUM DIONYS1UM LANGLOIS, tanquam Juratum 
Librarium-Typographum, ej usque Familiam occasione 
ipsius, ac omnia ejusdem bona qu«cunque et ubi- 
cunque sint, Privileges, Immunitatibus et Liberta- 
tibus nostris concessis et concedendis uti et gaudere, 
quibus alii Jurati Librarii-Typographi Universitatis 
uti et gaudere consueverunt. Datum Parisiis, sub 
Sigilio majore Rectoriae predict© Universitatis, Anno 
Domini millesimo aeptingentesimo octogesimo tertio, 
die vero decimo octavo mensis junio. 



Traduction 

A tous ceux qui verront les pr^sentes lettres, le 
Recteur de TUniversit6 comprenant les maitres, doc- 
teurs et ecoliers 6tudiant a PariSj, Salut en Notre- 
Seigneur. Savoir faisons que, a la date des pre'sentes, 
a comparu devant nous en personne JACQUES - 
DENYS LANGLOIS, de Paris, homme sage et 
honnete, qui, ayant l'intention et le desir de vivre 
sous la protection et la clientele de notre Mere rUrii- 
versite", et d'exercer la profession de libraire-impri- 
meur en cette ville de Paris, nous a humblement sol- 
Ucit6 de vouloir bien Tadmettre a y exercer ladite 
profession. C'est pourquoi, apres enquete r^guliere sur 
sa bonne reputation, sur sa vie honnete et son ins- 
truction suffisante, pour lesquelles certificat nous a Ste 
fourni par quatre libraires, avec mention sur les re- 
gistres de la Gommunaut^ et signature du syndic et 
des adjoints de ladile communaute', nous l'avons admis 
a preter tous les serments presents, ante'rieurement 
et de nos jours, par les reglements de notre Univer- 
sity en ce qui concerne l'exercice de la profession de 
libraire-imprimeur jure\ et lui avons fait jurer de 
respecter les quatorze articles de Tarr6t du conseil 
en date du 10 d^cembre 1725. Ces formalites accom- 
plies, nous avons accorde et octroye, et par les pre- 
sents accordons et octroyons audit JACQUES-DENYS 
LANGLOIS, de Paris, la licence et le droit d'exer- 
cer, en cette ville de Paris, ladite profession de 
libraire-imprimeur jur& de TUniversit^, conformdment 
aux reglements etablis; le plagant par les presented 
sous la protection et la clientele de nous-m6me et de 
ladite Universite, et voulant que ledit JACQUES- 
DENYS LANGLOIS, en qualite de libraire-imprimeur 
jure, sa famille directe, ainsi que tous ses biens, quels 
qu'ils soient, en quelque lieu qu'ils existent, profitent 
et jouissent des privileges, immunites et franchises, 
qui nous sont actuellement ou qui nous seront ult6- 
rieurement accorded, comme ont coutume d'en profiler 
et d'en jouir les autres libraires -imprimeurs jur6s 
de l'Universite. Donn6 a Paris, sous le grand sceau 
du Rectorat de ladite University, Tan du Seigneur 
mil sept cent quatre-vingt-trois, le 18 juin. 



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NfiGROLOGIE 



II n'y a pas une annee, le 18 avril 1887, 
nous apprenions que notre excellent collegue, 
M. Georges Gratiot, venait d'etre cruellement 
frapp6 pour la seconde fois depuis six ans, 
par la mort de son tils Amedee. 

La mort vient de lui enlever son dernier 
enfant : sa fille,' M 116 Marthe Gratiot, est dece- 
dee, apres une longue et cruelle maladie, a 
l'age de seize ans, le 28 mars. 

Peyant les coups redoubles dqut la provi- 



dence frappe notre cher collegue et M me Gra- 
tiot, nous nous inclinons profondement 6mus, 
aucuue parole ne pouvant attenuer leur irre- 
mediable douleur; nous nous joignons a la 
foule sympathique et recueillie qui accompa- 
gnait la pauvre jeune fille a sa derniere de- 
meure samedi, en adressant a sa famille au 
nom de tous nos collegues, nos sentiments de 
douloureuse condoleance. 

Le Secrttaire*Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Ddmodlin et G»e $ a Paris. 




« 



Ti k Annde, 2* S6rle. 




P^^?*.^*^?*^'W-''^ 



N° 15 




14 Avril 1888 



CHRONIQUE 

DD JOURNAL GENERAL 



DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU dK^LE DE W;^13RAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 



. V A BOtlikVARD SAINT-GERMAIN, 117, A 

) W : " ! 



PARIS. 



i-4 



JitteVa 



Somhaire : LisU. des publications Jtyteraire3 et ceuvres musicales declares. — Decret nommant le directeurde 

\ l£ stire,t&|^B&raie au ministere de Tintfirieur. — Veatea publiques. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES ET OEUVRES MUSICALES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGfeRES 
CONFORM^MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (MARS 1888). 



lo PUBLICATIONS LITTERAIRES, 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4162. Ahmed le Boucher, par E. Lockroy. In-i8. 

(P. Ollendorff.) 

4163. Amant (1') legitime, par G. Stenger. ln-18. 

(P. Ollendorff.) 

4164. Ameublement (('), livraisons 244 et 245, par 

Maincent aine 1/4 j^sus. (Librairit du 
Garde-Meuble.) 

4165. Amour d'aujourd'hui. par D. Lesueur, ln-18. 

(Alph. Lemerre.) 

4166. Amour d'automne, par A. Theuriet. In-18. 

{Alph. Lemerre.) 

4167. Analyse qualificative (precis d'), par L. Babu. 

In-18. {Gmithier-Villars.) 

4168. Analyse (traite d'), par H. Laurent. T. 3. 

ln-8°. (Gauthier-Villars et fits,) 

4169. Astronomie pratique (cours d ), par E. Cas- 

pari. Premiere partie. In-8°. (Gauthier- 
Villars et fits.) 

4170. Biblia sacra, par A. G. Fillion. In-8°. (Letou- 

zey et An4.) 

4171. Chalet (le) des Pervenches, par F. Du Boisgo- 

bey. ln-18. (E. Plon, Nourrit et O.) 

4172. Chants (lea) de la vie, par H. Rollot. In-18. 

(P. Ollendorff'.) 

4173. Chonchette. par M. Pr6vost. ln-18. (Alph. 

Lemerre.) 

4174. Cinematique (traite de), par E. Villie. In-8°. 

(Gauthier-Villars et fus.) 

4175. Conferences sur la science et l'art industriel, 

par Gilbert-Martin. In-12. (J. Michelet.) 

4176. Criminels (les) et leurs graces, par G. Des- 

maze. In-18. (E. Dentu.) 

Chronique. — 1888. 15. 



4177 . Crucifix (le) de Marzio, par F. Marion Craw- 

ford. In-18. (E. Dentu.) 

4178. Deux (les) orphelinea, par A. D'Ennery. Se- 

ries 20 a 23. In-8°. (J. Rouff et O.) 

4179. Duchesse (la) de Berry et la cour de Cha'rlesX, 

par Imbert deSaint-Amand. ln-18. (E. Dentu.) 

4180. Economie politique (notions d'), par H. Joly. 

In-12. (Delalain freres.) 

4181. Electricite (traite eUmentaire d'), 2 e Edition, 

par R. Colson. In-18. (Gauthier-Villars et 

fits.) 

4182. Etude historique et critique sur la peste, par 

H. E. REbouis. In-18. (Croville-Morant.) 

4183. Eve nouvelle (une), par J. Herrere. ln-18. 

(P. Ollendorff.) 

4184. Explorateurs frangais (les premiers) du Soudan, 

par C. Buet. In-12. (Letouzey et Ane',) 

4185. Fiance's (les) de la revanche, par ***. Series 1 

a 4. In-8°. (J. Rouff et &*.) 

4186. Filage (le) de l'huile, son action sur les bri- 

sants de la mer, par le vice-amiral G. Cloue. 
In-16. (Gauthier-Villars.) 

4187. Fin d'amour, par F. Vilars. In-18. (E. Plon y 

Nourrit et C e .) 

4188. Froc (le), par E. Goudeau. In-18. (P. Ollen- 

dorff.) 

4189. Galvanoplastie et Electrolyse (traiteV de), par 

Geymet. In-18. (Gauthier-Villars et fits.) 

4190. Garde-Meuble (le), journal d'ameublement, 

livraisons 291 et 292, par Maincent alne. 
1/4 jesus. (Librairie du Garde-Meuble.) 

4191. Georaetrie analytique et geometric supeneure 



£ 



CHR0N1QUE. 



(exercises de), t. II, par J. Koehler. In-S°. 
K (Gauthier-ViUars et fils.) 

4192. Guerre (la), series 5 a 8, par H. Barthelemy. 

In-8o. (J. Rouff et &*.) 

4193. Guerre (la) de Chypre et la bataille de L6- 

pante, par le vice-amiral Jurien de la Gra- 
viere. 2 vol. In- 18. (E. Pion, Nourrit 
et O.) 

4194. Guignol (le) des salons, par L. Darthenay. In-18. 

(E. Pion, Nourrit et C ie .) 

4195. Histoire des sciences mathematiques et physi- 

ques, t. XII, par M.Marie. ln-8°. {Gauthier- 
ViUars,) 

4196. Impression photograpbique aux encres grasses 

(traite pratique d'), 3° Edition, par Moock et 
Geymet. In-18. {Gauthier-ViUars et fils.) 

4197. Impression photographique sur papier albu- 

min6, par G. Klary. In-18. (Gauthier-ViUars 
et fils.) 

4198. Impressions de theatre, l re serie par J. Le- 

maitre. In-18. (H. Lecdne et H. Oudin.) 

4199. Lecture (la) en famille, 1887, par divers. ln-8°, 

(A. Hennuyer.) 

4200. Lorenzo, par E. S. Drieude. In-18. (J.Lefort.) 

4201. Magasin des demoiselles (le), livraisons 1 a 5, 

par divers. In-8°. (A. Hennuyer.) 

4202. Merveilleux et la science, par E. M6ric. In-12. 

(Letouzey el Ane'.) 

4203. Mois de mars (le) des grands et petits semi- 

naires, par A. Niquet. In-18. {Letouzey et 
Ane.) 

4204. Mysteres (les) de Villeblanche, par G. Buet. 

In-12. (Letouzey et Ant.) 

4205. QEuvres completes d'Augustin Cauchy. l re s6- 

rie.T. VI. ln-4°. (Gauthier-ViUars et fils.) 

4206. QEuvres de Fourier. T. l er . Theorie analytique 

de la chaleur. In-4°. (Gauthier-ViUars et 
fils.) 

4207. Oncle (1) Anselme, comedie, par G. Lef6vre. 

In-18. (P. Ollendorff.) 

4208. Parfum (le) de Christiane, par L. Germont. 

In-18. (E. Dentu.) 

4209. Paul Feval, souvenirs d'un ami, par C. Buet. 

In-18. (Letouzey et Ane".) 

4210. Peinture des epreuves photographiques avec les 

couleurs a raquarelle, etc., par C. Klary. 
In-18. (Gauthier-ViUars et fils.) 

4211. Petite Marthe (la), par H. Leriche. In-18. 

(P. Ollendorff.) 

4212. Photolithographic (traite pratique de), 3 e edi- 

tion, par Geymet. In-18. (Gauthier-ViUars 
et fils.) 

4213. Photo miniature, photo-peinture (traite pra- 

tique de), par A. Simons. In-18. (Gauthier- 
ViUars et fils.) 



4214. Photo typie (traits pratique de), 3« edition, 

par Geymet. In-18. (Gauthier-ViUars et 

fils.) 

4215. Phvsique, par G. M. Ganel. 2 vol. in -8°. 

(Baudry et C ie .) 

4216. Physique mathematique (traits de), par H. Re- 

sal. 2 e edition. 2 volumes in-4°. (Gauthiw- 
Villars et fils.) 

4217. Pierre et Jean, par G. de Maupassant. In-18. 

(P. Ollendorff.) 

4218. Pierrot divin, comedie, par J. Madeleine. In-18. 

(P. Ollendorff.) 

4219. Ponts en maconnerie, par E. Degrand et 

J. Resal. 2 vol. in-8°. (Baudry et O.) 

4220. Proces des Freres et de l'ordre du Temple, 

par M. Lavocat. In-18. (E. Pion, Nourrit 
et C iQ .) 

4221. Recits (les) du commissaire, par J. Grange. 

ln-!2. (Letouzey et And.) 

4222. Reproduction (procedes de) des dessins par la 

lumiere, par R. Golson. In-18. (Gauthier- 
ViUars et fils.) 

4223. Revue des Deux-Mondes (la), livraisons des 

ler et 15 mars. ln-8°. (Ch. Buloz.) 
42^4. Route (en) pour la mer glaciale, par E. Petitot. 
In-12. (Letouzey et Ane.) 

4225. Russie sectaire (la), par N. Tsakni. In-18. 

(E. Pion, Nourrit et C ie .) 

4226. Solitaires (les) d'lsola-Doma, par E. S. Drieude. 

In-18. (J. Lefort.) 

4227. Souvenirs et Anecdotes, par les freres Lionnet. 

In-18. (P. Ollendorff.) 

4228. Statique (la) graphique, quatrieme partie avec 

atlas, par M. Levy. In -8°. (Gauthier- 
Villars.) 

4229. Theresine, par A. Delpit. In-18. (P. Ollen- 

dorff. 

4230. Thermodynanqique (introduction a 1 'etude de 

la), par R. Blondlot. In- 8°. (Gauthier- 
ViUars et fils.) 

4231. Torpilleurs (les), la guerre navale, par le vice- 

amiral Bourgois. In-18. (Nouvelle Revue.) 

4232. Tourbillons, trombes, tempetes (etudes et expe- 

riences sur les), par C. L. Weyher. In-8°. 
(Gauthier-ViUars.) 

4233. Travaux nianuels (guide pratique des), par 

G. Dumont et G. Philippon. ln-8°. (V P. 
Larousse et C lc .) 

4234. Vaillante, par J. Vincent. In-18. (E. Pion, 

Nourrit et C ie .) 

4235. Volonte, par G. Ohnet. In-18. (P. Ollen- 

dorff'.) 

4236. William Selsby , par M ,le M. Guerrier de Haupt. 

In-18. (J. Lefort.) 






TABLE BES AIJTEURS 



Anonyme, 4185. 

Babu (L.), 4167. 
Barthelemy (H.), 4192. 
Blondlot (R.), 4230. 
Bourgois (vice-amiral), 4231. 
Buet (C.), 4184, 4204, 4209. 

Caspari (E.), 4169. 
Cauchy (A.), 4205. 
Cloue" (vice-amiral), 4186. 
Colson (R.), 4181, 4222. 

Darthenay (L.), 4194. 
Degrand (E.), 4219. 
Delpit (A.), 4229. 
Desraaze (G.), 4176. 
D'Ennery (A.), 4178. 
Drieude (E. S.), 4200, 4226. 



Du Boisgobey (F.), 4171. 
Dumont (G.), 4233. 

Fillion (A. G.), 4170. 
Fourier, 4206. 

Gariel (CM.), 4215. 

Germont (L.), 4208. 

Geymet, 4189, 4196, 4212, 4214. 

Goudeau (E.), 4188. 

Grange (J.), 4221. 

Guerrier de Haupt (M«« M.), 4236. 

Guilbert-Martin, 4175, 

Herrere (J.), 4183. 

Imbert de Saint-Amand, 4179. 

Joly (H.), 4180. 



Jurien de la Graviere (vice-ami ral) 7 
4193. 

Klary (C), 4197, 4210. 
Kcehler (J.), 4191. 

Laurent (H.), 4168. 
Lavocat (M.), 4220. 
Lecture en famille, 4199. 
Lefevre(G.;, 4207. 
Lemaitre (J.), 4198. 
Leriche (H.), 4211. 
Lesueur(D.), 4165. 
Levy (M.), 4228. 
Lionnet (les freres), 4227. 
Lockroy (E.), 4162. 

Madeleine (J.), 4218. 






i 



Magasin des demoiselles, 4201, 
Maincent alne, 4164, 4190. 
Marie (M.), 419?. 
Marion Crawford, 4177. 
Maupassant (G. de), 4217. 
Menc (E.), 4202. 
Moock, 4196. 

Niquet(A-), 4203. 

Ohnet (G.), 4235. 



Petitot (E.), 4224. 
Philippon (G.), 4233. 
Prevost (M.), 4173. 

Rebouis (H. E.), 4182. 

Resal(H.), 4216. 

Resal (J.), 4219. 

Revue des Deux-Mondes, 4223. 

Rollot (H.), 4172. 

Simons (A.), 4213. 



Stenger (<*.), 4163. 

Theuriet (A.), 4166. 
Tsakni (N.), 4225. 

Vilars (F.), 4187. 
Villie (E.l, 4174. 
Vincent (J.), 4234. 

Weyher (G. L.), 4232. 



2o CEUVRES MUSIGALES. 

TABLE PAR TU'RES D'OEUVRES 



M. 



fe* 



r*M ' 



2774. Allegro, pour piano et violon concertants, par 

G. Poisot. ln-4°. (Richault et O.) 

2775. A me (1') du piano, essai sur 1'art des deux 

pedales, par A. Quidant. ln-8°. (Ph. Maquet 
et O.) 

2776. Andante et final, pour piano et violon concer- 

tants, par G. Poisot. In-4°. (Richault et C ie .) 

2777. Avec entrain, polka pour piano, par G. de 

Lille. In-4°. (Alph* Leduc.) f 

2778. Rateau rose (le), pour chant et piano, par P. L. 

Hillemacher, paroles de J. Richepin. In-4°. 
(Alph. Leduc.) 

2779. Cinquantaine (la), air style ancien pour piano, 

par Gabriel-Marie. ln-4°. (Richault et C ie .) 

2780. Diamants (les) de la couronne, pour piano et 

flute, par G. Bull et Gariboldi. In 4°. 
(Ph. Maquet et O.) 

2781. Diamant9 (les) de la couronne, pour piano 

et violon, par G. Bull et Miiller. ln-4°. 
(Ph. Maquet et C ic .) 

2782. Domino noir (le), pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 
et O.) 

2783. Domino noir (le), pour piano et violon, par 

G. Bull et Miiller. In-4°. (Ph. Maquet 
et C™.) 

2784. Dragons de Villars (les), pour piano et flute, 

par G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 
et C»"«.) 

2785. Dragons de Villars (les), pour piano et violon, 

par G. Bull et Miiller. In-i°. (Ph. Maquet 
et C ie .) 

2786. Eden (1*), mystere en deux parties, partition, 

chant et piano, par F. David, paroles de 
Mery. In 8°. (O. Bornemann.) 

2787. Etoile du Nord (1'), pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. ln-4°. (Ph. Maquet 
et C' e .) 

2788. Etoile du Nord (1*), pour piano et violon, par 

G. Bull et Miiller, In -4°. (Ph. Maquet 
et C i0 .) 

2789. Far niente, pour piano, par J. G. Penavaire. 

In-4°. (Richault et O.) 

2790. Frontin, partition pour musique militaire, par 

P. Clodomir. In-8°. (Alph. Leduc.) 

2791. Gavotte, pour violon et piano, par A. Sas- 

serno. ln-4°. (Richault et C iQ .) 

2792. Grande-Duchesse de Gerotstein (la), pour piano 

et flute, par G. Bull et Gariboldi. In-4°. 
(Ph. Maquet et C ie .) 

2793. Grande-Duchesse de Gerolstein (la), pour piano 

et violon, par G. Bull et Miiller. ln-4°. 
(Ph. Maquet et C io .) 

2794. Graziosa, caprice pour piano, par E. Ghavagnat. 

In- 4°. (Vernede, a Versailles.) 

2795. Haydee, pour piano et flute, par G. Bull et 

Gariboldi. In~4\ (Ph. Maquet et C le .) 

2796. Haydee, pour piano et violon, par G. Bull et 

Miiller. ln-4°. (Ph. Maquet et C i0 .) 



2797. Hiver (V) } chant et piano, par E. Pessard, pa- 

roles de E. Dubreuil. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2798. Huguenots (les). pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 
et £*•.) 

2799. Huguenots (les), pour piano et violon, par 

G. Bull et Miiller. ln-4°.(P/i. Maauetet O.) 

2800. Humoresque, pour piano, par G. Pierne. ln-4°. 

(Alph. Leduc.) 

2801. Impromptu, pour violon et piano, par A. Sas- 

serno. In-4°. (Richault et C itf .) 

2802. Intermede (deuxieme) en fa, pour piano, par 

E. Pessard. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2803. Marche funebre de Beethoven a six mains, par 

H. Hausser. ln-4°, (Alph. Leduc.) 

2804. Marche turque de Mozart a quatre mains, par 

H. d'A ubel. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2805. Martha, pour piano et flute, par G. Bull et 

Gariboldi. In-4<>. (Ph. Maquet et C ie .) 

2806. Martha, pour piano et violon, par G. Hull et 

Miiller. In-4°. (Ph. Maquet et O.) 

2807. Menuet du sixieme quatuor, pour violon et 

piano, par G. Dancla. In-4°. (Richault et C ie .) 

2808. Messe a trois voix, par C. Franck. In-8°. 

(O. Bornemann.) 

2809. Muette de Portici (la), pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. ln-4°. (Ph. Maquet. 
et C^.) 

2810. Muette de Portici (la), pour piano et violon, 

par G. Bull et Miiller. ln-4°. (Ph. Maquet 
et O.) 

2811. Muse gauloise (a la), chceur, chant et piano, 

par G. Pierne, paroles de Tavernier. ln-8°. 
(Alph. Leduc.) 

2812. Oiseau (1'), chant et piano, par E. Pessard, 

paroles de E. Dubreuil. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2813. Ombre (H, pour piano et flute, par G. Bullet 

Gariboldi. In~4°. (Ph. Maquet et C £ «.) 

2814. Ombre (!'), pour piano et violon, par G. Bull 

et Miiller. In-4°. (Ph. Maquet. et C ie .) 

2815. Othello, drame lyrique, partition, chant et 

piano, par 3. Verdi, paroles de G. du Locle 
et Boito. In-4°. (G. Ricordi et C [e .) 

2816. Poete et papillons, chant et piano, par P. L. 

Hillemacher, paroles de J. Richepin. fn-4°. 
(Alph. Leduc.) 

2817. Polonaise (grande), pour piano, par W. Neu- 

land. ln-4°. (Richault et G i0 .) 

2818. Postilion de Lonjumeau (le), pour piano et 

flute, par G. Bull et Gariboldi. In-4\ (Ph. 
Maquet et C ie .) 

2819. Postilion de Lonjumeau (le), pour piano et 

violon, par G. Bull et Miiller. ln-4°. (Ph. 
Maquet et C io .) 

2820. Rabat- Joie, partition pour musique militaire, 

par P. Clodomir. ln-8°. (Alph. Leduc.) 

2821. Rappelle toi, pour violon et piano, par E. Des- 

pas. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2822. Reveil (le) de Galatee, chant et piano par 

G. Pierne, paroles de P. Collin. in-4°. 
(Alph. Leduc.) 









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CHRONIQUE, 



2823. Robert le Diable, pour piano et flftte, par 

G. Bull et Gariboldi 1n-4°. (Ph. Maquet 
et&«.) 

2824. Robert le Diable, pour piano et violon, par 

G. Bull et Muller. In-4<>. (Ph. Maquet et C".) 

2825. Romance, pour violon et piano, par E. Sauret. 

In 4°. (Alph. Leduc.) 

2826. Scenes de la vie d'artiste, pour piano, par 

A. Quesada. | n -4°. (Richault et C* e .) 

2827. Serenade badine, pour piano, par Gabriel- 

Marie. ln-4°. (Richault et C ie .) 



I 



2828. Simple aveu, chant et piano, par A. Millet, 

paroles de G. Mengeot. In-4°. (Richault 
etC".) 

2829. Simplicity, chant et piano, par E. Pesaard. 

paroles du Grand Prieur. In -4°. (Alph. 
Leduc.) 

2830. Souvenir fan6, chant et piano, par E. Pes- 

sard, paroles de Laurent -Picnat. In-4 W , 
(Alph. Leduc.) 

2831. Toujours belle, mazurka pour piano, par G. de 

Lille. In-4°. (Alph. Leduc.) 



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*.s. 



TABLE DES AUTEURS 



Beethoven, 2813. 

Bo'ito, 2815. 

Bull (G.), 2780, 2781, 2782, 2783, 
2784, 2785, 2787, 2788, 2792, 
2793, 2795, 2796, 2798, 2799, 
2805, 2806, 2809, 2810, 2813, 
2814, 2818, 2819, 2823, 2824. 

Chavagnat (E.), 2794. 
Clodomir (P.), 2790, 2820. 
Collin (P.), 2822. 

Dancla (C), 2807. 
D'Aubel (H.), 2804. 
David (F.), 2786. 
De Lille (G.), 2777,2831. 
Despas/E.), 2821. 
Dubreuil (E.), 2797, 2812. 
Du Locle (C.),2815. 



Franck (C), 2808. 

Gabriel-Marie, 2779, 2827. 
Gariboldi, 2780, 2782, 2784, 2787, 

2792, 2795, 2798, 2805, 2809, 

2813, 2818, 2823. 
Grand Prieur, 2829. 



2778, 2816. 



Hausser (H.), 2803. 
Hillemacher (P. h.) 3 

Laurent-Pichat, 2830. 

Mengeot (G.), 2828. 

Mery, 2786. 

Millet (A.), 2828. 

Mozart, 2804. 

Muller, 2781, 2783, 2785, 2788, 

2793, 2796, 2799, 2806, 2810, 

2814, 2819, 2824. 



Neuland ( W.), 2817. 

Penavaire (J. G.), 2789. 

Pessard (E.), 2797, 2802, 2812, 

2829, 2830. 
Pierne (G.), 2800, 2811, 2822. 
Poisot(C), 2774, 2776. 

Queseda (A.), 2826. 
Quidant (A.), 2775. 

Richepin (J.), 2778, 2816. 

Sasserno (A.), 2791, 2801. 
Sauret (E.), 2825. 

Tavernier, 2811. 
Verdi (G.), 2815. 



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D6cret nommant le directeur de la su- 
rete generate au miniBtere de l'int6- 
rieur 1 . 

Le President de la Republique francaise, 
Sur la proposition du president du conseil, 
ministre de l'interieur, 

Decrete : 

Article premier. — M. Gragnon , ancien 
prefet de police, est nomme directeur de la 
sflrete generale au ministere de l'interieur, en 
remplacement de M. Levaillant, appele a 
d'autres fonctions. 

Art. 2. — Le president du conseil, ministre 
de l'interieur, est charge de l'execution du 
present decret. 

Fait a Paris, le 10 avril 1888. 

Carnot. 
Par le President de la Republique : 
Le president du conseil, ministre de I'inttrieur, 

C. Floquet. 



VENTES PUBLIQUES 

. Le lundi 9 avril 1888 et les onze jours suivants, 
a huit heures Ms pHcises du soir. — Catalogue 



1. Journal officiel du ll-'avril 1888. 



de livres relatifs a Tliistoire de la ville de Paris 
et de ses environs, composant la bibliotheque de 
M. l'abbe L.A.N. Bossuet, dont la vente a lieu 
a Paris, 28, rue des Bons-Enfants, maison Sil- 
vestre, salle n° 1. — Libraire : D. Morgand. 

Le lundi 16 avril 1888, a dix heures du 
matin et a deux heures de relevde. — Catalogue 
de la bibliotheque de feu M. N k de Keyser, ar- 
tiste peintre, directeur honoraire de l'Acad6- 
mie royale des beaux-arts d'Anvers, dont la 
vente aura lieu a Anvers, 15, rue de la Pepi- 
niere. — Libraires : Bruxelles, A. Bluff; An- 
vers, J. B. Schoepen. 

les lundi 16 et rnardi 17 avril 1888, a deux 
heures pre'cises. — Catalogue d'estampes mo- 
dernes en epreuves d'artiste ayant appartenu a 
feu M. Georges Glairon, dont la vente aura 
lieu a Paris, hotel des Commissaires-Priseurs, 
rue Drouot, n° 9, salle n°4. — Marchand d'es- 
tampes : Jules Bouillon. 

Le mardi 17 avril 1888 etdix jours suivants, 
a quatre heures de releve'e. — Catalogue de li- 
vres anciens et modernes, provenant de plu- 
sieurs bibliophiles, dont la vente aura lieu a 
Bruxelles, 10, rue du Gentilhomme. — Li- 
braire : Bruxelles, A. Bluff. 



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Le Secrttaire-Gerant : Jost Chatroosse. 

""■^*' ■ ■ ■ !■■!-. H ■ I ■•• II ,,, .1,11 . II . _ . | ..« I ^Ma V ^ nMVW .A^I .!■■ I I I. ■■! 

Imp. D. DomouliN et C«e, h Paris. 



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77* AnjQfte, 2* S6rle. 







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CHRONIQUE 



DU JOURNAL GfiNfiRAL 




%-p^RIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



1 ^j*^ 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Sommairk : Expositioa universelle de 1889 : Exposition retrospective du travail et des sciences anthropolo- 
giques. — Exposition internationale de Melbourne en 1888 : Collectivite de la librairie francaise. — Syndicat 
de la propriety litteraire et artistique. — Jurisprudence. 



EXPOSITION UMVERSELLE DE 1889 



EXPOSITION RE PROSPECTIVE DU TRAVAIL 

ET DES SCIENCES ANTHROPOLOGIQUES 

Reglement general. 

Article premier. — L'Exposition retrospec- 
tive du travail et des sciences anthropologi- 
ques sera internationale. Son reglement ge- 
n6ral, arrfite par la commission superieure 
d'organisation , institute par Tarticle 3 de 
1'arrGte ministeriel du 12 octobre 1887, et 
approuve par le minislre du commerce et de 
l'industrie, sera envoye a tous les comites 
de^partemenlaux de la France et a tous les 
comites nationaux el rangers. 

Art. 2. — Cette exposition aura lieu dans la 
grande nef du Palais des Arts liberaux, au 
Cbamp de Mars. 

L^administration prend a sa charge la cons- 
truction et la d6coralion des locaux necessaires 
pour cette exposition. 

L'ad ministration pourra egalement se char- 
ger de Installation et du transport de certains 
objets prel6s. 

Aut. 3. — L 'administration prend ra toutes 
les precautions utiles pour preserver les ob- 
jets expos6s contre le vol et les accidents de 
toute nature; uiais elle ne pourra &tre rendue 
responsable en aucun c:is. 

Art. 4. — L'adjudicataire du catalogue ge- 
neral de I'Ex position de 1889 sera invite, con- 
formement a 1'article 3 du cahier des charges, 
a publicr un catalogue special et descriptif de 
l'Ex position retrospcclhe du travail et des 
sciences anthropologiques. 

Art. 5. — Les objets qui composeront l'Ex- 
position retrospective du travail et des sciences 
Chronique. — 1888. 15. 



anthropologiques seront repartis par groupes 
distincts correspondants aux cinq sections in- 
diquees par Particle 1" de l'arrfite ministeriel 
du 12 octobre 1887, a savoir : 

Section I. — Sciences anthropologiques et ethno- 

graphiques. 

— II. — Arts liberaux. 

— III. — Arts et metiers. 

— IV. — Moyens dii transport. 

— V. — Arts militaires. 

Art. 6. — Chacun des comites, nommes 
conformement k 1'article 2 de I'arrftte minis- 
teriel du 12 octobre 1887, sera charg6 de l'or- 
ganisation de la section pour laquelle il a ete 
designe, conjointement avec le directeur g6- 
neral de ('exploitation. 

Aut. 7. — L'Ex position retrospective du tra- 
vail et des sciences anthropologiques, specia- 
lement en ce qui concerne les sections 11, III 
et IV, comprendra les proc6dos du travail in- 
tellectuel aux differentes epoques du monde; 
les appareils anciens de recherches scientifi- 
ques et de pratique industrielle ; profession- 
nelle ou usuelle ; les appareils, engins et 
moyens de transport; les engins anciens de 
mocanique generate et les outils anciens de 
metiers, representes & Tetat d'originaux, de 
mode les restitues, de reproductions plastiques, 
dessinees ou photograph i6es, d'images four- 
nies par l'epigraphie monumentale, la sigillo- 
graphie, la nurnismatique, etc., etc. 

Les matieres premieres et les produits fabri- 
ques, artistiques ou industriels, ne pourront 
figurer qu'a 1'etat d'echantillons ou de types 
caracteristiques, a cote des appareils, engins . 
et outils exposes ayant servi a la recolte, a 
l'extraclion, a la preparation des matieres 
premieres et a l'execution technique des pro- 
duits fabriques. 



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CflRONlQUE. 



Art. 8. — L'Exposition retrospective du 
travail ne devra contenir generalement que 
les appareils, engins et outils qui ne sont plus 
en usage ou qui ne sont employes maiotenant 
que sous une forme plus perfection nee. 

Art. 9. — Aucun objet expose ne pourra 
6tre copie, dessine ou reproduit sous une 
forme quelconque, sans Tautorisation du pro- 
prietaire ou de 1'exposant, visee par le direc- 
teur general de l'exploitation. 

Art. 10. — Le programme general de 1'Ex- 
position retrospective du travail et des sciences 
anthropologiques est resume ainsi qu'il suit : 

Section II 
Arts liberaiix. 

I. Sciences. — Astronomic — Instruments : zo- 
diaques, cadrans solaires, gnomons, clepsydres, astro- 
labes, armillaires, spheres celestes, borloges, spheres, 
lunettes, quarts de cercle; bibliographic astrono- 
xnique. 

Reconstitutions d'ensembles : Observatoires chi- 
nois, hindou, egyptien, d'Ulugh-beg, d'Uranienborg; 
premier observatoire de Paris; deuxieme observatoire 
de Paris. 

Gdodrfsie. — Instruments et appareils des stations 
geodesiqueB. 

M&teorologie. — Instruments et appareils des sta- 
tions meteorologiques. 

Physique. — Instruments. 

Chimie. — Instruments. 

Reconstitutions d'ensembles : Laboratoire d'alchi- 
miste : laboratoire de chimiste; cabinet de physique. 

Chirurgie et physiologic — Instruments. 

II. MANUSCRITS, IMPRIMEH1K, LIVRfiS, JOUIINAUX. — 

Manuscrits. — Outils employes; matieres employees* 
types de tablettes, de papyrus, de parchemins, etc. 

Imprimerie. — Caracteres; presses. 

Livres. — Types de papiers; outils de reliure; 
types de livres (impressions, reliures et formats). 

Journaux et affiches. — Types de journaux et d'af- 
fiches simples et a images; presses spe*ciales pour les 
journaux. 

Reconstitutions d'ensembles : Atelier d'un impri- 
meur et boutique d'un libraire auxvi« siecle. 

HI. PtDAGOGiE. — Types des objets et du mobilier 
employes pour l'enseignement selon les temps et les 
fmys. 

Reconstitutions d'ensembles : Glasses et biblio- 
theques. 

IV. MusiftUE et \\\bki\\E. — Musique. — Instru- 
ments de musique; ceuvres musicales, au point de vue 
bibliographique; manuscrits; types de notations, par- 
titions et parties d'orchestre. 

The'dtre. — Salles de theatre, vues et plans, de- 
cors, dessins, machines, 6clairage, costumes, masques; 
affiches de theatres, journaux de theatres, programmes, 
billets de theatre; collections de maquettes. 

V. Arts du des sin. — Architecture. — Docu- 
ments graphiques ou mode les repr&entant les diffe- 
rent* modes de construction. Reproductions caracte- 
ristiques a 'art architectural selon les styles et les 
epoques posterieures a Charlemagne. 



Peinture. — Documents graphiques repr^sentant 
des ateliers de peinture: types des diffdrents modes 
de peinture : peinture antique, mosaique, enluminure 
de manuscrits, fresques, peinture a l'huile, a la cire, 
peinture artistique sur verre et sur m&taux, etc. 

Sculpture. — Documents graphiques repre"sentant 
des ateliers; types de sculpture artistique en pierre, 
marbre, marbre polychrome, bronze, autres me"taux, 
bois, terre cuite, etc. ; emploi de la glaise, de la cire, 
du platre ; type3 de fonte artistique d'apres la fonte 
au sable et la fonte a cire perdue. 

MMailles et piemes fines artistiques. — S6rie 
d'outils spe"ciaux a divers proceMes de frappe et de 
gravure; types de produits obtenus avec ces outils. 

Gravure d'art. — Se>ie de planches et d'outils; 
types de produits obtenus d'apres les divers pro- 
cedes. 

Lithographie et chromolithographie d'art. — 
Planches, outils, presses: types de produits obtenus 
d'apres les divers process. 



EXPOSITION INTERNATIONALE 

DE MELBOURNE EN 1888 
Collectivity de la librairie francaise 

Le Syndicat constitue au Cercle de la librai- 
rie, en vue d'une exposition collective de la 
librairie francaise a Melbourne, a termini 
ses travaux. II a remis, le 18 courant, a 
M. Burck, representant a Melbourne de la 
maison Megroz et Portier, de Paris, trente- 
trois caisses renfermant les livres, tableaux, 
gravures, cartes geographiques, globes, mo- 
deles de dessins, platres, estampes, elc, 
des vingt-neuf exposants dont les noms 
suivent : 



MM. 

Alcan (Felix), 
Belin (V e ) et GIs, 
Chamerot (Georges), 
Champenois et C ie , 
Chardon (Ch.), 
Claesen, 

Colin (A.) et C ie , 
Delagrave (Gh.), 
Delalain freres, 
Doin (Octave), 
Dupont (Paul), 
Firmin-Didot et C i0 , 
Gauthier-Villars et fils, 
Gedalge, 

Gruel et Engelmann, 
Hachette et C ie , 
Hautecoeur (J.), 



MM. 

Hetzel(J.) etC le , 

Jouvet et C ie , 

Labure et C i0 , 

La maison Quantin (H. 
May, directeur), 

Larousse (V e ) et C ie , 

Lorilleux (Ch.) et C ie , 

Ollendorff (Paul), 

Plon(E.),NourritetC io , 

Revue scientifique et Re- 
vue litUraire , dites 
Revues Bleue et Rose 
(Ferrari (H.), admi- 
nistrate u r-gerant) . 

Roret, 

Testard (E.), 

Turgis et fils. 



Quelques-unes des publications speciales du 
Cercle de la librairie, entr'autres la collection 
de la derniere annee du Journal de la librairie 
et le nouvel Annuaire, ont ete jointes a cet 
envoi. 



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CHRONiQUE. 



SYNDIC AT 



DE LA 



PROPRlfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 






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Le comit6 de la Societe" des gens de let- 
tres a, dans sa stance du 2 avril, de^igne* 
M1(J. ftiouard Cadol, publiciste, Armand Ke- 
daud, homme de lettres, et Charles Gueul- 
lette, publiciste, comme de^gu^s de la Society, 
pour I'ann6el888, pies du Syndicat de la pro- 
priGte littSraire et artistique, en remplacement 
de MM. Philibert Audebrand, Louis Collas et 
Gourdon de Genouillac, dont les pouvoirs sont 
expires. 

JURISPRUDENCE 1 

COUR D'APPEL DE PARIS (l' e ch.) 
Pr6sidence de M. le premier president Perivier 

L'AD MINISTRATION DES CHEMINS DE FER DE l'ETAT 
CONTRE LA SOCIETE D*IMPRIMERIE ET L1BRAIRIE 

PAUL DUPONT. FOURNITURES. ACTE DE 

COMMERCE. — FACTURES. — COMPTE. — RE- 
GLEMENT. 

V administration des chemins de fer de VEtat, 
en exploitani un chemin de fer, fait acte de 
commerce, et, des lors, le traite' intervenu 
entre elle et une sociCiC commerciale pour les 
besoins de son exploitation doit 6tre re'gle, non 
oVapris les rigles administratives, mais bien 
d'apres les re'gles commer dales. 

En matUre commerciale, ks factures examinees, 
d&battues et arrestees contra dictoirement, puis 
payees sans protestation ni reserves, consti- 
tuent autant de re'glements ddfinitifs sur les- 
quels aucune des parties ne peut revenir, sauf 
pour cause oVerreur ou omission. 

A la suite de difGcultes survenues entre 
l'administration des chemins de fer de l'£tat 
et la Soci6t6 d'imprimerie et librairie Paul 
Dupont, le tribunal de commerce a, le 12 juin 
1884, rendu le jugement que voici : 

« Le Tribunal, 

« Statuant, tant sur les conclusions de Tad- 
ministration des chemins de fer de l'£tat que 
sur la demande de cette administration en 
payement de 16,983 fr. 80 pour sommes 
qu'elle aurait payees en trop sur des fourni- 
tures d'imprimes a la Societe d'imprimerie et 
de librairie administrative des chemins de fer; 

« Attendu que l'administration demande- 
resse, en exploitant un chemin de fer, fait 



1. Gazette des tribunaux du 11 mars 1888. 



acte de commerce; que des lors le traite* entre 
elle et la Soci6t6 d'imprimerie et de librairie 
pour les besoins de ladite exploitation doit 6tre 
regi non pas d'apres les regies administratives, 
mais bien d'apres les regies comme rcia les; 

« Qu'en matiere commerciale, les factures 
examinees, debattues et arr6t6es contradictoi- 
rement, puis paye>s sans protestation ni re- 
serve, constituent autant de reglements d6fi- 
nitifs sur lesquels aucune des parties ne peut 
revenir sauf pour cause d'erreurou omission; 

« Qu'en l'espece, les factures present 6es a la 
revision de l'administration oni 6te" par elle 
deja examinees, debattues, revis6es et arrfitees 
contradictoirement avec la Soci6t6 d'imprime- 
rie et de librairie, puis par elle payees sans 
protestation ni reserve aucune; 

« Qu'elle ne justifle d'aucune erreur mat6* 
rielle ni omission ; qu'elle invoquerait en vain 
que ces factures, ne comprenant qu'une partie 
des fournitures soumissionn£es par la Soci6t6 
d'imprimerie el de librairie et objet du trait6, 
n'auraient, par suite, donn6 lieu qu'ades paye- 
ments par acomptes sur le total des fourni- 
tures, et que la preuve en ressort de ce qu'au- 
cune de ces factures n'aurait 6t6 acquittee 
pour solde ; 

« Que, s'il est vrai que les mandats deli- 
vres par l'administration pour permettre de 
toucher le montant des factures en question 
ne portaient pas l'6nonciation pour solde, ils 
ne portaient pas davantage l'enonciation « a 
« valoir », ni aucune reserve; 

« Qu'en effet, a l'6poque de ces payements 
aiasi eflectues, ces payements ont bien 6t6 
considered, tant par l'administration que par 
la Society d'imprimerie et de librairie, comme 
deflnitifs au regard de chacune des factures 
dont il s'agit, et non comme acompte sur une 
facture totale a fournir ulterieurement; 

«Que 1'administration ne saurait revenir 
aujourd'hui sur le mode de reglement par elle 
approuve tout au moins tacitement a la sus- 
dite 6poque; alors surtout que sa demande en 
revision est bas6e non pas sur des faits repro- 
cuables a la Societe" d'imprimerie et de librai- 
rie, mais bien sur la pretendue negligence de 
ses propres agents; 

« Qu'ifs'ensuit qu'a aucun egard il n'y a a 
s'arrfiter aux nouvelles conclusions de Tadmi- 
nistratiou des chemins de fer de l'fitat et que 
sa demande en- payement de 16,083 fr. 80, 
montant des revisions par elle invoquees sur 
les factures sus6noncees, ne saurait 6lre ac- 
cueillie; 

« Par ces motifs, 

« Sur le rapport de l'arbitre, jugeant en 
premier ressort : 

« D6clare l'administration des chemins de 
fer de l'£tat non recevable en ses demandes, 



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CHR0N1QUE. 



fins et conclusions; Ten deboute, et la con- 
damne, par toutes voies de droit, aux de- 
pens. >» 

L'administration des chemins de fer de 
l'fitat ayant interjetG appel de ce jugement^ la 
Cour, sur les conclusions conformes de M. l'a- 
vocat general Manuel, a conGrrae en ces terra es 
la sentence des premiers juges : 

« La Cour, 

« Adoptant les motifs des premiers juges, 

« Considerant, en outre, que ce qui de- 
montre peremptoirement que radministration 
des chemins de fer de l'Etat ne saurait, dans 
l'espece, invoquerles regies de la comptabilite 
publique pour obtenir la revision de compte 
qu'elle reclame, c'est qu'elle a inscrit dans le 
cabier des charges, qui est entre les parties la 
loi qui les regit, que les contestations relatives 
au marcbe des fournitures qui donne nais- 
sance & la contestation dont la Cour est saisie 
seraient portees devant le Tribunal de com- 
merce de la Seine ; 

« Considerant, d'autre part, que radminis- 
tration n'articule aucun fait de nature a rendre 
mSme vraisemblables les pretendues majora- 
tions qu'elle allegue; 

« Qu'il y a lieu, des lors, de rejeter comme 
non recevables les conclusions subsidiaires; 

« Par ces motifs, 

« Rejetie comme non recevable la demande 

d'expertise formulee. » 



COUR D'APPEL DE PARIS (cb. correct.) 1 . 
Presidence de M. Bresselle. 

Audience du 25 ftorier 1888. 

CONTREFAQON. ■ — TABLEAUX BAS-RELIEFS. — SUR- 
MOULAGE. — MODELES DE FABRIQUE. — LOIS 
DES 19 JUILLET 1793 ET 18 MARS 4806. 

Lorsque des bas-reliefs, que leur propy Utaire 
fait reproduire au moyen de matrices et a 
Vaide de la frappe en cuivrs lepoussC, ont une 
existence propre, on ne .- aurait, quels que soitnt 
le nombre des ixempfaires Herds au commerce 
et le nwyea mtcamque employd pour arricer a 
leur reproduction, considerer ces objets comme 
des modules de fabrique dans le sens de la loi 
IS mars 1806. 

Des qu'ils prtisentent le caractere d'une auvie 
essentiellement artistique, la propnCie en e t 
conserve, en dehors de tout depot, en vertu 
de la loi du 10 juillet 1703. 

« La Cour, 

« Considerant qi il est elabli par ks docu- 
ments dd la cause que L... est proprietaire, 



1. Oddette d is tribunoux du 28 mars 1888. 



comme etant aux droits de R... L..., en vertu 
d'une cession dont la regularite est vainement 
contestee en l'espece par les prevenus, de tous 
les droits pouvant exister sur quatre tableaux 
bas-reliefs intitules : « Tout a la joie — Au 
cabaret — Au corps de garde — Dispute des 
reitresn, qu'il fait reproduire au moyen de 
matrices et a l'aide de la frappe en cuivre re- 
pousse; * 

(rConsiderant que ces petits tableaux, qui 
sont destines a etre accroches pour servir 
d'ornementation, ont une existence propre; 
qu'on ne saurait, quels que soient le nombre des 
exemplaires livres au commerce et le moyen 
meeanique employe pour arriver a leur re- 
production, considerer ces objets comma des 
modeles de fabrique dans le sens de la loi du 
18 mars 1806; 

t Qu'ils presentent, au contraire, par leur 
nature, leur destination et leur originalite, et, 
quel que soit le plus au moins de perfection 
des exemplaires mis en vente, le caractere 
d'une ceuvre essentiellement artistique, dont 
la propriete est conservee, en dehors de tout 
depot, en vertu de la loi du 19 juillet 1793; 

« Considerant qu'il resuite des documents 
de la cause et not^mment d'un proces-verbal 
de constat en dale du 9 mars 1*87, que, depuis 
moins de trois ans, a Paris, T... fabrique et 
met en vente, et E... met en vente et vend des 
tableaux bas-reliefs qui sont la reproduction 
exacte de ceux dont L... est proprietaire; que 
la contrefacon, evidemment obtenue par sur- 
moulages des produits de ce dernier, est 
constante ; qu'ainsi E... etT... ont, de concert, 
commis l'un et l'autre le delit prevu et puni 
par les articles l or de la loi precitee de 4793 
et 427 et 429 du Code p6nal; 

« Considerant que les faits ci-dessus ont 
cause tin prejudice a L...; que la Cour a les 
elements sufiisants pour en evaluer i'impor- 
tance;. 

« Par ces motifs, 

« InQrme ce jugement, 

« Decharge L... des condamnations pronon- 
cees contre lui; condamne T... et E... solidai- 
rement a 100 fr. d'amende; 

« Ordonne la confiscation des objets contre- 
faits ainsi que des planches, moules et ma- 
trices desdits objets et la remise du tout 

a Li. . . * 

« Et, pour le surplus du prejudice souflert, 
condamne T... et E .. solidairement a payer 
a L .. la somme de 400 fr. a titre de dom- 
mages-inlerGts; 

« Et les condamne, sous la meme solidarity 
aux depens. » 

Le Secretaire Gerant : Just Chatroosse. 

Imp. D. Ddmodlin et G»«, fc Paris. 



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77* Annfte, 2* S6rle. 




N° 17. 



28 Avril 1888. 




CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



ERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



A LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 






Sommaire : Conseil d'administration du Cercle de la librairie. — Assemble generale du comity central des 
chambres syndicates. — Ministere de l'instruction pnblique et des beaux-arts : Concours ouvert par le 
bureau du Catalogue a la Bibliotheque nationale. — Postes et telegraphes. — Soci6te Franklin, — Biblio- 
theque technique : Declaration du Roy, portaut Reglement de ce qui doit etre observe pour la vente des 
Lrvres en la Ville de Paris. — Necrologie : M. J. B. Rolland; M. Jacques Le Chevalier. 



CONSEIL D' ADMINISTRATION 

DD CERCLE DE LA LIBRAIBIE 



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Proces - verbal de la stance du 20 avril 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La seance est ouverte a huit heures trois 
quarts. 

Quatorze membres presents. 

Leproces-verbaldela stance du 16 mars i888 
est lu et adopte. 

M. le tresorier fait connaltre la situation 
financiere. 

Le Conseil decide qu'on refusera toutes les 
insertions payantes de jugementsou arrets qui 
seront apportees a la Bibliographie en vertu 
de decisions judiciaires. On se bornera a in- 
surer dans la Chronique les jugements ou arrets 
dont les considerants paraltront a la redaction 
offrir un interest general pour nos industries. 

Le Conseil vote defimtivement l'agrandis- 
sement des bureaux du Cercle. 

Divers secours sont votes. 

Le Conseil recoit les demissions de M. Lange, 
membre titulaire, de M. Mayeux, libraire aux 
Sables, et de M. Boyer, libraire a Chalon-sur- 
Sa6ne, membres correspondants. 

M. Georges Mauban, presente a la derniere 
seance, est admis comme membre titulaire. 

La stance est levee a onze heures. 

Le Secretaire : Templier. 



ASSEMBLE GgN^RALE 

DU COMITE CENTRAL DES CHAMBRES SYNDICALES 

Le Comite central des chambres syndicales 

(Union des syndicats professionals), fond6 le 

21 octobre 1867, et auquel se rattache le 

Cercle de la Librairie, tiendra son assemblee 

Chronique. — 1888. 17. 



generale anndelle le jeudi 3 mat 1888, & huit 
heures pre'cises du soir en l'hotel de la Societe 
d'encouragement pour Tindustrie nationale, 
rue de Rennes, 44 (place Saint-Germain-des- 
Pres), sous la presidence de M. P. Legrand, 
depute, ministre du commerce et de Tindus- 
trie, et avec le concours de M. Bozerian, se- 
nate ur. 

ORDRE DU JOUR 

1° Allocution de M. Letrange, president du 
Comite central; 

2° Compte rendu des travaux de Tannee 1887, 
par M. Sriber, secretaire-archiviste; 

3° Conference par M. Bozerian , senateur, 
sur la legislation relative aux marques de 
fabrique ; 

4° Discours de M. P. Legrand, ministre du 
commerce et de Tindustrie. 

Ceux de nos collegues, qui desireraient as- 
sister a cette assemble, peuvedt demander 
des cartes d'entree au secretariat du Cercle de 
la librairie. 



MINISTtRE DE L'INSTRUCTION PUBMQUE 

ET DES BEAUX- ARTS 

Concours ouvert par le bureau du Cata- 
logue a la Bibliotheque nationale. 

L'administrateur general de la Bibliotheque 
nationale a l'honneur d'informer le public 
qu'il ouvre un concours, pour l'admission, 
pendant l'annee 1888, aux travaux extraor- 
dinaires du bureau du catalogue du departe- 
ment des imprimes. L'epreuve consistera dans 
la redaction d'une vingtaine de cartes de cata- 
logues de livres anciens et modernes, en latin 
et en langues vivantes etrangeres. Ces cartes 
1 seront dressees sur le plan des notices impri- 




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CHRONIQUE. 



m6es dans les bulletins mensuels que publiela 
Bibliotheque nationale. 

Les candidats devront se faire inscrire 
avant le 15 mai, au secretariat de la Biblio- 
theque nationale, et y faire les justifications 
d'usage. 

(Journal officiel du 25 avril 1885.) 



POSTES ET TELfiGRAPHES 

II arrive frequemment que des colis pos- 
taux, destines le plus souvent a des voyageurs, 
sont adressSs « en gare » au lieu de « poste 
restante », lorsqu'ils sont exp6di6s de France a 
Vetranger, et « poste restante » au lieu de 
« en gare », quand ils sont de provenance 
6trangere a destination de la France. 

II en r6sulte qu'un grand nombre de ces 
envois, n'etant pas reclames au veritable lieu 
de d6p0t, tombent en rebut, et cet etat de 
choses peut 6tre prejudiciable aux interfits du 
commerce. 

Le public est, en consequence, pri6 de ne 
pas perdre de vue que, dans tons les pays 
participant au trafic des colis postaux, ce ser- 
vice est entierement execute par l'adminis- 
tration des postes, sauf en Belgiqoe et en 
Espagne, ou il est assure, comme en France,, 
par les compagnies de chemins de fer. Toute- 
fois, en Belgique, les bureaux de poste situes 
dans les localit6s non pourvues d'une station 
de chemin de fer sont egalement charges du 
service des colis postaux. 



SOClfiTE FRANKLIN 

La societe Franklin, ayant pour but la pro- 
pagation des bibliotheques populaires, vient 
de tenir son assemblee generate annuelle, sous 
la presidence du g6n6ralj Fav6, membre de 
l'lnstitut. 

Durant l'annee 1887, la Societe a envoye 
aux bibliotheques 21,653 volumes, represen- 
tant une somme de 48,653 francs. Depuis sa 
fondation, elle a fourni ainsi plus de 600,000 vo- 
lumes representant un million et demi de francs 
environ. En outre, elle a fait don gratuitement 
de 110,000 volumes. 

Le g6n6ral Fav6, apres avoir communique 
ces renseignements a I'assembiee, a insiste sur 
l'ceuvre des hflpitaux militaires : « Si nous 
voulons sauver la France, a-t-il [dit, il ^faut 
instruire la nation comme il faut l'armer. » 

Deja, au lendemain de nos desastres, une 
souscription qui, en quelque mois, avait rap- 
portes plus de 100,000 francs, avait permis 
d'ouvrir quatre cent huit bibliotheques de ca- 
sernes, de regiments et de p6nitenciers mili- 
taires. 

Ces quatre dernieres annees la Societe a 
fond6 cinquante bibliotheques d'hGpitaux mi- 
litaires, quinze dans le Sud oranais et la Tu- 



nisie. Elle a entrepris, en outre, de doter de 
petites bibliotheques, pour les bataillons d'ar- 
tillerie,|les forteresses d6tach6essur lafrontifere. 



BIBLIOTHEQUE TECHNIQUE 

Dans une acquisition recente de pieces an- 
ciennes relatives a Timprimerie a la librairie, 
nous avons trouve le document suivant que 
nous croyons interessant de faire connaitre : 

Declaration du Roy, portant Regie m en t 
de ce qui doit etre observe pour la 
vente des Livres en la Ville de Paris. 
Donnee a Fontainebleau le 5. sep- 
tenibre 1711. 

LOUIS par la grace de Dieu Roy de France 
et de Navarre : A tous ceux qui ces presentes 
Lettres verront, Salut. Quoique par le nOtre 
Edit du mois d'Aoust 1686. rendu en confor- 
mit6 et en explication des Ordonnances et Re- 
glemens des Rois nos predecesseurs, Nous 
ayons pris les precautions les plus justes, non 
seulement pour porter l'Art de l'lmprimerie 
au point de perfection ou Nous avons la satis- 
faction de le voir, mais encore pour emp6cher 
les desordres qui ponrroient arriver du debit 
des Livres dangereux a la Religion, aux bonnes 
moeurs et a l'Etat; neanmoins Nous avons est6 
informez des abus qui se pratiquent encore 
pour le debit desdits Livres, tant par la li- 
cence que se donnent les Particuliers de vendre 
tous ceux qui leur appartiennent, de quelque 
nature qu'ils puissent etre, sans aucun examen 
ou visite prealable, que par le mauvais usage 
qu'ont introduit les Libraires de faire porter 
dans des maisons secrettes et particulieres les 
Bibliotheques et Cabinets qu'ils ont achetez, 
sous pretexte de les partager entr'eux, mais 
veritablemeut dans le dessein de se soustraire 
a la Visite, et d'en vendre clandestinement les 
Livres les plus defendus; et voulant remedier 
a des abus aussi pernicieux, sans Oter nean- 
moins a ceux de nos Sujets qui se veulent d6- 
faire de leurs Livres, la liberte d'en tirer la 
juste valeur, Nous aurions ordonn6 par nGtre 
Arret du 13. Juillet dernier, que le Sieurd'Ar- 
genson Gonseiller en nfltre Gonseil d'Estat et 
Lieutenant general de Police en notre bonne 
Ville de Paris, Nous donneroit son avis, con- 
formement auquel Nous avons jug6 a propos 
d'expliquer plus precisement nos intentions sur 
une matiere aussi importante. A ces causes, 
et autres a ce Nous mouvans; apres Nous estre 
fait representor les Ordonnances des rois nos 
predecesseurs sur le fait de la Librairie et 
Imprimerie, et l'Edit du mois d'Aoust 1686. 
Nous avons par ces Presentes sign6es de nOtre 
main, de notre certaine science, pleine puis- 
sance et autorite Royale, dit, statue, ordonn6, 
disons, statuons et ordonnons, voulons et Nous 
plaist ce qui ensuit. 






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CHRONiQUE. 




Article Premier. 

Defendons a toutes personnes, de quelque 
qualite ou condition qu'elles soient, autres 
que les Libraires ou Imprimeurs de faire le 
commerce de Livres, sans neanmoins que les 
defenses contenues dans le present Article, ni 
dans les Reglements de 1686. empfichent que 
les Particuliers ne puissent disposer de leurs 
Livres, Bibliotheques ou Cabinets, apres qu'ils 
auront est6 visitez par les Syndics et Adjoints 
des Libraires, et qu'ils en auront obtenu la 
permission, tant du Sieur Lieutenant General 
de Police, dans le cas de ventes contentieuses, 
ou du Sieur Lieutenant General de Police seul, 
en cas de ventes volontaires. 

II. Les Libraires ou Imprimeurs qui auront 
achete en Compagnie une Bibliotheque ou Ca- 
binet de Livres, en feront transporter les 
Livres ou Manuscrits apres la Visite cy-dessus 
ordonn6e, et incontinent apres l'achat, dans la 
Chambre de leur Communaute, pour faire 
entr'eux et en la presence des Syndic et 
Adjoints le partage des Livres dont le debit 
est permis, et non d'autres; lequel temps de 
partage ne pourra exceder l'espace de huit 
jours, quelque nombreuse que soit la Biblio- 
theque, pendant le cours duquel temps il n'en 
pourra estre vendu aucun Livre, sous quelque 
pretexte que ce puisse estre. 

III. Aucuns Libraires ou Imprimeurs ne 
pourront faire transporter les Livres par eux 
achetez en Compagnie dans aucunes Maisons 
Religieuses, aucuns Colleges ni autres lieux 
privilegiez, ou ailleurs qu'en la Chambre de la 
Communaute, a Feffet dudit partage, et ail- 
leurs que dans leurs Boutiques apr6s ledit par- 
tage fait, a peine de confiscation, et de quinze 
cens livres d'amende. 

IV. Pourra neanmoins le Libraire ou Impri- 
meur qui achetera pour luy seul une Biblio- 
theque ou Cabinet de Livres, en faire trans- 
porter les Livres dans sa maison pour les y 
vendre dans sa Boutique et non ailleurs, apres 
qu'ils auront este visitez par les Syndic et 
Adjoints sur le lieu de la vente avant de les 
deplacer, conform6ment a TArticle premier 
cy-dessus. 

V. D6fendons a peine de cinq cens livres 
d'amende a toutes personnes, de quelque qua- 
lite et condition qu'elles soient, de dbnner a 
loyer aucuns lieux pour y mettre des Livres, 
si la permission n'en a este auparavant accor- 
ded par le Sieur Lieutenant general de Police, 
apres avoir entendu les Syndic et Adjoints, et 
qu'il ne soit apparu de ladite permission aus- 
dits bailleurs, dont copie leur sera laissee, et 
qu'ils seront tenus de representer pour leur 
decharge, s'ils en sont requis. 

VI. Defendons pareillement a tous Libraires 



ou Imprimeurs d'avoir leurs Magazins de Li- 
vres dans aucuns Colleges, Maisons Religieuses 
ou autres lieux hors de leurs maisons, s'ils 
n'en ont fait leurs declarations expresses aux 
Syndic et Adjoints, dont sera fait mention sur 
un Registre particulier de la Communaute, a 
peine de confiscation des Livres qui se trou- 
veront dans les lieux qui n'auront point este 
declarez, et de quinze cens livres d'amende. 
Comme aussi defendons a tous Superieurs de 
Colleges, ou Maisons Religieuses, et a toutes 
autres personnes, sous peine de la mfime 
amende/ de recevoir et souffrir chez eux des- 
di'ts Livres, qu'en vertu de baux passez par- 
devant Notaire, et s'il ne leur est apparu par 
certlficat des Syndic et Adjoints, que la decla- 
ration du Magazin demande a loyer leur aura 
est6 faite, duquel certiGcat sera fait mention 
dans les Baux ; et a l'egard des Magazins qui 
sont presentement dans lesdits lieux, la decla- 
ration en sera faite et inscrite sur ledit Re- 
gistre de la Communaute, dans quinzaine du 
jour de la publication du present Reglement, 
le tout sous les memes peines de confiscation, et 
de quinze cens livres d'amende contre chacun 
des Libraires ou Imprimeurs qui auront man- 
que d'v satisfaire. 

Vli . Lors ae la levee des scellez, les Livres 
defendus ou imprimez sans permission, seront 
mis a part pour en estre fait par le Commis- 
saire qui aura ,appos6 lesdits Scellez, un Cata- 
logue separ6des autres Livres, lequel Catalogue 
sera remis au Sieur Lieutenant General de 
Police, et par luy envoy6 a Monsieur le Chan- 
celier, pour en estre par luy dispose, ainsi qu'il 
le jugera a propos; et cependant seront lesdits 
Livres portez en la Chambre de la Commu- 
naute des Libraires, et les Syndic et Adjoints 
s'en chargeront au bas du m6me Catalogue, 
dont la minute demeurera jointe au Procez 
verbal du Commissaire. 

VIII. Dans le cas ou Ton voudra vendre des 
Livres sans qu'il y ait de scellez, les Syndic et 
Adjoints seront appelez avant qu'il soit fait 
aucune prisee, inventaire ou description, pour 
visiter les Bibliotheques ou Cabinets de Livres, 
mettre a part, et faire un Catalogue des Livres 
defendus ou imprimez sans permission, les- 
quels Livres ils feront a l'instant transporter 
en la Chambre de leur Communaute, et en 
remettront le Catalogue au Sieur Lieutenant 
general de Police, pour estre envoy6 a Monsieur 
le Chancelier, suivant l'Article cy-desus, du- 
quel Catalogue, ils Jaisseront un double sign6 
d'eux aux Parties interessees. 

IX. Defendons a tous Libraires ou Impri- 
meurs de faire aucune pris6e de Livres, s'il ne 
leur est apparu du certificat des Syndic et Ad- 
joints, que la Visite en aura este par eux faite, 
a. peine de cinq cens livres d'amende et d'in- 



I 



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88 



CHRONIQUE. 



terdiction pendant six mois. Si doNnons en 
mandement a nos amez et feaux Conseillers, 
les Gens tenant notre Cour de Parlement a 
Paris, que ces Presentes ils aient a registrer, 
et le contenu faire executer de point en point 
seJon leur forme et teneur, sans souffrir qu'il 
y soit contrevenu, faisant cesser tous troubles 
et empeschemens au contraire : Car tel est 
nGtre plaisir ; en temoin de quoy Nous avons 
fait mettre notre Seel a cesdites Presentes. 
Donne a Fontainebleau le cinquieme jour de 
Septembre, Tan de grace mil sept cens onze, 
et de notre Regne le soixante-neuvieme. Signe, 
LOUIS; Et plus bas, Par le Roy, Phelypeaux. 
Et scellee du grand Sceau de cire jauue. 

Registries, ouy et ce requerant le Procureur 
General du Roy, pour estre execute" es selon leur 
forme et teneur, suivant VArrM de ce jour. A 
Paris, en Parlement en Vacations, le dix-septieme 
Septernbre mil sept cens onze. Signe, Guyhou. 



NtGROLOGIE 

M. J. B. ROLLAND 

Nous apprenons, de Montreal, la mort a 
1'age de soixante-treize ans d'un de nos col- 
legues, membre correspondant du Cercle de 
la librairie, M. J. B. Rolland, le chef de Tim- 
portante maison de librairie et d'imprimerie 
de Montreal, qu'il avait fond6e en 1842, et dans 
la direction de laquelle trois de ses fils le 
secondait. 

Jean-Baptiste Rolland etait ne dans la pa- 
roisse de Vercheres, le 2 Janvier 1815. et vint 
a Montreal au printemps de 1831. Quelques 
jours apres son arrivee, il s'engagea comme 
apprenti typographe dans les ateliers de la 
Minerve* A l'age de vingt et un ans il termina 
son apprentissage et entra comme typographe 
au GourHer de Montreal, ou il demeura 
quatre ans. Deux ans apres il formait, avec 
M. John Thompson, une societe d'imprimerie 
connue sous le nom de Rolland et Thompson, 
devenue depuis la maison J. B. Rolland et fils. 

Gr&ce a son indomptable 6nergie et a ses 
capacites multiples, M. J. B. Rolland arrivait 
promptement a une honorable fortune, et en 
1881, il fondait dans le village de Saint- 
Jerome a quelques lieues de- Montreal, une 
importante fabrique de papier. En moins de 
deux annees, l'activit6 de l'usine produisait un 
tel mouvement d'affaires, que Saint-Jerome 
est devenu un centre industriel important et 
qu'aujourd'hui sa population a triple. 

Sachant par lui-meme que pour faire un 
bon ouvrier il faut posseder des connaissances 
techniques , il fonda a Saint- Jerome, une 
ecole d'arts et metiers oh les professeurs de I 



l'6cole de Montreal, viennent chaque soir don- 
ner a ses nombreux ouvriers, Fenseignement 
technique et professionnel qui leur manque. 

M. J. B. Rolland 6tait president de la 
Chambre de commerce et d'un grand nombre 
de societ6s industrielles, fiuancieres et de 
bienfaisance. II avait represents la ville de 
Montreal -Est pendant neuf annees consecu- 
tives dans le Conseil de ville et remplissait les 
mfimes fonctions dans celui de Saint-Jer6me 
depuis plusieurs ann6es lorsque ses compa- 
triotes l'envoyerent singer au Senat en 1887, 
comme representant des Canadiens-francais, 
dont il a publie un grand nombre d'ou- 
vrages. 

La mort de J. B. Rolland, arrivee le 21 mars 
dernier, a ete un veritable deuil pour tous les 
Canadiens-francais, et les journaux de Mont- 
real de toutes nuances, ont consacre a ce grand 
industriel et a ce cceur genereux, les articles 
les plus sympathiques et les plus 61ogieux. 

Nous adressons au nom de tous nos colle- 
gues du Cercle de la librairie, nos plus respec- 
tueux sentiments de condolence a la veuve et 
aux fils du collcgue qui vient de mourir, et qui 
jusqu'a ses derniers moments, a conserv6 
vivace au fond de son cceur et deTendu au Ca- 
nada le souvenir de la Mere-Patrie commune. 

J. C. 



M. JACQUES LE CHEVALIER 

La librairie ancienne et speciale vient de 
faire une perte sensible en la personne de 
M. Jacques Le Chevalier, qui s'etait acquis une 
reputation bien meritee par ses connaissances 
bibliographiques dans les sciences naturelles 
et medicales; il est mort a Paris, le 18 avril, 
a l'age de quarante-six ans. Ne au Ham, petit 
village du departement de la Manche, qui a 
fourni a notre commerce de la librairie ancienne 
plusieurs membres distingues, il vint a Paris 
en 1856, ou il d£buta chez M. Menage, libraire, 
rue Cujas, son parent; ily resta jusqu'en 1861 
epoque oh il entra chez M. J.-B. Bailliere; en 
1875 il epousa M 1,e Mulot, et fonda sa librairie 
de la rue Racine, bien connue des savants et 
des medecins. Sa mort laissera un grand vide 
dans notre commerce et sera pour tous ceux 
qui ont connu cette nature droite et bonne, un 
souvenir et un exemple. II avait perdu son 
pere tres jeune, lui laissant une famille dont 
il fut l'appui et le soutien ; il meurt dans la 
force de l'age laissant, lui aussi, une veuve et 
cinq enfants auxquels nous adressons nos plus 
profondes sympathies. 

H. C. 

Le Secre'taire-Gerant : Just Chatrodsse. 

Imp. D. Duajouljn et C">, & Paris. 



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77* Ann6e, 2 1 S6rle. 



N° 18 



5 Mai 1888. 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GENERAL 

DE L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETER1E 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

. ■** " •• ■ 

* *•- 

. ' - ■ ». 

Sommaire : Liste des publications litte>aire? et seuvres musicales d6clar6es. — Bibliotheque technique : Arrest 
de la Cour de Parlement, servant de reglernent pour lea colporteurs de la ville de Paris; Declaration du 
Roy, en interpretation du Regleuieat fait pour la vente des livres. 

: : ■ • , \ ' , _ , ; 

CERCLE DE LA LffiRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES ET OEUVRES MUSICALES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETBANGERES 
CONFORM&MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (AVRIL 1888). 



lo PUBLICATIONS LITT £R AIRES. 

TABLE PAR TITRE3 BE PUBLICATIONS 





4237. 


1 vt 


4238. 




4239. 




4240. 




4241. 


/ 


4242. 


.1 


4243. 




4244. 


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4245. 


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4246. 




4247. 




4248. 




4249. 




4250. 


*'* 




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4251. 




4252. 



Ami Hilarius (mon), par P. Lindau. In-18. 

(Maison Quantin.) 
Anglais (les) en Irlande, par Ph. Daryl. In-18. 

(J. Hetzel et C i0 .) 
Architecture (I') romane, par E. Corroyer. 

ln-8°. {Maison Quantin.) 
Ascetique (1') chretienne, par J. Ribet. In-8°. 

(Ch. Poussielgue.) 
Atlas historique de la France, 2° livraison, 

texte et planches, par A. Longnon. In- 8° et 

in-folio. (Hachette et C £ °.) 
Bles (les) a cultiver, par H. L. de Vilmorin. 

In-8°. (Vilmorin- Andrieux et C io .) 
Comment on devient officier, par F. Juven. 

In-18. (J. Hetzel et &*.) 
Contes a Jeannot, par J. Girardin. In- 16. 

(Hachette et O.) 
Contes populaires, 2° s6rie,. par X. Marmier. 

In-16. (Hachette et C ie .) 
Corps d'EUsa (le), par A. Matthey. In-18. 

(E. Dentu.) 
Discours du comte Albert de Mun. 3 volumes 

in-8°. (Ch. Poussielgue.) 
Droit p6nal francais, traite" theorique et pra- 
tique, par R. Garraud. 2 -volumes in-8°. 

(L. Larose et ForceL) 
Empire byzantin (F), par A. Gasquet. In-8°. 

(Hachette et CK) 
Essais et Fantaisies, par Arvede Barine. In-16. 

(Hachette et O.) 
Famille (la) de Michel Kagenet, par H. Aude- 

val. In-18. (J. Hetzel et C™.) 
Geographic (nouvelle) universelle, par Elisee 

Reclus, livraisons 725 a 732. In-8°. (Hachette 

et O.) 

Chronique. — 1888. 18. 



4253. 
4254. 

4255. 
4256. 
4257. 
4258. 
4259. 

4260. 

4261. 

4262, 
4863. 

4264. 
4265. 
4266. 
4267. 
4268, 



Grain de poudre, par Melandri. In-8°. (Ha- 
Qhette et C ie .) 

Grands (les) Ecrivains de la France, le cardi- 
nal de RetZj t. IX, par R. Chantelauze. ln-8°. 
(Hachette et C»°.) 

Guide de l'ouvrier m^canicien, par J. A. Or- 
tolan. 3 volumes in-18. (/. Hetzel et C io .) 

Henri IV et Sully, par B. Zeller. In-16. (Ha- 
chette et C' ie .) 

Henri IV, le Saint-Siege et l'Espagne, par 
B. Zeller. In-16. (Hachette et C iQ .) 

Herbier des ecoles, par L. Gerardin. Dessins 
de E. Faguet. In-4°« (Michel Eng el.) 

Histoire da Charles VII, par G. du Fresne de 
Beaucourt. T. IV. ln-8°. (Librairic de la 
Societe bibliographique.) 

Histoire de l'Alsace, par E. Siebecker. In-18. 
(J. Hetzel et O.) 

Histoire de Pierre du Marteau, imprimeur a 
Cologne, parL. Janmart de Brouillant. In-8*. 
(Maison Quantin.) 

Histoire des Grecs, livraisons 94 a 101, par 
V. Duruy. In-8°. (Hachette et C'™.) 

Instructions pour les semis de fleurs de pleine. 
terre, par Vilmorin-Andrieuit et G» e . ln-8°. 
(Vilmorin- Andrieux et C lt> .) 

Journal de la jeunessa, livraisons 796 a 803. 
In-8°. (Hachette et CK) 

Journal (mon), livraisons 6 et7. In -8°. (Ha- 
chette et C*°.) 

Laiterie (la) ? par A. F. Pouriau. In-18. (Le- 
broc et u ie .) 

Leoons de choses, par Gillet-Damitte. In-12. 
(Delalain frtres.) 

Littoral (le) de la France, t. V, par V. Vat- 
tier d'Ambroyse. ln-8°. (Victor Palmt.) 



CHRONIQUE. 



4269. Magasin d'education et de r6cr6ation, livrai- 

sons 556 a 559. \n*«. (J. Hetzel et C ie .) 

4270. Marshal (le) de Moltke, par ***. In-18. 

{Maison Quantin.) 

4271. Memoires du marquis de Sourches, t. VII, par 

le comte de Cognac. In-8°. (Hachette et C ie .) 

4272. Paris bienfaisant, par M. Du Camp. ln-8°. 

{Hachette et C ie .) 

4273. Pays (notre) de France, autour des puys, par 

E. D. Labesse et H. Pierret. ln-4°. (Librai- 
rie Ducrocq.) 

4274. Peinture (la) a l'eau, par J. Adeline. In-8°. 

{Maison Quantin.) 

4275. Perinette, par le D r Candeze. In-18. (J. Hetzel 

et O.) 

4276. Petits papiers (mes), 2 e s6rie, par H. Pessard. 

In-18. [Maison Quantin.) 

4277. Philosophic et Atheisme, par E. Hello. In-12. 

(Ch. Poussielgue.) 

4278. Piincesse(une) indienne avant la conquete, par 

D. Chamay. In-16. {Hachette et C ic .) 

4279. Prosodie francaise, par «J. Lejard. In -12. 

{Ch. Poussielgue.) 



I 



4280. Revue des Deux-Mondes (la), livraisons des 

let et 15 avril. In -8°. {Ch. Buloz.) 

4281. Rome et Berlin, par Ch. Rope. In-8°. (Berger- 

Levrault et C iQ .) 

4282. Saints Evangiles (les), edition illustree, par 

H. Lasserre. In-8°. {Vic to?* Palme.) 

4283. Sermons du R. P. Lacordaire. T. III. In-8°. 

(Ch. Poussielgue.) 

4284. Societe (la) de Paris, t. II : le Monde politique, 

par le comte P. Vasili. In -8°. (Nouvelle 
Revue.) 

4285. Soixante ans de souvenirs, t. Ill et IV, par 

E. Legouve. 2 volumes in-18. (J. Hetzel 
et Ci«.) 

4286. Tableaux d'histoire moderne, par l'abbe M. Gri- 

saud. ln-4°. (Ch. Poussielgue.) 

4287. Tableaux synoptiques d'histoire contemporaine, 

9 e edition, par l\. Briand. In-4°. (Delalain 
freres \ 

4288. Tour du'monde (le), livraisons 1417 a 1424, 

par E. Charton. ln-4°. (Hachette et C ie .) 

4289. Zoologie (2 e edition), par P. Maisonneuve. 
. In-8°. ( Victor PalmC.) 



Adeline (J.), 4274. 
Anonyme, 4270. 
Arvede Barine, 4250. 
AU(Jeval(H.), 4251. 

Beaucourt (G. de), 4259. 
Briand (H.), 4287. 

Candeze (D r ), 4275. 
Chantelauze (R.), 4254. 
Chamay (13.), 4278. 
Charton (E.), 4288. 
Corroyer (K.), 4239. 
Cosnac (comte de), 4271. 

Daryl(Ph.), 4238. 
Du Camp (M.), 4272. 
Duruy (V.), 4262. 

Faguet (E.), 4258. 

Garraud (R.), 4248. 



TABLE DES ATJTEURS 

Gasquet (A.), 4249. 
Gerardin (L.), 4258. 
Gillet-Damitte, 4267. 
Girardin (J.), 4244. 
Grisaud (abbe M.), 4286. 

Janmart de Brouillant (L.), 4261 . 
Journal de la jeunesse, 4264. 
Journal (mon), 4265. 
Juven (F.), 4243. 

Labesse (E. D.), 4273. 
Lacordaire (R. P.), 4283. 
Lasserre (H.), 4282. 
Legouve (E.), 4285. 
Lejard (J.), 4279. 
Lindau (P.), 4237. 
Longnon(A.), 4241. 

Magasin d'education, 4269. 
Maisonneuve (P.), 4289. 
Marmier (X.), 4245. 



Matthey (A.), 4246. 

Meland'ri, 4253. 

Mun (Albert de), 4247. 

Ortolan (J. A.), 4255. 

Pessard (H.), 4277. 
Pierret (H.), 4273. 
Pouriau (A. F.), 4266. 

Reclus (Elisee), 4252. 

Revue des Deux-Mondes, 4280. 

Ribet (J.), 4240. 

Rope (Ch.). 4281. 

Siebecker (E.), 4260. 

Vasili (comte P.), 4284. 
Vattier d'Ambroyse (V.), 4268. 
Vilmorin (H. de), 4242. 
Vilmorin-Andrieux et C ie , 4263. 



Zeller (B.), 4256, 4257. 
2o (EUVRES MUSIGALES. 

TABLE PAR TITRES D'CEUVRES 



2832. Air de ballet (deuxieme), par F. Thome. ln-4°. 

(Lemoine et fits.) 

2833. Amore! chant et piano, par R. Leoncavallo, pa- 

roles du baron de Vaux. In-4°: (Lemoine et fits. ) 

2834. Amour (1') au soleil, chceur par Tac-Coen, pa- 

roles de C. Hugues. ln-8°. (O. Bornemann.) 
2885. A venture (une) d'Arlequin, chant et piano, par 
P. L. Hillemacher, paroles de L. Judicis. 
ln-8°. (Alph. Leduc.) 

2836. Aventures de M. de Crac, polka pour piano, 

par A. Artus. In-4°. (O. Bornemann.) 

2837. Aventure9 de M. de Crac, valse des bergers, 

pour piano, par A. Artus. In-4°. (O. Borne- 
mann.) 

2838. Berceuse, pour piano, par C. Galeotti. In-4°. 

(Lemoine et fits.) 

2839. Chanson de mai, pour piano, par F. Thome 1 . 

In-4°. (Lemoine et fits.) 

2840. Chanson de Musette, avec piano, par F.Thomd, 

paroles de H. Meilhac. In-4°. (Lemoine etfits.) 

2841. Chemin faisant, chant et piano, par G. Mi- 

chiels, paroles de O. Pradels. ln-4°. (O. Bor- 
nemann.) 

2842. Chilienne (fa), polka de salon pour piano, par 

G. Bachmann. ln-4°. (Lemoine et , fits.) 



2843. 
2844. 

2845. 
2846. 

2847. 
2848. 
2849. 
2850. 

2851. 
2852. 
2853. 



par 



Composition pour orgue, 6 e livraison, 

H. Deshayes. In-4°. (L Auteur.) 
Dans une allee, chant et piano, par A. Lin- 

dheim, paroles de Avocat et ferigot. In-8°. 

(O. Bornemann.) 
Fanfare scolaire, premiere et deuxieme parties, 

par E. Pome. ln-8<>. (Alph. Leduc.) 
Final de la symphonie en re majeurde Haydn. 

pour piano a six mains, par A. Wormser. 

ln-4°. (Lemoine et fits.) 
Gavotte de Vestris, pour piano, par CI. Signo- 

ret. In-4°. (O. Bornemann.) 
Gavotte, pour piano, par C. Galeotti. In-4°. 

(Lemoine et fits.) 
Jamais je n'oublierai, gavotte pour piano, par 

A. d'Hamens. In-4°. (Lemoine et fits.) 
Lydia, partition, chant et piano, par Ed. Mis^a, 

paroles de Lyden et Smoni. In-8<>. (Alph. 

Leduc.) 
Marche chinoise, pour piano, par G. Bach- 
mann. In- 4°. (Lemoine et fils.) 
Menuet, pour piano, par C. Galeotti. In-4°. 

(Lemoine et fils.) 
Messe a trois voix, avec orgue, par L. Bordese. 
In- 8°. {Lemiine et fils.) 



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CHRONIQLE. 



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2854. Messe a quatre voix, sans accompagnement, 
par L. Bordese. I11-8 . (Lemoine et fils.) 

2853. Messe du Sacre-CoBur a deux voix egales, par 
M.de Pierpont. ln-8°. (CAuteur.) 

2856. Monsieur Paillasse, chant et piano, par E. 

Lhuillier. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2857. .Nedja, valse lente pour piano, par F. Thome\ 

ln-4°. {Lemoine et fils.) 

2858. Nocturne du Songe d'uue nuit d'et6, pour piano 

:\ six mains, par A. Wormser. In-4°. {Le- 
moine et fils.) 

2859. Pandure, chant et piano, par G. Piern6, paroles 

de P. Collin. hi-8°. (Alph. Leduc.) 

2860. Pasaiflora, chant et piano, par Ch. Gounod, 

paroles de la comtesse de Chambrun. In-4°. 
{Lemoine et fils.) 

2861. Pastorale, pour piano, par G. Galeotli. ln-4°. 

{Lemoine et fils.) 

2862. Pervenche, reverie pour piano, par E. Bour- 

geois. ln-4°. (Lemoine et fils.) 

2863. Pie Jesu ( Lyra sacra), par Th. Salom6. In-4°. 

{Alph. Leduc.) 

2864. Polka des caniches, pour piano, par G. de 

Lille. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2865. Pompiers (les) de Tagnie, chant et piano, par 

G. Tiercy. In-4°. (0. Bornemann.) , 

2866. Prelude a la messe de Jeanne d'Arc de Ch. 

Gounod, arrange pour piano et orgue par 
L. Lemoine. ln-4°. (Lemoine et fils.) 

2867 . Rigolette et Rigolo , chant et piano , par 



G. Michiels, paroles de 0. Pradels. In-4°. 
(O. Bornemann.) 

2868 . Romance sans paroles, pour piano, par C. Ga- 

leotti. In-4°. (Lemoine et fils.) 

2869. Separation, chant et piano, par P. L. Hille- 

macher, paroles de A. Chenier. In- 4°. (Alph, 
Leduc.) 

2870. Serenade eufantine, pour piano, par Frederick- 

Bonnaud. In 4°. (P. Decourcelle, a Nice.) 

2871. S6renade parisienne, pour piano, par M. de 

Pierpont. In-4°. (VAuteur.) 

2872. Source Noel (grande), valse pour piano, par 

L. Haul in. In-4°. (J. Iochem.) 

2873. Sourires d'enfant, six esquisses pour piano, par 

Th. Salome\ ln-4°. (Lemoine et fils.) 

2874. Sous l'ombrage, pour instruments a cordes, 

par E. Gillet. In -4°. (P. Decourcelle, a 
Nice.) 

2875. Sous l'ombrage, pour piano seul, par E. Gillet. 

In- 4°. (P. Decourcelle j h Nice.). 

2876. Toccata, pour piano, par C. Galeotti. In-4°. 

(Lemoine et fils.) 

2877. Yalse (deuxieme), pour piano, par E. Laurens. 

ln-4°. (Lemoine et fils.) 

2878. Velleda, pocme de i'opera de Ch. Lenepveu, 

paroles de A. Challamel et J. Chantepie. 
ln-18. (Lemoine et fils.) 

2879. Y avait z'un' fois, chanson de marins, avec 

piano, par E. Pessard, paroles de H. Dracy. 
ln-4°. (Alph. Leduc.) 



Artus (A.). 2836, 2S37. 
Avocat, 2844. 

Bachmann (G.), 2842, 2851. 
Bordese (L.), 2853, 28Vi. 
Bourgeois (E.), 2862, 

Chambrun (comtesse de), 2860. 
Chenier (A.), 2869. 
Collin (P.), 2859. 

De Lille (G.), 2864. 
Deshayes (H.), 284LV 
Dracy (H.), 2879. 

Frederick-Bonnaud, 2870. 

Galeotti (C), 2838, 2848, 2852, 

2861, 2868, 2876. 
Gillet (E.), 2874, 2875. 



TABLE DES ADTEURS 

Gounod (Ch.), 2860, 286G. 

fleenens (A. d'), 2849. 
Hillemacher (P. L.), 2835, 2869. 
Hugues (C), 2834. 

Judicis (L.), 2835. 

Laurens (E.), 2887. 
Lemoine (L.), 2866. 
Lenepveu (Ch.), 2878. 
Leoncavallo (R.), 2833. 
Lhuillier (E.), 2856. 
Lindheim (A.), 2844 
Lyden, 2850. 

Meilhac(H.), 2840. 
Merigot, 2844. 
Michiels (G.), 2841, 2867. 
Missa (Ed.), 2850. 



Pessard (E.), 2879. 
Pierne (G.), 2859. 
Pierpont (M.de), 2855, 2871. 
Pome (E.), 2845. 
Pradels (O.), 28H, 2867. 

Raulin (L.), 2872. 

Salome" (Th.), 2863, 2873. 
Signoret (C), 2847. 
Smoni, 2850. 

Tac-Coen, 2834. 

Thome (F.), 2832, 2839, 2840, 

2857. 
Tiercy (G.), 2865. 

Vaux (baron de), 2833. 

I Wormser (A.), 2846, 2858. 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 



Pieces anciennes, relatives a l'imprimerie et 
a la librairie, fatisant partie des documents 
nouvellement acquis par le Cercle de la librairie. 

Arrest de la Cour de Parlement, servant 
de reglement pour les colporteurs de 
la ville de Paris, du mercredi 26 aoust 
1711. 

Ce jour les Gens du Roy sont entrez, et ont 
apporte a la Cour l'avis du Lieutenant General 
de police et du Substitut du Procureur General 
du Roy au Chastelet, donn6 en execution de 
I* Arrest du 26. Juin dernier, pour estre pourvu 
d'un Reglement au sujet des Colporteurs de 
cette Ville de Paris, qu'ils ont laisse sur le 
Bureau avec FEdit du Roy, servant de Regle- 
ment pour les Imprimeurs et Libraires, du 
mois d'Aoust 1686. et les Conclusions par 



ecrit du Procureur general du Roy, et se sont 
retirez 

Lecture faite dudit avis, de FEdit de 1686. 
et des Conclusions du Procureur General du 
Roy, la matiere mise en deliberation. 

LA COUR faisant droit sur les Conclusions 
du Procureur General du Roy, ordonne qu'au- 
cun ne pourra faire le metier de Colporteur 
s'il ne sgait lire et ecrire, et qu'apres avoir 
. este presente par les Syndic et Ajoints des Li- 
braires et Imprimeurs au Lieutenant general 
de Police, et par luy recu sur les Conclusions 
du Substitut du Procureur general du Roy au 
Chastelet, ce qui sera fait sans frais. Que les 
Maistres, soit Libraires, Imprimeurs, Fondeurs 
deCaracteres ou Belieurs, le.urs Fils, les Com- 
pagnons et Apprentis Imprimeurs, Libraires, 
Relieurs ou Fondeurs de Caracteres, qui par 
pauvrete ou par infirmity d'age ou de maladie 
ne pourront exercer leurs professions, seront 
preferez a tous autres pour estre Colporteurs, 






et que trois jours apr6s qu'ils auront est6 recus 
Colporteurs, ils seront tenus de faire enregis- 
trer par le Syndic des Libraires et Impri- 
meurs leurs noms et leurs demeures dans le 
Livre de la Communaut6, avec soumission d'y 
venir declarer les maisons ou ils iront loger, 
dans le cas de changement de domicile; qu'ils 
feront de pareilles declarations aux Commis- 
saires des Quartiers ou ils dcmeureroat, a 
peine d'interdiction et de cinquante livres d'a- 
mende. Que le nombre des Colporteurs de- 
meurera reduit et fixe a quarente-six, dont les 
huit premiers plus anciens recus auront leurs 
departemens dans les Cours et Salles du Pa- 
lais, oh les autres ne pourront aller vendre 
que par succession et en la place de ceux qui 
seront decedez; mais leur sera permis de 
vendre par la Ville et les Fauxbourgs es lieux 
qu'ils trouveront les plus avantageux pour leur 
debit, conformement a l'Article XLIX. de l'Edit 
du Roy, portant Reglement pour les Impri- 
meurs et Libraires de Paris du mois d'Aoust 
1686. registreen laditeCour le 21. dudit mois, 
sans qu'au surplus les uns ny les autres puis- 
sent avoir aucun Imprimez ailleurs que dans 
leurs maisons, le tout a peine d'interdiction et 
de cinquante livres d'amende et de prison. 
Qu'a la porte de chaque logis oh les Colpor- 
teurs feront leurs demeures, il y aura une 
Affiche imprimee qui indiquera leurs noms. 
Fait defenses ausdits Colporteurs de colporter, 
vendre et debiter aucuns Livres, Factums, 
Memoires, Feuilles ou Libelles, sur quelques 
volumes que ce suit, a l'exception des Edits, 
Declarations, Ordonnances, Arrests ou autres 
mandemens de Justice, dont la publication 
aura este ordonnt^e, des Almanacb et des Ta- 
rifs; comme aussi de petits Livres qui ne pas- 
seront huit feiiilles, brochez et reliez a la 
corde, imprimez avec privilege ou permission 
par les Imprimeurs de Paris seulement, avec 
le nom du Libraire, le tout a peine de prison, 
de confiscation et de punition corporelle selon 
l'exigence des cas. Ordonne que les Colpor- 
teurs ne pourront avoir aucuns Apprentifs, 
tenir Boutiques ou Magasin, ny faire imprimer 
aucune chose en leur nom ou pour leur 
compte. Qu'ils seront tenus de porter une 
Marque ou Ecusson de cuivre au devant de 
leur habit, oh sera ecrit, Colporteur, et que 
chacun d'eux aura une Balle dans laquelle ils 
porteront les imprimez qu'ils exposeront en 
vente, tels qu'ils sont cy-dessus enoncez qu'il 
leur est permis de colporter, vendre et debiter, 
et non d'autres, le tout a peine d'amende, de 
prison, de confiscation et de punition exem- 
plaire. Fait defenses a toutes personnes, sans 
exception, qui ne seront du nombre des qua- 
rente-six Colporteurs, de colporter, exposer en 
yente, crier par les rues et debiter en particu- 
lier dans cette Ville et Fauxbourgs de Paris en 
aucune maniere ny sous quelque pretexte que 
ce soit aucun Ecrits, Livres, Livrets ou Impri- 
mez, a peine de prison et de punition corpo- 
relle : Ordonne que le present Arrest sera lu 
et publi6 au Chastelet l'Audience tenant, et 
enregistr6 au Greffe dudit Siege, et en outre 
publi6 a sou de trompe et cry public, etaffichg 



dans tous les lieux et endroits accoustumez, a 
la diligence du Substitut du Procureur Gene- 
ral du Roy au Chastelet, qui sera tenu d'en 
certifier la Cour dans quinzaine. Fait en Par- 
lement le vingt-six Aoust mil sept cens onze. 

Signe, DONGOIS. 



Declaration du Roi, en interpretation 
du Reglement fait pour la yente des 
livres. 

Louis par la grace de Dieu Roy de France 
et de Navarre : A tous ceux qui ces presentes 
Lettres verront, Salut.Nous avons este informez 
que des personnes mal intentionnees, affectant 
de rendre odieux aux gens de Lettres et au 
Public le Reglement que Nous avons juge" ne- 
cessaire de donner par nostre Declaration du 
5. Septembre dernier, touchant la vente des 
Bibliotheques et des Cabinets de Livres, out 
pretendu qu'il devoit s'etendre jusqu'au cas 
des legs, dons et presens que des particuliers 
pourroient faire de leurs Livres, ce qui estant 
tres-oppose a nostre intention, et ne pouvant 
avoir est£ imagine que par un criminel dessein 
de revolter les csprits contre une loy si sage 
dans ses principes et si peu onereuse dans son 
execution, Nous avons cru devoir expliquer en- 
core plus neltement nostre volonte surce sujet, 
quoy qu'elle dut estre deja assez connue par 
la lecture mesme de ce Reglement, dont au- 
cuns des termes ne tombent sur ces nouveaux 
cas, auxquels on s'efforce mal a propos de l'e- 
tendre. A ces causes et autres a ce Nous mou- 
vans, de nostre certaine science, pleine puis- 
sance et autorite Royale, Nous avons par ces 
Presentes signees de nostre main, dit, declare 
et ordonn6, disons, declarons et ordonnons, 
voulons et Nous plaist, que les formalitez pres- 
crites par nostre Declaration du 5. Septembre 
dernier pour la vente et Texamen des Biblio- 
theques ou Cabinets de Livres, n'auront lieu 
que dans les cas de ventes volontaires ou for- 
c6es, et quelles ne soient pas observees quand 
il s'agira simplement de legs, de donations ou 
de presens desdites Bibliotheques, ou Cabinets 
de Livres. Si donnons en mandement a nos amez 
et feaux Gonseillers les Gens tenans nostre Cour 
de Parlement a Paris , que ces Presentes ils 
fassent lire, publier et enregistrer, et faire ob- 
server selon leur forme et teneur, sans per- 
mettre qu'il y soit contrevenu ; en t6moin de 
quoy Nous avons fait mettre nostre seel a ces- 
dites Presentes : Car tel est nostre plaisir. 
Donn£ a Versailles le vingt-cinquieme jour de 
Novembre, l'au de grace mil sept cens onze ; 
et de nostre Regne le soixante-neuvieme. 
Signe , Louis ; Et sur le reply, Par le Roy, 
Phelypeaux. Et scellee du grand Sceau de cire 
jaune. 

Registries, ouy et ce requerant le Procureur 
General du Roy, pour estre executCes selon leur 
forme et teneur, suivant V Arrest de ce jour. 
A Paris en Parlement ce quatrUme jour de De- 
cembremil sept cens onze. Sign6, Dongois. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Dumoulin et Cm, h Paris. 



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77® Ann6e, 2 e S6rie. 



N° 19. 



12 Mai 1888. 



, ' \* 




DE 



. J)V JOURNAL GfiNfiRAL 

L'lM^RJMERifc ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERGLE HE LA LipBAIRiE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

" --BOBXEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS 

Sommaire : Syndicat de la propria litteraire et artistique. — Banquet annuel de la Saint-Jean Porte-Latine. - 
Assembled g6ne>ale du comity central des chambres syndicates. — Exposition, universelle de 1889 a Paris 
Reglernent relatif a 1'expedition et au transport des marchandises exposess.* 



SYNDICAT 

DE LA. 

PROPRIfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 



, IV 



±* 



Stance du 3 mai 1888. 

Compte rendu sommaire. 

Pr6sidence de M. J. Thomas, de Tlnstitut, 

vice-president, 

en remplacement de M. P. Delalain, emp&ch6. 

Dix membres presents. 

M. le President donne lecture d'une lettre 
de M. le del£gue de la Societe des gens de 
lettres, annoncant qu'a la suite du renouvelle- 
ment annuel du comite de ladite Society, 
MM. fidouard Cadol , Armand Renaud et 
Charles Gueullette ont et6 delegu6s pour la 
repr6senter aupres du Syndicat. 

M. le President souhaite la bienvenue aux 
nouveaux membres du Syndicat. 

Une lettre de M. Paul Delalain informe le 
Syndicat que le Conseil d'administration du 
Gercle de la librairie accepte d'etre le cor- 
respondant du B ireau international de Berne 
pour les abonnements a la publication offi- 
cieile de ce Bureau, intitule : le Droit d'auteur. 

Le departernent des affaires etrangeres a 
communique au Syndicat une loi de l'Empire 
japonais concernant « la publication et Intro- 
duction des ceuvres litteraires et artistiques 
dans ledit empire » ; cette loi a 6t6 communi- 
niqu6e par notre ambassadeur dans sa d6- 
pfiche du 7 mars 1888. Le ministere annonce 
egajement qu'une loi inteneure russe vient de 
remplacer l'ancienne loi abrog6e. 

Communication est donne> d'une brochure 
de M. Valadon (ancienne maison Goupil et C i0 ), 
brochure d'un grand int6r6t ayant pour titre : 
« De la contrefacon des ceuvres d'art aux Etats- 

Unis n • Le Secretaire ge'ne'ral, 

Germond de Lavigne. 



BANQUET ANNUEL 

DE LA SAINT -JEAN PORTE-LATINE 

Samedi 5 mai, a eu lieu chez Br6bant le 
banquet traditionnel des maltres imprimeurs 
Chronique. — 1888. 19. 



A Toccasion de la ffite de la Saint- Jean Porte- 
Latine, sous la presidence de M. G. Jousset, 
president de la Chambre des imprimeurs. 

Quarante convives environ s'etaient groupes 
autonr de cette table a laquelle s'6tairnt assis, 
en oulre, comme invites : M. Montreuil, pr6- 
sident de la Soeie'U des protes, et M. Desormes, 
directeur de Vficole Gutenberg. 

La plus grande cordialite n'a cess6 de r6- 
gner pendant le repas qui constituait pour 
Br6bant le chant du cygne. 

Tout le monde a applaudi a une heureuse 
innovation due A l'initiative du secretaire de 
la Chambre des imprimeurs, M. Dubreuil, qui 
consistait a ajouterau menu du diner un autre 
menu artistique ou amusant pour la soiree. 

Pour cette premiere fois, c'6tait un presti- 
digitateur des plus habiles, M. Raynali, em- 
prunt6 a Robert Houdin, qui a lenu I'assemblGe 
sous le charme de sa baguette magique en 
fais^nt les tours les plus extraordinaires. — II 
a de plus recite quelques monologues tres 
r6ussis. 

Tres bonne et tres heureuse id6e de M. Du- 
breuil, qui certainement vaudra au procbain 
banquet des convives encore plus nombreux. 



ASSEMBLE GtiNfiRALE 

DU COMITE CENTRAL DES CHAMBRES SYNDIGALES 

Jeudi 3 mai, le comite central des chambres 
syndicates avait convoqu6, dans la grande 
salle de la Societe d'encouragement pour l'in- 
dustrie nationale, 44, rue de Rennes, les 
membres des trente-sept chambres syndicales 
qui font partie de ce groupe. 

La seance etait presidee par M. Gustave 
Ollendorff , directeur de Tenseignement tech- 
nique, en Tabsence de M. P. Legrand, mi- 
nistre du commerce et de Tindustrie. A ses 
cdt6s se tenaient MM. Letrange, president du 
comite central; F. Michau, president du tribu- 
nal de commerce; Poirrier, president de la 
chambre de commerce; Boz6rian, s6nateur; 
Pector, Havard, Choquet et Sriber, membres 
du bureau du comity. 






94 



CHRONIQUE. 



Dans 1'allocution par laquelle il a ouvert la 
stance, M. Letran^e a montr^ les ameliora- 
tions qu'avaient apportees le comite central et 
les aufres groupemen!s syndicaux dans la 
facon do it se font les elections consulages. 11 
a exprime le voeu de voir accelerer la justice 
commerciale par la creation de nouveaux 
juges consulaires, par la creation de nouvelles 
chambresdans la cour d'appel et par l'augmen- 
tation du nombre des conseillers. Apres le 
compte rendu des tiavaux de l'annee 1887, 
par M. Sriber, secretaire-archiviste, M. Boze- 
rian, senateur, a f.iit une ties interessante 
conference sur la legislation relative aux mar- 
ques de fabriqui*. 11 avait divise sa conference 
en deux parties : 1° marques de fabrique; 
2° nationalise des produits. M. Bozerian a su 
tenir en eveil son audiloire pendant plus d'une 
heure et se faire appluudir a maintes reprises, 
grace aux traits pleins d'une bonbomie mali- 
cieuse dont il a parserue sa causerie. M. Gus- 
tave Ollendorff a leve la seance en souhaitant 
que les fonctions de sa direction, qui cum- 
prend le bureau de> syndicats, lui perm r tie 
de coniinuer pendant longtemps encore ses 
bonnes relations avec le comite central des 
chambres syndicates. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 

A PARIS 
DIRECTION GfcNElULE DE L-'eXPOITATION 

REGLEMENT SPECIAL 

RELAT1F A ^EXPEDITION, AU TRANSPORT, A LA 
RECEPTION ET A LA REEXPEDLTION DES PRO- 
DU1TS ADM1S A ETRE EXPOSES *. 

Expedition et reception. 

Article premier. — Cbaque producteur 
francais admis a exposer recevra, en temps 
utile, un certiflcat de son admission, portant 
un numero d'ordre, et indiquant les dimen- 
sions de Templacement mis a sa disposition. 
II recevra, en m6me temps, les etiquettes 
imprimees necessaires pour l'expedition, le 
transport et la manutention des colis con te- 
nant ses produits. 

Art. 2. — Les exposants etrangers dont le 
pays ne sera represente, ni par un commis- 
saire general, ni par un comite national, se- 
ront assimiles aux expo>ants francais, en ce 
qui concerne l'article ci-dessus. 

Art. 3. — Tous les envois a l'Exposition 
seront adress6s au nom des exposaits; its se- 
ront recus par ces derniers, ou a leur defaut 
par les d61egues qu'ils auront accr6dites pour 
donner quittance au moment de la livraison. 



1. Journal officiel du 5 mai 1888. 



Les etiquettes fournies aux exposants expe- 
dileurs, conformement aux articles 1 et 2, 
seront de deux especes differentes : 

1° Des etiquettes tricolores servant d'adresse 
imprimee, que l'exposant remplira par Ins- 
cription de son nom; 

2° Des etiquettes imprimees sur papier de 
couleurs differentes, suivant le groupe auquel 
appartiendront les produits expedies. 

Ces dernieres etiquettes porteront, impri- 
mes en caractere tres lisibles ; 

1° L'indication de l'enceinte; 

2° Le numero du groupe; 

3° Le numero de la classe. 

Les couleurs conveutionnelles adoptees sont 
le^ suivantes : 

Groupe II (Education et enseignement, 
materiel des arts liberaux, : Blanc. 

Groupe III (VI obi lier et accessoires): Bleu. 

Groupe IV (Tissus, vfitements et accessoires) : 
Jaune d'or 

Groupe V (Industries extractives, produits 
bruts et ouvres) : Brun. 

Groupe VI (Out Wage et procedes des indus- 
tries mecaniques) : Rouge. 

Groupe VII .Produits alimentaires) : Violet. 

Groupe VI [I (Agriculture, viticulture et pis- 
ciculture) : Vert fouce. 

Groupe IX (Horticulture) : Vert clair. 

L'exposam devra coller en double et separe- 
ment une etiquette de chacune des deux es- 
peces ci-dessus designees sur chacun de ses 
colis. 

Art. 4. — Les colis d'orierine francaise, ou 
provenant d'exposants etrangers dont le pays 
ne sera pas represente par un commissaire ge- 
neral ou par un comite national, renfermant 
des produits destines a l'Exposition, devront 
porter, en outre, comme marque distinctive 
et tracee au pinceau, les lettres E U, entourees 
d'un cercle. 

lis porteront aussi, trac6 au pinceau, le nu- 
mero d'ordre inscrit sur le certificat d'admis- 
sion. 

La letlre de voiture, accompagnant le colis, 
repetera le numero d'ordre inscrit sur celui-ci, 
avec le nom de l'exposant. 

Art. 5. — Cbaque exposant francais ou 
etranger d'un pays qui ne sera represente, ni 
parun commibsaire general, ni par un comit6 
national, devra, en expediant son colis, decla- 
rer si celui-ci doit 6tre livre en gare d'arrivee 
a Paris, ou transporte par les soins des com- 
pagnies de chemins de fer, de la gare d*arriv6e 
a l'Ex position, conformement aux dispositions 
de l'article 14 du present reglement. 

II devra pourvoir, soit par lui meme, soit 
par son representant a l'Exposition, k l'expe- 
dition, au transport et a la reception de ses 
colis, ainsi qu T a la reconnaissance da leur 
contenu. 






;..'* 



-'N:' -J- 



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i\Y' 







GHRONIQUE. 



95 



■*» 



Art. 6. — Les co'is de provenance des pays 
etrangers repr6sentes par des commissaires 
generaux ou par des comitAs nationaux, ren- 
iermant des produits destines a l'Exposition, 
devront porter, comuie marque distinctive, 
tracees au pinceau, les lettres : E U, entourees 
d*un cercle. 

lis seront adress6s, au Champ de Mars, an de- 
legue de la nationality dont releve Texposant. 
Les colis de provenance de^ pays represented 
devront tous porter l'indication, bien visible 
de Ieur provenance, a savoir les couleurs et 
emblemes de Ieur pavilion national. 

MM. les commisbaires etrangers sont expres- 
sement invites a notitier, en temps utile, au 
directeur general de Pexploitation, les modeles 
des adresses et les signes de reconnaissance 
adoptes par chacun d'eux. 

Art, 7. — Si 1'exposant, ou son represen- 
tant, n'est pas present pour recevoir les colis 
a Ieur arrivee dans 1'enceinte de l'Exposition, 
lesdits colis seront immediatement remportes 
pour 6tre emmagasines, soit dans les gares, 
soit dans un magasin public. Les frais de 
transport et de magasinage seront a la charge 
du destinataire. 

Art. 8. — L'ad ministration superieure s'abs- 
tient de toute intervention entre les entrepre- 
neurs des transports et les exposants. Elle se 
borne a signaler a ces derniers, comme pou- 
vant Ieur 6tre utile, 1'agence institute pou r la 
r6cepion, la manutention et la reexpedition 
des produits par M. Decauville aine f , qui a fait 
approuver par l'ad ministration un tarit* maxi- 
mum pour les operations ordiijaires de la ma- 
nutention des colis. 

Art. 9. — Les espaces reserves en dehors 
des installations de produits etant strictement 
calcules pour les besoins de la circulation, il 
sera interdit d'y lai^ser stationner les colis ou 
les caisses vides. En consequence, les colis de- 
vront 6tre deball^s au fur et a mesure de Ieur 
reception, et les caisses, aussit6t le deballage 
opere, devront &tre emport6es par les expo- 
sants ou leurs repr6sentants. 

Si les exposants negligent d*op6rer, comme 
il vient d'etre dit, le deballage des produits et 
Teolevement des caisses, il y sera pourvu par 
les soins de Tadministration, sans que celle-ci 
puisse, en aucune facon, encourir une respon- 
sabilite quelconque pour ces executions d'office. 
Art. 10. — Ainsi qu'il resulte de Particle 
precedent, l'administraiion n*a reserve aucun 
emplacement pour le magasinage et la conser- 
vation des caisses vides. Elle ne peut qu'inviter 
les exposants qui ne seraient pas en mesure de 
pourvoir par eux-m£mes au magasinage et a 
la conservation de leurs caisses vides, a s'a- 



1. M. Decau\ille aine, ingenieur-constructeur aPetit- 
Bourg (Seine*et-Oise). Bureaux a Paris, 7, rue Royale. 



dresser a 1'agence institute par M. Decauville 
aine. (Voir article 8.) 

Art. It. — II est exuress6ment entendu que 
tous les frais d'emballage, de transport, de 
manutention, de deballage, d'inslallation etde 
reexpedition restent a la charge des exposants. 

Art. 12. — Les produits, tant francais qu'£- 
trangers, seront admis dans les enceintes de 
l'Exposition a partir du l er Janvier 1889 jus- 
ques et y compris le 31 mars suivant. L'admi- 
nistration se reserve le droit d'autoriser a de- 
vancer la premiere de ces dates, si ]'6tat des 
travaux de construction le permet ou si les 
conditions de transport des colis de provenance 
et range re le rendent necessaire. 

La seconde de ces dates pourra de meme 
6tre differee par disposition speciale. 

Art. 13. — Ainsi qu'il a 6t6 dit dans l'ar- 
ticle 20 du rt s glement general, les enceintes de 
l'Exposition seront constitutes en entrepot 
reel de douane et d'octroi; les produits stran- 
gers destines a l'Exposition sont admis a ce 
titre par tous les bureaux ouverts au transit 
ordinaire ou international, sous les conditions 
indiquees au decret du 25 aodt 1886. 

Transports. 

Art. 14. — Les transports sur les chemins 
de fer et les transports dans Paris auront lieu 
conformement aux dispositions suivantes de 
rarrfite pris en date du 6 Janvier 1888, par 
M. le ministre des travaux publics. 

§ 2. Transports dans Paris. 

« Le transport dans Paris des objets desti- 
nes a l'Exposition universelle pourra fitre fait, 
soit par les exposants ou leurs agents, soit par 
les compagnies de chemins de fer; 

« Dans le premier <as, les colis seront adres- 
ses ou diriges sur les gares des diverges lignes 
dans Paris et enleves par les destinataires d6- 
signes par les exposants; 

« Dans le second cas, le transport sera fait 
par les compagnies, aux conditions et prix 
suivants, qui comprendront les frais de char- 
gement et de d6chargement, avec emploi de 
la grue, s'il y a lieu; 

« Les colis pesant isolement mo ins de 
1,200 kilogrammes seront conduits par ca- 
mions ; 

o Les colis pesant isolement 1,200 kilo- 
grammes et au-dessus, seront conduits paries 
chemins de fer de ceinture, rive droite et rive 
gauche de la Seine; 

« Les parties d'un mfime tout, telles que les 
pieces d'une machine, lorsqu'elles peserontles 
unes plus, les autres moins de 1,200 kilo- 
grammes, seront reunies dans une mGme ex- 
pedition et conduites k l'Exposition par les 
chemins de fer; 
« Les wagons complets en provenance de 



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... ; vV£ 



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F6tranger et plomb6s en douane pourront etre 
amends par les chemins de ceinture, et seront 
remis sur les voies de l'Exposition aux desti- 
nataires ou a leurs d616gu6s, lesquels auront a 
pourvoir au d^chargement et a la distribution 
du contenu de ces wagons; 

a Le prix du transport dans Paris, lorsqu'il 
aura 6te" effectu6 par les compagnies, sera de 
10 francs par tonne; 

« La perception aura lieu par fraction indi- 
viduelle de 10 kilogrammes, avec un mini- 
mum de perception de un franc ; 

« Les colis transported par camions seront 
d6charg6s sur les voies macadamisees de T Ex- 
position, aussi pres que possible du local affect^ 
a chaque exposant, qui en prendra livraison 
en ce point; le surplus des d6placements aux- 
quels les colis pourront 6tre soumis demeurera 
a la charge des exposants ; 

« Lorsque l'emploi des grues sera n^cessaire, 
le d6chargement et la livraison auront lieu a 
la grue la plus rapprochee du lieu de la desti- 
nation deOnitive du colis; 

« Les wagons non plomb^s, amenes par les 
chemins de ceinture et rembranchement du 
Champ de Mars, sercnt conduits par les voies 
speciales de l'Exposition jusqu'au point le plus 
rapproch£ de leur destination, puis d6charg6s 
au moyen des grues roulantes dont Tadminis- 
tration de l'Exposition pourra disposer; a d6- 
faut de grues roulantes disponibles, le dechar- 
gement sera fait a la grue fixe la plus voisine. 

§ 3. Conditions oV application. 

« Pour jouir des tarifs indiquGs ci-dessus, 
chaque exposant devra presenter a la gare du 
depart les pieces justiOcatives constatant Tad- 
mission de ses produits a l'exposition univer- 

selle 4 ; 

« Les compagnies ne r6pondront pas des 

avaries de route provenant de d6faut d'embal- 
lage, ou de mauvais conditionnement des colis; 
« Tous les transports auront lieu en port paye" 
au depart, y compris, si la marchandise est 
adressee a l'Exposition, le prix du camionnage; 
au retour, les transports auront lieu en port 
du. Toutefois, en ce qui concerne les expedi- 
tions en provenance de l'Alg6rie et de la Tuni- 
sie, les compagnies, exploitant les r6seaux de 
ces deux pays, pourront, a leur gr6, livrer ces 
expeditions en port du ou en port pay e' aux en- 
treprises maritimes cnargees d'en continuer le 
transport, et sans que, dans le cas de livraison 
en port du, il en resalte pour elles aucune res- 
ponsabilit£ pour les au-dela...; 



1. Ces pieces justificatives consistent, pour les expo- 
sants fratt(}ais et etrangers, vises par les articles 1 et 2 
du present reglement, dans le certificat d'admission in- 
dique ^l Tarticle 10. En ce qui concerne les colis de 
provenance etrangere, vises par l'article 6, des dispo- 
sitions speciales seront prises tTaccord avec la direction 
generate de Texploitation, leg compagnies de transport 
et les comraissaires delegues etrangers. 



« Apres la cloture de l'Exposition, la r6exp6- 
dition de tous les objets exposes aura lieu aux 
conditions du present tarif, pourvu, toutefois, 
que cette r6exp6dition soit effectu6e dans un 
delai de six mois, a partir du jour de la fer- 
meture de PExposition ; 

« II est bien entendu, d'ailleurs, que les ex- 
posants auront le droit de faire, par eux- 
mGmes ou par leurs agents, le transport, a 
Paris, des objets exposes. » 

Transports maritimes. 

Art. 15. — En ce qui concerne les transports 
maritimes, la Compagnie gtne'rale transatlan- 
tique accorde une reduction de 50 °/ , sur le 
taux commercial de ses transports, aux envois 
franc,ais et strangers destines a l'Exposition 
universelle. En outre, les produits exp6di6s par 
les associations cooperatives francaises b6n6fi- 
cieront d'un rabais suppl6mentaire de 10 %. 

La Compagnie des messageries maritimes ac- 
corde les m£mes reductions, sur le taux com- 
mercial de ses transports, aux envois destines 
a l'Exposition universelle, qui proviendront 
des colonies francaises. En ce qui concerne les 
envois provenant des ports etrangers desservis 
par les paquebots de cette compagnie, il ne 
jouiront, a Taller et au retour, que d'une re- 
duction de 30 °/ . 

Les exposants auront a presenter, au depart, 
pour jouir de ces reductions de tarifs : les 
Francois, leur certificat d'admission; les Gran- 
gers, la piece qui en tiendra lieu. 

Reexp6dition. 

Art 16. — Aussit6t apres la clflture de TEx- 
position, les exposants devront proceder a 
1 enlevement de leurs produits et installa- 
tions. Cette operation devra 6tre terminee 
avant le 15 d6cembre 1889. 

Pass6 ce terme, les produits et les colis qui 
n'auraient pas 6t6 retires par les exposants ou 
leurs agents, seront enlev&s d'ofiice et consi- 
gnee dans un magasin public, aux frais et 
risques des exposants. 

Les objets qui, au 30 juin 1890, n'auraient 
pas ete retires de ces magasins, seront vendus 
publiquement, et le produit net de la vente 
sera vers6 dans les caisses de TAssistance pu- 
blique. 

Vu et pr6sent6 : 

Le directeur g&nbral de V exploitation, 
Georges Berger. 
Vu et approuve : 
Fait a Paris, le 21 avril 1888. 

Le Ministre du commerce et de I'industrie, 
commissaire ge'ne'ral, 

Pierre Legrand. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Dumoulin et Cw, a Paris. 






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77© AnnSe, 2 e S£rie, 



N° 20. 



19 Mai 1888. 



CURONIQUE 

DU JOURNAL GfiNfiRAL 

DE L'IMPMMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, H7, a PARIS 



Sommairk : Propriete littfraire et artistique. Empire du Japon : Reglements concernant la publication 

et 1 introduction des onvrages litteraires et artistiques. — Jurisnrudfln™ P"««wnon 



PROPRlSTfi LITTERAIRE ET ARTISTIQUE 

EMPIRE DU JAPON 



Reglements concernant la publication 
et ^'introduction des ouvrages litte- 
raires et artistiques 1 . 

Ordonnance imperiale, n° 7(3.* 

Article premier. — Le terme publication 
comprendra l'impression au moyen de pro- 
c6d6s chimiques et autres, et la vente ou dis- 
tribution d'oeuvres litteraires ou damages ou 
de dessins de quelque espece que ce soit. Le 
terme auteur signiGera toute personne qui 
a ecrit ou compile une ceuvre litteraire ou qui 
a fait uu dessin quelconque. Le terme Miteur 
s'appliquera a toute personne qui se livre a la 
vente et a la distribution d'oeuvres litteraires 
et de dessins quelconques. 

Dans le terme irnprimeur sera comprise toute 
personne qui se charge d'impressions. 

Art. 2. — Les presents reglements s'appli- 
queront a la publication de toute espece 
d'oeuvres litteraires et de dessins, al'exception 
des journaux et des revues paraissant a inter- 
valles pSriodiques. Ces revues, cependant, si 
elles sont consacrees aux sciences et aux arts, 
pourront etre comprises dans les limites des 
dispositions des presents reglements avec la 
permission du ministre de 1'interieur. 

Art. 3. — Lorsqu'une ceuvre litteraire, 
image ou dessin est public, il en sera fait au 
ministre de 1'interieur une declaration accom- 
pagn6e de trois exemplaires de l'ceuvre lit- 
teraire, de l'image ou du dessin, dix jours 
avant la publication, non compris le nombre 
de jours n£cessaire pour la transmission de 
cette declaration et de ces exemplaires. 

Art. 4. — Quand une ceuvre litteraire, une 
image ou un dessin est public par une admi- 
nistration gouvernementale, cette administra- 



1. Nous continuons it devoir les traductions de do- 
cuments etrangers a l'obligeante communication de 
r Administration des affaires etrangeres, 

P. D. 

Ckronique. — 1888. 20. 



tion en enverra, avant la publication, trois 
exemplaires au ministere de 1'interieur. 

Art. 5. — On annexera a l'avis de publica- 
tion qui sera envoye les signatures et sceaux 
de l'auteur ou de son heritier et de I'editeur 
Mais dans le cas d'une publication qifon ne 
destinerait pas a la vente/ l'avis pourra etre 
adresse avec la signature et le sceau de l'au- 
teur seulement. Quand l'auteur ou son heri- 
tier ne pourront pas etre determines, un avis 
indiquant ces circonstances sera envoye par 
I'editeur. Quand une ceuvre litteraire ou une 
image ou un dessin est publie au nom d'une 
6cole, d'une compagnie, d'une association ou 
de tout autre corps semblable, on annexera a 
l'avis de publication qui sera envoy6 les signa- 
tures et sceaux de I'editeur et de la personne 
qui represente l'ecole, la compagnie ou autre 
corps semblable. 

Art. r». — Geux qui se livrent a la vente 
des ceuvres litteraires, des images ou dessins 
seront seuls autoris6s a devenir 6diteurs. Mais 
un auteur ou son heritier peut etre aussi en 
m6me temps un editeur. 

Art, 7. — Quand une personne imprime 
une ceuvre litteraire ou une image ou un 
dessin, elle doit mettre dessus la date de l'im- 
pression en m6me temps que sou nom et 
son adresse; que l'ceuvre, image ou dessin 
soit ou non destine a la publication; et quand 
il est destine a la publication, on doit mention- 
ner aussi le nom et Tadresse de I'editeur. 

Art. 8. — En ce qui concerne les regle- 
ments d'une compagnie, ceux d'un pension- 
nat, les prospectus, les programmes des repre- 
sentations et imprimes.de toute espfcce pour 
lesquels il y a des formules consacr6es, ou les 
diflerentes espfcces decertificats, les dispositions 
des articles 3 et 6 ne sont pas obligatoires. 

Art. 9. — Dans le cas d'oeuvres litteraires 
et de peintures et dessins qui sont publies par 
livraisons, la procedure mentionnee dans 
I'article 3 sera suivie pour chaque livraison. 
Dans le cas de revues, cependant, ladite pro- 
cedure pourra etre omise avec la permission 
du ministre de 1'interieur. 



ZiW. 




GHRONIQDE. 



Art. 10. — Aucun avis de publication nest 
requis pour une edition subsequente d'une 
ceuvre ou d'une image on d'un dessin qui a 
6t6 deja une fois l'objet d'un avis de publica- 
tion. Quand, cependant, I'ceuvre est refondue, 
augmentee ou diminuSe ou quand des notes, 
un appendice, des ouvrages, etc , sont ajoutes 
a I'ceuvre primitive, les dispositions de i'ar- 
ticle 3 doivent etre observees. 

Art. 11. — Quand les comptes rendus de 
discours ou de conferences seront recueillis et 
publics sous forme de livre, I'ornteur ou Je 
conferencier sera considere comme 1'auteur 
dudit livre. Quand, cependant, ces comptes 
rendus ont ete publies sans le consentement 
de l'orateur ou du conferencier, ce dernier ne 
sera pas responsable en quality d'auteur. 
Aucun compte rendu d'une conference ou 
d'un discours qui n'a pas et6 prononce en pu- 
blic ne ppurra 6tre public sans que le con- 
sentement de l'orateur ou du conferencier 
n'ait et6 tout d'abord obtenu. Toute personne 
qui violera les dispositions de cet article sera 
responsable pour cet acte conform^ment aux 
reglemenls concernant les droits de propriety 
litteraire. 

Art. 12. — Quand les Merits de plus d'une 
personne ou quand les conferences ou dis- 
cours prononcGs par plus d'un orateur ont et6 
rGunis dans un volume, Je compilateur sera 
consider^ comme 1'auteur de ce livre. Les 
restrictions mentionnees dans la derniere 
partie du l er paragraphe, dans le 2 C para- 
graphe de Tarticle precedent, s'appliqueront 
egalement dans le cas prevu par le present 
article. 

Art. 13. — Dans le cas de traduction, le 
traducteur sera considere comme 1'auteur de 
l'ouvrage. Dans le terme traduction sera com- 
prise la vulgarisation des ecrits cbinois. 

Art. 14. — Dans le cas d'une ceuvre Iitte- 
raire ou d'une image ou dessin publie par une 
ecole, une compagnie, une association ou par 
tout autre corps semblable sous son propre 
nom, la personne, au nom de laquelle 1'avis 
de publication a ete envoye, sera consideree 
comme 1'auteur.. 

Art. 15. — Aucun document officiel qui n'a 
pas ete rendu public, aucun memoire, aucune 
petition ne sera publie, soit en entier, soit en 
forme abregee sans la permisson de Tadmi- 
nistration gouvernementale competente. Au- 
cune deliberation dans une administration 
gouvernementale ni dans une assemblee pu- 
blique tenue avec les portes fermees, confor- 
mement a la loi, ne sera publiee ni en entier 
ni en abrege. 

Art. 16. — Quand une ceuvre litteraire ou 
une image ou un dessin qui est reconnu pre- 



judiciable a la paix et a l'ordre publics ou 
portant atteinte aux bonnes mceurs aura tH6 
publie, le ministre de 1'interieur pourra en pro- 
hiber la vente et la distribution et en saisir les 
parties imprim^es et la planche d'impression. 

Art. 17. — Quand une ceuvre litteraire ou 
une image ou un dessin imprime dans un 
pays ei ranger parait devoir etre prejudiciable 
& la paix et a l'ordre publics ou contraire aux 
bonnes mceurs, le ministre de 1'interieur peut 
en prohiber la vente et la distribution sur le 
territoire de J'Empire et y saisir les exem- 
plaires qu'il y trouvera. 

Art. 18. — La publication d'une ceuvre lit- 
teraire, d'une image ou d'un dessin concer- 
nant des matieres relatives a des secrets mili- 
taires on maritimes est prohibee. 

Art. 19. — Aucun fait se rattacbant aux 
investigations preliminaires d'un crime ou 
d'un delit ne pourra &tre publi6 avant un 
d6bat public. 

Art. 20. — II est defend u de publier des 
articles tendant a dissimuler une infraction 
qui tombe sous le coup du code penal; de pu- 
blier des Merits qui ont pour objet de montrer 
de l'nostilite ou de la sympathie a des per- 
sonnes prevenues de crimes ou d'infractions 
prevues par la loi criminelle. 

Art. 21. — Toute personnne qui aura pu- 
blie une ceuvre litteraire ou une image ou un 
dessin sans donner l'avis mentionne dans 
I'article 3 sera punissable d'une amende de 
5 yen au moins et de 100 yen au plus *. 

Art. 22. — Quand un editeur aura public 
une oeuvre litteraire ou une image ou un 
dessin sur lequel n'a et6 mentionne ni son 
nom ni son adresse, ni celle de l'imprimeur 
ni la date de la publication, il sera passible 
d'une amende de 5 yen au moins et de 50 yen 
au plus. Quand ces indications ne seront pas 
mentionnees conform£ment a la verit6, l'edi- 
teur sera passible d'un emprisonnement dont 
la duree ne sera pas inferieure ciun mois, 
mais ne pourra exc^der six mois et d'une 
amende de 5 a 100 yen. 

Les infractions a I'article 6 seront punies des 
m6mes p6nalit6s que celles qui concernent le 
paragraphe precedent. 

Art. 23. — Un imprimeur qui n'aura pas 
mis son nom et son adresse sur une ceuvre lit- 
teraire ou sur une image ou un. dessin qu'il 
aura imprime, ou qui aura donn& un faux 
nom et une fausse adresse, sera passible des 
memes pSnalites que celles encourues dans le 
cas vise par I'article precedent. 

Art. 24. — Quand une oeuvre litteraire ten- 

1. Le yen vaut 100 seu = 5 fi\ 15 o. 



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CHRONIQUE. 



99 



dant a detruire le systeme de gouvernement 
en vigueur ou les lois constitutionnelles de 
PEmpire aura 6te pubhSe, I'auteur, P6diieur et 
rimprimeur de cette ceuvre seront considers 
comme co-d6linquants et seront passibles d'un 
emprisonnement dont la dur6e ne sera point 
inferieure a deux mois, mdis ne pourra exc6- 
der deux ans, en mfime temps que d'une 
amende de 50 a 300 yen. 

Dans le cas d'une image ou d'un dessin 
tendant ail but mentionn6 dans le paragraphe 
precedent, la penalit6 sera la meme. 

Dans le cas d'une peinture ou d'un dessin 
tendant au but mentionnS dans le paragraphe 
pr6c6dent, la p6nalit6 sera la mgme que dans 
le cas prevu par le paragraphe precedent. 

Abt. 25. — Quand une ceuvre Htt6raire ou 
une image ou dessin d'un caractere obscene 
aura 6te" public, I'auteur et P6<1iteur seront 
considered comme co-d61inquants et seront 
punis d'un emprisonnement dont la duree ne 
sera point infe>ieure a un mois et ne pourra 
exc6der six mois, et d'une amende de 20 a 
200 yen. 

Art. 26. — Quand on aura pris une photo- 
graphic d'une ceuvre litteraire ou d'une image 
en violation des articles 18, 24, 25, on infli- 
gera la punition pr6vue par Particle qui aura 
6t6 viole\ 

Art. 27. — Quand une ceuvre litt6raire, une 
image ou un dessin dont la publication a 6te 
prohib^e, aura 6t6 publiee, Pau'eur et P6di- 
teur de cette ceuvre seront considers comme 
co-delinquants et seront passibles d'un em- 
prisonnement qui ne pourra &tre inferieur a 
un mois, mais ne pourra exc6der deux ans, 
et d'une amende de 20 a 300 yen. 

Quand on aura publi§ une ceuvre litt6raire, 
une image ou un dessin dont la vente et la 
distribution sont prohib6es, P£diteur et Pagent 
impliqu6 dans la vente et la distribution seront 
passibles de saisie. 

Art. 28. — Dans les cas pr6vus par les arti- 
cles 24, 25 et 27, le ministere public pourra 
saisirprovisoirement les planches d'impression 
et les parties imprimees de roeuvre en ques- 
tion. Les planches d'impression et les parties 
imprim6es,saisies seront restitutes a la fin du 
proces, si le pr6venu n'est pas declare cou- 
pable ; mais s'il est declar6 coupable elles seront 
confisquees. 

Art. 29. — Dans Pexecution de la saisie 
mentionn£e par Particle precedent, si les ar- 
ticles a saisir sont relies et si le systeme de 
reliure est tel que Pon puisse s6parer la partie 
qui fait Pobjet de la saisie du reste, cette se- 
paration doit elre faite. 

Art. 30. — Lorsque les articles 24 ou 25 ont 
6t6 viol6s par la publication de rapports ou de 



compilations, de conferences et discours, ou 
par celles d'ceuvres litte>aires, peintures ou 
dessins tir6s des Merits ou productions d'un ou 
plusieurs auteurs, les conferenciers, otateurs 
ou auteurs en question seront, s'ils ont con- 
senti a la publication, passibles de la me*me 
punition que Pauteur du compte rendu ou le 
compilateur. 

Art. 31. — Quand dans un cas de poursuite 
pour diffamation, intentee contre un 6diteur 
pour la publication d'une ceuvre litteraire, 
d'une peinture ou d'un dessin, la Cour recon- 
nalt que la publication en question a ete faite 
sans intention malicieuse pour offenser la 
personne en question, mais dans un but d'in- 
teret public, la Cour permet au defendeur de 
prouver les faits, excepts lorsque la constata- 
tion a trait a des affaires personnelles. Quand 
la preuve est Stablie, Pediteur sera decharge 
de Paccusation de diffamation. La m§me pro- 
cedure sera aussi appliquGe lorsque P6diteur 
sera poursuivi pour dommages. 

Art. 32. — Les dispositions mentionn6es 
dans le code criminel pour Padoucissement 
des penality dans le cas d'aveu volontaire, 
pour Paggravation des penalit6s dans le cas de 
r6p6tition d'offense et pour la concurrence 
de plusieurs infractions commises par la 
mfime personne, ne seront pas appliqu6e» 
dans le cas de violation des dispositions des 
presents reglements. 

Art. 33. — La p6riode de prescription pour 
la poursuite d'infraction contre les presents 
reglements sera de deux ans et sera calculee 
du dernier moment oft l'ceuvre litteraire, 
peinture ou dessin aura 6t6 vendu ou dis- 
tribue. Quand aucun exemplaire de Petition 
de Pceuvre ou peinture ou dessin n'a et6 vendu 
ou distribu6, le calcul sera fait du moment de 
Pimpression. 

Art. 34. - — Les presents reglements s'appli- 
queront Sgalement aux ceuvres litteraires et 
dessins qui, quoique imp rimes, n'ont pas ete 
vendus et distribu^s, mais sont destines a 
Pelre. 



JURISPRUDENCE 

TRIBUNAL CIVIL DE LA SEINE (5* chambre) 

Pr6sidence de M. Gaune. 

Audience du 40 mars 1888. 

Elections. — scrutin de liste. — imprimedri 
— frais communs. chacdn des candidats 

TENU DE LA TOTALITE DE LA DETTE. 

En matiere de scrutin de liste, les candidats 
inscrits mr la me* me liste $e prdtent un mu- 
tuel soutien sans qu'on puisse determiner lb 



it<^- 



. .■.■■- /■■■Ay 



100 



CHRONIQUE. 



** 



part d' influence propre a chacun d'eux. II 
re'sulte de Id une veritable indivisibility qui 
fait que chacun des candidats est tenu in 
totum de la dette envers Uimprimeur qui a 
fourniles affiches et les bulletins. 

« Le Tribunal, 

« Attendu que G..., reclame aux dEfendeurs 
conjointement et solidairement entre eux le 
payement de 7,544 fr. 80 pour solde de four- 
nitures d'imprimerie, subvention et services 
de journaux, avances et frais divers, le tout 
fait pour leur compte a l'occasion des Elec- 
tions generates de 4885; 

« Que ceux-ci soutiennent, au contraire, 
qu'ils ne restent debiteurs, a raison des soinmes 
dej a payees et de la distinction qu'ils prEten- 
dent Etablir entre les depenses du comite et 
celles des elections, que d'une somme de 
834 fr. 70, dont ils ont fait offres rEelles a la 
date du 8 mars 1887; 

« Attendu queP... et R..., en vue de prepa- 
rer leur candidature a la deputation dans le 

departement de ou dans un interet de 

parti, sont convenus avec G., imprimeur a 
Ch... au mois de mars 1885, de prendre pour 
une ou deux annees, moyennant un prix de- 
termine, la direction et la redaction politique 
de deux journaux locaux dont il etait propriE- 

taire ; 

« Qu'en mEme temps ils ont contracts en- 
vers lui l'engagement de lui donner leur clien- 
tele pour toutes affiches, bulletins de vote et 
autres imprimes relatifs aux Elections ; 

« Et qu'en ce faisant, ils ont bien annonce 
qu'un comite de direction serait forme par eux 
avec certains de leurs amis politiques, mais 
que seuls ils sont intervenus, et qu'ils ont agi 
en leur propre nom; 

« Attendu qu'ils ne mEconnaissent pas que 
les depenses de propagande censEes faites par 
le comite sont a leur charge personnels, puis- 
qu'ils offrent la somme de 834 fr. 70 a laquelle 
ils evaluent ces depenses, mais qu'ils pre- 
tendent que les frais des Elections proprement 
dites doivent etre supportees par les cinq can- 
didats admis sur la liste du scrutin, chacun 
pour sa part, et qu'ajant eux-mEmes dej^ 
pave des sommes egales ou superieures a leurs 
quotes-parts, G..., est de ce chef sans action 

contre eux ; 

« Attendu que cette pretention ne peut etre 

admise; 

« Qu'en effet, les elections ont EtE la conse- 
quence prEvue et nEcessaire de leur campagne, 
qu'aucune convention nouvelle n'a EtE passEe 
avec G..., q ui leur a continuE pendant la pE- 
riode Electorate le concours qu'il avait apportE 
a la propagande prEparatoire, comptant d'ail- 
leurs sur la promesse qu'il avait recue de leur 
clientEle; 



« Que vainement ils alleguent que la liste de 
concentration a EtE votEe par un congres qui 
leur a adjoint des collEgues de liste de nuance 
politique diffErente et qu'ils n'avaient pas 
choisis; 

« Qu'ils ont acceptE la liste votee sur la- 
quelle Etaient portEs leurs noms et qu'ils se la 
sont appropriEe ; qu'en consEquence, toutes les 
fournitures d'aftiches, de professions de foi et 
de bulletins de vote ont pu Etre faites dans leur 
intErEt individuel en meme temps qu'elles de- 
vaient servir aux autres candidats ; 

« Qu'en matiEre de scrutin de liste les can- 
didats inscrits sur la meme liste se prEtent un 
mutuel soutien sans qu'on puisse dEterminer 
la part d'influence propre a chacun d'eux; que 
ce qui est fait pour tous profile a chacun, et 
qu'il rEsulte de la une vEritable indivisibility 
qui fait que chacun des candidats est tenu in 
totum de la dette envers 1'imprimeur qui a 
fourni les affiches et les bulletins ; 

« Qu'au surplus, il convient de constater, 
dans 1'espEce, que toutes les commandes ont 
EtE transmises a G..,, par I'intermEdiaire du 
sieur M. .. , journaliste a la solde des dEfendeurs, 
secrEtaire de leur prEtendu comitE, et leur 
agent actif dans la campagne Electorate par 
eux entreprise, sans que les candidats dissi- 
dents soient directement intervenus; 

« Attendu en rEsume que G..,n'a connu que 
P... etR...,qui 1'ont mis en ceuvre,que c'est a 
eux qu'il a fait confiance, et que ses fourni- 
tures leur ont profitE; que, par suite, il est 
devenu leur crEancier pour le prix de ces Ira- 
vaux et avances ; 

« Que si, pour satisfaire au dEsir de R..., sur 
un compte de rEpartition par lui prEparE, il a 
rEclamE & plusieurs candidats les quotes-parts 
indiquEes a leur charge, on ne trouve la de sa 
part aucune intention de faire novation et de 
renoncer a 1'intEgralitE de son droit contre les 
dEfendeurs; 

« Attendu que la somme rEclamEe est justi- 
tifiee et qu'il y a lieu, sans s'arrEter aux offres 
sus-EnoncEes, lesquelles sont insuffisantes, de 
condamner P.'.. et R..., conjointement entre 
eux a la payer, sauf a eux a recourir ainsi 
qu'ils aviseront; 

« Par ces motifs, 

« Sans avoir Egard aux offres rEelles sus- 
EnoncEes , lesquelles sont dEclarEes nulles 
comme insuffisantes, condamne P... et R..., 
conjointement a payer au demandeur la somme 
de 7,544 fr. 80 pour les causes sus-EnoncEes 
avec les intErEts de droit sauf recours; 

« Les condamne en outre auxdEpens. » 

(Gazette des tribunaux, l er mai 1888.) 
Le Secritaire-Gerant : Just Chatrousse. 



trap. D, Domoulin et Gt«, 6. Paris 



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77© Ann6e, 2* S6rie. 



INf 21. 



26 Mai 18$£. 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GfiNfiRAL 

DE LIMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AU CERCLE DE. LJLJL1BRAIRIE, DE LIMPRIMERIE ET DE LA PAPETER1E 

/ '"'' BOULEVARD SAINT-GERMAIN, H7, A PARIS 

. .. -*-. . , — , ' d ,. A ■ - ■■ ■■ i 

Son ma ike : Conseil d'administration du Cercle de la librairie. — Postes et t&e'graphes. — Ministere des 
finances. — Propria littdraire et* artf&tique : Jurisprudence eHrangere. — Chambre syndicale du papier 
et des industries duj le transforrnent : IJisjribution des recompenses aux Aleves des cours professionnels. 
— Bibliographic. \ ".' \ . '-■ ' J ". <> 



CONSEIL D' ADMINISTRATION 

DU CERCLE DE L> LWBA1BIE 



Proems -verbal de la stance du 18 mat 1888. 
Pr6sidence de M. Paul Delalain. 

La stance est ouverte a deux heures. 

Douze membres presents. 

Le proces-verbal delas6ance du 20avril 1888 
est lu et adopts. 

M. le tr6sorier fait connallre la situation 
financiere. 

Le Conseil vote ud credit pour des repara- 
tions a faire dans le Cercle. 

La commission charged d'examiner la ques- 
tion pos6e par la circulaire de M. le Ministre 
du commerce, en date du 13 f6vrier dernier, 
prGsente son rapport. 

La circulaire dont il s'agit demandait aux 
chambres de Commerce leur avis sur Tint6r6t 
qu'il y aurait a supprimer de l'article 110 du 
Code de commerce la disposition qui exige, 
pour la validity de la lettre de change, qu'elle 
soit tir6e d'une place sur une autre place. 

La conclusion du rapport pr6sent6 par la 
commission du Cercle est qu'il convient d'a- 
journer l'avis demand^ jusqu'a ce que le texte 
de loi qui devait remplacer l'article 110 soit 
formula ; cette conclusion est approuvee par 
le Conseil. 

Plusieurs secours sont vot£s. 

Demandent a faire partie du Cercle : 

1° Comme membre titulaire : M. Jules Ber- 
nadac , directeur du Journal amusant , pre- 
sents par MM. Dumont et Plon; 

2° Comme membre associe : M. Paul Bluy- 
sen, r6dactear en chef du Gutenberg, pr6sente 
par MM. Bauche et Maillet; 

3° Comme membre correspondant : M. Be- 
noit Visconti, libraire a Nice, pr6sent£ par 
MM. Alcan et Reiuwald. 
. Le Conseil recoit la demission de M. Conso, 
libraire a Nice, membre correspondant. 

La stance est Jev6e a quatre heures. 
Le Secretaire : Templier. 
Chronique. — 1888. 21. 



POSTES ET T£l*£GRAPHES 



Les t&egrammes transmis de Paris h des- 
tination des villes pourvues, soit d'un ser- 
vice t616graphique permanent de jour et de 
nuit, soit d'un service prolong^ jusqu'a mi- 
nuit , parviennent a destination le soir 
m6me, s'ils sont d6pos6s : 

Avant neuf heures du soir, dans un bureau 
quelconque de Paris; 

Avant dix heures cinquante cinq du soir, 
dans les bureaux de la place de la R£publique, 
de la rue des Halles, de la gare du Nord, de 
raven ue des Champs ElysSes, du boulevard 
Saint-Denis, du palais du Luxembourg, du 
boulevard de l'Hflpital et de la gare de Lyon; 

Avant onze heures quarante du soir, dans 
les bureaux de la rue Boissy-d'Anglas, du 
Grand-H6tel et de la place du Havre; 

Avant onze heures cinquante du soir, dans 
les bureaux de la rue de Grenelle, du palais 
de la Bourse et de l'avenue de l'Op6ra. 

Tous les t616grammes peuvent 6tre de"pos6s 
apres onze heures cinquante du soir dans les 
bureaux de la rue de Grenelle et du palais de 
la Bourse. Mais ils ne sont distribuSs dans la 
nuit que s'ils sont a destination d'une ville 
pourvue d'un service permanent de jour et 
de nuit. 

Villes pourvues d'un service UUgrapHque per- 
manent dejour et de nuit : 



Lille, 

Bordeaux, 

Montpellier, 

Nancy, 

Nice, 

Toulouse, 

Tourcoing. 



Bellegarde (Ain), 

BouIogne-sur-Mer, 

Brest, 

Calais, 

Lyon, 

Marseille, 

Dijon, 

Le Havre, 

Villes pourvues d'un service UUgraphique pro- 
longC jusqu'a minuit : 

Aix-en-Provence, Amiens, 

Aix-les-Bains (tempo- Angers, 
raire), Antibes, 

Ajaccio, Avignon, 



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CHRONIQUE. 



Bastia, 

Besancon, 

B6ziers, 

Caen, 

Cambrai, 

Cannes, 

Carcassonne, 

Cette, 

Cherbourg, 

Clermont-Ferrand, 

Dieppe, 

Douai, 

Dunkerque, 

Elbeuf, 

Grenoble, 

Laval, 

Limoges, 

Le Mans, 

Menton (temporaire), 

Mo n tail ban, 

Monte-Carlo, 



Nantes, 

Narbonne, 

Neuilly-sur-Seine, 

Nimes, 

Pau, 

Perpignan, 

Reims, 

Rennes, 

Rochefort-sur-Mer, 

Roubaix, 

Rouen (1 h. du matin), 

Saint-Etienne, 

Saint-Florent (Corse), 

Saint-Quentin, 

Toulon, 

Tours, 

Trouville (temporaire), 

Troyes, 

Valence, 

Valenciennes, 

Versailles. 



MINISTfiRE DES FINANCES 

L 'administration de l'Enregistrement, des 
Domaines et du Timbre, faisant droit aux 
nombreuses reclamations qui lui 6taient adres- 
sees depuis quelque temps, et dans le but de 
faciliter aux contribuables l'ex6cution des 
prescriptions de Tarticie 18 de la loi du 
23 aout 1874, vient de decider que desormais 
tous les debitants de tabacs de Paris et de la 
banlieue, sans aucune exception, seraient ap- 
provisionn^s de timbres a 10 cent, pour quit- 
tances. 

Cette mesure est actuellement mise a exe- 
cution. 

(Journal officiel du 15 mai 1888.) 



PROPRIETY LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

Jurisprudence etrangere. 

Nous recevons communication d'un jugement et 
d'un arret, rendus en Eg\pte, en matiere de propriele' 
musicale *, nous croyonB inte>essant et utile d'en re- 
produire le texte, en le faisant pr^ceder de la note 
que nous remet notre correspondant : 

M. Ricordi, Sditeur de musique aMilan,ayant 
appris qu'une troupe theatrale d'op6ra repr6- 
sentait a Alexandrie des ceuvres musicales 
dont il etait proprietaire, fit reclamer a MM. Pu- 
tbod et C ie , entrepreneurs de cette troupe, ie 
montant des droits d'auteur. 

MM. Puthod et C i0 refuserent de faire droit 
a la demande de M. Ricordi et se laisserent 
assigner par devant le tribunal mixte de com- 
merce d'Alexandrie. Ce tribunal statuant par 
defaut a l'egard des sieurs Puthod et C io ren- 
dit, le l er decembre 1887, un jugement par 
lequel le sieur Ricordi etait d6bout6 de sa de- 
mande* 



Ricordi releva appel de ce jugement et la 
Cour par son arr6t du 18 avril 1888, statuant 
par d6faut des sieurs Puthod et C ic , reforma 
le jugement de premiere instance et adjugea a 
M. Ricordi le benefice de ses conclusions. 

TEXTE DU JUGEMENT 

Tito di Giovanni Ricordi, contre P. Puthod, 

4s qualite's. 

« Le Tribunal de premiere instance siegeant 
en matiere commerciale, 

« Oui le demandeur en ses dires et conclu- 
sions et vu les pieces; 

« Oui en son avis le ministere public; 

« Apres en avoir d61ib6r6 conformement a la 
loi, 

« Attendu que le defendeur, quoique r6gu- 
lierement assign^ n'a pas comparu, que de- 
faut a eie requis contre lui; 

« Attendu que la matiere de la propriety lit— 
teraire et artistique n'a pas ete regime par la 
legislation egyptienne; qu'a defaut de toutes 
lois le Tribunal aurait a appliquer, s'il y a 
lieu, les principes du droit naturel et aux 
regies de l'equit6; 

« Que ladite propriet6 n'a 6t6 sanctionne"e 
dans les diff6rents fitats que depuis une pe- 
riode relativement restreinte; 

«Que cette propria t6 sui generis, est limited 
dans sa dur6e et dans ses effets; 

« Qu'il est de principe dans toutes les legis- 
lations de ne donner de sanction aux droits des 
Strangers qu'en vertu de dispositions speciales 
et de traites y relatifs; que cette r6ciprocite 
n'existe pas dans l'espece; 

« Qu'en effet le demandeur est Italien et 
qu'en la matiere les droits des Strangers en 
Italie ne sont sanctionnes que pour autant que 
les lois des pays etrangers reconnaissent au 
profit des auteurs des droits plus ou moins 
Stendus et que ces lois admettent la recipro- 
cite quant aux ceuvres publiees dans le royaume 
d' Italie; 

« Que la demande n'est done pas fondee en 
droit et que l'article il du Code civil n'est pas 
applicable; 

« Par ces motifs, 

« Jugeant publiquement, 

« Donne defaut contre le defendeur faute par 
lui de comparaitre, 

« Declare le demandeur mal fonde en sa de- 
mande, 

« L'en deboute; 

« Depens a sa charge. 

« Alexandrie, le l or d6cembre 1887. 

« Le President, 
« SignC : de Binckhorst. 
« Le Commis-Qreffier, 
« Signe' : Costantinidis, » 



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CHRONIQUE 






103 



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TEXTE DE L ARRET 

Tito di Giovanni Ricordi, contre P. Puthod et C ie . 

« La Cour, 

« Oui l'avocat de l'appelant, 

« Le rainistere public entendu, 

« Apres en avoir deiib6r£, 

« Attendu qu'il est acquis au proces que, 
suivant acte du 24? avril 1875, le compositeur 
Amilcare Ponchielli a ced6 k l'editeur de mu- 
sique Titodi Giovanni Ricordi, la propriete de 
son opera « Gioconda »; 

« Que par le fait les titres de Tito di Gio- 
vanni Ricordi a la propriete de cet op6ra, ainsi 
que son privilege exclusif de I'exploitation 
commerciale de cette propriete, se trouvent 
6tablis ; 

« Attendu qu'il n'est pas conteste que les 
8, 12, 43 et 15 octobre 1887, Francesco Micci 
Labruna, directeur de Puthod et C ie , entrepre- 
neur de spectacles publics a Alexandrie, a 
joue au theatre Politeama de cette ville, ledit 
opera, sans y avoir ete autorise par son pro- 
prietaire; 

« Que par le fait Puthod et C ie en la per- 
sonne de leur directeur ont porte atteinte aux 
droits sus-indiques de Tito di Giovanni Ricordi ; 

« Attendu qu'on argumenterait vainement 
de l'absence de toute loi sp6ciale en vigueur 
en Egypte et ayant pour objet de determiner 
les conditions de protection et de garantie de 
la propriete litteraire et artistique; 

« Que le defaut d'une semblable legislation 
ne saurait avoir pour consequence de detruire 
le droit dans son principe, mais uniquement 
de le placer sous la sauvegarde des regies du 
droit naturel et de requite (article 34 du re- 
glement d'organisation judiciaire) ; 

« Attendu que d'apres ces regies toute at- 
teinte portee k la propriete ou aux droits ac- 
quis d'autrui donne lieu, contre celui qui en 
est Tauteur, & une action en reparation du 
prejudice qui peut en Gtre r6sult6; 

« Qu'on ne saurait mettre en doute que Pu- 
thod et C ie en jouant, eans y 6tre autorises de 
Tito di Giovanni Ricordi, et sans compensation 
de leur part, l'opera « Gioconda », dont celui-ci 
s'etait assure la propriety et le privilege exclu- 
sif de son exploitation commerciale, lui ont 
cause un prejudice; 

« Qu'il en r6sulte leur obligation de le 
r6parer ; 

« Attendu qu r en prenant en consideration 
les conditions de la place d'Alexandrie ainsi 
que celles du theatre ou Topera a ete jou6 par 
Puthod et C ie , la Cour croit devoir equitable- 
ment Oxer a la somme de cent cinquante francs 
(fr. 150) par representation, le chiffre dudit 
prejudice; 

« Attendu que Puthod et C ie quoique r6gu- 



lierement assign6s n'ont comparu ni en per- 
sonne ni par un repr6sentant ; 

« Par ces motifs, 

« Statuant par defant des intimes Puthod 
et C i0 non comparant; 

« R6formant !e jugement du Tribunal de 
commerce d'Alexandrie du premier d6cembre 
mil huit cent quatre-vingt-sept qui a rejete la 
demande; 

a Condamne Puthod et G ie a payer a Tito di 
Giovanni Ricordi, pour les causes sus-£nonc6es 
la somme de six cents francs (fr. 600) ensemble 
les intents au taux de neuf pour cent Tan 
(9 % 1'an), a partir du jour de la demande; 

« Les condamne aux frais et d£pens de pre- 
miere instance et d'appel. 

« Prononce a Taudience publique du mer- 
credi dix-huit avril mil huit cent quatre-vingt- 
huit(1888). 

« Le President, 

« Signe" : Giaccone. 
« Le Greffier en chef, 
« Signe' : Salon e. » 



GHAMBRE SYNDIC ALE DU PAPIER 

et des inddstries qui le transformed 

Distribution des recompenses aux Aleves 
des cours professionnels. 

La douzieme distribution des recompenses 
aux apprentis papetiers, cartonniers, graveurs 
et ecrivains iithographes qui ont pris part aux 
concoujs de travaux manuels et aux Sieves qui 
ont suivi les cours professionnels,. a eu lieu le 
dimanche 13 mai au theatre de l'Ambigu. 
M. Gustave OllendoriT, directeur du personnel 
et de l'enseignement technique, presidait cette 
fete de famille, en remplacement de M. Pierre 
Legrand, ministre du commerce et de l'in- 
dustrie, et assiste de M. Jacques, president du 
Conseil general de la Seine; M. Darlot, pr6si-. 
dent du Conseil municipal de Paris; M. Poir- 
rier, president de la Ghambre du Commerce; 
M. Carriot, directeur de TEnseignement pri- 
maire de la ville de Paris; M. Havard, presi- 
dent honoraire de la Chambre syndicate du 
Papier; M. Wolff, president de la Societe de 
secours mutuels de la Papeterie; M. Choquet, 
president de la Chambre syndicale du papier 
et des industries qui le transforment, vice- 
president du Cercle de la librairie ; ainsi que 
de nombreuses notabilit6s de Findustrie et du 
commerce, des professeurs et des raembres 
des divers jurys. 

Apres une patriotique allocution de M. Cho- 
quet, souvent interrompue par les applaudis- 
sements de 1'assistance, MM. Jacques, Darlot, 
Poirrier, ont successivement pris la parole. 

Ensuite, M. J. Chapuis, president de la com* 






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104 



CHRONIQUE. 



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mission des cours et concours professionals, 
a donn6 lecture du rapport annuel. 

Avant la lecture du palmares, M. Gustave 
Ollendorff a declare^ que M. le ministre du 
commerce et de Pindustrie serait toujours 
heureux de seconder les efforts de l'iniliative 
priv6e et des chambres syndicates, puis il a an- 
nonce que M. Zeller, le secretaire de la Ghambre 
syndicate et de la commission des cours et 
concours etait nomme officier d'acad6mie par 
M. le ministre de l'instruction publique. Puis il 
a rem is, au nom du ministre du commerce 
et de Tindustrie, une medaille d'argent, grand 
module, a M. Henri Barrot, ancien laureat des 
cours, moniteur adjoint aux cours theoriques 
et pratiques pour la fabrication des registres, 
ainsi qu'une medaille d'argent et un livret 
de 50 francs, a Televe Grandjean, qui a 
remport6 le prix d'excellence dans toutes les 
factiltes enseignGes. 

Voici les noms des principaux laur6ats : 

/COURS PROFESSIONNELS 

Marguerite Leclerc, Cochery, Plessis, Blan- 
che Thuillier, Bourdillat, Aleves de premiere 
anne'e. 

Paul Grandjean, Blotiere, Bidon, L6ontine 
Hubert, Anna Mehl, Hasenohr, Fremery, Irma 
Patry, Aleves de deuxie'me anne'e. 

CONCOURS DE TRAVAUX MANUELS 

Gartonniers : Gouchon, Marguerite Leclerc, 
Moret, Nicolle, Bussard, Roy, Blanche Duche- 
nay, Anna Mehl, Moret, Adrienne L'Hoir. 

Graveurs : Grappiu, Gellou, Faurie, Ser- 
vant, Sager, Laurent Glairvault, Dorlot. 

Papetiers : Loursel, Leon, Mauge, Morand, 
Gouic, Convers, Roige, Drouilly, Berthelon, 
Garc.on, Dumenil, Moreau, Blotiere. 

Coubeuses : Marie Lavarenne, Blanche Thuil- 
lier, Marie Joubleau, Blanche Mahut, Marie Le- 
roux, Aline Gizart. 

La ffite s'estterminee par un brillant concert 
dans lequel se sont fait applaudir divers artistes, 
et le soir, chez Notta, un banquet leur a ete 
otfert par les membres de la Chambre syndi- 
cate. Divers toasts ont et6 port6s par M. Gho- 
quet et par M. Zeller. 

Le banquet a et6 suivi d'un bal fort anim6. 



BIBLIOGRAPHIE 

A l'hotel Drouot ont eu lieu ce mois-ci 
deux ventes de livres interessants. C'est d'a- 
bord la bibliotheque du baron La Roohe-La- 
carelle, dont la derniere vacation a prod u it 
189,602 francs, soit un total de 543,587 francs 
pour les diverses vacations r6unies. Cette 
bibliotheque se composait de £40 ouvrages, 
et la moyenne de chacun d'eux a depass6 
4,000 francs. 



Parmi les manuscrits vendus dans la der- 
niere vacation, signalons un livre d'heure de 
la Vierge in-16, de 209 feuillets sur velin, 
ex6cut£ dans les dernieres annees du xv° sie- 
cle; ce manuscrit contient de nombreuses mi- 
niatures de differentes dimensions; il est dans 
un etat de conservation elonnant ; il a 6te 
vend u 22,250 francs. Les Offices de la Tous- 
saint (1720), orn6s d'un des plus beaux speci- 
men de l'art de la reliure au xvm e siecle; 
cette reliure est considered comme l'ceuvre la 
plus parfaite de Padeloup, 18,600 francs. 
Prieres de la messe, manuscrit du xvm e siecle, 
au chiffre couronn6 de la reine Marie Leczinska. 
Ce livre de prieres, d'une grande fraicheur, 
fut 6crit par Rousselet; il fut commande par 
le roi Louis XV et offert a la reine le 4 sep- 
tembre 1725, jour de son manage; il devint, 
dans la suite, la propriet6 de la duchesse dc 
Berry; il a 6te vendu 10,000 francs. Un autre 
livre de prieres ecrites sur velin, par Jarry, 
ornG d'une reliure de Le Gascon, ayantappar- 
tenu a la Grande Mademoiselle, a et6 pay6 
9,800 francs. La Description de VIsle d'Utopie 
(1550), exemplaire orn6 d'une reliure a com- 
partiments, portant les chiffres couronn6s de 
Louis XIII et d'Anne d'Autriche, 9,100 francs. 
Les Lettres de saint Augustin (1701), avec une 
reliure aux armes de M m0 de Chamillart, 
9,000 francs. Les ceuvres du fameux her6- 
siarque Giordano Bruno, philosophe italien, 
qui fut brule" vif le 17 fevrier 1600, exemplaire 
orn6 d'une reliure de Padeloup, 8,100 francs. 
Les Sainctes prieres de Vame chrestienne (1649), 
exemplaire orn6 d'une reliure a comparli- 
ments et arabesques de Le Gascon, 7,150 fr. 
Giordano Bruno Nolano... Paris, 1585, avec 
une reliure de Padeloup, 6,000 francs. 

La seconde vente est celle de la bibliotheque 
de M. Feuillet de Conches. Voici parmi les ou- 
vrages vendus, ceux qui ont atteint les prix 
les plus 61eves : 

Les ceuvres de Moliere, avec des remarques 
grammatical es, des avertissements et des ob- 
servations sur chaque piece, par Bret. A Paris, 
par la Compagnie des libraires associes, 1773, 
6 vol. Exemplaire avec les figures de Moreau 
et aux armes du due de la Vrilliere, 4,000 fr. 

Les Fables nouvelles, par Dorat. Paris, 1773. 
Exemplaire en grand papier de Hollande, orne 
de gravures de Moullier et recouvert d'une 
reliure dite a 1'oiseau, par Derome, 2,715 fr. 

Les Seize grandes nuits de Sceaux, manuscrit 
de 197 pnges, contenant la description des 
fate-; donn6es au chateau de Sceaux en 1714, 
recouvert d'une remarquable reliure ancienne, 
1,600 fr. 

- — 

Le Secritaire-Gerant : Just Chatboosse. 

Imp. D. DoMoDUN et C», fc Paris* 




CHRONIQUE 

DU JOURNAL GENERAL 

DE LlM^fjMftittE' ET DE LA LIBRAIRIE 

«-■ — — -.— .. ■ — ■ ^ .. . , _ — ■ ' .. \ — — . .. — — — . _ 

AU CERCLEiDK LAj LlBRAlRIE, })E L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETER1E 

' - BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

•,, ' ' V - / __ 

_ ^ . — — — " ' /v '"*" / — : — ■ ■ 

Sommmhe : Propria lUte^r6 J /&rLipt^e.'& / musicale. Empire russe (loi interieure) : Reglement sur la 
Censure et la PresBe, editioTMje'lfrfi^, Convention de Berne (Art. 12) : Mesures pour la saisie des contre- 
facons a Tinaportalion en Gran3e^Bretagne. — Exposition de Barcelone en 1888. — Bibliotheque tech- 
nique : Acquisitions nouvelles. — Avis d'adjudication. Prefecture de la Seine : Fournitures de papiers et 
articles de bureau a ex&mter a Paris, pour le compte de l'Administration de l'Octroi, pendant cinq annees. 
— Necrologie : M. Leon Techener; M. Durand. — Vente publique. 



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I 



PROPRlfiTfi LITTfiRAIRE, ARTISTIQUE 

ET MUSICALE 

EMPIRE RUSSE (loi interieure). 



Reglement sur la Censure et la Presse, 
edition de 1886 K 

Annexe a la Remarque II sur V article 2 
du U&ghmmt. 

I. — Propriete litteraire. 

Art. l er . (Ancien article 282 de 1857.) — ' 
L'auteur ou Je traducteur d'un livre a le droit 
exclusif de jouir et de disposer de son oeuvre 
pendant toute sa vie, selon sa volonte, et 
comme d'une propriete acquise. 

Remarque I. — Les auteurs et traducteurs 
de pieces dram atiques et d'opSras represents 
sur les the&tres imperiaux touchent des droits 
qui sont fixes par le statut du 13 novembre 
1827 2 . Le ministre de la maison de SaMajeste 

1. Obs. I. — L'edition de 1886 a 6te publico en 
1888; elle porte le millesime 1886, selon un usage 
consacre en Russie, en vertu duquel les Editions des 
codes sont designees par 1'annee dans laquelle ont 
commence les travaux de codification. 

Obs. II. — Les dispositions qui fixent le regime de 
la propri6t6 litteraire, artistique et musicale sont 
contenues dans le reglement sur la Censure et la 
Presse. Elles formaient dans l'edition de 1857 le 
chapitrevu, articles 282 k 356. Dans l'edition de 1886, 
qui conlient six chapitres, elles constituent une an- 
nexe a la remarque U sur Tarticle 2 du reglement et 
se composent de J>4 articles. 

2. Voici le texte du statut du 13 novembre 1827 : 

1. Toutes les pieces dramatiques et tous les operas 
qui sont transmis par les auteurs et traducteurs en pro- 
priete aux theatres imperiaux peuvent etre divises en 
cinq classes. 

2. La premiere comprend les tragedies et comedies 
originates en vers, de cinq ou de quatre actes, et la 
musique de grands operas. 

Chronique: — 1888. 22. 



I'empereur a la faculty d'apporter A ce regle- 
ment toutes les modifications ou complements 
que les circonstances exigeront. 



3. La deuxieme classe comprend les tragedies et co- 
medies originales en vers, de trois actes; les tragedies, 
comedies et drames originaux, en prose, de cinq ou 
quatre actes; les traductions de tragedies et comedies 
en vers, de cinq ou quatre actes, et la musique d'operas 
moyens. 

i. La troisieme classe comprend les comedies origi- 
nales, en vers, de un ou deux actes; les tragedies, co- 
medies et drames originaux, en prose, ainsi que ley 
melodrames en trois actes; les traductions de bonnes 
pieces etrangeres, en prose, de quatre ou cinq actes; 
les vaudevilles originaux, de trois actes, et la musique 
d'operettes. 

5. La quatrieme classe comprend les comedies et 
drames originaux, en prose, de un ou deux actes; les 
traductions de comedies, en vers, de un ou deux actes; 
les traductions de bonnes pieces etrangeres, en prose, 
de deux pu trois actes ; les vaudevilles originaux de un 
ou deux actes. 

6. La cinquiemme classe comprend les traductions de 
petites pieces en prose et de vaudevilles en un acte. 

7. Les auteurs de pieces dramatiques et d'operas, 
dont les ceuvres sont admises a dtre representees sur 
les theatres imperiaux, touchent pendant toute leur vie 
une partie de la recette de Tun des theatres imperiaux 
des deux capitales, les jours de representation de leur 
oeuvre audit theatre. 

8. La part des auteurs et traducteurs se calcule de la 
maniere suivante : I, pour les pieces de premiere classe, 
un dixieme; II, pour les pieces de deuxieme classe, un 
quinzieme; III, pour les pieces de troisieme classe, un 
vingtieme ; IV, pour les pieces de quatrieme classe, un 
trentieme. 

9. Les pieces appartenant a la cinquieme classe s'a- 
chetent par la direction des theatres pour des sommes 
qui ne doivent pas depasser 500 roubles (roubles assi- 
gnais et non argent ; le rouble assignat jvaut 33 1/3 kop. 
argent*. 

10. La part assignee aux auteurs et traducteurs se 
deduit des deux tiers de la recette, en vue des depenses 
necessaires pour monter la piece et des depenses gene- 
rates theatrales pour chaque representation. 

11. Si la piece acceptee, etant courte, est representee 
avec un opera ou un ballet, la part de l'auteur ou du 
traducteur se d6duit seulement de la moitie de la re- 
cette. 

12. Si la recette d'une piece des trois premieres classes 

* Le rouble argent de 100 kopecks vaut 4 francs. 






■ ^.toi^a 





■*'■'. :■»' 



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CHRONIQUE. 



Art. 2. [Ancien article 283.) — Apres la mort 
de l'auteur ou du traducteur d'un livre, le 
droit eiclusif de propriete qui appartenait a 
celui-ci passe a ses heritiers leg aux ou testa- 
mentaires ou aux institutions auxquelles il 
l'aurait transmis; mais ce droit expire apres 
cinquante ans a dater du jour de la mort de 
l'auteur ou du traducteur. 

Art. 3. (Ancien article 284.) — En ce qui 
concerne les compositions ou traductions 6di- 
tees apres la mort de l'auteur ou du traduc- 
teur, le d61ai ci-dessus specific de cinquante 
ans court a partir de la date de la premiere 
edition. 

Art. 4. (Ancien article 285.) — Les premiers 
editeurs de chansons populaires, proverbes, 
contes et recits, conserves par tradition orale, 
JQuissent des mfimes droits que les auteurs 
d'cBuvres noavelles. II en est de mfime pour 



arrive au meilleur temps & la moitie, et au reste du 
temps au quart de la recette totale, la direction des 
theatres est obligee de faire donner une telle piece au 
moins six. fois pendant la premiere annee et au moins 
deux fois les annees suivantes, dont une representation 
est donnee au meilleur temps. 

13. Da consentement mutuel de la direction theatrale 
et des auteurs ou traducteurs depend l'acquisition des 
pieces pour un pavement unique. Dans ces cas, le prix 
n# doit pas depasser : pour la premiere classe, 4,000 rou- 
bles; pour la deuxieme, 2,500 roubles; pour la troi- 
sieme, 2,000 roubles, et pour la quatrieme, 1,000 roubles, 
toujours en assignats. 

14. Les auteurs et traducteurs de deux pieces de pre- 
miere classe et de quatre pieces de deuxieme classe, si 
ces pieces sont admises au repertoire continuel et si 
elles ont eu au moins six representations consecutives, 
ayant rapporte plus de la moitie de la recette, peuvent, 
d'apres l'autorisation de la direction theatrale, recevoir 
Tautorisation d'entree gratuite des theatres pour toutes 
les representations russes au profit du fisc. 

15. Les auteurs et traducteurs de six pieces de troi- 
sierae et de quatrieme classes admises au repertoire 
continuel peuvent aussi, suivant l'autorisation de la di- 
rection theatrale, recevoir Tautorisation de l'entree des 
theatres, pour toutes les representations russes au 
profit du fisc, pendant une, deux ou trois annees. 

16. Les deux paragraphes precedents se rapportent 
seulement aux auteurs et traducteurs qui touchent une 
part de la recette; ceux qui ont rendu leurs pieces a la 
direction theatrale sont consideres comme completement 
payes. 

17. Toutes les remunerations institutes par les pre- 
sents statuts, fixees pour les compositeurs d'operas et 
de vaudevilles, sont remises au compositeur de la mu- 
sique, qui de son cote doit payer l'auteur ou le traduc- 
teur du texte; du reste, la direction theatrale peut 
acheter, pour un prix convenu, qui ne doit pas depasser 
celui de la troisieme classe, des traductions d'operas, 
dont la musique est deja composee, et des pieces ori<;i- 
nales pour lesquelles la musique sera composee par les 
chefs de musique des theatres, 

18. Une composition draraatique ou un opera acquis 
par la direction des theatres de Tune des deux capi- 
tales, par un pavement unique, devient la propriete de 
tous les theatres imperiaux. 

19. Les pieces et operas, donnes par leurs auteurs ou 
traducteurs au profit des artistes beneficiaires, deVien- 
nent propriete des theatres, apres leur representation. 

20. Ces statuts ne touchent pas les pieces et les operas 
qui ont deja ete representes sur les theatres imperiaux. 



les premiers editeurs d'anciens manuscrits, 
mais sans prejudice du droit pour toutes autres 
personnes d'editer les mernes anas ou chroni- 
ques, ou manuscrits anciens, d*apres des don- 
nees plus completes, plus exactes ou distinctes 
en quoi que ce soit de celles des premieres 
editions *. 

Art. 5. (Ancien article 287.) — Le droit de 
publier une deuxieme edition d'un ouvrage 
doit 6tre l'effet d'une entente prealable entre 
l'auteur, le traducteur ou l'editeur et le li- 
braire. 

S'il n'y a entre eux aucune convention ecrite, 
l'auteur, le traducteur ou l'editeur ou bien 
leurs heritiers peuvent faire imprimer cette 
seconde edition apres cinq ans a dater du jour 
auquel la censure a autorise la publication de 
l'ouvrage. 

Aht. 6. (Ancien article 288 modifie'.) — Les 
conventions entre les auteurs, les traduc- 
teurs, les editeurs, les imprimeurs et les 
libraires doivent etre dressees, dans les lo- 
cality oh le Code du Notariat est entre en 
vigueur, sur la base des presents reglements, 
et, dans les autres villes inscrites dans le 
livre des courtiers, conformSment aux regies 
generates. Ces conventions acquitteront les 
droits de timbre d'apres les taxes etablies 
par le Code de perception des infpots (e'di- 
tion 1886). 

Art. 7. (Ancien article 289.) — L'auteur, no- 
nobstant toute convention, a le droit de pu- 
blier une seconde edition de son ouvrage, s'il 
y a ajoute ou modifie une partie equivalant 
aux deux tiers du texte ou si son livre a recu 
une forme assez differente de la premiere pour 
qu'elle puisse 6tre consideree comme une 
OBuvre nouvelle. 

Art. 8. (Ancien article 290.) — Les personnes, 
auxquelles un auteurou un traducteur a laisse 
par testament ou cede d'une maniere quel- 
conque tout ou partie de ses ceuvres, sont te- 
nues de l'annoncer et d'en fournir les preuves 
a l'appui dans le delai d'un an apres sa mort. 




I 



1. L'ancien article 286 forme actuellement les ar- 
ticles 1412 et 1413 du Code de Procedure : 

Art. 1412. — Les compositions ou traductions, 
tant rnanuscrites qu'imprimees, qui n'auraient pa^ e"te 
vendues, le"gu6es ou cedees d'une maniere quelconque 
par leurs auteurs, ne peuvent etre vendues au profit 
de creanciers ni pendant la vie de l'auteur ou du tra~ 
ducteur sans sa propre automation, ni apres sa mort, 
sans l'autorisatiou de ses heritiers. 

Art. 1413. — Dans le cas oil les biens d'un Hbraire 
seraient vendus pour liberation de dettes ou par fail- 
lite, les manuscrits Lui appartenant ainsi que le droit 
de les publier sont transmis aux acheteurs avec Tobli- 
gation de remplir tous les engagements y afferents, 
accepted par leur ancien proprietaire. 



► J 





5P$5K$^S$^ 



k'V 



CHRONIQUE. 




Ce delai est port6 a deux ans si ces personnes 
•resident a l'etranger. Elles entrent alors en 
possession avec les memes droits que les h6ri- 
tiers legaux. Ces derniers ont d'ailleurs, con- 
forme'ment aux lois generates, le droit de 
sommer les premiers a comparaltre dans les 
delais presents, au mfime titre que tous cr£an- 
ciers ou ayants droit dans la succession. 

Art* 9. (Ancien article 291.) — Les editeurs 
de journau x et autres publications penodi- 
que&, d'almanachs et, en general, de composi- 
tions formees d 'articles varies, ont le droit 
exclusif de reimprimer ces productions dans 
la mfime forme, d'apr&s les bases generates 
etablies par le present chapitre. 

Art. 10. {Ancien article 292.) — S'il n'y a 
convention contraire, Tinsertion d'un article 
ou d'une traduction dans un journal ou tout 
autre recueil n'enleve pas a l'auteur ou au 
traducteur le droit de faire imprimer s6pare«- 
ment cet article. 

Art. II. (Ancien article 293.) — Les corres- 
pondances privies ne peuvent fitre pubises 
qu'avec le consentement de la personne par 
laquelle elles ont et6 6crites et celui de la per- 
sonne a laquelle elles etaient adress6es, ou avec 
le consentement des heritiers, dans le cas de 
deces de Tune de ces personnes ou de toutes 
deux. 

Art. 12. (Ancien article 294.) — Les notes 
particulieres et tous autres papiers personnels 
non destines a la publicity ne peuvent etre pu- 
bli6s qu'avec le consentement de leur auteur 
ou, en cas de d6ces, de ses heritiers. 

Art. 13. (Ancien article 295.) — Apr£s l'ex- 
piration du temps pendant lequel l'auteur, le 
traducteur, le premier editeur ou ceux aux- 
quels le present reglement confere les memes 
droits, jo uissent du privilege exclusif de pu- 
blier et de vendre leurs propres oeuvres ou 
celles acquises par heritage ou de toute autre 
maniere, ces ceuvres tombent dans le domaine 
public, et chacun peut les publier, les editer 
et les vendre. 

Art. 14. (Ancien article 296.) — Mais jusqu'a 
1'expiration des termes fix6s par les articles 1, 
2 et 3, personne ne doit violer les droits de 
l'auteur, du traducteur ou du premier editeur, 
et ne doit, sans son autorisation ou sans celle 
de ses heritiers ou des tiers auxquels ces droits 
ont ete transmis legalement, reimprimer ses 
ceuvres meme en traduction dans une autre 
langue ou sous un autre titre, avec une pre- 
face, des notices, etc. Toute infraction de ce 
genre sera consideree comme contrefacon. 

Art. 15. (Ancien article 297.) — II y a ega- 
lement publication interdite (contrefacon) : 

a) Si quelqu'un, sous la denomination de 



deuxieme, troisieme, etc*, Edition, imprime 
un livre deji, imprime, sans avoir rempU 
les conditions indiqu£es dans les articles 5 
a7; 

6) Si quelqu'un, ayant traduit en pays stran- 
ger un livre edite en Russie, ou approuve par 
la censure russe, en vend les exemplaires en 
Russie, sans avoir obtenu par ecrit la permis- 
sion de l'editeur legal ; 

c) Si quelqu'un, sans le consentement de 
l'auteur imprime un discours prononce ou lu 
en public, ou toute autre composition; 

d) Si un journaliste, dans un butde critique 
ou sous tout autre pr6texte, reimprime cons- 
tamment et entitlement de menus passages 
des editions d'autrui,et bien que ceux-ci occu- 
pent moins d'une feuille d'impression ; mais 
la r6impression accidentelle de menus passages 
d'une edition quelconque, ne comprenant pas 
plus d'une feuille d'impression, ainsi que la 
re impression de nouvelles politiques ou se 
rapportant a la litterature, aux sciences et aux 
arts, avec l'indication des sources d'oh elles 
sont tirees, n'est pas defendue. Pour determi- 
ner le quantum d'une insertion faite dans un 
journal ou tout autre recueil, on prendra pour 
base la derniere edition du livre dont ces 
extraits sont tir6s. 

Art. 16. (Ancien article 298.) — L'insertion 
dans des recueils de morceaux choisis ou dans 
des livres d'education de ce genre, d'articles 
quelconques ou de fragments d'autres compo- 
sitions, n'est pas consideree comme publication 
interdite quand mfime de tels extraits, dans 
les differentes parties du livre, pris dans leur 
ensemble, fourniraient plus d'une feuille d'im- 
pression. 

Art. 17. (Ancien article 299.) — Les citations 
prises dans un livre nesont considerees comme 
publications licites que si l^s conditions sui- 
vantes sont reunies : a) si l'ensemble de ces 
citations (formant plus d'une feuille d'impres*- 
sion) ne comprend pas plus du tiers du livre 
d'ob. elles sont empruntees ; b) et si le texte de 
l'auteur qui les emprunte est supeneur du 
double aux citations tir6es d'un livre quel- 
conque. 

Art. i 8. ( Ancien article 300.) — La traduc- 
tion de livres deja traduits est consideree comme 
contrefacon dans le cas seulement ou elle re- 
produit consecutivement, mot & mot, les deux 
tiers de traductions precedentes sur lesquelles 
quelqu'un possede encore un droit de propriety 
exclusive. 

Art. 1 9. (Ancien article 30 1 .) — Est consideree 
aussi comme publication interdite 1'edition 
d'un dictionnaire dont la majeure partie des 
definitions , interpretations et exemples est 
prise sans changement dans un dictionnaire 



ifcv/,*;-/' 



Ili'illi^.iv-V, 




CHRONlQUfi; 



sem Liable, quand an droit exclusif de pro- 
pri6te sur ce dernier est assur6 a un tiers 
par les presents reglements ou par des pri- 
vileges speciaux. II en est de meme pour 
I'i&dition de cartes geograpbiques, de tables 
d'histoire, de logarithmes, d'indicateurs et 
autres livres de ce genre compos6s de nombres 
et de noms propres, quand il sera d6couvert 
qu'ils ont et6 copies sur des editions ante- 
rieures mot pour mot ou avec des changements 
insignifiants. 

Art. 20. (Ancien article 302.) — Un livre peut 
Gtre r6imprim6 en Russie dans une langue 
etrangere quelconque, seulement sans adjonc- 
tion du texte original. Les auteurs de livres 
pour lesquels des recherches scientifiques sp£- 
ciales ont 6t6 necessaires ont exclusivement 
le droit de les editer en Russie et en langues 
elrangeres; mais ils doivent, en publiant le 
livre original, declarer leur intention de jouir 
de ce droit et donner leur traduction dans le 
cours de deux annces a partir de la delivrance 
par la censure du billet d'autorisation de la 
publication originate. En cas d'inobservation 
de ces conditions, la publication de ce livre en 
traduction est libre pour tout le monde. 

Art. 21. (Ancien article 303.) — Toutes les 
restrictions elablies dans les articles precedents 
sont annulees par la permission 6crite de l'au- 
teur ou par d'autres conditions consenties par 
l'ui volontairement. 

Art. 22. (Ancien article 304.) — Dans tous 
les cas, la penalite pour contrefa^on consiste : 
l°dans la reparation par le coupable k regard 
de Tediteur 16gal de tout le prejudice subi, 
lequel sera calcule sur la difference entre le 
chiflVe de la depense faite par le contrefacteur 
pour tous les exemplaires de son edition et le 
prix de vente fixe primitivement par Tediteur 
legal (c'est-a-dire le prix de vente de l'6ditioo 
du proprietaire) ; 2° dans la confiscation de 
tout le restant des exemplaires qui deviendront 
proprietede 1'editeur l^gal 1 . 



4 

* * 



L'ancien article 305 a 6t6 abroge* et transform^ 
dans les articles 1683 et 1684 du Code penal (edi- 
tion 1886), dont voici le texte, et que nous faisons 
suivre de Tarticle 1685 qui les complete : 

Art. 1683. — Celui qui, s'appropriant 1'oBUvre d'au- 
trui, litteraire, scientifique ou artistique, l'edite sous 
son propre nom, outre qu'il devra indemniser l'auteur 
ou l'artiste de tout le prejudice cause", sera frappe de 
la perte de tous ses droits et condamne a la relegation 
dans une province eioignee, sauf la Sib£rie;. ou sera 
mis dans une prison d'apres le deuxieme degre* de Par- 
ticle 33 du present Code ■*. 



* JVarticle 33 porte comme deuxieme degre : Exil 
dans une province eioignee avec incarceration pour un 
temps de six mois jusqu'a un an, et, pour les personnes 
non sujettes aux peines corporelles, emprisonnement 
pour un temps de huit mois juaqu'a Un an et quatre mois,. 1 OU non. 



Art. 23. (Ancien article 306.) — Celui qui 
imprimera un livre sans se conformer aux re- 
glements de la censure sera prive de tout droit 
sur ce livre- 1 . 

Art. 24. (Ancien article 308.) — Les societes 
editant des livres ou autres compositions 
scientifiques et litleraires jouissent du droit 
exclusif de propriety sur ces oeuvres pendant 
une duree de cinquante ans, si l'auteur leur a 
c6de ce droit. A Pexpiration de ce terme v ces 
compositions tombent dans le domaine public, 
excepts dans le cas oil l'auteur se trouve en- 
core vivant et s'est reserve 1 ses droits de pro- 
pria litteraire. 



Art. 1684. — Quicouque, sans se faire passer pour 
l'auteur de Pceuvre d'autrui, traduction ou composition 
quelconque, scientifique ou artistique, mais sachant 
que c'est la propriete litteraire ou artistique d'autrui, 
et se trouvant en possession de cette oeuvre par suite 
d'une circonstance quelconque, se 1'appropriera sans 
permission, soit en imprimant ou permettant d'im- 
primer le livre, Tarticle ou les notes musicales, ou 
permettra de jouer une ceuvre musicale ou artistique 
dans une reunion publique, ou reproduira des tableaux 
on oeuvres artistiques, — pour tous ces faits, outre re- 
paration du prejudice subi^ sera condamne' a la prison 
pour un laps de temps de 2 a 8 mois. 

Seront punis des m£mes peines ceux qui, saus auto- 
mation de l'auteur, imprimeront ou permettront d'im- 
primer une nouvelle edition d'un. livre, d'un article, 
d'une composition musicale ou d'une estampe. Celui 
qui vendra un manuscrit ou le droit d'6diter un livre, 
un article, une composition musicale ou une estampe, 
a diverses personnes separement et sans leur consente- 
ment, sera frapp6 des m^mes peines, s'il a agi sans 
fraude ou supercherie. 

Art. 1685. — Ceux qui, sans r&mprimer entiere- 
ment un livre, un article, une composition musicale, 
une estampe, ins^reront dans leurs livres, journaux, 
gravures ou autres publications, une partie des 03uvres 
d'auteurs, peintres, artistes encore vivants ou dont les 
droits de propriete litteraire ou artistique appartien- 
nenta leurs heritiers ou a des tiers, seront condamnes, 
si cette partie excede celle permise par la loi, a une 
amende ne depassant pas le double du prix de tous les 
exemplaires imprimes du livre, de la musique ou des 
estampes, con tenant les parties emprunt^es aux oeuvres 
d'autrui. 

Nota. — Les proces en appropriation de propriete 
scientifique ou artistique (articles 1683-1685) ne sont 
intentes que sur la plainte de celui qui a souffert des 
prejudices ou dommages. 

1 . L'ancien article 307 est devenu la remarque sur 
le § 62 du reglement sur la censure et la presse. 

En voici le texte : 

Ancien article 307. — Pour les nouvelles editions 
de livres d6ja imprints pr6cedemment par l'6diteur, 
il est essentiellement obligatoire d'indiquer sur la 
couverture du livre qu'une autre edition' a "At6 im- 
primfie telle an n^e et que la nouvelle est corrigee 



SV 



fe? 



CHRONIQUE. 



\ 



- Art. 25. (Ancien article 30,9.) — Ledit terme i 
compte & pariir du jour de l'6dition du der- 
nier volume, si la publication est faite en plu- 
sieurs volumes, ou bien du jour de Tedilion 
de chaque article s6pare f si les societes font 
publier les travaux de leurs membres sous 
forme de livres separes ou fascicules (numeros). 

Art, 26. (Ancien article 310.) — Les travaux 
des Societes savanteslibres, lorsqueces societes 
cessent d'exister avant l'expiration du terme 
assure au droit exclusif de propriet6, tombent 
dans le domaine public. Les Societes savantes 
institutes pres les Academies, les Universites, 
et autres etablissements scolaires, dans le cas 
de dissolution desdites societes, transmettent 
leurs droits, sur la meme base, aux etablisse- 
ments pres desquels elles out ele institutes. 

Art. 27. (Ancien article 311.) — La publica- 
tion d'un ouvrage dans les travaux d'une So- 
ciety savante quelconque ne prive pas Fauteur 
ou ses heritiersdu droit de publier eux-mftmes 
ledit ouvrage, si ce fait n'est pas contraireaux 
statuts de la Societe ou a une promesse spe- 
ciale faite par Tauteur lui-meme. 

Art. 28. (Ancien article 312.) — Les societes 
formees dans le but d'editer des livres quel- 
conques ou autres cjeuvres scientifiques et lit— 
teraires sont conside>£es comme societ6s com- 
merciales et sont regies, relativement a la 
repartition des benefices qu'elles retirent de 
la vente, par les ieglements» existants. Le 
droit d'appartenir a une pareille Societe et de 
jouir des avantages qui lui sont attribues s'e- 
tablit d'apres les lois generales. 

Art. 29. (Ancien article 313.) — Les comitfs 
de la Censure interieure et Tadministration 
generate des Affaires de la Presse sont charges, 
chacun en ce qui le concerne, de surveiller 
Texecution ponctuelle des reglements etablis 
par les articles 2 a 28 f . 



!•'. 



1. Lea anciens articles 314 a 320 out 6t6 abroges 
et rem places par les articles 718 a 724 du Code de 
Procedure doat voici le texte : 

Art. 718. — Tout diffe>end entre compositeurs, 
traducteurs, premiers editeurs, ou imprimeurs et li- 
braires relativement a la propriety d'un livre ou 
d'autres compositions scientifiques et litteraires, est 
jug6 par un Tribunal arbitral, et, dans le oas ou les 
parties n'y consentiraient pas, par les administrations 
generales, a commencer par la Ghambre du Tribunal 
-civil* ou par une instance egale du Gouvernement ou 
le defendeur a son domicile. Pour statuer sur de pa- 
reils litiges, la Chambre dudit Tribunal demande, 
dans les cas douteux, 1 'opinion des University**. 

* Remplace partout aujourd'hui, excepte en Siberie, 
par les Tribunaux ordinaires (Tribunal d'arrondissement 
et Cour d'appel). (Note du trdducteur.) 

** Get article est suivi d'une remarque dont le texte 
■est reproduit page 109, note .1, col. 2. 



II. — Propriety artistique *. 

Art. 30. {Ancien article 321.) — Les peintres, 
les sculpteurs, les arcbitectes, les graveurs, les 
medailleurs et les artistes s'occu pant des autres 



Art. 719. — Les proces concernant Tex^cution de.8 
engagements contractus s'instruisent d'apres la proce- 
dure ordinaire, en coxnmencant par les instances infe- 
rieures. 

Art. 720. — Les poursuites pour les editions arbi- 
trages (en contrefagon) ne peuvent commencer que 
sur la plainte de la partie l^s^e. 

Art. 721. — Le dernier terme accords pour la 
presentation des plaintes concernant la fraude, la 
contfetacon et toute appropriation du bien d'autrui, 
en matiere de propriety scientifique, est de deux ans ; 
si les demandeurs se trouvent a Petranger, ce deiai 
est de quatre ans apres la publication du livre ou des 
autres compositions scientifiques ou litteraires faisant 
Tobjet de la plainte. 

Art. 722. — Les affaires litigieuses entre auteurs, 
traducteurs ou editeurs relativement aux droits de 
propria, alors meme qu'elles ont commence a etre 
instruites par les Tribunaux, peuvent etre, du con- 
sentement mutuel des parties, transferees a un Tri- 
bunal arbitral; mais apres cela les parties n'ont plus 
e droit de donner a I'affaire une autre direction. 

Art. 723. — L'instruction des affaires de ce genre 
a lieu dans les institutions judiciaires d'apres la pro- 
cedure g£nerale etablie pour les affaires litigieuses. 

Art. 724. — Tant que I'affaire n'a pas recu de so- 
lution definitive, la vente du livre et en general des 
compositions scientifiques et litteraires faisant l'objet 
du litige est interdite d'apres les lois generates sur 
la saisie arret. Le Tribunal fixe la proportion des in- 
demnites et des pertes resultant de la prohibition de 
la vente desdits ouvrages si ces pertes ont ete sup- 
poses par la partie qui a obtenu gain de cause. 

1. Voici le texte de la remarque accompagnant Par- 
ticle 718 du Code de procedure et qui vise Instruc- 
tion des affaires concernant la violation des droits de 
propriete artistique : 

Remarqde (edition de 1S86). ~ On procedera a 
l'instruction des affaires concernant la violation des 
droits de propriete artistique d'apres les regies sui- 
vantes : 

1) (Ancien article 337). Les plaintes en violation du 
droit de propriete artistique sont portees devant la 
police locale et dans les capitales devant le tribunal de 
police ; avant tout le requerant presentera Tacte- eta- 
blissant legalement son droit; faute de quoi la pour- 
suite ne peut etre entamee. 

2) (Ancien article 338) . Si la plainte est j ug£e evidem- 
ment fondee, toutes les amvres qui seront trouvees en 
violation de la propriete artistique .du demandeur, 
ainsi que les materiaux servant a. leur execution tels 
que plaques de cuivre, pierres lithograph iques, formes, 
couleurs, etc., seront saisis immediat j ment. 

3) Pour reparation du dommage cause aux. proprie- 
taires de droits artistiques, toutes les productions ille- 
gales ainsi que les instruments employes seront saisis 
au profit du requerant En outre, le coupable est oblige, 
conformement aux dispositions des articles 16*83-1685 du 
Code penal, edition 1886 (voir page 108, note 1), d'in- 
demniser le poursuivant de toutes ses pertes et dom- 
mages, et il sera condamne aux peines etablies par les 










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branches des beaux-arts, outre le droit de pro- 
priety ordinaire protege par les lois generates, 
jouissent pendant toute la duree de leur Vie, 
do droit appelfi propriete artistique. Elle con- 
siste dans le droit exclusif qui leur appartient 
de publier et de reproduire leurs oauvres par 
tous les moyens possibles propres a Tun ou a 
Pautre des beaux-arts. 

Remarque. (Ancien article 331.) — Les droits 
des academies, universites, ecoles, soci6tes 
artistiques et scientifiques sur la publication 
d'ouvrages des beaux-arts sont les mfcmes que 
ceux attribues a tous les etablissements de ce 
genre (voir articles 24-27). 

Abt. 31. (Ancien article 322.) — G'est pour- 
quoi, afin d'arreter les fraudes et les proces, 
Partiste-auteur est oblig6 : 1 # de presenter et 
faire inscrire son oeuvre chez un courtier 
(main tenant chez un notaire) ou au tribunal 
du district (maintenant seulement chez le no- 
taire), avec la description detaillee du sujet ; — 
2° de prendre des registres du courtier ou du 
tribunal de district (aujourd'hui seulement des 
registres du notaire) un jextrait legalise" cons- 
tatant que le droit de propriety artistique sur 
Pceuvre presentee lui appartient; 3° d'en ins- 
truire l'Academie imperiale des Beaux- Arts en 
annexant une copie homologu6e a Pextrait 
susmeritionn6. Une fois cette declaration recue 
par l'Academie, elle la public dans les jour- 
naux aux frais du requerant; apres quoi le 
droit de propriety artistique sur Pceuvre pro* 
tegee par ces formalites appartient definitive* 
metit a Partiste. Si Pceuvre dont il s'agit est 
d'une grandeur considerable, le courtier (au- 

articles susmentionnes pour violation du droit de pro- 
priete artistique. 

4) Au.x, personnes ayant sciemment participe a cette 
contravention, il sera fait application des dispositions 
du § 3 ci-dessus, relatives a Tindemnite k donner a 
l'artiste pour tous ses dommages subis. Ceci concerne 
ceux qui s'occupent d'impression de gravures et de li- 
thographies, de fontes, et les vendeurs des ceuvres ille- 
galement reproduites. 

5) Les affaires de propriete artistique seront exami- 
nees de preference par le Tribunal arbitral; dans le cas 
ou les parties plaidantes s'y refuseraient, par la chambre 
du Tribunal criminel et civil *, ou Tautorite judiciaire 
ayant la merae competence dans le gouveroement ou le 
defendeur aura son domicile. Du reste, l'affaire portee 
devant l'autorite judiciaire peut, du consentement red" 
proque des interesses, etre transmise au Tribunal arbi- 
tral; apres quoi ils n'ont plus le droit de se presenter 
devant aucune juridiction. 

6) Les affaires de ce genre portees au Tribunal seront 
instruites dans la forme ordinaire etabjie pour les pro- 
ces ; dans les cas necessitant, pour l'eclaircissement (Tun 
■doute, les conuaissances d'un artiste, la chambre du 
Tribunal civil et eriminel * deleguera un architecte du 
Gouvernement, un iprofesseur de dessin de gymnase ou 
un artiste conn u habitant la ville. Les autorites judi- ; 
ciaires sriperieures demandent en pareil cas l'opinion de 
4'Aoademie imperiale des Beaux-Arts. 

* Cette jaridiction n'existe plus tlnns les gouvernemeutt* de la Sib6- j 
rie; elle. a 6t6 remplncde pnrtout par les tribunaux ordiuaires (Tribtt- i 
nal d'arrondissement et Coup d'appel). (Note du t raducicur.) 



, jourd'hui le notaire) est oblige de la faire visi- 
j ter par un delegu£ comp6tent chez l'artiste* 
: Les ceuvres reproduites au moyen de Pimpres* 

sion sont presentees a l'Academie en doable 

exemplaire. 

Art. 32. (Ancien article 323.) — A la mort 
de Partiste, le droit de propriete artistique sur 
son oeuvre passe a ses heritiers legaux>ou tes- 
tamentaires, s'il n'a c6de avant sa mort ce 
droit a quelque autre personne. 

Art. 33. (Ancien article 324.) — Pour les he- 
ritiers et les acquereurs, les droits sur Pceuvre 
de peinture, gravure, lithographic, photogra- 
phic, sculpture, architecture, medailles et 
a utres, expirent apres cinquante annees a 
compter du jour de la mort de l'artiste ou de 
la livraison a la publicity de l'o3uvre non edi- 
ted avant sa mort. 

Art. 34. (Ancien article 325.) — Si l'artiste 
vend, cede ou legue a quelqu'un le droit de 
propriete artistique sur une quelconque de ses 
ceuvres, ce droit passe en entier a Pacquereur 
et a ses heritiers legaux. Les contrats et autres 
actes concernant la transmission de ce droit 
seront ecrits et etablis selon les regies pres- 
erves pour cela. 

Art. 35. (Ancien article 326.) — Les produc- 
tions artistiques, achet6es par le gouverne- 
ment ou executees sur son ordre, pour les 
temples divins, les palais imp6riaux, et en 
g6n6ral les etablissements de lrf couronne, se- 
ront considered d'ores et deja comme la 
pleine propriete de ces departements et pour^ 
ront 6tre copiees sans le consentement de l'ar- 
tiste. 

Art. 36. (Ancien article 327.) — De mfcme 
Partiste n*a pas le droit de propriete sur les 
travaux qu'il a executes sur commande pour 
des particuliers, si ce droit ne lui est reserve^ 
par une convention speciale. Ce droit, une fois 
le travail paye, appartient a ceux qui Pont 
commande et a leurs heritiers. De m 6 trie Par- 
tiste ne peut reproduire, multiplier et publier 
les portraits et tableaux de famille que du 
consentement de celui qui les a commandes 
ou de ses heritiers. 

Art. 37. (Ancien article 328.) — G'est seule- 
ment en publiant ses osuvres completes, avec 
texte ou non, que l'artiste peut reproduire 
une ceuvre sur laquelle il a cede a quelqu'un 
son droit de propriete artistique ; mais cepen- 
dant il ne la peut vendre d£tachee de Petition 
entiere. Cette permission s'applique anssi aux 
heritiers de Partiste. 

Art. 38. (Ancien article 320.) — Ctwct a qui 
Partiste a legu6 ou cede de toute a/tfoe ma~ 
niere le droit de propriete artistique sur tout 
ou partie de ses muytm, doivent en Mire one- 



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CHRONiQDE 



declaration reguJiere au plus tard, dans une 
ann£e, et, s'ils sont a l'dtranger, dans deux an- 
ftees. Us entrent alors, relativement a ces ceu- 
vres, dans tous les droits de ses heritiers 
legaux. 

Par declaration r6guliere , il faut com- 
prendre celle faite au Tribunal d'arrohdisse- 
ment ; car, en general, c'est ce tribunal qui 
confirme dans les droits successifs. 

Remarque. (Ancien article r 330.) — Les ta- 
bleaux, les statues et les ant res" oeuvres d'art 
peuvent 6tre vendus aux encheres pour le 
payement des dettes de l'artiste ; mais le droit 
de propriete n'echoit pas a l'acquereur avec 
leur acquisition. 

Art. 39. (Ancien article 3351.) — Tant que le 
droit de propriete sur les ceuvres artistiques, 
suivant les regies ci-dessus exposees, appar- 
tiendra exclusivement a quelqu'un, aucune 
autre personne ne pourra sans son consente- 
ment formel : 

a) Faire ou charger quelqu'un de faire des 
copies de ces ceuvres; 

6) En g6n6ral reproduire ces ceuvres par des 
moyens quelconques et les vendre personnel- 
lement ou par des commissionnaires ; 

c) Y faire des emprunts ou en prendre des 
'extraits, c'est-a-dire copier ou reproduire des 
fragments de ces ceuvres s6par6ment ou en 
charger d'autres personnes. 

Art." 40. (Ancien article 333.) — On appelle 
copie illegale le fait de reproduire, pour un 
profit pecuniaire, une ceuvre artistique dans 
tout son ensemble sans le consentement formel 
de celui qui possede le droit de propriete ar- 
tistique sur cette cenvre. 

Art. 41. (Ancien article 334.) — Les manieres 
de copier peuvent etre : 

1° Par la peinture dans toutes ses branches : 
a) peinture a l'huile, a la cire, aux sues et 
toutes couleurs ; dessin au crayon, a la plume 
et a l'encre de Chine ; 6) gravure sur m6taux et 
sur bois, lithographie, daguerreotype, mo- 
saique, etc.; c) l'ex6cution d'une manifcre ou 
d'une autre d'apres les esquisses d'autrui; 

2° Par la sculpture et ses branches : a) fonte 
en matiere quelconque dans les formes prises 
sur rorigio.il ; b) taille du marbre ou autres 
pierres d'apr6s une reproduction ou l'original 
meme, d'apres les points ou autrement; c) gal- 
vanoplastie; d) reproduction d'un ouvrage de 
sculpture dans son ensemble sur des medailles, 
et vice versa des sujets de medailles sur des 
bas-reliefs ou en statues; 

3° Par la gravure : reproduction en m©me 
grandeur d'une gravure sur caivre, pierre, 
bois^ etc.; 

4° Par Tarchiteciure : a) construction d'un » 
edifice public ou particolier d'apres le plan ou 



d'apres la facade d'autrui; b) les copies, de 
projets d'autrui et la publication de ces copies 
en gravure, lithographie ou autrement. Mais 
la copie de facades, de plans, des detailt 
m£mes d'edifices deja constructs n'est pas de- 
fend ue ni consid6r6e comme contrefacon. 

Art. 42. (Ancien article 335.) — Est consi- 
der^ comme plagiat illegal de l'ceuvre d'au- 
trui : 1 ° en peinture : le fait de choiair dang 
une ceuvre, sans le consentement de l'artiste 
ou de celui auquel il a vendu son droit de 
propriete artistique, des groupes, des figures, 
des teles et aussi des details accessoires, des 
paysages, vues de mers, perspectives, etc., et 
de les transporter dans son ceuvre en conser- 
vant les m6mes dessin et jour qu'ils ont dans 
l'original; aussi de les copier de telle maniere 
et de les publier avec d'autres sujets pour les 
faire passer comme dessins originaux lors- 
qu'ils ne sont pas publi6s par l'auteur lui- 
m£me; 2° en sculpture : le fait de choisir des 
groupes, des figures, des tgtes, des ornements, 
et de les placer dans une ceuvre qui n'est pas 
ex6cutee par le mSme auteur. 

Art. 43. (Ancien article 336.) — L'emprunt 
a des ceuvres artistiques de figures et orne- 
ments devant servir de modeles aux travaux 
de manufactures ou de metier n'est pas con- 
side r6 comme contrefacon. Egalement il n'y a 
pas contrefacon si Ton reproduit quelque 
ceuvre de la peinture ou de ses branches au 
moyen de la sculpture et vice versa. 

Art. 44. (Ancien article 346.) — En ce qui 
concerne la publication de nos ceuvres artisti* 
ques russes a l'etranger, apre? leur cession a 
qui que ce soit dans I'Empire, pour la vente 
du droit sur la publication a l'etranger, pour 
la presentation desdites publications au comite 
des censures 6trangeres et pour les conditions 
existant, dans les pays etrangers, dans les am- 
bassades et missions russes, il faut agir sui- 
vant les articles 36 a 38 du present reglement. 

III. — Propri6t6 musicale. 

Art. 45. (Ancien article 347.) — Le droit 
exclusif d'imprimer et vendre une composi- 
tion musicale appartient au compositeur et a 
ses h6ritiers ou aux personnes auxquelles ce 
droit a et6 cede, pendant les mfimes deiais que 
ceux etablis pour les auteurs, traductenrs et 
editeurs de livres. 

Art. (46. Ancien article 348.) — Jusqu'a 
Texpiration desdits deiais, aucune autre per- 
sonne ne pent, sans le consentement de celui 
a qui appartient ce droit : ,a) editer une com- 
position musicale qui n'a pas 6t6 encore iin- 
primee ou imprimer a nouveau une composi- 
tion deja imprimee; 6) editer une composition 
musicale etrangere qui a et6 jou£e publique- 







CH HON I ODE. 



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ment ; c) 6diter celte composition en l'arran- 
geant pour un autre instrument ou en trans- 
posant pour un instrument quelconque une 
piece musicale composee pour tout un or- 
chestra; d) editor des parties de pieces musi- 
cales tjui ont et6 ou n'ont pas ele edit£es ou 
jouees publiquement, ainsi qu'£diter des com- 
positions elrangeres. en chan geant l'accom- 
pagnement. 

Art. 47. (Ancien article 349.) — Les pieces 
de musique qui n'ont pas paru ne peuvent 
etre exgcutees ni dans les theatres ni dans les 
concerts, soit en entier soit en partie, sans le 
consentement de celui a qui appartient le 
droit ex clusif de propriety. Quant aux pieces 
musicales qui ont deja paru, elles peuvent 
fitre, a l'exception des operas et des oratorios, 
executes publiquement si, lorsqu'elles ont 6t6 
editees, il n*a pas et6 fait mention sur les 
exemplaires imprimes , que le compositeur 
n'autorise pas leur execution devant le pu- 
blic et qu'il se reserve le droit de poursuivre 
devant le gouvernement ceux qui n'auront 
pas tenu compte de cet avis. Quant aux operas 
et oratorios, alors meme qu'ils sont edited 
sans aucun avis de la part du compositeur, ils 
ne peuvent 6lre executes en put lie sans une 
autorisation prealable du compositeur. Une 
premiere execution, con forme a la Joi, d'une 
piece musicale dans un theatre, ou dans un 
concert, ne donne pas le droit a" d'autres 
theatres ou concerts de la repeter. 

Art. 48. (Ancien article 350.) — ■ Les em- 
prunts a une composition musicale 6trangere 
ne sont licites que lorsque l'auteur s'est ecart6 
de l'id6e et de la forme de l'original a tel 
point que sa production peut etre consideree 
comnie une ceuvre nouvelle. 

Art. 49. (Ancien article 351 modifiC) — 
Les personnes coupables d'avoir arbitraire- 
ment edite une ceuvre musicale {contrefac- 
teurs) sont passibles des mGmes peines que les 
contrefacteurs d'ouvrages litteraires (Code pe- 
nal, Edition de 1886, articles 1683-1685 *) ; en 
outre celui dont le droit a ete viole peut exi- 
ger que les planches et pierres,qui ont servi a 
la gravure ou la litbographie de ses composi- 
tions musicales, soient ou dtftruites en sa pre- 
sence ou en presence de son mandataire, ou 
remises entre ses mains a titre de dommages 
et interests a evaluer pour les pertes qu'il a su- 
bies. Pour execution non autorisee d'une piece 
musicale etrangere, en violation de Tarticle 47, 
les coupables, outre la responsabilite qui pese 
sur eux en vertu tie Tarticle 1685 du Code pe- 
nal, sont tenus de payer, au proQt de celui 
dont le droit a ete viole, une amende equi- 
r valant au double du montant de la recette 



1. Voir le texte de ces articles, page 108, note 1. 



I 



faite a la representation dans laquelle la piece 
musicale a ete jouee. Cette recette est calculee 
«ans deduction des fraj» occasionnes par Udite 
representation. 

Art. 50. (Ancien article 352.) Le composi- 
teur d'une piece de musique, qui a c£de son 
droit exclusif a un tiers dans l'Empire et qui 
edite erisuite cette piece a 1'etranger, est sou- 
mis, s'il importe, dans les limites de l'Empire, 
des exemplaires de cette piece, a la meme 
amende en faveur de celui qui a acquis ledit 
droit, que s'il s'agissait d'une contrefacon. Jl 
est autorise toutefbis a importer quelques 
exemplaires, mais pas plus de dix, pour son 
usage personnel. 

Art. 51. (Ancien article 353.) — Si lecona- 
positeur importe dans l'Empire plus de dix 
exemplaires d'une piece de sa composition 
reimprim£e a 1'etranger et que, tout en 
ayant connaissance que ces exemplaires cons- 
tituent une contrefacon, il les vende et dis- 
tribue au detriment de celui qui a acquis 
le droit exclusif d'editer ces exemplaires en 
Russie, il est poursuivi comme contrefac- 
teur. 

Art. 52. (Ancien article 354.) — Les pieces 
de musique editees a 1'etranger par des Rosses, 
ou par un editeur etranger a qui ceux-ci au- 
raient cede leur droit, jouissent dans les li- 
mites de l'Empire, au point de vue de la reim- 
pression et de l'execution en public, de la 
protection accordee par les presents regle- 
ments. Les compositeurs de musique Gran- 
gers jouissent, en pareil cas, des memes droits 
tant qu'ils resident en Russie. 

Le comite de la censure etrangere doit etre 
avise par ecrit de toute edition de ce genre ; a 
l'egard des editions qui exigent une approba- 
tion prealable de la censure, on observe les 
regies etablies par l'article 50 du present re- 
glement. 

Art. 53. (Ancien article 355.) — Les droits 
de celui qui a obtenu d'un compositeur qui se 
trouve a 1'etranger Tautorisation en forme 
d'editer une piece de musique sont proteges 
par les articles 45 a 52, apres que cette auto- 
risation a 6te dumentd^claree. 

L'efTetde ces articles, sous I e rapport de la 
sauvegarde du droit de propriete musicale, ne 
s'etend pas aux compositeurs russes se trou- 
vant k 1'etranger sans autorisation du gou- 
vernement ou qui y resident au dela du terme 
fixe. 

Art. 54. (Ancien article 356.) — Les con- 
ventions conclues avec des etrangers r£si4ant 
en dehors des limites de Tempire doivent 6lre 
produites aux legations et consulats.de Russie. 

(Traduction transmise par.le MinisUre des 
Affaires ttrange'res.) 






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CONVENTION DE BERNE (Art. 42) 



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Mesures pour la saisie des contrefa- 
90ns a l'importation en Grande-Bre- 
tagne. 

Signataire de la Convention de Berne pour la pro- 
tection des droits des auteurs sur leurs OBuvres litte- 
raires et artistiques, le gouvernement de la Grande- 
Bretagne, en execution de l'article 12 de ladite 
convention ainsi congu : 

a Art. 12. — Toute ceuvre contrefaite peut etre 
saisie a l'importatian dans ceux des pays de l'Union 
ou l'oeuvre originale a droit a la protection legale. 

« La saisie a lieu con for moment a la legislation in- 
terieure de chaque pays ». 

vient de publier un avis pour rappeler les disposi- 
tions de sa loi generale des douanes destinees a faci- 
liter aux agents de ce service la reconnaissance et la 
saisie des contrefacons. / 

Les mesures que present cet avis n'infirment en 
rien la protection due aux ceuvres litte>aires et artis- 
tiques dans les conditions de 1'article 2 de la Conven- 
tion ; elles ne sont que facultatives et sont edicte"es 
dans un but preventif. Les auteurs, artistes ou edi- 
teurs, qui omettraient d'accomplir les formality 
qu'elles comportent, ne seraient nullement dechus du 
droit de poursuivre les contrefacteurs ou detenteurs 
de contrefacons devant les tribunaux de la Grande- 
Bretagne (article 11). Le Gouvernement britagnique 
a voulu prev6nir, en faveur de ceux qui se conforme- 
raient a cet avis, les contestations a soulenir en jus- 
tice par suite de l'importation ^'ceuvres contrefaites. 

L'oeuvre contrefaite est le plus souvent difficile a 
reconnaUre, car le contrefacteur a int6ret a lui donner 
la physionomie de l'oeuvre originale. II importe done 
que les agents, charges de la saisie, soient informes, 
d*une part, des ceuvres sur lesquelles des droits peu- 
vent elre justemeut revendiques, d'autre part, du ca- 
ractere et des particularites qui permettent de dis- 
tinguer l'oeuvre originale. 

C'est aux interesse'sa se faire juges de Futilite" qu'ils 
pourront trouver a accomplir les formalites que leur 
indique le Gouvernement britannique. 

Telle est la seule portee de l'avis dont nous don- 
nons ci-dessous la traduction : 

AVIS 

publ1k par le gouvernement britannique pour 
la saisie Des contrefacons a l'importation 
dans le royaume-uni. 

Vg la loi de 1886 relative a la protection in- 
tern ation ale de la propriete litteraire et r ar- 
tistique et Tordonnance en conseil prive du 
28 novembre 1887,rendue en vertu de ladite loi 
et des lois anterieures sur la protection in- 
teroationale de la propriete litteraire et artis- 
tique et en execution de la Convention de pro- 
priete litteraire en date du 9 septembre 1886, 
dont les ratifications ont ete echangees le 
5 septembre 1887 entre Sa Majeste et les l£tats 
contractants ci-apres : Allemagne, Belgique, 
Espagne, France, Haiti, Italic, Suisse et Tu- 



nisie; et attendu qu'aux terraes de ladite or- 
donnance ceux qui ont des droits d'auteur 
dans lesdits pays doivent jouir dans le Royanme- 
L3ni, en ce qui concerne les ceuvres litteraires 
et artistiques, des m&mes a vantages que sices 
03uvres avaient et6 publiees pour la premiere 
fois dans le Royaume-Uni, et ce, pendant la 
meme periode de temps, sans toutefois que 
celte periode puisse depasser celle qui leur est 
accordee dans le pays d'origine ; 

Les commissaires des douanes sont prfits a 
recevoir, soit des ayants-droit eux-m6mes, 
soit en leur nom, sur les livres publies pour la 
premiere fois dans Tun des pays etrangers 
sus-indiques un avis en conformity avec les 
articles 42 et 44 de la loi generale des douanes 
de 1876 S acebmpagne de la declaration re- 
quire par le dernier de ces articles, dans les 
conditions suivantes, savoir : 

I. — L'avis doit reproduire le litre et un 
fac-simile de la page de titre du livre, et men- 
tionner, en plus, la date k laquelle a com- 
mence le droit d'auteur dans le pays etranger 
et I'epoque precise ou ce droit doit expirer. 

1. Vo<ci la traduction du texle de ces articles : 

Art. 42. — Les objets ^numeres et decrits dans le 
tableau suivant, mentionnant les interdictions et res- 
trictions a l'entree (dans le Royaume-Uni) sont, par 
ces pr^sentes, prohibes a 1'importation ou au transit 
dans le Royaume-Uni, a moiqs qu'ils ne soient excepted 
dans larpresente loi: et tout objet ci-apres enume>6 
et decrit, qui aurait et6 importe ou admis en transit 
dans le Royaume-Uni, contrairement aux interdictions 
ou restrictions ici contenues, sera confisque et pourra 
etre detruit ou recevra telle destination qu'indique- 
ront les commissaires des douanes. 

TABLEAU DES PROHIBITIONS ET RESTRICTIONS A L'ENTREE 

Objets dont V importation est prohibe'e : 

Les livres sur lesquels existera un droit dauteur, 
qui auront ete composes ou Merits, ou imprimis pour 
la premiere fois, dans le Royaume-Uni, et ceux qui 
auront ete imprimesou reiinprimes dans un pays Stran- 
ger, pour autant que l'ayant-droit ou son agent aura 
fourni aux commissaires des douanes un avis £crit, 
dument certify, justifiant de I'existence dudit droit, 
et mentionnant aussi I'epoque ou ce droit doit 
s'eteindre. 

Art. 44. — Les commissaires des douanes feront 
etablir et afficher publiquement dans les bureaux de 
douanes des differents ports du Royaume-Uni les 
listes de tons les livres sur lesquels existera actuelle- 
ment un droit d'auteur, a condition que l'ayant-droit 
ou son representant remette aux dits commissaires 
un avis par ecrit justifiant de I'existence du droit en 
question, mentionnant I'epoque ou U doit s'eteindre, 
et accompagne d'une declaration, faite par-devant un 
receveur des douanes ou un juge de paix, en vue de 
certifier que les enonciations dudit avis sont sinceres 
et veritables. 







OHRGNIQUE. 






II. — L'avis peat etre remis soit par Tayant- 
droit lui-mftme, soit par un agent ou repre- 
sentant qu'il aura choisi dans le Royaume- 
Uni. S'il est remis par l'ayant-droit, l'avis doit 
indiquer le nom d'un agent ou reprgsentant, 
residant dans le Royaume-Uni, auquel radmi- 
nistration des douanes pnisse s'adresseren cas 
de necessite* 

III. — La date de l'eipiration du droit d'au- 
teur, telle qu'elle est portee sur l'avis, doit 
dependre de la concordance de la loi dn pays 
etranger et de la loi da Royaume-Uni relative 
aux droits d'auteur. L'avi3 doit etre accompa- 
gne d'une piece constatant Pexistence du droit 
d'auteur dans le pays etranger et la duree de 
jouissance dudit droit dans ce mSme pays; 
cette piece sera conforme aux dispositions 
prescrites par 1'article 7 de la loi de 1886 ci- 
d ess us raentionne pour la justification de l'exis- 
tence du droit d'auteur a l'etranger; ou, en 
d'autres termes, il sera produit un certificat, 
legalist comme il est prevu audit article, 
constatant que le droit d'auteur existe, et que, 
conformement a la loi dudit pays etranger, 
il continuera d'exister jasqu'a telle ou telle 
epoque, 

IV. — La declaration doit etre faite dans le 
Royaume-Uni en conformity des dispositions 
de 1'article 44 de la loi generale des douanes 
de i876. Si l'avis est fourni par l'ayant-droit 
meme, et que celui-ci ne reside point dans le 
Royaume-Uni, la declaration doit etre faite 
par Tagent ou representant mentionnS dans 
l'avis. 

V. — L'avis et la declaration doivent etre 
etablis dans les formes suivantes,ou, du moins, 
s'en rapprocher le plus possible : 

FORME DE L'AVIS S1GNE PAR l'aYANT-DROIT 

Aux commissaires des douanes de Sa Majeste. 

Je vous donne pr^sentement avi3, 
que le livre intitule 1 

dont la page entiere de titre est ainsi disposed 2 
a 6te" public pour la premiere fois en 3 
a la date du 18 

par 4 

Que le droit d'auteur sur ledit livre existe actuelle- 
ment, que ce droit m'appartieut et qu'il expirera 
le 18 

Et que M. de 

est mon agent ou mon representant dans le Royaume- 
Uni, pour tout ce qui concerne mon droit d'auteur. 

Le 18 



1. Titre general. 

2. Donner une copie exacte de la page du titre du 
livre. 

3. Nom du pays etranger. 

4. Nom et adresse en entier de celui qui a publi6 le 
ivre pour la premiere fois. 



FORME RE L'AVIS SIGNE PAR UN AGENT DE L'AYANT-DROIT 

Aux commissaires des douanes de Sa Majesty. 

Je vous donne pre*sentement avis, 
que le livre intitule 1 

dont la page entiere de titre est ainsi disp.osee* 
a 6te* pour la premiere fois publie* en 3 
le 18 

par v de 

Que le droit d'auteur sur ledit livre existe actuelle- 
ment, qu'il appartient a de 

et qu'il expirera le ; 

Et que jesuis Tagent dudit dans 

le Royaume-Uni, pour tout ce qui concerne son droit 
d'auteur. 

Le 18 

FORME DE LA DECLARATION A JOINDRE A L'AVIS 

Je soussigne* de 

declare solennellement et sincerement que les Enun- 
ciations de l'avis ci-inclus sont exactes, et, 9i je fais 
cette solennelle declaration, c'est que je crois en 
toute conscience qu'elles sont vraiea; et ce en \erlu 
et par application des lois de 1835 sur les Declarations 
r^glementaires 5 , et de 1876 sur les Douanes. 
Declare ce 18 

a 
devant moi 
(Juge de paix ou receveur des douanes, etc.) 

H6tel des Douanes, Londres. 

16 mars 1888. 

Parordre, 

R. T. Prowse. 



EXPOSITION INTERNATIONALE 

DE BARCELONE EN 1888 
Librairie frangaise : Collectivity. 

L 'Exposition Internationale universelle de 
Barcelone qui a ouvert ofGciellement ses 
portes le 20 courant, sous la pr6sidence de la 
Reine regente d'Espagne, promet d'etre des 
plus interessantes. 

Vu la proximity de Paris, beaucoup de nos 
confreres out expos6 individuellement comme 
a Bruxelles; toutefois, un certain nombre de 
membres du Cercle se sont formes en Syndi- 
cat et ont expose les produits de leurs maisons 
en commun dans un salon special loue a cet 
effet. lis ont charge MM. Chevalie et ills, agents 



1. Tiire general. 

2. Donner une copie exaete de la page du titre du 
livre. 

3. Nom du pays etranger. 

I. Nom et adresse en entier de celui qui a publie le 
livre pour la premiere fois. 

5. La loi de 1835 sur les Declarations reglementaires 
prescrit, § xx, que toute declaration pr/evue par ladite 
loi s«ra redigee selon une formule generate a laquelle la 
presente formule se refere. P. D. 



I 
' '' •'] 

'■A 



V'" 



'0 









CHRONIQUE. 




i 



generaux pour la France a Barcelone, de leur 
representation a 1'Exposition. 

C'est le 28 avril qu'ont 6t6 expedites a nos 
agents de Barcelone les treize caisses renfer- 
mant les livres, estampes, gravures, cartes 
gGographiques, etc., des dix-huit exposants 
dont les noras suivent : 



MM. 

Alcan (F61ix), 
Belin (V?) et fils, 
Chamerot (Georges), 
Colin (A.) et C ie , 
Deberny et C ie , 
Firmin-Didot et C 10 , 
Gedalge, 
Hachette et C Ie , 
Hetzel (J.) et C le , 
Jouvet et C Ie , 
La maison Quantin 
(H. May, directeur), 



MM. 

Mame (Alfred) et fils (de 
Tours), 

Ollendorff (Paul), 

Plon(E.),NourritetCi e , 

Revue scientifique et Re- 
vue litUraire , dites 
Revues Bleue et Rose 
(Ferrari (H.), admi- 
nistrateur-gerant). 

Roger et Chernoviz, 

Roret, 

Testard (E.). 



Quelques-unes des publications speciales du 
Cercle dela librairie,entre autres la collection 
de la derniere annee du Journal de la librairie 
et le nouvel Annuaire, ont 6t6 jointes a cet 
envoi. 

t 

BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

ACQUISITIONS NOUVELLES 

Die so nothig als niitzlicbe Bucbdriicker- 
kunst und Scbriftgiesserey, mit ihren Schrif- 
ten, Formaten und alien dazu gehorigen Ins- 
trumenten abgebildet auch klarlich besch- 
pieben, und nebst einer kurgesatzen Erzahlung 
vom Ursprung un fortgang der Buchdrucker- 
kunst, tiberhaupt, insonderheit von den vor- 
nesmsten Buchdruckern in Leipzig und andern 
orten Teutschlandes mit einer vorrede Herrn 
Jobann Erhard Kappens. Leipzig, bey Chris- 
tian Friedrich Gessner, 1740. 

Renseignemeuts sur l'imprimerie et la fonderie de 
caracteres, y compris les caracteres, formes et tous 
instruments employes, demontre's et decrits claire- 
ment, avep une courte exposition des commencements 
etdes progres de l'imprimerie par les imprimeurs les 
plus renomm^s de Leipzig et des autres villes de 
l'Allemagne, avec une preface de M. Jean Erhard 
Kappens, public a Leipzig chez Christian Frederic 
Gessner, 1740. 4 vol. in- 12 relies, contenant une 
grande quantite de planches hors texte reproduisant 
des portraits et des marques d'imprimeur, interieur 
d'atelier, etc., etc. 

Die Fabrikation des Papieres aus stroll und 
vielen andern Substanzen im Grossen nacb 
zablreicben versucben bescrieben und mit 
160 mustern von verscbiedenea papiersorten 
fcewiesen, nebst einer beischreibung der neues- 
ten Erfindungen in der Papierfabrikation fur 
Fabrikanten und alle Freunde der Fortschritte 
in Cultur und Industrie, Von L. Piette, papier- 



fabrikanten zu Dillingen in Rheinpreussen. 
Coin, i838. Verlag von Dumont-SchaubergJ 

La Fabrication des papiers de paille et de beau- 
coup d'autres substances, decrite sur une grande 
echelle apres de nombreuses recherches, avec cent 
soixante ec nan ti lions de diverges sortes de papiers et 
une description des inventions les plus nouvel les rela- 
tives a la fabrication du papier, pour les fabricants et tous 
les amis des progres de la culture et de l'industrie, 
par L. Piette, fabricant de papier a Dillingen, public 
a Cologne en 1838, chez Dumont-Schauberg. 

Essai sur la coloration des pates de papier et 
sur la fabrication directe de papiers de tenture 
d'apres un nouveau proc6d6, avec trois cent 
cinquante 6chantillons, pr6c6d6 d'un apercu 
sur T6tat actuel de la fabrication du papier et 
suivi de notions sur l'assortiment des couleurs 
avec 29 figures, par Louis Piette, fabricant de 
papier a Dilligen. 1 vol. in -8°, broche, de 
350 pages de texte. Paris, 1853. 

Het papier in de Nederlanden gedurende de 
middelecuwen inzonderbeid in Zeeland door 
M. J. H. Stoppelaar. D'pap' Moole. Middelburg, 
J. C. W. Altorfer, 1869. 

Le Papier dans les Paya-Bas au moyen age, en par- 
ticulier dans la Zeelande, par Halte J. H. de Stoppe- 
laar. Middelbourg, J. G. W. Altorfer, 1869. 

Proefnemingen en monster-bladen om pa- 
pier te maaken zonder Lorn pen of Net een ge- 
ring byvoegzel derzelven door M. Jacob Chris- 
tiaan Schaeffer, membre correspondant de 
l'Acad6mie de Paris. Eerste deel uit het 
Hoogdmitscb vertaald. Met vyftien papier- 
monster en vier Geklernde plaaten. Te Ams- 
terdam, by Jan Gbristiaan Sepp Boekverka- 
per, 1770. 

Essais et echantillons de papiers pour tabriquer du 
papier sans chiffons ou en employant seulement une 
petite quantit6 de ceux-ci, par Jacob Christian Schaffer, 
docteur en philosophie, theologie, correspondant de 
TAcademie de France, etc., etc. T. I er , traduit de 
1'allemand, avec 15 feuilleb d'echantillons et 4 planches 
colorizes. A Amsterdam, chez Jean Christian Sepp, 
libraire, 1770. 

AVIS D'ADJUDICATION 

PREFECTURE DE LA- SEINE 

Fournitures de papiers et articles de 
bureau a ex6cuter a Paris, pour le 
conipte de l'Administration de FOc- 
troi, pendant cinq ann6es, du 15 avril 
1888 au 14 avril 1893. 

Le sained i 9 juin 1888, a une beure et de- 
mie apres-midi, dans la salle du conseil de 
prefecture (palais du tribunal de commerce), 
adjudication, au rabais, en un seul lot, des 
fournitures de papiers et articles de bu- 
reau n6cessaires au service de 1'octroi de 
Paris, pendant cinq ans, du 15 juin 1888 au 
Ujuin 1393. 



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CHR0N1QUE. 



Le eahier des- charges, clauses et condi- 
tions, ainsi que les echantillons de papiers 
et articles de bureau, font d6pos6s au bureau 
da mat6riel, place de l'H6tel-de-Ville, 9, au 
rez-de-chauss6e, ou Ton pourra les consnlter 
et les examiner, tous les jours, de onze heures 
a quatre heures (dimanches et jours fine's 
excepted). 

(Bulletin municipal officiel.) 



NfiCROLOGIE 

M. LfiON TECHENER 

M, L«?on Techener, Tune des illustrations de 
la Hbrairie francaise, vient de mourir a la suite 
d'nne loogue et cruelle maladie a l'&ge de 
cinquante-cinq ans, le 23 mai. Initio des son 
Age le plus tendre par Joseph Techener, son 
pere, aux secrets et aux minuties de la librai- 
rie ancienne; 61ev6 a Teeole- bibliographique 
des Charles Nodier, des Armand Bertin, des 
Gabriel Peignot, des Paul Lacroix et autres 
bibliophiles du temps jadis, il possGdait ad- 
mi rablement, dans tous ses details, la science 
du vieux livre, dont il fut Tun des plus ar- 
dents vulga^isateurs. Dou6 d'une memoire 
prodigieuse, mil ne pouvait mieux que lui 
tracer la filiation d'un livre precieux, indi- 
quer par quelles mains il avait pass6 et, par- 
tant, en determiner le degre de raret6. 
Comme Sditeur, il a dirig£ avec infiniment 
de gout des publications tres appreciees telles 
que la Bibliothe'que spirituelle, les Mtmoires de 
Tallemant des Re' aux , les Lettres de M me de 
Stvigne', VRistoire de la porcelaine, les Gemmes 
et Joy aux de la couronne, etc., elc... Le Bul- 
letin du Bibliophile fond6 par le pere en 1834, 
et continue" par le fils, a 6t6 poursuivi jusqu'au 
dernier soupir de Leon Techener qui consider 
rait cette revue, connue dans le monde entier, 
comme le palladium de sa maison, le dra- 
peau de la veritable bibliographie francaise 
qu'il se plaisait a propager au loin. 

D'un caractere doux, il 6tait affable envers 
les siens et tous ceux qui l'approchaient. Tou- 
jours pr6t a rend re service a ses confreres, il 
ignorait les rancunes et les pelites jalousies du 
metier. II n'aimait pas qu'on dit du mai d'au- 
cun d'eux, aussi 6tait-il inaccessible a la m6- 
disance et a la calomnie. 

Ces veritables qualit^s lui attirerent de 
nombreuses sympathies et lui valurent de so- 
lides amities parmi les clients et les libraires. 

A l'exemple de son pere, L6on Techener ne 
pouvait se resoudre a se s6parer de ses plus 
beaux livres. Il avait forme une collection 
particulicre des plus remarquables qu'il gar- 
dait avec un soin jaloux et dont il faisait, de 
loin en loin, entrevoir les richesses a queiques 
amis. Certains exemplaires precieux, connus 



des bibliographes, ont disparu de la circulation 
depuis pres d'un demi-siecle. On en retrouvera 
chez lui la plus grande partie. C'est le tresor 
du pere augments par le fils. Ce fut, les larmes 
aux yeux, qu'il se d6cida quelque temps avant 
sa mort, sur les supplications d'une feinme 
d6vouee, a livrer aux encheres une partie de 
ses chers livres qu'il ne pouvait emporter dans 
son nouveau local de la rue Saint-HonoreV Le 
succes de cette vente fut Gnorme. Les Am6ri- 
cains se mirent de la partie. Les prix obtenus 
pour des reliures de Grolier, de Maioli, du 
comte d'Hoym, de de Thou, d'Henri II, pour 
un Monstrelet, sur peau de v6lin, un Boccace, 
imprint a Bruges par Colard Mansion, et pour 
une foule d'autres articles plus rares les uns 
que les autres, sont encore presents a la m6- 
moire de tous. La plupart de ces joyaux pas- 
serent TAtlantique. 

Jusqu'au dernier moment, L6on Techener 
a r6sist6 a toutes les sollicitations, a toutes les 
tentations. 11 n'a jamais voulu se s6parer de 
ses livres les plus pr6cieux, desirant laisser 
apres lui le souvenir d'un bibliophile accom- 
pli. Mais au piix de quels sacrifices a-t-il pu 
r6unir une pareille colleclion ! Lui seul et les 
siens le saventl — L6on Techener est mort en 
veritable martyr du livre. 

M. Techener faisait partie du Cercle de la 
librairie depuis vingt et un ans; il y avait 6t6 
pr£sente* en 1867, par son pere, l'un des 
membres fondateurs. Nous adressons a sa 
veuve et a sa famille, au nom de ses anciens 
collegues, nos sentiments de vive condo- 
16ance. A. Claudin. 

M. DURAND 

M. Auguste-Alphonse Durand , ancien li- 
braire 6diieur, ancien membre du Conseil du 
Cercle de la librairie, est d6c£d6 le 26 mai, 
dans sa sdixante-dix-neuvieme ann&e. A ses 
obseques, qui ont eu lieu, lundi dernier, assis- 
taient de nombreux membres du Cercle. Nous 
consacrerons, dans notre prochain numero, a 
ce libraire erudit, qui s'6tait fait une grande 
place dans la librairie ancienne, une notice 
n6crologique. 

VENTE PUBLIQUE 

Le mardi 5 juin 4888, a huit heures du soir. 
— Catalogue de livres sur les beaux-arts, I'ar- 
ch6ologie et la numismatique, composant la 
bibliotheque de feu M. Jean -Charles Geslin, 
dont la vente aura lieu a Paris, rue des Bons- 
Enfants, 28, maison Silvestre, salle n° 1, 
Libraire : Labitte, Em. Paul et C i0 . 



i?i 



Le Seer itaire-G&r ant : Just Chatbodsse. 



Imp. D. Dumodun et Cw, h Paris. 





§fWwFzs&^i^^~*'J ■ t 



■ X 'K. 



77 e Ann6e. 2° s6rie. 






No 23. 




9 Juin 1888. 



f 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



DE l^IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AU CERCLEW LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 111, A PARIS. 

Sommaire : Liste des publications litteVaires, oeuvres musicales, feuilletoa et estampes declares. — Syndicat 
professional de l'Union des fabricants de papier : Assemble geneVale du jeudi 24 mai 1888 : Compte rendu 
analytique. — Bibliotheque de lecture. — Avis dijudication : Fournitures des cartons de bureau, ferme- 
ture speciale a ressort, n6cessaires aux divers services de la Prefecture de la Seine. — Postes et teldgra- 
phes : Extension du service des colis postaux au Chili. — Ne"crologie : M. Augusts Durand. — Ventes publiques. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

FEUILLETON ET ESTAMPES 

DECLARES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETBANGERES 
CONFORM^MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (MAI 1888), 



lo PUBLICATIONS LITTERAIRES. 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4290. 

4291. 

4292. 

4293. 

429*. 

4295. 
4296. 

4297 . 

4298. 

4299. 

4300. 

4301. 

4332. 
4303. 

4304. 
4305. 



Abbe Jules (1*), par O. Mirbeau. In -18. (P. Ol- 
lendorff.) 

Amants (les) de M me Ferrier, par K. Mon- 
tague. In-18. (E. Dentu.) 

Art (V) de bien dire, par H. Dupont-Vernon. 
In 18. (P. Ollendorff.) 

Atlantique (de 1') au Pacifique, par le baron 
E. llulot In -18. (E. Plon, Nourrit et C'°.) 

Canon (le), par J. Perrin. ln-18. (P. Ollen- 
dorff.) 

Carnot, par Bontial. ln-8°. (E. Dentu.) 

Camot (les trois), par Al. Dreyfous. In-8°. 
[Maurice Dreyfous.) 

Causes criminelles et momlaines. 1887-1888, 
par A. Bataille. lu-18. (E. Dentu.) 

Gesarine, par J. Richepin. ln-18. (Maurice 
Dreyfous.) 

Cinquatite ans (nos), par les gens de lettres. 
In-18. (E. Dentu.) 

Comedies et Drames, t. II, par E. Legouve. 
In-18. (P. Ollendorff.) 

Cuisine (la), la vie privee d'autrefois, par 
A. Franklin, ln-18. IE. Plon, Nourril 
etc™.) 

Deux Orphelines (les), series 24 a 27, par 
A. d'Ennery. In-S°. (J. flow//' et O.) 

Dictionnaire de l'ameublement et de la deco- 
ration, t. II, par H. Havard. I n-4°. (Maisun 
Quantin,) 

Due d'Eugbieu (le), 1772-1804, par H. Wels- 
chinger. In-8°. (E. Plon, Nourrit et C ie .) 

Euvers (1') des feuilles, par C. Mendes. In-18. 
(P. Ollendorff.) 

Chronique. — 1888. 23. 



4306. Fiances (les) de la revanche, series 5 a 8 uir 

***. In-So. (/. Rouffet C".) 

4307. Fille (la) des camelots, series 1 a 4. par P. Zac- 

cone. ln-8<>. [J. Rouff et O.) 

4308. Fille du Diable! par Ouida. 2 volumes in-18. 

(E. Plon, Nourrit et O.) 

4309. France, par le R. P. Du Lac. In-18. (E. Plo?i, 

Nouwit et C i9 .) 

4310. Guerre (la), series 9 a 12, par H. Barthelemv. 

In-8<>. (j. R 0u ff e t C'i*.) 

4311. Histoire des sculpteurs francais, par Marque t 

de Vasselot. In-8°. (E. Dentu.) 

4312. Hygiene (V) therapeutique, par le docteur 

Dujardin-Beauinetz. In-8°. (Octave Doin.) 

4313. Ignorances (petites) historiques et litte>aires, 

par C. Rozan. Jn-8°. (Maison Quantin.) 

4314. Illustration (1'), journal universe!, livraisons 

2348 a 2360. In-folio. (U Illustration.) 

4315. Innshallahl par H. Mirza. ln-18. (P. Ollen~ 

dorff.) 
431G. Invasion (1') allemande, series 1 et 2, par le 
general Boulanger. ln-8°. (J. liouff et C ie .) 

4317. Je t'aime! par J. Mary. In-18. (Lihrairie il- 

lustre'e.) 

4318. Legende (la) de Metz, par le comte d'Heria- 

son. In 18. (P. Ollendorff.) 

4319. Lettres choisies de Mgr Dupanloup, par l'abbe 

F. Lagrange. 2 volumes in 8°. (Jules Ger- 
vais.) 

4320. Lettres d'un chieu errant, par L. Movnier. 

In-8°. (E. Dentu.) . 

4321. Li=a Patard, par H. Gourdon de Genouillac 

ln-18. (E. Dentu.) 



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CHRPNIQUE 

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4322. 

4323. 
4324. 
4325. 
4326. 

4327. 
4328. 

4329. 

' - :.■;:;:. 

'J i :■ , . 

4330. 
433 V- 
4332. 
4333. 



Mabillon, par E. de Broglie. 2 volumes in-8°. 

(E. Plon, Nourrit et C ie .) 
Mademoiselle de Marbeuf, par Dubuj; <}e La- 
forest. In-18. (E. Dpntu.) 
Mael, comtesse d'Arcq, par Ary Ecilaw. In 18. 

(Alph. Lemerre.) 
Maladies (les) de l'esprit, deTires, par le doc- 

teur G. Piohon. In-8°. (Octave Doin.) 
Manuel de Texploitation des mines, deuxieme 

parjie,par ^; Knab. ln-18. (Rorel.) 
Manuel du dtstillateur, liquoriste, par Lebeaud, 

J. de Fontenelle et Malepeyre. ln-18. (Ro- 

ret.) 
Mestire (la) du temps, la vie prive*e d'autrefois, 

par A. Franklin, ln-18. (E. Plon, Nourrit 

et Ci°.) 
M6thode pratique de la langue allemande, 

p'rem'iere bartie, par A. L6vy. "In'-jJ 6 . {H. Le 
•' Soudier.y l ' ■■- ' ' '"'"* :' 
Mus£e : (le) secret de la caricature, par Champ- 

flebry. (E. Dentu.) 
, QEuvres posth'umes de Piron, par H. Bon- 

homme. ln-18. (E. Dentu.) 
Paris en 1793, par E. Bire". In-12. {Jules Ger- 

vais.) ' ' , 

Peintres (les) de la femnie, par C.Vento. In-8°. 

(E. Dentu.) 



4334. Petits potins militaires (les), par The'o-Critt. 

ln-18. [P. Ollendorff.) 

4335. Poete (le) 'Jacques, par C, Dayre. ln-18. (li- 

brairie continentale .) 

4336. Police (la) des mceurs en France et dans les 

principaux pays de l'Europe, par L. Fiaux. 
ln-S<>. (E. Dentu ) 

4337. Quatre mille lieues aux Etats-Unis, par F. de 

Biancour. ln-18. (P. Ollendorff.) 

4338. Renaissance (la) en France, }4« livraison, par 

L. Palustre. ln-4°. (Maison Quantin.) 
4330. Revue de Deux Mondes (la), livraisons des 
ler et 15 mai. !n-8°. (Ch. Buloz.) 

4340. Rosier (le) de Mm Husson, par G. de Mau- 

passant. Illustrations de Habert Dys, ln-4°. 
(Maison Qantin.) 

4341. Soeur Sainte - Agnes, par P. Perret. ln-18. 

\P. Ollendorff.) 

4342. Suzette, par M*°^ Robert Halt. Jn-18. [Paul 

Delafllqne.) 

4343. Tache r ou£e (la), par P. f£.val. 2 volumes 
" ' ln-18. (#. Dentu.) 

4344. Theatre (le) a Paris, 1 re se >i e , 1883-1884, par 

C. Le Senne. In-18. (//. Le Soudier.) 

4345. Vie parisienne (la), 1887, par E. Blavet. In-18, 

(?. Ollendorff'.) 

4346. Yaga, par M rae M. Poradovvska. In-18. (P. Ol- 

lendorff.) 



Anonynle, 4306. 
Ary Ecilaw, 4324. 

Barthelemy (H.), 4310. 
Batailie (A.). 4297. 
Biancour (F. de), 4337. 
Bin* (E-), 4332, 
Blavet (E.), 43 i 5. 
Bonhomme (H.), 4331. 
Bonnal, 4295. 
Boulanger (g6ne>al), 4316. 
Broglie (E. de), 4322. 

Cbampfleury, 4330. 

Dayre (C), 4335. 
P'Ennery (A.), 4302. 
Dreyfous M.), 42P6. 
Dut>ut de Uaforest, 4323. 
Dujardin-Beaumetz (D r ), 4312. 

Su Lac (H. P.), 4310. 
uporit-Vernon (H.), 4292. 

Feval (P.), 4343. 
Fiaux (L.), 4336. 



TABLE DES AUTEURS 

Fontenelle (J. de), 4327. 
Franklin (A.), 4301, 4328. 

Gens de lettres, 4299. 
Gourdon de Genouillac, 4321. 

JIabert Dys, 4340. 
Havard (H.), 4303. 
Herisson (comte de), 4318. 
Hulot (baron E.), 4293. 

Illustration (l'j, 4314. 

Knab (L.), 4326. 

Lagrange (abbe F.), 4319. 
Lebeaud, 4327. 
Legouve (E.), 4300. 
Le Senne (C.), 4344. 
Le>y (A,), 4329. 

Malepeyre (F.), 4327. 
Marquet de> Yasselot, 4311. 
Mary (J.), 4317. 
Maupassant (G. de), 4340. 



Mendes (C), 4305. 
Mirbeau (O.), 4290. 
Mirza (H.), 4315. 
Montague (E.), 4291. 
Movnier (L.), 4320. 

Ouida, 4308. 

Palustre (L.), 4338. 
Perret (P.), 4341. 
Perrin (J.), 4294. 
Pic'hon (D^ G.), 4325. 
Poradowska (M me ), 4346. 

Revue des Deux Mondes, 4339. 
Richepin (J.), 4298. 
Robert-Halt (i\larie), 4342. 
Rozan (C), 4313. 

TheVGritt, 4334. 

Vento (C), 4333. 

Wolschinger (H.), 4304. 

Zaccone (P.), 4307. 



2o CEUVRES MUSICALES. 



TABLE PAR TITRES D CEUVRES 



2880. ABC (V) d'amour, cbant et piano, pur A. Das- 

sier, paroles de H. Briere. ln-4 6 . (P/i. Ma- 
quet et C ic ») 

2881. Acclamations, valse pour piano, par E. Wald- 

teufel. " l'n-4°. (Durand el Schobricwerk.) 
2^82. Air# (trois) de danse- a quatre mains, par J. B. 
-"■. . Wekerbn. ln-4°. (Colombier.) 

2883. A l'ombre, pour violon et piano, par J), Ch. 

Planchet. iri-4°. [Richault et C' 1 *.) 

2884. Aubade, chant et piano, par H. Dupont, paroles 

de K. Copp^ei In -4°. (Colombier.) 

2885. Bagatelle pour piano et violoncelle, par H. Du- 

c-irne. ln-4. (Richault et C ib .) 
2386. BerceTmoi, chant et piano, par G. Paulin, pa- 
roles de J. Gayda. In-4°. (Durand et Schoe- 
newerk.) 



2887. Gapriccio pour violon et piano, par A. Sas- 

serno. In-4°. (Richault et C [e .) 

2888. Capriccio pour violoncelle et piano, par D. Ch. 

Planchet. ]ii-4«». [Richault et C ie .) 

2889. Capriccio pour violon et piano, par D. Ch. 

Planchet. ln-4<>. (Richault et O.) 

2890. Caprice printanier pour picno, par J.G. P6na- 

vaire. ln-4°. (Richault et C ie .) 

2891. Chanson, chant et piano, par H. Dupont, pa- 

roles de A. de Musset. ln-4°. (Colombier.) 

2892. Chants d'amiliA, feuillet d'albuni pour piano et 

violon, par E. Reclon. Iu-4°. (Richault et C iG .) 

2893. Chateaux en Espagne, polka pour piano, par 

E. Waldteufel. lii-4°. [Durand et ' Schcene- 
werlc.) 

2894. Chevalier (le) de Triste figure, pour piano a 






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cHkt>tii0bfe. 


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119 





deux et quatre mains, par E. Fischer. tii4 . 
(Colombier.) 

2895. Coquelicots, polka pour piano* par E. Broustet. 

In -4°. (Colombier,) 

2896. Credo, chant et piano* par H. Dupont, paroles 

de A. Duboiit. ln-4°. (Colombier.) 

2897. Danse (la) des cloches, a quatre mains, par J. 15. 

Wekerlin. ln-4°. \Colombier.) 

2898. Dans les pres, dans las bois, pour piano, par 

M. Burty. lh-4°. (Colombier.) „._.,, 

2899. Dana tes yeux; valse pour piano, par fc. Wald- 

teufel. ln-4°. (Durand et Schameuierk.) 
290d. Divertissement -ballet dans la « Fille de 
M me Anirot », pour piano, par Ch. Lecocq. 
In-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

2901. Echos (les) du ci'el, pbur piimb, par A. Robert. 

lri-4^ (J. locheni.) 

2902. Esmeralda, pour piano, par M. Burty. ln-4 . 

(Colombier.) . _ 

2903. Fifre et tambourin, pour piano, par M. Burty. 

Ih-4°. (Colombier.) \ 

2904. Fleur (la) jet&J, chant et piano, par H. Dupont 

paroles de A. Silvestre. Id-4°. (Colombier. ; 

2905 . Gouttes de rosee, valse pour piatid, par E.Wald- 

Miifel. Iri-40. (Durand et Schdenewtgx.) 

2906. Habanera, pour vidldri et piano, par E. Wen- 

ner. ln-4°. (Richault et O.) 

2907. Lisbeth, a quatre mains, £ar J - B * Wekerlin. 

Id-4°. (Colombier.) 

2908. Matin d'octobre, chant et piano, par H. Du- 

pbnt, par'olbs de F: Co|pp<$e. ln-4°. (Colom- 

bier ) 

2909. Max et Thecia (les t>icol6h>ini),,a quatrg taaina, 

par V. d'Indy. ln-4°. (Durand et Schame- 
werk.) 

2910. Meditation sur le septieme prelude de Bach, 

pour violon, violonceUe, piano, harpe et orgue, 
par J. Burdier. In-4°. (Durand et Sc/tame- 
iberk.) . 

2911. Merihet- caprice, pbur violon et piano, par 

E. Cousin. Iri>4°. (J. locheni.) 

2912. Menuet (deuxiemeY. pour piano, seul, par 

H. Peters. lh-4°. (Richault et C«.) , 

29 H: Miction 1 t-^reitant sa pairie, poiir piano, par 
M. Burty. ln-4°. (Colombier.) 

2914. Mart (la) de Walldnstein; a quatre mains, par 

V. d'indy, lar4 . (Durand et, Schoeftewerh.) 

2915. Narguons'le cdagriti, pour piano, par M. Burty. 

lu-4°. (Colombier.) 



2916. Nocturne, pour violon et piano, par E. Cousin. 

In-4°. (J. Iochem.) , 

2917. Pavilions bleus, valse i>oUr piano, jter ,EiWald* 

teufel. ln-i°. (Durand el Schtinefoerk.) . t . 

2918. Paques, poiir pianb 3 par A. L. lidsquet. ln-4 ; 

(J. Iochem.) ... 

2919. Paroles d amour, quatuor pour deux v?olohiy 

alto et -basse, par Ch. Nicosias.Tu-4*. (Ri- 
chault et C i8 .) 

2920. Passionata, valse pbur piano} par E k Broustet. 

In-4°. (Colombier.) 
2221. Pavane, pour violon et piano, par E. Cousin. 
In- 4°. (/. Iochem) 

2922. Portier (le) du couvent, pour deux et quatre 

mains, par E. Fischer. ln-4°. (Colombier.) 

2923. Premiere (la), chant et piano, par H. Dupont^ 

. paroles de F. Coppee. In-4°. (Colombier.) 

2924. Premier (le) gage touche, .a deus; et quatre 

mains, par E. Fischer. ln-4°. (Colombier.) 

2925. Recueil de uammes dans tous, les tons, par 

M™ Lebailly. In4°. (TralinA \ ■ , 

2926. Reverie, pour violon et piano, par E. Cousin. 

ln-4°. (J. tochem.) . . .. v : 

2927. Rieuse (la), valse pour piano, par G.Bachmann. 

ln-4°. (fa- ft. Giro'd.) '>..,,-,. 

2928. Romance, pour llutfi et piano, par J. Durand. 

In 4°. (Durand et Sehcenewerk.) ^ 

2929. Romance sans paroles de Rubinstein, pour 

flute ou viblohbelle, oil Violon od .^adtbois, 
avec accompaKhement de p'istno, ffdr A. de 
Vroye. In-4°. (Richault et C' l K) 

2930. Sais-tu! chant et J)iario, par N. Karren, pa- 

roles de A. L. Hoiiel. ln-4°. (J. Ibchem.) 

2931. Sans fagon, polka pour piano, par £. Waldteu- 

fel. ln-4°. {Durand et Schcenewerk.) 

2932. Souvenir de Pesth, la zingara pour piano, par 

M. Burty. ln-8°. (Colombier.) 

2933. Slider Piilmiiia, pbiir me'zzd-s'dpraho avec piano, 

violon et orgue, par J. Bordier. ln-4°. {Du- 
rand et Schcehewerk.) 

2934. Sur le carnet d'une jeune fille, chant et piano, 

par H. Dupont, paroles de A. de Lamartine. 
,ln-4°. (Colombier.) 

2935. Symphonie funebre et triomphale, de H. Ber- 

lioz, pour piano a quatre malrisl, par Ch. Ban- 

nelier. In-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 
2930. Troubaddiir et Matidbliri^, pdr piano, par 

E. Besangon. In-4°. (J. l,che?n.) . .■ 

2937. TunlMenilfe, pdhr piaiio, par 6. Spot-bk. ln-4°. 

(/. lochhn.) 



Bach, 29lb: 
Bachmanli (G.), 2927. 
Banuelier (Ch.). 2935. 
Berlioz \t\X 205 T 
Besangon (E.), 2936. 
Bordier (J.), 2910, 2933. 
Bosquet (A. L.), 2918. 
Briere (H.), 2880. ' 
Broustet (E), 2895, 2920. 
BliKH^^ 2M8i 2S02, 2903, 291 3. 
2915, 2932. 

Coppee (F.), 2884, 2908 r ^93^i 
Cousin (E.), 2911, 291C, 2921> 
2926;" 

Dassier (A.), 2880. 
De Vroye (A.), 2929. 
D'lndv (V.). 290$, 2914. 
DiiboQt (k\)\ 2896. 



TABLE DES AUTEURS 

Ducarne fH.), 2885. 

liupohl (H.), 28^84, 2891, 2896, 

2904. 2908, 2923, 2934. 
Durand (J.), 2928. 

Fischer (E.)j 2894, 2922> 2924. 

Glaydk (J.), 2886. 

Houel (A. L.), 2030. 

Karren [n.), 2930. 

Lam^ttide (A. dej, 2934* -, . 
Lehail(y t (M^), ^9i!5. . 
Lecocq (ph.), 2900. 

Mussel (A. db), 2891. 
Nicosia* (Cn.), 2^19. 



:.C- 



Paulin (G.), 2886. 
Pennavaire (J. G.), 2890. 
Peters (HA. 2912. , ■ > i, 
Planchet (D. Ch.), 2883, 2888, 
2889i 

Redon (E,), 2^92. 
Robert (A.), 29dl. 
Rubinstein, 2§^. ' 

Sasserno (A.), 2887* ; i( > 
Silvestre (A.), 2904. 
Sporck(G.), a»37i " ■■•" ' 




! ,2907. ;■••:,! ''.I't'jf-.-/ 
Wenner (E.), 2906. 



76. L'tmmbrtei, par Alphonse Dai^det. \U illustration.) 



1 '1 i > 






■ ' -..1! 



CHRONIQUE. 



4o ESTAMPES, IMAGERIES. 



263. Abattoir (1*), par J. J. Rousseau. In-8°. (A.Le- 

Vasseur et C ie .) 

264. Becquee (la). parMonginot. In-8°. (.4. Le Vas- 

seur et C" 5 .) 

265. Captive, par Bouchard. In-8°. (A. Le Vasseur 

et O.) 

266. Chat fie) du peintre. par Monginot. In 8°. 

(A. Le Vasseur et C' 1 *.) 

267. Costumes artistiques, 1" serie, 6poque Louis XV. 

album, planches 1 a 10, par Cousturier. In-4°, 
(Deville, 36, rue Pigaile.) 

268. Danse chamietre, par Hirsch. In-8°. (A. Le- 

Vasseur et C ie .) 

269. David chantant devant Saiil, par Lefebvre- 

Lourdet. ln-8°. (A. Le Vasseur et C ie .) 

270. Dernier8 (lea) rebelled phr Benjamin-Constant. 

In-8*. (A. Le Vasseur etC ie .) 

271. Etude, par Gigoux. Jn-8°. (A. Le Vasseur 

et&°.) 

272. Famille de chats, par Lambert. In-8°. (A, Le 

Vasseur et C ie .) 

273. Fin d'intrigue, par Bellavoine. ln-8°. (A. Le 

Vasseur et C ie .) 

274. Floreal, par Raphael Collin. In-8°. (A. Le Vas- 

seur et C'«.) 

275. Foyer (le) de la danse a rOpera, par M on fa] let. 

ln-8°. (A Le Vasseur et C ie .) 

276. Homme (1') entre ses deux maltresses, par Guil- 

lon. In-8°. (.4. Le Vasseur et C'^.) 

277. Kermesse. par Monfallet. In-8°. (A. Le Vasseur 

et O.) 



278. Lecture (la) de Don Guichotte, par G, Ferry. 

ln-8°. (A. Le Vasseur etC™.) 

279. Lecture (la)du Moniteurde l'arm6e, par Arraand- 

Dumarescq. ln-8*. {A. Le Vasseur et C io .) 

280. Lettre (la) de Tabsent, par Durand. In-8°. 

(A, Le Vasseur et C ie .) 

281. ManoBuvres d'artillerie, par Armand-Dumarescq. 

In-8«. (4. i e Vasseur et O.) 

282. Meeting (un), par M. Basbkirtseff. In- 8*. (A, Le 

Vasseur et C' 1 *.) 

283. Merveilleuse sous le Directoire, par Anna 

Klumphe. In-8*. (A. Le Vasseur et C 1 '.) 

284. Mort du roi Kandaule, par Bouchard, ln-8*. 

(A. Le Vasseur et C ie .) 

285. Muscadin, par Weerts. In-8°. (A. Le Vasseur 

et C le .) 

286. Namouna, par Bouchard. ln-8°. (A. Le Vasseur 

et C^.) 

287. Paye (la) des moissonnenrs, par Lhermitte. 

ln-8°. (A. Le Vasseur et C' 1 *.) 

288. Requisition (une), par Daubeil. In-8°. (A, Le 

Vasseur et C ie .) 

289. Steeple-chase a Saint-Ouen, par Gavarni. In-8°. 

(A. Le Vasseur et C 1 *.) 

290. Sultane (la) favorite, par Bouchard. In-8°. (A. Le 

Vasseur et C ie .) 

291 . Toilette (la), par Dufaux. In-8°. (A. Le Vasseur 

et C»«.) 

292. Vieux marins (les), par Boutet de Monvel. In-8°. 

(A Le Vasseur et C'" \ 

293. Visite (la), par Am&ie Valentino. In-8<>. (A, Le 

Vasseur et &*.) 



SYNDIGAT PROFESSIONNEL 

DE L'UNION DES FABRICANTS DE PAPIER DE FRANCE 



Assemble generate du jeudi 24 mail 888. 

(Vingt-cinquifeme congrfes.) 

Compte rendu analytique. 

Le jeudi 24 mai a eu lieu, au Cercle de la 
librairie. sous la providence de M. J. Codet, la 
reunion du vingtcinquiemecongresderUnion 
des fabricants de papier de France. 

La stance est onverte a deux heures cinq mi- 
nutes. 

Siegent au bureau : 

MM. J. Codet, president; Rouchez, J. Vais- 
sier, Laroche-Joubert, Tixier, vice-presidents ; 
Albert Andrieux, Valery de Montgolfier, Dalle. 

Gruintgens, Msorier. 

Les questions suivanles sont inscrites a 
l'ordre du jour : 

i° Depouillement de la correspondance ; 
2° Rapport du comite central ; 3° Rapport du 
trfisorier; 4 # Elections; 5° Les trailed de com- 
merce : Trait6 franco -italien; 6° Exposition 
de 1889; 7° Association des chambres syndi- 
cates* 

M. le President presente les excuses de 
M. Dumont, president bonoraire de l'Union, 
et celles de M. Boutant, president du Syndicat 



des fabricants de papier du centre, qui se 
trouvent emp6ch6s cTassister A la s6anc«. 

M. le President donne lecture du rapport 
pr6sent£ par le comite* central, et M. le tr6so- 
rier donne lecture du rapport financier du 
dernier exercice. Ces rapports sont approuvGs 
a l'unanimit6. 

II est proced6 au scrutin pour le renouvelle- 
ment du bureau. Le depouillement donne les 
r6sultats suivants : 

President : M. J. Codet 51 voix. 

Vice-President : M, Andrieux. . 58 » 

Secretaire : M. Chauvin. ... 60 » 

Tre" sorter : M. Gruintgens. . . 63 » 

k 

Le Comite central se trouve done d&finitive~ 
ment compos6 pour Tannee i 888-1 889 de : 

MM. Codet, President. 
J. Vaissier, 
Laroche-Joubert, 
Tixier, 
Andrieux. 

Valery de Montgolfier, 
J. Meyrueis, 
Dalle, 
Chauvin. 
Gruintgens, Tresorier. 

M. le President remercie Tassemblee, au 
nom du bureau et au sien, du vote qu'elle 
vient d'6mettfe. 

L'ordre du jour appelle la discussion de la 



Vice- Prisidents, 



Secretaires. 






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CHRONIQUE. 



121 




question des traites de commerce, et sp6cia- 
lement du traits franco -italien. Un court 
echange d'observations a lieu au sujet du 
traite de Francfort, entre MM. Rostaing, le 
President et Laroche-Joubert. 

M. Dambricourt exprime Je vceu qu'aucun 
relevement de droit ne soit op6re sur les p&tes 
de bois etrangeres k Ieur entree en France. 

M. Boucher repond que les fabricants de 
pate de bois, en France, ont autant de droits a 
la protection que les fabricants de papier. 

M. le President dit que le moment n'est pas 
venu de discuter cette question. 

L'ordre du jour appelle la discussion de la 
question relative a 1 'Exposition de 1889. 

M. Laroche-Joubert, president de la com- 
mission d'admission de la classe 10, invite tous 
ses confreres a prendre part k l'Exposition. 

Sur la demande de M. Gaudineau, il fournit 
quelques explications sur le nombre des expo- 
sanls et sur 1'espace qui leur est accorded 

L'ordre du iour appelle la discussion de la 
question relative aux marques de fabrique. 
(Proposition Bozerian-DietZ'Monnin.) 

Un debat s'engage sur la question de savoir 
si le d6p0t des marques de fabrique devra etre 
effectu6 d'abord au ministere, d6pflt central, 
lequel aviserait le greffe du tribunal de com- 
merce du lieu, ou si, inversement, il devra 
Gtre effectu6 au greffe du tribunal qui devra 
en aviser le depot central. 

MM. Rostaing et Laroche-Joubert se pro- 
noncent pour le depdt primitif au greffe, 

MM. Varin et le President, pour le depot au 
dep6t central. 

La proposition de M. Varin portant que le 
depot des marques sera effectu6 au depot cen- 
tral, a charge par celui-ci d'aviser le greffe du 
tribunal de commerce du lieu, est mise aux 
voix et adoptee. 

M. Laroche-Joubert fournit quelques expli- 
cations sur l'ensemble du projet et estime 
qu'il faut laisser k un reglement d'administra- 
tion publique le soin de trancher les ques- 
tions de detail, sur les deux parties essen- 
tielles du projet. 

L'ordre du jour appelle la discussion du 
vcbu k emettre pour que des mesures ana- 
logues a ce lies prises par l'Angleterre soient 
prises en France en ce qui concerne les 
marques de fabrique. Ce vceu est adopted 

L'ordre du jour appelle la discussion de la 
decision a prendre relativement a renvoi d'une 
circulaire aux fabricants de la papeterie en 
vue de les amener en plus grand nombre au 
Syndicat. Cette proposition est adopted. 

Apres une courte observation de M. le Pre- 
sident, M. Vaissier demande si le comite cen- 
tral ne pourrait pas tenir ses reunions a 
jour fixe ; cette maniere de proc6der pr6sen- 
terait des avantages pour les membres qui 



nabitent la province. Cette proposition est 
prise en consideration et renvoy6e au comite 
qui fera insurer au Moniteur de la papeterie la 
decision qu'il aura prise. 

Au sujet de l'Association des chambres syn- 
dicates, un ^change d'observations a lieu entre 
MM. Chauvin et le President. 

La question est ajourn£e, le congres des 
chambres syndicales ne devant se r6unir 
qu'en 1889. 

M. Breton demande au comite de vouloir 
bien etudier la question de savoir s'il n'y 
aurait pas lieu d'imiter les marchands de pro- 
duits chimiques en formant des syndieats 
d'achats pouvant, au besoin, se transformer 
en syndieats de vente. 

M. Vaissier dit que les cercles r6gionaux 
n'ont qu'k s'entendre et k se grouper comme 
Tont fait les marchands de produits chimi- 
ques. 

M. Charles de MontgolQer fait remarquer 
qu'il y a Ik un argument de plus en favour de 
la*convocation de presidents de cercles aux 
reunions du comite. 

M. Rouchez annonce que cette question doit 
Gtre discutee par le groupe de Lyon ; les deci- 
sions prises seront notifi6es a tous les cercles 
de France. 

M. Lourdelet propose a Tassembiee de pro- 
tester contre les dispositions de la loi sur la 
responsabilite des accidents qui est en ce mo- 
ment en discussion devant la Chambre. 

M. Louis Boucher critique le taux d'assu- 
rance du risque professionnel en ce qui touche 
la papeterie. 

M. Rostaing dit que le principe du risque 
professionnel est aujourd'hui entre dans les 
moeurs. 

M. Laroche-Joubert expose l'economie de la 
loi; le principe en a 6t6 vote, a 1'unanimite, 
par la Chambre. 

Reste a savoir quel sera le mode d'assurance 
adopte, il y en a plusieurs. 

L'orateur repousse l'assurance par J'Etat. 
Quant aux questions de detail, il faut attendre 
que le Parlment ait termine la discussion de 

la loi. 

Une discussion s'engage entre MM. Boucher, 
Rostaing, le President, sur divers points de 

detail. 

M. le President dit que le comite tiendra 
compte des observations faites. 

M. le President invite l'assembiee a pro- 
ceder k la nomination d'une commission, 
investie des pouvoirs les plus etendus, en vue 
d'examiner la situation d'un confrere au quel 
il pourrait etre necessaire de venir en aide. 

(L'assembiee consult6e donne pleins pou- 
voirs au bureau.) 

L'ordre du jour etant 6puis6, la s6ance est 
lev6e a cinq heures vingt minutes. 



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ckiibtii'dilE. 



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t.e soir, k 1'Hdtel Continental, un banquet 
reuhissajt la plupart des membres flu congres. 
Ail nombre des invites se trouvaient M. Bovier- 
Lapierre, . depute de Tlsere, et M. fraul Dela- 
lain, president du Cercle de ia librairie. 



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politiques, delegu6 de la r6publique d'fiaiti a 
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86v 87 e et 88 e livraisdnsf, coricernant Tiffauges 
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bert, M. l'abbe Brin et M. G; Balleyguier^ 
membres de la Society. 



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vilton B^ FlflreJ; Oil e'llds Serdnt replies jusiiiAu 
undi 11 juin cbWaut Inciusivetient. j 



thaque ,sbumission, r : 6dig6e d'apr^s un mQ r 
dfele , arrfite par raaministration^ cleyra ,Mre. 
renferto6e dans une enveloppe cachet^e ..k 
l'adresse de M. le secretaire general de la 
pr6fecture de la Seine. 

Cette enveloppe devra porter, en outre, le 
nom et Tadresse du soumjssionnaire, ainsi 
que la xnehtion des travauv a souinissionner. 

L'administration choisira |)armi les souin,is- 
sions depds^es celle qui renfermera les offres 1 
les plus avantageuses. 

fen aucun cas, i^limination rie ppurra seryjir 
de base k une action cdntre la prefecture clela 
Seine. . 

Pour tous renseigneqients, s'adresser au 
service du mafeiei (pavilion de .Plore, bureau 
de M. Dubois), de dnze heures a cinq lieuresi 
les dimanctes et f^tes except^. 

(Bulletin municipal officiel de la tille de Pdris y 
5 juin 1888.) 



Extension du service des colls* £bstatix 

au Chili. 

Le President de 1ft Republiqiie fran^aise, , , 

Vu les lpis des 3 mars et 14 juiilet 1881 et 
27 mars 1886; ' t ( ( . 

"Vu les decrets des ^9 et %i avril 1^81, 24 et 
30 juiilet 1881, 19, 2^ et, 2B septenibre 1881, 
24 et 2ti novembre 1881, 6 mars iSS2, £7 mars 
1886, 1 7 mai J887, \& juin 1'^, 7 et 1 5 juii- 
let 1&87, 14, 22 et 20 septembre 1887, et 18 dc- 
tobre 1887: 

Vu la communication du conseil federal 
Suisse, notifiant i'aclhesion du Chili a la con- 
vention conclue a Paris le 3 novembre 1880 et 
revis6e a Lisbohne le 21 mai iii§5; 

Sur le rapport du rqinistre des finances, du 
mihistre des affaires ^tran^eres et du ministre 
de la marine et des colonies, 

Decrete : 

Article premier. — A partir du t er juin 18&8, 
des colis postaux pourront 6tre echang6s avec 
le Chili par la France fy comftris la Corse et 
TAlg^rie), la Tunisie, les biireaux de posie 
francais 6tablis dans les ports ottomans et 
a Shang-Hai {Chine) , lagence manlime de 
Tripoli de ftarbarie, les colonies oq eiaDlisse- 
mehts irancais. 

Aar* 2. -? L'affi^ancbissement des colis pos- 
taux sera obligatoire. ...'.;: 

Art. 3. — Sofat applica^les ahx cdlis poa- 
taux pour le 1 Chili touted lefc dispositions des 
d6cretti susvisfis qui ne sout pas cdhtraires Au 
present deereti 



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li Journal officiel dii 2juin 1888; 



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iSii;ii.,i'.t. ; 



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CHRONjqUE 



Art. 4. — Le ministre des finances, le mi- 
nistre des affaires etrangeres et le ministre de 
la; marine et des colonies sont charges, chacun 
en ce qui le concerne, de l'execution du pre- 
sent d6cret, qui sera inse>6 au Journal offlciel 
et a u Bulletin des lois. 

Fait a Paris, le 31 maij§88. 

Carnot. 

Par le President de la R6publique ; 

jpe ministre des fimmces,, 

P. PEYTR.AL. 

Le ministre des affaires e'trangires, 
I^ENIi Gom.ET. 

Le ministre de la matine et des colonies, 
Krantz. 



NfiCROLOGIE 

M. AUGUSTE DURAND 

11 est de tradition parmi nous de rendre ici 
un supreme bpmmage a la memoire de nos 
confreres, qui ont marque dans le commerce 
de la Librairie. Gbeissant a ce sentiment, j'ai 
desire retracer la carriere (Tun libraire, de- 
puis longtemps retire des affaires, qui n'est 
peut tUre qu'imparfaitement connu des plus 
jeunes d'entre nous. 

M. Auguste Adolphe Durand, est ne le 30 
mars 1810, a Gouville, petit village de la 
]\}anche. Dans uqe autre notice inseree dans 
ce journal, j'ai rappel£ cpmbien. ce d£parte- 
ment avait vu rjajlre d'enfaqts de la campagne 
qi^i, arrivant k Paris a, l'age de qqatorze ou 
quinze ans, pour alleger le.s charges de leur 
famille, entraient en quality de commis chez 
un, libraire, puis avec un pers6veraut travail 
devenaient chefs de maison. 

Les npms abondent sous ma plume. Auguste 
Durand en est un des plus frappants exemples. 
Les lecteurs de la Bibliographie ont encore 
presente a la memoire la Notice qu'en de- 
cembre 1885, M. Ch. Noblet a confacr6e a un 
autre fi Is de ses oeuvres qui, venu bien jeune 
a Paris, commenca au sortir de l'ecoie un 
dur apprentissage « multipliant les efforts, 
completant la riqit une instruction elemen- 
taire. » Je ne puis sans Amotion evoquer ce 
pieux souvenir. Egalement ple^n de coqrage. 
Auguste Durand, entrait comrnis chez Videcoq 
en 1826. II ne quitta cette maison que pour 
s'etablir en 1837, rue des Gres, 3. H devait 
quelques annees plus tard transporter sa li- 
brairie au numero 7 de la m6me rue, qui 
porte aujourd'hui le nom du celebre juriscon- 
sulle Cujas, et a Tangle de celle qui a em- 
prunte celui de ToulUer. Les maisons Videcoq, 
Joubert, Thorel etaient a cette 6poque les plus 



importantes dans la sp6cialite <de s Hvres de 
droit et de jurisprudence. 

Jeune commis, il avait oris Vhabitucje fVas- 
sister aux ventes de Hvres aux epcheVeg "• il 
avait appris a bien coniiajtre les livres etHeur 
valeur. Sa longue memoire allait, primesau- 
tiere, a tous. Gr^ce a son obligean.ee et ?St ses 
connaissances bibliogra,phiques, sa maison de 
detail fut vite achaland^e. Des catalogues d'as- 
sortiment qu'il fit paraitre fr^querpment, Tun 
consacre aux livres de th^olpgie, philosophic, 
litterature, histoire, antiquites; 1'autre aux li- 
vres de droit ; le trpisieme enfin ne comprer 
nant que les theses de c(pctorat 6s lettres, et en 
droit, dissertations, discours et extraits impri- 
mis a petit nombre, firent hientQt appr^cier 
et connaitre Auguste Durand, et lu.} crefcrent 
d 'importantes relations. Des voyages multiplies 
a l'eiranger Iuj furent des plus profitables. Je 
l'ai rencontre d'abord c(iez l'antiquaire T. 0. 
Weigel, pour lecjuel je conserve un recpnnais- 
sant souvenir de mes annees d'apprentissage, 
puis chez Brill, 4 Leide; chez Frederik Muller, 
a Amsterdam; chez Kemink, a Utrecht; chez 
Martinus Nijhoff, a la Haye, enGn, chez Willis 
etSotheran,les cel^hres libraires auctioners de 
Londres. ^vec des cpnvoitises differentes, nous 
suivions, il y a une tfentaine d'annees,, les ma- 
gniQques ventes apr^s d^c^s que faisaient les 
libraires de Hpllande. Que de beaux livres re- 
lies en velin cord6, en yeau fauve aux tranches 
rouges ou en maroquin alarges dentelles, que 
de classiques enrichis de notes ingenieuses, 
de commentaires excellents, vinrent garnir les 
rayons de la rue Cujas pour faire eqsuite le 
bonheur de nos phisolophes et de nos eruditsl 
A combien d'aspir^nts au dbctorat es lettres 
a-t-il procure de savantes dissertations alle- 
mandes et les bonnes editions des c61ebres 
imprimeurs d'Amsterdam,de Leydejd'Oxford, 
de Venise? Les professeurs de la Faculte de 
droit, de la Faculte des lettres et du College de 
France et ceux qui aspiraienl a le devenir, ve- 
naient demander a Auguste Durand des mate- 
riaux pour ces livres de jurisprudence, d'his- 
toire du droit et de philologie qui font la 
gloire de la science francaise. Barth61emy 
Saint-Hilaire, Victor Cousin, Egger, Gatien- 
Arnoult, Demolombe, Ernest Desjardins, Du- 
pin, Laboulaye, Pareste, Lev6que, pujs en- 
suite Eugene Benoist, Boissier, G. Perrpt, 
frequentaieQt Theureux possesseqr de tresors 
d'erudition. 

Successivement des depots de livres impor- 
tants lui furent confi6s en nonibre et vinrent 
accroitre sa notoriete. Au hasard dq ma ni6' 
moire, je cite les ouvra^es de Barthelemy 
Saint-Hilaire, Ch. Calvp, Leopold Delisie, De- 
molombe, Egger, Geflroy, Gouraud, Stanislas 
Julien, Ch. Leveque, E. Miller, Rossignol, 
Weill et Benloaw. Des 1843, parut chez lui, le 



'■At- . 



«,.* l W .,. WiJ 'iti i l fci 




CHRONIQUE. 



Compte rendu de VAcadtimie des sciences mo- 
rales et politiques, par Ch. Verg6 sous la di- 
rection de Mignet. En 4855, la Revue historique 
de droit francais et stranger, sous la direction 
de Laboulaye, de Roziere, Dareste et Ginoulbiac 
fut fondee avec son concours et continued ainsi 
jusqu'en i869; elle fut transformed en 4 870et 
continued par la librairie Thorin. 

Les Comptes rendus de V Academic des ins- 
criptions et belles-lettres, publics par Ernest 
Desjardins commencerent en 1857; une nou- 
velle serie par Amed6e Tardieu, sous-biblio- 
th6caire de l'lnstitut, commenca en 1865. 

Le foods de la librairie Joubert passa en 
grande partie entre ses mains. 

Parmi les livres dont il fut bien l'6diteur, 
il convient de mentionner, en droit : Ducrocq, 
Coutb de droit administratis 1862; 2 e Edition, 
1863; tenu au courant dans cinq Editions ul- 
terieures parues a la librairie Tborin, ce livre 
a conserve^ la faveur du public; Zachariae, le 
Droit civil francais, traduit par Masse et Verge, 
4855-1860, 5 vol.; — en philologie : 0. Miil- 
ler, Histoire de la htterature grecque, tra- 
duit par Karl Hillebrand, 1866, 2 vol.; Max 
Miiller, la Science du langage, traduit par 
G. Harris et G. Perrot, 1864 et 1867; — en 
philosophic : Ch. LevSque, la Science du beau, 
1861 ; — en math6matiques, les ouvrages de 
Guilmin, si souvent reimprim6s et qui pas- 
serent depuis chez Alphonse Picard, et tout 
receinment chez Pigoreau; — en histoire, un 
Hvre publie pour la premiere fois il y a plus 
d'un siecle et qui n'a cesse d'etre recherche, 
V Histoire de la ville et de tout le diocese de 
Paris, par Lebeuf, r6£ditee avec des notes et 
continuee jusqu'a aos jours, par Hipp. Co- 
cheris, 18ii3; les livres classiques de Raffy. 

Ces indications incompletes ne sauraient 
encore donner une idee de Timportance qu'a- 
vait conquise cette maison. Auguste Durand 
sut faire des sacrifices lorsque lui furent of- 
fertes des publications utiles qui ne devaient 
pas l'enrichir. Cest ainsi qu'il publia la Table 
Mthodique tt analytique du Journal des savants 
depuis sa reorganisation en 4816 jusqu'en 4858, 
la Table des travaux de C Academic des sciences 
morales et politiques, 1842-4859, 4 vol. in-8°; 
une Notice sur le doctorat en droit, suivie de la 
lisle g6n6rale des docteurs depuis 4806 et du 
catalogue raisonn6 des theses soutenues de 
1851 a 4857 l . Je dois une mention au Reper- 
toire bibliographique des ouvrages de legislation, 
de droit et de jurisprudence public's spdcialement 
en France depuis 4789 jusqu'a la fin de 4854 
collige par C. B. War6e public « a frais com- 
muns b par Cotillon et Durand. De nouvelles 
Editions, avec table analytique des matieres 



1. Precedemment M. Ath. Mourier avait publie (librai- 
rie Delalain) une Notice sur le doctorat es lettres et une 
Notice sur le doctorat 6s sciences. 



par Ernest Thorin ont paru en 4861 et 4866. 
Je suis ainen£ a dire que M. Ernest Thorin, qui 
entrait chez lui en 1859, 6pousait sa second e 
fille en 4861 et s'etablissait libraire en 4866. 

En 4859, M. Guillaume Pedone-Lauriel, d'o- 
rigine francaise par sa mere, frere de deux 
libraires de Palerme, venu a Paris en 1858 
pours'y6tablir libraire commissionnaire, 6tait 
devenu le gendre d'Auguste Durand, au com- 
merce duquel il fut associe en mai 4866, pour 
le detail, l'assortiment et la commission. 
A. Durand conservait la propriete de ses li- 
vres de fonds jusqu'en 1868, epoque oh l'affai- 
blissement de sa vue le decida a se retirer 
completement des affaires. En riovembre 4866, 
il avait eu la douleur de perdre sa fern me qui 
avait et6 pour lui un conseiller intelligent. 

M. G. Pedone-Lauriel et M. E. Thorin, ont, 
a leur tour, conquis, a la tete de maisons dis- 
tinctes, une situation des plus importantes. 

Les lecteurs de ce journal savent ce qu'il 
faut de connaissances positives et varices, d'ap* 
titudes diverses, de labour assidu pourTexer- 
cice de notre profession. Lorsque la librairie 
traversa de rudes epreuves en 1848, Durand 
contribua a la creation du Sous-comploir dela 
librairie qui rendit alors de si grands services. 
Longtemps mem b re du Cercle de la librairie, 
il Gt partie du Conseil d'administration et v 
apporta un utile concours. 

Auguste Durand est mort a Paris le 26 mai 5 
dans sa soixante-dix-neuvieme annee. 

Tous ceux qui ont connu A. Durand se rap- 
pellent sa bienveillance pour ses confreres et 
son obligeance parfaite. Le concours empresse 
de confreres et de savants professeurs qui ont 
accompagne* Auguste Durand a sa derniere 
demeure est la preuve que dans sa retraite vo- 
lontaire il n'avait pas emportd l'oubli de ceux 
qui furent en relations avec ce confrere re- 
grette. _ E. B«. 

VENTES PUBLIQUES 

Les vendredi 8 ef samedi 9 juin 1888, a deux 
heures precises. — Catalogue de livres ancieas 
et modernes, beaux-arts, ouvrages sur Pes- 
crime et le duel, livres a flgures des xvin et 
xix e siecle, poetes francais, dont la vente a 
lieu a Paris, a l'hdtel des Comraissaires-Pri- 
seurs, 9, rue Drouot, salle n° 5. — Libraire : 
Labitte, £m, Paul et C i0 . 

Le samedi 9 juin 1 888, d huit heures tres pre- 
cises du soir, — Catalogue de bons livres d'art 
et de htterature, provenant du cabinet de 
W. M***, dont la vente aura lieu a Paris, rue 
des Bons-Enfants, maison Sylvestre, salle n° 1. 
— Libraire : Ernest Leroux. 

Le Secrttaire-Gtrant : Just Chatboussb, 



Imp. D. Ddmodlin et G»«, & Paris. 



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77° Ann6e, 2« S6rie. 



N° 24 




16 Juin 1888. 




CHRONIQUE 

. _ DU JOUftNAL GENERAL 

L'lMP^IMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



V'.'t 



1 



AtJ QfeRGLE PE Li LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETER1E 

•V~" ^^ /BOULEVARD SAINT-GERMAIN, U7, A PARIS 



Somuaire : Propriete liii&r&ire et artistique. Empire du Japon : Reglements relatifs aux droits de propriete* 
des auteurs; — aux ouvrages dramatiques et aux compositions musicales ; — aux droits de propriety 
sur les photographies. 



PROPRItTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 






EMPIRE DU JAPONi 

Reglements relatiis aux droits de pro- 
priete des auteurs. 

Nous avons approuv6 Jes reglemenls relatifs 
aux droits de proprie!6 des auteurs et nous en 
ordonnons par les pr6sentes la promulgation. 

(L. S. J.) Sign6 : Mutsuhito. 
Tokio, le £8 decembre 1887. 

Le President du conseil des ministrcs, 

O Ito. 
Le ministre de Vint&rieur, 
C t0 Yamagata. 

Le ministre de la justice, 

G t0 Yamada. 

Ordonnance imperiale n° 77. 

Article premier. — Par droit de propriety 
d'auteur on entend le privilege exclusif pour 
celui qui a publie une ceuvre de littGrature, 
un dessin ou une image, de retirer le profit 
de son travail ; par contrefacon, on entend la 
reproduction d'une oeuvre de litterature, d'un 
dessin ou d'une image faite sans le consente- 
ment de l'auteur. 

Art. 2. — Quicomque publiera une oeuvre de 
litterature, dessin ou image, en se confor- 
mant aux presents reglements aura ses droits 
de propriete d'auteur garantis en vertu de ces 
mfimes reglements. 

Ai*T. 3. — Quiconque voudra obtenir la ga- 
rantie de ses droits d'auteur devra, avant la 
publication de son oeuvre, adresser a cet effet 
une demande d'inscription au ministere de 
rint6rieur. Cette demande devra etre accom- 
pagn6e d'une somme equivalente au prix de 
6 exemplaires. 

Art. 4. — L'administration de rfitat qui 

1 Voir les refinements sur la Censure datiw le n° 20 
du 10 mai 1888 de la Chronique. 

Chronique. — 1888. 24 



voudra obtenir la garantie de ses droits de 
propriete sur une oeuvre de litterature, un 
dessin ou une image qu'elle aura publics, 
devra faire connaitre son intention an minis- 
tere de Tint6rieur. 

Art. o. — Les ceuvres de litterature, dessins 
ou images, pour lesquelles Tinscription des 
droits de propriety aura e!6 effectu6e, devront 
porter pendant toute la dur6e de la jouissance 
les quatre caracteres Aeves Han-ken-sho-yu (si- 
gniOant droits d'auteur re" serve's) ; faute de quoi 
les effets de Tinscription seront rendus nuls. 

Art. 6. — II sera tenu au ministere de Tin- 
terieur un registre pour Tinscription des droits 
de propri6t6 d'auteur. Les demandes y seront 
inscrites dans leur presentation. 11 sera d61ivre 
un certificat d'inscription. 

Le ministere de Tinterieur publiera de temps 
en temps, dans le Journal offtciel, une liste des 
ceuvres don t les droits de propriete auront ete 
inscrits. 

Art. 7. — Les droits de propriety sur une 
ceuvre de litterature, dessin ou peinture, ap* 
partiennent a Tauteur et, apres sa mori, a ses 
heritiers. 

Les droits de propriete sur les conferences 
ou discours recueillis et reunis en volumes 
appartiennent au conferencier ou a Torateur, 
Dans le cas ou la publication serait faite avec 
le consentement du conferencier ou de Tora- 
teur, par celui qui les a recueillis, les droits 
de propriete appartiennent a ce dernier et, 
apr&s sa mort, a ses heritiers. 

Les droits de propriete sur un ouvrage tra- 
duit appartiennent au traducteur et, apres sa 
mort, a ses heritiers. 

Aux administrations de T$tat, aux ecoles, 
aux societ6s et associations ou autres corps 
semblables appartiennent les droits de pro- 
priete sur les ceuvres de literature, dessins ou 
images publics sous leur nom. 

Les droits de propriete sur le3 oauvres de 
litterature, dessins ou images qui sont des 
compilations d'ouv rages ou de conferences ou 
de discours de plusieurs personnes, appartien* 













126 



CHRONIQUE. 



nent aux compilateurs ou, apres leur mort, a 
leurs heritiers. Toutefois, en ce qui touche aux 
int6r6ts des auteurs, des conferenciers , des 
orateurs ou de leurs heritiers vis-a-vis du com- 
pilateur, ils sont regies par des arrangements 
mutuels. 

Aut. 8. — Les droits de propriete d'auteur 
sont susceptibles d'etre vendus ou c6d6s avec 
ou sans conditions. 

Art. 9. — Dans le cas ou un certificat d'ins- 
cription des droits d'auteur aura ete ou d6- 
truit ou perdu, on pourra en obtenir une nou- 
velle expedition, moyennant une demande 
motivee adress6e au ministere de l'interieur. 

11 sera percu com me frais une somme de 
50 yen 1 . 

Art. 10. — La jouissance des droits de pro- 
priete est garantie pendant toute la vie de 
l'auteur et de plus pendant cinq ans apres sa 
mort. 

Si le nombre d'annees ^coulees entre le mois 
de Tinscription et celui du deces de l'auteur, 
augmente de cinq, n'atteint pas le chiffre de 
trente-cinq, la jouissance des droits durera 
pendant trente-cinq ans a compter du moisde 
leur inscription. 

Dans le cas des ouvrages publies en collabo- 
ration par plusieurs auteurs, c'est le moment 
de la mort du dernier survivant qui servira 
pour etablir la duree de la jouissance des droits. 

En ce qui concerne les oeuvres.de litera- 
ture, dessins ou images publies sous le nom 
d'une administration de l'Etat, d'une 6cole, 
d'une societe ou d'une association, etc., ou 
celles qui sont puhlie'es apres la mort de l'au- 
teur, la duree de la jouissance des droits de 
propriete est fixee a trente-cinq ans, a partir 
du mois de leur inscription. 

Art. 11. — La duree de la jouissance des 
droits de propriete sur les ceuvres de littera- 
ture, 'dessins ou images qui se publient par 
livraisons est comptee pour cbaque livraison a 
partir du mois de sa publication. Mais, a 
chaque fois, la formalite prescrite par l'ar- 
ticle 3 est obligatoire. 

Les revues ou publications analogues peu- 
vent fitre, par une permission du ministre de 
l'interieur, dispensees de la formality de Tar- 
ticle 3. 

Art. 12. — La jouissance des droits de pro- 
priety ne sera pas affectee ni par des modifica- 
tions, des additions ou des retranchements su- 
bis par une ceuvre de litterature, dessin ou 
peinture, ni par des annotations, des supple- 
ments ou l'addition de cartes; ni par le chan- 
gement du mode de reliure, ni par la reunion 
ou la division en un plus ou moins grand 
nombre de volumes. 

Art. 13. — Dans le cas d'une ceuvre de lit- 
terature, d'un dessin ou d'une image particu- 
lierement utile a la soci6te, si les profits retires 
de cette ceuvre pendant la duree de la jouis- 
sance des droits de propriete n'ont pas com- 
pense le travail et les defenses occasionnes 

* 1. Le yen vaut 100 sea = 5 fr. 15 c. 



par sa preparation et sa publication, le pro- 
prietaire des droits de propriety pourra, sur sa 
demande motived, obtenir du ministre de 
l'interieur une prolongation de jou'ssance de 
dix ann6es. 

Art. 14. — Si le proprietaire des droits de 
propriete sur une ceuvre de literature, un 
dessin ou une image, vient a mourir pendant 
la dur6e de sa jouissance et qu'une personne 
ayant des raisons de croire qu'il n'existe aucun 
heritier de ces droits veuille publier ladite 
ceuvre, elle devra faire inserer un avis a cet 
effet, pendant sept jours au moins dans He 
Journal of fLciely dansquatre journaux au moins 
parmi les plus importants de Tokio, et dans le 
journal du lieu ou residait le proprietaire. Si, 
dans les six mois qui suivront la date de l'in- 
sertion du dernier avis, aucun heritier ne s'est 
presents, la publication pourra etre autorisee 
par le ministre de l'interieur et le requ6rant 
sera 6tabli heritier des droits de propriety. 

Lor.qu'il s'agira d'une ceuvre qui n'a pas 
encore et6 publi6e et dont l'auteur ou les!he- 
ritiers ne sont ni ne peuvent etre connus, f on 
pourra, en suivant les formalins prescrites par 
le paragraphe precedent, publier cette ceuvre 
et obtenir la garantie des droits de propriete. 

Art. .15. — Les articles, rapports ou romans 
qui auront paru en continuation dans deux 
num6ros, au moins, d'un journal ou d'une re- 
vue ne pourront pas fitre, dans les deux ans 
qui suivront leur publication, compiles, r6unis 
en volume et publi6s, sans le consentement du 
g6rant du journal ou de la revue. 

Art. 16. — Quiconque aura contrefait une 
ceuvre de litterature, un dessin ou une image 
sur lesquels les droits de propriete ont et6 re- 
serves, sera tenu envers le proprietaire a des 
dommages-interets. II en sera de meme de 
celui qui aura ies6 les droits de propriete par 
la vente d'exemplaires manuscrits de cette 
mfime ceuvre. 

Art. 17. — Dans le cas de poursuite en ma- 
tiere de contrefacon, le juge pourra, a la re- 
quisition du demandeur, faire interrompre, 
provisoirement, la vente ou la distribution des 
ouvrages contrefaits. Mais si la suite de Fen- 
quete conclut a la non-existence de la contre- 
facon, ledit demandeur sera tenu a une in- 
demnite pour le dommage cause du fait de 
cette interruption. 

Art. 18. — L'obligation de payer les dom- 
mages-inter6ts en matiere de contrefacon passe 
aux heritiers du contrefacteur. 

Art. 19, — Seront considers comme contre- 
facteurs : celui qui, ayant traduit une ceuvre 
de litterature, un dessin ou une image sur 
lesquels les droits d'auteur ont ete r6serv6s, ou 
l'ayant augmentee ou mutil6e, ou y ayant 
ajoute des annotations, commentaires, supple- 
ments, dessins ou cartes ou ayant complete les 
parties non encore achev6es, 1'aura publi6e en 
cet etat sans le consentement du proprietaire 
des droits et celui qui aura contrevenu aux 

j prescriptions de l'article 15. 

I II en sera de mfime de celui qui, ayant re- 












\ -..,,*■> 



^v>.--.._-j. 






GHRONIQUE. 



ill 



i 



A 






cueilli les conferences on les discours d'auteur. 
les aura publics sans son consentement. 

Art. 20. — Quoique les droits d'auteur sur 
les traductions appartienneni au traducteur, 
celui-ci ne pourra toutefois pas poursuivre 
comme contrefacon la traduction de la m6mc 
oeuvre qui aura 616 faite sur letexte original, a 
moins qu'il ne puisse prouver qu'il y a eu pil- 
lage de !a traduction qu'il a deja publi6e. 

Art. 21. — Sera considere comme contre- 
facteur celui qui aura 16se les droits d'un au- 
teur par l'usage ou 1'imitation illicites destines 
a tromper le public, du litre d'une oeuvre lit— 
t£raire, d'un dessin ou d'une image, sur les- 
quels les droits ont et6 r6serv6s, ou par des 
combinaisons de noms ou de marques sembla- 
bles a ceux ou a celles d'autres personnes, so- 
ciety ou maisons. 

Art. 22. — Seront considered comme con- 
trefacteurs ceux qui, sans le consentement des 
auteurs ou de teurs heritiers, auront edite une 
oeuvre de litterature, un dessin ou une image 
non encore publics, ou auront reproduit une 
oeuvre de litterature, dessin ou peinture non 
destinee a la vente. 

Art. 23. — Sera considere comme contre- 
facteur celui qui, en photographiant une oeu- 
vre de literature, dessin ou image, aura par 
ce fait 16s6 les droits de l'auteur. 

Art. 24. — Sera consider^ comme contre- 
facteur celui qui aura introduit ou vendu des 
contrefacons faites en pays strangers d'ceuvres 
de litterature, de dessins ou d'images sur les- 
quels les droits ont ete reserves au Japon. 

Art. 25. — Lorsque dans le cas d'une pour- 
suite en matiere de contrefacon, il sera difG- 
cile de decider s'il y a, oui ou Don, contrefacon, 
le tribunal saisi pourra cboisir trois experts au 
moins et leur ordonner de faire une expertise^ 

Art. 26. — L'obligation de payer les dom- 
mages-interets pour fait de contrefacon se 
present a trois annees apres l'expiration de la 
dur6e de la jouissance des droits sur l'ouvrage 
original. 

Art. 27. — Le contrefacteur ainsi que Tim- 
primeur ou le vendeur qui auront agi sciem- 
ment seront passibles de la peine de l'empri- 
sonnement majeur de un mois a un an ou 
d'une amende de 20 a 300 yens. Toutefois, la 
poursuite ne sera exerc6e que sur la plainte de 
la partie qui se pr6tendra Jesee. 

Les planches compression et les parties deja 
imprim6es d'une publication contrefaite seront 
confisquees en quelijue main qu'elles se trou- 
vent, et seront remises au plaignant avec le 
produit des exemplaires deja vendus. 

Art. 28. — Quand m6me les droits sur une 
oeuvre de litterature, un dessin ou une image 
n'auraient pas 6t6 reserves, il est delendu de 
denature!* la pens6e de l'auteur par des chan- 
gements ou des mutilations, de changer le 
titre, de dissimulerle nom de l'auteur, ou de 
reproduire cette oeuvre en la donnant fausse- 
ment comme celle d'une autre personna. Toul 
contrevenant sera passible d'une amende de 



2 a 100 yens. Toutefois, aucune poursuite ne 
sera exercee que sur la plainte de .l'auteur ou 
de l'editeur. 

Art. 29. — Celui qui, sans avoir accompli 
les formalites prescrites par l'article 3, aura 
publie une oauvre de litterature, un dessin ou 
une image avec la mention : Droits de proprie'te' 
reserve's, sera passible d'une amende de 10 a 
100 yens. 

Art. 30. — Ne seront pas applicables dans le 
cas des infractions aux presents reglements les 
dispositions du Code p6nal relatives a l'att6- 
nuation des peines pour cause de derioriciation 
spontanee, a l'aggravation des peines pour 
cause de recidive et au concours de plusieurs 
infractions commises par une mfime personne. 

Art. 31 . — L'action publique contre les con- 
traventions aux presents reglements se pres- 
crira par deux ans, a compter du moment oil 
Touvrage, objet de la contravention, a et6 
vendu ou distribue en dernier lieu, et, pour 
les ouvrages non vendus ni distribu6s, a comp- 
ter du moment de la derniere impression. 

Art. 32. — La dur6e de la jouissance des 
droits garantis en vertu des reglements actuel- 
lement en vigueur sera *calcul6e d'apres ces 
m6mes reglements. 



Reglements relatifs aux ouvrages dra- 
in a ti que s et aux compositions musi- 
cales. 

Nous avons approuv& les reglements relatifs 
aux ouvrages dramatiques et aux compositions 
musicales et nous en donnons, par les pr£- 
sentes, la promulgation. 

(L. S. J.) Signi : Mutsuhito. 
Tokio, le 28 decembre 1887. 

Contresigne' : le ministre, ■president du conseil, 

O Ito. 

Le ministre dt Vint&rieur, 
G te Yamagata. 
Le ministre de la justice, 
G te Yamada. 

Ordonnance impe'riale n° 78. 

Article premier. — Les ouvrages dramati- 
ques destines au theatre et les compositions 
musicales peuvent elre publics et les droits 
d'auteur 6tre reserves, en se conformant aux 
reglements sur les publications et aux regle- 
ments sur les droits de propriGte d'auteur. 

Art. 2. — Toute personne qui aura reserve" 
ses droits sur un ouvrage dramatique destin6 
au theatre, ou sur une composition musicale, 
publiee par elle, pourra, en m6me temps, se 
r6server, pendant la duree de sa jouissance, le 
droit de representation (e'est-a-dire le droit de 
faire repr6senter ou ex6cuter l'ceuvre devant 
le public pour en retirer profit). Mais il est de 
rigueur que les ouvrages dramatiques ou les 
compositions musicales sur Jesquels les droits 
de representation auront 6t6 reserves portent 



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CHRONIQUE. 












a 



la mention : (droits de representation H- 
serve's). 

Art. 3. — Le droit de reproduction d'un 
ouvrage dramatique ou d'une composition mu- 
sicale est susceptible d'etre vendu ou cede avec 
ou sans conditions. 

Art. 4. — Celui qui aura viole les droits de 
representation d'un ouvrage dramatique ou 
d'une composition musicale sera tenu, envers 
le proprietaire de c^s droits, a des dommages- 
int6rets. Ii en sera de jnfimede celui qui aura, 
sans le consentement de l'auteur ou de sesh6- 
ritiers, represents an ouvrage dramatique ou 
une composition musicale non encore publiee. 

Art. 5. — L'obligation de payer des dom- 
mages-inte>6ts pour le fait de representation se 
prescrit a une ann^e a compter du mois de la 
derniere violation de ces droits. 



Reglements relatifs aui droits de pro- 
priete sur les photographies. 

Nous avons approuve les reglements relatifs 
aux droit de propriete sur les photographies et 
nous en ordonnons, par les prGsentes, la pro- 
mulgation. 

(L. S. J.) Signt : Mutsuhito. 

Tokio, le 28 decembre 1887. 

Contresigne' : le ministre, president du conseil, 

C tc Ito. 

Le ministre de Vinte'rieur, 

C lti Yamagata. 

Le ministre de la justice, 

C lc Yamada. 

Ordonnance impe'riale n° 79. 

Article premier. — On entend, sous le nom 
de photographic, la representation de per- 
sonnes, d'objets, de vues, ou d'autres images, 
obtenue, soit au moyen de la lumiere, soit au 
moyen de produits chimiques, et sous le nom 
de droit de propriety sur une photographie, le 
droit exclusif de tirer profit de la publication 
de cette photographie. 

Art. 2. — Le droit de propriety sur une pho- 
tographie appartient au photographe qui l'a 
prise, et apres sa mort, asesheritiers. Le droit 
de propriety sur une photographie raise en d6 
p6t chez un photographe appartient au d6po- 
sant, et apres sa mort a ses h6ritiers. 

Tout proprietaire des droits de propri6t6 
sur des photographies ainsi deposGes peut re- 
tirer des mains du photographe d6positaire 
les cliches existants. 

Art. 3. — Quiconque voudra obtenir la ga- 
rantie de ses droits de propriete sur une pho- 
tographie, devra, avant la publication, deman- 
der i'inscription desdits droits au ministere de 
l'interieur, en accompagnant sa demande de 
deux 6preuves echantillons et d'une somme 
equivalence au prix de six exemplaires. Les 
photographies de personnes ont droit a la ga- 
antie sans attend re I'inscription. 



Art. 4. — Lorsque I'inscription des droits 
de propriete sur une photographie aura eu 
lieu, chaque epreuve devra, pendant la duree 
de la jouissance, porter I'iudication du nom et 
de l'adresse du proprietaire, ainsi que la date 
de I'inscription. Faute de quoi les effets de 
^inscription seront nuls. 

Art. 5. — II sera tenu au ministere de Tin- 
t6rieur un registre pour I'inscription des droits 
de propriete sur les photographies; les de- 
mandes y seront inscrites par ordre de presen- 
tation. II sera deiivre uncertiflcat description. 

Ledit certificat sera soumis au m6me trai» 
temenfc que celui description des droits de 
propriete sur les ouvrages de litterature, des- 
sins ou images. 

Art. 6. — La dur6e de la garantie des droits 
de propriete sur les photographies est de dix 
ans a compter du mois de Inscription. 

Art. 7. — Les droits de propriete sur les 
photographies sont susceptibles d'etre vendus 
ou cedes avec ou sans conditions. 

Art. 8. — II est defendu de reproduire les 
photographies dont les droits sont garantis ou 
d'en faire des pseudo -photographies, obtenues 
par des proc6d6s qui, au moyen de la meca- 
nique ou de la chimie, permettent de multi- 
plier les copies. II est egalement interdit au 
photographe depositaire d'un cliche de multi- 
plier les copies dudit cliche sans le consente- 
ment du proprietaire ou de ses heritiers. 

Art. 9. — Toute personne qui, sans avoir 
accompli les formalites de I'arlicle 3, mention- 
nera faussement que ses droits sont r6serv6s, 
sera punie d'une amende de 2 a 20 yens. 

Art. 10. — Toute contravention aux dispo- 
sitions de 1 'article '8 sera consid6ree comme le 
deiit de contrefacon pr6vu par les reglements 
relatifs aux droits de propriete d'auteur. Elle 
sera punie d'une amende de 20 a 200 yens; le 
contrefacteur sera, en outre, tenu a des dom- 
mages-intereis. 

L'obligation de payer les dommages-int6rets 
se prescrira a une annee aprfes Texpiration de 
la duree de la jouissance des droits sur la pho- 
tographie originale. 

Art. H. — L'action publique contre toute 
contravention aux presents reglements se pres- 
crira a une ann6e a compter du moment de la 
production de la photographie ou de la pseudo - 
photographie qui est l'objet pr6tendu du deiit 
ou, lorsqu'il s'agit de la vente, a compter du 
moment ou it y a eu pour la derniere Ibis une 
copie vendue. 

Art. 12. — Ne seront pas applicables aux 
presents reglements les dispositions du Code 
p6nal relatives a Tattenuation des peines pour 
cause de denunciation spontau6e, a 1'aggrava- 
tion des peines pour cause de r6cidive el au 
concours de plusieurs infractions commises 
par une m6me personne. 



Le Secretaire^ erant : Just GiiATROtjssE. 
Imp. D. DuMof lin et O, &, Paris. 



er-- ■ : 




*-&fe.-.v' 




*i 






77 e Ann6e. 2 e s6rie. 




N<\25. 



23 Juin 1888. 




CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



DEfLialPiftlMpRIE ET DE LA LIBRAIRIE 



/ 



■? 



AU CERCLE DE (Jtf LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

~~~^ BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

Sommaikk : Gonseil ^administration du Cercle de !a hbrairie. — Syndicat de la proprie'te litteraire et artis- 
tique. — Postes et U16graphes : Tarif des colis postaux pour le Chili. — Llmprimerie nationale et In- 
dustrie priv6e. — Fondation d'une chambre de commerce austro-hongroise a Paris. 



GONSEIL D' ADMINISTRATION 

DU CERCLE DE LA LIRRA1RIE 



V<n>. 



Proces- verbal de la stance du 1 8 juin 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La seance est ouverte a deux heures et demie. 

Treize membres presents. 

Le proces- verbal de la seance du 18. mai 1888 
est lu et adopte. 

M. le tresorier fait connailre la situation 
financiere. 

M. le President annonce que le comite d'ins- 
tallation de la classe IX de TExposition a ete 
complete par l'adjonction de MM. Maurice 
Firmin-Didot, Alexis Lahure,. Chamerot et 
Belin, elus par Ies exposants. 

M. Rossigneux a ete choisi comme archi- 
tecte pour la decoration generate de la classe. 
Chaque exposant reste, d'ailleurs, maitre de la 
decoration interieure de sa propre exposition, 
en se conformant toutefois au plan d'ensemble. 

Le Gonseil recoit les explications de MM. Char- 
don et Hautecceur sur un projet d'organisation 
au Cercle d'un service pour le timbrage des 
estampes et des editions-de luxe. Cette question 
sera l'objet d : une deliberation ulterieure, apres 
examen par une commission speciale. 

Plusieurs secours sont vott$s. 

Sont admis : 

1° Comme membre titulaire, M. Jules Ber- 
nadac; 

2° Comme membre associe, M. Paul Bluysen ; 

3° Comme membre correspondant, M. Be- 
noit Viscpnti ; 

presentes a la seance precedente. 

Le conseil recoit les demissions de MM. An- 
driveau-Goujon, 6diteur geographe, et Vallet, 
imprimeu r-lithograpbe. 

La seance est levee a quatre lieures et demie. 
Le Secretaire : Templier. 
Chronique. — 1888. 25. 



SYNDICAT 



DE LA 



PROPRIfeTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 



Compte rendu sommaire de la seance du 7 juin 1888 
Presidence de M. P. Delalain. 

Le comite de 1'Association des inventeurs et 
artistes industriels a designe M. G. de Broker, 
Tun de scs membres, comme delegue aupres du 
Syndicat en remplacement d'un membre de- 
missionnaire. M. lePresident souhaite la bien- 
venue a M. de Broker. 

M. le President fait connaitre que dans un 
traite d'amitie entre la France et l'Equateur, 
il a ete introduit une clause qui pourra, dans 
une certaine mesure, donner satisfaction aux 
interns des auteurs et artistes francais pour le 
respect de leurs droits en ce pays. 

Le Syndicat est appele a examiner certaines 
dispositions d'ordre administratis prises par 
l'administration des douanes de la Grande- 
Bretagne pour le contrflle de Introduction 
de contrefacons d'ouvrages etrangers. Le Syn- 
dicat a pense qu'il devait se borner a accuser 
reception de la communication de ces mesui es. 
sous reserves des inconvenients que la pratique 
pourrait reveler. 

La nouvelle loi litteraire promulguee dans 
l'Empire russe ne presente, quant a present, 
aucune disposition relative a la protection des 
oeuvres francaises. II y a lieu d'attendre que 
soient connues les dispositions qai serontsans 
doute ulterieurement communiquees pour 
completer la loi. 

Le Syndicat procedant, selon le vceu des sla- 
tuts, a la reconstitution de son bureau, a elu : 

l er Vice-President : M. J. Thomas, de l'lnsti- 
tut (de la Societ£ des artistes, peintres, sculp- 
teurs, etc.); 



r-^- 







.''vt'A 




WWi 



CHR0N1QDE. 




"Z e Vice-President : M. Davanne (de la Societe 
francaise de photographie). 

Trtsorier : M. Bouasse-Lebel (du Cercle de la 
librairie). 

Secretaire : M. Germond de Lavigne, homme 
de lettres. 

Le Secretaire general, 

Germond de Lavigne. 



POSTES ET TfiLfiGRAPHES ' 

Tarif des colis postaux pour le Chili. 

Le public est informe qu'en execution du 
decret du 31 mai relatif & 1'extension du ser- 
vice des colis postaux au Chili il peut cxpe- 
dier des gares, bureaux ou a<*ences, ouvertes 
au depOt des colis postaux, des envois de l'es- 
pece, tyour le Chili, aux conditions ci-apres : 

Conditions generates. — Les colis postaux a 
destination ou provenant du Chili ne peuvent 
pas depasser le poids de 3 kilogrammes, le 
volume de '20 decimetres cubes et la dimen- 



I sion de 60 centimetres sur une face quel- 
conque. lis ne doivent contenir ni matieres in- 
llammables, explosibles ou dangereuses, ni 
des armes blanches ou a feu, ni des animaux 
vivants, ni des images ou objets obscenes, ni 
enfin, des objets de consommation en corrup- 
tion ou nuisibles a la sante. 

Chaque colis doit 6tre accompagn6 de 
trois exeinplaires de la declaration en douane. 

Tout colis postal doit porter Tadresse exacte 
du destinataire et reunir les conditions regle- 
raentaires de garantie et de solidity. II doit, 
en outre, 6tre scell6 par un cachet a la cire, 
par un plomb ou par tout autre moyen, avec 
empreinte ou marque specials de l'expediteur. 

Sont appiicables aux colis postaux dont il 
s'agit, toutes les dispositions en vigueur dans 
le regime international qui ne sont pas con- 
traires au present avis. 

TARIF 

L'affranchissement des colis postaux a desti- 
nation du Chili doit 6tre opere aux conditions 
suivantes : 



LIEU DE DEPOT 




Gare de la France continentale 

Agence au port d'em barque men I en Corse 
ou en Algerie 

Gare et agence a l'interieur de la Corse 
en gare d' Algerie 

Agence de la compagnie maritime au 
port d'embarquement en Tunisie. . . 

Gare de Tunisie. . 

Bureaux franoais 6tablis dans les ports 
ottomans . . . 

Agence de la compagnie maritime au port 
d'embarquement a Tripoli de Barbaric. 

Bureau francais a Shang-Hai 

Bureau du port d'emnarquement au Se- 
negal 

A la Guadeloupe 

A la Martinique. 

A la Guyane francaise. . 

A la Reunion 

A Pondichery.. 

A Karikal 

A Mayotte 

A Nossi-Be . . . 

A Diego-Suarez.. 

A Sainte-Marie-de-Madagascar 

En Cochinchine 

En Nouvelle-Galedonie. 

Au Tonkin . 

En Annam * . . 



Voie de Belgique ou d'Allernague. . 



Voie de France, de Belgique ou d'Alle- 
ma 

Idem 



magne. 



Idem, 
Idem, 

Idem 

Idem, 
Idem 



Idem. 
Idem. 
Idem. 
Idem. 
Idem. 
Idem. 
Idem. 
Idem . 
Idem, 
Idem . 
Idem. 
Idem . 
Idem * 
Idem . 
Idem . 



(fl) 4- 60 



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(a) Y compris le droit de timbre de 10 centimes. 

(6) L'expediteur doit, en outre, payer un droit de timbre de 10 centimes dans les colonies ou etablissements 
francais oil le timbre est en vigueur. 



1. Journal offieiel du 5 juin 1S88. 



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CHR0N1QUE. 



L IMPRIME^IE NATIONALE 

ET ^INDUSTRIE PRIVEE 



M. Jousset a eu 1'honneur d'etre entendu le 
jeudi 24 mai dernier par la sous-commission 
ohargee d'<Hudier le regime et le fonctionne- 
ment de rimprimerie nationale, presidee par 
M. Boulanger, stfnateur, composed en outre 
de MM. Lescouve, Marques de Braga, Renan, 
Herbette, Fribourg, Doniol et Remoiville. 

M. Jousset a developpe les conclusions de la 
brochure de la Chambre des imprimeurs 
tie 1887, etablissant notamment qu'en dehors 
de certains objets limited, l'utilit6 de I'luipri- 
merie nationale n'est pas demontr6e, que les 
ceuvres d'art les plus belles ne sortent pas de 
chez elle, que pour les travaux scientifiques et 
mathematiques elle est depourvue du mate- 
riel necessaire, que quand elle fait du metier, 
elle le fait moins bien que l'industrie privee, 
que son apprentissage est nul, qu'elle ne (our- 
nit aucun ouvrier a l'industrie privee, mais 
lui prend ceux qu'elle a formes. 

M. Jousset a essaye de d£montrer qu'au point 
de vue des contribuables elle coutait fort cher 
et ne donnait pas de benefices, 

Cette derniere allegation ayant ete contes- 
tee par l'honorable M. Doniol, M. Jousset 
a adresse le lendemain de la seance la lettre 
suivante a M. le President de la sous-com- 
mission : 

A Monsieur Boulanger 3 senateur, President de la 
sous-commission charge"e d'etudier le fonctionne- 
ment de I'lmprimerie nationale. 

Paris, 25 mai 1888. 

Monsieur le Senatech, 

Je vous demande la permission d'ajouter quelques 
mots aux observations que j'ai eu 1'honneur de sou- 
mettre bier a la sous-commission et qu'elle a bien 
voulu entendre avec tant de bienveillance. 

L'honorable directeur de I'lmprimerie nationale m'a 
affirme que des inventaires tres s^rieux etaient faits 
a I'lmprimerie nationale et que les bonis reverses au 
Tresor etaient bien de vrais bonis, — il m'a meme 
un peu reproche d'ignorer ces choses et d'asseoir mon 
raisonnement sur des erreurs. 

Pour nous, tous ces bonis ne sont que des reverse- 
ments de credits, et pas autre chose: meme en sup- 
posant qu'il en soit autrement et qu'il y ait la de 
vrais benefices pris sur les administrations publiques, 
comment veut-on que nous puissions appr6cier leur 
realite, puisque nous ne connaissons pas les inven- 
taires de I'lmprimerie nationale, qu'elle arrete pro- 
bablement en fin d'exercice. Nous ne pouvons les 
juger que par le projet ou le croquis qu'elle en fait 
en etablissant son budget, lequel ne pre'se.nte force- 
ment que des probabilit6s et ne fait figurer en ligne 



de compte que des besoins presumes et des rea- 
son rces eventuelles, le tout sous forme de resettea et 
de defenses. 

Est-ce ainsi que sont faits ses inventaire9 une fois 
l'exercice clos, alors que les faits de comptabiIit6 
r^ellement accomplis succedant a ce qui n'6tait que. 
des provisions permeltent d'etablir la situation vraie? 

Si nela est, je suis absolument en droit de dire, et 
tout Je monde le reconnaitra, que la superiority des 
recettes sur les defenses en fin d'exercice ne coii9titue 
pas un benefice, si d'autre pait les chances a recou- 
Yier, par exemple, la valeur du materiel et tout ce 
qui composait l'avoir de rimprimerie nationale, lors 
de l'inventaire precedent, a diminu6. C'est ce que les 
traites les plus elementaires de tenue de livres met- 
tent en lumiere. Lorsque je disais hier que la valeur 
du materiel n'etai.t pas amortie, que les inte'rets du ca- 
pital et le montant du loyer n'elaient pas ressortis, la 
reponse de M. le directeur eut du consister ce me 
semble dans une d6n6gation des faits que j'Ononcais 
et non dans une affirmation gSnerale que les inven- 
taires Etaient dresses r^gulierement. 

Sont-ils dresses administrativement ou coramercia- 
lement? Telle est la question. 

MM. les membres de la commission, y compris 
M. Doniol lui-meme,ont absolument le droit de n'etre 
pas comptables; certaines comptabilites d'aiUeurs, en 
particulier la comptabilite matiere, pr^sentent des 
mirages et des trompe l'ceil errant des illusions dont 
il est absolument necessaire d'avoir raison, illusions 
que se font inconsciemmeut M. le directeur lui-meme 
et ses agents. 

Jesoutiensque les benefices que pretend faire l'lm. 
primerie nationale elle les emprunle a son mate'riel J 
qui ne decroit pas, uniquement parce qu'il est re- 
constitue annuellement a coups de credits, et que si 
ce materiel etait aujourd'hui estime a sa valeur v6- 
nale, la depreciation absorberait d'un seul coup tous 
les bonis ressortis dans les inventaires precedents. 

Je suis d'autant plus fonde a dire cela, qu'une lon- 
gue experience acquise par la fr6quentation de mes 
confreres, m'a permis de voir que e'etait la ce qui 
perdait les imprimeries du commerce, et que les 
malheurs de quelques-uns de nos confreres elaient 
dus a ce fait que le compte pertes et profits ne fai- 
sait pas une assez large part a l'usure du materiel et 
aux amortissements de toute nature que comporte 
l'outillage si delicat et si fongible d'une imprimerie. 




Et je pourrais citer tel de nos confreres qui, ayant 
pris sa retraite apres une longue carriere commer- 
ciale, pensant jouir d'une aisance, fruit de ses bene- 
fices annuels, s'est vu r6duit, tout d'un coup, a la 
portion congrue, simplement parce qu'il s'6tait dis- 
tribue a lui-:n6me, sous forme de benefices, ce qui 
n'etait en r6alit6 que des fragments de son capital 
initial, lequel, reprOsente a sa sortie des affaires par 
un materiel fatigue comme son proprietaire, nNHait 
repris par son successeur que greve d'une deprecia- 
tion considerable calcuiee a dire d experts. 

Je supplie done la commission, si elle veut con- 
naitre la situation vraie de I'lmprimerie nationale, 
d'en confier l'examen a un expert en ecritures, double 
d'un expert en materiel typographique, qui seuls 
pourront la connaitre, et ce malgre tous les etats, 
bordereaux, situation, etc., tres reguliers, je n'en 
doute pas, empreints de la plus grande sincerite, j'eu. 









■■7 5-" 



132 



CHRONIQUE. 



suis certain, que peut presenter l'lmprimerie natio- 
nale, mais qui selon moi font ressortir des dividendes 
fictifs et non deB bonis r6els. 

Parlerai-je des frais geueraux excessifs, et je me 
hate de dire forces et administrates, que necessite un 
etablissement comme est l'lmprimerie nationale? La 
commission comprendra que j'6prouve quelque repu- 
gnance a le faire, et cependant le iait est patent et 
inherent a Tinstitution meme; un imprimeur du com- 
merce verrait ses benefices singulierement att6nu6s 
ou compromis par de pareils frais. 

Si apres avoir fait un inventaire serieux a l'lmpri- 
merie nationale, on arrive cependant a montrer que 
cet etablissement, dont la clientele est immense et 
s'augmente de jour en jour a en juger par ses credits, 
si on arrive, dis-je, a montrer que cet Etablissement 
fait reellement des benefices, nous lui dirons que ce 
n'est pas pour cela qu'il semble avoir ete cr£e: qu'au 
lieu de se renfermer dans son r61e, qui devrait etre 
de rendre des services a t'Etat, pour des travaux de- 
mandant de la discretion et d'etre le conservatoire de 
Part typographique, d'etre une imprimerie modele. 
maintenant le renom de la typographic francaise a 
l'aide d'un enseignement, il a perdu de vue ce but 
61eve pour ne voir que le cdte affaires et le metier. 
LMndustrie privee a fait la faction du soldat endormi 
en etablissant a ses frais une 6cole, maia elle l'a fait 
avec de maigres ressources, car comme Pa imprime 
M. Doniol, « elle est tres a l'etroit dans ses bene- 
fices ». 

Par cette tendance a faire des affaires au lieu de 
rendre des services, on verra Pavancement des agents 
de cette administration devenir proporlionnel au 
chiffre de celles qu'ils auront amenees, c'est-a-dire 
des ruines qu'ils auront amoncelEes autour d'eux en 
recherchant quels travaux pourraient bien tomberdans 
leur domaine, qucerens quern devoret, ce faisant ils 
n'auront fait que leur devoir. 

La demande de libre concurrence que j'ai formulee 
devant la commission pour toutce qui concerne l'exe- 
cution des travaux administratis etne comportantque 
du metier, sera certainement accueillie comme une 
d61ivrance par les chefs de service — qui y verront 
1'espoir d'un meilleur marche et d'une execution plus 
soignee. — 11 est certain que les produits de lMmpri- 
merie nationale se ressentent forcement de ce qu'elle 
n'a pas de concurrent et de ce que ses clients, par 
ordre, lui sont toujours acquis, meme si elle les sert, 
je ne dirai pas mal, mais autrement qu*a leur gr6. 

De plus, les relations des chefs de service de nos 
ministeres avec l'lmprimerie nationale sont empreintes 
d'une certaine raideur, deYivant de ce fait que l'lm- 
primerie nationale traite avec ses clients de puis- 
sance a puissance et ne defere pas a tous leurs desirs, 
qui ne sont quelquefois que des fantaisies, je le veux 
bien, mais auxqueis les imprimeiirs du commerce ont 
egard. 

J'aurais encore bien des choses a dire : par exemple, 
n'y a-t-il pas un contraste frappant et cruel entre le 
retrait des brevets d'impriraeurs (sans remboursement) 
au nom de la liberte, et le maintien et Taggravation 
du privilege de l'lmprimerie nationale? 

Nous ne nous le dissimulons pas, si la liberte* n'est 
pas rendue a l'industrie privee, elle sera pourvue d'un 
baillon tellement serre que la mort en sera le resultat 
pournorabre d'imprimeurs de Paris et pour deux cents 
imprimeurs de province. 



J'arrete la cependant mes observations; la sous- 
commission et son president, que je ne saurais trop 
remercier, m'ont ecoutE avec une attention et une 
bienveillance dont je suis on ne peut plus reconnais- 
sant, mais dont je craindrais d'abuser si ce n'est 
deja fait. 

J'ai l'honneur d'etre, "Monsieur le secateur, etc. 

G. Jousset, 

President de la Chambre des imprimeurs. 



FONDAT.ION 
d'une 

CHAMBRE DE COMMERCE AUSTRO-HONGROISE 

A PARIS 

Nous venons de recevoir la circulaire sui- 
vante que nous croyons utile de communiquer 

«( Paris, le 30 mai 1888. 



a nos lecteurs : 



« Monsieur le President, 

« Nous avons l'lionneur de vous informer 
de la creation de la Chambre de commerce 
austro-hongroise a Paris, ayant son siege, 
54, rue Kicher. 

« Institu6e dans le but de favoriser et d'e- 
tendre les transactions commerciales entre la 
France et l'Autriche-Hongrie, tant au point 
de vue de Pecoulement des produits franeais 
en leur offrant de nouveaux debouches, qu'au 
point de vue de Timportation de produits 
austro-hongrois en France, la Chambre sous- 
signee considere comme son premier devoir 
de se meltre en relation avec les institutions 
similaires de la France, qui, comme elle, ne 
pourront voir qu'avec satisfaction augmenter 
le trafic entre les deux pays. 

« Nous nous metlons done a votre entiere 
disposition pour tous les renseignements con- 
cernant les produits de provenance austro- 
hongroise, les reglements qui regissent en 
Autriche-Hongrie la douane, les transports, 
les marques de fabrique, les brevets d'inven- 
tion, et en general tout ce qui pourrait vous 
interesser par rapport a la production, a la 
consommation, au commerce et a Pindustrie 
de 1'Autriche-Hongrie. 

« Esperant que, le cas echeant, vous ferez 
usage de nos services, nous vous prions, Mon- 
sieur le President, d'agreer l'assurance de 
not re haute consideration. 

a Chambre de commerce austro-hongroise : 

« Le President, 

« Morpurgo. 
« Le Secretaire, 

i( S. WlNTERNlTZ. » 

Le Secrttaire-Gerant : Jost Chatrodsse. 

Imp. D. Domodlin et Cia, fr Pari&. 



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V- 




77 e Ann^e. 2 e s6rie. 



N° 26. 



30 Juin 1888. 



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CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 

DE ^irfpKIMfeRIE ET DE LA LIBRAIRIE 



-, — >«. v 



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XV CERCT^-DETLA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS* 



Sommaiue : Distinctions honorifiques : Legion d'honneur; Palme academique. — Cireulaire du prefct de police 
en vae de reprimer la distribution et la mise en vente, sur la voie publique, d^crits ou d'images obscenes. 
— Propriete litteraire et artistique. — Bibliotheque technique. — Bibliotheque de lecture. — Ministere 
du commerce et de l'industrie : Conseil superieur de Tenaeignement technique. — C16ture de TExposi- 
tion annuelle des Beaux-Arts. — Le President de la Republique a Nmprimeria nationale. — Ndcro- 
ln^ie : M. Le Poultel. 



DISTINCTIONS HONORIFIQUES 



Legion d'honneur. 

Par decret da '20 juih 1888, rendu sur la 
proposition du garde des sceaux, ministre de 
la justice et des cultes, M. Rinn, chef du ser-' 
vice de la comptabilite en matieres et deniers 
a Ylmprimerie nationale, est promu au grade" 
d'officier dans Tordre national de la Legion 
d'honneur. — Chevalier du 23 aout 1848. 

Palme academique; 

Au nombre des laureats du congr^s des 
societes savantes, nous sommes heureux de 
relever le nom de M. Henri Herluison, mem- 
bre correspondant du comilc- des Soci6t6s des 
beaux-arts des d6partements, libraire a Or- 
leans, membre correspondant du Gercie de la 
librairie, qui a etc" nomm^ par arrete en date 
du 25 mai 1888, du minittre de Instruction 
publique et des beaux-arts, ofOcier de l'ins- 
truction publique. 



GIRCULAIRE 

Du prefet de police en vue de reprimer 
la distribution et la mise en vente, 
sur la voie publique, d'ecrits ou d'i- 
mages obscenes. 

Le prt'fet de police vient d'adresser la cir- 
culaire suivante k tous les commissaires de 
police de Paris : 

« Paris, \d 24 juin 1888. 

(( Messieurs, 

« A differentes reprises, mon administration 

vous a invites a assurer Texecution de la loi 
Chronique. — 1888. 26. 



du 2 aout 1882, en poursuivant la repression 
de la distribution ou de la mise en vente, sur 
la voie publique, des Perils et des images 
obscenes. 

« En presence de la recrudescence que 
semble prendre ce commerce illicite, je tiens 
a vous renouveler cette recommandation, en 
m6me temps que je rappelle les instructions 
speciales qu'ils ont deja recues a ce sujet aux 
services actifs de la prefecture de police char- 
ges d'amener devant vous les contrevenants 
aux prescriptions de ladite loi. 

« J'en remets sous vos yeux 1'article essen- 
tiel : 

« Est puni d'un emprisonnement d'un mois 
« a deux ans et d' une amende de 1 6 ct 3,000 f r. 
« quiconque aura commis le d61it d'outrage 
« au\ bonnes mceurs par la vente, l'offre, l'ex- 
« position, l'afficbage ou la distribution gra- 
te tuite, sur la voie publique ou dans les lieux 
«publics, d'ecrits, d'imprimes autres que le 
« livre, d'affiches, dessins, gravures, peintures, 
« emblemes ou images obscenes. » 

« En ce qui vous conceme, vous aurez done 
a dresser "proces-verbal conlre tout individu 
qui serait conduit a votre commissariat comme 
s'6tant rendu coupable du d6!it pievu par cet 
article, et & tenir les delinquants a la disposi- 
tion de l'autorite judiciaire. 

« II vous appartient egalement de saisir, 
suivant les circonstances, les imprimis, gra- 
vures, images ou dessins, manifestement 
obscenes, dont la vente, l'exposition et le col- 
portage sont interdit?. Le livre seul est a l'abri 
de ce droit de saisie. 

« Les proces-verbaux que vous dresserez en 



.»<.. ■> 



■r.MaABttti 



434 



CHRONIQUE. 



execution de la pr6sente circulaire devront 
eHre transmis d'urgence a mon cabinet. 

« Recevez, messieurs, Fassurance de ma par- 
faite consideration. 

« Le 'pHfet de police, 
« H. Lozk. » 



PROPRIfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

Le journal le Droit d'auteur, organe ofii- 
ciel du bureau de 1'Union internationale pour 
la protection des ceuvres litteraires et artis- 
tiques, qui parait a Berne le 15 de chaque 
mois, donne, dans son dernier num6ro, une 
statistique sur les oeuvres publiees en Alle- 
magne, en Angleterre et aux Etats-Unis, pen- 
dant les annees 1886 et 1887. 

Apres avoir range les ouvrages dans des 
tableaux par nationalite et par categories, 
il s'exprime ainsi : 

« Quelques commentaires inspires par Fe- 
tude attentive des chiffres que nous venons 
d'6taler nous paraissent pouvoir trouver 
place ici. Nous ne notons pas les I6geres fluc- 
tuations qui peuvent naltre, comme celles des 
bourses, de causes accidentelles, Aux fitats- 
Unis, les fluctuations sont tout a fait insigni- 
flantes; il n'y a eu, Fannee passee, que quel- 
ques livres de sport de moins et quelques 
livres de satire de plus! En revanche, il est in- 
teressant d'etudier les courants g6n£raux qui 
se dessinent a la surface. 

<» Voici d'abord un point de bon augure a 
noter : Dans les trois pays, les publications de 
p6dagogie et des sciences analogues, ainsi que 
les livres a. Fusage des ecoles, ont augmente 
dans une proportion assez considerable : en 
Allemagne de 147, en Angleterre (pedagogie, 
ceuvres dassiques el philologiques) de 124, et 
aux fitats-Unis (pedagogic, linguistique) de 8. 
De'mGme la jeunesse jouit de justes. preroga- 
tives quant aux livres destines a sa recreation, 
a son amusement et a son education civique : 
les « livres a l'usage de la jeunesse » ont 
augmente en Allemagne de 67, aux Etats- 
Unis de 2i»', en Angleterre il y a eu 49 nou- 
velles publications et 45 nouvelles editions. 

« Par contre, une diminution generale et 
sensible se produit dans le domaine des 
belles-lettres. Elle est de 59 publications en 
Allemagne (romans, poesies, tli6atre, etc.); 
FAngleterre n'a publi6 que 235 nouvelles edi- 
tions d'ouvrages classes sous la rubrique : 
« Belles-lettres, essais, monographies », soit 



115 de moins qu'en 1886 . En Amerique, le 
nombre des « ceuvres d'"imagination » a dimi- 
nue de 58. En Angleterre, ce nombre a aug- 
mente de 7, et le statisticien anglais fait obser- 
ver que dans son pays il y a 762 publications 
annuclles de ce genre, ce qui fait -deux par 
jour, les dimanches compris ! 

« Les ouvrages de medecine ont eu la vogue 
en Allemagne : il s'en est publie 66 de plus; 
le droit et la jurisprudence indiquent en An- 
gleterre une hausse toute parliculiere de 
55 publications nouvelles et de 33 nouvelles 

editions. 

« Quant aux autres branches, le mouve- 
ment intellectuel montre des phases hetero- 
genes selon les divers pays. La th6ologie n'a 
plus interess6 de la m£me maniere que Fan nee 
precedente les esprits en Allemagne (diminu- 
tion, 61) et aux £tats-Unis (diminution, 24); 
elle a, au contraire, trouve un accueil plus 
favorable en Angleterre, ou 64 nouvelles pu- 
blications ont paru en plus. Un phenomene 
analogue s'est produit pour l'histoire. Les 
livres y relatifs ont legerement diminue en 
nombre aux Etats-Unis et sensiblement en 
Allemagne (de 78), mais augmente de 112 nou- 
velles publications en Angleterre. Chose cu- 
rieuse, ce pays, ou les questions sociales et 
pratiques sont toujours a 1'ordre du jour, 
montre une diminution de 101 publications de 
cet ordre (economic politique et sociale; tra- 
fic et commerce). 

« Les ouvrages se rattachant aux sciences 
naturelles ont diminue en Allemagne de 177 
et aux £tats-Unis de 72. 370 livres, soit 50 de 
moins que Fannee precedente ont ete consa- 
cr6s en Allemagne a la geographie et aux 
voyages, tandis que FAngleterre, patrie des 
Gordon et des Stanley, a porte aux « voyages 
« et recherches geographiques » un inlieret 
qui se manifesto par une augmentation de 
49 publications nouvelles. Les publications 
concernant « la science commerciale et la 
« technologie » ont augmente en Allemagne 
de 4jj tandis que celles relatives a Farchitec- 
ture et a la mecanique ont diminue de 60. 

« Les « publications diverses » n'ont pas 
joui d'une grande faveur; ellesont diminu6 
en Allemagne de 110 et les a Miscellan6es et 
« l'histoire de la Htt6rature » aux Etats-Unis 
de 137. 

« Ce dernier fait, en tant qu'il concerns les 
Etats-Unis, s'explique. L'annee 1886 a elc jus- 
qu'a present, au dire du. Publishers 1 Weekly, 
Fann6e la plus active en fait de commerce 






Hi ■ ' - 



i) * 



CHR0N1QUE. 



43b 



des livres, 588 livres ayant et6 publics de plus 
qu'en 1885; en 1887 il s'est produit un ralen- 
tissement dans la production d'oeuvres litte- 
raires. En g6n6ral, observe-t-on de l'autre 
c6t6 de T0c6an, il n'y a pas eu d'oeuvres de 
grande conception en 1887, mais plutot de la 
literature courante et 6ph6mere. « Aucun 
« grand genie n'a paru a l'horizon », et les 
ceuvres de science et de pbilosophie brillent 
par une absence totale. En quelle mesure ces 
observations s'appliquent-elles a d'autres pays? 
Nous laissons la question indecise. » 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

ACQUISITIONS NOUVELLES 

Histoire de la gravure typographique (confe- 
rence), par G. Tissandier. Brocbure in-8°. 

Bibliographie et bibliographe ; J. M. Que- 
rard et ses Iravaux. Simon-Racon, imprimeur. 
Brocbure in-8°. 

Consequence de I'lmpunite" du plagiat, par 
Collardeau. Brochure in-8°. 

Be la perp6tuit6 en matiere de litUrature et 
d'art, par J, T. de Saint-Germain. Brocbure 
ia-S°. 

De Vapplication du droit commun a la pro- 
priety litte'raire et artistique. Hachette et G io . 
Brochure in-8°. 

Documents sur Vart dHmprimer a Vaide de 
planches en bois, de planches en pier re > etc., in- 
vente en Chine avant que l'Europe en fit 
usage, par Stanislas Julien. 

Brevet de librairc-imprimeur jure (J. D. Lan- 
glois), delivre en 1783. 

Catalogue chronologique des imprimeurs et 
libraires da Roy, par le P. Adry. Plaquette 
in-8°. 

Conversation familiere entre un homme de 
lettres et un ancien libraire sur les armoiries 
empreintes sur l.i reliure des livres de la Bi- 
bliolheque nationale. Plaquette in-8°. 

Un mot sur la question de ['invention de Vim- 
primerie, a propos de l'essai par Gh. Paeile, 
par Van der Meersch. Plaquette in-8°. 

M. J. Techener et la vente de ses livres, par 
G. Brunet. Plaquette in-8°. 

Antoine Verard et les livres a miniatures au 
xv e siecle, par Aug. Bernard. Plaquette in-8°. 



Notices (deux) ne'crologiques sur Antoine* 
Alexandre Barbier, par Tourlet et L. Barbie* 
fils aine. Plaquette in-8°. 

A toutes les personncs qui se sont inte'resse'eb 
pour ou contre la souscription de la librairie 
avec primes, par L. Mathias. Plaquette in -8°. 

La BibliotlUque d'un me'decin an commence- 
ment du xv° siecle, pir Achillo Cliereau. Pla- 
quette in-8°. 

De la propriety litter aire, rapport fait a la 
Chambre des deputes, 1841, par A. de Lamar- 
tine. Plaquette in-8°. 

La Proprie'td litte'raire sous le regime du do- 
mainc public pay ant. Hachette et C e . 1802. Pla- 
quette iu-8 . 

Ce qu'on appelle la propriety litte'raire est 
nuisible aux auteurs } aux ediieurs et au public^ 
lettre, par J. Gay. Plaquette in-8°. 



BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DK M. ALPHONSE LEMEMIE 

(Euvres de Victor Hugo (suite). Le; Quatie 
Vents de V esprit : \, le Livre satirique; II, le 
Livre dramatique. i vol. in-12. (Edition elzevi- 
rienne.) 

MINISTERS DU COMMERCE 

ET DE L' I INDUSTRIE 

Le President de la Repiiblique vient, par 
d6cret en date du :>G juin 1888, rendu sur la 
proposition de M. Pierre Leg rand, ministie 
du commerce et de l'industrie, d'organiser le 
conseil superieur de renseignement technique. 
Gette commission est chargee d'organiser les 
programmes d'enseignernent de nos grands 
6tablissements d'enseignernent induslriel : 

Conservatoire des arts et metiers, Ecole 
centrale des arts et manufactures, Ecoles d'arls 
et metiers de Chalons, d'Angers et d'Aix, 
Ecole des bautes eludes commerciale.--, Ecole 
sup6rieure du commerce, Ecole de dessin in- 
dustriel de Roubaix, Ecole superieure d'horlo- 
gerie de Gluses, etc., etc. 

Cette commission, homniAe pour quatre an- 
nees, se reunira sous la preVidence du ministie 
du commerce et de l'industrie ; elle compte 
dans son sein des fonctionnaires de Tadminis- 
tration, des membres de TUniversit^, de la 
Chambre et du S6na», les presidents' des prin- 
cipales chambres de commerce de France, les 



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436 



CHRONlQUft. 



£ 



directeurs de dos ecoles industrielles et com- 
merciales, etc. 

La commission permanente du conseil est 
compose de : 

MM. Caii vet, Corbon, Deb ray , Jonrdan, 
Jacquemart, Mesureur, Mignon, Ollendorff, 
le President de la Chambre de commerce de 
Paris, Siegfried, Laussedat, Teisserencde Bort, 
Tolain, Pasquier, secretaire. 



CLOTURE DE ^EXPOSITION ANNUELLE 

DES BEAUX-ARTS 

Le Salon annuel des artistes vivants, ouvert 
au Palais des Champs -Elysees depuis le 
l er mai, ferme aujourd'hui ses portes au 
public. 

" La distribution des recompenses aura lieu, 
lundi 2 juillet, a dix heures et demie du ma- 
tin, sous la presidence de M. fid. Lockroy, 
ministre de l'instruction publique et des 
beaux-arts. 

Nous donnerons la semaine prochaine la 
liste des artistes recompens6s dans la sec- 
tion de gravure et de lithographic. 



Les artistes graveurs dont les noms suivent 
avaient ete charges, par le ministre de Ins- 
truction publique et des beaux-arts, des com- 
mandes suivantes qu*ils ont exposees au Salon 
de cette annee : 

MM. Chenay (Pierre). Le Pere Eternel, d'a- 
pr6s Raphael. — Eau-forte. 

Didier (Adrien). La Vierge et l'enfant 
Jesus; sainte Catherine, saint Benoit 
et saint Georges, d'apres Paul Vero- 
nese. — Gravure au burin. 

Giroux (Charles). Tete de jeune homme, 
d'apres Rembrandt. — Eau-forte. 

Milius (Augustin). Sainte Anne, d'apres 
Leonard de Vinci. — Eau-forte, 

Vion (Hepri). Portrait de Rembrandt 
d'apres lui-meme. — Gravure au 
burin, 

LE PRESIDENT DE LA RfiPUBLIQUE 

A L'IMPRIMERIE NATIONALE 

Jeudi 20, le President de la Republique et 
M me Carnot, accompagnes des colonels Lich- 
tenstein et Kornprobst, ont visite l'lmprimorie 



nationale. M. Carnot s'est fait presenter les 
divers chefs de service par M. Doniol, direc- 
teur de Tetablissement, et a suivi avec interfit 
les explications qui lui etaient donnees sur le 
fonctionnement des divers ateliers. C'est au 
cours de cette visite que le President de la 
Republique a remis la croix d'officier de la 
Legion d'honneur a M. Rinn. 



NfiGBOLOGIE 

M. LE POULTEL 

La mort vient encore d'enlever un de nos 
confreres : M. Alphonse Le Poultel, libraire, 
qui est deced6, le 5 juin, a 1'age de trente- 
huit ans, laissant sa veuve avec une petite 
GUe. 

N6 a Trouville en 1850, il quitta, a Vexemple 
de beaucoup de ses compatriotes, le toit pa- 
ternel, a l'age de dix-sept ans, avec le ferme 
d6sir de se faire un avenir dans la librairie; il 
deploya une activit6 telle qu'au bout de quel- 
ques annees seulement il s'installait libraire 
boulevard Saint-Germain, s'associant son jeune 
frere afin de le faire profiter des connaissances 
qu'il avait acquises par un travail assidu. 

Quelques annees plus tard, ayant besoin de 
s'agrandir, il transfera ses magasins rue Cu- 
jas, a Tangle de la rue Victor-Cousin; c'est la 
que, d'accord avec M. de Garden, il entreprit 
la continuation de YHistoire ge'ne'rale des trai- 
Us de paix, de M. le comte de Garden, en 
publiant le tome XV de cette oeuvre commen- 
ce e par la maison Amyot. II voulut aussi com- 
bler une lacune parmi les ouvrages destines 
aux ingenieurs et constructeurs s'occupant des 
m6taux; ce qu'il fit en executant en 1887 le 
Bareme Barbier intitule : « Bar6me de la resis- 
tance et des moments d'inertie des metaux » . 
De plus, remarquant que les etudiants en 
preparant leurbaccalaureat es sciences avaient 
besoin, au moment de leurs examens, d'un 
guide recapitulatif, il commenga une serie de 
Memento, tels que : Memento arithmMique, geo- 
m&trique, par Lekeux, etc., etc. 

Nous nous joignons a tous ceux qui ont ac- 
compagne notre confrere a sa derniere de- 
mcure pour presenter a sa veuve nos senti- 
ments de condoleance. G. B, 

Le Secretaire-G&rant : Just Chatrodsse. 

Imp. D. Ddmoulin et Qi«, h Paris. 



.'4 









^■'■'■\ : '-^^^; : :^'^ 



Ut 



11" Ann6e. 2 e s6rie. 



No 27. 



7 Juillet 1888. 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GENERAL 



r/ 



DE \4MPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

' ..ii T . . ■ . I L . . . -"■ — ' " " ■ - ' ■ ■»--—■■ . .» , ■ I - I ■ I ■ I ' . . p— -. ^ , 

AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE;, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BODLEVAnD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Sommaiue : Liste des publications litteraires, ceuvres musicales, feuilleton et eatampes declares. — P69tes 
et telegraphes : Echange de mandats postaux entre la France et la Republique du Salvador. — Ne ■ 
crologie : M. George Gratiot. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSIGALES 

FEUILLETON ET ESTAMPES 

DECLARES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANG^RES 
CONFORM&MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (JUIN i888). 



1° PUBLICATIONS LITTERAIRES 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4347. 
4348. 
4349. 
4350. 

4351. 
4352. 

4353. 

4354. 

4355. 

4356. 

4'157. 
4358. 
4359. 



Affaire (I*) du Tonkin, par un diploraate. In-8°. 

J. Hetzel et C ie .) 
Album des maltres de la caricature an xix e Ste- 
ele, par A. Dayot. In- 4°. (Maison Quantin.) 
Annee (P) economique 1887-1888, par A. Raf- 

falovich. ln-8°. (Maison Quantin.) 
Antisepsie (trait6 a ) appliqu^e a la therapeu- 

tique. par P. Le Gendre. ln-8°. (G. Stein- 

heil.) 
Archives dea maltres d'arme3 de Paris, par 

H. Daresay. In 8°. (Maison Quantin.) 
Art ([') de retoucher en noir les epreuves posi- 
tives sur papier, par C. Klary. ln-18. (Gau- 

thier-Villars et fils.) 
Art (P) de retoucher les negatifs photographi- 

ques, parC. Klary. \n-\%.(Gauthier- Villain 

et fils.) 
Atlas universel de g6ographie, 8 e fascicule, par 

Vivien de Saint-Martin et F. Schrader. In f°. 

Hachette et C»e.) 
Baie (la) de Cancale, etapes d'un touriste en 

France, par L. Trebuchet. In-16. (^4. Hen- 

nuyer.) 
Comedie (la) en France au xvm e siecle, par 

G. Lenient. 2 vol. in-16. {Hachette et C ie .) 
Compositions franchises (plans de), par J. Le- 

grand. In-8°. (Maison Quantin.) 
Corneilles (les), roman, par J. H. Rosny. In 18. 

(Maison Quantiti.) 
Courte et bonne, par Marie Colombier. In-18. 

(C. Marpon et E. Flammarion.) 

Clo'onique. — 1888. 27. 



4360. Dictionnaire d'agriculture, 14 e fascicule, par 

.1. A. Barral et \i. Sagnier. In-8°. (Hachette 
et (X) 

4361. Dictionnaire de geographic universelle, 41° et 

42° fascicules, par Vivien de Saint-Martin. 
ln-4°. (Hachette et C".) 

4362. Dictionnaire des antiquites grecques et ro- 

maines, 12 e livraison, par Ch. Daremberg et 
E. Saglio. ln-4°. (Hachette et C io .) 

4363. Dictionnaire francais illustre des mots et des 

choses, livraisons 72 a 104, par Larive et 
Fleury. ln-4°. (Georges Chamerol.) 

4364. Distributions d'eau, salubrite urbaine, par, 

G. Bechmann. ln-8°. (Baudry et O.) 
4565. Education (1') en Angleterre, par P. de Cou 
bertin. In 16. (Hachette et t>.) 

4366. En secondes noces, par A. Boutique. In-18. 

(Maison Quantin!) - ■ , 

4367. Etoiles (les) filantes et les bolides, par F. He- 

ment. In 8°. (Gauthier-Vil/ars et fils.) 

4368. Fantasja, par H. Rochefort. ln-8°. (Maisoii 

Quantin ) 

4369. Fin (la) de Henri IV. par B. Zeller. In-16. 

(Hachette et C ie .) 

4370. Geographie (nouvelle) universelle, par Elisee 

Keclus, livraisons 733 a 741. ln-8°. (Ha- 
chette et C'°.) 

1371. Graine de mousses, par F. Fleuriot. In-8°. 
(Hachette et O.) 

4372. Gravuro en demi-leinte (traite pratique de), 



,ii?hfolf 




w^^^^mm 



138 



CHRONIQUE. 



par Geymet. In -8°. (Gauthier-VUlars et 
fits.) 

4373. Henri IV et Biron, par B. Zeller. In-16. (Ha- 

chette et C io .) 

4374. Histoire de Gargantua, par J. Gourdault. In-16. 

(Hachette et C io .) 

4375. Histoire de 1'art pendant la Renaissance, li- 

vraisons 1 a 4, par E. Miintz. In-8°. (Ha- 
chette et C i0 .) 

4376. Histoire des expressions populaires, par E. Bris- 

saud. In-18. (Georges Chamerot.) 

4377. Hittoire des Grecs, livraisons 102 a 110, par 

V. Ouruy. In-8°. (Hachette et C'e.) 

4378. Ing^nieur-electricien (aide-memoire de 1'), 

1888, par G. Duche, E. Meylan, B. Marino- 
vitch et G. Szarvady. In-12. (Bernard Ti- 
gnol.) 

4379. Islande (I'), par H. Labonne. In-16. (Hachette 

et C*e.) 

4380. Jeunesse (la) de Fr6d6ric Ozanam, par L. Cur- 

nier. In-8°. (A, Hennuyer.) 

4381. Journal de la jeunesse, livraisons 804 a 812. 

In-8° [Hachette et CK) 

4382. Journal (mon), livraisons 8 et 9. In-8°. (Ha- 

chette et C'™.) 

4383. Litterature (la) francaise au moyen age, par 

G. Paris. In-16. (Hachette et <>.) 

4384. Machines (le) a vapeur et a gaz, par A. Guil- 

lemin. In-16. (Hachette et C ie .) 

4385. Magasin d'^ducation et de recreation, livrai- 

sons 560 a 563. In-8°. (J. Hetzel et O.) 

4386. Magasin des demoiselles (le), livraisons 6 all, 

par divers. ln-8°. (A. Hennuyer.) 

4387. Maison (la) du Temple de Paris, par H. de 

Curzon. In-8°. (Hachette et C ie .) 

4388. Marc Fane, par J. H. Rosny. In-18. (Maison 

Quantin,) 

4389. Mecanique g£n6rale, par A. Flamant. In-8°. 

(Bernard Tignol.) 

4390. Melanges et portraits, par E. Caro. 2 vol. 

in-16. (Hachette et C ie .) 

4391. Memoires de M. de Crac, par J. Levoisin. 

In-16. (Hachette et C™.) 

4392. Michel Kohlhaas, texte allemand de H. de 

Kleifet, annote par I. Beffeyte et J. Peyregne. 
In-12. (Delaiain frercs.) 



4393. Mo'rceaux choisis d'auteurs anglais, ire annee, 

par B. H. Gausseron. !n-8°. (Maison Quan- 
tin.) 

4394. Ocean (V) pacifique. par C. de Varigny. In-16. 

(Hachette et O.) 

4395. Photographe (guide du), par P. Fabre- 

Domergue. In-16. (Bernard Tignol.) 

4396. Photographie (la) (traite theorique et pratique), 

par A. Davanne. T. II. In-8°. (Gauthier- 
VUlars et fits.) 

4397. Physique, cours de l'Ecole polytechnique, t. I, 

l«r fascicule, par Bouty. In -8°. (Gauthier- 
VUlars et fits.) 

4398. Physique, cours de l'Ecole polytechnique, t. IV, 

2 e fascicule, par Burty. Ia-8°. (Gauthier- 
Vilars et fits.) } 

4399. Premiers secours aux blesses et aux malades, 

par E. de Friedberg. In-16. (Hachette 
et C^.) 

4400. Promenades dans les bois, par E. Lefebvre. 

In-16. (Hachette et C ie .) 

4401. Propriety industrielle (manuel de la), par 

C. Nicolas et M. Pelletier. In-8°. (Maison 
Quantin.) 
H02. Rancho (le) de Frank, par M me G. Demoulin. 
In-8o. (Hachette et CK) . ' 

4403. Recits d'un grand-pere de Walter Scott, au- 

not6s par A. Legrand. In -8°. (Maison 
Quantin.) 

4404. Revue des Deux Mondes (la), livraisons des 

1" et 15 juin. In 8°. (Ch. Buloz.) 

4405. Selene company (limited), premiere partie : le 

Nain de Rhadameh, par G. Laurie. In-18. 
(J. Hetzel et C™.) 

4406. Tartuffe (le) de Moliere, annote par H. Mayer. 

In-8°. (Maison Quantin.) 

4407. Theatre (le) chez soi, par M 1 * Z. Fleuriot. 

In-16. (Hachette et O.) 

4408. Tour du monde (le), livraisons 1425 a 1433, 

par E. Gharton. ln-4°. (Hachette et O.) 

4409. Toute la lyre, par V. Hugo. 2 vol. in-8°. 

(Maison Quantin.) 

4410. Villes (les) de la Toscane, par J. Gourdault. 

In-8o. (Hachette. et C ie .) 

4411. Voyage a Merv, par E. Boulangier. In-16. 

(Hachette et C^ t ) 



Barral (J. A.), 4360. 
Bechmann (G.), 4364. 
Beffeyte (I.), 4392. 
Boulangier (E.), 4411. 
Boutique (A.), 4366. 
Bouty, 4397, 4398. . 
Brissaud (E.), 4376. 

Caro (E.), 4390. 
Charton (E.), 4408. 
Golombier (M.), 4359. 
Coubertin (P. de), 4365, 
Gurriier (L.), 4380.. 
Curzon (H. de), 4387. 

Daremberg(Qh.), 4362. 
Daressy (H.), 4351. 
Davanne (A.), 4396. 
Dayot(A.), 4348. 
Demoulin (M" 16 G.), 4402. 
Diplomate (un), 4347. 
Duche iG.), 4378. 
Duruy (V.), 4377. 

Fabre-Domergue (P.), 4395. 
Flamant (A.), 4389. 
Fleuriot (F.), 4371. 
Fleuriot (M llB Z.), 4407. 



TABLE DES AUTEURS 

pleury, 4363. 
Friedberg (E. de), 4399. 

Gausseron (B. H.), 4393. 
Geymet, 4372. 
Gourdault (J.), 4374, 4410. 
Guillemin(A.), 4384. 

Hement (F.), 4367. 
Hugo (V.), 4409. 

Journal de la jeunesse, 4381. 
Journal (mon), 4382. 

Klary (G.), 4352, 4353. 

Labonne (H.), 4379. 
Larive, 4363. 
Laurie (C), 4405. 
Lefebvre (E.), 4400. 
LeGendre(P.), 4350. 
Legrand (A.), 4403. 
Legrand (J.), 4357. 
Lenient (C), 4356. 
Levoisin (J.), 4391. 

Magasin d Education , 4385. 
Magasin des demoiselles, 4386. 



Marinovitch (B.), 4378. 
Mayer (H.), 4406. 
Meylan (E.), 4378. 
Miintz (E.), 4375. 

Nicolas (C.), 4401. 

Paris (G.), 4383. 
Pelletier (M.), 4401. 
Peyregne (J.), 4392. 

Raffalovich (A.), 4349. 

Reclus (E.), 4370. 

Revue des Deux Mondes, 440'. 

Rochefort (H.), 436S. 

Rosny (J. H.), 4358, 4388. 

Saglio (E.), 4362. 
Sagnier (H.), 4360. 
Schrader (F.), 4354. 
Szarvady (G.), 4378. 

Trebuchet (L.), 4355. 

Varigny (C. de), 4394. 

Vivien de Saint-Martin, 4354, 4361 

Zeller (B.), 4369, 4373. 









V '':»;.' r ;'r "T '-:-"'^. 



CHRONIQUE. 439 



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L 



2* CEUVRES MUSIGALES. 

TABLE PAR TITRES d'OEUVRES 



2938. Africaine (1') pour piano et flute, par G. Bull 

et Gariboldi. In-4°. (Ph. Magnet et C io .) 

2939. Africaine (T), pour piano et violon, par 

G. Bull et Miiller. In- 4°. '(Ph. Maquet 
et O.) 

2940. Album ((') de Corinne, dix petits morceaux 

pour piano, par G. Flaxland. ln-4°. (Louis 
Gregh.) 
29H. Alsace, souvenir pour piano, par G. Flaxland. 
ln-4°. (Louis Gregh.) 

2942. Ave Maria, pour soprano ou tenor, avec violon 

et violoncelle et accorapagneraent de piano 
ou orgue, par G. Flaxland. In-4°. (Louis 
Gregh.) 

2943. Bergeronnette (la), chant par G. Baudouin, 

paroles de A. Theuriet. In-8°. (A. Hen- 
nuyer.) 

2944. Caquetage - gavotte pour piano, par E. H6- 

mery. In-4°. (Alph. Leduc.) 

2945. Carnaval, pour piano, par R. Schumann et 

G. Piern6. in-4°. (Alph. Leduc.) 

2946. Causerie-gavotte pour piano, par T. Sourilas. 

In-4°. (J. lochem.) 

2947. Chanson (la) des brises, par G. Baudouin, 

paroles de L. Bouilhet. In -8°. (A Hen- 
nuyer.) 

2948. Chanson (la) du vannier, par G. Baudouin, 

paroles de A. Theuriet. In-8°. (4. Hen- 
nuyer.) 

2949. Chilienne (la), polka pour piano, par G. Bach- 

mann. In-4°. (Lemoine et fits.) 

2950. Concerto en ut mineur, pour piano et or- 

chestre, par G. Pierne\ ln-4°. (Alph. Leduc.) 

2951. Danse arabe, pour piano, par A- Bazille. In-4°. 

(H. Tellier.) 

2952. Divine extase, cantique avec piano, par A. Re- 

naud, paroles de L, Tiercelin. In-4°. (H. Tel- 
lier.) 

2953. Fiancailles (les), pour piano a quatre mains, 

par J. B. Wekerlin. ln-4°. (//. Tellier.) 

2954. Fiancee (la) du timbalier, avec orchestre, par 

F. Thome, parolea de V. Hugo. In-4°. (Le- 
moine et fils.) 

2955. Folies de carnaval de Vienne, pour piano, par 

R. Schumann et G. Pierne. In-4°. (Alph. 
Leduc.) 

2956. Fra Diavolo, pour piano et flute, par G, Bull 

et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

2957. Fra Diavolo, pour piano et violon, par G. Bull 

et Miiller. ln-4°. (Ph. Maquet et C i0 .) 

2958. Girofle-Girofla, pour piano et flute, par G. Bull 

et Gariboldi. ln-4% (Ph. Maquet et C ie .) 

2959. Girofle-Girofla, pour piano et violon, parG. Bull 

et Miiller. lu-4°. (Ph. Maquet et O.) 

2960. Impromptus (trois), pour piono, par G. Flax- 

land. ln-4°. (Louis Gregh.) 
2P61, Kreisleriana, pour piano, par R. Schumann et 

G. Pierne. In-8°. (Alph. Leduc.) 

2962. Lierre (le), romance sans paroles pour piano et 

violon, par C. Gounod et Sighicelli. In-4°, 
(Lemoine et fils.) 

2963. Lyra sacra, Ecce panis a deux voix, par T. Sa- 

lome\ In-8°. (Alph. Leduc-) 






2964. Lyra sacra, salutaris a quatre voir, par 

T. Salome". In-8°. (Alph. Leduc.) 

2965. Melodies (six), avec accompagnement de piano. 

Y. de Vischer, paroles de divers. In-4°. 
(J. lochem.) 

2966. Neiges d'antan, menuet pour piano, par L. Du- 

rand. In-4°. (L. Laloue et C ie .) 

2967. Nocturne (deuxieme), pour piano, par A. Ba- 

zille. ln-4°. (H. Tellier.) 

2968. Novelettes, pour piano, par R. Schumann et 

G. Pierne\ In-8°. (Alph. Leduc.) 

2969. Nuit tonibante, chant et piano, par A. Re- 

naud, paroles de G. Payelle. In-4°. (H. Tel- 
lier.) 

2970. Nymphes (les) du Rhin, pour piano a quatre 

mains, par J. B. Wekerlin. In-4 . (H. Tel- 
lier.) 

2971. Papillons, pour piano, par R. Schumann et 

G. Pierne". In-8°. {Alph. Leduc.) 

2972. Pastiche (xvm e siecle), pour piano, par A. Re- 

naud. In-4<>. (H. Tellier.) 

2973. Petit Due (le). pour piano et flute, par G. Bull 

et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

2974. Petit Due (le), pour piano et violon, par G. Bull 

et Miiller. ln-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

2975. Petite Mariee (la), pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 
etC™.) 

2976. Petite Marine (la), pour piano et violon, par 

G. Bull et Miiller. In-4<>. (Ph. Maquet 
et C^.) 

2977. Prophete (le), pour piano et flute, par G. Bull 

et Gariboldi. In-4«. (Ph. Maquet et O.) 

2978. Prophete (le), pour piano et violon, par G. Bull 

et Miiller. ln-4°. (Ph. Maquet et &*.) 

2979. Reverie du soir, pour piano, par E, Chavagnat. 

In-4°. (Verneae, a Versailles.) 

2980. Roitelet (le), chant par G. Baudouin, paroles 

de A. Theuriet. In-8°. (A. Hennuyer.) 

2981. Romance sans paroles, pour piano, par A. Ba- 

zille. In-40. (H. Tellier.) 

2982. S,alut (deuxieme) solennel, compose" de trois 

motets et un benedictus avec orgue, par 
A. Deslandres. In-8°. (L'Auteur.) 

2983. Scenes de la foret, pour piano, par R, Schu- 

mann et G. Pierne\ ln-8°. (Alph. Leduc.) 

2984. Semaine (la) r6cr6ative du jeune pianiste, par 

E. M. Lair. ln-4°. (J. lochem?) 

2985. Serenade intime, chant et piano, par A. Re- 

naud, paroles de G. Payelle. In-4<*. (H. Tel- 
lier.) 

2986. Souvenir de Pompignan, mazurka pour piauo, 

par J. Bazin. In-4°. (H. Tellier.) 

2987. Stagione (la) delle Rose, chant et piano, par 

C. Gounod, paroles de A. Zanardini. ln-4°. 
(Lemoine et fils.) 

2988. Suite concertante de C. Gounod, transcrite 

pour deux pianos, par C. Saint-Saens, ln-4°. 
(Alph. Leduc.) 

2989. Thewtika, marche pour piano, par J, Barbier. 

In-4°. (J. lochem.) 

2990. Vieille chanson, par F. Thome, paroles de 

Henri IV. ln~4°. (Lemoine et fils.) 



r. Z-~> 



TABLE DES AUTEURS 



Bachmann (G.), 2949. 
Barbier (J.), 2989. 
Baudouin (G.), 2943, 2947, 2948, 
2980. 



Bazille (A.), 2951, 2967, 2981. 

Bazin (F.), 2986. 

Bouilhet (L.), 2947. 

Bull (G.), 2938, 2939,2956,2957, 



2958, 2959, 2973, 2974, 2975, 
2976, 2977, 2978. 

Ghavagnat (E.), 2979. 



ass 



140 



GH KON1QUK. 



Deslandres (A.), 2982. 
Durand (L.), 2966. 

Flaxland (G.), 2940, 2941, 2942, 
2960. 

Gariboldi, 2938, 2956, 2958, 2973, 

2975, 2977. 
Gounod (C), 2962, 2987, 2988. 

Hennery (E.), 2944. 
Hugo (V.), 2954. 

Lair (E. M.), 2984. 



Miiller, 2939, 2957, 2959, 2974, 
2976, 2978. 

PayellefG.), 2969, 2985. 
Pierne (G.), 2945, 2950, 2955, 
2961, 2968, 2971, 2983. 

Renaud (A.), 2952, 2969, 2972, 
2985. 

Saint-Saens (C), 2988. 
Salom6 (T.). 2963, 2964. 
Schumann (R.), 2945, 2955,2961, 
2968,2971,2983. 



Sighicelli, 2962. 
Sourilas (T.), 2946. 

Theuriet (A.), 2943, 2948, 2980. 
Thome (F.), 2954, 2990. 
Tiercelin (L.), 2952. 

Vischer (Y. de), 2965. 
Wekerlin (J. B.), 2953, 2970. 
Zanardini (A.), 2987. 



3o PEUILLETON. 

77. Sel&ie Company (limited), par A. Laurie. (Le Temps.) 

4o ESTAMPES, IMAGERIES. 



294. Armee anglaise, infantry of line, drummer. 

chromo, 42/31. {A. Legras.) 

295. Arm6e anglaise, rifle brigade, lieutenant mar- 

ching order. Chromo, 42/31. (A. Legras.) 

296. Armee anglaise, the black watch higlauders, of- 

ficer. Chromo, 42/31. (A. Legras.) 

297. Bateau de Fecamp, par T. Weber. Chromo, 

28/20. (A. Legras.) 

298. Bateau d'Yport, par T. Weber. Chromo, 28/20. 

(A. Legras.) 

299. Chasseur alpin, nouvelle tenue. Chromo, 42/31. 

(A. Legras.) 



POSTES ET T^LtiGRAPHES ' 



Echange de mandats postaux entre la 
France et la republique du Salvador. 

Le President de la Republique franchise, 

Vu rarrangement conclu a Paris, le 4 juin 
1878, et l'acte additionnel sign6 a Lisbonne, 
le 21 mars 1885; 

Vu les lois du 19 decembre 1878 et du 
27 mars 1886; 

Vu le decret du 27 mars 4 886, relalif aux 
mandats internationaux, rendu en execution 
de ces lois; 

Sur le rapport du ministre des finances, 

D<5 crete : 

Article premier. — Des mandats de poste 
pourront 6tre echanges, a partir du l er juin 
1888, entre la France, l'Algerie et la Tunisie, 
d'une part et la republique du Salvador, 
d 'autre part; 

Le droit a payer dans les bureaux franeais 
pour Tenvoi de fonds, au moyen de mandats, 
a destination de la republique du Salvador 
sera de 25 centimes par 25 francs ou fractions 
de 25 francs. 

Art. 2. — Les dispositions des articles 2, 
3, 4, 5^ 8, 9 et lOdu decret susvisedu 27 mars 
1886 seront applicables aux mandats dont il 
s'agit. 

Art. 3- — Le ministre des finances est 
charg6 de l'ex6cutiondu present decret, qui r-era 

1. Journal officiel du 3 juillet 1888. 



300. Chef de poste telegraphique. Chromo, 42/31. 

(A. Legras.) 

301. Douanier. Chromo, 42/31. (A. Legras.) 

302. Garde general des eaux et forets. Chromo, 

42/31. '(A. Legras.) 

303. Lieutenant de dragons. Chromo, 42/31. (A* Le- 

gras*) 

304. Otticier de la remonte. Chromo, 42/31. (A, Le- 

gras.) 
303. Otticier de paix. Chromo, 42/31 . (A. Legras.) 
30G. Soldat du genie. Chromo, 42/31. (A. Le- 
gras.) 



in si's rG au Bulletin dt'S lois et au Journal ofpiel. 

Fait a Paris, le 15 mai 1888. 

Carnot. 

Par le President de la R6publique : 

Le ministre des finances, 
P. Peytral. 



NfiGROLOGIE 
M. GEORGE GRATIOT 

Notre association vient de perdre encore nn 
de ses meinbres justement estim6 de tous : 
M. George Gratiot, ingenieur des arts etmanu- 
factures, president de la chambre des papiers 
en gros, decede a Tage de quarante-six ans, le 
2 juillet, et qui, il y a h nit jours a peine, assis- 
tait encore au Cercle de la librairie, a la seance 
du comitf; d'admission de la classe XI, lequel a 
ete enleve en quelques jours a l'affection de sa 
femme deja si cruellement eprouvee par la 
mort de ses trois enfants dont les deux derniers 
en moins d'une ann&c. 

Ses obseques ont eu lieu a l'Gglise Saint- 
Louis d'Anlin an milieu d'un grand conco'urs 
de coliegues etd'amis dont beaucoup n'avaient 
appris letriste evenementquepar les joumaux. 

Nous adressons a M me V° Gratiot rhommage 
respectueux de notre profonde sympathie, 
nous sentant iihpuissant a atl6nuer son in- 
consolable douleur. 

Dans notre prochain numero nous consa- 
crerons a notre regrette collegue un article 
n6erologique. 

Le Secretaire -Ger ant : Jdst Chatrousse. 



a .* 



■-I 



Imp. D. Dumoulin et C»«, a, Paris. 



8. '■• ' 






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■^<f& v 






77° Ann6e. 2« s6rie. 



N° 28. 



14 JuiUet 1888. 




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CHRONIQUE 



DU JOURNAL GfiNfiRAL 



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P^IMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



E. DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Somhaire : Poates et telegraphes : ^change de colis postaux eatre la France et la Republique du Salvador ; 
Echange de colis postaux entre la France et les territoires de Togo et de l'Afrique du Sud-Ouest. — 
Les recompenses a I* Exposition des beaux-arts. — Necrologie : M. George Gratiot. 



POSTES ET TELEGRAPHES 1 



Echange de colis postaux entre la France 
et la Republique du Salvador. 

Le President de la Republique francaise, 

Vu les lois des 3 mars et 24 juillet 1881 et 
27 mars 1886; 

Vu les decrets des 19 et 21 avril 1881, 24 et 
30 juillet 1881, 19, 24 et 26 septembre 1881, 
24 et 25 novembre 1881, 6 mars 1882, 27 mars 
1886, 17 mai 1887, 18 juin 1887, 7 et 15 juil- 
let 1887, 14, 22 et 26 septembre 1887, 18 oc- 
tobre 1887 et 31 mai 1888; 

Vu la notification diplomatique concer- 
nant Taccession de la republique du Salva- 
dor a la convention internationale de Paris 
du 3 novembre 1880, et revised a Lisbonne le 
27 mars 1885; 

Vu la notification diplomatique concernant 
1* accession de l'Allemagne & la convention pre- 
citee pour le territoire de Togo; 

Sur le rapport du ministre des finances et 
du ministre de la marine et des colonies, 

Decrete : 



Article premier. — A partir du l er juillet 
1888, des colis postaux pourront 6tre echan- 
6s avec la republique du Salvador et le ter- 



*7 



1. Journal officiel du 3 juillet 1888. 
Chroriiquc. — 1888. 28. 



ritoire de Togo (Afrique occidentale) par la 
France (y compris la Corse et l'Algerie), les 
bureaux de poste francais etablis dans les 
ports ottomans ou a Shang-Hai (Chine), 
l'agence maritime de Tripoli de Barbarie 
et les colonies ou etablissements fran- 
cais. 

Art. 2. — L'affranchissement des colis 
postaux est obligatoire. 

La taxe k payer par l'exp6diteur sera percue 
conforinement aux indications des tableaux 
ci-annex6s. 

Art. 3. — Sont applicables aux colis pos- 
taux pour la republique du Salvador et le 
territoire de Togo, toutes les dispositions des 
decrets susvises qui ne sont pas contraires au 
present decret. 

Art. 4. — Le ministre des finances et le 
ministre de la marine et des colonies sont 
charges, chacun en ce qui le concerne, de 
l'execution du present decret, qui sera in- 
sere au Journal offitiel et au Bulletin des 
lois. 

Fait a Paris, le 27 juin 1888. 

Carnot. 

Par le President de la Republique : 
Le ministre des finances, 

P. Peytral. 
Le ministre de la marine et des colonies, 

Krantz. 



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142 



CHKONlUUb:. 



TABLEAU N° 1. 

Indiquant les taxes a percevoir en France, en Corse, en Algtrie, aux colonies ou ttablisse- 
ments francais, et dans les bureaux de poste francais a Ve'tranger^ pour Vaffranchissements des 
colispostaux a destination de la republique da Salvador. 



LIEU DE DEPOT 




a 

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s 

CD 

a 

a 3 
CQJP 



o 



Agence maritime au port d'embarque- 
ment ou gare de la France continental. 

Agence au port d'embarquement en 
Corse ou en Algerie 

Gare et agence a l'interieur de la Corse 
ou gare d' Algerie 

au Senegal 

a la Guadeloupe 

a la Martinique. 

a la Guyane francaise. ...... 

a la Reunion. . 

a Pondich6ry. 

a Karikal 

& Mayotte . 

a Nossi-B6 

a Diego-Suaiez 

k Saitite-Marie-de-Madagascar. 

en Cochinchine 

en Nouvelle-Galedonie 

au Tonkin. 

i en Annam. 

Bureaux francais etablis dans les ports 

ottomans 

Bureau francais & Shang-Hai. ..... 

Agence de la compagnie maritime au port 
d'embarquement a Tripoli de Barbaric 



TAXE 



Voie des paquebots francais entre la 
France et Colon 

Voie de France et des paquebots fran- 
cais entre la France et Colon. . . . 

Idem. 

Voie de France et des paquebots fran- 
cais 

Voie directe des paquebots francais. . . 

Voie de France et des paquebots fran- 
cos . . . ; 

Idem 

Idem . . . 

Idem 

Idem 

Idem 

Idem 



(a) 3 85 

(a) 4 10 

(a) 4 35 

(6) 5 25 

(b) 2 75 

(6) 6 25 

(b) 6 75 



W 


7 25 


w 


7 75 




5 25 




7 25 



4 75 



(a) Y compris le droit de timbre de 10 centimes. 

(b) L'expediteur de tout colia postal, originaire des colonies ou le timbre est en vigueur, doit acquitter, en outre, 
un droit de timbre de 10 centimes. 



£change de colis postaux entre la France 
et les territoires de Togo et de l'Afrique 
du Sud-Ouest. 

Le President de la. Republique franchise, 
Sur le rapport du ministre des finances, 
du ministry des affaires etrangeres et du mi- 
nistre de la marine et des colonies, 

Vu les communications du Conseil federal 
Suisse, notifiant l'admission dans l'Union pos- 
tale des territoires de Togo et de l'Afrique du 

Sud-Ouest; 

Vu la notification relative a la creation a Apia 
(lies Samoa) d'un bureau de poste allemand 
qui estclasse dans le ressort de l'Union postale \ 



Vu les lois du 19 decembre 1878 et du 
27 mars 1886; 

Vu le decret du 27 mars 1886, 

Decrete : 

Article premier. — Les taxes a acquitter 
en France, en Algerie, dans les bureaux fran- 
cais a l'etranger et dans les colonies ou eta- 
blissements francais pour les correspondances 
ordinaires a destination du territoire de Togo, 
du territoire de TAfrique du Sud-Ouest et 
d'Apia (Samoa) et pour les lettres non affran- 
chies provenant de ces pays, seront percues 
conformement au tarif annexe au decret sus- 
vise du 27 mars 1886. 

Les dispositions des articles 5, 6 et 7 du 



iikV * 



I V. ' •'■ . • .... . , • ' . - " v _. ' . v '' ■ ■ ' \ . ■ -, W 1 : ..' -7- ,4/,'.. »*'..; y >1j-; F.T1 



R5JBW, 



•*.-r .v;' 



CHR0N1QUE. 



143 



m6me d6cret seront, en outre, applicables 
aux correspondances a destination ou prove- 
nance du territoire de Togo, du territoire de 
l'Afrique du Sud-Ouest et d'Apia. 

Art. 2. — Les dispositions du present de- 
cret seront applicables a partir du i er juil- 
let \ 888. 

Art. 3. — Le ministre des finances, le mi- 
nistre des affaires etrangeres et le ministre 
de la marine et des colonies sont charges, 
chacun en ce qui le concerne, de ['execution 



du present decret, qui sera insere au Journal 
officiel et au Bulletin des lois. 
Fait a Paris, le 27 juin 1888. 

Carnot. 
Par le President de la Republique, 
Le ministre des finances, 
P. Peytral. 

Le ministre des affaires Uranq&reSj 

Rene Goblet. 
Le ministre de la maiine et des colonies, 
Krantz. 



TABLEAU N° 2. 

Indiquant les taxes a percevoir en France, en Corse, en Alg&rie, aux colonies ou etablisse- 
ments francais, et dans les bureaux de poste francais a Ve'tranger, pour F affranchisement des 
colis postaux a destination du territoire de Togo (Afrique occidentals). 



LIEU DE DEPOT 




Gare de la France continentale. 



Voie de France et d'Allemagne. 
I Voie de France et de Belgique . 

Voie de France et d'Allemagne. 



s 

-a 



) 



Idem 

Echan^e direct a Goree. 



Agence au port d'embarqueraent en 

Corse on en Algerie. ........ 

Gare et agence a l'interieur de la Corse 

ou gare d* Algerie. 

° a i Voie de France et d'Allemagne. 

a la Guadeloupe 

a la Martinique } Idem 

a la Guyane francaise. .... 

a la Reunion 

a Pondichery 

Karikal. 

Mayotte 

Nossi-Be 

Diego-Suarez. , 



TAXE 






Idem 



o 

P« 

T3 



Sainte-Marie-de-Maclagascar. 



k 

a 

a 

a 

a 

en Cocliinchine 

en Nouvelle-Caledonie 

au Tonkin , . . . 

en Annam 

Bureaux francais etablis dans les ports 

ottomans 

Bureau francais a Shang-Hai. 

Agence de la compagnie maritime au port 
d'embarquementaTripoli de Barbarie. 



Idem 



Idem. 
Idem. 

Idem. 
Idem. 

Hem. 



(ft) 3 60 

(ft) 4 10 

(ft) 3 85 

(a) 4 10 

[b) ^ » 
(b) 5 » 

{b) *] » 



(6) 6 » 



(6) 6 50 



(b) 


7 


» 


(b) 


7 


50 




5 


» 




7 


» 



4 50 



(a) Y compris le droit de timbre de 10 centimes. 

(b) L/expediteur de tout colis postal originaire des colonies ou le timbre est en vigueur doit acquitter, en outre, 
un droit de timbre de 10 centimes. 



LES RECOMPENSES 

A L'EXPOSITiON DES BEAUX-ARTS 

Le lundi 2 juillet a eu lieu, sous la presi- 
dence de M. Lockroy, ministre de Instruc- 
tion publique et des beaux-arts, la distribu- 
tion solennelle des recompenses aux artistes 
exposants du Salon de 18»7 , recompenses 
decern6es par Pfitat et par les jurys des di- 



I 



verses sections de la Sociel6 des artistes francais. 
. Nous donnons ci-dessous la liste des artistes 
J recompenses dans la section de gravure et de 

lithographic : 

MEDA1LLE D'HONNELTR 

VOlEE PAR LES ARTISTES EXPOS ANTS, LE JURY DE LA SECTION 
ET LES ARTISTES RECOMPENSES DE LA SECTION 

I M. Hedouin (Edmond). 



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CHRONIQUE. 



RECOMPENSES VOTEES PAR LE JURY 
DE LA SECTION 

Medailles de deuxieme classe 
MM. Boisson (L6on). Burin. 

L6 veil 16 (Auguste). Bois. 

Me dailies de troisieme classe 
MM. Deblois (Charles -Theodore). Burin. 

Fornet (Eugene). Eau-forte. 
M mo Louveau-Rouveyre (Marie). Eau-forte. 
MM. De Los Rios (Ricardo). Eau-forte. 

Leterrier (Paul-fimile). Eau-forte. 

Faivre (Claude). Eau-forte. 

Dutheil (Hippolyte-Constant). Bois. 

Delangle (Theodore). Bois. 

Guillaume (Jean-Baptiste-Am6d6e). Bois. 

Thomley (Georges -William). Lithogra- 
phie. 

Fauchon (Hippolyte). Lithographie. 

Mentions honorables 

MM. Robinson (Gerald). Burin. 

Dubouchet (Gustave). Burin. 

Michalek (Louis). Burin. 

Christophe (fimile). Burin. 
M lle Danse (Marie). Burin. 
MM. Jacque (Frederic). Eau-forte. 

Boilot (Alfred). Eau-forte. 

Alasoniere (Fabien-Henri). Eau-forte. 
M lle Teyssonnieres (Mathilde). Eau-forte. 
MM. Sevrette (Jules). Eau-forte. 

Brunaud (Lucien). Eau-forte. 

Piquet (Rodolphe). Eau-forte. 

De Bellee (Leon). Eau-forte. 

Manchon (Gaston-Albert). Eau-forte. 

Cazia (Michel). Eau-forte. 
M m0 Van den Broek d'Obrenan (Victorine). 

Eau-forte. 
MM. Devos (Georges-Louis). Bois. 

Perezler (Manuel-Pantaleon). Bois. 

Kohl (Armand-Emile-Jean-Baptiste). Bois. 
M me Trinquier (Lucie). Bois. 
MM. Vintraut (Godefroy-Frecleric). Bois. 

Mignot (Albert-Edouard). Bois. 

Ruffe (Leon). Bois. 

Douillard (Narcisse-Eugene). Bois. 

Roch (Paul-firm I e). Bois. 

Felix (Alexandre-Florentin). Bois. 

Boizard (Alphonse-Etienne). Bois. 
M 1Ie Schiff (Marie). Bois. 
IVLM. Wolff (Henry). Bois. 

Charpentie (Albert-Francois). Bois. 

Grenier (Ernest). Lithographie. 

Deroy (Auguste-Victor). Lithographie. 

Aressy (Petrus). Lithographie. 



NfiCROLOGIE 

M. GEORGE GRATIOT 
Le Cercle de la librairie vient d'etre cruel- 
lement eprouve^ M. George Gratiot, ancien 
membre du Conseil d'administration (43884;- 



1887) est mort la semaine derniere a Tage 
de quarante-six ans. 

Apres de brillantes 6tudes au lycee Louis- 
le-Grand, M. George Gratiot entra a TEcole 
centrale des arts et manufactures, obtint le di- 
pldme d'ing6nieur et fut attach6 a radminis- 
tration des papeteries d'Essonnes dirigees a 
cette epoque par son pere. 

En 1868, il fonda, boulevard Saint-Germain, 
une maison de vente de papiers en gros qui 
prit rapid ement une telle extensile, cru'il fallut 
la transferer dans le vaste local qii'elle occupe 
actuellement rue du Mail. 

La droiture de son caractere, son intelli- 
gence, son ardeur au travail et son devoue- 
roent aux interfits professionnels, attirerent 
Testime et l'affection de ses collegues, qui 
Tappelerent a remplir successivement les fonc- 
tions de secretaire et de president de la 
Chambre syndicate des papiers en gros. 

Est-il besoin de rappeler que lors de la 
campagne entreprise pour Tabolition de Fim- 
pOt du papier, M. Gratiot fut Fun des plus 
vaiilants champions de notre cause? 

Toute son activity fut employee a pour- 
suivre cette suppression, et le succes finit par 
couronner ses efforts. 

Nous qui I'avons vu a l'oeuvre, qui avons 
assists a la lutte qu'il soutint alors sans la 
moindre deiaillance ; c'est le coeur rempli de 
regrets et de tristesse que nous rendons horn- 
mage a sa memoire. 

Frapp£ dans ses plus cheres affections, par 
la mort successive de ses trois enfants, notre 
regrette collegue avait cherche dans le travail 
un adoucissement & son chagrin. 

II y a quinze jours a peine, il apportait en- 
core le precieux concours de son experience et 
de son savoir au sein du comite d'installation 
de la classe X (Exposition de 1889) dont il 
avait ete nomme rapporteur. Sa douleur 
malheureusement 6tait de celles que le temps 
est incapable d'attenuer. Depuis la mort de sa 
fille, malgre tous les efforts employes a reagir 
contre son excessive affliction y notre confrere 
etait en proie a un sentiment de tristesse qui 
n'6chappait point a. son eutourage. Sa sante 
ne tarda pas a s'en ressentir, une maladie 
aigue vint le surprendre; ses forces morales 
et physiques etaient epuisees et sa jeunesse ne 
put le sauver. 

M. Gratiot emporte dans la tombe les regrets 
de tous ceux qui l'ont connu et qui ont pu ap- 
precier ses grandes qualites decrieuret d'esprit. 

II laisse une veuve desesp6ree, des parents 
et des amis consternes auxquels nous adres- 
sons l'expression de notre plus vive sympathie. 

___ E. C. 

Le Secre'taire-Gerant : Just Chatrousse, 

Imp. D. DaMooLin et ti», k Paris. 






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77° Ann6e. 2 e s6rie. 



No 29. 



21 JuiUet 1888 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENITAL 




EIMPRIMERIE ET DE LA LIBRA1RIL 



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^U pBRC^E DE LA LIBRAIRIE, DE L'lMPRIMERIE ET DE IX PAPETERfE 

BODLKVARD SAINT-GERMAIN, 111, A PARIS* 

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Sommaire : Cbariifire des imprimeurs typographes : ^ssemblee generate du H juillet 1888. — Distinctions 
honorifiques : Legion d'honneur; Palmes acad^miques; Medailles d'honneur. — Ministers du commerce 
et de Tindustrie : Prorogation du regime commercial provisoire entre la France et la Roumanie. — Postes 
et tel^graphes : Echange de mapdats postaux eotre la France et le Chili. — Association philotechnique: 
Distribution des prix aux eleves de la section « du Livre ». 



CHAMBRE DES IMPRIMEURS TYPOGRAPHES 



a 



AssembUe ge'ne'rale du H juillet LS88. 

L'assemblee g6ne>ale de 1' Association des 
imprimeurs s'est reunie Je mercredi 11 cou- 
rant, a huit heures et demie du soir, dans le 
local ordinaire de ses reunions au Cercle de la 
librairie, sous la presidence de M. Jousset. 

Le President apres avoir rendu horn mage a 
la memoire de M. Lahure pere a soUhaite la 
bienvenue aux nouveaux membres de l'Asso- 
ciation. 

II a ensuite rendu compte des travaux, assete 
nombreux, de la Chambre pendant l'annee 
6coul6e. 

Le trait6 de commerce avec I'ltalie a fourni 
matiere a etudes et a deliberations impor- 
tantes, tendant & faire annuler les droits pro- 
tecteurs dont etaient greves les produits fran- 
cais a leur entree en Italie, et a faire retourner 
queiques-uns d'entre eux au proGt de la 
France. 

M. Jousset a analyse^ les diverses brochures 
qui ont et6 publiees, comme argumentation, 
dans le diffe>end contre I'lmprimerie natio- 
nale, par MM. Gauthier-Villars, Dupont, Chaix 
et Berger-Levrault et qui ont concouru a ren- 
forcer tres uiilement les arguments produits 
par la Chambre des imprimeurs en 188,7, 
contre le monopole de I'lmprimerie nationale, 
arguments que nos lecteurs connaissent. 

11 a rendu compte de la s6ance de la sous- 
commission de I'lmprimerie nationale dans 
laquelle il avait ete entendu, et ou il avait 
developp6 tous ces arguments. II a donne lec- 
ture du proces - verbal de cette premiere 
Chronigue. — 1888. 29. 



stance, dresse par les employes de I'lmprime- 
rie nationale. 

Enfln, il a donne connaissance a Tassemblfie 
de la lettre Gcrite a M. le s6nateur Boulanger, 
compl6tant sa premiere deposition K 

M. Jousset a rendu compte aussi de la 
deuxieme seance de la sous-commission a la- 
quelle il avait pu se rendre assiste de M. Gau- 
thier-Villars. 

M. Gauthier-Villars et lui ont insiste snr 
les observations produites dans la premiere 
seance; ils ont insiste notamment sur la ten- 
dance manifeste des ouvriers de Plmprimerie 
nationale a obtenir la mise en r6gie, a leur 
profit, de cet elablissement, apres avoir, tou- 
tefois, fait le vide dans les imprimeries pri- 
vees s'occupant de travaux administratifs, 

Bien que ces demarches, depositions, lettres, 
arguments, etc., aient ete port6s A la connais- 
sance de tous, M. Jousset a du les ieproduire 
pour qu'ils figurassent dans les archives de la 
Chambre et dans les proces-verbaux de l'as- 
semblee g^n&rale. 

Le President a jet6 un coup d'ceil rapide 
sur les fondations dues A Tinitiative de la 
Chambre : la Sociele de secours presided par 
M. Duruy, et }'£cole Gutenherg dirigee par 
M. Desormes. 

Toutes deux sont en bonne voie. 

M. Jousset a remerciG MM. Maulde, Bauche 
et Cerf, membres sortants de la Chambre, du 
pr6cieux concours qu'ils lui avaient donne, 
et enfin il a annonce, non sans emotion, que 
lui-meme, apres fitre reste sept ans president 
de la Chambre, devait descendre du fauteuil, 



1 . Voir cette lettre dans la Chronigue, n° 25, du 23 juin 

1888. 



?r. -ikJ^KiJ'"! 



■^"t*««Mi*y£ 







CHRONIQUE. 



que sa tache, souvent ardue, avait ete adoucie 
par les temoignages de sympathie dont il avait 
ete l'objet et dont il garde rait le meilleur sou- 
venir. 

M. Balitout a ensuite donne lecture de la 
situation financiere d'ou il resulte que le 
nombre des arbitrages par suite de la stagna- 
tion des affaires a considerablement dirainu6. 

Les votes auxquels il a ete ensuite procede 
appellent a la presidence de la Chambre : 
M. Georges Chamerot; a la vice-presidence : 
M. Jouaust, et comme membres nouveaux : 
MM. Alexis Lahure et Berger-Levrault, deNancy . 

La Chambre se trouve done composee pour 
l'annee 1888-1889 ainsi qu'il suii : 

MM. Noblet (Ch.), President honoraire ; 

Chamerot (G.), President; 

Jouaust, Vice-JPresident ; 

Dubreuil, Secretaire; 

Balitout, Tre" sorter; 
MM. Bourdel, Gauthier-Villars (Henry), Ku- 
gelmann, Lahure (A.), Noblet fils, membres pour 
Paris, — et de MM. Belin (Henri), de Saint- 
Cloud, Berger-Levrault, de Nancy, et Jacob, 
d'Orleans, membres pour les dfyartements. 

La seance a et£ levee a dix heures et demie. 



DISTINCTIONS HONORIFIQUES 

A l'occasion de la fele nationale, des distinc- 
tions honorifiques ont ete accordees aux per- 
sonnes suivantes appartenant aux professions 
qui se rattachent au Cercle de la librairie : 

LEGTON D'HONNEUR 

Par decret presidentiel en date du 16 juillet 
est nomme dans l'ordre national de la Legion 
d'honneur : 

Au grade de chevalier. 

M. Renaud (Armand), homme de lettres, 
inspecteur en chef du service des beaux-nrts 
et des travaux historiques de la Ville de Paris, 
ancien sous-chef au cabinet du prefet de la 
Seine, vingt-neuf ans de services. 

(M. Armand Renaud est membre du Syndicat pour la 
defense de la propriete litteraire et artistique, comme 
delegue de la Societe des gens de lettres.) 



PALMES ACADEMIQUES 

Par arrets du ministre de ^instruction pu- 
blique et des beaux-arts, en date du 13 juil- 
let, sont promus ou nommes : 

Offlciers de l'inatruction publique. 

M. Clavery, ministre plenipotentiaire de 
l re classe, (Jireoteur 4es affaires commerciales 



et consulaires au ministere des affaires etran- 
geres; 

M. Jourdan (Adolphe), libraire-6diteur a 
Alger, membre correspondant du Cercle de la 
librairie; 

M. Quantin (Albert), imprimeur-editeur a 
Paris, membre du Cercle de la librairie; 

M. Thorin, libraire-editeur de l'ficole fran- 
chise de Rome. 



~j 



Officiers d f academic. 



M. Bluysen (Paul), critique d'art, redacteur 
a la Rtpublique francaise, redacteur en chef du 
Gutenberg- Journal, membre associe du Cercle 
de la librairie; 

M. Chaux (Louis-Emmanuel), chef de la 
publicite de la librairie Ch. Delagrave, a 
Paris; 

M. Duruy (Victor-Charles-fidouard), impri- 
meur a Paris, membre de la Chambre des im- 
primeurs et du Cercle de la librairie; 

M. Gaullet (Jules}, fonde de pouvoirs de la 
librairie G. Charpentier, a Paris; 

M. Gedalge (Elias-Jonas), libraire-editeur a 
Paris, membre du Cercle de la librairie; 

M. Godchaux (Paul), editeur a Paris; 

M. Guy (Frederic), libraire-editeur a Lyon; 

M. Layus (Lucien-Paul), libraire-editeur a 
Paris, membre du Cercle de la librairie; 

M. Lenoir, correcteur de 2 e classe a Tlmpri- 
merie nationale; . 

M. Noblet (Antoine-Boulogne-Charles), im- 
primeur a Paris, delegu6 cantonal du V e ar- 
rondissement de la ville de Paris, membre du 
Cercle de la librairie; 

M. Zeller (Francis-Abel), secretaire de la 
Chambre syndicate du papier et des industries 
qui le transforment. 



MEDA1LLES D'HONNEUR 

En execution du decret en date du 16 juil- 
let 1886, le ministre du commerce et de I'in- 
dustrie a d6cerne des medailles d'honneur aux 
ouvriers et employes de nos industries dont 
les noms suivent : 

ALPES (HAUTES-) 

Me'daille de bronze: M. Ignon (Jean- Francois), 
ouvrier lypographe dans la maison Jouglard, 
a Gap. 

ARDENNES 

Me'dailles d'argent : M. Bourgain (Nicolas- 
Florenl), ouvrier typographe dans la maison 
Beauvarlet, a Rethel ; M. Toison (Jean-Baptiste- 
Desire), ouvrier typographe dans la maison 
dame veuve Pouillard, a Charleville. 





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GHRONIQUE. 






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AUBE 

Me'daille d! 'argent : M. Bideaux (Jacques- 
Louis), ouvrier dans la maison Saillard, im- 
primeur a Bar-sur-Seine. 

CALVADOS 

Mtdailles d'argent : M. Gosley (Alphonse), 
ouvrier imprimeur dans la maison Payan, a 
Bayeux; M. Le Coute (Francois-Louis-Bartlie- 
lemy), ouvrier typographe dans la maison 
Payan, a Bayeux; M. Osmont (Leon-Francois), 
ouvrier typographe dans la maison veuve 
Doucin, a Caen. 

CANTAL 

Me'daille de bronze : M. Pauc (Jean), ouvrier 
typographe dans la maison Passenaud, a Saint- 
Flour. 

doubs 

J 

Me'daille d'argent : M mo veuve Gaiffe, n£e 
Jeanne-Josephe Lenoir, ouvriere brocheuse 
dans la maison Jacquin, a Besan^on, 

EURE-ET-LOIR 

Me'daille de vermeil : M. Letartre (Jean- 
Jacques-Germain), employ^ dans la maison 
Firmin-Didot, fabricant de papiers a Sorel- 
Moussel. 

Me'daille d'argent : M. Htirel (Louis-Auguste), 
ouvrier papetier dans la maison Firmin-Didot, 
a Sorel-Moussel. 

FINTSTERE 

Me'daille de bronze : M. Talmy (Adolphe), 
ouvrier lypographe dans la maison Blot, a 
Quimper. 

HERACLT 

M^daille d'argent : M. Carbonnel (Jean- 
Joseph), ouvrier typographe d.ins la maison 
Ricard freres, a Montpellier. 

INDRE-ET-LOIRE 

M e" dailies d'argent ■: M. Fromont (Jean), ou- 
vrier typographe dans la maison Alfred Mame 
et fils, a Tours; M. Perrin (Andr6), ouvrier ty- 
pographe dans la maison Alfred Mame et fits, 
a Tours. 

LOIRE! 

Me'daille d'argent ; M. Gharlott (Charles- 
Martin), ouvrier typographe dans la maison 
Michau, a Orleans. 

LOT 

Me'daille de bronze : M. Peri6 (Pierre), ou- 
vrier typographe dans la maison Delperier, a 
Cahors. 

NORD 

M^aille d'argent : M. Lorjhioir (Auguste- 



Joseph), ouvrier typographe dans la maison 
Danel, a Lille. 

Me'daille de bronze : M. Lacroix (Alfred- 
Auguste), ouvrier typographe dans la maison 
Dubois- Viroux, a Avesnes. 

OISE 

Me'daille d'argent : M. Taralle (Louis-Pierre), 
ouvrier typographe a I'imprimerie du Journal 
de Clermont, a Clermont. 

PYRENEES (HAUTES-) 

Me'daille de bronze : M.Coureau (Jean-Marie), 
ouvrier lypographe dans la maison P6r6, a 
Bagneres-de-Bigorre. 

SABTHE 

Me'daille d'argent : M. Daburon (Symphorien), 
ouvrier papetier a l'usine des Navrans, pres la 
Fleche. 

SEINE 

Mtdailles d'argent : M i,e Bitzer (Elisabeth), 
ouvriere dans la maison Antone fils, fabricant 
d'encre, a Paris; M. Devevey (Pierre-Louis), 
ouvrier compositeur typographe dans la mai- 
son Dalloz, a Paris; M. Laurent (Jean-Jacques), 
ouvrier fondeur en caracteres dans la maison 
Turlot, a Paris; M. Regnault (Etienne-Pierre), 
ouvrier dans la maison Jousset et Aub6, im- 
primeurs a Paris. 

M&dailles de bronze : M. Hirsch (Samuel), 
ouvrier typographe dans la maison Quantin, a 
Paris; M. Ravidat (Joseph), employe dans la 
maison Leroy et fils, fabricants de papiers 
peints, a Paris. 

SEINE-ET-MARNE 

Me'daille d'argent : M. Houdre (Louis-Andr6), 
employe a la Soci6t6 anonyme des papeteries 
du Marais et de Sainte-Marie. 

SOMME 

MMailles d'argent : M. Bois (Ulysse), ouvrier 
papetier dans la maison Obry et C ie , a Prou- 
zel ; M. Devanaux (Alexandre-Victor), ouvrier 
papetier dans la maison Radenez, a Montdiclier. 

TARN 

Me'daille d'argent : M. Roques (Louis), ou- 
vrier typographe dans la maison Amalric, a 
Albi. 

VAUCLUSE 

Me'daille d'argent : M. Theroud (Marc-An- 
toine), ouvrier typographe dans la maison Se 
guin freres, a Avignon. 

Mhlaille de bronze ; M. Blanc (Joseph-Au- 



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CHRONIQUE. 



gustin), ouvrier papetier dans la maison Geof- 
froy, a Malaucene. 

VENDUE 

Me'daille d'argent : M. Gregoire (Julien-Fran- 
cois), ouvrier a la papeterie d'Autieres. 

vienne 

Midailles d'argent : M. Cottet (Achille), ou- 
vrier typographe dans la maison Blais, Roy 
et C i0 , a Poitiers; M. Varennes (Charles), ou- 
vrier papetier dans la maison Oudin, a Poi- 
tiers. 

VIENNE (HAUTE) 

MMaille d'argent : M. Segue (Leonard), ou- 
vrier dans la maison Ardant freres, impri- 
meurs-libraires a Limoges. 

Me'daille de bronze : M. Constant (Leonard), 
employe dans la maison Marc Barbou et C i0 ; 
imprimeurs a Limoges. 

VOSGES 

MeHaille d'argent : M. Hatton (Jean-Paptiste), 
ouvrier papetier dans la maison veuve Krantz 
et fperes, k Docelles. 

TONNE 

Me'daille d'argent •* M. Defrauce (Prudent- 
Alexandre), puvrier typographe dans la maison 
Gallot, a Auxerre. 



MINISTER!! DU COMMERCE 

ET DE L'INDUSTRIE 

Prorogation du regime commercial pro- 
visoire entre la France et la Rou- 
manie. 

Les douanes roumaines ont et& avisees par 
les soins du ministra du commerce et de l'in- 
dustrie, de la prorogation du regime commer- 
cial provisoire existant actuellement entre les 
deux fitats. 

(Journal offtciel du 7 Juillet 1888.) 



POSTES ET TtLtGRAPHES 

grange de mandats postaux entre la 
pranpe et le Chili. 

Le President de la Republique francaise, 

Vu l'arrangement conclu a Paris, le 4 juin 
4878, et Tacte additionnel signe a Lisbopne, 
le 2i mars 1885; 

Vu les iois du 49 decembre 1878 et du 
27 mars 4,886; 

Vu le d6cret 'du 27 mars 4886, relatif aux 



mandats internationaux, rendu en execution 
de ces lois; 
Sur le rapport du ministre des finances, 

D6crete : 

Article premier. — Des mandats de poste 
pourront etre echang£s, a partir du 4 er aout 
4888, entre la France et TAlgerie, d'une part, 
et le Chili, d'autre part, 

Le droit a payer dans les bureaux francais 
pour l'envoi de fonds au moyen de mandats, 
a destination du ChiH, sera de vingt-cinq cen- 
times par vingt-cinq francs ou fraction de 
vingt-cinq francs. 

Art. 2. — Les dispositions des articles 2, 3, 
4, 5, 8, 9 et 10 du decret susvis6 du 27 mars 
1886 seront applicables aux mandats dont il 
s'agit. 

Art. 3. — Le ministre des finances est 
charg6 de l'execution du present decret, qui 
sera insere au Bulletin den lois et au Jour- 
nal offlcieL 

Fait a Paris, le 44 juillet 1888. 

Carnot. 

Par le President de la R6publique : 

Le ministre des finances, 
P. Peytral. 



ASSOCIATION PHILOTECHNIQUE 

Distribution des prix aux eleves de la 
section « du Livre ». 

L'Association philotechnique dont la dis- 
tribution des prix a eu lieu dimanche 8 juil- 
let, avait a dScerner cette annee des recom- 
penses aux eleves d'une nouvelle section : 
celle du Livre, fond6e et dirig^e depuis Tan 
dernier, par MM. Rame et Engel pere, dans 
TEcole communale de la rue de Fleurus. 

Voici les noms des laur6ats de cette sec- 
tion : 

Histoire du livre et de la reliure, M. Ram£, 
professeur. — Prix : Alix (Augustin), relieur; 
mention : Korsakoff (Serge). 

Reliure (cours pratique) , M. Engel pere, pro- 
fesseur. — l ers prix : Cauville (Victor), re|ieur, 
et Bernier (Henri), relieur; 2° prix : Filloux 
(Emile), relieur; 3° prix : Alix (Augustin), 
relieur; l re mention : Beaumont (filie), re- 
lieur; 2° mention : Paume (Alphonse), re- 
lieur; 3° mention : Gaudron (Jules), relieur; 
4° mention : Rovere (Eugene), relieur. 

Dessin (ornement), M- A. Meyer, professeur. 
— l or prix : Lacourcelle (Gustave), relieur; 
2° prix : Tellier (Georges), relieur. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse. 



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Imp. D. Domoulin et Gi«, & Paris. 



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77 e Ann6e. 2° sfcrie. 



No 30 



28 Juillet 1888 



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CHRONIQUE 



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ADU JOURNAL GENERAL 
ERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

. x.;^ '• ' ^J^ : ■ ; : ■ 

AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

■ ■■ — ■ . — ■■—.. — — .. — —,-■!., ■■.-..--,■»■. „. - — ■■ l ..— M ^ i _.i. . , „»* — »— . — » — _.— - — —- ■■■■ r ■■■ m i i i p 

Sommmre : Coaseil d 'administration du Cercle de la librairie : Compte rendu sommaire. — ProprieHe* HtteVaire 
et artistique : Loi concernant l'accession du Grand-Duche de Luxembourg a la Convention de Berne; 



Empire du Japon : Reglements sur la presse. 



Ne'crologie. 



CONSEIL D' ADMINISTRATION 

DD CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



Proces-verbal de la stance du 20 juillet 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La stance est ouverte a deux heures. 

Douze membres presents. 

Le proces-verbal de la stance du 15juin 1888 
est lu et adopts. 

En I'absence de M. le tresorier, M. le Pre- 
sident fait connaitre la situation financiere. 

II pr6sente au Gonseil le troisieme et der- 
nier fascicule de YInventaire des marques d'im- 
primeurs et de libraires* Le prix de ce fascicule 
est fixe a 12 fr. 

M. le President annonce l'accession du 
Grand-Duche de Luxembourg a la Convention 
de Berne. 

Le Conseil approuve un projet de bail a 
conclure avec la Soci6te civile de l'lmmeuble 
pour rii6tel du Cercle. 

La liste des libraires, imprimeurs et pape- 
tiersde Paris, divisee par arrondissements dans 
YAnnuaire du Cercle, vient d'etre completee 
par une nouvelle liste ou les libraires, impri- 
meurs et papetiers sont classes simplement par 
ordre alphabetique ; cette liste va etre im- 
primee. 

Plusieurs secours sont vot6s. 

La seance est levee a trois beures trois quarts. 
Le Secretaire : A. Templier. 



PROPRlfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

I. — Loi concernant l'accession du Grand- 
Duche de Luxembourg a l'Union inter- 
nationale (convention de Berne) pour 
la protection des osuvres litteraires et 
artistiques (23 mai 1888). 

Nous, Guillaume 111, par la grace de Dieu, 
lioi des Pays-Bas, Prince d'Orange- Nassau, 
Grand-Due de Luxembourg, etc, etc., etc.; 
Chronique. — 1888. 30. 



Notre Conseil d'fitat entendu ; 

De l'assentiment de la Chambre des deputes; 

Vu la decision de la Chambre des deputes 
du 25 avril 1888 et celle du Conseil d'fitat du 
11 mai suivanf, portant qu'il n'y a pas lieu a 
second vote, 

Avons ordonne et ordonnons : 

Article unique. — Le Gouvernement est 
autorise a adherer a la convention concernant 
la creation d'une Union Internationale pour la 
protection des osuvres litteraires et artistiques t 
conclue a Berne le 9 septembre 1886, entre 
l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, 
la Grande-Bretagne, Haiti, Liberia, la Suisse et 
la Tunisie. 

II est autorise, en outre, a apporter even- 
tuellement, et de concert avec les hautes par- 
ties contractantes, des modifications a ladite 
convention, ou m6me a se d^gager, selon le 
mode prevu a l'article 20, des obligations re- 
sultant de son adhesion, si cette mesure sernble 
utile aux intents du Grand-Duche. 

Mandons et ordonnons que la presente loi 
soit publiee au Memorial, pour Mre executee et 
observed par tous ceux que la chose concernc. 

Au Loo, le 23 mai 1888. 

Guillaume. 

Le ministre d'Etat, 

President du Gouvernement, 

Ed, Thilges. 



II. — Arrete royal Grand-Ducal Iportant 
publication de la Convention de Berne 
du 9 septembre 1886, concernant la 
creation d'une Union internationale 
pour la protection des osuvres litte- 
raires et artistiques (27 juin 1888). 

Nous, Guillaume III, par la grace de Dieu, 
Roi des Pays-Bas, Prince d'Orange -Nassau, 
Grand-Due de Luxembourg, etc., etc., etc.; 

Vu la convention signee & Berne, le 9 sep- 
I tembre 1886, concernant la creation d'une 



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450 



CHHONIQUK. 



Union Internationale pour la protection des ozu- 
vres littdraires et artistiques; 

Vu laloi du 23 mat 1888, autorisant l'acces- 
sion du Grand-Duche a ladite Convention; 

Yu la declaration d'adhesion faite par Notre 
Gouvernement du Grand-Uuche sous la datedu 
20 juin 1888, en vertu de l'article 18 de la 
meine convention; 

Sur le rapport de notre ministre d'fitat, pre- 
sident du Gouvernement, et apt 6s deliberation 
du Gouvernement en conseil; 

Avons arreHe et arretons : 

Article premikr. — La convention signee a 
Berne, le 9 sepiembre 1886, concernant la 
creation d'une Union internationals pour la 
protection des muvres HtUraires et artisti- 
ques, sera inseree, avec les actes addilionnels 
qui s'y rapportent, au Memorial 1 pour etre 
observee et execute dans le Grand-Duche de 
Luxembourg. 

Art. 2. — Notre ministre d'Elat, president 
du Gouvernement, est charge de l'execution 
du present arrete. 

Au Loo, le 27 juin 1888. 

GUILLAUMK, 

Le ministre d'Etat, 

President du Gouvernement, 

Ed. Thilges. 



EMPIRE DU JAPON2 

Reglements sur la presse (1887). 

Nous avons approuve les modifications ap- 
portees aux r6glements sur la presse et nous 
en ordonnons par les presentes la promul- 
gation. 

(L. S. J.) Signe" : Mutsuhito. 

Contre-signe' : 

Le President du conseil des ministres, 

C t0 Ito. 
Le ministre de YinUrieur, 
C te Yamagata. 

Le ministre de la justice, 
G te Yamada. 

Ordonnance imperiale n° 75. 

Article premier. — Toute personne qui 
voudra publier un journal, devra, deux se- 
maines avant la publication, en adresser la de- 
claration au ministere de 1'interieur par la 
prefecture du lieu de publication (a Tokio par 
la prefecture de police). 

1. Cette insertion a eu lieu dans le Memorial du 
30 juin 1888. 

2 Voir 1 lea Chroniques n°» 20 et 24 des 19 mai et 
16 juin 1888. 



Art. 2. — Ladite declaration contiendra : 

i° Le titre du journal; 

2° Les matieres dont il doit s'occuper; 

3° Les epoques auxquelles il doit paraltre; 

4° Les lieux oil il doit eHre public et celui 
oil il doit etre imprime; 

5° Le nom et 1'age du proprietaire, du ge- 
ranL et de Timprimeur. 

Lorsque les gerants seront au nombre de 
deux ou plus, le g6rant designe sera le direc- 
teur en chef de la redaction. Toutefois, les co- 
lomies du journal pourront etre partagees 
tntre eux, chacun 6tant responsable pour la 
part qui lui aura etc attribute .dans la distri- 
bution. 

Art. 3. — Lorsque, aprfes la declaration 
faite, il y aura a introduire quelque mutation 
soil d.ns le titre, soit dans les matieres dont 
Iraite le journal, soit pai mi les proprietaires, 
il en sera fait la declaration, deux semaines 
a l'avance, en la forme prescrite par l'ar- 
ticle l cr . Toute mutation dans les autres con- 
ditions enumorees & l'article 2 devra etre d6- 
claree en la forme prescrite par l'article i CI \, 
dans les huit jours qui la suivront. 

Art. 4. — Si le proprietaire vient a mourir 
ou a perdre sa capacite prescrite par la loi, il 
devra etre remplace dans les huit jours et la 
declaration en etre faite en la forme prescrite 
par Panicle l cr . Dans 1'intervalle, le journal 
pourra continuer a paraitre sous le nom d'uti 
proprietaire provisoire. 

Art. 5. — Si le journal n'a pas paru dans 
les cinquante jours qui suivront la declara- 
tion de publication ou dans les cinquante jours 
qui suivront une interruption dans la publi- 
cation, les effets de la declaration seront an- 
nules. 

Art. 6. — Nul ne pourra fitre proprietaire, 
gerant ou imprimeur, s'ii n'est Japonais, du 
sexe masculin, et age d'au moins vingt ansae - 
complis. 

La privation ou la suspension des droits ci- 
viques entraine, pendant la duree de la peine, 
Tincapacite d'etre proprietaire, gerant ou im- 
primeur. 

Art. 7. — . Les fonctions de gerant et d'im- 
primeur ne peuvent etre cumulees par la 
m6me personne. 

Art. 8. — Le proprietaire du journal devra, 
en meme temps que sa d6claration, deposer 
k la prefecture de son ressort, et a Tokio a la 
prefecture de police, un cautionnement qui 
sera : de 1,000 yens 1 a Tokio; de 700 yens a 
Kioto, Osaka, Yokohama, Hyogo, Kobe et Na- 
gasaki; de 350 yens dans les autres localit6s,et 
de la moitie de ces sommes, si le journal ne 
parait pas plus de trois fois par mois. 



4! 



1. Le yen vaut 100 seu = 5 fr. 15 c. 



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CRRONIQUK. 



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Le cautionnement pourra 6tre vers6 en 
obligations d'emprunts au taux du jour, ou 
bien en papier de banque. Les feuilles p6rio- 
diques exclusivement consacr6es aux ques- 
tions de sciences, d'art, de statistique, ou aux 
actes da Gouvernement et prix couiants, ne 
sont pas assujettis au cautionnement. 

Art. 9. — Le cautionnement sera restitue 
lorsque le journal cessera sa publication ou 
lorsqu'il aura 6te supprime. 

Art. 10. — Lorsqu'un journal paraitra avant 
le depot des d6c!arations prevues par les ar- 
ticles 1, 3 et 4, ou avant le depOt du caution- 
nement, si le journal y est soumis., le prefet 
de police ou les autoriles d6partementales 
pourront en interdire la publication aussi 
longtenips que les declarations n'auront pas 
6t6 faites, ni le cautionnement d6pos6. 

Art. II. — Ghaque num6ro du journal por- 
tera imprimis les noms du proprietaire, du 
g6rant et de Pimprimeur, ainsi que le nom du 
lieu de la publication. 

En dehors du proprietaire et de l'impri- 
meur, toute personnequi aurasigne, aquelque 
titre que ce soit, le journal ou un article qui 
y est insure, en supportera la responsabilite 
conjointement avec le g6rant. 

Art. 12. — Le nombre d'exemplaires a d6- 
poser de tout journal paraissant sera de quatre, 
repartis ainsi qu'il suit : deux exemplaires au 
ministere de Pinterieur, un exemplaire a la 
prefecture du departement (a Tokio, a la pre- 
fecture de police), et un autre au parquet du 
tribunal de l re instance du lieu de la publi- 
cation. 

Art. 13. — Les proprieiaires de journaux 
seront tenus d'y inserer en entier, dans le plus 
prochain numero ou dans le troisieme apres 
la reception, les rectifications ou les r6ponses 
provoqu<5es par des articles parus dans leurs 
journaux, Jorsqu'elles seront demand6es par 
les personnes qui y sont en cause ou par celles 
qui y sont interess6es. 

Si la longueur de la r6ponse d6passe le 
double de Particle qui Pa provoqu£e, le pro- 
prietaire pourra r6clamer pour le surplus le j 
prix d'insertion, suivant le tarif d'annonces du 
journal. 

La r6ponse sera imprim6 en mfimes carac- 
teres que Particle qui l'a provoquee et paraitra 
en tfite de la m6me colonne. 

Si le libelle de la r^ponse ou son esprit sont 
contraires aux lois ou si elle ne contient au- 
cune indication du nom et du domicile du 
requ6rant, on ne sera pas tenu a Pinsertion. 

Art. 14. — Si les articles 1ir6s du Journal 
officiel ou des autres journaux ont donnti lieu, 
dans le Journal officiel ou dans lesdits jour- 
naux, a des rectifications, ces rectifications 
devront 6tre, m6me sans que 1'auteur ou les 



interesses le requierent, ins6r6es dans le plus 
prochain numero ou le troisieme numerc qui 
s-uivra le jour oil le journal aura et6 reou ; 
cette insertion sera faite dans les inSmes con- 
ditions que celles de Particle precedent. Tou- 
tefois, les frais d'insertion ne pourront pas etre 
reclames. 

Aiit. 15. — Lorsqu'un jugement aura ete 
encourn par suite d'un article paru dans un 
journal, le texte du prononce du jugement 
sera iusere en entier dans le numero le plus 
prochain. 

Art. 16. — Aucun acte d'instruction, tant 
en matiere criminelle, qu'en matiere correc- 
tionnelle, ne pourra 6tre insere dans un jour- 
nal avant d'avoir et6 port6 a l'audience. 

II est interdit de rendre compte des affaires 
qui auront ete jugees a huis-clos 

Art. 17. — II est interdit de publier des ar- 
ticles ayant pour objet de justifier des infrac- 
tions punies par les lois. 

11 est interdit de publier des articles pour de- 
fendrc des prevenus ou des coupables d'infrac- 
tions punies par les lois,ou faire leurapologie. 

Art. 18. — II est interdit de publier, meme 
en ics.um6, aucun papier de l'fitat qui n'esl 
pas public, ni aucune petition, memoire ou 
requete, sans Pautorisation de Pad ministration 
comp6tente. 

II est interdit de publier, meme en resume, 
les comptes rendus des deliberations adminis- 
trates de l'fitat, ni des seances des assem- 
blies ou la loi n'admet pas le public. 

Art. 19. — Le ministre de Pinteiieur pourra 
interdire ou suspendre la publication des jour- 
naux qui seront juges de nature a troubler 
l'crdre ou a porter atteinte aux bonnes moeurs. 

Art 20. — Le ministre de Pint6rieur pourra 
interdire la vente et la circulation et ordonner 
la saisie des journaux qui auront eie interdits 
ou suspendus. 

Art. 21 . — Le ministre de Pinterieur pourra 
interdire la vente et la circulation dans Pinte- 
rieur de PEmpire et ordonner la saisie des 
journaux publics a Peiranger, lesquels se- 
raient juges de nature a troubler Pordre pu- 
blic ou a porter atteinte aux bonnes moeurs. 

Art . 22. — Le ministre de la ^crre et celui 
de la marine pourront, par des ordres sper, 
ciaux, interdire la publication des mouve- 
menls des troupes ou des navires de guerre, 
ainsi que des articles traitant de questions d<; 
politique militaire. 

Art. 23. — Dans le cas de poursuites pour 
articles publics dans les journaux, le parquet 
pourra ordonner provisoirement la saisie du 

journal. 

Le juge pourra, selon la nature ou les cir- 
constances de Pinfraction, ordonner la confis- 
cation du journal saisi. 



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GHR0N1QUE. 



Art. 24. — Dans le cas de poursuite pour 
articles publics dans un journal, lorsque le 
plaignant aura prouve que le gerant qui a 
signe le journal n'est pas le veritable gerant 
ni la personne qui a la responsabilite de la 
redaction, et qu'il y a un autre gerant res- 
ponsable, le juge fera supporter la responsa- 
bilite conjointement au gerant qui a signe et 
au veritable gerant responsable. 

Art. 25. — Dans le cas de poursuite pour 
diffamation au moyen d'articles publies dans 
les journaux, le tribunal pourra permettre au 
prevenu de prouver la v6rit6 des faits (excepts 
ceux qui touchent a la vie privee), lorsqu'il 
jugera qu'il le fait sans inauvaise intention de 
nuire au prochain,* mais uniqaeraent dans 
Pinteret general. La preuve des faits imputes 
met Pauteur de Pimputation a Pabri de toute 
peine. II en sera de mfime, lorsqu'il y aura 
une plainte en demandededommages-interels. 

Art. 26. — Lorsque les frais de justice et 
les amendes, ainsi que les reparations civiles, 
n'auront pas 6t6 acquitt6s dans les huit jours 
qui suivront l'epoque Oxee par le tribunal, ils 
seront preleves sur le cautionnement; dans le 
cas oil le cautionnement serait insuffisant, on 
appliquera les dispositions du Code civil rela- 
tives aux frais de justice et aux reparations 
civiles. 

Lorsque les frais de justice et les amendes 
auront et6 pr61ev6s sur le cautionnement, le 
proprietaire sera tenu de completer son cau- 
tionnement dans les huit jours de la reception 
de l'avis qui lui aura 6t6 donn6 a cet eftet par 
la prefecture (a Tokio, par la prefecture de po- 
lice). Faute de quoi, le preset de police ou le 
prefet suspendrala publication du journal, jus- 
qu'ace que le cautionnement ait6t6 complete. 

Art. 27. — Le proprietaire d'un journal sera 
puni d'une amende de 5 yens a 100 yens, 
lorsque le journal aura paro avant que les de- 
clarations prescrites par les articles 1, 3 et 4 
aient ete faites, ou lorsqu'il y aura eu contra- 
vention aux dispositions des articles 6, 7, 11, 
§ l er , et 12, ou avant que le cautionnement, si 
le journal y est assujetli, ait etc verse. 

Si les declarations prescrites par les ar- 
ticles 1, 3 et 4 sont fausses, le proprietaire sera 
puni de la peine de Pemprisonnement mineur 
de un mois a six mois ou d'une amende de 
5 yens a 100 yens. 

Lorsqu'un journal appartenant a la catego- 
rie sp(5cifiee au dernier paragraphe de Par- 
ticle 8 aura publie des articles de journaux 
assujettis au cautionnement, le gerant sera 
puni des peines edict6es par le paragraphe 
precedent. . 

Art. 28. — Pour toute contravention aux 
dispositions des articles 13, 14 et 15, le gerant 
sera puni d'une amende de Syens a \ 00 yens. 



Art. 29. — Pour toute contravention aux 
dispositions des articles 16, 17 et 18, le g6rant 
sera puni de la peine de Pemprisonnement mi- 
neur de un mois a six mois, ou d'une amende 
de 20 yens a 200 yens. 

Art. 30. — La vente ou la circulation de 
journaux faite en contravention des disposi- 
tions de Particle 21 sera punie de peines 6dic- 
t6es par Particle pr6c6dent. 

Art. 21. — Pour toute contravention aux 
dispositions de Particle 22, le proprietaire et 
le gerant seront punis de la peine de l'empri- 
sonnement mineur de un mois a deux ans ou 
d'une amende de 20 yens a 300 yens. 

Art. 32. — Pour toute publication d'articles 
ayant pour but de renverser le gouvernement 
du pays, ou de diminuer les droits et prero- 
gatives de PEmpereur dans le gouvernement 
du pays, le proprietaire, le gerant et Pimpri- 
meur seront punis de la peine de l'emprison- 
nement mineur de deux mois a deux anset, en 
outre, d'une amende de 50 yens a 300 yens. 

Les instruments qui auront servi a com- 
mettre Pinfraction precit6e seront confisqu6s. 

Art. 33. — ■ Dans le cas de la publication 
d'un journal obscene, le proprietaire et le ge- 
rant seront punis de la peine de l'emprisonne- 
ment de un mois a six mois ou d'une amende 
de 20 yens a 200 yens. 

Art. 34. — Dans le cas pr6vu par Par- 
ticle 13, les imputations qui touchent a la vie 
priv6e ne seront jugees que sur la plainte de la 
partie qui se pr6tendra 16see. 

Art. 3d. — Les dispositions du Code penal 
relatives a Pattenuation des peines pour cause 
de denonciation spontanee, a Paggravation des 
peines pour cause de recidive et au concours 
de plusieurs infractions commises par une 
meme personne ne sont pas applicables aux 
infractions aux presents reglements. 

Art. 36. — L'action publique en ce qui 
touche les presents reglements se prescrira par 
six mois revolus. 

Art. 37. — ■ Les revues paraissant de temps 
en temps, qui ne sont pas assujetties aux re- 
glements d'imprimerie, sont soumisesaux pre- 
sents rfeglements. 



NEGROLOGIE 

Nous avons le regret d'apprendre la mort 
de M mti Andre, la femme et la mere de nos 
coliegues. MM. Pierre et Louis Andre, a qui 
nOus adressons, ainsi qu'a leur iamille au 
nom de tous, nos sentiments de condoieance. 

Le Secretaire-Gerant : Jdst Chatrodsse. 

Imp. D. Domoolin et C»«, h Paris. 



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No 31. 



4 Aoflt 1888 



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DU JOURNAL GfiNfiBAL 



DE ViltgRfJrftERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETEfUE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, ill, A PARIS, 

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Sommaire : Liste des publications litteraires, ceuvres musicales et estampes declariea. *— Exposition univer- 
selle de 1889 •* Comics d'ipstallation,, composition des bureaux. ~ Distinction honorifique; M6daille9 
d'honneur. -r- Chambre des imprimeurs. ** Bibliotheque de lecture. — Concours de gymnastique 
a Angers. ■— NScrologie. 

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CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

ET ESTAMPES 

DECLARES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS STRANG feRES 
CONFORM6MENT AVX CONVENTIONS INTERNATIONALES (jUILLET 4888). 



1« PUBLICATIONS LITTERAIRES, 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4412. 

4413. 
4414. 

4415. 
4416. 
4417. 
4418. 
4419. 
4420, 

4421. 
4422. 
4423. 
4424. 
4425. 
4426. 



Accumulateur (V) voltaique (traite" 616men- 

taire), par E. Reynier. In -8°. {Baudry 

et O.) 
Ame (une), par E. Houard. In-18. (P. Ollen- 
dorff.) 
Aventures et Reflexions de Jean-Baptiste Ba- 

rascart, par G. Wulff. In -18. (P. Ollen- 
dorff.) 
Aveu (1*), drame, par Sarah Bernhardt. In-8°. 

(p. Ollendorff.) 
Bord (au) du desert, par J. Aicard. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Campagne dansle haut Senegal par le colonel 

H. Frey. ln-8°. (E. Plon, Nourrit et C ie .) 
CaporalGrandrigny (le), par P. Guiraud. In-18. 

{P. Ollendorff.) 
Chanson (la) des eloiles, par J. Rameau, In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Chimie (cours de) f 4 e annee, enseignement 

special, par E. Drincourt, ln-18. (A. Colin 

et Cie.) 
Clair de lune, par G. de Maupassant. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Clientele (la), comSdie, par A. de Lauoay. 

In-18. (P. Ollendorff.) 
Comedies de paravent, par H. Grdville. In-18. 

(E. Plon, Nourrit et C*«.) 
Conscience (une) d'homme, par Ght Epheyre. 

In-18. (P. Ollendorff.) 
Dans les salons, par A. Carcassonne. In-18. 

(P. Ollendorff.) 
Disparu, par A. Delpit. In-18. (P. Ollendorff.) 

Chronique. — 1888. 31.* 



4427. Du grave au doux, du plaisant au severe, par 

P. Vulpian. In-18. (P. Ollendorff.) 

4428. Empereur (V) Guillaume l er , par L.Schneider. 

Traduction de Ch. Rabany. 3 volumes in -8°. 
(Berger-Levrault et C i6 .) 

4429. Empereurg (trois) d'Allemagne, par E. Lavisse. 

In-18. (A. Colin et C™.) 

4430. Etats-Unis (aux), notes de voyage, par F. Mo- 

reau. In-18. (E. Plan, Nourrit et C 19 .) 

4431 . France (la) et l'Irlande pendant la Revolution, 

par E. Guillon. In-18. (.4. Colin et C io .) 

4432. Geom6trie el^mentaire (cours des 1»« et 2 e an- 

nees), par E. Lebon. In-18. (Delalain 
frdres.) 

4433. Grande Bleue (la), par R. Maizeroy. In-18. 

(E. Plon t Nourrit et C io .) 

4434. Grande Marniere (la), drame, par G. Ohnet. 

In-18. (P. Ollendorff.) 

4435. Guide-Album du tounste, c6tea de Normarulie 

et de Bretagne et Tile de Jersey , par C. de 
Tours. In-8°. (Maison Quantin*] 

4436. Histoire de Florence, par F, T. Perrens.T, I*'* 

In -8q. (Maison Quantin,) 
4431 . Histoire de la Religion et do TEglise, par l'abb6 

E. Cauly. ln-12. {Ch. Poussielgtie.) 

4438. Histoire (petite) de Paris, par F, Bournon. 

ln-12. (A. Colin et C">j 

4439 . Id^e lumineuse (une), monologue, par A. Allais. 

In-8o. (P. Ollendorff.) 

4440. Instruction morale et civique, par P, Laloi et 

F. Picavet. In-18. (A. Colin et C*«.) 

4441. Invasion (!') allemande, par le ^6n6ral Bou- 



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154 



CHRONIQUE. 



langer. Series 3 a 6. In -8°. (J. Rouff 
et C*».) 

4442. Jour (un) de bataille, par G. Bastard, ln-18. 

i (P. Ollendorff.) 

4443. Manuscrits (les) de Leonard de Vinci, par Gh. 

Ravaisson-Mollien. In-folio. {Maison Quan- 
tin.) 

4444. Maries (les) de Mongiron, com^die, par 

E. Grenet-Dancourt. ln-18. (P. Ollendorff.) 

4445. Matador (le), monologue, par E. Grenet- 

Dancourt. In-18. (P. Ollendorff.) 

4446. M6moires d'aujourd'hui, 3 e serie, par R. de 

Bonnieres. In-18. (P. Ollendorff.) 

4447. Memoires et Souvenirs du baron Hyde de 

Neuville, par la vicomtesse de Bardonnet. 
In-8°. (E. Plon, Nourrit et C i0 .) 

4448. Meryem, recit biblique, par H. Lefebvre. In-18 

(P. Ollendorff.) 

4449. Methode pratique de la langue allemande, 

troisieme partie, par A. Levy. In-8°. (H. Le 
Soudier.) 

4450. Mille et une nuits (les) du th&Hre, 6« serie, 

par A. Vitu. In-18. (P. Ollendorff.) 

4451. Notes inedites sur M. Thiers, par J. d'Arcay. 

In-18. (P. Ollendorff.) 

4452. Parlement (le) de Bretagne apres la ligue, par 

H. Carre. In-8°. {Maison Quantin.) 



4453. Petite Paoucette, monologue, par Ch. Leroy. 

In-18. (P. Ollendorff.) 

4454. Plages (les) de Bretagne et Jersey, par Mars. 

In-4°. (E. Plon % Nourrit etC 1 *.) 

4455. Plume (la) et le Pouvoir au xvii« siecle, par 

J. Larocque. In-18. (P. Ollendorff.) 

4456. Poesies et Nouvelles de Pouchkine, par F. K. 

Gauthier. ln-18. (P. Ollendorff.) 

4457. Regiment (un) de cavalerie legere de 1793 

a 1815, par le lieutenant Aubier. In-18. 
(Berger-Levrault et C ie .) 

4458. Revanche (la) des betes et la Revanche des 

fleurs, par E. Goudeau. ln-18. (P. Ollen- 
dorff.) 

4459. Reve (le) de ma femme, comedie par H. La- 

fontaine. In-18. (P. Ollendorff.) 

4460. Revue des Deux Mondes (la), livraisons des 

l«r et 15 juillet. In-8°. (Ch. Buloz.) 

4461. Scene tiree de la Fausse Agnes, par Destou- 

ches et Truffier. In-18. (P. Ollendorff.) 

4462. Speciality pour divorces, comedie, par N. Kol- 

bac. In-18. (P. Ollendorff.) 

4463. Theatre choisi de Racine, par L. Petit de Jul- 

leville. In-18. (A. Colin et C ie .) 

4464. Vie galante (la), par P. Veron. ln-18. (Maison 

Quantin.) 

4465. Vocation (la) d'Helene, comedie, par G. Lieus- 

sou. In-18. (P. Ollendorff.) 




-"* 



TABLE DES AUTEURS 



Aicard (J.), 4416. 
Allais (A.), 4439. 
Arcay (J. d'), 4451; 
Auhrier (iieutenant), 4457. 

Bardonnet (vicomtesse de), 4447. 
Bastard (G.), 4442. 
Bernhardt (Sarat?), 4415. 
Bonnieres (R. de), 4446. 
Boulanger (general), 4441. 
Bournon (F.), 4438. 

Carcassonne (A.), 4425. 
Carre (H.), 4452. 
Cauly (Abbe E.), 4437. 

Delpit (E.), 4426. 
Destouches, 4461. 
Drincourt (E.), 4420. 

Epheyre (Ch.), 442i. 

Frey (colonel H,), 4417. 

Gauthier (F. E.), 4456. 



Goudeau (E.), 4458. 
Grenet-Dancourt (E.), 4444, 4445. 
Greville (H.), 4423. 
Guillon (E.), 4431. 
Guiraud (?'.), 4418. 

Houard (E.), 4413. 
Kolbac (N.), 4462. 

Lafontaine (H.), 4459. 
Laloi (P.), 4440. 
Larocque (J.), 4455. 
Launay (A. de), 4422. 
Lavisse (E.), 4429. 
Lebon (E.), 4432. 
Lefebvre (H.), 4448. 
Leroy (Ch.), 4453. 
Levy (A.), 4449. 
Lieussou (G.), 4465. 

Maizeroy (R.), 4433. 
Mars, 4454. 
1 Maupassant (G, de), 4421. 



Moreau (F.), 4430. 

Ohnet (G.), 4434. 

Perrens (F. ■ T.), 4436. 
Petit de Julleville, 4463. 
Picavet (F.), 4440, 

Rabany (Ch.), 4428. 
Rameau (J.), 4419. 
Ravaisson-Mollien (Ch.), 4443. 
Revue des Deux Mondes , 44t'0. 
Reynier (E.), 4412. 

Schneider (L.), 4428. 

Tours (C. de), 4435. 
Truffier, 4461. 

Veron (P.), 4464. 
Vitu (A.), 4450. 
Vulpian (P.), 4427. 

Wulff (G.), 4414. 



2o CEUVRES MUSIGALES 

TABLE PAR TITTIES D*CEUVRES 



2991. Adieu (F), serenade, chant et piano, par F. de 

Cristofaro, paroles de A. de Lauzieres. In-4°. 
(Lemoine et fils.) 

2992. Air de ballet, pour piano, par C. Galeotti. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 

2993. Allegresse, poika pour piano, par Ch. Lentz. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 
2994* Angelus (V) dusoir, chant et piano ou orgue, 
par H. Xander, paroles de F. Modelon. In-4°. 
(Lemoine et fils.) 

2995. Bolero, pour piano, par A. Normand. In-4°. 

(Vern&de, a Versailles.) 

2996. Canzonetta, pour instruments a cordes, par 

R. Hammer. ln-4°. (Deventer.) 



2997. Canzonetta, pour piano seul, par R. Hammer* 

In-4°. (Deventer.) 

2998. Canzonetta, pour violon et piano, par R. Ham- 

mer. ln-4°. (Deventer.) 

2999. Coquetterie, polka pour piano, par Ch. Lentz. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 

3000. Crepuscule (le), pour piano, par G.Bachmann. 

ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3001. Graziella, valse pour piano, par A. Normand. 

In-4°. (Vernede y it Versailles.) 

3002. Menuet (le) de la mariee, pour piano, par 

F. Thom6. ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3003. Pieces (treize) pour piano a quatre mains, 






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CHRONIQUE. 



155 



extraites de l'Ecole de la raesure , par 

A. Wormser. In 4°. {Lemoine et fits.) 
3004. Quam dilecta tabernacula tua! motet pour 

baryton et org:ue, par Ch. Gounod. ln-4°. 

{Lemoine et fils.) 
2005. Regrets, sonnet pour chant et piano, par 

F. Thome, paroles de Ed. Guinand. In-4°. 

(Lemoine et fils.) 
3006. Reve (le) de Suzanne, pour piano, par Ch. Fer- 

lus. In-4°. (Minier.) 



3007. Sonnet d'amour, chant et piano, par F. Thome", 
paroles de Saineville. In -4°. (Lemoine et 
fils.) 

-»3008. Tarentelle(deuxieme), pour piano, par G. Bach- 
mann. hi-4°. (Lemoine et fils.) 

3009. Valse lente pour piano, par C. Galeotti. In-4°. 

(Lemoine et fils.) 

3010. Vision, melodie, chant et piano, par A. Parage. 

In-4°. (VernSde, a Versailles.) 



Bachmanu (G.), 3000, 3008. 

Cristofaro (F. de), 2991. 

Ferlus (Ch.), 3006. 

Galeotti (C), 2992, 3009. 
Gounod (Ch.), 3004. 
Guinand (Ed.), 3005. 



TABLE DES AUTEURS 

Hammer (R.), 2996, 2997, 2993. 

Lauzieres (A. de), 2991. 
Lentz (Ch.), 2993, 2999. 

Modelon (F.), 2994. 

Normand (A.), 2995, 3004. 



Parage (A.), 3010. 
Saineville, 3007. 
Thome (F.), 3002, 3005, 3007. 
Wormser (A.), 3003. 
Xander (H.), 2994. 



3o ESTAMPES, IMAGERIES. 



307. Imagerie artist ique, seYie V, n 03 1 a 20, par 

divers, ln-folio. (Maison Quantin.) 

308. Garde Ulanen regt (3 ter ), armee allemande. 

Chromo., 42/31. (A. Legras.) 

309. Grenadier des Koenigs-Grsnadier reg ls , armee 

allemande. Chromo, 40/31. (^4. Legras.) 



310. Preuss Japrer. 3. Brandenburg- Jager Bat., 

arm6e allemande. Chromo, 42/31. (A. Le- 
gras.) 

311. Rittmeister. Brandenburgisches Husaren reg 1 , 

armee allemande. Chromo, 42/31. (A Le- 
gras.) 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



Comites dinstallation. 

Nous avons donne * les noms des metnbres 
des Comites d 'installation nommes par le mi- 
nistre du commerce et de l'industrie, com- 
missaire general de l'Exposition de 1889, sur 
la presentation des comites d'admission pour 
les classes des groupes II a IX; nous comple- 
tons aujourd'hui la liste des comites des 
classes IX, X et XI, en dormant les noms des 
membres elus par les exposants et la com- 
position definitive des bureaux de ces trois 
classes. 

Classe IX 

Membres elus par les exposants : 

MM. Maurice Firmin-Didot, 
Alexis Lahure, 
Henri Belin, 
Georges Chamerot. 

Le bureau du comite est ainsi compose : 

MM. Paul Delalain, President; 
Alary, Vice-President; 
Ren6 Fouret, Rapporteur; 
Armand Colin, Secretaire; 
Maurice Firmin-Didot, Tresorier; 
Charles Rossigneux, Architecle. 



1. Voir la Chvonique n° 13, du 31 mars 18SS. 



Classe X 

Membres elus par les exposants : 

MM. Charles Blancan, 
Hauducoeur, 
Henri Haro, 

Zeller. 

Le bureau du comity est ainsi constitue : 

MM. Laroche-Joubert, President; 

Edouard Choquet, Vice-President; 
Henri Haro, Rapporteur l ; 
Fortin, Seer Hair e-Tre' sorter ; 
P utet, Architects 

Classe XI 

Membres elus par les exposants : 

MM. Ernest Barrias, 

Eugene Delaplanche, 
Ernest Tasset, 
Ch. Cbardon. 

Le bureau du comitS est ainsi compost : 

MM. Charles Rossigneux, President; 

Le Chevallier-Chevignard,yice-Pr^s^ew^; 
Germain Bapst, Rapporteur ; 
Henri Bouasse-Lebel, Secre'taire-Tresorier; 
Paul Lorain, Architecte. 



1. En remplacement de M. George Gratiot deced6. — 
M. H. Haro est remplace dans le' comite par M. Gallet 
(do la maison Blanchet, Kleber), nomme par le commis- 
saire general sur la proposition du comite d'admission. 



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Isi'T. 







X ' 



156 



CHRONIQUE. 



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DISTINCTION HONORIFIQUE 



A la liste des nominations au grade d'o/yi- 
cier de I'instruction publique, publico dans la 
Chronique n* 29, du 21 juillet, nous devons 
ajouter le nom de : 

M. Lassailly (Charles), 6diteur-g6ographe, 
a Paris. 

MfiDAILLES D HONNEUR 

Des medailles d'honneur ont et6 accord£es 
aux ouvriers imprimears dont les noms sui- 
vent : 

savoie 

M. Blanchet (Anthelme), ouvrier conducteur 
de machines dans la maison Chatelain, im- 
primeur a Chambe>y. 

EURE-ET-LOIR 

M. Crestey (fonile), ouvrier typographe dans 
la maison Firmin-Didot, a Sorel-Moussel. 



GHAMBRE DES IMPRIMEURS 

La composition du conseil de la Ghambre 
des imprimeurs que nous avons donne dans 
notre dernier nume>o n'6tait pas exacte; voici 
la liste rectifiee des membres du conseil de 
la Chambre, pour l'annee 1888-1889 : 

Bureau : 

MM. Noblet (Charles), President honoraire; 
Chamerot (Georges), President; 
Jouaust, Vice-President; 
Dubreuil, Secretaire; 
Balitout, TrCsorier; 



MM. 



MM. 



Conseillers pour Paris : 

Gauthier-Villars (Henry), 
Kugelmann, 
Lahure (Alexis), 
Mainguet (Paul), 
Noblet tils. 

Conseillers pour les de'partements 

Belin (Henri), de Saint-Cloud; 
Berger-Levrault, de Nancy; 
Jacob, d'Orleans. 



BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DE MM. HACHETTE ET C io 

Les Grands Ecrivains de la France. M£- 
moires du due de Saint-Simon. Nouvelle Edi- 
tion collationnSe sur le manuscrit autographe, 
auqmentge des additions de Saint-Simon au 



journal de Dangeau, avec notes et appendices 
par M. A. de Boislisle, membre de FInstitut et 
suivie d'un Lexique des mots et locutions re- 
marquables. T. VI. 1 fort volume in-8° brocfte 
de 060 p. 

HOMMAGE DE M. ALPHONSE LEMERRE 

(Euvres de Victor Hugo (suite). Les Quatre 
Vents de V esprit. T. II : III. Le Lime lyrique. 
IV. Le Livre 6pique. \ vol. in-12. (Edition elze- 
virienne.) 

C0NC0URS DE GYMNASTIQUE 
•A ANGERS 

Au moment ou partout on cherche & ame- 
liorer les conditions morales et physiques de 
la classe ouvriere, nous croyons int6ressant de 
signaler, d'apres un journal de Rennes, le 
grand succes remporte au concours departe- 
mental de gymnastique d'Angers, par une 
Soci6t6 exclusivement composee d'ouvriers 
imprimeurs appartenant a la maison Oberthiir 
freres, de Rennes. 

Ces Messieurs ont fonde pour les ouvriers 
de leur important etablissement une Soci6t6 
de secours mutuels, un dispensaire, des cours 
d 'instruction primaire et professionnels, une 
sociele de gymnastique, un choral, et une 
fanfare. 

C'6tait la premiere fois que la Societ6 de 
gymnastique prenait part a un grand con- 
cours; aussi est-ce avec un veritable plai- 
sir que nous avons appris que la Sdci6t6 
Oberthiir avait 6te class6e la premiere des 
treize Soci6t£s concurrentes et qu'elle a recu 
les felicitations les plus chaleureuses pour sa 
belle tenue et sa discipline in6branlable qui lui 
valurent le l or prix d'honneur. 



NfiGROLOGIE 

M. Louis Turgis, notre collegue du Cercle de 
la librairie, qui avait du, depuis plusieurs an- 
nexes deja, ceder la direction de sa maison 
d*estampes et d'imagerie religieuse a ses fils 
par suite de Taffaiblissement de sa vue, vient 
d'etre cruellement £prouv6 encore par la mort 
de Tun d'eux : M. Fernand Turgis, deced6 le 
25 juillet a l'age de trente-cinq ans, a la 
suite d'une longue et douloureuse maladie, 
laissant une veuve et un jeune fils. 

Nous adressons a M. Turgis pere et a sa fa- 
mille, au nom du Cercle de la librairie, les 
compliments de condoleance de tous ses col- 
legues. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Ddmodun et C»« t a Paris* 



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77* Annge. 2* s6rie. 



No 32. 



11 Aoftt 1888. 



CHRONIQUE 



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V. 



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DU JOURNAL g£n£RAL 



Dl^l^ ET DE LA LIBRAIRIE 



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KQ CERCLE DE Ly LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

. ;'\- V > BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



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Sohmmre : Propri£t& litteraire et artistique : la Loi sur le « copyright » aux Etats-Unis. 



PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE 
LA LOI SUR LE « COPYRIGHT » 

AUX ETATS-UNIS 

A la suite de l'adoption par le Senat ameri- 
cain (9 mai 1888) d'un amendement a la loi 
sur le copyright , presente par M. Chace, 
M. Thorvald Solberg, attache au bureau de ta 
bibliotheque du Congres a Washington, se- 
cretaire de V International copyright Association 
du district de Columbia, a prepare une edition 
de VExtrait des statuts revise's des fitats-TJnis 
en ce qui concerne la legislation du copy- 
right, dans laquelle il a introduit les modifica- 
tions que levote du Senat apporterait au texte 
ancien. M. Thorvald Solberg, avec lequel nous 
avons le plaisir d'elre en correspondance, nous 
a fait tenir un exemplaire de son travail, dont 
nous donnons ci-dessous la traduction, en im- 
primant en caracteres italiquos 4 les parties 
nouvelles du texte et en y ajoutant la plupart 
de ses notes. P. D. 

Texte de la loi sur le Copyright telle qu'elle est 
modifie'e par le bill Chace*. 

Art. 4948. — Tous enregistrements et autres 
pieces concernant les copyrights, et dont la loi exige 
le dep6t dans les archives, sont soumis au controla du 
bibliothecaire du Congres, et conserves dans la bi- 
bliotheque du Congres. Le bibliothecaire du Congres 
s'occupera personnellement de la garde et de la sur- 
veillance de ces pieces, et, sous lautorite de la com- 
mission raixte du CQngres pour la bibliotheque, s'ac- 
quittera de tous les actes et remplira tous lesser- 
vices prescrits par les lois relatives aux copyrights. 

Art. 4949.— Le sceau du bureau du bibliothe- 
caire du Congres sera appose sur ces actes, et don- 
nera un caractere autbentique a tous enregistrements 
et a toutes pieces emanant dudit bureau, destines a 
;servir de preuves. 

Art. 4950. — Le bibliothecaire du Congres sous- 



1. Toutefois cette remarque ne s'applique pas au mot 
copyright. 

2. Nous avions deja publie la traduction tie cette loi 
•dans son ancien texte, dans la Chromque n° 8, du 19 fe- 
vrier 1887. — P. D. 

Chronique. — 1888. 32. 



crira, entre les mains du secretaire du Tresor des 
Etats-Unis, un engagement, avec caution, pour la 
somme de 5,000 dollars; et il sera tenu de rendre aux 
fonctionnaires ad hoc du Trevor un compte exact de 
toutes les sommes qu'il recevra en vertu de ses fonctions. 

Art. 4951. — Le bibliothecaire du Congres fera 
chaque annee au Congres un rapport sur le nombre et 
la nature des publications qui ont donu6 lieu a un 
copyright, et qui ont ete enregistr^es pendant Tannee. 

Art, 4952. — Tous * auteurs, cr6ateurs, artistes 
ou proprietaires d'un livre, d'une carte g6ographique 
ou marine, d'une composition dramatique ou musi- 
cale, d'une gravure sur pierre, sur bois ou en taille- 
douce, d'une estampe, d'une photographie ou d'un 
cliche photographique, d'un tableau, d'un dessin, 
d'une chromolithographie, d'une ceuvre de sculpture 
ou de statuaire, et de tous modeles ou esquisses pre- 
pares pour l'execution d'une ceuvre d'art, ainsi que 
les ayants cause, les repr£sentants ou les cession- 
naires desdites personoes, auront, sous la condition 
de se con former aux prescriptions du present chapitre, 
le droit exclusif d'imprimer, . r6imprimer, publier, 
completer, reproduire, ex£cuter, achever et vendre 
leurs ceuvres; et s*il s'agit d'une composition drama- 
tiq ue, le droit exclusif de la produire en public ou 
de la repr^senter, ou d'autoriser des tiers a l'executer 
ou a la repr£senter. Les auteurs ou leurs ayants 
cause auront le droit exclusif de dramatiser et de 
traduire toutes celles de leurs ceuvres pour lesquel- 
les ils auront obtenu le copyright con for moment 
aux lois des Etats-Unis 2 . 

Art. 4953. — Les copyrights seront accord&s 
pour un deiai de vingt-huit ans, a courir de l'enre- 
gistrement du titre de l'ceuvre, dans les conditions 
indiqu£es ci-apres. 

Art. 4954. — L'auteur, le crtfateur ou l'artiste, 
s'il est encore vivant 5 , ou, en cas de deces, sa veuve 
ou ses enfants obtiendront la prolongation de cette 
jouissance exclusive pour un nouveau delai de qua- 
torze ans, en faisant enregistrer une seconde fois le 
titre de l'ouvrage ou la description de l'ceuvre d'art 

1. Sont supprhnes les mots suivants de la loi primi- 
tive .- « les citoyens des Etats-Unis ou les personnes 
y ayant droit de residence, qui seront ». 

2. Les mots en italique sont substitues a ceux-ci : 
u et les auteurs peuvent se reserver le droit de drama- 
tiser ou de traduire leurs propres ouvrages » . 

3. Sont supprime's les mots : « et justifie de la qualite 
de citoyen des Etats-Unis ou de resident ». 




158 



CHH0N1QUE. 






dont la propria est garantie, et en accoraplissant 
toutes les autres formality exiles pour la constata- 
tion primitive du copyright, dans un delai de six 
mois avant l'expi ration de la premiere periode. Les 
dites personnes devront, dans un deMai de deux mois 
a partir du renouvellement du copyright, faire pu- 
blier pendant la duree de quatre semaines l'extrait 
d'enregistrement dans un ou plusieurs journaux im- 
primis aux Etats-Unis. 

Art. 4955. — Les copyrights peuvent etre legale- 
ment c6des par uu acte (Scrit; ledit transfert devra 
etre enregistre' au bureau du bibliothecaire du Congres 
dans les soixante jours, de la signature; a defaut de 
quoi, il eera nul a l'egard des acquereurs subsequents 
ou des creanciers justifiant de leurs titres, sans autre 
averlissement. 

Art. 4956- — Nul ne sera investi d'un copy- 
right qu'h la condition d' avoir, avant la publica- 
tion aux Etats-Unis ou dans %n pays stranger, 
depose" au bureau du bibliothe'caire du Congres ou 
remix a la pis tt sur le territoire des ttats-Unis, 
a Vadresse du bibliothecaire du Congres a Wash- 
ington, district de Columbia, soil un exemplaire 
imprime" du titre de tout livre ou autre ceuvre 
litte'raire, soil la description de tout tableau, des- 
sin , chromolithographie , sculpture, statue, mo- 
dele ou esquisse pre'pari pour VexCcuii n dune 
ceuvre d'art, sur lequel il desire que le copyright 
soit garanli; il doit, en outre, ou moment mime 
de la publication de ladite ceuvre aux Etats-Unis 
ou dans un pays danger, ddposer au bureau du 
biblioth€caire du Congres a Washington, district 
de Columbia, ou remetire a la poste sur le terri- 
toire des tta's-Unis, a Vadresse du Bibliothecaire 
du Congre's a Washington, district de Columbia, 
deux exemplaires % composes et imprirnds sur le 
territoire des Etats-Unis, de tout livre ou toute 
composition dramatique, faisant Vobjet du copy- 
right; — dans le cas d'une ceuvre reproduite par 
la gravure, d'une photographie ou autres articles 
analogues, deux reproductions ; — dans le cas d'un 
tableau, dun dessin, d'une sculpture, d'une statue, 
dun modele ou dune esquisse pre'pard pour I' exe- 
cution d'une ceuvre d'art, une Cpreuve photogra- 
phtque. Pendant la durie du copyright, Vimporta- 
tion aux Etats-Unis de tous livres ou autres 
cRUvres dont les droits sei^ont ainsi garantis sera, 
aux termes des prCsentes, frappee de prohibition, 
sauf dans les cas spe'cifids a Particle 2505 des Sta- 
tuts revise's des Etats-Unis i, ou a moins qu'il ne 



1. L'article 2505 des Statuts revises donno la liste des 
articles admis en franchise ; les paragraphes se rap- 
portant aux. livres (les seules parties de la liste aux- 
quelles le present acte peut se referer) sont les sui- 
vajats : 

« Livres qui auront ete imprimes et manufactures 
plus de vingt ans avant la date de l'importation ; 

« Livres, cartes geographiques ou marines, qui seront 
importes par le Gouvernement pour le service de 
l'JEtat ou pour l'usage de la bibliotheque du Congres; 
les droits d'entree ne devront pas 6tre compris dans 
le contrat ou le prix paye ; 

« Livres, cartes geographiques ou marines, importes 
apecialement, au nombre de deux exemplaires au plus 
par envoi, et de bonne foi, soit pour l'usage d'une 
societe constitute et creee en vue d'etudes philosophi- 
ques, litteraires ou religieuses, ou dans le but d'encou- ■ 
rager les beaux-arts, soit pour l'usage ou sur la com- j 




s*agisse de personnes les ay ant acquis pour leur 
usage personnel, et non pour la vente, et impor- 
tant en une seule fois deux exemplaires au plus; 
pour r application de ces deux exceptions, le consen- 
tement ecrit du proprie'taire du copyright, signd en 
presence de deux tdmoins, devra Hre produit a 
chaque importation* Toute fois Vediteur dun jour- 
nal ou dun recueil peut, sans un tel consentement, 
importer pour son propre usage, mais non pour la 
vente, deux exemplaires au plus dun journal ou 
d'un recueil public' dans un pays stranger. Tous 
les employe's des douanes et des postes sont requis 
par les r e'sentes de saisir et de dUruire tous les 
exemplaires des articles prohibes passant par le 
bureau des douanes ou introduits de toute autre 
maniere aux Etats-Unis , ou transmis au service 
des postes des Etats-Unis, S'il s J agit de livres en 
langues Gtrangeres, dont la traduction en anglais 
a fait seule Vobjet d'un copyright, la prohibition a 
Ventre' e ne frappera que ladite traduction et l'im- 
portation de ces ouvrages dans le texte original 
sera autoriste^. 

Art. 4957. — Le bibliothecaire du Congres inscrira 
immediatement l'intitule du livre ou de toute autre 
ceuvre, dont le copyright 'est reclame, sur un registre 
tenu a cet effet, dans les termes suivants : « Biblio- 
theque du Congres, a savoir : qu'il soit constate" que 
le jour de A. B. 2 , de , a de- 

pose" a ce bureau le titre d'un livre (carte geogra- 
phique ou marine, etc., ou bien, selon le cas, la 
description de l'oeuvre); titre (ou description) ainsi 
concu, savoir : (Inse'rei^ ici le detail du titre ou de 
la description) ; sur cette ceuvre il revendique le droit 
de propriete, en qualite d'auteur (createur ou proprie- 
taire, suivant les cas), conformement aux lois des 
Etats-Unis concernant .les copyrights. C. D. 3 , biblio- 



mande d'un college , d'une academie , d'une ecole on 
d'un etablissement destruction des Etats-Unis; 

« Livres appartenant a des personnes qui arrivent 
aux Etats-Unis et servant a l'exercice de leur pro- 
fession ; 

* Livres, faisant partie du mobilier, bibliotheques 
ou parties de bibliotheques, a l'usage de personnes ou 
de families venant de pays etrangers, si elles s'en sont 
servies au dehors au moins pendant une annee, et si 
elles ne les destinent pas a d'autres personnes et ne les 
apportent point pour la vente. » 

1. Cet article, avant l'amendement, etait ainsi redige : 
« Art. 4956. — Pour £tre investi d'un copyright, il 
faut : 1° avant la publication deposer au bureau du 
bibliothecaire du Congres, ou adresser par la poste 
audit bibliothecaire a Washington, district de Colum- 
bia, un exemplaire imprimd de tout livre ou autre 
ceuvre, ou la description de tout tableau, dessin, chro- 
molithograph ie, sculpture, statue, modele ou esquisse 
prepare pour l'execution d'une ceuvre d'art, dont on 
desire s'assurer la propriete; — 2° dans les dix jours 
qui suivent la publication, deposer egalement au bu- 
reau du bibliothecaire du Congres ou adresser par la 
poste audit bibliothecaire, a Washington, district de 
Columbia, deux exemplaires de tout livre ou autre 
ceuvre dont le copyright est requis, ou, s'il s'agit de 
tableaux, dessins, sculptures, statues, modeles ou es- 
quisses prepares pour l'execution d'une ceuvre d'art. 
une epreuve photographique. » 

2. Initiates indiquant ici la place du nom du reque- 
rant. 

3. Ici les initiates remplacent la signature du biblio- 
thecaire en fonctions. 



zm\-i> 






CHRONIQUE. 



fSI 



th^cai re du Congres. » Une copie du titre ou de la 
description, munie du sceau du bibliothecaire du 
Gongres, sera toujours delivree sur la demande du 
proprietaire. 

Abt. 4958. — Le bibliothecaire du Congres perce- 
wra de toutes lee personnes auxquelles il est appeie a 
rendre les services indique"s ci-dessu8 les taxes aui- 
vantes : 1° pour l'enregistrement du titre ou de la 
description d'un livre ou de toute oeuvre susceptible 
de copyright, un demi-dollar; — 2° pour chaque 
extrait certifl6 dudit enregistrement d^livre a la per- 
sonne qui requiert le copyright ou a ses cession- 
naires, un demi-dollar; — 3° pour l'enregistrement 
et la deiivrance d'ua certificat de tout arte icrit por- 
tant cession d'un copyright, un dollar ; — 4° pour 
chaque extrait de cession, un dollar. Toutes les taxes 
pergues do ce fait seront vers6es aux caisses du 
Tresor des EtaU-Unis. 

Toute foisy le droit a percevoir pour lenregistre- 
ment du titre ou de la description (Tune oeuvre 
susceptible de copyright, tmanant oVune personne 
qui ne justifie pas de la quality de citoyen des Etats- 
Unis ou de resident, sera d'un dollar, payable 
comme ci-dessus, aux caisses du Tresor des Etats- 
Unis. Cette taxe servira a payer les frais des listes 
d'oeuvres investies de copyright, que le secretaire 
du Tresor fera impnmer, au moins toutes les se- 
maines, pour e*tre distributes aux percepteurs des 
douanes des EtatsUnis et a tous les fonctionnaires 
des postes recevant les dipdches de fitranger; et 
par les pre'sentes il est prescrit au Bibliothecaire 
du Congres de fournir au secretaire du Tresor les 
Elements ndcessaires a la publication . desdites 
Ustes hebdomadaires, pour le service desquelles il 
est auiorise" a employer un agent suppUmentairej 
au traitement de 1200 dollars par an. Lesdites 
listes hebdomadaii es, ainsi etablies, seront remises 
it toutes les personnes qui les demanderont, moyen- 
nant un prix qui nexce'dera pas 5 dollars par an; 
et par les pre'sentes autorisation est donnee, re" qui' 
sition est faite audit Secretaire et au Directeur 
general des postes de prendre les mesures et d'eta- 
blir les reglements nicessaires pour empe'cher f im- 
portation aux j&tats-Unis, sauf les cas d'exception 
ci-dessus specifics, de toute oiuvre invest ie d'un co- 
pyright en vertu du present arte, pendant la durCe 
de ce copyright. 

Art. 4959. — Le proprietaire d'un livre on de 
toute autre oeuvre, jouissant d'un copyright, doit de- 
poser au bureau du bibliothecaire du Gongres, ou 
remettre a la poste a l'adresse dudit bibliothecaire du 
Congres, a Washington, district de Columbia, dans les 
dix jours qui suivent la publication, deux exemplaires 
imprimes complets de ladite oeuvre, de la meilleure 
edition mise en vente, ou bien une description ou 
une epreuve photograph ique, comme il a et6 dit plus 
haut, ainsi qu'un exemplaire de chaque Edition sub- 
sequente comportaiit des changements de fond. 

Art. 4960. — Tout proprietaire d'un copyright , 
qui ne se soumettra pas a l'obligation legale de de- 
poser ou d'adresser par la poste, soit les exemplaires 
imprimis, soit la description ou l'epreuve photogra- 
phique, presents par les articles 4956 et 4959, est 
passible d'une amende de 25 dollars, qui sera recou- 
vr6e par le bibliothecaire du Congres, au nam des 
Etats-Unis, suivant la procedure des actions intent6es 
pour dettes, devant la cour de district des Etats- 



Unis sous la juridictiori de iaquelle le ddlinquant r6- 
sidera ou sera trouve. 

Art. 4961. — Le directeur d'un bureau de poste, 
auquel est remis uu livre, un titre ou tout autre do- 
cument a l'adresse du bureau d'enregistrement des 
copyrights, doit, sur demande, en donner recepisae ; il 
est tenu de l'exp£dier immediatement a destina- 
tion . 

Art. 4962. — Aucune personne n*a qualite pour 
intenter un proces par suite d'une violation de son 
droit de copyright, si elle n*a donne* connaissance 
dudit copyright, — soit en mentionnant dans tous 
les exemplaires de chaque edition publi£e, sur la page 
de titre ou la page qui vient immediatement apres, 
dans le cas„oii il s'agit d'un livre; — soit, s'il s'agit 
d'une carte' g^ographique ou marine, d'une compo- 
sition musicale, d'une gravure sur pierre, sur bois ou 
en taille-douce, d'une estampe, d'une photographie, 
d'un tableau, d*un dessin, d'une chromolithograph] e, 
d'une sculpture, d'une statue, d'un niodele ou es- 
quisse pr6par6 pour l'ex6cution d'une oeuvre d'art, en 
inscrivant a un endroit visible, ou sur la matiere sur 
Iaquelle l'ceuvre est mont6e, — les mots suivants, sa- 
voir : « Enregistre conform&ment a VActe duCon- 

grits, Van , sur la demande de A. B *. au bureau 

du bibliothdcaire du Congres a Washington »; ou, a 
son choix, le mot copyright, accompagne do l'ann6e 
ou le copyright a et£ enregistre, ainsi que du nom 
de la personne qui a obtenu l'enregi st re ment, comme 
suit : « Copyright, 18.., au profit de A. B *. » 

Art. 4963. — Toute personne qui fera mention ou 
empreinte des formules pr^c^dentes, ou d'expressions 
de meme sens, dans ou sur un livre, une carte g£o- 
graphique ou marine, une composition musicale, uue 
gravure sur pierre, sur bois ou en taille-douce, une 
es'ampe, une photographie, ou toute autre oeuvre, 
sans en avoir obtenu le copyright, sera passible d'une 
amende de 100 dollars, qui sera recouvr£e moitie au 
profit de la personne interess^e qui aura intente" la 
poursuite et fait prononcer ladite amende, moitie au 
profit des Etats-Unis. 

Art. 4964. — Toute personne qui, apres Penregis- 
trement du titre d'un livre, comme il est pr6vu au 
present chapitre, aura, dans les deiais fixes, et sans 
le consentement ecrit, signe en presence de deux te- 
moins ou plus, du proprietaire du copyright primitif, 
imprime, publie, dramatist, traduit ou imports, ou 
sachant qu'il est ainsi frauduleusement imprime, pu- 
blie, dramatise, traduit ou importe, vendu ou mis en 
vente quelque exemplaire dudit livre, sera passible 
de la confiscation de tous les exemplaires de ce genre 
au profit du proprietaire reel, et pourra 6tre en outre 
cortdamne a payer tous do m mages -interets qui seront 
obtenus au moyen d'une action civile intentee par le 
proprietaire devant une cour comp6tente. 

Aht. 4965.— Si, apres I'enregistremeut du titre 
d'une carte geographique ou marine, d'une composi- 
tion musicale, d'une gravure sur pierre, sur bois ou 
en taille-douce, d'une estampe, d'une photographie, 
d'une chromolithographie, — ou de la description 
d'un tableau, d'un dessin, d'une sculpture, d'une sta- 
tue, d'un modele ou d'une esquisse pr6par6 pour 
l'execution d'une oeuvre d'art, dans les conditions 
prevues au present chapitre, une personne se rend. 



1. Initialed remplacjant le nom du requerant. 





160 






CHRONIQUE. 




coupable, dans les deiais fixes, et sans le consente- 
ment ecrit, sign6 en presence de deux temoins ou 
plus, du proprietaire du copyright primitif, de repro- 
duce par les divers procedes de gravure, de copier, 
d'imprimer, de publier, de dramatiser, de traduire, 
ou d'importer, soit en totality ou en partie, soit en 
modifiant le dessin principal en vue d'eluder la loi, 
Tune de ces cartes ou autres oeuvres sus-indiqu6es, 
ou sachant qu*une OBUvre de ce genre est frauduleu- 
sement imprim^e, publiee, dramatise'e, traduite ou 
importee, d'en vendre ou d'en mettre en vente un 
exemplaire, dans tous les cas prevus ci-dessus, elle 
sera passible de la confiscation, au profit du propri£- 
taire, de toutes les planches qui auront servi a la 
contrefacon, ainsi que de toutes les feuilles soit en 
impression, soit copiees, soit imprimis; elle en- 
courra en outre une condamnation a un dollar par 
chaque reproduction de la meme oeuvre trouvee en sa 
possession, qu'elle soit en impression, imprimee, co- 
piee, publico, importee, ou mise en vente, et s'il s*a- 
git d'un tableau, d'une sculpture ou d'une statue, 
tedit contrefacteur sera condamne a 10 dollars par 
chaque reproduction en sa possession, ou qu'il aura 
vendue ou mise en vente; ces dommages-interets se- 
ront pour une moitie au profit du proprie*taire et pour 
i 'autre moitie au profit des Etats-Unis. 

Art. 4966. — Toute execution publique ou repre- 
sentation faite sans le consentement du proprietaire, 
■ ou de ses heritiers, ou de ses eessionnaires, d'une 
composition dramatique pour laquelle a dte* obtenu un 
copyright, exposera celui qui s*en r< ndra coupable a 
•une condamnation a des dommages-interets, qui, dans 
tous les cas, serorit Axe's de telle facon que la somme 
ne puisse etre inferieure a 100 dollars, pour la pre- 
miere execution, et a 50 dollars pour chaque execu- 
tion subsequente, commelaCour le jugera equitable. 

Art. 4967. — Toute personne qui imprimera ou 
publiera un manuscrit quelconque, sans le consente- 
ment de l'auteur ou du proprietaire primitif i , sera 
responsable, a regard de l'auteur ou du proprietaire, 
de tout le prejudice cause par la violation de son droit. 

Art. 4968. — Toute poursuite pour confiscation ou 
amende, en vertu des lois sur le copyright, ne pourra 
etre utilement intent^e que si Taction est introduite 
dans les deux ans qui suivent les faits la motivant. 

Art. 4969. — Dans tout proces relatif au droit de 
-copyright, le defendeur peut conclure d'une maniere 
generate & la non-recevabilitd pure et simple de la 
demande et faire au cours de l'instance toute preuve 
aur tout point special de l'affaire. 

Art. 4970. — Les cours de circuit et les cours de 

-district ayant meme competence peuvent, sur re- 

quete de la partie lesee, alleguant l'urgence et invo- 

-quant requite*, accorder des injunctions 2 , autorisant, 

pendant le deiai et aux conditions qu'elles fixeront, 

oute mesure propre a repr inner toute infraction aux 

4ois sur le copyright, et ce dans les formes et selon 



1. Sont supprimes les mots : « si cet auteur ou pro- 
-prietaire est citoyen des Etats-Unis ou y a droit de 

residence ». 

2. Les cours jugeant en e'quite' accordent des injonc- 
tions ^sortes d'ordonnances de refe>e), qui ne prejugent 

■pas le fond du droit, mais qui prescri vent tout ce que 
l'urgence et la celerite paraissent exiger en attendant le 
jugement definitif. (Nous devons cette note a Vobligeance 
4e M. Kelly, solicitor americain resulant a Paris.) 



i la jurisprudence suivies devant les cours jugeant en 
e'quite". 

Art. 4971. — (Abrog^.) 



[L'article 4 de l'acte modificatif « Chace » est ainsi 
redige :] 

Pour Interpretation du present acte, chaque 
volume dun ouvrage en deux ou plusieurs vo- 
lumes, dans le cas oil ces volumes seraient publies 
se'pare'ment et ou le premier riaurait pas paru 
avant le present acte, jouira des avantages dudit 
acte; et chaque numdro d y un pGriodique sera 
conside're' comme une publication inddpendante, 
soumise aux foimalitfs d 'enregistrement du copy- 
right ci-dessus prescrites. Les modifications, revi- 
sions et additions apporte'es par des auteur s t tr an- 
gers h des /ivres anttrieurement publies, donl de 
nouvelles editions paraitraient posttrieurement A 
V entree en vigueur du present acte, seront tenues et 
reputees suscrpiibles d'un copyright, dans les condi- 
tions ci-dessus prtvues, h moins que ces livres ne 
fassent partie d'une collection en cours de.publi- 
cation au moment de Ventree en vigueur du pre- 
sent acte. 



Art. 3 de l'acte modificatif du 18 juin 1874, entre* 
en vigueur le l tr aout 1874*. — Pour Interpre- 
tation de cet acte, les mots « gravure sur pierre, 
sur bois et en taille-douce et estampe » ne s'ap- 
pliqueront qu'aux compositions illustr6es ou aux ceu- 
vres du ressort des beaux arts. Les empreintes ou 
etiquettes destinies a etre apposees sur des produits 
manufactures ne donneront point lieu a un enregistre- 
ment d'apres la loi sur le copyright ; mais elles pour- 
ront etre enregistrees au Bureau des Brevets d'inven- 
tion. Le commii-saire aux Brevets d'invention est charg6 
par les pr£sentes de sui veiller et contr61er la declaration 
et l'enregistiement desdites empreintes ou Etiquettes, 
conform^ment aux dispositions prises par la loi pour 
le copyright des impressions, avec cette exception 
toutefois qu'il sera paye, pour l'enregistrement du 
litre d'une empi\inte ou d'une etiquette n'etant pas 
une marque de fabrique, une taxe de 6 dollars, en 
vue de couvrir les frais d'un extrait d'enregistre- 
ment, muni du sceau du commissaire aux Brevets 
d'invention, delivr6 a la personne qui aura requis 
rinscription. 



1. L'ancien article 4971 etait ainsi redig6: 

• Aucune disposition de ce chapitre ne pourra etre in- 
terpretee dans le sens d'interdiction de l'impression, de 
la publication, de I'importation ou de la vente des livres, 
cartes geographiques ou marines, compositions drama- 
tiques ou musicales, gravures sur pierre, sur bois ou en 
taille-douce, photographies, et en general de toutes les 
oeuvres ecrites, composees ou executees par toute per- 
sonne ne jouissant pas de la qualite de citoyen des 
Etats-Unis ou du droit de residence en ce pays. » 

2. Par erreur, l'acte modificatif du 18 juin 1874 n'a 
pas et6 insere dans le texte des Statuts revises, 
seconde edition, prepare conformement a l'acte du 
2 mars 1877. 

Le Secretaire Gerant : Just Chatroosse, 

Imp. D. Domodlin et Cn>, a Paris. 







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77° Ann6e. 2° s6rie. 



N° 33. 




18 Aoftt 189& 



CHRONIQUE 



Dtf JOURNAL GfiNfiRAL 



MERIE ET DE LA LIBRAIRtE 



LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Sommaire : Postes et telegraphes : Etablissement de communications telephoniques entre Paris, Lyon et 
Marseille. — Inauguration du monument Galignani a Corbeil. — Bibliotheque technique. — Bibliotheque 
de lecture. — M. Henri Foumier (1880-4888). — Ne'crologie. 



POSTES BT TELEGRAPHES 



fitablisQement de communications tele- 
phoniques entre Paris, Lyon et Mar- 
seille. 

Le president de la Republique francaise, 
Va l'article 2 de la loi du 21 mars 1878; 
Vu la loi du 5 avril 1878. 
Vu le rapport du ministre des Finances, 

Decrete : 

Article premier. — La taxe a percevoir 
pout les correspondances telephoniques 6chan- 
gees entre les villes suivantes est fix6e provi- 
soirement, par cinq minutes de conversa- 
tion, a : 

Trois francs (3 fr.) entre Paris et Mar- 
seille; 

Deux francs (2 fr.) entre Paris et Lyon; 

Et un franc cinquante centimes (1 fr. 50) 
entre Lyon et Marseille ; 

Art. 2. — Le ministre des Finances 
charge de TexScution du present decret. 

Fait k Paris, le 28 juillet 1888. 

Carnot. 

Par le president de la Republique, 

Le ministre des finances, 

P. Peytral. 



est 



INAUGURATION DU MONUMENT GALIGNANI 

A GORBEIL 

C'etait fete, dimanche 12 aout, dans Cor- 
beii. La population de cette charmante petite 
ville, r^unie dans une touchante unanimity, 
acquittait sa dette de reconnaissance envers 
les freres Galignani, ces deux hommes de bien 
dont les liberalites ont fortement contribue a 
la fondation de son hopital. 
Chronique. — 1888. 33, 



On sait que, grace a ces liberalites, une re- 
traite destinee a recueillir cent per^onnes dont 
cinquante gratuitement, appartenant ail nlonde 
des savants, des artistes, des gens de lettres, 
des imprimeurs et des libraires ages de plug 
de soixante ana* auxquels les vicissitudes du 
metier, l'age ou la maladie ont enleve le 
moyen de vivre, s'acbeve en ce moment au 
boulevard Bineau a Neuilly; aussi, plusieurs 
representants de la presse parisienne avaient- 
ils tenu a assister a la c6remonie. Une foule 
considerable attendait devant la sous-prefec- 
ture le cortege ofQciel, qui s'est mis en marcbe 
vers trois heures et s'est dirige, plusieurs so- 
cieties musicales en t6te, vers le square Gali- 
gnani. 

On connait le monument qui a figur6 au 
Salon dernier, od il attirait les regards. Jl nous 
suffira done de le rappeler en quelques traits^ 

Sur un socle de deux metres environ s'61eve 
la statue des deux freres. Assis dans un fau- 
teuil,l'un d'eux tient de>oul6e sur ses genoux 
une large feuille de papier — les plans de 
l'asile qu'ils creerent — ' et la montre du doigt 
a son frere, qui est accoud6 au dossier de son 
fauteuil et se penche pour regarder. 

Le piedestal porte, gravee en. lettres d'or, 
Tinscription suivante : 

A 

Antoine et William Galignani 
La ville et Parrondissement deCorbeilreconnaissants 



1886 


1877 


Hopital 


Orphelinat 


Hospice Galignani 


— 


— 


1873-1883 


1875 


Legs 


Ecoles des Giles 


aux etablissenn 


et Asiles 


hospitaliers 



Monument dleve" par souscription publique 
I Car il est bon de remarquer que e'est avec 



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up 



•^.^m^www^w^^ 






CHRONIQDE. 




Toffrande de chacun que Ton est parvenu a 
faire les frais du monument. 

Le square Galignani, situ6 sur un des cdt6s 
de l'hdtel de ville, domine une c6te qui s'6tend 
jusqu'au bord de Teau. Une estrade y avait 
6t6 installee, dimanche, oil les notability ont 
pris place. Nous avons remarquS dans l'assis- 
tance : M. F6ray, s6nateur, et son frere, 
M. L6on Feray, conseiller general ; M. Gre- 
goire, sous-preiet; M. Lambert, maire, en- 
tour6 de la municipality; M. Remoiville, 
d6put6 de Seine-et-Oise; M. Chapu, statuaire, 
et M. Tr61at, architecte du monument, tous 
deux chaleureusement complimented; enfln, 
M. Jeancourt-Galignani, neveu des deux freres; 
Je president du tribunal, le procureur de la 
Republique a Corbeil, etc., etc. Une delegation 
de petites filles de Torphelinat de Corbeil, qui 
assistait a Inauguration, a apport6 un bouquet 
qui a £t6 depose au pied de la statue. 

A trois heures vingt minutes, le voile tom- 
bait, et, en l'absence du prefet, M. de Girardin, 
— qui, devant presider la ceremonie, s'6tait 
fait excuser au dernier moment, — le sous- 
prefet prenait la parole. — Son discours, 
tres bref, a associe la prefecture a l'bom- 
mage rendu a la m6moire des freres Gali- 
gnani. 

Le maire de Corbeil a rappel6 ensuite la vie 
des freres Galignani, dont la g6n6rosite a ete 
telle pour Gorbeil, que cette ville a recu d'eux 
une somme de 2,200,000 francs. II a fait un 
juste eloge de ces deux philanthropes. 

Enfin, M. Feray a prononce quelques mots 
emus sur l'ceuvre humanitaire des deux freres, 
dont il a et6 rami. 

Apres la c6r6monie, un banquet a reuni les 
invites, et la ville est demeur6e illuminee et 
en fete j usque tres avant dans la nuit. 

[Le Temps du 14 ao&t 1888.) 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE iAUTEUR 

Inventaire des marques d'imprimeurs et de 
libraires. 3 e fascicule, comprenant le classe- 
ment et la description sommaire de 1,079 pie- 
ces du xvi 8 au xvin 6 siecle, ainsi r6parties : 
Allemagne, 253; Alsace, 25; Autriche-Hon- 
grie, 8; Belgique, 108; Danemark, 2; Es- 
pagne, 24; Grande-Bretagne, 20; Italie, 283; 
Pays-Bas, 154; Portugal, 2; Suisse, 200. Un vol. 
sur papier Japon de 154 pages en tableaux, 
avec un essai d'interpr6tation des signes spe- 
ciaux, qui accompagnent, dans les marques, 
les chiffres des imprimeurs et des libraires, par 
M. Paul Delalain, president du Cercle de la 
librairie. 



I HOMMAGE DE M. XAV1ER DREVET 

La Personnalite" civile des syndicats profes- 
sionnels, par M. Raoul Jay, prolesseur agreg6 
a la Faculty de droit de Grenoble. Brochure 
in-8° de 32 p. 

HOMMAGE DE l'aUTEUR 

De la contrefacon des ceuvres d'art aux Mats- 
TJnis, par M. Ren6 Valadon. Brochure in-8° de 
28 p. 

BIBLIOTHfiQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DE M. H. LAUNETTE ET C ie 

La] Vie rustique, par M. Andr6 Theuriet. 
Ouvrage illustre de 118 compositions inedites 
de M. L6on Lhermite, gravies sur bois d'a- 
pr&s les fu sains de Tauteur par M. Clement 
Bellanger. 

Edition de luxe. Un vol. broche sur grand 
papier in-8° colombier, imprimG par M. G. 
Chamerot. 

Histoire de Manon Lescaut et du chevalier 
des Grieux, de Tabb6 Prevost. Ouvrage illustre 
de 12 grandes compositions hors texte de 
M. Maurice Leloir, gravees a Teau-forte d'a- 
pres ses aquarelles par M. Ruet, ainsi que de 
nombreux encadrements, tfites de chapitres, 
lettres ornees, etc., graves sur bois par 
M. Huyot d'apres les dessins sp^ciaux compo- 
ses pour cet ouvrage par le m6me auteur. 

Edition de luxe. Un vol. broch6 sur grand 
papier in-8° colombier, imprim6 par M. Charles 
Chardon, pour les gravures, et parM. Georges 
Chamerot, pour le texte. 

Le Roman comique, de Scarron. Ouvrage 
illustre de 350 compositions de M. fidouard 
Zier, gravies en relief par M. Charles Gillot. 

Edition de luxe. Un vol. broche sur grand 
papier in-8° colombier, irnprim6 par M. Claude 
Motteroz. 

Les Affiches illustre'es, par M. Ernest Main- 
dron. Ouvrage orne de 20 chromolithographies 
par M. Jules Ch6ret et de nombreuses repro- 
ductions en noir et en couleur d'apres les 
documents originaux. 

Edition de luxe. Un vol. broche sur grand 
papier in-8° colombier, imprim6 par M. A. 
Chaix. 

Histoire des ballons et des ae"ronautes cilebres, 
1783-1800, par M. Gaston Tissandier. Ouvrage 
illustr6 de 10 planches hors texte en noir et 
de 14 en couleur, ainsi que de nombreux 
portraits, en-t6tes, culs-de-lampe, lettres or- 
nees, etc., graves en photogravure et tires en 
taille-douce. 

Edition de luxe in-8° colombier, imprime 
I par M. Claude Motteroz. 



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CHftONIQUE. 



163 



Bibliographie atronautique, catalogue de li- 
vres d'histoire, de sciences, de voyages et de 
fantaisie, traitant de la Navigation a6rienne 
ou des Aerostats, par M. Gaston Tissaadier. 

Brochure in-8° colombier de 68 pages avec 
vignettes et tfites de chapitres ayant rapport a 
Pouvrage. 

Paul et Virginie, de Bernardin de Saint- 
Pierre. Ouvrage illustre de 12 compositions 
originales de M. Maurice Leloir, grave a l'eau- 
forte d'apres les aquarelles de l'auteur par 
M. Auguste Boulard et de nombreux dessins 
dans le texte du mfirae artiste, grav6s sur bois 
par MM. J. Huyot, Albert Bellenger et Louis 
Rousseau. 

Edition de luxe. Un vol. in-8° j6sus sur pa- 
pier v6tin, imprim6 par M, Gh. Chardon, pour 
les eaux-fortes, et par M. Georges Chamerot, 
pour le texte. 

Nos Oiseaux, par M. Andr6 Theuriet. Ou- 
vrage orn6 de 110 compositions de M. H. Gia- 
comelli, gravies sur bois par M. J. Huyot. 

Edition de luxe. Un vol. in- 8° brochG, im- 
print par D. Dumoulin et G le . 

Vie de Lazarille de Tormes, traduction nou- 
velle et preface de M. A. Morel-Fatio. Ouvrage 
orne de nombreuses compositions de M. Mau- 
rice Leloir, gravies par l'auteur, dont 10 hors 
texte. 

Edition de luxe. Un vol. in-8° j6sus sur pa- 
pier teinl.6, imprime* par M. Gh. Chardon, pour 
les eaux-fortes, et par M. Claude Motteroz, pour 
le texte. 

HOMMAGE DE M. JULES ROBUCHON 
De Fontenay-le-Corate 

Paysages et monuments du Poitou, photogra- 
phies par Jules Robuchon, membre de la So- 
ciety des antiquaires de l'Ouest; 

89 s , 90 e et 91 e livraisons, concernant Saint- 
Loup-sur-Thouet et son chateau (Deux-Sevres), 
avec une notice par M. B. Ledain, I. CI, mem- 
bre de la Soci6t6 des antiquaires de l'Ouest, 
laur6at de l'lnstitut; 

92 e , 93 e , 94 e et 95° livraisons, concernant 
Chdteau-Guillaume en Poitou (Indre), histoire, 
moeurs, coutumes et restauration du chateau, 
avec une notice par M. le comte de Beau- 
champ, ancien eleve de l'Ecole polytechn^ique, 
membre de la Soci6t6 des antiquaires de 
l'Ouest. 

HOMMAGE DU MINISTERE DE L'lNSTRUCTlON PUBL1QUE 
ET DES BEAUX-ARTS 

Bulletin des bibliothegues et des archives, pu- 
blic sous les auspices du ministere de l'lnstruc- 
tion publique, annee i888, n° 1. 

HOMMAGE DE LA SOCIETE DE LEGISLATION COMPAUEE 

I. — Annuaire de legislation frangaise, public 
par la Soci6te de legislation compare^ conte- 



nant le texte des principales lois vot6es en 
France pendant Tann6e 1887. Suivi d'une 
table chronologique et d'une table analytique. 
1 vol. in-8° broch6 de 192 p. 

II. — Annuaire de legislation ttrang&re, pu- 
blic par la Society de legislation comparee, 
contenant le texte des principales lois votees 
dans les pays strangers pendant Tann6e 1886. 
Suivi d'une table chronologique et d'une 
table analytique. i vol. in -8° broch6 de 
1050 p. 

HOMMAGE DE M. PERDERIZET, ED1TEDR A TROYES 

Les Damnations, suivies de quelques pieces 
fugitives, pieces de vers, par M. Albert Neret. 
Avec une preface de M. Tony RtSvillon. Un vol. 
in-8° broch.6 de 154 p. 

Les 64 plantes utiles aux gens du monde y par 
M. Hariot, pharmacien. Un vol. in-8° brochG 
de 100 p. 

M. HENRI POURNIER 

(1880-1888) 

Nous sommes heureux de reproduire, avec l'autori- 
sation de l'auteur, l'interessant article que notre col- 
gue, M. A. Quantin, a consacr6 avec une pie!6 toute 
filiate, dans le Livre, a M. Henri Fournier, dont la 
longue vie toute de travail et d'honneur peut etre 
presentee a tous comme un enseignement. 

Dans son melancolique et si curieux ou- 
vrage sur la Librairie francaise, publie en 1860, 
Edmond Werdet donuait les biographies de 
cent dix-neuf 6diteurs contemporains. De ceux 
qu'il nommait alors tous sont morts aujour- 
d'hui, sauf deux, M. Calmann L6vy et M. Alfred 
Mame a qui de longues ann6es semblent encore 
assumes pour l'honneur de la typographic 
francaise et dont, la vie, par une touchante 
coincidence, s'est trouv6e liee a celle du troi- 
sieme survivant d'hier, son compatriote et son 
ami, qui vient de s'6teindre dans sa quatre- 
vingt-huilieme ann6e. 

A l'exemple de son ancien confrere Werdet, 
si M. Henri Fournier eut occupe ses loisirs k 
6crire une histoire de la librairie, elle eut 6t6, 
de style et d'esprit, d'une tout autre allure. II 
est a regretter qu'il ne Fait point fait. Ce n'est 
pas, triste et meurtri, datant sa preface de la 
maison neigeuse de Notre-Dame de Gare-le-Cou 
des Vosges, mais content et repos6, de sa pro- 
priety de Touraine ensoleillee entre la Loire 
endormie a ses pieds et, murissant au coteau, 
la vigne, la grenade et Yolimer sans doute qui 
lui a donne son nom, qu'il eut parl6, avec 
philosophie et douceur, des choses et des 
hommes qu'il avait connus. 

II convient de renverser l'ordre du r6cit et de 
nous arreter d'abord sur cette fin de vie d'un 
sage. Revenu dans son pays natal, apres des 
luttes courageusement soutenues et qu'il au- 






TJ( 






CHRONIQUE. 



rait pii poursuivre encore, M. Foamier y ren- 
tra sans esprit de retour. 11 reprit une tran- 
quille existence de province, faite de travail 
et de reflexion, et il put dire : 

Inveni partum. Spes et Fortuna valetel 
Sat me lusistis : ludite nunc alios. 

Et, de fait, la Fortune qu'il ecartaitjui sou- 
rit et, pour avoir abandonne les illusions de 
Tambition, il rencontrala realite du bonheur. 
Son intelligence n'eut pas une defaillance du- 
rant sa longue et verte vieillesse; il mourut 
comffie il avait vecu, en pbilosophe croyant. 

Si Jes livres ont leur destinies, encore plus 
sans doute ceux qui les editent. Mais ces des- 
tinies vont vite. Ou sont maintenant les li- 
braries des Barba, des Baudoin, des Bossange, 
des Corr6ard, des Crapelet, des Delloye, des 
Deterviliej des I)ubochet, des Gosselin, des Lad- 
vocat, des Lefevre, des Panckoucke, des Paulin 
et de tant d'autres contemporains de M. Four- 
nier? Elles ont disparu pendant qu'il travail- 
lait a Tours avec M. Mame. La seculaire famille 
des Didot est une des rares qui aient persiste. 
Enfln les grandes maisons d'aujourd'hni, ane 
citer que Gharpentier, Delalaih, Fume, Ha- 
cbette, Hetzel, L6vy, Masson et Plon, etaient a 
peine a leurs debuts quand M. Fournier, mort 
il y a un mois, se retira de la carriere. 

Ne en 1800, Fournier appartenait & une des 
meilleures families de Tours on son pere avait 
apporte, dans l'exercice des charges publiques, 
une activite ininterrompue pendant un quart 
de siecle. II vint a Paris completer ses eludes 
au GoIIege Henri IV et, a peine sorti de sa 
philosophie, il etttra dans la maison Didot 
pour y faire un apprentissage complet de Tart 
typographiqne. II tie voulait pas s'appliquer a 
lui-meme, 4 titre de reproches, cette maxime 
qu'il devait plus tard etablir dans son traite 
didactique : « L'apprentissage est une ceuvre 
capitale, irremediable si elle n'a pas ete bien 
accomplie. » 

Le nouvel apprenti se fit vite remarquer, et 
M. Firmin-Didot Je chargea particulierement 
des relations avec les auteurs. Les grands 
noms de la science, lTnstitut tout entier se 
donnaient alors rendez-vous & l'imprimerie de 
la rue Jacob; ils prirent plaisir a causer avec 
ce jeune homhie instruit et de bonnes ma- 
nieres, et beaucoup d'entre eux commencerent 
avec lui des relations qui se transformerent 
plus tard en veritable amiti6. Cuvier, pour ne 
citer que le plus glorieux, lui t6moignait une 
sympathie particuliere, estimant a sa juste 
valeur cet « esprit d'elite, a la ibis exact et 
delie, artiste et pratique ». 

Ce fut pendant ces annees d'apprentissage 
que Fournier ecrivit un livre de raattrise, son 
Traite de la typographic. II n'existait alors 
aucun ouvragti siir la matiere, car le Mauuel 



pratique de M. Brun ne parut qu'en 1825, 
Plus tard, M. Theotiste Lefevre devait publier 
son important et complet Guide du composi- 
teur; Jules Claye, son Manuel de V apprenti 
compositeur, modele du genre, qui dit plus et 
mieux que bien des gros livres ; M. Daupeley- 
Gouverneur, son excellent Compositeur et cor- 
recteUr typographeSi et d'autres que nous ne 
pouvons citer; mais il n'y avait rien en 1820. 
Aussi Fournier dit que dans des notes qu'il a 
laissees sur son ouvrage : a Je fus frapp6 de 
l'imperfection des ouvrages qui existaient 
alors pour Tenseignement de la typographic. 
Tous etaient ou surann6s ou grossierement 
rediges, et je n'en avais tire aucun profit pour 
mon instruction professiorinelle. Je pris done 
la resolution de former un code de theories a 
l'aide de mes experiences pratiques. J'etais 
heureux de penser que je pourrais ainsi con- 
tribuer a Tinstruction des typographes, et j'o- 
beissais a ce pretexte : « Laissons quelque chose 
u apres nous pour faire voir que nous avons 
« v6cu. » 

La troisieme Edition du Traite de la typogra' 
phie est datee : Tours, Alfred Mame et fils, \ 870. 
G'est un beau volume in-8° imprim6 avec un 
soin jaloux sous rceil de son auteur et qui est 
un exemple palpable d'une execution parfaite. 
II y a nombre de gens pour qui les qualit6s 
d'un beau titre sont choses indin°6rentes, mais 
nous recommandons aux lecteurs du Livre les 
onze lignes qui forment celui-ci : ils auront la 
perception de l'ideal du genre. 

Un mauvais livre ne passera pas chef- 
d'oeuvre litteraire parce qu'il sera un chef- 
d'oeuvre typographique, et les tStes de clous 
d'un vilain bouquin n'empScheront point le 
genie d'6clater; mais il demeurera incontes- 
table que les qualites de l'auteur n'en seront 
que mieux apparentes et goutSes si l'impri- 
meur sait rendre agreable et facile la lecture 
de son ouvrage. Fournier, toujours pen6tr6 de 
ce sentiment le mit en pratique toute sa vie 
apres en avoir fixe les regies dans son livre. 

(A suivre.) 

NtGROLOGIE 

Notre collegue, M. Charles Rossigneux, pre- 
sident de la classe XI de l'Exposition de 1889, 
vient d'etre frapp6 d'une facon aussi cruelle 
qn'inattendue par la mort de son jeune fils, dg6 
de douze ans, noye en se baignant dans le Cher. 

Nous exprimons a notre cher collegue et a 
sa famille *5plor6e, au nom ole tous, 1'expres- 
sion de la plus vive et de la plus douloureuse 
sympathie. 

he Secretaire ~Ger ant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Domoulin et G»«, & Paris. 



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77' Ann6e. 2' s6rie. 



No 34. 



CHR0N1QUE 



DU JOURNAL GENERAL 



25 Aoftt 1888 



DE L'lMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

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AU CERCLE aEf^A^LlBRA^^ DE L'lMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

/ .> , BOULEVARD; SAI^T-GERMAIN, 117, A PARIS. 



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Sommaire : Socie'te' les'atftisleS,, griveurs -SU burin. — M. Henri Fournier (1880-1888) (suite et fin). 



sogie-ce ' : > : v 

DES ~ 

ARTISTES GRAVEURS AU BURIN 



Nous recevons, avec priere de l'inserer, de la So- 
ciety des artistes frangais graveurs au burin, dont le 
siege est au Gercle de la librairie depuis la fonda- 
tion, l'appel suivant : 

a Eti '.882, Ferdinand Gaillard fondait la So- 
ciete des graveuis au burin, sous la president 
d'honneur de M. Henriquel Dupont, en annon- 
cant son intention de continuer les glorieuses 
traditions de lagravure francaise. 

« Aujourd'hui, nous avons pense qu'il serait 
d'un haut interet d'offrir a un public d'elite 
des oeuvres choisies et executees dans un but 
essentiellement artistique et sanctionnees par 

notre Societe. 

« Bases sur de fortes etudes, les talents si 
varies qu'elle continent offrent aux possesseurs 
des chefs-d'oeuvre anciens et modernes toutes 
les garanties pour des interpretations serieuses; 
aussi est-ce avec les encouragements des ama- 
teurs que la Societe a decide, en assemble ge- 
nerate, qu'elle fera paraitre chaque annee une 
oeuvre graved par l'un de ses membres. 

« Cette planche, limitee a 200 epreuves, 
sera detruite immediatement apres le tirage. 
Ges epreuves sont destinees a deux cents mem- 
bres correspondants payant une cotisation 
annuelle de -200' francs; les musees, bibliothe- 
ques, les cercles artistiques, seront considers 
comme personnalites correspondantes. 

« Afin de faire un fonds d'avances pour 
l'artisle charge d'executer le travail, la Societe 
decide que deux epreuves d'essai seront r6- 
servees aux vingt-cinq premiers membres 
payant d'avance leur cotisation. Ces Epreuves 
d'essai, de m6me que l'epreuve terminer , 
porteront un timbre special. 

« Ainsi editees par la Societe, ces gravures, 
en dehors de leur merite artistique, devien- 
dront d'autant plus precieuses qu'elles seront 
plus rares. 

« II a ete nomme pour trois ans une com- 

Chronique. — 1888. 34. 



mission artistique charged de suivre les pro- 
gres et la parfaite execution de l'ceuvre, sans 
influencer le talent personnel de Ta/tiste. 

« Les membres correspondants amateurs 
sont pries de collaborer a notre ceuvre en si- 
gnalant a la commission les peintures remar- 
quables et dignes d'etre gravees dont ils sont 
possesseurs. 

« Les peintres contemporains de tous les 
pays sont egaleinent invites a faciliter la re- 
production de leurs ceuvres, et a aviser la 
commission du desirqu'ils auraieut de les voir 
graver par un membre de la Societe et sous 
son contrdle. 

« La renonciatiou au titre et aux benefices 
de membre correspoudant de la Societe devra 
etre formulee par voie de demission reguliere. 

« Pour la souscription, il suftira d'envoyer 
un bulletin sign6 a Tadresse du tresorier de 
ia Societe : M. Gh. Waltner, avenue de Bre- 
teuil, 10, Paris *. 

« La commission a decide, pour l'annee \8h { .*, 
que le tableau de Raphael representant « les 
« trois Graces », qui fait partie de la collection 
du due d'Aumale, sera grave par M. Adr. 
Didier. 

« Le tableau de « V Education de saint 
Louis », par Gabaiiel, peinture du Pantheon, 
sera grav6 par M. Achille Jacquet pour l'an- 
nee 1800. 

u Le cedebre « Portrait de feminen, de Rem- 
brandt, du salon carre du Mus6e du Louvre, 
sera grave par M. Gh. Waltner en 1891. » 

Lti Commission artistique : 

Didier ifc, president de la Societe'; A. Jac- 
quet, vice-president; Lamothe, secre- 
taire; Waltner $j, tresorier; Burney, 
archiviste; T. de Mare, secretaire; Levy, 
vice-president; L. Flameng $*, Laguil- 
lermie $$. 

Paris, aout 1888. 



1. On pout egalement adresser ley bulletins de sou- 
scription au secretariat du Cercle de la librairie. 



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166 



CHROJN IQUE 






M. HENRI FOURNIER 

(1880-1888) 

(Suite et fin.) — Voir le numSro 33 du 18 aout 1888. 

Apres une courle mais substantielle intro- 
duction historique, 1'auteur traite de hant la 
question prealable du choix des types. 11 n'est 
point partisan de limitation servile du passe. 
« Que ceux qui veulent innover, dit-il, au lieu 
de s'abandonneraun courant retrospectif, por- 
tent leurs regards vers l'espace sans limites 
qui s'etend devant eux. II y a encore, pour l'a- 
melioration des types, pour la creation d'une 
famille de caracterss propre a rallier tous les 
suffrages des connaisseurs, des efforts a faire 
qui sont digues d'exciter leur emulation; il y 
a une position a prendre qui vaut mieux que de 
calquer ses devanciers et de renier son epoque. » 
Ces verites, si bien dites, sont toujours de saison. 

Nous ne pouvbns malheureusement nous 
livrer ici a une analyse complete de cet ou 
vrage capital, Apres en avoir consacre la plus 
importante partie a la composition, pierre an- 
gulaire de tout ediGce typographique, Four- 
nier donne les meilleurs conseils pour tout ce 
qui concerne les manoeuvres generates du 
tirage et de la manipulation des papiers; il 
termine par un chapitre excellent sur la bonne 
administration d'une imprimerie. Les process 
changeront, la m6canique transformera l'ou- 
tillage actuel, les applications de la photogra- 
phic et de la cbimie produiront des resultats 
inattendus, le Traite de la typographie demeu- 
rera une autorite vivante., car ce sont les regies 
eternelles du beau qui y sont etablies. Le style 
est de la plus pure langue franchise, celle du 
xvii siecle, solidement construite, sans epi- 
the'te inutile et trouvant sa grace dans son 
equilibre. Les hommes de iettres peuvent 
tirer proGt de la lecture de cet ou vrage, et ce 
n'est pas seulement dans le cabinet d'un im- 
primeur qu'il a sa place marquee, mais sur 
les rayons d'une bibliotheque litteraire, ac6te 
des bons auteurs, ses pairs, qui lui devront 
d'avoir grandement aid6 a la bonne execution 
de leurs oeuvres. 

En 1824, son ami et son compatriote, M.Tas- 
chereau, qui fut plus tard administrates de 
la Bibliotheque imperiale, vint proposer a 
Fournier une association pour Sexploitation 
d'un brevet d'imprimeur qui se trouvait alors 
abandonne\ Modeste et prudent, Fournier dut 
hesiter; d'une intelligence active et brillante, 
Taschereau dut le presser, et les deux amis se 
d6ciderent a tenter la fortune en s'etablissant 
14, rue de Seine. Mon expression est mauvaise : 
la fortune n'etait le but'ni de Tun ni de l'autre. 
Epris de science et d'art, Fournier songeait 
avant lout a bien faire; ardent et courageux, 
Taschereau voulait combatire le bon combat 
de la verite. Tous deux 6taient membres de la 



Soci6te « Aide-toi, le ciel t'aidera », oil se ren- 
contraient tous les grands esprits de l'epoque 
et qui portait fierement le nom mystique que 
lui avait donn6 son parrain Vitet. 

Disons tout de suite que, si les nouveaux 
imprimeurs se souciaient peu de la fori une, 
elle n'eut pas non plus grand souci d'eux. lis 
arrivaient a un mauvais moment. L'epoque de 
1830 est restee celebre dans les annates de la 
librairie francaise qui fut, tout entiere, a 
deux doigts de sa perte. Jamais on n'avait vu 
pareille production et, subitement, parcontre- 
coup, des evenements politiques, pareil aban- 
don du public. A soixante ans de distance, 
nous sommes en passe devoir la m6me chose. 
— Pendant plus de vingt ans, M. Fournier, 
rest6 seul a la t6te de sa maison, lutta coura- 
geusement. 

Les d6buts furent assez heureux. Ce fut rue 
de Seine que s'imprimerent les premiers nu- 
m6ros de la Revue de^Deux Mondes, avant de 
se transporter rue Saint-Benott ; la revue et 
Timprimerie sont fideles Tune a l'autre, se 
suivant et grandissant ensemble, sans autre 
attache qu'une mutuelle estime, le plus puis- 
sant des liens commerciaux. 

Non loin de la rue de Seine, rue des Marais- 
Visconti, s'etablissait aussi une nouvelle im- 
primerie. Les deux jeunes patrons se connais- 
saient; ils etaient nes a un an de distance, 
dans la m£me ville, mais ils ne se ressem- 
blaient pas. Fournier etait grand et maigre, 
l'autre petit et gros; Fournier calme et reflechi, 
l'autre exuberant et emballe. Get autre etait 
Honore de Balzac. La dissemblance etait plus 
grande encore quand ils causaient de leurs 
affaires. Balzac entassait reves sur chimeres et 
son imprimerie de la rue Visconti devait se 
transformer en un Pactole inepuisable, ce 
Pactole apres lequel il courut toute sa vie et 
dont il lui fallait posseder la source dans sa 
poche pour pouvoir, pensait-il, livrer libre 
essor a son gfinie. Helas ! maigre les conseils 
pratiques que lui donna Fournier, ce fut en 
un plorab vil, le plomb des caracteres mis a la 
fonte, que son or pur fut change^ et les dettes 
contractus rue Visconti peserent snr lui pen- 
dant toute son existence. 

Apres s'elre contents pendant longtemps de 
mettre ses presses au service de ses clients, 
Fournier voulut 6tre editeur pour son compte. 
En 1835, les affaires semblaient reprendre, son 
imprimerie etait alimented; elle venait d'en- 
lever en quelques mois, pour son ami Fume, 
les 10 volumes in-8° de la Revolution francaise, 
de M. Thiers. EnQn, un autre de ses amis, 
Perrotin, le sollicitait d'entreprendre avec lui 
quelque nouvelle edition. En 1836, Fournier 
publiait son premier ouvrage important, et 
c'etait un beau debui : les (Muvres computes 
de Be'ranger, 3 volumes in-8°, illustrees d'un 



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CHRONIQUE., 



167 



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portrait de B6ranger grave sur acier par Hop- 
wood et d'une suite de 120 gravures sur bois 
d'apres Grandville et Raffet. Le succes fut vif 
et merits. Le talent si original de Grandville 
etait une revelation. 

II devait s'affirmer deux ans apres par la ce- 
lebre Edition des Fables de La Fontaine, Ce n'est 
pas, a notre avis, le chef-d'oeuvre de Grandville, 
mais c'est incontestablement la mieux connue 
et la plus citee de ses nombreuses illustra- 
tions. L'id£e ing6nieuse et nouvelle de la 
transfiguration en hommes des auiraaux de la 
fable donne un ragout piquant et une finesse 
extreme a ces scenes ou la realite la plus 
serree se cachait sous les apparences de la 
fantaisie. Nous sommes au premier abord un 
peu d6rout6s aujourd'hui par l'etrangete des 
modes qui ont tant change depuis cette 
6poque ; mais il ne faut pas un long examen 
pour reconnaitre quelle science du dessin pos- 
sedait Grandville. Le succes depassa de beau- 
coup celui des (SLuvres de Be'ranger et fut con- 
siderable. Les editions se succederent avec 
rapidite. En. 1840, une nouvelle serie de 120 vi- 
gnettes fut ajoutee aux 120 premieres de l'edi- 
tion princeps. Ces fables de Grandville se 
vendent toujours; Texploitation en appartient 
aujourd'hui a la maison Gamier a qui Four- 
nier avait souvent encore, dans ces dernieres 
annees, 1'occasion de donner des autorisations 
de reimpression. 

Ge fut le beau moment de la carriere de 
Tediteur. Une charge de Grandville le repr6- 
sente, exagerant sa haute taitle, long, long, 
mais on ne peut pas dire long comme un jour 
sans pain, car sous ses doigls s'etagent des 
piles d'6cus qu'il distribue aux artistes qui 
Tentourent. Ses relations etaient fort belles. 
Ami de Mignet avec qui il entretint toujours 
une correspondance suivie, alli6 de Gatteaux, 
fort intime avec Flandrin et Ingres qui a fait 
de M me Fournier et de sa mere, M me Anfrye, 
un delicieux crayon, il fr6quentait leurs salons 
et les recevait dans le sien. II avait apporte un 
progres reel a l'illustration des livres, impri- 
mant un des premiers, le premier peut-6tre, 
les gravures sur bois a la machine a vapeur. 
Ses editions, maintenant rares et recherchees, 
atteignent aujourd'hui des prix tres efev6s 
dans les ventes publiques. Elles ont cepen- 
dant, comme tous les livres de cette epoque, 
un grave defaut : elles sont piquees et ont 
besoin d'un lavage pour se conserver. Mais la 
responsabilite de cette tare ne saurait remon- 
ter a l'editeur. On a longtemps discute sur la 
cause de ces taehes : etaient-elles imputables 
a l'encre ou au papier? Le papier, sans nul 
doute, est seul coupable, car les caracteres sont 
aureol6s de jaune, ce qui a pu etablir la confu- 
sion ; les piqures se produisent egalementdans 
les marges, et les agents chimiques qui ser- 



vaient au blanchiment de la patedoivent seuls 
fitre accuses. 

Avant ces Editions de luxe, Fournier, sui- 
vant l'exemple des Didot, avait aussi publie 
des editions compactes et a bon marche des 
GEuvres completes de Voltaire en trois volumes 
(alors, tous les libraires editaient Voltaire), des 
GEuvres de Rousseau en un volume. Ges Edi- 
tions sont remarquables par leur correction, la 
seule quality qu'on put leur demander. Entre 
temp?, rimprimerie avait quitted le local de la 
rue de Seine, devenu trop etroit, pour s'ins- 
taller rue Saint-Benoit. 

Les productions de la librairie Fournier se 
suceedent avec rapidite. En 1838, ce sont les 
Voyages de Gulliver, illustres par Grandville; 
en 1840, les Aventures de Robinson Crusoe', il- 
lustrees encore par Grandville; en 1843, les 
Petites miseres de la vie humaine, par Old Nick 
et Grandville; en 184o, les Cent proverb es, par 
Grandville, et « Trois Tefes sous un bonnet ». 
Grandville etait le dessinateur attitr6 de la 
maison. Son chef-d'oeuvre a notre sens, Un 
autre monde, parut en 1844, Le texte est de 
Taxile Delord, dont le nom se trouve modes- 
tement cache\ k la derniere page, au-dessous du 
chiffre du dessinateur. L'illustration comporte 
cent quatre-vingt-six dessins, tous graves sur 
bois et dont beaucoup forment des pages en- 
tieres colorizes au patron avec une l^gerete" qui 
en fait de delicieuses aquarelles. Jamais la fan- 
taisie d'un crayon, qui etait la fantaisie meme, 
ne s'est donne plus libre carriere. Castigat n- 
dend), et les ridicu les de I'^poque y sont fustig6s 
avec une verve endiablee du meilleur comique. 
Ce gros et beau volume se vendait 18 fr., 
en trente-six livraisons a 50 centimes. Ce bon 
marche" excessif, auquel rien ne saurait 6tre 
compare aujourd'hui, est la meilleure preuve 
du malaise dans lequel etait retornb6e la li- 
brairie. Les acheteurs, sollicites de tous cotes, 
fermaient les cordons de leur bourse. II fallait 
leur offrir de belles et couteuses publications, 
en ne leur demandant qu'une dispense de plus 
en plus reduite. 

Les choses s'aggraverent et Fournier dut re- 
connaitre, apres de longs efforts, que, s'il 
avait recolte de l'honneur, il avait largemenf 
diminue son patrimoine. L'horizon politique 
s'atsombrissait; non la lassitude, car il ne la 
connut jamais, mais le decouragement le prit. 
Apres avoir fait face a tous ses engagements, 
il avait transmis sa maison a une soci6t6 d'ac- 
tionnaires dont il etait le gerant; mais il par- 
lait de retraite, quand M. Alfred Mame vint, 
en 1845, lui offrir la direction de la partie 
typographique de sa maison. 

Rentrer dans son pays, continuer a travail- 
ler aupres d'un nomine qu'il aimait et esti- 
maitau plus haut point, c'6tait pour Fournier 
une proposition tentante. II se decida, non 



.■x.i.n 








168 



CHRONIQUE, 



sans regret a cause des relations d 'affection 
qu'il s'y etait faites, a quitter Paris. II laissa 
.sa maison a son prote, Jules Claye, qui devait 
Telever a un si haut degre de reputation 
dans Tart typographique. Claye la conserva 
trente ans, melt ant son sens artistique, sa pro- 
fonde connaissance du metier et son activite 
infatigable au service des editeurs, mais n'edi- 
tant pas pour son compte. En 1876, quand j'ai 
eu l'honneur de lui succeder, j'ai repris les 
traditions d'edition du fondateur; je me suis 
nooi-mfime retire des affaires actives pour les 
laisser a M. Henri May, si bien que M. Four- 
nier a pu assistcr de loin, d'un ceil tantot 
etonne et tantdt content, mais toujours avec 
la placidite du sage, k trois transformations 
et, je crois pouvoir le dire, an continuel deve- 
loppementde l'etablissement qu'il avait fonde\ 

Fournier avait quarante-cinq ans quand il 
rentra a Tours ; il ne devait mourir qu'a quatre- 
vingt-huit; il n'etait done qu'a la moitie de sa 
vie. Aussi ce ne fut point une fin d'existence 
qu'il avait a remplir, mais une nouvelle carriere 
qui s'ouvrait devant lui. II le comprit ainsi. 

Je le vois encore, vingt-trois ans apres, en 
1868, au moment ou je sortaisdu college pour 
faire mon apprentissage dans cette hospitaliere 
maison Mame. Quand il couraitdans les galeries 
ou escaladait quatre a quatre les marches des 
escaliers, e'etait encore le jenne homme bouil- 
lant d'une ardeur eonserv6e tout entiere; 
dans son cabinet, droit et grave, e'etait la 
science et l'expcrience memes avec le reflet 
des evenements eprouves et des choses refle- 
chies. M. Mame et lui furent mes premiers 
professeurs. La famille de M. Mame, celle de 
M- Fournier, celle de mes parents 6taient 
unies, depuis plusieurs generations, par les 
liens d'une vieille amitie. Je fus l'enfant gat6 
de la maison ; je cassai deux machines pour 
vouloir les conduire; je garde de ces temps nn 
souvenir attendri. 

Mais cela n'a d'opportunit6 ici que pour 
prouver la bonte de l'homme! 

On peut lui appliquer par excellence la for- 
mule qui fut severe, mais juste. Peu soucieux 
de l'elegance ext6rieure, son costume quoti- 
dien aurait pu preter a. rire a cette cinquan- 
taine de gamins des ateliers, graine toujours 
prete a fleurir en 6pigrammes. Jamais, pen- 
dant trois ans que j'ai v6cu au milieu d'eux, 
je n'ai entendu une seule plaisanterie. Un 
jour s le marecha! Baraguay-d'Hilliers, com- 
mandant k Tours, visitait les ateliers Maine. II 
s'arreta devant une presse et demanda au 
conducteur quel etait son salaire. L'ouvrier 
dit un gros chiffre. « N..., s'6cria le vieux 
soldat, e'est plus qu'un capitaine. » Fournier 
fit, je le vois encore et tous le virent, un long 
geste qui repondait mieux que ne I'eut fait la 
parole : « Sans doute, il est regrettable que 



l'£tat ne puisse mieux payer ses officiers; 
mais un homme qui, dix heures par jour, 
peine a un labeur ininterrompu, m6rite aussi 
d'etre Iargement recompense, » II estimait les 
ouvriers, il le prouvait plus qu'il ne le disait; 
ils le sentaient et ilsl'aimaient. 

Je voudrais raconter ici la collaboration de 
Fournier avec M. Mame, mais je serais en- 
tralne trop loin. M. Mame avait rencontre un 
auxiliaire des plus precieux, mais le bonheur 
de Fournier n'etait pas moindre d'avoir trouve 
un tel patron. Si M. Mame avait naturellement 
besoin d'etre seconde, ce n'etait, cedes, ni 
dans la conception des grandes choses ni dans 
la decision de leur execution, lis Gtaient, d'ail- 
leurs, complets l'un et 1'autre, et ce solide 
attelage, anquel vint bient6t se joindre M. Paul 
Mame, rendit possible, sur une route toujours 
orientee dans la voie de l'honneur, I'admirable 
parcours de cette grande maison. 

11 a £te edit6 de beaux livres depuis la Tow- 
ramp. Mais quand ce chef-d'oeuvre se produi- 
sit, l'admiration fut universelle; l'art typogra- 
phique avait trouve une expression nouvelle. 
Fournier y collabora grandement. 11 aida 
M. Mame dans le choix des artistes, nntam- 
ment en lui amenant Francais qu'il connais- 
sait de longue date et qui avait deja dessine 
pour lui le charmant frontispice de ses Fables 
de La Fontaine. A l'ex position de 1855, pen- 
dant que la grande medaille d'or etait decer- 
n6e a M. M;>me, Fournier reeevait une me- 
daille de premiere classs et la croix de la 
Legion d'honneur. 

Ce ne fut que vers 1<S68, apres avoir donne 
vingt-cinq annees de sa vie k la maison Mame, 
que Fournier prit d6finitivement sa retraite, 
laissant a son gendre, M. Arthur Viot, le soin 
de continuer ses travaux. 

II fut recompense de taut de labeur par une 
des plus belles vieillesses qui se puissent desi- 
rer, triomphant par la volonte des petites in- 
firmites du corps et conservantintactes, jusqu'a 
la derniere minute, les grandes et nettes fa- 
culty de son esprit. Sa vie fut severe, mais a 
quelqu'un qui lui demandait, a sa derniere 
heure, de quels plaisirs il avait joui, il repon- 
dait en homme fort content : Gogitam die< 
antiquos et annos wternos in wente habui 1 . 

Tel fut cet homme dont la place est mar- 
quee dans rhistoire de la typographic fran- 
chise. II fut, de plus, un homme de charite. 
Si, parmi ceux qui le regrettent, il en est qui 
ont le bonheur de parler de lui, il en est 
beaucoup d'autres qui se taisent, mais qui |e 
pleurent. A. Quantin. 



1. M. Jules Delahaye, Journal d'Indre-et- Loire. 



Le Secretaire -Ger ant : Jost Cbatroussr 



Imp. D. Domodlin et Clm. k raris. 






jSp^i^ 



* : >$. 



11* Ann^e. 2 a s6rie. 



N° 35. 



!•* Septembre 1888 



CHRONIQUE 







JOURNAL GENERAL 



DE LlMPiRWEME ET DE LA LIBRAIRIE 



< \ 



AU CERCD^ tfE 1>A MBftAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

—BOULEVARD SAINT-GERMAIN, in. A PARIS. 



Sommjure : Liste des publications litte>aires et ceuvres musicales declarers. — Exposition universelle 
de Barcelone. — Le Timbre des affiches. — Bibliotheque technique. 



GERGLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES ET OEUVRES MUSICALES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETKANGERES 
CONFORM^MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (AOUT 1888). 



lo PUBLICATIONS LITTERAIRES. 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4466. 
4467. 
4468. 

4469. 

4470. 
4471. 

4472. 

4413. 
4474. 
4475. 
4476. 
4477. 
4478. 

4479. 



Abandonnee! par Ch. Merouvel. 2 volumes. 

In-18. (E. Dentu.) 
Amant (V) des danseuses, par F. Ghampsaur. 

In 18. [E. Dentu.) 
Ameublement (!'), livraisons 246 et 247, par 

Maincent aine. 1/4 jesus. (Librairie du 

Garde-Meuble.) 
Arlthmetique et geomeVie (lecons d'), par 

T. Lang et F. Bruel. In-12. (Ch. Dela- 

grave.) 
Atlas de geographic geneiale, livraisons 1 a 5, 

par le lieutenant-colonel Niox. In-folio. 

(Ch. Delagrave.) 
Atlas "scolai re avec notice fur Tllle-et-Vilaine, 

par E Levasseur et Beziers. Jn-4°. (Ch. De- 
lagrave.) 
Aventures de MM. Frisquet et Porcinet, par 

L. Lacuria. ln-32. (Ch. Delagrave.) 
Aventures d'un moine et de quatre lions, par 

P. Perrault. In-8°. (Ch. Delagrave.) 
Aventures (les) de Rob Roy, par E. Jonveaux. 

lu-8°. (Ch. Delagrave.) 
Bataille (la) de Damvillers, par Un cavalier du 

3o e dragons. In-12. (Ch. Delagrave.) 
Bossuet, chefs-d'oBuvre oratoires, par D. Ber- 

trand. In-12. (Ch. Delagrave.) 
Buffon, 03uvres choisies, par F. H6mon. In-12. 

(Ch. Delagrave.) 
Cahier-Atlas de geographic moderne, n° 2, par 

Pauly et Hauserraann. In-4°. (Gustave Gue"- 

rin et CK) 
Cahiers muets de geographic moderne, n°» 1 

Chronique. — 1888. 35. 



4480. 
4481. 
4482. 
4483. 
4484. 
4485. 
4486. 
4487. 

4488. 

4489. 
4490. 

4491 . 

4492. 
, 4*93. 
I 4494. 



a 5, par Pauly et Hausermann. In-4°. (Gus- 
tave Gub'in et C ie .) 

Calendrier des vins, par F. V. Lebeuf. ln-18. 
(Roret) 

Cantharinades, par Theo-Critt. In-18. (E. 
Dentu.) 

Carnot, l'organisateur de la victoire, par H. de 
Font-Beaulx. In- 8°. (Ch. Delagrave.) 

Ghoix d 'elopes de Fontenelle, par P. Janet. 
]n*12. (Ch. Delagrave.) 

College de Saint-Joseph de Lille, 1881-1888, 
par Mgr Baunard. ln-8°. (Ch. Pousstelgue.) 

Deux ans de vacances, par J. Verne. T. 1 er . 
In-18. (J. Hetzel et &*.) 

Deux Orphelines (les), par A. d'Ennery. Se- 
ries 28 a 3t. ln-8». (J. Rouff et C ie .) 

Ecriture (V) commerciale et administrative 
(cours de), par E. Cassagne. In-4°. (Ch. De- 
lagrave.) 

Ecriture (1') en 10 cahiers, par F. Desnoyera. 
In-4°. (Ch. Delagrave.) 

Epuis6 (I-), par A. Hepp. In-18. (E. Dentu.) 

Ereint6s (les) de la vie, par F. Ghampsaur. 
In-8". (E. Dentu.) 

Esprit (1*) de la langue francaise, par A. Hardy. 
ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

Excursions en Sicile, par P. Fr6de\ ln-8% 
(Ch. Delagrave ) , .. *'• 

Femmes (les) de Monseigneur, par J. de Cjas- 
tyne. In-18. {E. Dentu.) . ^ 

Fiances (les) de la revanche)* par ***.. Series 
a 12. ln-8°. (J. "Rouff ei #•.) 



*">' 



km^Ll^..:, 







|p^jjggji™p5i^^ 



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170 



CHRONIQUE. 



4495. Fieschi, par R. de Pont- Jest. In -18. (E. 

Dentu.) 

4496. Fille (la) des camelots, par P. Zaccone. Se- 

ries 5 a 8. ln-8°. (J. Roujf et C ie .) 

4497. Flamberge, par P. Sauniere. In -18. (E. 

Dentu.) 

4498. France actuelle (la), par R. Fernandez. In-8°. 

(Ch. Delagrave.) 

4499. Garde-Meuble (le), journal d'arneublement, par 

Maincent aine\ livraisons 293 et 294. 1/4 je- 
sus. (Librairie du Garde-Meuble.) 

4500. Geographic (le premie livre de), par Niox et 

Braeunig. In-8°. (Ch. Delagrave.) 

4501. Grammaire (la) allemande en 50 pages, par 

A. Pey. In-12. (Ch. Delagrave.) 

4502. Gros lot (le), par X. de Montepin. 3 volumes 

ln-18. (E. Dentu.) 

4503. Guerre (la), par H. Barth&emy. Series 13 

a 16. In-8°. (J. Rouff et O.) 

4504. Habits noirs (les), par P. Feval. 2 volumes. 

In -18. (E. Dentu.) 

4505. Heritages (les) de Joseph, par Ch. Deslys. 

ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4506. Histoire de la civilisation contemporaine, par 
» J. de Grozals. In-12. (Ch. Delagrave.) 

4507. Histoire de la philosophie, 2 e fascicule, par 

P. Janet et G. SeYifles. In -8°. (Ch. Dela- 
grave.) 

4508. Histoire nationale (recits et entretiens), par 

A. Magin et Ch. Normand. In-12. (Ch Dela- 
grave.) 

4509. Histoire naturelle, geologie, par C. de Mont- 

mahou et H. Beauregard. In-12. (Ch. Dela- 
grave.) 

4510. Illustration (P), journal universel, livraisons 

2361 a 2373. In-folio. (L' Illustration.) 

4511. Immortel (1'), par A. Daudet. In 18. (Alph. 

Lemerre.) 

4512. Jacques Coeur, parGh. Deslys. ln-8°. (Ch. De- 

lagrave,) 

4513. Langue frangaise (cours supe>ieur), par Morlet 

et Richardot. In-12. (Ch. Delagrave.) 

4514. Livret Guide pour l'emploi du numerateur- 

compteur, par S^guin et Courcelle. In-8°. 
(Ch. Delagrave.) 

4515. Magasin d'education et de recreation, livrai- 

sons 564 a 567. In-8°. (J. Hetzel et C'«.) 

4516. Manuel de la fabrication et de l'emploi des 

engrais, par Landrin freres et -A. Larbale- 
trier. In-18. (Roret.) 

4517. Manuel de l'enseignement primaire, par J. Rei- 

nach et C. Richet. .In-12. (Ch. Delagrave.) 

4518. Marie Jenna, par J. Lacointa. In-12. (Ch. Pous- 

sielgue.) 

4519. Marquis de Gaetan (le), par Ch. MeVouvel. 

In-18. (E. Dentu.) 

4520. Memoires et documents scolaires, n° 45. Com- 

ment les mots changent de sens (Littre^, par 
M. Breal. In-8°. (Ch. Delagrave.) 

4521. Memoires et documents scolaires, n° 59. Con- 

ferences et causeries p6dagogiques, par 
F. Buisson. ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4522. Memoires et documents scolaires, n° 71. Note 



sur Pinstruction publique, 1789 a 1808, par 
J. Guillaume. In-8°. (Ch. Delagrave.) 

4523. Memoires et documents scolaires, n° 73. La 
Question de la reTorme orthourraphique, par 
A. Darmesteter. In-8°. (Ch. Delagrave.) 

4524. Meyer et Isaac, par V. Tissot. In-8°. (E. 
Dentu. ) 

4525. Odyssee d'un pierrot frangais, par L. Lacuria. 
ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4526. OEuvre (1) du mal, par M. Montegut. In-18. 
(E. Dentu.) 

4527. Oncle Antoine (P), par Ch. Deslys. In-8°. 
(Ch. Delagrave.) 

4528. Origine (P) du frangais, t. II, par Panne* J. Es- 
pagnolle. In-8<>. (Ch. Delagrave.) 

4529. Origine et explications de 200 locutions et pro- 
verbes, par E. Martin. Jn-8°. (Ch. Dela- 
grave.) 

4530. Origines (les) de notre langue, par A. Hardy. 
ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4531. Pie (la) au nid, par S. Blandy. In-8\ (Ch. De- 
lagrave.) 

4532. Plages de la Manche, par G. Bardet et J. L. 
Macquarie. In-18. (E. Dentu.) 

4533. Precoce, par G. Boi3. In-18. (E. Dentu.) 

4534. PrGtre (un) dans la maison, par A. Dubarry. 
In-18. (E. Dentu.) 

4535. Prince (le) et le bourreau, par L. Hanoum. 
In-32. (Ch. Delagrave.) 

4536. Proces de rehabilitation de Jeanne d'Arc, par 
J. Fabre. 2 volumes in-12. (Ch. Delagrave.) 

4537. Recueil de sujets de compositions 6crites pour 
le certificat d'^tudes en 1886, livre de 
l'eleve, par A. Delapierre. In-12. (Ch. Dela- 
grave.) 

4538. Recueil de sujets de compositions e"crites pour 
le certificat d'eHudes en 1886, livre du 
maltre, par A. Delapierre. In-12. (Ch. Dela- 
grave.) 

4539. Revue des Deux Mondes (la), livraisons des 
l er et 15 aout. In-8°. (Ch. Buloz.) 

4540. Riquet et le canal des Deux Mers, par H. de 
Font-Reaulx. In-8°. (Ch. Delagrave.) 

4541 . Ruelles, salons et cabarets, par E. Colombey. 
In-8°. (E. Dentu.) 

4542. Scenes villa^eoises, par E, Muller. In- 8°. 
(Ch. Delagrave.) 

4543. Secret (le) du diamant, par E. Berthet, In 18. 
(E. Dentu.) 

4544. Songe (le) de Tiennette, par E. Dupuis. In-8°. 
(Ck. Delagrave.) 

4545. Supplice (le) de Pamant, par M. L. Gagneur. 
In-18. (E. Dentu.) 

4546. Sur la Loire, batailles et combats, par 
M. Bois. ln-8°. (E. Dentu.) 

4547. Tout bon ou tout mechant, par M me Berton- 
Samson. ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4548. Travail a la longe et dressage a f obstacle, par 
le comte li.de Gontaut-Biron. In-8°. (Berger- 
Levrault et C io .) 

■ 4549. Unite (une) et ses fractions, par A. Ducamp. 
; Une feuille in-folio. (Ch. Delagrave.) 

4550. Vie (une) brisee, par C. Vento. In-18. (E. 
Dentu.) 



Anonyme ***. 4494. 

Bardet (G.), 4532. 
Barth6lemy (H.), 4503. 
Baunard (Mgr), 4484. 
Beauregard (H.), 4509. 
Berthet (E.)> 4543. 
Berton Samson (M^<>), 4547. 
Bertrand (D.j, 4476. 
B6zierg, 4471. 



TABLE DES AUTEURS 

Blandy (S.), 4531. 
Bois (G.), 4533. 
Bois (M.), 4546. 
Braeunig, 4500. 
Breal (M.), 4520. 
Bruel (F.), 4469. 
Buisson (F.), 4521. 

Gassagne (K.) , 4487. 
Cavalier du 35 e dragons, 4475. 



Champsaur (F.), 4467, 4490. 
Colombey (E.), 4541. 
Courcelle, 4514. 
Crozals (J.de), 4506. 

Darmesteter ♦( A.), 4523. 
Daudet (A.), 4511. 
Delapierre (A.), '4537, 4538. 
D'Ennery (A.), 4486. 
Deslys (Gh.), 4&fl5„ 4512, 4527. 



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CHRONIQUE. 



174 



Desnoyers (F.), 4488. 
Dubarry (A.), 4534. 
Ducamp (A.), 4549. 
Dupuis (E.), 4544. 

Espagnolle (abbe J.), 4528. 

Fabre (J.), 4536. 

Fernandez (R.), 4498. 

Feval (P.), 4504. 

Font-Reauk (H. de), 4482, 4540. 

Frede" (P.), 4492. 

Gagneur (M. L.), 4545. 

Gastyne (J. de), 4493. 

Gontaut - Biron (comte R. de), 

4548. 
Guillaume (J.), 4522. 

Hanoum (L.), 4535. 
Hardy (A.), 4491, 4530. 
Haussermann, 4478, 4479. 
Hemon (F.), 4477. 
Hepp (A.), 4489. 



Illustration (V), 4510. 

Janet (P.), 4483, 4507. 
Jonveaux (E.), 4474. 

Lacointa (J.), 4518. 
Lacuria (L.), 4472, 4525. 
Landrin freres, 4516. 
Lang (T.), 4469. 
Larbaletrier (A.), 4516. 
Lebeuf(F. V.), 4480. 
Levasseur (E.), 4471. 

Macquarie (J. L.), 4532. 
Magasin d 'education, 4515. 
Magin (A.), 4508. 
Mainceot aine, 4468, 4499. 
Martin (E.), 4529. 
Merouvel (Ch.), 4466, 4519. 
Montegut (M.), 4526. 
Mont4pin (X. de], 4502. 
Montraahou (G. de), 4509. 
Morlet, 4513. 
Muller (E-), 4542. 



Niox ( lieutenant - colonel), 4*70, "1 

4500. 
Normand (Ch.), 4508. 

Pauly, 4478, 4479. 
Perrault (P.), 4473. 
Pey (A.), 4501. 
Pont- J est (R. de), 4495. 

Reinach (J.), 4517. 

Revue des Deux Mondes, 4539. 

Richardot, 4513. 

Richet (G.), 4517. 

Sauniere (P.), 4497. 
Seailles (G.), 4507. 
Seguin, 4514. 

Theo-Critt, 4481. 
Tissot (V;), 4524. 

Vento (C), 4550. 
Verne (J.), 4485. 

Zaccone (P.), 4496. 



2o CEUVRES MUSIGALES. 



TABLE PAR TITRES D CEUVRES 



: 



', L 



301 1 . Air de Momus, avec accompagnement de piano, 

par J. B. Wekerlin. In -4°. (Durand et 
Schoenewerk.) 

3012. Ariette de la Vera Costanza, avec accompa- 

gnement de piano, par J. B. Wekerlin. ln-4°. 
(Durand et Schoenewerk.) 

3013. Bapteme (le) des cloches, pour piano, par 

G. Bachmann. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3014. Barcarolle (troisieme), pour piano, par Th. 

Thurner aine. ln-4°. (Richault et C ie .) 

3015. Berceuse, pour piano, par L. d'Ageni. ln-4°. 

[Lemoine et fils.) 

3016. Brimborion, pour piano, par G. Bachmann. 

ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3017. Canzonetta, de Ch. Loret, pour piano et violon, 

par L. Lemoine. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3018. Chanson dn paptllon (la), avec accompagne- 

ment de piano, par J. B. Wekerlin. In-4°. 
(Durand et Schoenewerk.) 

3019. Deuil d'avril, chant et piano, par Ch. Lenep- 

veu, paroles de A. Theuriet. ln-4°. (Durand 
et Schoenewerk.) 

3020. Dolores, valse de E WaldteufeJ, pour mando- 

line et piano, par G. Bellenchi. In-4°. (Du- 
rand et Schoenewerk.) 

3021. Elle est loin, chant et piano, par F. de la 

Tombelle, paroles de P. Barbier. In-4°. 
(Richault et C ie .) 

3022. Exposition de ma melhode d'enseignement 

pour le piano, par H. Parent. In-16. (Thau- 
vin.) 

3023. Flirtation, petite valse pour instruments a 

cordes, partition et parties, par P. A. Steck. 
ln-4°. {Decourcelle, d Nice.) 

3024. Flirtation, petite valse pour piano, par P. A. 

Steck. ln-4°. (Decourcelle. h Nice.) 

3025. Gaillarde, pour deux pianos, par F. Thom6. 

In-4°. (Lemoine et fits. ) 

3026. Grappe dor, valse pour piano, par G. Bach- 

mann. ln-4°. (E. Mennt'ssouy a Reims.) 

3027. Guelfes (les), ouverture heroique pour piano, 

par H. Litolff. ln-4<>. (Richault et&*.) 

3028. Livre (le) de la vie, chant et piano ? par F. de 

la Tombelle, paroles de Lamartme. ln-4°. 
(Richault etC i& .) 

3029. Marche heroique de Jieanne d'Arc'pour piano a 



quatre mains, par Th. Dubois. In-4°. (E. 
Mennesson, a Reims.) 

3030. Minuetto, pour piano, par L. d'Ageni. In-4°. 

(Lemoine et fils.) 

3031. Nedja, valse lente pour deux pianos, par 

F. Thome. In- 4°. (Lemoine et fils.) 

3032. Nocturne, pour piano, par G. Bachmann. In 4°. 

(Lemoine et fils.) 

3033. Noel, a une ou deux voix, avec accompagne- 

ment rle piano, par Ch. Lecocq, paroles de 
Th. Gautier. In-4°. (Ph. Maquet et O.) 

3034. Nouveau-nes (aux), chant et piano, par 

H. Pain, paroles de A. Daudet. ln-4°. (Ri- 
chault et C ic .) 

3035. Orientale, pour piano a quatre mains, par F.de 

la Tombelle. ln-4°. [Richault et C»«.) 

3036. Paraphrase, pour piano sur le duo de la Flute 

enchanted de Mozart, par H. Ketten. ln-4° t 
(Lemoine et fils.) 

3037. Passacaille, pour deux pianos, par F. Thome. 

ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3038. Petite Legende, pour piano, par G. Bachmann. 

ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3039. Poeme pastoral, chant et piano, par G. Alary, 

paroles de S. Bordese. In-4°. (Durand et 
Schoenewerk.) 

3040. Reve (le), operette, partition, chant et piano, 

par H. Cieutat, paroles de A. Semiane et 
A. Geres. In-8<>. (Ph. Maquet et C ie .) 

3041 . Romances (deux) sans paroles d'apres Sivori, 

pour piano et violoncello, par J. Delsart. 
In-4°. (Lemoine et fils.) 

3042. Rose des bois, chant et piano, par A. -Flegier, 

paroles de C. toubise. In-4°. (Colombier.) 

3043. Rythme *>t mesure, exercices pour piauo, par 

H. Parent. ln-4\ (Thauvin.) 

3044. Si Dieu m'avait donne des ailes! chant et 

piano, par H. Pain, paroles de G. Ancey. 
ln-4°. (Richault et C ie .) 

3045. Souvenir de Montreal, mazurka pour violon 

et piano, par Ch. Dancla. ln-4°. (Colom- 
bier.) 

3046. Souvenirs de Mendelssohn, fragments de sym- 

phonies pour flute, hautbois ou clarinette 
et piano, par Th. Lalliet. In-4°. (Richault 
et C 1 *.) 



Hi- 





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CHRONIQUE. 



Ageni (L. d*) f 3015, 3030. 
Alary (G.), 3039. 
Ancey (G.), 3044. 

Bachmann (G.), 3013, 3016, 3026, 

3032, 3038. 
Barbier (P.), 3021. 
Bellenchi (G.), 3020. 
Bordese (S.), 3039. 

Cieutat (H.), 3040. 

Dancla (Gh.), 3045. 

Daudet (A.), 3034. 

De la Tombelle (F-), 3021, 3028, 

3035. 
Delsart (J.), 3041. 



TABLE DES AUTEURS 

Dubois (Th.), 3029. 

Fl£gier (A.), 3042. 

Gautier (Th.), 3033. 
Geres (A.), 3040. 

Ketten (H.), 3036. 

Lalliet (Th.), 3046. 
Lamartine, 3028. 
Lecocc[ (Gh.), 3033. 
Lemoioe (L.), 3017. 
Leuepveu (Gh.), 3019. 
Litolff (H.), 3027. 
Loret(Ch.), 3017. 

Mendelssohn, 3046. 



Mozart, 3036. 

Pain (H.), 3034, 3044. 
Parent (H.), 3022, 3043. 

Semiane (A.), 3040. 
Sivori, 3041. 
Soubise (G.), 3042. 
Steck (P. A.), 3023, 3024. 

Theuriet (A.), 3019. 

Tt.ome (F ), 3025,3031, 3037. 

Thurnei- atne (Th.), 3014. 

Waldteufel (E.), 3020. 
Wekerlin (J. B.), 3011, 3012, 
3018. 



EXPOSITION UNIVERSELLE 

DE BARCELONE 



Le ministre du commerce et de Tindusthe 
vient de nommer, par arrets du 22 aout 1888 i, 
les membres da jury des recompenses de 1'Ex- 
position ani verse He de Barcelone. 

Nous y relevons les noms suivants inte>es- 
sant nos industries : 

GROUPE XVIII 

l ro section. 

M. Wolff, ancien fab ricant de papiers, mem- 
bre du jury des recompenses a I'ex position 
d'An vers en 1885, membre des comites d'ad- 
mission de TExposition universelle de 1889. 
(Titulaire.) 

M. Ducret, president de la chambre syndi- 
cale des industries diverses, membre de la com- 
mission consultative de la section coloniale de 
l'Exposition universelle de 1889. (Suppleant.) 

M. Bardou (Joseph), mauufactuner a Perpi- 
gnan. (Suppliant.) 

2 C section. 

M. Pichot, imprimeur-6ditenr, membre du 
jury des recompenses aux expositions d 'Ams- 
terdam en 1&83, et d'Anvers en 1885. (Titu- 
laire.) 

M. Lahure (Alexis), imprimeur-6diteur, mem- 
bre des comites d'admission a l'Exposition uni- 
verselle de 1889. (Suppliant.) 



LE TIMBRE DES AFFICHES 

L'attention du ministre des finances a et6 
appel£e sur des plaintes assez nombreuses for- 
mulees a la suite de proces-verbaux et de con- 
damnations qui ont atteint et frappent encore 
des industriels et d^bitants pour infractions 
aux lois sur le timbre des afflches, placards- 
annonces et autres publications. 

Afln de remedier a un etat de choscs qui 
provoque des mecontentements et qu'il faut 
attribuer a Fignorance des interesses, dont la 

II M ■ I ■ ' ■ l—»— — — — ^— — — I — — *m — — — . 

1, Pnblie au Journal officiet du 24 aout 1888. 



bonne foi est presque toujours reconnue, Tad- 
ministration de l'enregistrement va prendre 
des mesures pour que 1'ensemble des dispo- 
sitions relatives au timbre puisse elre, dans 
toutes les communes, porte" i la connaissance 
du public. 

Ces instructions feront particulierement 
connaltre, eu 6gard aux infractions le plus 
souvent constatees. 

1° Que la quotit6 du droit de timbre est 
toujours la mfime, qu'il s'agisse d'afGches po- 
shes sur les murailles d'unmonumentjou qu'il 
s'agisse d'afGches placardees dans les theatres, 
cafes, restaurants, auberges, debits de ta- 
bacs, etc., et que ce droit est determine^ quand 
il n'y a qu'one seule annonce, par la dimen- 
sion du papier : soit 6 centimes pour les feuil- 
les de 12 decimeires carr£s et d^mi et au- 
dessous; 12 centimes jusqu'a 25 decimetres; 
18 centimes jusqu'a 50 decimetres et 24 cen- 
times au-dessus. Ce droit s'eleve a 48 centimes 
si le nombre des annonces d£passe cinq; 

2° Que les affiches blanches contenant le 
texte de TarreHe preTectoral relatif a la police 
des cabarets sont exemptes du timbre: 

3° Que le timbre mobile est admissible pour 
toutes les afDches imprimees ou manuscrites, 
quel que soit le lieu de leur apposition. 

II sera rappele que les agents peuvent dres- 
ser proces-verbal au moment oil ils d£cou- 
vrent la contravention ; mais rien ne les obli- 
gera a arreMer les contrevenants avant la 
redaction de l'acte de poursuite, 

(Petit Journal, 31 aout.) 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE M. LOUIS S1EBER 

Bibliothecaire de l'Upiversite de B41e (Suisse) 

Reproductions photolilhogra phiques des fron- 
tispices de deux beaux livres imprimis a Bale 
par Thomas Wolf en mars 1521. 

Photographic d'un dessin de Jean Holbein 
au musee de Bale(salle des dessins, n°77), re^ 
pr£sentant la marque de Jean Froben. 

Le Seerttaire-Gerant : Just Chatrodsse. 

! i' i i n ' i 

Imp. D. Domoulw et G**, a Paris. 






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77 e Ann6e. 2° s6rie. 



No 36. 



8 Septembre 1888. 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



m L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 




I ' i 



-H 



s. . 



AU CERCLE t)E LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 




BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS, 



Sommaire : Rapport au ministre de ^instruction publique et des beaux -arts sur la situatioa des archives natio- 
nales, departementales, comraunales et hospitalieres pendant 1'aanee 1887. — Bibliotheque technique. — 
Adjudications : Ecoles communales de la ville de Paris, fourniture de registres d'appel et de livrets 
pour 1888; Reliure des livrea de bibliotheques scolaires du l er octobre 1888 au 30 septembre 1893. 



m 



■/ 



RAPPORT 

Au ministre de l'instruction publique et 
des beaux-arts sur la situation des ar- 
chives nationales, departementales , 
communales et hospitalieres pendant 
l'ann6e 1887*. 



Monsieur le ministre, depuis mon dernier rapport, 
le directeur general des Archives nationales a ete 
admis a faire valoir ses droits a la retraite. M. Maury 
a longtemps administr6 nos grandes archives ; il y a 
mis sa merveilleuse erudition a la disposition de tous, 
avec une bonne grace, une obligeance empressee qui 
lui ont fait de nombreux amis. II avait eu le bonheur 
de sauver, en 1871, le d6p6t qui lui etait confie, alors 
que Tincendie detruisait tant de collections precieu- 
ses. Durant sa longue gestion, M. Maury a fait pu- 
blier le troisieme volume des Layettes du tre'sor des 
chartes, les tomes III et IV des litres de Vancienne 
maison ducale t de Bourbon, le Mus&e des archives 
nationales et le tome l er des Arrets du Conseil d'Etat 
sous Henri IV. Mais il ne s'est pas content6 de 
poursuivre ainsi l'oeuvre de ses predecesseurs : le 
premier, il a entrepris de donner au public un apergu 
general de I'enserable des richesses des archives na- 
tionales. II a eu ensuite le merite assez rare de ne 
point redouter les reformes, et il a aide* le ministere 
de l'instruction publique a doter les archives natio- 
nales d'une organisation nouvelle. 

G'est a son successeur qu'appartieot le soin d'ache- 
ver et de mettre en pratique la reforme preparee avec 
les conseils de M. Maury. M. Servois y est particu- 
lierement propre. Rompu a 1'administration cotnme 
prefet, et forme, comme inspecteur general des ar- 
chives departementales, communales et hospitalieres, 
aux difficulty speciales de ses fonctioQS actuelles, il 
a donne des preuves de fermete et de competence. 
On est done assure de son experience; on ne doit 
pas moins compter sur son devourment. Jusqu'ici 
aucun eleve de l'Ecole des chartes n'avait ete place 
a la tete des archives nationales. M. Servois, qui a 



1 . Journal officiel, 21 aout 1888. 

Chronique. — 1888. 36. 



appartenu a cette ecole, mettra son honneur a bien 
diriger un etablissement dont on s'est surtout preoc- 
cupe.en fondant, il y a plus de soixante ans, un en- 
seignement pour les archivistes. 

Bdtiments. — Toutefois il se heurte, des le d6but, 
a un obstacle qui, depuis longtemps deja, entrave le 
developpement du service. Placees, ainai que tant 
d'autres institutions fondees a la fin du siecle dernier, 
dans des batiments qui n'avaient pas ete faits pour 
elleSj les archives nationales ont une installation bien 
imparfaite et a quelques e"gards fort insuffisante. A la 
verite, les dep6ts en sont magnifiques, voire meme 
iuxueux; toutes les precautions sont prises pour 
mettre les documents a 1'abri du vol, de l'humidite, 
du feu; et lorsque la place manquera dans les 
locaux actuels, on dispose de vastes terrains pour 
continuer, d'apres un plan trace* d'avance, les cons- 
tructions commence'es 1 . Mais les bureaux sont situes 
a une distance excessive des collections : cet eloigne- 
ment rend la surveillance difficile et les communica- 
tions longues et p£nibles. La place offerte aux tra- 
vailleurs est plus defectueuse encore que celle 
qu'occupent les bureaux. Une salle basse, mal aer6e, 
mal eclair6e, malsaine et de moitie" trop exigue, sans 
les dependences n6cessaires pour la conservation pro- 
visoire des documents, sans meme un recoin ou il 
soit permis au chercheur d'interroger les archivistes 
ou d'attendre le resultat de leurs demandes, voila 
tout ce que l'administratioi peut mettre a la disposi- 
tion du public. On ne saurait imaginer un grand ser- 
vice national plus miserablement installed L'Ecole des 
chartes, qui est logee dans une annexe des batiments 
des archives, n'est pas moins a l'etroit. On se preoc- 
cupe de lui trouver un emplacement mieux approprie 
a ses besoins. De la decision intervenue a cet egard 
dependra la double installation des archives et de 
Tecole. 11 importe que la solution ne se fasse pas trop 
attendre. 

Cette question des batiments a ete et demeure 
eucore la principale difficulty du service des archives, 



1. Le palais Soubise, dans lequel sont installees les 
archives nationales, a ete successivement agrandi. Les 
plus importantos des constructions nouvelles ont ete 
elovees en 1838, 1865 et.1886. 



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474 



L CHRONIQUE. 



non moins pour les departements que pour Paris. 
Elle est nee avec la creation des archives elles- 
m6mes ; et il etait inevitable qu'il en fut ainsi, 
puisque cette creation est due a l'accumulation subite 
des documents provenant des institutions de Pancien 
regime, d6pose"s jusqu'alors aupres de tous les corps 
dont ils emanaient, et par consequent diss6min^s en 
mille endroits. 

C'est la Revolution, on le sait, qui les a r^unis, et 
par la elle a singulierement simplifie les recherches, 
elle a rendu a la science historique un service inap- 
preciable. Apres avoir centralist aux chefs-Iieux de 
district les dossiers des institutions supprimees, elle a 
institue" au chef-lieu du departement un depdt unique 
et y a fait transporter toutes ces archives partielles 
(loi du 5 brumaire an V-26 octobre 1796). Mais 
1'oBUvre de la Revolution a ete longtemps interrompue. 
A peu pres oublies pendant plus do quarante ans, 
tous ces documents sont restes abandonnes dans des 
galetas, enlasses sur les planchers, sans meme qu'on 
s'inquietat de les mettre a 1'abri du feu. Le departe- 
ment de la Cdte-d'Or, qui possede les collections les 
plus volumineuses, apres celles des archives natio- 
nals, avait seul consacre a ses archives un edifice 
special oil elles sont encore *. 

Quand, eu.i84i, le roinistre donna l'ordre de de- 
pouiller tous ces papiers pour les inventorier, les 
archivistes redamerent de la place. Pour classer, fai- 
saient-ils remarquer avec raison, il fallait des surfaces 
plus etendues que celles qui avaient suffi a empiler 
les liasses et les registres de l'ancien regime et les 
nombreux dossiers des administrations revolution - 
nalres, imperiales et royales que, depuis quarante ans, 
on avait joints a ces documents. On songea aussitoi 
a un double remede. Parmi les papiers verses par les 
bureaux, et qui augmentaient chaque ann6e le 
volume des collections, tout etait-il a garder? N'y 
avai^'il pas un choix a faire, et, en detruisant ce qui 
n'etait point indispensable, ne pouvait-on pas mettre 
des bornes a I'encombrement toujours croissant? La 
question fut miee a l'etude : le 24 juin 1844, le mi- 
nistere de l'iuterieur publia une premiere instruction 
pour la suppression des papiers mutileS. J'en repar- 
lerai tout a 1'heure. 

D'autre part, les administrations prefectorales s'ap- 
pliquerent a 1'ameiioration des locaux. bans ie Nord, 
dont les archives comprennent une partie des collec- 
tions des dues de Bourgogne et sont, par leur impor- 
tance les premieres apres les archives de la Cote- 
d'Or on construisit puur elles, en 1844, un veritable 
palais, qui remplit toutes les conditions d'isoleinenL, 
de s6curite et d'amenagement desirables. Dix ans 
apres, i'Aube imitait cet exemple. Partout ailleurti, 
on augmenta, comnie on put ie i'aire, t'espace allecie 
aux archives > et on les dota du mobilier necessaire. 
Trente-cinq depots occupent encore aujourd'hui les 
batiments qui leur out 6t6 assignes de 1841 a 1854. 
II est vrai que, dans un grand nombre d'entre eux, 
les murs sont pres u'6clater sous la pression inte- 
rieure; maia si pour ceux-ci une reorganisation sera 
bientdt necessaire, il est des ar cnives > cell ea de la 
Somme, de Maine-et-Loire et du Puy-de-D6me, par 
exemple, placets dans les chapelles d'6tablissemeuts 
ecclesiastiques supprimes, qui se trouvent encore dans 
une situation satisfaisante. L'installation du Puy-de- 
Dome peut meme elre citee comme un modele. 

1. L'ancien hdtel de ville de Dijon en 1833. 



Les archives profiterent de la grande impulsion 
donnee, de 1854 a i 870, a la reconstruction des edi- 
fices departementaux. II devenait de plus en plus 
pressant de les en faire beneficier. LMnspection g&n6~ 
rale, recemment fondee, decouvrait, en effet, des ses 
premieres tournees, que la loi de Tan V avait ete 
executee d'une maniere incomplete et que bon nom- 
bre de papiers, au lieu d'etre transposes aux chefs - 
lieux des departements, gisaient ignores dans les 
greniers des mairies des anciens chefs-lieux de dis- 
trict; elle constatait aussi que les liasses et registres 
des juridictions supprimees, laisses sous la garde, des 
cours et des tribunaux, etaient negliges dans les gref- 
fes et couraient risque de perdition. Sur la demande 
des inspecteurs generaux, des mesures furent prises 
pour remettre aux archivistes departementaux toutes 
ces collections interessant l'histoire. La partie an- 
cienne des depdts fut ainsi double, quelquefois meme 
decupiee. — - Les administrations prefectorales et les 
conseils generaux ne marchanderent point leur con- 
cours. Dans toutes les prefectures nouvelles, un loge- 
ment convenable fut prepare pour les collections' d6- 
partementales. Je citerai les constructions 61evees 
dans la Drome, le Gard, PAin, la Vienne, le Tarn, ie 
Calvados, la Haute-Marne, la Dordogne, les Bouches- 
du-Rhdne, l'Orne, etc. — Ailleurs on fit mieux en- 
core. Pour un depdt d'archives, l'id6al est un edifice 
specialement, exclusivement consacre a ce service, 
independant de toute autre construction, a l'abri des 
dangers ext6rieurs. Cinq depdts conformes a ce pro- 
gramme furent eieves, pendant la periode citee, en 
Sa6ne-et-Loire (1858), dans 1'Eure (i860), la Marne 
(1863), la Gironde (1864), entin en Seine-et-Oise 
(1868). 

Depuis 1870, cette tendance a ameiiorer l'installa- 
tion materielle des archives s'est encore accrue. En 
construisant une prefecture nouvelle (1875), le depar- 
tement du Morbihan n'a point oublie ce service; une 
grande galerie a ete ajoutee, en 1878, au depot des 
Basses-Pyrenees; des pavilions supplemental ont 
double la place disponibie dans la Haute-Loire (1878) 
et dans la Haute-Sadne (1884); on travaille a aug- 
menter de meme le depot de l'Isere. — Les conseils 
generaux des Ardennes (1876), de la Meuse (1882) et 
de la Lozere (1886; ont achete des maisons pour y 
loger leurs archives. — Dix autres departements ont 
eieve des edifices speciaux dans des conditions d'iso- 
lement et de securite parfaites ; Herault (1875), 
hautes-Alpes (1876), Basses- Alpes (1878), Manche 
(18bl), Charente-lnferieure (1882), Doubs, Finistere 
(1884), Ille-et-Vilaine (1885;, Haute-Savoie, Seine 
(1886;. Le departement de Vauctuse a instalie ses 
collections dans un corps de logis du palais des papes 
(1880); celui de Loir-et-Cher dans une ancienne 
cliapelle (18«7). Un acheve deux constructions, exclu- 
sivement consacreeri aux archives, dans le RhOne et en 
Indre-et-Loire. 

Cette enumeration des progres accomplis montre 
que le depdt independant de tout voisinage qui jus- 
qu'eu 1870, etait une exception, tend a devenir la 
regie. Les administrations locales et les conseils ge- 
neraux se montrent partout, je l'ai dit, animus du 
meilleur esprit. JS'il y a encore des departements oil 
les collections sont morceiees, disseminees en des lo- 
caux eloign6s les uns des autres, comme dans l'Avey- 
ron, la beiue-Infeneure, Eure-et-Loir, etc.; ou les 
batiments meriacent ruine, comme en beine-et-Mame- 
oil les archives sont placees dans une maison lou6e 







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GHRONIQUE. 



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comme, dans le Gers, cela tient a des difficult^ fi- 
nancieres qui, sans doute, seront aplanies avant long- 
temps. 

Mais il est un autre peril auquel plusieurs depdts 
sont exposes et qu'il faudrait conjurer sans retard 
partout ou il est signal^ : je veux parler du danger 
d'incendie. On s'endort parfois dans une douce secu- 
rity parce qu'une longue succession d'annees s'est 
ecoulee sans aucun accident; tout a coup survient une 
catastrophe irreparable. C'est ainsi que les archives 
de PAriege ont et£ bruises en 1804, celles des 
Hautes-Pyrenees en 1808, celles du Cher en 1859. 
Je ne parle pas de la perte des collections du depar- 
tement de la Seine et de l'assistance publique a Paris 
en 1871. Ges dernieres n'ont pas peri, d'ailleurs, 
tout entieres, grace a la p'revoyance de leur conser- 
vateur, M. Briele, qui en avait fait transporter la 
partie la plus ancienne dans des caves. — En 1885, la 
prefecture de l'Ain a ete detruite de fond en comble; 
mais, par un bonheur rare, le feu s'est arrete au 
seuil meme des archives; elles n'ont eu a souffrir que 
des precautions prises pour les sauver. Le departe- 
ment de la Lozere a ete moins heureux : sur Pinitia- 
tive du president de la commission superieure des 
archives, M. de Roziere, senateur, il venait de s'im- 
poser un sacrifice fort onereui afin d'asaurer a ses 
collections un asile a l'abri de tout risque, lorsque le 
feu, eclatant dans une maison voisine, gagua la pre- 
fecture. On demeaageait les archives, et la plus 
grande partie de ce qui n'avait pas encore trouve* place 
dans le nouveau local fut mite en cendres. 

Les inspecteurs ne negligent rien pour prevenir de 
pareils accidents, et leur action est a cet 6gard par- 
ticulierement utile. Des qu'ils constatent un danger 
d'incendie, ils eveillent la sollicitude des administra- 
tions departementales et leur font comprendre la res- 
ponsabilit6 qui leur incombe. Prevenu par eux, le 
ministere poursuit de son cote avec insistance l'exe- 
cution des mesures necessaires a ^carter le peril, car 
il ne peut oublier que > si les departements ont la 
garde et la jouissance des archives, ces collections 
sont une propriet6 nationale, et qu'il est du devoir de 
l'Etat de prendre le soin le plus serieux de leur con- 
servation. 

Papiers inutiles. -■ J'ai parle* de la suppression 
ties papiers inutiles. On en voit de suite l'avantage. 
En desemplissant les locaux, elle evite aux departe- 
ments, ou du moins elle ajourne pour eux des de- 
penses de constructions, souvent considerables; mais, 
aux yeux de certaines personnes, cette suppression a 
surtout l'heureux resultat d'offrir un theme de plai- 
santeries faeiles. 11 ne faut ni un grand effort, ni un 
esprit au-dessus de l'ordinaire pour s'6gayer aux de- 
pens de ces ionctionnaires charges de detruire les 
pieces que tant d'autres ont mission de produire : 
une parfaite inexperience administrative y suffit. 
Quelques traits qu'on ait pu lancer a son sujet, la 
suppression des papiers inutiles est, en effet, une 
operation fort laborieuse, tres delicate, qui demande 
beaucoup de conscience, d'mtelligence et d'attention, 
et qui doit etre entouree de severes precautions. 

Les bureaux sont obliges de se debarrasser, chaque 
ann6e, du trop-plein de leurs cartons afin de creer la 
place necessaire aux dossiers des affaires nouvelles. 
Ge trop-plein est verse aux archives. Les dep6ts d6- 
partementaux ont ainsi recu, du l«r juillet 1885 au 
30 juin 1886, 87,479 liasses et registres, et 91,095 
pendant la periode correspondante de 1886 a 1887, 



c'est-a-dire 178,574 liasses et registres en deux ans 1 . 
Ge chiffre suffit a donner une idee de l'espace oocup6 
par une pareille masse de documents. Si Ton gardait 
tout indefmiment, il faudrait ajouter sans cesse des 
constructions aux constructions. On est done contraint 
a des suppressions period iques. Mais il n'est pas be- 
soin d'une longue reflexion pour se convaincre que 
ces suppressions ne peuvent etre opere'es en bloc, au 
hasard, qu'un choix- minutieux doit etre fait entre 
ces documents, et qu'il est essentiel de ne pas se 
troraper, car, en detruisant des titres importants, on 
peut causer a l'administration et aux particuliers un 
tort irreparable. 

Quoi qu'on ait dit de la paperasserie administra- 
tive, toute piece provenant des bureaux a sa raison 
d'etre. En these gene>ale, rien dans les dossiers ver- 
ses aux archives n'est foncierement, absolument inu- 
tile. Un fait Pa bien demontre. Lorsque Pincendie a 
detruit les collections du departement de la Seine, un 
amas de papiers, retires apres examen et destines a 
etre vendus ou mis au pilon, avait £te depose dans 
un magasin du boulevard Morland. Ce magasin 
echappa au feu. M. Saint-Joanny, archiviste de la 
Seine, pensant que ces rebuts dedaign^s en un temps 
oil les depdts de Paris souffraient du pletbore, con- 
tiendraient peut etre des bribes utilisables dans la 
detresse que les evenement3 avaient : cr66e, eut. le cou- 
rage de se livrer a une revision meliculeuse, et e'est 
merveille de voir ce qu'il a pu tirer de ces liasses re- 
jetees. Avec elles, il a reconstitue des series entieres 
de decisions, de pieces de comptabilit6, des renseigne- 
ments de tous genres, qui semblaient perdus a jamais. 

On ne saurait done apporter trop d'attention a 
l'examen des papiers a elaguer. II faut les eludier un 
a un, verifier s'ils font double emploi avec d'autres 
pieces de la meme collection, si les indications qu'ils 
contiennent sont rdsumees dans des travaux d'en- 
semble; il importe de prevoir les delais pendant 
lesquels ils peuvent etre recherche^ a titre de 
preuve, etc. On voit qu'il n'y a pas la matiere a 
plaisanterie, et, quand on se rend compte du soin 
qu'exige une pareille operation, on ne s'6tonne point 
que, parmi tous les travaux imposes aux archivistes, ils 
redoutent particulierement ce minutieux depouillement. 

Afin que cette suppression ne soit pas accomplie 
legerement, les instructions ministerielles font en- 
touree de nombreuses precautions. Elles exigent la 
redaction d'un inventaire detaille, l'examen des dos- 
siers par une commission locale, Pavis du conseii 
general, enfin I'approbation du ministre. J'ai dit plus 
haut que cette question avait fait l'objet d'une circu- 
laire du 24 juin 1844. Depuis cette epoque, nombre 
de documents oublies ou qui n'avaient pu alors etre 
prevus dans la nomenclature des pieces a supprimer 
etaient signales a l'administration centrale. Elle en a 
etabli un relev6, a Paide duquel elle a poursuivi une 
enquete aupres de toutes les administrations locales : 
prefectures, inspections acad^miques, administrations 
militaires, financieres et des travaux publics, etc. Les 
resultats de cette enquete ont ete communiques aux 
ministres competents; ils ont donne leur avis; puis, 
la commission des archives a discute ces propositions, 
portant sur pres de 300 especes, et a examine toutes 
les questions qui pouvaient etre soulevees a leur gujet. 
Ce travail, dont Pensemble a demande plusieurs aii- 



1. II en est sorti, par voie de suppression, 64,717 T 
pendant cette meme periode biennale, et la vente de 
ces papiers a produit 9,836 fr. 68. 




CHRONIQUE 






nees, a abouti enfin a une circulaire, en date du 
42 aout 1887, qui regie definitivement la matiere. La 
faculty de suppression a 6te conside>ablement 6ten- 
due. Sur un point, toutefois, elle a 6t6 requite, a la 
demande du ministere des finances : en 1844, on avait 
permis de delruire, apres cinq ans, les registres a 
soucbe des percepteurs; l'experiencea prouve que ces 
delais et&ient beaucoup trop courts et que trente an- 
n6es Gtaient ne"cessaires, soit dans I'interet du Tresor, 
soit dans celui des communes. 

Pour les archives nationales, on n'a pas eu a pro- 
c6der par voie destruction g6ne>ale. Ge d6pot ne 
recevant que les dossiers des administrations cen- 
trales, c'est a ces administrations que sont soumises 
les propositions de suppression; la commission sup6- 
rieure des archives examine leurs avis et donne sou 
opinion, puis le ministre de l'mstruction publique sta- 
tue en dernier ressort 1 . 

Inventaire. — Les travaux d'inventaire, qui fai- 
saient Tobjet principal de mon rapport de 1887, out 
partout 6t6 continues avec ardeur. 

Dans le courant de Panose, les archives nationales 
ont fait paraltre le premier volume du repertoire des 
Arrets du Conseil d'Etat sous Henri IV, dresse* par 
M. Noel Valois; le deuxieme volume a 6te imm^dia- 
tement entrepris : 26 feuilles en sont pretes. — L'a- 
nalyse des proces-verbaux du conseil de commerce, 
par M. Bonnassieux, poursuivie en m6me temps, est 
parvenue a la 47 e feuille d'impression. — La revision 
des tables des proces-verbaux de la Convention a ete 
conduite tres activement et avec le soin le plus scru- 
puleux par M. Guiffrey. — Mais une publication par- 
ticulierement urgente 6tait l'inventaire general som- 
maire de nos archives nationales. L'ensemble du 
personnel de ce depdt a fait un se>ieux effort pour 
preparer rapidement cette publication , d'apres un 
plan trace par la commission supdrieure des archives. 
Fort avance deja au 31 d6cembrel887, cet inventaire 
est aujourd'hui termini. — La publication de l'in- 
ventaire numerique suivra bientot celle-ci. M. Gam- 
pardon, qui dirige la section judiciaire, vient d'achever, 
pour sa part, le releve^ numerique de toutes les minutes 
et registres du parlement de Paris. J'aurai a vous en 
entretenir dans mon rapport de Tann6e prochaine. 

De son cdte, le personnel des archives d^partemen- 
tales, communales et hospitalieres, du l er Janvier 
au 31 decembre 1887, a redig6 14,682 articles de 
l'inventaire des documents ante>ieurs a 1790 *. Pen- 
dant le meme temps, 737 feuilles in-4° ont 6t6 impri- 
mis 3 : elles forment la valeur d 'environ 13 volumes. 
C'est sur ces resultats qu'il faut juger l'oeuvre accom- 
plie en province en 1887; mais, par une rencontre 
fortuite et tout a fait exceptionneile, nombre d'ar- 
chivistes ont achev6 en m6me temps un tome d'in- 
ventaire *, de sorte que cette ann6e a vu paraltre 
26 volumes B . 

1. Aucune suppression de papiers inutiles n'a eu lieu 
aux. archives nationales en 1887. 

2. 8,731 articles pour les archives departementales, 
4,071 pour les archives communales, 1,880 pour les ar- 
chives hospitalieres. 

3. Archives departmentales, 587 feuilles ; archives 
communales, 124; archives hospitalieres, 26. 

4. Les conseils generaux. ont inscrit au budget de 1888 
unesomme de 46,545 fr. pour l'impression de l'inventaire. 

5. L'enumeration de ces divers volumes est publiee au 
Journal officiel, p. 3547; 



Je mets sous vos yeux, en meme temps que ce rap- 
port, P6tat d'avancement des volumes qui sont a 
l'impression. Si on compare cet 6tat a celui que j'ai 
pr^sente Fanned derniere a votre pr6d6cesseur, on 
remarque que six volumes, alors en cours d'execution, 
ont eti terminus depuis K [A suivre.) 



BIBLIOTHfiQtFE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE M. PAUL DDCOURTIEUX, A LIMOGES 

line Marque typographique, par M. P. Du- 
courtieux. 

Les Manuscrits et Imprimes a VExposition de 
Limoges, en 1886, par M. P. Ducourtieux. 



ADJUDICATIONS 

ficoles communales de la ville de Paris. 
— Fourniture de registres d'appel et 
de livrets pour 1888 K 

Adjudication du samedi 22 septembre 1888. 

Evaluation de Pentreprise, 18,487 fr. 

Le cahier des charges de 1'operation et les 
types des registres et livrets sont deposes au 
magasin scolaire, quai Henri IV, 36, oil ils 
pourront etre examines, tous les jours, de 
midi a quatre heures, dimanches et fetes 
exceptes. 

Le cahier des charges pourra £tre egale- 
ment examine au service du materiel de la 
prefecture de la Seine (Tuileries, pavilion de 
Flore),, aux memes jours et aux memes heures. 



Reliure des livres de bibliotheques sco-< 
laires du l er octobre 1888 au 30 sep- 
tembre 1893 2 . 

Adjudication du samedi *22 septembre 1888. 

Le cahier des charge et le type de reliure 
sont deposes au quai Henri IV, 36 (magasin 
scolaire), ou ils peuvent 6tre examines tons 
les jours, de midi a quatre heures, dimanche 
et ffites exceptes. 

Le cahier des charges peut 6tre egalement 
consults au service du materiel de la prefec- 
ture de la Seine (Tuileries, pavilion de Flore), 
aux mfimes jours et aux memes heures. 

1. Cet etat d'a\ancement est publie au Journal officiel, 
p. 3548. 

2. Bulletin municipal officiel, 3 septembre 1888. 

Le Secre'taire~Gerant : Just Chatrousse, 
Imp. D. Dumodlin et C">, a Paris. J 



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77 e Annde. 2» s6rie. 



No 37. 



15 Septembre 1888 



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CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



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DE L'lMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, in, A PARIS. 



SoMHAiRc : Exposition universelle de Barcelone : Jury des recompenses. — L'Universite" de Paris et les station - 
naires ou libraires en 1275. — Rapport au ministre de ^instruction publique et des beaux-arts sur la 
situation des archives nationales, departementales, communales et hospitalieres pendant l'ann^e 1887. 
(Suite et fin.) — Gongres commercial international. — Ventes publiques. 



EXPOSITION UNIVERSELLE 

DE BARCELONE 

Jury des recompenses 1 

Le ministre du commerce et de Tindustrie, 
par arrdt6 du 13 septembre, vient de faire les 
nominations suivantes dans le groupe auquel 
nos industries ressortissent pour completer la 
liste des membres du jury de recosmpenses a 
l'Exposition universelle de Barcelone 2 . 

groupe xvm 
l re section. 

M. Ducret, president de la Cbambre syndi- 
cale des industries diverses, membre de la 
commission consultative de la section colo- 
niale de l'Exposition universelle de 1889. (Ti- 
tulaire.) 

M. Hartmann (Georges), industriel, membre 
de la Soci6t6 de statistique et de la Societe 
d'economie politique, secretaire de la 15 e sec- 
tion a l'exposition d'economie sociale en 1889. 
(Suppleant, en remplacement de M. Ducret, 
nomme titulaire.) 

M. Lanier (A.), imprimeur a Paris. (Sup- 
pliant.) 

Le jury des recompenses pour notre groupe 
est en consequence form 6 de la maniere sui- 
vante : 

f re section. 

M. Wolff, ancien fabricant de papier, jur6 
titulaire ; 

1. Journal official du 14 septembre 188S. 

2, Voir la Chronique n° 35, <lu l°» v septembre 1888. 

Chronique. — 1888. 37. 



MM. Ducret, president de la Chambre syndi- 
cate des industries diverses, jur6 titu- 
laire ; 

Hartmann (Georges), industriel, jure 
suppleant; 

Bardou (Joseph), maonfacturier, jure 
suppliant; 

Lanier (A.), imprimeur, jur6 suppliant. 



MM. 



2 e section. 

Pichot, imprimeur-editeur, titulaire; 
Lahure (Alexis), imprimeur-6diteur, sup- 
pliant. 



L'UNIVERSITfi DE PARIS 

ET LES STATIONN AIRES OU LIBRAIRES EN 1275 

Le Chartularium Universitatis Parisiensis, dout 
le ministre de l'Jnstruction publique a approuve 
Fimpressioo, et dont la publication se poursuit, con- 
tiendra un document relatif aux rapports entre l'Uni- 
versite" de Paris et les libraires en 1275; comme 
nous en avons eu communication, il nous a paru int£- 
ressant d'en donner ici la traduction. P. D. 

Reglement de l'Universite de Paris 
concernant les libraires ou station- 
naires *. 

Paris, 8 decembre 1275. 

11 est reconnu que le champ qui produit 
les fruits les plus abondants est celui auquel 



1. Le mot stationnaire s'est perpetue en Angleterre, 
oil le bureau de la Compagnie des libraires est encore 
auiourd'hui designejsous le nom de Stationners' hall. 

P. D. 









178 



GHRONlQUfc. 



a 



le cultivateur consacre les soins les plus pre- 
voyants. Aussi, nous [University de Paris] 
qui travaillons dans le champ du Seigneur 
pour en recueillir au centuple, avec la grace 
de Dieu, les pr£cjeux fruits par les vertus 
et par la science, afin de ne point nous expo- 
ser aux torts et aux obstacles que nous au- 
rions a craindre de ceux-la surtout qui, autour 
des 6coles de TUniversite, se livrent, par desir 
du gain, a des actes malhonnfites dans leurs 
operations commerciales et dans Texercice de 
leur profession, deliberons et arretons que les 
stationnaires, vulgairement appel6s libraires, 
devront chaque annee, ou du moins tous les 
deux ans, ou m£me a toute requisition de 
TUniversite, preter en personne le serment 
de recevoir les livres remis pour la vente, 
de les garder, de les exposer en vente, de 
les vendre, et de faire tout autre acte de leur 
profession aupres des 6coles, avec bonne foi 
et conform ement aux lois. 

Attendu que quelques-uns des susdits li- 
braires, par une insatiable cupidite, tnecon- 
tentent les etudiants et compromettent Tint6- 
r£t des etudes, qu'ils empechent les etudiants 
de se procurer les livres les plus necessaires a 
leurs etudes par des rachats a vil prix, par 
des ventes a prix exag6r6, par des manoeuvres 
frauduleuses en vue de sureiever les prix, 
quand ils devraient, conformement aux obliga- 
tions de leur charge, agir dans ces operations 
avec franchise et avec bonne foi (ce qu'ils ob- 
serveraient mieux certainemeut s'ils n'etaient 
point a la fois acheteurs et vendeurs), nous 
prescrivons que les libraires s'engagent par 
serment, comme il est dit plus haut, a he 
faire, dans le delai d'un mois a dater du 
jour ou ils ont recu les livres a vendre, aucun 
contrat reel ou simuie qui leur en assure a 
eux-m6mes la propriety, a ne point les faire 
disparaitre ou les cacher pour les acheter a 
leur compte ou les retenir plus tard, mais a 
les exposer en vente de bonne foi en tous 
lieux et en tous temps utiles, aussitot que 
livraison leur en a et6 faite. Sur demande 
presentee par les vendeurs ils estimeront et 
declareront consciencieusement le prix juste 
et raisonnable auquel ils croiront en toute 
sinc6rite que peuvent se vendre les livres of- 
ferts pour la vente, et ils indiqueront le prix 
de Touvrage et le nom du vendeur a un en- 
droit du livre bien en vue. Ils jureront aussi 
qu'apres avoir trouve acquereur, ils n'attri- 
bueront pas le livre en toute propriete, ne 
le livreront pas a Tacheteur et n'en touche- 
ront point le prix, avant d'avoir d6nonc6 au 
vendeur ou a son mandataire la somme qu'il 
aura & recevoir; que, a 1'egard dn prix offert 
pour les livres, ils diront la pure et simple 
verity sans fraude et sans mensonge, et que, 
dans Texercice des actes qui concernent leur 



profession, ils ne feront, par cupidity ou 
par ruse, rien qui pourrait porter quelque 
dommage aux etudes ou aux etudiants. 

Attendu que, si tout travailleur m6rite une 
remuneration, que, d'apres le droit civil, il 
peut legitim ement reclamer, des libraires d6- 
passent fr6quemment la mesure qui doit 6tre 
gard6e en pareille circonstance, nous prescri- 
vons que les libraires s'engagent par serment 
a ne point exiger pour leur salaire, sur le 
prix des ouvrages vendus, plus de quatre de- 
niers par livre et proportionnellement par 
fraction de livre; et ce n'est pas au vendeur, 
mais a l'acheteur, qu'ils devrcnt les reclamer. 

Attendu que les exemplaires mauvais et d6- 
fectueux entralnent.de graves inconvenients, 
nous prescrivons que lesdits libraires s'en- 
gagent par serment a employer tous leurs 
soins et leurs efforts, avec une s6rieuse atten- 
tion, a n'avoir que des exemplaires en bon 
6tat et corrects, et a ne rien exiger de per- 
sonne pour de tels exemplaires au dela d'un 
salaire et d'une remuneration juste et raison- 
nable ou au dela des prix taxes par TUniver- 
site 1 ou ses repr£sentants. 

Nous prescrivons enQn que, si les susdits 
libraires ne veulent point preter serment 
d'observer les dispositions precedentes ou 
quelqu'une d'entre elles, s'ils y commettent 
quelque contravention apres avoir prdte ser- 
ment, s'ils ne les observent pas rigoureuse- 
ment soit dans leur ensemble, soit s6par6ment, 
non seulement ils deviennent absolument 
etrangers a toute favour et a tout privilege de 
TUniversite, mais qu'ils soient priv£s desor- 
raais de la faculty d'exercer librement la 
profession a laquelle ils avaient 6t6 admis 
dans Tint6r6t des etudes, de sorte qu'aucun 
maitre, aucun ecolier, n'ait plus le moindre 
commerce avec lesdits libraires, et ne se ha- 
sarde plus a traiter avec eux, des qu'ils ont 
ete reconnus coupables d'une infraction aux 
dispositions ci-dessus ou a quelqu'une d'entre 
elles. Si quelque maitre ou quelcjue ecolier 
contrevenait a ce reglement, qu'il soit prive" 
de Tavantage de faire partie de la commu- 
naute des maitres et ecoliers tant qu'il n'y 
aura pas ete r6integre par TUniversite elle- 
mfime. 



1. A la fin du tome I or du Charthularium doit etre pu- 
blico une liste des ouvrages dont les manuscrits etaient 
en usage a TUniversite de Paris a la fin du xiii* siecle, 
avec Tindication du prix taxe, auquel les libraires de- 
vaient les louer aux etudiants, ceux-ci ay ant le droit 
d'en prendre eux-mfimes copie s'ils le jugeaient conve- 
nable Nous n'avons pas era utile de reprodnire ici une 
nomenclature un peu longue et dont les titres latins 
n'offrent pas un interfit suffisamment general. Nous ne 
voulons retenir de ce document qu'un renseignement ; 
e'est que, pour ce document du moins, les manuscrits 
etaient etablis par cahier de huit pages, designe sous 
le nom de pecia. P. Ti. 



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&■■':*. 

Vrid,-.. .. 



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IV 



CHRONIQDE. 



17« 



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Le present acte, delibGre et arrete dans l'as- 
semblee generate tenue a Paris au Ghapitre 
des Freres prficheurs, et muni du sceau de 
rUniversite, le sixieme jour avant les ides de 
decembre l'an du Seigneur 1275. Trad. P. D. 



RAPPORTi 

Au ministre de l'instruction publique et 
des beaux-arts sur la situation des ar- 
chives nationales, departementales, 
communales et hospitalieres pendant 
l'annee 1887 2 . {Suite et fin.) 

Recherches. — Pendant l'annee 1887, il a e!6 fait 
15,215 communications am archives nationales et 
65,369 recherches dans les archives d6parteraentales. 

Manuscrits. — J'aunonsais, dans mon pr6c£dent 
rapport, que, en 1886, le service des archives d6par- 
tementales, communales et hospitalieres avait dresse" 
le catalogue des manuscrits deposes dans les prefec- 
tures, les mairies et les hospices, et que le personnel 
des archives nationales poursuivait un travail du 
merae genre. Ge dernier a et6 termini l'an pass6, 
mais les fonds manquent pour l'imprimer. La publi- 
cation toutefois n'est qu'ajourn^e. 

Quant au catalogue des manuscrits que renferment 
les archives d6partementales, etc., il a paru en 1887. 
Il forme un volume in-8° de 407 pages. Au moment 
ou Ton a ope>6 entre les archives et les bibliotheques 
le partage des collections provenant des etablissements 
civils et ecclesiastiques de l'ancien regime supprim6s 
par lea lois revolutionnaires, on a compris dans le lot 
des bibliotheques un grand nombre de volumes qui 
sont, a vrai dire, des documents d'archives. Par 
contre, on a laisse" parmi les fonds d'archives des 
manuscrits d'ordinaire places dans les bibliotheques. 
I/inspection generate avait depuis longtemps signal6 
ces erreurs ou ces omissions; mais si Ton retrouvait 
aisement dans les bibliotheques les manuscrits qui 
inte>essent les archives, il n'en etait pas de meme 
pour les manuscrits des bibliotheques d^pos^s dans 
les archives. Disperses dans les fonds des institutions 
auxquelles ils appartenaient avant la Revolution, ces 
manuscrits tie pouvaient y etre decouverts que si Ton 
connaissait d'avance et leur existence et leur origine. 
Le seul remede a ces difficultes etait de les grouper 
tous ensemble en un catalogue special. Gelui qui a 
et6 redige comprend l'inventaire de 1,814 volumes : 
1,502 volumes foot partie des archives departemen- 
tales, 265 des archives munici pales, 47 des archives 
hospitalieres. Quelques prefectures en ont un grand 
nombre : on compte 287 manuscrits a Lille, 151 a 
Dijon, 124 a Toulouse, 71a Besancon, 53 a Rouen, etc. 
Dans le Jura, il en est qui remontent au ix e siecle. 
L'hospice de Beaune en possede plusieurs remar- 
quables. Le3 sujets de ces ouvrages sont des plus 
varies : theologie, liturgie, jurisprudence, philoso- 
phic, sciences, medecine, art militaire, navigation, 
p6dagogie, belles-lettres, etc. Toutefois, la partie la 
plus considerable en est remplie, comme il fall ait s'y 



1. Journal officiel, 21 aout 1888. 

2. "Voir la Chroniquen? 36 du 8 septembre 1888. 



attendre, par Fhistoire locale, etc. M. Ulysse Robert* 
inspecteur general, a surveille la publication du cata- 
logue des manuscrits et dresse une table detaiHee 
du volume. 

Inspection g&ne'rale. — J'aurai termini cette revue 
des travaux operas dans les archives de France en 
1887, si je constate que les inspecteurs generaux ont 
visits les dep6ts des prefectures et des principales 
mairies et maisons hospitalieres, dans 34 departe- 
ments 1 , et que le service central du ministere a du 
soit repondre a 2,026 rapports et communications di- 
verses, soit examiner la copie et les epreuves des in- 
ventaires que j'ai mentionn6es plus haut. 

A peine s'il me restera a rappeler que des instruc- 
tions speciales ont ete adressees a MM. lea prefets, 
les invitant a hater 1'execution de la circulaire du 
11 novembre 1874, relative a U mise en ordre des 
archives comprises entre la chute de l'ancien regime 
et la constitution de l'an VI II. Je n'ai pas besoin 
d'insister aupres de vous sur j'iat^ret exceptionnel 
d'un de'poUillement qni permettra aux historiens fu- 
turs d'etudier a Paicle des pieces originales elles- 
m&mes les debuts de la Revolution franchise ; mais je 
suis heureux de dire que, l'annee prochaine, a l'anni- 
versaire du grand mouvement de 1789, je pourrai, je 
Tespere, vous annoncer la fin de ce travail " i . 

Veuillez agrder, Monsieur le ministre, l'expression 
de mon respectueux devouemeut. 

Le directeur du secretariat et de 
la comptabilite'. 

Charmes. 
Paris, le l*r juillet 1888. 



CONGRfiS COMMERCIAL INTERNATIONAL 

La Chambre de commerce de Paris vient 
de prendre l'initiative d'un grand congres 
commercial international qui sera tenu a 
Paris pendant la duree de Imposition de 1889. 

Par une lettre adresst'e au Ministre du com- 
merce et de Tindustrie, le president et les 
membres de la Chambre font remarquer que 
l'epoque de I'Exposition sera eminemment fa- 
vorable a la tenue d'une assemblee de ce 
genre, puisque la presence des produits du 
monde entier permettra de donner aux etudes 
un caractere pratique de la plus haute utilite, 
et ils demandent en qualite de promoteurs 
l'autorisation officielle necessaire. 

Autour de la Chambre de commerce de 
Paris se groupe deja un nombre important de 



1. Aisne, Allier, Ardennes, Aube, Aveyron, Bouches- 
du-Rhone, Cantal, Correze, Cdte-d'Or, Creuse, Droine, 
Gard, Isore, Loire, Haute-Loire, Marne, Haute-Marne, 
Meuse , Nievre , Nord , Pas-de-Calaia , Puy-de-Dome, 
Bhontt, Savoie, Haute J Savoie, Seine-et- Marne, Seine- 
et-Oise, ttomme, Tarn, Vaucluse, Haute- Vienne, Vosges, 
Yonne. 

2. Ce rapport est suivi, au Journal officiel, de YJttat 
des dons f'aits aux archioes de'p art emen tales du l er juillet 
1886 au Wjuin 1887. 



;*«■..(; 



CHR0N1QUE 



Ghambre de commerce des departements et 
des Chambres syndicates de Paris, et les adhe- 
sions recueillies cbaque jour permettent d'af- 
firmer que to us les corps reprise ntatifs des 
int6r6ts industriels et commerciaux de la 
France se grouperont pour donner un eclat 
tout special a ces veritables elats generaux du 
commerce et de riudustrie du monde entier. 

D'apres le programme dont les grandes 
lignes sont deja arrfitees, mais dont les dispo- 
sitions definitives ne pourronl 6tre prises que 
peu de temps avant sa reuion, les questions 
d'interfit general sur lesquelles porteront plus 
spGcialement les travaux du congres seront les 
suivantes : 

Questions de transports : au point de vue 
des voyageurs et plus specialement encore des 
marcbandises ; comparaison des tarifs de la 
grande et de la petite vitesse ; etude des dispo- 
sitions pouvant permettre aux compagnies de 
cbemins de fer d'acceleVer les d6Iais de livrai- 
sons, nolamment pour les expeditions peu vo- 
lumineuses. 

Questions fiscales : tarifs de douane et d'oc- 
troi, avantages et inconvenients des trait6s de 
commerce, notamment de la clause de nation 
la plus favorisee qui oblige sou vent a faire a 
certaine? puissances des concessions entrainant 
de graves inconvenients par le seul fait qu'on 
les a accordees a d'autres puissances vis-a-vis 
desquelles elles etaient sans danger. — Legis- 
lation commerciale interieure : rapports des 
patrons et chefs d'etablissements avec les ou- 
vriers et les employes ; salaires, engagements, 
associations de prevoyance et de mutualites, 
societes de coiisommation. 

P. du B. 



VENTES PUBLIQUES 

Le dimanche 23 septembre 1 888 et jours sui- 
vants, a une heme et demie du soir. — Vente de 
la bibliotheque de feu M. Leon Duris Du Fresne, 
composee (Tenviron 10,000 volumes; livres 
anciens et modernes, ouvrages de litterature, 
d'histoire, de religion, voyages, romans, nom- 
breuses series de memoires, traites sur la 
chasse et sur 1 'equitation, reimpressions de 
bibliophiles, livres iliustres du xix e siecle, 
histoire des provinces, principalement du 
Berry, etc., etc. Designation sommaire de 
quelques articles : 1. D. Hozier : Armorial gti- 
ne'ral de 'France, 10 vol. in -folio, demi-rel. 
(Reimpression Didot.) — 2. Voltaire : (Euvres. 
Edition de Kehl, 1789, 70 vol. gr. in-8°, relies 
avec figures de Moreau. — 3. Architecture de 
Philibert Delorme. Rouen, 1648, in-lolio. — 
4. Kraft.: Plan des plus beaux jardins pittores- 
ques de France, d' Angleterre et d'Allemagne. 
1809, 2 vol. in-4° oblong, demi-rel., avec 



96 planches gravies. — 5. La Gueriniere : 
$,cole de cavalerie f 1751. In-folio, aveg,gravures. 
— 6. Newcastle : MCthode pour dresser les che- 
vaux. Londres, 1671, in-folio. — 7. Savary de 
Lancosme-Breves : De Ve'quitation et des haras 
en 1843. ln-4°, demi-rel. — 8. Reimpressions 
des traites de v6nerie de Du Fouilloux, du roi 
Charles IX, de d'Yauville, etc., etc., dom la 
vente aura lieu au chateau d'Auzan a 6 kilo- 
metres de Ch&teauroux. — Notairej.: Ch£teau- 
roux, Me Villepelet, rue Juive, 19. 



Le B octobre 1 888 et jours suivants. — Biblio- 
theque de feu M. A. M. Ledeboer, ancien doc- 
teur en m6decine. Ordre des vacations : A six 
heures et demie du soir (seulement mardi 9 oc- 
tobre a onze heures du matin et a six heures 
et demie du soir). Lundi 8 octobre. N os 1-417 : 
Introduction, biographies, bibliographies. — 
Mardi 9 octobre. Le matin, a onze heures. 
N os 418-614 : Manuscrits, livres d'heures, incu- 
nables, publications de la bible. Le soir a 
six heures et demie. N os 61 5-840 : Impressions 
du xvi e siecle , impressions religieuses du 
xvi e siecle en hollandais et impressions rares 
de Rotterdam. — Mercredi 10 octobre. N os 841- 
1184 : Impressions des Van Waesberghe. 
N 08 2439-2543 : Curiosites litteraires. — Jeudi 
11 octobre N os 1185-1425 : Publications des 
Elzevier. N os 1 426-1 63S : Impressions hollan- 
daises du xvn° siecle. — Vendredi 12 octobre. 
N os 1639-1976 : Litterature grecque, latioe, 
allemande, anglaise, franchise, italienne et 
espagnole. — Samedi 13 octobre. N°* 1977- 
2438 : Litterature neerlandaise. — Lundi 15 oc- 
tobre. N 08 2544-3009 : Histoire et geographie, 
biographies, genealogie. — Mardi 16 octobre. 
N os 3038-3467 : Histoire des Pays-Bas. — Mer- 
credi 17 octobre. N oa 3468-3899 : Suite de 
l'histoire des Pays-Bas, geographie, voyages et 
topographie neerlandaises. — Jeudi 18 octobre. 
N os 3900^4124 ; Histoire des religions, littera- 
ture religieuse. N os 4125-4144 : Philosophic 
N 08 4155-4180 : Sciences mathematiques et 
astronomiques pures et appliquees. N os 4181- 
4552 : Histoire naturelle. — Vendredi 19 oc- 
tobre. N 0B 4253-4577 : Sciences medicales et 
chirurgicales. N os 464?-4669 : Cranes de diffe- 
rents peuples. — Samedi 20 octobre. N os 4578- 
4642 : Beaux-arts, livres a gravures, estampes. 
N os 3010-3037 : Numismatique. IN 01 1-255 : 
Medailles et monnaies. N 0i 256-259 : Anti- 
quit6s. Dont la vente aura lieu a Leide. — 
Libraire : Leide, E. J. Brill. 



Le Secre'taire^Gerant : Jdst Chatrousse. 



Imp. D. Domoomn et Cie, h. Paris. 









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A' 



77 e AnnGe. 2» s6rie. 



No 38. 



22 Septembre 1888. 




CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



RJlkERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS, 



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Mr' 



Sommaire : MeMailles d'honneur. — ProprieHe litteViire et artistique : Loi et decret reletifs a l'entrAe en 
vigueur de la Convention de Berne en Allemagne; La loisur-le « Copyright)) aux Etats-Unis. — - Ventes 
publiques. 



M&DAIL.LES D'HONNEUR 



A. l'occasion du voyage da president de la 
Republique en Normandie, et en execution du 
decret du 1G juillet 1888, le ministre du com- 
merce et de 1 industrie a accorde les recom- 
penses suivantes a deux ouvriers imprimeurs : 

Medaille d'argent 

M. Pichard (Armand-Laurent), ouvrier lypo- 
graplie dans la maison Jean Delamare, a 
Su.'nt-LO (Manche). 

Medaille de bronze 

M. Morin (Leon), ouvrier typographe dans 
la maison Duvant, a Bayeux (Calvados). 



PROPRIfiTfi LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

Loi relative a Fentree en vigueur de la 
Convention de Berne en Allemagne • 

Loi concernant Vex&cution de la Convention con- 
clue a Berne le 9 septembre 1 8 8 (3 et relative a 
la formation d'une association Internationale 
pour la protection des amvres litte'raires et ar- 
tistiques. 

Nous, Frederic, par la grace de Dieu, empr- 
reur d'Allemagne, roi de Prusse, etc... 

Ordonnons au nom de l'Empire, avec l'as- 
s mtiment du Conseil Federal et du Reichstag, 
ce qui suit, savoir : 

Les dispositions reservees au nume>o 4, ali- 
nea 3, du protocole final de la Convention du 
9 septembre 1886, concernant ia formation 
d'une Association Internationale pour la protec- 
tion des ozuvres litte'raires et artistiques {Bulletin 

1. Nous devons a, 'obljgeance de l'administration des 
Affaires Ktrangeres Ia communication do ce document. 

P. 1>. - 
Clironique. 1888. — 38. 



des lots de V empire de 1887, p. 493), disposi- 
tions relatives au mode d'application du prin- 
cipe contenu dans Particle 14 de la Conven- 
tion, seront arrdtees par ordonnance imperiale 
avec Passentimcnt du Conseil Federal. 

En foi de quoi nous avons appose au bas de 
la presente notre signature et le sceau im- 
p6rial. 

Fait a Clmrlottenbourff, le 4 avril 1888. 



DJ 



(L. S.) Signe' : Frederic. 
Contresigne" : Prince de Bismarck. 



Decret du 11 juillet 1888, relatif a la 
mise en vigueur de la Convention de 
Berne en Allemagne. 

Le Reicht et Staats' Anzeiger publie le de- 
cret ci-apres relatif a la mise a execution de 
la Convention conclue a Berne le 9 septembre 
1886 pour F6tablissement d'une Union inter- 
national e pour laprotection des ozuvres litte'raires 
et artistiques, du 11 juillet 1888 :] 

« Nous, Guillaume, par la grace de Dieu, 
empereur d'Allemagne, roi de Prusse, etc... 

« Decretons, au nom de l'Empereur , en 
vertu de Ia loi du 4 avril 1888, concernant la 
mise a ex6cution de la Convention conclue a 
Berne, le 9 septembre 1886, relative a la for- 
mation d'une Union Internationale pour la pro- 
tection des ozuvres artistiques et litte'raires (RuU 
letin des lois de V empire, p. 139) et avec 
l'assentiment du Conseil Federal, ce qui suit, 
savoir : 

« § 1. La mise en application, en Allemagne, 
de la Convention ci-dessus specified, conform6- 
mement a Particle 14 de ladite Convention, en 
ce qui regarde toutes les ceuvres non encore 
tomb6es dans le domaine public, lors de l'en- 
tree en vigueur de la Convention, dans leur 
pays d'origine, et provenant des autres pays 






m 



.■■Vvrs&fiS 







CHR0N1QUE. 






faisant partie de rUnion,sera sounjise, en tan I 
qu'il n'y aura pas lieu d'appliquer les traites 
existanis en vertu du numero 4, 2° alinea, du 
protocole final, aux restrictions suivantes : 

« i° Pourra 6tre achev^e l'impression des 
exemplaires dont la production etait licitement 
en cours lors de l'entree en vigueur de la 
Convention; ces exemplaires, ainsi que ceux 
qui etaient licitement produits k Fepoque en 
question, pourront Gtre mis en circulation el 
vendus; 

« Pourra Gtre egalement utilise, jusqu'au 
31 dticembre 1891, le materiel existant a la 
m6me epoque, savoir : les cliches, les bois 
et les planches graves de tout genre, ainsi 
que les pierres litbographiques ; 

« 2° Les ceuvres pubises avant l'entree en 
vigueur de la Convention dans Tun des aulres 
pays faisant partie de l'Union ne jouiront pas 
de la protection du droit exclusif de traduc- 
tion prevue par Particle 5 de la Convention, 
en ce qui regarde les traductions deja licite- 
ment publiees en totalite ou en partie, en 
Allemagne, k l'epoque en question; 

« 3° Les 03uvres dramatiques ou de musique 
dramatique, publiees ou representees dans 
Tun des autres pays de l'Union, et licitement 
representees devant le public dans l'original 
ou dans la traduction en Allemagne, avant 
l'entree en vigueur de la Convention, ne joui- 
ront pas de la protection conire la represen- 
tation illicite dans l'original ou dans la tra- 
duction. 

« § 2. Le present decret entrera en vigueur 
a partir du jour de sa promulgation. Ces dis- 
positions seront egalement applicables en cc 
qui concerne le laps de temps qui se sera 
ecoule depuis l'entree en vigueur de la Con- 
vention, ulte>ieurement k la promulgation de 
ce d6cret, Pautorisation accordee par le para- 
graphe 1, n° i, relative a la mise en circula- 
tion et a la vente des exemplaires ainsi qu'a 
l'utilisation du materiel sera subcrdonnee k 
cette condition, savoir : que les exemplaires 
et le materiel en question porteront un timbre 
special. Le timbrage devra 6tre effectu6 au 
plus tard le l er novembre 1888. Les regie - 
ments speciaux, relatifs au timbrage ainsi 
qu'a l'inventaire des exemplaires et du mate- 
riel timbrel, seront 6dictes par le Chancelier 
de 1'Empire. 

« § 3. Dans le cas de Taccession d'autres 
fitats, en vertu de Particle 18 de la Conven- 
tion, il y aura lieu d'appliquer les disposi- 
tions respectives des paragraphes 1 et 2. La 
ou ces dispositions prennent com me point de 
depart la date de Paccession, ce point de de- 
part sera, dans ce cas, la date de Paccession. 
Ce sera a compter de cette derniere date que 
Putilisation du materiel (§ 1, n° 1) sera ac- 
cordee pour une duree de quatre ans et que le 



Umbrage (§ 2) devra avoir lieu dans les trots 

mois. 

« En foi de quoi nous avons appose sur le 
present d6cret notre signature et le sceau im- 
perial. 

« Donne au Palais de Marbre, le 14 juil- 
let 1888. 

« (I. S.) Signt : Guillaume. 
« Contresigne' : de Bismarck. » 



LA LOI SUR LE « COPYRIGHT » 

AUX ETATS-UNIS 

Le Droit d'auteur, journal officiel du bu- 
reau international de Berne, public dans son 
numero du 15 aout, deux intertissantes lettres 
de M. Thorwald Solberg, bibliothecaire assis- 
tant de la bibliotheque du Congres de Washing- 
ton; elles ont trait au renvoi, devant la Cham- 
bre des representants des Etats-Unis, de la loi 
sur le « copyright » amendee par le Senat, 
conform6ment k la proposition du senateur 
Chace, dont nous avons publie le lexte recem- 

ment 1 . 

Ces lettres montrent malheureusement que 
la propria littGraire et artistique n'est [pas 
encore pres d'etre reconnue par le peuple 
am6ricain. 

Washington, 30 juillet 1888. 

Nous nous trouvons, au sujet de la protection lit— 
te>aire, dans un moment d'accalmie expectative, en 
attendant le jour ou la Chambre des representants 
voudra deliberer sur le projet de loi relatif a la pro- 
tection litteraire iuternationale adopts par le S£nat le 
9 mai dernier. Ce projet avait ete depose le 12 d£- 
cembre 1887 par le senateur Chace et transmis a la 
commission des brevets d'invention, qui presenta au 
Senat, le 17 mars de cette annee, un rapport en sens 
favorable; a la meme date un double du projet fut 
envove.a la Chambre des representants et transmis a 
la commission des questions judiciaires. La aussi, un 
rapport favorable fut depos£ sur le bureau le 21 avrrl. 
Mais comme le projet avait subi, ensuite des delibe- 
rations du Senat, certaines modifications, le texte 
definitivement arrete le 9 mai, lu deux fois et 
transmis a la commission des affaires judiciaires; 
celle-ci fit le 24 mai un second rappoit, remarquable 
par sa brievete, car il se limitait a dire : « La 
commission donne un avis favorable sur le projet du 
S£nat et en recommande l'acceptation ». Des lors le 
projet fut inscrit dans la liste des deliberations de la 
Chambre („Hoase Calendar"), ou il attend son tour 
de discussion. 

Les deux mois <5coul6s depuis ont ete presque en- 
tierement consacr6s aux debats approfondis du projet 
si opportun et si important de la reTorme des tarifs. 
Mais l'examen attentif, paragraphe par paragraphe, 
d'un bill qui contient plus de quinze mille mots et 
dont chaque disposition speciale a &£ vivement com- 
battue paries adversaires de cette mesure legislative, 
ainsi que le fait que la joute oratoire a eu lieu peu- 

1. Chronique no 32 du 11 aout 1888. 



:.V ■ 















¥t 



'&■ 



dant la saison chaude a Washington, ont tellement 
fatigue les membres du Congres qu'un grand nonibre 
d'entre eux a quitte la ville, immediatement apr£s 
l'adoption de la lot concernant les tarifs, pour cher- 
cher tepos et recreation aux bords de la mer ou dans 
les montagnes. Tres peu de legislateurs sont restes, 
et corame c'est presque un axiome que )e temps du 
mois d'aout est a "Washington desagreable et malsain, 
il est a peine probable qu'il se trouveia, pendant le 
reste de la session du Congres, un nombre suffisant 
de membres disposes a mettre a l'ordre du jour une 
mesure quelconqne contre laquelle se manifeste une 
opposition. Mais quand m6me il n'en serait pas ainsi, 
une autre difficulte se pr£senterait : mille a deux 
mille projets sont encore, dit-on, inscrits sur le « Ca- 
lendar », dont plusieurs — et des plus importants 
— passent devant le projet Chace. Pour que celui-ci 
primat les autres.piojets, il serai t necessaire qu'une 
majority de defenseurs lui lut acquise pour lui assu- 
rer une « audition » en dehors du tour de rdle et un 
vote sans debat au cours des deux a cinq semaines 
que durera encore la session, une session qui de.pas- 
serait les premiers jours du mois de septembre etant 
sans precedent. Dans ces circonstancas, on ne peut 
guere se bercer de Fillusion que la Ghambre des re- 
prosentants promulgue encore dans cette session du 
Congres une loi . de protection internationale de la 
propriete litteraire. 

Quant a ^opposition qui s'est fait jour contre le 
projet, elle est de nature complexe. En premier lieu 
il en existe une qu'il serait tt$m6raire de dedaigner; 
elle se dirige contre la protection internationale des 
droits des auteurs, sou3 quelque forme que celle-ci 
se pre*sente. Gependant elle n'est plus aussi hardie e 1 
ouverte qu'auparavant, ce qui indique un progre s 
considerable dans la bonne voie. En effet, l'opinion 
publique est maintenant si bien eclairdie que toute 
justification du vieux etinv^tere* syteme de piraterie 
exerce"e sur les livres etrangers est sti<rmatisee 
comme une- apologie du vol; aussi ceux qui desire- 
raient encore voir continuer ce systeme, ne se sentent- 
ils nullement tentes de s'en glorifier ouvertement- 
Et pourtant nous avons assisle cette annee au triste 
spectacle de voir des hommes d'Eglise (qui serablent 
« poss'edes » par des tendances anarchiques) defendre,, 
par des articles publics dans des journaux religieux, 
le vol litteraire. 

Cette opposition, toute silencieuse qu'elle soit, 
contre une mesure legislative quelconque voulaut 
assurer une retribution honnete aux auteurs etran- 
gers, n'est pas moins active en secret, et son action 
peut avoir des consequences facheuses pour une 
reforme qui, en raiton de son oaractere special, 
n'interessera certaincment pas tous les membres du 
Congres. 

En second lieu nous signalerons une opposition 
active de date recente que Ton attribue aux editeurs 
anglais. Des hommes, qui par leur competence font 
autorite" dans la matiere, sont d 'accord pour dire que 
le resultat pratique du projet actuel, devenu i, con- 
sisterait a amener l'impression aux Etats-Unis d'un 
grand nombre de livres d'auteurs anglais au preju- 
dice manifeste des editeurs britanniques. Bien qu'on 
ne puisse demander a ces derniers de contempler 
ce resultat eventuel sans deplaisir aucun, il est pour- 
tant a craindre que leur vive opposition ne fasse 
qu'empirer leur situation, car le Gongres n'est guere 
dispose a peser les effets de la legislation d'apres 



leur convenance; au contraire, il est certain que des 
membres qui auraient he^ite" a voter une loi trou- 
vant faveur a l'etranger, seraient ported a donner 
leur voix a un projet combattu par des sujets britan- 
niques. 

En troisieme lieu, c'est un fait tres significatif que 
les partisans les plus fideles et les plus decides de la 
protection litteraire internationale manifestent nette- 
ment leur desapprobation du projet en discussion; 
ain^i pensent tous ceux des Americains qui verraient 
avec plaisir leur pays s'engager dans une voie qui 
lui permit de marcher du rafime pas que FEurope 
avec son progres resolu et honorable, et qui l'ache- 
minat, sinon vers l'entr6e directe et definitive des 
Etat3-Unis dans l'Unioii internationale pour la pro- 
tection des teuvres litteraires et artistiques, du moins 
indirectement vers une telle corporation, prevue 
comme resultat final. Or, la mesure actuelle implique 
a peine la reconnaissance de la protection legale, 
dans notre pays, de la propriete litteraire et artis- 
tique des etrangers; elle contient en outre des res- 
trictions et des limitations imposees aux ayants droit 
a cette protection, et cela en faveur des classes qui 
ont lutte continuellement et obstinement contre la 
reconnaissance de ce droit. 

Le projet en question n'est sorti du Senat qu'apres 
de longs et serieux debats qui pendant quatre jours 
ont occupe* des stances de plusieurs heures. Ce qui 
est d'un tres bon augure, c'est que deux ou trois 
senateurs settlement se sont montres adversaires de- 
termines de la protection litteraire internationale; 
pour le surplus, l'opposition provenait de senateurs 
qui, tout en se declarant, en termes nets et solennels, 
partisans de la doctrine d'apres laquelle un etranger 
devrait jouir, aux Etats-Unis, d'une entiere protection 
pour sa propriete litteraire et artistique, expliquerent 
leur position negative par le caractere etroit et pre- 
judiciable du projet special en cours de deliberation; 
a leurs yeux, ce projet limitait precisement les privi- 
leges qu'il s'agissait d'etendre sur les auteurs et 
artistes etrangers, et imposait, au benefice des edi- 
teurs americains, des clauses franchement nuisibles 
pour les acheteurs de livres. Leur argumentation 
n'allait done pas a l'encontre de la protection inter- 
nationale des droits des auteur?, mais bien a la re- 
cherche de tela amendements qui eiimineraient lea 
dispositions exigeant pour cette protection la confec- 
tion entiere des livres aux Etats-Unis, et etablissant 
la prohibition dNmportation de toute ceuvre publico 
au dehors. 11 resulte de i'examen des votes emis au 
sujet du bill que, outre les trente-quatre senateurs 
qui ont vote affirmativement, deux au moins de ceux 
qui ont vote « non » adopteraient une mesure plus 
lib6rale en faveur des auteui3 etrangers, et qu.e des 
trente deux s6nateurs absents lors du vote, dix au 
moins sont partisans d'une loi de protection interna- 
tionale des droits des auteurs, ce qui reviendrait a 
dire qu'environ cinquante des soixante-seize membres 
dont se compose le Senat peuvent etre envisages 
coirfme favorables a une telle mesure. Cette majorite 
considerable justifie le raisonnement que, dans le 
cas ou la Chambre des representants trouverait 
moyen de renvoyer au S6nat le projet amende dans 
le sens de l'eiimination des restrictions telle que la 
defense d'introduire aux fitats-Unis les editions origi- 
nales etrangeres, etc., ce dernier corps legislatif ac- 
cepterait des dispositions plus liberates. La Ghambre 
des representants prendra-t-elle cette attitude? ; C'est 










1$4 



CHR0N1QUE 



fr 



ce que nous ne savons pas. D'uo cdte le fait que le 
projet tendant a reduire les tarifs a ete adopt6 par 
une bonne majority Bemble etre de bon augure; 
d'un autre cote, le presage est moins favorable, quand 
on pense que les legislateurs ont considere comme 
impossible de faire meme une simple proposition 
dans le sens de permettre l'entr^esans droits de li- 
vres aux Etats-Unls, et que la Chambre a uniquement 
adopte la proposition de ne pas imposer des droits 
d'entree aux livres imprimes a l'etranger et publies 
dans une autre langue que la langue anglaise. 
Agreez, etc. 

TlIORWALD SOLBERG. 

Washington, 3 aout 1888. 

Je suis bien fache de vous annoncer que ma pre- 
diction, d'apres laquelle il subsisterait peu d'espoir 
de voir passer le projet Chace dans cette session du 
Congres, s'est realise 1 e presqu'aussitot qu'elle fut 
faite. Le meme jour ou rna lettrepartait, une tenta- 
tive eut lieu dans la Chambre pour fixer et destiner 
un des premiers jours de la prochaine session d'hiver 
du Gongres a la discussion et a la prise en conside- 
ration du projet relatif a la protection litt^raire 1 ; 
mais meme cette modeste demande fut combattue et 
rejetee. Les membres du Gongres qui ont introduit le 
bill devant la Chambre des repr^sentants m'ont dit 
qu'ensuite de ce rejet, iis considerent comme entiere- 
ment inutile tout essai de revenir encore a la charge 
dans cette session et que le mieux leur parait etre 
d'attendre jusqu'au mois de decembre, ou la sanction 
donnee au projet par le Senat sera encore en vigueur, 
de maniere qu'il ne faudrait que l'avis favorable de la 
Chambre pour faire passer le bill en loi. 

Agreezj etc. 

Thorwald Solbeug. 



VENTES PUBLIQUES 

Le dimanche 23 septembre 1888 et jours sui- 
vants, a une heure et demie du soir. ■ L - Vente de 
la bibliotheque de feu M. Leon Duris Du Fresne, 
composee d'environ 10,000 volumes; livres 
anciens et modernes, ouvrages de litterature, 
d'histoire, de religion, voyages, romans, nom- 
breuses series de memoires, traites sur la 
chasse et sur Fequitation, reimpressions de 
bibliophiles, livres illustres du xix° siecle, 
histoire des provinces, principalement du 
Berry, etc., etc. Designation sommaire de 
quelques articles : 1. D. Hozier : Armorial ge- 
neral de France. 10 vol. in -folio, demi-rel. 
(Reimpression Didot.) — 2. Voltaire : (Muvres. 
Edition de Kehl, 1789, 70 vol. gr. in-8°, relics 
avec figures de Moreau. — 3. Architecture de 
Philibert Delorme. Rouen, 1048, in-folio. — 
4. Kraft : Plan des plus beaux jardins pittores- 
ques de France, d'Angleterre et d'Allemagne. 
1809, 2 vol. in-4° oblong, demi-rel., avec 
96 planches gravees. — 5. La Gueriniere : 
Eeole de cavalerie, 1751. In-folio, avec gravures. 
r— 6. Newcastle : MCthode pour dresser les che- 



I 



1. M- le general Collins propoaait le 5 decembre 



vaux. Londres, 1671, in-folio. — 7. Savary de 
Lancosme-Breves : De I'tiquitation. et des haras 
en 1843* In-4°, demi-rel. — 8. Reimpressions 
des traites de venerie de Du Fouilloux, dn roi 
Charles IX, de dTauville, etc. — 9. Bury- 
Palisser : Histoire de la dentelle. I vol. grand 
in-8°. — 10. Olivier de Serres : ThCdtre d'agri- 
culture. Edition de 1804, 2 vol. in-4°, rel. — 
11. J. Guyot : Etude sur les vignobles de France. 
3 vol. grand in-8°. — 12. Rabelais : Edition 
variorum. 9 vol. in-8°, demi-rel. — 13. Walter 
Scott. Edition Gosselin, 84 vol. in-1 8, demi-rel. 

— 14. Montalembert : les Moines & Occident. 
7 vol. in-8°. — 15. Perrot et Chepiez : Histoire 
de Vart dans I 'antiquitC — IB. Perrault : 
Contes. Illustres par Gustave Dore. 1 vol. 
in-folio. — 17. Reimpression de Fancien Moni- 
teur. 32 vol. grand in-8°. — 18. Annates ro~ 
mantiques, 1825 a 1831. 4 vol. in-1 8. — 19. La 
Borde : Choix de chansons avec figures, 4 vol. 
grand in-8°. (Reimpression Le Monnyer sur 
grand papier de Hollande.) — 20. Diverses 
autres reimpressions et publications de Didot, 
Lemerre, Qantin, Rouveyre, etc. •— 21. Grand 
nombre de livres illustres du xix° siecle. — 
22. Albums de caricatures de Cham, Grand- 
ville et autres. — 23. Divers volumes de la bi- 
bliotheque elzevirienae. — 24. Bibliotheque 
des dames. 39 vol. in-1 8, relies en maroquin 
vert ancien, dores sur tranche. — 25, Perret 
et Sadoux:.Zes Pyre'ne'es francaises. 3 vol. grand 
in-8° avec figures. — 26. La Thaumassiere : 
Histoire du Berry. — 27. Coutumes locales du 
Berry et de Lorris. — 28. Raynal : Histoire du 
Berry. — 29. Album de l'lndre. — 30. De la 
Tremblais et de la Villegille : Esquisses pitto- 
resque sur le de'partement de Vlndre (les trois 
editions), etc., etc., doni la vente aura ;lieu 
au chateau d'Auzan a 6 kilometres de Cha- 
teauroux. — Notaire : Ghciteauroux, M e Ville- 
pelet, rue Juive, 19. 

Les 15, 16, et 17 octobre 1888, a huit heures 
pr6cises du soir. — Catalogue de livres sur les 
sciences naturelles, geologie, botanique, geo- 
logie, sur l r agriculture et Fart veterinaire, sur 
la $eographie, publications de societes sa- 
vantes, provenant des bibliotheques de M. D***, 
membre de FInstitut, et de M. L***, profes- 
seur d'histoire naturelle. Ordre des vacations : 
Premiere vacation : lundi 15 octobre 1888, 
n 03 i a 144, 449 k 454, 145 a 227; deuxieme 
vacation : mardi 16 octobre, n os 228 a 448; 
troisieme vacation : mercredi 17ociobre, livres 
en lots;dont la vente aura lieu a Paris, maison 
Silvestre, 28, rue des Bons-Enfants, salle n° 2. 

— Libraire : Henri Delaroque. 

Le Secretaire-Gerant : Just Chatrodsse. 

Imp. D. Dumoolin et C>«, a Paris. 



*" 



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3 



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i 9 ?* Annie. 2 9 s6rie. 



No 39. 



29 Septembre 1888 



CHRONIQUE 

DU JOUItNAL GENEKAL 

DE ^IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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* I 



■"•rr 



AU CIRCLE DE LA yBRAlRlE, DE LIMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 



\N * .-' 



BOULEVARD SAINT-GERMAIN, U7, A PARIS 



Sommjure : Exposition universelle de 1889 : Glasse IX; Exposition retrospective du travail et des sciences 

anthropologiques : Reglement general. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS 1889 







Le bureau du comite d'installation vient 

d'adresser aux exposants de la classe IX la 

circulaire et le modele d'engagement qui 
suivent : 

Comit6 d'installation, Groupe II — Classe IX 



Paris, 15 septembre 1888. 



A M 



Le comite d'installation de la Classe IX ayant 
t ermine ses travaux preparatoires, nous nous 
cmpre. c sons de vous faire connaitre 1'espace qui 
vous a ete reserve dans 1'exposition affectee a 
la librairie et a rimprimerie, ainsi que les 
conditions auxquelJcs les differenles disposi- 
tions d'emplacements vous seront concedee.s 

D'apres i'espace attribue a nos industries, le 
comite s'est tronve dans 1'obligation de re- 
duire les dimensions des emplacements indi- 
ques dans les demandes primitives des expo- 
sants. 

11 vous a ete attribuS dans la repartition un 
espace de 



Selon les prescriptions de Pad ministration, 
la decoration de Fensemble de la classe, la 
disposition g£nerale des salons et le modele 
des vitrines-bibliotheques doivent Gtre d'un 
type uniforme et obligatoire, necessaire pour 
l'harmonie de noire exposition; mais il va 

Chronique. 4888. ^- 39, 



sans dire que chaque exposant jouira de toute 
liberte quant a l'amenagement interieur des 
vitrines mises a sa disposition ou du salon qui 
lui aura ete concede. 

D'apres les calouls approximatifs etablis par 
par M. Rossigneux, architecte de la classe IX, 
les prix affSrents a 1 'installation et & la deco- 
ration g6nerales, & la location des vitrines et 
des bibliotheques (frai< generaux compris 4 ) 
ont ete fixes cumme suit : 

— Le metre courant soit de vitrine, soit de 

bibliothtique dans la galerie, a 300 fr. 

— Le metre courant de vitrinc-bibliotbeque 

a 390 fr, 

— Les salons, nus, k rai*on de 400 fr. le 

mfetrc superiiciel. 

— Les e.^paces muraux isolos, au-dessus des 

vHrines-bibliotheques, a IfiOfr, le metre 
carre. 

— Un prix minimum- de 50 fr. est fixe pour 
les exposants qui n'auront presente que de 
1 a 5 volumes dans line bibliotheqne collec- 
tive disposee a eel effet 2 . 

Nous vous prions, M , de vouloir 

bien nous faire savoir si vous acceptez 1 'em- 
placement et les conditions ci-dessus indi- 



1. Ces frais generaux auxquels la classe IX devra 
pourvoir comprennent : 

Parquet execute par l'administration ; — Honoraires 
de l'architecte ; — Mobiliers divers d'inter^t general: 
tables, chaises et menus objets pour le bon entretien de 
1'exposition de la classe; — Gardiennage : 1 gardien 
chef, 3 gardiens (habillement et appointements). 

2. Cette somme qui peut paraitre elevee au premier 
abord est compensee par le droit d'entree gratuit re- 
connu a chaque exposant. 






■■'i^iit: 




CHRONIQUE. 



ques, et, en ce cas, de nous retourner, apres 
Tavoir sign6, ie bulletin inclus par lequel vous 
vous engagez a payer au 15 octobre 1888, 
la premiere moiti6 des chiffres actuellement 
prevus. Le reglement de la somme comple- 
mentaire se fera le 15 dgcembre 1888. 

S'il n'a point recu votre r6ponse dans un 
delai de dix jours, le comite considerera votre 
silence com me une renonciation et disposera 
de Vespace qu'il vous avait reserve. 

De meme, tout exposant qui n'aura pas fait 
le premier versement a recheance fixee par le 
bulletin d'engagement ci-joint perdra ses droits 
k Templacement conced6. 

Vous pourrez prendre connaissance des 
plan, coupe et elevation des salons, des vi- 
trines et des bibliotheques chez M. A. Colin, 
secretaire du com ite d'installation (5, rue de 
Mezieres, a Paris). 

Vous pouvez etre assure que le comite fera 
tous ses efforts pour ramener les depenses ge- 
nerates au-dessous du chiffre total prevu jus- 
qu'ici; il espere que, loin d'avoir a vous re- 
clamer un supplement de versement lors de la 
cloture de 1'Exposition, il sera en mesure de 
remettre a chaque exposant, sur le reliquat 
probatle, la part proportion nolle qui lui re- 
viendra lors du reglement des comptes. 

Veuillez agreer, M , nos sa- 

lutations empressees. 

Le President, 

Paul Delalain. 



Le Secretaire, 
Abmand Colin, 



Adresser re'ponses et engagements a M. A. 
Colin, secretaire de la classe IX, 5, rue de M&- 
ziires. 

Les emplacements demandes ayant du subir une re- 
duction sensible, nous prions ceux de MM. les expo- 
sants qui desireraient obtenir, le cas echeant, un sup- 
plement d'espace — aux memes conditions — de vouloir 
bien nous en avertir en signant le nota place a la 
suite du bulletin d'engagement inclus. Si, au dernier 
moment, par suite d'abstentions ou d'engagements ir- 
reguliers, le comite pouvait disposer de quelques 
metres, il se ferait un plaisir des les repartir au mieux 
des desirs exprimes. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS 1889 

Camite' d'installation, Groupell, — Classe IX 



ENGAGEMENT N° 



I 



En reglement de Tespace qui m'est attribue, 
espace se d6composant comme suit : 

mi'treR. rent. 

Vitrines ou Bibliotheques 
dans la yalerie a 300 i fr. 
le metre courant 



Vitrines - bibliotheques a 
390 fr. le metre courant. 

Salons ou i /2 salons , a 
400 fr. le m. superficiel. 

Surface murale 2 a 150 fr. 
le metre carre 

De \ a 5 volumes dans la 
bibliotheqne collective , 
ou ir» •.••••<•.•••.«.. 

Bibliotheque collective , 
par chaque volume en 
plus, 10 fr 



Total 





60 










a 





Je m'engage a payer la somme de 

en deux echeances, Tune 

au 15 octobre 1888; l'autre au 15 de- 
cembre 1888. 

Le tout par l'intermediaire du Comptoir 
d'Escompte, sur presentation d'une traite ou 
d'un recu sign6 : Maurice Firmin-Didot, 56, rue 
Jacob, tr6sorier du comite 3 . 

le 1888. 



Approuve Ve'criture, 

Nota* — Dans le cas ou le comite pourrait m'ac- 
| corder en plus de l'emplacement ci-dessus un maxi- 
mum de metres, je m'engage a payer cette 

1 augmentation d'espace dans les memes conditions. 



Je soussigne. 



adoais a V Exposition universelle de 1889, dans 
le groupe II, classe IX, declare avoir pris con- 
naissance des conditions enuroerees dans la 
circulaire en date du 15 septembre 1888, dont 
j'accepte les termes sans reserves. 



EXPOSITION RETROSPECTIVE DU TRAVAIL 

ET DES SCIENCES ANTHUOPOLOGIQUES 

M. le President du Gercle de la librairie 
s'empresse de donner a ses confreres et colle- 
gnes connaissance de la lettre que vient de 
lui adresser M. G. Berger, directeur general 
de Texploitation a 1'Exposition universelle de 
1889; elle fait appel au concours de tous ceux 
qui possedent des objets susceptibles de prendre 

' 1. Les chiffres ci-dessus sont une prevision basee sur 
I les soumissions deja faites par divers entrepreneurs et 

Eur Texperience d'expositions precedentes. 
i 2. Dans cette mesure est compris l'espace reserve au 

nom de I'exposant. 
t 3. Si comme le comite a lieu de l'esperer, il restait 

un solde lors de la liquidation du compte de la classe IX, 
' la repartition en serait faite entre les exposants de la 

classe au prorata de leurs versements. 
' 4. Signer au dessous du nota, si l'exposant desire un 
• supplement d'emplacement. 






-C 



1 






CHRONIQDE. 



M 



., 



'») 



place dans l'exposition retrospective; il serait 
tres interessant que cette exposition put repro- 
duce, auss: fidelement et aussi exactement que 
possible, l'histoire des phases diverses et des 
progres successifs qui ont caracterise" la marche 
des diverses professions ressortissant au Cercle 
de la librairie. La lettre est suivie du Regle- 
ment gen6ral et du programme detaille de la 
section II (arts liberaux), qui se rapporte a nos 
industries. 

Ministere du commerce et de l'industrie Paris, le 25 septembre 1888. 

Eipoiition universelle dp 1889 

a Paris 

Direction generate de ['exploitation 
16, avenue de la Bourdonnais 

Exposition retrospective du travniJ 
et des sciences anthropologiques 

Monsieur le Phestdent, 

Vous n'ignorez pas qu'une exposition, dite exposi- 
tion retrospective du travail et des sciences anthro- 
pologiques, s'organise dans l'enceinte du Champ-de- 
Mars. 

Cette section tres . nouvelle et tres interessante de 
l'Exposition universelle de 1889 est deja assume d'un 
succes considerable par la nature et le nombre des 
offres parvenuea a la commission superieure d'organi- 
sation. Elle occupera dans la grande nef du palais 
des arts liberaux uu emplacement important, sp^cia- 
ement amenage pour elle. 

J'ai l'honneur de faire appel k votre concours, dans 
le cas ou vous poss6deriez ou pourriez me signaler 
des objets susceptibles de prendre place dans cette 
exposition, dont vous trouverez le reglement general 
ci-inclus. 

Vous remarquerez qu'a c6te des appareils, engins 
et outils exposes, les produits fabriqu^s, artistiques ou 
industriels seront admis dans la mesure convenable 
pour completer l'instruction des visiteurs et augmenter 
l'interet ainsi que Teclat de l'ensemble. 

L'exposition retrospective du travail et des sciences 
anthropologiques sera done avant tout scientifique et 
technique; mats elle pourra, en meme temps, revetir 
un caractere artistique, par la nature de certains 
produits autant que par la presence de ces instru- 
ments et appareils auxquels les constructeurs anciens 
parvenaient si souvent a appliquer les ressources de 
Tart d6coratif. En un mot, sans etre du genre de 
l'exposition retrospective d'objets d'arts, organise 
en 1878 dans les galeries du p'alais dn Tracadero* 
qu'un arrets ministeriel a depuis affectees exclusive- 
ment au mus6e de sculpture compared, elle ofFrira, 
par la nature des instruments techniques presented et 
celle des produits industriels et artistiques juxta- 
posed, un resume g£ne>al de l'histoire du travail par 
ses moyens de production et par ses creations les 
plus diverses. 

Je me tiens a votre entiere disposition pour vous 
fournir les renseignements complementaires qu'il 
pourra vous plaire de recevoir, et j'ose compter que 
vous voudrez bien m'adresser des propositions que 
je m'empresserai de transmettre a la commission 
superieure d'organisation. 

Agi'^ez, Monsieur le President, 1'assurance de mes 
sentiments les plus distingu£s. 

Le Directeur gdne'ral, 
6. Berger. 



Rdglement g6n£ral 

Article premier. — L'Exposition retros- 
pective du travail et des sciences anthropolo- 
giques sera internationale. Son reglement ge- 
neral, arrete par la commission superieure 
d'organisation, instituee par Particle 3 de l'ar- 
rete ministeriel du 12 octobre 1887 et ap- 
prouve par le ministre du commerce et de 
Tindustrie, sera envoye a tous les comites de- 
partementaux de la France et a tous les co- 
mites nationaux etrangers. 

Art. 2. — Cette exposition aura lieu dan? 
la grande nef du palais des arts liberaux au 
Champ-de-Mars. 

L'administration prend a sa charge la cons- 
truction et la decoration des locaux neces- 
saires pour cette exposition. 

L'administration pourra egalement se char- 
ger de rinstallation et du transport de certains 
objets pretes. 

Art. 3. — L'administration prendra toutes 
les precautions utiles pour preserver les ob- 
jets exposes contre le vol et les accidents de 
toute nature; mais elle ne pourra dtre respon- 
sable en aucun cas. 

Art. 4. — L'adjudicataire du catalogue ge- 
neral de l'Exposition de 1889 sera invite, con- 
formement a l'article 3 du cahier des charges, 
a publier un catalogue special et descriptif de 
l'Exposition retrospective du travail et des 
sciences anthropologiques. 

Art. 5. — Les objets qui composeront l'Ex- 
position retrospective du travail et des sciences 
anthropologiques seront repartis par groupes 
distincts correspondant aux cinq sections in- 
diquees par l'article l or de l'arr&te ministeriel 
du 12 octobre 1887, a savoir : 

Section I. — Sciences anthropologiques et 

elhnographiques. 

— II. — Arts liberaux. 

— III. — Arts et metiers. 

— IV. — Moyens de transport. 

— V. — Arts militaires. 

Art. 6. — Chacun des comites, nommes 
conform6ment a l'article 2 de 1'arrete" minis- 
teriel du 12 octobre 1887, sera charge dc l'or- 
ganisation de la section pour laquelle il a et6 
designe, conjointementavec le directeur gene- 
ral de l'exploitation. 

Art. 7. — L'Exposition retrospective du tra- 
vail et des sciences anthropologiques, specia- 
lement en ce qui concerne les sections II, III 
et IV, comprendra les proc6d6s du travail in- 
tellectuel aux differentes epoques du monde; 
les appareils anciens de recherches scientifi- 
ques et de pratique industrielle, profession- 
nelle ou usuelle; les appareils, engins et 
moyens de transports; les engins anciens de 
m6canique g6n6rale et les outils anciens de 
metiers repr6sent6s a Tetat d'originaux, de rao- 



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188 



CHRONiQOE. 






deles reslitues, de reproductions plasliques, 
dessin£es on photograph iees, d'images four- 
nies par l'epigraphie monumentale, la sigillo- 
graphie, la numismatique, etc., etc. 

Les matieres premieres et les prodnits fabri- 
qu6s, artistiques ou industriels, ne pourront 
flgurer qu'a Tetat d'echantillons ou de typos 
caracteristiques, a cflte des appareils, engins 
et outils exposes aypnt servi a la recolte, a 
Fexlraction, a la preparation des matieres 
premieres et a. l'execution technique des pro- 
duits fabriqu6s. 

Art. 8. — L'Exposition retrospective du tra- 
vail ne devra contenir gcneralement que les 
aspareils, engins et outils qui ne sont plus en 
usage ou qui ne sont employes maintenant que 
sous une forme plus perfectionnGe. 

Art. 9. — Aucun ohjet expose ne pourra 
fitre copie, dessin6 ou reproduit, sous une 
forme quelconque, sans l'autorisation du pro- 
prietaire ou de l'exposant, vis^e par le direc- 
teur general de l'exploitation. 

Art. 10. — Le programme g6n£ral de l'Ex- 
position retrospective du travail et des sciences 
authropologiques est resume ainsi qu'il suit : 

Section II 
Arts lib6raux 

I. — Sciences 

Astronomie. — Instruments : zodiaques, ca- 
drans solaires, gnomons, clepsydres, astro- 
labes, armillaires, spheres celestes, horloges, 
spheres, lunettes, quarts de cercle, bibliogra- 
phic astronomique. 

Reconstitutions cT ensembles : Observatoires 
chinois, hindou, egyptien, d'Ulugh-beg, d'U- 
ranienborg; premier observatoire de Paris; 
deuxieme observatoire de Paris, 

Geod£sie. — Instruments et appareils des 
stations geodesiques. 

Meteorologie. — Instruments et appareils 
des stations meteorologiques. 

Physique. — Instruments. 

Chimie. — Instruments. 

Reconstitutions oV ensembles : Laboratoire d'al- 
cliimiste; laboratoire de chimiste; cabinet de 
physique. 

Ghirurgie et Physiologie — Instruments. 

II. — Manuscrits, lmprimerie, Livres, Journaux 

Mandscrits. — Outils employes; matieres 
employees; types de tablettes, de papyrus, de 
parchemins, etc. 

Imprimerie. — Caractfcres; presse. 

Livres. — Types de papiers; outils de re- 
liure; type* de Jivres (impressions, reliures et 
formats). 

Journaux et Affiches. — Types de jonr- 
nnux et d'aftiches simples et a images; presses 
speciales pour les journaux. 



Reconstitutions d'ensembtes : Atelier d'un im- 
primeu r et boutique d'u n libraire au xvi° siecle. 

III. — Pe'dagogie 

Type des objets et du mobilier employes 
pourl'enseignementselon les temps et les pays. 

Reconstitutions aV ensembles : Glasses et bi- 
bliotheques. 

IV. — Musique et TMdtre 
Musiqoe. — Instruments de musique; ceu- 
vres musicalcs, au point de vue bibliogra- 
phique; manuscrits; types de notations; par- 
titions et parties d'orchestre. 

Theatre. — Salles de theatre, vues et plans; 
decors, dessins, machines, edairage, costumes, 
masques; afflches de theatres, journaux de 
theatres, programmes, billets de theatre; col- 
lections de maquettes. 

V. — Arts du dessin 

Architecture. — Documents graphiques ou 
modeies repr6sentant les diffe rents modes de 
construction. Reproductions caracteristiques 
d'art architectural selon les styles et les 6po- 
ques post6rieures a Charlemagne. 

Peinture. — Documents graphiques repre- 
sentant des ateliers de peinture; types des 
diff6rents modes de peinture : mosaique ; pein- 
ture antique; enluminure de manuscrits; fres- 
ques; peinture a l'huile; la cire; peinture ar- 
tistique sur verre et sur m6taux, etc. 

Sculpture. — Documents graphiques re- 
presentant des ateliers; types de sculpture ar- 
tistique en pierre, marbre, marbre polychrome, 
bronze, autres metaux, bois, terro cuite, etc.; 
emploi de la glaise, de la cire, du platre; types 
de fonle artistique d'apres la fonte au sable et 
la fonte a cire perdue. 

MEDAILLES ET PiERRES FINES ARTISTIQUES. 

S6rie d'outils sp^ciaux a divers proced6s de 
frappe et de gravure; types de produits ob- 
tenus avec ces outils. 

Gravure d'art. — S6rie de planches et d'ou- 
tils; types de prodnits obtenus d'apres les di- 
vers procedes. 

LlTHOGRAPH[E KT ChROMOLITHOGRAPHIE D'ART. 

— Planches, outils, presses; types de produits 
obtenus d'apres les divers proc6des. 

Yti (*{ presente : 

Le directeur gine'ral de I' exploitation 
Georges Berger. 

Vu et approuv6 : 

Paris, le 30 mars 1888. 

Le Ministrc du commerce et de I'industrie, 
commissaire ge'ne'ral, 

Lucien Dautresme. 



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Le Secretaire -Genua : Just Ciiathoussk 



Imp. 1). DiiMonuN et C««>, & Parm. 



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AU CERCLBJ)E LA LIPRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

Boulevard saint-germ ain, in, a paris. 



Sommaire : LiBte des publications periodiques et ceuvres musicales declarers. — Concourp d'agregation des 
lycees. — Reglementation de la vente, sur la voie publique, des joumaux et autres publications. — 
Bibliotheque technique. — Vente publique. 



CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES ET OEUVRES MUSICALES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGfeRES 
CONFORM^MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (SEPTEMBRE 1888). 



1° PUBLICATIONS LITTERAIRES. 



TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4551. Amours anglais, par A. Filon. In- 16. (Ha- 

chette et C ie .) 

4552. Anne de Beaujeu, par B. Zeller. In-16. (Ha- 

chette et C ie .) 

4553. Annuaire (grand) de l'Algerie et de la Tunisie, 

par P. Langard. In-8°. (17, avenue Tru- 
daine.) 
455i. Biblographie de l'histoire de France, par 
G. Monod. In-8°. (Hachette et C ie .) 

4555. C'est pour domain! monologue, par F. Beis- 

sier. In-12. (A. Hennuyer.) 

4556. Grime (le) du juge d'instruction, par R. Postel 

et G. Ridler. \n-i$. (Librairie mondaine.) 

4557. Criminels (les), caracteres physiques et psy- 

cbologiques, par le docteur A. Corre. In-12. 
(Octave Doin.) 

4558. Dictionnaire de geographie universelle, 43 e fas- 

cicule, par Vivien de Saint-Martin. In-4°. 
(Hachette et C ic .) 

4559. Dictionnaire encyclopedique et biographique de 

l'jndustrie et des arts industriels, sdries 100 
104, par E. O. Lami. ln-4°. (Librairie des 
dictionnaires.) 

4560. Dictionnaire geographique et administratif de 

la France, livraisoos 1 a 3, par P. Joanne. 
ln-4°. (Hachette et C™.) 

4561. Divorces, par J. de Gastyne. In-18. (Librairie 

mondaine.) 

4562. Double (la) Meprise, charade, par J. Adenis. 

In-12. (A. Hennuyer.) 

Cnronique* 1888. — 40. 



4563. Enseignement (V) secondaire a Troyes, par 

G. Carre. ln-8<>. (Hachette et O.) 

4564. Etudes biographiques et critiques sur les textes 

d'explication du brevet superieur. Deuxieme 
partie : Prose, par L. Tarsot et M. Chariot. 
In-12. ( Delalain fre'res. ) 

4565. Geographie (nouvelle) universelle, par Elisee 

Reclus, livraisons 742 a 750. ln-8°. (Ha- 
chette et O.) 

4566. Geographie physique comparee, par A. Guyot. 

In-16. (Hachette et C ie .) 

4567. Grammaire frangaise, cours elementaire, livre 

de l'eleve, par G. Da Costa. In-8°. (Impri- 
meries reumes.) 

4568. Grammaire francaise, cours elementaire, livre 

du maitre, par G. Da Costa. In-8°. (Impri- 
meries rdunies.) 

4569. Grammaire francaise, cours moyen, livre de 

l'eleve, par G. Da Costa, ln-18. (Imprime- 
ries rl&Unies.) 

4570. Grammaire francaise, cours moyen, litre <Ju 

maitre, par G. Da Costs. In-18. (lmprim«* 
ries riunies.) . 

4571. Histoire de l'art pendant la Renaissance, livraj- 

sons 5 k 13, par E. Miintz. ln-8°. (Hachette 
etC".\ : 

4572. Histoire de TEurope et particulierement de^la 

France, 395 h. 1290, suivie d'un appendice 
de E. Marechal, T edition, par H. Ghe- 
vallier. In^2. (Delalain fteres.) 



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4573. Histoire des GrecB, livraisons 111 ^ 1 19, par 

V. Duruy. In-8°. (Hachette et C io .) 

4574. Hygiene (1*) de l'estomac, par le docteur 

E. Monin. In-18. (Octave Doin.) 

4575. Journal de la jeunesse, livraisons 813 a 821. 

ln-8°. (Hachette et C™.) 

4576. Journal (mon), livraisons 10 et 11. In-8°. (Ha- 

chette et C ie .) 

4577. Lettres de W. A. Mozart, par H. de Curzon. 

ln-8*. (Hachette et O.) 

4578. Louis XI et son gouvernement, par B. Zeller 

et A. Luchaire. In-16. (Hachette et C io .) 

4579. Magasin des demoiselles fie), livraisons 12 a 17, 

par divers. ln-8°. (.4. Hennuyer.) 

4580. Manuel des meres chretiennes, par Tabbe Au- 

vray. In-32. [Ch. Poussielgue.) 
4584. Manuel du charcutier, du boucher et de l'e- 
quarrisseur, par Lebrun et Maigne. In-18. 
(Roret.) 

4582. Memoires du marquis de Sou'rches, par le 

comte de Cosnac et E. Pontal. In-8°. (Ha- 
chette. et C' e .) 

4583. Methode pratique de la langue allemande, 

deuxieme partie, par A. Levy. In-8°. (//. Le 
Soudier.) 

4584. Paleographie des classiques latins, 6 e livraison, 

par E. Chatelain. In-folio. (Hachette et C ie .) 

4585. Pays (le) d'Arles, par F. Beissier. ln-16. 

[A* Hennuyer,) 



4586. Perroquet (le), comedie, par R. de Najac. 

In-12. (A. Hennuyer.) 

4587. Reve (un) sur le Divin, par M me J. Adam. 

\n-\S. (Nouvetle Revue.) 

4588. Revue des Deux Mondes (la), livraisons des 

l cr et 15 septembre. In-8°. (Ch. Buloz.) 

4589. Roman (le) d'un poete, par 0. Barot. In-18. 

(Librairie mondaine.) 

4590. Rostang (les), par G. Regnal. In-18. (Librairie 

mondaine.) 

4591. Sapeurs-pompiers de la ville de Paris (theorie 

des), par les officiers du regiment. In-18. 
(Roret.) 

4592. Sous tous les cieux, par M me de Witt. In-16. 

(Hachette et C ie .) 

4593. Sterility dans les deux sexes (nouvelles causes 

de), par le docteur J. G6rard. In-18. (C. Mar- 
pon et E. Flammarion.) 

4594 . Syphilis (traits pratique de la), par le docteur 

Langlebert. In-12. (Octave Doin.) 

4595. Tour du monde (le), livraisons 1434 a 1442, 

par Ed. Charton. In-4°. (Hachette et C io .) 

4596. Thermodynamique (cours de), par Lippmann . 

In-8°. (Georges CarrL) 

4597. Victoire d'ame, par G. Duruy. In-16, (Ha- 

chette et C ie .) 

4598. Vocation (la) du comte Ghislain, par V. Gher- 

buliez. In-16. (Hachette et C ic .) 



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TABLE DES AUTEURS 



Adam (M™ J.), 4587. 
Adenis (J.), 4562. 
Auvray (abb6), 4580. 

Barot (O:), 4589. 
Beissier (F.), 4555, 4585. 

Carre (G.), 4563. 
Chariot (M.), 4564. 
Charton (Ed.), 4595. 
Chatelain (E.), 4584. 
Cherbuliez (V.), 4598. 
Chevallier (H.), 4572. 
Corne (D* A.), 4557. 
Cosnac Neonate de), 4582. 
Curzon "(H. de), 4577. 

Da Costa (G.), 4567, 4568, 4569, 

4570. 
Duruy (G.), 4597. 
Duruy (V.), 4573. 



Filon (A.), 4551. 

Gastyne (J. de), 4561. 
Gerard (D* J.), 4593. 
Guyot (A.), 4566. 

Joanne (P.), 4560. 

Journal de la jeu?iesse } 4575. 

Journal (mon) } 4576. 

Lami (E. O.), 4559. 
Langard (P.), 4553. 
Langlebert (D r ), 4594. 
Lebrun, 4581. 
Levy (A.), 4583. 
Lipmann, 4596. 
Luchaire (A.), 4578. 

Magasin des demoiselles, 4579. 
Maigne, 4581. 
Marechal (E.), 4572. 
Monin (D* E.j, 4574. 



Monod (G.), 4554. 
Miintz (E.), 4571. 

Najac (R. de), 4586. 

Officiers des sapeurs-pompiers, 4591 

Pontal (E.), 4582. 
Postel (R.), 4556. 

Reclus (E.\ 4565. 

Regnal (G.), 4590. 

Revue des Deux Mondes, 5588. 

Ridler (G.), 4556. 

Tarsot (L.), 4564. 

Vivien de Saint- Martin, 4588. 

Witt(M m « de), 4592. 

Zeller (B.), 4552, 4578. 



2o CEUVRES 1VTUSIGALES. 



TABLE PAR TJl'RES I) CEUVRES 



3047. Adieu (P), chant et. piano, par F. de Cristo- 

faro, paroles de A. de Lauzieres. ln-4°. (Le- 

moine et fits.) 
3058. Aubepine (P), valse pour piano, par C. d'Orni. 

In -4°. (Colombier.) 
30^9. Au bord de la mer, reverie de E. Dunkler, 

transcrite pour cor anglais, par Bruyant. 

ln-4°. (Richault et C' l °.) 

3050. Au fond des bois, pour violoncelle et piano, 

par C. d'Orni In -4°. (Colombier.) 

3051. Barcarolle transcrite pour piano, par F. de 

Cristofaro. ln-4°. (Lemoine et fits.) 

3052. Bataillon-polka, pour piano, par C. J.. Franck. 

In-4°. (J.Iochem'.) 



3053. Berceuse, de St. Heller, transcrite pour violon 

et piano, par A. Herman. ln-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3054. Bergeronnette (la), chant et piano, parG. Bau- 

douin, paroles de A. Theuriet. In 4«. (A. Hen- 
nuyer.) 

3055. Bravo (le) de Salvayre, pour piano, flute el 

violon, par A. Fock. In-4°. (Lemoine el 
fils,) 

3056. Cahie'r bleu (le), pour violoncelle et piano, par 

C. d'Orni. ln-4°. (Colombier.) 

3057. Caprice -valse, duo pour deux violons aver, 

piano, par E. Ratez. . Io-4°. (Alph. Le 
due.) 



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3058. Chalet (le), fantaisie pour piano, par G.Marie. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 

3059. Chanson des brises, chant et piano, par 

G. Baudouin, paroles de L. Bouilhet. In-4°. 
(A. Hennuyer.) 

3060. Chanson du printemps, pour piano, par E. Be- 

sancon. Tn-4°. (J. Iochem.) 

3061. Chanson du vannier, chant et piano, par 

G. Baudouin, paroles de A. Theuriet. In-4°. 
(A. Hennuyer.) 

3062. Chanson venitienne, pour orgue-harmoninm, 

par .H. P. Toby. In -.4°. (Ph. Maquet 
et O.) 

3063. Clairiere (la), pour piano, par J. G. Penavaire. 

In-4°. (Richault et C ie .) 

3064. Concerto (deuxieme) en re majeur, pour vio- 

loncelle et piano, par J. M. Lamarre. In-4°. 
(Richault et O.) 

3065. Cosette, pour violoncelle et piano, par C. d'Orni. 

ln-4°. (Colombier.) 

3066. Creole (la), pour piano seul, par C. d'Orni. 

ln-4°. {Colombier,) 

3067. Creole (la) pour violoncelle et piano, par 

C. d'Orni. ln-4°. {Colombier.) 
.3068. Defi (le), fantaisie pour piano, par C. d'Orni. 
ln-4°. (Colombier.) 

3069. Derniere Pensee, pour le piano, par St. Heller. 

In-4°. (Ph. Maquet et C io .) 

3070. Ecrin (V) melodique, dix-huit pieces pour 

piano, n° 9 1 a 18, par A. Schmoll. ln-4 a . 
(Colombier.) 

3071. Etude de concert, pour piano, par C. Galeotti. 

In-4°. (Lemoine et fils.) 

3072. Etudes (six) de St. Heller, transcrites pour la 

harpe, par A. Hasselmans. In-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3073. Etudes (vingt) pour la harpe de N. C. Boscha, 

revues par A. Hasselmans. In-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3074. Fantaisie dramatique, pourviolon et piano, sur 

Romeo et Juliette de Berlioz, par A. Her- 
man. (Ph. Maquet et C ie .) 

3075. Fantasietta, pour le piano, par St. Heller. 

ln-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

3076. Fille (la) du regiment, fantaisie pour piano, 

par E. Tavan. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3077. Gavotte Josephine, pour piano, par Germaine 

Laine. In-4°. (L. Laloue et C ,e .) 

3078. liumoresque, duo pour deux violons et piano, 

par E. Ratez. In-4*. (Alph. Leduc.) 

3079. Hymne au Seigneur, avec accompagnement de 

piano et orgue, par A. Lionnet. ln-4°. (Le- 
moine et fils.) 
308C. Juive (la), fantaisie pour piano, par G. Marie. 
In-4°. (Lemoine et fils.) 

3081 . Lanciers-valse, nouveau quadrille pour piano, 

par L. C. Desormes. ln-4°. (Alph. Leduc.) 

3082. Long des houx (le), duetto, chant et piano, 

par A. Lionnet. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3083. Lucette (a), xvi e siecle, chant et piano, par 

G. Pierne, paroles de H. Gauthier-Villars. 
In-4°. (Alph. Leduc.) 

3084. Marie, bluette pour violoncelle et piano, par 

C. d'Orni. In-4°. (Colombier.) 

3085. Mazurka, duo pour deux violons et piano, par 

E. Ratez. Jn-4°. (Alph. Leduc.) 



I 3086. M&odie pastorale de Robberechts, transcrite 
pour flute ou alto avec violon, par G. Jje- 
fevre. In-4°. (Richault et C ie .) 

3087. Mer (en), chant et piano, par A. Lionnet. Jn-4°. 
(Lemoine et fils.) 

3088. Morceau (deuxieme) de concert, pour saxo- 
phone alto avec piano, par N. Beeckman. 
ln-4°. (Richault et O.) 

3089. Mousquetaires (les) de la reine, fantaisie pour 
piano, par G. Marie. In-4°. (Lemoine et 
fils.) 

3090. O salutaris, avec orgue et violon, par J. A. 
Duthilt. In -4°. (L. Laloue et C ie .) 

3091. Beine (la) de Chypre, fantaisie pour piano, par 
A. Lamotte. In-4°. (Lemoine et fits.) 

3092. Reve d'amour, chant et piano, par A. Lionnet, 
paroles de V. Hugo. ln-4°. (Lemoine et fils.) 

3093. Reveil des fauvettes, pour violoncelle et piano, 
par C. d'Orni. Jn-4°. (Colombier.) 

3094. Reverie, pour orgue-harmonium, par H. P. 
Toby. ln-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 

3095. Rival "(le), pour piano, par G. d'Orni. In-4°. 
(Colombier.) 

3096. Roitelet (le), chant et piano, par G. Baudouin, 
paroles de A. Theuriet. ln-4°. (4. Hen- 
nuyer.) 

3097 . Romance, pour violoncelle et piano, par G. Hue. 
In 4°. (Alph. Leduc.) 

3098. Romance sans paroles, pour basson ou violon- 
celle, avec piano, par E. Jancourt. ln-4°. 
(Richault et C ie .) 

3099. Scene espagnole, pour violon et piano, par 
E. Leveque. In-4°. (Richault et CK) 

3100. Semillante (la), polka pour piano, par T. Poret. 
In-4°. (J. Iochem.) 

3101. Sensitive (la), pour violoncelle et piano, par 
C. d'Orni. In-4°. (Colombier.) 

3102. Soir (le), pour violoncelle et piano, par 
C. d'Orni. In-4°. (Colombier.) 

3103. Sous l'ombrage, pour violoncelle solo et qua- 
tuor, partition et parties, par C. Casella fils. 
In-8*. (Richault et C [o .) 

3104. Souvenirs, fantaisie pour piano, par Q. d'Orni. 
ln-4°. (Colombia 1 .) 

3105. Souvenirs, fantaisie pour violoncelle et piano,. 
par C. d'Orni. In-4°. (Colombier.) 

3106. Tailame, danse malabare pour piano, par 
E. Bourgeois. Jn-4°. (Lemoine et fils.) 

3107. Taureaux (les), chant et piano, par A. Lion- 
net, paroles tie P. Dupont. In-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3108. Theme varie, de H. Proch, arrange pour cla- 
rinette et piano, par J. Jacob. ln-4°. (Ri- 
chault et C ie .) 

3109. Valse lente (deuxieme), pour piano, par C. Ga- 
leotti. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3110. Venise, serenade pour violoncelle et piano, par 
C. d'Orni. ln-4°. (Colombier.) 

3111. Volage (a une), chant et piano, par A. Lion- 
net, paroles de A. Glatigny. ln-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3112. Voyage en Chine (le), fantaisie pour piano, 
par G. Marie. In-4°. (Lemoine et fils.) 

3113. Voyage en Chine (le), fantaisie arrangee en 
trio pour piano, violon et violoncelle, par 
Th. Lack. ln-4°. (Lemoine et fils.) 



Baudouin (G.), 3054, 3059, 3061, 

3096. 
Beeckman (N.), 3088. 
Berlioz, 3074. 
Besancon (E.), 3060. 
Bochsa (N. C), 3073. 
Bouilhet (L.), 3059. 



TABLE DES AUTEURS 

Bourgeois (E.), 3106. 
Bruyant, 3049. 

Casella fils (C), 3103. 
Cristofaro (F. de), 3047, 3051. 

Desormes (L. C), 3081. 



D'Orni (C), 3048, 3050, 3056, 
3065, 3066, 3067, 3068, 3084, 
3093, 3095, 3101, 3102, 31 Oh 
3105, 3110. 

Dunkler (E.), 3049. 

Dupont (P.), 3107. 

Duthilt (J. A.), 3090* 




sto& 



MM 




Fock (A.), 3055. 
Franck (G. J.), 3052. 

Galdotti (C), 3071, 3109. 
Gauthier-Villars (H.), 3083. 
Glatigny (A.), 3111. 

HasselmaDS (A.), 3072, 3073. 
Heller (St.), 3069, 3072, 3075. 
Herman (A.), 3053, 3074. 
Hue (G.), 3097. 
Hugo(V.), 3092. 



Jacob (J.), 3108. 
Jancourt (E.j, 3098. 

Lack (Th.), 3113. 
Lain6 (Germaine), 3077. 
Lamarre (J. M-), 3064. 
Lamotte (A.), 3091. 
Lefevre (G.), 3086. 
Leveque (E.), 3099. 
Lionnet (A.), 3079, 3082, 308"?, 
3092,3107,3111. 

Marie (G.), 3058, 3080, 3089,3112, 



P6navaire (J. G.), 3063. 
Pierne (G.), 3083. 
Poret (T.), 3100. 

Ratez (E.), 30157., 3078, 3085. 
Robberechts, 3086. 

Schmoll (A.), 3070. 

Tavan (E.), 3076, 

Theuriet (A.), 3054, 3061, 3096. 

Toby (H. P.), 3062, 3094. 



CONCOURS D'AGRfiGATION DES LYCfiES 



Le Bulletin administratif du ministdre de 
I'inslruction publique, n° 820, du 15 septembre, 
pnblie les rSsultats des concours ouverts en 
Sorbonne pour les divers ordres d'agr6gation 
des lycGes. 

Nous sommes heureux de trouver au pre- 
mier rang, sur la Iiste des agr6g6s pour les 
sciences physiques, le nom de M. Bouasse 
(Maxime-Pierre-Henri), Sieve sortant de l'Ecole 
normale sup6rieure, fils de notre d6voue tre- 
sorier. 

M. Bouasse, ne en 1866, 6tait le plus jeune 
des concurrents de sa section. 

Nous adressons nos sympathiques felicita- 
tions a notre collegue, pour le beau succes 
remporte par son fils. 



RfiGLEMENTATION 

De la vente, sur la voie publique, des 
journaux et autres publications *. 

Paris, le 28 septembre 1888. 

Nous, prefet de police, 

Vu la loi des 16-24 aout 1790; 

Vu l'arr£t6 des consuls du 12 messidor 
an VIII ; 

Considerant que la loi du 29 juillet 1881, 
en 6tablissant la libert6 du colportage, de la 
mise en vente et de la distribution sur la voie 
publique « des livres, ecrits, brochures, jour- 
naux, dessins, gravures, lithographies et pho- 
tographies », n'a pu avoir pour effet de conf6- 
rer aux colporteurs ou aux distributeurs le 
droit de troubler l'crdre public a l'occasion de 
Texercice de leur profession; 

Consid6rant qu'en fait, la tranquility pu- 
blique et la libert6 de la circulation out ete fre- 
quemment troubles par les cris et annonces 
dont les colporteurs accompagnent la mise 
en vente desdites publications, qu'il est n6- 
cessaire, sans porter atteinte a la liberty de 



mise en vente reconnue par la loi du 29 juil- 
let 1881, d'assurer la tranquillit6 de la voie 
publique et la liberty de la circulation, 

ArrMons : 

Article premier. — II est interdit d'annon- 
cer sur la voie publique et dans tous les lieux 
publics, autrement que par leur titre et leur 
prix, les livres, 6crits, brochures, dessins, 
journaux, gravures et autres publications. 

Art. 2. — MM. les commissaires de police 
du ressort de la prefecture de police et M. le 
chef de la police municipale sont charges d'as- 
surer l'execution du present arr6t6. 

Le pre'fet de police, 
H. Loze. 



I Bulletin municipal officiel, 28 septembre 1888. 



BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE i/aUTEUR 

Catalogue ge'ne'ral de la librairie franchise de- 
puis 1840, redige par M. Otto Loreniz, ancien 
libraire. Tome XI (table des matieres des 
tomes IX et X, 1876-1885). Un vol. broch6 
in-8° de 630 pages. 

HOMMAGE DE l/AUTEUR 

Notions de typographic a Vusage des e'coles 
professionnelles, prec6d6es d'un avant-propos 
sur Torigine de l'imprimerie, par M. E. De- 
sormes, directeur technique de T6cole Guten- 
berg. Un vol. in-8° de 513 pages. 



VENTES PUBLIQUES 

Les 16 et 17 octobre 188ft. — Catalogue de 
la bibliotheque de feu M. Gamille Rogelet, 
ancien manufacturier, a Reims. Beaux livres 
anciens et modernes, ouvrages du xvnr 9 siecle 
relies en maroquin, portraits par Ficquel et 
Savart, eaux-fortes, etc , donl la vente aura 
lieu k Reims, rue Colbert, n° 36. — Libraire : 
Reims, F. Michaud. 

Le Secretaire Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Domodlin et Gi«, & Paris. 






'X; 



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'-*-* 



CHRONIQUE 



/.;■■' DU JOURNAL GENERAL 

Dfe L'IMPRlkERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

Z_^_ L_i_ . _ 

AU-sQEftbjtfe'T)^ 1a LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOOLEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

Sommaire : Exposition universelle de 1889 : Classe IX, imprimerie et librairie; Concours pour le dessin du 
dipldme des recompenses. — Espagne. Legislation inte'rieure : Decret royal modifiant I'articlelOl du regle- 
ment elabore en execution de la loi sur la propriety intellectuelle. — Legislation anglaise : Compte rendu 
de Taffaire de droit international Ad. Braun et C ie contre Wittehouse. — La Propriete litteVaire et artis- 
tique en Amenqu.e. — Cours professionnels. — Vente publique. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



Classe IX. — Imprimerie et librairie 

La Bibliographie de la France (n° 39, du 
20 septembre !&8sj a reproduit le texte de la 
circulaire et de la foftnule d'engagement 
adressees par le comite d'installation de la 
classe IX aux maisons de librairie et d'impri- 
merie qui avaient manifeste le desird'exposer. 

Les adhesions definitives ne se sont pas fait 
attendre et des mainknant les dispositions ge- 
nerates de l'exposition de l'imprimerie et de 
la librairie sont arretees dans leurs grandes 
lignes. 

La classe IX comprendra un salon d'hon- 
neur et trois vastes salles situees au premier 
etage du Palais des Arts liberaux, parallele a 
l'avenue de Suffren. Cet ensemble sera com- 
plete par une galerie exterieure qui sera d'au- 
tant plus frequentee qu'elle communiquera 
de plain pied avec des parties interessantes de 
TExposition retrospective du travail. 

Dans le salon d'honneur figureront les mai- 
sons Hachette, Maine, Firmin-Didot et l'im- 
primerie nationale. 

A la suite, s'ouvrira la salle n° 1, longue de 
30 metres, large de 15; elle comprendra des 
bibliotheques-vitrin-es avec ou sans espaces 
muraux. Les emplacements y sont attribues 
a des libraires qui y seront groupes, autant 
que possible, par genre de publications, a des 
imprimeurs typograpbes, a des editeurs de 
musique. Voici la liste de ces exposants a ce 
jour ; 



y'" 


MM. 


MM. 


l: '/'' 
M* 


Alcan (F.), 
Ardant et C l0 , 


Baschet, 

Berthier (Bibliot. nat.), 


fet> 


Bailliere (J.-B.), 
Barbou et C ic , 


Bricon, 

Brodard et Gallois, 




Chronique. 1888* 


— 41. 



MM. 

Burdia et C ie , 

Capiomont, 

Chamerot, 

Charpentier, 

Chevalier-Marescq, 

Conquet, 

Coulet, 

Degorce, 

Delagrave, 

Delalain, 

Delaplane, 

Dunod (V°), 

Durand et Schcene- 

werk, 
Gauthier (Gurmer), 
Girod(V°), 
Georges Maurice, 
Gruel et Llngelmann, 
Guedon (Andre), 
Guerin (Em.), 
Guillaumin, 
Jousset et Aube, 
Jouvet, 

Larose et Forcel, 
Larousse-et G i0 , 



MM. 

Launette et C io , 

Le Bailly (Association 

des editeurs de m'u*. 

sique), 
Lebroc, 

Lecrosnier, Babe et C l °, 
Lemerre, 
Lemoine, 
Le Soudier, 
Le Vasseur et G ie , 
Librairie agricole, 
Librairie mondaine, 
Maisonneuve et Leclerc, 
Marpon et Flammarion, 
Millereau, 
Oberthur, 
Pedone-Lauriel, 
Picard (Alpb.), 
Pichon, 
Pigoreau, 
Privat, 
Reinwald, 
Rouveyre, 
Sauvat-Ducrocq, 
Tellier. 



La salle n° 2 sera formee dune vingtaine de 
salons de 14 metres et de demi-salons de 
7 metres de superficie, separes deux a deux 
par de larges passages qui assureront un facile 
acces aux visiteurs. 

Ces salons sont des maintenant attribuSs 
aux maisons : Plon, Masson, Chaix, Paul Du- 
pont, Quantin, Colin, J. Allison, Gauthier- 
Villars, Gedalge, Lahure, Belin, Doin, Helzel, 
Danel, Testard, Guillaume, Ollendorff, Lecene 
et Oudin, Hugues, Didot-Bottin, Boussod et 
Valadon. 

Enfln une derniere salle ccntigue a la 
classe XI (applications usuelles des Arts du 



\t- t 






iiU 




dessin et de la plastique) est destinee aux in- 
dustries diverses qui coacourent a la fabrica- 
tion du livre, telles que la litbograpbie, la 
taillle-douce, la phototypie, etc. 

La galerie laterale a laquelle aboutit l'un 
des escaliers du Palais offrira un grand nombre 
depositions plus restreintes, mais dont l'en- 
semble ne laissera pas d'etre particulierement 
intSressant. 

Le comite prend ses mesures pour que l'ins- 
tallation de la classe IX soit terminee aussi 
prochainemenl que possible, car cbacun doit 
pouvoir disposer son exposition tout a loisir 
et avec le soin que comporte le desir legitime 
d'attirer et de retenir les regards des visiteurs 
qui ne sauraient manquer a la classe des 
ceuvres de l'intelligence. 

La conGance du comite dans le succes de 
l'exposilioa de la librairie et de limprimerie 
est des aujourd'bui entiere. Cependant l'exa- 
men de la liste acluelle des exposants fait re- 
gretter l'absence de quelques maisons impor- 
tantes. On remarque avec peine que les de- 
partements n*y sont representees que par un 
bien petit nombre de maisons, malgre les 
progres incontestables que 1'industrie typo- 
grapbique y a faits depuis plusieurs annees. 



Goncours pour le dessin du diplome 
des recompenses ] . 

Par arrfite en date du 22 septembre 1888, 
le ministre du commerce at de Tindustrie, 
commissaire general, a r6gl6, comme suit, 
les conditions du concours pour le dessin du 
diplome des recompenses de reposition uni- 
verselle de 1889 : 

Un concours a deux degres, accessible a 
tous les artistes francais, est ouvert pour le 
dessin du diplome des recompenses de repo- 
sition de 1889. 

Le concours sera juge par la commis- 
sion instituee par l'arretG ministeriel du 
11 aout 1888, faisant function de jury. 

Les artistes pourront recourir a la forme 
allegorique dans la composition du dessin, 
qui comportera l'emploi de la figure et de 
Tornement. 

Le dessin, execute, du diplome aura, comme 
dimensions m 55 sur m 44, il devra encadrer 
une reserve qui pourra ne pas aflecter une 
forme reguliere, mais qui presentera une sur- 
face lib re susceptible d'etre inscrite dans un 
rectangle de m 15 stir m 30. 

Le premier degre du concours consistera 
dans une esquisse de grandeur d'ex6cution qui 
devra etre depostte a l'Hotel de ville de Paris 
avant le 15 novembre 1888, a midi. 

1. Journal officiel du 27 septembre 18SS. 



Chaque envoi devra etre accompagne d'une 
enveloppe cachet6e, contenant le nom de l'au- 
teur et portant a 1'exterieur un signe ou une 
devise qui seront reproduits sur l'esquisse. 

Une exposition publique des esquisses en- 
voyees aura lieu pendant trois jours a l'Hotel 
de viile. 

Le jugeinent sera rendu immediatement 
apres. Le jury designera cinq esquisses, 
dont les auteurs teront admis au concours 
du deuxieme degre. 

Le concours du deuxieme degre consistera 
dans l'execulion definitive des esquisses adop- 
tees par le jury, en vue de la reproduction par 
la gravure en taille-douce. 

Les dessins devront etre deposes dans les 
bureaux de la direction g6nerale de l'exploita- 
tion, 16,, avenue de La Bourdonnais, avant le 
l er fevrier 1889, a midi. 

Les dessins envoyes seront exposes pendant 
cinq -jours et lejugement sera rendu imme- 
diatement apres. 

Un prix unique de 10,000 francs est accorde 
a l'artiste classe premier a la suite de ce der- 
nier concours, et son ceuvre sera executee. 

Une indemnite de 1,000 francs seraaccord6e 
a cbacun des aulres concurrents du concours 
du deuxieme degre. 

L'artiste dont le dessin aura ete adopte aura 
a s'entendre avec le graveur qui aura ete de- 
signe pour Tex6cution. 

Le direeteur general de l'exploitation est 
cbarge de l'executiou du present arrele. 



LEGISLATION INTERIEURE 

ESPAGNE 

Decret royal modifiant Particle 101 du 
reglement elabore le 3 septembre 1880 
en execution de la loi sur la propriete 
intellectuelle du 10 Janvier 1879 1 . 

EXPOSE DES MOTIFS : 

Madame, 

11 resulte dans la pratique que le reglement 
elabore le 3 septembre 1880 en execution de 
la loi sur la propriete intellectuelle se trouve 
en opposition ouvertc avec les prescriptions 
6dict6es par le pouvoir 16gislatif. Celui-ci en- 
tendait que V execution des OBuvres musicales 
serait exempte du payement des droits de 
propriete daus tous les actes quel qu'en fiit 
le caractere, lorsqu'il ne serait question" ni de 
prix ni do r&ribution pecunaire. Ge principe 
a ete etabli dans ledit article 101 du reglement 
mentionne, mais en meme temps on rattacba 
Texercice de celte faculte a la condition du 



1. Ce document a ete publie daus le Droit d'auteur 
n° 9 du 15 septembre 188& ' 



& 












<ed 



fia? 



permis prealablement donn£ par le proprie- 
taire da droit. Or les possesseurs de quelques 
ceuvres musicales, se prevalant de cette pres- 
cription pour refuser systematiquement le 
permis exige, sans eHre desinteresses par une 
somrae delerminee, sont arrives a rendre rb- 
tribube l'execuiion de ces ceuvres dans les re- 
presentations d'un caraclere gratuit, et cela 
manifestement contre l'esprit et le texte des 
dispositions legates en vigueur. 

Sur rinitiative du ministere de la guerre, 
nanti de reclamations frequentes de la part 
des chefs de musiques militaires, le conseil 
d'fitat a, etaut en stance pl^niere, statue sur 
cette matiere, en declarant utile de modiBer 
ledit article du reglement pour le mettre en 
harmonie avec les prescriptions legislatives ; 
et comme le ministre soussigne partage cette 
maniere de voir, il a l'honneur de soumettre 
a l'approbation de Votre Majest6 le projet de 
decret ci-dessous. 

Madrid, le 4 aout 1888. 

Jose Canalejas y Mendez. 

DfiCRET ROYAL 

D'accord avec les propositions du ministre 
du Fomento et avec le preavis du Gonseii 
d'fetat inpleno; au nom de mon fils auguste 
le roi Don Alphonse XIII et en mon nom 
comme reine regente du royaume, 

Je decrete ce qui suit : 

Article unique. — I/article 101 du regle- 
ment 6dicte le 3 septembre 1880 en execution 
de la loi sur la propriete intellectuelle du 
10 Janvier 1879, aujourd'hui en vigueur, sera 
modifie dans les termes suivants : 

Art. 101. — L'ex6cution des ceuvres musi- 
cales dans les solennites religieuses, dans les 
actes militaires, dans les serenades et solen- 
nites civiles, auxquelles le public peut assister 
gratuitement, sera exempte du pavement des 
droits de propriete et de Tobligation du permis 
prealablc a donner par le proprietaire, <l la 
condition toutefois que lesdites ceuvres soient 
executees dans la forme dans laquelle celui-ci 
les a publiees. 

Donne a San Sebastian, le 4 aout 1888. 

Maria Cristina. 

Le ministre du Fomento, 
Jose Canalejas y Mendez. 



LEGISLATION ANGLAISE 

Compte rendu du " Times " du 14 septembre 
1888 de Vaffairede droit d'auteur international 
Ad. Br aim et C i0 contre Whitehouse, jugee le 
13 septembre 1888. 

A la cour de police de Westminster, hier, 



M. A. E. Wbitehouse, demeurant a Knights- 
bridge, Saint-George's Place, Hyde Park Gal- 
lery, comparut a la suite d'un "Summons" 
(sommation dujuge) renvoy6 a ce jour, l'ac- 
cusant de contrefacon et de reproduction, en 
vue de la vente des photographies enregistrees 
et objet d'un droit d'auteur, appartenant a 
MM. Ad. Braun et G ie , de Paris. 

Les sommations sont signees en vertu de la 
loi sur le droit d'auteur de 1862. 

L'argument des demandeurs consistait k 
pretendre que la loi de 1862 embrassait les 
dispositions d'un dScret de 1852 et celles d'une 
ancienne loi surle droit d'auteur de 1844, aux 
termes de laquelle une reciprocity de droit 
d'auteur fut accorded aux auteurs anglais et 
francais et aux auteurs d'eeuvres d'art. Une 
longue discussion d'un caractere compliqu& 
eut lieu quant aux droits conferes aux Stran- 
gers et quant a Interpretation et la portee 
des lois anciennes sur le droit d'auteur inter- 
national. 

Les demandeurs pretendirent que ce qui 
ajoutait plus de force a la poursuite c'6tait 
la loi sur le droit d'auteur de 1886 et un de- 
cret du 28 novembre 1887, ratiflant la Conven- 
tion de Berne, aux termes de laquelle l'auteur 
d'une ceuvre litteraire ou artislique produite 
dans Tun des pays 6trangers de l'Union de 
droit d'auteur avait le m6me droit d'auteur 
que si l'oeuvre avait et6 produite en premier 
lieu dans le Royaume-UnL 

Les depositions des t6moins etablirent la 
vente par le defendeur de photographies pre- 
tendues contrefailes de tableaux bien connus 
des Salons annuels des beaux-arts a Paris. It y 
eut, au surplus, Taveu (extra-judiciaire) du 
defendeur que I'impression des objets avait 
ete retardee par le temps pluvieux, et l'avis 
sous serment d'experts que les photographies 
n'emanaient pas des ateliers de MM. Ad. Braun 
et C ie , mais qu'elles etaient des reproductions 
tirees de cliches reduits. 

Le defendeur pr6tendit qu'aucune loi ou 
decret anterieur a 1862 n'avait de portee dans 
l'espece, puisque la loi de cette annee etait la 
premiere qui visAt les photographies; que 
le decret de 1887 ne produisait son effet 
qu'en Janvier 18S8, longtemps apres l'enregis- 
trernent des photographies de MM. Ad. Braun 
et C i0 . Un autre moyen de defense etait que le 
defendeur etait seulement gerant de l'affaire 
faite au Hyde Park Gallery, nomm6 par un 
syndic agissant pour le compte des cn?an- 
ciers. ,. 

Le juge, M. d'Eynecourt, expliqua ses mo- 
tifs pour rendre un jugement contre le defen- 
deur. II le declara coupable de la faute re>e~ 
lee par les sommations et ordonna au defen- 
deur de payer une amende de £ 10 (250 fr".) 



■•>1 



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aux demandeurs, et £. 5. 5. de frais 
030 fi\.) 

II fut declare que les cliches avaient 6t6 
brises. 

N. B. — II s'agissait, dans Tespece, d'ceuvres ar- 
tistique? cr6ees anted eurement au d£cret anglais de 
novembre 1887, promulguant, dans l'erapire britan- 
nique, la Convention de Berne. 

A partir du 7 decembre 1887, les osuvres litte- 
raires et artistiques franchises etant regies par cette 
Convention en Angleterre, les objections soulevees, 
vainement d'ailleurs, dans cette espece ne sauraient 
etre opposees, dans ce pays, aux auteurs d'oeuvres pu- 
bliees pour la premiere fois en France. 

(Communication de M. Pavitt, solicitor, 
r&sidant a Paris,) 



PROPRIETY LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 

EN AMERIQUE 

. Un de nos correspond ants de New -York 
nous adresse les extraits suivants de journaux 
americains qui prouvent que le respect de la 
propriete litteraire fait des progres, quoique 
lents encore, aux fitats-Unis. 

Interdiction a Rand, Mac Nally et G ie de 
publier une traduction de Zola. 

« New-York, \8septembre. — Aujourd'hui, a 
la Oour supreme de l'tftat de New-York, le 
juge O'Brien a, sur requeue, interdit a 
MM. Rand, Mac Nally et C ie , editeurs, de pu- 
blier une traduction du " RtWe " de Zola; les 
demandeurs en refere, MM. Laird et Lee, edi- 
teurs eux-mGmes, ont introduit une instance 
pour que cette interdiction fut confirmee 
d'une maniere definitive ; ils s'appuient sur 
ce que Emile Zola a, avant le 6 juin 1888, re- 
fait son livre " le Reve " et transfere, ante- 
rieurement au 11 juin, a M. Edgard de V.Ver- 
mont, de New- York, le droit exclusif de 
traduire et publier cette ceuvre aux fitats- 
Unis. M. Vermont a cede ce droit a MM. Laird 
et Lee, au su de Rand, Mac Nally et C io ,qui ne- 
gociaient pour le meme sujet avec M. Ver- 
mont, mais n'ontpu arriver a s'entendre avec 
lui en raison du prix demande; ils etaient 
neanmoins parvenus a se procurer une copie 
de la traduction de Vermont et auraient publie 
" le R6ve " sous sa forme americaine en dis- 
simulant leur edition pendant que Laird et 
Lee organisaient une vaste reclame pour leur 
traduction. » 

Les editeurs americains attendent le 
vote de la loi des droits d'auteur. 

« New 'York, 21 septembre. — A la derniere 
reunion de la Societe des typographes, on a 
constate que la loi des droits d'auteurs pen- 



dante devant le congres exerce des a present 
une inflnence marquee sur la publication aux 
£lats-Unis des ceuvres anglaises. Les editeurs 
d'ouvrages contrefaits en impriment aussi 
peu que le leur permettent les demandes du 
public. Un des principaux imprimeurs des ou- 
v rages de cette cat6gorie disait ce matin que 
to loi n'attend plus que le vote de la Chambre 
et qu'elle avait grande chance de passer cette 
session. Entre temps des concessions ont et6 
faites aux auteurs anglais pour le payement de 
droits. Les 6diteurs s'attendent a ce que la loi 
rencontre peu d'opposition : ils sont du reste 
fort inquiets pour un grand nombre, la nou- 
velle legislation devant produire ici une veri- 
table revolution et diminuer considerablement 
leurs profits. 

GOURS PROFESSIONNELS 

La Chambre syndicale du papier et des 
industries qui le transforment a rouvert ses 
cours professionnels, 10, rue de Lancry, le 
7 courant. Comme les annees pr£cedentes, les 
cours ont lieu tous les soirs, de huit a 
dix heures, et les dimanches de huit heures 
et demie a onze heures du matin ; ils com- 
prennent : 

L'histoire professionnelle, 1'economie so- 
ciale, la gSographie commerciale et la langue 
francaise, professees par M. A. Terisse; — des 
notions scientiCques et d'arithmetique, pro- 
fessees par M. G.Moulin;— le dessin indus- 
tries professe par M. V. Rose; — le dessin 
applique au cartonnage, professe par M. A. 
Olive; — Tenseignement theorique et pra- 
tique, professe par M. G. Gu6rin; — un cours 
de fabrication de cartonnage, profess6 par 
M. J. B. Gouchon. 

Ces cours se termineront a la fin de mars. 

Nos collegues au'roni interet &envoyer leurs 
apprentis suivre ces iecons, qui ont depuis 
longtemps deja demontre leur utilit6 par les 
r6sultats obtenus. 



VENTE PUBLIQUE 

Les 16 et 17 octobre 188*. — Catalogue de 
la bibliotheque de feu M. Camille Rogelet, 
ancien manufacturier, a Reims. Beaux livres 
anciens et modernes, ouvrages du xviu siecle 
relies en maroquin, portraits par Ficquel et 
Savart, eaux-fortes, etc., dont la vente aura 
lieu a Reims, rue Colbert, n° 36. — Libraire : 
Reims, F. Michaud. 



Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrodsse. 



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Imp. D. Ddmodun et G»o, a Paris. 






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77 e Ann6e. 2° s6rie. 



No 42 



20 Octobre 1888 




CHRONIQUE 



V"',-". ^N&U JOURNAL GENERAL 



DE £$MPI$]VpRIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU 



cWc^^ r pB^4^W AIRIE * D E L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

""^^ ' l l v \^»OULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



;.:.- < 7^ 



VSI 



Sommairb : Exposition univeraelle de 1889. — Exposition universelle Internationale de Melbourne en 1889. — 
Medailles d'honneur. — Elections au tribunal de commerce. — Postes et Telegraphes : Cartes postales. — 
Le Catalogue des incunables : Circulaire du ministre de l'instruction publique aux bibliothecaires, relative 
a l'achevement du catalogue des incunables (25 juillet 1888). — Le Travail des enfants dans les manufac- 
tures. — Bibliotheque technique. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 




A la liste des exposants publiee dans la 
Chronique de la semaine derniere (n° 41, du 
43 octobre) nous devoos ajouter les noras des 
maisons suivantes qui ont envoye leur adh6- 
sion deGnitive au bureau de la classe IX (im- 
prinierie et librairie) : 

MM. MM. 

Berger-Levrault etO, Gruel (L.)etEngelmann, 



Cerf et fils, 
Gerf (Leopold), 
Charaire, 

Charles - Lavauzelle, 
Erhard f re res, 



Hennuyer, 

Jouaust et Sigaux, 

Lem&'e, 

Petit (Georges), 

Picard et Kuan, 



Godchaux (H.) et C ie , Th6zard. 



EXPOSITION UNIVERSELLE 

INTERNATIONALE 
DE MELBOURNE EN 1888 

L'Exposition universelle en Thonneur du 
centenaire de la fondation de Melbourne a ou- 
vert ses portes au public le i cr aout dernier. 

MM. Georges Burck et Monnot, de la maison 
M6groz et Portier, de Paris, qui se sont char- 
ges des inte>6ts de 1'Exposition collective de 
la librairie FRANgAisE, viennent de nous adres- 
ser une lettre, en date du 29 aout, nous don- 
nant les renseignements suivants : 

L'Exposition collective de la librairie 
franqaise, organisee par le Cercle de la li- 
brairie, a 6t6 plac6e, vu son importance nu- 
m6rique (29 exposants), &.l'entree de la sec- 
tion francaise. Grace a cette position elle 
profite dans une certaine mesure de la d6co- 
Chronique. 1888. — 42. 



i ration generale de la section, pr6c6d6e qu'elle 
est, par le salon de reception du commissaire 
delegu£ par le mini tre du commerce et de 
l'industrie. Tous les visiteurs venant voir la 
section francaise, sont obliges de passer par le 
salon de la librairie; cequi est excellent. 

Des le premier jour, le public s'est arr6t6 
devant les gravures, eaux-fortes, fac-simi!6s 
d'aquarelles, lithographies, chromolithogra- 
phies, et nos represenlants sont certains qu'ils 
vendront tout ce qui est exposed lis ont pu 
m6me, des maintenant, envoyer deux com- 
missions dont une de 1,500 fr. environ, pour 
des onvrages d'architecture. Les livres illus- 
tre\s ont 6galement beaucoup de succes, et 
MM. Burck et Monnot esperent les laisser en 
Australie. 

Rien n'6tait encore d6cid6 pour la [nomi- 
nation du jury des recompenses; nos repre- 
sentants pensent nous donner dans leur pro- 
caine lettre sa composition, que nous nous 
empresserons de faire connaitre aussitol aux 
interesses. Les journaux australiens, en parti- 
culier « le Daily telegraph » et « V Argus » de 
Melbourne, font l'eloge de l'exposition de la 
section francaise et consacrent quelques lignes 
des plus bienvtillantes a la collectivite de la 
librairie francaise. J. C. 



MfiDAILLES D'HONNEUR 

En execution du d6cret du 16 juillet 1886, 
le ministre du commerce et de l'industrie a 
accord6 des m6dailles d'honneur aux ouvriers 
de nos industries dont les noms suivent : 

M6daille d'argent 

M. Judrin (fiend), ouvrier relieur dans la 
maison Leclerc-Maitre, a Dijon (C6te-d'Or). 



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CHRONIQUE. 



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Me dailies de bronze 

M. Bonnard (Nicolas), ouvrier lypographe 
dans la maison IJelaroche, a Lyon (RhOne). 

M. Grivel(fctienne), employe dans la maison 
Delaroche, a Lyon (Rhflne). 

M ,,e Mary (Francoise), ouvriere brocheuse 
dans la maison Delaroche, a Lyon (Rhone). 



ELECTIONS AU TRIBUNAL DE COMMERCE 

Les presidents ou d616gu6s des chambres 
syndicales de Paris et du d6partement de la 
Seine se sont reunis le 12 octobre, a la salle 
Lemardelay, pour nommer le comite" charge 
de preparer les Elections consulaires de 1888. 

Ce comite s'est constitue le 16 octobre. 

Le bureau est compose de : 

MM. Marguery, president; 

Bertrand, Letrange, W.uzet,vice-pre'sidents; 
Giraudon, trtsorier; 

Bey net, Cahen, Cornet, Crinon, secre- 
taires. 
Le President du Gercle de la librairie a ete 
reelu membre de ce comite. 

Avis important 

LeCercIe de la librairie n'est plus represente 
au tribunal de commerce que par un seul 
membre, dont les fonctions doivent expirer 
Pannee prochaine, et qui n'est pas reeligible. 

II est done a desirerque de nouvelles candi- 
datures se produisent cette annee, et les pre- 
sidents des differentes industries groupees au 
Cercle sont ,pries de signaler le plus tot pos- 
sible les noms de ceux de Ieurs collegues qui 
seraient disposed a remplir les fonctions con- 
sulaires. 



POSTES ET T£l£GRAPHES 

Cartes postales 

Le ministre des finances, 

Vu la loi du 20 d£cembre 1872, portant 
creation de cartes postales destinees a circuler 
a decouvert; 

Vu la loi du 6 avril 1878 sur les taxes pos- 
tales ; 

Vu Tarrele ministeriel du 24 novembre 1883, 
concernant les conditions d'envoi et de circu- 
lation des carles postales, 

Arret e : 

Article premier. — Sont considerees comme 
cartes postales et admises a circuler a J'inte- 
rieur au tarif de ces objets, soit fr. 10, toutes 
cartes portant : au recto, 1« timbre d'affran- 
cbissement, l'adresse du destinataire et, au 



besoin, Findication par un procede quelconque, 
des noms, profession et adresse de Texpedi- 
teur, s'il le juge necessaire; au verso, la cor- 
respondance, ou des mentions manuscrites ou 
imprimees de toute nature. 

Art. 2. — Ces cartes doivent avoir au mi- 
nimum neuf centimetres de largeur et six cen- 
timetres de hauteur, et au maximum qna- 
torze centimetres de largeur et neuf centi- 
metres de hauteur. 

Leur poids ne doit pas exceder 5 grammes 
ni Gtre inferieur a 1 gramme 1/2. 

Art. 3- — Sont maintenues toutes les dis- 
positions de l'arrete ministeriel du 24 no- 
vembre 1883 qui ne sont pas contraires aux 
prescriptions du present arrets. 

Fait a Paris, le 5 octobre 1888. 

P. Peytral. 



LE CATALOGUE DES INCUNABLES 

Girculaire du ministre de l'instruction 
publique aux bibliothecaires, relative 
a l'achevement du catalogue des incu- 
nables (25 juillet 1888). 

Monsieur le bibliothecaire, les prescriptions 
de la circulaire du 15 fevrier 1886 * relative a 
la preparation du catalogue des incunables 
conserves dans les bibl'otheques de France 
ont ete suivies dans la plupart de ces etablis- 
sements. Un certain nombre de bibliothe- 
caires ont adresse a mon departement le 
resultat de leurs recherches et, a Paris, Je 
travail a et6 conduit avec la plus grande acti- 
vity; le catalogue des incunables de la Maza- 
rine est acheve; la Bibliotheque nation ale 
pourra fournir, dans un delai relativement 
court, les quinze mille notices qui constitue- 
ront son apport a Toeuvre considerable pour 
laquelle je fais encore appel a votre devoue- 
ment. 

Vous avez du preparer, conformement aux 
instructions de la circulaire precitee, les no- 
tices des incunables de la bibliotheque conGee 
k vos soins; je vous prie de me les adresser le 
plus promptement possible. 

Toutefois, je ne saurais trop vous recom- 
mander, Monsieur le bibliothecaire, de ne 
clore votre redaction qu'apres vous etre assure, 
par une revision derniere snr les rayons de la 
bibliotheque, qu'il ne s'est produit aucune 
omission dans votre travail. 

Je vous recommande aussi d'operer un 
choix tres large parmi les volumes non dates,^ 
afin d'eviter des oublis regrettables. 

1. Voir dans la Chronique, annee 1886, n°28, la circu- 
laire du 15 fevrier 1886, et, m£me annee, n* 26, un 
extrait des instructions dont il est parle plus has. — J.C i 






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GHR0N1QUE. 



499 



La commission charge de la publication 
du catalogue des incunables a receuiment 
arrets des instructions sommaires en vue de 
vous faciliter la tache qui vous reste a accom- 
plir. En voici le texte* : 

Apres avoir inscrit en tfite de chaque fiche 
le nom de Tauteur, le titre sommaire de Tou- 
vrage, le lieu et la date de Timpression, re- 
produce avec une extreme fidelite, en indi- 
quant les coupures de lignes an moyen d'un 
double trait vertical ( J| ), et en soulignant les 
lettres qui, dans Timpression originale, sont 
representees par des abreriations : 

1° Le titre, s'il en existe un; 

2° Le titre de depart qui se trouve le plus 
souvent en t6te dn premier feuillet de texte, 
apres les pieces liminaires et la table; 

3° Les titres des parties principals de l'ou- 
vrage, avec Tindication du folio, recto ou 
verso, oil ils se trouvent; 

4° Le titre Gnal ou suscription, que d'ordi- 
naire il faut chercher avant les tables ou ap- 
pendices qui terminent le volume. 

On doit indiquer ensuite, en un alinea dis- 
tinct, les conditions mate>ielles de Timpression 
dans Tordre suivant : 

1° Le format, qui sera determine par Texa- 
men des pontuseaux 2 dn papier (verticaux 
dans les in-folio et les in octavo; borizontaux 
ians les in-quarto); 

2° Le nombre des feuillets e% s'il y a lieu de 
croire a des lacunes accidentelles, la s6rie des 
signatures 3 des cahiers; 

3° La justification : a Iongues lignes ou sur 
plusieurs colonnes; 

4° Le nombre des lignes de la premiere 
page ou colonne entierement composed en 
caracteres ordinaires, c'est-a-diro dans laquelle 
la presence d'un titre ou d'une rubrique ne 
modifie pas la justification normale ; 

5° Le caractere : romain ou gotbique; 

fy° La presence de figures grav6es; 

7° La presence de marques d'imprimeurs ou 
de libraires, soit au commencement, soit a 
la fin; 



1. Ces regies sont empruntees aux. Instructions pour 
la redaction d'un inoentaire des incunables conserves dans 
les bibliothe'ques publiques de France, publieea en 1886 par 
le ministere de l'instruction publique. 

2. Les pontuseaux sont les raies claires et transpa- 
rentes qui traversent a distances egales le papier dans 
toute sa longueur et qui coupent a angles droits d'autres 
raies paralleles tres rapprochees les unes des autres 
et fgeneralement moins transparentes appelees ,_ver- 
geures. 

3. Les signatures sont des signes, desllettres ou des 
chiffres places generalement au bas du recto des pre- 
miers feuillets de chaque cahier et destines a indiquer 
au relieur I'ordre des cahiers et des feuillets qui les 
composent. 



8° La presence ou Tabsence de signatures 1 , 
de chiffres de foliotage et de reclames 2 . 

On terminera la notice par le derail des par- 
ticularity suivantes propres a Texemplaire in- 

ventorie : 

1° Le tirage sur un papier exceptionnel ou 
sur du parchemin ou velin; 

2° L'enluminure des frontispices et, s'il y a 
lieu, la presence de miniatures et d'armoiries; 

3° La reliure, si elle est contemporaine de 
la publication , si le travail en est curieux et 
surtoul si on y decouvre la marque ou ie nom 
d'un libraire ou relieur. 

Quand les titres sont tre* developpe>, on 
peut rem placer par trois points les longuuurs 
inutiles; mais il faut scrupuleusement con- 
server tout ce qui a trait a Tintilule de Tou- 
vrage, au nom de Tauteur ou de T6diteor, a 
celui des imprimeurs ou libraires. a la date 
de Timpression. — Lorsque la suscription d'un 
incunable donne le lieu et la date de Timpres- 
sion, aiusi que le nom de Timprimeur ou du 
libraire, il est permis de ne pas entrer dans 
des details aussi minutieux. II en est demfime 
lorsque Tidentite du livre peut 6tre etahlie par 
un renvoi a un des articles du repertoire de 
Bain marques d'un ast^risque. 

Si Ton a a cataloguer un inclinable plus ou 
moins incomplet du commencement ou de la 
fin, il est indispensable, pour arriver a en 
determiner Tidentite, de joindre a la notice 
qu'on lui consacre la copie absolument exacte 
des premieres lignes par lesquelles commence 
le premier cahier qui se presente complet 
dans Texemplaire, en indiquant la signature 
de ce cahier. 

Si vous rencontriez quelque difficulty que le 
Repertorium bib/iographicum de Hain put vous 
permettre de resoudre, vous pourriez me de- 
mandercet ouvrage. J<» nTempresserai de vous 
Tadresser, mais a la condition qu'il me serait 
retourne des vos recherches terminees. 

Dans le cas ou vous le pourriez, sans y con- 
sacrer un temps trop considerable, il serait 
utile de porter vos notices sur des fiches on 
des feuilles separees. Le travail d6finitif de 
classement et de mise en ordre serait ainsi 
tres simplified 

En finissant, je tiens a vous rappeler que je 
voudrais voir figurer a TKxposition de 1889 
au moins le commencement du catalogue g6* 



1. Les signatures sont des signes, des lettres ou des 
chiffres places generalement au bas du recto des pre- 
miers feuillets de chaque cahier et destines a indiquer 
au relieur Tordre des cahiers et des feuillets qui lea 
composent. 

2. On entend par reclame un mot place au bas d'une 
page, generalement h droite, et reproduisant le pre- 
mier mot de la page suivante. Les reclames servaient 
a assurer le bon assemblage des feuilles composant un 
volume. 



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CHRONIQUE. 



n6ral des incunables. L'impression devra done 
«n 6tre commence le plus t6t possible, et je 
vous serais oblige de m'adresser vos fiches 
dans le plus bref delai. 

Recevez, Monsieur le bibliothGcaire, Tassu- 
rance de ma consideration distingu6e. 

Le ministre de Vinstruction publique 
et des beaux-arts, 

Ed. Lockroy. 



LE TRAVAIL DES ENFANTS 

DANS LES MANUFACTURES 

Le Journal officiel du 9 octobre 1888 publie 
le Rapport sur Tapplication de la loi du 
19 mai 1874 et de la loi du 9 septembre 1848, 
presente au President de la Republique par 
les membres de la Commission superieure du 
travail des enfants et des filles mineures em- 
ployes dans Tindustrie. Apres avoir constats 
les difficulles que l'application de la loi de 
1874 rencontre encore dans deux categories 
particulieres d'etablissements, le Rapport, qui 
est signe, au nom de la Commission supe- 
rieure, par son president, M. A. Corbon, con- 
tinue ainsi : 

En dehors des etablissements fdont nous venons 
de parler et ou des circon9tances speciales ont entrav6 
dans une certains mesure Taction des inspecteurs, 
nous sommes heureux de constaier que l'application 
de la loi de 1874 fait chaque annee de nouveaux pro- 
gress. Le nombre des etablissements inspected en 1887 
est encore plus considerable que celui des annees pr6- 
c6dentes, et les contraventions relevees sont propor- 
tionnellement moius nombreuses. Si des proces-ver- 
baux ont ete dresses en plus grand nombre, cela tient 
surtout a ce que les inspecteurs, conformement aux 
instructions qui leur ont ete donoees, se raontrent de 
jour en jour plus severes. La situation au point de 
vue ^instruction priinaire est 6galement meilieure, et 
sur l'ensemble des enfants de douze a (juinze ans ren- 
couires dans les etablissements visites en 1887, 
70 °/o possedaient le certificat elementaire. En 1886, 
la proportion n'etait que de 63 %• 

Si satisfaisants que ?oient ces resultats, il ne faut 
pas se dissimuler qu'il y ait encore beaucoup a faire. 
Malheureusement, a cause du nombre trop restreint 
des inspecteurs departementaux, les petits ateliers 
sont forcement negliges et les fabriques occupant un 
personnel plus nombreux ne sont guere inspectees 
qu'une fois par an. Aussi arrive-t-il que les indus- 
tries, meme ceux qui, apres la visite de Tinspecteur, 
etaient animes des meiileures dispositions, se rela- 
cheut peu a peu et fmissent par retomber dans les 
errements du passe. 

Le projet de loi que la Ghambre des deputes vient 
de voter en premiere lecture temble devoir £tendre 
Taction des inspecteurs a toute uue categorie de nou- 
veaux Etablissements. En outre, les prescriptions nou- 
velles qu'il contient necessiteront de leur part, surtout 
au debut, une surveillance plus active. II serait done 
a tods points de vue desirable que leur nombre put 
etre augmented 

Mais Tinsuffisance du nombre des inspecteurs n'est 
peut-etre pas la seule cause a laquelle il faille attri- 
buer la lenteur avec laquelle certaines industries se 
soumettent aux prescriptions eMictees pour proteger 
les jeunes travailleurs. 



Certains de nos inspecteurs, guide's par le souci 
tres louable d'effectuer chaque annee le plus grand 
nombre possible de visites, consacrent une part peut- 
etre un peu trop grande de leur temps a des petits 
ateliers dans lesquels ils ne rencontrent souvent ni 
enfants ni filles mineures et oil, par consequent, leur 
action n'a pas a s'exercer. C'est ainsi que, dans cer- 
taines circonscriptions, les visites utiles n'entrent que 
dans une proportion de 42 °/ dans le nombre total. 
Cette proportion est eA'idemment exag6r£e. Sans 
doute, il est tres explicable que les inspecteurs, au 
cours de leurs touraees, visitent un certain nombre 
d'&ablissements n'employant ni enfants ni filles mi- 
neures, car e'est par ce moyen seule ment quMs peu- 
vent parvenir a connaitre tous.les ateliers soumis a 
leur contrdle; mais le nombre de ces visites de re- 
cherche ne doit pas etre aussi eleve que celui des 
visites utiles et a plus lorte raison ne doit jamais le 
depasser. La plupart des inspecteurs s'en sont d'ail- 
leurs rendu compte et dans un grand nombre de cir- 
conscriptions la proportion des visites inutiles ne sou- 
leve aucune observation. 

L'administration tait de constants efforts pour ap- 
porter dans le service de Tinspection Tunite d'inter- 
pretation, de vues et d 'action indispensable. Mais sa 
direction s'exerce necessairement a distance, et la 
possibility d'un contrdle sur place lui faciliterait sa 
tache. C'est pour cette raison que, lors de la reorga- 
nisation du service qui a suivi le vote de la loi du 
16 fevrier 1883, nous avions propose la creation d'un 
inspecteur general. 

Mais il n'a pas paru possible de retablir, par voie 
de reglement d'administration publique, une fonction 
que le legislateur de 1874 avait ecartee par un vote 
formel. La nouvelle loi permettra sans doute d'assu- 
rer, sans creation d'un emploi nouveau, le contrdle 
necessaire. 

D'ailleurs les defauts d'organisation que nous ve- 
nons de signaler, pas plus que Tinsuffisance num6- 
rique des inspecteurs, n'ont empeche ces agents actifs 
et devoues d obtenir des resultats dont nous ne sau- 
rions trop nous feliciter. Depuis 1874, des progres 
serieux ont ete realises et la situation des enfants et 
des filles mineures employes dans Tindustrie n'a cess6 
de s'ameliorer. Sans doute il y a encore a faire, et 
bientdt, nous Tesperons, la loi actuellement en dis- 
cussion marquera une 6tape nouvelle dans Tceuvre de 
protection des travailleurs poursuivie par le gouverne- 
ment de la Republique. 



BIBLIOTHEQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DC M1NISTEUE DU COMMERCE ET DE L'lNDUSTRIE 

Catalogue officiel de la section francaise a 
Texposition internationale de Melbourne en 
1888, publie par la Direction de Tenseigne- 
ment technique (bureau du personnel et du 
secretariat). 

Catalogue detaille" de la section francaise 
d'education et d'enseignemeut organisee a 
Texposition internationale de Melbourne en 
1888, sous les auspices du ministere de Ins- 
truction publique et des beaux-arts (groupe II , 
classes 6, 7 et 8). 



Le Secre'taire-Gerant : Jdst Chatrodsse. 



Imp. D. Ddmoulin el Ci», A Paris. 










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77° Ann6e. 2' s6rie. 



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No 43. 




27 Octobre 1888 



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DE L IM 




CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



IMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 






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AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET. DE LA PAPETER1E 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

SoMiumt : Conseil d'administration du Cercle de la librairie. — Chambre syndicate des papiers en gros ; 
Assemble g^nerale extraordinaire. — Chambre de commerce de Paris : 1° les dessins et modeles indus- 
triels; 2° la representation commerciale. — Propriel6 litteraire et artistique : Legislation anglaise. — • 
L'exposition de Blanc et Noir. — Bibliotheque de lecture. 



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CONSEIL D' ADMINISTRATION 



DU CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



Proces-verbal de la stance du 19 octobre 1888. 
Presidence de M. Paul Delalatn. 

La seance est ouverte a huit henres trois 
quarts. 

Douze membres presents. 

Le proces-verbal de Ja seance du 20 juillet 
est lu et adopte. 

M. le tresorier fait connaitre la situation 
financiere. 

M. le President rend compte des travaux de 
reparation et d'amenagement qui out ete exe- 
cutes dans 1'hdtel du Cercle dans le courant 
de Fete, de la nouvelle distribution des bu- 
reaux, etc. 

II donne lecture d'un bail notarie destine a 
regler les rapports entre le Cercle et la Societe 
civile proprietaire de 1'hdtel. La duree de ce 
bail est de vingt et un ans, a partir du l er oc- 
tobre courant, et le chitfre du loyer de 
23,700 fr. Ce bail est approuve par le Conseil 
qui donne au President le pouvoir de le 
signer. 

Les elections pour le renouvel lenient du 
tribunal de commerce vont avoir lieu avant la 
fin de l'annee. M. le President rappelle que 
les industries dependant du Cercle ne sont 
plus representees au tribunal. que par un juge 
titulaire dont les fonctions prendront fin l'an- 
nee prochaine, et qui, aux termes de la loi, 
n'est pas reeligible. II serait done urgent de 
presenter de nouveaux candidats. M. le Presi- 
dent, qui fait partie du comite pour la prepa- 
ration des elections, demande aux membres 
du Conseil de faire appel a tous ceux de nos 
Chronique. 1888* — 43. 



collegues qui peuvent elre disposes a entre r 
au tribunal. 

Le Conseil examine plusieurs questions 
d'ordre interieur. 11 vote ensuite la continua- 
tion des bourses ^instruction accordees l'an- 
nee derniere. 

Plusieurs secours sont votes. 

Demande a faire partie du Cercle : M. Ren6 
Delalain, pr6sente par MM. Henri et Paul De- 
lalain. 

Le Conseil recoit les demissions de MM. Guil- 
iot, Jubin, Ch. Noblet et G. Noblet. 

La stance est levee a onze heures. 

Le Secretaire : A. Templieh. 



CHAMBRE SYNDICALE 

DES PAPIERS EN GROS 

Assemblee generate extraordinaire 
du 23 octobre 1888. 

Une assemblee generate extraordinaire sW 
reunie le mardi 23 octobre courant au Cercle 
de la librairie. 

La s6ance est ouverte a deux heures un 
quart, par M. Wolff pere, doyen de la Chambre, 
faisant les fonctions de president. La liste des 
enlargements constate la presence de trente- 
deux membres. M. le President fait remarquer 
que la Chambre est en nombre et peut vala- 
blement deiiberer. 

Le proces-verbal de la derniere assembl6e 
gen6rale est adopte. 

Le secretaire donne lecture d'une commu- 
nication du conseil motivant la reunion de ce 
jour par la mort du regrette president de la 
Chambre, M. G. Gratiot. 

M. le President invite les membres a se 
consulter pour faire choix d'un President. 11 









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ajoute que Je conseil a etudie de son c6le" la 
question, et qu'il a decide de presenter M. A. 
bail Hot. 

Le conseil propose, en meme temps, M. S. 
Maunoury com me vice-president. 

La seance est suspendue pendant dix mi- 
nutes, puis il est procede au vote par scrutin 
secret. 

Le depouillement du vote donne les resul- 
tats suivants : 

Votants 32 

Majorite absolue... 17 

Ont obtenu : 

Comme president : M. Faillot. ... 28 voix. 
Comme vice-president : M. Maunoury. 23 » 

En consequence, M. Failliot est nomme pre- 
sident, et M. Maunoury, vice-president. 

M. Wolff invite ces messieurs a entrer im- 
mediatement en fonctions. 

M. Failliot remercie vivement ses collegues 
au nom de M. Maunoury et au sien de la 
grande marque de confiance qu'ils viennent 
de leur donner. II les assure de tout leur de- ' 
vouement et de toule leur bonne volont6. 
M. Failliot rappelle rapidement les services 
rendus au Syndicat par M. Gratiot. II rend 
hommagc a son passe de confrere sympathique 
et de president estime. 

II est ensuite procede a 1'election de deux 
membres du conseil en remplacement de 
MM. Gratiot et Champon. 

MM. J. Gompel et Paul Perdreau sont desi- 
gn's par acclamation el viennent prendre place 
au bureau. 

Le conseil se trouve ainsi compose : 

MM. Failliot, president; 

Maunoury, vice-president; 
Meyrueis, trisorier; 
Essertier, 
c, Ladame, 

Perdreau (P.), 
Gompel (J.). 

La Chambre s'occupe ensuite des affaires 
courantes. 

La seance est levee a quatre beures. 



CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS ■ 

1° Les dessins et modeles industriels . 

Vu s*s avis anterieurs des 24 decembie 1 8*30 
et 23 mars 1878 : 

Vu le projet de loi de M. Bozerian, adopte 

1. La Chambre de commerce de Paris nous adresse 
avec priere de l'inserer deux deliberations qu'elle 
vient de prendre : 1° sur les dessins et modeles indus- 
triels ; 2o sur la representation commereiale. 



par le Senat en 1871), et le nouveau projet 
present6 par M. Philippon a la Chambre des 
deputes envuede comprendre toutes les crea- 
tions des arts du dessin dans les dispositions 
applicables a la propriete litteraire et artis- 
tique; 

Considerant que la loi de principe de 1800, 
amendec et completee par les ordonnances 
de 1825 et I'arret de la Gour de cassation du 
24 mars 1884, pr6sente un tres grand a vantage 
sur les projets qu'on lui oppose; 

Que le libelle des dispositions de ces pro- 
jets, touchant la definition, laduree de la pro- 
tection, les formalites du dep6t, la constata- 
tion et la repression des debts ou des faits de 
simple concurrence, n*e>t pas sufflsamment 
precis pour qu'on n'ait a craindre de tres 
graves difficult6s dans 1'appreciation ; 

Qu'il n'est pas possible d'arriver a une spe^ 
cification plus exacte, quel que soit le deve- 
loppement que Ton parvieone a donner a la 
redaction des articles; 

Considerant, en outre, que jamais une 
plainte serieuse n'a ete formulae contre la loi 
de 1806, personne parmi les interesses n'en 
ayant demande ni l'abrogation ni la modifica- 
tion, surlout depuis qu'elle a ete etendue dans 
les conditions rappelees ci-dessus; 

Que, tout au contraire, le plus grand nombre 
des interesses qui se sont presentes al'enquele 
ouverte par la Chambre de commerce, en 1 887, 
ont iormellement demande que hdite loi fut 
maintenue sans changements; 

Gonsid6rant, au point de vue du d6p6t 
prevu par cetle loi, qu'il est tres rare que Ton 
ait besoin, dans la pratique, de rechercher la 
date d'un depot ancien pour resoudre un diffe- 
rend entre industriels, attendu qu'il ne.s'en 
produit pas apres un certain temps ecoul^; 

Que, dans ces conditions, le fonctionnement 
de \n loi aeluelle i\v frois^c p;is Its interets ge- 
neraux de l'industrie, comme le craignent les 
auteurs des projets proposes; 

Considerant que l'equiiibre resultant d'un 
etat de choses qui donne complete securite aux 
interesses pourrait etre trouble par la substi- 
tution de lois nouvelles a la legislation et a la 
jurisprudence existantes; 

Par ces motifs et convaincue qu'il serait dif- 
ficile, sirmn impossible, de laire une loi m'eil- 
leure ou tout au moins mieux ea harmonic 
avec le sentiment manifesle par ceux qu'elle 
interesse le plus, la Chambre de commerce 
emet Tavis que, sans donner de suite aux pro- 
jets presentes au Parlement, il y a lieu de 
maintenir la legislation resultant du decret de 
1806, qui, complete par les ordonnances de 
182i et I'nrret de la Cour de cassation du 
24 mars 18S+, suffit a tous les besoins et ne 
donnu I en a aucunc plainly 



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GHB0N1QUE 



2° La representation commerciale, 

Vu les diffeents projels de lpi successive- 



ment pr6seii!£s au Parlement, en vue de la 
reorganisation des chambres de commerce et 
notamment celui qui accompagne le rapport 
de la commission de la Chambre des deputes, 
en date du 12 decembre 1887 ; 

Considerant que ces diverses propositions 
donnent generalement satisfaction aux vceux 
f° nterieurement emis par la Chambre de com- 
merce de Paris, mais que loulefois quelques 
points nouveaux motivent un avis compldmen- 
taire de la part de cette compagnie; 

Considerant que le projet depose en dernier 
lieu entrainerait la suppression des chambres 
consultatives des arts et manufactures; que 
cette institution n'a pas cesse de se justiOer 
par les motifs qui en ont ramene la creation ; 
'.■ La Chambre de commerce de Paris estime 
qu'il y a lieu de inaintenir lesdites chambres 
consultatives, leur existence lui paraissant 
d'aulaut plus utile pour assurer la represen- 
tation de certains interftts locaux que, d'autre 
part, t'institution d'une Chambre de commerce 
imposec a chaque departement cunstituerait 
une obligation one>euse et sou vent superflue; 

En ce qui concerne l'article 12 du projet 
de la commission parlementaire qui limite a 
douze annees la duree des emprunts que les 
chambres de commerce peuvent etre autori- 
sees a contracter; 

Considerant que cttte mesure serait la ne- 
gation de tout empruut avec amortissement, 
et cela au moment me me oil Ton reconnatt la 
necessite d'elargir les attributions et les res- 
sources des chambres de commerce aQn de 
leur permettre de contribuer, par de grands 
travaux, au developpement de l'outillage na- 
tional ; 

La Chambre de commerce se prononce pour 
Tadmission d'un delai de soixante uns appli- 
cablo aux emprunts avec amortissements con- 
traries par ces compagnies; 

Dans )e inGme ordre d'idees, elle reclame 
instamment, pour les chambres de commerce, 
la facult6 de verser 1'excedent de leurs budgets 
annuels a un comple de reserve qui leur per- 
ineltrait de iaire lace, avec la sanction minis- 
terielle, A des depenses urgenles que peuvent 
commander les circonstances, mais qui ne 
comportent pas de previsions prealables; 

Se reservant, en outre, de completer, s'il y 
a lieu, .^es observations, lorcqu'un projet de loi 
delinitif sera presenle par le gouvernement, la 
Chambre de commerce continue son avis sur 
les points anterieurement traites par elle dans 
son avis du 27 mars 1S84; et elle saisit cette 
occasion de demander que. conlormement & 
la promesse de M. le ministre au commence, 
Ja Chambre des deputes soit appelee a deta- 



cher de la loi sur ia representation commer- 
ciale les articles relatifsau droit de reunion 
des chambres de commerce, aGn que les corps 
elus qui ont mission de representer le com- 
merce et 1'industrie ne ?oient pas plus long- 
temps prives des facultes accorde'es aux syndi- 
cats corporatifs et professionals. 

Le Secretaire, Le President, 

C. MARCILHACY. A. PoiRlER. 



PROPRIETY LITTfiRAIRE ET ARTISTIQUE 
Legislation anglaise. 

Loi du 5 juillet 1 888 ayant pour objet de modi- 
fier la legislation sur le recouvrement des 
dommages-mte'rdts pour V execution non auto • 
ris£e de compositions musicales susceptib'es 
d'un droit d'auteur*. 

[5 juillet 1888.] 

Attendu qu'il convient de modiGer de nou- 
veau la loi relative au droit d'auteur sur les 
ceuvres musicales et de prot6ger davantage le 
public contre des poursuites vexatoires en vue 
du recouvrement de dommages-interets pour 
I'execution non autorisee de ces oeuvres, 

Soit promulguee la loi dont la teneur suit : 

Article premier. — Malgrc les dispositions 
de la loi de 1833 concernant la propriety Jitte- 
raire dramatique ou de toute autre loi em- 
brassant ces dispositions, la peine ou les dom- 
mages-interets qui serout allouGs a la suite de 
poursuites quelconques pour toute execution 
non autorisee d'une composition musicale, 
publiee avant ou apres la presente loi, seront 
d'une somme que, dans son pouvoir discre- 
tionnaire, le juge ou le tribunal saisi jugera 
equitable. Le tribunal ou juge pourra con- 
damner a une peine inferienre a 40 shillings*, 
tn raison de I'execution non autorisee, ou a 
une peine nominale, selon qu'il est juste d'ac- 
corder un minimum ou un maximum. 

Art. 2. — Les frais de toutes poursuites 
susenoncees seront laisses a la discretion ab- 
solue du juge saisi de l'aflairc, et 1'arlicle 4 de 
la loi de 1882, relative au droit d'auteur sur 
les compositions musicales, est abrog6 par la 
presente loi. 

Art. 3. — Le proprietaire, le locataire ou 
('occupant d'un lieu de representations dra- 
matiques quelconque ou autre lieu ou se 
iter a I'execution non autorisee d'une composi- 
tion musicale, publiee soit avant, soit aprcs 



1... Nous devons la communication et la traduction de 
cette loi a la gracieuse obligeance de Al. Pavitt, soli- 
citor residant a Paris. 

2. 50 francs. 





*i® 



chroniqul. 



a promulgation de Ja presents loi, ne pourra 
Gtre condanine a une peine ou a des dom- 
mages-interfits resultant de cette execution u 
raison seulement du fait de cette execulion. 
II faut, en outre, qu'il ait ele intentionnelle- 
ment cause de cetle execution ou qu'il l'ait 
permise, sachant qu'elle etait non autorisee. 

Art 4. — Les dispositions de la presente loi 
ne seront pas applicables aux poursuites pour 
la representation d'un opera ou d'une piece de 
theatre sur un theatre ou autre lieu de repre- 
sentations dramatiques dument patents. 

Art. 5. — On pourra designer la presente 
loi sous ce titre : Loi de 1 888 relative au droit 
d'auteur sur les compositions musicales. 



"[/EXPOSITION DE BLANC ET NOIR 

La quatrieme exposition de Blanc et Noir a 
ouvert ses portes au public, le 14 courant. 
MagniOquement installee dans le pavilion de 
la Ville de Paris aux Champs-filysees, Tinte- 
ressante exposition due a Tinitiative de notre 
confrere, M. E. Bernard, l'imprimeur-editeur, 
a, pour la premiere fois cette annee, fait 
appel a la Presse illustre' e. 

Tous les journaux et revues qui paraissent a 
Paris, avec le concours des arts graphiques, 
ont tenu a repondre a l'appel du fondateur 
du Blanc et Noir et ont organise, dans des 
salles amenagees avec autant de luxe que de 
gout, une exposition tout a fait remarquable 
des reproduction^ si interessantes et si variees 
dues k nos dessinateurs et a nos graveurs les 
plus connus des editeurs qui font des ouvrages 
de luxe. 

En regard des dessins originaux sont places 
les gravures executees pour YArt, le Chat noir, 
le Courrier francais, YEdition nationale des ceu- 
vres de Victor Hugo, la Societe YEstampe ori- 
ginate, la Gazette des beaux-arts, Y Illustration, 
le Monde illustre, Paris-Croquis, Paris illustre', 
le Pierrot, la Revue illustree, VTJnivers illustre', 
la Vie moderne, la Vie parisienne. 

Dans ces series de dessins les plus divers, oil 
toutes les manifestations de la pensee et de la 
vie sont representees : evenements du jour, 
portraits de personnages politiques, de sa- 
vants, d'artistes, d'industriels, paysages, ma- 
chines, etc., illustrations des ceuvres les plus 
profondes et les plus legeres, on est heureux 
de constater pour ces genres si differents une 
ceuvre artistique ^entablement francaise dans 
son ensemble. — Un seul journal etranger y 
figure, Vest le Niwa, de Saint-Petersbourg. 

Toutefois il faut regretter de ne point ren- 
contrer, dans cette exposition, le Journal amu- 
$ant } le Petit Journal illustre' et les ouvrages de 



la Soci6t6 des Publications pe'riodiques Mus- 
tries. 

En dehors de l'exposition des journaux il- 
lustre's, deux grandes salles ont ete amena- 
gees a Tentree et a rextremite du hall centra! 
pour recevoir les ceuvres des artistes ne fai^ 
sant pas specialement Y illustration f et qui y 
exposent des cartons de vitraux, des fusains, 
des pastels, en un mot tous les genres de pro- 
ductions artistiques en dehors de la peinture 
a riiuiie. L'enseignement du dessin et de l'arfc 
decora tif sont egalement representes par le$ 
expositions collectives des eleves des cours de 
dessin de la ville de Paris, institues pour les 
adultes des deux sexes; par des albums de 
dessin graphiqne envoyes par nos principaux 
etablissements universitaires : les lycees Char- 
lemagne, Condorcet, Henri IV, Janson de Sailly r 
Lakanal, Louis-le-Grand, Michelet, Saint-Louis. 

Nous sommes loin de la premiere exposition 
organisee dans la salie des £tats au Louvre 
en 1885! Pour cette premiere tentative, le jury 
s'etait montre d'une excessive bienveillance. 
L'annee suivante, l'exposition eut lieu dans les 
baraquements aujourd'hui detruits de la 
place du Carrousel, ou un grand nombre d'ar- 
tistes connus envoyerent quelques-unes de 
leurs ceuvres. L'exposition du Blanc et Noir 
etait definitivement fondee et le jury pouvait 
se montrer deja d'une certaine severite. 

C'est avec un vif plaisir que nous avons vu 
cette annee Yillustration y prendre place,* 
Grace k cette innovation, artistes et editeurs 
pourront y trouver des avantages. Les pre- 
miers produisa.it leur oeuvre en public se 
feront conuaitre des editeurs, lesquels pour- 
ront mieux juger de la valeur et du tempera- 
ment des artistes par une exposition d'en- 
semble que par les quelques dessins apportes 
chez eux. M. E. Bernard sera certainement 
encourage a perseverer dans cette voie qui 
est appelee a rendre de grands services a la 
librairie illustree ; il y a lieu de penser que 
l'annee prochaine Yillustration du livre pren- 
dra une place plus considerable encore que 
cette annee a l'exposition du Blanc ct Noir. 

J. C. 



BIBLIOTHfiQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DE M. COKQUET, ED1TEUR 

Emaux et Camees , de Theophile Gautien. 
Nouvelle edition, avec une preface deM.M ax i me 
du Camp, de l'Academie francaise, et 1 12 des- 
sins de M. Gu stave Fraipont. Un vol. in-18 de 
250 pages, imprime par M. G. Chamerot. 



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Le Secretaire Gerant : Jost ChatrOdss*. 

Imp. D. Domoolin et C«», a Parte. 



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I, 1 '.'* 

II). 



77* Ann6e. 2° s6rle. 



No 44 



3 Novembre 1888 



CHRONIQUE 



DE MMPRI 



DO JOURNAL GfcNfiRAL 



RIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AliC$RCfcE DE LA LJj&RAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 



" %, .' r^HipCLEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Somhairb : Liste des publications litteraires, OBUvres muBicales, feuilleton et estampes declares. — Elections 
consulaires : Renouvellement partiel des juges au tribunal de commerce ; publication de la lisle des 61ec- 
teurs consulaires. — Conseil des prud'hommes : Renouvellement partiel des conseils de prud'hommes de 
Paris; publication des listes electorates (patrons et ouvriers). — Avis d'adjudication. — Vente publique. 






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CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DECLARATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES, OEUVRES MUSICALES 

FEUILLETON ET ESTAMPE 

DECLARES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS ETRANGERES 
CONFORM&MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (OGTOBRE 1888). 



lo PUBLICATIONS LITTERAIRES. 

TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4599. Allemand (l rc annee d'), par G. Halbwachs et 

F. Weber. In-12. (Armand Colin et C>*.) 

4600. Analyse de l'Ecole poiytechnique (cours d'), 

t. I", par Oh. Sturm. Jn-8°. (Gauthier- 
Villars et fits,) 

4601. Analyse de I'Ecole poiytechnique (cours d'), 

t. 11, par Ch. Sturm. In -8°. (Gauthier- 
Villars et fits.) 

4602. Bain de la mariee (le), com6die, par G. Astruc 

et P. Soulaine. In-18. (P. Otlen<lorff.) 

4603. Galvitie (la), monologue, par E. Groaclaude. 

In-18. (P. Ollendorff!) 

4604. Charles VIII, par B. Zeller. In-iG. (Hachetle 

et O.) 

4605. Code (le) civil, ccmmente a l'usage du cler^e, 

par le chanoine Allegre. 2 volumes in-8°. 
(Delhomme et Brfguet.) 

4606. GcBur bris6, series i et 2, par P. Ninous. In~8°. 

(/. Rouff et O.) 

4607. Contes de Tenfance et du foyer : les Freres 

Grimm, par E. B. Lang. In-18. (Maison 
Quantin.) 
4603. Crime et Chatiment, drame, par P. Giuisty et 
H. Le Roux. In-18. (P. Ollendorff.) 

4609. Demi-Crimes, par H. de Pene. ln-la. (P. Ol- 

lendorff.) 

4610. Deux Orphelinea (les), series 32 k 35, par 

Ad. d'Eunery., ln-8°. (J. Rouff et C ie .) 

4611. Dictionnaire geographique et administratif de 

la France, livraisons 4 et 5, par P. Joanne. 
In-4°. {Hachetle et CK) 

Ckronique. 1888. — 44.] 



4612, 

4613. 
4614. 
4615. 
4616. 
4617. 



Discours politiques et judiciaires de Jules 
Grevy, par L. Delabrousse. 2 volumes in-8\ 
{Maison Qvanlin.) 

Electrodynamique (theorie de 1'), par E. Ma- 
thieu/ln-4 . (Gauthier-VUlars et fits.) 

Etudes agronomiques, 3 e se>ie, par L. Gran- 
deau. ln-16. (Hachette et C»«.) 

Etude sur les demons, par J. A. Hild. In-8°. 
(Hachette et C ie .) 

Exercices francais de troisieme annee, par La- 
rive et Fleury. In-12. (A. Colin et C' 1 *.) 

Fabrication et Contr61e des chaux hydrauliques 
et des ciments, par H. Bounami. In-8°. (Gau- 
thier-VUlars et fits.) 

Fiances (les) de la revanche, par ***. Series 13 
a 16. In-8°. (J. Rouff et ■&*.) 



4618. 

4619. Fille (h) des cameIots,_ par P. Zaccone. Se- 

4620. 



I 



ries 9 a 12. ln-8<>. (J. Rouff et C ie .) 
Fonctions elliptiques et de leurs applications 
(traite des), deuxieme parfc/e, par G. H. Hal- 
phen. ln-8°. (Gau/hur- Viliars et fits.) 

4621. France economique (la), quatrieme annee, par 

A. Petit. In-lb. {Hachette et C ie .) 

4622. Geographie (nouvelle) universelle, par Elisee 

Reclus. Livraisons 751 a 758. In-8°. (Ha- 
chette et C ie .) 

4623. Geometrie (Elements de), par E. Rouch6 et 

Ch. de Comberousse. In-8°. (Gauthier-VU- 
lars et fits,) 

4624. Guerre (la), par H. Barthelemy. Series 17 

a 20. ln-8°. (J. Rouff et &*.) 



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CHHONIQUE. 






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4625. 

4623. 
4627. 

4628. 

4629. 
4630. 
463 i. 
4632. 
4.633. 
4634. 

4635. 
4636. 
4637. 

4638. 
4639. 



Hfstoire de Part pendant la Renaissance, li- 
vraisons 14 a 21, par E. Muntz. In-8°. (Ha- 
chette et O*.) 

Histoire des Grecs, livra'iaons 120 a 127, par 
V. Duruy. J n -8°. (Hachette et &*.) 

Histoire des institutions politique de l'an- 
cienne France, par Fustel de Couianges. 
ln-3°. {Hachette et C™.) 

Invasion (1') allemande, par le g6ne>al Bou- 
Janger. Series 7 a 12. In -8". (/. Houff 

Jeux (les) de* h jeunesse, par F. Dilfaye. ln-8°. 
{Hachette et O.) 

Journal de la jeunesse, livraisons 822 a 829. 
In-8°. (Hachette etc™.) 

Journal (moir), livraisons 12 et 1. In-8°. (Ha- 
chette et O.) 

Journeys de deux petits Parisiens, par M m <» J. 
Malassez. In-18. (A. Colin et C' e .) 

Lecona de chose?, par Meoault. In-16. {Ha- 
chette et C'«.) 

Literatures dlrangkes ancienues et modernes 
(precis des), par £. Uouchet. In 18. (J. Hetzel 
et O.) ■ - ■ ■ 

Machines agricoLes (les), 2© se>ie, par Rmgel- 
mann. In-16. (Hachette et C ifl .) 

Magasin d^ducatien et de recreation, liyirai- 
sons 568 a 572. In-8*. (/. Hetzel et O.) 

Maladie de Frederic le Noble (la derniere). par 
le docteur Morell-Mackenzie. In-18. (P. Ol- 
lendorff.) 

Marine (la) et les Progres modernes, par A. Bo- 

cher. In-18. (P. Ollendorff.) 
Morale pratique (la), par 1'abbe" Drioux. In-12. 

(Ch. Poussielgue.) 



46^0. QEuvres de Lagrange. T. XI. In-4°. (Gauthier- 
Villars et fits.) 

4641. Pari* (a) pendant le siege, par F. Sangnier. 

In-18. (P. Ollendorff'.) 

4642. Peche a la ligne (la), monologue, par E. Gros- 

claude. In-18. (P. Ollendorff.) 

4643. PefcitH Cahiers(les) de M me Brunet, parM ra6 M. 
. Delorme. Jn-18. (.4. Colin et C ie .) 

4644. Poetes et Romanciers, par E. Caro. In-16. 

(Hachette et CK) 

4645. Pomme* de terre (lea meilleure^ conference, 

par H. L. de Vilmorin. In-8°. (Vilmorin- 
Andrieux et C io .) 

4646. Reflets (les), par J. Legoux. In-18. (P. Ollen- 

dorff.) 

4647. Revolution (autour d'une), par le comte d*H6- 

risson. In-18. (P. Ollendorff.) 

4658. Revolution (la) de Philippopoli, septembre 
1885, par Anonyme. In -8v (P. Ollen- 
dorff.) 

4649. Revue des Deux Mondes (la), livraisons de 
l«r et 15 octobre. In-8°. (Ch. Buloz.) 

4850. Selene Company limited, deuxieme partfe : les 
Naufrages de l'espace, par A. Laurie* In- 18. 
(J. Hetzel et &*.) , 

4651.. Suffrage (le) universel et le Regime parlemen- 
taire, par P. Laffitte. In-16. (Hachette 
et O.) 

4652. Tableaux d'histoire moderne, II : 1610 a 1789, 

par 1'abbe Gripaud. In-8°. (Ch. Poussielgue.) 

4653. Tour du'monde (le), livraisons 1443 a 1450, 

par Ed. Charton. In-4°. (Hachette et C 1 **) 

4654. Vert- Vert, de Gresset, arrange* par Truffier. 

In-18.. (P. Ollendorff.) 



Allegre (chanoine)* 4605. 
Anonymes, 4618, 4648. 
Astruc (G.), 4602. 

Barthelemy (H.), 4624. 
Bocher (A.), 4638. 
Bonnami (IK), 4617. 
Bouchet (E.), 4634. 
B'oulanger (general), 4628. 

Caro (E.), 4644. 
ChartotJ (Ed.), 4653. 
Comberotisse (Ch. de), 4623. 

Delabrousse (L.), 4612. 
Delorme (M ra « M.), 4643. • 
D'Ennery (Ad.), 4610. 
De Pene (H,), 4609. 
Dillave (F.;. 4629. 
Drioux (abbe), 4639. 
Duruy (V.), 4626. 

Fleury, 4616. 

Fu»tel de Coulaj&ges, 4627. 



TABLE DBS AUTEURS 

Ginisty (P.), 4608. 
Grandeau (L.), 4614. 
Grisaud (abbe), 4652. 
Grosclaude (E.), 4603, 464:!. 

Halbwachs (G.), 4599. 
Halphen (G. H.), 4620. 
He'risson (comte d 1 ), 4647. 
Hild (J. A.}, 4615. 

Joanne (P.), 4611. 

Journal de la feunesse, 4630.. 

Journal (mon), 4631. 

Lafatte (P.), 4651. 
Lagrange, 4640. 
Lang (E. B.), 4607, 
Larive, 4616. 
Laurie (A.), 4650, 
Legoux (.J.), 4646. 
Le Roux (H.), 4608. 

Magasin d'cducation t 4636. . 
Malassez (M«»« J. )^ 4632. 
Mathieu (E.), 4613. 



Menault, 4633, 
Morell-Mackenzie (D*), 4637. 
Miiiitz (E.), 4625. 

Ninous (P.), 4606. 

Petit (A.), 4 621. 

Reclus (Elisee), 4622. 
Revue des Deux Mondes, 4649. 
Rjngelrnann, 463&. 
Houche (E.), 4623. 

, Saugnier (F.), 4641. 
Soulaine (P.), 4602. 
Sturm (Ch.), 4600* 4601. 

Truffier, 4654. 

Vilnaorin (B« L. de), 4645. 

Weber (F.), 4599.. 

Zaccone (P.), 44*19. 
Zeller (B.), 4604. 



2o CEUVRES MUSICALES. 

TABLE PAR TITHES I)' CEUVRES 



3114. Almee, air de ballet pour piano, parG. Pierne\ 

In- 4°. (Alph. Leduc.) 

3115. Alsacienna (L'), pour violoncelile et piano, par 

E. Pessard. ln-4<>. (Alplt. Leduc.) 

3116. Andante religioso pour vwloncelle et harpe, 

par G. Pupin. Ift~4°. {Alph. Leduc.) 

3117. Arabesque (deoxieme) r valse pour piano, par 



. V. DolmetBch. Jn-4°» (Durawd et Schomt- 

werk.) 
3118. Aubade, quintette pour ftute, bautbots,.cllari- 

nette^ cor et basson, par A. Barihe. In-4°- 

(A~ Pinatel.) 
311ft. Ave Maria,, aolo avec. orgue ou piano, par 

A. Normand. In- 4% (VemSde, & Versailles. 



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GHBONIQU'g. 



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3120. 
3121. 
3122. 



Ave verum. chant et orgue, par E« Gigoui. 

In-4*>. (Durand et Schcenewerk*) 
Barcarolle (troLsieme), pour piano, par V. Dol- 

metsch. In-4°. (Durand et Schcenevjerk ) 



3123. 



3124. 

3125. 

3126. 
3127. 

3128. 

ai29. 

3130. 
3131. 

3132. 
3133. 

3134. 

3135. 
3136. 
3137. 
3138. 
3139. 
3140. 
3141. 
3142. 

3143. 
3144. 



Berceuse, chant et p : ano, par E. Louis, pa- 

' i. In-4°. 
Schcenewerk.) 



roles de A. de Ghatilloa. 



(Durand et 



Berceuse (petite), pour piano, par V. Dol- 

metsch. ln-4°. (Durana et Schaenewerte.) 
Chant d'artiste, chant et piano, par E. Louis,, 

paroles de A. de Chatillon. In-4°. (Duremd 

et Schamewerk.) 
Feuilles d'album, six pieces pour violon ou alto, 

on violoncelle et piano, par J. Cotrufo. In-4°. 

(Richault et C*«.) 
Feuilles d'automne, huit pieces pour piano, par 

G. C ha u lieu. ln-4°. (J. lochem.) 
Feuillet d'album, pour piano a quatre mains, 

par J. Durand. in-4°. (Durand et Schcene- 

werk.) 
Freysehutz, pour clarinette et piano , par 

H. K-lose". /n-4°. (Alph. Leduc.) 
Fuyons! duetto, chant et piano, par E. Pes- 

sard, paroles de E. Guinand. ln-4°. (Alph. 

Leduc.) 
Gazza Ladra, pour clarinette et piano, par 

H. Klose. ln-4°. (Alph. Leduc.) 
Impromptu matinal, pour orcbestre avec piano 

conducteur, par H. Ducarne. ln-8°. (Richault 

et C™.) 
Impromtu-mazurka, pour piano, Dar Th. Lack. 

In- 4°. (Durand et Schamewerk.) 
Intermede d'une aventure d'Arlequin, pour 

piano, par P* L. Hiliemacher. In-4 C . (Alph. 

Leduc.) 
J'ai quequ,' chose eo dessous, chant et ptano, 

par R. Hell, paroles de H. Dracy* ln-4°. 

(Alph. Leduc ) 
Jalouse, chant et piano, par E. Bonnadier. 

ln-4°. (Durand et Schceneiverk.) 
Legende, pour piano, par A. David. In-4°. 

(Durand et Schamewerk.) 
Marche gauloise, pour orchestre, par J. B. 

Wekerlin. In- 8". (Richault et O.) 
Marche nuptiale, pour piano a. quatre mains, 

parW. Neuland. In-4°. (Richault et C i0 .) 
Marche orientale, pour orchestre. par Jk B. 

Wekerlin. ln-8<>. (Richault et &*.) 
Menuet, pour piano, par P. Fournier. In-4°. 

(Dura /id et Schcenewerk .) 
Moto perpetno, pour piano, par L. Godowsky. 

ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 
Non ! tu ne m'aimes pas, chant et piano, 

par .1. Durand. In-4°. (Durand et Schoone- 

werk.) 
Nydia, polka-mazurka pcur piano, par F. Des- 

granges. ln-4°. {Durand et Schamewerk.) 
Oasis (T), scenes arabes pour piano, par A. Pi- 

natel. In-4°. (A. Pinatel.) 



3145-. 

3146. 

3147. 

3148. 

3149. 

3150. 

3151. 
3152. 

3153. 

3154. 

3155 

3156. 

3157. 

3158. 

3159. 
3160. 
3161. 
3162. 

3163. 
3164. 

3165. 
3165. 
3167. 

3168. 



Orientale, pour orchestre avec piano conduc- 
tor, par F. de la Toraballe. In-8°. (Richault 

etO*:) 
Pavane de la regente, pour orchestre avec 

piano conducteur, par J. Focheux. In-8°. 

(Richault et C ie .) * 

Petit Noel, chant et piano, par E. Louis, pa- 
roles de Th. Gautier. In-4°. (Durand et 

Schcenewerk.) 
Pieces (trois petites) de Bach, pour hautbois 

et prano, par G. Gillet. In -4°. (Richault 

et O.) 
Poursuite (la), chant et piano, par Etchhoff, 

paroles de C. Bruno. In -4°. (Richault 

et C^4 
Romance et scherzetto, pour violoncelle ou 

violon avec piano, par F. Battanchon. ln-4°. 

Richault. et C ie .) 
Ronde des folies, pour piano, par A. David. 

In -4°. (Durand et Schcenewerk.) 
Serenade (celebre) de Desormes, transcrite 

pour piano, par L. Streabbog ln-4°. (Alph. 

Leduc.) 
Serenade, chant et piano, par P. Lebrun. 

In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 
Serenade do Piern6, pour estudiantina, par 

L. Saint- Martin. In 8°. (Alph. Leduc.) 
Serenade de Pierne, pour mandoline et piano, 

par C. Fie"vet. ln-4°. (Alph. Leduc.) 
Serenade, pour prano, par V. Dolmetsch. In-4 # . 

(Alph, Leduc.) 
Serenade, pour piano a. quatre mains, par 

3. Pierne. In-4°. (Alph. Leduc.) 
Solo de concours du Conservatoire, pour saxo- 
phone alto et piaaio, par P. A. Genin. (Ri- 

chemlt et C ie .)i 
Souvenir de printemps, pour piano seul, par 

Soyer. In-4°. (Richault et C»°.) 
Tarentelle, pour violon et piano, par E. Sauret. 

In -4°. (Alph. Ledue.) 
Torcata, pour piano,, par P. Fournier.. In~4.°. 

(Durand et Schcenewerk.) 
Tous les deux, duetto pour chant <-t piano, par 

K. Pessard, paroFes de E. Guinand. In -4°. 

(Alph~ Leduc.) 
Valse de salon, pouc piano, par G. Meyer. 

Jo 4°. (Durand et Schosnewerk.) 
Vafse des Bruyeres, pour piano, par J. Lecocq. 

ln-4°. (Alph. Leduc.) 
Valse intime^ pour piano, par Th. Lack. In-4°. 

(Durand el SchcenLwerk.) 
Valse (petite), pour piano, par E. Pessard. 

in-4°. (Alph. Leduc.) 
Valse, pour piano a quatre mains, par A. Ar- 

iuiud. !n-i°.. (Alph. Leduc.) 
Voyageur (le), ch mt et piano, par G. Pierne, 

paroles de A. Silvestre. In- 4°. (Alph. 

Leduc.) 



Arnaod (A.), 3167. 

Barthe (A.), 3118. 
Battanchon (F.), 3150. 
Bonnadier (E.), 3135. 
Bruno (C.), 3143. . 

Chaulieu (C.), 3126. 
Chatillon (A. de), 3122, 3124. 
Cotrufo (J.), 3125. 

David (A.), 3136, 3151. 
De la Tombelle (F.), 3145. 
Desgranges (F.), 3143. 
Desormes, 3152. 



TABLE DES AUTEURS 

Dolmetsch (V.), 3117, 3121, 3123, 

3156. 
Dracv (H.), 3134. 
Ducarne (H.), 3131. 
Durand (J.), 3127, 3142. 

Eichhoff, 3149. 

Fievet (C), 3155. 
Fosheux (J.>, 3146. 
Fournier (P.)>3140, 3161. 

Gautier (Th.), 3147. 
Genin (P. A.), 3158. 
Gigout (E.), 3120. 



Gillet (G.), 3148. 
Godowsky (L.), 3141. 
; Guinand (E.), 3129, 3162. 

, tlell (R.) fl 3134. 
Hillemacher (P. L.), 3133. 

KJosd (H-), ai28, 3130. 

Lack (Tb0»3l32, 3165. 
Lebrun (P.), 3153. : 
Lecocq (J.), 3164. 
Louis (E-), 3122, 3124, 3147. 

Meyer (G.), 316S. 







tiHRONlQUE. 



'■-.'■•'} , 



*■■.-■■ 



Neuland (W.), 3138. 
Normand (A.), 3119. 



Papin (GX 3116. 
Peesard (E.), 34 



3166. 



3115, 3129, 3162, 



Pierne (G.), 3114, 3154, 3155, 3157, 

3168. 
Pinatel (A.), 314*. 

Saint-Martin (L.), 3154. 
Sauret (E.), 3160. 



Silvestre (A.), 3168. 
Soyer, 3159. 
Streabbog, 3152. 

Wekerlin (J. B.), 3137, 3139. 



3o FEUILLETON. 

78. Fille d'empereur, par Olivier des Armoises. (Le Gil-Bias.) 

4° ESTAMPES, IMAGERIES. 

312. Illustrations des ceuvres completes de Victor Hugo (9 e se>ie), par F. Flameng. In-4°. (I. Hubert.) 



Elections gonsulaires 



Renouvellement partiel des juges au 
tribunal de commerce. — Publication 
de la liste des electeurs consulaires. 

La liste generale des electeurs consulaires da 
department, arrfitee le 24 octobre courant, et 
qui doit servir, au mois de decembre 1888, 
aux Elections des membres du tribunal de 
commerce de la Seine, a 6te d6pos6e au greffe 
dudit tribunal, a partir du 29 octobre, pour 
fitre communiqu6e A tout requ6rant. 

Une liste sp6ciale pour chacun des arron- 
dissements de Paris et pour chacun des can- 
tons des arrondissements de Saint- Denis et de 
Sceaux a 6te egalement d6pos6e, a partir du 
mdme jour> au greffe de chacune des justices 
de paix correspondanies. 

Les reclamations A fin ^'inscription, de rec- 
tiflcation ou de radiation seront revues au 
greffe de chacune desdites j ustices de paix, 
pendant quinze jours const* utifs , du lundi 
29 octobre au lundi 12 novembre inclusivement. 

Ces reclamations devront etre accompagn6es 
de pieces justiticatives. 



GONSEIL DES PRUD'HOMMES* 

Renouvellement partiel des conseils de 
prud'hommes de Paris. — Publication 
des listes electorates (patrons et ou- 
vriers). 

Les listes g6n6rales des electeurs patrons, 
chefs d'atelier, contremaltres et ouvriers, 
closes le 26 octobre 1888, et qui doivent servir 
au pro chain renouvellement partiel des con- 
seils de prud'hommes du dfipartement, sont 
deposges au secretariat de chacune des mai- 
ries de la ville de Paris et des communes des 
arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux, 

partir du 2 novembre 1888, pour etre com- 
muniqu6esA tout requerant. 

1. Voir le Bulletin municipal off del de la ville de Paris, 
n« 299 (27 octobre 1888). 

2. Voir le Bulletin municipal offieiel de la ville de Parts, 
n« 302 (31 octobre 1888). 



Les reclamations A fin description, de rec- 
tification ou de radiation, seront revues au 
greffe du conseil de prefecture, palais du tri- 
bunal de commerce, A Paris, pendant vingt 
jours conse'cutifs, de dix heures du matin & 
quatre heures du soir, du vendredi 2 novembre 
au uercredi 21 novembre inclusivemeut. 

Ces reclamations devront £tre accompagnees 
de pieces justificatives. 



AVIS D'ADJUDICATION 

L'^cole duplication de Tartillerie et du 
genie mettra en adjudication publique A la 
mairie de Fontainebleau , le lundi 19 no- 
vembre 1888, A deux heures de rapres-midi, 
en un seui lot, sur soumissions cachetees, les 
fournitures diverses de bureau et de dessin, 
les papiers A impression et A dessiner qui lui 
seront necessaires en 1889, 1890 et 1891. 

Le cahier des charges et l'etat detaille des 
objets A fournir seront adress6s A ceux qui en 
feront la demande au g6n6ral commandant 
1'licole. lis sont egalement deposes au Cercle 
de la librairie. 



VENTE PUBLIQUE 

Les lundi 5 et mardi C novembre 1888 et 
jours suivants, a une heure de releve'e. — Vente 
des livres rares et pr6eieux a reliures d'art, 
composant la bibliotheque de feu M. l'abbe 
Degout, cure-doyen, dont la vente aura lieu 
au presbytere de Mormant (Seine-et-Marne), 
par le minis 16 re de M e Bertrahd, notaire audit 
lieu; assiste de M. Georges Meusnier, expert 
prfes les tribunaux du d6partement de la Seine, 
27 et 22, rue Saint-Augustin, A Paris, chez 
lesquels se distribue J e present catalogue. Une 
exposition publique aura lieu au presbytere, 
le dimanche 4 novembre 1888, de onze heures 
A quatre heures. 

Le Secretaire G&fant : Just Chatroussb. 

Imp. D. Dduodlin et G»«, * ParU. 



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N» 45. 




77* Ann6e, 2 e Sdrie. 



10 Novexnbre 1888. 



CHRONIQUE 



DE L'l 







DU JOURNAL GENERAL 

ET DE LA LIBRAIR1E 



— ^ 



AU CERgLe^DE^A htat&fKlfc, 'DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

5 ■;■.-.. V > \ . jfrt 



* v-. 

A: 



'•BOtTLEVARD fiAINT-GERMAIN, H7, A PARIS 



Sommaire : Exposition mfyer§eUfv [faffi^/— Troisieme liste des exposants (classe IX). — Applicatioa de la 
loi du 2 aout 1882 : Cirfeulaire tfujjarae des sceaux, ministre de la justice, aux procureurs geneiaux, rela- 
tive a la represssion des publications obscenes. — Jurisprudence administrative : Le droit d'affichage. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



Nous publions la troisieme liste des adhe- 
sions definitives adressees a ce jour, au bureau 
de la Classe IX (imprimerie et librairie) : 

Troisieme liste des exposants. 



MM. 

Allier (Grenoble), 

Blot (Charles), 

Cagniard (Rouen), 

Calavas, 

Charavay (Eugene), 

Curel, Gougis et C i0 (li- 
brairie Dentu), 

Draeger et Lesieur, 

Edinger, 

Girma-Delperier (Ca- 
hors), 

Guerinet, 

Herissey (Evreux), 

Imprimerie adminis- 
trative de Pont- A u- 
demer, 

Jouaust, 

Jou don-Bell, 



MM. 

Lamirault et C Le , 

Lanier et fils, 

Lassailly et C ic , 

Leroux-Th6zard (Dour- 
dan), 

Monet (Issy), 

Motteroz (lmprimeries 
reunies), 

Plihon et Herve (tien- 
nes), 

Roret, 

RouilltS-Ladeveze, 

Society desTraites reli- 
gieux, 

Tignol (Bernard), 

Unsinger, 

Vanier (Leon), 

Westhausser, 



APPLICATION DE LA LOI DU 2 AOUT 1882 

Girculaire du garde des sceaux, mi- 
nistre de la justice, aux procureurs 
generaux, relative a la repression des 
publications obscenes. 

Sur le rapport de M. de Pressens6, le Senat, 
dans sa seance du i5 juin dernier, a renvoye 
au ministre de la justice des petitions recla- 
mant avsc energie l'execution de la loi sur la 
presse en vue de sauvegarder la moralite pu- 
blique. 

Le garde des sceaux vient d'adresser a ce 
sujet aux procureurs generaux la circulaire 
Chronicne. — 1888. 45. 



suivante, les invitant a appliquer la loi de 1882 
dans toute sa rigueur aux delinquants : 

Paris, le 6 novembre 1888. 

« Monsieur le procureur general, 

« Au lendemain du vote de la loi du 2 aout 
1882 1 , l'unde mes predecesseurs, par une cir- 
culaire en date du 6 aout de la m6me annee, 
appelait votre attention sur cette loi et signa- 
.laii ses dispositions a votre vigilance. 

« Le 16gislateu^, emu par les developpe- 
ments qu'avaient pris les publications obscenes 
de toute nature, avait du intervenir. Pour as- 
surer une repression plus efficace, supprimer 
les lenteurs de la procedure de la loi du 29 juil- 
let 1881 2 , permettre de saisir preventivement 
les ecrits contenant des outrages aux bonnes 
mceurs, il declara le droit commun applicable 
a toutes publications obscenes autres que le 
livre. 

« Le ministere public est aujourd'hui com- 
pletement arme" pour agir rapidement et en 
temps utile contre les auteurs, vendeurs on 
propagateurs d'ecrits qui portent atteinte a la 
morale publique. 

« Gependant la discussion qui s'est elevee au 
Senat dans la seance du 15 juin dernier a r6- 
vele que, trop souvent encore, des infractions 
que la loi de 1882 a entendu punir restaient 
sans repression. 

(( Je n'ai pas besoin, Monsieur le procureur 
general, d'insister sur \es dangers que pr6- 
sente un pareil etat de choses et sur la neces- 
sity d'user de tous les moyens dont vous dis- 
posez pour les faire disparaitre. 

« Ges moyens vous sont fournis, en ce qui 
concerne les livres obscenes, par le para- 
graphe l er de Particle 28 de la loi du 29 juil- 
let 1881, et, pour les autre* ecrits, par les ar- 
ticles 1 et 2 de la loi du 2 aout 1882 qui a fait 



1. Voir le texte de cette loi dans la Chronique du 
Journal de la librairie, Annee 1882, n° 32, et la circulaire 
du G aout 1882, m6me Annee, n° 30. 

2. Voir le texte de cette loi, Annee 1881, n° 33. 




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■ ■•■■ -'.-'.£'*■ 



GHRONIQUE. 



mf—mm^ 



rentrer da as le droit commun, quant aux 
lormes et aux conditions de la poursuite, le 
delit d'outrages aux bonnes mceurs commis 
par Tun des moyens qu'elle specific. 

« Je vous prie de veiller a la stride applica- 
tion de ces dispositions et d'inviter vos subs- 
tituts a vous signaler tous ecrils ou publica- 
tions obscenes. 

« II importera d'intervenir rapidement pour 
en prevenir la propagation et assurer une r6- 
pression rigoureuse des delits qui font Tobjet 
des presentes instructions. 

« Recevez, Monsieur le procureur gene- 
ral, etc, 

« Le garde des sceaux, 

« Sign6 : Ferrouillat. » 



JURISPRUDENCE ADMINISTRATIVE 
CONSEIL D'tiTAT (CONTENTIEUX) 

Seance du 6 juillet 1 888 

President de M. Berger 

LE DROIT D'AFFICHAGE 

Conclusions de M, Gauwain * 

La seconde decision que vous avez rendue 
porte la date du 2 avril 1886 (affaire Fonte- 
naud). II s'agissait, cette fois, non plus du 
droit de vente ou d'annonce sur la voie pu- 
blique, mais d'affichage. Le prefet de la Cha- 
rente avait interdit, par un arrete, Taffichage 
d'un ecrit politique signe : Napoleon. 

Vous avez annule cet arrets pour exces de 
pouvoir en vous fondant sur ce qu'en abro- 
geant toutes les dispositions anterieures des 
lois, decrets, reglements et declarations gene- 
ralement quelconques sur Taffichage, la loi 
de 1881 fait obstacle a. Texercice du droit de 
reglementer que les autorites municipales et 
prefectorale pouvaient tenir en cette matiere 
des ibis de 1789, 1790 et 1791, et sur ce que 
Fecrit dont il s'agit, ne rentrant dans aucun 
des cas d'exception edictes par la loi de 1881 
elle-meme, il ne pouvait appartenir au prefet 
d'en interdire Taffichage. La Cour de cassa- 
tion, de son c6te, avait deja reconnu Tillega- 
lite du meme arrete prefectoral (10 Janvier 
1885,ministere public contre Cuneod'Grnano). 

Aujourd'hui, il s'agit egalement d'affichage. 
Mais Taffaire actuelle comporte un element 
qu'on ne retrouve pas dans la precedente. II 
n'y a pas eu seulement affichage ordinaire, 
mais affichage par voie de transparent lumi- 
neux : il y a eu-des illuminations. 

Voici les faits : 

Au mois de juillet 1886, T administration 

1. Nous reproduisons, d'apres le Journal des Communes 
(octobre 1888), la partie de ces conclusions qui interesse 
plus particulierement nos professions.! 



du journal le Soleil du Midi installe dans son 
immeuble de la rue de Noailles, le long du 
balcon exterieur du premier etage, des trans- 
parents sur lesquels elle fait inscrire, au fur et 
a mesure de leur recep tion, les neuvelles po- 
litiques qui lui parviennent. La foule s'ameute, 
lance des pierres, brise les transparents et 
jette dans Tinterieur de Timmeuble des pe- 
tards qui determinent un commencement d'in- 
cendie. Ces scenes se produisent le 48 et le 
19 juillet. Le 19, le prefet des Bouches-du- 
RhOne interdit les transparents lumineux du 
balcon. Com me ces transparents etaient en 
saillie sur la rue de Noailles, qui est le pro- 
longement d'une route nationale et qui fait 
ainsi partie de la grande voirie, Tadministra- 
tion du journal ne put que s'ineliner devant 
Tarrfite du prefet. 

Mais il ne suffisait pas d'interdire Tapposi- 
tion de transparents lumineux au premier 
etage : il fallait aussi, pourempecher les de- 
sordres de se renouveler, l'interdire au rez-de- 
chaussee. Or, au rez-de-chaussee, les redac- 
teurs du journal etaient chez eux, et non pas 
sur la rue : il ne pouvait etre question de 
I'intervention du prefet au nom du domaine 
public. Le maire se determina a agir en vertu 
de son droit de police. Mais au lieu de se bor- 
ner a interdire l'apposition de transparents lu- 
mineux, comme il en avait le droit, a notre 
avis, il d6passa le but et interdit aux adminis- 
trateurs du journal toute espece d'affichage. 

Voici, Messieurs, le texte de Tarrete : 

« Nous, maire de la ville de Marseille, 
« Vu le rapport de M. le commissaire cen- 
tral de police en date de ce jour, 

« Arretons : 

« I. II est interdit jusqu'a nouvol ordre aux 
directeur et gerant du journal dit le Soleil 
du Midi d'exposer publiquement, en quelque 
endroit que ce soit, notamment dans les de- 
pendances des bureaux dudit journal, sis rue 
de Noailles, 15, aucun embleme, placard, ecrit, 
affiche ou ecrit quelconque de nature a com- 
promettre la tranquillite publique, partieulie- 
rement tout chassis ou transparent lumineux 
en placard portant publication de nouvelles 
politiques et autres. 

« 11. Le commissaire central de police est 
charge de l'execution du present arrete. » 

Cet arrfit£ vous est defere comme contraire 
a la libert6 de Taffichage. Pour veus en de- 
mander l'annulation, le sieur Armand invoque 
le texte de la loi, qui est formel, les rapports 
et discussions qui 1'ont precedee et qui tous 
proclament la liberte de Taffichage. Le reque- 
rant ajoute qu'en cette matiere la legislation 
desarme si bien Tautorite munitipale qu'en 
1884 le Gouvernement a sournig aux Cham- 
bres un projet de loi retablissaat le droit de 



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r6glementation, qui appartenait pr6c6dem- 
ment aux maires, et que ce projet n'a pas 
abouti. II invoque enfin la decision rendu e par 
vous, le 2 avril 1886, dans Taffaire Fontenaud. 

M. le ministre de l'int6rieur, au contraire, 
vous demande de maintenir l'arrfite tout en- 
tier. II reconnalt que votre jurisprudence et 
celle de la Gour de cassation sont formelle- 
ment eontraires a sa pretention, mais il d6- 
clare cependant ne pas d6sesp«?rer de vous 
amener apres un nouvel examen a revenir sur 
votre decision de 1886, et a reconnaltre en 
matiere d'affichage le droit de reglementation 
du maire. II ne peut pas admettre que la li- 
berie de i'afflchage soil absolue; qu'alors que 
des attroupements tumultueux ou des rixes 
sanglantes se produisent, le maire doive re- 
noncer a empficher le d6sordre et qu'il soit 
completement d£sarm6. II vous propose la dis- 
tinction suivante : l'arrete municipal serailie- 
gal toute les fois que prealablement il ne se 
sera produit aucun trouble; il sera legal au 
contraire s'il a 6t6 rendu necessaire par des 
rixes, des attroupemements ou un commence- 
ment d'emeute. Messieurs, nous ne pouvons 
pas vous demander d'admettre la distinction 
proposee par M. le ministre de TinttSrieur, car 
elle ne nous parait conforme ni a la nature du 
droit de police municipale, ni au texte, ni a 
l'esprit de la loi de 1881. 

Elle n'est pas conforme a la nature du droit 
de police municipale, car il est de Tessence 
mfime de ce droit de pouvoir s'exercer pr6ven- 
tivement. Le droit de police a 6te etabli dans 
le but d'empficher les d6sordres de se pro- 
duire : c'est ce qui le justifie et ce qui le dis-< 
tingue de la police judiciaire; c'est sa veritable 
raison d'etre. Si ie Gonseil d'£tat admettait 
cette distinction, I'arrete de M. le maire de 
Marseille pourrait etre maintenu, mais il au- 
rait 6t6 fait dans l'une des attributions les plus 
essentielles du pouvoir municipal une breche 
peut-etre irreparable, car si l'id6e pouvait 
s'accrediter que pour exercer son droit de po- 
lice le maire doit attendre que les d6sordres 
se soient produits et que l'emeute soit entree 
ouvertement en scene, e'en serait fait de la 
paix publique. 

La distinction proposed est 6galement con- 
traire au texte et a l'esprit de la loi, II n'est 
pas douteux qu'on a entendu, en 1881, rendre 
l'affichage absolument libre et le soustraire, 
sans distinction, a toute espece de reglemen- 
tation. 

D6sormais, disait M. Lisbonne, rapporteur 
de la loi, il n'y aura aucune difference a faire 
entre les affiches politiques et celles qui ne le 
sont pas. Les unes et les autres pourront Gtre 
affiGbees sans autorisation de personne, sous 
la respousabilite de ceux qui en seront les au- 
teurs ou qui les auront placardees, et qui se- 



ront poursuivis si les affiches sont criminelles 
ou deiictueuses. 

Plus loin, dans une autre partie de son rap- 
port, il ajoutait : 

« II fallait abroger d'une facon absolue, ra- 
dicate, toute la legislation, c*est-a-dire toutes 
les lois relatives a la liberte de la presse ou de 
la parole, toutes les lois, sans en exceptor une* 
Nous devious asseoir la loi nouvelle sur un sol 
devenu libre, deblayG de toute espece de pre- 
cedents. C'est ce que nous avons voulu faire, 
c'est ce que nous avons fait. Nous avons abrog6 
d'une facon integrate, sans rien excepter ni 
reserver, toutes les codifications legislatives 
plus ou moins partielles relatives aux crimes 
et aux dfilits commis par la voie de la presse ou 
autres moyens de publication. » 

Et le legislateur tenait tant a cette liberte de 
'affichage que non content de la proclamer, il 

voulu la proteger en protegeant, comme l'a 
dit M. Lisbonne, Taffiche elle-m6me, et que, 
dans l'article 17, il a etabli des peines contre 
ceux qui auraient Iac6r6 des placards ou affiches. 

II nous parait done impossible de juslifier 
I'arrete attaqu6 en ce qui concerne les affiches 
proprement dites. Depuis la loi du 29 juillet 
1881, aucune mesure preventive de nature a 
restreindre la liberte de Taffichage ne peut 
plus 6tre prise. II n'y a plus, comme l'a de- 
clare la Gour de cassation dans son arret du 
10 Janvier !885, que des dispositions penales 
ayant seulement pour but de pr6venir l'impos- 
6ibilit6 de l'impunite et non l'impossibilite de 
Tinfraction. fin d'autres termes, le pouvoir 
pr6ventif a disparu ; le pouvoir r6pressif seul 
demeure. 

Mais, s'il nous est impossible d'adh6rer a la 
distinction que vous propose M. le ministre de 
I'interieur, il est une autre distinction qui 
s'impose. 

L'arrfite attaque nous paratt au contraire 
devoir 6tre maintenu en ce qui concerne l'ap- 
position de chassis ou transparents lumineux, 
car cette apposition, ce n'est plus de l'afti- 
chage. 

Un exemple relativement r6cent montrera 
au Conseil jusqu'oii on a pu aller dans la voie 
ouverte par les requ6rants, et quelles pour- 
raiemt etre les consequences d'une decision qui 
ne restreindrait pas la liberte de I'afflchage 
aux affiches proprement dites. 

Au mois d'octobre 1886, un sieur Peyra- 
mont installe k un entresol de la place de 
l'Op6ra, a Paris, un grand transparent blanc, 
sur lequel il annonce en lettres rouges l'appa- 
rition d'un nouveau journal, la Revanche. Pour 
faire connaltre ce journal, il recrute un cer- 
tain nombre d'individus, qu'il affuble de dou- 
bles mannequins sur lesquels figurent des 
pancartes enluminees representant une carte 
de l'Europe. Au milieu de cette carte etait un 











rCHAdNtdtlE: 



'monstre gigantesque coritre lequel un soldat 
francais croisait la baionnette, tandis qu'un 

'soldat russe lui coupait la queue. La foule 
s'attroupait sur les pas de : ces porteurs de 
mannequins, et on pouvait craindre des d6sor- 
dres d'une nature particulierement grave. Le 
preset de police y mit fin immMiatement. 11 
interdit cette exhibition. Les hommes sand- 
wichs (c'est le nom qu'ils ont repu dans le 

' monde de la reclame) furent arrfites et menes au 
poste : la on les d6pouilla de leurs ornements, 
puis on les rendit a la liberty apre's interroga- 
toire, mais sans leurs mannequins. Le sieur 
Peyramont r6clama ces objets et se pourvut 

' aupres de M. le president du tribunal civil, 
statuant en refere t il pr6lendait n'avoir fait 
qu'user d'un simple mode de publication, et il 

' invoquait, lui aussi, la liberty de l'affichage. 
M. le president du tribunal civil renvoya 

Taffaire au tribunal lui-mGme. Gelui-ci statua 

r le 15 octobre : il se d6clara incompetent par le 
motif qn'il etait manifeste que le preTet de po- 

■ lice avait agi dans le but d'assurer le maintien 

* du bbn brdre et de la s6curit6 sur les voies pu- 
bliques, que la mesure qu'il avait prise cons- 
tituait un acte administratif dont il n'apparte- 
nait pas a Tautorit6 judiciaire de connaitre, et 
il renvoya le sieur Peyramont a se pourvoir 
." ainsi qu'il appartiendra. Le sieur Peyramont 
nGgligea de deT6rer a cette invitation. 11 aurait 
pu nous demander Tannulation pour exces de 

' pouvoirs de l'arrete du prefet de police. 11 ne 

: le fit pas, et il eut raison, car la liberty de l'af- 
fichage n'implique pas la liberte de la mas- 
fcarade. 

Pour revenir a l'affaire actuelle, nous disons 
que cette liberte n'implique pas non plus la 
liberty de la lanterne magique, et que des 
exercices de physique plus ou moins amusante 
ne constituent pas par eux-mfimes un mode 
de manifestation de la pens6e. 

L'adnlinistration du Soleil du Midi se con- 
tentait, nous dit-on, de publier ainsi des nou- 
velles politiques. Nous ne le contestons pas, 
pas plus que nous ne contestons les intentions 
des redacteurs du journal. Mais si c'etait la un 
mode r6gulier et normal d'affichage, qui done 
erUpGcherait demain un entrepreneur de re- 
clame ou de scahdale d'attirer la foule par 
d'autres spectacles, de faire passer sous ses 
yeux, par exemple, la charge des hommes po- 
litiques sur lesquels on voudrait attirer la af- 
fiance ou la colere populaires, d'accompagner 
ces caricatures de mentions sinon injurieuses, 
du moins profond6ment desobligeantes, et de 
prOvdquer ainsi, syst6matiquement, des d6- 
sdrdres dont on tirerait ensuite parti? Est-ce 

' la la liberty de l'affichage qu'a voulue le legis- 
lateur de 1881 ? Nous he le pensons pas. 

Le legisl'ateiir a voulu que toutes les opi- 
: mods' pussent s'exprimer librement, mais il 



n'a pas affranchi de toute reglementation les 
exhibitions, les spectacles, et il serait vraiment 
etrange que le maire., qui peut empecher les 
representations th6atrales dans les locaux sp6- 
cialement amenag6s k cet effet, fut complete- 
ment d6sarm6 vis-a-vis desmontreurs d'ombres 
chinoises ou d'organisateurs de representations 
en plein vent. 

Nous pensons done qu'il y a, en ce qui con- 
cerne l'arrfite attaqu6, une double mesure a 
prendre. Incontestablement illegal en tant qu'il 
a interdit Imposition d'affiches ordinaires, il 
nousparait, au contraire, devoir etremaintenu 
en tant qu'il a interdit l'apposition de chassis 
ou transparents lumineux. 

Nous concluons, pour ces motifs, a Tannu- 
lation, d'une part, de l'arrete du maire de 
Marseille en tant qu'il a interdit la publication 
par voie d'affiches de nou velles politiques ou 
autres, et au rejet, d'autre part, du surplus 
des conclusions de la requite. 

Arrtit du Conseil d'Elat : 

« Considerant que si Particle 68 de la loi du 
29 juillet 1881 sur la presse, en declarant 
abrogees toutes les dispositions de lois ou de 
reglements relatives a raffichage, a 6tabli la 
liberty de ce mode de publication, et si, par 
suite, le maire de Marseille n'a pu, sans exc6- 
der ses pouvoirs, interdire aux directeur et 
g6rant du journal le Soleil du Midi d'exposer, 
en quelque endroit que ce soit, des affiches 
ou des ecrits qui ne rentrent dans.aucun des 
cas d'exception pr6vus par la loi du 29 juillet 
1881 elle-m6me, aucune disposition de ladite 
loi ne faisait obstacle a ce que le maire de 
Marseille, agissant en vertu des pouvoirs qui 
lui sont confe.re's par les articles 91 et 97 de 
la loi du 5 avril 1886, interdit l'exposition 
d'emblemes et de chassis transparents de na- 
ture a compromettre la tranquillity publique; 

« Qu'il r6sulte de ce qui precede qu'il y a 
lieu d'annuler l'arr^t attaqu6, mais seulement 
en tant qu'il a interdit aux directeur et ge- 
rant du Soleil du Midi d'exposer, en quelque 
endrcit que ce soit, des ecrits ou des affiches 
contennnt des nouvelles politiques ou autres, 
— et de rejeter le surplus des conclusions de 
la requeue; 

« Decide : 

« L'arr6t6 ci-dessus vise du maire de Mar- 
seille est annule en tant qu'il a interdit aux 
aux directeur et gerant du Soleil du Midi la 
publication par voie d'affiches de nouvelles po- 
litiques ou autres; 

« Le surplus des conclusions de la.requete 
du sieur X... est rejete. » 

Le Seer (Hair e -Gerant : Just Giiathousse. 
Imp. D. Dumoul.in et Ce, a Paris. 



IV i L.? * 



*^;. 




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AU CERCLE DE LA LIBRAIEUE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

Sommaire : Exposition universelle de 4 889 : Imposition retrospective du travail et des sciences anthropolo- 
giques; Suspension des brevets d'invention pendant la duree de l'exposition; Bibliographie ties sciences 
mathematiques. — Congres international de photographic — Legislation commerciale : Projet Dietz- 
Monnin sur les marques et le nom commercial. — Ventes publiques. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



Exposition retrospective du travail et 
des sciences anthropologiques. 

Nous avons public dans la Chronique, n° 39, 
du 29 septembre 1888, la lettre du Directeur 
gentral de Fexploitation, ainsi que le regie- 
ment general de cette exposition. 

Nous recevons aujourd'hui de M. Fa) e, 
membre de Flnstitut, president de la 2 e sec- 
tion (arts liberaux), la note suivante que nous 
nous empresscns de communiquer a nos col- 
legues et a nos confreres : 

NOTE 

MM. les im'primeurs et relieurs qui pos- 
sederaient d'anciennes presses, d'anciens 
feks ou des outils ayant servi a la con- 
fection DES LITRES OU k la FABRICATION DES 

reliures et qui voudraient Lien disposer 
de ees objets en faveur de V Exposition re- 
trospective du travail a TEx position uni- 
verselle de 1889 pourraient en informer 
M, Faye, membre de FAcademie des 
sciences, president de la commission d'or- 
ganisation, qui recevrait avec reconnais- 
sance leurs communications, avenue des 
Champs-£lysees, 95 . 

Nous reit6rons I'appel que nous avions deja 
iait en donnant, cette fois, la composition de 
la commission saperieure d organisation de 
cette exposition. 



BUREAU 



MM. 



Simon (Jules), senateur, membre de FA- 
cademie franchise, president; 
Jurien de la Graviere, vice-amiral, mem- 
Chronique. 1888. — 46. / 



bre de FAcad6mie franc, aise et de FA- 
cademie des sciences, vice-president; 
MM. Quatrefages de Br6au (de), membre de 
Finstitut, professeur au Mus6um d'his- 
toire naturelle, vice-president; 
Rouche (Jacques), ancien £leve de FE- 

cole polytechnique, secretaire* 
Faucon (Lucien), sous-conservateur de 
la bibliotheque et des collectious de la 
Ville de Paris, directeur de Ylnterm6- 
diaire des chercheurs et des curiewb, 
secretaire. 

MEMBRES 

MM. Babin de Grandmaison (le colonel), at- 
tache a la section de cartographic du 
service geographique au depot de la 
guerre; 

Bapst (Germain), critique d'art adminis- 
trateur du Musee des arts dGcoratifs; 

Bixio (Maurice), 

Bouilhet (Henri), vice-president de FU- 
nion centrale des arts decoratifs; 

Breal (Michel), membre de Finstitut, pro- 
fesseur au College de France; 

Cloue, vice-amiral, ancien ministre de 
la marine et des colonies, membre du 
bureau des longitudes; 

Delaville-Je-Roulx (Joseph), paleographe, 
ancien eleve de I'Ecole des chartes; 

Duplessis (Georges), cooservateur da de- 
pa rtement des estarnpes a la Biblio- 
theque nationale ; 

Faye (Herve), membre de Finstitut et du 
bureau des longitudes; 

Gervais (le general), membre des comi- 
ngs de Fetal-major et de l'infanterie et 
de la commission de classement des 
sous-officiers proposes pour les em* 
plois civils; 



..OJ,'- 




*■:'-'"■■ 



MM. Girard de Rialle, ministre plenipoten- 
tiaire, chef de la division des archives 
au ministere des affaires etrangeres, 
ancien secretaire general adjoint de la 
Societe d'antbropologie; 

Hamy (le docteur), conservateur du Mu~ 
see ethnographique du Trocadero; 

Laussedat (le colonel), directeur du Con- 
servatoire des arts et metiers; 

O'Neill, contre-amiral, directeur gene- 
ral du service des torpilles au minis- 
tere de la marine; 

Pereire (Henry), ingSnieur civil , admi- 
nistrateur de la Compagnie des che- 
mins de fer du Midi; 

Pernolet, depute; 

Picard (Alfred), inspecteur g6ne>al des 
ponts et chaussees, president de sec- 
tion au Conseil d'etat; 

Proust (Antonin), depute, ancien mi- 
nistre des arts, president de l'Union 
centrale des arts d6coratifs; 

Renaud (Armand), inspecleur en chef du 
service des beaux-arts et des travaux 
historiques de la ville de Paris; 

Roziere (Eugene de), s6nateur, merabre 
de Tlnstitut; 

Topinard (le docteur Paul), ancien se- 
cretaire general de la Societe d'an- 
tbropologie de Paris, professeur a TE- 
cole d'anthropologie. 



Suspension des brevets d'invention pen- 
dant la duree de 1 Exposition J . 

Lot portant derogation a la loi du 5 juillet 
1844 sur les brevets d'invention et a la loi 
du 23 juin 1 857 sur les marques de fabrique 
pour les produits admis a I' Exposition univer- 
selle de 1889. 

v Le Senat et la Chambre des deputes ont 
adopte, 

Le President de la Republique proraulgue 
la loi dont la teneur suit : 

Article premier. — Toute personne brevetee 
en France, ou ses ayants droit, pourra, sans 
encourir de decheance, y introduire les ob- 
jets fabriqu6s a l'^tranger et semblables a 
ceux garantis par son brevet qu'elle aura ele 
admise a faire flgurer a l'Exposition univer- 
selle de 1889. 

Art. 2. — La d6cheanc« sera encourue si 
ces objets ne sont pas r6export6s dans le delai 
de trois mois, a partir du jour de la cl6ture 
officielle de l'Exposition. 

Art. 3. — Toute personne brevetee en 

. Journal officiel du l e: novembre 1888. 



France qui aura fait flgurer a l'Exposition 
universelle de 1889 un objet semblable & 
celui qui est garanti par son brevet sera 
consideree comme ayant exploits sa de- 
couverte ou son invention en France, de- 
puis la date de 1'ouverture officielle de cette 
exposition. 

La dechSance pr6vue a Tarticle 32, para- 
graphs 2, de Ja loi du 5 juillet 1884 sera in- 
terrompue; le d61ai de decheAnce courra k 
nouveau k partir de la cl6ture officielle de 
l'Exposition. 

Art. 4. — Les objets figurant a l'Exposi- 
tion universelle de 1889 et pour lesquels il 
aura ete pris, en France, un brevet d'in- 
vention ou effectue un depOt de dessin ou 
de modele de fabrique, conform6ment a la 
loi du 18 mars 1806, ou sur lesquels sera 
apposee une marque de fabrique ou de 
commerce d£pos6e en France, en vertu de 
la loi du 23 juin 1857, et qui seront argu6s 
de contrefacon, ne pourront etre saisis que 
par description dans 1'interieur de l'Expo- 
sition. 

Les objets exposes par des Strangers ne 
pourront 6tre saisis ni a l'interieur ni A 
l'exterieur de l'Exposition, si le saisissant 
n'est pas protegS dans le pays auquel ap- 
partient le saisi. 

Tcutefois, ces objets ne pourront 6tre 
vendus en France, et ils devront 6tre reex- 
ported dans le delai Cx6 par 1'article 2. 

La prSsente loi, deliberee et adopted par 
le Senat et par la Chambre des deputes, sera 
ex^cutee comme loi de l'Etat. 

Fait a Paris, le 30 octobre 1888. 

Carnot. 
Par le president de la Republique, 
Le ministre du commerce et de Vindustrie, 
Pierre Legrand. 



Bibliographie des sciences mathema- 

tiques 1 . 

Par arrfite en date du 9 novembre 1888, le 
ministre du commerce et de l'industrie, com- 
missaire general de l'Exposition universelle 
de 1889, a nomme membres du comite d'or- 
ganisation du congres international de biblio- 
graphie des sciences matbematiques : 

MM. Appel, professeur a la Sorbonne; 

Brisse, repetiteur a l'£cole polytech- 
nique; 

Darboux, membre de Tlnstitut, profes- 
seur a la Sorbonne; 

officiel du 10 novembre 1888. 






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GHRONIQOE. 



MM. Fouret, examinateur d' ad mission a TE- 

cole polytechnique; 
Gauthier-Villars, editeur; 
Haton de la Goupilliere, membre de l'lns- 

titut, inspecteur general des mines; 
Henry (Ch.), bibliothecaire a la Sor- 

bonne; 
Humbert, ingenieur des mines, secretaire 

de la Soci6t6 math6matique; 
de Jonquieres (amiral), membre de l'lns- 

titut; 
Lalanne (Ludovic), sous-bibliothecaire de 

l'lnstitut; 
Lucas (fidouard), professeurde math6ma- 

tiques sp6ciales au lyc£e Saint-Louis; 
Poincare, membre de l'lnstitut, profes- 

seur a la Sorbonne ; 
Raffy, maitre de conferences a la Sor- 
bonne; 
Rouche, professeur au Conservatoire des 

arts et metiers, examinateur des eleves 

a 1'Ecole polytechnique ; 
Tannery, sous-directeur a l'Ecole nor- 

male. 

Congres international de photographic 

Par arr6t6 en date du 9 novembre 1888, le 
ministre du commerce et de 1'industrie, com- 
missaire general de l'Exposition universelle. 
de 1889, a nomme membre du coniite d'or- 
ganisation du congres international de photo- 
graphic : 

M. Londe, directeur du service photogra- 
phique a la Salpetriere. 



LEGISLATION GOMMERGIALE 

Nous reproduisons d'apres le Moniteur de la 
papeterie francaise Tarticle ci-dessous extrait 
du journal le Soir : 

Projet Dietz-Monnin sur les marques 
et le nom. commercial. 

« L'idee essentielle du projet Dietz-Monnin^ 
qui reunirait en une seule la loi de 1824 sur 
le nom commercial et celle de 1857 sur les 
marques, est de distinguer les marques de 
fabrique des marques de commerce en exi- 
geant que la marque, apposed par un fabri- 
■cant, un producteur ou un exploitant sur ses 
sproduits, soit accompagnee de la mention 
M de F ties apparente et que la mention 
JM de G accompagne la marque'apposee par un 
negociant, marchand ou commissionnaire sur 
les produits qu'il achete pour les revendre sous 
sa- responsabilite' et sa garantie. 

« II est vrai que Ton sera libre de ne pas 
inettre de marque, mais toute marque de- 
vra 6tre accompagnee d'un M de F ou d'un 
M« de C selon sa nature. 



« Et pour qu'on puisse la revendiquer de- 
vant les tribunaux, il faudra qu'elle ait et6 d6- 
pos6e en trois exemplaires au d6p6t central des 
marques, a Paris, avec son cliche typogra- 
pliique, avec l'indication du ou des genres 
d'industrie ou de commerce auxquels elle 
s'applique exclusivement. 

« Ne pourront etre poursuivis que les faits 
posterieurs aux dix jours qui suivront la pu- 
blication du dep6t dans la feuille ofQcielle 
affected a la propriety industrielle et cette pu- 
blication sera faite par les soins de l'adminis- 
tration dans les dix jours du depot sur le 
cliche remis par le d6posant. 

« Le d6posani pourra toutefois poursuivre, 
avant la publication, s'il a, au prealable, 
averti le contrefacteur et lui a permis de dis- 
simuler sa contrefaoon. ' 

« Bien que la marque d^posee soit seule 
protegee par les tribunaux, le d6pdt n'en sera 
pas moins, comme dans la loi de 1857, decla- 
ratif etnon attributif de propriety, c'est-a-dire 
que la propriety d'une marque appartient non 
pas k celui qui, le premier, l'a d6pos6e, mais 
a celui qui en a, le premier, fait usage. Ainsi, 
d'apres le projet, deux concurrents emploient 
la m&me marque. Celui qui Pa employee le 
second est le premier a la dcposer. L'autre 
nnra. le droit de lui interdire l'usage de la 
marque, mais, auparavant, il faudra qu'il la 
depose a son tour. 

« Sur ce point, la difference entre la loi de 
1857 et le projet Dietz-Monnin, c'est que, jus- 
qu'ici, on peut revendiquer la marque non 
deposee devant les tribunaux civils, mais sans 
pouvoir faire condamner le contrefacteur par 
les tribunaux correctionnels, tandis qu'on ne 
pourrait plus revendiquer, m6me devant les 
tribunaux civils, qu'une marque deposee. 

« Dans le projet, comme dans la loi de 1857, 
le d6p6t est valable pour quinze ans. Mais 
tandis que la jurisprudence decide qu'au bout 
de quinze - ans le propri6taire de la marque 
n'en reste pas moins proprietaire, sauf a lui 
de d6poser, s'il veut poursuivre correctionnel- 
lement, le projet dispose que, deux annees 
apres l'expiration des quinze ans, le proprie- 
taire perdra son droit a la marque s'il n'a pas 
renouvel6 le depflt, que la marque sera libre 
etqu'un autre commercant pourra en acqu6- 
rir la propriete exclusive. Pour mettre en 
garde le propri6taire contre cette d6ch6ance, 
la feuille officielle aflect6e a la propriety in- 
dustrielle , publiera le numero des marques 
dont le depOt n'aura pas ete renouvel6 a l'ex- 
piration du delai de quinze ans. 

« L 'article 2 du projet donne une enumera- 
tion, plus etendue que celle de la loi de 1857, 
de ce qui peut constituer une marque de fa- 
brique ou de commerce. 
« 11 spGcifie les etiquettes, formes caract6- 







£<£>.■ 'V;, . ,<, i, 




ristiques, liseres , lisieres, combinaisons de 
couleurs, dessins, devises, pseudonymes, noms 
iraaginaires, signatures que Tarticle l er de la 
loi de 1857 ne citait pas, mais que les tribu- 
naux consideraient comme pouvant constituer 
des marques. 

« L'euumeralion du projet n'est du reste pas 
plus limitative que la precSdente, et si le 
projet est vote, on devra considerer comme 
marque « tout moyen materiel servant a dis- 
« tinguer les produits d'une fabrique, d'une 
« exploitation agricole, forestiere Ou extrac- 
« live, et les objets d'un commerce ». 

« Ce ne sera que la conQrmation de la juris- 
prudence. 

« Mais Ton ne pdurra utiliser comme mar- 
ques les decorations franchises conf6r6es par 
l'Etat. 

« Cette disposition, nouvelle cbez nous, se 
retrouve dans la plupart des legislations 6tran- 
geres. 

« Une autre disposition nouvelle exigerait 
la publication dans la « feuille officielle de la 
« propriety industrielle » des transmissions de 
'marques. La transmission ne serait pas, sans 
cette publication, valable a l'6gard des tiers et 
la propriete des marques ne pourrait 6tre 
transmise qu'avec 1'exploitation du produit 
qu'elles servaient a caracteriser. 

« Kien n'est change" a la regie qui ne per- 
inet de d6poser en France que les marques a 
apposer sur les produits des etablissements 
situes en France, ou sur ceux des etablisse- 
ments situes dans les pays qui ont des con- 
ventions ou des lois etablissant la reciprocity 
pour les marques francaises. 

tc Mais le n6gociant qui deposera sa marque 
en vertu du droit de reciprocity sera tenu de 
faire election de domicile a Paris et sera sou- 
mis a la juridiction du tribunal civil de la 
Seine pour toutes les actions relatives a son 
depOt. 

« L'echelle des peines serait completement 
modifiee, la peine de remprisonnement reser- 
ves pour les recidivistes. 

« Toutes les contrefaeons, imitations frau- 
duleuses, etc., seraient puuies d'une amende 
variant de 100 a 10,000 francs, sans que les 
circonstances attenuantes pussent 1'abaisser 
au-dessous de 100 francs. 

« Les infractions aux reglements, le deTaut 
d 'apposition des mentions exigees par la loi 
entraineraient une amende de 50 a 1,000 fr. 

« La bonne foi pourrait toujours fitre invo- 
quee par les pr6venus. 

« L'afflchage et l'insertion du jugement se- 
raient toujours de droit au cas de condamna- 
tions correctionnelles, mais la confiscation, au 
profit du poursuivant, des produits frauduleu- 
sement marqu6s, ne serait plus jamais pro- 
nonc6e. 



« EnQn, le projet assimile le no m commer- 
cial et la raison de commerce aux marques. 

« M6me protection, mfime etendue, meme 
caractere de la protection. M^me exigence d'un 
d6p6t prealable a la poursuite. L'article 13 du 
projet semble cependant reconnaltre au negoT- 
ciant le droit de poursuivre en concurrence 
deloyale ou illicite (art. 1382 du Code civil), le 
concurrent qui usurpe son nom commercial 
ou sa raison de commerce non deposed. 

« M6me necessit6 de publier la cession du 
nom ou de la raison de commerce dans le 
journal officiel de la propriete industrielle. 

« M6me obligation de ne ceder le nom ou la 
raison de commerce qu'avec le fonds Jui- 
infime et jusqu'a extinction dudit fonds 

Toutefois « ne voit-on pas, des a present, 
que de difticultes [ce projet] souleve et com- 
bien il retardera le vote de la disposition qu'il 
contient, relative aux produits Strangers qui 
devront 6tre marque's, a l'entree en France, 
de la mention « lmporte », quand its por- 
teront une mention ou une marque de na- 
ture a faire croire qu'ils ont ete fabriqu6s en 
France. » 






4 



VENTES PUBLIQUES 

Les vendredi 16 et samedi 17 novembre 1888, 
a deux heures precises. — * Collection Jules 
Martin : Estampes modernes, dont la vente a 
lieu a Paris, hotel des Commissaires-Priseur, 
rue Drouot, 9, salle n° 6. — Marchand d'es- 
tampes : Ed. Sagot. 

les 19, 20 et 21 novembre 18S8, a huit heures 
precises du soir. — Catalogue des livres de 
botanique, phanerogames et cryptogames, 
plantes fossiles et zoologie, composant la biblio- 
theque de feu M. Alexandre Perard, rnernbre 
de la Societe botanique de France, dont la 
vente aura lieu a Paris, 23, rue des Bons- 
Enfants, maison Silvestre, salle n° i. • — Li- 
braire : Paul Klincksieck. 

Du lundi 2G novembre au mardi 4 decembre x 
1888, a sept heures et demie du soir. — Cata- 
logue de livres anciens et modernes dans tous 
les genres; impressions gothiques, reliures 
anciennes, livres armories, sciences medicales, 
beaux -arts, livres a figures des xvi e , xvm° 
et xix e siecles, reimpressions de Lemerre 
et autres, romantiques, voyages, bibliogra- 
phic, etc., etc., dont la vente aura lieu a Paris, 
a lasuccursale de la librairie Labitle, fim. Paul 
et G i0 , 28, jue des Bons-Enfants, ancienne 
maison Silvestre, salle n° 2. — Libraire : Em. 
Paul. 

Le Secretaire Gerant : Just Chatboosse. 

Imp. P. Domoulin et Gi«, & Paris. 



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N* 47. 



24 Novembre 1886 




CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 

PRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 

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-'"/'/> ^^ftl^RCLE DE LA LIBRAIRIE, DE I/IMPRIMERIE ET DE LA PAPETER1E 



BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Sommaire : Gon?eil d'administration du Gercle de la librairie. — Inventaire des marques des libraires et im- 
primeurs du xvi e au xvn e siecle, appartenant a la collection du Gercle de la librairie. — Jurisprudence 
administrative : Conseil d'Etat. — Exposition universelle internationale de 1889. 



GONSEIL D'ADMINISTRATION 

DD CERCLE DE LA LIBRAIRIE 

Proems -verbal de la stance du \§ novembre 1888. 
Pr6sidence de M. Paul Delalain. 

La stance est ouverte a huit heures trois 
quarts. 

Onze membres pr6sents. 

Le proces-verbal de la seance du 19 oclobre 
est 111 et adopte. 

M. le tresorier presenle son rapport finan- 
cier mensuel. 

M. le President fait connaitre l'£lat d'avan- 
cement des preparatifs de ['Exposition. 

II annonce qu'il a eto charge de rediger pour 
le Ministere de Tinstruction publique un me- 
moire sur la Librairie scolaire. Ce memoire 
fera partie d'une serie de monographies pre- 
parers par la Direction de l'Enseignement Pri- 
maire en vue de 1' Exposition de 1889. 

Le Conseil discute le projet d'organisation 
d'une commission pour le timbrage des epreu- 
ves de luxe des estampes. 

II s'occupe de nombreuses questions d'ordre 
interieur. 

Plusieurs secours sont votes. 

Demande a fairu parlie du Cercle : M. Cueille, 
de la maison Petit, presente par MM. Jouvet et 
Ch. Petit. 

M. Rene Delalain, presenle a la derniere 
seance, est admis. 

La seance est leve a onze heures. 

Le Secretaire : A. Templier. 



INVENTAIRE 

Des marques des libraires et imprimeurs 
du XVI e au XVIII e siecle, appartenant 
a la collection du Gercle de la librairie. 

Le Cercle de la librairie possede uue collec- 
tion tres considerable de marques d'impri- 
Chronique. 1888. — 47. 




meurs et de libraires. Depuis quelques ann^es 
les presidents qui se sont succede se sont ef- 
forces d'augmenler celte collection dans des 
proportions considerables. Un inventaire de 
ces marques devenait indispensable et le pre- 
sident actuel, M. Paul Delalain, s'est charg6 de 
cette besogne ardue et delicate. Trois fascicules 
ont ete publies successivement; le premier (fe- 
vrier 1886) contient les marques appartenant 
a des imprimeurs ou des libraires de Paris; 
dans le second (avril 1887), outre un supple- 
ment considerable (25 pages) relatif aux im- 
primeurs parisiens est comprise la description 
des marques utilisees par les imprimeurs ou 
libraire3 de Lyon et des autres viiles de France ; 
le troisieme enfin (juillet 1888) renferme la 
lisle des marques des libraires etrangers au 
nombre de 1,079. 

Cet inventaire dresse avec un soin tout 
particulier fait le plus grand honneur a 1'e- 
rudition de celui qui l'a entrepris et mene 
a bonne fin; il forme le premier volume d'une 
serie de publications que se propose de faire 
le Cercle de la librairie et de rimprimerie, 
Dans une preface substantielle placed en tele 
du troisieme fascicule, M. Paul Delalain s'ef- 
force d'expliquer ce signe en forme de croix, 
de double croix ou de triple croix qui sur- 
monte fort souvent les initiales des impri- 
meurs ou des libraires ou qui accompagne 
simplement la marque de ceux-ci. Apres avoir 
emis diverses hypotheses, fondees sur Fetude 
des livres qu'il,a examines ou puis6es dans les 
ouvrages qu'il a consulted, il conclut ainsi : 
« Que, sous ses diverses formes, le signe en 
question derive d'une id6e religieuse, chre- 
tienne, et que le sens pourrait en etre ainsi 
defini : II temoigne du desir qu'ont les impri- 
meurs et libraires de manifester leur sonmis- 
sion et leur respect a 1'figljse, avec intention 
d'en tirer recommandation aupres de leur 
clientele et de favoriser la propagation des 
livres qui ne sont pas en opposition avec les 
preceptes de Tfiglise et ne tombent point sous 









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la censure ecclesiastique. » Cette opinion nous 
paratt etre tres soutenable et, en tous cas, elle 
est ing£nieuse. Jusqu'a ce jour tous les histo- 
riens de rimprimerie ont signale cette parti- 
cularity sans chercher a l'expliquer. M. Paul 
Delalain propose timidement cette interpreta- 
tion fort acceptable. Pourquoi ne pas s'y ral- 
lier tact qu'une explication formelle n'aura 
pas 6te donn6e de cette croix tantAt simple 
tantot multiple que les imprimeurs ne sont 
pas seuls a avoir employee, mais qu'ils sem- 
blent avoir tout particulierementaffectionnee? 

Georges Duplessis. 



JURISPRUDENCE ADMINISTRATIVE 1 

GONSEIL D'£TAT (CONTENTIEUX) 

Seance du 6 juillet A&8& 
Presidence de M. Berger 

PATENTE D'lMPRIMEUR. — PROPRJETAIRE DE 
JOURNAUX LES IMPRIMANT LUi-MEME 

« Le Gonseil d'Etat statuant au contentieux, 

« Vu la requite des sieurs G..., M... et A..., 
demeurant a Bordeaux, demandant J'annula- 
tion d'iin arr6te en date du 26 novembre 1888 
par lequel le conseil de prefecture du depar- 
tement de la Gironde a rejet6 leur demande 
de decharge des droits de patente, auxquels 
ils ont et6 assujettis pour Tann6e 1888, sur le 
rflle de la ville de Bordeaux, en qualite d'im- 
primeurs typographes employant des presses 
mecaniques; 

« Ce faisant, attendu que les requ^rants se 
bornent aimprimer avec leur presse les jour- 
naux la Victoire et le Petit Bordelais, dont ils 
sont les 6diteurs,, que des lors ils doivent b6- 
nelicier de l'exemption accorded par l'ar- 
ticle 17, § 2, de la loi du 15 juillet 1880 aux 
editeurs de feuilles p6riodiques, accorder la 
d6charge demanded; 

a Vu l'arret6 attaqu6; 

« Vu la declaration presentee devant le con- 
seil de prefecture; 

« Vu la loidu 15 juillet 1880; 

a Considerantque,si la loi du 15 juillet I880 2 
exempte de la contribution des patentes les 
editeurs de feuilles periodiques, cette meme 
loi assujettit a la contribution les imprimeurs 
typographes employant des presses meca- 
niques; 

« Consid6rant qu'il est 6tabli par l'inslruc- 
tion que G..., M... et A... exercent la profes- 



1. Nous avons eu communication de cet arret par le 
secretariat du Conseil d'EJtat, 

J3, Article ^, 



sion d'imprimeurs typographes, employant 
des presses mecaniques et qu'ils ont forme a 
cet effet une soci6t6 commerciale; que, s'ils se 
bornent a im primer les journaux la Victoire 
et le Petit Bordetais dont ils sont Editeurs, ils 
ne sont pas fondes a se prevaloir de cette cir- 
constance pour demander decharge de la con- 
tribution des patentes a laqnelle ils ont 6t6 
imposes en quality d'imprimeurs typographes 
associes. » 

EXPOSITION UNIVERSELLE 

INTERNATIONALE DE 18891 

RfiGLEMENT DES ENTRIES 
Titre l er . — Dispositions gdntraks. 

Article premier. — Aucune entr6e gratuite 
ne sera delivree en dehors des cartes exclusi- 
vement personnelles, distributes aux exposants 
et au personnel. 

La perception des droits d'entr6e a l'Ex- 
position universelle internationale de 1889 
sera effectuee par le caissier-payeur central 
du Tresor public. Ce comptable versera au 
receveur central du departement de la Seine 
la portion du produit des entrees qui devra 
eutrer en ligne de compte dans le reglementa. 
intervener ulterieurement entre l'Etat, la ville 
de Paris et la Soci6te de garantie. 

Le contrGle des entrees payantes et gratuites 
sera confi6 a des controleurs et sous-contr6- 
leurs nommes par le ministre des finances. 

Art. 2. — Un avis hebdomadaire, insert 
au Journal officiel par les soins de l'ad minis- 
tration de l'Exposition et affich6 partout oh 
besoin sera, fera connaltre au public les heures 
d'ouverture et de fermeture des locaux affectes 
a l'Exposition. 

Le meme avis indiquera les heures d'entree 
qui seront specialement affectees le matin aux 
etudes, en dehors des heures d'entree gene- 
rale. 

Art. 3. — - Les droits d'entree a l'Exposition 
sont fix6s de la maniere suivante : 

Entries du jour ; 

Un franc par personne, aux heures d'en- 
tree generale; 

Deux francs par personne, aux heures affec- 
tees aux etudes. 

Entries du soir : 

Deux francs par personne, pendant la se- 
maine; 

Un franc par personne, le dimanche. 

Le droit a percevoir pour les ffites du soir 
sera regl6 par des decisions speciales. 

Cartes d'abonnement : 

Cent francs par personne, pour toute la 
duree de l'Exposition ; 



1 T Journatlflffidel du \S novenibre_l888. 






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CHRONIQUE. 



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Vingt-six francs par personne, pour les 
cartes d'abonnement d61ivrees aux membres 
des commissions etcomites de reposition. 

Le produit des entrees du soir ainsi qu'une 
somme de six francs par chaque carte d'abon- 
nement sera port6 an compte special des en- 
trees du soir, conformement a l'article 4 du 
traite" passe le 15 f6vrier 1888 avec le Syndicat 
des electriciens. 

Tube II. — Entries avec tickets. 

Art. 4. — Le prix des entrees journalises 
sera percu au moyen de tickets imprimes par 
les soins et sous la surveillance du ministre des 
finances. 

La vente des tickets sera obligatoire a 
Paris : 

Dans les bureaux de tabac ; 

Dans les bureaux de poste ; 

Dans les bureaux tel^graphiques. 

Pourront egalement vendre les tickets, les 
personnes qui, sur leur demande, seront 
agr66es par Fadministration des finances, et 
notamment : 

Les compagnies de cbemin de fer; 

Les entreprises de voitures publiques (om- 
nibus, tramways, bateaux a vapeur et voitures 
de place); 

Les maltres d'hdtel, cafetiers, etc., etc. 

Les interm6diaires officieux ci-dessus de- 
vront adresser au ministre des finances une 
demande sur papier timbre; ils devront prea- 
lablement la soumettre au visa du commis- 
saire de police de leur quartier. 

En outre, des kiosques speciaux a la vente 
des tickets seront places en nombre suffisant 
aux abords du Champ-de-Mars, du Trocadero 
et de l'esplanade des lnvalides. 

Art. 5. — - Les im\erm6diaires autorises a 
vendre les tickets au public ne pourront se 
les procurer qu'aupres du caissier-payeur cen- 
tral du Tresor public. 11 leur est interdit de les 
vendre au-dessus ou au-dessous du prix de 
1 franc fixe par l'article 3, sous peine d'etre 
poursuivis conformement a la loi. 

Tls seront d'ailleurs tenus d'dfficher d'une 
maniere apparente , dans le local affecle a 
la vente des tickets, Tantorisation qui leur 
aura ete donnee par l'administration des 
finances. 

La vente de tickets aura lien au comptant, 
pt la livraison se fera par feuilles entieres de 
25 tickets. 

Une remise de 1 % sera allouee aux inter- 
m6diaires. 

Les tickets non vendus seront remtours6s 
aux intermediates qui les aurontachetes.au 
prix net d'achat, c'est-a-dire deduction faitede 
la remise de \ % ci-dessus. Toutefois, ces 
renibuursements ne pourront fitre faits que 
pendant le mois qui suivra la cloture de Im- 
position. 

Art. 6. — Les visiteurs qui sortiront de 
Tune des enceintes de l'Exposition ne pour- 
ront y rentrer qu'en fournissant un nouveau 
ticket: 




Titre III. — Entries avec cartes d'abonnement. 

Art. 7. — Toute personne qui demandera 
une carte d'abonnement devra presenter son 
portrait-carte photographic, en double exem- 
plaire, a la caisse centrale du Trevor, qui con- 
servera l'un des exemplaires et delivrera a 
l'abonne un recu detache d'un livre a souche 
et portant un numero d'ordre, suivant le mo- 
dule approuv6 par le ministre des fitiances. Ce 
recu, qui sera colle sur le verso du portrait 
photographique et sur la moitie du recto, 
constituera la carte d'abonnement. 

Les cartes d'abonnement sont nominatives 
et personnelles; elles seront sign£es par le ti- 
tulaire, qui. sera tenu de reproduire sa signa- 
ture sur un registre special, a toute requisi- 
tion des agents du contrdle. 

Toute carte prfitee sera retiree. 

La personne qui pr6tera sa carte et celle qui 
fera usage d'une carte ne lui appartenant pas 
seront poursuivies conformement a la loi. 

L'abonne qui ne pr6sentera pas sa carte 
payera le prix de son entree au moyen d'un 
ticket, et ce prix sera irrevocablement acquis 
au Tresor. 

Art. 8. — Les cartes d'abonnement don- 
nent le droit d'entrer tous les jours et par 
toutes les porles dans le palais et les pares 
du Champ-de-Mars, du Trocadero, du quai 
d'Orsay et de l'esplanade des lnvalides, ainsi 
qu'a 1'exposition speciale des animaux (au 
palais de I'lndustrie), aux heures d'admission 
«;enerale du public, aux heures reservees pour 
les eludes; elles donnent egalement le droit 
d'entrer le soir. 

Art. 9. — Les principales obligations reci- 
proques de l'abonne et du Tresor sont 6nonc6es 
dans le recu applique sur la carte. L'abonne 
contracte Ten^agement de se soumettre aux 
dispositions qui y sont mentionnees, et en ge- 
neral, & toutes celles du present reglement et 
des reglements speciaux de police qui peuvent 
le concerner. 

Art. 10. ■ — Le bureau des abonnements 
sera ouvert an ministere des finances (place 
du Palais-Royal) des le l er mars 1889. 

Les habitants des d^partements autres que 
celui de la Seine pourront verser le prix de 
leur abonnement entre les mains du percep- 
teur de leur residence, qui leur en delivrera 
une quittance & souche. Ils devront lui depo- 
ser en m6me temps les deux exemplaires du 
portrait photographique dont il est question a 
l'article 7 ci-dessus. Dans un delai aussi rap- 
proch6 que possible, et en echange de la quit- 
tance a souche, le percepteur leur remettra la 
carte d'abonnement. 

Les personnes qui habitent a l'etranger 
pourront adresser par lettre recommandee 
leur demands au ministre des finances (caisse 
centrale du Tr6sor) en y joignant, en un man- 
dat sur la poste, la somme necessaire (100 fry 
ou 26 fr. ? suivant les cas), augment^e d'une 
semme de 50 cent, pour timbre et afl'ranchis- 
sement. 

}[ leur sera renvoye, par lettre affranchie. 



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un accuse de reception, en ^change dnquel 
elles pourront retirer Jeur carte d'abonnement 
des leur arriv6e a Paris. 

Les membres des commissions et comites 
de rExposition qui demanderont la deiivrance 
de cartes d'abonnement au tarif.de. '2 6 fr. pro- 
duiront, a l'appui de leur demande, un certi- 
ficat du ministre, commissaire general de 
1'Exposition, enoncant leurs titres a l'obtenlion 
desdites cartes. 

Art. it. — Le caissier-payeur central pourra 
faire droit, dans les conditions d6termin6es 
par l'article 7 ci-dessus, aux demandes collec- 
tives d'abonnement qui lui seront adressees 
soit dirtctement, soit par l'entremise des per- 
cepteurs, soit par la correspondance etrangere. 

Titre IV. — Entries avec cartes d'exposants. 

Art. 12. — Une seule carte d'entr6e gra- 
tuite sera deiivree a chaque exposant ou, a 
son d6faut, k son repr6sentant dument agree 
par l'administration de l'Exposition. 

Les cartes d'exposant sont detach6es d'un 
livre a souche special et signees par le direc- 
teur g6n6ral des finances; elles sont nomina- 
tives et personn elles et soumises aux diverses 
regies indiqu6es a l'article 7, notamment k 
Tobligation de fournir deux exemplaires du 
portrait photograpbique de l'exposaot ou de 
son representant. 

Art. 13. — Les cartes des exposants dont les 
expositions sont temporaires ne sont delivrees 
que pour la duree de ces expositions. 

La carte d'exposant ne sera d61ivree qu'au 
titulaire lui-m&me. Celle de representant ne 
sera accordee que sur la demande ecrite de 
1'exposant, responsable des contraventions. 

Art. 14. — Si, par suite de l'etendue ou de 
la difficulty de surveillance de son exposition, 
un m6me exposant a besoin d'un ou de plu- 
sieurs gardiens, il devra en referer au direc- 
teur general de l'exploitation, et, s'il y a lieu, 
la direction generale des finances lui delivrera 
des jetons de service, dans les conditions indi- 
qu6es &. 1'article 16 ci-apres. 

Titre V. — Entries avec cartes et jetons de 

service. 

Art. 15. — Des cartes de circulation gene- 
rale ou de circulation restreinte, valables pour 
toute la duree de l'Exposition, ou pour un 
temps limite, seront delivrees, suivant la na- 
ture des fonctions et les besoins du service, 
aux fonctionnaires et agents de l'administra- 
tion de l'Exposition et aux membres des com- 
missions etrangeres que leur service appelleia 
dans les enceintes de l'Exposition. 

Les cartes de service sont delivrees par le 
directeur g6n6ral des finances; elles sont de- 
tachers d'un livre a souche et appliquees sur 
le portrait photographique de 1'ayant droit, 
conform^ment aux regies tracees par les ar- 
ticles 7 et i 2. 

-Art. 46. — 11 sera cr66 un jeton special pour 
assurer la circulation des ouvriers, gens de 
service et gardiens employes dans l'int6rieur 



de 1 'Exposition. Ce jeton sera deiivre directe- 
m'ent par le directeur general des finances k 
1'entrepreneur, patron ou exposant. 

A RT . n. — En dehors des categories men- 
1ionn6es aux deux articles precedents, il ne 
sera d61ivr6 de cartes de service que sur une 
aulorisation speciale de Tadministration de 
l'Exposition. 

Titre VI. — Service du controle. 

Art. 18. — 11 sera place a chacune des- 
porles de rExposition, et en nombre suffisant 
pour les besoins du service, des pr6pos6s au 
contr61e, qui seront charges : 

1° De recevoir les tickets d'entree et de les 
obliterer pour empficher qu'ils ne puissent 
servir deux fois; 

2° De verifier les droits des porteurs de 
cartes d'abonnement, de cartes d'exposant et 
de cartes et jetons de service. 

Les tickets devront fitre 6blit6r£s immGdia- 
tement, sous les yeux du public, et 6tre depo- 
ses au m^me moment dans une boite dont la 
clef restera entre les mains du chef controleur. 

Art. 19. — Le chef controleur sera assiste 
de sous-chefs controleurs. 

La mission de ces employes consistera k di- 
nger et a surveiller les proposes places aux 
portes d'entree, a s'assurer que les tickets sont 
exactement oblit6res et deposes dans la bolte, 
et qu'il ne se commet aucnne fraude ou irre- 
gularity au prejudice du Tr6sor dans le ser- 
vice des entrees payantes ou gratuites. 

Le chef contrdleur et les sous-chefs con- 
troleurs seront choisis parmi les employes de 
l'Etat. 

lis recevront une indemnite en sus du trai- 
tement dont ils jouissent. 

Les prepos6s au'controie seront nommes 
par le chef contr6leur sous reserve de l'appro- 
bation du directeur general de la comptabilite 
publique. 

Le montant de l'indemnite des contrftleurs 
et du salaire des pr6pos6s au contrAle sera 
fix6 par le ministre des finances et compris 
p:jrmi les depenses de l'Exposition. Le traite- 
ment des chefs et sous-chefs contrAleurs pen- 
dant la dur6e de leurs fonctions sera rem- 
bourse par le ministere du commerce et de 
1'industrie au ministere des finances, sur les 
credits de l'Exposition. 

Art. 20. — Le directeur general de la 
comptabilite publique et le directeur g6n6ral 
des finances de l'Exposition sont charges, 
chacun en ce qui le concerne, de l'execution 
du present reglement. 

Fait ci Paris, le 15 novembre 1888. 

Le ministre du commerce et de I'industrie, 
commissaire gCne'ral, 

Pierre Legrand. 

Le ministre des finances, 
P. Peytral. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Dcmoolin et C»», a Paris. 



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77* Ann6e. 2* s6rie. 



N<> 48. 



ler D6cembre 1888 



CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



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$£ L'IMPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



\ % ^AU 'Q&ic|fE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



Sommaire : Liste des publications litte>aires et osuvres musicales d6clar6es. — Elections consulaireg : Elections 

pour le renouvellement partiel du Tribunal do commerce de la Seine. 



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CERCLE DE LA LIBRAIRIE. - BUREAU SPECIAL DES DEGLABATIONS 



LISTE 

DES PUBLICATIONS LITTERAIRES ET OEUVRES MUSICALES 

DECLAREES PAR LES SOINS DU BUREAU AUX LEGATIONS STRANG ERES 
CONFORM&MENT AUX CONVENTIONS INTERNATIONALES (NOVEMBRE 1888). 



1° PUBLICATIONS LITT £R AIRES. 



TABLE PAR TITRES DE PUBLICATIONS 



4655. Almanach (grand) pour 1889, publie par le 

Musee des families. ln-8°. (Ch. Delagrave.) 

4656. Amiral (1') Roussin, par le vice-amiral Jurien 

de la (iraviere. ln-18. (E. Plon, Nourrit 
et "O.) 

4657. Arithmetique appliquee, 2 e seYie, livre du 

maitre, par G. Bovier-Lapierre. ln-12. (Ch. 
Delagrave.) 

4658. Arithmetique (cours d'), par E. Jablonski. In-8 . 

(Delalain fr&res.) 

4659. Arithmetique des ecoles primaires, cours 616- 

mentaire, par G. Bovier-Lapierre et Ch. 
Fleuriot. In-12. (Ch. Delagrave.) 

4660. Arithmetique et Geomelrie (lecons d'), cours 

moyen, par T. Lang et F. Bruel, livre de 
l'61eve. In-12. (Ch, Delagrave.) 

4661. Arithmetique et G6oraetrie (lemons d'), cours 

moyen, par T. Lang et F. Bruel, livre du 
maitre. ln-12. {Ch. Delagrave.) 

4662. Astronomie pratique (cours d*), par E. Cas- 

pari. Deuxieme partie. In-8°. (Gauthier- 
Villars etfils.) 

4663. Atlas scolaire, avec notice sur la Palestine, 

par E. Levasseur et le P. Jourand. Iu-4°. (Ch. 
Delagrave.) 

4664. Atlas universal (novo) de historia e geogra- 

phia, par A. O. de Azavedo May. In-4°. 
(Guillard, Aillaud et &*.) 

4665. Aventure (V) de Briscart, par A. Dayot. In-18. 

(6?. Charpentier et C ie .) 

4666. Caf6 (un) de journalistes sous Napoleon III, 

par P. Audebrand. In-18. (E. DMu.) 

4667. Calcul des probability, par J. Bertrand. In-8<>. 

(Gauthier-Villars et fils.) l 

Chronique. 1888. — 48. 



4668. Calvaire d'amour! par A. Matthey. In*i8* 

(E. Dentu.) 

4669. Comtesse Paule (la), par E. Richebourg. 2 vol. 

In-18. (E. Dentu.) 

4670. Conscience, par H. Malot. In-18. (G. Char- 

pentier et C ie .) 

4671. Contes pour endortnir ma petite fille, par la 

princesse Cantacuzene-AUieri. In-4°. (Ch. 
Delagrave.) 

4672. Contrat (le) de mariage, par E. Acollas. In-12. 

(Ch. Delagrave.) 

4673. Contrats (les), par E. Acollas. In-12. (Ch* De- 

lagrave.) 

4674. Gristallographie (manuel pratique de), par Wy- 

rouboff. ln-8°. (Gauthier-Villars et fils.) 

4675. Desir6e, reine de Suede et de Norvege, par le 

baron Hocbschild. In-18. (E. Plon, Nourrit 
et &*.) 

4676. Deux Auberges (les), par J. Porchat. In-4°. 

(Ch. Delagrave.) 

4677. Droit (le) de la guerre, par E. Acollas. In-12. 

(Ch. Delagrave.) 

4678. Droit maritime international (precis de), par 

A. Le Moine. In -8°. (Berger - Levrault 
et Ci e .) 

4679. Duchesse (la) de Berry et la Revolution de 

1830, par Imbert de Saint-Amand. In-18. 
(E. Dentu.) 

4680. Elections (les) et les Cahiers de Paris en 1789, 

t. II, par Ch. L. Chassin. ln-8°. (Maison 
Quantin.) 

4681. Essai d'une theorie rationnelle des soci&e* de 

secours mutuels, par P. de Lafitte. In-8\ 
(Gauthier-Villars et fils.) 



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CHRONIQDE. 



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4682. Exercices et Petites Compositions francaises, 

par L. Roger, fn-18. (Maison Quantin.) 

4683. Fee (la) des sautes, par X. de Montepin. 2 vol. 

In- 18. (E. Dentu.) 
4H84. Florilepio sagrado, por don J. Vallet. Iq-18. 
(G. Jeener.) 

4685. Foret d'Amboise (la), par le cotnte G. de Ville- 

neuve Guibert. In-18. (E. Dentu.) 

4686. Gaietes de science, par V. Meunier. In-18. 

(E. Dentu.) 

4687. Gendre (un) a l'essai, par G. Leroy. In-18. 

(E. Dentu.) 

4688. Geographia- Atlas, par C. Couturier. ln-8°. 

(Guillard, Aillaud et C ie .) 

4689. Gibier de Saint-Lazare, par G. Mace. In-18. 

(G. Charpentier et C ie .) 

4690. Grande-Maguet, parC. Mendes. In-18. (G. Char- 

pentier et C ,e .) 

4691. Histoire naturelle, 52 e edition, par J. Langle- 

bert. In-12. (Delalain freres.) 

4692. Hydroquinone (1'), par G. Balagny. In-18. 

(Gauthier-Villars et fits.) 

4693. Ilias, par G. Protche de Viville. In 4°. (Ch. De- 

lagrave.) 

4694. Illustration (1' , journal universel, livraisons 

2374 a 2385. In-folio. (L Illustration.) 

4695. Journal des Goncourt, 3 e volume, par E. et J. 

de Goncourt. In-18. (G. Charpentier etC ie .) 

4696. Journal des prisons de mon pere, de ma mere 

et des miennes, par la duchesse de Duras. 
In-8 3 . (E. Plon, Nourrit et &*.) 

4697. Journal de Stendhal, oBuvre posthuine. In-18. 

(G. Charpentier et C io .) 

4698. Journee (la) du bon et du mauvais foolier, par 

tante Nicole. In-4 u . {Ch. Delagrave.) 

4699. Laquelle? par G. de Peyrebrune. In-18. 

{E. Dentu.) 

4700. Lectures (nouvelles), cours moyen, par Une 

directrice de pensionnat. In-12. (Ch. Dela~ 
grave.) 

4701 . Levers (les) photographiques et la photogra- 

phic en voyage, par G. Le Bon. ln-8°. 
(Gauthier-Villars et fils.) 

4702. Londres, croquis realistes, par J. Degregny. 

In-18. (Maison Quantin.) 

4703. Maltre Paul, par J. H. Fabre. In-12. (Ch.De- 

lagrave.) 

4704. Maud Dexter, scenes americaines, par H. Gaul- 

lieur. In-18. (E. Plon, Nourrit et C» e .) 

4705. Melinite, par A. Belot. In-18. (E. Dentu.) 

4706. .Mesaventures (les) d'un decave, par Mary Tim. 

In-18. (E. Dentu.) 

4707. Methodo analytico-synthetico de aprenderaler, 

par C. Claudino Dias. In-18. (Gnillard t Ail- 
laud et-Q*.) 
4108. Mondaine, par H. Malot. In-18. (G. Charpen- 
tier et C io .) 

4709. Morale dans la philosophic (elements gen6raux 

de), par J. Bonnel. In-18. (Maison -Quantin.) 

4710. Muaee des families, 1887, par divers. ln-8°. 

(Ch, Delagrave.) 

4711 . Obligations (les) des commergants, par E. Acol- 

las. in-18. (Ch. Dvlagrave.) 

4712. Peaux-Rouges (lesVde Paris, par G. Aimard. 

2. vol. In-18. (El Dentu.) 

4713. Prefaces et Manifested litteraires, par E. et 



J. d6 Goncourt. In-18. (G. Chai~pentier 
et CiV) 
4714'. Prince (le) Lucien Bonaparte et sa famille, par 
Un anonyme. In -8°. (E. Plon, Nourrit 
et &».) 

4715. Process photographiques pour ^application 

directe sur porcelaine avec couleurs vitri- 
fiables, par E. Godard. In-8\ (Gauthier- 
Villars et fils.) 

4716. Quatre Fils Ay mon (les), par P. du Chateau. 

In-4°. (Ch. Delagrave.) 

4717. Qui est-elle? par Marthe Bertin. ln-4\ (Ch. 

Delagrave.) 

4718. Recherches historiques et anecdotiques sur la 

ville de Sens, par T. Tarbe. In-4°. (Maison 
Quantin.) 

4719. Regiment de Picatdie (le), par C. Desmaze. 

In-18. (E. Dentu.) 

4720. Reve (le), par E. Zola. In-18. (G. Charpentier 

et C 1 *.) 

4721. Revue des Deux Mondes (la), livraisons des 

l e * et 15 novembre. Iri-8°. (Ch. Buloz.) 

4722. Rodolphe et Cynthia, par A. Houssaye. In-18. 

(G. Charpentier et C ie .) 

4723. Roi (un) qui s'amusait, par Un indiscret. In-18. 

(E. Dentu.) 

4724. Rosier (le) de M roe Husson, par G. de Mau- 

passant. In-18. (Maison Quantin.) 

4725. Russie galante (la), par S. Nossoff. In-18. 

(E. Dentu.) 

4726. Sac au dos a travers l'Espagne, par H. France. 

In-18. (G. Charpentier et CK) 

4727. Saint-Nicolas, 1887, par divers. In-4°. (Ch. De- 

lagrave.) 

4728. Salazie, ou le Piton d'Anchaine, par A. Vinson. 

In-12. (Ch. Delagrave.) 

4729. Sapho, edition illustree, par A. Daudet. Illus- 

tration de Rejchan. \n-&*. (Maison Quantin.) 

4730. Seconde Mere (la), par H. Greville. In-18. 

(E. Plon, Nourrit et C ie .) 
4131. Soirees au logis, par Manget et Lelorieux. 
In-18. (Maison Quantin.) 

4732. Sosie (le), par G. Protche de Viville. In-4°. 

(Ch. Delagrave.) 

4733. Souper (le) des pleureuses, par C. Mendfes. 

In-! 8. (E. Dentu.) 

4734. Successions (les), par E. Acollas. In-18. (Ch. 

Delagrave.) 

4735. Tel6graphie sous-marine (traite de), par E. 

Wunschendorff. In-8°. (Baudry et O.) 

4736. Testament rouge (le), par X. de Montepin. 

2 vol. In-18. (E. Dentu.) 

4737. Theatre contemporaiu (le), t. II, par J. Barbey 

d'Aurevilly. In-18. (Maison Quantin.) 

4738. Tutelles (les), par E. Acollas. In-18. (Ch. De- 

lagrave.) 

4739. Usurier (1*) des gueux, par Mie d'Aghonne. 

In-18. (E. Plon, Nourrit et O.) 

4740. Vie de louve (une), par C. de Riffaud. In-18. 

(E. Plon, Nourrit et C io .) 

4741. Vie rustique (la), par Ch. Diguet. In-18. 

(E. Dentu.) 

4742. Villars, d'apres sa correspondance et des do- 

cuments inedits, par le marquis de Vogue. 
2 vol. In-8<». (E. Plon, Nourrit et C"«.) 

4743. Zoologie (cours de), l rt annee, par H. Lecomte. 

In-18. (Maison Quantin.) 



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TABLE DES AUTEURS 



Acollas (E.), 4672, 4673, 4677, 

4711, 4734, 4738. 
Aimard (G.), 4712. 
Anonyme, 4714. 
Audebrand (P.), 4666. 
Azavedo May (A. O. de), 4664. 



Balagny (G.), 4692. 

Barbey d'Aurevilly (J.), 4737. 

Belol (A.), 4705. 

Bertrand (J.), 4667. 

Bonnel (J.), 4709. 

Bovier-Lapierre (G.), 4657, 4659. 



Bruel (F.), 4660, 4661. 

Cantacuzene - Altieri (princesse) 

4671. 
Caspari (E.), 4662. 
Chassin (Ch. L.) t 4680. 



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Chateau (P. du). 4716. 
Claudius Dias (C), 4707. 
Couturier (C), 4688. 

Daudet (A.), 4729. 

Dayot (A.), 4605. 

Degregny (J.), 4702. 

Desmaze (C), 4719. 

Diguet (Ch.), 4741. 

Directrice d'un pensionnat, 4700. 

Duras (duchesse de), 4696. 

Fabre (J. H.), 4703. 
Fleuriot (Ch.), 4659. 
France (H.), 4726. 

Gauifieur (H.), 4704. 

Godard (E.), 4715. 

Goncourt (E. et J. de), 4695, 4713. 

Greville (H.), 4730. 

Hochschild (baron), 4675. 
Houssaye (A.), 4722. 

Illustration (V), 4694. 
Imbert de Saint-Amand, 4679. 
Jndiscret (un), 4723. 



CHRONIQOE. 



Jablonski (E.), 4658. 
Jourand (le P.), 4663. 
Jurien de la Graviere, 4656. 

Lafitte (P. de). 4681. 
Lang (T.), 4660, 4661. 
Langlebert (J,), 4691. 
LeBon(G.), 4701. 
Lecomte (H.), 4743. 
Lelorieux, 4731. 
Le Moine (A.), 4678. 
Leroy (C), 4687. 
Levasseur (E.), 4663. 

Mace (G.), 4689. 
Maiot (H.), 4670, 4708. 
Mangel, 4731. . 
Mary Tim, 4706. 
Matthey (A.), 4668. 
Maupassant (G. de), 4724. 
Mendes (C.), 4690, 4733. 
Meunier (V.), 4686. 
Mie d'Aghonne, 4739. 
Montfyin (X. de), 4683, 4736. 
Musde des families, 4655, 4710. 

NossofF (S.), 4725, 



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223 



Peyrebrune (G. de), 4699. 

Porchat (J.), 4676. 

Protche de Viville (G.), 4693, 4732, 

Rejchan, 4729. 

Revue des Deux Mondes, 4721. 

Richebourg (E.), 4669. 

Riffaud (C. de), 4740. 

Roger (L.), 4682. 

Saint-Nicolas, 4727. 
Stendhal, 4697. 

Tante Nicole, 4698. 
Tarb6 (T.), 4718. 

Vallet (don J.) ; 4684. 
Villeneuve-Guibert (comte G. de), 

4685. 
Vinson (A.), 4728. 
Vogue (marquis de), 4742. 

Wunschendorft (£.), 4735. 
Wyrouboff, 4674. 

Zola (E.), 4720. 



2o GBUVRES MUSIGALES. 



TABLE PAR TITRES D'OEUVRES 



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3169. 


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3170. 




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3185. 



Andante et rondo pour fanfare, par F. Lentz. 

ln-4°. (L'auteur.) 
Arlequin, piece pour piano, par C. Galeotti. 

In-4°. (Lemoine etfits.) 
Arlequin, pour piano a quatre mains, par 

C. Galeotti. Iri-4°. {Lemoine et fits.) 
A toi, idylle, chant et piano, par P. Lebrun. 

In-4°. (Durand et Schosnewerk.) 
Barcarola, duo de Ch. Gounod, arrange pour 

violon ou flute, violoncelle et piano, par 

L. Lemoine. ln-4°. {Lemoine et fils.) 
Berceuse, de J. Schulhoff, arrangement facile 

pour piano, par Ch. Lentz. ln-4°. [Lemoine 

et fils.) 
Berceuse, de S. Heller, arrangement facile 

pour piano, par Ch. Lentz. ln-4°. (Lemoine 

et fils.)' 
Berceuse (petite), pour violon et piano, par 

E. Favier. In- 4°. (H. Thauvin.) 
Chacone, pour la harpe, par E. Hasselmans. 

In-4°. (Durand et Schainewerk.) 
Chanson de la Glu, avec piano, par A. Lion- 
net, paroles de J. Richepin. In-i°. (Lemoine 

et fils.) 
Chanson de printemps, pour la harpe, par 

E. Hasselmans. In-4°. (Durand et Schcene- 

werk.) 
Chanson des paysans de Boheme, de J. Schul- 
hoff, arrangement facile pour piano, par Ch. 

Lentz. In- 4°. (Lemoine et fils.) 
Charite (la), choBur pour trois voix de femmes, 

de Rossini, arrange pour orchestre par J. B. 

Wekerlin. In-8\ (Ph. Maquet et &*.) 
Coeur (le) et la Main, pour piano et violon, par 

G. Bull et Muller. In- 4°. (Ph, Maquet 

et C".) 
CoBur (le; et la Main, pour piano et flute, 

par G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 

et C*°.) 
Gygne (le), pour la barpe, par E. Hasselmans. 

ln-4°. (Durand et Schcenewerk.) 
D*un coBur qui t'aime, duo de Ch. Gounod, 

pour violon ou flute, violoncelle et piano, par 

L. Lemoine. ln-4°. (Lemoine et fits.) 



3186. Etudes choisies de F. Chopin, par I. Philipp. 

In -4o. (V. Durdilly et O.) 

3187. Fanfare joyeuse, pour piano, par Holzer. In-4°. 

(V. Durdilly et &*.) 

3188. Fantaisie, pour piano sur le « Val d'Andorre », 

de Halevy, par A. Lamotte. In-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3189. Fantaisie, pour piano, sur « Nabucodonosor », 

de Verdi, par A. Lamotte. Iu-4°. (Lemoine 
et fils.) 

3190. Fille (la) de M me Angot, pour piano et flute, 

par G. Bull et Gariboldi. In-4°, (Ph, Maquet 
et O.) 

3191. Fille (la) de M mo Angot, pour piano et violon, 

par G. Bull et Muller. In-4°. (Ph. Maquet 
et&°.) 

3192. Jour (le) et la Nuit, pour piano et flute, par 

G. Bull et Gariboldi. ln-4°. (Ph. Maquet 
et C".) 

3193. Jour (le) et la Nuit, pour piano et violon, 

par G. Bull et Muller. In-4°. {Ph. Maquet 
et CK) 

3194. Marche nuptiale (deuxieme), pour harmonie ou 

fanfare, par F. Lentz. In-4°. (VAuteur.) 

3195. Messe breve, a deux voix, avec accompagne- 

ment d'orgue, par Ch. Le Corbeiller. ln-8°. 
(Cotombier.) 

3196. Panthe'on (le) musical, series 1 a 3, par 

J. Ruelle. ln-16. (Lemoine el fils.) 

3197. Pardon de Ploermel (le), pour piano et flute, 

par G. Bull et Gariboldi. In-4°. (Ph. Maquet 
et C«.) 

3198. Pardon de Ploermel (le), pour piano et violon, 

par G. Bull et Muller. ln-4«. (Ph. Maquet 
et O.) 

3199. Parmi les roses, mazurka pour piano, par 

A. d'Haenens. ln-4°. (Lemoine etfils.) 

3200. Part du diable (la), pour piano et flute, par 

Gi Bull et Gariboldi. in-4°. (Ph. Maquet 
et &*.) 

3201. Part du diable (la), pour piano et violon, 

par G. Bull et Muller. In-4°. (Ph. Maquet 
et&*.) 

3202. Pendant ces longs jours, chant et piano, par 










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3203. 
320S. 
3205. 

3206. 

3207. 
3208. 
3209. 



Ph. Maquet, paroles de E. Blavet. In-4°. 

(Ph. Maguet et O.) 
Perichole (fa), pour piano et flute, par G. Bull 

et Gariboldi. ]n-4°. (Ph. Maquet et C ie .) 
Perichole (la), pour piano et violon, par G. Bull 

et Miiller. In-4°. (Ph. Maquet et O.) 
Pluie (laj, de A. David, arrangement facile 

pour piano, par Ch. Lentz. In-4°. (Lemoine 

et fits.) 
Remembrance de feuilles mortes, chant et 

piano, parE. Favier, paroles de P.Redonnel. 

In- 4°. (H. Thauvin.) 
Rythme et Mesure, exercices pour piano, par 

H. Parent. In-4°. (H. Thauvin.) 
Sclavonienrie, pour piano, par G. Bachmann. 

In-4°. (Lefnoine et fits.) 
Serenade espagnole, de Ketten, pour piano a 

quatre mains, par L. Lemoine. ln-4°. (Le- 
moine et fits.) 



3210. Serenata (la), pour la harpe, par E. Haasel- 

mans. In-4°. (Durand et Schcenewerk.) 

3211. Soir (au), piece pour piano, par G. Bachmann. 

In-4°. (Lemoine et fits.) 

3212. Solitude, pour la harpe, par E. Hasselmans. 

ln-4<v (Durand et Schcenewerk.) 

3213. Sombre^ pensers, chant et piano, par E. Fa- 

vier, paroles de P. Redonnel. In-4°.(ff. Thau- 
vin.) 

3214. Sous la feuillee, pour la harpe, par E. Haasel- 

manB. In-4°. (Durand et Schcenewerk,) 

3215. Theme, variations et finale, pour piano, par 

P. Fournier. In-4°. (Durand et Schcene- 
werk.) 

3216. Traineaux (les), de J. Ascher, arrangement fa- 

cile pour piano, par Ch. Lentz. In-4°. (Le- 
moine et fits.) 

3217. Valse capricieuse, pour piano, par P.Wachs. 

In- 4°. (Durand, Schcenewerk et C ie .) 



Ascher (J.), 3216. 

Bachmann (G.), 3208, 3211. 
Blavet (E.), 3202. 
tiBull(G.), 3182, 3183, 3190, 3191, 

3192, 3193, 3197, 3198, 3200, 

3201, 3203, 3204. 

Chopin (F.), 3186. 

David (A.), 3205. 
D'Haenens (A.), 3199. 

Favier (E.), 3176, 3206, 3213. 
Fournier (P.), 3215. 

Galeotti (C), 3110,3171. 
Gariboldi, 3183,3190, 3192, 3197, 
3200, 3203. 



TABLE DflS AtJTEURS 

Gounod (Ch.), 3173, 3185* 

Halevy, 3188. 

Hasselmans (E.), 3177, 3179, 3184, 

3210, 3212, 3214. 
Heller (S.), 3175. 
Holzer, 3187. 

Ketten, 3209. 

Lamotte (A.), 3188, 3189. 
LebrUn (P.), 3172. 
Le Corbeiller (Ch.), 3195. 
Lemoine (L.), 3173, 3185, 3209. 
Lentz (Ch.), 3174, 3175, 3180. 

3205. 
Lentz (F.), 3169, 3194. 
Lionnet(A.), 3178. 



Maquet (Ph.), 3202. 
Mulier, 3182, 3191, 3193, 3198, 
3201, 3204. 

Parent (H.), 3207. 
Philipp (I.), 3186. 

Redonnel (P.), 3206, 3213. 
Richepin (J.), 3178. 
Rossini, 3181. 
Ruelle (J.), 3196. 

Schulhoff-(J.), 3174, 3180. 

Verdi, 3188. 

Wachs (P.), 3217. 
Wekerlin (J. B.), 3181. 







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ELECTIONS CON &ULA1RES * 



Elections pour le renouvellement par- 
tiel du Tribunal de commerce de la 
Seine. 

Le prefet de la Seine, 

Vtt la loi du 8 decembre 1883, relative a 
Felection des membres des tribunaux de com- 
merce et la circulaire du garde des sceaux, 
ministre de la justice et des cultes, en date du 
13 fevricr 1884; 

Vu Parrete" prefectoral en date du 26 octobre 
dernier; 

Vtt les listes generates et speciales des 61ec- 
teur$ consulages du departement, definitive- 
ment closes a la date de ce jour ; 

Arrete : 

Article premier. — Les Glecteurs inscrits 
sur les listes ci-dessus visees sont convoques 
pour le JEUM 6* DfiCEMBRE 1888, a l'efifet 
d'elire, savoir : 

1° i president pour deux ans; 

1. Bulletin municipal officiel du 27 novembre 1888. 



2° 7 juges pour deux ans; 

3° ll juges suppliants pour deux ans; 

4° 5 juges suppliants pour un an; 

Art. 2. — Le vote aura lieu : a Paris, dans 
chaque mairie; dans les cantons suburbains, a 
la mairie du chef-lieu de chaque canton. 

Les electeurs doniicilies a Paris se reuni- 
ront, en consequence, a la mairie de leur ar- 
rondissement. 

Art. 3. — Le scrutin sera ouvert a dix heures 
du matin et ferm6 a quatre heurts du soir. 

Le vote aura lieu au scrutin individuel pour 
le president et au scrutin de liste pour les 
7 juges comme pour les 16 juges suppleants. 

Dans le cas ou le premier tourde scrutin ne 
donnerait pas de resultal definitif, il sera pro- 
c6d6 a un deuxieme tour, le jeudi 20 decem- 
bre 188S. 

Fait a Paris, le 24 novembre 1888. 

Poudelle. 



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Le Secretaire Gerant : Jdst Chatrodssk. 



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tmp. D. Dumoulin et Ci*, a Paris. 



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N° 49. 



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8 D6cembre 1888. 






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CHRONIQUE 







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DU JOURNAL GENERAL 



ERIE ET DE LA LIBRAIRIL 



LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, in. A PARIS. 



Sommaire : Exposition universelle de 1889 : I mprimerie- Librairie. — Distinction honorifique : Palmes aca- 
demiques. — Enseignement professionnel. — Exposition Internationale do Barcelone en 4888 : Distribution 
des recompenses aux exposants. — Grand concours international des sciences et de I'industrie de Bruxelles 
en 1888 : i* Liste des recompenses decernees aux exposants; 2° Liste des recompenses decernees aux 
concurrents* — Chambre de commerce de Paris : Renouvellement partiel de la Chambre de commerce de 
Paris. — Conseil des prud'hommes : Renouvellement triennal des conseils de prud'hommes, -r- Seance 
publique annuelle de l'Academie francaise. 






EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



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IMPR1MERIE — L1BBAIR1E 

Ci-dessous, nous publions la quatrieme liste 4 
desadh6sions definitives adressees a ce jour au 
bureau de la Glasse IX ' 



MM. 

Berthier et Durey, 

Bry (iSdouard), 

Challamel et C ie , 

Deberny, 

Durand (Roger), 

a Chartres, 
Garaud6 (Marcel), 
Herard (Eugene), 
Herluison {Orleans), 
Imprimerie des arts 

et manufactures, 
Lagrange et C ie , 
Le Bailly, - 
Lebrun, 
Leymarie, 
L'Huillier, 
Lissorgues (Issy), 
Magnier, 
Marchadier et C ie , 



MM. 

Mendel, 

Meaetrier, 

Nathan (Fernand), 

Nouvelle Librairie, 

Orsoni, 

Reiber, 

Richard et O, 

Robuchon (Fontenay- 

le-Gomte), 
Rousset (Carnille), 
i*auty et Dartois 

(Amiens), 
Societe anonyme de 

l'Ind6pendant (Perpi- 

gnan), 
Societ6 biblique de 

France, 
Sordoillet (Nancy), 
Stalin (Vesoul). 



DISTINCTION HONORIFIQUE 

Palmes academiques 

Par arret6 du ministre de l'instr action pu- 
blique et des beaux-arts, en date du 10 no- 
vembre 1888, notre collegue,M. Victor Guillard, 
de la maison Guillard, Aillaud, professeur 
d'administration, a V Association polytechnique 
militaire^ a ete nomme officier d'academie. 

1. Voir lea listes pr6cedentes dans lea Chroniques 
n M 41, 42 et 45. 

Chronique. 1888. — 49. 



ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL 



Par arrete du ministre de Tinsiruction pu- 
blique et des beaux-arts, en date du 24 no- 
vembre 1888, M. Magnuski, professeur des 
6coles superieures de la Ville de Paris, est 
charg6 d'une mission en Allemagne, Prusse, 
Autricbe-Hongrie, Belgique, Pays-Bas, ltalie 
et Anpleterre, a Tenet d'Studieiyau point de 
vue thSorique et technique, les differentes 
ecoles d'apprentissage ou cours professionnels 
se rap po riant aux industries du livre. 



EXPOSITION INTERNATIONALE 

DE BARCELONE EN 1888 

Distribution des recompenses 
aux exposants. 

Nous donnons ci-dessous la liste des expo- 
sants qui ont obtenu des recompenses dans 
les groupes 18 et 19 : Librairie. — Imprimerie. 
— Papeterie. — Enseignement en g6n&ral. 

EXPOSITION COLLECTIVE ORGANISES PAR LE 
CKRCLE DE LA LIBHAIRIE 

MCdailles d'or : 



MM. 

Alcan (Felix), 
Belin (V e ) et fils, 
Chamerot (Georges), 
Colin (A.) et C le , 
Deberny et C i0 , 
Firmin-Didot et C l °, 



MM. 

Hetzel (J.) et C le , 

Jouvet et C ie , 

Quantin, 

Maine et flls, a Tours, 

Ollendorff (Paul), 

Plon, Nourrit et C i0 . 



Hachette et C i0 , 

La collectivity de la librairie franchise. 






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226 



CHRONIQUE. 



Mtdailles d'argent : 

MM. MM. 

Revue scientifique Roret, 

et Revue litteraire, Testard (fimile) et C iB . 
Roger et Chernoviz, 

Me'daille de bronze: 
M. GMalge jeune. 

RECOMPENSES ACCORDEES EN DEHORS DE LA COLLEC- 
TIVITY DANS LES GRODPES 18 ET \9. 

Me'dailles d'or : 

MM. MM. 

AndrG, Daly flls et C Ie , Marinoni, 

Bardou-Job, Masson (Georges), 

Gauthier-Villarsetfils, Micbelet, 

Hautecceur (Jules), Societ6 anonyme des 

Librairie Dentu, papeteries du « Marais 

Lorilleux (Ch.) et C io , et de Sainte-Marie ». 
Levy (A.), 

Me'dailles d'argent : 

M. Claessen (Charles), M. Th6zard et G ie . 

Me'daille de bronze r 

M. Bayle (Charles). " 

Des diplomes pourront etre remis a deux 
des collaborateurs de chaque titulaire d'une 
m6daille d'or. Les noms devront etre envoy6s 
avant le 15 ddcembre, au Commissaire general 
francais, M. Charles Prevet, palais des Champs- 
Elys6es (porte I). 



GRAND CONCOURS INTERNATIONAL 

DES SCIENCES ET DE i/lNDUSTRIE 

DE BRUXELLES EN 1888 

Nous extrayons de la liste les recompenses 
d6cernees aux exposauts et aux concurrents 
des industries ressortissant au Cercle de la 
librairie. 

1° LISTE DES RECOMPENSES 

DECERNEKS AUX ExpOSailtS 

(Les recompenses se divisaient ainsi : 1° Dipldmes 
d'honneur; 2° Dipldmes dem6daille d'or; 3° Dipldmes 
de m6daille d'argent; 4<» Dipl6mes de m&kille de 
bronze; 5° Dipldmes d 'encouragement.) 

Gbodpk l or . — Enseignement. 

Concodrs 1 : Enseignement professionnel 

et industriel, 

Dipldme d'honneur : Maison Quantin. 



Dipldme de me'daille d'or : L. Suzanne. 

Dipldmes de me'daille d'argent : Delalain 
freres; — Gedalge jeune; — Ad. Jourdan 
(a Alger); — H. Lecene et H. Oudin. 

Groupe II. — Arts liberaux. 

Concours 2. — Imprimerie, lithographie, fon- 
derie en caracteres et industries qui $ y y rat- 
tachent. 

Dipldmes d'honneur : Hautecceur; — Maison 
Quantin. 

Dipldmes de me'daille d'or : J. Minot et G i0 ; 

— Moullot flls aine (a Marseille). 

Dipldmes de midaille d'argent : Imprimerie 
administrative de Fhospice de Pont-Audemer 
(Eure); — Ad. Jourdan (a Alger); — Ed. Le- 
fevre; — 0. Lessertisseux ; — A. Miohelet; — 
Petit et C*. 

Dipldme de me'daille de bronze : Ar on freres *. 

Concours 3 : Journaux, publications diverses 
envisages au point de vue litte'rairey scienti- 
fique et industriel. 

Dipldme d'honneur ; J. Hetzel et C i0 . 

Dipldmes de me'daille d'or : E. L. P. Fuzier- 
Herman; — Ph. Orsoni. 

Concodrs 4 : Librairie et professions qui s'y 

rattachent. 

Dipldmes d'honneur ; Andre Daly flls et C lD ; 

— Delalain freres; — Maison Quantin. 

Dipldmes de me'daille d'or : Challamel et C le ; 

— Jouvet et C i0 ; — H. Lecene et H. Oudin ; — 
E. Roret; — E. Testard et C*V 

Dipldmes de me'daille d'argent : G6dalge 
jeune; — Ad. Jourdan (a Alger). 

Concours 5 : MatMel, proce'de's et produits de la 

papeterie. 

Dipldme d'honneur : Lacroix fils. 

Dipldmes de me'daille d'or : Bardou-Job; — 
Joseph Bardou. 

2° LISTE DES RECOMPENSES 
deceunees aux Concurrents 

(Les recompenses 6taient ainsi divis^es : i<> Prix 
de progres, consistant en primes en especes aveo di- 
pldmes ; 2° Prix d'honneur : m^dailles d'or avec di- 
pldmes; 3° Prix d'excellence : medailles d'argent avec 
dipldmes; 4 # Premier prix : dipldme de m6daille d'or 



1. MM. Arou freres ont egalement obtenus un di- 
ploma de medaille d'argent dans le concour* 9/ {Pltoto- 
graphie et de ses applications.) 




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aTeo medaiUe doree; 5° Deuxteme prix : dipldme de 
midaille d'argent avec medaille argent^e ; 6° Troi- 
sieme prix : dipldme de medaille de bronze avec me- 
daille de bronze ; 7<» Dipl6mes d 'encouragement. 

Groupe II. >— Arts liberaux. 

Concours 2 : Imprimerie, lithographie, fonderie 
en caracteres et industries diverses qui s'y 
rattachent. 

Concurrent ayant realise un progres non 
preyu par les desiderata ; 

Jieumme prix, Ch. G. Petit et C l \ 

Concours 3 : Journaux, publications diverses 
envisages au point de vue litte'rqire, scienti- 

fique $t indmtriel 

Concurrent ayant realise un progres non 
prevu par les desiderata : 

Prix d'honneur, H. Lecene et H. Oudin. 

Concours 4 ; Librairie et professions qui s'y 

rattachent. 

Desideratum 54* — La meilleure collection 
d'ouvrages de vulgarisation des sciences. 

Beuwidme prm : Jouvet et G l % 

Concurrents ayant realist un progres non 
preYu par les \ desiderata :: 

Prix de progres, Maison Quantin, 
Prix d'honneur, Delalain f re res, 

Concoors 5 : Materiel, procMs et produits de la 

papeterie* 

Concurrent ayant realise un progres non 
prevu par les desiderata : 

Prix d J honneur 3 Lacroix fils. 




CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS l 

Renouvellement partiel de la Chambre 
de commerce de Paris. 

Le prefet de la Seine, 

Vu la loi du 21 d6cembre 1871, ensemble 
le decret du president de la Republique, en 
date du 22 Janvier 1872, qui rend applicables 
a Selection des membres des chambres "de 
commerce les dispositions de ladite loi; 

Vu le decret du 3 avril 1873; 

Vu la loi du 5 decembre 1876; 

Vu les circulaires de M. le ministre du com- 
merce, en date des 2 aoftt et 10 octobre 1884, 

ArrSte : 
Article premier. — Les electeurs portes sur 



1. Bulletin municipal officiel de la ville de Paris du 
l«r decembre 1888. 



la liste speciale dressee le 5 novembre der- 
nier, pour le departement de la Seine, par la 
commission institu6e en vertu de la loi du 
21 decembre 1871, sont convoques pour le 
JEUDI 13 DECEMBRE 1888, a l'effet d'elire : 

1° 7 membres de la Chambre de oommeroe 
de Paris, pour six ans; 

2° 1 meriibre pour deux ans. 

Art. 2. — Les electeurs sont r^partis en 
deux sections de vote : 

La l ro section comprendra les 210 electeurs 
formant la premiere partie de la liste, et ceux 
portes sous les 1,500 premiers nurueros de la 
seconde partie de la mfime liste; 

La 2° section se composera des 1,500 der- 
niers inscrits, c'est-a-dire des 61ecteurs port6s 
sous les numeros 1,501 k 3,000 inclusive** 
ment. 

Art. 3, — Les 61ecteurs s'assembleront dans 
deux salles distinctes de l'Hotel de la 
Chambre, place de la Bourse t 2. 

Art. 4. — Le scrutin sera ouvert a dix heures 
du matin et fermC a quatre heures du soir. 

Le depouillement des votes s'effectuera im- 
mediatement apres la cloture du scrutin, 

Le recensement g6n6ral des votes aura lieu 
a lal" section. 

Art. 5. — Le vote aura lieu au scrutin de 
liste pour les 7 membres a nommer pour 
six ans, et au scrutin individuel pour le 
membre a nommer pour deux ans. 

Art. 6. — Des lettres destinies a servir de 
carte d'entree dans la salle de vote seront en- 
voy6es a l'avance aux Electeurs. 

Fait a Paris, le 28 novembre 1888. 

Le pre'fet de la Seine, 

POUBELLE. 



GONSEIL DES PRUD'HOMMES* 

Renouvellemeut triennal des conseile 
de prud'hommes, 

Les patrons, les associes en nom collectif, 
les chefs d'atelier, contremaitres et ouvriers, 
inscrits sur les listes des electeurs de pru- 
d'hommes du d6partement de la Seine, soot 
convoques, savoir ; 

Les chefs d'atelier, contremaitres et ou* 
vriers, pour le dimancue 9 decembre 1888; 

Les patrons et associt$s en nom collectif, 
pour le dimanche suivant, 16 decembre 1888. 



1 . Voir le Bulletin municipal officiel de la ville de Paris 
du 28 novembre 1888. 



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Les eiecteurs (ouvriers et patrons) se r6u- 
niront pour le Conseil des industries diverses, 

AU PALAIS DU TRIBUNAL DE COMMERCE. 

Le scrutin sera ouxerl, pour les ouvriers 
comme pour les patrons, de neuf heures du 
matin a six heures du soir. 

Dans le cas ou Je premier lour de scrutin ne 
donnerait pas de r£sultat definitif les 9 et 
16 decembre, il serait proc£de a un deuxieme 
tour, le dimanche 23 decembre. 



SfiANGE PUBLIQUE ANNUELLE 

DE L'ACADEMIE FRANQAISE 

Ainsi que nous avons coutume de faire de- 
puis plusieurs annees, nous donnons ci-apres 
un compte rendu abr6g6 de la stance publique 
annuelle de PAcademie francaise. Dans cette 
seance, qui a ete tenue le jeudi 15 novembre, 
le rapport sur les prix de vertu a ete lu par 
M . Sully-Prudhomme, directeur de l'Academie, 
etle rapport sur les concours de l'annee 1888 
par M. Camille Doucet, secretaire perpeluel. 
G'est ce dernier, comme offrant plus d'interet 
a nos lecteurs, que nous allons r6sumer, lui 
empruntant non seulement les titres des ou- 
vrages couronnes mais encore une parti« des 
eloges que leur a decerned reminent rap- 
porteur. 

Le sujet propose pour le concours d'61o- 
quence 6tait : Une etude sur I'csuvre d'Honore 
de Balzac. Ce concours, oil le nombre des con- 
currents a depass^ de beaucoup la valeur des 
etudes presentees, a ete heureux, en fin de 
compte, dit M. Doucet, le prix ayant pu etre 
justement decerned Ce prix a ete obtenu par 
M. Augustin Cabat, fils du membre de l'Aca- 
demie des beaux-arts. 

Le sujet propose pour le concours ^d'eio- 
quence qui sera juge en 1890 est : les Contes de 
Perrault. 

L'an dernier, l'Academie decernait le grand 
prix Gobert aux deux premiers volumes pu- 
blics par M. Albert Sorel sur VEurope et la Re- 
volution frangaise (Plon, Nourrit et C le ). « S'il 
n'est pas encore acbeve, ce savant travail his- 
torique reste toujours au premier rang ou 
1'ont place les rares qualites qui le distinguent. 
L'Academie a decern^ de nouveau le grand 
prix Gobert au beau livre de M. Sorel, comme 
une juste recompense qu'aucune ceuvre d'un 
merite 6gal n'est venue lui disputer. » 

Le second prix Gobert a ete attribu6 a un 
grand et beau volume intitule : Expedition de 
Charles VIII en Italie 7 dont l'auteur estM. Fran- 
cois Delaborde. 

« C'est une ceuvre tres estimable, qui repr£- 
sente un travail serieux et qui ouvre des aper- 



cus nouveaux sur cet episode brillant de notre 
histoire. » 

Sur la somme de 4,000 fr., monlant de la 
fondation Tberouanne, l'Academie a decerne 
deux prix, de 1,500 fr. chaque : Tun, & une 
interessante etude sur Jean-Joseph Mounier 
(Plon, Nourrit et C ie ), par M. de Lanzac de 
Laborie ; l'autre, a un important travail histo- 
rique ; Paris et la Ligue sous Henri III (Ha- 
chette et C Ie ), par M. Paul Robiquet, avocat au 
Conseil d'fitat et a la Cour de cassation. 
• Un autre prix de i,000 fr. a 6te accorde a 
M t Felix Faure, pour un livre intitule : les 
Assemblies de Vizille et de Romans en 1 788. 

Jamais le Dauphine n'avait 6te chez nous si 
a la mode que cette ann6e; un troisieme ou- 
vrage intitule : ChroniqueS dauphinoises, le 
Dauphine pendantla Revolution, dont M. Cham- 
polhon-Figeac est l'auteur, se recomoiandait 
par des qualites serieuses que l'Academie n'a 
pas meconnues. A mentionner, en outre, une 
savante etude publiee par M. fidouard Simon, 
sur VEmpereur Guillaume et son Hone (P. Ol- 
lendorff); un livre tres agr6able sur Paris et 
ses environs (Colin et C ie ) par M. F. Bournon, 
et une interessante histoire de Napoleon l eT et 
son temps (Firmin-Didot), par M. Roger Peyre, 
professeur au college Stanislas. 

Les ouvrages presentes au concours Bordin 
et au concours Marcelin Guerin etaient, cette 
annee, plus nombreux encore que d'habitude. 
Confiants dans un bon accueil qui ne leur a 
pas fait defaut, les concurrents sont venus de 
partout a la fois; de chez nous et d'ailleurs; 
du dedans et du dehors, et m6me un peu de 
l'autre monde ! 

Ne voyons que des Francais, dit le rappor- 
teur, dans tous ceux qui honorent doublement 
la France, en ecrivant comme elle et pour 
elle. 

« C'est l'histoire de la premiere expedition 
du Mexique, de celle qui, jusqu'a Puebla, fut 
si brillamment conduite par le general de Lo- 
rencez, que le prince Georges Bibesco faconte 
dans son beau livre intitule : Combats et Be- 
traite des six mille (Plon, Nourrit et C le ). 11 
etait la comme lieutenant d'etat -major et, 
parlant de ce qu'il a vu, sans dire assez ce 
qu'il a fait, il nous emeut et il nous trouble, en 
nous montrant nos jeunes soldats que se dis- 
putent la peste et la guerre, heroiques tou- 
jours devant les deux ennemis qu'ils ont tour 
a tour a combattre. Rien de plus int6ressant 
que ce livre, ecrit avec une rare 616gance, 
dans un style chaud et colore. » 

(A suivre.) A. B. 

Le Secrttaire-Gerant : Just Chatroussr. 

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Imp. D. Ddmoolin et C» t a Paris. 



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No 50 



15 D6cembre 1888 



CHRONIQUE 

DU JOURNAL GENERAL 

D£dt i HlPRIMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



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AUCERCLE DE? LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 



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BOULEVARD SAINT-GERMAIN, in, A PARIS. 






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SoMMAiRE>-Ep£t§5 -et^t^l^graphes : Cartes postales. — Stance publique annuelle ;de 1' Academic fran 
gaise (suite et fin). — Bibliotheque technique. — Bibliotheque de lecture. 






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Cartes postales. 

Nous pr^venons nos lecteurs que l'Adminis- 
tration des Postes et T61egraphes vient de don- 
ner des ordres formels a ses agents pour la 
stride execution de VarreU du 24 novemhre 
1883 y relatif aux cartes postales. 

D'apres cet arr6te, le recto des cartes pos- 
tales ne peut contenir en dehors du nom et de 
I'adresse du destinataire, que le nom, la qua- 
lite ou la profession et I'adresse de t'ex- 
pediteur, soit manuscrit, soit imprime par un 
' proc6d6 quelconque. 

Toutes phrases, annonces ou r6clames 6crites 
sur le cot6 reserve a I'adresse rendent done les 
cartes passibles de la taxe d'affranchissement 
des lettres, et sont en consequence surtaxes 
par l'Ad ministration des Postes et T616gra- 
phes de 20 centimes pour affranchissement m- 
suffisant. 

SfiANCE PUBLIQUE ANNUELLE 

DE L'ACADEMIE FRANQAISE 

(Suite et fin.) — Voir le n° 49 du 8 decembre 1888. 

Le prix Bordin a et6 partage, par portions 
egales de 1,000 fr. chacune, entre trois ou- 
vrages intitules : 

AuMexique, 1862 : Combats et Retraite des 
six mille, par le prince Georges Bibesco; 

La France provinciate, par M. Rene Millet; 

La Cote d'azur, par M. Stephen Li6geard 
(Quantin). 

« Interessant et original, le livre de M. Mil- 
let renferme des tableaux de moeurs tr&s pi- 
quants et une s6rieuse 6tude de la vie sociale. 

Chronique, 1888. — 50. 



La forme en est agrSable; le style en est clair, 
simple et d'une 616gante correction. » 

« La Cote d'azur, e'est cette corniche mer- 
veilleuse qui s'6tend de Marseille a Genes. 
M. Stephen Ltegeard Thabite au milieu des 
tleurs; il Taime et la fait aimer; il ne la d6- 
crit pas, il la chante; sa prose est la sceur des 
vers; son style est colore comme les beaux 
lieux dont il peint Tazur; ce qui n'empeche 
pas ses portraits d'etre tres ressemblants et 
ses r6cits tres exacts. Ce livre aimable est 
Toeuvre d'un poete et d'un historien qui, se 
completant l'un Tautre, font ensemble tres 
bon manage. » 

Sur la somme de 5,000 fr., montant de la 
fondation Marcelin Gu6rin, TAcademie a de- 
cern6 : 

1° Un prix de 1,500 fr. a une fitude his'o- 
rique svr la condition prive'e des ajfranchis, aux 
troib premiers sidcles de Vempire romain (Ha- 
chette et G i0 ), par M. Henry Lemonnier, ancien 
eleve de l'£cole des chartes. « Livre remar- 
quable par l'etendue des recherches, la saga- 
city de la critique, la nouveaut6 des vues et le 
talent de l'exposition. » 

2° Deux prix de 1,000 fr. chaque, a la Vie 
litUraire dans une ville de province, sous 
Louis XIV (Garnier freres), par M. A. Jacquet, 
professeur agreg6 de l'Universit6. « OEuvre 
agr6able d'un erudit sobre et discret; d'uo 
homme de gout done le jugement est sur et 
Tesprit vif et delicat. » 

Et le Varadoxe de MgaHU (Hachette et C 1 *}, 
par M. Paul LafQtte. « Ce livre est une oeuvre 
s6rieuse de philosophie sociale, grave, liberate 
et sage. » 

3° Un prix de 1*500 fr. attribue, par moitie, 
a M..rabbe Casgrain, professeur titulaire a 
l'Universit6 Laval, de Quebec, pour un ou- 
vrage intitule : Un pderinage au pays d'Etian-* 






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230 



CHRONIQDE. 



geline. « Recit emouvant et rapide, simple et 
clair, ecrit en boa style et d'un sentiment tout 
francais. » 

Et a M. le vicomte de Spoelberch de Loven- 
joul, pour ses deux Hist»ires des QEwures de 
Thinphile Gautier (Charpentier) et des (Muvres 
de Balzac (Calmanri-L«Wy). 

« M. le vicomte de Spoelberch est presque un 
Francais ettont a fait un Parisien. Bibliophile 
et bibliographe, il consacre ses loisirs k re- 
chercher et sa fortune a acquerir les docu- 
ment de toute nature : -travaux complets, 
ebauches in6dites, editions epuisees, articles 
disperses ca et la, billets autographes et no- 
tices biographiques, tout ce qui peut enOn 
contribuer a fa ire con nail re, en l'eclairant, ce 
qu'il appelle I'Histoire dvs CEuvres des Utte'ra- 
Uurs francais cmtemporains. Possedaut ainsi 
de veritables tresors, il en fait avec bonne 
gr&ce les honneurs a tous les curieux qui 
traversant Bruxelles, s'empressent de l'y 
visiter. Pour donner aux autres & qui ce 
plaisir est refuse un specimen de ses richesses 
litte>aires, il a pub ; i6, dans les quatre vo- 
lumes que 1'Academie recompense, tout ce 
que, seul, il elait capable de reunir sur deux 
brillants ecriyains qu'il s'aUache a faire ad- 
mirer, mais que, sans le vouloir, il d6couvre 
pa»fois peut-etre, en nous les montrant sous 
toutes leurs faces, dans le secret effort d'une 
lutte constante avec le travail et la vie. C'est 
la le danger de 1'erudition; c'est aussi sa taxhe 
et sa gloire. » 

« Lorsque, il y a huit&ns, continue M. Dou- 
cet, TAcademie aLtribuait la moitie du prix 
Langlois a la traduction, faile par M. Jose- 
Maria de Heredia, d'un tres curieux rexit de 
la conqufite du Mexique, ecrit par un vieux 
soldat de Fernand Cortez et publie sous ce 
tit re : Ve'ndique histoire de la conqudU de la 
Nouvelle-E^pagnc, par le capitaine Bernal Dtaz 
de Castillo, lAcademie avait regretl6 de ne 
pouvoir lui decerner la totalite du prix. Ce 
qui a £te differ6 n'a pas 6te perdu. M. de He- 
redia a complete son travail avec le meme ta- 
lent, la meme habilete et le meme charme. 
Aimant aussi a completer son oeuvre, l'Aca- 
demie d6cerne aujourd'hui a la seconde partie 
iie la \eridique histoire une recompense 6gale 
au prix qu'a deja re$u la premiere. 

L'antre moiti6 du prix Langlois a 6te attri- 
bute a nne tres bonne et tres estimable tra- 
duction faite par M. Bonet-Maury, prolesseur 
a la Faculty de tli6ologie protes'ante de Pa- 
ris, d'un livre qui se recommandait singulie- 
rement a. 1 'attention de TAcademie par le nom 
de son auteur et par l'6trangete de son suj^t. 
Ce, livre est intitule : I Empere»r Akbar. — Un 
chqpitre de I histoire de Clnde au xvi e siecle, par 
lecomteA. de Noer. 

Pouvant, cette ahnee, disposer d'une somme 



de 19,000 fr. sur la fondation Montyon, TAca- 
demie l'a repartie de la maniere suivante : 

Deux prix de 2,000 fr. cbaque; quatre prix 
de 1, g00.fr, et neuf prix de 1,000 fr. 

Les deux prix de 2,000 fr. sont deceraes : 

L'un a M. G. Lanson, ancien £leve de l'Ecole 
normale superieure, pour une etude sur JYi* 
velle de La Chausste et la ComGdie larmoyante. 

« L'ouvra^e de M. Laneon est ecrit avec 
beaucoup de finesse et d'esprit ; il temoigue 
d'une connaissance profonde de notre lite- 
rature dramatique; il contient une foule 
d'apercus int6ressants et parfois nouveaux, 
sur le mouvement litteraire du xvin 6 siecle, et 
des etudes morales qui sont de tous les temps, 
meme du nfltre. » 

L'autre, a M. le colonel baron de Vatry, 
auteur d'un trail6 en trois volumes sur la 
Th&>rie de la grande guerre d'aprds le grand 
ouorage de M. le ge'ne'ral de Clausewitz (Bau- 
doin). 

« Les quatre prix de 1,500 fr. sont d6cem6s 
a quatre charmants ouvrages qu'il faut lire et 
qu'on g&terait en les racontant. A Tint6r6t du 
fond juignant tous la grace de la forme, ils 
plaisent et ils interessent; les aventures sont 
di(T6rentes, ['esprit est le meme, le bon esprit; 
et, dans chacun d'eux, le bon gout et le bon 
sens, les bons conseils et les bons exemples. 
tout s'y trouve. » 

Ces quatre ouvrages sont : 

VExphience du grand -papa, par M. £lie 
BeHhet (Jouvetet C ie ); 

Capitaine, par M mo Pascalis de Nanteuil(Ha- 
cbetteet C ie ); 

Vaillante; Ce que femme veut, par Jacques 
Vincent (Plon, Nourrit et C iB ) ; 

La Tdehe du petit Vierre, par M me Charles 
Bigot. 

« Les neuf prix de 1,000 fr. ont ete d6cer- 
n6s a des ouvrages de tous genres, qui, se 
distinguant les uns des autres par la vari6t6 
des sujets, ont paru se recommander par un 
merite a peu pres 6gal. » 

Deux recits de lointains voyages, pleins de 
curieux details et de tableaux emouvants, qui 
ont leur interet et leur charme : 

L(S lies Hawai, par M. Marcel Monnier (Plon, 
Nourrit et C ie ), et Cinquante mille mUles dans 
Vocran Pacifique, par M. Albert Davin (Plon, 
Nourrit et C'°). 

Deux livres d'une etrangete" piquante, ou 
la science positive et la science imaginaire 
sont m6l6es a lanecdote sans qu'elles se nui- 
sent reciproquement, au contraire : 

Aventures d'un petit garcon pri hist orique en 
Fiance (Librairie mondaine), par M. Ernest 
d'H rvilly, et la Mesure du metre (Hachette), 
par M. W. de Funvielle. 

Deux volumes de grande morale, bien faits 



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pour rehausser tous les coeurs, en glorifiant la 
droiture des uns et l'heroisme des autres : 

Caurs droits , par M me Calmon, et les Cozurs 
Mroiques (Picard), par M. Gustave Derennes. 

Un ronian champfitre, idylle touchante 
dans laquelle un rare modele de piete frater- 
nelle enseigne presque trop le devouement et 
le sacrifice, et un recueil de nouvelles d'une 
invention originale dont il faut louer la grace 
aimable et les sentiments d61icats : 

La lolle de Virmont (Dillet), par Jean Ba- 
rancy, et Liaudette (Charpentier), par M. Ga- 
briel Marc. 

EnOu, un livre d'£ducation pratique qui, 
sous la plume honnfite d'une femme distin 
gu6e, s'est rempli de sages conseils, de bons 
exemples et d'utiles renseignements : 

La Vie d'une femme du monde (Hennuyer), 
par M me Jules Samson. 

Cinquante-six poetes ont pris part au con- 
cours pour le prix Archon-Desperouses. Sur 
les 4,000 fr. dont elle pouvait disposer, l'Aca- 
dfimie a decern6 trois prix : 

Deux, de 1,500 fr. chaque, a deux recucils 
qui se distinguent Tun de i'autre par des qua- 
lites presque contraires : 

Rana (Lemerre), par M. le vicomte de Bor- 
relli ; 

Et la Lampe d'argile (Lemerre), par M. Fre- 
deric Plessis 

Un prix de 1,000 fr. a et6 accore a M. tfmile 
Peyrefori, pour un volume de poesies qu'il a 
public sous ce titre : Vision (Lemerre), char- 
mant recueil d'une inspiration toujours elevee. 

« II a fallu s'arrGter la, en regrettant de pou- 
voir a peine citer, apres ceux que l'Academie 
couronne, des poetes et des poesies qui sem- 
blaient dignes d'un meilleur sort. 

« En premiere ligne, jedois mentionner ho- 
norablement : les Soirs de defaites (Galmann- 
Levy), par M. le marquis de Pimodan, dont le 
talent eleve n'est depass6 que par la grandeur 
de son patriotisms Puis, la Ltgende d'unpeuple, 
potsfes canadiennes (Librairie illustree), dont 
j'ai deja nomme l'auteur : M. Louis Frechette, 
ce jeune ami de la France et de l'Academie; 
VAmemie (Charpentier), parM. E. Haraucourt; 
les Villageoises, par Georges Gourdon; Plein 
Air (Lemerre), par M Anioine Bunarid, sans 
oublier le R^ve de V enfant } dont l'auteur, 
M. Lucien Empis,porte un nom qui, d'avance, 
appelait sur ses debuts l'inter^t et la bienveil- 
lance de TAcademie. 

Le nouveau prix Botta ne pouvait 61re 



« 






inaugure dans des conditions plus favorables, 
plusieurs ouvrages composes par des femmes 
s'etant fort k propos presented a ce concours, 
co mme si l'Academie les y eut specialement 
conviees. 
« L'un deux... — celui-la merite a coup stir 



une intention particuliere. Intitule : Pense'es 
d'une reine, il venait a nous sans bruit, comme 
tous les autres, sign6 d'un nom charmant 
mais modeste, qui voulait nous dissiniuler sa 
veritable origine : Carmen Sylva? Ce^faux 
nom, d^ja trfes celebre, a Paris comme a Bu- 
charest, aucun de nous ne 1'ignorait. 

« Ges pensees etaient bien les Pense'es d'une 
reine; d'une reine amie des lettres et des arts, 
philosophe et poete; femme avant tout, qui 
semble parler d'elle-m6me quand elle dit : 
« 11 y a des femmes majestueusement pures 
« comme le cygne; froissez-les : vous verrez 
« leurs plumes se herisser pendant une se- 
« conde, puis elles se d6tourneront silencieu- 
« sement pour se r^fugier au milieu des flots. » 
« Que Votre Majeste ne se detour,ne pas, Ma- 
dame, et que vos plumes blanches ne crai- 
gnent pas d'etre froissees. Ce qu'elles ont 
6crit avec tant de grace, ce que votre aimable 
esprit leur a dicte si delicatement, a recu de 
TAcademie I'accueil que la reine ne reclamait 
pas, mais que meritait l'auteur pour la no- 
blesse da ses sentiments, comme pour la dis- 
tinction de son style d'une rare finesse et d'une 
elegance toute francaise. 

« Une medaille d'honneur, une grande m6- 
Haille d'or est d6cernee par l'Academie aux 
Pense'es d'une reine. 

« Dans un volume intitule : Portraits de 
femmes (Hachette et G u ), M mo Arvede Barine a 
deploye avec inQniment de grace les quality 
viriles d'un critique de premier ordre; ces 
portraits de femmes ecrits par une femme se 
distinguent tous, depuis M m0 Carlyle, jusqu'a 
sainte Therese, par 1'etendue des connaissan- 
ces, par la liberte et la largeur de l'esprit, par 
le bon sens et le bon gout, par la force et par 
Telegance; tandis que, dans un aimable re- 
cueil intitule : Pense'es pour tous (Lemerre), 
M mo Anals Segalas nous offrait un des plus 
gracieux produits de son esprit toujours jeune, 
de son ame toujours tendre et fiere. » 

A chacun de ces ouvrages que M me Botta 
aimerait a couronner elle-meme, l'Academie 
decerne un prix 6gal de 2,500 fr. 

Le prix Lambert, de 1,600 fr., a 6t6 attri- 
bue, par moities 6gales, a un poete digne d'in- 
teret, M. Jules Ferrand, et a un honnfite ar- 
tiste, M. Leon Hicquier qui, en publiant de 
nombreuses methodes d'enseignement, a m6- 
rit6 que l'Academie distinguat ses utiles tra- 
vaux. 

Le prix Maill6 de Latour-Landry,de ],200 fr. 
a 6t6 decern6 sans partage & M. L6on Sech.6 
qui, tout a la fois, publicists et poete, se re- 
commandait particulierement, comme MM. Ju- 
les. Ferrand et L6on Ricquier, a l'attention de 
l'Academie et k ses encouragements. 

Sur les 6,500 fr. qui se trouvaient cette an^ 
nee a sa disposition pour le prix Vitet, TAca- 



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Wilt. 








demie a commence par ea detacher 1,500, I 
pour r6compenser un genre de travail dont le j 
m6rite, tres reel, est surtout apprecie par les 
grands musiciens. 

Auteur d'un volume de vers qu'il a sou- 
mis a Tun de nos concours, M. Louis Gallet 
s'est distingu6 surtout com me compositeur de 
poemes dramatiques, de livrets d'op6ras, qui, 
tons, ont obtenu de legitimes succes, depuis 
la Coupe du roi de Th,uU, jusqu'a Patrie, son 
dernier ouvrage 6crit bous la diclee d'un de 
nos meilleurs, d'un de nos plus brillants con- 
freres. 

Cela fait, et le prix Vitet restant £1x6 a la 
somme de 5,000 fr., l'Acad6mie l'a decern6 a 
un romancier, M. Ferdinand Fabre. 

« Depuis son beau livre des Courbezon, que 
1' Academic couronnait en 1872, M. Ferdinand 
Fabre en a publie beaucoup d'autres, remar- 
qurbles tons par l'interftt de Taction drama- 
tique, par Tel6gance du langage et aussi par 
la moderation, par la probite avec laquelle 
l'auteur, en 's'attachant surtout a peindre des 
scenes de la vie clericale, l'a fait sans violence 
et sans haine. 

« M. Ferdinand Fabre a vecu quel que temps 
parmi les prfitres, au petit s6minaire de Saint- 
Pons, puis au grand seminaire de Montpellier. 
Ayant trouve la de nombreux modeles, il s'en 
est servi pour faire, d'apres nature , d'excel- 
lents portraits qui ont le rare merite d'etre 
ressemblants. Facilement, Messieurs, en gros- 
sissant outre mesure, en denaturant a plaisir 
les traits de ceux qui, sans mefiance, l'avaient 
accueilli, proteg^ peut-6tre, M. Ferdinand 
Fabre fut arrive, par le scandale, au plus lu- 
cratif des succes; Toccasion lui en a 6te offerte ; 
il n'a pas voulu l'accepter, estimant que l'ar- 
gent coute trop cher s'il faut qu'un honnete 
ecrivain lui sacrifie jamais ce qu'on doit res- 
pecter toujours : le bon gout, la justice et la 
verite. » A. B. 

BIBLIOTHfiQUE TECHNIQUE 

HOMMAGE DE M. PITRAT A1NE 
Imprimeur k Lyon. 

Manuel de langue tgyptienne, grammaire, 
tableau des hieroglyphes, texte et glossaire, 
par M. Victor Loret, ancien membre de 1'Ecole 
francaise du Caire, maitre de conferences a la 
Faculte des lettres de Lyon. Un vol. in-4° carre 
de 80 pages. (E, Leroux, <*diteur.) 



BIBLlOTHfeQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DE M. L. HEBERT; EDITEDR 

Illustration des GEuvres computes de Victor 
Hugo. 2 suites de 10 eaux-fortes par M. Fran- 
cois Flameng (9 § et 10 e series). 



HOMMAGE DE M. DAVID NUTT, ED1TEUR A LONDRES 

Studies on the Legend of the Holy Grail, 
\\i;l) especial reference to the hypothesis of its 
Celtic origin, by sir Alfred Nutt. 

[EUides sur la legende du " Saint-Graal " 
avec allusions et reference speciale de Thypo- 
these de son origine celtique.] 

HOMMAGE DE l'aUTEUR 

Traitd de culture des graines de sentence, 
pa/ M. A. Baillet, cultivateur, chevalier du 
Merite agricole. 

HOMMAGE DE M. JULES ROBUCHON 
De Fontenay-le-Comte 

Pay sages et Monuments du Poitou, photogra- 
phies par M. Jules Robuchon, laur£at de la 
SocUtC francaise d'archdologie, membre de la 
SociCtCdes antiquaires de VOuest. 

96 e , 97 e , 98°, 99°, 100°, 101°, 402? etl()3 e li- 
vraisons, concernant Lucon et Saint-Michel en 
VHerm (Vendee); notice historique et archeolo- 
gique par le P. Ingold, pr6tre de TOratoire, 
et une 6tude geologique. par MM. C. Char- 
tron fils, membre de la SocUU geologique de 
France, 

HOMMAGE DE MM. GUILLAUMIN ET C ie 

Le Pe"age des voies navigables; extrait du 
Journal du lundi. Plaquette in-8° de 48 pages. 

HOMMAGE DE L*AUTEUR 

Notice sur J. B. Waeles, membre de la So- 
ci6te des sciences de Lille, professeur au col- 
lege decetteville, par M. L. Quarre-Reybourdon, 
A tl, membre de la commission historique du 
d6partement du Nord, de la Societe des scien- 
ces de Lille, etc., etc. Une plaquette in-8° de 
16 pages. 

Les Memoriaux d'Antoine de Succa, recueil 
des dessins artistiques concernant les Pays- 
Bas et particulierement la ville de Lille, par 
M. L. Quarre-Reybourdon. 

HOMMAGE DE M. BEUDOUX, ED1TEUK 

Collection arMologique du prince Pierre 
Soltykoff : Description et iconographie des ins- 
truments horaires du xvi e siecle, precedees d'un 
abrege hietorique de l'horlogerie au moyen 
age et pendant la Renaissance, suivie de la bi- 
bliographic complete de l'art de mesurer le 
temps depuis l'antiquil^ jusqu'a nos jours, par 
Pierre Dubois. Un volume grand in-4° de 
214 pages avec 20 planches hors texte dessi- 
nees par Racinet, gravees par Saunier et tir6es 
en taille-douce par la maison Chardon. 

Le Secretaire Gerant : Just Chatrousse. 

Imp. D. Domodun et C'«, ft Paris. 






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77* Ann6e. 2* s6rie. 



DE 



N« 51 



22 Ddcembre 1888; 




&HRONIQUE 

MJ JOURNAL GENERAL 



RIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 

Sommaire : Chambre syndicale du papier et des industries qui le transforment. — Chambre syndicate des 
papiers en gros. — Chambre de commerce de Paris': Renouvellement partiel de la Chambre de commerce 
de Paris. — Ordonnance concemant la r6glementation des exhibitions d'annonces- reclames sur la voie 
pnblique. — Exposition universelle de 1889 : Congres international de la propriete artistique; Congres 
international de la propriete* industrielle. — Jurisprudence. — Societe des Amis des monuments parisiens. 









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CHAMBRE SYNDICALE DU PAPIER 

ET DES INDUSTRIES QUI LE TRANSFORMENT 



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Dans sa seance du 7 courant, la Chambre 
syndicale du papier et des industries qui le 
tranforment a procede a l'election de son bu- 
reau pour l'annee 1889. 

Ont et£ elus : 

MM. Choquet, president; 

' i ' ( vice-presidents; 

Zeller, ) ,. . 

« M i secretaires; 

Meilhac, ) 

Bazin, tri sorter; 

P. Fano, archiviste. 



CHAMBRE SYNDICALE 

DES PAPIERS EN GROS 

P-roci s-verbal de la stance du Conseil 
du mercredi 5 de"cembre i$$8. 

Presidence de M. A. Failliot. 

Seance ouverte a neuf heures du soir. 
fitaient presents : MM. Failliot, president; Mau- 
noury, vice-president; Meyrueis, tresorier; 
Perdreau , Goinpel, membres du Conseil. 
MM. Essertier et Ladame s'etaient excuses. 

MM. Olmer, Rousset, Wolff, Sigfrit, assistent 
a la stance. M. Feret s'est excused 

Adoption du proces-verbal de la derniere 
seance. 

M. le President annonce qu'aux termes de 
Farticle 4 de la loi du 22 mars 1884 sur les 
syndicats professionals il a fait a la Prefec- 
ture de la Seine le dep6t des statuts et du 
compte rendu de la derniere assemblee gene- 
rale nommant le nouveau Conseil. 

Differentes questions mises a Tordre du jour 
sont disc u tees. 

Chronique. 1888. — 51. 



La question des papiers de couleurs d'ani- 
)ine est longuement etudiee. La Chambre d6- 
cide qu'on atlendra les renseignements de- 
mandes par l'Union des fabricants de papier 
et qu'on marchera d'accord avec cette Chambre. 

M. le President a recu une demande d'ex- 
pertise d'une maison de commission de la 
place et d'un representant de fabriques. 

MM. Maunoury et Gompel sont designee par 
le Conseil pour cette expertise. 

M. Olmer soumet a la Chambre differentes 
questions d'interSt general pour le commerce 
des papiers en gros ; ces questions sont favora- 
blement accueillies par le Conseil qui s'effor- 
cera d'y interesser tous les membres de la 
Chambre. 

La seance est levee a onze heures du soir. 

Le Secretaire : P. Maunoury. 



CHAMBRE DE COMMERCE DE PARIS 

Renouvellement partiel de la Chambre 
de commerce de Paris. 

Conformement a l'arr6te du preiet de la 
Seine, en date du 18 novembre 1888, les elec- 
tions pour le renouvellement partiel de la 
Chambre de commerce de Paris ont eu lieu 
jeudi 43 courant, a la Chambre de commerce, 
place de la Bourse. 1 563 suffrages ont 6te 
exprimes sur 3 210 electeurs inscrits. 

Le depouillemeut du scrutin a donne les re- 
sultals suivants : 

7 membres elus pour trois ans. 

MM. MM. 

Martial Bernard, Rodanet, 

Way, Poullain, 

Foucher, Claude-Lafontaine. 

Jarlauld, 

1 membre pour deux ans. 

M. Moisant. 



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ORDONNANCE 

Concernant la reglementation des exhi- 
bitions d'annonces -reclames sur la 
voie publique l . 



Nous, prefet de police, 

Vu la loides 10-24 aoAt 1790; 

Vu l'arrgte des consuls du i% messido? 
an V11I ; 

Considerant que les annonces-reclames, por- 
tees par pietons ou instaljees sur des voitures, 
sp6ciales, entravent partioulifcrement la liberte 
dp la circulation et prfoenteut meme des danr 
gers sur certaines voies publiques ; 

Que sur les aulres voies, la forme et les di- 
mensions souvent exagerees donnees a ces 
annonces prqduisent aqssi de serieHx incon- 
venient; 

Ordonnons ce qui suit : 

Abticle premier, — L'exhjbition d'annonces- 
reclames portees a bras, ou installees sur des 
voitures spSciales, est interdite sur les boule- 
vards compris entre la place de la Republique 
et la Madeleine, la rue floyale, les tyiamns- 
filysees et l'avenue du Bois-de-Boulogne. Elle 
ne sera toleree desormajs sur les autres voies 
que dans les conditions determiqees, ci-aprfcs. 

J, — A^IiJpNCES PQRT&ES PAR PES PIETQNS. 

Art. 2. — Les annonces-reclames portees par 
des pietons, soit a bras, soit a dosd'homme, ne 
devront pas exceder les dimensions suivantes : 

Largeur ; 50 centimetres; 

Hauteur : 65 centimetres. 

Les annonces portees a Pextremite d'une 
hampe ne devront pas s'elever a plus de 
1 metre au-dessus de la t6te des porteurs. 

Art. 3, — U est farmeljemeut iulerdit aux 
porteurs d'aqnPpces. de statiqnner sur la voie 
publique. 

lis doivent marcher a une distance de 
20 metres *u moins les uns des autres. 

Pendant les heures de repos, ils doivent re- 
miser leur materiel en dehors de la voie pu- 
blique.Tout travestissement ou costume excen- 
trique leur est interdit. 



II. 



ANNONCES INSTALLEES SUR PES VOITURES. 



Art. 4. — 11 est egaletnent defendu de faire cir- 
culer dans Paris des voitwres-annonces, soit at - 
telees, soit trainees a l>ras, qui, par leur forme, 
leurs dimensions ? leur disposition specials ou 
toute autre cause, sont de nature a effrayer 
les chevaux ou a etnbarrasser la voie publique. 

Art. 5. — Les voiiures-annonces ne devront 
pas exceder les dimensions suivantes : 

Hauteur au-dessus du sol, 3 metres; 

1 Bulletin municipal officie? du 22 novembre 1888. 



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Longueur de la' caisse de la voiture, 
2 metres; 

Largeur de 3a caisse de la voiture, l m 50. 

Elles ne devront pas etre attelees de plus de 
deux chevaux. 

Art. 6. — Les conducteurs de ces voitures 
devront etre installed de maniere a pouvoir 
bien diriger leur attelage; dans aucun cas, le 
cheval ne devra 6tre engage, meme parti elle- 
ment, sous la caisse de la voiture. 

Art. 7. — Lorsque plusieurs voitures-an- 
nonces se suivront, les conducteurs devront 
laisser enlre eux un intervalle d'au moins 
40 metres. 

Les autres dispositions de Particle 3 leur sont 
egalement applicables. 

Art. ,8. — Les annonces lumineuses, portees 
sur des voitures ou a bras, sont expressement 
interdites. 

Art. 9. — Les contraventions a la presente 
ordonnance seront poursuivies devant les tri- 
bunaux competents. 

Lo materiel des contrevenants sera saisi. 

Art. 10. — Le chef, de la police municipale, 
les commissaires de police et les agents sous 
leurs ordres seront charges, chacun en ce qui 
le concerne, d'assurer Texecution de la pre- 
sente ordonnance qui sera imprimee, publiee 

et afQchee. 

Le prdfet de police? 
H, Loze., 

EXPOSITION UNIVERSEI^S DE i8$9* 

Congres international de la propriete 

artistique. 

Par arrete en date du 5 d£cembre 1888, le 
ministre du commerce et de l'industrie, 
commissaire general de l'Exposition univer- 
selle, a nomm6 membres du comite d'orga- 
nisation du congres international de la pro- 
priete artistique : 

MM. Bailly, membre de I'lnstitut, president 
de la Societ6 des artistes francais; 
Barbedienne, fabricant de bronzes et 

d'objets d'art; 
Bardoux, senateur; 
Bonnat, membre de I'lnstitut; 
Bouguereau, membre de I'lnstitut; 
Cain, statu aire; 

Constant (Ch.), avocat a la cour d'appel; 
Guillaume, membre de I'lnstitut; 
Hermant, architecte; 
Hottot, president de la ligue pour la pro- 
tection de la propriete artistique et lit- 
teraire aux fitats-Unis; 
Huai^d (Ad.), avocat a la cour d'appel; 
Larroumet, directeur des beau jc -arts; 
Leduc, editeur de musique, membre du 
Cercle de la librairi ; 

1. Journal officiel du G decembre 1888i 



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MM. Lefebvre (Jules), artiste-peintre; 

Lyon-Caen (Ch.), professeur a la Faculty 

de droit s vice ~p resident de la Societe 

de legislation compar6e; 
Meissonier, membre de l'lnstitut; 
Plon (E.), editeur, membre du Cercle de 

la librairie; 
Pouillet, avocat a la cour d'appel; 
Puvis de Chavannes, artiste peintre; 
Robert-FJeury (Tony), artiste peintre; 
Thomas (Ambroise), membre de Tln- 

stitut; 
Thomas (Jules), membre de l'lnstitut; 
lUbach (Louis), conservateur adjoint a la 

bibliotheque de ] 'Arsenal; 
Valadon, editeur, membre du Cercle de la 

librairie ; 
Vibert, artiste peintre ; 
Waltner, graveur. 



Congres international de la propriete 

industrielle. 

Sont nomm6s membres du comite d'orga- 
nisation du congres international de la pro- 
priete industrielle : 
MM. Bourgeois, depute ; 

Boz6rian, s6nateur, president du congres 
de la propriete industrielle de 1878; 

Chastenet, chef du contentieux a l*Ex po- 
sition universelle de 4889; 

Christofle, industriel; 

Clunet, avocat; 

Develle, s6nateur, ancien ministre; 

Dietz-Monnin, s6nateur; 

Dumoustier de Fr6dilly, chef de bureau 
au ministere du commerce et de In- 
dustrie; 

Dupont (E.), industriel, president de l'U- 
nion des fabricants pour la protection 
internationale de la propriety indus- 
trielle; 

Hielard, membre de la Chambre de com- 
merce de Paris ; 

Huard, avocat; 

Imbs (Jules), president du Syndicat des 
inventeurs ; 

Lecceuvre, ing6nieur, president de l'As- 
sociation des inventeurs; 

Levasseur, membre de l'lnstitut; 

Lyon-Caen (Gh.), professeur a la Faculte 
de droit, vice-president de la Societe 
de legislation compare; 

Nicolas, conseiller d'tftat, directeur du 
commerce interienr au ministere du 
commerce et de l'industrie; 

Piault, membre de la Chambre de com- 
merce de Paris; 



MM. 




Prevet, depute, commissaire duGouver- 
nement a l'Exposition de Barcelone; 

Philipon, depute; 

Poirrier, president de la Chambre de 
commerce de Paris; 

Pouillet, avocat; 

Renault (L.), professeur a la Faculty de 
droit de Paris; 

Rendu (A.), avocat; 

Ribot, depute, president de la Societe de 
legislation compared; 

Seligman (L.), avocat. 

Teisserenc de Bort, s6nateur, ancien mi- 
nistre ; 

Thirion, ingenieur, secretaire du congres 
de la propri6te industrielle de 1878; 

Tranchant, vice-president du congres de 
la propriete industrielle de 1878, vice- 
president de la Societe de legislation 
comparee. 



JURISPRUDENCE 

COUR D'APPEL DE PARIS (1™ chambre) 
Presidence de M.le premier president P^rivier. 

PROPRIETY ARTISTIQUE. — CLICHES PHOTOGRA- 
PH1QDES. — PROPRlfrrfi. — VENTE DU FONDS 
DE COMMERCE. — DROITS DES TIERS. 

A defaut de stipulation particulie're, la personne 
qui se fait photographier n'est pas fonde'e a 
exiger du photographe la remise du cliche 1 . 

Mais le photographe ne peut en faire aucun 
usage sans le consentement de la personne dont 
les traits sont reproduits. 

En consequence, mdme en cas de mise en vente 

du fonds de commerce comprenant les cliches, 

la personne photographic ne peut s'opposer a 

ce qu'ils passent en bloc entre les mains dd 

Vacquereur. 

M. F... d'A... a fait ex6cuter son portrait et 
celui de sa femme, au cours des ann6es 1860 
et 1861, par M. A. S..., alors sculpteur et pho- 
tographe. 

Ce dernier 6tant decede, ses horitiers ont 
mis en vente son fonds de commerce, dont la 
valeurse composait principalement des cliches 
des photographies par lui produites. 

M. F... d'A... s'est oppose a ce que les siens 
fussent compris dans la vente et Jes r6clama 
comme etant sa propriete. Us en furent, en 
effet, distraits provisoirement par ordonnance 
de r6fer6. 

Sur le fond, le Tribunal civil de la Seine 
a statue en ces termes : 

« Le Tribunal, 

« Attendu que F... d'A... reclame aux heri- 
tiers d'A. S... deux cliches photographiques 
qui ont servi a faire son portrait et celui de 
sa femme, et dont il se pretend proprietaire ; 



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CHRONIQUE. 









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« Attendu qu'il ne justifie d'aucune conven- 
tion particuliere lui conferant express6ment la 
propri6t6 de ces cliches ; 

« Qu'il produit, il est vrai, trois quittances, 
desquelles il resulte que le prix de la premiere 
epreuve de chaque portrait 6tait de 100 francs, 
alors que les autres Gpreuves ont 6t6 payees 
25 francs seulement; 

« Qu'il pretend induire de ce fait la preuve 
que le prix de la premiere epreuve compre- 
nait implicitement le prix du cliche^ 

« Mais que cette difference de prix, d'un 
usage constant chez les photographes, repre- 
sente les soins donn6s par Tartiste a la crea- 
tion merne de l'ceuvre, Temploi de son temps, 
1'etude de la pose, le choix et I'agencement 
des accessoires, la combinaison des lignes et 
des effets d'ombre et de lumiere, en un mot, 
tout ce qui doit assurer la perfection du pur- 
trait; 

« Que les autres 6preuves, au contraire, 
n'exigent qu'un travail purement materiel, 
pouvant e*tre ex6cut6 par des employes; 

« Qu'en l'absence de toute stipulation sp6- 
ciale, le Tribunal a done a rechercher si le 
clich6 devient la propriGte de la personne qui 
a fait faire son portrait par un photographe ; 

« Attendu que, par le contrat qui intervient 
a ce moment, le photographe s'engage a livrer 
aux clients, moyennant un prix d6termin6, une 
ou plusietirs 6preuves du portrait qui lui est 
cominande; 

« Qu'une fois la livraison effectu6e et le prix 
pay6, le contrat se trouve pleinement execute, 
et que, des lors, le photographe aurait le droit 
de dGtruire le cliche ; 

« Mais que, suivant un usage g6n6ral qui est 
habituellement port6 a la connaissance du pu- 
blic, il conserve ce cliche pendant un temps 
plus ou moins long pour permettre au client 
de faire tirer dans l'avenir de nouvelles 
6preuves; 

« Attendu qu'ordonner la remise du cliche 
au client serait 6videmment contraire a l'es- 
prit du contrat; qu'en effet, si le photographe 
s'est engag6 a livrer un certain nombre d'6- 
preuves, il n'a jamais entendu fournir a son 
client le moyen d'en reproduire lui-m6me en 
nombre indGfini ; 

« Que cette remise pourrait avoir de graves 
inconvenients pour la reputation et les int6- 
rfits du photographe, et permettrait notam- 
ment de d6couvrir les proc6d6s particuliers 
qu'il emploie et qui sont souvent le fruit de 
longues recherches ; 

« Attendu d'ailleurs que le droit du photo- 
graphe sur le clich6 est 6troitement limits ; 

« Que la valeurdu contrat, aussi bien que les 
convenances sociales exigent qu'il ne puisse en 
faire aucun usage sans le consentement de la 
personne dont les traits sont reproduits; 



« Que le droit du client, a cet egard, est 
absolu ; ' 

« Attendu que le demandeur soutient enfin 
qu'en tous les cas, les conditions originaires 
du contrat auraient et6 modifiers par la inise 
en vente du fonds de photographie d'A. S... 
et qu'on ne saurait admettre que les portraits 
qui le repr6sentent, lui et sa femme, soient 
exposes aux encheres publiques comme un 
objet de commerce; 

« Qu'il invoque les termes du jugement du 
22 j uillet 1 880, qui, tout en ordonnant la vente, 
a expressemeut r6serv6 les droits des tiers; 

« Mais attendu que les cliches ne doivent , 
pas 6tre vendus isol6ment; qu'ils constituent 
un des principaux elements du fonds de com- 
merce, et qu'ils passeront entre les mains de 
l'acquereur dans les conditions ou ils 6taient 
aux mains d'A. S... avec les m&mes droits et 
les memes obligations ; 

« Que F... d'A... ne justifie done d'aucune 
atteinte port6e a ses droits; 

« Par ces motifs, 

« Declare F... d'A... mal fond6 en sa de- 
mande, Ten deboute et le condamne aux de- 
pens, etc. » 

M. F... d'A... ayant interjet6 appel de ce 
jugement, la Cour, conformement aux con- 
clusions de M. Tavocat general Manuel, adop- 
tant les motifs des premiers juges, a confirm6 
leur decision. 

(Gazette des tribunaux, 21 novembre 1888.) 



SOC1ETE 
DES AMIS DES MONUMENTS PARISIENS 

La Socie'te' des amis des monuments parisiens 
donnera dans les salons du Gercle de la Li- 
brairie, le lundi 24 courant a quatre heures 
ire's pre'eises du soir, a Toccasion de son assem- 
bled generate annuelle, une conference avec 
projections a la lumiere oxhydrique sur le su- 
jet suivant : 

La Disparition d*u.n vieux quartier 

de Paris. 

Cette conference sera faite par M. Aug6 de 
Lassus, architecte, membre du Gomit6 de la 
Societe. 

MM. les membres du Cercle de la Librairie 
sont iuvites a y assister. 



Le Secretaire Gerant : Just Ghatrousse. 

Imp. D. Ddmodmn et do, k Paria, 



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77* Ann6e. 2* s6rie 



No 52 



29 D6cembre 1888 



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CHRONIQUE 



DU JOURNAL GENERAL 



VIMEMMERIE ET DE LA LIBRAIRIE 



AU CERCLE DE LA LIBRAIRIE, DE L'IMPRIMERIE ET DE LA PAPETERIE 

BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 117, A PARIS. 



SoiiMAiRK : Conseil d'adrninistration du Gercle de la librairie. — Elections consulages : Renouvellement partiel 
du Tribunal de commerce (deuxieme tour de scrutin). — Congres des society savantes en 1889 : Programme. 
— Exposition universelle de 1889 : Exposition retrospective du travail et des sciences anthropologiques. — 
Jurisprudence. — Bibliotheque de lecture. — Avis dijudication :.Reliure des livrts de prix et de recom- 
penses scolaires. 



GONSEIL D' ADMINISTRATION 

DC CERCLE DE LA LIBRAIRIE 



Procis-verbal de la stance du 21 dtcembre 1888. 
Presidence de M. Paul Delalain. 

La seance est ouverte a liuit heures trois 
quarts. 

Quatorze membres presents. 

Le proces-verbal de la seance du 16 novembre 
est lu et adopte. 

1 M. le tresorier presente son rapport finan- 
cier mensuel, 

II donne ensuite connaissance du projet de 
budget pour l'annee 1889, qui est approuve. 

Le Conseil approuve un reglement pour 
l'organisation d'un bureau de Umbrage des 
estampes de luxe. La surveillance des opera- 
tions de ce bureau sera confiee a une com- 
mission de cinq membres faisant partie du 
Cercle , dont deux seront nommes par le 
Conseil d'adrninistration, et trois par les 
abounds du bureau. Le Conseil designe les 
deux membres dont il a la nomination. Ce 
sont MM. Champenois et Gruel. 

Le Conseil confirme un vote precedent en fa- 
veur de la publication d'un recueil des lois 
etrangeres sur la propriety litleraire et artis- 
tique. Une commission composee de MM. Paul 
Delalain, Bouasse-Lebel , A. Templier, est 
cnargee de determiner les conditions nouvelles 
dans lesquelles cetle publication sera faite. 

M. le President annonce que l'ouverture de 
la maisou de retraite Galignani freres est re- 
tarded au mois d'avril ou de mai 1889. 

Plusieurs secours sont votes. 

Le Conseil recoit la demission de MM. Paul 
Becquet et Monrocq. 

M. Cueille, presente a la derniere seance, est 
admis comme membre titulaire. 
Chronique. 1888. — 52. 



Demandent a faire partie du Cercle comme 
membres titulaires : 

M. Edmond Aron, imprimeur> phototypeur, 
presente par MM. Mainguet et May ; 

M. Gaston Nee, imprimeur typographe, pre- 
sente par MM. A. Colin et G. Masson; 

M. Emile Rondeau, libraire, presente par 
MM. A. Colin et J.Hetzel. 

La seance est levee a onze heures et demie. 
Le Secretaire : A. Templier. 



Elections consulaires* 

Renouvellement partiel du Tribunal de 
commerce (deuxifeme tour de scrutin). 

Le deuxieme tour de scrutin, qui a eu lieu 
jeudi 20 courant, a donne les resultats sui- 
vants : 

President pour deux ans : 
M. Guillotin, 
Sept juges titulaires pour deux ans : 

MM. Droin, MM. Soufflot, 
Girard, Derville, 

Raffard, Falco. 

Hugot, 

Onze juges suppleants pour deux ans : 



MM. Godet, 
Brunei, 
Aucoc, 
Jeanselme, 
Barallon. 



MM. Alasseur, 
Girandier, 
Legrand, 
Le Tellier, 
Thiebaut, 
Samson, 

Cinq juges suppleants pour un an 

MM. Poiret, MM. Gaillard, 

Chevalier, Hanoteau. 

Suzanne, 



1. Bulletin municipal officiel de la wille de Paris du 
23 decembre 1888. , 



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CONGRfiS DES SOClfiTfiS SAVANTES EN 1889 




Programme. 

Le ministre de Finstruction publique a 
adressS aux presidents des soci6t6s savantes, le 
30 aout 18K8, la circulaire suivante relative 
a Tenvoi du programme du Congres des so- 
ci6t6s savantes en 1889. 

« Monsieur le President, 

« J'ai Thonneur de vous adresser le pro- 
gramme des questions soumises a MM. les d6- 
legu6s des soci6t6s savantes en vue du Congres 
de 1889. Ce programme a 6te" dress6, comme 
les precedents, par le comitd des travaux his- 
toriques et scientifiques, qui a cru devoir 
maintenir, cette ann£e encore, un grand 
nombre de questions figurant deja a l'ordre 
du jour des pr6c6dents congres. Ces sujets d'6- 
tude sont d'ailleurs d'un inte>6t constant; en 
les signalant, le comite s'est appliqu6 i fixer 
les points sur lesquels la science a surtout be- 
soin d'etre renseign^e : les r£sultats obtenus 
jusqu'ici et dont j'ai pu constater Timportance 
s'augmenteront encore de toutes les recher- 
ches qui sont a faire, de toutes les d6couvertes 
apportant des donn6es plus certaines, en un 
mot des travaux perse>6rants et attentifs qui 
sont tons les jours Thonneur des corps savants 
que vous pr6sidez. 

« Je tiendrai toujours le plus grand compte 
de Tinitiative des soci6L£s savantes, et j'aurais 
d6sir6 connattre a l'avance, ainsi que je vous 
en exprimais le voeu Tan dernier, les modifi- 
cations qu'elles auraiettt eu l'intention d'ap- 
porter dans la redaction de ce programme. 
Permettez-moi, Monsieur le President, de si- 
gnaler ce point a toute votre attention, et de 
vous prier de charger MM. les del6gu6s qui 
viendront au congres de Tan prochain de me 
faire part des observations de votre societe" et 
de m'indiquer le texte des questions auxquel- 
les elles auraient songe* avec le d6sir de les 
voir figurer a l'ordre du jour du Congres 
de 1890. 

« Recevez, etc. 

« Le ministre de Vinstruction publique 
et des beaux-arts, 

« Ed. Lockroy. » 

Nous relevons parmi les questions inscrites 
au programme dans la l re section : Histoire et 
Philologie, les deux suivantes qui peuvent in- 
t6resser nos confreres : 

1° Les anciens ateliers typographiques en 
France ; 

2° Renseignements historiques ou autres 
qu'on peut tirer des privileges accorded aux 
auteurs et aux libraires. 



EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 



Exposition retrospective du travail et 
des sciences anthropologiques. 

ARTS LIBERAUX : 2 e SECTION 

NOTE 

MM. les imprimeurs et relieurs qui pos- 
sSderaient d'anciennes presses, d'anciens 
fers ou des outils ayant servi a la con- 
fection DES LIVRBS OU a la FABAICATION DES 

reliures et qui voudraient bien disposer 
de ces objets en faveur de F Exposition re- 
trospective du travail a F Exposition uni- 
verselle de 1889 pourraient en informer 
M. Faye, membre de FAcad^mie des 
sciences, president de la commission d'or- 
ganisation, qui recevrait avec reconnais- 
sance leurs communications, avenue des 

GlIAMPS-fiLYSEES. 

Le jury d'admission specialement charge" de 
la 2 e section est ainsi compose : 

BUREAU 

MM. Faye(Herv6)^ membre de Flnstitut et du 
bureau des longitudes, president; 

Bre"al (Michel), membre de Flnstitut, pro- 
fesseur au College de France, vice-pre'- 
sident ; 

Renaud (Armand), inspecteur en chef du 
service des beaux-arts et des travaux 
historiques de la ville de Paris, rap- 
porteur ; 

Delaville-Le-Roulx (Joseph), pal6ographe, 
ancien 61eve de FEcole des chartes, se* 
cretaire. 

MEMBRES 

MM. Beauquier, d6put6; 

Cernuschi (Henri), publiciste; 

Chabouillet, conservateur du d6parte- 
ment des m6dailles a la Bibliotheque 
nationale ; 

Compayre, d6put6; 

Duplessis (Georges), conservateur du d6- 
partement des estampes a la Biblio- 
theque nationale; 

Gonse (Louis), administrateur de la Ga- 
zette des beaux-arts; 

Gruyer (F. A.), membre de Flnstitut; 

Janssen(J. C), membre de 1'Institutet du 
bureau des longitudes, directeur de 
l'Observatoire d'astronomie physique 
de Meudon; 

Krafft (Hugues), publiciste; 

Lajarte (Theodore de), bibliothScaire de 
l'Acad6mie nationale de musique et de 
danse; 



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GHRONIQUE. 



239 



MM. Monval, archiviste-biblioth6caire de la 
Comedie Francaise; 

Mouchez (le contre-amiral), membre de 
l'lnstitut et du bureau des longitudes, 
directeur de l'Observatoire de Paris; 

Nuitter (Charles), archive te de l'Academie 
nationale de musique et de danse ; 

Pillaut, conservateur du Mus6e instru- 
mental du Conservatoire national de 
musique; 

R6villon (Tony), d6put6; 

Yriarte (Charles), publiciste. 

MEMBRES ADJOINTS 

MM. Del6zinier, mecanicien ; 

Grimaux, professeur a l'Ecole polytech- 

nique; 
Marmuse (Gustave), membre des comit^s 

d'admission et d'installation de la 

classe 23. 



JURISPRUDENCE 

TRIBUNAL DE COMMERCE DE LA SEINE 

Pr£sidence de M. Richemond. 

Audience du 29 novembre 1888. 

ASSURANCE CONTRE LES ACCIDENTS. — OUVRIERE 
BLESSEE. — INCAPAC1TE DE TRAVAIL. — IN- 
DEMNITY. — REGLEMENT. — DECHARGE. — 
CAUSE ULTERIEURE DE RECLAMATION — RES- 
PONSABILITE CIVILE DE PATRON. — RECOURS 
CONTRE LA COMPAGNIE ASSUREUR. 

Vindustriel, qui, s'ttant fait assurer, lui et ses 
ouvriers, contre les accidents qui peuvent sur- 
venir durani le travail de ceux-ci, et contre la 
responsabilite qui peat en re'sulter pour lux, 
ddcharge la Compagnie assureur en contresi- 
gnant une quittance dClivrtie par une ouvrie're 
blessee, n'affranchit la Compagnie que des 
causes de reclamations exist ant a cette epoque. 

Une telle dicharge ne saurait constituer une re- 
nonciation au benefice de I'assurance spe'ciale 
destine' e a garantir le patron du recours alors 
imprivu qui pourrait e'tre ulttirieurement di- 
rige' contre lui a raison de sa responsabilite 
civile. 

« Le Tribunal, 

« Attendu qu'aux termes d'une police enre- 
gistree en date du 27 mars 1883, Delerue a 
contracts aupres de la compagnie le Patri- 
moine une assurance collective contre les ac- 
cidents, au proQt de ses ouvriers, et en m6me 
temps, une assurance personnelle ayant pour 
objet de le garantir de la responsabilite civile 
pouvant leur incomber ; 

« Attendu qu'une des ouvrieres de Delerue 
a ete blessee le 23 aout 1886; 



« Qu'il en est result6 pour elle une incapa- 
city de travail a la suite de Iaquelle elle a 
recu de la compagnie le Patri moine, a titre 
d'indemnite, une somme de 83 francs, dont 
elle a donn6 recu a la compagnie le Patri- 
moine, en declarant express6ment se tenir, 
par la, completement et definitivement in- 
demnisee, et renoncer a tout recours quel- 
conque a raison du susdit accident et de ses 
consequences futures, tant contre la compa- 
gnie le Patrimoine que contre Delerue; 

« Attendu que la compagnie le Patrimoine 
a, en outre, fait viser ce recu par Delerue, 
pour d£charge definitive; 

a Attendu que, nonobstant cette quittance, 
le pere de la susdite ouvriere, alors mineure, 
a assigne Delerue en dommages-inte>dts de- 
vant le tribunal de premiere instance de Lille; 
« Que Delerue a assigne en garantie la com- 
pagnie le Patrimoine, et que celle-ci a oppose 
une exception d'incomp6tence, en raison du 
domicile; 

« Attendu que, par jugement du 5 juillet 
dernier, le tribunal de Lille a accueilli le d6- 
clinatoire oppose par la compagnie le Patri- 
moine, et sans s'arrfiter a la quittance susvisee, 
a condamn6 Delerue a payer au pere de l'ou- 
vriere, 100 francs, et a lui remettre, pour sa 
fille, 1 000 francs, a placer en un Hvret de la 
Caisse d'epargne; 

o Attendu que cette condamationaentratn6, 
pour Delerue, en dehors des depenses de ins- 
tance en garantie, des.debours s'elevant a la 
somme de i 941 francs; 

« Qu'il en demande a la compagnie le Patri- 
moine le remboursement, avec 1 000 francs 
de dommages-int6rets; 

« Attendu que, pour register aux conclu- 
sions de Delerue, la compagnie d6fenderesse 
se retranche derriere la d6charge qu'il lui a 
donnee; 

u Mais, attendu que cette decbarge, qui con- 
tresigne la quittance originairement donnee 
par Touvriere blessee alors qu'il semblait que 
l'accident dont elle avait et<5 victime n'entral- 
nerait, pour elle, qu'une interruption de tra- 
vail, n'a eu pour but d'affranchir la compagnie 
le Patrimoine que des causes de reclamation 
existant k cette epoque; 

«Que la responsabilite civile de Delerue 
n'6tait pas encore mise en jeu comme elle l'a 
6te plus tard, lorsqu'il a 6t6 6tabli que Tou- 
vriere blessee conserverait une g6ne perma- 
nente dans l'usage de ses doigts; 

« Que l'on ne saurait voir, dans la d^charge 
delivree par Delerue, une renonciation au be- 
nefice de I'assurance speciale destin6e a le 
garantir du recours, alors imprevu, ulterieu- 
rement dirig6 contre lui; 

« Qu'aucun reproche ne saurait, d'ailleurs, 
lui 6tre adress6; 






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« Qu'il a appele la compagnie le Patrimoine 
n cause devant le tribunal de Lille pour la 
mettre a m6me de produire,en face de la vic- 
time de l'accident, tous moyens de defense a 
opposer a sa reclamation; 

« Que la compagnie le Patrimoine a volon- 
tairement decline le debat devant ledit tri- 
bunal; 

« Que Delerue est done fonde a exercer 
contre elle un recours par voie de demande 
principale devant le tribunal de ceans, en vertu 
du droit que lui confere l'assurance speciale 
qu'il a contracted a son profit ; 

« Qu'il justifie du debours de 1 941 francs, 
dont il demande le remboursement; 

« Qu'il echet, des lors, de faire droit a sa 
demande de ce chef, mais qu'il n'y a pas lieu 
a allocation de domrnages-interfits, Delerue 
ne justifiant d'aucun prejudice autre que celui 
dont il trouvera la compensation dans la con- 
damnation de la Compagnie defenderesse; 

« Par ces motifs, 

« Condamne la compagnie le Patrimoine a 
payer a Delerue, 1 941 francs avec interns, 
suivant la loi; 

« Declare Delerue mal fonde dans le surplus 
de sa demande ; 

« L'en deboute; 

« Condamne la compagnie le Patrimoine 
aux depens. » 

(Gazette des tribunaux, 22 decembre 1888.) 



BIBLIOTHEQUE DE LECTURE 

HOMMAGE DE MM. HACHETTE ET C ie 

[Les livraisons et volumes ci-dessous, sont 
offerts pour completer les collections de la bi- 
bliotheque du Cercle de la librairie ] 

Histoire de Vart dans VantiquiU y par 
M. Georges Perrot, de l'lnstitut, et M. Charles 
Chipiez, architecte, inspecteur de l'enseigne- 
ment du dessin. Livraisons 1 a 41. 

Dictionnaire pddagogique , par F. Buisson, 
direcleur de l'enseignement primaire au mi- 
nistere de l'instruction publique, inspecteur 
general de l'enseignement. Premiere parlie : 
fascicules 1 a 5; deuxieme partie : tomes 1 
et II. 

Histoire des Romains depuis les temps les 
plus recules jusqu'a l'invasion des Barbares, 
par M. Victor Duruy, membre de l'lnstitut, 
ancien ministre de l'instruction publique. 
Tomes I, 11, III et JV. 

Nouvelle Ge'ographie universelle, par ]\L^1tsT5gr 
Rectus. Fascicules 37 a 40; livraisons 4(M*£4&4; 
tomes I, II, III, IV, V et VI. ■*.* 









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HOMMAGE DE M me LA COMTESSE \° AGENOR DE GASPARIN 

Les Tristesses humaines ; Les Tables tpur- 
nante*, par le comte Ageuor de Gasparin. 
2 vol. In-18. 

HOMMAGE DE M. JULES RORUCHON 
De Fontenay-le-Comte 

Paysages et Monuments du Poitou, photogra- 
phies par M. Jules Robuchon, membre de la 
Society des Antiquaires de l'Ouest. 

i04«, 105 e , 106«, 107 e et 108 e livraisons, 
concernant Aulnay-de-Saintonge, Dampierre- 
sur-Boutonne, Villiers-sur-Chize' et Beauvoir- 
sur-Niort r accompagnees de notices hstoriques 
et archeologiques, par MM. Meorges M us set et 
Joseph Berthele, anciens Aleves de I'ficole na-' 
tionale des chartes, membres de la Society des 
antiquaires de POuest. 

HOMMAGE DE M. G. ROUSSEAU 
Editeur k Odessa (Russie) 

Pre'cis de la lUte'rature francaise, depuis les 
origines jusqu'a la Revolution francaise, par 
M. A. Norlis, professeur. Un volume in-8° de 
330 pages. 

HOMMAGE DE M. C. HAAR, EDITEUR 

VArmie allemande sous Vempereur Guil- 
laume II, description authentique de l'habille- 
ment et de l'6quipement de Tarmee, ouvrage 
illustre de nombreuses gravures sur bois et de 
chromolithographies, par MM. P. de Balaschoff 
et A. Hertillon, colonel en retraite. (l re et 
2 e livraisons). 

AVIS D'ADJUDICATION 

PREFECTURE DE LA SEINE 

Reliure des livres de prix et de recom- 
penses scolaires i . 

Le samedi 12 Janvier 1889, a une heure et 
demie de relevee, aura lieu, au palais. du Tri- 
bunal de commerce, l'adjudication relative a 
la reliure des livres de prix et de recom- 
penses scolaires du i or Janvier 1889 au 31 de- 
cembre 1891, soit pendant une periode de 
trois annees. 

Mise a prix anuelle, 15 000 francs. 

Gautionnement, 1 500 francs. 

Montant estimatif des frais, 900 francs. 

Le cahier des charges et les types de re- 
liure sont deposes au service du materiel, pa- 
vilion de Flore, ou ils peuvent 6tre examines, 
tous les jours, de midi a quatre heures (jours 
feries exceptes). 

l; Bulletin municipal officiel du 22 decembre 1888. 



Le Secretaire Gerant : Just Chatrousse. 



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Imp. D. Ddmodlin et fr«, a Paris. 



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