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Full text of "Histoire naturelle des insectes : genera des coleopteres, ou expose methodique et critique de tous les genres proposes jusqu'ici dans cet ordre d'insects"

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Henry W. Sane 


1897 





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Rue Iautefeuille, N° 12, 


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MÉCANISME PROPRE À FÂIRE TOUTE SORTE DE Vis. 35 


* 
Hour, lorsqu'on le fait tourner , un mouvement dirigé 


dans le séns de son axe. En effet, par le mouvement de 
rotation du tour, l’écrou T marche ; le point V se dé- 
place donc sur l'arbre , et la distance VI varie (fig. 15); 
les deux autres côtés! R et R V du triangle ne chan- 
géant pas de longueur, les angles R > TI; V varient; la 
poupée mobile est done obligée de S’incliner à droite 
ou à gauche, suivant la yariation des angles ; et l'arbre 
. du four avance ou recule. Dans la position représentée 
par la figure, la vis-mère de l'arbre du tour étant à 
droite, la vis filetée par le jeu de la machine sera une vis 
à gauche et généralement toutes les fois que la pièce L 
sera au-dessus de l'axe du tour, les vis obtenues seront 
de différente esp 
axe, les vis ) 
Quant à la gran 
a plus petits, 





d le nez de l'arbre; e une barrette de fer dont une des 
extrémités est fixée à lapièce c, au moyen de deux vis 
à bois : l'autre extrémité reçoit un des pivots d’un axe 
horizontal , perpendiculaire à l'axe du tour. Une bar- 
rette semblable, placée symétriquementde l’autre côté 
de la poupée, supporte l’autre pivot : c’esbsur cet axe 
que se meut le levier en fer f, fig. 17. L'extrémité su- 
périeure de ce levier coudé est,aplatie et divisée en 

àchoi inées à recevoir, à frottement 








Juste, la clayette g quife 
clé d'arrétyet se fixe de la même Le “4 

La face supérieure de cette elé arrondie en cylin- 
dre , entre dans ctarge circulaire pratiquée dans le 
collet de l'arbre qui estalôrs obligé de suivre tous les 


. mouvements du levier :’cette clé s'abat à volonté lors- 








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HISTOIRE NATURELLE 


INSECTES 


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COLÉOPTÈRES 






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HISTOIRE NATURELLE 


_INSECTE 


GENERA 


DES 


COLÉOPTEÈRES 


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EXPOSÉ MÉTHODIQUE ET CRITIQUE DE TOUS LES GENRES PROPOSÉS JUSQU'IGI 
DANS GET ORDRE D'INSECGTES. 


PAR 


M. Th. LACORDAIRE 


Oflicier de l'Ordre de Léopold, Professeur de Zoologie et d'Anatomie comparée à 
l'Université de Liège, Membre associé de l'Académie des sciences et belles-lettres de 
Belgique, Membre honoraire ou correspondant des Sociétés entomologiques de 
France, de Londres, de Stettin, de Berlin, de la Néerlande, de Bruxelles, de 
Russie, ete,, etc. 


TOME NEUVIÈME 


DEUXIÈME PARTIE 


FAMILLE DES LONGICORNES (riN). 


PARIS 


A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET 
RUE HAUTEFREUILLE, 12. 


1872 


DAST3 
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2608 C GO 


Aautos 


AVIS AU BROCHEUR 


Les signatures des feuilles 4 à 9, 41 et 12, sont incorrectes ; elles 
devaient porter Tome IX (2), au lieu de Tome X ou Tome IX. Cette 
erreur peut être facilement rectifiée par la pagination qui suit celle 
du Tome IX, l'° partie. 


GENERA 


DES 


COLÉOPTÈRES 


FAMILLE LXVIIE. 


LONGICORNES. 


(SUITE). 


SOUS-FAMILLE III. 
LAMIIDES. 


TRIBU IT. — LAMIIDES VRAIES. 


DEUXIÈME DIVISION. 


Scape des antennes de forme variable, très -rarement cicatrisé au 
bout (1). — Tous les autres caractères variables. 


Dans la division précédente, les hanches antérieures sont constam- 
ment anguleuses eu dehors, et les cavités cotyloïdes intermédiaires 
ne sont fermées que chez les Métonides. Dans celle-ci ces deux carac- 


(1) Parmi les genres chez lesquels la cicatrice existe, “il en est plusieurs 
(par ex. Eax, Inacrus) dont je n’ai eu connaissance qu'après l'impression de 
la première partie de ce volume, ou {par ex. GERANIA) sur ja place desquels j'ai 
hésité jusqu’au dernier moment. On les trouvera dans le Supplément annexé à 
la Famille. H n’en reste donc qu’un très-petit nombre qu’il ne m’a pas paru 
possible, sans par trop violer les analogies, de sortir de la Division actuelle. 


Coléoptères. Tome X. 1 


412 LONGICORNES. 


tères varient comme les autres. Elle contient aussi quelques genres 
chez lesquels le métasternum se raccourcit considérablement et même 
parfois (APropnaTa) autant que chez les Dorcadionides. Mais ces gen- 
res, outre leur petit nombre, appartiennent à un type déterminé (Ni- 
phonides) dont on ne peut les distraire. En un mot, les 380 genres 
(non compris ceux que je n’ai pas vus) de cette division forment un 
ensemble compacte qui ne se prête pas à être sous-divisé en un petit 
nombre de sections primaires, mais seulement en groupes d'égale va- 
leur, dont le nombre est presque indéterminé, et qu'il s'agit de rendre 
aussi homogènes que possible. C'est ici, par conséquent, que se trou- 
vent les grandes difficultés de la classification des Longicornes. Celle 
qui suit a pour baso les trois caractères suivants : 

La structure des cavités cotyloïdes intermédiaires qui sont, comme 
précédemment, tantôt ouvertes, tantôt fermées ; 

La direction des crochets des têtses, selon qu'ils sont divergents ou 
divariqués (1); 

La présence ou l'absence d’un sillon ou d'un sinus dorsal aux jam- 
bes intermédiaires. 

En combinant ensemble ces trois caractères, on obtient huit divi- 
sions de la nature la plus artificielle, mais qui ne sont destinées qu'à 
faciliter l'accès des groupes qui composent chacune d’elles. La déli- 
mitation rigoureuse de ces derniers, leur arrangement relatif sans 
briser à chaque instant le fil de leurs analogies, sont deux problèmes 
que j'ai trouvés insolubles. Leur nombre, qui ne s'élève pas à moins 
de 69, devra, quelque élevé qu'il paraisse, être plutôt augmenté que 
restreint (2). Il est inutile d'ajouter que le tableau synoptique d'un 


(1) Ce caractère n’est pas nouveau; les auteurs les plus récents en tiennent 
compte, mais en employant d’une manière un peu vague les expressions indi- 
quées dans le texte. Il importe, par conséquent, de préciser le sens qu'elles 
ont dans les formules qui suivent et où elles reviennent à chaque instant. 

Ces crochets sont pour moi divariqués, toutes les fois que leur bord dorsal 
est dirigé en dehors, et divergents lorsque ce même bord regarde en avant. 
Les crochets divariqués sont, en général, redressés, horizontaux et forment un 
angle droit avec l’article unguéal; mais il n’est pas rare non plus qu’ils soient 
verticaux. Sans nier qu’on puisse tirer parti de cette double direction, je n’ai 
pas cru devoir en tenir compte. Îl va de soi que les erochets divergents sont 
nécessairement toujours verticaux. 

Ce n’est qu'arrivé aux Lamiides dont il s’agit en ce moment, que je me suis 
aperçu de l'importance de caractère qui est telle que je n'hésite pas à déclarer 
que c’est un caractère de premier ordre en ce qui concerne les Longicornes. 
Je regrette vivement de l'avoir négligé en traitant les groupes déjà exposés de 
cétte famille. 

) Quelques entomologistes, peu familiarisés avec les formes exotiqnes, 
ont exprimé leur étonnement & la mullitude de groupes que j'admrets dans 
ja Famille. Je ne puis mieux me justifier qu’en citant ce .qu’a dit récemment 
M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 328) à propos des Acaranrara dont M. L. Fair- 


LAMUDES VRAIES. 413 


échafaudage aussi vaste et aussi compliqué présente des difficultés 
particulières, et ne peut qu'être approximatif et sujet à quelques ex- 
ceptions. $ 


I. CAVITÉS GOTYLOÏDES INTERMÉDIAIRES OUVERTES, 
1 Crochets des tarses divergents. 


* Un sillon auæ jambes intermédiaires. 


I. Front rectangulaire. 
A Scape des antennes non cicatrisé au bout, 
a Antennes sétacées ou filiformes, 
bd  Hanches antér. saillantes, coniques ou cylin- 
driques. G-XYLORHIzIDES. 
bb _— —  Subglobuleuses, dépassant peu 
ou non le niveau de la sail- 
lie prosternale, 
c Tête rétractile ou très-peu s’en faut, 
ZLobes infér. des yeux au plus aussi hauts 
que larges. 1 Tracocépnarines. 


— _— très-allongés. 52 Oncinéripes. 
ec Tête non rétractile. 


4  Elytres débordant plus ou moins fortement le 


prothorax. 
Scape des antennes court, pyriforme. 20 Homonémes. 
— — subcylindrique où un 
peu en massue. 37 APOMÉCYNIDES. 
dd Elytres ne débordant pas ou que peu le pro- 
thorax. 
Tête non rétractée ni renflée sur le vertex. 22 Bumérontprs. 
— très — renflée — 39 ADÉTIDES. 


aa Antennes dentées en scie à leur extrémité. 38 CLoniocéRIDES. 


À Scape des antennes cicatrisé au bout. 15 ANAUXÉSIDES. 
I. Front trapéziforme. ‘ 
e Epipleures des élytres dilatées à leur base; 
yeux entiers. 2 CriNupes. 
ee — — non _  — 
f Antennes très-longues, surtout chez les @. 
fn  Scape des antennes difforme. 9 PROTONARTHRIDES, 
fPrfa  — — régulier, subeylindrique. LA 


maire à fait un groupe distinct : « Si les Divisions inférieures de la ee des 
Longicornes sont traitées de cette façon dns toute l'étendue de cette dernière, 
il deviendra nécessaire d’en établir plusieurs centaines, et je ne suis pas sûr 
qu’on ne finira pas par trouver cet arrangement le plus naturel, » 


‘ 


gi 


M4 LONGICORNES. \ 
Antennes tomenteuses à leur base. 53 ONOGÉPHALIDES. 
— non _ 04 Hiprorsipes. 
ff Antennes au maximum un peu plus longues 
que le corps. 
Front formant avec le vertex un engle très- 
aigu, 55 SPALACOPSIDES, 
— médiocrement oblique, 57 IscuioLoNcHIpES. 


** Jambes intermédiaires entières. 
I. Antennes de 11 articles. 


A Tèle non rétractile, rarement rétractile, mais alors Û 
le scape des antennes renfle au bout ou difforme. 
a Corps massif ; tête non rétrécie en arrière. 
b Antennes très-longues, surtout chez les @. 
Scape des anteunes médiocre, claviforme, 40 PTrÉROPLIDES. 
— _ court, ovalaire. 11 PROTORHOPALI DES. 
bb Antennes au maximum de 1/3 plus longues 
qué le corps, souvent pas plus longues. 
Leur scape plus ou moins difforme. 5 Banéines. 





—. régulier, en cône renversé. 41 ATAXIDES. A4 


aa Corps très-allongé, svelte; tête rétrécie en ar- 
rière. - 14 Némornacines. 
B Tête rétractile. 
€  Cuisses inermes à leur extrémité, 
d  Elytres de forme variable, jamais naviculaires. 
e  Scape des antenres plus ou moins en massue, 36 Nipnonipegs. 


ce — en cône renversé, long. 
Saillies sternales arquées sur leurs faces op- 
posées. 28 Tuéocnipes. 
— —  tronquées — 29 Arossipzs. 
da Elytres très-courtes, plus où moins navicu— 
laires. 
Scape des antennes en cône renversé. 49 ComPsosompes. 
— —  pyriforme. 90 Ænénéines. 
ce  Cuisses épineuses à leur extrémité. 48 MÉGABASIDES. 
Il, Antennes de 12 articles ; tête subrétractile. 67 AGAPANTHNLES, 


2. Crochets des tarses divariqués. 
Got ! 
* Un Sillon aux jambes intermédiaires. 
1. Elytres sans carènes latérales. 
A Front trapéziforme, 


(1) Dans cette section la tête n'est jamais rétractile, 


LAMINDES VRAIES. 


Jambes longitudinalement carénées. 
— Sans Carènes. 


B Front rectangulaire. 


a 
b 


bb 


ee 


99 


Yeux subdivisés. 
Antennes courtes, robustes; leur scape cylin— 
drique. 
— plus longues que le corps, grèles; 
leur scape atteignant la base du 
prothorax. 


Leur scape en cône renversé. 
_— en massue au bout, 
Yeux simplement échancrés. 


Corps allongé, svelte; antennes très-longues, 
leur scape court, 


— massif, de forme variable. 


Tête rétrécie en arrière; saillies sternales 
tronquées. 


— non —— 
Scape des antennes peu à peu épaissi au bout. 
Elytres subeylindriques, convexes. 


Front non allongé; tubercules antennif, dis- 
tants. 


— allongé; tuberc. anteunif, rapprochés 
à leur base. 


Elytres planes, largés. 
Scape des antennes aminci à sa base, renflé 
au bout. 
Yeux fortement granulés. 
— finement — 


Sailies sternales tronqnées sur leurs faces 
opposées, 
— _— non — 


IT. Elytres carénées latéralement chez presque tous. 


** Jambes intermédiaires entières. 


II. Tête rétractile. 
A Front rectangulaire. 


Epistome distinct; corps sans faisceaux de 
poils. 

Autenues sillonnées ou munies de fossettes, 
— sans sillons ni fossettes. 

Les mêmes sans faisceaux de poils. 

Tavses postér, médioores, à art, 1 court, 


Scape des antennes en cône renversé ou cy- 
lindrique. 


M5 


10 Acwocérines. 
30 ZvcocÉnipes. 


56 Ecrarosupes. 


18 NycrimÉnpes, 
19 Awymonines. 


12 DORCASCHÉMIDES, * $ 


21 CRINOTARSIDES, 


7 OMACANTHIDES. 
27 Ericastines. 
62 ACROGINIDES. 


61 PoLyRAPHIDES. 


60 PLATYSTERNIDES. 
59 ANISOCÉRIDES. - 
69 GLÉNÉIDES. 


3 CÉROPLÉSIDES. 


416 LONGICORNES, 


Yeux très-grands, fortemont granulés. 
médiocres, finement 
ee Scape des antennes en massue. 
dd Tarses postér. longs ainsi que leur 1er article, 
cc Antennes munies de touffes de poils. 
aa Epistome indistinct; corps fasciculé. 
B Front trapéziforme. 
Antennes grêles, de forme normale. 


courtes, à art. 3-4 égaux à 5-11 
réunis. 


II. Tête non rétractile. 
C Saillies mésosternale et prosternale distinctes. 


f  Episternums métathoraciques de largeur nor- 
male. ' 


Antennes très-longues; front trapéziforme. 
médiocres; rectangulaire. 


ff  Episternums métathoraciques larges, triangu- 
laires. 


D Saillies sternales nulles; cavités cotyloïdes antérieures 
ouverles en arrière. « 


Elytres de longueur normale, 
abrégées en arrière. 


Il. CAVITÉS COTYLOÏDES INTERMÉDIAIRES 


4 PeryYNËTIDES. 
33 CRossorines. 
35 Hécynnipes. 
45 Népinies. 

51 PHAcELLIDES. 
43 DESMIPHORIDES, 


31 DiSTERNDES. 


32 EcyroscHÉMIDES. 


S"RaonoripEs. 
44 ArODASYIDES. 


G8 SAPERDIDES. 


16 Auxésipes. 
17 Mérmupes. 


FERMÉES. 


4. Crochets des tarses divergents. 


* Un sillon aux jambes intermédiaires. 
** Jambes intermédiaires entières, 


42 Prénicorrines. 
58 EMPHYTOECHDES. 


2. Crochets des tarses divariqués. 


* Un sillon aux jambes intermédiaires. 


I.  Hanches antér. anguleuses en dehors. 
a Scape des antennes muni d’une dépression 
granuleuse terminale. 
aa Scape des antennes sans dépression granu- 
leuse terminale. 
Yeux échancrés. 
divisés ou subdivisés. 


IT. Hanches antér. globuleuses, très-rarement angu- 

leuses en dehors. 

À Front rectangulaire, équilatéral ou transversal. 

a  Saillies sternales tronquées sur leurs faces 

opposées. 

larges ; la prosternale dépri- 
mée, plane, de niveau avec 
e prosternum. 


aa 


13 XÉNorkines. 


46 Esroripes. » 
65 CYRTINDES. 


23 ARSYSHDES. 


LAMIDES VRAIES. M7 


b Saillie intercoxale de l'abdomen de forme nor- 
male. . - 


Corps allongé, svelte ; prothorax cylindri- 
que. 24 LepTONOTIDES. 


—  oblong, massif; —  cordiforme, 25 Enonnes. 


bb Saillie intercoxale large, obtuse-en avant; 
corps court, déprimé. 26 TAPÉINIDES. 


aaa Saillies sternales de largeur ordinaire, ar— 
‘quées ou déclives sur leurs faces opposées. 


Scape des antennes en massue où pyri- 
forme. 63 ACANTHODÉRIDES. … 


— — en cône renversé ou 
cylindrique. G4 ACANTHOGINIDES, = 


B Front trapéziforme, allongé, étroit; tubercules an— 
ténifères contigus à leur basés éiytres carénées 


latéralement. GG CoLOBOTRÉIDES. 
* Jambes intermédiaires entières. 
I. Tôte non rétractile (Terrapia excepté). 34 Hixtséonnss. 
I. — rétractile (OEracenes excepté). 47 POocoNOCUÉRIDES. » 


, 


GROUPE I. Tragocéphalides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires munies d’un sillon ou d’un si- 
nus dorsal (1). 

Tôte rétractile ou subrétractile; front rectangulaire. — Antennes 
au plus médiocres, non ciliées en dessous; leur scape en cône ren- 
versé. —Yeux finement granulés, échancrés. — Prothorax tuberculé 
latéralement, — Elytres plus larges que lui à sa base. — Pattes mé- 
diocres, subégales; hanches antérieures globuleuses, anguleuses en 
dehors, ne dépassant pas ou que peu le niveau de la saillie proster- 
nale; tarses courts, à article { moins long que 2-3 réunis. — Méso- 
sternum et saillie prosternale variables. — Corps allongé (Pœmenes- 
PERUS excepté). 


Comme les deux précédents, ce groupe est exclusivement africain. 
Au point de vue de la livrée, la plupart de ses espèces ne le cèdent 
pas en beauté aux Sternotomides, êt l'on retrouve chez elles les mêmes 
modifications du mésosternum et du prosternum qui existent chez ces 
dernières. Mais elles sont bien moins homogènes sous tous les rapports 
et n’ont plus le même facies. Les plus petites sont de taille moyenne. 


(1) Quelques espèces de TRAGOCEPHALA (par ex. formosa) en sont seules dé- 


pourvues. 
LL 


418 LONGICORNES. 


Le groupe correspond à très-peu de chose près aux Tragocéphalites 
de M. J. Thomson (1), et comprend les 8 genres suivants : 


I. Tête fortement rétractile. 
a Saillie prosternale tronquée en avant. 
b  Prothorax muni d’un large lobe médian à sa base, 
Antennes grêles, sétacées : Phosphorus. 
— assez robustes, filiformes, cylindracées : Tragocephala. 
bb  Prothorax sans lobe médian à sa base; corps court 
et large : Pœmenesperus. 
aa Saillie prosternale arquée en avant et en arrière. 
Prothorax globuleux, muni d’un lobe à sa base, : Nyctopais. 
—_ cylindrique, sans _— : Callimation. 


II. Tête imparfaitement rétractile. 
© Saillie mésosternale tronquée en avant. 
Elytres cylindriques : Tragiscoschema. 
—  cunéiformes : Phymasterna. 
cc Saillie mésosiernale lamelliforme, déclive : Rhapidopsis. 


PHOSPHORUS. 


J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 27. 


Mèmes caractères que les TRAGOCEPHALA qui suivent, avec les diffé- 
rences que voici : 

Tète plus forte, plus concave entre ses tubercules antennifères, un 
peu inégale sur le front. — Antennes grèles, glabres et brillantes à 
leur base, finement pubescentes dans le reste de leur étendue, à ar- 
ticles 3-10 décroissant, 11 beaucoup plus grand que 10 chez les @' et 
crachu au bout.—Prothorax déprimé et un peu inégal sur le disque ; ses 
tubercules latéraux plus gros. —Ecusson plus grand.—Elytres régu- 
lièrement convexes, non déprimées sur la suture. — Partie horizon- 
tale du mésosternum carrée avec son bord antérieur saillant, ainsi 
que celui de la saillie prosternale, — Corps beaucoup plus massif, 


L'espèce typique du genre, le Cer. angolator d'Olivier (2), est un 
grand insecte d’Angola, varié de vert et de jaune en dessous, sur la 
tête et les flancs du prothorax, avec la partie supérieure de ce der- 
nier d'un noir velouté et les élytres d'un beau jaune soufre; la base 
de ces organes sur une plus ou moins grande étendue, et une large 
bande commune qui les traverse après leur milieu, sont du même 
noir que le prothorax; quelquefois cette bande est remplacée par une 


(1) Syst. Cerambyc. p. 70. Antéricurement (Archiv. entom. I, p. 28) M. J. 
Thomson en avait publié une Monographie. 
(2) Entom, IV, 67, p. 71, pl. 22, t. 170. 


TRAGNCÉPHALIDES. 419 


grande tache rhomboïdale bi-ponctuée de jaune, et la tache de la base 
ést plus grande et plus anguleuse (4). 


TRAGOCEPHALA. 
DE CasreLn. Hist. nat. d. Col. IX, p. 472 (2). 


Mâles : Mandibules courtes, robustes. — Tête rétractile, à peine ou 
non concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci déprimés, 
presque nuls : front subéquilatéral ; joues médiocres. — Antennes 
assez robustes, mates, subfiliformes, subcylindractes, de 1/3 environ 
plus longues que le corps, à articles 1 arqué , à peine plus court que 3, 
4-10 moins longs que celui-ci, subégaux, 41 un peu plus grand que 
10. — Lobes inférieurs des yeux carrés, équilatéraux. — Prothorax 
transversal où non, rétréci en avant, traversé par deux sillons assez 
marqués, l’un antérieur, l’autre postérieur, brusquement resserré à 
sa base; celle-ci prolongée en un large lobe sinué dans son milieu ; 
ses tuhercules latéraux coniques, obtus, situés en deçà de son milieu. 
— Ecusson assez petit, en triangle curviligne. — Elytres assez allon- 
gées, médiocrement convexes, aplanies sur la suture entre leur mi- 
lieu et leur sommet, arrondies en arrière, subrectilignes à leur base, 
avec les épaules arrondies. — Pattes courtes; cuisses peu à peu épais- 
sies, les postérieures dépassant à peine le 2 segment abdominal. — 
5e segment abdominal en triangle curviligne assez long. — Saillie 
mésosternale verticale en avant, sa partie horizontale tantôt conique 
(par ex. formosa), tantôt carrée. — Saillie prostérnale saillante, trou- 
quée et un peu concave en avant, paraboliquement arquéeen arrière. 
— Corps allongé, médiocrement robuste, velouté et partiellement pu- 
bescent. 

Femelles : Antennes de la longueur des 2/3 ou des 3/4 des élytres. 
— 3° segment abdominal un tant soit peu plus long. 


- Un des plus beaux genres de Lamiides, remarquable par l'homo- 
généité de la livrée de ses espèces. Toutes, sur un fond d'un nuir ve- 
louté profond, sont ornées de bandes ou de taches d'un jaune d'ocre 
vif sujet à devenir rougeâtre, et accompagnées parfois de quelques 
points blancs, plus rarement de taches d'un beau vert. Mais cette li- 
vrée est variable et il est probable que, de mème que pour les Sren- 
NOTOMIS, on à un peu trop multiplié les espèces (3). Ces insectes sont 
dé taille au moins moyenne et, outre l'Afrique, habitent Madagascar. 


(1) Cette wariélé, qui est originaire de Sierra-Leone et de la Côte d’Or, a 
été figurée par M. J. Thomson, loc. cit. pl. 4, f. 1. M. Chevrolat (The Journ. 
of Entom. 1, p. 191) la regarde comme une espèce particulière qu'il nomme 
P. Jansoni. 

(2) Syn. Lawia Fab., Gory. — CeramByx Oliv. 

(3) Cer. formosus, Oliv. Entom. IV, 67, p. 86, pl. 20, f. 153; Cap. — Lam. 


420 LONGICORNES. 


PŒMENESPERUS. 
J. Tous. Archiv. entom. I, p. 35 (1). 


Femelles : Mandibules courtes, robustes. — Tête rétractile, assez 
fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médio- 
cres, divergents ; front un peu plus haut que large; joues assez lon- 
gues. — Antennes des TRAGOCEPHALA © parfois grossissant peu à peu 
à leur extrémité, un peu plus courtes que le corps. — Yeux des mêmes. 
— Prothorax transversalement convexe sur le disque, parabolique- 
ment rétréci en ayant, resserré en arrière; ses côtés peu à peu pro- 
longés en deux forts tubercules arqués et rapprochés de sa base. — 
Ecusson assez grand, en triangle curviligne transversal. — Elytres 
courtes, régulièrement convexes, parallèles ou légèrement atténuées 
et arrondies en arrière, trisinuées à leur base, avec les épaules arron- 
dies et un peu saillantes. — Pattes des TRAGOCEPHALA. — 5° segment 
abdominal en triangle curviligne fortement transversal. — Mésoster- 
num élevé; sa partie horizontale tantôt (par ex. maculicornis) prolon- 
gée en un cône subvertical, tantôt (par ex. lætus) en trapèze renversé. 
— Suillie prosternale très-courte, formant une lame Jarge et verticale. 
— Corps court, large, revêtu d'un enduit très-fin. 


Par leur forme générale, ces insectes sont très-différents des Tra- 
GOCEPHALA et se rapprochent des Crossotides, en particulier des FRea 
dont üs ont le prothorax; la forme de leur saillie prosternale leur est 
propre dans le groupe actuel. 

Leurs espèces (2) sont au nombre de trois, dont deux (voluptuosus, 


nobilis, Fab. Syst. El. IX, p.297; Oliv. loc. cit. pl. 11, £. 76 (Saperda lœta, Fab. 
loc. cit. p. 318; Sénégal. — Lam. jucunda, Gory, Ann. d. 1. Soc. eutomn. 1835, 
p. 139, pl. 2, A f. 1; Madagascar,—T.. variegata, Bertoloni, Hl. rer. Mozamb1, 
p. 25, pl. 1, f. 9; Mozambique. — galathea, Chevrol. Rev. et Mag. a ; 
1855, p. 184; Vieux-Calabar.—frenata, Gerstæck. Monatsbef. d, Berlin, Acad. 
1855, p.267, et in Peters, Reïs. n. Mosamb.; Entom. p. 328, pl. 19, £. 13; Mo- 
zambique. — comitessa, Chevrolatii, ducalis, Natal; gemmaria, Sierra-Leone; 
Guerinii, Congo; Buquetiana, Sierra-Leone; A, White, Proceed. of the Zoo). 
Soc. 1856, p. 13, pl. 11, £. 1-5. — heteroclila, Boerensis (ducalis A. White), 
Natal; venustu (variegata Bertol.), Mozambique; cas{nia, Sénégal; Buque- 
tii (*), Gabon; Bowringii (Chevrolatii A. White), Mniszechii, Natal; gorilla, 
Guinée; J. Thoms. Archiv, entom. I, p. 28, pl. 4-6.—bassamensis, J. Thoms. 
ibid. 1, p. 185; Grand-Bassam. — Blutelii, Buquet, ibid. I, p. 202; Gabon. — 
Bonvouloirii, velutina, J. Thoms. Essai, ete. p. 89; Sierra-Leone. 

(1) Dans l’origine M. 3. Thomson avait écrit le nom du genre = PommEnEsrE- 
RUS ; depuis (loc. cit. 11, p. 173) il lui a rendu sa vraie forme. 

(2) P. voluptuosus, 3. Thoms. loc. cit. p. 36, pl. 6, £. 6; Natal; Lætus, incu= 
bus, ibid. IT, p. 173; Gabon; le 1er est figuré pl. 7, f. 2. 


(*) (T. Luciani, par correction, J. Thoms. Essai, etc. p. 89). 


TRAGOCÉPHALIDES. 421 


incubus) ornées de nombreuses taches et bandes d’un bleu tendre 
sur un fond d’un noir velouté, tandis que la troisième (lætus) est 
d’un fauve clair en dessous, d’un rouge obscur en dessus avec des 
taches noires; chez toutes trois les élytres sont distimctemént, quoi- 
que très-finement et vaguement pointillées. 


NYCTOPAIS. 
J. Taows. Archiv. entom. II, p. 172. 


Mâle : Mandibules et tête des TraGocEPHALA. — Antennes des 
mêmes, mais un peu moins robustes et cylindracées, les articulations 
de leurs articles 2-11 peu apparentes. — Yeux des mêmes. — Pro- 
thorax globuleux, brusquement resserré et transyersalement bisil- 
lonné à sa base, avec un large lobe sinué dans son milieu, muni de 
deux courts et assez gros tubercules coniques rapprochés de sa base. 
— Ecusson petit, en triangle curviligne. — Elytres médiocrement 
convexes, assez courtes, cupéiformes, arrondies en arrière, — Méso- 
sternum plan en avant; sa partie horizontale transversale. — Saillie 
prosternale beaucoup plus étroite, un peu enfouie, simplement ar- 
quée en avant et en arrière. — Corps revêtu d’un enduit velouté. — 
Le surplus comme chez les TRAGOCEPHALA. 


Ce genre ne comprend qu'une assez peétite et très-jolie espèce (1) 
du Gabon, d’un noir velouté avec la plus grande partie du corps en 
dessous et des: pattes, le front et les côtés du prothorax d’un bleu 
tendre; sur les élytres cette couleur forme une liture basilaire trans- 
versale, une autre médiane interrompue et quatre petits points à 
quelque distance du sommet de ces organes. , 


CALLIMATION. 
4 (Dxs.) BLanon. Hist. nat. d. Ins. I,p. 158 (2).  * 


Mâles : Mandibules médiecres, robustes. — Tète rétractile, assez 
concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci un peu saillants, 
subcontigus à leur base; front subéquilatéral ; joues allongées. — 
Antennes robustes, mates, filiformes, de 1/3 environ plus longues 
que le corps, à articles 4 subeylindrique, 3 plus long que lui et égal 
à 4, 5-10 décroissant, 11 plus grand que 10,-atténué et flexueux au 
bout. — Yeux des précédents. — Prothorax cylindrique, subtrans- 
versal, un peu inégal en dessus, resserré par deux sillons flexueux 
en avant et à sa base, celle-ci tronquée; muni de chaque côté d'un 
fort tubercule conique et médian. — Ecusson en triangle curviligne. 


(1) N. mysteriosus, J. Thoms. loc. cit. pl. 7, f. 1. 


(2) Courte formule sans indication d’aucune espèce; les caractères du genre 
ont été publiés par M. J. Thomson, Archiv.entom. I, p. 36. 


422 LONGICORNES. 


— Elytres oblongues, convexes, un peu déprimées en dessus, paral- 
lèles, rétrécies et tronquées en arrière, subrectilignes en avant avec 
les épaules obtuses; leurs épipleures légèrement élargies à leur base. 
— Pattes des Tracocepnara. — 5° segment abdominal en triangle 
curviligne assez long. — Saillie mésosternale comprimée, plane en 
avant, sa partie horizontale convexe. — Saillie prosternale enfouie, 
arquée en arrière et en avant. — Corps allongé, revêtu d'une courte 
et épaisse pubescence. 


Des trois espèces (4) décrites par M. J. Thomson, je ne connais que 
la première (callipyrqum). C’est un bel insecte de Madagascar, de la 
taille des TrAGoCEPHALA de seconde grandeur, d’un beau rouge ve- 
louté clair et varié en dessous de noir et de blanc; en dessus, cette 
dernière couleur forme quelques litures sur le prothorax, et un petit 
nombre de bandes étroites et transversales sur les élytres. 


TRAGISCOSCHEMA. 
J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 67 (2). 


Mandibules et tôte des TracocepmaLA, cette dernière imparfaite- 
ment rétractile. — Antennes grêles, finement pubescentes, pareilles 
à celles des Paospnorus, mais encore plus minces. — Yeux des pré- 
cédents, — Prothorax transversal ou non, cylindrique, légèrement 
bisinué à sa base, traversé à quelque distance de celle-ci et de son 
bord antérieur par deux fins sillons superficiels. — Saillie mésoster- 
nale plane en avant, sa partie horizontale carrée. — Saillie proster- 
nale tronquée antérieurement, paraboliquement déclive en arrière. 
— Corps allongé, assez svelte, subeylindrique. — Le surplus comme 
chez les TRAGOCEPHALA. 


Les espèces (3) sont beaucoup plus petites que ces dernières, mais 
ont une livrée analogue consistant en taches d’un beau jaune sur un 
fond noir. 

PHYMASTERNA. 


(Des.) De CasreLx. Hist. nat. d. Col. IL, p. 473. 
Mâle : Mandibules médiocres, épaisses. — Tête imparfaitement ré- 


(1) C. callipyrgum (venustum, Dej. Cat. éd. 3, p. 368), Madagascar ; ponti- 
ficum, Guinée; pyrgopolinicum, Sénégal; J. Thoms. loc. cit, p. 37. 

(2) Syn. Traciseus, J. Thoms. ibid. p. 34 (olim); nom déjà employé par 
Klug (Monatsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 651) pour un genre de Coprides qui 
a paru après la publication du t. III de cet ouvrage, lequel, bien que portant 
le millésime de 1856, a été publié au mois d’octobre 1855. — TnaGOCEPHALA 
Perroud. 

(3) T. Bertolonii, Mozambique; lascivus, Natal; . Thoms. loc. cit. p. 34, — 
gracilicornis, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. entom. 1858, p. 326, pl. 8, f. 7; Natal, 
— Tragoc, amabilis, B. Perroud, Mélang. entom. IX, p. 29; Natal. 


TRAGOCPHALIDES. 423 


tractile, largement et médiocrement concave entre ses tubercules an- 
tennifères; ceux-ci courts; front transversal; joues longues. — An- 
tennes peu robustes, revôtues d'une sorte d’enduit, de 4/3 plus lon- 
gues que le corps, à articles 1 aussi grand que 3, celui-ci et 441 peu 
à peu plus longs. — Lobes inférieurs des yeux en carré transversal. — 
Prothorax moins long que large, fortement resserré en avant et en 
arrière, transversalement convexe sur le disque, renflé de chaque côté 
en un gros cône obtus. — Ecusson en trapèze renversé. — Elytres 
assez allongées, médiocrement convexes, peu à peu rétrécies et étroi- 
tement tronquées en arrière, déclives et canaliculées le long de la 
suture dans leur tiers postérieur. — Pattes assez longues, égales; 
cuisses en massue fusiforme. —- 5° segment abdominal assez long, 
échancré en arc au bout. — Saillie mésosternale large, parallèle, ver- 
ticale eu avant. — Saillie prosternale plus étroite, très-convexe, sub- 
verticale en avant, tronquée en arrière. — Corps assez allongé, re- 
vêtu d’un enduit fin. ‘ 


Ce genre n'appartient pas aux Crossotides, comme l’a cru M.J. 
Thomson (1); les crochets de ses tarses, qui sont divergents, et tous 
ses caractères essentiels, montrent qu'il doit rentrer dans les Trago- 
céphalides. 

Son unique espèce (lacteogultata, Dej., Casteln.).est un assez grand 
et bel insecte de Madagascar, gris en dessous, d’un noir velouté en 
dessus, avec les côtés du prothorax et sur chaque élytre six taches du 
blanc le plus pur; parmi ces taches trois, grandes et arrondies, sont 
alignées longitudinalement ; les autres, ponctiformes, sont situées, 
une sous l'épaule, les deux autres près de la suture, à la base et'au 
milieu de ces organes. 


RHAPHIDOPSIS. 
Gensræck. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 257 (2). 


Mâles : Mandibules courtes, robustes. — Tète subrétractile, large- 
ment et assez fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci médiocres, distants; front transversal; joues très-allongées.— 
Antennes finement pubescentes, un peu plus longues que le corps, à 
articles À subcylindrique, 3 beaucoup plus grand que lui et que les 
suivants, 4-10 décroissant, 41 plus long que 10, — Lobes inférieurs 
des yeux petits, équilatéraux. — Prothorax transversal, cylindrique, 
un peu atténué et resserré en arrière, muni de deux petits tubercules 
latéraux, obtus et submédians, — Ecusson en triangle curviligne aigu. 
— Élytres assez allongées, cylindriques, subrectilignes à leur base 


(1) Syst. Cerambyc. p. 66. 


(2) Et avec beaucoup plus de détails, in Peters, Reis. n. Mosamb.; Entom. 
p. 326. — Syn. Cenorcesis, J. Thoms.; olim. 


424 LONGICORNES. 


avec les épaules obtuses. — Pattes courtes, robustes; cuisses fusi- 
formes, les postérieures ne dépassant pas le 2 segment abdominal.— 
>° segment abdominal assez grand, en triangle curviligne. — Saillie 
mésosternale assez large, déclive, un peu rétrécie en arrière. — Sail- 
lie prosternale plus étroite, enfouie, élargie et fléchie postérieure- 
ment. — Corps allongé, cylindrique, finement pubescent on dessous, 
revêtu en partie d’une sorte d'enduit en dessus. 

Femelles : Elles ne diffèrent des mâles quê par leur forme générale 
plus robuste, 


Comme le dit M. Gerstæcker, ce genre est intermédiaire entre les 
Tragocéphalides et les Drasrocera. Les crochets de ses tarses, qui sont 
divergents, suffisent pour prouver qu'il appartient aux premières, bien 
que son fucies et sa livrée le rapprochent des secondes. 

Les deux espèces connues (1) sont de la taille des TraGocEPrALA de 
seconde grandeur. Leur livrée varie, l'une (#onaria) 6tant ornée de 
bandes d’un rouge ocracé mat sur un fond noir, l’autre (melaleuca) 
d'un dessin aualogue noir sur un fond d’un blanc crétacé. 


» 


GROUPE II. Cliniides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 


Labre transversalement ovalaire, largement excavé. — Tête sub- 
rétractile ; front allongé, trapéziforme , un peu oblique. — Antennes 
subcylindracées, un peu plus longues que le corps; leur scape sub- 
cylindrique. — Yeux finement granulés; leur lobe supérieur nul, l'in- 
férieur très-grand, ovalaire, vertical , à peine échancré à sa partie 
supérieure. — Prothorax inerme latéralement. — Elytres le débor- 
dant médiocrement; leurs épipleures fortement élargies à leur base. 
— Pattes courtes; hanches antérieures peu saillantes, à peine angu- 
leuses en dehors ; tarses médiocres, à article 4 plus court que 2-3 réu- 
nis. — Suillies mésostegnale et prosternale lamelliformes, simples. — 
Corps allongé. - 


Le genre Cuinta de M. J. Thomson présente un tel ensemble de ca- 
ractères qu'il ne me paraît pas possible de le laisser dans les Trago- 
céphalides où ce savant entomologiste l'a placé. Son front trapézi- 
forme, ses yeux anormaux, son facies saperdiforme, etc., sont autant 
d'indices d’un type spécial. Je ne connais pas de genre qui puisse lui 
ètre associé. È 


(1) Cer. sonaria, . Thoms. Archiv. entom. I, p. 183 (Klugü Dej., Gers- 
tæck.; inédit}; Natal. — melaleuca, Gerstæck, loc, cit, et in Peters, loc. cit. 
p. 927, pl. 19, f. 10; Mozambique. 


? CÉROPLÉSIDES. 495 


CLINIA. 
J. Tuos. Archiv. entom. I, p. 305 (1). 


Mâles : Tubercules antennifères médiocres, contigus à leur base ; 
front légèrement convexe; joues courtes. — Antennes assez robustes, 
mates, revètues d’une sorte d’efflorescence, à articles 4 plus court que 
3, celui-ci un peu plus long que les suivants; les trois ou quatre der- 
niers presque confondus entre eux. — Prothorax plus long que large, 
cylindrique, un peu resserré vers son tiers antérieur, renflé sur les 
côtés en avant de sa base. — Ecusson en triangle curviligne allongé. 
— Elytres allongées, presque planes, subparallèles, tronquées en ar- 
rière, avec leur angle externe subépineux, leurs épipleures nulles en 
arrière, — Cuisses sublinéaires, les postérieures ne dépassant pas le 
2e segment abdominal; erochets des tarses très-petits. — Pygidium 
carré, excavé, tronqué et bi-épineux au bout. — 5° segment abdomi- 
nal transversal, tronqué en arrière. — Saillies mésosternale et pro- 
sternale étroites : la 1e déelive, la 2 arquée et élargie en arrière. — 
Corps allongé, svelte, revêtu d’un enduit velouté. 


Ces insectes, propres à la côte occidentale d'Afrique, sont de taille 
moyenne, d'un noir profond velouté et maculé de blanc pur ou jau- 
nâtre tant en dessous qu’en dessus; leurs élytres sont finement et en 
partie régulièrement ponctuées. On en connaît trois espèces (2). 


GRouPE III. Céroplésides. : 

Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes, — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires simples. 

Tôte rétractile (Drasrocera excepté); front rectangulaire.—Antennes 
assez longues chez les &>, sillonnées ou munies de fossettes à partir du 
4° article; leur scape variable. — Yeux finement ou subfinement gra- 
nulés, échancrés. = Prothorax tuberculé latéralement, — Elytres le 
débordant fortement à leur base. — Pattes plus ou moins longues, 
subégales ; hanches antérieures assez saillantes, fortement anguleuses 
en dehors; tarses médiocres, à article 4 moins long que 2-3 réunis.— 
Saillie mésosternale variable, — Saillie prosternale arquée en avant 
et en arrière (Pycnopsis excepté). — Corps en général allongé, tou- 
jours robuste. 


L'un des caractères les plus essentiels de ces insectes, caractère inob- 


(4) Syn. Pnocrocgra, Chevrol. Rev. et Mag. à. Zool. 1855, p. 285; genre 
antérieur à celui adopté dans le texte, mais non saractérisé, 

(2) P. scalaris, Chevrol. loc. cit.; Vieux-Calabar. — C. senegalensis, J. 
Thoms. Archiv. entom. I, p. 306, pl. 10, £. 9; Sénégal et Gabon. — lugubris, 
J. Thoms. ibid. IE, p. 193; Gabon. 


bus ‘ 


426 LONGICORNES. 


servé jusqu'ici, est la sculpture de leurs antennes qui sont bisillon- 
nées ou, si l’on veut, carénées au côté interne à partir du 5e article, 
et munies sur le 4° d’une dépression oblongue et terminale (1). Ces 
sillons, qui rappellent ceux de tant de Prionides, ne sont cependant 
pas de même nature que chez ces derniers, car ils ne sont nullement 
poreux. Presque toujours également, les téguments, au moins sur les 
élytres, le prothorax, et souvent sur les antennes, ont un aspect par-! 
ticulier; ils sont à la fois alutacés et poreux. 

Ges insectes sont tous de grande taille et plus ou moins remarqua- 
bles par leur livrée. Les 7 genres qu’ils constituent sont africains, sauf 
un (Taysra) qui est propre aux Indes orientales. 


I. Tête imparfaitement rétractile; une lame verticale entre les 
hanches antérieures : Diastocera. 


fe — rétractile; poiut de lames centre les hanches antérieures. 
a Antennes munies de touffes de poils : Thysia. 
aa — sans — — 


b Saillie mésosternale lamelliforme, recourbée en arrière. 
€ Antennes à peine ou non ciliées en dessous. 

Corps presque glabre : Ceroplesis. 

— densément pubescent : Mœcha. 

ce Antennes frangées en dessous à leur base: Tétoceres. 
bb Saillie mésosternale tronquée en avant. 

Antennes à peine ciliées en dessous : Pycnopsis. 

— _ villeuses : Gnathœnia. 


DIASTOCERA. 
(Des.) J. Tuows. Essai, etc. p. 92 (2). 


Mâle : Mandibules assez saillantes, planes en dessus, droites, puis 
brusquement arquées au bout. — Tète forte, imparfaitement rétrac- 
tile, renflée sur le vertex, largement et assez fortement concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, distants; front équilatéral; 
joues très-allongées. — Antennes assez robustes, glabres, finement 
alutacées et çà et là poreuses, de 4/5 plus longues que le corps, à ar- 
ticles 1 médiocre, en cône arqué, 3 près de trois fois aussi grand que 
lui, les suivants beaucoup plus courts, décroissant peu à peu.— Lobes 
inférieurs des yeux plus hauts que larges. — Prothorax transversal, 
cylindrique, un peu atténué à sa base, traversé en avant et à sa base 
par deux sillons assez marqués; ses tubercules latéraux petits, en cône 
obtus, rapprochés de sa base. — Ecusson largement arrondi en arrière. 
— Elytres allongées, cylindriques, largement arrondies en arrière, — 


(1) Chez les Taysra les sillons sont en partie obsolètes et, en outre de la fos- 
sette du 4 article, il en existe une petite au sommet du 3e, 


(2) Lawia Fab. — Cerampyx Oliv. — CeroPLesis A. Serv. 


CÉROPLÉSIDES,. 427 


Pattes longues, robustes; cuisses linéaires. — #e segment abdominal 
court, largement échancré et muni d’une épaisse frange de cils en 
arrière. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, concave » Te- 
courbée en arrière, — Saillie prosternale plus étroite, arquée posté- 
rieurement, munie d’une lame verticale entre les hanches antérieures. 
— Corps allongé, robuste, partiellement pubescent. 

Femelle : Tète moins grosse. — Antennes dépassant un peu moins 
les élytres. — Pattes plus courtes. — 3e segment abdominal beaucoup 
plus long, convexe, en triangle curviligne, plus étroitement échancré 
au bout, avec une dépression sur la ligne médiane. 


La Lamnia trifasciata de Fabricius (1), grand insecte, très-commun 
dans la Sénégambie, est la seule espèce que comprenne ce genre. Elle 
est d’un noir profond, avec les élytres traversées par trois assez larges 
bandes formées par des poils d’un jaune d’ocre vif ; ces bandes, ordi- 
nairement régulières, se dédoublent quelquefois, au point d’en former 
jusqu'à cinq ou six plus ou moins interrompues. 


THYSIA. 
J. Tuows. Essai, etc. p. 96 (2). 


Mandibules des Drasrocera, mais plus minces. — Tête fortement 
concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci saillants, subyer- 
ticaux, médiocrement et nettement séparés ; front très-plan , un peu 
plus haut que large ; joues très - allongées. — Antennes hérissées de 
quelques longs poils fins en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles 1 robuste, en massue, frangé de longs poils en des- 
sous, 3 deux fois plus long que lui, muni d'un long faisceau de poils 
ainsi que 4-5, 6-11 décroissant rapidement, frangés en dessous. — 
Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux. — Prothorax moins long 
que large, transversalement convexe sur le disque, resserré ayant ses 
deux extrémités, muni d’un court tubercule en cône obtus, submédian 
de chaque côté. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Elytres 
amples, cylindriques, obliquement déclives dans leur quart posté- 
rieur, avec leur extrémité conjointement acuminée et munie d'une 
frange de cils courts. — Pattes des Diasrocrra. — 3e segment abdo- 
minal assez grand, convexe, en triangle curviligne, frangé au bout.— 
Saillie mésosternale assez large, parallèle, déclive. — Saillie proster- 
nale plus étroite, fortement arquée en avant et en arrière, — Corps 
allongé, robuste, partiellement pubescent. 


(1) Syst. EL. IL, p. 297 (Cer. trifasciatus, Oliv. Entom, IV, 67, p. 61, pl. 16, 
f. 121; Ceroplesis trif. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom, 1835, p. 93). 

(2) Syn. Taysiores, J. Thoms. Physis, Il, p. 201, par correction; le nom de 
Tuysta étant trop voisin de Tuynsta imposé par Dalman à un genre de la fa- 
mille actuelle; la différence entre les deux noms me parait très-suflisante, — 
Lama Hope. — Cerorresis De Casteln. 


Coléoptères. Tome X, 2 


428 LONGICORNES, 


Les exemplaires assez nombreux que j'ai à ma disposition sont tous 
conformes à cette formule et me paraissent Ôtre des femelles. 

L'unique espèce (1) du genre est un grand et superbe insecte du 
continent indien et de Java, d’un vert mat, parfois cuivreux, avec le 
dessous du corps en grande partie et la base des cuisses d’un beau 
rouge de cinabre; ses élytres, plus fortement alutacées que le reste 
des téguments, sont traversées à égale distance par trois bandes très- 
régulières d’un noir velouté dont l’antérieure est munie d’une toufle 
de poils fins dans le voisinage de la suture. 


CEROPLESIS. 
A. Senv. Ann. d. 1, Soc. entom. 1835, p. 93 (2). 


Mûles : Mandibules courtes, robustes. — Tôte plus ou moins élroi- 
tement et fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
médiocres, divergents, rarement (caffra, Dej.) verticaux et parallèles ; 
front de forme variable (3). — Antennes des DrasrocerA. — Yeux des 
mêmes. — Prothorax moins long que large, transversalement convexe 
et plus ou moins inégal sur le disque, muni en avant et en arrière 
d’un sillon en général bien marqué, arrondi et armé de chaque côté 
d'un court tubereule obtus rapproché de sa base. — Ecusson des Dras- 
rocerA. — Elytres cylindriques, de longueur variable, rarement (/er- 
rugator) atténuées en arrière ; leurs épaules très-obtuses, souvent un 
peu saillantes. — Pattes en général plus courtes que celles des Dras- 
rocerA, du reste pareilles. — 5° segment abdominal transversal, ar- 
rondi où subtrônqué et densément frangé au bout. — Saillie méso- 
sternale des Drasrocera. — Saillie prosternale variable (4). — Corps 
plus où moins allongé et cylindrique, pubescent ou non; la pubes- 
cence très-fine ou rare. 

Femelles : Antennes plus courtes. — 5° segment abdominal plus 
long. — Pour le surplus variables comme les mâles. 


Des caractères importants ne sont pas, comme on le voit, stables 


(1) Lam. Wallichä, Hope in Royle’s Himal. pl. 9, f. 5-6 (Cer. tricincta, De 
Casteln. Hist, nat. d. Col. II, p. 471). 3 

(2) Syn. Lama Fab. — Cerawoyx Linné, Oliv., De Geer, etc. 

(3) IL est tantôt sensiblement plus haut que large (la plupart des espèces), 
tantôt (hottentota) décidément transversal, avec les passages intermédiaires ; 
celui de l’œthiops est rétréci par les yeux qui sont plus grands que de cou- 
tume. 

(4) Elle affecte deux formes différentes, étant : 1° tronquée en avant et pa- 
raboliquement arquée en arrière, avec une lame comme chez le DrsSTOcERA, 
mais parfois peu distincte {ferrugator, œstuans); 20 très-convexe et fortement 
arquée tant en avant qu’en arrière, mais surtout dans la première de ces direc- 
tions, 


CÉROPLÉSIDES. 429 


dans ce genre. D'un autre côté, ses espèces (1) sont très-homogènes 
sous le rapport de la livrée qui varie du bronzé obscur au bleu plus 
ou moins foncé, avec les élytres traversées par deux bandes ou ornées 
chacune de deux à trois taches du plus beau rouge; en général, elles 
sont entourées en arrière, sur une plus ou moins grande étendue, par 
une bordure de même couleur ; cette dernière est due à des pôils fins 
denses ét couchés. Ces insectes sont plus particulièrement propres à 
l'Afrique australe et, pour la plupart, communs dans les collections. 


MŒCHA. 
J. Taows. Essai, etc., p. 96 (2). 


Genre absolument pareil aux CEROPLESIS prises dans leur ensemble 
et n'en différant que par la pubescence uniforme dont ses espèces 
sont revêtues et leur livrée. A ces deux caractères s'ajoutent les sui- 
vants qui se retrouvent chez quelques CeropLesis. 


Tête plus haute que large, ses tubercules antennifères verticaux, 
parallèles, étroitement séparés. — Tubercules latéraux du prothorax 
presque obsolètes. — Elytres parfaitement cylindriques. — Saillie 
prosternale tronquée en avant, paraboliquement arquée en arrière. 


Fabricius et Olivier ont décrit une espèce (3) de ce genre qui m'est 
inconnue, mais qui paraît très-voisine d’une autre publiée par M. Che- 
vrolat sous le nom de Ceroplesis Hecate (4). Son corps en général et 
les pattes sont couleur de chair avec des taches brunes ; les élytres 
sont grises avec une multitude de taches brunes très-irrégulières et 
sujettes à se confondre, surtout en avant; le sommet seul de cet or- 
gane est d'un rouge pâle; à travers leur pubescence on voit qu’ils 
sont sculptés comme dans les genres précédents. Cet insecte habite la 
côte de Guinée. 


(1) Cer. capensis, Linn. Mus. Lud. Ulric. p.74; Oliv. Entom. IV, 67, pl. 8, 
f. 51.(var. Lam. quinquefasciata Fab.; Cer. pectoralis Oliv.); Cap, — Cer. 
œstuans, Oliv. loc. cit. p. 123, pl. 23, f. 176; Sénégal, — Lam. hottentota, 
Fab. Syst. EL. IL, p. 296 ; Oliv. loc. cit. pl. 4, f 27; Cap. — Lam. lerrugator, 
Fab. loc. cit. p. 296; Cap. — Lam. @thiops, Fab. loc. cit, p. 297; Oliv. loc. 
cit. p. 91 (Cer. capensis De Geer; Cer. aurantius Voer.); Cap. — Lam. bi- 
cincta, Fab. loc. cit. p. 298 (Cer. continuus, Oliv. loc. cit. pl. 23, f. 177; Cer. 
orientalis Herbst; Cer. caffer Thunb.); Cap. — Ceroples. marmorata, Reiche 
in Galin. Voy. en Abyssin.; Entom. p. 391; Zoo!l. pl. 24, f. 6; Abyssinie. — 
Mililaris, Gerstæck. Monatsber, d. Berlin. Acad, 1855, p. 266, et in Peters, 
Reis. n. Mozamb.; Entom. p. 324, pl. 19, f. 8; Mozambique. 

(2) Syn.Lamra Fab.—Cenameyx Oliv.—Ceroresis Chevrol., T. Thoms. (olim). 

(3) Lam. molator, Fab. Syst. EI. II, p. 295; Oliv. Entom. IV, 67, p. 96, 
pl. 14, f. 99 ®; indiquée à tort par ces eux auteurs comme originaire de 
Cayenne : elle est africaine et très-probablement de la côte de Guinée. 

(4) Rov. et Mag. à. Zool. 1855, p. 520; J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 171, 
PL. 6, f. 8 œ. 


430 LONGICORNES. 


TITOCERES. 
J. Taows. Physis, I, p. 201 (1). 


Mâle : Mandibules robustes, assez saillantes, brusquement arquées 
au bout.— Tête fortement et largement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci assez saillants ; front plus haut que large ; joues 
allongées. — Antennes assez robustes, pubescentes, densément fran- 
gées à leur base en dessous, lâchement dans le reste de leur étendue; 
près d’une fois plus longues que le corps, de 42 articles : 1 subcylin- 
drique, 8 beaucoup plus grand que lui, 4-11 plus courts, décroissant 
peu à peu, 12 petit, arqué, hérissé de longs poils fins. — Lobes infé- 
rieurs des yeux un peu allongés. — Prothorax transversal, eylindri- 
que, traversé par deux sillons bien marqués, couvert de petites carè- 
nes transversales, muni de chaque côté d’un petit tubereule obtus 
placé en deçà de son milieu. — Ecusson largement arrondi en ar- 
rière. — Elytres assez allongées, convexes et comme arquées en des- 
sus, subtronquées en arrière, munies chacune à leur base de deux 
petits tubercules; leurs épaules arrondies et un peu saillantes. — 
Pattes assez longues, les antérieures un peu plus que les autres, leurs 
tarses dilatés et frangés sur leurs bords; cuisses linéaires. — 5° seg- 
ment abdominal court, rétréci, tronqué et densément cilié au bout. 
— Saillie mésosternale assez large, parallèle, recourbée en arrière. 
— Saillie prosternale tronquée en avant, paraboliquement arquée 
postérieurement. — Gorps robuste, pubescent. 

Femelle : Antennes plus courtes que le corps, moins longuement 
frangées en dessous, leur 12° article peu distinct, non arqué.— Pattes 
subégales; tarses antérieurs non dilatés. — 5° segment abdominal 
plus grand et plus convexe. 


L'espèce typique (jaspidea Serv.) est commune au Sénégal et dans 
les coliections. Elle est de Ja taille des CEROPLESIS de seconde gran- 
deur, jaunâtré en dessous, grise en dessus et densément mouchetée 
de blanc partout; en se condensant ces mouchetures forment sur les 
élytres des taches plus grandes et des bandes onduleuses; ces orga- 
nes sont densément, mais superficiellement ponctués. M. A. White 
a décrit une seconde espèce (2) de l'Afrique australe et qui m'est in- 
connue. 

PYCNOPSIS. 


J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 184. 
Mûle : Tète des Troceres avec les joues très-a!longées. — Anten- 


(1) Syn. CeraTiTEs, À. Serv. Ann, d. ]. Soc. entom. 1835, p. 34; nom trop 
voisin de celui de CeraTimis imposé, sept ans auparavant, à un genre de Dip- 
tères par Mac-Leay, Zool. Jouru. IV, 1829, p. 475. 

(2) C. piperata, À. White, Proceed. of the Zool. Soc. 1858, p. 403. 


CÉROPLÉSIDES. 431 


nes presque glabres, faiblement ciliées en dessous, de 1/3 plus lon- 
gues que le corps, pareilles à celles des Ceropsesis avec leur 449 ar- 
ticle villeux en dessous et brièvement crochu à son extrémité. — 
Lobes inférieurs des yeux médiocres, à peine plus hauts que larges. 
— Prothorax transversal, cylindrique, couvert de plis transversaux 
serrés et un peu irréguliers; ses tubercules latéraux robustes, en cône 
obtus, rapprochés de sa base. — Ecusson en triangle curviligne aigu. 
— Elytres assez courtes, larges, médiocrement convexes, parallèles, 
parfois légèrement atténuées en arrière. — Pattes des Tiroceres mâles. 
— Saillie mésosternale large, tronquée en avant, horizontale en ar- 
rière. — Saillie prosternale très-fortement arquée, subverticale en 
avant et en arrière. — Corps médiocrement allongé, large, très-mas- 
sif. — Femelle inconnue. 


Par la forme de leur mésosternum, ce genre et le suivant s'éloignent 
de tous les précédents, mais leurs antennes sillonnées prouvent qu'ils 
appartiennent au groupe actuel. 

L'espèce unique (1) que comprend celui-ci est originaire de Natal. 
Sa livrée, très-voisine de celle des Ceropzesis, est noire avec les ély- 
tres d’un vert bronzé obscur et traversées par deux bandes (l’une 
avant, l’autre après leur milieu) interrompues sur la suture, d'un 
jaune fauve; les deux postérieures sont réunies entre elles par une, 
terminale, de même couleur. La ponctuation de ces organes est forte 
et serrée. Chez les exemplaires bien conservés, des poils d’un roux 
vif revêtent le prothorax et l'écusson. 


GNATHŒNIA, 
J. Tous. Archiv. entom. II, p. 176. 


Mâle : Mandibules médiocres, épaisses. — Tôte largement et mé- 
diocrement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, 
très-distants ; front équilatéral ; joues longues. — Antennes assez ro- 
bustes, très-finement pubescentes, garnies en dessous d'assez longs 
poils fins, la plupart frisés, de 1/3 environ plus longues que le corps, 
à articles À en cône renversé, 3 beaucoup plus long que lai et un peu 
plus que 4, 5-10 plus courts, décroissant un peu, 41 plus grand que 
40, — Lobes inférieurs des yeux transversaux. — Prothorax un peu 
moins long que large, transversalement subglobuleux, traversé par 
deux fins sillons en avant et à sa base, muni de chaque côté d'un 
très-petit tubercule submédian. — Ecusson en carré transversal. — 
Elytres courtes, assez convexes, un peu atténuées, déclives et arron- 
dies en arrière. — Pattes assez longues, les antérieures un peu plus 
que les autres, cuisses peu à peu en massué; les postérieures pres- 


(1) P. brachyptera, J. Thoms. loc. cit. (Ceroplesis cruenta, Dej. Cat. éd, 3, 
p. 368). 


432 LONGICORNES. 


que de la longueur de l'abdomen; tarses antérieurs dilatés et un peu 
frangés sur leurs bords. — Saillies mésosternale et prosternale des 
Pycnopsis. — Corps court, robuste, pubescent. 


Les sillons très-marqués dont sont pourvus les antennes, m'enga- 
gent, comme pour les Pycnopsis, à comprendre ce genre dans les 
Diastocérides, quoique, au premier aspect, il semble appartenir aux 
Crossotides. , : 

La seule espèce (1) qu’on en connaisse est originaire du Gabon et 
de taille moyenne. Sa tête et son prothorax sont d’un roux mat; le 
dessous de son corps; ses pattes et la partie moyenne de ses élytres 
gris, la base et le sommet de ces dernières, noirs; sur toute leur sur- 
face ces organes sont ornés d’un grand nombre de petites taches et 
de linéoles blanches. 


Groupe IV. Phrynétides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires simples (Pacaysrora excepté). 

Tête rétractile ou subrétractile; front rectangulaire. — Antennes 
en général au maximum un peu plus longues que le corps (æ) ; leur 
scape en cône renversé. — Yeux fortement granulés, échancrés, leurs 
lobes inférieurs grands, — Prothorax tuberculé latéralement. — Ely- 
tres le débordant fortement à leur base. — Pattes au moins médio- 
cres, subégales ; hanches antérieures peu saillantes, globuleuses, an- 
guleuses en dehors; tarses courts, à article 4 moins long que 2-3 réu- 
nis. — Saillie mésosternale lamelliforme ; la prosternale variable. 
— Corps plus ou moins allongé, massif. 


Cette formule est très-voisine de celle des Céroplésides qui précè- 
dent; mais les antennes non sillonnées de ces insectes, leurs yeux 
fortement granulés et remarquables par la grandeur de leurs lobes, 
leurs téguments dont la sculpture ne présente rien de particulier, 
démontrent qu’ils constituent un type particulier. Ils seraient très- 
homogènes sans les PAcHystoLA qui ont un sillon très-marqué aux 
jambes intermédiaires. Tous sont également de grande taille et leur 
livrée est généralement sombre avec un aspect nuageux. 

Les huit genres dans lesquels ils se répartissent sont africains, sauf 
un (CALOTHYRZA) qui est propre aux Indes orientales. 


I.  Lobes inférieurs des yeux plus ou moins transversaux (sauf quelques 
Parynera); jambes droites. 


a Dernier art, des palpes labiaux très-grand, en forme de 
cuiller chez les G' : Cochliopalpus. 
aa —— de forme et de grandeur normales, 


(1) G. venerea, 3. Thoms. los. cit. p. 177, pl. 6, f. 1. 


PEHRYNÉTIDES. 483 


b Jambes intermédiaires sans sillon. 

€ Front étroit, un peu atténué en bas : Éurysops. 

ec — de largeur normale, parallèle, 

d Cuisses postér. un peu plus ourtes que l’abdomen. 

Antennes un peu plus longues que le corps (9) ; 
Phrynela. 

_ notablement — — : Inesida. 

dd Cuisses postér. ne dépassant pus le 2e segment abdominal : 
Homelyx. 

db Jambes intermédiaires munies d’un sillon : Pachystola. 


II. Lobes inférieurs des yeux allongés ; jambes arquées. 
Antennes munies de touffes de poils : Mallonia. 
— sans — : Calothyrza. 


COCHLIOPALPUS (1). 


Mâle : Dernier article des palpes labiaux (2) plus grand que les pré- 
cédents réunis, en ellipse très-allongée, convexe en dehors, un peu 
concave et tomenteux au côté interne. — Mandibules médiocres, ro- 
bustes. — Tète forte, renflée sur le vertex, largement concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci médiocres ; front subéquilatéral ; 
joues courtes. — Antennes robustes, pubescentes, densément frañ- 
gées en dessous dans leur moitié basilaire, atteignant les 3/4 des ély- 
tres, à articles 4 pas plus long que la tête, 3 plus grand que lui, 4-11 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux. 
— Prothorax transversal, cylindrique, atténué et brusquement res- 
serré à sa base, muni de chaque côté, en deçà de son milieu, d'un 
petit tubercule conique. — Ecusson en carré arrondi aux angles. — 
Elytres allongées, cylindriques, peu à peu atténuées et arrondies en 
arrière, rectilignes en avant avec les épaules obtuses. — Pattes assez 
longues, robustes; cuisses linéaires. — 5° segment abdominal en 
tiangle curviligne transversal, tronqué et frangé au bout. — Saillie 
mésosternale assez large, parallèle. — Saillie prosternale plus étroite, 
fortement arquée à ses deux extrémités. — Corps allongé, pubescent. 

Femelle : Dernier article de tous les palpes très-grand, de forme 
normale. — Tête plus forte et plus renflée en dessus que celle du 
mâle. — Antennes pareilles à celles de ce dernier, sauf le 4 article 
plus court que la tête. — Elytres parallèles. — 5° segment abdominal 
en triangle curviligne régulier, muni d’une grande plaque médiane 
de cils tomenteux. 

La grandeur insolite du dernier article des palpes dans les deux 


(1) Syn. Drasrocera A. White. 1 
(2) Les maxillaires manquent chez l’unique exemplaire de ce sexe que j'ai 
sous les yeux; il est probable qu'ils ne diffèrent pas des labiaux. 


434 LONGICORNES. 


sexes, et la forme singulière qu'il affecte chez le mâle, caractérise 
éminemment ce genre, établi sur la Diastocera catherina de M. A. 
White (1). C’est un grand et très-bel insecte de l'Afrique australe, 
densément saupoudré partout de très-petites taches blanches sur un 
fond brun, et-partout également tacheté de rouge vermillon; sur les 
élytres cette couleur forme d'assez nombreuses et étroites bandes 
transversales dont quelques-unes se réunissent, surtout chez le mâle. 
C'est sans doute cette livrée qui a engagé M. A. White à placer cet 
insecte dans les DrasrocErA, mais il n'appartient pas au même groupe 
naturel que ce dernier genre. 


EURYSOPS. 
(Cuevror.) J. Taows. Archiv. entom. Il, p. 167 (2). 


Femelle : Mandibules médiocres (3). — Tête assez fortement et trian- 
gulairement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci mé- 
diocres; front étroit, rétréci de haut en bas; joues presque nulles.— 
Antennes pubescentes, villeuses en dessous à leur base, un peu plus 
longues que le corps, à articles 4 en cône arqué, 3 un peu plus grand 
que lui, 4-10 décroissant peu à peu, 41 plus long que 10. — Yeux fai- 
blement séparés en dessus; leurs lobes inférieurs énormes, subéqui- 
latéraux. — Prothorax transversal, muni en avant et à sa base d'un 
sillon bien marqué, et sur le disque, qui est un peu déprimé, de cinq 
grosses callosités arrondies disposées en quinconce; ses tubereules la- 
téraux gros, coniques, terminés par une petite épine très-aiguë. — 
Ecusson en triangle curviligne.—Eiytres allongées, parallèles, peu con- 
vexes, arrondies en arrière; leurs épaules calleuses, un peu saillantes. 
— Pattes médiocres; cuisses linéaires. — 5° segment abdominal plan, 
transversal, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale médiocre- 
ment large, déclive, parallèle, — Saillie prosternale étroite, subver- 
ticale en arrière et prolongée en un cône obtus. — Corps allongé.— 
Mâle inconnu. 


Genre remarquable par la grandeur des lobes inférieurs des yeux; 
il est probable que chez le mâle ils envahissent le front en entier. 
Son unique espèce (4) ressemble extraordinairement, sous le rapport 


(1) Proceed. of the Zoo. soc. 1858, p. 402, pl. 53, f. 4; figure très-mé- 
diocre. : 

(2) M. Chevrolat (Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 518) a, le premier, men- 
tionné le genre, mais sans en exposer les caractères. — Syn. PHRYNETA A. 
White. 

(3) Dans ce genre et les deux suivants, le labre est plus ou moins épais en 
avant el muni de quatre longs cils disposés par paires fortement séparées, le 
reste de sa surface est presque glabre. Dans les autres genres du groupe, il est 
cilié ou pubescent comme de coutume, 


(4) £, Esau, Chevrol. loc. cit.; J. Thoms, Archiv. entom. II, p. 168, pl. 6, 


FHRYNÉTIDES. 435 


de la livrée, à la Mœcha Hecate du groupe des Céroplésides. Elle est 
en entier d’un gris rosé, avec une multitude de taches brunes dont 
quelques-unes, en se condensant, forment une bande médiane et 
transversale sur les élytres; les épaules de ces dernières sont comme 
corrodées, mais, sauf à leur base, elles sont imponctuées. Cet insecte 
habite la côte de Guinée (Sierra-Leone, Vieux-Calabar). 


PHRYNETA. 


A 
* (Der.) Casrei. Hist. nat. d. Col. IL, p. 477 (1). 


Mandibules médiocres, robustes. — Tête fortement et triangulai- 
rement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez sail- 
lants, contigus à leur base; front beaucoup plus haut que large; joues 
très-courtes. — Antennes robustes, pubescentes ou presque glabres, 
au maximum dépassant très-peu le sommet des élytres, à articles 4 
assez long, arqué, 3 pas plus grand que lui, mais plus que les sui- 
vants, 4-10 décroissant peu à peu, 11 plus long que 10, acuminé au 
bout. — Lobes inférieurs des yeux très-grands, en général allongés. 
— Prothorax transversal, déprimé et extrêmement inégal sur le 
disque, traversé en avant et en arrière par un sillon très-marqué, 
dilaté de chaque côté en un très-gros tubereule conique et aigu. — 
Ecusson tantôt (obscura, flavocincta) en triangle curviligne allongé, 
tantôt (par ex. marmorea) parallèle et largement arrondi en arrière. 
— Elytres plus où moins courtes et déprimées sur le disque, peu à 
péu rétrécies et arrondies en arrière, rarement (marmorea) subparal- 
lèles; leurs épaules obtuses et un peu saillantes. — Pattes assez lon- 
gues, très-robustes; cuisses sublinéaires. — 5° segment abdominal en 
triangle curviligne transversal. — Saillie mésosternale fortement dé- 
elive, plus ou moins et obtusément tuberculée. — Saillie prosternale 
verticale en arrière, munie d'un petit tubercule. — Corps court, très- 
massif, pubescent, parfois en même temps revêtu partiellement d’un 
enduit velouté. 


Quoique j'aie vu un grand nombre d'exemplaires de ces insectes, 
leurs sexes ne me sont pas bien connus. 

Is figurent parmi les plus grandes Lamiides de cette division et les 
plus robustes. Leurs élytres sont toujours fortement ponctuées et par- 


fois comme gaufrées à leur base; quant à leur livrée, elle varie dans | 


chaque espèce et a le plus souvent un aspect nuageux. Elles sont ré- 
pandues du Sénégal à Madagascar (2). 


£.9. (Phryn. buphthalmus, À. White, Ann. a. Mag. of. nat. Hist. Ser. 3, II, 
1858, p. 270). 
(1) Syn. Lawia Fab., Guér.-Ménev. — Ceramevx Oliv. 


(2) Cer. marmoreus, Oliv. Entom. IV, 67, p. 78, pl. 2, f. 9; Madagascar, — 
Cer. obscurus, Oliv. ibid. p. 80, pl. 8, f. 53 et pl. 18, f. 137 (rustica Dej.) 


436 LONGICORNES. 


INESIDA. 
J. Tnows. Essai, ete. p. 86. 


Les seuls caractères qui séparent ce genre des PHRyNerA sont : 

Antennes de 1/3 euviron plus longues que le corps chez les , de 
4/6° chez les ®, à article 1 beaucoup plus court que 3 dans les deux 
sexes. — Pattes antérieures des premiers plus longues que les autres, 
leurs tarses dilatés et frangés sur leurs bords. — Saillie prosternale 
prolongée postérieurement en un tubercule conique. 


Le type est la Lamia leprosa de Fabricius (1), espèce du Sénégal 
d’un brun plus ou moins rufescent et ornée sur chaque élytre d’une 
grande tache d'un noir velouté, post-médiane et marginale. 


HOMELIX. 
3. Tuows. Archiv. entom. IE, p. 168. 


Femelles : Mandibules médiocres, minces, sauf à leur base. — Tête 
arrondie sur le vertex, faiblement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci courts, très-divergents, contigus à leur base; front 
assez étroit, sensiblement plus haut que large; joues presque nulles. 
— Antennes robustes, subcylindracées, pubescentes, ciliées en des- 
sous à leur base, de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 4 arqué, 
3 plus court que lui, plus long que les suivants, ceux-ci décroissant, 11 
plus grand que 10. — Lobes inférieurs des yeux très-grands, en carré 
transversal. — Prothorax, écusson et élytres des Pacaysrora.— Pattes 
courtes, cuisses sublinéaires, les postérieures ne dépassant pas le 
2° segment abdominal. — 5° segment abdominal en triangle curvi- 
ligne régulier et fortement transversal, sillonné sur la ligne médiane. 
— Saillie mésosternale recourbée en arrière, avec un tubercule co- 
nique. —Saillie prosternale tronquée en arrière et munie d’un tuber- 
cule semblable, — Corps allongé, densément pubescent. 


Je n'ai pas vu de mâles; suivant M. J. Thomson, leurs antennes 
atteignent l'extrémité des élytres. 


Sénégambie, Guinée. — Lam. spinator, Fab. Syst. El. II, p. 293; Cap. — 
Lam. aurocincta, Grér.-Mén. Icon.; Ins. p. 237, pl. 44, f. 2 (flavocincta 
Dej.); Sénégal. — P. suturalis, Pascoe, The Journ. of Entom, Il, p. 277; 
Vieux-Calabar. 

(1) Syst. EL. IL, p. 304 (Lam. brunnicornis, Guér.-Ménev.Icon.; Ins. p. 239; 
Phryn. bisignata, Dej. Cat. ed. 3, p. 368). — M. J. Thomson (loc. cit.) as- 
socie, avec doute, à cette espèce les deux suivantes décrites par lui : Phryn. 
hecphora, Guinée; pallida, Natal ; Archiv. entom. I, p. 179; plus la Lam. ma- 
millata de Dalman in Schœnh. Syn. Ins. III; Append. p. 160; Sierra-Leone ; 
cette dernière ne serait-elle pas plutôt une PacnysroLa ? 


PHRYNÉTIDES, 437 


Le facies de ces insectes est moins massif que celui des Panynera. 
M. J. Thomson en décrit trois espèces (albofasciata, cribratipennis, Bu- 
queti). Leur livrée est nuageuse, sans être aussi sombre que celle des 
PAcaysroLA qui suivent, et leurs élytres sont assez densément ponctuées 
dans presque toute leur étendue. Toutes trois sont originairés du Gabon. 


PACHYSTOLA. 
Reioe in GALIN. Voy. en Abyssin.; Entom. p. 393 (1). 


Mâles : Mandibules médiocres, robustes. — Tête largement et assez 
fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médio- 
cres, distants; front transversal; joues très-courtes. — Antennes assez 
robustes, revètues d’une sorte d'enduit, munies de quelques poils fins 
en dessous, au maximum de la longueur du corps, parfois (par ex. 
f'uliginosa) notablement plus courtes, à articles 4 gros, 3 à peine aussi 
long que lui, 4-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs médiocres 
pour le groupe actuel, subéquilatéraux, — Prothorax transversal, très- 
inégal et déprimé sur le disque, traversé près de sa base et de son bord 
antérieur par un sillon assez marqué; ses tubercules latéraux aigus. 
— Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez allongées, cylindri- 
ques, aplanies sur le disque, parallèles, verticalement déclives et ar- 
rondies en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes assez longues, ro- 
bustes ; cuisses en massue; un sillon aux jambes intermédiaires. — 
5e segment abdominal fortement transversal, rétréci et largement 
tronqué en arrière, — Saillie mésosternale assez large , un peu con- 
cave, déclive. — Saillie prosternale plus étroite, arquée en arrière. 
— Corps allongé, robuste, revêtu d’une sorte d’enduit, avec des cils 
couchés peu abondants. : 

Femelles : Antennes de longueur variable également, mais plus 
courtés. — 5° segment abdominal grand (2), convexe, rétréci et sub- 
échancré au bout pour recevoir le pygidium ; celui-ci vertical. 


La présence d'un sillon aux jambes intermédiaires éloigne ce genre 
du groupe actuel; d’un autre côté, les crochets de ses tarses étant di- 
variqués, l’excluent des deux groupes qui suivent où ils sont diver- 
gents. 

M. Reiche lui a donné pour type la P. fuliginosa de Dejean (3), et 


(1) Dejean (Cat. 64. 3, p. 368) est le créateur de ce genre, dans lequel il 
comprenait la Lamia textor d'Europe, type du genre Lara (voyez plus haut 
p. 297), et une espèce du Sénégal citée plus bas, cette dernière lui appartient 
réellement. 

(2) M. Reiche cite parmi les caractères du genre cette grandeur du seg- 
ment en question; elle est, comme on le voit, propre aux femelles. Il n’a eu, 
sans doute, que des exemplaires de ce sexe à sa disposition. 

(3) Décrite par M. Ghevrolat in J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 246, pl. 14, 
f. 4; Sénégal. 


438 LONGICORNES. 


c’est d’après elle que la formule générique qui précède a été rédigée. 
Il est probable que, parmi les espèces qu’on lui a associées (1), plu- 
sieurs sont étrangères au genre. Ces insectes sont disséminés sur di- 
vers points de l'Afrique, de grande taille, et ont tous une livrée plus 
ou moins sombre. 

MALLONIA. 


J. Taows. Archiv. entom. I, p. 188 (2). 


Mûles : Mandibules courtes, épaisses. — Tête presque plane entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci très-distants, déprimés; front 
ample, transversal; joues médiocres. — Antennes robustes, pubes- 
centes, presque de la longueur du corps, à article 4 aussi grand que 
3, celui-ci un peu plus que 4, ce dernier et 5-11 décroissant peu à 
peu; une touffe de poils sous 4 et 3-5. — Lobes inférieurs des yeux 
très-allongés. — Prothorax plus long que large, un peu resserré à 
quelque distance de son bord antérieur et près de sa base, muni de 
trois faibles nodosités sur le disque et d’un fort tubercule conique de 
chaque côté. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocre- 
ment allongées, légèrement atténuées et arrondies en arrière, arron- 
dies aux épaules, munies chacune d’un renflement médiocre près de 
sa base, — Pattes courtes, très-robustes; cuisses brièvement subpé- 
doneulées à leur base, puis renflées en une grosse massue ovalaire ; 
jambes un peu arquées à leur base, puis graduellement épaissies ; 
tarses antérieurs dilatés et ciliés sur leurs bords. — 5° segment de 
l'abdomen transversal, un peu rétréci et tronqué en arrière, — Saillie 
mésosternale assez large, recourbée en arrière. — Saillie prosternale 
arquée et élargie postérieurement. — Corps médiocrement allongé, 
robuste, revêtu d'un enduit velouté. 


On n’en connaît que deux espèces (3) africaines, de seconde gran- 
deur pour le groupe actuel, et revêtues d’une livrée d’un beau brun 
noirâtre avec deux taches sur chaque élytre et les côtés du prothorax 
du blanc le plus pur; sauf quelques fines granulations à la base des 
premières et sur le disque du second, les téguments sont lisses. 

Ce genre et le suivant, par suite de la forme de leurs yeux, celle 
de leurs pattes et même la nature de leur livrée, constituent une sec- 
tion à part dans le groupe actuel. 


(1) P. variegata, Reïche, loc. cit. p. 394; Col. pl. 24, f. 8; Abyssinie. — 
teæata, Ghevrol. Ann. d, 1. Soc. entom. 1858, p. 321; Angola ? — lapidosa, J. 
Thoms. Archiv. entom. IT, p. 167, pl. 7, f. 4; Gabon. — annulicornis, ar- 
cuata, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 184; Vieux-Calabar. — decus- 
sata, Chevrol. ibid, 1856, p. 531; même pays. 

(2) Syn. Masricocera, Dej. Cat. éd. 5, p. 371; uom précédemment employé 
par Klug pour des Hyménoptères. — Lara Fab. 

(3) Lam. barbicornis, Fab. Syst. El. II, p. 284 Guinée. — M. albosignata, 
Chevrol. Ann. d, 1, Soc, entom. 1858, p. 320, pl. 8, f. 3; même pays. 


BARŒIDES. 439 


CALOTHYRZA. 
3. Tous. Physis, II, p. 168 (1). 


Femelle : Mandibules épaisses. — Tôte subrétractile, impressionnée 
entre les yeux, largement et fortement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci très-divergents, tronqués au bout; front trans- 
versal ; joues courtes. — Antennes robustes, revêtues d’un enduit fin, 
lächement ciliées en dessous, subeylindracées, un peu plus courtes 
que les élytres, à articles 4 égal à 3 et à 4 isolés, ceux-ci égaux, 5-11 
décroissant lentement. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que 
larges. — Prothorax subtransversal, cylindrique , muni de deux sil- 
lons, l'un antérieur, l’autre à sa base, transversalement convexe entre 
eux; ses tubercules latéraux médians, coniques. — Ecusson arondi 
en arrière. — Elytres médiocrement allongées, planes sur la suture, 
parallèles, obliquement rétrécies et tronquées à leur extrémité. — 
Pattes assez courtes; cuisses très-robustes, renflées peu à peu en une 
grosse massue fusiforme; les quatre jambes antérieures arquées. — 
5° segment abdominal transversal, arrondi et subtronqué en arrière. 
— Saillies mésosternale et prosternale des MALLONIA. — Corps assez 
allongé, robuste, revêtu d’une sorte d’enduit. 


La livrée est très-voisine de celle des MazLonIA. Sur un fond d'un 
brun carmélite uniforme, l'unique espèce (2) du genre est ornée de 
deux taches d'un blanc pur sur chaque élytre : l’une voisine de la 
base, triangulaire; l’autre très-grande, commençant au niveau du 
milieu de la précédente et arrivant à peu de distance du sommet de 
ces organes ; celle-ci est plus ou moins entamée et quelquefois divi- 
sée en deux par la couleur du fond; les côtés du prothorax sont oc- 
cupés par deux grandes taches du mème blanc. On retrouve à la base 
des élytres les fines granulations qui existent dans le même point chez 
les MALLONIA. 

Ce bel insecte est originaire de l'Himalaya et plus particulièrement 
du Népaul. ? 

Groupe V. Barœides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. = Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires simples. x 

Tête non rétractile, peu distante des hanches antérieures; ses tu- 
bercules antennifères échancrés au bout; front rectangulaire. — An- 
tennes plus ou moins frangées en dessous, au maximum de la lon- 
gueur du corps; leur scape en massue, plus ou moins difforme. — 


(1) Syn. Parynera Westw. 
(2) Phryn. margaritifera, Westw. The Cabin. of or. Entom. p. 11, pl. 5, 
F2 


440 LONGICORNES. 


Yeux fortement granulés, échancrés; leurs lobes inférieurs transver- 
saux. — Prothorax tuberculé latéralement. — Pattes au moins mc- 
diocres; hanches antérieures assez saillantes, anguleuses en dehors ; 
tarses médiocres, à article 1 plus court que 2-3 réunis. — Saillies 
mésosternale et prosternale lamelliformes, inermes, arquées sur leurs 
faces opposées. — Corps allongé, robuste, 


La divergence des crochets des tarses, la structure des antennes, et 
en particulier de leur scape, la petitesse relative des yeux, distinguent 
ces insectes des Phrynétides avec lesquelles ils ont beaucoup de rap- 
port. À ces caractères s'ajoutent chez trois de leurs genres un épis- 
tome anormal, et dans deux autres des jambes munies en dehors, 
près de leur base, d’une saillie dentiforme au-dessous de laquelle ces 
organes paraissent longuement sinués. Cet ensemble de particularités 
ne permet pas de réunir le groupe aux Phrynétides. Ses espèces sont 
toutes de grande taille, africaines, et ne constituent que les quatre 
genres suivants : 


I.  Epistome saillant, bilobé ou échancré en avant. 
a Jambes normales : Phrynesthis. 


aa —  dentées et sinuées en dehors. 7 
Tubercules latéraux du prothorax médians : Temnoscelis. 
_ — — antérieurs : S{enobia. 


IL. . Epistome très-court, coupé carrément : Barœus. 


\ 


PHRYNESTHIS. 


Femelle ? : Tête fortement et triangulairement concave entre ses 
tubercules antennifères, ceux-ci médiocres, séparés à leur base par 
un étroit canal; front plus haut que large, un peu évasé en bas; épis- 
tome séparé de lui par une carène interrompue, largement bilobé ; 
joues assez longues. — Antennes assez robustes, frangées en dessous 
à leur base; un peu plus courtes que les élytres, à articles 4 robuste, 
un peu difforme, aminci à sa base, puis peu à peu en massue, 3 pas 
plus long que lui, égal à 4, celui-ci un peu arqué, 5-10 plus courts, 
décroissant à peine, 44 plus long que 10. — Prothorax transversal, 
cylindrique, très-fortement et irrégulièrement ridé en dessus, médio- 
crement sillonné en travers à sa base et en avant; ses tubercules la- 
téraux robustes, coniques. 7 Écusson parallèle, largement arrondi 
en arrière. — Elytres allongées, parallèles, convexes, déprimées sur 
le disque, déclives en arrière, tronquées et denticulées à leur extré- 
mité, munies chacune à leur base d’une carène tuberculée. — Pattes 
assez longues, subégales; cuisses linéaires. — 3e segment abdominal 
fortement transversal, arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et 
prosternale médiocrement larges. — Corps allongé, massif. 


Le facies est, au premier coup-d’œil, le même que celui des Pa- 


BARŒIDES. 27 


caysToLA, et il est bien probable que quelques-unes de ces dernières, 
citées plus haut, appartiennent au genre actuel. Son éspèce unique (4) 
est de grande taille et originaire de la région du Zambèse. 


TEMNOSCELIS Cuevroz. (2). 


Femelle : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci médiocres, subcontigus à leur base; 
front subéquilatéral, traversé en entier par deux carènes formant une 
croix de Saint-André; épistome saillant, triangulaire, largement échan- 
cré en avant; joues longues. — Antennes assez robustes, pubescentes, 
densément frangées en dessous dans leurs 2/3 basilaires, à articles 4 
très-gros, en massue arquée, échancré à sa base au côté externe, an- 
guleux à son sommet interne, 3 à peine plus long que lui, subégal à. 
4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Prothorax subtransver- 
sal, muni sur le disque d’une dépression rhomboïdale nettement li- 
mitée, et sur les côtés de deux gros tubercules médians, coniques et 
aigus. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez allongées, pa- 
rallèles, transversalement déprimées à leur base, déclives et tronquées 
en arrière, largement échancrées en arc à leur base avec les épaules 
surmontées d’une épine. — Pattes longues, égales; cuisses sublinéai- 
res, toutes les jambes largement sinuées en dehors au-dessus de leur 
milieu, le sinus limité en haut par une dént angulouse. — 5° segment 
abdominal égal à 3-4 réunis, en triangle curviligne. — Saillie méso- 
sternale assez étroite, fortement inclinée en arrière. — Saïllie proster- 
nale très-étroite, très-convexe, verticale postérieurement. — Corps 
assez allongé, massif, revêtu d’une sorte d’enduit et hérissé de quel- 
ques cils fins. 


L'espèce typique (Wuddeli Chevrol.) du genre ressemble à un Mo- 
nohammide. Elle est originaire du Vieux-Calabar, d'un brun enfumé 
uniforme, avec une grande tache interne sur le scape des antennes 
et deux sur chaque élytre, d’un noir velouté et étroitement bordées 
dé blanc sale; l’antérieure de ces dernières est grande et oblique, la 
postérieure assez petite; les élytres sont très-finement pointillées et 
ont quelques granulations à leur base; le reste du corps est lisse. 
M. Chevrolat en a décrit deux autres espèces (3) du même pays qui 
me sont inconnues. 


(4) 2, pachystoloides. Nigra, opaca, suhtus indumento cervino obtecta pilis— 
que brevibus albis parce irrorata, supra brunneo nonnihil variegata; elytris basi 
granosis, breviter ac longitudinaliter nigro-fasciculatis, singulo lituris duabus 
transversis valdeque plicatis (altera media, altera ante apicem), sordide albis. 
Long. 34 mill. Coll, de M. le comte Mniszech. 

(2) Rev. et Mag, de Zool, 1855, p. 185; sans exposition de caractères. M. J. 
Thomson (Syst. Cerambyc. p. 79) s’est borné également à mentionner le genre, 

(3) T. biemarginata, fuscicornis, Chevrol, ibid. 1856, p. 485, 


442 LONGICORNES. 


STENOBIA. 


Femelle ? : Tête étroitement et fortement concave entre ses tuber-- 
cules antennifères, ceux-ci saillants, contigus à leur base, épineux à 
leur sommet interne ; front subéquilatéral, fissile dans son milieu sur 
son bord antérieur; épistome saillant, trisinué en avant; joues lon- 
gues. — Antennes médiocrement robustes, fascioulées en dessous à 
leur base, à peine de la longueur du corps, à articles A gros, difforme, 
en massue, resserré à sa base et avant son sommet, 3-4 subégaux, un 
peu flexueux, 5-10 plus courts, subégaux, 11 plus grand que 10, — 
Prothorax aussi long que large, quadrangulaire dans ses 3-4 anté- 
rieurs, brusquement resserré en avant, muni de trois tubercules mé- 
diocres sur le disque et de deux latéraux coniques au-delà de son mi- 
lieu. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez allongées, un 
peu rétrécies en arrière, convexes, déprimées et munies d’une crête 
à leur base, renflées après leur milieu, déclives, tronquées et chacune 
bidentées en arrière. — Pattes un peu moins longues que celles des 
TemnosceLis, du reste pareilles. — 5° segment abdominal un peu plus 
long que 4, à peine arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et 
prosternale des TeuNosceLis. — Corps allongé, pubescent et en partie 
revêtu d’une sorte d’enduit. 


Genre le plus singulier du groupe actuel, établi sur un insecte du 
Gabon qui m'a été communiqué par M. le comte Mniszech, comme 
ayant reçu de M. J. Thomson les noms de Stenobia Pradieri (1), mais 
qui n'existe pas dans les écrits de ce savant entomologiste. Il n’y a 
que le Thylactus angularis de la Malaisie et du groupe des Xylorhizides 
qui s'en rapproche sous le rapport de la forme générale. 


: BARŒUS. 
J. Tious. Archiv, entom. IL, p. 163. 


Mâle (2) : Mandibules assez longues, obliques au repos, sinuées en 
dehors, arquées à leur extrémité. — Tête déprimée entre les yeux, 
largement et fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci robustes, assez grands ; front équilatéral; joues allongées. — 


(1) S. Pradieri. Subtus indumento cervino obtecta, capitis vertice protho- 
raceque brunneo-holosericeis, Hoc vittis tribus (una discoidali reliquis laterali- 
bus) albescentibus; elytris basi nonnihil asperatis, griseo-pubescentibus, sin- 
gulo fascia lata marginali ante apicem desinente, brunneo-holosericea, Long. 
25 mill. 

(2) L’exemplaire qui a servi à M. J. Thomson et qu'il a bien voulu me com- 
mupiquer, a été regardé par lui comme une femelle, La grandeur relative de 
sesmandibules et l'allongement de ses paites antérieures prouvent que c’est un 


mâle. 
. 


XYLORHIZIDES. 443 


Antennes assez robustes, assez densément ciliées en dessous, de la 
longueur du corps, à articles 1 gros, difforme, en massue, resserré 
près de sa base et de son sommet, plus court que 3 et que 4, ceux-ci 
un peu flexueux, 5-10 décroissant, 11 plus grand que 40, — Prothorax 
plus long que large, cylindrique, tri-tubereulé sur le disque , muni 
de deux sillons transversaux bien marqués en avant et à base; ses 
tubercules latéraux médians, médiocres, épineux, très- aigus.— Ecus- 
son arrondi en arrière. — Elytres allongées, un peu aplanies sur le 
disque, parallèles, à peine déclives en aryière, tronquées au bout, avec 
leur angle externe épineux; munies d'une assez longue crête denti- 
culée à leur base; leurs épaules obtuses. — Pattes assez longues, les 
antérieures un peu plus quelles autres; cuisses subliséaires; les quatre 
jambes postérieures longuement ciliées sur leur tranche externe. — 
5° segment abdominal grand, en triangle curviligne prolongé en une 
saillie obtuse. — Saillie mésosternale médiocrement large; la proster- 
nale étroite, élargie et fléchie postérieurement, — Corps très-allongé, 
pubescent. 


La forme particulière qu'affecte l’épistome dans les trois genres qui 
précèdent a disparu dans celui-ci. Il ne comprend qu'une grande es- 
pèce (1) du Gabon d’un roux pâle, avec une grande tache grise, com- 
mune, irrégulière, au sommet des élytres, et pme tache allongée 
d'un brun velouté à la base de chacun de ces organes, en dedans des 
épaules. 

GROUPE VI. Xylorhizides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sinus dorsal, en général profond, aux jambes in- 
termédiaires. 

Tête non rétractile (subrétractile chez Tayracrus), médiocrement 
distante des hanches antérieures; front rectangulaire. — Antennes 
au maximum de la longueur du corps ; leur scape en cône renversé 
ou subcylindrique. — Yeux fortement granulés, échancrés. — Pro- 
thorax tubereulé ou inerme. — Elytres le débordant fortement à leur 
base, jamais arrondies en azrière, — Pattes médiocres, subégales ; 
hanches antérieures plus où moins saillantes, èylindriques chez la 
plupart, anguleuses en dehors; tarses courts, à article 4 moins long 
que 2-3 réunis. — Saillies sternales lamelliformes, inermes, arquées 
où déclives sur leurs faces opposées, très-étroites, surtout la proster- 
nale, — Corps allongé, massif, 


Sans leurs jambes pourvues d'un sinus dorsal, ces insectes ne pour- 
raient pas être séparés des Baræides, dont, à part cela, rien d’impor- 
tant ne les sépare, La plupart sont des insectes remarquables, soit par 
leur forme générale, soit par leur livrée; tous sont de grande taille, 


(1) À. aurisecator, 3. Thoms loc. cit. p. 164, pl. 6, f. 40. 
Coléoptères. Tome X. 3 


44% LONGICORNES. 


Sauf un (Cymarura), originaire de l'Afrique, leurs genres sont propres 
aux Indes orientales. 


I.  Prothorax tuberculé latéralement. 
Elytres parallèles : Cymatura. 
— brusquement élargies en arrière : Thylactus. 


IL Prothorax inerme latéralement. 
Elytres isolément acuminées au bout : Xylorhisa. 
À —  tronquées —— : Ætholopus. 


“ 
CYMATURA. 
Gensræcx. Monatsber. d. Berlin. Acad. 1855, p. 266. 


Femelle? : Mandibules robustes. — Tête sillonnée du vertex au bas 
du front, excavée entre les yeux, très-fortement concavé entre ses 
tubereules antennifères; ceux-ci saillants, échancrés au bout, distants 
à leur base; front transversal ; joues médiocres. — Antennes mates, non 
ciliées en dessous, assez robustes, un peu plus courtes que lo corps, 
à articles À subeylindrique, tronqué en dessous à sa base, 3 un peu 
plus long que lui et que 4, 5-11 plus courts, décroissant à peine, 5-10 
subanguleux à leur sommet interne. — Lobes inférieurs des, yeux 
transversaux, subobliques. — Prothorax cylindrique, aussi long que 
. Jarge, transversalement sillonné à sa base et assez loin de son, bord 
antérieur, muni de deux petits tubercules arrondis sur le disque et 
de deux latéraux cylindriques, un peu en dessous de son milieu. — 
Ecusson arrondi en arrière. — Elytres allongées, subdéprimées sur 
le disque, parallèles, tronquées en arrière ; leurs épaules arrondies. 
__ Pattes médiocres, robustes; euisses linéaires, les postérieures plus 
courtes que les deux 1°’ segments abdominaux. — 5° segment de 
l'abdomen en triangle curviligne transversal, villeux et sinué au bout. 
__ Saïllies mésosternale et prosternale très-étroites ; celle-ci élargie 
et à peine fléchie en arrière. — Corps allongé, revêtu d'une épaisse 
pubescence sublanugineuse. 

Genre remarquable, ayant pour type une belle et grande espèce (1) 
de Mozambique, à laquelle sa forme générale et sa livrée donnent 
le facies des Gérambycides du genre Eunvrarus. Elle est d’un noir 
profond velouté, avec la tète, le prothorax, une grande tache sur 
le métasternum, les segménts abdominaux (sauf le dernier), et deux 
bandes transversales sur les élytres (l'une: avant, l'autre après leur 
rilieu) d’un beau jaune orangé translucide; ces derpiors organes 
présentent une multitude de petites élévations sublasciculées. 


(1) C. bifasciata, Gerstæck, loc. cit. etin Peters, Reis. n, Mosamb.; Entom. 
p. 229, pl. 19, f. 9, 


XYLORHIZIDES. 445 


THYLACTUS, 
Pasco, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 242. 


Femelle? :"Mandibules robustes.— Labre muni d’une carène trans- 
versale en arc de cercle. — Tête plus forte que celle des Cymarura, 
du reste pareille. — Antennes assez robustes > pubescentes, à peine 
ciliées en dessous, un peu plus courtes que le corps, à articles 4 très- 
robuste, en massue arquée, un peu plus court que 3, celui-ci et 4 sub- 
égaux, 5-11 plus courts, décroissant lentement. — Yeux des CymATURA. 
— Prothorax subtransversal, cylindrique, un peu inégal sur le disque, 
transversalement sillonné en avant et à sa base, muni sur les côtés 
de deux forts tubercules médians. — Ecusson arrondi en arrière. — 
Elytres allongées, régulièrement convexes et comme arquées en des- 
sus, parallèles, brusquement dilatées et largement tronquées en ar- 
rière ; leurs épaules obtuses. — Pattes courtes, robustes; cuisses peu 
à peu épaissies, les postérieures de la longueur des deux 4ers segments 
abdominaux. — 5° segment abdominal en triangle curviligne trans- 
versal, sinué au bout. — Saillies mésosternale et prosternale étroites, 
surtout celle-ci, — Corps allongé, robuste, finement et densément pu- 
bescent. 


L'unique espèce (1) du genre a, comme je l'ai dit plus haut, une 
certaine ressemblance avec la Stenobia Pradieri du groupe précédent, 
mais elle est notablement plus grande. Sa livrée est d'un roux vineux 
clair, rembruni par places et passant au brun velouté sur le prothorax 
ot la base des élytres, avec une grande tache de même nature et mar- 
ginale, immédiatement sous le milieu de chacune de ces dernières ; 
leur ponctuation est très-fine et disposée en rangées régulières. Ce bel 
insecte a été découvert à Poulo-Pinang. 


XYLORHIZA. 
(Der.) De Gasrein. Hist. nat. d. Col. I, p. 476. 


Femelle ? : Mandibules robustes, assez saillantes, droites, arquées 
au bout. — Tète pareille à celle des CymaTuRA. — Antennes assez ro- 
bustés, un peu plus courtes que le corps, à articies 1-3 et la base de 
4, densément villeux et munis d’une frange épaisse de courts cils en 
dessous ; 4 subeylindrique, resserré à sa base, égal à 3, celui-ci plus 
grand que 4, 4-11 décroissant à peine, finement pubescents, — Lobes 
inférieurs des yeux allongés. — Prothorax presque aussi long que 
large, rétréci dans sa moitié antérieure, transversalement convexe et 
arrondi sur les côtés dans sa moitié postérieure, longitadinalement 
ridé en dessus, bisinué à sa base. — Ecusson arrondi en arrière. — 


(1) T. angularis, Pascoe, loc. cit. pl, 27, f. 6. 


446 LONGICORNES. 

Elytres très-allongées, régulièrement convexes, parallèles, rétrécies et 
isolément acuminées au bout. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses , 
sublinéaires , les postérieures dépassant un peu le 2e segment abdo- 
minal. — 3° segment abdominal grand, en triangle curviligne régu- 
lier: — Saillie mésosternale assez large pour le groupe actuel. — 
Saillie prosternale beaucoup plus étroite, élargie et à peine fléchie en 
arrière. — Corps très-allongé, pubescent et villeux. 


Genre très-tranché si on le limite à l'espèce (1) des Indes orientales 
sur laquelle il a été établi, indéfinissable si l'on y conserve quelques 
espèces africuines (2) qui y ont été introduites. 

L'espèce en question est très-grande et très-belle. L'épaisse pubes- 
cence soyeuse dont elle est revêtue est d'un riche brun marron varié 
partout de jaune paille; sur les élytres, ces deux couleurs forment 
des lignes longitudinales ; ces organes sont finement et flexueusement 
striés, avec les intervalles entre les stries légèrement arrondis. Cet 
insecte habite la presqu'ile Malaise et les îles de la Sonde. 


ÆTHOLOPUS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 160. 


Mâles : Mandibules épaisses, assez saillantes, droites, brièvement 
arquées au bout. — Tête fortement et triangulairement concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci contigus à leur base, très-diver- 
gents ; front fortement transversal; joues assez longues. — Antennes 
assez robustes, à peine ciliées en dessous, presque de la longueur du 
corps, à articles 4 robuste, subeylindrique, tronqué obliquement à sa 
base, 3 plus long que lui et que 4, noueux au bout, 4-11 décroissant 
peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que larges, sub- 
obliques. — Prothorax transversal, cylindrique , à peine sillonné en 
travers en dessus, parfois (scalaris) fortement en avant, légèrement 
arrondi sur les côtés. — Elytres médiocrement allongées, planes sur 
le disque, parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, rétrécies, obliquement 
déclives et tronquées en arrière. — Pattes courtes, robustes ; cuisses 
peu à peu épaissies, les postérieures égales aux deux 1°" segments 
abdominaux. — 5° segment abdominal assez grand, en triangle eur- 
viligne régulier. — Saillies sternales étroites. — Femelles inconnues. 


(1) X. venosa, De Casteln. loc. cit.; on n’er à qu’une mauvaise figure pu- 
bliée par Latreille (Règn. anim. ALL, pi. 18, f. 7) sous le nom de Lamie veinde. 

(2) X. spumans, Guér.-Ménev. Rev. Zoo. 1847, p. 8; Natals — fasciata, 
Guér.-Ménev. in Lefebvre, Voy. en Abyssin.; Entom. p. 528, pl. 5, f. 8; Abys- 
sinie. — Ces deux insectes me sont inconnus, mais leur prothorax étant tuber- 
culé latéralement et leurs élytres trouquées en arrière, il est évident qu'ils 
sont étrangers au genre actuel. I n’est pas dit si leurs jambes intermédiaires 
sont échancrées en dehors ou non. Dans la négative, ils appartiendraieut au 
groupe précédent et seraient probablement voisins des PHRYNESTUIS. 


OMACANTHIDES. 447 


M. Pascoe en décrit deux espèces (1) de Ceram, de taille moyenne 
pour le groupe actuel. Toutes deux ont sur chaque élytre deux grandes 
taches dilacérées d'un blanc sale ; maïs chez l’une (eæœutus), le fond 
dela livrée est noir, chez l’autre (scalaris) d'un brun verdâtre ; ces 
organes sont assez fortement ponctués; le prothorax est finement ru- 
gueux. 


Groupe VII Omacanthides. 


Cavités cotyloïdes ouvertes. — Crochets des tarses divariqués. — 
Un sinus dorsal aux jambes intermédiaires. 

- Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieu- 
res, renflée sur le vertex; front rectangulaire. — Antennes très-lon- 
gués chez les ' connus, non ciliées en dessous; leur scape en cône 
renversé. — Yeux fortement granulés, échancrés. — Prothorax épi- 
eux latéralement. — Elytres débordant très-fortement sa base, — 
Pattes longues, les antérieures plus que les autres chez les œ connus; 
hanches antérieures assez sullantes, anguleuses en dehors; tarses 
courts, à articles 1 moins long que 2-3 réunis, 4très-grand. — Saillies 
sternales lamelliformes, inermes, arquées sur leurs faces opposées.— 
Corps allongé, massif; facies des Monohammides. 


Trois beaux genres, dont un (Irmocrirus) nouveau et dont les deux 
autres sont remarquables par la très-grande taille de leurs espèces, 
composent ce groupe. L’allongement des pattes antérieures chez ceux 
de leurs mâles qui sont connus apparaît ici pour la première fois dans 
la division actuelle et persistera dans les premiers des groupes qui 
suivent. L'un d'eux (OmacanrmA) est propre à l'Afrique, les deux au- 
tres aux Indes orientales. 


I. Epaules des élytres épineuses : Omacantha. 


If, _ — inermes. 
Antennes sans sillons ni fossettes : Jthocritus. 
— munies de sillons et de fossettes : Zoesse. 


OMACANTHA. 
A. SEnv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 89 (2). 


Mäle : Mandibules saillantes, très-robustes, obtusément carénées 
sur leur bord externe. — Tête très-forte, débordant le prothorax, lar- 
gement et à peine concave entre ses tubereules antennifères, ceux-ci 


(1) Æ. exutus, scalaris, Pascoe, loc, cit. p. 161; le second est figuré pl. 9, 
f. 6. 

(2) Syu. PernocnatHa, Leach in Bowdich, A Mission to Ashantee (in-40, 
London, 1819), genre non caractérisé. — Lamra Fab., J, Thoms. — CEnampyx 
Oliv. 


448 LONGICORNES. 


courts; front transversal; joues allongées. — Antennes assez robustes, 
finement pubescentes, deux fois au moins aussi longues que le corps, 
à articles À gros, en cône arqué, 3 près de trois fois aussi grand que 
lui, flexueux, 4-10 plus courts, décroissant peu à peu, 11 beaucoup 
plus long que 40.— Lobes inférieurs des yeux grands, transversaux. — 
Prothorax court, cylindrique, très-rugueux en dessus et traversé par 
deux sillons anguleux fortement marqués assez loin de sa base et de 
son bord antérieur; ses épines latérales très-longues, redressées. — 
Ecusson assez long, parallèle, largement arrondi et sinué en arrière. 
— Elytres amples, très-convexes, parallèles, isolément arrondies en 
arrière avec la suture brièvement épineuse, granuleuses à leur base, et 
munies chacune d’une grosse élévation près de celle-ci; leurs épaules 
saillantes et surmontées d’une épine. — Pattes antérieures plus lon- 
gues que les autres; cuisses postérieures un peu plus courtes que les 
élytres; toutes les jambes flexueuses; tarses larges. — 5° segment ab- 
dominal transversal, rétréei et tronqué en arrière. — Saillies méso- 
sternale et prosternale de largeur médiocre. — Corps tyès-robuste, 
revêtu d'une pubescence très-dense, à reflets moirés et veloutés en 
dessus. x 

Femelle : Mandibules planes en dessus. — Tête presque aussi forte. 
— Antennes de 1/3 seulement plus longues que le corps, à article 11 
un plus grand que 40. — 5° segment abdominal plus rétréci. 


On n'en connaît qu’une espèce (1) de la taille des BarocErA de se- 
coude grandeur, mais eucore plus robuste. Elle est d’un brun noirâtre, 
avec les élytres d’un blanc jaunâtre ou virescent, sauf une grande 
tache marginale, submédiane, en carré allongé et d’un noir velouté 
sur chacune d'elles. Ce bel insecte paraît se trouver dans toutes les 
parties de l'Afrique où croît le baobab et n'est pas rare dans les col- 
lections. 4 


ITHOCRITUS. 


Mâle : Mandibules assez saillantes, presque droites, arquées au bout. 
— Tôte assez fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci médiocres, fortement séparés; front transversal; joues médio- 
cres. — Antennes deux fois au moins aussi longues que le corps, à 
articles 4 quatre fois plus court que #4, 5-10 de 1/3 moins long que ce 
dernier, décroissant à peine, 41 plus grand que 10. — Lobes inférieurs 
des yeux en carré subéquilatéral. — Prothorax transversal, traversé 
par deux sillons, l’un anguleux, distant de son bord antérieur, l’autre 
droit, voisin de sa base; ses épines latérales médiocres. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres allongées, subeylindriques, arrondies 
en arrière avec la suture brièvement épineuse ; leurs épaules obtuses, 


(1) Lam. gigas, Fab. Syst. El. IT, p. 281 (Cer. id. Oliv. Entom. IV, 67, 
p. 59, pl. 13, f. 91). 


v 
OMACANTHIDES. 449 


à peine saillantes. — Pattes très-longues; jambes antérieures arquées, 
pres au côté interne; cuisses rugueuses sur leurs deux faces. — 
5° segment de l'abdomen court, en triangle curviligne. — Saillies 
mésosternale et prosternaie de largeur médiocre. — Corps pubescent. 

Femelle : Antennes presque aussi longues que celles du mâle, — 
Cuisses et jambes antérieures lisses, les premières beaucoup moins 
robustes. — 5° segment de l'abdomen pas plus long, prolongé dans 
son milieu en une assez longue saillie lamelliforme, parallèle et échan- 
crée au bout. 


Le genre est établi sur le Monohammus ruber de Hope (1), insecte 
qui n’est pas même un Monohammide, le scape de ses antennes étant 
sans aucun vestige de cicatrice à son extrémité. Il est grand, noir en 
dessous avec des taches d’un rouge ocracé, de cette dernière couleur 
en dessus, avec deux bandes latérales sur le prothorax et huit à neuf 
petites taches sur chaque élytre, noirs; nulle part on ne voit sur ses 
téguments aucune trace de ponctuation. Gette belle espèce, originaire 
de l'Assam, n’est pas bien rare dans les collections. 


IOESSE. 
JT, Taous. Syst. Cerambyc. p. 68. 


Femelle : Mandibules épaisses, assez suillantes, presque droites, 
obliques au repos.— Tête ample, transversalement renflée sur le ver- 
tex, plane entre les antennes; ses tubercules antennifères aplatis; 
front grand, très-plan, équilatéral; joues assez longues. — Antennes 
assez robustes, glabres, brièvement ciliées à leur base en dessous, 
alutacées, poreuses, un peu plus courtes que les élytres, à articles 4 
gros, en cône renversé, beaucoup plus court que 3, celui-ci plus long 
que 4, 3-11 décroissant peu à peu, munies de fossettes allongées sur 
4-7. — Lobes inférieurs des yeux aussi hauts que larges. — Protho- 
rax transversal, cylindrique, bisinué à sa base, transversalement sil- 
lonné près de cette dernière et loin de son bord antérieur; ses tuber- 
cules latéraux submédians, longs et épineux. — Ecusson arrondi en 
arrière. — Elytres assez allongées, subeylindriques, déclives et arron- 
dies en arrière, leurs épaules très-obtuses, impressionnées en dedans. 
— Pattes courtes, robustes; cuisses sublinéaires, les postérieures ne 
dépassant pas le 2 segment abdominal. — 5° segment de l'abdomen 
transversal, en triangle ceurviligne, prolongé en une petite saillie ca- 
naliculée. — Saillie mésosternale déclive, étroite, triangulaire. — 
Saillie prosternale à peine plus large, tronquée en arrière. — Corps 
allongé, très-massif, pubescent. 


On voit reparaitre ici, pour la première et la dernière fois, la seulp- 
ture des antennes signalée plus haut chez les Céroplésides, ce qui 


(1) Trans, of the Lin. Soc. XVII, p. 441, pl. 30, £. 5 ©. 


450 LONGICORNES. 


m'avait d'abord engagé à classer ce genre parmi ces dernières ; mais 
ses autres caractères sont trop évidemment ceux du groupe actuel 
pour qu'on puisse le placer ailleurs. 

Il ne comprend qu'une très-grande et belle espèce (sanguinolenta 
J. Thoms.) de Malacca, en entier d'un rouge de cinabre mat et rem- 
bruni en dessus, plus clair en dessous, avec les antennes (sauf le 4er 
article), le sommet des cuisses et les 23 basilaires des jambes, noirs; 
nulle part ses téguments ne présentent le plus léger vestige de sculp- 
ture. 

GroëüPe VIll, Rhodopides! 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête non rétractile, peu distante des hanches antérieures; front l6- 
gèrement trapéziforme. — Antennes peu robustes, non ciliées en des- 
sous, plus longues que le corps; leur scape en cône renversé, leur 
3 article renflé au bout chez les @. — Yeux finement granulés, 
échancrés. — Prothorax inerme ou très-finement tuberculé sur les 
côtés. — Elytres le débordant fortement à leur base. — Pattes de 
longueur relative variable ; hanches antérieures médiocrement sail- 
lantes, anguleuses en dehors ; tarses courts, à article 4 moins long que 
2-3 réunis. — Saillies sternales lamelliformes, la prosternale simple. 
— Corps de forme variable. 


Cette formule ne s'applique qu’à deux genres des Indes orientales, 
si différents, au premier coup-d'œil, qu'on croirait qu'ils n'ont que 
des rapports très-éloignés, l’un (Raopopis) ayant un /facies de Mo- 
nohammides, l'autre (Ipmiorme) celui des Criopsis et-des SCLERONO- 
rus du groupe des Acanthodérides. Mais en y regardant de plus près 
on ne tarde pas à reconnaitre qu’ils ne sont que des modifications 
d’un mème type. 


I. Saillie mésosternale inermce; corps allongé : Rhodopis. 
IL. — — tuberculée; corps court ot large : Zphiothe. 


RHODOPIS. 
d. Tnouws. Archiv. entom. 1, p. 74. 


Mâle : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci saillants, contigus à leur base ; front aussi haut que large; 
joues assez longues. — Antennes finement pubescentes, trois fois au 
moins aussi longues que le corps, à articles 4 légèrement arqué, at- 
teignant le milieu du prothorax, 3 plus long que lui, renflé en une 
massue ovalaire au bout, 4-11 décroissant lentement, 11 beaucoup 
plus grand que 10. — Prothorax aussi long que large, finement sil- 
lonné en travers à sa base et en avant, muni de chaque côté d’un 


RHODOPIDES. 451 


petit tubercule conique à peine distinct. — Ecusson en triangle cur- 
viligne. — Elytres médiocrement allongées, subparallèles, un peu 
rétrécies et subtronquées en arrière. — Pattes longues, surtout les 
antérieures ; cuisses en massue fusiforme, les postérieures aussi-lon- 
gues que l'abdomen ; tarses médiocres, les antérieurs un peu dila- 
tés. — 5° segment de l’abdomen en triangle curviligne fortement 
transversal.— Saillies mésosternale et prosternale médiocrement lar- 
ges. — Corps assez allongé, pubescent. 

Femelle : Antennes presque aussi longues que celles du mâle, à ar- 
ticle 3 simple. — Pattes un peu plus courtes, subégales ; tarses anté- 
rieurs pareils aux autres. — 5° segment abdominal beaucoup plus 
long, en triangle curviligne. e 


M. J. Thomson n’en décrit qu’une espèce (pubera). Elle est d’un 
gris verdâtre en dessous, brune en dessus avec des lignes longitudi- 
nales jaunes sur le prothorax et une foule de marbrures en partie 
confluentes et de la même couleur sur les élytres qui sont assez den- 
sément pointillées, sauf à leur extrémité. Cet insecte habite le Sylhet, 


IPHIOTHE. 
Pascos, Longic. Malayan. p. 254. 


Mûle : Palpes maxillaires du double plus longs que les labiaux; 
leur dernier article allongé, peu à peu et faiblement épaissi, tronqué 
au bout, — Mandibules assez saillantes, robustes. — Tète des Rno- 
poris, sauf le front plus allongé. — Antennes (1) pubescentes, à ar- 
tieles 4 robuste, cylindrique, atteignant au moins le milieu du pro- 
thorax, 3 aussi long que lui, très-fortement renflé au bout, 4 beau- 
coup plus court que lui, moins long et plus épais que 5. — Lobes 
inférieurs des yeux grands, transversaux.— Prothorax des Ruoporis, 
inerme latéralement. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — 
Elytres courtes, parallèles, planes dans leurs 2/3 antérieurs, subver- 
ticalement déclives et tronquées en arrière. — Pattes robustes, sub- 
égales; cuisses peu à peu en massue ; les postérieures presque aussi 
longues que l’abdomen ; tarses densément ciliés. — 5° segment ab- 
dominal court, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale assez 
large, obtusément tuberculée. — Saillie prosternale plus étroite, ar- 
quée en arrière. — Corps court, massif, pubescent. . 

L'espèce typique (2) est originaire de Bornéo, de taille médiocre, 
d'un noir grisâtre, avec un grand nombre de petites taches noires et 


(1) Ces organes sont incomplets duns l'unique exemplaire que possède 
M. Pascoe. La forme de leur 3e article indique que c'est un mâle, tandis que 
par ce qui en reste, on voit qu’elles doivent ne pas dépasser beaucoup le som- 
met des élytres. | 

(2) L. criopsioides, Pascoe, loc. cit. p. 255. 


452 LONGICORNES. 


jaunes, disposées en rangées régulières et formant une marqueterie 
élégante sur les élytres ; ces organes sont un peu âpres à leur base. 


GROUPE IX. Protonarthrides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, peu distante des hanches antérieures ; front tra- 
péziforme. — Antennes sétacées, très-longues chez les g'; leur scape 
difforme, allongé. — Yeux subfortement granulés, échanerés. — Pro- 
thorax inerme latéralement. — Œlytres le débordant fortement à leur 
base. — Pattes longues, les antérieures beaucoup plus que les autres 
chez les ©’; hanches de la même paire globoso-coniques, saillantes ; 
tarses assez longs, à articles 4 égal à 2-3 réunis, 4 très-grand.— Corps 
allongé, robuste; facies des Monohammides. 


M. J. Thomson, qui a établi ce groupe, y a compris deux genres 
dont l’un (Duricium) appartient aux Métonides (1). L'autre, remar- 
quable par l’ensemble de ses caractères et surtout la forme anormale 
du scape de ses antennes, est une de ces formes isolées qui sont si 
nombreuses chez les Longicornes. Il est propre à l'Afrique intertro- 
picale. 

PROTONARTHRON. 
J. Tuows. Archiv. entom. II, p. 180. 


Mâle : Tète fortement et étroitement échancrée entre ses tubercu- 
les antennifères ; ceux-ci saillants, contigus à leur base; front un peu 
plus haut que large, fortement évasé en bas ; joues allongées.— An- 
tennes à peine pubescentes, hérissées en dessous dans leur moitié ba- 
silaire de longs poils fins serrés, deux fois et demie aussi longuos que 
le corps, à articles 4 long, aplani et densément villeux en dessous, 
brusquement dilaté dans sa moitié terminale interne, un peu arqué, 
3 un peu plus grand que lui, plus long que 4, 5-10 graduellement 
allongés, 14 égal aux cinq derniers réunis, — Yeux rapprochés en 
dessus : leurs lobes inférieurs grands, subéquilatéraux. — Prothorax 
aussi long que large, cylindrique, traversé par deux faibles sillons, 
l’un antérieur, l'autre basilaire, — Ecusson équilatéral, arrondi en 
arrière. — Cuisses peu à peu et médiocrement épaissies ; les posté- 
rieures presque de la longueur de l'abdomen ; tarses assez larges. — 
5e segment abdominal assez long, rétréci et tronqué en arrière. — 
Saillies rmésosternale et prosternale étroites; la 47e déclive, la 2e f6- 
chie en arrière. — Corps pubescent. 


L'unique espèce (2) du genre est d'assez grande taille et d'un gris 


(1) Voyez plus haut, p. 389. 
(2) P. diabolicumn, 3. Thoms. loc. cit, p. 181, pl. 6, f. 4; Gabon. 


ACMOCÉRIDES. 453 


foncé avec une multitude de taches d’un noir mat, la plupart con- 
fluentes; son prothorax et ses élytres sont finement ponctués, le pre- 
mier peu densément. 


GROUPE X. Aomocérides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes, — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Mandibules minces, assez longues, obliques au repos. — Tête non 
rétractile, peu distante des hanches antérieures ; front trapéziforme. 
— Antennes grètes, sétacées, au maximum dépassant médiocrement 
les élytres; leur scape en massue, plus ou moins difforme. — Pro- 
thorax tuberculé sur les côtés en deçà de son milieu.— Elytses le dé- 
bordant fortement à leur base. — Pattes longues, les antérieures plus 
grandes que les autres chez les «7; hanches de la même paire globu- 
leuses, peu saillantes, fortement anguleuses en dehors; jambes lon- 
gitudinalement carénées au moins sur une de leurs faces; tarses mé- 
diocres, à article À des postérieurs au maximum égal à 2-3 réunis.— 
Saillies sternales lamelliformes, simples. — Corps robuste. 


Ce groupe, également établi par M. J. Thomson, est très-naturel 
et ne comprend que les deux genres africains qu'il y a admis. Leurs 
espèces sont assez grandes et (surtout AcmocErA) rappellent par leur 
facies les Monohammides, également africains, du genre LoPHOPTtERA. 
Un de leurs caractères, la carène longitudinale dont leurs jambes sont 
munies, est intéressant en ce qu'il n’y en: a pas un second exemple 
dans la division actuelle. 


I. Tubercules du prothorax robustes, submédians: Acmocera. 
Ir. — — petits, subbasilaires : Acrydoschema. 


ACMOCERA. 
(Des.) J. Tuows. Archiv. entom. IL, p. 181. 


Mâles : Tète débordant le prothorax, peu à peu rétrécie en arrière ; 
‘étroitement et fortement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci assez grands, médiocrement divergents; front aussi haut que 
large ; joues allongées.— Antennes finement pubescentes, munies de 
quelques cils en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 
À gros, en massue ovalaire au bout, échanceré à sa base en dessous, 
3 beaucoup plus long que lui et guère plus que 4, 5-10 décroissant 
rapidement, 14 en forme de griffe aiguë. — Lobes inférieurs des 
yeux fortement transversaux. — Prothorax subtransversal, cylindri- 
que, plus ou moius pluri-noueux sur le disque, resserré en avant et 
en arrière, dilaté sur les côtés en deux forts tubéreules coniques, 
aigus et submédians. — Ecusson en carré arrondi aux angles — 


454 LONGICORNES, 


Elytres médiocrement allongées, convexes, légèrement atténuées et 
arrondies en arrière, rectilignes en avant et munies chacune d'un 
renflement basilaire. — Pattes très-robustes, subégales; cuisses pé- 
dénculées à leur base, puis dilatées en une forte massue ovalaire 
et comprimée, surmontée aux antérieures d’une crête. — 5° segment 
abdominal convexe, en triangle curviligne transversal, égal aux deux 
précédents réunis. — Saillies mésosternale et prosternale assez lar- 
ges, parallèles ; la 4e déclive, la 2° fléchie en arrière. — Corps assez 
allongé, robuste, pubescent. 

Femelles : Tête plus large. — Antennes un peu plus courtes que le 
corps, pareilles, du reste, à celles des mâles. — 5° segment abdomi- 
nal beaucoup plus grand, plus convexe, transversalement déprimé 
avant son extrémité, celle-ci échancrée en demi-cercle. 


La livrée de ces insectes est plus où moins variée de noir et de 
fauve sur un fond gris. Sauf quelques très-petits points enfoncés à 
la base des élytres, les espèces que j'ai sous les yeux sont privées de 
toute Sculpture. Quatre sont décrites en ce moment {1), dont une 
anciennement par Fabricius. 


ACRYDOSCHEMA. 
J. Tnows. Archiv. entom. IL, p. 185 (2). 


Ce genre ne diffère des AcmocerA que par Jes caractères suivants : 

Mâles : Front un peu plus allongé; tubercules antennifères sub- 
parallèles, — Antennes de 1/3 plus longues que le corps, à article 
1 peu à peu en massue, subquadrangulaire, tantôt (capricornis) ro- 
buste, tentôt (unifasciala) assez grèle; le 14° plus grand que 10, très- 
aigu au bout, flexueux"—"Lobes inférieurs des yeux en carré équi- 
latéral. — Prothorax transversal, peu à peu rétréci en avant, uni sur 
le disque, traversé par deux étroits sillons bien marqués, l’un en 
avant, l’autre en arrière, muni de chaque côté, près de sa base, d’un 
petit tubercule conique. — Elytres pas beaucoup plus longues que la 
tête et le prothorax réunis, coniques et arrondies en arrière, — Pat- 
tes longues, les antérieures plus que les autres; cuisses en massue 
fusiforme, les postérieures dépassant plus ou moins les élytres; tarses 
antérieurs un peu dilatés et ciliés sur leurs bords. — 5° segment 
abdominal beaucoup plus grand que 2-4 réunis.— Saillies mésoster- 


(1) Lam. compressa, Fab. Syst. El. p. 290; Guinée. — À. olympiann, con- 
juz, inermis, J, Thoms. loc. cit. p. 182, pl. 6, f. 5-7; Gabon. 

M. J. Thomson (ibid, p. 183) cite une À. subundatu qu'aurait décrite M. Che- 
vrolat dans la Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 107; je ne parv'ens pas à la dé- 
couvrir dans ce Recueil ni ailleurs. 

(2) M. 3. Thomson écrit également Acrinosenema (loc. cit.) et même Acuny- 
poscnemA (Syst. Cerambyc. p. 57); la forme adoptée dans le texte est évidem- 
ment la bonne, 


PROTORHOPALIDES. 455 


nale et prosternale plus D du reste pareilles. — Corps plus 
court. 

Femelles : Antennes de 1/4 environ plus longues que le corps, à 
article 44 pas plus long que 10, arqué. — Pattes plus courtes, éga- 
les ; cuisses ne dépassant pas ou qu'à peine le sommet des élytres. — 
Tarses antérieurs simples. 


Ces insectes sont un peu plus petits que les Acmocera. Le fond de 
leur livrée est d’un gris mat foncé, mais tandis que l’un d’eux (capri- 
cornis) à un dessin jaune et noir assez élégant sur les élytres, chez 
l’autre (unifasciata) elles sont simplement traversées dans leur mi- 
lieu par une bande très-régulière d’un noir mat. Ces deux espèces, 
publiées par M.J. Thomson (1), sont originaires du Gabon et les seu- 
les connues. 


GRouPE XI. Protorhopalides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête non rétractile, très-éloignée des hanches antérieures; front 
rectangulaire. — Antennes peu robustes, sétacées, très-longues chez 
les @'; leur scape court, gros, brièvement ovalaire.— Prothorax fai- 
blement tuberculé sur les côtés, en avant de son milieu. — Elytres le 
débordant fortement à leur base. — Pattes antérieures très-ailongées 
chez les mâles; hanches de la même paire globuleuses, peu saillan- 
tes, faiblement anguleuses en dehors; tarses médiocres, à article 4 
plus court que 2-3 réunis.— Saillies sternales lamelliformes, — Pro- 
sternum très-allongé en avant des hanches antérieures. — Corps al- 
longé, robuste. 

Le genre unique qui constitue ce groupe avait été placé primiti- 
vement par M. J. Thomson (2) dans les Tragocéphalides; plus tard (3), 
en en formant un groupe distinct, il l’a placé entre ces insectes et les 
Céroplésides. Mais il n’a les caractères essentiels ni des uns ni des 
autres, et la longueur de son prosternum en avant des hanches anté- 
rieures, la brièveté et la forme ovalaire du scape de ses antennes me 
paraissent le rapprocher des Dorcaschémides qui suivent, malgré le 
facies tout différent que lui donne sa forme générale robuste. 


PROTORHOPALA. 


J. Tuous. Essai, etc., p. 91. « 


Mâle : Tète assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères ; ceux-ci médiocres, distants ; front forternent transversal ; joues 


(1) Loc, cit. pl. 6, f. 2-3, 
(2) Essai, ete. p. 91. 
(3) Syst. Cerambyc. p. 69. 


456 | LONGICORNES. 


assez longues. — Antennes très-finement pubescentes, ciliées en des- 
sous à leur base, du double plus longues que le corps, à articles 3 
près de trois fois aussi long que 1, égal à 4, 5-10 plus courts, 14 un 
peu plus long que 10.— Prothorax plus long que large, cylindrique, 
un pou inégal en dessus, muni de chaque côté, en avant de son mi- 
lieu, d’un tubereule obtus, et en arrière et au-dessous de ce dernier, 
d'un autre plus petit. — Ecusson transversal, largement arrondi en 
arrière, — Elytres allongées, médioorement convexes, parallèles, ar- 
rondies en arrière. — Pattes antérieures beaucoup plus longues que 
les autres, leurs jambes un peu arquées; cuisses postérieures beau 
coup plus courtes que l’abdomen; tarses antérieurs un peu dilatés, 
— ÿ° segment abdominal grand, en triangle curviligne, sinué au 
bout. — Saillie mésosternale horizontale en arrière, verticale et ob- 
tusément tuberculée en avant. — Saillie prosternale convexe, tron- 
quée en arrière. — Corps densément pubescent. 

Femelle (1) : Pattes assez courtes, égales; jambes antérieures droi- 
tes; leurs tarses simples. — 5° segment abdominal pareil à celui du 
mâle. 


L'unique espèce du genre, la Lamia seænolala de Klug (2), est un 
assez grand insecte de Madagascar, à livrée d’un rouge de brique pâle, 
avec une foule de petites taches blanches; chaque élytre en a de plus 
trois grandes : une basilaire, une immédiatement après son milieu, 
la dernière assez loin de l'extrémité. 


GRouPE XII, Dorcaschémides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, plus ou moins prolongée en arrière des yeux 
et très-distante des hanches antérieures ; ses tubercules antennifères 
échancrés au bout; front rectangulaire. — Antennes grêles, sétacées, 
glabres, très-longues chez les ' et en général chez les 9 ; leur scape 
court, pyriforme, granuleux. — Yeux subfinement granulés; leurs 
lobes supérieurs réduits à un filet grêle et court. — Prothorax al- 
longé, cylindrique, inerme. — Elytres le débordant à leur base. — 
Pattes de grandeur relative variable; hanches de la mème paire glo- 
buleuses, peu saillantes, faiblement anguleuses en dehors; tarses 

courts, les postérieurs à article 4 au maximum égal à 2-3 réunis. — 
_ Saillies sternales lamelliformes, simples. — Corps allongé, plus ou 
moins svelte. 


Come les trois précédents, ce groupe est de la création de M. J. 

(1) Les antennes sont mutilées dans l’unique exemplaire de ce sexe que j'aie 
à ma disposition. 

(2) Ins. V. Madag. p. 118, pl. 5, £. 3. 


DORCASCHÉMIDES. 457 


Thomson (1) et il est très-naturel, quand on en a exclu deux genres 
(XeNOLEA, ANAUXESIS) que ce savant entomologiste y a compris, le 
premier ayant ses cavités cotyloïdes intermédiaires fermées et le se- 
cond appartenant à un type tout à fait différent. 

Les espèces qui réalisent le mieux ses caractères essentiels sont 
propres aux Indes orientales et remarquables par leur forme svelte, 
la longueur de leurs pattes et souvent par leur livrée. Ils s’affaiblis- 
sent dans un genre (Dorcascnema) de l'Amérique du Nord, mais qui 
ne peut manifestement être placé ailleurs qu'ici. Epuré comme il 
vient d’être dit, le groupe se réduit aux trois genres suivants : 


I. Pattes très-longues, inégales. 
Prothorax uni en dessus : Cylindrepomus. 
— plissé —. : Olenecamplus. 


IL. Pattes médiocres, subégales : Dorcaschema. 


CYLINDREPOMUS. 
Bcancu. Voy. au Pôle sud, Entom. p. 268. 


Mâles : Tète assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères ; ceux-ci contigus à leur base; front transversal; joues courtes. 
— Antennes plus ou moins âpres à leur base, deux fois 1/2 à trois 
fois aussi longues que le corps, à articles 4 gros, pyriforme, subtri- 
quètre, 3 cinq à six fois plus long que lui et deux fois autant que 4, 
celui-ci et 3-10 subégaux, 41 plus grand que 10. — Lobes infé- 
rieurs des yeux fortement transversaux, — Prothorax du double au 
moins plus long que largé, uni, muni d’un sillon transversal assez 
large et bien marqué en avant et près de sa base. — Ecusson assez 
grand, en triangle curviligne. — Elytres planes sur le disque, allon- 
gées, parallèles ou subparallèles, en général acuminées, plus rare- 
ment (par ex. lætus) arrondies en arrière. — Pattes grèles, très-lon- 
gues, les intermédiaires moins que les autres; cuisses peu à peu et 
faiblement en massue, les antérieures subpédonculées à leur base, 
les postérieures dépassant le sommet des élytres; tarses posté- 
rieurs cinq à six fois plus courts que les jambes. — 5° segment ab- 
dominal variable. — Saillies mésosternale et prosternale médiocre- 
ment larges. — Corps très-finement pubescent. 

Femelles : Je regarde comme telles les exemplaires qui ont les euis- 
ses postérieures pas plus longues où un peu plus courtes que les ély- 
tres. Leurs antennes sont un peu moins grandes. Quant au 5° seg- 
ment abdominal, comme il varie de forme dans chaque espèce, il ne 
peut servir à déterminer les sexes. 


Insectes élégants, répandus dans toute l'étendue des archipels in- 
diens et à la Nouvelle-Guinée. Longtemps limité à l'espèce décrite 


(1) Syst. Cerambyc. p. 90. 


458 LONGICORNES. 


par M. Blanchard (1), on en a publié depuis quatre autres (2), et il 
y en a encore d'inédites dans les collections. La livrée de quelques- 
unes d’entre elles a beaucoup d'analogie avec celle de certains GLw- 
Tus; chez les autres elle consiste en bandes longitudinales ; les ély- 
tres sont finement et densément pointillées, mais parfois cette ponc- 
tuation est à peine distincte ; le reste du corps est lisse. 


OLENECAMPTUS. 
Cuevroz. Rev. et Mag. d. Zool.; Ins. 1835, pl. 134 (3). 


Scape des antennes régulièrement renflé, non triquètre. — Lobes 
supérieurs des yeux moins grêles. — Prothorax finement plissé en 
travers.— Elytres plus convexes, étroitement tronquées à leur extré- 
mité. — Pattes antérieures notablement plus longues que les autres, 
surtout chez les Oo; tarses de la même paire un peu dilatés et fran- 
gés sur leurs bords ; cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen 
dans les deux sexes. — Le surplus comme chez les CYLINDREPOMUS. 

M. Chevrolat a fondé ce genre sur un insecte de Ceylan qu'il a 
nommé serratus et dont le mâle est remarquable par la conformation 
singulière de ses pattes antérieures, leurs cuisses étant redressées 
verticalement dans plus de leur moitié terminale et leurs jambes ar- 
quées et denticulées au côté interne. M. Pascoe (4) ne le regarde que 
comme une variété de la Saperda biloba de Fabricius (5), espèce ré- 
pandue dans la plus grande partie du continent et des archipels in- 
diens et qui a même été rencontrée dans l'Australie. Sa livrée blan- 
che en dessous (sauf parfois l'abdomen), sur le front et les côtés de la 
tête, est d’un gris-brun pâle en dessus, avec deux courtes linéoles au 
bord postérieur du prothorax, l'écusson et sur chaque élytre deux ou 
trois taches d’un blanc pur, arrondies et cerclées de brun. 


(1) C. nigrofasciatus, Blanch. loc, cit. pl. 47, f. 2; Nouvelle-Guinée: 

(2) C. peregrinus, Java, Bornco; lœtus, Malacca ; comis, Borneo 3» Pascoe , 
Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 241; lé dernier est figuré pl. 25, f. 7. 
— grammicus, Pascoe, Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, V, p. 121, et Longic. 
Malayan. pl. 14, f. 5; Moluques, Nouvelle-Guinée. 

(3) Syn. Imniowonvaum, Motsch. in Schrenk, Reis. im Amur-Lande, II, p. 152. 
—- Auruanes, J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 191 et Syst. Cerambyc. p. 91. 
— ScnogniocenA, Dej. Cat. éd. 3, p. 371. — Sapenpa Fab. 

=" (1) Longic. Malayan. p. 376. 

(5) Syst. EL II, p. 324; Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Curios. XVI. Suppl. I, 
p. 269, pl. 39, £. 9 ©; bonne figure (Schœn, seænotata, Dej. loc. cit.). M. Pascoe 
(loc. cit.) lui rapporte à tort l'Authades indianus de M. J. Thomson cité plus 
bas ; c’est un insecte tout-à-fait différent, qui me paraît être identique avec 
son Olen. strigosus, ibid. p. 317; il habite Siam, la Cochinchine, Borneo, etc. 
— 0. duminus, 3. Thoms. Essai, ete. p. 362; Camboge, Assam. — O. oplatus, 
Pascoe, Proceed. of the Zvol. Soc. 1866, p. 253; Singapore, Bornco. — clarus, 
Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 44; Chine bor. 


. 


DORCASCHÉMIDES. 459 


C'est sur une espèce (1) voisine de la précédente, et remarquable 
par son habitat boréal (la Mongolie), que M. de Motschoulsky a, sans 
aucun doute, établi son genre Impromorpaum qu'il a placé parmi les 
Cérambycides. 

Les ANTHADES de M. J. Thomson, avec une livrée différente de celle 
des deux espèces précédentes, présentent les mêmes caractères géné- 


riques (2), et je crois que M. Pascoe les a compris avec raison dans 
le genre actuel. 


DORCASCHEMA. 
(Der.) J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 147 (3). 


Mâles : Tète très-Ctroitement et faiblement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci très-courts, contigus à leur base ; front 
un peu plus haut que large; joues assez longues. — Antennes trois 
fois au moins aussi longues que le corps, à articles 1 pyriforme, arqué, 
cinq fois environ plus court que 3, celui-ci beaucoup plus long que 4, 
ce dernicr et 5-11 croissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux 
fortement transversaux, les supérieurs très-grêles. — Prothorax à peine 
du double plus long que large, presque sans sillons transversaux. — 
Ecusson transversal, largement arrondi en arrière, — Elytres cylin- 
driques, arrondies en arrière. — Pattes antérieures un peu plus lon- 
gues que les autres; cuisses et jambes fortement comprimées; les 
1" peu à peu dilatées en une large massue elliptique, les antérieures 
fortement arquées de dehors en dedans 3 les postérieures un peu plus 
courtes que les élytres; jambes antérieures un peu arquées à la fois 
d'avant en arrière et dè dehors en dedans ; tarsès do la même paire 
un peu dilatés, frangés sur leurs bords, — 3e segment abdominal plus 
grand que 4, largement arrondi en arrière. — Saillies mésosternale 
et prosternale médiocrement larges. — Corps allongé, assez Svelte, 
pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus de 1/3 plus longues que le corps. 
— Pattes normales, subégales; cuisses peu à peu en massue; jambes 
antérieures droites; tarses de la même paire non dilatés. — 5° seg- 
ment abdominal plus grand, plus convexe, obconique et tronqué au 
bout. — Corps plus massif. 


(1) Z. octopustulatum, Motsch. loc. cit. pl. 10, f. 3; d’après la description, 
cel insecte est très-différent de l'O, clarus de la Chine boréale mentionné dans 
la note précédente, 

(2) La seule différence qu’on pourrait invoquer est la moindre longueur de 
leurs antennes. Chez les trois espèces que j'ai sous les yeux, y compris celle 
(indianus) décrite par M. J. Thomson, celles des @' ne sont pas deux fois aussi 
longues que le corps; chez les @ elles ne dépassent guère que de 1/3 le som= 
met des élytres, Les deux autres espèces sont inédites. 


(3) Syn. SaPERDA Say. 
Coléoptères. Tome X. 4 


469 LONGICORNES. 


Genre propre à l'Amérique du Nord. M. J. L. Le Conte lui rapporte 
deux espèces anciennement décrites par Say (1) et dont la première 
(alternatum ) m'est seule connue. Elle est revètue d’une pubescence 
grise avec des lignes longitudinales sur le prothorax, et de nom- 
breuses taches fauves sur les élytres, taches formant quatre rangées 
longitudinales assez régulières sur chacune de celles-ci; le dessus du 
corps est finement et densément pointillé. La seconde espèce est d’un 
noit mat, à peine pubescente, scabre avec les élytres fortement ponc- 
tuées. 


Groure XIII. Xénoléides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un court sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieures; 
front trapéziforme. — Antennes grèles, sétacées, longues chez les 
leur scape court, subpyriforme, muni d’une dépression granuleuse.— 
Yeux subfortement granulés, échancrés ; leurs lobes supérieurs très- 
courts. — Prothorax cylindrique, tubereulé latéralement. — Pattes 
médiocres, subégales ; hanches antérieures peu saillantes, globuleuses 
en dehors; tarses courts, les postérieurs à article 4 égal à 2-3 réunis. 
— Saillies sternales lamelliformes, inermes. — Corps allongé. 


Ce groupe ne comprend que le genre suivant qui a été placé dans 
les Dorcaschémides par M. J. Thomson, dans les Acanthocides par 
M. Pascoe. Il diffère essentiellement des premiers par ses savités Co- 
tyloïdes fermées et son front trapéziforme, des seconds par la briè- 
veté du scapo de ses antennes et ses hanches antérieures anguleuses 
en dehors. Ne connaissant aucun groupe dans lequel il puisse ren- 
trer, je suis obligé de le regarder comme un type à part. 


XENOLEA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 91 (2). 


Mûles : Tubercules antennifères rapprochés, assez courts, peu diver- 
gents; front allongé; joues médiocres. — Antennes presque glabres, 
faiblement ciliées en dessous, de 1/3 plus longues que le corps, à ar- 
ticles À beaucoup plus court que 8, celui-ci un peu plus long que 4, 
5-10 plus courts, subégaux, 41 plus grand que 10. — Lobes inférieurs 
des yeux grands, équilatéraux. — Prothorax plus ou moins allongé, 
muni de chaque côté d’un petit tubercule médian. — Ecusson tron- 
qué en arrière. — Elytres médiocrement allongées, déprimées sur le 


(1) Sap. alternata, Say, Jour. of the Acad. of Philad. HIT, p. 405; Pennsyl- 
vanie et Caroline mér. — $. nigra, Say, ibid. V, p. 272; Etats-Unis du Sud; 
très-rare. 

(2) Syn. ÆsonopaLÆA, Pascoe, Longic. Malayan. p. 24. 


COUT 0 


NÉMOTRAGIDES. 461 


disque, rétrécies et arrondies en arrière. — Cuisses peu à peu et mé- 
diocrement en massue; les postérieures un peu plus courtes que les 
élytres. — 5° segment abdominal médiocre, en triangle eurviligne. — 
Saillies sternales de largeur moyenne, déclives sur leurs faces oppo- 
sées. — Corps assez allongé, pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps. — Pattes 
plus courtes; cuisses postérioures notablement moins longues que 
l'abdomen. — Le 5° segment de celui-ci plus grand. 


L'espèce typique (1) est à peine de la taille des plus petits exem- 
plaires du Dorcaschema alternatum et a une livrée analogue. Elle 
habite, ainsi que ses congénères, les Archipels indiens, 


GROUPE XIV. Némotragides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête extrêmement distante des hanches antérieures, fortement pro- 
longée et rétrécie en arrière des yeux; front rectangulaire. — Antennes 
grèles, sétactes, beaucoup plus longues que le corps; leur scape al- 
longé, en cône renversé. — Yeux subfortement granulés, très-volu- 
mineux, sinués sur leur bord supérieur interne. — Prothorax très- 
long, cylindrico-conique, inerme. — Elytres le débordant fortement 
à leur base. — Pattes relativement courtes, les antérieures assez al- 
longées chez les @'; hanches de la même paire coniques , saillantes ; 
tarses allongés, les postérieurs à article 4 égal à 2-3 réunis, le 4 de 
tous très-grand, — Saillies sternales lamelliformes, inermes, hovizon- 
tales. — Corps très-allongé, svelte. 

I est inutile de faire ressortir les caractères nombreux et singuliers 
de ce groupe établi par M. J. Thomson, et qui ne comprend que le 
genre suivant propre à l'Afrique australe. 


NEMOTRAGUS. 
(Kiuce) Wesrw. Arcan, entom. IL, p. 57. 


Mâle : Tète débordant fortement le prothorax, munie d'un sillon 
Girculaire près de sa base, assez fortement concave entre ses tuber- 
cules antennifères ; ‘ceux-ci médiocres, distants ; front subéquilatéral ; 
joues courtes. — Antennes presque glabres, munies de quelques cils 
distants en dessous, deux fois 1/2 aussi longues que le corps, à arti- 
cles 1 atteignant le milieu du prothorax, 3 pas plus grand que lui, les 


(1) X. colaris, J. Thoms. loc. cit. (Æ. tomentosa, Pascoe, loc. cit. p. 29); 
Singapore, Maoassar. — M. Pascoe décrit encore : Æ. agraria, Ceram; gri- 
sea, Arou; laticollis, Mysol; la 1re est figuréo pl. 1, f, 2. 


462 LONGICORNES. 


suivants graduellement plus longs.— Prothorax près de quatre fois aussi 
long que large, légèrement arqué, muni d'un sillon transversal à sa 
base. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres presque 
planes, deux fois aussi longues que la tête et le prothorax réunis, peu 
à peu atténuées, isolément aeuminées et très-aiguës en arrière. — 
Cuisses sublinéaires, les postérieures un peu plus courtes que les deux 
4195 segments abdominaux, jambes postérieures plus courtes que leurs 
tarses. — 3° segment abdominal plus court que 4, échancré au bout. 
— Saillie mésosternale médiocrement large, triangulaire ; saillie pro- 
sternale étroite, spatuliforme en arrière. — Corps pubescent. 


L'espèce (1) typique est longue de 25 à 30 millim. et d'un rouge 
ferrugineux, avec le sommet du scape des antennes et celui des 
cuisses noirs ; elle est uniformément revêtue d’une fine pubescence 
d'un jaune de cannelle; en dessus, ses téguments sont finement poin- 
tillés, mais plus densément sûr les élytres que sur la tête et le pro- 
thorax. M. Pascoe en a décrit une autre (2) de Natal, très-voisine, mais 
bien distincte, le 7e article de ses antennes étant annelé de blanc. 


Groupe XV. Anauxésides, 


Cavités cotyloïdes ouvertes. — Crochets des tarses divergents. — 
Un faible sinus aux jambes intermédiaires. 

Tôte des Némotragides. — Antennes grôles, subsétacées, ciliées en 
dessous, très-longues; leur scape en cône renversé, étroitement cica- 
trisé au bout: la cicatrice fermée. — Yeux finement granulés, divi 
sés; leurs lobes inférieurs volumineux, subarrondis. — Prothorax 
très-allongé, cylindrique, inermo. — Elytres le débordant fortement 
à leur base. — Pattes très-courtes, subégales ; hanches antérieures 
coniques, saillantes ; tarses médiocres, étroits ; les postérieurs à arti- 
cle 1 égal à 2-3 réunis; le 4° de tous long et grèle. — Saillie m6so- 
sternale horizontale, étroite, en triangle aigu; la prosternale nulle 
entre les hanches antérieures. — Corps très-allongé et svelte. 

Avec plusieurs caractères en commun avec les Némotragides, ce 
groupe en diffère par un si grand nombre d'autres que sa création 
par M. J. Thomson (3) est amplement justifiée. Il ne se compose éga- 
lement que. d’un seul genre propre à l'Afrique. 


2 


(1) N. helvolus, Westw. loc. cit. p. 58, pl. 64, f. 4 où 
(2) AN. cincticornis, Pascoe, Trans, of the entorn. Soc, Ser. 2, IV, p. 110. 
(3) Syst. Cerambyc. p. 94. 


AUXÉSIDES. 463 


ANAUXESIS. 
J. Tuous. Archiv. entom. I, p. 191 (1). 


Mâle : Tête un peu moins saillante que celle des Nemorracus, du 
reste pareille, — Antennes. presque deux fois aussi longues que le 
corps, à articles 4 de 1/3 plus court que 3, celui-ci moins long que 4, 
ce dernier et 5-6 égaux, 7-10 plus courts, décroissant un peu, 41 plus 
long que 10. — Prothorax près de trois fois aussi long que large, 
muni d'un sillon transversal à sa base. — Ecusson subquadrangu- 
laire. — Elytres planes sur le disque, parallèles, deux fois 1/2 aussi 
longues que le prothorax, isolément échancrées et bi-épineuses au 
bout. — Guisses peu à peu en massue, les postérieures plus courtes 
que le 1% segment abdominal; jambes postérieures plus courtes que 
leurs tarses. — 5° segment abdominal déprimé et arrondi au bout. 
— Corps partiellement pubescent. 


Insectes propres à la côte occidentale d'Afrique, très-distincts des 
NemorraGus parmi lesquels M. Chevrolat les a compris. Des deux es- 
pèces (calabaricus, atratus) qu'il a décrites, la première seule m'est 
connue. Elle est grande, noire en dessous, d'un bronzé obscur et den- 
sément pointilléeen dessus, avec une raie médiane et une tache 
sous-oculaire sur la tête, et trois bandes longitudinales sur le protho- 
rax dont les latérales se continuent jusqu’à l'extrémité de l'abdomen, 
sur lequel elles deviennent maculaires ; le tout d’un beau jaune; les 
antennessont noires avec la moitié terminale de leur 7° article blan- 
che, 

Groupe XVI. Auxésides, 


Cavités cotyloïdes antérieures et intermédiaires largement ouver- 
tes; les premières en arrière, les secondes en dehors. — Crochets des 
tarses divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Tète prolongée et rétrécie en arrière des yeux, débordant forte- 
ment le prothorax, très-distante des hanches antérieures; front rec- 
tangulaire. — Antennes grêles, sétacées, finement villeuses, longues 
chez les ÿ'; leur scape court, subpyriforme , couvert d'aspérités. — 
Yeux fortement granulés, — Prothorax cylindrique ou cylindrico-co- 
nique, inerme latéralement.— Elytres le débordant fortement à leur 
base, — Pattes longues, croissant d'avant en arrière ; toutes ies han- 
ches antérieures contiguës; les quatre antérieures grosses, saillantes, 
ovalaires, anguleuses en dehors; tarses courts, les postérieurs à arti- 
ele 4 plus long que 2-3 réunis. — Abdomen des  (® inconnues) cy- 
lindrico-conique, plus étroit que les élytres. — Saillies mésosternale 
et prosternale nulles. — Corps plus ou moins allongé. 


(1) Syn. Nemornacus, Ghevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 290. 


464 LONGICORNES. 


Je me suis trop avancé lorsque j'ai dit plus haut (p. 240) que chez 
les Lamiides les cavités cotyloïdes antérieures sont toujours closes en 
arrière. J'avais momentanément perdu de vue que chez un petit nom- 
bre de genres elles sont, au contraire, largement ouvertes. Deux d’en- 
tre eux (Auxesis, PsATaYRUS) constituent le groupe actuel, deux au- 
tres le groupe suivant (1). | 

Au caractère en question, ces insectes en ajoutent d'autres non 
moins insolites pour des Lamiides. Leurs hanches, leur abdomen, 
leur livrée même sont pareils à ceux des Cérambycides du groupe 
des OEmides (2). Un de leurs genres (AUxESIs) a, On outre, le dernier 
article des palpes triangulaire. Chez l’autre (PSATHYRUS) ces organes, 
remarquables par leur extrême petitesse, sont normaux, mais les jam- 
bes antérieures sont complétement privées de sillon interne. Ge der- 
nier, par conséquent, ne tient plus aux Lamiides que p&r ses palpes 
et la forme de sa tête; le premier n'en a conservé que la tête et les 
jambes antérieures sillonnées. Tous deux sont, dès lors, autant que 
les Tmésisternides, des formes de transition entre les Cérambycides 


ext les Lamiides. 


I. Dernier art. des palpes triangulaire; yeux divisés : Auvesis. 
Il. — — normal; — échancréss Psathyrus. 
+ 


AUXESIS. 
J. Tnows. Archivs enlom. I, p. 196. 


Mâle : Dernier article des palpes triangulaire. — Tuberèules an- 
tennifères gros, assez saillants, contigus à leur base, divergents ; front 
subéquilatéral; joues courtes. — Antennes couvertes d’aspérités à 
leur base, du double au moins plus longues que le corps, à articles 1 
très-Apre, pas plus long que la tête, 3 trois fois au moins plus grand 
que lui, un peu plus long que 4, celui-ci et 3-10 décroissant peu à 
peu, 11 beaucoup plus grand que 10.— Yeux divisés en deux parties 
largement séparées : la supérieure petite, ovale, l'inférieure grosse, 
subarrondie.— Prothorax du double plus long que large, cylindrique, 
muni d'un sillon transversal bien marqué à sa base. — Ecusson en 
triangle rectiligne. — Elytres médiocrement longues, planes sur le 
disque, fortement rétrécies et très-aiguës en arrière, — Pattes anté- 
rieures assez, les autres très-longues; cuisses comprimées, en el- 
lipse allongée, les postérieures un peu plus courtes que les ély- 
tres. — 5° segment abdominal plus long que 4, sinué au bout, — 

(1) Le caractère en question existe aussi chez quelques Phytæciides, mais 
bien moins prononcé qu'ici. 

(2) Il y a plus, la languette des AUXESIS est complétement semblable à celle 
des OEmides, c’est-à-dire cornée et en carré transversal. IL est probabie que 
celle des PsaTHYRüS, que je n'ai pas pu examiner, est faite de même. 


MÉTHIIDES. 465 


Corps assez robuste, revêtu d’une très-courte pubescence à peine 
distincte. » "AA 

L'unique espèce (1) du genre est de taille moyenne, d'un noïr bru- 
uâtre mat passant au rufescent sur les élytres, avec les antennes (sauf 
le scape), l'abdomen et les pattes d'un jaune testacé ; en dessus et sur 
la poitrine les téguments sont très-finement alutacés. Cet insecte ha- 
bite le Gabon, * 

PSATHYRUS 


J. Taows. Archiv. entom. 1, p. 192 (2). 


Tubercules antennifères courts, contigus à leur base, fortement di- 
vergents; front étroit, du double plus haut que large, sillonné dans 
toute sa longueur; joues nulles. — Antennes (3) très-longues, garnies 
de poils, à articles 4 très-gros, 3 plus long que les suivants. — Yeux 
médiocrement échancrés ; leurs lobes inférieurs très-grands, subar- 
rondis, les supérieurs courts. — Prothorax trois fois au moins aussi 
long que large, cylindrico-conique, sans sillons transversaux.— Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres très-allongées, légèrement at- 
ténuées et très-aiguës en arrière, à peine plus larges que le protho- 
rax en avant. — Pattes pareilles à celles des Auxesis, mais plus grê- 
les.— Abdomen des mêmes avec son dernier segment cylindrique et 
tronqué au bout. — Corps très-allongé et très-svelte, glabre. 


On n’en connaît également qu'une espèce (4) qui n’a guère que 10 
millimètres de longueur et est une des formes les plus grêles qui 
existent pañmi les Lamiides. Sa livrée est d’un jaune ferrugineux sur 
la tête, d’un brun rougeâtre mat sur le prothorax et la poitrine, d'un 
noir brunâtre assez brillant sur l'abdomen, d'un testacé livide sur 
les pattes, enfin d’un testacé pâle sur les élytres. Elle habite le Vieux- 
Calabar et le Gabon. 


Groupe XVII. Méthiides. 


Cavités cotyloïdes antérieures et intermédiaires ouvertes; les pre- 
mières en arrière, les secondes en dehors. — Crochets des tarses di- 
variqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Je ne puis formuler qu’approximativement les caractères de ce 
groupe composé de deux très-rares genres de l'Amérique du Nord 


(1) À. gabonicus, J. Thoms. Archiv. loc. cit. p. 197, pl. 7, f. 7. 

(2) Syn. Lisrnocenum, Chevrol. Rev. et Mag, d. Zool. 1855, p. 283; genre 
non caractérisé, 

(3) L’exemplaire que jai à ma disposition en est privé ; je copie ce qu’en dit 
M. J. Thomson. 

(4) Listroc. aspericorne, Chevrol. loc. cit. (P. œolis, J. Thoms. loc. cit. p.193, 
pl. 10, f. 8; olim; P. aspericorris, Syst. Cerambyc. p. 92). 


466 LONGICORNES. 


dont l’un (DysPHaGA) m'est inconnu en nature. De l’autre, je n'ai à 
ma disposition qu’un exemplaire en mauvais état (1). 

Pelpes extrémement courts, du reste normaux (2). — Mandibules 
très-courtes et très-robustes. — Labre nul (3). — Tête moins prolon- 
. gée en arrière des yeux que celle des Auxesis du groupe précédent, 
du reste pareille.— Antennes de 10 articles, grêles, ciliées, beaucoup 
plus longues que le corps; leur scape en cône renversé. — Yeux sub- 
fortement échancrés. — Prothorax cylindrique ou subcylindrique, 
inerme latéralement. — Elytres minces, incomplètes en arrière : — 
Pattes longues, croissant d'avant en arrière; toutes les hanches con- 
tiguës, les antérieures fortement transversales, saillantes au côté in- 


terne; tarses médiocres. — Corps assez allongé, à téguments peu so- 
lides. 


Ces insectes ne sont pas moins anormaux que les Auxésides et don- 
nent lieu aux mêmes observations. Ils ont une forte ressemblance 
avec les Mororcuus et les représentent dans la sous-famille actuelle, 
comme les Auxésides sont les analogues des OEmides. 


I. Yeux échancrés : Methia. 
IL. — divisés: Dysphaga. 


METHIA. 
Newm. The Entomol. p. 418 (4). 


Tête sillonnée depuis le vertex jusqu’au bas du front, triangulaire. 
ment concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci Courts, con- 
tigus à leur base, très-divergents ; front court, assez convexe, peu à 
peu rétréci en bas; joues nulles. — Antennes densément revêtues de 
cils courts et très-fns, en dessous de poils plus longs et peu serrés, à 
articles 4 grêle à sa base, beaucoup plus court que 3, celui-ci et les 
suivants subégaux. — Yeux rapprochés en dessus, fortement échan- 
crés ; leurs lobes inférieurs très-grands, arrondis, convexes. — Pro- 
thorax un peu plus long que large, légèrement arrondi sux les côtés, 
brièvement resserré à sa base, — Ecusson en triangle rectiligne. — 
Elytres planes, recouvrant les 3/4 de l'abdomen, isolément arrondies 


(1) Cet exemplaire, qui appartient à M. J, Thomson, est privé d’une partie 
des antennes, des pattes antérieures et a les postérieures incomplètes. 

(2\ Autant qu’on veut le voir sans dissection, la languette des Merura est cor- 
née, courte et arrondie en avant; comme ceile des Auxésides, c’est une lan— 
guette d’OEmides. 

(3) Du moins, je ne vois chez les Mermra qu’une courte saillie placée sur un 
plan inférieur à la face supérieure des mandibules et soudée au front, Il est peu 
probable que ce soit le labre. 


(4) Syn. Tusa, Newm. ibid, p. 18 (olim). — Opnivum pars, Dej. Cat, éd. 3, 
p. 358. É 


NYCTIMÉNIDES. 467 


en arrière. — Cuisses peu à peu en massue, les postérieures légère- 
ment arquées, un peu plus courtes que l'abdomen; tarses courts, 
étroits, à article 4 grand. — 5e segment de l'abdomen en carré trans- 
versal, largement et légèrement échancré, — Corps assez allongé, à 
peine pubescent. 


La seule espèce connue (1) est petite (6 mill.), d’un noir brunâtre 
varié de jaune ferrugineux, avec les élytres d’un testacé püle, bru- 
nâtres à leur base et traversées par une bande de même couleur après 
leur milieu. Elle habite la Floride et paraît y être fort rare. 


DYSPHAGA. 
J. L. Le Conre, Journ. of the Acad, of Philad. Ser. 2, I p. 143 (2). 


D'après les caractères qui lui sont assignés, ce genre semble ne dif- 
férer essentiellement des Mernia que par les yeux qui sont divisés, le 
prothorax plus allongé et les élytres plus abrégées en arrière. 


I ne comprend que deux petites espèces (3) de la Pennsylvanie, dont 
le fond de la livrée est noir ou brunâtre, et dont les téguments parais- 
sent être plus ou moins âpres en déssus. 


GRouPEe XVIII. Nyctiménides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sinus aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, assez fortement distante des hanches anté- 
rieuves; front rectangulaire. — Antennes grèles, subfiliformes, cylin- 
dracées, assez longues; leur scape en cône renversé, atteignant presque 
la base du prothorax. — Yeux finement granulés, échancrés. — Pro- 
thorax inerme, cylindrique. — Elytres le débordant médiocrement à 
leur base. — Pattes très-courtes, égales; 4tr article des tarses moins 
long que 2-3 réunis. — Saillies sternales lamelliformes, arquées sur 
leurs faces opposées, — Corps très-allongé, linéaire. 


(1) A. pusilla, Newm. loc. cit. p.18 (0. Dejeanii, Lec. in Dej. loc. cit.). — 
Selon M. Chevrolat, cité par M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 92), la Gracilia 
manca Le M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 24) 
doit être ajoutée à cette synonymie, ce dont je doute beaucoup, Outre que cet 
insecte ost des environs de New-York, il est décrit comme élant en entier bru- 
nâtre et ayant le prothorax du double plus long que large. Il est possible seu- 
lement que ce soit une seconde espèce du genre. 

(2) Syn. Moroncuus, Haldem. Proceed. of the Acad. of Philad. IX, p. 126; 
olim. — Tessanopa, Haldem. Proceed of the Amer. Phil. Soc. IV, p.374; 
nom trop voisin de celui de Tessarors imposé par Rafinesque à des Ara- 
néides. ” 

(3) Mol. tenuipes, Haldem. loc. cit.—Tessar. ventralis, Haldem, loc. cit.; 
peut-être le mâle du précédent, selon M. J. L. Le Conte 


468 LONGICORNES. 


Je crois, avec M. J. Thomson, que son genre NycriMENE est le 
type d’un groupe distinct, et je le laisse, comme lui, dans le voisinage 
des groupes anormaux qui précèdent, mais peut-être serait-il mieux 
à sa place près des Estolides, Pogonochérides, etc. Il est propre aux 
Indes orientales, et je ne connais aucun autre genre qui puisse lui 
être associé. 

NYCTIMENE. 


J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 314 (1) 


Femelle ? : Tête plane entre ses tubercules antennifères ; front aussi 
haut que large ; joues assez allongées. — Antennes presque glabres, 
à peine ciliées en dessous, de 4/4 environ plus longues que le corps, 
à articles 3-4 chacun de la longueur du scape, 5-11 plus courts, dé- 
croissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, aussi 
hauts que larges, les supérieurs petits. — Prothorax du double au 
moins plus long que large, sans sillons transversaux. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres allongées, parallèles, peu convexes, 
sillonnées de chaque côté de la suture, échancrées et chacune bi-épi- 
neuses au bout. — Pattes peu robustes; cuisses graduellement en 
massue, les postérieures pas plus longues que le 1% segment de l’ab- 
domen. — Le 5° de celui-ci assez long, à peine rétréci et subtronqué 
en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale assez étroites. — 
Corps allongé, linéaire, partiellement pubescent. 

L'espèce (2) décrite par M. J. Thomson est de taille médiocre 
(14 mill.), d’un brun rougeâtre peu brillant, presque glabre en des- 
sus et saupoudrée de gris en dessous; en se condensant, cette couleur 
forme de chaque côté une bande qui de la tête s'étend jusqu'à l’ex- 
trémité de l'abdomen ; les antennes sont largement annelées de bianc 
près de leur extrémité: Cet insecte habite Java. M. Pascoe, qui place 
le genre parmi les Saperdides, en a fait connaître deux autres es- 
pèces (3) voisines de la précédente. 


Groupe XIX. Amymomides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tète non rétractile, assez distante des hanches antérieures; front 
reclangulaire, — Antennes très-longues, très-grèles, subcapillaires ; 
leur scape atteignant la base du prothorax, renflé en une massue ova- 
laire dans sa moitié terminale. — Yeux finement granulés, largement 


(1j Syn. Eusemis, Dej. Cat. éd. 3, p. 376. + 

(2) N. agrilioides, J. Thoms. loc. cit. (£us. {æniolatuDej.). 

(3) N. viltata, Singapore; subsericea, Meuado; Pascoe, Longic. Malayan. 
p- 331. 








HOMONÉIDES. 469 


divisés. — Prothorax cylindrique, inerme. — Elytres le débordant 
fortement à leur base. — Pattes assez longues; tarses courts, les quatre 
antérieurs fortement dilatés chez les @; le 4° article de tous dépassant 
à peine les lobes du 3°.— Saillies stornales très-étroites, lamelliformes. 
— Corps allongé. 


Je ne puis faire rentrer naturellement dans aucun groupe le genre 
Amvmoma de M. Pascoe, placé par ce savant entomologiste dans les 
Saperdides. Il tient, en effet, à ces dernières par la brièveté du 4° ar- 
ticle des tarses, mais d’un antre côté, ses épisternums métathoraciques 
de largeur ordinaire et ses jambes intermédiaires munies d’un sillon, 
l'excluent de leurs rangs. C’est, à mon sens, une forme isolée comme 
les précédentes. * 

AMYMOMA. ! 


Pascor, Longic. Malayan. p. 332. 


Iâle : Tête plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, 
distants; front subconvexe , équilatéral; joues longues. — Antennes 
finement ciliées en dessous, du double au moins plus longues que le 
corps, à articles 3-4 égaux, pius longs que le scape et que les suivants, 
ceux-ci décroissant. — Lobes inférieurs des yeux subarrondis, médio- 
cres ; les supérieurs plus petits. — Prothorax plus long que large, 
muni d'un sillon transversal près de sa base. — Ecusson tronqué en 
arrière. — Elytres assez longues, planes, peu à peu et fortement at- 
ténuées en arrière, obtuses au bont. — ÇCuisses peu à peu en ons 
les postérieures de la longueur de l'abdomen. — Abdomen conique, à 
article 5 ogival. — Saillies mésosternale et prosternale très-étroites, 
la 1° triangulaire, — Corps cunéiforme, glabre en dessus. 


M. Pascoe n’en décrit qu’une petite (7 mill.) espèce (1) de Borneo, 
d'un jaune mat et livide, avec la tôte Ras "se les jambes testa- 
cées; ses élytres sont d’un jaune clair à leur base, et traversées dans 
leur milieu par une bande étroite et régulière de même couleur; ces 
organes sont densément et assez fortement ponctués; le dessous du 
Corps est presque en entier revêtu d’une très-fine pubescence soyeuse 
d'un blanc argenté, 


GROUPE XX. Homonéides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents, — Un sillon très-marqué aux jambes intermédiaires. 

Tète non rétractile, plus ou moins rétrécie et prolongée en arrière 
des yeux, au minimum assez distante des hanches antérieures; front 
rectangulaire. — Antennes grèles, Sétacées, plus longues que le corps; 


(1) 4: pulchella, Pascoe, loc. cit. pl. 15, f. 8. 


470 LONGICORNES. 


leur scape pyriforme. — Yeux fortement granulés, divisés (sauf Tra- 
CHELOPHORA). — Prothorax tubereulé latéralement. — Elytres le dé- 
bordant fortement à leur base. — Pattes de longueur variable; les 
antérieures plus longues que les autres chez les ©; hanches de la 
même paire non ou peu saillantes, fortement anguleuses en dehors ; 
tarses au plus médiocres, déprimés ; les postérieurs à article 4 plus 
court que 2-3 réunis. — Saillies sternales variables. — Corps allongé. 

Ce groupe comprend une partie des genres que j'ai cru devoir ex- 
clure des Tmésisternides, où ils sont universellement compris à l'heure 
qu'il est. Si l’on veut bien comparer la formule qui précède à celle de 
ces derniers, on s’assurera que ces insectes appartiennent à un autre 
type. Deux de leurs genres (TRACHELOPHORA, HomoNxA) ont la tête cons- 
truite sur le même plan que les Tmésisternides. Cette ressemblance 
disparait dans les autres dont la place est évidemment ici. 


L'établissement de ce groupe est dù à M. J. Thomson (1), mais je 
n’y conserve qu'une partie des genres qu'il y a compris (2). 

Ces insectes sont tous de grande taille et habitent les mêmes ré- 
gions du globe que les Tmésisternides. Ils se répartissent dans les 
cinq genres suivants : 


I. Yeux échancrés : Trachelophora. L 
II. — subdivisés, leurs lobes réunis par un filet grêle. 
a  Prothorax tronqué en avant, bisinué à sa base. 
Saillie mésosternale #amelliforme, inerme, déclive : Mul- 
ciber. 
— — non — verticale en avant : 
Anapausa. 
aa Prothorax échancré en are en avant, tronqué ou très-fai- 
blement#bisinué à sa base, 
Pattes antér, des @' médiocres ; cuisses en massue : Sor- 
mea. 
— — très-longues; — linéaires : Homo- 
nœea. 


Genre incertæ sedis : Urocalymma. 


(1) Syst. Cerambyce, p. 35. 


(2) Ceux que j’en retranche sont au nombre de trois (Crixorarsus, HeTero- 
cLYTOMORPHA, l'ETROREA) qui, ayant les crochets des tarses divariqués, ne peu- 
vent y rester. Les deux premiers constituent le groupe des Crinotarsides qui 
suit; on trouvera le troisième dans celui des Estolides. — Il serait sans doute à 
désirer que le groupe actuel fût placé immédiatement à côté des Tmésisterni- 
des ; mais ici, comme pour tous les groupes des Longicornes, il est impossible 
d'exprimer matériellement ces rapports; à peine peut-on en conserver quel- 
ques-uns. s 


HOMONÉIDES. 471 


TRACHELOPHORA. 
B. PEnnouD, Ann. d. l. Soc. Linn. d. Lyon, Sér. 2, I, p. 357 (1) 


Mâle : Tète penchée, très-saillante, canaliculée en dessus, assez for- 
tement concave entre ses tubercules antennifères; front transversal, 
un peu rétréci en bas; joues médiocres. — Antennes finement ciliées 
en dessous, dépassant très-peu le sounmet des élytres, à articles À mé- 
diocrement robuste, 3 un peu flexueux , du double plus long que 4, 
celui-ci et 5-11 graduellement plus courts. — Yeux échancrés, leurs 
lobes inférieurs obliques. — Prothorax allongé, cylindrique, sinué en 
avant, muni de chaque côté, en deçà de son milieu, d’un tubercule 
conique. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement 
allongées, légèrement et peu à peu atténuées en arrière, planes dans 
leurs 2/3 antérieurs, obliquement déclives et isolément tronquées en 
arrière, — Pattes antérieures médiocrement allougées, leurs jambes 
arquées, leurs tarses courts, assez larges; cuisses peu à peu en massue, 
les postérieures notablement plus courtes que les élytres. — 5° seg- 
ment abdominal assez long, un peu rétréci et largement arrondi en 
arrière, — Saillie mésosternale lamelliforme, recourbée, déclive en 
avant, avec un tubercule obtus. — Saillie prosternale étroite, arquée 
postérieurement. — Corps finement et densément pubescent en des- 
sous, revêtu d’une sorte d'enduit en dessus. 

Femelle : Les exemplaires qui me paraissent appartenir à ce sexe 
ne diffèrent de ceux sur lesquels à été rédigée cette formule que par 
leur prothorax d’un quart environ plus court et leur dernier segment 
abdominal tronqué en arrière. 


Ce genre est essentiellement distinct des Suivants par ses yeux 
échancrés et le facies de son unique espèce (ewrvicollis Perr.). Elle 
est d'assez grande taille, d'un gris jaunâtre en-dessous, verdâtre en 
dessus, avec quelques étroites linéoles blanches ; son prothorax et ses 
élytres sont densément rugoso-ponctués et en même temps un peu 
granuleux. Elle habite Java et Sumatra. 


MULCIBER. 
3. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 493 (2). 


Mûles : Tète verticale, médiocrement saillantez convexe sur le ver- 
tex, peu rétrécie en arrière, assez fortement concave entre ses tuber- 
cules antennifères, front transversal; joues courtes. — Antennes 
finement pubescentes, plus ou moins ciliées en dessous, dépassant les 
élytres du tiers au moins de leur longueur, à articles 4 robuste, 3 


(1) Et Mélang. entom. IL, p. 37. 
(2) Syn. Cenausyx Oliv. 


472 LONGICORNES. 


deux fois 1/2 à 3 fois plus long que 4, celui-ci et 3-14 subégaux, 11 
appendiculé. — Prothorax transversal, médiocrement convexe, cylin- 
drique, un peu rétréci en avant et à sa base, celle-ci bisinuée ; ren- 
fé et fortement tuberculé sur les côtés. — Ecusson en triangle eur- 
viligne. — Elytres allongées, peu convexes dans leurs 2/3 antérieurs, 
déclives et vbliquement tronquées en arrière. — Pattes médiocres, 
les antérieures légèrement allongées ; cuisses antérieures robustes, 
fusiformes, les autres peu à peu en massue, les postérieures notable- 
ment plus courtes que l’abdomen ; tarses courts, déprimés. — 5° seg- 
ment abdomisal transversal, un peu rétréci, subtronqué en arrière. 
— Mésosternum tronqué en avant, horizontal, triangulaire et caréné 
en arrière. — Saillie prosternale arquée, verticale postérieurement, 
avec un tubercule obtus, parfois peu distinct. — Corps allongé, ro- 
buste, finement pubescent. 

Femelles : Pareilles aux mâles, avec les antennes un peu plus 
courtes et les pattes plus égales. 


Insectes d'assez grande taille, mais n'ayant rien de remarquable 
sous le rapport de leur livrée qui, du reste, est assez variée. Tous sont 
plus ou moins densément ponciués en dessus avec des aspérités ou 
des granulations peu apparentes. Rarement (Linnæi) leurs élytres sont 
longitudinalement et faiblement sillonnées. Il y en a en ce moment 
quatre espèces (1) de détrites, dont une anciennement par Olivier. 


ANAPAUSA. 
J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 494. 


Mâle : Tête plus grosse que celle des MuzciBer, du reste pareille. 
— 3° article des antennes à peine du double plus long que le 4, — 
Pattes robustes ; cuisses comprimées, les antérieures très-larges, el- 
liptico-ovales, munies sur leur bord supérieur d’une forte épine, les 
autres sublinéaires. — Saillie mésosternale inerme en avant; la pro- 
sternale fléchie postérieurement. — Le surplus comme cliez les Muz- 
CIBER. 

Femelle : Mandibules et antennes un peu plus courtes. — Cuisses 
antérieures beaucoup moins fortes, inermes en dessus. 


Genre voisin, mais suffisamment distinct, des MucciBer, surtout par 
ses saillies sternales, Il ne comprend qu'une espèce (armata Thoms.) 
ayant le facies de ces derniers, mais plus grande que la plupart d'en- 
tre eux. Sa sculpture est la même et sa livrée d’un gris uniforme, 
avec une assez large bande blanchâtre, transversale, irrégulière, vers 
les deux tiers de la longueur des élytres, bande parfois à peine dis- 
tincte. Cet insecte habite l'archipel de la Nouvelle-Guinée. 


(1) Cer, scabrosus, Oliv. Eutom. IV, 67, p. 8, pi. 10, £. 70; Moluques. — 
Mulc. Linnœi, d.'Thoms. loc. cit.; Nouvelle-Guinée, Amboine; type du genre.— 
M. bigWiatus, Singapore; pullatus, Batchian; Pascoe, Longic. Malayan. p. 453. 


HOMONÉIDES. 473 


SORMEA (1). 


Mâle : Tête penchée, assez saillante, assez fortement concave entre 
ses tubercules antennifères ; front transversal; joues courtes. — An- 
tennes assez robustes, pubescentes, ciliées en dessous, de 1/3 au moins 
plus longues que le corps, de dix articles : 4 robuste, 3 du double 
plus long que 4, 5-10 plus courts que ce dernier, subégaux. — Pro- 
thorax transversal, peu convexe, peu à peu rétréci en avant et à sa 
base, avec son bord antérieur largement échancré en demi-cercle, 
anguleux ét prolongé en un tuhercule conique de chaque côté. — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu convexes, 
cunéiformes, à peine déclives et tronquées en arrière, avec leurs an- 
gles externes dentiformes. — Pattes des ANAPAuUSA Q. — 5° segment 
abdominal transversal, rétréci et largement tronqué en arrière. — 
Saillies mésosternale et prosternale tronqnées sur leurs faces oppo- 
sées, munies chacune d’un petit tubercule obtus. — Corps cunéiforme, 
robuste, finement pubescent. 


Genre intermédiaire entre les deux précédents et les Homonxa qui 
suivent, réunissant aux pattes de ceux-là le prothorax et les élytres de 
ces dernières, avec une forme générale plus courte et beaucoup plus 
robuste. Ses antennes de dix articles lui sont propres dans le groupo 
actuel. 

Il a pour type la LamiaOrbignyi de M. Guérin-Méneville (2), grande 
espèce de la Nouveile-frlande, d’un bronzé obscar en dessus, avec 
une très-fine pubescence verdâtre, et ornée sur les élytres d’une 
grande tache commune grise : ces organes, qui sont densément poin- 
tillés, ont en outre chacun une petite tache d’un blanc jaunâire à 

leur base; l’écusson est de la mème couleur sur ses bords, glabre et 
brillant dans son milieu. 


HOMONÆA. 
New. The Entomol. p. 319. 


Mâle : Tête penchée, saillante, canaliculée et sillonnée du vertex 
au haut du front, faiblement concave entre ses tubercules antennifè- 
res; front transversal ; joues très-courtes. — Antennes grêles, pubes- 
centes, ciliées en dessous, de 1/4 à peine plus longues que le corps, 
du reste pareilles à celles des SormEA. — Prothorax transversal, atté- 
nué dans sa moitié antérieure avec son bord du même nom large- 
meut échancré, arrondi sur les côtés en arrière; muni sur chacun 
d'eux d’un petit tubereule médian. — Ecusson transversal, arrondi 


(1) Syn. Lama Guér.-Ménev. 
(2) Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 134, pl. 7, f. 6; l’exemplaire original fait 
maintenant partie de le collection de M. le comte Mniszech. 


474 LONGICORNES. 


en arrière, — Elytres très-allongées, peu convexes, cunéiformes, sans 
déclivité et largement tronquées en arrière. — Pattes grêles, les an- 
térieures extrêmement longues ; leurs tarses plus longs que les autres, 
peu dilatés et frangés sur leurs bords, à article 1 allongé, égal à 2-3 
réunis ; cuisses linéaires, les postérieures ne dépassant pas le 3° seg- 
ment de l'abdomen. — 5° segment de celui-ci allongé, rétréei et si- 
nué en arrière.— Saillie mésosternale non lamelliforme, verticale et 
un peu concave en avant.— Saillie prosternale plus étroite, tronquée 
en arrière. — Corps très-allongé, cunéiforme, pubescent,. 

Femelle : Antennes dépassant légèrement le sommet des élytres. 
— Pattes antérieures beaucoup moins longues; leurs tarses presque 
aussi larges, mais non frangés sur leurs bords. — 5° segment abdo- 
minal moins long. 


M. Newman a compris sept espèces dans ce genre, toutes des îles 
Philippines; mais il n'y a que la première (1) qui paraisse devoir y 
rester. C'est un grand insecte en entier revêtu d’une pabescence d’un 
fauve ocracé qui s’éclaircit par place sur les élytres; sur le dessous 
du corps et les pattes elle est interrompue par une foule de petits es- 
paces dénudés qui lui donnent un aspect réticulé, les élytres présen- 
tent chacune six à sept lignes saillantes dont les intervalles sont ponc- 


tués. 
Note. 


Je n’ai pas pu me procurer le genre suivant. Son unique espèce 
ayant le prothorax tuberculé latéralement et des pattes absolument 
pareilles à celles des HomowxA, appartient probablement au groupe 
actuel. J'ajoute à la formule de M. Westwood quelques particularités 
empruntées aux figures qu'il donne des deux sexes, notamment la 
forme des yeux. 

UROCALYMMA. 


Wesrw, Arcan. entom. 1, p. 58. 


Mâle : Tète verticale en avant.— Antennes très-grèles, à articles 4 
en massue, 3 très-allongé, 4 beaucoup plus court.— Yeux échancrés. 
— Prothorax transversal, rebordé en avant et à sa base. — Elytres 


(1) 4. patrona ; figurée par M. A. White, Longic. of the Brit. Mus. pl. 7, 
f. 8 ®; cette figure est exactement conforme aux exemplaires que j'ai sous 
les yeux; elle me parait s’accorder moins bien avec la description de M. New- 
mal. 

Des autres espèces décrites par cet auteur, trois (bilinea, fornicala, aliena) 
sont indiquées comme ayant la saillie prosternale reçue daus une échancrure 
du mésosternum et, dès lors, ne peuvent pas rentrer dans le genre actuel. — 
Une quatrième est PUrocalymma longimana de M. Westwood. — Les saillies 
sternales des deux dernières (prœcisa, pannosa) ne sont pas décrites, ce qui 
rend probable qu’elles ne sont pas contiguës; peut-être ces deux insectes sont- 
ils réellement congénères de la patrona. 





CRINOTARSIDES. 475 


altongées, déprimées, parallèles, prolongées postérieurement en deux 
saillies grêles, très-longues et un peu divergentes. — Pattes grêles, 
les antérieures extrêmement longues; cuisses linéaires ; tarses courts, 

Femelle : Elytres isolément acuminées et assez saillantes en arrière. 
— Pattes antérieures plus longues que les autres, mais beaucoup - 
moins que celles du mâle. 


Par suite de la forme de ses élytrès le mäle, comme le dit M. West- 
wood, à une analogie manifeste avec les Enrconrs (Leptonotides). 

Cet insecte (1), bien inférieur aux précédents sous le rapport de la 
taille, est d'un brun noirâtre, revêtu d’une fine pubescence d'un jaune 
soyeux, et strié-ponctué sur les élytres; chacune de ces dernières pré- 
sente une dizaine de gouttelettes blanches. IL habite les îles Philip- 
pines. 


GROUPE XXI. Crinotarsides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes antérieures. 


A part les crochets de leurs tarses et leurs yeux échancrés, ces in- 
sectes ne diffèrent en rien d’essentie] des Homonéides, mais n'ont pas 
un habitat aussi étendu. Des deux genres suivants qu'ils forment, le 
premier est répandu dans les îles Philippines et la Polynésie, le se- 
cond est propre à cette dernière. 


. L  Saillies mésostern, et prostern. séparées; la re lamelliforme : 
Heteroclytamorpha. 
IL. — —  Contiguës : Crinotarsus. 


HETEROCLYTOMORPHA. 
Banc. Voy. au Pôle Sud; Entom. p. 277. 


M. Blanchard a fondé ce genre, très-peu connu des entomologis- 
tes (2), sur la femelle d’un insecte (3) des îles Salomon (Polynésie) ; 
j'ai sous les yeux le mâle d’une espèce voisine. Leurs caractères gé- 
nériques et leur facies sont absolument pareils à ceux de la Sormea 
Orbignyi Guér-Ménev. du groupe précédent, mais leurs crochets des 
tarses divariqués obligent de les comprendre dans le groupe actuel. 
En les comparant aux CriNorarsus qui suivent, ils n’en diffèrent que 
par les points suivants : 


Mûles : Tête beaucoup moins saillante, largement et médiocrement 


(1) U. longimana, Westw. loc. cit. pl. 15, £. 3 o ®, avec des détails. 
(2) Dans le petit nombre de collections où il est censé exister, on trouve 
ordinairement étiquetés sous ce nom des MuLcIBER ou dos ANAPAUSA. 


(3) H. quadrinotata, Blanch. loc. cit. pl. 17, f. 10. 
Coléoptères. Tome X. ÿ 


476 LONGICORNES. 


concave entre ses tubercules antennifères. — Prothorax transversal, 
du reste pareil, — Elytres cunéiformes, légèrement déprimées le long 
de la suture, chacune obliquement tronquée à son extrémité. — 
Pattes plus courtes, tout en conservant les mêmes proportions. — 
Saillie mésosternale lamelliforme, recourbée en arrière, déclive et 
obtusément tuberculeuse en avant, non contiguë à la saillie proster- 
nale. — Celle-ci convexe, déclive en avant, tronquée en arrière. — 
Corps plus court et plus massif. 


Comme celles des Crinorarsus, les femelles ont des antennes dé- 
passant beaucoup moins le corps et des pattes plus égales entre elles, 
avec les tarses antérieurs simples. 

Le genre rattache de la manière la plus intime le groupe actuel 
aux Homonéides. L'espèce nouvelle (1) que j'ai à ma disposition est 
de la mème grandeur que celle décrite par M. Blanchard et très-dis- 
tincte par ses élytres sans taches. Elle habite les îles Philippines. 


CRINOTARSUS. 
Brancu. Voy. au Pôle sud; Entom. p. 275. 


Mâle : Tête très-saillante, peu à peu rétrécie en arrière, sillonnée 
sur le vertex, plane entre les antennes; front transyersal. — Anten- 
nes deux fois et demie plus longaes que le corps, très-grèles, fine- 
ment pubescentes et ciliées en dessous, à articles 1 assez long, renflé 
au bout en une massue ovalaire, 3 beaucoup plus long que les sui- 
vants, ceux-ci décroissant peu à peu.— Prothorax plus long que large, 
un peu rétréci dans sa moitié antérieure, sinué en avant, muni de 
chaque côté d’un petit tubercule médian. — Elytres médiocrement 
allongées, peu convexes, peu à peu atténuées et isolément acuminées 
au bout.— Pattes longues, peu robustes; cuisses sublinéaires, les pos- 
térieures un peu plus courtes que l abdomet; jainbes antérieures légè- 
rement arquées, leurs tarses allongés, déprimés, longuement frangés 
sur leurs bords. — Dernier segment abdominal allongé, un peu ré- 
tréci et tronqué au bout, — Mésosternum plus long que large, tron- 
qué en avant, le prosternum en arrière, tous deux contigus et hori- 
zontaux. — Corps allongé, oblongo-elliptique, pubescent. 

Femelle : Tète moins saillante. — Antennes de 1/3 environ plus 
longues que les élytres. — Prothorax plus court. — Pattes antérieu- 
res à peine plus longues que les autres; leurs tarses simples. 


Ce genre ne comprend qu'une assez grande et belle espèce (2) des 


(1) H. simplez. Nigra opaca, subtus fusco-supra griseo-tenuiter pubescens; 
prothorace utrinque vilta laterali ochracea subinterrupta ornato; elytris non— 
nihil nebulosis, dense punctulatis, basi subasperatis. Long. 20 mill. Coll. de 
M. le comte Mniszeth. 


(2) C. plagiatus, Blanch, loc. cit. p.276, pl. 16, f: 10. 


BUMÉTOPIDES. 477 


îles Fidji (Polynésie), d’un bronzé très-foncé et brillant, uniformément 
revôtue d’une fine pubescence grise, laissant au-dessous de l’écusson 
un assez grand espace dénudé ; le prothorax présente trois lignes lon- 
gitudinales glabres, également très-brillantes, et les élytres sont mu- 
nies chacune de quatre lignes saillantes très-distinctes. 


GROUPE XXII. Bumétopides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sillon ou un sinus aux jambes intermédiaires. 

Tète non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieu- 
res ; front rectangulaire. — Antennes grèles, sétacées, au maximurn 
un peu plus longues que le corps; leur scape peu à peu épaissi en 
une massue Ovalaire. — Yeux fortement granulés, échancrés. — Pro- 
thorax inerme ou faiblement tuberculé sur les côtés. — Elytres le dé- 
passant très-peu à leur base.— Pattes médiocres, subégales; hanches 
antérieures peu saillantes, globuleuses, anguleuses en dehors; tarses 
médiocres, les postérieurs à article 4 plus court que 2-3 réunis. — 
Saillies sternales non lamelliformes, tronquées sur leurs faces oppo- 
sées ; la mésosternale souvent concave en avant. — Corps oblong. 


Des trois genres qui composent ce groupe, le premier est emprunté 
aux Apomécynides de M. J. Thomson (1), les deux autres aux Tmésis- 
ternides de M. Pascoe (2). Tous trois me paraissent voisins des deux 
groupes qui précèdent et en particulier des Homonéides dont ils ont 
les crochets des tarses divergents. Ils en diffèrent par leurs antennes 

_ plus courtes et dont le scape est autrement fait, leurs élytres débor- 
dant à peine le prothorax, leurs pattes subégales, enfin leur taille 
beaucoup plus petite. [ls habitent les mêmes parties du globe et, de 
plus, la Chine et le Japon. 


I.  Prothorax tuberculé latéralement : Bumetopia. 
IL. — inerme — 


Mésosternum recevant le prosternum : Hestima. 
— et prosternum séparés : Orinœme. 


BUMETOPIA. 
Pascog, Trans, of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 252 G). 


âles : Mandibules très-minces, assez longues, obliques au repos.— 
Tête penchée, rétrécie en arrière, largement plane entre ses tuber- 


(1) Syst. Cerambye. p. 44. 
(2) Longic. Malayan, p. 445. 
(3) Syn. YorosryLa, J. Thoms. Physis, LL, p. 151. 


478 LONGICORNES. 


cules antennifères (4); ceux-ci presque nuls; front transversal ; joues 
courtes. — Antennes un peu plus longues que le corps, faiblement 
ciliées en dessous, à articles 4 de moitié plus court que 3, 4 un peu 
moins long que celui-ci, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — 
Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux. — Prothorax transversal, 
cylindrique, muni de chaque côté d'un petit tubereule médian. — 
Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres oblongues, médio- 
crement convexes, parallèles dans presque leurs 2/3 antérieurs, peu à 
peu atténuées, déclives et arrondies en arrière. — Pattes médiocres, 
assez robustes ; cuisses en Massue subfusiforme, les postérieures égales 
aux quatre 1‘ segments abdominaux. —- Mésosternum concave en 
avant, ne recevant pas la saillie prosternale; celle-ci obtusément sail- 
jante en arrière. — Corps obloug; pubescent. 

M. Pascoe a signalé les rapports de ce genre avec les Apomécynides, 
et M. 3. Thomson l'a compris dans ces dernières, ainsi que je viens 
de le dire. Mais sa tête qui se rapproche de celle des Crinotarsides et 
des Homonéides montre que sa place est dans Le voisinage de ces der- 
niers. D'un autre côté, le scape de ses antennes et la structure de ses 
saillies sternales indiquent son analogie avec les deux genres qui sui- 
vent. , 

Son espèce typique (2) est originaire de Hong-Kong, de taille mé- 
diocre, d’un brun verdâtre, avec de petites taches d’un jaune ocracé 
pâle et peu distinctes sur la moitié terminale des élytres; ces organes 
sont finement et densément pointillés. 

Le genre YOKOSTYLA de M. J. Thomson a été fondé sur une espèce 
(japonica) du Japon, qui, sauf ses mandibules épaisses, droites, et son 
prothorax aussi long que large, ne diffère en rien, génériquement par- 
lant, de la précédente. Elle est seulement un peu plus grande et a une 
livrée légèrement différente. 


HESTIMA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 445. 


Mandibules assez robustes, courtes. — Tète médiocrement sail- 
Jante, plane entre ses tubercules antennifères; front transversal; joues 
courtes. — Antennes grêles, finement pubescentes, ciliées en dessous, 
de la longueur des élytres, à articles 1 assez robuste, 3 un peu plus 
grand que 4, celui-ci et 8-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs 
des yeux tl'ansversaux. — Prothorax subtransversal, médiocrement 
convexe, un peu atténué en avant, inerme sur les côtés. — Ecusson 


‘ 
(1) Sauf moins de longueur, elle est construite sur le mème plan que celle 
des Homonwæa et des CRINOTARSUS. 
(2) B. oscitans, Pascoe, loc. cit, pl. 26, £. 7; figure faite d’après un très-petit 
exemplaire; kes deux que j'ai sous les yeux sont beaucoup plus grands. 


ARSYSIIDES. 479 


en triangle curviligne. — Elytres assez convexes, oblongues ou légè- 
rement oblongo-ovalaires, tronquées à leur extrémité. — Pattes assez 
courtes; cuisses robustes, en massue fusiforme, les postérieures beau- 
coup plus courtes que le corps. — Saillie mésosternele évasée et for- 
tement échancrée en avant, recevant la saillie prosternale. — Corps 
plus ou moins allongé, finement pubescent. 


Le seul genre du groupe actuel dont le mésosternum reçoive la 
saillie prosternale, est, par suite, aisé à reconnaître. Ses espèces sont 
de taille moyenne et ont une livrée modeste. Toutes sont d'un brun 
rufescent plus ou moins foncé, et, parfois, ont pour tout ornement 
quelques petites touffes de poils jaunâtres sur les élytres (floccosa), 
ou (bisignifera) une grande tache blanche sur chacun de ces organes; 
sauf à leur base, ces derniers sont ponctués en stries. M. Pascoe en 
décrit cinq (1). 

ORINŒME. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 448. 


Genre voisin des Hesrima, dont il se distingue uniquement par le 
caractère suivant : 

Mésosternum étroit, tronqué en avant, distant de la saillie proster- 
nale qui est aussi étroite que lui, et tronquée immédiatement au ni- 
veau des hanches antérieures. 

Chez l’unique espèce (chalybeata) que j'ai sous les yeux, le front est 
en carré un peu plus haut que large et les articles 3-4 des antennes 
subégaux, mais ces caractères ne sont peut-être pas constants et, en 
tout cas, ne sont pas génériques. 

Ces insectes sont de la taille des Hesrima, mais leur livrée est plus 
variée, les uns (chalybeala, acutipennis, rufitarsis) étant d'un noir 
brillant, avec les élytres bleués ou cuivreuses et quelquefois ornées 
de petits points blancs; les autres d’un brun de poix ou rougéâtre, 
avec ou sans lignes grises; deux seulement (puncticollis, lineigera) 
sont pubescents. Les espèces décrites par M. Pascoe s'élèvent égale- 
ment à cinq. 

PUR XXIII. Arsysiides. 


Cavités cotyloïdes ittertnddiafecs fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 


(1) H. floccosa, Nouvelle-Guinée, Batchian, etc.; sybroides, Dorey; stellata, 
Ceram, Bourou; frigeminata, Waigiou, Arou; bisignifera, Batchian ; Paseoe, 
loc. cit. p. 446; la première est figurée pl. 18, f. 7. 

(2) O. chalybeata, Ternate, Saylie; acutipennis, Batchian, Gilolo; ruftarsis, 
Dorcy; puncticollis, Ceram; lineigera, Nouvelle-Guinée; Pascoe, loc. cit.; le 
premier se trouve également à Woodlark et est connu dans quelques collec 
tions françaises sous le nom de Tmesisternus punclatus que lui aurait imposé 
Montrouzier. : 


480 LONGICORNES. 


Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieures; 
front rectangulaire. — Anteunes grêles, sétacées, au maxinrum un peu 
plus longues que le corps; leur scape en cône renversé. — Yeux échan- 
crés, leur granulation variable. — Prothorax tuberculé latéralement. 
— Elytres le débordant fortement à leur base. — Pattes assez longues, 
subégales; hanches antérieures de niveau avec le prosternum, globu- 
leuses, non anguleuses en dehors; tarses courts, les postérieurs à ar- 
tiele 4 moins long que 2-3 réunis. — Mésosternum et prosternum sur 
le même niveau, tronqués sur leurs faces opposées; le premier parfois 
concave en avant et, dans ce cas, recevant le second. — Corps mé- 
diocrement allongé. 


Groupe voisin des Bumétopides qui précèdent par la structure des 
saillies sternales, mais en différant fortement par la fermeture des 
cavités cotyloïdes intermédiaires, la forme des crochets des tarses, etc. 
Les quatre genres qui le composent sont tous dus à M. Pascoe, qui a 
placé deux d’entre eux dans les Tmésisternides, et les deux autres 
dans ses Hypselonimæ; mais, sauf une légère différence dans la forme 
de la tête, ces insectes ont tous la même organisation. Ils habitent les 
Archipels indiens et la Nouvelle-Guinée. 


1.  Tubercules antennifères distants; front rectangulaire, 
Mésosteraum recevant le prosternum : Arsysia. 
— et prosternum séparés : Amblymor a. 
I, Tubercules antennifères contigus à leur base; front un peu 
élargi en bas. 
Tubercules du prothorax épineux, arqués : Ofhelais. 
— — petits, coniques : Ofræa. 


ARSYSIA. 
Pascoe, Longic. Malayan. p.441 (1). 


Mâles : Tète presque plane entre ses tubercules antennifères, sillon- 
née ou canaliculée sur le vertex, ce canal limité au haut du front par 
deux carènes s’écartant pour enclore un espace ovalaire au bas duquel 
elles se réunissent et se continuent en une carène unique ; front sub- 
équilatéral; joues médiocres. — Antennes finement pubescentes et ci- 
libes en dessous, à peine plus longues que les élytres, à articles 4 al- 
longé, en cône renversé, sinué à sa base en dessous, 3 arqué, plus 
long que 4, celui-ci que 5, 5-11 décroissant peu à peu. — Yeux fine- 
ment granulés, leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax for- 


(1) Syn. Taiconorrera, B. Perroud, Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, Sér. 2, 
Il, p. 336; il y avait déjà un genre Tryconortera établi par Müller et Henle 
sur des Poissons Sélaciens; bien que son étymologie soit différente, celui de 
M. Perroud en est trop voisin, et je crois que M. Pascoe a eu raison de changer 
son nom. 


ARSYSIIDES. 481 


tement transversal, cylindrique, un peu rétréci en avant, muni d’un 
petit tubereule médian de chaque côté. — Ecusson en triangle cur- 
viligne. — Elytres assez convexes, peu à peu et fortement rétrécies 
en arrière, tronquées à leur extrémité, avec leur angle externe plus ou 
moins Saillaut, impressionnées en dedans des épaules, celles-ci ob- 
tuses. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, en massue fusi- 
forme, les postérieures plus courtes que l'abdomen. — Saillie méso- 
sternale très-large, légèrement échancrée en arc, recevant la saillie 
prosternale; celle-ci plus étroite. — Corps cunéiforme, pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres, pour le 
surplus pareilles aux mâles. 


Le genre est très-distinct de suivant par la sculpture de Ja tête et 
la réception du prosternum dans le métasternum. 

Ses espèces (1) sont peu nombreuses, de taille moyenne, ét leur li- 
vrée consiste en des lignes et des tachos blanches ou fauves formant 
sur le dessus entier du corps un dessin compliaué; les élytres et le 
prothorax sont pointillés, mais peu densément. 


AMBLYMORA. 
Pascos, Longic. Malayan, p. 454. 


Mâles : Tète à peine concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci courts, distants; front un peu plus haut que large ; joues très- 
courtes. — Antennes finement pubesceutes et ciliées, un peu plus lon- 
gues que les élytres, à articles 4 en cône renversé, plus ou moins al- 
longé, 3 notablement plus court que 4, 3-41 décroissant peu à peu. — 
Yeux assez fortement granulés, un peu rapprochés en dessus; leurs 
lobes inférieurs allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, légè- 
rement renflé et muni d'un petit tubercule de chaque côté. — Ecusson 
en triangle curviligne. — Elytres médiocres, ur peu convexes, légè- 
rement atténuées et isolément arrondies en arrière, — Pattes des Ar- 
SYsrA. — Mésosternum et saillie prosternale de largeur égale, tron- 
qués sur leurs faces opposées, non contigus. — Corps peu allongé, 
oblongo-elliptique, finement et densément pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytrés. — Corps 
plus massif et plus parallèle, 


» 
Les espèces (2) sont toutes d'un gris clair et uniforme en dessous, 


() Trigon. maculata, Perroud, loc, oit, p, 338; Arou, Mysol. — T. bimacu- 
lala (maculata var.?), 3, Thoms. Syst. Cerambyc. p. 546; Nouvelle-Guinée. — 
A. nervosa, Timor; flavipicta, Betchian; sordida, Mysol; tessellata, Ceram; 
Pascoe, loc. cit. p, 443. 

(2) 4, instabilis, Arou, Batchian; fumosa, Morty, Gilolo; consputa, Dorey; 
marmorea, Kavia, Batchian; conferta, Tondano; Pascoe, loc, cit, p. 465; la pre 
mière est figurée pl. 18, f. 3. 


482 LONGICORNES. 


plus foncé et parfois tacheté de brunâtre en dessus; la tête, le pro- 
thorax et les élytres sont assez densément ponctués; ces dernières, 
dans leur moitié postérieure et près de la suture, sont en général 
striées-ponetuées, avec les intervalles entre les stries légèrement cos- 
tiformes. 

OTHELAIS. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 241 (1). 


Femelles ? : Tète fortement ef triangulairement concave entre ses 
tubercules antennifères ; ceux-ci gros, assez saillants, contigus à leur 
base; front plus haut que large, un peu élargi en, bas; joues allon- 
gées. — Antennes assez longuement ciliées en dessous, dépassant un 
peu les élytres, à articles 4 atteignant le milieu du prothorax, égal à 
3, 2 assez allongé, 3-4 subégaux, 5-41 plus courts, Gécroissant peu à 
peu. — Yeux rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs médiocres, 
équilatéraux. — Prothorax transversal, subcylindrique, un peu res- 
serré près de sa base et de son bord antérieur, arrondi et muni de 
chaque côté d'un tubercule épineux dirigé en arrière. — Ecusson en 
triangle rectiligne aigu. — Elytres oblongues, peu convexes, légère- 
ment déprimées le long de la suture, parallèles, trenquées et bi-épi- 
neuses (istrio), ou bidentées en arrière.— Pattes assez longues; cuisses 
fortement en massue fusiforme ; les postérieures égales aux trois 4°" 
segments abdominaux ; tarses étroits. — Mésosternum et saillie pro- 
sternale tronqués sur leurs faces opposées, non contigus. — Corps 
médiocrement allongé, pubescent. 


M. Pascoe a compris ce genre et le suivant (2) dans son groupe des 
Hypselominæ (Agniides de cet ouvrage), dont ils se rapprochent, en 
effet, un peu par la forme de leur tête; mais l'absence de cicatrice au 
scape de leurs antennes ne permet pas de les y introduire. Celui-ci a 
des rapports réels avec beaucoup d'Exocentrides par son facies et la 
forme des épines latérales de son prothorax; ses saillies sternales et 
ses autres caractères essentiels montrent qu'il appartient au groupe 
actuel. Il se compose de deux espèces (3) de taille médiocre dont la 
livrée se compose, sur les élytres, d’un grand nombre de taches irré- 
gulières d’un blanc plus où moins pur, sur un fond d'un noir foncé , 
et mat; des bandes longitudinales de mème couleur décorent le pro- 
thorax. 


(1) Syn. Cerxopsius Pascoe (olim). 

(2) Entre eux il intercale un genre du nom de Drarrus, dont le scape des 
antennes est cicatrisé et qui appartient aux Agniides. On le trouvera dans le 
Supplément qui (ermine ce volume. 

(3) Cereops. histrio, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 43, ct 
Longie. Malayan. pl. 12, f. 3; Arou; mentionné, par mégarde, plus haut(p. 333, 
note 2) parmi lés Cereorsius. — O. virescens, Pascoe, Longie, Mlayan. p. 241; 
Saylie, Dorey. 


LEPTONOTIDES, 483 


OTRŒA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 243. 


Mâles : Tète des OreLais. — Antennes assez robustes, finement ci- 
liées en dessous, à peine aussi longues que le corps, à articles 4 un 
peu arqué, plus court que 3, celui-ci plus long que 4, 5-41 plus courts, 
décroissant graduellement. — Lobes inférieurs des yeux assez grands, 
équilatéraux — Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement 
surbaissé en dessus, muni de chaque côté d’un petit tubereule conique 
etsubmédian, — Ecusson en carré long, arrondi en arrière, — Elytres 
peu convexes, oblongues, plus ou moins fortement striées-ponctuées, 
avec les intervalles entre les stries carénés, isolément échanerées à 
leur extrémité. — Pattes des Oruerais, avec les tarses très-courts; les 
antérieurs fortement élargis, à articles 1-3 transversaux; les autres 
graduellement plus étroits. — 5° segment abdominal assez allongé, en 
triangle curviligne, fissile en arrière. — Saillies mésosternale et pro- 
sternale non contiguës : la 4'e sublamelliforme, verticale et concave 
en avant, la 2° tronquée en arrière..— Corps oblong, finement pu- 
bescent, parfois (semiflava) glabre. 


Ces insectes sont de la taille des OrneLats, mais ont un facies diffé- 
rent, par suite de l'armature de leur prothorax et surtout de la sculp- 
ture de leurs élytres. Ces organes sont fortement ponctués à leur base, 
puis striés-ponctués dans le reste de leur étendue; ordinairement les 
carènes entre les stries sont, très-saillantes; parfois (essellata) elles 
s'oblitèrent en partie. M. Pascoe en décrit trois espèces (4) dont la li- 
vrée varie. . 


Groupe XXIV. Leptonotides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon ou un sinus aux jambes intermédiaires. 

Tôte non rétractile, assez fortement ou fortement distante des han- 
ches antérieures; front rectangulaire. — Antennes grêles, sétacées, 
de longueur variable; leur scape peu à peu en massue, sinué en des- 
sous à sa base. — Yeux finement granulés, échancrés (divisés chez 
ENicopes @). — Prothorax inerme sur les côtés. — Elytres le débor= 
dant plus ou moius en avant. — Pattes médiocres, ayant de la ten- 
dance à s'allonger d'avant en arrière ; hanches antérieures ne dépas- 
sant pas le niveau de la saillie prosternale, globuleuses, non angu- 
leuses en dehors; tarses au plus médiocres ; les postérieurs Warticie 
1 plus court que 2-3 réunis; le 4° de tous souvent dépassant peu les 
lobes du 3%, — Saillies sternales larges, déprimées, planes, horizon- 


(1) O. semiflava, Batchian; cinerascens, Amboine; tessellata, Ceram; 
Pascoe, loc, cit, p. 244; la 1re est figurée pl. 12,1. 2 


484 LONGICORNES. 


tales; la prosternale toujours sur le même niveau que le prosternum. 
— Corps allongé. 


La structure particulière des saillies sternales (4) est le principal 
caractère qui distingue ce groupe du précédent avec lequel il a d'in- 
times rapports par ses caractères essentiels; à quoi s'ajoute une forme 
générale beaucoup plus allongée et plus svelte. Les trois genres qui 
le composent sont propres à la Nouvelle-Calédonie et généralement 
regardés comme étant des Tmésisternides (2). Ils sont si voisins qu'il 
est difficile, en tenant compte des deux sexes, d’en dressé un tableau 
synoptique. 


I. Front au moins trois fois plus large que haut : Enicodes. 
I. — au plus du double — 
Antennes plus longues que le corps : Lep{onota. 
— au plus aussi longues que le corps : Nemaschema. 


ENICODES. 
. GR. Gray in Gnier. Anim. Kingd.; Ins. II, p. 117 (3). 


Mûles : Mandibuies minces, assez longues, obliques au repos. — 
Tête débordant fortement le prothorax, très-rétrécie en arrière, large- 
ment plane entre les antennes; front quatre fois au moins plus large 
que haut, vertical.— Antennes à peine pubescentes, lâchement ciliées 
en dessous, atteignant les 3/4 ou le sommet des élytres, à articles 1 
médiocre, 3-4 de longueur variable, celui-là le plus grand, 5-11 dé- 
croissant peu à peu. — Yeux divisés ; l'intervalle entre les lobes oc- 
cupé par un tubercule pubesceut. — Prothorax transversal ou non, 
cylindrique, déprimé sur lé disque.— Ecusson en triangle curviligne. 
— Elÿtres allongées, déprimées sur la suture, la dépression limitée 
de chaque côté par une carène obtuse, peu à peu atténuées en arrière 
et conjointement prolongées en une longue saillie canaliculée en des- 


(1) Elle persiste dans les deux groupes suivants en s’exagérant chez les Ta- 
péinides. Pendant quelque temps il m’a paru que tous trois pouvaient être 
réunis dans une division particulière à laquelle le nom de Lamiides platyster- 
nides aurait très-bien convenu ; mais j'ai bientôt reconnu qu'il n’y avait pas là 
de quoi fonder un groupe d’un rang aussi élevé. 

(2) Voyez J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 35. Les trois genres en question 
sont pour ce savant entomologiste les types d'autant de groupes distincts, Ce- 
lui des Enicodites paraît assez naturel si l’on n’a égard qu'à la tête singulière 
des màles des Emcones. Mais ce caractère disparait chez leurs femelles, qui 
sont si voisines des Lepronora, qu'une espèce de ces dernières a été prise 
pour un Enicones, comme on je verra plus bas. 

(3) Genre simplement indiqué; les caractères n’en ont été exposés que ré- 
cemment par M. Pascoe (Longic. Malayan, p. 485, note), qui à changé son 
nom en celui de Henicones. — Syn, CErammyx Schreib, 


LEPTONOTIDES. 485 


sous, coupées carrément et à peine plus larges que le prothorax à leur 
base.— Pattes médiocres; cuisses antérieures grosses, en massue ova- 
laire, les autres peu à peu épaissies et un peu arquées, les postérieu- 
res un peu plus courtes que l’abdomen; tarses de la même paire as- 
sez lungs, étroits. — Abdomen beaucoup plus court que les élytres; 
son 5° segment allongé, conique, tronqué ou échancré au bout. — 
Saillie mésosternale très-large ; la prosternale un peu moins.— Corps 
allongé, partiellement pubescent. 

Femelles : Beaucoup plus courtes, plus massives. — Tête débor- 
dant médiocrement le prothorax, faiblement rétrécie en arrière. — 
Antennes un peu plus longues que les élytres. — Yeux non divisés, 
leur échancrure tomenteuse, sans tubercule.— Elytres subparallèles, 
sillonnées, déclives et isolément acuminées en arrière.— Cuisses pos- 
térieures beducoup plus courtes que l'abdomen. — 5° segment de 
celui-ci pas plus long que large, un peu rétréci et échancré en demi- 
cercle. 


” 

L'un des genres les plus singuliers qui existent parmi les Lamii- 
des, en ce qui concerne les mâles. Ils diffèrent tellement de leurs 
femelles que l'observation seule, faite sur le vivant, a pu révéler les 
rapports qui les unissent. 

Ces insectes sont d'assez grande taille, d’un bronzé obscur sujet à 
être remplacé en dessus par du ferrugineux, et saupoudrés de poils 
fauves ou blancs qui en se condensant, forment des bandes ou des 
taches sur le prothorax et les élytres; livrée variable selon les sexes 
et les espèces. Ces dernières s'élèvent en ce moment à quatre (1). 


LEPTONOTA. 
JT. Tuoms. Essai, etc., p. 353 (2). 


Mâles : Mandibules minces, courtes. — Tète débordant à peine le 
prothorax, plus ou moins, parfois (sristis) à peine concave entre les 
tubercules antennifères, ceux-ci très-courts; front subéquilatéral ou 
non; joues médiocres. — Antennes glabres, finement ciliées en des- 
sous, de 1/3 au moins plus longues que le corps, à articles 4 médio- 
cre, 3-4 subégaux ou 3 plus grand, 5-11 décroissant, maïs peu. — 
Lobes inférieurs des yeux assez grands, transversaux. — Prothorax 
plus long que large, cylindrique, transversalement sillonné en avant 
et à sa base. — Elytres plus ou moins planes sur le disque, peu à 


(1) Cer. Fichtelii, Schreib. Trans. of the Lion. Soc. VI, p. 200, pl. 21, f.8o; 
Westw, Arcan. entom. J, pl. 15, £. 4 Q ; indiqué à tort comme étant ce l’Aus- 
tralie par ces auteurs ainsi que par MM. G. R. Gray (loc. cit.) et A. White 
(Longic. of the Brit. Mus. p. 345). — E. Montrouxieri, Montrouz. Ann: d. 1. 
Soc. entom., 1861, p. 286. — En. Tapenioides, Schreibersii, 1. Thoms. Syst. 
Cerambyc. p. 546. , 


(2) Syn. Eniconxs A. White, Montroug. 


486 LONGICORNES. 


peu et fortement rétrécies en arrière, avec leur sommet uni- ou biépi- 
néux. — Pattes assez longues ; cuisses en massue, de forme variable; 
les postérieures de la longueur des élytres ou les dépassant un peu. 
— % segment abdominal allongé, conique, échancré (sepium) où 
non au bout. — Saillies mésosternale et prosternale larges. — Corps 
allongé, cunéiforme, partiellement pubescent. 

Femelles : Antennes seulement un peu plus longues que les ély- 
tres. — Cuisses postérieures un peu plus courtes que l’abdomen, ou 
de mème longueur, quand chez les mâles elles dépassent ce dernier. 
— 8e segment abdominal moins long, plus parallèle, arrondi en ar- 
rière. 


M. A. White a, le premier, décrit une espèce de ce genre sous le 
nom d'Enicodes comilessa (1). Depuis, Montrouzier en a publié plu- 
sieurs autres tant sous le même nom générique que sous celui de 
LEPTONOTA (2). 

Ce sont des insectes de taille médiocre, de forme en général assez 
svelte et à livrée variable, mais presque toujours ornés sur les ély- 
tres de taches ou d’un petit nombre de bandes longitudinales incom- 
plètes grises ou jaunâtres ; ces organes sont généralement lisses avec 
un ou deux sillons sur chacun d'eux, abrégés en avant et dont le plus 
constant avoisine la suture ; la tête et le prothorax sont le plus sou- 
vent tachetés des couleurs ci-dessus. 


NEMASCHEMA. 
J. Tuows. Essai, etc., p. 354 (3). 


Genre très-voisin des Lepronora dont il ne diffère que par les ca- 
ractères suivants : = 

Tôte notablement plus saillante.— Antennes dépassant à peine les 
élytres chez les &, plus courtes qu'elles chez les @. — Prothorax 
beaucoup plus allongé, du reste pareil. — Elytres assez convexes, 
peu à peu rétrécies, isolément échancrées et bi-épineuses à leur ex- 
trémité. — Pattes plus courtes; cuisses postérieures moins longues 
que l’abdomen dans les deux sexes. 


L'espèce typique (4), décrite par M. Chevrolat qui l'a placée avec 


(1) Longic. of the Brit. Mus. p. 343, pl. 8, £. 4 © (Lepton. picta, Montrouz. 
Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 288); île des Pins, en outre de la Nouvelle-Ca- 
lédonie. 

(2) Enic. Perroudi, Lepton. tristis, Lifuana, sepium, Baladicus, Montrauz, 
loc. cit. p. 287 sq. J'ai toutes ces espèces sous les yeux; Montrouzier en décrit 
(p. 290) ane autre (Penardi) qui m'est inconnue et qui, d’après la description, 
semble ètre intermédiaire entre le geure actuel et les NEMASCHEMA. 

(3) Syn. Navowonpna ? Chevrol. — Lepronora Montrouz. 

(4) Navom.? sanguinicollis, Chevrol. in 3. Thoms. Archiv. entom, T, p. 416 


ÉNOTIDES. 487 


doute dans les Navomorpxa, lesquelles sont des Cérambycides (1), est 
un peu plus grande que les Lepronora, d’un noir brillant à reflets 
violets en dessous, avec les côtés de la poitrine et de l'abdomen ta- 
chetés de blanc, d'un rouge sanguin presque mat en dessus; sauf un 
sillon entier qui longe de chaque côté la suture, ses téguments ne 
présentent aucun vestige de sculpture. 


Groupe XXV. Énotides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Scape des antennes pyriforme. — Prothorax non cylindrique, ré- 
tréci à sa base, cordiforme.— Elytres le débordant fortement, oblon- 
gues.— Pattes assez longues.— Saillie mésosternale déclive.— Corps 
oblong, massif. 


Les autres caractères ne diffèrent pas de ceux des Leptonotides, 
mais ceux qui précèdent donnent à ces insectes un facies si différent 
de celui de ces dernières qu'on ne peut les considérer que comme un 
type spécial. Is ne forment, du reste, que le genre suivant qui est 
également propre à la Nouvelle-Calédonie. 

Avec lui finissent ceux qui ont été placés dans les Tmésisterni- 
des (2); désormais il ne sera plus question de ces derniers. 


ENOTES. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 34. 


Mûles? : Mandibules obliques au repos. — Tète finement sillonnée 
jusqu’au bas du front, plane et très-large entre ses tubercules anten- 
nifères ; ceux-ci très-courts ; front un peu transversal ; joues courtes. 
— Antennes à peine ciliées en dessous, de 1/4 environ plus longues 
que le corps, à articles 1 médiocre, 3-4 allongés, un peu noueux au 
bout, celui-ci le plus grand, 3-11 décroissant peu à peu. — Lobes in- 
férieurs des yeux assez grands, transversaux. — Prothorax subtrans- 
versal, assez convexe, fortement rétréci dans son tiers basilaire; sa 
partie antérieure arrondie sur les côtés et munie de quelques nodo- 
sités obtuses. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocre- 
ment convexes, de longueur moyenne, parallèles, déclives et arron- 
dies en arrière; leurs épaules calleuses. — Pattes robustes; cuisses 
antérieures très-grosses, elliptiques, les autres en massue allongée; 


(Lepton. Lamberti, Montrouz. Aun. & 1. Soc. entom. 1861, p. 291). — Les 
Lepton. puberula, modesta, œnea que M. Montrouzier décrit à la suile, sem— 
blent appartenir à ce genre plutôt qu'aux Lerronora. 

(1) Voyez plus haut p. 224. 

(2) Voyez 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 34. 


488 LONGICORNES. 


les postérieures de la longueur des élytres, ou les dépassant un peu. 
— 5° segment abdominal assez grand, transversal, rétréci et subtron- 
qué en arrière. — Corps revêtu d’une sorte d’enduit. 


Les deux espèces (4) publiées par M. J. Thomson sont de taille 
moyenne. L'une d’elles (Montrouxieri), sauf un espace médian, dé- 
nudé et très-lisse sur le prothorax, est d'un blanc jaunâtre avec quel- 
ques taches brunes sur les élytres; l’autre (Lacordairei) est en graude 
partie glabre et d’un bronzé cuivreux brillant; toutes deux sont pour- 
vues au sommet des élytres de deux assez grandes taches blanches; 
ces organes présentent de nombreux sillons longitudinaux superfi- 
ciels et en partie peu distincts. 


Groupe XXVI, Tapéinides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un long sinus dorsal aux jambes intermédiaires. 

Tète non rétractile, fortement distante des hanches antérieures, 
dissemblable selon les sexes; front très-fortement transversal. — An- 
tennes médiocrement robustes, hérissées de longs poits fins, plus lon- 
gues que le corps (9 ©); leur scape en cône renversé. — Yeux fine- 
ment granulés, divisés (@) ou échancrés (Q).— Prothorax cordiforme, 
— Elytres débordant fortement sa base. — Pattes subégales ; hanches 
antérieures petites, au uiveau du prosternum, globuleuses, non an- 
guleuses en dehors; tarses très-courts, à article 1 moins long que 2-3 
réunis. — Saillie intercoxale de l'abdomen large (2). — Métasternum 
assez court, envoyant une large saillie en avant. — Saillies sternales 
très-larges, horizontales, planes sur le même niveau, non contiguës. 
— Corps court, large, déprimé. 

Peu de genres de Lamiides sont aussi singuliers que ‘celui établi 
par Serville sous le non de TapeinA; aussi le plus grand désaccord 
règne-t-il entre les entomologistes sur la place qu'il doit occuper (3). 
Mais si l’on fait abstraction de la forme générale de ses espèces, cette 


(1) £. Montrouszieri, J. Thoms. loc. cit.—Lacordairei, J. Thoms. Physis, I, 
p.130, 

(2) Caractère non signalé jusqu'ici et intéressant comme étant le seul cas de 
ce genre qui existe chez les Lamiides vraies. = 

(3) A. Serville (Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 23) l’a mis à côté des Srei- 
RASTOMA, Cn ajoutant qu’il le regarde comme très-voisin des Emcopgs. Allant 
plus loin, M. De Castelnau (Hist. nat. d. Col. IT, p. 487) lui à réuni ces der - 
niers et l’a classé entre les Terraopes et les Genanta. M. J. Thomson, après 
l'avoir d'abord (Essai, ete., p. 74) placé entre ses Ptéropliites et ses Desmipho- 
rites, a fini (Syst. Cerambyc. p. 129) par le rejeter à la fin de la Sous-Famille 
actuelle. Enfiv, en dernier ïieu, M. H. W. Bates (Contribut. ete, p, 217) l’a 
compris dans les Desmiphorides, on en formant un groupe à part. 


ii) 


= 


TAPÉINIDES, 489 


question ne présenté aucune ee ressort avec évidence de la 
formule qui précède que cette place est à côté des deux groupes qui 
précèdent (1). Les rapports qu’elles ont avec les Enicones ont déjà 
frappé quelques auteurs. Ces insectes sont américains. 


TAPEINA. 
À, SERV. Enoycl. mdth.; Ins. X, p. 546 (2). 


Mâles : Tète plene entre les yeux; front prolongé de chaque côté en 
une lame débordant fortement le prothorax et de forme variable (3). 
— Antennes insérées à la face postérieure de ces lames entre leur ex- 
trémité et les yeux, presque du double plus longues que le corps, à 
articles 4 assez long, sinué à sa base, 3-11 subégaux ou décroissant lé- 
gèrement. — Yeux presque divisés. — Prothorax déprimé, très-for- 
tement transversal, fortement dilaté et obtusément triangulaire sur 
les côtés, brièvement resserré à sa base. — Ecusson en triangle cur- 
viligne transversal. — Elytres déprimées sur le disque, parallèles où 
un peu atténuées en arrière, arrondies à leur extrémité. — Pattes 
médiocres ; cuisses robustes, oblongo-ovalaires, les postérieures plus 
courtes que les élytres; tarses antérieurs un peu dilatés. — 5e segment 
abdominal grand, en triangle curviligne transversal. — Corps hérissé 
de longs poils fins. ei 

lemelles : Tête normale ; front non prolongé sur les côtés. — An- 
tennes un peu plus longues que les élytres, — Cuisses postérieures 
plus courtes. 


Ces insectes remarquables sont de taille au plus médiocre, d’un noir 
profond et brillant, sujet à passer au ferrugineux sur les élytres et 
l'abdomen, ciblés de points enfoncés, assez gros sur les élytres, plus 
petits et parfois subobsolètes sur le prothorax. Leurs espèces peu 
nombreuses (4) sont répandues du Chiji et du Brésil méridional au 
Mexique inclusivement. 


(1) Cest ici un de ces cas, si fréquents chez les Longicornes, où les carac= 
tères positifs sont en quelque sorte voilés par la forme générale. La question 
est donc de savoir si les premiers doivent ou non l'emporter sur Ja seconde. 
Pour ce qui me concerne, l’affirmative n’est pas douteuse. 

(2) Et Anr. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 23. — Syn. Eunycrvmarus, G. R. 
Gray in Griffith, Anim, Kingd.; Ins. HI), p. 119; genre non caractérisé. 

(3) De même que les cornes céphaliques ou prothoraciques des Lamellicorues, 
ces lames varient dans la même espèce sous le rapport du développement et, 
par suite, de la forme, cause d'erreurs spécifiques à laquelle il faut faire at- 
tention. 


(4) Serville en a décrit quatre que M, J. Thomson, dans üne Monographie 
qu'ila donnée du genre (Archiv.entom. I, p.41,pl.7), réduit à deux, auxquelles 
il en a ajouté deux autres : T. dispar, Serv. Encycl. méth. loc. cit. (@ bicolor 
Serv. ibid); Brésil, — coronata, Serv. ibid, (Var. ©”, picéa Serv.); Brésil, — 


490 LONGICORNES. 


Un nouvel hiatus se produit ici dans la série des genres; ceux qui 
suivent ne tiennent par auêun lien immédiat aux sept groupes qui 
précèdent. 


Groure XXVII. Épicastides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires (1). 

Tête rétractile ou peu distante des hanches antérieures : ses tuber- 
cules antennifères saillants, contigus ou subcontigus à leur base; front 
rectangulaire, au moins aussi haut que large.— Antennes peu robustes, 
sétacées, longues chez les g' connus ; leur scape variable, — Yeux for- 
tement granulés {sauf TroprpemA), échancrés. — Prothorax tuberculé 
latéralement. — Elytres le débordant fortement à leur base. — Pattes 
en général assez longues, subégales; hanches antérieures médiocre- 
ment saillantes, globuleuses, anguleuses en dehors; tarses au plus 
médiocres, les postérieurs à article 4 plus court que 2-3 réunis. — 
Saillies sternales variables. — Corps plus ou moins allongé, en général 
robuste. 


MM. J. Thomson et Pascoe ont établi tous deux, le premier, sous 
le nom de « Zygocérites, » le second, sous celui de « Hypselo- 
minæ, » un groupe déjà souvent mentionné dans les pages qui précè- 
dent et qui est essentiellement caractérisé par le front rétréci en haut 
ou trapéziforme. Quoique j'en aie déjà retranché plusieurs genres, ce 
qui eu reste comprend des éléments peu homogènes et doit être en- 
core épuré. Le groupe actuel ei les trois suivants sont établis dans ce 
but. 

Les espèces de celui-ci ne sont pas des Zygocérides, leur front n'é- 
tant pas trapéziforme, mais, au contraire, parfaitement parallèle ; à 
quoi s'ajoute une forme générale qui n’a rien de commun avec celle 
du groupe en question. Elles varient, du reste, sous ce rapport, ce 
qui peut s'expliquer par leur distribution géographique, les quatre 
genres qu’elles constituent étant disséminés dans les Archipels indiens, 
l'Australie et à Madagascar. 


I.  Tuberçules latéraux du prothorax médians, point de côtes lon- 
gitudinales sur les élytres. . 
a  Prothorax sans tubercules en dessus : Epicasta. 


erectifrons, 3. Thoms. Archiv. entom. I, p. 43, pl.-7, f. 2; Cayenne, —#rans- 
versifrons, J. Thoms. ibid. p. 44, pl. 7, f. 3; Mexique. Suivant M. Gerstæcker 
(Wiegin, Archiv. 1858, II, p. 329, l’erectifrons serait la vraie coronata de Ser- 
ville, et la coronata de M. J. Thomson une espèce nouvelle, — Aux espèces 
qui précèdent, il faut ajouter : T. americana, Casteln. Ann. d. 1. Soc, entom. 
1832, p.411; Chili. 


(1) Sauf chez Dysruæra; mais ce genre est si voisin des Onicomis, chez qui 
ce sillon existe, que je ne puis me résoudre à le mettre ailleurs qu'ici. 





ÉPICASTIDES. 491 
a& Prothorax muni de deux forts tubereules sur le disque. 
Cuisses peu à peu en massue : Dysthæta. 
—  pédonculées à leur base : Oricopis. 
I. Tuberculés latéraux du prothorax voisins de sa baso; des côtes 
longitudinales sur les élytres : Tropidema. L 


EPICASTA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 90 (1). 


Mâles : Mandibules assez longues; tubercules antennifères saillants, 
anguleux à leur sommet interne ; front plus haut que large; joues 
assez longues. — Antennes pubescentes, non ciliées en dessous, deux 
fois 1/2 aussi longues que le corps, à articles 4 robuste, en cône ren- 
versé, atteignant le milieu du prothorax, les suivants noueux au bout, 
3 plus long que 4 et que 4, celui-ci et 840 subégaux, 11 plus grand 
que 10. — Lobes inférieurs des yeux assez grands, un peu plus hauts 
que larges, — Prothorax transversal, cylindrique, trausversalement 
sillonné en avant et à sa base, fortement tuberculé, de chaque côté, 
dans son milieu. — Ecusson en triangle curviligne, — Elytres assez 
allongées, légèrement arquées en dessus, peu à peu atténuées et sub- 
tronquées en arrière; leurs épaules obliques et terminées par une pe- 
tite dent. — Pattes antérieures un peu plus longues que les autres ; 
cuisses en massue fusiforme, les postérieures un peu plus courtes que 
les élytres. — 3e segment abdominal allongé, rétréci et tronqué au 
bout. — Saillie mésosternale subverticale et munie d’une carène ob- 
tuse en avant. — Saillie prosternale plus étroite, obliquement tron- 
quée en arrière, — Corps assez allongé et assez robuste, finement et 
densément pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus longues que les élytres. — Epaules 
de celles-ci obtuses. — Pattes plus égales. — 5° segment abdominal 
convexe, en cône obtus au bout, 


On en connaît deux espèces (2) des Archipels indiens, d'assez grande 
taille, d’un brun carmélite ou virescent, avec deux ‘taches arrondies 
d'un noir velouté et cerclées de jaune sur le prothorax, et les élytres 
ornées de marbrures d’un gris blanchâtre, formant un dessin plus ou 
moins compliqué; partout les téguments sont privés de toute ponc- 
tuation. 

Le genre Psaumis de M. Pascoe est identique avec celui-ci, et a été 
établi sur la femelle d’une espèce très-voisine de celle connue de M. J. 
Thomson; il serait même possible qu'elle n’en fût qu'une variété. 


(1) Syn. Psaums, Pascoe, Longic. Malayan. p. 246; nom postérieur d’environ 
deux ans à celui proposé par M. J. Thomson. 


(2) £. ocellata, S. Thoms. loc. cil,; dava. — Psaum. lurbidus, Pascoe, loc. 
cit; pl. 11, f. 6; Borneo. 


Coléoptères. Tome X. 6 


492 LONGICORNES. 


DYSTHÆTA. 
Pascor, Trans, of the entom, Soc. Ser. 2, V, p. 31. 


Femelle : Tubercules antennifères saillants, tronqués au bout; front 
plus haut que large; joues allongées. — Antennes pubescentes, peu 
densément ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à 
articles 1 peu à peu en massue, 3 plus long que lui et que 4, 5-11 gra- 
duellement plus courts. — Lobes inférieurs des yeux très-allongés. — 
Prothorax subtransversal, cylindrique, muni sur le disque de deux 
forts tubercules coniques et obtus, sur les côtés de deux plus petits, 
aigus et médians. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres médio- 
crement allongées, planes sur le disque, obliquement rétrécies dans 
leur tiers postérieur et tronquées au bout, munies chacune à leur base 
d’une courte crête obtuse. — Pattes longues, égales; cuisses peu à 
peu en massue fusiforme, les postérieures égales aux quatre 1° seg- 
ments abdominaux. — 3° segment abdominal en triangle subourvi- 
ligne allongé. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, déclive. 
— Saillie prosternale étroite, fortement arquée en arrière. — Corps 
médiocrement allongé, assez large, finement et densément pubescent. 


L'unique espèce (1) du genre est australienne, de grandeur moyenne, 
et a le facies de quelques Acanthodérides. Elle est d’un roux vineux, 
avec des bandes brunâtres et blanches, longitudinales sur le protho- 
rax, obliques, flexueuses, et alternant sur les élytres; ces dernières sont 
pointillées, mais peu densément, dans les trois quarts de leur lon- 
gueur. 

ORICOPIS. 


\ 
Pasco, Trans. of the entom. Soc. Ser.3, I, p. 543. 


Femelle ? : Tubercules antennifères courts, tronqués au bout; front 
un peu plus haut que large. — Antennes pubescentes, faiblement ci- 
liées en dessous, un peu plus longues que les élytres, à articles 1 peu 
à peu renflé en massue, subégal à 3, celui-ci notablement moins 
long que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes infé- 
rieurs des yeux médiocres, fortement transversaux. — Prothorax 
transversal, cylindrique, sans sillons transversaux en dessus, muni 
sur le disque de deux forts tubercules comprimés, bifides au bout, et 
sur les côtés de deux autres plus petits, coniques et médians. — 
Ecusson en triangle eurviligne. — Elytres courtes, planes sur le dis- 
que dans un peu plus de leur moitié antérieure, longuement déclives, 
rétrécies et tronquées en arrière, munies chacune à leur base d'une 
crête granuleuse et d'une autre plus faible, partant des épaules et 
oblique. — Pattes peu robustes; cuisses pédonculées à leur base, puis 


(1) D. anomalu, Pascoe, loc. cit. pl.2, f. 6. 


ÉPICASTIDES, 493 


renflées en une massue ovalaire. — 5° segment abdominal transver- 
sal, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale obtusément tuber- 
culeuse en avant; la prosternale arquée en arrière. — Corps court, 
large, revêtu d’une sorte d'enduit. 


Genre voisin des Dysraxra dont il se distingue par une forme gé- 
nérale beaucoup plus courte, ainsi que des antennes, des yeux et des 
pattes construits sur un autre plan, Son unique espèce (1) est de taille 
médiocre, d’un brun rougeâtre et maculée partout de noir, avec de 
courts cils blancs, couchés et peu abondants sur les élytres. Elle est 
australienne et ressemble aussi à certains Acanthodérides. 


TROPIDEMA. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 88 (2). 


Mâle : Tubercules antennifères très-saillants; front subconvexe, 
plus haut que large; joues allongées. — Antennes assez densément 
frangées sous leurs trois 4% articles, un peu plus longues que le 
corps, à articles 1 conico-cylindrique, atteignant presque la base du 
prothorax, 3 un peu plus long que lui, graduellement épaissi dans 
sa moitié terminale, 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement 
granulés ; leurs lobes inférieurs à peine plus hauts que larges.—Pro- 
thorax transversal, subeylindrique, obtusément subcaréné sur la li- 
gne médiane, muni de chaque côté, près de sa base, d’une petite 
dent triangulaire, — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez al- 
longées, planes sur le disque, subparallèles, tronquées en arrière, avec 
leur angle externe dentiforme, munies de côtes longitudinales sail- 
lantes. — Pattes médiocres, assez faibles; cuisses peu à peu en mas- 
sue, les postérieures égales aux trois 4crs segments abdominaux; 
tarses antérieurs très-fortement dilatés. — 3e segment abdominal al- 
longé, parallèle, arrondi en arrière, avec une impression triangu- 
laire terminale. — Saillies mésosternale et prosternale médiocrement 
et également larges; la 4'° recourbée en arrière, la 2 fortement ar- 
quée postérieurement, — Corps allongé, revètu d’une sorte d’enduit 
très-fin, 

Coquerel, qui a découvert le type de ce genre à Madagascar, l’a 
placé, avec doute, dans les SPHENURA, sous le nom de S. chrysoce- 
phala. 

Cet insecte, de taille médiocre, est d'un brun carmélite foncé et 
uniforme, avec le vertex et les côtés de la tête revêtus de poils fins 
d’un jaune doré; ses élytres ont chacune quatre côtes qui, en ar- 
rière, se réunissent en une seule; sauf la 3° à partir de la suture, 


(1) O. umbrosus, Pascoe, loc. cit. pl. 23, f. 2: 
(2) Syn. Srnenuna, Coquer. Ann, 1. Soc. entom. 1852, p. 400, 


494 LONGICORNES. 


qui est fortement abrégée en avant, ces côtes sont entières; les in- 
tervalles entre elles sont densément ponctués: , 

Ce genre est très-différent des précédents, mais ne s'accorde pas 
mieux, au point de vue du facies, avec aucun autre. 


Groupe XXVIII, Théocrides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête rétractile; front rectangulaire ou assez fortement trapéziforme. 
— Antennes grêles, sétacées, rarement beaucoup plus longues que le 
corps; leur scape en cône allongé, atteignant presque la base du pro- 
thorax. — Yeux subfortement granulés, échancrés. — Prothorax tu- 
berculé sur les côtés, à peu de distance de sa base ou inerme. — Ely- 
tres débordant celle-ci assez fortement. — Pattes assez longues, 
subégales. — Hanches antérieures globoso-coniques, faiblement an- 
guleuses en dehors; tarses assez longs, à articles 1 moins long que 
9-3 réunis, 4 très-grand. — Saillies sternales lamelliformes, inermes. 
— Corps cblong, assez massif. 


Des trois genres qui composent ce groupe, deux {THeoCRIS, PLANO- 
pema) ont été placés par M. J. Thomson daus les Zygocérides où leurs 
crochets des tarses &ivergents ne permettent pas de les introduire. Le 
troisième (Tyrocæra), qu'ii a compris dans son groupe des Hippopsi- 
des, en diffère par la rétractilité de sa tête et l'absence d’un sillon 
aux jambes intermédiaires. Il appartient au même type queles pré- 
cédents, malgré son prothorax inerme. Ces derniers eux-mêmes pré- 
sentent entre eux une différence analogue dans la forme du front 
trapéziforme chez l’un, rectangulaire chez l’autre. : 

Ces insectes sont de taille moyenne et propres à la côte occidentale 
d'Afrique, pays où font défaut les Zygocérides et les Hippopsides. 


I.  Prothorax inerme; front subtrapéziforme : Typocæta. 
HI. — tuberculé latéralement, 
Front trapéziforme : Theocris. 
— rectangulaire : Planodema. 


TYPOCÆTA. 
J. Tuouws. Syst. Cerambyc. p. 99. 


Femelle? : Tubercules antennifères médiocres, robustes, étroitement 
séparés, un peu divérgents; front ample, plus haut que large, res- 
serré supérieurement, légèrement élargi en bas; joues allongées. — 
Antennes pubescentes, assez densément ciliées en dessous dans leur 
moitié basilaire, près de deux fois aussi longues que le corps, à arti- 


THÉOCRIDES. 495 


cles 1 un peu arqué, atteignant le milieu du prothorax, 3 à peine plus 
grand que lui, beaucoup plus que 4, celui-ci et 3-14 subégaux. — 
Lobes inférieurs des yeux larges, assez allongés. — Prothorax aussi 
long que large, traversé par un sillon près de sa base, pluri-noueux 
sur le disque et sur les côtés. — Elytres médiocrement allongées, peu 
à peu rétrécies et tronquées en arrière. — Pattes courtes; cuisses gra- 
duellement et fortement en massue; les postérieures ne dépassant pas 
le 2° segment abdominal; tarses médiocres, à article 4 plus grand 
que 1-3 réunis. — 5° segment de l'abdomen assez court, largement 
sinué au bout.—Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps 
oblong, pubescent. 


On n’en connaît qu'une espèce (subfasciata 3. Thoms.) assez grande 
et variée de brunâtre, de ferrugineux et de gris; cette dernière cou- 
leur occupe l'extrémité des élytres et forme, en outre, une large 
bande qui les traverse avant leur milieu; ces organes sont densément 
pointillés sur toute leur surface. ÿ 


THEOCRIS. 
J. Tuows” Archiv. entom. Il, p. 193. 


Mâle ? : Tubercules antennifères saillants, contigus, peu divergents; 
front plus haut que large, trapéziforme; joues médiocres. — Antennes 
pubescentes, munies de quelques cils fins en dessous, de 1/4 plus 
longues que le corps, à articles 4 un peu plus court que 3, celui-ci 
plus long que les suivants, 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux rap- 
prochés en dessus, leurs lobes inférieurs plus hauts que larges. — 
Prothorax transversal, cylindrique, muni de deux sillons transver- 
saux, l’un antérieur, l'autre basilaire, et immédiatement en avant 
de celui-ci, de deux tubercules latéraux médiocres et obtus. — Ecus- 
son subquadrangulaire. — Elytres convexes, oblongues, légèrement 
atténuées et isolément arrondies en arrière. — Cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures égales aux trois 1°" segments abdominaux.— 
5° segment de l'abdomen subtransversal, arrondi , fortement échan- 
cré en triangle et tomenteux au bout. — Saillie mésosternale mé- 
diocrement large, parallèle. — Saillie prosternale plus étroite, forte- 
ment arquée postérieurement. — Corps pubescent. 


M. J. Thomson n’en décrit qu’une espèce (1) du Gabon. Elle est de 
taille moyenne, brune, avec la tête en grande partie, trois lignes lon- 
gitudinales sur le prothorax, cinq sur chaque élytre et les côtés de 
la poitrine d'un jaune sale; les élytres sont assez densément pointil- 
lées sur toute leur surface avec le bord antérieur des points légère- 
ment relevés comme les aspérités d'une râpe. 


(1) T. saga, J. Thoms. loc. cit. pl. 8, f. 4. 


496 LONGICORNES. 


PLANODEMA. 
J. Tuous. Essai, etc. p. 68 (1). 


Mêmes caractères que les Tarocnis, avec les différences suivantes : 

Tubercules antennifères séparés et divergents ; front rectangulaire, 
subéquilatéral. — Prothorax muni de chaque côté d’un fort tuber- 
cule conique. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres parallèles 
et presque planes dans un peu plus de leur rhoitié antérieure, peu à 
peu déclives et rétrécies en arrière. — Pattes plus longues et plus ro- 
bustes, surtout chez les @'; cuisses postérieures atteignant presque le 
sommet de l'abdomen. — 5° segment de celui-ci plus court, tronqué 
au bout, muni chez la © d’une grande et profonde fossette transver- 
sale. — Corps plus massif, oblongo-naviculaire, partiellement pubes- 
cent. 


Le genre ne comprend également qu'une espèce (scorta) du Gabon, 
que M. J. Thomson a retmée, avec raison, du genre Domitia (Mono- 
hammides) dans lequel il l'avait comprise dans l'origine, pour la 
mettre à sa véritable place, près des Tagocris. Elle est d’un noir mat 
et saupoudrée partout de très-petites taches blanches qui forment sur 
chaque élytre près de dix étroites lignes longitudinales; ces organes 
sont densément pointillés sur leur surface entière. 


Groupe XXIX. Atossides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes entières. 

Tête rétractile; front subrectangulaire, muni de lignes longitudi- 
nales glabres. — Antennes grêles, sétacées, au maximum un peu plus 
longues que le corps; leur scape subcylindrique.— Prothorax inerme 
latéralement. — Elytres le débordant assez fortement à leur base. — 
Pattes assez longues, subégales ; hanches antérieures ne dépassant 
pas le niveau du prosternum, globuleuses, anguleuses en dehors; 
tarses courts, déprimés, à article 4 plus court que 2-3 réunis; les 
antérieurs fortement dilatés chez les @'. — Saillies sternales non la- 
melliformes, tronquées sur leurs faces opposées. — Corps médiocre- 
ment allongé, cunéiforme. 


Ce groupe n'est pas, comme les deux précédents, extrait des Zy- 
gocérides de M. J. Thomson à qui l’on doit la création des deux gen- 
res qui le composent. Ce savant entomologiste a placé l’un d'eux 
(Arossa) dans ses Onocéphalites, l’autre (Grammæcnus) dans ses Mé- 
sosites. Mais ils sont extrêmement voisins et appartiennent au même 


(1) Syn. Dowrma, J. Thoms. Archiv. entom. II, p. 195; olim. 


ATOSSIDES. 497 


type. C'est des Onocéphalides qu'ils se rapprochent le plus, mais ou- 
tre que ces derniers sont américains et ont un sillon aux jambes in- 
termédiaires, ils présentent quelques caractères qui m'ont engagé à 
les laisser dans le voisinage des Oncidérides. Ces insectes sont pro- 
pres aux Indes orientales. 


I. Mandibules minces ; écusson cordiforme: Afossa. 
il. — épaisses; — carré, transversal : Grammæchus. 


ATOSSA. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 101. 


Mâle : Mandibules minces, assez longues. — Tubercules antenni- 
fères séparés par un sillon médiocrement large et peu profond ; front 
subéquilatéral, subrectangulaire ; joues très-allongées. — Antennes 
finement pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles À dépassant le milieu du prothozax, 3 un peu plus 
long que lui, 5-14 plus courts, décroissant peu à peu. — Prothorax 
transversal, cylindrico-conique. — Ecusson en triangle curviligne. — 
Elytres médiocrement convexes, peu à peu atténuées et arrondies en 
arrière, leurs épaules obtuses. — Pattes antérieures un peu plus lon- 
gues que les autres; cuisses peu à peu en’ massue fusiforme, les pos- 
térieures sensiblement plus courtes que l'abdomen ; tarses antérieurs 
formant une large et courte palette. — 3° segment de l'abdomen 
transversal, rétréci et tronqué en arrière.— Mésosternum vertical en 
avant, sa partie horizontale transversale, — Saillie prosternale très- 
convexe, subverticäle en avant, tronquée en arrière. — Corps assez 
robuste, partiellement pubescent. 


Une certaine ressemblance avec les OnocrenaLA a engagé Dejean (1) 
à placer l'espèce typique de ce genre parmi ces dernières, sous le 
nom d’0. strenua que M. J. Thomson lui a conservé. 

Cet insecte, originaire de Java, est de taille moyenne, d'un noir 
assez brillant et partiellement revêtu d’une pubescence d’un gris jau- 
nâtre mat qui forme en dessus deux larges bandes longitudinales, 
régulières sur la tête et le prothorax, irrégulières sur les élytres; ces 
dernières présentent d'assez gros points enfoncés distants et en partie 
régulièrement alignés. M. Pascoe en a fait connaître une seconde es- 
pèce (2) ayant une livrée différente, quoique analogue. 


(1) Cat. éd. 3, p. 376. 
(2) À. atomaria, Pascoe, Proceed. ofthe Zool. soc. 1866, p. 254, pl. 26, f.6; 
Poulo-Pinang, 


498 LONGICORNES. 


GRAMMŒCHUS. 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 59. 


Mèmes caractères que les Arossa, sauf les légères différences qui 
suivent : : 

Mâle : Mandibules courtes, épaisses. — Tubercules antennifères 
très-largement séparés; front rétréci entre les yeux. — Prothorax 
plus long, subcylindrique, régulièrement arrondi sur les côtés. — 
Ecusson en carré transversal. — Partie horizontale du mésosternum 
obtusément triangulaire, — Corps ün peu plus svelte. 


L'unique espèce connue (polygrammus J. Thoms.) est originaire de 
Ja Malaisie (Singapore, Sumatra), de la taille des Arossa et ornée, sur 
an fond d’un noir mat, de quatre étroites lignes blanches qui s’éten- 
dent du prothorax au sommet des élytres, mais qui sont interrom- 
pues au milieu de ces dernières par une raie transversale de même 
nature; les côtés du corps sont également blancs sur une grande Jar 
geur (1). 

GRouPE XXX,. Zygocérides. 


Gavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête rétractile, plus étroite que le prothorax; ses tubercules anten- 
nifères verticaux, séparés par une étroite fissure; front trapéziforme, 
très-allongé ; joues longues. — Antennes grêles, sétacées, au maxi- 
um un peu plus longues que le corps ; leur scape en cône renversé. 
— Prothorax tuberculé sur les côtés. — Elytres le débordant très- 
fortement à leur base. — Pattes longues, les antérieures un peu al- 
longées chez les G'; hanches antérieures ne dépassant pas ou que peu 
le niveau du prosternum, globuleuses, anguleuses en dehors; tarses 
médiocres, assez larges, à article À plus court que 2-3 véunis.— Sail- 
lies sternales variables. — Corps massif, médiocrement allongé. 


De tous les genres compris en ce moment dans les Zygocérides, je 
ne connais que les deux suivants qui puissent y rester. Ainsi épuré, 
il est très-naturel et ne contient qu'un petit nombre de belles espèces 
de l'Australie tout à fait distinctes par leurs formes et leurs livrées de 
toutes celles qu’on leur a associées. 


I.  Prothorax muni de deux fortes crêtes discoïdales et bifides : 
Demonassa. 

IL. _— — quelques petits tubercules arrondis : Zy- 
gocera. 


(1) M. Pascoe (Longic. Malayam p. 681) a signalé la forte ressemblance qu'a 
cet insecte avec les Ansysia (Bumétopides); mais ces dernières ont les crochets 
des tarses divariqués, les cavités cotyloïides intermédiaires fermées, et n’ont, 
en réalité, rien de commun avec le groupe actuel. 


ZXGOCÉRIDES. 499 


DEMONASSA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 327 (1). 


Mâle: Antennes des Zycocera qui suivent, dépassant le sommet des 
élytres de 1/5° de leur longueur. — Lobes inférieurs des yeux grands, 
subtransversaux, un peu obliques.— Prothorax transversal, cylindri- 
que, resserré en avant et à sa base, muni sur le disque de deux cour- 
tes et très-fortes crêtes bifides au bout, et de chaque côté d'un petit 
tubercule obtus voisin de sa base. — Elytres assez allongées, dépri- 
mées sur le disque en avant, rétrécies dans leur tiers postérieur, iso- 
lément acuminées au bout, munies chacune, à quelque distance de 
leur base, d’un fort tubercule un peu recourbé en arrière. — Leurs 
épaules acuminées et un peu saillantes. — Cuisses peu à peu et lé- 
gèrement épaissies; tarses médiocres, les antérieurs un peu dilatés. 
— 5° segment abdominal assez long, un peu rétréci et sinué en ar- 
rière, muni d’une dépression trifide, — Saillie mésosternale lamelli- 
forme, large, verticale en avant, horizontale en arrière. — Saillie pro- 
sternale plus étroite, convexe, déclive en. avant, arquée en arrière. 
— Corps assez allongé, partiellement pubescent. 


On n’en connaît qu’une belle espèce (2) plus grande et de forme 
plus allongée que les Zvcocera, d'un noir profond assez brillant et 
voilé en dessous par une fine pubescence grise, mat en dessus avec 
un grand nombre de petites mouchetures blanches sur les élytres; 
ces dernières sont aussi fortement ponctuées que celles des ZycocEra. 


ZYGOCERA, Dar. (3). 


Femelles : Antennes grèles, finement pubescentes, munies de quel- 
ques longs poils fins en dessous, un peu plus courtes que le corps, à 
articles 4 long, 3 un peu plus long que lui et que 4, 3-14 plus courts, 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez allongés. 
— Prothorax transversal, cylindrique, muni sur le disque de quel- 
ques tubercules arrondis et latéralement, de deux latéraux entre son 
milieu et sa base; ces tubercules tous petits. — Elytres médincre- 
ment allongées, assez convexes, légèrement atténuées et tronquées 
en arrière, largement arrondies aux épaules, munies chacune d'une 
courte et forte crête basilaire. — Pattes assez longues, médiocrement 
robustes ; cuisses en massue fusiforme, — 3e segment abdominal en 


(1) Syn. Zvcocera Pascoe, olim. 

(2) 2yg. Macleayi, Pascoe, Trans. of the entom Soc. Ser. 2, V, p. 32 (Dem. 
l'uneraria, 3, Thoms. loc, cit, p. 328). 

(3) Les caractères du genre sont encore inédits; Erichson, que l’on cite par 
fois comme les ayant publiés, n’a fait que décrire l’espèce citée dans la note sui- 
vante. — Syn, Acanruocynus Boisduv. 


500 LONGICORNES. 


triangle curviligne transversal. -— Saillie mésosternale large, paral- 
lèle, verticale et obtusément tuberculée en avant. — Saillie proster- 
nale déclive en avant, tronquée en arrière. — Corps médiocrement 
allongé, robuste, plus ou moins pubescent. 


Insectes de taille au plus moyenne, variables sous le rapport de la 
couleur et de la vestiture, mais le plus souvent d’un noir-violet ou 
pourpré très-brillant et plus ou moins mouchetés de blanc; la ponc- 
tuation de leur prothorax et de leurs élytres cst généralement très- 
forte et médiocrement serrée ; les dernières ont parfois (cænosa) quei- 
ques lignes saillantes. On en connaît quatre espèces (1) en ce moment. 


Groupe XXXI. Disternides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. À 

Tête rétractile (subrétractile chez Tavapa); front trapéziforme ; tu- 
bercules antennifères très-rapprochés. — Antennes grèles, sétacées, 
assez longues chez les ©. — Yeux finement granulés, échancrés. — 
Prothorax tuberculé latéralement, rarement dans son milieu. — Ely- 
tres le débordant plus ou moins, toujours munies de fines côtes lon- 
gitudinales. — Pattes assez longues, subégales; hanches antérieures 
globuleuses, anguleuses en dehors, ne dépassant pas le niveau de la 
saillie prosternale; tarses médiocres, à article 4 plus court que 2-3 
réunis. — Saillie mésosternale variable, la prosternale tronquée en 
avant. — Corps peu épais, cunéiforme. 


En outre de leurs jambes intermédiaires privées de sillon, ces in- 
sectes diffèrent des Zygocérides par la forme de leur saillie proster- 
nale qui leur donne des rapports réels avec les Crossotides; mais la 
forme de leur tète les exclut absolument de ces derniers. Sous le rap- 
port de la forme générale, de la livrée et de la sculpture des tégu- 
ments, ils forment un ensemble remarquablement homogène. Sauf 
une espèce propre aux îles Arou, ils habitent l'Australie. 


I.  Tubercules antennif. verticaux, parallèles : Thyada. 
I, —_ —  contigus à leur base, divergents. 
Saillie prosternale concave en avant et en arrière : Dis- 
terna. 
== — plane — , paraboliquement 
arquée en arrière: Nicippe. 


(1) Ac. pruinosus, Boisduy. Faun. d. l'Océan. II, p. 489; figuré par M. West- 
wood, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, pl. 25, f. 6. — Z. cœnosa, Erichs. 
Archiv, 1842, I, p. 223. — metallica, Westw. loc. cit. p. 627, pl. 25, f. 7. — 
pentheoides, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 32. 


DISTERNIDES. 301 


THYADA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 544 (1). 


Mâle : Tubercules antennifères séparés par une étroite fissure, pa- 
rallèles, verticaux ; front plus haut que large; joues très-longues, — 
Antennes assez robustes, de 1/4 environ plus longues que le corps, 
pubescentes, densément frangées en dessous (la frange plus longue 
sous les articles 5-6), à articles 1 long, 3 beaucoup plus grand que lui, 
égal à 4, tous deux un peu arqués, 3-11 décroissant rapidement. — 
Lobes inférieurs des yeux médiocres, transversaux, arrondis en des- 
sous. — Prothorax transversal, cylindrique, atténué dans ses 2/3 an- 
térieurs, brièvement resserré à sa base, muni de chaque côté d'un 
petit tubercule voisin de celle-ci. — Ecusson en carré transversal. — 
Elytres peu convexes, assez courtes, cunéiformes, isolément subéchan- 
crées en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes assez courtes, égales ; 
cuisses pédonculées à leur base, puis renflées au bout en une grosse 
massue ovalaire. — 5° segment de l'abdomen fortement transversal, 
largement échancré en arc de cercle. — Saillie mésosternale large, 
déclive. — Saillie prosternale plus étroite, plane, allongée, sillonnée 
sur la ligne médiane, brièvement subverticale en avant et en arrière. 
Corps assez robuste, pubescent. 

Femelle : Antennes dépassant un peu le sommet des élytres. — 
Pattes moins robustes. — 5e segment abdominal beaucoup plus long, 
en triangle curviligne. 

Le genre ne comprend qu’une espèce (2), la plus grande du groupe 
actuel, quoique de taille médiocre. Elle est noire ou ferrugineuse et 
revètue d’une assez dense pubescence d’un gris clair ou jaunâtre, avec 
une multitude d'assez gros points dénudés ; dans la partie moyenne 
des élytres, ces points forment des rangées régulières dont les inter- 
valles sont costiformes. 


DISTERNA. 
J. Taous. Syst. Cerambyc. p. 88 (3). 


Mâles : Tête en général (4) étroitement et fortement concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci divergents; front pas plus haut 
que large; joues très-allongées. — Antennes finement pubescentes, 


(1) Syn. Zvcocera Pascoe, olim. 

(2) Zyg. barbicornis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser, 2, V, p. 34; 
Ser, 3, I, pl. 22, f. 4. 

(3) Syn. Zvcocera Pascoe (olim). 

(4) Parmi les espèces que j'ai sous les yeux, la plumifera a la tête beancoup 


blus largement concave que les autres, avec lé front subparallèle; pour le sur- 
plus elle est à l’état normal. 


502 LONGICORNES. 


munies de quelques poils courts en dessous, beaucoup plus longues 
que le corps, à articles 4 médiocre, 3 beaucoup plus grand que lui, 
4-11 graduellement plus courts. — Lobes inférieurs des yeux médio- 
cres, transversaux. — Prothorax beaucoup plus large que long, con- 
vexe et assez souvent tuberculé sur le disque, resserré et transversa- 
lement sillonné en avant et en arrière, muni de chaque côté d'un gros 
tubercule conique voisin de sa base. — Ecusson en triangle rectiligne. 
— Elytres plus ou moins longues, cunciformes, déprimées sur la su- 
ture, uni- où bi-épineuses en arrière, le plus souvent munies chacune 
d'un tubercule basilaire (1) parfois (plumifera) fasciculé. — Pattes 
médiocres; cuisses peu à peu en massue. — 5 segment abdominal 
allongé, rétréci et tronqué au bout, avec ses angles subdentiformes, 
— Mésosternum concave en avant. — Saillie prosternale courte, lar- 
gement concave en avant et en arrière. — Corps cunéiforme, pubes- 
cont. 

Femelles : Antennes de 1/5° à 1/4 plus longues que le corps. — 
5° segment abdominal bi-épineux et fasciculé au bout. 


Genre médiocrement homogène dans son état actuel, que je laisse 
néanmoins tel que M. Pascue (2) l’a composé en dernier lieu, n'ayant 
vu qu'un petit nombre de ses espèces (3). Elles sont au maximum de 
taille médiocre, et leur livrée ordinaire consiste en taches ou en quel- 
ques bandes brunes sur un fond grisètre, ou d’un jaune ocracé; toutes 
sont munies sur chaque élytre d'au moins deux fines côtes longitu- 
dinales plus ou moins abrégées en avant et dont l’interne longe de 
près la suture. 


NICIPPE, 
J. Taous. Syst. Cerambyc. p. 88. 


Genre très-voisin des Disrerna; ses caractères différentiels portent 
sur les points suivants : 

Front pas plus haut que large, fortement trapéziforme. - — Tuber- 
cules latéraux du prothorax plus petits et plus rapprochés de sa base. 
— Cuisses plus robustes, pédonculées à leur base, puis renflées en 
une forte massue ovalaire. — Saillie prosternale verticale et un peu 
coucave en avant, paraboliquement et fortement arquée en arrière. 


Son unique espèce, la Zygocera compleæa de M. Pascoe (4), a le fa- 


(1) Quelquefois (bifasciata), quand ces tubercules manquent, chaque élytre 
envoie en avant une saillie obtuse. 

(2) Jours. of the Lino. Soc.; Zool. IX, p. 114. 

(3) Zyg. bifasciata, plumifera, pumila, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. 
Ser. 2, V, p. 32. — Z. lugubris, cuneata, Pascoe, ibid. Ser. 8, 1, p. 541. — 
Z. luctuosa, Pascoe, Ann. a. Mag. of nat, Fist. Ser, 3, IX, p. 465. — D. infus- 
cata, 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 88. 

(4) Trans, of the;entom. Soc, Ser, 2, V, p. 34. 


ÉCYROSCHÉMIDES. 503 


cies de la Disterna bifasciata et une livrée qui a beaucoup d'analogie 
avec celle de cette dernière; son prothorax est privé de tubercules 
ainsi que la base de ses élytres; celles-ci ont conservé les côtes dont 
il a été question plus haut. Cet insecte habite les îles Arou où il re- 
présente les deux genres qui précèdent. 


Groure XXXII. Écyroschémides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes (1). — Crochets des tarses 
divariqués. -— Jambes intermédiaires entières. 

Tête rétractile; ses tubercules antennifères rapprochés; front al- 
longé, trapéziforme. — Antennes courtes, assez robustes, à articles 
3-4 réunis au moins aussi longs que les suivants pris ensemble; leur 
scape cylindrique. — Yeux finement granulés, échancrés. — Protho- 
rax cylindrique, inerme latéralement. — Elytres le débordant plus 
ou moins en avant, courtes, verticalement déclives sur les côtés et 
en arrière. — Pattes médiocres ; hanches antérieures de forme va- 
riable, anguleuses en dehors; tarses courts, à article 1 moins long 
que 2-3 réunis; leurs crochets petits. — Saillies sternales lamellifor- 
mes, arquées sur leurs faces opposées. — Corps court; téguments 
àpres. 

À une tête pareille à celle des Zygocérides, les deux genres qui 
composent ce groupe réunissent des antennes singulières, dont on 
verra quelques exemples plus loin, et un ensemble de caractères qui 
les rapprochent des Niphonides plus que de tout autre groupe. Sans 
la forme de leur tête, c’est parmi ces dernières qu'ils devraient 
prendre place. M. 3. Thomson, leur fondateur, les a fortement sépa- 
rés, ayant mis l’un (EcyroscHemA) dans les Apomécynides, et l’autre 
dans les Zygocérides; mais les analogies qu'ils ont entre eux ne sont 
pas douteuses. Leurs espèces sont africaines, ou des Indes orientales, 
et de petite taille. 


I. Antennes de 11 art.; hanches antér, saillantes : Ecyroschema. 
11 (74 _ =" — globuleuses : Apatelarthron. 


ECYROSCHEMA. 
3. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 48. 


Tubercules antennifères assez saillants, contigus à leur base, diver- 
gents; front plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes 
subfiliformes, finement pubescentes, no ciliées en dessous, dépassant 


(1) Elles le sont très-peu chez les APATELARTHRON; cependant, dans tous les 
exemplaires que j'ai sous les yeux, je vois que les épimères mésothoraciques 
entrent en contact avec les hanches intermédiaires. 


504 LONGICORNES. 


un peu le milieu des élytres, à articles 4 gros, court, subeylindrique, 
3 beaucoup plus long que 4, tous deux réunis un peu plus grands 
que les suivants pris ensemble. — Yeux médiocres; leurs lobes infé- 
rieurs plus hauts que larges. — Prothorax transversal, bituberculé 
en dessus. — Elytres médiocrement allongées, parallèles, convexes, 
aplanies sur le disque. — Pattes assez robustes; hanches antéricures 
saillantes; cuisses sublinéaires, les postérieures beaucoup moins lon- 
gues que l'abdomen. — 5° segment abdominal transversal, rétréci et 
tronqué en arrière. — Saillie mésosternale de largeur médiocre, dé- 
clive. — Saillie prosternale très-étroite, eufouie, arquée en arrière. 
— Corps inégal, pubescent. 


La seule espèce (favosa J. Thoms.) du genre est originaire du Cap 
et remarquable par la sculpture de ses élytres qui sont couvertes en 
entier d’un réseau saillant de mailles irrégulières, avec deux tuber- 
cules obtus, l’un voisin de leur base, l’autre placé au sommet de leur 
déclivité postérieure ; le noir brunâtre et le gris confusément mêlés 

* forment la livrée, le premier dominant en dessus, le second en des- 
sous ; les anténnes sont annelées de noir et de blenc. 


APATELARTHRON. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 89. 


Tubercules antennifères assez saillants, verticaux, parallèles, sépa- 
rés par une très-troite fissure ; front allongé ; joues longues. — An- 
tennes robustes, âpres, ne dépassant pas le tiers postérieur des ély- 
tres, de 7 articles (1) : 1 empiétant un peu sur le prothorax, 3 beau- 
coup plus long que lui, subégal à 4, tous deux réunis six fois aussi 
grands que 5-7, 7 conique. — Lobes supérieurs des yeux très-grèles, les 
inférieurs étroits, obliques. — Prothorax aussi long que large, cylin- 
drico-ovalaire. — Ecusson très-petit, ponctiforme. — Elytres courtes, 
convexes, renflées dans leurs 2/3 postérieurs, fortement déclives et 
isolément tronquées en arrière, débordant faiblement le prothorax 
en avant, munies chacune d’un fort tubercule tout à fait basilaire et 
d’une crête tranchante au sommet de leur déclivité postérieure. — 
Pattes assez longues, les postérieures un peu plus que les autres; 
hanches antérieures non saillantes, globuleuses; cuisses peu à peu 
en massue, les postérieures de la longueur de l'abdomen. — Saillie 
mésosternale parallèle, subhorizontale. — Saillie prosternale plus 
étroite, fléchie et fortement élargie en arrière. — Corps convexe, pu- 
bescent, inégal. — Sexes inconnus. 


L'unique espèce (heteroclitum J. Thoms.) de ce genre singulier est 
(1) M. J. Thomson ne leur en attribue que 6, En effet, l’un des deux exem- 


plaires qu’il a bien voulu me communiquer n’en possède pas davantage; l’autre 
en a distinctement 7. Peut-être y a-t-il là un caractère sexuel, 


CROSSOTIDES. 505 


petite (6-8 mili.), revêtue de téguments très-solides, rugueuse partout 
en dessus, avec les élytres fortement ponctuées en stries sur'le disque, 
sans ordro sur les côtés; les intervalles entre les stries sont costiformes ; 
sa livrée est variée de blanc sur un fond noir. M. J. Thomson l'indique 
comme originaire de la Malaisie; j'ai lieu de croire qu'elle est plutôt 
de Siam. 

GRouPE XXXIII, Crossotides. j 

Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières (4). 

Tête rétractile; ses tubercules antennifères déprimés, très-distants; 
front rectangulaire. — Antennes en général grôles, sétacées, au maxi- 
mum de la longueur du corps; leur scape en cône renversé ou eylin- 
drique. — Yeux finement (assez fortement chez Crossorus) granulés, 
échancrés. — Prothorax tuberculé latéralement. — Elytres le débor- 
dant fortement à leur base. — Pattes médiocres ou courtes, subégales; 
hanches antérieures globuleuses, anguleuses en dehors, dépassant ra- 
rement et peu le niveau de la saillie prosternale; tarses médiocres, 
à article 4 plus court que 2-3 réunis. — Saillies sternales variables. — 
Corps court, souvent cunéiforme, rarement oblong. 


Groupe établi par M. J. Thomson, mais auquel il me parait avoir 
donné un peu trop d'extension. Il est beaucoup plus homogène dans 
les limites que je lui assigne, ses saillies mésosternale et prosternale 
présentant seules quelques différences du genre de celles signalées 
dans les groupes précédents. Mais, même dans cet état, on y reconnaît 
sans peine deux types secondaires dont l'un, représenté par les Frea, 
se rattache aux Pœ@menesperus (Tragocéphalides), tandis que l’autre 
(Grossorus, DicaosratEs, GETEUMA) a une tendance vers les Hébésé- 
cides qui suivent. 11 ne contient que des espèces africaines qui for- 
ment les huit genres suivants : 


I. Saillie prosternale arrivant, ou peu s’en faut, au niveau des 
hanches antérieures; mésosternuim vertical en avant. 
a  Elytres sans touffes de poils. 
b Corps rétréci en arrière, 
Tubercules latéraux du prothorax robustes : Ærea. 
—— très-pelits : ÆEwumi- 
j meles. 
bb Corps parallète, 


Saillie prosternale tronquée en avant et en arrière: Pte- 
rotragus. 


— arquée _ : So- 
lymus. 


(1) Il en existe un vestige chez les Sosxmus. 


506 LONGICORNES. 


- aa Elytres munies de petites touffes de poils. 
Prothorax cylindrique, ses tubereules coniques : Cros- 
sotus. 
_ rétréci en avant; —_ arqués ; Dichos- 
tates. 


Il. Saillie prosternale enfouie, très-large, ainsi que la saillie mé- 
sosternale : Gefeuma. 


FREA. 
J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 174 (1). 


Mâles : Tète presque plane entre ses tubercules antennifères; front 
plus haut que large; joues longues. — Antennes finement pubes- 
centes, de très-peu plus longues que le corps, à articles À en cône 
renversé, 3 beaucoup plus long que lui, un peu plus que 4, 5-41 plus 
courts, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux médio- 
cres, transversaux. — Prothorax transversal, régulièrement convexe, 
rétréci en avant, brièvement resserré à sa base, muni de chaque côté 
en deçà de son milieu d’un fort tubercule un peu arqué en arrière. 
— Écusson en triangle curviligne. — Elytres assez courtes, réguliè- 
rement convexes, peu à peu atténuées et arrondies en arrière; leurs 
épaules un peu saillantes, très-obtuses. — Pattes assez longues; 
cuisses robustes, fusiformes. — 5° segment abdominal en triangle 
curviligne transversal. — Mésosternum assez large, vertical et légè- 
rement prolongé en avant. — Saillie prosternale arrivant au niveau 
des hanches antérieures, tronquée en avant, hrusquement et parabo- 
liquement arquée en arrière. — Corps elliptico-ovale, densément pu- 
bescent. , 

Femelles : Très-voisines des mâles, dont elles ne diffèrent que par 
leurs antennes un peu plus courtes que le corps et léur 5e segment 
plus allongé. 


Les espèces (2) sont propres à la côte occidentale d'Afrique, de taille 
moyenne et très-semblables sous le rapport de la livrée. Chez toutes, 
elle est d’un gris clair avec une foule de petites taches noires en 
partie confluentes; les élytres et le prothorax sont plus ou moins 
ponctués. 


EUMIMETES. 


Genre absolument semblable au précédent, même sous le rapport 
de la taille et de la livrée, mais en différant par les deux caractères 
qui suivent : 


(1) Syn. PaymasTenna Chevrol. 


(2) Phym. quadripunctata, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool, 1855, p. 523; 


Vieux-Calabar., — F. maculicornis, lævepunctata, vaidepunctata , J. Thoms” 
loc. cit. pl. 8, f. 1-3; Gabon. 


CROSSOTIDES. 307 


Frothorax à peine tuberculé latéralement. — Ecusson en carré for- 
tement transversal. 

Il a pour type la Lamia sparsa de Klug (1), insecte originaire de 
Madagascar. M. J. Thomson l’a comprise parmi les FrrA, mais les 
caractères qui précèdent me paraissent plus que spécifiques, surtout le 
premier. 

PTEROTRAGUS. 


Cuevroz. Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 488. 


Mâle : Tête presque plane entre ses tubercules antennifères ; front 
transversal; joues longues. — Antennes finement pubescentes, ci- 
liées en dessous, à peine plus longues que le corps, à articles 4 en 
cône renversé, beaucoup plus court que 3, celui-ci un peu plus grand 
que 4, peu à peu épaissi et brièvement fasciculé dans sa moitié ter- 
minale, 5-11 décroissant peu à peu; une fossette oblongue au som- 
met de 4, un sillon complet sur 5-10. — Lobes inférieurs des yeux 
médiocres, fortement transversaux.—Prothorax transversal, cylindri- 
que, arrondi latéralement et muni de chaque côté d'un assez gros tu- 
bercule conique. — Ecusson largement arrondi en arrière. — Ely- 
tres médiocrement convexes, oblongues, parallèles, arrondies en 
arrière, rectilignes à leur base, avec les épaules obtuses. — Pattes 
médiocres, les antérieures un peu plus longues que les autres, leurs 

‘tarses assez dilatés; cuisses sublinéaires; tarses courts. — 3° seg- 
ment abdominal en triangle curviligne fortement transversal, sinué 
dans son milieu. — Mésosternum et saillie prosternale comme chez 
les FREA. — Corps oblong, finement pubescent. 


Ce genre appartient aux Céroplésides par ses antennes sillonnées, 
mais il ressemble de si près au suivant, chez lequel ces organés sont 
à l'état normal, que je crois devoir le laisser dans le groupe actuel 
où l'a placé M. J. Thomson (2). 

Il se borne à une espèce (lugens Chevrol.) du Vieux-Calabar, de 
taille médiocre, d’un bronzé obscur, revètue d’une pubescence ver- 
dâtre et portant sur chaque élytre, en arrière de son milieu, une 
assez grande tache marginale d’un noir velouté. 


SOLYMUS. 


Mâle? : Antennes glabres, de la longueur du corps, à articles 1 at- 
lignant le milieu du prothorax, 3 deux fois aussi long que lui, 
4 notablement plus court, mais plus grand que les suivants, ceux-ci 
subégaux, non sillonnés. — Lobes inférieurs des yeux en carré 
équilatéral. — Un léger sillon oblique aux jambes intermédiaires. 


(1) Ins. v. Madag. p. 449, pl. 5, f. 5. 
(2) Syst. Cerambye. p. 65. 
Coléoptères. Tome X. il 


508 LONGICORNES, 


— Saillie prosternale un peu enfouie, arquée en avant et en ar- 
rière. J 
Tout le reste, y compris la taille et le fucies, reproduit identique- 
ment ce qui existe chez les PTEROTRAGUS. 
-Le genre est propre à Madagascar et son unique espèce est inscrite 
dans le catalogue de Dejean (4), sous le nom dè Phymasterna pic- 
Lor (2). 


| CROSSOTUS. 
A. Senv. Ann. dl. Soc. entom. 1835, p. 52. 


Mâle : Tête un peu concave entre ses tubercules antennifères ; front 
équilatéral ; joues allongées. — Antennes densément pubescentes, 
munies d’une épaisse et courte frange de poils en dessous, dépassant 
à peine les élytres, à articles 1 cylindrique, 3 un peu plus long que 
lui, 4-44 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux subfortement 
granulés, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Prothorax trans- 
versal, cylindrique, un peu inégal en dessus, traversé par deux sil- 
lons, l'un basilaire, assez marqué, l’autre antérieur, faible, muni de 
chaque côté, un peu en deçà de son milieu, de deux petits tubercules. 
— Ecusson quadrangulaire. — Elytres médiocrement allongées, r6- 
gulièrement convexes, peu à peu atténuées, déclives et arrondies en 
arrière, obtuses aux épaules, munies chacune de deux petits tuber- 
cules fasciculés à leur base. — Pattes courtes; cuisses peu à peu en 
massue ; tarses assez longs. — 5° segment abdominal transversal, lar- 
gement arrondi et frangé en arrière. — Saillie mésosternale assez 


large, verticale en avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale 


très-convexe, subyerticale en avant, verticale en arrière, — Corps 
assez large, densément pubescent. 

Femelle : Anteunes un tant soit peu plus courtes que le corps. — 
5° segment abdominal plus long et plus convexe. 


L'espèce (plumicornis Serv.) décrite par Serville est de taille mé- 
diocre et a un peu le facies d'une Nrpmowa. Sur un fond d’un gris 
clair, tantôt assez pur, tantôt jaunâtre, elle est ornée d’une multitude 
de mouchetures couleur de rouille pâle; dans leur moitié postérieure, 
surtout à leur extrémité, les élytres présentent de petits fascicules et 
des linéoles élevées de cette couleur. Cet insecte est commun au Sé- 
négal et est resté sans congénère. 


(1) Ed. 3, p. 368. 


(2) S. pictor. Nigrovelutinus, subtus cum pedibus capiteque albo-variegatus, 
prothorace elytrisque a basi ultra medium utrinque vitta laterali cretacea 
(ferrugineo interdum tincta) ornatis; his apice maculis concoloribus. Long: 
12 mill, 


CROSSOTIDES. 509 


DICHOSTATES. 
J. Tous. Essai, etc. p. 36 (1). 


Genre voisin des Crossorus dont il diffère par les points suivants : 

Mâles : Tôte peu visible d'en haut, plane entre ses tubercules an- 
tennifères. — Antennes finement pubescentes, non ciliées en dessous, 
un peu plus longues que le Corps, à articles 4 assez robuste, triquètre, 
beaucoup plus court que 3, celui-ci un peu plus grand que 4, ce der- 
nier beaucoup plus que les suivants, 5-11 décroissant rapidement, les 
derniers parfois peu distincts. — Lobes inférieurs des yeux petits, 
subéquilatéraux, — Prothorax fortement transversal, régulièrement 
convexe, peu à peu rétréci dans ses 3/4 antérieurs ; ses tubercules la- 
téraux voisins de sa base, aigus, un peu arqués. — Ecusson en trian- 
gle curviligne transversal, — Elytres plus ou moins courtes, médio- 
crement convexes, peu à peu et fortement rétrécies en arrière. — Corps 
elliptico-ovale, 

Femelles : Antennes de la longueur des 2/3 ou des 3/4 des élytres, 


un peu épaissies au bout, à article 3 notablement plus long que 4, 
les derniers décroissant encore plus rapidement. 


La livrée ainsi que la sculpture des élytres sont. de même nature 
que celles des Crossorus, mais par suite de la forme de ces dernières 
et de celle du prothorax, le lacies est plus massif. Ces insectes (2) sont 
plus ou moins petits et habitent principalement la côte occidentale 
d'Afrique. 

GETEUMA. 


J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 65. 


Femelle? : Tête transversalement déprimée au niveau des yeux, à 
peine concave entre ses tubercules antennifères ; front transversal ; 
joues courtes. — Antennes grêles, presque glabres, un peu plus courtes 
que le corps, à articles 4 en cône allongé, grêle à sa base, aussi long 
que 3, celui-ci plus que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes in- 
fériours des yeux médiocres, transversaux, — Prothorax transversal, 
cylindrique, légèrement renflé sur les côtés, muni sur le disque de 
deux forts tubercules comprimés, — Ecusson quadrangulaire, — Ely- 
tres courtes, médiocrement convexes, cunéiformes, débordant très- 


(1) Syn. Pavmasrenna Pascoe. — Cnossorus, Chevrol., J. Thoms. (olim). 


(2) Plym. concreta, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 105 
(D. natalensis, J. Thoms. Essai, ete. p. 37); Natal; type du genre. — Crossot. 
Collaris, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool, 1856, p. 534; Vieux-Calabar ; d’après 
la description, il me parait étranger au genre auquel le rapporte M, J. Thomson, 


et être un Crossorus. — Crossol. gabonicus, unifasciatus, S, Thoms. Archiv. 
entom. II, p. 177; Gabon. 


510 LONGICORNES. 


fortement le prothorax en avant, munies chacune à leur base d'une 
courte crête très-élevée. — Pattes médiocres; cuisses subpédonculées 
à leur base, puis renflées en une forte massue ovalaire. — 5° segment 
abdominal transversal, un peu rétréci et largement sinué en arrière. 
— Saillies mésosternale et prosternale très-larges; la 1"° transversale, 
légèrement déclive, la 2° subhorizontale, enfouie. — Corps court, Gu- 
néiforme, très-finement pubescent. 


Je ne laisse qu’en hésitant ce genre singulier parmi les Crossotides 
où M. J. Thomson l'a placé; ses saillies mésosternale et prosternale 
sont, en effet, complétement anormales pour ce groupe; mais je ne vois 
pas où le placer ailleurs qu'ici. 

Son unique espèce est originaire de Madagascar et a été décrite par 
Coquerel (4) sous le nom de Phymasterna quadridentata. Elle est assez 
petite, imponctuée, d'un brun rougeâtre uniforme et mat, avec les 
élytres ornées d’un réseau à grandes mailles formées par de fines li- 
gnes de poils blancs; quelques-unes longitudinales, de même nature, 
se voient sur le prothorax. 


Groure XXXIV. Hébésécides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Tète non rétractile (Terrapia excepté), médiocrement distante des 
hanches antérieures; front rectangulaire, — Antennes sétacées, mé- 
diocrement plus longues que le corps chez les '; leur scape en cûne 
renversé (sauf Ranova). — Yeux fortement ou subfortement granulés 
(sauf Prosaropes et Hesesecis), échancrés. — Prothorax tuberculé 
latéralement et presque toujours en dessus. — Elytres le débordant 
plus ou moins à leur base. — Pattes médiocres, subégales; hanches 
antérieures médiocrement saillantes, anguleuses en dehors; cuisses 
souvent pédoneulées à leur base; tarses courts, à article 4 moins long 
que 2-3 réunis. — Saillies sternales lamelliformes, du reste variables. 
— Corps court et large chez presque tous. ‘ 

Ces insectes tiennent de près aux Crossotides, mais en sont séparés 
par leurs hanches intermédiaires fermées en dehors et leur tête non 
rétractile chez presque tous. Ils forment les huit genres suivants qui 
sont disséminés en Afrique, en Australie et dans les Archipels indiens. 


I. Tête non rétractile. 


a Cuisses peu à peu en massue; art. 3 des antennes à peine 
plus long que 2 : Probatodes. 


aa —  pédonculées ou subpédonculées à leur base; art. 3 
des antennes de longueur normale. 


(1) Ann. d. 1. Soc. entom. 1852, p. 398. 


HÉBÉSÉCIDES, 511 
b  Scape des antennes en cône renversé, parfois subeylin- 


drique. 
€  Prothorax à peine distinctement tuberculé : Retilla. 
cc — très —_ — 
d Ses tuberculos voisins de sa base : Phyrium. 
dû —  médians. 


e  Scape des antennes médiocre. 
Prothorax tuberculé sur le disque : Velora. 


— non — : Hebesecis. 
ee Scape des antennes allongé : Rosacantiha. 
bb — — robuste, pyriforme : Ranova. 


IT. Tête rétractile; saillie prosternale tronquée en avant, paraboli- 
quement arquée en arrière : Tetradia. 


PROBATODES. 
J. Tuows, Syst. Cerambyc. p. 56 (1). 


Mâle : Tête assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci contigus à leur base; front un peu plus haut que large; 
joues allongées. — Antennes longuement mais lächement frangées 
en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 long, sub- 
fusiforme, 2-3 très-courts, subégaux, 4 un peu plus long que 5, ce- 
lui-ei et 6 égaux, 6 muni en dessous à son sommet d’une petite touffe 
de poils, 7-11 décroissant graduellement. — Yeux finement granulés, 
leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax à peine transversal, 
cylindrique, muni sur le disque de cinq petits tubercules arrondis et 
d’une petite épine aiguë de chaque côté. — Ecusson arrondi en ar- 
rière. — Elytres assez allongées, parallèles, légèrement déprimées sur 
la suture, subverticalement déclives et arrondies en arrière, munies 
chacune d’une courte crête basilaire. — Pattes assez longues, peu ro- 
bustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures beaucoup plus 
courtes que l’abdomen.—5Sesegment de celui-ci grand, transversal, un 
peu rétréci et largement sinué dans son milieu; le pygidium vertical, 
s'adaptant à ce sinus. — Saillie mésosternale assez large, déclive. — 
Saillie prosternale plus étroite, arquée en arrière. — Corps subeylin- 
drique, finement pubescent, avec des soies redressées. 

Femelle : 11 faut y regarder de près pour la reconnaître ; je ne lui 
trouve pas d'autre caractère différentiel que ses pattes plus courtes et 
plus égales entre elles. 


La brièveté insolite du 3° article des antennes suffit à elle seule pour 
reconnaître ce genre établi sur une espèce de l'Australie que M. New- 
man avait placée, avec doute, dans les AcaNrnocinus, en la nommant 
Plumula. Elle est de taille médiocre, d’un brun rougeñtre presque 


(1) Syn. Acanraocinus ? Newm, The Zoolog. 1855; Append. p. CXXX. 


512 LONGICORNES. 


mat et revêtue d’une pubescence grise assez dense en dessous, beau- 
coup moins en dessus, et formant sur les élytres des mouchetures en 
partie confluentes; ces organes sont alutacés, densément ponetués 
et, vus à la loupe, paraissent comme corrodés. 


RETILLA. 


Femelle? : Tête à peine concave entre ses tubereules antennifères ; 
ceux-ci très-courts, distants; front équilatéral. — Antennes médio- 
crement robustes, pubescentes, finement ciliées en dessous à leur base, 
de la longueur des 3/4 des élytres, à articles 1 presque de moitié plus 


* court que 3, celui-ci un peu plus grand que 4, 5-11 beaucoup plus 


courts, décroissant peu à peu, — Yeux médiocres, leurs lobes infé- 
rieurs un peu plus hauts que larges. — Prothorax subtransversal, cy- 
lindrique, légèrement arrondi et muni de chaque côté d’un petit tu- 
bercule submédian à peine distinct, traversé par un fin sillon près de 
sa base et de son bord antérieur, — Ecusson transversal, curviligne. 
— Elytres assez courtes, médiocrement convexes, peu à peu rétrécies 
et arrondies en arrière. — Pattes assez longues, croissant d'avant en 
arrière ; cuisses fortement pédoncul(es à leur base, puis renflées en 


. une forte massue; les postérieures dépassant assez longuement les 


élytres; tarses médiocres. — 5° segment abdominal très-court, cur- 
viligne. — Mésosternum assez large, vertical et concave en avant.— 
Saillie prosternale plus étroite, fléchie en arrière. — Corps oblongo- 
ovale, finement pubescent. 


Ce genre, très-distinet du précédent, est établi sur une espèce (1) 
de la Malaisie, sans désignation plus précise d'habitat. Son prothorax 
à peine tuberculé latéralement et la forme de son mésosternum le 
rendent très-distinct. 


PHYXIUM. 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 21. 


Mâles ? : Tète transversalement convexe sur le vertex, fortement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci distants à leur base, 
front transversal; joues courtes. — Antennes grêles, munies en des- 
sous de quelques rares cils, un peu plus longues que le corps, à ar- 
ticles 4 en cône renversé, de moitié plus court que 3, celui-ci plus grand 
que #4, 5-11 notablement plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes 
inférieurs des yeux subéquilatéraux. — Prothorax transversal, un peu 
déprimé en dessus, rétréci en avant, muni sur le disque de deux no- 


(1) R. indigens. Nigro-rufescens, pube subtili fusca sparsim obtecta; pro- 
thorace punetulato; elytris dense punctato-striatis, fasciis duabus angustis (al- 
terà medià, altera ante apicem) transversis guttulisque paucis interjacentibus, 
albis, Long. 41 mill. Coll. de M. le comte Mniszech. 


HÉBÉSÉCIDRS. 513 


dosités et latéralement de deux petits tubercules coniques voisins de 
sa base. — Ecusson en carré transversal. — Elytres courtes, assez con- 
vexes, parallèles, largement arrondies en arrière, munies chacune 
d'une crête à leur base. — Pattes assez longues, robustes; cuisses pé- 
donculées à leur base, puis fortement en massue ; les postérieures at- 
teignant le sommet de l'abdomen. — Saillie mésosternale assez large, 
parallèle, subhorizontale; la prosternale étroite, fléchie et élargie en 
arrière. — Corps court, inégal en dessus, pubescent. 


M. Pascoe a placé ce genre dans les Acanthocinides d'où l’excluent 
ses hanches antérieures anguleuses en dehors et l'absence complète 
de sillon aux jambes intermédiaires. Tous ses caractères sont ceux du 
groupe actuel. 

Ses espèces (1) sont fort petites et, comme l’a dit ce savant entomo- 
logiste, rappellent, par leur forme générale et la sculpture de leurs 
élytres, les Onycnocerus (Acanthodérides) de l'Amérique du Sud, avec 
une hivrée analogue. Elles sont propres aux parages de la Nouvelle- 
Guinée et aux Moluques. | 


VELORA. 
3. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 56. 


M. Pascoe n’a pas admis ce genre établi sur une espèce (2) de l'Aus- 
tralie décrite par lui, et l’a réuni (3) aux Hesesecis qui suivent. Mais 
cet insecte a un facies si différent de celui de toutes celles de ces der- 
nières qui me sont connues, que je crois devoir exposer les caractères 
-qui l'en distinguent. 

Tête largement et assez fortement concave entre ses tubercules an- 
tennifères. — Scape des antennes atténué à sa base, puis peu à peu 
en massue. — Prothorax muni sur le disque de deux renflements entre 
lesquels se trouve une carène longitudinale. —- Elytres plus allongées, 
déprimées dans leur moitié antérieure et munies chacune d'une élé- 
vation oblique en arc de cercle, à concavité interne et surmontée d’un 
petit faisceau de poils. — Corps plus massif. . 


La taille est de beaucoup supérieure à celle des Heprsecis que j'ai 
sous les yeux ; la livrée partout d'un jaune d'ocre pâle avec le milieu 
des élytres d’un gris obsour; ces organes sont deusément pointillés et 
munis chacun de deux côtes fines au sommet de leur déclivité posté- 
rieure. Cet insecte habite le nord de l'Australie. 


(1) P. bufonium, Batchian; scorpioides, Arou; ignarum, Mysol; Pascoe, loc. 
cit. p. 22; avec une figure du premier, pl. 2, f. 3. 

(2) Hebecerus sordidus, Pascoe, Trans. of the entom. Sor Ser. 3, I, p. 527 
(Vel. australis, 3. Thoms. loc. cit.). 

(3) Journ. of the Linn, Soc; Zool. IX, p. 107. 


514 LONGICORNES. 


HEBESECIS. 
Pascor, The Journ. of Entom. U, p. 353 (1). 


Mûles : Tète à peine concave entre ses tubercules antennifères ; 
front plan, équilatéral ou légèrement transversal ; joues assez longues. 
— Antennes plus ou moins (en général densément et longuement) 
frangées en dessous, de 1/3 environ plus longues que le corps, à ar- 
ticles 4 en cône renversé, notablement plus court que 3, celui-ci plus 
long que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés; 
leurs lobes inférieurs médiocres, en triangle curviligne. — Prothorax 
transversal, tantôt (par ex. marginicollis) régulièrement cylindrique, 
tantôt (par ex. crocogaster) impressionné sur le disque, muni latéra- 
lement de deux petits tubereules coniques le plus souvent situés un 
peu eu deçà de son milieu. — Ecusson variable, — Elytres au plus 
médicrement allongées, parallèles ou atténuées en arrière, médio- 
crement convexes, peu à peu déclives et arrondies en arrière. — 
Pattes assez courtes, subégales; cuisses fortement en massue, pédon- 
culées à leur base, les postérieures atteignant au maximum le som- 
met Goes élytres; tarses médiocres. — Se segment de l'abdomen en 
triangle curviligne transversal. — Saillies mésosternale et prosternale 
de largeur variable; la re déclive, la 2e horizontale ou fléchie en ar- 
rière. — Corps elliptique ou parallèle, plus ou moins large, en géné- 
ral finement pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes, dépassant toujours les 
élytres. — 5° segment abdominal beaucoup plus long, ogival ou lar- 
gement arrondi en arrière, 


Genre assez riche en espèces (2), mais, comme l'a dit M. Pascoe, 
l’un de ceux de l'Australie dont l'étude est la plus difficile, par suite 
de la variabilité de ses espèces et des formes intermédiaires qui in- 
terviennent entre elles. 

Ce sont des insectes de taille au plus médiocre et d'aspect insigni- 
fiant, leur livrée étant habituellement grise et parfois relevée sur les 


(1) Syn. Henecenus, (Dej.) J. Thoms. Essai, etc, p. 342; nom déjà employé 
par M. Kolenati (Meletem. entom. II, p. 65) pour des Hémiptères hétéroptères. 
—Acanruocmus Newm., Boisd.—Cnossorus Germar.— ACGANTHODERES Germar, 
Newm, 

(2) Acanthoc. australis (A. inglorius, Newm. The Entom. p. 361), mar gi 
nicollis, crocogaster, Boisduv. Faun. d. l'Océan. IN, p. 489 sq. — 4. lineola, 
Newm. The Zool. 1855; Append. p, CXXX (marginicollis Var.?). — 4. fusci- 
cornis, Germ. Linn, Entom. IN, p. 227. — Crossot. varicornis, Germ. ibid. 
p. 229 (marginicollis Var.?). — H. niphonoïides, conferlus, Pascoe, Trans. of 
the entom. Soc. Ser. 3, I, p. 527. — HI. Germari, antennata, Pascoe, The 
Journ. of Entom, II, p. 352. — H. sparsa, Pascoe, Journ. of the Linn. Soc.; 
Zool. IX, p. 81. : 


; HÉBÉSÉCIDES. : 515 
élytres par de petites taches jaunes disposées en rangées régulières ; 
la pubescence qui la forme est peu épaisse et ne voile pas tout à fait 
la couleur des téguments qui varie du noir brunâtre au jaune ferru- 
gineux; les élytres sont fortement ponctuées et munies de quelques 
faibles côtes dont une se relève parfois à leur base ; il est rare (cro- 
cogaster) qu'elles soient déprimées sur la suture. 


ROSACANTHA. > 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 484 (a 


Mâle : Tête sillonnée du vertex au bas du front, faiblement ou à 
peine concave entre ses tubercules antennifères ; front légèrement 
transversal; joues médiocres. — Antennes peu robustes, hérissées de 
longues soies, surtout en dessous, de 4/3 au moins plus longues que 
le corps, à articles 4 en cône renversé, long mis plus court que 3, ce- 
lui-ci égal à 4, 541 plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes in- 
férieurs des yeux transversaux. — Prothorax transversal, peu con- 
vexe, resserré en avant, muni sur le disque d’une callosité médiane 
flanquée de deux tubercules coniques, sur les côtés de deux autres 
plus forts, plus aigus et plus en dessous, d’un petit près du bord an- 
térieur. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres peu convexes, 
assez allongées, parallèles, largement tronquées en arrière. — Pattes 
médiocres, robustes; cuisses subpédonculées à leur base, puis forte- 
ment en massue , les postérieures atteignant le sommet des élytres. 
— 5° segment de l'abdomen fortement transversal > arrondi aux an- 
gles, sinué dans son milieu. — Saillie mésosternale déclive, large, 
parallèle, échancrée au bout. — Saillie prosternale à peine plus 
étroite, plane, horizontale. — Corps large, parallélogrammique, pu- 
bescent, hérissé, surtout sur les pattes, de soies redressées. 

Femelle ? Antennes de 14 plus longues que le corps. — Pattes moins 
robustes; les quatre cuisses postérieures un peu arquées. — Be segment 
abdominal beaucoup plus long, rétréci et échancré en arrière. 


Genre propre à la Nouvelle-Calédonie (Lifu) et ne comprenant 
qu'une espèce’ (Fonscolombei Montrouz.) de taille moyenne et assez 
remarquable par sa livrée, d'un bronzé obscur uniforme, saupoudré 
de poils jaunâtres formant un faible dessin nuageux sur les élytres ; 
ces organes sont densément pointillés, avec quelques vagues et larges 


sillons, les uns longitudinaux, les autres obliques, tous plus ou moins 
abrégés. 


(1) Syn. PnosacanTua, J. Thoms. loc. cit. p. 56; nom déjà employé par 
M. Fauvel, avec la désinence masculine, pour un genre de la famille actuelle. 
— Poryacavmna, Montrouz, Ann. d, 1. Soc. ontom. 1861, p. 269; il y avait 
déjà deux genres du nom de Pouyacanruus : l’un de Kubl et Van Hasselt parmi 
les Poissons, l’autre de M, De Castelnau chez les Hémiptères. 


51G .  LONGICORNES. 


RANOVA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 64. 


Mâle : Tète subrétractile, largement et médiocrement concave entre 
ses tubercules antennifères; front fortement transversal; joues mé- 
diocres. — Antennes très-finement pubescentes, non ciliées, de 4/3 au 
moins plus longues que le corps, à articles 4 court et très-robuste, 
ovalaire, atténué à sa base, 3 noueux au bout, notablement plus court 
que 4, celui-ci un peu arqué, presque égal à 5-6 réunis, les suivants 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez petits, sub- 
équilatéraux. — Prothorax transversal, assez convexe, muni sur le 
disque de deux grosses nodosités coniques, et de chaque côté d'un 
fort tubereule déprimé à sa base, assez aigu au bout. — Ecusson ar- 
rondi en arrière. — Elytres du double seulement plus longues que 
larges, médiocrement convexes, parallèles, largement arrondies en 
arrière, munies sous l'écusson de deux tubercules arrondis, contigus, 
et chacune d’une mince crôte basilaire. — Pattes médiocres, robustes ; 
cuisses subpédonculées à leur base, puis fortement en massue ; les 
postérieures presque de la longueur de l'abdomen. — 5° segment de 
l'abdomen en triangle eurviligne transversal. — Saillie mésosternale 
très-large, parallèle, brièvement verticale en avant, horizontale et 
concave en arrière. — Saillie prosternale presque aussi large, con- 
cave, horizontale, échancrée en arrière. — Corps large, parallélo- 
grammique, pubescent. 

La seule espèce (pictipes J. Thoms.) connue est originaire de Mada- 
gascar, d'assez grande taille, mouchetée de gris en dessous, brunâtre 
en dessus avec les côtés du prothorax et les élytres occupées en ma- 
jeure partie par une très-grande tache irrégulière d'un blanc grisâtre 
et tiquetée de ferrugineux; ces organes sont assez fortement ponctués 
à leur base, beaucoup plus finement et moins densément sur le reste 
de leur surface. 

TETRADIA. 


JT. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 65. F 

Femelle ? : Tête fortement rétractile, bituberculée entreles yeux, pres- 
que plane entre ses tubereules antennifères; front subéquilatéral, muni 
de deux carènes transversales; joues médiocres. — Antennes pubescen- 
tes, à peine ciliées en dessous, un peu plus courtes que les élytres, à ar- 
ticlesA court, en massue arquée, 3-4 égaux, 5-11 plus courts, décroissant 
peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, en carré équila- 
téral. — Prothorax rmédiocrement convexe, caréné sur la ligne mé- 
diane, bitubereulé sur le disque en avant, muni de chaque côté de 
deux forts tubercules contigus à leur base : l’un antérieur, l'autre 
postérieur. — Ecusson en triangle subrectiligne allongé. — Elytres 


HÉCYRIDIDES, 517 


assez courtes, convexes, subparallèles, déclives et tronquées en ar- 
rière, munies chacune d’une courte crête basilaire et fasciculée, leurs 
épaules sailiantes et arrondies. — Pattes médiocres; cuisses subli- 
néaires, les postérieures peu à peu en massue, un peu plus courtes 
que l'abdomen. — 5° segment de l'abdomen transversal, largement 
arrondi et sinué en arrière, largement excavé dans son milieu, — 
Saillie mésosternale subverticale en avant, horizontale, large et pa- 
rallèle en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, courte, tronquée 
en avant, paraboliquement arquée en arrière. — Corps court, massif, 
pubescent. — Mâle inconnu. 


L'unique espèce (fasciatocollis J. Thoms.) est africaine (Natal, Da- 
mara), de seconde grandeur pour le groupe actuel, et se rapproche 
des Nipnona sous le rapport de la sculpture des téguments et de la 
livrée. Elle varie du cendré au gris ferrugineux, avec le centre du 
prothorax et la base des élÿtres, ou au moins leurs crêtes brunâtres ; 
ses élytres sont criblées en avant d’excavations confluentes, en arrière 
couvertes de petites aspérités, et sont munies chacune, sous leur mi- 
lieu, d’une fine crête transversale, fasciculée et noire. 


GrouPE XXXV. Héoyridides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête rétractile, fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
front rectangulaire. — Antennes sétacées, au maximum un peu plus 
longues que le corps; leur scape en massue. — Yeux subfortement 
ou fortement granulés. — Prothorax inégal en dessus, muni de chaque 
côté de deux tubercules : l’un submédian, l’autre antérieur. — Ely- 
tres le débordant fortement à leur base. — Pattes de longueur va- 
riable; hanches antérieures médiocrement saïllantes, anguleuses en 
dehors; tarses médiocres, à article 4 plus court que 2-3 réunis. — 
Saillies mésosternale et prosternale tronquées en avant, celle-ci pa- 
raboliquement arquée en arrière. — Corps plus ou moins massif. 


Parmi les Niphonides de MM. J. Thomson et Pascoe, il se trouve 
deux genres qui ont les crochets des tarses divariqués et qui, dès lors, 
L'appartiennent pas à ce groupe. Pour le surplus, ils en ont tous les 
Caractères, notamment cette double armature de chaque côté du pro- 
thorax dont on vient déjà de voir un exemple chez les TerraprA. C’est 
cette particularité et la forme générale de leurs espèces qui lés dis- 
tinguent des Crossotides avec lesquels ils ont également d'intimes 
rapports, L'un de ces genres est indien, l’autre africain. 


1. Yeux échancrés : Hecyrida. 
= subdivisés ; leurs lobes réunis par un mince filet : Mæchotypa. 


518 LONGICORNES. 


HECYRIDA. 
J. Taoms. Essai, etc. p. 39 (1). 


Mâles : Tubercules antennifères distants; front un peu plus haut 
que large; joues assez allongées. — Antennes des MxcnoryrA, seu- 
lement ne dépassant que peu le sommet des élytres. — Yeux échan- 
crés en fer à cheval, leurs lobes inférieurs aussi hauts que larges. — 
Prothorax transversal, convexe, brièvement resserré en avant et à sa 
base, très-inégal en dessus; ses tubercules latéraux coniques, robustes. 
— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, régulière- 
ment convexes, parallèles, déclives et arrondies en arrière. — Pattes 
courtes ; cuisses faiblement en massue fusiforme, les postérieures ne 
dépassant pas le 3° segment abdominal. — 5° segment abdominal for- 
tement transversal, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale 
bituberculée en avant. — Corps assez allongé, pubescent, inégal en 
dessus. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres. — 3° seg- 
ment abdominal plus convexe et moins transversal. 


Les espèces sont très-voisines par leur livrée des Nrpnowa et genres 
voisins du groupe des Niphonides. Outre des points enfoncés plus ou 
moins denses, leurs élytres sont un peu rugueuses et présentent un 
grand nombre d'aspérités et de petits tubercules qui, en se confon- 
dant, forment à la base de ces organes une ou deux lignes saillantes. 
Le genre est propre à l'Afrique (2). 


MÆCHOTYPA. 
JT. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 55 (3). 


“Mâles : Tôte sillonnée du vertex au bas du front, ses tubercules an- 
tennifères robustes, assez saïllants; front subéquilatéral ; joues allon- 
gées. — Antennes pubescentes, ciliées en dessous, de 4/3 environ plus 
longues que le corps, à articles 4 court, peu à peu en massue où suh- 
cylindrique, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 5-11 graduellement 
plus courts. — Yeux subdivisés, leurs lobes inférieurs équilatéraux 


(1) Syn. Hecyra, J. Thoms. Archiv. entom. p. 180 (olim); nom changé 
comme étant trop voisin du genre Ecvrus qu’on trouvera plus loin. — Omop= 
sipes, Chevrol. Rev. Zool. 1858, p. 307; genre non earactérisé, — CnossuTus 
Bertoloni. — Lawra Fab. — Nienona A. White. 

(2) Lam. obscurator, Fab. Syst. EL. II, p. 291; Guinée. — Omops. Blan- 
chardi, Chevrol. loc. cit. (obscurator ?); Vieux-Calabar. — Crossot. terrens, 
Bertol. Il. rer. Mozambic. LL, p. 53, pl. 3, f. 5; mauvaise figure (Hec. imyroba, 
J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 181); Mozambique, Natal. — Niphon. asperata, 
A. White, Ann. à. Mag. of nat. Hist, Ser. 3, IL, p. 270; Natal, — AH. frontalis, 
Pascoe, The Journ. of Entom, II, p. 272; Afrique mér, 

(3) Syn. Nipnona Pascoe (olim), A. White, 


NIPHONIDES, 519 


ou transversaux. — Prothorax transversal, convexe et plus ou moins 
inégal en de us, transversalement et flexueusement sillonné avant 
sa base et so bord antérieur, arrondi sur les côtés, ses tubereules 
latéraux robustes. — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres 
oblongues, parallèles, convexes, déclives en arrière, arrondies à leur 
extrémité, munies chacune d'une.courte crête à leur base. — Pattes 
antérieures beaucoup plus longues que les autres, leurs jambes ar- 
quées, leurs tarses larges, frangés sur leurs bords; cuisses peu à peu 
en massue, les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — 
3° segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Méso- 
sternum et saillie prosternale médiocrement larges. — Corps oblong, 
massif, pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Pattes an- 
térieures plus courtes, leurs jambes droites, leurs tarses moins larges 
et non frangés sur leurs bords. — 5° segment abdominal plus long. 


Ces insectes sont grands et ressemblent beaucoup aux Ax10rHEA 
(Niphonides). Les crêtes basilaires de leurs élytres sont tantôt simples, 
tantôt fasciculées ; ces organes sont privés de granules et leur ponc- 
tuation est à peine visible sous la pubescence qui la recouvre. Quant 
à la livrée, elle ne se prête pas à une description générale et parfois 
(par ex. suffusa) est remarquable. 

Le genre paraît être plus particulièrement propre à l'Inde trans- 
gangétique et à Bornéo. Il y en a quatre espèces décrites en ce mo- 
ment (1). 


Groure XXXVI. Niphonides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 


Tète rétractile ou subrétractile chez la plupart (2); ses tubercules 


(1) M. arida, 3. Thoms. loc. cit. (suffusa Var.?); Laos, Camboge. — Niph. 
suffusa, Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 336; Camboge. — Niph. thora- 
cica, A, White, Ann, a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, 2, p. 266; Sylhet, Camboge. 
— M. marmorea, Pascoe, Longic. Malayan. p. 85; Borneo. — La fhoracica 
présente peut-être des caractères suffisants pour former un genre à part : ses 
élytres étant sans aucune trace de déclivité postérieure, ses yeux fortement 
granulés et son prothorax beaucoup plus inégal que chez les autres espèces, — 
La suivante est nouvelle et bien distincte. 

M. umbrosa. Fusco-rufescens, prothoracis disco lateribusque, scutello, ely- 
trorum plaga media laterali, abdominis centro femorumque apice, brunneo-ve- 
lutinis; elytrorum cristis fasciculatis. Long. 25 mill. Hab. Laos. Ex. mus. celeb. 
Comilis Mniszech. — Cette espèce est la seule, avec la {horacica, qui ait les 
crètes des élytres fasciculées, ce qui la rend facile à reconnaître. 

(2) Toutes les fois que dans les formules génériques suivantes il n'est pas 
question de ce caractère, la tête est rétractile ou subrétractile. Dans un seul 
&enre (Euarea) elle est notablement distante des hanches antérieures. 


520 LONGICORNES, 


antennifères rarement distants à leur base; front rectangulaire. — 
Antennes at maximum (et très-rarement) de 1/3 plus longues que le 
corps; leur scape en massue, plus rarement en cône renversé, au plus 
médiocre. — Yeux diversement granulés; leurs lobes inférieurs mé- 
diocres, transversaux (1). — Prothorax tantôt inerme, tantôt uni ou 
bituberculé ; dans ce second cas, le tubercule , s’il est unique, situé 
près du bord antérieur (2); s’il est double, l’un antérieur, l’autre situé 
au-dessous où en arrière de lui. — Elytres débordant tantôt forte- 
ment, tantôt faiblement le prothorax. — Pattes de longueur variable, 
les antérieures assez souvent atlongées chez les 5; hanches de la même 
paire globuleuses ou globoso-coniques, rarement (par ex. IscHiopriTEs) 
très-saillantes, en général ne dépassant pas ou que peu le niveau de 
la saillie prosternale; tarses médiocres, à articles 4 plus court que 2-3 
réunis, 4 grand. — Saillies sternales variables. — Corps variable, tou- 
jours plus ou moins robuste. 


Groupe considérable, mais auquel il est très-difficile, ou plutôt impos- 
sible, d'assigner des limites précises, et qui se refuse en même temps à 
êtresous-divisé, malgré la grande diversité des formes qu'il contient (3). 

Tel qu’il est conçu ici, il comprend toutes les « Niphoninæ » de 
M. Pascoe (4), celles de ses « Mesoninæ » dont le scape des antennes 
n'est pas cicatrisé, et une partie de ses « Apomecyninæ » et de ses 
« Exocentrinæ. » M. J. Thomson (5) a compris presque tous les genres 
qu'il a connus dans ses Apomécynides vraies. 

La plupart de ces insectes sont assez grands; vers la fin du groupe, 
la taille. diminue et les derniers figurent parmi les plus petits Longi- 
cornes connus, Tous, même ceux qui sont allongés, ont un facies plus 
ou moins robuste. Sauf les AProPHATA et genres voisins qui sont ornés 
des plus brillantes couleurs métalliques, leur livrée est généralement 
modeste, quoique très-variée. Quant à leur distribution géographique, 


(1) I ne sera fait mention de la forme de ces lobes que lorsqu'ils ne sont pas 
transversaux. 

(2) Dans trois genres seulement (XYNENON, ATusLia, Gyarirus) ce tuberoule, 
_ très-petit, est médian, chez un quatrième (Pnesares) il est rapproché de la 
base du prothorax. 

(3) Les groupes avec lesquels il a le plus de rapports, sont les Baséides de 
Pancien continent, les Ptéropliides et les Ataxiides de l'Amérique. Les Apomé- 
cynides, dans lesquelles la plupart de ses espèces sont comprises en ce moment, 
s’en distinguent, au contraire, sans peine par leurs jambes intermédiaires pour- 
vues d’un sillon. Quant. à la variété des formes dont il est question dans le 
texte, elle est telle que œil ne distingue pas moins d’ane quinzaine de types 
chez ces insectes, mais passant de l’un à l’autre si insensiblement qu'on n@ 
saurait leur assigner (les caractères. Il est surtout regrettable que cela ne puisse 
avoir lieu pour les genres chez lesquels le métasternum se raccourcit. 

(4) Longic. Malayan. p. 56. 

(5) Syst, Cerambyc, p. 45, 


ï 


NIPHONIDES. 521 


sauf un seul genre (CRYProcRANIUM ) qui est américain, ils sont pro- 
pres à l’ancien continent, abondent dans les Archipels indiens et l’Aus- 
tralie, sont plus rares dans l’Inde continentale ainsi qu’en Afrique, et 
ne sont représentés en Europe que par les deux genres NipHona (1) 
et ALBANA. 


Les yeux de ces insectes affectent deux formes différentes que, pour 
plus de brièveté, j'ai cru devoir employer pour diviser en deux sec- 
tions les 69 genres qui suivent, Si, d’un côté, ce caractère rompt quel- 
ques rapports naturels, de l'autre il est corroboré par quelques parti- 
cularités qui sont beaucoup plus communes dans chacune de ces sec- 
tions que dans l’autre. 


I. Yeux subdivisés. À 
IL — échancrés. B 
A. 


Yeux snbdivisés ; leurs lobes réunis par un filet grèle parfois peu 
distinct ou absent ; les inférieurs presque toujours transversaux; leur 
échancrure rectangulaire. — Tête presque toujours faiblement con- 
vave et même souvent plane entre ses tubercules antennifères. — 
Saillies sternales souvent tronquées sur leurs faces opposées. 


L  Métasternum de longueur normale. 
{. Antennes de 11 art.; corps non hérissé de poils fins. 


À Jambes postér. plus longues que leurs tarses. 
a  Saillies sternales lamelliformes, arquées sur leurs faces op= 


posées. 
Tête concave entre ses tubercules antennif. : Sofades. 
— à peine —— : Ecxemotes. 


aa  Saillies sternales tronquées sur leurs faces opposées. 
b Tête concave entre ses tuberoules antennif.: Ewarrhenus. 
bb — non ou à peine concave —_ 
c Elytres munies de lignes saillantes ou de crêtes à leur base. 
Les mêmes tronquées en arrière : Escharodes. 
— arrondies — : Axiothea. 
cc  Elytres unies à leur base : Abryna. 

B Jambes postér. plus courtes ou pas plus longues que leurs tarses, 
très-rarement (Lychrosis) plus longues, mais alors le scape 
des antennes triquètre. 

d  Prothorax fortement bisinué à sa base : Euclea. 
dd — non où à peine — 


(1) Pour la description de la Niphon. picticornis, voyez Muls. et Revelier. 
Ann, d. 1. Soc. Linn. d. Lyon, VI, 1859-61, p. 132; elle vit dans des arbres 
lrès-variés, le fguier, le lentisque, le chêne vert, etc. 


522 LONGICORNES. 
e Saillie mésosternale tronquée ou verticale en avant, 
[ Tête renflée sur le vertex, plane entre les antennes. 
Elytres tronquées en arrière : Atmodes. 
—  rétrécies et aiguës en arrière : Xiphotheata. 
ff  Tète non renflée sur le vertex. 
g Elytres cunéiformes, sans déclivité et tronquées en arrière. 
h Les mêmes sans crêtes basilaires; yeux finement granulés. 
Prothorax rugueux, non plissé : Niphona. 
— plissé longitudinalement : Ælara. 
lh Les mêmes munies de crêtes basiaires; yeux fortement 
granulés : Ocheutes. 
gg Elytres cylindriques, allongées, déclives en arrière. 
k  Prothorax tricaréné sur le disque : Camptocnema. 


kk _ sans carènes -— 
Un profond sillon en arrière des yeux : Cyardium. 
Point de —; — : Sesiosa 
ee Saillie mésosternale lamelliforme, déclive ou recourbée en 
arrière. 


L  Elytres régulièrement cylindriques, allongées. 
Art. 3 des antennes un peu plus long que 4 : Etaæalus. 
— _ égal à 4-6 réunis : Cryptocranium. 
Elytres variables, non cylindriques, ou alors courtes. 


m Antennes très-courtes, robustes, à art. 3-4 réunis plus longs 
que 5-11. 


Elytres cylindriques, munies de nodosités à leur base : 
Cenodocus. 4 
— renflées en arrière, sans _— _— 

Nicomia. 

mm Antennes médiocres, peu robustes, de forme normale, 

n  Prothorax inerme latéralement. 

o  Scape des antennes cylindrique : Thelicus. 

00 — plan en dessous, triquètre. 


Elytres très-convexes, naviculaires, fasciculées : Hylo- 
brotus. 


—  oblongues, arrondies ou tronquées en arrière : 
Praonetha. 

—  isolément acuminées — « 
Lychrosis. 

nn  Prothorax tuberculé latéralement. 
Art. 1 des antennes cylindrique : Hafhliodes. 
_ — pyriforme : Cyphoscyla (1). 
2 Antennes de 12 art; corps hérissé de poils fins : Diexia. 


(1) Ce genre doit être transporté entre les Nicomia et les Tuericus. 


NIPHONIDES. 523 
II. Métasternum plus ou moins court. 
p Saillie mésosternale déclive, 
Elytres sans crêtes basilaires : S/esilea (1). 
—  muniesde — : Ale. 
pp Saillie mésosternale verticale en avant. 
g Antennesassez robustes, frangées en dessous à leur sommet. 
Elytres munies de crêtes basilaires : Synelasma. 
— Sans — _ : Zosmotes. 
qq Antennes grêles, non ou à peine ciliées en dessous. 
r Elytres munies de fortes crêtes basilaires : Moron. 
fr —, sans — _— 
s  Tèto non renflée sur le vertex, ni plane entre les antennes. 
Antennes à art. 1, 3, 4 égaux : Zæera. 
— — 3 plus grand que 1 et que 4 : Cobria. 
ss Tête renflée sur le vertex, plane entre les antennes : 
* Aprophata. 


Genres incertæ sedis : Doliops, Acronia. 


SOTADES. 
Pascor, Longic. Molayan. p. 74. 


Mâles : Mandibules assez longues, robustes. — Tôte non rétractile, 
fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médio- 
cres; front subtransversal ; joues allongées.— Antennes pubescentes, 
mouchetées, brièvement frangées en dessous, un peu plus longues 
que le corps, à articles 4 médiocre, renflé au bout, 3 beaucoup plus 
long que 4, celui-ci que les suivants, ces derniers décroissant, 44 ar- 
qué au bout. — Yeux fortement granulés. — Prothorax transversal 
où non, rugueux ou granuleux et impressionné en dessus, traversé 
par deux sillons flexueux à quelque distance de sa base et de son bord 
antérieur, un peu arrondi et inerme ou subinerme latéralement (9). 
— Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, régulière- 
ment convexes, subtronquées ou munies d’une petite épine suturale 
au bout; leurs épaules un peu saillantes, obtuses.— Pattes robustes, 
longues, les antérieures un peu plus que les autres et âpres ; leurs han- 
ches munies à leur sommet d’une épine assez longue et crochue ; 
cuisses sublinéaires, les postérieures sensiblement plus courtes que 
l'abdomen ; jambes de la même paire plus longues que leurs tarses (3). 


(1) Les caractères de ce genre exigent qu’il soit placé immédiatement à la 
suite des HamnL10pEs, 

() M. Pascoe l'indique comme étant inerme ; mais chez l’exemplaire du ca-: 
Prinus qu'il a bien voulu me communiquer, un petit tuberoule antérieur très- 
distinct se voit sur chacun de ses côtés. 

(3) Ce caractère persistant jusqu'au genre AgnyNa inelusivement, pour plus 
de brièvoté il sera passé sous silence. 


Coléoptères. Tome X. 8 


ONE LONGICORNES. 


— Saillies mésosternale et prosternale fortement arquées sur leurs 
faces opposées. — Corps allongé, très-robuste, pubescent. 


Les espèces décrites par M. Pascoe sont au nombre de quatre (1) et 
figurent parmi les plus grandes du groupe actuel. Elles ont toutes 
une livrée sombre et monotone d’un gris mélangé de brun, avec une 
bande plus claire, très-irrégulière et traversant les élytres immédia- 
tement après leur milieu; ces organes, ainsi que le prothorax, sont 
plus ou moins granuleux. 


ECZEMOTES. 


Pascos, Longic. Malayan, p. 79 (2). 


Femelle : Mandibules robustes. — Tête presque plane entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci déprimés; front subéquilatéral ; joues 
assez longues. — Antennes pubescentes, finement ciliées en dessous, 
un peu plus courtes que les élytres, à articles 4 long, en cône ren- 
versé, 3 plus long que 4, les suivants plus courts, décroissant à peine. 
— Yeux assez fortement granulés. — Prothorax transversal, subcy- 
lindrique, brièvement resserté en avant, muni de chaque côté d’un 
tubercule antérieur. — Ecusson large, en triangle curviligne. — Ely- 
tres oblongues, régulièrement eonvexes, déelives, tronquées et sub- 
échancrées en arrière.— Pattes assez longues, robustes, égales; cuis- 
ses sublinéaires, les postérieures beaucoup plus courtes que l’abdo- 
men. — 5e segment abdominal assez long, en triangle curviligne. — 
Saïllies mésosternale et prosternale fortement arquées sur leurs faces 
opposées ; la première obtusément tuberculée. — Corps oblong, mas- 
sif, pubescent, couvert en dessus de petites granulations arrondies et 
luisantes. 


Je ne trouve pas ce genre aussi voisin des PenrarA que le dit 
M. Pascoe. Outre que par la structure de leurs yeux les espèces (3) 
appartiennent à une autre section que ces dernières, elles se rappro- 
chent manifestement des Sorapes qui précèdent par leur facies; leur 
forme générale est seulement plus courte. Elles sont propres aux Mo- 
luques, assez grandes et revêtues d’une livrée formée par un mélange 
confus de poils variant du gris verdâtre au gris ferrugineux, 


(1) S. platypus, Ternate, Kavia, Morty; caprinus, Morty, Batchian; fatidi- 
cus, Kavia; agrestis, Ternate; Pascoe, loc. cit. p. 75, avec une figure du pre- 
mier, pl. 6, f.4. 

(2) Syn. Penruga Pascoe (olima). ; 

(3) P. conferla, Pascoe, Trans, of the entom. Soc. Ser, 2, V, p. 40; Arou; 
Lype du genre. — Z. atomaria, Kavia; agnata, Saylie; Pascoe, Lougic. Ma- 
Jlayan, p, 80, avec une figure de la première, pl. 4, f. 4. 


NIPHONIDES. 525 


EXARRHENUS. 
PAscoE, Longic. Malayan. p. 86. 


Mâle: Mandibules courtes, robustes.— Tète fortement concave en- 
tre ses tubercules antennifères, ceux-ci assez saillants; front subéqui- 
latéral; joues allongées.— Antennes mouchetées, longuement ciliées 
on dessous, dépassant les élytres du tiers de leur longueur, à articles 
41 court, peu à peu en massue, 3 un peu plus long que 4, 5-14 gra- 
duellement plus courts. — Yeux fortement granulés. — Prothorax 
transversal, brièvement resserré en ayant et à sa base, granuleux et 
muni sur le disque de deux grosses nodosités obtuses, presque droit 
sur les côtés et à peine tuberculé près de son bord antérieur.— Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, assez 
convexes, rétrécies dans leur quart postérieur, tronquées au bout, 
saillantes aux épaules et munies chacune d’une crête basilaire. — 
Pattes médiocres, les antérieures beaucoup plus longues que les au- 
tres ; leurs hanches armées d’une courte épine redressée et arquée; 
leurs cuisses robustes; leurs jambes arquées au bout et munies vers 
leurs 2/3 inférieurs d’une dent interne ; les quatre cuisses postérieu- 
res peu à peu en massue. — 5° segment abdominal transversal, ré- 
tréci et à peine arrondi en arrière. — Métasternum largement aplani 
dans son milieu.— Saillie mésosternale large, brièvement verticale 
en avant, longuement horizontale en arrière. — Saillie prosternale 
arquée postérieurement. — Corps finement pubescent. 


Ces caractères et même la forme généralé rapprochent cé genre des 
IscHiopzrres de la section suivante. 

Son unique espèce (1) est de taille médiocre pour le groupe actuel, 
revètue d’une fine pubescence d’un gris ferrugineux, avec les élytres 
en grande partie d’un gris blanchâtre et un peu granuleuses à leur 
base. Cêt insecte habite la Nouvelle-Guinée (Saylie). 


ESCHARODES. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 70. 


Genre très-voisin des Ax1orHEA qui suivent et dont il se distingue 
uniquement par les caractères suivants : 

Mâles : Dernier article des antennes crochu au bout. — Prothorax 
subcylindrique, déprimé et vaguement impressionné sur le disque, 
avec une carène médiane parfois (ënterruplus) interrompue, muni de 
chaque côté en avant de deux petits tubercules, l’un supérieur, l’autre 
inférieur, — Elytres plus allongées, tronquées en arrière, ayant cha- 
tune à leur base, au lieu d'une crête, une ou deux faibles lignes sail- 


(1) Æ. egens, Pascoe, loc. cit. pl. 5, £. 5 og. 


526 LONGICORNES. 


lantes. — Pattes antérieures légèrement allongées ; leurs hanches 
munies d'une épine médiocre, recourbée et redressée, leurs jambes 
droites (1). — Corps plus long et encore plus massif. 


Les femelles ayant tous les caractères essentiels des Ax10THEA de 
leur sexe, ne peuvent s’en distinguer que par leur forme générale et 
les différences que présente leur prothorax. 

Les espèces (2) sont également propres aux Moluques ou à la Nou- 
velle-Guinée, et leur livrée, plus ou moins sombre,est plus uniforme 
que celle des Axiormea. Leurs élytres sont en général criblées de points 
enfoncés. 


AXIOTHEA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 72. 


Mâles : Mandibules courtes, robustes, — Tôte faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci courts; front très-plan, 
subéquilatéral; joues allongées.— Antennes grêles, pubescentes, peu 
ciliées en dessous, de très-peu plus longues que le corps, à articles À 
court, en cône renversé, 8 un peu plus long que 4, celui-ci beaucoup 
plus que 3, 3-11 graduellement plus courts. — Yeux fortement gra- 
nulés. — Prothorax transversal, déprimé et impressionné sur le dis- 
que, irrégulièrement arrondi sur les côtés, brièvement nr | 
avant, granuleux et pluri-caréné en dessus, muni, de chaque cûté, 
d'un petit tubereule antérieur. — Ecusson en triangle curviligne. — 
Elytres peu allongées, subparallèles, convexes, déclives et arrondies 
en arrière, munies chacune d'une courte crête à leur base; leurs 
épaules un peu saillantes. — Pattes médiocres, robustes, subégales; 
cuisses peu à peu en massue ; jes postérieures un peu plus courtes 
que l'abdomen ; jambes antérieures un peu arquées. — 5° segment 
de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Saillies mésoster- 
nale et prosternale tronquées sur leurs faces opposées, plus où moins 
tubereulées. — Corps court, massif, pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Jambes 
antérieures droites. — 5° segment abdominal un peu plus grand. 


M. Pascoe en décrit trois espèces (3) des Moluques, de taille moyenne 
et marbrées en dessus de couleurs variables. Outre leurs crêtes basi- 
laires, les élytres sont plus ou moins granuleuses, tantôt à leur base 


(1) Parfois les cuisses de la mème paire sont munies en dessus d’une forte 
dent (carinicoilis), ou d’une carène (tnferruptus). 

(2) E. interruptus, Morty, Gilolo; carinicollis, Moluques, Nouvelle-Guinée; 
paganus, Arou; criminosus, Saylie; Pascoe, loc. cit. p.71, &vec une figure du 
premier, pl. 9, £. 1. 


(3) À. strenua, Amboine, Batchian, etc.; distincta, Ceram; invida, Bat 


chian; Pascoe, loc. cit. p. 73; avec une figure de la seconde, pl. 4, f. 6. 


NIPHONIDES. € 527 


seulement, tantôt (par ex. strenua) sur toute leur surface, mais les 
tubercules sont toujours irrégulièrement espacés. 


ABRYNA. 
New. The Entomol. p. 289. 


Mles : Mandibules assez saillantes, d'épaisseur variable. — Tète 
débordant le prothorax, très-largement aplanie entre ses tubereules 
antennifères, ceux-ci très-courts ; front ample, en carré subéquilaté- 
ral, plan, finement caréné sur la ligne médiane ; joues longues. — 
Antennes partiellement pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus 
longues que les élytres, à articles 4 médiocre, en massue allongée, 
3 un peu plus grand que 4, les suivants décroissant peu à peu. — 

Yeux fortement granulés. — Prothorax transversal, cylindrique, un 
pou déprimé, muni de chaque côté de deux tubercules antérieurs 
placés obliquement l’un au-dessus de l’autre.— Ecusson en triangle 
curviligne. — Elytres oblongues, assez convexes, subparallèles, ar- 
rondies ou tronquées en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes ro- 
bustes, les antérieures plus longues que les autres; cuisses sublinéai- 
res, les postérieures sensiblement plus courtes que l'abdomen; tarses 
assez longs, largés, déprimés. — 5° segment de l'abdomen en trian- 
gle curviligne fortement transversal. — Mésosternum élevé, horizon- 
tal, assez large, tronqué et un peu concave en avant. — Saillie pro- 
sternale très-convexe, tronquée en arrière. — Corps assez allongé, 
robuste, pubescent. 

Femelles : Antennes atteignant, ou peu s'en faut, le sommet des 
élytres. — Pattes antérieures plus courtes. 


Des espèces comprises par M. Newman dans ce genre, une seule 
(cænosa) des îles Philippines y a été maintenue et en forme le type. 
Quelques autres (1) ont été, depuis, découvertes dans les Moluques, 
les îles de la Sonde et au Camboge. 

Toutes sont de plus ou moins grande taille et revêtues sur un fond 
d'un noir peu brillant, d'une pubescence blanche ou roussâtre, for- 
mant un grand nombre de taches plus ou moins confluentes et qui, 
en se condensant, produisent parfois des bandes irrégulières sur les 
élytres; pour toute sculpture ces dernières et le prothorax présentent 
de petits points enfoncés et distants. 


(1) À. Regis-Petri, De Paiva, Descripe. d. dois ins. Col. d. Camboj. (in-8e, 
11 p., 1 pl. Lisboa 1860), et Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser, 3, VI, p. 360; Cam- 
boge; le double nom spécifique imposé à cet insecte ne saurait être approuvé. 
— buccinator, Sumatra; rubeta, Borneo; Pascoe, Longic. Malayan. p. 84 — 
Pardalis, Ceram; vomicosa, Camboge; Pascoe, The Journ. af Entom. I, p. 340, 

Les autres Asryna de M. Newman constituent, comme on le verra plus loin, 
le genre Apnornara. Son À. comosa (loc. cit. p. 323) appartient peut-être au 
genre actuel. 


528 LONGICORNES. 


EUCLEA. 
Neww. The Entomol. p. 290. 


Mandibules médiocres, robustes. — Tête distante des hanches an- 
térieures, plus ou moins convexe sur le vertex, largement aplanie 
entre ses tubercules antennifères, ceux-ci presque nuls ; front trans- 
versal, caréné sur la ligne médiane; joues médiocres. — Antennes 
grèles, pubescentes, un peu ciliées en dessous, dépassant un peu au 
maximum le milieu des élytres, à articles 1 médiocre, en cône arqué, 
beaucoup plus court que 3, celui-ci et 4 réunis aussi longs qué 5-14 
pris ensemble, ces derniers eylindracés, peu à peu atténués (1). — 
Yeux finement granulés. — Prothorax aussi long que large, réguliè- 
rement cylindrique, fortement bisinué à sa base, muni de chaque 
eûté d’un très-petit tubercule souvent à peine distinct. — Ecusson 
petit, transversal, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allon- 
gées, subeylindriques, faiblement, parfois (albata) fortement tronquées 
au bout, débordant médiocrement le prothorax et trisinuées à leur 
base. — Pattes courtes; cuisses sublinéaires, les postérieures dépas- 
sant à peine le 2 segment abdominal ; jambes de la mème paire plus 
courtes que leurs tarses. — 5° segment de l'abdomen transversal, en 
triangle curviligne. — Saillies mésosternale et prosternale tronquées 
sur leurs faces opposées ; celle-ci plus large, un peu concave.— Corps 
allongé, pubescent. 


Ces insectes sont de taille moyenne et (sauf nigrilarsis) saupou- 
drés de blanc sur un fond d’un noir assez brillant ; en se condensant 
la couleur blanche forme sur les élytres une bande plus ou moins 
large et ponctuée de noir. M: Newman en a décrit deux espèces des 
îles Philippines; quatre autres, dont deux du même pays et deux des 
Moluques, l'ont 6té par M. Pascoe (2). 


(1) Chez une espèce (nigrilarsis) citée plus bas, ces organes sont plus ro- 
bustes et leurs articles 3-4 beaucoup plus longs à eux deux que les suivants 
réunis; ces derniers sont serrés au point qu'on a peine à distinguer leurs sé- 
parations. La livrée n’est pas non plus la même que celle des autres espèces. 
Sur un fond d’un jaune d’ocre pâle, les élytres présentent un grand nombre 
de petites gouttelettes noires dénudées et une bande transversale, étroite, de 
même nature, après leur milieu. Je ne crois pas, néanmoins, qu’il y ait là ma- 
tière à un genre distinct. 


(2) £. albata, irrorala, NeWM. loc. cit.; Manille, — capito, mesoleuca, 
même pays; illecebrosa, Célèbes; nigritarsis, Amboine; Pascoe, Longic. Ma- 
layan. p. 149, avec une figure de la troisième pl. 8, f. 3. 


NIPHONIDES, 529 


ATMODES. 
J. Taows: Archiv. entom. I, p. 301 (1). 


Mâle : Mandibules courtes, très-6paisses.— Tôte renflée sur le ver- 
tex, largement plane entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci très- 
courts; front assez convexe, transversal ; joues médiocres. — Anten- 
nes assez robustes, pubescentes, finement ciliées en dessous, un peu 
plus courtes que les élytres, à articles 4 médiocre, subeylindrique, 
3 un pou plus long que 4, 5-41 plus courts, décroissant rapidement. 
— Yeux finement granulés.— Prothorax transversal, cylindrique, un 
peu inégal, surtout latéralement, muni de chaque côté d’un tubercule 
antérieur peu distinct, souvent obsolète. — Ecusson en triangle cur- 
viligne transversal. — Elytres médiocrement allongées, oblongo-cy- 
lindriques, obliquement tronquées au bout, à peine plus larges que 
le prothorax à leur base. — Pattes très-courtes, robustes, égales ; 
cuisses peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas le 
% segment abdominal ; tarses postérieurs aussi longs que leurs jam- 
bes. — 5° segment de l'abdomen transversal, rétréci et tronqué au 
bout, avec une excavation glabre. — Mésosternum et saillie proster- 
nale tronqués sur leurs faces opposées. — Corps subeylindrique, ro- 
buste, pubescent. 

Femelle : Pareïlle au mâle, avec les antennes un peu plus courtes. 


On n’en connaît qu’une espèce (2) très-commune à Java, de taille 
médiocre, d’un noir assez brillant et revêtue d’une assez épaisse pu- 
bescence d’un blanc crétacé parsemée partout d’une multitude de pe- 
tites dénudations; les élytres sont assez fortement et régulièrement 
ponctuées dans le voisinage de la suture, le prothorax l'est sans or- 
dre sur le disque. 


. XIPHOTHEATA. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 93. 


Mâle : Mandibules assez robustes et assez saillantes.— Tête renflée 
et arrondie sur le vertex, largement aplanie entre ses tubercules an- 
tennifères; ceux-ci presque nuls; front ample, plan, transversal ; 
joues allongées.— Antennes peu robustes, à peine pubescentes, ciliées 
en dessous, de la longueur des élytres, à articles 1 médiocre, en côno 
renversé, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci que 5, les suivants 
graduellement plus courts. — Veux médivcres, finement granulés.— 


(1) Syn. Mirormus, Dej. Cat. éd. 3, p. 374; nom déjà employé par Hübner 
pour des Lépidoptères. — Saperpa Fab., Schœænh. 

(2) Sap. marmorea, Schœnh. Syn. Ins. I, p. 436 (Sap. irrorata, Fab. 
Syst. El. II, p. 329); pour des observations sur lo Synonymie de cet insecte, 
voyez H. Jekel, The Journ. of Entom. 1, p. 258. 


530 ._ LONGICORNES. 


Prothorax subtransversal, cylindrique, inerme sur les côtés, muni 
d’un sillon transversal à sa base. — Ecusson en triangle curviligne, 
— Elytres en cône allongé, un peu déprimé en dessus, isolément acu- 
minées et aiguës au bout, à peine plus larges que le prothorax et tri- 
sinuées à leur base. — Pattes antérieures allongées, robustes, leurs 
hanches munies en dehors d’une longue épine recourbée, leurs jam- 
bes d’une dent interne submédiane; les autres pattes courtes, avec 
leurs cuisses subfusiformes, les postérieures dépassant à peine le 
2° segment abdominal ; jambes de la même paire plus courtes que 
leurs tarses, ceux-ci larges. — 5° segment abdominal long, rétréci 
et tronqué en arrière. — Mésosternum et prosternum de largeur 
moyenne et égale, tronqués sur leurs faces opposées. — Corps par- 
tiellement pubescent, cunéiforme. 

Femelle : Antennes atteignant à peine les 2/3 des élytres. — Pro- 
thorax plus court, muni de chaque côté d’une assez forte dent anté- 
rieure. — Pattes antérieures relativement moins longues; leurs han- 
ches et leurs jambes inermes. 


Genre remarquable, ne comprenant qu'une grande et belle es- 
pèce (1) des Moluques, d’un noir brillant, avec un grand nombre de 
mouchetures d’un fauve plus ou moins vif tant en dessus qu’en des- 
sous; deux étroites bandes de tnême couleur traversent, en outre, les 
élytres : l’une un peu avant, l’autre après leur milieu; d’assez gros 
points enfoncés, distants et pour la plupart disposés assez régulière- 
ment, forment la sculpture de ces organes. La différence qui existe 
entre les deux sexes sous le rapport de l’armature du prothorax est 
un des caractères les plus singuliers du genre. 

Les cinq genres qui suivent ont également les jambes postérieures 
plus courtes que leurs tarses; pour abréger, ce caractère sera passé 
sous silence. 

NIPHONA. 


Murs. Col: d, France; Longic. éd. 1, p. 169. 


Mâles : Mandibules robustes, médiocres.— Tête faiblement concave 
entre ses tubercules añtennifères, ceux-ci courts ; front transversal; 
joues médiocres. — Antennes densément pubescentes, ciliées en des- 
sous, de très-peu plus longues que les élytres, à articles 4 court, sub- 
ovalaire, 3-4 subégaux, 5-11 décroissant peu à peu, 41 arqué au bout. 
— Yeux assez fortement granulés.— Prothorax transversal, cylindri- 
que, rugoso-ridé, muni de ghaque côté d’un faible tubercule souvent 
peu distinct. — Ecusson en triangle curviligne transversal.— Elytres 
médiocrement allongées, assez convexes, presque sans déclivité pos- 
térieure, légèrement et peu à peu atténuées et tronquées en arrière. 


(1) X. Saundersii, Pascoe, loc. cit, p. 94, pl. 5, f, 7 ©; Batchian, Morty, 
Gilolo. 


NIPHONIDES. 531 


— Pattes courtes, robustes; cuisses graduellement en massue, les 
postérieures ne dépassant pas le 3° segment abdominal. — 5° segment 
de l'abdomen rétréci et largernent tronqué en arrière.— Saillie mé- 
sosternale assez large, verticale en avant, recourbée en arrière. — 
Saillie prosternale aussi large, fortement arquée postérieurement. — 
Corps subeunéiforme, pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, leur 41° ar- 
ticle droit. — 5° segment abdominal plus long, échancré dans son 
milieu au bout. 


De toutes les espèces de ce genre mentionnées dans les auteurs, il 
ne reste plus en ce moment qu'une seule (1) qui étend son habilat de 
l'Algérie dans la Provence où elle est fort rare. 

Cet insecte, de taille moyenne, est d’un gris vineux qui s'éclaircit 
sur les élytres de manière à y former deux larges bandes d’un gris 
blanchâtre, très-irrégulières et plus ou moins apparentes selon les 
individus; le prothorax est médiocrement rugueux ; les élytres sont 
pointillées et couvertes de fossettes superficielles en partie confluen- 
tes; à la base de chacune d’elles se voient des vestiges de deux côtes 
longitudinales et parallèles. 


ÆLARA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 55 (2). 


Genre très-voisin des Nipnowa dont il ne se distingue, d’après les 
espèces en ce moment sous mes yeux, que par les caractères suivants : 

Antennes un peu plus longues. — Prothorax muni sur le disque de 
plusieurs gros plis longitudinaux , tantôt entiers, tantôt interrompus, 
muni de chaque côté de un ou deux tubercules antérieurs placés l’un 
au-dessous de l’autre (3). — Elytres plus fortement rétrécies en ar- 
rière ou cylindracées, avec leur extrémité variable, mais souvent 
échancrée. — Mésosternum tronqué en avant, avec son angle infé- 
rieur plus ou moins saillant. — Prosternum tronqué de même en ar- 
rière, saillant ou non. 


Les espèces (4) sont propres aux Indes orientales et habitent le con- 


(1) N. picticornis, Muls. loc. cit. pl. 3, f. 6; L. Fairm. Gener. d, Col. d'Eur.; 
Lougic. pl. 50, f. 233 (N. saperdoides, Dej. Cat. éd. 3, p. 370). 

(2) Syn. Nipuona A. White, De Paiva, Pascoe (olim). 

(3) Chez l'espèce typique (Regis Ferdinandi), ces deux tubereules sont bien 
distincts, mais l'inférieur n’est pas constant, J'ai même entre les mains une 
espèce (inédite ?) dont le prothorax est complétement inerme sur les côtés. Il 
y à, sans aucun doute, tous les passages entre le genre et le précédent, 

(4) N. plagiata, parallela, delicatula, cylindracea, coutinent indien; A. 
White. Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, Il, p. 266. — N. Regis Ferdinandi, 
De Paiva, Descripe. d. dois ins. Col. d. Camboj. (in-8° 11 p. 4 p. Lisboa, 


532 LONGICORNES. 


tinent indien ou l’Inde transgangétique. Leur livrée et leur sculpture 
ont la plus grande analogie avec celles des NipnoNA, si ce n’est que 
les bandes blanches des élytres manquent généralement. 


OCHEUTES, 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 54. 


Femelle : Tète des Nipmowa. — Antennes des mêmes du sexe 9, 
avec le scape finement caréné au côté interne. — Yeux fortement gra- 
nulés. — Prothorax des ÆLara, muni de chaque côté de deux dents 
antérieures superposées. — Elytres des NirHONA, ayant chacune à leur 
base une courte et assez forte crête fasciculée. — Le surplus comme 
chez les mêmes, avec les pattes plus fortes et assez longuement vil- 
leuses ainsi que le dessous du corps. 


L'unique espèce du genre est la Niphona scopulifera de Dejean, 
. insecte de Siam, notablement plus grand que la N. picticornis d'En- 
rope, mais lui ressemblant, du reste, complétement sous le rapport 
de la livrée et de la sculpture des téguments (1). 


CAMPTOCNEMA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 54. 


Prothorax des ÆLana, mais sans aucune trace de tubercules laté- 
raux. — Elytres parallèles, subeylindriques, déclives et largement 
tronquées à leur extrémité, — Cuisses postérieures atteignant le som- 
met du 3° segment abdominal; jambes intermédiaires fortement ar- 
quées chez les &, droites chez les Q. 


Sans ce dernier caractère et la déclivité postérieure des élytres, le 
genre ne pourrait être séparé des ÆLara dont quelques-unes (paral- 
tela, cylindracea) ont également les élytres parallèles. 11 ne comprend 
qu'une espèce du Sylhet (2) d'un gris jaunâtre, avec de nombreuses 
petites taches noires ponctiformes en dessus, en une grande tache sub- 
arrondie, latérale, anté-médiane et d’un blanc pur sur chaque élytre. 


1860) et Ann. a. Mag. of nat. Hist. Ser. 3, VI, p. 360; Camboge et Assam 
(selon M. J. Thoms.). — N. pannosa, excisa, Pascoe, The Journ. of Entom. I, 
p. 337, Camboge; la seconde est figurée par M. Pascoe dans ses Longic. Ma- 
layan. pl. 4, f, 5. 5 

(1) Ce genre et les ÆLara me paraissent mériter à peine d’être séparés des 
Nipxowa. Ils ne reposent guère, en effet, que sur des variations dans Ja sculp- 
ture et l’armature latérale du prothorax. Les crêtes basilaires que présentent 
les élytres de celui-ci ne sont qu’un développement de ce qui existe déjà en 
vestige chez quelques ÆLana. 

(2) Niphona lateralis, À. White, Ann. a+ Mag. of nat, Hist. Ser. 3, I, 
p. 267. 


NIPHONIDRS. 533 


CYARDIUM. 
Pascor, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 239. 


Mandibules médiocres, robustes, — Tête obtusément quadricarénée 
en dessus, avec un sillon médian prolongé presque jusqu’au bas du front 
et un autre profond, arqué, en arrière de chaque œil; front en carré 
transversal; joues médiocres. — Antennes robustes, densément pu- 
bescentes,, dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 1 mé- 
diocre, suboylindrique, obliquement tronqué à sa base en dessous, 
3 un peu plus grand que 4, tous deux réunis plus longs que 5-44 pris 
ensemble, ceux-ci peu à peu atténués. — Yeux subfinement granulés. 
— Prothorax aussi long que large, cylindrique, muni d’un sillon trans- 
versal en avant, et de chaque côté d’un petit tubercule antérieur, — 
Eeusson en triangle curviligne transversal. — Elytres assez allongées, 
cylindriques, obliquement déclives et subtronquées en arrière, débor- 
dant fortement le prothorax en avant. — Pattes courtes, robustes; 
cuisses comprimées, faiblement en massue, les postérieures ne dépas- 
sant pas le 2° segment abdominal; jambes de la même paire à peine 
plus longues que leurs tarses. — 5° segment de l'abdomen enttriangle 
curviligne transversal. — Saillie mésosternale large, subverticale en 
avant, horizontale en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, ar- 
quée postérieurement. — Corps cylindrique, robuste, pubescent, 


Ce genre ne comprend qu’une assez grande espèce (1) de la Malai- 
sie, d'un ferrugineux clair, revêtue d’une pubescence rubigineuse et 
dont les élytres sont traversées après leur milieu par une assez large 
bande offrant un mélange de cette dernière couleur et de gris; les 
antennes sont noires dans leur moitié terminale, avec les 3/4 basilaires 
du 4 article d’un blanc. Tout le corps en dessus est eriblé de gros 
points enfoncés pupillés dans leur centre, et chaque élytre est munie 
d'une élévation médiocre à peu de distance de sa base. 

Le sillon très-marqué qui entoure les yeux en arrière rend le genre 
aisé à reconnaître, 

SESIOSA. 


Pascor, Longic. Malayan. p.154. 


Ce genre ne diffère absolument des EraxaLUS qui suivent que par 
les caractères suivants : 


Femelle : Mandibules courtes, épaisses. — Elytres isolément acu- 


minées et brièvement épineuses au bout. — Mésosternum vertical:en 
avant, horizontal! en arrière. 


Son unique espèce (2) est un peu plus petite et a la même livrée 


(1) C. cribrosum, Pascoe, loc. cit. p. 240, pl. 26, f. 5; Poulo-Pinang. 
(2) S. subfasciata, Pascoe, loc. cit. pl. 8, f. 2; Singapore, Borneo. 


534 LONGICORNES. 


et presque la même sculpture des téguments, mais ses élylres, au 
lieu d’une tache blanche marginale sur chacune d'elles, sont traver- 
sées dans leur milieu par une bande de cette couleur à peine dis- 
tincte, 

ETAXALUS. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 153. 


Femelle? : Mandibules médiocres, peu épaisses. — Tête largement 
et faiblement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci très- 
courts, déprimés, front légèrement transversal; joues médiocres. — 
Antennes grèles, finement pubescentes, à peine ciliées en dessous, do 
la longueur des 3/4 des élytres, à articles 1 médiocre, subeylinärique, 
échancré en dessous à sa base, 3 un peu plus long que 3, tous deux 
pris ensemble presque aussi grands que 4-11 réunis, ceux-ci décrois- 
sant rapidement. — Yeux subfinement granulés, complétement divisés. 
— Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, cy- 
lindriques, déclives et subtronquées à leur extrémité, débordant assez 
fortement le prothorax en avant. — Pattes des CYARDIUM. — 5° seg- 
ment abdominal grand, rétréci et tronqué en arrière. — Saillies mé- 
sosternale et prosternale médiocrement larges, arquées sur leurs faces 
opposées. — Corps allongé, cylindrique, très-finement et peu pubes- 
cent. 


Ces caractères sont voisins de ceux des Cxarpium dont le genre ne 
diffère guère que par ses antennes plus grêles, l'absence de sillon en 
arrière des yeux et son prothorax inerme. Il ne contient également 
qu’une espèce (1) un peu plus petite et plus svelte que le Cyardium 
cribrosum, d'un rouge ferrugineux, avec une tache blanche médiane 
et marginale sur chaque élytre ; ces organes sont ponctués avec des 

linéoles lisses vermiculées; le prothorax est finement äpre. Get in- 
secte habite Bornéo. 


CRYPTOCRANIUM. 
À. Senv. Ann. d. 1, Soc. entom. 1835, p. 79. 


Mandibules assez saillantes, médiocrement robustes, presque droites. 
— Tête largement plane entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
déprimés ; front très-plan, transversal ; joues allongées. — Antennes 
peu robustes, un peu ciliées en dessous, dépassant à peine le milieu 
des élytres (9 ?), à articles 1 en cône renversé, de moitié plus court 
que 3, celui-ci égal à 4-6 réunis, 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux 
subfinement granulés. — Prothorax un peu plus long que large, cy- 
lindrique, légèrement atténué en arrière. — Ecusson transversal. — 
Elytres assez allongées, régulièrement cylindriques, déclives et arron- 
dies en arrière. — Pattes courtes, très-robustes, égales; cuisses peu 


(1) E. éliacus, Pascoe, loc. cit. pl. 9, f. 4. 


NIPHONIDES. 535 


à peu en massue, les postérieures égales aux deux 1°" segments ab- 
dominaux; jambes graduellement élargies. — Saillie mésosternale 
large à sa base, rétrécie et subparallèle en arrière; la prosternale plus 
étroite, déclive postérieurement. — Corps assez allongé, cylindrique, 
robuste, pubescent. 


Genre intéressant, jusqu'ici le seul représentant connu des Nipho- 
nides en Amérique. Ses caractères génériques sont très-voisins de ceux 
des EraxaLus ; le principal qui sépare les deux genres se trouve dans 
Ja longueur relative du 3° article des antennes, puis dans la forme 
générale qui, dans celui-ci, est beaucoup plus robuste. 

Il ne comprend qu’une assez grande et rare espèce (laterale Serv.) 
du Brésil, d’un noir mat, revètue d’une pubescence grise, avec deux 
grandes taches sur chacune d'un noir velouté : l’une humérale, l'autre 
postmédiane, marginale et fortement arrondie au côté interne; la 
ponctuation est fine, peu serrée sur le prothorax, à peine apparente 
sur les élytres. FES 
CENODOCUS. 


J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 47. 


Mandibules courtes, robustes. — Tète assez fortement concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, rapprochés à leur base; 
front subéquilatéral ; joues assez allongées. — Antennes robustes, pu- 
bescentes, dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 1 gros, 
court, en cône renversé, 3 de moitié plus long que #4, tous deux réu- 
nis beaucoup plus grands que 5-11 pris ensemble ; tous, sauf 4, den- 
sément et longuement frangés en dessous, 3 en outre en dessus. — 
Yeux finement granulés. — Prothorax transversal, cylindrique. — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres courtes, subcylindriques, 
brusquement déclives dans leur tiers postérieur, arrondies en arrière, 
débordant assez fortement le prothorax, avec les épaules calleuses. — 
Pattes très-courtes, robustes; cuisses peu à peu en massue, les pos- 
térieures beaucoup plus courtes que l'abdomen. — 5° segment de l'ab- 
domen en triangle curviligne transversal. — Mésosternum vertical et 
muni d’un petit tubercule en avant. — Suillie prosternale étroite, 
lronquée au niveau des hanches antérieures. — Corps court, massif, 
inégal en dessus, densément pubescent partout. — Sexes inconnus. 


Genre remarquable par la vestiture de ses antennes. Ses espèces, 
propres à la Malaisie, sont de taille médiocre, rugueuses sur le pro- 
thorax, ponctuées et plus ou moins granuleuses sur les élytres ; leur 
livrée présente un mélange confus de noir, de brun, de ferrugineux 
et de gris. On en connaît trois en ce moment (1). 


(1) C. antennatus, JS. Thoms. loc. cit. p. 48; Java. — adustus, Pascoe, 
Longic. Malayan. p. 142, pl. 10, f. 3; Sumatra. — granulosus, Pascoe, Pro- 
ceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 238, pl. 26, f. 12; Poulo-Pinang. 


536 LONGICORNES. 


NICOMIA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 49 (1). 


Mâle : Mandibules courtes, robustes. — Tête quadri-carénée sur le 
vertex, finement sillonnée de là au bas du front, à peine concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci très-courts; front subtrans- 
versal; joues courtes. — Antennes robustes, densément pubescentes, 
dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 4 médiocre, subey- 
lindrique, 3-4 densément, mais assez brièvement frangés en dessous, 
celui-là de beaucoup le plus grand, tous deux réunis beaucoup plus 
longs que 5-11 pris ensemble, ceux-ci peu distincts. — Yeux finement 
granulés. — Prothorax cylindrique, subtransversal. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres courtes, convexes, peu à peu élargies 
et renflées en arrière, avec leur déclivité postérieure arrondie et sub- 
verticale, débordant faiblement le prothorax en avant ; leurs épaules 
obliques. — Pattes courtes; cuisses linéaires, les postérieures dépas- 
sant à peine le 2° segment abdominal. — Saillie mésosternale assez 
large, triangulaire, recourbée en arrière. — Saillie prosternale plus 
étroite, arquée postérieurement, — Corps subovalaire, revêtu d’une 
sorte d'enduit. 

Femelle : Plus massive et plus élargie en arrière que le mâle, avec 
les antennes un tant soit peu plus courtes. 


L'espèce typique (2) reproduit d’une manière étonnante la forme 
générale des Gurculionides du genre Erisomus. Sa femelle surtout a 
la taille, la sculpture et la livrée de l'£p. pauperatus de Java. Elle est 
rugoso-ponctuée sur le prothorax, assez fortement striée-ponctuée sur 
les élytres, d’un brun terreux en dessus, avec le dessous du corps, les 
pattes, les bords latéraux des élytres et quelques petites taches sur 
ces dernières, d'un blanc bleuâtre. Les exemplaires mâles, du moins 
ceux que j'ai vus, sont plus bruns et ont les taches en question moins 
apparentes. Cet insecte habife Java, Sumatra et une partie de la Ma- 
laisie continentale (3). 


(1) Syn. Ixus, Pascue, Procced. of the Zool. Soc. 1866, p. 239; nom posté- 
rieur d’environ deux ans à celui de M. J. Thomson. 

(2) N. Castelnaudi, 3. Thoms. loc. cit, p. 50 (/æ. episomoides, Pascoo, loc. 
cit. pl. 26, f, 10). 

(3) Une seconde espèce, provenant de la Malaisie et très-distincte, m'a été 
communiquée par M. le comte Mniszech : 

N. leucoma. Brunueo-pubescens, antennis articulo quinto atro, pectore, ab- 
domine, elytri singuli maeula magna humerali elongato-quadrata puncetisque 
sex vel quinque longe pone medium transversim digestis, albo-flavescentibus ; 
prothorace sparsim elytris basi densius punctatis, his postice subsulcatis. Long. 
13 mill. 


NIPHONIDES. 537 


CYPHOSCYLA. 
J. Taous. Physis, IL, p. 65. 


Tète munie de deux carènes parallèles sur le vertex, fortement 
concave entre les yeux et ses tubercules antennifères; ceux-ci sail- 
lants, distants à leur base; front transversal ; joues allongées. — An- 
tennes lâchement ciliées en dessous, atteignant le tiers postérieur des 
élytres, à articles 4 très-robuste, pyriforme, difforme (1), presque de 
moitié plus court que 3, celui-ci un peu arqué, beaucoup plus long 
que 4, 5-14 plus courts que ce dernier, décroissant peu à peu. — Yeux 
subfinement granulés. — Prothorax subtransversal, très-inégal, muni 
sur le disque de deux fortes nodosités et de chaque côté d'un tuber- 
cule antérieur obtus. — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres 
assez allongées, assez convexes, parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, 
fortement déclives, subtronquées et pluri-tuberculées en arrière, mu- 
nies chacune d’une forte crête à leur base. — Pattes courtes, robustes; 
cuisses peu à peu en massue, les postérieures égales aux trois 4275 seg- 
ments abdominaux. — Saillies sternales étroites, d’égale largeur, for- 
tement arquées sur leurs faces opposées. — Corps assez allongé, ro- 
buste, revêtu d'une sorte d’enduit. 


Genre remarquable, mais qui n'appartient pas aux Oncidérides, 
comme l’a pensé M. J. Thomson; tous ses caractères essentiels sont 
ceux du groupe actuel. 

[ ne comprend qu'une espèce (LacordaireiJ. Thoms.) de la Malai- 
sie, assez grande, que sa livrée et la sculpture de ses téguments pa- 
raissent rapprocher des NiPHoNaA et genres voisins, mais qui me pa- 
rait plus voisine par l’ensemble de son organisation des Taericus qui 
suivent. Elle est en.entier d'un jaune terreux mat, 


THETICUS. 
J. Taous. Archiv. entom. 11, p. 191. 


Mûles : Mandibules courtes, robustes, — Tète largement et assez 
fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez 
saillants; front transversal; joues allongées. — Antennes peu robustes, 
finement pubescentes, non ciliées en dessous, un peu plus longues que 
les élytres, à articles 1 médiocre, subeylindrique, 3 notablement plus 
long que 4, celui-ci que 5, 5-14 décroissant rapidement. — Yeux pe- 
lits, finement granulés; leurs lobes inférieurs subarrondis. — Protho- 
rax transyersal ou subtransversal, arrondi sur les côtés, brièvement 
resserré en avant, convexe et muni sur le disque de plusieurs courtes 


(1) I n’y a parmi les Niphonides que le genre Daxara de Ja section suivante 
qui l'ait ainsi fait, 


538 LONGICORNES. 


carènes plus ou moins apparentes, — Ecusson arrondi en arrière. — 
Elytres assez courtes, planes ou peu convexes en dessus, subparal- 
lèles, brusquement rétrécies et verticalement déclives en arrière, avec 
le sommet de la déclivité plus ou moins denticulé, isolément trigones 
au bout, débordant fortement en avant la base du prothorax. — Pattes 
courtes; cuisses robustes, peu à peu en massue, arquées en dessus, 
les postérieures beaucoup plus courtes que l’abdomen. — 5° segment : 
abdominal grand, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale assez 
large, triangulaire, recourbée en arrière. — Saillie prosternale étroite, 
fortement arquée postérieurement. — Corps revêtu d’une sorte d'en- 
duit. 

Femelles : Pareilles aux mâles, avec les antennes de la longueur 
des 3/4 du corps. 


M. J. Thomson a fondé ce genre sur une espèce (1) du Gabon, en 
signalant qu'Olivier en avait déjà décrit une autre sous le nom de 
Cerambyx dentifer (2). 

Ces deux insectes que j'ai sous les yeux sont de taille médiocre, sur- 
tout le biarcualus, et ont une livrée analogue. Tous deux sont en des- 
sous d’un gris rufescent, en dessus d’un brun assez clair, avec une 
grande tache blanche latérale, arquée, bordée en dedans de noir ve- 
louté sur chaque élytre; la troncature de ces organes est plus ou moins 
blanche également; ils sont assez régulièrement ponctués en stries et 
sont munis chacun d'une crête peu élevés, médiane et basilaire. 


HYLOBROTUS. 


Mandibules médiocres, assez épaisses. — Tête médiocrement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci rapprochés à leur base, 
courts; front plus haut que large ; joues allongées. — Antennes mé- 
diocrement robustes, pubescentes, ciliées en dessous, de la longueur 
des 3/4 des élytres, à articles 1 égal à 3, triquètre, caréné au côté ex- 
terne, un peu arqué, 3-4 subégaux, les suivants décroissant peu à peu. 
— Yeux subfinement granulés, leurs lobes inférieurs équilatéraux. — 
Prothorax aussi long que large, comprimé sur les côtés, un peu res- 
serré en ayant et à sa base, muni sur le disque de deux courtes ca- 
rènes parallèles et obtuses. — Ecusson subparallèle, arrondi en ar- 
rière. — Elytres peu allongées, très-convexes, comprimées latérale- 
ment, aplanies sur le disque dans leurs 2/3 antérieurs, longuement 
et subverticalement déclives dans leur tiers postérieur, subtronquées 
à leur extrémité, naviculaires, munies chacune d'un fort tubercule à 
leur base. — Le surplus comme chez les PRAONETHA qui suivent. 


(1) TZ. biarcuatus, 3. Thoms. loc. cit. pl. 8, f. 6. 

(2) Entom. IV, 67, p. 132, pl. 23, f. 185; l’exemplaire de cet insecte que j'ai 
sous la main provient également du Gabon; il est notablement plus grand que 
celui figuré par Olivier. 


NIPHONIDES. 539 


Avec un facies très-différent de celui des PRAONETHA , ce genre nou- 
veau en est manifestement voisin. Il ne comprend qu'une espèce (1) 
des Indes orientales. 


PRAONETHA. 
(Dex.) Pascor, Longic. Malayan. p.163 (2). 


Mandibules assez robustes, médiocres. — Tôte finement sillonnée 
jusqu'au bas du front, au plus médiocrement concave entre les an- 
tennes; ses tubercules antennifères courts, contigus ou subcontigus à 
leur base; front en carré équi- ou subéquilatéral ; joues médiocres, — 
Antennes peu robustes, finement pubescentes, un peu ciliées en des- 
sous, un peu plus courtes, très-rarement (quelques mâles) un peu 
plus longues que les élytres, à articles 4 médiocre, en cône renversé 
ou subcylindrique, plan en dessous et, par suite, plus ou moins tri- 
quètre, 3-4 subégaux, 5-11 décroissant peu.à peu, les derniers parfois 
légèrement saillants ou brièvement épineux au côté interne. — Yeux 
subfinement granulés, leurs lobes inférieurs transversaux ou non. — 
Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement arrondi ou un peu 
comprimé latéralement. — Ecusson en triangle eurviligne. — Elytres 
médiocres, convexes, un peu déprimées sur le disque, très-souvent 
comprimées sur les côtés, plus ou moins déclives en arrière, avec leur 
extrémité variable, débordant assez fortement. le prothorax à leur 
base, avec les épaules obtuses. — Pattes médiocres, assez robustes , 
cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que 


(1) A. Ploeni. Fusco-brunneoque varius, antennarum articulis basi, protho- 
racis disco elytrisque basi albidis; his nigro-fasciculatis, à basi pone medium 
Strialo-punelatis, interstitiis convexis, 2-4 à sutura magis elevatis, carinatis 
apiceque dentatis, sutura ipsa prominente, Long. 15 mill. 

J'ai sous les yeux deux exemplaires de cet insecte : l’un pris à Java par 
M, le docteur Ploem, à qui l'espèce est dédiée, est de forme plus naviculaire et 
à une livrée plus foncée que l’autre, qui fait partie de la collection de M. le 
comte Mniszech, où il est indiqué comme provenant de Malacca; probablement 
le premier est un mâle et le second une femelle, 

(2) M. Blanchard (Voy. au Pôle Sud; Entom. p. 292) a, le premier, exposé les 
caractères du genre en changeant son nom en celui de PRIONETA, qui à été 
adopté par M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 49), et dont l’étymologie m’é- 
chappe. Le nom que lui avait imposé Dejean (Cat. 6d. 3, p. 370) en ayant une 
très-ratiouneile (xp&oo, lent, doc, habitude) me- paraît, comme à M. Pascoe, 
devoir être rétabli. — Syn. Prerorormia, Newm. The Entomol. p. 370; nom 
publié en 1842 et antérieur, par conséquent, de beaucoup à ceux de PRAONETHA 
et Prioxeta, mais la réunion avec celui-ci du genre auquel il s'applique n’é- 
tant pas définitive, je m'abstiens, pour ne pas embrouiller la synonymie, de lui 
donner la préférence. I ne coxviendrait, d'ailleurs, qu’à un petit nombre de 
PRAONETHA. — NoToLoPHIA (= Prenocopuia), Pascoe, Trans. of the eutom. 


Soc. Ser, 2, V, p. 47; sans caractères. — Mesosa Newm., olim, — Lanta 
Wiedem, 


Coléoptères. Tome IX. 9 


540 LONGICORNES. 


l'abdomen. — Saillie mésosternale de largeur variable, recourbée en 
arrière. — Saillie prosternale plus étroite, arquée postérieurement, 
— Corps médiocrement allongé, pubescent. — Sexes mal connus. 


N'ayant vu qu’une demi-douzaine des espèces de ce genre, la for- 
mule qui précède est en partie empruntée à M. Pascoe qui en fait 
connaître un grand nombre découvertes par M. Wallace. Ce savant 
entomologiste convient qu’elles sont médiocrement homogènes sous 
le rapport du facies et pour la plupart difficiles à caractériser rigou- 
reusement (1).  » 

D'après ses descriptions et les espèces que j'ai sous les yeux, ces 
insectes sont le plus souvent de taille médiocre et au maximum 
moyenne, mais toujours de forme robuste. Leur livrée, dans la ma- 
jorité des cas, est couleur de rouille ou brune avec des taches blan- 
ches ou grisâtres, peu nombreuses et souvent mal limitées sur les 
élytres. Ces dernières sont arrondies ou tronquées à leur extrémité et 
leur sculpture varie assez; généralement elles sont ponctuées à leur 
base, plus ou moins striées-ponctuées sur le reste de leur surface et 
parfois munies chacune d’une crête basilaire, tantôt assez prononcée, 
tantôt très-faible. C’est sur les espèces (2) qui possèdent ces crêtes que 
M. Newman a établi son genre PreroLoPiA, tout en faisant remar- 


(1) Lam. crassipes, allernans, Wiedem. Zoul. Mag. I, p. 111; Java. — 


Prion. albosignata, Blanch. loc. cit. p. 293, pl. 17, f. 11; Amboine.— Praon. 
posticalis, Ceylan; melanura, Malacca; Pascoe, Transsof the entom. Soc, Ser. 
2, LV, p. 106. —undulata, costalis, penicillata, Batchian; ligata, Java; Pascoe, 
The Journ. of Entom. I, p. 348 sq.— obducta, Ceram ; montanaÿSumatra ; de 
tersa, Borneo; sémilata, Flores; reducta, Célèbes; secula, Bornco; concrela, 
Célèbes; quadraticollis, Borneo; grisescens, Goram; ministrata, Baichian; 4 
licita, Arou; uniformis, Java; terrea, Arou; torpida, Dorey ; subtincta, Java; 
Bowringii, Houg-Kong; punctigera, Borneo; ephippiata, Menado; albivenosa, 
Sumatra; conjecta, Célèbes; satrapa, Ternate; sobrina, Célèbes; villaris, Do- 
rey ; sordidata, Batchian ; Me © Amboine; énfima, Morty; subsellata, Key; 
scopulifera, Borneo; pifuitosa; Kavia; deducla, Célèbes; propinqua, iliaca, 
Borneo ; pilosella, Fiorès ; fractilinea, Borneo ; duplicata, Dorey; ferrugala, 
Bornco; capreola, Florès; strumosa, Dorey; frustrata, cunformis, Saylie; me- 
difusca, Ternate; disjuncta, Dorey; ignara, Mysol; palliata, Dorey; vicinalis, 
Borneo; erispata, Waigiou; scoriacea, restricla, Arou ; annulitarsis, Borneo; 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 165. — pleuricosta, Pascoe, Journ. of the Lion, 
Soc.; Zool. IX, p. 89; Australie. — consularis, villosa, Pascoe, Proceed. of the 
Zool. Soc. 1866, p. 239; Poulo-Pinang. 

(2) Primitivement (loc. cit. p.323) il en avait placé une espèce, avec doute, 
parmi Jes Mesosa, sous le nom de bigiberra. Depuis (ibid. p. 370) il en a fait le 
type du genre Prenoropma en y ajoutant les suivantes : P. vitlicollis, digesla; 
camura, hybrida; toutes des Îles Philippines. — Aj.: Notol. dispersa, Aus- 
tralie bor.; divisa, Indes or.; Pascoe, Trans.-of the entom. Soc. Ser. 2, V; 
p. 47. 

M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 47) à conservé ce genre PerroLopHiA et 
l’a même séparé des Praongrua par huit autres. 


NIPHONIDES. 541 


quer qu'elles finissent par s'affaiblir au point d’être à peine dis- 
tinctes. 

Ainsi entendu, le genre habite les Archipels indiens, dans la plus 
vaste acception du mot, les parages de la Nouvelle-Guinée et l’Aus- 
tralie. 

LYCHROSIS. 
Pascog, The Journ.ofthe Linn. Soc.; Zool. IX, p. 89. 


M. Pascoe a fondé ce genre sur un insecte de l'Australie publié au- 
trefois par lui sous le nom de Mycerinus luctuosus (4) et qui m'est in- 
connu. Ce savant entomologiste indique comme étant congénère de 
cette espèce son Hathlia xebrina (2), insecte du Sylhet, assez commun 
dans les collections. C’est d’après ce dernier qu'a été rédigée la for- 
mule suivante : 

Mâles : Mandibules médiocres, assez épaisses. — Tête assez forte- 
ment concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, rap- 
prochés à leur base; front un peu plus haut que large; joues allon- 
gées, excavées près des mandibules. — Antennes médiocrement r0- 
bustes, faiblement pubescentes, brièvement ciliées en dessous, un peu 
plus courtes que le corps, à articles 1 âssez long, peu à peu épaissi, 
subtriquètre, caréné sur son bord inteine, 3 plus long que lui et que 
4, 5-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés. — Pro- 
thorax transversal, cylindrique, légèrement arrondŸ sur les côtés. — 
Ecusson parallèle, arrondi en arrière, — Elytres médiocrement al- 
longées, subcylindriques, déclives et rétrécies en arrière, isolément 
acuminées et aiguës au bout, débordant médiocrement le prothorax 
en avant. — Pattes médiocres ; hanches antérieures grosses; cuisses 
sublinéaires, les postérieures égales aux trois 4ers segments abdomi- 
naux. — Saillies mésosternale et prosternale assez étroites, arquées 
sur leurs faces opposées. — Corps assez allongé, pubescent. 

Femelles : Pareilles aux mâles, sauf les antennesun peu plus courtes. 


M. Pascoe ne distingue guère ce genre des Haraciopes que parles 
élytres plus convexes et les hanches antérieures plus grosses. La forme 
particulière du scape est un caractère plus important, mais il reste à 
savoir si elle existe chez l'espèce australienne. 


(1) Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, [, p: 546, pl. 22, £. 5; je ne suis pas 
convaincu que cet insecte soit réellement congénère de l'espèce du Sylhet. — 
M. Pascoe en a décfit une seconde espèce du même pays : L. afflictus, Journ. 
of tho Lin, Soc. loc, cit. p. 305. 

(2) Pascoe, Trans. of the entom, Soc. Ser. 2, IV, p. 252. Cet insecte, de taille 
Moyenne, d’un blanc grisàtre en dessous, noir en dessus avec des bandes lou- 
Situdinales sur le prothorax et des marbrures sur les élytres, d’un blanc cré- 
lacé, varie beaucoup sous le rapport de la livrée, surtout sur les élytres. IL y 
à des exemplaires où elles sont Presque entièrement blanches, d’autres chez 
qui cette couleur ne forme que quelques taches. 


542 LONGICORNES: 


HATHLIODES, 
Pascog, The Journ. of the Linn. Soc.; Zool. IX, p. 88 (1). 


Dans son état actuel, ce genre est un composé d'éléments hétéro- 
gènes (2). À mon sens, il doit être réduit aux espèces qui présentent 
les caractères suivants : 

Tôte à peine concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci dé- 
primés ; front transversal; joues courtes. — Antennes grèles, pubes- 
centes, munies de quelques courts cils en dessous, un peu plus cour- 
tes que le corps, à articles 1 cylindrique, 3 beaucoup plus long que 
lui et que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux fine- 
ment granulés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, muni de 
chaque côté d'un petit tubercule antérieur. — Ecusson en triangle 
curviligne.— Elytres oblongues, déprimées sur le disque, peu à peu 
atténuées, déclives et obtusément acuminées en arrière. — Pattes 
courtes; cuisses linéaires, les postérieures à peine plus longues que 
les deux 4°" segments abdominaux, — Saillie mésosternale médio- 
crement large, parallèle, recourbée en arrière. — Saillie prosternale 
plus étroite, tronquée postérieurement. — Corps médiocrement al- 
longé, pubescent. 

Ce genre n’est pas voisin des Mycernus de M. J. Thomson (Ha- 
ruLia Dej.), comitie le pênse M. Pascoe. Ces derniers sont africains 
et appartiennent au groupe des Saperdides, tandis que les espèces 
dont il s’agit ici sont propres à l'Australie. 

Je ne connais malheureusement qu'une seule, l’Hathlia: quadri- 
lineata Hope, de toutes celles qui ont été décrites et ne saurais dire 
si les autres (3) lui sont congénères ou non. Cet insecte, de taille 
médiocre? est d’un blanc jaunätre en dessous, d’un roux pôle en des- 
sous, avec la tête en grande partie et des bandes longitudinales sur le 
prothorax et les élytres, de la couleur du dessous du corps; celles de 
ces derniers organes sont étroites, plus ou moins effacées en arrière, 
sauf une marginale qui est plus large et plusentière. 


(1) Syn. Haraura, Hope, Ann. a. Mag. of nat. Hist. IX, 1842, p. 429; genre 
non caractérisé; antérieurement (1835) Erichson avait employé ce nom, avec 
un léger changement (Aruzra) pour un genre de Lomellicornes ; voyez tome In, 
p. 210. — Myceninus Pascoe (olim). 

(2) Ces éléments étrangers sont les Mycermnorsis de M. J. Thomson (Syst. 
Cerambyc. p. 50) que M. Pascoe (loc. cit. p. 116) réunit au genre actuel, Ces 
insectes sont des Apomécynides, comme on le verra plus loin. 

(3) Hathl. lacteola, linella, melanocephala, Hope, loc. cit. — H. grammica, 
murina, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 49.—Myc.uniformis, 
Pascoe, ibid. Ser. 3, 1, p. 546. — H. moratus, costulatus, Pascoe, Journ. of 
the Linn. Soc.; Zool, EX, p. 88 et 305, 

Si parmi ces espèces il s'en trouve qui ont les jainbes intermédiaires munies 
d'un siaus externe, ce sont plus que probablement des MycenNorsis. 


] 


NIPHONIDES, 543 


: STESILEA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 185. 


Genre très-voisin des Hararrongs par la forme générale de ses es- 
pèces, d'un autre côté tenant de près aux PraoNETHA par la forme de 
la tôte. Il ne diffère des premiers que par les points suivants : 

Tête un peu plus concave entre ses tubercules antennifères; front 
aussi haut que large; joues plus allongées.— Scape des antennes plus 
long, en cône arqué et renversé. — Yeux plus grands; leurs lobes 
inférieurs moins transversaux. — Prothorax inerme sur les côtés. — 
Elytres déprimées sur le disque, parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, 
rétrécies et plus ou moins tronquées en arrière. — Métasternum plus 
court. — Saillie prosternale très-fortement arquée et verticale, mais 
non tronquée en arrière. — Corps en général plus massif. 


M. Pascoe en décrit cinq espèces (1) de la Malaisie, la plupart un 
peu plus grandes que les Haraziooes. Toutes sont d'un gris plus ou 
moins verdâtre et uniforme que relèvent parfois un petit nombre de 
taches d'un blanc crétacé sur les élytres; ces dernières, ainsi que le 
prothorax, sont densément pointillées. 


DIEXIA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 137. 


Mâle : Tête faiblement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci très-courts ; front subconvexe, transversal, un peu élargi en 
bas ; joues assez longues.— Antennes assez robustes, hérissées de longs 
poils fins, un peu plus longues que le corps, de 42 articles : 1 peu à 
peu épaissi, égal à 3, celui-ci un peu plus grand que 4, légèrement 
arqué, 5-11 beaucoun plus courts, décroissant graduellement, 42 plus 
grand que 11, conique. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que 
larges, finement granulés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, 
un peu atténué en arrière. — Ecusson curviligne. — Elytres médio- 
crement allongées, planes et parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, obli- 
quement déclives et arrondies en arrière. — Pattes médiocres, assez 
robustes; cuisses faiblement en massue, les postérieures dépassent un 
peu Je 2° segment abdominal; tarses courts, assez larges. — 3° seg- 
ment de l'abdomen en triangle curviligne.— Saillies mésosternale et 
prosternale étroites, arquées sur leurs faces opposées.— Corps oblong, 
hérissé partout de longs poils fins. 


Genre distinct de tous ceux qui précèdent et qui suivent par ses an- 


(1) S. prolata, Bourou; scutellaris, inornata, Toudano; feriala, Ceram; 
honesta, Mano; Pascoe, luc, cit.; avec une figure de la première, pl. 9, f. 5. 


544 k LONGICORNES. 


tennes de 12 articles. Son unique espèce (1) est petite, d'un noir mut 
et variée partout, y compris les antennes et les pattes, de gris blan- 
châtre, formant des lignes régulières sur le prothorax et les élytres; 
ces dernières sont fortement poncetuées en stries. Cet insecte à été dé- 
couvert par M. Wallace, à Singapore, sous des arbres abattus. 


ALE. ë 
Pascor, Longic. Malayan. p. 131. 


Mâle : Mandibules médiocres, robustes. — Tête faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, rapprochés à leur 
base; front équilatéral; joues allongées. — Antennes grêles, finement 
pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à 
articles 4 assez long, plan en dessous, peu à peu épaissi et légère- 
ment resserré avant son sommet, 3 plus long que lui et que4, tous deux, 
ainsi queÿ, anguleux à leur sommet externe, 5-11 plus courts, subégaux. 
— Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs subtransversaux. 
— Prothorax aussi long que large, subcylindrique, subcomprimé sur 
les côtés, avec deux petits tubercules antérieurs très-obtus, traversé 
en avant par un sillon élargi et anguleux dans son milieu. — Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres courtes, parallèles, planes sur 
le disque, un peu rétrécies, déclives et arrondies en arrière, munies 
chacune à leur base d’une faible et courte crête. — Pattes médio- 
cres, les antérieures allongées; cuisses assez robustes, sublinéaires, 
les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen..— 5° segment de 
celui-ci transversal, un peu retréci et largement arrondi au bout:— 
Métasternum assez court. — Saillie mésosternale assez large, re- 
courbée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, arquée posté- 
rieurement. — Corps peu allongé, large, parallèle, faiblement pu- 
bescent. 


L'espèce unique (2) du genre est de taille médiocre, d’un brun 
noirâtre sale et à peine pubescente, avec quelques mouchetures 
grises; ses élytres présentent quelques faibles lignes saillantes et sont 
assez régulièrement ponctutes dans les trois quarts de leur longueur. 


SYNELASMA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 247. 


Mâles : Mandibules médiocres, robustes. — Tête largement plane 
entre ses tubercules antennifères, ceux-ci presque nuls; front équila- 
téral; joues longues. — Antennes robustes, épaissies au bout, faible- 
ment pubescentes, ciliées en dessous à leur base, longuement fran- 
gées à leur extrémité, dépassant à peine le milieu des élytres, à ar- 


(1) D. punctigera, Pascoe, loc. cit. p.138, pl. 7, f. 1. 
(2) À. agraria, Pascoe, loc. cit. p. 132, pl. 6, f. 6; Batchian. 


‘ 


NIPHONIDES. 545 


ticlesA gros, médiocre, peu à peu épaissi, 3beaucoup plus long que lui, 
un peu plus que 4, tous deux pris ensemble plus grands que les suivants 
réunis, ceux-ci décroissant rapidement.—Yeux finement granulés, di- 
visés, leurs lobes très-petits.—Prothorax transversal, cylindrique, muni 
de chaque côté d’un tubereule antérieur.—Elytres courtes, convexes, 
parallèles, arrondies en arrière, débordant fortement le prothorax, 
avec les épaules subanguleuses, munies chacune à leur base d'une 
crête parfois (scincus) absente (1). — Pattes médiocres, égales, ro- 
bustes; cuisses sublinéaires, les postérieures ne dépassant pas le 3e 
segment de l’abdomen. — Le 5° de celui-ci en triangle curviligne 
transversal. — Métasternum court. — Mésosternum tronqué en avant. 
— Saillie prosternale fortement arquée, verticale en arrière. — Corps 
large, massif, pubescent. 


Genre aisément reconnaissable à la frange de longs poils qui garnit 
le sommet de ses antennes en dessous, frange qui ne se retrouve 
que chez les Zosmores qui suivent. Ses espèces (2), originaires de 
 Borneo, sont de taille moyenne pour le groupe actuel et revêtues d’une 
livrée sombre et plus ou moins nuageuse; toutes (scincus excepté) 
sont en même temps rugueuses et granuleuses sur les élytres, moins 
sur le prothorax. 

ZOSMOTES. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 145. 


Mâle : Mandibules médiocres, minces. — Tête assez fortement 
concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, contigus à 
leur base; front subconvexe, subéquilatéral; joues longues. — An- 
tennes un peu plus longues que les.élytres, pareilles, du reste, à 
celles des SyNELASMA. — Yeux finement granulés, leurs lobes infé- 
rieurs plus hauts que larges.— Prothorax aussi long que large, régu- 
lièrement cylindrique, un peu anguleux au milieu de son bord an- 
térieur, inerme sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — 
Elytres à peine plus longues que la tête et le prothorax réunis, con- 
vexes, parallèles, déclives et arrondies en arrière. — Pattes assez 
longues, les antérieures plus que les autres; cuisses assez robustes, 
amincies à leur base, puis en massue fusiforme; les postérieures un 
peu plus courtes que l'abdomen. — 5° segment de celui-ci fortement 
transversal, arrondi en arrière. — Métasternum court. — Méssster- 
num et saillie prosternale tronqués sur leurs faces opposées. — Corps 
très-court, massif, finement pubescent. 


L'une des formes les plus courtes qui existent chez les Lamiides. 
(1) Chez l’anolius ces crêtes sont au nombre de trois sur chaque élytre et fas- 
ciculées. 


(2) S. bufo, Pascoe, loc. cit. p. 248, pl. 26, f. 1. — s{ellio, anolius, scincus, 
Pascoe, Longic, Malayan. p. 144. 


546 LONGICORNES. 


Le genre voisin des SyNELAsMA par ses antennes, en diffère par de 
nombreux caractères. Il ne comprend qu’une petite espèce (1) égale- 
ment de Borneo, d’un brun noirâtre, passant au ferrugineux sur la 
tête, revêtue d'une fine et sombre pubescence voilant à peine les té- 
guments, avec les élvtres traversées dans leur milieu par une bande 
blanchâtre peu apparente; ces organes sont finement rugueux ainsi 
que le prothorax; la tête est lisse. 


MORON. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 249. 


Mâle? : Mandibules courtes, très-épaisses. — Tète beaucoup plus 
étroite que le prothorax, assez fortement concave et sillonnée entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci subcontigus à leur base, courts; 
front un peu plus haut que large; joues allongées, — Antennes 
grèles, pubescentes, non ciliées en dessous, un peu plus courtes que 
le corps, à articles 4 médiocre, en cône renversé, tronqué oblique-" 
ment à sa base en dessous, 3 du double au moins plus long que lui, 
de 1/3 plus grand que 4, 3-11 décroissant rapidement. — Yeux fine- 
ment granulés. — Prothorax transversal, subdéprimé et sillonné sur 
le disque, brièvement rétréci en avant, un peu arrondi et muni de 
chaque côté d’un petit tubercule antérieur. — Ecusson transversal, 
échancré en arrière. — Elytres peu allongées, régulièrement con- 
vexes, peu à peu rétrécies et arrondies en arrière, avec la suture 
dentiforme, débordant fortement le prothorax, munies chacune à leur 
base d’un fort tubercule, — Pattes assez longues, égales; cuisses ro- 
bustes, sublinéaires, les postérieures égales aux trois 4er segments de 
l'abdomen; jambes intermédiaires munies d’une dent interne submé- 
diane. — 5° segment abdominal très-court, largement échancré. — 
Métasternum très-court. — Saillies mésosternale et prosternale tron- 
quées sur leurs faces opposées, — Corps oblongo-elliptique, médio- 
crement pubescent. 

Ce genre présente le seul exemple qui existe parmi les Niphonides 
de jambes intermédiaires dentées au côté interne, caractère, du reste, 
peut-être propre au mâle seul. 

Son unique espèce (2) est de taille médiocre, d’un noir mat pro- 
fond,, revèêtue d’une fine pubescence grisâtre en dessous, d’un rouge 
ocracé pâle sur les élytres, avec une tache arrondie, post-médiane, 
d'un blanc jaunâtre sur chacune de ces dernières; ces organes sont 
un peu âpres à leur base et densément ponctués; le prothorax est fo- 
véolé et paraît étre comme réticulé. Cet insecte habite Borneo. 


(1) Z. plumula, Pascoe, loc. cit, pl. 9, £. 3. 
(2) M. distigma, Pascoe, loc. cit. pl. 26, f. 2. 


NIPHONIDES, 547 


ZÆERA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 147. 


Femelle : Mandibules médiocres, robustes. — Tête faiblement con- 
cave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci déprimés ; front trans- 
versal; joues médiocres, obliquement excavées sous les yeux. — An- 
tennes médiocrement robustes, revêtues d’une sorte d’enduit, non 
ciliées en dessous, de là longueur des 3/4 du corps, à articles 1-3-4 
égaux, celui-là cylindrique, 5-11 décroissant très-rapidement. — Yeux 
subfinement granulés. — Prothorax transversal, subeylindrique, tra- 
versé par deux sillons peu marqués, l’un antérieur, l’autre basilaire, 
muni de chaque côté d’un petit tubercule antérieur. — Ecusson trans- 
versal, largement arrondi en arrière. — Elytres médiocrement al- 
longées, assez convexes, avec leur base déclive sur une médiocre 
étendue (1), parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, rétrécies, déclives et 
arrondies en arrière, débordant assez fortement le prothorax en avant. 
— Pattes courtes; cuisses robustes, sublinéaires, les postérieures à 
peine égales aux trois 1® segments de l’abdomen.— Le 5e de celui-ci 
assez long, en triangle curviligne. — Métasternum très-court. — Mé- 
sosternum et saillie prosternale tronqués sur leurs faces opposées. — 
Corps peu allongé, finement pubescent. 


L'égalité entre le scape des antennes et leurs articles 3-4, carac- 
tère très-rare, est un des principaux de ce genre, en supposant qu’il 
existe chez le mäle que je n'ai pas vu. La déclivité de la base de ses 
Elytres est également une particularité insolite qui peut aider à la faire 
reconnaitre. 

Il ne comprend qu'une espèce (2) de taille médiocre, d'un gris 
verdâtre uniforme et ornée, sur chaque élytre, de deux bandés obli- 
ques d’un blanc crétacé, l’une médiane, l'autre placée plus en ar- 
rière ; celle-ci est très-étroite; les élytres sont couvertes de petites as- 
pérités, surtout à leur base; le prothorax en présente également, 
mais qui sont moins serrées. È 


COBRIA. 
Pascos, Longic. Malayan. p. 147. 


Femelle : Mandibules courtes, minces. — Tôte assez fortemeul con- 
cave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médiocres; front 
transversal; joues allongées. — Antennes peu robustes, pubescentes, 
à peine cilites en dessous, de la longueur des 3/4 du corps, à arti- 


(1) Cette déclivité, dont M. Pascoe ne parle pas, est limitée en arrière par 
une ligne obtuse parfaitement rectiligne, 


(2) Z. cretata, Pascoe, lov, cit, pl. 8, f. 5; Batchian. 


548 LONGICORNES. 


cles 4 médiocre, cylindrique, brièvement aminci à sa base, 3 beau- 
coup plus grand que lui et un peu plus que 4, 5-11 plus courts, dé- 
croissant peu à peu. — Yeux finement granulés, petits. — Prothorax 
transversal, cylindrique, muni de chaque côté d’un petit tubercule 
antérieur. — Le surplus comme chez les ZxerA, avec les élytres sans 
déclivité à leur base. 


La seule espèce (1) décrite par M. Pascoe est petite et de l'aspect le 
plus insignifiant. Ses téguments sont d’un noir brongé mat et à peine 
voilé par la très-fine pubescence grisâtre qui la couvre et qui forme 
quelques mouchetures peu apparentes sur les élytres; ces dernières 
sont densément pointillées. Elle est originaire de la Nouvelle- 


Guinée. 
APROPHATA. 


Pascog, The Journ. of Entom. 1, p. 341 (2). 


Mâles : Mandibules assez longues, robustes. — Tète imparfaite- 
ment rétractile, arrondie sur le vertex, très-largement aplanie entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci presque nuls; front transversal, 
finement caréné dans son milieu; joues assez allongées. — Antennes 
grèles, presque glabres, non ou à peine ciliées en dessous, de 1/4 
à 1/3 de leur longueur plus grandes que le corps, à articles 1 en 
cône renversé, un peu plus court que 3, celui-ci et 4-41 décroissant 
peu à peu. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs forte- 
ment transversaux. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, un 
peu comprimé latéralement, finement rebordé à sa base, muni de 
chaque côté d’un petit tubercule antérieur souvent obsolète. — Ecus- 
son transversal, arrondi en arrière. — Elytres plus ou moins courtes, 
ovalaires, convexes, arrondies en arrière, pas beaucoup plus larges 
que le prothorax et tronquées en avant; leurs épaules rectangulaires. 
— Pattes longues, surtout les antérieures; cuisses fusiformes, les 
postérieures au moins de la longueur des élytres; tarses larges, les 
antérieurs dilatés. — 5° segment de l’abdomen transversal, large- 
ment arrondi en arrière (3). — Métasternum extrêmement court. — 
Mésosternum et saillie prosternale médiocrement larges, tronqués sur 
leurs faces opposées. — Corps court, massif, finement ou partielle- 
ment pubessent. 


Femelles : Antennes un peu plus courtes que les élytres ou n’at- 


(1) C. albisparsa, Pascoe. loc. cit. p. 148, pl. 8, f. 1. 

(2) Syn. Agryna Nowm., Westw. 

(3) Chez la nofha mâle, et peut-être chez d’autres espèces, son premier 
segment est muni en arrière d’une épaisse frange de cils d’un jaune ferrugi= 
neux brillant. M. Pascoe (loc. cit. p. 342) la regarde comme un caractère spé- 
cifique, mais elle n’existe qu’en vestige chez la femelle, et dès lors ne consti- 
tue qu’un caractère sexuel, 


NIPHONIDES. 549 


teignant que leur sommet. — Pattes plus courtes, égales; tarses 
assez larges, les antérieurs non dilatés. — 5e segment abdominal plus 
long, sillonné ou impressionné sur la ligne médiane. 


Très-beau genre, propre aux îles Philippines, et tout-à-fait remar- 
quable par la livrée de ses espèces (1). Sauf un petit nombre (par ex. 
fausta, notha) chez qui elle est d’un bleu foncé virescent ou noirâtre, . 
elle brille des couleurs métalliques les plus éclatantes, avec des lignes 
et des taches blanches formant un dessin élégant, le tout rappelant 
de près ce qui existe chez beaucoup de Pacayrayncaus (Curculioni- 
des) du même pays. - 

Des trois seuls auteurs qui aient fait mention de ces insectes, deux, 
MM. Newman et Westwood, les ont placés dans le genre ABryNa 
avec lequel ils n’ont de commun que la forme de la tête et la struc- 
ture des saillies mésosternale et prosternale. Pour tout le reste ils en 
sont très-différents, surtout par l'extrême brièveté de leur métaster- 
num qui ressemble tout-à-fait à celui des Dorcadionides. Ils doivent 

‘être considérés comme rattachant intimement les Lamiides vraies à 
ces derniers (2). 

Ces beaux insectes sont très-rares dans les collections et peu connus 

des entomologistes. 


Note. 


En outre des ApropmarA, il existe aux îles Philippines quelques 
autres Lamiides qui ont la même livrée que ces insectes et appar- 
tiennent aussi, sans aucun doute, au groupe actuel. On à établi sue 
elles les deux genres suivants qui me sont restés inconnus en na- 
ture. ; 


(1) Abryn. fausta, notha, Newm. The Entomol. p. 289; Westw. Trans. of the 
entom. Soc, Ser. 3, 1, pl. 25, £. 4 et 2. — 4. eœimia, Newm. ibid. p. 298; 
Westw. The Cabin. of or. Entom. p. 60, pl. 29, f. 5; Trans. of the entom, Soc. 
loc. cit, pl. 24, f. 1, et 25, f. 1. — À. Semperi, Westw. ibid. p. 630, pl. 24, 
f. 3. 2 

Dans le même travail M. Westwood décrit deux autres espèces. L'une d’elles 
(Abryn. Newmanni, p.631, pl. 25, f. 5) me paraît être, par sa forme aïlongée 
et sa livrée, étrangère aux Apryna et au genre actuel. L'autre (Lamia ocelli- 
fera, p. 364, pl. 24, £. 5) a ja livrée de celui-ci et semble devoir constituer un 
genre nouveau, 

(2) Cette analogie, déjà signalée par M. Pascoe (Longic. Malayan p. 83), est 
telle que lorsque les tubercules prothoraciques manquent chez ces insectes, il 
est impossible de découvrir, en dehors de leur livrée et de leur acies, rien qui 
les distingue des Dorcadionides. La brièveté de leur métasternum et la, forme 
de leur tête leur donnent également des rapports réels avec les Compsosoma de 
l'Amérique. Toutefois, ce caractère perd de sa valeur par sa présence dans les 
deux genres précédents, où il est presque aussi prononcé qu'ici. Tous les pas- 
sages existent à cet égard. 


550 LONGICORNES. 


DOLIOPS. 
Waters. Proceed. of the entom. Soc. 1841, p. 27 (1). 


Tête verticale, assez petite et plus étroite que le prothorax. — An- 
tennes très-grêles, un peu rapprochées à leur base, un peu plus 
courtes que les élytres, à articles 4 plus court que 3, celui-ci égal à 
4-6 réunis, dilaté à son extrémité, 4 plus grand que les suivants, 
ceux-ci décroissant graduellement. — Yeux très-profondément échan- 
crés. — Prothorax aussi long que large, subglobuleux, traversé par 
un sillon en avant, distinctement resserré et cylindrique à sa base, 
avec deux sillons transversaux. — Elytres courtes, très-convexes, sub- 
ovalaires, légèrement arrondies à leur extrémité, débordant fortement 
le prothorax en avant; leurs épaules un peu saillantes. — Pattes 
longues et robustes; cuisses fusiformes; tarses larges. 


Les autres caractères sont passés sous silence. D'après cette for- 
mule, le genre doit être voisin des AProPxarA et en différer principa- 
lement par la structure du prothorax. M. Waterhouse en décrit deux 
espèces (2) d'un vert métallique brillant avec des taches et des bandes 
blanches sur le prothorax et les élytres. 


ACRONIA. 
Wesrw. Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, I, p. 632. 


Tête presque aussi large que le prothorax; front carré, presque 
plan. — Antennes très-robustes, fortement écartées à leur base, à 
peine plus longues que le prothorax, à articles 1 brièvement en mas- 
sue, 3 long, noueux au bout, 4 environ de moitié plus court, 5-11 
très-courts. — Prothorax inerme, convexe, lisse, resserré par deux 
impressions transversales, l’une antérieure, l'autre basilaire; ses an- 
gles postérieurs un peu saillants et reçus dans des impressions intra- 
humérales des élytres. — Celles-ci courtes, subcylindriques, subgib- 
beuses à leur base, convexes en arrière de leur milieu, paraissant à 
la loupe légèrement tronquées à leur extrémité. — Pattes courtes. 


Les antennes, d’après cette formule, sont semblables à celles des 
Cenopocus et des Nicomra; aussi est-il probable que c’est à côté des 
premiers que ce genre doit être placé, malgré la livrée de son uni- 
que espèce (3) qui rivalise avec celle des plus belles Apropmara. Cet 
insecte est, en effet, d’un noir bleuâtre très-brillant, avec les élytres 
d’un vert doré éclatant; elles sont, ainsi que le prothorax, ornées de 
nombreuses taches blanches teintées de jaune. 


(1) Et Trans, ibid, IV, p. 42. 
(2) D. curculionoides, Waterh. loc. cit.; geometrica, Trans. loc. cit. p. 44. 
(3) À. perelegans, Westw. loc, cit, p. 633, pl. 24, f. 4, avec des détails. 


NIPHONIDES. D51 


Yeux échancrés, en général très-profondément; leur échanérure 
circulaire ; leurs lobes inférieurs très-souvent plus hauts que larges 
ou subéquilatéraux. — Tète le plus souvent concave entre ses tuber- 
cules antennifères. — Saillies sternales rarement tronquées sur leurs 
faces opposées. 


J. Corps jamais hérissé de longs poils fins. 
À Saillies sternales tronquées sur leurs faces opposées; prothorax 
muni de tubercules latéraux antérieurs. 
Elytres tronquées au bout; leurs angles extern. denli- 
formes : Zschioplites. 
— arrondies en arrière : Micracantha. 
— subtronquées et inermes en arrière : Afyporis. 
B Saillies sternales arquées sur leurs faces opposées; la mésoster- 
nale seule parfois (Dysrasia) tronquée en avant, 
a Dernier article des palpes normal. 
b  Hanches antérieures séparées. 
€. Prothorax muni de tubercules latéraux antérieurs. 
d 2e segment abdominal sans dépressions lomenteuses. 
e  Anteunes à art, 3 un peu plus court que 4: Menillus. 


ee — — plus long — 
[ Tubercules antennifères non dentiformes à leur sommet 
interne, 
g  Epaules des élytres peu saillantes, arrondies, inermes : Ê 
Symphiletes. 
fm. .— — saillantes, munies d’un ou deux tu- 
bercules. 


Elytres granuleuses à leur base : Superdopsis. 
—  tuberculées dans leur moîtié antérieure : Plafyo- 
mopsis. put 
{[_ Tubercules antennifères épiueux à leur sommet interne : 
Anaches (1). * > 
dd 2 segment abdominal munj de 2 dépressions tomenteuses : 
Penthea. 
cc  Prothorax inerme latéralement (2). 
h 2e segment abdominal muni de 2 dépressions tomenteuses. 
Scape des antennes en massue pyriforme : Daxala. 
_— — en cône renversé : Desisa (3). 
hh 2° segment abdominal sans dépressions tomenteuses. 


(1) On trouvera ce genre à la suite des SruEnIAS. 
(2) Sauf chez Xynenon où il existe deux tubercules médians et à peine dis- 
tincts. 


(3) Voisin des Drarvzus et placé plus bas immédiatement à leur suite. 


552 LONGICORNES. 
î  Prothorax plus ou moins plissé en travers. 
Elytres granuleuses à leur base seule : Rhytiphora. 
_ sur toute leur surface : Depsages. 
— rugoso-ponctuées à leur base : Jphiastus. 
ät  Prothorax sans aucun vestige de plis transversaux. 
% Antennes à art, 3 beaucoup plus court que 4-11 réunis. 


1  Elytres lobées en arrière et dépassant l'abdomen : Sthe- 
nius. 

ul — non _— pas plus longues que _— 

m  Cuisses postér. au moins égales aux 3 1ers segments abdo- 


minaux. : 
n  Elytres sans crêtes à leur base. 
na Antennes médiocrement robustes. 
Leurs art, 3-4, égaux : Diatylus. 
_— —  très-inégaux : Zygrile. 
nan Antennes très-robustes : Xynenon, 
nn Elytres munies de crêtes basilaires; mésosternum tronqué 
en avant : Dystasia. ; 
mm Cuisses postér. ne dépassant pas le 2° segment abdominal. 
Une crête fasciculée à la base de chaque élytre : Atybe. 
Point de — — : Albana, 
ke Antennes à art. 3 égal à 4-11 réunis : Prionetopsis. 
bb  Hanches antérieures contiguës : Alyattes. 
aa Dernier art. des palpes en triangle allongé : Phesates. 
I. Corps hérissé partout de longs poils fins. 
0 Scape des antennes n’atteignant pas, à beaucoup près, la 
base du prothorax 
Corps allongé, subeylindrique : Zlithiotes. 
— court, plus ou moins massif, 
Prothorax sans crochets sur le disque. 
Lobes inférieurs des yeux pas plus hauts que larges. 
Prothorax inerme sur le disque : Corrhenes. 
— bitubereulé — _: Mispila. 
rr  Lobes inférieurs des yeux plus hauts que larges. 
$  Prothorax transversalement sillonné en avant et à sa base. 
t Antennes grèles, à articles cylindriques : Sodus. 
tt — . assez robustes, à articles noueux au bout, 
Tète débordant le prothorax : Enispia. 
— pas plus large que le prothorax : Afhylia. 
ss  Prothorax sans sillons transversaux : Egesina. 


sexy 


qq — Muni de deux épines crochues sur le disque. 
Dernier art, des palpes normal : Gyaritus. 
_— — sévuriforme : Avinyllium. 


NIPHONIDES. 553 


oo Scape des antennes grêle, en cône renversé, atteignant la 
base du prothorax. 


Antennes robustes; élytres sans callosités à leur base : 


Ebœides. 
—  grêles, — munies de = 
Euphisia. 
ISCHIOPLITES. 


3. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 53 (1). 


Mûle : Mandibules médiocres, robustes: — Tête sillonnée du vertex 
au bas du front, assez concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci médiocres; front fortement transversal; joues peu allongées. 
— Antennes mouchetées, finement ciliées en dessous, dépassant mé- 
diocrement les élytres, à articles 1 peu à peu en massue, 3 notable- 
ment plus long que 4, celui-ci que 5, 5-11 graduellement plus courts. 
_- Yeux fortement granulés, leurs lobes inférieurs équilatéraux. — 
Prothorax transversal, subeylindrique, rugueux en dessus, muni en 
avant d’un large sillon très-flexueux, et sur chaque côté d’un petit 
tubercule très-antérieur. — Ecusson en triangle curviligne, sub- 
transversal. — Elytres allongées, médiocrement convexes, peu à peu 
rétrécies, tronquées au bout, avec l'angle externe de la troncature épi- 
neux, munies à leur base de deux faibles lignes saillantes. — Pattes 
robustes, longues, les antérieures plus que les autres; leurs han- 
ches armées d’une très-longue épine redressée, arquée et aiguë au 
bout; leurs cuisses grosses, âpres; leurs jambes flexueuses, munies 
d'un tubercule interne, aigu et médian ; tarses antérieurs un peu di- 
latés. — Be segment abdominal assez court, rétréci et largement 
tronqué en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale tronquées 
sur leurs faces opposées. — Corps allongé, cunéiforme, pubes- 
cent. 

Femelle : Antennes un peu plus courtes que les élytres. — Pattes 
normales, — 3° segment abdominal beaucoup plus long, rétréci et 
faiblement arrondi en arrière, longitudinalement sillonné sur la ligne 
médiane. 


On n’en connaît qu’une espèce des Moluques, décrite primitivement 
par M. Pascoe sous le nom de Symphiletes metutus. Elle est fort 
grande, marbrée sur les élytres de grandes taches d’un blanc sale 
sûr un fond d’un brun rufescent; ces organes sont granuleux près 
des épaules; le prothorax a beaucoup de ressemblance avec celui 
des Sorapes de la Section précédente. s 


(1) Syn. Sywpmreres, Pascoe, Trans, of the entom. Soc. Ser. 2. V, p. 40, 
olim; M. Pascoe a, depuis (Longic. Malayan. p. 82), adopté le genre actuel, 


554 LONGICORNES. 


MICRACANTHA. 
Monrnouz. Ann. d. 4. Soc. entom. 1861, p. 271 (1). 


Mâles : Mandibules courtes, robustes. — Tête sillonnée ou canali- 
culée sur le vertex, faiblement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci très-courts, déprimés; front transversal; joues assez 
allongées. — Antennes finement pubescentes, plus ou moins ciliées 
en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 1 peu à peu 
en massue, médiocre, 3 un peu plus grand que 4, celui-ci beaucoup 
plus que 5, 5-11 décroissant à peine, 11 souvent arqué au bout, — 
Yeux subfinement granulés. — Prothorax subtransversal, subecylin- 
drique, muni de chaque côté d’un tubercule antérieur. — Ecusson 
transversal, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, 
assez convexes, légèrement déclives et subparallèles ou peu à peu at- 
ténuées en arrière, arrondies à leur extrémité; leurs épaules obtuses. 
— Pattes médiocres, les antérieures un peu plus longues que les 
autres; cuisses robustes, surtout les antérieures, peu à peu en massue; 
les postérieures un peu moins longues que l'abdomen. — 3e segment 
de celui-ci en triangle curviligne transversal. — Mésosternum et 
saillie prosternale tronqués sur leurs faces opposées. — Corps mé- 
diocrement allongé, plus ou moins pubescent. 

Femelles : Anteunes atteignant les 3/4, parfois presque le sommet 
des élytres; leur dernier article jamais arqué. — Pattes antérieures 
moins longues. — Dernier segment de l’abdomen plus allongé. 


Insectes de taille assez petite, privés d’inégalités sur le prothorax 
et les élytres; le premier est simplement rugueux ou rugoso-ponctué, 
et les secondes présentent tout au plus quelques légères aspérités où 
granulatious à leur base; le reste de leur surface est simplement ponc- 
tué et en général vaguement. La livrée se compose toujours de cou- 
leurs sombres, monotones, ne formant aucun dessin arrêté et rendant 
difficiles la détermination et la description des espèces. Ces dernières 
sont très-sujettes à varier sous le rapport de la taille qui est moyenne 
- au maximum. 

Le genre est assez nombreux et essentiellement propre aux Moïu- 
ques, à la Polynésie occidentale et à l'Australie (2). 


(1) Syn. Æcomouus, Pascoe, Longic. Malayan. p: 59; nom postérieur de trois 
ans à colui adopté dans le texte,—Penruxa Montrouz.; olim.—Nipnona Pascoe; 
olim. — Corrops À. White, 

(2) Penth. woodlarkiana, assimilis, aspersa, Montrouz. Faun. d, l'ile Woodl. 
p. 65; la première habite aussi l’Australie et a pour synonyme : Niph. Bake- 
wellii, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 38. — M. australis, 
Montrouz. Ann. d. 1. Soc. entom. 1861, p. 271; Nouvelle-Calédonie. — Niph. 
Pullata, Sumatra, Arou; insularis (Copt. abdominals, À. White, Ann. a. Mag. 
of nat, Hist, Ser. 3, IL, p. 273), Moluques, Australie; Pascoe, Trans. of the en- 


NIPHONIDES, 555 


ATYPORIS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 67. 


Genre voisin des MicracANTHA qui précèdent et dont il ne diffère 
que par les caractères suivants : 


Prothorax aussi long que large, ponctué, avec un espace dénudé et 
brillant dans son milieu en dessus. — Elytres oblongues, subdépri- 
mées en dessus, subparallèles dans leurs 2/3 antérieurs, déclives, ré- 
trécies et tronquées à leur extrémité, ponctuées dans leur moitié an- 
térieure. 


Cela suffit pour donner à ces insectes un facies différent de celui 
des MicracANTHA. Une autre particularité, signalée par M. Pascoe, 
peut contribuer à les faire reconnaître; leur écusson, pubescent dans 
son milieu, est dénudé et brillant sur ses bords latéraux. Leurs es- 
pèces (1) sont également de taille médiocre, et le gris, mélangé à du 
ferrugineux et du brun, forme le fond de leur livrée. 


MENILLUS. 
Pascog, Longic. Malayan. p, 87 (2). 


Mâle : Mandibules médiocres. — Tête assez fortement concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants, rapprochés à leur 
base; front subéquilatéral; joues médiocrement allongées. — An- 
tennes pubescentes, mouchetées, assez longuement villeuses en des- 
sous, d’un quart environ plus longues que le corps,*à articles 4 pyri- 
forme, 3 un peu plus court que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — 
Yeux fortement granulés. — Prothorax subtransversal, pluri-noueux 
Sur le disque, arrondi sur les côtés, avec un tubercule antérieur assez 
fort. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, assez 
convexes, parallèles, arrondies en arrière, munies chacune à leur base 
d'une courte et forte crête fasciculée. — Pattes assez longues, les an- 
térieures plus que les autres; leurs jambes antérieures bisinueuses au 


tom. Soc, Ser. 2, V. p. 39. — Niph. misella, oblita, Pascoo, ibid. Ser, 3, I, 
p. 229; Australie, — Ægom. encaustus, Bourou; viduatus, Amboine; macu- 
losus, Timor; sparsutus, Batchian, Arou; liligiosus, Gilolo, Batchian; afectus, 
Batchian; villaris, Gagie (près Waigiou); malignus, Mysol ; ominosus, Gilolo; 
vevalus, Saylie; valgus, Dorey ; Petechialis, Morty; infelir, Gilolo, Batchian; 
Musivus, Timor, Ravia; uniformis, Bourou; elusus, Ceram; truncatus, Mysol; 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 59. — Nip. torosa, Pascoe, The Journ. of En- 
tom, IL, p. 223; Australie, 

(1) A. jubata, Batchian; s{urnina, Areu; intermissa, Dorey; perversa, Bat- 
chian ; molesta, Dorey; Pascoe, l6c. cit., p. 68; la seconde est figurée, pl. 4, £. 7. 

(2) Syn. Sysspizorus, Pascoe, The Journ. of Entom. Il, p. 359; M. Pascoe a 
bien voulu m’avertir de l'identité de ce genre avec celui-ci. 


Coléoptères. Tome IX (2). 2410 


556 LONGICORNES. 


côté interne, épaissies au bout; cuisses peu à peu en massue, les pos- 
térieures un peu plus courtes que l'abdomen. — 3° segment de ce- 
lui-ci transversal, rétréci et tronqué en arrière. — Saillies mésoster- 
pale et prosternale arquées sur leurs faces opposées; la 4'° munie d'un 
faible tubereule en avant. — Corps oblong, pubescent. 

Femelle : Antennes dépassant très-peu les élytres. — Pattes sub- 
égales; jambes antérieures simples au côté interne. — 5° segment ab- 
dominal plus grand. 

L'espèce unique (1) du genre habite à la fois les îles Arou et le nord 
de l'Australie. Cette circonstance a fait que, par oubli, M. Pascoe a 
fondé sur elle deux genres distincts : celui-ci sur des exemplaires du 
premier de ces pays, puis celui qu'il a nommé SysSPILOTUS SU des 
exemplaires australiens. 

Cet insecte, de taille moyenne, est d'un gris maculé de brun et de 
ferrugineux sur lequel se détache un dessin noir dont les parties les 
plus apparentes sont deux étroites bandes communes, arquées sur les 
élytres : l’une submédiane, l’autre subapicale; outre les crètes de ces 
organes, des tubercules fasciculés de ferrugineux se voient çà et là sur 
leur surface. 

La longueur relative du 4° article des antennes est propre, dans le 
groupe actuel, à ce genre et à celui mentionné plus loin sous le nom 
de MisriLa. 

SYMPHILETES. 


Neww. The Entomol. p. 362 (2). 


Môles : Mandibules courtes, robustes. — Tête assez fortement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; front plus haut que large. — 
Antennes finement pubescentes, assez densément frangées à leur base, 
un peu plus longues que les élytres, à articles 1 médiocre, peu à peu 
en massue, 3 un peu plus long que 4, 5-11 plus courts, décroissant 
peu à peu. — Yeux fortement granulés, un peu rapprochés en dessus, 
— Prothorax transversal ou non, cylindrique, muni d’un sillon trans- 
versal flexueux en avant, de deux nodosités sur le disque et de deux 
petits tuberoules latéraux près de son bord antérieur, ceux-ci parfois 
peu distincts, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez lon- 
gues et assez convexes , parallèles, faiblement déclives et arrondies 
en arrière; leurs épaules peu saillantes en avant, arrondies. — Patles 
médiocres ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus 
courtes que l'abdomen. — 5° segment de l'abdomen grand, rétréci et 
tronqué en arrière, — Saillies mésosternale et prosternale assez larges : 


(1) M. maculicornis, Pascoe, loc. cit. pl. 5, f.6 Q (Syssp. Macleayi, Pasc:, 
loc. cit.). 

(2) Syn. Lawia Fab., Oliv., Boisduv. — SAPERDA Donov., Guér.-Ménev. — 
Ruyrinora Newm. . 


NIPHONIDES. 557 


la °° recourbée en arrière, la 2e fortement arquée postérieurement. 
— Corps assez allongé, robuste, pubescent. 

Femelles : Antennes dépassant faiblement les élytres. — Dernier 
segment abdominel plus grand, subarrondi en arrière. 


Cette formule est empruntée exclusivement à l'espèce (1) sur laquelle 
M. Newman a fondé ce genre. Quoique je n’aie à ma disposition 
qu'une huitaine de celles qu'on lui a, depuis, associées, je ne parviens 
pas à leur assigner des caractères communs satisfaisants. Dans son état 
actuel, le genre n’est pour moi qu'un assemblage de formes hétéro- 
gènes (2). 

L'espèce décrite par M. Newman a, sous le rapport du facies, de la 
livrée et de la sculpture des téguments, beaucoup d'analogie avec les 
Hecyrina (Hécyridides); elle est seulement un peu plus grande. Sur 
un fond gris, ses élytres présentent une multitude de petits points fer- 
rugineux et une tache d’un noir velouté sous chaque épaule ; outre 
un assez grand nombre de granules de la même couleur, espacés et 
en désordre, chacune d'elles est munie d’une courte crète médiane à 
sa base. Cet insecte provient de l'Australie ainsi que la plupart des 
espèces qu'on lui a données pour congénères; les autres sont des Mo- 
luques (3). 

SAPERDOPSIS, 


(BLancu.) 3. Tuows. Sysé. Cerambyc. p. 63. 


Caractères généraux des SymrxyLeres avec les différences sui- 
yvantes : 


(1) S. nodosus, Newm. loc. cit. (Lam. pulverulea, Boisduv. Faun. d, l’O- 
céan. II, p. 501). 

(2) M. Pascoe (Longic. Malayan. p.77), qui en a donné une nouvelle définition, 
convient lui-même qu’elle manque de précision et se demande, en concluant 
par l’affirmative, si ces insectes ne devraient pas constituer plusieurs genres. 

(3) Esp. de l'Australie : Zam. pedicornäs, Fab. Syst, El. II, p. 282; Oliv. 
Entom. IV, 67, p. 94, pl. 16, f. 119. — L. Solandri, Fab. loc. cit. p. 304; 
Oliv, loc, cit. p. 100, pl. 16, f. 118. — Sap. collaris, nigrovirens, Donov. Ins. 
of New-Holl, — Sap. albo-cincta, Guér.-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 137, 
Pl. 7, £. 7 (Rhyt. Donovani, Newm. The Zocl. 1851; Append. p. CXXIX; Sap. 
Collaris? Donov.).— S! subtuberculatus, humeralis, A. White, Ann. a. Mag. of 
nat. Hist, Ser. 3, I, p. 269. — S. maculicornis, lateralis, Pascoe, Trans. of 
the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 250. — sodalis, Pascoe, ibid, Ser. 2, V, p. 40; 
Cinnamomeus, p. 59. — fulvescens, decipiens, derasus, farinosus, neglectus, 
solutus, Moratus, munitus, ingestus, Pascoe, ibid. Ser, 3, I, p. 531. — pubi- 
ventris, variolosus, Pascoe, The Journ. of Entom. I, P. 339, — fumatus, An- 
9asii, egenus, vestigialis, gallus, Pascoe, ibid. IE, p. 224; erctos, vicarius, 
Salelles, p. 356. — devotus, Duboulayi, subminiatus, iliacus, simius, Ba- 
thurstii, Pascoe, Journ. of the Lina, Soc.; Zool. IX, p. 83; anaglyptus, capreo- 
lus, p. 303. — Esp. des Moluques : S. Wallacei, Matabello; pustulosus, Arou; 
Sauamosus, Dorey; Pascoe, Longic. Malayan. p. 77. 


558 LONGICORNES. 


Mâle : Antennes plus robustes, un peu plus longues, densément 
pubescentes, du reste pareilles. — Prothorax moins régulièrement 
cylindrique, muni en dessus de deux rangées transversales et paral- 
lèles de petits tubercules : l'une médiane, l’autre en arrière de celle-ci. 
— Elytres plus allongées et plus convexes, tronquées à leur extrémité, 
sans crêtes à leur base, mais munies dans cet endroit de plusieurs 
rangées de petits tubercules granuleux, courtes et assez régulières; 
leurs épaules plus saillantes et munies d’un petit tubereule. — Pattes 
plus longues, surtout les antérieures ; les hanches de celles-ci armées 
d’une longue épine redressée et arquée ; leurs jambes droites, obtu- 
sément anguleuses au côté interne au-dessus de leur milieu. —- à? seg- 
ment abdominal un peu plus long que le 4, très-largement tronqué 
en arrière. 

Femelle : Antennes dépassant un peu moins les élytres. — Pattes 
subégales, les antérieures ne présentant rien de particulier. — D° seg- 
ment abdominal plus long, curviligne et échancré en arc à son extré- 
mité. 

L'unique espèce (armala Thoms.) du genre est plus grande que la 
Symphyletes nodosa et a la livrée des Nipmona. Elle est d’un jaunâtre 
un peu vineux avec les côtés du prothorax et une large bande 
commune, irrégulière, en chevron et post-médiane sur les élytres, 
d’un blane sale; une tache latérale de mème couleur existe sur cha- 
cun de ces organes à quelque distance de leurs épaules. Cet insecte 
habite l’Australie. 


PLATYOMOPSIS. 
(Braneu.) J. Tnows. Syst. Cerambyc. p. 52 (1). 


Mûles : Mandibules courtes, robustes. — Tète assez concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci-médiocres ; front subtransversal; 
joues médiocres. — Antennes pubescentes, ciliées en dessous, dépas- 
sant à peine les élytres, à articles 1 médiocre, peu à peu en massue, 
3 beaucoup plus grand que 4, celui-ci et 3-11 décroissant graduelle- 
ment. — Yeux fortement granulés; leurs lobes inférieurs aussi hauts 
que larges. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, sillonné 
près de sa base et assez loin de son bord antérieur, muni sur le disque 
d'une rangée transversale de tubercules coniques dont les deux mé- 
dians plus gros que les autres, ainsi que d’un petit de chaque côté (2). 
_ Ecusson en triangle eurviligne assez allongé. — Elytres médiocre- 
ment allongées, un peu atténutes en arrière, très-convexes, déclives 
dans leur tiers postérieur, tronquées au bout avec l'angle externe de 


(1) Syn. Psarvmorsis, Pascoe, Jourr. of the ‘Linn. Soc.; Zool. IX, p. 111. — 
Donov. — Ruvrinona Hope. — SYMPHYLETES A. While. 

(2) Ges tuberenles latéraux, antérieurs comme de coutume, terminent, à 
proprement parler, la rangée de ceux du disque, laquelle est un peu arquée. 


NIPHONIDES. 559 


la troncature subépineux, débordant fortement le prothorax à leur 
base, avec les épaules saillantes, obliquement tronquées et tubereu- 
lées, munies d’une crête à leur base et de nombreux tubercules coni- 
ques. -— Pattes médiocres, égales; cuisses peu à peu épaissies, les 
postérieures plus courtes que l'abdomen. — 5° segment de celui-ci 
très-fortement transversal, largement tronqué en arrière. — Saillie 
mésosternale déclive, la prosternale arquée en arrière. — Corps assez 
court, massif, pubescent. 

Femelles : Antennes à peine plus courtes que celles des mâles. — 
5° segment ahdominal beaucoup plus long, en triangle curviligne. 


L'armature particulière du prothorax et les tubercules nombreux 
des élytres dannent une physionomie particulière à ces insectes. Les 
derniers s'étendent rarement beaucoup au-delà du milieu des élytres 
et forment plusieurs rangées longitudinales assez régulières, il y en 
a même au sommet des crêtes basilaires. Quant à la livrée, elle est 
tantôt (par ex. spinosa) d'un gris foncé avec quelques taches blanches 
sur les élytres, tantôt variée de gris, dé brun et de ferrugineux. Le 
genre, peu nombreux (1), est propre à l'Australie. 


PENTHEA, 
De Casreun. Hist. nat. d. Col. II, p. 476 (2). 


Mâles : Mandibules courtes, très-robustes. — Tète finement sillon- 
nte du vertex au bas du front, médiocrement concave entre ses 
tubercules antennifères, ceux-ci assez courts; front transversal ou 
équilatéral ; joues allongées. — Antennes densément pubescentes, ci- 
liées en dessous, à peine plus longues que le corps, à articles 1 mé- 
diocre, peu à peu en massue, 3 un peu plus long que #4, celui-ci que 
ÿ, d-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement granulés, leurs lobes 
inférieurs à peine transversaux.— Prothorax transversal ou nof, cy- 
lindrique, rugueux, muni de deux sillons transversaux, l'un près de 
sa base, l’autre assez loin de son bord antérieur, et de chaque côté 
de deux tubercules obtus plus où moins distincts, l’un en decà, l’au- 
tre au-delà de son milieu. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- 
tres médiocrement allongées, parallèles, convexes, déclives et arron- 
dies en arrière, munies chacune de deux lignes saillantes, parfois 
subcostiformes. — Pattes courtes ; cuisses peu à peu en massue, les 
postérieures beaucoup plus courtes que l'abdomen. — 2° segment 
abdominal occupé par deux très-grandes dépressions transversales to- 


(1) Lam. obliqua, Donoy. Ins. of New-Holl. — Rhyt. tuberculata, Hope, Anu. 
a. Mag. of nat. Hist. IX, 1842, p. 429. — Symph. armatulus, A. White, Pro- 
ceed. of the Zool. Soc. 1859, p. 122, pl. 59, £. 8. — P. spinosa, J. Thoms, 
loc, cit. 


(2). Syn. Lamra, Donov., Newm. 


560 LONGICORNES. 


menteuses (1). — Saillie mésosternale recourbée en arrière.— Saillie 
prosternale arquée postérieurement. — Corps médiocrement allongé, 
plus ou moins pubescent. 

Femelles : À peine différentes des mâles ; elles ont seulement les 
antennes un peu plus courtes que les élytres. 


Genre aisé à reconnaître aux dépressions tomenteuses de l’abdo- 
men dans les deux sexes. La livrée de ses espèces est fauve ou noire 
et en général assez uniforme en dessous, tandis qu'en dessus le corps 
entier est couvert d’un grand nombre de taches vermiculées blanches 
ou noires; outre leurs lignes saillantes les élytres sont quelquefois 
granuleuses à leur base. Ces insectes sont assez nombreux et propres 
à l'Australie (2). 

DAXATA. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 88. 


Mâle : Mandibules assez longues, minces. — Tôte excavée entre les 
yeux, fortement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci 
saillants, prolongés à leur sommet interne ; front équilatéral; joues 
allongées. — Antennes pubescentes, assez longuement villeuses en 
dessous, dépassant un peu les élytres, à articles 4 robuste, médiocre, 
en massue pyriforme allongée, 3 beaucoup plus grand que 4, celui- 
ci et 3-41 graduellement plus courts. — Yeux fortement granulés, 
leurs lobes inférieurs aussi hauts que larges. — Prothorax subtrans- 
versal, cylindrique, inerme sur les côtés. — Ecusson subquadrangu- 
laire. — Elytres médiocrement allongées, peu convexes, parallèles, 
subtronquées en arrière, munies chacune d’une courte crète à leur 
base. — Pattes médiocres, subégales, robustes; cuisses peu à peu en 
massue, arquées en dessus, les postérieures un peu moins longues 
que l'abdomen. — 2% segment abdominal oceupé par deux grandes 
excavations tomenteuses, transversales, arrondies eu arrière, subcon- 
tiguës au côté interne ; le 5° grand, fortement rétréci et subéchan- 
cré au bout. — Saillies mésosternale et prosternale arquées sur leurs 
faces opposées : la °° médiocrement large, la 2° plus étroite.— Corps 
parallélogrammique, pubescent. 

Femelle : Elle ne diffère du mâle que par ses antennes dépassant 
à peine les élytres et son 2 segment abdominal sans excavations to- 
menteuses. 


(1) Aucun auteur n’a, que je sache, mentionné ce caractère. Je le trouve 
dans les deux sexes de toutes les espèces (cinqen tout) que j’ai sous les yeux. 

(2) Lam. vermicularia, Donov. Ins. of New-Hull. — L. sannio, Newm. The 
éntom. Mag. V, p. 498.— L. pardalis, Newm. The Entom. p. 414.— P. Saun- 
dersii, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 103. —solida, costala, 
pullina, scenica, miliaris, Pascoe, ibid. Sr. 3, I, p. 538. — intricata, crassi- 
colis, picta, Pascoe, The Journ. of Entom. IL, p. 227; sectator, p. 358. — ma- 
cularia, Pascoe, Journ. of the Linn. Soc.; Zool. IX, p. 303. 


NIPHONIDES:. 561 


Le facies de l'espèce (1) typique du genre ressemble de près à celui 
des Acanthodérides du genre PHACELOCERA. 

Cet insecte, originaire de Bornéo, est d'assez grande faille, d'un 
brun rufescent obseur, avec les élytres traversées par deux bandes 
noirâtres, fortement en zigzag, en général peu apparentes, l’une anté, 
l'autre post-médiane ; celle-ci est flanquée en avant par une étroite 
bande blanche aussi irrégulière qu’elle; outre ces bandes, un grand 
. nombre de points noirs se voient sur toute la surface de ces orga- 
nes; les crètes de leur base et les épaules sont granuleuses. Une se- 
conde espèce (2) de Poulo-Pinang a une livrée analogue. 


RHYTIPHORA. 
A. 8env. Ann, d. l. Soc. entom. 1835, p. 37 (3). 


Aâles : Mandibules médiocres, robustes. — Tôte renflée sur le ver- 
tex, sillonnée de là jusqu’au bas du front, largement et assez forte- 
ment concave entre ses tubereules antennifères; ceux-ci médiocres; 
front transversal ou équilatéral ; joues assez allongées. — Antennes 
pubescentes, densément frangées en dessous, un peu plus courtes que 
les élytres, à articles À médiocre, peu à peu en massue, 3 beaucoup 
plus grand que 4, celui-ci et 5-11.décroissant peu à peu. — Yeux 
grands, fortement granulés; leurs lobes inférieurs aussi hauts que 
larges.— Prothorax transversal ou non, cylindrique, couvert de fines 
rides transversales tantôt (par ex. porphÿrea) très-nombreuses, tantôt 
(par ex. polymita) réduites à une seule. — Ecusson arrondi en ar- 
rière. — Elytres convexes, allongées, parallèles ou un peu atténuées 
et déclives en arrière, tronquées au bout; leurs épaules un peu sail- 
lantes et arrondies. — Pattes médiocres ; cuisses peu à peu en mas- 
sue, les postérieures ne dépassant pas ou que peu le 2e segment ab- 
dominal. — 5° segment de l'abdomen en triangle curviligne forte- 
ment transversal. — Saillie mésosternale recourbée en arrière. — 
Saillie prosternale arquée postérieurement. — Corps assez allongé, 
massif, pubescent. 

Femelles : Antennes atteignant les 2/3 ou les 3/4 de la longueur des 
élytres. — 5° segment abdominal en triangle curviligne beaucoup 
moins transversal. 


Insectes propres à l'Australie, de grande taille et assez nombreux (4). 


(1) D. camelus, Pascoe, loc. cit. pl. 4, f. 2 @. 

(2) D. ustulata, Pascoe, Proceed of the Zool. Soc. 1866, p. 230, pl. 27, f. 4. 

(3) Syn. Lama Donov. Dalm. : 

(4) Lam. rugicollis, Dalm. in Schœnh. Syn. Ins. III; Append. p. 169 (Lam. 
Porphyrea, Donov. Ins. of New-Holl.); type du genre. — R, tuberculata, de- 
trila, Hope, Ann. a, Mag. of nat. Hist, IX, 1842, p. 429. — snista, caprina, 
Newm. The Entomol. p. 362. — amicula, À. White, Proceed. of the Zool. Soc, 


” 
Le 


562 . LONGICORNES. 


La pubescence couchée dont ils sont revêtus et dont la couleur varie, 
forme ordinairement sur les élytres une multitude de petites taches 
arrondies ou, si elle est uniforme, est interrompue par des points dé- 
nudés de même forme et également nombreux ; la base de ces orga- 
nes est plus ou moins granuleuse; le prothorax, outre ses rides, pré- 
sente parfois sur le disque quelques petits tubercules, mais il n’y en 
a aucune trace sur ses côtés. 

Ces insectes, ainsi que les espèces des deux genres suivants, res- 
semblent beaucoup aux Oncaperes de l'Amérique. 


DEPSAGES, 
Pascor, The Journ. of Entom. II, p. 359. 


Genre établi sur la Lamia granulosa de M. Guérin-Méneville (1) et 
que M. Pascoe ne distingue des PeNTHEA que par les caractères sui- 
vants : 

Tête et prothorax plus étroits, celui-ci beaucoup plus large à sa base 
qu’en avant; tubercules antennifères rapprochés à leur base ; élytres 
granulifères, sans côtes. 

Je n'ai pas vu cet insecte originaire de l'Australie. D'après la des- 
cription détaillée qu’en donne M. Guérin-Méneville, il est plus grand 
que la Penthea vermicularia, cylindrique et un peu atténué en ar- 
rière, noir et couvert en dessus d’une très-courte pubescence jaunà- 
tre, varié de noir et de jauñe en dessous; son prothorax est plissé 
transversalement tant en avant qu’à sa base et muni sur le disque de 
quelques gros tubercules transversaux ; ses élytres sont en entier 
couvertes de tubercules arrondis, luisants et disposés en série ; enfin 
son dernier segment abdominal présente une grande fossette arron- 
die. D'après cela son facies doit être assez différent de celui des Pew- 
THE et plus voisin de celui des Rayripnona à la suite desquelles je 
crois, dès lors, devoir le placer. 


IPHIASTUS. 
Pascog, The Journ. of Entom. 1, p. 357. 


Mâle : Mandibules saillantes, robustes à leur base. — Tête forte- 
ment concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci médiocres ; 


1859, p. 122, pl. 59, f. 7. — polymita, cretata, Pascoe, Trans. of the entont. 
Soc. Ser. 2, V, p. 60. — rubela, Pascoe, ibid, Ser, 3, 1, p. 538. — Waterhou- 
sei, Pascoe, The Journ. of Entom. IL, p. 228; sospitalis, saga, p. 358. — Ode- 
wahni, semivestita, Pascoe, Journ. of the Linn, Soc. Zool. IX, p. 86; argus, 
intertincla, p. 302. 


(1) Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 133; indiquée comme figurée pl. 7, f, 8; mais 


cette figure n’existe pas sur cette planche ni sur aucune autre de l’atlas qui ac- 
Coiopagne cet ouvrage, 


NIPHONIDES. 563 


front plus haut que large ; joues allongées. — Antennes presque gla- 
bres, densément frangées: en dessous à leur base, un peu plus lon- 
gues que le corps, à articles 1 médiocre, peu à peu en massue, 3 du 
double plus long que 4, 5-41 graduellement plus courts.— Yeux for- 
tement granulés. — Prothorax transversal, cylindrique, muni d’un 
sillon transversal au-delà de son milieu, de quelques petits tubercu- 
les et de quelques rides transversales sur le disque, de deux petits 
tubereules latéraux près de son bord antérieur. — Ecusson en trian- 
gle curviligne régulier.— Elytres médiocrement allongées, subparal- 
lèles, très-convexes, longuement déclives et tronquées en arrière, dé- 
bordant fortement le prothorax en avant avec les épaules saillantes 
etarrondies. — Pattes médiocres; cuisses peu à peu en massue, les 
postérieures ne dépassant pas le 3 segment abdominal,— 5e segment 
de l'abdomen très-grand, largement arrondi en arrière.— Saillie mé- 
sosternale large, recourbée postérieurement. — Saillie prosternale 
plus étroite, arquée. — Corps massif, partiellement pubescent, — 
Femelle inconnue. 


M. Pascoe avait placé primitivement parmi les Sympniceres (1) l'es- 
pèce unique de ce genre. Elle a, en effet, la plupart des caractères de 
ces derniers, mais ses mandibules plus allongées, son prothorax ridé 
transversalement et ses élytres beaucoup plus convexes l'en distin- 
guent suffisamment. Le second de ces caractères la rapproche des 
RHYTIPHORA. 

Elle est originaire de l'Australie, de grande taille et d’un noir assez 
brillant, passant au rouge sanguin sur le milieu du prothorax, la poi- 
trine et une partie des pattes, avec de grandes taches blanches irré- 
gulières sur les élytres et des bandes transversales sur l'abdomen, 
d'un blanc pur; les élytres sont assez densément ponctuées et ont 

Chacune à leur base deux courtes rangées longitudinales de petits tu- 
bercules coniques dirigés en arrière. 


STHENIAS. 
DE CasTELN. Hist. nat. d. Col. IL, p. 466 (2). 


Femelles : Mandibules médiocres, très-robustes à leur base. — Tôte 
renflée sur le vertex, très-concave entre ses tubercules antennifères, 
Ceux-ci assez saillants ; front en carré subéquilatéral ; joues allongées, 
— Antennes densément pubescentes, frangées en dessous à leur base, 
de la longueur des 2/3 des élytres, à articles 4 médiocre, en cône 
renversé et arqué, 3 beaucoup plus grand que 4, celui-ci et 3-11 dé- 
troissant peu à peu. — Yeux fortement granulés; leurs lobes infé- 


(1) S. Aeros, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 531; figuré dans 
Je Journ. of Entom. loc. cit. pl. 16, f. 4 


(2) Syn. Tuvsanons, Newm. The Entomol, D: 292. — Lawra Fab., Oliv. 


364 LONGICORNES. 


rieurs-plus hauts que larges. — Prothorax plus long que large, régu- 
lièrement cylindrique. — Ecusson en carré transversal, légèrement 
arrondi en arrière. — Elytres allongées, parallèles, très-convexes, 
obliquement déclives dans leur tiers postérieur, isolément prolongées 
en un large lobe dépassant l'abdomen, débordant médiocrement le 
prothorax à leur base.— Pattes courtes; cuisses peu à peu en massue, 
les postérieures ne dépassant pas le 2° segment abdominal; jambes 
de la même paire pas plus longues que leurs tarses. — 5° segment 
abdominal en triangle eurviligne transversal. — Saillies arquées sur 
leurs faces opposées. — Corps allongé, densément pubescent. — Mà- 
les inconnus. 


Le type du genro est la Lamia grisator de Fabricius (1), grand in- 
secte du Sumatra et îles voisines, assez rare dans les coilections, Sa 
livrée est d’un brun grisâtre s’éclaircissant par places, avec des bandes 
d’un brun-noir velouté sur le disque et les flancs du prothorax; une 
large bande grisätre très-irrégulière se détache à peine sur ce fond 
en avant de la déclivité des élytres qui est occupée en partie par une 
grande tache jaunâtre en arrière, brune en avant; la ponctuation est 
nulle partout, mais deux courtes crêtes médianes se voient, placées 
l'une au-dessous de l’autre, à la base de chaque élytre. 

Le seul congénère authentique qu'’ait en ce moment cet insecte, est 
une belle espèce de Manille, d’une livrée beaucoup plus remarquable, 
anciennement décrite par Olivier, et sur laquelle M. Newman a établi 
son genre THYSANODES (2). 


ANACHES. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 160. 


Mandibules médiocres, minces. — Tète fortement concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci anguüleux à leur sommet interne; È 
front transversal ; joues médiocres. — Antennes grèles, finement pu- 
bescentes, ciliées en dessous, à peine plus longues que le corps, à 
articles À brièvement aminci à sa base, puis faiblement en massue, 
égal à 3, celui-ci plus long que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — 
Yeux assez fortement granulés; leurs lobes inférieurs plus hauts que 


(1) Syst. EL. LI, p.292, Oliv. Entom. IV, 67, p. 83, pl. 22, f. 173. M. Pascoe 
(Longic. Malayan. p. 459, note), se basant sur ces mots de la description de 
Fabricius : « elytris basi tuberculis duobus elevatis, » a exprimé quelques 
doutes sur l'identité de son espèce avec la Lam. grisator des collections. Ces 
deux tubercules se voieut très-bien chez les exemplaires que j'ai sous les yeux 
et prouvent, au contraire, l'identité en question. 

(2) Cer. (Lamia) crocatus, Oliv. loc. cit. p. 92, pl. 12, f. 80; indiqué, par 
erreur, comme habitant Madagascar (Thysan. jucunda, Newm. loc. cit.). 

(3) Syn. Srnemas, Pascoe, Trans, of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p: 251 
(olim). 


NIPHONIDES. 565 


larges. — Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement sillonné 
en travers, en avant et à sa base, muni de chaque côté d’un petit tu- 
bereule très-antérieur. — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres 
allongées, cylindriques, déclives et tronquées en arrière, arrondies 
aux épaules, munies chacune à leur base d’un tubercule fasciculé. — 
Pattes médiocres; cuisses sublinéaires, les postérieures ne dépassant 
pas le 2° segment de l'abdomen.— 5° segment de celui-ci assez grand, 
subparallèle, largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale 
assez large, déclive, rétrécie en. arrière. — Saillie prosternale très- 
étroite, enfouie, arquée postérieurement. — Corps allongé, cylindri- 
que, pubescent. — Sexes inconnus. 


Genre bien distinct des Srnenras dans lesquels M. Pascoe avait 
primitivement placé son unique espèce (dorsalis). Elle n'a nullement 
le facies de ces insectes, mais bien celui des CyarniNus, Eraxazus et 
SestosA de la section précédente. Sa taille est moyenne, sa livrée d’un 
roux finemeht mélangé de gris, avec les élytres traversées sous leur 
milieu par une très-large et irrégulière bande blanche; ces organes 
sont un peu et finement tuberculés à leur base. Cet insecte est origi- 
nüire du continent indien, sans indication plus précise d'habitat. 


DIATYLUS. 


Femelle? : Mandibules médiocres, robustes. — Tôte largement et 
médiocrement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
courts; front transversal; joues assez allongées. — Antennes assez 
robustes, pubescentes, ciliées en dessous à leur base; un peu plus 
courtes que le corps, à articles 1 gros, en massue arquée, égal à 3, 
celui-ci et 4 subégaux, les suivants beaucoup plus courts, décroissant 
peu à peu. — Yeux subfortement granulés, leurs lobes inférieurs 
aussi hauts que larges. — Prothorax transversal, régulièrement cylin- 
drique. — Ecusson transversal, carré, largement arrondi en arrière. 
— Elytres courtes, cylindriques, subverticalement déclives et arron- 
dies en arrière, obtuses aux épaules.— Pattes courtes, robustes; cuis- 
ses peu à peu en massue, les postérieures égales aux trois 42" segments 
de l'abdomen. — Le 5° de celui-ci fortement transversal, arrondi en 
arrière. — Saillie mésosternale médiocrement large, parallèle, recour- 
bée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fortement arquée 
postérieurement, — Corps court, robuste, pubescent. 


Ces caractères sont voisins de ceux des STHENIAS, mais l'unique 
espèce (1) du genre est beaucoup plus courte que ces derniers, plus 


ë (1) D. zonarius. Nigro-pubescens, corpore subtus, pedibus, antennarum ar- 
ticulis 3-4 prothoraceque antice et basi, griseo-roseo variegatis; elytris sat 
Brosse punctato-striatis, basi tuberculatis, sutura antice et postice, fascia semi- 
Gireulari ab humero ad humerum ducta alteraque pone medium dilacerata, con- 
coloribus. Long. 15 mill. Coll. de M, lé comte Mniszech. 


566 LONGICORNES. 


cylindrique, ét à un facies tout différent. Elle est originaire de la 
Malaisie, et remarquable par sa livrée. 


DESISA. 
Pascor, Longic. Malayan. p.163 (1). 


Mâle : Mandibules assez courtes, minces. — Tète largement et à 
peine concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, très- 
distants; front subtransyersal ; joues longues.— Antennes grèles, fine- 
ment pubescentes, ciliées en dessous, de 1/4 plus longues que le 
corps, à articles À assez robuste, en cône renversé, égal à 3, celui-ci 
et 4-41 décroissant faiblement. — Yeux finement granulés ; leurs lobes 
inférieurs un peu plus hauts que larges. — Prothorax un peu trans- 
versal, régulièrement cylindrique. — Ecusson carré, arrondi en ar- 
rière. — Elytres courtes, convexes, parallèles, déclives et arrondies 
en arrière. — Pattes assez longues, robustes; cuisses peu à peu et 
assez furtement en massue. — 2 segment abdominal muni de deux 
grandes dépressions tomenteuses, le 3° en triangle curviligne trans- 
versal. — Saillie mésosternale médiocrement large, déclive, parallèle, 
— Saillie prosternale beaucoup plus étroite, fortement arquée en ar- 
rière. — Corps court, massif, pubescent. 


L’unique espèce (2) du genre a complétement le facies de la Mesosa 
eurculionoides d'Europe, mais est un peu plus petite ot originaire du 
Camboge. Elle est variée de noir et de ferrugineux, avec une large 
bande grise, irrégulière, traversant ses élytres dans leur milieu. 
M. Pascoe a retiré cet insecte des PraoneTua, où il l'avait compris 
dans l’origine et avec lesquelles il n’a, en effet, pas de rapports im- 
médiats. Ne connaissant que le mâle, je ne saurais dire si, comme 
chez les Penrmea, les dépressions tomenteuses du 2 segment abdo- 
minal sont propres à ce sexe exclusivement. 


ZYGRITA. 
J. Tuows. Essai, etc. p.69. 


Tête médiocrement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci courts, distants; front subtransversal; joues allongées. — An: 
tennes peu robustes, pubescentes, de la longueur du corps, à articles 
4 pou à peu en massue, plus court que 3, celui-ci plus grand que les 
suivants, ces derniers décroissant peu à peu. — Prothorax subtrans- 
versal, cylindrique. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — 
Elytres médiocrement longues, parallèles, légèrement déprimées sur 
le disque, verticalement déclives et arrondies en arrière. — Pattes 


(1) Syn. Praonerma Pascoe (olim). 3 
(2) Praon. subfasciata, Pascoe, The Journ. of Entom. I, p. 348. 


NIPHONIDES. 567 


courtes; cuisses en massue subfusiforme, robustes; les postérieures 
égales aux trois Ars segments abdominaux. — Saillies sternales mé- 
diocrement et également larges, fortement arquées sur leurs faces 
opposées. — Corps médiocrement allongé, assez robuste , pubescent. 

En créant ce genre, M. J. Thomson l’a placé dans ses Apomécynites 
vraies, groupe comprenant une partie des Niphonides de cet ou- 
vrage. Depuis (1) il l’a reporté dans celui des Saperdites, probable- 
ment à cause de la livrée de son unique espèce qui tranche fortement 
sur celle des Niphonides en général. 


Elle est,en effet, en dessus d’un jaune d'ocre très-vif avec une bande 
médiane interrompue sur le prothorax, l'écusson, et sur chaque élytre 
une tache arrondie anté-apicale, d'un noir profond; le dessous du 
corps est de cette dernière couleur avec la poitrine maeulée de jaune 
et l'abdomen fascié de blanc; les antennes sont annelées de la mème 
nuance sur un fond noir. Cet insecte, originaire de l'Australie, est de 
taille médiocre. 

XYNENON. 


Pascor, Longic. Malayan. p.159 (2). 


Mandibules courtes, robustes. — Tête largement aplanie entre ses 
tubercules antennifères, ceux-ci déprimés; front fortement transver- 
sal; joues très-courtes. — Antennes robustes, densément pubescentes, 
brièvement ciliées en dessous, atteignant à peine le milieu des ély- 
tres, à articles À un peu plus court que 3, en cône renversé, échancré 
à sa base en dessous, 4 plus grand que 5 et que 6, ceux-ci égaux, 
les suivants confondus ensemble. — Yeux finement granulés. — Pro- 
thorax aussi long que large, cylindrique, légèrement arrondi et muni 
de chaque côté d’un très-petit tubercule médian. — Ecusson carré, 
arrondi en arrière. — Elytres oblongo-ovalaires, arrondies à leur ex- 
trémité, débordant médiocrement le prothorax en avant avec les 
épaules obtuses. — Pattes courtes, très-robustes; cuisses fortement 
en massue, les postérieures égales aux trois 4‘ segments de l'abdo- 
men. — Le 3° de celui-ci en triangle curviligne transversal. — Saillie 
mésosternale assez large, parallèle, déclive. — Saillie prosternale 
plus étroite, arquée en arrière. — Corps oblongo-ovalaire, massif, 
finement et densément pubescent. — Sexes inconnus. 

Genre très-distinct des Sraenias daus lesquels M. Pascoe avait pri- 
mitivement compris son unique espèce (Bondii). IL à passé sous si- 
lence les petits tubercules latéraux du prothorax qui le rendent anor- 
mel pour un genre de Niphonides. 


(1) Z. diva, 3. Thoms. loc. cit. La Z. nigrozonata décrite à la suite n’en 
est qu'une variété, selon M. Pascoe, Jours. of the Linn. Soc. ; Zool. IX, p. 118. 

(2) Syn. Sruenias, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 48, 
olim, 


. Taies 


568 LONGICORNES. 


Cet insecte est originaire du continent indien, de taille moyenne et 
d'un gris rosé avec des bandes longitudinales brunes sur le prothorax 
et à la base des élytres; une bande triangulaire, commune, de même 
couleur, traverse ces dernières dans leur milieu. 


DYSTASIA. 
Pascoz, Longic. Malayan. p. 89. 


Mâles : Mandibules médiocres, robustes.-— Tôte fortement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants, anguleux à 
leur sommet interne; front plus haut que large; joues allongées, — 
Antennes grêles, pubescentes, ciliées en dessous, de 1/4 plus longues 
que le corps, à articles 4 robuste, en cône renversé, égal à 3, celui-ci 
plus long que les suivants, un peu arqué, 5-11 décroissant peu à 
peu. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs aussi hauts 
que larges. — Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement ar- 
rondi sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres 
courtes, très-convexes, longuement et fortement déclives en arrière, 
tronquées au bout (1), munies chacune à leur base d’une courte et 
forte crête fasciculée ; leurs épaules obliquement tronquées. — Pattos 
assez longues et assez robustes; cuisses sublinéaires, les postérieures 
atteignant le sommet de l’abdomen ; tarses assez étroits. — d° seg- 
ment abdominal assez long, en triangle curviligne. — Mésosternum 
tronqué en avant; son angle antérieur bidenté. — Prosternum arqué 
en arrière. — Corps oblong, massif, pubescent. 


” M. Pascoe en décrit deux espèces (2) de la Malaisie et de taille 
moyenne. Toutes deux ont le fond de la livrée brun et plus ou moins 
varié de roux.Chez la seule (céreulata) qui me soit connue en nature, 
les élytres sont traversées par une assez large bande blanche en 
demi-cercle qui se rend d’une épaule à l’autre; ces organes sont 
assez fortement ponctués à leur base et distinctement sillonnés dans 
leur tiers postérieur. 
ATYBE,. 
Pascog, The Journ. of Entom. IL, p. 281. 


Mâle : Mandibules assez saillantes, minces, presque droites, obliques : 
au repos. — Tôte débordant le prothorax, transversalement excavée 
au niveau des yeux, largement. et faiblement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci courts, très-distants; front fortement 
transversal ; joues courtes. — Antennes grèles, presque glabres, de la 


(1) M. Pascoe signale chez la semicana une petite épine suturalo; il n’y en a, 
comme il le dit, aucune trace chez la circulala. 

(2) D. semicana, Singapore; cireulala, Borneo; Pascoe, loc. cit. avec une f- 
gure de la seconde, pl, 5, f. 4, 


NIPHONIDES. 569 


longueur des 3/4 des élytres, à articles 4 robuste, peu à peu en mas- 
sue, beaucoup plus court que 3, celui-ci plus grand que 4, 3-44 plus 
courts, décroissant à peine. — Yeux finement granulés, leurs lobes 
inférieurs obliques. — Prothorax transversal, cylindrique, un peu 
atténué en arrière.— Ecusson transversal, largement arrondi au bout. 
— Elytres médiocrement allongées, aplanies sur le disque, parallèles, 
déclives et arrondies en arrière, obtuses aux épaules, munies chacune 
à leur base d’une crête fasciculée. — Pattes assez longues, subégales; 
cuisses peu à peu en massue, les postérieures plus courtes que les deux 
4e segments abdominaux; jambes graduellement élargies. — 5° seg- 
ment abdominal transversal, sinué et frangé au bout. — Saillie méso- 
sternale verticale et faiblement tuberculée en avant.— Saillie proster- 
nale plus étroite, tronquée en arrière. — Corps assez allongé, massif, 
faiblement pubescent. 

Femelle : Si c'est bien elle que j'ai sous les yeux, je ne lui trouve 
pas d'autre différence avec le mâle que sa taille plus forte et ses an- 
tennes un tant soit peu plus courtes. 


M. Pascoe a fondé ce genre sur une espèce (1) de Madagascar, de 
taille assez grande pour le groupe actuel, et qui, au premier coup- 
d'œil, paraît congénère des Eupesmus (Oncidérides) de l'Amérique. 
Elle est d’un brun roussâtre avec les élytres (sauf leur base et leur 
extrémité) d'un gris sale; ces dernières, outre leurs tubercules basi- 
laires, sont munies sur leur déclivité postérieure de plusieurs fais- 
ceaux de poils noirs. 


ALBANA. 
Muzs. Col, d. France; Suppl. a. Longic. 1846 (2). 


Mâle : Mandibules courtes, robustes. — Tête médiocrement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, contigus à leur 
base ; front fortement transversal; joues longues. — Antennes assez 
robustes, pubescentes, ciliées en dessous à leur base, de la longueur 
du corps, à articles 1 subeylindrique, égal à 3, celui-ci plus grand 
que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu, 41 appendiculé. — 
Yeux finement granulés, petits; leurs lobes inférieurs aussi hauts que 
larges. — Prothorax transversal, cylindrique, sans sillons transver- 
saux en dessus. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez 
courtes, aplanies sur la suture, parallèles, déclives et arrondies en ar- 
rière, débordant assez fortement le prothorax; leurs épaules arrondies. 
— Paites courtes, robustes ; cuisses peu à peu en massue; les posté- 
rieures ne dépassant pas le 2 segment abdominal. — 5° segment de 
celui-ci en triangle curviligne transversal. — Saillies mésosternale et 


(1) 4. Planti, Pascoe, loc. cit. pl. 13, f. 6. 
(2) Etibid.; Longic. éd. 2, p. 338. — Syn. Poconocuenus, L. Fairm. Ann. 
d. 1, Soc. entom, 1856, p. 543. 


a. 


570 LONGICORNES. 


prosternale de largeur médiocre, arquées sur leurs faces opposées. — 
Corps oblong, pubescent. 

Femelle : Antennes un tant soit peu moins longues que le corps; 
leur dernier article simple. 


Le petit nombre d'auteurs qui ont parlé de ce genre l'ont tous 
placé, avec raison, à côté des NipxonaA. Il appartient en effet aux Ni- 
phonides, mais est séparé des Nipnona par une multitude de formes 
exotiques. 

Son unique espèce (1) est propre à la France méridionale (Mont- 
pellier, Béziers), et se trouve plus particulièrement sur les cistes et 
les figuiers. Elle est petite, grisâtre et variée de brun et de jaune 
pâle; ses élytres présentent dans leur moitié postérieure un dessin 
blanchâtre, très-grêle, formant une tache commune en forme de M, 
tache souvent peu distincte. 


PRIONETOPSIS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc, p. 49. 


Mandibules très-courtes, robustes. — Tôte assez fortement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants; front sub- 
équilatéral; joues médiocres. — Antennes assez robustes, densément 
pubescentes, non frangées, atteignant le milieu des élytres, à arti- 
cles 1 médiocre, robuste, triquètre, 3 du double plus long que 4, tous 
deux réunis beaucoup plus grands que 5-11 pris ensemble, ceux-ci 
peu distincts. — Yeux médiocres, leurs lobes inférieurs subarrondis.— 
Prothorax transversal, cylindrique, arrondi sur les côtés, bituberculé 
sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres courtes, 
parallèles, brusquement déclives et arrondies en arrière, convexes , 
déprimées sur le disque, avec leurs épipleures larges et verticales, la 
dépression limitée latéralement par deux fortes carènes; tronquées 
et débordant le prothorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses r0- 
bustes, peu à peu.en massue, les postérieures beaucoup plus courtes 
que l'abdomen ; tarses courts, assez larges. — 5° segment de l'abdo- 
men transversal, largement arrondi en arrière. — Saillies mésoster- 
nale et prosternale étroites, de largeur égale, fortement arquées sur 
leurs faces opposées. — Corps court, inégal”en dessus, pubescent. 
— Sexes inconnus. 


L'espèce typique (balteata, Thoms.) est petite, de forme robuste, 
variée de gris et de brunâtre, surtout en dessus; ses élytres sont den- 
sément pointillées, et, outre les deux carènes qui limitent la dépres- 
sion de leur disque (carènes fortement abrégées en avant et en ar- 
rière), ont chacune une assez forte crête à leur base, et deux faibles 


(1) À. M-griseum, Muls. loc. cit. (Pogon. accentifer, L. Fairm. loc, cit.); 
figuré dans le Goner. d. Col. d’Europ.; Longic. pl. 50, f. 232. 


NIPHONIDES. 571 


côtes latérales et un peu tuberculeuses. M. J. Thomson indique cet in- 
secte comme étant des Indes orientales, sans désignation plus précise. 


ALYATTES. “ 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 48 (1). 


Mâle : Mandibules courtes, épaisses à leur base, — Tête assez for- 
tement concave entre ses tuberoules antennifères ; ceux-ci assez sail- 
lants, très-divergents ; front équilatéral, subconvexe; joues allongées. 
— Antennes peu robustes, revêtues d'une sorte d’enduit, non ci- 
liées, atteignant les 3/4 des élytres, à articles 4 peu à peu épaissi, 
triquètre, 3 presque du double plus long que lui et que 4, 5-11 plus 
courts, décroissant rapidement. — Yeux finement granulés, petits; 
leurs lobes inférieurs subéquilatéraux, — Prothorax transversal, sub- 
cylindrique, assez fortement arrondi sur les côtés. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres convexes, un peu plus du double plus 
longues que larges, brusquement déclives en arrière, arrondies et 
étroitement tronquées au bout, débordant fortement le prothorax en 
avant. — Pattes courtes, les antérieures plus longues que les autres; 
leurs hanches grosses, contiguës, leurs cuisses larges ,'arquées en 
dessus, les autres sublinéaires, les postérieures presque auêsi longues 
que l'abdomen; tarses courts. — Saillie mésosternale très-étroite, ho- 
rizontale; la prosternale profondément enfouie, indistincte. — Corps 
très-court, massif, finement pubestent. 


Par suite de la contiguité des hanches antérieures et de la brièveté 
de la forme générale, ce genre tranche fortement sur tous ceux qui 
précèdent. 

Il a pour type une petite espèce (guineensis, J. Thoms.) de la côte 
de Guinée, finement variée de brun et de gris, et munie sur chaque 
élytre de plusieurs carènes peu saillantes, noires, les unes latérales, 
les autres médianes; de ces dernières, qui sont au nombre de deux, 
l'une occupe la base de ces organes, l’autre est située après leur 
milieu. 

Le genre Cormra de M. Pascoe a été établi sur une espèce (ingrata) 
de Natal qui, si elle n'est pas la même que la précédente, en est du 
moins extrêmement voisine. 


PHESATES. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 155. 


Femelle? : Dernier article des palpes en triangle allongé. — Man- 
dibules courtes, assez robustes. — Tête arrondie sur le vertex, large- 


(1) Syn. Conwa, Pascoe, The Journ. of Entom, I, p. 281; nom postérieur 
de deux ans à celui proposé par M. J. Thomson. 


Coléoptères. Tome X. 11 


572 © LONGICORNES. 


ment plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci presque nuls; 
joues extrêmement courtes. — Antennes assez robustes, finement pu- 
bescentes, ciliées en dessous, de la longueur des 3/4 du corps, à ar- 
ticles À en cône renversé, égal à 8, celui-ci et 4-11 décroissant peu à 
peu.— Yeux assez grands, subfinement granulés; leurs lobes infé- 
rieurs un peu plus hauts que larges. — Prothorax transversal; cylin- 
driqué, faiblement arrondi et muni de chaque côté d'un petit tuber- 
cule conique rapproché de sa base (1). — Ecusson en triangle subrec- 
tiligne. — Elytres assez courtes, régulièrement convexes, parallèles, 
arrondies en arrière (2), débordant médiocrement le prothorax et ar- 
rondies aux épaules. — Pattes médiocres; cuisses robustes, peu à 
peu en massue; les postérieures égalant les trois 4°" segments de 

«l'abdomen. — 3° segment de celui-ci en triangle curviligne trans- 
versal., — Saillie mésosternale médiocrement large, inclinée et ré- 
trécie en arrière, — Saillie prosternale étroite, arquée postérieure- 
ment. — Corps médiocrement allongé, pubescent. 


La forme insolite des palpes et la situation des tubercules latéraux 
du prothorax rendent ce genre aisé à reconnaître, mais en même 
temps anormal pour le groupe actuel auquel il appartient, du reste, 
par l’ensemble de ses autres caractères. 

Son unique espèce (3) est petite et originaire de Bornéo. Elle est 
d'un fauve uniforme s’éclaircissant dans la partie moyenne des ély- 
tres qui sont striées-ponctuées à leur base et en arrière; le prothorax 
est ponctué densément au point de paraître comme réticulé. 


. 


ELITHIOTES. 
Pascog, The Journ. of Entom. IL, p. 279. 


Femelle? : Mandibules minces, médiocres. — Tète très-fortement 
rétractile, renflée sur le vertex, plane entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci presque nuls; front subconvexe, en carré transversal ; 
joues extrèmement courtes. — Antennes assez robustes, pubescentes, 
hérissées partout de longs poils fins, à articles 1 cylindrique, égal à 3, 
celui-ci et 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux assez fortement gra- 
nulés, leurs lobes inférieurs grands, en carré équilatéral. — Pro= 
thorax transversal, régulièrement cylindrique. — Elytres allongées, 
assez convexes, parallèles, arrondies en arrière; leurs épaules ob- 
tuses. — Pattes courtes, assez robustes ; cuisses peu à peu en massue, 


(1) Ce tubereule, dont M. Pascoe ne parle pas, est frès-distinct malgré sa 
petitesse. 

(2) Dans l’exemplaire que M. Pascoe a bien voulu me communiquer, ces 
organes sont déhiscents dans lour tiers postérieur, mais cel parait étre acci- 
dentel. 

(3) P. ferrugatus, Pascoe, loc. cit. pl. 8; f.8. 


NIPHONIDES, 573 


ne dépassant pas le 4% segment de l'abdomen. — Le 3° de celui-ci 
court, faiblement rétréci et largement échancré au bout. — Saillie 
mésosternale médiocrement large, recourbée en arrière. — Saillie 
prosternale plus étroite, fléchie postérieurement, — Corps allongé, 
_pubescent, hérissé de longs poils fins. 


Le facies de l'unique espèce (hirsuta) du genre est très-voisin de 
celui de la Præcha spinipennis, du groupe des Ataxiides; mais sa 
tète très-fortement rétractile ne permet pas de la comprendre dans 
ces dernières. Elle est de taille moyenne, originaire de Natal, et sa 
livrée est d’un jaune clair uniforme. ù 


CORRHENES. 
Pascog, The Journ. of Entom. IL, p. 355 (1). | 


Mandibules assez courtes, robustes. — Tôte largement et faiblement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci déprimés; front 
transversal; joues médiocres. — Antennes robustes, pubescontes, hé- 
rissées de poils fins, subeylindracées, un peu plus courtes que le 
corps, à articles 1 en cône renversé, 8 plus grand que lui et que 4, 
5-11 graduellement plus courts. — Yeux subfinement granulés, petits; 
leurs lobes inférieurs subéquilatéraux, les supérieurs grêles, arqués. 
— Prothorax transversal ou non, cylindrique, muni de chaque côté d’un 
très-petit tubercule antérieur souvent obsolète (2). — Ecusson curvi- 
ligne. — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, parallèles, 
déclives et arrondies en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes mé- 
diocres, assez robustes; cuisses sublinéaires, les postérieures beau- 
coup plus courtes que l'abdomen. — 5° segment abdominal assez long, 
largement arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale 
médiocrement larges, verticales sur leurs faces opposées. — Corps 
médiocrement allongé, densément pubescent, hérissé de poils fins. — 
Sexes inconnus. 


Les espèces (3) sont de taille médiocre, propres à l'Australie et 
ont une livrée variable; la vestiture de celles que j'ai sous les yeux 
a un reflet moiré plus ou moins prononcé. 


(1) Syn. Sarerpa Germar, Pascoe (olim). 

(2) Il n’y en a aucure trace chez l’un des deux exemplaires de la Paula que 
j'ai à ma disposition; chez l’autre ils sont si faibles, que je ne me serais pas 
aperçu dé leur existence si M. Pascoe ne l'avait pas signalée. Peut-être sont- 
ils plus développés chez les autres espèces. 

(3) Sap. Paula, Germ. Lion. entom. I, p. 230.— Sap. funesta, Pascoe, 
Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 53. — Sup. stigmalica, mysticu, 
Pascoe, ibid. Ser. 3, 1, p. 544. — C. guttata, Pascoe, The Journ. of Entom. 
Joc. cit. 


‘74 LONGICORNES. 


MISPILA. 
Pascor, Longic. Maluyan. p. 90 (1). 


Mâle : Mandibules courtes, peu épaisses. — Tête presque plane 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts; front subtrans- 
versal ; joues allongées. — Antennes pubescentes, hérissées de longs 
poils fins, surtout en dessous, du double environ plus longues que 
le corps, à artieles 4 assez long, robuste, en massue allongée, 3 de 
4/3 plus court que 4, celui-ci plus long que les suivants qui sont sub- 
égaux, 41 allongé, arqué au bout. — Yeux subfinement granulés, — 
Prothorax transversal, subeyliudrique, muni d’un sillon transversal, 
rectiligne, bien distinct à sa base, d'un autre large, flexueux, à une 
grande distance de son bord antérieur et de deux tubercules obtus 
sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres assez 
courtes, un peu déprimées sur le disque, faiblement déclives et tron- 
quées en arrière; leurs épaules obtuses. — Pattes courtes, égales; 
cuisses en massue subfusiforme, les postérieures dépassant à peine le 3° 
segment de l'abdomen. — Le 5° de celui-ci assez grand, en triangle 
curviligne. — Saillies mésosternale et prosternale arrondies sur leurs 
faces opposées. — Corps peu allongé, pubescent, hérissé partout de 
longs poils fins. 

M. Pascoe n’en décrit qu’une espèce (2) de Bornéo et de Batchian, 
de taille médiocre, grise en dessous, variée de brun et de grisätre en 
dessus; sur ce fond les élytres présentent un assez grand nombre de 
lignes blanches très-étroites, dirigées dans tous les sens et dont la 
plus apparente, en arc de cercle à concavité antérieure, les traverse 
avant leur milieu; ces organes sont simplément ponetués à leur 
base. 

Les Drvusa de M. Pascce ne me paraissent pas suffisamment dis- 
tinctes de cet insecte au point de vue générique; elles sont plus pe- 
tites, de forme moins robuste, mais, à part cela, ne présentent pas 
d'autre caractère différentiel que d’avoir le prothorax un peu plus 
arrondi sur les côtés et vaguement noueux en dessus. C'est évidem- 
ment le même type un peu modifié. Elles sont également des Molu- 
ques (3). 

SODUS. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 137. 


Genre voisin des Miseica, et n’en différant essentiellement que par 
les caractères qui suivent : 


(1) Syn. Drxusa, Pascoe, ibid, p. 91. 

(2) M.venosa, Pascoe, loc, cit. pl. 5, f. 2. 

(3) D. flemuosa, Mysol, Arou, Ceram; dotata, Batchian; rufula, Saylie, di- 
tuta, Geram; Pascoe, loc, cit. p. 92, avec une figure de la seconde pl. 5, £. 2. 


NIPHONIDES. 575 


Joues très-courtes. — Antennes grèles, un peu plus longues que le 
corps, à articles { peu à peu épaissi, médiocrement robuste, légère- 
ment arqué, 3 un peu plus long que lui et que 4, 5-41 plus courts, 
décroissant peu à peu, — Prothorax inerme sur le disque. — Elytres 
parallèles. — Corps moins robuste, plus densément hérissé de poils 
fins. 


L'espèce typique (1) est un assez petit insecte de Singapore, d'un 
voir brillant avec la tête et la base des antennes d’un blanc crétacé: 
le reste de sa surface est moucheté de blanc jaunâtre. M. Pascoe en 
a décrit deux autres (2) ayant une livrée différente, quoique ana- 
logue. 

Les sept genres qui suivent sont empruntés aux Exocentrides de 
M. Pascoe, dont ils diffèrent essentiellement par les crochets! de 
leurs tarses qui sont non divariqués, mais divergents. Je leur trouve 
toute l'organisation des Niphonides; seulement tous sont compo- 
sés de très-petites espèces dont les plus grandes ne dépassent pas 
5-6 millim. de longueur (3). Constamment leurs yeux sont finement 
granulés. 

ENISPIA. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 50 (4). 


Mâle ? : Tète débordant le prothorax, à peine concave entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci très-courts, distants; front ample, sub- 
transversal; joues courtes. — Antennes robustes, hérissées de longs 
poils fins, un peu plus longues que le corps, à articles 4 gros, en cône 
renversé, plus long que 3, celui-ci et 5-11 décroissant à peine. — Yeux 
médiocres, un peu rapprochés en dessus, leurs lobes inférieurs al- 
longés. — Prothorax transversal, cylindrique, traversé par deux sil- 
lons, l'un antérieur, l’autre basilaire. — Ecusson en triangle curvi- 
ligne. — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, parallèles, 
rétrécies, déclives et arrondies en arrière. — Pattes médiocres, ro- 
bustes ; cuisses fortement en massue (5); tarses très-courts, étroits. — 
ÿ° segment abdominal transversal, rétréci, subtronqué en arrière. — 
Saillies mésosternale et prosternale étroites, fortement arquées sur 


(1) S. verticalis, Pascoe, loc. cit. pl. 7, £. 5. 

(2) S. ursulus, Pascoe, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 237, pl. 26, f. 2; 
Poulo-Pinang. — venosus, Pascoe, Proceed. of the Linn. Soc.; Zoo!. IX, p. 304; 
Australie. 

(3) Si l'on réduit par la pensée les Mismica et les Sopus (placés par M. Pascoe 
dans les Niphonides) à ces dimensions exiguës, leur facies est exactement le 
même que celui de la plupart de ces petits insectes. 

(4) Syn. Dyenus, Pascoe, ibid, p. 54 (Gxarirus Pascoe; olim). 

(5) Les jambes intermédiaires étant obtusément anguleuses dans leur mi- 
lieu en dehors, il en résulte un long et faible sinus qui semble, au premier 
Coup-d’œil, devoir faire reporter le genre parmi les Apomécynides. 


576 LONGICORNES. 


leurs faces opposées. — Corps médiocrement allongé, PURES et 
hérissé de longs poils fins. 


L'espèce unique (1) de ce genre est un petit insecte de Java, brun, 
finement moucheté de noir, avec la suture des élytres, une ligne 
oblique partant de chaque épaule et l'extrémité de ces organes, gris, 
livrée voisine de celle des Misrica et des Sopus. 

Je ne trouve aucune différence essentielle entre ce genre et celui 
que M. Pascoe à fondé sous le nom de Dyemus. Ses espèces (2) sont 
seulement plus petites que la précédente, variées de gris sur un fond 
d’un noir brunâtre ou rufescent et originaires des Archipels indiens. 


ATHYLIA. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 42. 


Mêmes caractères que les Exispia, sauf les faibles différences sui- 
vantes : 

Tête plus étroite, ne débordant pas le prothorax. — Antennes un 
peu moins robustes, avec leur scape relativement moins épais et de 
forme plus cylindrique. — Prothorax muni de chaque côté d’une 
très-petite épine submédiane, à peine distincte. 


Le genre ne comprend qu'une espèce (3) de la taille des Dvemus 
que je viens de réunir aux Enisrra, et ayant le mème fucies et la 
même livrée. " 


EGESINA. 
Pascos, Longic. Malayan. p. 49. 


Genre également très-voisin des Enispra ; ses caractères différentiels 
se réduisent aux suivants : 

Tête débordant à peine le prothorax; ses tubercules antennifères 
presque nuls. — Antennes moins robustes, à articles 1 en cône ren- 
versé, égal à 3, celui-ci et 4-11 décroissant peu à peu. — Prothorax 
subtransversal, graduellement atténué en arrière, obtusément caréné 
sur la ligne médiane, sans sillons transversaux. — Corps UE dé- 
primé. 


L'espèce typique (4) est aussi petite que l'Athylia avara et à une 
livrée aussi insignifiante. 


(1) £. venosa, Pascoe, loc. cit. p. 51, pl. 3, f. 1. 

(2) Gyar. lœvicollis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 38 
(Dyem. id. Longic. Malayan. loc. pl. 3, f. 9); Moluques, Nouvelle-Guinée. — 
D. punclicollis,* Pascoe, Longic. Malayan. loc. cit.; Burneo: 

(3) À. avara, Pascoe, loc, cit. p. 43, pl. 3, f. 2; Ternate. 

(4) E. rigida, Pascoe, loc. cit. p. 50, pi. 3, f. 12; Singapore. 


NIPHONIDES. 577 


GYARITUS. 
Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 244. 


Tête débordant un peu le prothorax, médiocrement concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, distants; front subéqui- 
latéral; joues assez longues. — Antennes robustes, hérissées de longs 
poils fins, à peine plus longues que le corps, à articles 1 subovalaire, 
un peu plus long que 3, celui-ci et 4 égaux, 5-11 plus courts, décrois- 
sant. — Yeux petits, leurs lobes inférieurs équilatéraux. — Prothorax 
allongé, cylindrico-ovalaire, muni sur le disque de deux épines re- 
courbées en arrière et d’une très-petite de chaque côté. — Elytres 
oblongues, parallèles, déclives dans leur tiers postérieur, déprimées 
à leur base et munies chacune en avant de cette dépression d’une 
forte épine. — Pattes assez longues; cuisses médiocrement en mas- 
sue; tarses suballongés, assez robustes. — Corps oblong, hérissé de 
poils fins. 

La singulière armature du prothorax.et de la base des élytres est 
propre, dans le groupe actuel, à ce genre et au suivant. M. Pascoe 
décrit de celui-ci trois espèces (4) dont la livrée varie du noir au brun 
plus ou moins jaune et est, le plus souvent, ornée sur les élytres de 
quelques lignes transversales blanches ou grises et peu apparentes. 
Toutes trois sont de Borneo. 


AXINYLLIUM. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 46. 


Je ne trouve pas d’autres différences entre ce genre et les Gva- 
RTUS que les deux suivantes dont la première a seule une valeur 
réelle. 

Dernier article de tous les palpes sécuriforme. — Prothorax régu- 
lièrement cylindrique. 

L'espèce typique (2) est également de Boïneo et de la taille des 
Gyanrus, mais sa livrée n’est pas la même; elle est d’un brun clair 
uniforme avec des marbrures grisâtres sur les élytres. 


EBÆÏIDES,. 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 51. 


Tète débordant le prothorax, faiblement concave entre ses tuber- 
cules antennifères; ceux-ci très-courts; front subtransversal. — An- 


(1) G. hamatus, Pascoe, loc. cit. pl. 25, f. 6. — cinnamomeus, fulvopictus, 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 46. 
(2) 4. varium, Pascoe, loc. cit, p. 47, pl. 3, f,.8. 


578 LONGICORNES. 


tennes (1) robustes, glabres, hérissées de longs poils fins, un peu plus 
longues que le corps, à articles en cône renversé, atteignant la base 
du prothorax, beaucoup plus long que 3, celui-ci et 4-6 les plus épais 
de tous, décroissant peu à peu, 7-11 beaucoup plus courts, décrois- 
sant rapidement, 11 grêle, très-aigu au bout. — Yeux petits; leurs 
lobes inférieurs allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, inerme, 
très-souvent traversé par deux sillons, l’un basilaire, l’autre antérieur. 
— Elytres peu allongées, déprimées sur le disque. — Pattes médio- 
cres; cuisses fortement en massue; jambes antérieures ärquées (2); 
tarses très-courts, étroits, à article 4 égal à 1-3 réunis. — Corps 
oblong, hérissé de poils fins et courts. 


La grosseur des antennes, surtout celle de leurs articles intermé- 
diaires, est caractéristique de ce genre. M. Pascoe en décrit cinq es- 


pèces (3), toutes de petite taille. Leur livrée varie assez et se refuse 
à une description sommaire. 


CUPHISIA. 
Pascor, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 229. « 


Mâle : Mandibules minces, allongées, obliques au repos. — Tôte: 
forte, plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci déprimés, dis- 
tants; front ample, équilatéral; joues très-allongées. — Antennes 
grèles, hérissées de poils fins, longs en dessous, à peine plus longues 
que le corps, à articles 1 cylindrique, atteignant la base du prothorax, 
égal à 3, celui-ci plus grand que 4, 3-11 beaucoup plus courts, dé- 
croissant peu à peu. — Yeux petits; leurs lobes inférieurs allongés. 
— Prothorax fortement transversal, cylindrique, traversé par deux 
faibles sillons, l’un basilaire, l’autre antérieur, — Ecusson curviligne. 
— Elytres déprimées, à peine une fois plus longues que largesÿ pa- 
rallèles, arrondies en arrière, ayant chacune à leur base un tubercule 
arrondi. — Pattes médiocres; cuisses peu à peu en massue, les posté- 
rieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses courts, déprimés. 
— %° segment de l'abdomen assez grand, en triangle curviligne., — 
Saillie mésosternale subverticale, large à sa base, étroite en arrière; 
la prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps 
déprimé, court, large, pubescent, hérissé de poils fins. 


Le genre ne contient qu'une petite espèce (4) de Poulo-Pinang, dont 


(1) Trois espèces (monstrosa, rufula, exigua) n’ont, selon M. Pascue, que 
dix articles à ces organes. 

(2) Chez la palliata, la seule espèce que je connaisse, les intermédiaires pré- 
sententun sinus externe assez marqué; j'ignore s’il enest de même chez les au- 
tres, M. Pascoe ne parlant pas de ce caractère. 

(3) Æ. monstrosa, viduata, rufula, palliata, Borneo ; exigua, Singapore ; 
Pascoe, loc. cit. p. 52; la première est figurée pl. 3, f. 7. 

(4 C. callosa, Pascoe, loc. cit. p. 230, pl. 26, f. 1. 


APOMÉCYNIDES. 519 


la livrée, variée de brunâtre et de jaune livide assez brillants, ne pré- 
sente aucun dessin arrêté; ses élytres sont densément et assez forte- 
ment ponotuées. C'est de toutes les petites espèces qui précèdent, la 
plus large et, par suite, la plus courte. 


GrouPe XXXVII. Apomécynides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sinus aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile (4), au plus médiocrement distante des hanches 
antérieures; front rectangulaire. — Antennes sétacées, au maximum 
de 1/3 plus longues que le corps; leur scape variable. — Yeux échan- 
crés (subdivisés chez CamrA); leur granulation variable. — Prothorax 
cylindrique, inerme latéralement. — Elytres le débordant en général 
médiocrement à leur base. — Pattes médiocres ou courtes; hanches 
antérieures globuleuses, anguleuses en dehors, dépassant peu ou non 
le niveau de la saillie prosternale ; tarses courts, à article 4 moins 
long que 2-3 réunis. — Saillie mésosternale lamelliforme, recourbée 
en arrière, rarement (ENARETTA, VOGULA) tronquée en avant; la pro- 
sternale toujours arquée ou fléchie en arrière, — Corps presque tou- 
jours allongé. 


Parmi les nombreux genres compris par MM. J. Thomson et Pascoe 
dans les Apomécynides, il ne s’en trouve en réalité qu'un assez petit 
nombre qui présentent l’organisation des APomkcvna. On voit en même 
temps, par la formule qui précède, qu'ils ne sont pas aussi voisins 
des Niphonides que l’ont pensé ces savants entomologistes, Ils s’en 
distinguent essentiellement par la présence d’un sinus dorsal ou d’un 
sillon aux jambes intermédiaires. 

Ce sont des insectes au plus de taille moyenne, le plus souvent 
médiocre, rarement (Roprca) petite. Sauf les EnaRerrA qui sont de 
forme large et courte, la plupart sont allongés et plus où moins étroits, 
les autres oblongs sans être massifs. 

Ils constituent les 13 genres suivants dont plus de la moitié sont 


propres à l'Afriqué; les autres aux Indes orientales, à l'Australie, ou 
à la Polynésie. 


I. Tète non rétractile. - . 
À Corps linéaire, plus ou moins allongé. 


a Antennes courtes, assez robustes, à art. 3-4 réunis plus 


longs ou seulement un peu moins courts que 5-11 pris 
ensemble. 


ü Yeux échancrés; épisternums métathoraciques étroits. 
Art. 3-4 des antennesnon épaissis ni ciliés: Apomecyna. 
—— épaissis et hirsutes: Dymascus. 


(1) H s’en faut à peine qu’elle le soit chez les Enargrra et les Ropica, 


580 LONGICORNES. 
bb Yeux subdivisés; épisternums métathoraciques larges : Ca- 
mira. 
aa Antennes de longueur variable, à art. 3-4 réunis plus 
courts que 5-11 pris ensemble, j 
€ Art. 3 des antennes de longueur normale. 
d Elytres subparallèles, non prolongées en arrière. 
e Art. 3-4 des antennes subégaux ou celui-là le plus court, 
Les 4 jambes postér. normales : Mycerinopsis. 
— échancrées à leur base interne : 
Eremon. 
ee Art. 3 des antennes plus long que 4 : Hyagnis. 
dd Elytres rétrécies, prolongées et épineuses en arrière : 
Epopea. 
ce Art. 3 des antennes très-court, épineux au bout. 
Elytressubeylindriques, sans côtes : Eunidia. 
—  déprimées, munies de — : Syessita. 


B Corps oblong; élytres régulièrement convexes. 
f Antennes courtes, faites comme en a; élytres ponctuées- 
striées : Vocula. 
ff — au moins aussi longues que le corps, normales. 
Prothorax non resserré en arrière : Hippaphesis. 
— fortement _ : Hapheniastus. 


I. Tête rétractile ou subrétractile. 
Saillie mésostern. tronquée en avant; corps large : Ena- 
rettu. 
_—— déclive — 3; — étroit: Ropica. 


APOMECYNA. : 
A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 77 (1). 


Mandibules Courtes, robustes. — Tête largementiet assez fortement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts ; front trans- 
versal; joues très-courtes. — Antennes plus ou moïns robustes, fine- 
ment pubescentes, n’atteignant pas tout à fait le milieu des élytres,à 
articles 4 médiocre, en cône renversé, 3-4 réunis plus longs que les 
suivants pris ensemble, celui-là le plus grand, 3-41 distincts, sauf les 
deux derniers qui sont presque confondus. — Yeux gssez fortement 
granulés; leurs lobes inférieurs presque aussi hauts que larges. — 
Prothorax transversal, cylindrique, légèrement arrondi sur les côtés.— 
Ecusson en triangle curviligne. —Elytres allongées, cylindriques, avec 

= 

(1) Syn. Mecvnarus, J. Thoms. Archiv. entom. II, p. 187, note; genre non 
caractérisé et proposé pour l’Apomecyna? parumpunctata de M. Chevrolat 
(Rev. et Mag. d. Zool. 1856, p. 534), insecte du Vieux-Calabar, qui n'appartient 
probablement pas au genre actuel. 


APOMÉCYNIDES. 581 


jeur déclivité postérieure arrondie, débordant médiocrement le pro- 
thorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses peu à peu en massue, 
les postérieures no dépassant pas le 3° segment abdominal; tarses 
assez larges ; leurs crochets petits. — 5° segment de l'abdomen grand, 
en triangle curviligne sinué au bout. — Saillies mésosternale et pro- 
sternale médiocrement larges. — Corps allongé, cylindrique, assez 
robuste, — Sexes inconnus. ; 


Le type de ce genre est la Lamia histrio de Fabricius (1), insecte 
très-répandu aux Indes orientales et qui étend son habitat jusqu’en 
Australie. Sa taille est moyenne et sa livrée d’un roux uniforme avec 
un grand nombre de gouttelettes arrondies d’un blanc crétacé; ses 
organes sont fortement ponetués en stries; le prothorax l’est beaucoup 
plus finement, mais les points sont très-serrés et en partie confluents. 
Je n'ai vu aucune des espèces assez nombreuses des Indes orientales, 
de l'Australie et d'Afrique qu’on lui associe en ce moment (2), mais 
je doute que toutes lui soient réellement congénères. 


DYMASCUS. , 
Pascor, Longic. Malayan. p. 155. 


Mâle ? : Mandibules courtes, assez robustes. — Tête assez fortement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci médiocres, contigus 
à leur base ; front équilatéral ; joues longues. — Antennes robustes, 
pubescentes, densément et brièvement ciliées en dessous, atteignant 
environ les 2/3 des élytres, à articles 4 médiocre, en cône renversé, 
3-4 pris ensemble plus grands que 3-11 réunis, ceux-ci distincts, 3 
beaucoup plüs long que 4. — Yeux grèles, finement granulés; leurs 
lobes inférieurs obliques. — Prothorax transversal, régulièrement cy- 


(t) Syst. EL. IL, p. 302; voyez sur cet insecte les observations de M. Pascoe, 
Longic. Malayan. p. 152. Comme le dit ce savant entomologiste, il est probable 
que, sous ce nom, se trouvent confondues plusieurs espèces lrès-voisines, 
parmi lesquelles il est difficile de reconnaitre celle qu'a connue Fabricius. 
Déjà Serville (loc. cit.) avait eu des doutes à cet égard'et, dans l'incertitude où 
il était, avait avec Dejean, imposé le nom de alhoguttata à l'espèce dont il a 
fait mention. M. Pascoe donne celui de neglecta à des exemplaires provenant 
de Dacca et de Ceylan. | 

(2) Esp. des Indes or. : A. figrina, 3. Thoms. Archiv. entom. 1, p. 343; 
Java. — Perrotetii, Nilgherries; quadrifasciata, îles Philippines, Laos (?); 
Perligera, Assam; J, Thoms. Physis, Il, p. 159. — Esp. de l'Australie : À 
nigrita, Pascoe, Traus. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 49; Australie bor.—Esp. 
des îles Maurice et de la Réunion : À. aspersa, J. Thoms. Physis, II, p. 160. 
— Lip. africaines : A. Séalaris, À. Serv. loc. cit. p. 78 (humilis, Klug in Er- 
man, Reise, p. 45); Sénégambie. — leucoloma, Gasteln. Hist, nat. d. Col. I, 
D: 192; Sénégal. — Vinubila, atomaria, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 


su p. 253; Natal. — cavifrons, Klugii, 3. Thoms. Physis, I, p. 161; Sé- 
gal, 


382 LONGICORNES. 


lindrique. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres mé- 
diocrement allongées, planes en dessus et parallèles dans leurs 3/4 
antérieurs, déclives et tronquées en arrière, débordant fortement le 
prothorax. — Pattes assez longues, égales ; cuisses subeylindriques, 
les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen. — 5° segment 
de celui-ci assez long, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale 
triangulaire, large à sa base; la prosternale plus étroite, fléchie pos- 
térieurement. — Corps médiocrement allongé, revêtu d'une sorte 
d'enduit. | 

Genre composé d’une seule espèce (1) des environs de Singapore, 
de taille médiocre et criblée de points enfoncés très-serrés en dessus; 
ses téguments sont d'un brun noirâtre mat, légèrement marbrés de 
blanc sur les élytres avec la basa de leur suture et une raie longitu- 
dinale sur le milieu du prothorax, de même couleur. 


CAMIRA. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 325. 


Mandibules très-courtes, robustes. — Tête légèrement concave entre 
ses tubercules antennifères ; ceux-ci courts; front transversal ; joues 
médiocres. — Antennes assez robustes, finement pubescentes, légère- 
ment ciliées en dessous, atteignant le milieu des élytres, à articles 
4 assez long, en cône renversé, 3-4 égaux, un peu plus courts, pris 
ensemble, que les suivants réunis, ceux-ci bien distincts. — Yeux 
presque divisés; leurs lobes inférieurs assez petits, subarrondis, — 
Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement arrondi sur les 
côtés. — Ecusson semi-circulaire. — Elytres assez allongées, subey- 
lindriques, un peu déprimées en dessus, largement tronquées au bout, 
avec leur angle externe brièvement épineux, débordant assez le pro- 
thorax en avant. — Pattes courtes, robustes; cuisses sublinéaires. — 
Episternums métathoraciques larges, parallèles, tronqués en arrière. 
— Saillie mésosternale large, fissile au bout; la prosternale plus 
étroite, fortement arquée, verticale en arrière. — Corps allongé, fine- 
ment pubescent. 


Genre très-distinct par la forme des yeux, la largeur de ses épi- 
sternums métathoraciques et le facies de CLvrus qu'a son unique 
espèce (6-maculata Thoms.). Cet insecte, originaire de la Malaisie, 
est de taille médiocre, d'un noir brunâtre que voile plus qu moins 
une fine pubescence grise, avec les élytres d'un roux de cannelle et 
ornées de quatre bandes transversales communes (une basilaire étroite, - 
une anté-médiane grande, prolongée en avantesur la suture, unë 
aussi large, post-médiane, rhomboïdale, une terminale, anguleuse 
en avant) d'un roux pâle, livrée qui ressemble à celle d'un grand 


(1) D. porosus, Pascoe, loc. cit, p. 156, pl. 8, £. 7. 


APOMÉCYNIDES. 583 


nombre de Clytides; les élytres ne présentent aucun vestige de sculp- 
ture, Je prothorax est finement rugueux. 


MYCERINOPSIS. 
J. Taows. Syst, Cerambyc. p. 50 (1). 


Mâle : Mandibules courtes, robustes. — Tôte médiocrement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, rapprochés à leur 
base; front transversal; joues médiocres. — Antennes médiocrement 
robustes, finement pubescentes? ciliées en dessous, de 1/3 environ 
plus longues que le corps, à articles À peu à peu en massue, échancré 
à sa base en dessous, plus court que 3, celui-ci moins long que 4, 
5-11 plus courts, décroissant à peine. — Yeux assez fortement gra- 
nulés; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax aussi long 
que large, cylindrique, légèrement arrondi sur les côtés. — Ecusson 
transversal, arrondi en arrière. — Elytres allongées, médiocrement 
convexes, peu à peu rétrécies dans leur tiers postérieur, isolément 
atténuées et obliquement tronquées en arrière, débordant médiocre- 
ment le prothorax à leur base. — Pattes médiocres, robustes ; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas le 3° segment 
abdominal. — Le 5° segment de celui-ci assez long, en triangie cur- 
viligne. — Saillie mésosternale assez large; la prosternale plus 
étroite, fléchie postérieurement. — Corps allongé, finement pubes- 
cent. 


Comme on le voit par la synonymie, l’unique espèce (2) de ce 
genre a été placée successivement dans les MyceriNus et les Ha- 
THLIODES; mais ainsi que je l’ai dit plus haut, les premiers sont des 
Saperdides et les seconds des Niphonides, tandis qu’elle appartient 
au groupe actuel. 

Cet insecte, originaire de l'Australie, est d’un gris blanchâtre uni- 
forme et ne présente nulle part aucune trace de ponctuation. 


EREMON. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 51. 


Mâle : Mandibules médiocres, peu robustes. — Tète faiblement 
toncave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts; front trans- 
Yersal; joues courtes. — Antennes médiocrement robustes, à peine 
Pubescentes, densément ciliées en dessous, un peu plus longues que 
Les élytros, à articles peu à peu en massue,plus long que 3, celui-ci 
plus court que 4, 4-6 subégaux, 7-11 décroissant peu à peu. — Yeux 


(1) Syn. Mvceminus Pascoe; olim. — Harusroes Pascoe. 
(2) Mycer. aridus, Ann. a, Mag. of nat. Hist, Ser. 3, IX, p. 466 (Hathl. id. 
isc0e, Journ. of the Linn. Soc.; Zool. IX, p. 116). 


584 LONGICORNES. 


subfinement granulés; leurs lobes inférieurs transversaux. — Pro. 
thorax, écusson et élytres des MycenNorsis.— Pattes courtes; cuisses 
robustes, graduellement en massue, les postérieures égales aux trois 
4e segments abdominaux; les quatre jambes postérieures échancrées 
à leur base interne, toutes carénées sur leur bord dorsal. — Be sog. 
ment abdominal eu triangle curviligne transversal. — Saillie méso- 
sternale large, surtout à sa base, faiblement déclive; la prosternalo 
étroite, élargie et à peine fléchie en arrière. — Corps assez allongé, 
pubescent. 


Le facies est très-voisin de celui du Mycerinopsis aridus, mais les 
“caractères génériques sont différents. L’unique espèce (r”ycerinoides 
J. Thoms.) habite la côte de Guinée; sa livrée est d’un noir brunätre 
avec des bandes longitudinales d’un gris jaunâtre sur le prothorax et 
les élytres, entières sur le premier, fortement interrompues sur les 
secondes ; ces dernières sont densément et très-finement pointillées. 


HYAGNIS. 
Pascos, The Journ. of Entom. Il, p. 280. 


Femelle ? : Mandibules très-courtes, épaisses à leur base, puis très- 
minces. — Tète très-fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci saillants, distants à leur base; front assez convexe, 
subéquilatéral ; joues allongées. — Antennes grêles, pubescentes, non 
ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 1 mé- 
diocre, gros, subeylindrique, obliquement tronqué en dessous à sa 
base, 3 beaucoup plus long que lui ot un peu plus que 4, 5-11 plus 
courts, décroissant peu à peu. — Yeux subfinement granulés, petits; 
leurs lobes inférieurs obliques. — Prothorax allongé, régulièrement 
cylindrique. — Ecusson carré, arrondi aux angles. — Elytres allon- 
gées, déprimées sur la suture, parallèles, déclives et isolément angu- 
leuses en arrière. — Pattes courtes, assez robustes ; cuisses peu à pou 
en massue, les postérieures ne dépassant pas le 3° segment de l'ab- 
domen; jambes de la même paire pas plus longues que leurs tarsos. 
— 3° segment abdominal transversal, curviligne, tronqué en arrière. 
— Saillies mésosternale et prosternale étroites, faiblement arquécs 
sur leurs facés opposées. — Corps allongé, assez svelte, revêtu d'une 
sorte d'enduit. 

M. Pascoe n’en mentionne qu'une espèce (fistularius) de Natal, de 
taille médiocre, d'un gris foncé tiqueté de brunâtre, avec une tacle 
d’un jaune pâle, post-médiane et latérale sur chaque élytre; ces of- 
ganes, ainsi que le prothorax, sont densément pointillés. 


APOMÉCYNIDES. 585 


EPOPEA, 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 51. 


Mâle : Mandibules courtes, assez robustes. — Tète fortement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants, contigus 
à leur base; front équilatéral; joues longues. — Antennes peu ro- 
bustes, finement pubescentes, ciliées en dessous, de la longueur des 
3/4 des élytres, à articles 1 en cône renversé, égal à 3, celui-ci plus 
court que 4, 5-11 beaucoup moins grands que ce dernier, subégaux. 
— Yeux fortement granulés; leurs lobes inférieurs très-transversaux. 
— Prothorax notablement plus long que large, resserré en avant et 
à sa base, arrondi sur les côtés dans son milieu. — Ecusson trans- 
versal, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement convexes, allon- 
gées, peu à peu atténuées et isolément acuminées au bout, débordant 
assez faiblement le prothorax à leur base. — Pattes courtes, assez 
robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures égales aux 
deux 1% segments abdominaux; jambes de la même paire moins 
longues que leurs tarses. — 5° segment abdominal allongé, peu à peu 
rétréci et tronqué en arrière, — Saillie mésosternale de largeur mé- 


* diocre, déclive; la prosternale très-étroite, fléchie en arrière. — Corps 


allongé, svelte, pubescent. 
Femelle : Pareille au mâle, avec les antennes dépassant un peu le 
milieu des élytres. 


Une assez jolie espèce (acuta J. Thoms.) du Sénégal est le type de 
ce genro. Sa livrée est d’un gris foncé s’éclaircissant par places, avec 
une sorte de réseau blanc sur les côtés du prothorax et un grand 
nombre de petits points de la même couleur sur les élytres; ces der- 
nières sont finement et densément pointillées. 


EUNIDIA. 
Encus. Archiv, 1843, I, p. 261 (1). 


Mandibules très-courtes, robustes. — Tête fortement contave entre 
ses tubercules antennifères ; ceux-ci saillants, gros, rapprochés à leur 
base ; front subconvexé, équilatéral ; joues courtes. — Antennes mé- 
diocrement robustes, pubescentes, non ciliées en dessous, de 1/4 à 
15° plus longues que le corps, à articles 4 épaissi, en cône renversé, 
plus long que 4, 2 très-court, 3 du double plus long que lui, épineux 
à son sommet interne, 4-6 égaux, 7-11 plus courts, décroissant peu à 
Peu. — Yeux subfinement granulés, très-allongés. — Prothorax aussi 
long que large, régulièrement cylindrique, plus étroit que la tète et 


. (1) Syn. Frixus, J. Thoms. Archiv. entom, I, p. 313; olim, — ANOMOESIA, 
Pascoo, Trans. ofthe entom. Soc, Ser, 2, IV, p.255.— Everms, Dej. Cat. éd, 3, 
P. 976. — Spnenuna Coquer, 


_ 


586 LONGICORNES. 


surtout que les élytres. — Celles-ci allongées, subeylindriques, dé- 
clives et isolément tronquées en arrière. — Pattes courtes; cuisses 
robustes, peu à peu en massue, ne dépassant pas le 3° segment de 
l'abdomen. — Le 5° de celui-ci assez long, un peu rétréci et tronqué 
au bout. — Saillie mésosternale assez large ; la prosternale étroite, — 
Corps allongé, svelte, pubescent. — Sexes inconnus. 


La brièveté des articles 2-3 des antennes et la forme des yeux qui 
sont pareils à ceux des Oncidérides, constituent les deux caractères 
principaux de ce genre. Erichson l’a fondé sur une espèce (1) de Natal, 
très-variable sous le rapport de la taille et de la livrée. La première 
est au plus médiocre; la seconde d’un gris jaunâtre nuageux et mar- 
bré de brun sur les élytres ; parmi les taches que forme cette couleur, 
la plus apparente est une grande, morginale et arrondie au côté 
interne ; il y a des exemplaires chez lesquels ces taches sont con- 
fuses, d’autres où elles pâlissent beaucoup. M. Pascoe a fait con- 
naitre trois autres espèces (2) du même pays ayant une livrée ana- 
logue. . 

SYESSITA. % 


Pascor, The Journ. of Entom. Il, p: 284 (3). 


Mèmes caractères que les Eunmra, avec les différences suivantes : 


Prothorax armé de chaque côté d’un petit tubercule médian, obtus 
et médiocrement distinct. — Elytres déprimées, munies de côtes lon- 
gitudinales et obtuses. — Pattes un peu plus longues (4) 


Ces différences donnent à ces insectes un facies sensiblement diffé- 
rent de selui des Euxinta dont ils ont la taille.et la livrée. Ils sont 
également de Natal, et M. Pascoe en décrit trois espèces (vestigialis, 
divisa, duplicatu). . 5 


(1) £. nebulosa, Erichs. loc, cit, p. 262. 

(2) Anom. fulvida, Pascoe, Joe. cit. p. 256, pl. 25, £. 8. —Z. fulva, timida, 
Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 283. 

M. 3. Thomson en a publié plusieurs autres parmi lesquelles on en remar- 
quera trois qui sont étrangères à l'Afrique et, par cette raison, me paraissent 
suspectes : Fric. variegalus, Archiv. entom. 1, p. 313; Indes or.— Z£richsonit, 
senilis, Natal; australica, Australie; subtergrisea, Afrique mér. (Damar); 
maculiventris, Sénégal; ceylanica, Ceylan; Physis, I, p. 137. — Il rapporte, 
en outre, au genre, dans ce dernier ouvrage (p. 140) la suivante, qu'il signale 
comme étant un peu anormale: Sphen. guttula, Coquer, Ann. d. 1. Soc, entom. 
1852, p. 399; Madagascar. - 

(3) Syn. Eumra, J. Thoms. Physis, Il, p. 138. 


(4) Selon M. Pascoe, les jambes intermédiaires seraient sans échancrure ex 
terne, ce qui exclurait le genre des Apomécynides. J’en trouve une très-appr 
rente chez la vestigialis et la divisa que j'ai sous les yeux. — M. J. Thomson 
(loc. cit.) regarde à tort la vestigialis comme identique avec l'£unidia nebu- 
losa d’Erichson; ce sont deux insectes très-différents. 


» APOMÉCYNIDES. 587 


M. J. Thomson n'a pas admis ce genre qui est aussi distinct que 
tant d'autres de la famille actuelle. 


VOCULA. 


Mandibules courtes, épaisses. — Tète à peine concave entre ses 
tubercules antennifères; ceux-ci courts, déprimés ; front transversal; 
joues très-courtes. — Antennes médiocrement ou peu robustes, très- 
finement pubescentes, non ciliées en dessous, dépassant un peu le 
milieu des 6lytres, à articles À en massue, échancré en dessous à sa 
base, égal ou subégal à 3, celui-ci moins long que #4, tous deux pris 
ensemble égalant 5-11 réunis, ceux-ci décroissant avec lenteur. — 
Yeux assez fortement granulés ; leurs lobes inférieurs transversaux. 
— Prothorax subtransversal ou aussi long que large, peu à peu ré- 
tréci en avant, arrondi sur les côtés, légèrement déprimé en dessus. 
— Ecusson tronqué ou arrondi en arrière. — Elytres oblongues, mé- 
diocrement convexes, fortement ponctuées en stries, déclives et tron- 
quées en arrière. — Pattes courtes ; cuisses robustes, surtout les an- 
térieures, les postérieures égales aux trois 4° segrnents abdominaux; 
tarses antérieurs plus courts et plus larges que les autres (mâles ?). 
— 5° segment de l'abdomen en triangle curviligne, transversal. — 
Saillie mésosternale assez large, échancrée au bout; la prosternale 
beaucoup plus étroite, arquée postérieurement. — Corps oblong, 
finement pubescent. — Sexes inconnus. 

J'établis ce genre sur deux espèces (1) du Gabon qui ressemblent 
beaucoup, sous le rapport de la forme générale et de la plupart de 
leurs caractères, aux HippaPHESIS qui suivent, mais qui en diffèrent 
totalement par la structure de leurs antennes et la sculpture de leurs 
téguments. Toutes deux m’ont été communiquées par M. le comte 
Mniszech. 

HIPPAPHESIS. 


3. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 46. 


Mâle : Mandibules courtes, robustes. — Tôte largement et assez 
fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, 
distants ; front équilatéral; joues courtes. — Antennes médiocrement 
robustes, presque glabres, à peine ciliées en dessous, de 1/3 environ 


(1) 7, quitifera. Nigra, subtus opaca supra subnitida, fusco griseoque pu- 
boscens; capite prothoraceque (transverso) grosse et sat dense, elytris basi 
apiceque incrdinate medio regulariter punctatis; his punctis paucis ante api- 
cem congestis, albis; prothorace grisco-bipunctato, Long. 14 mill. 

V. irrorata. Nigro-picea sat nitida, antennis rufescentibus, pedibus ferrugi- 
neis, subtilissime griseo-pubescens; capite prothoraceque (haud transverso) 
grosse ac laxe , elytris longitudinaliter punclatis; his punclis sat numerosis 
Prothorace duobus, albis. Long. 14 mill. 


Coléoptères. Tome X. , 42 


588 - LONGICORNES. 


plus longues que le corps, à articles 4 médiocre, en massue ovalaire 
renflée en dessous, beaucoup plus court que 3, celui-ci et 4 égaux, 
5-41 plus courts, décroissant à peine. — Yeux subfinement granulés; 
leurs lobes inférieurs assez grands, subéquilatéraux.— Prothorax sub- 
transversal, un peu déprimé en dessus, atténué en avant, fortement 
arrondi sur les côtés en arrière. — Elytres assez courtes, presque 
planes en dessus, parallèles dans leurs 3/4 antérieurs, peu à peu ré- 
trécies, déclives et isolément arrondies en arrière, débordant assez 
fortement le prothorax en avant; leurs épaules obliquement arron- 
dies. — Pattes médiocres; cuisses robustes, en massue fusiforme, les 
postérieures aussi longues que l'abdomen. — Le 5° segment de ce- 
lui-ci assez long, ogival, sinué au bout, — Saillie mésosternale large, 
parallèle, recourbée en arrière. — Saillie prosternale étroite, forte= 
ment élargie. et fléchie postérieurement. — Corps oblong, presque 
glabre. 


Au premier aspect, l'espèce unique (punctata 3. Thoms.) du genre 
paraît voisine des Oopsis près desquels M. J. Thomson l'a placée, 
mais elle appartient en réalité à un tout autre groupe que ces der= 
niers qui sont des Ptéricoptides. Elle est de taille médiocre, plus 
massive que toutes celles qui précèdent et à le facies de certains 
Hezors. Sa livrée est d'un noir brunâtre mat, avec quelques petites 
taches jaunâtres sur les élytres; ces dernières sont couvertes de petites 
aspérités à leur base, de points enfoncés sur le reste de leur surface 
et sillonnées, surtout près de la suture, dans leur moitié postérieure; 
le prothorax et la tête sont densément ponctués. Cet insecte habite 
les iles Fidji (Polynésie). 


HAPHENIASTUS. 
3. Tuows. Archiv. entom. IN, p. 191 (1). 


Mêmes caractères que les Hiwparmesis, sauf les importantes diffé- 
rences qui suivent : 

Joues de la tête allongées. — Antennes plus grêles, non ciliées en 
dessous, un peu plus courtes, à articles 4 allongé, en cône renversé, 
égal à 3, celui-ci plus long que #, ce dernier et 5-41 décroissant à 
peine.— Prothorax transversal, brusquement, forternent et assez lon- 
guement resserré à sa base, moins et plus brièvement en avant, trans- 
versalement et fortement convexe entre ces deux rétrécissements. — 
Mésosternum vertical en avant, brièvement horizontal en arrière et 
recevant une assez large saillie du métasternum. 

Le surplus, y compris le facies et la taille, ne diffère pas de ce 
qui existe chez l'Hippaphesis punctala; mais la livrée et la sculpture 
des tégaments sont différentes. Les deux espèces (rubidus, femoralis) 


(1) Syn. Mesosa ? Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 285, 


APOMÉCYNIDES. 589 


décrites par M. Chevrolat, qui les a placées avec doute dans les Me- 
sosA, Sont d'un rouge de brique mat, plus foncé en dessous qu'en 
dessus, avec les antennes et les pattes noires; leur ponctuation sur 
les élytres est très-fine, assez serrée, presque nulle sur le prothorax. 
Elles sont de taille médiocre et propres à la côte occidentale d'Afrique 
(Vieux-Calabar, Gabon). 

En dernier lieu, M. J. Thomson (1) a classé ces insectes dans les 
Saperdides, mais ils n’ont ni les caractères ni Je facies de ces der- 
nières. 

ENARETTA. 


J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 325. 


Femelle : Tête subrétractile, à peine concave entre ses tubercules 
antennifères ; ceux-ci presque nuls; front transversal ; joues médio- 
cres. — Antennes assez robustes, dépassant un peu le milieu des “ély- 
tres, à articles 4 plus court que 3, subeylindrique, 3 un peu plus long 
que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux fortement 
granulés; leurs lobes inférieurs fortement transversaux. — Prothorax 
assez court, cylindrique, légèrement et régulièrement arrondi sur lés 
côtés. — Ecusson tn triangle curviligne, — Elytres médiocrement 
convexes, parallélogrammiques, atténuées sur uve faible étendue et 
tronquées en arrière, déhordant médioerement le prothorax à leur 
base. — Pattes courtes, très-robustes ; cuisses peu à peu en massue ; 
Jambes compritnées et tranchantes sur leur bord externe ; tarses courts. 
— 5° segment de l'abdomen assez grand, en triangle curviligne trans- 
versal, — Saillie mésosternale tronquée, horizontale et fortement 
transversale en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, élargie 
ot fléchie postérieurement. — Corps large, parallèle, revêtu d'une 
pubescence lanugineuse. 


Ce genre à pour type une espèce (Castenaudi 3. Thoms.) de taille 
médiocre, à livrée grise variée de brun, avec les élytres ornées d'as- 
sez nombreuses petites touffes de poils d’un jaune d'ocre vif et qui, 
pour la plupart, sont disposées en rangées régulières; ces organes 
sont à peine ponctués, mais présentent quelques faibles côtes peu 
apparentes. Cet insecte est originaire de l'Afrique centrale aux envi- 
rons du lac N'Gami (2). 


(1) Syst. Cerambye, p. 117. 

(2) IL existe dans: la collection-de M. 1e comte Mniszech une seconde espèce 
du genre qui diffère de celle mentionnée dans levtexte, en ce que les articles 
5-11 des antennes sont notablement plus courts, mais qui est, du reste, parfai- 
lement conforme à la formule générique. 

£E. brevicornis. E. Castelnaudi valde minor ac brevior, rufo-ochracea, ubi- 
que nigro-varias elytris haud fasciènlatis, Sat regulariter punctalo-striatis, in- 
terstitiis costatis, Long, vix 7 mill. Hab. Promontor Bonæ-Spei. 


390 LONGICORNES. 


ROPICA. 
Pascos, Trans. of the entom, Soc. Ser. 2, IV, p. 247. 


Genre assez riche en espèces, toutes de petite taille et, pour la plu- 
part, de l'aspect le plus insignifiant. Je n’en ai vu qu'un petit nombre 
et ne garantis pas que la formule qui suit, en partie rédigée d’après 
celles de M. Pascoe (1), s'applique rigoureusement à toutes. 

Mandibules médiocres, minces. — Tète rétractile, au plus médio- 
crement concave, parfois (par ex. exocentroides) presque plane entre 
ses tubercules antennifères ; front subéquilatéral ou transversal; joues 
assez allongées. — Antennes grêles, non ou à peine pubescentes, 
munies de cils courts, en général de la longueur des élytres, à articles 
1 médiocre, en cône renversé ou subovalaire, 3 beaucoup plus long 
que lui et que 4, 3-11 décroissant peu à peu. — Yeux finement gra- 
nulés; leurs lobes inférieurs aussi hauts que larges. — Prothorax plus 
ou moins transversal, légèrement arrondi sur les côtés, parfois un peu 
rétréci en avant, — Ecusson variable, — Elytres assez convexes, 

" oblongo-ovales, plus rarement ovales, arrondies ou obliquement-tron- 
quées en arrière, débordant médiocrement le prothorax en avant, — 
Pattes courtes, subégales; cuisses assez robustes, au maximum égales 
aux trois 1% segments abdominaux. — Saillie mésosternale étroite, 
parallèle, déclive.—Saillie prosternale encore moins large, fortement 
arquée en arrière. — Corps ovalaire où oblongo-elliptique, pubes- 
cent, — Sexes inconnus. 

Sauf une espèce qui est australienne, ces insectes sont propres aux 
Archipels indiens (2). 


Groupe XXXVWIII. Cloniocérides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires longuement et faiblement si- 
nuées sur leur bord externe. 


(1) I en publie deux : la première loc. cit., la seconde dans ses Longic. Ma- 
layan. p. 187. 

(2) Esp. indiennes : R. piperata, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. luc. cit; 
Borneo.—incana, sligmatica, varipennis, îles Arou; prœusla, Ceylan; Pascoe, 
ibid. Ser, 2, V, p. 50. — indigna, Moluques; illepida, Dorey; pluviata, Bat- 
chiau; angusticollis, Borneo; honesta, Moluques; evitata, Amboine ; analis, 
Morty; stoluta, Balchian; rivulosa, Dorey; fuscicollis, iles Arou; cunicularis, 
viduata, Moluques; lachrymosa, Batchian ; vetusta, Tondano; puncticollis, 
Soula; vinacen, Ternate; lentota, Waigiou;-irritata, Tondano; iliterala, 
Borneo; servilis, Moluques; didyma, Bourou; Pascoe, Longic. Malayan. p. 188: 
— Esp. de l'Australie ; R. exocentroides, Pascoe, Trans. of the entom. S00. 
Ser. 2, V, p. 61. 


CLONIOCÉRIDES. 591 


Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieu- 
res;front rectangulaire. — Antennes au maxiioum un peu plus lon- 
gues que le corps, élargies et pectinées à leur extrémité. — Yeux 
finement granulés, échancrés, — Prothorax tuberculé latéralement et 
sur le disque.— Elytres le débordant fortement à leur base.— Pattes 
des Apomécynides. — Saillies sternales variables. — Corps oblong, 
fasciculé. 

À tous les caractères essentiels des Apomécynides, les deux genres 
qui composent ce groupe joignent des antennes et une vestiture si 
particulière, qu'il me paraît nécessaire de les considérer comme un 
type à part. Les faisceaux de poils dont leurs espèces sont couvertes 
en dessus, leur donnent, au premier aspect, des rapports intimes avec 
les DesmipnorA de l'Amérique; aussi est-ce dans le voisinage de ces 
dernières que M. Thomson (1) les a placées. Mais les DesmipnorA, 
ayant les crochets des tarses divariqués, appartiennent à un groupe 
différent. Les deux genres en question paraissent jusqu'ici propres à 
Natal. 


I. Saillies sternales tronquées sur leurs faces opposées : Thercladodes. 
Il. —— arquées —— : Cloniocerus. 


THERCLADODES. 
J. Taons. Physis, IL, p. 114 (2). 


Genre démembré des CLontocerus qui suivent et dont il se distin- 
gue par des caractères importants que voici : 

Mâle : Tête plus forte; ses tubercules antennifères plus saillants et 
tout à fait contigus à leur base. — Antennes plus robustes, un peu 
plus longues que le corps, à articles 4 peu à peu en massue, 3 muni 
en dessous d'une grosse touffe de poils, 4-5 prolongés au côté in- 
terne, surtout celui-ci; les suivants très-larges, 6-9 fortement angu- 
leux dans la même direction, 14 ovale. — Elytres munies à leur base 
d'une forte et courte crète. — 5° segment abdominal prolongé dans 
son milieu en un lobe arrondi et plan. — Mésosternum vertical en 
avant; sa partie horizontale obtusément anguleuse. — Saillie pro- 
sternale tronquée en arrière, paraboliquement arquée en avant. , 


L'unique espèce (3) du genre est plus grande que les CLONIOCERUS, 
d'un noir assez brillant avec les côtés du prothorax d'un jaune ocracé, 
et les élytres traversées sous leur milieu par une large bande blan- 
châtre; les crêtes basilaires de ces organes sont longuement fascicu- 
lées de noir; leur sommet et l'abdomen sont munis d'un grand nom- 
bre de touffes de poils plus petites et jaunes ou brunes. 


(1) Syst. Cerambyc., p. 406 et Physis, IT; p. 114. 
(2) Syn. Cromocenus A. White. 
(3) Clon. Kraussii, A. White, Longic. of the Brit. Mus, p. 400, pl. 10, f. 8. 


Et 


592 LONGICORNES. 


CLONIOCERUS. 
(Der.) De Case, Hist. nat. da. Col. I, p. 468 (1). 


Mâles? : Tôte fortement et triangulairement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci subeontigus à leur base; front un 
peu plus haut que large; joues très-allongées. — Antennes médio- 
crement robustes, -hérissées dans tous les sens de longs poils fins 
peu serrés, un peu plus courtes que le corps, à articles 4 en cône un 
peu arqué, 3 plus long que 4, tous deux noueux au bout, les suivants 
saillants à leur sommet interne, décroissant rapidement, 9-41 plus 
étroits que les autres. — Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs sub- 
équilatéraux. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, resserré 
à ses deux extrémités, muni sur le disque de cinq tubercules (2, 3) 
au niveau de ceux des côtés; ceux-ci assez forts, coniques. — Ecus-. 
son en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, un 
peu déprimées suy le disque, parallèles, arrondies en arrière, — 
Cuisses graduellement en massue, les postérieures ne dépassant pas 
le 2 segment abdominal. — 5° segment de l'abdomen en triangle 
curviligne court, muni d’un lobe médian arrondi et concave.— Saillie 
mésosternale assez étroite, déclive.— Saillie prosternale très-étroite, 
arquée en arrière. 


On en connaît deux espèces (2), dont une (hysirix) anciennement 
décrite par Fabricius et Olivier. Elle est de taille moyenne, d’un gris, 
blanchâtre teinté de brun et couverte sur les élytres d’une multitude 
de touffes de poils formant sur chacun de ces organes trois rangées 
longitudinales assez régulières. L'autre espèce, qui m'est inconnue, 
a le 3° article des antennes fasciculé de noir, comme chez les Turn- 
CLADODES ; peut-être appartient-elle à ce dernier genre. 


GrourEz XXXIX. Agennopsides (3). 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents.— Un sinus dorsal et terminal aux jambes intermédiaires. 

Tête arrondie sur le vertex, plane entre les antennes, sans tuberoules 
antennifères, fortement rétractée sansreposer (AGeNNorsis excepté) sur 
les hanches antérieures; lront rectangulaire. — Antennes beaucoup 
plus courtes que le corps, filiformes, cylindracées; leur scape plus ou 
moins en massue. — Yeux finement ou subfinement granulés, très- 


(1) Syn. Lamra Fab. — Ceramyx Oliv. 


(2) Lam. hystrix, Fab. Syst. El. II, p. 282 (Cer. id. Oliv. Entom. IV, 67, 
p. 119, pl. 15, f. 410). — C. Bohemani, A. White, Longic. of the Brit. Mus. 
p. 400. 


(3) Ou plutôt Anérines. Voir la note page suivante (Dr Candèze). 


AGENNOPSIDES. 593 


fortement échanctés. — Prothorax cylindrique, inerme.— Elytres le 
débordant à peine à leur base. — Pattes très-courtes; hanches anté- 
rieures globuleuses, non anguleuses en dehors, ne dépassant pas le 
niveau de la saillie prosternale; tarses au plus médiocres, à article 1 
plus court que 2-3 réunis. — Saillies sternales variables. — Corps 
allongé, en général svelte. 


Petit groupe très-naturel et très-homogène; voisin des Apomécy- 
nides par ses caractères essentiels (1), mais en différant par un si 
grand nombre de particularités, qu'il à plus de titres qu'il n’en faut 
pour être isolé. Il est en outre propre à l'Amérique. Ses espèces sont 
toutes au-dessous de la taille moyenne, et n’ont rien de bien remar- 
quable sous le rapport de la livrée. 


J. Saillie mésost. non lamelliforme, verticale enavant: Agennopsis. 
JT. — lamelliforme, inclinée en arrière. 
a Corps non cylindrique; saillie prosternale fléchie en ar- 
rière. 
Elytres déclives et tronquées au bout : Tauloclines. 
— sans déclivité et épineuses — : Plericthya. 
aa Corps cylindrique; saillie prosternale très-étroite, oblique- 
ment tronquée en arrière : Slygnesis. 


AGENNOPSIS. 
3. Tnows. Archiv. entom. I, p. 302 (2). 


Mandibules très-courtes, robustes. — Tête appuyée au repos sur les 
hanches antérieures; front équilatéral ; joues allongées.— Antennes 
grèles, revêtues d'une sorte d’enduit, à peine ciliées en dessous, à arti- 
cles 4 en cône renversé, 3 beaucoup plus long que lui et que 4, 5-11 
décroissant peu à peu.— Yeux petits, leurs lobes inférieurs transver- 
saux, — Prothorax plus long que large, régulièrement cylindrique. 
— Eeusson transversal, curviligne. — Elytres médiocres, cylindri- 
ques, s'arrondissant pour former leur déclivité postérieure. — Cuisses 
peu à peu et fortement en massue; les postérieures dépassant un peu 
le 2 segment de l'abdomen.— Le 5° de celui-ci assez grand, en triangle 
eurviligne. — Mésosternum vertical en avant, horizontal'en arrière. 
— Saillie prosternale médiocrement large, fléchie postérieurement, — 
Corps cylindrique, en général assez robuste, finement pubescent. 


(1) Cest parmi les Apomécynides que M. 3. Thomson (SysL. Cerambyc. p. 44) 
a placé le genre Acennorsis, qui en constitue le type et qu'il a divisé plus tard 
(Physis II, p. 155). 

(2) Syn. Tarosrona, Dej. Cat. éd. 3, p. 374; L. Fairm, Ann. d. 1. Soc. entom. 
1859, p. 521; nom déjà employé par Hiübuer pour des Lépigoptères. 

M. J. Le Conte m'informe que ce genre est identique avec son genre ADETUS. 
Ce nom doit donc prévaloir (Dr Candèse). 


594 LONGICORNES. ; 


Genre répandu depuis le Mexique au Chili, et composé en ce mo- 
ment de six espèces (1) dont la plus grande (mulica) qui en forme le 
type, est de taille médiocre, mais assez robuste; les autres sont à la 
fois plus petites et plus grêles; la fine pubescence qui voile à peine 
leurs téguments varie du gris au jaune flavescent, avec de très-petits 
points blancs plus ou moins nombreux, auxquels s'ajoute parfois 
(mutica, prœusla) au sommet des élytres une tache commune d’un 
noir velouté. 

TAUTOCLINES. 


J. Tuoms. Physis, II, p. 155. 


Mèmes caractères que les AGexnorsis, avec les différences sui- 
vantes : 

Tête ne s'appuyant pas au repos sur les hanches antérieures.— An- 
tennes n’atteignant pas le milieu des élytres, du reste pareilles. — 
Elytres non cylindriques, médiocrement convexes, peu à peu rétré- 
*cies dans leur tiers postérieur, obtusément acuminées et tronquées 
au bout, — Saillie mésosternale lamelliforme, recourbée en arrière. 

Sans ce dernier caractère, le genre mériterait à peine d’être séparé 
des AcenNorsis. Ses espèces (2) sont noires ou d’un bronzé obscur et 
revètues d'une pubescence jaune ou blanche qui, en,se condensant, 
forme des bandes longitudinales sur le prothorax, obliques sur les 
élytres. 

PTERICTHYA. , 


J. Tuous. Physis, IL, p.156. 


Genre, à son tour, ne différant des TaurocLINES qu'en ce que les 
antennes sont légèrement épaissies à leur extrémité, les yeux com- 
plétement divisés, enfin les élytres sans déclivité postérieure, et iso- 
lément prolongées en une pointe aiguë qui se dirige un peu en de- 
hors. 

Il ne comprend qu'une espèce (pisciformis J. Thoms.) de Guati- 
mala qui reproduit exactement la taille et la livrée des TAUTOCLINES. 


STYGNESIS. 
Pasco, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, V, p. 286. 


Mandibules et antennes des deux genres précédents, celles-ci dé- 
passaut à peine le milieu des élytres, filiformes. — Yeux très-petits, 
leur lobes inférieurs obliques, presque aussi hauts que larges. — Pro- 


(1) 4. mutica, 3. Thoms. loc. cit. (T. apicalis Dej.); Brésil. — mexicana, 
Mexique; prœusta, Brésil; punctata, Cayenne; J. Thoms. Physis, Il, p. 193. 
— T. pusilla, nana, L. Fairm. loc, cit.; Chili; ces deux petites espèces, que je 
ne connais pas, paraissent être moins cylindriques que les autres. 

(2) T. antennata, binotata, Mexique; pulchella, Brésil; J. Thoms. loc. cit. 


PTÉROPLIIDES. 595 


thorax du double plus long que large, parfaitement cylindrique. — 
Ecusson transversal, linéaire, — Elytres allongées, cylindriques, un 
peu aplanies sur la suture, déclives et légèrement tronquées en ar- 
rière. — Cuisses subfusiformes, les postérieures à peine plus longues, 
que le 4° segment de l'abdomen. — Le 5° de celui-ci assez grand, 
arrondi en arrière. — Saillie mésosternale médiocrement large, trian- 
gulaire, recourbée en arrière. — Saillie prosternale très-étroite, obli- 
quement tronquée postérieurement. — Corps allongé, grêle, cylindri- 
que, faiblement pubescent. 


Avec des caractères voisins de ceux des deux genres précédents, 
l'espèce (puncliger) typique a un facies fort différent. Elle est fort 
petité (6 mill.), d’un noir profond, finement rugueuse sur la tête et 
le prothorax, criblée de points enfoncés dans les élytres; la fine pu- 
bescence qui la revêt est d'un brun roussâtre. Elle a été découverte à 
Sainte-Marthe, en Colombie. 


Groupe XL. Ptéropliides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête non rétractile ou subrétractile; front rectangulaire, — Anten- 
nes sétacées, plus longues que le corps chez les &'; leur scape én 
massue. — Yeux fortement granulés, échancrés. — Prothorax forte- 
ment tuberculé sur les côtés et en dessus, les tubercules latéraux mé- 
dians. — Elytres le débordant fortement à leur base, allongées, acu- 
minées ét épineuses en arrière. — Pattes plus ou moins longues; 
hanches antérieures saillantes, lagéniformes (1), fortement anguleu- 
ses en dehors; tarses assez longs, à articles 1 plus court que 2-3 
réunis, 4 très-grand. — Saillies sternales lamelliformes, arquées sur 
leurs faces opposées. — Corps allongé, robuste. 


Les genres Preropzius et Rnapaiprera de Serville sont les seuls 
qui présentent cet ensemble de caractères. Ils sont voisins de ceux 
des Niphonides, au point qu'il n’y en à qu'un seul, la forme des han- 
ches antérieures, qui sépare rigoureusement ces insectes de ces der- 
nières; mais, outre ce caractère, leur forme générale est si différente 
que, réunie à leur habitat qui est américain, elle autorise à les cons- 
lituer en un groupe distinct. La plupart sont fort grands et les plus 
petits au moins de taille moyenne. 


1. Tête non rétractile; labre fortement échancré : Pteroplius. 
IL — subrétractile; — entier: Rhaphiptera. 


(1) Cest-à-dire globuleuses à leur base, puis rétrécies en une sorte de col 
où de goulot. 


D 


596 LONGICORNES. 


PTEROPLIUS, 
A. Serv. Ann. d. d. Soc. entom. 1835, p. 65. 


Mâle : Labre fortement échancré en demi-cercle. — Tête non rétrac- 
tile, profondément concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci 
obtusément anguleux à leur sommet interne; front fortement transver- 
sal; joues#très-courtes.—Antennes pubéscentes, densément ciliées en 
dessous à leur base, de près de moitié plus longues que le corps, à ar- 
ticles 4 renflé en massue à son extrémité, 3 près de deux.fois aussi 
long que lui, de 4/3 plus grand que 4, 5-10 plus courts, subégaux, 41 
plus grand que 10. — Lobes inférieurs des yeux transversaux, — 
Prothorax aussi long que large, cylindrique, resserré avant ses deux 
extrémités, muni de quatre petits tubercules accolés deux à deux sur 
le disque et d’un assez gros, conique, de chaque côté. — Ecusson 
carré. — Elytres convexes, peu à peu et fortement rétrécies, très-ai- 
guës et isolément mucronées en arrière, couvertes à leur base de 
granulations avee une forte tubérosité sur chacune d'elles, — Pattes 
longues, les antérieures beaucoup plus que les autres; leurs cuisses 
sublinéaires, arquées ainsi que leurs jambes; celles-ci munies d'un 
tubereule interne au-dessus de leur sillon;, les quatre cuisses posté- 
rieures sublinéaires, les dernières plus courtes que le corps; tarses 
assez larges, les antérieurs un peu dilatés. — 5° segment abdominal 
allongé, triangulaire, tronqué et villeux au bout. — Saillie mésoster- 
nale large, parallèle. — Saillie prosternale plus étroite. — Corps pu- 
bescent. 

Femelle : Tête plus rétractile. — Antennes de 1/5° plus courtes 
que Je corps, à article 11 plus court que 10. — Pattes antérieures 
un peu plus longues seulement que les autres; leurs tarses simples.— 
3° segment abdominal pas plus long, mais plus convexe et échancré 
en arg au bout. 


On n’en connaît qu’une grande espèce (acuminatus Serv.) du Bré- 
sil, à livrée roussâtre saupoudrée partout de blanc; cette dernière 
couleur domine sur la tête et le prothorax; en se condensant elle 
forme sur les élytres une large bande qui les traverse dans le milieu; 
ces organes sont vaguément pointillés. 


RHAPHIPTERA. 
À. Senv. Ann, d. l, Soc. entom. 1835, p. 66. 


Serville ne considérait ce genre que comme une section du précé- 
dent; il en diffère par les nombreux caractères qui suivent : 

Labre entier. — Tête subrétractile. — Front beaucoup moins trans 
versal; joues plus longues. — Antennes de 4/4 plus longues (o) ou à 
peine plus longues que le corps. — Prothorax moins long, muni Sur 


 ATAXTIDES. 597 


je disque de deux mamelons coniques contigus à leur base, placé sur 
Ja même ligne que les tubercules latéraux; ceux-ci plus forts. — Ely-, 
tres peu convexes, moins atténuées en arrière, obliquement rétrécies 
à leur extrémité et terminées par une épine plus ou moins longue, 
non granuleuse, et munies chacune à leur base d'un tubercule coni- 
que en général fasciculé. — Pattes beaucoup plus courtes, subégales 
dans les deux sexes; cuisses peu à pou et plus ou moins en massue. 


L'espèce typique (nodifera Serv.) est du Brésil, presque aussi 
grande que le Pteroplius acuminatus, d'un roux ferrugineux, avec 
les élytres occupées par une sorte de croix de Saint-André blanchâtre, 
dont les branches antérieures, partant des épaules, sont beaucoup 
plus larges que les postérieures qui aboutissent sur les bords latéraux 
non Join du sommet de ces organes; leur base, le prothorax et la tête 
sont criblés d’assez gros points enfoncés, ayant un aspect poreux. : 
M. J. Thomson a décrit quatre autres espèces (1) ayant une livrée 
plus ou moins analogue, mais parmi lesquelles deux (rixator, 
tor) sont beaucoup plus petites que la précédente. 


Groups XLI, Ataxiides. 

Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête non rétractile, peu distante des hanches antérieures; front 
rectangulaire; joues toujours très-courtes. — Antennes grêles, séla- 
cées, au maximum de 1/3 plus longues que le corps; leur scape peu 
à peu en massue ou en eône renversé. — Yeux fortement gfanulés, 

*échancrés. — Prothorax tuberculé sur les côtés, parfois à peine, — 
Elytres le débordant plus ou moins. — Pattes médiocres, rarement 
(RosaLBa) assez longues; hanches antérieures ne dépassant pas où 
que peu le niveau de la saillie prosternale, globuleuses, faiblement 
anguleuses en dehors; tarses courts, à article 4 moins long que 2-3 
réunis, — Saillies sternales lamelliformes, du resté variables.— Corps 
allongé. 


Insectes également voisins des Niphonides, mais en différant par 
leur tête non rétractile, leur prothorax autrement tuberculé (sauf 
Prorcna), leur facies et leur distribution géographique. Ils sont, en 
elfet, propres à l'Amérique, surtout aux parties intertropicales de 
celle du Sud. Tous sont de taille au plus moyenne et n'ont qu'une li- 
vrée monotone. Ils constituent les cinq genres suivants : 


1. Prothorax pluritubereulé latéralement : Præcha. 


Il. — unituberculé : = 


(1) R. affinis, punctuiata, vixator, Brésil; scrutator, Cayenne; J. Thoms. 
Physis, IL, p. 116. 


598 LONGICORNES. 


a Tète non ou médiocrement concave entre ses tubercules 
anteénnifères; ceux-ci distants. 
b Corps densément pubescent; prothorax subinerme: Afaæia. 


bb — finement — 3 — tuberculé. 
Saillie mésosternale verticale en avant : Parysatis. 
— " déclivte —  : Esthlogena. 


aa Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci contigus à leur base : Rosalba, 


PRŒCHA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 107 (1). - 


Femelle : Tête assez fortement concave entre ses tubereules an- 
tennifères ; ceux-ci distants, médiocres, très-divergents ; front trans- 
Le — Antennes pubescentes, ciliées en dessous, de la longueur 

En à articles 4 en cône renversé, égal à 3, celui-ci plus court 
que 4, les suivants égaux à 3, décroissant à peine. — Lobesinférieurs 
des yeux grands, en carré transversal. — Prothorax transversal, dé- 
primé et caréné ! sur le disque, légèrement arrondi et plurituberculé 
latéralement (2).— Ecusson assez grand, subquadrangulaire. — Elytres 
allongées, médiocrement convexes, parallèles, obliquement rétrécies 
et tronquées en arrière, avec leur angle externe épineux. — Pattes 
courtes ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant 
pas le 2e segment de l’abdomen. — Le 3° de celui-ci assez long, con- 
vexe, curviligne sur les côtés et tronqué en arrière. — Saillie méso- 
sternale assez large; la prosternale plus étroite, tronquée en arrière 
et prolongée en une courte lame verticale *— Corps allongé, pubes- 
cent. 


Par suite de l’armature du prothorax, on serait tenté de comprendre 
ce genre parmi le Niphonides, mais son habitat et la physionomie de 
son unique espèce (spinipennis Chevrol.) le rattachent de trop près 
aux Araxra dont M. Chevrolat ne l'avait pas regardé comme distinct, 
pour qu’il puisse en être éloigné. 

Cet insecte, originaire de Cuba, est assez grand, d’un jaune ferru- 
gineux et reyêtu d’une pubescence grise en dessous, fauve en dessus, 
avec de très-petites mouchetures blanches et régulièrement alignées 
sur les élytres. 


(4) Syn. Araxta, Chevrol, Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, p. 252. LA 

(2) Ces tubercules sont au nombre de trois de chaque côté : deux sont placés 
sur la même ligne horizontale, dont un médian et l’autre antérieur; le à est 
placé plus haut et forme le triangle avec les deux précédents ; un 4° se voit 
parfois au niveau et en arrière de ce dernier. Le plus antérieur représente évi= 
demment celui qui est si commun chez les Niphonides, 


ATAXIIDES, 599 


ATAXIA. 
Haupem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 56 (1). 


Mâle? : Tète largement et médiocrement concave entre ses tuber- 
cules antennifères ; front fortement transversal. — Antennes pubes- 
centes, hérissées de poils fins, surtout en dessous, à peine plus longues 
que le corps, à articles 4 médiocre, peu à peu en massue dès sa base, 
3 de très-peu plus long que lui, subégal à 4, 5-11 graduellement 
plus courts. — Lobes inférieurs des yeux assez grands, transversaux. 
— Prothorax subtransversal, cylindrique, légèrement arrondi et à 
peine tuberculé latéralement. — Ecusson carré, — Elytres assez al- 
Jongées, convexes, parallèles, aplañies dans toute la longueur de la 
suture, brièvement déclives et tronquées à leur extrémité. — Paites 
médiocres; cuisses subfusiformes, ne dépassant pas le 2° segment 
abdominal. — Saillie mésosternale triangulaire, longuement recour- 
bée en arrière, — Saillie prosternale plus étroite, peu convexe, arquée 
postérieurement. — Corps allongé, pubescent, hérissé partout de poils 
fins. 


On n’en connaît qu'une espèce (2) des Etats-Unis du Sud, de taille 
moyenne, revètue d’une épaisse pubescence d'un gris plus où moins 
juunâtre, finement et assez régulièrement ponctuée sur les élytres. 


PARYSATIS. 
J. Tuous. Physis, II, p. 118. a 


Genre intermédiaire entre les Arax1A ot les ESTHLOGENA qui suivent, 
distinct des premières par les caractères que voici : 

Tête et yeux des Esruzocena. — Antennes à articles 1 plus long 
que 3, celui-ci notablement plus court que 4, 5-11 moins grands que 
ve dernier, décroissant peu à peu. — Prothorax cylindrico-ovalaire, 
muni de chaque côté d’un tubercule médian, assez fort et obtus. — 
Elytres régulièrement striées-ponctuées, surtout à leur extrémité, où 
les stries sont assez profondes, avec leurs intervalles costiformes, tantôt 
(colluris, Cayenne) tronquées au bout avec leurs angles externes épi- 
neux, tantôt (nigrilarsis, Brésil) subtronquées et inermes. — Saillie 


(1) M. Haldeman a plus turd {Procced. of the Amer. Phil, Soc. IV, p. 373) 
réuni ce gerre aux STEeNIDEA (BELODERA de cet ouvrage) avec lequel il n’a au- 
cun rapport, — Syn, Srenosowa, d. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. 
Ser, 2, IT, p. 158, — Hepesroza, Dej. Cat. éd. 3, p. 374. 

(2) 4. sordida, Haldem. loe. eit. (Heb. nebulosa Dej.). Selon Erichson (in 
Schomb, Guyana, IL, p. 574), ce serait li Saperda annulata de Fabricius, Syst. 
El. Il, p. 326, antérieurement décrite par lui (Entom. Syst. Il, p. 314) sous 
le nom de Sap. lineata. 


TS 


600 LONGICORNES. 


mésosternale verticale en avant, horizontale en arrière, — Téguments 
à peine voilés par une fine pubescence. 


De ces caractères le pius important est la forme de la saillie méso- 
sternale ; il suffit pour que le genre puisse être admis. Les deux es- 
pèces mentionnées dans la formule qui précède sont les seules dé- 
crites (1). Leur taille est la même que celle des EstaLocena ; toutes 
deux ont le prothorax assez fortement ponctué. 


ESTHLOGENA. Er 
J. Taous. Syst. Cerambyc. p. 107 (2). . à L'UNE, 


Tête plane, eu très-peu s’en faut, entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci courts, déprimés; front équilatéral. — Antennes pubescentes, 
ciliées, surtout en dessous, un peu plus longues () où un peu plus 
courtes(®) que le coxps, à articles L peu à peu ên massue, aminci à 
sa base, plus court que 3, celui-ci et 4 subégaux, 5-41 plus courts, 
décroissant pea à peu, — Lobes inférieurs des yeux grands, plus où 
moins transversaux, — Prothorax transversal ou non, cylindrique, un 
peu resserré à sa base, rarement (maculifrons) bituberculé sur Je 
disque; ses tubercules latéraux coniques, de grandeur variable, — 
Ecusson presque toujours carré. — Elytres allongées, médiocrement 
convexes, parallèles ou un peu atténutes et tronquées en arrière, avec 
la troncature épineuse ou non ; déprimées sur la suture, la dépression 
limitée de chaque côté par une carène obtuse ; débordant en général 
fortement la base du prothorax, leurs épaules chtuses, — Pattes des 
précédents. — Saillie mésosternale triangulaire, déclive ; la proster- 
nale peu convexe, fléchie en arrière, — Corps allongé ; sa vestiture 
très-fine, parfois mélangée de cils redressés. 


Le genre se distingue des AraxrA par la forme moins cylindrique 
du corps, le front et les yeux plus grands, le prothorax plus fortement 
tuberculé sur les côtés et les élytres autrement faites; enfin par 
véstiture du corps bien moins abondante ; des Panysaris par l'ab- 
sence des stries sur les élytres et la forme de la saillie mésosternalé; 
ses espèces (3) ont la livrée de ces dernièrés. 


(1) La collaris me paraît être l'Esthlogena sulcata de M. H. W. Bates, Con- 
tribut. ete, p. 225. Dans l’afirmative, ce dernier nom spécifique aurait là 
priorité. 

(2) Syn. Hepesrora Erichs., J. Tuows. (olim). 

(3) Heb. operaria, Brichs. in Schomb. Guyan. I, p. 574; Guyane anglaise. 
— Heb. comata, X. Thoms. Archiv. entom. 1, p. 303; Brésil, — %. pulverea, 
mucronala, lincaris, Amazone; oblusa, prolixa, Rio-Janciro; H. W. Bates, 
Contribut. etc. p. 224 — maculifrons, glaucipennis, Brésil; proletaria, Ne- 
pezuela; brunnipes, Brésil; J. Thoms. Physis, LL, p, 120, 


PTÉRICOPTIDES. 601 


: ROSALBA. 
J. Tuous, Syst. Cerambyc. p. 108. 


Mâle : Tèto fortement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci assez saillants, contigus à leur base ; front subconvexe, équi-, 
jatéral. — Antennes finement pubescentes, ciliées en dessous à leur 
base, de 4/3 environ plus longues que le corps, à articles 4 subfusi- 
forme, aussi long que 3, les suivants un peu plus grands que ce der- 
nier, décroissant à peine. — Yeux subcontigus en dessus; leurs lobes 
inférieurs grands, subéquilatéraux. — Prothorax transversal, cylin- 
drique, muni de chaque côté d’un très-faible tabercule à peine dis- 
tinct. — Ecusson en triangle eurviligne. — Elytres assez allongées, 
peu à peu atténuées en arrière, obliquement tronquées au bout, assez 
largement déprimées sur la suture, la dépression limitée par deux 
côtes larges et très-obtuses, obsolètes en avant; munies chacune 
d'une faible élévation basilaire; leurs épaules arrondies et un peu 
saillantes. — Pattes graduellement plus longues, peu robustes; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures égales aux trois Ars segments 
abdominaux ; les quatre tarses postérieurs longs et étroits, le 4° ar- 
ticle de tous très-grand, le 4% des postérieurs égal à 2-3 réunis. — 
Saillie mésosternale brièvement verticale en avant, longuement hori- 
zontale en arrière, — Saillie prosternale étroite, arquée postérieure- 
ment. — Corps assez allongé, revètu d'une sorte d'enduit. 


Cegenre s'écarte un peu, à certains égards, des caractères du groupe 
actuel, tout en conservant les plus essentiels. Son unique espèce 
(aleidionoides J. Thoms.) est de la teille des Esracocena de seconde 
grandeur, d’un jaune verdâtre à reflets soyeux sous certains aspects, 
avec trois lignes longitudinales d’un jaune doré sur le prothorax et 
quelques autres à la base des élytres ; ces deux parties du corps sont 
finement, mais peu densément ponctuées. La Colombie est la patrie 
de cet insecte. 


Groupe XLII. Ptéricoptides, 


Cavités cotyloïdes antérieures fermées. — Crochets des tarses di- 
vergents. — Un sinus ou un sillon aux jambes intermèdiaires;mtrès- 
rarement (CRASPEDODERUS) absent, mais alors le prothorax foliacé la- 
téralement. 

Tète très-rarement rétractile, dans le cas contraire, en général fai- 
blement distante des hanches antérieures. — Antennes grèles, séta- 
cées, en général un peu plus longues que le corps; leur scape le plus 
Souvent en massue ou ovalaire. — Yeux finement ou subfinement 
granulés chez la plupart (1), échancrés (subdivisés chez TYPHOPHAULA 


(1) Une sera question de leur granulation que lorsqu'elle est forte, 


602 LONGICORNES. 


et ATIMUROPSIS). —Prothorax inerme latéralement chez la plupart. — 
Elytres le.débordant assez souvent très-peu. — Pattes rarement assez 
allongées, le plus souvent égales; hanches antérieures peu saillantes, 
globuleuses, anguleuses en dehors, parfois à peine; tarses au plus 
médiocres, le 4* article des postérieurs au maximum égal à 2-3 réu- 
nis.— Saillies sternales presque toujours lamelliformes et arquées où 
déclives sur leurs faces opposées. — Corps allongé chez presque tous. 


Les éléments de ce groupe sont empruntés aux Apomécynides de 
MM. J. Thomson et Pascoe, avec addition de quelques-uns de leurs 
Tmésisternides et d’une partie des Desmiphorites du premier de ces 
savants entomologistes. Pris dans son ensemble, il est très-voisin des 
Apomécynides et n’en diffère essentiellement que par la fermeture 
des cavités cotyloïdes intermédiaires. Ses espèces sent au plus de 
taille médiocre et peu homogènes sous le rapport du fucies (1). Je 
n'emprunte aux Prericoprus le nom général que je leur donne que 
parce que c’est le seul de leurs genres qui soit assez connu des en- 
tomologistes. 

Ces genres, au nombre de 25, sont propres, pour plus des deux 
tiers, aux Archipels indiens, 4 est particulier à Madagascar, les au- 
tres sont américains. 


I. Tête fortement rétractile; antennes courtes; élytres débordant 
à peine le prothorax. x 
Saillie prosternale tuberculée; élytres tronquées au bout : 
Typophaula. 
—— inerme; — arrondies — 
Atimmopsis. 
IT. Tête plus ou moins distante des hanches ontér., rarement 
subrétractile. ” 


a  Elytres munies d’une dépression suturale limitée par 2 côtes 
obtuses, tronquées au bout, avec leurs angles externes 
dentiformes ou épineux. 


h  Prothorax tuberculé ou foliacé latéralement. 
€ Corps subcylindrique ; pattes courtes. 


Antennes très-robustes; leur scape non cicatrisé : Pteri- 

coptus. 
— peu — ; _ cicatrisé : Bisaltes. 

ce Corps déprimé, cunéiforme; pattes plus ou moins longues. 

Prothorax tubereulé en dessus et sur les côtés : Tetrar- 
pages. 

— foliacé sur :es côtés, inerme en dessus : Cras- 

pedoderus. : 


Ub  Prothorax inerme; antennes et pattes longues: Tethystola. 


È 


(1) Ni plus ni moins que les Niphonides, par exemple, et tous les groupes des 
Longicornes eu général lorsque leurs geures sont nompreux, 


us 


PTÉRICOPTIDES. 


aa Elytres sans dépression suturale. 
d Prothorax tuberculé Jatéralement et en dessus : Myther- 


gates. 
dd —  inerme partout, 
e Elytres munies chacune d’une crête basilaire : Cornallis. 
ee — Sans aucun vestige de — 


f Tubercules antennif. assez saillants, rapprochés, contigus 
à leur base. 


g Corps non hérissé de poils fins; antennes à peine ciliées 
en dessous. 
Pattes assez longues ; élytres épineuses au bout : Plocia. 
— très-courtes; — arrondies —  : Bebelis, 
gg Corps et antennes hérissés do poils fins : OEsylacris. 
ff  Tuberc. antennif. distants, en général très-courts. 
h Corps allongé, cylindrique ; élytres débordant à peine le 
prothorax. 
î  Scape des antennes assez long, en cône renversé. 
Antennos sétacées, non ciliées en dessous : Orcesis. 
—  filiformes, ciliées — : Zorolispe. 
ii  Scape des antennes court, épais, granuleux : Atimura. 
hh Corps oblong, plus ou moins allongé, non cylindrique. 
k  Elytres allongées, atténuées et acuminées en arrière : Eyi- 
lysta. 
ki — médiocres, oblongues, non —— 
L_ Téguments pubeseents. 
m  Scape des antennes en massue ou ovalaire. 
ñn  Tôte non ou faiblement concave entre ses tubercules an- 
tennifères. 
Paites longues ; jambes antér. normales : Afelais. 
— courtes; — — arquées : Sybra. 
nn Tête assez fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères. 


Scape des antennes oblongo-ovalaire : Mynonoma. 
—— oblongo-pyriforme : Pithodia. 
mm Scape des antennes assez long, en cône renversé : Bityle. 
LL Tégumonts glabres ; scape très-court, ovalaire : Rhadia. 
hhh Corps très-court, de forme variable, 
0 Tarses médiocres : Oopsis. 
00 —  très-courts. 
Antennes glabres; élytres parallèles, déprimées : Mexi- 
mia. 


. 


—  pubescentes; élytres oviformes : Gemylus. 


Coléoptères. Tome IX (2). us 


603 


604 LONGICORNES. 


TYPOPHAULA. 
J. Taows. Physis, II, p. 152. 


Femelle ? : Labre épaissi et obliquement tronqué en avant. — Tête 
fortement rétractile, arrondie sur le vertex, largement plane entre ses 
tuberculesantennifères, ceux-ci presque nuls; front transversal; joues 
allongées. — Antennes très-grêles, pubescentes, à* peine ciliées en 
dessous, dépassant très-peu le milieu des élytres, à articles 1 subey- 
lindrique, beaucoup plus court que 3, celui-ci plus long que 4, 5-11 
plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux petits, subdivisés; leurs 
lobes inférieurs transversaux. — Prothorax allongé, un peu redressé, 
cylindrique, arrondi sur son bord antérieur, déprimé sur le disque, 
légèrement atténué à sa base. — Ecusson en carré transversal. — 
Elytres à peine plus larges que le prothorax, allongées, parallèles, dé- 
clives ettronquées en arrière, munies d’une dépression suturale, li- 
mitée dans toute son étendue par deux carènes obtuses peu distinctes. 
— Pattes très-courtes, robustes; cuisses peu à peu en massue; les 
postérieures ne dépassant pas le 2° segment de l'abdomen; jambes 
de la même paire peu à peu élargies, les antérieures recourbées en 
dedans à leur extrémité; tarses médiocres. — 5° segment de l’abdo- 
men en carré transversal, sinué au bout: — Saillie mésosternale 
triangulaire, déclive ; la prostéernale fléchie en arrière et munie d’un 
tubereule obtus. — Corps allongé, assez robuste, pubescent. 


Genre établi sur la Phaula melancholica de Dejean (1), insecto du 
Brésil, de la taille du Ptericoptus dorsalis, mais plus étroit et revêtu 
d’une pubescence uniforme d'un jaune légèrement verdâtre, avec 
une bande longitudinale dénudée et d’un noir brillant de chaque côté 
de la base de l'abdomen; ses téguments sont imponctués. Parmi ses 
caractères génériques, il faut remarquer la forme du labre qui est 
fait comme celui des DESMIPHORA. 

Le genre et le suivant sont très-voisins des AGENNOPsIS du groupe 
précédent et rattachent évidemment celui-ci à ces insectes. 


ATIMUROPSIS. 
À. Tuoms. Physis, I, p. 162. 


Genre voisin des TypopæAuLA dont il ne diffère que par les points 
suivants : 


Antennes plus robustes, à articles 3-10 cylindracés, peu distincts, 


U) Cat. éd. 3, p. 374; la Phaula melancholica de M. J. Thomson estun 
insecte tout différent, qu’on trouvera plus loin dans le groupe des Hébestoïides 
de la Tribu des Phytæciides, où il constitue le genre Gisosrora. Afin d'éviter 
toute confusion, M. J. Thomson (loc. cit. p. 153) propose de nommer Dejeanit 
celui dont il s’agit en ce moment. 


; PTÉRICOPTIDES. 605 


du reste pareilles. — Prothorax plus régulièrement cylindrique. — 
Elytres brusquement déclives et arrondies à leur extrémité. — Jambes 
postérieures sublinéaires. — Saillie prosternale sans tubercule. — 
Corps plus svelte, à peine pubescent. 

Le nom imposé à ce genre indique l'extrême ressemblance qu'il à 
avec les ArimurA mentionnées plus bas, maïs tous ses caractères 
montrent qu'il appartient au même type que les TypormaurA. Son 
unique espèce (inæqualis J. Thorns.) est un petit insecte de la Guyane, 
d’un noir brunâtre opaque, avec quelques très-petits tubereules blancs 
sur la déclivité postérieure des élytres; ces organes sont finement 
âpres et assez régulièrement pointillés. 


PTERICOPTUS. 
À. Senv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 61. 


Tète arrondie sur le vertex, presque plane entre ses tubercules an- 
tennifères ; ceux-ci très-courts, distants; front équilatéral; joues al- 
longées. — Antennes robustes, pubescentes, lâchement ciliées en des- 
sous, de la longueur des 3/4 du corps, à articles À en cône renversé, 
3 plus long que luiæt que #4, celui-ci et 5-6 décroissant lentement, 
7-11 plus grêles et moins longs, rapidement plus courts. — Yeux mé- 
diocres ; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax transversal, 
cylindrique, légèrement arrondi et médiocrement tuberculé sur les 
côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres de longueur 
moyenne, subeylindriques, munies d’une dépression suturale limitée 
en arrière par deux côtes obtuses brusquement déclives et tronquées 
à leur extrémité, avec leur angle externe dentiforme, débordant fai- 
blement le prothorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses peu à 
peu et fortement en massue, les postérieures ne dépassant pas le 2° 
segment abdominal; tarses médiocres. — Saillie mésosternale large, 
subverticale en avant, recourbée en arrière. — Saillie prosternale plus 
Gtroite, fortement arquée postérieurement. — Corps médiocrement 
allongé, assez robuste, pubescent. — Sexes inconnus. « 

Trois espèces de ce genre sont décrites en ce moment (1), ayant 
chacune leur livrée propre. Celle publiée par Serville est d’un gris 
jaunûtre, avec une large baude longitudinale‘et médiane sur le pro- 
thorax, la suture des élytres, sur la même largeur et leur extrémité, 
d'un noir velouté; ses antennes sont de la même couleur, avec le 
dessous du scape et la base des derniers articles jaunâtres; les tégu- 
ments sont lisses sur toute leur surface. Cet insecte est commun dans 
les collections. 4 


(1) P. dorsalis (Dej.), Serv, loc. cit. (Saperda acuminata? Fab. Syst. El. IL, 
D: 323); Brésil, — adustus, Burmeist. Stettin, entom. Zeit. 1865, p. 179; Tu- 
Suman, cruentatus, — 3. Thoms. Physis, LL, p. 109; Guyane. 


606 LONGICORNES, 


BISALTES. 
J. Tuoms. Physis, IE, p. 110. 


Mâle? : Tête des Prericoprus. — Antennes peu robustes, pubes- 
centes, munies de quelques courts cils épars en dessous, un peu plus 
courtes que le corps, à articles À peu à peu en massue, cicatrisé au 
bout, la cicatrice ouverte, 3 un peu plus long que lui, égal à 4, 5-11 
plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux fortement granulés, leurs 
lobes inférieurs grands, équilatéraux. — Prothorax transversal, cy- 
lindrique, un peu atténué à sa base, muni de chaque côté d’un très- 
petit tubercule conique et obtus. — Ecusson en trapèze renversé, — 
Elytres un peu plus longues que celles des Prericoprus, du reste pa- 
reilles. — Pattes des mêmes, avec les cuisses postérieures de la lon- 
gueur des trois 1°" segments abdominaux. — Saillie mésosternale et 
prosternale des mêmes; la 1'° parfois un peu concave en avant. — 
Corps allongé, pubescent. 


M. J. Thomson en décrit trois espèces (Buquelii, poslicalis, aculi- 
pennis) de la Guyane, dont la première m'est seule connue. Toutes 
trois ont une livrée pareille, d'un brun jaunâtre uniforme, avec une 
tache plus claire , commune, transversale, au sommet de la déclivité 
postérieure des élytres, tache parfois (acutipennis) absente; à la diffé- 
rence des Prericoprus, les élytres sont plus où moins pointillées. 

Le genre est éminemment distinct de ces derniers par la struc- 
ture des antennes, notamment par la cicatrice dont leur scape est 
muni. 

TETRARPAGES. 


J. Tuows. Physis, II, p. 129. 


Mâle : Tète faiblement concave entre ‘ses tubercules antennifères; 
ceux-ci courts, déprimés, contigus à leur base; front équilatéral ; 
joues courtes. — Antennes pubescentes, ciliées en dessous, un peu 
plus longues que le corps, à articles { en massue subfusiforme, res- 
serré ayant son sommet, 2 beaucoup plus long que large, fortement 
arqué, épaissi au bout, 3 un peu plus long que 1, épaissi et arqué 
au bout, 4-11 décroissant peu à peu. — Yeux subfortement granulés, 
leurs lobes inférieurs en carré équilatéral. — Prothorax fortement 
transversal, brièvement resserré à sa base, muni de trois nodosités 
sur le disque et de chaque côté d’un fort tubercule conique et aigu. 
— Ecusson carré. — Elytres médiocrement allongées, déprimées, 
peu à peu rétrécies et tronquées en arrière avec leurs angles ex- 
ternes fortement dentiformes, munies d’une large dépression sutu- 
rale limitée par deux lignes obtuses abrégées en ayant et en arrière ; 
ayant chacune un petit tubercule basilaire ; leurs épaules anguleuses 
prolongées en un crochet recourbé en arrière. — Pattes assez longues; 


PTÉRICOPTIDES. 607 


euisses peu à peu en massue, les postérieures égales aux trois 4crs 
segments abdominaux ; tarses assez longs, à article À égal à 2-3 
réunis. — 5° segment abdominal transversal, rétréci et tronqué en 
arrière. — Saillie mésosternale déclive, la prosternale arquée en ar- 
rière. — Corps déprimé, pubescent. 

Femelle : M. 3. Thomson ne l'a pas connue; elle diffère du mâle 
par les points suivants : Article 2 des antennes un pêu plus court et 
droit. — Tubercules huméraux des élytres plus courts, coniques, 
non crochus. 


Genre tout à fait remarquable par la longueur du 2 article des 
antennes et l’armature des épaules des élytres; il forme avec le sui- 
vant, qui n’est pas moins singulier, une petite section particulière 
dans le groupe actuel. 

Son unique espèce (Lansbergei J. Thoms.) est originaire de Vene- 
auela, assez grande, d'un brun rougeâtre mat, avec deux grandes 
taches communes, très-irrégulières, d’un jaune d’ocre, sur les élytres, 
l'une basilaire, l’autre terminale ; entre elles chaque élytre présente 
une bande oblique de même couleur ; ces organes sont finement et 
assez densément pointillés. 


CRASPEDODERUS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 33. 


Mâle : Tète et yeux des TerrarpAGes. — Antennes assez robustes, 
finement pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles 4 beaucoup plus court que 3, en massue ovalaire, 
renflé en dessous, 3-4 subégaux, 5-11 plus courts, décroissant peu à 
peu. — Prothorax fortement transversal, peu convexe, dilaté de cha- 
que côté dans sa moitié antérieure en forme d'oreillette. — Ecusson 
en triangle curviligne. — Elytres assez longues, déprimées, peu à peu 
rétrécies, tronquées et uni-épineuses en arrière, munies d'une dé- 
pression suturale limitée dans sa moitié postérieure par deux côtes 
obtuses, débordant médiocrement le prothorax; leurs épaules un peu 
saillantes en avant. — Pattes et 5° segment abdominal des TErrarpa- 
GES, avec les jambes intermédiaires sans sillon. — Mésosternum hori- 
zontal, tronqué et obtusément saillant en avant. —Saillie prosternale 
étroite, arquée en arrière. — Corps ounéiforme, déprimé, pubescent. 

M.J. Thomson a compris ce genre parmi les Tmésisternides, place 
que lui assigne en effet la forme de son prothorax qui ressemble 
presque complétement à celui de l’Arrhenotus Wallacei. Mais sa tête 
est tout à fait normale, ses yeux et sa saillie prosternale ne sont se 
eux d'un Tmésisternide, enfin son unique espèce (dilaticollis J. 
Thoms.) est américaine (1) et a des rapports si évidents avec le Tetrar- 


(1) M.J. Thomson n’assigne pas de patrie à cet insecte; l’exemplaire de sa 


608 LONGICORNES. 


pages Lansbergei, que je n'hésite pas à la comprendre dans le groupe 
actuel, quoiqu'elle soit complétement privée de sillon tibial aux pattes 
intermédiaires. 

Elle est de la taille du Tetrarpages Lansbergei, d’un vert jaunâtre 
mat, avec une grande tache brune dénudée, traversant les élytres 
dans leur milieu, se dilatant sur leur bord latéral et remontant de 
chaque côté jusqu'aux épaules ; en arrière de cette tache se voit une 
étroite bande de même nature, commune et en chevron. 


TETHYSTOLA. 
J. Tuows. Physis, IL, p. 131. 


Mâle : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci saillants, non contigus à leur base; front un peu plus haut 
que large; joues très-courtes, — Antennes à peine pubescentes, hé- 
rissées de poils fins courts en dessus, assez longs en dessous, de 1/3 
eaviron plus longues que le corps, à articles 1 atténué à sa base, puis 
en massue ovalaire, 3 un peu plus long que lui, plus court que 4, ce- 
lui-ci et 3-11 décroissant à peine. — Yeux rapprochés en dessus, leurs 
lobes inférieurs assez grands, équilatéraux.— Prothorax allongé, régu- 
lièrement cylindrique. — Ecusson carré. — Elytres allongées, subpa- 
rallèles, tronquées en arrière avec leurs angles externes fortement 
épineux; largement mais faiblement déprimées sur la suture, la dé- 
pression limitée par deux lignes obtuses à peine distinctes, débordant 
fortement le prothorax. — Pattes assez longues, peu robustes ; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures égales aux deux 1°" segments 
abdominaux; jambes antérieures arquées; tarses assez longs, très- 
étroits, à article 4 grand et grêle. — Saillie mésosternale étroite, re- 
courbée en arrière. — Saillie prosternale très-étroite, arquée posté- 
rieurement. — Corps allongé, svelte, revêtu d’une sorte d'enduit. 

Genre établi sur une espèce (obliqua Thoms.) de Venezuela, d’un 
gris verdâtre mat, tiquetée de brun en dessus, avec les élytres ornées 
de deux taches noires, communes, en chevron, bordées en ayant 
d’une ligne étroite d’un beau jaune; l'une médiane, l’autre située 
un peu avant l'extrémité de ces organes; une petite tache du mème 
jaune se voit en arrière des épaules. 


MYTHERGATES, 
3. Tuows. PAysis, I, p. 19, note (1). 


Mâle : Tète assez distante des hanches antérieures, fortement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci gros, saillants, dis- 


collection, qu'il a bien voulu me communiquer, porte une étiquette indiquant 
qu’il provient de Cayenne; son facies est, en effet, complétement américain. 


(1) Syn. Cenrnura, Coquer, Ann. d. I. soc, entom. 1852, p. 402. 


PTÉRICOPTIDES. 609 


tants; front subconvexe, transversal; joues allongées. — Antennes 
assez robustes, presque glabres, ciliées en dessous, un peu plus lon- 
gues que le corps, à articles 4 robuste, ovalaire, plus court que 3, 
celui-ci et 4-11 décroissant lentement. — Yeux médiocres, leurs lobes 
inférieurs transversaux, — Prothorax allongé, cylindrique, muni de 
chaque côté d’un petit tubercule conique, et de deux plus forts sur 
le disque. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez allongées, 
peu convexes, canaliculées de chaque côté de la suture, carénées la- 
iéralement, atténuées et prolongées en arrière, divergentes et isolé- 
ment acuminées au bout, débordant fortement le prothorax à leur 
base, celle-ci munie d’une crête sur chacune d'elles. — Pattes assez 
longues; cuisses subpédonculées à leur base, puis en massue ovalaire, 
les postérieures égales aux quatre 4°" segments abdominaux ; tarses 
médiocres. — 3° segment abdominal assez long, subogival. — Saiilies 
sternales de largeur médiocre et égale, arquées sur leurs faces oppo- 
sées. — Corps allongé, finement pubescent. 


J'ai déjà signalé plus haut (1) que Coquerel avait placé l'espèce 
typique (divaricats) dans le genre Cenrrura (Auxa de cet ouvrage) 
d'où M. J. Thomson l’a retirée avec raison. C'est un insecte de Mada- 
gascar, de taille médiocre, d’un gris jaunâtre, avec une grande tache 
irrégulière noire et post-médiane sur chaque élytre ; ces organes sont 
faiblement ponctués et sont munis chacun d'une côte saillante au 
niveau de la tache en question. 


CORNALLIS. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 47. 


Mâle ? : Mandibules assez saillantes, peu robustes, droites à leur 
base. — Tête assez concave entre ses tubercules antennifères ; ceux- 
ci contigus à leur base; front équilatéral ; joues allongées. — An- 
tennes très-finement pubescentes, non ciliées en dessous, à peine 
plus longues que le corps, à articles 1 peu à peu en massue, plus 
court que 3, celui-ci moins long que #4, 5-11 plus courts, décroissant 
peu à peu.— Yeux petits, leurs lobes inférieurs en triangle allongé. 
— Prothorax plus long que large, régulièrement cylindrique. — Ecus- 
son carré. — Elytres oblongues, peu convexes et parallèles dans 
leurs 2/3 antérieurs, rétrécies, déclives et isolément arrondies en 
arrière, débordant assez fortement le prothorax en avant, munies 
chacune à leur base d’une faible et assez longue crête. — Pattes lon- 
gues, surtout les postérieures; cuisses peu à peu et faiblement en 
Mmassue; les postérieures aussi longues que l’abdomen ; tarses assez 
longs, étroits, à article 4 très-grand. — 5° segment abdominal assez 
long, arrondi en arfière, — Saillie mésosternale de largeur moyenne, 


(1) Voyez p. 269, note 2. 


610 LONGICORNES. 


parallèle ; la prosternale très-étroite, fléchie et élargie en arrière, — 
Corps oblongo-naviculaire, revêtu d’une sorte d’enduit. 


La seule espèce connue (gracilipes J. Thoms.) est de taille médio- 
cre et d'an brun terreux mat et uniforme; ses élytres sont densément 
pointillées et assez régulièrement dans le voisinage de la suture; 
chacune d'elles est munie de quelques lignes saillantes dont deux, 
très-rapprochées, sont plus apparentes que les autres. M. J. Thomson 
assigne l'Asie orientale pour patrie à cet insecte ; il est probablement 
originaire de l’Indo-Chine. 


PLOCIA. 
New. The Entomol. p. 292, 


Tête assez fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci gros, contigus à leur base; front plus haut que large, légère- 
ment élargi en bas; joues allongées. — Antennes finement pubescen- 
tes, faiblement ciliées en dessous, de la longueur du corps, à articles 
1 oblongo-ovalaire, beaucoup moins long que 3, celui-ci et 4 sub- 
égaux, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, 
leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Prothorax aussi long que 
large, cylindrique, légèrement atténué en avant. — Ecusson arrondi 
en arrière. — Elytres allongées, médiocrement convexes, peu à peu 
rétrécies en arrière, tronquées au bout avec leurs angles externes 
épineux, débordant assez fortement le prothorax à leur base. — Pattes 
assez longues, robustes; cuisses peu à peu en massue fusiforme; les 
postérieures égales aux trois 4ers segments abdominaux; tarses médio- 
cres. — 5° segment de l'abdomen allongé, à peine rétréci et tronqué 
en arrière. — Mésosternum assez large, horizontal, tronqué en avant. 
— Saillie prosternale plus étroite, fléchie en arrière. — Corps allongé, 
revêtu d'une très-fine pubescence voilant à peine les téguments. — 
Sexes inconnus. 


Des deux espèces décrites par M. Newmann, je n’en connais qu’une 
seule (notata). Elle est de taille moyenne, d’un brun rufescent, et 
revêtue d’une pubescence grise avec une huitaine de petites taches 
blanches sur chaque élytre; ces organes sont régulièrement striés- 
ponctués, sauf sur les bords latéraux où la ponctuation est plus dense 
et confuse. L'autre espèce (mixta) est très-voisine de celle-ci. Ces 
deux insectes habitent les îles Philippines. 


À BEBELIS. 
(Der.) J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 110. 
Tète assez fortement concave entre ses tubepcules antennifères ; 


ceux-ci gros, assez saillants, contigus à leur base; front plus haut 
que large; joues allongées. — Antennes assez robustes, subfiliformes, 


PTÉRICOPTIDES. 611 


pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à 
articles 4 cylindrique, presque égal à 3, celui-ci et 4 égaux, 5-11 un 
peu plus courts, décroissant graduellement. — Yeux petits, subdivisés; 
leurs lobes inférieurs trigones. — Prothorax plus long que large, 
oblongo-ovalaire. — Ecusson carré. — Elytres allongées, cylindri- 
ques, un peu déprimées sur le disque, déclives et arrondies en ar- 
rière, débordant médiocrement le prothorax à leur base. — Pattes 
courtes, robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures 
égales aux deux 4° segments abdominaux; tarses courts, déprimés. 
— 5e segment de l’abdomen transversal, arrondi en arrière. — Saillie 
mésosternale en triangle aigu; la prosternale étroite, fléchie en ar- 
rière. — Corps allongé, finement pubescent. 


M. J. Thomson a conservé au petit insecte du Brésil, type de ce 
genre, le nom (lignosa) que M. Buquet lui avait imposé (1). Sa livrée 
est jaunât”e avec quatre lignes longitudinales sur le prothorax, une 
grande tache commune sur les élytres entourant l’écusson, et sur 
chacune de ces dernières, une autre marginale et médiane, d’un noir 
brunâtre; ces organes sont densément ponctués, assez régulièrement 
près de la suture, confusément sur leurs bords latéraux. 


ÆSYLACRIS. 
3. Tuows. Physis, Il, p. 143. 


Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
gros, assez saillants, contigus à leur base; front plus haut que large, 
un peu élargi en bas, joues courtes. — Antennes assez robustes, fili- 
formes, hérissées de longs poils fins en dessous, à peine plus longues 
que le corps, à articles À peu à peu épaissi, égal à 3, celui-ci moins 
long que 4, ce dernier et 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes infé- 
rieurs des yeux assez grands, équilatéraux. — Prothorax presque 
aussi long que large, régulièrement cylindrique. — Ecusson arrondi 
en arrière. — Elytres médiocrement allongées, planes sur le disque, 
parallèles, déclives, brièvement atténuées et isolément arrondies en 
arrière. — Pattes assez longues, peu robustes; cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures égales aux 4° segments abdominaux; sillon 
des jambes intermédiaires très-faibles; tarses postérieurs extrème- 
ment grèles, à article 4 égal à 1-3 réunis. — 5° segment abdominal 
en triangle curviligne transversal. — Saillies mésosternale et pro- 
Sternale étroites; la 4". triangulaire, la 2 arquée postérieurement. — 
Corps allongé, hérissé de poils fins. — Sexes inconnus. 


Le type est une petite espèce (villosula J. Thoms.) de Colombie, 
d'un noir profond, avec l’abdomen d'un gris virescent, et ornée sur le 
prothorax de deux étroites bandes latérales d’un jaune pulvérulent qui 


(1) In Dej, Cat. éd. 3, p. 376. 


612 LONGICORNES. 


se continuent presque jusqu'à l'extrémité des élytres; les côtés de ln 
poitrine sont de la même couleur; la ponctuation des élytres est très. 
fine et très-serrée, 

ORCESIS. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 331, 


Tète plane entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci presque nuls; 
front transversal; joues courtes. — Antennes grêles, revêtues d'un 
enduit fin, dépassant un peu les élytres, à articles À égal à 3, celui-ci 
plus court que 4, 5-41 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des 
yeux médiocres, équilatéraux.— Prothorax allongé, cylindrique, avec 
un sillon transversal bien marqué avant sa base. — Ecusson carré, 
arrondi en arrière. — Elytres allongées, subparallèles, un peu dépri- 
mées sur le disque, déclives et tronquées en arrière, débordant fai- 
blement le prothorax à leur base. — Pattes courtes, peu robustes; 
cuisses graduellement en massue, les postérieures ne dépassant pas 
le 2° segment abdominal; tarses étroits. — 3e segment de l'abdomen 
allongé, tronqué en arrière, — Saillies mésosternale et prosternale 
assez étroites; la 47e déclive, la ® fléchie postérieurement. — Corps 
allongé, finement pubescent. 

L'espèce typique (1) est un peu plus petite que la Typophaula me- 
lancholica du Brésil, et lui ressemble beaucoup sous le rapport du 
l'acies, mais appartient, en réalité, à un tout autre type. Elle est uni- 
formément revètue d’une pubescence d’un gris plombé, et peu den- 
sément ponctuée sur les élytres. 


ZOROLISPE. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 156. 


Tête à peine coneave entre ses tubereules antennifères; ceux-ci 
courts, distants ; front plus haut que large; joues médiocres. — An- 
tennes peu robustes, finement ciliées en dessous, subfiliformes, un 
peu plus longues que le corps, à articles À en cône renversé, égal à 
3, celui-ci et 5-11 décroissant à peine. — Yeux assez grands, un peu 
rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Pro- 
thorax plus long que large, régulièrement cylindrique. — Ecusson en 
triangle subrectiligne.—Elytres allongées, subeylindriques, déclives et 
obliquement tronquées au bout, de la largeur du prothorax à leur 
baso.—Pattes très-courtes; cuisses peu à peu en massue ; jambes an- 
térieures arquées; tarses grôles. —Saillies mésosternale et prosternale 
simples (2). — Corps très-allongé, étroit, à peine pubescent. 


(1) O. phauloides, Pascoe, loc. cit. p. 332, pl. 15, f. 2; Batchian. 
(2) D'après M. Pascoe, l’unique exemplaire que jai à ma disposition, étant 
collé sur du papier, ne laisse pas voir ces saillies. 


PTÉRICOPTIDES. 613 


Des deux espèces (1) décrites par M. Pascoe, je ne connais que la 
plus petite (acutipennis). Elle n’a guère que 6 mill. de longueur, est 
de forme très-grêle et d’un brun clair à peine voilé par une fine pu- 
bescence blanchâtre et sublanugineuse; ses élytres sont finement et 
densément pointillées. L'autre espèce est un peu plus grande et de 
forme moins svelte, mais a une livrée analogue. 


ATIMURA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 548. 


Tôte largement et faiblement concave entre ses tubercuüles antenni- 
fères, ceux-ci médiocres; front subéquilatéral; joues très-courtes. — 
Antennes finement pubescentes, non ciliées, un peu plus courtes que 
les élytres, à articles 4 court, subeylindrique, brièvement rétréci à sa 
base, 3 beaucoup plus grand que 4, celui-ci que 5, les suivants gra- 
duellement plus courts. — Yeux rapprochés en dessus (mâles ?), mé- 
diocres, leurs lobes inférieurs subtransversaux. — Prothorax allongé, 
cylindrique. — Ecusson petit, arrondi en arrière. — Elytres allon- 
gées, cylindriques, un peu déprimées sur le disque, vorticalement dé- 
clives en arrière, débordant faiblement le prothorax à leur base. — 
Pattes courtes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures beat- 
coup plus courtes que l’abdomen; tarses courts, assez étroits. — 5° 
segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal (ferminata) 
ou largement arrondi en arrière. — Saillie mésosternale et proster- 
nale variables (2) — Corps allongé, faiblement pubescent. — Sexes 
inconnus. 


M. Pascoe a fondé ce genre sur un insecte (3) de l'Australie, de 
taille médiocre, auquel il a associé, depuis, deux espèces (4) des ar- 
chipels indiens, qui ont le même facies. Ce sont des insectes d’un 
noir brunâtre mat avec le sommet des élytres fauve et plus ou moins 
dentieulé ou muni de petits tubercules; le reste de ces organes est 
densément pointillé et chacun d'eux présente deux ou trois lignes 
élevées assez saillantes et entières; le prothorax est tantôt simple- 
ment ponctué (terminata), tantôt (bacillina) muni, en outre, de quel- 
ques petits tubercules. : 


(1) Z. fulvisparsa, Borneo (Sarawak); acutipennis, Célèbes (Macassar); avec 
ue figure de la première, pl. 9, f. 8. 

(2) Chez la terminata, type du genre, toutes deux sont de largeur médiocre 
et arquées; chez la Vacillina, la saillie prosternale est plane, élargie et tron— 
quée en arrière des hanches antérieures, tandis que la mésosternale est simple- 
ment déclive; j'ignore ce qui en est chez la troisième espèce du genre. 

(3) 4. terminata, Pascoe, loc. cit. pl. 23, f. 6; Port-Denison. 


(4) 4. bacillina, punctatissima, Pascoe, Longic. Malayan. p. 158; Borneo, 
Sumatra, etc. 


614 LONGICORNES, 


EPILYSTA. 
PascoE, Longic. Malayan. p. 148. 


Mâle : Mandibules assez longues, minces; obliques au repos. — Této 
plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci très-courts; front 
équilatéral, légèrement élargi en bas; joues assez longues. — Anten. 
nes grèles, finement pubescentes, à peine ciliées en dessous, presque 
de la longueur du corps, à articles À en massue subovalaire, de moi- 
tié au moins plus court que 8, celui-ci plus long que 4, 3-41 plus 
courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, leurs lobes infé- 
rieurs transversaux. — Prothorax subtransversal, cylindrique, faible- 
ment arrondi sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- 
tres médiocrement convexes, allongées, peu à peu atténuées, déclives 
et isolément acuminées en arrière, débordant médiocrement le pro- 
thorax à leur base. — Pattes médiocres, robustes; cuisses subpédon- 
culées à leur base, puis fortement en massue ; tarses antérieurs dila- 
tés, à article 4 plus large que les autres. — 5° segment abdominal 
allongé, à peine rétréci et tronqué en arrière. — Saillie mésosternale 
assez large, parallèle, déclive ; la prosternale plus étroite, arquée en 
arrière. — Corps allongé, subeunéiforme, pubescent. 


L'exemplaire d’après lequel a 6té rédigée cette formule est, sans 
aucun doute, un mâle. L'espèce (1) qu’il représente est originaire 
de Borneo, de grandeur médiocre, d’un noir brunâtre, et revê- 
tue d’une pubescence peu abondante d'un jaune ocracé pâle, avec 
chaque élytre ornée de quelques petites taches blanchâtres à sa base, 
vers son tiers antérieur, immédiatement après son milieu et avant 
son extrémité. 


ATELAIS. 
Pascoz, Longic. Malayan. p. 457. 
. 


Mûles : Tête plane entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci courts, 
distants; front un peu plus haut que large; joues peu allongées. — 
Antennes finement pubescentes, faiblement ciliées en dessous, d'un 
tiers environ plus longues que les élytres, à articles À médiocre, sub- 
ovalaire, 3-4 égaux, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux 
assez fortement granulés, un peu rapprochés en dessus; leurs lobes 
inférieurs subtransversaux. — Prothorax transversal, cylindrique. == 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, 
parallèles, atténuées dans leur tiers postérieur, obliquement tronquées 
et parfois mucronées au bout, débordant assez fortement le protho- 
rax à leur base. — Pattes assez longues; cuisses assez robustes, en 
massue fusiforme, les postérieures un peu plus courtes que les ély- 


(1) E. mucida, Pascoe, loc, cit. p. 149, pl. 9, f. 7. 


PTÉRICOPTIDES 615 


tres; tärses médiocres, assez étroits. — 5° segment abdominal en 
triangle transversal curviligne. — Saillie mésosternale assez large, 
parallèle, recourbée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, ar- 
quée postérieurement.—Corps oblong, recouvert d’une sorte d’enduit. 
— Femelles inconnues. 


‘M. Pascoe a placé ce genre parmi les Tmésisternides. Il me paraît 
très-voisin des SvprA, dont il ne diffère que par ses antennes et ses 
pattes plus longues, ses jambes antérieures non arquées, ses yeux plus 
fortement granulés, enfin ses élytres débordant plus fortement le 
prothorax en avant. Ses espèces (1) ont la même livrée, mais sont 
sensiblement plus grandes. Leur habitat est le mème. 


SYBRA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 198 (2). 


Tête médiocrement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci contigus à leur base; front le plus souvent équilatéral ou 
un peu plus haut que large; joues au plus médiocres. — Antennes 
grèles, finement pubescentes, non ou à peine ciliées en dessous, ra- 
rement un peu plus longues que le corps, à articles 4 ovalaire, par- 
fois en massue, beaucoup plus court que 3, celui-ci et #4 sabégaux, 
souvent un peu arqués, 5-11 beaucoup moins longs, décroissant peu 
à peu. — Yeux médiocres, plus ou moins rapprochés en dessus ; leurs 
lobes inférieurs subtransversaux. — Prothorax subtransversal, cylin- 
drique, en général un peu atténué en avant. — Écusson arrondi en 
arrière. — Elytres oblongues, médiocrement et régulièrement con- 
vexes, peu à peu déclives et variables à leur extrémité, débordant 
médiocrement le prothorax à leur base. — Pattes courtes, égales ou 
subégales ; cuisses peu à peu et fortement en massue, les postérieures 
égales au maximum aux trois 4® segments abdominaux; tarses mé- 
diocres (3), étroits. — 3° segment abdominal assez grand, en triangle 
curviligne. — Saillies mésosternale et prosternale de largeur moyenne, 
arquées sur leurs faces opposées. — Corps oblong, médiocrement ro- 
buste, pubescent. 


Les deux sexes ne me sont pas bien connus; suivant M. Pascoe, 
leurs différences consistent principalement en ce que les mâles ont le 
prothorax plus large et les antennes un peu plus longues que les 
femelles. 


(1) 4. ilæsa, despoliata , evicta, Batchian ; patruelis, Morty; porcina, 
Kaoïa; seriata, Mysol; Pascoe, loc. cit.; avec une figure de la {re pl, 17, f, 2. 
(2) Syn. Ropica pars, Pascoe (olim). 
(8) Selon M. Pascoe, ils seraient en général de la même longueur que leurs 
jambes respectives; mais chez toutes les espèces que jai sous les yeux (cnze), 
Je trouve que les dernières sont plus grandes, comme cela est de règle daus le 
groupe actuel, 


616 LONGICORNES. 


Ce genre parait être répandu dans toute l'étendue des archipels 
indiens, mais le centre de son habitut est dans les Moluques et les 
parages de la Nouvelle-Guinée; il y en a même dans l'Australie. 
M. Pascoe en décrit 52 espèces (1) dont les plus grandes ont de 9 340. 
millim. et les plus petites descendent jusqu’à 3 millim.; mais comme 
leur livrée est peu variée, il est probable que ce nombre devra subir 
une réduction. Elle consiste généralement en une fine pubescence 
grise revêtant des téguments bruns ou fauves et accompagnée sur les 
élytres de petites taches blanches, grises ou brunes, souvent peu ap- 
parentes. Chez toutes les espèces que j'ai sous les yeux, ces organes 
sont finement et densément ponctués en stries. . 


MYNONOMA. 
Pascos, Longic. Malayan. p. 219. 


Mâle ? : Tête médiocrement concave entre ses tubercules antenni- 
fères ; ceux-0i assez saillants, peu distants ; front transversal ; ljoues 
assez longues. — Antennes très-grôles, à peine pubescentes, faible- 
ment ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 
4 court, ovalaire, 3-4 allongés, subégaux, 3-11 plus courts, décrois- 
sant peu à peu. — Yeux un peu rapprochés en dessus; leurs lobes 
inférieurs assez grands, subtransversaux. — Prothorax plus long que 
large, très-régulièrement cylindrique. — Elytres médiocremént allon- 
gées, parallèles et déprimées sur le disque dans leurs 2/3 antérieurs, 
atténuées, déclives, obliquementstronquées et aiguës en arrière, dé- 
bordant assez fortement lo prothorax à leur base. — Pattes longues, 


(1) 1 les divise en trois sections qui me paraissent pouvoir être réduites à 
deux. 

A. Elytres isolément et plus ou moins triangulaires à leur extrémité: $. sfig= 
matica (Rop. id. olim), pl. 9, f. 2; Arou; marcida, Dorey; chloropoda, (Wai- 
giou ; conligua, Ceram ; jejuna, Dorey; arcifera, Timor; conneæa, Ternate, 
Soula; fervida, Borneo; notatipennis, venosa, Mysol; umbratice, Borneo, My- 
80}, Ternate; inanis, Salwaty; luteicornis, Dorey; cretifera, Borneo; triangu- 
laris, Batchian; petulans, Gilolo; desueta, Dorey ; pulida, grammica, Mysol; 
repudiosa, Tondano; iconica, Batchian, Saylie, Bourou; internata, Bourou; 
exigua, Batchian; egregia, Bourou; modesta, Saylie; patrua, Amboine; pri= 
maria, Bourou, Ceram; violata, Waigiou; arator, Singapore; incana (Rop. id. 
olim), Arou, Waigiou, Soula; invia, Batchian; destituta, Dorey; porcellus, 
Ceram; strigina, Bourou; nubila, Avou; palliata, Borneo; ustulata, Gilolo; 
erratica, Menado; collaris, Tondano; lineata, Dorey, Batchian; mucronata, 
Gilolo; pulverea, Dorey, Mysol; irrerata, Tondano; discreta, Sayhe; devota, 
purpurascens, Batchian; rufula, Arou; consputa, Morty. — Rop. incivilis, 
geminata, Pascoe, Trans. of the entom, Soc. Ser, 8, I, p. 546; Australie. 

B. Elytres arrondies à feur extrémité: $. odiosa, Borneo; furtiva, Batchian; 
refecta, Dorey. 

L'espèce suivante appartient à la première de ces sections : SaperdaP? aller- 
nans , Eschsch. 


PTÉRICOPTIDES, 617 


les postérieures un peu plus que les autres ; éuisses peu à peu en 
massue, les postérieures égales aux quatre 4®"* segments abdominaux ; 
tarses médiocres, étroits. — 5° segment de l'abdomen en triangle cur- 
viligne transversal.—Saillies mésosternale et prosternaleassez étroites, 
arquées surleurs faces opposées. — Corps oblong, faiblement pubes- 
cent. 


L'espèce unique (1) du genre est de taille médiocre, d’un brun noi- 
râtre et revêtue d’une fine pubescence d’un gris rougeûtre, avec une 
grande tache noire médiane et marginale sur chaque élytre; ces or- 
ganes sont densément et finement pointillés. La ressemblance que 
M. Pascoe lui trouve avec les Euninra de l'Afrique me paraît bien 
faible. 

PITHODIA. 


Pascoz, Longic. Malayan. p. 220. 


Mèmes caractères que les Mynonoma, sauf les différences suivantes : 

Mâle : Front plus haut que large. — Antennes de 1/4 environ plus 
longues que le corps, leur scape oblongo-pyriforme. — Prothorax 
pas plus long que large. — Elytres régulièrement et médiocrement 
convexes, oblongues, obtusément arrondies, et chacune très-briève- 
ment mucronées à son extrémité. — 5° segment abdominal faible- 
ment rétréci et tronqué au bout. ; 


Le genre ne contient également qu’une espèce (2) originaire de 
Célèbes. Elle est un tant soit peu plus grande que la Mynonema eu- 
nidioides, d’un gris clair en dessous, d’un noir grisètre et mat en 
dessus, avec trois bandes blanches sur le prothorax et un grand 
nombre de taches de même couleur formant sur chaque élytre quatre 
bandes longitudinales. 


BITYLE. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 221. 


Mâle : Mandibules robustes, assez saillantes. — Tète assez fortement 
concaye entre ses tubercules antennifères; ceux-ci médiocres, rappro- 
chés à leur base; front plus haut que large; joues allongées. — An- 
tennes très-grêles, finement pubescentes, à peine ciliées en dessous, un 
peu plus longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, égal à 3, 
celui-ci plus court que 4, 3-11 moins longs que ce dernier, décrois- 
sant peu à peu. —Yeux médiocres, leurs lobes inférieurs trigones. — 
Prothorax plus long que large, régulièrement cylindrique. — Elytres 
médiocrement longues, peu convexes, parallèles, isolément et briève- 
ment anguleuses en arrière, débordant faiblement le prothorax à lour 


(1) M. eunidioides, Pascoe, loc. cit. pl. 10, f. 1; Batchian, Tondano, 
(2) P. tessellata, Pascoe, loc. cit. pl. 10, f. 4; Macassar. 


618 LONGICORNES. 


base. — Pattes médiocres; cuisses robustes, en massue fusiformo ; les 
postérieures égales aux trois 4%" segments abdominaux ; tarses: courts, 
les antérieurs assez fortement dilatés. — Pygidium et $e segment ah 
dominal coniques, dépassant un peu les élytres; le 1% caréné en 
dessus. — Saillies mésosternale et prosternale assez étroites, arquées 
sur leurs faces opposées. — Corps oblong, pubescent. 


Genre bien caractérisé par la forme de l'abdomen à son extrémité, 
du moins chez le mâle, seul sexe que je connaisse. 11 se borne, comme 
les précédents, à une seule et jolie espèce (1) de Célèbes, noire et re- 
vêtue d'une pubescence d’un gris cendré, avec trois bandes trans- 
versales dénudées sur les élytres; entre la 4'e qui est voisine de la 
base, et la seconde, il existe quelques taches de même nature; ces 
organes sont très-finement, densément et assez régulièrement sil- 
lonnés. 

RHADIA. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 450. 


Femelle ? : Tète faiblement concave entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci courts, distants ; front assez étroit, plus haut que large; 
joues très-courtes. — Antennes filiformes, à peine ciliées, un peu 
plus courtes que le corps, à articles 4 brièvement ovalaire, 3 un peu 
plus long que 4, 5 plus court, décroissant peu à peu. — Prothorax 
aussi long que large, cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés. — 
Ecusson arrondi en arrière. — Elytres oblongues, médiocrement et 
régulièrement convexes, obliquement tronquées à leur extrémité. — 
Pattes courtes; cuisses subpédonculées à leur base, puis fortement 
en massue; les postérieures dépassant à peine le 2° segment abdo- 
minal; tarses très-courts et très-étroits. — 5° segment de l'abdomen 
fortement transversal, arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et 
prosternale étroites, normales. — Corps oblong, glabre, imponctué et 
brillant. 

Je retire ce genre des Tmésisternides parmi lesquels M. Pascoe l'a 
compris. Il ne contient qu'une très-petite (5 millim.) espèce (2) de la 
Nouvelle-Guinée, d’un fauve sanguin obscur en dessous et sur la tête, 
clair sur le prothorax, avec les élytres noires. 


OOPSIS. 
L. Fan. Rev, et Mag. d. Zool. 1850, p. 115. 


Mâies : Tète à peine ou non concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci distants, presque nuls; front équilatéral; joues très- 
courtes. — Antennes finement pubescentes, ciliées en dessous, attel- 


(1) B. bicolor, Pascoe, loc. cit. pl. 40, f. 5. 
(2) R. pusio, Pascoe, loc. cit. p. 451, pl. 18, f. 6. 


PTÉRICOPTIDES. 619 


gnant au maximum les 3/4 de la longueur des élytres, à articles 1 
médiocre, ovalaire, 3-4 égaux, 5-11 décroissant rapidement. — Lobes 
inférieurs des yeux assez grands, équilatéraux. — Prothoräx trans- 
versal, cylindrique, légèrement arrondi sur les côtés. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres courtes ou médiocrement allongées, 
assez convexes, rétrécies et déclives dans leur tiers postérieur, obli- 
quement tronquées à leur extrémité, débordant médiocrement le pro- 
thorax à leur base. — Pattes courtes ; cuisses robustes, peu à peu en 
massue, les postérieures notablement plus courtes que l'abdomen. — 
3 segment de l'abdomen grand, en triangle curviligne. — Saillies 
mésosternale et prosternale assez larges, parallèles, fortement ar- 
quées sur leurs faces opposées. — Corps ovalaire ou suboblong, fine- 
ment pubescent. 

Femelles : A peine distinctes des mâles et seulement par leurs an- 
tennes un tant soit peu plus courtes. 


Genre ayant pour type la Lamia nutator de Fabricius (1), assez pe- 
tit insecte répandu dans l'Australie et la plus grande partie de la Po- 
lynésie. Trois autres espèces provenant de cette dernière région du 
globe ont été décrites par M. L. Fairmaire (2). Toutes n’ont rien de 
remarquable sous le rapport de la livrée qui consiste en taches fauves 
sur un fond gris ou brun; leurs élytres sont en partie ponctuées sans 
ordre, en partie striées-ponctuées. 


MEXIMIA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 196. 


Tête subrétractile, médiocrement convexe entre ses tubercules an- 
tennifères ; ceux-ci courts, distants; front subéquilatéral; joues allou- 
gées. — Antennes filiformes, complétement glabres, un peu plus 
courtes que le corps, à articles 4 ovalaire, beaucoup plus court que 3, 
celui-ci et 4 subégaux, 5-44 plus courts, décroissant rapidement. — 
Yeux (3) petits, leurs lobes inférieurs suballongés, — Prothorax trans- 
versal, cylindrique, traversé par un sillon en avant et à sa base, ar- 
rondi sur les côtés. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres courtes, 
parallèles et déprimées sur le disque dans leurs 2/3 antérieurs, déclives, 
rétrécies et obtusément arrondies en arrièrè, débordant fortement le 
Prothorax en avant. — Pattes médiocres, assez robustes ; cuisses en 
massue fusiforme, les postérieures sensiblement plus courtes que le 


(1) Syst. EI. II, p, 304; Oliv. Entom. IV, 67, pl. 14, f. 102, 
È (2) 0. dorsivarius, Touga-Tabou; oblongipennis, Duboisi, L. Fairm. loc. cit., 
aity. 
(3) M. Pascoe les indique, par mégarde, comme étant subdivisés ; ils sont 
échancrés en fer à cheval, 


Coléoptères. Tome IX (?). 14 


Lt ae, TT 


620 LONGICORNES. 


corps ; tarses courts, étroits, — Saillies sternales simples. — Corps 
court, glabre. À 


M. Pascoe place ce genre près des Sygra dont il est en effet voisin 
par ses caractères ; mais ses deux espèces (4) ont un facies fort diffé- 
rent dû à l'absence complète de toute pubescence sur leurs tégumentts, 
à Ja forme de leurs élytres et à la ponctuation relativement grosse 
dont elles sont densément criblées; le prothorax paraît à la loupe 
couvert de petites aspérités, accompagnées de quelques tuberculés 
peu apparents. Ces insectes sont très-petits (4 millim.) et d’un testacé 
tantôt (decolorata) presque uniforme, tantôt (perfusa) varié de bru- 
nâtre. 


GEMYLUS. 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 197. 


Ce genre re diffère des MeximiA que par les particularités suivantes : 

Antennes finement pubescentes, assez longuement ciliées en des- 
sous. — Prothorax plus régulièrement cylindrique, sans sillons trans- 
versaux. — Elytres courtes, convexes, oviformes, peu à peu et forte- 
ment atténuées en arrière, obtnsément arrondies à leur extrémité. — 
Pattes un peu plus courtes, du reste pareilles. — Corps partiellement 
pubescent, avec de courts poils redressés. 


La forme des élytres donne à l’espèce unique (2) de ce genre un 
facies qui rappelle celui de certains Cycromus (par ex. coronalus) de 
la famille des Cureulionides. Elle est de la taille des Meximra, d'un 
noir profond et tachetée de blanc sur les pattes, les côtés du prothorax 
et les élytres; ces dernières sont superficiellement et régulièrement 
ponctuées. 


Groure XLIII, Desmiphorides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Labre épais, obliquement tronqué en arc de cerele sur son bord an- 
térieur; épistome indistinet. — Tête rétractile ou très peu s'en faut; 
front rectangulaire; joues très-courtes. — Antennes assez robustes, 
au maximum un peu plus longues que le corps; leur scape en cône 
renversé, ou légèrement en massue. — Yeux fortement granulés, 
échancrés. — Prothorax tuberculé latéralement.— Elytres le débors 
dant assez fortement à leur base. — Pattes courtes; hanches anté- 
rieures variables; tarses médiocres, à article 1 plus court que 2-3 
réunis. — Saillie mésosternale lameiïliforme, inerme ou non; la pro- 


(4) M. decolorata, Batchian; perfusa, Nouvelle-Guinée; Pascoe, 100. cit, 
avéc une figure de la première, pl. 10, f, 2. 


{2) G. albipictus, Pascoe, loc. cit. p. 198, pl. 9, £. 1; Île Morty (près Gilolo). 


DESMIPHORIDES. 621 


sterpale variable. — Corps oblong, hérissé partout de longs poils fins, 
fasciculé. 


Le genre DesmrpHora de Serville a été regardé par M. J. Thomson (1) 
comme le type d’un groupe très-considérable de Lamiides qu'il a 
nommé Desmiphorites et qui paraît assz naturel au premier coup- 
d'œil. Mais les nombreux genres qui le composent varient tellement 
sous le rapport des cavités cotyloïdes intermédiaires, des crochets des 
tarses et des jambes intermédiaires que, pour rester fidèle à la mé- 
thode que je suis, j'ai dû les répartir dans pas moins de neuf groupes 
différents (2). . 

Celui-ci, qui est l'un d'eux, ne comprend plus que les Desurpmora 
et deux genres que M. J. Thomson en a récemment séparés. Parmi 
ses principaux caractères, figure la disparition complète de l’épistome. 
La forme particulière du labre est moins importante, attendu qu'il y 
on à quelques exemples dans les groupes qui précèdent et ceux qui 
suivent. , 

Ces insectes sont propres à l'Amérique et au plus de taille moyenne. 
Leur singulière vestiture, qui ne se retrouve que chez les Cloniocé- 
rides de l’Afrique et les TESSARECPHORA (Compsosomides), les fait 
ressembler au repos, comme l'a dit M. H. W. Bates (3), à des frag- 
ments de bois mort couverts de moisissures. 


I. Saillie prosternale arrivant au niveau des hanches antérieures, 
plane , tronquée en avant et en arrière : 
Desmiphora. 
Il. ee plus ou moins enfouie, arquée en arrière. 
Tête fortement concave entre ses tuberc. antennif. : 
Pyrracita. 
— presque plane — — 
Therchœtes. 


DESMIPHORA. 
A. SERV. Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 62 (4). 


Mûles : Tète plane, ou peu s’en faut, entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci courts, déprimés ; front subtransversal, — Antennes de 
la longueur du corps où un peu plus, à articles 4 peu à peu épaissi, 


(1) Syst. Cerambye. p. 104; et « Matériaux pour servir à une Révision des 
Desmiphorites » Physis, IT, p. 101. 

(2) Ge sont, en outre de celui-ci, ceux des Ptéropliides, Agennopsides, Pté- 
ricoptides, Afaxiides, Apodasiides, Estolides, Pogonochérides et Hébestolides; 
ce dernier, par suite de la structure des crochets des tarses, appartient à la 
Tribu des Phytæciides, 

(3) Contribut. etc., p. 221. 


(4) Syn. Lamia Fab, — Cernamyx et Sarenpa Oliv. 


_ 


622 LONGICORNES. 


plus court que 3, celui-ci plus grand que 4, 5-11 graduellement plus 
courts. — Lobes inférieurs des yeux grands, subéquilatéraux. — Pro- 
thorax transversal ou non, convexe en avant, aplani et déelive d'a- 
vant en arrière sur le disque, un peu comprimé et assez fortement 
tuberculé sur les côtés. — Etusson en triangle curviligne. — Elytres 
oblongues, parallèles, assez largement déprimées sur le disque, ver- 
ticalement déclives et arrondies en arrière. — Pattes assez robustes; 
cuisses peu à.peu en massue, les postérieures un peu plus courtes 
que l'abdomen. — 5° segment de celui-ci en triangle curviligne for- 
tement transversal. — Saillie mésosternale assez large, déclive, tantôt 
inerme, tantôt munie d’une petite crète transversale. — Saillie pro- 
sternale plus étroite, arrivant au niveau des hanches antérieures, ho- 
rizontale, tronquée à ses deux extrémités, munie en arrière d’undtuber- 
cule plus où moins distinct. — Corps assez robuste, pubescent, hé- 
rissé de longs poils fins, fasciculés sur le prothorax et les élytres. 

Femelles : Antennes de la longueur des 2/3 ou des 3/4 du corps. — 
3e segment abdominal beaucoup plus allongé, plus convexe, en trian- 
gle curviligne. 


Les espèces sont assez nombreuses (1) et pour la plupart de taille 
moyenne. Parmi les fascicules de poils dont elles sont munies, les plus 
constants sont un grand situé à la partie antérieure du prothorax, un 
ou deux à la base de chaque élytre, et autant avant son extrémité. 
Le genre est répandu depuis le Brésil méridional jusqu’au Mexique. 


PYRRACITA. 
J. Tuoms. Physis, IL, p.105. 


Mèmes caractères que les DEsmrnonra, avec les différences suivantes : 

Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
assez saillants, non contigus à leur base. — Antennes de 1 [4 environ 
plus longues que le corps (æ) ou (9) dépassant un peu les élytres; 
leur scape un peu plus long et plus en cûne renversé, leurs articles 
5-10 et le sommet du 4° aplanis et finement tomenteux en dessous. 
— Prothorax resserré à sa base. — Hanches antérieures saillantes.— 
Saillie mésosternale munie d'un assez fort tubercule comprimé. — 
Saillie prosternale enfouie, très-étroite entre les hanches antérieures, 
fortement arquée en avant et en arrière. 


(1) Lam. fasciculata, Fab. Syst. EL. II, p. 299 (Cer. id. Oliv. Entom. 1V,67, 
pl. 17,f, 131); Cayenne. — Sup. hirticollis, Oliv. loc. cit. 68, p. 11, pl. 4, 
f.37; Brésil. — D. cirrosa, Exichs. Avchiv, 1847, E, p. 147; Pérou. — ele- 
gantula, Amazone; Servillei, Brésil (Espirilu Santo) ; A. White, Longic. of the 
Brit. Mus. p. 401; la seconde est figurée pl. 10, f. 7. — gigantea, mexicand; 
J. Thoms. Essai, etc.,p. 75; Mexique. — senicula, multicristala, Amazon; 
ornata, venosa, Rio-Janeiro; H. W. Bates, Contribut. cte., p. 221.— cucullala, 
lateralis, 3. Thoms. Physis, IL, p. 104; Brésil. 


APODASYIDES, 623 


On en connaît trois espèces (1) de la taille des Desmipmora de se- 
conde et troisièrne grandeurs, à livrée d’un roux assez vif, avec des 
fascicules et des lignes flexueuses formés par des poils d'un roux 
pâle. ” 

TERCHÆTES. 


J. Tuoms. Physis, II, p. 107 (2). 


Genre également voisin des Desmipaora, et n'en différant que par 
les caractères qui suivent : 1 

Femelle : Antennes grèles, de la longueur des 3/4 du corps, héris- 
sées partout dé longs poils fins subégaux. — Yeux subfinement gra- 
nulés; leurs lobes inférieurs plus petits, subarrondis.— Prothorax très- 
faiblement tuberculé sur les côtés. — Pattes*courtes ; hanches anté- 
rieures globuleusés, peu saillantes; cuisses postérieures ne dépassant 
pas le 2° segment abdominal. — Saillies mésosternale et prosternale 
étroites, inermes; la 4'° triangulaire, la 2 arquée en avant et en 
arrière. — Corps plus étroit. 


L'unique espèce (3) du genre est plus petite et plus svelte qu’au- 
cune des précédentes. Elle est d’un blond testacé, avec la tête, les 
côtés du prothorax et le sommet des élytres plus ou moins maculés 
de brun noirâtre, parfois sans taches. L 


GRouPE XLIV. Apodasyides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières (4). 

Tête non rétractile, en général faiblement séparée des hanches an- 
térieures ; front rectangulaire (subtrapéziforme chez Esmia). — An- 
tennes sétacées, au maximum un peu plus longues que le corps, 
presque toujours hérissées de poils fins.— Yeux finement ou subfine- 
ment granulés chez la plupart. — Prothorax tuberculé ou inerme la- 
téralement. — Elytres le débordant plus ou moins fortement à leur 
base, — Pattes au plus médiocres, subégales; hanches antérieures 
globuleuses ou globoso-coniques, anguleuses en dehors, peu ou mé- 
diocrement saillantes; tarses courts, à article 4 moins long que 2-3 


(1) P. apicata, ferruginea, Brésil; infimis, Mexique; J. Thoms. loc. cit. 

(2) Syn. Evcuxres, Dej. Cat. éd. 3, p. 366. — Iscunofea, Chevrol. The 
Journ. of Entom. 1, p. 251. — Lama Germar. 

(3) Lam. intonsa, Germar, Ius. Spec. nov. p. 484 (Euchet. crinitus, Dei. 
loc. cit.; Jschn. ullidipenris, Chevrol. loc. cit.). J'emprunte çette synonymie à 
M. 3. Thomson, M, Chevrolat regarde comme distincte sou Zschn. pallidipennis 
de l'Euchœt. crinilus, qu’il décrit également, 

(4) Elles sont sillonnées chez les BELODEnA, mais ce genre est si voisin des 
AubLESTuIS qu'il n’est pas possible de l'en éloigner. 


624 LONGICORNES. 


réunis. — Saillies sternales lamelliformes, arquées où déclives sur 
leurs faces opposées. — Corps de forme variable, très-souvent hérissé 
de poils fins. 


Ces insectes touchent de près les Desmiphorides par leurs caractères 
essentiels; un de leurs genres ATELODESMIS à même le facies de ces 
derniers; mais il est le seul qui soit dans ce cas; les autres en ont un 
différent et même peu homogène. L'épistome distinct de ces insectes, 
leur labre normal et leur vestiture les séparent nettement des Desmi- 
phorides. "+ 

Leurs genres sont assez nombreux et répartis à peu près égale- 
ment entre l'Amérique et l'Afrique; un de ces derniers (BELODERA) 
étend son habitat jusque dans l'Europe méridionale, et deux autres 
(OrLos1A, ANoRSTHETIS) sont propres à ce continent. 


I. Corps plus où moins hérissé de poils fins. 


À Prothorax très-distinctement tuberculé sur les côtés. 
a  Tète presque plane entre ses tubercules antennifères ; art. 
1-4 des antennes fortement villeux : Afelodesmis. 
aa Tête concave entre ses tubercules antennifères. 
b Antennes sans touffes de poils. 
© Yeux &ssez fortement granulés, distants en dessus. 
Un sillon aux jambes intermédiaires : Belodera. 
Point de _— — : Amblesthis. 
cc Yeux finement granulés. 
Elytres sans tubercules hasilaires : Unelcus. 
— munies de — : Tlepolemus. 
bb Antennes à art, 4 muni d’une touffe de poils : Apodasya. 


B Prothorax non ou à peine tuberculé latéralement. 
d Antennes munies d’une touffe de poils : Biasmia. 
dd — sans —— 
e Art. 3-4 des antennes plus longs où presque aussi longs 
réunis que 5-11 pris ensemble. 
f Front subtrapéziforme : Esmia. 
ff — rectangulaire. 
Art. 3 des antennes plus long que 4 : Phidola. 
— 3-4 — égaux: Eriopsilus. 
ee Art. 3-4 des antennes de grandeur relative normale. 
Tête assez distante des hanches antér.: Æwpogonius. 
— subrétractile : Sophronica. 


Il, Corps non hérissé de poils fins. 


Prothorax cylindrique tuberculé latéralement : Oplosia, 
_— — inerme — : Anœsthetis. 
— glohoso-ovalaire _ : Psenocerus. 


APODASYIDES. 625 


ATELODESMIS. 
(D£r.) Buquer in J. Tuows. Archiv. entom. 1, p. 334. 


Mûles ? : Tète presque plane entre ses tubercules antennifères, ceux- 
ci très-courts, front transversal; joues médiocres. — Antennes de la 
longueur du corps, assez robustes, pubescentes, leurs quatre À ar- 
ticles plus-épais que les autres et densément velus; 4 peu à peu en 
massue dès su base, 3 beaucoup plus grand que lüi et que 4; les suivants 
plus courts, décroissant. — Yeux médiocres, finement granulés; leurs 
lobes inférieurs transversaux. — Prothorax aussi long que large, cy- 
lindriqué; ses tübercules latéraux médiocres, coniques. — Elytres de 
longueur moyenne, subparallèles, subtronquées en arrière, peu con- 
vexes, aplanies sur la suture; leurs épaules obtuses. — Pattes assez 
courtes et assez robustes ; cuisses graduellement en massue, les pos- 
térieures sensiblement plus courtes que le corps; tarses médiocres. — 
5e segment de l'abdomen assez long, triangulaire, tronqué au bout. 
— Saillies mésosternale et prosternale médiocrement larges; la 4re 
fortement déclive, le 2° arquée en arrière. — Corps médiocrement 
allongé, pubescent. 


Les cinq espèces comprises dans ce genre par M. Buguet ont été 
réduites à trois (4) par M. J. Thomson (2). La seule (vestita) d'entre 
elles qui me soit connue est de taille médiocre, d'ur noir brillant, 
revètue d'une pubescence grise en dessous et sur Jes pattes, blan- 
châtre en dessus, et formant sur le prothorax deux bandes longitu= 
dinales, sur les élytres de nombreuses taches irrégulières et cenfluen- 
tes. D’après leurs descriptions, les autres espèces ont une livrée ana- 
logue. . 

” BELODERA. 


J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 112 (3). 


Mûles : Tôte fortement concave entre ses tubereules antennifères; 
ceux-ci assez saillants, contigus à leur base; front transversal; joues 


(1) 4. hirticornis, vestita, unicolor, Mexique. — Des deux autres espèces, 
lune (octomaculata) est le type du genre Cnereas Thoms., l’autre (virides- 
cens) une Hasraïis, deux genres qui appartiennent à la Mribu des Phytæz 
ciides. . . 

() Physis, IL, p. 108. | 

(3) Syn: Sreninea, Muis. Suppl. aux Longic: 1842 (à la suite des Lamellic.), 
ét Col. 4, France; Longic. 61. 2, pe 324. — SrEnoso, Muls: Ibid. éd. 1, 
P. 182 (olim). — BLasinorus, Wollast. Trans: of the entom. Sôt: Ser. 3, F, 
D. 178; J. Thoms, Essai, etc. p. 348; Schaum, De Mars., Chevrol. (ec Branr- 
Nous, Wollast. Ins. Maderens. p. 425; ce dernier appartient aux Cérambÿci- 
des; voyez Tome VIII, p. 214. Une note rectificative de la confusion faite entre 
lui etle genreactuela été publiée par M. Pascoe, Procéed-ôf {he éntom. Soc. 1802, 


_< Loti 


626 LONGICORNES. 


très-courtes. —- Antennes assez robustes, pubescentes, ciliées en des- 
sous, de 1/3 environ plus longues que le corps, à articles 4 atténué à 
sa base, puis grossissant peu à peu, plus court que 3, celui-ci et 4-41 
décroissant lentement, 11 appendiculé au bout. — Yeux fortement 
granulés, leurs lobes inférieurs médiocres, allongés. — Prothorax 
subtransversal ou non, cylindrique, muni de deux très-petits tu- 
bercules (parfois obsolètes) sur le disque, et, de chaque côté, d’un 
plus gros, médian et conique. — Ecusson arrondi en arrière. — Ely- 
tres assez allongées, peu convexes, déprimées sur le disque, paral- 
lèles, obliquement déclives et arrondies ou tronquées en arrière. — 
Pattes courtes, assez faibles; cuisses peu à peu épaissies, les, posté= 
rieures égales aux trois 1° segments de l’abdomen:; ua sillon aux 
jambes intermédiaires.— Le 8° de celui-ci assez long, tronqué ou im- 
pressionné au bout. — Saillie mésosternale triangulaire, assez large, 
la 4° recourbée en arrière, la prosternale fléchie postérieurement, 
plus étroite. — Corps assez allongé, revêtu d’une fine et assez dense 
pubescence couchée. / 
Femelle : Antennes dépassant un peu moins les élytres, non appen- 
diculées au bout. — 5° segmert abdominal creusé au bout d'une 
excavation en demi-cercle, du moins chez celles que j'ai vues. 


Insectes propres à l’Europe méridionale, au nord de l'Afrique, aux 
îles Canaries et au Cap (1). Les plus grands sont à peine de taille 
moyenne et leur livrée, dont le fond varie du jaune blanchâtre au 
brun, est parfois relevée sur les élytres par des lignes longitudinales 
noirâtres et plus ou moins interrompues; les pattes et les antennes 
sont annelées de deux couleurs. Les espèces des îles Canaries parais- 
sent, d'après M. Wollaston, rechercher particulièrement les Euphorbes. 


AMBLESTHIS. 
J. Tuous. Essai, elc., p. 346. 


Je ne connais de ce genre que le sexe femelle; il est tellement 
voisin des Beconers ©, que je ne trouve pour l’en distinguer que les 
caractères suivants : 


p. 88). — Derovzra, Dej. Cat. éd. 3, p. 374; Rosenh. Beitr. z. Insekten-Faun. 
Europ. p. 59; genre non caractérisé, — Cenameyx (Monocuamus) Brullé, — Sa- 
PERDA Aragona. . 

(1) Esp. européennes : Sap. Genei, Aragon. De quibusd. Col. Ital. noy. 
p. 25 (Sten. Foudrasi Muls.); Piémont, France mér. (Var, Bordeaux).— Der. 
obliquetruncata, Rosenh. loc. cit.; Hongrie. — Stenid. Troberti, Muls. Longic. 
d. France, éd. 2, p.325; Provence, Corse. — Esp, d. iles Canaries : Cer. annur 
licornis, albidus, Brullé in Webb et Berthel. Casarg Entom. p. 62, pl. 1, 1.3 
et 4. — Blabin. pilosus, Wollast. Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 181.— 
Stenid. hesperus, Wollast. The Journ..of entom, J1, p. 110. — Esp. du Cap: 
Bel, verticalis, J .Thoms, Physis, Il, p. 135. 


APODASYIDES, 627 


Scape des antennes triquètre, — Yeux plus grands, subfinement 
granulés ; leurs lobes inférieurs un peu plus allongés, — Jambes in- 
termédiaires sans sillon, 


Le 5° segment abdominal est muni, comme chez les BeLODERA ©, 
d'une excavation terminale en demi-cercle. L'unique espèce (aluta- 
ceus J. Thoms.) du genre est originaire du Cap, plus grande que la 
Bel. annulicornis des îles Canaries et en entier revêtue d'une pubes- 
conce uniforme d’un jaune pâle et mat ayant un léger reflet scyeux. 


UNELCUS. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 109. 


Mâle ? : Tète assez fortement concave entre ses tubereules anten- 
nifères ; ceux-ci médiocres, contigus à leur base; front subconvexe, 
plus haut que large; joues très-courtes. — Antennes assez robustes, 
hérissées de poils fins, surtout en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles 4 subcylindrique, un peu plus court que 3, celui-ci 
et 4-11 décroissant lentement. — Yeux finement granulés, rappro- 
chés en dessus; leurs lobes inférieurs allongés. — Prothorax subtrans- 
versal, muni de chaque côté d’une petite épine un peu en, deçà de 
son milieu, — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres assez al- 
longées, oblongo-cylindriques, déelives et arsondies en arrière, dé- 
bordant fortement le prothorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses 
subfusiformes, les postérieures ne dépassant pas le 3° segment de 
l'abdomen ; tarses étroits. — 5° segment abdominal en triangle eur- 
viligne transversal. — Saillies mésosternale et prosternale médio- 
crement larges ; la °° recourbée en arrière, la 2 fléchie postérieure- 
ment.— Corps assez allongé, pubescent, hérissé de longs poils fins. 


Je ne connais de ce genre que le type (pictus J. Thoms.), insecte 
du Brésil, de taille moyenne, blanc, avec des bandes longitudinales 
jaunes sur le prothorax et les élytres; ces dernières sont en outre or- 
nées d’un grand nombre de taches brunes, la plupart alignées réguliè- 
rement et parmi lesquelles deux médianes sont plus grandes que les 
autres, Depuis, M. J. Thomson en a décrit plusieurs autres espèces (1) 
dont la livrée est plus ou moins analogue. 


TLEPOLEMUS. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 106 (2). 


Tète largement concave entre ses tubereules antennifères ; ceux-ci 


(1) U. obliquus, stigmaliferus, rectus, Venezuela, acanthocinoides, Cayenne; 
J. Thoms. Physis, IL, p. 141. 
(2) Syn. Puvmaronsnus, Dej. Cat. éd. 3, p. 368; nom trop voisin de celui de 


Puvuarionenus, appliqué par M. Blanchard à un genre de Cérambyvides; 
Voyez tome VIII, p. 287. 


628 LONGICORNES. 


robustes, distants; front transversalsmuni de deux bourrelets longitu- 
dinaux partant des tubercules antennifères. — Antennes finement 
pubescentes, hérissées de longs poils fins, surtout en dessous, à peine 
plus longues que lé corps, à articles 4 gros, cylindrico-ovalaire, 3 beau- 
coup plus long qué lui et unspeu plus que #4, 5-41 plus courts, dé- 
croissant peu à peu. — Yeux finement granulés, petits; leurs lobes 
inférieurs subtransversaux. — Prothorax sübtransversal, cylindrique, 
légèrement inégal sur le disque, muni de chaque côté "d’un fort tu- 
bercule médian, triangulaire et aigu. —Ecusson en triangle rectiligne, 
— Elytres courtes, déprimées sur le disque, légèrement atténuées et 
tronquées en arrière, anguleuses aux épaules, munies chacune d'un 
assez forttubereule tout à fait basilaire. — Pattes très-courtes, cuisses 
robustes, en mas$ue elliptique ; les. postérieures égales aux deux 1 
segments abdominaux. — 5° segment de l’abdomen court, largement 
arrondi en arrière, — Saillies mésosternale etprosternale de largeur 
moyenne, arquées sur leurs faces opposées.— Corps court, pubescent, 
hérissé partout de très-longs poils fins. 

On n’en connaît qu'une espèce (puerulus Dej., J. Thoms.) du Cap, 
de la taille du Pogonocherus hispidus, d'un gris argenté varié de brun, 
avec le prothorax d’un jaune doré, et les élytres traversées dans leur 
moitié postérieure par deux assez larges bandes brunâtres et plus ou 
moins interrompues. 

APODASYA. 


Pascor, The Journ. of Entom. II, p. 54 (1). 


Tête fortement et assez étroitement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-si robustes, subparallèles, non contigus à leur base; 
front subéquilatéral ; joues longues. — Antennes assez robustes, ht- 
rissées de longs poils fins épars, atteignant le quart postérieur des 
élytres, à articles 1 en massue arquée, 3 beaucoup plus long que lui, 
4-5 plus courts, égaux, celui-là occupé par'une touffe de poils, 6-10 
décroissant rapidement, 41 plus grand que 410; — Yeux finement gra 
nulés, petits; leurs lobes inférieurs subtransversaux.— Prothorax al- 
longé, cylindrique, brièvement resserré à sa base, muni immédiate- 
ment au-dessus de ce rétrécissement de deux petits tuberoules coni- 
ques. — Ecusson curviligne. — Elytres médiocrement allongées, cy= 
lindriques, un peu déprimées sur le disque, déclives et arrondies en 
arrière. — Pattes très-courtes, robustes; cuisses en massue elliptique; 
les postérieures égales aux deux 4°" segments abdominaux. — 5° S08- 
ment abdominal égal à 4, largement tronqué en arrière. — Saillies 
mésosternale et prosternale de largeur égale et médiocre : la 4r° trian= 
gulaire, subverticale ; li 2 arquée postérieurement. — Prosternum as" 
sez long en avant des hanches antérieures. — Corps allongé, presque 
glabre, hérissé de quelques longs poils fins. 


(1) Syn. Cnærosoma, Dej, Cat. éd, 3, p. 366. 


APODASYIDES. 629 


L'espèce typique (pilosa Dej. Pasc.) est originaire de Natal, assez pe- 
tite, noire, avec la tête et la plus grande partie du prothorax d’un rouge 
sanguin, et les élytres d'un fauve de cannelle ; ces dernières sont cri- 
blées de gros points enfoncés, très-serrés et en partie contigus. M. J. 
Thomson en à décrit une seconde (1) du mème pays, qu'il dit très- 
disinot de 1& précédente et qui, en effet, d'après la description, me 
paraît appartenir au genre BiasmrA de M. Pascoe. 

Le genre est très-distinct de tous ceux qui précèdent et qui suivent 
par la forme de la tête et la longueur reiative du prosterñum en avant 
des hanches antérieures. < 


De 


6 BIASMIA. , 
Pascor, The Journ.of Entom. II, p.271. 


Tète largement et faiblement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci courts, distants; front transversal; joues allongées. — 
Antennes grêles, à peine pubescentes, hérissées de longs poils fins, un 
peu plus courtes que le corps, à articles gros, ovalaire, plus court que 
3, 2 assez long, 3 plus grand que 4, 5-11 beaucoup plus cuurts, décrois- 
sant peu à peu, 5-6 enveloppés par une touffe de poils fins redressés. 
— Yeux finement granulés, petits; leurs lobes inférieurs équilatéraux. 
— Prothorax aussi long que large, globoso-ovalaire, très-convexe, 
brièvement resserré à sa base, muni de chaque côté d'une épine un 
peu en deçà de son milieu. — Ecusson en triangle rectiligne. — Ely- 
tres courtes, parallèles, déprimées dans leurs 2/3 antérieurs, fortement 
déclives et arrondies en arrière. — Pattes courtes; cuisses robustes, 
minces à leur base, puis en massue ovalaire, les postérieures dépas- 
sant un peu le 2° segment de l'abdomen. — Le D° de celui-ci court, 
arrondi en arrière. — Saillie mésosternale large, triangulaire, aiguë 
en arrière, déclive. — Saillie prosternale étroite, enfouie, arquée 
postérieurement. — Corps médiocrement allongé, hérissé de longs 
poils fins. — Sexes inconnus. 


Genre voisin des AponasyA dont il se distingue par la forme dé la 
tête, du prothorax et des antennes. Il ne comprend qu'une petite 
espèce (gutata Pasc.) de Natal, d'un noir marron rufescent par 
places, avec les antennes et les pattes ferrugineuses ; ses élytres 
Sont fortement ponctuées en avant et ornées de taches d’un blanc ar- 
genté, qui parfois, en se condénsant, forment sur chacune d'elles trois 
bandes ürégulières ; le sommet de la suture est d’un gris soyeux; les 
touffes des antennes et les poils dont le corps est hérissé sont noirs. 


(1) 4. cleroides, 3, Thoms. Physis, U, p. 116. 


630 LONGICORNES, 


ESMIA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 55. 


Tête assez fortement échancrée entre’ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci subcontigus à leur base ; front subtransversal, dSsez fortement 
trapéziforme; joues médiocres. — Antennes robustes, densément hir- 
sutes dans les 3/4 de leur longueur, un peu plus longues que le corps, 
à articles 4 en cône renversé, de moitié plus court que 3, celui-ciet 
4 subégaux, Aus longs réunis que 5-11 pris ensemble; ces derniers 
courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres ; leurs lobes infé- 
rieurs un peuallongés. — Prothorax plus long que large, cylindrique. 
— Ecusson carré. — Elytres médiocremont allongées, un peu dépri- 
mées sur le disque, parallèles, arrondies en arrière. — Pattes mé- 
diocres, peu robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures 
à peine égales aux trois 1°" segments de l'abdomen ; tarses étroits, 
— 5° segment abdominal grand, subogival. — Saillies sternales de 
largeur moyenne, déclives sur leurs faces opposées. — Corps médio- 
crement allongé, partiellement pubescent, hérissé de courts poils fins. 


L'unique espèce (1) de ce genre s'éloigne un peu de toutes celles 
du groupe actuel par son front trapéziforme, qui lui donne des rap- 
ports réels avec les Pachypézides parmi lesquelles serait sa place si 
les crochets de ses tarses n'étaient pas divariqués. 

Elle est assez petite (8 mill.), d'un brun noirâtre assez brillant et 
variée partout de blanc jaunâtre ; le 4° article de ses antennes est de 
la même couleur dans sa moitié terminale; ses élytres densément et 
assez fortement ponctuées dans leur moitié basilaire. Elle paraît ha- 
biter le Bas- et le Haut-Amazone. 


. PHIDOLA. 
(Des.) J. Tuoms. Syst. Cerambyc., p. 110. 


Tète débordant le prothorax, plane entre les antennes; ses tuber- 
cules antennifères nuls; front un peu plus haut que large; joues 
courtes. — Antennes assez robustes, pubescentes, hérissées de poils 
fins, .un peu plus longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, 
beaucoup plus court que 3, celui-ci presque de moitié plus grand 
que 4, tous deux réunis plus grands que 5-11 pris ensemble, ceux-0l 
décroissant rapidement. — Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs Un 
peu allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, muni de chaque 
côté dans son milieu d'un très-petit tubereule subobsolète. — Elytres 
médiocrement allongées, subdéprimées, parallèles, déclives et amon- 
dies en arrière. — Pattes courtes ; cuisses peu à peu en massuë; 


(1) E. turbata, Pascoe, loc, cit. pl, 2, f. 8. 


APODASYIDES. 631 


tarses très-courts, étroits. — Saillie mésosternale de largeur médio- 
cre, un peu rétrécie en arrière ; la prosternale plus étroite. — Corps 
oblong, pubescent, hérissé partout de longs poils fins. — Sexes in- 
connus. vis d 

Genre propre à l'île de Cuba, composé en ce moment de deux es- 
pèces (1) décrites par M. Chevrolat et dont une seule (maculicornis) 
m'est connue. Elle est petite (6-7 mill.), d’un noir brunâtre avec la 
tête, le prothorax et plusieurs taches irrégulières sur les élytres, d'un 
blane jaunâtre à reflets soyeux; les antennes sont noires avec leur 
4e article blanc. La seconde a une livrée analogue. : 


ERIOPSILUS. ; 
H. W. Bates, Contrihut. elc., p. 214. 


Tête faiblement concave entre ses tubereules antennifères ; ceux-ci 
courts, distants; front équilatéral, peu à peu et légèrement évasé en 
bas; joues très-courtes. — Antennes assez robustes, filiformes, den- 
sément hérissées de longs poils fins, un peu plus courtes que le corps 
(9 ?), à articles 1 en cône renversé, notablement plus coutt que 3, 
celui-ci et 4 égaux, 5-11 beaucoup plus courts, décroissant peu à peu. 
— Yeux rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs assez grands, 
allongés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, arrondi sur les 
côtés avoc un très-petit tubercule médian. — Ecusson linéaire, trans- 
versal. — Elytres oblongues, médiocrement convexes, parallèles, ar- 
rondies en arrière. — Pattes médiocres; cuisses assez robustes, en 
massue ovalaire ; les postérieures beaucoup moins longues que l’ab- 
domen; tarses courts. — 5° segment abdominal grand, ogival. — 
Saillies mésosternale et prosternale médiocrement larges ; la 4'e trian- 
gulaire, la 2° presque plane, fléchie en arrière. — Corps oblong, 
étroit, hérissé partout de longs poils fins. 

L'espèce typique (nigrinus), découverte par M. H. W. Bates dans 
le Haut-Amazone, est petite (3 millim.) et d’un noir uniforme assez 
brillant; ses élytres sont assez fortement et densément ponctuées. Par 
la structure de ses antennes, elle se rapproche des Pipoza, mais est 
plus svelte que ces dernières. 


EUPOGONIUS, 
d. L. Le Conre, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 159 (2). 


Tête débordant le prothorax, plane entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci nuls; front subéquilatéral; joues très-courtes, — 


P. maculicornis, lanuginosa, Chevrol. Ann. d. 1. Soc. entom, 1862, 
p: 254. 


(2) Syn. Desmipnona Haldem, — Sarrnpa Say. — Puconocienus Haldem. 


632 LONGICORNES. 


tennes robustes, hérissées de poils fins, dépassant à peine les ély- 
tres, à articles 4 en cône renversé, beaucoup plus court que 3, celui-ci 
un peu plus grand que 4, 5-11 beaucoup moins longs, décroissant pou 
à peu. — Yeux médiocres ; leurs lobes inférieurs subéquilatéraux.— 
Prothorax aussi long que large, cylindrique, légèrement. arrondi de 
chaque côté avec-un petit de médian. — Elytres médiocrement 
convexes, oblongues, parallèles, déclives en arrière.— Pattes courtes; 
cuisses peu à peu en massue; tarses courts, étroits, les antérieurs fai- 
blement élargis. — Sailliesmésosternale assez large, triangulaire; la 
prosternale étroite, — Corps oblong, hérissé partout de poils fins. 


M. J. L: Le Conte rapporte à ce genre trois espèces (1) des Etats- 
Unis dont la plus grande (7-8 mill.), du nom de tomentosus, est seule 
à ma disposition. Les deux exemplaires que j'en ai sous les yeux 
sont d'un jaune ferrugineux brillant avec quelques mouchetures gri- 
sâtres us élytres; mais il paraît qu’elle estsujette à devenir plus 
ou moins brunâtre, livrée qui est celle des deux autres espèces. 


SOPHRONICA. 
(Des.) Branou. Hist. nat. d. Ins. 1], p. 160 (2). 


Femelles ? : Tète plane entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci 
presque nuls, déprimés; joues courtes. — Antennes robustes, fili- 
formes, hérissées de poils fins, dépassant un peu le milieu des élytres, 
à articles 4 en cône renversé, plus long que 3, celui-ci un peu plus 
grand que #4, 5-11 décroissant rapidement. — Yeux assez petits, sub- 
finement granulés; leurs lobes inférieurs un peu allongés. — Pro- 
thorax transversal, médiocrement convexe, fortement et obtusément 
arrondi sur les côtés. — Ecusson transversal, arrondi en arrière. — 
Elytres assez courtes, médiocrement convexes, parallèles, déclives et 
arrondies en arrière, débordant fortement le prothorax. — Pattes 
courtes, robustes; cuisses fusiformes, les postérieures ne dépassant 
pas le 2 segment de l'abdomen; tarses très-courts, — 5° segment 
abdominal transversal, largement arrondi en arrière. — Saillie mé- 
sosternale triangulaire, déclive. — Saillie prosternale très-étroite, 
fléchie en arrière. — Corps oblong, assez large, hérissé de poils fins. 


Le type du genre, la S. carbonaria de Dejean (3), est originaire de 
l'Afrique australe, petite, d'un noir bruuâtre profond et densément 


(1) Desm. tomentosa, Haldem. Trans. of the Amer. phil. Soc. X, p. 50. — 
Sap. vestita, Say, Journ. of (he Acad, of Philad. V, p. 273 (Pogon. id, Haldem. 
loc. cit.). — Æ. pauper, 3. L. Le Conte, loc. cit. ” 

(2) Syn. Dasyo, Pascoe, Trans, of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 253. 

(3) Cat. éd. 3, p. 373; décrite par M. Pascoe, The Journ.of Entom. H, p.282. 
— Aj. : S. calceata, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 287; Vieux-Ca- 
labar, 


APODASYIDES. 633 


pointillée en dessus; les points sont encore plus petits sur le prothorax 
que.sur les élytres. : 

Le genre Dasxo de M. Pascoe ne m'est connu que par l’une (4- 
neula) des deux espèces (1) qu'il y a comprises, Je ne lui trouve 
d'autres différences avec l'espèce précédente que des yeux un peu 
plus grands, des élytres plus déprimées et une livrée autre. La se- 
conde (ëmproba) a celle de la carbonaria. M. Pascoe (2), du reste, a 
hésité plus tard à conserver ce genre. Ces déux insectes sont de 
Natal. . à 

OPLOSIA. 


Muzs. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 300 (3). . 
+ 


lâle : Tête assez fortement conca/e entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci médiocres, contigus à leur base ; front équilatéral ; 
joues courtes. — Antennes assez robustes, pubescentes, lâchement 
ciliées en dessous, de 1/3 environ plus longues que le corps, à articles 
1 oblongo-ovalaire, plus court que 3, celui-ci un peu plus long que 4, 
5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux assez grands, leurs 
lobes inférieurs allongés.— Prothorax transversal, cylindrique, muni 
de chaque côté d’un fort tubercule conique etsubmédian. — Ecusson 
subquadrangulaire. — Elytres médiocrement allongées, régulière- 
ment convexes, parallèles, déclives et subisolément arrondies en ar- 
rière. — Pattes assez longues, surtout les postérieures ; cuisses subpé- 
donculées; les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses 
médiocres. — 5° segment abdominal assez long, fortement rétréci et 
tronqué en arrière. — Saillie mésosternale assez large, la prosternale 
étroite, toutes deux arquées sur leurs faces opposées. — Corps mé- 
diocrement allongé, assez robuste, partiellement pubescent, non hé- 
rissé de poils fins. 

Femelle : Antennes dépassant faiblement les élytres. — Pattes un 
peu plus courtes et plus égales entre elles. — 5° segment abdominal 
plus long. 


On n’en connaît qu'une espèce (4) découverte primitivement en 
Finlande, retrouvée depuis dans les Alpes, les Pyrénées et les parties 
orientales de la France (Grande-Chartreuse), mais rare partout. Elle 


(1) D. lineata, improba, Pascoe, loc. cit. p. 254, avec une figure de la pre 
mière, pl. 26, £. 8. : 

(2) The Journ. of Entom. II, p. 282. 

(3) Syn. Horrosra, L. Fairm. Gen. d, Col. d’Eur.; Longic. p. 158; je conserve 
l'orthographe primitive. — Lerancus, Schiœdte, Ann. a. Mag. of nat. Hist, 
Ser, 3, XV, p. 208; nem postérieur d’au moins deux ans à celui de M. Mul- 
pee — Laws Gyllenh. — Ceramsyx Payk. — Exocenrnus et Lerorsus Muls. 
clin). 

(4) Cer. fennicus, Payk. Faun, suec. HE, p. 58 (Exoc. cinereus, Muls. loc. cit, 
éd. I, p. 152). 


Ep 





ns 
0 s 


634 LONGICORNES. 


est de taille médiocre (10-12 mill.), d’un noir parfois brunâtre, légà- 
rement brillant et moucheté de fauve, couleur qui occupe fe tiers 
postérieur des élytres et forme une assez large bande qui les traverse 
immédiatement après leur milieu; ces organes sont densément poin- 
tillés. 

ANÆSTHETIS. 


Murs. Col. à. France, Longic.; 6. I, p. 171 (1). 


Tête à peine concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
presque nuls; front subconvexe, transversal; joues courtes. — An- 
tennes faiblement ciliées en dessous, subfiliformes, un peu plus lon- 
gues (o’) ou plus courtes (®) quelle corps, à articles 1 subcylindrique, 
très-brièvement aminci à sa base, un peu plus court que 3, celui-ci 
et 4 Subégaux, 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des 
yeux allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, sans sillon trans- 
versal en avant, en aÿant un à peine distinct à sa base. — Ecusson 
en triangle curviligne. — Elytres allongées, parallèles, régulièrement 
convexes, déclives et arrondies en arrière, — Pattes courtes ; cuisses 
en massue fusiforme ; les postérieures à peine plus longues que les 
deux 49° segments abdominaux. — Saillie mésosternale assez large, 
parallèle, brièvement subverticale en avant; la prosternale plus étroite, 
fléchie en arrière, — Corps allongé, pubescent, non hérissé de poils 
fins. 


On place généralement ce genre dans les Saperdides (2) ; mais, outre 
qu’il n’en a nullement le facies, ses épistérnums métathoraciques 
sont trop étroits et l’article unguéal de ses tarses trop long pour qu'il 
puisse être classé dans ce groupe. Sa place naturelle est dans celui-oi. 

Son unique espèce (3) est répandue dans toute l’Europe tempéré, 
de taille médiocre, noire, avec les élytres d'un rouge de brique; ces 
organes sont densément pointillés et leur pubescence consiste en cils 
fauves couchés et peu serrés. 


PSENOCERUS. 
4. L. Le Conve, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 158 (4). 


= Tôte faiblement concave entre ses tubercules antennifères, ceux-0i 
très-courts, distants; front subconvexe, transversal; joues longues. 
— Antennes peu robustes, à peine pubescentes, non ciliées, filiformes, 


(1) Syn. Sarenpa Fab., Oliv. 

(2) Oatre M. Mulsant (loc. cit. et 6. 2, p. 340), voyez J. Thoms. Syst: Ce- 
rambyc. p. 115. M. L. Fairmaire (Gener. d. Col. d’Eur.; Longic. p. 166) en fait 
le type d’un groupe particulier distinct des Saperdides. 

(3) Sap. testacea, Fab. Syst. EL. IL, p. 331; Oliv. Entom. IV, 68, p. 33, pl. 2; 
f. 15 a b. 

(4) Syn Acuariis, Dej. Cat. éd, 3, p. 375, — CLvrus Say, Haldem. 


NÉDINIDES. 635 


atteignant les 3/4 des élytres, à articles 4 en cône renversé, égal à 3, 
celui-ci à 4, 5-11 plus courts, décroissant rapidement. — Yeux mé- 
diocres; leurs lobes inférieurs équilatéraux. — Prothorax moins long 
que large, transversalement globuleux, brièvement et tortement ves- 
serré en avant et à sa base. — Ecusson en triangle curviligne, — Ely- 
tres médiocrement allongées, parallèles, déprimées sur la suture, dé- 
clives et arrondies en arrière, munies chacune d’une faible élévation 
arrondie à leur base. — Pattes assez courtes; cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures égales aux trois 42% segments de l'abdomen. 
— Le 5° de celui-ci assez long, subogival. — Saillie mésosternale assez 
large, parallèle ; la prosternale plus étroite, fléchie en arrière. — Corps 
étroit, médiocrement allongé, finement pubescent, sans poils fins re- 
dressés. — Sexes inconnus, 


On n’en connaï qu’une petite espèce (1) commune dans toute l’6- 
tendue des Etats-Unis atlantiques. Elle est d'un brün marron passant 
plus où moins au rougeâtre, densément rugoso-ponctuée en dessus, 
avec les élytres traversées après leur milieu par une étroite bande 
blanche, accompagnée à la base de ces organes de quelques petites 
taches de même couleur sujettes à disparaître ; l’écusson est égale- 
ment blanc ou cendré. 


GROUPE XLV, Nédinides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 

 divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête rétractile ; front rectangulaire ; joues courtes. — Antennes sé- 
tacées, au maximum un peu plus longues que le corps; leur scape 
en cône renversé. — Yeux finement ou subfinement granulés, échan- 
crés. — Prothorax obtusément renflé sur les côtés en deçà de son mi- 
lieu. — Elytres le débordant assez fortement à leur base. — Pattes 
longues, les intermédiaires beaucoup plus que les autres; les anté- 
rieures les plus courtes de toutes, leurs hanches grosses, globoso-co- 
niques, anguleuses en dehors, assez saillantes; cuisses postérieures 
dépassant fortement le sommet des élytres ; tarses longs, à article 4 
égal à 2-3 réunis. — Métasternum non lamelliforme, tronqué en 
avant, — Saillie prosternale arquée en arrière. — Corps oblong. 


Je ne connais que le genre Nenine de M. J. Thomson qui présente 
celte réunion insolite de caractères. Le seul remarquable, du reste, 
réside dans la structure des pattes; c’est le seul cas, parmi toutes les 

Lamiides, où les intermédiaires s'allongent plus que les autres, du 
” moins chez les mâles, seul sexe qui me soit connu. 


(1) Clyt. supernotatus, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IL, p. 425 (4. tu- 
nifera Dej.). J, L. Le Conte lui rapporte à tortle Callidium pini d'Olivier, qui est 
une Tizcomorpia; voyez plus haut p. 91, note 4. 


Coléoptères. Tome IX (2). 15 


636 LONGICORNES. 


M. J. Thomson a placé ce genre parmi les ACANTHOCINIDES d'où 
l'exeluent ses hanches antérieures anguleuses, ses cavités cotyloïdes 


intermédiaires ouvertes et ses jambes intermédiaires sans sillon, ca . 


ractères étrangers au groupe en question. Sous ces trois rapports il 
se rapproche des Apodasyides à la suite desquelles je crois dès lors 


devoir le mettre. 
NEDINE. 


J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 27. 
Mâle : Tête assez fortement concave entre ses tuberceules antenni- 


fères; ceux-ci médiocres, subcontigus à leur base; front aussi haut 
que large, subeonvexe, légèrement évasé en bas. — Antennes peu 


robustes, pubescentes, finement ciliées en dessous, un peu plus lon: : 


gues que le corps, à articles 1 atteignant le milieu du prothorax, plus 
long que 3, celui-ci et 4 égaux, 5-41 plus courts, décroissant peu à 
peu. — Yeux gros, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Protho- 
rax transversal, médiocrement convexe, fortemeñt resserré à sa base, 
moins en avant, renflé en deçà de son milieu sur les côtés, avec le 
renflement surmonté d'un petit tubereule conique. — Ecusson en 
triangle rectiligne allongé. — Elytres de longueur médiocre, convexes, 
grquées en dessus, fortement rétrécies et tronquées en arrière. — 
Trochanters des pattes postérieures brièvement épineux; cuisses peu 
à peu en massue, subpédonculées à leur base; tarses assez étroits, 
frangés sur leurs bords, — 3e segment abdominal assez long, sub- 
tronqué au bout. — Mésosternum inerme. — Saillie prosternale en- 
fouie, arquée et verticale en arrière. — Corps pubescent,. 

L'espèce unique (longipes J. Thoms.) est de taille médiocre et a 
une livrée insignifante d’un gris cendré finement varié de fauve, 
avec le sommet des jambes hérissé de cils noirs et les tarses de mème 
couleur; ses élytres sont très-finement pointillées. M. J. Thomson l'in: 
dique comme originaire de Siam. £ 


Groupe XLVI. Estolides. 


Câvités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sinus où un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tète non rétractile, très-rarement (Srye) subrétractile; dans le 
premier cas médiocrement distante des hanches antérieures; front 
rectangulaire, — Antennes variables sous le rapport de leur longueur 
et de la forme de leur scape. — Yeux finement ou subfinement gràr 


nulés, échancrés. — Prothorax en général tubetculé latéralement, = « 


Elytres le débordant à leur base (Srxne excepté). — Pattes au plus 
médiocres, subégales; hanches antérieures globuleuses, légèrement 
anguleuses en dehors, au plus médiocrement suillantes; tarses courts 
ou médiocres, à article 4 plus court que 2-3 réunis. — Saillies ster- 


ESTOLIDES. 637 


nales lamelliformes (Esroza excepté), arquées sur leurs faces oppo- 
sées. — Corps de forme variable. 


Je réunis dans ce groupe un certain nombre de genres qui ont les 
crochets des tarses divariqués comme les Desmiphorides, Apodasyides 
et Nédinides, mais qui ont les jambes intermédiaires sillonnées et par 
là se distinguent nettement de ces derniers. La taille de leurs espèces 
est au plus médiocre, leur livrée sans rien de remarquable, leur fa- 
cies très-varié, enfin leur distribution géographique très-étendue. 
Elles sont, en effet, disséminées en Amérique, en Afrique, aux Indes 
orientales et dans l'Australie. La première de ces régions est celle 
qui en possède le plus. MM. J. Thomson et Pascoe ont placé cèux 
de ces insectes qu'ils ont connus, le premier dans ses Desmiphorites, 
le second dans ses « Acanthocinidæ » (1). 

Le scape des antennes affecte ici deux formes différentes qui ne me 
paraissent propres qu'à diviser le groupe en deux sections. 


A 


Scape des antennes plus ou moins grèle, en cône renversé ou sub- 
cylindrique. 
I. Elytres sans Gépression suturale limitée par deux lignes sail- 
lantes. 
a  Prothorax tuberculé latéralement : Sulenus. 
aa — inerme —— 
Scape des antennes cicatrisé au hout : Panegyrtes. 
—— entier _— : Sydonia. 


IE. Elytres munies d’une dépression sufurale limitée par deux li- 
gnes saillantes. 


b Saillie mésosternale arquée ou déclive, lamelliforme, 
€ Point de tubercule à sa face antérieure. 


Saillie prosternale plane; élytres inermes au bout : 
Phœapate. 
—— arquée; — épineuses — 
Malthonea. 
cé Un tubercule à sa face antérieure. 


d  Tarses antér. et interméd. fortement dilatés (@°) : Prym- 


nopteryæ. 
dd —— simples. 
Yeux séparés en dessus : Blabia. 

— Subcontigus — : Prymnosis. 


(1) Ceux de ces insectes qui ont le scepe des intennes en cône renversé sonf, 
en effet, extrêmement voisins, par leurs caractères essentiels, des Acanthocini- 
des tels qu'ils sont exposés plus loin, Il n’y a même, rigoureusement parlant, 
rien qui les en distingue. Cependant, leurs hanches antérieures angulouses 
suffisent pour cela dans la très-grande généralité des cas. Celles des Acantho- 
cinides, sauf quelques rares exceptions, sont globuleuses. 


638 LONGICORNES. 
bb Saillie mésosternale non lanelliforme, tronquée en avant : 
Estola. . 
B 


Scape des antennes plus ou moins en massue ou ovalairé. 


I. Cuisses antérieures de grosseur normale, nou canaliculées en 
dessous; corps plus où moins allongé. 
a Elytres munies d’une dépression suturale, limitée par 2 
. côtes saillantes : Z'œlosilla. 1 
ag  — sans _ — 
b Prothorax plus ou moins débordé à sa base par les élytres; 
celles-ci ponctuées sans orûre. 
c Le même, épineux ou tuberculé latéralement, 
d Corps svelte; épines prothoraciques à peine distinctes : 
Hatlothamus. 
dd — plus ou moins robuste. 
Elytres atténuées et isolément arrondies au bout: tu- 
bercules prothoraciques très-forts : Tetrorea. 


—  oblongues, tronquées en arrière; prothorax fine- 
ment épineux sur les côtés : Mynonebra. 
ce  Prothorax inerme sur les côtés, très-régulièrement cylin- 
drique. , 
Antennes à peine plus longues que le corps : Diboma. 
— du double —— : Zotale. 
bb Prothorax à peine plus étroit à sa base que les élytres; 
celles-ci striées-ponctuées : S{yne. 
II. Cuisses antér, très-grosses, canaliculées en dessous; corps court: 
Eupromera. 
Genre ire, sed. Epactasis. 
A 


SULENUS. 


Mâle : Tète assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci gros, assez saillants, contigus à leur base; front un 
peu plus haut que large; joues allongées. — Antennes munies de 
quelques courts cils en dessous, assez robustes, de 1/3 au moins plus 
longues que le corps, à articles 4 cylindrique, atteignant le tiers pos- 
térieur du prothorax, 3 beaucoup plus grand que lui et que 4, celui- 
ci et 3-11 décroissant à peine. — Prothorax aussi long que large, Cy- 
lindrique, un peu renflé et muni de chaque côté d’un petit tubercule 
vers son tiers postérieur. — Ecusson carré. — Elytres médiocrement 
allongées, planes eu dessus, cunéiformes, tronquées en arrière, avec 
leurs angles externes épineux. — Pattes assez longues; cuisses peu à 
peu et faiblement en massue; tarses antérieurs et intermédiaires for- 
tement dilatés, surtout ceux-là, les postérieurs un peu déprimés. — 


ESTOLIDES. 639 


3e segment abdominal assez long, un peu rétréci et largement arrondi 
en arrière. — Saillie mésosternale de largeur moyenne; la proster- 
pale plus étroite. — Corps médiocrement allongé, cunéiforme, très- 
finement pubescent. 


Genre propre à Madagascar et composé d’une seule espèce (1) inté- 
ressante par sa ressemblance avec les BLagra de l'Amérique et la forte 
dilatation des quatre tarses antérieurs de son mâle. 


PANEGYRTES. 
J. Taows, Physis, I, p. 133. 


Femelle ? : Tète fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères ; ceux-ci robustes, contigus à leur base; front plus haut que 
large ; joues courtes. — Antennes pubescentes, ciliées en dessous, un 
peu plus longuës que le corps, à articles À subcylindrique, terminé 
par une très-étroite cicatrice complète, atteignant à peine le milieu 
du prothorax, 3-11 décroissant lentement. — Yeux subfortement gra- 
nulés; leurs lobes inférieurs grands, à peine plus hauts que larges. 
— Prothorax transversal, cylindrique, faiblement tricalleux sur le 
disque, un peu renflé dans son milieu sur les côtés. — Ecusson 
carré. — Elyires médiocrement convexes, peu à peu atténuées, iso- 
lément et obliquement tronquées au bout. — Pattes assez longues ; 
cuisses peu à peu en massue, renflées en dessus; tarses postérieurs 
à article 4 un peu plus grand que 2-3 réunis. — ÿ° segment abdo- 
minal allongé, un peu rétréci et tronqué au bout. — Saillie méso- 
sternale large, parallèle; la prosternale notablement plus étroite. — 
Corps assez allongé, pubescent. 


L'étroite cicatrice du scape des antennes n’a pas échappé à M. J. 
Thomson; elle est propre à ce genre dans le groupe actuel. Sou uni- 
que espèce (lactescens) est de taille moyenne, originaire du Brésil et 
revètue d'une pubescence uniforme d'un gris cendré, avec les ély- 
tres paraissant comme tiquetées de noir par suile des nombreux 
petits points enfoncés dont elles sont munies et qui sont dénudés. 


SYDONIA. 
J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 45. 


Femelle? : Tête faiblement concave entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci courts, rapprochés à leur base; front fortement trans- 
versal ; joues courtes. — Antennes assez robustes, pubescentes, ciliétes 


(1) S. humeralis. Niger opacus, subtus cinereo-pubescens; antennarum ar- 
ticulis 4-6 basi albis; prothorace elytrisque longitudinaliter cinereo-viltatis, 
hs sat grosse denseque punctatis, humeris fulvis, Long. 10 mill. Coll. de M. le 
comte Mniszech. 


640 - LONGICORNES. 


en dessous, à peine plus longues que le corps, à articles 4 subcylin- 
drique, empiétant un peu sur le prothorax, 3 un peu plus courtsque 
4, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs ‘des 
yeux assez grands, transversaux. — Prothorax aussi long que large, 
cylindrique, traversé par un faible sillon à sa base, renflé dans son 
milieu sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres 
assez allongées, parallèles, subeylindriques, faiblement sillonnées le 
long de la suture, sauf en avant, isolément et obliquement tronquées 
en arrière. — Pattes courtes, surtout les antérieures, robustes; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas le 2° segment 
abdominal; jambes de la même paire à peine plus longues que leurs 
tarses; ceux-ci étroits. — 5° segment abdominal assez long, muni 
d'une petite dépression subterminale. — Saillie mésosternale rétrécie 
en arrière; la prosternale étroite, fortement élargie et fléchie posté- 
rieurement. — Corps allongé, subeylindrique, pubeseent. 


M. J. Thomson n’en décrit qu'une espèce (apomecynoides) prove- 
nant de Singapore. Elle est de taille médiocre et uniformément re- 
vêtue d'une pubescence d’un jaune d'ocre; chacune de ses élytres 
présente trois faibles lignes saïllantes, longitudinales, plus ou moins 
abrégées en avant et dont l’externe est interrompue. 


PHÆAPATE. 
Pascoe, The Journ. of Entom. IX, p. 363. 


Mâles ? : Tète faiblement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ei courts, distants; front équilatéral; joues médiocres. — An- 
tennes finement pubescentes, assez densément ciliées en dessous, un 
peu plus longues que le corps, à articles À peu à peu en massue, 3 
plus grand que lui et que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — Yeux 
très-rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs médiocres, subtrans- 
versaux. — Prothorax transversal, cylindrique, anguleux (albula) où 
(denticollis) muni d’un petit tubercule épineux de chaque côté. — 
Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, 
subparallèles dans leurs 2/3 antérieurs, rétrécies en arrière, oblique- 
ment tronquées et aiguës au bout, largement déprimées sur la suture, 
la dépression limitée par deux lignes saillantes presque entières, re- 
levées en avant, flanquées chacune en dehors à leur base de deux 
lignes de même nature.— Pattes médiocres, peu robustes; cuisses sub- 
pédonculées à leur base, puis fortement en massue, les postérieures 
plus longues que les trois 1°"# segments abdominaux; tarses étroits. 
— Saillies mésosternale et prosternale subhorizontales, assez larges. 
— Corps médiocrement allongé, pubescent. 


Deux espèces (1) composent ce genre intéressant au point de vue 


(1) P. albula, Pascoe, loc. cit.; Queensland. — denticollis, Pascoe, Journ. of 
the Linu, Soc.; Zool. IX, p. 306; Rockhampton. 


ESTOLIDES. 641 


géographique, en ce qu'il représente en Australie ceux qui précèdent. 
Sous le rapport de la taille et du facies, elles se rapprochent de la 
Blabia colobotheoïdes; leur livrée; du reste, est des plus vulgaires. Leur 
principal caractère générique réside dans la forme des saillies méso- 
sternale et prosternale. 


MALTHONEA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 329. 


Mâle ? : Tête fortement concave entre ses tubereules antennifères; 
ceux-ci saillants, contigus à leur base; front plus haut que large; joues 
très-allongées, concaves, limitées en dedans par une carène arquée, 
— Antennes glabres, assez densément ciliées en dessous, un peu plus 
longues que le corps, à articles À subeylindrique, atteignant le tiers 
basilaire du. prothorax, 3 un peu plus grand que lui et que 4, 5411 
décroissant peu à peu, — Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs pe- 
tits, équilatéraux. — Prothorax un peu plus long que large, cylin- 
drique, muni de chaque côté d'un petit tubercule aigu et médian. — 
Ecusson carré. — Elytres médiocrement allongées, subparallèles, 
tronquées au bout, avec leurs angles externes fortément épineux, dé- 
primées sur la suture, la dépression limitée dans sa moitié postérieure 
par deux lignes saillantes. — Pattes assez longues, peu robustes; 
cuisses en massue fusiforme, les postérieures de la longueur des deux 
4er segments abdominaux ; tarses-assez longs, étroits. — Saillie méso- 
sternale de largeur moyenne, triangulaire, déclive. — Saillie proster- 
nale étroite, arquée emarrière. — Corps assez allongé, finement pu- 
bescent, muni de quelques cils redressés en dessus. 


La seule espèce connue (tigrinata J. Thoms.) est originaire du Bré- 
sil, de seconde grandeur pour le groupe actuel, noire avec les cuisses 
ferrugineuses, et revêtue d’une pubescence grise laissant sur les ély- 
tres un grand nombre d'espaces dénudés qui forment une marquer 
terie élégante; ces organes sont densément pointillés, quoique moins 
que le prothorax. 


PRYMNOPTERYX. 
J. Taows. Physis, 1, 130. 


Mâle : Mandibules assez saillantes, minces. — Tête fortement con- 
cave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci médiocres, distants ; 
front aussi haut que large; joues allongées. — Antennes finement 
pubescentes, lâchement eiliées en dessous, un peu plus longues que 
le corps, à articles 4 en cône renversé, atteignant le tiers postérieur 
du prothorax, 3 un peu plus grand que lui, beaucoup plus que #4, 
5-41 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres ; leurs 
lobes inférieurs transversaux. — Prothorax aussi long que large, cy- 
lindrique, muni de chaque côté d'un fubereule épineux submédian. 


642 LONGICORNES. 


— Ecusson en trapèze renversé. — Elytres allongées, peu convexes, 
cunéiformes, tronquées au bout avec leurs angles externes spiniformes, 
déprimées sur la suture, la dépression limitée par deux lignes éle- 
vées, assez saillantes en arrière. — Pattes assez longues; cuisses peu 
à peu en massue; tarses assez longs, les antérieurs et les intermé- 
diaires dilatés; leur 1% article (surtout aux antérieurs) beaucoup plus 
large que les autres, en triangle allongé. — Saillie mésosternale assez 
étroite, subverticale et obtusément tuberculeuse en avant; la pro- 
sternale un peu plus large qu’elle, peu convexe, fléchie en arrière. — 
Corps allongé, cunéiforme, pubescent. 


Genre remarquable par la structure de sos quatre tarses antérieurs 
qui disparaît très-probablement chez les femelles. M. J. Thomson en : 
décrit deux espèces de Venezuela dont une seule (piscoides) m'est 
connue. Elle est de taille moyenne (13 mill.) et d'un jaune verdâtre 
marbré de brun, avec trois lignes longitudinales sur le prothorax et 
l'écusson jaunes ; ses téguments en dessus sont densément pointiliés. 
L'autre (glaucina) est beaucoup plus petite et a une livrée différente, 


BLABIA. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 109. 


Femelle : Tète assez fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères, ceux-ci médiocres, rapprochés à leur base ; front plus baut 
que large; joues très-courtes. — Antennes finement pubescentes, l4- 
chement ciliées en-dessous, un peu plus longues que le corps, à ar- 
ticles 1 en cône renversé, atteignant le tiersbbasilaire du prothorax, 
3 un peu plus long que lui, beaucoup plus que 4, 5-14 plus courts, 
décroissant peu à peu. — Veux assez gros, assez fortement granulés ; 
leurs lobes inférieurs équilatéraux. — Prothorax cylindrique, sub- 
transversal, 1ouni de chaque côté d’un petit tubereule subépineux.— 
Ecusson carré. — Elytres plus courtes que celles des PRYMNOPTERYX, 
du reste pareilles. — Pattes assez longues, peu robustes ; cuisses peu 
à peu en massue, les postérieures un peu plus courtes que le corpss 
tarses étroits, à article 4 égal à 2-3 réunis. — Saillies mésosternale 
et prosternale des PrymNorreryx. — Corps cunéiforme, médiocrement 
allongé, pubescent, hérissé de quelques poils fins. 


L'espèce unique (colobctheoïdes) est d'un bronzé obscur, sauf les 
pattes qui sont ferrugineuses, avec l'écusson jaune et des marbrures 
grises, peu apparentes, sur les élytres ; ces dernières, ainsi que le pro- 
thorax et la tête, sont densément pointillés. Elle habite la Colombie. 


PRYMNOSIS. 
H. W. Bares, Contribut. elc.-p. 223. 


Le genre BLaBla qui précède a, comme on vient de le voir, été éta- 


ESTOLIDES. 643 


pli sur le sexe femelle; celui-ci l’a été sur le sexe mâle, Les carac- 
tères différentiels qui suivent sont dès lors plutôt sexuels que géné- 
riques et se réduisent aux suivants : 

Antennes de 4/3 environ plus longues que le corps, leur scape attei- 
gnant le quart postérieur du prothorax. — Yeux subcontigus en des- 
sus. — Epaules des élytres surmontées d’un très-petit tubercule à 
peine distinct. — Corps plus allongé et plus étroit. 


L'espèce (bicuspis) décrite par M. H. Bates a été découverte par lui 
sur les bords de l’Amazone. Sauf la tôte et le prothorax qui sont noi- 
râtres, elle est d’un brun ferrugineux avec l’écusson d’un jaune doré 
et des mouchetures grises sur les élytres, livrée presque identique 
avec celle de la Blabia colobotheoïdes. À mon sens, le genre devra être 
réuni au précédent. 


ESTOLA. 
L. Fainm. Ann. d. 1, Soc. entom. 1859, p. 524. 


Je ne connais pas les deux espèces (hirsutd, unicolor L. Fairm.) du 
Chili sur lesquelles ce genre a été fondé, ni la plupart de celles qu'on 
leur a, depuis, associées. D'après celles que j'ai sous les yeux, il dif- 
fère essentiellement de tous ceux qui précèdent par son mésosternum 
qui n’est nullement lamelliforme, mais compacte, tronqué en avant 
et horizontal en arrière (1); ses autres caractères peuvent se formuler 
de la manière suivante : ; 

Tôte plane ou peu s’en faut, entre ses tubereules antennifères ; 
ceux-ci courts, très-distants ; front transversal; joues médiocres. — 
Antennes médiocrement robustes, lâchement et brièvement ciliées en 
dessous, au maximum de la longueur du corps, parfois (par ex. 
brunnea) sensiblement plus courtes, à articles 4 en cône renversé, at- 
teignant au plus le milieu du prothorax, 3-4 subégaux, 5-11 plus 
courts, décroissant rapidement. — Yeux médiocres ; leurs lobes infé- 
rieurs allongés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, sans sillons 
transversaux, muni de chaque côté d'un petit tubercule submédian. 
— Écusson carré. — Elytres peu ellongées, plus ou moins convexes, 
oblongo-elliptiques, déprimées sur la suture, avec la dépression limi- 
tée par deux lignes saillantes, déclives et tronquées ou obtuses au bout. 
— Pattes courtes; cuisses peu à peu.et fortement en massue ; larses 
déprimés. — Saillie prosternale plus étroite que le mésosternum, for- 
tement arquée en arrière. — Corps oblongo-elliptique, pubescent, avec 
des poils ou des cils courts redressés et peu apparents. 


Les espèces sont répandues dans la plus grande partie de l'Améri- 
que du Sud, au plus de taille médiocre, et n'ontrien de remarquable 


(1) Ce caractère a échappé à MM. L. Fairmaire, J, Thomson et H. W. Bates, 
les seuls auteurs qui se soient occupés du genre. 


644 LONGICORNES. 


sous je rapport de la livrée. On n'a encore décrit (4) qu’une partie de 
celles assez nombreuses qui existent dans les collections. 


\ 


B 
TÆLOSILLA. 
… 3. Trows. Physis, IL, p. 112. 


Femelle ? : Tète largement plane entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci très-courts, déprimés; front subconvexe, fortement transversal ; 
joues courtes. — Antennes assez robustes, hérissées de poils fins, sur- 
tout en dessous, un peu plus courtes que le corps, à articles À ova- 
laire, brièvement atténué à sa base, beaucoup plus court que 3, ce- 
lui-ci et 4 égaux, 5-11 notablement moins longs, décroissant peu à 
peu. —- Yeux médiocres ; leurs lobos inférieurs transversaux. — Pro- 
thorax transversal, cylindrique, déprimé et un peu inégal sur le dis- 
que, muni de chaque côté d’un assez fort tubercule conique et médian, 
— Ecusson arrondi en arrière. — Elytres assez allongées, parallèles, 
déclives et tronquées en arrière, déprimées tout le long de la suture, 
la dépression limitée par deux carènes divergentes et arquées en avant. 
— Pattes courtes, robustes; cuisses peu à peu et fortement en mas- 
sue; tarses médiocres, déprimés. — 5° segment abdominal allongé, 
ogival. — Saillie mésosternale large et brièvement verticale en avant, 
horizontale en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie pos- 
térieurement. — Corps allongé, déprimé, pubescent avec des poils 
fius, courts et redressés. 


Lu 
La forme des carènes qui limitent la dépression suturale des élytres 
rend ce genre aisé à reconnaître. Il ne comprend qu’une espèce (late- 
ralis J. Thoms.) du Mexique, de taille moyenne, d'un bronzé obscur 
assez brillant, et revêtue d’une fine pubescence jaunâtre qui se con- 
dense par places et forme sur chaque élytre, au-dessous de son milieu, 
une assez grande tache marginale, arrondie au côté interne. 


. 


HALLOTHAMUS. 
J. Taoms. Physis, IE, p. 128. 


Mâle : Tête assez fortement concave entre ses tubercules-antenni- 
fères, ceux-ci contigus à leur base; front transversal; joues très- 
courtes. — Antennes peu robustes, filiformes, hérissées, surtautren 
dessous, de vils courts, de près de moitié plus longues que letconps; à 
articles 4 ovalaire, atténué à sa bä$e, plus court que 3, celui-ci moins 


(1) Outre les deux du Chili mentionnées dans le texte ont été publiées : E: 
basinotata, variegatu, lineolata, Amazone; truncatella , acricula, varicornis, 
Rio-Janeiro; porcula, Amazone; H. W. Bates, Contribut. etc., p. 227. brun 
nea, obscura, albosparsa, 5. Thoms. Physis, I, p.123; Brésil. 


ESTOLIDES. 645 


long que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux médio- 
ces, leurs lobes inférieurs allongés. — Prothorax plus long que large, 
cylindrique, un peu inégal sur le disque, muni à sa base d’un faible 
sillon transversal et de chaque côté d’un très-petit tubercule en deçà 
de son milieu, — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, 
peu convexes, parallèles, déclives et obliquemert tronquées en ar- 
rière.— Pattes médiocres; cuisses peu à peu en massue ; tarses courts, 
étroits. — 3° segment abdominal en triangle curviligne. — Saïllies 
mésosternale et prosternale très-étroites entre leurs hanches respec- 
tives. — Corps allongé, svelte, pubescent, hérissé d'assez longs poils 
fins. 


L'espèce (decorus J. Thoms.) est une des formes les plus grèles du 
groupe actuel. Elle est originaire de Venezuela, de taille médiocre 
(8 mill.), brunâtre, avec trois larges bandes obliques d'un beau jaune 
sur chaque élytre; ces organes'sont finement et densément pointillés. 


TETROREA. 
À. Wmre, Voy. of the Ereb. a. Terr.; Enfom. p. 21. 


le : Tète médiocrement concave entré ses tubereules antennifères, 
ceux-ci courts, distants; front trahsversal; joues médiocres. — An- 
tennes pubescentes, ciliées en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles 4 robuste, pyriforme, resserré à sa base, égal à 3, ce- 
lui-ci notablement plus court que 4, 5-6 Gécroissant peu à peu. — 
Yeux médiocres ; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax 
aussi long’ que large, resserré en avant et à sa base, assez inégal en 
dessus, renflé et fortement tuberculé latéralement. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres assez convexes, atténuées, un peu pro- 
longées et isolément acuminées en arrière. — Pattes assez longues ; 
cuisses subpédonculées à leur base, puis en massue ovalaire ; les pos- 
térieures beaucoup plus courtes que l'abdomen; tarses assez longs et 
assez larges. — 3e segment de l'abdomen allongé, subogival. — Saillie 
mésosternale assez large, recourbée en arrière. — Saillie prosternale 
plus étroite, arquée postérieurement. — Corps allongé, cunéiforme, 
finement pubescent. 

Femelle : Pareille au mâle, avec les antennes dépassant un peu 
moins les élytres, celles-ci moins atlénuées et moins prolongées en 
arrière, enfin le corps plus massif. 


_ Ce genre fait partie de ceux qui ont été placés à tort dans les Tmé- 
Sisternides (1), probablement par suite de son habitat qui est la Nou- 
velle-Zélande. Il est tout-à-fait étranger à ces insectes et présente tous 
les caractères essentiels du groupe actuel. 


(1) Voyez J. Thomson, Syst. Cerambyc. p. 35; ce savant entomologiste classe 
le genre entre les Herenocrvromonpna ét les Homonora. 


646 LONGICORNES. 


‘Son unique espèce (4) est de grandeur moyenne avec chaque ély- 
tre ornée d’une liture blanche, grêle, en chevron, à sa base et d'une 
tache oblique de même couleur avant son extrémité; sous la première 
et dans le voisinage de la suture se voit un tubercule fasciculé de 
jaune, et en avant de la seconde un autre plus petit, mais du reste 
pareil; les pattes sont fortement hérissées de poils fins, mais il n'yen 
à aucune trace sur le dessus du corps. 


MYNONEBRA. 
Pascor, Longic. Malayan. p.17. 


Mûles : Tète légèrement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci distants; front un peu transversal; joues médiocres. — An- 
tennes finement pubescentes, ciliées en dessous, d’un quart environ 
plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, graduellement en 
massue, 3 notablement plus long que lui et un peu plus que 4, 3-41 dé- 
croissant peu à peu. — Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs allonc 
gés. — Prothorax au moins aussi long que large, régulièrement Cy- 
lindrique, muni de chaque côté d’un court tubereule médian. — Ecus- 
son arrondi ou tronqué en arrière. — Elytres oblongues, légèrement 
rétrécies et arrondies (rarement tronquées) en arrière, — Pattes mé- 
diocres, peu robustes ; cuisses en massue fusiforme; les postérieures 
beaucoup plus courtes que l’abdomen; tarses courts. — 5° segment 
de l'abdomen en triangle curviligne transversal, — Saillies mésoster- 
nale et prosternale de largeur médiocre, fortement arquées sur leurs 
faces opposées. — Corps oblong, finement pubescent. — Femelles 
inconnues. 


Ce genre ne me parait pas appartenir aux Acanthocinides dans les- 
quels l'a compris M. Pascoe ; ses espèces (2) ont le scape des antennes 
trop en massue pour cela et rentrent de tous points dans le groupe 
actuel. Elles sont au plus de taille médiocre et revêtues d’une fine 
pubescence grisätre, variée ou tachetée le plus souvent de cendré, 
parfois de blanc. Elles habitent les Moluques et les parages de la Nou- 
velle-Guinée. 

DIBOMA. 


J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 46. 


Femelle: Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci médiocres, distants; front équilatéral; joues assez allongées. 
— Antennes finement pubéscentes, faiblement ciliées en-dessous, à 


(1) T. cilipes, À. White, loc. cit. pl. 4, £. 9. : 

(2) M. diversa, sparsuta, Waigiou; villica, Mysol; consputa, Batehian, Gi- 
lolo; angulata, Morty; Pascoe, loc. cit. p. 18; la première est figurée, pl: I, 
CT 


ESTOLIDES, 647 


‘ peine de la longueur du corps, à articles 4 gros, court, ovalaire, 3-4 
grands, celui-là le plus long, 5-11 beaucoup plus courts, décroissant 

eu! à peu. — Yeux assez petits; leurs lobes inférieurs trigones. — 
Prothorax plus long que large, très-régulièrement cylindrique. — 
Ecussou en triangle curviligne. — Elytres oblongues, déprimées et 
parallèles dans leurs 2/3 antérieurs, déclives, peu à peu rétrécies et 
isolément obtuses en arrière. — Pattes courtes; cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures égales aux trois 1°" segments abdominaux ; 
tarses courts, assez larges. — 5° segment abdominal assez long, sub- 
ogival. — Saillies mésosternale et prosternale médiocrement larges. 
— Corps allongé, pubescent. 


L'espèce typique (éranquilla 3. Thoms.) est de seconde grandeur 
{41 mill.) pour le groupe actuel et uniformément revêtue d'une pubes- 
cence d'un gris verdâtre; son prothorax est légèrement inégal en des- 
sus et finement pointillé; les élytres le sont un peu plus fortement 
et la plupart des points sont assez régulièrement alignés; eiles pré- 
sentent chacune trois faibles élévations équidistantes: l'une basilaire, 
la seconde médiane, la dernière au sommet de leur déclivité posté- 
rieure, Get insecte provient des environs de Bombay. 


ZOTALE. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 329. 


Mle : Mandibules médiocres, formant un angle ouvert avee le front. 
— ‘Tête renflée sur le vertex, fortement concave entre ses tubereules 
antennifères, ceux-ci saillants, non contigus à leur base; front un 
peu oblique, subéquilatéral, légèrement évasé en bas; joues assez 
longues. — Antennes pubescentes, finement et deusément frangées en 
dessous, du double au moins plus longues que le corps, à articles 1 
fusiforme, granuleux, de moitié environ plus court que 3, celui-ci et 
4-40 décroissant à peine, 41 plus court que 10. — Yeux assez petits; 
leurs lobes inférieurs trigones. — Prothorax presque du double plus 
long que large, régulièrement cylindrique. — Ecusson en triangle 
curviligne, — Elytres allongées, légèrement aplanies sur le disque, 
peu à peu rétrécies et chacune obliquement tronquée en arrière, dé- 
bordant médioerement le prothorax à leur base. — Pattes longues, 
robustes ; cuisses subfusiformes, les postérieures dépassant le 3° seg- 
ment abdominal; les quatre tarses postérieurs assez longs; leur 4° 
article plus court que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal allongé, 
à peine rétréci et largement arrondi en arrière, — Saillie mésoster- 
nale médiocrement large, subhorizontale, parallèle ; la prosternale 
presque aussi large, déprimée en arrière. — Corps allongé, pubes- 
cent, 


… La direction des mandibules et la légère obliquité du front donnent 
à ce genre quelques rapports avec les Hippopsides; aussi M. Pascou 


2 


648 LONGICORNES. 


l'a-t-il régardé comme faisant le passage entre ces derniers et les Sa. 
perdides en tête desquelles il l’a placé. Mais les Hippopsides ont les 
crochets des tarses divergents et non divariqués, comme ils le sont ici. 

L'unique espèce (1) du genre est assez grande, d’un jaune pâle uni: 
forme.et criblée de très-petits points enfoncés sur les élytres. Elle ha- 
bite Sumatra. à 


STYNE. 


Femelle? : Tête subrétractile, fortement concave entre ses tuber- 
oules antennifères, ceux-ci contigus à leur base; front plus haut que 
large ; joues allongées. — Antennes grêles, finement ciliées en des- 
sous, de la longueur du corps, à articles À gros, court, ovalaire, 3-4 
allongés, subégaux, 3-11 beaucoup plus courts, décroissant peu à 
peu. — Yeux petits; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax 
du double plus long que large, cylindrique, légèrement atténué à sa 
base. — Ecusson trausversal, arrondi en arrière, — Elytres allongtes, 
régulièrement convexes, à peine plus larges que le prothorax à leur 
base, isolément prolongées à leur extrémité en une saillie obtuse et 
divergente. — Pattes courtes ; cuisses peu à peu en massue, les pos- 
térieures dépassant à peine le 2 segment abdominal; tarses courts, 
étroits. — 5° segment de l'abdomen allongé, subogival. — Saillies 
mésosternale et prosternale étroites; 14 4'e recourbée en arrière, la 
2° fléchie postérieurement. — Corps allongé, svelte, très-finement 
pubescent. : f 


Sans la forme toute différente du scape des antennes, ce genre de- 
vrait être placé à côté des Ononerisus qu’on a vus plus haut; comme 
chez ces derniers, les élytres, entre autres, sont régulièrement pont- 
tuées en stries. Le petit insecte (2) sur lequel il est établi m'a étécom- 
muniqué par M. le comte Mniszech sans désignation d'habilat ; d'a- 
près son facies, il me paraît probable qu'il est originaire de Mada- 
gascar. 


EUPROMERA. 
Wesrw. Trans. of the entom. Soc. IV, p. 224 (3). 


Mâles ? : Tète largement et faiblement concave entre ses tubereules 
antennifères ; ceux-ci très-courts, distants; front subéquilatéral; joues 
courtes. — Antennes assez grèles, pubescentes, peu à peu épaissies 
au bout, atteignant les 2/3 des élytres, à articles 4 pyriforme, beau- 
coup plus court que 3, celui-ci près de trois fois aussi long que 4, 


(1) Z. unicolor, Pascoe, loc. cit. p. 330, pl. 15, f. 5. 


(2) S. divaricata. Nigra opaca, subtus griseo supra bruuneo pubescens; pro- 
thorace subtilissime ac demissime punctulato, elytris confertim striatu-puncota- 
tis, interstitiis vix convexis. Long, 8 mill. 


(3) Syn. Puysosnacuvs, Dej. Cat. éd. 3, p. 366. 


ESTOLIDES. 649 


81 très-courts, subégaux. — Yeux petits ; leurs lobes inférieurs un 
peu allongés. — Prothorax subtransversal, cylindrique, plurituber- 
eulé sur le disque, muni d'un profond sillon transversal près de sa 
base et d’un renflement de chaque côté vers son tiers postérieur, — 
Ecusson carré. — Elytres courtes, parallèles, fortement déclives et 
arrondies en arrière, planes à leur base, pluricarénées. — Pattes 
courtes; les quatre cuisses postérieures peu à peu en massue, les an- 
térieures très-grosses, globoso-ovalaires, canaliculées en dessous ; 
jambes de la même paire fortement arquées, contractiles au repos ; 
tarses courts, les antérieurs un peu dilatés. — 5° segment abdominal 
assez grand, convexe, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale 
assez large, parallèle ; la prostérnale plus étroite, arquée en arrière. 
— Corps court, revêtu d’une sorte d'enduit. 


La forme singulière des pattes antérieures est probablement propre 
aux mâles, mais on ne connait pas, que je sache, d'exemplaires qui 
les aient autrement faites. 

M. Westwood a établi le genre sur une petite espèce (1) du Brésil, 
d’un jaune terreux tantôt uniforme, tantôt maculé de byun, presque 
imponctuée, mais ayant sur les bords latéraux des élytres plusieurs 
fines carènes interrompues, et sur le disque quelques petits tuber- 
eules éloignés les uns des autres. M. J. Thomson en a décrit une se- 
conde espèce (2) également brésilienne, encore plus petite, mais ayant 
une livrée et une sculpture analogues. 


Note. 


Dans l'ignorance où je suis s’il existe où non un sillon aux jambes 
intermédiaires, je place provisoirement le genre suivant à la suite du 
groupe actuel, M. Bates le regardant comme voisin des Esrora. Il est 
possible qu’il doive rentrer parmi les Apodasyides. 


EPECTASIS. 
\ H. W. Bates, Contribut. elc., p. 229. 


Tête petite, déprimée entre la base des antennes; front convexe. 
— Antennes de la longueur du corps, filiformes, garnies en dessus et 
en dessous de poils longs et fins, à articles 1 court et épais, atténué à 
sa base, 3 beaucoup plus grand que 4, 5-11 graduellement plus courts. 
— Yeux réniformes, assez écartés en dessus. — Prothorax allongé, 
cylindrique ; sestubercules latéraux presque obsolètes. — Elytres al- 
longées, cylindriques, obliquement tronquées à leur extrémité. — 
Pattes courtes ; cuisses à peine.en massue; article 1 des tarses posté 
rieurs eylindrique, aussi long que 2-3 réunis; crochets semi-diver- 


(1) E. spryana, Westw. loc. cit. pl. 13, £. 5 (Phys. latimana Dej.). 
(2) £. brachialis, 3. Thoms. Physis, IE, p. 109. 


_ 


650 LONGICORNES. 


gents (1). — Saillies sternales étroites, planes. — Corps très-allongé, 
étroit, cylindrique, fevètu partout de poils fins redressés. 


M. Bates n’en décrit qu’une petite (8 mill.) espèce (attenuata) du 
Haut-Amazone (Ega), d'un brun marron obscur, avec les antennes 
rufescentes et le sommet des élytres tacheté de gris cendré ; ces or- 
ganes sont ponctués fortement et sans ordre. 


GrourE XLVII Pogonochérides. 


(avités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires entières. 

Ges insectes ne diffèrent des Estolides qui précèdent que par ce der- 
nier caractère et en ce que leur tête est rétractile; et mème sous ce 
dernier rapport y a-t-il parmi eux deux exceptions {OEraceres, Bueyx- 
rHiA). Ce sont de toutes les Lamiides les seules qui présentent la com- 
binaison des trois caractères inscrits dans la courte formule qui pré- 
cède. La même diversité de formes qui existe chez les Estolides se 
reproduit parmi celies-ci, de sorte que le nom de Pogonochérides 
imposé à leur ensemble n'implique aucune ressemblance avec les 
Poconocnerus, le seul de leurs genres qui soit représenté en Europe 
et bien connu de tous les entomologistes. Le plus grand nombre des 
autres est propre à l'Amérique; trois seulement sont répartis entre 
Madagascar, les Archipels indiens et l'Australie. 


I. Scape des antennes en cône renversé ou subeylindrique. 
a Corps de forme variable, jamais allongé ni cylindrique. 
b  Cuisses pédonculées à leur base, puis en massué ovalaire. 
ce Tête non rétractile; élytres cunéiformes : Bucynthia. 
ce — rétractile; élytres parallèles, inégales : Ecyrus. 
bb  Cuisses peu à peu et médivcrement en massue : Obaceres. 
aa Corps allongé, cylindrique : Lypsimena. 
IE. Scape des antennes en massue ou ovalaire, 


d Elytres sans dépression sutarale; corps naviculaire ou cu- 
néiforme. 


Eiytres pluricarénées : Pogonocherus. 
— Sans carènes, parfois munies d’un tubercule ba- 
silaire : Aconopterus. 
dd Elytres munies d’une dépression suturale. 
e Corps cylindrique; “épression suturale des élytres faible : Cœdomea. 


ee  — déprimé; _— très-distincte. 
Prothorax cylindrique, bituberculé sur le disque : Colo- 
bura. 
— subcarré, inerme _ : Solula. 


(1) Ces expressions signifient sans doute que les crochets sont à la fois diva- 
riqués et verticaux. 


D — 


POGONOCHÉRIDES. 651 


BUCYNTHIA. 
Pascor, Journ, of the Linn. Soc.; Zool. IX, p. 83 (1). 


Mâle : Tète non rétractile, médiocrement distante des hanches an- 
térieures, faiblement concave entre ses tubercules antennifères; front 
subconvexe, équilatéral; joues très-allongées. — Antennes médiocre- 
ment robustes, pubescentes, assez longuement ciliées en dessous, un 
peu plus longues que lè corps, à articles 4 beaucoup plus court que 
3, égal à 4, 5-11 moins longs que ce dernier, décroissant peu à peu. 
— Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax 
transversal, cylindrique, muni d’un sillon transversal à sa base, pré- 
cédé de chaque côté d’un petit tubereule à peine distinct. — Ecusson 
arrondi en arrière. — Elytres assez courtes, médiocrement convexes, 
cunéifoimes, obtusément arrondies en arrière. — Pattes médiocres ; 
cuisses pédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue 
ovalaire; les postérieures égales aux quatre 4er segments abdomi- 
naux; tarses Courts. — Saillie mésosternale assez large, verticale et 
concave en avant; la prosternale étroite et arquée en arrière. — 
Corps subelliptique, pubescent. 


Genre propre à l’Australie, et paraissant, au premier coup-d'œil, 
appartenir aux Disternides, abstraction faite de la forme du front qui 
est rectangulaire et non trapéziforme. 

Son unique espèce (2) est de taille médiocre, d'un rufescent bronzé 
assez brillant, et densément marbrée de jaune clair; en arrière, près 
des bords latéraux des élytres, cette couleur forme plusieurs taches 
arrondies dont une, plus grande que les autres, simule un ocelle. 


ECYRUS. 
JL. Le Conre, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, Il, p. 160 (3). 


Mûles? : Tète munie de deux courtes carènes sur le vertex, trans- 
versalement sillonnée en arrière des yeux, assez fortement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez saillants, rapprochés 
à leur base; front équilatéral ; joues assez longues. — Antennes grêles, 
finement pubescentes, assez densément villeuses en dessous, à peine 
aussi longues que les élytres, à articles 4 assez long, peu à peu en 
Massue, 3 plus court que 4, celui-ci un peu arqué, les suivants plus 
Courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres; leurs lobes infé- 


(1) Ce genre a déjà été mentionné plus haut, p. 387. Ne l'ayant pas vu alors 
en nature, je l'ai placé provisoirement à la suite des Mésosides, auxquelles il est 
étranger, le scape de ses antennes étant privé de cicatrice terminale, — Syn. 
Zcocsra Pascoe (olim). 

(2 Zygoc. spiloptera, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, I, p. 542. 

(3) Syn. Lara Say. — Exocenrrus Haldem. 


Coléopières. Tome IX (?). 16 


652 LONGIGORNES. 


rieurs équilatéraux. — Prothorax subtransversal, cylindrique, — Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, assez 
convexes, parallèles, déolives et subtronquées en arrière, munies cha- 
cune d’une crête allongée à leur base. — Pattes assez longues; cuisses 
subpédonculées à leur base, puis en massue ovalaire, les postérieures 
un peu plus courtes que les élytres; tarses courts, déprimés. = 5° seg- 
ment abdominal grand, en triangle curviligne.— Saillie mésosternale 
triangulaire, déclive. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie en ar- 
rière. — Corps peu allongé, massif, finement pubescent. 


Des deux espèces rapportées à ce genre pr M. J. L. Le Conte, une 
seule, la Lamia dasycera de Say (1) doit y rester. C'est un insecte de 
taille médiocre, variant du gris-brun au gris noirâtre, finement et 
assez régulièrement ponctué sur les élytres, avec deux lignes sail- 
Jantes sur chacun de ces organes, lignes interrompues par de petits 
tubercules dont quelques-uns sont subfasciculés; le prothorax est à 
peine rugueux. L'autre espèce (eæiguus) est le type du genre OEra- 
CERES qui suit : 

ŒBACERES. 


J. Tuoms. Physis, II, pr 164 (2). 


Femelle? : Tète assez distante des hanches antérieures, planegentre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci très-courts, distants; front sub- 
équilatéral; joues très-courtes. — Antennes grèles, finement ciliées, 
surtout en dessous, de la longueur du corps, à articles 1 en cône ren- 
versé, moins long que 3, celui-ci et 4 subégaux, 5-11 plus courts, 
décroissant peu à peu. — Yeux assez grands, leurs Jobes inférieurs 
allongés. — Prothorax transversal, régulièrement cylindrique, muni 
de chaque côté d’une petite épine médiane. — Ecusson arrondi en 
arrière, — Elytres peu allongées, parallèles, médiocrement convexes, 


déclives et arrondies à leur extrémité. — Pattes médiocres ; cuisses : 


peu à peu et assez légèrement en massue; tarses médiocres. — 5° seg- 
ment abdominal grand, en triangle curviligne. — Saillies mésoster- 
nale et prosternale assez larges; la 47e déclive, la 2° arquée en ar- 
rière. — Corps peu allongé, pubescent, hérissé de poils fins courts. 
M. J. Thomson a retiré avec raison des Ecyrus, où M. J. L. Le 
Conte l'avait placée, la petite espèce (3) des Etats-Unis qui forme lé 
type de ce genre. Elle a quelques rapports de forme générale avec 
l'Ec. dasycerus, mais est beaucoup moins convexe et en diffère par 


(1} Journ. of the Acad. of Philad. V, p. 270 (var, Eæoc obscurus, Haldem. 
Traus. of the Amer. Phil. Soc. X, p.50); Etats-Unis moyens et du Sud. 

(2) Syn. Ecynus J. L. Le Coute, —ÆExocenrrus Haldem., Dej. 

(3) Ec.'exiguus, 3. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IE, 
p. 161 (£æoc. id, Haldem, Trans. of the Amer, Phil. Soc. X, p. 50, sans des- 
cription; Dej. Cat. éd. 3, p. 365); Géorgie. 


ee 


POGONOCHÉRIDES. 653 


la tête non rétractile, son prothorax épineux latéralement, ses élytres 
privées d’aspérités et son corps hérissé de poils fins. Elle est d’un 
noir brunâtre et plus ou moins marbrée de jaune testacé sur les ély- 
tres; ces organes et le prothorax sont densément pointillés. 


LYPSIMENA. * 
(Dex) 3. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. Ser, 2, Il, p. 155. 


Mâle? : Tète plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci très- 
courts, distants; front équilatéral; joues presque nulles. — Antennes 
grêles, légèrement ciliées en dessous, un peu plus longues que le 
corps, à articles 4 en cône renversé, plus court que 3, celui-ci et 3-11 
décroissant à peine, — Yeux grands; leurs lobes inférieurs allongés. 
— Prothorax transversal, subcylindrique, légèrement attérué à sa 
base.— Ecusson en triangle curviligñé, — Elytres assez allongées, un 
peu déprimées sur la suture en avant, subparalièles, faiblement dé- 
clives et tronquées en arrière. — Païtes assez longues ; cuisses mé- 
diocrement et peu à peu en massue; les quatre tarses postérieurs 
assez grands, le 4° article de tous presque aussi long que 1-3 réunis. 
— 5° segment abdominal allongé, rétréci et arrondi en arrière. — 
Saillie mésosternale large, parallèle, recourbée en arrière; la proster- 


nale troite, fortement arquée postérieurement. — Corps allongé, à 
peine pubestent. è 


L'espèce typique (1) est de seconde grandeur pour le groupe ac- 
tuel, originaire des Etats-Unis, d’un noir brunâtre uniforme, et den- 
sément ponctuée sur le prothorax et les élytres. J'en connais une 
seconde espèce du Brésil qui en diffère à peine. 


POGONOCHERUS. 
À. SEnv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 57 (2). 


Mûles : Tête largement et fortement concave entre ses tubercules 
äntennifères; ceux-ci courts; front subconvexe, transversal; joues 
médiocres. — Antennes assez robustes, pubescentes, assez longuement 
ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 gra- 
duellement en massue, un peu plus court que 3, celui-ci que 4, 5-11 
moins longs, décroissant peu à peu. — Yeux petits; leurs lobes infé- 
rieurs transversaux. — Prothorax transversal, cylindrique, bituber- 
culé où un peu inégal en dessus, muni de chaque côté d’un petit tu- 
bercule conique et sübmédian.— Eeusson variable, — Elytres courtes, 


(1) L. fuscata, 3. L. Le Conte, loc. cit.; Duj. Cat, éd. 3, p. 274. 


(2) Syn. Pirvmuizus, Muls. Col. d. Frauce; Longic. éd. 2, p. 302; simple 
Sous-genre destiné à recevoir les espèces dont les élytres sont inermes à leur 
Oxtrémité, — Cenambyx et LamtA veter, auctor, 


654 LONGICORNES: 


naviculaires, carénées latéralement et aplanies à leur base, arquées, 
peu à peu rétrécies et tronquées en arrière avec leurs angles externes 
épineux ou non; munies. chacune de trois carènes abrégées dont l'in- 
terne bi- ou tri-fasciculée.— Pattes médiocres; cuisses fortement en 
massue, atténuées à leur base; les postérieures un peu plus courtes 
que le corps; turses médiocres. — 5° segment de l'abdomen plus 
grand que 4, un peu rétréci et tronqué en arrière. — Saillie méso- 
sternale de largeur moyenne, recourbée en arrière. — Saillie proster- 
pale étroite, fléchie postérieurement. — Corps pubescent, presque 
dépourvu de cils redressés. 

Femelles : Antennes dé la longueur du corps ou peu s'en faut, — 5° 
segment abdominal plus long. 

Petits insectes assez remarquables par la forme et la sculpture de 
leurs élytres. Leur livrée, plus ou moins sombre, présente presque 
constamment à la base de ces organes une bande transversale, plus 
ou moins large, droite ou arquée, et dont la couleur varie du gris 
blanchâtre au fauve clair. Le-genre est propre à l'hémisphère boréal 
dans les deux continents, et se divise en deux sections naturelles 
selon que les angles externes du sommet des élytres sont dentifor- 
mes (4) ou inermes (2). 

ACONOPTERUS. 


Brancu. in Gay, Hist. d. Chile; Zool. V, p. 504. 


Mûles : Tête assez concave entre ses tubereules antennifères; ceux-ci 
distants; front équilatéral; joues allongées. — ‘Antennes grèles, fine- 
ment pubescentes, à peine ciliées, un peu plus longues que les ély- 


(1) Esp. européennes : Cer. hispidus, Fab. Syst. El. IL, p. 278; Oliv. En- 
tom. IV, 67, pl. 11, f. 77. — Cer. pilosus, Fab. loc. cit. p. 278, pl. 9, f. 60 
(Cer. hispidus Panz.; Cer. dentatus Fourcr.; Pogon. id. Muls.). — P. Per- 
roudi, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 458; éd. 2, p. 311; France mér. 
—Caroli, Muls.ibid. éd. 2, p. 313; France mér. (Gironde).—Esp. de l’Amér. du 
Nord : P. penicillatus, J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 234, Lac Su- 
périeur. — mixtus, Haldem. Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 50; Penn- 
sylvanie. — parvulus, 3. L. Le Conte, Jeurn, of the Acad. of Philad. Ser. 2,1, 
p. 460; Mississipi, Missouri. 

(2) Esp. européennes : Cer. ovaiis, Linné ed. Gmel, IV, p. 1863; Lam. id. 
Gyllenh. Ins. suec. IV, p. 65 (Cer. ovatus Fourer.). — Cer. fasciculatus, De 
Geër, Mém. V,p. 71, pl. 8, f. 17; Fab. Syst. El. IH, p. 277 (Lam. fascicularis 
Panz., Gyllenh.). — P, multipunctatus, W. Georg, Stettin entom. Zeit. 1897, 
p. 64; Allemagne (Lunebourg). — scutéllaris, Muls. et Rey in Muls. Col. d. 
France; Sulcicol. et Sécurip.; Supplém.; France (Rhône). — decoratus, L. 
Fairm. Ann. d, |, Soc. eutom. 1855, p. 320; Pyrénées {Cauterets). 

Les espèces suivantes me paraissent douteuses au point dé vue générique : 
P. setifer, A. Serv. loc. cit. p. 59; Brésil, — Lam. crista, Fab. Syst. El, Il, 
p. 282; Cer. id. Oliv. Entom. IV, 67, p. 113, pl. 14, f. 101; rapporté au genre 
actuel par M. A. White (Longic. of the Brit. Mus, p. 398), el aux Exocentrides 
par M, Pascoc. 


POGONOCIÉRIDES. 655 


tres, à articles À médiocre, en massue, atténué à sa base, 3-4 sub- 
égaux ou celui-là un peu plus grand, plus longs que les suivants, 
ceux-ci graduellement plus courts. — Yeux petits; leurs lobes infé- 
rieurs allongés. — Prothorax un peu plus long que large, cylindri- 
que, tantôt (cristatipennis) muni de deux petits tubercules écartés en 
dessus et d’un autre de chaque coûté, tantôt (lœævipennis) inerme par- 
tout. — Ecusson petit, variable. — Elytres peu convexes, médiocre- 
ment allongées, peu à peu et fortement rétrécies en arrière, avec leur 
extrémité isolément échancrée (cristatipennis) ou acuminée (lœvi- 
penis), carénées latéralement (cristatipennis) ou non (lœvipennis) à 
leur base, débordant fortement le prothorax, avec leurs épaules angu- 
leuses et munies d’un tubercule ou d’une crête. — Pattes médiocres; 
cuisses subpédonculées, terminées par une forte massue ovalaire; 
les postérieures notablement plus courtes que l'abdomen ; tarses mé- 
diocres. — 3° segment abdominal assez grand, arrondi en arrière. — 
Métasternum court. — Saillie mésosternale de largeur variable, la 
prosternale étroite. — Corps cunéiforme, aigu en arrière, partielle- 
ment pubescent. 
Femelles : Antennes dépassant faiblement les élytres ; pour le sur- 
plus pareilles aux mâles. 


__ Comme on le voit par cette formule, les deux espèces (1) du Chili 
qui composent ce genre diffèrent entre elles sur plusieurs points im- 
portants, Néanmoins je ne crois pas qu'il y ait lieu de les répartir dans 
des genres distincts et leur place me paraît être, comme à M. J. Thom- 
son (2), immédiatement à côté des Poconocmerus. La brièveté de leur 
métasternum, qui n’a pas encore été signalée, m'avait un moment 
ineliné à les comprendre dans les Dorcadionides. 

Ïs sont un peu plus grands que les Poconocaenus, d'un bronzé 
obseur et plus ou moins mouchetés de fauve; leurs élytres sont den- 
sément ponctuées, ainsi que le prothorax. 


CŒDOMÆA. 
J. Tuous. Physis, IT, p. 163. 


Femelle ? : Tète largement et médiocrement concave entre ses tu- 
bereules antennifères, ceux-ci assez longs, distants; front subéquila- 
téral; joues très-courtes. — Antennes subfiliformes, hérissées de quel- 
ques cils courts, en dessous, de la longueur du corps, à articles 1 fai- 
blement subovalaire, beaucoup plus court que 3, celui-ci et 4allongés, 
subégaux, 44 plus court, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres ; 
leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax presque aussi long 


(1) 4. cristatipennis, lœvipennis, Blanch. loc, cit. p. 505, avec une figure 
du 1er, pl. 30, f. 2; voyez aussi L, Fairin. et Germ. Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, 
p. 515, 


(2) Syst. Cerambye. p. 113. 


656 LONGICORNES. 


que large, régulièrement cylindrique. — Ecusson en triangle curvi- 
ligne. — Elytres mnédiocrement allongées, cylindriques, déclives et. 
subtronquées en arrière, munies dans leur tiers postérieur d’une dé- 
pression suturale limitée par deux faibles lignes saillantes. — Pattes 
courtes ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures dépassant”à 
peine lé 2 segment abdominal ; tarses courts, assez larges. — Saillie 
mésosternale assez étroite, subverticale, obtusément tuberculeuse ; la 
prosternale encore moins large, très-fortement arquée en arrière. — 
Corps cylindrique, faiblement pubescent. * 


Genre propre à Madagascar, étaoli sur une espèce (madagascarien: 
sis J. Thoms.) de taille moyenne, d’un noir brunâtre, avec une tache 
commune d’un blanc sale au sommet des élytres; ces organes sont 
assez fortement et densément ponctués; le prothorax est finement 
rugueux, avec quelques faibles callosités sur le disque. 

Cet insecte a le facies des ArImurA (Ptéricoptides) à la suite des- 
quelles M. J. Thomson l’a immédiatement placé, mais chez ces der- 
nières lés crochets des tarses sont divergents. 


COLOBURA. 
BLancu. iniGay, Hist. d, Chile; Zool. V, p. 511. 


Mâle ? : Tète à peine concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci courts; front subtrausversal ; joues courtes. — Antennes 
grèles, finement pubescentes, munies de quelques cils courts en des- 
sous, de la longueur du corps, à articles À en massue pyriforme, 8 
beaucoup plus long que lui, égal à 4, 5-11 plus courts, décroissant 
peu à peu. — Yeux assez fortement granulés ; leurs lobes inférieurs 
allongés. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, resserré à 
sa base, moins en avant, bituberculé sur le disque, renflé et inerme 
sur les côtés (1). — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allon- 
gées, légèrement atténuées, déclives et tronquées en arrière, avec 
leurs angles externes dentiformes, anguleuses aux épaules, munies 
chacune d’une crête obtuse, basilaire et déprimées sur la suture; la 
dépression lünitée par deux côtes obtuses très-distinctes. — Pattes 
assez longues; cuisses pédonculées à leur base, puis fortement en 
massue, les postérieures presque égales aux trois 42" seginents abdo- 
minaux ; tarses assez longs, à article 4 égal à 2-3 réunis; les quatre 
antérieurs assez larges, les postérieurs étroits. — 5° segment abdo- 
minal plus long que 4, un peu rétréci et tronqué en arrière. — Saillie 
mésosternale assez large, déclive et faiblement tuberculée en avant. 
— Saillie prosternale plus étroite, arquée postérieurement. — Corps 
allongé, pubescent. 


(1) M. Blanchard lui assigne des tubercules latéraux, mais je n’en Vois au- 
cun vestige. 


POGONOCHÉRIDES. 657 


Genre propre au Chili et ne comprenant qu’une assez grande (16- 
90 mil.) et belle espèce (4) d’un gris verdätre uniforme, avec le som- 
met des élytres et une grande tache marginale, post-médiane, sur 
chacune d’elles, d’un jaune ocracé ; quelques mouchetures un peu 
plus claires se voient à la base de ces organes. 


SOLUTA. 


\ 

Femelle ? : Tête largement plane entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci presque nuls; front fortement transversal; joues très-courtes. 
— Antennes grêles, filiformes, pubescentes, hérissées de quelques cils 
très-courts, dépassant à peine le milieu des élytres, à articles 1 en 


massue, atténué à sa base, égal à 3, celui-ci et 4-5 croissant peu à peu + 


et légèrement, 6-11 plus courts, subégaux.— Yeux assez grands; leurs 
lobes inférieurs transversaux, — Prothorax transversal, subcarré, mé- 
diocrerment convexe, faiblement arrondi sur les côtés. — Elytres 
oblongues, peu convexes, munies d’une dépression suturale limitée 
par deux côtes obtuses, abrégées en avant et en arrière, coupées car- 
rément à leur extrémité. — Pattes médiocres; cuisses peu à peu en 
massue ; tarses postérieurs filiformes, médiocres, les antérieurs plus 
courts et plus larges. — 5° segment de l'abdomen assez long, ogival. 
— Saillie mésosternale large, parallèle ; la prosternale plus étroite, 
horizontale, à peine fléchie en arrière. — Corps subcunéiforme, pu- 
bescent, hérissé de quelques poils fins peu apparents. 


Le petit insecte (2) sur lequel ce genre est établi ressemble telle- 
ment aux GRAMINEA (groupe des Calliides, tribu des Phytæciides), qu’on 
lo prendrait au premier coup-d’œil pour une espèce de ce genre; mais 
il appartient en réalité à un tout autre groupe, ses jambes antérieures 
étant sans sillon et Les crochets de ses tarses simples. 


Groure XLVIII. Mégabasides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents, — Jambes intermédiaires entières. = 

Tête rétractile; front rectangulaire. — Antennes sétacées, plus lon- 
gues que le corps dans les deux sexes; leur scape très-allongé, en cône 
renversé. — Yeux fortement granulés, échancrés. — Prothorax lon- 
guement épineux sur les côtés. — Elytres le débordant fortement à 
leur base, triquètres, longuement épineuses aux épaules. — Pattes 


L2 
(1) C: alboplagiata, Blanch. loc. cit. p. 512; Col. pl. 30, f. 5; cette figure à 
probablement été faite d’après une femelle ; les antennes y sont représentées 
comme n'ayant que la longueur des 3/4 du corps. 
(2) S. gramineoides. Nigra sat uitida, pedibus rufescentibus, impunctata, 
ubique pube flavo-virescente in elytris plagiatim digesta, obtecta. Long. 9 mill. 
Hab, Brasilia. Coll. de M. le comte Mniszech. 4 


— 5 UT 


658 LONGICORNES. 


longues, surtout les antérieures chez les o'; cuisses antérieures mé- 
diocrement saillantes ; cuisses épineuses à leur extrémité ; tarse ourts, 
assez larges, à article 4 moins long que 2-3 réunis. — piste 
métathoraciques larges, triangulaires. — Saillie mésosternale verti- 
cale et tuberculeuse en avant; la prosternale arquée en errière, — 
Corps court, triquètre, massif. 


Le genre Mecasasis de Serville est le seul qui présente cetensemble 
de caractères. L'un des plus intéressants est la présence d’épines au 
sommet des cuisses, attendu que c’est le seul cas de ce genre qui 
existe chez les Lamiides. Les longues épines dont le prothorax et les 
épaules des élytres sont armées, ainsi que la grandeur du scape des 
antennes, sont des particularités également remarquables. C'est sans 
. doute cette dernière qui a engagé M. J. Thomson à classer le genre 
dans les Acanthocinides. Mais ses hanches antérieures anguleuses en 
dehors, ses jambes intermédiaires sans sillon et sés crochets des tarses 
divergents montrent qu'il n’a rien de commun avec ces derniers. C'est 
près des Compsosomides qu'est sans aucun doute sa place naturelle, 
Il est propre au Brésil. 


MEGABASIS. 
A. SERV. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 53. 


Mâle : Front subtransversal; joues assez longues. — Antennes pu- 
bescentes, hérissées de longs poils fins en dessous, presque deux fois 
aussi longues que le corps, à articles 1 empiétant un peu sur les ély- 
tres, plus long que 3, celui-ci beaucoup plus que 4, 3-10 décroissant 
peu à peu, 11 plus grand que 10, crochu au bout. — Lobes inférieurs 
des yeux (1) plus hauts que larges. — Prothcrax transversal, bisinué 
à sa base, muni sur le disque de trois petits tubercules reliés entre 
eux par des lignes élevées, et de chaque côté d’une épine très-longue, 
lrès-aiguë et redressée. — Ecusson en carré transversal; ses bords 
latéraux carénés. — Elytres convexes, fortement rétrécies et tronquées 
en arrière, avec leurs angles externes épineux, trisinuées et beaucoup 
plus larges que le prothorax à leur base, avec les épaules arrondies 
et un peu saillantes en avant, munies chacune de deux longues épines 
pareilles à celles du prothorax : l’une sur l'épaule, l'autre médiane à 
quelque distance de la base. — Quisses linéaires, Les postérieures 
aussi longues que les élytres. — 5° segment de l'abdomen transversal, 
rétréci et tronqué en arrière, — Corps pubescent. 

Femelle : Antennes de 1/4 environ plus courtes que le corps, à ar- 
ticle 11 plus court que 10, droit. — Pattes plus courtes et plus égales 
entre elles. — 5° segment abdominal plus long, en triangle cur- 
viligne. 


(1) Serville indique ces organes comme étant entiers, erreur difficile à com= 
prendre; ils sont, au contraire, très-fortement et largement échancrés. 


COMPSOSOMIDES, 659 


Genre établi sur la Lamia speculifera de Kirby (1), belle espèce du 
Brésil, d’un gris uniforme et portent sur chaque élytre, immédiate- 
ment après son milieu, un grand espace allongé, glabre, très-lisse, 
d'un brun rougeâtre éclatant et ayant l'aspect d'un miroir, particu- 
larité sans autre exemple parmi les Lamiides. Cet insecte remarqua- 
ble est d'assez grande taille et nullement rare dans les collections, 


Gnoure XLIX. Compsosomides, 


Cavités cotyloïdes inférmédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires nt res. 

Mandibules robustes, assez saillantes, brusquement arquées au bout. 
— Tête rétractile, plus ou moins convexe sur le vertex, largement 
plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci presque nuls ; front 
rectangulaire. — Antennes subfliformes, un peu plus longues que 
le corps dans les deux sexes; leur scape robuste, peu à peu en massue. 
— Granulation et forme des yeux variables. — Prothorax tuberculé 
latéralement. — Elytres très-courtes, très-convexes, naviculaires, di- 
latées et anguleuses aux épaules, débordant fortement le prothorax. 
— Pattes assez longues, subégales; hanches antérieures fortement 
transversales, débordant la saillie prosternale ; tarses médiocres, assez 
larges, à articles 4 plus court que 2-3 réunis, 4 très-grand. — Méta- 
sternum court; ses épisternums larges, triangulaires. — Saillies ster- 
nales variables. — Corps très-massif, hérissé de longs poils fins. 


Groupe très-naturel, établi par M. J. Thomson (2) et remarquable 
par la forme générale et la livrée de ses espèces. Parmi les caractères 
qui précèdent, on remarquera la brièveté du métasternum et la lar- 
geur de ses épimères qui ne le cèdent pas sous ce rapport à celles 
des Saperdides. Ces insectes sont, à quelques exceptions près, assez 
grands, paur la plupart peu communs dans les collections et tous 
propres à l'Amérique du Sud. : 


1. Elytres du double plus longues que larges à leur base. 
Saillie mésostern. tuberculeuse; yeux subdivisés : Pyfhais. 
— — inerme; —  échancrés : Compsosoma. 
I — à peine aussi longues que larges à leur base. 
Elytres sans tubercules basilaires : £Zusphœærium. 
— munies de — : Tessarecphora. 


(1) Lion. Trans. XII, p. 439. Serville l’a décrit sous le même nom, mais 
sans citer Kirby. 

(2) Voyez son travail intitulé : « Essai synoptique sur les Compsosomites » 
Archiv. entom. I, p. 68; avec de belles figures de la plupart des espèces. Plus 
lard (Syst. Cerambye. p. 105) il a ajouté à ces insectes le genre BracuycmiLus 


de M. Blanchard qui leur est étranger et qu'on trouvera plus bas formant le 
iype du groupe deg Brachychilides, 


660 "LONGICORNES. 
: 4 ba 
PYTHAIS. 
J. Taows. Archiv. entom. I, p. 71. 
: 


Tête très-convexe sur le vertex ; joues allongées. — Antennes gla- 
bres, peudensément ciliées en dessous, à articles 3-4 égaux, M (y) 
plus long que 40, crochu et pénicillé au bout. — Yeux petits, fine- 
ment granulés, subdivisés; leurs lobes subégaux, l’inférieur trans- 
versel. — Pattes très-robustes. — Saillie ae munie d'un 
tubercule conique subvertical, — Corps faiblement pubescent, avec 
des cils redressés très-courtsêt peu apparents en dessus. — Le sur- 
plus comme chez les Compsosoma. 


Genre très-distinct, établi sur la Lamia scutigera de Vigors (4). En 
outre des caractères qui précèdent, elle se distingue des Compsosoma 
par sa livrée d’un fauve uniforme mat avec les antennes noires (sauf 
les deux 1% articles) et trois bandes étroites de poils d’un jaune duré 
soyeux sur les élytres: une marginale entourant ces organes jus- 
qu'au-dessous des épaules, la 2 suturale, s’arrêtant en avant au 
même niveau ; la dernière transversale, en arc de cercle, allant d’une 
épaule à l’autre et reliant les précédentes entre elles. Get insecte est 
du Brésil. 

COMPSOSOMA. 


A. SERV. Ann. d. 1. Soc. entoim. 1835, p. 55 (2). 


Tète convexe sur le vertex; front fortement transversal; joues 
presque nulles. — Antennes pubescentes, hérissées de longs poils fins, 
surtout en dessous, à articles 3 un peu plus long que 4, 11 droit, sub- 
égal à 10. — Yeux fortement granulés, échancrés; leurs lobes infé- 
rieurs très-grands, subéquilatéraux. — Prothorax transversal, subcy- 
lindrique, muni de deux sillons transversaux flexueux, l’un basilaire, 
l'autre moins apparent, loin de son bord antérieur; ses tubercules 
latéraux un peu rapprochés de sa base, coniques. — Ecusson plus ou 
moins allongé, arrondi en arrière. — Elytres deux fois aussi longues 
que larges à leur base, arrondies en arrière. — Pattes assez robustes; 
cuisses légèrement et peu à peu épaissies, les postérieures atteignant 
le sommet des élytres. — 5° segment de l'abdomen en triangle cur- 
viligne fortement transversal. — Saillie mésosternale assez large, pa- 
rallèle, déclive, bilobée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, 
arquée postérieurement, — Corps pubescent, hérissé partout de longs 
poils fins plus ou moins abondants. 


On connaît en ce moment neuf espèces (3) de ce beau genre, toutes: 
(1) Zool. Journ. IL, p. 239, pl. 9, f. 5. 


(2) Syn. Laura Klug, Vigors. — ÆreneA Pascoe. 
(3) Lam. multillaria, King, Nov. Act. Acad. nat, Cur. XI, p. 463, pl. 43, 


COMPSOSOMIDES. 661 


d'assez grande taille et remarquables par leur livrée, mais cette der- 
nière appartient au moins à quatre types différents et ne se prête HS 
à une description générale. 


. EUSPHÆRIUM. 
Newn, The entom. Magaz. Y, p. 498 (4). 


M. J. Thomson n’a pas admis ce genre qui est, en effet, très-voisin 
des Compsosoma, mais tout aussi distinct que le suivant. Ses carac- 
{ères différentiel portent sur les points que voici : 

Joues assez allongées. —Yeux petits, finement granulés; leurs lobes 
inférieurs un peu plus hauts que larges. — Elytres à peine plus lon- 
gues que larges à leur base. — Corps beaucoup plus court, n'ayant 
pour toute vestiture que de longs poils fins redressés et abondants. 


À quoi il faut ajouter que la taille est quatre ou cinq fois plns pe- 
tite et la livrée d’un bleu éclatant à reflets pourprés, ce qui ne 
se voit jamais chez les Compsosoma. L'espèce typique (2) est brési- 
lienne. 

TESSARECPHORA. 


J. Tuows. Archiv, entom. 1, p. 477. 


Tète peu convexe sur le vertex, faiblement concave entre ses tuber- 
cules antennifères, pareille, du reste, à celle des précédents. — Ar- 
ticles 3-4 des antennes subégaux, plus épais et plus densément ciliés 
en dessous que les suivants. — Yeux subfñinement granulés, leurs 
lobes inférieurs allongés. — Elytres des Euspnxrium avec les épaules 
fortement dilatées, obliquement tronquées et dentiformes en arrière ; 
ayant en outre chacune à leur base un très-gros tubercule conique. 
— Saillie mésosternale non bilobée en arrière. — Le surplus comme 
dans le genre en question. 


L'espèce unique (3) du genre est un peu plus petite et un tant soit 


f. 6; Brésil. — Lam. 5-notata (C. niveosignatum Dej., Serv.), perpulchra (C. 
posticum Dej.), Vigors, Zool. Jour. I, p. 417, pl. 15, £. 8, 9; Brésil. — C. va- 
riegata, Serv, loc. cit. p. 57; Brésil. — C. phaleratum (indiqué à tort comme 
décrit par Klug), Brésil; Mnissechii, Amazone; Chabrillacii, Franciscum, 3. 
Thoms, Archiv. entom. I, p. 74 sq. pl. 9. — Mannerheimii, J. Thoms, Syst. 
Cer. p. 557; Cayenne. — Æren. terrena, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. 
Ser. 2, V,p. 36; Para; rapportée au genre actuel d’après M. H. W. Bates, Con- 
tribut, ete. p, 219. — C. albigena, Burm. Stettin. entom. Zeit. 1865, p. 179; 
Bueuos-Ayres (an potius EusPHÆRIUM ?). 

(1) Syn. Compsosoma J. Thoms., Dej. 

(2) E. purpureum, Newm. loc. cit. (C. violaceum Dej.) figuré par M. J. 
Thoms. Archiv. entom. I, pl. 9, f. 8. 

() T. arachnoïdes, J. Thoms. loc. cit. pl. 9, f. 40 a à. 


662 LONGICORNES, 


peu moins large que l'Eusphærium purpureum. Sa livrée est égule- 
ment bleue, mais moins brillante et variée çà et là de blanc tanten 
dessus qu'en dessous. Elle habite la Guyane et le Brésil. nn 


GROUPE L, Ærénéides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. = Crochets des tarses 
divergents. — Jambes intermédiaires entières. 

Tête rétractile ou subrétractile; front rectangulaire. — Antennes 
sétacées, un peu plus lohgues que le corps dans les deux sexes; leur 
scape court, fortement renflé au bout, pyriforme. — Yeux assez for- 
tement granulés, échancrés. — Prothorax tuberculé sur les côtés. 
— Elytres le débordant fortement à leur base, courtes. — Pattes 
médiocres, les antérieures un peu allongées chez'les 4; hanches de 
la mème paire peu saillantes, globuleuses, anguleuses en dehôrs $ 
tarses courts, à article 4 moins long que 2-3 réunis. — Métaster- 
num court, ses épisternums plus où moins larges, triangulaires, — 
Saillies ‘sternales lamelliformes, arquées sur leurs faces opposées; la 
mésosternale parfois tuberculeuse. — Corps court, peu convexe, 
souvent trigone. 


Cette formule, voisine de celle des Compsosomides, en diffère par 
plusieurs points essentiels portant sur la forme générale du corps, 
celle du scape des antennes, la faible convexité des élytres ; à quoi il 
faut ajouter la nature de la livrée qui est aussi vulgaire que celle 
des Compsosomides est remarquable. Ces insectes sont donc très-dis- 
tincts de ces derniers ; comme eux ils habitent l'Amérique du Sud. 
Leur érection en un groupe à part est également due à M. J, Thom- 
son (1) qui les a répartis dans les trois genres suivants : b 


I Cuisses pédonculées à leur base; saillie mésost. tuberculeuse : 
Ærenea. 
IL. — peu à peu en massue; —— inerme. 
Elytres courtes, larges, ponctuées : Laræsima. 
—  suboblongues, granuleuses : Penessada. 


ÆRENEA. 
(Des.) J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 298. 


Mâles : Tête largement et faiblement concave entre ses tubercules 
antennifères; front ample, transvorsal ; joues assez allongées. — An- 
tennes pubescentes, finement ciliées en dessous, de 4/3 à peine plus 
longues que le corps, à articles 1 très-robuste, égal à 3, 4 plus long 
que ce dernier et que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — 
Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux ou transversaux. — Pr0- 


(1) Physis, Il, p. 92. 


ÆRÉNÉIDES. 663 


thorax transversal, subeylindrique, un peu inégal sur le disque ; ses 
tubereules latéraux assez forts, coniques. — Ecusson transversal, un 
peu rétréci et tronqué en arrière. — Elytres à peine du double plus 
longues que larges à leur base, plus ou moins rétrécies et subtron- 
quées où tronquées en arrière, planes en avant, obliquement déclives 

ostérieurement, leurs épaules arrondies et plus ou moins saillantes. 
__ Pattes robustes ; cuisses subpédonculées à leur basegles posté- 
rieures aussi longues que l'abdomen; tarses antérieurs dilatés et fran- 
gis sur leurs bords. — 5° segment abdominal court, largement ar- 
rondi en arrière. — Saillie mésosternale verticale en avant et prolon- 
gée en un tuberoule conique. — Saillie prostérnale étroite, carénée, 
fortement arquée en arrière. — Corps large, pubescent. — Femelles 
inconnues. ; 


M. J. Thomson éh mentionne dix espèces dont une (1) me parait 
douteuse au point-de vue générique, ses élytres étant fortement sail- 
Jantes aux épaules et munies chacune d’un grand tubercule près de 
leur base. Les autres (2) ne présentent rien de pareil et ont tout au 
plus quelques granulations dans le mème point. La livrée de ces in- 
sectes est d’un gris jaunâtre ou verdâtre plus ou moins nuageux, et 
plusieurs ontles bords latéraux du prothorax d'un noir brunâtre ve- 
louté. 

LARÆSIMA. 


J. Tuoms. Physis, I, p. 96. 
» 


Genre ne différant des ÆRENEA que par les caractères suivants : 

“Mandibules plus minces. — Tète plane entre ses tubercules anten- 
nifères. — Lobes inférieurs des yeux plus petits, transversaux. — Ely- 
tres plus courtes, subparallèles et plus rapidement déclives en arrière, 
rectilignes à leur base avec les épaules obtuses et non saillantes. — 
Pattes moins robustes; cuisses peu à peu en massue. — Saillie mé- 
sosternale inerme, fortement déclive. 

L'espèce (scutellaris) que décrit M. J. Thomson est originaire du 
Brésil, d'un noir bronzé et revêtue d’une très-fine pubescence grisàtre 
voilant à peine ses téguments, avec l'écusson et de très-petites mou- 
chetures sur les élytres, jaunes; ces derniers organes sont densément 
porclués et un peu rugueux sur leurs bords latéraux; lo prothorax 
est finement pointillé. 

L’exemplaire que j'ai sous les yeux est une 9; ses tarses antérieurs 
ne sont pas dilatés. 


(1) Æ. hypsiomoides, 3. Thoms. Physis, I, p. 93; Cayenne. 

(2) Æ. posticalis, J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 299; Brésil. — frigona, 
Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 247; Brésil. — cognata, 
Pascoe, ibid, Sér. 2, V, p. 36; Para.—albilarvala, H. W. Bates, Gontribut. etc., 
P. 220; Amazone. — setifera, Brésil; impeliginosa, Colombie; periscelifera, 
brunnea, pulchella, Brésil; J. Thoms. Physis, Il, p. 94. 


664 LONGICORNES. 
= PENESSADA. 
ee + . J. Tuous. Physis, IL, p. 97. À 


Genre, à son tour, très-voisin des Laræsima dont il ne diffère que 
par les points qui suivent : 
Tête légèrement concave entre ses tubercules antennifères, comme 
chez les ÆRENEA. — Prothorax distinctement trituberculé sur Je 
sque. — Elytres moins larges, moins parallèles, munies de p tits 
granules peu serrés. — Gorps un peu plus allongé. - 
L'exemplaire qu'a bien voulu me communiquer M. J. Thomsôn est 
un mâle ; ses pattes et ses tarses antérieurs sont faits comme chez les 
ÆRENEA du même sexe. À 
L'espèce typique (hispida J. Thoms.) est brésilienne, d’un brun 
carmélite foncé, avec l’écusson blanc et des mouchetures jaunes sur 
la déclivité postérieure des élytres. x 


Re à 
* 


GROUPE LI. Phacellides, % 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes intermédiaires’ entières. 

Tête rétractile ou subrétractile; front rectangulaire. — Antennes 
sétacées, un peu plus longues que le corps; leur scäpe allongé, en 
cône renversé ou subcylindrique. — Yeux finement granulés, échan- 
crés. — Prothorax tuberculé latéralement. — Elytres courtes, navicu- 
laires ou cunéiformes, fortement anguleuses aux épaules, débordant 
largement le prothorax. — Hanches antérieures globuleuses, forte- 
ment anguleuses en dehors, n'atteignant pas le niveau de la saillie 
prosternale ; tarses médiocres, à article 4 plus court que 2-3 réunis. 
— Suaillies sternales non lamelliformes ; la mésosternale tronquée en 
avant; la prosternale tronquée ou prolongée en arrière. — Corps 
brièvement naviculaire ou triquètre. 


Ce groupe a beaucoup de rapports avec les trois précédents, mais 
en est essentiellement distinct par les crochets des tarses qui sont di- 
variqués. Le scape des antennes le rapproche des Mégabasides et la 
forme de ses élytres des Ærénéides. Ses espèces, de petite taille et 
propres à l'Amérique du Sud, constituent les deux genres suivants : 


I. Saillie prostern. tronquée en avant et en arrière : Phacellus. 
Il. —— épiueuse en arrière : Brachychilus. 


PHACELLUS. 
Buouer, Mag. d. Zool.; Ins. 1839, pl. 5 (1). 
Mûles : Tète largement et faiblement concave entre ses tuberoules 


1) Syn. Acanraocinus Gory. 


PHACELLIDES. 665 


antemnifères ; front transversal ; joues médiocres. — Antennes longue- 
ment mais peu densément ciliées en dessous, à articles 1 atteignant 
la base du prothorax, aussi long que 3, celui-ci subégal à 4, 5-41 
plus courts, décroissant à peine, 6 occupé par une touffe de longs 
poils redressés. — Lobes inférieurs des yeux pas plus où un peu plus 
hauts que larges. — Prothorax fortement transversal, médiocrement 
convexe, resserré en avant et à sa base, fortement tuberculé sur les 
côtés; les tübercules coniques et aigus. — Ecusson variable. — Ely- 
tres brièvement trigones ou naviculaires, étroitement tronquées en 
arrière, dilatées et obliquement anguleuses aux épaules. — Cuisses 
linéaires ou légèrement fusiformes, les postérieures un peu plus cour- 
tes a abdomen ; tarses médiocres, — 5° Segment de l'abdomen 
court, en triangle curviligne. — Mésosternum un peu concave el 
inerme en avant. — Saillie prosternale tronquée en avant et en ar- 
rière. — Corps pubescent, hérissé de quelques poils fins. 


Les espèces sont remarquables par leur livrée élégante consistant 
en taches de couleur variable sur un fond qui n’a lui-même rien de 
constant sous ce rapport. Trois, de Cayenne ou du Brésil, sont dé- 
crites en ce moment (1). 


L 


BRACHYCHILUS. 
Bcanon. in Gay, Hist.d. Chile; Zool. V, p. 499. 


Tète à peine concave entre ses tubercules antennifères ; front trans- 
versal; joues courtes. — Antennes pubescentes, faiblement ciliées en 
dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 1 un peu plus 
court que 3, celui-ci subégal à 4, 5-11 décroissant rapidement. — 
Lobes inférieurs des yeux subéquilatéraux. — Prothorax transversal, 
subeylindrique, à peine sillonné transversalement en dessus; ses tu- 
bercules latéraux assez forts, coniques, très-aigus au bout. — Ecusson 
assez allongé, arrondi en arrière. — Elytres courtes, peu convexes, 
cunéiformes, tronquées en arrière, dilatées et anguleuses aux épaules, 
munies chacune d’une côte voisine de la suture, plus ou moins abré- 
gles en avant, et d'une élévation obtuse à leur base, — Pattes assez 
longues; cuisses peu à peu en massue. — 5° segment de l'abdomen 
court, rétréci et sinué en arrière, — Mésosternum inerme en avant. 
— Saillie prosternale déclive en avant, prolongée postérieurement en 
une pointe aiguë recouvrant en partie le mésosternum. — Corps pu- 


(1) Ac. Boryi, Gory, Mag. d. Zool.; Ins. 1832, pl. 45; Cayenne. — P. La- 
treillei, Dejeanii, Buquet, loc. cit. f. 1, 2; Brésil.—J'en possède une quatrième 
espèce tout-à-fait différente de celles qui précèdent par sa livrée sans tache et 
le sommet du scape de ses antennes dentiforme en dessous. 

P.purpureus. Late navicularis, niger, subtus sat nilidus; supra saturate pur- 
Pureus, certo situ virescens, opacus; elytris basi punctulatis. Long. 12 mill. 
Hab, Brasilia, 


666 LONGICORNES. 


bescent, plus où moins hérissé de poils fins redressés. — Sexes in- 
connus. 

Les espèces, dont on -connaît quatre (1) en ce moment, sont pro. 
pres au Chili, et plus ou moins maculées de blanc sur les élytres 
qui sont en général assez fortement ponctuées au moins à leur base j 
le reste du corps est revêtu d'une pubescence grise plus ou moins 
abondante. : 


GrRouPE LII. Onoidérides. s 


divergents. — Un sillon aux jambes intermédiaires. ; 

Tète rétractile, rarement un peu distante des hanches ant re$; 
ses tubercules antennifères très-souvent cornus et anguleux à leur 
sommet interne; front généralement ample et plus haut que large, 
rectangulaire. — Antennes sétacées, variables sous le rapport de la 
forme et sous celui de leur scape. — Granulation des yeux variable; 
leurs lobes inférieurs en général très-allongés. — Prothorax cylindri- 
que, inerme où non; ses tubercules latéraux, quand ils existent, si- 
tués en deçà de son milieu. — Elytres le débordant plus où moin$à 
leur base; leurs épaules très-souvent anguleuses et saillantes en 
avant. — Pattes au plus médiocres, subégales; hanches antérieures 
globoso-coniques, fortement anguleuses en dehors, assez saillantes; 
cuisses postérieures ne dépassant jamais le 3° segment abdominal et 
rarement le 2°; tarses courts, à articles 1 moins long que 2-3 réunis, 
4 grand. — Saillies sternales lameliiformes, arquées ou déclives sur 
leurs faces opposées, jamais tuberculées. — Corps en général massif. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets ee 


Groupe établi par M. J. Thomson (2), et ayant pour types les genres 
Hypsioma, Oncineres et TracHysomus de Serville, tous trois bien 
connus des entomologistes. Ses caractères fondamentaux le rappro- 
chent de très-près des Apomécynides dont la grande majorité de ses 
espèces sont néanmoins faciles à distinguer par leur tête rétractile, 
leur grande taille et leurs formes robustes. Mais quand ces caractères 
s’affaiblissent, que la tête à cessé d'être rétractile (3) et que le corps 
est devenu cylindrique et svelte, il n’y a plus de séparation entre les 
deux groupes, et l'on ne peut plus invoquer, pour les différencier, 
que leur distribution géographique. Celui-ci est en effet américain, 


(1) B. scutellaris, liluratus, Blanch. loc. cit, p. 500, avec une figure du se- 
cond, pl. 29, f. 9. — irroratus, Chevrolatii, J. Thoms. Physis, loc. cit. 

(2) Syst. Cerambye. p. 101; voyez aussi la Révision qu'il a donnée du groupe 
dans sa « Physis» 11, p. 41. Sauf les Cyrnoscyza mentionnées plus bas, il 
p’y a introduit aucun élément douteux et j'ai adopté tous Jes genres qu'ila 
établis, 

(3) Les genres qui sont duns ce cas ne sont qu'au nombre de quatre (Aro= 
coproMA, TRESTONIA, CacosroLa, HEzviNA), comme on le verra plus bas. 


< 


ONCIDÉRIDES. 667 


tandis que les Apomécynides sont toutes propres à l'ancien conti- 
nent. 

- Ges insectes constituent un des groupes les plus nombreux que l’A- 
mérique possède en fait de Lamiides, et ne forment pas moins de 28 
genres dus pour la plupart à M. J. Thomson. Ce savant entomolo- 
giste les a répartis dans deux groupes secondaires que j'ai adoptés 
avec les noms qu'il leur a imposés, mais qui me paraissent devoir 
être caractérisés autrement qu'il ne l'a fait (1). 


A 


Elytres de forme variable, non cylindriques ni linéaires (2). — Tête toujours 
rétractile, — Lobes inférieurs des yeux toujours très-allongés. HYpsioMIpEs. 


I. Tubercules antenniféres verticaux, subcontigus; scape des an- 
tennes en cône renversé, 


Elytres munies d’une forte crête basilaire : Hypselomus. 
— sans — — : Jamesia. 
II, Tubercules antennifères plus ou mojns distants. 
a Scape des antennes peu à peu en massue, 
b Front étroit, du double au moins plus haut que large. 
Elytres sans carènes latérales à leur base : Tybalmia. 
—  Carénées latéralement  — : Plerodia. 
db Front plus ou moins large, parfois subéquilatéral. 
c Elytres carénées latéralement. 
Corps hérissé de longs poils fins en dessous : Hypomia. 
— non — _ — : Lydipta. 
ce  Elytres sans carènes latérales. 
d  Prothorax fortement tuberculé sur les côtés : Hesychotypa. 
dd _ non ou à peine —— 
e Hanches antér. armées d’un crochet chez les og: 
Front subtransversal : Glypthaga. 
— plus haut que large : Zschiocentra. 
ee Hanches antér. inermes dans les deux sexes. 
Yeux grands; front plus haut que large : Apamanta. 
— petits; —  équilatéral : Hesycha. 


(1) Iles différencie uniquement en ce que les Hypsiomides auraient les lobes 
inférieurs des yeux à peine longitudinaux et non séparés du front par deux ca- 
rènes longitudinales longeant leur bord interne, tandis que chez les Oncidérides 
vrais ils seraient allongés et separés du front par les carènes en question. Il 
me parait difficile d'accorder quelque valeur au second de ces caractères. 
Quant au premier, tous les genres (sauf quelques Hypsioma) que M, J. Thomson 
Comprend dans ses Hypsiomites, ont les lobes inférieurs très-allongés, tandis 
que parmi ses Oncidérides vrais il s’en trouve plusieurs (TARIGANUS, LacuÆrus, 

MGUYTOXUS, Ecruçea}) qui les ont courts. 


(2) Sauf chez une seule espèce : Zschiocentra clavata. 
Coléoptères. Tome IX (?). 47 


668 
aa 


LONGICORNES. 


Scape des antennes mince à sa base, brusguement renflé 
au bout. 
Elytres sans gibbosité, ayant au plus une crète à leur 
base : Hypsioma. 
— munies de 1 ou 2 fortes gibbosités : Trachysomus. 


Elytres cylindriques ou linéaires. — Tâte parfois non rétractile. — Lobes 
inférieurs des yeux pas toujours très-allongés. — Pattes constamment courtes. 
ONCIDÉRIDES VRAIES. 


I. Tôte complétement rétractile. 


a 

b 

ce 
‘ce 


bb 


ee 


dd 


99 


Elytres plus ou moins granuleuses ou âpres à leur base. 
Lobes inférieurs des yeux très-allongés. 
Antennes normales dans les deux sexes : Oncideres. 
—  anormales chez les ©. 
Leurs trois 1675 art. épaissis et hirsutes : Periergates. 
— 3e art. renflé, ohlongo-ovalaire, glabre : Psyllotozus. 


Lobes infér. des yeux subtransversaux ; antennes des og” à 
art. 3 épaissi dans toute sa longueur, glabre : Taricanus. 


Elytres sans granulations, sauf parfois aux épaules. 
Lobes inférieurs des yeux allongés. 


Tubereules antennif. largement séparés ; art. 3 des au- 
tennes renflé, globoso-ovalaire chez les @’ : Eudesmus. 


Tubercules antennif. très-rapprochés, contigus à leur base; 
art, 3 des antennes normal dans les deux sexes. 


Front parallèle; scape en cône renversé : Peritroæ. 
—  resserré en haut; scape en massue au bout : Cylicasta. 
Lobes infér. des yeux courts, parfois subtransversaux. 
Elytres arrondies en arrière. 
Antennes normales dans les deux sexes. 
Elytres lisses; prothorax tuberculé latéralement : Lachœrus. 
-—  rugueuses; — inerme _— : Cydros. 
Antennes à art, 3 épaissi et fraugé en dessous : Xylomimus. 


ff Elytres quadridentées en arrière : Ecthæa. 
I Tête imparfaitement rétractile. 


h  Elytres sans granulations à leur base; jambes postér. normales. 


i 


ii 
hh 


Joues assez allongées. 
Scape des antennes régulier, faiblement en massue au 
bout : Apocoploma. 
—  triquètre à sa base, fortement en massue au 
bout : Treslonia. 
Joues courtes; scape subeylindrique : Cacostola. 
Elytres granuleuses à leur base; jambes poslér. compri- 
mées, très-larges : Helvina. 


ONCIDÉRIDES. 669 


A 


HYPSELOMUS. 
Perry, Del. anim. art. Brasil. p. 95 (1). 


Mâle : Mandibules assez minces. — Tubercules antennifères courts, 
tonqués au bout, faiblement séparés, verticaux ; front beaucoup plus 
haut que large, parallèle; joues très-allongées. — Antennes assez 
robustes, densément pubescentes, ciliées à distance en dessous, de la 
longueur du corps, à articles 4 suboylindrique, atteignant le milieu 
du prothozax, 3 à peine aussi long que lui, arqué, plus long que 
les suivants, ceux-ci décroissant à peine. — Lobes inférieurs des yeux 
très-allongés. — Prothorax transversal, obconique, fortement plissé 
en dessus, avec une carène discoïdale abrégée en avant. — Ecusson 
en carré arrondi aux angles. — Elytres convexes, peu à peu atténuées 
etarrondies en arrière, très-larges en avant, avec les épaules saillantes 
et obliquement tronquées, munies chacune d’une assez longue et 
très-forte crête basilaire tuberculée sur sa tranche. — Pattes médio- 
cres, robustes ; cuisses peu à peu épaissies ; tarses courts. — 3e seg- 
ment abdominal en triangle curviligne transversal.— Saillie mésoster- 
nale assez large, faiblement déclive.— Saillie prosternale plus étroite, 
élargie et fléchie en arrière.— Corps très-massif, oblongo-triangulaire, 
densément et brièvement pubescent. 

Femelle : Antennes de la longueur des 2/3 des élytres. — 5° seg- 
ment abdominal un peu plus long. 


On n’en connaît qu’une grande espèce (2) du Brésil, d’un jaune 
fauve clair et mat avec deux bandes obliques, légèrement rembru- 
nies, sur la moitié postérieure des élytres; sur ce fond se voient 
quelques petits points brunâtres superficiels, distants et disposés sans 
ordre ; les tubercules des crêtes basilaires des élytres sont arrondis et 
luisants. Cet insecte, originaire du Brésil, est commun dans la pro- 
vince de Rio-Janeiro. 


JAMESIA. 
H. Jexer, The Journ. of Entom. I, p. 259 (3). 


Très-voisin des HyrseLomus, avec les différences suivantes : 

Front beaucoup plus étroit et, par suite, plus allongé. — Antennes 
plus grêles, beaucoup plus longues que le corps chez les @, dépassant 
moins les élytres chez les 9, à articles 4 et 3 presque tout à fait droits. 


(1) Syn. Ceyrewnesrra, J. Thoms. Essai, etc. p. 113; olim.—Hypstoma Dej. 
— Tracuysomus Casteln. 

(2) H. cristatus, Perty, loc. cit. p. 96, pl. 19, £. 8; médiocre figure (Clyt. 
lumulosa, Dej., . Thoms. loc. cit.) 

(3) Syn, Lamia Fab. — Hypseconus Pascoe. — Hyrsioma Dej. 


670 LONGICORNES. 


— Elytres moins convexes, sans crêtes à leur base; leurs épaules moins 
saillantes, obliques et terminées par un tubercule. 

Les deux espèces connues (1) sont beaucoup plus petites que l’Hyp- 
selomus cristatus et ont une livrée analogue, mais plus foncée et avec 
les mêmes points bruns épars signalés plus haut; toutes deux ont des 
tubercules granuleux et luisants à leur base, mais leur prothorax dif- 
fère, étant fortement granuleux chez l’une d'elles (globifera) et rugoso- 
ridé chez l’autre (papulenta). Elles habitent la Colombie ou la Guyane. 


TYBALMIA. 
J. Tuous. Physis, II, p. 44 (2). 


L'espèce typique (3) a complétement la physionomie et la livrée 
des James dont ne l'ont pas séparée MM. Jekel et Bates. Elle en dif- 
fère cependant par des caractères aussi importants que ceux qui dis- 
tinguent les JamEs1A des Hyrsecomus. Ce sont les suivants : 

Tubercules antennifères prolongés à leur sommet interne chez les 
©" en deux saillies aiguës dirigées en avant, courtes chez les ®; an- 
tennes beaucoup plus longues dans les deux sexes, à article 4 renflé 
en massue à son extrémité et de moitié environ plus court que 4. — 
Prothorax cylindrique, très-rugueux, muni d'un petit tuhercule de 
chaque côté. — Elytres non granuleuses, munies chacune d'une faible 
élévation obtuse voisine de la base. 

Get insecte est de la taille de la Jamesia papulenta et habite le 
Haut-Amazone. Outre les points bruns dont ses élytres sont parse- 
mées, chacune d’elles présente, immédiatementaprès son milieu, une 
petite tache arrondie de même couleur et surmontée d’un trait blanc. 


PLERODIA. 
J. Tuows. Physis, IT, p. 60 (4). 


Mûles : Tôte étroitement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci médiocres, contigus à leur base, prolongés à leur sommet in- 
terne en une courte saillie; front du double aussi haut que large ; 
joues médiocres. — Antennes grêles, pubescentes, ciliées en dessous, 


(1) Lam. globifera, Fab. Syst. EL. IT, p. 284 (Hypselom. variolosus, Pascoe, 
Trans, of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 35; Hypsiom. tuberosa Dej.); Ama- 
zone, Cayenne. — J. papulenta, 3. Thoms. Physis, Il, p. 43; Colombie (Hyp- 
siom. tuberosa var. et porosa Reiche, de quelques collections). 

(2) Syn. Hyrsecomus Pascoe, — Jawesia, Jekel, The Journ. of Entom. I, p.260; 
H, W. Bates, Contribut. ete. p. 183. 

(3) Hypsel. pupillatus, Pascoe, Trans. of he entom. Soc. Ser. 2, V, p. 35 
{Jam. bipunctata, Jekel, loc. cit}. — M. J. Thomson rapporte également au 
genre la Hesycha jaspidea, Bates, loc. cit. p. 184; Amazone, Cayenne. 

(4) Syn. HvpseLomus Bates. — Hesyona Dej. 


ONCIDÉRIDES. 671 


de 1/5 plus longues que le corps, à articles 1 peu à peu en massue, 
3 un peu flexueux, plus long que lui et beaucoup plus que 4, 5-11 dé- 
croissant. — Yeux très-rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs 
grands, très-allongés. — Prothorax médiocrement transversal, conique, 
un peu inégal en dessus. — Elytres de longueur médiocre, assez 
convexes, un peu atténuées en arrière, carénées latéralement dans 
leur tiers antérieur ; leurs épaules obliques et anguleuses. — Pattes 
au plus médiocres, robustes; cuisses assez longuement subpédoncu- 
lées à leur base, puis fortement en massue; tarses courts. — Le sur- 
plus comme chez les précédents. 

Femelles : Tubercules antennifères à peine anguleux à leur som- 
met interne. — Antennes plus courtes que le corps. 


Les quatre espèces (1) décrites sont de taille au plus médiocre et 
revêtues d'une pubescence grise uniforme ou variée de jaune, avec 
les élytres pointillées plus ou moins densément, sauf à leur extrémité 
où les points disparaissent. 


HYPOMIA. 
J, Tuows. Physis, IL, p. 51. 


Mâle ? : Tuborcules antennifères assez saillants, divergents, conti- 
gus à leur base; front plus haut que large, parallèle; joues allongées. 
—Antennes grêles, pubescentes, longuement ciliées en dessous, à peine 
plus longues que le corps, à articles 1 peu à peu et légèrement en 
massue, un peu plus court que 3, celui-ci que 4, 5-11 décroissant, — 
Yeux médiocres, subcontigus en dessus; leurs lobes inférieurs un 
peu plus hauts que larges. — Prothorax transversal, cylindrique, 
muni de quatre tubercules obtus disposés en arc de cercle, dont les 
deux médians plus gros. — Elytres assez courtes, convexes, navicu- 
laires, comprimées et carénées sur les côtés, munies sous chaque 
épaule d’un tubercule, et chacune à leur base d'une courte crête. — 
Pattes médiucres ; cuisses subpédonculées, puis peu à peu en massue 
Ovalaire ; tarses médiocres. — 5° segment abdominal subégal à 2-4 
réunis, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale très-large, 
transversale. — Saillie prosternale un peu plus étroite, fléchie en 
arrière, — Corps pubescent, densément hérissé en dessous et sur les 
paites de longs poils fins. 

A ces caractères, l'espèce typique (meæicana 3. Thoms.) réunit une 
Sculpture des élytres qui lui est propre. Outre sa carène latérale, cha- 
cune d'elles présente trois fines côtes relevées à leur base et renfer- 
mant entre elles une ou deux rangées de points enfoncés très-régu- 
lières; la crête basilaire est formée par celle du milieu; la livrée est 


(1) Hypsel. syrinæ, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 182; Brésil. — P. sin- 
Jularis, Cayenne; spuria, pygmæa, Brésil; J, Thoms. loc. cit, p. 61. 


672 LONGICORNES. 


blanche en dessous, teintée de jaune en dessus, avec une grande tache 
commune, basilaire, un peu plus foncée et limitée en arrière par une 
ligne brune en arc de cercle. Le tout donne à cet insecte un facies à, 
part dans le groupe actuel. 


LYDIPTA. 
J. Tuows, Physis, I, p. 52. 


Tubereules antennifères courts, tronqués, médiocrement séparés et 
un peu divergents; front allongé, peu à peu et sensiblement évasé 
en bas; joues très-longues.— Antennes (1) grêles, pubescentes, ciliées 
en dessous, à articles 4 en cône renversé et arqué, 3 un peu plus 
grand que lui, flexueux. — Yeux petits, très-rapprochés en dessus ; 
leurs lobes inférieurs assez allongés. — Prothorax fortement trans- 
versal, cylindrique, à peine renflé suy les côtés, presque uni en dessus, 
— Ecusson subtransversal, arrondi en arrière. — Elytres assez 
courtes, naviculaires, carénées latéralement dans leurs 2/3 antérieurs, 
avec leurs épipleures verticales, débordant médiocrement le protho- 
rax; leurs épaules anguleuses, peu saillantes. — Pattes courtes; cuisses 
peu à peu en massue; tarses courts, à article 4 grêle et médiocre 
ainsi que ses crochets. — 5° segment abdominal fortement transver- 
sal, largement arrondi en arrière. —Corps subnaviculaire, pubescent. 


L'un des genres les plus distincts du groupe actuel par suite de la 
forme des élytres. [1ne comprend que l’Hesycha pumilio de Dejean (2), 
assez petit insecte du Brésil, noir et revêtu d’une fine pubescence 
d’un gris blanchâtre, avec les antennes noires ét annelées de jaune à 
la base de leurs articles ; ses élytres sont couvertes à leur base d’as- 
pérités la plupart confluentes. 


HESYCHOTYPA. 
J. Tuows. Physis, IL, p. 53. 


Mâle : Tête assez largement et fortement concave entre ses tuber- 
cules antennifères; ceux-ci distants, prolongés à leur sommet interne 
en une corne obtuse recourbée en dedans; front ample, un peu plus 
haut que large; joues très-longues. — Antennes finement pubescentes, 
à peine ciliées en dessous, de 4/4 plus longues que le corps, à arti- 
cles 4 robuste, reuflé au bout en une massue ovalaire, 3 beaucoup 
plus grand que lui et que 4, 8-41 plus courts, subégaux. — Yeux sub- 
divisés, leurs lobes inférieurs obliques. — Prothorax transversal, cy- 
lindrique, déprimé et un peu inégal en dessus, tuberculé latérale- 


(1) Elles sont mutilées chez l’exemplaire que M. J. Thomson a bien voulu 
mettre à ma disposition et qui paraît être un mi. 


(2) Cat. éd. 3, p. 370. 


ONCIDÉRIDES, 673 


ment entre sa base et son milieu. — Elytres assez allongées, cunéi- 
formes, obtusément saillantes et un peu relevées aux épaules. — 
Pattes assez longues, robustes; hanches antérieures munies en dedans 
d'un tubercule obtus; cuisses subpédonculées et comprimées à leur 
base, puis peu à peu en massue; tarses médiocres, assez larges. — 
Corps cunéiforme, densément pubescent. 

Femelle : Tubercules antennifères prolongés à leur sommet interne 
en une courte saillie obtuse et verticale. — Antennes à peine plus 
longues que le corps. ñ 


Genre établi sur l'Hesycha miniata de Dejean (1), assez grand in- 
secte du Brésil d'un noir bronzé, à livrée d’un brun verdâtre plus ou 
moins teintée de rouge rosé, surtout en dessous, chez les exemplaires 
bien conservés. Ses élytres sont finement ponctuées, et présentent un 
grand nombre de larges sillons irréguliers qui les rendent très-iné- 
gales. 

GLYPTHAGA. 


JT. Tuows. Physis, I, p. 54. 


Mâle : Tubercules antennifères saillants, fortement séparés, sub- 
verticaux, prolongés à leur sommet interne en une petite corne re- 
courbée en arrière. — Lobes inférieurs des yeux très-allongés. — 
Prothorax court, cylindrique, inerme latéralement .— Elytres légère- 
ment convexes, cunéiformes, débordant médiocrement le prothorax, 
avec les épaules anguleuses et terminées par un petit tubercule. — 
Pattes courtes, très-robustes; hanches antérieures armées d’un cro- 
chet; cuisses subpédonculées à leur base, terminées par une forte 
massue ovalaire; jambes antérieures assez fortement élargies dans 
leur moitié terminale interne. — Le surplus comme chez les Hesy- 
CHOTYPA. 

Femelle : Tubercules antennifères plus petits, à peine saillants à 
leur sommet interne. — Antennes des Hesycaorvra ©. — Jambes 
antérieures de forme normale, leurs hanches inermes. 


M. J. Thomson n’en décrit qu’une espèce (lignosa) du Brésil, un peu 
plus petite et plus étroite que l'Hesychotypa miniata, d'un jaunâtre 
clair avec le disque du prothorax et la suture des élytres dans les 3/4 
de sa longueur, brunâtres; cette bande suturale à la forme d'un 
triangle allongé; les élytres sont imponctuées et leur sculpture se ré- 
duit à quelques faibles sillons longitudinaux. 


* 
ISCHIOCENTRA. 
J. Tuows. Essai, etc. p. 382 (2). 
Mûles : Tubercules antennifères des GzyprnaGa; front relativement 


(1) Cat. 64, 3, p. 370. 
(2) Sun. Hesycna Pascoe, Bates, Dej. — Tresronia Buquet. 


CTP 


674 LONGICORNES. 


étroit, beaucoup plus haut que large; joues très-allongées. —! An- 
tennes finement pubescentes, assez densément ciliées en dessous à 
leur base, beaucoup plus longues que le corps, à articles 4 peu à peu 
en massue dès sa base, 3 beaucoup plus long que lui et que 4, 5-11 sub. 
égaux. — Yeux des GLYPTHAGA. — Prothorax des mêmes, muni de 
chaque côté, entre son milieu et sa base, d’un petit tubercule obtus 
parfois peu distinct. — Elytres plus ou moins allongées, cylindri- 
ques (par ex. clavata), ou un peu déprimées en dessus (par ex. armil- 
lata), peu à peu atténuées en arrière, débordant assez fortement ie 
prothorax, ayec les épaules anguleuses. — Pattes courtes, robustes; 
les antérieures un peu plus longues que les autres; leurs hanches 
armées d'une saillie; cuisses peu à peu et fortement en massue pres- 
que dès leur base; jambes antérieures parfois (cluvata) élargies au 
côté interne à leur extrémité. Le surplus comme chez les précédents. 
Femelles : Tubercules antennifères anguleux à leur sommet in- 
terne. — Antennes un peu plus longues que le corps. — Pattes plus 
faibles; jambes antérieures normales; leurs hanches sans saillie, 


Genre assez nombreux (1), composé presque exclusivement d’es- 
pèces placées par les auteurs récents parmi les Hesycna. Il tient à la 
fois de Hesycnoropa par l’armature des hanches antérieures chez les 
mâles, et des GLyprnAGA par la forme des tubercules antennifères 

. dans le même sexe. Ses espèces varient beaucoup sous le rapport du 
facies et de la livrée; cette dernière n’a en général rien de remar- 
quable; toutes celles que j’ai sousles yeux sont assez densément 
pointillées sur les élytres. 


APAMANTA. 
JT. Tuows. Physis, Il, p. 58. 


Mâles : Tubercules antennifères médiocres, distants, brièvement an- 
guleux à leur sommet interne. — 1° article des antennes presque en 
cône renversé et médiocrement robuste. — Elytres peu convexes, al- 
longées, peu à peu atténuées en arrière, anguleuses aux épaules. — 
Pattes médiocrernent robustes; hanches antérieures inermes au côté 
interne; cuisses assez longuement subpédonculées à leur base. 


Les autres caractères ne diffèrent pas de ceux des ISCHIOCENTRA. 
Sauf une espèce (hebes) d'assez grande taille, ces insectes sont de 


(1) Z. clavata, 3. Thoms. loc. cit. ; Brésil, type du genre. — Trest. signi- 
fera, Buquet in J. Thoms. Arcan. nat, p. 49; Guadeloupe. — Hes. nyphonoïdes, 
albilatera, Pascoe, Trans. of the entom, Soc, Ser. 2, V, p. 36; Para; supposés, 
ainsi que les suivantes de M. Bates, appartenir au genre. — Hes. jaspidea, li- 
turata, Cayenne; æylina, Rio-Janeiro; maculosa, cretacea, Haut-Amazone ; 
H. W. Bates, Contribut. etc. p. 184. — nobilitata, Brésil; fulvo-irrorala, 
Guyane; quadrisignata, Brésil; humilis, Cayenne; armillata, Brésil; J. Thoms. 
Physis, IL, p, 55, 


ONCIDÉRIDES. 675 


grandeur médiocre, et leur livrée n’a rien de constant. Les trois (hebes, 
pubescens, lineolata) que décrit M. J. Thomson habitent le Brésil. 


HESYCHA. 
(Des) L. Fairm. Ann. d. 1. Soc. entom. 1859, p. 523. 


Femelles : Tubercules antennifères courts, tronqués au bout, très- 
distants; front ample, un peu plus haut que large; joues très-allon- 
gées. — Antennes un peu plus longues que le corps. — Yeux petits ; 
leurs lobes inférieurs très-allongés. — Prothorax fortement trans- 
versal, très-régulièrement cylindrique.— Elytres assez courtes, apla- 
nies à leur base, légèrement atténuées en arrière; leurs épaules ob- 
tusément anguleuses, non saillantes. — Pattes courtes, robustes; 
cuisses brièvement subpédonculées à leur base, puis renflées en une 
très-forte massue ovalaire, — Saillies sternales étroites, arquées sur 
leurs faces opposées. — Corps médiocrement allongé. 


Je n’ai pas vu de mâles. Suivant M. Thomson (1), qui a décrit celui 
de la consimilis, leurs tubercules antennifères sont prolongés en une 
saillie courte et robuste, leurs antennes de 1/3 plus longues que le 
corps, et leurs tarses antérieurs dilatés. 

On a vu par les genres précédents combien le genre Hesycna de 
Dejean était peu homogène. M. L. Fairmaire, en le définissant d'a- 
près une petite espèce du Chili qu'il a nommée cribripennis, en a 
fixé les caractères qui ne s'appliquent à aucune de celles que Dejean 
a connues. Récemment, M. J. Thomson en a décrit quatre autres (2) 
de taille plus grande. Ces insectes ont la livrée la plus insignifiante. 


HYPSIOMA. 
A. Senv. Ann. d. l, Soc. entom. 1835, p. 38 (3). 


Mâles : Tubercules antennifères médiocrement séparés, parallèles, 
rarement un peu divergents, prolongés à leur sommet interne en une 
épine aiguë; front beaucoup plus haut que large, parallèle ou subpa- 
rallèle; joues en général très-longues.— Antennos peu robustes, pu- 
bescentes, ciliées en dessous, de 1/4 au moins plus longues que le 
corps, à articles À mince à sa base, brusquement renflé à son extré- 
mité, surtout au côté interne, 3 un peu plus long que lui, flexueux, 
440 décroissant, 41 très-souvent crochu au bout. — Lobes infériours 
des yeux de grandeur variable, plus ou moins allongés. — Prothorax 


(1} Physis, IL, p. 62. 


(2) H. paupercula, consimilis, maculicornis, Brésil; lateralis, Cayenne; J. 
Thoms. loc. cit. 


(3) Syn. Hypsezomus Erichs., Bates, Pascoe. — Tracuysomus Casteln. — 
Laura Fab., Germar. — Hesycna Jekel. 


676 LONGICORNES. 


transversal, obconique, inerme latéralement, médiocrement inégal en 
dessus. — Elytres convexes, courtes et naviculaires chez la plupart, 
leurs épaules au moins anguleuses, parfois très-saillautes ou (par ex. 
axillaris) surmontées d’une crête oblique. — Pattes assez longues; 
hanches antérieures munies au côté interne d’un tubercule ou d’un 
crochet parfois obsolète. — Corps massif. 

Femelles : Tubercules antennifères non ou à peine épineux. — An- 
tennes de longueur variable, plus courtes que le corps. — Hanches 
antérieures inermes. 


Genre répandu dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud, 
mais peu homogène dans sa composition actuelle. Si l’on s’en tient 
rigoureusement à la formule qui précède, plusieurs de ses espèces 
devront en être exclues (1). 

La livrée de ces insectes varie non moins que leur forme générale, 
mais est rarement distribuée par grandes masses, et se compose en 
général d’un mélange plus ou moins nuageux de couleurs. Il est très- 
rare qu’il existe quelques petits tubercules à la base de leurs élytres; 
ces organes sont simplement et souvent à peine pointillés (2). 


(1) Je citerai entre autres les suivantes : H. omoplata, Dej. Cat. éd. 38, 
p- 369 (inédite; n’est pas la Lamia bicuspis de Germar, Ins. Spec. nov. p. 475, 
comme le dit M. J. Thomson, Physis, II, p. 45; cette dernière est un Acan- 
thodéride); a les lobes inférieurs des yeux très-petits, transversaux, et le 3e 
article des antennes droit. — H. gilvicornis (Dej.), 3. Thoms. loc. cit. p, 46; 
le scâpe de ses antennes est en cône renversé et leur 3° article droit. — 
Trachys. adspersus (Dej.), De Casteln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 482; antennes 
comme dans la précédente ; prothorax tuberculé latéralement ; élytres presque 
pareilles, sous le rapport de la forme, à ceiles des JamEsrA. 

Ces espèces et celles qui leur ressemblent prouvent que les nombreux genres 
admis par M.J. Thomson ne sont pas encore sutfisants, ou qu’il faut en revenir 
au genre Hypsioma de Dejean et des collections. 


(2) En outre des espèces citées dans la note précédente, les suivantes exis- 
tent daus les auteurs : Lam. obliquator, Fab. Syst. El. Il, p. 303; Cayenne. 
— Lam. albisparsa, Germ. Ins. spec. nov. p. 477 (H. bonariensis, J. Thoms. 
Essai, etc. p. 115); Montevideo. — H. gibbera, A. Serv. loc. cit. p. 39; Brésil. 
— Hypsel. crudus (H. subfasciata 3. Thoms.), egens, Evichs. Archiv, 1847, I, 
p. 148; Pérou. — H. gemmata, Blanch. in d’Orb. Voy.; Entom. p- 210, pl. 22, 
f. 7; Bolivia. — Hypsel. paganus, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, 
V, p. 35; Para. — H. axillaris, basalis, affinis, fasciata, Brésil, amazonica, 
Amazone, J. Thoms. Essai, etc. p. 116.— Hes. Bari, Jekel, The Journ. of 
Entom. I, p. 261; Cayenne. — Hypsel. picticornis, dimidiatus, rodens, Semour 
lus, crassipes, simplex, lignicolor (an huj. gen.?), obscurellus (an huj. gen.?), 
H. W. Bates, Contribut. etc. p. 177 ; Amazone.—H. prodigiosa, Dejeanii, Brésil; 
sordida, Cayenne ; signaticornis, constellata, Brésil; tigrinata, Gayenne; inor- 
nata, Doris, Brésil; J. Thoms, Physis, El, p. 45. 


ONCIDÉRIDES. 677 


TRACHYSOMUS. 
A. Senv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 40 (1). 


Mandibules assez saillantes et assez épaisses à leur base. — Tête 
transversalement convexe sur le vertex, largement et plus ou moins 
concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts ; front plan, 
ample, subéquilatéral; joues allongées. — Antennes grêles, pubes- 
centes, faiblement ciliées en dessous à leur base, au maximum de la 
longueur du corps (d'?), à articles 1 mince à sa base, brusquement 
renflé au bout, 3 un peu arqué, à peine plus grand que lui, les sui- 
vants plus courts, décroissant peu à peu.— Lobes inférieurs des yeux 
plus ou moins allongés. — Prothorax court, cylindrique, grossière- 
ment ridé en dessus et sur les côtés. — Ecusson assez grand, faible- 
ment rétréci et largement arrondi en arrière, — Elytres médiocre- 
ment allongées, convexes, subparallèles, arrondies en arrière, un peu 
saillantes et tuberculeuses aux épaules, munies chacune de deux à 
quatre fortes élévations granuleuses; la postérieure rarement (e/ephas) 
unie et fasciculée. — Pattes courtes, robustes; cuisses pédonculées ou 
subpédonculées à leur base, puis renflées en une forte massue; tarses 
médiocres, assez larges. — 5° segment de l’abdomen fortement trans- 
versal, en triangle curviligne. — Corps très-massif, pubescent. 


Quoique j'aie vu un assez grand nombre de ces insectes, leurs 
sexes ne me sont pas bien connus (2). 

Ils constituent une des formes les plus remarquables du groupe 
actuel, tous ayant au repos la couleur et l'aspect de ces nodosités 
qui croissent sur les végétaux. On en connaît sept espèces (3), la plu- 
part fort rares dans les collections et toutes de plus ou moins grande 
taille. 

B 


ONCIDERES. 
A. Serv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 67 (4). 


Une définition rigoureuse de ce genre, dans son état actuel, est im- 


(1) Syn. Lara Kirby. 

(2): Les exemplaires à antennes de la longueur du corps, ont la tôte plus pe- 
tite que ceux qui ont ces organes plus courts, ce qui me porte à croire que les 
premiers sont mâles. Non toujours, mais très-souvent dans la section actuelle, 
les femelles ont cette partie du corps plus forte que les mâles. 

(3) Lam. fragifera, Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XII, p.440 (T. monstro- 
sus, Dej. Cat. éd. 3, p. 869; Var. T. santarensis, H. W. Bates, Contribut. etc. 
p. 186). — T. elephas, camelus, dromedarius, gibbosus, Buquet, Ana. à. 1. 
Soc. entom. 1859, p. 351, pl. 7, f. 1-4. — Buquetii, peregrinus, J. Thoms. 
Archiv. entom. I, p. 386. Tous du Brésil, 


(4) Syn. Lama Fab,, Dalm., Germ., Say. — Cerammyx Oliv., Voet. — Sa- 
PERDA Forsstroem. 


678 LONGICORNES. 


possible. Sauf la forme du front, celle des lobes inférieurs des yeux 
et la brièveté du prothorax, qui constituent ses caractères essentiels, 
tous les autres sont sujets à varier, sans que néanmoins il paraisse 
convenable de le diviser en plusieurs. 

Mâles : Tête convexe sur le vertex, plus ou moins largement et 
fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci souvent 
prolongés à leur sommet interne et dirigés en avant; front ample, plan, 
plus haut que large; joues allongées (1). — Antennes pubescentes, 
ciliées ou non en dessous, à leur base, 1/3 à deux fois plus longues 
que le corps, à articles 4 en cône renversé ou peu à peu en massue (2), 
3 beaucoup plus long que lui et que les suivants, droit (8), 4-10 dé- 
croissant peu à peu, 41 plus grand que 40. — Lobes inférieurs des 
yeux très-allongés, étroits, parallèles (4). — Prothorax court, souvent 
atténué en.arrière, et traversé par deux sillons en avant et à sa base, 
transversalement éonvexe entre eux, plus rarement ridé ou (cervinus) 
couvert de plis réguliers, muni de chaque côté en deçà de son milieu 
d’un tubercule conique (5). — Elytres assez allongées, cylindriques, 
parallèles ou peu à peu atténuées en arrière, presque toujours gra- 
nuleuses à leur base; leurs épaules obtuses, plus ou moins saillantes 
en avant. — Pattes médiocres (6); cuisses atténuées à leur base, les 
antérieures parfois sublinéaires (par ex. ulcerosa); 4° article des tarses 
au moins égal à 1-3 réunis. — Corps massif chez la plupart, pubes- 
cent. 

Femelles : Tête plus forte que celle des mâles, plane ou faiblement 
concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci courts, très-écartés. 
— Antennes de longueur variable, plus courtes; leur 3° article jamais 
épaissi. 

La taille ne varie pas moins que le reste et descend (minuta) jus- 
qu'à 9 millim., mais ce cas est très-exceptionnel, et la plupart des 


(1) Il est presque constant qu’elles soient complétement glabres dans toute 
leur longueur et sur une largeur correspondant à celle des yeux. 

(2) Cette dernière forme est la plus commune; en général cet article est de 
grosseur médiocre; lacrassicornis est à ma connaissance la seule espèce qui 
l'ait très-robuste, 

(3) Chez deux espèces (ulcerosus, crassicornis, peut-être heterocera qui 
m'est inconnue) cet article s’épaissit beaucoup dans toute sa longueur et res- 
semble complétement à celui des Tartcanus mâles. 

(4) Je ne connais qu’une espèce (fasciatus) chez laquelle cos lobes soient 
seulement un peu plus hauts que larges, assez grands et atténués en bas. 

(5) Ces tubercules, bien développés chez la plupart des espèces, s’affaiblis- 
seal beancoup chez quelques-unes (par ex, émpluviatus) ct finissent par dis- 
paraître (par ex. Cervinus, cingulatus). 

(6) Les hanches antérieures sont plus où moins difformes et ohtusément sail- 
lantes au côté interne; chez plusieurs espèces (par ex. congener, tessellalus, 
callidrya, amputator) ces saillies deviennent de véritables dents. 


ONCIDÉRIDES« 679 


espèces figurent parmi les plus grandes du groupe actuel. Quant à 
leur livrée, elle consiste presque uniquement en gouttelettes ou en 
marbrures confluentes de couleur fauve ou blanche sur un fond dont 
la nuance varie également. Il y a de ces insectes dans les deux Amé- 
riques, mais infiniment plus dans celle du Sud que dans celle du 
Nord (1). 

PERIERGATES. 


Mâle ? : Tubercules antennifères presque nuls, médiocrement sépa- 
rés; front deux fois aussi long que large, parallèle; joues très-allon- 
gées. — Antennes de la longueur des 3/4 du corps, à articles 1-3 
épaissis, aussi longs réunis que les suivants pris ensemble, densément 
hérissés de cils courts et rigides, 4 plan en dessous, égal à 3, celui-ci 
cylindrique, 4 de moitié plus court que lui, moins épais, cilié en des- 
sous, 3-11 grêles, décroissant peu à peu.— Yeux médiocres; leurs 
lobes inférieurs allongés, les supérieurs très-grêles, — Prothorax un 
peu moins long que large, légèrement atténué en arrière, finement 
plissé en travers; ses tubercules latéraux très-petits, presque indis- 
tincts. — Elytres courtes, cylindriques ; leurs épaules obtuses, très- 
peu saillantes. — Pattes courtes ; cuisses peu à peu et assez fortement 
en massue ; tarses courts. — Corps cylindrique, assez robuste, pu- 
bescent. 


Genre très-distinct, réunissant à un facies et une livrée d'Oxcineres 
des antennes d’une forme particulière. Il est établi sur un insecte (2) 


(1) Esp. de l’Amér. du Sud : Lam. amputator (maculosus Dej.), Brésil; re- 
pandator (morbillosus Dej.), Cayenne; Fab. Syst. EL. II, p. 383 et 384. — 
Cer. diana, Oliv. Entom. IV, 67, p. 107, pl. 22, f. 168; Guyane. — Cer. mi- 
liaris, Voet, Col. II, p. 11, pl. 9, f. 32; Cayenne. — Sap. Lherminieri, 
Forsstr. Act. Holmiens. 1817, p. 329; Guadeloupe, — Lam. Saga (vomicosa 
Germ.), Dalm. Anal. entom. p. 69; Brésil. — Lam. albisparsa, Germ. Ius. 
Spec. nov. p. 477; Brésil. — Lam. ulcerosa, impluviata (0. lepidus Dej,), 
Germ, ibid. p. 482 ; Brésil. — O. frontalis, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 148; 
Pérou (An. TRESTONIA ?). — fasciatus , mydas, Lucas in Casteln. Voy. d. l'A- 
mér, du Sud; Entom. p. 189, pl. 13, f. 1-2; Brésil intér. — O. callidryas, sa- 
tyrus, fulvus, crassicornis, pulchellus, cephalotes, Amazone; limpidus, Brésil 
(Bahia); Bouchardii, Colombie (Ste-Marthe); H. W. Bates, Contribut. etc. p.187. 
— 0. Dalmani, Chevrolatii, Fabricii, helerocerus, Guyane; Germari, Parana; 
œgrotus, Brésil, Cayenne ; albomarginatus, Cayenne; gibbosus, ocularis, pec— 
loralis, Brésil; guttulatus, Montevideo; Voelii, tuberculatus, minutus, Cayenne; 
humeralis, cervinus, macer, pustulatus, minialus, congener, Brésil; tessella- 
lus, Nouvelle-Grenade; attenuatus, vermiculutus, Brésil; J. Thoms. Physis, IT, 
p. 76, 

Esp. de l’Amér. du Nord : Lam. cingulata, Say , Journ. of the Acad. of 
Pbilad, V, p. 272; Etats-Unis moyens et du Sud. — O. pustulatus, J. L. Le 
Conte, Proceed. of the Acad. of Philad, VIT, 1854, p. 82; Texas. — putator, 
d.Thoms. Physis, IL, p. 81; Mexique. 


(2) P. Rodriguezi, Griseo-rubroque varius, antennis nigro-birsutis; elytris 


680 LONGICORNES, 


très-commun à Guatimala où il fait parfois des ravages sérieux dans les 
plantations de caféiers, en coupant les jeunes branches de ces arbres. 


PSYLLOTOXUS. 
J. Tuoms. Physis, IT, p. 74. 


Mûles : Tète des OncinERES ©. — Antennes do 4/3 au moins plus 
longues que les élytres, à articles 1 médiocre, aminci à sa base, puis 
en massue, 8 renflé, oblongo-ovalaire. — Yeux des ONGIDERES. — Pro- 
thorax des mêmes, ayant de chaque côté en avant de son tubercule 
ordinaire, deux nodosités obtuses, placées l’une au-dessus de l’autre, 
— Elytres assez courtes, parallèles, en forme de cylindre surbaissé, 
granuleuses à leur base, avec les épaules un peu saillantes et corro- 
déés. — Corps revêtu d’une pubescence lanugineuse assez dense, — 
Le surplus comme chez les Oncineres, avec le facies plus voisin de 
celui des Eupesuus mentionnés plus bas. 

Femelle : Tète des Oncineres ©.— Antennes dépassant légèrement 
le sommet des élytres. 

Comme le dit M. J. Thomson, ce genre est intermédiaire entre les 
Oncineres et les Eupesmus. Son unique espèce (griseocinctus Dej., J. 
Thoms.) est de taille moyenne, couleur de rouille claire, avec le pro- 
thorax et une large bande médiane, commune sur les élytres, d’un 
blanc grisâtre. Elle häbite le Brésil. 


TARICANUS. 
J. Tuows. Physis, IL, p. 73. 


Mâles : Tubercules antennifères médiocres, distants, tronqués au 
bout; front médiocrement large. — Antennes de près de moitié plus 
longues que le corps, à articles À robuste, subcylindrique, 3 épaissi 
dans toute sa longueur, 4 moins gros que lui, mais plus que les sui- 
vants ; tous trois densément et assez longuement villeux en dessous. 
— Yeux finement granulés, subdivisés (4); leurs lobes inférieurs pas 
plus hauts que larges, arrondis en dessous. — Prothorax médiocre- 
ment tuberculé sur ses côtés. — Pattes antérieures un peu plus lon- 
gues que les autres. — Le surplus, y compris le facies, comme chez 
les ONCIDERES. ù 

Ce sont principalement la forme et la fine granulation des yeux qui 
distinguent le genre des Oncineres; on vient de voir qu'il y en 8 
parmi ces derniers qui ont également le 3 article des antennes fait 
comme il est ici. 


dense punctulatis, basi minute granulatis, guttulis rubris sat crebre ornatis.— 
Long. 12-45 mill.— Coll. de M. Candèze qui l’a reçu de M. Rodriguez de Gua- 
timala. 

(1) Non complétement divisés, comme le dit M. J. Thomson ; un filet très- 
grèle, mais distinct, réunit leurs lobes inférieurs aux supérieurs. 


ONCIDÉRIDES, 681 


Le type du genre est l'Oncideres gemmatus de Dejean (1), espèce 
inédite du Mexique. M. J. Thomson en décrit, sous le nom de Truquii, 
une autre du même pays, de taille moyenne, grise avec une multi- 
tude de petites taches arrondies, non confluentes, d’un fauve vif; ces 
organes sont couverts, surtout en avant, de pustules déprimées et 
luisantes. 

EUDESMUS. 


A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entorn. 1835, p. 81 (2). 


Mfâles : Tète largement et fortement concave entre ses tubercules 
antennifères; ceux-ci assez saillants, non contigus à leur base, diver- 
gents, un peu échancrés au bout; front ample, à peine plus haut 
que large ; joues allongées. — Antennes peu robustes, très-finement 
pübescentes, non ou à peine ciliées en dessous, de 1/3 plus longues 
que le corps, à articles 4 gros, peu à peu renflé en massue au bout, 
3 pas plus long que lui, renflé, ovalaire, 4-10 décroissant à peine, 11 
plus grand que 10, crochu au bout. — Lobes inférieurs des yeux al- 
longés. — Prothorax court, cylindrique, fortement inégal sur le disque 
et sur les côtés. — Elytres assez courtes, cylindriques ou un peu dé- 
primées en dessus, parfois légèrement atténuées en arrière ; leurs 
épaules obtuses et peu saillantes. — Pattes courtes; cuisses briève- 
ment subpédonculées à leur base, puis fortement en massue ; larses 
médiocres. — Corps médiocrement allongé, robuste, pubescent. 

Femelles : Tète plus forte, à peine concave entre ses tubercules an- 
tennifères, ceux-ci courts. — Antennes de la longueur du corps, à 
articles 3 simple, 44 plus court que 10, droit. 


Les mâles se reconnaissent sans peine à la forme du 3° article de 
leurs antennes. Quant aux femelles, la plupart d'entre elles se rap- 
prochent beaucoup de celles de quelques Oncineres. Néanmoins, dans 
la très-grande majorité des cas, leur prothorax inerme latéralement 
suffit pour les en distinguer et, à défaut, la présence constante au 
sommet de leurs élytres d'une tache brunâtre, comme chez les Tres- 
TONIA, tache parfois cependant peu apparente. 

Ces insectes (3) sont de la taille des Oxciberes de troisième gran- 


(1) Cat. 64. 3, p. 369. 

(2) Syn. Lanvica, J. Thoms. Essai, etc. p. 71; genre établi sur une Q et 
supprimé depuis (Physis, LI, p. 69), par M. J. Thomson, — Hesyoua pars 
Dj. 

(3) E. grisescens, Cayenne; fascinus, Brésil; A. Serv. loc. cit. p. 82. — 
helerocerus, Buquet, Rev. zool. 1852, p. 344; Brésil. — posticalis, Guér.— 
Mén, Icon.; Ins. p. 248 (grisescens? Serv.; heteroclitus, Dej. Cat. éd. 3, p. 371); 
Cayenne, — Larv. ferruginea, 3. Thoms. loc. cit. p. 71 (Hes. perpleæa, Dej. 
lc, cit. p, 370); Guyane. — E. rubefactus, caudalis, seœvitlatus (vix huj. 

,gener.), H, W. Bates, Contribut. etc.; p. 192; Haut-Amazone (ga). — metal- 
licus, Cayenne; niveilateris, 3. Thoms. Physis, LE, p. 70. : 


682 LONGICORNES. 


deur et leur livrée forme souvent un dessin, mais n'a jamais rien de 
commun avec celle de ces dernières. 


PERITROX. 
H. W. Bares, Contribul. etc., p. 199. 


Mâle : Tubercules antennifères contigus à leur bäse, médiocre- 
ment écartés, échancrés au bout, avec leur sommet interne anguleux ; 
front beaucoup plus long que large, incliné en avant ; joues courtes, 
— Antennes presque glabres, brièvement ciliées en dessous, plus 
longues que le corps, à articles 4 allongé, en cône renversé très-r6- 
gulier, 3 de 1/3 plus grand que lui, de 4/2 plus que 4, les suivants 
décroissant peu à peu. — Yeux très rapprochés en dessus; leurs lobes 
inférieurs grands, allongés. — Prothorax court, cylindrique, un peu 
inégal en dessus, muni latéralement, entre son milieu et sa base, de 
deux tubercules coniques et obtus. — Elytres médiocres, cylindriques, 
arrondies en arrière, obtuses aux épaules. — Pattes assez longues; 
cuisses atténuées, amincies à leur base, puis en massue fusiforme.— 
Abdomen des TRESTONIA. — Corps finement puhescent. 


La petite espèce (denticollis) type de ce genre, a un facies inter- 
médiaire entre celui des Tresronia et celui des Oxcineres. Elle est 
grise en dessous, brunâtre avec de nombreuses mouchetures, en partie 
confluentes et d'un rouge fauve, sur les élytres; ces organes sont 
densément pointillés dans les deux tiers antérieurs de leur longueur. 
Elle habite les bords de l’Amazone (Santarem). 


CYLICASTA. 
J. Taows. Physis, , p. 42 (1). 


Mâles : Tubercules antennifères assez saillants, verticaux, tronqués 
au bout, à peine séparés par une étroite fissure; front du double 
plus haut que large, rétréci dans sa moitié supérieure; joues allon- 
gées. — Antennes très-grêles, capillaires à leur extrémité, finement 
pubescentes, à peine ciliées en dessous, deux fois aussi longues que 
le corps, à articles À peu à peu en massue ovalaire dans sa moitié 
terminale, 3 de très-peu plus long que lui, beaucoup plus grand que 
4, celui-ci et 5-11 grandissant lentement, 41 plus long que 40. — 
Yeux très rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs grands, médio- 
crement allongés. — Prothorax aussi long que large, cylindrique. — 
Elytres assez courtes, cylindriques, assez fortement déclives en ar- 
rière ; leurs épaules obtuses, un peu saïllantes ou non en avant. — 
Pattes courtes, robustes; cuisses brièvement pédonculées à leur base, 
puis fortement en massue. — Corps cylindrique. 


(1) Syn. TresroniA Buquet, H. W. Bates. 


ONCIDÉRIDES. 683 


Je n’ai pas vu de femelles ; suivant M. Bates, leurs antennes sont 
un peu plus longues que le éorps avec leur 44° article plus grand 
qu'il ne l'est ordinairement chez les Longicornes de leur sexe. 

Genre établi sur la Trestonia terminala de M. Buquet (1), insecte de 
taille médiocre, noir, revêtu d’une pubescence blanche peu épaisse, 
avec une tache terminale noire au sommet des élytres. Il habite la 
Guyane et la région amazonienne, 


LACHÆRUS. 
J. Tuoms. Physis, IL, p. 71 (2). 


Femelle : Tète renflée sur le vertex, plane entre ses tubercules an- 
tennifères; ceux-ci courts, très-écartés; front plan, légèrement in- 
égal, subéquilatéral; joues allongées. — Antennes grêles, dépassant 
un peu le milieu des élytres, à articles 1 peu robuste, grêle à sa base, 
dilaté au bout, 3 de même forme, beaucoup plus long que lui et que 
les suivants; ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux finement gra- 
nulés, petits, subdivisés ; leurs lobes inférieurs pas plus hauts que 
larges: — Prothorax court, cylindrique, assez inégal en dessus, avec 
deux sillons transversaux, l’un en avant, l'autre près de sa base, 
muni de chaque côté d’un petit tubercule cis-médian.— Elytres assez 
courtes, cylindriques, un peu élargies en arrière, s’arrondissant pour 
former leur déelivité postérieure, celle-ci oblique; épaules obtusé- 
ment coniques, peu saillantes. — Pattes très-courtes ; cuisses briève- 
ment subpédonculées à leur base, puis fortement en massue; jambes 
comprimées, assez larges, tranchantes sur leur bord externe; tarses 
courts, — Corps cylindrique, revètu d'une pubescence en partie ve- 
loutée. 


M. J. Thomson a regardé comme un mâle l’exemplaire que je tiens 
de lui; il me paraît, au contraire, d'après l’ensemble de ses caractères, 
que c’est une femelle. ‘ 

Le genre est bien distinct et forme, avec les deux suivants, une pe- 
tite section particulière dans le groupe actuel. Son unique espèce, 
l'Eudesmus seminivosus de M. Buquet, est de taille médiocre et à le 
facies d'un Bosrricuus. Le fond de sa livrée est couleur de rouille, 
avec la poitrine, le milieu de l’abdomen et plus de la moitié anté- 
rieure des élytres, blancs; une sorte de réseau formé par des lignes 
élevées, noires, rousses et blanches, couvre la déclivité de ces or- 
$anes qui ne présentent, du reste, aucune sculpture. Cet insecte ha- 
bite Cayenne. 


(1) In J. Thoms. Arcan. nat. p. 47, pl, 5, £. 3 (T. coarctacta ? H. W. Bates, 


Contribut. etc. p. 198). 
(2) Syn. Eupesmus (pars), Buquet, Rev. zool. 1852, p. 345. 


Coléoptères. Tome IX (?). 18 


634 LONGICORNES. 


CYDROS. 
Pascoe,! Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 285 (1). 


Ce genre, dont je ne connais également que des femelles, est très- 
voisin du précédent et n’en difière que par les caräctères quisuivent : 

Antennes finement pubescentes, non ciliées en dessous, à.article 4 
plus long, terminé par une massue ovalaire. — Yeux très-fortement 
échancrés, mais non subdivisés: — Prothorax aussi long que large, 
parfaitement cylindrique, rugueux, inerme latéralement. — Elytres 
plus courtes, munies chacune de deux tubercules à leur base; leur 
déclivité postérieure verticale. 


M. Pascoe a fondé ce genre sur un insecte (2) de Colombie (Sainte- 
Marthe) d’un tiers plus courtquele Lachærus seminivosus et de forme 
très-robuste. Sa livrée est d’un blanc jaunâtre en dessous, sur les côtés 
de la tête, ceux du prothorax et la déclivité postérieure des élytres; 
le réste du corps est brunâtre et varié de jaune obscur; sur chaque 
élytre, immédiatement au-dessus de sa déclivité, se voient deux 
courtes crêtes allongées et de même couleur. 

Cette description convient rigoureusement à une autre de Cayenne 
décrite par M. J. Thomson sous le nom de Trachytoæus scabrosus ; 
mais elle est plus étroite que la précédente, plus cylindrique et ne 
peut lui être réunie. 

Outre ces deux espèces, j'en connais une troisième, du Brésil, plus 
grande et très-voisine du Lachærus seminivosus sous le rapport de la 
formesgénérale. 

XYLOMIMUS. 


H. W. Bates, Contribut. elc., p. 194. 


Quoique je n’aie pas vu ce genre, je n'hésite pas à le placer à côté 
des deux précédents; la formule suivante que lui assigne M. Bates 
montrant avec évidence qu’il en est voisin. Sans en conserver mot à 
mot les termes, j'en donne le sens avec exactitude. 

Tubercules antennifères médiocrement écartés, anguleux à leur 
sommet intérne; front verticul ou légèrement incliné, très-légèrement 
convexe; joues médiocres. — Antennes (3) à articles 1 épaissi presque 
dès sa base, formant une forte massue oblongue, 3 de 1/3 plus long 
que lui, épaissi presque dès sa base, conservant partout la même 
grosseur, et longuement frangé en. dessous, 4 grêle, un peu épaissi 
dans son milieu et environ de moitié plus court que 3, 5-7 pas plus 


(1) Syn. Tnacnyroxus, J. Thoms. Physis, IL, p.72; nom postérieur d'au 
moins dix-huit mois à celui publié par M. Pascoe, | 


(2) C. leucurus, Pascoe, loc. cit. pl. 20, f. 5. 
(3) Elles étaient mutilées chez l’unique exemplaire trouvé par M. Batos: 


ONCIDÉRIDES. 685 


longs que la moitié de 4.—Yeux petits, leurs lobes inférieurs presque 
circulaires. — Prothorax plus long que large, cylindrique, fortement 
et transversalement ridé, inerme latéralement. — Elytres linéaires, 
obtusément arrondies en arrière, leur surface unie, — Pattes très- 
courtes ; cuisses en massue; jambes larges ; tarses à article 4 égal à 
1-3 réunis. — Corps cylindrique, étroit. 


La livrée de l'espèce (baculus) que décrit M. Bates, lui donne, à ce 
qu'il dit, une ressemblance frappante avec un fragment d'une petite 
branche desséchée, mais sa taille est un peu plus petite que celle des 
Cypros. Cet insecte a été découvert sur les bords du Tapajos, l’un des 
affluents de l’Amazone. 

ECTHŒA. 


Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 250 (1). 


Mûle : Tête largement excavée du vertex au niveau des tubercules 
antennifères; ceux-ci saillants, triquètres, verticaux, recourhés en 
dedans au bout, réunis à leur base par une ligne saillante flexueuse ; 
front plus large que long, muni d’une carène transversale épineuse à 
ses extrémités ; joues assez longues. — Antennes peu robustes, revé- 
tues d’une sorte d’enduit, non eiliées en dessous, de 1/3 plus longues 
que le corps, pareilles, du reste, à celles des TRACHYSOMUS, avec l’ar- 
ticle 11 plus grand que 40. — Prothorax subtransversal, cylindrique, 
un peu alténué en arrière, inégal sur le disque et sur les côtés. — 
Ecusson en triangle curviligne, — Elytres allongées, parallèles, peu 
convexes, obliquement déclives dans leur tiers postérieur, tronquées 
et chacune bilobées au bout (le lobe externe dentiforme beaucoup 
plus fort que l’interne, celui-ci spiniforme, munies chacune d'une 
petite crête basilaire et tuberculeuse. — Pattes très-courtes et très- 
robustes ; cuisses fortement en massue, brièvement subpédonculées à 
leur base; tarses médiocres. — Corps allongé, subeylindrique, pubes- 
cent. 

Femelle : Tôte de forme normale. — Antennes de la longueur du 
corps, à article 11 égal à 10. 


Genre singulier, ne comprenant que le Cer. quadricornis d'Olivier (2), 
insecte d'assez grande taille dont la livrée varie du gris verdâtre au 
vert-de-gris, avec une partie de la tête, les côtés du prothorax, ceux 


(1) Syn. Tazasius, Buquet in J. Thoms. Arcun. nat. p. 99. — Srnenias, Dej. 
Cat. 6d. 3, p. 370, — Tracuysomus Erichs. — Cenampvx Oliv. 

(2) Entom. IV, 67, p. 97, pl. 20, f. 158 (Sthen. signatifrons Dej.). — MM. J. 
Thomson (Physis, IT, p. 66) et H. W. Bates (Contribut. etc. p. 196) regardent 
Comme une espèce distincte le Trachys. faunus d’Erichson (Archiv, 4847, EH, 
D: 148), opinion que je ne puis partager. La description d’Erichson, faite d’a— 
Près une variété de couleur verte, est parfaitement conforme à un des exem- 
Plaires du guadricornis que j'ai sous les yeux et qui m'a été communiqué par 
M. 3. Thomson lui-même. 


686 LONGICORNES. 


de la poitrine d’un blanc jaunâtre, l’excavation de la première, le 
disque du second et le tiers postérieur des élytres, variés de cette der- 
nière couleur et de brun; ces dernières ont, en outre, de chaque côté 
de l’écusson, une tache d'un noir velouté; leur base, surtout sur ses 
bords latéraux, présente quelques aspérités. Cette belle espèce, rare 
dans les collections, est répandue depuis le Pérou dans la Guyane. 


APOCOPTOMA. 
J. Tuous. Archiv. entom. 1, p. 326. 


Ce genre ne diffère des TResroniA qui suivent que par les trois 
points suivants : 

Tubercules antennifères des ©’ plus écartés, médiocres; leur som- 
met interne simplement anguleux. — Scape des antennes un peu plus 
long, régulier, peu à peu renflé en une massue oblongo-ovalaire. — 
Prothorax fortement transversal. 


Son unique espèce (1), dont je ne connais que le mâle, est un assez 
grand insecte du Brésil d'un gris blanchätre, avec le front jaune, les 
pattes et le métasternum bruns; comme chez les TRESTONIA, le sommet 
de ses élytres est occupé par une tache d'un noir velouté et maculée 
de fauve dans son milieu. 

TRESTONIA. 


Buquer in J. Tuows. Arcan. nat. p. 45 (2). 


Mèles : Tôte imparfaitement rétractile, ses tubercules antennifères 
assez fortement séparés, parallèles, verticaux; leur sommet interne 
prolongé en une saillie plus ou moins forte et tronquée au bout; 
front large, mais moins que long; joues de longueur variahle, au 
moins médiocres. — Antennes grèles, pubescentes, peu densément 
ciliées en dessous, de 4/3 au moins plus longues que le corps, à arti- 
cles À court, robuste, triquètre, fortement renflé au bout, 3 plus de 
deux fois aussi long que lui, 4-11 décroissant peu à peu. — Lobes 
inférieurs des yeux plus ou moins grands et allongés. — Prothorax 
au moins anssi long que large, cylindrique, un peu inégal en dessus. 
— Elytres allongées, cylindriques, parfois légèrement déprimées en 
dessus, parallèles ou peu à peu atténuées en arrière; leurs épaules 
obliques et un peu saillantes en dehors. — Pattes courtes; cuisses 
fortement en massue, brièvement atténuées à leur base; tarses mé- 
diocres. — Corps allongé, étroit, finement pubescent. 

Femelles : Tubercules antennifères moins saillants à leur sommet 
interne. — Antenues un peu plus longues que le corps. — Celui-ci 
en général plus parallèle que celui des mâles. 


(1) À. Chabrillacit, loc. cit. p. 186. 
(2) Syn. SarerDa Germar. — ONGIDERES Dej. — Hesycna Pascoe. 


ONCIDÉRIDES. 687 


M. Buquet a décrit huit espèces de ce genre, dont trois appartien- 
nent aux genres [sCHIOCENTRA, Arocorroma et Cyricasra. Je ne suis 
pas certain que les cinq autres (1) soient conformes à la formule qui 
précède, n'en connaissant que deux (forticornis, capreola). La même 
observation s'applique à celle que M. Bates a comprise dans le genre (2). 

Ces insectes varient beaucoup sous le rapport de la taille et de leur 
livrée, qui offre en général un mélange confus de gris et de jaune 
avec le front de cette dernière couleur; mais constamment il existe 
au sommet des élytres une tache brunâtre ou noire, grise ou fauve 
dans son centre, et parfois divisée en deux; pour toute sculpture ces 
organes sont plus ou moins distinctement ponctués à leur base. 


CACOSTOLA. 
(Des.) L. Fainu. Ann. d. L. Soc, entom. 1859, p. 532 (3). 


Petits insectes voisins des TresroniA dont ils ne diffèrent que par 
les caractères suivants : 


Joues courtes, et, par suite, tête plus courte en avant. — Antennes 
moins longues dans les deux sexes, à peine pubescentes, au plus mu- 
nies de quelques courts et rares cils en dessous, à articles À peu ro- 
buste, en cône renversé; 3-4 subégaux, 5-11 décroissant à peine. — 
Prothorax parfaitement cylindrique, simplement pointillé. — Elytres 
linéaires, cylindriques, un peu déprimées sur la suture. — Pattes 
plus courtes; cuisses brièvement subpédonculées à leur base, puis 
tès-fortement en massue. — Corps linéaire, svelte. 


Ces insectes sont les plus petits et les plus étroits du groupe. Leurs 
téguments d’un noir brunâtre peu brillant sont revêtus d'une fine 
pubescence grise, bruné ou jaunâtre qui les voile à peine en dessus, 
et les élytres sont privées de cette tache terminale qui existe dans les 
deux genres précédents; comme le prothorax, elles sont plus ou moins 
pointillées (4). 


(1) Sap. capreola, Germ. Ins. Spec. nov. p.492 (Onc. signatiferus Dej.); Brésil; 
assez commune dans les collections. — 7, forticornis, Cayenne; Chevrolatii, 
Bolivia; Mniszechit, Brésil; fulgurata, Guadeloupe; Buquet, loc. cit. p. 46. 

(2) Hes. albilatera, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 36; 
peut-être une IscaioceNrra, ainsi qu’on l'a vu plus haut p. 674, note. — 
T.ramuli, H. W. Bates, Contribut, ete. p. 197. Toutes deux du Haut-Ama- 
zone. 

(3) Pour une formule du genre plus complète, voyez H. W. Bates, Contri- 
but, etc, p. 201. — Syn. Pacuyerza Pascoe. 

(4) C. vagelineata, L. Faïrm. loc. cit. p. 527; Chili. — P. simpleæ, Pascoe, 
Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 55; Amazone, Cayeñne. — C. flexicor- 
nis, H. W. Bates, loc. cit. p. 202; Amazone. — brasiliensis, fusca, J. Thoms. 
Physis, IL, p. 68; Brésil, 


688 LONGICORNES. 


HELVINA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc.p. 103. 


Mâle : Tête imparfaitement rétractile, fortement et assez largement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci saillants, non con- 
tigus à leur base, divergents et tronqués au bout; front presque deux 
fois aussi long que large, parallèle; joues médiocres. — Antennes 
assez robustes, densément pubescentes, finement frangées en dessous 
dans leur moitié basilaire, de 1/3 plus longues que le corps, à articles 
4 en cône allongé; 3 plus grand que lui et que les suivants, ceux-ci 
décroissant peu à peu. — Yeux grands; leurs lobes inférieurs très- 
allongés, parallèles. — Prothorax notablement plus long que large, 
cylindrico-ovalaire, couvert de plis fins transversaux, inerme latéra- 
lement (1). — Elytres allongées, subeylindriques, subparallèles, ob- 
tuses aux épaules, vaguement granuleuses à leur base.— Pattes cour- 
tes; hanches antérieures munies d’une forte saillie dirigée en dehors; 
jambes de la même paire longuement pédonculées, puis brusquement 
en massue; celle-ci formée peu à peu aux autres pattes, comprimée, 
très-large et arquée en dessus aux postérieures; jambes de la même 
paire très-larges, lamelliformes, tranchantes en dehors; tarses courts. 
— Saillies prosternale et mésosternale étroites. — Corps allongé, fine- 
ment pubescent. ° 


Genre de transition, faisant le passage du type dont les TRESTONIA 
sont la plus haute expression aux Pacaxpeza, dont il a les antennes, 
les yeux, presque le prothorax, et réunissant à cela une livrée et une 
sculpture pareilles à celles des Jamesra. Comme ces derniers, il est 
révêtu d’une fine pubescence grise en dessus, jaunâtre en dessous, 
avec quelques points bruns sur les élytres et un petit nombre de gra- 
nulations éparses à leur base. Cet insecte, d'assez grande taille et ori- 
ginaire de Cayenne, a reçu de M. J. Thomson le nom de H. unci- 
nata (2). 

Groupe LIII, Onocéphalides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête rétractile; front allongé, trapéziforme ou subrectangulaire: — 
Antennes sétacées, beaucoup plus longues que le corps chez les o7; à 
articles 1-3 un peu épaissis et densément tomenteux; leur scape cy= 
lindrique, atteignant, ou peu s’en faut, la base du prothorax.— Yeux 


(1) Tout près ot en avant de ses cavités cotyloïdes, il existe un petit tuber= 
eule conique placé trop bas pour être l’analogue des tubercules latéraux ordi- 
aires. 

(2) Ilest connu dans quelques collections de Paris sous le nom d’Oncideres 
prolongata Dupont. 


Ê] 


ONOCÉPHALIDES. 689 


finement granulés, échancrés; leurs lobes inférieurs transversaux. — 
Prothorax cylindrique, inerme.— Elytres cunéiformes, débordant for- 
tement le, prothorax à leurbase.— Pattes assez longues, les anté- 
rieures parfois allougées chez les g'; leurs tarses antérieurs plus ou 
moins dilatés. — Le surplus comme chez les Oncidérides. 


Ce groupe ne correspond qu'en partie à celui du même nom établi 
par M. J: Thomson (1). Il me paraît devoir être réduit aux Onocx- 
pHALA de l’Amérique et à un genre nouveau que j'en ai séparé. 

Ces insectes sont extrêmement voisins des Oncidérides, et n’en dif- 
fèrent réellement que par la structure de leurs antennes. La forme 
particulière du front qui les en distinguerait très-bien, si elle était 
constante, disparaît dans le genre nouveau auquel il vient d’être fait 
allusion. Leurs espèces, très-peu' nombreuses, ont cel& de commun 
que leur livrée est constamment d’un vert olive plus ou moins clair. 


I. Front trapéziforme; tuberc. antennif. subcortigus : Onocephala. 
II. — rectangulaire; — très-distants : Perma. 


ONOCEPHALA. 
(Der.) J. Tuoms. Archiv. entom. I, p. 304 (2). 


Mâle : Tubercules antennifères robustes, saillants, verticaux, paral- 
lèles, faiblement séparés, prolongés en une petite corne à leur som- 
met interne ; front beaucoup plus haut que large, trapéziforme, par- 
couru par deux fines carènes (3) longitudinales arquées; joues très- 
allongées. — Antennes près d’une fois plus longues que le cotps, 
à articles 1 robuste, dépassant le milieu du prothorax, 3 moins gros 
etun peu plus long que lui, 5-11 grèles, plus courts, décroissant peu 
à peu. —— Prothorax transversal, couvert de plis fins transversaux. 
— Ecusson transversal, en trapèze renversé. — Elytres peu convexes, 
cunéiformes, variables à leur extrémité, munies d’aspérités à leur 
base; leurs épaules subaiguës. — Cuisses peu à peu en massue, les 
postérieures aussi longues que les trois 1% segments abdominaux; 
tarses médiocres, robustes, — 5° segment de l'abdomen en triangle 
curviligne allongé, sinué au bout. — Saillie mésosternale assez large, 
parallèle, fissile eu arrière. — Saillie prosternale plus étroite, sub- 


(1) Syst. Cerambyt. p. 100. Outre les Onoceræara, M. J. Thomson ne com- 
prend dans ce groupe que les deux genres Arossa et Arrorues. Le premier, 
propre à l'ancien continent, est le type du groupe des Atossides exposé plus 
haut ; le second est une forme aberrante de Colobothéides, comme on le verra 
plus loin. M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 322) à également un groupe des 
(Onocephalinæ » établi sur des espèces de la Malaisie. 11 ne contient que le 
&enre PueLipara qui rentre dans les Hippopsides de cet ouvrage. 


(2) Syn. Sarenpa Perty. 


(3) En outre de celles qui, comme de coutume, séparent le front des yeux 
et des joues, 


690 LONGICORNES. 


verticale en avant. — Corps cuntiforme, finement pubescent, — Fo. 
melles inconnues. 


Le type du genre est la Saperda diophthalma de M. Perty (1), in- 
secte du Brésil, de taille moyenne et d’un vert olive foncé, avec une 
assez grande tache d'un blanc jaunâtre au milieu de chaque élytre; 
ces dernières sont assez fortement ponctuées, surtout en avant, et su- 
perficiellement sillonnées dans leur moitié postérieure. Cet insecte est 
assez commun dans les collections. 


* PERMA. ! 


Mêmes caractères que los Onocepnara, sauf les deux points suivants: 


Tête légèrement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci 
fortement séparés, très-courts, tronqués au bout; front rectangulaire, 
un peu plus haut que large, tricaréné. — Tarses antérieurs des mâles 
à peine dilatés. 


Tout le reste est absolument pareil, mais le premier des caractères 
qui précèdent a évidemment une valeur générique. Le genre a pour 
type l’Onocephala aulica de Dejean (2); je n'en connais que le mäle. 


Grovrz LIV. Hippopsides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, plus ou moins distante des hanches antérieures; 
front allongé, trapéziforme (3), souvent oblique ; ses tubereules anten- 
nifères contigus à leur base, divergents. — Antennes sétacées, en gé= 
néral très-grèles, assez souvent capillaires, très-longues, surtout chez 


(1) Del. anim. art Brasil. p. 98, pl. 19, f. 15 Q ?; l'Onoc. rugicollis de M.J, 
Thomson (loc. cit.) ne m’en paraît pas distincte, quoique sa couleur générale 
soit indiquée comme étant d’un brun clair, M. 3, Thomson cite à tort ce nom 
spécifique comme se trouvant dans le Catalogue de Dejean. En voici une seconde 
espèce très-distincte. 

O. obliquata. d' 0. diophthalma minor, læte olivacea, prothorace vittis tri= 
bus, pectoris lateribus elytroqué singulo imacula marginali ante medium, obli- 
qua posticeque valde attenuata, albido-luteis; elytris apice conjunctim acu= 
minatis, striato-punetatis, striis basi flexnosis, tarsis anticis vix dilatatis, Long. 
45 mill. Hab. Brasilià. — Coll. de M. Candèze. 

(2) Cat. éd, 3, p. 376.— P. aulica. Olivaceo-viridis, griseo-pubescens an= 
tennis (scapo excepto) livide testaceis, abdomine rufo; elytris basi dense punc- 
talis, vix asperatis, griseo-lineatis. Long. 45 mill. Habit. Brasilià. Cet insecte 
a la plus grande ressemblance, sous le rapport de la forme générale, avec quel- 
ques IscuiocenrrA, notamment l'armillata. 

(3) Sauf chez les Mecacera où il est parallèle, mais allongé et accompagné de 
tubercules antennifères pareils à ceux des autres espèces. 


HIPPOPSIDES. 691 


les J'; leur scape cylindrique ou en cône renversé. — Yeux finement 
ou subfinement granulés chez presque tous, échancrés. — Prothorax 
cylindrique, inerme. — Elytres le débordant médiocrement à leur 
base. — Pattes courtes, rarement médiocres; hanches antérieures glo- 
buleuses ou globoso-coniques, plus ou moins saillantes, légèrement 
anguleuses en dehors; tarses au plus médiocres, à articles 1 rarement 
égal à 2-3 réunis, 4 très-grand. — Saiïllies sternales lamelliformes, 
inermes, déclives ou arquées sur leurs faces opposées. — Corps très- 
allongé, souvent très-svelte. 


Comme le précédent, ce groupe se rattache de très-près aux Onci- 
dérides (1), surtout à ceux de forme étroite et cylindrique, mais la 
structure différente de la tête suffit pour l'en distinguer sans peine. 
Ses espèces sont toutes d'assez grande taille, sous le rapport de la 
longueur, mais rarement de forme robuste. On voit apparaître chez 
la plupart d’entre elles cette obliquité du front qui sera portée à un 
degré si extraordinaire chez les Spalacopsides qui viennent à leur suite. 

ll y a de ces insectes dans l’ancien et le nouveau continent; en 
Europe, ils sont représentés par les CALAMOBIUS. 

Les 14 genres qu'ils constituent pourraient, à la rigueur, former 
deux groupes distincts, mais il suffit de les répartir dans deux sec- 
tions. 

A 


Tête médiocrement distante des hanches antérieures. — Scape des antennes 
atteignant au maximum le milieu du prothorax. — Lobes inférieurs des yeux 
grands, allongés, — Facies plus ou moins robuste, Pacuypézines, 


1. Antennes densément frangées en dessous : Pachypeza. 


IL — finement ciliées += 
a  Elytres munies de plusieurs côtes à leur base : Aulaconotus. 
a@ — sans rien de particulier — 


Prothorax finement ridé en travers : Pothyne, 
— uni : Hippopsicon. 


Tôte plus où moins fortement (AriBonon excepté) distante des hanches anté- 
rieures, — Scape des antennes atteignant, ou peu s’en faut, la base du pro- 
thorax, — Lobes inférieurs des yeux médiocres, transversaux, rarement (ANAN— 
DRa, EcriNocramma) plus hauts que largés, mais alors les élytres ne débordant 


Pas le prothorax à leur base. — Facies svelte chez la plupart. Hirporsipes 
VRAIS, 


I Elytres débordant le prothorax à leur base. = 
a Scape des antennes déprimé, lamelliforme, villenx : Aliboron. 
aa —— normal, glabre. 


(1) Au point que M. H, W. Bates (Contribut. etc. p. 200) à Jaissé dans ces 


erniers le genre PacuypEza, ce qui est très-juste si l’on ne tient pas compte 
de la forme du front. 


692 LONGICORNES. 
D Cuisses postér, égales aux deux 4ers segments abdominaux, 
parfois un peu plus longues. 
e Eiytres subeylindriques. 
Tuberoules antennifères divergents : Smermus. 
— _— subparallèles : Hyllisia. 
ce Elytres iéjriinéés: cunéiformes, allongées : Amphion. 


üb Cuisses postér, plus courtes que les deux {trs segments 
abdominaux. 


d Antennes de 41 articles. : 
Lobes infér. des yeux très-gros; front parallèle : Megacera. 
—— médiocres; — trapéziforme: Hippopsis: 
dd Antennes de 42 articles : Calamobius. 


I. Elytres pas plus larges que le prothorax; antennes de 42 art. 
Cuisses postér. égales au 1er segment abdominal : Anandra. 
— plus courtes que le _ : Eclinogramma, 


A 


PACHYPEZA. 
A, Senv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 42 (1). 


Mâles : Tète sillonnée du vertex sur le front; ses tubercules anten- 
nifères robustes, assez longs, verticaux, séparés par une étroite fis- 
sure; front étroit, très-allongé, médiocrement élargi en bas; joues 
longues. — Autennes assez robustes, finement pubescentes, densément 
frangées en dessous dans leur moitié basilaire; les articles suivants 
munis d’une touffe de poils à leur sommet; presque deux fois aussi 
longues que le corps, à articles 4 n’atteignant pas le milieu du pro- 
thorax, 3 beaucoup plus long que lui, 3-11 décroissant lentement, 11 
plus grand que 10, arqué. — Prothorax:plus long que large, finement 
ridé en travers. — Elytres allongées, subeylindriques, obtusément ar- 
rondies en arrière ; leurs épaules obtuses, un peu saillantes, — Pattes 
médiocres; hanches antérieures munies d’un crochet en avant; cuis- 
ses de la même paire et les intermédiaires peu à peu en massue, les 
postérieures larges, arquées en dessus, ne dépassant pas le 24 segment 
abdominal; jambes de la même paire comprimées, assez larges; tarses 
médiocres, — 5° segment de l'abdomen transversal, échancré au/bout: 
— Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps densément 
pubescent. 

Femelles : Antennes de 1/4 seulement plus longues que le corps. 
— Cuisses et jambes postérieures ne différant pas de celles desautres 
pattes. — 5e segment de l'abdomen à peine transversal, rétréci et ar- 
rondi en arrière. 


Le type de ce genre est la Saperda pennicornis de Germar, grande 


(1) Syn. Saperpa, Germ. Ins. Spec. nov., p. 490. 


HIPPOPSIDES. 693 


espèce du Brésil, commune dans les collestions. Sur un fond brun 
uniforme, elle est ornée d'une bande d’un beau blanc longeant les 
côtés du corps depuis la tête jusqu’au sommet du métasternum; une 
autre, pareille, longe les bords latéraux des élytres, à partir du point 
où finit la précédente; sur le disque, ces organes sont parcourus par de 
fines raies longitudinales alternativement blanches et fauves. M. Bates 
en a décrit une seconde espèce (1) dont la livrée est plus simple. 


AULACONOTUS. 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 98. 


Mâle? : Tète sillonnée du vertex au bas du front; ses tubercules 
antennifères très-robustes, un peu divergents; front un peu plus haut 
que large, assez fortement évasé en bas; joues assez allongées. — 
Antennes médiocrement robustes, ciliées en dessous seulement à leur 
base, de près de moitié plus longues que le corps, à articles À dépas- 
sant un peu le milieu du prothorax, 3 un peu plus long que lui, 5-10 
plus courts, décroissant peu à peu, 14 deux fois aussi grand que 10. 
— Prothorax subtransversal, granuleux en dessus. — Elytres assez 
allongées, médiocrement convexes, rétrécies dans leur quart posté- 
rieur, isolément et étroitement échancrées au bout, munies à leur 
base de plusieurs courtes côtes longitudinales. — Pattes courtes, ro- 
bustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures n’atteignant 
pas le sommet du 2° segment abdominal; tarses assez longs. — 5e 
segment de l'abdomen transversal, arrondi en arrière— Saïllies mé- 
sosternale et prosternale étroites. — Corps allongé, robuste, pubes- 
cent. 


Genre établi sur une espèce (pachypexoides 3. Thoms.) du Japon, 
de la taille des PaAcavPezA, mais notablement plus massive. Sa livrée 
offre un mélange de brun, de jaunâtre et de blanc difficile à décrire; 
la seconde de ces couleurs forme quelques lignes longitudinales à l'ex- 
trémité des élytres et une large bande transversale avant le milieu 
de ces organes, la troisième envahit la majeure partie du métaster- 
num; les granulations du prothorax sont glabres et forment de nom- 


breuses rangées longitudinales alternant avec des lignes jaunà- 
tres (2). 


(1) P. lanuginosa, H. W. Bates, Contribut. ete. p. 200; Haut-Amazone. 


(2) Il existe dans la collection de M. le comte Mniszech un insecte de Ma- 
lacca, plus grand que celui-ci, ayant une livrée analogue, mais dont le protho- 
rax est privé de granulations et les élytres ont des côtes basilaires moins sail— 
lanles, Cet insecte, que je ne trouve pas décrit dans les « Longicornia Ma- 
layana » de M. Pascoe, est manifestement une seconde espèce du genre, 


694 LONGICORNES. 


POTHYNE. 
J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 97. 


Front pas plus haut que large, fortement élargi à sa partie infé- 
rieure. — Antennes grêles (1). — Prothorax un peu plus long que 
large, couvert de fins plis transversaux. — Elytres presque planes, 
parallèles, subtronquées en arrière, sans rien de particulier à leur 
base. — Cuisses postérieures ne dépassant pas le 4% segment abdo- 
minal. — Le surplus comme chez les AuLacoNoTuUS, avec la forme 
générale moins robuste. 


M. J. Thomson me paraît avoir beaucoup trop fortement séparé ce 
genre du précédent. L'espèce (variegata) qu'il a décrite est d'assez 
grande taille ,-grise avec une multitude de petites taches brunes, et 
variée de gris rougeâtre formant sept étroites lignes longitudinales 
sur le prothorax et une un peu plus large sur chaque élytre; les trois 
couleurs en question tranchent peu les unes sur les autres. Cet insecte 
est originaire de la Malaisie; une seconde espèce (2) du même paysa 
été décrite par M. Pascoe. 


HIPPOPSICON. 
J. Taoms. Archiv. entom. II, p. 195 (3). 


Genre voisin des Poraywe, dont il ne diffère que par les caractères 
suivants empruntés au sexe mâle, le seul que je connaisse. 

Front un peu plus court et relativement plus large, resserré en 
haut, élargi en bas. — Antennes très-grêles, capillaires, deux fois 12 
aussi longues que le corps, du reste pareilles. — Prothorax uni en 
dessus, traversé près de sa base par un fia sillon bien marqué. — 
Elytres beaucoup plus courtes, mains cylindriques, obliquement ré- 
trécies et tronquées à leur extrémité, avec leurs angles externes den- 
tiformes, — Corps moins allongé, revêtu d'une pubescence fine en 
dessous, pruineuse en dessus. 


L'espèce typique (lacteolum J. Thoms.) est beaucoup plus petile 
que les Porayne de dernière grandeur et originaire du Gabon. Sa li- 


(1) Elles sont mutilées dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux; sauf plus de 
gracilité, ce qui en reste ne diffère pas des antennes des AULAGONOTUS. 

(2) P. capito, Pascoe, Longic. Malayan. p. 327; Dorey, Ternate, Ceram.—La 
collection de M. le comte Mniszech renferme également deux espèces qui, 
avec des formes plus sveltes et quelques légères différences dans la forme du 
front, me paraissent rentrer dans ce genre. 

(3) Depuis, M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 97) a rapporté au genrè 
celui que Dejean (Cat. éd. 3, p. 376) a établi, sous le nom d’Eusemis sur deux 
espèces (fæniolata, virgata) de Java, encore inédites et qui me sont incon= 
pués, 


HIPPOPSIDES. 695 


yrée est grise avec huit bandes longitudinales sur le prothorax et les 
côtés de la poitrine, blanchâtres; sur un fond d’un brun rougeâtre, 
les élytres présentent chacune de quatre à cinq lignes grises, lougi- 
tudinales, presque entières, et qui, pour la plupart, se réunissent à 
leur extrémité; ces organes sont finement et assez densément poin- 


tillés. 
B 


ALIBORON. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 98. 


Femelle : Tête forte, peu allongée, débordant le prothorax, renflée 
sur le vertex; ses tubercules antennifères villeux, très-courts, très- 
robustes, séparés par un simple sillon; front vertical, ample, un peu 
plus haut que large, faiblement évasé en bas; joues allongées. — An- 
tennes un peu plus longues que le corps, à articles 1 déprimé, lamel- 
liforme, atteignant presque la base du prothorax, densément tomen- 
teux en dessous et sur ses bords, 3 pas plus long que lui, un peu 
plus gros que les suivants, hérissé en dessous de très-longs poils fins, 
ainsi que les deux suivants ; ces poils formant une touffe au sommet 
de 5; celui-ci et 6-11 beaucoup plus courts que 3, grèles, décroissant 
peu à peu. — Yeux finement granulés, leurs lobes inférieurs petits, 
transversaux. — Prothorax un peu redressé, plus long que large, cy- 
lindrique, légèrement atténué et transversalement sillonné en arrière, 
couvert de plis fins transversaux. — Elytres assez allongées, cylindri- 
ques, tronquées en arrière. — Pattes très-courtes; cuisses en massue 
subovalaire, les postérieures pas plus longues que le 4% segment de 
l'abdomen ; tarses médiocres. — 5° segment de l'abdomen subtronqué 
en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps 
allongé, partiellement pubescent. 


Le mâle, que je n'ai pas vu, a, selon M. J. Thomson, les antennes 
beaucoup plus longues que le corps. Sa tête doit ètre en même temps 
moins forte que celle de la femelle. 

La forme et la vestiture singulière du scape, celle des articles ba- 
silaires des antennès sont caractéristiques de ce genre remarquable. 
Il ne comprend qu'une grande et belle espèce (antennatum 3. Thoms.) 
de la Malaisie, glabre en dessus, d’un brun rougeûtre très-foncé, 
S'éclaircissant sur les élytres, avec les antennes ferrugineuses et leurs 
poils d’un roux vif; de nombreuses petites taches, irrégulières et d’un 
beau jaune de chrôme, ornent les élytres, quelques-unes la base du 
Prothorax; l'abdomen en a de chaque côté deux rangées longitudi- 
nales, et les épisternums métathoraciques sont de la même couleur; 
les élytres sont densément pointillées. 


696 LONGICORNES. 


SMERMUS. 


“Mâle : Tête médiocrement saillante ; ses tubercules antennifères 
assez saillants, divergents; front légèrement oblique, un peu plus 
haut que large, resserré entre les yeux, élargi en bas; joues allon- 
gées. — Antennes presque glabres, lâchement ciliées en dessous à 
leur base, cinq fois au moins aussi longues que le corps, à articles 4 
assez robuste, en cône renversé, atteignant la base du prothorax, plus 
long que 3, celui-ci et 5-10 croissant et devenant peu à peu capil- 
laires, 11 égal à 9-10 réunis. — Yeux subfortement granulés ; leurs 
lobes inférieurs subarrondis. — Prothorax plus long que large, régu- 
lièrement cylindrique. — Elytres allongées, subeylindriques, un peu 
déprimées en dessus, rétrécies et obliquement tronquées au bout, — 
Pattes courtes, les antérieures un peu allongées; cuisses peu à peu 
en massue, les postérieures de la longueur des deux 1°* segments 
abdominaux; tarses médiocres. — 5° segment de l’abdomen sinué au 
bout. — Saillie mésosternale médiocrement large; la prosternale plus 
étroite. — Corps allongé, robuste, partiellement pubescent. 

Femelle : Antennes trois fois 1/2 aussi longues que le corps, à ar- 
ticle 1 moins robuste, du reste pareilles. — Pattes égales. — 5° seg- 
ment abdominal plus long, à peine sinué au bout. 


L'unique espèce (1) de ce genre nouveau, est un bel insecte du 
Sylhet, voisin de l’Aliboron antennatum par sa taille et sa livrée. 


HYLLISIA. 
Pascor, The Journ. of Entom. IL, p. 285. 


Femelle ? : Tête médiocrement saillante ; ses tubercules antenni- 
fères séparés par un faible intervalle, subparallèles; front assez 
oblique, allongé, resserré entre les yeux, élargi en bas; joues allon- 
gées, — Antennes grèles, pubescentes, non ciliées en dessous, deux 
fois aussi longues que le corps, à articles 4 cylindrique, atteignant 
presque la base du prothorax, égal à 3, celui-ci plus long que les 
suivants, ces derniers décroissant à peine. — Lobes inférieurs des 
yeux médiocres, aussi hauts que larges. — Prothorax allongé, régu- 
lièrement cylindrique. — Elytres allongées, subeylindriques, rétré- 
cies et subtronquées à leur extrémité. — Pattes assez longues ; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures presque égales aux deux 1° 
segments abdominaux; tarses médiocres. — 5° segment de l'abdomen 


(1) S. Mniszechüi. Rufo-brunneus, opacus, elytris obscurioribus subnilidis ; 
lineola genarum, seutello, elytri singuli maculis circiter 15, metasterni episters 
nis abdominisque linea utrinque maculari, aureo vel flavo-pubescentibus; pro= 
thorace sparsim minuteque elytris basi grosse ac dense punctatis. Long. 20-24 
mill. De lo collection de M. le comte Mniszech et de la mienne, 


HIPPOPSIDES, 697 


un pêu rétréci et sinué au bout, — Saillies mésosternale et proster- 
nale étroites. — Corps allongé, médiocrement/robuste, pubescent. 


M. Pascoe n’en décrit qu'une espèce (stenoideoides) de Natal, de 
taille moyenne, d'un brun noirâtre sale et revêtue d’une courte pu- 
bescence jaunâtre voilant à peine ses téguments; quelques bandes 
jaunes, longitudinales et peu apparentes se voient sur son prothorax; 
ses élytres sont densément pointillées. 

Au premier aspect, cet insecte paraît congérère de l'Hippopsicon 
lacteolum du Gabon; il en diffère par son front plus oblique, ses 
yeux non allongés, le scape de ses antennes et ses pattes plus longs. 


AMPHION, 
Reicue, Ann. d. L. Soc. entom. 1839, p. 564. 


Femelle ? : Tète saïllante, cylindrique ; ses tubercules antennifères 
médiocres, échancrés au bout, très-rapprochés, subverticaux; front 
peu oblique, allongé, élargi en bas; joues longues. — Antennes gla- 
bres, lächement ciliées en dessous, du double environ plus longues 
que le corps, à articles 1 atteignant la base du prothorax, 3 plus court 
que lui, plus long que les suivants, ceux-ci subégaux. — Lobes infé- 
rieurs des yeux transversaux, — Prothorax presque du double plus 
long que large, cylindrique, un peu atténué en avant, plissé en tra- 
vers. — Elytres planes, allongées, peu à peu rétrécies et subéchan- 
crées en arrière. — Pattes médiocres; cuisses sublinéaires, les posté- 
rieures égales aux deux 1€" segments abdominaux; tarses assez longs. 
— 5° segment de l'abdomen parallèle, tronqué au bout. — Saillie 
mésosternale assez large ; la prosternale étroite. — Corps allongé, 
assez svelte, partiellement pubescent. 


L'espèce unique (4) de ce genre est originaire de Colombie, de 
taille moyenne et d’un noir bronzé assez brillant; sa tête et son pro- 
thorax sont parcourus par quatre raies blanches très-régulières dont 
les latérales se prolongent sur les côtés du corps jusqu'à l'extrémité 
de l'abdomen; les élytres en ont chacune trois pareilles dont l'interne 
n'atteint pas tout à fait l'extrémité; entre eux ces organes sont den- 
sément ponctués, surtout à leur base. 


MEGACERA, ” 


A. Senv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 42. 
Mûles : Tête plus ou moins saillante, débordant le prothorax, brus- 
quement rétrécie en arrière des orbites des yeux; tubereules anten- 


nifères assez saillants, divergents; front subvertical, étroit, allongé, 
Subparallèle ; joues très-courtes. — Antennes très-grêles, lächement 


(1) 4. vittatum, Reiche, loc. cit. p. 566, pl: 19, & 7-9. 


698 LONGICORNES. 


ciliées en dessous, trois fois au moins aussi longues que le corps, à 
articles 4 en cône renversé, atteignant presque la base du prothorax, 
3 plus grand que lui et que 4, celui-ci et 5-11 graduellement plus 
longs. — Yeux subfortement granulés; leurs lobes inférieurs très- 
grands, assez convexes, transversaux. — Prothorax plus long que 
large, transversalement sillonné en avant et près de sa base. — Ely- 
tres allongées, planes sur le disque, parallèles ou peu à peu rétrécies 
en arrière, tronquées au bout, avec leurs angles externes seuls ou 
tous dentiformes.— Pattes très-courtes; cuisses peu à peu en masiue, 
les postérieures dépassant à peine le 42° segment abdominal; tarses 
assez longs. — Saïllies mésosternale et prosternale médiocrement ot 
également larges.— Corps très-allongé, plus ou moins svelte, pubes- 
cent. 


Ces insectes sont, pour la plupart, notablement moins étroits que 
les Hrppopsis qui suivent et dont ils sont bien distincts par la forme 
de leur tête; ils ont une livrée analogue. A l'espèce (vitlatum) du 
Brésil décrite par Serville, M. Bates a ajouté trois autres (1). 


HIPPOPSIS. 
À. Serv. Encycl. méth.; Ins. X, p. 336 (2). 


Mâles : Tête très-saillante ; ses tubercules antennifères médiocres, 
divergents ; front assez oblique, beaucoup plus haut que large, forte- 
ment élargi en bas; joues assez allongées. — Antennes très-grêles, 
brièvement et làächement ciliées en dessous, de deux fois 1/2 à trois 
fois aussi longues que le corps, à articles 4 subcylindrique, atteignant 
la base du prothorax, 3 plus long que lui et que les suivants, 4-10 
croissant un peu, 41 plus grand que 10. — Yeux rapprochés en des- 
sus; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax allongé, rare- 
ment (fractilinea) un yeu atténué en avant. — Elytres allongées, 
aplanies sur le disque, parallèles, peu à peu atténuées à leur extré- 
mité, celle-ci tantôt tronquée obliquement, tantôt isolément acumi- 
née. — Pattes médiocres; cuisses légèrement fusiformes, les posté- 
rieures plus courtes que les deux 1°"° segments abdominaux; tarses 
médiocres, étroits. — 5° segment abdominal un peu atténué et tron- 
qué au bout. — Saillies mésosternale et prosternale étroites. — Corps 
très-allongé, svelte, finement pubescent. 


Genre propre aux deux Amériques et dont les espèces (3) varient 


(4) M. prœlata, apicalis, rigidula, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 207; 
Amazone. à 

(2) Et Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 41. — Sarerpa Fab. 

(3) Æ lineolatus, À. Serv. loc. cit.; Brésil. — Pradieri, Guér.-Méney. Icon:; 
Ins. p. 246 (lineolatus var.?); Brésil. —_truncatella, griseola, clavigera, pronds 
fractilinea, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 209; Amazone. — Sap. lemnis= 
cata, Fab. Syst. Ei. p. 330; Etats-Unis moyens et du Sud. 


HIPPOPSIDES. 699 


beaucoup sous le rapport de la taille, les plus grandes atteignant jus- 
qu'à près de 15 mill. et les plus petites descendant jusqu'à 5. Leur 
livrée plus homogène, consiste presque toujours en bandes longitu- 
dinales blanchâtres sur un fond en général gris ou brunâtre, bandes 
qui s'étendent de la tête au sommet des élytres et le long des côtés 
du corps en dessous. 

CALAMOBIUS. 


Guérin-MÉNEv. Ann. d. L. Soc. entom. 1847; Bull. p. XVIII de 


iâle : Tête médiocrement saillante, ses tubercules antennifères 
courts, divergents; front subvertical, guère plus haut que large, res: 
serré entre les yeux, élargi en bas; joues assez longues. — Antennes 
très-grêles, non ciliées en dessous, deux fois aussi longues que le 
corps, de #2 articles : 4 subeylindrique, un peu plus court que le 
prothorax, 3 à peine plus grand que lui, mais plus que les suivants, 
ceux-ci cylindracés, peu distincts, décroissant à peine, 11-12 égaux. 
— Yeux finement granulés, rapprochés en dessus; leurs lobes infé- 
rieurs médiocres, en triangle curviligne. — Prothorax un peu plus 
long que large. — Elytres très-allongées, subparallèles, rétrécies et 
isolément acuminées en arrière. — Pattes très-courtes, assez peu ro- 
bustes; cuisses subfusiformes, les postérieures de la longueur du 4° 
segment abdominal ; tarses courts, étroits, à article 4 médiocre, grêle. 
— 5° segment de l'abdomen transversal, subparallèle, subtronqué au 
bout. — Saillie mésosternale très-étroite, en triangle aigu. — Saillie 
prosternale subhorizontale, très-étroite entre les hanches antérieures. 
— Corps très-allongé, svelte, finement pubescent. 

Femelle : Antennes de 1/3 environ plus longues que le corps. — 5e 
segment abdominal pas plus long que celui du o, largement et fai- 
blement impressionné. 


Au premier aspect, l’unique espèce (2) du genre a les plus intimes 
rapporis avec les Hrrporsis parmi lesquels MM. J. Thomson (3) et L. 
Fairmaire (4) l'ont récemment comprise. Mais, ainsi que l’a déjà fait 
observer M. Pascoc (3), les deux genres sont très-distincts. 

Cet insecte, de taille médiocre, est revêtu d’une fine pubescence grise 
en dessous, d’un gris verdâtre en dessus, avec la tête ornée d’une raie 


(1) Syn. Sarenpa Fab., Creutz. — Acaranrura Muls. (olim), Küster. — Hip- 
Popsis J. Thoms., L, Fairm. 


(2) Sap. gracilis, Creutz. Entom. Versuch. p. 124, pl. 3, f. 27; Fab. Syst. El. 
IL, p. 332 (Agap. marginella, Muls. Longic. d. France, éd. 1, p. 178; Cal. 
Marginellus, L. Redtenb. Faun. austr. ed. 2, p. 868). 

(3) Syst. Cerambye. p. 97. 

(4) Gencr, d. Col. d'Eur.; Long. p. 167. 

al Proceed. of the entom. Soc. 1865, p. 126; et Longic, Malayan. p. 323, 
note, 


Coléoptères. Tome IX (?). 19 


44 


700 LONGICORNES. 


jaune plus ou moins apparente, qui se continue sur le prothorax; 
l'écusson est de la même couleur; les deux premières de ces parties, 
ainsi que les élytres, sont densément pointillées. IL habite l'Europe 
méridionale et l'Algérie. M. Guérin-Méneville (loc? cit.) a ‘donné des 
détails intéressants sur les dégâts qu’à l’état de larve il commet sur 
les céréales dans quelques parties du centre de la France. | 


ANANDRA. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p#96 (1). 


Mûle : Tête assez saillante; ses tubercules antennifères assez grands, 
très-rapprochés, divergents; front assez oblique, allongé, resserré en 
haut, élargi en bas; joues assez longues. — Antennes glabres, très- 
grèles, longuement villeuses dans leur moitié basilaire, trois fois aussi 
longues que le corps, de 12 articles : 4 cylindrique, à peine plus 
court que le prothorax, plus long que 3, celui-ci et 5-12 croissant peu 
à peu. — Yeux subcontigus en dessus; leurs lobes inférieurs grands, 
assez allongés. — Prothorax du double plus long que large, finement 
plissé en travers.— Elytres assez allongées, subcylindriques, rétrécies 
dans leur 5° postérieur et chacune tronquée au bout, avec son angle 
externe subdentiforme, débordant à peine le prothorax.— Pattes très- 
courtes, robustes ; cuisses peu à peu et fortement en massue, les pos- 
térieures de la longueur du 1 segment abdominal; tarses courts, à 
artiele 4 grand; les antérieurs un peu dilatés. — 5° segment abdo- 
minal égal à 4, un peu rétréci et tronqué au bout. — Saillies méso- 
sternale et prosternale assez étroites. — Corps allongé, assez robuste, 
revôtu d’une très-fine pubescence pruineuse. 


L’unique espèce (capriciosa J.Thoms.) du genre est de taille moyenne, 
grise avec les élytres ornées d’un grand nombre de petites taches d’un 
jaune pâle, la plupart régulièrement alignées; une autre, latérale, 
assez large et partant des épaules, s'étend parallèlement aux épister- 
nums métathoraciques qui sont de la même coaleur, ainsi que quel- 
ques fines raies longitudinales qui parcourent le prothorax et la tète; 
les élytres sont densément ponctuées dans toute leur étendue. Cet in- 
secte habite la Malaisie. 


ÉCTINOGRAMMA. 
J. Tous, Syst. Cerambyc. p. 96. 


Femelle : Tète médiocrement saillante; ses tubercules antennifères 
courts, verticaux, parallèles, séparés par une étroite fissure; front 


(1) Syn. Puestpara, Pascoe, Longic. Malayan. p. 322. M. Pascoe a bien voulu 
me signaler l'identité de ce genre avec celui de M. J. Thomson. L'espèce de 
Borneo qu’il a décrite, d’après un exemplaire en mauvais état, sous le nom dé 
P. marmorata, ne parait pas différer de celle mentionnée dans le texte. 


SPALACOPSIDES. 701 


assez oblique, allongé, élargi en bas; joues assez courtes. — Antennes 
glabres, lächement et brièvement ciliéesæen dessous, un peu plus lon- 
gues que le corps, de 42 articles : 4 subcylindrique, atteignant pres- 
que la base du prothorax, 3 un peu plus court que lui, un peu plus 
long que 4, celui-ci et 5-42 graduellement plus courts. — Yeux rap- 
prochés en dessus; leurs lobes inférieurs grands#assez allongés. — 
Prothorax du double plus long que large, traversé par un fin sillon 
et muni d'uu bourrelet à sa base. — Elytres extrèmement allongées, 
planes sur le disque, subparallèles, tronquées en arrière, avec leurs 
angles externes subdentiformes, pas plus larges quele prothorax à leur 
base; leurs épipleures étroites, verticales. — Pattes extrémement cour- 
tes, robustes; cuisses fortement en massue, surlout les antérieures; 
les postérieures n’atteignant que le milieu du 4er segment abdominal ; 
jambes de la mème paire un peu arquées ; tarses étroits. — Abdo- 
men cylindrique, son 3° segment un peu plus court que 4, — Sail- 
lies mésosternale et prosternale étroites. — Ccrps très-allongé, pres- 
que en entier glabre. ‘ 


Le facies est au plus haut degré celui de quelques OBErrA exoti- 
ques. Le genre à pour type une grande espèce (isosceloides 3, Thoms.) 
de la Malaisie, d'un noir bleuâtre mat, avec le prothorax d'un rouge 
ferrugineux; ce dernier est presque lisse, tandis que les élytres sont, 
à part leur extrémité, densément ponctuées > leur suture est relevée 
dans toute sa longueur. M. Pascoe en a publié une seconde espèce (1) 
de la Malaisie dont la livrée est peu différente. 


GROUPE LV. Spalacopsides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sinus aux jambes intermédiaires. 


Tête très-saillante, cylindrique, de la largeur du prothorax (APro- 
sorus excepté); front trapéziforme, formant avec le vertex un angle 
Wès-aigu, parfois presque parallèle avec lui; tubercules antennifères 
lès-rapprochés. — Antennes rarement (GLepromeropus) plus longues 
que le corps, filiformes, presque toujours hérissées partout de poils 
fins; leur scape cylindrique ou en cône renversé. — Yeux variables, 
souvent divisés en deux ou privés de leurs lobes supérieurs. — Pro- 
thorax cylindrique, inerme.— Elytres en général pas plus ou à peine 
plus larges que lui. — Pattes au plus et rarement médiocres ; han- 
ches antérieures non anguleuses en dehors (CLepromeropus excepté); 
tarses médiocres ou courts, à article 4 au plus égal à 2-3 réunis. — 
Saillies sternales lamelliformes, inermes. — Corps svelte, en général 
très-allongé, 


(1) E. collare, Pascoe, Procced, of the Zool. Soc. 1866, p. 266, pl. 28, £. 10; 
Poulo-Pinang, 


702 LONGICORNES. 


L'obliquité du front, déjà assez prononcée chez quelques Hippop- 
sides, prend ici des proportions telles que la tête en devient mons- 
trueuse (1). Elle fait de ces insectes un des groupes les plus singu- 
liers qui existent chez les Longicornes. La tendance ‘qu'ont leurs 
yeux à se diviser ou à perdre leurs lobes supérieurs est un autre ca- 
ractère remarquable. Ils seraient très-homogènes sous le rapport du 
facies sans le genre CLepromeropus qui en à ün qui lui est propre. 

Ces insectes sont pour la.plupart petits, et n’ont jusqu'ici été ob- 
servés qu'en Amérique et aux Indes orientales. 


I. Antennes très-grêles, très-longues, glabres : Cleptometopus. 
IT. — assez robustes, hérissées de poils fins, rarement de 1/3 
plus longues que le corps. 
a Yeux divisés : Tetraglenes. 


aa — réduits à leurs lobes inférieurs, distants des anton- 
nes : Spalacopsis. 
aaa — normalement échancrés. 


Tête peu à peu rétrécie en arrière : Aprosopus. 
— cylindrique : Dorcasta. 
Genres incertæ sedis : Ægilopsis, Eucomatocera, Amphicneia, Aletretia. 


+ CLEPTOMETOPUS. 
J. Tuows. Syst. Ceramhyc. p. 95 (2). 


Mâle : Tète très-saillante, ses tubercules antennifères dirigés en 
avant, médiocres, soudés dans la plus grande partie de leur longueur; 
front formant un angle très-aigu avec le vertes, étroit, allongé; joues 
assez longues.-— Antennes très-grèles, glabres, à peine ciliées en des- 
sous, trois fois au moins aussi longues que le corps, à articles 4 sub- 
cylindrique, un peu plus court que le prothorax, plus long que 3, 
celui-ci et 4-41 croissant peu à peu. — Yeux fortement granulés, sans 
lobes supérieurs ; les inférieurs grands, presque carrés et peu eon- 
vexes. — Prothorax deux fois 1/2 aussi long que large, cylindrique, 
traversé par un faible sillon à sa base. — Ecusson carré. — Elytres 
assez allongées, planes sur le disque, peu à peu rétrécies et tronquées 
carrément en arrière, avec leurs angles externes dentiformes, débor- 
dant assez fortement le prothorax en avant. — Pattes relativement 
assez longues, peu robustes; cuisses peu à peu en massue, les posté- 
rieures de la longueur des deux 1°"° segments abdominaux; tarses 


(1) Ainsi que le fait observer M, H. W. Bates, cette direction du front ren- 
drait impossible la fonction des mardibules si elles étaient dans le mème plan 
que ce dernier; mais elles forment un angle presque droit avec lui, de sorte 
que, saus relever la tête, ces insectes peuvent ronger les petites branches mor- 
tes des arbres sur lesquelles ils se tiennent habituellement. 


(2) Syn. Arorurena, Pascoe, Longic. Malayan. p. 324. 


SPALACOPSIDES. 703 


médiocres. — 5° segment abdominal plus grand que 4, un peu rétréci 
et tronqué en arrière, — Saillies mésosternale et prosternale médio- 
crement larges. — Corps allongé, assez svelte. ù 


Le seul genre du groupe actuel dont les élytres débordent le pro- 
thorax d’une manière aussi prononcée. Je n’ai entre les mains de son 
espèce (Lerrestris 3. Thoms.) typique qu’un exemplaire en partie dé- 
floré. Il est d'un noir brunâtre avec deux lignes latérales d'un jaune 
d'ocre longeant la tête et le prothorax; l’écusson est de la même cou- 
leur; quelques linéoles rougeâtres dues non à des poils, mais inhéren- 
tes aux téguments, se voient sur les élytres; ces organes sont criblés 
de gros points enfoncés très-serrés; le prothorax en a de moins gros, 
mais nombreux, avec quelques callosités lisses et allongées. La Ma- 
laisie est la patrie de cet insecte. 

Le geure Apnopmena de M. Pascoe ne diffère pas de celui-ci; c’est 
à tort que ce savant entomologiste lui assigne des yeux fortement 
échancrés: il en a décrit trois espèces (1). 


TETRAGLENES. 
New. The Entomol, p. 300. 


Tête très-saillante; ses tubercules antennifères dirigés en avant, 
faiblement séparés, un peu divergents; front horizontal, très-allongé. 
— Antennes assez robustes, subfiliformes, hérissées (sauf leurs articles 
1-2), surtout en dessous, de longs poils fins au maximum de la lon- 
gueur du corps, à articles 4 cylindrique, atteignant le milieu du pro- 
thorax, 3 plus court que lai et que les suivants, ceux-ci décroissant 
peu à peu. — Yeux éloignés des antennes, assez fortement granulés, 
divisés en deux lobes fortement séparés (2), petits, surtout le supé- 
rieur. — Prothorax aussi long que la tête, parcouru par trois assez 
larges sillons longitudinaux, muni à sa base d’un court lobe médian 
échancré et recevant en partie l'écusson. — Celui-ci subarrondi ou 
ovale, — Elytres allongées, atténuées et isolément acuminées en ar- 
rière, divergentes (insignis) ou non (fusiformis), pas plus larges en 
avant que le prothorax. — Pattes très-courtes; cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures de la longueur du 1% segment abdominal; 


(1) A. flifera, Borneo; tenella, Arou; montana, Java; Pascoe, loc. cit. — 
M. Pascoe a bien voulu m'envoyer la première; elle est presque dé moitié 
plus petite que le Cleptometopus terrestris, mais, du reste, lui ressemble tel- 
lement que j'ai peine à l'en distinguer. Quant à la montana, M. Pascoe m'a fait 
Savoir lui-mème qu’elle appartient au genre actuel. Cela étant, il est plus que 
probable qu'il en est de mème de la fenella que je n’ai pas vue. 

(2) M. Newman a longuement insisté sur cette particularité; mais comme le 
fait observer M. Pascue (Longic. Malayan. p. 326), en y regardant de près on 
aperçoit un très-mince filet qui unit les deux lobes. Je le vois, en effet, chez 
l'insignis, mais ne puis le découvrir chez le fusiformis. 


704 LONGICORNES. 


tarses étroits, à article 4 médiocre. — 5° segment de l'abdomen égal 
à 4, tronqué au bout. — Saillie mésosternale étroite; la prosternale 
plus encore. — Corps très-allongé, grêle, revêtu d'une sorte d’en- 
duit. 


Les sexes de ces insectes ne me sont pas bien connus; les exemplaires: 
que j'ai sous les yeux sont probablement femelles. 

On en connaît deux espèces (1) des Archipels indiens très-voisines 
sous le rapport de la livrée, de la forme générale et de la taille (12-43 
mill.). Elles sont d'un gris jaunâtre mat avec des bandes brunâtres 
s'étendant de la partie antérieure de la tête au sommet des élytress 
sur celles-ci ces bandes sont plus ou moins maculaires. 


SPALACOPSIS. 
Neww,. The Entomol. p. 305 (2). 


Mêmes caractères que les TErrAGLENsS, sauf les différences sui- 
vantes : 


Antennes un peu plus longues que le corps, plus filiformes, à arti- 
cles 1 atteignant presque la base du prothorax, 3 beaucoup plus court 
que lui, un peu moins que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. 
— Yeux sans lobes supérieurs, l’inférieur assez grand, subarrondi. — 
Prothorax sans sillons longitudinaux ni lobe médian à sa base. — 
Ecusson triangulaire. — Elytres débordant faiblement le prothorax à 
leur base. 


M. Newman décrit trois espèces américaines de ce genre, dont une 
seulement (stellio) du Brésil me paraît lui appartenir (3). Rien n’en 
sépare au point de.vue générique, celle de Cuba que M. Guérin- 
Méneville a décrite sous le nom d'£utheia filum (4).Ces deux insectes, 
à peu près de la taille des TerRAGLENES, ont une livrée extrêmement 
voisine de la leur; leurs élytres présentent seulement quelques faibles 


(4) T. insignis, Newm. loc. cit.; figuré par M. A. White, Ann. a. Mag. of 
nat. Hist. XVIII, 1846, pl. 14, £. 5; îles Philippines. — fusiformis, Pascoe, 
Longic. Malayan. p. 326; Borneo. 

(2) Syn. Eurmeu, Guér.-Ménev. Icon.; Ius. texte, p. 247; nom déjà employé 
par Stephens pour des Scydménides; voyez tome IL, p. 188 ; les deux suivants 
ont été proposés pour le remplacer. — Eurnuorus, Jacquel. -Duv. in Ramon 
d. 1. Sagra, Hist. fisic. ete, d. Cuba; Entom. p. 276.—Sysrene, Pascoe, Trans. 
of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 264. 

(3) Les deux autres (s{olata, suffusa), qui ne sout probablement que des va- 
riétés l’une de l’autre, habitent la Floride et sont décrites comme ayant les 
antenvés à peine villeuses avec le scape un peu plus long que la tête. Il est dès 
lors plus que douteux qu'elles soient congénères de la stellio. 

(4) Déià M. H. W. Bates (Contribut. etc. p. 203) à signalé l'identité des deux 
genres; MM. Pascoe (loc. cit.} et J. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 95) les regar- 
dent comme distincts. 


/ 

-  SPALACOPSIDES, 705 
côtes, et leurs saillies terminales sont divariquées et obtusés au bout; 
leurs antennes sont villeuses dans toutes les directions, comme celles 
des APROSOPUS. j 


APROSOPUS. 
Guér.-MénEv. Icon.; Ins. texte, p. 248. 


Mâle : Tête extrêmement saillante, peu à peu rétrécie en arrière; 
ses tubercules antennifères redressés, assez grands, un peu diver- 
gents; front horizontal, assez allongé, parallèle, puis élargi en bas; 
joues très-courtès. — Antennes assez robustes, filiformes, hérissées 
(sauf le scape) de longs poils fins dirigés dans tous les sens, de 1/3 
au moins plus longues que le corps, à articles + en cône renversé, à 
peine plus long que la tête, 3 un peu plus court que lui et que les 
suivants, ceux-ci décroissant lentement. — Yeux assez fortement gra- 
nulés, subcontigus en. dessus; leurs lobes inféricurs grands, trans- 
versaux, arrondis en dessous. — Prothorax plus court et plus étroit 
que la tête, régulièrementcylindrique.— Elytres très-allongées, planes 
en dessus, parallèles, obliquement tronquées au bout, débordant légè- 
rement le prothorax à leur base.— Pattes extrèmement courtes; cuisses 
fortement en massue presque dès leur base, les postérieures de la lon- 
gueur du 4° segment abdominal; tarses courts,-à-article 4 grand. 
— Abdomen cylindrique; son 5° segment parallèle, arrondi en ar- 
rière. — Saillies mésosternale et prosternale très-étroites, surtout 
celle-ci. — Corps très-allongé, svelte, finement pubescent. 


L'un des genres les plus singuliers du groupe actuel. Son unique 
espèce (Buquetii G.-M.) surpasse, sous le rapport de la taille, les plus 
grands Hippopsis; sa livrée est jaune avec les pattes et la poitrine 
brunâtres; la pubescence qui la revêt n’est assez dense que sur la 
tête, le prothorax, les côtés de la poitrine, et d’un jaune doré; ses 
élytres sont finement pointillées. Elle habite le Brésil. 


DORCASTA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 264 (1). 


Tôte assez saillante; ses tubereules antennifères dirigés en avant, 
courts, soudés presque dans toute leur longueur; front subhorizon- 
tal (2), fortement élargi en arrière. — Antennes robustes, filiformes, 
hérissées de poils fins plus longs en dessous qu’en dessus, un peu plus 
longues (g) ou moins longues (@) que le corps, à articles 4 en cûne 
renversé ou cylindrique, empiétant au plus médiocrement sur le pro- 
thorax, 3 à peine plus long que lui, égal ou subégal à 4, les suivants 


(4) Syn. Hiwpopsis Erichs. 
(2) Chez deux espèces (occulla, cænosa) citées dans la note suivante et que je 
ne connais pas, le front paraît ne pas être horizontal comme chez les autres, 


- D RE, 


706 LONGICORNES. 


décroissant peu à pou. — Yeux très-échancrés; leurs lobes supérieurs 
courts et grèles, les inférieurs médiocres, en triangle curviligne trans- 
versal. — Prothorax un peu plus long que la tôte. — Elytres pas plus 
larges ou de très-peu plus larges que lui, plus ou moins allongées, 
planes sur le disque, parallèles, atténuées et tronquées en arrière, en 
général striées-ponctuées, avec les intervalles légèrement costiformes, 
tronquées au bout, avec leurs angles externes dentiformes. — Pattes 
et saillies sternales des Aprosopus. — Corps svelte, pubescent, sou- 
vent hérissé de cils courts. 


Ces insectes sont notablement plus petits que les TeTRAGLENES et 
les Sparacopsis dont ils se distinguent immédiatement par la forme 
de leurs yeux. Leur livrée est également plus sombre, mais est géné- 
ralement ornée de bandes longitudinales blanches ou jaunâtres. Ils 
sont originaires de l'Amérique du Sud (1). 


Note. 


Les quatre genres suivants me sont restés inconnus en nature. Le 
premier appartient sans aucun doute au groupe actuel, et il est pro- 
bable qu'il en est de même des deux derniers. Quant au second, son 
front paraissant être vertical, ses analogies sont incertaines. 


ÆGILOPSIS. 
G. H. Horn, Proceed. of the Acad. of Philad. XII, p. 571. 


Tête fléchie en dessous; front allongé. — Antennes rapprochées, un 
peu plus longues que le corps, densément villeuses en dessous, à 
article 4 cylindrique, égal à 3 ou à 4. — Yeux latéraux, légèrement 
anguleux en arrière. — Prothorax de la largeur de la tête, beaucoup 
plus long que large, cylindrique. — Elytres débordant faiblement le 
prothorax à leur base, isolément acuminées et aiguës à leur extré- 
mité, 


M. Horn ajoute que le genre appartient au même groupe que les 
Hwpopsis et les Sparacopsis. On ne voit pas bien, en effet, par la 
formule qui précède, en quoi il diffère de ces dernières; cependant 
la figure qui est donnée de son unique espèce (2) représente un 
insecte de forme plus robuste. Elle est petite, originaire du Texas 
et ornée en dessous de bandes longitudinales noires sur un fond 
gris. 


(1) Hippops. dasycera, Erichs. in Schomb. Guyana, II, p. 574; Guyane 
anglaise. — D. oryx, Para; crassicornis, Brésil ; Pascoe, loc, cit; la seconde 
est figurée pl. 26, f. 5.— Jignea, occulta, cœnosa, H. W,. Bates, Contribut. etc, 
p.205; Amazone (Santarem). 


(2) Æ. cinerea, Horn, loc. cit. pl. 8, f. 7. 


SPALACOPSIDES. = 707 


EUCOMATOCERA. 
A. Wuire, Ann. a. Mag. of nat. Hist. XVIII, p. 49. 


La formule que donne de ce genre M. A. White est très-courte, mais 
il a publié de l'unique espèce (4) qui le constitue une figure qui per- 
met d'en compléter les caractères. 

Tôte cylindrique, saïllante, pas plus large que le prothorax; front 
subvertical. — Antennes grêles, plus courtes que le corps, à articles 
4 en cône renversé, empiétant assez fortement sur le prothorax, 3-7 
assez longuement ciliés en dessous, 8-10 plus courts, munis de cha- 
que côté de touffes de longs poils. — Yeux éloignés des antennes, 
petits, arrondis. — Prothorax cylindrique, plus long que large. — 
Elytres pas plus larges que lui, très-allongées, atténuées, isolément 
acuminées et divariquées en arrière. — Pattes très-courtes. — Corps 
très-allongé et svelte. 


D'après la figure en question, cet insecte a le facies des TRTRAGLE- 
NES; ses yeux sont ceux des SpALACOPSIS et ses antennes lui sont pro- 
pres, mais sa tête est très-différente de celle de ses deux genres. Il est 
noir avec des bandes longitudinales blanchâtres sur le prothorax et 
les élytres ; ces dernières sont fortement ponctuées en stries. 


AMPHICNEÏA. 
H. W. Bares, Contribut. elc., p. 202. 


Tête très-courte verticalement (2); ses tubercules antennifères très- 
courts, obliques, inerines; front convexe. — Antennes filiformes, ro- 
bustes, revètues de poils courts, frangées en dessous de poils longs et 
fins, à articles 1 médiocrement court, épaissi presque depuis sa base, 
3 droit. — Portion supérieure des yeux entourant la base des an- 
tennes, très-large et non atténuée comme dans le genre Dorcasra ; 
leurs lobes inférieurs convexes, proéminents. — Prothorax cylindri- 
que, inerme. — Elytres linéaires, arrondies en arrière. — Pattes 
médiocres; cuisses en massue ; 4 article des tarses presque aussi long 
que les trois autres réunis. — Suillies sternales étroites, simples. — 
Corps linéaire. | 

Les espèces sont de très-petite taille, les plus grandes ayant à 


(1) E. vittata, A. White, loc. cit. pl. 1, f, 3 et 3a la tête; c’est par cette 
figure de la tête qu’on voit que le front, dont il n’est pas question dans le texte, 
&st vertical, IL est possible que le genre soit voisin des Ecratosia, type du 
Sroupe des Ectatosiides, Cet insecte habite les Indes orientales. 

(2) Ces expressions n’indiquent pas la direction du front; mais comme M. Ba- 
tes dit que le genre appartient au même groupe que les Doncasra, les AProsopus, 
êtes SpaLacopsis, il est possible que les termes en question lui aient paru suf- 
fisants, Dans ce cas le genre serait voisin des Doncasra. La même observation 
“applique au genre suivant. 


708 LONGICORNES. 


peine 5 ou 6 millimètres de longueur; leur livrée paraît être pareille 
à celle des Doncasra. M. Bates en décrit trois (1). 


ALETRETIA. 
H. W. Bates, Contribut. etc., p. 204. 


Tête courte dans le sens vertical; ses tubercules antennifères courts, 
inermes. — Antennes robustes, un peu plus longues que le corps, at- 
ténuées à leur extrémité, munies en dessous de poils longs et fins, à 
article À médiocrement court et épaissi presque dès sa base, — Yeux 
non saillants; leurs lobes supérieurs médiocrement larges, atteignant 
le centre du vertex, de sorte que les yeux ne sont plus séparés que 
par la ligne médiane de ce dernier. — Prothorax cylindrique, muni 
de très-petits tubercules latéraux. — Elytres atténuées en arrière, 
obliquement et brièvemeut tronquées à leur extrémité. — Pattes mé- 
diocrement allongées ; tarses étroits; leur 4° article robuste et égal 
aux trois précédents réunis. — Corps en ellipse allongée. 


M. Bates n’en décrit qu’une espèce (inscripta) de la taille des plus 
grandes Dorcasra et ayant une livrée aualogue. Elle habite l’Ama- 
zone dans toute son étendue. 


Groupre LVI. Ectatosiides. 


Cavités’ cotyloïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un faible sillon aux jambes intermédiaires. 

Mandibules assez saillantes, épaisses. — Tête non rétractile, médio- 
crement distante des hanches antérieures; front trapéziforme, ver- 
tical ; tubercules antennifères séparés par une étroite fissure. — An- 
tennes courtes, robustes ; leur scape court, subeylindrique. — Yeux 
finement granulés, largement subdivisés. — Prothorax cylindrique, 
inerme. — Pattes croissant d'avant en arrière; hanches antérieures 
peu saillantes, globuleuses, anguleuses en dehors ; tarses médiocres, 
à article 4 égal, aux postérieurs, à 2-3 réunis, 4 dépassant peu les 
lobes du 3°.— Saillies sternales lamelliformes, déprimées, subhori- 
zontales. — Corps allongé. 

En créant son genre Ecrarosra, M. Pascoe l’a regardé comme allié 
de très-près aux TerrAGLenEs (Spalacopsides) avec lesquelles son uni- 
que espèce a, en effet, des rapports de facies. Mais il suffit de com 
parer la formule qui précède avec celle des Spalacopsides pour vor 
combien elle en diffère. Le genre en question est un type tout-à-lait 
à part dont les analogies se portent vers les Zobme et les TANYLECTA 
du groupe des Saperdides.'Il est propre aux Indes orientales. 


(4) A. lineata, qusilla, Amazone; lyctoides, Rio-Janeiro; H. W. Bates, 10. 
cit, p. 203. À 


1SCHIYOLONCHIDES. 709 


ECTATOSIA. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, I, p. 109 (1). 


rubercules antennifères très-gros, courts, échancrés au bout; front 
pas plus haut que large; joues médiocres. — Antennes densément 
pubescentes, munies en dessous d'une frange épaisse de longs poils 
dans leurs 2/3 basilaires, dépassant un peu le milieu des élytres, à 
articles 4 à peine aussi long que la tête, 3-4 subégaux (celui-là plus 
épais), aussi longs à eux seuls que 5-11 réunis, ceux-ci décroissant 
rapidement. — Lobes supérieurs des ÿeux étroits, obliques, les infé- 
rieurs fortement transversaux. — Prothorax du double plus long que 
large. — Ecusson allongé, arrondi en arrière. — Elytres *rès-longues, 
planes sur le disque, peu à peu atténuées et isolément prolongées en 
une pointe aiguë ; leurs épaules obliquement arrondies. — Cuisses 
sublinéaires, les postérieures plus longues que les trois 4°'° segments 
abdominaux; tarses antérieurs un peu dilatés, — 5° segment de l'ab- 
domen allongé, sinué au bout. — Saillie mésosternale médiocrement 
large, bilobée en arrière. — Saillie prosternale étroite et très-élargie 
en arrière. — Corps cunéiforme, densément pubescent. — Sexes in- 
connus. 


L'unique espèce (2) du genre est assez grande (22 mill.) et origi- 
naire de Java. Sa livrée a la plus grande analogie avec celle des 
Zose et des TanyLecra du groupe des Saperdides. Elle est d’un brun 
noirâtre, avec un grand nombre de raies longitudinales d’un bianc 
juunâtre fréquemment, mais étroitement interrompues dans leur tra- 
jet; le prothorax est assez densément ponctué, les élytres le sont en 
stries régulières. 


Groupe LVII. Ischiolonchides. 


Cavités cotyleïdes intermédiaires ouvertes. — Crochets des tarses 
divergents. — Un sinus aux jambes intermédiaires (3). 

Tête non rétractile, plus ou moins distante des hanches antérieures, 
assez allongée en arrière des yeux; front trapéziforme (sauf Isca1o- 
LONCHA), sensiblement oblique. — Antennes au maximum un peu plus 
longues que le corps ; leur scape cylindrique ou en cûne renversé. — 
Yeux finement granulés, échancrés. — Prothorax cylindrique, inerme 
(sauf SympkrGa). — Elytres le débordant assez fortement à leur base. 
— Pattes en général très-courtes, au plus médiocres ; hanches anté- 
rieures peu saillantes, globuleuses, faiblement anguleuses en dehors; 


(1) Syn. TerracLenes, J. Thomson, Syst. Cerambyc. p. 95. 
(2) E. Moorei, Pascoe, loc. cit. pl. 23, f. 9. 
(3) Chez les Symeerca ce sinus fait défaut. 


710 LONGICORNES. 


tarses courts, à article 4 à peine égal à 2-3 réunis. — Saillies sternalcs 
lamelliformes, arquées sur leurs faces allongées. 


Parmi les Hippopsides, tels que les a conçus M. J. Thomson (1), il 
se trouve quelques genres qui s’éloignent de ces insectes par la briè- 
veté de leurs antennes. Ce caractère permettrait de les introduire 
dans les Spalacopsides si, tout en étant trapéziforme, leur front ne 
différait pas autant de celui de ces derniers. A quoi il faut ajouter 
que leur facies n'a rien de commun avec celui des deux groupes en 
question. 

Ces insectes sont de taille médiocre et remarquables par le poli de 
leurs téguments. Leurs genres, au nombre de quatre, sont dissé- * 
minés dans d'Amérique du Sud, à Madagascar et aux îles Philip- 
pines. 


I. Pattes médiocres ; cuisses postér. égales aux trois 16rs segments 


abdominaux. 
Antennes à art, 3-4 simples : Epaphra. 
> _— épaissis et frargés en dessous : Sym 


perga. 
Il. Pattes très-courtes ; cuisses postér, moins longues que les deux 
4crs segments abdominaux. 
Tubercules antennif. divergents, contigus à leur base : 
Ischioloncha. 
—— parallèles, très-rapprochés : Nicarete. 


EPAPHRA. 
Newm. The Entomol. p. 301. 


Mâle : Tète convexe sur le vertex; ses tubercules antennifères assez 
saillants, faiblement séparés, un peu divergents ; front plus haut que 
large, resserré supérieurement, très-élargi en bas; joues très-lungues. 
— Antennes finement pubescentes, faiblement ciliées en dessous, un 
peu plus longues que le corps, à articles 1 assez robuste, en cône 
renversé, 3 un peu plus grand que lui et que 4, 3-11 décroissant peu 
à peu; une très-petite épine au sommet interne de 6-8. — Lobes in- 
férieurs des yeux transversaux; les supérieurs courts, très-grèles. — 
Prothorax aussi long que large, muni d’un sillon transversal à sa 
base. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres presque planes, mé- 
diocrement allongées, cunéiformes, tronquées en arrière avec leur 
angle externe épineux. — Pattes assez longues, surtout les posté- 
rieures; cuisses peu à peu en massue, les postérieures atteignant le 
sommet du 3° segment abdominal; tarses médiocres, les antérieurs 
plus courts, un peu dilatés. — 5° segment de l'abdomen en triangle 
curviligne allongé. — Saillie mésosternale subverticale et faiblement 


(1) Syst. Cerambyc, p. 97. 


ISCHIOLONCHIDES. 711 


tuberculeuse en avant. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie en 
arsière. — Corps cunéiforme, glabre, partiellement pubescent. 


L'unique espèce (valga Newm) du genre est de taille médiocre, 
d'un rouge-brun assez brillant, et élégamment ornée partout de taches 
ou de bandes du blané le plus pur; sauf la tète, le prothorax, et la 
base des élytres qui sont lâchement pointillés, ses téguments sont 
lisses. Elle habite les îles Philippines. 


SYMPERGA (1). 


Mâle : Tubercules antennifères saillants, étroitement séparés, pa- 
rallèles; front très-allongé, échancré au milieu de son bord inférieur; 
joues longues. — Antennes finement pubescentes, un peu plus longues 
que le corps, à articles 1 robuste, subcylindrique, empiétant uu peu 
sur le prothorax, 3-4 plus épais que les suivants, densément frangés 
en dessous, celui-là beaucoup plus long que celui-ci et que 1, 5-11 
plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux très-rapprochés en des- 
sus; leurs lobes inférieurs un peu allongés. — Prothorax deux fois 1/2 
aussi long que large, finement plissé en travers, muni de chaque côté 
d'un très-petit tubereule médian. — Elytres assez allongées, peu con- 
vexes, parallèles, obliquement tronquées au bout. — Pattes médio- 
cres, subégales; cuisses pédonculées à leur base, puis en massue 
fusiforme, les postérieures de la longueur des quatre 1° segments 
abdominaux ; tarses médiocres. — 5° segment abdominal assez long, 
subparallèle, tronqué en arrière. — Saillie mésosternale assez large, 
fissile en arrière. —Saillie prosternale étroite.— Corps allongé, svelte, 
glabre presque en entier, brillant. 


Ce genre ne comprend qu'une espèce de Ceyenne, la Gryllica Balyi 
de M. J. Thomson, insecte d'un brun marron brillant, sans autre 
dessin que deux étroites raies transversales d'un jaune doré sur 
chaque élytre : l’une en zigzag submédiane, l'autre, maculaire, près 
de leur sommet; sauf la base de ces organes qui est pointillée, les 
téguments sont complétement lisses. 


ISCHIOLONCHA. 
J. Tuous. Essai, ete. p. 122 (2). 


Mâle : Tuhercules antennifères courts, rapprochés, contigus à leur 
base, divergents; front en carré allongé; joues médiocres.— Antennes 
glabres, ciliées en dessous dans leur partie moyenne, de 1 [3 environ 
plus longues que le corps, à articles 4 un peu plus long que la tête, 
graduellement en massue, 3 plus long que lui, renflé dans toute sa 


(1) Sy, Gnuuica (pars), 3. Thoms. Essai, etc. p. 121, les vraies GRYLLICA 
üjpartiennent à la tribu des Phytæciides, 
(2) Syn. Mascuazononra, Dej. Cat. éd. 3, p. 376. 


712 LONGICORNES. 


longueur, 4 égal à 3, un peu plus robuste que les suivants, ceux-ci 
décroissant peu à peu.— Lobes inférieurs des yeux grands, plus hauts 
que larges. — Prothorax du double plus long que large, muni d'un 
sillon transversal à sa base. — Elytres assez courtes, médiocrement 
convexes, déprimées sur la suture, parallèles, arrondies en arrière, 
— Pattes très-courtes; cuisses subpédonculées à leur base, puis for- 
tement en massue, les postérieures plus courtes que les deux 4crs seg- 
ments de l'abdomen; jambes antérieures un peu arquées; tarses 
antérieurs assez fortement dilatés. — 5° segment de l'abdomen court, 
arrondi en arrière. — Saillie mésosternale médiocrement large; la 
prosternale très-étroite. — Corps partiellement pubescent, 


On n’en connaît qu’une espèce (1) de Cayenne, de taille médiocre, 
d’un rouge-brun assez brillant avec un dessin d'un jaune d'ocre con- 
sistant sur chaque élytre en une bande longitudinale basilaire, forte- 
ment abrégée en arrière, trois traits longitudinaux à son extrémité 
et un point marginal et submédian ; une raie de même couleur louge 
les côtés du corps depuis le bord supérieur des yeux jusqu’à l’extré- 
mmité de l’abdumen; les élytres sont finement rugoso-ponctuées dans 
les 2/3 de leur longueur. 


NICARETE. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 328. 


Mâle : Tubercules antennifères assez grands, parallèles, séparés par 
une étroite fissure; front subconvexe, très-allongé, resserré en haut, 
assez élargi en bas; joues longues.— Antennes robustes, subfiliformes, 
un peu plus longues que le corps, à articles cylindrique, dépassant 
le milieu du prothorax, 3-4 un peu plus grands que lui, égaux, den- 
sément frangés en dessous, aussi longs réunis que 3-11 pris ensemble, 
ceux-ci plus minces, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres; leurs 
lobes inférieurs assez allongés. — Prothorax du double plus long que 
large. — Elytres assez allongées, peu convexes, parallèles, tronquées 
en arrière, — Pattes très-courtes; cuisses peu à peu et fortèment en 
massue, les postérieures à peine plus longues que le 4# segment ab- 
dominal; tarses étroits. — B° segment de l'abdomen en carré traus- 
versal, échancré au bout. — Saillies mésosternale et prosternale assez 
étroites. — Corps allongé, linéaire, partiellement pubescent. 


Ce genre est établi sur une espèce (brunnipennis) de Madagascar, 
de grandeur médiocre et d’un brun rougeâtre passant au jaune fer- 
rugineux sur les élytres; sa tête et son prothorax, finement et den- 
sément pointillés, sont parcourus par de très-fines raies blanches; 
quelques très-pelites taches de même couleur forment une rangée 
médiane et longitudinale sur chacune des élytres qui sont plus forte- 


(1) Z. Wollastonii, 3. Thoms. loc. cit, (M. polygramma, Dej. loc. cit.) 


EMPHYTŒCIDES. 713 


ment ponctuées que le prothorax; le dessous du corps est comme 
saupoudré d'une fine pubescence blanche et lanugineuse. 


Groupe LVIII Emphytœciides, 


Cavités cot. interm. fermées. — Crochets divergents. — Jambes 
intermédiaires sans sillons. 

Tôte non rétractile, plus ou moins distante des hanches antér. ; 
front rectangulaire. — Antennes grêles, de longueur variable, leur 
scape en cône renversé. — Yeux finement granulés,- échancrés. — 
Prothorax cylindrique, inerme. — Elytres allongées, tronquées en ar- 
rière. — Pattes subégales ; hanches antér. peu saillantes, anguleuses 
en dehors, parfois (Irmeum) très-peu; tarses au plus médiocres, — 
Saillies sternales lamelliformes, arquées sur leurs faces opposées. — 
Corps allongé, svelte. 


La combinaison des trois 1°'* des caractères qui précèdent est ex- 
trèmement rare chez les Lamiides, au point qu'elle n’existe que dans 
les trois genres qui suivent et les rend aisés à reconnaître. Les deux 
Les, qui sont américains, sont regardés par tous les auteurs qui en ont 
parlé comme étant des Saperdides; mais ils ne peuvent rentrer dans 
ce groupe tel qu'il est défini plus bas. L'un d’eux est originaire du 
Chili, l'autre de la Colombie; tous deux ne contiennent que des es- 
pèces au-dessous de la taille moyenne, sans être très-petites. Le 3° est 
australien, 


L. Elytres débordant fortement le prothorax; corps non linéaire. 
Crochets des tarses élargis à leur base : Amillarus. 
ne normaux : Emphytæcia. 
Il, Elytres débordant à peine le prothorax; corps linéaire, très- 
grèle : Jtheum. 
AMILLARUS. 


J. Tuows. Archiv. entom. 1, p. 312 (1). 


Mâle : Tète assez saillante, peu à peu rétrécie en arrière, fortement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci robustes; front 
subtransversal, subconvexe, anguleusement dilaté dans son milieu 
sur les côtés; joues allongées. — Antennes lâchement ciliées en des- 
sous, trois fois aussi longues que le corps, à articles 1 en cône ren- 
versé, empiétant un peu sur la base des élytres, subégal à 3, celui-ci 
un peu plus long que les suivants, 5-10 graduellement plus courts, 
1 plus long que 10. — Lobes inférieurs des yeux gros, saillants, 
transversaux; les supérieurs petits et grêles. — Prothorax plus long 
que large, obtusément renflé sur les côtés dans son milieu, — Ecusson 
presque carré, — Élytres médiocres, planes sur le disque, peu à peu 


(1) Syn. Armes, Dej. Cat. éd, 3, p. 379. 


714 LONGICORNES. 


rétrécies et tronquées en arrière, avec leurs angles externes épineux. 
— Pattes longues; cuisses peu à peu épaissies, les postérieures un 
peu plus courtes que l'abdomen; tarses longs; leurs crochets élargis 
à leur base, obliquement rétrécis au côté interne, très-aigus. — 
5e segment abdominal allongé, ogival, échancré au bout. — Saillie 
mésosternale de largeur moyenne, parallèle. — Saillie prosternale 
presque nulle entre les hanches antérieures. — Corps revêtu d'une 
fine pubescence soyeuse. — Femelle inconnue. 


Je n’associe qu'en hésitänt ce genre aux EmPnyTœcrA qui suivent, 
bien qu'il en présente les caractères essentiels. La forme des crochets 
de ses tarses est sans autre exemple parmi les Lamiides, et, en parti- 
culier, n’a rien de commun avec ce qui existe chez les Saperdides et 
les Phytæcides. 

Î ne comprend qu'une espèce (1) de la Nouvelle-Grenade, beaucoup 
plus grande que les Empayræcra, quoique de taille médiocre, et d'un 
jaune ferrugineux avec les antennes et le sommet des jambes posté- 
térieures noirs; l'extrémité des élytres est plus où moins rembrunie 
et parfois la totalité de ces organes qui sont densément pointillés; la 
pubescence soyeuse qui revêt le dessous du corps est d'un jaune doré. 


EMPHYTŒCIA. 
L. Fatrm. Ann. d. L. Soc. entom. 1859, p. 529 (2). 


Mâle: Tète assez forte, assez distante deshanches antérieures, plane, 
ou peu s’en faut, entre ses tubercules antennifères; ceux-ci presque 
nuls, distants, front subconvexe, subtransversal; joues allongées. — 
Antennes grêles, pubescentes, lächement et longuement ciliées en 
dessous, un peu moins de deux fois aussi longues que le corps, à ar- 
ticles 4 en cône renversé, atteignant le 1/3 ou le 1/4 postérieur du 
prothorax, égal à 4, celui-ci beaucoup plus long que 3, 5-11 décrois- 
sant peu à peu. — Yeux pelits, leurs lobes inférieurs suhéquilaté- 
raux. — Prothorax cylindrique, au moins aussi long que large, légè- 
rement atténué en arrière. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres 
assez allongées, parallèles, planes sur le disque, brièvement déclives 
et tronquées en arrière, débordant fortement le prothorax. — Pattes 
médiocres, peu robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures 
égales aux trois 1°" segments abdominaux; tarses médiocres, étroits. 
— 5° segment abdominal allongé, arrondi et sinué au bout. — Saillie 
mésosternale triangulaire ; la prosternale étroite, fléchie en arrière. — 
Corps linéaire, en partie finement pubescent, en partie revêtu d'une 
sorte d’efflorescence. 


(1) À. apicalis, J. Thoms. Essai, p. 44 (Aph. erythrodera Dei.) ; assez ré- 
pandu dans les collections sous le nom de Saperda apicalis Guér.-Méney. 


(2) Syn. Acapanrmia ct Sarenpa Blanch. 


EMPHYTOECIIDES. 715 


Femelles : Tète moins forte. — Antennes un peu plus longues que 
le corps. — 5 segment abdominal plus court, fortement transversal. 


Assez petits insectes propres au Chili, ayant un facies trompeur des 
Saperdides. Aussi tous les auteurs qui en ont parlé, les ont-ils placés 
parmi ces dernières dont ils ne possèdent en réalité aucun des carac- 
ières essentiels (1). 

On en connaît cinq espèces (2), toutes pourvues d’une livrée assez 
élégante, mais variable ; celles que j'ai sous les yeux ont le prothoyax 
iès-finement alutacé et les élytres à peine distinctement pointillées. 


ITHEUM. 
Pascor, The Journ. of Entom. UE, p. 230. 


Tète assez distante des hanches antérieures, faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, contigus à leur 
base; front subconvexe, transversal; joues médiocres. — Antennes 
grèles, pubescentes, hérissées de poils fins, longs en dessous, de 1/3 
plus courtes que le corps (9 ?), à articles 1 oblongo-ovalaire, égal à 
3 et à 4, ceux-ci égaux, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — 
Yeux médiocres ; leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Prothorax 
du double plus long que large, cylindrique. — Ecusson carré.— Elytres 
très-allongées, parallèles, déprimées sur le disque, à peine déclives 
et plus ou moins trouquées en arrière, débordant faiblement le pro- 
thorax à leur base. — Pattes médiocres, peu robustes; cuisses en 
massue fusiforme, les postérieures dépassant un peu le 4% segment 
de l'abdomen; tarses courts, étroits. — 3° segment abdominal al- 
longé, parallèle, tronqué au bout. — Saillie mésosternale subhori- 
z0ntale, triangulaire ; la prosternale étroite, fléchie en arrière. — 
Corps très-allongé, très-grèle, pubescent, hérissé partout de poils 
fins, 


Genre propre à l'Australie et remarquable par la’gracilité des deux 
espèces (3) qui le composent. Leur livrée, plus ou moins grisâtre, est 
relevée chez l’une d'elles (vittigerum) par une étroite ligne blanche 
qui longe chaque côté du prothorax. La longueur de ces insectes va- 
rie de 7 à 9 millimètres, 


(1) Les vraies Saperdides ont les cavités cotyloïdes intermédiaires ouvertes, 
les crochets des tarses divariqués, etc., ainsi qu’on le verra plus loin. 

(2) Agap. suturella, lineolata; Sap. alboliturata, dimidiata, Blanch, in 
Gay, Hist. d. Chile; Zool. Y, p. 518; la 1r0 est figurée avec des détails, Col. 
pl. 30, f. 11, et la 3e pl. 30, f. 12. — E. sutura-alba, L. Fairm. et Germ. loc. 
cit, p. 531. 


(3) L. vittigerum, lineare, Pascoe, loc. cit.; avec une figure du 1er, pl. 11, 
{19 


Coléoptères. Tome IX (?). 20 À 


716 LONGICORNES. 


GrouPE LIX. Anisocérides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires largement ouvertes en dehors. 
— Crochets des tarses divariqués. — Un sillon aux jambes intermé- 
diaires. 

Mandibules minces, médiocres. — Tête non rétractile, peu distante 
des hanches antérieures; front rectangulaire. — Antennes au maxi- 
mum un peu plus longues que le corps, souvent munies d’épines, de 
lamelles ou de toutfes de poils; leur scape en massue ou pyriforme, 
parfois très-aminei à sa base. — Yeux finement granulés. — Pro- 
thorax tuberculé latéralement. — Elytres le débordant fortement à 
leur base. — Pattes médiocres, les antérieures ayant une légère ten- 
dance à s’allonger; hanches antérieures plus ou moins grosses et sail- 
lantes, anguleuses en dehors; tarses courts, à article 1 moins long 
que 2-3 réunis; les antérieurs assez souvent dilatés chez les mâles. — 
Métasternum en général court. — Saillies sternales lamelliformes, — 
Corps toujours large, presque toujours court et massif. 


Avec ce groupe commence une longue série d'espèces presque ex- 
clusivement propres à l’Amérique, d’une physionomie particulière, et 
que les auteurs les plus récents s'accordent à désigner sous le nom 
d’Acanthodérides ou son équivalent. Maïs ces insectes ne sont pas 
aussi homogènes qu’on le croit généralement. Les deux seuls caractères 
essentiels qu'ils ont en commun, sont d'avoir un sillon aux jambes 
intermédiaires et les crochets des tarses divariqués. Ils varient sous 
deux autres points de vue non moins importants, à savoir la forme 
des hanches antérieures et la structure des cavités cotyloïdes intermé- | 
diaires. Le groupe actuel comprend une partie de ceux chez qui les 
premières sont anguleuses en dehors et les secondes ouvertes. IL cor- 
respond, à quelques différences près, aux Onychocérites et aux Ani- 
socérites de M. J. Thomson (1). k 

Ses espèces, presque toutes d'assez grande taille, sont remarquables 
soit par leur forme générale, soit par la sculpture de leurs téguments 
ou leur livrée. Quoique médiocrement nombreuses, elles ne forment 
pas moins de 13 genres propres à l'Amérique du Sud intertropicale, 
sauf un seul (TaryaLLis) qui est particulier au Mexique. 


I. Yeux simplement échancrés. 


À. Antennes à art. 3 inerme. 
a Saillie mésosternale déclive. 


(1) Syst. Cerambye. p. 19 et 21. Dans cet ouvrage, le second de ces groupes 
ne contient aucun élément étranger. 11 n’en est pas de même du premier dans 
lequel se trouvent compris plusieurs genres d’Acanthodérides (PrERIDOTELUS, 
Seyrarororsis, ScLeroNorUs, Crivpsis). M. H. W. Bates (Contribut. etc., p. 6) 
n’a pas admis ces deux groupes hi aucun de ceux établis par M. 3. Thomson. 


L ANISOCÉRIDES. 717 


b  Scape des antennes beaucoup plus court que leur art, 3. 
Elytres rétrécies en arrière, cunéiformes : Trigonopeplus. 
— parallèles, verticales en arrière : Phacellocera. 
bb  Scape des antennes plus long que leur art. 3 : Thryallis. 
aa Saillie mésosternale verticale en avant. 
€ Antennes sans lamelle ni touffe de poils sur leur art. 4. 
Elytres planes où peu convexes, cunéiformes : Chalastinus. 
— Courtes et très-convexes : Gymnocerus. 
ce Antennes munies d’une touffe de poils sur leur art, 4: Ani- 
Socerus. 
cce —— forte lamelle — : Xy- 
lotribus. 
B. Antennes à art. 3 épineux. 
d Art. 2 des antennes inerme : Acanthotritus. 
dd —— épineux. 
Elytres carrées, verticüles en arrière : Demophoo. 
—  hémisphériques : Cyclopeptus. 
II. Yeux largement divisés ou subdivisés. 
Leur lobe supér. ponctiforme; corps lisse : Taurolema. 
—— grand; — inégal : Onychocerus. 
Genre incertæ sedis : Hoplistocerus. 


TRIGONOPEPLUS. 
Das.) J. Tuoms. Essai, etc. p. 339. 


Mâle : Tète assez fortement et largement concave: entre ses tuber- 
cules antennifères; ceux-ci peu saillants; front équilatéral, large- 
ment sinué au milieu de son bord inférieur. — Antennes grèles, gla- 
bres, presque du double plus longues que le corps, à articles 4 court, 
beaucoup moins long que 3, fortement pyriforme, resserré à sa base, 
3 notablement plus long que 4, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu. 
— Lobes inférieurs des yeux fortement transversaux. — Prothorax 
tansversal, cylindrique, muni de forts tubercules coniques sur les 
côtés et de trois sur le disque. — Ecusson en trapèze renversé, — 
ElYtres médiocrement allcngées, peu convexes, graduellement rétré- 
cies, obliquement déclives et tronquées ou arrondies en arrière, mu- 
nies chacune d’un tubercule basilaire. — Pattes médiocres ; Cuisses 
Pédoneulées à leur base, puis fortement en massue ; tarses antérieurs 
finement frangés sur leurs bords, — 3° segment abdominal fortement 
transversal, rétréci et un peu sinué en arrière. — Saillie mésosternale 
déclive, large, parallèle. — Saillie prosternale beaucoup plus étroite, 
Sübhorizontale, fléchie en arrière. — Corps large, cunéiforme, pubes- 
cent, 


l'emelle : Antennes de 1/3 plus longues que le corps. — Tarsès 
antérieurs pareils, mais non frangés. — 5° segment abdominal plus 


TES 


718 LONGICORNES. 


long, muni au bout d’une dépression transversale plus ou moins pro- 
fonde. 


IL ny a de ce genre que deux espèces de décrites (1), dont la plus 
grande (signalipennis) qui en forme le type, n'est pas bien rare dans 
les collections. Leur livrée est d'un gris jaunâtre avec des taches d'un 
jaune ochracé sur les élytres, qui ont en outre chacune une tache 
d'un noir velouté, accompagnée en arrière d’un ou deux points de 
mème couleur; ces organes sont plus où moins granuleux à leur base 
et ponctués, mais peu densément, ainsi que la tête et le prothorax. 
Ces insectes paraissent n'avoir encore été rencontrés qu'au Brésil. 
J'en possède une troisième espèce (2) du même pays. 

Il en existe une quatrième (3) de l'Amazone qui diffère unique- 
ment des précédentes par sa têle moins concave entre les tubercules 
antennifères et son front non sinué sur son bord inférieur. M. H. W. 
Bates (4) s'est contenté d'en faire un simple sous-geure, sous le nom 
d'Angrsius qui n’était pas disponible (5). M. J. Thomson (6) a con- 
verti ce sous-gonre en un genre qu'il à séparé des TRIGONOPEPLUS par 
les TauroLEMA et les CHALASTINUS. 


PHACELLOCERA. 
(Des.) De Casreux. Hist. nat. d. Col. I, p. 468 (7). 


Mûles : Tôte des TriconoperLus, avec le front un peu plus haut 
que large et non sinué sur son bord inférieur.— Antennes des mêmes, 
avec le 3 article dilaté à son sommet externe. — Prothorax cylin- 
drique, muni de trois pelits tubercules sur le disque et d'un médiocre 
de chaque côté. — Elytres plus ou moins allongées, parallèles, plus 
ou moins déprimées sur le disque, verticalement déclives en arrière, 
avec leur sommet largement arrondi, munies chacune à leur baëe 
d'un tubercule ou d’uue nodosité. — Tarses antérieurs non frangés 
sur leurs bords. — 5° segment abdominal muni au bout d'une faible 


(1) T. signatipennis (Dej.), J. Thoms. loc. cit. p. 340. — abdominalis, A” 
White, Longie. of the Brit. Mus. p. 403. 

(2) T. paterculus, @’. Brunneus, opacus ; elytris basi hauë granosis, tenuiter 
punctatis, parce fulvo-irroratis, siugulo pone medium plaga obliquasimplici pos- 
tice late flavo limbata punctoque suturali longeante apicem, atro-velutinis; pedi= 
bus partim tarsorumque articulis 1-2 rubro-ochraceis, Long. 14 mill.—® pec- 
tore abdomineque rubro-ochraceis, hoç utrinque bifariam pigro-maculato, 
Long. 18 mill. Brasitià. 

(3) Trigon. bispecularis, À. White, loc. cit. pl. 10,f, 1. 

(4) Contribut, etc., p. 49. 

(5) Trois ans auparavant (1859), M. Candèze (Mon. d, Elatér. IE, p. 156) l'avait 
appliqué à des Elatérides, etauparavant M. J. Le Conte, à des Ténébrionides. 

6) Syst. Cerambye. p. 22. 

h Syn, Caciomorrua, J. Thoms, Syst. Cerambyc. p. 22. — Lawia Klug. 


ANISOCÉRIDES. 719 


dépression triangulaire et glabre. — Le surplus comme chez les Tri- 
GONOPEPLUS, 

Femelles : Antennes à peine aussi longues que le corps; du reste 
pareilles à celles des mâles. 


Ce genre a pour type la Lamia plumicornis de Klug (1), insecte du 
Brésil central, à élytres déprimées, munies au sommet de leur décli- 
vité postérieure de deux tubercules noirs fasciculés (outre ceux de 
leur base), à antennes pourvues au sommet externe de leur 4° article 
d'une petite touffe de poils noirs, et dont la livrée verte et marbrée 
de brun ressemble de très-près à celle des Péychoderes viridanus et 
annulicornis (Anthribides). Depuis on en à découvert, plus au nord, 
quelques autres espèces (2) de forme plus courte, plus convexes sur 
les élytres, sans touffe de poils sur le 4 article des antennes et à 
livrée grisâtre. M. J. Thomson a établi sur l'une d’elles (Balesti) son 
genre Caciomorpna dont il me paraît qu'il suffit de faire une section 
particulière dans celui-ci. 


. THRYALLIS. 
e J. Tuous. Archiv. entom. 1, p. 409 (3). 


Mâles : Tète plane entre les antennes ; ses tubercules antennifères 
déprimés, séparés par un étroit sillon; front équilatéral, élargi infé- 
rieurement. — Antennes partiellement pubescentes, à peine de la 
longueur du corps, à articles 4 plus long que 3, longuement atténué 
à sa base, pyriforme au bout, 3 plus grand que 4, 4-10 plus épais, 
décroissant peu à peu, 41 plus petit que 10, conique. — Lobes infé- 
rieurs des yeux fortement transversaux. — Prothorax transversal, 
cylindrique, muni de chaque côté d’un très-petit tubereule parfois à 
peine distinct. — Ecusson variable, — Elytres au maximum du double 
plus longues que larges, régulièrement convexes, parallèles, subver- 
ticalement déclives et arrondies en arrière, débordant plus ou moins 
le prothorax à leur base. — Pattes courtes; cuisses pédonculées à 
leur base, puis brusquement en massue; jambes peu à peu et mé- 
diocrement élargies. — 5° segment de l'abdomen en triangle curvi- 
ligne fortement transversal. — Saillie mésosternale très-large, pa- 
rallèle, déclive. — Saillie prosternale aussi large qu’elle, à peine flé- 
chie en arrière. — Corps très-court, pubescent. 

Femelles : Antennes de la longueur des 3/4 du corps, de 10 articles, 


(1) Nov. Act. Acad. nat. Car. XII, p. 462, pl. 42, f. 5 (P. scopulicornis, Cas- 
teln. loc. cit. p. 469). 

(2) P. Buquetii, Guérin.-Ménev. Icon.; Ins. texto, p. 240; Cayenne. — Ba- 
tesii, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 242; Amazone,—limosu, 
H, W. Bates, Contribut. etc. p. 51; Venezuela. 

(3) Syn. Tracomonenus pars, Dej. Cat. éd. 3, p. 361. . 


a 


720 LONGICORNES. ‘ 


le dernier presque aussi long que 9, fusiforme. — 5° segment abdo- 
minal du double plus long que celui du mâle, i 


Geure aisément reconnaissable à la largeur des saillies mésoster- 
nale et prosternale, la structure des antennes et la brièveté du corps, 
Ses espèces sont propres au Mexique et au nombre de deux dans les 
collections. Celle (maculosus) qu'a décrite M. J. Thomson est la plus 
grande, revêtue d’une livrée sombre, munie de deux petits tuber- 
cules sur le prothorax et couverte de petites granulations et d'aspé- 
rités sur la majeure partie de la surface de ses élytres. L'autre, iné- 
dite, plus petite et très-distincte, est le Tragomorphus undatus de 
Dejean (1). s 

CHALASTINUS. 


H. W. Bares, Contribut. etc., p. 50 (2). : 


Mâles : Tète des PraceLLocera, avec le milieu du bord inférieur 
de son front fortement échancré, les côtés de l’échancrure denti- 
formes (3). — Antennes glabres, grêles, d’un tiers plus longues que 
les élytres, à articles 4 robuste, presque égal à 3, longuement atténué 
à sa base, pyriforme au bout, 3-4 subégaux, 5-10 beäucoup plus 
courts, décroissant peu à peu, 3-5 épaissis au bout, 41 petit. — Lobes 
inférieurs des yeux à peine transversaux, arrondis inférieurement. 
— Prothorax transversal, subeylindrique, rétréci dans sa moitié an- 
térieure, muni d’un sillon circulaire en avant et près de sa base, 
faiblement et obtusément tuberculé sur les côtés. — Ecusson en carré 
subtransversal. — Elytres courtes, déprimées sur le disque, peu à peu 
rétrécies et arrondies en arrière, débordant fortement le prothorax à 
leur base, avec les épaules calleuses. — Pattes longues, médiocre- 
ment robustes; cuisses longuement pédonculées, puis en massue 
ovalaire ; jambes comprimées et un peu élargies au bout; tarses 
courts, les antérieurs frangés sur leurs bords. — 3e segment de l'ab- 
domen en triangle curviligne fortement transversal. — Saillie mé- 
sostérnale verticale en avant. — Saillie prosteruale comme tron- 
quée en arrière. — Corps court, épais, cunéiforme, partiellement 
pubescent,. 

Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps. — Tarses 
antérieurs non frangés sur leurs bords. — 5° segment de l'abdomen 
moins court, sinué au bout, avec une faible dépression triangulaire. 


(4) T.undatus. Brevior, subtus albus, supra fulvo alboque variegaius, pro= 
thorace disco et lateribus fere inermi; elytris basi tantum minute granosis, li- 
neis binis tenuibus transversis (altera prope basin areuata ac interrupta, altera 
poue medium valde indulata), nigris. Long. @ 8-10, ® 12-15 mill. 

(2) Syn. Amsocenus, A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 408. 

(3) Ce caractère, que M. Bates a omis par mégarde, ne me paraît pas avoir 


plus d'importance que chez les PuaceLLocera; il manque parfois, comme chez 
ces derniers. 


2 


ANISOCÉRIDES. 721 


Par leur forme générale, ces insectes avoisinent de près les TrRyaL- 
us dont ils sont distincts par leurs antennes et la verticalité de leur 
saillie mésosternale, Ils sont de taille moyenne, noirs ou brunâtres, 
faiblement pubescents, et leur livrée consiste sur les élytres en un 
grand nombre de petites taches fauves; ces organes sont couverts 
d'aspérités et de granulations sur la majeure partie de leur surface. 

L'Anisocerus egaensis de M. A. White, qui constitue le type du 
genre, habite le Haut-Amazone, et le dessin de ses élytres paraît va- 
rier beaucoup d’après ce qu’en dit M. Bates (1). 


GYMNOCERUS. 
A. Serv. Ann. d. !. Soc. entom. 1835, p. 84 (2). 


Mâle : Tète forte, presque plane entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci déprimés ; front un peu plus haut que large, élargi inférieu- 
rement. — Antennes glabres, grêles, un peu plus longues qne le 
corps, à articles 1 égal à 3, mince à sa base, brusquement en massue 
au bout, 3-10 décroissant peu à peu, 11 petit, ovalaire. — Lobe infé- 
rieur des yeux médiocrement transversal, arrondi en dessous. — Pro- 
thorax court, uni en dessus, muni de chaque côté d'un gros tubercule 
conique. — Ecusson presque carré, arrondi aux angles. — Elytres 
amples, un peu plus longues que larges, très-convexes, subverticale- 


ment déclives en arrière, débordant fortement le prothorax en avant, 


avec les épaules assez saillantes, munies chacune d’un fort tubercule 
basilaire,— Pattes assez longues; cuisses subpédonculées à leur base, 
fortement en massue au bout; jambes comprimées et peu à peu (sur- 
tout les antérieures) élargies; tarses antérieurs frangés sur les côtés. 
— Saillie mésosternale verticale en avant, échancrée sur son bord 
libre, large, parallèle. — Saillie prosternale plus étroite, tronquée 
en arrière avec ses angles dentiformes. — Corps court, très-massif, 
pubescent, 

Femelle : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, à article 
{1 très-petit. — Tarses antérieurs non frangés sur leurs bords, — 


(1) Ce savant entomologiste en conclut qu'il pourrait bien être idenlique avec 
une espèce dont il signale l’existence à Cayenne et qu'il dit être très-rare dans 
les collections, ce qui est vrai. Mais cette dernière, qui est la Trigonopeplus 
Panlherinus de Dejean (Cat. éd. 3, p. 361), se distingue essentiellement de 
l'espèce amazonienne par son front, dont le bord inférieur est coupé carré- 
ment, En voici la description d’après l’exemplaire que je possède. 

C, pantherinus. C. egaensi major ac magis depressus ; rufo-brunneus 
ochraceo-variegatus; femoribus tibiisque medio late sanguineis, tarsis luteis; 
elytro singulo maculis circiter undecim subequidistantibus punctisque minus- 
Culis sat numerosis (præsentim postice) ochraceis. Long. @ 15 mill. (o latet). 

(2) La même année, M. Brullé (Hist, nat. d. Ins. IX, p. 145) a fondé un 
£enre du nom de Gxmnocera parmi les Orthoptères. J'ignore qui de lui ou de 
Serville a la priorité. 


TS 


722 LONGICORNES. 


5e segment de l'abdomen en triangle curviligne fortement trans- 
versal. 


L'espèce (scabripennis) décrite par Serville est à la fois l’une des 
plus grandes et des plus massives du groupe actuel. Outre leurs tu- 
bercules basilaires, ses élytres sont couvertes de très-gros points 
enfoncés, disposées en rangées contiguës assez régulières, dont quel- 
ques-uns des intervalles forment des côtes sur une partie de leur 
trajet. La livrée est d’un noir mat varié de fauve ocracé, couleur qui 
paraît être, dans les deux sexes, sujette à passer au gris assez pâle, 
Ce très-rare insecte est originaire du Brésil. 

Plusieurs autres espèces lui ont été, depuis, associées (1). Quelques- 
unes (cratosomoïides, crassus) ont une sculpture des élytres et une 
livrée analogues; les autres sont simplement ponctuées et sont tout- 
à-fait remarquables par leur livrée qui rappelle souvent celle des 
DoryPaora de la famille des Chrysomélides. Chez la plupart, le 3e 
ou le 4° article des antennes est un peu épaissi à son extrémité; chez 
toutes, ces organes ont onze articles dans les deux sexes. Je n'ai vu 
aucun de ces insectes, qui sont aussi rares dans les collections que le 
scabripennis. 


ANISOCERUS. 
A. Senv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 79 (2). 


Mâle : Tête faiblement concave entre ses tubercules antennifères; 
‘Ceux-ci courts; front un peu plus haut que large, subparallèle. — 
Antennes assez robustes, finement pubescentes, munies de quelques 
cils fins en dessous, de 4/3 au moins plus longues que le corps, à ar- 
ticles 1 beaucoup plus court que 3, atténué à sa base, puis fortement 
en massue, 3 trois fois plus long que 4, muni d’une touffe de poils 
arrondie au bout, 4-10 décroissant peu à peu, 4-6 fasciculés à leur 
sommet, 11 plus court que 10, en cône allongé et un peu arqué. — 
Lobes inférieurs des yeux fortement transversaux. — Prothorax court, 
transversalement convexe sur le disque avec deux nodosités, resserré 


(1) M. Bates (Contribut. etc. p. 55) en a décrit deux (cratosomoïdes, crassus) 
découvertes par lui dans le Haut-Amuzone. — Il rapporte au genre les suivan- 
tes : Anisorerus capucinus , dulcissimus, monachinus, À. White, Longic. of 
the Brit. Mus, p. 406, pl. 40, f. 3 (monachinus); les deux premiers ont été 
figurés, depuis, par M. A. White, dans les Proceed. of the Zool. Soc. 1856, pl. 
40, f. 9-10; le capucinus avait été décrit primitivement par lui,sous le nom de 
Compsosoma capucinum, dans les Ann, a. Mag. of nat, Hist. XVII, 1846, p. 48, 
pl. 1, f. 7; tous trois sont également des bords de l’Amazone. — D'après les 
descriptions, les deux suivantes appartiendraient aussi au genre : Anisocer. 
leucophœus , palliatus, À. White, Longic. of the Brit, Mus. p. 47; Guati= 
mala, 

(2) Syn. Tracomonenus, Dej, Cat. 6d. 3, p. 361, — Laura Germar. — ACAN= 
THOGINUS Perty. 


ANISOCÉRIDES. 723 


en avant, bisinué à sa base, muni de chaque côté d'un gros tubercule 
conique. — Ecusson en carré transversal. — Eïytres courtes, convexes, 
subparallèles, largement arrondies en arrière, fortement trisinuées 
en avant et pénétrant dans les sinus de la base du prothorax.— Pattes 
courtes, robustes; cuisses fortement en massue, subpédonculées à leur 
base ; tarses courts, les antérieurs un peu dilatés et frangés sur leurs 
bords. — 5° segment de l’abdomen en triangle curviligne très-large, 
subtronqué en arrière. — Saillie mésosternale verticale, échancrée, 
large. — Saillie prosternale à peine plus étroite, fléchie postérieure- 
ment. — Corps brièvement ovalaire, pubescent. 

Femelle : Antennes de 10 articles : 4-6 non fasciculés, 41 obtus au 
bout. — Tarses antérieurs plus étroits, non frangés sur leurs bords. 
— 5° segment abdominal beaucoup plus loug, en cône tronqué au 
bout. 


Je ne connais de ce genre que son espèce typique, la Lamia sco- 
pigera de Germar (1), assez grand et bel insecte commun aux environs 
de Rio-Janeiro, d’un fauve pâle et tacheté de noir en dessus, avec les 
élytres traversées après leur milieu par une bande blanche irrégulière 
suivie de taches de même couleur; ces organes sont un peu granu- 
leux et munis chacun d’une assez forte élévation à leur base. On a 
décrit deux autres espèces (2) du genre, propres au bassin de l’Ama- 
zone, plus petites et d’une livrée différente. 


XYLOTRIBUS. 
A. Serv. Ann. d. !. Soc. entom. 1835, p. 80. 


Mâle : Tète médiocrement et étroitement concave entre ses tuber- 
eules antennifères; ceux-ci courts, subcontigus à leur base; front plus 
haut que large, fortement élargi inférieurement. — Antennes ro- 
bustes, glabres, à peine plus longues que le corps, à articles 1 égal 
à 3, pyriforme, 3-4 subégaux, épaissis au bout et prolongés (surtout 4) 
en une lamelle externe arrondie, 3-10 décroissant peu à peu, 11 égal 
à 40, aigu au bout. — Lohes inférieurs des yeux faiblement trans- 
versaux, arrondis en dessous. — Prothorax court, cylindrique, muni 
d'un sillon transversal à ses deux extrémités et de chaque cüté d'un 
court tubereule conique et obtus. — Ecusson en trapèze renversé. — 
Elytres du double plus longues que larges, assez convexes, parallèles, 
arrondies en arrière, débordant assez fortement le prothorax à leur 


(1) Ins. spec. nov. p. 476 (Acanthoc. id., Perty, Del. anim. artic. Brasil. 
pl. 19, f. 6; Tragom. penicillatus, Dej, loc. cit.), 

(2) 4. stellatus, Guér.-Ménev. Verhandl. d. Zool.-Botan. Ver. in Wien, V, 
1855, p.599; Rio Napo. — Once, A. White, Lougis, of the Brit. Mus. p. 405, 
Pl. 10, f. 4; Haut-Amazone. M. Bates (Contribut. etc, p. 52) eu a décrit deux 
variétés, sous les nome de Fonteboensis et Olivencius; il pense que le stellatus 
qi précède en est une troisième. x 


724 ÿ LONCGICORNES. 


base, avec les épaules obtuses. — Pattes courtes; cuisses pédonculées 
à leur base, puis renflées en une massue ovalaire ; jambes peu à peu 
et médiocrement élargies; tarses courts, — 3° segment de l'abdomen 
en triangle curviligne très-fortement transversal. — Saillie mésoster- 
nale verticale, large, parallèle, échancrée au bout. — Saillie proster- 
nale plus étroite, brusquement arquée en arrière. — Corps court, 
large, partiellement pubescent. 

Femelle : Je ne lui trouve pas d'autre différence que ses antennes 
un tant soit peu plus courtes et dont le 41° article est plus petit que 
la moitié du 40° et conique. 


Serville a imposé à l'espèce typique le nom de heterocerus (1). 
C'est un très-joli insecte de Cayenne, de la taille des CHALASTINUS, 
d'un brun rougetre, glabre, sauf sur la moitié postérieure des ély- 
tres qui est revêtue d’une courte pubescence d’un noir velouté ; Sur 
ce fond, tant en dessus qu’en dessous, se détachent un grand nombre 
de points, de taches et de raies, les unes d'un jaune soufre, les autres 
d'un rouge de safran, mais qui toutes sont sujettes à pâlir et prendre 
la première de ces couleurs; les élytres sont âpres dans leur moitié 
antérieure et présentent chacune à leur base un renflement oblong. 
M. Bates en a décrit une seconde (2) de l'Amazone. 


ACANTHOTRITUS. 
A. Ware, Longic. of the Brit. Mus. p. 404. 


Mâle ? : Tête robuste, légèrement concave entre ses tubercules an- 
tennifères, ceux-ci courts ; front plus haut que large, évasé en bas, 
avec son bord inférieur trisinué. — Antennes glabres, un peu plus 
courtes que les élytres, à articles 1 très-robuste, égal à 3, rétréci à sa 
base, pyriforme au bout, 3 un peu plus long que 4, muni à son 
sommet externe d’une forte épine triangulaire et très-aiguë, 4 dilaté 
dans le même point en une lamelle arrondie, 3-14 beaucoup plus 
courts, décroissant peu à peu, 41 très-court, conique. — Yeux relati- 
vement petits; leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax trans- 
versal, cylindrique, déprimé et inerme sur le disque, fortement bi- 
sinué à sa base, muni de chaque côté d’un assez gros tubercule co- 
nique. — Ecusson transversal, arrondi aux angles postérieurs, sinué 
au bout. — Elytres carrées, d'un tiers environ plus longues que 
larges, déprimées en avant sur le disque, déclives en arrière, munies 
chacune d’un fort tubercule basilaire comprimé, obtus, et d’une cal- 


(1) 11 me paraît hors de doute que cet insecte est la Lamia decorator de Fa- 
bricius, Syst. EL. II, p. 289; la description qu’il en doune s'applique parfaite- 
ment à l’espèce connue de Serville. 

(2) X: simulans , H. W. Bates, Contribut. ete. p. 58; mentionnée sous le 
nom de Anisocerus simulans, mais non décrite, par M. A. White, Longic. of 
the Brit, Mus. p. 405. 


ANISOCÉRIDES. 725 


Josité avant leur déclivité postérieure; leurs épaules un peu sail- 
lantes, obtuses et débordant fortement le prothorax. — Pattes courtes, 
robustes; cuisses peu à peu et fortement en massue; toutes les jambes, 
surtout les antérieures, dilatées en dehors dans leur moitié inférieure. 
— 5° segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — 
Saillie mésosternale déclive, large, sinuée au bout. — Saillie pro- 
sternale assez large, canaliculée. — Corps large, massif, partielle- 
ment pubescent. 


Je ne suis pas certain du sexe des exemplaires que j'ai sous les 
yeux; si ce sont des mâles, il est probable que les femelles en diffè- 
rent peu. 

La rare espèce (1) du Brésil qui constitue le type du genre est 
grande et a.le facies d’une Puacezrocera de forme courte et très- 
massive. Sauf ses tarses qui sont d'un fauve vif et ses antennes fer- 
rugineuses {sauf leur scape), elle est d’un noir profond et mat, avec 
les joues, les côtés et le centre du prothorax, une très-grande tache 
couvrant la majeure partie des élytres, enfin le métasternum, d’un 
blanc jaunâtre marbré de blanc pur; les élytres sont couvertes d’as- 
pérités dans leur moitié antérieure, à peu près lisses en arrière. 


DEMOPHOO. 
J. Taoms, Syst. Cerambyc. p.21 (2). 


Mâle : Tète largement et faiblement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci un peu saillants; front assez convexe, équila- 
téral. — Antennes densément pubescentes, assez robustes, de 1/4 en- 
viron plus longues que le corps, à articles 4 très-gros, fusiforme, égal 
à 8, 2 armé au bout en dehors d’une épine aiguë, 3-4 égaux, épaissis 
au bout et munis d’une épine externe, 4-10 décroissant peu à peu, 
I plus long que 10, formant une griffe aiguë. — Yeux très-large- 
inent et proiondément échancrés, mais non divisés; leurs lobes infé- 
ïieurs faiblement transversaux, arrondis en dessous. — Prothorax 
tourt, cylindrique, bisinué à sa base, muni d'un petit tubercule de 
chaque côté. — Ecusson transversal, arrondi en arrière, — Elytres un 
peu plus longues que larges, subdéprimées en dessus, parallèles, 
tomme tronquées en arrière et arrondies à leur extrémité, fortement 
tisinuées à leur base et débordant le prothorax.— Pattes courtes, ro- 
bustes; cuisses peu à peu et fortement en massue; jambes antérieures 
Épaissies à leur sommet interne ; tarses de la même paire dilatés et 
frangés sur leurs bords. — 3° segment de l'abdomen en triangle cur- 


(1) 4. dorsalis, À. White, loc, cit. pl. 10, £. 2.— M. J. Thomson (Pbysis, IE, 
P: 19) rapporte au genre le Tragomorphus bufo de Dejean (Cat. éd. 3, p.361), 
tspèce également brésilienne et qui m'est inconnue. 


@) Syst. Onvenocerus Chabrillac. 


726 LONGICORNES. 


viligne, fortement transversal, sinué dans son milieu. — Saillie mé6- 
sosternale large, subparallèle, déclive. — Saillie prosternale plus 
étroite, fléchie en arrière. — Corps très-court, densément pubescent, 
— Femelle inconnue. ; 


Le genre est très-distinct et ne contient qu’une petite espèce (1) du 
Brésil, remarquable par sa livrée uniforme d’un blanc grisâtre et 
tiquetée de petits points noirs ; les antennes sont annelées de la même 
couleur ; les points des élytres sont dus à des grauulations dénudées, 


CYCLOPEPLUS. 
(Des) J. Tuoms. Essai, ete. p. 32. 


Je n’ai vu que des femelles de ce genre extrêmement rare; c'est 
d’après ce sexe que M. J. Thomson a rédigé ses caractères (2). 

Femelle : Tète fortementet assez étroitement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci horizontaux; front un peu plus haut 
que large; joues très-allongées. — Antennes glabres, assez robustes, 
à peine plus longues que le corps, à articles 1 un peu plus long que 
3, longuement atténué à sa base, puis renflé en une massue ovalaire, 
2-3 munis d'une épine aiguë à leur sommet externe, celui-ci sensible- 
ment plus long que 4, ce dernier terminé en dehors par une forte 
palette pubescente, 5-9 décroissant un peu, 10-11 très-courts, égaux, 
11 arqué et aigu au bout. — Lobes inférieurs des yeux subtransver- 
saux, arrondis en dessous. — Prothorax très-court, resserré en avant, 
bisinué à sa base, avec un sillon en avant de celle-ci, muni sur le 
disque de deux tubercules arrondis et de chaque côté de plusieurs 
autres irréguliers. — Ecusson en triangle curviligne transversal. — 
Elytres amples, hémisphériques, tranchantes sur leur pourtour, avec 
leurs épipleures horizontales, débordant fortement le prothorax à leur 
base. — Pattes assez longues, médiocrement robustes; cuisses en 
massue fusiforme ; tarses courts. — 5° segment de l'abdomen con- 
vexe, en cône fortement transversal. — Saillie mésosternale assez 
large, parallèle, déclive. -— Saillie prosternale un peu plus étroite, 
fléchie en arrière. — Corps glabre. 

Suivant M. H. W. Bates (3), les mâles ont les antennes du double 
plus longues que le corps et leurs tarses antérieurs sont dilatés et 
frangés sur leurs bords. 

Ces insectes ressemblent aux Eumorphides du genre ConYNoMA- 


(1) O. hamatus, Chabrill. in J. Thoms. Archiv. entom. I, p.199. 

(2) Ii parle des antennes des mâles, mais en leur assignant une longueur à 
peine supérieure à celle du corps, ee qui est un des caractères des femelles. Les 
deux exemplaires du Batesii que possède ce savant entomologiste et qu'il a 
bien voulu mettre à ma disposition, appartiennent à ce dernier sexe. 


(3) Contribut. etc. p. 60. 


“ L1 
ANISOGÉRIDES, 727 


Lus (1), avec une {aille beaucoup plus grande que celle de ces der- 
piers et des téguments complétement glabres et sans sculpture. Les 
trois espèces (2) connues du genre sont propres à la région amazo- 
nienne où à la Guyane. L'une d'elles (Batesü) est d'un jaune ferru- 
ginoux assez brillant et devenant bleuâtre sur les élytres, une autre 
(eyaneus) d'un beau bleu, comme son nom l’indique; la troisième 
(Lacordairei) noire avec les élytres violettes et bordées de rouge 
pälo. , 
TAUROLEMA. 
J. Taows. Essai, etc. p. 15. 


Mûle : Tôte assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, et munie de deux cornes spiniformes ; ceux-ci un peu saillants ; 
front subtransversal, un peu convexe, sillonné sur la ligne médiane. 
__ Antennes hérissées de longs poils fins, presque du double plus 
longues que le corps, à articles 1 fusiforme, un peu moins grand que 
8, celui-ci et 4-5 égaux, 6-10 décroissant peu à peu, 11 plus court 
que 10, aigu au bout, 3-5 munis d’une petite touffe de poils à leur 
sommet, 6-7 d'une touffe plus grande occupant au moins leur moitié 
terminale. — Yeux largement divisés; leurs lobes supérieurs poncti- 
formes, les inférieurs petits, arrondis. — Prothorax fortement trans- 
versal, finement rebordé en avant et à sa base, muni de chaque côté 
d’un assez fort tubercule conique. — Ecusson carré. — Elytres oblon- 
gues, parallèles dans leur moitié antérieure, planes en avant, lon- 
guement déclives et arrondies en arrière, débordant médioerement le 
prothorax à leur base. — Pattes courtes ; cuisses robustes, en massue 
elliptique presque dès leur base ; tarses courts. — 5° segment de l’ab- 
domen en triangle curviligne fortement transversal. — Saillies méso- 
sternale et prosternale de largeur égale et médiocre ; la 4'e recourbée 
en arrière, la 2 plane et horizontale. — Corps oblong, luisant, re- 
vêtu de poils fins redressés et assez abondants. 

Femelle : Tète inerme. — Antennes de 1/3 environ plus longues 
que le corps. — 5° segment abdominal du double plus long, sinué 
au bout. = 


L'unique et rare espèce (bellatriæ 3. Thoms.) de ce genre est la 
plus petite (7-8 mill.) du groupe actuel. Sa couleur générale est d'un 
rouge ferrugineux brillant, avec les élytres d'un brun clair et livide ; 
immédiatement avant leur milieu, ces dernières sont traversées par 


(1) Sur les bords de l'Amazone, à ce que rapporte M. Bates (loc. cit.), le 
Corynomalus discoideus et le Cyclopepus Balesii se trouvent parfois réunis 
sur les mêmes branches d'arbre en décomposition, Leur ressemblance est telle 
que, sans la taille plus grande de ce dernier, on pourrait les confondre. 

(2, C. Batesii, Haut-Amazone (Ega); cyaneus, Cayenne; J. Thoms. loc. cit. 
— Lacordaire, J. Thoms. Physis, Il, p. 150; Cayenne; dans cette espèce, le 
scape des antennes se prolonge à son extrémité en une forte saillie obtuse, 


728 LONGICORNES. 


une large bande commune jaune sur laquelle chacune d'elles est 
munie d'un gros point noir ; l’écusson et les touffes de poils des an- 
tennes sont de cette dernière couleur ; sauf à la base des élytres, au- 
cune trace de sculpture n’existe sur les téguments. 


ONYCHOCERUS. 
À. SErv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 83 (1). 


Mâles : Tôte fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci robustes, un peu saillants ; front un peu plus haut que large, 
légèrement élargi en bas; joues très-allongées. — Antennes robustes, 
pubescentes, dépassant peu où médiocrement les élytres, à articles 4 
plus court que 3, peu à peu en massue, 3 plus long que 4, 5-10 dé- 
croissant rapidement, 11 égal à 40, en forme de grille aiguë, les 2 
ou 3 derniers frangés en dossous; ceux de la base plus où moins 
noueux au bout, — Yeux (2) presque divisés ; leur lobe inférieur en 
triangle curviligne. — Prothorax transversal, resserré en avant, plu- 
rituberculé en dessus, muni de chaque côté d'un gros tubercule co- 
nique, parfois (scorpic) accompagné d'un autre placé plus bas et en 
avant. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres convexes, 
très-mégales, ovales, parallèles, arrondies en arrière, débordant assez 
fortemant le prothorax à leur base, avec les épaules plus ou moins 
saillantes. — Pattes médiocres, robustes; cuisses peu à peu en mas- 
sue ; jambes antérieures fortement dilatées en dehors à leur extrémité, 
les quatre autres munies d'une dent médiane aplatie et plus ou 
moins grande, parfois obsolète aux intermédiaires; tarses antérieurs 
fortement dilatés, ciliés sur leurs bords. — 3e segment de l'abdomen 
court, rétréci, largement sinué ou tronqué en arrière, — Saillie méso- 
Sternale variable (3), mais jaraais verticale. — Saillie prosternale plus 
ou moins large, arquée et parfois (scorpio) bitubereulée en arrière. 
— Corps largement ovalaire, très-inégal, partiellement revêtu d'une 
sorte d’enduit. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, leurs der- 
niers articles non frangés en dessous, le 412 pareil à celui des mäles. 
— 5° segment abdominal plus long, tronqué au bout. — Tarses an- 
térieurs moins larges. 


(1) Syn. Laura Fab., Kirby. — Cerampvx Oliv. 


(2) Is sont un peu moins finement granulés que dans tous les autres genres 
du groupe actuel. 

(3) Sous le rapport de la largeur elle présente, ainsi que la saillie prosters 
nale, des différences assez considérables; sous celui de la direction elle est tan- 
tt régulièrement déclive, tantôt recoarbée en arriére. Ces modifications pau 
ront être utilisées pour la description des espèces qui sont assez difficiles à bien 
caractériser, 


PLATYSTERNIDES. 729 


Ce geure bien connu a pour type la Lamia scorpio de Fabricius (1), 
insecte de grande taille pour le groupe actuel, et très-commun au 
Brésil et à la Guyane. Il ÿy en a dans les collections, à ma connais- 
sance, au moins cinq autres espèces, plus petites, pour la plupart 
très-voisines les unes des autres, et dont trois seulement sont décri- 
tes (2). > 

Au ont les élytres âpres, couvertes de tubercules et de crôtes, 
dont une plus grande que les autres à la base de chacun de ces or- 
ganes; parfois les tubercules sont disposés en rangées assez régu- 
lières; la livrée consiste en une sorte d’enduit jaunâtre ou blanc, 
et glacée de violet chez quelques espèces ou variétés. Le tout, réuni 
à la forme générale de ces insectes, à leurs pattes difformes et à leur 
attitude immobile au repos, fait que souvent, comme le dit M. Bates, 
il n'est pas possible de les distinguer des écorces sur lesquelles ils se 
tiennent ordinairement. 

Note. 


Je n'ai pas vu le genre suivant établi, mais non caractérisé, par 
M. Blanchard (3). M. H. W. Bates, le seul auteur qui, depuis, en ait 
parlé, le place entre les XyLorriBus et les Cyczopspcus. Ce qu’il en 
dit so borne au peu de mots qui suivent : 


HOPLISTOCERUS, 
(Brancu.) H, W. Bares, Contribut. etc., p. 59. 


Antennes courtes et épaisses comme chez les XyLorrisus, à articles 
1 grèle et en forme de griffe chez les ®, 1 épaissi dès sa base, 9, 3, 4 
prolongés à leur extrémité en une épine assez longue et très-aiguë. 
— Prothorax cylindrique et inerme. — Corps oblong, déprimé. 


Les espèces sont assez petites, mais ornées des plus riches couleurs 
métalliques. Deux seulement sont décrites (4). 


Groupe LX. Platysternides. 


Cavités cotyluïdes intermédiaires largement ouvertes. — Crochets 
ces tarses divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 
Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieures ; 


(1) Syst. EL. LE, p. 289; Oliv. Entom. IV, 66, pl. 3, £. 19. 

(2) Lam. aculeicornis, Kirby, Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 440; Brésil 
{Rio-Janeiro). — O. albitarsis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser: 2, V, 
ans Brésil, — ©. concentricus, H. W. Bates, Contribut. etc, p. 57; Amazone 

ara). 

(3) In d’Orb. Voy.; Entom. p. 210. 

(4) H. refuigens, Blanch. loc. cit. pl. 22, £. 9; Bolivia. — gloriosus, H. W. 
Bates, loc. cit.; Haut-Amazone (Ega). 


730 LONGICORNES. 


épistome indistinct; front rectangulaire. — Antennes sétacées, au 
maximum (”) un peu plus longues que le corps. — Yeux finement 
granulés, échancrés. — Elytres le débordant à leur base, courtes 
munies de côtes saillantes. — Pattes médiocres, subégales; hanches 
antérieures globuleuses, anguleuses en dehors, dépassant à peine le 
niveau de la saillie prosternale ; tarses courts, 'à article 4 moins grand 
que 2-3 réunis. — Métasternum allongé, ses épisternums larges, — 
Saillies sternales non lamelliformes, tronquées sur leurs faces oppo- 
sées. — Corps court, large, massif. 


Sans la disparition de l’épistome, il n’y aurait pas de motifs suff- 
sants pour séparer ce groupe des Anisocérides dont il a tous les ca- 
ractères essentiels. Îl ne contient qu'une rare et belle espèce sur la- 
quelle a été fondé le genre suivant, et qui est généralement regardée 
comme faisant partie des Acanthodérides. Son facies, en effet, se rap- 
proche de celui des Srerrasrowa et surtout @es PSAPHAROCHUS; mais 
ses caractères, comme je viens de le dire, sont plus voisins de ceux 
des Anisocérides. 


PLATYSTERNUS. 
(Des.) BLancu. Hist, nat. d. Ins. II, p. 156 (1). 


Mâle : Mandibules assez épaisses à leur base. — Tète forte, plane 
entre ses tubercules antennifères, ceux-ci aplatis; front un peu plus 
haut que large, muni en bas de deux larges dents obtusément trian- 
gulaires. — Antennes non ciliées, un peu plus longues que les élÿtres, 
à articles À égal à 3, atténué à sa base, puis longuement pyriforme, 
3-10 noueux au bout, graduellement plus courts, 11 petit, conique.— 
Lobes inférieurs des yeux fortement transversaux. — Prothorax trans- 
versal, convexe, muni à sa base d’un large lobe médian, prolonge- 
ment d’une dépression de son disque limitée par deux carènes très- 
prononcées; armé de chaque côté d'un très-gros tubercule conique, 
épineux, aigu et muni en avant d'un petit tubercule.— Elytres courtes, 
assez convexes, déprimées sur la suture, subparallèles, largement ar- 
rondies en arrière, saillantes aux épaules, munies chagune de trois 
côtes dont l'interne entière, arquée en avant et embrassant le lobe de 
la base du prothorax. — Pattes robustes; cuisses peu à peu en massue: 
— 5° segment de l'abdomen en triangle curviligne fortement trans- 
versal, — Mésosternum horizontal, très-large, bidenté en avant. — 
Saillie prosternale aussi large, plane, — Corps court, large, pubes- 
cent. | 

Femelle : Mandibules plus longues, très-minces. — Tête plus forte. 
— Antennes un peu plus courtes que les élytres, plus grèles, surtout 


(4) Nom trop voisin de celui de PLarysrennon appliqué longtemps auparä 
vant (1830), par M. Gray, à un geure de Chéloniens; voyez Dumér. et Bibr. 
Erpèt, II, p. 543. 


POLYRAPHIDES. 731 


leur 14 article, — 5° segment abdominal beaucoup plus long, sinué 
au bout. 


L'unique espèce du genre, le Cer. hebrœus de Fabricius et Oli- 
vier (1), est un grand et belinsecte de la Guyane où il est rare. M. Bates 
dit ne l'avoir rencontré qu'aux environs de Para. Les exemplaires exis- 
tant dans les collections affectent deux livrées différentes : les uns 
sont d'un gris cendré mat, avec de nombreuses taches brunes sur les 
élytres; les autres d’un jaune d’ocre plus ou moins vif qui fait res- 
sortir davantage les taches des élytres. La première de ces livrées 
semble être l'apanage du mâle, la seconde celui de 1a femelle. 


GROUPE LXI. Polyraphides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires largement ouvertes. — Crochets 
des tarses divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Tête non rétractile, assez distante des hanches antérieures; front 
rectangulaire. —“Antennes sélacées, très-longues chez les o'; leur 
scape en massue pyriforme. — Yeux fortement granulés, échancrés, 
rapprochés en dessus. — Prothorax longuement épineux sur les côtés. 
— Elytres le débordant fortement à leur base, parallélogrammiques, épi- 
neuses ou tuberculeuses en dessus. — Pattes longues, les antérieures 
beaucoup plus que les autres chez les ©’; hanches de la même paire 
säillantes, lagéniformes, anguleuses en dehors; tarses courts, à article 
1 moins grand que 2-3 réunis.— Saillies sternales lamelliformes, décli- 
ves sur leurs faces opposées. — Corps parallélogrammique, robuste. 

Le genre Poryrapmis de Serville me paraît, comme à M. J. Thom- 
son (2), être le type d'un groupe distinct, mais moins voisin des 
Acanthodérides que ne l'a pensé ce savant entomologiste, Il est inter- 
médiaire entre les deux précédents et les Acrocinides qui suivent, 
mais plus voisin de ces derniers par la forme des yeux, la longueur 
des pattes antérieures chez les o* et la structure des saillies sternales. 


POLYRAPHIS. 
A. Senv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 26 (3). 


Mûles : Mandibules médiocres, assez robustes. — Tôte assez forte- 


(1) Fab. Spec. Ins. I, p. 210; Mantis. Ins. 1, p. 131 (il n’est pas ques- 
lion de l'espèce dansle «Systema Eleutheratorum »); Oliv. Entom. IV, 67, 
P. 42, pl. 45, f. 106. 

(21 Syst. Cerambyc. p. 16. M. J. Thomson intercale le genre entre ses Oréo- 
dérites et ses Acanthodérites vrais, deux groupes qui, pour moi, n’en forment 
qu'un seul, M. H. W. Bates (Contribut. ete, p. 45) a signalé ses rapports avec 
les Acrocinides. 

() Syn, Cerampyx Oliv. — Lawra Drury, Fab. 


Coléoptères. Tome IX (?). 21 


732 LONGICORNES. 


ment concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, di- 
vergents ; front transversal ; joues médiocres. — Antennes non ciliées, 
une fois et demie plus longues que le corps, à articles 1 atténué à sa 
base, puis fortement en massue, 3 à peine plus long que 4, 5-11 plus 
courts, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux grands, 
fortement transversaux. — Prothorax transversal, muni sur le disque 
de deux épines plus ou moins longues et de chaque côté d’un mame- 
lon conique, prolongé en une longue épine très-aiguë et redressée, 
— Ecusson en triangle plus ou moins allongé et tronqué au bout, — 
Elytres planes, largement tronquées en arrière, avec leurs angles ex- 
ternes épineux, munies chacune d’une crête basilaire, avec les épaules 
et leur surface plus ou moins épineuses. — Pattes longues, les anté- 
rieures beaucoup plus que les autres; cuisses peu à peu en massue; 
jambes antérieures épaissies en dedans à leur extrémité; leurs tarses 
dilatés, longuement frangés sur leurs bords, à article 4 allongé. — 
Be segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal. — Saillie 
mésosternale médiocrement large, concave. — Saillie prosternale 
étroite, canalicuiée. — Corps plus ou moins large, très-finement pu- 
bescent. 

Femelles : Antennes un peu plus longues que le corps. — Pattes 
subégales; tarses antérieurs simples. 


Ces insectes sont assez nombreux (1) etn’ont pas toujours la grande 
taille et la forme large de ceux d'entre eux qui ont été Les premiers 
connus (spinosus, papulosus). Quelques-uns (Grandini, angustalus, 
gracilis) sont assez étroits et de grandeur moyenne. Leur livrée, en 
dessus, rappelle plus ou moins la couleur des écorces. Ils sont répan- 
dus dans toute l'Amérique intertropicale. 


Groups LXII, Acrocinides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires largement ouvertes. — Crochets 
des tarses divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 

Mandibules minces, assez saillantes, obliques au repos. — Tète non 
rétractile, large, médiocrement distante des hanches antérieures ; 
front étroit, rectangulaire. — Antennes très-longues, surtout chez 
les w'; leur scape en cône renversé. — Yeux fortement granulés, 


(1) Lam. spinosa, Drury, Il. IL, p. 60, pl. 31, f. 3 (Cer. Lorridus Olv.; 
Lam. horrida Fab.; nom postérieur à celui de Drury, qui date de 1773); 
Cayeune, Amazone. — Cer. papulosus, Oliv. Entom. IV, 67, p. 72, pl. 20, 
f.156; mêmes pays et Pérou, — P. spinipennis, De Casteln. Hist. pat. d. Col.II, 
p. 460; Brésil, Colombie, — P. Grandini, Brésil; anguslatus, Cayenne; Bu- 
quet, Ann. d, 1. Soc, entom. 1853, p. 444. — P. Jansonii, Pascoe, Trans. of 
the entom. Soc. Ser. 2, V, p.30; Para. — P. hystricina, gracilis, paraensis, 
Amazone; H. W. Bates, loc, cit. p. 46. — Fabricii, Olivieri, J. Thoms, Syst. 
Cerambyc. p. 542; Cayenne. 


ACROCINIDES. 733 


échancrés. — Prothorax tuberculé latéralement et en dessus, — Ely- 
tres amples, allongées, débordant fortement sa base, — Pattes très- 
longues, les antérieures beaucoup plus que les autres chez les; 
hanches de la même paire globuleuses, légèrement anguleuses en 
dehors, débordant fortement la saillie prosternale; cuisses linéaires ; 
tarses médiocres, à article 1 de longueur variable, — Métasternum 
long. — Saillies sternales lamelliformes, déclives sur leurs faces 0p- 
posées ou horizontales, — Corps déprimé, allongé, large. 


Ce groupe est, comme le précédent, de la création de M. J . Thom- 
son (1). Il tient d’une part aux Pocyrarnipes qui précèdent et, d'autre 
part, se rattache de près aux Or£onerA placées en tète du groupe 
suivant. Ses espèces sont toutes de grande taille ; l’une d'elles, l’Acro- 
cinus longimanus, n'a, sous ce rapport, de rivale que chez les Prio- 
nides. Elles forment les deux genres suivants : 


I. Lobes infér. des yeux très-rapprochés sur le front : Acrocinus. 
Ir. —— assez distants _ : Macropophora. 


ACROCINUS. 
cie, Magaz. V, p. 247 (2). 


Mâle : Tète renflée sur le vertex, faiblement concave entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci déprimés, subcontigus à leur base ; 
front fortement transversal, élargi inférieurement; joues courtes. — 
Antennes munies de poils longs et fins, mais peu abondants, en 
dessous, du double plus longues que le corps, à articles 1 ne dépas- 
sant pas le tiers antérieur du prothorax, 3 plus long que 4, celui-ci 
et 5-11 graduellement plus courts. — Yeux déprimés, subcontigus en 
dessus et sur le front dont leurs lobes inférieurs envahissent la ma- 
jeure partie, — Prothorax transversal, bituberculé sur le disque, muni 
de chaque côté d'un gros mamelon arrondi, entouré d’un sillon (3) et 
prolongé en une forte épine aiguë, recourbée en arrière. — Ecusson 
en triangle curviligne. — Elytres très-amples, peu convexes, subpa- 
rallèles, arrondies à leurs angles postérieurs, largement tronquées et 
assez fortement bi-épineuses au bout. — Pattes antérieures deux fois 

(1) Syst. Cerambye. p. 14. 

(2) Iliger n’a fait que nommer le genre sans le caractériser, — Syn. Macro- 
PUS, Thunb. Gelehrt. Anzeig. 1805, XXIX, p. 281; nom imposé antérieurement 
aux Kangourous par Shaw et à des Crustacés par Latreille.—CErampyx Liuné. 
— Prionus Oliv., Fah. 

(3) Depuis Olivier (Entom. IV, 66, p. 6), tous les auteurs qui ont parlé du 
enre répètent à ler vi que ces mamelons sont mobiles, et j'ai moi-même (Ann. 
d. Sc. nat. XXI, 1830, p. 180) été plus loin que personne à cet égard. C'est 
une erreur qui à élé relevée pour la première fois par M. J. Thomson (Essai, 
ec. p. 28), et, depuis, par M. Bates (Gontribut. etc. p. 8). 


734 LONGICORNES. 


au moins aussi longues que le corps; leurs hanches surmontées d’un 
tubercule ; leurs cuisses scabres, pourvues près de leur base en des- 
sous, d’une forte saillie dirigée en arrière ; leurs jambes triquètres, 
scabres, denticuiées en dessous, crochues au bout et munies à leur 
sommet externe d’une assez longue épine arquée ; sillon tibial des in- 
termédiaires subterminal; tarses médiocres, à articles 4 plus court 
que 2-3 réunis, 4 très-grand. — 5° segment abdominal transversal, 
rétréci et tronqué en arrière. — Saillie mésosternale horizontale, 
transversale, largement échancrée en are à son extrémité. — Saillie 
prosternale un peu plus étroite, à peine fléchie postérieurement, — 
Ccrps ample, allongé, déprimé, pubescent. 

Femelle : Antennes de la longueur du corps. — Pattes antérieures 
moins longues, leurs jambes à peine arquées au bout, sans saillie 
terminale. — 5° segment abdominal plus allongé. 


L'espèce (1) gigantesque qui compose à elle seule ce genre est trop 
connue pour exiger de longs détails. Sa livrée surtout est une des plus 
remarquables qui existent parmi les Lamiides. Elle est d’un gris ver- 
dâtre en dessous, d’un noir velouté en dessus, avec une multitude 
de bandes et de taches d’un rouge plus ou moins rosé qui forment 
un dessin élégant et très-compliqué sur le prothorax et les élytres; 
ces dernières sont à la fois fovéolées et munies de granulations nom- 
breuses dans près de leur moitié basilaire, mais seulement sur les 
parties noires. Ce bel insecte paraît exister dans toutes les parties 
chaudes de l'Amérique du Sud, sans être ni très-rare ni bien commun 
nulle part. 

MACROPOPHORA. 


J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 15 (2). 


Ce geare, établi par Serville, n’a pas été admis par la plupart des 
auteurs récents. Mais dans l’état actuel de la classification des Lon- 
gicornes, il me paraît aussi acceptable qu'une foule d’autres qui sont 
généralement reconnus comme suffisamment distinots. Il diffère des 
AGROGINUS par les caractères suivants : 

Antennes densément frangées en dessous dans leur moitié basi- 
laire. — Yeux médiocrement séparés en dessus ; leurs lobes inférieurs 
beaucoup plus transversaux, largement séparés. — Prothorax muni 
de trois à cinq. nodosités sur le disque; ses mamelons latéraux pro- 
longés en un court tubercule conique. — Elytres planes, avec une 
courte déclivité postérieure, tronquées et inermes (trochieuris) ou (ac- 


(1) Cer. longimanus, Linné, Mus. Lucov. Ulric. p. 64. On en a d'assez nom- 
breuses figures; célle qu'a publiée Rocsel (nsekt.-Belust. I, Sccrub. 2, pl. 1, 
f, a) n’a pas encore été surpassée. 

(2) Syn. Macrorus, A. Serv. Ann, d. 1. Sue, entom. 1835, p. 18.—CERAMBYX 
Liun. De Geer, — Prien. Oliv. 


ACANTHODÉRIDES. 735 


centifer), uni-épineuses au bout, — Pattes des mâles de moitié moins 
longues ; leurs cuisses granuleuses, sans saillie interne à leur base; 
leurs jambes droites, sans saillie terminale  tarses plus longs, à articles 
1 presque ou égal à 2-3 réunis, 4 médiocre, — Corps déprimé, revêtu 
d’une fine pubescence à reflets moirés. 


Les femelles ont les antennes un peu plus ou à peine plus longues 
que les élytres, les pattes antérieures presque pas plus grandes que 
les autres, et le dernier segment abdominal plus allongé. 


Le facies se rapproche sensiblement de celui de certaines Orgo- 
pera entre lesquelles et les Acrocinus le genre est intermédiaire. Il à 
pour types deux espèces (1) qui, bien que très-grandes, paraissent pe- 
tites à côté de l’Acrocin. longimanus, et ont une livrée nuageuse 
toute différente. Elles sont propres également à l'Amérique du Sud (2). 


Groupe LXIII Acanthodérides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées en dehors (3).— Crochets 
des tarses divariqués. — Un sillon aux jambes intermédiaires. 


Tête non rétractile, médiocrement distante des hanches antérieu- 
res; front rectangulaire. — Antennes de longueur variable; leur scxpe 
en massue où pyriforme, plus court que leur 3° article. — Yeux échan- 
crés, leur granulation variable. — Prothorax non cylindrique, tuber- 
culé latéralement et presque toujours en dessus. — Elytres le dé- 
bordant fortement à leur base. — Pattes subégales, les antérieures 
rarement un peu allongées chez les G'; hanches de la même paire 


(1) Cer. trochlearis, Linn. Syst. nat. If, p. 622; Oliv. Entom. IV, 66, p. 7, 
pl. 13, f. 49 (Cer. depressus, De Geer, Mém. V, p. 110, pl. 14, f. 2); parait 
propre à la Guyane 6t à la région amazouienne. — Prion. aècentifer, Oliv. 
loc. cit. p. 8, pl. 4, f. 16; Brésil, Venezuela; M. Bates (Contribnt. etc. p. 9) ne 
l'a pas rencontré sur les bords de l’Amazone. 


(2) Une troisième espèce existe dans les collections, où elle est parfois classée 
parmi les Onkopena. Sauf ses cuisses qui n'ont aucun vestige de granulations, 
elle présente tous les caractères du genre actuel. En voici la description d’après 
le mâle que je possède. 

M. lateralis. Griseo-pubescens, prothorace disco transversim plicato ac tri- 
nodoso laleribus valide et obtusissime tuberculato; elytris sparsim nigro-punc- 
tatis, basi nonnihil granulatis, siogulo fascia marginali atro-velutina arte 
apicem desinente, medio latiore lateque emarginata. Long. 25 miil. Hab, Bra- 
silià, 

(3) Ce n’est que chez les Srerrasroma, genre indivisible malgré son peu 
d'homogénéité, qu’il se trouve quelques espèces chez lesquelles ces cavités 
sont réellement ouvertes. Celles des Oreopera, des Drvocrenes et dés Mxoxo- 
Monpua sont haillantes, mais sans que les épimères mésothoraciques pénè— 
rent daus leur intérieur et entrent en contact avec les hanches intermé- 
diaires, 


736 ; LONGICORNES. 


globuleuses ou globoso-coniques, non anguleuses en dehors (1); cuisses 
pédonculées ou subpédonculées à leur base; tarses courts, à article 4 
moins long que 2-3 réunis. — Saillies sternales variables. — Corps 
large, rarement assez allongé. 


Les quelques rares exceptions que subissent la fermeture des ca- 
vités cotyloïdes intermédiaires et la forme des hanches antérieures 
effacent, à la rigueur, toute ligne rigoureuse de démarcation entre ce 
groupe et les quatre précédents. Mais si l'on en fait abstraction, c'est 
dans ces deux caractères qu'elles se trouvent. À quoi l’on peut ajouter 
que l'égalité des pattes de ces insectes suffirait à elle seule pour les 
distinguer des Polyraphides et des Acrocinides. k 

Ils sont nombreux et peu homogènes sous le rapport du facies. Les 
Orronera, placées à leur tête, . ressemblent de près aux MAcropo- 
PHORA, tandis que leurs derniers genres (ScLeronoïrus, Criopsis, etc.) 
se composent d'espèces courtes et cornpactes. Mais les caractères font 
défaut pour diviser le groupe en plusieurs, comme l’a fait M. J. Thom- 
son (2). Je me bornerai à répartir ses espèces dans deux sections ba- 
sées sur la granulation des yeux. 


A 
Yeux fortement ou subfortement granulés (3). 


I. Joues très-courtes, parfois presque nulles. 


Antennes munies de longs poils fins en dessous : Oreodera. 
— sans —— : Ægomorphus. + 
IT. Joues au moins médiocres. 
a Antennes munies de longs poils fins en dessous. 
Lobes infér. des yeux petits, obliques : Æthiopoctines. — 
—— grands, équilatéraux : Pycnomorphus, 
aa Antennes au plus et rarement munies de quelques courts 
cils en dessous (4). 
b  Elytres sans dépression suturale limitée par deux lignes 
saillantes. 
€ Jambes arrondies. 
d Dernier art, des palpes labiaux normal, 


(1) I est très-rare (HenyPaATHEs, quelques Psapnaracaus) que leur forme 
globuleuse soit modifiée par une faible angulosité. 

(2) Syst. Cerambyc. p. 15 et 16. Les groupes dans lesquels M. J. Thomson 
répartit ces insectes sont au nombre de deux, les Oréodérites etles Acantho- 
dérites vrais. 

(3) Sauf chez quelques Srgrnasroma et un petit nombre de PSAPHAROCHUS. 

(4) Une espèce d’A4lphus (canescens) fait seule exception à cet égard, 
mais elle n'appartient que dubitativement à ce genre et serait mieux placée 
parmi les Pxenomorpuus. 


ACANTHODÉRIDES. 737 


e  Prothorax fortement tuberculé sur les côtés. 

Antennes grêles. longues; jambes antér. droites : Alphus. 

—  capiliaires, très-longues; — arquées : Æfhomerus. 

ee Prothorax faiblement tuberculé sur les côtés : Myoæinus. 
dd Dernier art. des palpes labiaux triangulaire : Ozotroctes. 
cc Jambes interméd. et postér. comprimées. 

L’angle terminal externe de toutes épineux : Dryoctenes. 

_— — inerme : Myozomorpha. 
bb Elytres munies d’une dépression suturale limitée par deux 
côtes eu deux lignes saillantes. 


f Leur extrémité conjointement arrondie : Plistonaæ. 


ff — tronquée, 
g Prothorax plurituberculé latéralement : Sfeirastoma. … 
gg _ unituberculé — 
Tarses antér. non dilatés ni frangés (o) : Hedypathes. 
—  dilatés et — : Psapharochus. 4 


Yeux finement granulés. 


I. Antennes épaissies et dentées au bout : Pteridotelus. 
Il. — munies d’une touffe de poils : Discopus. 
Jr. — normales. 

a Corps court, épais; jambes comprimées et peu à peu élargies. 

b  Prothorax fortement tuberculé sur les côtés. 

- Elytres complétement lisses : Acanthoderes. — 
— munies chacune d’une côle saillante : Scyfhropopsis. 
bb Prothorax inerme ou subinerme latéralement, 


Scape des antennes n’atteignant pas la base du protho- 
rax : Scleronotus. 
—— atteignant la base du prothorax : 
+ Criopsis. 
aa Corps oblong, peu robuste; jambes normales : Taurorcus. 


A 
OREODERA. 
A. Senv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 19 (1). 


Ce genre rattache le groupe actuel au précédent. Il a tant de ca- 
ractères en commun avec les MacrorornorA, qu'il suffira de signaler 
ceux qui l’en distinguent. 

Mûles : Joues très-courtes. — Scape des antennes peu à pôu en 


(1) Syn. Ceraweyx Linné, Oliv. — Lawta Fab., Oliv., Germ., etc. — Æco- 
MOrpuus (pars) Pascoe. 


nil : " TS 


738 LONGICORNES. 


massue, obliquement tronqué en dessous à sa base. — Prothorax plus 
transversal, bi ou trituberculé, parfois inerme en dessus. — Elytres 
en général médiocrement allongées, le plus souvent un peu convexes, 
peu à peu rétrécies et tronquées en arrière. — Cuisses pédonculées à 
leur base; jambes antérieures rarement allongées et alors arquées à 
leur extrémité ; tarses de la même paire longuement frangés sur leurs 
bords. — Corps plus ou moins cunéiforme. 

Femelles : Antennes moins longues, mais toujours dépassant plus 


ou moins le sommet des élytres. — Pattes subégales ; tarses antérieurs 
non frangés. 


Ces insectes sont nombreux dans l'Amérique du Sud (1) et en gé- 
néral assez grands. Leurs élytres sont plus ou moins granuleuses ou 
ponctuées à leur base, qui est en outre assez souvent munie sur cha- 
cune d’un tubercule plus ou moins saillant. Leur livrée varie, mais 
reproduit le plus souvent les couleurs des troncs d'arbres et des bran- 
ches sur lesquelles on les trouve ordinairement immobiles. 


ÆGOMORPHUS. 
» (Der.) J. Tuows. Essai, etc., p, 336. 


Mûles : Tête penchée, médiocrement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci robustes, un peu saillants; front subéquilatéral : 
joues très-courtes. — Antennes munies de quelques rares et courts 
cils en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 peu à 
peu en massue, beaucoup plus court que 3, celui-ci notablement 
plus long que 4, 5-11 graduellement plus courts. — Lobes inférieurs 
des yeux très-grands, subéquilatéraux. — Prothorax penché, trans- 
versal, bisinué à sa base, convexe et muni de trois renflements sur 
le disque, dont les latéraux très-gros, obtus, et d’un fort tubereule 
conique de chaque côté. — Ecusson en triangle curviligne.— Elytres 
allongées, peu à peu rétrécies, obliquement déclives et tronquées en 


(1) Cer. glaucus, Linn. Syst. nat. Il, p. 626 (Lam. Spengleri, Fab. Entom. 
Syst. IL, p. 291); Guyane, Amazone; commune, — Zam. scabra , Fab. Syst. 
El, II, p. 290; Oliv. Entom. 1V, 66, pl. 17, . 128 ®; Amér. du Sud, Jamaïque; 
(An huj. gener.?). — Lam. 5-tuberculata, Drapiez, Ann. génér. d. Se. phys. 
V, p. 328, pl. 83, f. 6; Brésil. — Lam. trinodosa, Germ. ins. Spec. nov. p. 471 
(0. apiata Dej.); Brésil. — 0. cinerea, À. Serv. luc. cit, p. 20; Brésil, — 0. 
œrumnosa, achatina, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 142; Pérou, — O,. cretifera, 
Brésil, Ægotn. remotus, Haut-Amazone; Pascoe, Trans. of the entom. Soc. 
Ser. 2, V, p.129. — O. undulata, fluctuosa, bituberculata, rufo-fasciata, lac- 
leo-strigata, sericata, cretata, simplex, griseo-sonata, nana, H. W. Baies, 
Contribut. ete. p. 10; Amazone; M. Bates fait de lanana un sous-genre à part 
(Oneina) , basé uniquement sur ce que ses élÿtres sont un peu plus convexes 
que de coutume. — 0, tenebrosa, Brésil; luberculata, Colombie ; Jacquieri, 
Cayenne; cosfaricensis, Gosta-Rica; corticina, fasciculosa, Mexique; 3. Thoms, 
Syst. Cerambyc, p. 542. 


ACANTHODÉRIDES. 739 


arrière, avec leurs angles externes brièvement épineux. — Pattes lon- 
gues, robustes; cuisses peu à peu en massue; tarses médiocres, les 
postérieurs à article 1 égalrà 2-3 réunis. — Les trois sezments inter- 
médiaires de l'abdomen assez largement coriaces et luisants sur leur 
bord postérieur, le 5° grand, en triangle curviligne. — Métasternum 
aplani et tomenteux dans son milieu. — Saillie mésosternale tomen- 
‘teuse, large, parallèle, subverticale en avant, horizontale en arrière. 
— Saillie prosternale tomenteuse également, brusquement arquée en 
arrière. — Corps allongé, cunéiforme, comme arqué en dessus, pu- 
bescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Dernier 
segment abdominal non ou à peine plus long que chez les . — Mé- 
tasternum, saillies mésosternale et prosternale non tomenteux, 


Dans la plupart des collections, co genre est composé d'espèces dont 
une partie seulement lui appartiennent. Réduit à celles qui sont con- 
formes à la formule ci-dessus, il est peu nombreux (1). Ces insectes 
sont assez grands et ont un facies particulier dû à leur forme rétrécie 
en arrière et arquée en dessus, tout en étant aplanie sur les élytres; 
leur livrée, composée de marbrures grises ou jaunâtres et brunes, a 
un aspect confus; sur chacune de leurs élytres se voient plusieurs 
côtes faibles et obtuses partant de la base de ces organes et dispa- 
missant vers leur milieu; ces côtes et leurs intervalles présentent 


d'assez gros points enfoncés en partie alignés et dont les bords sont 
plus ou moins relevés. 


ÆTHIOPOCTINES. 
J. Tnous. Physis, I, p. 147. 


Femelle : Tète faiblement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci courts; front transversal; joues longues, — Antennes assez 
densément frangées en dessous, un peu plus longues que le corps, à 
articles 4 plus court que 3, grêle à sa base, puis subpyriforme, 3 un 
peu plus grand que 4, 3-11 plus courts, décroissant peu à peu. — 
Lobes inférieurs des yeux médiocres, obliques. — Prothorax trans- 
versal, cylindrique, faiblement trituberculé sur le disque, muni de 
chaque côté d’un fort tubercule conique. — Ecusson en carré trans- 
versal. — Elytres allongées, peu convexes, peu à peu rétrécies et Gtroi. 
tement tronquées en arrière, débordant fortement le prothorax à leur 
base, avec les épaules un peu saillantes et obtuses. — Pattes mé- 
diocres ; cuisses robustes, subpédonculées à leur base, puis fortement 
en mussue ; tarses médiocres, le 4e article des postérieurs égal à 2-3 
réunis, — 5e segment abdominal en triangle curviligne un peu plus 


(1) Æ, adspersus, 3. Thoms. loc. cit. p. 337; Brésil.—moniliferus, À. White, 
Longie. of the Brit. Mus. p. 374, pl. 9, f. 7; Amazone.—obesus, H. W. Bates, 
Contribut, etc. p. 16 ; Amazone, Cayenne. 


L 


740 LONGICORNES. 


large que long.— Saillie mésosternale assez large, parallèle, déclive, 
cunéiforme. — Saillie prosternale un peu plus étroite, fléchie posté- 
rieurement. — Corps assez allongé, large, subeunéiforne, pubescent, 


Genre établi sur un assez grand (20 mill.) et bel insecte du Cana- 
da (1), d'une forme voisine de celle des OrroerA. Il est en entier d’un 
beau blanc grisâtre avec les pattes en partie noires ; ses élytres sont 
munies d'une foule de très-petites touffes de poils et de trois faibles 
lignes saillantes d’un blanc presque pur; chacune d'elles est en outre 
ornée d’une liture submédiane, transversale, fortement en 2igzag et 
de deux taches ponctiformes (l'une subbasilaire, et l’autre anté-apicale) 
brunâtres ; de petits points noirs régulièrement espacés se voient sur 
la suture, le bord externe et les côtés de ces organes; enfin les an- 
tennes sont annelées de blanc jaunâtre et de noir, 


PYCNOMORPHUS. 
J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 15 (2). 


Genre établi sur l’Ægomorphus pubicornis de Dejean, insecte n'ayant 
rien de commun avec les Æcomor?us, voisin, au contraire, des AL- 
PAUS qui suivent, au point qu'il suffira d'indiquer les caractères gé- 
nériques qui l’en séparent. 

Mâle : Antennes beaucoup plus robustes, longuement et densément 
frangées en dessous dans toute leur longueur, près de trois fois aussi 
longues que le corps, à articles 4 subcylindrique, très-légèrement et 
peu À pou épaissi au bout, 3-11 subégaux. — Yeux un peu moins 
rapprochés en dessus. — Elytres légèrement atténuées en arrière, 
munies chacune à leur base d’une courte crête. — Jambes et tarses 
hérissés de longs poils fins, surtout les antérieurs de ces derniers qui 
sont dilatés et fortement frangés sur leurs bords. — Saillie mésoster- 
nale munie d’un tubercule comprimé sur sa partie horizontale. — 
Corps plus large, densément pubescent avec de fines soies redressées 
en dessus, surtout sur les élytres. —— Femelle inconnue. 

Femelle : Antennes de près de moitié plus longues que le corps. — 
Tarses antérieurs simples, non frangés. — 5° segment abdominal 
beaucoup plus long. 


Le facies, la sculpture des téguments et la livrée sont très-voisins 
de ceux des ALpxus, mais l'espèce en question est un peu plus grande 
qu'aucun de ces derniers. Elle habite le Brésil et jusqu'ici est, à ma 


(1) C’est l’Acanthoderes Morrisii Uhler, Proceed. Ac. Philad, suivant M.J. 
Le Conte (Dr Candège). 

(2) Syn. Æcomonruus (pars), Dej. Cat. éd. 3, p. 363; A. White, Longic. uf 
the Brit. Mus. p. 373.—Oneonora, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, 
p. 21. 


ACANTHODÉRIDES. 74 


connaissance, sans congénères. On voit par la synonymie, que Ser- 
ville l'avait placée parmi les Oreonera dont elle s'éloigne encore plus 
que des ÆGOMORPAUS. 


ALPHUS, 
(Der.) J. Tous. Essai, etc., p. 10 (1). 


Mûles : Tête assez fortement et assez étroitement concave entre ses 
tubereules antennifères, ceux-ci assez saillants; front équilatéral ; joues 
médiocres.— Antennes en général à peine, rarement (par ex. canescens) 
assez densément cilites en dessous, du double au moins plus longues 
que le corps, à articles 1 en cône renversé ou subcylindrique, égal 
ou subégal à 3, celui-ci (2) et 5-11 subégaux ou décroissant peu à 
peu. — Yeux assez rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs aussi 
hauts que larges. — Prothorax transversal, muni de deux à cinq ren- 
flements ou tubercules en dessus, et latéralement de deux tubercules 
coniques, médiocres et assez aigus. — Ecusson en trapèze renversé. 
— Elytres médiocrement allongées, peu convexes, parallèles ou légè- 
rement atténuées et étroitement tronquées en arrière, munies cha- 
cune d'une crête basilaire allongée. — Pattes assez longues; cuisses 
pédonculées à leur base, puis brusquement en massue; tarses mé- 
diocres, les postérieurs à articlo 4 égal à 2-3 réunis. — 5° segment de 
l'abdomen en triangle curviligne court. — Saillie mésosternale assez 
large, brièvement verticale en avant, horizontale en arrière. — Saillie 
prosternale plus étroite, fléchie postérieurement. — Corps oblong, 
assez large, revêtu d’une pubescence ayant en dessus, surtout sur les 
élytres, l’aspect d’un enduit. 

Femelles : Antennes de 1/3 à 1/2 plus longues que le corps. — 59 
segment abdominal plus allongé. 


Ces insectes (3) sont de taille médiocre et varient sous le rapport 
de la livrée et de la sculpture des téguments; la première cependant 
rappelle toujours plus ou moins les écorces et les lichens de couleur 
blanche ou grise; la seconde n’est jamais assez prononcée sur les ély- 
tes pour les rendre très-inégales. Ils habitent le Brésil et la Guyane. 


(1) Syn. Lawra Germar. 

(2) Chez le canescens æ’, cet article, ainsi que le 4e, forme à son sommet en 
dessous un reuflement obtus, mais assez saillant; par ce caractère et les cils 
dont ses antennes sont munies en dessous, cet insecte fait une exception dans 
le genre, 

(3) Lam. tuberosa, Germ. Ins. Spec. nov. p. 477; Brésil. — A. leuconotus, 
T.Thoms, loc. cit. (stellatus Dej.); Brésil. — subsellatus, À. White, Longic. 
Of the Brit. Mus. p. 375; Brésil. — canescens, Rio-Janeiro ; centrolinealus, 
senilis, scutellaris, Amazone; H. W. Bates, Contribut. ete. p.38. — asellus, 

äscoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, V, p. 282; Colombie (Sainte-Marthe). 


742 LONGICORNES. 


ÆTHOMERUS. 
J. Tnows. Essai, etc., p. 338 (1). 


Mâles : Tète des Arpnus. — Antennes glabres, capillaires, de quatre 
à six fois aussi longues que le corps, à articles À court, robuste, atté. 
nué à sa base, pyriforme au bout, 3-10 subégaux, 41 en général plus 
long que 10. — Lobes inférieurs des yeux un peu plus hauts que 
larges, plus rarement transversaux. — Prothorax transversal, muni 
sur le disque d'une courte carène médiane flanquée de deux courtes 
crêtes, et de chaque côté d’un fort tubercule conique. — Ecusson 
carré. — Elytres médiocrement allongées, parallèles, déprimées et 
inégales sur le disque, subverticales en arrière, munies chacune 
d’une forte crête basilaire. — Pattes médiocres ; cuisses pédonculées 
à leur base, puis renflées en une grosse massue ovalaire ; jambes an- 
térieures arquées, appliquées au repos contre les cuisses ; tarses courts, 
les postérieurs à article 1 à peine égal à 2-3 réunis. — 5° segment 
abdominal en triangle curviligne fortement transversal, — Saillie 
mésosternale assez large, parallèle, recourbée en arrière. —- Saillie 
prosternale beaucoup plus étroite, arquée ou fléchie postérieurement. 
— Corps oblong, revêtu d’une sorte d’enduit mat en dessous, soyeux 
en dessus. 

Femelles : Leurs antennes et leurs jambes antérieures sont pareilles 
à celles des SG; on ne peut les distinguer de ces derniers qu’à leur 
dernier segment abdominal beaucoup plus long et parfois muni 
d'une dépression trianguiaire plus ou moins profonde. 


Genre très-distinct, remarquable par le facies et la livrée de ces 
espèces (2). Elles sont plus petites que les Azpaus, notablement plus 
étroites, et outre les crêtes basilaires, leurs élytres sont munies de 
plusieurs côtes dont la principale, très-flexueuse et denticulée, part 
des épaules et longe leur bord latéral; la livrée, difficile à décrire 
en peu de mots, est en général d'un brun fauve avec des taches ve- 
loutées noirâtres et de fines lignes d’un blanc argenté formant un 
dessin élégant. 

MYOXINUS. 


H. W. Bates, Contribut. etc., p. 36 (3). 
Femelle : Tête étroitement et fortement concave entre ses tuber- 


(1) Syn. Macronemus, Dej. Cat. éd. 3, p. 363; nom employé par MM. Bur= 
meister et Pictet pour des Névroptères. — Lama Fab. ; 

(2) Lam. antennator, Fab. Syst. EL. IL, p. 288; Guyane, — Æ. filicomnis, 
J. Thoms. loc. cit. (nec Dej.); Brésil. —‘rufescens, Lacordaire (Alphus id. 
Dej.), H. W. Bates, Contribut. etc. p. 35; Amazone, Cayenne. — verrucosus, 
cretatus, analis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. II, V, p. 281; Colom- 
bie (Sainte-Marthe). 

(3) Syn. Mysorsis, J. Thoms. Syst, Cerambyc. p.16; M. J. Thomson à re* 


AGANTHODÉRIDÉS, 743 


cules antennifères; ceux-ci saillants; front un peu plus haut que 
large, élargi en bas; joues allongées. — Antennes densément pubes- 
centes, un peu plus courtes que le corps, à articles 4 atténué à sa 
base, puis peu à peu en massue, 3 sensiblement plus long que 4, 
celui-ci et à-11 graduellement plus courts. — Lobes inférieurs des 
yeux équilatéraux. — Prothorax médiocrement transversal, cylindri- 
que, arrondi sur les côtés; ses tubercules petits, au nombre de trois 
sur le disque et de un de chaque côté. — Ecusson trapéziforme, muni 
de deux petites crêtes parallèles, — Elytres courtes, ovalaires, dépri- 
mées en avant, déclives et à peine tronquées en arrière, débordant 
médiocrement le prothorax en avant, avec les épauies saillantes, 
munies chacune d’une assez longue crête basilaire. — Pattes longues, 
robustes; cuisses fortement en massue, pédonculées à leur base; tarses 
courts, à article À moins long que 2-3 réunis. — 5° segment de l’ab- 
domen assez long, en triangle curviligne. — Saillie mésosternale ver- 
ticale, assez large, bituberculée sur son bord inférieur. — Saillie pro- 
sternale plus étroite, fléchie en arrière. — Corps court, massif, pu- 
bescent. — Mâle inconnu. 


Ce genre ne correspond pas aux Myoxinus de Dejean (1); ces der- 
niers ont les yeux finement granulés et sont voisins des SCLERONOTUS, 
près desquels Dejean les a placés. Il ne comprend jusqu'ici que l'A- 
canthoderes pictus d'Erichson (2), insecte du Pérou et du Haut-Ama- 
zone plus petit et plus court que les Azpaus, dont il se rapproche par 
sa livrée qui, en dessus, est d’un brun jaunâtre avec la majeure 
partie des élytres d’un blanc pur jaunissant en arrière; outre d'assez 
nombreuses petites aspérités, chacun de ces organes préseute deux 
côtes partant des épaules, flexueuses et âpres, qui ne dépassent pas le 
nilieu de sa longueur; 


OZOTROCTES. 
H. W. Bates, Contribut. elc., p. 32. 


Femelle : Palpes labiaux en triangle allongé (3). — Tète médiocre- 
ment concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci obliques; 
front équilatéral; joues médiocres. — Antennes assez robustes, munies 
de quelques rares et courts cils eu dessous, un peu plus longues que 
le corps, à articles À oblongo-ovalaire, atténué à sa base, plus court 


jeté le nom de Myoxinus employé, dit-il, pour des Mammifères par M. Gray. 
Ce dernier s’est, en effet, servi en 1825, du nom de Myoæina, non pour dési- 
Bauer un genre, mais une Tribu dont le genre Loir (Myoxus) est le type. Celui 
de Myoxinus peut, par conséquent, être conservé. — AcanrHopenes Erichs, 

(1) Cat. éd. 2, p. 362. 

(2) Archiv, 1847, I, p. 144. 

(3] Selon M. Bates, les maxillaires le seraient également, quoique moins que 
lès labiaux; je ne leur trouve rien de particulier, 


744 LONGICORNES. 


que 3, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des 
yeux un peu plus hauts que larges. — Prothorax transversal, muni 
sur le disque de trois tubercules et d'un autre de chaque côté conique 
et obtus. — Ecusson trapéziforme. — Elytres courtes, larges, subou- 
néiformes, déprimées eñ avant sur le disque, déclives et étroitement 
tronquées en arrière, tronquées et débordant fortement le prothorax 
en avant, munies chacune d'une courte crête basilaire.. — Pattes assez 
longues, cuisses fortement pédonculées à leur base, puis en massue 
ovalaire; tarses courts, les postérieurs à article 4 égal à 2-3 réunis, 
— 5° segment abdominal en triangle curviligne fortement transversal, 
— Saillie mésosternale assez large, verticale en avant, horizontale en 
arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie postérieurement, — 
Corps court, large, pubescent. — Mâle inconnu. 


Outre la forme anormale de ses palpes labiaux, l'unique espèce 
(punctatissimus) de ce genre est encore remarquable par la ponctua- 
tion assez forte, dense et régulière qui couvre ses élytres sur toute 
leur surface, sans aucun vestige d’autre sculpture, sauf leurs crêtes 
basilaires; son prothorax est un peu moins ponctué ; sa livrée est d’un 
jaune de feuille morte, avec quelques taches noires sur les élytres J 
son facies celui d’un Acanrnoperus. Cet insecte doit être peu com- 
mun, car M. Bates dit n’en avoir trouvé qu’un seul exemplaire aux 
environs de Santarem sur les bords de l’Amazone. 


DRYOCTENES. 
A. SERV. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 27 (1). 


Mâle : Mandibules très-minces, longues, obliques au repos. — Tète 
grande, à peine concave entre ses tubereules antennifères; ceux-ci 
déprimés, contigus à leur base; front fortement transversal, élargi 
inférieurement; joues allongées. — Antennes munies en dessous de 
quelques cils rares et courts, un peu plus longues que le corps, à ar- 
ticles 1 pas beaucoup plus court que 8, peu à peu renflé en massue, 
3 un peu plus long que 4, celui-ci et 5-11 graduellement plus courts. 
— Lobes inférieurs des yeux beaucoup plus larges que hauts. — Pro- 
thorax transversal, déprimé et tri-tuberculé (en triangle) sur le dis- 
que, muni de chaque côté d'un gros mamelon conique prolongé en 
une épine aiguë. — Ecusson en triangle curviligne allongé. — Elytres 
amples, assez allongées, régulièrement convexes, subparallèles, étroi- 
tement tronquées en arrière, avec l'angle sutural épineux; leurs 
épaules calleuses et un peu saillantes en avant. — Pattes longues, 
subégales, robustes; cuisses pédonculées à leur base, puis fortement 
en massue; jambes comprimées, un peu élargies au bout avec leur 
angle externe épineux; leurs éperons terminaux assez grands; tarsos 


(1) Syn. Lama Germar, 


ACANTHODÉRIDES. 745 


médiocres, les antérieurs un peu dilatés et ciliés sur leurs bords ; les 
postérieurs à article 1 plus court que 2-3 réunis. — 3e segment de 
l'abdomen formant un cône transversal obtus et cilié au bout.— Saillie 
prosternale large, tronquée en avant, horizontale et parallèle en ar- 
rière, triangulairement échancrée en avant. — Saillie prosternale plus 
étroite, canaliculée, arquée en arrière. — Corps ample, massif, pu- 
bescent. 

Femelle : Antennes pas plus longues que le corps. — Tarsès anté- 
rieurs simples. — 5° segment abdominal en cône plus long. 


Ce genre n’est pas aussi voisin des ACANTHODERES (PSAPHAROCHUS) 
qu'on le pense généralement (1). Ses jambes comprimées et épineuses 
à leur sommet externe le séparent de tous ceux du groupe actuel sans 
aucune exception. Son unique espèce (2) a en outre une taille, une forme 
générale et une livrée qui n'existent chez aucun ACANTHODERES, ni 
chez les espèces qu’on en a détachées pour former des genres distincts. 

C'est un grand insecte répandu dans la plus grande partie de l’A- 
mérique intertropicale, et particulièrement commun aux environs de 
Rio-Janeiro. Sa livrée présente quelques différences, mais consiste tou- 
jours en taches brunes formant un dessin nuageux sur un fond blan- 
châtre ou d’un gris jaunâtre; ses élytres sont granuleuses à leur base, 
imponctuées sur le reste de leur surface et munies de quelques côtes 
obtuses, presque entières et un peu flexueuses. 


, 
MYOXOMORPHA. 


(BLancu.) H. W. Bares, Contribut. etc, p. 17 (3). 


Mûles (4) : Tête assez fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci courts; front subéquilatéral; joues au plus médio- 
tres, — Antennes des DRYOCrENES, avec leur scape plus court et plus 
lortement en massue au bout. — Lobes inférieurs des yeux grands, 


(1) M. H. W. Bates (Contribut. etc., p. 32) va même jusqu’à dire qu’il n’existe 
Aucun caractère qui le sépare de ces insectes, auxquels il devra finir par être 
réuni, 


(2) Lam. scrupulosa, Germ. Ins. Spec. nov. p. 470 (D. caliginosus, Serv. 
loc. cit. p. 28). 


(3) Syn. Acanraoperes Erichs. — TavpanDius Dej. 


(4) de formule ce sexe d’après l'espèce nouvelle citée dans la note suivante, 
etle sexe femelle d’aprèsun exemplaire de l'espèce typique que M. H. W. Bates 
à bien voulu me communiquer. Je crois que ce savant entomologiste s’est 
Wrompé sur les sexes de cet insecte. Il leur assigne d’une manière générale 
des antennes plus courtes que le corps, et, au mâle en particulier, des tarses 
ttérieurs non dilatés. Cela prouve qu'il n'a connu que la femelle, S'il en était 
tülremont, il en résulterait que les deux espèces du genre, lesquelles sont ex- 
lrèmement voisines, auraient des mâles très-différents au double point de vue 
dont 1l s’agit, ce qui est difficilement admissible. 


746 LONGICORNES. 


aussi hauts que larges. — Prothorax transversal, cylindrique, un peu 
déprimé et muni de trois nodosités sur le disque, armé de chaque 
côté d’un gros tubercule conique et obtus. — Elytres allongées, suh- 
cylindriques, fortement déclives et étroitement tronquées en arrière, 
— Pattes courtes, robustes; cuisses pédonculées à leur base, forte- 
ment en massue au bout; jambes comprimées; tarses antérieurs di- 
latés, non frangés sur leurs bords; les postérieurs à article 4 plus 
court que 2-3 réunis. — 5° segment de l'abdomen en triangle eur- 
viligne transversal, subtronqué au bout. — Saillies mésosternale et 
prosternale des DRyocrenes, seulement un peu plus étroites. — Corps + 
allongé, subeylindrique, densémeut pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Tarses 
antérieurs non dilatés. — 5° segment abdominal un peu plus grand, 
légèrement sinué au bout. 


Ce genre a été mentionné pour la première fois, maïs non carac- 
térisé, par M. A. White (1) qui y a compris l'Acanthoderus funera- 
rius de Dejean (2) et l'Acanthod. funestus d'Erichson (3), insectes 
très-différénts. M. H. W. Bates, qui en a exposé les caractères, lui a 
donné pour type ce dernier qui habite la Guyane et la région amazo- 
nienne, J'en possède une espèce nouvelle du Brésil, très-voisine, mais 
bien distincte (4). . 

Ces insectes sont d'assez grande taille, et quoique très-différents des 
DryYocTeNEs, au premier aspect, me paraissent plus voisins de ce 
genre que de tout autre. Leurs élytres ne présentent aucune trace de 
granulations ni d'aspérités quelconques, et sont simplement ponc- 
tuées. 


(1) Longic. of {he Brit. Mus. p. 355. 

(2) Cat. éd. 3, p. 262. Cet insecte, originaire du Mexique et très-voisin du 
genre AcanrHoperes, tel qu’il est restreint plus bas, a été décrit récemment 
par M. Bates, loc. cit, p. 18, note. La Myoxom. Erichsonii de M. J. Thomson 
(Physis, IL, p. 147), qui est du mème pays, paraît lui être congénère et, dès 
lors, n'appartient pas au geure actuel, 

(3) In Schomb. Guyana, II, p. 573 (Trypan. melancholicus, Dej. Cat. éd.3, 
p. 363, teste À. White, loc. cit.). — Aj. : M. Erichsonii, J. Thoms. Physis, LL, 
p. 147; Mexique. 

(i) Afin de faire saisir leur différence qui porte principalement sur la ponc= 
tuation des élytres, voici les diagnoses des deux espèces : 

M. funesta Erichs. Q Subtus griseo-virescens, sericea, supra saturate nigro- 
brunnea, opaca, vertice, froute, prothoracis disco, scutelli marginibus, elytro- 
rum plaga magna communi ante apicem nigro-variolosa, maculisque paucis 
dilaceratis, albo-lutescentibus ; elytris a basi ultra medium sparsim punctutis, 
apice lœvibus; antennis late griseo-annulatis. Long. 20 mill. 

M. vidua. G'. Subtus grisea vix sericea, supra saturate brunnea, vertice, 
prothoracis disco, scutelli marginibus, elytrorum maculis numerosis dilacert- 
tis, albis, bis nigro-punctatis; elytris ubique dense punctatis; antennis basi a- 
guste albo-annulatis. Long. 24 mill. 


ACANTHODÉRIDES. 747 


PLISTONAX. 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 19. 


Mâle : Tète et antennes des MyoxomorpxA avec les joues plus 
longues. — Lobes in'érieurs des yeux un peu plus hauts que larges. 
— Prothorax muni de trois carènes sur le disque et d’un gros tuber- 
cule conique de chaque côté. — Ecusson en carré transversal. — Ely- 
tres allongées, cylindriques, légèrement déprimées sur la suture, sub- 
verticalement déclives et arrondies en arrière, munies chacune d’une 
côte assez saillante à sa base, fortement abrégée en arrière et limi- 
tant la dépression suturale. — Pattes antérieures beaucoup plus lon- 
gues que les autres; leurs jambes un peu flexueuses, leurs tarses 
dilatés et fortement frangés sur leurs bords; tarses postérieurs assez 
longs, à article 1 égal à 2-3 réunis. — Saillie mésosternale recourbée 
en arrière; la prosternale brusquement arquée en arrière; toutes deux 
médiocrement. — Corps allongé, subcylindrique. 

Femelle : Antennes dépassant un peu moins les élytres. — Pattes 
égales; tarses antérieurs simples. 


Sauf leur dépression suturale, les élytres sont presque pareilles à 
celles des Mxoxomorpxa.L'unique espèce du genre a en outre un facies 
particulier qui rappelle celui de certains OrraormNus (Cureulionides). 
Cet insecte, que N. J. Thomson nomme multipunctatus (1), est d'assez 
grande taille (surtout le @) pour le groupe actuel, d’an brun jaunâtre 
etmarbré de blanc et de noir; ses élytres sont assez densément ponc- 
tuées et chaque point renferme un poil blanc, sculpture étrangère à 
tous les genres qui précèdent et qui suivent. 


STEIRASTOMA, 
A. SEnv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 24 (2). 


Mûles : Tête large, carénée sur la ligne médiane, plane entre ses 
tubercules antennifères; ceux-ci déprimés ; front légèrement trans- 
versal ou équilatéral ; joues très-allongées., — Antennes non ciliées, 
au maximum deux fois aussi longues que le corps, à articles 4 en 
général plus court que 3 (3), robuste, renflé au bout en une très- 


(1) 1 me parait être identique avec l’Acanthoderes albolinitus de M. H. W. 
Bates (Contribut. etc. p. 25), espèce du Haut-Amazone. Dans l’affirmative, ce 
dernier nom spécifique aurait la priorité. M. Bates n’a évidemment décrit que 
la femelle, 

(2) Syn. Cenampyx Linné, Sulzer, Voet, Fab., Oliv.—Lamia Schœnh., Germ. 
— Tracuyperes Thunb, 

(3) Dans quelques cas (par ex. brevis), surtout chez les grands exemplaires, 
col article est plus long que le 3e, et peu à peu épaissi, avec son extrémité 
difforme., Dans la même espèce, les articles 5-10 sont munis d’aspérités en des- 


Coléoptères. Tome IX (2). 22 


748 LONGICORNES. 


forte massue plus ou moins irrégulière, 3 plus long que #4, souvent 
flexueux et sillonné en dessus, 4-11 décroissant peu à peu, — Lobes 
inférieurs des yeux (4) au plus médiocres, fortement transversaux. — 
Prothorax transversal, déprimé et longitudinalement tricaréné sur le 
disque, muni de chaque côté d'une grosse proéminence irrégulière 
souvent divisée au bout, d'un tubercule placé plus bas et antérieur, 
et parfois d’un autre situé au-dessus de ce dernier. — Ecusson va- 
riable. — Elytres plus ou moins allongées, cunéiformes, déprimées 
sur le disque, munies chacune d’une côte longitudinale, entière, ar- 
quée à sa base et limitant cette dépression; diversement tronquées et 
souvent épineuses à leur extrémité. — Pattes (2) assez longues, les 
antérieures plus que les autres; cuisses fortement en massue, pédon- 
culées à leur base ; tarses antérieurs dilatés et longuement (rangés 
sur leurs bords, les postérieurs médiocres, à article 4 égal à 2-3 réu- 
nis. — 5° segment de l’abdomen transversal, rétréci et sinué au bout. 
— Saillie mésosternale large, parallèle, verticale en avant, horizon- 
tale en arrière. — Saillie prosternale presque aussi large qu'elle, 
plane, tronquée postérieurement. — Corps cunéiforme, pubescent. 

Femelles : Assez difficiles à distinguer des ©, attendu que leurs 
tarses antérieurs sont également dilatés et frangés, quoique moins; 
les antennes variant dans chaque espèce ne sont pas non plus un 
guide certain ; leur dernier segment abdominal beaucoup plus long 
et formant un cône régulier, obtus au bout, me paraît être leur ca- 
ractère distinctif le plus essentiel. 


Genre nettement limité et très-homogène en apparence, mais, en 
y regardant de près, on trouve qu'il ne diffère des genres qui suivent 
que par l’armuture des côtés du prothorax, et que deux caractères 
importants, la granulation des yeux et la forme des cavités cotyloïdes 
intermédiaires, n’ont rien de constant chez ses espèces (3). Ces der- 


sons et le 11° est fortement sinué en dessous. Ces caractères sont simplement 
spécifiques. 

(4) Ces organes sont en général finement granulés; ceux de la melanogenys 
A. White, et d’une autre espèce de ma colléction, que je crois nouvelle, le sont 
fortement. 


(2) Les cavités cotyloïdes intermédiaires sont ouvertes chez une partie dos 
espèces (brevis, depressa, marmorata); chez les autres (melunogenys, CŒnosa, 
œthiops, larva) elles sont ou presque où complétement fermées. 


(3) Cer. brevis, Sulz. Ins. p. 45, pl. 5, f. 5 (Cer. carinatus Voet; Cer. de- 
pressus Fab., Oliv.; Steir. depressa Dej., Serv.); Brésil. — Cer. depressus, 
Linn. Syst. nat. [1, p. 626 (Steir. confusa Dej.); Amazone, Guyane, Colom- 
bie; pour la synonymie de ces deux espèces, voyez H. W. Bates, Coutri- 
but. ete. p. 41. — Trachyd. marmoratus, Thunb. Mém. d. l'Acad, d, St- 
Pétersb. VILL, 1832, p. 307, pl. 10, f. 4 (Lam. manuelata, Germ. Ins. Spec. nov. 
p. 480; Steir. lacerta Dej.); Brésil. — S. senex, histrionica, Moxique ; mela= 
nogenys (aculeatu Dej.); A. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 353. — 5: 0@- 


ACANTHODÉRIDES. 749 


nières sont généralement plus grandes que les PsapnARocEnus men- 
tionnés plus bas et les côtes de leurs élytres sont plus arquées à leur 
base ; leur livrée est aussi le plus souvent différente. Ces insectes 
sont répandus depuis les bords de la Plata jusqu'au Mexique inclusi- 
vement et, pour la plupart, communs. 


HEDYPATHES. 
J. Taous. Syst. Cerambyc. p. 17 (1). 


Mèmes caractères que les PsaparucHRus qui suivent avec les dif- 
férences suivantes : 


Antennes plus courtes que le corps dans les deux sexes, celles des 
"arrivant aux 3/4 de la longueur des élytres, celles des © aux 2/3; 
leurs articles terminaux décroissant rapidement, le 44° très-court. — 
Tarses antérieurs non dilatés chez les, ciliés, mais non frangés sur 
leurs bords. 


À part cela, tous les caractères sont ceux des PsApmaRocaRus de 
forme courte et rétrécie en arrière; les crêtes discoïdales du protho- 
rax, ses tubercules latéraux ct les côtes des élytres sont très-pronon- 
cés, la saillie mésosternale verticale en avant, la prosternale forte- 
ment arquée ou tronquée en arrière, enfin la livrée d’un blanc cré- 
tacé avec un dessin noir plus ou moins compliqué sur les élytres. 

Les espèces, au nombre de deux (2), sont propres à l'Amérique 
du Sud et aussi grandes et aussi massives que le Platysternus he- 
brœus. 


nosum, œthiops, H. W. Bates, loc. cit. p. 42; Amazone. — Lycaon, stellio, 
Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser, 3, V, p. 279; Colombie (Ste-Marthe).— 
Thunbergii, X. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 543; Brésil (St-Paul). — La S. 
larva, citée dans la note précédente, st une belle espèce de Venezuela men- 
tionnée par Dejean (Cat. éd. 3, p. 362) et très-différente de toutes celles qui 
précèdent, ue fut-ce que par la grandeur relative de son écusson, qui est en 
même temps en triangle rectiligne aigu; c’est la seule qui l'ait ainsi fait. — La 
S. depressa de M. A. White (loc. cit. p. 354), singulière espèce du Haut- 
Amazone, n'ayant qu’uu tubercule de chaque côté du prothorax, n’appartient 
pas au genre actuel; M. Bates (loc. cit. p. 31) l’a reportée dans les AGANTHODE= 
RES tels qu’il les a compris. Elle est remarquable par la petitesse relative et la 
fine granulation de ses yeux. 


(1) Syn. Lama Vigors, Klug. — Acanrnoperes Erichs. 


(2) Lam. vidua, Vigors, Zool. Journ. II, p. 239, pl. 9, £. 6 (L. betulina, 
Klug, Nov. Act. nat. Curios. XII, p. 462, pl. 42, £. 4); Brésil.— Aj.: Ac. mo- 
nacha, Erichs. in Schomb. Guyana, III, p. 573 (vidua var.?); Guyane. — H. 
albus, 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 543; Brésil. 


a 


750 LONGICORNES. 


PSAPHAROCHRUS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 19 (1). 


Genre démembré des Acanrmoperes des auteurs (2) et auquel me 
paraissent devoir être réunis les Symrerasmus de M. J. Thomson, Tel 
que je l’entends, il contient toutes les espèces qui présentent les ca- 
ractères suivants : 

Mandibules au plus médiocres, minces. — Tête largement plane 
entre les yeux; ses tubercules antennifères déprimés ; front très-plan, 
transversal ou subéquilatéral ; joues au moins médiocres. — An- 
tennes non ou faiblement ciliées en dessous, de longueur variable, 
mais toujours un peu plus longues que le corps chez les ©”, au maxi- 
œum dépassant un peu les élytres chez les ®, à articles À atténué à 
sa base, puis en massue pyriforme, 3 plus long que les suivants, les 
derniers jamais épaissis, ni le 41° très-court. — Lobes inférieurs des 
yeux plus où moins grands, rarement beaucoup plus hauts que 
larges. — Prothorax muni sur le disque d’une carène médiane flan- 
quée de deux protubérances comprimées ou de deux autres carènes 
obtuses, et de chaque côté d'un fort tubercule coaique. — Ecusson 
variable, — Elytres oblongues ou courtes, plus où moins rétrécies et 
tronquées en arrière, déprimées sur la suture, munies chacune d’une 
côte obtuse parfois subobsolète, mais dont la buse au moins subsisie, 
n’est jamais fortement arquée, ni n’embrasse le lobe médian du pro- 
thorax. — Pattes antérieures généralement un peu plus longues que 
les autres; leurs tarses dilatés et frangés sur ieurs Lords; cuisses pé- 
donculées à leur base. — 5° segment abdominal eu triangle curviligne, 
plus long chez les @.— Saillies mésosternale et prosternale de forme 
variable, jamuis étroites. — Corps oblong ou court, plus ou moins 
cunéiforme, pubescent. 


Dans ces limites le genre comprend la majeure partie des AGANTHO= 
peres des auteurs (3). Un petit nombre de ses espèces (cylindricus, 


(1) Syn. Svmeerasaus, J. Thoms. ibid. p. 19. — Acanrnopenxs À. Serv. elc, 
— Cernamaeyx Oliv. — Lama Fab., Germar, Klug, Vigors, ete. — ÆcomorPaus 
Dej., Haldem. — Sreinasroma A. White. — ACANTUOCINUS Say. — CERANBYX 
Oliv., De Geer. 

(@) Voyez les remarques détaillées et très-exactes que M. H. W. Bates (Con- 
tribut, ete. p. 19) a publiées sur la variabilité de tous les organes les plus im- 
portants duns ce genre. ILen à conclu qu’il n’était pus divisible en plusieurs et 
s’est contenté (en y comprenant les Preriorecus de M. A. White) de répartir 
ses espèces dans plusieurs groupes basés sur la forine des jambes antérieures, 
J'eusse adopté cette mesure si elle ne rendait pas plus difficile la définition de 
ces insectes en mullipliont les exceptions. 

(3) Esp. de l’Amér. du Sud : Ac. cylindricus, H. W. Bates, Contribut, elo. 
p. 27. — Ægom. id. Doj. Cat. 6d. 3, p.363; Brésil (Rio-Janciro}; type du genre 


ACANTHODÉRIDES. 751 


nigricans, pigmentatus, etc.) sont oblongues et parallèles, les autres 
sont plus ou moins courtes, rétrécies en arrière et cunéiformes; entre 
ces deux formes extrêmes tous les passages existent. Les saillies mé- 
sosternale et prosternale varient tellement et sans relation avec les 
autres caractères, qu'elles perdent toute valeur générique. 

Le genre Symperasmus de M. J. Thomson me paraît complétement 
inadmissible ; son unique caractère consiste en ce que quelques-uns 
des articles des antennes (3-5, 3-6, 3-7) sont légèrement anguleux et 
aigus à leur sommet externe (4). 

De tous les genres du groupe actuel, celui-ci est le seul qui soit 
représenté à la fois daus l’ancien et le nouveau continent. 


B 
PTERIDOTELUS, 
A. Ware, Longic. of the Brit. Mus. p. 356. 


Ce genre ne diffère essentiellement du précédent que par la struc- 
ture des antennes. 


Mâle : Antennes un peu plus courtes que les élytres; leurs articles 
6-8 épaissis et plus grands que 9-11, ceux-ci subégaux, peu à peu 
atténués, 11 conique; tous aplanis en dessous et munis d'une dent 
obtuse. 


Femelle : Antennes dépassant un peu le milieu des élytres, pareilles 
à celles du , avec leurs articles 10-11 inermes en dessous, 10 beau- 
coup plus petit que 11. 


pour M. J. Thomson; son nom spécifique est très inexact; bien loin d’être cy- 
lindrique c’est une des espèces dont les élytres sont le plus déprimées sur la 
suture, — Lam. jaspidea, bicuspis, Germ. Ins. Spec. nov. p. 475 et 477; Bré- 
sil. — À, satellinus, leucogœus, Erichs. Archiv, 4847, I, p. 143; l'érou. — 4. 
melanosticticus, Brésil; lotor, Para; A. White, Longic. of the Brit. Mus. p.361. 
— A. maculivollis, alboniger, maculatissimus, longispinis, pigmentatus, me- 
leagris, chrysopus, lateralis, H. W. Bates, Contribut. ete, p. 23. — P. fuli- 
ginosus, contaminatus, consentaneus, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 543 et 544; 
Brésil.—Esp. de l'Amér. du Nord: Acanthocin. quadrigibbus, Say, Bostor. Journ. 
of nat. Hist. I, p. 195.— Ægum. decipiens, Haldem. Trans. of the Amer. Philos. 
Soc. X, p. 45. — P. lugens, Saillei, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 543; Mexi- 
que. — Esp. européennes : Lam. varia, Fabr. Syst. El. Il, p. 288; Oliv. Entom. 
IV, 67, p. 82, pl. 3, f. 16. — À, Kruperi, Kraatz, Berlin. entom. Ztitschr, II, 
1859, p. 56; L. Fairm. Gener, d. Col. d'Eur.; Longic. pl. 47, f. 219; Grèce, 
Acarnanie. — Esp. afrivaine : À. gorillus, J, Thoms. Archiv. entom. IL, p. 164; 
Gabon. 

(1) Le type est l’A4c. fhoracicus (non Thomicus, comme l'écrit M. J. Thom- 
son), À. Wlite, loc. cit. p. 359; Arnazone, Cayenne. — S$. affinis, 3. Thoms. 
Syst. Cerambye. p. 544; Cayenne. — Parmi les espèces citées dans la note 
précédente, il en est une (”aculicollis) qui à les antennes faites de mème, et 
j'en ai sous les yeux plusieurs inédites qui sont dans le même cas, ; 


752 LONGICORNES. 


Les yeux sont médiocres, finement granulés, les carènes discuïdales 
du prothorax, ses tubercules latéraux, et les côtes des élytres à l’état 
normal, enfin les saillies mésosternale et prosternale tronquées sur 
leurs faces opposées. Le genre a pour type une espèce (1) de Colom- 
bie, de taille moyenne, et remarquable par sa livrée d’un gris verdà- 
tre pâle, avec quelques points bruns sur les élytres. 


DISCOPUS. 
J. Taoms. Syst. Cerambyc. p. 17. 


Mèmes caractères que les AcaNTHoDERES qui suivent, avec les diffé- 
rences suivantes : 


Mâle : Antennes assez robustes, à peine aussi longues que le corps, 
à articles 3 beaucoup plus épais et plus long que 4, longuement 
frangé de poils fins en dessous et à son extrémité, 5-11 notablement 
plus courts que 4, décroissant rapidement, 9-11 égaux, finement vil- 
leux en dessous. — Prothorax pareil avec ses tubercules discoïdaux et 
latéraux plus saillants. — Elytres allongées, fortement rétrécies et 
tronquées en arrière, munies chacune d’une côte obtuse très-distincte, 
s'étendant de leur base, où elle est un peu saillante, à leur extré- 
mité. — Corps allongé, svelte pour le groupe actuel. 


Sauf quelques points enfoncés à la base des côtes des élytres, le 
corps entier est aussi lisse que celui des ACANTHODERES; il est re- 
couvert d'une sorte d’efflorescence d’un noir velouté et profond, avec 
de nombreuses taches formées par des poils du blanc le plus pur. La 
taille est supérieure à celle des ACANTHODERES. 

M. Bates, qui a découvert dans le Haut-Amazone ce bel insecte, l’a 
regardé, par suite de la forme de ses antennes à leur extrémité, comme 
congénère des PrertporeLus de M. A. White, genre qu'il n’a pas sé- 
paré des Acanrnoperes (2). Maisilest évident qu’elleest voisine, comme 
l'a pensé M. J. Thomson, de ces derniers tels qu’ils sont restreints en 
ce moment. 


(1) P. laticornis, A. White, lo, cit, pl. 9, f. 2. — Aj.: P. contaminalus, 
Brésil; lacrymans, Mexique; J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 544. — Il y a dans 
les collections, sous le nom de Acanthoder. pupillatus Chevrol., une espèce du 
Yucatan qui, au premier coup-d’œil, paraît n’être qu’une légère variété de cet 
insecte, mais ses antennes sont à l’état normal. Si Ja forme insolite de ces or= 
ganes était propre à l’un des sexes seulement, le genre ne mériterait pas d’être 
adopté. 

(2) À. spectabilis, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 31; Ega. — M. J. Thom- 
son (Physis, II, p. 146) en a décrit, sous le nom de quadriscopulatus, une se- 
conde espèce de Guatimala qui, d’après la description, me paraît étrangère au 
genre. 


ACANTHODÉRIDES. 753 


ACANTHODERES. 
À. SERV. Ann. d. L, Soc. entom. 4835, p. 29 (1). 


Les genres qui précèdent ont absorbé la presque totalité des Acan- 
muoperes des auteurs et des collections. Parmi ceux qui restent en- 
core se trouvent deux espèces très-voisines (2), et dont l’une a été 
prise par Serville pour le type du genre. C’est à elles que M. J. Thom- 
son (3) a réduit ce dernier, aucune autre ne pouvant lear être natu- 
rellement associée (4). Leurs caractères génériques peuvent se for- 
muler ainsi : 


Tète des genres précédents. — Antennes normales, sensiblement 
plus longues que le corps chez les 7, un peu plus courtes chez les Q. 
— Lobes inférieurs des yeux assez grands, légèrement transversaux. 
— Prothorax muni sur le disque d’une faible carène médiane flan- 
quée de deux mamelons coniques et latéralement de deux forts tu- 
bercules de même forme, mais plus aigus. — Elytres très-courtes, 
convexes avec une dépression commune sous l’écusson, fortement ré- 
trécies et tronquées en arrière, sans aucun vestige de sculpture nulle 
part. — Jambes antérieures comprimées et peu à peu élargies; tarses 
très-courts, les antérieurs très-larges et longuement frangés sur leurs 
bords chez les @'.— Saillies mésosternale et prosternale larges, tron- 
quées et bituberculées sur leurs faces opposées. — Corps très-court, 
épais, cunéiforme, lisse partout, glabre avec des taches pubescentes. 


C'est dans l'absence complète de toute sculpture, celle de la pubes- 
cence sur la majeure partie du corps et la forme générale que résident 
les caractères essentiels, et, à vrai dire, uniques du genre. Ses deux 
espèces sont d’un rouge-brun foncé et mat, avec un grand nombre 
de taches médiocres et de petits points d’un blanc crétacé sur toutes 
les parties du corps; toutes deux sont de taille moyenne. 


(1) Syn. Ceramsyx Sweder., Oliv. — Lama Fab, 

(2) Elles étaient confondues dans les collections avant que M. A. White les 
distingut. Suivant lui, leur synonymie doit s'établir ainsi : Cer. Daviesii, 
Swed. Act. Holmiens. IL, p. 195, pl. 8, £. 6; Oliv. Entom. IV, 67, pl. 6, f. 42 
(4e. id. À. Serv. loc. cit.; Lam. punctata, Fab, Syst. El. IL, p. 288); Colombie. 
— À. Swederi, À. White, Longic. of the Brit. Mus, p. 360, pl. 9, f.6; Ama— 
zone (Para). J'avoue que je ne comprends pas bien comment Swederus, Fabri- 
cius et Olivier auraient connu l'espèce de Colombie, pays fermé à l’époque où 
ils écrivaient, et non celle de l’Amazone que M. Bates dit être commune aux en- 
virons du Para et qui existe aussi à Cayenne. 

(3) Syst. Cerambyc. p. 17. 

(4) La seule qui s’en rapproche est l’Acanthod. funerarius de Dejean que 
j'ai dit plus haut (p. 746, note) avoir été décrit par M. Bates; mais ses ély— 
tres sont parallèles et ses saillies mésosternale et prosternals autrement faites. 
Il n’y a pas de place naturelle pour cet insecte dans aucun des genres qui pré- 
cèdent et qui suivent, 


754 LONGICORNES. 


SCYTHROPOPSIS. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 20. 


Mâles : Tête des genres précédents. — Antennes un peu plus courtes 
que le corps, à articles 4 moins long que 3, en massue ovalaire, at- 
ténuée à sa base, 3-4 subégaux, plus robustes et presque aussi longs, 
réunis, que les suivants pris ensemble, ceux-ci décroissant rapide- 
ment. — Lobes inférieurs des yeux petits, légèrement transversaux. 
— Prothorax transversal, muni sur le disque d’une courte carène flan- 
quée de deux fortes crêtes, et de chaque côté d'un assez gros tuber- 
cule conique. —.Ecusson subquadrangulaire. — Elytres courtes, lar- 
. gement aplanies sur le disque, peu à peu rétrécies, déclives et 
tronquées en arrière, munies chacune d’une côte partant de leur base 
et abrégées en arrière. — Pattes robustes; cuisses très-fortement en 
massue, brièvement pédonculées à leur base; jambes comprimées et 
peu à peu élargies, les antérieures fortement; tarses courts, les an- 
térieurs très-larges, frangés sur leurs bords. — Saillie mésosternale 
large, tronquée et bituberculée en avant. — Saillie prosternale aussi 

‘large, horizontale, tronquée en arrière. — Corps court, large, cunéi- 
forme, pubescent. 


M. 3. Thomson ne cite que le type de ce genre, l'Acanthoderes al- 
bitarsis de Dejean (1), insecte du Brésil, de taille moyenne, d'un gris 
blanchâtre maculé de brun, avec les tarses d’un fauve pâle et non 
blancs, comme le donne à entendre son nom spécifique. Il me paraît 
qu'on peut lui associer un certain nombre d'espèces figurant en ce 
moment parmi les ACANTHODERES ou les SCLERONOTUS (2), bien qu’elles 
s'en écartent plus ou moins par l'armature de leur prothorax et la 
sculpture de leurs élytres. Ainsi conçu, ie genre serait, comme les 
PsapHAROCERUSs, médiocrement homogène à certains égards, mais ses 
espèces seraient rattachées entre elles par la petitesse des lobes infé- 
rieurs de leurs yeux, la fine granulatiun de ces derniers, la structure 
des antennes et celle des jambes. 


SCLERONOTUS. 
(Der.) J. Taoms. Essai, etc., p. 340. 


Genre voisin des Scyranoropsis dont il ne se distingue que par les 
particularités suivantes : 


(1) Cat. 6d. 3, p. 362; J. Thoms. loc, cit. 

(2) Je n’en connais que deux, les Acanthoderes semigriseus (Dej.) du Brésil, 
et minimus du Para, décrits par M. Bates, Contribut. ete. p. 23. Il me parait 
probable que son A. hebes, peut-être son 4. fuscicollis et le fascialis de 
M. White, leur sont congénères. Je n’en doute pas pour ce qui concerne le 
Scleronotus egaensis de ce dernier auteur (Longic. of the Brit. Mns. p. 364, 
pl. 9, f. 3). Ces insectes sont tons de l’Amazone. 


ACANTHODÉRIDES. 755 


Mâles : Antennes à articles 3 du double plus long que 4 (1), 8-41 
très-serrés, presque confondus ensemble. — Prothorax transversal, 
très-convexe, parfois subgibbeux en dessus, caréné sur la ligne mé- 
diane, renflé et tantôt inerme, tantôt muni d’un très-petit tubereule 
sur les côtés. — Elytres plus courtes, planes dans leurs 2/3 antérieurs, 
brusquement déclives et rétrécies en arrière, munies chacune d’une 
crête à leur base. — Tarses antérieurs plus larges que les autres, mais 
non dilatés et simplement ciliés sur leurs bords, — Saillies mésoster- 
nale et prosternale presque d'égale largeur, inermes, recourbées sur 
leurs faces opposées. — Corps plus court et plus épais. 

Femelles : Antennes plus courtes; leurs derniers articles bien dis- 
tincts. — 5° segment abdominal comme de coutume plus long et plus 
conique. 


Je ne connais de ce genre que les deux espèces mentionnées par 
Dejean (2) et dont la première a été décrite par M. J. Thomson. Elles 
sont à peu près de la taille du Seythropopsis albitarsis, et d'un brun 
sale en dessus, avec la base et le sommet des élytres vert-de-gris chez 
l'une d’elles (stupidus). Toutes deux ont sur les élytres, outre les crêtes 
basilaires, des tubereules disposés en rangées régulières, et dont quel- 
ques-uns se réunissent au sommet de la déclivité de ces organes pour 
former deux courtes crêtes. Ces insectes paraissent être exclusivement 
brésiliens. 


CRIOPSIS, 
J. Taoms. Essai, etc., p. 341 (3). 


Femelle : Tète médiocrement concave entre ses tubereules antenni- 
fères, ceux-ci saillants; front plus haut que large; joues très-ailon- 
gées. — Antennes à peine ciliées en dessous, de 4/3 environ plus 
longues que le corps, à article 1 égal à 3, atteignant la base du pro- 
thorax, peu robuste, longuement atténué à sa base, puis en massue 
allongée; les suivants capillaires : 3 plus long que 5, celui-ci et 6-11 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs assez grands, un peu plus 
hauts que larges. — Prothorax transversal, cylindrique, inerme et ir- 
régulièrement arrondi sur les côtés. — Ecusson en triangle curviligne. 
— Élytres très-courtes, presque planes et parallèles dans un pou plus 


(1) Chez le scabrosus ces deux articles sont un peu saillants et subépineux à 
leur sommet externe; chez le séupidus, dont je n’ai que des femelles sous les 
Re ils sont inermes; ce caractère est probablement plutôt sexuel que spéci- 
ique. 

(2) S. scabrosus, stupidus, Dej. Cat. éd. 3, p. 362. 

(3) Syn. Cnoworpuus, Dej. Cat. 6d. 3, p.363 ; nom employé longtempsaupara- 
Yantpar Curtispour des Hyménoptères; on a vu précédemment (tome VII, p.208) 


que, depuis Dojean, M. Mulsant l’a applioué aux Cérambycides du genre TE— 
TROPLUM, 


756 LONGICORNES. 


de leur moitié antérieure, verticalement déclives en arrière, débor- 
dant fortement le prothorax en avant, munies chacune d’une très- 
courte crête à quelque distance de leur base.— Pattes des SCLERONOTUS. 
— 5° segment abdominal assez long, conique, tronqué au bout, — 
Saillie mésosternale large, parallèle, déelive.— Saillie prosternale plus 
étroite, plane, non fléchie en arrière. — Corps très-court, très-épais, 
pubescent. 


Ce genre appartient aux Acanthocinides par la longueur du scape 
de ses antennes; mais son unique espèce (curlus J. Thoms.) ressemble 
de si près aux ScLeroNoTUS, qu'il est impossible de l’en éloigner. Elle 
est plus petite, mais encore plus courte et plus massive que le S, seu 
pidus, et est revêtue de poils couleur de vert-de-gris qui, çà et à, 
surtout sur le prothorax, laissent voir les tégumen!s; chacune de ses 
élytres présente au sommet de sa déclivité postérieure un tubercule 
et une petite crête. Cet insecte, originaire du Brésil, cst rare dans les 
collections. 


TAURORCUS. 
J. Taows.,Archiv. entom. I, p. 18.6 


Mâle : Tête plane entre les antennes, ses tubercules antennifères 
déprimés; front transversal; joues médiocres. — Antennes (1) assez 
robustes, glabres, munies à leur base en dessous de quelques rares 
cils, villeuses dans leur milieu, à articles À beaucoup plus court que 
3, atténué à sa base, puis en massue ovalaire, 3 presque du double plus 
grand que 4, 5-6 plus courts. — Lobes inférieurs subéquilatéraux. 
— Prothorax transversal, médiocrement convexe, dilaté de chaque 
côté en un gros tubercule conique. — Ecusson transversal, arrondi 
en arrière, — Elytres peu convexes, oblongues, atténuées en arrière, 
tronquées au bout, conjointement échancrées en are à leur base, avec 
les épaules obtuses.— Pattes assez longues; cuissés subpédonculées à 
Jeur base, puis en massue fusiforme; jambes antérieures un peu épais- 
sies au bout; tarses de la même paire dilatés et frangés sur leurs 
bords; les postérieurs médiocres, à article 1 égal à 2-3 réunis. — 5° 
segment abdominal presque aussi long que large, en cône arrondi 
au bout. — Saillies mésosternale et prosternale presque d’égale lar- 
geur : la 4re déclive, la 2e fléchie en arrière. — Corps oblong, à peine 
pubescent,. 


M. J. Thomson a placé ce genre dans les Dorcadionides, groupe 
dont la longueur de son métasternum suffit pour l’exelure. Tous ses 
caractères sont ceux du groupe actuel, avec un facies très-voisin de 
celui des Cérambycides du genre Sapmanus. Son unique espèce (Cha- 
brillacii J. Thoms.) est d'un noir mat en dessus, brillant en dessous, 


(4) Leurs six premiers articles subsistent seuls dans l'unique exemplaire quê 
possède M. J. Thomson et qu'il a bien voulu me communiquer. 


ACANTHOCINIDES, 757 


avec les pattes d’un ferrugineux obscur; son prothorax est finement 
apre à leur extrémité. Cet insecte, rapporté du Brésil (Riu-Fapairat) 
par M. Chabrillac, est de grandeur médiocre. 


Groupe LXIV. Avcanthocinides. 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Crochets des tarses 
divariqués. — Un sillon ou un sinus dorsal aux jambes intermé- 
diaires. 

Tête non rétractile, en général médiocrement ou peu distante des 
hanches antérieures; front rectangulaire. — Antennes sétacées, le 
plus souvent beaucoup plus longues que le corps chez les ; leur 
scape en cône renversé ou subeylindrique (1). — Yeux presque tou- 
jours finement granulés, échanerés. — Prothorax tuberculé ou inerme 
sur les côtés. — Elytres le débordant plus ou moins fortement à leur 
base (2). — Pattes s’allongeant d'avant en arrière quand elles ne sont 
pas subégales ; hanches antérieures globuleuses, très-rarement et à 
peine anguleuses, tantôt peu, tantôt assez saillantes; cuisses très-sou- 
vent pédonculées à leur base; tarses de longueur variable ainsi que 
leur 4% article. — Saillies sternales lamelliformes, arquées ou dé- 
clives sur leurs faces opposées dans la presque totalité des cas. — 
Corps de forme variable, 


On a vu par le tableau synoptique placé en tête de la division ac- 
telle, que ceux de ses genres qui réunissent des cavités cotyloïdes 
intermédiaires fermées, des crochets des tarses divariqués et un sil- 
lon où un sinus aux jambes intermédiaires constituent huit groupes. 
Sept de ces derniers (Xénoléides, Arsysiides, Leptonotides, Enotides, 
Tapéinides, Estolides, Acanthodérides) ont été exposés précédemment ; 
le huitième (Colobothéides) le sera plus loin. Cela fait, il reste dans 
la catégorie en question un nombre immense de genres (78) qui ont 
résisté à tous les efforts que j'ai faits pour les répartir dans plusieurs 
groupes susceptibles d’être suffisamment caractérisés. Ils ont été dis- 
séminés par MM. J. Thomson, Pascoe et H. W. Bates, auteurs de la 
plupart d'entre eux, dans les Acanthocinides, les Desmiphorides et les 
Exocentrides. Je leur conserverai le premier de ces noms comme 
étant le plus connu et s'appliquant au plus grand nombre. 

C'est principalement des Estolides à scape des antennes en cône 
renversé et des Acanthodérides qu’ils se rapprochent le plus. Le seul 


(1) Deux genres seulement font exception à cet égard ; chez l’un (AcaANISTA) 
le scape, longuement atténué à sa base, est renflé au bout; chez l’autre (Puzya- 
AUS) il forme une massue ovalaire. 


(2) I n’y a, a proprement parler, qu’un seul genre (Owoperisus) chez le- 


Quel la base des élytres et celle du prothorax sont exactement de la même lar- 
£eur, 


758 LONGICORNES. 


caractère qui les distingue des premiers, et encore souffre-t-il quel- 
ques rares exceptions, réside dans leurs hanches antérieures non an- 
guleuses en dehors. Quant aux Acanthodérides, ils en sont assez net- 
tement séparés par la forme du scape de leurs antennes, et par cette 
particularité non signalée jusqu'ici, que ce sont leurs pattes posté- 
rieures, et non les antérieures, qui ont de la tendance à s'allonger. 

De tous les groupes des Lamiïdes, c'est celui qui comprend le plus 
grand nombre de petites espèces. Beaucoup d'entre elles restent au- 
dessous de 7 à 8 millimètres de longueur et les plus grandes ne dé- 
passent pas la taille moyenne. A quelques exceptions près, leur Livrée 
a beaucoup d'analogie avec celle des Acanthodérides. 

A défaut de caractères zoologiques, je suis obligé de diviser ces 
insectes d’après leur distribution géographique, selon qu'ils habitent 
le nouveau ou l’ancien continent, en admettant seulement une ou 
deux exceptions dans chacune des sections ainsi obtenues. 


EL Acanthocinides du nouveau continent (1). 


Le scape de leurs antennes est généralement plus long que chez 
les espèces de l’ancien continent; il égale le 8 article ou est plus 
grand que lui et souvent atteint, ou peu s’en faut, la base du pro- 
thorax. Les hanches antérieures sont rarement (par ex. ASTYNOMUS, 
Toronæus) grosses et saillantes. 
Ces insectes se répartissent assez naturellement dans deux groupes 
basés sur la situation des tubercules latéraux du prothorax selon 
qu'ils sont (A) médians. ou (B) rapprochés de sa base. 


A 


Prothorax jamais inerme, tubereulé ou au moins renflé latérale- 
ment dans son milieu. — Point de tarière chez les femelles. Laco- 
CHÉIRIDES. 

Cette section, bien moins nombreuse que la suivante, comprend 
les plus grandes espèces du groupe, qui en même temps par leur 
forme générale et la sculpture de leurs téguments, se rapprochent le 
plus des Acanthodérides. 


I. Antennes non ciliées en dessous, simplement pubescentes, 
a  Tarses postér. longs, à art. { beaucoup plus grand que 2-3 
réunis. 
b  Eperons des jambes postér. longs : Acanis{a. 
bb —— très-courts, souvent presque nuls. 
©  Cuisses interm. et postér. épineuses au bout : Belœæsthes. 
cc —— inermes —  ; écusson concave. 


(4) Sauf Acanisra de la Malaisie et Acanrmocmus de l'Europe; ce dernier 
existe aussi en Amérique. 


ACANTHOCINIDES. 759 
Tuberc. du prothorax aigus : Tifhonus. 
_—— très-obtus : Amniscus. 


aa Tarses postér. médiocres, robustes, à art, 1 à peine égal à 
2-3 réunis : Lagochcirus. 
II. Antennes ciliées eu dessous (outre leur pubescence); tarses postér, 
toujours médiocres, à art. 1 au maximum égal à 2-3 réunis. 
à Saillie prosternale étroite, fléchie en arrière : Cleodomus. 
dd —— large, horizontale. 
e  Prothorax très-obtusément tuberculé ou incerme latéralement. 
Elytres carénées sur les côtés dans toute leur longueur : 
Lathrœus. 
— non —  - ou seulement en avant; 
Alcidion. 
ce  Prothorax épineux sur les côtés : Lophopœum. 


ACANISTA. 
Pascoe, Longic. Molayan. p. 10. 


Mâle : Tête fortement et étroitement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci saillants ; front plus haut que large, élargi infé- 
rieurement ; joues médiocres. — Autennes très-finement pubescentes, 
non ciliées, près de trois fois aussi longues que le corps, à articles 
4 atteignant la base des élytres, grèle, puis renflé au bout, 3-4 
munis à leur sommet externe d'une petite épine, égaux, 5-11 dé- 
croissaut peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux un peu plus bauis 
que larges. — Prothorax transversal, fortement resserré à sa base, 
moins en avant, muni de trois nodosités sur le disque et latéralement 
d'un très-gros tubercule conique, épineux au bout. — Ecusson grand, 
en triangle curviligne assez allongé. — Elytres assez courtes, planes 
et carénées sur les côtés dans leurs 2/3 antérieurs, subparallèles, si- 
nueusement tronquées et épineuses en dehors au bout, débordant 
fortement le prothorax en avant, avec un tubercule épineux à la base 
de chacune. — Pattes longues; cuisses pédonoulées à leur base, puis 
renilées en une très-grosse massue ovalaire, les postérieures dépas- 
sant assez longuement les élytres; jambes terminées par d'assez grands 
éperons, les antérieures arquées à leur base, subdentées en dedans 
vers leur tiers basilaire, brusquement épaissies dans leur tiers basi- 
laire interne ; tarses postérieurs à article 4 de 1/3 plus long que 2-3 
réunis. — 5° segment abdominal assez long, subogival. — Saillie 
mésosiernale large, horizontale et parallèle en arrière. — Saillie pro- 
Sternale plus étroite, presque horizontale. — Corps large, pubescent, 
intgal eu dessus. — Femelle inconnue. 

Genre très-distinct, le seu] représentant connu des Acanthocinides 
dans la Malaisie et ne comprenant qu’une seule espèce (1) d'assez 


(1) À. alphoides, Pascoe, loc, cit, p. 11, pl. 4, f. 3. 


760 LONCGICORNES. 


grande taille. Sa livrée est d’un brun jaunâtre variée de gris ; outre 
leur carène latérale antérieure, ses élytres en ont une oblique avant 
leur sommet et un faible tubercule obtus à quelque distance de leur 
base; le reste de leur surface est densément ponctué, surtout en 
avant. Par sa forme générale, cet insecte se rapproche un peu des 
POLYRAPHIS. 


BELŒSTHES. 
J. Taoms. Syst. Cerambyc. p. 23. 


Mâle : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tuber. 
cules antennifères ; ceux-ci assez saillants; front subconvexe, équila- 
téral ; joues médiocres. — Antennes munies de quelques courts cils 
distants en dessous, du double plus longues que le corps, à articles 
4 atteignant les élytres, sinué en dessous à sa base, 3-11 décroissant 
peu à peu et faiblement. — Lobes inférieurs des yeux un peu plus 
hauts que larges. — Prothorax transversal, subcylindrique, muni 
d’un gros tubercule conique de chaque côté et de deux plus petits 
sur le disque. — Ecusson en triangle curviligne, longitudinalement 
bicaréné. — Elytres assez allongées, peu convexes, carénées latérale- 
ment, peu à peu rétrécies, tronquées et bi-épineuses au bout (l'épine 
exterue longue), débordant fortement le prothorax en avant, munies 
chacune de trois forts tubercules coniques, arqués, un subbasilaire, 
deux médians, obliquement disposés. — Pattes longues ; cuisses lon- 
guement pédonculées, puis renflées en une forte massue ovalaire, les 
quatre postérieures uni-épineuses au bout, les postérieures dépassant 
fortement les élytres ; tarses de la même paire très-longs, grêles, à 
article 4 près de trois fois aussi grand que 2-3 réunis. — 5° segment 
abdominal assez long, tronqué et bi-épiueux au bout. — Saillie mé- 
sosternale de largeur médiocre, rétrécie et recourbée en arrière. — 
Saillie prosternale plus étroite, fléchie postérieurement, — Corps assez 
allongé, pubescent. — Femelle inconnue. 


M. J. Thomson n’en décrit qu’une espèce (megabasoides) dont il 
n'indique pas Ja patrie, mais qui est sans aucun doute originaire de 
quelque partie de l'Amérique du Sud iatertropicale. Elle est de se- 
conde grandeur pour le groupe actuel, variée de noir et un peu de 
jauue sur un food d’un gris verdâtre par places, avec la base de toutes 
les cuisses d’un fauve ciair. C’est un des genres les plus tranchés du 
groupe actuel. 


TITHONUS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 24. 
Mâle : Tète des Becœsrues, seulement moins et plus largement con 


cave entre ses tubercules antennifères, — Yeux et antennes des mêmes. 
— Prothorax transversal, resserré à sa base, moins en avant, dilaté 


ACANTHOCINIDES. 761 


avec un tubercule conique et aigu de chaque côté, muni sur le disque 
de trois autres disposés en triangle. — Ecusson concave, en triangle 
curviligne. — Elytres médiocrement allongées, subparallèles, peu 
convexes, aplanies sur la suture, tronquées au bout, débordant for- 
tement le prothorax en avant, munies chacune d'une petite crête à 
leur base. — Pattes des BeLorsrnes avec les cuisses postérieures dé- 
passant faiblement les élytres et inermes au bout, ainsi que les in- 
termédiaires. — Abdomen, saillies mésosternale et prosternale des 
mêmes. — Corps oblong, pubescent. — Femelle inconnue. 


L’unique espèce (umbrosus Thoms.) du genre est plus petite que le 
Belæsthes megabasoides, et a un facies différent par suite de la forme 
et de la sculpture beaucoup plus simples de ses élytres. Le fond de 
sa livrée est d’un gris foncé avec les élytres variées de brun, de 
jaune et ornées d’une grande tache commune, irrégulière, d’un gris 
rosé; la base des cuisses est d’un fauve clair. La patrie de cet insecte 
n’est pas non plus indiquée. J'en possède un exemplaire qui provient 
du Brésil. 

AMNISCUS. 


(Des.) H. W. Bares, Contribur. etc. p.65 (1). 


Mâle : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tuber- 
cules antennifères, ceux-ci assez saillants; front subconvexe, plus 
haut que large; subparallèle; joues médiocres. — Antennes non ci- 
liées, presque du double plus longues que le corps, à article 4 em- 
piétant sur les élytres, grèles dans plus de sa moitié basilaire, puis 
renilé en une massue ovalaire et épineux à son sommet interne, 3 ter- 
miné par une dent interne, beaucoup plus long que 4, celui-ci et 
5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux sensiblement 
plus hauts que larges. — Prothorax court, cylindrique, muni d’un 
tubercule obtus de chaque côté et de cinq, disposés en quinconce, 
sur le disque, — Ecusson concave, en triangle rectiligne. — Elytres 
assez couries, peu convexes et incgales en dessus, obtusément caré- 
nées sur les côtés, peu à peu rétrécies dans leurs 3/4 antérieurs; puis 
brusquement atténuées et tronquées au bout, munies chacune d’un 
tubercule à leur base, — Pattes assez longues; cuisses pédonculées à 
leur base, puis renflées en une massue ovalaire, les postérieures de la 
longueur des élytres; tarses de la même paire à article 4 de 4/3 plus 
loug que 2-3 réunis; jambes antérieures un peu arquées; leurs tarses 
assez dilatés et frangés sur leurs bords. — 5° segment abdominal assez 
grand, rétréci et subéchancré au hout. — Saillie mésosternale assez 


(1) Syn. Arcarnous, 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 24; nom postérieur d’un 
an à celui emprunté à Dejean (Cat. éd. 3, p. 364) par M Bates, et restreint 
Par lui au genre actuel. Pour M. J. Thomson (loc. cit, p. 28) ce nom est syno- 
nyme de celui de Lerrosryzus. Il est presque inutile de dire que le genre An- 
Mscus de Dejean est un assemblage d’espèces disparates. — ALciplon À. White, 


Pr en 


762 LONGICORNES. 


large, horizontale et parallèle en arrière, — Saillie prosternale plus 
étroite, à peine fléchie postérieurement. — Corps peu allongé, assez 
large, inégal, pubescent. — Femelle inconnue. 


Genre remarquable par la forme du scape des antennes qui ressemble 
à celui des Acanisra, avec une épine en sus à son extrémité, épine 
dirigée dans le sens de son axe (1). 

Il a pour type l’Alcidion polyraphoides de M. A. White (2), insecte 
de Venezuela, d'un vert de gris pâle, varié partout de brun; parmi 
les tubercules granuleux et les irrégularités dont ses élytres sont cou- 
vertes, on remarque deux courtes crêtes basilaires et fasciculées de 
jaune. Une seconde espèce de Rio-Janeiro, décrite par M. Bates sous 
le nom de pictipes, me paraît étrangère au genre (3). 


LAGOCHEIRUS. 
(Der.) J. Tuous. Essai, etc., p. 9 (4). 


Mâles : Tète assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci courts; front équilatéral, plan; joues médiocres. — 
Antennes non ciliées, du double environ plus longues que le corps, 
à articles 1 presque de la longueur du prothorax, 3 notablement plus 
grand que #4, celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu, 6 mani en dessous 
d’une petite dent terminale surmontée d’un pinceau grêle de poils. 
— Lobes inférieurs des yeux plus hauts que larges. — Prothorax 
transversal, convexe et pluri-noueux en dessus, rétréci en avaut età 
sa base, dilaté ét muni latéralement d'un gros tubercule conique, — 
Ecusson plan, en carré plus long que large. — Elytres courtes, larges, 
médiocrement convexes, légèrement atténuées et arrondies en arrière, 
débordant très-fortement le prothorax en avant. — Pattes. courtes, 
robustes; cuisses pédonculées à leur base, les postérieures de la lon- 
gueur des élytres ; tarses antérieurs fortement dilatés et longuement 
frangés sur leurs bords, les postérieurs à article 4 plus court que 2-3 


(1) M. Bates (loc. cit.) fait observer que ce renflemenut ne constitue peut- 
être pas un caractère générique , attendu qu’il existe chez quelques AfCIDION, 
tandis que d’autres en sont dépourvus ; mais outre qu'ici il est plus prononcé, 
la forte épine dont il est armé est un caractère que je n'ai vu chez aucun autre 
Acanthocinide. 

(2) Loc, cit. pl. 10, £. 6. 

(3) Contrib. ete. p. 66. Cet insecte, que M. Bates a biea voulu me com= 
muniquer, est petit, sans aucune trace de tubercules letéraux au prothorax, et 
sa livrée, ainsi que sa sculpture, n’ont rion de commun avec celles de l'espèce 
typique. Il me paraîtrait beaucoup mieux à sa place parmi les Leprosryzus dont 
il à la tulle et presqne le facies. 

(4) Syn. Lacocumus, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 144. — Acanrnonenes (pars) 
Serv. — Taypaxinius (pars) À. White. — Ceramoyx Linn., Oliv., Drury. — La 
Mia Fab, 


ACANTHOCINIDES. 763 


réunis. — 5° segment abdominal médiocre, rétréci et échancré ou 
tronqué au bout. — Saillie mésosternale très-large, verticale en avant, 
horizontale et parallèle en arrière. — Saillie prosteruale assez large, 
canaliculée, arquée postérieurement. — Corps large, oblong, pubes- 
cent. 

Femelles : Antennes plus longues de 4/3 que les élytres (1), leur 
Ge article inerme.— Tarses antérieurs non dilatés ni frangés sur leurs 
bords. — 5° segment abdominal plus long. 


Ces insectes figurent parmi les plus grands et les plus larges Acan- 
thocinides. Leur livrée dont le fond varie du jaune-brun au gris ver- 
dâtre, est presque toujours relevée sur chaque élytre par une grande 
tache latérale, submédiane et triangulaire d'un brun velouté; la sculp- 
ture de ces organes est médiocrement prononcée et consiste en deux 
ou trois courtes côtes granuleuses qui sont basilaires et une ponctua- 
tion assez dense qui s’efface peu à peu en arrière. Les espèces sont 
peu nombreuses (2) et propres aux parties chaudes de l'Amérique. 


CLEODOXUS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 24. 


Femelle : Tète médiocrement concave entre ses tubercules anten- 
nifères, ceux-ci courts; front équilatéral; joues médiocres. — Anten- 
nes densément pubescentes, finement ciliées en dessous, de 1/4 en- 
viron plus longues que le corps, à articles 4 atteignant à peine la 
base des élytres, 3 beaucoup plus long que 4, celui-ci et 5-11 gra- 
duellement plus courts. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que 
larges. — Prothorax fortement transversal, uni en dessus, muni de 
chaque côté d'un tubercule conique médiocre. — Ecusson un peu 
concave, en triangle curviligne allongé. — Elytres longues, peu con- 
vexes, cunéiformes, munies latéralement d’une fine et vive carène, 
obliquement tronquées et dontiformes au bout, débordant fortement 
le prothorax, pourvues chacune d'une crête tranchante à leur base. 
— Pattes médioctes, peu robustes; cuisses subpédonculées à leur 
base, puis peu à peu en massue, les postérieures sensiblement plus 


(1) Suivant M. Bates (Contribut, ete. p. 61), ces organes seraient presque 
d’égale longueur daus les deux sexes. Peut-être en est-il ainsi chez certaines 
espèces qui me sont inconnuos, mais cela n’est pas exact pour l’araneiformis, 
type du genre. 

(2) Cer. araneiformis, Linn. Syst. nat. I, p. 625; Drury. I. IX, pl. 35; ré- 
pandu et commun dans la plus grande partie de l'Amérique intertropicale; on 
l'a même rencontré à Taïty où quelque navire l'avait transporté; voyez L. 
Fairm. Rev. et Mag. d. Zooï. 1850, p. 115. — L. plantaris, Erichs. loc. cit.; 
Pérou. — Tryp. fasciculatus, À. White, Long. of the Brit. Mus, p. 377, pl. 9, 
f. 9; Amazone. — L. binumeratus, obsoletus, J. Thoms. Essai, etc. p. 9; Mexi- 
que. — L. funestus, 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 545; Mexique. 


Coléoptères. Tome IX (?). 23 


164 LONGICORNES, 


courtes que l'abdomen; tarses de la même paire à article 4 un peu plus 
grand que 2-3 réunis, — 5° segment abdominal allongé, conique, 
tronqué au bout. — Saillie mésosternale assez large, déclive, rétrécie 
et tronquée en arrière. — Saillie prosternale très-étrpite, 0m et 
fléchie postérieurement. — Corps allongé, cunéiforme. 


Mon exemplaire est complétement pareil à celui qu'a bien voulu 
mé communiquer M. J. Thomson; tous deux semblent être des fe- 
melles. Le genre ne contient qu'une assez grande espèce (cristatus 
3. Thoms.) d’un brun carmélite uniforme, avec une tache brune nua- 
geuse un peu au-dessous du milieu de chaque élytre; ces organes 
sont assez densément pointillés, sans autre trace de sculpture. La 
forme générale de cet insecte se rapproche beaucoup de celle des Ar+ 
CIDION. 

LATHRŒUS. 


J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 25. 


Genre intermédiaire entre les CLeopoxus et les ALcIpioN; il ne dif- 
fère des premiers que par les caractères suivants : 

Femelle ? : Prothorax médiocrement convexe, muni sur le disque 
de trois nodogités assez distinctes, et sur les côtés d’un assez gros tu- 
bercule obtus.— Elytres plus larges, presque planes, subcunéiformes, 
vivement carénées sur les côtés, échancrées et bi-épineuses à leur 
extrémité, l’épine externe la plus longue, n'ayant chacune à leur 
base qu’une faible carène en forme de côte. — Saillie prosternale 
assez large, complétement horizontale. — Corps plus large. 


En somme, les caractères sont peu différents de ceux des ALCGIDION 
à élytres fortement carénées sur les côtés, et sans les tubercules laté- 
raux du prothorax, ils ne seraient pas suffisants. 

Le genre ne comprend qu’une belle espèce (oreoderoides 3. Thoms.) 
de la taille du Lagocheirus araneiformis et dont M. 3. Thomson n'in- 
dique pas l'habitat exact, mais qui est de toute évidence américaine. 
Elle est d’un gris cendré clair, légèrement tiquetée de noir sur les 

. élytres qui sont ornées chacune de trois taches d’un noir yelouté : 
une, ponctiforme et subbasilaire; une, assez grande, carrée et sub- 
médiane; la dernière, voisine de leur sommet, petite et ovalaire ; le 
prothorax en a deux semblables sur son disque; les antennes sont 
noires et annelées de blanc. 


ALCIDION. 
(Der.) J. Taous. Lssai, etc., p. 12. 


Mâles : Tète médiocrement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci courts; front au moins aussi haut que large; joues mé- 
divcres. — Antennes “eiliges en dessous, d’un tiers au moins plus lon- 
gues que le corps, à articles {en cône renversé, parfois (par ex: 


ACANTHOCINIDES, 765 


bispinum, lineatum) plus ou moins en massue à son extrémité, 3 
beaucoup plus grand que 4, celui-ci et B-44 décroissant peu à peu. 
— Yeux des précédents, — Prothorax transversal, uni ou muni de trois 
faibles nodosités sur le disque, resserré à sa base, plus ou moins proé- 
minent et arrondi sur les côtés. — Ecusson plan, déclive, en triangle 
tronqué au bout. — Elytres médiocrement allongées, légèrement con- 
vexes, peu à peu rétrécies, et chacune plus ou moins obliquement 
tronquées et épineuses au bout, débordant fortement le prothorax en 
avant, munies chacune d'une courte crête basilaire.— Pattes de longueur 
variable; cuisses pédonculées à leur base, puis fortement en massue, 
les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses de la mème 
paire à article 1 égal à 2-3 réunis. — Dernier segment abdominal 
assez long, rétréci et tronqué au bout. — Saillie mésosternale assez 
large, déclive, subparallèle. — Saillie prosternale un peu plus étroite, 
* horizontale ou un peu fléchie en arrière. — Corps plus ou moins 
large, cunéiforme, pubescent. 

Femelles : Peu différentes des mâles, dont elles paraissent ne se 
distinguer que par leurs antennes un peu moins longues et leur 3° 
segment abdominal plus grand. 


Genre riche en espèces (1) encore inédites en partie, et dont les plus 
grandes soutde taille moyenne; quelques-unes (par ex. minimum) sont 
très-petites. Leur livrée, dont le fond varie du jaunâtre au gris et au 
vert olivâtre, ne forme qu'un mélange confus qui imite assez souvent 
la couleur des écorces; leurs élytres sont plus moins ponctuées et 
présentent des lignes saillantes irrégulières. Ces insectes sont propres 
à l'Amérique du Sud et au Mexique. 


LOPHOPŒUM.* 
H. W. Bates, Contribut. etc., p. 70 (2) 


Ce sont des ALcinion dont le prothorax est muni de chaque côté 


(1) M. H. W. Bates (Contribut. etc. p. 66) les partage en deux sections se- 
lon qu les élytres sont carénées latéralement comme chez les Cueopoxus et 
les Larnrogus, ou que ces carënes manquent. 

À la première appartiennent : A. latum, JS. Thoms. loc. cit.; Mexique. — 
Carinatum, À. White, Longic. of the Brit. Mus, p. 395; Colombie. — bispinum, 
Rio-Janciro; lineatum, Venezuela; Bates, loc. cit. p. 67. — M. Bates pense 
qu'il faut probablement y comprendre : Leiopus emeritus, Evichs. Archiv, 
1847, I, p. 147; Pérou. 

La seconde, plus nombreuse, contient: 4 tetramaston, A. White, loc, cit,; 
Venezuela, — oculatum, triangulare , latipenne , interrogationis , olivaceum, 
Minimum, Amazone; bicristatum, Rio-Janeiro; trivittatum, Venezuela; Bates, 
loc, cit. p. 67.— privatum, Pascoe, Trans. of the entom, Soc, Ser, 3, V, p. 283; 
Colombie (Sainte-Marthe).— adjunctum, 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 545; 
Costa-Rica. 

(2) Syn. Leropus A. White. — Æcomonruus À, White, 


766 LONGICORNES. . 


d'une petite épine médiane parfois remplacée par un court tubercule 
conique. 

Sauf une seule (cultrifer), les espèces sont plus petites que le com- 
mun des Accipion, les plus grandes d’entre elles dépassant à peine 
10 millim. de longueur. Leurs élytres ont constamment leurs crêtes 
basilaires bien distinctes, mais leurs carènes latérales, bien marquées 
chez quelques-unes, s’oblitèrent chez les autres, et leur extrémité est 
parfois (par ex. circumflexum) coupée carrément. Jusqu'ici ces petits 
insectes n’ont été rencontrés que dans la région amazonienne (1). 


Prothorax tuberculé latéralement en-deçà de son milieu, souvent 
près de sa base, rarement inerme. — Souvent une tarière (2) chez 
les femelles : ACANTHOCINIDES VRAIS. 


Ces insectes sont beaucoup plus nombreux que. ceux de la Section 
précédente et d'une étude très-difficile, par suite des caractères minu- 
tieux qui distinguent leurs genres dont le nombre a été considéra- 
blement augmenté dans ces derniers temps par MM. J. Thomson et 
H. W. Bates. 


I. Antennes non ciliées en dessous (3), rarement une tarière chez 


les ® (4). 


(1) Leiop. bituberculatus, À White, Longic. of the Brit. Mus. p. 382. — 
Ægom. vultrifer, A. White, loc. cit. p. 374; espèce fort différente des auires 
et plus grande; je ne la rapporte au genre que sur l'autorité de M. Bates. — 
L. carinatulum, fuliginosum, circumfleæum, acutispine, H. W. Bates, loc. cit. 
p. 71. 

(2) Jusqu'ici cet appareil n’avait été qu'imparfaitement étudié; on se conten- 
tait de signaler son existence et son plus ou moins de longueur. M. H. W. Ba- 
tes est le seul auteur qui ait tenu un compte rigoureux des modifications qu'il 
éprouve, ainsi que le dernier segment ventral et le pygidium des mâles. Il en 
est résullé une connaissance plus approfondie de l’organisation de ces insectes, 
mais en même temps une grande difficulté dans leur étude, surtout quand on 
n’a pas les deux sexes sous les yeux. 

Pour l'intelligence des formules génériques qui (suivent, il ne sera pas inutile 
d'exposer dans quel sens les mots farière et oviscaple y sont employés. Le se- 
cond est un tube, continuation directe de l'appareil génital, 11 est renfermé 
entre deux valves, dont l’inférieure n’est que le 5e segment ventral de l’ab- 
domen et la supérieure correspond au pygidium. Le tout, réuni, constitue la 
tarière. Dans certains genres (par ex. ToroNÆus, ASTYNOMUS, ACANTHOCINUS) 
où cette dernière est longue, l’oviscapte dépasse plus ou moins sès valves, mais 
ce cas est rare. 

(3) Parfois, mais assez rarement, il existe quelques cils sous leur scape, 
mais jamais sous leurs autres articles. 

(4) Quand il y en a une (par ex. Paræcus, Trypaninius), elle est toujours 
très-courle, 


ACANTHOCINIDES. 767 
A. Tarses postér. longs et gréles, deux fois au moins aussi grands 
que 2-3 réunis. 
a  Prothorax beaucoup plus étroit que les élytres à su base, 
b Tubercules du prothorax très-petits, distants de sa base : 
Onalcidion. 
bb ee voisins de sa base. 
Elytres planes, cunéiformes, sans crêtes basilaires : Ani- 
sopodus. 
— assez convexes; munies de —_—— : Ozi- 
neus. 
aa Prothorax aussi large que les élytres à sa base : Parœcus. 
B. Tarses postér. au plus médiocres, à art. 1 au maximum égal à 
2-3 réunis. 
€ Corps court, plus ou moins large et massif. 
d  Lohesinfér. des yeux subéquilatéraux ou transversaux. 
Prothorax sans nodosités en dessus : Leptostylus. 
— pluri-noueux — _: Trypanidius. 
dd Lobes infér. des yeux presque deux fois aussi hauts que 
larges : Airypanius. 
ce Corps oblong ou oblongo-elliptique, peu robuste. 
e  Scape des ontennes caréné sur son bord externe : Dectes.. 
ee — non —— 
Elytres assez convexes, non ou à peine carénées sur les 
côtés : Leiopus. 
—  déprimées, vivement —— : Hyperplatys. 
IT. Antennes plus ou moins ciliées en dessous (1). 
C. Point de tarière chez les @ (2). 
a  Elytres simplement pubescentes, sans soies redressées. 
b Corps oblong ou oblongo-ovalaire, parfois linéaire, 
€ Jambes postér. de forme normole. 
4  Prothorax tuberculé latéralement : Lepturges. 


dd — subinerme —_ 
Lobes inférieurs des yeux équilatéraux : Sfenolis. 
_—— allongés : Palame. 


cc Jambes postér. comprimées et ciliées : Microplia. 
vb Corps court et large; des crètes à la base des élytres : Ba- 
ryssinus. 
aa Elytres munies de soies redressées outre leur pubescence. 
Antennes munies d’une touffe de poils : Cosmotoma. 
— sans —— : Probatius. 


(1) Pour qu’une espèce rentre dans cette catégorie il suffit que quelques cils 
existent au sommet des articles de ses antennes. 

(2) On ne connaît que les @ des Srenous et des Microrzra; il est possible, 
quoique assez peu probable d’après leur facies, que leurs @ possèdent une ta- 
rière, 


768 LONGICORNES. 
D. Une tarière chez les Q. 


Elytres non carénées ni comprimées latéralement. 
Des soies redressées sur les élytres outre leur pubescence. 
Corps court, ovalaire ou elliptico-ovale. 
Tarses postér. à art, 1 deux fois aussi long que 2-3 réu- 
nis : OEdopeza. 

hh —— à peine plus —— 
î  Elytres débordant fortement le prothorax : CAœtanes. 
ti — débordant à peine _ 

Prothorax fortement épineux sur les côtés : Trichonius. 

— à peine —— : Oxathres. 

gg Corps oblong, plus on moins étroit. 
Æ  Prothorax subinerme sur les côtés. 

Antennes de grosseur normale : Sporelus. 

— capillaires : Seriphus. 

#k Prothorax tuberculé sur les côtés : Graphisurus. 
ff Point de soies redressées sur les élytres outre leur pubescence. 
2  Scape des antennes cicatrisé au bout : Hyleltus. 
ll — non — 
m Yeux très-rapprochés, souvent subcontigus en dessus. 
ñn  Pubescence normale, sans reflets soyeux : Nyssodrys. 


re © 


nn — veloutée, à reflets moirés. 
Prothorax tuberculé latéralement : Astynomus. 
— inerme — : Toronœus. 


mm Yeux distants en dessus. 
Prothorax uni; élytres arrondies au bout : Acanthocinus. 


— noueux; — tronquées —  : Xylergates. 
ee Elytres compriméeset plus ou moins carénées latéralement : 
Eutrypanus. 


Genres incertæ sedis : Erphœa, Callipero, Cobelura. 


ONALCIDION. 
3. Tuows: Syst. Cerambyc. p. 25. 


Femelle : ‘Tête médiocrement concave entre ses tubercules anten- 
nifères, ceux-ci très-courts; front un peu plus haut que large ; joues 
médiocres.— Antennes des ALGrbioN ©, non ciliées et avec leur 1&rar- 
ticle renflé au bout. — Yeux des mêmes. — Prothorax transversal, 
uni en dessus, arrondi sur les côtés, resserré à sa base, avec un 
petit tubercule vers son tiers postérieur. — Ecusson en triangle cur- 
viligne. — Elytres allongées, peu convexes, parallèles, rétrécies dans 
leur quart postérieur, isolément et obtusément acuminées au bout, 
tronquées et débordant fortement le prothorax à leur base, munies 
chacune d’une courte crête basilaire. — Pattes assez longues, peu ro- 


ACANTHOCINIDES. 769 


bustes; cuisses pédonculées, les postérieures un peu plus courtes que 
les élytres; tarses de la mêrne paire longs, grêles, à article 4 trois 
fois aussi grand que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal en cône al- 
longé et tronqué au bout. — Saillie mésosternale assez étroite, re- 
courbée en arrière. — Saillie prosternale encore moins large, fléchie 
postérieurement. — Corps allongé, pubescent. 


Ce genre ne comprend qu'une assez élégante espèce de Colombie, 
décrite par M. A. White sous le nom d’Alcidion pictulum (1), qui, 
sur un fond grisâtre tacheté de brun, est ornée, sur la moitié posté- 
rieure de ses élytres, d’un dessin compliqué formé par des lignes 
blanches. 

ANISOPODUS. 


A. Wire, Longic. of the Brit. Mus, p. 349 (2). 


Mâle : Tète non ou à peine concave entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci déprinés, contigus; front subconvexe, subéquilatéral, 
un peu élargi en bas; joues très-courtes. —Antenues non ciliées, du 
double au moins plus longues que le corps, à articles 1 atteignant la 
base desélytres, 3-4 subégaux, 5-14 un peu plus courts, décroissant peu 
àpeu.—Yeux rapprochés en dessus ; leurs lobes inférieurs parfois sub- 
transversaux (par ex. arachnodes, en général plus hauts que larges. 
— Prothorax transversal, peu convexe, uni où muni en dessus de 
deux ou trois très-faibles nodosités, rétréci en avant, armé de deux 
petites épines rapprochées de sa base. — Ecusson en triangle curvi- 
ligne, — Elytres assez allongées, planes en dessus et vivement caré- 
nées sur les côtés, peu à peu rétrécies en arrière, avec leur extré- 
mité tronquée obliquement et épineuse où non, débordant assez 
fortement le prothorax en avant, sans crêtes basilaires. — Pattes de 
longueur variable, les postérieures très-longues; cuisses pédoncu- 
lées, les postérieures longuement, dépassant fortement, parfois (pha- 
langodes, arachnodes) excessivement les élytres; tarses de la même 
paire à article À de deux à cinq fois plus long que 2-3 réunis. — 
Se segment abdominal en cône plusou moins long.— Saillie mésoster- 
nale triangulaire, fortement penchée. — Saillie prosternale étroite, 
fléchie postérieurement. — Corps déprimé, cunéiforme, pubescent. 

Femelles : Antennes aussi longues que celles des mâles ou pas beau- 
coup plus courtes. — Cuisses postérieures ne dépassant pas où que 
peu l'abdomen. — 5° segment abdominal plus long (3). 


(1) Longic, of the Brit. Mus. p. 395, pl. 10,f: 5. « 

(2) Syn. Amsorus, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom 1835, p. 30; nom déjà 
employé par Meigen pour des Diptères. —Leprosceuis, Dej. Cat. éd. à, p. 364; 
Erichs.; M. de Castelnau avait antérieurement appliqué ce nom à des Hémip- 
tères, 

(3) Quelquefois dans ce sexe il devient conico-tubuleux et forme, par consé- 


770 LONGICORNES. 


L'un des genres les plus distincts du groupe actuel et assez nom- 
breux (1). Ses espèces, dont les plus grandes (phalangodes, arachno- 
des) ont de 12 à 18 millim. de longueur, sont en général de taille mé- 
diocre et quelquefois très-petites. Leur livrée est le pius souvent d’un 
gris où brun jaunâtre avec des taches et des bandes noires ou brunes 
sur les élytres; les crêtes basilaires qui manquent à ces dernières sont 
fréquemment remplacées par deux petits tubercules; le reste de leur 
surface est presque imponctué ou finement pointillé, 


OZINEUS. 
H. W. Bares, Contribut. etc., p.74, 


Genre extrêmement voisin des ANISoPoDUS, et qui n’en diffère es- 
sentiellement, comme le dit M. Bates, que par la présence de petites 
crêtes basilaires sur les élytres, en ce que les pattes sont courtes, avec 
les cuisses plus fortement en massue au bout et les postérieures de 
longueur normale dans les deux sexes. 

Les espèces (2) sont toutes de petite taille, et ont Jes élytres tantôt 
planes comme celles des Anisoponus, tantôt légèrement cOnvexes ; 
leur prothorax (du moins chez celles que j'ai vues) est complétement 
lisse et ses épines latérales, parfois, sont à peine séparées des angles 
postérieurs. 


PARŒCUS. 
H. W. Bates, Contribut. etc., p.96 (3). 


Mâle : Fête à peine concave entre ses tubercules antennifères, ceux- 
ci déprimés ; front subconvexe, équilatéral; joues très-courtes. — An- 
tennes non ciliées, deux fois et demie aussi longues que le Corps, à 
articles 4 empiétant sur la base des élytres, 3-10 subégaux, 41 plus 
long. — Yeux assea rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs 
grands, subéquilatéraux.— Prothorax transversal, médiocrement con- 
vexe, uni en dessus, un peu et gradueilement rétréci en avant; ses 


quent, une véritable tarière. Je possède une espèce de Cayenne, inédite, qui - 
est dans ce cas. 

(1) Lept. phalangodes, prolicus, strigosus, Ericbs. Archiv, 1847, I, p. 145; 
Pérou; le dernière est jusqu’à un certain point douteuse au point de vue géné- 
rique; la première habite également le Haut-Amazone, — 4. cognatus, spar- 
sus, pusillus, elongatus, macropus, gracillimus, ligneus, lignicola, humeralis; 
Amazone; canus, Brésil mér.; H. W. Bates, Contribut. etc. p.79. — curvili- 
neatus, À. White, Longic. of the Brit. Mus. p. 350, pl. 9, f. 1; Brésil. — À. 
auctus, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 544; Brésil. 

(2) ©. elongatus , mysticus, doclus, cinerascens, Amazone; ignobilis, ro 
tundicollis, Rio-Janeiro; H, W. Bates, loc. cit. 

(3) Syn. Hysreroransus, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 26. — ASTYNOMUS, 
3. Thoms. Archiv, entom. I, p. 289; olim, 


ACANTHOCINIDES. 771 


épines latérales petites, très-voisines de sa base. — Elytres oblongues, 
peu convexes, légèrement atténuées, obliquement tronquées et aiguës 
en arrière, pas plus larges en avant que la base du prothorax. — 
Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres; cuisses an- 
térieures très-robustes, fusiformes, les intermédiaires et les postérieures 
peu à peu épaissies et légèrement arquées, celles-ci dépassant un peu 
les élytres; tarses de la dernière paire longs, à article 1 du double 
plus grand que 2-3 réunis. — 5e segment abdominal en triangle al- 
longé, profondément échancré au bout. — Saillie mésosternale étroite, 
triangulaire, déclive. — Saillie prosternale presque nulle entre les 
hanches antérieures. — Corps oblong, finement pubescent. 

Femelle : Je ne la connais pas; selon M. Bates, elle possède une 
tarière tubuleuse, longue de 4 4/2 ligne; son 5° segment abdominal 
est échancré comme celui du mâle, son pygidium acuminé au bout. 


Le genre est très-distinct; c’est, en effet, le seul de tous ceux des 
Acanthocinides qui ait le prothorax et les élytres de la même largeur 
à leur base. M. Bates en décrit deux espèces (1) de l’Amazone, de 
taille médiocre et dont la livrée varie. Celle (elliplicus) que j'ai sous 
les yeux ne présente aucune trace de sculpture sur ses téguments, 
sauf sur le protborax où de très-petits points enfoncés forment une 
double rangée à sa base, une longitudinale dans son milieu et deux 
transversales sur le disque. 


LEPTOSTYLUS. 
J. L. Le Core, Journ. ofthe Acad, of Philad. Ser. 2, Il, p. 168 (2). 


Mûles : Tète en général faiblement concave entre ses tubercules 
antennifères, ceux-ci courts; front un peu plus haut que large; joues 
médiocres. — Antennes non ciliées, de 1/3 au moins plus longues 
que le corps, à articles 4 grêle, souvent aplani en dessous, atteignant 
la base des élytres, 3 pas beaucoup plus grand que 4, 5-11 décrois- 
sant peu à peu. — Yeux rapprochés en dessus, leurs lobes inférieurs 
parfois (par ex. aculiferus) subéquilatéraux. — Prothorax transversal, 
médiocrement convexe, muni en dessus de deux rangées de faibles 
nodosités parfois obsolètes, et de chaque côté d’un court tubercule 
plus ou moins distant de sa base, très-obtus et sujet également à 
disparaître. — Ecusson triangulaire, tronqué au bont. — Elytres plus 
où moins courtes, peu convexes, carénées et parällèles dans leurs 2/3 
antérieurs, rétrécies et déclives en arrière, tronquées ou subarron- 


(1) La première (elipticus) est le type du genre HYSTEROTARSUS de M. J. 
Thomsou, et son Hyst. Batesii; dans l'origine, la croyant originaire des archi 
pels indiens, il l'avait nommée Astynomus celebensis ; la seconde a reçu de 
M. Bates Le nom de rigidus. 

(2) Syn. Aumscus Dej., A. White, Haldem. — Lamia Fab., Gyil, Say. — 
Mesosa Harris, 


772 LONGICORNES. 


dies au bout. — Pattes courtes; cuisses pédoneulées à leur base; Jos 
postérieures au maximum de la longueur des élytres; tarses courts, à 
article 4 rarement aussi long que 2-3 réunis. — 5° segment abdomina] 
en triangle curviligne transversal. — Saillie mésosternale large, dé 
clive. — Saillie prosternale plus étroite, presque plane. — Corps sub- 
oblong ou elliptico-ovalaire, pubescent. ; 

Femelles : Antennes dépassant beaucoup moins le sommet des ély- 
tres. — 5° segment abdominal allongé, obconique. 


Ce genre comprend la presque totalité des Ammscus de Dejéan et 
de la plupart des auteurs. Ce sont de petits insectes que leur forme 
courte et ramassée rapproche des Lacocmerrus à la suite desquels 
M. Bates (1) les a placés, mais qui appartiennent à un autre type. Outre 
cette forme générale, ils ont en commun avec le genre en question la 
sculpture de leurs élytres. Leur livrée est toujours sombre, tout en 
variant selon les espèces. Il y a de ces insectes dans les deux Améri- 
ques (2). 

TRYPANIDIUS. 


(Der.) I. Tous. Essai, etc., p.7 (3). 


Mâles : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci assez saillants; front plus haut que large; joues assez longues. 
— Antennes non ciliées, de 1/3 au maximum plus longues que le 
corps, à articles 1 atteignant la base des élytres. parfois (par ex. di- 
midiatus, umbrosus) sinué en dessous à son extrémité, 3 plus grand 
que #, celui-ci et 5-11 décroissant lentement. — Lobes inférieurs des 
yeux grands, plus hauts que larges. — Prothorax transversal, assez 
convexe, pluri-noueux sur le disque, rétréci dans au moins ses 2/3 
antérieurs; ses tubercules latéraux coniques, distants de sa base. — 
Ecusson en triangle curviligne ou tronqué en arrière. — Elytres assez 
courtes, médiocrement convexes, subparallèles, rétrécies et tronquées 
en arrière, débordant fortement le prothorax en avant, munies cha- 
cune d’une crête basilaire. — Pattes médiocres, robustes; cuisses pé- 


(1) Contribut. etc, p. 63. 3 
(2) Esp. de l’Amér. du Nord : Lam. transversa, Gyll. in Schœnh. Syn, Ins. 
IH, Append. p.164. — Lam. aculifera, Say, Journ. of the Acad. of Philäd. 
IUT; p. 329 (var. Amn. albescens, marginellus, Haldem. Trans. of,the Amer. 
Phil. Soc. X, p.46, 47). — Lam. macula, Say, ibid. V, p. 268. — Amn. per 
plexus, collaris, variegatus, commixtus (var? punctatus Hald.), interruplus, 
Haldem. loc. cit. p. 46. — Mes. fascicularis, Harris, Trans. of the nat. Hist. 
Soc. of Hartf. p.88.,— Lept, albidus, biustus, J. L. Le Conte, loc. cit. p. 168. 
— Esp. .de l’Amér. du Sud : Lam. prœmorsa, Kab. Syst. El. 1}, p. 291; An 
tillee? -— Lept. pleurostictus, cretatellus, ovalis, cbscurellus, H. W. Bates, 
Contribut, ete. p. 63; Amazone. — L. liliputanus, J. Thoms. Syst. Cerambyc: 
p. 545; Colombie. | - 
(3) Syn. Lawra Germar. 


ACANTHOCINIDES. 713 


donculées ou subpédonculées à leur base, puis fortement en massue, 
les postérieures plus courtes que Vabdomen; tarses à article 4 plus 
court que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal aussi long que large 
à sa base, conique, échancré au bout. — Mésosternum large, recourbé 
en arrière, obtusément tuberculé en avant. — Saillie prosternale assez 
large, canaliculée, arquée postérieurement. — Corps large, massif, 
pubescent. . 

Femelles : Antennes un peu plus courtes ou un peu plus longues 
que les élytres. — Une courte tarière ne dépassant pas ou que peu les 
élytres, tronquée au bout. — Saillie mésosternale inerme ou simple- 
ment renfée. 


Ces insectes sont presque de la taille des Lacocnerrus et leur res- 
semblent beaucoup sous le rapport du facies, mais ils en diffèrent 
par une foule de caractères et appartiennent à uu tout autre type. 
Leur livrée varie, mais a toujours un aspect plus ou moins nuageux; 
Jeurs élytres sont diversement ponctuées et munies chacune de deux 
ou trois côtes obtuses, abrégées en avant et en arrière. Il n'ÿ en a 
qu'un petit nombre d'espèces de décrites (1), pour la plupart origi- 
naires du Brésil, Il est remarquable que le genre n'existe pas dans le 
bassin de l’Amazone; du moins M. H. W. Bates (2) dit ne l'y avoir 
pas rencontré. 

ATRYPANIUS. 


H. W. Bates, Contribut. etc., p.101 (3). 


Mèmes caractères que les Tryraninius, sauf les différences sui- 
vantes : 

Yeux beaucoup plus allongés, leurs lobes inférieurs du double plus 
hauts que larges. — Prothorax moins inégal, parfois même presque 
uni. — Elytres plus convexes et plus atténuées en arrière, sans crètes 
basilaires. — Saillie mésosternale inerme dans les deux sexes (4). 


(1) Lam. umbrosa, Germ. Ins. Spec. nov. p. 473 (Tryp. litigiosus, Dej. Cat. 
éd: 3, p. 363); Brésil. — T. andicola, Blanch. in d'Orb. Voy.; Entom. p. 209, 
pl. 2, f.6; Andes de Venezuela (an huj. gen. ?). — Tryp. dimidiatus, (Dej.) 3. 
Thoms. Essai, etc: p. 8; Brésil. — geminus, Pascoe, Trans. of the,entom. Soc. 
Ser. 2, V, p. 29; Brésil. 

Le Tryp. fasciculatus de M. A. White est,comme on l’a vu plus haut (p.763), 
un LagocHEiRus. 

(2) Contribut. ete. p. 101. 

(3) Syn. Lamra Germar. — Leropus (pars) Dej. 

(4) Je ne suie pas d'accord avec M. Bates sur la forme du dernier segment 
abdominal chez le conspersus. Ce savant entomologiste le décrit ainsi : «Pla- 
ques dorsale et ventrale du dernier segment abdominal obtuses chez le œ; ta- 
rière de la © très-courte, dépassant à peine le sommet des élytres; sa valve 
dorsale largement arrondie, la ventrale tronquée au bout. » Je trouve chez le 
d le5e segment abdominal triangulaire, transversaliet échancré au bout; chez 


774 LONGICORNES. 


Le type du genre est là Lamia conspersa de Germar (1), insecte de 
taille médiocre, blanc en dessous, varié de blanc, de noir et de fer- 
rugineux en dessus, répandu depuis le Brésil méridional jusqu'au 
Mexique. Mes exemplaires proviennent de la province de Sainte-Ca- 
therine. 


DECTES. 
J. L. Le Conre, Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 144 (2). 


Mâles : Tôte assez concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
un peusaillants; frontlégèrement convexe, subéquilatéral ; jouesmédio- 
cres. — Antennes sans cils en dessus, de 1/3 environ plus longues que 
le corps, à articles 1 atteignant presque la base des antennes, aplani 
en dessous, caréné au côté externe, muni à son extrémité inférieure 
d'une petite dent, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 3-41 graduel- 
lement plus courts. — Yeux au plus médiocres; leurs lobes inférieurs 
atténués en bas. — Prothorax transversal ou plus long que large, 
cylindrique, brièvement rétréci à sa base, muni de chaque côté, avant 
ce rétrécissement, d'une épine aiguë et recourbée en arrière, — 
Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres assez et régulièrement con- 
vexes, médiocrement allongées, déclives et tronquées ou échancrées 
en arrière, débordant assez fortement le prothorax en avant. — Pattes 

médiocres; cuisses peu à peu en massue, parfois (cincticornis) sub- 

pédonculées à leur base; 49 article des tarses postérieurs égal à 9-3 
réunis. — 5° segment abdominal en triangle tronqué au bout. — 
Saillie mésosternale triangulaire, recourbée en arrière. — Saillie 
prosternale étroite, parfois (spinosus) presque nulle entre les hanches 
antérieures. — Corps oblong, finement pubescent. 

Femelles : Antennes plus courtes, dépassant moins le sommet des 
élytres. — 5° segment abduminal un peu plus long, parfois (cincti- 
cornis) échancré à son extrémité. 


Tout en disant que les analogies réelles de ce genre le rappro- 
chaient des Leropus qui suivent, M. J. L. Le Conte l'a placé dans un 
groupe très-éloigné de ces derniers. Il n’y a pas à douter qu'il ap- 
partienne aux Acanthocinides, parmi lesquels M. J. Thomson (3) l'a 


la © une tarière formant un cône régulier, un peu plus large que long et obus 
àson extrémité. Chez la @ du griseo-fasciatus cité plus bas, ce cône est beau- 
coup plus loug et se convertit en un tube cylindrique dans sa inoitié ter- 
minale. 

(1) ns. Spec. nov. p. 474 (Leiop. gratiosus, Dej. Cat. éd. 3, p. 364; d’après 
des exempléires du Mexique). — Une seconde espèce du genre, plus grande © 
d'une livrée Loute différente, est le Leiop. griseo-fasciatus de Dejean (ibid.); il 
est du Brésil." 

(2) Syn. Campra, J. Thoms. Archiv, entom. I, p. 193; olim. — Lama Say: 

(3) Syst. Cerambyc. p. 26, 


ACANTHOCINIDES. 775 


classé. Son espèce typique, la Lamia spinosa de Say (1) est propre 
aux Etats-Unis, où elle paraît être assez rare, petite et d’un gris 
foncé uniforme. Il y en a au Mexique quelques autres (2) plus 
grandes. 

Ces insectes ne présentent pas d'autre sculpture en dessus que 
des points enfoncés un peu plus gros et moins serrés sur les élytres 
que sur le prothorax. 


LEIOPUS. 
A. Senv. Ann. d.l. Soc. entom. 1835, p. 86 (3). 


Genre difficile à caractériser par suite du nombre assez considé- 
rable de ses espèces, des modifications de leur forme générale et des 
éléments étrangers qu'on a introduits parmi elles (4). Il est conçu à 
peu près tel que l'a défini M. J. L. Le Conte (5). 


Mâle : Tète tantôt assez (par ex. nebulosus), tantôt à peine ou non 
concave entre ses tubercules antennifères; front équilatéral ou un 
peu plus haut que large; jouesau moins médiocres. — Antennes de 
longueur variable, mais dépassant toujours très-fortement les élytres, 
à articles À atteignant la base de ces dernières, 3 plus long que 4 ,5-11 
décroissant peu à peu.— Yeux plus ou moins rapprochés en dessus, 
parfois subcontigus; leurs lobes inférieurs de grandeur variable, mais 
toujours plus hauts que larges. — Prothorax transversal ou subtrans- 
versal, rétréci en avant, uni en dessus, ses épines latérales voisines 
de sa base, parfois presque confondues avec elle. — Ecusson en triangle 


(i) Journ. of the Acad, of Philad. V, p. 271. 

(2) Canid. cincticornis, 3. Thoms. Archiv. loc. cit. p. 194; la plus grande 
espèce du genre, d’un noir mat, avec les antennes annelées de gris cendré. — 
Can. meæicana, 3. Thoms. Essai, loc. cit, J'en possède une espèce très-voisine 
de cette dernière et également mexicaine. 

D. balteatus. Lœte griseo-pubsscens, supra miaute punctulata, élytris 
apice emarginatis, fascia communi poue medium singuloque macula parva api 
«ali, nigris; antennis cinereo late annulatis. Long. 11, 12 mill. Oajaca. 

(3) Syn. Luoeus Erichs., J. L. Le Conte, L. Fairm. — Ammscus (pars) Dej., 
Haldem. — Lamra Payk., Fab., Say, ete. — Cenameyx Linne. 

(4) Je ne parle pas de Dejean (Cat. éd. 3, p. 364) qui en mentionne 40 es- 
pèces, mais d'Erichson (Archiv, 1847, I, p. 145) qui en a décrit 11 du Pérou qu'il 
divise en quatre sections. La première, dans laquelle les épines latérales du 
prothorax sont médianes et l’oviscapte allongé chez les ®, ne peut pas dès 
lors rentrer ici; elle contient trois espèces : cœnobita, eremita, conspicillaris. 
La troisième et la quatrième sont dans le mème cas, leurs deux espèces (s/ri- 
gilis, emeritus) ayant le prothorax inerme latéra'ement. Je ne suis même nul- 
lément certain que les espèces de la seconde (superstes, serpentinus, implezus, 
Polymitus, remissus, floccidus) dont les épines prothoraciques sont postérieu- 
es, n’appartionnent pas à quelques-uns des genres qui suivent, 

(5) Journ. of the Acad. of Philad, Ser. 2, LE, p. 170. 


776 LONGICORNES. 


curviligne.— Elytres variables, sans crêtes basilaires, débordant for- 
tement le prothorax en avant. — Pattes variables; 4% article des 
tarses postérieurs plus long que 2-3 réunis, mais rarement du double, 
— à° segment de l'abdomen, transversal, rétréci et arrondi où sub- 
tronqué au bout. — Saillie mésosternale étroite, triangulaire, déclive. 
— Saillie prosternale encore moins large, fléchie postérieurement. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes. — 5° segment abdominal 
plus allongé, conique, tronqué ou à peine échancré au bout. 


Ges insectes sont du petit nombre des Acanthocinides qui sont re- 
présentés en Europe. Elle en possède trois espèces (#) qui peuvent 
donner une idée de la forme générale et de la livrée des espèces exo- 
tiques; seulement ces dernières sont souvent moins allongées. Hors 
de là, le genre existe seulement dans l'Amérique du Nord. (2). De 
même que les Trypaxipius, M. H. W. Bates ne l'a pas rencontré sur 
les bords de l’Amazone (3), et je n’en connais aucune espèce des au- 
tres parties de l'Amérique du Sud. 


HYPERPLATYS. 
Haoem. Trans, of the Amer. Phil. Soc. X, p.49 (4). 


- 


Ce sont des Leropus de l'Amérique du Nord, assez courts et assez 
larges, déprimés et dont les élytres sont vivement carénées sur les 
côtés, dans toute leur longueur; leurs épines prothoraciques sont 
courtes, subbasilaires, les cuisses assez fortement en massue. 


M. J. L. Le Conte (5) n’a pas admis ce genre et en a fait la pre- 
mière section de ses Lrropus. Mais comme il n'y à jamais, à ma con- 
naissance, aucune trace de carènes latérales aux élytres chez ces der- 
niers, il me paraît pouvoir être conservé, ainsi que l'a fait M. J. Thom- 
son (6). Ses espèces sont petites et au nombre de trois (7). 


(1) Cer. nebulosus, Linné, Syst. nat. Il, p. 277. — Cer. punctulatus, Payk, 
Faun. suec. IL, p. 58; nord de l’Europe. — Leivp. femoratus, L. Fairm. Ann: 
d. 1. Soc. entom. 1859, p. 62; Turquie d'Europe. 

(2) Lam. alpha, Say, Journ. of the Acad. of Philad, V, p. 270 (Amn. late 
ralis, vicinus, Haïdem. Trans. of the Amer. Phil. Soc, X, p. 48, 49). — Lan 
laceta, Say, ibid, p.271. — Amn. variegaius, symetricus, Haldem. loc: cit. 
P. 47, 50. — L. signatus, piclus, angulatus (an Leprunces?), biguttatus, ci- 
nereus, rusticus, misellus, Haldemani, J.L. Le Conte, loc, cit. p. 171. 

(3) Contribut., etc. p. 185, note. 

(4) Syn. Lamra Say. — Liopus (pars) J. L. Le Conte. 

(5) Jouro. cf the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 170. 

(6) Syst. Cerambyce. p. 26. 

(7) Lam. aspersa, Say, Journ. of the Acad. of Philad. Iif, p. 330, — H. 
maculata, femoralis, Halde, loc. cit.; tous des Etats-Unis atlantiques. 


ACANTHOGINIDES. 771 


LEPTURGES. ’ 
H. W. Bares, Contribut. elc., p. 84 (1). 


Genre également voisin des Leropus, mais en différant par les ca- 
ractères qui suivent : 

Antennes plus grèles, capillaires, munies en dessous de cils courts 
et peu abondants. — Prothorax plus long, peu rétréci en avant; ses 
épines latérales plus ou moins rapprochées de sa base. — Cuisses 
moins fortement en massue. — Corps plus déprimé, plus svelte, oblong 
ou linéaire. $ 


Ceux de ces insectes que j'ai vus ont, par suite de ces caractères, 
ün facies fort différent de celui des Leropus. Leurs téguments parais- 
sent lisses à la vue simple, et la très-fine pubescence dont ils sont 
revêtus prend des couleurs assez variées. Les espèces sont nombreuses, 
et presque toutes celles décrites jusqu'ici l’ont été par M. Bates (2). 
Elles paraissent abonder surtout sur les bords de l’Amazone. 


STENOLIS. 
H. W. Bates, Contribut. elc., p. 115, 


Mûles : Tête peu concave entre ses tubercules antennifères; ceux- 
ci courts, ainsi que les joues; front plus haut que large, subconvexe. 
— Antennes très-grôles, munies de quelques rares et courts cils en 
dessous, trois fois environ aussi longues que le corps, à articles 4 em- 
piétant un peu sur les élytres, 3 un peu plus long que 4, celui-ci et 
les suivants décroissant à peine, — Lobes inférieurs des yeux grands, 
équilatéraux. — Prothorax court, uni en dessus, suboylindrique, à 
peine rétréci en avant, faiblement et très-obtusément anguleux de 
chaque côté à quelque distance de sa base. — Ecusson carré, arrondi : 
en arrière. — Elytres assez allongées, médiocrement convexes, un 


(t) Syn. Leropus pars, A. White, 

(2) Il les divise én deux sections : A. Epines du prothorax petites, non ar- 
quées, voisines de sa base et parfois presque confondues avec les angles posté- 
rieurs de cette dernière : L. elegantulus, linearis, flaviceps, compranatus, 
amabilis, inscriptus, candicans, dilectus, Amazone; Barii, Cayenne; perele- 
gans, lineatocollis, fragillimus, pulchellus, delicatus, deliciosulus, angustatus, 
înops, Amazone; miser, Rio-Janeiro; griseostriatus, alboscriptus, dulcissimus, 
Amazone; H, W. Bates, loc. cit. p. 85; ovalis, Amazone; p. 253. — B. Épines 
du prothorax plus grandes, placées plus loin de sa base et recourbées en ar- 
tière : Leiop. dorcadioides, A. White, Longic. ofthe Brit. Mus. p. 382; Ama- 
zone, — Lept. obscurellus, minutissimus, Amazone; spinifer, humilis,° Rio- 
Janeiro, H. W. Bates, loc. cit. p. 95; seutellatus, p.254; Amazone. 

M. Bates (ibid. p. 85, note) décrit, seus le nom d’amænulus, une espèce de 
Rio-Janeiro qui semblo faire le passage entre ces deux sections. — A la pre- 
mière de celles-ci appartient très-probablement : Lepl. figuratus, Pascoe, 
Trans, of the entom, Soc. Ser. 3, V, p. 283; Colombie (Sainte-Marthe). 


7178 LONGICORNES, 


peu atténuées et tronquées en arrière, unies sur toute leur surface, 
— Pattes médiocres; cuisses antérieures robustes, en massue ovalaire, 
les autres plus faibles, peu à peu en massue; tarses courts; 4tr article 
des postérieurs égal à 2-3 réunis. — 5° segment abdominal assez long, 
subparallèle, saillant et obtusément arrondi dans son milieu au bout, 
avec un pinceau de poils de chaque côté de cette saillie; pygidium 
arrondi à son extrémité. — Saillie mésosternale large, recourbée en 
arrière.— Saillie prosternale étroite, arquée postérieurement.— Corps 
oblong, assez svelte, finement pubescent. — Femelle inconnue. 


Ce genre se distingue de tous ceux qui précèdent par l’oblitération 
presque complète de ses tubercules prothoraciques. Il né comprend 
qu'une espèce (undulata) de taille médiocre, d’un cendré clairuniforme, 
avec quelques taches d’un brun rougeàtre; nulle part ses téguments 
ne présentent la plus légère trace de sculpture. Cet insecte doit ôtre 
rare, M. Bates n'en ayant trouvé qu'un exemplaire à Ega dans le 
Haut-Amazone. Ù 

PALAME. 


H. W. BaTes, Contribut. etc., p. 131. 


Mèmes caractères que-les Srenouis, avec les différences suivantes : 

Mâle : Joues plus allongées. — Antennes plus robustes, à article 3 
à peine plus long que 4. — Lobes inférieurs des yeux notablement 
plus hauts que larges. — Prothorax un peu moins court; ses tuber- 
cules latéraux plus distincts, très-petits, coniques. — Pattes plus ro- 
bustes; cuisses antérieures très-grosses, les autres un peu moins; 
tarses antérieurs et intermédiaires un peu dilatés, finement frangés 
sur leurs bords; tarses postérieurs allongés, à article 4 plus grand 
que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal transversal, rétréci et échan- 
cré au bout. 

Femelle : Antennes un peu plus courtes. — Tarses antérieurs et 
intermédiaires simples. — 5° segment abdominal un peu plus long, 
mais toujours transversal, tronqué au bout avec ses angles aigus et 
faiblement saillant, 

Le facies, quoique plus robuste, est très-voisin de celui de la Ste- 
nolis undulata; comme chez cette dernière, les téguments sont lisses. 
Le genre ne comprend également qu'une espèce (erassimanus) qui 
est répandue tout le long des bords de l’Amazone. Sa livréé est d'un 
rouge-brun uuiforme, avec des taches sur le prothorax et des mar- 
brures sur les élytres, d’un blanc jaunâtre. 


MICROPLIA. 
A. SERV. Ann. d. l. Soc. entom. 1855, p. 21 (1). 


Mâle : Tête faiblement concave entre ses tubercules antennifères, 


(1) Syn. Levrouia, Dej. Cat. éd, 3, p. 365. 


ACANTHOCINIDES. 719 


coux-ci courts, distants; front transversal; joues allongées. — An- 
tennes très-grêles, subcapillaires, du double plus longues que le corps, 
munies de quelques rares cils au sommet de leurs articles : 4 attei- 
gnant la base du prothorax, grêle, puis en massue allongée au bout, 
3-41 décroissant faiblement, — Yeux petits ; leurs lobes inférieurs sub- 
arrondis. — Prothorax cylindrique, presque du double plus long que 
large, muni de deux fines carènes longitudinales sur le disque, et 
d'un très-petit tubercule de chaque côté à peu de distance de sa 
base; celle-ci brièvement resserrée. — Ecusson en triangle eurviligne. 
— Elytres courtes, parallèles, presque planes en dessus, brusquement 
déclives et arrondies en arrière, débordant fortement le prothorax et 
munies chacune d’une courte carène à leur base. — Les quatre pattes 
antérieures médiocres, avec leurs cuisses en massue ovalaire; les 
postérieures très-longues; leurs cuisses subpédonoulées, dépassant 
assez fortement les élytres; leurs jambes comprimées, assez larges, 
densément hérissées de courts cils rigides; tarses de la mème paire 
longs, à article 1 trois fois aussi grand que 2-3 réunis. Æ 5° segment 
abdominal en cône assez court. — Saillie mésosternale triangulaire, 
déclive. — Saillie prosternale très-étroite entre les hanches antérieu- 
res, fléchie postérieurement. — Corps oblong, glabre, sauf sur l’ab- 
domen et les élytres. — Femelle inconnue. 


Dejean mentionne deux espèces de ce genre, dont une (agilis) a 
été décrite par Serville en créant le genre (1). C'est un assez petit in- 
secte du Brésil, dont la livrée rappelle celle de quelques Clytides. S: 
couleur générale est d’un noir mat avec les élytres d’un brun tann 
s'éclaircissant peu à peu à leur extrémité; sur ce fond ces organes 
sont ornés, avant leur milieu, d’une grande tache grise communt, 
renfermant deux taches ovales d’un gris plus foncé; une bande blan- 
che transversale se voit au sommet de leur déclivité; les poils qui 
revètent l'abdomen sont d’un jaune doré soyeux. 


BARYSSINUS. 
H. W. Bates, Contribut. etc., p. 98. s 


Femelle : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci assez saillants; front équilatéral; joues 
médiocres. — Antennes assez robustes, munies en dessous de quel- 
ques cils, d’un tiers plus longues que le corps, à articles À atteignant 
la base du prothorax, 3 un peu plus long que 4, 3-11 graduellement 
plus courts. — Lobes inférieurs des yeux grands, un peu plus hauts 
que larges. — Prothorax fortement transversal, gibbeux au milieu du 


(1) L'autre (signifer) l'a été par M. J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 544; elle 
68 également du Brésil. 


Coléoptères. Tome IX (?). 24 


780 LONGICORNES. 


disque, du reste uni en dessus, paraboliquement rétréci en avant, 
muni de deux petites dents latérales très-voisines de sa base.— Ecusson 
carré. — Elytrès peu allongées, larges, légèrement arquées en dessus, 
peu à peu rétrécies et subarrondies en arrière, munies chacune d’une 
courte crête basilaire. = Pattes médiocres ; cuisses pédonculées à leur 
base, puis fortement en massue; tarses postérieurs à article 1 à peine 
plus long que 2-8 réunis. — 5° segment abdominal médiocre, ogival, 
= Saillie mésosternale large, parallèle, recourbée en arrière, — Saillie 
prostérnale de moitié plus étroite, arquée postérieurement, — Corps 
peu allongé, large, pubescent. 


Le mâle m'est inconnu; selon M. Bates, ses antennes sont une fois 
et demie plus longues que le corps, et son dernier segment abdomi- 
nal est obtus au bout. 

Il ne décrit qu'une espèce (penicillatus) du genre, provenant des 
bords de l'Amazone (Sautarem). Elle a uné ressemblance assez pro- 
noncée avec les Trypaninius, mais est beaucoup plus petite. Sa livrée 
est d'un brun jaunâtre avec quelques marbrures noires; ses élytres 
sont densément pointillées, et leurs crêtes basilaires sont surmontées 
d'un pinceau de poils. 


COSMOTOMA. 
BLancu. Hist. nat. d. Ins. IX, p. 145 (1). 


Mûles : Tête médiocrement concave entre ses tubercules antenni- 
fères, ceux-ci courts; front subéquilatéral; joues très-allongées, — 
Antennes du double environ plus longues que le corps, hérissées de 
longs poils fins, peu serrés à leur base en dessous, à articles 1 sen- 
siblement plus court que le prothorax, 3 plus long que 4, celui-ci et 
8-11 décroissant peu à peu; #4 muni à son sommet d'une touffe ar- 
rondie dé longs poils fins. —Lobes inférieurs des yeux petits, acu- 
minés inférieurement. — Prothorax subtransversal, convexe et muni 
de deux nodosités sur le disque, rétréci à ses deux extrémités; ses 
tubercules latéraux assez forts, coniques, distants de sa base, — 
Ecusson petit, en triangle subourviligne allongé. — Elytres courtes, 
peu convexes, parallèles, rétrécies et déclives en arrière, tronquées 
au bout, débordant fortement le prothorax en avant, munies chacune 
d’une crète basilaire fascioulée ou non. — Pattes médiocres; cuisses 
pédonculées, puis renflées en une forte massue ovalaire ; tarses courts, 
les postérieurs à article 1 à peine aussi long que 9-3 réunis. — à! 
segment de l'abdomen en triangle curviligne transversal, — Saillie 
mésosternale large, triangulaire, recourbée en arrière. — Saillie pro- 


(1) Syn. Becnsra, J. Thoms. Essai, etc. p. 16; M. J. Thomson a substitué ce 
nom à celui de Cosworoma, trouvant ce dernier trop voisin de celui de CosMt- 
soma (Cérambyides. Mais la différence entre ces deux noms est évidemment 
trop sensible pour autoriser ce changement. 


ACANTHOCINIDES. 781 


sternale assez étroite, fléchie postérieurement. — Corps court, re- 
vêtu d'une fine pubescence soyeuse à reflets moirés, hérissé partout 
de longs poils fins redressés. 

Femelles : À peine distinctes des mâles; leurs antennes sont seule- 
ment un peu plus courtes et leur dernier segment abdominal un peu 
plus long. 

Genre composé de quelques espèces de l'Amérique du Sud, petites, 
mais très-jolies et auxquelles leur livrée, jointe à leur forme générale, 
donne parfois un facies de Clérides (1). Outre la touffe de poils dont 
les antennes sont ornées, leur troisième article est souvent muni à 
son extrémité de deux faisceaux opposés de même couleur. 


PROBATIUS, 
Der.) J. Tuows. Essai, etc., p. 16 (2). 


Mûles : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères, 
ceux-ci saillants; front plus haut que large; joues allongées. — An- 
tennes du double au moins plus longues que le corps, hérissées de 
cils courts et distants, à articles 4 empiétant un peu sur les élytres, 
3-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts 
que larges. — Prothorax transversal, uni en dessus, graduellement 
rétréci dans plus de ses 2/3 antérieurs; ses épines latérales courtes, 
médiocrement distantes de sa base. — Ecusson en triangle curvili- 
gne. — Elytres médiocrement convexes, oblongo-elliptiques, oblique- 
ment tronquées et en général prolongées en une forte épine, parfois 
nulle; étroitement déprimées et subcanaliculées sur la suture dans 
plus de leur moitié postérieure, débordant médiocrement le prothorax 
à leur base, sans crêtes basilaires. — Pattes médiocres; cuisses pé- 
donculées ou suhpédonculées à leur base; tarses postérieurs assez 
longs, à article À un peu plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment 
abdominal triangulaire, obtus au bout; pygidium tronqué et bi-6pi- 
neux à son extrémité, — Saillie mésosternale large, subverticale et 
parfois obtusément renflée en avant. — Saillie prosternale plus étroite, 


(1) Bell, adjuncta, S. Thoms. loc. cit. (Cosmot. venustulum, Dej. Cat. éd. 8, 
P. 364); indiqué à tort comme habitant Haïty; il est de Cayenne. — C. ru- 
bella, nigricollis, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 114; Amazone. — L'espèce 
suivante est nouvelle : 

C. viridanum. Griseo-viride, subtus opacum, supra sericeum fuscoque mix 
lum, larsis luteis; antennis articulo 30 haud penicillato; prethorace disco valide 
binodoso; elytris apice spinosis, singulo costa obtusa a medio ad apicem de- 
Currente cristaque baseos nigro-fasciculata prœdito, fascia communi pone me- 
dium, umbrina. Long. 8 mill. Habit. Brasilià (ins. Santa-Cutharina). — Une 
espèce très-voisine, peut-être la même, existe dans quelques collections sous le 
10m de pulchellum Chevrol. 

(2) Syn. Acanrmocnus (pars) Perty. — Lamia Gorm, 


782 LONGICORNES. 


fortement drquée en arrière. — Corps oblongo-elliptique, hérissé, sur- 
tout en dessus, de soies plus ou moins nombreuses. 

Femelles : Antennes de 1/3 à 1/2 plus longues que le corps. — 5e 
segment abdominal et pygidiura plus longs que chez les ©”, mais, du 
reste, pareils ; le second parfois légèrement échancré. 


La forme particulière des espèces de ce genre en fait un des plus 
facites à reconnaître. Elles sont médiocrement nombreuses (4) et ont 
une livrée en général totalement différente de celle des espèces qui 
précèdent, souvent élégante, mais qui varie trop pour pouvoir être 
décrite sommairerment. 


ŒDOPEZA. 
A. Serv. Ann. d. l. Soc. entom. d. France, 1835, p. 88 (2). 


Mâles : Tète fortement et triangulairement concave entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci assez longs et très-divergents; front du 
double plus haut que large, élargi dans sa moitié inférieure, — An- 
tennes munies de quelques cils courts, surtout au sommet de leurs 
articles, du double au moins plus longues que le corps, à articles 1 
n’atteignant pas tout-à-fait la base du prothorax, 3 beaucoup plus 
grand que #4, celui-ci et 5-11 graduellement plus courts. — Yeux 
rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs très-grands, beaucoup 
plus hauts que larges. — Prothorax transversal, légèrement inégal 
eu dessus, curvilinéaire et peu à peu rétréci dans ses 2/3 antérieurs; 
ses tubercules latéraux petits, triangulaires. — Ecusson en triangle 
curviligne., — Elytres médiocrement allongées, assez convexes, rétré- 
cies dans leur tiers postérieur, rectilignes et débordant assez forte- 
meut le prothorax en avant, munies ou non de cils rigides et d'un 
faible tubercule basilaire. — Pattes assez longues; cuisses pédoncu- 
lées, brusquement en massue au bout; tarses postérieurs longs, à ar- 
ticle 4 du double plus grand que 2-3 réunis; les antérieurs dilatés ou 
non. — 5° segment abdominal grand, plus où moins concave dans 
sa moitié postérieure et échancré au bout; pygidium étroit, échancré 
à son extrémité. — Saillie mésosternale assez étroite, triangulaire, 
recourbée en arrière. — Saillie prosternale très-étroite entre les han- 
ches antérieures, fléchie postérieurement. — Corps peu allongé, pu- 
bescent. 


(1) Acanthoc. humeralis, Perty, Dels anim. artic. Brasil. p. 91, pl. 18, f. 8, 
sous le nom générique de Extenus; Brésil; commun dans les collections. — 
Lam. sannio, ludicra, Germ. Ins. Spec. nov. p. 481 ; même pays, — P. par- 
titus, Amazone; sulphurifer, N..; À. White, Longic. of the Brit, Mus. p. 390. 
— chryseis, apicalis, ramulorum, H. W. Bates, Coutribut. etc. p. 102; Amä- 
zone. — mevicanus, J, Thoms. loc. cit, p. 17; Mexique. 

(2) Syn. Æporeza, Dej. Cat. éd. 3, p. 364. — Tayranpics (pars), Dej. ibid. 
p. 363, . 


ACANTHOCINIDES. 783 


Femelles : Antennes un peu plus courtes. — Tarses antérieurs tou- 
jours simples — Une tarière courte, conico-tubuleuse; sa valve ven- 
trale tronquée, la dorsale acuminée au bout. 


Serville n’a fait de ce genre que la deuxième section de ses Lero- 
pus, et l'a principalement caractérisé par la dilatation et l’allonge- 
ment des tarses antérieurs chez les mâles. Récemment, M. H, W. 
Bates, qui en a décrit quelques espèces, n’a regardé ce caractère que 
comme spécifique. 

Ces insectes sont au plus de taille médiocre, et ont constamment 
une livrée rembrunie et plus ou moins nuageuse. Outre leurs tuber- 

cules basilaires, leurs élytres présentent, souvent quelques inégalités 
et des cils redressés peu abondants: mais ces deux particularités ne 
sont pas constantes. Les espèces habitent l'Amérique du Sud (1). 


CHÆTANES. 
H. W. Bares, Contribut. etc., p.99. 


Mâle : Tête assez fortement concave entre ses tubereules antenni- 
fères, ceux-ci assez saillants; front nôtablement plus haut que large, 
élargi inférieurement; joues allongées. — Antennes munies en des- 
sous de quelques cils rares et courts, de 4/3 environ plus longues que 
le corps, à articles 4 un peu plus court que le prothorax, 3 pas beau- 
coup plus grand que 4, 5-11 décroissant peu à peu.— Lobes inférieurs 
des yeux uu peu plus hauts que larges. — Prothorax transversal, pres- 
que uni en dessus, rétréci en avant, muni de chaque côté d'un peut 
tubereule conique assez distant de sa base. — Ecusson rétréci et tron- 
qué en arrière. — Elytres ovalaires, assez convexes, peu à peu rétré- 
cies et étroitement tronquées en arrière, débordant fortement le pro- 
thorax en avant, densément revêtues de soies rigides, avec un tuber- 
cule fasciculé à la base de chacune d'elles. — Pattes médiocres, pé- 
donculées à leur base, puis assez fortement en massue; tarses posté- 
rieurs à article 4 à peine plus long que 2-3 réunis, — 3° segment de 
l'abdomen en triangle transversal, profondément échancré en demi- 
cerele avec les angles de l'échancrure épineux., — Saillie mésosternale 
large, parallèle, déclive. — Saillie prosternale de moitié plus étroite, 
fléchie postérieurement. — Corps ovalaire, massif. 

Femelle : Antennes plus courtes. — Une tarière assez longue; sa 
valve ventrale semi-tubuleuse et tronquée au bout; la dorsale lan- 


(t) On peut les diviser en deux sections d’après la forme des tarses anté- 
tieurs chez les mâles. 

A. Les larses à article 1 élargi, plus long que les suivants réunis; 2 très-petit, 
3 cordiforme : QE pogonocheroides, A. Serv. loc. cit.; Cayenne, Amazone. — 
leucostigma, Amazone; guttigera, Mexique; apicalis, Guatimala; H.W. Bates 
Contribut, ete. p. 112. — B. Les tarses normaux : OË. litigiosa (Trypan. liti- 
giosus Dej.); H. W. Bates, loc. cit.; p. 113; Rio-Janciro. 


784 LONGICORNES. 


céolée et aiguë à son extrémité. — Saillie mésosternale un peu rénflée 
en avant. 


M. Bates n’en décrit qu'une espèce (setiger) du Haut-Amazone, 
d'assez grande taille, et dont le facies est très-voisin de celui des 
ATRYFANIUS. Sa livrée est sombre, avec une liture blanche, trans- 
versale, submédiane, et une assez grande tache d’un noir velouté, 
latérale et subapicale, sur chaque élytre ; outre leurs tubercules basi- 
laires, ces organes en ont un assez grand nombre d’autres plus petits 
et disposés en rangées régulières. 


TRICHONIUS. 
H. W. Bares, Contribut. etc., p. 106. 


Mâles : Tête des Cuæranes, avec le front parallèle et les joues 
courtes. — Antennes du double plus longues que le corps, hérissées 
en dessous de cils distants, pareilles, du reste, à celles du genre pré- 
cédent. — Yeux du même. — Prothorax transversal, convexe et uni 
en dessus, paraboliquement rétréci en avant, avec ses tubercules la- 
téraux assez gros, triangulaires, un peu arqués et voisins de sa base. 
— Elytres plus ou moins courtes, médiocrement convexes, légèrement 
atténuées et obtusément arrondies ou tronquées en arrière, débor- 
dant à peine le prothorax en avant, sans crêtes basilaires, munies de 
courts cils rigides. — Pattes assez longués, médiocrement robustes; 
les quatre cuisses antérieures brièvement pédonculées à leur base, 
les postérieures peu à peu en massue; tarses de la même paire à 
article 1 aussi long que 2-3 réunis. —5° segment de l'abdomen et py- 
gidium en triangle curviligne fortement transversal. — Saillie mé- 
sosternale très-large, parallèle, recourbée en arrière. — Saillie pro- 
sternale beaucoup plus étroite, fléchie postérieurement.—Corps oblong 
ou ovalaire, pubescent. 

Femelles : Antennes presque aussi longues que celles des mâles. 
— Une tarière courte, dépassant à peine le sommet des élytres; sa 
valve ventrale tronquée à son extrémité, la dorsale déprimée et ar- 
rondie au bout. 


Les espèces ont le facies des CHÆTANEs, mais sont toutes de petite 
taille; leur livrée est plus ou moins sombre. Les trois (1) que décrit 
M. Bates habitent les bords de l’'Amazone. 


OXATHRES. 
H. W. Barres, Contribut. etc., p. 104. 


Mâles : Tète, antennes et yeux des Tricnomus. — Prothorax des 
mêmes, avec ses épines latérales presque obsolètes. — Elytres tantôt 


(1) T. quadrivitlatus, fasciatus, picticollis, Bates, loc, cit. 


ACANTHOCINIDES. 785 


(erotyloides, navicula), brièvement, tantôt (muscosus) oblongo-ellipti- 
ques, diversement tronquées au bout, sans crètes basilaires, hérissées 
de poils fins plus ou moins abondants. — Pattes des TRICHONIUS, seu- 
lement plus faibles — 5° segment abdominal allongé, conique, tronqué 
et bidenté au bout; pygidium triangulaire, tronqué ou légèrement 
échancré à son extrémité. — Corps elliptico-ovale. 

femelles : Antennes des Tricnonius @.— Une courte tarière; sa 
valve ventrale conico-tubuleuse, tronquée au bout; la dorsale dépri- 
mée, lancéolée, carénée-en dessus, terminée en une pointe aiguë. 


Ce genre diffère du précédent par la structure du dernier segment 
abdominal, surtout chez les femelles. M. Bates no décrit que les trois 
espèces mentionnées dans la formule qui précède et qui ont été dé- 
couvertes par lui sur les bords de l'Amazone. Deux d'entre elles 
(navicula, muscosus) sont petites; la troisième est plus grande et re- 
marquable par sa ressemblance avec les Erotylides du genre PRIOTE- 
‘LUS (1). 

SPORETUS. 


H. W. Bares, Contribut, etc., p. 109. 


Mâles : Tôte peu concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
courts; front subconvexe, plus haut que large; joues allongées: — 
Antennes hérissées de courts cils distants, surtout en dessous, du 
double plus longues que le corps, à articles { atteignant la base des 
élytres, 3 plus grand que 4, celui-ci et 5-11 graduellement plus courts. 
— Lobes inférieurs des yeux un peu plus hauts que larges. — Pro- 
thorax transversal, uni en dessus, subeylinärique, faiblement el peu 
à peu rétréci dans ses 4/5 antérieurs; ses épines latérales très-pe- 
tites, parfois presque nulles, — Ecusson en triangle curviligne, — 
Elytres oblongues, médiocrement convexes, subparallèles, rétrécies 
et tronquées en arrière, débordant assez fortement le prothorax 
leur base. — Pattes longues; cuisses longuement atténuées à leur 
base, puis en massue allongée; tarses postérieurs médiocres; à ar- 
ticle À plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment de l'abdomen et 
pygidium triangulaires et échancrés au bout, — Saillie mésosternale 
large, parallèle, déclive. -— Saillie prosternale beaucoup plus étroite, 
arquée en arrière, — Corps oblong, pubescent, avec de courtes soies 
sur les élytres. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes. — Une tarière de lon- 
gueur variable; sa valve ventrale tronquée au bout, la dorsale acu- 
minée à son extrémité. 


Insectes de la taille des Proparius de seconde grandeur, mais d’un 


(1) Le Trypanidius scriptus de Dejean (Cat. 6d. 3, p. 363) me parait appar- 
tenir à ce genre. Il en possède tous les caractères, sice n’est que chez la Q 
la tarière dépasse un peu le Sommet des élytres, Cet insecte est du Brésil. 


786 LONGICORNES. 


facies différent par suite de leur forme générale plus parallèle. Leur 
livrée consiste généralement en taches jaunâtres sur un fond brun, 
ou brunes sur ur fond cendré. M. Bates les divise en deux sections. 

Les Caærissus, dont la tarière des © ne dépasse pas le sommet 
des élytres avec sa valve dorsale arrondie au bout et munie d'une 
pointe dans son milieu. Une espèce (porcinus) de l’'Amazone. 

Et les Sporerus vrais chez qui elle s'avance d’une ligne environ 
au-delà des élytres, avec sa valve dorsale peu à peu rétrécie en une 
pointe aiguë (1). - 

SERIPHUS. 
H. W. Bares, Contribut. etc., p. 111. 


Je n'ai pas vu ce genre en nature. M. Bates dit lui-mème qu'il 
serait probablement mieux de le réunir aux SPoRETUS, dans lesquels 
il formerait une section à part. Il semble, en effet, n’en différer que 
par ses antennes d’une gracilité capillaire et la structure du dernier 
segment abdominal dans le sexe mâle, le seul qui soit connu. Ce seg- 
ment est obtusément arrondi au bout, tandis que le pygidium est 
tronqué avee les angles de la troncature nettement accusés. 

Maïs l’unique espèce (viridis) du genre s'éloigne beaucoup des Spo- 
RETUS par sa livrée d’un vert soyeux à reflets pourprés, avec une 
tache basilaire sur le prothorax, et trois, plus grandes, sur chaque 
élytre, d’un gris cendré. Elle est petite: et a été découverte dans le 
Haut-Amazone. 

GRAPBISURUS. 


Kimey, Faun. Bor.-Amer., p. 169 (2). 


Mûles : Tète des Sporerus. — Antennes relativement robustes, mu- 
nies de quelques cils en dessous et au sommet de leurs articles, du 
double au moins plus longues que le corps, à articles 4 n’atteignant 
pas la base du prothorax, 3 notablement plus long que #4, 5-11 gra- 
duellement plus courts. — Yeux rapprochés en dessus, leurs lobes 
inférieurs plus hauts que larges. — Prothorax transversal, uni en 
dessus, un peu rétréci en avant, ses tubercules latéraux assez robustes, 
coniques, striés loin de sa base. — Elytres-assez convexes, allongées, 
subparallèles, tronquées en arrière, débordant assez fortement le pro- 
thorax à leur base. — Pattes médiocres; cuisses atténuées à leur base, 
puis peu à peu en massue; tarses postérieurs longs, à article 4 de 1/3 
plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment de l'abdomen rétréci et 
fortement échancré au bout. — Saillie mésosternale large, parallèle, 
recourbée en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie pos- 


(1) S. seminalis, Amazone; probatioides, Rio-Janeiro; Bates, loc. cit. 
(2) Syn. Genamsvx De Geer, Oliv. — Lawia Fab,, Oliv. — Acanrnoneres Hal- 
dem.— Ænivis J. L. Le Conte; olim. — Asrynowus Dej. 


ACA3 HOCINIDES. 787 


térieurement. — Corps allongé, assez svelte, muni en dessus de lon- 
gues soies redressées assez abondantes. 

Femelles : Antennes de 1/3 environ plus courtes. — Une longue ta- 
rière; oviscapte dépassant un peu ses valves; la ventrale de celles- 
ci fortement échancrée en triangle aigu; la dorsale peu à peu atté- 
nuée et aiguë à son extrémité. 


Ce genre est regardé par la plupart des auteurs récents (1) comme 
synonyme des ACANTHOGINUS; mais il en diffère fortement et paraît 
devoir être admis comme l'ont fait MM. J. L. Le Conte (2) et H. W. 
Bates (3). 

Ses espèces ont la livrée et le facies du Leiopus nebulosus, mais 
sont en général un peu plus grandes. Toutes celles qui sont connues 
habitent l'Amérique du Nord (4). 

Dans tous les genres qui suivent, sauf quelques Eurrypanus, les 
téguments en dessus sont dépourvus de soies redressées. 


HYLETTUS. 
H. W. Bares, Contribut. etc., p. 130 (5). 


Tous les caractères essentiels des Nyssoprys qui suivent se retrou- 
vent dans ce genre avec les différences suivantes : 

Scape des antennes muni d’une cicatrice terminale étroite, mais 
bien distincte, et en arc de cercle. — Tubercules latéraux du protho- 
rax plus gros et plus antérieurs. — Elytres munies à leur base d’as- 
pérités pareilles à celles d’une râpe.— Tarses antérieurs dilatés chez 
les mâles et frangés sur leurs bords. — Corps plus massif. 


Ces insectes sont plus grands que les Nyssoprys; leur forme gé- 
nérale varie comme celle de ces derniers, ainsi que la longueur de la 
tarière chez les femelles. Le caractère essentiel du genre, et qui le 
distingue non seulement des Nyssoprys, mais de tous les Acanthoci- 
nides sans exception, est la cicatrice du scape de ses antennes. Ses 
espèces sont assez nombreuses dans les collections, mais il n'y en a 
jusqu'ici, à ma connaissance, que trois de décrites (6). 


(1) 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p.28. — L. Fairm. Gener. d. Col. d’Eur.; 
Longic. p. 156. 

(2) Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 174. 

(3) Contribut. ete. p. 133. 

(4) Cer. fasciatus, De Geer, Mém. V, p. 114, pl. 14, f. 7 (Lam. mixta? Fab, 
Syst. El. 11, p. 290). — Lam. obsoleta, Oliv. Entom. IV, p. 130, pl. 13, f. 90 
(Astynom. lœvicollis Dej.) — G. pusillus, Kirby, loc. cit. (Ædil. despectus, 
J. L. Le Conte in Agass. Lake Super. p. 234; olim). — Acanthod. trianguhfer, 
Haldem. Trans. of the Amer, Phil. Soc. X, p. 45. 

(5) Syn. Ænius A. Serv. — Leropus Erichs. — Acanrmoainus Dej. 

(6) Æd. griseofasciatus, A. Serv. Ann. d, 1. Soc. entom. 1835, p. 33 


Re. 


788 LONGICORNES. 


" NYSSODRYS. 
H. W. Bares, Contribut. etce., p. 116 (4). 


Mûles : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci assez saillants; front beaucoup plus haut que large; joues au 
plus médiocres, — Antennes munies de cils courts peu abondants, au 
moins du double plus longues que le corps, à articles À en général 
n'atteignant pas la base des élytres, 3 un peu plus long que 4, selui- 
ci et 5-11 décroissant lentement.— Yeux très-rapprochés, parfois con- 
tigus en dessus; leurs lobes inférieurs grands, beaucoup plus hauts 
que larges.— Prothorax transversal, uni en dessus, rétréci en avant; 
ses tubercules latéraux petits, tantôt distants, tantôt rapprochés de sa 
base. — Elytres peu convexes, unies, oblongues, subeuntiformes ou 
oblongo-ovalaires, tronquées au bout, débordant fortement à leur 
base celle du prothorax. — Pattes assez longues; cuisses postérieures 
moins robustes que les autres, peu à peu en massue; {arses assez 
longs, à article 4 à peine plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment 
de l'abdomen transversal, rétréci et échanceré au bout; pygidium en- 
tier ou sinué à son extrémité. — Saillie mésosternale large, recourbée 
en arrière, subparallèle. — Saillie prosternale assez large, souvent 
canaliculée, fléchie postérieurement. — Corps plus ou moins allongé, 
pubescent,. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes, — Un tarière de longueur 
variable, mais dépassant toujours le sommet des élytres; sa valve 
ventrale tronquée, rarement un peu échancrée au bout, la dorsale 
obtusément ou légèrement aiguë à son extrémité. 


Ce genre est le dernier qui ait été établi aux dépens des Leropus 
des auteurs, et il comprend une bonne partie des espèces inscrites 
sous ce nom générique dans Dejean et dans les collections. Elles sont 
surtout abondantes sur les bords de l’Amazone, d'où M. Bates en a 
rapporté un grand nombre. Leur taille est au plus médiocre et leur 
livrée très-variée, parfois assez élégante. Chez quelques-unes d'entre 
elles, les mâles ont les tarses antérieurs dilatés, mais jamais frangés 
sur leurs bords (2). 


(Acanthoc. id. Dej.); Brésil. — Leiop. cœnobita, Érichs. Archiv, 1847, I, p. 145; 
Pérou, Haut-Amazone. — H. decorticans, H. W. Bates, loc. cit. p. 131; Vene- 
zuela. — J'en possède une belle espèce dont je m6 trouve mention nulle part; 
en voici la description : 

H. vindez. Mas : Subtus nigro- supra rufo-brunneus, tenuiter griseo-pubes= 
cens; prothorace nonnihil inæquali, elytris gradatim attenuatis; apice ôblique 
truncatis, basi valde asperatis, singulo pone medium maculà magna obliqua 
atro-velutina alboque tenuiter cireumeinceta. Long. 18 mill. Hab. Cayennä. 

(1) Syn. Læropus A, White, Dej. 

(2) Leiop. alboplagiatus, bispecularis, À. White, Longic. of the Brit. Mus. 


ACANTHOCINIDES. 789 


ASTYNOMUS. 
(Des.) Casreun. Hist. nat. d. Col. I, p. 463 (1). 


Pour M. De Castelnau, comme pour Dejean, ce genre était syno- 
nyme des Æorus de Serville. M. J. Thomson (2) l'a restreint à quel- 
ques espèces de l'Amérique du Sud, qui se distinguent des deux 
genres précédents par les caractères qui suivent : 

Mâles : Front un peu plus haut que large, élargi inférieurement. — 
Antennes munies de quelques cils rares et courts — Lobes inférieurs 
des yeux grands, beaucoup plus hauts que larges. — Prothorax 
transversal, subcylindrique; ses tubereules latéraux forts, coniques, 
situés immédiatement au-dessous de son milieu.— Elytres assez con- 
vexes, oblongues, subparallèles, tronquées à leur extrémité. — Cuisses 
pédoneulées, les postérieures longuement et dépassant un peu le 
sommet des élytres; tarses de la même paire assez longs, à article 1 
de 4/3 plus grand que 2-3 réunis. — 3° segment abdominal rétréci et 
échaneré au bout. — Corps assez allongé, revêtu de poils fins velou- 
tés et à reflets moirés. 

Femelles : Outre les antennes plus courtes, elles diffèrent des mâles 
par leurs euisses postérieures de la longueur des élytres. — Une lon- 
gue tarière dont la valve ventrale est étroitement échancrée au bout, 
et la dorsale peu à peu atténuée et aiguë à son extrémité. 


Ces insectes sont beaucoup plus grands et plus robustes que les 
Grapaysunus dont ils se rapprochent par leur forme oblongue et leur 
dernier segment abdominal dans les deux sexes. Leur livrée consiste, 
sur les élytres, en taches d’un brun velouté sur un fond blanchâtre 
à reflets moirés; la sculpture de ces organes se borne à des points 
enfoncés sans ancun mélange de lignes saillantes; le prothorax est 
complétement uni. Le type du genre est la Lamia dorsalis de Ger- 
mar (3), insecte commun au Brésil. 


p. 381 et 384; Amazone (Ega). — N, sedata, lentiginosa, corticalis, spreta, 
Amazone; contempta, Mexique; lignaria, Rio-laneiro; binoculata, Amazone; 
dioptica, Rio-Janeiro; anceps, slillata, vitticollis, caudata, signifera, propin- 
qua, simulata, efflicta, deleta, rodens, lüineolata, promeces, ptericopta, ramea, 
excelsa, Amazone; H. W. Bates, loc. cit. 

est probable que les espèces suivantes appartiennent au genre : Leiop. 
creliger, Columbie; polyspilus, Honduras; annulicornis, Colombie; breviceps, 
Venezuela ; pleuriticus, Brésil; subfasciatus, Venezuela; A. White, loc. cit. 
p. 381 Sq. 

(1) Syn. Æouis À. Serv. — Lama Germ. 

(2) Syst. Cerambyc. p. 29. 

(3) Ins. Spec. nov. p. 472 (Ædil. signata, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 
1835, p. 30). J'en ai sous les yeux deux autres espèces du Brésil, mais elles me 
paraissent inédites. 


790 LONGICORNES. 


TORONÆUS. 
H. W. Bates, Contribut. elc., p. 133 (1). 


Mâles : Tête et antennes des Asrynonus; celles-ci seulement plus 
grèles. — Lohes inférieurs des yeux très-grands, comme chez ces 
derniers, mais pas plus hauts que larges. — Prothorax transversal, 
cylindrique, brièvement rétréci à sa base, et muni de chaque côté, 
avant ce rétrécissement, d'une très-faible protubérance obtuse et À 
peine distincte. — Elytres des AsryNomus.— Pattes des mêmes, avec 
le 1° article des tarses postérieurs plus du double äussi long que 2-3 
réunis. — 5° segment abdominal et pygidium triangulaires, plus ou 
moins échancrés au bout.— Saillie mésosternale assez large, recourbée 
en arrière. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie postérieurement. 
— Corps oblong, revètu en dessus d'une sorte d'enduit velouté, 

Femelles : Antennes une fois et demie plus longues que le corps. 
— Oviscapte très-long, dépassant plus où moins ses valves; la ven- 
trale de celles-ci profondément fendue au bout; la dorsale étroite et 
très-aiguë à son extrémité, 

Les espèces (2) sont beaucoup plus petites que les Asrynomus, et 
s'en distinguent sans peine à leur prothorax privé d'armature sur 
les côtés, caractère qui leur est commun avec les deux genres sui- 
vants. L'oviscapte des femelles est remarquable par sa longueur. 
La livrée de ces insectes est en général grise en dessous, et présente 
en dessus un mélange nuageux de brun, de gris et de fauve; quel. 
ques litures de cette dernière couleur se volent ordinairement sur les 
élytres. Ils paraissent propres à la Guyane et à la région amazo- 
nienne. 

ACANTHOCINUS. 


Sreru. JU. of Brit. Entom. IV, p. 231 (3). 


Mäles : Tète assez fortement concave entre ses tubercules antenni- 
fères; ceux-ci courts; front un peu transversal, très-plan; joues allon- 


(1) Syn. Æuycus, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 28; nom postérieur de quel- 
ques mois à celui proposé par M. Bates. 

(2) T. figuratus (Æm. id. 3. Thoms.; Eutrypanus figuratus et elegans de 
quelques collections de Paris}, suavis, perforator, lerebrans, virens, H. W. 
Bates, loc. cit. p. 134; Amazone; le premier se trouve aussi à Cayenne. 

(3) Syn. Æniris, A. Serv. Ann. d. 1. Soc. entom. 1835, p. 32; J. L. Le Conte, 
L. Fairm.; nom postérieur de quinze ans à celui d’Acanrmocnus que Stephens, 
il est vrai, a renié plus tard (A Man. of Brit. Col. p. 271), ec adoptant celui 
d’Asrynomus, mais qui ne peut disparaître à aucun prix, les auteurs les plus 
récents (I. Thomson, Bates, Pascoe, etc.) étant d'accord pour nommer Acün- 
thocinides le groupe actuel. — Asrynomus (Dej.), De Casteln. Fist. nat. d. Col. 
IL, p. 463, — Cenampyx Linné, Payk., Oliv. — Lama Fab., Gyll., etc. 


ACANTHOCINIDES. 791 


gées. — Antennes assez robustes, pubescentes, munies de quelques 
rares et courts cils en dessous, trois fois au moins aussi longues que 
le corps, à articles 4 n’atteignant pas la base du. prothorex, 8 plus 
long que #, celui-ci et 3-11 s’allongeant peu à peu. — Lobes infé- 
rieurs des yeux médiocres, un peu plus hauts que larges. — Prothorax 
transversal, subhexagonal; ses tubercules latéraux assez gros, coni- 
ques, situés immédiatément au-dessous de son milieu. — Ecusson en 
triangle curviligne.— Elytres peu convexes, médiocrement allongées, 
parallèles, arrondies en arrière, débordant fortement le prothorax en 
avant. — Pattes médiocres; cuisses atténuées à leur base, puis pou à 
peu et assez fortement eu massue; tarses postérieurs assez longs, à 
artiele À un peu plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal 
en triangle transversal, largement échancré au bout; pygidium sinué 
à son extrémité. — Saillie mésosternale assez large, parallèle, re- 
courbée en arrière. — Saillie prosternale assez étroite, fléchie posté- 
rieurgment. — Corps oblong, large, pubescent. 

Femelles : Anteunes environ du double plus longues que le corps. 
— Une longue tarière déprimée; oviscapte dépassant fortement ses 
valves; la ventrale de celles-ci conico-tubuleuse, tronquée au bout, 
Ja dorsale un peu ätténuce et arrondie à son extrémité. 


Ainsi défini, ce genre ne contient plus, à ma connaissance, que 
deux espèces (1) de grande taille pour le groupe actuel, l’une (æœdilis) 
répandue dans toutes les parties de l’Europe froide et tempérée où 
il existe des forêts de pins, l’autre propre à l'Amérique du Nord. La 
première est d'un gris ceudré avec quatre points jaunes disposés 
transversalement sur le prothorax et le tiers postérieur de ses élytres 
plus ou moins rembruni; ces organes sont densément pointillés, 
finement äpres à leur base, et sont munis de quelques lignes suil- 
lantes sur le trajet desquelles se trouvent de petits points brunà- 
tres. L'espèce américaine a une livrée différente qui se rapproche 
de celle des EUTRYPANUS. 


(1) Cer. œdilis, Lin. Syst. nat. I, p. 628 (Ædil, montana, A. Serv. loc. 
cit.). — Lam. nodosa, Fab. Syst. EL. IL, p. 289 (L. bifidator, Fab. ibid. p. 286). 

Les auteurs de Faunes européennes sont d'accord pour associer à l'ædilis les 
espèces suivantes : Lam, atomaria, Fab. Syst. El. IT, p. 287; de toute V'Eu- 
rope tempérée.—Lam. modesta, Gyl. in Schœnh. Syn. Ins. I, Append. p. 164; 
Europe bor, —- Cer, griseus, Fab. Syst. EL. IE, p. 277. — Astyn. alpinus, L. 
Redtenb. Faun. Austr. ed, 2, p. 858; Autriche. — Ædil. œanthoneura, Muis. 
et Rey, Ann. d. 1. Soc. Lin. d. Lyon, Ser. 2, 1852, p. 2 (Astyn. Edmondi, L. 
Fairm. Anop. d. 1, Soc. entom. 1852; Bull. p. LXII); Sicile. — Ceux de ces in- 
sectes qui me sont connus (afomariu, griseus) ne rentrent bien dans aucun des 
genres qui précèdent et, si l’on admet les caractères minutieux sur lesquels ces 
derniers sont établis, ces espèces européennes devront former un genre à part. 
M, Bates (Contribut. ete. p. 133, note) a émis l'opinion que l'atomaria élait 
“probablement un Gravmisunus; mais l'absence de soies redressées sur ses 61y- 
tres suMit pour démontrer qu’elle est étrangère à ce genre. 


7192 LONGICORNES. 


XYLERGATES. 
H. W. Bares, Contribut. elc., p. 139. 


Genre tenant à la fois des Asrynomus et des ACANTHOCGINUS, dis- 
tinet des unis et des autres par,la forme du prothorax. Il ne diffère 
des seconds en particulier que par les points suivants : 

Mâles : Tête fortement ct plus étroitement concave entre ses tuber- 
cules antennifères; front plus haut que large, élargi inférieurement,— 
Scape des antennes atteignant la base des élytres. — Prothorax plus 
convexe, inégal en dessus, muni de deux à cinq élévations.sur le 
disque; ses tubercules latéraux de forme variable, en général courts 
et obtus.— Elytres tantôt parallèles, tantôt atténuées en arrière, tou- 
jours tronquées à leur extrémité; leurs épipleures plus verticales, 
limitées en haut, à leur base, par une carène plus ou moins prolongée 
en arrière. — Quisses plus fortement en massue; tarses antérieurs 
et intermédiaires assez dilatés, frangés ou non sur leurs bords. — 
Corps moins large. 

Femelles : Antennes plus courtes. — Tarses antérieurs et intermé- 
diaires simples. 


Sous le rapport du dernier segment abdominal, les deux sexes ne 
diffèrent pas des sexes çorrespondants des ACANTHOCINUS; la tarière 
des femelles varie seulement un peu en longueur, tout en dépassant 
constamment les élytres. 

Ces insectes sont en général plus grands que l'Acanthocinus ædilis, 
mais plus étroits. Leurs élytres présentent des petits tubereules et des 
côtes peu saillantes et plus où moins irrégulières; quant à leur li- 
vrée, elle a parfois l'aspect velouté de celle de l’Astynomus signatus, 
ais ce caractère n'est pas constant. M. Bates a décrit deux espè- 
ces (1) du genre; il y en a plusieurs dans les collections où elles figu- 
rent parmi les Asrynomus ou les EUTRYPANUS. 


pi EUTRYPANUS. 
(Der.) J. Tous. Essai, etc., p. 13 (2). 


Mûles : Tète, antennes et yeux des ASTYNoMUS. — Prothorax trans- 
versal, tantôt (le plus souvent) convexe et pluri-noueux sur le disque, 
tantôt subcylindrique et lisse (par ex. nigrosignatus Dej.), muni de 
chaque côté en deçà de son milieu, d’un tubercule plus ou moins 
fort. — Elytres médiocrement allongées, peu à peu rétrécies et tron- 
quées en arrière, munies de carènes latérales partant des épaules, 


(1) X. lacteus, Hant-Amazone; asper, Brésil, H. W, Bates, loc. cit.; le second 
n’est pas rare dans les collections. 


(2) Syn. Laura Germar. 


ACANTHOCINIDES. 193 


faibles (parfois presque nulles), toujours simples et rarement prolon- 
gées au-delà de leur milieu ; débordant fortement le prothorax à leur 
base, avec les épaules plus où moins saillantes, — Pattes courtes; 
cuisses pédonculées, puis fortement en massue ; tarses antérieurs et 
intermédiaires légèrement dilatés, frangés sur leurs bords; le 427 ar- 
ticle des postérieurs de 4/3 environ plus grand que 2-3 réunis. — 
3e segment abdominal plus ou moins échancré ; ses angles terminaux 
parfois épineux ; pygidium entier ou sinué au bout. — Saillie méso- 
sternale large, déclive ou recourbée en arrière. — Saillie prosternale 
plus ou moins étroite, fléchie postérieurement, — Corps oblong; sa 
yestiture variable. 

Femelles : Antennes des AsryNomus de leur sexe. — Une tarière 
médiocre, déprimée et atténuée au bout, à oviscapte ne dépassant 
pas ses valves; la ventrale de celles-ci conico-tubuleuse, entière au 
bout, la dorsale atténuée et très-aiguë à son extrémité. 

Genre ambigu (1), médiocrement homogène dans son état actuel. 
Ses espèces typiques (nitidus, ellipticus, triangulifer) n'ont nullement 
le facies des CoLosoraea, tandis que d'autres (colobotheides, etc.) res- 
semblent de très-près à ces dernières (2). La livrée préseute des dif- 
férences analogues chez certaines espèces (par ex. nitidus), elle a des 
reflets soyeux et moirés dont d'autres sont complétement dépourvus. 
Ces insectes sont de taille au plus moyenne et propres à l'Amérique 
du Sud (3). 

Note. 


Outre les nombreux genres qüi précèdent, les trois suivants, qui me 
sont restés inconnus en nature, existent dans les auteurs. 


(4) M. 3. Thomson (Syst. Cerambyc. p. 2#) V'a plack, en dernier lieu, à Ja 
fin des Acanthocinides, comme faisant le passage avecles Colobothéides. Al- 
lat plus loin, M. H. W. Bates (Contribut. ete. p. 141) l’a compris parmi ces 
dernières. 

(2) M. Bates (loc. oit.) dit qu’il n'existe aucun caractère positif entre les deux 
genres. Je ne connais aucune des espèces de l’Amazone décrites par ce savant 
entomologiste, mais il me semble que les espèces typiques, signalées dans le 
texto, et celles que Dejean (Cat. éd. 3, p. 363) avait comprises dans celui-ci, se 
distinguent assez bien des CoLoBornEA par leur front beaucoup moins élevé, 
l'imperfection de leurs carènes latérales des élytres qui ne sont jamais doubles, 
à ma connaissance, et leur facies qui est très-ditférent; à quoi l'on peut ajouter 
encore que chez les Eurrypanus (mème ceux décrits par M. Bates), la tarière 
des © est saillante, tandis qu’elle ne l'est jamais chez les CoLOBOTHEA. 

(3) Lam. elliptica, Germ. Ins. Spec. nov. p. 471 (Trypanidius scutellatus 
Dej.); Brésil, —- £. triangulifer, Brichs. Archiv, 1847, L, p. 144; Pérou, — E. 
nitidus (venezuelensis, J. Thoms. loc. cit.;olim), Venezuela; colobotheides, les- 
sellatus, Brésil; À. White, Longic, of the Brit. Mus. p. 371.— E. nobilis, as- 
sula, incertus, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 142; Amazvne. 


794 LONGICORNES. 


ERPHŒA. 
Enicus. Archiv, 1847, I, p. 144. 


Genre ayant de l’affinité avec les Acanrnoperus dont il diffère par 
son mésosternum proéminent et le 4° article de ses antennes linéaire 
et subtriquètre. — Prothorax du double plus étroit que les élytres, 
tuberculé en dessus, denté latéralement. — Elytres inégales. — Pattes 
assez courtes ; toutes les cuisses fortement en massue, - 


D'après cette formule, j'aurais mentionné ce genre à la suite du 
groupe des Acanthodérides, si M. Bates (1) n’avait pas émis l'opinion 
qu'il est probablement allié de près aux Leprosrycus. En tout cas, la 
forme du scape des antennes est celle qui existe dans le groupe ac- 
tuel. Erichson n’en décrit qu’une très-petite espèce (3 mill.) du Pérou 
qu'il nomme pumicosa et qui, sous le double rapport de la livrée et 
de la sculpture des élytres, paraît ressembler beaucoup à certains Ar- 
PHUS. 


CALLIPERO. 
H. W. Bates, Contribut. elc., p. 137. 


M. Bates place ce genre immédiatement à la suite des TonoNxus et 
lui assigne les caractères suivants : 

Corps allongé, étroit. — Tète et prothorax presque d’égale largeur 
et plus étroits que les élytres ; museau court. — Lobes inférieurs des 
yeux courts et plus étroits en bas qu'en haut. — Prothorax muni de 
chaque côté d'une légère protubérance, sans épines ni tubereules la- 
téraux. — Elytres sans carènes latérales, munies de soies courtes. — 
Pièces sternales simples. — Antennes médiocrement allongées, à ar- 
ticles 3-7 épaissis (surtout 7) et densément garnis-en-dessous de cils 
courts, en outre des soies plus longues qui existent sur tous les ar- 
ticles (sauf 1) tant en dessus qu’en dessous. — Tarière des femelles 
non saillante ; 5° segment abdominal allongé, conique et tronqué au 
bout; pygidium acuminé. — Pattes médiocres; cuisses en massue; 
1e article des tarses postérieurs aussi long que les trois suivants 
réunis. 


Ces caractères sont très-tranchés, ainsi que le facies et la livrée de 
l'unique espèce (bella) du genre, à ce point que M. Bates dit qu’on la 
prendrait aisément pour un Cérambycide du genre RHOPALOPHORA. 
Elle est, en effet, d’un bleu d'acier avec les élytres pourpres et le 
dessous du corps d’un bleu d'azur ; deux bandes prothoraciques lon- 
gitudinales et la suture des élytres sont de cette même couleur ; cha- 
cune de ces dernières est en outre ornée à sa base d'une tache d'un 
jaune orangé. Cet insecte a été découvert dans le haut de l’Amazone. 


(1) Contribut, etc. p. 63. 


ACANTHOCINIDES. 795 


COBELURA. 
Entceus. Archiv, 1847, I, p. 149. 


Antennes sétacées, glabres, rapprochées à leur base, de onze arti- 
cles; le 1° allongé, graduellement épaissi à son extrémité. — Tôte 
comprimée. — Mandibules petites, non saillantes, — Prothorax 
inerme. — Mésosternum renflé en avant. — Segment anal de la fe- 
melle conico-tubuleux. — Paites médiocres; cuisses légèrement en 
massue. — Corps déprimé, en ellipse allongée. 


Erichson ajoute que ce genre est allié aux Coronoruea, et en décrit 
une seule espèce (lorigera) de taille médiocre et originaire du Pérou. 
Mais M. Bates (1) qui en publie une autre (prolixa) plus grande, dé- 
couverte par lui sur les bords de l'Amazone (Santarem), dit qu’il est 
voisin des Hyzerrus et des Nyssonnys. 


IT. Acanthocinides de l'ancien continent (2). 


Il est rare que le scape de leurs antennes dépasse le milieu du pro- 
thorax, et jamais il n'atteint la base de ce dérnier; souvent il est 
assez court. Sa longueur, relativement à celle du 3° article, n’a éga- 
lement rien de fixe, non plus que la grosseur et la saillie des han- 
ches antérieures. 


Ces insectes sont généralement inférieurs sous le rapport de la 
taille aux espèces de l'Amérique; c’est dans leurs rangs que se trou- 
vent les plus petites Lamiides que l'on connaisse, Il y en a dans toute 
‘étendue de l'ancien continent, mais surtout dans les Archipels in- 
diens, 

On peut également les répartir dans deux groupes, non d’après 
l'armature du prothorax, mais d'après les tarses postérieurs qui sont 
tantôt (A) allongés, tantôt (B) courts et la longueur relative des pattes. 


A 


Pattes longues, croissant d'avant en arrière, surtout chez les d'; 
tarses postérieurs longs et grèles, à article 4 plus grand (en général 
beaucoup) que 2-3 réunis. — Prothorax inerme sur les côtés (Osrx- 
Des excepté). — Corps presque toujours allongé et svelte. Osrénines. 

Toutes les espèces sont propres aux Archipels indiens et ont été com- 
prises par M. Pascoe dans les Acanthocinides. Elles ne forment que les 
cinq genres suivants : 

1. Corps allongé, svelte. 


@  Prothorax tuberculé latéralement : Osfedes. 


(1) Contribut. etc. p. 138. 
(2) Sauf Exocenrrus, genre à peu près cosmopolite, et OEcrnorsis du Chili. 


Coléoptères. Tome IX (2). 25 


796 LONGICORNES. 


aa Prothoerax inerme latéralement. 
b Cuisses postér. plus courtés que les élytres. 
Scape des antennes normal : Rondibilis 
— fusiforme : Eoporis. 
vb Cuisses postér. aussi longues que les élytres : Chydæopsis. 


II. Corps oblongo-elliptique : Driopea. 


OSTEDES. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 43. 


Mâle : Tôte très-distante des hanches antérieures, brusquement rétré- 
cie en arrière, médiocrement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci robustes, subhorizontaux; front fortement transversal; joues 
très-courtes. — Antennes hérissées en dessous de poils fins assez ser- 
rés, de 1/4 à peine plus longues que le corps, à articles 1 subfusiforme, 
n'atteignant pas le milieu du prothorax, 3-4 subégaux, 5-11 plus 
courts, décroissant peu à peu. — Yeux gros, leurs lobes inférieurs 
en carré transversal. -— Prothorax très-allongé, subcylindrique, for- 
tement resserré en avant et à sa base, pluri-noueux en dessus, muni 
de chaque côté dans son milieu d’un renflement portant un tubercule 
conique, et, près de son bord antérieur, d’une saillie transversale, — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres allongées, peu convexes, 
peu à peu attéauées en arrière et obliquement tronquées au bout, 
munies chacune d’un petit tubercule basilaire et fasciculé. — Pattes 
longues; cuisses robustes, peu à peu en massue fusiforme; tarses 
longs, les postérieurs à article 1 plus de deux fois aussi grand que 
9-3 réunis. — 5° segment abdominal en cône allongé, échaneré en 
arc au bout. — Saillie intercoxale assez large, parallèle. — Saillie 
prosternale extrêmement étroite, élargie et fléchie en arrière, — Corps 
allongé, svelte, finement pubescent, hérissé de poils fins redressés et 
distants. 

Femelle : Antennes dépassant médiocrement le sommet des élytres. 
— 3° segment abdominal encore plus allongé. — Corps plus paral- 
lèle. 

L'un des genres les plus distincts du groupe actuel, par suite de 
la saillie de la tête et de la forme du prothorax. Son unique espèce (1) 
est assez grande (13-15 miliim.) et habite la plupart des Moluques et 
la Nouvelle-Guinée. Sa livrée varie du gris clair au brun plus ou 
moins foncé, avec de nombreuses marbrures noires ou brunes sur 
les élytres; ces dernières sont finement et densément pointillées sur 
leurs bords latéraux; le reste de leur surface et le prothorax sont 
lisses, 


(1) O. pauperata, Pascoe, loc. cit. p. 44, pl. 2, f. 1. 


ACANTHOCINIDES. “ 797 


RONDIBILIS. 
J. Tuoms. Archiv. entom. I, p. 306 (4). 


Mâle : Tête à peine concave entre ses tubercules antennifères ; Ceux- 
oi déprimés; front plus haut que large; joues assez allongées. — An- 
tennes de près de moitié plus longues que le corps, pareilles, du 
reste, à celle des Osrepes. — Lobes inférieurs des yeux transversaux. 
— Prothorax du double au moins plus long que large, faiblement 
arrondi sur les côtés, muni d’un sillon transversal très-marqué à sa 
base seulement. — Elytres ayant chacune, à quelque distance de leur 
base, une courte crête brièvement épineuse en arrière. — Tarses 
postérieurs très-allongés, un peu plus courts seulement que les jambes 
de la même paire; les antérieurs un peu dilatés. — Saillie proster- 
nale étroite. — Le surplus comme chez les Osrenes @. 


L'espèce (bispinosa) décrite par M. J. Thomson est de ia taille de 
l'Ostedes pauperata, et lui ressemble sous le rapport de la livrée; son 
prothorax et la base de ses élytres présentent d'assez nombreuses 
aspérités. Elle est également des Indes orientales. 

Je ne trouve que des différences spécifiques entre cet insecte et les 
PozimerA de M. Pascoe. Seulement ces dernières sont plus petites et 
un peu plus sveltes. Des deux espèces décrites, une seule (2) m'est 
connue. Elle est grise, marbrée de brunâtre, avec quelques aspérités 
à la base des élytres qui ont, en outre, une épine vers le quart de 
leur longueur. Cette épine manque dans l’autre espèce (3). Ces in- 
sectes habitent les Moluques et les parages de la Nouvelle-Guinée. 


EOPORIS. 
Pascos, Longic. Malayan. p. 15. 


lâle : Tête assez concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci 
distants, un peu saillants; Iront assez convexe, plus haut que large, 
échancré au milieu de son bord inférieur; joues courtes. — Antennes 
très-grêles, glabres, munies de quelques courts cils en dessous, deux 
fois et demie aussi longues que le corps, à articles 4 atteignant le 
milieu du prothorax, fusiforme, resserré avant son extrémité, 3-11 
décroissant lentement. — Lobes inférieurs des yeux grands, un peu 
plus hauts que larges. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, 
légèrement arrondi sur les côtés, un peu resserré en ayant et à sa 


(1) Syn. Poumgra, Pascoe, Longic. Malayan. p. 13 (Osrenes, Pascoe, The 
Journ. of entom. L, p. 62; olim). 


(2) Osted. spinosula, Pascoe, The Journ. of Entom. loc. cit, (Pol. id. Longic. 
Malayan. p. 14, pl. 1, f. 4. 


(3) Pol. simple, Longic. Malayan. p. 14. 


798 £ LONGICORNES. 


base, muni sur le disque et latéralement de quelques faibles nodo- 
sités arrondies. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres légère- 
ment convexes, sans tubercules basilaires, du reste pareilles à celles 
des Osrenes. — Pattes des mêmes, avec les cuisses moins fortement 
en massue. — 5° segment de l'abdomen plus long que large, rétréci 
et échancré au bout. — Saillies mésosternale et prosternale de même; 
la 4re seulement subtriangulaire. — Corps allongé, pubescent, sans 
cils redressés. 


La forme de la tète, du scape des antennes, des yeux et du pro- 
thorax distinguent ce genre des précédents. Son unique espèce (1) 
est grisâtre en dessous et marbrée en dessus de brun, de jaune nan- 
kin et de blanc; ses élytres sont finement pointillées sur toute leur 
surface, Son habitat est très-étendu, car elle est répandue depuis la 
Malaisie continentale jusqu'à la Nouvelle-Guinée. 


CHYDÆOPSIS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 13. 


Mâle : Tète médiocrement concave entre ses tubercules antenni- 
fères ; ceux-ci un peu saillants, rapprochés à leur base ; front subcon- 
vexe, subéquilatéral, élargi inférieurement; joues médiocres. — An- 
teunes capillaires, munies de quelques cils courts et rares en dessous, 
près de quatre fois aussi longues que le corps, à articles 1 de la lon- 
gueur des 3/4 du prothorax, subfusiforme, 3-11 subégaux, à peine 
distincts. — Lobes inférieurs des veux grands, un peu plus hauts 
que larges, atténués inférieurement. — Prothorax légèrement allongé, 
cylindrique, uni, muni d'un sillon circulaire assez marqué à sa base. 
— Elytres allongées, planes sur le disque, peu à peu et médiocre- 
ment atténuées en arrière, obliquement tronquées au bout. — Pattes 
des Osreprs avec les cuisses postérieures atteignant le sommet des 
élytres et les tarses de la même paire un peu moins longs. — 5° seg- 
ment de l'abdomen court, rétréci et tronqué au bout. — Saillie mé- 


sosternale étroite, triangulaire, déclive. — Saillie prosternale très- 
étroite, arquée en arrière. — Corps allongé, svelte, très-finement 


pubescent, — Femelle incennue, 

L'unique espèce (2) du genre est grise avec deux larges bandes 
longitudinales sur le disque du prothorax et de nombreuses taches 
brunes sur les élytres; celles-ci sont finement ponctuées en stries, 
avec le bord antérieur des points relevés comme les aspérités d'une 
râpe. Cet insecte, d'assez petite taille, habite Bornéo. 


(1) £. elegans, Pascoe, loc. cit. p. 16, pl. 1, f. 6. 
(2) C. fragilis, Pascoe, loc. cit. pl. 1, f, 1, 


ACANTHOCINIDES. 799 


r DRIOPEA 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 243. 


Mûles : Tôte assez fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci un peu saillants, rapprochés à leur base; front équi- 
latéral; joues médiocres. — Antennes très-grèles, subcapillaires, mu- 
nies en dessous de poils fins distants, du double plus longues que le 
corps, à articles { en cône renversé, de la longueur des 2/3 du pro- 
thorax, un peu plus court que 3, celui-ci et 4-11 décroissant peu à 
peu.— Yeux médiocres; leur lobe inférieur oblongo-ovalaire. — Pro- 
thorax transversal, convexe, uni, un peu rétréci dans ses 2/3 anté- 
rieurs et à sa base, muni de chaque côté vers son tiers basilaire d'un 
très-petit tubereule parfois (änermis) obsolète. — Ecusson en triangle 
curviligne.— Elytres courtes, assez convexes, rétrécies et déclives dans 
leur tiers postérieur, tronquées ou échancrées au bout, avec leurs 
angles externes épineux. — Pattes longues; cuisses peu à peu en 
massue, les postérieures dépassant un peu le sommet des élytres; 
tarses de la même paire à article 4 du double plus grand que 2-3 
réunis. — 3° sogment de l'abdomen en triangle rectiligne transversal, 
légèrement échancré au bout. — Saillie mésosternale étroite, paral- 
lèle, déclive. — Saillie prosternale encore plus étroite, arquée en 
arrière. — Corps médiocrement allongé, oblongo-elliptique, pubes- 
cent, avec des cils redressés et distants sur les élytres. 


Les deux espèces (1) des Archipels indiens que décrit M. Pascoe 
ont un facies qui rappelle un peu celui des Decres de l'Amérique, 
tandis que leur livrée composée sur les élytres de taches noires sur 
un fond d’un gris cendré, à beaucoup de rapports avec celle d’un 
grand nombre de Clytides. Elles sont plus petites et d’un aspect plus 
massif que les espèces précédentes. 


’ 


Pattes au plus médiocres, subégales; tarses postérieurs courts, à 
article À moins long (Omopenisus excepté) que 2-3 réunis.— Prothorax 
souvent tubereulé sur les côtés. — Corps rarement allongé et svelte, 


très-souvent hérissé partout de poils fins redressés. EXOCENTRIDES (2). 


(1) D. cytina, Pascoe, loc. cit. p. 244, pl. 95, f. 2; Singapore. — inermis, 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 12; Batchian, Nouvelle-Guinée, etc. 

(2) Plus du tiers des genres de celte seclion ne me sont connus que par des 
exemplaires collés sur du papier et dont les saillies mésosteruale et prosternale 
n'étaient par conséquent pas visibles. Partout où j'ai pu les entrevoir elles m'ont 
paru simples, comme chez tous les Acanthocinides en général. Quant aux han- 
ches antérieures, daus la plupart @es genres (notamment chez les EXxocENTRUs), 
elles sont un peu anguleuses en dehors, grosses et saillantes; mais il en est 


800 LONGICORNES. 


Cette section comprend la majeure partie des « Exocentrinæ » de 
M. Pascoe (1), et ceux de ses « Acanthocininæ » qui n'ont pas trouvé 
place dans les groupes précédents. Elle n'est, du reste, que provisoire, 
le motif exposé en note ne m’ayant pas permis de l’étudier avec cer- 
titude. Ses genres, au nombre de 27, sont pour la plupart propres à 
la Malaisie ; il y en a quelques-uns dans l'Australie et en Afrique; un 
seul (ExocenTrus) est représenté en Europe. 


I. Elytres tronquées à leur extrémité. 
&  Prothorax muni de deux petites épines latérales. 
Elytres sans aucune trace de carènes : Pifhomictus. 
—  pluricarénées : Olmotega. 
aa  Prothorax inerme : Opsioleus. 


IT. Elytres arrondies à Jeur extrémité. 
A. Prothorax tuberculé ou au moins anguleux sur les côtés. 
b Antennes grèles, à articles cylindriques, parfois un peu 
noueux au bout. 
©  Elytres régulièrement striées-ponctuées. 
Prothorax pas plus large que les élytres à sa base : Omoderisus. 
dd — plus étroit ES 
Antennes pubescentes, cilites en dessous : Nonyma. 
—  compiétement glabres : Criodule. 
ce  Elytres ponctuées sans ordre. , 
e Antennes complétement glabres, extrèmement longues (o) : 
Acalolepta. 
ee — plus ou moins pubescentes et ciliées. 
Î Corps à lu fois pubescent et hérissé de poils fins ou.de cils, 
9 Un seul tubercule de chaque côté du prothorax. 
hk Antennes hérissées partout de poils fins. 
î Les mêmes sans touffes de poils. 
ki Tête débordant le prothorax. 
Prothorax épineux latéralement : Exocentrus. 
—  anguleux — : Isse. 
kk Tête petite, ne Jébordant pas le prothorax : Neissa. 


(par ex. Exes, Xoenapra, CLopia, Emroropus) où elles sont parfaitement globu= 
leuses; chez d’autres (par ex. Campromvne, Isse, OEcrropsis) elles sont peu volu- 
mineuses et médiocrement saillantes. Leur grosseur, que M. Pascoe met au pre- 
mier rang des caractères des Exacentrides, n’est par conséquent pas sans ex- 
ceptions. Elle se retrouve d’ailleurs, comme on l’a vu plus haut, chez plusieurs 
Acanthocinides vrais. 

(1) Entre autres éléments que j'ai dû en retrancher, figurent huit genres 
(Enisria, DyEMus, ArHYLiA, EGESINA, etc.) qui, présentant tous les caractères 
essentiels des Niphonides, ont 616 reportés dans ces derniers; Voyez plus haut 
p. 522. 


ACANTHOCINIDES. 801 


ii Antennes munies d’une touffe de poils : Pentacosmia. 
hh Les mêmes simplement ciliées en dessous. 
L  Elytres sans crêtes basilaires. 
m  Tète débordant le prothorax. 
n Tubercules latéraux du prothorax simples. 
Métasternum égal aux 4 1ers segments abdominaux : Ipochira. 


_—— 2 _—— : Myromeus 
an Tubercules latéraux du prothorax crochus : Contoderus. 
mm Tète petite, plus étroite que le prothorax : Enes. Ç 


U  Elytres munies de crêtes basilaires : OEctropsis. 
gg Plus d’un tubereule de chaque côté du prothorax. 
Ces tubercules au nombre de deux : Sumelis. 
— —_ trois : Ombrosaga. 
— remplacés par une crête denticulée : Xenapla. 
ff Corps simplement pubeseent, sans poils fins ni cils redressés. 
o Antennes beaucoup plus longues que le corps. 
p  Tubercules latéraux du prothorax subbasilaires : Clodia. 


pp _—— distants de sa base. 
Art. 1 des antennes un peu plus court que 3 : Ægocidnus. 
_—— beaucoup — : Miœnia. 
oo Antennes un peu plus longues que le corps : Sciades. 
bb — plus ou moins robustes, hérissées de longs poils 
fins; leurs articles obconiques ou renflés en 
dessous. 


Jambes postér. fortement échancrées en dehors : Phlyarus. 
_— entières : Camptomyne. 
B. Prothorax inerme sur les côtés. 
Antennes hérissées de longs poils fins : Nesomomus. 
— glabres, à peine ciliées en dessous : Emeopedus. 
Genres incertæ sedis : Blabicentrus, Ilæna, Ameipsis. 


PITHOMICTUS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 16. 


Mâle : Tête ne débordant pas le prothorax, médiocrement concave 
entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci courts, rapprochés à leur 
base; front subconvexe, équilatéral; joues médiocres. — Antennes 
grêles, munies de cils fins distants en dessous, un peu plus longues 
que le corps, à articles 4 cylindrique, dépassant le milieu du pro- 
thorax, 3 sensiblement plus long que 4, celui-ci et 5-11 graduellement 
plus courts. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, allongés, atté- 
aués inférieurement. — Prothorax transversal, eylindrique, arrondi 
sur les côtés; ceux-ci munis d'une petite épine submédiane. — Elytres 
courtes, légèrement convexes, déclives et un peu atténuées en arrière, 


… 
802 LONGICORNES, 


tronquées au bout et épineuses en dehors. — Pattes courtes ; cuisses 
peu à peu en massue ; tarses antérieurs et intermédiaires dilatés, sur- 
tout ceux-là, leurs articles 1-3 égaux, triangulaires; les postérieurs 
étroits. — Sailles mésosternale et prosternale de largeur médiocre; la 
première plus étroite que la seconde, parallèle, — Corps court, fine- 
ment pubescent. 


L'unique espèce (1) du genre ressemble beaucoup à la Driopea cly- 
tina de la section précédente. Elle est longue d’environ 8 millim. et 
à une livrée assez remarquable, Son fond est gris avec le prothorax 
et le tiers postérieur des élytres d’un jaune doré soyeux; les deux 
tiers antérieurs de ces organes sont noirs avec une grande tache seu- 
tellaire et deux autres transversales, grises; celles-ci portent une liture 
transversale noire; les téguments sont partout imponctués. Cet in- 
secte est originaire des Muluques (Morty). 


OLMOTEGA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 20. 


Femelle? : Tète des Pirmomicrus. — Antennes grèles, hérissées par- 
tout, mais surtout en dessous, de poils fins et courts, de 4 [3 au moins 
plus longues que le corps, à articles 4 subcylindrique, ne dépassant 
pas le milieu du prothorax, 3-4 subégaux, 3-11 beaucoup plus courts, 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux médiocres, briè- 
vement ovalaires. — Prothorax un peu transversal, subcylindrique, 
arrondi latéralement, faiblement bi-tubereulé sur le disque, et muni 
de chaque côté, immédiatement après son milieu, d’un très petit 
tubercule à peine distinet. — Ecusson en triangle curviligne. — Ely- 
tres peu allongées, larges, déprimées en avant sur le disque, paral- 
lèles, déclives dans leur tiers postérieur, obliquement tronquées au 
bout, débordant fortement la base du prothorax en avant, munies 
chacune d'une crête basilaire. — Pattes longues; cuisses peu à peu 
en massue; tarses courts. — 5° segment abdominal en triangle sub- 
rectiligne transversai. — Saillie mésosternale assez large, subparal- 
lèle; la prosternale plus étroite, fléchie postérieurement. — Corps 
assez court, large, très-finement pubescent. 

Le facies rappelle assez celui des Amniseus de l'Amérique du Sud. 
L'unique espèce (2) du genre est originaire des Moluques (Kavia), 
assez petite (8 mill.) et revètue d’une fine pubescence grise, çà et là 
maculée de noir sur les élytres; ces dernières sont densément poin- 
tillées et, outre leurs crêtes basilaires, ont chacune quelques lignes 
saillantes interrompues. 


(1) P. decoratus, Pascoe, loc, cit. pl. 2, ?. 1. 
(2) 0. cinerascens, Pascoe, loc: cit. p. 21, pl. 1, f.5. 


… 
ACANTHOCINIDES, 803 


OPSIOLEUS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 17. 


Femelle? : Tète médiocrement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci courts, rapprochés à leur base; front plus haut que 
large ; joues médiocres. — Antennes ciliées en dessous, un peu moins 
du double plus longues que le corps; à articles 4 en cône renversé, . 
arrivant aux 2/3 de la longueur du prothorax, 3-11 décroissant peu 
à peu. — Yeux rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs assez 
grands, subéquilatéraux. — Prothorax court, assez convexe, obtusé- 
ment dilaté vers son tiers postérieur, brusquement resserré à sa base, 
muni en avant d’un fin sillon transversal. — Ecusson en triangle cur- 
viligne. — Elytres peu allongées, régulièrement convexes, parallèles, 
déclives et tronquées en arrière. — Pattes un peu moins longues que 
dans les genres précédents ; cuisses peu à peu en massue; tarses pos- 
térieurs médiocres, à article À un peu plus grand que 2-3 réunis. — 
5e segment abdominal assez long, peu rétréci et légèrement échancré 
en arc au bout. — Saillie mésosternale médiocrement large, parallèle. 
— Saillie prosternale étroite, fortement arquée postérieurement. — 
Corps oblong, assez massif, finement pubescent. 


Le facies rappelle assez celui d’une PraonerHA (Niphonides) de 
forme courte, ou celui des Ecyrus de l'Amérique du Nord. Le genre 
ne contient également qu’une espèce (4); elle est originaire de Ma- 
lacca, de taille médiocre, d'un gris jaunâtre et marbrée sut les ély- 
tres d’un brun clair; ces organes sont assez densément pointillés à 
leur base et le long de leurs bords latéraux ; trois faibles côtes longi- 
tudinales se voient sur chacun d’eux. 


OMODERISUS. 


Femelle? : Tôte des NonymA qui suivent. — Antennes assez robustes, 
glabres, filiformes, un peu plus longues que le corps, à articles 1 sub- 
cylindrique, égal à 3, celui-ci un peu plus long que les suivants, ces 
derniers subégaux. — Yeux petits; leurs lobes inférieurs allongés. — 
Prothorax du double plus long que large, cylindrique, muni de deux 
faibles sillons transversaux, l’un distant de sa base, l’autre voisin du 
bord antérieur, et de chaque côté d'un petit tubercule conique, sub- 
médian et oblique. — Ecusson carré. —Elytres oblongo-ovalaires, pas 
plus larges à leur base que le prothorax, finement striées-ponctuées. — 
Pattes courtes; cuisses peu à peu et médiocrement en massue, les 
postérieures dépassant à peine Le 2 segment abdominal; tarses de la 
même paire plus grands que les autres, à article 4 un peu plus loug 
que 2-3 réunis. — 5° segment abdominal assez grand, peu rétréci et 


(1) O. adversus, Pascoe, loc. cit. pl. 2, f. 7. 


804 LONGICORNES. 


largement arrondi en arrière. — Saillies mésosternale et prosternale 
très-étroites entre leurs hanches respectives. — Corps allongé, svelte, 
très-finement pubescent. 


Par la longueur des tarses postérieurs, ce genre s'éloigne un peu 
de tous ceux du groupe actuel; mais il est si manifestement voisin 
des Nonwyma et des CRIODULE, qu'on ne saurait l'en éloigner, L’es- 
pèce (1) sur laquelle je l’établis est originaire de Madagascar. 


NONYMA. 
PascoE, The Journ, of Entom. I, p. 270. 


Femelle ? : Tète resserrée à sa base, assez saillante, médiocrement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, rapprochés 
à leur base; front convexe, fortement transversal ; joues allongées. — 
Antennes assez robustes, filiformes, munies, surtout en dessous, de cils 
courts, de 1/3 plus longues que le corps, à articles 4 cylindrique, at- 
ténué à sa base, ne dépassant pas le milieu du prothorax, 3 plus long 
que 4, 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux pe- 
tits, allongés. — Prothorax beaucoup plus long que large, cylindri- 
que, muni d'un très-faible sillon transversal avant ses deux extré- 
mités et d’un petit tubercule aigu et médian de chaque côté. — 
Ecusson en triangle curviligne. — Elytres oblongues, peu convexes, 
parallèles, peu à peu rétrécies dans leur tiers postérieur, arrondies 
au bout. — Pattes médiocres; cuisses peu à peu en massue; tarses 
étroits, les postérieurs à article 4 égal à 2-3 réunis. — 3° segment de 
l'abdomen transversal, peu rétréci, tronqué en arrière. — Saillie mé- 
sosternale assez large, triangulaire ; la prosternale très-étroite, fléchie 
en arrière. — Corps assez allongé, finement pubescent. 


Genre composé d’une seule et assez petite espèce (2) de Natal, d’un 
brun rougeâtre uniforme et revêtue d’une fine pubescence grise sub- 
tornenteuse partout, sauf sur la poitrine et l'abdomen ; ses élytres 
sont régulièrement et densément striées-ponctuées, avec les intervalles 
entre les siries légèrement costiformes. 


CRIODULE. 
Pascoe, The Journ. of Entom. II, p. 290. 


Genre à peine distinct des Nonyma; je ne lui trouve que les diffé- 
rences suivantes : 


(1) 0. Deyrollei. Omnino brunneo-rufescens, opacus ; capite prothoraceque 
vix alutaceis; elytris subtiliter striato-punctatis, griseo-maculatis. — Long. 7 
mil, Coll. de M. le comte Mniszech. — Dédié à M. Henri Deyrolle, dont le 
voyage au Gabon a considérablement accru nos connaissances sur l’eutomologie 
de cette partie de l'Afrique, auteur d’un travail remarquable sur les Buprestides. 


(2) N. egregia, Pascoe, loc. cit. 


ACANTHOCINIDES. 805 


Femelle ? : Antennes un peu plus grêles, sans aucune trace de poils 
fins redressés. — Epines latérales du prothorax placées un peu en 
decà de son milieu. — 5° segment de l’abdomen en triangle curvi- 
ligne transversal. — Corps à peine pubescent. 


Son unique espèce (strigosa) est d’un tiers plus petite que la No- 
nyma egregia, variée de brun et de rougeûtre ; ses élytres sont éga- 
lement striées-ponctuées, mais plus finement. Ce petit insecte est 
aussi de Natal. 

ACALOLEPTA. 


Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 247. 


Mâle : Tète médiocrement concave entre ses tubereules antennifères ; 
ceux-ci courts, rapprochés à leur base; front un peu plus haut que 
large ; joues très-courtes. — Antennes grêles, glabres, trois fois au 
moins aussi longues que le corps, à articles 1 en cônc renversé, ne 
dépassant pas le milieu du prothorax, 3 notablement plus long que 
4, celui-ci et 5-11 subégaux. — Lobes inférieurs des yeux allongés, 
atténués au bas, les supérieurs très-courts. — Prothorax plus long 
que large, régulièrement cylindrique, muni de chaque côté d’une 
petite épine médiane. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres 
peu allongées, médiocrement convexes, parallèles, arrondies en ar- 
rière. — Pattes médiocres; cuisses peu à peu en massue; larses très- 
courts, étroits. — 5° segment de l'abdomen en triangle curviligne 
subtransversal. — Saillie mésosternale large, en triangle aigu; la pro- 
sternale très-étroite, fléchie postérieurement. — Corps oblong, très- 
finement pubescent. 


L'espèce typique (1) est un petit insecte de Borneo de l'aspect le 
plus insignifiant. Il est d’un brun rougeâtre uniforme et revêtu d’une 
très-fine pubescence grisé qui voile à peine ses téguments; ses élytres 
sont criblées de très-petits points enfoncés contigus et superficiels. 


EXOCENTRUS. 
(Der.) Mucs. Col, d, France; Longic. éd. 4, p. 152 (2). 


Mûles : Tète débordant le prothorax, plane, ou peu s’en faut, entre 
ses tubercules antennifères ; ceux-ei très-courts, très-distants; front 
transversal ; joues très-courtes: — Antennes peu robustes, faiblement 
pubescentes, plus ou moins hérissées de longs poils fins, de 1/4 à 1/3 
plus longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, allongé, 3-4 


(1) À. pusio, Pascoe, loc. cit, nl. 25, f. 4. 

(2) Plusieurs mois après M. Mulsant et sans citer son travail, M. de Castel- 
nau (Hist. nat. d. Col. II, p. 465) a publié les caractères du genre. — Syn Our 
Gopsis, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 111. — CeramByx Linné, Panz., Oliv.— 
Poconocuerus, À. Serv. Ann. d.1. Soc, entom. 1835, p. 59. 


806 LONGICORNES. 


subégaux ou celui-là le plus long, 5-11 plus courts, décroissant peu 
à peu. — Yeux de grosseur variable, distants où un peu rapprochés 
en dessus; leurs lobes inférieurs plus hauts que larges. — Prothorax 
fortement transversal (mærens excepté), peu convexe, peu à peu élargi 
d'avant en arrière dans ses 2/3 ou ses 3/4 antérieurs, rétréci à sa base, 
ce rétrécissement limité en avant par une épine dirigée en arrière. 
— Elytres régulièrement convexes, oblongues ou oblongo-ovalaires. 
— Pattes assez longues; cuisses minces à leur base, puis renflées en 
une forte massue ovalaire; les postérieures égales aux trois 4er sep. 
ments de l'abdomen; tarses médiocres. — Saillie mésosternale assez 
large, triangulaire.— Saillie prosternale enfouie, très-étroite.— Corps 
oblong, pubescent, hérissé de longs poils fins. 

Femelles : Antennes dépassant moins les élytres. — 3° segment ab- 
dominal plus grand, plus convexe, arrondi ou sinué en arrière. 


Jusque dans ces derniers temps, ce genre paraissait ètre confiné 
en Europe; mais récemment on eu a publié plusieurs espèces d’Afri- 
que, des Archipels indiens, de l'Australie et de l'Amérique du Sud (1), 
La plupart de ces espèces exotiques ont une livrée différente de celle 
des espèces européennes qui sont fauves, avec un petit nombre de 
taches plus claires sur les élytres. 

Je ne trouve aucune différence essentielle entre le genre Oricorsis 
de M. J. Thomson et celui-ci. Son unique espèce (exocentroides) qui est 
originaire de Ceylan, et dont le nom devra Ôtre changé, appartient 
à la catégorie de celles qui ont le 3° article des antennes plus long 
que le 4. 

ISSE. 


Pascor, The Journ. of Entom. IX, p. 272. 


Mâle? : Tête débordant un peu le prothorax, légèrement concave 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, robustes, distants; 


(1) Esp. européennes: Cer. lusilanus, Linné, Syst. nat. ed. 12; Add. p. 1067 
(Cer. lusitanicus Oliv.; crinitus, Panz.; Pogon. balteatus Serv.); d’une grande 
partie de l’Europe. — Æ. punctinennis, Muls. et Guilleb. Aun. d. 1. Soc. 
Linn. d. Lyon, HI, 1856, p. 103; France mér., Corse. — adspersus, Muls. et 
Rey, Col. d. France; Suppl. a. Lougic. 1846 (var. Claræ, Muls. et Rey, in 
Muls. Opuse. entom. XII, p, 193; France. — signafus, Muls. Opusc. entom: 
XIII, p. 163; Turquie d'Europe. — Esp. des archipels indiens : Z. hispidulus, 
Passoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 37; Moluques, Nouv.-Guinée. 
— centenes, Batchian, Flores; lachrymosus, Borneo; echimys, Morty; mœærens, 
Singapore; Pascoe, Longic. Malayan. p. 29. — Esp. de l'Australie : Æ. erineus, 
Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, 1, p. 529. — Esp. africaine : E. in- 
clusus, Pascoe, ibid. Ser, 2, V, p.38; Natal. — Esp. de l'Amérique du Sud : E, 
striatus , nitidulus, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 212; Amazone (Santarem). 

L'espèce suivante du Chili est tout-à-fait étrangère au genre et doit en for- 
mer un nouveau : E, pusillus, Blanch, in Gay, Hist. d, Chile; Zool. V, p. 502; 
Col. pl. 29, f. 10. 


AGANTHOCINIDES. 807 


front équilatéral; joues assez longues. — Antennes médiocrement 
robustes, hérissées, surtout en dessous, de très-longs poils fins, un 
peu plus longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, égal à 
3, celui-ci et 4 égaux, 5-11 décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, 
un peu rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. 
— Prothorax aussi long que large, cylindrique, obtusément et assez 
fortement anguleux dans son milieu sur les côtés. — Ecusson en 
triangle rectiligne allongé. — Elytres courtes, parallèles, déclives dans 
leur tiers postérieur, peu convexes en avant et munies chacune d'une 
courte crête basilaire. — Pattes assez longues; cuisses fortement en 
massue fusiforme; tarses assez robustes pour le groupe actuel. — 
Saillie mésosternale triangulaire ; la prosternale étroite. — Corps court, 
hérissé de très-longs poils fins. 


L'une des formes les plus massives du groupe actuel, intéressante 
par son habitat africain. Elle se borne à une seule espèce (punctata) 
propre à Natal, de taille inférieure à l'Exocentrus lusitanus, à livrée 
d'un jaune de cannelle pâle avec une touffe de poils noirs sur chaque 
élytre, au sommet de sa déclivité postérieure; ces organes sont den- 
sément pointillés, surtout à leur base, et les points paraissent égale- 
ment noirs. 


NEISSA. 
Pascog, Journ. of the Linn. Soc.; Zool, IX, p. 82. 


Tête petite, ne débordunt pas le prothorax, un peu concave entre 
ses tubercules antennifères, ceux-ci distants; front plus haut que 
large; joues assez allongées. — Antennes médiocrement robustes, 
hérissées de poils fins courts en dessus, longs en dessous, un peu plus 
longues que le corps (@ ?), à articles 1 peu à peu en massue, plus 
long que 3, celui-ci que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. 
— Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs allongés. — Prothorax trans- 
versal, cylindrique, un peu inégal en dessus, muni de chaque côté 
d'une petite épine aiguë et sabmédiane. — Elytres oblongues, paral- 
Res, déprimées en dessus et carénées latéralement, avec leurs épi- 
pleures verticales, brusquement déclives en arrière, munies chacune 
d'une crête obtuse à leur base et d'une carène immédiatement après 
leur milieu. — Pattes assez longues; cuisses subpédonculées à leur 
base, puis renflées en une massue ovalaire de grosseur médiocre ; 
tarses grèles, — Saillies mésosternale et prosternale très-étroites. — 
Corps oblong, pubescent, hérissé de poils fins peu serrés. 

Un des genres les plus tranchés du groupe actuel et propre à 
l'Australie. Les deux petites espèces (inconspicuu, nigrina) dont il se 
compose, offrent un mélange confus de gris, de noir et de jaune. 


808 LONGICORNES. 


PENTACOSMIA. , 
Newn. The Entomol. p. 361. 


Mâle : Tête débordant faiblement le prothorax, assez concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci gros, courts, contigus à leur base; 
front subéquilatéral; joues allongées, — Antennes médiocrement 
robustes, hérissées de longs poils fins, à peine plus longues que le 
Corps, à articles 1 subeylindrique, plus court que 3, celui-ci et 4 
subégaux, arqués, plus longs pris ensemble que les suivants réunis, 
5 médiocre, muni d’une touffe de poils, 6-11 décroissant rapidement. 
— Yeux ‘assez petits, leurs lobes inférieurs allongës. — Prothorax 
transversal, cylindrique, un peu déprimé, muni de chaque côté d'une 
petite épine médiane. — Elytres peu allongées, parallèles, aplanies 
sur la suture, déclives et arrondies en arrière. — Pattes courtes ; 
cuisses peu à peu et médiocrement en massue; tarses postérieurs 
plus étroits que les autres. — Saillie mésosternale assez large, paral- 
lèle; la prosternale très-étroite. — Corps oblong, hérissé de poils fins. 

Femelle : Plus grande et beaucoup plus robuste que le mâle.— An- 
tennes de même longueur que chez ce dernier, mais avec leurs articles 
3-4 droits.— Prothorax muni de chaque côté d’un tubercule déprimé 
et triangulaire. 

La livrée n'est pas non plus la même dans les deux sexes, du moins 
chez les exemplaires que j'ai sous les yeux. Le mâle est d’un brun çà 
et à rufeseent avec les élytres d’un jaune livide, tandis que la fe- 
melle est noire avec des mouchetures jaunes peu nombreuses sur le 
prothorax et les élytres; chez tous deux les élytres sont densément 
ponctuées, mais plus fortement chez la femelle. M. Newman a nommé 
scoparia l'unique espèce du genre; elle est petite (6-7 mill.) et origi- 
nuire de l'Australie. 

IPOCHIRA. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 35. 


Mâle : Tête à peine plus large que le prothorax, renflée sur le ver- 
tex, brusquement et étroitement resserrée en arrière des yeux, assez 
forternent concavé entre ses tubercules antennifères ; ceux-ci distants; 
front subéquilatéral, peu à peu élargi en bas; joues assez longues.— 
Antennes grèles, pubescentes, assez densément ciliées en dessous, de 
1/4 plus longues que le corps, à articles 4 subcylindrique, égal à 3, 
celui-ci un peu plus court que 4, 3-41 décroissant lentement. — Yeux 
médiocres, leurs lobes inférieurs trigones.— Prothorax aussi long que 
large, cylindrique, un peu inégal en dessus, muni de chaque côté, 
immédiatement sous son milieu, d'un assez fort tubereule conique. 
— Elytres médiocrement allongées, déprimées sur le disque, déclives 
et subtronquées en arrière.— Pattes assez longues ; cuisses fortement 


ACANTHOCINIDES. 809 


en massue; tarses déprimés, à articles 1-3 graduellement 6largis, les 
antérieurs plus larges que les autres. — Métasternum allongé, égal 
aux quatre 4° segments abdominaux. — Saillie mésosternale large, 
parallèle; la prosternale plus étroite. — Corps oblong, hérissé de longs 
poils fins. 


L'unique espèce (1) du genre est d'un tiers plus grande et sensi- 
blement plus robuste que l'Exocentrus lusitanus, noire, grise en 
dessous, variée de la mème couleur en dessus, avec des taches assez 
nombreuses d'un blanc argenté soyeux. 


MYROMEUS. 
’ Pascor, Longic. Malayan. p. 36. 


Sauf la tête moins renflée sur le vertex, moins resserrée en arrière 
des yeux, et le métasternum d'un quart environ plus court, je ne 
trouve absolument rien qui distingue ce geure du M à la suite 
duquel M. Pascoe l'a placé. 


Son unique espèce (2) a la taille, le facies et une livrée très-voisine 
de celle de l'Ipochira perlata. 


CONTODERUS. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 111 (3). 


Tète débordant légèrement le prothorax, faiblement eoncave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci courts, distants; front ample, 
subéquilatéral; joues médiocres. — Antennes grêles, hérissées de longs 
poils fins en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 1 
en cône renversé, beaucoup plus court que 3, celui-ci et #très-grands, 
égaux, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux médiocres, 
leurs lobes inférieurs allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, 
muni de chaque côté d’une forte épine submédiane, dirigée en de- 
hors, puis brusquement recourbée et aiguë au bout. — Elytres cuur- 
tes, parallèles, déprimées sur le disque, fortement déclives en arrière. 
— Pattes courtes; cuisses minces à leur base, peu à peu renflées en 
une assez forte massue ovalaire; tarses très-grèles. — Corps peu É 
longé, hérissé de longs poils fins. 


La petite espèce (4) qui constitue ce genre n’a de remarquable que 


(1) Z. perlata, Pascoe, loc. cit. p. 36, pl. 2, f. 4; Gilolo, Batchian, Ce- 
ram, elc. 

(2) M. subpictus, Pascoe, loc. cit. p. 37, pl. 4, £. 1; Ceram. 

(3) Syn. Exocenrnus Pascoe (olim). 

(4) Exoc. hamaticollis, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 37 
(Contod. acanthocinoides, Y. Thoms. loc. cit.); figuré par M. Pascoe, Longic. 
Malayan, pl. 2, f. 9. 


- 


810 LONGICORNES. 


l’armature de son prothorax. Sur un fond noir elle ést marbrés de 
gris cendré, avec les élytres rufescentes à leur base. Elle habite les 
îles Arou. 

ENES. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 32. 


Tête plus étroite que le prothorax, pareille, du reste, à celle des 
Exocenrrus. — Antennes grèles, lächement ciliées en dessous, un peu 
plus longues que le corps, à articles À médiocre, subcylindrique, égal à 
3, celui-ci plus court que 4.— Lobes inférieurs des yeux assez grands, 
équilatéraux. — Prothorax presque aussi long que large, légèrement 
arrondi sur les côtés, muni sur chacun d'eux d'une petite épine plus 
ou moins rapprochée de sa base, rarement (porcellus) sabmédiane (1). 
— Elytres oblongues. — Pattes assez grêles; cuisses médiocrement 
en massue ; tarses étroits. — Corps oblongo-elliptique, hérissé de longs 
poils fins médicerement serrés. 


La livrée se rapproche de celle des ExocENTRUus européens, consis- 
tant sur les élytres en taches brunes sur un fond d’un jaune plus ou 
moins clair. M. Pascoe en décrit sept petites espèces (2) des Archipels 
indiens, dont quelques-unes (pulicaris, porcellus) n’ont guère que 
3 millim. de longueur. 


ŒCFROPSIS. . 
BLancu. in Gay, Hist. d, Chile; Zool. V, p. 503. 


Tête pas plus large que le prothorax, faiblement concave entre ses 
tubercules antennifères; ceux-ci très-courts, contigus à leur base; 
front subtransversal ; joues assez allongées. — Antennes grèles, héris- 
sées en dessous de cils distants, de 1/3 environ plus longues que le 
corps, à articles À peu à peu en massue, égal à 3, celui-ci beaucoup 
plus court que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux 
petits, leurs lobes inférieurs arrondis. — Prothorax subtransversal, 
resserré à sa base, très-convexe, muni sur une même ligne de quatre 
tubereules obtus : deux sur le disque, deux latéraux. — Elytres courtes, 
parallèles, déprimées en avant, longuement déclives en arrière, munies 
chacune d’une courte crête fasciculée à leur base et d'une nodosité 
au sommet de leur déclivité. — Pattes courtes ; cuisses minces à leur 
base, puis peu à peu et fortement en massue; tarses étroits. — Saillie 


(1) Chez l’exemplaire du familiaris que M. Pascoe a bien voulu mettre à ma 
disposition, l’épine de chaque côté est remplacée par une fine carène qui part 
du bord antérieur, est anguleuse dans son milieu et se termine à peu de dis- 
tance de la base. 

(2) E.vintinctus, Dorey; juvencus, obliquus, Geram ; familiaris, Ternate; 
pulicaris, Flores; porcellus, Timor; irritans, Ceram; Pascoe, loc. cit. p. 33, 
avec une figure du premier, pl. 2, f,5. 


ACANTHOCINIDES, 811 


mésosternale de largeur moyenne, triangulaire; la prosternale étroite. 


— Corps court, assez large, pubescent, hérissé de poils fins peu abon- 
dants. 


Genre propre au Chili, composé d'une petite espèce (1) variée de 
brun et de gris cendré, avec les crôtes basilaires des élytres fascicu- 
lées de noir; en arrière de ces dernières la couleur grise forme une 
assez large bande transversale. Il paraît que cet insecte est assez 
commun aux environs d’Illapel, sur la Duvana dependens. 


SUMELIS. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 112, 


Tête pas plus large que le prothorax, presque sans tubercules an- 
tennifères, plane entre les antennes; front fortement transversal; joues 
très-courtes. — Antennes assez robustes, hérissées, surtout en dessous, 
de longs poils fins épars, un peu plus longues que le corps, à articles 
1 subcylindrique, égal à 3, celui-ci et 4-41 décroissant à peine. — 
Yeux assez grands, leurs lobes inférieurs un peu transversaux. — 
Prothorax transversal, peu convexe et impressionné en dessus, forte- 
ment dilaté et muni de chaque côté de deux tubercules aigus dont 
l'antérieur médian. — Elytres oblongo-parallèles, déprimées en avant, 
munies chacune à leur base d’une faible élévation. — Pattes médio- 
cres; cuisses peu à peu et fortement en massue ; tarses antérieurs 
plus courts et plus larges que les autres, ceux-ci grèles. — Saillie 
mésosternale horizontale, en triangle aigu ; la prosternale très-étroite. 
— Corps oblong, pubescent, hérissé de longs poils fins distants, 

Genre très-distinet par l'armature du prothorax et la forme de la 
saillie mésosternale. Son unique espèce (singularis J. Thoms.) est ori- 
ginaire de Natal, d'un brun rougeâtre et revêtue d’une pubescence gri- 
sâtre, peu serrée et sublanugineuse. Sa taille dépasse à peine 6 millim. 


OMBROSAGA. 
Pascoe, Longic. Malayan, p. 37. 


Tête débordant faiblement le prothorax, presque plane entre ses 
tubercules antenuifères ; ceux-ci petits, distauts; front équilatéral ; 
. joues assez allongées, — Antennes grèles, assez densément ciliées en 
dessous, notablement plus longues que le Corps, à articles { médio- 
tre, en cône renversé, plus court que 3, celui-ci et 4 égaux, — Yeux 
assez rapprochés en dessus, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. 
— Prothorax transversal, peu convexe, fortement arrondi sur les côtés 
et muni sur chacun d'eux de trois très-petites épines. — Elytres oblon- 
Bues, déprimées sur le disque. — Cuisses assez fortement en mas- 


(1) @E. latifrons, Blanch. loc. cit.; Col. pl. 30, f. 1, avec des détails. 
Coléoptères. Tome IX (?). 26 


812 LONGICORNES. < 


sue; tarses antérieurs très-courts, légèrement triangulaires; les au- 
tres un peu plus longs, très-grôles. — Corps oblong, hérissé de poils 
fins médiocrement serrés. 

L'armature du prothorax est peu apparente par suite de sa peti- 
tesse, et il doit y avoir des exemplaires où elle est plus ou moins 0b- 
solète. Le genre ne comprend qu'une petite espèce (1) brune, avec 
les élytres ornées de taches grises linéaires et régulièrement alignées 
sur les élytres. 

XENAPTA. 


Pascog, Longic. Malayun. p. 38. 


Femelle : Tête pas plus large que le prothorax, à peine convexe 
entre ses tubercules antennifères; ceux-ci presque nuls; front sub- 
transversal; joues assez allongées. — Antennes des OMBROSAGA. — 
Yeux petits, distants en dessus; leurs lobes inférieurs à peine plus 
hauts que larges. — Prothorax transversal, peu convexe, obliquement 
rétréci à sa base, muni sur les côtés d’une faible ligne saillante plu- 
ridenticulée.— Elytres médiocrement allongées, parallèles, déprimées 
sur le disque. — Pattes assez longues; cuisses fortement en massue 
fusiforme; les postérieures un peu moins longues que l'abdomen; 
tarses très-courts; les antérieurs un peu dilatés (2), les autres étroits, 
sublinéaires. — Corps oblong, hérissé de poils fins médiocrement 
serrés. 

Sans la dilatation des tarses antérieurs, ce genre mériterait à peiné 
d’être séparé des Omsrosaga. Il ne comprend également qu'une très- 
petite espèce (3) tachetée en dessus de gris sur un fond brun. 


CLODIA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 20. 


Mâle? : Tète pas plus large que le prothorax, à peine concave entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci très-courts; front transversal ; 
joues courtes. — Antennes subfiliformes, hérissées de longs poils fins 
en dessous, presque du double plus longues que le corps, à articles 
atteignant le tiers postérieur du prothorax, 3-4 subégaux, 5-11 dé- 
croissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux petits, beaucoup 
plus hauts que larges. — Prothorax transversal, peu convexe, droit 
sur les côtés, brièvement rétréci à sa base, ce rétrécissement limité 
en avant de chaque côté par une très-petite épine. — Elytres médio- 


(1) O. maculosa, Pascoe, loc. cit. pl. 2, f. 6; Tondano. 

(2) M. Pascoe les indique comme étant larges; chez l’exemplaire qu’il a bien 
voulu me communiquer, ils sont tels que je l'indique, ce qui rend probable que 
c’est une femelle. 

(3) X. latimana, Pascoe, loc. cit. pl. 3, f. 3; Bornco. 


ACANTHOCINIDES, 813 


crement allongées, peu convexes, parallèles, subtrenquées au bout. 
— Pattes médiocres; cuisses grêles à leur base, puis renflées peu à 
peu en une forte massue ovalaire; tarses très-courts. — Corps oblong, 
parallèle, pubescent. 


L 

Le genre ne comprend qu'une espèce (1) des Moluques (Batchian), 
de seconde grandeur pour le groupe actuel, d’un brun rougedtre et 
revêtue d'une fine pubescence grise, sublanugineuse et peu abon- 
dante; ses élytres présentent chacune trois où quatre faibles côtes 
longitudinales un peu irrégulières, et de nombreux très-petits points 
enfoncés, la plupart disposés en rangées régulières ; le prothorax est 
finement alutacé. 


ÆGOCIDNUS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 40. 


Tôte débordant légèrement le prothorax, presque plane entre ses 
tuberoules antennifères; ceux-ci très-petits; front équilatéral ; joues 
médiocres. — Antennes peu robustes, subfiliformes, faiblement ciliées 
en dessous, notablement plus longues que le corps (mâies?), à ar- 
ticles 1 médiocre, subeylindrique, un peu plus court que 3, celui-ci 
et 4 subégaux. — Prothorax aussi long que large, cylindrique, un 
peu arrondi et muni de chaque côté d'une courte épine submédiane. 
— Elytres assez allongées, parallèles, rétrécies et obtusément arron- 
dies en arrière. — Cuisses fortement en massue; tarses très-grêles. — 
Corps oblong, non hérissé de poils fins. 


Les espèces décrites par M. Pascoe sont au nombre de quatre (2), 
dont les plus grandes n’atteignent pas à la taille de l'Exocentrus lu- 
silanus ; leur livrée est variée de brun et de gris. 


MIÆNIA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 38. 


Mûles : Tête de la largeur du prothorax, faiblement concave entre 
sos tubercules antennifères; ceux-ci très-courts, rapprochés à leur 
base; front ample, subtransversal; joues courtes. — Antennes très- 
grèles, finement ciliées en dessous, près de trois fois aussi longues 
que le corps, à articles 4 de près de moitié plus court que 3, celui-ci 
et 4 très-longs, subégaux. — Yeux assez gros; leurs lobes inférieurs 
plus hauts que larges. — Prothorax transversal, cylindrique, muni 
de chaque côté, un peu en deçà de son milieu, d'une très-petite 
épine. — Elytres régulièrement convexes, parallèles, déclives et ar- 
rondies en arrière. — Tarses très-courts; les antérieurs un peu élargis, 


(1) C. sublineata, Pascoe, loc. cit. pl. 1, f. 3. 


(2) Æ, grammicus, Bourou; jubatus, Macassur; fgnarus, Soula ; costulatus, 
Banka ; Pascoe, loc, cit.; le premier est figuré pl d, F2. 


sié LONGICORNÉS: 


les quâtre autres étroits, linéaires. — Corps oblong, pubescent, non 
hérissé de poils fins. 

Les espèces, au nombre de trois (1), sont de la taille des Æcocinxus, 
et variées de brun et de gris (parfois rosé) formant sur les élytres un 


dessin confus. 
SCIADES. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 30 (2). 


Tète petite, plus étroite que le prothorax. — Antennes grèles, mu- 
nies en dessous de quelques poils fins peu abondants; un peu plus 
longues que le corps; leur scape médiocre, un peu arqué (3).— Lobes 
inférieurs des yeux subtransversaux. — Prothorax presque aussi long 
que large, droit sur les côtés; ses épines latérales situées très-près de 
sa base; celle-ci à peine rétrécié. — Elytres et paites des MIÆNIA. — 
Corps obtus, pubescent, sans vestige de poils fins redressés. 


Les espèces (4) sont toutes originaires des îles Arou, très-petites 
(4-3 millim.) et plus ou moins maculées de gris cendré sur un fond 
brun ayant, sous un certain jour, un reflet pourpré. 


PHLYARUS. 
Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 244. 


Tête débordant le prothorax, assez fortement concave entre ses tu- 
bercules antennifères; ceux-ci gros, rapprochés à leur base; front 
transversal; joues médiocres. — Antennes robustes, hérissées de quel- 
ques cils en dessus, d’une touffe de poils sous chaque article en des- 
sous, à peine plus longues que le corps, à articles 1 gros, ovalaire, 3 
plus long que lui et que 4, 5-11 plus courts, décroissant pea à peu. 
— Yeux médiocres ; leurs lobes inférieurs trigones. — Prothorax aussi 
long que large, cylindrique, muni de deux profonds sillons transver- 
saux à quelque distance de son bord antérieur et de sa base, et de 
chaque côté d’un assez fort tubereule médian. — Ecusson en triangle 


(1) M. marmorea, Salwatty; irrorata, Batchian; perversa, Mysol, Bourou; 
Pascoe, loc. cit. pl. 39, avec une figure de la première, pl. 3, f. 6. Les deux pre- 
mières sont seules normales; la perversa à des antennes beaucoup plus cour- 
tes, autrement faites, et le corps plus convexe. Il est dès lors douteux qu’elle 
appartienne au genre. 

(2) Syn. Leropus Pascoe (olim). 

(3) M. Pascoe fait remarquer les variations que présente la longueur relative 
des articles 3-4 de ces organes. Tantôt (melanotis) le 4e est de beaucoup le 
plus court, tantôt (mutatus) il est, au contraire, le plus grand; ou enfin les 
deux articles sont subégaux (suffusus). 

(4) Leiop. suffusus, Pascoe, Trans. of the entora. Soc. Ser. 2, V, p. 37.—8. 
mutatus, melanotis, Pascoe, Longic. Malayan. p. 31, avec une figure du 80- 
cond, pl. 2, f.2. 


ACANTHOCINIDES. 815 


ourviligne. — Elytres courtes, peu convexes, oblongo-ovales, munies 
de côtes longitudinales obtuses. — Pattes assez longues; cuisses pé- 
donculées à leur base, puis fortement en massue; jambes intermé- 
diaires et postérieures fortement échancrées en dehors à leur extré- 
mité; tarses grêles.— Saillies mésosternale et prosternale presque d’é- 
gale largeur; la 47° parallèle, — Corps oblong, hérissé de poils fins 
et courts. 


Genre remarquable par l'échancrure des jambes postérieures et les 
côtes dont les élytres sont pourvues. Il ne comprend qu'une petite 
espèce (1) de Bornéo, d’un noir brunâtre livide, avec le prothorax et 
la base des élytres fauves. 


CAMPTOMYNE. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 43. 


Tète débordant le prothorax, à peine concave entre ses tuhercules 
antennifères ; front équilatéral; joues médiocres. — Antennês assez 
robustes, non pubescentes, hérissées de longs poils fins, dépassant 
un peu le sommet des élytres, à articles 4 en cône renversé, plus 
long que 3, celui-ci et les suivants subégaux ou décroissant un peu, 
3-10 renflés sur leur bord supérieur et paraissant légèrement arqués 
vus d'en haut (2) — Yeux un peu rapprochés en dessus; leurs lobes 
inférieurs assez gros, allongés.— Prothorax exactement pareil à celui 
des ExOCENTRUS. — Elytres médiocrement allongées, oblengo-ovales. 
— Paites médiocres; cuisses assez fortement en massue fusiforme ; 
jambes antérieures arquées (æ?); tarses très-courts, étroits, subli- 
néaires. — Corps oblong, hérissé de poils fins. 


Ce genre, reconnaissable à la forme particulière des antennes, se, 
compose de trois petites espèces (3), dont deux {calloides, bicolor) ont 
la tête et le prothorax d’un rouge ferrugineux, avec les élytres vio- 
lettes ou noires, livrée qui leur est propre dans le groupe actuel. 


NESOMOMUS. 
PascoE, Longic. Malayan. p. 43. 


Tête débordant fortement le prothorax, un peu concave entre ses 
tubercuies antennifères ; ceux-ci courts, distants; front transversal ; 
joues allongées. — Antennes médioerement robustes, hérissées de poils 


(1) P. basalis, Pascoe, loc. cit. p. 245, pl. 25, £. 5; et Longie. Malayan. 
p. 42. 

(2) M. Pascoe exprime cette forme singulière en disant que ces articles sont 
(ventricosi, » 

(3) C. calloides, Arou; bicolor, tristis, Batchian; Pascoe, loc. cit. p. 44, avec 
une figure de la seconde pl. 3, f. 10. 


816 . LONGICORNES. 


fins, de 4/3 environ plus longues que le corps, à articles 1 médiocre, 
subfusiforme, plus court que 3, celui-ci et 4 subégaux, 5-1 plus 
courts, décroissant rapidement. — Yeux médiocres, leurs lobes infé- 
rieurs allongés. — Prothorax transversal, cylindrique, régulièrement 
arrondi sur les côtés. — Ely,xes oblongues, un peu déprimées sur le 
disque. — Pattes assez longues ; cuisses fortement en massue; tarses 
postérieurs très-grêles, les autres plus larges. — Corps oblong, hé- 
rissé partout de longs poils fins. 

Une seule espèce (1) d’un brun noirâtre et revêtue d’une fine pu- 
bescence grise lanugineuse, compose ce genre. Ses élytres sont plus 
fortement ponctuées que de coutume dans le groupe actuel et les 
points sont non-seulement serrés, mais la plupart disposés en rangées 
assez régulières. 

EMEOPEDUS, 


Pascor, Longic. Malayan. p. 47. 


Tète débordant faiblement le prothorax, plane entre ses tubercules 
antennifères; ceux-ci très-courts; front transversal; joues assez allon- 
gées.— Antennes grèles, presque glabres, à peine ciliées en dessous, de 
4/4 environ plus longues que le corps, à articles 4 cylindrique, beau- 
coup plus court que 3, celui-ci notablement plus long que 4, 5-11 
beaucoup plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux assez grands, 
leurs lobes inférieurs subtransversaux.— Prothorax transversal, régu- 
lièrement arrondi et inerme sur les côtés. — Elytres médiocrement 
allongées, régulièrement convexes. — Pattes médiocres; cuisses assez 
fortement renflées en une massue fusiforme ; tarses étroits. — Corps 
oblong, pubescent, non hérissé de poils fins. 


M. Pascoe en mentionne trois espèces (2) dont une (degener), qui 
s’écarte des autres par le scape de ses antennes moins long, n’est in- 
troduite par lui dans le genre qu'avec hésitation. Toutes trois sont 
très-petites et de la plus vulgaire apparence. 


Note. 


Les trois genres suivants me sont inconnus en nature ; il n’y a guère 
lieu de douter qu'ils appartiennent au même type que les précédents. 


ILLÆNA. 
Enicus. Archiv, 1842, I, p. 224. 


Tête un peu plus large que le prothorax; front subearré. — An- 
tennes un peu plus longues que le corps, hérissées de quelques cils, 


(1) N. servus, Pascoe, loc. cit. pl. 2, f, 8; Moluques (Morty). . 
() E. solutus, Batchian; insidiosus, Batchian, Kavia;s degener, Ceram; 
Pascoe, loc, cit. p. 48; avec une figure du premier, pl. 3, f. 5. 


ACANTHOCINIDES. 817 


à articles À en massue, 3-4 assez allongés, 3-11 décroissant peu à peu. 
—Yeux médiocres, subinterrompus ; leurs lobes supérieurs beaucoup 
plus petits que les inférieurs. — Prothorax subcylindrique, muni de 
chaque côté d’une nodosité subobsolète, — Elytres allongées, subcy- 
lindriques, arrondies à leur extrémité. — Pattes courtes; cuisses en 
massue; tarses à articles 4-3 tomenteux en dessous, ÿ assez allongé; 
trochets simples. — Corps cylindrique, cilié. 

L'espèce (exilis) que décrit Erichson est originaire de fa Tasmanie 
et l’une des plus petites du groupe actuel, sa longueur ne dépassant 
que peu 3 millim. Elle est noire et revètue d’une fine pubescence 
blanchâtre, avec la bouche, les antennes, les élytres et les pattes d’un 
brun rufescent. 


BLABICENTRUS. 
H, W. Bars, Contribut. ete., p. 213. 


Tète petite; son museau rétréci au-dessous des yeux. — Antennes 
filiformes ou sétacées, un peu plus longues que le corps, revêtues de 
cils rigides; leur article basilaire rétréci à sa base. — Yeux assez 
grands et rapprochés de près sur le vertex.— Prothorax renflé de cha- 
que côté dans son milieu, sans aucun vestige d'épines. — Elytres 
oblongo-ovales, convexes, arrondies ou brièvement et obliquement 
tronquées à leur extrémité. — Pattes médiocres; cuisses brusquement 
en massue ; tarses assez étroits et plus courts que les jambes, même aux 
pattes postérieures, à article 4 allongé; crochets divergents. — Corps 
oblongo-ovale, convexe, hérissé d'assez longs poils rigides. 

Les deux espèces (hirsutulus, angustatus) décrites sont petites (5-6 
millim.), et paraissent peu homogènes sous le rapport de la forme gé- 
nérale comme sous celui de la livrée. Elles ont été prises sur les bords 
du Bas-Amazone et du Tapajos. 

Quant au genre suivant, M. Pascoe, après avoir, en le créant, si- 
gnalé son analogie avec les Proparopes (Hébésécides) dont il a les 
antennes singulières, a dit plus tard (1) qu'il doit rentrer parmi les 
Exocentrides. 

AMEIPSIS. 


Pascog, The Journ. of Entom. IL, p. 354. 


Tôte carrée et convexe en avant; ses tubercules antennifères ro- 
bustes, saillants, rapprochés à leur base. — Antennes plus longues 
que le corps, à articles À subcylindrique, atténué à sa base, 2 très- 
court, 3 un peu plus long que lui, 3-4 très-grand, surtout celui-là, 
les suivants beaucoup plus courts, — Yeux largement échanerés, — 
Prothorax quandrangulaire, inégal, fortement épineux sur les côtés. 


(1) Longic. Malayan. p. 26. «< 


818 LONGICORNES. 


— Elytres courtes, carénées latéralement; leurs épipleures brusque- 
ment déclives. — Pattes égales; tarses courts, subdilatés. — Proster- 
num un peu élevé, arrondi en arrière. — Mésosternum inerme. . 


Il ne comprend qu’une espèce (marginicollis) de l'Australie, de 
taille assez grande (8 millim) pour le groupe actuel, noire, assez bril- 
lante, avectles côtés du prothorax occupés par une bande d’un gris 
cendré et les élytres variées de la même couleur. 


GROUPE LXV. Cyrtinides. 


Mandibules très-courtes. — Tête non rétractile, assez fortement dis- 
tante des hanches antérieures, plane ou faiblement concave entre les 
antennes. — Celles-ci un peu pluslongues que le corps, variables sous 
le rapport de la vestiture et de leur scape. — Yeux petits, divisés ou 
subdivisés. — Prothorax cylindrique, reuflé et comme arqué en dessus, 
inerme ou tuberculé latéralement dans son milieu. — Elytres un peu 
plus longues que la tête et le prothorax réunis, déprimées en avant, 
plus où moins renflées en arrière, munies chacune à leur base d’un 
tubercule épineux ou d’une crête à leur base. — Pattes assez lon- 
gues; cavités cot. interm. fermées; jambes interm. munies d’un sillon 
douteux. — Saillies més. et prost. (1). — Corps souvent hérissé de 
cils fins. . 

Petit groupe extrait des Exocentrides de MM. Pascoe et Bates. Le 
premier de ces savants entomologistes a signalé l’analogie qui existe 
entre les genres peu nombreux qui le composent (2). Ces genres sont 
sans doute très-voisins des Exocentrides, tels qu'il les a conçus, 
mais la forme singulière de leurs espèces m'engage à en faire un 
groupe à part, bien que le seul caractère positif qui les distingue de 
ces insectes se trouve dans leurs yeux qui sont divisés ou subdivisés 
au lieu d’être échancrés. Les tubercules épineux qui existent chez les 
OLorssA et les Cyrrinus se retrouvent chez les Gyanrrrus et les AxIMIL- 
LIUM, Mais ces derniers ont’ les crochets des tarses divergents, et dès- 
lors appartiennent à un autre type que celui-ci. 


(1) Je n’aia ma disposition que des exemplaires collés sur du papier et dont 
ces saillies ne sont par conséquent pas visibles; il est très-probable qu’elles sont 
lamelliformes comme chez les Exocentrides. J'ai pu m’assurer que les cav. cot. 
int. sont fermées. 


(2) Longic. Malayan. p. 55, note. M. Pascoe pense que le genre MicnopziA 
de Serville et son propre genre Scorapus doivent faire partie du groupe. Le 49 
à des tarses trop allougés pour cela et me parait appartenir aux Acanthocini- 
des où on la vu plus haut. Le second m'est inconnu ennoture et n'ayant pas tous 
mes apaisements à son égard, je le regarde comme un incertæ sedis du groupe 
actuel. M, 3. Le Conte et M. J, Thomson (Syst. Cersmbyc. p. 41) ont classé le 
genre Cyrrinus dans les Dorcadionides, d’où l’exelut la longueur de son méta- 
sternum. 


CYRTINIDES. 819 


Sauf les OLorssa qui sont propres aux parages de la Nouvelle-Gui- 
née, ces insectes sont américains. 


I, Antennes non hérissées de poils fins; prothorax inerme; cuisses 
fortement pédonculées à leur base. 1 
Scape très-long, pédonculé à sa base, renflé au bout : Oloessa. 
— médiocre, en cône renversé : Cyrtinus. 


II. Antennes hérissées de poils fins; prothorax tuberculé sur les 
côtés; cuisses en massne fusiforme : Omosarotes. 


Genre incert. sedis : Scopadus. 
” 


OLOESSA. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 55. 


Tête ne débordant pas le prothorax, largement plane entre les yeux; 
ses tubercules antennifères nuls; front transversal, subconvexe; joues 
longues. — Autennes glabres, sans cils, peu robustes, d'un quart en- 
viron plus longues que le corps, à articles 4 égal à 2-4, longuement 
pédonculé à sa base, puis renflé en une massue ovalaire, 2 assez 
long, 3 plus court que 4, celui-ci et 5-8 égaux, 9-11 plus courts; 
tous, moins 11, noueux au bout.— Yeux petits, divisés. — Prothorax 
transversal, cylindrique, renflé en*dessus. — Elytres courtes, paral- 
lèles, déprimées en avant, un peu renflées et déclives en arrière, mu- 
nies chacune à leur base d’un tubercule épineux. — Pattes médiocres; 
cuisses très-fortement pédonculées à leur base, puis brusquement 
renflées en une forte massue ovalaire; tarses courts. — Corps hérissé 
de quelques courtes soies. 

L'espèce typique (1) est un des plus petits Longicornes qui soient 
connus, sa longueur dépassant à peine 2 millim. Elle est d’un noir 
assez brillant, avec les pattes d’un ferrugineux livide et les antennes 
annelées de fauve et de noir; une large tache grise occupe la base 
de ses élytres qui sont, en outre, saupoudrées de quelques poils blancs; 
le prothorax est très-lisse. Cet insecte habite les îles Arou. 


| CYRTINUS. 
J. L. Le Conrs, Journ. of the Acad. of Philud. Ser. 2, IH, p. 166 (2). 


Tête des Ororssa. — Antennes grèles, glabres, munies en dessous 
de quelques longs poils fins distants, de 4/3 environ plus longues que 
le corps, àzarticles 1 en cône renversé, arqué, atteignant le milieu du 
prothorax, 3-11 décroissant peu à peu. — Yeux des OLOEssa. — Pro- 
thorax du double plus long que large, cylindrique, arqué en dessus, 


(1) 0. minuta, Pascoe, loc. cit. p. 56, pl. 3, f. 4. 
(2) Syn. Cuyrus Haldem. 


820 LONGICORNES. 


brièvement resserrée à sa base, avec un sillon transversal, — Elytres 
plus allongées que celles des OLossa, du reste pareïlles. — Pattes 
longues; cuisses grèles à leur base, puis peu à peu renflées en une 
forte massue ovalaire; tarses assez allongés, grêles. — Corps revêtu 
de quelques poils fins distants, aptère (?). 


On n’en connaît également qu’une espèce (1) un peu plus grande, 
mais beaucoup plus allongée que l'Oloessa minuta et dont la livrée 
varie du jaune testacé au rouge ferrugineux obscur passant plus ou 
moins au noir au sommet des élytres, avec la base de ces dernières 
traversée par une bande grise; sauf d'assez gros points énfoncés qui 
existent dans le mème point, les téguments sont partout lisses et bril- 
lants, Ce petit insecte est des Etats-Unis (Alabama, Pennsylvanie). 


OMOSAROTES. 
Pascoe, The Journ.of Entom. 1 'p. 131. 


Je n’ai pas vu ce rare genre en nature; la formule qui suit est 
empruntée à celle de M. Pascoe et aux détails par lesquels M. H. W, 
Bates (2) l'a complétée. 

Tête saillante, déprimée entre ses tubereules antennifères, ceux-ci 
distants; front médiocrement large. — Antennes robustes, hérissées 
de longs poils fins distants, presque aussi longues que le corps, à ar- 
ticles À en massue pyriforme allongée, 3 plus long que les suivants, 
ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux suhdivisés. — Prothorax al- 
longé, très-concave et presque gibbeux dans son milieu, resserré en 
avant et à sa base, muni de chaque côté dans son milieu d’un tuber- 
cule aigu. — Ecusson carré. — Elytres à peine plus longues que la 
tôte et le prothorax réunis, fortement concaves en avant, renflées ex 
déclives en arrière, munies chacune à sa base d'une crête surmontée 
d’une touffe de poils; leurs épaules saillantes. — Pattes assez lon- 
gues, hérissées de poils fins; cuisses en massue fusiforme; jambes 
antérieures échancrées au côté interne ; tarses très-courts. — Saillie 
mésosternale subbilobée en arrière. — Saillie prosternale large, ar- 
quée en arrière. — Corps allongé, finement pubescent. 


D'après les descriptions, ce genre exagère la forme singulière du 
prothorax et des élytres déjà si apparente dans les deux précédents. 
Son unique espèce (3) est très-grande (10-11 millim.) pour le groupe 
actuel, noire, avec les pattes rufescentes, et revètue d’une fine pu- 
bescence d’un gris soyeux, sur laquelle se détache une bande qui 
traverse les élytres vers leur tiers postérieur. Ge remarquable insecte 


(1) Clyt. pygmœus, Haldem. Trans. of the Amer. phil. Soc. X, p. 42, 
(2) Contribut. etc. p. 215. 


(3) O. singularis, Pascoe, loc. cit. pl. 8, f. 5; cette figure fait voir que les 
crochets des tarses, dont MM, Pascoe et Bates n&parlent pas, sont divariqués. 


COLOBOTHÉIDES. 821 


a été découvert dans le Haut-Amazone (San Paulo) par M. H. W. Bates, 
qui n’en a trouvé que deux exemplaires. 


Note. 


Par l’ensemble de ses caractères, le genre suivant appartient au 
groupe actuel, mais ses yeux sont indiqués comme étant réniformes, 
ce qui prouve que leur division n’a pas l'importance que je lui ai at- 
tribuée. M. Pascoe l’a caractérisée 1rès-brièvement; je complète la 
formule qu'il en a donnée par quelques détails empruntés à M. H. W. 
Bates (1). 

SCOPADUS. 


Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 100. 


Tête très-voisine de celle des Omosarores, sinon pareille. — An- 
tennes grèles, presque glabres, faiblement ciliées en dessous, d’un 
tiers au moins plus longues que le corps, à articles 4 en cûne ren- 
versé, plus court que 3, 4-11 plus courts que celui-ci, décroissant peu 
à peu. — Prothorax plus étroit que la tête, un peu plus long que 
large, voüté en dessus et muni de chaque côté d’un tubercule aigu. 
— Elytres très-convexes et arrondies en arrière, munies chacune à 
leur base d’une crête surmontée d'une touffe de poils et, en dehors de 
celle-ci, d’une dépression oblique partant de l'épaule. — Pattes lon- 
gues; cuisses amincies à leur base, puis renflées en une forte massue 
fusiforme ; tarses très-courts. — Saillies mésosternale et prosternale 
très-étroites. — Corps allongé, hérissé de longs poils fins. 

La découverte de l’unique espèce (2) du genre est également due à 
M. H. W. Bates qui en a trouvé trois exemplaires à Ega, dans le Haut- 
Amazone. Elle est aussi grande et aussi allongée que l'Omosarotes 
singularis, d'un jaune rüfescent, avec la tête, le prothorax et la moi- 
tié postérieure des élytres noirs. 


Groupe XLVI. Colobothéides. 


Caractères généraux des Acanthocinides, avec le front du double 
plus haut que large, les tuberceules antennifères assez saillants, rap- 
prochés à leur base, puis divergents, et les élytres plus ou moins an- 
guleuses et dilatées aux épaules, d'où part une carène qui, en gé- 


(1) Contribué, etc. p. 216. 

(2) S. ciliatus, Pascoe, loc, cit. pl. 22, f. 5; on voit par cette figure que les 
crochets des tarses sont divariqués. 

Ainsi que le dit M. Pascoe (The Journ. of Entom. I, p. 131), la Mesosa seri- 
cea de M, Perty (Del. anim. art. Brasil. p. 95, pl. 19, £. 4) appartient sans au— 
* Cun doute au groupe actuel. D'après la descriplion et la figure, elle semble dif- 
férer très -peu, génériquement parlant, du Scopadus ciliatus. 


822 LONGICORNES. 


néral, se prolonge à peu de distance de leur extrémité; les épipleures 
sont verticales; les yeux sont toujours finement granulés, les anten- 
ues grêles, beaucoup plus longues que le corps et à peine inunies de 
quelques courts et rares cils en dessous; la forme générale plus ou 
moins allongée et en même temps épaisse; les mandibules très- 
courtes. 

La tète et les yeux ne varient pas, les antennes et Jes pattes à peine, 
le prothorax, au contraire, assez, même chez les espèces congénères, 
du reste, comme on le voit chez les Cocosornxa. Les quelques genres 
établis dans le groupe sont, par conséquent, assez difficiles à carac- 
tériser. Nulle part les cavités cot. intermédiaires ne sont plus large- 
ment fermées. 

Trompés par le facies saperdiforme de ces insectes, les entomolo- 
gistes les ont, pendant longtemps, regardés comme très-voisins des 
Saperdides. M. J. Thomson est le premier qui ait reconnu leurs affi- 
nités avec les Acanthocinides, et cette opinion est aujourd’hui partagée 
par les auteurs les plus récents. Ils forment les cinq genres suivants 
dont un seul, l’ancien genre Colobothea, étend son habitat en dehors 
de l’Amér. du Sud. 


I. Scape des antennes n’empiélant pas ou que peu sur les élytres, 
celles-ci sans côtes. 
a  Elytres carénées sur les côtés seulement à leur base, forte- 
ment déclives en arrière. 
Yeux séparés en dessus; leur lobe inférieur subéquila- 
téral : Syrchyzopus. 
— contigus —— très-allongé : Priscilla. 
aa Elytres carénées sur les côtés dans la plus grande partie de 
leur lougueur, faiblement et peu à peu déclives en ar- 
rière. 
Pattes antér. non allongées chez les @ : Colobothea. 
— très ee — : Cathexis. 
IT. Scape des antennes empiétant fortement sur les élytres : Carterica. 
Celles-ci munies de côtes : Apechthes. 


SYNCHYZOPUS. 
J. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 29 (1). 


Femelle : Antennes des Cororornea ®, avec leur scape empiétant 
un peu sur les élytres. — Yeux des mêmes. — Prothorax transversal, 
convexe, muni de chaque côté, entre sa base et son milieu, d’une 
faible proéminence conique, peu à peu rétréci de cette dernière en 
avant. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres planes et caré- 
nées latéralement dans leur tiers antérieur, convexes et fortement 


(1) Syn. Cocosoruea Perty. — Eurryranus pars, Dej. 


. COLOBOTHÉIDES. 823 


déclives en arrière, peu à peu rétrécies et tronquées à leur extrémité, 
avec l’angle externe brièvement épineux, fortement anguleuses aux 
épaules, munies chacune d’une ‘courte et faible crête basilaire, — 
Une tarière dépassant assez fortement les élytres; sa valve inférieure 
conico-tubuleuse, tronquée à son extrémité, la supérioure plane, ré- 
trécie et aiguë au bout, — Le surplus comme chez les CoLoBoTHEA. 


Ce genre tient aux EuTrxpants par la présence d’une tarière chez 
la femelle et la brièveté des carènes latérales de ses élytres; la forme 
particulière de ces dernières lui est propre dans le groupe et consti- 
tue, avec la tarière en question, tout ce qui le différencie des Cozo- 
BOTHEA. 

Il ne comprend que la Colob. histrio de M. Perty (1), espèce brési- 
lienne, de taille médiocre, d’un gris verdâtre soyeux, avec le tiers 
basilaire des élytres brunâtre et légèrement tacheté de blanc; une 
bande de cette dernière couleur les traverse sur leur déclivité pos- 
térieure et une grande tache de mème nuance se voit de chaque côté 
du métasternum. 


PRISCILLA. 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 30. 


Les seuls caractères qui séparent ce genre des Coropormea se ré- 
duisent aux suivants : 

Yeux contigus en dessus, leur lobe inférieur beaucoup plus grand 
et plus allongé, d'où résulte une diminution dans la longueur des 
joues. — Prothorax penché, transversal, cylindrique, légèrement at- 
ténué en avant, largement arrondi à sa base avec ses anglés posté- 
rieurs brièvement et obtusément carénés en dessus. — Elytres cour- 
tes, naviculaires, fortement déclives en arrière, carénées latéralement 
dans leur moitié antérieure avec les épaules très-saillantes et tron- 
quées obliquement, munies chacune d'un léger renflement basilaire 
et oblong. 


Ces caractères différentiels sont de même valeur que ceux des Syx- 
CaYzopus et, dès lors, comme ces derniers, le genre a des titres suffi- 
sants pour être distrait des Cozosoruga. Il ne comprend qu'une es- 
pèce de Cayenne-et du Bas-Amazone que M. J. Thomson a nommée 
Hypsiomoides(2); son facies se rapproche, en effet, un peu de celui des 


(1) Delect. anim. art. Brasil. p. 97, f. 10 (Eutr. virens, Dej. Cat. éd. 3, 
p. 363). 

(2) Cet insecte est sans aucun doute la Colobothea dioptica de M, H. W. 
Bates (Contribut. ete. p. 151), comme ce savant entomologiste était disposé à 
le croire; il a séparé cet insecte de celui de M. J. Thomson par suile des mots 
(runneo-selosa» employés par ce dernier dans sa description et qui ne sont 
Pas exacts; il n’y a aucun vestige de soies redressées sur aucune partie du 
corps, 


824 LONGICORNES. 


Hvyesroma; elle est brune avec d'assez nombreuses petites taches d'un 
fauve clair; chacune de ses élytres en a une très-grande d’un noir ve- 
louté et cerclée de fauve. 


COLOBOTHEA. 
À. Senv. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 69 (1). 


Depuis la création de ce genre, ses espèces se sont beaucoup mul- 
tpliées dans les collections, en présentant des modifications trop gra- 
duées pour autoriser la création de genres distincts (2), mais qui 
rendent en partie inexacte la formule générique publiée par Serville 
qui doit, par conséquent, être établie d'une façon plus large. 

Mûles : Antennes (3) un peu plus ou un peu moins du double aussi 
longues que le corps, à articles 4 en cône très-allongé , n'empiétant 
pas ou que peu sur les élytres, égal, ou peu s'en faut, à 3, celui-ci 
un peu plus grand que 4, 4-11 subégaux ou décroissant à peine. — 
— Yeux rapprochés en dessus, leur lobe inférieur au moins équilaté- 
ral, en général plus haut que large. — Prothorax de longueur va- 
riable, tantôt par ex. cassandra, emarginala, annulata, ete.) cylindri- 
que et faiblement atténué de sa base en avant, tantôt (par ex. ligni- 
color, velulina, ete.) muni de chaque côté, plus ou moins en arrière 
de son milieu, d’un renflement ou d’un tubercule, toujours pourvu, 
près de sa base, d’un sillon transversal, droit ou flexueux et ponctué.— 
Ecusson presque toujours en triangle curviligne. — Elytres de lon- 
gueur variable, régulièrement convexes ou planes en dessus, caré- 
nées latéralement dans la majeure partie de leur longueur (4), peu à 
peu rétrécies et tronquées au bout avec leur angle externe (plus rare- 
ment aussi l’interne) épineux, débordant plus ou moins le prothorax 
à leur base (5).— Pattes plus ou moins longues, les antérieures jamais 
allongées; cuisses pédonculées ou subpédonculées à leur base, les pos- 
térieures un peu plus courtes que les élytres; tarses antérieurs le 
plus souvent dilatés et frangés sur leurs bords, les postérieurs à ar- 


(1) Syn. Sarenpa Oliv., Dalm., Germ., etc. — Cenampyx De Geer, Oliv. 

(2) Voyez à ce sujet les observations de M. H. W. Bates, Contribut. etc. 
p. 146. c 

(3) La règle est qu’elles n'aient en dessous que quelques’ cils très-courts ef 
très-distants, parfois obsolètes; chez un petit nombre de grandes espèces (par 
ex. cassandra, annulala), ces cils deviennent assez longs et assez serrés dans 
la moitié basilaire de ces organes. 

(4) Presque toujours sous cette carène il en existe une autre qui la longe de 
très-près et s'étend plus loin qu’elle en arrière; en avant elle est souvent in- 
complète. Toutes deux sont droites; chez une seule espèce (10-maculata Bates) 
qui ne possède que la supérieure, celle-ci est fortement flexueuse. 

(5) I y a de grandes différences à cet égard ainsi que dans la forme des 
épaules; il existe même une espèce (annulata) où la base du prothorax el celle 
des élytres sont exactement de la même largeur. 


COLOBOTHÉIDES, 825 


ticle 1 au moins égal à 2-3 réunis. — 5e segment abdominal plus ou 
moins long, rétréci et en général fortement échancré au bout; pygi- 
dium de forme variable. — Saillie mésosternale large, parallèle, dé- 
clive. — Saillie prosternale plus étroite, fléchie postérieurement. — 
Corps uni en dessus, pubescent, sans soies redressées. 

Femelles : Elles sont en général moins allongées et de forme moins 
robuste que les mâles, avec les antennes moins longues, les tarses 
antérieurs toujours simples et, comme de coutume, leur dernier seg- 
ment plus long, mais ne formant que très-rarement une tarière dé- 
passant les élytres (1). 

A ces caractères il faut ajouter qu’il n’y a jamais d'autre sculpture 
en dessus que des points enfoncés, en général peu nombreux et peu 
apparents, qui manquent même parfois complétement; le dessous du 
corps n’en présente jamais. La livrée est très-variée et consiste rare- 
ment sur les élytres en un petit nombre de taches, mais en marbru- 
res formant un dessin plus ou moins nuageüx; il est très-rare que le 
prothorax soit privé de bandes longitudinales. 

M. H. W. Bates a divisé le genre en deux sections naturelles, dont 
la première, contenant les formes plus ou moins aberrantes, est ca- 
ractérisée par la simplicité des tarses antérieurs dans les deux sexes 
et la présence sur les côtés du prothorax de deux tubercules ou ren- 
flements (quelquefois très-légers) plus ou moins près de sa base. 
C'est la moins nombreuse du genre (2). 

Dans la seconde, les tarses antérieurs sont dilatés et frangés chez 
les mâles. Quelques-unes de ses espèces ont le prothorax fait comme 
dans la section précédente (3); chez les autres, il est peu à peu ré- 
téci, et parfois à peine, à partir de ses angles postérieurs (4); les 
plus grandes figurent dans cette sous-division. 


(1) Parmi les nombreuses espèces que j’ai sous les yeux, je n’en trouve 
qu’une, la subcincta , qui ait une tarière dépassant assez fortement les élytres. 
Elle est conico-tubuleuse, comme de coutume, avec sa valve inférieure tron- 
quée au bout et la supérièure en triangle très-allongé et aigu au bout. 

(2) Je ne connais de décrites que les espèces mentionnées par M. Bates : €. 
luctuosa, Pascoe, Traus, of the entom. Soc. Ser, 2, V, p. 53; Haut-Amazone 
(Ega). — lignicolor, Ega; ligneola, Cayenne; velutina, Amazone et Cayenne; 
Maculicollis, Venezuela; 10-maculata, Bas-Amazone; flavomaculuta, Ega. 

(3) C, pœcila, Germ. Ins. Spec. nov. p. 488; Brésil. — subcincta, Casteln. 
Hist. nat. d. Col. IT, p. 491; Brésil. — pictilis, pulchella, Bas-Amazoue; lineola, 
Venezuela; obtusa, Ega; leucophæa, Mexique; Aumerosa, Para; strigosa, Brésil; 
vidua, Mexique; Schmidtii, Rio-Janeiro; H. W. Bates, loc. cit. p. 152. — I1 est 
lrès-probable que le Stenocorus varius de Fabricius (Syst, EL. II, p. 311) doit 
venir ici; il est de Cayenne. 

(4 Cer. hirtipes, De Geer, Mém. V, p.116, pl: 14, f. 10 (Sap. hirtimana, 
Schœnh, Syn. Ins. II, p. 419); Guyane. — Cer. emarginatus, Oliv. Entom. 
IV, 67, 48, pl, 22, f, 82; Brésil. — Sap. bicuspidata, Latr. in Humb, et Bompl. 
Observ. d. Zool. II, p. 30, pl. 32, f£. 4; Colombie? — Sup, cassandra, Dalm, 


826 LONGICORNESs 


Le genre est répandu depuis les Lords de la Plata jusqu'au Mexi- 

que inclusivement; nulle part il n’est mieux représenté que dans le 
” bassin de l’Amazone. Ses espèces, toutes très-agiles, se trouvent sur 
les troncs et les branches des arbres; la plupart sont communes. 


CATHEXIS. 
J. Tuows. Essai, etc. p. 18. 


Genre ne différant essentiellement des CoLogormeA, prises dans 
leur ensemble, que par la forme des pattes chez les mâles. Ces or- 
ganes sont plus longs et moins robustes que chez aucune de ces der- 
nières, avec les antérieures au moins du double plus graudes que les 
autres, avec leurs jambes un peu arquées, multituberculées au côté 
interne, et les deux 1°" articles de leurs tarses élargis et glabres en 
dessous, sauf à leur sommet; les cuisses sont peu à peu en massue et 
les postérieures ne dépassent pas ie sommet des élytres. 


A ces caractères le même sexe réunit: un scape qui ne dépasse 
pas la base des élytres; un prothorax aussi long que large, cylindri- 
que, faiblement atténué en avant, brièvement rétréci à sa base; des 
élytres allongées, presque planes, peu à peu rétrécies et tronquées en 
arrière avec leur angle externe épineux, débordant assez fortement le 
prothorax en avant et munies de carènes latérales, normales, le 5° 
segment abdominal profondément échancré au bout; enfin, un corps 
allongé. La © est notablement plus courte et a les antennes et les 
pattes des COLOBOTHEA de son sexe; son 5° segment abdominal est 
plus long que celui des @ et plus largement échancré. 

L'espèce typique (1),originaire du Brésil, est de seconde grandeur 


Anal. entom. p. 70 (Sap. leucospila, Germ.; Col. albomaculata, Dej.); Brésil. . 
— Sap. musiva, Germ. Ins. Spec. nov. p. 488; Brésil, — C. contaminata, A. 
Sery. Encycl. méth.; Ins. X, p. 337; Cayenne, — smeleagrina, femorosa, fi- 
brosa, scolopacea, Erichs. Archiv, 1847, I, p. 149; Pérou. — Osculatii, Guér.- 
Ménev. Verhandi. d. Zool.-Bot. Ver. in Wien, V, p. 600; Rio Napo. — lunu- 
lata, H. Lucas in Casteln. Voy. d. l’'Amér. d. Sud; Entom. p. 190, pl. 13, £. 5 
(Fryi, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p. 52; Haut-Amazone. — 
distincta, Pascoe, ibid. Ser. 3, V, p. 284; Colombie (Ste-Marthe). — pimplæa, 
seminalis, paulina, Amazone, Cayenne; mosaica, Venezuela ; propinqua, nœ- 
via, Haut-Amazone; juncea, securifera, Para; sejuncta, bisignata, Ega; lato- 
vittata, Amazone; styligera, ohvencia, Haut-Amazone; pura, carneola, Bas- 
Amazone ; forcipala, nœvigera, lucaria, ga; crassa, Para; ordinata, Ega; 
subtessellata, Tapajs; octolineata, Para, Ega; geminata, concreta, Bas- 
Amazone; bilineata, Ega; hebraica, Mexique; fasciata, lateralis, Brésil; H. W. 
Bates, loc. cit. p. 156. 


(1) Colob. longimana, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, V, p.92; 
M.1. Thomson, après avoir d’abord (loc. cit.) adopté ce nom, l’a plus tard (Syst. 
Cerambyc. p. 29) changé en celui de serrimana. — La Colobothea grallatriæ 
du Haut-Amazone, qu'a décrit M. Bates (Contribut. etc. p. 165) est sans aucun 
doute une seconde espèce du genre, 


COLOBOTHÉIDES. 827 


pour le groupe actuel; ses élytres, dont le fond est gris et ponctué de 
noir, présentent chacune, chez le ©, trois grandes taches noires très- 
irrégulières et bordées de rouge vif; les couleurs sont plus pâles chez 
la ® et le dessin de ses élytres est plus confus. 


CARTERICA. 
(Der.) J. Tuows. Essai, etc. p.19 (1). ' 


Femelle : Antennes glabres, du double plus longues que le corps, 
grèles, à articles 4 empiétant assez fortement sur les élytres, plus 
long que 3, celui-ci et 4-11 décroissant à peine. — Yeux rapprochés 
en dessus, leur lobe inférieur grand, plus haut que large.—Prothorax 
transversal, cylindrique, peu à peu atténué en avant, muni de cha- 
que côté d’une saillie obtuse à peu de distance de sa base. — Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres assez allongées, médiocrement 
convexes, faiblement élargies et sinueusementtronquées au bout, avec 
l'angle externe brièvement épineux; leurs carènes latérales prolon- 
gées aux 2/3 de leur longueur; leurs épaules fortement carénées et 
débordant beaucoup le prothorax. — Pattes assez longues, peu ro- 
bustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures notablement 
plus courtes que l'abdomen; tarses de la même paire à article À du 
double plus long que 2-3 réunis. — 8° segment abdominal et pygi- 
dium allongés. conico-tubuleux : le 49 tronqué, le 2 obtusément ar- 
rondi au bout. — Saillie mésosternale large, parallèle, déclive, — 
Saillie prosternale plus étroite, fléchie postérieurement. — Corps 
assez allongé, pubescent, muni de soies redressées en dessus, 


Je n'ai pas vu de mâles; selon M. Bates (2), leur segment terminal 
de l'abdomen serait moins allongé avec le pygidium échaneré au bout. 

Le facies de ces insectes est fort différent de celui des Corosorea, 
ce qui est dû à leur forme générale parallèle, leurs élytres munies 
de côtes obtuses longitudinales, à leur livrée qui offre un mélange 
de noir et de jaune, enfin à leur facies qui rappelle celui de certai- 
nes AuPmionycnA. L'espèce typique (3) est de taille moyenne et a les 


(1) Deux ans auparavant, M. Pascoe (Trans. of the entom, Soc, Ser. 2, IV, 
p.263) a fait mention du genre, mais sans en exposer les caractères. 

(2) Contribut,. etc. p. 144. 

(3) C. cinctipennis, Pascoe, loc. cit. (colobotheoïides, 3. Thoms. Joe. cit. p.20; 
Amazone, Cayenne; suivant M. Gerstæcker (Wiegm. Archiv, 1859, Il, p. 413), 
cette espèce serait identique avec la Saperda mucrorata d'Olivier (Entom. IV, 
68, p. 30, pl. 1, f. 10. — Buquelii, J. Thoms. loc. cit. p. 20; Brésil. — hasa- 
lis, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 545; Guyane intér. — optata, Pascoe, Trans. 
Of the entom. Soc. Ser. 3, V, p. 284; Colombie (Ste-Marthe). — cincticornis, 
H, W. Bates, Contribut. ete. p. 144; Haut-Amazone (Ega;; d’après la descrip= 
lion, elle s’éloigne sensiblement des précédentes et aurait quelques points de 
contact avec le genre Srara mentionné plus loin. 


Coléoptères. Tome IX (2). 


19 


7 


TR 


828 LONGICORNES. 


élytres traversées dans leur milieu par une large bande jaune; les 
épaules, les côtés du prothorax, une partie de la tête et des pattes 
sont de la même couleur. Ces insectes sont propres à l'Amérique du 
Sud. 

SPARNA. 


J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 30. 


Femelle : Tôte fortement et triangulairement concave entre ses tu- 
bercules antennifères, ceux-ci assez saillants. — Antennes à articles 
1-3 beaucoup plus robustes que les autres, ceux-ci très-grèles : 4 em- 
piétant assez fortement sur les élytres, plus long que 3, tous deux 
(surtout 3) longuement et densément frangés en dessous, 4-11 gla- 
bres, décroissant peu à peu. — Lobe inférieur des yeux médiocre, 
un peu transversal, arvondi en dessous. — Prothorax court, brusque- 
ment rétréci en avant, brièvement à sa base; ses tubercules latéraux 
déprimés et triangulaires.— Ecusson concave, en triangle curviligne. 
— Elytres planes, pas plus larges à leur base que le prothorax, peu 
à peu élargies et obtusément arrondies en arrière, trauchantes sur 
les côtés et munies d’épipleures subhorizontales. — Pattes assez lon- 
gues, peu robustes; cuisses peu à peu en massue; tarses postérieurs 
assez longs, à article 4 plus grand que 2-3 réunis. — 5° segment ab- 
dominal grand, en cône obtus. — Saillie mésosternale étroite, trian- 
gulaire. — Saillie prosternale moins large qu'elle. — Corps glabre 
en dessous, finement pubescent en dessus. 


Le remarquable insecte (lycoides 3. Thoms.), type de ce genre, est 
originaire de Bolivia, de taille moyenne, brunâtre en &essous, d'un 
noir profond et mat en dessus; ses élytres sent à la fois ponctutes et 
alutacées ; chacune d'elles est munie de deux côtes longitudinales, en- 
tières, qui se réunissent à leur extrémité; leur moitié postérieure, 
celle de la suture et celle des bords latéraux, sont d’un beau jaune. 


APECHTHES. 
J. Troms. Essai, etc. p. 362. 


Mâle ? : Tête rétractile, ses tubercules antennifères saillants, verti- 
caux, subcontigus, tronqués au bout; front subconvexe, allongé, res- 
serré en haut, assez élargi en bas; joues très-allongées. — Antennes 
de 1/3 environ plus longues que le corps, hérissées de longs poils fins 
épars en dessus, plus nombreux en dessous, formant une touffe sur 
les articles 8-9 : 4 atteignant le tiers postérieur du prothorax, pres- 
que égal à 3, les autres moins longs, décroissant peu à peu. — Pro- 
thorax un peu plus long que large, cylindrique, muni de deux nodo= 
sités sur le disque. — Ecusson carré. — Elytres courtes, convexes, 
naviculaires, carénées presque dans toute leur longueur sur les côtés 
et sur leurs épipleufes (la carène de ces dernières oblique), tronquées 


AGAPANTHHDES. 829 


au bout, avec leur angle externe dentiforme, fortement anguleuses 
aux épaules, munies chacune d’une crête basilaire fasciculée et en 
arrière de celle-ci de deux carènes parallèles. — Pattes assez longues, 
subégales; cuisses peu à peu en massue, les postérieures un peu plus 
courtes que l'abdomen; tarses courts, les antérieurs un peu dilatés, 
— D° segment abdominal en triangle curviligne assez long. — Saillies 
mésosternale et prosternale de largeur moyenne. — Corps très-fine- 
ment pubescent, hérissé de longs poils fins, surtout en dessous. | 


Genre ambigu, placé par M. J. Thomson dans le groupe des Onocé- 
phalides, auquel il est tout-à-fait étranger par ses cavités cotyloïdes 
intermédiaires fermées et ses hanches antérieures globuleuses et à 
peine anguleuses en dehors. À part ses tarses, je lui trouve toute 
l'organisation des Colobothéides avec une sculpture des élytres rap- 
pelant celle qui existe chez les Poconocaerus. Je le regarde comme 
une forme aberrante du groupe actuel. 

Son unique espèce (meæicanus J. Thoms.) est de taille médiocre et 
d'un bronzé assez clair, saufsur les élytres; ces dernières sontsaupou- 
drées de quelques atomes blanes; les poils de ses antennes et des cré- 
tes basilaires de ses élytres sont noirs. 


Groure LXVII. Agapanthides. 


Cavités cot. interm. ouvertes. — Crochets divergents. — Jambes 
int. simples. 

Tête subrétractile; front rectangulaire, plus haut que large.— An- 
tennes de 12 art., grêles, villeuses en dessous, plus longues que le 
corps dans les deux sexes, très-grañdes chez les 5 leur scape en cône 
renversé, long. — Yeux finement granulés, échancrés. — Prothorax 
inerme latéralement. — Elytres le débordant à leur base. — Han- 
ches antér. anguleuses en dehors; tarses assez longs.—Les 4 4ers seg- 
ments abdominaux décroissant peu à peu, parfois subégaux. — Epi- 
slernums métathor. de largeur au plus médiocre, peu à peu atténués 
en arrière, — Saillies sternales lamelliformes, inermes. — Corps al- 
longé, hérissé de poils fins. 

Ne comprend que le genre Acapanrma de Serville, dont quelques 
auteurs font un groupe à part des Saperdides établi sur des carac- 
tres sans importance réelle, Le seul qui le distingue parfaitement de 


ces insectes n'a pas été aperçu et réside dans la divergence des cro- 
chets. 


AGAPANTHIA. 
A. SERV. Ann. d. l. Soc. entom. 1835, p. 25 (1). 


Mûles : Tête au plus médiocrement convexe entre ses tubereules 


(1) Syn. Ceramnyx Linné, De Géer, etc.—Sarerna Fab. Oliv., Herbst, etc, 
— Lama Latr, 


830 LONGICORNES- 


antennifères, ceux-ci courts, rapprochés à leur base; front plus haut 
que large; joues très-allongées. — Antennes médiocrement robustes, 
très-finement pubescentes, plus ou moins ciliées en dessous, de 1/3 
au moins plus longues que le corps, à articles 1 en cène renversé, 
atteignart au moins le tiers basilaire du prothorax, plus court que 
3, 4-12 moigs longs que ce dernier, décroissant peu à peu. — Yeux 
médiocres; leurs lobes inférieurs assez allongés, rarement (par ex. 
suturalis) transversaux. — Prothorax transversal, cylindrique , légè- 
rement renflé sur les côtés, traversé en avant et à sa base par-deux 
faibles sillons souvent peu distincts. — Ecusson semi-circulaire. — 
Elytres de longueur moyenne, médiocrement et régulièrement con- 
vexes, parallèles, rétrécies etobtusément arrondies en arrière.—Pattes 
longues; cuisses sublinéaires, les postérieures dépassant un peu le 
2 segment abdominal; tarses longs, à articles 1 égal à 2-3 réunis, 4 
long. — 3° segment abdominal assez allongé, peu rétréci et subsinué 
au bout. — Saillie mésosternale de largeur variable, la prosternale 
plus étroite qu’elle. — Corps allongé, en général assez robuste, den- 
sémeut hérissé de poils fins. 

Femelles : Antennes plus courtes, dépassant plus ou moins le som- 
met des élytres. — 5° segment de l’abdomen moins long. — Corps 
plus parallèle. 


Les espèces de ce genré habitent toute l'Europe, le nord de l’Afri- 
que et la plus grande partie de l'Asie, mais sont peu nombreuses 
dans le nord. Ce sont des insectes assez élégants, mais dont la livrée 
varie du bronzé plus ou moins obscur au bleu; ce fond , le plus sou- 
vent uniforme, est parfois relevé par une bande suturale ou des 
mouchetures sur les élytres; ces dernières sont toujours finement 
chagrinées, le prothorax l’est également ou simplement pointillé. On 
en connait une quinzaine d'espèces (1). 


(1) La liste suivante, y compris la synonymie, est emgruntée à M. L. Fair- 
maire, Gener, d. Col. d’Eur.; Cérambyc. p. 246. — Esp. européennes : Sap. 
irrorata, Fab. Syst. AL. IL, p. 319; Eur. mér., Algérie. — Sap. Kirbyi, Gyl- 
lenh. in Schœnh, Syn. lus. III, Append. p. 186; Espagne, — Sap. cynaræ, 
Germ. Reis. n. Dalmat. ed. 2, p. 222 (var. À. latipennis, Muls.); Eur. mér., Al- 
géric, — Lam. asphodeli, Latr. Hist. nat. d. Grust. et d. Ios. XI, p. 282 (Sap. 
Spencei Schœnh.; var. À. acuiipenris Muls.); France mér. —4. umbellatarum, 
Walti, Reis. n. Span. p. 350; Espagne mér.— À. pyren@a, Ch. Briss. d. Bür- 
nev. in Gren. Cat, d. Col. d. France; Pyrénées. — Cer. lineatocollis, Marsh. 
Eutom. brit. p. 331 (Cer. villosu-viridescens De Geer; Sap. cardui Fab., 
Oliv. etc.); Europe. — Sap. .anguslicollis, Gyllenh. in Schœænh. loc. cit, p. 189; 
Europe. — Sap. maculicollis, Gyleah. id p. 189; Allemagne, Hongrie. — 
Sap. annularis, Oliv. Eutom, IV, 68, p. 11, pl. 4, Ê 46; Espagne. —,4. ose 
lis, Reicbe, Aon. d. 1, Soc. entom. 1898, p. 19; Turquie. — A. Lais, Reiche, 
ibid. p. 21; Grèce. — Sap. suluralis, Fab. Mant. ins. [, p. 149 (Cer. cardui 
Linné; Sap. cœrulescens, Petagn. var. 4. nigroænea L. Duf.; 4. Peragalli 
Muis.); Eur. mér., Algéric. — 4. consobrina, Chevrol. Rev. et Mag. d, Zool. 


SAPERDIDES. 891 


Groupe LXVIII Saperdides. 


Cavités cot. interméd. largement ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués. — Jambes interm. sans sillon ni sinus dorsal. 

Tète rarement rétractile; front rectangulaire. — Antennes de lon- 
gueur variable, leur scape em cône renversé. — Yeux finement gra- 
nulés, échancrés.— Prothorax presque toujours inerme latéralement.— 
Elytres le débordant plus ou moins fortement à leur base.— Hanches 
antérieures plus où moins saillantes, anguleuses en dehors: 4° article 
des tarsès en général débordant peu ou à peine les lobes du 3°.—Epi- 
sternums métathoraciques larges en avant, graduellement atténués en 
arrière. — Saillies mésosternale et prosternale lamelliformes, iner- 
mes. — Corps de forme variable. 


Quel que soit le nombre des groupes primaires qu'ils admettent 
parmi les Lamiides, les eutomologistes sont d'accord, depuis La- 
treille, pour considérer le genre Saperva de Fabricius comme étant 
le type de l'un d’eux (1). Il me paraît, au contraire, n'être qu'un des 
nombreux sous-types des Lamiides proprement dites, et cela est tel- 
lement vrai, qu'il m'a été impossible de découvrir quelque caractère 
qui le distinguât nettement de ceux d'entre eux qui ont, comme 
lui, les cav. cot. interm. ouvertes, les crochets des tarses divariqués 
ctles jambes interm. sans sillon. Il y a, par ex., chez les Phrynétides 
qui réunissent ces trois conditions, des genres (EuRysops, INEsIDa, 
Purynera) qui ont les épisternums méthathorac. faits exactement 
comme ils le sont ici, et quant à la brièveté du 4° art. des tarses, elle 
n'existe pas dans l'un (SINGaz1a) des genres qui suivent. Ges excep- 
tiens mises de côté, ces deux particularités sont les plus caractéristi- 
ques des Saperdides. 

Une partie seulement de ces insectes reproduisent les formes des 


1840, p. 17; Espagne. —Sap. violacea, Fab. Syst. Entom. p. 187 (Sap. micans 
Panz.; Sap. cœrulea Schœnh.); Europe — Sap. leucaspis, Stes. in Schœnh. loc. 
cit. p. 184; Hongrie, Russie mér. 

Aj. A. smaragdina, chalybæa, Falderm. Faun. entom. Tranec. IL, p. 301, pl. 
10, £. 6, 7; Russie mér. 

(1) Voyez plus haut (p.241, note) à cet égard les opinions de MM. Pascoc, 
H. W. Bates et J. Thomson. — M. Mulsant (ed. 2, p. 239) n'admet dans lu 
sous-fan, actuelle qne deux groupes primaires, les Lamiens et les Saperdius, 
en quoi il a ét6 suivi par M. G. Thomson (Skandin. Col. VI, p. 78 et 57). 
Pour M. L. Fairmaire (Gener. d. Col. d'Eur. p. 159) les Lamiides se partagent 
en 11 groupes dont les Sapordites forment l'avaut-dernier, Les ANÆSTHENS, 
les Acaranruia ét les PnyrŒcia en soit exclus et constituent les types d'autant 
de groupes distincts. Le 2e de ces savants entomologistes fournit un exemnle 
frappant de la facilité avec laquelle, ainsi que je l'ai dit précédemment (p.241), 
les Lamiides se prêtent à tout ce qu’on veut en faire. ILcomprend dans son groupe 
des Saperdina les genres Monouammus, Lanta et MESoss, 


832 LONGICORNES, 


espèces européennes. Les autres, tous propres aux Indes orientales ou 
à l'Afrique, en ont de toutes différentes. À la riguear même, ils de- 
vraient former plusieurs groupes distincts faciles à caractériser (4); 
mais cette mesure n'étant pas absolument nécessaire, j'ai cru devoir 
m'en abstenir. Le groupe correspond, à quelques exceptions près, 
aux «Saperditæ veræ » de M. J. Thomson (2) et aux « Saperdinæ » de 
M. Pascoe (3). | 


I. Antennes au maximum un peu plus longues que le corps; leur 
3e art. non épaissi. 
a Corps plus où moins allongé, élytres planes, leur déclivité 
postér. nulle ou très-faible. 
Prothorax inerme latéralement. 
©  Antennesà art. 3-4 beaucoup plus courts que 5-11 réunis. 
d Tubercules antennif. distants. 
Cuisses assez robustes, peu à peu en massue : Saperda. 
—  grêles, pédonculées à leur base : Singalia. 
dd Tubercules antennif. rapprochés; front étroit, très-haut : 
Tanylecta. 
ce Antennes à art. 3-4 aussi longs que 5-11 réunis : Zosne. 
bb Prothorax fortement tuberculé sur les côtés : Thermistis. 
aa Corps plus ou moins court et massif; élytres en général 
convexes et fortement déclives en arrière, 
e Yeux non divisés. 
f  Elytres non carénées latéralemont, 
ff —  carénées latéralement : Neoxantha. 
Point de sillon aux jambes interméd. 
Lobe supérieur des yeux égal ou subégal à l’inférieur: Entelopes. 
—— plus petit que — : Seriæia. 
ee Yeux divisés: Bachisa. 
IT. Antennes plusieurs fois aussi longues que le cerps, à art. 3 
épaissi : Xyaste. 
Aj. Mycernus, etc. 
SAPERDA. 


Far. Syst. Entom. p.184 (4). 
Mâles : Mandibules de longueur variable, en général assez sail- 


(1) Ces groupes seraient au nombre de 6, représentés par les genres suivants: 
1 SarenpA, Anoesraeris; 2 TaNYLEGTA, CaGosiMa, ZOsne; 3 SiNGALIA; 4 THERMIS- 
ms; 5 Crantesrues; 6 Enrecopes, SErixtA, NeoxANTIA, MaLLODERMA. 

(2) Syst. Cerambyc. p. 114. 

(3) Longic. Malayan. p. 327. 

(4) Syn. Compsinia, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 182. — ANOEREA, 
Muls. ibid. p. 184. — Amicia, Muls, ibid, éd: 2, p. 376:—Ançazra, Muls: ibid. 


SAPERDIDES, 833 


Jantes et peu épaisses. — Tôte plane entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci très-courts, déprimés, distants; front ample, : subéquilatéral, 
plan; joues au plus médiocres. — Antennes finement pubescentes, 
faiblement ou à peine ciliées en dessous, au maximum un peu plus 
longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, empiétant un 
pou sur le prothorax, plus court que 3, 4-11 moins longs que ce der- 
nier, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez 
grands, plus hauts que larges. — Prothorax transversal, régulière- 
ment cylindrique. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres plus ou 
moins allongées, planes ou très-peu convexes, parallèles où peu à 
peu atténuées en arrière, débordant fortement le prothorax à leur 
base. — Pattes assez longues; cuisses sublinéaires, les postérieures 
égales aux quatre 1° segments abdominaux; tarses médiocres, les 
postérieurs à article 4 de longueur variable, le 4° de tous dépassant 
peu les lobes du 3° (1). — Abdomen à segments 1-4 égaux; le 5°en 
général plus long, de forme variable; son pygidium souvent en 
partie à découvert. — Saillie mésosternale assez, la prosternale très- 
étroites. — Corps allongé, pubescent, plus ou moins hérissé de poils 
fins. . 

Femelles : Antennes moins longues, parfois un peu plus courtes 
que le corps. — Pygidium et 5° segment abdominal autrement faits 
que chez les mâles, variables. 


Réduit aux espèces conformes à cette formule , l’ancien genre Sa- 
pERDA des auteurs est médiocrement nombreux et ne paraît pas exis- 
(er en dehors des régions tempérées et froides de l'hémisphère bo- 
réal dans les deux continents. Comme on le voit par la synonymie, 
M. Mulsant l’a divisé en plusieurs, en se basant uniquement sur les 
espèces européennes et d'après des caractères dont les plus sérieux 
sont empruntés à la largeur relative des épisternums métathoraci- 
ques et à la forme des élytres. 

LaS. carcharias (2), la plus grande de celles que possède l'Europe, 
constitue à elle seule celui qu'il a nommé Anogres. Ses élytres moins 
aplaties que chez les suivantes, atténuées et acuminées en arrière, 


p. 381; simple sous-genre des Sapenpa, établi sur les espèces à antennes non 
annelées (tremulæ, punctata\.— CompsipEa et STENOSTOLA Haldem.—CEranByx 
Linné, De Geer, etc. 

(1) Suivant M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad, of Philad. Ser. 2, I, 
p. 161), chez les mâles des espèces des Etats-Unis, les crochets antérieurs sont 
munis d’une forte dent basilaire. de la trouve, en elfet, chez la plupart de ceux 
que J'ai sous Les yeux, mais elie n’est qu’un plus grand développement de cette 
sorte de feston qui existe chez une foule de Longicornes et ne rend pas les 
crochets en question appendiculés. À ma connaissance elle n’existe pas chez 
les espèces de l’ancien continent. 

() Cer. id. Linné, Syst. nat. IL, p. 631; Oliv. Entom. IV, 68, pl. 2, 1. 2 
(Cer. punctatus De Geer). 


» 834 LONGICORNES. 


ses formes robustes et ses épisternums métathoraciques fort larges, 
forment ses caractères essentiels. 

Il réserve le nom de SÂperra aux espèces (1) de seconde grandeur, 
à élytres également atténuées postérieurement, mais planes et arrou- 
dies ou subtronquées au bout, dont le facies est moins robuste et les 
épisternums un peu moins larges. 

Ses Compsipra comprennent quelques petites espèces (2) de forme 

. plus svelte, et dont le caractère essentiel réside dans les élytres légè- 

rement convexes et parallèles. Entre elles et les Sarerpa, le passage a 
lieu par les Amicra (3). 

Quelques-unes des espèces de l'Amérique du Nord (4)rentrent assez 
bien dans ces genres, les autres en exigcraient de nouveaux. 

La livrée des Saperpa est très-variée et parfois (scalaris, tremulæ, 
Punciata, ete.) remarquable. 

LL 


SINGALIA. 


Mâle ? : Tête assez fortement distante des hanches antérieures, fai- 
blement concave entre ses tubercules antennifères; front étroit, plus 


(1) Cer. scalaris, Linné, loc. cit. p. 632 (var.? Cer. hieroglyphicus, Pallas, 
Reise, II, p. 723 et Icon. ins. pl. F, f. 17).— Cer. perforatus, Pallas, Reise, Il, 
p. 723 (Sap. Seydlii Fab.; S. punctata Payk.; S. Rudolphii Cederh.); Europe 
bor. etor. — S. tremulæ, Fab. Syst. El. JE, p. 327. — Cer. punctatus, Linné, 
Syst. nat, Il; Suppl. p. 1067. 

(2) Cer. popuineus, Linné, Syst. nat. IL, p. 632, — Sap. quercus, Charpent. 
Hor. entom. p. 224; Hongrie. 

(3) Sap. phoca, Frœlich, Naturforsch. XX VIE, p. 139 (S. similis Laichart). 

(4) La liste suivante est empruntée à M. J. L. Le Ccnte, Journ. of the Acad. 
of Philad. II, p. 162. 11 les divise en trois sections. 

A. Elytres aiguës et divergentes à leur extrémité, S. obliqua, Say, Journ. 
of the Acad. of Philad. V, p. 274; Pennsylvanie. 

B. Elytres arrondies au bout avec la suture épineuse. S.calcarata, Say, loc. 
cit. TE, p. 408. — adspersa, d. L. Le Conte in Agass. Lake Super, p. 234 lac 
Huron. 

C. Elytres arrondies en arrière avec la suture inerme. S$. mutica, Say, loc. 
cit. [I p. 409. — cundida, Fab. Syst. EI. II, p. 319 (bivittata, Say, loc. cit. 
UE, p. 409). — vestita, Say ïh Long’s Exped. IL, p. 290. — pullala, Haïdem. 
Trans. of the Amer. Phil. Soc. X, p. 55; Alabama? —concolor, J. L. Le Conte, 
Jour. of the Acad. of Philad. loc. cit. p. 163; Santafé. — meæsta, J. L. Le 
Conte in Agass. loc. cit. p. 234; lac Supérieur. — fuscipes, Say, Journ. of the 
Acad. of Philad. V, p. 273. -— discoidea, Fab. Syst. EL. I, p. 322. — puncti- 
collis, Say, loc. cit. LIT, p.406 (trigeminata, Randall. Boston Journ. of nat. 
Hist. IL, p. 43). — lateralis, Fab. Syst. El. II, p. 323. — vridentata, Oliv. 
Entom. IV, 68, p. 30, pl. 4, £. 48. — picea, Fab. Syst. I. IL, p. 332. — Cana, 
New. The Éntomol. p. 12; Floride. —cretata, Newm. The entom. Mag. V, 
p. 396. — inornata, Say, loc. cit. IL, p. 407 (concolor d'?); Missouri. —mar- 
ginala, Fab. Syst. EI. II, p. 331, 


SAPERDIDES. 835 


haut que large; joues très-courtes. — Antennes grôles, filiformes, 
faiblement ciliées en dessous, atteignant le quart postérieur des ély- 
tres, à articles 1 cylindrique, arqué, de moitié plus court que 3, 
celui-ci du double plus long que les suivants, 5-11 subégaux.— Yeux 
très-gros, convexes, faiblement échancrés à leur sommet interne, — 
Prothorax plus long que large, régulièrement cylindrique, muni à sa 
partie antérieure d’une élévation comprimée en triangle obtus. — 
Ecusson parallèle, arrondi en arrière. — Elytres planes, très-allon- 
gées, parallèles, sans épipleures, sauf à leur base, laissant le pygidium 
à découvert, isolément acurminées au bout en une épine aiguë. — 
Pattes longues, surtout les postérieures, grèles ; hanches antérieures 
et intermédiaires couchées, convergentes; les re contiguës"à leur 
sommet. -— Cuisses longuement pédonculées, puis en massue fusi- 
forme; les postérieures égales aux quatre 1° segments abdominaux; 
tarses médiocres, à article 4 assez allongé. — Abdomen mou,tylin- 
érique, à segments égaux, le 5e sinué au bout. — Episternums méta- 
thoraciques très-larges. — Saillie mésosternale étroite, parallèle. — 


Corps très-allongé, svelte, presque glabre en dessus, à peine, pubes- 
cent. 


Je possède depuis longtemps le type (1) de ce genre singulier et qui 
ne ressemble à aucune Saperdide décrite jusqu'ici. Le peu de solidité 
de l’abdomen et la forme des quatre hanches antérieures rappellent 
ce qui existe chez les Cérambycides du groupe des OEmides. 


TANYLECTA. 
Pascor, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 263. 


Mâle : Tête assez distante des hanches antérieures, étroitement et 
médiocrement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
courts, verticaux, séparés; front du double plus haut que large, étroit, 
élargi sous les yeux; joues allongées, — Antennes pubescentes, ciliées 
en dessous à leur base, atteignant le tiers postérieur des élylres, à ar- 
ticles 1 en cône renversé, égal à 3, celui-ci un peu plus long que 4, 
3-11 plus courts, subégaux.— Lobes inférieurs des yeux très-grands, 
subéquilatéraux. — Prothorax plus long que large, cylindrico-ova- 
laire. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres très-allongées, 
planes, carénées latéralement, avec leurs épipleures verticales et elles- 
mêmes carénées dans toute leurglongueur; peu à peu rétrécies 6t 
tronquées en arrière, leurs angles externes prolongés en une saillie 
épineuse. — Pattes longues, surtout les postérieures; hanches anté- 


(1) S. spinipennis. Subtus cum pedibus antennisque flava, capite obscuriori 
fascia frontali brunnea; prothorace elytrisque brunneis; illo antice subtiliter 
asperato, his dense punetulatis, fasciis duabus valde arcuatis (alter pone 


basin, alterà media) apiceque late flavo-testaceis. Long. 16 mil, Hab. ins. Ta- 
probanà. 


836 LONGICORNES. 


rieures saïllantes; jambes de la même paire en ellipse allongée, les 
autres faiblement épaissies, les postérieures un peu plus courtes que 
l'abdomen ; tarses antérieurs un peu dilatés, les postérieurs longs, à 
article 4 plus grand que 2-3 réunis. — Pygidium long, découvert, 
cylindrique, fortement et triangulairement échancré; valve génitale 
supérieure visible, arrondie au bout, fissile dans toute sa longueur; 
— 5° segment abdominal très-long, cylindrique, profondément cana- 
liculé dans sa moitié postérieure; les lèvres du canal villeuses.—Saillie 
mésosternale de largeur moyenne; la prosternale très-étroite. — Corps 
très-allongé, robuste, partiellement pubescent. — Femelle inconnue, 


Suivant M. Pascoe, les crochets des tarses sont simples également 
dans cè dernier sexe. Dès lors, je suis obligé de mettre ce genre 
parmi les Saperdides, malgré ses rapports évidents avec les GLENEA. 
Il ne comprend qu'une grande et belle espèce (1) de Poulo-Pinang, 
d’un noir assez brillant, avec cinq bandes longitudinales sur le pro- 
thorax et de nombreuses petites taehes irrégulières sur les élytres, 
d'un blanc sale; ces derniers organes sont très-fortement ponctués à 
leur base et sur leurs bords latéraux; le dessous du corps est orné de 
deux raies blanches de chaque côté. 


ZOSNE. 
PascoE, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 263. 


| 1 


Femelle : Tête assez distante des hanches antérieures, plane entre 
ses tubercules antennifères; ceux-ci très-distants, presque nuls; front 
équilatéra!; joues allongées. — Antennes pubescentes, densément ci- 
liées en dessous, atteignant à peine le milieu des élytres, à articles 4 
cylindrique, caréné sur son bord interne, 3-4 réunis aussi longs que 
5-11 pris ensemble; 3 très-grand. — Lobes inférieurs des yeux mé- 
diocres, subéquilatéraux. — Prothorax subtransversal, cylindrique. 
— Elytres assez allongées, planes sur le disque, peu à peu rétrécies 
et obliquement tronquées en arrière; leurs épipleures verticales. — 
— Pattes médiocres; cuisses peu à peu et faiblement én massue, les 
postérieures égales aux quatre 1*'° segments de l'abdomen; tarses 
courts, leurs crochets mumis d'une petite dent obtuse à leur base. — 
5° segment de l'abdomen plus grand que 4, conique, tomenteux au 
bout. — Saillie mésosternale triangulaire, déclive; la prosternale 
étroite. — Corps allongé , robusteM@pubescent. 


On voit reparaître dans ce genre cette forme des antennes si com- 
mune chez les Niphonides etles Apomécynides. Son unique espèce (2) 
est assez grande et voisine de celle de la Tanylecta Lambii. Elle est 
partout variée de blanc et de noir; la première de ces couleurs do- 


(1) L. Lambii, Pascoe, loc. cit. pl. 28, £. 9. 
(2) Z. cincticornis, Pascoe, loc. cit. p. 264, pl. 18, f. 6; Poulo-Pinang. 


SAPERDIDES. 837 


mine en dessous et sur les pattes, forme des bandes longitudinales 
sur le prothorax et une foule de marbrures sur les élytres; ces der- 
nières sont grossièrement ponctuées à leur base et sur les côtés, les 
antennes sont d’un blanc jaunâtre avec le 4° et le 5° articles noirs. 


THERMISTIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p.438, note. 


Mâle? : Tète subrétractile, médiocrement concave entre ses tubercules 
antennifères ; ceux-ci courts; front plan, plus haut que large; joues 
courtes. — Antennes assez robustes, sétacées, non cylindracées, fai- 
blement ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps; à arti- 
cles 4 robuste, en cône renversé, moins long que 3, celui-ci et 4 sub- 
égaux, 3-11 plus courts, décroissant lentement. — Lobes inférieurs 
des yeux grands, plus hauts que larges. — Prothorax transversal, 
cylindrique, muni de chaque côté d’un fort tubercule conique. — 
Ecusson arrondi en arrière. — Elytres médiocrement allongées, peu 
convexes, légèrement déclives, peu à peu rétrécies et obliquement 
tronquées en arrière, débordant fortement le prothorax en avant. — 
Pattes assez longues, robustes, subégales; cuisses sublinéaires; les 
postérieures égales aux quatre 4°" segments abdominaux; tarses mé- 
diocres, les antérieurs un peu dilatés; crochets simples, munis d'une 
dent subobsolète à leur base. — 5° segment abdominal en cône assez 
court. — Saillie mésosternale de largeur médiocre, parallèle; la pro- 
sternale très-étroite. — Corps médiocrement allongé, robuste, pubes- 
cent. avec quelques poils fins redressés. 


M. Pascoe a compris ce genre dans les Phytæciides, en le regardant 
comme allié de près aux GLENEA. Je lui trouve tous les caractères es- 
sentiels des Saperdides vrais dont il semble, au premier coup-d'œil, 
très-différent par suite de la forte armature de son prothorax. 

Il cest établi sur une assez grande et belle espèce du continent in- 
dien, décrite depuis longtemps par M. Saunders sous le nom de 
Lamia croceocincta (1). Elle est d’un jaune serin en dessous, d’un 
noir velouté en dessus, mat sur les antennes et les pattes, avec le 
front, les côtés antérieurs du prothorax, deux bandes transversales 
sur les élytres (l'une transversale , voisine de la base; l’autre en che- 
vron après leur milieu) et la facaginférieure des cuisses du mème 
jaune que le dessous du corps; sauf quelques assez gros points en- 
foncés près de leurs bords latéraux, les élytres sont lisses. 


(1) Trans, of the entom. Soc. Il, p. 178, pl. 16, £. 6. 


838 LONGICORNES. 


ENTELOPES. 
(Des.) J, Tuoms. Essai, etc. p. 345 (1). 


Mâle ? : Mandibules assez longues, minces. — Tête subrétractile, 
large, renflée sur le vertex, plane entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci très-courts, distants ; front subéquilatéral; joues allongées. — 
— Antennes assez robustes, lâchement ciliées en dessous, plus cour- 
tes que le corps, à articles 1 peu à peu en massue, un peu plus long 
que la tête, 3 beaucoup plus grand que lui et que 4, 5-11 plus courts, 
décroissant peu à peu. — Yeux médiocres; leurs lobes inférieur et 
supérieur subégaux, transversaux. — Prothorax très-court, cylindri- 
que, traversé par deux sillons fortement marqués. — Ecusson assez 
grand, arrondi en arrière, — Elytres courtes, convexes, parallèles 
dans leurs 2/3 antérieurs, déclives, rétrécies, arrondies, et chacune 
münies d'une épine en arrière, débordant très-fortement le pruthorax 
à leur base. — Pattes médiocres, robustes, les postérieures plus lon- 
gues; cuisses peu à peu en massue, les postérieures de la longueur 
des élytres; tarses courts et larges, leur article 4 dépassant à peine 
les lobes du 32. — Abdomen à segments 1-4 courts, égaux , 3 beau- 
coup plus long, convexe, curviligne, sillonné sur la ligne médiane, — 
— Suillies sternales étroites, arquées suc leurs faces opposées. — 
Corps très-court, très-massif, presque glabre ou revêtu d'une fine 
pubescence. 


Geure remarquable, mais contenant en ce moment des éléments 
étrangers, si l’on s'en tient rigoureusement aux crochets des tar- 
ses (2). Provisoirement je n’y comprends que l'espèce typique (3), 
très-joli insecte des archipels indiens, d'un beau jaune, avec une ta- 
che brune (parfois obsolète) derrière chaque œil et trois grandes d'un 
noir bleuâtre sur chaque élytre : deux à la base sur la même ligne, 
une après leur milieu; ces organes sont densément ponctués à leur 


(1) M. Guérin-Méneville (Icon.; Ins. p. 245) a, le presnier, dit quelques mots 
du genre, en le caractérisant très-sommairement. 

(2) Sur les cinq espèces décrites, je n’en connais que deux, la glauca qui en 
constitue le type, et la Wallacei Pascoe. La première a les crochets divariqués 
et simples, comme le dit M. Guérin-Méneville; ceux de la seconde sont diver- 
gents et biñdes au bout. À part cela @leur livrée qui est différente, cos deux 
insectes présentent exactement les mèmes caractères génériques. Mais: dans la 
méthode que je suis, les crochets des tarses jouent un trop grand rôle pour que 
ces deux espèces restent dans le même genre. M. Pascoe ne parle pas de ces 
organes, 

(3) £. glauca, Guér.-Ménev. loc. cit. (brevicollis, Dej. Cat. éd. 3, p. 373); 
rien absolument ne justilie le premier de ces noms spécifiques; le second est 
beaucoup plus convenable, inaïs inédit. Cet insecte habite Java, Malacca et 
Borneo. 


SAPERDIDES, 839 


base, lisses en arrière. Les autres espèces (1) ont une livrée diffé- 
rente. 
SERIXIA. 


Pascoë, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 45 (2). 


Genre voisin des EnreLopes dont il se distingue par les caractères 
suivants : ‘ 

Tête de grosseur variable, mais débordant toujours le prothorax. 
— Antennes de grandeur variable, mais toujours notablement plus 
longues que le corps, surtout chez les S' : leurs articles 5-11 décrois- 
sant plus lentement. — Lobes supérieurs des yeux plus petits que les. 
inférieurs. —Prothorax muni sur la ligne médiane, près de son bord 
postérieur, d'une élévation aplatie en forme de triangle renversé, 
souvent remplacée par une simple carène. — Elytres de longueur va- 
riable, peu convexes ou déprimées sur le disque, parallèles ou élar- 
gies en arrière, munies chacune, dans le voisinage de la suture, d'une 
petite épine parfois absente. — Corps beaucoup moius massif. 


M. Pascoe avait fait primitivement deux genres de ces insectes : 
l'un, du nom de Serixia (types: apicalis, modesla), composé d'espèces 
assez allongées, à antennes finement ciliées en dessous, à élytres dé- 
primées et élargies en arrière; l’autre nommé Iocea (types : prolata, 
longicornis, etc.), comprenant des espèces plus petites, non déprimées, 
parallèles et à antennes glabres en dessous. Des formes intermédiai- 
res l'ont engagé, depuis (3), à réunir ces deux coupes génériques, 
mesure que je ne puis qu'adopter, n'ayant vu qu'un très-petit nom- 
bre de ces insectes. s 

Dans cet état le genre est assez nombreux (4), mais variable sous 
le rapport de la livrée qui cependant, en général, se rapproche de 
celle des EnréLores tels que M. Pascoe les à établis. 


NEOXANTHA. 


Pascor, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 45. 


Mèmes caractères que les Enreopes, sauf les différences sui- 
vantes : 
Tête plus petite, pas plus large que la tête dans les deux sexes. — 


(1) E. Wallacei, Pascoe, Trans. of the entom, Soc. Ser.2, IV p. 46. — iop- 
tera, Pascoe, ibid, p. 108, pl. 23, f. 8.— amoœna, Pascoe, Longic. Malayan.p. 335, 
pl. 15, £. 8. Tous de Bornco, — similis, Pascoe, Procéed. of the Zool. Soc. 
1866, p. 255; Poulo-Pinang. 

() Syn. loue, Pascoe, ibid. p. 254, et plus tard (Longic. Malayan. p. 335), 
ToLEa, par correction. 

(3) The Journ, of Entom. I, p. 354. 

(4) S. apicalis, Malacca; modesta, Borneo, Pascoe, loc. cit.; avec une figure de 


840 LONGICORNES., 


Antennes de la longueur du corps (@) ou un peu plus courtes (Q}=—= 
Lobes supérieurs des yeux beaucoup plus petits que les inférieurs. — 
Prothorax moins transversal, muni de chaque côté d’un assez gros 
renflement arrondi. — Elytres obtusément carénées sur les côtés de- 
puis les épaules jusqu’au milieu de leur longueur, inermes en ar- 
rière. — 5° segment abdominal fortement transversal, largement ar- 
rondi au bout. — Corps revêtu d'une fine pubescence lanugineuse et 
de poils fins redressés. 


Les crochets sont simples comme ceux de l'Entelopes glauca, ce qui 
différencie fortement le genre des Serix1A dont M. Pascoe l’a regardé 
comme voisin, Il ne comprend qu'une belle et assez grande espèce (1) 
du nord de la Chine, d'un beau jaune clair et assez brillant, avec 
trois points noirs (un discoïdal, deux latéraux) sur le prothorax, et une 
grande tache brunâtre sur chaque élytre avant son milieu. 


BACCHISA. 
Pasro, Longic. Malayan. p. 342. 


h 
Je n'ai pas vu ce genre, établi sur un seul exemplaire qui, sans 
aucun doute, était un mâle, Suivant M. Pascoe, il ne diffère des Sx- 
RIXIA que par les trois caractères suivants : 


Tète très-large et concave entre ses tubercules antennifères, por- 
tant entre ces derniers une protubérance carrée, verticale, légère- 
ment bilobée au bout; ces lobes terminés chacun par un pinceau de 
poils, ainsi que les tubereules aptennifères ; tête parcourue dans toute 
sa longueur par une ligne Saillante. — Antennes plus robustes. — 
Yeux divisés. 


Ce dernier caractère suffit pour démontrer que, même en ne te- 
nant pas compte de la forme singulière de la tête, son unique es- 
pèce (2) découverte par M. Wallace dans l’île de Flores, est très-dis- 
tinete des SerixrA. Elle est longue de 10 millim. et d’un jaune rou- 
geâtre avec les antennes et les élytres d’un bleu d’acier très-foncé. 


la 4re pl. 16, f.3.— Jo]. prolata, Borneo; longicornis, Malacca; literata, Macassar, 
Pascoe, ibid. p. 254. — Ser, ornala, cephalotes, Batchian; sedala, Siam; 
Pascoe, The Journ, of Entom. I, p. 353. — S, marginata, Batchian; amu- 
lenta, Borneo; optabilis, Ceram ; lychnura, Borneo; prœusta, Mysol; quadrina, 
Morty; fulvida, Batchian; Pascoe, Lorgic. Malayau. p. 337.— S, varians, bu- 
salis, prasinata, Pascoe, Procced, of the Zool. Sèc. 1866, p. 256 ; Poulo-Pi- 
nang. 

(1) N. amicla, Pascoe, loc. cit. pl. 16, f. 4; Shangai. 

(2) B. coronata, Pascoe, loc. cit. pl. 15, f. 11. 


GLÉNÉIDES. Si 


XYASTE. 
Pascor, Procced. of the Zool. Soc. 1866, p. 257 (1). 


Je n’ai à ma disposition qu'un exemplaire mâle, collé sur du pa- 
pier, d’une espèce (semiusla) de ce genre voisin de SerixIA du type 
des lozra. Il ne diffère de ces dernières que par les points sui- 
vants : x 

Antennes capillaires, très-longues, à articles 1 peu robuste, en cône 
renversé et arqué, atteignant presque la base du prothorax, 3 beau- 
coup plus grand que 4, épaissi dans toute sa longueur et presque 
toujours hérissé de cils courts. — Elytres déprimées sur le disque, 
parallèles, arrondies et inermes en arrière, — Corps moins robuste, 
oblong. , 

La structure des antennes constitue évidemment le principal carac- 
tère du genre; M. Pascoe ne disant pas que l’épaississement de leur 
3 article est propre aux mâles, il faut en conclure qu'il existe dans 
les deux sexes. Ces insectes sont plus petits que les Serixia et leur 
taille paraît peu varier (6-8 mill.); ils ont, du reste, une livrée ana- 
logue à celle du genre en question (2). 


Groupe LXIX. Glénéides. 


Cavités cot. ihterméd. largement ouvertes. — Crochets des tarses 
divariqués, parfois munis d'un feston à leur base. — Un sillon aux 
jambes intermédiaires. 

Les 3 segm. int. de l'abdom. plus courts que les autres. 

Les autres caractères ne diffèrent pas de ceux des Saperdides, si ce 
n’est que dans l’immense majorité des espèces les élytres sont caré- 
nées latéralement, mais comme ce caractère n'est pas absolument 
étranger aux Saperdides, il s'ensuit que ces insectes ne diffèrent ri- 
goureusement de ces dernières que par la présence d'un sillon aux 
jambes interméd. Ce sillon est en général très-faible, et même bien 
près de disparaitre chez certaines GLENEA, mais comme j'en trouve au 
moins des vestiges chez toutes les espèces que j'ai sous les yeux, je ne 
peux que regarder ces insectes comme constituant un type particulier 
distinct des Saperdides. 


(1) Syn. SerixiA (pars) Pascoe, olim. 

(21 M. Pascue les divise en deux sections : A. Art. 3 des antennes plus long 
que le scape : X. semtusta, Sumatra; paradoæa, Singapore; invidn, torrida, 
Borneo; subminiacea, Singapore; finila, Kavia ; palliata, Saylie; cupida, Bat- 
chian; trigonalis, Morty; Pascoe, Longic. Malayan. p. 343. B. Art. 3 des an- 
tennes plus court que le scape : Ser. nigripes, Pascoe, Trans. of the entom. 
Soc. Ser. 2, IV, p. 255; Poulo-Pinang, Singapore. — X. fumosa, Pascoe, Lon- 
gic. Malayan. p. 347; Borneo. 


842 LONGICORNES. 


M. J. Thomson (Syst. Cerambyc. p.123) a également un groupe 
des Glénéites, mais sur les trois genres qui le composent, un seul 
(GLenrA) lui appartient réellement. Quant à M. Pascoe (L. M. p. 363), 
à qui l'on doit la création de 5 des 6 genres qui suivent, il a compris 
ces insectes dans les Phytæciides. Tous sont propres aux Indes or. 


I. Elytres carénées latéralement. 


a  Lobes inférieurs des yeux au moins aussi houts que larges. 
b  Elytres convexes, verticalement déclives en arrière : Malloderma. 
db — planes, sans déclivité postérieure. 
Pattes postér. de longueur normale; leurs jambes arron- 
dies: Glenea. 
Pattes postér. très-longues; leurs jambes comprimées : 
Chlorisanis. 
aa  Lobes inférieurs des yeux transversaux : Cryllis, 


II. Elytres s’arrondissant pour former les épipleures. 
Hauches antér. subcontiguës : Daphisia. 
—— distinctement séparées: Tephrocoma. + 


MALLODERMA. 


Mâle : Tête et yeux des GLENEA. — Antennes un peu plus longues 
que le corps, à articles 4 eu cône resversé, plus long que 3, celui-ci et 
441 subégaux.—Prothorax des GLENEA, aussi long que large.— Ecus- 
son en triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, pa- 
rallèles, convexes, carénées latéralement et sur leurs épipleures, s'ar- 
rondissant pour former une forte déclivité postérieure, arrondies à 
leur extrémité. — Pattes des GLENEA o.— Corps massif, revêtu d’une 
sorte d'enduit et de poils fins redressés abondants. —Le surplus comme 
chez les GLENEA. 


Dans tous les genres du groupe actuel, les élytres sont privées de 
déclivité.postérieure ou n’en ont qu’une très-faible; ici, au contraire, 
elle est très-forte, ce qui change complétement le facies.— Ce carac- 
tère, réuni à la structure particulière des antennes, rend ce genre 
très-distinct. 11 ne comprend qu’une belle espèce (4) inscrite dans la 
collection de M. le comte Mniszech comme provenant des Indes orien- 
tales. Il me paraît probable qu’elle habite l’Indo-Chine. 

Sansle sillon des jambes intermédiaires, le genre serait très-voisin 
des NEOXANTHA du groupe des Saperdides. 


{1) A1. Pascoei. Nigro-velutina, sparsim nitore cœrulea induta, ubique griseo= 
vilosa; prothorace vittis tribus, elytris basi, fascia media communi angusta 
apiceque late, griseis. Long. 20 mill. 


GLÉNÉIDES. 543 


GLENEA. 
New. The Entomol. p. 301 (1). 


Mâles : Tète au plus médiocrement concave entre ses tubercules 
antennifères; front subconvexe, au moins équilatéral, souvent plus 
baut que large; jouss médiocres. — Antennes grêles, sétacées, fine- 
ment pubescentes, faiblement ciliées en dessous, un peu plus longues, 
rarement un peu plus courtes que le corps, à articles 1 cylindrique 
où en cône renversé, sinué à sa base en dessous, plus court que 38, 
4-11 plus courts que celui-ci, décroissant lentement, — Lobes infé- 
rieurs des yeux assez grands, équilatéraux on uu peu plus hauts que 
larges. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, souvent resserré 
sur tes côtés en arrière, sans sillons transversaux pi nodosités, mais 
parfois un peu convexe en dessus. — Ecusson variable. — Elytres de 
longueur variable, planes ou faiblement convexes et unies en dessus, 
carénées latéralement, avec leurs épipleures larges et elles-mêmes 
longitudinalement carénées, peu à peu rétrécies en arrière et tron- 
quées au bout, rarement arrondies, débordant en général fortement 
le prothorax, avec les épaules anguleuses (2). — Pattes assez longues, 
surtout les postérieures; cuisses faiblement et graduellement épaissies, 
les postérieures un peu plus courtes que l'abdomen; tarses médiocres, 
à article 4 de longueur variable (3). —5° segment abdominal allongé, 


(1) M. Newman n’a pas caractérisé le genre; il l'avait été auparavant par 
M. De Castelnau (Hist. nat, d. Col. II, p. 489) sous le nom de SPHENURA, em— 
ployé longtemps auparavant par Lichtenstein pour des Oiseaux. — Syn. Para- 
GLENEA, H. W. Bates, Proceed. of the Zool. Soc. 1866, p. 352. — CozoBornEn 
pars, De Casteln., Westw. — Srisara J. Thoms. (olim). — Vozumnia pars, J. 
Thoms. — Sarenpa Fab., Oliv., Donov., Guér.-Ménev., Dalm. — Srenoconts 
Fab. 

(2) Dans un petit groupe (picta, delia, elegans, nympha) ces organes débor- 
dent très-peu et même (delia) pas du tout le prothorax. A ce caractère, cette 
dernière espèce réunit un front étroit ettrès-haut, un prothorax muni à sa base 
chez le œ', d’un lobe médian anguleux très-prononcé, une forme beaucoup 
plus allongée que de coutume, en un mot, plus qu'il n’en faut pour constituer 
un genre distinct, Mais il y à des passages entre elle et les espèces normales, 
de sorte que MM. J. Thomson et Pascoe n'ont pas hésité à la comprendre dans 
le genre, 

(3) Il est très-court, par ex. chez la picta et la delia, mais c’est une excep- 
tion; en général, il est plus ou moins allongé et même fort saillant. Quant aux 
crochets des tarses, M. J. Thomson (Essai, etc. p. 45) les indique comme étant 
entiers, et M. Pascoe (Longic. Malayan. p. 364) comme simples chez les o'et 
en général obtusément dentés à leur base, sans rien dire de ceux des Q. Je 
los ai examinés chez un grand nombre d'espèces et les ai trouvés simples dans 
les deux sexes, avec un léger feston, souvent absent, à leur base. M. Pascoe cite 
Cependant certaines espèces (gmboinica, cyanipennis) chez les mâles desquelles 
ce feston se convertit en une dent aiguë. 


Coléoptères. Tome IX (2). 28 
F 


844 LONGICORNES. 


conique, tronqué ou sinué au bout. — Saillie mésosternale étroite, 
parallèle ou subparallèle ; la prosternale beaucoup moins large. — 
Corps de longueur très-variable, cunéiforme, épais, pubescent ou »e- 
vêtu d'une sorte d’enduit velouté. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Elytres 
moins rétrécies en arrière. — 5° segment abdominal plus court, gé- 
néralement sillonné sur la ligne médiane. 


Genre remarquable par le grand nombre de ses espèces (1) et la 


(1) Voyez le tableau synoptique que M. J. Thomson (Essai, etc. p. 45) a 
donné des nombreusés espèces de sa collection. Celles de la liste suivante 
sont rangées, ou peu s’en faut, d’après la date de leur publication. 

Sap. elegans, Oliv. Entom. IV, 68, p. 15, pl. 4, f. 40 (Sap. chalyhea, Ilig: 
in Wicdem, Arch. f, Zool. u. Zoot. I, 2, p. 138, pl. 1,f. 6); Sumatra, Macassar, 
Dorey. — Stenoc. pictus, Fab. Syst. El. I, p. 306; Sumatra, Moluques, 
Nouv.-Guinée. — Sap. acuta, Fab. ibid. p. 327 (Folumn. id. 3. Thoms.); Java, 
— Sap. nigrovirens, Donov. Epitom, of the Ins. of India, Gen. 88, — Sap. 
Lefebvrei (Sap. festiva Boisd.; G. antica et submedia J. Thoms.), venusta 
(Sap. viridicincta Boisd.), Guér.-Ménev. Voy. d. 1. Coq.; Entom. p. 138, pl. 7, 
f.2 et 5; Nouv.-Guinée. — Sap. viftifera, Boisd. Faun. d. l'Océan. I, p. 516, 
pl. 9, f. 19; Arou. — Sphen. novemguttata, De Casteln. Hist, nat. d. Col: II, 
p- 489; Java, Singapore. — Co/ob. leucospilotu, Westw. Arsan. entom. I, p.97, 
pl. 15, £. 2 (Sap. elegans ? ol.). — Sap. miles, Newm. The entom. Mag. V, 
p. 395 (Stib. sanguincria J. Thoms.); Java. — G. lepida, concinna, versuta; 
regularis, ecculta (viridipustulata J. Thoms.), suavis, glauca, Newm. The 
Entomol. p. 301; îles Philippines. — G. viridinotata, Blanch. Voy. au Pôle 
Sud; Entom. p. 300, pl. 17, f. 17 (nec J. Thoms.}; Arou. — Colob. rubricollis, 
Hope, Trans. of the Linn. Soc. XIX, p. 441, pl. 10, f. 8; Silhet. — Stib: in- 
diana, sanctæ-mariæ, funerula, capriciosa, Indes or.; anticepunctata, Java; 
obsoletepunctata, Indes or.; udetera, Borueo; arithmetica, Ceylan; algebraicg; 
Java, Borneo; mathematica, illuminata, Singapore; ana, Java; obesa, Silhet; 
argus, Indes or.; annulata, Hindostan bor.; J.Thoms. Archiv. entom. I, p.141: 
— G. collaris, extensa, Borneo; relicta, Chine bor.; blandina, despecta (qut- 
tigera J. Thoms.), Borneo; detrita (maculipennis 3. Thoms.), Macassar; ru/ina, 
Birmanie; veæator, Ceylan; Pascoe, Trans.sof the entom. Soc. Ser. 2, IV, 
p. 258. — G. scopifera, commissa, Pascoe, ibid. Ser. 2, V, p. 54; Ceylan. — 
G. delia (Colob. picta Casteln.), Javas volupluosa, Singapore ; saperdoides, 
Borneo; albolineata, interrupta, Batchian; lineatocollis, Java; confusn, sub= 
fasciata, Batchian; strigata, lœniala, Java ; fulvomuculata, Batchian; grisea, 
Amboise; antica, submedia, Dorey ; heptagona, Batchian; amhoinica, Am- 
boine; bimaculicollis, Batchian ; chalybeata, pulchella, Silhet ; spilota, Indes 
or.; J. Thoms. Essai, etc. p. 48.  G. venus, Batcbian; juno, aympha, prosers 
pina, cybele, hebe, Malaisie; diana, Assam ; aphrodite, Mindanao; numifera, 
mima, Malaisie; peria, Indes or.; psyllu, N..; lugubris, Ceram; Kraatszii, vas 
rifascia, Mindanao; malusiaca, Malaisie; colobotheoides, astarte, lycoris, Min- 
danao; Montrousieri, Nouv.-Calédonie ; s{ellata, lineella, magica, coryphæa, 
Mindanao; basalis, Célèbes; Boisduvalii, Batchian; diversa, Ceram ; sparsa, 
Batchian, amœna, puslulata, Java; cylindrepomoides, Manille; ochraceovittata, 
Borneo;.severa, Mindanao; signifera, Malaisie; cinerea, Manille; vaga, Malai- 


GLÉNÉIDES, 845 


beauté de la plupart d’entre elles, mais dont la livrée, très-souvent 
composée de couleurs douces et veloutées, ne se prête pas à une des- 
cription générale, Il est du reste médiocrement homogène, sans se 
prèter à être divisé. C’est un des plus caractéristiques de la faune des 
Indes orientales en fait de Longicornes, Sa distribution géographique 
embrasse la Chine, le continent indien, les archipels de ces deux ré- 
gions et les parties occidentales de la Polynésie. 

M. H. W. Bates n’assigne pas d'autre caractère à son genre Panra- 
GLENEA (1) que d’avoir les élytres arrondies à leur extrémité, particu- 
larité évidemment de peu de valeur dans un genre comme celui-ci. 


CHLORISANIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p.413. 


Mâle : Prothorax muni sur le disque de deux callosités et d'une 
faible carène médiane lisses. — Pattes postérieures beaucoup plus 
longues que les quatre antérieures; leurs cuisses atteignant le som- 
met des élytres, leurs jambes comprimées sans être élargies, léurs 
tarses à article { sensiblement plus long que les deux suivants réunis. 
— Corps glabre en dessus, revêtu en dessous d’une fine pubescence 
soyeuse. — Le surplus comme chez les GLENRA. 


A ces caractères, peut-être en partie absents chez la femelle, l'uni- 
que espèce (2) du genre réunit une livrée et surtout une sculpture 


sie; cancellata, Camboge; homonospila, Asie or.; angerona, Java; maculifera, 
Silhet; ciérina (antyllis Pasc.), Java; nigremaculata, sulphurea, Camboge; 
regina, Poulo-Pinang; galathea, Japon; canidia, Bombay; Mouhotii, Laos; cœ- 
lestis, Moluques; scalaris (cunila Pase.), Malaisie; J. Thoms. Syst. Cerambyc., 
p. 560 — G. porphyrio, neanthes, jubœa, alysson, œme, manto, Pascee, 
Procced. of the Zocl. Soc. 1866, p. 259; Poulo-Pinang. — G. coris, Singapore; 
adelia, Borneo; myrsine, cleome, Singapore; elate , areca, laudata (viridino- 
tata, 3. Thoms., nec Blanch.), Borneo; camilla, Sumatra; nicanor, Macassar; 
iridescens, Malacca; honora, Poulo-Pinang ; Thomsoni, cyrilla, Batchian; me- 
soleuca, Singapore; luctuosa, Arou; fatalis, calypso, Borneo; ianthe, ege- 
ria, Singapore; aspasia, melia, sejuncta, Borneo; atropa, Ceram; sophro- 
nia, Dorey; myrsia, Amhoine, acasta, Java; telmissa, iphia, Tondano; irene, 
Singapore; camelina, Borneo; anona, Singapore; latania, Menado; attalea, cœ= 
ruleata, Ceram; hyphœne, Morty; corypha, Amboine; analytica, eclectica, 
Borneo; palliata, Singapore; cinna, olyra, Tondano; concinnuta, Borneo, Mo- 
luques; myrrhis, Singapore; venenata, Dorey; lusoria, maura, les Philippines; 
tresine, Borneo; lachrymosa, Célèbes; melissa, Dorey; vanessa, Waigiou; stella, 
Dorey; mansueta, Mysol; sospita, Mont-Ophir; glechoma, Matabello; medea, 
Borneo; lenita, continent indien ; vesta (pulchella Pascoe, olim), Singapore, Mo- 
luques; miniacea, Dorey; tringaria, Menado; Pascoe, Longic. Malayan. p. 366. 

(1) Glen. Fortunei, Saund. Trans, of the entom. Soc. Ser.2, I, p. 112, pl.4, 
f, 1; Chine bor.— Par. Swinhoei, H. W. Bates, loc. cit., avec une figure dans 
le texte; île Formose. 


(2) C. viridis, Pascoe, loc. cit. pl. 16, f, 7, 


846 LONGICORNÉS. 


différentes de celles des GLEeNeA. En dessus elle est d’un vert métalli- 
que foncé et brillant, avec quatre taches sur le prothorax et la suture 
des élytres d’un noir velouté; le dessous du corps est d'un vert clair, 
passant au bleu sur les pattes et les antennes; les élytres sont criblées 
de très-gros points enfoncés et tronquées au bout, avec leurs angles 
externes épineux; la tête et le prothorax sont beaucoup, moins forte- 
ment ponctués. Au premier coup-d'œil cet insecte, originaire de 
Borneo, ressemble à une Callichroma. 


CRYLLIS. 
Pascog, Longic. Malayan. p. 417. 


Mâle : Tète plane entre ses tubercules antennifères; front sub- 
convexe, équilatéral; joues assez longues. — Antennes très-grèles, sé- 
tacées, pubescentes, ciliées en dessous à leur base, un peu plus lon- 
gues quele corps, à articles 1 subfusiforme, un peu moins long que 3, 
4-11 plus courts que celui-ci, décroissant peu à peu. — Lobes infé- 
rieurs des yeux assez grands, transversaux. — Prothorax du double 
plus long que large, cylindrique, légèrement resserré à sa base, lon- 
gitudinaiement caréné sur la ligne médiane. — Ecusson carré. — 
Elytres des GLENeA, tronquées à leur extrémité, avec leurs angles ex- 
ternes épineux. — Pattes grèles, les postérieures plus longues que les 
autres; leurs cuisses dépassant le 4° segment abdominal ; tarses courts, 
à article 4 peu saillant. — Saillies sternales étroites; la prosternale 
verticale en arrière. — Corps allongé, pubescent. 

Sauf la longueur du prothorax et la forme de la saillie prosternale, 
ces caractères sont les mêmes que ceux des GLENEA, mais l'unique es- 
pèce (1) du genre en diffère beaucoup par sa livrée. Elle est noire et 
revôtue d’une pubescence d’un gris cendré, avec deux bandes trans- 
versales dénudées sur les élytres : la 17e antérieure en forme de che- 
vron aigu à sommet dirigé en avant, la 2° post-médiane et trans- 
versale; cet insecte, originaire de Singapore, n'a que 8 millim. de 
longueur. 

DAPHISIA. 


Pascor, Longic. Maluyan. p. 418. 


Femelle ? : Tète débordantle prothorax, plane entre ses tubercules an- 
tennifères, ceux-ci presque nuls; frontsubconvexe, plus haut que large; 
joueslongues.—Antennes très-grèles, très finement pubescentes, ciliées 
en dessous à leur base, de 1/3 environ plus longues que le corps, à 
articles 4 mince, en cône renversé, égal à 3, 4-11 plus courts que ce- 
lui-ci, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez 
grands, convexes, subarrondis, — Prothorax aussi long que large, 


(1) C. clytoides, Pascoe, loc. cit, pl. 19, f. 9. 


PHYTORCIDES. 847 


cylindrique, un peu atténué à sa base. — Ecusson carré. — Elytres 
assez allongées, planes, parallèles, sans carènes latérales, tronquées 
en arrière, débordant médiocrement le prothorax. — Pattes grèles, 
les postérieures beaucoup plus longues que les autres; leurs cuisses 
atteignant le sommet des élytres; leurs tarses très-courts, à articles 1 
plus long que 2-3 réunis, 4 très-peu saillant. — Pygidium presque 
en entier découvert; les trois segments intermédiaires de l'abdomen 
plus courts que les autres. — Saillies sternales très-étroites ; la pro- 
sternale presque nulle entre les hanches antérieures. — Corps allongé, 
pubescent, avec quelques poils fins redressés. 


Ce genre ne comprend qu'une petite (9 millim.) et jolie espèce (1)de 
Singapore, blanche avec uue tache noire transversale sur le protho- 
yax et quatrebandes communes de même couleur, interrompues dans 
leur milieu, sur les élytres; ses antennes et ses pates sont d'un jaune 
pâle. 

TEPHROCOMA. 


Pascor, Longic. Malayan. p. 419. 


Femelle : Tète plane entre ses tubereules antennifères; front assez 
convexe, équilatéral; joues allongées. — Antennes grèles, finement 
pubescentes, lâchement ciliées en dessous, un peu plus longues que 
le corps, à articles 4 subfusiforme, égal à 3, celui-ci un peu plus 
grand que les suivants, ces derniers subégaux. — Lobes inférieurs 
des yeux assez grands, subtransversaux. — Prothorax un peu plus 
large que long, cylindrique, sans sillons transversaux en dessus. — 
Ecusson transversal, arrondi en arrière. — Elytres médiocrement al- 
longées, planes, non carénées latéralement, avec leurs épipleures 
très-étroites, tronquées à leur extrémité, débordant faiblement le 
prothorax. — Pattes grêles, assez longues, surtout les postérieures; 
leurs cuisses dépassant un peu le 3° segment abdominal; tarses courts. 
— Pygidium découvert. — Saillies sternales très-étroites. — Corps 
médiocrement allongé, pubescent, hérissé de quelques poils fins. 

L'unique espèce (2) du genre est de la taille de la Saperda po- 
pulnea d'Europe, mais plus massive, et revôtue partout d'une pu- 
bescence uniforme d’un gfs cendré bleuâtre. Elle habite Geram. 


TRIBU IV. 
PHYTOŒCIIDES. 


Cette Tribu ne diffère essentiellement des Lamïides vraies que par 
la <tructure des crochets des tarses qui, constamment divariqués, 


(1) D. pulchella, Pascoe, loc. cit. p. 419, pl. 15, f, 6. 
(2) T. livia, Pascoe, loc. cit. pl. 16, f, 5. 


848 LONGICORNES. 


sont en même temps appendiculés ou fissiles (1), au moins dans l'un 
des sexes (2). À ce caractère s'ajoutent les suivants : 


Tête normale. — Scape des antennes en cône renversé, très-rare- 
ment en massue où muni d’une cicatrice terminale (3). —Yeux fine- 
ment granulés. — Pronotum sans arêtes latérales. — Métasternum al- 
longé. — Saillies mésosternale et prosternale lamelliformes, plus ou 
moins étroites; la première déclive et inerme (4). 


Le nom de Phytæciides que je donne à ces insectes n'implique 
nullement qu'ils ont la forme si connue des PayrorctA européennes, 
Sans être aussi variée que celle des Lamiides vraies, la leur l’est en- 
core beaucoup. La cicatrice du scape. des antennes et la longueur re- 
lative du métasternum ne peuvent pas servir de point de départ 
pour leur classification, la première étant très-rare et le second tou- 
jours allongé. Maïs, par compensation, on peut tirer un assez grand 
parti de la forme des élytres et des modifications qu'éprouvent les 
crochets des tarses. En combinant ces deux caractères avec ceux em- 
ployés précédemment, on arrive à la répartition dans sept groupes 
des 82 genres qui suivent. 

Leur distribution géographique est assez remarquable. Tous sont 
représentés en Amérique, tandis que deux seulement (Phytæoiides 
vraies, Tétraopides) le sont dans l'ancien continent. Quant au nom- 
bre des espèces, les archipels indiens ont une forte prééminence sur 
les autres régions du globe. Jusqu'ici pas une seule ne paraît exister 
dans l'Australie. 


(1) 1 n’est pas inutile de préciser, plus qu’on ne le fait ordinairement, le 
seus de ces mots. Dans l’une et l’autre de ces formes les crochets sont compo- 
sés de deux pièces : nne basilaire et une terminale ressemblant à une grille. 
Quand là pièce basilaire est coupée catrément en avant, la griffe attachée à son 
angle supérieur est nettement séparée d’elle et plus où moins verticale ; les 
crochets sont alors appendiculés. Ils deviennent fissiles ou fendus lorsque la 
pièce basilaire étant coupée obliquement, son angle antéro-inférieur s'allonge 
plus ou moins en une saillie aiguë. La griffe, dans ce cas, se soude souvent 
avec son bord antérieur de telle sorte que la suture qui en sépare devient 
parfois peu apparente. C'est à cette forme que quelques auteurs donnent le 
nom de crochets denfés. Ce dernier (erme me parait, devoir être réservé 
pour le cas très-rare et propre aux Saperdides, où les crochets simples 
(c’est-à-dire d’une seule pièce età courbure continue) sont munis à leur base 
en dessons d’un feston obtus, qui chez quelques espèces devient denti- 


forme. £ " 


(2) Dans deux genres (Sriparia, Vozummia) seulement de Phytæciides vraies 
ils sout simples chez les femelles, 


(3) La cicatrice n'existe que dans trois genres : Gryzuica, Hemiccapus et 
CHEREAS. 


(4) Les louauoa et les Euymarnes sont les seuls où cette saillie est verticale 
où munie d’une carène obtuse en avant. 


PHYTŒCIDES VRAIES. 849 
I. Cavités catyloïdes intermédiaires ouvertes. 

a _ Les quatre {ers segments de l'abdomen égaux ou 

décroissant pen à peu; tète non rétractile 

chéz presque tous; épisternums métatho- 

raciques plus ou moins larges; crochets d 

des tarses variables, LÉPHYTOECIIDES VRAIES, 
aa Les trois segments intermédiaires de l’abdo- . 

men plus courts que les autres; épister= 

nums mélathoraciques au plus médiocre- 

ment larges, souvent étroits. ’ 
b Yeux largement divisés ; crochets des tarses ap- 

pendiculés (Terraopes excepté): L? TÉTRAOPIDES. 

bb — échancrés, très-rarement subdivisés. 
c Tête rétractile; crochets des tarses fissiles.  Æ@t AwPHONYCHIDES. 
cc — non rétractile. 
d Crochets des tarses fissiles; corps très-allongé et 


svelte, ÆRÉNICIDES. 
dd Crochets des tarses appendiculés ; corps au plus 
oblong. d 
Front trapéziforme. _GRYLLICIDES. » 
— rectangulaire. CALLIDES. 
II. Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées HÉBESTOLIDES. 


GrRouPeE I. Phytœciides vraies. 


Tôte non rétractile (4), — Yeux rarement divisés (2). — Elytres en 
général non carénées latéralement. — Jambes intermédiaires munies 
d'un sillon rarement obsolète; crochets des tarses variables. — Les 
quatre 4% segments de l'abdomen égaux ou décroissant peu à peu et 
faiblement. — Episternums métathoraciques larges, triangulaires. — 
Corps plus ou moins allongé et étroit. 


Les premiers genres de ce groupe ayant les élytres carénées latéra- 
lement et même (Srgara, Vozumnia) les crochets dés tarses simples 
chez les femelles, se rattachent de très-près aux Glénéides et en par- 
ticulier aux GLenea; les derniers (DYENMONUS, LINDA, éte.) ont une 
ressemblance prononcée avec les Tétraopides; les autres ne sont 


(1) Sauf chez Vorumnia et MonæGamus qui, par là, se rapprochent de près 
des Amphionychides dont la rétractilité de la tête est le caractère le plus es- 
sentiel. Ils s’en distinguent par leurs crochets des tarses appendiculés, leurs 
épisteroums métathoraciques plus larges et l'égalité de leurs quatre premiers 
segments abdominaux. 

(2) Deux genres (OxyLia, Opsivra) ont ces organes aussi largement divisés 
que les Tétraopides. La forme générale beaucoup plus svelle de leurs espèces et 
leur abdomen dont les quatre premiers segments sont subégaux, sont tont ce 
qui les en sépare. 


850 LONGICORNES. 


que des modifications des deux types représentés en Europe par les 
Payroecra et les OBErra. 

Ces insectes sont exclusivement propres à l'ancien continent; l'Aus- 
tralie, la Polynésie et l'Amérique du Sud ne paraissent jusqu'ici en 
posséder aucune espèce. Les 23 genres qu'ils constituent reposent, 
pour la plupart, sur des caractères si légers et si sujets à s’affaiblir 
qu'il est très-difficile d'en dresser un tableau synoptique. Le suivant 
est ce que j'ai pu faire de mieux. 


I. Elytres carénées latéralement ; leurs épipleures plus ou moins larges. 


a  Cuisses postér. dépassant fortement le 2e segment abdominal, 
au moins chez les œ, 


b  Elytres sans côtes; crochets des tarses simples chez les &. 
Tête non rétractile; élytres déprimées, cunéiformes : Stibara. 
— rétractile; — assez convexes, naviculaires : 
Volumuia. 
bb  Elytres munies de côtes longitudinales : Nupskera. 
aa Cuisses postér, ne dépassant pas ou quetrès-peu le 2e seg- 
ment abdominal. * 
Tubercules antennifères distants; front équilatéral : Dystus. 
_—— contigus; — allongé : Scylasis. 
IL. Elytres sans carènes latérales (1); leurs épipleures en général 
très-étroites, parfois nulles en arrière. 
©  Cuisses postér. dépassant (en général) fortement le 2e seg- 
ment abdominal, sauf pérfois chez les ®. 
d  Élytres assez convexes, naviculaires, fortement ponctuées 
en stries sur le disque, striées-ponctuées sur leurs épi- 
pleures : Morægamus (2). 


d  Elytres peu convexes ou déprimées; cunéiformes ou parallè- 
les, ponctuées sans ordre ou partiellement en stries, 
jamais striées-ponctuées. 

e Pattes postér. ainsi que leurs tarses, très-allongées : Ossonis. 

ee — de longueur uormale. 

f  Elytres peu à peu rétrécies dès leur base; crochets des tarses 
presque toujours bifides. 

g Antennes subeylindracées, filiformes, en général grèles. 

h Yeux largement divisés. 

Tarses postér. robustes, à art. 1 moins long que 2-3 
réunis : Oxylia. 


Tarses postér. grèles, à art, 1 plus long que 2-3 réunis : 
Opsilia. 


(1) Parfois (par ex, Phylœcia Wachanrui, BLerisanis) leurg épipleures for= 
ment un angle droit avec le disque, mais sans que leur arête supérieure soit 
carénée. Ce cas est très-rare. 


(2) Malgré ses élytres sans carènes latérales, ce genre est très-voisin des Vo- 
LUMNIA et doit être mis à leur suite. : 





PHYTŒCIIDES VRAIES. 851 
hh Yeux échancrés, 
î Saillie mésosternale en triangle aigu, très-étroite. 


Prothorax cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés : 
Phylœcia. - 


— peu convexe, fortement renflé —_ 
Cardoria. 


ii Saillie mésosternale large à sa base, rétrécie et parallèle ou 
subparallèle en arrière. 


k Antennes à art. 1 plus court que 3; prothorax globoso-ova- 
laire : Helladia. 


kk Antennes à art. 1 plus court que 3; prothorax cylindrique. 
Elytres assez convexes; leur pubescence mouchetée : Piemia. 
— planes; — égale : Conizonia. 
kkk Antennes à art. 1, 3, 4 égaux : Coptosia. 


gg Antennes robustes, atténuées au bout, à articles obconiques : 
Mallosia. 


ff  Elytres parallèles; cuisses postér. longues : Sfenostola. 
ce  Cuisses.postér. au plus égales aux deux 1ers segments de 


l’abdomen, parfois plus courtes; crochets des tarses 
appendiculés. 


Prothorax cylindrique, très-rarement muni de nodosités en dessus. 
m Antennes grêles, filiformes ou atténuées au bout. 

Elytres rarement sinuées sur les côtés dans leur milieu : Oberea. 
nn — sinuées — — par- 

fois subulées chez les c. 


— 


= 


1er segment abdominal rétréoi à sa base : Nitocris. 


= — cylindrique : Schœnionta. 
mm Antennes cyliadracées, peu à peu épaissies au bout, par- 
fois atténuées chez les ®, mais alors épaissies et très- 
velues dans leur milieu. 


Corps svelte; élytres canaliculées sur la suture : Blepisanis. 
— assez large; élytres munies de côtes longitudina- 
les : Dyenmonus. 
 Prothorax muni de nodosités en dessus et sur les côtés. 
Antennes simples : Linda. 
—  àart. 3 épaissiet villeux : Dasylinda. 


STIBARA. 
Hors, Trans. of the Linn. Soc. XVIII, p. 598 (1). 


Mâles : Tète ne débordant pas le prothorax, faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères; front subconvexe, un peu plus 


(4) Syn. Nicorerea, Pascoe, Longic. Malayan. p. 364, note. — Sarprpa Fab. 
— CEnameyx Oliv. 


852 LONGICORNES. 


haut que large; joues allongées. — Antennes assez robustes, subcy- 
lindracées, faiblement ciliées en dessous à leur base, de la longueur 
du corps, à articles 1 égal à 3, celui-ci et 4-11 décroissant peu à peu, 
— Lobes inférieurs des yeux transversaux, assez grands.—Prothorax 
transversal, cylindrique, renflé ({etraspilota) ou (par ex. perforala) 
tuberculé latéralement, muni en dessus de deux à trois nodosités, et 
en avant d’un sillon transversal plus ou moins marqué. — Ecusson 
carré. — Elytres médiocrement allongées, planes ou presque planes 
en dessus, cunéiformes, carénées latéralement, munies chacune d'une 
côte partant de l'épaule, abrégée en arrière et accompagnée d'une 
ou deux rangées de gros points enfoncés, — Pattes robustes; cuisses 
peu à peu épaissies, les postérieures un peu plus courtes que le corps; 
tarses médiocres, leurs crochets appendiculés. — Saillie mésosternale 
médiocrement large et parallèle en arrièré, la prosternale beaucoup 
plus étroite. — Corps robuste, cunéiforme, partiellement pubescent. 

Femelles : Antennes un peu plus courtes que le corps, — Tous les 
exemplaires que j'ai vus de ce sexe avaient les crochets des tarses 
simples. 

Par suite de cette différence sexuelle dans ces crochets, les mâles 
appartiennent au groupe actuel et les femelles à celui des Glénéides. 
Le genre est, par conséquent, ainsi que les Vozumnia qui présentent 
le même caractère, exactement intermédiaire entre les Lamiides 
vraies et les Phytœciides. 

Il est indien comme les GLENEA etne comprend, à ma connaissance, 
que quatre espèces, dont deux décrites par Hope (1). Sur l’une des 
deux autres, M. Pascoe a établi récemment son genre NicorTEeLrA (2), 
qui ne me paraît pas suffisamment distinct. Ces espèces ne diffèrent, 
en effet, de celles publiées par Hope que par leur taille plus petite, 
leurs élytres plus planes et dépourvues de ligne saillante means 
pour tout le reste elles sont à l’état normal. 

Ces insectes n’ont rien de la livrée élégante des GLenea et leur pu- 
bescence n’a pas cet aspect velouté qu’elle prend habituellement chez 
ces dernières. 


(1) S. tetraspilota, trilineata, Hope, loc. cit. avec une figure de la première 
pl. 40, f. 8; Assam. — La S. obsoleta de M. J. Thomson (Essui, etc. p. 60) me 
parait, d’après la déscriplion, étrangère au genre ; M. Pascoe (Trans. of the 
entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 259) l'avait déjà décrite sous le nom de Gone 
rufina. 

(2) Le type est la Sap. nigricornis de Fabricius (Spec. ins. J, p. 218; Syst. 
El. II, p. 286; Cer. id. Oliv. Entom. IV, 67, p. 111, pl. 8, f. 55). Il y a dans 
Fabricius deux Sap, nigricornis dont une, appartenant aux PuyrokciA, ést eu 
ropéenne. Afin de remédier à ce double emploi, Schænherr (Syn_ Jus. IL, p: 418) 
a imposé à celle dot il s’agiten ce moment le nom de perforata; dans toutes 
les collections où je l’ai-vue, elle figurait parmi les Sriara. — La seconde, 6s- 
pèce est la Sap. morbiliosa, Fab. Syst. EI. IT, p. 349. — Ces deux insectes ha= 
bitent le continent indien. 


FHYTŒCIIDES VRAIES. 853 


VOLUMNIA. : 
J. Tuows. Essai, etc. p. 58. 


Tète subrétraoctile, ne débordant pas le prothorax, médiocrement 
concave entre ses tubercules antennifères; front beaucoup plus haut 
que large; joues allongées. — Antennes à peine ciliées en dessous, 
assez robustes, non cylindracées, un peu plus longues (9) ou un peu 
plus courtes (9) que le corps, pareilles, du reste, à celles des Sripara, 
avec leur article 11 appendiculé chez les œ. — Lobes inférieurs des 
yeux plus hauts que larges. —- Prothorax transversal ou non, cylin- 
drique, un peu resserré sur les côtés avant sa base; ses sillons trans- 
versaux presque obsolètes. — Ecusson en triangle curviligne.— Ely- 
tres courtes, légèrement convexes, naviculaires, carénées latérale 
ment, peu à peu atténuées et tronquées en arrière, débordant forte- 
ment le prothorax à leur base; leurs épipleures larges en avant, beau- 
coup plus étroites dans leur moitié postérieure. — Pattes, abdomen 
et saillies sternales pareils à ceux des SriBara; crochets des tarses 
appendiculés chez les œ, simples chez les ©, comme chez ces der- 
nières. — Corps Cpais, densément pubescent en dessous, partielle- 
ment en dessus, hérissé de poils fins redressés,. 


Genre représentant en Afrique les GLenga et les Srisara des Indes 
orientales, surtout ces dernières, dont il diffère principalement par la 
subrétractilité de la tête, le prothorax sans nodosités, les élytres pri- 
vées de lignes saillantes et de gros points enfoncés, enfin par la ves- 
titure. : 

Il a pour type une espèce (1) de Natal, de la taille des Guenea de 
seconde grandeur, d’un rouge-brun, tachetée partout de blanc, avec 
les pattes et les antennes noires; ses élytres sont densément et forte- 
ment ponctuées à leur base. 


(1) V. Westermanni, J. Thoms. loc. cit. p. 89. M. J. Thomson a regardé 
cet insecte comme identique avec la Sphenura Westermanni de Dejean (Cat. 
éd. 3, p. 376) qui est originaire de le côte de Guinée. Suivant M. Chevrolat 
(The Journ, of Entom. I, p. 189), cette dernière formerait une espèce distincte 
qu’il nomme guineensis. — Une 3e espèce est: Sap. apicalis, Ghevrol. Rev. et 
Mag. of Zool. 1857, p. 108; Vieux-Calabar. 

Comme il n’y a pas de vraies GLENEA ni de Sripara en Afrique, les espèces 
suivantes rapportées à l’un ou à l'autre de ces deux genres appartiennent 
peul-être à celui-ci ou, du moins, le touchent de très-près : Glen. quinqueli- 
neata, carneipes, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 187; Vieux-Calabar. 
— G. arcuata, puella, Chevrol. ibid. 1858, p. 310; mème pays. — Sphen. ga- 
bonica, udelpha, 22-maculata, . Thoms. Archiv. entom. I, p.200; Gabon. — 
Glen. jucunda, X. Thoms. Essai, etc. p. 50, Sénégal. — Glen. Buquelii, Guinée, 
arida, Natal; calabarica, Galabar; 3. Thoms. Syst. Cerambyc. p.564 sq, — Sap. 
balleata, Klug in Erm. Naturhist. Atlas, p. 45, pl. 16, f. 8; Sénégambie. Il est 
probable que quelques-uns de ces insectes appartiennent au genre MorÆGanus 
qui suit, : 


854 LONGICORNES. 


MORÆGAMUS. 
J. Tuous. Physis, IL, p. 188. 


Je ne trouve pour distinguer ce genre des VozumniA que les carac- 
tères qui suivent, mais ils sont suffisants. 

Antennes à article 11 non appendiculé chez les &, plus grand que 
10.— Elytres de même forme, mais s'arrondissant pour former leurs 
épipleures qui sont de largeur normale, tronquées à leur extrémité, 
avec leur angle externe épineux. 


L'espèce typique, décrite par M. J. Thomson, sous le nom de Sphe- 
nura flavicapilla (1), est originaire de la côte de Guinée (Grand-Bas- 
sam) et de la taille des Vozumnia, mais a une livrée et une sculpture 
différentes. Elle est noire avec le dernier segment abdominal, la tête, 
le prothorax et les élytres d’un jaune ferrugineux; glabre en dessous 
et hérissée de poils fins en dessus; ses élytres sont fortement et régu- 
lièrement ponctuées en stries sur le disque, striées-ponctuées sur 
leurs épipleures. 

NUPSERHA. 


(Cnevroz.) J. Tuows. Essai, etc. p. 60 (2). 


Tète débordant le prothorax, faiblement concave entre ses tubereu- 
les antennifères; front subconvexe, subéquilatéral; joues allonges, 
—Antennes assez robustes, subfliformes, finement ciliées en dessous, 
pas plus ou un peu plus longues que le corps chez les, plus courtes 
chez les 9, à articles 4 un peu plus grand que 3, 4-11 plus courts 
que ce dernier, décroissant graduellement.— Lobes inférieurs des yeux 
médiocres, transversaux. — Prothorax transversal, cylindrique, plus 
ou moins renflé sur les côtés, parfois muni sur le disque d’une élé- 
vation longitudinale; ses sillons transversaux plus ou moins marqués. 
— Ecusson variable, — Elytres médiocrement allongées, subparallè- 
les ou peu à peu atténuées en arrière, planes sur le disque, avec la 
suture relevée, carénées latéralement, munies chacune dé une à deux 
côtes longitudinales, parfois peu saillantes, tronquées à leur extré- 
mité, avec leur angle externe épineux et le sutural dentiforme. — 
Pattes médiocres; cuisses postérieures égales ou subégales aux trois 
125 segments abdominaux; tarses médiocres; leurs crochets appendi- 
culés (3). — Les quatre 1°" segments de l’abdomen tantôt décrois- 


(1) Archiv. entom. IE, p. 253, pl. 14, f. 9. 

(2) Nom proposé par M. Chevrolat (Rev. et Mag. d. Zool. 1858, p. 358) pour 
remplacer celui de SPneNurA qu'’autérieurement (ibid. 1855, p. 288) il voulait 
restreindre à des espèces africaines, réservant ceux de GLENEA et STIBARA pour 
des espèces indiennes.—Syn. Sripara J. Thoms. olim.—Srnenura Dej., Erichs. 
— Sapenpa Fab., Oliv., Daim., Erichs., Wiedom. 

(3) M. J. Thomson les indique comme étant simples; ils sont appendiculés 


PHYTŒCIIDES VRAIES. 855 


sant peu à peu, tantôt subégaux (1). — Corps médiocrement allongé, 
faiblement pubescent, souvent presque glabre. 


En ce moment, ce genre se compose d'espèces indiennes (2) et afri- 
caines (3), mais on le rendrait plus homogène en le limitaut aux pre- 
mières. Toutes, du reste, sont de taille moyenne et leur livrée ne se 
compose jamais que de deux couleurs, le fauve et le noir diverse- 
ment combinés; elles varient surtout sous le rapport des côtes des 
élytres, qui sont en général fortement et plus ou moins régulière- 
ment ponctuées; le prothorax l'est beaucoup moins et souvent lisse. 


DYSTUS. s 
Pascor, Longic. Malayan. p. 416. 


Genre voisin des Nursmera, dont il ne se distingue que par les 
points suivants : 

Mûle : Antennes plus grôles, cylindracées, un peu plus longues, à 
articles À cylindrique, sinué en dessous à sa base, égal à 3; celui-ci 
et 4-41 subégaux. — Lobes inférieurs des yeux plus gros, équilaté- 
raux, — Prothorax cylindrique, muni à sa base d’un sillon très-mar- 
qué se prolongeant obliquement sur les côtés, ceux-ci munis avant 
ce sillon d’un tubereule obtus. — Elytres plus allongées, cunéifor- 
mes, très-planes en dessus, carénées latéralement, munies chacune 
d'une côte tranchante longeant la carène de son côté, tronquées en 
arrière, avec leurs angles externes épineux. — Corps plus étroit et 
plus allongé. 


chez tous les exemplaires que j’al sous Les yeux; il ust, du reste, possible que ces 
exemplaires soient tuus des mâles et que ce caractère varie selon le sexe, comme 
dans les deux genres précédents. 

(1) Autant que jen puis juger, le premier cas me paralt avoir lieu plus par- 
ticulièremenut chez les espèces indieunes, le second chez les espèces africaines. 
Je trouve, en outre, que les premières ont le sillon des jambes intermédiaires 
bien marqué, tandis qu’il est peu apparent et mème obsolète chez les secondes, 

(2j Sap. quadrioculata, Thunb. Mus. nat. Acod. Upsal. p. 57 (Sap. costata, 
Wiedem. Zool. Mag. IE, 1, p. 112; Stib. carinata, 3. Thoms. Archiv. entom. I, 
p. 146; Sphen. 4-punctatu Dej.); Java, — Sap. fricator, Dalm. in Schœuh. 
Syn. Ins. Ill; Append. p. 183 (S. japonica? Taunb, loc. cit.); Malacca, Java, 
Borneo, ete.—Sap. ustulata, Erichs. Nov. Act. Acad. nat. Curios. XVI, Suppl, 
I, p. 270; îles Phihppines. — Stib. cosmopolita, bicolor, 3. Thoïns. Archiv. 
entom, 1, p. 146; continent indien; la 1re est le type du genre pour M. J. 
Thomson. à 

(3) Sap. analis, bidentala, Fab. Syst. El. IL, p. 325; Guinée. — Sap. bi- 
dentula, deusta, Dalm. in Schœnb. loc. cit. p. 182; Sierra-Leone. — Sphen. 
basalis, Erichs. Archiv, 1843, [, p.262; Angola. — Sphen. larifuga, Chevrol. 
Rev. et Mag. d. Zool. 1855, p. 288; Vieux-Calabar. — Sphen. lineigera, G-punc=- 
tata, impunctata, cccipitalis, Chevrol. ibid. 1857, p. 166, — Sphen. pallida, Y, 
Thoms. Archiv, entom. Il, p. 202; Gabon. 


856 ._ LONGICORNES. 


A ces différences s'ajoute une livrée qui n’est pas la même que 
celle des Nupsaera. L'unique espèce (1) du genre est en effet d'un 
beau jaune, avec les antennes (sauf le scape), les 2/3 postérieurs des 
élytres, les pattes postérieures et le sommet de l’abdomen, noirs; les 
secondes sont ornées dans leur milieu d’une tache commune, allongée, 
d'un gris soyeux; les quatre 1° segments abdominaux d’une épaisse 
pubescence soyeuse d’un jaune pâle; tout le réste des téguments est 
glabre. Cet insecte, un peu plus grand que les Nursnera, habité Sin- 
gapore et Sumatra. 


SCYTASIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 414. 


Mûles : Tête assez distante des hanches antérieures, débordant à 
peine le prothorax, médiocrement concave entre ses tubercules an- 
tennifères, ceux-ci courts, rapprochés à leur base; front convexe, 
beaucoup plus haut que large; joues allongées. — Antennes assez 
robustes, cylindracées, presque glabres, non ciliées en dessous, un 
peu plus courtes que le corps, à articles 1 en cône renversé, sinué 
en dessous à sa base, un peu moius long que 3, 4-5 plus courts que 
ce dernier, décroissant lentement. — Lobes inférieurs des yeux assez 
grands, transversaux. — Prothorax cylindrique ou cylindrico-oya- 
laire, plus ou moins resserré sur les côtés à sa base. — Ecusson en 
triangle allongé. — Elytres très-allongées, largement canaliculées, 
avec la suture saillante, fortement carénées sur les côtés et munies 
chacune d’une carène longitudinale entière et très-marquée, peu à 
peu rétrécies et bi-mucronées en arrière, débordant faiblement le 
prothorax en avant. — Pattes médiocres, les postérieures plus lon- 
gues que les autres; leurs cuisses linéaires, moins longues que les 
deux 1% segments abdominaux; jambes intermédiaires sans sillon; 
tarses courts, leurs crochets appendiculés. — Pygidium découvert; 3° 
segment abdominal allongé, conique, sinué au bout.— Saillie méso- 
sternale de largeur moyenne, parallèle; la prosternale étroite, fléchie 
postérieurement. — Corps très-allongé, étroit, en grande partie gla- 
bre, brillant. 


Par la sculpture de leurs élytres, ces insectes se rapprochent des 
Nupshera et des Dysrus, mais ont un facies tout-à-fait différent, par 
suite de leur forme allongée et de leurs téguments brillants (2), Le 
rouge ou le jaune ferrugineux associés au noir composent leur livrée; 
la ponctuation de leurs élytres est forte et disposée en rangées assez 


(1) D. notator, Pascoe, loc. cit. pl. 16, f 6. 

(2) Au premier aspect ils ressemblent beaucoup aussi aux ECTINOGRAMMA ; 
mais ces dernières sont des Lamiides vraies que la forme de leur tête m'a en- 
gagé à comprendre dans les Hippopsides. 





PHYTŒCIIDES VRAIES. 857 


régulières. M. Pascoe en décrit trois espèces (1) de grande taille et 
originaires de Borneo, + 


OSSONIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 417. 


Mâle : Tête pas plus large que le prothorax, plane entre ses tuber- 
cules antennifères; ceux-ci nuls; front convexe, plus haut que large; 
joues très-courtes. — Antennes grêles, sétacées, pubescentes, läche- 
ment ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 
4 subeylindrique, plus court que 3, celui-ci et 4-14, décroissant à 
peine. -— Lobes inférieurs des yeux grands, allongés. — Prothorax 
plus long que large, cylindrique, peu à peu atténué en arrière, muni 
d'un faible sillon transversal seulement à sa base. — Ecusson en 
triangle curviligne. — Elytres médiocrement allongées, presque pla- 
nes sur le disque, sans carènes latérales, peu à peu rétrécies et lar- 
gement tronquées en arrière. — Pattes peu robustes ; les quatre an- 
térieures courtes, les postérieures très-allongées; leurs cuisses 
dépassant assez fortement les élytres; leurs tarses grèles, à article 4 
près de quatre fois aussi long que 2-3 réunis; crochets de tous ap- 
pendiculés. — Saillie mésosternale très-étroite, parallèle en arrière; 
la prosternale presque nulle entre les hanches antérieures. — Corps 
assez allongé, pubescent. 


L'espèce unique (2) de ce genre très-distinot a la plus grande res- 
semblance avec la Cryllis clytoides du groupe des Glénéides, même 
sous le rapport de la livrée. Elle est presque en entier blanche en 
dessous et grise en dessus, avec les élytres ornées de deux bandes 
noires communes; l’une submédiane, en chevron à sommet dirigé 
en avant, l'autre, postmédiane et transversale; le sommet des an- 
tennes, les jambes postérieures (sauf à leur base) et leurs tarses sont 
d'un jaune pâle. Cet insecte habite Borneo, 

Les deux genres suivants, remarquables par leurs yeux largement 
divisés, comme ceux des Tétraopides, sont dés démembrements des 
Puvrorcta; il suffira, dès lors, de signaler les points qui les distin- 
guent de ces dernières. 


OXYLIA. 
Murs. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 398 (3). 


Tête plus étroite que le prothorax. — Antennes épaisses, légère- 
ment sétacées, plus courtes que le corps dans les deux sexes, à ar- 


(1) S, nitida, puncligera, oxyura, Pascoe, loc. cit. p. 415; avec une figure 
de la première, pl. 16,f. 8. 

(2) O. clytomima, Pascoe, loc. cit. p. 418, pl. 15, € 10. 

(3) Syn. Mazzosta pars, Muls. — Sarenoa Friw., Brullé, 


858 LONGICORNES. 


ticle 4 beaucoup plus court que 3. — Yeux divisés (1); leurs lbes in- 
férieurs grands, presque carrés. — Prothorax transversal, fortement 
arrondi sur les côtés. — Elytres déprimées sur le disque, peu à peu 
atténuées et obtusément acuminées en arrière, forternent ponctuées, 
sauf à leur extrémité. — Pattes assez longues, les postérieures un 
peu plus que les autres. — Pygidium fortement échancré chez les 
mâles. — Saillies mésosternale et prosternale extrêmement étroites, 
— Corps oblong, épais, subtomenteux. 


M. L. Faïrmaire rapporte à ce genre deux espèces (2) qui me sont 
inconnues et que M. Mulsant avait placées dans deux genres diffé- 
rents. Elles sont assez grandes et propres à l'Europe orientale. 


OPSILIA. 
Mucs. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 31 (3). 


Ce genre ne diffère absolument des PayTorcrA qu'en ce que ses es- 
pèces ont les yeux largement divisés en deux lobes dont l’inférieur, 
beaucoup plus grand que le supérieur, est subéquilatéral. 


Elles sont toutes (4) de la taille des Phyt. lincola, cylindrica, etc., 
et ont un facies et une livrée analogues aux leurs. 


PHYTŒCIA. 
(Desr.) Muus. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 199 (5). 


Mâles : Tète désordant un peu le prothorax, plane entre ses tuber- 


(1) M. Mulsant assigne aux deux genres dans lesquels il à compris les es- 
pèces de celui-ci des yeux non divisés; ces organes le seraient, au contraire, 
complétement, selon M. L. Fairmaire. Je ne m'explique pas ces opinions dif- 
férentes sur un caractère si aisé à reconnaître. Dans le doute où je suis à cet 
égard, j'adopte provisoirement l'opinion du second de ces savants entomolo- 
gistes. 

(2) Sap. atomaria, Friwaldek. Sec. L. Fairm. Gen. d, Col. d'Eur.; Cerambys. 
p. 248; mais Je ne puis découvrir dans quel ouvrage (0. languida, Muls. loc. 
cit. p. 99; Sap. argentata? Ménétr. Cat. ris. p. 227); Turquie d'Europe, 
Asie-Mineure. — Sap. Duponcheli, Brullé, Expéd, d. Morée; Entom. p. 260, 
pl. 43, f. 4 (Mallos. id. Muls.). 

(3) Syn Sargkpa guctor. — Puyrogcia Muls. (olim), Küster, L. Redtenb., 
Lucas, 

(4) Phyt. flavicans, Muls. Opusc. entom. I, p. 420 (P. flavescens Muls. 
(olim}; var. incerta Muls.), France mér, — Sap. virescens, Fab. Syst, El. I, 
p.328 (S. cœruleus Laichart.; var, S. œruginosa Duf.; echii Chevrol.; obscura 
Bris. de Barnev.); Europe, —Sap. molybdæna, Daln. in Schœnh. Syn. ins. IX; 
Append. p.186; Europe mér,— Phyt. malachitica, Lucas, Explor. d. l'Algér. 
Euton. p. 507, pl. 43, f, 7; Algérie. 

» (9) Syr. Musanra, d. Thoms. Syst. Cerambyc. p, 120,— Comzonia, L. Fairm. 
Gen. d. Col. d’Europ.; Cérambyc. p. 176. — Ceramsyx et Sapenpa auctor. 





FHYTŒCIIDES VRAIES. 859 


cules antennifères; front plus ou moins convexe; joues allongées. — 
Antennes plus ou moins minces, cylindracées ou subcylindracées, 
faiblement ciliées eu dessous, de la longueur du corps ou un peu plus 
longues, à articles 1 en cône renversé, un peu plus court que 3, celui- 
ci médiocrement plus grand que #4, 3-41 plus courts, décroissant peu 
à peu. — Yeux médiocres; leurs lobes inférieurs plus ou moins 
transversaux. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, parfois 
légèrement arrondi sur les côtés. — Eeusson variable. — Elytres en 
général médiocrement allongées, déprimées sur le disque, rarement 
un peu convexes, sans carènes latérales, subparallèles ou un peu at- 
ténuées en arrière, tronquées ou arrondies au bout. — Pattes au plus 
médiocres ; cuisses peu à peu en massue, les postérieures dépassant 
plus ou moins le 2 segment abdominal; tarses à articles 4 plus 
court que 2-3 réunis; crochets bifides, leur division interne de lon- 
gueur variable (1). — 5° segment abdominal arrondi ou bisinué au 
bout.—Saillie mésosternale étroite, en triangle aigu; la prosternale 
très-étroite. — Corps finement pubescent, plus ou moins hérissé de 
poils fins. . 

Femelles : Antennes un peu plus courtes. — 3° segment abdomi- 
nal tronqué ou subtronqué au bout, en général sillonné sur la ligne 
médiane. — Corps plus parallèle. 


Genre riche en espèces, mais au sujet duquel la plus grande diver- 
gence d'opinion règne en ce moment parmi les auteurs qui s’en sont 
occupés. J'ai adopté, non sans quelque hésitation, tous les genres 
créés en dernier lieu à ses dépens par MM. Mulsant et L. Fairmaire. 
Quant au genre MusariA (2) de M. J. Thomson, je ne lui trouve pas 
de limites appréciables. 

Sauf un petit nombre (Wachanrui, argus, ete.) plus grandes et 
d'un facies plus robuste, les Pavrorcra sont de teille assez petite, pius 
ou moins svelles, et ont une livrée généralement très-simple, ver- 
dâtre ou bronzée, avec les pattes sujettes à devenir jaunes en totalité 
où en partie. Toutes ont les élytres couvertes d'une ponctuation fine, 
dense et homogène (3). 


(1) MM. Mulsant (loc. cit. éd. 2, p. 402) et L. Fairmuire (loc. cit, p. 173) 
leur assignent des divisions presque égales. Cette forme me parait, au con- 
traire, exceptionnelle (par ex. affinis); l'interne varie beaucoup. Il y à même 
des espèces (par ex. cylindrica) où ces crochets ne sont plus bifides, mais ap- 
pendiculés. 

(2) Le type est la P. affinis, petite espèce formant avec quelques autres 
(Wachanrui, argus, bulcanica, ete.) un gronpe où le corps est de forme plus 
courte, par suite plus robuste, et dont la plupart des espèces ont, comme les 
Oserra, le prothorax orangé et orné do callosités noires, livrée à laquelle la 
tête participe quelquefois. M. J. Thomson supprime tous les genres établis par 
M. Mulsant et les réunit aux Puyroscta. 

(3) Esp. européennes (d’après MM. Mulsant et L. Fairmaire) : P. puncticollis, 


Coléoptères. Tome IX (2). 29 


860 LONGICORNES. 


La distribution géographique de ces insectes est remarquable et so 
borne à l'Europe, au nord de l'Afrique et à l'Asie. Il ne paraît pas y 
‘en avoir dans le surplus de l’ancien continent. 

Comme pour les Oxvra et les Opsixra, je me borneraï à indiquer 
les caractères qui distinguent les six genres suivants de celui-ci. 


CARDORIA. 
Muzs. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 436. \ 


Tète plus étroite que le prothorax. — Antennes moins longues que 
le corps dans les deux sexes. — Yeux très-profondément échancrés. 
— Prothorax transversal, fortement dilaté et arrondi de chaque côté 
en avant chez les d, moins et plus au milieu chez les Q.— Elytres 
planes, peu à peu atténuées et légèrement échancrées en arrière chez 
les premiers, un peu convexes et parallèles chez les secondes. 


Sans la forme du prothorax chez le sexe mâle et la différence dans 


Falderm. Faun. entom. Transcauc. p. 291, pl. 10, f. 1; Russie mér. — Sap. 
argus, Fræl. Naturf. XVH, p. 155; Allemagne, Hongrie. — P. Jourdani, Muls. 
loc. cit, éd. 4, p. 202; France mér, et or.— Wachanrui, Muis. Mém. de l’Acad. 
d. Lyon, 1, p. 127 (syriaca Chevrol.); Turquie, Syrie. — Sap. affinis, Panz. 
Eutom. germ. p. 257 (Sap. janus Frœl.); Allemagne, France or. — Sap. vir- 
gula, Touss.-Charp. Horæ entom. p.225 (puncium Ménétr., Falderm.); Russie 
et France mér. — Sap. lineola, Fab. Sÿst. EL. IL, p. 333; Europe. — P, cy- 
clops, Küster, Die Kæf. Europ. XIE, p. 88 (vulnerata Muls.); Espagne, — Sup. 
humeralis, WalU, Isis, 1838, p. 471 (scapulala Muls.); Turquie, Syrie.— Sap. 
rufipes, Oliv. Entom. IV, 68, p. 25, pl. 2, f. 14 {(P. Ledereri Muls.; Ober. 
cœca Küster); France mér., Espagne. — Sap. flavipes, Fab. Syst. El. IL, p. 329 
(Sap. umbellatarum Wall, P. femoralis Muls.); Europe mér., Algérie. — P. 
balcanica, Küster, loc. cit. XIII, 87; Turquie. — Sap. pretexiala, Stev. in 
Schærh. Syn. Ins. IN; Appond. p. 1#4; Crimée. — Sap. Baccueti, Brullé, 
Expéd. d. Morée; Entom. p. 264, pl. 43, £. 6; Grèce.—Sap. millefolii, Adams, 
Mém. d. 1. Soc. d. Natur. d. Mosc. V, p. 313 (Sap. azurea Stev.); Caucase, 
Turquie, Grèce. — Snap. rufunana, Schrauk, Naturf. XXIV, p. 77 (Sap. cy- 
lindrica Laichart.; Sap. flavimanu Panz.); Europe tempér. — P, cephalotes, 
Küster, loc. cit. VII, 61; Grèce. — P. geniculata, Muls. Longic. éd, 2, p. 420; 
Turquie, — P. erythrocnemu, Lucas, Explor. d. l’Algér.; Entom. p. 506, 
pl. 45, f. 6 (Grenieri L. Fairm.); France mér., Algérie. — Sap. ephip- 
pium, Fab. Syst. EL. I, p. 332; Europe mér. — Cer. cylindricus, Linné, 
Syst. Nat. II, p. 633 (Cer. cinereus De Geer); Sap. sylphoides Schrank; Eu- 
rope, — L. ragusana, Küster, loc. cit. J, 55; Dalmatie. — Sup. solidaginis, 
Waltl, Reise n. Span. IL, p. 43 (P.nigricornis Muls.); Allemagne, France, — 
Sap. nigricornis, Fab, Syst. EL. IL, p. 326 (S. canaliculata Frœl.; S. absin- 
thii Stev.; Var. P, Julii Muls.); Europe. — P. fumigata, vestita, Küster, loc. 
cit. XV, 81, 82; Grèce. — P. albovittigera, V. Heyd. Berlin. entom. Zeitschr. 
1863, p. 130. — Sap. modeste, Wall, Isis, 1838, p. 471; Turquie. 

Exp. de l’Algérie : P. cyrlana, Lucas. Ann. d. Sc. nat. Ser. 2, 18, p.187. 
— Warnieri, rubricollis, Lucas, Explor. d. l’Algér.;, Eutom. p. 503 et 505, pl. 
43, f' l'et 3, 


PHYTŒCIIDES VRAIES. 861 


la forme générale entre les deux sexes, ce genre mériterait à peine 
d’être séparé des Payræcra. Il ne comprend que la Saperda seutellata 
de Fabricius (1), espèce de la taille de la Phylæcia lineola, ayant une _ 
livrée analogue et propre à l'Autriche. 


HELLADIJA. 
L. FainM. Gen. 4. Cot, d'Eur.; Cerambyc. p. 176 (2). 


Tête un peu plus étroite que le prothorax. — Yeux très-prafondé- 
ment échancrés. — Prothorax transversalement globoso-ovalaire, — 
Elytres des Payrogcra. — Crochets des tarses appendiculés. — Saillie 
mésosteruale assez large, subparallèle, tronquée au bout. — Corps 
revêtu d'une pubescence subtomenteuse. 


De ces caractères, les seuls qui aient quelque importance sont la 
forme du prothorax et la structure des erochets des tarses. Le genre 
ne comprend que deux espèces (3) de l'Europe orientale. 


PILEMIA. 
L. Farnm. Gen. d. Col. d'Eur.; Cérambyc. p. 175 (4). 


Tête un peu plus étroite que le prothorax. — Antennes assez ro- 
bustes, notablement plus courtes que le corps dans les deux sexes, à 
article 4 égal à 3. — Yeux très-fortement échancrés. — Prothorax 
transversal, légèrement et subanguleusement arrondi sur les côtés. 
— Élytres assez convexes dans les deux sexes, peu à peu atténuées et 
subtronquées en arrière, s'arrondissant pour former leurs épipleures. 
— Pattes courtes, subégales, assez robustes. — Saillie mésosternale 
subparallèle en arrière. — Corps revêtu d'une pubescence épaisse et 
sublanugineuse. 


On n’en connaît que deux petites espèces (5) médiocrement allon- 
gées, noires et revêtues d’une pubescence grisâtre formant sur les 
élytres des mouchetures entre lesquelles, surtout en avant, les points 
enfoncés sont notablement plus gros que chez les Payræcra. La forme 


(1) Syst. EL. I, p. 332. 

(2) Syn. Mazrosia, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 2, P: 400. — Sarerpa 
Brullé. — Puyrogca Reiche et de Sauley. 

(3) Sap. flavescens, Brullé, Expéd. d. Morée; Entom. p. 262; pl. 43, f.5 
(Mallos. id. Muls.); Grèce. — Phyl. orbicollis, Reiche et de Sauicy, Ann, d. 1. 
Soc, entom, 1858, p. 15; Palestine. 5 

(4) Syn. Sarenpa Frœl., Fab., Panz. — Puvroscra Muls. . 

(5) Sap. hirsutula, Frœl. Naturf. XXVII, p. 11; Fab. Syst. El. I, p. 326; 
Allemagne, — Phyt. tigrina, Muls. Mém. d. l’Acad, d. Lyon, 1, p. 134 (P. 
anchusæ, Fuss, Verhandi. d. Ver. 2. Hermannst. 1852, p. 138); Europe on., 
France mér. 


862 LONGICORNES. 


de ces organes est le principal caractère qui sépare ces insectes de 


ces dernières, 
* 


CONIZONIA. 
L.Fanm. Gener. d. Col. d'Eur.; Cérambyc. p. 176. 


Tête de la largeur du prothorax. — Antennes robustes, un peu 
plus courtes que le corps chez les o’, atteignant le tiers postérieur 
des élytres chez les 9, à article 4 égal à 3. — Prothorax transversal, 
régulièrement cylindrique. — Elytres planes, cunéiformes, tronquées 
en arrière, criblées de gros points enfoncés, surtout dans le voisinage 
de la suture. — Pattes robustes. — Saillie mésosternale subparallèle 
en arrière. — Corps épais, pubescent. 


Les deux espèces ({)qui constituent ce genre sont de grande taille et 
out une livrée différente de celle des Payræcia, leurs élytres étant 
ornées de bandes longitudinales d’une autre couleur que le fond. 
Elles habitent l'Algérie d’où l’une d'elles (vittigera) étend son habitat 
jusque dans la Provence, mais elle y est très-rare. 


COPTOSIA. 
L. Famm. Gen. d. Col. d'Eur.; Cérambyc. p. 177. 


Tête de la largeur du prothorax. — Antennes assez robustes, un 
peu plus longues que le corps chez les à articles 4, 3, 4 égaux. — 
—_Prothorax transversal, cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés. 
— Elytres planes sur le disque, parallèles, arrondies en arrière, avec 
la suture brièvement subépineuse, fortement ponctuées, les points 
médiocrement serrés presque effacés en arrière. — Saillie mésoster- 
nale assez large, subparallèle; la prosternale plus étroite. — Corps 
assez court, épais, subtomenteux. 


Le type du genre est la Phytæcia languida de Ménétrier (2), petite 
espèce de l'Orient, noire, avec trois bandes longitudinales blanchâtres 
sur le prothorax et les côtés du corps, ainsi que les pattes d’un blanc 
argenté. 


(1) Sap. vittigera, Fab. Syst. Ei. II, p. 318; Lucas, Explor. d, l'Algér.; 
Éntom. pl. 43, £.9; type du genre Puvrogcra pour MM. Mulsant et J, Thomson. 
—Sap. detrila, Fab. loc. cit. p. 319 (Sap. Guerinii, Do Brème, Rev. zool. 1840, 
p. 240; Sap. glauca, Erichs. in Wagner, Reis. in Alger. III, p. 189; Sap. ci- 
nerea, Gory in Guér.-Ménev. Mag. d, Zool.; Ins. 1841, pl. 74), 

(2\ Mém. d. l’Acad. d. St.-Pétersb. Sér. 6, V, 1839, p. 42; L. Fairm. Gen. 
d. Col. d'Eur.; Cérambye. pl. 55, f. 257; Turquie d'Europe, Syrie. 


PHYTOECIIDES VRAIES. 863 


MALLOSIA. 
Murs. Col. d. France; Longic. éd. 2, p. 399 (1). 


Mâle : Mandibules très-épaisses. — Tête de la largeur du prothorax, 
assez fortement concave entre ses tubercules antennifères; front forte- 
ment transversal. — Antennes très-robustes, peu à peu atténuées, de 
la longueur du corps, à articles 4 plus long que 3, celui-ci un peu 
plus que 4, tous deux obconiques, ainsi que 5-6, 2 assez grand. — 
— Lobes inférieurs des yeux assez fortement transversaux. — Pro- 
thorax transversal, cylindrique, atténué en arrière. — Elytres planes 
sur le disque, peu à peu atténuées et obtusément arrondies en ar- 
rière. — Pattes très-robustes; cuisses postérieures un peu plus 
courtes que le corps; tarses larges, à articles 4 un peu plus long que 2. 
— Pygidium recouvert; 5e segment abdominal bisinué au bout, — 
Saillie mésosternale de largeur moyenne, subparallèle, tronquée au 
bout; la prosternale plus étroite. — Corps épais, cunéiforme, densé- 
ment tomenteux, velu en dessous, 

Femelle : Antennes un peu plus courtes que le corps. — Elytres 
assez convexes, oblongo-ovalaires, isolément arrondies et déhiscentes 
à leur extrémité. — Pattes un peu plus courtes; cuisses postérieures 
dépassant un peu le 2 segment abdominal. — Pygidium découvert 
en partie; 5° segment de l’abdomen rétréoi et subtronqué en arrière, 
— Corps oblong, aptère. 


Des trois espèces comprises par M. Mulsant dans ce genre, le meil- 
leur de ceux qu’on a distraits des Payræcra, M. L. Fairmaire n'a con- 
servé que la première (2). Elle est remarquable par l’absence des 
ailesæhez la femelle et sa forme différente de celle du mâle; elle res- 
semble assez à un DorcapioN pour que J. Sturm s’y soit laissé trom- 
per et l'ait placée dans ce genre. 

Cet insecte, de première grandeur pour une Phytæciide, est re- 
vètu d'une épaisse villosité d’un blond pâle, passant au brun sur les 
élytres qui présentent chacune une bande longitudinale de la couleur 
générale. Il habite la Grèce. 


STENOSTOLA, 
(Der.) Murs. Col. d. France; Longic. éd. 1, pe 192 (3). 


Mâle : Tète des Payræcia, avec le front plus équilatéral et les 
joues plus courtes. — Antennes grèles, filiformes, assez densément 
ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à article 3 très- 


(1) Syn. Sarenpa et Doncapion J. Sturm. — Puxrorcia Küstor. 


(2) o” Sap. grœca, 3. Sturm; Catal. ed. 1843, p. 356, pl. 6, £.6; ® Dore. 
tomentosum, p. 355, pl. 6, f, 8. 


(3) Syn. Ceramsyx Schrank, — Sareroa Fab,, Panz., J. Sturm, ete. 


864 LONGICORNES. 


allongé, pareilles, du reste, à celles des Payræcra.— Lobes inférieurs 
des yeux plus grands que chez ces dernières, un peu plus hauts que 
larges. — Prothorax transversal, cylindrique, faiblement atténué en 
arrière. — Elytres presque planes, allongées, parallèles, obtusément 
arrondies au bout, — Pattes postérieures beaucoup plus longues que 
les autres; hauches antérieures saillantes (1); cuisses peu à peu et 
faiblement épaissies ; les postérieures égales aux quatre 1% seg- 
ments abdominaux; sillon des jambes intermédiaires à peine distinct, 
souvent nul; 1 article des tarses postérieurs un peu plus long que 2:3 
réunis; crochets très-fendus, la division interne un peu plus courte 
que l’autre. —5° segment abdominal arrondi au bout, sans sillon mé- 
dian.—Saillies sternales étroites, surtout la prosternale; la mésoster= 
nale en triangle aigu.—Corps allongé, parallèle, hérissé de poils fins. 

Femelle : Antennes un peu plus courtes que les élytres. — 5° seg- 
ment de l'abdomen subtronqué au bout, sillonné sur la ligne médiane, 

L'espèce typique (2) est de la taille de lAgapanthia cardui, d'un 
vert bronzé obscur, assez brillant en dessous, mat en ‘dessus, avec 
l'écusson dans son centre et trois linéoles sur le prothorax (une mé- 
diane, deux latérales) abrégées en avant, blancs; linéoles qui parais- 
sent être propres au mâle; ses élytres sont densément pointillées. 
Elle habite plus particulièrement les régions montagneuses de l'Eu- 
rope tempérée. M. Kraatz en a fait connaître une seconde espèce (3) 
originaire de la Grèce et voisine de la précédente. 

Deux autres espèces de l'Amérique du Nord (4), qui me sont in- 
connues, existent dans les auteurs. Leur prothorax muni de callosités 
rend douteux pour moi qu’elles appartiennent réellement au genre. 


OBEREA. + 
Murs. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 194 (5). 


Tète débordant un peu le prothorax, plane où faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères; front assez convexe, transversal; 
joues médiocres. — Antennes filiformes, cylindracées, faiblement ci- 
liées en dessous, de longueur variable, en général un peu plus cour- 


(1) Suivant M. L. Fairmaire (Gen. d. Col. d’Eur.; Cérambyc. p. 172), leurs 
cavités cotyloïdes seraient ouvertes en arrière. Vu son excessive rareté chez les 
Lamiides, ce caractère aurait une grande valeur, mais il m'échappe; je trouve 
ces cavités fermées. : 

(2) Cer. ferreus, Schrank, Entom. Beytr. p. 66, o' (Sap. nigripes Fab. 
Syst. El IL, p. 320 Q; Sten. tiliæ, Küst. Die Kæf. Europ. VIL, 59). 

(3) S. alboscutellata, Kraatz, Berlin. entom. Zeitschr. 1862, p. 124." 

(4) Sap. pergrata, Say, Journ. of the Acad. of Philad. IE, p. 407; Mis- 
souri, Nouveau-Mexique. — Sten. gentilis, J. L. Le Conte, ibid."Ser. 2, I, 
p. 154; Missouri, 

(5) Syn. Isosceces, Newm. The Entomoi. p. 318. — Ceraupyx Linné. — 
SaperDa Fab., Oliv., Panz., etc, — Puvyrogcia Haldem, 


PHYTŒCIIDES VRAIES. 865 


tes que le corps (1), à article 3 plus long que 4 et que 4 (2), 5-11 dé- 
croissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux plus où moins 
grands et le plus souvent subéquilatéraux. — Prothorax transversal 
ou non, cylindrique, faiblement arrondi sur les côtés; ses sillons 
transversaux en dessus peu marqués. — Ecusson variable, — Elytres 
très-allongées, planes en dessus, sans carènes latérales, sinuées dans 
leur milieu, diversement tronquées à leur extrémité, débordent mé- 
diocrement le prothorax à leur base.— Pattes courtes, égales; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures ne dépassant pas où que peu 
le 2° segment abdominal (3); tarses médiocres, plus ou moins étroits, 
les postérieurs à article 4 au plus égal à 2-3 réunis; crochets appen- 
diculés. — Saillie mésosternale étroite, triangulaire; la prosternale 
très-mince.—Corps très-allongé, parfois extrèmement étroit et svelte, 
pubescent ou presque glabre, plus ou moins hérissé de poils fins. 

Les caractères sexuels résident principalement dans le pygidium et 
le 5° segment abdominal, mais je ne les connais pas bien chez les es- 
pèces exotiques. Comme de coutume, les antennes sont un peu plus 
courtes chez les femelles. 

Jusque dans ces derniers temps ce genre à paru médiocrement 
riche en espèces et confiné en Europe, en Asie, dans le nord de l'A- 
frique et dans l’Amérique du Nord. Mais les découvertes récentes de 
M. Wallace ont démontré que sa métropole est dans les Archipels in- 
diens qui en possèdent plus à eux seuls que toutes les autres régions 
du globe réunies. Quelques espèses ont 6té également découvertes 
dans l'Afrique intertropicale. 

Les espèces européennes (4) et américaines (5) ont, pour la plu- 


(1) Elies sont telles chez les espèces européennes et américaines, mais chez 
celles des Indes orientales, ce caractère n’est pas constant. Il en est (par ex. 
prolixa) où elles dépassent les élytres, au moins chez les QG”, et même une 
(macrocera) chez laquelle elles sont du double plus longues que le corps. 

(2) Chez une espèce (s{rigosa) des Indes orientales, remarquable en même 
temps par le rétrécissement de ses élytres dans leur milieu, le 3e article n’est 
pas plus long que le 4s. 

(3) L'échancrure des jambes irtermédiaires, très-prononcée chez les espè- 
ces européennes, est presque nulle chez la #'ipunctata de l'Amérique du Nord; 
il en est probablement de même chez quelques autres espèces exotiques. Je ne 
suis pas sûr non plus que parmi ces dernières les crochets des tarses soient 
toujours appendiculés. 4 

(4) Cer. oculatus, Linné, Syst. not. II, p. 613, — O0. melanura, Gredler, 
Die Kæf. V. Paeseier, Heft 2, p. 67; Tyrol. — Sap. pupillata, Gyllenh. in 
Schœnh. Syn. Ins. II, Append. p. 185 (var. medemontana Chevrol.). — Sap. 
erytrocephala, Fab. Syst, EL. II, p. 322 (var. ? Sap. euphorbiæ, Germ. Mag. I, 
p. 131). — Cer. linearis, Linné, loc. sit, p. 131. — O. insidiosa, Muls. loc. 
cit. 6d. 2, p. 396; Dalmatie. — ©. ragusana, Küster, Die Kæf. Eur. 1, 55; 
même pays. — 0. Mairii, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1806, p, 435; France; 
Orléans (an Spec. europæa?). 

(5) Sap. ruficollis, Fab. Syst. El. I, p. 322 (Sap. plumbea Oliv.); Etats- 


866 LONGICORNES. 


part, le prothorax fauve avec deux ou trois taches noires arrondies 
sur le disque, et la couleur fauve peut envahir plus ou moins la 
tête, le dessous du corps et les pattes; leurs élytres, revêtues d’une 
pubescence grise ou noire, sont en même temps criblées d'assez gros 
points enfoncés en partie régulièrement alignés. Mais chez les espèces 
africaines (1) et indiennes(2),la livrée est en général différente et la 
ponctuation varie. 

Le genre Isoscezes de M. Newman, qu'a conservé M.J. Thomson (3), 
me paraît, comme à M. Pascoe, être complétement identique avec 
celui-ci. Ses espèces habitent les îles Philippines. 


Unis du Sud. — Sap. oculaticollis, Say, Journ. of the Acad. of Phil. NI, 
p. 406; Texas. — O0. ocellata, Haldem. Trans. of the Amer, Phil. Soc. X, p. 56; 
Etats-Ums moyens. — myops, Haldem. loc. cit. p. 57; Géorgie. — Sap. gra- 
cilis, Fab. loc. cit. p. 324. — O. amabilis, Haldem. loc. cit. p. 57; Maryland. 
— S. mandarina, Fab. loc. cit. p. 321; Etats-Unis moyens et du Sud, —$, 
tripunctata, Fab. loc. cit. p. 321. — O. perspicillata, Haldem. loc. cit. p. 57; 
Géorgie et Missouri. — O. flavipes, Haldem. loc, cit. p. 57; Illinois, Pennsyl- 
vanie, — Phyt. femoralis, Haldem. loc. cit. p. 57; Washington. — O. basalis, 
Géorgie; Schaumii; Louisiane; J. L. Le Conte, Journ. of the Acad. of Philad. 
Ser. 2, IL, p. 153. 

(1) 0. maculicollis, mauritanica, Lucas, Ann, &. Sc. nat. Sér. 2, XVI, 
p. 187 et Explor. d. l’Algér, Entom. p. 502, pl. 49, f. 9-10; Algérie. — 0, 
scutellaris, pallidula, Gerstæck. Monatsber. d. Berlin. Akad. 1855, p. 267 et 
in Peters, Reis. n. Mosemb.; Entom. p. 331, pl. 20, f. 4-5; Mozambique. 

(2) Y compris celle de Chine et du continent indien : O. annulicornis, Ma- 
cassar; rubetra, Sumatra, Borneo; inciusa, sylvia, Chine bor.; ophidiana, 
Borneo; viperina, Birmanie; umbrina, Macassar, Pascoe, Trans. of the entom. 
Soc. Ser. 2, IV, p. 261. — curialis, clara, tenuata, Pascoe, Proceed, of the 
Zool. Soc. 1866, p. 264; Poulo-Pinang.— brevicollis, Borneo; macilenta, lus- 
ciosa, Singapore; gracillima, Sumatra; lyncea, Tondano; morosa, Menado; 

.proliva, insoluta, neptis, Borneo; neutralis, Menado; mutata, Sumatra; con- 
sentanea, Borneo; protensa, Soula; nefasta, Mysol, Dorey; scelerosa, Bourou; 
inslitoria, Armboine; necydaloides, Singapore; /amelica, Macassar ; compta, 
Borneo; macrocera, Singapore, Sumatra; lœtifica, Menado; deflua, Arou; ines= 
perans, variicornis, Tondano; mundula, Waïgiou; anguina, Borneo; limbata, 
Sumatra, Borneo; pictipes, Java; servula, Macassar; prœdita, Sumatra, Borneo, 
Singapore; acicularis, Borneo; insensilis, Menado; tenera, Marassar; delicata, 
Tondano; commoda, Batchian, Kaiva; fractiosa, Ceram, Salwatty; semiaura, 
Batchian; srigosa, Sumatra, Singapore; Pascoe, Longic. Malayan. p. 420. 

(3) Syst. Cerambyc. p. 122. — M. Newman en décrit deux espèces (maci- 
lenta, demissa) et y rapporte : Ober. seminigra, Chevrol, Rev. zo0l. 18H, 
p. 228. Le mâle de cette dernière a les antennes notablement plus longues que 
le corps et leur 38 article est d’un quart plus court que le 4, mais chez la fe- 
melle ces organes reprennent leur longueur et leur structure normales. Quand 
on compare cet insecte aux OBEREs européennes, il paraît former un genre 
distinct, mais les autres espèces des Archipels indiens montrent que ce genre 
ne pourrait pas être caractérisé. 


PHYTŒCIDES VRAIES, 867 


NITOCRIS. 
J, Taows, Archiv. entom. I, p. 198 (1). 


Tête pas plus large que le prothorax, faiblement concave entre ses 
tubercules antennifères; front un peu plus haut que large, assez 
convexe; joues médiocres. — Antennes et yeux des OrereA; les pre- 
mières de la longueur du corps ou un peu plus longues.—Prothorax 
aussi long que large, cylindrique, traversé par deux sillons dont le 
basilaire très-marqué, parfois (nigricornis) muni immédiatement en 
avant de celui-ci de trois nodosités disposées sur une ligne transver- 
sale, — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres allongées, laissant 
le pygidium à découvert, planes, canaliculées de chaque côté de la 
suture, plus ou moins et toujours longuement rétrécies dans leur 
milieu, puis élargies et échancrées à leur extrémité. — Les quatre 
pattes antérieures courtes, les postérieures beaucoup plus longues, 
leurs cuisses égales aux deux 19% segments abdominaux; hanches anté- 
rieures coniques, subcontiguës; tarses courts, à article 4 dépassant à 
peine les lobes du 3°, — Pygidium convexe , allongé; abdomen dé- 
primé à sa base, son 5° segment sinué au bout.— Métasternum ample, 
débordant fôrtement le niveau de l'abdomen ; ses épisternums larges. 
—Saillie mésosternale étroite, en triangle aigu. — Corps très-allongé, 
presque glabre, avec l’abdomen revêtu d’une pubescence en partie 
soyeuse. — Sexes inconnus. 


Ce genre, bien distinct des OsrrrA européennes, est tellement vai- 
sin de quelques-unes de celtes des Indes orientales qu'il ne s'en dis- 
tingue que par la forme de l'abdomen à sa base, caractère qui donne 
à ses espèces une certaine ressemblance avec les Necypazis. Aussi 
Olivier qui, le premier, en a décrit une (2), l’a-t-il placée dans ce 
dernier genre. On en a, depuis, publié plusieurs autres (3), mais la 
livrée de ces insectes, composée uniquement de fauve clair et de 
noir sujet à passer au brunâtre, paraît très-sujette à varier; les poils 


(1) Syn. Dynpnia, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 262. — 
Oserropsis Chevrol.; genre non caractérisé. — Necynaris Oliv. 

(2) Nec. nigricornis, Oliv. Entom. IV, 74, p. 10, pl. 1, f. 8; Olivier indi- 
que à tort cet insecte comme provenant de Surinam; la Nif. adorala de M. J. 
Thoms., citée dans la note suivante, ne me paraît pas en différer. 


(3) Ober. obscuritarsis, Chevrol. Rev. et Mag. d. Zooi. 1855, p. 289; Vieux- 
Calabar, — Ober. variipes, maculifrons, basalis, maculicornis, Ghevrol. ihid. 
1858, p. 349. — N. adorata, Lucasü, Pascnei, 3. Thoms. loc. cit., avec des 
figures des deux dernières, pl. 5, f. 5-6; Gabon. — N. pairicia, emarginata, 
3. Thome. ibid, p. 253, pl. 14, f. 41, 12; Grand-Bassam. — M. Chevrolat (loc. 
cit. 1855, p. 290) rapporte au genre la Saperda modesta de Fabricius (Syst. 
EI. II, p. 319), ce qui, en effet, est probable d’après la figure qu'en donne Oli- 
vier, luc. cit. 1V, 68, pl. 3, f. 27. M. J. Thomson (Physis, Il, p. 187) la place, 
au contraire, dans le genre SCHOENIONTA. 


868 LONGICORNES. 


soyeux qui revêtent habituellement une partie de leur abdomen sont 
d'un jaune doré; la ponctuetion de leurs élytres ressemble à celle 
des Oserea, Ils habitent la côte occidentele d'Afrique. 


SCHŒNIONTA. M 
J. Taows. Physis, Il, p. 183. 


Des trois espèces (1) décrites par M. J. Thomson, je ne connais que 
la première. 

Mâle: Tète forte, débordant le prothorax, pareille, du reste, à celle 
des Nirocns, si ce n’est que le front est équilatéral. — Antennes (2) 
plus longues que le corps, à articles 1 en cône renversé, égal à 3, 
celui-ci et 4 subégaux, 5 plus grand que ce dernier, subégal aux sui- 
vants. — Prothcrax transversal, cylindrique, légèrement arrondi, 
traversé par un profond sillon en avant et à sa base. — Elyÿtres pla- 
nes, très-allongées, canaliculées de chaque côté de la-suture, peu à 
peu: subulées et Aéhiscentes en arrière, tronquées à leur extrémité. 
— Pattes des Nirocris, avec les cuisses postérieures ne dépassant pas 
le 1°" segment abdominal et les tarses plus longs; leur 4° article dé- 
bordant fortement les lobes du 3°. — Abdomen très-allongé, cylin- 
drico-conique; son pygidium découvert. — Le surplus comme chez 
les Nirocris. 

Femelle : Beaucoup plus petite que le mâle. — Tête notablement 
moins forte, ne débordant pas le prothorax. — Celui-ci traversé par 
deux faibles sillons peu apparents. — Elytres absolument pareilles à 
celles des Nirocris, — Cuisses postérieures de la longueur des deux 
1°'5 segments abdominaux. — Abdomen régulièrement cylindrique. 


En tenant compte des deux sexes, il résulte que ces insectes ne 
diffèrent des Nirocris que par la structure de leurs antennes, de 
leurs tarses et de leur abdomen. L'espèce (vespiventris) que j'ai sous 
les yeux a une livrée différente selon le sexe. Le mâle est d’un noir 
brillant sur les élytres, plus mat en dessous avec la tête, le prothorax 
et les quatre pattes antérieures d’un rouge ferrugineux; une fine pu- 
bescence soyeuse d'un jaune doré revêt le milieu de son abdomen et 
ses épisternums métathoraciques; chez la femelle la tête seule et le 
tiers antérieur du prothorax sont d’un beau jaune clair, et les épi- 
sternums en question sont glabres. 


(1) S. vespiventris, Malacca; festaceo-rufa, Malaisie; calva, Natol; J. Thoms. 
loc. cit. p. 184. — Je regarde comme très-probable que J'Oberea strigosa de 
M. Pascoe, citée plus haut (p. 866, note 2), appartient au genre. 

(2) Je les décris d’après M. J. Thomson, les exemplaires qu’il a bien voulu 
mettre à ma disposiliun ayant ces organes très-incomplets. 





PHYTŒCIIDES VRAIES. 869 


BLEPISANIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 365, note (1). 


Mèêmes caractères que les OsereA, sauf les différences suivantes : 

Antennes robustes, cylindracées, à peine ciliées en dessous, gros- 
sissant peu à peu, un peu plus longues que le corps chez les &, à ar- 
ticles À égal à 8, celui-ci et 4-11 décroissant graduellement. — Ely- 
tres déprimées, très- -planes, caualiculées près de la suture, parallèles, 


un peu rétrécies et tronquées à leur extrémité, criblées de gros points 
enfoncés. 


M.- Pascoe regarde le genre comme allié de près aux GLENEA, mais 
l'égalité parfaite des quatre premiers segments abdominaux, tous les 
autres caractères et même le facies, montrent qu'il appartient au 
même type que les OserEra. Il paraît propre à l'Afrique australe et se 
compose d'espèces de taille médiocre, variables sous le rapport de la 
livrée, inédites pour la plupart, et dont deux seulement ont été pu- 
bliées par M. Pascoe (2). 


DYENMONUS. 
J. Taoms. Physis, II, p. 187. 


Mâle : Tête des OBEREA. — Antennes médiocrement robustes, non 
ciliées, cylindracées, grossissant peu à peu à leur extrémité, de la 
longueur du corps, à articles 1 en cône renversé, échancré à sa base 
en dessous, un peu plus court que 3, celui-ci légèrement arqué, égal 
à 4, 5-11 à peine moins longs, subégaux. — Lobes inférieurs des 
yeux grands, convexes, subéquilatéraux. — Prothorax aussi long que 
large, cylindrique, très-légèrement renflé sur les côtés dans son mi- 
lieu. — Ecusson carré, arrondi en arrière. — Elytres plus courtes et 
plus larges que celles des Operea, munies chacune de lignes sail- 
lantes longitudinales abrégées en arrière, du reste pareilles. — Pattes 
et ahdomen des mêmes. — Métasternum épais, débordant fortement 
le niveau de l’abdomen. — Saillie mésosternale étroite, en triangle 
aigu; la prosternale très-mince, lamelliforme. — Corps hérissé de 
poils courts et fins. 

Femelle: Antennes très-robustes, déprimées, peu à peu atténuées, 
densément hérissées de longs poils fins en dessous, de cils courts en 
dessus sur leur 3° article, notablement plus courtes que le corps. — 
Abdomen convexe, médiocrement débordé par l'abdomen. 


L'espèce typique (nuptus J, Thoms.) a le facies robuste de l'Oberea 


(1) Syn. Sarenpa Pascoe, olim. 


(2) Sap.-erythaca, Bohemani, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, 


p. 257; laëseconde est désignée dans queiques collections sous le nom de Sap. 
irrorata, 


870 LONGICORNES. 


pupillata, maïs est d’un quart environ plus courte; la ponctuation de 
ses élytres est assez forte et serrée entre les trois lignes saillantes 
dont ces organes sont munis; la livrée est noire avec un peu plus de la 
moitié antérieure des élytres, lo prothorax et la tête d'un beau jaune 
fauve; le vertex de cette dernière porte une grande tache triangu- 
laire brune, continue avec une bande médiane de même couleur sur 
le prothorax. — Cet insecte habite le Gabon et Natal. 


LINDA. 
J. Tous, Syst. Cerambyc. p.122 (1). 


Mâle ? : Tête des OsrreA, fortement sillonnée depuis le vertex jus- 
qu’au milieu du front.— Antennes et yeux des mêmes; les premières 
presque de la longueur du corps. — Prothorax transversal, muni à sa 
base d’un large sillon anguleux, de chaque côté d’un fort renflement 
arrondi et sur le disque de deux faibles nodosités entre lesquelles se 
voit une fine carène longitudinale. — Ecusson transversal, rétréci et 
tronqué en arrière. — Elytres allongées, en forme de cylindre sur- 
baissé, rétrécies et obliquement tronquées en arrière, débordant 
fortement la base du prothorax. — Le surplus comme chez les Onx- 
REA. 3 


Genre établi sur l'Amphyonica femorata de M. Chevroïlat, espèce 
de Chine plus grande et plus robuste que l’Oberea pupillata, d'un 
beau jaune clair avec les antennes, les pattes (sauf à leur base) et les 
élytres noires; ces dernières sont densément pointillées, avec trois fai- 
bles lignes saillantess trois taches noires existent sur le vertex de la 
tête et une accolée au bord interne de chacun des yeux. 


DASYLINDA. 
J. Tuows. Physis, p.184. 


Ce genre ne diffère des Linpa que par les caractères suivants : 

Antennes atteignant le quart postérieur des élytres, à articles 1-3 
plus épais que les autres et hérissés de poils fins : 4 robuste, en cône 
renversé, égal à 3, les suivants graduellement atténués et plus courts. 
— Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres moins convexes, peu à 
peu élargies dans leur tiers postérieur et arrondies à leur extrémité. 
— Corps moins épais et plus étroit. 


L'espèce typique (2) est presque aussi grande que la Linda femo- 
rata, noire, avec le prothorax, les élytres et parfois les cuisses anté- 


(1) Syn, Ampmionyeua, Chevrol. Rev, et Mag, d. Zoo!. 1852, p. 418. 

(2) D. scopigera, J. Thoms. loc. cit.; mais décrite depuis longtemps par 
M. W. W. Saunders (Trans. of the entom. Soc. II, p. 179, pl. 16, f. 5) sous le 
nom de Saperda testacea. 


TÉTRAOPIDES, 871 


rieures d’un beau jaune clair et mat; les élytres sont densément poin- 
tillées avec deux lignes élevées assez saillantes à leur base. 

J'ai sous les yeux deux exemplaires de cei insecte provenant de la 
Chine et de Java. L'un d'eux, qui me paraît être le mâle, est plus 
svelte et a le 5° segment abdominal triangulairement échancré ; chez 
l'autre, il l’est en arc de cercle et sillonné sur la ligne médiane. Si ce 
dernier est femelle, il s'ensuivrait que dans ce genre les antennes se- 
raient pareilles dans les deux sexes, ce qui serait assez anormal. Peut- 
être ces exemplaires appartiennent-ils à deux espèces extrèmernent 
voisines. 


GRouPE II. Tétraopides. 


Tête non rétractile. — Yeux largement divisés. — Elytres jamais 
carénées latéralement. — Jambes intermédiaires munies d’un faible 
sinus dorsal souvent obsolète ; crochets des tarses appendiculés chez 
presque tous. — Les trois segments intermédiaires de l'abdomen plus 
courts que lessautres. — Episternums métathoraciques au plus mé- 
diocrement larges. — Corps très-rarement (Terrops) svelte, presque 
toujours large et plus ou moins court. 


Ce groupe correspond aux « ASTATHEINÆ » de M. Pascoe (1) et aux 
€ AsTATRITÆ » de M. J. Thomson (2) avec addition des Terraoprs 
que ces deux savants entomologistes ont compris dans les Amphiony- 
chides (3). J'y comprends mème, par la raison qu'on verra plus loin, 
le genre Terroprs que les auteurs récents sont d'accord pour placer 
dans les Phytæciides vraies ou les Saperdides. La division constante 
des yeux en deux lobes fortement séparés m'a engagé à donner à l’en- 
semble de ces insectes le nom qui exprime le mieux cette particula- 
rité importante. Elle n’est pas étrangère aux Phytæciides vraies, ainsi 
qu'on l'a vu plus haut (Oxyzia, Opsira), et elle se retrouvera légè- 
rement modifiée chez les Amphiouychides qui suivent; mais elle est 
associée dans ces deux groupes à des caractères qui n'existent pas 
ici. . 

Sauf les Terrops, les Tétraopides sont des insectes plus ou moins, 
en général, très-massifs, et dont la livrée est d'un fauve tantôt uni- 
forme, tantôt associé au noir ou au bieu plus ou moins brillant, sans 
mélange d'aucune autre nuance, excepté chez quelques Terraopss. 
Cette livrée est souvent remarquable. 

Sur les 43 genres qu'ils constituent, 9 sont propres aux Indes orien- 
tales, 1 (Hecpnora) à l'Afrique, 2 (Paœa, Terraopes) à l'Amérique; 


(1) Longic. Malayan. p. 347. 


(2) Syst. Cerambyc. p. 117. — M. J. Thomson avait publié antérieurement 
(Archiv. entom. I, p. 45) sur ces insectes un travail spécial intitulé : Essai mc 
nographique sur le groupe des Tétraophthalmites. 

(3) Voyez Pascoe, loc. cit, p. 348, et J. Thoms. loc. cit. p. 125. 


8172 LONGICORNES. 


le dernier (Terrors) est commun à l'Amérique du Nord et à l’Eu- 
rope. 

Dans quatre de ces genres, le métasternum et la saillie mésoster- 
nale se comportent d’une façon particulière qui, pour plus de briè- 
veté, peut servir à diviser le groupe en deux sections. 


A 


Métasternum envoyant entre les hanches intermédiaires une forte 
saillie s'appuyant sur celle du mésosternum; celle-ci verticale. 


I. Saillie mésosternale tronquée à sôn extrémité : Astathes. 
II. _—— échancrée — 
a  Elytres courtes, larges, parallélogrammiques. 
Les mêmes épineuses en arrière : Tropimelopa. 
— inermes — : Hecplora. 
aa  Elÿtres allongées, médiocrement larges : Zustathes. 


Métasternum sans saillie antérieure; saillie mésosternale arquée 
ou déclive, toujours étroite, parfois nulle. 


I. Episternums métathoraciques assez larges. 


a Crochets des tarses appendiculés; hanches antér. séparées. 


b  Scape des antennes n’atteignant pas, à beaucoup près, la 
base du prothorax. 


€ Antennes très-robustes, densément hirsutes : Cleonaria. 
cc — médiocrement robustes, Mchement ciliées. 

d  Elytres plus ou moins et régulièrement convexes. 

e  Scape des antennes non cicatrisé au bout. 

f 


Elytres parallèles. 
Les mêmes inermes en arrière : Chreonoma. 
— épineuses —  : Ochrocesis. 


Îf  Elytres fortement dilatées en arrière : Plamomicrus. 

ee  Scape des antennes cicatrisé au bout : Cyanastus. 

bb —— atteignant la base du prothorax : Momisis. 

dd  Elytres largement déprimées sur le disque : Phæa. 

aa Crochets des tarses fissiles; hanches antér. contiguës : Telraopes. 
Il. Episternums métathoraciques étroits : Tetrops. 


A 


Les genres de celte section ont une ressemblance assez prononcée 
avec les Dyexmonus, LiNba et Dasyrinpa qui terminent les Phyt@- 
ciides vraies, 


TÉTRAOPIDES, 873 


ASTATHES. à. 
Newm. The Entomol. p. 299 (1). 


Mâles : Tète faiblement déprimée entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci très-courts, distants; front plus ou moins convexe, transver- 
sal; joues assez allongées. — Antennes robustes, pubescentes, ciliées, 
uu peu plus ou uu peu moins longues que le corps, à articles 4 en 
cône renversé, plus courts que 3, 5-10 moins longs que celui-ci, sub- 
cylindracés, subégaux, 41 à peine plus long que 10, aigu au bout. 
— Lobes inférieurs des yeux assez grands, transversaux. — Prothorax 
court, bisinué à sa base, transversalement convexe dans son milieu 
avec une gibbosité médiane, renflé, très-rarement (perplexa) tuber- 
eulé sur les côtés. — Ecusson en général assez grand, variable, — 
Elytres courtes, peu convexes, parallèles, arrondies en arrière, très- 
souvent munies chacune de trois carènes plus ou moins abrégées. — 
Pattes médiocres; cuisses peu à peu épaissies, égales au maximum aux 
quatre 1° segménts abdominaux; tarses robustes, médiocres. — 5° 
segment abdominal sans dépression. — Métasternum recouvrant la 
saillie mésosternale, celle-ci tronquée au bout; la prosternale de lar- 
geur médiocre, arquée ou verticale en arrière. — Corps large, court, 
messif, brillant, hérissé de poils fins peu abondants. 

Femelles : Antennes toujours un peu plus courtes que le corps. — 
ÿe segment abdominal plus convexe, muni d'une excavation plus ou 
moins grande. 


Lo fond de la livrée de ces insectes est le jaune fauve rarement 
uniforme, mais diversement combiné avec le bleu et le noir brillant; 
cctte dernière couleur envahit parfois les élytres en entier; le plus 
souvent elle ne le fait qu'en partie; la ponctuation de ces organes 
est variable, plus ou moins irrégulière et toujours assez fine. 

Le genre est riche en espèces (2) et répandu du Japon aux iles de 


(1) Syn. Ternaorurmazuus, Blanch. Hist. nat. d. lus. IE, p. 161 ; nom pos- 
térieu d'environ trois ans à celui proposé par M. Newman. — CeramByx Fab, 


(2) Cer. splendidus, Fab. Entom. Syst. II, p.263 (Lam. Daldorfii, Wiedem. 
Archiv, 1, 2, p. 136, pl. 1, f. 5); Sumatra, etc. — Cer. nitens, fulgidus, Su- 
Matra; Fab. Syst. El. LL, p. 279; Fabricius (ibid. p. 267) mentionne un autre 
Cer ambyz nilens qui est une Cauuteunows: — A. perplema, Newm. loc. cit; 
iles Philippines.— Tetr. violaceipennis, Hindostan bor.; episcopalis, Shanghaï; 
dimidiatus, testaceus, Java; 3. Thoms. Archiv. entom. I, p, 53. — A. stra- 
minea, Birmanie; purpurea, terminata, Malacca; Pascoe, Trans. of the entom. 
Soc. Ser. 2, IV, p. 108. — externa, Indes or.; decipiens, Sumatra; divisa, 
Indes or.; Pascoe, ibid. Ser. 2, V, p. 46. — caloptera, Pascoe, Tlie Journ, of 
Eulom. 1, p. 63; Burneo. — cyanipennis, Célèbes; ignita, N...; velaia, Java; 
gallerucoides, Mindanao; gemmula, Célèbes; basalis, iles Philippines; lemoi- 
des, Java; posticalis, Borneo; casta, îles Philippines; bipartita, Malaisie; Fa- 


874 LONGICORNES. 


la Sonde et du nord de la Chine à Siam; il paraît ne pas exister à 
l’est de Borneo.« 


TROPIMETOPA. 
JT. Taoms. Syst. Cerambyc. p. 118. 


Front limité latéralement par deux carènes partant des tubercules 
antennifères, un peu arquées en dedans à leur sommet, et n’arrivant 
pas tout à fait sur son bord antérieur. — Elytres déprimées, non 
carénées, un peu plus longues que larges, munies chacune d’une 
longue épine à leur extrémité et dans le voisinage de la suture, — 
Saillie mésosternale légèrement échancrée à son extrémité. — Le sur- 
plus comme chez les AsrATHes. 


Genre établi sur l’Astathes simulator de M. Pascoe (1); insecte de 
Borneo d'un fauve livide brillant et uniforme avec le sommet des 
antennes noir. J'ignore le sexe de l’unique exempiaire que j'en ai 
sous les yeux, et, par conséquent, si les carènes frontales sont exclu- 
sivement l'apanage du sexe mâle. 


HECPHORA. 
J. Taows. Archiv. entom. I], p. 59 (2). 


Mèmes caractères que les Asrares, avec les différences suivantes : 

Tête plane entre ses tubercules antennifères et sur le front. — Pro- 
thorax muni de tubercules latéraux, et sur le disque, dans sa moitié 
postérieure, d’une protubérance plane en dessus, prolongée en ar- 
rière et recouvrant l'écusson. — Elytres sans carènes. — Saillie mé- 
sosternale légèrement échancrée à son extrémité et recevant dans cette 
échancrure le sommet de la saillie mésosternale ; la prosternale très- 
étroite et tronquée en arrière. 


Genre intéressant par l’habilat de son unique espèce (3), insecte 
anciennement connu et qui représente sur la côte occidentale d’A- 
frique les Asrarues des Indes orientales. Son fucies est complétement 
le même, et sa livrée d’un fauve uniforme avec la moitié terminale 
des antennes noire. 


bricii, Siam; apicalis, Malaisie; bigemmata, Illigeri, Mindanao; rufescens, 
Java; gibbicollis, Malaisie; puncticoilis, îles Philippines; Kraalzti, Mindanao; 
pallida, Java; discoidalis, punclata, Malaisie; pallidiventris, Cochinchine; ni- 
griventris, Malacca ; œgrota, Cochinchine; nigricornis, Malacca; J. Thoms. 
Syst. Cerambyc. p. 557. — unicolor, flaviventris, Borneo; contentiosa, Singa- 
pore; pulchella, Sumatra, Malacca; Pascoe, Longic. Malayan. p. 349 sq. 

(1; Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 44. 

(2) Syn. Lamia Fab., Oliv. — TerraopaTmaLmus Dej. 

(3) Lai. testator, Fab. Syst. EL. II, p. 302; Oliv. Entom. IV, 67, p. 191, 
pl. 16, f. 122 (Tetr. lobicollis, Dej, Gat. éd. 3, p. 373). 


TÉTRAOPIDES. 87 


EUSTATHES. 
New. The Entomol. p. 300. 


Tête, antennes et yeux des Astarmes. — Prothorax des mêmes, 
avec une protubérance discoïdale plane et arquée en dessus, limitée 
latéralement par deux carènes arquées à concavité inférieure. — 
Elytres allongées, munies chacune de deux ou trois côtes longitudi- 
nales saillantes. — Pattes des mêmes, avec les cuisses postérieures 
ne dépassant pas ou que peu le 2 segment de l'abdomen. — Le 3 
de celui-ci sans impression dans les deux sexes. — Saillie mésoster- 
nale brièvement recourbée en arrière à son extrémité, et recevant 
dans une faible échancrure de celle-ci le sommet de la saillie du 
métasternum.— Le surplus comme chez les ASrATHES, avec le corps 
plus allongé et plus étroit. « 


L'espèce (flava) décrite par M. Newmann a un facies fort différent 
de celui des Asrarkes par suite de sa forme générale plus svelte, de 
sa pubescence plus dense en dessus et de sa livrée qui est d'un fauve 
mat, avec la poitrine, l'abdomen et les pattes d’un beau bleu; elle 
habite les iles Philippines. Mais M. Pascoe en à décrit une seconde (1) 
d'Amboine, plus massive et d'un fauve assez brillant, avec le sommet 
des élytres noir, qui se rapproche davantage du genre en question, 


Cette section comprend des formes plus variées que la précédente, 
par suite de sa distribution géographique plus étendue. Tous cepen- 
dant, sauf les Terrops, ont un air de famille évident. 


CLEONARIA. 
J. Taows. Syst. Cerambyc. p. 119. 


Mêmes caractères que les Eusrarmes, avec les différences suivantes : 

Antennes plus robustes, densément hérissées de poils fins, courts 
en dessus, longs en dessous, ne dépassant pas le milieu des élytres(Q ?). 
— Prothorax transversal, cylindrique, bisinué à sa base, traversé près 
de celle-ci par un sillon bien marqué et flexueux. — Elytres aussi al- 
longées, mais saus côtes. — Saillies sternales étroites, arquées sur 
leurs faces opposées. 

Ce genre fait évidemment le passage entre la section précédente et 
celle-ci. 11 ne comprend qu'une espèce (bicolor) de Siam, plus petite 
que l'Eustathes flava, mais aussi étroite, noire avec la tête, le pro- 
thorax, la tôte et les élytres fauves; ces dernières sont densément 
pounctuées et présentent chacune deux faibles lignes saillantes. 


(1) E. semiusta, Pascoe, Longic. Malayan. p. 355, 
Coléoptères. Tome IX (2). 30 


876 LONGICORNES. 


CHREONOMA. 
Pascoe, Longic. Malayan. p. 358 (1). 


Tête largement et médiocrement concave entre ses tubercules an- 
tennifères, du reste pareille à celle des précédents, ainsi que les yeux. 
— Anténnes médiocrement robustes, hérissées de poils fins, plus 
courtes que le corps, à articles 1 médiocre, peu à peu en massue, plus 
court que 3, 3-11 décroissant rapidement. — Prothorax cylindrique, 
transversal, à peine hisinué à sa base, traversé par deux sillons bien 
marqués, faiblement renflé sur les côtés. — Elytres médiocrement 
allongées, parallèles, arrondies en arrière, sans côtes ni lignes sail- 
lantes. — Pattes et abdomen des précédents. — Saillies sternales des 
Cueonarta. — Corps médiocremert allongé, glabre, avec des poils fins 
redressés. 


Après les Asrarmes, ce genre est le plus nombreux du groupe ac- 
tuel; ses espèces (2) ont une livrée analogue, mais sont plus petites 
et bien moins massives. Elles ont également une distribution géogra- 
phique plus étendue. 


OCHROCESIS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 357. 


Genre faiblement caractérisé, comme M. Pascoe le reconnait lui- 
mème. Il ne diffère, en effet, absolument des CHREONOMA que par ses 
élytres terminées chacune par une épine aiguë tout près de la suture, 


Son unique espèce (3) est de la tuille des CarsonomaA de seconde 
grandeur et d’un fauve testacé uniforme, avec le sommet des antennes 
noir. 

PLAXOMICRUS. 


J. Taows. Archiv. entom. 1, p. 57. 


Genre également voisin des CHreoNowA, dont il ne se distingue que 
par la forme des élytres qui, parallèles à leur base, se dilatent forte- 
ment et sont largement arrondies en arrière ; puis par les jambes in- 
termédiaires fortement arquées.… 


11 a été évidemment établi sur le sexe mâle, ainsi que l’indiquent les 
antennes un peu plus longues que le corps de l’exemplaire que M. J. 


(1) Syn. Pcaxomonus et Asrares (pars) J. Thoms. 

(2) Plamom. Fortunei, 3: Thoms. Archiv. entom.1,p. 58; Chine (Shanghaï). 
— Ast. nigriventris, JS. Thoms. Syst. Gerambyc. p. 559; Singapore. — C. 
venusta, seclusa, Batchian; flavicincta, Saylie; bimaculata, Waigiou; mela- 
nura, Singapore; veraula, Morty; annulicornis, Tondano; fabida, Borneo; at 
bicornis, Singapore; Pascoe,-loc, cit. 

(8) O. evanida, Pascoe, loc, cit. pl. 16, f. 3; Borneo, 


TÉTRAOPIDES. 877 


Thomson a eu sous les yeux et qu’il a bien voulu me communiquer. 
Si, comme cela est possible, la femelle a les élytres parallèles et les 
jambes intermédiaires droites, il n’y a plus aucun caractère qui sé- 
pare le genre des Carronowa. Comme plusieurs de ces dernières, cet 
insècte (ellipticus 3. Thoms.), originaire de la Chine (Shanghaï), est 
d'un fauve testacé, avec les élytres d’un bleu-violet brillant. 

M. J. Thomson a décrit, sous le nom de Fortunei, une seconde es- 
pèce qui est une CarxoNomA, ainsi qu'on l’a vu plus haut. 


CYANASTUS. 
Pascor, Longic. Malayan. p. 355. 


Femelles: Tète et yeux des CHREONOMA. — Antennes des mêmes, 
avec le scape étroitement cicatrisé au bout; la cicatrice fermée. — 
Prothorax transversal, assez fortement bisinué à sa base, traversé en 
avant d'elle par un sillon très-marqué et très-flexueux. — Elytres 
courtes, convexes, sauf à leur base, un peu élargies et arrondies en 
arrière. — Corps épais et massif. — Le surplus comme chez les 
CHREONOMA. 


Les mâles, qui me sont inconnus, doivent avoir une forme géné- 
rale moins robuste. Le genre serait à peine distinct des Careonoma 
sans la cicatrice du scape des antennes, caractère qui a échappé à 
M. Pascoe, Il décrit deux espèces (1) de ces insectes, de taille supé- 
rieure à celle des CHrEoNOMA et qui toutes deux sont d’un fauve tes- 
tacé avec les élytres d’un beau bleu. 


MOMISIS. 
Pascoz, Longic. Malayan. p. 361. 


Femelle : Antennes un peu plus courtes que le corps; leur scape 
atteignant la base du prothorax, plus long que le 3 article 3 celui-ci 
un peu plus grand que le 4e — Prothorax uni, transversal, cylindri- 
que, bisinué à sa base, droit sur les côtés, traversé en avant et à sa 
base par un sillon médiocrement marqué, — Elytres assez allongées, 
peu convexes, déprimées à leur base, parallèles, arrondies en ar- 
rière. — Les autres caractères comme chez les CHREONOMA. 


La longueur du scape des antennes constitue le caractère le plus 
apparent de ce genre. M. Pascoe n'en décrit qu’une espèce (2), de 
taille moyenne pour le groupe actuel et d’un fauve mat avec les an- 
tennes, la poitrine et l'abdomen noirs, 


(1) C. aulicus, Macassar;"simius, Menado; Pascoe, loe, cit. P- 356, avec une 
figure du premier, pl. 16, £. 2. 


(2) M. ægrota, Pascoe, loc. cit. p. 362; pl. 16, f. 4; Florès. 


878 LONGICORNES. 


Il a pour type une espèce (4) de taille moyenne, d'un jaune ferru- 
gineux clair, avec le prothorax d’un rouge vif, les antennes noires et 
le sommet des élytres d'un noir bleuâtre; ces derniers organes sont 
fortement et assez régulièrement ponctués; leur dépression suturale 
est iimitée par deux côtes très-obtuses. M. Pascoe en a fait connaître 


quatre autres espèces (2). 
PHŒA. 


News. The Entomol. p. 13 (3). 


Femelles : Tête débordant un peu le prothorax, faiblement concave 
entre ses tubercules antennifères; front convexe, transversal; joues al- 
longées. — Antennes médiocrement robustes, ciliées en dessous, un 
peu pins courtes que les élytres, à artieles 1 rétréci à sa base, puis 
peu à peu en massue, 3 plus grand que lui et que les suivants, CeUX- 
ci graduellement plus courts. — Lobes inférieurs des yeux petits, 
fortement transversaux, — Prothorax transversal, subeylindrique, 
muni à sa base d’un profond sillon transversal, de chaque côté d'un 
gros renflement arrondi, sur le disque d’une forte protubérance 
plane et un peu arquée en dessus. — Ecusson transversal, arrondi en 
arrière. — Elytres assez allongées, parallèles, largement déprimées 
sur la suture, subisolément arrondies en arrière, laissant le pygi- 
dium à découvert, trisinuées en avant. — Pattes courtes; cuisses en 
massue subfusiforme, les postérieures égales aux deux 1°" segments 
abdominaux; tarses courts. — Saillie mésosternale en triangle aigu; 
la prosternale très-étroite , fléchie en arrière. — Corps assez allongé, 
presque glabre, hérissé de poils courts et fins. 

Genre propre au Mexique et à la Colombie, intermédiaire entre les 
précédents et les Terraopes qui suivent, dont il est très-voisin, et 
avec lesquels ses espèces semblent se confondre peu à peu. Parmi les 
caractères qui l’en distinguent, l'un des plus essentiels est la forme 
des crochets de ses tarses qui sont appendiculés, counme dans tous 
les genres qui précèdent, et non fissiles. à 


(1) P. saperda, Newm. loc. cit. p. 14 (Lampr. entomologorum, Y. Thoms. 
loc. cit. p. 65; om; Onch. Chevrolalii, Dej. loc. cit.). — Le Tetraopes umbo- 
natus de M. J. L. Le Conte (Journ. of the Acad. of Philad. Ser. 2, I, p. 156, 
note), égalementdn Mexique, pourrait bien être une seconde espèce du genre; 
à tout le moins il semble être intermédiaire entre celui-ci et les TérnaoPEs. 

(2) P. acromela, Mexique; miniata, Veneznela; Pascoe, Trans. of the entom. 
Soc. Ser. 2, IV, p. 256.— crocata, astatheoïdes, Pascoe, ibid. Ser. 3, V, p. 288; 
Colombie (Saiute-Marthe). 

M. Newman (6e. cit. p. 300) a, plus tard, compris dans ce genre deux e8- 
pèces (dapsilis, dilecta) de Manille qui plus que probablement lui sont étran- 
gères. e 
(3) Syn. Lawproocerses, J. Thoms, Archiv. entom. I, p. 64 (olim). — On- 
cuopenes, Dej. Cat. éd. 3, p. 377, 


TÉTRAOPIDES. 879 


TETRAOPES. 
(Dauu.) A. Senv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 58 (1). 


(?) Tète pas plus large que le prothorax, plane ou faiblement 
concave entre ses tubereules antennifères ; front assez convexe, trans- 
versal; joues allongées (2).— Antennes plus ou moins robustes, subfi- 
liformes, pubescentes, hérissées de cils fins en général peu abondants, 
de la longueur du corps ou peu s'en faut chez les &, plus courtes 
chez les 9, à articles 1 en cône renversé, plus long que 3, celui-ci et 
5-11 décroissant à peine.— Yeux des Paœæa.— Prothorax des mèmes, 
avec la protubérance discoïdale plus ou moins saillante; ses renfle- 
ments latéraux rarement (rubrocinereus) nuls. — Ecusson presque 
carré. — Elytres assez courtes, médiocrement convexes, parallèles, 
déclives et arrondies en arrière, rectilignes à leur base. — Pattes assez 
longues et assez robustes; hanches antérieures saillantes, contiguës; 
cuisses sublinéaires, les postérieures égales au moins aux trois 
4e segments abdominaux; crochets des tarses fissiles. — Saillie mé- 
sosternale très-étroite, en triangle aigu, parfois nulle entre les han- 
ches intermédiaires; la prosternale absente entre les antérioures. — 
Corps peu allongé, massif, pubescent, hérissé de poils fins. 


Sauf une légère différence dans la longueur des antennes, je ne 
trouve aucune différence bien sensible entre les deux sexes. 

La structure des crochets des tarses a engagé M. J. Thomson à 
placer le genre parmi les Amphionyehides (3); mais ce caractère isolé 
ne peut l'emporter sur l’ensemble de l'organisation qui (sauf les han- 
ches antérieures) est la même que dans tous les genres qui précè- 
dent. 

Ces insectes sont de seconde grandeur parmi les genres qui précè- 
dent et presque tous noirs en dessous, y compris les pattes, avec une 
épaisse pubescence d'un gris foncé, et d’un fauve vif en dessus; 
quatre points noirs ornent ordinairement leur prothorax et chacune 
de leurs élytres en a un ou deux; l'écusson est constamment de la 
même souleur. 

Ils sont exclusivement propres à l'Amérique du Nord où ils s’éten- 
dent de l'Océan atlantique à la Californie et du Canada au Sud du 


(1) Dalman (in Schœnh. Syn. ins. WU, p. 401) n’a fait que mentionner le 
genre; ses caractères ont été, pour la première fois exposés par Serville.—Syn. 
Cenameyx et Lawa auctor. 

(2) Les mandibules sont constamment courtes et robustes; chez quelques in- 
dividus elles sont plus ou moins (en général fortement) excavées à leur base en 
dehors. J'ignore si ce caractère est’ spécifique ou sexuel. 

(3) Syst. Cerambye. p.125. M. Pascoe (Longie. Malayan. p. 348) déclare que 
telle est également son opinion. Le genre Puora, si voisin de celui-ci, est com- 
pris par M. J. Thomson (loc. cit. p. 121) dans les Phytœciides. 


880 LONGICORNES. 


Mexique. Il paraït qu'on les trouve presque exclusivement sur les 
Asclépiadées (1). 
TETROPS. 


(Kiney) Srers. 4 Man. of Brit. Col. p. 269 (2). 


Tête à peine concave entre ses tubercules antennifères ; front con- 
vexe, transversal ; joues très-courtes. — Antennes peu robustes, fili- 
formes, ciliées, plus courtes que le corps dans les deux sexes, à arti- 
cles 1 en cône renversé, égal à 3, celui-ci un peu plus long que 4, 
5-11 plus couris, décroissant rapidement. — Lobes inférieurs des 
yeux grauds, subéquilatéraux. — Prothorax transversal, cylindrique, 
traversé par un sillon très-marqué à sa base. — Ecusson triangulaire. 
— Elytres médiocrement allongées, parallèles, un peu aplanies sur 
le disque, tronquées en arrière. — Pattes courtes; cuisses peu à peu 
en massue, les postérieures dépassant à peine le 2° segment abdomi- 
nal; tarses étroits; leurs crochets appendiculés (3). — Episternums 
métathoraciques étroits. — Saillie mésosternale de largeur médiocre, 
parallèle ; la prosternale très-étroite. — Corps parallèle, étroit, hérissé 
de poils fins. 


Ces insectes sont les plus petites Phytæciides connues, les plus 
grands ayant à peine 5 millim. de longueur. Leur livrée est noire, 
avec la tête, le prothorax, les élytres et les pattes sujets à devenir tes- 
tacés ou d’un rouge fauve ; les troisièmes sont densément ponctuées. 
Les espèces sont propres à l’Europe et à l'Amérique du Nord (4). 

L'étroitesse des épisternums métathoraciques m'engage à retirer le 


(1) Cer. tetrophthalmus, Forster, Centur. ins. p. 41 (Lam. tomator, Fab. 
Syst. El. II, p. 301; Oliv. Entom. IV, 67, p. 403, pl. 8, f. 52); Etats-Unis moyens 
et du Sud.— Lam. canteriator, Drapiez, Ann. gén. d. Scienc. phys. JL, p. 47, 
pl. 16, f. 6 (Lam. arator, Germ. Ins. Spec. nov. p. 486); mêmes régions et 
Etats de l'Ouest. — T.varicornis, De Gasteln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 487; 
Mexique. — quinquemaculatus, J. L. Le Conte in Agass, Lake Super. p. 234; 
Canada. — femoratus, annulatus, 3. L. Le Conte, Journ. of the Acad, of 
Philad. Ser. 2, I, p. 93; Montagres-Rocheuses. — basalis, Sierra Nevada; 
canescens, Nouveau-Mexique; 3. L. Le Conte, ibid. Ser. 2, p. 157. — discoi- 
deus, J. L. Le Conte, ibid. Ser. 2, IV, p. 26; Nouveau-Mexique. — cleroides, 
rubrocinereus, J. Thoms. Essai, etc. p. 66; Mexique. 

(2) Syn. Pozxopsra, Muls. Col. d. France; Longic. éd. 1, p. 190. — Onerora, 
Heldem. Proceed. of the Amer. Philos. Soc. IV, p. 373. — Orerea, Haldem. 
olim, — Anogria Dej., Falderm., Chevrol. — Lerrura Linné, — Sapenpa Fab., 
Oliv., Gyllenh., etc. 

(3) M. Mulsant (loc. cit.), croyant ces organes simples, a placé le genre 
parmi les Saperdides, en quoi il a été imité par M.J. Thomson (Syst. Cerambyc. 
p. 115). Cette petite erreur a été corrigée par M. J. L. Le Conte, Journ. of the 
Acad. of Philad. Ser. 2, IL, p. 155. 

(4) Esp. européennes : Lept. prœusta, Linné, Syst. nat. IL, p. 641; Fab. Syst. 
El. IL, p. 331 (var. Sap. ustulata Hagenb.); toute l'Europe. — Anœæt. Starkii, 


AMPBIONYCHIDES. 881 


genre des Phytæciides vraies où il est généralement compris à l'heure 
qu'il est. Isolé, ce caractère pourrait faire hésiter à prendre cette 
mesure; réuni, comme il l’est, à des yeux largémént divisés, la ques- 
tion me paraît cesser d'être douteuse. 


Grovpe III. Amphionychides, 


Tête rétractile. — Yeux échancrés, rarement subdivisés. — Elytres 
très-souvent carénées latéralement, — Jambes intermédiaires sans 
sillon; crochets des tarses fissiles (4). — Les trois segments intermé- 
diaires de l’ahdomen plus courts que les autres. — Episternums mé- 
tathoraciques médiocrement larges. — Corps de forme variable, en 
général médiocrement allongés. 


La définition de ces insectes ne me paraît pas avoir été jusqu'ici 
établie d’une manière suffisamment tranchée. On la fait reposer 
uniquement soit sur les crochets des tarses qui sont fissiles, soit sur 
les carènes latérales dont les élytres sont pourvues (2), deux carac- 
tères qui se retrouvent chez les Phytæciides vraies, et dont le second 
souffre iei quelques exceptions. Il faut la réunion des trois particu- 
larités suivantes pour limiter convenablement leur ensemble, à sa- 
voir : la rétractilité de la tête, les crochets des tarses fissiles et la 
brièveté relative des trois segments intermédiaires de l'abdomen. On 
ne les trouve associées ensemble que chez ces insectes. 

De tous les groupes de la Tribu actuelle, c’est celui qui contient 
les formes les plus variées. Un grand nombre de ses espèces ressem- 
blent d’une manière frappante à des Lycides ou à des Lampyrides, 
tandis que les autres, tout en ayant un facies particulier, rappellent 
l'aspect général des Saperdides. M. J. Thomson, qui a publié récem- 
ment (3) une révision de ces insectes, a fait des premières un groupe 
particulier sous le nom d’Hémilophites, mais je ne lui trouve pas des 
caractères assez tranchés pour l'admettre. 

A quelques exceptions près, les 20 genres qui composent ce groupe 
peuvent être considérés comme des démembrements de l’ancien genre 
Awemionyena établi par Dejean, et dans lequel il avait entassé les 
éléments les plus hétérogènes. Tous, sans exception, sont propres à 
l'Amérique, surtout à celle du Sud. 


Chevrol. Rev. et Mag. d. Zool. 1859, p. 541; Alpes de la Bavière. — An. gi 
vipes, Falderm. Faua. entom. Transc. Il, p. 290; Caucase. — Esp. de l’Améri- 
que du Nord : Ober. monostigma, Haldem, Travs. of the Amer, Phil. Soc. X, 
p. 57; Pennsylvanie. — T, canescens, 4. L. Le Conte, loc. cit. p. 156; Missouri. 

(1) Dans un seul genre (Zenicomus) ils sont appendiculés, et encore leur di- 
vision basilaire est-elle dentiforme. 

(2) Voyez J. Thomson, Syst. Cerambyc. p. 124; Pascoe, Longic. Malayan. 
p. 362, et H. W. Bates, Gontribut. etc. p. 239. 

(3) Physis, IT, p. 189. 


882 


LONGICORNES. 


I, Yeux subdivisés; leurs lobes réunis par un long et mince filet, 


Elytres sans carènes latérales; corps court et très-large : 
Clythraschema. 


— Carénées latéralement; — oblong: Alicia. 


IL. — échancrés, 
A. Elytres carénées (parfois simplement anguleuses) latéralement. 


a 


d 


bb 


ce 
aa 


dd 


99 


Antennes à art. 3, 3-4 ou 3-5 plus ou moins épaissis et plus 
villeux que les suivants. 


Saillie prosternale étroite sans être lamelliforme; élytres for- 
tement dilatées en arrière ; facies des Lycus. 
Art. 3-4 des antennes épaissis et frangés : Lycidola. 
— 3-5 —— : Lycaneplia. 
— 3 —— tomenteux: Themistonoe. 
Saillie prosternale très-mince, parfois peu distincte; élytres 
rarement un peu élargies en arrière. 
Tête de forme normale, 
Art. 3 des antennes au plus deux fois égal à #4 : Hemilophus. 
_—— trois fois — : Malncoscylus. 
Tête prolongée en une saillie triangulaire antérieure : Tyrinthia. 
Antennes normales, sans art. plus épais que leë autres. 


Art. intermédiaires des antennes frangés ou munis de touf- 
fes de poils en dessous. 


Prothorax inerme latéralement : Isomerida. 
— tuberculé — : Spathoptera. 
Art. intermédiaires des antennes sans touffes de poils en 
dessous, sauf parfois 5-6. 
Epipleures des élytres étroites, verticales, mais non carénées. 
Cuisses post. atteignant le sommet des élytres : Zenicomus. 
—— Courtes: Pannychis. 
Epipleures des élytres larges, carénées en dessus. 
Les mêmes carénées sur leur face externe * Hilarolea. 
— non —— 
Tête normale. 
Art. 5-6 des antennes sans touffes de poils : Amphionycha. 
—— munis de — _ : Cirrhicera. 
Tête excavée en dessus et bicorne : Phœbe. 


B. Elytres sans carènes latérales, sauf parfois aux épaules. 


h 


hh 


Corps allongé; élytres cunéiformes. 
Antennes dépassant un peu les élytres : Butocrysa. 
— deux fois aussi longues que le corps : Zeale. 
Corps court; élytres parallèles. 
Téguments glabres : Calocosmus. 
— pubescents : Essostrutha. 


Genres incertæ sedis : Dadoychus, Thyrsia. 


AMPHIONYCHIDES. 883 


CLYTHRASCHEMA. 
J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 127. 


Femelle? : Tête à peine concave entre ses tubereules antennifères ; 
front subconvexe, transversal; joues courtes. — Antennes assez ro- 
bustes, filiformes, glabres, lâchement ciliées en dessous, à peine aussi 
longues que le corps, à articles 4 gros, en massue arquée, 3 plus 
long que lui et que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — 
Yeux subdivisés, leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax 
transversal, cylindrique, un peu resserré à sa base, faiblement ar- 
rondi sur les côtés. — Ecusson transversal, largement arrondi en ar- 
rière. — Elytres courtes, convexes, parallèles, largement arrondies 
en arrière; leurs épipleures légèrement canaliculées dans leurs 2/3 
antérieurs, — Pattes médiocres, égales; cuisses sublinéaires; les pos- 
térieures presque égales aux trois 1° segments abdominaux; tarses 
médiocres. — Saillie mésosternale de largeur médiocre, parallèle; 
la prosternale très-étroite. — Corps court, large, glabre, sauf quel- 
ques poils fins en dessous. 


La rétractilité complète de la tête et les crochets des tarses fissiles 
m'engagent à comprendre ce genre et le suivant dans le groupe ac- 
tuel, quoique leurs yeux soient subdivisés. Ce caractère indique seu- 
lement qu'ils rattachent les genres qui suivent aux Tétraopides. 

Celui-ci ne comprend qu’une rare et singulière espèce (1) du Brésil, 
remarquable par son facies pareil au plus haut degré à celui d'une 
Clythride. Elle est de taille moyenne et d’un noir brillant, avec le 
scape des antennes et les élytres fauves; chacune de ces dernières est 
ornée d’une grande tache allongée et d’une bande marginale, paral- 
lèle à cette dernière, d'un noir brunâtre. 


ALICIA. 
J. Tnows. Syst. Cerambyc. p.125. 


Femelle? : Tête petite, médiocrement concave entre ses tubereules 
antennifères; ceux-ci rapprochés à leur base; front convexe, plus 
haut que large; joues allongées. — Antennes grôles, sétacées, läche- 
ment ciliées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 
subfusiforme, 3 beaucoup plus long que lui et que 4, 3-41 plus courts 
que ce dernier, décroissant peu à peu. — Yeux subdivisés, leurs 
lobes inférieurs transversaux. — Prothorax subtransversal, rétréci en 
avant, faiblement renflé sur les côtés, muni à sa base d’un sillon 
transversal peu profond. — Ecusson en triangle subrectiligne. — Ely- 
tres oblongues, médiocrement convexes, isolément arrondies en ar- 


(1) C. Chabrillacii, 3. Thoms. loc. cit. p. 128, pl, 9, f. 11. 


884 TONGICORNES. F 


rière, faiblement carénées sur les côtés, les carènes partant des 
épaules et peu à peu obsolètes après leur milieu; leurs épipleures 
verticales dans leur moitié antérieure, — Pattes et saillies sternales 
des CLyrarase#emA. — Corps oblong, peu robuste, pubescent. 


L'unique espèce (flavescens 3. Thoms.) de ce genre est assez petite 
et d’un testacé pâle uniforme. Elle habite le Brésil. 


LYCIDOLA. 
J. Tuous. Syst. Cerambyc. p. 125. 


Mûles : Tête fortement et étroitement concave entre ses tubercules 
antennifères ; ceux-ci robustes, médiocres ; front aussi haut que large, 
un peu évasé en bas; joues allongées. — Antennes atteignant le tiers 
postérieur des élytres, à articles 1-4 épaissis : 1 en cône renversé, 3 
beaucoup plus grand que lui et que 4, muni, ainsi que ce dernier, de 
poils fins très-serrés, longs en dessous, 5-11 beaucoup plus courts réu- 
pis que 3-4 pris ensemble, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs 
des yeux grands, convexes, transversaux. — Prothorax subtransyersal, 
cylindrique. — Elytres amples, planes sur le disque qui est caréné 
latéralement, peu à peu et fortement dilatées presque dès leur base, 
largement arrondies en arrière; leurs épipleures carénées dans toute 
leur étendue. — Pattes médiocres, assez robustes; cuisses linéaires, 
les postérieures égales aux deux 4 segments abdominaux; tarses 
médiocres; leurs crochets à divisions égales. — Saillie mésosternale 
de largeur médiocre, parallèle, la prosternale étroite, fléchie en ar- 
rière (1). — Facies et livrée des Lycus. — Femelles inconnues. 


On n’en connaît qu’un très-petit nombre d'espèces, dont deux an- 
ciennement décrites par Klug (2). Elles figurent parmi les plus grandes 
du groupe actuel, et reproduisent de la manière la plus complète la 
livrée et les formes générales des grands Lycus à élytres dilatées en 
arrière. 

LYCANEPTIA. 


J. Tuous. Physis, II, p. 191. 


Genre très-voisin des Lycipoza, dont il ne se distingue que par les 
caractères suivants : 
Male : Articles 3-3 (au lieu de 3-4) épaissis et frangés, 3 moins 


(1) M. H. W. Bates (Contribut. etc. p. 239) dit qu’elle est aussi large ou 
même un peu plus large que la saillie mésosternale. Ce caractère doit être 
propre à l'espèce qu’il a décrite : je ne l’observe pas chez celles publiées par 
Klug. 

(2) Sap. togata, palliata, Klug, Nov. Act. Acad. nat. Our. XII, p. 464, pl. 
42, f. 10, 11; Brésil (Rio-Janeiro et Bahia). — Aj. Lyc. simulatrix, H. W. 
Bates, loc. cit.; Amazone. 


AMPHIONYCHIDES. 885. 


long. — Prothorax muni d’un sillon transversal à sa base et de chaque 
côté d’un faible tubercule arrondi. — Elytres moins élargies en ar- 
rière et seulement à partir de leur milieu; leurs épipleures non caré- 
nées. 


Le type est la Sup. amicla de Klug (1), insecte moins grand et 
moins large que les Lycrpora. 


THEMISTONOE. 
J. Tuows. Syst. Cerambyc. p. 126. 


Genre à son tour très-vaisin des Lycaneprra, dont il ne se distingue 
essentiellement qu'en ce que chez lès mâles le 3° article des antennes 
est seul notablement épaissi, villeux et frangé en dessous; les sui- 
vants sont très-grêles et décroissent peu à peu; le scape est robuste, 
en cône arqué et d’un tiers plus court que le 3° article. 


L'espèce (cacica) que décrit M. J. Thomson est un peu plus grande 
que la Lycan. amicla et un peu moins dilatée en arrière, caractère 
spécifique. Sa patrie n’est pas indiquée, mais elle est probablement 
du Brésil. 


HEMILOPHUS. 
A. SEnv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 49. 


Tête au plus médiocrement concave entre ses tubercules antenni- 
fères; front en général convexe, un peu plus haut que large; joues 
allongées. — Antennes peu robustes, sétacées, un peu plus longues 
que le corps (J'), de la même longueur ou un peu plus courtes (9), 
à articles 1 allongé, en cône renversé et un peu arqué, plus ou moins 
cilié en dessous, ainsi que les trois suivants, 3-4 allongés, de longueur 
relative variable, légèrement épaissis ou non, 3-11 décroissant peu à 
peu. — Yeux des précédents. — Prothorax transversal, cylindrique, 
muni de deux sillons faibles transversaux. — Ecusson variable. — Ely- 
tres médiocrement allongées, parallèles, parfois légèrement élargies 


(1} Nov. act. Acad. nat. Cur. XII, p. 464, pl. 42, f. 9; Bahia. — M. J. Thom- 
son regarde comme la ® de cet insecte la Sap. ampliata de Klug (loc. cit. 
p.466, pl. 42, f. 12), espèce de la taille de la Zycidola pailiata, à antennes subfi- 
liformes, suboylindracées, à peiue ciliées en dessous, à articles 4-11 plus courts 
que 3, décroissant peu à peu, et dont les élytres, très-fortement dilatées, sauf 
tout-à-fait à leur base, ne sont pas carénées latéralement ni sur leurs épipleu- 
res. Si cette détermination est exacte, comme je le crois, il eu résulterait que 
les © du groupe actuel différent considérablement de leurs get sont beau- 
coup plus rares qu'eux dans les collections. — M. H. W. Bates (Contribut. etc. 
P. 240) a décrit, sous les noms de Spathoptera capillacea et mimica, deux es- 
pèces de l’Amazone (Ega) qui me paraissent appartenir au genre actuel et dont 
la première serait une femelle. Les vraies Sparaorrena de Surville sont très-dif- 
férentes de ces deux insectes. 


886 : LONGICORNES. 


tout à fait à leur extrémité, carénées latéralement dans toute leur 
longueur, avec leurs épipleures parallèles ou peu s’en faut, débor- 
dant tortement le prothorax en avant; leurs épaules anguleuses, — 
Pattes des précédents, avec les hanches antérieures plus saillantes et 
subcontiguës.— Saillie mésosternale étroite, parallèle ; la prosternale 
réduite à une mince lamelle. — Corps plus ou moins massif, fine- 
ment pubescent. 


D'après les nombreux exemplaires que j'ai vus de ces insectes, les 
femelles semblent à peine différer de leurs mâles; l’épaississement 
des articles 3-4 des antennes paraît être un caractère spécifique et 
non sexuel. 

Le genre est riche en espèces (1) dans les collections, mais presque 
toutes sont inédites; celle qu’a décrite Serville est une des plus petites. 
Elles n’ont plus le facies des Lycus, et le fond de leur livrée est d'un 
noir mat, fréquemment relevé par des bandes ou des taches blanches 
sur les élytres et le prothorax; ce dernier est quelquefois en partie 
fauve; les pattes et quelques articles des antennes sont sujets à de- 
venir blancs; la ponctuation des élytres est fine, serrée et disposée 
sans ordre. 

MALACOSCYLUS. 


3. Tuows. Physis, II, p. 192. 


Ce sont des Hemizopaus qui diffèrent des espèces typiques par les 
caractères suivants : 

Front penché en avant. — Article 3 des antennes extrêmement 
allongé et beaucoup plus grand que 4 (2). — Elytres parallèles, mu- 
nies de lignes élevées longitudinaies. — Corps déprimé et plus svelte; 
livrée des Lycus. 


Ces insectes sont de la taille des plus petits HemiLopaus et ont un 
facies fort différent. Le type du genre est la Saperda cirrata de Ger- 
mar (3). M. J. Thomson en décrit, sous le nom de Klugii, une autre 
du Mexique. Ce sont les deux seules, à ma connaissance, qui soient 
publiées. 


(1) H. dimidiaticornis, Serv. loc. cit. p. 50; Brésil. — spectabilis, Blanch. 
iu d'Orb. Voy.; Entom. p. 210, pl. 22, f. 10; Bolivia. — brachialis, tuberculi- 
collis, Guér.-Ménev. Verhandl. d. Zool.-Bot. Ver. in Wien, V, p. 600; Ama- 
zone. — fasciatus, H. W. Bates, Contribut. etc. p. 242; Haut-Amazone (Ega). 

(2) Ce caractsre ne me paraît pas avoir toute l'importance que Fui attribue 
M. J. Thomson. J'ai sous les yeux des HewLoruus chez lesquels il s’en faut 
bien peu que les deux articles en question ne se comportent comme ils le font 
ici, 

(3) Ins. Spec. nov. p. 491. M. 5. Thomson regarde, à tort, comme lui étant 
identique la Saperda dasycera de Klug. Cette dernière appartient au genre 
Enana de M. H. W. Bates. 


AMPHIONYCHIDES. 887 


TYRINTHIA, 
H. W. Bares, Contribut. etc. p. 242 (1). 


Mûles : Tète prolongée antérieurement en une saillie triangulaire, 
plus ou moins concave, parfois bifide en avant. — Antennes des Ma- 
LACOSCYLUS avec leur scape aminci et arqué à sa base, puis peu à peu 
en massue. — Prothorax renflé ou arrondi sur les côtés dans son mi- 
lieu. — Elytres allongées, parallèles, légèrement convexes, anguleu- 
ses latéralement, munies de lignes saillantes longitudinales; leurs 
épipleures verticales, étroites, diminuant de hauteur d'avant en ar- 
rière. — Le surplus comme chez les MaLacoscyLus. 


Les femelles ue me sont pas bien connues. Parmi les exemplaires 
que j'ai sous les yeux, il s'en trouve qui, avec la tête conforme à la 
description qui précède, ont le scape des antennes presque normal; 
peut-être appartiennent-ils au sexe en question. 

M. H. W. Bates rapporte à ce genre deux espèces de l’Amazone. 
La première (capillata) qui m'est inconnue, ayant la tête non sail- 
lante en avant, est peut-être une femelle ou un MaracoscyLus. La se- 
conde (scissifrons) qui est un mâle et que je regarde comme le type 
du genre, serait un Cypnomeropus pour M.J. Thomson, genre pos- 
térieur de plusieurs années à celui-ci. On connaît quelques autres es- 
pèces (2). 

Ces insectes sont de la taille des Maracoscyzus et ordinairement 
noirs avec une partie de la tête, les côtés du prothorax et, parfois, 
les pattes fauves. 

ISOMERIDA. 


H. W. Bares, Contribut. etc. p. 244 (3). 


Tète plus ou moins fortement concave entre ses tubercules anten- 
nifères; ceux-ci un peu saillants, front subéquilatéral; joues allon- 
gées. — Antennes robustes, sétacées, un peu plus longues (y) ou un 
peu plus courtes (®) que le corps, à articles 4 en cône renversé, égal, 
ou peu s'en faut, à 3, celui-ci et 4-11 décroissant peu à peu; 1-5 
frangés ou munis de touffes de poils en dessous, de poils épars en 
dessus, se continuant sur toute la surface de 6-41. — Prothorax 
transversal, cylindrique, parfois un peu inégal sur le disque. — Ely- 


(1) Syn. Cyenowerorus, J. Thoms. Physis, IL, p. 192. — HemLoruus Guér.- 
Méney. 

(2) Hem. frontalis, Guér.-Ménev. Verhandi. d. Zool.-Bot. Ver, in Wien, V, 
p. 601; Amazone. — Cyphom. infacetus, Brésil; Lacordairei, Colombie; J. 
Thoms. loc. cit. p.193. 

(3) Syn. Sparuortera, J. Thoms. Physis, I, p. 195 (nec Serw.); antérieure 
ment (Syst. Gerambyc. p. 127), M. J. Thomson n'avait pas séparé ce genre des 
Hairopuus. — Sarenoa Germ. — HemiLopaus Casteln, 


LL. 


888 * LONGICORNES. 


L 
tres allongées, parallèles, déprimées sur la suture, tronquées au bout, 
carénées latéralement; leurs épipleures presque de même largeur 
dans toute leur longueur. — Pattes et saillies sternales des HemILo- 
pHus. — Corps allongé, finement pubescent,. 


Ces insectes se distinguent essentiellement de tous ceux qui précè- 
dent. par la décroissance régulière des articles de leurs antennes. La 
plupart sont plus grands que les Hemizoraus et ont une livrée mate 
et brunâtre qui leur donne un facies différent. On n'en a encore dé- 
crit qu'un petit nombre d'espèces (1). 


SPATHOPTERA. 
A, Senv. Ann. d.l. Soc. entom. 1835, p. 50 (2). 


Ce genre ne diffère des IsomeribA que par les caractères suivants : 
Tête plus fortement concave entre ses tubercules antenmifères. — 
Prothorax muni de chaque côté d’un fort tubercule conique et obtus. 


— Elytres arrondies à leur extrémité; leurs épipleures plus larges. 
— Facies des HemiLoraus. 


Il a pour type une grande espèce (3) du Brésil, assez commune 
dans les collections, noire, avec une bande blauche partant de la 
base des épipleures et prolongée jusqu'aux deux tiers de leur lon- 
gueur; une bande grisâtre se voit de chaque côté à la partie anté- 
rieure de son prothorax et le pénultième segment de son abdomen 
porte deux taches d’un blanc ou d’un fauve pâle et translucide; deux 


points de même nature se voient sur l’antépénultième chez quelques 
exemplaires. 


L'armature du prothcrax, très-bien signalée par Serville, distingue 
ce genre, au premier coup-d'œil, de tous ceux qui précèdent. Il a été 
récemment fondé de nouveau, par M. J. Thomson, sous le nom de 


(1) Sap. lanifica, Germ. Ins. Spec. nov. p. 489. — Hem. albicollis, De Cas- 
teln. Hist. nat. d. Col. IE, p. 488; Cayenne, Amazone. — J. ruficornis, H. W. 
Bates, Contribut. etc. p. 244; Haut-Amazone. — J. amicta, Pascoe, Trans. of 
the entom. Soc. Ser. 3, V, p. 287; Colombie (Sainte-Marthe). 

1 faut probablement ajouter à cette liste : Sap. crinicornis, Germ. los. cit. 
p. 490. — La suivante a 6t6 placée, avec doute, par M. Pascoe dans le genre « 
Hem.? murinus, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 3, V, p. 288; Colombie 
(Sainte-Marthe). 

(2) Syn. Puoruronra, J. Thoms. Physis, Il, p. 194. 


(3) S. albilatera (Dej.), Serv. loc. cit. p. 51. M.J. Thomson (loc. cit.) cite 
cette espèce et en fait, comme Serville, le type du genre SpatnoprerA, dans le- 
quel il comprend la Sap. lanifica de Germar etl’Hemilophus albicoliis Casteln. 
qui ont le prothorax inerme et sont, comme on vient de le voir, des IsomERIDA. 


1 faut, dès lors, que l'espèce qu'il a eu sous les yeux ne soit pas la même que 
celle de Serville. 


AMPHIONYCHIDES. 889 


PaoruroNTA, sur une espèce (1) très-voisine de celle décrite par Ser- 
ville, si elle n’en est pas une simple variété. 


ZENICOMUS. 
3. Taows. Physis, Il, p. 194 


Mâle : Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
front étroit, plus haut que large; joues très-courtes. — Antennes ro- 
bustes, sétacées, faiblement ciliées en dessous, un peu plus courtes 
que le corps, à articles 4 égal à 2-3 réunis, subcylindrique, muni d'un 
bourrelet (sans cicatrice) à son extrémité, 3-11 décroissant peu à peu. 
— Lobes inférieurs des yeux grands, allongés. — Prothorax à peine 
transversal, cylindrique, muni de deux faibles sillons transversaux 
et latéralement de deux forts tubercules coniques et médians. — 
Écusson transversal, curviligne. — Elytres déprimées, subcanalicu- 
lées le long de la suture, parallèles, arrondies en arrière, non caré- 
nées latéralement; leurs épipleures verticales, étroites, prolongées 
jusqu’à l’angle sutural. — Pattes postérieures beaucoup plus longues 
que les autres; cuisses subfusiformes , les postérieures un peu plus 
longues que les élytres; tarses de la même paire assez longs, à ar- 
ticle À égal à 2-4 réunis; crochets de tous appendiculés, la division 
basilaire subdentiforme. — Pygidium découvert, formant avec le 5e 
segment abdominal un cône aplati aussi long que les trois 42% seg- 
ments réunis; le 4° plus court que 2. — Saillie mésosternale de lar- 
geur moyenne, la prosternale beaucoup plus étroite. — Corps dé- 
primé, finement pubescent. 


Genre singulier, parfaitement distinct, et qui n'appartiendrait 
même pas au groupe actuel si l’on s'en tenait rigoureusement à la 
longueur relative des segments abdominaux et à la structure des 
crochets des tarses. Avec ces caractères insolites son unique espèce 
(photuroides 3. Thoms.) a la livrée des SparaoprerA et de plusieurs 
HewiLopaus; elle est noire, avec une assez large bande blanche, 
marginale et entière. Cet insecte, d'assez grande taille, est brési- 
lien. 


PANNYCHIS. 
"JT. Tuoms. Syst. Cerambyc. p. 127. 


Femelles : Tète plane entre ses tubercules antennifères, ceux-ci 
presque nuls; front subconvexe, subéquilatéral ; joues courtes. — An- 
tennes médiocrement robustes, subcylindractes, lâchement ciliées en 
dessous, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 1 en cône 
renversé, 8 un peu plus long que lui, 4-41 plus courts, décroissant 
peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez grands, transversaux, 


(1) P. gutlicollis, (Dej.) J. Thoms. loc. cit. 


890 LONGICORNES. 


— Prothorax court, cylindrique, fortement renflé sur les côtés dans 
sa moitié basilaire. — Elytres allongées, parallèles, arrondies en ar- 
rière, planes, non carénées latéralement; leurs épipleures verticales, 
étroites, prolongées presque jusqu'à l’angle sutural. — Pattes des 
Hemzopaus.— Saillie mésosternale large à sa base, en triangle aigu; 
la prosternale très-étroite, lamelliforme. — Corps allongé, assez étroit, 
pubescent, hérissé de poils fins sur le prothorax. 


Ce genre a quelques rapports avec les Zenicomus par la forme des 
épipleures des élytres, mais n’a que ce point de contact avec eux. Il 
est propre au Mexique et a pour type une espèce (sericeus J. Thoms.) 
de taille moyenne, noire en dessous, d’un fauve de cannelle en des- 
sous avec trois bandes noires sur le prothorux et une sur le vertex. 
M. J. Thomson en a, depuis, fait connaître une seconde espèce (4) à 
livrée différente. 

HILAROLEA. 


3. Tuows. Physis, I, p. 200. 


Genre également très-voisin des Ampxionyexa dont il ne se dis- 
tingue que par les points suivants : 

Prothorax transversal, resserré à sa base, renflé sur les côtés, con- 
vexe sur le disque avec trois petites callosités. — Elytres allongées, 
parallèles, tronquées en arrière, très-planes, munies chacune à leur 
base de deux crètes peu saïllantes; leurs épipleures fortement caré- 
nées, sauf à leur base. — Corps allongé, étroit. 


Il a pour type la Sap. incensa de M. Perty (2), jolie espèce des en- 
virons de Rio-Janeiro, d’un beau fauve, avec la tête, les antennes, 
les élytres (sauf à leur sommet), les pattes postérieures et l'abdomen 
d'un noir velouté; à la base des élytres cette couleur s’éclaircit et 
passe peu à peu au rougeâtre obscur. 


AMPHIONYCHA. 
(Dsr.) J. Tuoms. Archiv. entom. I, p. 311, 


Tête plus ou moins (en général peu), parfois à peine concave entre 


(1) P. melanophloides, J. Thoms. Physis, II, p. 197. Get insecte, que j'ai 
sous les yeux, me paraît trop différer de l'espèce typique pour lui être asso- 
cié. Il en diffère par sa tête assez fortement concave entre ses tubercules an= 
tennifères, les articles 3-4 de ses antennes allongés, son prothorax cylindrique, 
sa saillie mésosternale parallèle, enfin sa forme générale plus courte et plus 
large. 11 n’en faut pas tant dans la famille actuelle pour fonder un genre. 

(2) Del. anim. art. Brasil. p. 97, pl. 19, f. 41. On va voir que parmi les An- 
PHionycuA décrites par M. H. W. Bates, il se trouve deux espèces qui semblent 
appartenir à ce genre. 

(3) Syn. Oevupes, J. Thoms. Physis, IH, p. 199.—Sarenpa Germar, A. Serv. 
HeiLopaus Casteln, 

f 


AMPHIONYCHIDES. 891 


ses tubercules antennifères; front plan ou convexe, équilatéral ou 
plus haut que large; joues assez allongées. — Antennes peu robustes, 
non cylindracées, plus où moins ciliées en dessous, dépassant plus 
ou moins (au maximum d’un tiers) les élytres chez les «, plus courtes 
chez les @, à article 3 plus ou moins allongé, toujours besucoup 
plus grand que 4 et que les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. 
— Lobes inférieurs des yeux plus hauts que larges. — Prothorax 
transversal, régulièrement cylindrique ou atténué et resserré en ar- 
rière. — Elytres de longueur variable, parallèles ou un peu atté- 
nuées postérieurement, rarement arrondies à leur extrémité, planes 
ou légèrement convexes, carénées latéralement, mais non sur leurs épi- 
pleures, les. carènes finissant un peu avant leur sommet, fortement 
anguleuses aux épaules. — Pattes subégales; cuisses postérieures plus 
longues que les deux 1°"* segments abdominaux, rarement égales aux 
quatre 1°; tarses médiocres. — Saillie prosternale beaucoup plus 
étroite que la mésosternale, non lamelliforme.— Corps plus ou moins 
pubescent. 


Les caractères essentiels de cette formule sont la structure des an- 
tennes, l’absence de tubercules ou nodosités au prothorax et les ca- 
rènes latérales des élytres. Pour le surplus, les Amrnronycua, telles 
qu'elles sont constituées en ce moment, varient beaucoup sous le 'ap- 
port de la forme générale, du facies et de la livrée (1), au point qu'il 
est impossible d'en rien dire de général, si ce n’est que ce sont, pour 
la plupart, de beaux insectes. J'ai adopté les genres qu’en a séparés 
M. J. Thomson, sauf celui qu’il a nommé OEnupes, ne voyant pas en 
quoi il diffère essentiellement de celui auquel il a réservé le nom 
d'AMPHIONYCHA (2). 


(1) Parmi les espèces qu’il semble le plus désirable d’en extraire sont quel- 
ques-unes citées plus bas (nigriceps, cephalotes, megacephala, capito) qui se 
font remarquer par la grosseur de leur tête, leur prothorax fortement atténué 
en arrière, leurs élytres arrondies à l’extrémité et leur forme robuste. Mais 
peut-être y a-t-il entre elles et les espèces plus normales des passages que je ne 
connais pas. 

(2) Ce savant entomologiste (Physis, IL, p. 197) donne pour type au genre 
Awemionyena une grande et superbe espèce du Brésil : A. luctuosa, Leseleuc in 
Guér.-Ménev. Mag. d. Zool.; Ins. 1844, pl. 138; et comme congénères : Sap. 
hemispila, Germ. Mag. d. Entom. IV, p. 169 {Sap. luctuosa, Serv. Ann. d, 1. 
Soc. enlom. 1835, p. 46); Brésil. — Sap. verticalis, Germ. Ins. Spec. nov. 
p. 492; Brésil. — A. flavipes, G-guttata, H, Lucas in Casteln. Voy. d. l'Amér. 
d. Sud; Entom. p. 192, pl. 13, f. 7,8; Brésil intér. — Aux OEoupes ap- 
partiennent : Sap. spectabilis, Drury, I. II, pl. 48, £. 8; Mexique. — À. 
Druryi, J. Thoms. Physis, Il, p. 199 (4. Knownothing, J, Thoms. Rev. et 
Mag. d. Zool. 1856, p. 478, pl. 24, f. 2; olim); même pays. 

Les autres Ampnionyceua mentionnées dans les auteurs sont les suivantes, 
mais plusieurs sont douteuses génériquement parlant : Hemil. nigriceps, Cas 
teln. Hist. nat. d. Col. Il, p. 489; Brésil. — À. sérigata, colligata, L. Redten- 


Coléoptères. Tome IX (2). 31 


892 LONGICONNES. 


CIRRHICERA. 
J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 309 (1). 


Le seul caractère essentiel qui distingue co genre des AMPHIONYCHA, 
telles qu'elles sont constituées en ce moment, consiste en ce que les 
articles 3-6 de ses antennes sont munis en dessous d’une épaisse touffe 
de poils. 

Ses espèces (2) ont la taille et la forme robuste des A. spectabilis, 
Druryi, eic., avec les élytres plus planes et un peu plus rétrécies on 
arrière ; leur livrée consiste en taches blanches ou d’un jaune soufré 
sur un fond noir ou d’un brun carmélite. 


! PHŒBE. 
A. Senv. Ann. d. L. Soc, entom. 1835, p. 37 (3). 


Mâles : Tète largement excavée entre les yeux et les antennes, 
saillante eu avant et munie au-devant des premiers de deux tu- 
bercules coniques; front un peu oblique, transversal; joues courtes. 
— Autennes grêles, sétacées, ciliées en dessous à leur base, beau- 
coup plus longues (parfois du double) que le corps, à articles 1 en 
cône renvérsé, atteignant presque la base du prethorax, 3 beaucoup 
plus long que lui et un peu plus que 4, celui-ci et 5-11 décroissant 
lentement, — Lobes inférieurs des yeux grands, subéquilatéraux. — 
Prothorax transversal, cylindrique, un peu atténué et resserré à sa 
base. — Elytres très-allongées, peu à peu mais médiocrement atté- 
nuées et arrondies en arrière, planes, carénées latéralément comme 
celles des AmpHIONYCHA. — Pattes et saïllies sternales des mêmes. — 
Corps allongé, svelte, revètu d’une fine pubescence très-serrée. 

Femelle : J'ai sous les yeux des exemplaires qui paraissent appar- 


bach. Expéd. d, 1. Novara; Entom. p. 186; Rio-Janeiro, — diana, J. Thoms. 
Essai, etc. p. 65; Amazone. — albina, Guatimala ; vittata, Brésil; cephaloles, 
Para; Pascoëé, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 256. — cireumcincta, 
Pascoe, ibid. Ser, 2, V, p. 54; Amazone, — seminigra, (an HiLaroLea?), ni- 
gripennis (an HizanoLeA?), miniacea, megalopoides (an CLyrnasonema?), sap= 
phira, megacephala, Amazone; capito, Panama; festacea, roseicollis, Ama- 
zonc; H. W. Bates, Contribut. ete. p. 245; la dernière, ayant les crochets des 
larses simples, n’est placée que provisoirement dans le genre. — Sap. flam- 
mala, Newm, The Entomol. p. 13 (Sap.marginata? Fab. Syst, El. If, p. 331); 
Etats-Unis. 

(1) Syn. Hemicopuus Casteln. 

(2) Hem. leuconotus, Casteln. Hist, nat. d. Col. 11, p. 489; Mexique. — C: 
nigrina, Venezuela; Sallei, Mexique, 3. Thoms. loc. cit. p. 310: 

(3) Syn. Sarerpa Oliv., A. Serv. (olim), Germ. — Ampmonyena H, W. 
Bates. 


AMPHIONYCHIDES. 893 


tenir à ce sexe, d’après la brièveté relative de leurs antennes qui dé- 
passent beaucoup moins les élyires; mais leur tête ne diffère pas de 
celle des mâles, ce qui rend probable que ce ne sont pas des fe- 
melles (1). : 

Serville n’avait fait de ce genre qu’une Section des AGAPANTHIA et, 
récemment, M. H. W. Bates (2) ne l'a pas séparé des AMPHIONYCHA, 
dont il me paraît très-suffisamment distinct par la longueur du scape 
des antennes, sans parler de la forme de la tête, Ses espèces (3) sont 
assez grandes et la plupart élégamment ornées de linéoles et de points 
noirs sur un fond d’un blanc crétacé ou teinté de jaune soufre, par- 
fois bleuâtre. 

BUTOCRYSA, 


JT. Taoms. Physis, Il, p. 198. 


Tête, antennes et yeux des AmpHioNyCHA; la première assez forte. 
— Prothorax cylindrique, atténué et transversalement sillonné en ar- 
rière. — Elytres médiocrement allongées, peu à peu et fortement 
rétrécies en arrière, étroitement tronquées à leur extrémité, dépri- 
mées sur le disque (la dépression triangulaire), s'arrondissant pour 
former leurs épipleures, celles-ci de largeur médiocre. — Le surplus 
comme chez les AMPHIONYCHA. 


Sans l'absence de carènes latérales aux élytres, ce genre ne pour- 
rait être distingué de ces dernières. Son unique espèce (4) a la tête et 
le prothorax de l'A. nigriceps et espèces voisines, mais la forme de 
ses élytres lui est propre. Elle est d'un fauve clair et soyeux, glacée 
de blanc sur le vertex et le prothorax, blanche en dessous, avec deux 
litures de même couleur disposées en chevron avant le sommet des 
élytres. 

ZEALE. 


Pascor, Trans. of the entom. So. Ser, 3, V, p. 287. 
Mâle : Tête plane entre ses tubercules antennifères ; front convexe, 


(1) L’Amphionycha nivea de. Dejean (Cat. éd. 3, p. 379) me paraît, d’après la 
Structure de ses antennes et sa livrée, avoir été établie sur une femelle du 
genre, Si cette conjecture est fondée, la tête dans ce sexe ne diffère en rien de 
celle des AmpHioNyena. 

(2) Contribut, etc. p. 249, 

(3) Sap. cornuia, bicornis, Oliv. Entom. 1V, 68, p. 26-27, pl. 4, f. 45, 46; 
Guyane, Amazone. — Sup. octomaculata, A. Serv. Encycel. méth.; Ins. X, 
P. 399; Brésil, — Sap. capreola, cava, Germ. Ins. Spec. nov. p. 492; Brésil. 
—P. concinna, À. White, Proceed. of the Zool. Soc. 1856, p. 408, pl. 40, f. 12; 
Haut-Amuzone (ga). — P. crelifera, Pascoe, Trans, of the entom. Soc. Sor. 
2, IV, p. 260; Brésil. 

(4) Amph. insignis, H. Lucas in Casteln. Voy. d. V'Amér. d. Sud; Eutom. 
P. 191, pl. 13, f.6; décrite de nouveau par M. J. Thoms, loc. cit,; Brésil intér, 


894 LONGICORNES. 


transversal; joues médiocres. — Antennes grèles, non cylindracées, 
longuement et peu densément ciliées en dessous, deux fois au moins 
aussi longues que le corps, à articles 4 en cône arqué, 3 de 1/3 envi- 
ron plus long que lui et que 4, celui-ci et 5-11 décroissant à peine. 
— Prothorax subtransversal, cylindrique, resserré à sa base, un peu 
arrondi sur les côtés. — Elytres médiocrement aliongées, cunciformes, 
tronquées en arrière, sans aucun vestige de carènes latérales, sauf 
aux épaules. — Hanches antérieures subcontiguës. — Corps densé- 
ment pubescent: — Le surplus comme chez les AMFHIONYCHA. 


Le seul genre d'Amphionychides qui ait des antennes aussi longues, 
du moins chez le mäle. Sa place est évidemment à côté des Buro- 
crysA. Il ne comprend qu’une assez petite et jolie espèce (1) de Co- 
lombie, noire en dessous avec les côtés largement bordés de blanc 
crétacé, du mème blanc et tachetée de noir en dessus; sur les élytres, 
cette dernière couleur forme un dessin qui rappelle celui de la Sa- 
perda sealaris; les antennes sont noires, les pattes dun fauve 
testacé. 

CALOCOSMUS. 


Cuevroc. Ann. d. 1. Soc. entom. 1862, p. 250 (2). 


Mâles : Tète plane ou faiblement concave entre ses tubercules an- 
tennilères; front plan, équilatéral; joues au plus médiocres. — An- 
tennes grèles, subeylindracées, faiblement et lâchement ciliées en 
dessous, dépassant légèrement les élytres, pareilles, du reste, à celles 
des AmpHionyena. — Lobes inférieurs des yeux équilatéraux. — Pro- 
thorax court, transversalement sillonné en avant et à sa base, arrondi 
sur les côtés, parfois légèrement pluricalleux sur le disque. —Elytres 
courtes, parallèles, peu et régulièrement convexes en dessus, arron- 
dies en arrière, saus aucun vestige de carènes latérales, débordant 
mwédiocrement le prothorax en avant, avec les épaules arrondies. — 
Corps peu allongé, massif, glabre. — Les autres caractères comme 
chez les AMPHIONYCHA. 

Femelles : À peine distinctes des mâles par leurs antennes un tant 
soit peu plus courtes, leurs élytres un peu moins planes, leur taille 
plus grande et leurs formes plus robustes, 

Insectes propres aux grandes Antilles cù ils semblent remplacer 
les genres précédents, et reproduisant d'une manière remarquable la 
livrée des Tricurous (Cérambycides) et genres voisins. Sauf un seul 
(nigripennis), en effet, ils sont d'un jaune clair avec la partie posté- 
rieuve deleurs élytres d'un beau bleu sur une plus ou moins grande 
étendue; une bande de mème couleur commune ou interrompue, 


(1) Z. scalaris, Pascoe, loc. cit, pl. 20, f. 1; Sainte-Marthe. 
(2) Sy. Amemonvena Chevrol. (olim). — Hemropnus, Jacçuel.-Duv, in 
Ramon de la Sagra, Hist. fisic, etc. d. Cuba; Entom. p. 279, 


AMPHIONYCHIDES. 895 


existe parfois à la baso de ces organes qui sont toujours densément 
pointillés. Quatre espèces (1) sont décrites en ce moment. 


ESSOSTRUTHA. 
J. Taows. Physis, IL, p. 198. 


Mêmes caractères que les Carocosmus, sauf les différences sui- 
vantes : 

Front convexe. — Antennes de 1/3 environ plus longues que le 
corps Chez les ©, dépassant légèrement les élytres chez les Q. — 
Lobes inférieurs des yeux transversaux. — Prothorax régulièrement 
cylindrique, muni d’un faible sillon transversal à sa base. — Élytres 
plus planes. — Corps moins robuste, pubescent, hérissé de courts 
poils fins. 


On n’en connaît qu’une espèce du Mexique décrite depuis long- 
temps, par M. Newman, sous le nom de Saperda læta (2). Elle est 
tellement variable sous le rapport de la taille et des couleurs que, si 
tous les passages n’existaient pas, on pourrait en faire presque au- 
tant d'espèces que d'individus (3). Les plus grands du sexe @ sont à 
peu près de la taille des plus petits Carocosmus ; il y en a du sexe 
qui sont de moitié moins grands. - 


Note. 


Si le genre suivant n’est pas identique avec celui mentionné plus 
haut sous le nom d'Isomeripa, il en est du moins extrûmement voi- 
sin. Dans le premiez de ces deux cas, il aurait une longue priorité, 


DADOYCHUS. 


CuevnoL. in SILBERM. Rev. entom. 1, part. 2, no 14. 


Tète grande, convexe au-dessous des yeux. — Antennes à peine 
de la longueur du corps, à articles 4 épais et allongé, 3 très-long, vil- 


(1) Amph. venusta, dimidiata, Chevrol. Rev. zool. 1838, p. 283, 284. — €. 
nuplus (Hem. dimidiatus var.? Jacq.-Duv. loc. cit.), speciosus (Hem. venustus, 
Jacq.-Duv. loc, cit. pl. 10, f. 12), nigripennis, Chevrel. Ann. d, 1. Soc. entom, 
loc. cit. p, 251. Tous de Cuba. 

(2) The Entomol. p. 13. 

(3) Les uns (Amph. miniata, Dej. Cat. 6d. 3, p. 378) sont d’un rouge de ci- 
nabre avec quatre points sur le prothorax et le sommet des élytres, sur une 
étendue variable, noirs. Chez d’autres le rouge est remplacé par du jaune de 
chrome, Il y en à où la tête et le prothorax sont jaunes avec les élytres grises; 
ki Sap. lœta de M. Newman se rapporte à l’un de cès derniers, chez lequel le 
jaune de Ja tête et du prothorax était remplacé par du rouge. En dessous le 
corps est ordiuairement noir et revêtu d'une fine pubescence d’un gris plomhé, 
mais il u’est pas rare qu’il soit maculé de jaune où de rouge. Les points noirs 
du prothorax paraissent seuls être très-constants. 


896 LONGICORNES. 


leux au bout, 3 de moitié plus court que lui, les suivants graduelle- 
ment plus couïts et plus minces. — Yeux lunulés en haut. — Pro- 
thorax subeylindrique, noueux et sinué sur les côtés. — Elytres plus 
larges que lui, parallèles, légèrement convexes, arrondies à leur ex- 
trémité. — Pattes rapprochées à leur base ; les quatre jambes posté- 
rieures arquées en dehors, un peu élargies à leur extrémité et termi- 
nées par un court mucro; crochets des tarses bifides. 


J'ai retranché de cette formule beaucoup de détails communs aux 
Amphionychides en général. 

L'espèce (flavocinctus) décrite et figurée par M. Chevrolat est de 
la taille ordinaire des Isomgrisa et a une livrée analogue à la leur, 
avec les 3° et 4° segments de l'abdomen jaunes (1). Elle habite le 
Brésil. 

M. J. Thomson (2) comprend le genre suivant dans :e groupe ac- 
tuel, mais il ne m'est pas démontré qu’il appartienne aux Lamiides. 
Dalman le compare aux Crenones (Cérambycides), ce qu'il n’eût 
pas fait si la tête qu'il ne décrit pas eût été celle des premières. 
Le prothorax, également, ne ressemble à celui d'aucune Lamiide 
connue jusqu'ici. D'un autre côté, il y a dans la forme des élytres et 
dans la livrée quelque chose qui rappelle les Amphionychides. La 
place du genre est donc très-douteuse; je penche à croire qu'il doit 
rentrer dans les Cérambycides. 


THYRSIA. 
Dar. Act. Holmiens. 1, p. 118. 


Tête petite, de moitié plus étroite que le prothorax (d'après la fi- 
gure), transversale. — Antennes robustes, épaissies dans leur milieu, 
densémert villeuses, de la longueur de la moitié du corps, à articles 
4 grand, obconique, 2 subpyriforme, 3-4 subglobuleux, discrets, 5 
ylus grand qu'eux, cylindrique, les suivants graduellement plus 
courts, 41 conique, presque glabre. — Yeux petits, échancrés. — Pro- 
thorax du double plus large que long, arrondi en avant etsur les côtés, 
peu convexe, muni d’une petite carène médiane ayant à sa base la 
forme d’une callosité oblongue.— Ecusson court, tronqué en arrière. 
— Elytres un peu plus larges que le prothorax, du double plus lon- 
gues que larges, subparallèles, largement arrondies en arrière, peu 
convexes, avec leurs bords latéraux repliés en bas. — Pattes courtes, 
comprimées ; tarses à peine aussi longs que la moitié des jambes. — 
Corps large, pubescent. 


(1) M. Chevrolat les regarde comme étant phosphorescents. On a vu plus 
haut que des taches semblables existent sur les mêmes segments chez la Spa- 
thoptera albilatera, mais rien n'indique qu’elles soient de même nature que les 
taches lur:ineuses des Lampyrides. Il doit en être de mème ici. 

(2) Physis, I, p. 190. 


ÆRÉNICIDES, 897 


. L'espèce typique (1) est originaire du Brésil, de taille médiocre 
(12 millim.), d'un noir soyeux, avec le front et une assez large bande 
marginale sur chaque élytre, fauves; le prothozax est d'un rouge 
sanguin pâle et maculé de fauve. 


GROUPE IV. Ærénicides, 


Tête non rétractile, — Yeux échancrés. — Elytres jamais carénées 
latéralement, — Jambes intermédiaires sans sillon (Anroprce excepté); 
crochets des tarses fissiles. — Les trois segments intermédiaires de 
l'abdomen plus courts que les autres. Episternums métathoraciques 
étroits. — Corps très-allongé, svelte chez la plupart. 


Les genres qui composent ce groupe ont été compris par M. :. 
- Thomson dans les Amphionychides ou (PnAuLA) dans les Desmipho- 
rides. Ils ont, en effet, les tarses fissiles des premières, mais en dif- 
fèrent essentiellement par leur tête non rétractile, souvent fort dis- 
tante des hanches antérieures, et la forme allongée de leurs espèces 
qui sont aussi sveltes, pour la plupart, que les Amphionychides sont 
en général courtes et inassives. L'absence constante de carènes laté- 
rales aux élytres et leur livrée toute différente achèveut de justifier 
leur érection en un groupe à part. Ils sont propres à l’'Amérique du 
Sud ou au Mexique. 


I. Elytres non arrondies en arrière. 
a Antennes vitleuses; art. 4 des tarses postér. au moins aussi 
long que 2-3 réunis. 
b Front large; yeux distants en dessus. 
Antennes à art. 1 à peine aussi long que 3 : Phaula. 
—_— beaucoup plus —  : Ærenica. 
bë Front étroit; yeux subcontigus en dessus : Hydraschemn. 
aa Antennes à peine ciliées en dessous; art. 1 des tarses postér. 
plus court que 2-3 réunis: Dylobolus. 
IL. Elytres arrondies en arrière. 
Jambes interméd. munies d’un sinus dorsal : Anfodice. 
—— sans —— : Ischnophygas. 
€ Antennes à art. 3 beaucoup plus long que 4 : Erana. 
ec —— pas —— 


PHAULA. 
J. Tuows. Archiv. entom. I, p. 303 (2). 


Femelles : Tète médiocrement distante des hanches antérieures, 


(1) T. lateralis, Dalm. loc. cit. et Analect. entom. p. 17, pl. 3. 
(2) Syn. Cympauta, J. Thoms. Syst. Cerambyc. p. 119. $ 


898 LONGICORNES. 


fortement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci assez 
longs, distants ; front plus haut que large; joues médiocres. — An- 
tennes pubescentes, densément ciliées en dessous, à peine plus lon- 
gues que le corps, à articles À égal à 3, celui-ci un peu plus grand 
que 4, 5-11 plus courts, décroissant lentement. — Yeux subfortement 
granulés; leurs inférieurs grands, plus hauts que larges. — Prothorax 
subtransversal, cylindrique, peu à peu et faiblement atténué en ar- 
rière. — Ecusson arrondi sur son bord postérieur. — Elytres allon- 
gées, aplanies sur le disque, faiblement et pou à peu atténuées en 
arrière, isolément acuminées et épineuses à leur extrémité, débordant 
fortement le prothorax à leur base. — Pattes assez longues; cuisses 
sublinéaires, les postérieures dépassant à peine le 2 segment abdo- 
minal; tarses postérieurs assez longs, à article 1 égal à 2-3 réunis; 
les crochets de tous à division interne courte. — Saillie mésosternale 
de largeur médiocre, parallèle, arquée, la prosternale étroite, élargie 
et fléchie en arrière. — Corps allongé, pubescent. 


M. J. Thomson a connu deux espèces de ce genre, dont une de taille 
moyenne (18 millim.) qu'il a nommée antiqua, et qui constitue le 
type du genre actuel compris par lui dans ses Desmiphorites. C’est 
un insecte de couleur ferrugineuse, revêtu d’une pubescence irrégu- 
lière d'un jaune ocracé, avec le sommet des articles des antennes 
brunâtre; son prothorax est densément et assez finement ponctué, 
les élytres le sont plus fortement dans leur moitié basilaire et en même 
temps granuleuses à leur base. L'autre espèce (1), du double plus 
grande, a été placée par ce savant entomologiste dans ses Amphio- 
nychites, immédiatement à côté des Payræcra, comme formant un 
genre à part du nom de CympaLra. Mais il n’y a pas, au point de vue 
générique, la plus minime différence entre ces insectes qui sont tous 
deux du Brésil et dont tous les caractères essentiels sont ceux du 
groupe actuel. Le nom de PaAuLaA étant le plus ancien doit rester au 
genre. 

ÆRENICA. 


(Der.) J. Taows. Archiv. entom. 1, p. 311. 


Mâles : Tête médiocrement distante des hanches antérieures, assez 
fortement concave entre ses tubercules antennifères ; ceux-ei contigus 
à leur base ; front subéquilatéral; joues presque nulles. — Antennes 


(1)3. Thomson l’a regardée comme étant la Saperda lichenigera de M. Perty 
(Del. anim. art. Brasil. p. 97, pl. 19, f. 14); mais cetle dernière est beaucoup 
plus petite (22 miil.) et, d’après la description, a use livrée très-différente, 
Gelle dont il s’agit dans le texte est, sans aucun doute, nouvelle. 

P. Thomsonü. Nigra, griseo-virescenti pubescens, prothorace confertim 
punctulato, carinula transversa ac interrupta pone marginem anticum instructo; 
elytris basi dense, postice gradatim laxius et minus profunde punctatis. Long. 
35 mill, Hab, provinc. Minarum, 


ÆRÉNICIDES. 899 


assez robustes, pubescentes, hérissées de longs poils fins assez denses 
en dessous, rares en dessus, sauf sur le scape, dépassant médiocre- 
ment les élytres, à articles 1 en cône renversé, atteignant la base du 
prothorax, 3 à peine aussi long que lui, un peu plus grand que 4, 
celui-ci et 5-11 décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux 
très-gros, convexes, subéquilatéraux. — Prothorax plus long que 
large, cylindrique, atténué en arrière. — Ecusson en triangle curvi- 
ligne allongé. — Elytres allongées, peu convexes, peu à peu atténuées 
en arrière, isolément acuminées et un peu déhiscentes en arrière. — 
Pattes assez longues, surtout les postérieures; cuisses faiblement en 
massue, les postérieures égales aux quatre 4°" segments abdominaux ; 
tarses de la même paire grêles, à article 4 notablement plus grand 
que 2-3 réunis. — Saillies sternales étroites, surtout la prosternale. 
— Corps très-allongé, svelte, densément pubescent et hérissé de 
courts poils fins. 

Femelle : Antennes dépassant un peu moins les élytres. — Pattes 
plus courtes, subégales; cuisses postérieures dépassant à peine le 2e 
segment abdominal. 


L'espèce typique du genre est la Saperda hirticornis de Klug (1). 
Les exemplaires existant sous ce nom dans les collections varient beau- 
coup sous le rapport de la taille, comme sous celui de la livrée, et 
forment peut-être plusieurs espèces. Les uns sont d’un blanc crétacé, 
les autres d’un jaune plus ou moins accusé, avec des linéoles plus 
claires sur le prothorax et les élytres; les uns et les autres ont les an- 
tennes d’un jaune ferrugineux plus ou moins foncé, tantôt uniforme, 
tantôt annelé de jaune päle. Cet insecte, de taille moyenne, habite le 
Brésil. 

HYDRASCHEMA. 
J. Taoms, Syst. Cerambyc. p. ?28. 


Mäle : Tète très-éloignée des hanches antérieures, assez fortement 
concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci robustes, contiguss 
à leur base; front deux fois et demie aussi haut que large, oblique ; 
joues nulles. — Antennes robustes, subfiliformes, subcylindracées, 
hérissées de longs poils fins en dessous, lâchement ciliées en dessus, 
un peu plus longues que le corps, à articles 1 en cône renversé, un 
peu plus long que 3, celui-ci et 4-11 subégaux. — Yeux rapprochés 
en dessus; leurs lobes inférieurs très-volumineux, ovalaires. — Pro- 
thorax plus de deux fois aussi long que large, cylindrique. — Ecusson 
arrondi en arrière.— Elytres extrèmement allongées, subcanaliculées 
sur la suture, parallèles, isolément prolongées à leur extrémité en 
une épine très-aiguë. — Pattes postérieures du double plus longues 


(1) Nov. Act. Acad. Nat. Curios. XIL, p. 468, pl. 43, f. 3. — La Sap. oanes- 
cens du même auteur (ibid. pl. 43, f. 2) semble appartenir également &u 
genre. 


* 


900 LONGICORNES. 


que les autres; cuisses sublinéaires, les postérieures presque égales 
aux trois 4* segments abdominaux; tarses de la même paire al- 
longés, filiformes, à article 4 près de trois fois aussi long que 2-3 
réunis, — Saillie mésosternale étroite, parallèle, déclive; la proster- 
nale encore moins large, fléchie en arrière, — Corps très-allongé, 
svelte, finement pubescent. ! 

Genre remarquable, ne comprenant qu’une assez grande (20 mill.) 
espèce (fabulosa 3, Thoms.) du Brésil, d’un noir peu brillant avec une 
ligne longitudinale sur le vertex, trois sur le prothorax, deux abrégées 
(l'une anté-médiane, l'autre subapicale) sur chaque élytre et deux 
latérales, obliques sur chaque segment abdominal, d’un blanc pur; on 
voit en outre sur chaque élytre une ligne grise basilaire et une autre 
médiane, formant un anneau allongé ; la ponctuation de ces organes 
est fine et dense. 

DYLOBOLUS. 


3. Tuons, Physis, LI, p. 195 (1). 


Femelle : Tète médiocrement distante des hanches antérieures, très- 
peu concave entre ses tubercules antennifères; front convexe, trans- 
versal; joues courtes. — Antennes peu robustes, faiblement ciliées en 
dessous, dépassant un peu le milieu des élytres, à articles 4 graduel- 
lement en massue, 3 notablement plus grand que lui et que 4, 5-11 
plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux mé- 
diocres, transversaux. — Prothorax un peu plus long que large, cy- 
lindrique , légèrement arrondi sur les côtés. — Elytres allongées, 
planes, légèrement atténuées en arrière, étroitement tronquées à leur 
extrémité avec leurs angles externes dentiformes. — Pattes courtes, 
égales; hanches antérieures contiguës ; cuisses subfusiformes, les pos- 
térieures moins longues que les deux 1°" segments abdominaux. — 
Saillie mésosternale très-étroite, fortement déclive. — Corps allongé, 
étroit, pubescent, avec de courts poils fins redressés. 


L'unique espèce (rotundicollis) du genre est originaire du Mexique, 
de taille moyenne, noire et revêtue d'une pubescence grise, avec la 
tête et le prothorax fauves, et les derniers segments abdominaux d’un 
jaune doré soyeux; ses élytres sont finement et densément punctuées, 
La brièveté de ses antennes, la troncature du sommet de ses éiytres 
et la contiguité de ses hanches antérieures constituent ses principaux 
caractères génériques. 

ANTODICE. 


J. Tuows, Syst. Cerambyc. p. 128. 
Mâle : Tête grosse, très-éloignée des hanches antérieures, assez for- 


(1) Syn. Pyrosozus (Chevrol.) Dej. Cat. éd. 3, p. 378; genre non caractérisé 
et réuni aux AMPHIONYCHA. 


ÆRÉNICIDES. 901 


tement concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci robustes, 
contigus à leur base; front étroit, du double plus haut que large; 
joues presque nulles. — Antennes assez robustes, densément hérissées 
partout de poils fins, presque deux fois aussi longues que le corps, à 
articles À gros, peu à peu en massue, plus court que 3, celui-ci et 4-11 
décroissant peu à peu. — Yeux contigus en dessus, leurs lobes infé- 
rieurs très-grands, convexes, transversaux. — Prothorax plus long 
que large, cylindrique, un peu resserré à sa base. — Ecusson carré. 
— Elytres très-allongées, planes sur le disque, légèrement élargies 
et subisolément arrondies, à leur extrémité. — Pattes courtes; cuisses 
subfusiformes, les postérieures dépassant un peu le 4r segment an- 
dominal ; jambes antérieures légèrement arquées, les intermédiaires 
munies d’un sinus dorsal; tarses courts. — Saillie mésosternale trian- 
gulaire à sa base, très-étroite en arrière, ainsi que la prosternale, — 
Corps très-allongé, svelte, partiellement pubescent, hérissé de poils 
fins. 

Femelle : Tète moins forte. — Antennes dépassant légèrement le 
sommet des élytres. — Yeux contigus en dessus comme chez le , 
mais leurs lobes inférieurs un peu moins volumineux. 


Ce genre forme une exception dans le groupe actuel, par suite de 
la présence d’un sinus dorsal aux jambes intermédiaires. Il ne com 
prend que la Superda picta de Klug (4), très-jolie espèce du Brésil, 
d’un noir marron brillant, maculée partout de jaune soufre; sur les 
élytres, qui sont assez fortement et très-densément ponctuées, ces ta- 
ches sont au norabre de une à la base, une ou deux médianes, et 
trois près de l'extrémité; les antennes du Q sont d’un jaune pâle uni- 
forme, celles de la ® noires et annelées de gris cendré. 


ERANA. 
H. W. Bates, Contribut, etc., p. 250. 


Tôte médiocrement distante des hanches antérieures, faiblement 
concaye entre ses tubercules antennifères; joues courtes. — Antennes 
tantôt grêles, tantôt assez robustes, hérissées de longs poils fins assez 
denses en dessous, rares en dessus, un peu plus longues que le corps, 
à artieles 1 de longueur variable, mais toujours beaucoup plus court 
que 3, celui près de trois fois aussi long que #, ce dernier et 5-11 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux grands, équila- 
téraux. — Prothorax transversal ou non, cylindrique, un peu arrondi 
sur les côtés (cincricornis) ou (triangularis) atténué en arrière et res- 
serré à sa base. — Elytres allongées, cylindriques, un peu déprimées 
sur le disque, déclives et arrondies en arrière. — Pattes courtes; 
cuisses faiblement en massue, les postérieures égales aux deux ou 


(1) Nov. Act. Acad. nat, Curios. XIH, pl. 43, f. 1. 


902 LONGICORNES. 


lois 1°" sogments abdominaux; tarses médiocres. — Saillie méso. 
Sternale au plus de largeur moyenne, la prosternale très-étroite, — 
Corps allongé, pubescent, hérissé où non de courts poils fins. 

M. Bates a placé ce genre dans les Phytœciides et l'indique comme 
nombreux duns l'Amérique intertropicale (1), mais presque toutes ses 
espèces sont inédites. Celle (céncticornis) décrite par ce savant enlo- 
mologiste a étè découverte par lui dans le Haut-Amazone et est de 
très-petite taille. Une autre, beaucoup plus grande, a été décrite par 
Germar (2), 

ISCHNOPHYGAS. 


J. Taous. Physis, IT, p. 196. 


Femelle? : Tète assez distante des hanches antérieures, faiblement 
concave entre ses tubercules antennifères, ceux-ci écartés; front très- 
convexe, transversal; joues médiocres. — Antennes grêles, hérissées 
de longs poils fins, un peu plus courtes que le corps, à articles À en 
cône renversé, plus court que 3, celui-ci et 4 égaux, 5-11 plus courts, 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux assez grands, 
convexes, transversaux. — Prothorax beaucoup plus long que large, 
régulièrement cylindrique, finement rebordé à ses deux extrémités. 
— Elytres allongées, parallèles, planes sur le disque, arrondies en 
arrière. — Pattes courtes, peu robustes, subégales; cuisses Jégère- 
ment en massue, les postérieures moins longues que les deux Ars sog- 
ments abdominaux; tarses courts. — Saillies mésosternale et proster- 
nale très-étroites, surtout celle-ci. — Corps allongé, svelte, à peine 
pubescent, hérissé de longs poils fins. 

De toutesles espèces du groupe actuel, celle (telephoroidesJ. Thoms.) 
sur laquelle à été fondé ce genre est la plus petite; à peine a-t-elle 
5 millim. de‘longueur. Elle est noire avec les élytres brunes et la tête 
ainsi que le prothorax fauves; ces derniers sont chacun ornés d’une 
assez grande tache brunâtre et médiane; les élytres sont fortement 
et densément ponctuées. Cet insecte habite le Mexique. 


GRouPE V. Gryllicides, 


Tête non rétractile; front allongé, trapéziforme. — Scape des an- 
tennes cicatrisé au bout. — Elytres non carénées latéralement. — 
Jambes intermédiaires sans sillon; crochets des tarses appendiculés.— 
Les trois segments intermédiaires de l'abdomen plus courts que les 
autres. — Episternums métathoraciques étroits. — Corps allongé. 


(1) IH cite comme congénères deux espèces seulement, dont la Sap. lœta de 
M. Newman. Mais cette dernière, type du genre Essosraumua de M. J. Thomson, 
a la tête trop rétractiie pour faire partie du groupe actuel, et je l’ai comprise 
dans les Amphionycides (voyez plus haut p.895). Elle n’est d’ailleurs nullement 
cylindrique, mais déprimée et assez large, 

(2) Sap. triangularis, Germ, Ins. Spec. nov. p. 493; Brésil, 


GRÉLLICIDES. 903 


Parmi les OnocEPuaLA des auteurs et des collections, il se trouve un 
petit nombre d’espèces qui s’éloignent complétement de ces insectes 
par le scape de leurs antennes cicatrisé au bout et les crochets de leurs 
tarses appendiculés. Ce dernier caractère, inobservé jusqu'ici, leur as- 
signe leur place dans la tribu actuelle, où elles constituent maniféste- 
ment un type particulier. M. J. Thomson à établi sur elles son genre 
Gryzuca (1), auquel viennent s'ajouter dubitativement deux genres 
que je n'ai pas vus, mais qui semblent devoir rentrer ici plutôt que 
dans les Onocéphalides. Ces insectes sont propres à l'Amérique du 
Sud. 


Genres incertæ sedis : Chalcolyne, Emimesis. 


GRYLLICA. 
3, Tous. Essai, etc. p. 120 (1). 


Mûles : Tète médiocrement distante des hanches antérieures; ses 
tubercules antennifères médiocres, robustes, contigus à leur base, di- 
vergeuts; front allongé, un peu oblique; joues longues. — Antennes 
robustes, un peu plus longues que le corps, densément hirsutes en 
dessous sous leurs trois ou cinq 1% articles : 4 à peine plus long que 
la tête, 3 tantôt (picta) du double plus long que lui et que 4, tantôt 
(flavopustulata) égal à tous deux, 5-11 décroissant peu à peu. — Lo- 
bes inférieurs des yeux au plus médiocres, en triangle curviligne. — 
Prothorax transversal (picta) où un peu plus long que large (flavo- 
pustulata), régulièrement cylindrique, finement plissé en travers. — 
Liytres médiocrement allongées, presque planes en dessus, avec la 
suture légèrement canaliculée, subisolément arrondies en arrière. — 
Pattes postérieures plus longues que les autres; cuisses en massue fu- 
siforme, les postérieures aussi longues que l’ahdomen ; tarses médio- 
cres. — 3e segment abdominal en triangle curviligne assez long, 
sinué au bout. — Saillie mésosternale médiocrement large, la pro- 
sternale plus étroite. — Corps eunéiforme ou subparallèle, assez ro- 
buste, partiellement pubescent. 

Femelles (d'après la flavo-pustulata) : Antennes un peu plus courtes 
que les élytres. — Pattes moins longues; cuisses postérieures plus 
courtes que l'abdomen. — 5° segment abdominal plus long, plus con- 
vexe et plus fortement sinué au bout. 


Des trois espèces que M. J. Thomson comprend dans ce genre, les 
deux premières (3) doivent seules y rester. Elles sont de taille 


(1) Depuis (Syst. Cerambyc. p. 100), M. 3. Thomson a supprimé ce genre, le 
croyant identique avec le genre Esmia de M. Pascoe, qui est tout-à-fait diffé 
rent et qu’on à vu plus haut (p. 630) dans le groupe des Apodasyides. 

(2) Syn. Oxockriara Pascoc, Dej. 

(3) On. picla, Pascoe, Trans. ofthe entom, Sue. Ser. 2, LV, p.263 (On. ha- 


904 LONGICORNES. 


moyenne (13-15 mill.) et leur livrée est d’un rouge-brun uniforme, 
avec quelques taches et linéoles jaunes sur les élytres; ces dernières 
sont ponctuées sur ia plus grande partie de leur surfase et munies de 
quelques fines aspérités à leur base. 


Note. 


Il est très-probable que les deux genres suivants soient, comrhe le 
dit M. H. W. Bates, alliés de près aux Grvzuica dont ils semblent pos- 
séder les caractères essentiels, notamment les crochets des tarses ap- 
pendiculés. 

CHALCOLYNE. 


H. W. Bates, Contribut. etc., p. 252. 


Tubercules antennifères distincts; front allongé, légèrement oblique. 
— Antennes à peine aussi longues que le corps, robustes; leurs articles 
simples, graduellement atténués ; leur scape peu à peu épaissi dès sa 
base, — Yeux amples tant en dessus qu’en bas, très-rapprochés en 
haut. — Prothorax subeylindrique, finement ridé en travers ; Muni 
de chaque côté d'un tubercule spiniforme aigu. — Elytres subtri- 
gones. — Pattes médiocres; cuisses en massue; jambes intermé- 
diaires simples sur leur bord externe ; tarses environ de la moitié de 
la longueur des jambes, larges, non comprimés, à articles À court, 
iiangulaire, 4 grêle, dépassant 3 d'une longueur égale à celle de ce 
dernier; crochets fortement divergents, très-arqués, munis à leur base 
d'un grand élargissement carré (1). — Saillie prosternale étroite, 
simple; la mésosternale assez large, bituberculée et verticale en 
avant.— Corps oblong, revêtu de cils fins redressés. 


Le type du genre avait été décrit antérieurement par M. Pascoe (2) 
sous le nom de Onocephala? metallica. M. Bates, qui l'a découvert 
dans : Haut-Amazone (Ega), dit que sa forme générale est très-voi- 
sine de celle de la Gryllica flavo-pustulata. Sa livrée est d’un noir 
bronzé, avec les élytres d’un vert métallique; ces dernières sont 
striées-ponctuées. 

EUMIMESIS. 


H. W. Bares, loc. cit. p. 233. 
Tête des CHALCOLYNE. — Antennes courtes, à articles 4 oblongo- 


Mmata de quelques collectious); Brésil.—G. flavo-pustulaia, 3. Thoms. Essai, etc. 
p. 121 (On. pustulosa, Dej. Cat. éd. 3, p. 376); même pays. 

La 3e espèce est la G. Balyi, J. Thoms. loc. cit.; elle constitue le genre 
SYMPERGA qu'on à vu précédemment (p. 711) dans le groupe des IscuroLon- 
SHIDES, 


(1) Traduites dans le langage que J'emploie, ces expressions signifient évi- 
demment : « crochets divariqués et appendiculés. ». 


(2) Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 268. 


CALLUDES. 905 


carré, comprimé, 2 assez brusquement dilaté à partir de son milieu, 
3 arqué, dilaté au bout, 4 élargi à son extrémité supérieure en une 
courte lamelle foliacée, 3-11 très-courts; simples. — Yeux amples, 
distants en dessus. — Prothorax des Cnazcozyne. — Elytres oblon- 
gues, déprimées dans leur milieu, largement arrondies en arrière. 
— Pattes et saillies sternales des CHALCOLYNE. — Facies des Curcu- 
lionides du genre Herxpus. | 


Comme chez plusieurs de ces derniers, la livrée est d’un brun rou- 
geâtre, avec les côtés du prothorax, une large bande basiltire et une 
grande tache apicale sur chaque élytre. Cet insecte, long: d'environ 
12 millim., habite également le Haut-Amazone. 


Groupe VI. Calliides. 


Tête non rétractile, peu distante des hanches antérieures, — Yeux 
échancrés. — Elytres non carénées latéralement. —Jambes intermé- 
diaires sans sillon; crochets des tarses appendisulés. — Les trois seg- 
ments intermédiaires dé l'abdomen plus courts que les autres. — 
Episternums métathoraciques étroits. — Corps peu allongé, plus ou 
moins massif. 


Ce groupe est de la création de M. J. Thomson (1); mais il faut y 
ajouter deux genres (DrycotHEA, GRAMINEA) qu'il a placés dans ses 
Desmiphorites, et qui sont conformes de tous points à Ja formule qui 
précède. Ces insectes ont un facies à part, qui ne rappelle nullement 
celui des genres qui précèdent. Tous habitent l'Amérique du Sud. 


I. Scape des antennes cicatrisé au bout. 
Antennes déprimées; leurs art. 4-7 dilatés et anguleux : 
Hemicladus. , 
— de forme normale : Chereas. 
II. Scape des antennes non cicatrisé au bout, 
a  Prothorax tuberculé latéralement. 
b Mésosternum tuberculé ou tronqué en avant. 
Yeux grands, rapprochés en dessus : Hastatis. 
— médiocres, distants  — : Drycvthea. 
bb  Mésosternum inerme. 
Elytres'acuminées en arrière : Graminea. 
— arrondies — : Callia (2). 
aa  Frothorax inerme latéralement : Pretilia. 


(1) Syst. Cerambyc. p. 123. M. J. Thomson assigne d’une manière générale 
à ces insectes un scape des antennes cicatrisé, ce qui n’est exact que pour 
deux des trois genres qu'il a compris dans le groupe; chez les Caruia le scape 
est simple. 

(2) La place de ce genre est immédiatement à la suite dés Hasraris, 


906 LONGICORNES: 


HEMICLADUS. 
(Der.) Buouer in J. Tuows. Archiv. entom. 1, p. 328. 


Mâles : Tète plus ou moins fortement concave entre ses tubercules 
antennifères; ceux-ci contigus à leur base; joues au moins médio- 
cres. — Autonnes munies de quelques cils en dessous, à peine de la 
longueur du corps, à articles 4 en cône renversé, étroitement cica- 
trisé au bout (la cicatrice complète), égal à 3 ou un peu plus long, 
3-4 égaux ou subégaux, celui-ci anguleux à son sommet externe, 3-7 
aplatis et fortement dilatés dans la même direction, 8-41 déprimés, 
décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux plus hauts que 
larges, les supérieurs courts. — Prothorax transversal ou non, cylin- 
drique, muni de chaque côté d'un court tubercule médian, conique 
et aigu. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres oblongues, rétré- 
cies dans leurs tiers postérieur, arrondies à leur extrémité, assez con- 
vexes; leurs épaules obtuses, — Paites médiocres, les postérieures 
les plus longues; cuisses peu à peu en massue fusiforme, les posté- 
rieures égales aux quatre 1° segments abdominaux ; tarses médio- 
cres, étroits. — Saillie mésosternale de largeur moyenne, recourbée 
et triangulaire en arrière, subverticale en avant; la prosternale plus 
étroite, arquée postérieurement. — Corps oblong, finement pubes- 
cent, hérissé de courts poils fins. 

Femelles : Pareilles aux mâles, sauf leurs antennes un tant soit 
peu plus courtes. 


Ces insectes sont au maximum (callipus) de taille moyenne, d’un 
noir bronzé et revètus en dessus d’une pubescence d’un gris verdâtre, 
avec les antennes et les pattes ordinairement d’un beau bleu foncé; un 
seul (Thomsonii) a les élytres d'un rouge-brique plus où moins clair; 
ces organes sont finement et assez régulièrement ponctués, avec le 
bord antérieur des points relevé comme les aspérités d’une räâpe. On 
n'a encore publié que les trois espèces (1) décrites par M. Buquet. 


CHEREAS. 
3. Tuons. Syst. Cerambyc. p. 124. 


Mûle : Tète des Hemrcrapus, avec le front équilatéral.— Antennes (2) 
assez robustes, pubescentes, lâchement ciliées en dessous, sétacées, à 
articles 1 en cône renversé, étroitement cicatrisé au bout (la cicatrice 
fermée), égal à 3, celui-ci et 4 subégaux, les suivants plus courts. — 


(1) H. Dejeanii, Cayenne; Thomsonii, callipus, Brésil; Buquet, loc. at. 
p. 329. 

(2) Elies manquent dans l’exemplaire que M. J. Thomson a bien voulu me 
communiquer. Je les décris d’après une femelle chez qui il n’en subsiste que 
les sept premiers articles. 


CALLLIDES. 907 


Lobes inférieurs des yeux allongés, — Prothorax transversal, cylin- 
drique, obtusément caréné sur la ligne médiane, muni de chaque 
côté d’un petit tubercule conique. — Elytres peu allongées, peu à peu 
atténuées et arrondies en arrière, déprimées sur Je disque, munies 
chacune à leur base d’une élévation oblongue. — Pattes assez lon- 
gues, surtout les postérieures; cuisses faiblement et peu à peu en 
massue, les postérieures dépassant un peu les élytres; tarses de la 
même paire allongés, à article 4 plus grand que 2-3 réunis; le 4°" des 
antérieurs dilaté et en triangle allongé. — Saillie mésosternale de 
largeur moyenne, parallèle, recourbée en arrière , la prosternale 
étroite, fortement arquée postérieurement. — Corps oblong, pubescent, 
sans poils fins redressés en dessus. 

Femelle : Elytres parallèles. — Pattes plus courtes et plus égales; 
cuisses postérieures égales aux quatre 19% segments abdominaux; 4e 
article des tarses antérieurs non dilaté. 


M. Buquet (1) qui a décrit l'unique espèce de ce genre l'avait 
placée parmi les ATeLODESMIS, sous le nom d'A. octomaculata. C'est 
un bel insecte du Brésil, de taille moyenne, ayant la tête, le pro- 
thorax et le dessous du corps d’un jaune soufre et maculés de noir, 
les antennes et les pattes de cette dernière couleur, énfin les élytres 
blanches avec deux grandes taches communes (une entourant l'é- 
cusson, l’autre apicale) et la base des épipleures, noirs; ces organes 
ne sont ponctués qu'à leur base et les points sont de même nature 
que chez les HemICLADUS. 


HASTATIS. 
(Der.) Buquer in J. Tuoms. Archiv. entom. I, p. 338. 


Mâles : l'ête faiblement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci distants; front plus haut que large; joues très-courtes. — 
Antennes médiocrement robustes, subfiliformes, pubescentes, héris- 
sées de cils distants en dessus, plus nombreux en dessous, de la lon- 
gueur du corps, à articles À en cône renversé, 3 un peu plus long 
que lui et que 4, celui-ci et 5-44 décroissant rapidement. — Lobes 
inférieurs des yeux graads, subéquilatéraux. — Prothorax transversal, 
arrondi et muni d’un petit tubereule de chaque côté, un peu renflé 
en dessus près des bords latéraux. — Ecusson en triangle curviligne. 
— Elytres peu allongées, parallèles, arrondies en arrière, médiocre- 
ment convexes. — Patles assez courtes; cuisses peu à peu en massue, 
les postérieures un peu moins longues que l'abdomen; tarses courts. 
— Saillie mésosternale de largeur moyenne, triangulaire, munie 
d'un tubercule obtus en avant; la prosternale très-étroite, fléchie 
en arrière. — Corps oblong, pubescent, densément hérissé de poils fins. 


(1) In J. Thoms. Archiv. entom. I, p. 337. 
Coléoptères. Tome IX (2). 32 


908 LONGICORNES. 


Femelles : Lobes inférieurs des yeux plus petits, — Antennes un 
peu plus courtes que le corps. 


Ces insectes (4) varient sous le rapport de la taille et de la livrée, 
sans être jamais très-petits ni au-dessus de la grandeur moyenne. 
Leurs élytres sont pointillées densément et sans ordre; quelquefois 
(auricollis) chacune d’elles présente une ligne sailllante longitudinale. 
Le tubercule dont leur mésosternum est pourvu leur est propre dans 
le groupe actuel. 


CALLIA. 
A. Senv. Ann. d. L. Soc. entom. 1835, p. 60. 


Un seul caractère essentiel, l’absence de tubercule au mésoster- 
num, distingue des Hasraris ce genre polymorphe. Tous les autres 
sont pareils, si ce n’est que les lobes inférieurs des yeux sont plus 
petits et le prothorax plus régulièrement cylinärique. 


Les plus grands de ces insectes (par ex. cyanea, axillaris) sont de 
la taille des Hasraris, les autres sont beaucoup plus petits (4-6 mill.). 
Tous sont revêtus d’une dense et fine pubescence redressée qui donne 
à leurs téguments un aspect velouté; la ponctuation de leurs élytres 
est très-fine, leur livrée très-variable, parfois métallique ; enfin, la 
plupart d’entre eux, ainsi que l’indiquent les noms qu'ils ont reçus, 
reproduisent le facies des Coléoptères des familles les plus diffé- 
rentes (2). 

DRYCOTHÆA. 


J. Tuows. Physis, Il, p.149. 


Femelle? : Tête plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
courts, distants; front assez fortement transversal; joues allongées.— 
Antennes subrobustes, pubescentes, lâchement ciliées en dessous, un 
peu plus courtes que le corps, à articles 4 légèrement fusiforme, si- 
nué à sa base en dessous, un peu plus court que 3, celui-ci beau- 
coup plus long que 4, 5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Yeux 
médiocres, leurs lobes inférieurs fortement transversaux. —Prothorax 
transversal, assez convexe, régulièrement arrondi de chaque côté, 


(1) Æ. denticollis, auricollis, Brésil; signaticornis, Cayenne; Buquet, loc. 
cit, — galerucoides, H. W. Bates, Contribut. etc, p. 235; Amazone (San- 
tarem). 

(2) Lam. cana, aæillaris, Germ. Ins. Spec. nov. p. 483 et 485; Brésil. — C. 
azurea, À. Serv. loc. cit.; Brésil. — flavofemorata, Gasteln. Hist. nat. d, Col: 
IL, p. 486, Brésil, — chrysomelina, Pascoe, Trans. of the entom. Suc. Ser. 2, 
V, p.45; Amazone. — xanthomeru , auricollis, L. Redtenb. Expéd. d. 1. No- 
vara; Col. p.185; Rio-Jangiro, — fulvocincta, criocerina, halticoides, lycoides, 
cleroides, Haut-Amazone; lampyroides, Rio-Janeiro; H. W. Bates, Contri- 
but. etc. p. 235. 


CALLIDES, 909 


avec un petit tubercule médian. — Ecusson carré. — Elytres assez 
courtes, assez convexes, un peu aplanies en dessus, parallèles, dé- 
elives et subtrouquées en arrière. — Pattes assez longues, robustes; 
cuisses peu à peu en massue, les postérieures égales uux quatre 4ers 
segments abdominaux; tarses courts. — Suillies sternales médiocre- 
ment larges, tronquées sur leurs faces opposées. — Corps oblong, 
assez massif, pubescent, hérissé de poils fins et courts. 


Genre très-voisin des Hasranis, et n’en différant que par la moin- 
dre grosseur des yeux et la forme de la saillie mésosternale. 

Son unique espèce (Sallei J. Thoms.) est originaire du! Mexique, de 
grandeur médiocre et revêtue d’une pubescence grise unifurme; ses 
élytres sont assez fortement ponctuées en stries, sauf à leur base, sur 
une petite étendue, où leurs points sont en désordre. 


GRAMINEA. 
J. Tous. Syst. Cerambyc. p. 329. 


Tète un peu concave entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
courts, distants; front subconvexe, équilatéral; joues allongées. — 
Antennes assez robustes, filiformes, pubescentes, lâächement ciliées.en 
dessous, dépassant légèrement les élytres, à articles 1 en cûne ren- 
versé, subégal à 3, celui-ci plus long que liés suivants, ces derniers 
décroissant peu à peu. — Yeux assez petits, leurs lobes inférieurs al- 
longés, — Prothorax feaucoup plus long que large, cylindrique, muni 
de chaque côté d'un petit tubereule médian. — Ecusson en triangle 
curviligne. — Elytres médiocrement aliongées; subparallèles, munies 
d'une dépression suturale limitée par deux côtes obtuses, oblique- 
ment tronquées et isolément acuminées à leur extrémité. — Pattes 
médiocres; cuisses peu à peu en massue, les postérieures dépassant 
le 2 segment abdominal ; tarses médiocres.— Saillies sternales médio- 
crement larges, arquées sur leurs faces opposées. — Corps oblong, 
pubescent, hérissé de quelques poils fins. 


L’Hebestola tomentosa de Dejean (1) est l'unique espèce de ce genre. 
Elle est de petite taille (9-10 mill.), d’un noir assez brillant, sauf ses 
antennes qui sont d’un ferrugineux obscur, et revètue d’une pubes- 
cence d'un jaune verdàtre formant de nombreuses taches sur les ély- 
tres qui sont assez densément pointillées. Cet insecte habite le Brésil. 


PRETILIA. 
H. W. Bares, Contribut. elc. p. 237. 


Tête assez fortement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci rapprochés à leur base; frent plus haut que large; joues al- 


(1) Cat. éd. 3, p. 374. 


910 LONGICORNES. 


longées. — Antennes grôles, presque glabres, lâchement hérissées de 
puils fins en dessous, de 1/4 () à 1/6° (Q) plus longues que le corps, 
à articles 4 en cône renversé, 3 de moitié plus long que lui et que 4, 
5-11 plus courts, décroissant peu à peu. — Lobes inférieurs des yeux 
transversaux, assez convexes. — Prothorax transversal, cylindrique, 
inerme. — Ecusson en triangle rectiligne. — Elytres médiocrement 
allongées, parallèles, arrondies en arrière, largement déprimées sur 
le disque. — Pattes longues, surtout les postérieures; cuisses faible- 
ment en massue, les postérieures presque de la longueur du corps 
chez le og’; tarses de la mème paire à article 4 égal à 2-3 réunis. — 
Saillies mésosternale et prosternale étroites, surtout celle-ci. — Corps 
finement pubescent, hérissé partout de courts poils fins. 


Ce genre ne comprend qu'une petite espèce (telephoroïides) de l’A- 
mazone et de la Guyane, d'un fauve clair avec le vertex et les arti- 
cles 3-4 des antennes noirs et les élytres d’un bronzé obscur; la 
ponctuation de ces organes est fine et très-dense. ‘ 


Groupe VII. Hébestolides, 


Cavités cotyloïdes intermédiaires fermées. — Tète non rétractile, 
en général médiocrement distante des hanches antérieures. — Yeux 
échancrés. — Elytres sans carènes latéraies. — Jambes intermédiaires 
munies d'un sillon parfois obsolète; crochets des tarses appendiculés, 
rarement fissiles. — Les trois seginents intermédiaires de l'abdomen 
plus courts que les autres. — Episternums métathoraciques étroits. 
— Corps plus ou moins allongé. 


La fermeture des cavités cotyloïdes intermédiaires est propre à ce 
groupe dans la tribu actuelle. Sous le rapport du fucies, ses espèces 
ont la plus intime ressemblance avec les Estolides de ja tribu précé- 
dente, et si les crochets de leurs tarses n'étaient pas appendiculés, la 
plupart d’entre elles, ayant un sillon aux jambes intermédiaires, de- 
vraient prendre place dars leurs rangs; celles (UpamiNA, GISOSTOLA) 
qui en sont dépourvues trouveraient la leur parmi les Pogonochéri- 
des (1). Gomme celles des quatre groupes précédents, toutes sont amé- 
ricaines. , 

I. Antennes à art, # beaucoup plus grand que 3; tête fortement 
concave entre ses tubercules antennifères. 


(1) Ces insectes sont par conséquent, aux deux groupes en question, ce que 
les Gryllicides sont aux Onocéphalides, Si l’on pense que le facies doit l’em- 
porter sur les caractères positifs, on pourra les reporter aux places que j'indi- 
que. Mais alors les Lamiides vraies contiendront des espèces à crochets des 
tarses anormaux et leur définition rigoureuse sera impossible, à moins qu’on 
ne supprime la Tribu entière des Phytæciides, ce qui revieutädire que la struc- 
ture des crochets des tarses ne serait plus regardée que comme un caractère 
do troisième ou quatrième ofdre. 


HÉBESTOLIDES. 911 


a  Elytres tronquées et épineuses en arrière. 

Lobes inférieurs des yeux allongés : Hebestola. 

— transversaux : Nyclonympha. 
aa  Elytres arrondies et inermes en arrière : Sœypiseuthes. 
I, Antenoes à art. 4 égal à 3 au plus court que lui. 

b Elytres épireuses en arrière : Gisostola. 
bb —  inermes ct arrondies on tronquées en arrière. 
©  Prothorax inerme. 

Crochets des tarses élargis et fendus au hout : Udamina. 

—— appendiculés : /gualda. 

ce Prothorax finement tuberculé sur les côtés : Eumathes. 


HEBESTOLA. 
(Der.) BLanou. in Gay, Hist. d, Chile; Zool. V, p. 513. 


Mâles : Tôte fortement concave entre ses tubercules antennifères ; 
ceux-ci gros, assez saillants, contigus à leur base ; front subéquila- 
téral; joues très-courtes. — Antennes pubescentes, finement ciliées 
en dessous, un peu moins de deux fois aussi longues que le corps, à 
articles À peu à peu en massue, presque aussi long que 3, celui-ci 
beaucoup plus court que #, ce dernier et 5-11 décroissant peu à peu. 
— Youx médiocres, leurs lohes inférieurs allongés. — Prothorax en 
général plus long que large, cylindrique. — Ecusson presque carré. 
— Elytres allongées, planes, avec une dépression suturale vaguement 
limitée sur ses bords, peu à peu atténuées et tronquées en arrière, 
avec leurs angles externes plus ou moins dentiformes ou (pineux. 
— Pattes s'allongeant d'avant en arrière ; cuisses peu À peu en massue, 
les postérieures dépassant un peu le 2° segment abdominal; tarses 
de la même paire assez iongs, étroits. — Saillie mésosternale assez 
large, déclive, la prosternale arquée en arrière. — Corps allongé, 
subcunéiforme, assez svelte, peu densément pubescent. — Femelles 
inconnues. 


Ce genre, de la création de Dejean (1), ne contient plus aucune des 
espèces disparates qu'il y avait réunies, et, dans son état actuel, est 
propre au Chili et aux régions de l'Amérique situées sous la même 
latitude. M. Blanchard en a décrit quatre espèces (2) du premier de 
ces pays, dont la plus grande ne dépasse pas 42 millim. de longueur. 
Leur livrée, quoique assez variée, n’a rien de remarquable. 


(1) Cat. éd. 3, p. 374. 

(2) Il les divise en deux sections : A. Prothorax muni de chaque côté d’un 
petit tubercule : H. parvula, humeralis, vitticollis, loc. cit, p. 514.— Aj. : H. 
bonariensis, J. Thoms. Physis, If, p. 127. -— B. Prothorax inerme latérale- 
ment : H, petrosa, Blanch. loc. cit, p. 515. 


12 LONGICORNES. 


NYCTONYMPHA. 
J. Taows. Physis, I, p. 513. 


Mâle? : Tête fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci assez saillants, subcontigus à leur base; front plus haut que 
large; joues allongées. — Antennes revêtues d’une sorte d’enduit, 
non ciliées, de 1/4 environ plus longues que le corps, à articles 4 en 
massue pyriforme, plus court que 3, 4 beaucoup plus long que ce- 
lui-ci et les suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux assez 
grauds, leurs lobes inférieurs transversaux.— Prothorax allongé, cy- 
lindrique, muni de chaque côté d’un très-petit tubercule submédian. 
— Ecusson carré. — Elytres allongées, largement aplanies sur le 
disque, cunéiformes, tronquées au bout, avec leurs angles externes 
prolongés en une forte dent aiguë. — Pattes assez longues; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures dépassant à peine le 2 seg- 
ment de l'abdomen; sillon des jambes intermédiaires à peine dis- 
tinct; tarses médiocres. — Saillie mésosternale médiocrement large, 
recourbée en arrière; la prosteruale plus étroite, fléchie postérieure- 
ment. — Corps allongé, cunéiforme, peu robuste, revêtu d'une sorte 
d’enduit. : 

Le genre est très-voisin des HepesroLa, mais cependant suffisam- 
ment distinct. Son unique espèce (cribrata J. Thoms.) est de ja taille 
de l'Hebest. humeralis, et en entier d’un brun mat et uniforme ; ses 
élytres sont finement striées-ponctuées et son prothorax densément 
pointillé, avec une ligne médiane, longitudinale et lisse. M. J. Thom- 
son lui assigne à tort des crcchets des tarses simples. 


SÆPISEUTHES. 
3. Taous. Physis, II, p. 140. 


Mâle? : Tète fortement concave entre ses tubercules antennifères; 
ceux-ci assez grands, subcontigus à leur base; front transversal ; 
joues médiocres. — Antennes très-finement pubescentes, à peine ci- 
liées en dessous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 en 
massue subovalaire, aussi long que 3, celui-ci beaucoup moins grand 
que 4, 5-11 moins longs quo ce dernier, décroissant peu à peu. — 
Yeux assez petits, leurs lobes inférieurs trigones. — Prothorax plus 
long que large, cylindrique, muni de chaque côté, en deçà de son 
milieu, d’un petit tubercule conique. — Ecusson en triangle curvi- 
ligne. — Elytres assez courtes, parallèles, un peu déprimées sur le 
disque, déclives et arrondies en arrière, rnunies chacune à leur base 
d’une courte crète, — Pattes médiocres, peu robustes; cuisses en 
massue fusiforme, les postérieures égales aux deux 1° segments de 
l'abdomen; tarses médiocres, étroits. — Saillie mésosternale étroite, 


HÉBESTOLIDES. 3 


triangulaire, déclive; la prosternale moins large, fléchie en arrière. 
— Corps assez allongé, pubescent. 


M.3. Thomson n’en décrit qu'ane petite (5 mill.) espèce (chilensis) 
du Chili, brunâtre, avec les élytres d’un testacé blanchâtre et variées 
de taches de la couleur du fond. Le genre se distingue des deux 
précédents par la forme des élytres. 


GISOSTOLA. 
J. Tuows, Physis, LL, p. 125 (1). 


Femelles ? : Tête plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
courts, distants; front transversal; joues courtes. — Antennes pubes- 
centes, à peine ciliées en dessous, de la longueur du corps, à articles 
4 on massue subovalaire, plus court que 3, celui-ci un peu moins 
que 4, ce dernier et 5-11 décroissant lentement. — Yeux assez grands, 
leurs lobes inférieurs transversaux. — Prothorax transversal, cylin- 
drique, muni de chaque côté d’un petit tubercule submédian. — 
EÉcusson carré. — Elytres très-allongées, largement aplaries sur le 
disque, subeunéiformes, isolément acuminées et épineuses au bout. 
— Pattes assez courtes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures 
égales aux deux 1°" segments abdominaux; jambes intermédiaires 
sans sillon; tarses médiocres, — Saillie mésosternale assez large, dé- 
clive; la prosternale étroite, fléchie en arrière. — Corps très-allongé, 
densément pubescent. 


Des deux espèces (2) décrites par M. J, Thomson, une seule (me- 
lancholica) m'est connue, Elle est de taille moyenne (15 mill.), ot sa 
livrée est d’un jaune ocracé pâle et uniforme sur lequel se détachent 
des granules noirs de grosseurs différentes et assez régulièrement 
alignés, dont les élytres sont pourvues surtout à leur base; ces or- 
ganes sort en outre finement et longitudinalement striés. L'autre 
espèce paraît en être très-voisine. Ces deux insectes habitent le Brésil. 


UDAMINA. 
J. Tnomws. Physis, I, p. 124. 


Femelle : Tète plane entre ses tubercules antennifères; ceux-ci 
médiocres, distants; front transversal; joues courtes. — Antennes 
très-finement pubescentes, à peine ciliées en dessous, de la longueur 
du corps, à articles À peu à peu en massue, plus court que 3, celui-ci 
et 4 égaux, 5-11 plus courts, décroissant graduellement. — Lobes in- 
férieurs des yeux ussez grands, subtransversaux.— Prothorax trans- 
versal, cylindrique, muni de deux petits tubercules obtus et lisses 


(1) Syn. Pauza J. Thoms. (olim.). — Saperpa Dei. 
@) Phaul. mielancholica, 3. Thoms. Archiv. entom. I, p. 304. — G. tessel- 
lata,.J. Thoms. Physis, loc. cit. p. 126 (Saperd. id. Dej. Cat. éd. 3, p. 377). 


9144 LONGICORNES. 


sur le disque. — Ecusson arrondi en arrière, — Elytres allongées, 
planes sur la suture, parallèles, tronquées en arrière. — Pattes mé- 
diocres, robustes; cuisses peu à peu en massue, les postérieures an 
pou plus courtes que l'abdomen; tarses assez longs et assez larges ; 
leurs crochets élargis et fendus au bout, les divisions égales. — Saillie 
mésosternale subverticalement déclive en avant, parallèle ; la pro- 
sternale assez étroite, peu convexe, fléchie en arrière. — Corps allongé, 
finement pubescent. 


L'espèce typique (Leprieuri J. Thoms.) est originaire de Cayenne, 
de taille moyenne, d'un brun noirâtre uniforme et mat, avec sa tôte, 
son prothorax et ses élytres densément ponctués, sauf dans la moitié 
postérieure des secondes, où les points deviennent peu à peu plus pe- 
tits et moins serrés. La forme singulière des crochets des tarses est 
propre à ce genre. . 

IGUALDA. 


J. Taows. Physis, IL, p. 144. 


Mâle : Tête presque plane entre ses tubereules antennifères ; CeUx- 
ci courts, distants; front équilatéral, un peu évasé en bas; joues 
courtes. — Antennes finement pubescentes, lâchement ciliées en des- 
sous, un peu plus longues que le corps, à articles 4 en cône renversé, 
beaucoup plus court que 3, celui-ci notablement plus long que les 
suivants, ceux-ci décroissant peu à peu. — Yeux grands, très-rappro- 
chés en dessus, leurs lobes inférieurs subéquilatéraux. — Prothorax 
allongé, cylindrique. — Ecusson en triangle curviligne. — Elytres 
médiocrement allongées, planes, subparallèles, rétrécies et isolément 
arrondies en arrière. — Pattes s'allongeant d'avant en arrière ; cuisses 
peu à peu en massue, les postérieures aussi longues que les élytres ; 
tarses médiocres. — Saillie mésosternale déclive, finement carénée; 
la prosternale étroite, fléchie en arrière, — Corps pubescent, avec 
de courts cils redressés sur les élytres. 


L'allongement des pattes postérieures est particulier à ce genre 
dans le groupe actuel. Il ne comprend qu'une petite (8 mill.) espèce 
(posticalis J. Thoms.) de Cayenne, revêtue d’une pubescence d’un 
gris verdâtre, passant au brun clair sur les élytres, avec leur sommet 
blanc et maculé de noir sur une faible étendue; ces organes sont 
très-finement sillonnés et assez densément pointillés à la base. 


EUMATHES. 
(Der.) Pascor, The Journ. of Entom. 1, p. 354 (1). 


Mûles ? : Tête faiblement concave entre ses tubercules antennifères; 


(1) Syn. Siamona, 3. Thoms. Physis, Il, p. 113. — LamiA Germ, — Hepes- 
ToLA Dei. 


LA 


HÉBESTOLIDES. M5 


ceux-ci courts, distants; front plus haut que large; joues presque 
* nulles. — Antennes finement pubescentes, lâchement ciliées en des- 
sous, de le longueur du corps, à articles À en cône renversé, plus 
court que 3, celui-ci et 4 subégaux, 5-11 plus courts, décroissant peu 
à peu.— Yeux grands, rapprochés en dessus; leurs lobes inférieurs car- 
rés, subéquilatéraux. — Prothorax subtransversal, cylindrique, muni 
de chaque côté d’un très-petit tubercule submédian, et de deux parfois 
subobsolètes sur le disque. — Ecusson arrondi en arrière. — Elytres 
médiocrement allongées, parallèles, munies dans toute leur longueur 
d’une dépression suturale limitée par deux lignes obtuses, déclives et 
subtronquées à leur extrémité. — Pattes médiocres; cuisses robustes, 
peu à peu en massue fusiforme, les postérieures égales aux trois 1° 
segments abdominaux; tarses médiocres, les postérieurs étroits. — 
Saillie mésosternale obtusément carénée et verticale en avant; la 
prosternale étroite, fléchie en arrière. — Corps médiocrernent allongé, 
très-finement pubescent, hérissé de poils fins et courts sur les élytres. 


Le type du genre (1) est de grandeur médiocre, noir et revêtu 
d’une fine pubescence d’un gris plus ou moins verdâtre, s'éclaircis- 
sant par places sur les élytres qui paraissent, par suite, marquetées; 
ces organes, ainsi que le prothorax, sont finement ponctués. Cet in- 
secte habite le Brésil et Cayenne. 

M. J. Thomson a fondé son genre SinamorA sur l’Hebestola subcos- 
tata de Dejean (2), espèce également du Brésil, très-voisine de la pré- 
cédente, plus allongée, ayant les tubercules discoïdaux du prothorax 
à peine distincts, mais, à part cela, parfaitement normale. 


(1) E. undatus, Pascoe, Trans. of the entom. Soc. Ser. 2, IV, p. 251; pro- 
bablement identique avec l’£. jaspidea de Dejean (Cat. éd. 3, p. 375) et la La- 
mia cana de Germar, Ins. Spec. nov. p. 483; dans l’affirmative, ce dernier nom 
aurait naturellement la priorité. 


(2) Cat. éd. 3, p. 374. 


FIN DU TOME NEUVIÈME. 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


TRIBUS ET GENRES 


CONTENUS DANS CE VOLUME. 


Pages. 

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ACAlOlepiA. sels dutisne 805. | :Ærenea.,. . . + oo + 
Acanistaus ess ere « 759 ÆRÉNÉIDES. .. : «eo Le). le e 
ACANTHOCINIDES. . . . . . 757 IRLONICE. F4 ee see en 
Acanthocinus. ,. . . . . . 790 | ÆRÉNICIDES. . . « . . . . 
Acanthocinus.. . . . . . . 499 | Æschopalæa. . . , . . . . 
Acanthoderes. . . . ... 753 | Æsilacris. . . . . . . . . 
ACANTHODÉRIDES. .-. .. . . 735 | Æsopida.. .  . «.. . » - 
Acanthoplerus. . . . . . . 177 JÆtNeCerUs. «+ « ee 
Acanthotritus. . . . . . . 724 Æthiopoctines. . . . . . . 
Achthophora.…. . . . . . . 351 ÆINolOnuSs. 0.5... 
ACMODOTAR. ee 525 a 453 Æthomerus.- . . 
ACMOCÉRIDES. , , « « , à . 453, | Agalissus. . . , . . « . . 
Aconopterus. . .« . . . , . 654 | Agapanthia. . .. . . . . 
ACROCINIDES. . , . . . . . 733 AGAPANTHIIDES. + « « « « « 
ACrOCIQUR, «4. 00. 104 Agelasta, . . . . . . . 
ACropid.., 1. : 0, © 3300) "Agennopsis.. .. , 1.1 
Acrydocephala. . . . . . « 849 | PAPIAOphIS. SES 
Acrydoschema. . . . . . . 454 ARDIH Es ec delete ta ele 
AdENnAR; 0.0, se: 8890) AGNIIDES.. 1 ele 6 2. 
ADÉTINER OS ocre e JDD Agnoderus,. .:, +. 1e 
AG COCA SRE REA 593 AIBANR ee eee crie 
TROITONSISe he er le gte 810 À Alcathous. . . .. . - . 
MS res ta ; 789 ACICIONERS Rs lee eee 
IROONEZA Mens see . 782 NES EEE à 
IRPLIOPRIR- ee ne ° e+.1 706 Alaplus Es os es ee 
ÆRBOCYONUS, 2. ,....,-.. 1813: |RAÏl6tretia. Un..." 

ÆBOIdIUE 1, 2. Le 197 IEATIROrON.. Re 
Ægoniomus. . . « « » , 554 ANDIAS Te eine ee 

Ægomorphus. . ..... 738 | Allæsia. . . . . RCE 
IAA te Rue 531 AUOCENUS M sole 


TABLE ALPHABÉTIQUE DES TRIBUS ET GENRES. 


Alphitopola. . . « « « « - 


Alphus. , . « . . 
Alyattes. . . « . « 


Amallocerus. . . . . 


Amannus. À 

Amauresthes.. « . 
Amblesthis. , . . 
Amblymora. . . « 
Amechana. . . « « 


Ameipsis. + «+ « + « 


Amesisa. ..» « » 
Amilia. . . 
Amillarus. . ... 


. 


AMNISCUS. « » + + + + 
Amniseus. . + « » + + 


Amphæcus. « « . 
Amphicneia. . 
Amphidesmus. 
Amphion. 


AMPHIONYCHIDES. 
_Amphirhoe. . 
Amymoma.. . 


Amphionycha. . . . 


.. 


_.... 


AMYMOMIDES. « « + + + » + 


Anaches. . « « « « » 
Anœrea. «+ « 


Anætia. . . « «+ 
Anæsthetis. . , . 
ANAGLYPTIDES. »« 


Anamerd « « « - 


Anancylus.. « « « + » + » 


Anandra.. . . . 
Anapausa. , . « . 
Anastetha. . 


ANAUXÉSIDES. « « « + 


Anauxesis. . « . . 
Ancita.. . . 
Ancylocera. 


CECI 


Anaglyptus. . « « . 


ANCGYLOCÉRIDES. « « + «+ = 
ANCYLONOTIDES. « « « + «+ + 
Ancylonotus. . . . . 
Ancylosternus. . . . . «+ « 


Anepsius. 
Anbammus. 


Anisarthon. 
ANISOCÉRIDES. « « 


v ps Tape te 
EC SOC TNT 


Anisarthron. . . « . 


Anisocerus.. . « 
Anisopodus. . . 


Anisopus. «+ « « 


Anomæsia. . « - 
Anoplistes.. : 
Anoplophora.. . 
Anoplostheta.. . 
Anthoboscus. . 
Anthores. 
Anthryboscyla. . 
Antinoe. . . . . 
Antodice. . . . 
Anubis. . . . . 


Apamanta. . . . . 


Apatelartron. . . 


APATOPHYSIDES. 


Apatophysis. . . 
Apechtes. 

Apelocera. . . . 
Aphies.. . . . . 
Aphrodisium.. . 


Apiogaster.. « . . 


Aplectrus. . . 
Apocoptoma.. 
Apodasya. . . . 
APODASYIDES. » + 
Apolia.. . . 
Apomecyna. . . 
APOMÉCYNIDES. « 
Apomempsis. . . 
Apophrenu. . . 
Apriona. . . . . 
Apriona. . « . 


Aprophata. . . . . 
Aprosopus. « . . 


Archidyce. . . . 
Arcyphorus. . . 
Argalia. . . . « 
Argyrodines. . . 
Arhopalus. . . . 
Arhopalus. … . . 


Aridœus. .: . «+. 


Aristobia. :. . . 
Aromia. .. .. 


Arrhenotus. . . . 


Arsysia. . . « . 
ARSYSIIDES, « + + 


e je rues 


Ch DC LE » 


918 TABLE ALPHABÉTIQUE 


ANUMIDAZA ere, dev ce 
ARMETIRE Se Cle 
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ABDVDOMUS 1. 
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Blabicentrus, . . . . . , . 
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Pages. 


Blemmya. . . 8 
Blepephæus. . . . . . 339 
Blepisanis. . . . . + 869 
Brachyarthron. . . 105 
Brachychilus. . . . , . . . 665 
Brachyrhopala. . . . . . . pal 
Brimus. Re 7 295 
Brototyche..,. . . . . . . 181 
Bucynthin,t. 2.7... "ON 
Bucynthia. . . . ., . 9387 
Bumetopia.. . . . . . 477 
BUMÉTOPIDES. . . . . . . . 477 
Buprestomorpha. . . . . . 24 
Butocrysa "0. + - 893 
AH rene FF... 
G 
(CET CT NE SE 374 
Caciomorpha. . . . . . . . 718 
Cacoplia.. . . . + 938 
Cacostola. RAR 687 
Gposimé, 5 de 832 
Calamobius. . . , F 699 
Calanthemis. . , , … +. 80 
CalchϾnesthes, . . 182 
(NN ER ES ER 908 
Callichroma. . . . . .. CS 
Callichroma. . , . . 19-33 
CALLICHROMIDES. . . ES 1 
Callichromopsis. el 
Callideriphus. . . . 131 
Callideriphus. . . . AE 
CALLIDIIDES. . . PR 
GIHUMS TES 52 
CALLIIDES. . . . . . 905 
Callimation. . . . 421 
Callipero.. . . . . - 794 
Callipyrga. . . . . : 352 
Callona. .: . . . . , 170 
Callopisma. . . . 137 
Calloplophora. . . 01 
Calloplophora. . . 326-362 
Calocosmus. . , 894 
Calodus. . .… , . 212 
Calothyrsa, . . ... . . . . 499 
Calydon. ON 
Calymmophis. . . , . . . 337 
Caloclytus. . . . ,. rl: 


DES TRIBUS ET GENRES. 


CAMITA ser e à 8 te 0. 0m 
Camptocnema. . . . . . . 532 


Camptomyne.. . . . . . . 815 
COMAN ss = 774 
Caron rs. en 860 
CANETIQRS ae à nues te de OA 
Cale "ts Petra 826 
Celosterna. + + + +. + 1028 
Cenodocus.. . « . . . .« + 599 
Cenirura. . . + « « + 268-269 


Ceragenia, « . - + « s« + » 158 
CÉR. VRAIS SOUTERRAINS. 232 
Ceratitess..1e ee 5% 1500 
Cercoptera. ., . . « « « « . 
Cereopsius. . # . . » . + 
Cereopsius. . à. «+ « + + 
Cerægidion, . . . . . . + 266 
CÉROPLÉSIDES, . , « « « . « 
Ceroplesis. . . . « . . s… 
Ceroplesis. « + « à + + 

Cerosterna. . . . . «+ « 
Centrura. … . «+. . « 
Chætanes. . , . « : , 
Chalastinus.: : : 2... 720 
Chalcolyne. . . . 
Charientopterus. . . . . . 
Chariergus. . . . . . . . . 39 


Charinotes. . . . 207 
Chenoderus. : + . . . . 40 
DHOTEAS een cee UD 


Chelidonium. . . . , . .  19-2A 
Chloridolum. "7,18 
Chlorisanis... , . . .« . . 
Chlorophorus. . . . . . . . 68 
Chœromorpha. . . . . . . 316 
Chreonoma, . . . . . 
Chrysoprasis. . . . . . . . 125 
Chydæopsis. . . . 


Cirrhicera. .  : . . . 892 
Chad is 103 
(0) iers 0 CPE er 763 
Cleomenes. . « . « + « + « 101 
CLÉOMÉNIDES. . : : . + « - 97 
CIBONANIQS ANT eus 875 
Cleptometopus. . . . . . . 702 
LR CE : 425 
OLINIIDEB, 20e en 2 42 


Clüdia, «1730060. 812 


Pages. 
CLONIOGÉRIDES. . . . . 590 
Cloniocerus. . . . . . 592 
Closteromerus. . « . 26 
Ciosteromerus. . . . 105 
Closteropus. . . . . 18 
Clytanthus. . . : . 68 
Clytellus. . . …. . 94 
Clytemnestra. . . . . 669 
Clythraschema,. . . . . . . 883 
CETTE. ne peser per EN 
Clytumnus. + : à  - « 67 
Clytosaurus. . . . . . . aeil 
CITES >. 07 
CHUS dan. ee 83-819 
Clyzomedus. . . « . 386 
Cobelara. . : . : . 795 
Cobria, . . Frs . 547 
Cochleopalpus. . . . 433 
Cœdomæa. . . . . . 655 
COELARTHRIDES. . « « . 138 
Cælarthrôon. . . . . . . . 142 
Collapteryx. 0... 2e . 280 
Collyrodes. . . : y : 1) 
Coloborhombus. . . . . . 7 
COLOBOTHÉIDES. . . . «+ . . 821 
Colobothea. . . . . : 824 
COlODIASS énonce 656 
COIDOUS Elie eee de . 7 
ÉOMDE el oanesc es retieie 344 
COMENT ere Ds UTe Marais 229 
Compsidia. . . . . . . 832 
Compsocérides. . . . 30 
Compsocerus, .. , . . .« . 36 
COmpsomirar - +... 7 
Compsosoma, . . . . 660 
COMPSOSOMIDES. . . . . 639 
CONIZONIR re. ee 862 
Conisonia. . . . . . 858 
Contoderus. . . .. . 809 
Coptomma. . . . . . . . . 222 
CoPTOMMIDES. . : : . . . 221 
CONIORSI sn 384 
CONtOSI NS ET . 862 
Coremia. . . « . : a 
Coretragaster. . . . 5 
Coretrophora. . . . . 34 
CONMIR ES ones 571 


Cornallis. . . 


920 


Garrhenes. :... . ......, 
Cosmisoma. . . . . . . . . 
Cosmisoma. . . . . . . . . 
Cosmotoma. . .,. .,.. 


CONS es ee ae 
Cosmocerus. . . . . . . . 
Craspedoderus. . . , , ,, 
Cratotragus. . . . . . EE 
Cremys: : . . . done 

CRINOTARSIDES. . . . . . . 
Crinotarsus. . . . . . . . 


ÉMOUIe re 
Crioprosopus, . . . . . . . 
CTlopalR se isremenetetene 
Crossidius. . 
CROSSOTIDES. . . . . . .. 
CT ER REA 
CUS TRES SA TÈaE 
Crsptoblas”.s cas 
Cryptocranium.. , . , ., 
Wienodes-: "7 emma 
LUNA ETES 


Cyvardium:1.. 220 
Cyanastus. 1, , 1.1. 
Cyclodera, . . . .. Je 
Cyclopeplus. . . . . . 
Cyenoderuss 4... 
Cycnoderus.. . . , . , .. 
LUCE MT er core . 
MN ATORE Venere st ae 


(890 UT PCR 
Lyodlds se rare 
Cylindrepomus, ., . . . .. 
Cyllene. . 
CYRAIUrEs 7 2. aa 
Drmbalia. 2... 
Cyphometopus. . . . .,, 
EYDhosLvIR... 6 0e 
Cyphosterna. , 
Cypriola. . . 
Cyriocrates. 
CYRTINIDES. . 1... , . 
CAR ONUR, nee 20 0 pi 
Cyrtophorus. . . . . . .. 


Dadoychus, . . . 
DBPHIMIRSS us se ie 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


DaSTOITUS: te 
DASVIIOdEs À 0. no 
MASYOS Mer et ame eee 
DAKATA, ei 0. 1e re Ven so lee 
HAT SEE EN. 
Deliathis. . . . 
DALAEPIR Tente os 
HeltasOMA =... Li. à 
Demonassa. 1... 110. 
Demophoo. . . . . . . . 

Dendrobias.. . . . . . . . 
DepaARe rss te de ue 
HALO nee datée rte le 
Deroplia. . 
DOS Terre 20e 
Desmiphora. 
DESMIPHORIDES. « « . . , . 
Desmoderus. . : . . , « . 
Deucalion. . . 


h 
. 
. 
> 


... 


Deucalion. . . . . . . 254-971 


Dénitlen ter ect 
DiastAMEnU 1 à 2. 
Diastellopterus. . . . . . . 
DiastorBrasr. 15.100 
Dinsiocern,, 1, era 
DiatyIns see Rnienaises 
Dinoma. en. 
Dichostathes. , . , . ….. 


Dicranoderes. . . . . . . . 
DIUUMEUSS ET set he 
MORIN en use ‘ 


Dihammophora... . .,., 
Diammus:... "that 
Diocharesssn, eue 
DIDXIDPE. Use hate 
DIRAUIAS ee, ee 
Discopus.. .:... . 
MISSOSSÎTA.- de RU 
Distenia. . . . . 
DISTÉNIDES: 7. de. 1 
DISÉELNRs . 5. o . dos 


DISTERNIDES. . + . . . . . 
HONOR ner ane 
Domitiai. 1.215, 14 

Donne... iCae 
Dorcacephalum.. . . . .. 


DORCACÉRIDES, . . . ... . 


L'ADOTORTETUS, ee = se 1 » + 


Dorcadida, . . . . 


DORCADIDIDES. » « « « 


Dorcadion, . . . 


DORCADIONIDES,. . . 
DORCADIONIDES VRAIS. 
Dorchaschema. . . 


DORCHASCHÉMIDES. 


Dorcasta. . « « » 


Dorcatypus. . . 
Driopea. . . - « 
Drycothea. . . . 
Dryoctenes... . 
Dryusa. « + . 

Dularius. . « + « 


Dulichium. « . . : 
Dyemus. « « « 
Dyenmonus. . « : 


Dylobolus. . . . 
Dymascus. . . . 


Dyrphia. . . , « . 
Dysphaga. . . . - 


* Dysthæta.. . . « 


Dystasia. . . + « 
Dystus. . . . . 


Ebæides. . . . . 
Eburiola. . . . . 
Ectinoschema. +. 


Ecyroschema. . . . . 
EGYROSCHÉMIDES. « « 


Eczemotes. . . . 
Echinocerus. . . 


Echthistatus. . . . 
Ectatosia. .. « « + « « “ie 
ECTATOSIDES. « « « 


Ecth®a. . . … « 


Ectinogramma. . . 


Ectosticta, . . 


ECyrus. » + » » » 
Egesina. , » « » + » 


Hlaiss ",» » à 


Elaphrosis.. « . » 


HlbAI9, : 2 los 
Eleanor. . , . « 
Elithiotes, . . . 
Emeopedus. . . 


Emphytæœcia. . . . 


DES TRIBUS ET GENRES. 


EMPHYTOECIDES. « « » « » « 
Enaretta. . . . « «+ - + + 
Enes: + + + ‘ eo « s Ve) 
Enicodes. . « + « + « » =.» 


Enispia. « « + « + + +», 
Enotes. . . . . « =. + + +, 


ENOTIDES. +. + + + mue 
Entelopes. . . . . . . ... 
Entomosterna. . . . « . « 


Eoporis. . « « «+ +» « 


Epaphra. . « « « + « » se 
Epectasis. . + « « «ne 
Epepeotes. . . . « « « » + 
Epianthe... . « .« » + + + 
Epicasta. . . . . . . » « 
EPICASTIDES. « « » « « » « 
Epicedia. . . .« . « » + + « 
Epilysta. . . . . . . . . . 
Epipedocera. . « « « » + « 
Eplophorus. . . . . . . . . 
Epodus. « , « » + + « » » 
Epopea. . . « « + e.. « » 


EDANA.-erurrer se +75 Si 


MPRIR re caves cé ARE 
Eremon. . . . . « « « . 
Eriopsilus. . 4 « + + « + » 
Eriosoma. . . «+ « 
Eriphus. . . «+ « + + #1 
Eriphus. . . . + ee 

DR TL MODEL A) 
Erphæa. . . arr 
Escharodes. . . .« . + . + 


Essostrutha, . . .« . . . 
Esthlogena. . . « . . . . 

LES (0) CARRE NE 
ESTOLIDES, , + + + + +0. 
Etaxalus.. . . se + = 


Ethemon.. , . « + « « » 


Etymestia, . . , . « + + . 
Euchœtes. , , : « « , 
ŒEuchræa... , «+ + + + 
Euclen... , , . , PT: 
Eucomatocera. . . . . « . 


BUderRUS. + : » ss € wire 


HÜTESMUR. ... . +. f 
ÆEüdesmus. . . « « « : 


Eudozilus. . . . « « +. 


922 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


Pages. 
Eumathes. . . . . . , . . 914 
Eumimesis.. . . . . . . . 904 
Eunidigs-, 2 2.1, 2%: VINS 
Linie) | CPE APE TE 
Eupogonius. . , . . . .. 631 
LEO) CORPS A |: 
Eupromera. . . . . . . . 648 
Europa. . PR 67 
EUMPAIUE = OU 32 
Eurycephalus. 174-489 
RONVOIER net: ete 1 à 176 
Euryoptera. . . .. 56 
Euryphagus. . . . .. 174 
Euryprosopus. . . . . . . 38 
Eurypygon.. . . . . : . . 146 
Euryscelis. . . .…, + 7 
Eurysops. . . . . . .. . 434 
Eusbtis 7 Se . 468-694 
Eusphœrium.. , . . . . . 661 
Eustalhiess +: , . ,°," 873 
Eulhela. . ... , . 704 
Eutrypanus. . . . . + 792 
Euthuorus. : . . . . .. 704 
Euthyastus. . . , . . . . 349 
EYANDELS ne. 160 
HOEIS RE Ni Te eue DES 
Exarrhenus. , . . . 525 
Exocentrus. 4: "4:00 805 

F 
TS PONT . 906 
Freadelpha.: . . : .. : 408 
FATUS ME « + + 585 
G 

GHIRSUE > aan en ace + 186 
COMESURS Canin ana «te 198 
Gambria. . . . . . . . , . 189 
Geloharpya. F 405 
Gémylus:. . 4°. . 620 
GÉONIA,. L'an re 0 148 
Geteuma.. , . . . 509 
Gisostola. 0,00 Le 913 
Glaucytes. un. .: 0.1 119 
GLAUCYTIDES.., . «2, 0, 118 
GIÈRER es Se à» 00e 843 
GLÉNÉIDES. . . . , .. 8H 
Glypthaga. . . : . . . , . 1673 


Gnathœnia. : . 
Gnoma. . . 

GNOMIDES. , . 
Goes, . : . 
Golsinda. . . . 
Golsinda., . . 
Gonyacantha, : 
Goniages. . . . 
Graminea. . . 
Grammæchus. 


Grammographus. . 


Graphisurus, . . . . , . . 


Gryllica. . , . 
Gryllica. . .. 


GRYLLICIDES. . . 


Gyaritus. , . . 
Gyaritus. . 
Gymnocerus. . 


Hallothamus. . . 
Hammoderus. , . 


Hapheniastus. 
Hastatis. . . . 
Hathlia. 


Hathliodes. . . : . 


Hebecerus. . , 


HÉBÉSÉGIDES. . . 


Hebesecis. 


Hebestola. . . . . des 
Hebestola.. : . , . : . . 
HÉBESTOLIDES.+ . , . . . . 
Hechinoschema. . : . . . . 


Hecphora. , , 
Hecyra. . à 
Hecyrida.. . 

HÉCYRIDIDES. 
Hedypathes. , 
Helixæa. . . 


Hélladiaisar 31.4, 0 


Helvina. . 


Helÿymœus, , . . . 


Hemicladus:s : , . . . . + 
Hemilophus. . , . . , . è 
Hemilophus. . . 
Henicodes. , . . 


Hestima. . . , 


DES TRIBUS ET GENRES. 


Pages. 
Hésychanm à 4 : . ., 07 
Hesycha. . . . , . : . 670-686 
Hesychotypa. . . . . : .. 672 
Heteroclytomorpha. . . . , 475 
Heteropalpus. , , . . . . 230 
HÉIPIONSE SE sn as el 
HÉTÉROPSIDES . .°, . : , . 421 
HOXATICNE, Er M ace nente 256 
HEXATRICHIDES. : . « « . . 254 
Hierogyna. . . « .« . . . + 398 
Hilarolea.”, : -. x. 890 
Hitnantocera. . . . . . . . “364 
HIDDAPHESIS 0 -2.0070" 587 
HIPPOPSICONE CAN 694 
HiPPOPSIDES. . . . , Sur OU 
HIDPODBIS 4 er letese 698 
Histerolarsus. 105 0 10 
Homæmota.. . : . . . …. 90 
HOMO M ce see 436 
HOMONPA laure AT3 
HOMONÉIDES. . . . . . . . 469 
Hoplistocerus. . . . . . , 729 
HODIONOIUS TRE 0,270) 
HN ee en silo 633 
Hotarionomus. . . . . . . 342 
LETTRE a: 
Hydraschema. . . . . . . 899 
Hylel US ee een 787 
HART A ana are) se 2 0N0 
HYlobrotuss 0... , DB 
HYIONUB re ere Le . 34 


Hylotnipess... 2, 10 
Hype een 


HYPerplatyss 0,00 776 
Hypomidansme "et. 0 716 
Hypselomus... 669 
Hypselomus. . . . . .. . 67 
HVPSIOMEN HR et ere Le 675 
HYSTERARTHRIDES, » « « « . 231 
HYSTERARTHRON. , « « « « 232 
I 
Ibidiomorphum. .… . . . :. 450 
Ichthiosomn. . . . . . 246-248 
Ichthiosomus: . .… .. . . . 248 
Teualdes rar etant à 914 
Illœna:. . .,. CE 0 816 
Coléoptères. Tome IX (2). 


IMantocera, 1... 
OT CSP Er à 
IDEAL TRE 
IONTHOUeS. 5 JU 
TONER CU 10 
IGDHOCErA.M:: 7 024.104 4e 
IDIMAMEU ae e en decer 
PRICE Um NT qe 
TDOCUINA 0 Lier eds se 
InAChAB IE odeur me 
Ipocregyes.… . . ; 


IPDMONId ner amener 
IpotHalIa. 51 Cane 
Iresioides. +. . . ES: 
Ischiocentra. . : . . . ‘ 
Ischioloncha. . , . . . . . 
ISCHIOLONCRIDES. + . . + . 


Ischioplites. . ; . . 
Ischnocnemis., . . , . 
Jschnodora. : : , . … 
ISONAIIROE EE NS TRE 
Ischnophygas... : : . 
TSOÉCOES NE EE 
IOMANTE EEE NEA 
Isotomus... , . 
ERP an er etre Lait c'e QU 
HOT EU 1 


JAMES ME NT er ete 


LACHELUS. 2.5.0. 0e ee ete 
Lagocheirus.. :. . 
Lagochirus. "0. 7e 


LAMIIDES, .. ..... 
LAMIIDES VRAIES. . . . 

LAMIIDES VRAIES. « . : . . 
Lamprocleptes. . . . . . 

Laræsima. . . . . . Ne 
LP re UT «17 de 
Lasiodactylus.. , . . . 
Laziopezus.. . . , . . 
Dathirœus, "5 7,1, 


924 TABLE ALPHABÉTIQUE 


! Pages. 
Lalonet'esee à + 0 + resto 
PRIOR ere NTI 
LEON Me serre 5e, MD) 
Lavarpusss. <'o 10te 1088 
Leprodera, « . + .-: « «+ 1909 
Lepromoris.. .,. . . . « . 274 
Leéprosoma.. +. « . . ... 271 
Leptocera. . . . . . . 119-184 
Leptocnemus. . . . . . . . 185 


Leptonota. . .. ... . .. . 485 
LEPTONOTIDES. . . . . . .« , 483 
Léploscelis, . . "4 . s 104160 
Leptostylus. . . .°.. sentirA 
Lepturges.. ,: 3 « ts" 717 
100 RP ER AS Li 870 
Liaderes. 147.40 sert 
OPUS RE AE 
LISSONOTIDES. . . . . : 1. 208 
HisSONOÏNS, 6 Late 209 


Lissonotypus.. . . . . . . 210 
Listrocerum. . . . . . . . 465 
Eistroptera., 1. ..,.2:2.:,107 
HOUR Te ee UE 
Lophonocerus. . . . . . . 156 


Lophopœum. . . . . . . . 765 
Lophoptera. , . . . . Cet 
Lubentia. . . . .. Te Br fi 
Lycaneptia.. . . . . . . . 884 
Lycidola, 4 … . . . . 884 
ALAIN) PRET TEE 541 
16 0e ONE AT 672 


Lypsimena.. . . . . , . . 653 


Marmaroglypha.. . . . .« . 350 
Mascalodonta. . . . . . . ,. 71 


Mastigocera. , . …, . . 438 
Malthonegi ee, 41.04 GA 
Macronemus. . . . . . . . 742 
Macropophora. .:, . . : + 734 
Macropus. . . ., st 20. 194 
Malacoscylus: , 886 
Malloderma. . . . . . …. 842 
MOLIDIIAN TS nn 438 
MAIORIB an. arret 863 
MAO SIG. n° à 1e Prat 837 
MAHOSOMAS. ds cer 123 


MÉCHANIR EE 6 0. 7 MA 


Mecometopus. 


Mecosaspis. . . 
 Mecotagus. . . , . 


Mecynapus. . re + + 
MÉGABASIDES. . . . « 
Megabasis. . . « . , . > 
Megacera.. . , . « se 
MÉGADÉRIDES, . « . « + . . 
Megaderus. . . . .« . , 
Megacriodes. . . . . . . . 
Melanauster. . . . . 


Menillus. . . 
Mergés.. . . 


Merium. 00, 5 


Mesolita, . . 
Mesosa.. . . 


MÉSOSIDES, . . 


Methia. . . . 


METHIDES, . . 
Metont.2- 0 
MÉTONIDES. . , 


Metopides. . 
Meximia. . . 
Miænia.. . . 


Micracantha. . 


Microleptes., 


Microplia.. . . . 


. 
. . 
CPP ONE et . 
.... . 
_.... .. 
. . . 
. . 
._. 
sus Tente CR 
s eseb se. en n 
CCC TE EC 
.. 


_ 


Microspiloma.. . , , . . . 


Microtragus. 
Milothris.. . 
Mimistena. . 


Mimolochus. . 


Mispila., . . 
Mnemea. . . 
Mneside. . . 
Mœcha., , . 


Mœchotypa.. , 
Momisis. . . .. 
Moneilema,, . . 
Moncilema.. . 


MONEILÉMIDES 


Monochamus. . 


Yo les teuiue 


CNE Fos CA Pt à 7 


DONC EEE ET 


MONOHAMMIDES. . . , . , ‘ 
Monohammus... . . . . . 


Monoplia.. . . . 


Morægamus. 
Morimidius., 
MORIMOPSIDES 


nt lente Aepient 


…...... 


280 


2719 


DES TRIBUS ET GENRES, 


Pages. 
Morimopsis.s . . ; . .. « 200 
Morimus. , . . . . . ° + 12078 
HUTUNUS ce se RME 296 
Moron:. . , . . .. 546 
MUidibers "5. A 
Mufartas- fs ee. ent 858 
MUBOITOr A. Sn sms tar 186 
Mycerinopsis. « . . . . . . 583 
Mycerinus. . . . . . . 541-583 
MY ASTRA US ones 5.7 ete 100 
MYBalObas.. «1, 1. 5. 2/87 
Mynonebra.. . . . . . . 646 
Mynoroma.. ....... 616 
MYOSINURE. ES este 142 
Myoxomorpha. . . . . . . 745 
MYfOnteUS+. ..12. 4.280) 
Mysopsis.. . . . Sen ITR 
Mythergates.1.2 "5.0. … . 608 

N 

Navomorpha... . ... . . 224 
Navomorpha. ; . . . . . . 486 
NAVOMORPHIDES. « .-, « 293 
Nedine.…. ..,.,...-....,1u 636 
NÉDINIDES. , ,.... .-. : « 635 
NeÏSsads 1e. sr tt RO 
Nemaschema.. . . . . . . 486 
Nemophas. . . * , .. .. 307 
NÉMOTRAGIDES.. . CH ms 1: 
Nemotragus. . ... , , . . 461 
NEOCIYIUS- #2. 0, 00e 75 
Nephelotus.. . . . ..... . 318 
Neoxantha: 1606" 839 
Nesomomus. . . . . PRE og à 
Nicarete. . . . . Se Te 
NIDIPPE. ME AUS 502 
Nico. rte tent 536 
Nicotelea. - .-,-. .:.:.,. "851 
Nides sr pes nee 01 . A0 
Niphona. . . . ..., .. 530 
NIPHONIDES. . .-... . « + « 019 
Niro. Te ET 10 
Nitocris.: «20, 2.0. ea 867: 
Nogmids".: 2,8... 0070 298 
NGYMA ren Us 804 
Notolophia. . . . . . . . 539 
Nosophlœus. . . .... + 15ù 
Nothopœus.. -. . , ,. . . . 7 


Pages. 
Nothopygus. . . . . . .. l'a 
Notolophia. . . ...., 539 
NUDSENEHSE. LEE 854 
Nyctimene, … . .., , 1" 468 
NYOTIMÉNIDES, « .. .. . . 467 
Nyctonympha. . . . . . . 912 
NyCtopais. .:... . ...,. 421 
NYBSOATY Sn tete eee se 108 

o 

Obages den ess 264 
Oberea 72 Ten, MERS cr Bd 
Obereopsis. . . . . . PA | 
ODENODOeN. ET tac: . 880 
Ocheutes er." 20 "500 532 
OCHrentes:r. tr 0 . 65 
Orirocesis ss" 876 
Ovhrs tes ee ptox 65 
Cchy USE TE AUD 
ŒbACOrES. 1. TN Ne 652 
Œdenoderus, . .".. .: . 61 
OBAUTES EEE PES NANTES 890 
OËnemona. ..... ...-..: 82 
OPUS"... 2m 2008 132 
Olenecamptus. . . .-... . 458 
Oligænoplus. . ....... 86 
Oligopsis. . ... . 805 
OIDESSRAS SSL. 819 
Olmotepa. "RE, *, … 802 
Omacantha. ..=. ,-.:.#%, 447 
OMACANTHIDES, -. . .:.1 447 
Ombrozapir. LME 811 
OMOLyrIUS Se. ER . 383 
Omoderisus. . , .. .:. . 803 
Omopsides... . . :. . .. … "518 
Omosarotes. …, … ...:.. 1 820 
Omoscylon.. . . ... . 281 
Onalcidion.. .....:.#1". 468 
Oncidéres. … .-. 7.24. + 1677 
ONGIDÉRIDES, .-, . « <. :e16866 
Onocephala. . . .-. . 689 
Onocephala, .….. ... 903 
ONOCÉPHALIDES. . , 4 . . « 688 
Onychocerus., .:. .1.7-.1 728 
DODSISEN en 0. pet 618 
Oplophora. . ... . . . 325-361 
Oplosia. -..-, 11% 633 
Opsies”. . .r. SR LEE | 


TABLE ALPHABÉTIQUE 


LS 

996 

Pages. 
OpSIMA Le. 0 + + . . . 858 
OpSIOlEns. . ne. «+. e 803 
Orcesis. ET 0 612 
Orenderan "5.1. - . mel 
ONEIQUS. 0... = 293 
Onivopis:t. "1.14% 1492 
OrinϾme..,. . . . A 479 
OnnitNIAi Mere 417 
OASIS mere SU see 359 
Orthoschema,, . . 35 
Qrthostoma, 5. 7. 35 
Osphranteria. , . . 29 
(LÉO RERO 857 
CRAN En ee ui « ae « 196 
Olarionomus. . . « . . . . 342 
TPAIHIR eme eee Les LUE 482 
CV E reer TR MR 463 
Ceres en Eee 184 
OKoplus eee dat 
OQaylia. rm netee ee RD 857 
OxYMENUS 2.5 7 + ser 204 
Oxyprosopus.. . . .... . ‘20 
Dane Re. 10 
Ozodera., PONT 206 
Ozodes. : 116 
Osodes. . . . 47 
Ozotroctesse me 2e. 743 

P 

PachypezRss Se a ue 692 
Pachypeza.. . . . : . , 687 
Pachystola. . . 437 
Pachyteria. . . 10 
Pachyticon, ... . » « . 235 
Palame:. +... sas 18 
PAlMOA TS re ester 392 
Panepyrtes.22.....2...10018 639 
PaMYyCHE me eut 889 
PafæCus sn. 2 710 
Paraglenea.. Ô 843 
Paragnoma,. . . . . . F 313 
Paristemia. . . , on: 161 
PARISTÉMIDES.. . . : 159 
Parmentier tint 275 
Parmena... . . . . . 259-294 
PARMÉNIDES.. , « 263 
Parmenonta. . . . . . . . 273 
Parysatis. 1e 599 


PASUOGR =, 1 ei 
MPelargoderus.. . .,.. 
Pelargoderus. . . . ©. . . 
RAÏONURES 2. 7e ue 
Rénessadn. . + 5-0 0 
Pentacosmia. . . . . . . . 
BENTNER ces eue 
PErATINTUE,. tue due 


Periaptodes. , . . . . sue 
Paribasiss. 2.1 7 . 
Periergates..". « + . L 


HAarIBeUS. 5 6 a. 
HEDIETO Rae sue en 


Fesomacha.. . . «+. . ., 
Petrognatha. . . . .. 
LC: PRIT EE TE 
Rbæapale. 2 1... 
PRACELLIDES. . + ++ 
Phacellocera. . . . . . , . 
Phacollus, sr ui 
PHŒAINUS. 224 me 
BHEÉRICUS, nm A 
Phænidnus.. . . . . . . . 
PHANTASIDES...... « . ne 
DTAIMTASIS EDEN serre 
RATS Se Len ae ete 
NO RER à 
PRAUIG rente nas 
Phelocalocera.. . . . 4. . 
BHEHDArG ut. 1.7. 
RHEMONe,... 7... 
HHORATORMS Te A see 
LAC) RS 7 
Philagathes.. . 
Philematium:. . . . . . . 
PHIYarUES.. rise els 
À LATE) 0): Poor NCIS 
Phosphorus:,... 
AHOIUTONTA 2 ee 
HBMISSOMA... 4 à 0. 


Phrissoma. . . . . . . 278-286 


PHRISSOMIDES: . ,«,0 +» ete 
Phrynetts. Se tue ren 70 
PHRYNÉTIDES. . . , , . 

RhMESUDIR eee ee 
Phrynidiusr... 1% .1.0 
Phyllocnema.. . . . . . 


291 


Plagithmysus.. . . 
Planodema.. . . 


Platyarthron. . . 
Platymopsis. . 


Platyomopsis.. . . 
PLATYSTERNIDES. 


Plerodia. . . . . 


Pœciloderma. . . : 
POECILOPÉPLIDES.. « « + « « 
Pœcilopeplus.. ... .:. . . 


DES TRIBUS ET GENRES. 


Phymasterna.. . . . . . . 
Phymasterna.. . . . . 506-509 
Phymatoderus. 
Physobrachys.. . è 
Physocnemus.. + « . . « , 


bac ae MTS 


PHYTŒCIDES... . . , . . 
PHYTORCIDES VRAIES. : + « 


sie eat sumtemet ere 


_...... 


Pithomictus. 


_....... 


...... 


Pœmenesperus, +... « « « 
POGONOGHÉRIDES. .. 


Polyacantha. . . . . . . . 


POLYRHAPHIDES, . 


ss... 


Polyzonus, . . 


Polyxo.. . . : . : 


Potemnemus. . . 
Pothyne. , . . . 


Praonetha. . « + « « « 


Praonetha. AE 
Pretilia.. . . 


Prionetha. . . . . 
Prionetopsis. . . . 


Priscilla. . « .« . 


Probalius. . . « . 


Probatodes.. . . 
Proctocera. . . « 
Prœcha. . . . 

Prodontia. . . . 


Promeces.. . »« « « 


Pronuba,. . . . 
Prosacantha. . . 
Prosopocera. . 

PROSOPOCÉRIDES. 


Protemnemus.. . . 
PROTONARTHRIDES. « 
Protonarthron. . . 
Protorhopala,. . . 
PROTORHOPALIDES. 


Prymnopsis. . . 
Prymnopteryx. . 
Psapharochus.. . 


Psapharochus.. . . 
Psaromaia. . « + + + » 
Psathyrus. « +. +... 


Psectrocera.. . . . 
Psenocerus.. . . . 


Psilomerus.. . . 


Psyllotoxus. . . . . 
Pteracantha. . . . 


Pterichthya, . . 
PrÉRICOPTIDES. . 
Ptericoptus.. . . 
Pteridotelus. . . 
Pterochaos.. . 


Pterolophia.. . « . 


Pteroplatus.. . . 
PTÉROPLIIDES.. . 
Pteroplius. . . 


Pterotragus, . . . 


Ptychodes, . . 


928 TABLE ALPHABÉTIQUE 


Ptycholæmus.. . … . , .. 
Purpuricenus.. . . . . , a 
Pycnomorphus. . + , . . . 
Pyrobolus.. + + +, 
RYETAGITR 6 ne 7 2. 
Pyrrhidium, . . .. , .. 
PVR Eee ne autre 


Quimalanca.., . . . . . 


Rachidion. . .:, .. . 
HANOVA ES re ten pee aie 
HEURES ee le ions 
ROAGIBAN ee eva 1 /e 
HAGMSESS. Se en es FF 
Rhaphidopis. . . . . . . . 
Raphiptera.s . . . . : .. 
HADAUMR, 5 a 00 eve 
RHODOPIDES.. . . . . . . + 
HAOUOPIB Es + se en 
Rhopalizus.,. . . . * 

Rhopalomerus.. . . . . . . 
Rhopalopachys.. . . . . . 
Rhopalophora... , . , .. 
RHOPALOPRORIDES. . . .. . 
Rbopalopus. . . . . . . . 
HTNYLPHOIA.R. 2. 50 
Rondibilis. . . ... . . . . 


Rosacantha. . . .… . . . . 
ROSAIDA + 1.5 70 
HOSALIL, = 000.160 ee 


Sæpiseutes. . :". . st 
MOMIE nr ve ee el 
NADET A ss eus, sa Otis 
SAPERDIDES. « , « « + » + 
Saperdopsis. . , . . . . . 
SaYocesthes..…,...,... "ie 
Sarothrocera. . . . . : 

CUT 0 CRE ENT 
Schœniocera. . . . . . . . 
Schœnionta. . . . . . . S 
Scleronotus. ..,.. . : , à 
STIBTNTUE V2 .d0., +. 201 


Pages. 
Scopadus, , . . , . . 821 
MByTASIS: , 1407. re 856 
Scytropopsis. . . , : . . ,.1 754 
Semanotus. . . , , . . . 47 
Sericogaster, . . . . . . 106 
Seriphus. » "+ 0. 0786 
Cia) y POSE RENE EL 839 
Sesiosia. .: ..-... . 1. , , : 583 
SONT Rex eee 
SESTYRIDES, » +.» « . 9 
Sitamora.. . .  .:. . 0914 
NRC SOLS . 834 
Smermus, . . .. . . . 696 
SMALECETUSS «1 +. «7 + 5 ae 171 
SMODICIDES, . .,.+ +, +.» 143 
Smodicum, . . . . . 145 
SDAUS NS Ps ioes see 
Sala 657 
ADIFOUS, ec taus + 507 
Somatida. . . ….. . .. .: 259 
SOON 2 . 7. ia 103 
Sophronica.. . . . . . . . 632 
EU) TÉRRT SE . 380 
SOMMES + » ee ae 
SORA ES se « 923 
SPALAGOPSIDES, , « « + « 701 
Spalacopsis. . « . . « 704 
PAT A La 0. ere le 828 
Spathoptera. . . . . . . . 888 
Spathoptera. . . . . . . . 887 
Sphænothecus. . . . . . . 184 
Sphegestes. .… . . . .…. "21207 
Sphenura. . . . . . . 493-843 
Sphingnotus.. . . . . .. 246 
Spintheria.. . . . , 220 
SPINTHÉRIIDES. » « « « « « 219 
SHOT MT sets 785 
Stegenus. . . . . . 336-351 
Steirastoma., . . . 747 
Stellognatha. . . . , 404 
STÉNASPIDES, . … . . . . 166 
STONAS PIS. 00.1. 02». HAUUS 174 
SERIE ne ue ne UE 625 
Stenohbia. . … .. . .:... . « 442 
MPROlIS 1 Rene. TI 
Stenogaster. . . . . , . . 106 
Stenoparmena. . . . . . . 274 


DES TRIBUS ET GENRES. 


Slenosoma, . . , + , . 
Stenosphenus. . . . . . . 
Stenostola. . . « . « . » « 
LLC CD ERP TE 
STENRYBT AS à 0 8 © 1e 
STERNACANTHIDES, » « . « « 
Sternacanthus. . . . . . . 
Sternoplistes, . . . . . . 
STERNOTOMIDES. » » « + » « 
Sternotomis. … . . « + 
Stesilen. 7... à «ete 
STHENIAS. 40 + ee sos 
SIDATA EN Cr eu Pres 
Stiphilus. . . 
Stratioceros. - » +. « + à 
Streptolabis. . . 
MÉVOHURRE Ne Eros uno 
Stygnesis.. « 5 à oo se) 
Styne: ..".1, 
Sulenuges. sas 00h 
Sumelise se. + 0e 
SYDVA Eee ste orsltene 
Sydonia, 1. se e “nue 
Syessita. « . « . 
Symperasmus. à « + « + » 
Symperga. » « 
Symphiletes, . . . . . DE 
Sympiezocera. , « « « « - 
Synaple. . . : . « ts me 
Synchyzopus. . . . 

Synelasma. : . . .« « + . . 
Synaphœta. . . . . . « . . 
Syrrhopeus. . , , . : . . 
Sysspilotus. . . . 
Systene 


sé etes 


..... 


Tœlosilla. , : « + + e 
DÉNIOLES. es eee ane 
Talæpora. . .. 
Talasinusss se + see y 
Tanylecta. . +: : . + . 
Tapoinas « «+ se à + ts 
TABÉINIDER ue: ve ta alie de 
Taricanus es ? . + « « +. 
Taurorcus. . 

Taurolema.. 4. . . 
Tautoclines, + : .. , . 


MCE 


Temnosternus, » « « » » « 
Temnoscelis. . « .« + + 
Tenthrages.. … soit 
Tephrocoma. . « , » « « . 
Terchætes. . . . . . « n. 
Tessarecphora. . . . . . . 
Tessaropa. . . . + « « + « 
Tethystola.. . . . . ..,. + 
Tetradin. sn. +: + res 
Tetraglenes. . . . «1. 
DONTAODESE 2 RE 
Tetraophthalmus. , . . « 
TÉTRAOPIDES, « + e + + » 


Tetroren.….. 1: 4, 
HT) CPR | 
Thelgetra. « . . + . « “ 
Thelziope. . , « , . . , » 


Themistonoe. . . . . . . 
Thercladodes. ., . . . . . 
THBLMISUIS, 21 eee F 
TAPOCRIDES. Le ee 
HTBOONISS Eee % 


MHESTUS ent sis 
IEUBYIQUSÉ. .-ceus sae 
SES Lite. OR 


Typocæta. . 
Thysanodes. 


Tillomorphas . .... 
TILLOMORPHIDES. , « « » 
TIGRE Eos Lou 
MOUTON 
DANONNS es due ete 
THOCEROR Ne LAS 
Tlepolemus . . st 
TMÉSISTERNIDES. . . . . 
Tmesisternus. 
Moroñtmust 14. . 
Toxoslerna. . «: «so à. » 
"ÉTACHOLIRS es ee se ne 


AU TE te: 


930 TABLE ALPHABÉTIQUE DES TRIBUS ET GENRES. 
Pages. hges. 
Trachelophora. . . . . . . 471 v + 
Trachyderes. . : . . . . . 201 | Velleda. . . . . , os. 29% 
TRACAYDÉRIDES. + +. 47: 404 | PVOIOrR, à. ©: + 008 
Trachysomus. . .:. , . . . 677 | VESPÉRIDES... . . : . . 236 
Trachystole, :-, 3, 909 -|! Vesperus.- ,r4 « .  ,, 1.997 
TrAUMIQEUS Eee 0 le 68 | VOOR 7 en MOT 
Tragiscoschema. , . . . . 422 | Volumnia. . .... . . . . ‘853 
TTABIAIONL LR ee à à 173 
Tragiscus. . . .. TT le X 
Tragocephala .. . . . . + 419 || Xénapla, +. 5... , 000612 
TRAGOGÉPHALIDES. . , . 417 | Xenodorum... . . . . .. A6 
TRAGOCÉRIDES. , , . , , . 217 AONNISRN nes sore  UTS 460 
Tragocerus. . . . . . 218 || XÉNOLÉIDES. =. L .. ..0460 
Tragomorphus. . . . . .. 722 | ‘Xiphotheata. . . . . . . , 529 
Trenetica. : 362 DATE SEE LE | 
Trestonia. . .". . 686 | Xylergates.. . . . . SN MIVE 
Triammatus. . , . . . . . 346 Xylocharis. - .. .. 1... . 1205 
Trichonius.. , . . 784 Xylomimus. ae I IOE 
Trichophorus. . . 417 | Xylorhiza. . . . . . . . . 445 
Trichoxys. . È : … 63 XYLORHIZIDES, , . « . . . 43 
Trichrous. . . . . 126. Xyloteles.: 7... . 255 
Tricondyloides.. . . . . . 279 | Xylotrechus. . … . . … . .. "77 
Trigonopeplus. . . . . .. HT PATIOMIbUR PS +R 
Trigonoptera.. . . . . . : 480 | Xynenon..,. . . , . . . . 567 
EPIRAMIONE ete «se 211 
Tropidema. .... , .. . . . 493 Y 
TROPIPOSOMIDES. Et, VOROSYH EN ES UT 
Tropidosoma.. , + 150 
Tropimetopa.. . . . . . . 874 3 , 
NYDOBEUR ee ed 936 | Zæera.. « cer 2° 087 
Trysimia. . . . . . . . . . 919 | Zalates... ..,...... 399 
Tybalmia. ve te T0 670 BORIES ace Us ee ON 
Tympanopalpus. . , . . , 339 | Zenicomus.. . , . . . . . 889 
Typodryas.. . . . . . . . 928 | Zographus.. . . . . . . . 402 
Typophaula. . . . . . .. Go4 | Zonopterus.,., . . . . . . 9 
Tyrinthia. . . . . . . . . 887 | Zorolispe. . . . . . .. . 612 
ZOO. 5 + ne «M 
U AT CR RE . 836 
Udamina sr Ne mn DOME ZOSENIUS ee MOD 
Ultiolemur. . . ,., 00e OT IE eee coke ei OR 
NÉE ere 02 tu) AY POLE D eee 499 
LES TR ee .< 37 | Zygocera. . . . . . . 352-501 
UrOCAlYMINAS. 00 AT4A | ZNGOCÉRIDES. … . . . . . . 498 
CE TE RE Er DSL IZ YEN TT MERE, 366 


FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. 





BAR-SUR=-SLINE. — IMP, SAILLARD, 





*INANATO SANV£ *H AG WAOZ 






44% TOUR DE M. JAMES CLÉMENT, 


vis; pour serrenlles pièces qui s’y trouvent ; c’est aussi 
par là qu’on met l'huile qui lubrifie les frottements. 

V, douille en cuivre dont la boîte est recouverte, 
afin que la poussière ne puisse s’introduire dans l’inté- 
rieur ; la boîte qui est en bronze est percée par le fond 
d’un trou taraudé formant l'écrou de la vis l; un autre 
trou , également taraudé, perpendiculaire au premier, 
est l'écrou dela vis de pression m. 

Le côté du coussinet qui frotte contre le collet n, 
porte une entaille qui communique à une rainure. lon- 
gitudinale qui s'étend jusqu’à l’autre côté du coussi- 
net; de sorte que l'huile qui remplit la boîte U est 
portée à tous les mouvements de cette partie de l'arbre. 
Il n’y a aucune perte d'huile lorsque le tour est en re- 
pos ; et lorsqu'il travaille, la perte se réduit à quelque 


PR CT ne PEN ET N° PT CPR TR SRE 


sans fin, s'oppose à ce que les pièces W, X, Y,Z, 
montées sur l'arbre, puissent avoir un mouvement de 
va-et-vient; par ce moyen, ces pièces ajoutent encore 
à la force de l'arbre. 

Il convient de placer les poulies et roues qui sont 
sur l'arbre du tour, le plus près possible du collet # ; 
plus ces pièces seront rapprochées du mandrin À 
moins l'arbre sera exposé à se tordre; et même, 
dans les tours plus grands, il vaut mieux encore que 
les roues qui transmettent au tour la force du moteur, 
soient fixées derrière le mandrin lui-même; par ce 
moyen, on pare aux efforts qui pourraient opérer la 
torsion de l'arbre (1). 

q, fig. #, coupe d’un arbre soutenu par les sup- 
ports r fixés sur des potences, le long de la poupée 





dns di dd 





_ din oéititié 
| 









jpnoyaun 29dnod e[ SueF gezd æ uo “o104 
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MM. 

AUDIN ÉT-SEBVILLE, er-prératend de 
dr Jociité Antomologique, Membre de plisiurs 
oct savantes, nationales ed étrangères, 
CORTUOPTÈRES, NÉVROPTÈRES KT HÉMIPTÈRES). 

AUDOUIN, /p/énreur-Matustrateur du 
5 Al Hombre de plusieurs Sociëtés sanantes, 
aatronales cé éeranigeres, (ANNEAADES). 

BIBROS, füte - Veturidinte. dut Ms éunt, 

collaborateur de MDuméril pour les Reptiles . 

BOISDE VAL, Yembre de plusieurs Jociéles 
savantes, nationales et étrangéres, œuteur de 
l'Entomologie de 1” Axtrolabe, de l'Icones des 
Lépidoptères d'Europe, de 4x Fanne deMada- 

sascar, ele. ele, (LÉVIDOPTÈRES). 

DE BLAINNELLE, Wnbre de l'lastéit, 
Lrpfésseur-Mministrateur du Musée 
d'Hirtoire Naturvlle, Lrofesseur à da Finulle 
des Jérriues, étr. (MOLLUSQUESY 

DE BREBISSON, Yemnbre de plusieurs 
Sociétés savantes, auteur des Mousses el de la 
Yoze de Normandie. (PLANTES CHYPTOGAMES). 

ADE CANDOLLE, de Genève WOTAXIQUR). 

CUVIER Er), #embre de ChistitulicETACÉS). 





DEJRAN (le comte £reréfgdaer xl fair de Hunce, 


(Cor KOPTRRES ). 

DESMAREST, Yemnbre correspomtant de 
c'hnstitul, Tryfèsseur de Zoologie à (Zcvle 
vétérere d'Afèrt, (MOISSONS). 


COLLABORATEURS. 





MM. 

DUMÉRLL, Hombre de Cstihut, Trofésrour- 
dtineénistratour di Puséum d'Histotre Natu- 
relle, l'rofèsseur à l'Acole de Héteoërer) 
ele. ele: (REPTILES ). 

LACORDAIRE, Wasrernréurté- voyageur, 
Membre de la Soctété Entomologique, ele. 
(INTRODUCTION À L'ENTOMOLOGIE ). 


HUO'T, ctoroci " 
+ BRONCNIART | énaLoer 
IDELAFOSSE | 


LESSON, fenbre correspondantde Cnstitut, 
dr Lochefor L, ele: (L00PINTES Tr VERS) 
MACQUART, Directeur du Huséum de 
Lille, auteur des Vipières du Nord de la: 
France, 4. 4. (DIPTÈRES). 

MILNE-EDWARS, Ze d'Histoire 
Naterelle, Membre de diverses J'océétés 
savantes, ete. ele. (CRUSTACÉS). 

LE PELLETIER DE SAINT-FARGEAU, 
drésétent de la Société Entomologique, 
auteur de La Monographie des Tenthrédines, 
ee, ele, (NYMÉNOPTÈRES). 

SPACH, Zéte - Naturatiste au Muséum. 
(PLANTES PHANIRO GAMES ) . 

WALCKENAER, Vendre de l'Znséélut: 
travaur sur les Arachnétes, F7 ele 
(ARACHNIDES #7 INSECMES APTÉ" 


CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION. 


Zes Suites à Buffon /ormeront 76 volumes t-8"ennron, imprimées avec de 
plus grand soin et sur beau papier, ce-nombre parait suffisant pour donner a 
co ensemble toute l'étendue convenable. Chagae auteur soccupant depus long- 
temps de la partie qué luc est confiée, l'édieur sera à même de publier en pes de 
cenps Lx totalité desraites dont secomposera celle utile collection. 


À parts de, junvièr 1834, 774 paraëts «a peu prés tous des mois un volume: in -8? 
æ COMpPagné de livraisons d'environ 10 planches noires où color vieu. 


rex da tarte, chague volume (1, 242040 äf jo 
AO LES + MN 
Jréx de chaque dévrarson | y 
[cover 6. 


a: - 
N° Les personnes qui souseriront pour des parties séparées paieront chaque vole G fi 


ln pat nombre d eremplaires serohd nprinés sur rar papier velin, dont 
Le pris “ere deuble. 


ON SOLUSCRIT, SANS RIEN PAYER D’AVANCE, 


A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, 
RCE HACTEFEUILLE, N° 12, À PARIS, 
AU COIN DE CELLE NERPENTE., 





3 L'Adéteur ayant à pue Lies cette collection des honoraires aux auteurs de prix des 
volumes ne peut être comparé à celut des rétnpressions d'ouvrages appartenantat 
domaine publie et evemplrde droits d'auteur, leds td Zen loltatre, ete. ele 























+ Toad pas éle compris dans la premiére sousreriplion les ouvrages de. M 
BRONGNIART, DELAFOSSE , HUOT , 


Emp.Roret,r, Hauutefenille 12. 








CONSERVATION 
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REVIEW... 7/ 


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