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Full text of "Genera des insectes, ou, Exposition détaillée de tous les caractères propres à chacun des genres de cette classe d'animaux. [electronic resource]"

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PL 


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CNde Wilde 


COMSTOCK MEMORIAL 
LIBRARY 


of 
ENTOMOLOGY 


Gift from the estate of 


DR. JOHN G. FRANCLEMONT 
Professor of Entomology 


qe, 


UT 
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CAN RU 


GENERA 


DES INSECTES. 


GENERA 
DES INSECTES, 


OU 


EXPOSITION DÉTAILLÉE 


DE TOUS LES CARACTÈRES PROPRES À CHACUN DES GENRES 
DE CETTE CLASSE D'ANIMAUX ; 


PAR E, GUÉRIN ET A. PERCHERON. 


A"° SÉRIE. 


ORDRES ET FAMILLES. 


PARIS. 


MÉQUIGNON-MARVIS PÈRE ET FILS, 
LIBRAIRES-ÉDITEURS , 


LA 
RUE DU JARDINET, N° 13. 


A LONDRES. — CHEZ J.-B. BAILLIÈRE, 219 RÉGENT-STREET, 


1835— 1838. 


AVERTISSEMENT. 


Lorsque l'éditeur de cet ouvrage en publia le pro- 
spectus, il expliqua clairement que le but de notre tra- 
vail n’était pas de donner un GENERA suivi, d’après une 
méthode quelconque, mais bien de donner indistinc- 
tement de tous les genres pêle-mêle, sans nous astrein- 
dre à aucune liaison entre eux, en ayant soin toutefois 
que chaque ordre füt représenté dans chaque livrai- 
son; cependant plusieurs demandes ont été faites 
pour savoir combien nous aurions de volumes, et quelle 
méthode nous comptions admettre : quant à la pre- 
miere des questions, ilest impossible d'y répondre, à 
cause de la quantité de genres que l’on crée journel- 
lement, et qu’il faut au moins examiner avant de sa- 
voir s’ils seront admis; quant à la seconde, voilà, pour 
concilier toutes les exigences, comment nous comp- 
tons dorénavant procéder : la première livraison peut 
être considérée comme type d'ordres, nous ne donne- 
rons d’abord qu’un genre par famille, ensuite un genre 
par tribu et ensuite tous les autres genres, en passant 
en revue l’une après l’autre les différentes coupes, pour 
que chaque partie se trouve représentée tour-à-tour ; 
par ce moyen, au bout d’un nombre de livraisons fa- 
cile à calculer, on possédera déjà une portion de tra- 
vail formant un tout complet; après une seconde série 


un tout beaucoup plus étendu, et ainsi de suite; nous 
suivrons pour cette série la méthode de notre maître 
Latreille, sans pour cela l’adopter ni la rejeter, puis- 
que chacun de nos genres se trouve établi sans avoir 
besoin de la comparaison des genres voisins. 

On a étéobligé, pour se reconnaître dans la publica- 
tionet pour faciliter les citations desynonymie, d’adop- 
ter quelques numéros, placés en tête des planches et du 
texte ; ceux de gauche s'expliquent d'eux-mêmes, puis- 
qu'ils offrent le numéro de la livraison et le numéro 
d'ordre dans chacune d’elles ; mais on en a ajouté un 
autre 4 droite pour les personnes qui veulent séparer 
leurs matériaux par oRDRES; ce numéro formera une 
série continue pour chacun d'eux; ainsi la synonymie 
pourra aussi bien exister par ordre de livraisons que 
par ordre de matières. 


De Liv, No5. THYSANOURES.. Plu1 


G. LEPISMA. Zainnc. 


Famille des L£rismènes. Latr. 


Corps légèrement convexe en dessus, méplat en dessous, 
de forme naviculaire. 


Tère (a) transversale, arrondie antérieurement, enfoncée 
postérieurement dans le corselet jusqu'aux yeux; ceux-ci sont 
disposés sur deux éminences et composés de petits ocelles ag- 
slomérés et disposés avec régularité. 


ANTENNES (b) sétacées, de la longueur du corps, composées 
d’un très-grand nombre d’articles ayant les formes de portions 
de cônes renversés, beaucoup plus larges que hautes; le pre- 
mier estcylindrique, aussi long que sept ou huit autres articles 
de l’antenne ; le second est un peu plus long que les suivants ; 
tous les autres sont presque pareils; ces antennes sont en outre 
légèrement velues dans toute leur longueur. 


Lagre (c) deux fois plus large que long, un peu lobé dans 
son milieu; en dessous il a de chaque côté un espace lisse. 


Manomuces (d). Elles forment un parallélogramme très- 
allongé, un peu courbé sur toute la longueur ; l'extrémité est 
droite, armée supérieurement de deux dents aiguës, au-dessous 
desquelles vient un lobe arrondi, puis quelques petites dents 
en scie ; au-dessous sont quelques poils raides. 


Macnoings (e). Elles sont un peu plus courtes que les man- 
dibules, mais ont la même forme; l'extrémité est armée de 
deux petites dents, au-dessous desquelles se trouve une rangée 
de petites soies raides; le lobe terminal est inséré sur le dos de 


la mâchoire, et atteint à peine son extrémité; il est conformé 
de manière à l’emboîter ; le Palpe est grêle, deux fois plus 
long au moins que la mâchoire; il est inséré très-bas, son 
premier article est court, les trois suivants sont longs, un peu 
courbés et en massue tronquée à leur extrémité ; le cinquième 
est plus court et plus mince que les précédents, sétacé , le 
palpe est en outre légèrement velu. 


Livre (f) ovalaire transverse; deux fois plus large que 
haute; les Palpes, attachés aux angles, sont de quatre articles ; 
le premier cylindrique, court; le second aussi long que les 
derniers pris ensemble; ces deux-ci sont d’égale longueur, le 
dernier est sécuriforme; ces palpes sont légèrement velus. 


Torax. Les trois segments qui le composent sont de même 
forme, et vont seulement un peu en diminuant de largeur et 
de longueur. 


ABpomen se rétrécissant du thorax à l’anus, de neuf seg- 
ments distincts; du dessous du pénultième sortent des soies 
articulées , dont trois égalent au moins la longueur du corps ; 
au- dessous de celle médiane, en est une moitié moins 
longue, habituellement recourbée en bas; les autres soies qui 
accompagnent celle-ci sont quelquefois au nombre de six, mais 
quelques-unes souvent peu visibles. 


Éryrres et aives. Elles manquent toujours, ces insectes 
étant aptères sous tous leurs états. 


Parres (k). Elles sont courtes, comprimées dans presque 
toutes leurs parties; les hanches sont détachées du corps ova- 
laire ; les fémurs, de même longueur, mais beaucoup plusétroits 
que les hanches, vont en diminuant jusqu’à leur extrémité ; les 
tbias sont plus courts que les fémurs cylindriques, un peu plus 
gros à leur extrémité; le tarse est grêle, un peu plus long que 
le tibia, de quatre articles, dont le premier plus long que les 


trois suivants, ceux-ci presque égaux, et le dernier terminé 
par deux crochets. 


Les détails anatomiques ont été pris sur une espèce analogue 
à la Saccharina , figurée dans la Commission d'Égypte 4 


DOLTONN TO) TIYSANOURES. LA. 


G. Eepisma. Linné. L. Saccharina: Linné. 


M. P. anal Tnolat.fia. del Corbié ve: 


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L. Saccuarina. Linne. 
Long. 4 lignes. 


D'un jaunâtre très-pâle, mais entièrement recouvert de 
petites écailles qui le font paraître comme argenté; comme ces 
écailles sont très-caduques, on aperçoit toujours quelques par- 
ties du corps à nu. Dans toute l’Europe. 

Les mœurs de ces petits insectes n’offrent rien de remar- 
quable; on croit qu'ils vivent de matières en décomposition; 
ils courent avec beaucoup de vitesse, et se cachent, lorsqu'on 
veut les saisir, dans les moindres fentes ; l’éclat dont ils brillent 
et la vivacité de leurs mouvements les ont fait comparer à de 
petits poissons, et on leur en donne quelquefois le nom. 

Ce genre a été établi par Linné et est fort naturel, mais seu - 
lement comme genre; car la considération du lobe terminal 
de ses mâchoires, la compression de leurs hanches et les soies 
terminales de leur abdomen, doivent, à mon avis, les faire en- 
trer dans l’ordre des Orthoptères, et les rapprocher des Blattes, 
dont ils ont toute la figure. Les espèces qui composent ce 
genre n'ayant pas été étudiées spécifiquement, nous n’y rap- 
portons que les deux espèces figurées dans l’ouvrage de la Com- 
mission d'Égypte. 


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5° Liv. N°6. THYSANOURES. FI. 


2 


G. PODURA. Zainne. 


Famulle des PonurezLrus. Latr. 


CGorrs mou, bombé, un peu comprimé sur les côtés, cou- 
vert de petites écailles. 


Têre (a) arrondie antérieurement, plus étroite, tronquée à 
sa partie postérieure; Feux formés de six ocelles agglomérés, 
dont quatre disposés en quadrilatère , et deux près d’un des 
angles; ils sont placés aux angles antérieurs de la tête. 


ANTENNES {b) insérées au milieu du front dans deux dé- 
pressions de la tête, cylindriques, allant en s’amincissant de 
la base à l'extrémité, de cinq articles, dont le premier formant 
un anneau court, les deux suivants beaucoup plus longs, lc 
troisième plus que le second; le quatrième est le plus long de 
tous; le dernier.est de la longueur du premier, mais grêle : 
ces articles sont très-velus, surtout les deux derniers. 


Boucue. Selon M. Westwood, qui a donné sur ces insectes 
un mémoire dans les Transactions de la Société Entomologi- 
que de Londres, elle consisterait en un mamelon rétractile, 
au centre duquel {c) on apercevrait un labre transversal, 
strié longitudinalement , à droite et à gauche duquel seraient 
deux petits tubercules, qui peut-être représentent les mandi- 
bules; ce labre s’appliquerait sur la larve (c 1}, qui aurait à 
droite et à gauche deux parties demi-circulaires, dentelées et 
susceptibles d’un mouvement très-rapide, et pouraient servir 
à saisir les petits grains de sable qu’elles introduiraient dans la 
bouche. Je dois dire que l'espèce que j'ai figurée m'avait pré- 


senté dans celte partie des organes assez diflérents de ceux 


que donne M. Wesiwood; mais n’en ayant eu qu'un individu 
et n’en ayant pu retrouver d’autres, il m’a été impossible de 
donner suite à mes recherches; j’ai donc dû laisser cette es- 
pèce dans les Podures propres, plutôt que d'avancer des faits 
soit inexacis, soit tronqués. 


Tuorax de trois articles distincts, allant en diminuant de 
longueur du premier au troisième; les deux premiers sont 
beaucoup plus étroits en avant qu’à leur partie postérieure. 


Érvrres et Arses nulles, ces insectes étant toujours ap- 
ières. 

Parres (4) également espacées , allant en amincissant de 
l'insertion jusqu’à l’extrémité; la Æanche est courte; le tro- 
chanter est grand de la moitié de la longueur du fémur; le 
Fémur est un peu plus mince à son extrémité; le T'ibia est de 
la longueur du fémur, de même grosseur partout, tronqué en 
biais à son extrémité; le Tarse est plus grêle que le tibia, plus 
court que lui; de deux articles, dont le dernier plus mince, 
plus long, et terminé par deux petits crochets. 


ABpomEn. Ovoide allongé; la partie inférieure offre une 
gouttière qui s'étend dans toute sa longueur; dans cette gout- 
tière est logée une queue composée de trois parties : un article 
court, basilaire, un second long, cylindrique, et enfin deux 
filets de la longueur de l’article précédent , striés transversa- 
lement; toute cette partie est très-velue; elle peut s'étendre 
en arrière du corps ou se replier dans la gouttière, selon le 
besoin de l’insecte. 

Les détails de ce genre ont été pris en partie sur le mémoire 
de M. Westwood, en partie par moi surla P. Plumbea de Linné. 


P. VartecaTa, A. P. 
Long. 1 ligue ‘. 


Les antennes sont très-grosses à la base, ont leurs deux pre- 


SL. N°6. THYSANOURES Pl 


G.Podura [Linné. RS Vane cite meARe 
S , 


A.Parat. . Tuolat, fig. del Corbie se 


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miers anneaux noirs, avec un cercle blanchâtre à l'extrémité 
du second; le troisième est noir à sa base, plus clair ensuite; 
les autres sont livides; tout le corps est de même couleur, 
marbré et moucheté d’une grande quantité de taches noires, 
plus ou moins intenses. Trouvé une seule fois sur le mur hu- 
mide d’un jardin aux environs de Paris. 

Ces insectes paraissent vivre des détritus de végétaux qui 
se trouvent mêlés avec le sable; ils marchent peu, mais sau- 
tent avec une grande facilité ; pour opérer ce mouvement la 
queue, que nous avons décrite étant couchée dans la gouttière 
sur l’abdomen, se redresse subitement pour s’étendre; la four- 
che qui la termine s’écarte pour prendre un plus large point 
d'appui, et l’insecte se trouve enlevé en haut et en avant; le 
reste de leurs mœurs n'offre rien de particulier. 


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ot Liv. No 10. PARASITES. QE 
G. DOCOPHORUS. Witssch. 
Famille des Mannirurts. Latr. 


Corps ovalaire, dépr mé. 

Tête (a) grosse, ayant la forme d’un triangle dont le 
sommet serait tronqué, profondément et étroitement échan- 
cré, et les angles de la base arrondis ; en avant des lobes et de 
l’échancrure du sommet, s’avance l’épistome (c. 1 ); il est 
carré, coriace, un peu rebordé au-dessous à son extrémité : 
les yeux sont très-petits, ronds, brillants, placés en arrière 
des antennes dans un petit enfoncement des côtés de la tête : 
vue de profil cette tête est méplate, à peine bombée, en 
dessus, tout-à-fait mince à son bord antérieur; en dessous le 
menton est limité des lobes postérieurs par des sutures ; toute 
la tête est couverte de poils clairsemés. 

ANTENNES {b) très-courtes, insérées sur les côtés de la tête, 
au-dessus des yeux, dirigées en arrière; de cinq articles; le 
premier conique, presque aussi large à sa base que haut; le 
second cylindrique , plus long que le premier; les trois sui- 
vants allant en diminuant de grosseur et de longueur jusqu’au 
dernier, qui est arrondi à son extrémité; chaque articulation 
offre quelques poils. 

Lagre (c) plus large que long, avec une portion de son 
bord antérieur plus avancée, arrondi sur les côtés, sinué au 
milieu, légèrement velu; au lieu d’être relevé et appliqué 
contre l’épistome, ce labre se rabat tout-à-fait en bas, en 
dessous des mandibules, et concourt à recouvrir l’ouverture 


du pharynx. 


Mannisuuess (d) triangulaires, très-larges à leur base, cour- 
bées extérieurement, fortement évidées à l’intérieur, avec les 
bords tranchants et terminés par une pointe robuste biden- 
tée à leur extrémité; elles se croisent l’une sur l’autre dans 
le repos (a), et sont la partie la plus visible de la bouche de 
ces insectes. 


Macuoures (e). Ges parties sont très-peu remarquables, quoi- 
que assez grandes, parce qu’elles se sont soudées avec les côtés 
de la tête, et ne sont propres à aucun mouvement; leur ie 
sertion se fait comme d’ordinaire, des deux côtés de la lèvre: 
de là elles gagnent le dessus de l'insertion des antennes, ou 
un tubercule conique, saillant et susceptible de mouvement, 
est l’analogue du Palpe; le corps de la mâchoire continue de 
s'étendre le long des deux côtés de la tête, il est échancré in- 
térieurement vis-à-vis du labre; enfin le Lobe terminal, aussi 
long que le corps de la mâchoire, en forme de lame courbée, 
pointue, s’avance sur le bord de l’épistome pour le suivre 
jusqu’à l'extrémité. 

Lèvre (f) en trapèze irrégulier, lobé au milieu; près des 
angles antérieurs sont insérés les Palpes; ils sont de deux ar- 
ticles, dont le premier n’atteint que le bord de la lèvre, et le 
second, moitié plus petit, le dépasse; en arrière on voit deux 
mamelons qui doivent être l’analogue de la languette. 


THorax. Le Prothorax seul est distinct; il est en carré trans- 
versal, d’un tiers à peine de la largeur de la tête; les deux 
autres segments sont confondus avec ceux de l’abdomen. 


ÉLvyrTres et AILES nulles : insectes toujours aptières,. 


ABDomEN ovalaire, méplat, dont tous les segments font 
saillie sur les côtés, un peu plus épais au bord, plissé en tra- 
vers, garni de longs poils clairsemés, tant sur la surface que 
sur ses côtés. 

PATTES (Æ) courtes, très-épaisses, robustes, les fémurs sont 
à peine deux fois plus longs que larges, plus épais à leur jonc- 
tion avec le corps, arrondisàleurextrémité; le Tipi 


: a est presque 
de même longueur, plus large au contrair 


€ à son extrémité , 


# 7 7 ASE 


4 | "4 A 


Dour IVz0. 


PARASITES. 


G. Docophorus. Nitzseh. D. Cicatricosus. A.P. 


AP, anat. Tluotat fig. del Corbie. we 


10) 


fortement échancré dans cet endroit; le côté interne de l’é- 
chancrure est plus avancé et terminé par deux petites dents; 
le Tarse se compose de deux articles cylindriques aussi longs 
l’un que l’autre, mais dont le premier presque aussi large que 
le tibia à sa jonction avec le fémur, et le second presque moi- 
lié moins; ce dernier est terminé par deux crochets courts, 
robustes. 
Les détails de ce genre ont été pris sur l’espèce figurée. 


D. Cicarricosus. A. P. 
Long. 1 ligne. 


Corps entièrement d’un jaunâtre livide, avec la tête fauve 
rougeûtre et deux bandes sinueuses longitudinales plus foncées; 
le prothorax et les pattes sont de même couleur; chaque seg- 
ment abdominal, y compris les deux derniers thoraciques, a 
au bord externe une tache rouge de sang , triangulaire, allon- 
vée, dont la base touche le bord de l'abdomen. Pris sur un 
aigle de Piémont. 

Ce genre a été établi par M. Nitzsch, dams le travail sur les 
Insectes Épizoiques, qu’il a inséré dans le Magasin entomolo- 
gique de M. Germar, t. 3, p. 290; il fait pour lui partie de la divi- 
sion des Mallophages, et il les regarde comme des Orthoptères 
parasites. Nous penchons, ainsi que cet auteur, à regarder pres- 
que tous les ordres aptères des insectes comme devant se rappor- 
ter aux ordres ailés. Le genre Docophorus , selon M. Nitzsch, 
vit à l’état de parasite sur tous les oiseaux, les gallinacées et 
les pigeons exceptés; les deux sexes sont pareils. Les espèces 
que cet auteur apporte à ce genre sont très-nombreuses ; on 
peut les consulter dans le mémoire cité ; l'espèce la plus ré- 
pandue paraît être celle nommée Communis par Linné, et 
qu’on trouve sur tous les passereaux. 


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6° Liv. N°8, PARASITES. DIS 


1 


G. PEDICULUS. Linné. 
Famille unique. 


Têre (a) horizontale, méplate, hexagone, avancée, ayant 
deux yeux lisses, arrondis, situés à l’endroit le plus large de sa 
longueur, rétrécie en arrière des yeux. 


ANTENNES (D) de cinq articles , allant en diminuant du se- 
cond au dernier, qui est arrondi à son extrémité. 


Boucxe en partie rudimentaire, On remarque à l'extrémité 
de la tête (f) plusieurs mamelons, dont les deux plus externes, 
qui ont l’apparence de deux corps brillants quand on les regarde 
en dessus, peuvent être l'équivalent des mandibules ; les deux 
intermédiaires portant chacun une double soie, seraient les 
mâchoires, et les deux petits, inférieurs, les palpes labiaux; le 
demi-cercle supérieur serait le labre au-dessous duquel est l'ou- 
verture buccale. Il m’a été impossible, malgré Les recherches 
les plus longues et les plus minutieuses, d’apercevoir l’aiguil- 
lon indiqué par Swammerdam; s’il existe, comme il paraît 
formé d’une pièce unique, il pourrait être l’analogue ou de la 
languette ou de l’épipharynx des hyménoptères. 

Tuorax et ABDOMEN méplats, sans séparation bien distincte ; 
de simples plis et des mamelons latéraux paraissent détermi- 
ner les différents segments dont ils sont composés; l'abdomen 
est souvent refendu à son dernier segment; les stigmates ab- 
dominaux apparents. 


Axes, manquant toujours. 


Parres (41. 2.) attachées sur les côtés dun thorax, com- 
posées de quatre parties, dont la première et Ja troisième plus 


épaisses que la seconde ; la quatrième, qui représente le tarse, 


est souvent fortement tuberculée à sa base en manière de 
pouce, contre lequel vient s’appliquer un fort et unique 
crochet qui termine le tarse. 

Les détails de ce genre.ont été pris sur l'espèce figurée. 


P. Pugis. Linne. 
Long. 1 ligne. 


Corps court, très-large , thorax et abdomen confondus en- 
semble, d’un blanc jaunâtre sale, avec le centre du corps plus 
oncé; celte espèce s’attache aux poils de toutes les parties du 
corps, autres que la tête. 

Les poux vivent en parasite sur l’homme; ils s’accouplent 
comme les autres insectes, et pondent des œufsnommés Lentes, 
dont les petits sortent sous leur dernière forme, parce qu’il 
ne subissent aucunes métamorphoses apparentes; ils attaquent 
particulièrement les personnes sales, dont la chaleur du corps 
contribue beaucoup à leur développement; on s’en délivre 
avec des soins de propreté ; les enfants sont sujets à celui de 
têle, mais il les quitte quand ils prennent de l’âge. L'espèce 
nommée Pou du corps se développe dans certaines maladies 
avec une rapidité telle, qu’on les a souvent considérés comme 
un produit même de la maladie. 

Je rapporte à ce genre, outre l'espèce figurée, les poux de 
tête et de corps, quoique M. Leach en ait fait deux genres par- 
ticuliers; mais les observations multipliées manquant sur 
ceux de ces insectes qui vivent sur les animaux, je préfère 
suivre l'opinion de M. Nitisch, et n’en former qu’un seul 
genre 


A. :P..1899- 


DL CU) Or PARASITES. 1) 


G. Pediculus. Linné. P. Pubis Linné. 


AP. pire. Corbié ve. 


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5e Liv. Ne >, SIPHONAPTÈRES. PI. 4. 


G. GERATOPHYLLUS. Curtis 


Famille unique. Puricines. 


Corps comprimé sur les côtés, cambré en dessus. 


TÈre (a) ovoide, un peu écrasée en dessus, assez longue 
d'avant en arrière ; la face est couverte par une pièce échan- 
crée profondément dans son milieu, formant aux deux côtés 
de l’échancrure deux lobes arrondis, de côté; l'Œil est lisse, 
très-globuleux, placé très-bas, au long de la pièce de la face: 
à partir de là règne de chaque côté de la tête, jusqu’à la par- 
tie postérieure, une longue fossette où peut se loger l’antenne; 
le dessous de la tête s’unit intimement sur toute sa longueur 
avec la première articulation de la patte. 


ANTENNES (b) insérées près du haut de l'extrémité de la 
tête, au long de la plaque faciale, filiformes , à peine de la 
longueur de la face ; de six articles, dont le premier et le troi- 
sième deux fois plus longs que les autres, égaux; les quatre 
autres de même longueur, plus courts que larges ; tous sont en 
forme de cônerenversé ; le dernier est ovoïde ; les deux premiers 
articles sont munis d’une soie externe à leur extrémité; ces 
antennes se logent à la volonté de l’insecte dans la rainure qui 
existe en arrière de l’œil de chaque côté de la tête. 


Lasre, Mavoœuces (cd); ils sont représentés par trois lames 
droites, cornées, pointues et tranchantes , qui sont destinées 
à percer la peau des animaux dont ces insectes sucent le sang ; 
la lame impaire représente le labre et les deux autres les man- 
dibules : ces lames sont appliquées habituellement l’une contre 


l’autre, et couchées entre les palpes labiaux qui leur servent 
de gaîne. 


Macnomes (e) oblongues, parallèles, mais échancrées à 
leur sommet et à leur base au côté interne; elles sont légère- 
ment velues à leur partie supérieure; le Palpe s'attache tout 
en bas; il est de quatre articles, dont le premier un peu courbé 
à sa base, plus évasé à son extrémité ; le second est de même 
srandeur et évasé de même; le troisième est un peu plus 
court, cylindrique, et le dernier de la longueur du second, 
arrondi à son extrémité; ces palpes sont presque de la lon- 
gueur de la face; ils ont été long-temps pris pour les véritables 
antennes, surtout dans les espèces où ces dernières sont diffi- 
ciles à découvrir. 


Livre (f) en triangle renversé, portée sur un menton très- 
petit, de même forme; les Palpes sont attachés à son bord 
antérieur , trois fois plus longs qu’elle; ils sont cylindriques, 
munis intérieurement d’une lame membraneuse ; les trois ar- 
ticles dont ils se composent sont soudés et laissent seulement 
apercevoir les traces de leurs divisions ; ces palpes sont habi- 
tuellement rapprochés et forment une gaîne au suçoir. 


Tuorax. Il est droit en dessus, moitié plus étroit à sa partie 
antérieure qu’à sa partie postérieure; le bord de ce côté est lé- 
sèrement sinué ; les trois segments qui le composent sont peu 
distincts; en arrière de l’angle inférieur, et s’avançant sur le 
flanc de l’abdomen, on voit une plaque demi-circulaire que 
l'on regarde comme des rudiments des organes du vol. 


Écvyrres et ÂILES toujours nuls; insectes toujours aptères. 


Parres (4.). Elles sont composées d’une Æanche méplate, 
large, détachée du corps, d’un Trochanter noduleux, d’un 
F'émur légèrement comprimé, courbé, plus large à sa base et 
s’amincissant ensuite; d’un tibia rond, courbe, un peu en 
massue, ces trois parties diminuant un peu de grandeur rela - 
tüve du premier au troisième ; et enfin d’un tarse presque aussi 
long que tout le reste de la patte, sétacé, de cinq articles, dont 
les deux premiers presque égaux, et les trois autres moitié 


DL LAN 0 7 SIPHONAPTERES. Pr. 


G. Ceralophyllus. Curtis. €. Hirundinis. Samuelle. 


A.P.anat. Thaolat fig. del. Corbië se 


moins longs; le premier est plus épais que les suivants; les 
autres diminuent graduellement d'épaisseur ; le dernier est 
terminé par deux petits crochets grêles ; dans les pattes anté- 
rieures , l’épimère qui sert d’articulation à la hanche est dé- 
tachée du corps et s’avance jusqu’au-dessous de la bouche, et, 
s’articulant avec la hanche au moyen dutrochantin, a fait croire 
à quelques auteurs qui ne retrouvaient plus le nombre des par- 
ties habituelles, que ces insectes avaient six articles aux tarses 
et un trochanter supplémentaire. 


ABDOMEN comprimé sur les côtés, très-cambré vers le dos, 
lisse, formé de segments au nombre de sept, s’imbriquant les 
uns sur les autres sur les flancs: il est très-volumineux par 
rapport au reste du corps. 


Les détails de ce genre ont été pris partie sur l’insecte 
même, partie sur une figure de la même espèce, donnée par 
M. Curtis dans son British Entomology. 


C. Hirunpinis. Samuelle. 
1 
Long. 1 : ligne. 


Corps très-cambré en dessus, fauve-rougeûtre clair, poils 
bordant l'arrière de la tête, raides, noirs, un rang de poils de 
même couleur que le corps sur le milieu supérieur de chaque 
segment abdominal, le dernier excepté; un entourage à la pla- 
que anale; les poils nombreux qui couvrent les tibias et les 
tarses sont noirs, ainsi que les crochets de ces derniers. Sur les 
hirondelles. 

Les mœurs de ces insectes sont inconnues ; on présume 
qu'ils ne sautent pas, mais que, quant à leurs métamor- 
phoses, elles sont les mêmes que celles des puces proprement 
dites. Je ne connais encore du genre que l’espèce figurée. 


AP. 


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Are Livr. No 1. COLÉOPTÈRES. PI, 4. 


G. THERATES. Zatr. 
Famille des Garnassrers. Tribu des CrciNpézkTes. Latr. 


TêTe (a) avancée, plus large que le corselet, avec les yeux 
très-saillants, ronds. 


ANTENNES () insérées sous les yeux et presque vis-à-vis les 
angles du labre, filiformes dans les deux sexes, de onze ar- 
ticles, grossissant insensiblement jusqu’à l’extrémité; le premier 
article plus épais; le second très-court, obconique; le troisième 
de moitié plus long que les deux précédents réunis, cylindrique, 
un peu plus épais au bout; le quatrième et le cinquième dimi- 
nuant de longueur; les suivants plus courts, presque égaux entre 
eux, un peu renflés au milieu et de plus en plus épais. 


Boucue disposée pour la mastication, composée de parties 
bien distinctes. 


Lasre (c) plus long que large, arrondi et dentelé à l’extré- 
mité, entièrement découvert. 


Manniguces ( d ) saillantes, grandes, très-courbées au bout, 
armées au côté interne de trois fortes dents, dont la supérieure 
se courbe dans le même sens que l'extrémité de la mandibule. 


Macnoires (e) cachées sous les mandibules, grêles, ayant 
le lobe inférieur ou interne grand, garni intérieurement d’un 
très-grand nombre de soies raides et longues, et terminé par 
un fort crochet mobile, dirigé horizontalement, aussi long que 
la moitié du lobe qui le supporte. Le lobe supérieur ou externe 
(palpe interne) rudimentaire, remplacé par une épine raide ct 
très-courte. — Palpes (e 1) filiformes, de quatre articles ; le 
premier court; le second et le quatrième les plus longs, égaux, 
légèrement claviformes, et Le troisième de même forme, mais de. 
moitié plus court. | 


Lèvres (f) large, transversale, échancrée à son sommet et 
largement creusée au milieu, pour recevoir l'insertion des 
palpes labiaux, sans dent saillante au fond de cette échan- 
crure. Languette fort courte, rudimentaire, cachée derrière le 
menton et soudée avec lui. Palpes (f 1) aussi longs que les maxil- 
laires, contigus à leur insertion, de‘quatre articles; le premier 
attaché au fond de l’échancrure de la lèvre , tout-à-fait à son 
bord inférieur, aussi long qu’elle, dilaté et avancé en forme 
d’oreillette à son côté interne; le second très-court, inséré en 
dehors de l'extrémité dilatée du premier et n’atteignant pas cette 
extrémité ; le troisième le plus grand, presque aussi long que 
les trois autres réunis, cylindrique, un peu renflé vers l’extré- 
mité , fortement cilié en dedans; le quatrième plus de moitié. 
plus court que le précédent, ovoïde et un peu courbé en de- 
dans. 


Taorax en partie caché par les élytres. Prothorax presque 
aussi long que large, très-renflé dans son milieu et étranglé en 
avant ct en arrière, avec son écusson triangulaire, aigu. Méso- 
thoraz et métathorax couverts en dessus. 


Eryrres allongées, rétrécies au bout, tronquées ou épineuses, 
couvrant tout l’abdomen. 


Ares (1) presque deux fois plus longues, se repliant vers le 
milieu de leur longueur, ayant des nervures renflées dans leur 
centre. 


Parres (£) grêles, allongées, portées par de faibles trochan- 
ters, avec les cuisses, les tibias et les tarses à peu près de 
même longueur entre eux. Jambes terminées en dedans par 
deux fortes épines. Tarses (k1,a) presque semblables dans 
les deux sexes, composés de cinq articles; les premiers grêles, 
cylindriques; le troisième triangulaire , un peu allongé , beau- 
coup plus court que le précédent; le quatrième presque de 
même longueur, beaucoup plus large , cordiforme , creusé en 
avant pour l'insertion du cinquième article, qui est grêle, aussi 
long que les deux précédents réunis, et armé de deux crochets 
simples et aigus. 


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Dre. COLEOPTERES. PT. 


G: Therates. Latr. T. Labiatus. Fabr. 
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(Janv. 1835.) 


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Aspomen étroit, ne dépassant pas les élytres , avec l’avant- 
dernier anneau échancré dans les mâles. 


Les détails sont pris dans l'espèce représentée. 


T. LagraTa. Fabr. (Fig. 1.) 


Long. 18 millim. Larg. 5 millim. 


Tête d’un beau bleu luisant , lisse, avec le front saillant et 
un petit enfoncement transversal entre les yeux. Labre d’un 
jaune orangé ou ferrugineux, un peu arrondi et ayant cinq 
dents obtuses à l’extrémité et une dent un peu plus forte de 
chaque côté ct vers le milieu. Mandibules et palpes jaunes, 
avec l’extrémité noirâtre. Antennes noires. Gorselet d’un beau 
bleu à reflets violets, globuleux au milieu et échancré en avant 
et en arrière, Écusson et élytres de la couleur du corselet. 
Élytres ayant une assez forte bosse à la base, avec quelques 
rugosités autour; le reste de leur surface très-finement ponc- 
tué et luisant, et l'extrémité rétrécie et tronquée carrément, 
avec les angles aigus, mais sans épines. Dessous bleus, avec 
l'abdomen jaune. Pattes jaunes, avec l’extrémité des tarses 
un peu brunâtre. 


D’Amboine, le port Praslin, la Nouvelle-Guinée, Bou- 
Fou, etc. 


Ogssenvarions. Le genre T'herates a été établi par Latreille, 
dans la première édition du Règne animal , avec quelques es- 
pèces que Fabricius avait confondues dans le genre Cicindela : 
très-peu de temps après, Bonelli l’a aussi distingué, et lui a 
donné le nom d’Eurychile. On connaît à présent sept à huit 
espèces de ce genre; elles sont décrites dans divers ou- 
vrages , tels que celui de Fabricrus, de MM. Latreille et De- 
jean , sur les coléoptères d'Europe; dans le Species de la col- 
lection de ce dernier entomologiste; dans l’Essai sur les In- 


sectes de Java , commencé par M. Vanderlinden , trop tôt en- 
levé à l’entomologie ; dans notre Magasin de Zoologie, et enfin 
dans la partie entomologique du Voyage autour du Monde de 


M. Duperrey. 


On ne connaît pas les métamorphoses de ces insectes : leurs 
mœurs sont presque aussi inconnues; seulement les voyageurs 
nous ont appris qu'ils se tiennent sur les feuilles des arbris- 
seaux et des buissons, qu'ils volent de branche en branche, 
en plein midi et à l’ardeur du soleil, avec une grande agilité, 
et qu’ils répandent une odeur de rose analogue à celle de nos 
Cerambyx Moschatus. Toutes les espèces sont indiennes et se 
trouvent dans les îles de Java, Ceylan, Céram , Bourou, Am- 
boine; à la Nouvelle-Guinée, à la Nouvelle-Irlande, et dans 
presque toutes les îles Moluques. 


E. G. Janvier. 1835. 


2e Livr, Ne 1 COLÉOPTÈRES. PI, 3. 
G. CARABUS. Linne. 


Famille des Carnassiers. Tribu des Caragiques. Latr. 


TÊTE (a) avancée, grande, allongée, un peu rétrécie en 
arrière, avec les yeux globuleux et saillants. 


ANTENNES (b) filiformes, un peu amincies vers le bout, com- 
posées de onze articles, dont le premier est un plus épais, le 
second plus petit, les suivants de la longueur du premier et 
allant en diminuant jusqu’au dernier. 


Boucus disposée pour la mastication, composée de parties 
bien distinctes. 

Lasre (c) grand, plus large que long, simplement échan- 
cré au milieu ou bilobé à l’extrémité et entièrement dé- 
couvert. 

ManniBuces («{ ) saillantes, assez grandes, arquées, avec l’ex- 
trémité unidentée, et une dent crochue, arrondie, placée au 
milieu de leur longueur et en dedans. 


Macnoines (e) cachées sous les mandibules, assez fortes, 
ayant le lobe inférieur ou interne corné, dur, crochu et aigu. 
Le lobe supérieur (Palpe interne) ne dépasse pas le précédent 
en longueur ; il est composé de deux articles d’égale longueur, 
dont le dernier est un peu renflé en dehors, un peu courbé et 
arrondi au bout. Palpes fiiformes, deux fois plus longs que le 
lobe supérieur ou palpe interne, composés de quatre articles ; 
le premier court, le second plus grand, le troisième de la lon- 
sueur du premier, et le quatrième un peu plus long, dilaté en 


5 
hache à l'extrémité, surtout dans les mâles. 


Lèvres (f) large, transversale, échancrée en avant, avec une 
dent simple au milieu de l’échancrure. Languette (f. 2) ca- 
chée sous la lèvre, terminée en avant par trois lobes dont l’in- 
termédiaire est le plus saillant. Palpes insérés au-dessus de 
cette languette (f. 2), aussi longs que les maxillaires, compo- 
sés de trois articles; le premier court, le second deux fois plus 
long, cylindrico-coniques, et le dernier sécuriforme ou dilaté 
et coupé obliquement à son sommet. 


Tuorax en partie caché par les élytres. Prothoraz ( g ) plus 
long que large, arrondi sur les côtés et rétréci en arrière, avec 
les angles postérieurs saillants et arrondis. Îés othorax et mé- 
tathorax couverts en dessus, 

Eryrres (A) ovales, allongées, terminées en pointe et cou- 
vrant entièrement l’abdomen. 

Aires (1) impropres au vol, rudimentaires et cachées sous 
Ja base des élytres. 

Parres (4) assez allongées, tout-à-fait disposées pour la 
locomotion terrestre, portées sur des trochanters assez forts, 
avec les cuisses, les jambes et les tarses à peu près de la même 
longueur. Jambes terminées en dedans par deux épines ou 
éperons mobiles. Tarses de cinq articles, terminés par deux 

_ forts crochets : ceux des paites antérieures ont leur quatre pre- 
miers articles dilatés dans les mâles (4 1 ) et simplement ob- 
coniques dans les femelles (4£ 2); ceux des intermédiaires el 
des postérieures (£ 35) sont filiformes et un peu plus longs. 

ABDOMEX étroit, complétement couvert par les élytres. 

Les détails sont pris dans le Carabus Purpurascens, Fab. 


C. Cnisensis. Eschscholtz (à). 


Tête plus longue que large, finement rugueuse en dessus, 
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d'un beau vert à reflets rouges, avec les mandibules et les palpes 


(3) Zoologischer Atlas, 1aSC 2 Pr OP 0, ee 


7° 


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COLÉOPTERES. 


G. Carabus. Lin. C.Chilensis Eschsch. 


J2. 6. del, Corbie. sc 


(Avril 1830.) 


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noirs; antennes noires. Corselet cordiforme, très-rétréci en 
arrière, avec les côtés arrondis et un peu échancrés postérieu- 
rement, d’un beau vert à reflets rouges sur les bords; sa 
surface est finement rugueuse, comme la tête; il a un sillon 
longitudinal assez bien marqué et prolongé jusqu’au bord pos- 
térieur, avec deux fossettes un peu enfoncées, l’une au tiers an- 
térieur et l’autre au tiers postérieur; ses bords sont relevés, 
noirs et coupés en avant par quatre ou cinq gros points enfon- 
cés. Écusson plus large que long , triangulaire , très-aigu et 
ayant une fossette profonde à son extrémité. Élytres allongées, 
parfaitement ovalaires, ayant leur plus grande largeur au mi- 
lieu, entièrement d’un beau rouge métallique brillant à re- 
flets verts; leur suture est noire, large, plate et lisse, un peu 
rétrécie vers l’extrémité ; chaque élytre porte douze sillons, au 
fond desquels il y à une série de points enfoncés et rapprochés 
entre eux; les espaces saillants compris entre chaque série 
de points sont lisses. Les premier, cinquième et neuvième sont 
plus larges et un peu plus saillants, interrompus par de légers 
enfoncements ei par un ou deux petits points, ce qui produit 
des espèces de tubercules allongés; la partie la plus saillante 
de ces trois côtes est d’un euivreux plus foncé; le bord des 
élytres est noir, fortement rebordé, et l'espace compris entre 
ce rebord et les dernières stries régulières de points enfoncés, 
est occupé par des granulations irrégulières. Le dessous du 
corps est noir, ayec un léger reflet d’un vert bleuâtre; les 
segments de l’abdomen sont parsemés de points enfoncés, 
épars et irrégulièrement placés; les pattes sont noires , avec 
le trochanter et le côté externe de la jambe des antérieures 
fauves, et une brosse de poils roux en dedans; les cuisses des 
pattes antérieures sont plus fortes, renflées au milieu ; les autres 
jambes ont quelques poils roux sur leur tranche externe et 
interne; les tarses sont garnis en dessous de poils gris; les 
antérieurs du mâle que nous décrivons sont assez fortement 
dilatés. 

Ce joli Carcbe vient du Ghili. Il diffère un peu pour la 
aille et la couleur de celui qu'a décrit Eschscholtz; mais ces 


différences ne peuvent constituer qu’une légère variété. M. de 
Laporte, comte de Castelnau , ayant appliqué lenom de Chi- 
lensis à une autre espèce , que nous décrirons dans notre Ma- 
gazin de Zoologie, a fait, avec le véritable Chilensis, son Ca- 
rabus Buqueti (Etudes Entom., 2° livr., p. 158). Sa descrip- 
tion étant trop courte, nous nous sommes assuré de ce fait en 
examinant l'individu qu'il a décrit dans la collection même de 
M. Buquet. 

Osservarions. Ce genre, tel qu'il est caractérisé ici, ne 
forme qu’une très-faible fraction du grand genre Carabus de 
Linné, qui correspond à la famille entière des Carabiques. 
Quelques auteurs ont voulu en retirer plusieurs espèces apla- 
ties, pour en faire deux genres distincts ( Plectes et C echenus) ; 
mais ces genres n’ont pas été adoptés. Legenre Carabusest fort 
nombreux en espèces, et toutes sont d’une taille presque uni- 
forme et assez grande. M. Dejean, dans le Species de sa col. 
lection, en décrit cent-vingt-quatre espèces, presque toutes 
de l’ancien continent et surtout du nord de l’Europe. On n’en 
connaît que peu de l'Amérique, et encore nese trouvent-ils que 
vers les extrémités de ce grandcontinent, dans des climats qui 
offrent une faune entomologique dont la physionomie générale 
a la plus grande ressemblance avec celle du midi de l’Europe, 
tels que l'Amérique du nord, le Chili, la Terre-de-Feu. 

Quoique plusieurs espèces de Carabus soient très-communes 
aux environs de Paris et dans diverses autres contrées de l'Eu- 
rope, leurs larves n’ont point encore été observées. Il serait 
à désirer que des entomologistes convenablement placés fis- 
sent des recherches sur ce sujet, et donnassent enfin une bonne 
description de cette larve. 


E. G. Avril 1835. 


2e Liv. N°. COLÉOPTÈRES. PI. 4. 
G. CYBISTER. Erischson. 


Famille des Carnassiers. Tribu des HyprocanrTuares. Latr. 


Corps de forme naviculaire, méplat en dessus, plus con- 
vexe, en toit renversé en dessous. 


TÊTE (a) enfoncée dans le corselet jusqu'aux Yeux; ceux-ci 
gros, à peine saillants en dessus, plus bombés en dessous ; le 
chaperon dépasse à peine les yeux et est un peu sinué dans son 
milieu. 

ANTENNES (b) insérées à l’angle interne des yeux, sous le re- 
bord du chaperon, filiformes, de onze articles presque égaux, 
dont le dernier arrondi, le premier plus épais, un peu cour- 
bé; chaque article offre à sa jonction avec le précédent l’ap- 
parence d’un petit article supplémentaire. 


Lagre (c) court, échancré, arrondi à ses angles, corné, 
surtout dans son milieu, qui est épais. 


ManpiBuLes (d) courtes, robustes, très-bombées extérieu- 
rement; l'extrémité forme une portion carrée, tranchante, 
un peu creusée dans son milieu, ce qui rend les angles plus 
aigus; cette portion est inclinée et laisse entre elle et la base 
de la Mandibule un espace creusé, de l’autre côté duquel 
se remarque une dent robuste, carrée, plus saillante que la 
portion de l'extrémité. 


Macnomes (e) allongées, terminées en une pointe cornée en 
forme de serpette, garnie intérieurement de poils raides; le 
Palpe interne (e 1) est en deux articles, dont le premier moi- 
tié plus court que le second, plus large à son extrémité : le 


second atteignant l'extrémité de la mâchoire, cylindrique , 
arrondi au bout, un peu cambré intérieurement; le Palpes ex- 
terne (e 2) aussi épais que lextrémité de la mâchoire, de 
quatre articles, dont les trois premiers en cône renversé; 
le dernier un peu plus mince, ovoide. 


Livre (f) unie immédiatement avec le menton, trois fois 
plus large que haute, trilobée; les deux lobes latéraux for- 
mant deux triangles, dont les deux côtés formant le sommet, 
arrondis ; le lobe interne pluslarge que les autres, court, obtus; 
les Palpes de trois articles, dont les deux derniers égaux; le 
premier, moitié plus court que les autres, portésur un support 
de même longueur que lui; la Languette est trapézoïdale, rem- 
plissant l'intervalle existant entre les lobes latéraux du men- 
ton, s’avançant un peu en dent dans son milieu, velue anté- 
rieurement. 


Tuorax. (g) Prothorax transversal, trois fois plus large que 
haut, du moins postérieurement; plus étroit à sa partie anté- 
rieure, échancré des deux côtés, lobé ensuite vis-à-vis le vertex, 
presque droit à son bord postérieur, avec ses angles un peu pro- 
iongés en pointe ; écusson triangulaire, très-petit; en dessous 
le Præsternum offre une carène très-saillante, tronquée anté- 
rieurement, terminée postérieurement en une pointe courte, 
reçue dans une échancrure du Mésosternum ; celui-ci est soudé 
au Métasternum, et tous deux réunis sont plus longs que l’ab- 
domen ; postérieurement ils s’avancent en pointe sur ce dernier, 
en se terminant par deux appendices arrondis ; joints ensem- 
ble par un côté, en dessous desquels sont insérées les pattes 
postérieures, qui alors ne peuvent agir que latéralement. 


ÉLYTRES (4) couvrantentièrement le corps, à l’exception de 
l'extrémité de l'abdomen, et même le dépassant un peu sur 
les côtés ; elles sont lisses, avec deux ou trois rangées de très- 
pelits points écartés entre eux dans les mâles; dans les femel- 
les, elles sont finement chagrinces en long, mais l’on y décou- 
vre aussi les points enfoncés qui existent dans le mâle. 


2 Lo, N?2, 


COLÉOPTÈRES. 


707 


G. Cvbister. Erich. C. Lateralis: Fab. 


A, P, «del, Corbie ve: 


JT, > ne 
(Mai 1835.) 


LE 
nur? VE 


Axes (7) de grandeur médiocre, en triangle allongé; les 
nervures forment à l'endroit où elles se replient une cellule 
entièrement fermée. 


Parres (#, 1. 3.) robustes; hanches antérieures et inter- 
médiaires globuleuses ; les postérieures étant inutiles, eu égard 
au mouvement limité des pattes, sont rudimentaires ; trochan- 
ters assez grands et soudés immédiatement aux fémurs ; ceux- 
ci déprimés, tronqués carrément à leur extrémité; T'ibias , dans 
les pattes intermédiaires et postérieures, moitié plus courts 
que les fémurs, aussi robustes, sinués à leur extrémité et ar- 
més de deux épines larges, en outre un peu ciliés extérieu- 
rement; les antérieures plus allongées, point ciliées, et les 
épines terminales presque rudimentaires. 


Tarses (k 2 ) antérieurs ayant les trois premiers articles très- 
dilatés en large dans les mâles; le premier le plus grand de 
tous, les autres allant en diminuant, et le dernier portant deux 
très-pelits crochets d’inégale grandeur; ces trois articles for- 
mant une palette garnie en dessous à leur bord (Æ3 ) anté- 
rieur ; le premier de deux rangs de petites cupules oblongues, 
concaves et les deux autres de chacun un seul rang ; le pre- 
mier article en outre couvert d’un duvet raide très-serré, et 
tout le tour de la palette garni de petits poils raides; les mêmes 
tarses dans les femelles, et les intermédiaires dans les deux 
sexes seulement un peu comprimés ; les postérieurs (4£) très- 
comprimés, aussi longs que les f£murs, à articles presque égaux, 
excepté le dernier, qui est plus long, finissant en pointe, ter. 
miné par un seul très-petit crochet ; ces tarses très-ciliés in- 
térieurement et un peu extérieurement. l 

Agpomex ({) de sixsegments apparents, susceptibles de très- 
peu de mouvements. 

Tous les détails de ce genre ont été pris sur le Cy. Ræselit ; 
la larve a été figurée par cet auteur : elle paraît peu différer de 
celle des Dytiques proprement dits, si ce n’est que Fabdo- 
men, au lieu d’être terminé par deux appendices velus, est seu- 
lement frangé de poils des deux côtés; les mœurs des Cybister 


sont les mêmes que ceux des Dytiques ; ils sont carnassiers sous 
leurs deux états, et se font dans la terre une loge, pour se 
changer en nymphe et passer à leur dernière métamorphose. 


GC. LaTernaus. Fab. 
Long. 9 lignes. 


Vert-noir en dessus et en dessous ; bord du chaperon, labre, 
antennes, palpes, pattes antérieures et intermédiaires, exceplé 
les tarses, bords extérieurs du corselet et des élytres, fauves; 
et sur la moitié postérieure de la bande des élytres on voit 
quelquefois une ou deux bandes noires, formées de petits 
points agoglomérés ; tarses intermédiaires et pattes postérieures 
brun-foncé. De Madagascar. 


On peut rapporter à ce genre les espèces nommées Ræseli, 
Limbatus, Immarginatus, etc. , de Fabricius. 


Ce genre avait d’abord été établi par Curtis sous le nom 
de Trogus; mais Erischson, ayant remarqué que c’était un 
nom déjà employé en entomologie, lui substitua celui de C7y- 
bister, que nous avons adopté comme méritant la préférence, 
parce qu'il fait partie d’un travail spécial sur cette tribu. 


À.tP: 1859. 


3e, Liv: NP: COLÉOPTÈRES. Pl, 5. 
G. EMUS, Leach. 
Famille des Bracañiyrres. Tribu des Fissinagres. Latr. 


Corps très-allongé. 


TÊTE (a) presque carrée, légèrement bombée; Yeux ova- 
laires situés aux côtés des angles antérieurs de la tête, joignant 
la base des mandibules. 


ANTENNES ( b \filiformes, formées d’articles coniques renver- 
sés s’emboîtant les uns dans les autres, le premier presque 
aussi long que les trois suivants, un peu claviforme; à partir 
du troisième, tous les autres articles vont en diminuant gra- 
duellement ; le dernier est échancré à son côté externe; tous 
sont légèrement velus. 


Lagre (c) transversal formant deux lobes courts, arrondis ; 
très-velu antérieurement. 


Manpieuzes (d) longues, en forme de serpette terminée en 
pointe aiguë, dentées vers le milieu de leur longueur ; de la base 
de la partie interne des mandibules s’élève un cartilage mobile 
coriace, très-velu au bord interne , propre à cette famille, et 
que M. Kirby a nommé Prostheca; cette partie n’est pas ar- 
ticulée, mais par sa souplesse peut se mouvoir indépendam- 
ment de la mandibule. 


Macnoires (e) oblongues, carrées, mais beaucoup plus 
étroites à leur sommet, contournées sur leur longueur, sur- 
tout extérieurement; la partie interne est fcrtement velue, le 
Lobe terminal est petit, en cône allongé, renversé, terminé 
par un fort pinceau de poils recourbés vers la partie interne ; le 
Palpe de quatre articles, dont le premier très-court, en cône 
renversé; le second cylindrique, au moins deux fois plus long ; 


les suivants approchant de la longueur du second, mais dimi- 
nuant graduellement ;: le dernier en ovalaire; tous sont légè- 


rement velus. 


Livre (f) en trapèze transversal très-court ; languette très- 
allongée, rétrécie vers le milieu de sa longueur, terminée par 
deux lobes arrondis un peu velus intérieurement; les Palpes 
sont portés sur deux pédicules près de l'extrémité et sur la 
face de la languette; ils ont trois articles, dont les deux pre- 
miers courts, obconiques, et le dernier un peu plus long, ova- 
laire ; tous sont légèrement velus. 


Tuorax. Corselet plus long que large, droit à son bord an- 
térieur, demi-circulaire postérieurement; Écusson triangulaire, 
pelit. 


ÉLvyTres courtes, ne couvrant guère que les deux derniers 
segments du thorax et laissant tout le dessus de l’abdomen à 
nu; elles sont méplates en dessus et tombent un peu sur les 
flancs. 


Axes (/) ovalaires, lrès-courbées à la côte antérieure, 
offrant très- peu de nervures, dont trois seulement se rendant 
au bord postérieur : elles sc replient en quatre dans le repos 
pour pouvoir se cacher entièrement ; sous les élytres, dans cet 
état, elles offrent un‘peu l'apparence d’un W, mais dont le 
dernier jambage serait horizontal au lieu d’être vertical. 


Parres (k. 1. 2.) de longueur et de grosseur moyennes; les 
trois parties qui les composent égales entre elles; les Fanches des 
deux premières paires allongées, disposées presque longitudina- 
lement; celles des postérieures coniques; les Fémurs sont un peu 
méplats, plus larges à leur base; les Tibias au contraire sont 
en triangle très-allongé, terminés par deux épines inégales 
et armés au côté externe de piquants courts et robustes; les 
Tarses ont les articles diminuant de longueur et de largeur 
du premier au dernier; mais dans les T'arses antérieurs des 
mâles ces articles sont plus courts que dans les autres et tout- 
à-fait cordiformes , s’emboitant les uns dans les autres: tous 
sont très-velus ; 


JL NA COLEOPTERES. PL 


«11 


G. Emus. Leach. E. Nebulosus.A.P. 
AP. anal. Delarue, fig. del. Corbie se. 
Aout 1835) 


ABDOMEN de six segments apparents; la partie dorsale aussi 
coriace que celle ventrale, relevée sur les côtés, le dernier 
segment est terminé en pointe. 


Les détails anatomiques de ce genre sont pris sur V’Æ, Olens, 
Linn. On peut y rapporter les espèces nommées Maxillosus, 
irtus, Pubescens, etc., des auteurs. 


E. Negurosus. 4. P. 
Long. 7 lignes. 


Tête et corselet finement ponctués; une carène aplatie, lisse 
dans le milieu de ce dernier ; les antennes ont leurs articles en 
forme de capsule plus large que haute, d’un bleu métallique 
brillant, avec des poils clair-semés jaunâtres sur la tête et le 
corselet, plus épais sur les élytres, et mêlés dans cette partie 
à des poils blanchâtres qui y forment des nébulosités; l’abdo- 
men est tellement couvert de poils dorés qu’il paraît comme 
brun; les deux derniers segments sont jaune - d’or: les an- 
tennes, les palpes et les pattes sont châtains. De Cayenne. 


Ces insectes vivent en général dans les fumiers et dans les 
matières animales en décomposition; leurs larves ont pres- 
que la même forme ou les mêmes mœurs : lorsqu'on inquiète 
ces insectes, ils relèvent leur abdomen, auquel ils donnent 
diverses inflexions, et font sortir du dernier anneau deux vési- 
cules au moyen desquelles ils éjaculent une vapeur corrosive; 
la mobilité de leur abdomen leur sert encore à faire rentrer 
leurs ailes sous leurs fourreaux quand ils viennent de cesser 
leur vol, faculté qu’ils possèdent aussi à un haut degré pour 


courir à terre, 
On doit l'établissement de ce genre à M. Mac-Leach, qui l’a 
établi dans sès Zoological Misceilany. 


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Li NO. COLÉOPTÈRES. PI. G. 


G. PSILOPTERA. Serville, 
Famille des Serricorwes. Tribu des Burresrines. Latr. 


TèTe (a) courte, rétrécie antérieurement en forme de mu- 
seau court; les deux tiers de sa largeur occupés par les Yeux, 
qui sont bombés, ovales. 


ANTENNES (b) de onze articles; le second moitié plus petit 
que celui qui le précède et les deux ou trois suivants; à partir 
du cinquième, ces articles diminuent de longueur graduelle- 
ment, mais sedilatent carré ment sur le côté interne; le der- 
nier est ovoide, mais tourné du même côté. 


Lasre (c) en quadrilatère, dont la partie postérieure un peu 
plus large, les côtés sinués, et le bord antérieur, légèrement 
avancé au milieu, offrant deux angles aigus, du dessous des 
côtés duquel sortent deux faisceaux de poils. 


Manniuzes (d) courtes, cambrées à leur côté externe; ex- 
trémité interne en forme de cuillère tranchante; elle s’élargit 
ensuite, et, dans la seconde partie, offre quatre arètes tran- 
chantes transversales. 


Macnorres (e) courtes, corps triangulaire; à l’angle supé- 
rieur est fixé le lobe terminal, il est allongé, d’égale grosseur 
partout, un peu contourné dans sa longueur , velu et muni de 
quelques épines ; au-dessous de lui, du côté interne, est une 
membrane un peu coriace, triangulaire et velue; en arrière est 
inséré le Palpe; il est de trois articles : le premier aussi long 
que les deux suivants, en massue; les deux suivants presque 
égaux en longueur, mais ce dernier, plus large que le précé- 
dent, en forme de cupule. 


Livre (/f) transversale, presque droite à son bord anté- 


rieur, mais très-dilatée sur ses côtés; la Languette est petite, 
presque aussi haute que la lèvre, arrondie, plus étroite posté - 
rieurement, portant deux Palpes de deux articles très-courts, 
obtus. 


CorsELeT en carré transversal, un peu plus étroit antérieu- 
rement; en dessous il s’avance pour recouvrir le menton, et 
postérieurement se prolonge en pointe entre les pattes Intermé- 
diaires; l’Ecusson est très-petit arrondi. \ 


ÉLYTRES allongées, légèrement bombées, ayant leur extré- 
mité échancrée, les deux côtés de l’échancrure formant deux 
pointes épineuses. 


Aies (j) ovalaires, de la longueur des élytres, nullement 
repliées dans leur longueur; les nervures partent toutes de la 
base et rejoignent les bords en ne formant dans leurs routes 
que deux cellules, une en forme de navette près du bord an- 
térieur, et une petite, triangulaire, accolte à celle-ci. 


Parres (k. 1.2) de grandeur moyenne et de forme identique; 
fémurs, tibias et tarses presque de même longueur; dans les 
deux premières paires la anche est courte, globuleuse; dans 
la dernière au contraire elle est transversale, triangulaire; elles 
se touchent près du métasternum, mais divergent ensuite cha- 
cune de leur côté; les Trochanters sont petits, soudés aux tibias ; 
les T'arses sont de cinq articles; le premier et le second trian- 
gulaires allongés, sinués au côté antérieur; les deux suivants 
cordiformes, larges; le troisième beaucoup plus grand que le 
quatrième; le cinquième est allongé, ovoïde, et porte à son 
extrémité deux crochets; tous ces articles sont en outre mé- 
plats, et les quatre premiers sont en dessous garnis d’une 
membrane qui déborde l'articulation à laquelle elle appartient 
et recouvre la base du suivant; les angles des premiers ar- 


ticles de ces tarses et l'extrémité du bia sont munis de petits 
poils raides. 


F] 
ABDomen. Il n’offre à Ja vue que cinq segments ; les autres 
sont internes, et forment dans les femelles un tube corné ser- 
vant de tarière pour introduire leurs œufs. 


Liv, No. COLEOPTERES. PI 6 


(nt ji 
NN 
(ANVIVALE 


G. Psiloptera. Serv. P. Tucumana Gory. 


A.P.arat. Delarue, fig del. Corbie ve. 


Aout 1835 / 


‘ 
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a 


Les détails anatomiques de ce genre sont pris sur le B. At- 
tenuata , Fab. 


Ps. Tucumana. Gory. 
Long. 11 lignes. 


Tête chagrinée ; corselet très-ponctué sur les côtés; élytres 
offrant dix stries de points enfoncés , noir-bleuâtre; antennes 
noires ; une ligne à la partie interne de chaque œil; bord an- 
térieur du corselet, joues, mandibules, couverts de duvet 
blanchâtre ; sur chaque élytre douze points enfoncés couverts 
d’un pareil duvet, huit formant deux bandes de quatre points 
chaque, disposés transversalement ; les quatre derniers plus 
dispersés sur le reste de l’élytre ; dessous du corps violet, for- 
tement ponctué. Du Chili. 


Les buprestes volent sur les fleurs et sur les arbres résineux, 
où on les prend en assez grande quantité; leurs larves sont 
encore inconnues; mais, comme on trouve quelquefois l’insecte 
parfait éclos sous les écorces des arbres, il est à présumer que 
les larves prennent dans le bois tout leur accroissement , et 
que les mandibules robustes dont sont armés tous ces insectes 
sont destinées à ouvrir la porte de leur prison : la tarière cor- 
née des femelles suffirait seule pour faire de ces présomptions 
une certitude. 

Le genre Bupreste a été depuis quelque temps objet de 
nombreux travaux: tous les entomologistes se sont empressés 
de les consulter pour classer leur collection, et le genre que 
nous venons de citer, établi par M. Serville, a été généralement 
adopté. 

On peut rapporter à ce genre un grand nombre d'espèces 
qui toutes ont le port du Z. Aitenuaia de Fabricius. 


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AMD 1850. 


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3° Liv. No 3. COLÉOPTÈRES. Pl. 


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G. OXYSTERNUS. Erichson. 


Famille des CLaviconnes. Tribu des Hisréroiïpzs. Latr. 


Têre (a) enfoncée dans le corselet, plate, en forme de 
triangle arrondi; Yeux très-oblongs, en forme de reins allon- 
gés , ayant leur côté creux vers ie derrière de la tête. 

ANTENNES (b) coudées, de onze articles, dont neufseulement 
bien distincts ; Le premier, aussi long que le reste de l'antenne, 
plus épais à son extrémité, courbé en demi-cercle; sur le côté 
de son extrémité sont insérés les articles suivants : le premier 
de ceux-ci un peu plus long que les suivants; ceux-ci sont 
courts; le septième est dilaté en pointe au côté interne; le 
huitième n'offre que la moitié de la largeur des autres; enfin 
le dernier forme une massue ovoïde presque aussi longue que 
les petits articles précédents et beaucoup plus grosse; elle des- 
cend presque jusqu’au septième article du côté où le huitième 
est échancré; cet article est divisé en trois par des sutures 
soudées ensemble; les deux premières parties sont en for- 
me de cœur , dont le côté extérieur plus élevé; la pre- 
mière partie complète l’ovoide. 

Lagne (c) très-petit, carré, un peu refendu dans son mi- 
lieu. 

Manpreuzes ( d) très-avancées, beaucoup plus longues que 
la tête, l’une presque toujours plus courte que l’autre; rele- 
vées , dentelées à leur partie interne. 

Macuorres (e) très-allongées, grêles, ne se composant pres- 


que que d’un lobe terminal, velu au côté interne. Palpe de cinq 
> e .. 6) 
articles cylindriques, allongés; le dernier ovoïde, dans l'ordre 


de grandeur suivant 3, 4, 5, 1, 2; le troisième est aussi long à 
lui seul que les deux derniers; le Palpe ne dépasse la mâchoire 
que de la longueur du dernier article. 


LÈvre (f) transversale, formant des deux côtés des oreil- 
lettes ; du milieu s'élèvent les deux palpes, de quatre articles, 
dont les deux premiers courts et les deux seconds un peu plus 
gros et deux fois plus longs; en arrière la languette se divise 
en deux paraglosses allongés, très-velus intérieurement. 


Corps en carré long, méplat en dessous; præsternum en 
forme de fer de lance très-comprimé, s’avançant un peu au- 
dessus de la bouche. 


CorsezeTr demi-circulaire, plus large que long, échancré sur 
toute sa partie antérieure, arrondi à ses angles. Ecusson très- 
petit. 


ÉLyrRes courtes, couvrant un peu plus de la moitié de l’ab- 
domen. 


ÂA1LEs nulles. 


Parres (4 1). Les tibias antérieurs sont méplats, plus lar- 
ges à leur extrémité, unidentés extérieurement vers la moitié 
de leur longueur, propres à fouiller. Le Tarse est très-court, 
grêle, de cinq articles, dont le premier et le cinquième presque 
d’égale longueur; les trois intermédiaires plus petits, égaux 
entre eux; le dernier est terminé par deux crochets; ce tarse 
se couche, lorsqu'il ne sert pas à l’insecte, dans une gouttière 
pratiquée à cet effet dans la partie supérieure du tibia; à la 
base de son insertion sont deux épines dont une très-courte; 
les Tibias intermédiaires et postérieurs sont prismatiques; l’ex- 
trémité est armée d’une grande quantité de petites épines. 


ABDome. Il ne montre en dessus que deux de ses anneaux; 
mais en dessous on en compile facilement six. 


He COLEOPTÈRES. IL 7 


G. Oxysternus Erichs. O0. Maxillosus. Drurr. 


AP. nat Delarue Jig del. Corbie se. 


fAoët 1835.) 


O. Maxuiuosus. Drury. 


Long. 8 lignes. 


Noir très-brillant; deux points sur la tête, une ligne autour 
des yeux et des bords du corselet; trois lignes entières sur les 
élytres et une interrompue; segments abdominaux ponctués. 


De Gayenne. 


On ne connaît encore que cette espèce de ce genre, établi 
par Erichson aux dépens du G. Hister des auteurs, dans le 
Jahrbuch (livre de l’année pour 1834) de M. Klug. 


AP: 


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3° Liv. N°4. COLÉOPTÈRES. PIS: 
G. HYDROUS. Leach. 


Famille des Parricornes. Tribu des Hypropniriens. Latr, 


Cones de forme naviculaire, bombé en dessus, caréné en des: 
sous, 


Têre bombée, carrée, entrant jusqu'aux yeux dans le corse- 
jet, coupée droit antérieurement, mais avec les angles avan- 
cés; yeux globuleux, paraissant plus en dessous qu’en dessus. 


ANTENNES (4) courtes, insérées en dessous du rebord de Ia 
tête, de onze articles, dont neuf seulement bien apparents : le 
premier en forme de massue, un peu courbé, presque aussi long 
que les cinq suivants; le second égale les trois qui le suivent, 
ceux-cisont à peine plus longs que larges; le sixième est en forme 
d’entonnoir, sinué à son bord antérieur, presque aussi long que 
les quatre précédents et aussi large que long ; le septième et le 
huitième sont de la largeur du précédent, transversaux, plus ou 
moins contournés ; le neuvième est piriforme, presque aussi long 
que les trois précédents, composé de trois segments soudés , 
allant en diminuant de longueur du premier au dernier. 


Lazre de la largeur du bord antérieur de la tête, court, ar- 
rondi sur les côtés. 


Mannisuces (d) très-vigoureuses, courbées en S extérieu- 
rement, ayant l’extrémité tranchante échancrée en dessous 
jusqu’au tiers de sa longueur; à cet endroit s’avance horizonta- 
lement jusqu’au niveau de l'extrémité de la mandibule une dent 
méplate; au-dessous de cette dent la mandibule s’avance de 
nouveau en dépassant la pointe, et se termine droit à son ex- 
frémité inférieure, mais dans cette intervalle il y a deux objets 
bien remarquables, au-dessous de la dent que nous venons de 


signaler : ce sont d’abord un espace membraneux qui part de: 
cette dent jusqu’au bas de la mandibule, en s’arrondissant et 
remontant jusqu’avant environ le quart de son extrémité infé- 
rieure; sur cet espace membraneux sont situées deux dents 
méplates, échancrées à leur extrémité, situées au-dessous l’une 
de l’autre et mobiles de bas en haut (1) ; organisation qui indique 


une grande faculté de broiement. 


Macnoume (e) oblongue, avancée vers son extrémité en lobe 
étroit, renflé ensuite vers le milieu de sa longueur ; sa première 
partie est velue intérieurement et armée à son extrémité de 
quelques petites épines ; son lobe terminal paraît comme com- 
posé de deux pièces; la base, en forme de vase ou de coupe, et 
lextrémité membraneuse formant comme une corbeille de 
poils raides. Le Palpe est de quatre articies, plus un article basi- 
laire; le premier est très-court, en cône renversé; le second el 
le troisième sont grêles, presque aussi longs que le corps de la 
mâchoire; le quatrième, un peu plus court, se terminant en 
pointe arrondie. 


Livre (f) en quadrilatère transversal; le bord antérieur est 
légèrement cintré; au-dessus sont deux lobes transversaux 
représentant la Languette. Des deux angles de la lèvre sortent 
les Palpes ; ils sont de trois articles, dont le premier très-court, 
le second aussi long que la lèvre est haute, et le troisième, ova- 
laire allongé, moitié moins long. 


Torax trapézoidal, échancré, sinué pour recevoir la tête; 
en dessous le prothorax offre une petite pointe avancée. Le 
méso et le métathorax forment une carène en fer de lance et 
creusée en gouttière antérieurement, comprimée sur les côtés, 
allant s'appuyer sur la peinte du prothorax; postérieurement 
cette carène se termine en pointe aiguë, libre à son extrémité, 
qui s’avance au-dessus du premier anneau abdominal. Écusson 
grand, triangulaire. 


(1) J'ai déjà signalé une pareille anomalie dans ma Monographie des Pas- 
sales ; ce ne sont pas les seules qu’une étude consciencicuse des insectes fera 
découvrir. AM 


Done COLÉOPTEÈRES. 21.8. 


: 
DL 


G. Iydrous Leach. H. Senegralensis. De. 


A.P. anal Delarue eg. dei Corbre ve: 


(Aout 1835. 4 


Éiyrres bombées, un peu relevées sur les côtés, dépassant 
les côtés de l'abdomen. 
{ 


Aves (y) triangulaires, sinuées à la côte, offrant quelques 
nervures dispersées, dont quatre plus régulières partant de dif- 
férents points du bord antérieur pour gagner la partie infé- 
rieure; ces ailes se replient sur elles-mêmes vers les deux tiers 
de leur longueur. 


Parres (Æ). Les antérieures ont leurs Æanches courtes; les 
fémurs et les tibias sont courts, méplats, de même longueur; 
les derniers sont terminés en pointe, munis de deux épines 
courtes ; le tarse s’insère entre eux : il est de cinq articles al- 
lant en grossissant et en augmentant du premier au quatrième ; 
le cinquième est triangulaire, deux fois plus haut que ceux qui 
le précèdent, dilaté au côté interne, lerminé par deux crochets 
longs, inégaux, foliacés ; cette organisation est propre aux mà- 
les. Les quatre Pattes postérieures ont les hanches transver- 
sales soudées au segment dont elles dépendent; les fémurs 
sont méplats, robustes; les tibias un peu plus courts que les pat- 
tes; tarses de même longueur quelestibias, sétacés, comprimés; 
le premier article est fort court, le second aussi long queles trois 
suivants, ceux-ci diminuant peu à peu de longueur ; le dernier 
est terminé par deux très-petits crochets; les tarses de la paire 
postérieure et les tibias et tarses de l’intermédiaire sont ciliés 
intérieurement. 


ABpomex. Îl offre cinq segments apparents. 


H. SEenesALENsIs. Dej. 
Long. 18 lignes. 


CS SAR ee o ne 

Chaperon légtrement ponctué des deux côtés; une impres- 
sion oblique au dedans de chaque œil; sur le corselet deux 
groupes de trois points disposés sur une même ligne; sur 


chaque élytre quatre stries de points à peine visibles ; entière- 
ment vert-noir brillant; antennes, palpes, bord du chaperon, 
franges des pattes postérieures fauves; un duvet roussâtre cou- 
vrant les parties inférieures du thorax; chaque segment ab- 
dominal porte en outre de chaque côté une tache triangulaire 
fauve clair. Du Sénégal. 


On peut rapporter à ce genre, outre l’'Hyd. Piceus, duquel à 
été tirée la partie anatomique, les 1. Ater, Olivaceus, etc... 


On suppose que ces insectes sont plutôt herbivores que car- 
nassiers ; à l’état de larve (f. 3) ils ressemblent à un gros ver 
beaucoup plus épais au milieu du corps, ayant la tête cordi- 
forme en dessous et se repliant facilement sur le dessus du 
corps; ils vivent alors de petits coquillages, qu’ils appuient sur 
leur dos pour les briser. Ils sortent de l’eau pour se métamor- 
phoserennymphes; celles-cioffrentune particularité singulière, 
c’est d’avoir au-dessus de chaque côté de la tête trois crochets 
aigus et recourbés dont on ignore l’usage. La femelle des 
Hydrous possède une filière au moyen de laquelle elle file 
une coque, surmontée d’une corne recourbée, où elle dépose 
ses œufs : cette coque flotte sur l’eau. 


Ce genre a été établi par M. Leach, comme démembrement 
de celui d’hydrophile, dans ses Zoological Miscellany. 


A P. 285. 


3e Liv. No 5. COLÉOPTÈRES. PI, 9. 
G. COPROBIUS. Latreille. 
Famille des Lamerricornes. Tribu des Coprornaces. 


Corps arrondi, bombé en dessus et en dessous. 


TÊTE large, enfoncte dans une profonde échancrure du cor- 
selet, plate, relevée à son bord antérieur, qui offre le plus sou- 
vent deux pointes courtes en guise de chaperon; les Feux 
sont à peine visibles en dessus, tant ils sont recouverts par les 
côtés de la tête. 


ANTENNES (b) coudées, de neuf articles, dont le premier, 
aussi grand à lui seul que les suivants, un peu plus mince au 
milieu qu’à ses deux extrémités ; les cinq suivants diminuant 
de longueur progressivement, et les cinq et sixième coupés 
obliquement sur le côté; les trois derniers articles forment une 
massue composée d'articles transversaux, aussi longs que les 
cinq précédents pris ensemble et plus épais ; le feuillet du mi- 
lieu est le plus long : ces articles sont très-velus. 


Lasre (c). Il est en cœur à sa partie antérieure, mais tron- 
qué brusquement à sa partie inférieure ; membraneux , très- 
velu, offrant plusieurs sillons et au milieu un caroncule oblong, 
plus épais. 

Manprues ( d ) presque rudimentaires, réduites à leur som- 
met à une lame écailleuse, velue; la partie de la base présente 
un talon très-saillant, arrondi, offrant sur la tranche une par- 
tie méplate, souvent rugueuse, propre à écraser dés sub- 


stances peu résistantes (1). 


oche les insectes de cette tribu des Cétoines, 


(1) Cette organisation rappr sa 


dont je crois qu’on les a éloignés mal à propose 


Macnones (e) en parallélogramme allongé, offrant en haut 
de la partie interne une portion droite membraneuse , velue, 
et au-dessous une avance un peu aiguë; le Lobe terminal est 
court, presque rond ,très-velu; le Paipe, de quatre articles, est 
presque aussi long que le corps de la mâchoire; ses articles sont 
coniques, les trois premiers allant en grossissant graduelle- 
ment ; le quatrième est aussi long que les trois qui le précè- 
dent, pris ensemble; il est ovalaire, très-allongé; le corps de la 
mâchoire est muni extérieurement de poils raides. 

Livre (f) courte, carrée, fortement bilobée, un peu di- 
latée sur les côtés; les Palpes, de trois articles, sont insérés 
tous à l’extrémité des deux lobes de la lèvre; leur premier ar 
ticle est très-gros, court, un peu contourné; le second et le 
troisième article sont de même longueur entre eux, moitié 
plus petits que le premier; le second est en cône renversé; le 
dernier est très-mince, ovalaire; toute cette lèvre est couverte 
de poils si serrés, surtout à l’extrémité et à la partie interne, que 
l’attache des palpes est difficile à distinguer au premier coup 
d'œil; du milieu de ces poils sortent des soies plus raides. 

Tuorax transversal, demi-circulaire, fortement échancré 
antérieurement, pour recevoir la tête ; pas d’écusson apparent; 
en dessus le tronc se prolonge beaucoup aux dépens des seg- 
ments abdominaux, qui sont tout-à-fait refoulés vers l’extré- 
mité du corps ( fig. 2.) ; les pattes intermédiaires se trouvent 
rejetées sur les côtés, et laissent entre elles un large espace 
vide. 

Élytres très bombées, bordant un peu les anneaux infé- 
rieurs del’abdomen. 


Ares (2) ovalaires, se repliant par la moitié dans le repos, 
garnies de petites soies raides croisées à la première partie de la 
côte antérieure, quatre nervures principales se rendant au bord 
postérieur ; après le point où l'aile se plie à la côte , il part en- 
core deux ou trois nervures qui se rendent au bord antérieur. 


PaTres (k. 1 ). Les antérieuressont déprimées, coupées droit 
à leur extrémité, un peu plus larges dans sette partie ; outre 


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G. Coprobius. Lat 


AP anat Delarue, fig. del (orbre S 


(Y bptemb 7835 


deux ou trois dentelures plus saillantes , elles sont encore 
finement crénelées sur tout le côté externe et même sur leur 
plat: le T'arse n’est pas plus long que le tibia n’est large; à son 
insertion est une épine, mais dans quelques individus comme 
celui que nous avons figuré cette épine se change en une petite 
palette ; les hanches des pattes intermédiaires sont presque 
placées dans le sens de la longueur du corps ( fig. 2 ) : les fémurs 
sont méplats en dessous; les tibias quadrangulaires, garnis de 
poils courts, raides, sur chacun de leurs angles; ces T'arses ont 
presque tous leurs articles égaux, cylindriques, robustes. 

Asvoue : iln’offre que six segments, bien apparents; et la 
plaque anale supérieure, qui est demi-circulaire. 

Ces détails sont pris sur le C. Smaragdulus de Fab., qui, 


avec quelques espèces analogues, peuvent se rapporter avec 
certitude à ce genre. 


C. Curreus. Fabr. 


Long. 9 lignes. 


Têre et corselet finement ponctués; les élytres et les parties 
inférieures du corps le sont plus fortement; sur chaque ély- 
tre on distingue en outre six stries à peine visibles, sur la pla- 
que anale deux très-petits tubercules rapprochés, brun-rouge 
cuivreux très-brillant en dessus, plus foncé en dessous. Du 


Brésil. 

Ces insectes doivent avoir les mœurs des autres insectes de 
la même tribu, comme ils sont tous exoïques, ils ont été peu 
observés. 

Ce genre aété établi par Latreille, en démembrant le grand 


senre Copris des auteurs. 


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3e Liv. N°6. COLÉOPTÈRES. PI. AO. 


G. ADESMA. Fischer. 
Famille des Mezasoues. Tribu des Prmerratres. Latr. 


TèTte (a) perpendiculaire, ovalaire, n’entrant pas jusqu’aux 
yeux dans le corselet; Yeux oblongs, échancrés, en forme de 
rein à leur partie interne, assez petits. 

ANTENNES (b) insérées sous une carène élevée non loin de 
la base du labre, de onze articles grêles, s’épaississant vers 
leur extrémité; le premier article est un peu claviforme, moi- 
tié plus long que le suivant; pris ensemble, ces deux égalent 
à peine le troisième ; le quatrième est presque de la longueur 
du premier; les suivants, excepté les trois derniers, vont en 
diminuant un peu de longueur et en épaississant graduelle- 
ment ; les deux avant-derniers sont en forme de cônesrenversés, 
et le dernier en forme de cône droit, un peu arrondi; tous 
trois sont plus courts que les précédents, deux fois plus larges 
et velus. 


Lagre en carré transversal, trois fois plus large que haut, 
arrondi à ses angles, un peu sinué au milieu. 

Mannimuces (d) courtes, robustes, bidentées à leur extré- 
mité, évidées ensuite et présentant une arête transverse, sail- 
lante, vers le milieu de leur longueur; du côté externe elles 
sont en forme de serpette. 

Macnomes (e) allongées; la pièce palpifère dépasse le corps 
de la mâchoire proprement dit; elle est conique, allongée, 
e ° A Q = 2 A O x: 
irrégulière; le corps de la mâchoire s’attache sur son côté in 
terne, et offre, mais en plus court, la même forme renversée; 
le lobe terminal est presque aussi long que le corps de la mà- 


- choire réniforme, très-velu à son extrémité ; de la partie interne 
de la mâchoire s'élève une dent cornée aussi longue qu elle, très- 
courbée, aiguë à son extrémité ; velue à son bord interne. Le 
Palpe, inséré tout à l'extrémité de la pièce palpifère » est de qua- 
tre articles et presque deux o1s plus long que la mâchoire; le 
premier article est court, claviforme , contourné extérieure- 
ment: le troisième deux fois plus grand que le premier, un 
peu claviforme, est un peu plus court que le second, et le qua- 


trième et dernier est tronqué droit à son extrémité. 


Livre (f) transversale, fortement échancrée dans son mi-. 
lieu , arrondie, un peu lobée sur les côtés; la Languette est 
très-courte, des deux tiers moins large que la lèvre, suit Ja 
forme de son milieu et est très-velue; les Palpes, de trois ar- 
ticles, sont presque égaux en longueur, mais vont en grossissant 
jusqu’au dernier, qui est tronqué droit à son extrénuté. 


Tnonax. Le corselet est transverse, cylindrique, sans échan- 
crure particulière pour recevoir la tête; inférieurement les 
trois segments du thorax sont presque égaux. 


ÉLyrres un peu méplates sur le dos, tombant brusquement 
à l'extrémité du corps, pour se reborder ensuite un peu, bor: 
nant largement les flancs de l'abdomen : elles sont soudées 
entre elles. 


Parres (4. 1) allant en grandissant des premières aux 
dernières ; leur insertion sur la partie inférieure du thorax suit 
un écartement en proportion avec leur longueur, c’est-à-dire 
qu'il va en augmentant des premières aux dernières; leurs 
hanches sont globuleuses; le Trochanter est soudé avec le 
Fémur; celui-ci est droit, cylindrique, un peu plus épais à 
son extrémité; le Tibia est moitié plus mince que le fémur, 
de même longueur que lui; il est muni dans sa longueur de 
petites épines courtes et terminé par deux forts éperons; le 
T'arse est de moitié de la longueur du tibia, de cinq articles 
aux deux premières paires, et de quatre aux postérieures; dans 
les premières paires (£. 2) ces articles vont en diminuant du 
premier au quatrième; Île cinquième est intermédiaire, de 


IT 30 N°6. + EE mas £ 
COLÉOPTÈRES. Pl10 


G. Adesma Lischer. AUS pinifera A.P. 


AP. anat.  Delarue fig. del. Corbu-se. 


Aout 1835) 


Ÿ 


grandeur entre le premier et le second: il porte une paire de 
crochets robustes ; dans les tarses postérieurs (4. 3) le premier 
article est beaucoup plus long proportionnellement que dans 
les tarses antérieurs ; tous ces articles sont bordés sur les côtés 


&) e . . Lt . 
de deux rangées d épines raides et terminés supérieurement 
par de pareilles épines. 


A. Srinirera. À. P. 
Long. 5 ? lignes. 


Entièrement noire ; tête pointillée au-dessus du labre et aux 
environs des yeux, presque lisse sur son sommet; corselet un 
peu lobé au-dessus de la tête, échancré ensuite et ayant ses 
angles antérieurs saillants en avant, fortement bordé par un 
profond sillon, quelques points accompagnant ce sillon sur les 
côtés; élytres offrant huit rangées longitudinales de tubercu- 
les épineux, couchés en arrière, dont ceux des rangées 2, 4 et6, 
en commençant par la côte externe, plus gros et plus élevés 
que les autres ; les élytres sont en outre entourées d’un bord 
lisse, saillant, et la partie qui reborde l’abdomen est fortement 
ponctuée. 


Du Cap de Bonne-Espérance, et de la collection deM. Gory. 


Ce genre a été établi par M. Fischer dans son Entomogra- 
phie de la Russie; on ignore entièrement ses mœurs. 


À. P. 1835. 


19 


3° Liv. Ne 7. COLÉOPTÈRES. PI. 41. 
G. Hecæus. Latreille. 


Famille des Taxicornes. Tribu des CossYPnÈèNnes. Latr. 


TôTE (a) carrée, un peu rétrécie postérieurement , recou- 
pée obliquement à ses angles antérieurs, un peu creusée sur 
son disque , toujours enfoncé dans une profonde échancrure 
du corselet; les yeux sont enfoncés dans la tête, très-oblongs, 
aussi visibles en dessous qu’en dessus, à peine saillants, dis- 
posés obliquement des deux côtés de la tête. 


ANTENNES (4) insérées en dessous du rebord de la tête, de 
onze articles , légèrement coniques : le troisième est le plus 
long de tous, le premier ensuite; le second est le plus petit ; 
à partir du quatrième ils vont en diminuant graduellement de 
longueur ; le dernier est ovoïde. 


LaBre (c) plus large que long, rétréci postérieurement, 
offrant une surface presque demi-circulaire , un peu bombé, 
très-velu en dessus. 


ManniBuces (4) triangulaires, bidentées à l’extrémité, évi- 
dées au-dessous de leur pointe; sur la côte interne, elles pré- 
sentent vers la base une arête tranchante et au-dessous un 
talon méplat; sur la face interne on remarque un espace strié 
longitudinalement, et au-dessous plusieurs dentelures; elles 
sont garnies de poils clair-semés sur la partie externe. 


Macuorres {e) allongées, offrant la figure d’un cône irré- 
gulier mamelonné à son extrémité; au bout du mamelon 
est le lobe terminal; il est deux fois plus large que la partie 
qui le supporte, presque carré, terminé peus use pincent 
de poils; de la portion la plus large de la mâchoire s'élève un 


lobe qui dépasse son extrémité, d’égale grosseur partout, et 
terminée par un pinceau de poils; le Palpe est inséré sur le 
côté externe du mamelon; il est composé de quatre articles, 
qui sont dans l’ordre de grandeur suivant : 4, 9, 3, 1; les 
trois premiers sont cylindriques, un peu claviformes; le qua- 
trième tout-à-fait en forme de hache triangulaire aussi large, 
haute, tronquée droit à l'extrémité; chaque articulation est 
garnie de quelques poils raides. 


Livre (f) large, arrondie, un peu rétrécie en arrière, velue; 
la Languette offre la même forme, mais est plus étroite et plus 
échancrée dans son milieu, velue à son bord antérieur: les 
Palpes sont de trois articles courts, épais, velus ; le dernier est 
en forme de hache, mais très-courte et obtuse; le second ar- 
ticle est le plus long. 


Le CorsezeT est demi-circulaire, dépassant le corps de plus 
d’un quart de chaque côté; ses angles postérieurs sont cour- 
bés en arc et offrent deux pointes aiguës, dirigées en arrière; 
antérieurement il offre une profonde échancrure où la tête 
s’emboîte tout entière; dans quelques espèces, ou peut-être 
dans un des sexes, les deux angles de l’échancrure acquièrent 
assez de développement pour se croiser l’un sur l'autre au- 
dessus de la partie antérieure de la tête, de sorte que celle-ci 
n’est plus visible qu’à travers un espace ovalaire que l’on a 
considéré, mais à tort, comme une perforation du corselet ; 
l'écusson est très-petit, triangulaire. 


ÉLyrres très-bombées au-dessus du corps, plates dans toute 
la portion qui tout autour le dépasse ainsi que le corselet; en 
dessous elles embrassent les côtés de l'abdomen; ces élytres 
m'ont paru soudées et ne pas recouvrir d'ailes. 


Parres (k£.1) attachées toutes sur la ligne médiane du corps; 
les Hanches antérieures sont globuleuses; les quatre posté- 
rieures un peu transversales, méplates; les Trochanters sont 
soudés aux fémurs ; ceux-ci sont assez épais, presque d’égale 
grosseur partout; les Tibias sont, excepté les postérieurs, 
plus courts que les fémurs et moitié moins gros, terminés par 


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COLEOPTERES 


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G. Heleus Lat H. Perforatus.ZLat 


AP. ana Delarue fig. dec. Lorbie ve. 


lout 1835.) 


deux épines courtes; les T'arses sont un peu plus courts que les 
üibias, de cinq articles aux deux premières paires, allant en 
diminuant de longueur du premier au quatrième; le cinquième 
est un peu plus long que le premier et égal aux trois autres 
pris ensemble; dans les pattes postérieures le tarse est de qua- 
ire articles, le premier et le quatrième égaux , le deuxième et 
ensuite le troisième. 


Agpouex. Il ne paraît composé que de cinq segments, mé- 
plats au-dessous, très-bombés en dessus. 


H. Perroratus. Latreille. 


Long. 10 lignes. 


Noir-violet brillant en dessus: bords du corselet se croisant 
au-dessus de la tête; une légère carène sur le milieu de la par- 
tie postérieure du corselet; élytres très-bombées, ovalaires au 
milieu, munies chacune de quatre rangs de poils raides, droits, 
disposés sur la longueur; la partie du corselet et des élytres 
qui déborde le corps se relève beaucoup, au lieu d’être ho- 
rizontale. 

De la Nouvelle-Hollande. 

Ge genre a été établi par Latreille; les espèces qui le com- 
posent sont encore peu nombreuses et toutes propres à la 
Nouvelle -Hollande ou aux terres qui l’avoisinent. On ignore 
leurs mœurs. 


A. P. 


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6e Liv. Noa, COLÉOPTÈRES. Pi. 20. 


G. CALOPUS. Fabricius. 


Famille des Srénéivrees. Tribu des OEn£uérires. 


TêrTe (a) oblongue, verticale, rétrécie vers la bouche, à yeux 
saillants, fortement échancrés au côté interne pour recevoir 
un tubercule où est inséré l’antenne. 

ANTENNES (b) presque de la longueur du corps; de onze 

rticles , allant un peu en diminuant de longueur des pre- 
miers aux derniers, aplatis, droits au côté externe, en scie au 
sommet du côté interne ; le premier est cylindrique, rétréci 
à son milieu, et le dernier seulement ovalaire. 

Lasre (c) deux fois plus large que long, arrondi aux angles 
antérieurs , un peu sinué à son milieu , légèrement velu. 

ManpiBuses (d) en carré oblong, arrondies dès le milieu 
du côté externe, terminées à lexirémité du côté interne par 
une arête bifide; au-dessous la n:andibule s’évase, et il existe 
un espace longitudinal garni d’une brosse de soie courtes et 
raides; au talon du côté externe, il existe d'assez nombreuses 
soies allongées. 


Macnoies (e). Le corps est très-court, triangulaire; la 
pièce basilaire est de forme pareille, mais renversée ; l’extré- 
inité supérieure interne du corps de la mâchoire a l’air de 
former une pièce distincte plus longue qu’elle, courbée et ar- 
rondie vers l'extrémité, qui est munie de soies raides; le lobe 
terminal est oblong, arrondi, velu à l'extrémité, dépassant à 
peine la pièce précédente; le palpe est au moins trois fois plus 
long que le corps de la mâchoire, de cinq articles, le pre- 
mier esi à peine aussi long que le corps de la mâchoire, le 
second est un peu plus court, en forme de nœud, le troisième 
est claviforme, aussi long que la mâchoire, tronqué droit à 


son extrémité ; le quatrième de même forme, mais plus court 
que celui qui le précède; le dernier est aussi long que le troi- 
sième, et tout-à-fait en forme de hache. 

Livre (f) courte, deux fois plus large que haute, si- 
nuée au milieu, fortement recoupée aux angles; le menton 
qui la supporte est un peu en forme d'écusson; la languette 
est formée de deux lobes ovalaires fortement séparés par en 
haut, velus:; les palpes sont de trois articles courts, cylindri- 
ques, les deux premiers presque égaux, le troisième un peu 
plus long, courbé au côté externe, tronqué à son extrémité. 


Trorax petit, cylindrique, un peu plus long que large, et 
un peu plus étroit que la tête. 

ÉLYTRES très-longues, parallèles, recouvrant entièrement 
l'abdomen , arrondies à leur extrémité, deux fois plus larges 
à leur base que le thorax, et s’élargissant un peu vers l’anus. 


Auses (j) en parallélogramme ovalaire dans un bout, deux 
nervures principales partent de la base et reviennent sur 
elles-mêmes dans l'angle qu’elles forment; c’est à qu'est le 
pli de l'aile; au -dessous de la seconde de ces nervures en 
existe une autre double, qui se termine par une fourche à 
trois dents, dont les extrémités atteignent le bord de l’aile; 
tout-à-fait en arrière est une nervure isolée. 


Parres (41) grêles, presque d’égale longueur entre elles, 
divisées en trois parties presque égales; le Fémur est un peu 
sinueux et un peu plus épais à son extrémité; le trochanter 
est soudé à sa base; le tibia est conique , un peu sinué aussi, 
et deux fois plus épais à son extrémité, où il est brusque- 
ment tronqué; au côté interne sont deux petites épines courtes; 
dans les pattes antérieures , les trois premiers articles vont en 
diminuant de moitié de longueur, de sorte que le troisième se 
trouve plus large que long , et triangulaire ; le quatrième est 
cordiforme, et le dernier, cylindrique, aussi long que le se- 
cond , porte deux crochets assez longs et aigus, un peu ren. 
forcés à la base; dans les pattes postérieures , le premier ar- 
ticle forme à lui seul les deux tiers de la longueur du tarse; 
le second est comme le troisième des premières pattes ; le 


COLÉOPTÈRES. 


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C. Serraticorms Eabr. 


G. 6 alopus Fabricrus. 


Guertn fig. AP. art, del. Corbie re. 
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troisième est cordiforme , et le quatrième est rudimentaire à 
la base du cinquième. 


Agpomen oblong, méplat; les derniers anneaux forment 
un oviducte dans les femelles. 


Tous les détails du genre ont été pris sur l'espèce même 
figurée. 


C. SEerraticonnis. Fab. 
. Long. 9 lignes. 


Entièrement d’un brun rougeâtre, et couvert d'un duvet 
court, jaunâtre; les yeux sont noirs. 
Ce genre, établi par Fabricius, ne repose encore que sur 


cette seule espèce, quiest propre aux contrées septentrionales, 
où elle habite les bois. 


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Are Liv. No. COLÉOPTÈRES. PI. 2. 
G. EVANIOCERA (1). Guérin. 
Famille des Tracnézines. Tribu des MorpeLLones. Latr. 


Tête (a) penchée, plus large que le corselet, avec les 
yeux saillants, échancrés en avant. 

ANTENNES (b) insérées en avant et contre les yeux, com- 
posées de onze articles; celles des mâles (1) sont en éven- 
tail, avec le premier article le plus long de tous, épais, 
renflé vers le bout, un peu courbé; le second très-petit , plus 
large que long; le troisième le double plus long que le pre- 
mier, dilaté en dedans en ure forte dent un peu plus longue que 
l’article même : les sept suivants plus courts que le précédent, 
prolongés au côté interne en une lanière allongée, presque 
cylindrique, aussi longue que l’antenne entière; le dernier 
composé seulement d’un filet semblable aux prolongements 
des précédents. Antennes des femelles (b 2) à articles un peu 
obconiques, un peu en scie en dedans; le premier article 
long, assez grêle, le second très-court, le troisième presque du 
double plus long, un peu plus épais , les suivants un peu plus 
courts, égaux, le dernier cylindrique, arrondi au bout et 
deux fois plus long que le précédent. 

Bovcne (a 1, 2) disposée pour la mastication, saillante , 
composée de parties bien distinctes. 

Lagre (c) un peu plus long que large, arrondi à l’extré- 
mité, en partie caché par le chaperon, avec un très-faible 
sentiment d’échancrure au milieu. 

ManpiBures (d) très-saillantes, grandes, très-courbées ‘et 
épaisses au côté externe, en pointe mousse au bout , avec une 
dent plus petite assez près et au-dessous de l'extrémité. 

Macuoies (e) cachées sous les mandibules , grêles; le lobe 
interne formant un angle aigu avec son support, droit exté 


(x) De Evxvus, qui plait, ct Keows, corne. 


rieurement , arrondi et cilié en dedans ; le lobe externe (e 2) 
ou supérieur (remplaçant le palpe interne des Garnassiers ) 
aussi long que le premier , un peu rétréci à son origine, pa 
rallèle dans le reste de son étendue, arrondi au bout et cilié 
en dedans; il s'attache près de l'extrémité du précédent. 
Palpe (e 1) grand, inséré au-dessous du lobe supérieur, com- 
posé de quatre articles; le premier court, presque deux fois 
plus long que large; le second plus de trois fois plus long que 
le premier, cylindrique, un peu renflé au bout ; le troisième 
presque de moitié moins long que le précédent, cylindrique, 
et le dernier de la longueur du second, un peu renflé au mi- 
lieu, en ovoïde très-allongé. 

Livre (f) portée sur un avancement du menton, très-pe- 
tite, un peu échancrée au milieu , plus large que longue , ca- 
chant entièrement la languette. Palpes (f) moins longs que les 
maxillaires , insérés de chaque côté et au bord antérieur de la 
lèvre, composés de trois articles; le premier très-petit , obco- 
nique; le second très-grand, au moins six fois plus long que le 
premier , plus étroit à sa base, un peu en massue ; le troisième 
d’un tiers moins long que le précédent, un peu courbé, plus 
épais à son milieu , arrondi au bout. 

Taorax en partie caché par les élytres. Prothorax aussi 
long que large à sa base, rétréci en avant, avec son écusson 
petit, arrondi. Âéso!horax et métathorax couverts en dessus. 

ÉLYTRES (4) allongées, parallèles, arrondies au bout, couvrant 
tout l’abdomen et contiguës à la suture jusqu’à l'extrémité. 

Aires (1) de moitié plus longues que les élytres, se repliant 
vers les deux tiers de leur longueur. 

Parres allongées, assez fortes, portées par de faibles tro- 
chanters, à cuisses plus épaisses, comprimées et moins lon- 
gues que les jambes, qui sont cylindriques , un peu plus épais- 

ses au bout et terminées par deux épines courtes. Tarses (4) 
moins longs que la jambe, de cinq articles aux pattes an- 
térieures (k£ 1) et intermédiaires, semblables dans les deux 
sexes ; le premier article assez grand, un peu obconique; le 
second d’un tiers moins long; les deux suivants encore un peu 
moins longs , égaux entre eux, et le dernier plus long que le 


1 Ve. 


COLÉOPTÈRES. 


G. Evaniocera. Guer. E. Dufourn. Lat. 


Z, 6. del, Corbié se 


(Jar 1835.) 


premier , de la longueur des trois intermédiaires , un peu ren- 
flé au bout et portant deux grands crochets un peu courbés, 
pointus et garnis en dedans d’un grand nombre de dentelures 
droites qui leur donnent de la ressemblance avec un peigne. 
Tarses (4 2) postérieurs de quatre articles; le premier et le 
quatrième égaux en longueur; les deux intermédiaires de moi- 
tié plus courts, semblables et un peu obconiques; les crochets 
de ces tarses sont semblables à ceux des quatre précédents. 
Abdomen étroit, ne dépassant pas les élytres, composé de 
cinq segments, semblable dans les deux sexes. 
Les détails sont pris dans l’espèce représentée. 


E. Durouru. Latr. (Fig. 1-2.) 


Long. 8 où 9 millim. Larg. 2 © à 3 millim. 

Tête noire, finement rugueuse, couverte d’un duvet soyeux 
jaunûtre, plate en avant, avec une petite bordure élevée aux 
contours des bords antérieurs et latéraux du front. Antennes 
noires, couvertes d’un duvet soyeuxluisant. Extrémité des man- 
dibules et palpes d’un brun un peu ferrugineux. Corselet noir, 
finement rugueux, couvert du même duvet soyeux, assez bombé 
au milieu, arrondi, plus étroit en avant, large en arrière, avec 
les angles postérieurs aigus et le milieu du bord avancé ur peu 
en angle vers l’écusson, qui est noir, rugueux et arrondi. Ély- 
tres d’un brun roussâtre, couleur de marron clair, un peu plus 
larges à leur base, ayant chacune une petite élévation près de 
l’écusson et trois faibles traces de côtes longitudinales; toute 
leur surface paraît finement chagrinée; vues à la loupe , elles 
paraissent couvertes d’un duvet soyeux, jaunâtre et luisant, 
qui les fait paraître comme jaunes quand on les voit du côté 
opposé au jour. Le dessous est d’un noir terne, finement ru- 
gueux et couvert du même duvet. Les pattes sont de la même 
couleur et également soyeuses. 

Cet insecte rare se trouve en Espagne, près de Valence, et 
dans le midi de la France ; nous en avons reçu quelques indi- 


vidus pris aux environs de Montpellier par M. Fages, profes- 
seur à la Faculté de Médecine de cette ville. 

On rapporte à celte espèce, comme variétés locales, le Pe- 
lecophorus Frivaldjskii de Sturm, trouvé en Hongrie, et le 
Pet. Sericeus , de Stéven, pris dans la Russie méridionale. On 
pourrait aussi lui rapporter le Pel. Stevenit, décrit et figuré 
par Fischer, dans le Bull. de la Soc. imp. des Nat. de Moscou, 
n® 11-12, p. 809, pl. zool. n° 6, fig. 3. Du reste, on ne sera 
bien certain de l'identité de ces variétés avec l’espèce-type que 
lorsqu'on les aura décrites comparativement et figurées avec 
détails. 

Ossenvarions. Ce genre avait été confondu par Latreille et 
par les autres entomologistes, avec le genre Pclecotoma, fondé 
par Fischer sur une espèce des environs de Moscou (P. HMos- 
quesue) , qui en diffère à plusieurs égards , comme on le verra 
quand nous donnerons ce genre. Nous avons établi le genre 
Evaniocera, en 1832, dans une lettre adressée à M. Fages, qui 
nous en avait envoyé quelques individus. Notre nom a donc 
l'antériorité sur celui de Ptilophorus, inscrit par M. le comte 
Dejean dans son Catalogue ; et comme nos deux modes de pu- 
blication sont à peu près aussi authentiques, nous avons cru 
devoir conserver le nom le plus ancien. Latreille joignait en- 
core aux Pelecotoma quelques autres insectes du Brésil, qui en 
sont très-voisins sous plusieurs rapports ( Pelecotoma Leachir, 
Latr.), et avec lesquels M. de Laporte a fondé le genre Pele- 
cotoides, dans le journal l’Institut, 1833, p. 175. Ge genre 
comprend sept à huit espèces, toutes brésiliennes, et dont la Pe- 
lecotoides Leaclui est seule décrite (voy. Larreizce , art. Pele- 
cotome du Nouv. Dict. d’Hist. nat.,nouv. éd.); elles sont grou- 
pées dans le Catalogue de M. le comte Dejean, sous le nom de 
Trigonodera, ce que nous avons reconnu par la présence de 
l'espèce nommée Leaclut par Latreille. 

Les métamorphoses des Évanicocera sont encore inconnues. 
M. Fages a trouvé les individus qu’il nous a communiqués 
volant auprès d’un frêne. 


E. G. Janvier 1835. 


he Liv. N°2. COLÉOPTÈRES. PI, 43. 


G. HEILIPUS. Germar. 


Famille des Rnyncopnores. Tribu des CaransoxiTes. Latr. 


TèrTe (a 1. 2.) plus longue que le corselet, globuleuse à sa 
base, se rétrécissant ensuite en cylindre allongé jusqu’à l’ex- 
trémité où elle s’aplatit un peu; sa partie globuleuse se ter- 
mine par les Feux qui sont oblongs, en forme de reins, se re- 
joignant au- dessous ; vers les trois quarts de sa longueur sont 
insérées les antennes; tout à son extrémité saillent les man- 


dibules. 


AnTennes (b) de onze articles ; le premier légèrement élargi 
à son extrémité, inséré près de l'extrémité de la tête, se re- 
plie à volonté le long d’elle, mais sans atteindre tout-à-fait les 
yeux ; il dépasse en longueur les sept suivants et atteint une 
partie de la massue; les second et troisième sont presque 
égaux entre eux, un peu allongés; les cinq suivants sont glo- 
buleux, plus courts que les deux qui les précèdent, mais 
allant en grossissant du premier au dernier, velus ; la massue 
est formée de trois articles agglomérés, mais dont , avec un 
peu de soin, on peut encore retrouver les sutures; elle est 
ovoïde, aussi longue que les six articles précédents, beaucoup 
plus grosse , velue. 


Lagre tout-à-fait rudimentaire. 

Mannisuces (d) courtes, robustes, creusées en cuillère , 
festonnées sur les deux côtés, et terminées par une partie 
tranchante , arrondie. 


Macnornes (e) ramassées, formées d’abord d’un cylindre 
court, à la partie interne duquel se développe une partie en 


forme de hache, beaucoup plus élevée que le corps de la mà- 
choire, finement velue, armé de cinq épines robustes; plus, 
deux soies tout-à-fait à l'extrémité, et avec un pinceau de 
longs poils à sa partie inférieure; le Palpe est inséré au som- 
met du corps de la mâchoire et s'élève perpendiculairement; 
il est composé de quatre articles cylindriques , dont le pre- 
mier presque aussi gros et long que le corps de la mâchoire; 
le second diminue de grosseur et n’a à peine qu’un tiers de sa 
longueur; les autres diminuent dans la même proportion, de 
sorte que le dernier est à peine visible ; à la base du palpe 
sont deux longues soics. 


Livre (f) très-petite, en triangle allongé renversé; de sa 
partie antérieure s'élèvent deux palpes, de moitié de sa lon- 
sueur, de trois articles cylindriques et décroissant dans les 
mêmes proportions relatives que ceux des mâchoires. 


Trorax. Le prothorax est aussi long que large, arrondi à ses 
angles antérieurs, carré à ses angles postérieurs. L’écusson 
n’est pas visible. 


LE 0 
ÉLcyTRes un peu plus courtes que l’abdomen, mais l’em- 
brassant fortement sur les côtés. 


Aies (1) très-allongées, repliées par la moitié dans le re- 
pos; on y remarque à peine une nervure partant de la base ct 
se rendant au milieu du disque. 


Parres (4 1. 2.). Les {anches sont globuleuses ; les Tro- 
chanters sont soudés au bout des Fémurs ; ceux-ci sont assez 
iongs, d’abord minces , cylindriques, se développant de suite 
beaucoup vers le milieu de leur partie supérieure, pour dimi- 
nuer ensuite un peu près de leur extrémité, en dessous ils se 
développent au contraire près de l'extrémité pour former une 
dent obtuse comprimée ; l'extrémité du fémur est tron- 
quée droit; le Tibia est courbé à son insertion avec la pièce 
précédente; il est à peu près partout de la même épaisseur, se 
recourbant près du tarse pour se terminer en une double 
pointe séparée par une échancrure; en dessous , il est un peu 
plus dilaté vers son milieu: le T'arse est de cinq articles ; les 


4° Léo. N°2. COLEOPTERES. Plu3. 


G. Heilipus. Germar. H. Loricatus. AP. 


A? anal. Delarue fig. del. Grb& ve. 


{Décembre 1835.) 


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deux premiers presque en carré long, le troisième beaucoup : 
plus large, arrondi, profondément échancré; au fond de cette 
échancrure est le quatrième, qui n’est guère plus long que 
large; le cinquième, qui est cylindrique, un peu cambré et 
presque aussi long que ceux qui le précèdent, se termine par 
deux crochets robustes. 


Aspouex : il n’offre que cinq segments apparents. 


Les détails de ce genre ont été pris sur l’insecte figuré. 


H. Lonicarus. A. P. 
Long. 8 lignes. 


Noir, avec une tache jaune fauve, partant du vertex jusqu’à 
l'anus, couvrant largement le corselet sous la forme de bou- 
teille, formant sur les élytres d’abord un large triangle ren- 
versé dont la pointe alteint les deux tiers de la longueur, et là 
s’élargissent de nouveau brusquement pour former un autre 
triangle obtus; les deux côtés du corselet sont couverts de 
granulations très-élevées; deux rangs principaux de granula- 
tions avec quelques autres intermédiaires, et deux rangs 
plus petits près de la suture régnant dans la longueur des 
élytres ; vers l'endroit où les élytres s’abaissent brusquement 
ils forment des épines dont huit disposées circulairement. Pa- 
trie inconnue. 

Ce genre établi par M. Germar, aux dépens des charançons 
propres, est un des plus tranchés de ceux qu’on en a détachés; 
on peut y rapporter toutes les espèces citées sous ce nom par 
M. Schœnhers; tous sont exotiques : aussi leurs mœurs et 
leurs transformations sont-elles inconnues. 


A. P. 1856. 


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he Liv. No5. COLÉOPTÈRES. P1, 44: 


G. TROGOSSITA. Fabricius. 


Famille des XycoPnaces. Tribu des TrocossiTaiREs. Latr. 


Corvs oblong , presque d’égale largeur, partout convexe. 


Têre (a) large, méplate, un peu bombée en dessus, échan- 
crée en dessus des mandibules et du labre; Feux petits, 
ronds, placés des deux côtés de la tête. 


ANTENNES (b) insérées entre les yeux et la naissance des 
mandibules dans une fossette formée par les rebords latéraux 
de la tête, de la longueur environ de la tête, terminées en 
massue; de onze articles , le premier cylindrique, égalant en 
longueur les trois suivants ; le second plus étroit que le pre- 
mier, très-court; les quatre suivants en cône renversé, un 
peu plus larges à leur extrémité que le second ; les septième 
et huitième sont de la même forme, mais déjà plus longs et 
plus larges que ceux qui les précèdent; les trois derniers, for- 
mant positivement la massue, sont du double plus longs que 
les précédents , aussi larges que longs, mais plus dilatés du 
côté interne que de l’autre côté; le dernier est lenticulaire : 
tous ces articles, à compter du troisième, sont velus. 


Lagre (c) petit, transverse, arrondi à ses coins, un peu si- 
nué au milieu. 
ManniBuces ( d) triangulaires, évidées intérieurement, ter- 


minées par trois dentelures horizontales; à partür de la der- 
nière jusqu'à son extrémité inférieure , la mandibule est 


garnie de poils en forme de brosse. 


Macnorres (e) courtes, presque carrées, irrégulières, ve- 


lues et garnies en outre de poils raides, surtout à son angle 
supérieur interne; le lobe terminal est deux fois plus long 
que le corps de la mâchoire proprement dit, en forme de 
couteau , velu dans tout son pourtour, avec les poils de l’ex- 
trémité beaucoup plus longs. Les Palpes sont insérés à l’an- 
gle externe de la mâchoire; de quatre articles, le premier 
ovalaire, oblong; le second inséré sur le côté du premier, 
deux fois plus long, plus gros et un peu claviforme à son ex- 
trémité ; le troisième est en cône renversé, plus court que le 
premier et aussi gros, tronqué droit à son extrémité; le der- 
nier est presque aussi long que les deux précédents ensemble, 
ovoide, allongé, tronqué carrément à l'extrémité. 


Livre (f) en forme de cupule, arrondie vers le bas; 
profondément échancrée dans son milieu, à son bord an- 
térieur; au-dessous de ce bord antérieur et au niveau du 
fond de l’échancrure règne un rang de soies courtes , plan- 
tées régulièrement , dirigées en avant: la lèvre est enchâs- 
sée dans une profonde échancrure du menton, qui offre un 
lobe avancé dans son milieu; les Palpes sont insérés au som- 
met de la lèvre, des deux côtés de l’échancrure: ils sont de 
trois articles , le premier court, cylindrique, tronqué oblique- 
ment à son extrémité; le second trois fois plus long que le pre- 
mier, cambré, claviforme à son extrémité; le troisième aussi 
long que le second, droit à son côté interne, courbe à son côté 
externe , tronqué à son extrémité; du milieu du côté externe 
part une soie raide, qui se dirige vers l’extrémité de l’article : 
en arrière des palpes est une languette bifurquée , dont les 
paraglosses sont aussi longs que les deux premiers articles 
des palpes, poilus au dedans. 


Trorax. Prothorax en forme de trapèze , dont le côté le 
plus large regarde la tête; il est séparé des élytres par un 
étranglement où se distingue l’écusson. 

ÉLYTRES parallèles, arrondies aux angles postérieurs. 

Aires (g) ovales, oblongues, repliées vers les deux tiers de 
leur longueur dans le repos; de leur base part une nervure 
principale qui se bifurque presque de suite, et dont les deux 


'e + £ 22 « 
4° Le. N°3. COLÉOPTÈRES. PL 4. 


GC. Trogossita. Lab. FT. Metalhcea. AP. 
— 


À, P. anat. Delarue, fig. del. Gorbié re. 


{Décembre 1835.) 


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branches s'étendent en divergeant jusqu’à l'endroit de la pli- 
cature de l'aile, à se recourbent sur elles-mêmes, à cet en- 
droit il se détache un rameau de la plus inférieure, qui va 
rejoindre le bord de l'aile; une autre nervure, partant aussi 
de la base, se rend au bord inférieur, à moitié chemin de la 
précédente. 


Patres (4 1. 2.) assez courtes, robustes; les Fémurs sont 
un peu renflés inférieurement vers le milieu de leur longueur ; 
les Tibias sont légèrement contournés en $, en massue, tron- 
qués obliquement à leur extrémité, garnis de quelques petits 
tubercules à cette partie, outre les éperons, qui sont peu déve- 
loppés ; les tibias sont en outre légèrement velus; le Tarse est 
de cinq articles, dont le premier plus large que long; les trois 
suivants presque égaux, un peu en cône renversé, velus en 
dessous; le dernier article est cylindrique, courbé, claviforme, 
aussi long que les trois articles précédents, portant deux cro- 
chets robustes. 


ABDoMEN n’offrant que cinq segments apparents. 


Les détails de ce genre ont été pris sur le T. Cæruleus. Fab. 


T. Mereruca. À. P. 
Long. 7 à 10 lignes. 


D'un vert doré métallique, brillant, passant au bleuâtre 
sur la tête et les parties inférieures du corps; la tête est plus 
profondément ponctuée sur les autres parties du corps. Du 
Mexique. 

Ce genre, établi par Fabricius, a un faciès tellement tran- 
ché, qu’il est presque impossible à la simple vue de le confon- 
dre avec aucun autre; on peut y rapporter presque avec sû- 
reté toutes les espèces décrites sous ce nom par les auteurs. 


À. P. 1836. 


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he Liv. No 4. COLÉOPTÈRES. PI, 15. 


G. CUCUJUS. Fab. 


Famille des XyroPnaces. Latr. 


Corps oblong, très-aplati dans toutes ses parties. 


Têre (a) triangulaire, offrant au bord postérieur un es 
pace droit, et ensuite des angles saillants en forme d’oreillettes, 
séparés du bord postérieur par deux échancrures; chaperan 
s’avançant en pointe au-dessus de la bouche, qui occupe l’ex- 
trémité du triangle; Yeux petits, ronds, saillants, placés sur 
les côtés de la tête, vers le milieu de l'intervalle existant des 
angles postérieurs de la tête à la naissance des antennes; la 
surface de la tête est sillonnée de stries profondes. 


ANTENNES (b) filiformes, de la longueur de la tête et du 
corselet , msérées sur les côtés de la tête à la base des mandi- 
bules; de onze articles ; le premier cylindrique, un peu plus 
gros à son extrémité, aussi long que les deux suivants ; ceux-ci 
de même forme, mais moitié plus courts et plus étroits à leur 
base; les suivants sont en forme de cupule, posés les uns au- 
dessus des autres, et se joignant par un pédoncule formé d’une 
prolongation, conique, écrasée, de la partie antérieure de cha- 
que article ; tous ces articles vont un peu en grossissant jus- 
qu’au dixième; le onzième est pyriforme , tronqué à son ex- 
trémité, deux fois plus long que ceux qui le précèdent; 
l'antenne est velue dans toute sa longueur, excepté les trois 
premiers articles. 


Lasre (c1. 2.) très-court, arrondi, velu en dessous. 


ManniBuses ( d) triangulaires fortement creusées en des- 
sous, terminées par quatre dents aiguës groupées deux à 


deux, mais placées toutes les quatre à l'extrémité de la man- 
dibule. 


Macnomess (e) carrées vers le bord interne , deux fois plus 
‘longues vers le côté externe; l'angle supérieur interne est 
muni d’un petit appendice très-velu, égalant sa hauteur dans 
cet endroit: sur le même côté s’élève le lobe terminal : il oc- 
cupe presque toute la largeur du corps de la mâchoire; il est 
carré, plus large que haut , et terminé par un faisceau carré de 
poils deux fois plus large et haut que lui; le Palpe est de 
quatre articles ; le premier est grêle, le second et le troisième 
sont presque égaux au premier en longueur, en cônes tron- 
qué renversé; le dernier est presque aussi long que les trois qui 
le précèdent, courbé à sa base, droit ensuite , grossissant in- 
sensiblement, et tronqué carrément à son extrémité. 


Livre (f) très-large, basse, profondément échancrée dans 
toute sa largeur , ayant ses angles aigus À joignant le Menton 
par une ligne droite; celui-ci deux fois plus large que la lèvre ; 
en dedans de l’échancrure de la lèvre se voit la Languette, elle 
est très-courte, arrondie, transverse, et donne naissance à 
deux Paraglosses aussi longs que les deux premiers articles des 
palpes, membraneux, ciliés à leur côté interne; les Palpes 
sont insérés aux angles de la languette, de trois articles, dont 
le premier grêle, un peu courbe, en massue, le second moitié 
plus court, mais de même grosseur que le précédent, en cône 
allongé, renversé, le troisième de la longueur du premier, 
deux fois plus gros, cylindrique , mais plus mince à sa jonc 
tion avec le précédent, tronqué, droit à son extrémité. 


Trorax fort allongé; le métathorax, étant fort grand en 
dessous, refoule les segments abdominaux jusque vers la moi- 
tié de la longueur des élytres; corselet plus large en avant 
qu'en arrière, plus ou moins allongé , selon les espèces, ayant 
ses quatre angles aigus; écusson court, triangulaire. 


TE r- e. 
ErvTRes parallèles dans toute leur longueur, arrondies à 
, 1 7 e. 
l'extrémité, recouvrant entièrement l'abdomen , tombant per- 
pendiculairement sur les côtés. 


Aizes (1) en ovoide allongé, médiocrement longues, se re- 


(A NII T2 £ Ëx # 
4 Lao. N°74. COLEOPTERES. T5. 


G. Cucujus. Fabricius. C. Depressus. Fab. 


A. P. ad. nat. del. Corbie se. 


{Decembre 1835.) 


pliant près de l'extrémité; dans le repos elles offrent trois 
nervures principales , la première, près de la côte, se bifurque 
à sa naissance, un de ses rameaux va au bord antérieur, et 
l'autre au bord inférieur, elle embrasse ainsi le sommet de 
l'aile ; la seconde, ou intermédiaire, se subdivise en trois ra- 
meaux qui viennent joindre le bord inférieur de l’aile; la der- 
nière se bifurque seulement, et vient aboutir au-dessous 
de la précédente. 

Parres (4) courtes; les premières et les intermédiaires 
rapprochées, les postérieures très-écartées des autres; les 
fémurs sont très-minces à leur naissance, grossissent ensuite 
beaucoup pour se rétrécir avant leur extrémité, mais deux 
fois moins qu’à leur naissance; les Tibias sont de la longueur 
des fémurs, allant en grossissant jusque vers leur extrémité, 
de manière à avoir dans cet endroit le double d'épaisseur, ils 
sont tronqués obliquement à leur extrémité, armés en cet 
endroit de deux petites épines; le Tarse est de cinq articles 
cylindriques obconiques, le premier très-court, le second 
aussi long que les deux suivants, le quatrième un peu plus 
court que le troisième, le cinquième est de la grandeur du 
second, il porte deux cerochets assez longs, robustes; les 
tarses et les tibias sont finement poilus. 

L’aspouex offre cinq segments apparents. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l’insecte même 
qui a été représenté. 


C. Derressus. Fab. 
Long. 6 lignes. 


Têre, prothorax en dessus, élytres, rouges de sang ; anten- 
nes, yeux, mandibules , parties inférieures du corps, pattes, 
noirs. D’Europe. 

Fabricius a institué ce genre, qui est très-naturel; on y 
rapporte les espèces nommées Rufus, Bimaculatus, Ater, etc., 
mais quelques-unes ont besoin d’une révision qui peut-être les 


en éloignera. 
NP 1590. 


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he Liv, No 5. COLÉOPTÈRES. PI, 46. 


G. STERNOTOMIS. A. P. 
Famille des Lonciconnes. Tribu des Lamraires. Latr. 


Tère (a) verticale, large, arrondie à sa partie postérieure, 
tronquée à sa partie inférieure, peu épaisse eu égard à sa 
largeur; vers le haut de la face sont deux ton diver- 
gentes, occupant l’échancrure des yeux, et servant de sup- 
port aux antennes; yeux placés des deux côtés du haut de la 
face, oblongs contournés en forme de reins, échancrés de 
moitié de leur épaisseur dans le haut. 


Antennes (b) portées sur une espèce de pédoncule situé 
au milieu du côté interne des yeux, de onze articles, de la 
longueur du corps dans les femelles, presque deux fois de 
celte longueur dans les mâles; le premier est cylindrique, 
ne dépassant guère le bord antérieur du corselet, deux fois 
plus gros que le reste de l’antenne; le second est très-potit ; 
le troisième deux fois plus long que les deux précédents; les 
suivants diminuent graduellement de longueur jusqu’au der- 
nier, qui est un peu plus long que celui qui le précède et se 
termine en pointe. 

Lagre (c) grand , carré, un peu en pointe en devant, velu, 
avançant beaucoup sur les mandibules. 

Manpreuzes plates, triangulaires , longues , pointues, falei- 
formes à l'extrémité , vers la base est une large dent obtuse. 

Macnommegs fe). Le corps de la mâchoire proprement dit 
est en triangle, très-allongé, velu intérieurement ; la 
pièce palpifère est moitié moins haute, presque carrée, arron- 
die à son sommet, mais ne joignant pas immédiatement l’au- 


tre pièce à cet cndroit; dans l'intervalle qu’elles laissent 
entre elles, est attaché le Lobe terminal de la mâchoire; 
celui-ci est aussi long que le corps de la mâchoire, très- 
mince, un peu courbé, épaississant graduellement, velu, 
terminé par deux soies disposées transversalement comme 
des crochets; il ressemble beaucoup au dernier article d’un 
tarse ; le Palpe est de quatre articles, le premier, le plus court 
de tous, un peu claviforme; le second le plus long, cylindri- 
que, épaississant graduellement, il égale presque en lon- 
gueur le lobe terminal; le troisième est moins grand que le 
précédent, de même forme; le quatrième, plus long que le 
précédent, est renflé dans son milieu et tronqué à son ex- 
trémité. 


Livre (f) allongée, en forme d’écusson , tronquée en bas, 
les angles sont très-aigus , et le lobe qui se trouve à son mi- 
lieu est très-avancé et comme bifide; les Palpes sont de trois 
articles, le premier court, le second égalant la lèvre dans sa 
plus grande hauteur, grossissant graduellement jusqu’à son 
extrémité , où il est coupé obliquement; le dernier est plus 
mince que celui qui le précède du-tiers environ de sa lon- 
sueur, en forme de navette. 


Tuorax (fig 2). Le prothorax en dessus est presque aussi 
haut que large ; il offre deux plis transverses peu profonds, et 
de chaque côté une épine obtuse; il est un peu lobé posté- 
rieurement sur toute sa largeur; l’écusson est petit, en 
dessous ce segment forme au sternum une avance en forme 
de coin épais, dont le tranchant est en travers et un peu 
échancré; les hanches sont insérées sur les côtés, le méso- 
sternum offre la même disposition, mais le coin est très-ob- 
ius et plus carré, le métathorax est allongé. 


ELyTREs recouvrant tout l'abdomen, plus étroit à leur ex- 
trémité qu'à leur base; la partie humérale est très-élevée 
et forme une carène tranchante crénelée. 


Aues (7) ovalaires allongées, se repliant vers les deux 
tiers de leur longueur; leurs nervures sont assez confuses ; 
cependant les plus remarquables partent de la base en for- 


Hide N°53 © COLÉOPTÈRES. me 


qnitil) 
| 1 
ju 


\| 


G. Sternotomis. AP. S ADIEU 


4 


A. P, arab. Delarue, rig. del. Corbie se. 


{Décembre 1835.) 


PARU 
Noa cast) 


mant une fourche à trois branches dont la première va abou- 
tir au milieu de Ja côte, la seconde traverse en ligne droite 
le disque de l'aile, et jette vers le milieu de sa longueur un 
rameau qui se rend au bord inférieur; la troisième se con- 
tourne légèrement en S et se rend aussi au bord inférieur. 


Parres (4) assez allongées, robustes; Fémurs méplats, pres- 
que de même longueur partout, un peu rétrécis seulement aux 
deux extrémités; Tibias beaucoup plus grêles que les fémurs, 
un peu plus épais à leur extrémité, les quatre postérieurs 
ont une petite dilatation vers le milieu de leur longueur; 
toutes sont velues à leur extrémité; T'arses {k) de cinq arti- 
cles; les trois premiers formés d’articles cordiformes très- 
larges , allant en augmentant graduellement, dont le dernier 
très-profondément échancré, le quatrième très-petit formant 
la base du cinquième; celui-ci grêle, cylindrique, presque 
aussi long que les trois qui le précèdent, terminé par deux 
crochets robustes ; tout le dessus du tarse est velu et le dessous 
des trois premiers articles est garni de brosses. 


ABpoMEn en triangle aigu , de cinq articles, dont le der- 
nier plus allongé que les autres. | 


Les détails anatomiques de ce genre ont été pris sur l’in- 
secte même qui a été représenté; on peut rapporter à ce 
genre les espèces nommées L. ornata, regalis, etc. 


F. Apen. À. P. 


Long. 12 lignes. 


Tête très-large, plate; mandibules recourbées dirigées 
vers leur pointe en avant, de leur base s’élevant deux fortes 
dents dirigées aussi en avant qui ressemblent aux défenses 
d’un sanglier, et m'ont déterminé à lui donner le nom 
qu’il porte; élytres se rétrécissant tout-à-fait au coin; tête, 
antennes, mandibules , première partie du prothorax en des- 
sus, fémurs noir brillant; chaperon et labre couverts de poils 
jaune orangé ; deuxième partie du corselet, écusson, élytres, 


flancs du thorax, tibias, mélangés de gris bleuâtre et de fauve ; 
les deux côtés de l'extrémité des élytres sont noirs; abdomen 
noir brillant, avec une large tache de chaque côté de ses seg- 
ments vert bleuâtre; tarses fauves en dessus et en dessous. 
Patrie incertaine ; je le crois cependant du Sénégal. 

Ce genre, dont le nom signifie sternum tranchant, de otépvos 
et rouès , a été établi aux dépens des Lamies des anciens au- 
teurs; les espèces qui le composent se groupent parfaitement; 
aussi lorsque j'ai cherché dans le travail de M. Serville sur les 
Longicornes quel nom il lui donnait, j’avoue que j’ai été sur- 
pris de ne pas l'y voir établi spécialement, du moins je n’ai 
pu l’y découvrir; les espèces qui le composent, et dont plu- 
sieurs sont bien connues , ne m’ont également paru citées en 
aucun endroit. 


À, P. 1836. 


fe Liv, No ». COLÉOPTÈRES. PL 214. 


G. CRIOCÉRIS. Geoffroy. 


Famille des Eupones. Tribu des Criocérines. 


Têre (a) allongée, verticale, se rétrécissant en arrière des 
yeux, et portée comme sur un espèce de col; Yeux saillants, 
situés des deux côtés et à la partie la plus large de la tête, 
fortement échancrés au côté interne. 


ANTENNES (h) insérées au milieu de la face, Re à 
leur base, filiformes, mais un peu plus épaisses vers leur extré - 
mité, de onze articles, dont le premier cylindrique, deux fois 
plus long qu’épais ; le second de même largeur, très-court; le 
troisième et le quatrième presque de la longueur du premier. 
coniques, les suivants cylindriques, tronqués droit à leur extré- 
mité, et joignant le précédent par une espèce de pédicule; le 
dernier est ovoide à son extrémité; tous ces derniers articles 
sont finement velus. 

Boucue un peu avancée; Labre (c) deux fois plus large 
que long , arrondi aux angles, un peu sinué dans le milieu, 
muni de poils assez raides. j 

ManniBuses (d) robustes, terminées par une pointe ob- 
tuse, ayant une dent peu aiguë au côté interne; près de 
l'extrémité, au-dessous de cette dent, la mandibule est velue ; 
du côté opposé, cet organe est fortement cambré. 

Macnomes (e). Le Corps est court, en trapèze irrégulier, 
dont l’angle supérieur interne est muni d’un fort pinceau 
de poils raides; le Lobe terminal est aussi long que le corps 
de la mâchoire, courbé vers le côté interne, et muni aussi 
à son extrémité d’un fort pinceau de poils; le Palpe est in- 
séré un peu en arrière du lobe terminal, de quatre articles, 


dont le premier, le plus mince de tout, en cône renversé, un 
peu courbé vers le bas, le second et le troisième de même 
longueur et grosseur, coniques, mais se recourbant en dessus, . 
le dernier un peu plus long, ovoide, aigu à son extrémité; les 

articulations de ces articles sont munies de quelques soies; 

ces quatre articles réunis ne dépassent pas en longueur le corps 

de la mâchoire. 

Livre (f) cordiforme, plus longue que large, s’avançant 
beaucoup hors du menton; vers le milieu de la lèvre sont in- 
sérés les Palpes, ils sont de trois articles, dont le premier 
court, conique; le second un peu plus allongé, et le dernier 
plus long que le second , presque cylindrique, et arrondi à son 
extrémité. 

Taorax cylindrique, un peu renîlé dans son milieu, de la 
la largeur de la tête, presque aussi large que long; Écusson 
petit, arrondi. ; 

ÉLvrres deux fois plus larges à leur base que le thorax, 
descendant parallèlement et droit jusqu'aux deux tiers de leur 
longueur, se rétrécissant ensuite pour former un demi-cercle 
un peu allongé. 


Aices (/) ovalaires, présentant au milieu deux nervures 
principales, qui divergent en partant du même point de la 
base de l’aile ; arrivées au delà du milieu de la longueur de 
l'aile, chacune se recourbe en dedans en forme de crochet: la 
nervure la plus basse jette en outre un rameau à l’extrémité 
du crochet, qui va presque rejoindre le bord inférieur de 
l'aile; à l'extrémité sont quelques nervures formées par les 
plis de l’aile ; de la base de l’aile part encore une nervure tri- 
fide, se dirigeant vers le bord postérieur. 


ParrTes (4 1.) de longueur médiocre ; Trochanter petit, 
soudé au Fémur, celui-ci très-épais, un peu renflé dans son 
milieu ; Tibia de la longueur du fémur, grêle, s’élargissant un 
peu du côté du tarse, échancré obliquement à son extrémité, 
où il porte deux épines courtes ; le T'arse (k 2.), presque aussi 
long que le tibia, est composé de cinq articles, dont les deux 
premiers er triangle allongé renversé ; le troisième, plus large, 


BE Lio, N°2. COLÉOPTERES . Re. 


G. Crioceris Geoffroy C. Fasciata Germar. 


A,P,anat. Guerir fig del. Corbié we: 


très-profondément bilobé ; ces trois articles sont munis en 
dessous d’un duvet très-serré ; le quatrième , presque rudi- 
mentaire, ne dépasse pas l’échancrure du troisième; le cin- 
quième est de la longueur des premiers , cylindrique , un peu 
en massue, et porte à son extrémité deux crochets de taille et 
de force moyenne. 


ABDOMEN de cinq segments apparents. 
C. Fascrara. Germar. 
Long. 3 lignes. 


Corps, tête, thorax, antennes et pattes d’un vert noir 
bronzé ; élytres profondément ponctuées, jaunâtres, por- 
tant trois bandes , d’un brun violeté ; les deux premières sont 
transversales, larges, mais ne couvrent pas le bourrelet exté- 
rieur des élytres; la troisième forme deux taches arrondies 
au-dessus de l'extrémité des élytres, mais sans la joindre. 
Du Brésil. 

Les Criocères sont des insectes de petite taille, vivant sur 
les liliacées, les asperges et quelques plantes aquatiques; leurs 
larves sont courtes, renflées vers le milieu du corps, et sont 
très-lentes dans leurs mouvements ; comme leur corps est très- 
mou , et que le hâle du soleil pourrait les faire périr, ces 
larves se recouvrent de leurs propres excréments; à cet effet, 
elles ont l'anus percé en dessus du dernier segment; nous 
donnons, fig. 2, la figure d’une de ces larves ; elles s’enfoncent 
en terre pour passer à leur dernière métamorphose. 

On peut rapporter à ce genre le Criocère du lys, sur lequel 
ont été pris les détails anatomiques; ceux de l’Asperge, à dix 
points, et beaucoup d’espèces exotiques. 


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he Liv. No 1. COLÉOPTÈRES. PI. 42. 


G. CASSIDA. Linné. 
Famille des Cyezioues. Tribu des Cassipaines. Latr. 


Corps de forme orbiculaire , demi-sphérique. 


Têre (a) entièrement couverte par le corselet, en forme de 
carré long, un peu plus large antérieurement; Feux placés 
aux deux angles antérieurs de la tête, oblongs, non échancrés 
vis-à-vis des antennes. 


ANTENNES () insérées entre Les yeux, de onze articles, un 
peu claviformes vers le dernier tiers de leur longueur ; le pre- 
mier article est un peu plus long et plus court que les sui- 
vants; le second très-court , les trois suivants égaux, presque 
de la longueur du premier ; le sixième un peu plus court; à 
partir du septième, les articles vont toujours en grossissant un 
peu jusqu’au dernier, qui se termine en pointe; ces cinq der- 
niers articles sont en outre velus. 


Lagre (e) court, transverse, un peu sinué. 


Mannisuzes (d) courtes, arrondies vers leur extrémité, ter- 
minées par six ou sept dents courtes, arrondies ; mais le corps 
de la mandibule entre elles est creux, de sorte que toute 
cette partie ressemble à une petite main dont les doigts seraient 
à moitié repliés. 

Macnorres en parallélogrammes irréguliers, deux fois et 
demi plus long que large; le corps de la mâchoire est terminé 
par un appendice membraneux bilobé, dirigé horizontale- 
ment; le lobe terminal est oblong, presque d’égale grosseur 
partout, de la longueur environ de la moitié du corps de la 
mâchoire, arrondi à son extrémité, garni de quelques poils 


le Palpe est inséré très-près de l'extrémité de la mâchoire, de 
quatre articles, dont le premier court, conique, un peu 
courbe ; le second aussi grand que les trois autres pris ensem- 
ble, un peu courbé, claviforme ; le troisième très-court , CY- 
lindrique , aussi large que long; le quatrième aussi gros que 
celui qui le précède, mais presque deux fois plus long est 
ovoïde, et garni de quelques poils. 

Livre (f) un peu plus haute que large, hexagone et un 
peu échancrée sur les côtés ; Palpe de trois articles ; le pre- 
mier court, le second s’articulant sur le côté du premier, éga- 
lant dans sa longueur la largeur de la lèvre, un peu courbé, 
claviforme; le troisième moitié plus court que le précédent , 
ovoide velu. 


Tnorax. Le prothorax, ainsi que les élytres, débordent de 
beaucoup tout le corps; le prothorax recouvre la tête; mais 
la partie où elle se trouve forme cependant au-dessus une 
élévation sensible; le præsternum s’avance en guise de men- 
tonnière, et cache la bouche de l’insecte quand il se con- 
tracte ; le sternum est comprimé ct saillant, le métathorax 
esttrès-long, et les pattes postérieures se trouvent rejetées très 
en arrière. 


ELyrRes dépassant de beaucoup le corps dans son pour- 
tour, bombées au-dessus du corps, plates dans la portion qui 
le déborde. 


Aves (i) n’offrant que quatre nervures longitudinales, 
dont la seconde atteignant les deux tiers de la longueur de 
l'aile et jetant deux rameaux à angles presque droits en haut 
et en bas; la troisième se bifurquant vers le milieu de sa lon- 
gueur, et la quatrième atteignant de suite la partie anale de 
l'aile. 

ABDOMEN court, n’offrant que cinq segments bien distincts. 


Parres (k 1) courtes, trochanter soudé au fémur, fémurs et 
tibias de même longueur; les premiers minces à leur nais- 
sance, grossissant ensuite, se rétrécissant pour s’arrondir à leur 
extrémité; ces tibias sont très-minces à leur naissance, et 


4. Leo. N°7. COLÉOPTERES. PT 


(ChICAS Sida Lin. C. MNiuidula. AP: 


AP. enat : del CorbLE st 


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grossissant graduellement jusqu’à se terminer en massue, ils 
ont deux épines courtes à leur extrémité; cette partie est très- 
couverte de poils courts. Les T'arses (k 2) sont de cinq articles, 
le premier en forme de cloche, le second deux fois plus large 
et un peu plus long, très-profondément bilobé; le troisième a 
la même forme que le second, mais plus allongé, plus 
profondément échancré; le quatrième est très-court, ne fai- 
sant pour ainsi dire que la base du cinquième; ce dernier est 
étroit, cylindrique , claviforme , dépassant de très-peu le troi 

sième, portant deux crochets courts, robustes; ces tarses 
sont en dessous, munis d'espèces de brosses formées d’un 
duvet très-serré. 


Les parties anatomiques ont été prises sur la C. militaris 
de Fab. 


C. Nrupuza. A. P. 


Long. 6 lignes. 


Tout le dessus du corps est jaune doré, chatoyant comme 
une opale : à la base de la portion des élytres qui déborde le 
corps, et vers l’extrémité de la même portion, on remarque 
quatre taches carrées brunes qui sont disposées comme les 
extrémités d’une croix de saint André; les pattes sont jau- 
nâtres et l’extrémité des antennes brune; la première moitié 
des élytres, au-dessus du corps, est comme plissée trans- 
versalement, et l’extrémité offre plusieurs stries de petits 
points enfoncés. De l'Amérique Méridionale. 


Les Cassides, en raison de la forme de leur corps et de la fa- 
cilité qu’ils ont de contracter leurs pattes, s'appliquent sur les 
plantes , et dans cette position ressemblent à de petites tor- 
tues, ce qui leur a valu le nom qu’elles portent. Leurs larves 
sont herbivores de même que l’insecte; parfois leur corps est 
très-mou et craint beaucoup l’action de air, et surtout du 
soleil, mais la nature leur a donné l'instinct d’un moyen de 
s’en garantir fort singulier : au moyen de deux appendices dé- 


pendants des environs de l'anus, et qu’elles relèvent et cou- 
chent sur leur corps, elles y font passer leurs excréments, 
que cette fourchette tient ou élevés ou rapprochés , selon les 
besoins de l’insecte, comme nous ferions d’un parasol. Réau- 
mur a étudié avec soin quelques-unes de ces larves : c’est dans 
ses Mémoires qu’il faut voir en détail l’adresse de ces larves 
singulières. 

Ce genre a été établi par Linné, et comme il est fort natu- 
rel, il n’a subi que bien peu de changements depuis son établis- 
sement ; le genre /matidium, qui en a été distrait par Fabri- 
cius, n'offre peut-être même pas des caractères bien réels; on 
peut y rapporter avec sûreté toutes les espèces où le corselet 
n’a pas une échancrure pour recevoir la tête. 


A. P. 1836. 


he Liv. N°6. COLÉOPTÈRES. .PL A7. 


G. PSELAPHACUS. 4. P. 


: ’ à 
F'amulle des CLavirazrxs, Tribu des ÉrorYLäNESs. 


Tère (a) arrondie , enfoncée jusqu'aux yeux dans le corse- 
let; Yeux ronds, médiocrement saillants. 

Anrennes {b) un peu plus longues que la tête, droites dans 
un grande partie de leur longueur, formant une massue vers 
l'extrémité, de onze articles, dont le premier cylindrique al- 
longé, le second très-court, le troisième aussi long que les 
deux premiers pris ensemble ; les cinq suivants à peine aussi 
longs entre eux que les trois précédents , en cône renversé, 
un peu tronqués obliquement à leur bout; les trois derniers, 
formant la massue, sont presque aussi longs que les cinq qui 
précèdent, plus larges que hauts, allant en diminuant du pre- 
mier au dernier, en forme de cupule; le dernier est demi- 
circulaire à son extrémité. 


Lasne /c) ovalaire, transverse, cilié antérieurement. 


Manormues {d) deux fois plus longues que larges, droites 
au côté interne, courbées au côté externe; l’extrémité est 
terminée par deux dents aiguës, robustes, au-dessous des- 
quelles est une profonde échancrure triangulaire ; l’autre côté 
de cette échancrure forme encore une saillie tranchante; ce 
vide est très-garni de poils. 

Macuomes {e) en carré long irrégulier, terminé par une 
brosse horizontale de poils raides; en arrière sont deux fortes 
épines de même hauteur que la brosse; le lobe terminal n’est 
guère plus haut que large, en triangle arrondi, dépassant à 


peine les épines dont on vient de parler; le palpe s’insère un 
peu plus bas que le lobe terminal; ilest de quatre articles, dont 
le premier plus long que les &eux suivants, un peu courbé ; 
les second et troisième de même grandeur, plus larges que 
hauts, un peu cupulaires; le dernier est aussi haut que les 
deux précédents pris ensemble, en forme de hache, mais 
aussi large à son extrémité que les trois premiers articles pris 
ensemble sont longs; cette extrémité est bordée de poils ré- 
gulièrement disposés , raides. 


Livre /f) allongée, son extrémité la plus avancée et la 
plus saillante est en forme de fer de lance dans deux dépres- 
sions latérales; à droite et à gauche de cette partie sont in- 
sérés les palpes ; la lèvre s’élargit ensuite médiocrement, pen- 
dant une petite partie de sa longueur , mais vers la moitié elle 
se dilate brusquement et forme des angles aigus après lesquels 
elle se rétrécit, mais médiocrement , de sorte que la seconde 
partie reste toujours presque deux fois plus large que la pre- 
mière; la Languctte est aussi en fer de lance, mais deux fois 
plus large que l’extrémité saillante de la lèvre; en arrière sont 
deux petits Paraglosses coriaces ; les Palpes sont de trois ar- 
ticles, le premier et le troisième de même longueur , le se- 
cond très-court, le dernier plus long que large, lenticulaire, 
appendiculé à son insertion avec le second, légèrement velu 
à son extrémité. 


Tuorax. Le corselet est transverse, légèrement arrondi sur 
les côtés, à peine plus étroit au bout antérieur, légèrement 
échancré pour recevoir la tête; écusson transversal arrondi ; en 
dessous le présternum et le mésosternum sont légèrement 
comprimés. 

ELvrnes parallèles , arrondies à leur extrémité , légèrement 
bombées. 


Ares (j) ovoïdes allongées , avec l'extrémité un peu aigue ; 
ciles se replient vers les deux üers de leur longueur ; les ner- 
vures forment vers l'angle anal plusieurs cellules à la suite 
les unes des autres, et au-dessus d’elles est une nervure prin- 


om 0. COLROPDERES 27 
7. 


(Gr Pselaphacus. ALP. PPANro ro Punctatns AP. 
() 


A? .anat. del. Corbie re 


cipale se rendant de la base en ligne droite jusque vers la pli- 
cature de l'aile; la côte antérieure est large et épaisse. 


Parres ( 1. 2.) robustes, assez allongtes; les fémurs sont 
méplats, de même largeur partout, un peu cambrés ; les tibias 
sont prismastiques , s’élargissant beaucoup à leur extrémité; 
dans les mâles, les tibias antérieurs sont un peu courbés, et 
vers le milieu de leur longueur s’élargissent tout-à-coup; cet 
élargissement subsiste jusqu’à leur extrémité; les tibias sont 
tronqués obliquement à leur extrémité; le Larse est de cinq 
articles, dont les trois premiers cupulaires , presque égaux, 
s’emboîtant les uns dans les autres , festonnés à leur bord an- 
térieur , allant en élargissant du premier au troisième ; le qua- 
trième est très-petit, tout-à-fait caché dans le précédent, ser- 
vant de base au suivant; celui-ci est allongé, cylindrique, un 
peu courbé, de la longueur des premier et deuxième articles 
pris ensemble , terminé par deux crochets robustes ; les trois 
premiers articles de ces tarses sont velus et munis de brosses 
en dessous. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l’espèce même qui a 
été figurée ; on peut y rapporter, je crois, les espèces figurées 
par M. Duponchel dans sa monographie des Erotyles , sous les 
n* 80 à 86. 


P. Nicro-Puncrarus. À. P. 


Long. 12 lignes. 


Noir; corselet et élytres rouge d’acajou, très-chargés de 
points noirs , etc. 

Ce genre était formé depuis long-temps dans toutes les col- 
Enr et même dans les travaux propres à la famille dont il 
fait partie ; car M. Duponchel, dans sa monographie des Éro- 
tyles, avait rejeté les espèces, au nombre de neuf, ayant ce 
faciès, tout à la fin, comme formant une coupe naturelle. I} 
ne fallait donc que lui donner un nom; celui que j'ai adopté 
rappelle que le palpe labial est lenticulaire ; Fnagus , palper ; 
garèc , lentille; ce genre est voisin des Érotyles et des Ægy- 
lus, mais tous trois diffèrent assez sensiblement; dans ces 


deux genres , de premier article des antennes est à peine plus 
grand que le second; dans les Pselaphacus il est aussi long 
que le troisième ; les palpes maxillaires sont dans tous trois ter- 
minés de même; mais les autres articles sont égaux dans les 
Érotyles , le premier est un peu plus long dans les Ægytus, il 
est plus long que les deux suivants dans les Pselaphacus; la 
lèvre diffère aussi beaucoup, puisqu'elle est presque carrée dans 
les Érotyles, et en trapèze écrasé dans les Ægytus ; le palpe 
labial des Ægytus est formé de trois articles courts, guère 
plus longs l’un que l’autre, mais les deux derniers sont ovoides 
transverses, posés l’un sur l’autre par le côté; dans les Éroty- 
les le second tient encore de la forme du précédent, et le 
dernier est sécuriforme , tandis que dans les Pselaphacus il est 
tout-à-fait lenticulaire. 


A. P. 1830. 


5° Liv, N° ». COLÉOPTÈRES. PI, 49. 


G. ENDOMYCHUS. Weber. 


Famille des Funcicores. Latr. 


Corps ovalaire, légèrement bombé. 
| Tère (a) un peu plus large que longue, arrondie posté- 
rieurement, échancrée à son bord antérieur; Feux globuleux, 
placés au milieu des deux côtés de la tête. 


ANTENNES (6) insérées au-devant des yeux au milieu de la 
face, en massue, de onze articles : le premier aussi long que 
les deux suivants, un peu claviforme : les suivants, jusqu’au 
huitième, plus minces que le premier, cylindriques, de même 
longueur, excepté le‘troisième, qui est un peu plus long que le 
second ; les neuvième et dixième sont plus longs, plus épais et 
en forme de cône renversé : le onzième est ovoïde, un peu 
plus long que les deux précédents; à partir du quatrième tous 
les articles sont finement velus. 


Lagre (c) deux fois plus large que long, velu, arrondi sur 
les angles. 


Manorsuses {d). Elles forment un triangle un peu plus haut 
que large, arrondi au côté externe; l'extrémité est armée de 
deux dents, au-dessous desquelles la mandibule offre une pro- 
fonde cavité qui descend jusqu’aux deux tiers de sa longueur, 
où elle forme un cul-de-sac arrondi; l’échancrure est limitée 
en remontant vers la ligne interne par une dent aiguë; tout 
l'espace compris dans cette cavité est muni d’un duvet court, 
très-serré : au-dessous de la dent inférieure la mandibule est 
droite. 


Macuommes /e) formant un petit parallélogramme deux fois 


plus long que large; le Lobe terminal est aussi lony que le 
corps de la mâchoire; un peu plus large, arrondi à son extré- 
mité, très-velu; le Palpe est presque deux fois plus long que 
le corps de la mâchoire ; il est en massue tronquée à son ex- 
trémité; le premier article est grêle, un peu courbé extérieu- 
rement ; le second est deux fois plus long, en cône renversé; 
le troisième et le quatrième sont très-courts, aussi gros que 
l'extrémité du second; le dernier est tronqué à son extré- 
milé. 

LÈvre (f) bilobée à son bord antérieur, s’élargissant en- 
suite, arrondie sur les côtés, droite au bord postérieur; la Lan- 
guette est ovalaire, aussi large , plus longue que la lèvre, un 
peu sinuée, velue antérieurement ; les Palpes sont insérés à 
l’extrémité des lobes de la lèvre: ils sont de trois articles 
ailant un peu en grossissant jusqu’à l'extrémité : le premier 
article est court, presque triangulaire ; le second s’attache sur 
un de ses côtés, et est presque aussi long que le troisième, qui 
est un peu ovoide, tronqué à son extrémité; ces palpes sont 
velus. 

Tronc. Le corselet est court, un peu plus large que long, 
droit sur les côtés, profondément échancré pour recevoir la 
tête ; l’écusson est petit, arrondi. 

ÉLyrees de la longueur de l'abdomen, et ne le dépassant 
pas sur les côtés. 


Aires (J) ovalaires, presque droites à leur base; on n’y 
remarque que deux nervures bien distinctes qui, partant de la 
base, vont une à la côte antérieure et l’autre vers le milieu du 
bord postérieur ; il y a encore en arrière de celle-ci deux pelites 
nervures droites, se rendant au même bord. 


AgDowEn de grandeur moyenne, offrant six segments dis- 
tincts. 

Parres (41). Elles sont courtes et assez robustes : le Fé- 
mur s arlicule avec le Trochanter, celui-ci est petit, étroit ; le 
fémur code même longueur que le tibia, grossissant brusque- 
ment après son articulation, et diminuant ensuite, un peu 


BE Jo. N°2 COLÉOPTÈRES. K27 


G. Endomychus Weber.. : E. Bivittatus. A P. 


A2. anat, Tholat, lg. del. Grève: 


ni: d 
nage RS 


RE NES 


tronqué droit à son extrémité; le Tibia est beaucoup plus 
mince à son insertion que le fémur; il va au contraire en 
augmentant jusqu’à son extrémité, où il est un peu coupé en 
biais ; le Tarse est court (k2.), de quatre articles, dont trois 
seulement bien distincts ; les deux premiers, d’égale grandeur, 
sont en forme de cornets, s’emboîtant l’un dans l’autre, la 
partie inférieure s’avance plus que la partie supérieure, et est 
garnie d’une soie velue ; le quatrième est très-court et forme 
comme la base du dernier, qui est un peu en massue, plus 
long que ceux qui le précèdent, et porte à son extrémité deux 
crochets courts, robustes. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l'E. Coccineus, Fab. 


E. Bivirrarus. A. P. 
Long. 5 lignes. 


Brun-rougeätre, avec une bande longitudinale fauve rou- 
geâtre, occupant toute la longueur du disque de chaque élytre. 
Du Sénégal. 

Ces petits insectes habitent soit le bois en décomposition, 
soit différentes espèces de champignons. Leurs mœurs n’ont 
pas été étudiées. 


A. P. 


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Beilain IN 1. COLÉOPTÈRES. P]. 48, 


G. COCCINELLA. Zainne. 


Famulle des Armmpipnaces. Latr. 


Convs demi-circulaire , et le plus souvent demi-sphérique. 

Tère /a) presque ronde, méplate, très-pelite en proportion 
du corps, enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet, rétrécie 
un peu en avant, el tronquée vis-à-vis du labre; les Feux 
sont globuleux. 


ANTENNES (b) insérées au-devant des yeux, au-dessus de la 
naissance des mandibules, de onze articles, dont le premier, 
le plus long et le plus gros de tous, cylindrique : le second, de 
même forme que le précédent, mais moitié plus petit; à partir du 
troisième, l’antenne est grêle, mais s’élargit insensiblement 
au sixième article, qui, ainsi que les suivants, sont de plus en 
plus en cône renversé ; le dixième est le plus large de tous; le 
onzième est ovalaire. 


Lagre /c) deux fois plus large que long, arrondi sur les 
côtés, un peu sinué dans son milieu, velu. 


Manoiures (d) triangulaires, plus hautes que larges, 
droites à leur côté interne, courbes à leur côté externe; l’ex- 
trémité est armée de deux pointes horizontales , et le dessous 
forme une cavité remarquable dont les côtés sont tranchants. 


Macnormes (e) carrées, oblongues; l'angle interne ou 
mieux le lobe terminal est carré, terminé par un fort bouquet 
de poils; en arrière est une pièce de même forme , mais qui 
paraît biarticulée ; elle serait l’analogue du palpe interne, et 
rapprocherait, comme je le pense, ces insectes des carnassiers ; 
le Palpe est beaucoup plus long que la mâchoire : il est atta- 


ché, vers le milieu de sa longueur, de quatre articles, dont les 
trois premiers à peu près de même longueur; le premier est 
grêle, mais les deux suivants sont en cône renversé; le der- 
nier a son côté externe aussi long que les trois précédents, et 
son côté interne beaucoup plus court; il est tronqué, droit à 
son extrémité, et a la forme d’un fer de hache. 

Livre (f) courte, presque carrée, cornée, un peu sinuée 
antérieurement; Languette courte, de la longueur de la lèvre, 
à peine saillante, très-garnie de poils antérieurement; les 
Palpes sont de deux articles, cylindriques , d’égale longueur, 
égalant ensemble en longueur la largeur de la lèvre ; le Men- 
ton qui porte la lèvre est trapézoïdal, plus large que haut, et 
plus étroit en arrière qu’en avant. 

Tuorax. Le thorax est petit par rapport au reste du corps, 
beaucoup plus large que long, plus étroit à sa partie an térieure, 
profondément échancré pour recevoir la tête; l'Ecusson est 
très-petit, arrondi. 

Ervrres très-grandes, embrassant entièrement le corps, et 
le débordant même notablement sur les côtés. 

Aices (g) deux fois plus longues que les élytres; les ner- 
vures en sont très-confuses, à cause des plis qu’elles font dans 
leur milieu; on en distingue cependant deux principales, dont 
l'inférieure se bifurque vers le milieu de sa longueur, et va 
rejoindre le bord inférieur à différentes distances. 


ParrTes (k. 1) courtes, dépassant à peine les élytres pendant 
la marche; les Fémurs sont robustes, presque de même gros- 
seur partout, un peu courbés extérieurement ; les T'ibias sont 
plus grêles, courbés au côté externe, amincis à leurs deux 
extrémités, de même longueur que les fémurs ; le Tarse(k2) 
n'a que trois articles apparents, dont les deux premiers en 
forme de cornets emboîtés l’un dans l’autre: le premier est 
deux fois plus long que le suivant; le troisième est aussi long 
que le premier, claviforme , et est terminé par deux petits 
crochets ; à sa base esi un petit article court , ce qui porte le 
nombre total à quatre ; les deux premiers articles sont très- 
velus, surtout en dessous. 


DL) 02 COL k, OP TE RES. PP]. 16. 


( 


5. Coccinella. Linne. C. Versicolor. Fab. 


AP ,anat. T'irolat fig del. Corbie. si 


«4 7, 7 
2! x 
à 


Les détails de ce genre sont pris sur la C. Septempunctala de 
Linné. 


C. Versicozon. F'abr. 
Long. 6 lignes. 


Entièrement d’un jaune fauve, avec les yeux, une grande 
tache trapézoïdale sur le corselet touchant sa base, l’écusson 
et treize taches rondes sur les élyires, dont trois suturales 
communes aux deux élytres, noires ; les ailes sont de la même 
couleur. De l’Asie orientale. 

Les Coccinelles à l’état de larve (f. 2) ont le corps allongé, 
la tête petite, les pattes assez déliées ; elles vivent au milieu des 
pucerons, dont elles font une énorme consommation, ainsi que 
l'insecte parfait; ce genre offre souvent des accouplements 
hibrides, mais, quoiqu’on n’ait pas suivi leur résultat, je serais 
tenté de croire qu’ils doivent être féconds, par la quantité de 
variétés qui existe dans les espèces de ces insectes. 

Ce genre est un des plus naturels qui aient été établis; on 
peut y rapporter avec sûreté toutes les espèces, décrites par 
les auteurs, qui ne sont pas velues. 


A. P. 


tte. 


+ 


6° Liv. N°5. COLÉOPTÈRES. PI22 


G. BRIAXIS. Zeackh. 


Fanulle des PsÉLAPHIENS. 


Tère (a) triangulaire, plus longue que large, arrondie à ses 
angles postérieurs ; deux petits Yeux arrondis, situés aux deux 
côtés de la tête, vers le milieu de sa longueur; sur le vertex 
sont deux impressions que l’on a quelquefoisconsidérées comme 
deux yeux lisses. 

ANTENNES (4) insérées tout au bout de la tête, près 
de la bouche, aussi longues que la moitié du corps, s’4- 
paississant en massue vers leur extrémité, de onze articles, 
dont le premier assez gros, un peu noduleux, deux fois plus 
long que large ; le second de même forme, moitié plus petit ; 
les six suivants sont simplement cylindriques, plus minces 
que le second ; les trois derniers vont toujours en s’élargis - 
sant et en s’allongeant pour former la massue; le dernier, le 
plus long de tous, est ovoïde, aigu à son extrémité ; tous les 
articles sont finement velus. 

Larre (c) deux fois plus large que long, se rétrécissant en 
arrière, droit à son bord antérieur, avec une échancrure an- 
gulaire au milieu, garni de soies raides au même bord. 

ManniBues (d) en faucille, terminées par une dent très- 
aiguë, évidées à la partie interne et offrant sur le tranchant 
de chacun des bords quelques dentelures fines. 

Macnoine (e) en triangle allongé, irrégulier ; l’angle supé- 
rieur est à peine saillant , et ne se distingue que par un bou- 
quet de poils raides ; le Lobe terminal dépasse à peine le corps 
de la mâchoire, et se termine aussi par un long bouquet de 
poils raides ; le Palpe est inséré près de l'extrémité du corps 


de la màchoire, de quatre articles, dont le premier très-court, 
plus long que large ; le second aussi long que “ue la mâ- 
choire , s’élargissant fortement en massue jusqu'à son extré- 
mité ; le troisième est triangulaire , plus épais que l'extrémité 
du précédent; le quatrième est ovoïde, aigu à son extrémité, 
aussi gros que le précédent, et presque aussi long que le se- 
cond; les deux derniers articles sont garnis de quelques sotes 
raides. 

Livre (/f) très-petite, demi- circulaire, arrondie, portée 
sur un menton trois fois plus large qu’elle, en triangle renversé ; 
à l'extrémité de la lèvre sont les palpes, de deux articles cy- 
lindriques , dont le premier très-court, le second trois fois 
plus long, un peu plus épais, ct terminés par deux soles 
raides divergentes ; des deux côtés de la lèvre, la languette se 
montre sous la forme de deux paraglosses velus au côté ID- 
terne. 

Tuonax (g) guère plus long que large, arrondi; Ecusson 
arrondi , petit. 

ÉLYTRES (h), tronquées à leur extrémité, ne recouvrant 
guère que la moitié de l’abdomen. 

AiLes (j) ovalaires, n’offrant que quelques nervures rudi- 
mentaires à la base, et ayant le bord interne muni d’une 
frange de poils. 

Parres (4 1.) de longueur moyenne; le Trochanter est in- 
timément soudé avec le fémur, dont il forme l'articulation 
avec la hanche ; le fémur #st gros, cambré en dessus, sinué 
en dessous, avec un mamelon saillant vers le milieu de sa lon- 
sueur; le Tibia est de la longueur du fémur, beaucoup plus 
mince , ayant de même une éminence vers le milieu de sa lon- 
gueur ; il est tronqué à son extrémité, et offre au lieu d’épine 
(Æ 2.) un petit corps ou biarticule , ou porté sur ua mamelon 
saillant; le Tarse est de trois articles, dont le premier très- 
court; les deux autres presque égaux, cylindriques, velus; le 
dernier porte un seul crochet. 


2 . 
L’Asnomex dépasse les élytres de presque moitié de sa 
longueur. 


Dre, NW, COLEOPTERES . DE 


Gras Leach, B. Longicornis. 


A. P, ad, nat, det, Corbté se. 


: 
Fe 
È 
, 


B. Lonciconnis. Leach. 


Long. 1 ligne. 
*. , 

Tête portant deux points et une petite ligne postérieure en- 
foncés; sur la partie postérieure du thorax est une ligne 
pareillement enfoncée, transverse, concave , dont les angles 
sont dirigés en avant, sur chaque élytre, partant deleur base, 
et près de la suture , est une ligne enfoncée qui n’atteint pas 
Je bord postérieur; d’un brun noir, avec le disque des élytres 
maron. D’Europe. 

Les métamorphoses des insectes de cette famille sont peu 
connues ; on sait seulement que quelques espèces vivent dans 
des fourmilières; on les trouve sous les pierres ou sous les dé- 
bris des végétaux ; ils volent plus volontiers le soir, au moment 
du coucher du soleil. 

L’anatomie de ce genre a été prise sur l’espèce figurée ; on 
peut voir, pour les espèces qui s’y rapportent, la belle mono- 
graphie des Psélaphiens, que M. Aubé à donnée dans le Maga- 
sin de Zoologie de M. Guérin. 

Ce genre a été établi par Leach, aux dépens du genre Psé- 
laphes, dans lequel avaient été confondues toutes les petites 
espèces analogues. 


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“ 


A. P. 1838. 


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Ge Liv. N° 4. ORTHOPTÈRES. PI. 


CN | 


G. FORFICULA. Linn. 


\ 


Famille des Coureurs. Tribu des FonricuLaines. 


Têre (a) triangulaire, horizontale, portée comme sur une 
espèce de col; Feux ovales, saillants , placés vers le milieu de 
la longueur des côtés de la tête. 

ANTENNES (0) d’un nombre variable d'articles, selon les 
espèces; tous ces articles sont oblongs, cylindriques, légère 
ment velus ; le premier est toujours plus gros et plus long que 
les suivants, qui eux-mêmes sont plus courts que ceux qui les 
suivent, et qui augmentent un peu graduellement de lon 

ï: 
gueur. : 

Lasre (c) plus large que long, dilaté sur les côtés , s’avan- 
ant un peu en angle obtus au bord antérieur, avec le sommet 
de l'angle un peu sinué; nous avons représenté cette pièce 
vue en dessous, pour faire voir ses rebords et l'ouverture de 
l’æsophage. 

Manwoimure (d) triangulaire, très-robuste, presque aussi 
large que longue , évidée à la partie interne , dentelée irrégu- 
lièrement sur les côtés, et terminée par une pointe bifide. 

Macnoms (e) en parallélogramme très-allongé, les pièces 
d'attache de la base très-courtes , triangulaires ; le Lobe ter. 
minal est un peu falciforme , étroit , presque de la longueur du 
corps de la mâchoire ; le Galea , ou palpe interne, est de même 
longueur que le lobe terminal, très-grêle; le Palpeest long, de 
cinq articles, dont les deux premiers très-courts, en cône ren- 
versé ; les trois suivants cylindriques, velus; le second un peu 
plus court que les autres, et le dernier terminé en pointe peu 
aiguë. 

Lèvre (f) haute, s’élargissant et s’arrondissant sur les cô- 


tés, sinuée à son bord interne ; Palpe de trois articles, dont le 
premier court , conique ; les deux suivants longs, cylindriques, 
velus, un peu plus épais à leur extrémité; le dernier est ter- 
miné par un petit mamelon peu sensible; Langurtte profondé- 
ment bifide, dont chaque lobe est terminée par une articula- 
tion velue, ovoïde, en pointe mousse. 

Tuorax (g). Le prothorax a toujours la forme d’une petite 
plaque mince , coupé droit en arrière la tête, un peu arrondi 
en face des élytres, et légèrement relevé sur les côtés; pas d’é- 
cusson apparent. 

ÉLvrres (A) très-courtes, presque carrées, recouvrant à 
peine le tiers de l'abdomen, se recouvrant très-légèrement à 
la suture. 

Arsss (j) plissées en éventail dans le repos , et se repliant 
deux fois sur elles-mêmes sur la longueur; mais le premier pli 
dépasse les élytres : aussi la portion costale qui forme le pli de 
dessus est-elle presque de la même consistance que les élytres. 

Parres (k) de longueur moyenne; le Trochanter court, 
triangulaire, le Fémur plus épais à sa base, le Tibia un peu 
plus mince que le fémur, de même longueur , terminé par des 
épines courtes; T'arse de la longueur du tibia, de trois arti- 
cles, dont le premier et le dernier presque égaux, et le second 
très-court; le troisième porte deux crochets de taille mé- 
diocre, entre lesquels est une petite pelotte membraneuse, 
plus ou moins apparente. 

ABDoMEN très-allongé, de neuf segments dans les mâles , et 
de sept dans ies femelles; ces segments sont à recouvrement 
sur les côtés; à l'extrémité est une pince formée de deux 
pièces agissant latéralement, de forme très-variée dans les es- 
pèces, mais toujours plus grandes, courbes et dentelées dans 
les mâles, droites au contraire dans les femelles; une petite 
plaque , qui se trouve souvent entre les pinces, n’est que la 
partie inférieure du dernier segment crustacé qui porte les 
pinces. 


Les détails de ce genre ont été pris sur la F, Gigantea. 


6° Lio N°4. 


ORTHOPTÈRES. 


G. Forficula Hinné Percheron Guerin. 


A,P,ad, nat. del, lCorbré. ve 


EV7. 
/ 


F. PercHEroN. Guérin. 


Long. 9 lignes. 

Tête, thorax, pattes fauves, antennes branâtres , avec denx 
articles au milieu fauves : élytres noires, avec une tache jaune 
près de la base, touchant le bord externe, n’atteignant pas la 
suture; la portion des ailes dépassant l’élytre jaune, avec l’ex- 
trémité noire. De Cayenne. 


Ogservarions. Ge genre d'insectes est un de ceux qui ont 
donné lieu à plus de travaux de classification; beaucoup d’au- 
teurs ont voulu le réunir aux coléoptères, parce qu'il offrait 
comme eux des élytres à suture sans recouvrement; mais ce 
caractère n’est pas exact, le recouvrement existe, quoique peu 
apparent; on a essayé d'en faire un ordre à part : tels sont 
MM. Kirby, qui rétablissaient pour eux le nom de Derma- 
ptères , que Degeer avait donné aux orthoptères en général; 
Leach, qui faisait des Dictuoptères des autres orthoptères, et 
laissait aux Forficules seuls le nom d’Orthoptères ; mais la su- 
ture droite des élytres formait toujours la base de ces divi- 
sions; enfin M. Dufour, s'appuyant sur l’anatomie interne , 
sur la présence de vaisseaux biliaires, et sur quelques diffé- 
rences dans les organes générateurs, en forme aussi un ordre, 
sous le nom de Labidoures. Tout en rendant justice au talent 
de ce savant observateur, nous croyons que, dans ce cas, il a 
trop tenu compte des exceptions, sans faire attention que les 
organes bucaux, les organes digestifs, les ailes , les métamor- 
phoses, sont les mêmes que celles des autres orthoptères. 

Quant aux genres, c’est bien pis encore ; l’absence des ailes 
a d’abord guidé mon savant maître Latreille, qui a formé le 
genre Chelidoure; mais on sait combien ce caractère est insi- 
gnifiant, puisque dans bien des espèces d'insectes on à des 
exemples d'individus accomplis, ailés ou aptères. Pour arri- 
ver à subdiviser encore ce genre, on s’est ensuite servi du 
nombre des articles des antennes ; ainsi l’on a eu, par La- 
treille : Forficule, 14 articles ; Forficesile, plus de 14 articles ; 


par Leach : Forficule, 14 articles: Labidura, 20 articles ; 
Labia, 12 articles ; par M. Serville, outre le genre aptère de 
Latreille, des Forficules, des Forficesiles, et des Diplatys, de 
15 à 30 articles, des Pyragues, de 4o articles ; il y a en outre 
les Pygidicranes , les Spongiphores, les Psalis, dont les ca- 
ractères méritent confirmation; les ÆApachyus, qui ont le 
corps très-aplati, et qui effectivement méritent peut-être de 
former un genre à part, quand il aura été examiné sur un 
plus grand nombre d'individus. Enfin M. Géné, dans la Mono- 
graphie des Forficules d'Italie, adopte seulement les genres 
Forficule et Forficesille. En bonne conscience, qu'est-ce que 
des genres limités à une dixaine d’articles d'antennes ? Quoi ! ! 
les FRS 112% 14, 30, 40, auront une verlu particulière 
pour former des genres particuliers, et les nombres 19501, 
21, 27, etc., etc. , n’en auront pas ?. Cela n’est pas possible ; 
il faut ou que chaque variation d’un article fasse genre, Où il 
faut renoncer à ce moyen d’en établir dans l’ordre des ortho- 
ptères ; en effet , il est bien avéré quee dans les ordres où le 
nombre de ces articles est élevé, il n’existe aucune régularité 
dans les nombres, non-seulemeni d’espèce à AA mais 
d’antenne à antenne dans les mêmes individus. Ainsi, il ne 
faut y attribuer aucun caractère rigoureux. Nous considérons 
donc le genre Forficule tel que Linné l’a établi, et nous croyons 
qu'ilsuffit à la science jusqu’à présent, à moins qu'on ne trouve 
de meilleurs caractères pour. le diviser. 

Les Forficules sont des animaux lucifuges qui vivent aux de 
pens des fleurs et des fruits, auxquels ils font éprouver beau- 
coup de tort; les mâles et les femelles s ’approchert àreculons 
dans l’accouplement ; la femelle , après la ponte, veille sur ses 
œufs et même sur ses petits; on peut étudier leurs mœurs 
dans les ménioires de Degeer, qui Les à suivis av ec beaucoup 
de soin. On peut rapporter à ce genre toutes Les espèces con- 
nues, en considérant si l'on veut les genres établis comme de 
simples divisions, mais qui ne doivent pas faire autorité dans 
la science, 


FU D as 


2e Liv. N°3, ORTHOPTÈRES. PI 22; 
G. BLATTA. Zinne. 
Famille des Coureurs. Tribu des BLaTrTaiREs. Lalr. 


Têre (a) presque entièrement recouverte par le corselet, 
horizontale, avec la face totalement inférieure, d’une forme 
très-ovoide. Yeux placés aux angles supérieurs, sur la erète, 
fortement échancrés en forme de reins. Ocelles au nombre 
de deux, méplats, presque rudimentaires, placés à l’angle su- 
périeur de l’échancrure des yeux. 


ANTENNES (0) sétacées d’un grand nombre d'articles, en 
forme de petits cylindres, beaucoup plus larges que hauts, 
s’emboîtant les uns dans les autres et garnis de poils à leur 
sommet; le premier article est le plus long de tous, inséré 
dans l’échancrure des yeux, atteignant le bord de la tête, 
courbé en dessus, plus gros et arrondi à son extrémité; le se. 
cond est moitié moins long, en forme de cône tronqué, ren- 
versé, arrondi à son bord supérieur ; les autres sont presque 
égaux, du moins de même forme. 


Lagre (c) cordiforme, mais très-large et refendu à sa par- 
tie antérieure ; en dessous il offre un espace enfoncé, muni 
tout autour de points aussi enfoncés. 

Manieuzes (4) très-épaisses, courbées à leur côté externe. 
coupées obliquement au côté interne, et armées à cet endroit 
de quatre fortes dents prismatiques, occupant plus de la moi- 
tié de la longueur de la mandibule. 

Macnomes {e) allongées ; lobe terminal presque aussi long 
que le corps de la mâchoire, large à sa partie inférieure, se ré- 
trécissant vers son extrémitée, qui est terminé? par deux petites 


dents aigües; toute la portion interne est courbe et garnie de 
petits poils raides ; le Palpe interne dépasse la mâchoire : il est 
composé de deux articles ; le premier est très-grêle à son ori- 
gine, mais s’élargit ensuite beaucoup ; le second va en s’élar- 
gissant graduellement de son origine à son extrémité, où la 
portion externe est fortement échancrée; le Palpe externe est 
de cinq articles; les deux premiers très-courts, égalant le pre- 
nier du palpe interne; le second, le troisième et le quatrième 
deux fois plus longs, égaux entre eux, cylindriques, mais le 
dernier un peu plus épais ; le dernier est extérieurement pres- 
que aussi long que les précédents, mais il est tronqué oblique- 
ment du côté interne jusque passé le milieu de sa longueur; 
tout le palpe est en outre couvert de petits poils courts. 


Livre (f) : elle est en ovale très-allongé, transverse, presque 
entièrement emboîtée dans une échancrure du menton, qui 
est lui-même cordiforme, très-large; la Languelte est formée 
de deux lobes accolés, terminée par quatre divisions articu- 
lées; les deux intérieures sont grêles, coniques, et les deux 
extérieures, un peu plus longues, sont presque demi-circulai- 
res extérieurement, très-velues: les Palpes sont de trois arti- 
cles, dont les deux premiers égaux, et le troisième un peu plus 
long, cylindrique, tronqué à son extrémité, très-velu. 


Le dessin de ces parties de la bouche est extrait de l’ou- 
à nt 
vrage de la commission d Égypte. 


CorseLeT formé du prothorax, demi-cireulaire, avec les an- 
gles inférieurs échancrés, droit à son bord postérieur. 


ÉLYTRES ovalaires, avec une nervure bien sentie après le 
premier tiers de leur largeur ; les autres nervures se dirigeant 
des deux côtés de la nervure principale vers les bords les plus 
VOISINS. 


Aues : elles sont triangulaires, arrondies; trois nervures 
partant de la base, s’avancent parallèlement versl’extrémité de 
l’ale; les deux externes jetant chacune d’un côté des nervures 
accessoires ; le reste des nervures forme les plis de l’éventail. 


2° Lio. N°3. ORTHOPTERES. PL. 2. 


G. Blatta. Lino. B. Conspersa. Serv. 
AD. anat, vf Delarue, 2 del, Corbie se: 


(Max 1835.) 


DE FE Fo 
D; rt 33 
: € UE ete, 
4° ) LR TAN 
Le : | 


#7 


Parres : elles sont comprimées ; la Hanche est allongée, 
conique; le T'rochanter court, le Fémur peu renflé, le Tibiaet 
le tarse presque de même longueur ; le tibia est toujours for-- 
tement épineux; le T'arse de cinq articles, dont le premier pres- 
que aussi long à lui seul que les autres , les trois intermédiai- 
res égaux , le cinquième un peu plus grand que les intermé- 
diaires, portant deux crochets. 


ABDoMEN méplat ; chaque anneau s’avance au bord en forme 
de dent sur le suivant; la plaque anale est arrondie, bilobée 
et accompagnée de deux courts filets articulés. 


Toute la portion anatomique se rapporte à la B. Americana. 


B. Consrersa. Serville. (fig. 1.) 
Long. 12 lignes. 


Tête, antennes, noires; corps brun, avec les bords jaunä- 
tres et les pattes plus claires; corselet, élytres, d'un gris-jau- 
nâtre clair, avec des taches et des points noirs dispersés sur 
la surface; sur le disque du corselet les taches noires repré- 
sentent un peu les traits que l’on prête à la lune et au soleil. 
Cette espèce vient du Brésil. 


On peut rapporter à ce genre un grand nombre d'espèces 
connues; les B. Americana, Gigantea, Major, Ægyptiaca , 
etc., etc. 

Ces insecies sont demi-nocturnes et vivent de toute sorte de 
substances desséchées. Dans les colonies, on les connaît sous 
le nom de Æakerlac et Ravets ; elles y attaquent les provisions 
et les marchandises, el y sont un vrai fléau ; elles répandent 
en outre une odeur fétide qui reste à tout ce qu’elles ont touché. 
La femelle, au moment de la ponte, environne ses œufs d’une 
substance gommeuse qui se renfle à l'air, et enferme l'œuf 
comme dans une coque; un second est collé au prenuer, et 


ainsi de suite. J’ai donné, n° 2, la figure d’une de ces coques 
renfermant une quinzaine d'œufs; elle est brune, arrondie, 
mais un peu comprimée, avec un côté dentelé. On a des exem- 
ples d’une blatte qui ouvre cette espèce de coque à ses pe- 
tits, mais on ignore si toutes agissent de même. 

Ce genre a été établi par Linné, et adopté par tous les en- 
tomologistes. 


A. P. Mai 1835. 


Enrarum. Dans la première livraison, au genre Tridactylus, on a oublié de 
citer la patrie de l’espèce figurée : cette espèce est du Brésil. 


5e Liy. No 5. ORTHOPTÈRES. pi. 


G. BACTERIA. Latreille. 


Famille des Coureurs. Tribu des Paasmines. Latr. 


Corps grêle, très-allongé, cylindrique. 


Têre (a) plus longue que large, plus étroite à sa partie 
postérieure, ayant les Feux globuleux, situés aux angles de la 
partie antérieure, pas d’Ocelles. 


Antennes (b) d’un très-grand nombre d'articles, sétacées, 
insérées tout-à-fait sur le devant de la tête entre les yeux, 
presque aussi longues que le corps; leur premier article est 
gros, irrégulier ; le second est deux fois plus long que le pre- 
mier; les autres articles sont cylindriques et augmentent un 
peu de longueur jusqu’au dernier. 


Lasre (c) de deux parties, dont la seconde attachée sous la 
première; celle-ci a la forme d’un trapèze beaucoup plus 
large que haut, ayant son plus grand diamètre au chaperon; 
la seconde partie offre une forme toute contraire et est un peu 
sinuée au-devant; les deux parties sont un peu sinuées sur 
leur bord. 


Mannisuces (d) courtes, triangulaires, creusées au côté 
interne, mais ayant tout autour un rebord sinué et tran- 
chant. 


Macnomes {e) petites, carrées ; le lobe terminal est aussi 
haut que le corps de la mâchoire, plus étroit à son extrémité, 
un peu courbé, bidenté à l'extrémité; le Palpe interne ou 
galéa a son premier article très-court ; le second, en forme de 
cuillère, atteint l'extrémité et recouvre le lobe terminal; ilest 


CA 


très-velu extérieurement; le Palpe externe esl de cinq articles; 
le premier très-petit, court; le second aussi long que large ; 
les deux suivants de même grosseur que le second, deux fois 
plus longs que lui et presque de même longueur entre eux; le 
dernier est un peu plus allongé que les précédents, ovoide. 


Livre (f) en carré, transversale, arrondie postérieurement ; 
le Menton est trapézoïdal, transversal ; la Languctte est d’abord 
carrée, sinuée à son bord antérieur, et se divise ensuite en 
quatre lobes ; les deux intérieurs ont la forme de deux feuilles 
aiguës, droites, de la hauteur de la languette; les deux exté- 
rieures sont deux fois plus longues et une fois plus larges, cour- 
bées à leur bord externe, dilatées vers le milieu de leur bord 
interne, étroites à leur base et arrondies à leur sommet : les 
Palpes sont insérés dans deux cavités de la lèvre ; ils sont de 
trois articles : le premier est cylindrique, dépassant peu le 
bord antérieur de la lèvre, le suivant est foliacé, atteignant l’ex- 
trémité des lobes internes de la languette, s’élargissant de la 
base à l'extrémité, qui est tronquée droit; le dernier est un 
peu plus étroit que le second, de même longueur, un peu 
ovalaire ; les trois articles sont parsemés de quelques poils. 


Tnorax. Les trois segments qui le composent sont très- 
distincts ; le premier n’est guère plus long que la tête; le se- 
cond est plus long que le troisième ; ensemble ils sont plus 
longs que l'abdomen. 


Écvrres et AILES..... ? 


Parres (4). Elles sont grêles, les intermédiaires sont les 
plus courtes et les postérieures les plus longues ; les fémurs et 
les tibias sont presque d’égale longueur ; les fémurs antérieurs 
sont courbés près de leur naissance vers le côté externe et se 
redressent ensuite; les tarses sont courts par rapport aux tibias; 
ils sont de quatre articles cylindriques; le premier est aussi 
long à lui seul que les trois suivants: le quatrième égale les 
deux qui le précèdent; il est terminé par deux crochets courts, 
robustes, entre lesquels est une membrane vésiculeuse. 


ABDOMEN. Il va en diminuant légèrement de sa base à son 


PES 


ORTHOPTERES. 


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G.Bacterie Latreille. B. Rosarius. A.P. 
Cash 


A2. anat. Thiolat fig del. 


extrémité; on y compte distinctement neuf segments, dont le 
septième un peu plus gros, et les deux suivants relevés; dans 
les mâles, on aperçoit en dessous deux petites pointes cornées 
perpendiculaires au corps. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l’insecte représenté. 


B. Rosarra. À. P. 
Long. 30 lignes. 


Cet insecte est entièrement d’un beau vert d'herbe, avec 
l'extrémité des fémurs et des tibias un peu plus foncée; les 
antennes sont livides et plus foncées à l'extrémité; cet insecte 
porte sur la tête et le prothorax une paire d’épines divergen- 
tes , trois paires sur le mésothorax, une sur le métathorax et 
sur chacun des trois premiers segments abdominaux; les épines 
sont jaunâtres. Toutes les couleurs s’altèrent par la dessicca- 
tion. Je crois cette espèce de l’Amérique méridionale, mais 
sans pouvoir l’affirmer. 

La difficulté de savoir si l’on possède les espèces de la tribu 
des Phasmides à l’état de larve ou à l’état parfait, me fait 
penser que la présence ou l'absence des ailes ne peut jusqu’à 
présent servir de base à une classification rigoureuse de ces 
espèces. J’ai rapporté celle que j'ai fait figurer au genre Bac- 
térie de Latreille, parce qu’elle en offre dans l’état où elle est 
tous les caractères; mais en outre parce que, n’offrant que 
quatre articles aux tarses, elle établit d’une manière tranchée 
une limite à ce genre, indépendante ou de l’état intermé- 
diaire ou du sexe des individus que l’on voudra y rapporter. 


À. P. 


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3° Liv. Nes. ORTHOPTÈRES. PI 
G. MANTIS. Zinne. 
Famille des Coureurs. Tribu des Manrines. Latreille. 


Têre (a) perpendiculaire, triangulaire, deux fois plus large 
que le corselet; Yeux très- proéminents, ovalaires, placés aux 
angles supérieurs de la tête; trois Ocelles disposés en trian- 
gle bas , au milieu de la face , entre les yeux, et au-dessus de 
l'insertion des antennes. 


ANTENNES (6) insérées au milieu de la face, entre les yeux, 
très-minces, sétacées, presque aussi longues que le corps, d’un 
trè5-grand nombre d’articles, dont les deux ou trois premiers 
un peu plus grands , ceux qui suivent en forme de petits cy- 
lindres emboîtés les uns dans les autres, et les derniers plus 
allongés. 

Lasre (c) avancé, brisé en deux parties, le première carrée, 
transverse; la seconde circulaire, lésèrement convexe, offrant 
en dessous plusieurs rangs de poils, et deux appendices se 
prolongeant sur la première partie. 

Mannigues (d) un peu coniques, se recourbant horizon- 
talement à leur extrémité, tridentées à sa pointe, et offrant en 
outre vers le milieu de leur longueur interne, à l’endroit le 
plus large, une double dent aiguë placée sur la même ligne. 


Macnores ( d) allongées, le corps est en carré long; à son ex- 
trémité antérieure, qui est sinuée, s’attache le lobe terminal; 
celui-ci est en forme de cône, avec l'extrémité un peu courbée, 
refendue en deux dents très-aiguës et la face intérieure hérissée 
depoils raides; le palpe interne ou Galeaest de deuxarticles, dont 
le premier court et le second égalant le lobe terminal; le Palpe 
externe est de cinq articles ; il est porté sur un support placé 
près du milieu du corps de la mâchoire; il est de cinq articles 


cylindriques : le premier est presque aussi court que large, le 
second deux fois plus long, le troisième beaucoup plus long 
que les deux précédents pris ensemble et le plus long de tous; 
ensuite le cinquième, qui est presque aussi long que le troi- 
sième , et en ovoide très- allongé; le quatrième est mtermé- 
diaire pour la grandeur entre ces deux derniers; tout le palpe 
est légèrement velu. 


Livre (f) trapézoïdale, rebordée , arrondie aux angles an- 
térieurs, échancrée vis-à-vis de la languette ; languette carrée, 
échancrée sur les côtés, quadrifide à son extrémité; la base est 
formée de deux lobes accolés, échancrés vers leur partie in- 
terne sur la moitié de leur épaisseur; dans cette échancrure 
est une première articulation qui la remplit entièrement; au- 
dessus de cette articulation, et à côté d’elle, s'élèvent pour 
chaque côté deux articles coniques allongés, courbés intérieu- 
rement, dont ceux intermédiaires doublés d’une membrane; 
les Palpes labiaux sont de trois articles presque égaux et de 
même longueur que les articles qui terminent la languette; le 
dernier est ovalaire; les palpes et la languette sont légèrement 
velus. 


Tuorax. Prothorax très-allongé, bombé, dilaté vers le pre- 
mier tiers de sa longueur et coupé par une impression profonde 
à cet endroit, rétréci vers le dernier tiers de sa longueur; le 
mésothorax et le métathorax sont méplats, un peu plus larges 
que le prothorax, l’égalant à peine à deux en longueur. 


ÉLyrRes ovalaires, allongées ; une nervure costale se dirige 
parallèlement au bord antérieur, et jette des nervures légère- 
ment recourbées, soit simples, soit bifurquées vers la côte in- 
férieure. 


Aires moins longues que les élyires, demi-circulaires, plis- 
sées en éventail dans le repos. 


Parres (Æ). Elles sont de deux sortes, quatre postérieures 
identiques, ayant des Æanches coniques, fortes, détachées, 
s’articulant avec le Trochanter, des fémurs très-allongés , plus 
gros à leur attache avec le trochanter, des Tibias grêles, termi- 


IT ro NS « 
Leo ND. ORTHOPTERES. S 


Cr Manti S Jann. M. Lutescens. AP. 


AP. anat. Delarue, fig. del. Corbie re. 


Aout 1835) 


nés par deux petites épines, n’atteignant que les deux tiers de 
la longueur des fémurs, et des tarses de la longueur du tibia, de 
cinq articles , dont le premier aussi grand que les trois sui- 
vants pris ensemble; le second, moitié moins grand que le 
premier, et les suivants diminuant graduellement; le dernier 
article porte deux petits crochets; les pattes antérieures sont 
anomales; les hanches, prismatiques, de même grosseur par- 
tout, sont deux fois aussi longues que celles des pattes posté- 
rieures ; elles s’articulent de même avec le trochanter; les 
fémurs sont beaucoup plus robustes, méplats en dessous et 
garnis, sur les côtés de cette partie, extérieurement, de dents 
longues, robustes, isolées, et intérieurement de dents plus pe- 
tlies, très-serrées ; à l’extrémité de la dentelure interne est une 
impression profonde, oblique; ils se replient dans le repos le 
long du côté externe des hanches; le tarse est moitié plus court 
que le fémur, méplat aussi en dessous, bordé de chaque côté 
de cette partie d’épines serrées, disposées obliquement et s’al- 
longeant sensiblement jusqu’à l'extrémité, qui est terminée par 
une pointe recourbée, aiguë, très-longue, et qui, quand le 
tibia se replie sur le fémur, se loge dans l'impression dont nous 
avons parlé et qui est destinée à le recevoir; ces tibias n’ont 
point d’épines mobiles à leur extrémité; les tarses égalent les 
fémurs en longueur et ont la même disposition que dans les 
tarses postérieurs; ainsi organisés, les pattes antérieures de- 
viennent un organe très-robuste de préhension, dont ces in- 
sectes se servent pour saisir leur proie et la porter à leur 
bouche. 


Agpomen méplat ,un peu plus large vers l'extrémité, de huit 
segments apparents ; de l’extrémité du dessous de l’avant-der- 
nier segment sortent deux filets courts, assez gros, articulés. 


Les détails anatomiques de la bouche de cet insecte sont 
ceux d’un insecte du même genre figuré dans les shuclies 
relatives aux insectes, de l'ouvrage de la commission d'Égypte. 


M. Lurescens. À. P. 


Long. 15 lignes. 


Corselet et pattes très-rugueux, d’un jaune-livide sale; ély- 
tres vertes à la côte antérieure, lavées de rougeâtre dans le 
reste de leur surface, avec des maculatures noires ; ailes jaune- 
foncé, avec une large bordure noir-bleu au bord postérieur ; 
les pattes ont plusieurs anneaux noirs, et chaque article des 
tarses est terminé par une tache de la même couleur. 


De Cayenne. 


On peut rapporter à ce genre les espèces nommées Pre- 
caria, Oratoria, Religiosa, etc., etc. 


Les Mantes sont des insectes carnassiers sous tous leurs 
états, et qui ne s’épargnent même pas entre eux : la saison des 
amours, qui rapproche tous les êtres, est-souvent funeste aux 
mâles, quand les femelles, qui sont en général plus grandes et 
plus fortes, ne se trouvent pas disposées à recevoir leurs ca- 
resses. Les femelles, après l’accouplement, font leur ponte 
dans des espèces de capsules où chaque œuf est enveloppé 
à part; à peine sortis de l’œuf, les petits s’attaquent déjà 
entre eux. L’habitude qu’oni ces insectes de se tenir sur leurs 
pattes postérieures, avec les jambes antéricures croisées, les a 
fait nommer Pregadiou en provençal, ce qui signifie prie-dieu ; 
le mouvement qu'ils font aussi quelquefois en agitant leurs 
pattes les a fait regarder comme indiquant le chemin; de R 
leur nom de Mantis ou devin. 


AP T8030: 


4re Liv. No 3. ORTIIOPTÈRES. PI. 4. 
G. TRIDACTYLUS. Olivier. 
Famille des Saureuns. Tribu des GriLLonieNs. Latr. 


TÊTE (a) petite, ovoide, placée perpendiculairement ; yeux 


grands, mais à peine saillants; trois ocelles disposés sur une 
ligne presque droite, transverse, au milieu de la face. 


ANTENNES (D) insérées au-dessous des yeux, vis-à-vis des 
coins de la bouche, de dix articles presque cylindriques; le 
premier deux fois plus long que large, le second moitié plus 
petit dans toutes ses dimensions que le premier; le troisième 
deux fois plus long que le précédent : à partir du quatrième, 
qui est plus court que le troisième, tous les articles augmen- 
tent progressivement jusqu’au dernier, qui est tronqué carré- 
ment à son extrémité; les neuf derniers sont en outre velus. 


Lagre (aetc) arrondi, offrant plusieurs plis transverses à 
sa jonction avec la tête; on voit au-dessous, dans son milieu, 
deux bourrelets saillants en forme de fer-à-chevai, s’emboîtant 
l'un dans l’autre, garnis de petites dentelures. 


Manniguzes (d) triangulaires, aussi larges que hautes, tri- 
dentées à leur extrémité : leur partie inférieure offre un espace 
ovalaire armé de dents obtuses, transverses. 


Macuorres (e) allongées ; lobe terminal falciforme , aussi 
long que le corps de la mâchoire: deux palpes, dont l'interne 
ou galea de deux articles ; le premier court, étroit, courbé ex- 
térieurement ; le second beaucoup plus large, en lame ren- 
versée, atteignant l’extrémité de la mâchoire. Le palpe externe 
est de cinq articles, sans compter l'article basilaire; le pre- 
mier est courbé extérieurement, échancré sur la moitié du 
côté interne, et recevant dans cette échancrure le second, qui 


dépasse à peine son extrémité ; le troisième est plus long que 
le premier et le second, pris ensemble; le quatrième, plus 
petit que le troisième, est en cône allongé renversé; le cin - 
quième a la même forme, mais est plus long et plus gros, 
arrondi à son extrémité; les deux derniers sont de substance 
plus coriace que les précédents , et couverts de petits poils 
courts. 

Livre (f) transversale, lobée antérieurement, portant deux 
palpes de trois articles presque d’égale longueur ; le premier 
échancré au côté interne; le dernier un peu plus mince que 
les deux précédents, arrondi à son extrémité, terminé par deux 
épines : la languette en quadrifide, ses deux lobes internes 
sont falciformes et paraissent comme articulés, ses deux lobes 
externes sont formés de deux articulations bien distinctes; la 
première prismatique ; la seconde arrondie, tronquée, droite 
à son extrémité; la langue, grande, recouvre intérieurement 
les lobes internes. 


2) ei ? 

Taonax n'ayant que son premier segment d'apparent en 
dessus ; il est presque carré, un peu plus étroit antérieurement, 
et arrondi sur les côtés ; à son extrémité paraît, quand les éty- 
ires sont réunies, un petit écusson triangulaire. 


Eryrres (h) de la moitié de la longueur de l’abdomen, 
aussi larges que le corselet à leur naissance, rétrécies à leur 
extrémité. 


Auces (j) plus longues que l'abdomen, pliées en éventail; 
la portion du premier pli qui dépasse l’élytre est de consistance 
presque coriace. 


Parres (£). Toutes ont les hanches détachées et les tro- 
chanters courts, les fémurs des antérieures de même longueur 
que les tibias, mais ceux-ci sont larges et itronqués, droits à 
leur extrémité, armés de trois dents tranchantes, courbées vers 
le haut : le tarse (4 2) s’insère à la partie inférieure: il est, pour 
cette paire et la suivante, de trois articles, dont les deux pre- 
miers très-courts, cordiformes, et d’un troisième grêle, un peu 
claviforme, courbe, et terminé par deux ongles; dans les pattes 


I Jr. OR’ Eà > à 2 A nf 
FHOPTERES. PUvEr. 


G. Tridactylus. Obv. Ts Marginatus. AP. 


ATEN Corbie se 


lan. 1835 


intermédiaires le fémur est beaucoup plus long que le tibia, 
et celui-ci est en forme de cône renversé; les postérieures (k 1) 
ont les fémurs de même grosseur partout, méplats, atteignant 
l'extrémité du corps, et plus gros que lui; ils donnent attache 
aux tibias , qui sont grêles, aussi longs qu'eux, terminés, en 
guise de tarses, par des folioles ciliées (£ 3), allongées, fusifor- 
mes, au nombre de cinq, dont deux beaucoup plus longues , 
intermédiaires; deux extérieures de la longueur du tiers des 
précédentes , et une médiane dépassant celles extérieures ; à 
la partie postérieure du tibia, et près de son extrémité, sont 
attachées des follicules étroites dont on peut voir la disposi- 
tion # 1 et k 3, mais qui manquent dans l’espèce que nous 
avons représentée. 

Agpomex obconique, sans tarière apparente dans les fe- 
melles, terminé par quatre filets articulés dans celles-ci, et 
dans les mâles par deux seulement et par deux crochets. 


Nous avons extrait toute la portion anatomique, qui se rap- 
porte au T°. Wariegatus, de l'ouvrage de la commission d'E- 
gypte, n'ayant pas d'insectes en bon état de conservation à 
notre disposition; nous ne pouvions puiser à meilleure source. 


T. Mançcinarus. A. P. (1 a 1 D, grossi). 
Long. 3 : lignes. 


Une des grandes espèces de ce genre. Gorselet un peu lobé 
postérieurement, élytres arrondies à leur extrémité, pattes pos- 
térieures sans folioles le long du tibia. Il est entièrement d'un 
noir opaque, avec les premiers anneaux des antennes en dessus i 
le tour des yeux et du corselet, une tache en V sur son disque, 
le tour des élytres, une bande longitudinale à leur base, une 
transverse sur la partie coriace de l'aile, une à la partie infé- 
rieure de la cuisse, jaunes; aile chatoyante et légèrement en- 
fumée. 

On peut rapporter à ce genre les espèces nommées ler 
Paradoxus, Variegatus, etc., et l'Heteronotus africanus de 
Palisot. 


. Ces insectes, de très-petite taille, sont propres aux pays 
chauds. On commence à en trouver en France, à Lyon. D’après 
les observations de M. Foudras, ils vivent dans le sable hu- 
mide, et ils tracent à sa surface des conduits que l’on dirait 
travaillés en filigrane. Les femelles creusent aussi des puits 
où elles déposent leurs œufs après la ponte; mais on ignore 
comment s'opère l’accouplement. On présume que les petits 
vivent dans l’intérieur de la terre, car on n’a jamais pris à la 
surface du sol que des adultes. 


Ce genre a été établi par Olivier et ädopté par tous les ento- 
mologistes. Illiger a créé le genre Ài ia, qui paraît en différer 
sous peu de rapports. 


À. PercHerow. 1834. 


he Liv. No. ORTHOPTÈRES. PL. fr 


G. SCAPHURA. Kirby. 


Famille des Saureurs. Tribu des Locusraires. Latr. 


Corps court, épais, un peu comprimé sur les côtés. 


Tère (a) oblongue, triangulaire, méplate en dessous, lé- 
sèrement bombée en dessus; les Feux sont entiers, globuleux, 
situés aux angles supérieurs de la tête; entre eux il existe une 
carène très-courte, peu élevée; les Ocelles, au nombre de trois, 
sont situés, deux supérieurs des deux côtés de la partie supé- 
rieure de la carène ; le troisième , inférieur, est à la hauteur du 
bas des yeux, au milieu de la face. 

ANTENNES (b) sétacées d’un grand nombre d'articles, insé- 
rées dans deux fossettes formées par la carène qui existe entre 
les yeux , au niveau du bas de ces derniers. 

Lasre (c) arrondi, un peu voûté, offrant en dessous des 
deux côtés un espace garni de papilles cornées. 

Manniguzes (d) robustes, triangulaires, légèrement cam- 
brées au côté externe, terminées par trois longues dents laci- 
niées, et en offrant vers le talon deux autres arrondies, 
courtes. 

Macnorres (e) allongées; le corps est court, presque carré, 
un peu plus haut que large ; le Lobe terminal est deux fois plus 
long que la mâchoire, lamellé, aussi large partout, falci- 
forme , terminé par trois dents aiguës disposées verticalement ; 
le palpe interne , ou Galea, est un peu plus long que le lobe 
terminal, courbé dans sa longueur, corné , arrondi à son ex- 


trémité ; le premier article dont il se compose égale presque en 
longueur le corps même de la mâchoire ; le Palpe externe est 
srêle, presque deux fois plus long que toute la mâchoire, de 
cinq articles cylindriques , dont les deux premiers égaux , plus 
épais que les autres, en cône renversé ; le quatrième moitié 
moins long que le troisième et égalant presque les deux pre- 
miers ; le cinquième est le plus long de tous ; il est tronqué à 
l'extrémité ; les deux palpes sont velus. 


Livre (f) en triangle renversé, replié dans sa longueur , ar- 
rondie, un peu échancrée à son bord antérieur ; les Palpes, plus 
de deux fois plus longs que la lèvre , sont de trois articles et 
portés sur un support; le dernier article est tronqué à l’extré- 
mité, un peu plus mince que les deux qui le précèdent, mais les 
égalant en longueur ; les deux premiers sont égaux entre eux ; 
la Languette est beaucoup plus haute que la lèvre, quadrifide ; 
les deux lobes internes sont petits, séparés par une échancrure 
profonde; leur extrémité est armée d’une lame interne coriace; 
les deux lobes externes sont deux ou trois fois plus larges , mé- 
plats, de deux articles, dont les premiers égalent en hauteur 
les lobes internes ; les seconds sont aussi hauts que les pre- 
miers , triangulaires; tout cet organe est velu. 


Tnorax. Le corselet est formé du prothorax, qui est carré, 
placé en dessus, un peu plus long que large, arrondi posté- 
rieurement , et relombant perpendiculairement sur les côtés. 


Ervrres étroites, ayant la seconde partie de la suture 
droite, falciformes, d’égale largeur partout; le réseau des ner- 
vures est très- fin et très-serré. 


Arcs ovalaires, allongées, à peine plus longues que les 
élytres, droites à leur bord antérieur ; elles dépassent l’abdo- 
men d’un tiers environ de leur longueur. 


Parres (k 1.). Dans les antéricures, le fémur et le tibia sont 
de même longueur ; le premier méplat, deux fois plus large que 
le second ; celui-ci, quadrangulaire, velu en-dessous et garni de 
quelques épines espacées ; près de leur jonction avec le fémur 
le tibia s’élargit beaucoup pour donner place à un stigmate 


Lu N°7. ORTHOPTEÈRES. IT 


4 P 


G. Scaphura Kirby. S. Denuda. A 


A.P, del. Corbis re 


profond , dont l’usage est encore inconnu; les pattes intermé- 
diaires ressemblent aux antérieures, mais sont un peu plus 
longues, plus minces, et n’ont point le stigmate que nous ve- 
nons de signaler; les postérieures ont les fémurs aussi longs que 
le corps, et les tibias un peu plus longs ; les premiers sont très- 
renflés près du corps, et vers le milieu de leur longueur se ré- 
trécissent tout-à-coup à la grosseur des autres pattes; quelques 
épines existent isolées sous cette seconde partie; les tibias sont 
de la même grosseur que l'extrémité des fémurs, munis en 
dessus d’un double rang de petites épines; les Tarses sont 
identiques dans toutes les pattes ; ils sont de quatre articles, 
avec une trace de suture au premier ; les trois premiers sont 
presque égaux , cordiformes , spongieux en dessous ; le dernier 


est plus allongé, beaucoup plus étroit, cylindrique, portant 
deux crochets courts , épais. 


ABDpomen assez court, comprimé sur les côtés, terminé, 
dans les femelles, par une tarrière très-courte, large, ru- 
sueuse, en forme de bateau , très-comprimée, garnie de ru- 
gosités comme une râpe, et surmontée de deux courts filets 
articulés ; les crochets des mâles sont peu développés. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l’espèce même figu- 
rée; on ne peut y rapporter encore avec certitude que le 


S. Vigorsu. Kirby. 
S. Dexupa. A. P. 


Long. 9 lignes. Envergure 24 lignes. 


Tête et corps brun, verlex jaune, élytres marron, ailes 
diaphanes jaunes, avec un large limbe noir , laissant une tache 
jaune au sommet; les pattes sont jaunes, avec les fémurs et 
trochanters, l'extrémité des tibias et tarses, bruns. Du Brésil. 

Des deux espèces que je rapporte à ce genre, celle appelée 
par M. Kirby S. Vigorsii a l'extrémité de l’antenne très- 
mince, sétacée, et la première partie assez épaisse, filiforme ; le 
quatrième article est plus court que ceux qui le précèdent et 


le suivant; toute cette première partie est très-garnie de poils 
courts. C’est une circonstance qui avait engagé Latreille à 
créer avec cette espèce le genre Pennicorne, qui n'était que 
celui de Scaphure de M. Kirby, et qu’il a abandonné ensuite 
pour celui de cet auteur. Dans la seconde espèce, celle que 
j'ai fait figurer, les antennes sont sétacées depuis leur nais- 
sance , et les deux premiers articles sont beaucoup plus gros 
que les autres; le second est moitié plus court que le précé- 
dent; comme dans les insectes où les antennes acquièrent un 
nombre d’articles indéterminable , elles varient beaucoup, soit 
d’insecte à insecte , soit de l’une à l’autre, et qu’alors les par- 
ties qui les composent n’ont plus une valeur bien positive 
comme classification , je n’ai pas pensé que cette différence, 
tous les autres caractères, du reste, étant bien identiques, pût 
nécessiter l'établissement d’un genre. Si les espèces se multi- 
plient, elle pourra servir à y faire deux divisions. 


A. P. 1856. 


be Liv. No 4. ORTHOPTÈRES. FI G. 


G. POERKILOCERA. Serville. 


Famille des Saureurs. Tribu des Acriniens. 


Corrs méplat en dessous, robuste pour sa longueur, plus 
large au milieu, plus étroit aux deux extrémités. 

Tère (a) inclinée vers la poitrine; la partie la plus haute, 
avancée, pointue, offrant entre la base des antennes une lame 
refendue, saillante, qui se termine par deux cornes; la face 
carrée; Veux saillants, ovales, situés aux deux côtés de la proé- 
minence de la tête; Ocelles au nombre de trois, deux à la partie 
supérieure interne des yeux, un au milieu de la face avant 
l'extrémité des yeux ; ils dessinent dans cette position un 
triangle obtus renversé. 

ANTENNES (4) attachées au-devant des yeux des deux côtés, 
et en dessous de l’éminence conique de la tête; d’une ving- 
taine d'articles, presque égaux, avec le premuer un peu plus 
sos, et les derniers allant en s’amincissant. 

Lasre (c). De deux parties, dont la seconde insérée un peu 
au-dessous. de la première, un peu plus étroite qu’elle, arron- 
die à ses angles; en dessous il est voûté, plus épais dans le 
milieu, avec deux rangs et de petits poils raides s’emboîtant 
l’un dans l’autre, et se dirigeant vers le centre du mamelon. 


Manniuzes ( d) carrées, terminées dans leur partie la plus 
avancée par cinq dentelures aiguës et deux carènes trans- 
© a a\ LA ne LA 
verses : l'intervalle entre les dents ot les carènes est évidé. 


Macnomes (e) courtes, terminées par une partie en forme 
de serpe très-cornée, bidentée à l’extrémité; un peu plus 
en arrière est une autre dent aiguë; le palpe interne est aussi 
large que la mâchoire, courbé dans le même sens qu’elle, 
arrondi à son extrémité de deux articles, dont le premier 
moitié plus court que le second; le Palpe externe est de cinq 
articles cylindriques, dont les deux premiers un peu plus épais, 
et les trois autres plus minces; les premiers, troisième et qua- 
irième sont d’égale longueur; le second est un peu plus court 
qu'eux et le dernier le plus long; celui-ci est tronqué droit à 
son extrémité. 

Livre (f) courte, transverse, trapézoïdale; au-dessus 
d'elle la Languette s’élargit après son insertion ; elle est qua- 
drilobée à son extrémité; les deux lobes extérieurs sont eux- 
mêmes beaucoup plus larges que la languette à son extrémité, 
presque en forme de champignon; les deux lobes internes sont 
courts, arrondis et armés seulement d’un petit appendice 
demi- circulaire près de l’extrémité de leur partie interne; 
les Palpes sont de trois articles insérés sur les côtés de la lan- 
guette; les deux premiers sont presque égaux ; le dernier est 
un peu plus long, tronqué à son extrémité; tous sont de même 
grosseur, cylindriques. 


Taorax. Le prothorax est plus étroit que les segments sui- 
vants; il s’élargit de la tête aux ailes, offre en dessus deux 
stries transverses et est lobé à sa partie postérieure ; en des- 
sous 1] a une petite épine entre les pattes antérieures; les deux 
autres segments sont beaucoup plus larges et forment une 
masse presque cubique. 

Eryrres étroites, ayant leurs deux côtés parallèles, avec 
l'extrémité arrondie; elles ont un pli à partir du milieu de 
la base jusque près de l'extrémité du bord externe. 

AiLes formant un quart de cercle, allongées, de la longueur 
des élÿtres, trois fois plus larges qu’elles à leur base, plissées 
en éventail dans le repos. 


Déimane = Q . 
Parres (£, 1). Les deux paires antéricures sont presque 


Le. 2) 0 g « û 
DOVE. ORTHOPTERES. 0) 


P. Polymita AP. 


G. Pœkilocera. Serville 


A./anat. Tholat, fer. del lorbré se 


pareilles, assez courtes, robustes; le fémur plus épais que le 
übia, tous deux sont d’égale longueur, et le tarse les égale 
aussi; les postérieures sont trois fois plus longues que les deux 
autres; les hanches sont détachées, arrondies; les Fémurs 
aussi longs que l'abdomen, méplats, fortement en massue, ter- 
minés par un élargissement arrondi, où s’insère le tibia; en 
dessous ils offrent une rainure où celui-ci peut s’appliquer; en 
dessus ils sont légèrement convexes, avec deux côtes saillantes; 
les Tibias sont grêles, de la longueur des fémurs; de même 
grosseur partout, munis en arrière de deux rangs d’épines, 
terminés par plusieurs épines mobiles; entre elles naît le 
Tarse (k 2), moitié moins long que le tibia; de trois articles, 
dont le premier et le second plus larges à leur extrémité, plus 
longs en dessous qu’en dessus ; le second est deux fois plus 
court que le premier ; sous ces deux articles sont des vésicules 
membraneuses; deux sous le premier, une seule sous le second; 
le troisième article est un peu en massue, arrondi, portant à 
l'extrémité deux crochets courts, entre lesquels est une vési- 
cule arrondie. 


Agpomen méplat en dessous, en dos d'âne en dessus allant 
en diminuant de la base à l’extrémité. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l'espèce figurée, qui 
est un mâle, comme on le reconnaît à deux petits crochets 
relevés après le dernier segment supérieur de son abdomen. 


PAPorsmurar A°0D, 
Long. 15 lignes. Envergure 80 lignes. 


D'un jaune plus ou moins livide ou fauve par places: à 
l'exception des deux segments postérieurs du thorax, en des- 
sus et en dessous: de l'abdomen en dessous et des fémurs 
postérieurs en dedans , toutes les parties du corps sont parsc- 
mées de taches bleues mélangées d’autres orangé pâle; voici 
la disposition des principales taches : les antennes bleues, anne- 
lées de jaune ; du vertex part une ligne bleuc qui s'étend 


jusqu’à la dernière impression transverse da prothorax ; de 
chaque œil partent trois lignes de même couleur, qui viennent 
en divergeant aboutir au-dessus de l'insertion des élytres ; six 
taches triangulaires sont disposées le long du bord postérieur 
du prothorax; les taches des segments abdominaux sont lon- 
gues et placées obliquement; les élytres sont jaunes, avec les 
intervalles des nervures remplis de très-pelites taches brunes, 
placées régulièrement comme un damier; les ailes sont 
oranges, plus diaphanes à leur extrémité, où les nervures sont 
brunes. J’ignore au juste la patrie de ce bel insecte; je crois 
cependant qu'il vient de l'Inde. 

Les mœurs de ces insectes sont inconnues; ce genre a été 
établi par M. Serville, dans l'essai de classification des Orthop- 
tères qu’il a donné dans les Annales des Sciences Naturelles. 
Il n’y rapporte que le P. Sanguinolenta, et deux espèces nou 
velles qu'il a décrites. 


AP. 


2e Liv. N° 4. HÉMIPTÈRES. PS. 
G. BELOSTOMA. Latreille. 


Famille des Hyproconises. Tribu des Népigs. Latr. 


; 


Têre (a 1 et 2) triangulaire, courte, perpendiculaire, joi- 
gnant le corselet sur toute sa largeur. Yeux très-saillants, 
triangulaires, occupant au moins les quatre cinquièmes de la 
largeur de la tête; la portion qui reste entre eux n’offre plus 
qu’une large bande droite. Ocelles oblitérés. 


ANTENNES (a 1 et b) insérées dans une fossette spéciale 
située en dessous de la tête, entre la limite des yeux et 
la carapace du dessous de la tête, dans l’endroit où elle touche 
presque immédiatement le corselet; quand linsecte les fait 
sortir, elles sont encore peu visibles au dehors; elles sont com- 
posées de quatre articles, le premier cylindrique, lestrois sui- 
vants, très-dilatés d’un côté, en forme de faucille, plus ou 
moins réguliers, s’enveloppant les uns les autres, de sorte que 
le dernier est quatre fois plus petit que le second, et la por- 
tion qui chez lui représente la tige proprement de l’antenne 
est tronquée droite à son extrémité. 


Lagre (c) : il prend son origine près de l'extrémité des yeux 
et a la forme d’une grosse soie striée transversalement; il 
paraît faire suite au chaperon, que l’on voit limité par les 
côtés de la tête, il semble toujours isolé, parce qu’un grand 
espace vide existe entre la lèvre et le chaperon, quand les 
organes buccaux sont inclinés: les mandibules et les mâchoires 
forment un suçoir de quatre soies renfermées dans la lèvre. 

Lèvre (f) courte, conique, cylindrique, divisée en trois seg- 
ments représentant le Menton , la Lévre et la Languetie He 
l'extrémité de l’avant-dernière partie sont deux petites pièces 
qui représentent les Palpes labiaux. 


Tuorax (f 1) : il offre deux parties bien visibles; le pro- 
thorax, qui est court, trapézoïdal, de la largeur de la tête 
en haut et de celle de l'abdomen en bas; et le mésothorax 
qui forme un écusson équilatéral aussi long que le prothorax, 
et presque aussi large que lui à sa base. 


Ézvrres (5) allongées, recouvrant entièrement le corps, 
à peine membraneuses à l'extrémité (la partie membraneuse 
a toutes ses nervures longitudinales ); un peu cambrées au 
bord antérieur, sinuées au bord postérieur; elles offrent deux 
particularités remarquables dans le repos : d’abord, près de 
la base, elles sont presque doubles en épaisseur; la partie su- 
périeure forme une lame arrondie, détachée de la base , et qui 
dans le repos se glisse sous le corselet pour arrêter l'aile, mais, 
comme au milieu de l’eau, où vivent ces insectes, ce moyen 
ne suflirait pas encore pour empêcher les ailes de se relever, 
la nature a placé près de la côte antérieure, en dessous, à la 
hauteur de l'extrémité du métasternum, deux rainures termi- 
nées en cul-de-sac, où s’insère une pointe du métathorax; en 
outre, les bords de l’élytre, qui touchent l’écusson, s’embot- 
tent dans une rainure qui accompagne l'extrémité de cette 
partie. 

Aires (:) en triangle arrondi, ayant peu de nervures et un 
espace près de la base, plus consistant. 


Parres (4 1 ) : les antérieures ont la anche courte, déta- 
chée, le Trochanter court, le Fémur très-gros et épais, dimi- 
nuant jusqu'à sa jonction avec le tibia; en dessous cette par- 
tie est couverte de poils raides, et au milieu est située une 
double rainure, dont la languette de séparation entre dans une 
rainure analogue du tibia; le Tibia est de même grandeur 
partout, velu en dessous comme le fémur, se repliant sur lui et 
formant avec lui un organe de préhension propre à rete- 
nir la proie dont l’animal se nourrit; dans les autres pattes, 
les fémurs et tibias sont de grosseur moyenne; les tibias, sur- 
tout les postérieurs, sont comprimés, fortement ciliés, pour 
aider à la natation; tandis que les intermédiaires participent, 


Dan V4 HÉMIPTÈRES. ENS) 


TOR TE 


G. Belostoma.Lat. B.Indica. Serville. 
AL. nat: JPelarue fig: del. Grbié se. 


(Hat 1835) 


soit comme organe de préhension, soit comme organe de na- 
tation, des antérieures et des postérieures ; tous les T'arses ont 
trois articles, quoiqu’on ne leur en ait assigné que deux jus- 
qu'à présent ; dans les premières pattes, le premier est trian- 
gulaire ( # 2), situé à la partie inférieure; le second est 
transverse, le troisième est plus de deux fois plus grand que le 
second, terminé par un crochet robuste à la base duquel on en 
voit le rudiment d’un second; dans les pattes intermédiaires, 
comme dans les postérieures ( £3 }, le premier article est très- 
petit; dans les unes, le troisième article est le plus long, c’est 
le second dans les autres; dans ces derniers, les tarses sont 


en outre fortement comprimés et ciliés et munis de deux cro- 
chets. 


Agpomen oblong, naviculaire, méplat, très-soyeux en des- 
sus, avec deux gouttières en creux tout le long des deux côtés 
du corps, et deux soies méplates partant de l’avant-dernier an- 
neau et dépassant à peine l'abdomen; en dessous, la partie 
médiane est élevée en carène aiguë. 


B. Innica. Serv. 
Long. 35 pouces. 


Cest la plus grande espèce connue jusqu'à présent; aussi 
avons-nous été obligés de faire réduire la figure d’un grand 
tiers peur qu’elle pût tenir dans l'ouvrage : d’un gris jaunâtre 
parsemé de noir; sur les fémurs antérieurs une large bande 
noire, longitudinale , très-étroite sur la partie inférieure; les 
autres pattes sont marquées de lignes transverses ; sur le cor- 
selet deux bandes jaunes partent du vertex, et s'étendent en 
divergeant un peu jusqu’à l'extrémité du premier lobe du cor- 
selet; on remarque en outre un espace verdâtre près de la base 
des ailes, qui sont d'un blanc de lait. De toutes les parties des 
Indes. 


On ne connaît rien des mœurs de ces insectes ; on présume 
qu’elles doivent être celles des autres hémiptères aquatiques. 


On peut rapporter à ce genre le B. Grandis, et peut-être 
quelques autres espèces encore mal déterminées. 


Ce genre a été créé par Latreille et adopté par tous les en- 
tomologistes ; mais on a commencé à en retirer plusieurs pe- 
tites espèces dont on a formé deux genres nouveaux. 


À. P. Mai 1855. 


Are Livr. N°4. HÉMIPTÈRES. PI. 4. 


G. RHYNOCORIS. Zahn. 


Section des HéTérortTires. Famille des Géoconises. 
Tribu des RéÉpuvires. Latr, 


Tère (a1,a 2) horizontale, en forme de losange, aussi 
épaisse que large, rétrécie à sa jonction avec le corselet en 
forme de col cylindrique, un peu conique, courbée vers le 
bas antérieurement , coupée en arrière des yeux par une im- 
pression profonde; la partie postérieure est plus élevée que 
l’antérieure , les yeux sont situés aux côtés de la tête, demi- 
sphériques ; les ocelles le sont au-dessus de la partie posté- 
rieure, écartés entre eux. 

ANTENNES (b) insérées sur le dessus de la tête , en avant des 
yeux, de cinq articles, sans compter trois petits articles ou 
nœuds intermédiaires; le premier est petit, arrondi; le second 
est grand , cylindrique; les trois suivants sont grêles , et dans 
l'ordre de grandeur suivant : 5, 5, 4; ils sont un peu velus. 


Bouce composée d’un rostre (f), formé par la lèvre, de 
trois articles, dont le second le plus grand, le premier plus 
épais ensuite, et enfin le troisième très-petit, aigu; le dessus 
du premier article reçoit en outre un petit labre allongé, sé- 
tacé, strié transversalement ; le rostre contient les soies buc- 
cales propres à tous les hémiptères. 


Consecer formé du prothorax, hexagone: la partie avoisi- 
nant la tête porte deux impressions transverses , rapprochées 
et refendues par une petite ligne longitudinale; les deux angles 
avoisinant l’écasson sont un peu lobés postérieurement. 

ÉLYTRES (k) couvrant entièrement le corps, en triangle al- 
longé, arrondies à l'extrémité; la partie membraneuse de l’é- 
lytre offre deux cellules fermées et trois nervures isolées. 


Auves en triangle, un peu plus courtes que les élytres. 


Parres (k) un peu grêles ; hanches courtes , coniques; tro- 
chanters plus longs que les hanches, en forme de cloche, tron- 
qués en biais; fémurs fusiformes , s’élargissant un peu à leur 
extrémité; tibias beaucoup plus grêles que le fémur, se cour- 
bant aussitôt après la jonction avec Jui, arrondis au bout, 
échancrés sur le côté, recevant un tarse très-petit; de trois ar- 
ticles ; le premier très-court, le second le plus long, le troi- 
sième un peu plus épais, portant deux griffes courtes, refen- 
dues (4 2). 

Ampomex (/)de six segments, convexe en dessous, concave 
en dessus, un peu foliacé sur les côtés, 


R. Lurescens. 4. P. 
Long. 10 à 11 lignes. 


Tête, première moitié des antennes, second lobe du corse- 
let , parties inférieures du corps, pattes, rougeâtres; corselet, 
élytres , d’un blanc jaunâtre; extrémité des élytres , deux pe- 
tites raies au commencement du corselet; une large, trans- 
verse, près de son extrémité; écusson, un point rond sur le 
disque de chaque élytre; une tache à l’angle de la partie men- 
brancuse , et des bandes des deux côtés des segments abdomi- 
naux, noirs; la membrane des élytres est bronzée. Du Sé- 
négal. 

On peut rapporter à ce genre les espèces nommées R. An- 
nulatus, R. Cruentus, etc. 


Ce genre a été récemment formé par Zlahn, aux dépens du 
genre lieduvius; les espèces qui le composent vivent en général 
de proie; mais leurs mœurs n’offrent rien de remarquable. 


LMD Te 


TL ro 


HEMIPTÈRES. 


R. Lutesceus. 


G.Rhynocoris. Hahn. 


XP 


A 


M 
D 


Axe Liv. No 5. HÉMIPTÈRES. PI. 


ko 


G. CICADA. Ol. 


Section des Homorrères. Famille des GicaDAIREs. 
Tribu des CHanTeuses. Latr. 


TèTe (a) très-inclinée inférieurement , le dessus formant 
un triangle très-obtus, dont les yeux forment les angles laté- 
raux et le chaperon le sommet; la base se trouve plus large 
que le corselet de toute l’épaisseur des yeux; ceux-ci sont glo- 
buleux; entre eux deux sont situés en triangle trois yeux lisses 
rapprochés; en avant des yeux lisses, il y a une dépression 
d’où la tête s'élève ensuite en une demi-sphère , striée trans- 
versalement , que nous allons retrouver en dessous (a). Si l’on 
regarde la tête par sa face inférieure , on voit qu’elle forme 
encore un triangle équilatéral; si l’on ne tient pas compte des 
yeux, le milieu de ce triangle, à partir de la base et jusqu'aux 
deux tiers de sa hauteur, est relevé et strié comme nous 
venons de l'indiquer ; des deux côtés de cette élévation sont 
deux fossettes où sont insérées les antennes; le dernier tiers du 
triangle, celui qui aboutit au sommet, est caréné et tronqué à 
son extrémité ; toute cette partie inférieure de la tête s’adapte 
entre les hanches de la première paire de pattes, de sorte que 
le reste paraît naître entre elles. 


ANTENNES (6) sétacées, à articles cylindriques diminuant 
de grosseur du premier au quatrième, ensuite presque pareils; 
excepté le dernier, tous les articles sont presque égaux en lon- 
gueur; le nombre de ces articles varie selon les espèces, mais 
il est souvent de six. 

Boucns composée d’une gaîne rostrale formée parlalèvre (f), 
de trois articles, dont le premier courbé , tronqué un peu obli- 
quement à son extrémité, recevant en dessus un labre (c) 
sétacé, strié transversalement ; le second moitié moins long au 


moins que le premier, plus étroit que lui à son insertion y 
s’élargissant ensuite pour se rétrécir de nouveau; le- dernier 
article est aussi long que les deux précédents, un peu plus 
mince, arrondi au bout; ce rostre renferme quatre soies (e, d) 
un peu en forme de lime à leur extrémité, qui sont les ana 
logues des mandibules et des mâchoires. 


Tnonax. Les deux premières parties seules sont apparentes 
an- dessus; le prothorax transversal trois fois plus large que 
haut: le mésothorax arrondi, bombé, formant à sa partie 
postérieure quatre plis disposés en X, formant comme un écus- 
son ; le métathorax est peu apparent. 


Aizes (k) supérieures aussi grandes au moins que le corps, 
en ovale très-allongé; ses nervures sont peu nombreuses ; 
trois partent de la base, sans compter la côte; elles donnent 
naissance à trois autres qui elles-mêmes en produisent sept. 


Dans les hémiptères homoptères , la première partie de l’é- 
lytre n’est pas coriace comme dans les hémiptères hétérop- 
ières ; mais on en retrouve facilement la trace , et même cette 
partie existe dans quelques Gigales. En partant de extrémité 
de la plus inférieure des trois nervures de la base de l’aile, et 
en rejoignant l'extrémité de la pareille nervure supérieure, on 
voit une dépression qui l'indique, et même un petit point trans- 
verse sur une des nervures indique la place intermédiaire du 
passage. 

Ârzes (g) moitié plus petites que les élytres: les nervures 
y sont disposées à peu près de même, mais sans nervures in- 
termédiaires. 


Parres (#1) : les hanches sont coniques, un peu mé- 
plates , allongées ; les trochanters courts; les fémurs atteignent 
à peine les côtés de l'abdomen; ceux de la paire antérieure 
sont robustes et armés d’épines au côté externe; les pattes 
sont une fois et demie plus longues que les fémurs, un peu 
courbées, armées de deux ou trois petites épines de chaque 
côté, de même grosseur partout, elles sont terminées par un 
tarse (k 2) de trois articles, un peu plus minces qu’elles ; le 


HE Tne HEMIPTÉÈRES. 4 


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G. Cicada. Olir. 


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{Janv.1835.) 


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premier article est étroit, conique; le second, cylindrique, 
s’insère sur le côté du précédent ; le troisième est deux fois 
plus long que les deux précédents pris ensemble, un peu cour- 
bé, tronqué droit à son extrémité, d’où sortent deux cro- 
chets courts, robustes, et entre eux deux soies raides , diri- 
gées horizontalement. 


ABDOMEN conique, de huit segments apparents, bombé en 
dessus. Dans les mâles, on voit à sa base, en-dessous (/ 1), deux 
plaques arrondies, nommées opercules, couvrant deux cavi- 
tés formées inférieurement par une membrane tendue, et que 
l’on à comparée à un miroir, destinées à modifier le son du 
chant; mais c’est en dessus , au-dessous des deux échancrures 
semi-circulaires que lon voit aux deux côtés de l’abdo- 
men (14), que sont situés les véritables organes du chant; 
ils consistent en deux demi-sphères de consistance de parche- 
min qui, puissamment tiraillées par deux muscles spéciaux et 
sollicitées continuellement par leur propre élasticité à se re- 
mettre en place, produisent la base du bruit appelé chant des 
Cigales, et qui est modifié par les opercules et les pièces qui 
en dépendent. L’abdomen des femelles offre (L{ 2) un dernier 
anneau refendu contenant une gouttière que l’on voit de côté 
et de face (n 6, n 5), propre à contenir la tarière (n 1 2); 
celle-ci se compose de la tarière proprement dite, dont on 
voit la terminaison (n 4), paraissant composée de quatre pièces 
agglomérées (n 3), et de deux pièces latérales destinées à per- 
forer, agissant en glissant à coulisse alternativement le long de 
la tarière; leur extrémité est découpée (n 7 8) en forme de 
râpe. 

Il faut, pour prendre une idée complète de toutes ces par- 
ties , qui font partie de l'anatomie interne , consulter les mé- 
moires de Réaumur , les travaux de Ramdoln, Marcel de Ser- 
res, Straus, et surtout les beaux travaux spéciaux de M. Léon 
Dufour , qu’on doit toujours citer comme modèles. 

Les Cigales sont propres aux pays chauds; elles vivent sur 
les arbres. Les mâles appellent les femelles par un chant sou- 
vent très-monotone. Les femelles percent les petites branches 


de bois mort jusqu’à la moelle et y introduisent leurs œufs. 
Les larves gagnent la terre, où elles vivent en y attaquant les 
racines ; elles ont, à cet effet, les pattes antérieures (Æ 3) très- 
robustes, propres à fouiller : on ne sait pas au juste le temps 
qu’elles passent sous cet état. 


C. Trazassina. A. P. 
Long. 19 lignes. 


Noir peu intense; bord postérieur du prothorax, une tache 
tridentée sur le mésothorax et deux latérales, verdâtres; les: 
yeux et la portion avoisinante de la tête, rosire, d’un fauve 
foncé; ailes supérieures jaunâtres , ternes , avec les nervures 
vertes ; l'extrémité de l’aile est largement bordée de noir , et 
l’on voit en outre une bande transverse sur son disque et une 
plus courte près de l’extrémité du jaune; les ailes inférieures 
sont bleu pâle, avec le dernier tiers noir velouté et un point 
bleu au milieu. (Des Indes orientales. ) 


On peut rapporter à ce genre toutes les Gigales des auteurs, 
et les T'ettigones de Fabricius. 

Ce genre a été adopté par tous les entomologistes. Fabricius 
seul à jugé à propos de prendre celui de T'eftigonia, on ne sait 
pourquoi ; mais nous ne pouvons suivre cet exemple. 


À. PErcHEroN. 1854. 


he Liv. N°8. HÉMIPTÈRES. PE A. 


G. PSYLLA. Geoffroy. 
Famille des TR non Tribu des Psyziynies. Lat. 


TÊêTE (a 1. 2.) beaucoup plus large que le thorax, sinuée à 
son bord postérieur, bilobée à son bord antérieur, méplate 
en dessus; les Feux sont situés aux deux côtés postérieurs de 
la tête; ils sont globuleux en dessus, échancrés en dessous ; les 
Ocelles au nombre de trois sont situés, deux près des angles 
postérieurs du vertex, un en avant, presque dans la fente des 
deux lobes antérieurs de la tête : la portion bilobée de la tête 
est très-velue. é 


ANTENNES (a) de neuf articles; les deux premiers robus- 
Les, presque d’égale longueur; le second moitié moins gros 
que le précédent; les autres grêles, allant en diminuant progres- 
sivement en longueur du troisième au dernier; celui-ci est 
terminé par deux petites soies. 


Rosrre (f) de trois articles: le premier long, prenant de 
l'extrémité inférieure de la tête, descend droit le long de la 
poitrine jusqu’au dessous des hanches de la première paire de 
pattes, où il se recourbe extérieurement; le second est court, 
en cône renversé; le troisième trois fois plus long que le se- 
cond, conique, presque corné à son extrémité, se redresse 
vers la tête; tous trois sont velus. 


Tronax. Les trois sections qui le composent sont distincte- 
ment visibles en dessus, et sont plus longues que l’abdomen; 
le premier est court, transverse ; le second est très-grand , 
avec des impressions profondes, une transverse antérieure- 
ment, el deux obliques inférieurement formant l'écusson; le 
troisième est droit, moitié moins long que le précédent 


ÉLvrnes et Aizes (4. j. ) presque de même consistance, dis- 
posées en toit dans le repos, dépassant l'extrémité de l’abdo- 
men de la moitié de leur longueur; les élytres sont ovales, 
oblongues , assez régulières ; de la base partent deux nervures 
principales, faisant la fourche; la supérieure va rejoindre la 
côte antérieure vers le milieu de la longueur ; elle donne nais- 
sance partie directement, partie secondairement, à cinq autres 
nervures, dont deux dirigées vers l'extrémité de l'aile , et trois 
dirigées en bas ; la seconde nervure principale se rend isolé- 
ment au bord inférieur ; ces nervures sont espacées également 
entre elles. | 


Les Aires offrent six nervures disposées, trois parallèlement 
se dirigeant dansisa longueur, et trois plus rapprochées se 
dirigeant obliquement vers le bord inférieur. 


Parres (£) de grandeur moyenne; dans les postérieures 
seules, le fémur est un peu plus épais, court; le tibia est plus 
long que le fémur; le Tarse (k 2) dans toutes est composé de 
trois articles, et non de deux comme on le croyait, ce quiren- 
tre dans la règle commune aux autres hémiptères ; les deux 
premiers sont d’égale longueur , mais comme ils sont unis par 
une ligne oblique, le côté court de l’un regarde le côté long de 
l’autre ; le troisième article est comme pédiculé à sa base, ar- 
rondi à son extrémité, de la longueur des deux précédents pris 
ensemble, terminé par deux crochets robustes , lesquels sont 
surmontés de deux soies raides. 


Ampomen de cinq segments apparents; les organes mâles (m) 
extérieurs sont composés d’une grande plaque écailleuse fai- 
sant support, et de deux paires de pinces, dont la plus extrême 
bifurquée à son extrémité, et l’autre plus longue, arrondie, lé- 
gèrement courbée vers l'extrémité, toutes deux fort velues; l’o- 
viducte de la femelle (n 1. 2.) est composé de plusieurs piè- 
ces cornées formant tarrière , au nombre de six : une plaque 
inférieure, bombée (la figure a été retournée à la gravure), en 
fer de lance, une supérieure plus étroite et plus longue, deux 
pinces latérales formées de deux segments, et enfin la tarrière 
proprement dite dépassant les autres pièces, aigue. 


L'Lin V8. HÉMIPTERES. FL k 


G. Psvila. Geoft. P. Gemistæ. Lat. 


4 Pad. nat. del. Corbie se. 


{Decembre 1835./ 


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Tous les détails de ce genre ont été pris sur l’insecte même. 
P. Genxisrzæ. Latr. 
Long. 1 ligne :. 


Vert clair, deux raies brun clair, sur le corselet et l’écus- 
son, deux points noirs sur la tête et quatre sur le prothorax ; 
les ailes sont transparentes, mais les quatre cellules inférieures 
ont une nuage enfumé à la côte, et une bande de même cou- 
leur occupe la cellule qui existe dans le sens de la longueur 
de l'aile. Se trouve sur les genets aux environs de Paris. 

Ce genre établi par Geoffroy aura peut-être besoin d’une ré- 
vision; quelques espèces n’y sont pas à leur place , eten gé- 
ncral les espèces en sont légèrement déterminées. 


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6e Liv. N° 5. HÉMIPTÈRES. CL. 5. 


G. COCCUS,. Linné. 


Famille des Gazuinsecres. Lat. 


Tèrs globuleuse dans le mâle, portant, de côté, deux yeux 
arrondis; dans la fémelle (a et fig. 2. fig. &.), cette partie pa- 
raît confondue avec le premier segment thoracique; les Yeux 
sont très-pelits, écartés entre eux. 

AnNTeNnes filiformes, de neuf articles ( b 2.) dans les mäles; 
les articles sont égaux, un peu en cône allongé renversé , et 
le dernier ovalaire ; dans la femelle on ne compte que six ar- 
ticles diminuant de grosseur et de longueur du premier au 
dernier, et comme le premier est plus large que gros, l'antenne 
se trouve tout-à- fait conique, 

Boucue (a et fig. 1. fig. 2. au bas de la planche). Elle no 
consiste que dans un mamelon pyrifcrme, d’où sortent trois 
soies, au-dessus une saillie globuleuse peut représenter le 
labre, et au-dessous une autre saillie longitudinale le men- 
ton; le tout est placé dans une dépression de la tête, dont la 
partie supérieure , plus saillante, paraît indiquer la place du 
chaperon. 

Tnorax. Dans le mâle le prothorax est court, et le méso- 
thorax très-grand; ce dernier forme postérieurement un re- 
bord , et est suivi d’un écusson triangulaire; dans la femelle, 
de simples dépressions paraissent indiquer les segments, qui 
sont presque d’égale longueur. 

Aves. Les mâles seuls en sont pourvus; ces ailes, au nombre 
de deux, très-ténues, sans autre nervure que celle qui avoisine 
le bord antérieur, paraissent être les analogues des premières 
ailes; les secondes manquent tout-à-fait. 


Parres. Dans les mâles elles sont de grandeur moyenne; 
avec le fémur et le tibia de même longueur ; le premier HUE 
épais; le second mince à son insertion, s’élargissant jusqu à 
l'insertion du tarse ; dans la femelle , le fémur est très-court, 
presque rudimentaire, le tibia court et gros, pas plus long 
que le tarse; celui-ci est de trois articles, dont le premier plus 
long, lui seul, que les deux suivants; le troisième et le qua- 
trième égaux; ces trois articles sont légèrement velus en des- 
sous: le dernier porte deux très-petits crochets. 


Agpouex allongé, de sept segments dans les mâles, et por- 
tant à l’extrémité deux soies aussi longues que lui; court, mé- 
plat dans les femelles, et portant aussi deux soies, mais très- 


courtes. 
C. Cacri. Linne. 
Long. o' 1 ligne. 9? 2 lignes. 


Entièrement d’un rouge pourpre foncé, saupoudré de blan- 
châtre; le mâle a les yeux noirs et les ailes blanches. Du 
Mexique. 

Les cochenilles forment dans les hémiptères un genre bien 
distinct, tant par la forme de leur corps que par leurs mœurs. 
Dans leur jeunesse, c’est-à-dire tant qu’ils n’ont pas acquis tout 
leur développement, les mâles et les femelles sont semblables 
et errants sur les plantes; mais à une certaine époque ils se 
fixent à une place pour ne plus la quitter. Ce moment corres- 
pond probablement à celui de l’état de nymphe, puisque les 
mâles n’en sortent qu'insectes parfaits, en se métamorphosant 
sous leur propre peau; ils sont beaucoup plus petits que les 
femelles. Une fois fixées, les femelles grossissent considérable- 
ment: dans cet élat elles sont fécondées par les mâles, et bien- 
tôt après pondent une grande quantité d'œufs qu’elles font 
passer entre la peau inférieure de leur abdomen et l'écorce de 
la plante où elles sont fixées, qui se trouve tapissée d’un duvet 
soyeux, blanchâtre, produit par la mère par transsudation:; le 


MEVTE / 2 & 
Danse HEMIPTERES PL SE 


G. Coccus. Linne. €. Cactz. Linné. 


A.P. ad. nat. del. Corbre se. 


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corps des femelles se dessèche alors , et ne sert RIDE qu'à pro- 
téger les œufs. 

Le nombre des cochenilles est très- considérable; mais, 
comme elles ont été peu étudiées sous le rapport des carac- 
tères spécifiques , il nous serait difficile de dire celles qui se 
rapportent bien évidemment au genre cochenille, tel que nous 


venons de l’établir, et dont nous avons pris les détails sur la 
cochenille même du Nopal. 


A. P. 1838. 


L æ 
L &: 
PAR RAT ; 
A 


+ 


9 Liv. N°5. NÉVROPTÈRES, PI. 2. 
G. AGRION. Fabricius. 
Famille des Lisezcuriwes. Latr. 


TÊTE (a) deux fois plus large que longue, un peu échan- 
crée en arrière et placée sur le corselet comme sur un pivot, 
Veux excessivement grands, occupant entièrement les côtés 
de la tête; ils sont presque sphériques. Ocelles au nombre de 
trois , situés au milieu de la face; sur les côtés d’une petite 
éminence. 


ANTENNES (b) de trois articles sétacés; le premier, plus 
gros et plus court que les autres, est muni à sa partie interne 
d’un genou au moyen duquel il roule dans une emboîture 
spéciale placée dans l’épaisseur de la fossette où l’antenne est 
insérée; le dernier article est le plus long et atteint à peine 
l'extrémité de l'œil. 

Lasre (c) : il est porté à l'extrémité d’une espèce de museau 
saillant, très-court, large, un peu sinué, velu antérieurement. 


ManniBuLes (d) très-robustes, formées de deux parties bien 
distinctes; l'extrémité , détachée du reste par une profonde 
échancrure et terminée par trois dents aiguës; la partie basse, 
beaucoup plus large; elle offre quatre autres dents courtes, 
disposées en quadrilatère ; le dos de lamandibule porte quelques 
poils raides. 

Macnomes (e) carrées, ayant leur lobe terminal aussi long 
que le reste de la mâchoire, en forme de serpette, très-épais 
à sa base, se rétrécissant et se terminant en une longue pomte 
courbée, munie-de trois ou quatre poils assez gros pour pou- 
voir être considérés comme des épines mobiles, et d'une grande 


quantité de soies raides; le Palpe est très-petit, n’atteignant que 
la moitié de la longueur du lobe terminal , de deux articles , 


dont le premier très-court et velu. 


Livre (f) courte, transverse, portant deux Palpes de deux 
articles, dont le premier, très-grand, en carré long, avec l’extré - 
mité terminée en pointe en dedans, et le second très-petit, 
ovalaire, allongé; la Languctte est aussi haute que le premier 
article des palpes, triangulaire, échancrée profondément dans 
son milieu; toute cette partie est en outre très-velue; entre 
ces différentes parties de la bouche, on distingue un caron- 
cule coriace (f 2), carré, très-velu, qui achève de fermer la 
cavité buccale, et qui représente la Langue. 

Tnorax (&) : son premier segment est très-court; le second 
est très-long, il paraît superposé sur le troisième, de sorte que 
le tronc s’abaisse brusquement après les ailes jusqu’à l’ab- 
domen. 


Aises (h g) en tout identiques, ovalaires allongées, couvertes 
d’un réseau très-fin ; l’espace compris auprès du bord anté- 
rieur et des nervures costale et sous-costale est coupé par un 
srand nombre de nervures transverses, jusqu'à l’endroit où 
l'aile paraît comme brisée, ce qui n’existe pas dans un genre 
qui en a été démembré ; vers l’extrémité de la côte antérieure 
existe un endroit de l'aile plus épais, appelé point calleux. Dans 
ce genre, les ailes, dans le repos, sont appliquées les unes con- 
tre les autres au-dessus du corps. 


Parres (4) ni longues, nirobustes, proportionnellement au 
corps, mais très-garnies de poils raides ; le Fémur s’articule 
après le trochanter et non après la hanche; le Tarse est très- 
petit, de trois articles allant en augmentant de longueur jus- 
qu'au dernier, qui est terminé par deux Crochets bidentés à 
l'extrémité. 

ABDomEn ({} excessivement allongé, cylindrique en dessus, 
creusé en gouttière en dessous; il a quatre ou cinq fois la lon- 
gueur de la tête et du corps pris ensemble, aussi est-il susCep- 


2070 INC NEVRO PTÈRE S. UND. 


G Agrion. Fæ. À. Perforatus. A. P. 
Ke} 


AL, del Corbté se 


(Mar 1835.) 


üble de beaucoup de mouvements; par une anomalie très- 
extraordinaire, les organes mâles sont situés à la base de l’abdo- 
men (#), en dessous, tandis que les organes femelles (n à, 2) 
sont situés à son extrémité; mais Ratke, qui a étudié ces in- 
sectes avec beaucoup de soin, et auquel je renvoie pour leur 
anatomie, a remarqué que ces organes ne sont que des orga- 
nes excitateurs, et que le véritable organe copulateur est si- 
tué à la base de l'abdomen, au-dessus des crochets (m2 ). 
Tous ces organes varient, quant à la forme, d’espèce à espèce. 


Toute la portion anatomique de ce genre est prise sur l’A. 


Virgo de Fabricius. 
À. Perroratus. 4. P. 


Long. 14 lignes. 


Il est noir, avec deux taches triangulaires oblongues, bleues, 
de chaque côté des anneaux de l’abdomen ; on en voit de même 
couleur des deux côtés du thorax, ainsi que sur le premier seg- 
ment vis-à-vis du vertex; les ailes sont enfumées, avec une 
tache brun-noir à l'extrémité; aux inférieures, cette partie 
est couverte de huit ou dix petites taches en forme de carré 
long, disposées sur deux rangs, les unes contiguës, les autres 
écartées ; toutes ces taches sont ornées, sous un certain jour, 
de couleurs métalliques très-brillantes, tandis que dans le point 
de vue direct, elles paraissent autant de trous faits à dessein 
à l'aile. J’ignore la patrie de ce joli insecte. 

Les mœurs de ces animaux sont ceux des insectes chasseurs : 
ils saisissent leur proie au vol et se posent pour la manger; 
lors de l’accouplement, le mâle saisit la femelle par le col, avec 
les pinces de son abdomen et Ja force à replier le sien en des- 
sous jusqu’auprès des parties de la génération : on peut voir dans 
Réaumur et dans Rosel le détail et les figures de ces accouple- 
ments ; mais c’est dans fatke, comme je l’ai déjà dit, qu’il faut 


l’étudier avec soin. Sous l’état de larve, ces insectes n’ont que 
des demi-métamorphoses (2); ils sont aquatiques, peu mar- 
cheurs, et quant à la nage, elle ne s'exécute qu’en chassant 
avec force, par l'anus, l’eau qu’ils ont auparavant absorbée, 
qu'ils parviennent à avancer; mais pour atteindre leur proie, la 
nature leur à donné un moyen particulier , et pour cela, elle 
n’a fait que modifier le rapport des parties d’un organe exis- 
tant; le menton et la lèvre se sont prodigieusement dévelop - 
pés, et celle-ci porte à son extrémité des palpes en forine de 
crochet et une languette munie d’épines ; cette lèvre fait 
l'office d’un bras qui, replié dans le repos, s’allonge tout-à- 
coup quand quelque chose passe à sa portée, et les palpes, 
faisant l'office de main, saisissent ce que le bras a atteint pour 
le porter aux autres organes de manducation. 


Ge genre avait été adopté par tous les entomologistes et avait 
toujours eu pour type |A. f'irgo; cependant il a été changé 
par M. Leach, qui a créé à la place le G. Calypterix pour cette 
espèce et ses congénères, et a reporté le G. Agrion aux espè- 
ces nommées Puella, etc., par les auteurs ; d’un autre côté, 
M. Brullé, avec JA. Puella, a créé le G. Puella. Alors que de- 
vient le genre Agrion, et que devient l'espèce Puella? Je 
crois qu'il faut opter pour la majorité, et j’ai rétabli le genre 
ÆAgrion dans ses anciens errements, tel que Fabricius, Lat- 
treille et Vanderlinden l'ont compris, sauf à faire un genre pro- 
pre des espèces qui doivent en être détachées, mais en lui 
donnant un nom qui soit un nom de genre. 


A. P. Mai. 1855. 


6 Liv. N°6. NÉVROPTÈRES. Pi. h. 


G. EPHEMERA. ZLinne. 


Famille des Sururicornes. 


Tère (a 1. a 2.) large, transversale, occupée en grande 
partie par les yeux, qui, dans les mâles, se rapprochent beau- 
coup en arrière et acquièrent même une hauteur extraordi- 
naire dans quelques espèces ; dans ce cas ils sont comme cou- 
pés en deux dans leur hauteur par un étranglement; Trois 
Ocelles plus gros dans les mâles , disposés en triangle, placés 
entre les yeux au-dessus de l’insertion des antennes. 

ANTENNES (b) insérées au-dessous des yeux, lisses, courtes, 
de trois articles, dont le premier discoïdal; le second cylin- 
drique, un peu rétréci à son extrémité, et le dernier mince, le 
plus long, en forme de lance. 

Boucxe atrophiée ; une large plaque, pouvant représenter 
les parties inférieures de la tête, ferme la cavité inférieure, 
tandis qu’un large chaperon refendu à son milieu descend sur 
la plaque inférieure et cache tous les rudiments qui peuvent 
exister des autres organes buccaux. 

Tuonax à trois segments apparents ; le premier cordiforme:; 
le second, beaucoup plus grand, arrondi, échancré à sa 
partie postérieure, et portant un petit écusson triangulaire 
dans cette partie; le dernier est plus étroit que le premier, 
transversal. 

Aies. Elles sont au nombre de quatre, dont les deux posté- 
rieures, très-petites, et quelquefois même atrophiées ; elles sont 
triangulaires ; toutes les nervures paraissent partir de la base 
comme les branches d’un éventail, et sont coupées carrément 
par des nervures secondaires très-multipliées. 


Parres (k 1.) de longueur moyenne; le trochanter est 
court, et articulé positivement avec la hanche ; le fémur et le 
tibia sont cylindriques; le premier un peu plus épais que le 
second , à la base duquel est une suture qui semble indiquer 
un article supplémentaire; le tarse (k 3.), moitié moins long 
que le tibia, est de cinq articles cylindriques, allant en dimi- 
nuant de longueur du premier au quatrième; le cinquième est 
de la longueur du second, et porte deux crochets courts. Dans 
les pattes antérieures (4 2.), le tarse est aussi long à lui seul 
que le fémur et le tibia pris ensemble ; le premier article est de 
la même longueur seulement que le quatrième, et le cinquième 
est le plus court de tous. Les crochets de ces tarses (4 4.) 
sont composés de deux pièces de forme différente, et dont 
l’une, en se rapprochant de l’autre, peut s’y emboîter. 

ABDomMEn de sept anneaux, terminé par deux ou trois 
filets; dans les mâles il existe au-dessous des filets deux 
pièces articulées (m), faisant les fonctions de pinces, et qui 
leur servent à saisir les femelles. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l'Éphémère vulgaire. 


E. AzBicans. À. P. 


Long. 6 lignes. 


Corps jaune livide, nuancé de brun, yeux noirs, ailes 
blanches , mais diaphanes , avec les deux nervures voisines de 
la côte antérieure noire, et les nervules brunâtres, surtout 
près de la base ; l’espace compris entre la côte et les nervures 
noires est un peu enfumé. Du Brésil. 

Les éphémères, ainsi que l'indique leur nom, ne vivent 
guère qu'un jour; à peine sortis de l’eau où ils ont vécu, ils 
s’accouplent; les femelles laissent tomber à l’eau leurs œufs à 
réunis en deux masses distinctes, et bientôt mâles et fe- 
meilles meurent et tombent à l’eau en si.grande quantité, qu’ils 
ont été appelés par les pécheurs la manne des poissons; les 

_Jeunes lärves éclosent dans l’eau et y passent leur vie; elles 


NÉEVROPTERES. 


PL à, 


GO Lro N°6, 


Albicans, 


E. 


G. Ephemera Linné. 


Grbré- ve: 


A,P,ad. nat. del, 


vivent soit sous des pierres, soit dans des trous en forme de 
fer-à-cheval el dont les deux extrémités aboutissent à l’eau, 
qu’elles sé creusent dans les berges; elles sont munies à cet 
eflet de mandibules très-développées ( f 2. ) ; elles ont les an- 
tennes plus longues à proportion que l’insecte parfait; deux 
gros yeux formés d’une agglomération d’yeux lisses, des tarses 
à un seul crochet; de chaque côté des segments abdominaux 
sous de doubles filaments velus, faisant les fonctions de bran- 
chies ; l’abdomen porte à son extrémité le même nombre de 
soies que dans l'animal parfait; la nymphe ne diffère de la larve 
que par les fourreaux des ailes; au moment du changement, 
elle sort de l’eau, et l’insecte paraît sous sa nouvelle forme ; 
mais il subit alors, selon Degeer et d’autres auteurs , un nou- 
vean changement de peau tout-à-fait insolite, c’est-à-dire an 
changement de peau, après être passé à l’état parfait. Cette 
observation a besoin d’être revue avec attention. 

Le nombre des éphémères est peu considérable dans les 
collections, où ils subissent de grandes altérations en se des- 
séchant; jusqu’à présent ce genre n’a pas été démembré ; on 
peut donc y rapporter toutes les espèces décrites, mais dont 
les figures et les descriptions auraient besoin d’être refaites 
sur le vivant. | 


À. P. 1838. 


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gre Liv. N° G. NÉVROPTÈRES. PI. 4. 
G. BOREUS. Latr. 
Famille des PLANiPENNES. Tribu des Panonpares. Latr. 


TèTE (a) verticale, enfoncée dans le corselet, ovalaire vue 
de face, avec un prolongement en forme de rostre presque du 
double de la longueur de la tête, coniforme; les yeux, situés 
aux deux côtés de la tête sont ovales, légèrement échancrés 
vis-à-vis l’insertion des antennes; pas d’ocelles. 


ANTENNES (4) insérées au milieu de la face, entre les yeux, 
dans deux larges fossettes ; elles sont filiformes, d’une vingtaine 
d'articles cylindriques presque égaux, le premier court, le se- 
cond beaucoup plus long et plus épais que les suivants; ceux 
de l'extrémité acquièrent un peu de longueur à mesure qu'ils 
approchent du dernier, qui est fusiforme. 


Lasre (c) arrondi, placé en dessous du chaperon, corné, 
mais membraneux à son extrémité, fortement cilié. 


Mannisuzes (det d 1) plates, cornées, tronquées oblique- 
ment du côté interne à leur sommet, armées de sept ou huit 
dents, dont les extérieures les plus grandes. 


Macnoires (e) cornées, très-allongées, courbées intérieure- 
ment vers le haut et velues dans cette partie, échancrées ex- 
térieurement, s’élargissant ensuite un peu et donnant nais- 
sance en dedans à un mamelon déprimé, et en dehors offrant 
une entaille pour l'insertion du palpe ; celui-ci est de quatre 
articles un peu allongés, dont les trois premiers cylindriques, 
presque égaux, et le dernier un peu plus long, fusiforme. 


Lèvre (f) en forme d’écusson, apparente seulement entre 
Fextrémité des mâchoires, dont il est probable que les parties 


inférieures se soudent avec la sienne dans la longueur du ros- 
tre, qui fait un angle près de sa base, paraissant indiquer leur 
insertion; à son extrémité sont situés les palpes de deux arti- 
cles seulement, dont le premier plus large que long, et le der- 
nier très-ctroit, un peu ovoïde et de même longueur que le 


précédent. 


ConsezeT formé par le prolhorax, carré, transversal recou- 
vrant un peu la tête; le méso et le mélathorax donnant nais- 
sance, dans le mâle, à des élytres et ailes (h) rudimentaires 
presque linéaires, voûtées en dessous, fortement courbées vers 
le corps, aux deux tiers de leur longueur, fortement ciliées 
sur les côtés, terminées par une soie; ces appendices sont tout- 
à-fait impropres au vol et n’offrent aucune trace de nervure; 
dans la femelle ils manquent tout-à-fait, on aperçoit seulement 
deux petits prolongements des téguments qui ordinairement 
leur donnent naissance. 


Parres (1 4) longues, identiques de forme entre elles, les 
antérieures seulement plus courtes; la hanche est très-allon- 
gée, un peu renflée; le trochanter très-court, le fémur et le 
tibia de même grandeur et grosseur; le’tarse, plus long de 
beaucoup que le tibia, est composé de cinq articles , dont le 
premier plus long que les deux suivants; les autres vont en 
diminuant un peu de longueur jusqu’au dernier, qui est tron- 
qué obliquement pour recevoir les crochets (k); ceux-ci sont 
faits de sorte qu'ils paraissent comme composés de deux piè- 
ces, dont la première horizontale, sur laquelle ces crochets 
proprement dits s’élèveraient verticalement. 


ABDpomen de neuf segments distincts, un peu déprimé, et 
plus renflé à son extrémité. Dans les mâles, les organes 
sexuels (m) se composent principalement de deux crochets 
robustes, formés de deux pièces , dont la seconde, ou le cro- 
chet proprement dit, se dirige intérieurement dans le repos ; ) 
l'organe apparent de la femelle se compose d’une tarière (n) 
composée de trois pièces cylindriques, dont la seconde plus 
longue à elle seule que les deux autres, et la dernière ovoïde. 


220 NÉVROPTÈRES. POUR 


Gr Z.4 
A 


= 


LPS 


G. Boreus. Lat. Hiemalis. Linn. 


AT del 5 Corbie se 


22 2835.) 


On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre, c’est le 
B. Hiemalis (1 a, à b grossi), Linn., long de deux lignes ; 
rostre, pattes et base des antennes jaunâtres; quant au corps, 
il est tantôt verdâtre, tantôt brun, tantôt de la couleur des 
pattes, ce qui provient de l’état de dessiccation où l’on reçoit 
un insecte si délicat. On le trouve dans le nord de l’Europe et 
dans les Alpes, en hiver, sous la mousse. Ses mœurs et ses 
métamorphoses sont encore inconnues. 


Réuni par Linné à ses Panorpes, dont il offre toutes les ap- 
parences, il fut mis par Panzer parmi les Grillus, sous le nom 
de Proboscideus. Latreille le rapproche avec raison des Pa- 
norpes, el dans la première édition du Règne animal créa le 
genre Boreus, qui a été généralement adopté. 


A. PERCRERON. 1854. 


h° Liv. Noo. NÉVROPTÈRES. DL 3. 


G. OLOSTOMIS (1). A. P. 


Famille des Pricipennes. Latr. 


Corps allongé , de consistance peu coriace. 


TêTE (a 1. 2. ) en carré transverse , bombée en dessus , ter- 
minée sur les côtés par deux Yeux globuleux, entiers, très- 
saillants; ocelles, au nombre de trois, disposés en triangle 
sur les côtés d’une éminence qui occupe presque tout le dessus 
de la tête; la tête est entièrement velue, et les poils qui sont 
au-dessus de la cavité buccale (a 2.) se relèvent vers le haut 
de la tête et ont la consistance de soies raides. 


ANTENNES sétacées, d’un très-grand nombre d'articles, ayant 
la forme de petits cylindres un peu arrondis à leur jonction 
avec le suivant; le second est plus court que les autres, et les 
plus grands se trouvent vers le milieu de la longueur de l’an- 
tenne ( b ) ; elles sont insérées entre les yeux, au sommet de 
la tête et au-dessus de la cavité buccale. 


Boucus. Toutes les parties sont inclinées en bas et comme 
renversées , de sorte que la partie de la lèvre qui ordinaire- 
ment est externe se trouve appuyée contre la poitrine. 

Lagre (c 1. 2.) trois fois plus long que large, en forme 
de spatule, convexe en dessus et velu, lisse et concave en 
dessous ; il est toujours couché sur les parties internes de la 
lèvre et les recouvre presque entièrement... 

Manpisuzes ( d). Elles paraissent manquer à la première 
vue, mais en se guidant par l’analogie on parvient à les re- 


(1) R, ows entier, oroux bouche. 


trouver; elles sont attachées à ce qu’on peut appeler le pa- 
: ; 
lais: elles sont très-petites et ne paraissent douées d’aucun 


mouvement. 

Macuomes ( e). Le corps proprement dit est triangulaire ; 
le lobe terminal est aussi long que lui, a la forme d’un gland 
pointu renfermé dans un calice court et porté sur un pédi- 
cule; les palpes sont de cinq articles dans les femelles (e 1.) 
et de quatre dans les mâles (e 2. ); leurs trois premiers arti- 
cles sont pareils dans les deux sexes; le premier est court, cy- 
lindrique; le second aussi gros, plus de deux fois plus long, 
pédiculé à la base, tronqué obliquement à son extrémité; le troi- 
sième est moitié plus mince et un peu pluslong quele précédent, 
un peu coudé à sa naissance, presque de même grosseur par- 
tout; le quatrième est, dans les mâles, de forme et de lon- 
gueur du précédent, mais arrondi à son extrémité et plus 
mince; dans la femelle, deux articles représentent celui-ci: 
ils sont presque égaux en longueur; le second est un peu plus 
mince et légèrement ovoïde ; ces parties sont très-garnies de 
poils, surtout le corps proprement dit de la mâchoire, où elles 
acquièrent la consistance de soies raides. 


Livre (f). Elle est, comme nous l’avons dit, toujours ren- 
versée inférieurement; on remarquera sur la figure que nous 
en donnons la pièce prébasilaire qui est transverse en forme 
d'arc ; la lèvre proprement dite presque aussi large que 
haute, un peu plus étroite à sa base, un peu évasée , échan- 
créc à son sommet, mais au moyen de deux courbes con- 
vexe en dehors; au - dessous de cette échancrure il existe 
un profond sinus qui descend aux deux tiers de sa hauteur: la 
Languette est aussi large que la lèvre, demi-circulaire, avec la 
partie la plus élevée épineuse, bombée; les Palpes sont de 
trois articles presque égaux en longueur , dont les deux der- 
uiers , un peu foliacés, formant gouttière en dessous ; l’extré- 
mité du dernier est un peu dilatée, arrondie; tout cet organe 
est très-velu. 


Tuonax. Le premier segment est court, plus étroit que la 
tôte; le second, en forme de triangle un peu renversé, deux 


PEER > ; : 
4 Lio. No. NEVROPTERES. (2e) 


G. Olostonns. À.P. O. Daurica. Fischer. 


AP, del Corbie se. 


fois plus large que le premier à sa partie antérieure, et trois 
fois plus long; le troisième est de la longueur du premier, 


transversal, un peu plus large que le second à sa parue 
étroite. 


Ecvraes et Aires (4. j.) ovalaires, presque deux fois plus 
longues que le corps; le nombre de leurs nervures est très- 
considérable; elles sont longitudinales, mais elles offrent à 
l'endroit où elles se bifurquent des nervures transverses; ces 
nervures varient quelquefois, de sorte qu'il est difficile d’éta- 
blir une désignation bien rigoureuse; cependant la seconde 
de celles qui aboutissent à la côte antérieure forme toujours 
une petite courbe près de son extrémité. 


ParTes (4 1.) assez allongées, grêles, ayant le fémur, le 
tibia et le tarse presque d’égale longueur et diminuant gra- 
duellement de grosseur; le tibia est épineux, et présente, outre 
les ergots de son extrémité, deux autres épines vers la moitié 
de sa longueur; le Tarse (4 2.) est de cinq articles , qui dimi- 
nuent graduellement de longueur du premier au dernier; ce- 
lui-ci est terminé par deux crochets assez courts, ayant entre 
eux deux sous-crochets et un appendice membraneux; le des- 
sous et l’extrémité de chaque article des tarses est armé d’é- 
pines courtes, 


ArDomen. Il est allongé, cylindrique; celui des- mâles est 
terminé par des crochets extérieurs propres à retenir la fe- 
melle pendant l’accouplement. 

Les détails anatomiques de ce genre ont été pris sur la 
P. Grandis des auteurs. 


O. Daurica. Fischer. 
Long. 8 lignes. Envergure 24 lignes. 


Le corps et les antennes sont noires ; les pieds sont bruns et 
soyeux; les ailes sont jaunâtres, mais les antérieures sont 
couvertes de taches noires , bleuâtres, laissant entre elles des 


bandes de couleur du fond de l'aile; presque d’égale largeur 
partout; les inférieures ont le bord externe bordé de même 
couleur, ct quelques taches à la côte antérieure; le sommet 
de l'aile offre parfois quelques points blancs. Cette belle es 
pèce a été figurée et décrite par Fischer dans son Entomo- 
graphie de la Russie, comme étant de Sibérie. L'espèce que 
j'ai fait figurer et qui m’a paru bien identique est de Suède, et 
fait partie de la collection de M. Lefebvre. 

Les différences qui se trouvent dans les organes buccaux et 
dans les nervures des ailes, avec les Phryganes vraies de 
M. Pictet, auxquelles seules on pourrait les rapporter, m’ont 
forcé à séparer ces insectes et à en former un genre nouveau. 
On peut y rapporter, outre l'espèce figurée et celle qui a servi 
aux détails anatomiques, celles que M. Pictet a nommée Varia, 
peut-être lAltai de Fischer, et quelques autres. 

Nous avons figuré une larve de Phrygane, fig. 2, et deux 
étuis, fig. 3, pour donner une idée du premier état de ces 
insectes et des tuyaux qu’ils se construisent pour y vivre sous 
les deux premiers états, qu’ils ont à passer dans l’eau; mais 
comme nos connaissances sur ce genre ne sont appuyées que 
sur l’analogie , nous renvoyons pour l’anatomie et les mœurs 
à l'excellent ouvrage de M. Pictet, dans lequel il a traité cette 
matière avec autant de patience que de sagacité. 


A. P. 1836. 


2 Liv. N°6 HYMÉNOPTÈRES. PL:9. 
G. CIMBEX. Olivier. 
Famille des Porre-Scre. Tribu des Teuraripiness. Latr. 


Tête (a) large, arrondie, se rétrécissant en pointe à la 
jonction des mandibules, à peine bombée en dessus, méplate 
en dessous; Yeux ovales, oblongs, saillants, placés au milieu 
de la face, éloignés de tous les bords de la tête, Ocelles au 
nombre de trois, disposés en triangle au-dessus de l’insertion 
des antennes. 

ANTENNES (b) de cinq articles positifs (1); le premier trois 
fois plus long que large, cylindrique , mais un peu plus gros, 
arrondi à son extrémité; le second esttrès-court ; le troisième 
cylindrique, plus mince que ceux qui le précèdent et plus long 
qu'eux; le quatrième et le cinquième égaux, plus courts que 
le premier; le sixième est en forme de massue courte; il pa- 
raît subdivisé en plusieurs anneaux plus ou moins visibles. 


Lagre (c) grand, surtout dans les mâles, plus large, ar- 
rondi antérieurement, cilié sur ses bords. 


Manpiguzes (d) allongées, légèrement courbées, tran- 
chantes, munies de deux petites dents arrondies vers le milieu 


de leur longueur. 

Macnoïres (e) unies intimement à la lèvre par la base, 
presque membraneuses ; le corps de la mâchoire est très-long, 
un peu velu extérieurement ; le lobe terminal est ovoide, lé- 

(1) L'espèce qui m'a servi de type se trouve par anomalie n’offrir que 
quatre articles aux antennes au lieu de cinq, mais cet article s’y retrouve 
soudé : il aurait cependant mieux valu en choisir une autre, On peut jeter les 


yeux sur la figure entière, qui est normale, 


gèrement velu; au côté interne de la mâchoire est un lobe 
a dépassant l'extrémité du corps, totalement membra- 
neux; Palpe très-allongé, de six articles, dont le premier le 
plus grand, et les autres allant un peu en diminuant progres- 
sivement. 


Livre (f) ovoïde, très-allongée , terminée en haut par une 
pointe allongée, arrondie, des deux côtés de laquelle parais- 
sent deux lobes ovalaires qui sont ceux de la languette; Palpe 
de quatre articles allongés, presque égaux ; le dernier arrondi 
à l'extrémité. 


Le tronc est court, épais, carré; le premier segment , en 
forme d’arc, rejoignant les ailes sur les côtés. 


Aïzes de la longueur au moins du corps, et les ailes infé- 
rieures moitié moins longues ; elles sont triangulaires, allon- 
gées, ont les nervures ee et sous-costale presque intime- 
ment jointes dans toute leur longueur; l'aile supérieure offre 
deux cellules radiales allongées, presque de même grandeur; 
trois cubitales, la première étroite, recevant deux nervures 
récurrentes ; la troisième atteint le bord de l’aile. 


Parres (4 1): elles ont leurs hanches très-développées, 
surtout dans les postérieures des mâles; les fémurs sont ren- 
flés et armés en dessous d’une épine dans les quatre derniè- 
res; le tibia est plus long que le fémur, courbé à son inser- 
tion avec lui, guère plus gros à son extrémité, terminé par 
deux petites épines arrondies à leur extrémité; le Tarse (k 2) 
est plus long que le tibia, de cinq articles sétacés, diminuant 
de Don du premier au quatrième ; chacun de ces articles 
porte en dessous une membrane qui s’avance sur l’article sui- 
vant, pouvant faire le vide sur les corps où se pose l’insecte. 
Lyonnet a donné la figure de cette appendice dans une espèce 
où elle forme tout-à-fait un entonnoir dont tout le pourtour 
est armé de petits crochets. Le cinquième article est aussi 
long que le premier, et porte deux crochets entre lesquels est 
une membrane pareille à celle des autres articles. 


2 Lév. N°6, 


. Cimbex Oliv. 


HYMENOPTÈRES. 


C. Sylratica. Leach. 


AL, anal, of: Detarue, fig. del. Corbie’ sc: 


(Mac 1835, ) 


0e 


ABDOMEN assez allongé, légèrement convexe, de neuf seg- 
ments apparents ; il offre en dessous, dans les femelles, une 
tarière courte, emboîtée dans des lames formées aux dépens 
des segments abdominaux inférieurs : elle se compose de qua- 
tre pièces; deux accolées, plus courtes, striées transversale- 
ment, mais non dentelées, formant le support, et deux striées et 
dentelées, formant la scie proprement dite (n) ; quand l’insecte 
veut la faire agir, il la redresse à angle droit avec le corps, et 
fait agir alternativement chacune des lames de la scie, qui fait 
alors les fonctions de scie et de râpe. 

Tous les détails sont extraits du C. Amerinæ. 


Les larves de ces insectes (f. 2) ont vingt-deux pattes ; elles 
ressemblent à des chenilles et vivent comme elles de feuilles ; 
elles se contournent de toutes les façons, et éjaculent une li- 
queur jaunâtre quand on les inquiète. Vers la fin de l’été les 
larves descendent en terre, pour faire une coque où elles opè- 
rent leurs dernières métamorphoses. 


C. Syzvarica. Leach. 
Long. 10 lignes. 


Corps d’un brun noir, très-couvert de poils serrés jaunà- 
tres: tête, massue des antennes, noires ; hanches, fémurs, 
violet foncé; tige des antennes, pattes et tibias, jaune livide ; 
les ailes sont lavées de jaunâtre, avec une portion de la côte 
noire et l'extrémité des ailes légèrement enfumée. D'Europe. 


On peut rapporter à ce genre les C. Amerinæ, Femorata, 
Axillaris, Lutea, etc. 


M. Leach a retravaillé, et avec raison, ce genre établi par 

: na 2 n 
Olivier; mais si quelques-uns des genres qu il a créés sont 
justes, ceux qu'ils a établis sous les noms de Trichiosoma et de 


Clavellaria, qui ne diffèrent de celui du Cimbex que par des 
segments plus ou moins visibles à la massue des antennes, 
n’ont pas été adoptés par tous les entomologistes ; car les ca- 
ractères ne sont pas très-tranchés et même pas très-exacts, 
dans les individus même qu'il cite à l’appui. 


A. P. Mai 1855. 


2e Liv. N° 7. HYMÉNOPTÈRES. PI. 3. 


G. OPHION. Fabricius. 


Famille des Purivores. Tribu des Icuneumonines. Lat. 


TêrEe (a) ronde, transverse, déprimée; Feux ovalaires, 
échancrés en avant ou réniformes, grands, situés sur les cô- 
lés de la tête; Yeux lisses situés sur le vertex, très-gros, au 
nombre de trois et disposés en triangle. 

AnTennes (b) composées d’un très-grand nombre d'arti- 
cles, presque aussi longues que le corps, grêles dans toute leur 
longueur ou filiformes, insérées sur la face antérieure de la 
tête, dans l’échancrure des yeux. Le premier article est un 
peu plus fort que les autres, plus globuleux, le second est de 
moitié plus court et cylindrique, et les suivants, également 
cylindriques, sont de la longueur du premier au commence- 
ment , et vont en diminuant de longueur jusqu’au bout. 

Boucur disposée pour la mastication et ayant toutes ses 
parties distinctes. 

Lagre (c) assez grand, saillant, arrondi, cilié et prolongé 
au milieu en une pointe aiguë. 

Manpigues (d) assez fortes, courtes, courbées, se croisant 
au-dessus de lépine du labre quand elles sont fermées, bifides 
à l'extrémité. 

Macuorrss (e) courtes, terminées par deux lobes membra- 
neux ciliés; le premier ou l’inférieur est peu distinct de la 
tige, anguleux à son extrémité interne; le supérieur est ar- 
rondi, étroit à sa base; Palpes filiformes, longs de cinq arti- 
cles presque égaux, ayant seulement le dernier un peu plus 
allongé et plus grêle. 

Livre (f) allongée, coupée angulairement à son extrémité, 
assez large, ayant ses bords recourbés en dedans; Languette 


très-saillante, arrondie sur les côtés, anguleuse en avant et 
échancrée au milieu. Palpes (f) de moitié plus courts que les 
maxillaires , filiformes, de quatre articles, dont les deux pre- 
miers égaux, courts, obconiques , et les deux derniers ayant 
chacun a longueur des deux premiers réunis et étant cylin- 
driques et assez grêles. 


Tnorax globuleux; Prothorax très-étroit au milieu, un peu 
dilaté de chaque côté, où il s’avance jusqu à l'insertion des an- 
tennes; Mésothorax très-bossu , à écusson globuleux , ayant 
de chaque côté une petite côte élevée; Métcthotas un peu 
aplati en dessus, fortement et brusquement rétréci en arrière, 
bien distingué du segment précédent par un étranglement 
assez fort. 

ALES suPÉRIEURES larges , à peine des deux tiers de la lon- 
sueur du corps, ayant une cellule radiale grande, allongée, 
deux cellules cubitales également grandes, dont la première 
est confondue avec la première cellule discoïdale et recoit les 
deux nervures récurrentes. La première cellule cubitale offre, 
dans l'espèce que nous avons représentée, dans l’Ophion mer- 
darius et chez deux autres espèces inédites de Java, ceux pe- 
tits points épais jaunes, paraissant formés de la substance 
qui aurait dû servir à produire les nervures manquantes, savoir, 
une nervure pour séparer la cubitale de la discoïdale, et peut- 
être une nervure transversale destinée à diviser au moins en 
deux la grande cellule cubitale. Du reste ces points de substances 
surabondantes n'existent pas dans un grand nombre d’autres 
espèces, telles que l'O. luteus, l'O. ventricosus, etc. M. Graven- 
horst (4 chneumonologia Europæa) est le seul auteur, à notre 
connaissance, qui ait encore signalé ces petits points épais 
dans l’aile de l'O. merdarius. 


AïLES INFÉRIEURES d’un tiers plus courtes que les supérieu- 
res, plus étroites, offrant trois nervures principales, qui partent 
de la base et s’anastomosent avec quelques nervures transver- 
sales, comme le montre très-exactement notre figure. 

Les quatres ailes relevées dans le repos. 


PME LE 7 TOP u 2 & 
2° Lt. N°7 HYMÉNOPTÈRES. 72 


G. Ophion. Fab. O. Flavus. Fab. 


ZE, GC de Cortbré se 


(Avril 1835.) 


Parres longues, grêles, portées sur de fortes hanches épais- 
ses et très-saillantes, surtout aux pattes postérieures. Guisses, 
jambes et tarses à peu près de même longueur. Les jambes 
antérieures terminées en dedans par une seule épine courbée, 
les autres en ayant chacune deux inégales; T'arses de cinq ar- 
ticles, dont le premier est le plus long et les autres vont en di- 
minuant, terminés par une petite palette membraneuse et 
ciliée et par deux forts crochets dentelés en peigne (k 1 a). 


ABDOMEN composé de six segments très-comprimés latéra- 
lement; les deux premiers sont très-minces danstous les sens, 
les suivants vont en s’élargissant de haut en bas, le dernier 
est terminé dans les femelles par une tarière pointue, courte, 
presque droite. On voit encore derrière le sixième segment 
deux demi-arceaux très-petits, dont le premier est terminé in- 
férieurement en une pointe un peurelevée et arrondie au bout ; 
le dernier porte deux petits appendices cylindriques. Dans les 
mâles la tarière manque, et l’on ne voit que deux appendices 
semblables à ceux que nous venons de mentionner. 


Les détails sont pris dans l’espèce représentée. 


O. Fravus. Fabr. (fig. 1.) 
Long. 23. mill. Enverg. 29 mill. 


Têre d’un jaune serin, avec le front plat; Yeux jaunes, avec 
une grande tache brune réniforme occupant presque toute 
leur surface; Vertex noir ou brun; Antennes d’un jaune ti- 
rant sur le fauve, avec l'extrémité un peu brunâtre; Mandi- 
bules jaunes à extrémité noire, palpes et autres parties de la 
bouche jaune; cotés du corselet et écusson du mésothorax 
d’un jaune serin, tout le reste de la surface d’un jaune tirant 
sur le fauve. Prothorax et mésothorax lisses et luisants en des- 
sus: métathorax finement rugueux et mat, mais ne présentant 
point les espèces de côtes élevées qu’on observe chez l'O. lu- 


teus. Ailes transparentes, à reflets irisés, à nervures fauves, les 
antérieures ayant le point épais très-peu distinct du reste de 
la côte. La nervure postérieure de la cellule radiale est un 
peu sinueuse, et les deux points épais qui se trouvent dans la 
première cellule cubitale sont très-inégaux, le postérieur 
étant beaucoup plus grand que celui qui est placé vers le bout 
de l'aile, et ayant une forme triangulaire ou de virgule, tan- 
dis que l’autre est presque carré. Pattes d’un jaune tirant sur 
le fauve. Abdomen de la même couleur, avec les deux outrois 
derniers segments bruns. Tous ces segments sont couverts 
d’un fin duvet jaunâtre peu visible. 


Cette espèce diffère d’une manière bien tranchée des espè- 
ces voisines. Elle a été trouvée aux environs de la Havane, dans 
l’île de Cuba. Les individus décrits par Fabricius venaient 
des îles de l'Amérique méridionale. 


Onsenvarions. Les espèces qui composent ce genre ont été 
distraites du grand genre /chneumon par Fabricius. Plusieurs 
d'entre elles faisaient partie du genre Anomalon fondé par Ju- 
rive. Latreille ( Genera Crust. et Insect.) ne le distingue pas 
du grand genre Zchneumon, mais dans ces derniers temps 
il l’a adopté (Règne anim., nouv. édit.). Gravenhorst (Zchenu- 
monologia Europæa ) a donné une grande étendue à ce genre, et 
l’a divisé en dix familles ou sous-genres, comprenant cent qua- 
tre-vingt-une espèces d'Europe. Fabricius n’a mentionné 
pour tous les pays que quarante-six espèces, et Olivier 
soixante-une. 

Les mœurs des Ophions sont analogues à celles des autres 
Ichneumonides, c’est-à-dire qu'ils vont déposer leurs œufs sur 
plusieurs chenilles, aux dépens desquelles leurs larves vivent. 
L'on n’a encore observé sous ce rapport que fort peu d’es- 
pèces. 


E. G. Avril 1835. 


3e Liv. No 0. HYMÉNOPTÈRES. PI. 4. 
G. POLYERGUS. Latreille. 


Famille des Hér£rocynes. Tribu des Formicarmes. Latr. 


Corrs oblong, comprimé sur les côtés ; dos bossu. 


Tôre (a) perpendiculaire en carré arrondi; Yeux ronds pla- 
cés sur les deux côtés du milieu de la face, trois petits Ocelles 
rapprochés , placés sur la ligne de la partie supérieure des 
yeux; dans les mâles la tête est plus petite, plus ronde; les 
yeux globuleux, beaucoup plus gros, font saillie des deux côtés 
de la tête ; les ocelles plus écartés et plus gros. 


ANTENNES (0) insérées sous une petite éminence du cha- 
peron, près du labre, de douze articles dans les femelles , de 
treize dans les mâles; dans les premiers, le premier article est 
aussi long que la moitié du reste de l’antenne , ce qui la fait 
paraître comme coudée; les autres articles sont presque égaux, 
cylindriques; le dernier se termine en pointe; dans les se- 
conds le premier article n’égale en longueur que les quatre qui 
le suivent. 

Lagre (c. 1. 2.) court, convexe, courbé antérieurement ; 
dans les mâles il est plus étroit et paraît triangulaire, au-des- 
sous il offre à sa base un caroncule velu et deux impressions 
qui vont rejoindre ses angles ; tout son bord antérieur est armé 
de poils raides, 

Manvuces (d) presque droites, un peu courbées antérieu- 
rement, aiguës à leur extrémité, garnies de quelques soies dans 
leur longueur. 

Macnorres (e) en carré long contourné, terminées par un 
lobe membrancux très-large, arrondi, se repliant sur lui-mé- 


me, et ayant à son côté interne une pelite membrane addi- 
tionnelle; ce lobe, ainsi que le corps de la mâchoire, est 

garni de soies clair-semées extérieurement ; le Palpe est in- 
séré à la jonction de la mâchoire et de son lobe terminal, de 
quatre articles, en forme de cône allongé, renversé, allant en 
diminuant de grosseur et de longueur du premier au quatrième ; 
les trois premiers Cgalent en longueur le corps et la mâchoire ; 
le quatrième est presque filiforme , pointu à son extrémité ; 
tous sont garnis de quelques poils. 


Livre (f) ovoïde, l'extrémité antérieure la plus large, cou- 
pée droit; les deux angles sont un peu sinués, et en arrière sont 
deux oreillettes de qui dépassent la lèvre à droite et à 
gauche; la Languette est large, arrondie à ses angles, très- 
courte, un peu sinuée à son milieu, elle est velue à son bord ; 
la lèvre offre aussi quelques poils raides vis-à-vis d’elle; les 
Palpes sont insérés aux angles antérieurs de la lèvre en avant 
des deux oreillettes , de trois articles en cône renversé, dimi- 
auant de grandeur du premier au troisième ; ce dernier est 
filiforme, terminé en pointe; tous ont quelques poils raides. 


Tuorax. Il paraît divisé en quatre segments distincts; le pre- 
mier en carré transversal, les deux suivants formant une sail- 
lie ovalaire au milieu du dos; séparé par une profonde strie 
vers l'extrémité; enfin le dernier qui paraît comme bilobé ei 
qui est le premier segment abdominal, 


L’aspomen offre en outre six segments distincts, un plus 
étroit que les autres, s’élevant en forme d’écaille carrée, plus 
ou moins sinuée, selon le sexe (£. 1. 2. ), au-dessus de son at- 
tache avec les anneaux qui l’avoisinent; les cinq autres for. 
ment une masse ovoide, plus large que le tronc, dont le pre- 
mier segment occupe à lui seul d moitié; les suivants vont 
progressivement en diminuant; dans les mâles cette partie du 
corps est terminée par une paire de pinces apparente, qui fait 
partie des organes de la génération. 


Ares. Les supérieures (4) ont la forme d’un triangle, dont 
deux des côtés beaucoup plus longs que le  . l'angle 


FPT ro NI G. 


HYMEÉNOPT E RES. 


G. Polyergus Lat. P.Rufescens Lat. 


AP, del. Grbë se. 


{Aout 2835) 


TT Z. 


inséré entre les deux côtés est très-aigu et s'attache au corps; 
tes inférieures (j) sont d’un tiers plus courtes, droites à leur 
bord antérieur et en segment de cercle à leur bord postérieur; 
les premières ont deux cellules radiales, et une seule cubitale; 
les inférieures n’ont ni cellules radiales ni cubitales, mais 
offrent dans les nervures primilives presque la même orga- 
nisation. 


Parres (4. 1. 2.) cétacées ; les Fémurs et T'ibias allongés, 
médiocrement robustes , presque de même force ; le tibia 
terminé par deux épines; le T'arse est plus grêle et plus long 
que le tibia, de cinq articles s’emboîtant les uns dans les autres, 
armés à leurs angles de deux petites épines ; le premier article 
est aussi long à lui seul que les quatre suivants; ce dernier est 
terminé par deux crochets entre lesquels est une petite 
inembrane. 


P. Rurescens. Latr. 
Mâle. Long. 2 lignes. 


Le mâle est d’un noir terne, avec les pattes et le point cal- 
leux des ailes fauve foncé; les ailes sont presque entièrement 
diaphanes. 


Femelle. Long. 3 ? lignes. Neutre. 5 lignes. 


Les neutres et les femelles sont presque pareils : tous deux 
sont entièrement brun roussâtre; mais dans la femelle le troi- 
sème segment dorsal est noir, les ailes sont un peu plus fon- 
cées que run le mâle. Des environs de Paris, où cette espèce 
n’est pas {très-commuüne. 

Ce genre a été établi par Latreille sur une seule espèce, et 
leurs mœurs n’ont pas permis jusqu ‘à présent d’y joindre au- 


cunce espèce exotique. 


Les Polyergues sont des insectes vivant en sociétés compo- 
sées de mâles et de femelles, qui ne paraissent qu'à une cer- 
laine époque de l’année, et en tout temps de femelles avortées 
nommées neutres. Ces insectes ne sont pas organisés, comme 
on le voit, pour creuser le bois ou la terre, et n’ont pas non 
plus d'organes buccaux très-propres à recueillir les sucs des 
fruits pour se nourrir eux et leurs petits; ils étaient pourtant 
destinés à habiter de vastes demeures souterraines; la nature 
en leur retirant les instruments de travail, leur a donné des 
armes et un caractère guerrier : aussi ont ils été nommés four- 
mis amazones. Pour entretenir leur société 1ls ont recours à la 
force, en enlevant des esclaves, qui pour eux travaillent, récol- 
tent et soignent leur progéniture ; à une certaine époque de 
l’année, et quand la chaleur du jour commence à tomber, 
vers les cinq heures environ, les amazones se mettent en mar- 
che en une colonne serrée, et vont droit à une fourmilière 
qu’elles ont reconnue ou que leurs esclaves leur ont signalée ; 
elles livrent combat aux propriétaires, pénètrent dans leurs 
souterrains et enlèvent les nymphes des ouvrières; elles se 
gardent bien d’enlever soit des nymphes de mâles ou de femel- 
les , qui ont elles mêmes besoin de soins et de secours, encore 
moins des fourmis à l’état parfait, qui s’'échapperaient bientôt 
ou mettraient le désordre partout; les nymphes apportées à la 
fourmilière viennent à y éclore, deviennent les enfants de la 
fourmilière où elles sout nées, et prennent soin, soit des œufs 
de leurs maîtres, soit des larves qu'ils apportent, leur fournis- 
sent leur nourrilure, enfin font pour eux tout ce qu’ils feraient 
pour des fourmis de leur propre espèce; mais elles ne les ac- 
compagnent jamais dans leurs expéditions guerrières. Les ama- 
zones ne s’attaquent presque jamais qu’à la même espèce ou 
tout au plus à deux espèces différentes. On trouve le détail de 
ces mœurs intéressantes dans l'ouvrage de M. Hubert fils sur 
les mœurs des fourmis. 


AR AS 


Are Liv. Ne 7. HYMÉNOPTÈRES. PI, 1. 


G. SCOLIA. Fabricius. 
Famille des Fouisseurs. Tribu des Scouiires. Latr. 


TêrTe (a 1 @ 2) arrondie, déprimée; yeux situés des deux 
côtés de la tête, s'étendant jusqu’à l’origine des mandibules, 
fortement échancrés à leur partie interne, plus hauts que leur 
milieu; entre leur extrémité suptricure et au milieu du front 
sont les yeux lisses, au nombre de trois, disposés en triangle, 
rapprochés ; à la hauteur de l'extrémité inférieure des yeux 
est une dépression où sont insérées les antennes et où com- 
mence le chaperon ; celui-ci est demi -circulaire, un peu 
bombé dans son milieu. Dans les mâles la tête est beaucoup 
plus petite. 

ANTENNES (4 10 2) de treize articles dans les femelles, 
allant un peu en grossissant vers l'extrémité, contournées ex- 
térieurement vers le bout; le premier article est grand, beau- 
coup plus épais que les autres, un peu contourné; les suivants 
sont presque d’égale longueur, à l’exception du dernier, qui 
est plus allongé, tronqué carrément à son extrémité. Dans les 
mâles elles sont de quatorze articles, fusiformes, droites, plus 
allongées que dans les femelles ; les articles sont presque égaux 
en longueur, à l'exception du second, qui est très-petit, et du 
premier, rétréci à sa base, un peu plus long que les autres. 

Lasre (c) très-petit, voûté, velu sur les bords; à son extré- 
mité inférieure sont attachées deux lanières en forme d'épée, 
dont la seconde ciliée sur les bords, qui représentent l’Æpi- 
pharynæ et V'Hypopharynx de Savigny. 

Mannisuzes (d 1 d2) fortes, méplates, tranchantes, en forme 
de faucille très-brusquement courbée, légèrement velues à leur 
courbure externe, se repliant l’une sur l’autre dans le repos. 
Elles sont très-petites dans les mâles. 


Macnornes (e 1) allongées, tubulaires, formant une gaine 
qui enveloppe la languette (e3), et dont le lobe terminal , 
ovoide, concave, dirigé horizontalement dans le repos (e2), 
enveloppe tous les palpes; on peut voir à la même figure, et à 
celle (f2), deux branches cartilagineuses qui joignent la lan- 
guette au labre. Les palpes maxillaires sont composés de six 
articles (e 4) presque égaux, insérés au bas du lobe terminal 
(er et 5); les trois premiers seulement sont du double plus 
épais que les trois derniers, le sixième arrondi à son extrémité. 


Livre (f) allongée, un peu échancrée à son extrémité supé- 
rieure, se terminant presque en pointe par en bas. Dans le re- 
pos (f2) elle ne laisse apercevoir que les palpes, et les divisions 
de la languctte sont rentrées dans le tube labial, mais quand 
la languette est développée, elle surpasse la lèvre elle-même 
en Jongueur, et offre trois divisions grêles légèrement fusifor- 
mes, velues, dont celle du milieu beaucoup plus longue. Les 
palpes (f 3) sont de quatre articles presque égaux de longueur, 
mais les deux premiers sont plus épais; ils sont insérés à la 
base des divisions de la languette. 


Au moyen du reploiement de toutes les pièces maxillaires et 
labiales que nous venons de décrire, l’ouveriure buccale se 
trouve hermétiquement close, dans le repos, par des surfaces 
aussi coriaces que la tête, comme on peut le voir (fig. a 1), 
et rien ne peut gêner l’action des mandibules. 


Tuorax. Son premier segment est en forme d’arc, s’éten- 
dant des côtés jusqu'aux écailles qui protégent l'insertion des 
ailes; vis-à-vis le vertex il se réduit à rien. Le second segment 
est grand, ovalaire, et forme la plus grande partie du corse- 
let ; le troisième est peu étendu, transversal, Le reste est formé 
aux dépens des segments abdominaux. Tout le corselet est 
beaucoup plus bombé dans les mâles. 


Aïzes suPÉRIEURES (4) de grandeur au plus des deux tiers 
de l’insecte, aliongées ; elles offrent une petite cellule à la place 
du point calleux qu’on y voit habituellement, une petite cel- 
lule radiale, trois cubitales, et une seule nervure récurrente : 
l'extrémité de Paile n’offre aucune nervure. 


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HYMÉNOPTÈRES. 


Scolia. Fab. S. Castanea. AP. 


AP. del. Corbié wc 


(lan 1935.) 


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ÂILES INFÉRIEURES (/) presque de moitié plus courtes que 
les supérieures, n’offrant à leur base que deux nervures trian- 
gulaires. 


Parres (4% 1 ct 2). Elles ont les hanches fortes, détachées 
du corps, allongées , obconiques ; les trochanters sont courts, 
coniques; les fémurs sont robustes, plus longs que les tibias, 
un peu contournés en S, méplats en dessous; les tibias sont 
courts, un peu renflés dans leur milieu, tronqués obliquement 
à leur extrémité; dans les pattes antérieures, l’épine qui sort 
de cette échancrure est en forme de crochet (k 2), dans les 
postérieures il y a deux épines ; le tarse est plus long que le 
tibia, de cinq articles allant en diminuant de longueur du pre- 
mier au quatrième ; le cinquième est le plus long, après le pre- 
mier, et porte les deux crochets insérés à son extrémité (4 3), 
mais en dessus de leur insertion s’avance une petite pièce en 
demi-cercle qui protége une petite pelotite membraneuse. Les 
tarses postérieurs sont beaucoup plus longs et plus robustes 
que les autres ; le tarse très-développé est aussi long que le fé- 
mur et le tibia pris ensemble; tous sont garnis de poils raides 
et nombreux, surtout à chaque articulation des tarses. 


Agpomen composé de six segments, dont le second le plus 
grand; il est convexe, fusiforme, terminé par trois épines dans 
les mâles. Tout le corps de ces insectes est en outre couvert 
de poils assez raides. 


Pour l'anatomie de ces insectes on peut consulter le mé- 
moire de M. Léon Dufour inséré dans le Journal de Physique 
de 1818. 


S. UasTANEA. A. P. (aa). 
Long. 13 lignes. 


Corps et paites entièrement d’un marron clair, avec les poils 
noirs ; les ailes d’un violet foncé, avec les plus beaux reflets bleus 


et verts; les antennes, excepté les deux premiers articles, sont 
jaune d’or. Du Sénégal. 

Les espèces composant ce genre sont très-nombreuses. Sans 
en citer aucune nous indiquerons, pour les espèces d'Europe, 
la Monographie des Fouisseurs, de Wan-der-Linden , et pour 
les autres espèces, Fabricius, qui en a beaucoup décrit. 

Ces insectes sont plus particulièrement propres aux pays 
chauds; on ignore leurs mœurs; je me rappelle seulement d’en 
avoir pris en grande quantité sur des fleurs de chardon. 

Ïls ont fait long-temps partie du genre Sphex, de Linné, et 
en ont été distraits par Fabricius, qui a fondé le genre. 


A. PERCHERON. 1834. 


6: Liv. No z. HYMÉNOPTÈRES. HIDE 


G. ODYNERUS. Lai. 
Famille des Dirscorrènes. Tribu des GUuÉPIAIRES. 


Tère (a) verticale, triangulaire , épaisse, de la largeur du 
thorax; deux Feux allongés, fortement échancrés au côté in- 
terne , occupent les deux côtés de Ja tête, mais n’atteignent 
pas à beaucoup près son bord postérieur; trois Ocelles dispo- 
sées en triangle occupent le sommet de la tête, entre l’extré- 
mité supérieure des yeux. 

ANTENNES (b) insérées au milieu de la face au-dessus du 
chaperon, en massue allongée, de treize articles dans les 
mâles , de douze dans les femelles; le premier article est long, 
et forme à lui seul le quart de l'antenne, aussi paraissent-elles 
coudées , il est un peu contourné, plus épais à son extrémité ; 
le second est court, conique; le troisième est de la moitié de 
la longueur du premier ; le quatrièmie est notablement plus 
court que le troisième, un peu plus épais, cylindrique; les 
suivants vont en augmentant de grosseur, et en même temps 
en diminuant de longueur; le dernier est en cône renversé 
dans les femelles , et forme souvent dans les mâles un espèce 
de doigt qui se replie sur article précédent. 

Lagre (c) allongé, triangulaire, velu, et accompagné de 
soies raides à l'extrémité. [l est presque entièrement caché par 
un chaperon (a) bombé, cordiforme , échancré à son extré- 
mité antérieure. 

ManpiBues (d) en triangle allongé, tranchantes, et offrant 
quelques dentelures au côté interne; elles sont croisées l’une 
sur l’autre à l'extrémité, dans le repos. 

Macnoires (e). Le corps est en croissant, portant à sa partie 
inférieure une longue branche grêle, basilaire ; le Lobc terminal 


est presque aussi long que le corps de la mâchoire , étroit, Se 
rétrécissant à son sommet; le Palpe est grêle, atteignant à 
peine l’extrémité du lobe terminal; de cinq articles cylindri- 
ques, diminuant de longueur du premier au dernier. 


Livre (f) allongée, terminée par une Languette plus longue 
qu'elle, divisée en quatre lobes, dont deux vers le milieu de la 
longueur totale , très-allongés, terminés par une petite partie 
coriace, et deux plus courts, tout-à-fait à l’extrémité, Ler- 
minés de même par un petit mamelon coriace ; le Palpe atteint 
presque l'extrémité de la languette; il est de quatre articies 
grèles, allant en diminuant du premier au dernier, qui est très- 
petit. | 

Tuorax (g). Le prothoraxesten forme de segment circulaire, 
très-étroit en arrière de la tête, se prolongeant jusqu’à l’ori- 
gine des ailes; le Mésothorax est très-long, et le félathorax 
très-court. 

Aises (k) allongées , les supérieures presque deux fois plus 
ongues que les inférieures, atteignant l’extrémité de l’abdo- 
men, se repliant dans le sens de leur longueur dans le repos ; 
elles ont une grande cellule radiale, trois cubitales, dont la 
première allongée; la seconde triangulaire, recevant deux 
nervures récurrentes: la troisième carrée; enfin les ner- 
vures, se rendant jusqu’au bord de l'aile, simulentle commen - 
cement d’une quatrième cellule; les ailes inférieures présentent 
une cellule centrale d’où s’échappent trois nervures qui vont 
rejoindre le bord de l'aile ; au-dessus de cette cellule est une 
nervure simple jointe à la cellule par une nervure transverse. 


Parres (4) de longueur moyenne, assez robustes; Æanches 
coniques ; le Trochanter servant d’articulation intermédiaire 
entre la banche et le fémur; Fémur un peu renflé dans son 
milieu ; Tibia un peu plus long que le fémur, un peu plus épais 
à son extrémité, coupé obliquement dans cette partie, où il 
porte deux éperons, dont l’un très- petit et l’autre un peu 
courbé; le Tarse est plus long que le tibia de cinq articles, 
dont le premier aussi long que les quatre autres; les trois sui- 
vants vont ordinairement graduellement de longueur: le cin- 


6€ Lio. N°7. HYMÉENOPTERES | PL #. 


GÇ. Odynerus Latr. 0. Splendidus Guerin. 


4À,P.anat. Guerin, fig. del, Corbié ve, 


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quième est un peu plus long que le second, EE deux crochets 
et une petite pelotte Hennitre "+ 


ABDOMEN conique, de six segments dans les femelles, de 
sept dans les mâles; le premier segment est en forme de 
cloche plus ou moins évasée , aussi long que large, plus étroit 
que le second; celui-ci est plus long et plus large que le pre- 
mier; les autres segments sont très-courts ; les femelles portent 
un aiguillon, et les mâles deux pointes aiguës. 

Les détails de ce genre ont été pris sur une espèce ana- 
logue, figurée dans les planches de l’ouvrage de la commis- 


sion d'Égypte. 
O. Srzenninus. Guérin. 
Long. 12 lignes. 


Yeux brunâtres: tête, antennes, chaperon fauve roussâtre ; 
mandibules brunes, vertex noir, thorax et abdomen d’un noir 
velouté; le premier segment thoracique fauve en dessous; une 
grande tache aux deux angles postérieurs du tronc, et la bor- 
dure de chaque segment abdominal, ainsi que les pattes, 
excepté la base, de même couleur; les ailes sont d’un jaune 
fauve , avec l’extrémité un peu enfumée. De la Nouvelle-Hol- 
lande. 

Les Odynères vivent solitaires, creusent des nids, où elles 
empilent circulairement des larves d’insectes, pour alimenter 
leur postérité. On peut rapporter à ce genre, outre quelques 
espèces exotiques, toutes celles qui ont été décrites par M. W'es- 
maël, dans sa Monographie des Odynères de la Belgique. 


ND 18230. 


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Be Liv. N°8. HYMÉNOPTÈRES. El. G. 


G. CROCISA. Latreille. 


Famille des Mrruirkres. Tribu des APraines. Latr. 


Corps épais, terminé en pointe. 


Tête (a 1. 2.) séparée du thorax par un étranglement en 
forme de col, verticale, plus large qu’épaisse ; face arrondie, un 
peu prolongée en bas; épistome formant un mamelon au- 
dessous des antennes; Peux grands, ovales, saillants, situés 
aux deux côtés de la tête; Ocelles au nombre de trois, assez 
gros, rapprochés, disposés sur une ligne presque droite. 

ANTENNES (b) de la longueur de la tête et du thorax, insé- 
rées plus bas que le milieu de la face des deux côtés du com- 
mencement de la saillie de l’épistome , de douze articles dans 
les femelles, et de treize dans les mâles : le premier article est 
beaucoup plus long que les autres, plus mince, un peu cam- 
bré, comme pédiculé à sa base; l’antenne est coudée après 
lui; le second est noduleux, petit ; le troisième est aussi épais 
que le premier; à partir de lui tous les articles sont à peu près 
de même longueur, cylindriques , mais vont légèrement en 
augmentant de grosseur jusqu’au dernier, qui est arrondi à 
son extrémité; tous ces articles, à l'exception des trois pre- 
miers, sont garnis d’un duvet très-serré. 


Lagre (c) large, ovalaire, tronqué au bout, velu, se repliant 
entre les mandibules. 

ManoiBuzes (d) allongées, un peu courbées vers la pointe, 
tranchantes, avec un fort talon à la base interne, garnies ex- 
térieurement de longues soies raides. 


Macnornxs (e) allongées, corps de ia mâchoire un peu 


ÿe 
plus large, arrondi à sa base; le lobe Ron est aussi long 
que lui, concave, en triangle allongé, rétréci à sa base , un 
peu velu à son extrémité; le palpe est DECO inséré un 
peu plus bas que la jonction du lobe terminal ; de deux articles 
d’égale grandeur, dont le dernier un peu plus grêle, plus 
courts ensemble que la largeur de l'extrémité du corps de la 


mâchoire. 

Livre (f) très-allongée, d'égale épaisseur partout; les 
palpes labiaux sont aussi longs qu’elle, en forme de navette 
très-allongée ; de quatre articles, dont le premier formant à 
lui seul les deux tiers du palpe; le second presque un autre 
tiers, et les deux derniers en cône, n’atteignant ensemble que 
le tiers de la longueur de l'article précédent; la languette est 
de la longueur de la lèvre, fusiforme, très-grêle, velue, les deux 
paraglosses sont filiformes, moitié moins longs qu'elle, munis 
à leur base interne d’une dilatation triangulaire. 


Tuorax cubique , terminé postérieurement soit par des 
épines, soit par un prolongement de l’écusson. 


Auces (jk) en triangle allongé, les inférieures moitié plus 
courtes que les supérieures; celles-ci ont la côte antérieure 
très-épaisse, jusqu’au stigmate, qui est peu saillant; une cel- 
lule radiale et trois cellules cubitales dont les deux postérieures 
recoivent deux nervures récurrentes. 


ABpomEn. Îl est triangulaire, un peu allongé, un peu convexe 
en dessus et en dessous, de cinq anneaux distincts. 


Parres (Æ) assez robustes, de grandeur moyenne, mais 
allant en augmentant des premières aux dernières ; les Fémurs 
sont un peu en massue à leur origine, diminuant beaucoup 
ensuite; les Tibias sont de la longueur des fémurs, terminés 
par deux épines, dont l’une plus longue que l’autre ; à l'opposé 
des fémurs, ils sont très-minces à leur jonction avec ceux-ci, 
s épaississent ensuite beaucoup et sont tronqués droit à leur 
extrémité; le T'arse est de cinq articles, dont le premier cy- 
limdrique , aussi long que le tibia, et presque aussi gros que 
lui; les quatre suivants égalent ensemble à peine ce premier ; 


[ 


Si NE. HYMENOPTERIES. PI. 


C. Crocisa. Latreille. C. Viridisericea. AP. 


AP nat Thiolat, fig. del. Corbie re 


les second, troisième et ce quatrième vont graduellement en 
diminuant de grosseur et de longueur ; le cinquième est plus 
allongé que le second et porte les crochets; ceux-ci (4 2) sont 
bifides intérieurement et ont entre eux un mamelon cylin- 
drique surmonté d’un bouton et terminé par une soie. 

Les détails de ce genre ont été pris sur une figure de la 
Commission d'Égypte. On peut rapporter à ce genre le Crocisa 
histrio et quelques espèces de l’Inde et d'Afrique. 


C. VirimisericEA. À. P. 
Long. 7 lignes. 


Entièrement d’un beau vert d’émeraude soyeux ; antennes 
noires ; deux bandes blanches au côté interne des yeux, une 
au-dessous des ocelles, deux taches en arrière de la tête, une 
bande sur le bord antérieur du thorax; quatre points plus en 
arrière ; une bande continue bordant l’origine des ailes et al- 
lant passer au-devant de l’écusson; une tache sur chaque flanc, 
et une sur les côtés de chacun des segments abdominaux ; 
les pattes offrent aussi quelques points, surtout près des ex- 
trémités de leurs différentes parties. Du Brésil. Je n’ai rapporté 
cette espèce à ce genre qu’en hésitant ; mais ses palpes maxil- 
laires ne permettaient pas de le réunir aux MWélectes, et la 
longueur relative des parties de la languette l’éloignait aussi 
des Oxées. 

Les mœurs de ce genre, établi par Jurine, sont inconnues ; la 
configuration de leurs pattes, qui ne permet la récolte d’au- 
cun pollen pour la nourriture des petits, fait supposer qu'ils 
deivent vivre en parasites. 


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Are Liv. N°8, LÉPIDOPTÈRES. PI. 4. 


G. PAPILIO. Latr. 
Famille des Drurnes. Tribu des Parizronines. Latr. 


Têre (a) transversale , de la largeur du prothorax, avec les 
yeux distants, latéraux, globuleux. 


ANTENNES (b) insérées en avant et entre les yeux, moins 
longues que le corps, filiformes pendant les trois quarts de 
leur longueur , terminées assez brusquement en une massue 
ovale , tronquée au bout , solide et un peu courbée. 


Boucues disposée pour la succion , et dont plusieurs parties 
sont rudimentaires. 


Lasre (c) rudimentaire, très-étroit, cilié, arrondi au bout. 
ManpiBuLes (d) rudimentaires, très-écartées, triangulaires, 
un peu plus longues que le labre, ciliées en dedans. 


Macnorres à support courbe, terminées chacune par un 
lobe excessivement allongé {e) et qui forment, réunies, une 
trompe au moins aussi longue que le corps, roulée en spirale 
et cachée entre les palpes labiaux pendant le repos. Palpes (e1) 
rudimentaires, excessivement petits, placés sur le dos du sup- 
port et à la base du lobe terminal, composés de deux articles, 
dont le dernier peu distinct, cilié. 


Livre très-petite, formant un triangle obtus, soudée avec 
la base des mâchoires, peu visible. Palpes (fi) courts, at- 
teignant à peine le chaperon par leur extrémité supérieure, 
composés de trois articles; le premier assez grand, courbé, 
presque aussi long que les deux suivants réunis, plus épais que 
le suivant, lequel est un peu plus étroit à son extrémité; le 
troisième article très-petit, conique. 


Taorax renflé au milieu, avec le prothorax court, étroit, 
assez distinct; mésothorax et métathorax soudés ensemble; 


plérygodes mobiles, allongées et pointues, en forme d’épau 
lettes , et recouvrant l’attache des ailes. 

Ares surérieures (4) grandes, triangulaires, plus ou moins 
arrondies aux angles, avec les nervures étroites, sans renfle- 
ment à la base; la cellule centrale ou discoïdale oblongue, 
entièrement fermée. 

AILES INFÉRIEURES (1) plus larges que longues, avec leur 
bord interne droit ou concave, ne se repliant pas en dessous 
pour embrasser l’abdomen, souvent terminées en queue, avec 
la cellule centrale fermée. l 

Les quatre ailes relevées dans le repos. 


Parres (k) toutes propres à la marche, minces, assez lon- 
gues ; jambes antérieures (Æ 1) sans épines terminales à 
l'extrémité, un peu renflées dans les mâles, et ayant au côté 
interne et vers l’extrémité, une petite lame articulée, ovale, 
allongée, logée dans une petite fossette et remplaçant l’éperon 
de quelques insectes. Jambes intermédiaires et postérieures 
terminées par deux épines. Tarses (k 1 a) de cinq articles 
grêles, terminés par deux crochets simples, nus, peu courbés. 


Agpomex ({) un peu plus long que la tête et le corselet , 
renflé au milieu , simple en général chez les femelles, terminé 
dans les mâles par deux valves triangulaires , placées perpen- 
diculairement de chaque côté et protégeant les organes de la 
génération. 

Les détails sont pris dans le Papilio Podalirius, Fabr. 


P. AGcesiLaus. Poisd. 
Envergure 8 décimètres. 


Tête velue, noire. Antennes noires. Corselet d’un noir de 
velours, avec les côtés du prothorax et le bord interne des 
épaulettes largement bordé de jaune. Ailes supérieures 
blanc jaunâtre très-päle, un peu transparent 
teinte verdâtre à la base: elles ont sept b 


d’un 
avec une 
andes partant de 


PAPA LÉPIDOPTÈRES. ?1. 


G. Papilio. Law. P. Agesilaus. Boisd. 
24 
£, 6. del. Corbie se 


(lan. 2835.) 


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la côte et se dirigeant vers le bord interne; les cinq bandes 
intérieures sont noires , beaucoup plus courtes, presque pa- 
rallèles; l’avant-dernière est brune et descend jusqu’à l'angle 
interne, où elle se réunit à la septième, qui est tout-à-fait mar 
ginale, du même brun, et un peu plus large vers le sommet. 
Ailes inférieures de la même couleur, avec l'extrémité d’un. 
brun noir enfumé divisé par des lunules blanches disposées 
sur un seul rang. L’angle anal offre une tache d’un rouge san- 
guin, précédée d’une tache transverse noire, qui atteint le 
bord interne , et suivie d’une autre tache noire arrondie; le 
bord de ces ailes est denté et terminé en arrière par une queue 
longue , grêle , noire, avec le bord interne et la base de l’ex- 
terne blancs. Le dessous des quatre ailes est semblable au 
dessus; mais les deux bandes antérieures des premières ailes 
se prolongent jusqu’à l’angle anal des secondes, où elles se 
réunissent, et l’extérieure est en outre bordée de rouge carmin 
au côté interne (1). Il y a un peu de rouge à la naissance et 
au côté externe de la bande intérieure; la tache noire trans- 
versale qui précède la tache anale rouge est précédée elle- 
même de rouge; les deux lunules noires de l’angle sont mar- 
quées de quelques atomes bleus. Abdomen jaunâtre, avec 
une bande longitudinale dorsale, et une raie de chaque côté, 
noires. Pattes noires, avec des franges de poils jaunes. 


Des bords de la rivière Magdalena, en Golombie. 


Ogservartions. Le genre Papilio , fondé par Linnée, com- 
prenait tous les Lépidoptères diurnes. Depuis on l’a subdivisé 
avec raison, et Latreiïlle et Fabricius ont formé un assez grand 
nombre de genres, qui seront eux-mêmes subdivisés quand 
on aura étudié leurs espèces avec le détail que nous avons ap- 
porté dans cet article. Les Papillons proprement dits se trou- 
vent dans presque tous les pays du globe; mais ils sont plus 
abondants dans les pays chauds. On en connaît un grand 


(1) Cette espèce se distingue facilement au premier coup d’œil du P, Pro- 
tesilaus, Fabr., parce que dans celui-ci c’est au côté externe de la bande exté- 
rieure que se trouve la bordure rouge. 


nombre d'espèces, en général grandes et ornées de couleurs 
assez variées, et quelquefois très-brillantes. 

Les métamorphoses de ces lépidoptères sont bien connues, 
leurs chenilles (fig 2, P. Podalirius) sont en général rases, 
composées de douze segments, outre la tête, avec dix pattes 
membraneuses et six écailleuses ; ces dernières sont placées 
sous les trois premiers segments, qui représentent le thorax 
de l’insecte parfait. Ges chenilles sont pourvues, à la partie su- 
périeure et antérieure du premier segment, d’une corne molle, 
fourchue, ordinairement contractée et cachée, et qu’elles font 
sortir avec vivacité quand elles se croient en danger; cette 
corne exhale ordinairement une odeur désagréable, et semble 
destinée à chasser les ennemis. La chrysalide (f) est angu- 
leuse, ceinte, c’est-à-dire attachée par la queue, et de plus 
ceinte par une soie qui l’embrasse au tiers antérieur et la 
maintient appliquée contre les corps où elle se fixe. 


E. G. Janvier 1835. 


Are Livr. N° 0. LÉPIDOPTÈRES. 1 


G. PIERIS. Schrank. 


. Famille des Diunnes. Tribu des Pariszonines. Latr. 


TôTE (a) transversale, de la largeur du prothorax, avec Îles 
yeux distants, globuleux et latéraux. 


Antennes (b) insérées en avant et entre les yeux, moins 
longues que le corps, filiformes et terminées plus ou moins 
brusquement par un bouton ovoide quelquefois assez allongé, 
creusé en gouttière au côté interne. 


Boucue disposée pour la succion. 
Lasre rudimentaire, assez saillant, triangulaire. 


Maxiguces rudimentaires, triangulaires, un peu courbées 
et ciliées en dedans, très-écartées, un peu moins avancées que 


le labre. Ù 


Macuoines à support assez étroit; leurs deux lobes termi- 
naux confondus, excessivement allongés, et formant, réunis, 
une trompe en spirale aussi longue que le corp: et cachée entre 
les palpes dans le repos. Palpes rudimaentaires, à peine visibles, 
de deux ariicles, placés sur le dos da suppor?, et près de la 
base de la spirale formée par les lobes terminaux. 


LÈvre très-petite, formant un triangle aigu, soudée avec la 
base des mâchoires, peu visible. Palpes ( f1 ) assez longs, 
presque cylindriques, dépassant le chaperon de toute la lon- 
gueur de leur dernier article; ces palpes composés de trois 
articles : le premier plus épais, presque aussi long que les deux 
suivants réunis; le second moins épais, de moitié moins long; 
ces deux articles très-velus ; et le dernier plus grêle, de la lon- 
gucur du précédent, cylindrique et nu. 


Trorax un peu renflé au milieu, avec le prothorax court. 
Mésothorax et mélathoraæ soudés ensemble. Piérygodes très- 
petites, mobiles, peu allongées et ne recouvrant qu’à peine l’at- 
tache des premières ailes. 

Anes supérieures ( k) grandes, triangulaires, à angles très- 
arrondis, avec les nervures sans renflement à la base, et la cel- 
lule centrale ou disc idale oblongue et entièrement fermée. 


ÂILES INFÉRIEURES (&, à peine plus larges que longues, ar- 
rondies, avec leur bord interne un peu dilaté, se repliant en 
dessous et embrassant en partie l'abdomen. 


Les quatre ailes relevées dans le repos. 


ParTres toutes propres à la marche, minces, assez longues, 
avec les jambes terminées par deux épines très-courtes, souvent 
confondues avec celles qui couvrent toute leur surface. Tarses 
(1) de cinq articles grêles, terminés par deux crochets 
courbés et bifurqués au bout, entre lesquels on voit une tige 
membraneuse, ctroite, de leur longueur, analogue aux pe- 
lotes spongieuses des diptères, terminée par une petite pa- 
lette de consistance plus coriace, velue. Les crochets sont pro- 
tégés, de chaque côté, par une lame membraneuse un peu plus 
longue, plate, élargie à la base, velue et susceptible de les ca- 
cher entièrement. 


AgpouEn peu renflé au milieu, assez grêle, plus long que la 
tête cet le corselet, terminé dans les mâles par deux valves très- 
courtes, peu apparentes. 


Les détails sont pris sur le P. Cratægi, Fabr. 


P. Crirnœ. Borsd. 
Envergure 6 : décimètres. 


TêrE velue, noire. Antennes noires. Corselet très-velu, noir 
en dessus et en dessous. Ailes supérieures noires, avec une 
rangée marginale de taches blanchâtres, oblongues, une tache 


Tr o 


LÉPIDOPTÈRES. 


G. Pieris. Schr. P. Crithoe. Boisd. 


Z. &. del Corbie se 


fe larto.1835 ) 


LS 


nébuleuse d’un blanc bleuâtre au milieu et un petit point rond 
blanc placé entre celle-ci et les taches marginales. Aïles infé - 
rieures blanches avec une large bordure noire qui se termine à 
l'angle anal. Dessous des supérieures semblable au dessus ; des- 
sous des inférieures d’un beau jaune de chrôme avec la base 
noire, traversée par une bande d’un rouge sanguin vif. Le bord 
externe et les nervures sont d’un noir vif. 


Cette belle espèce vient de Sumatra. 


Orservarions. Le genre Pieris, fondé par Schrank (Faune 
de Bavière), comprend une partie de la division des Danaidi 
Candidi du grand genre Papilio de Linné. Fabricius en avait 
formé, après Schrank , un genre sous le nomde Pontia. 


Les Pieris se trouvent dans toutes les contrées du Monde, 
dans les pays les plus froids et sous les climats chauds du centre 
de l’Afrique, de l'Amérique et de l’Inde. Ces lépidoptères ont 
en général une physionomie particulière, un air de famille; 
le plus souvent ils sont blancs ou jaunâtres, tachés de diverses 
couleurs. Leur dessous diffère souvent totalement du dessus; il 
est quelquefois orné des couleurs les plus vives. C’est un genre 
très-nombreux en espèces, d’une taille assez uniforme, ne 
possédant pas, comme dans d’autres genres, des géants et des 
nains. 


Les métamorphoses des Pieris sont parfaitement connues. 
Leurs chenilles ( fig. 2, P. Cratægi) ont douze segments outre 
la tête, et seize pattes, dont dix membraneuses. Leur corps est 
allongé et grêle, pubescent ou garni de duvet, avec la tête petite 
et arrondie et des raies dorsales alternativement plus pâles, et 
plus foncées. Elles se nourrissent généralement de crucifères. La 
chrysalide est ordinairement peu anguleuse, plutôt arrondie; 
elle s’attache par la queue et ceint le milieu de son corps d’un 
fil qui la maintient appliquée contre l'endroit où elle s’est fixée. 


ù E. G. Janvier 1835. 


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2e Livr. N°8. LÉPIDOPTÈRES. 23, 


G. SPHINX. Zinne. 


Famille des Crépuscuraires. Tribu des Srnineines. Latr. 


Têre (a) saillante, arrondie, plus étroite que le prothorax, 
avec les yeux distants, latéraux et globuleux. 


ANTENNES (b) insérées en avant et entre les yeux, beaucoup 
moins longues que le corps , en massue prismatique , presque 
de la même épaisseur dans toute leur étendue, composées 
d'un grand nombre d’articles, garnies au côté externe d’une 
infinité de petites écailles , et ayant au côté interne et sur le 
le bord de chaque article une rangée de poils raides et d’égale 
longueur : ces antennes sont eflilées à l'extrémité (4 2), les 
articles sont un peu dentés en scie en dedans, et elles sont 
terminées par un petit faisceau de poils. 

BoucxE disposée pour la succion, dont plusieurs parties sont 
rudimentaires , et formant une longue trompe roulée en spirale 
entre les palpes. 

Lagre (c) rudimentaire, étroit, beaucoup plus long que 
large, arrondi à l'extrémité. 

ManprmuLes (d) rudimentaires, très-écartées entre elles, pa- 
ral'èles, arrondies au bout, profondément échancrées et ciliées 
en dedans, un peu plus courtes que le labre. 

Macaoires (e) à support courbe, terminées chacune par 
un lobe excessivement allongé, formant par leur réunion une 
trompe plus longue que le corps, roulée en spirale dans le re 
pos. Palpes (e 1) rudimentaires, ne paraissant formés que d’un 
seul article peu distinct et presque soudé à la mâchoire. 


Livre peu distincte. Palpes (f) grands, saillants, très-rap- 


prochés à leur insertion, composés de trois articles ; le premier 
très-courbé, grand; le second droit, à peu près de la même 
grandeur ; le troisième très-court , peu visible : ces trois arti- 
cles sont couverts en dehors de longs poils qui les cachent en- 
lièrement. 

Taorax grand , couvert de poils qui ne laissent pas aperce: 
voir ses trois segments. Pierygodes mobiles, allongées, poin- 
tues en arrière et recouvrant l'insertion des ailes. 


A1LEs SUPÉRIEURES (L) grandes, triangulaires, plus longues 
que larges , à nervures étroites, non renflées à leur base : la 
première nervure costale (4 1) porte en dessous dans les mâles 
un crochet courbé en forme d’anneau, qui sert à retenir le 
freinde l'aile inférieure. 

Aires INFÉRIEURES (1) plus courtes et un peu plus larges, 
arrondies, ayant une cellule discoïdale fermée. La première 
nervure, qui dans les diurnes se prolonge parallèlement au 
bord antérieur , sort de ce bord, et forme dans les mâles un 
un crin aigu (4 1), qui passe dans le crochet des ailes supérieures 
et sert à les retenir ensemble. Dans les femelles ce crin est rem 
placé par un faisceau de nombreux poils raides (uso)e 

Les quatre ailes couchées en toit sur le corps dans le repos. 


Partres (Æ) toutes propres à la marche, assez longues, à 
cuisses el jambes assez fortes et à peu près d'égale longueur. 
Jambes antérieures ( 1) sans épines terminales à l'extrémité 
et ayant au côté interne dans les mâles une petite lame ar- 
ticulée, contournée, plus étroite au bout, ciliée en dedans 
(£ 1 b) et remplaçant l’éperon de quelques insectes. Jambes 
intermédiaires (4 2) terminées par deux épines inégales et cou- 
vertes d’écailles. Jambes postérieures (4 5) ayant au côté in- 
terne, outre les deux épines terminales, deux autres éperons 
INÉgaUX , écailleux et placés un peu plus haut, — Tarses plus 
longs que les jambes > composés de cinq articles , dont le pre- 
mier est presque aussi long que les suivants réunis, et les au 
tres presque égaux; le dernier porte deux crochets courbés 
entre lesquels 11 y à une petite épine (4 à a) ; 


2 ro NS. 


LÉPIDOPTEÈRES. 


G. Sphinx. Lin 


Æ. GC. del. 


S. Euphorbiarum. Boisd. 


(Mar 1836.) 


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ABDOMEN aussi épais que le thorax à sa base, cylindrique , 
fusiforme ou conique, terminé en pointe et n'ayant point de 
brosse à son extrémité. 

ES à : : 
Les détails sont pris dans le Sphinx Euphorbiæ, Linné. 


S. Eupnorgrarum. Boisd. 


Long. 4 centim. :. Enverg. 8 centim. :. 


2 


Tête d’un vert olive foncé, avec une raie blanche de chaque 
côté; antennes vertes, avec le côté interne blanc. Thorax de 
la couleur de la tête, bordé de blanc de chaque côté, avec 
quelques poils blancs à l'extrémité des ptérygodes; dessus des 
ailes supérieures d’un vert d’olive foncé, avec le bord posté- 
rieur d’un cendré luisant et une bande jaunâtre, qui offre trois 
dents en avant et estsinuéeen arrière : cette bande commence 
assez près de la naissance de l’aile, à son bord interne, et se 
prolonge jusqu’au sommet, où elle finit en pointe. Les trois 
lobes verts, formés par les trois dents supérieures de la bande 
blanche , sont d’un vert plus foncé que le reste du bord anté- 
rieur de l'aile; le premier de ces lobes, celui qui est le plus 
rapproché de la base, est bordé de blanc, le second n’a de 
bordure blanche qu’à son bord interne; la base de ces ailes 
porte de plus une tache noire précédée et suivie de quelques 
poils blanes ; la frange du bord interne est d’un blanc très-vif, 
celle du bord externe est un peu jaunâtre. Dessus des ailes in- 
férieures rouge, ayant la base occupée entièrement par une 
erande tache noire lobée postérieurement , et offrant une 
bande sinueuse noire, assez large, parallèle au bord posté- 
rieur et remontant un peu vers le bord antérieur. L'espace 
compris entre cette bande et la partie noire offre, au bord in- 
terne de l'aile, une grande tache blanche ; on en voit une bien 
plus petite et fondue avec le rouge au bord antérieur ; le des - 
sous des quaire ailes est nuancé de grisâtre et d’une couleur 


incarnat jaunâtre qui occupe le milieu : ces espaces rougeûtres 
sont remplis de petites stries brunes, courtes et transversales 
à la longueur de l'aile; les supérieures présentent vers le mi- 
lieu une tache oblongue noire, les inférieures en ont deux à la 
base et une moins foncée et transversale au milieu. Abdomen 
d’un vert olive un peu roussâtre en dessus, avec une ligne lon- 
gitudinale blanchâtre partant de son tiers antérieur et se ter- 
minant à l'extrémité; il offre sur les côtés quatre taches car- 
rées, noires , séparées par autant de taches blanches, dont les 
deux supérieures grandes et les deux suivantes beaucoup plus 
petites; tout le dessous du corps est d’un jaune roussâtre pâle, 
ainsi que les pattes. 

Osservarions. Le grand genre Sphinx, fondé par Linné, 
a été successivement démembré par Geoffroy, Fabricius et 
Latreille. Dans ces derniers temps quelques naturalistes anglais 
ont encore subdivisé le groupe auquel les auteurs modernes 
avaient conservé le nom de Sphinx, mais peu de ces divisions 
ont été adoptées. Les Sphinx se trouvent dans tous les pays 
de la terre; ils volent le soir et vont en bourdonnant , et sans 
se poser, plonger leur longue trompe dans les fleurs. 

Les métamorphoses de ces lépidoptères sont bien connues. 
Leurs chenilles ( f. 2, S. Euphorbiæ) ont le corps allongé, ras, 
un peu plus gros en arrière , avec une corne dorsale à l’extré- 
mité postérieure; elles se nourrissent de feuilles et se méta- 
morphosent dans la terre sans filer de coque. La chrysalide 
(f 3) est oblongue, arrondie et souvent terminée par une 
pointe crochue. 


E. G. Mai 1835. 


6° Liv. N, Lo. LÉPIDOPTÈRES. PI. A. 


G. ZEUZERA. Latreille, 
Famille des Nocrunnss. Tribu des Hérrarires. 


Têre (a) petite, occupée en grande partie par deux eux glo- 
buleux placés sur ses côtés ; toute la tête est fortement velue, et 
les poils de la face sont relevés en haut. 

ANTENNES (D) minces, sétacées, d’un grand nombre d’ar- 
ticles, deux fois plus longues que la tête, simplement velues 
dans le bas dans les femelles, mais tout-à fait pennées dans les 
inâles, ou dans la moitié de leur longueur, chaque article jette 
à droite et à gauche un rameau plameux, duveteux sur les cô 
tés; les plus grands partant d’auprès de la base, et allant en 
diminuant jusqu’au dernier; ces rameaux se recourbant en 
dessous, de sorte que la petite masse ovalaire qu’ils forment 
paraît convexe en dessus et concave en dessous; le reste de 
l'antenne est finement velu. 

Boucue presque entièrement atrophiée ; ie chaperon (c) est 
relevé er haut, et offre à sa partie inférieure deux pelits ma- 
melons qui doivent être les rudiments des mandibules; plus 
bas est le Labre, qui est velu antérieurement. 

Macnoires (c) représentées simplement par deux petites 
lanières articulées , et sur ja surface desquelles on distingue la 
suture, qui indique qu’elles sont repliées sur elles-mêmes. 

Lèvre (f) très-petite, triangulaire, échancrée à son som- 
met, velue, portant un petit palpe de deux articles, dont le 
premier deux fois plus gros et plus long que le secend. 

Tuorax deux fois plus long que large, ovalaire, très-velu. 

Aïzxs supérieures (A) ovalaires, plus longues que l'abdo- 
men , à nervures saillantes; les deux principales nervures for- 


* 


ment une cellule centrale, en renferment plusieurs plus pe- 
tites, dont les sommets forment trois dents à l'extrémité; chacune 
des principales nervures en jette cinq qui atteignent soit le bord 
supérieur, soit l'extrémité, soit le bord a de l’aile ; près 
de la partie anale sont deux autres nervures simples; l'aile in- 
férieure (g) est un tiers moins longue que la supérieure , 
offre les mêmes nervures , à Re de celles du bord an- 
térieur. 

Parres (4) courtes, assez robustes; Æanches coniques; 
Trochanter petit, s’arliculant à côté du fémur; Fémur mé- 
plat, un peu courbé; tibia un peu plus court que le fémur, 
moitié plus mince, plus étroit à ses deux extrémités; tarse plus 
long que le fémur, de cinq articles, dont le premier et le cin- 
quième de même longueur, n’égalant pas chacun les trois 
autres pris ensemble; les second, troisième et quatrième 
presque égaux entre eux; les crochets des tarses sont courts, 
épais, et ont une dent obtuse en dessous ; toutes les pultes 
sont lisses, velues et écailleuses. 

ABDomEen allongé, conique, très-velu, de huit segments ; 
plus l’anus , qui dans les femelles se termine par une tarrière 
coriace. 

Les Larves sont rases, ont le premier segment thoracique et 
le segment anal coriaces; elles ont quatorze pattes, non com- 
pris deux mamelons anals; la chrysalide a la forme d’une 
olive très-aiguë aux deux bouts, et ses segments abdominaux 
sont bordés de cils raides. 

Les détails de ce genre ont éié pris sur la Zeuzère du mar- 
ronnier. 


Z. Purrinra. 4. P. 
Long. 18 ligues. 
D'un gris jaunâtre soupoudré d’atomes noirs ; devant de la 


tête et dessous du corps brun-rougeûtre ; filets des antennes 
fauves; ailes d'un gris noir, ayant une grande tache brune 


GLiv. N°10. LÉPIDOPTÈRES. y 
PL 4. 


M D 
NW 


V 


7, Zeuzera Lat. Z. Putrida A.P. 


2 


A,P.ad,.nat. del, Corbié- re: 


partant du bord antérieur près de la base, et s’avançant obli- 
quement sur le disque ; tout le reste des ailes est couvert d’un 
réseau terne, brun, disposé transversalement aux nervures de 
l'aile; les articles des tarses sont annelés de blanc. Du 
Brésil. 

Les Zeuzères, comme les Cossus dont ils sont démem- 
brés, vivent à l’état de chenille dans l'intérieur des végétaux, 
ctles chrysalides, au moment de l’éclosion, se rapprochent du 
trou par où le papillon dit sortir, au moyen de mouvements 
ondulatoires qu’elles se donnent, et des épines dont les an- 
neaux de leur abdomen sont garnis. 


A. P. 1838. 


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18 


5 Liv. N° 9. RHIPIPTÈRES. PI, 4. 


G. XENOS. Rossi. 


Famille unique. 


Corps oblong, comprimé sur le côté, bombé en dessus. 


l'ÈTE (@) transverse, concave dans son milieu, avec une 
éminence centrale; Yeux très-gros, presque pédiculés, plus 
saillants que le milieu de la tête, composés d’une quantité de 
facettes distantes entre elles, enfoncées dans les cornées ; 
Ocelles nuls; la face présente une grande ouverture triangu- 
laire d’où sortent les organes buccaux. 


Antennes (b1.92.). De trois articles, dont le premier gros 
et court, cylindrique; le second et le troisième très-longs, 
ensiformes, grenus et légèrement velus; le troisième articulé 
sur le second, tout près de la jonction de celui-ci avec le pre- 
mier article ; les deux derniers sont de même forme, et peuvent 
s’appliquer l’un contre l’autre. 


Lèvaz et MANDIBULES nuls. 


Macnorres (c) très-oblongues , lamelliformes, légèrement 
ciliées sur les côtés, se croisant l’un sur l’autre au-devant de la 
cavité buccale dans le repos: Palpes maxillaires de deux ar- 
ticles en forme de cône, allongés, joints par leur base, légère- 
ment velus ; peut-être en existe-t-il un troisième très-pelit à 
la base, comme dans le genre Stylops de M. Curtis. 


A 


Livre. Elle manque, ainsi que les palpes; à sa place, 1l 
n'existe qu’un bourrelet transversal, limitant l’ouverture buc- 


cale. 
Au- dessus de l'endroit où se croisent les mâchoires, on 


remarque une saillie percée en bas d’une ouverture que l’on 
regarde comme le pharynx. 

Tuorax. Il est très-long par rapport à la masse 22 COrPs; 
son premier segment est très-court, le seconi de même ; mais 
celui-ci porte de chaque côté des rudiments d élytres. Le troi- 
sième segment forme à lui seul la majeure partie de | animal ; 
il laisse voir bien distinctement les quatre parties dont il est 
composé : ce sont le proscutum, qui est assez petit, en forme de 
coin ; le scutum, qui paraît former deux triangles latéraux, 
joints par leur sommet, où sont attachées les ailes ; le scutellum, 
en triangle équilatéral, qui s’avance dans la pièce précédente; 
etenfin le post-scutellum, qui est très-développé, en coin, et s’a- 
vance au-dessus de l’abdomen; en dessous ce segment offre 
aussi un grand développement dont le métasternum occupe la 
plus grande partie, et le reste est formé d’épimères très-dé- 
veloppées débordant le dessus du corps. 


Ervrres (h) rudimentaires, mais susceptibles de tous les 
mouvements des ailes dans le vol. 


Ares très-grandes, chacune d’elles ayant la forme d’un quart 
de cercle, diaphane, ayant seulement quelques nervures lon- 
gitudinales, plissées en éventail dans le repos. 


ABpomen plus étroit que le tronc, trilobé en dessus, offrant 
huit segments distincts; il est terminé par une ouverture 
tournée en haut, d’où sort une pointe dont la destination n’est 
pas connue. 


Parres (£) méplates, presque membraneuses; la Hanche 
est détachée du corps, et de plus de moitié de la longueur du 
Fémur; celui-ci est un peu plus long que le Tibia; ce dernier 
s’élargit vers son exirémité et est un peu velu; le tarse se com- 
pose de quatre articles, allant un peu en diminuant de longueur, 
du premier au dernier; tous sont terminés en dessous par des 
houppes soyeuses ; le dernier n’offre point de crochets. 

La rareté de ces insectes dans les collections, et la difficulté 
d'observer des animaux si petits dans l’état de dessiccation, m'a 
forcé de m'en fier en partie aux auteurs pour sa description : 


27 


CRIS. 


« 
{ 


RHIPIPTHE 


DC ME 


Rossi. 


X. Vesparum. 


G. Xenos. Rossi. 


Corbé se 


7 Trolat. fig. del. 


A,P.anat, 


J'ai aussi donné les figures de la larve et de la nymphe, d’après 
Jurine, quoique je doute beaucoup de leur exactitude. 


X. Vesparum. ossi. 
Long. 1 ligne :. 


Entièrement d'un brun noirâtre, avec les ailes diaphanes 
irisées ; il vit à l’état de parasite sous les anneaux de l’abdo- 
men de la Vespa gallica. 

On a cherché vainement jusqu'ici à rapprocher les sept ou 
huit insectes, formant presque tous autant de genres, de cet 
ordre, à un de ceux déjà existants sans pouvoir y réussir; 
quand on aura eu occasion de les examiner plus souvent, peut- 
être cela sera-t-il possible. Ces insectes, remarquables par 
leur forme, le sont aussi par le peu que l’on sait de leurs 
mœurs ; ils vivent à l’état de larves et de nymphes en para- 
sites sur différents hyménoptères ; dans leur premier état, 
ils forment sous les anneaux supérieurs de l'abdomen de ces 
insectes des tumeurs qui rend leur présence facile à recon- 
naître; ils passent à l’état de nymphes sous leur peau de lar- 
ves, et sortent insectes parfaits, en s’aidant de leurs rudiments 
d’élytres ; ils sautent plutôt qu’ils ne marchent, et volent avec 
rapidité; on ne connaît pas encore les différences des sexes, 
ni l’accouplement, ni le moyen qu’ils emploient pour déposer 
leurs œufs; tout ce qu’on sait jusqu’à présent se borne à des 
descriptions d’espèces qu’il faut chercher dans le mémoire 
original sur le Xenos ; dans celui que M. Kirby a inséré dans 
les Transactions de la Sociète Linnéenne de Londres, et dans le 
British Entomology de M. Curtis, où il y a plusieurs genres 
très-bien décrits et figurés. 


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2e Liv. N° 9. DIPTÈRES. PL42, 
G. CULEX. ZLuinn. 
Famille des N £mockres. Tribu des Cuuicines Latr. 


Têre (a 1-2) globuleuse, saillante et portée sur un col as- 
sez étroit; Veux ovalaires ou lunulés, se touchant presque sur 
le vertex. Point d’Yeux lisses. 

Antennes (4 ) longues, filiformes, plumeuses et de quatorze 
articles dans les mâles, simplement velues et de treize articles 
chez les femelles. 


Boucus disposée pour la succion, ayant toutes ses parties 
distinctes et formant une longue trompe avancée et mince. 


Lasre (c) filiforme, accompagné d'un filet sétacé. 
ManpiBuses ( d) de la longueur du labre, sétacées. 


Macnormes (e) semblables en tout aux mandibules, portant 
à leur base un Palpe de cinq articles presque égaux, aussi long 
que la trompe dans les mâles, ou beaucoup plus courts dans les 
femelles (e 2); ayant les quatre premiers articles courts, ob- 
coniques et le dernier cylindrique, presque aussi long que les 
autres réunis. 

Livre (f) de la longueur des autres parties de la bouche, 
canaliculée et recevant les filets supérieurs dans ce canal; 
terminée en pointe et ayant à l'extrémité deux petits appen- 
dices pointus qui représentent les Palpes labiaux. 

Torax (g) bossu, allongé; Prothorax très-étroit, à peine 
visible, en forme d’anneau; Mésothorax très-grand et globu- 
leux, à écusson peu distinct; Métathorax petit, moins bombé. 


Arzes (A) allongées, couchées sur le corps dans le repos, 
à nervures couvertes d’écailles; n'ayant point de cellule dis- 


coidale, et n'ayant qu'une cellule marginale, deux sous-mar- 
vinales et quatre postérieures. 
Baranciers courts, terminés en bouton. 


Parres longues, grêles, portées sur de courts trochanters, 
ayant la jambe un peu plus courte que la cuisse; Tarses de 
cinq articles, dont le premier est le plus long et les autres 
vont en diminuant, terminés par une très-petite pelote et 
deux crochets. , 

Agpomex cylindrique, composé de huit segments, un peu 
plus épais vers l'extrémité; organes sexuels cachés ou très- 
peu saillants. 

Les détails sont pris dans le Culex Pipiens des auteurs. 


C. Mosquiro. Robineau Desvoidy. (fig. 1.) 
Long. 5 muill. Enverg. 7 mill. 


Têère brune, avec le front et une tache derrière chaque œil 
d’un blanc argenté ; Yeux noirs. Trompe et antennes brunes. 
Palpes bruns annelés de blanc argenté. Corselet d’un brun plus 
ou moins foncé, couvert de petites écailles ou de poils courts 
et très-serrés, ayant les côtés et le dessus tachés de blanc ar- 
genté. On observe en dessus deux lignes longitudinales à la 
partie antérieure, réunies en une seule en arrière, et deux lu- 
nules partant des épaules et terminées vers le milieu de la 
longueur du prothorax. L’écusson offre aussi une tache trans- 
versale ainsi que le bord postérieur du métathorax. Aïles 
transparentes, n’atteignant pas tout-à-fait l'extrémité de l’ab- 
domen quand elles sont au repos, à nervures rembrunies par 
de fines écailles qui les garnissent dechaque côté. Pattes gran- 
des, minces, assez velues. Cuisses plus longues que les jambes, 
blanchâtres à la base, brunes ensuite et terminées par une ta- 
che de blanc argenté. Jambes brunes, velues. Tarses plus longs 
que la cuisse, velus, d’un brun foncé, avec la base de chaque 


21 N°9. DIPTERES. PIE 


G. Culex lan. €. Mosquil O. Rob. Desv. 


Æ. G. del Corbre se 


[Avril 2835.) 


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article blanche. Abdomen brun, couvert des mêmes écailles 
qu'on observe au corselet, avec le bord postérieur de chaque 
segment d’un blanc argenté. Toutes ces taches blanches sont 
formées par les écailles dont tout l’insecte est couvert; dans les 
individus usés ces écailles disparaissent en tout ou en partie, 
et alors leur place reste d’un brun clair. 

Ce Cousin a été décrit pour la première fois par M. Robineau 
Desvoidy, dans son essai sur la tribu des Culicides (Mém. de la 
Soc. d’Hist. nat. de Paris, t. 3, p. 590, in 4°). Illui avait été 
communiqué par M. Poey, qui l'avait pris à la Havane, dans 
l’île de Cuba : c’est cette espèce que les Havanais nomment 


M osquito. 


Osservarions. Linné est le premier qui ait fondé un genre 
pour réunir les espèces de Cousins. Avant ce grand homme 
une foule d’auteurs s’étaient occupés de ces insectes et avaient 
écrit leur histoire. Depuis l'antiquité la plus reculée jusqu’à 
nos jours les hommes ont dû chercher à se préserver de leur 
piqûre, et l’on voit que les habitants de l'antique Égypte évi- 
taient leurs poursuites en entourant leur lit d’un réseau 
fait avec du lin ou de la laine. C’est encore de nos jours le 
seul moyen efficace d'éviter le tourment que ces insectes im- 
portuns nous causent, à moins qu'on ne veuille se résigner à 
s’entourer d’une épaisse fumée, au moins aussi incommode que 
ces insectes mêmes, comme le pratiquent certains peuples de 
l’Afrique et de l'Amérique. 

Les Cousins sont excessivement multipliés dans les pays 
chauds, aux environs des rivières et des marécages. Les voya- 
seurs leur ont donné les noms de Mosquites, Moustiques Ma- 
ringouins, Zancudos, etc., noms qui s'appliquent à un grand 
nombre d'espèces et même à des genres différents. Îls sucent 
le sang des animaux avec une excessive avidité, au moyen de 
leur trompe, qu'ils introduisent dans la peau par un pore. On 
pense qu'ils vivent aussi du suc des végétaux, et que beau- 
coup d'espèces ne s'attaquent jamais à l’homme. 


Les métamorphoses des Gousins sont bien connues: elles ont 


d’abord donné lieu à bien des fables; mais depuis les belles 
observations de Réaumur et de plusieurs autres naturalistes 
leur histoire ne laisse plus rien à désirer. L’accouplement se 
fait le soir et au vol. La femelle dépose ses œufs sur l’eau, où 
elle vient se poser légèrement, et elle les abandonne au cou- 
rant ou à la brise. Bientôt les larves en sortent : elles sont 
allongées (fig. >) très-vives et semblables à de petits poissons. 
Leur tête est arrondie et pourvue de deux espèces d'antennes 
et de cils qui servent à imprimer à l’eau un mouvement capa- 
ble d’attirer vers la bouche les substances dont elles se nour- 
rissent. Leur corselet est très-bombé. L’abdomen est cylin- 
drique, de dix anneaux, dont l’avant-pénultième porte sur le 
dos l’organe respiratoire, que l'animal vient présenter souvent 
à la surface de l’eau. La nymphe (f 3) ne diffère pas beau- 
coup de la larve quant à la forme générale, mais elle est mu- 
nie d’une sorte de nageoire à l’extrémité de l'abdomen, et au 
lieu d’avoir son tube respiratoire à cet endroit, elle en a deux 
en forme de cornestubulaires au-dessus du thorax. Cette nym- 
phe est également très-agile et toujours en mouvement. Elle 
subit sa transformation sur l’eau, et l’insecte parfait reste posé 
sur sa dépouille, comme sur un bateau, jusqu’à ce qu'il soit 
sec et en état de s'envoler. 


Le grand genre Cousin a été divisé en trois sous-genres par 
Meigen. Latreille et Macquart ont adopté cette division. M. Ro- 
bineau Desvoidy, se fondant sur d’autres caractères, a porté le 
nombre de ces divisions génériques à six. Le genre Cousin 
proprement dit, tel que nous l’avons caractérisé plus haut, se 
compose actuellement de quarante à cinquante espèces pro- 
pres à toutes les contrées de la terre. On trouve dans Hum- 
boldt (Voyage aux Régions équinoxiales, t. 7, p. 108 à 125) 
des renseignements très-intéressants sur les mœurs et les pi- 
qûres de ces insectes, et il donne dans une note la descrip- 
uon de cinq espèces qu’il croit nouvelles. 


E. G. Avril 1835. 


de Liv. No 0. DIPTÈRES. PL. 3. 


G. TABANUS. Linné, 
Famille des Tanisroues de Latreulle, 


Tère (a) verticale, plus large que haute, coupée droit à sa 
partie postérieure, bombée antérieurement. Feux formant pres- 
que la totalité de la tête, séparés seulement par une bande 
étroite représentant la face, s’écartant vers le bas pour 
donner place à l’insertion des antennes et à la cavité buccale ; 
dans les mâles les yeux sont presque contigus, mais ils sont 
plus écartés dans les femelles ; pas d’Ocelles. 


ANTENNES (D) de sept articles; le premier est en cône 
renversé, un peu tronqué obliquement; le second en forme 
de capsule triangulaire, beaucoup plus court que le premier ; 
le troisième, deux fois plus grand que les deux autres pris en- 
semble, est en forme d’alène très-épaisse à sa base; l’extrémi- 
té est divisée en quatre articles, dont le dernier en forme de 
stilet. ASS 

Lagre (c) droit, avancé, bicaréné en dessus; à sa partie 
inférieure est jointe une pièce plus flexible , plus aiguë et que 
l'on a considérée comme la langue ; mais je crois plutôt qu’elle 
est l’analogue de l'épipharyox; ces deux pièces forment les deux 
pièces du suçoir appelées impaires. 

ManniBuzes (d) longues, aiguës à leur extrémité, un peu 
cambrées antérieurement, coriaces, en forme de lame de cou- 
teau. 

Macnorres (e) de même longueur que les mandibules, plus 
grêles, courbées dans un sens inverse, portant un Palpe de 
deux articles ; le premier cylindrique, velu; le second trois 
fois plus long que le premier, fusiforme, fortement cambré 


extérieurement, d’une substance membraneuse assez épaisse, 
couvert d’un duvet très-court; dans le repos, ces deux palpes 
recouvrent le dessus du suçoir, comme on peut le voir fi- 


gure a, 


Livre (f 1, 2 ) totalement membraneuse, formant à son 
extrémité un large empâtement bilobé en dessous, refendue 
dans toute sa longueur en dessus, pour contenir le suçoir. 


Tuorax de la largeur de la tête, carré, un peu bombé ; écus- 
son demi-circulaire. 


Aizes en ovoide allongé, dépassant l'extrémité du corps, 
écartées, fortement découpées, près du point d'attache infé- 
rieur ; elles ont deux cellules sous-marginales, cinq postérieu- 
res, ouvertes à l’extrémité, et l’anale allongée; les Cuillerons 
et les Balanciers sont assez allongés. 


Parres sétacées ; toutes les parties dont elles se composent 
vont en diminuant de longueur et de grosseur du fémur au 
Tarse; dans celui-ci, qui est de cinq articles, le premier est 
aussi long que les quatre autres; les trois suivants sont en 
forme de capsule, tenant les uns aux autres par un pédoncule 
et diminuant graduellement de longueur; le cinquième est 
plus long que le quatrième, sde échancré; dans l’é- 
ra sont insérés les deux Crochets : entre eux est un 
appendice, et au-dessous une membrane bilobée, vésiculeux. 


: NT Ni 
ABDOMEN conique, d'environ sept segments apparents, mé- 
plat à son extrémité. 


Les détails anatomiques de ce genre sont pris sur le 7, Bo. 
vinus. 


Les métamorphoses de ces insectes sont peu connues. On sait, 
d’après Degeer, que la femelle dépose ses œufs en terre. Je 
donne, fig. 2 et 3, des dessins de la chrysalide et de la larve 
d’ après cel auteur; ces insectes sont sanguisuges > attaquent les 
bestiaux avec acharnement, et chacune de He piqûres amène 
le sang au dehors. 


Dre NP, 


DIPTÈRES. 


70 


G. Tabanus. 


A,P, anat 


T. Flavus. Macq. 


J'Delarue fig dt Corbie se: 


(Mai 1835.) 


l TRE 


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RES 


[rer 


T. Fravus. Macquart. 
Long. 6 lignes. 


Yeux rouge sanguin; suçoir, crochets des tarses, bruns; 
tout le reste du corps jaune d’ocre sale. Des États-Unis. 


On peut rapporter à ce genre les espèces nommées Gigas, 
Fasciatus, Automnalis, Morio, etc., etc. 


Ce genre a été adopté, depuis Linné qui l’a établi, par tous 
les auteurs. 


A. P. Mai 1855. 


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Are Liv. N°10. DIPTÈRES. PI, 4. 


G. ANTHRAX. Scopoli. 
Famille des Tanisromes. Tribu des ANTHRACGIENS. Latr. 


Têre (a) globuliforme; les yeux occupent environ les deux 
tiers de ses côtés; ils sont ovalaires, oblongs, et ne s’étendent 
pas postérieurement jusqu’à la partie tronquée de la tête; 
tout-à-fait sur le vertex, la tête offre une dépression en avant 
de laquelle est situé un mamelon ovale, sur le devant et les 
côtés duquel sont disposés trois ocelles; le devant de la face 
présente une cavité qui paraît formée de deux parties où sont 
renfermés les organes buccaux, qui sont très-peu apparents ; 
cette cavité est fortement ciliée à sa partie antérieure. 


ANTENNES (4) insérées au milieu de la face, presque conti- 
guës , de trois articles, dont le premier cylindrique, deux fois 
plus large que haut, un peu élargi à sa jonction avec le second ; 
le second moins large , très-court, et le troisième en forme de 
toupie écrasée , renversée , plus large que le précédent et ter- 
miné par une partie grêle placée un peu hors du centre, aussi 
longue que le reste de l’antenne , ayant à son extrémité un pe- 
tit faisceau de poils ; la base des antennes est très-velue. 

Lagre (c1,c 2): il a, quand il est plié, la forme d’un 
cône aigu , mais peut s'ouvrir au-dessous pour donner passage 
aux soies de la bouche. 

ManpiBuces nulles. 

Macnorres (e) allongées , un peu contournées , plus larges 
vers le premier tiers de leur longueur, se rétrécissant ensuite 
en s’évidant du côté externe jusqu'à se terminer en pointe; 
à l'endroit où elles commencent à se rétrécir est inséré le 
palpe ; il est de deux articles: un très-court ; le second velu, 
ovoide , de la longueur du tiers de la mâchoire. 


Lèvre (f) formant une gaîne embrassant le suçoir , terminé 
par deux lobes membraneux en forme de lèvres, garnis de petites 
épines sur leurs bords; striée en rond à la partie interne ; elle 
paraît formée de plusieurs articulations qui représentent la 
languette, la lèvre et le menton dans les autres ordres. 


Consezer formé du prothorax, carré, méplat, un peu plus 
large postérieurement; écusson demi-circulaire , presque de 
la largeur du corselet; au-dessous des côtés de l’écusson sont 
insérés les balanciers; ils sont assez longs, terminés en forme 
de massue arrondie à l’extrémité. 


Ares (L) plus longues que le corps, ovalaires, ayant six 
nervures aboutissant au bord postérieur et deux qui se détour- 
nent brusquement vers la côte antérieure; elles offrent peu 
de nervures transverses formant réseau. 


Parres grêles, peu allongées, sétacées. Le tarse (4), de 
cinq articles, a le premier aussi long que les quatre suivants ; 
le second est des deux tiers moins grand; enfin les trois der- 
niers presque égaux, de moitié de longueur que le précédent ; 
les crochets sont petits et ont entre eux une pelote membra- 
neuse. 

Agpomen méplat, ovoide, se rétrécissant en pointe à son 
extrémité; de six segments apparents, dont le second plus 
grand que les autres. 


À. Osriqua. Macquart. (1 a, grand. nat.; 1 6, grossi.) 
Long. © lignes. 


Noir; yeux, écusson, pattes, et une tache de chaque côté 
des deuxième et troisième segments abdominaux, marron; les 
ailes présentent trois bandes obliques, irrégulières , n’attei- 
gnant pas le bord inférieur, enfumées , avec quelques espaces 
fauves. Du Brésil. 

On ne connaît rien des métamorphoses de ces insectes. J’ai 
trouvé une nymphe dans une espèce de coque de terre, que 


DRE ? 
707 DIPTERES. RUE 


G. Anthrax.Macq. À, Obliqua. Macquart. 


A.P. del. corbé se 


(lan. 1835.) 


11e st dernots Ni | 
ur “a” er 7 ere 2 È 


J'ai figurée fig. 2 et 3. Cette nymphe avait la tête et la face 
épineuses, et quatre des segments dorsaux munis de petits 


poils raides : il m’en est sorti l'A. Sinuata, duquel ont été 
tirés les détails ci-dessus. 


On peut rapporter à ce genre les espèces nommées 4. Varia, 
A. Flava, A. Pandora, A. Morio, etc., etc., ce genre est 
assez nombreux, mais toutes les espèces qui le composent of- 
frent presque le même faces. 


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8e Liv. N° 10. DIPLÈRES. plie 


G. HERMETIA. Lalreille. 


l'anulle des Noracanrnes. Tribu des Decarours. Latr,. 


(4 


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Corps allongé, presque d’égale grosseur partout. 


Têre (a) triangulaire , obtuse à l'extrémité antérieure : les 
Veux, semi-globuleux, occupant presque les deux tiers de la 
largeur de la tête , placés à ses angles postérieurs ; sur le 
sommet sont trois ocelles disposés en triangle sur les côtés 
d’une petite élévalion, et au milieu de la face sont insérées 
les antennes, dans une petite dépression triangulaire. 


AnTennes (0) de neuf articles; la première moitié, cylin- 
drique, fusiforme, se compose à elle seule de huit articles, dont 
le premier, plus grêle, aussi long que le troisième ; le second, 
en forme de cupule, de même longueur , avec les quatrième, 
cinquième, sixième, septième et huitième; le neuvième est 
foliacé, plus large dans son milieu, et offre une carène sail- 
lante sur chacune de ses surfaces. 

Boucus. Il m’a été impossible de découvrir aucune des piè- 
ces du suçoir proprement dit, mais dans des insectes, exoli- 
ques de cet ordre qu’on ne reçoit qu'à l’état de dessèche- 
ment complet : cela ne prouve pas que ces organes manquent 
positivement. 


LÈvre (f. 1) courte, en écusson, terminée par un empate- 
ment bilobé, trois fois plus développé qu’elle, (f 2) placé obli- 
quement à son extrémité, refenduen dessous, strié transversa- 
lement, rebordé vers le sommet de deux lobes; à la base de ces 
deux lobes est un caroncule ovoide allongé, de la moitié de 
leur longueur, velu, ainsi que la base äe la lèvre et les bords 
des lobes ; en dessus cet empatement est aussi refendu jus- 


qu'au caroncule, et offre sur ses surfaces internes une bande 
plus coriace et comme dentelée de dents mousses ; les Palpes 
sont attachés des deux côtés de la lèvre, de deux articles; le 
premier un peu claviforme; le second, deux fois plus gros et plus 
long, ovoïde aigu; ensemble ils n’atteignent que la moitié de 
l’'empatement; tous deux sont velus. 


Tuorax. Paraît formé de trois segments, séparés par des 
impressions droites, profondes ; le premier plus long que le 
second, tous deux carrés; le troisième, en triangle renversé, 
plus court, formant l’écusson. 


Aies (h) triangulaires, oblongues ; on y remarque une cel- 
lule discoïdale, deux basilaires, quatre cellules postérieures, 
mais dont les nervures n’atteignent pas le bord de l'aile. 


Parres (4). Toutes sont identiques; le Fémur est robuste, 
un peu plus mince à son extrémité qu’à son origine; le T'ibia 
est de même grosseur partout, beaucoup plus mince que le 
fémur et un peu plus court; le Tarse est plus grêle et plus al- 
longé que le tibia, de cinq articles, dont le premier presque 
aussi long à lui seul que les quatre suivants ; ceux-ci presque 
égaux entre eux, et le dernier terminé par deux petits cro- 
chets ;: tous les articles sont en outre légèrement velus en 


dessous. 


AnDpowen n'offrant que cinq segments bien apparents ; le 
dernier paraît comme tronqué. 


H. Jrcucexs. Fab. 


Long. 5 lignes. 


Noir brun; partie de ja face, tarses, poils répandus sur tout 
le tronc, blanchâtres; troisième , quatrième , cinquième 
GA 0 . , , 
sixième ef seplième anneau des antennes, extrémité de l’é- 


RES. 


\ 
L 


DIPTI 


ITET 7 N°70. 


IH. [lucens.Fab. 


G. Hermetia. Lat. 


Corbre we. 


A. P.del. 


Aout 1835) 


cusson, fauve foncé; les deux premiers segments abdominaux 
en dessous , et deux taches rondes sur le second, en dessus, 
jaunâtres ; ailes enfoncées. Du Brésil. 

Les détails anatomiques de ce genre sont pris sur espèce 
même qui a été figurée; ce genre, peu nombreux en espèces, 
toutes exotiques, a été établi par Latreille ; les mœurs des in- 
dividus qui le composent sont tout-à-fait inconnues. 


AP. 


ue 


ICE 


he Liv, No 10, DIPTÈRES. PL 5. 


G. SARCOPHAGA. Meigen. 
Famille des Araéricères. Tribu des Cn£ormzes. Latr, 


Corps oblong, coriace, velu. 


TèTe (a) méplate d'avant en arrière; face plus large que 
haute, un peu échancrée dans le haut; Veux placés en haut, 
sur les côtés et obliquement, un peu échancrés vers la partie 
intérieure; la partie de la tête située entre eux est comme 
soyeuse ; au milieu sont insérées les antennes , dont la palette 
atteint à peine l’extrémité inférieure des yeux; ocelles au nom- 
bre de trois, disposés en triangle sur la portion du vertex 
libre entre les yeux; cavité buccale grande. 


ANTENNES {b) dirigées en bas, de trois articles; le premier 
très-court, le second en forme de cloche, lobé vers la partie 
externe ; le troisième deux fois plus long que le second et le 
premier pris ensemble, en carré long arrondi à l'extrémité, 
méplat, très-finement velu; près de sa base et vers la partie 
extérieure cet article est légèrement échancré pour recevoir 
un style de trois articles, dont les deux premiers courts, co- 
niques, et le troisième en forme d’alêne, beaucoup plus longue 
que toute l’antenne, hérissée de poils raides, également longs 
en dessus et en dessous, jusque vers la moitié de leur lon- 
sueur; l'extrémité est nue. 

Lane (c):il est moitié moins long que la lèvre inférieure ; 
très-robuste, et forme une gouttière presque fermée en des- 
sous ; il se rétrécit brusquement à sa base, où il offre comme 
deux petits mamelons, el se termine par une pointe obtuse. 


Sucoir : il est formé de deux sotes. 


Lèvres (f) très-membraneuse, velue, de deux parties dis - 
tinctes, dont la seconde se relève dans l’inaction et se cache 
entièrement dans la cavité buccale; au-dessus de la partie 
basilaire s'élèvent les palpes; ils sont grêles, un peu plus 
épais à leur extrémité, velus, composés de deux articles, dont 
le premier presque rudimentaire. 


Tuorax carré, un peu bombé, suivi d’un écusson arrondi; 
; ï ; ie : , 
les deux côtés son garnis de poils raides , ainsi que l’extrémité 
de l’écusson. 


Aires (h) ovalaires , oblongues , un peu droites à leur bord 
antérieur; elles ont la première cellule postérieure des ailes 
ouverte; la nervure externo-médiaire arquée après le coude; 
les cuillerons sont très-grands et cachent les balanciers qui 
sont de taille moyenne. 


Parres (Æ) de forme et de grandeur moyennes, très-velues, 
ayant les trois parties qui les composent diminuant un peu de 
grandeur graduellement; les fémurs sont légèrement renflés 
dans les deux tiers de leur première partie, et munis dessus et 
dessous de poils raides ; les fibias sont presque droits, un peu 
plus épais à leur extrémité, tronqués obliquement au bout, où 
ils sont armés d’une petite épine; tarse de cinq articles , dont 
le premier presque aussi long que les trois suivants pris ensem- 
ble; ceux-ci vont tous en diminuant un peu jusqu’au cin- 
quième, qui porte à son extrémité deux appendices membra- 
neux presque demi-circulaires, au-dessus desquels sont insérés 
des crochets assez minces; ces crochets sont comme tronqués 
dans les deux premières paires de pattes des mâles; les tibias 
el les tarses sont en outre très-velus. 


ABDouEN dequatre segments distincts, sans compter la plaque 
anale: il est oblong, carré dans les mâles, un peu plus ovoide 
dans les femelles ; il porte de chaque côté des soies raides et 
deux soies accouplées au milieu de la partie postérieure du se- 
cond et du troisième anneau; le quatrième en eslentièrement 
bordé. 

Les détails anatomiques de ce genre ont élé pris sur le 
S. Carnaria, Linn., ou S. V'iviparu d’autres auteurs. 


er 
A4 


co. N°10. DIPTÈRES. PL. & 


L 
Z 
5 


: Re NME … 
G. Sarcophaga. Meig- S: Nigripenms. Marq 
1.P. at. nat. del drbié re 


S. NicriPennis. Macquart. 


Long. 8 lignes. 


Noir, face blanche, yeux rougeâtres, quatre raies blanchä- 
tres sur le corselet, ailes presque noires; premier segment 
adominal noir; les second, troisième et quatrième ont chacun 
deux taches blanches soyeuses; mais celles du troisième sont 
rondes et grandes, tandis que celles des autres segments sont 
petites; celles surtout du deuxième segment sont presque 
linéaires. Cette espèce vient du Brésil. 

Le genre Sarcophaga a été établi par Meigen , et adopté de 
suite par tous les entomologistes ; les espèces qui le composent 
ont presque toutes le même faciès; elles sont noires, avec des 
taches soyeuses, blanchâtres sur l'abdomen, disposées avec le 
fond en forme de damier ; les métamorphoses de ces insectes 
ont été étudiées et décrites avec beaucoup de soin par Réau- 
mur et Degeer; la femelle est vivipare, et dépose ses larves 
toutes formées sur la viande, les cadavres en putréfaction, et 
même sur les plaies de l’homme; les larves, attendant le mo- 
ment d’être déposées, sont rangées avec une admirable symé- 
trie dans l’abdomen de la femelle, dans un canal disposé en 
spirale où chaque larve a sa cellule particulière , quoiqu’elles 
soient quelquefois au nombre de plus de vingt mille. On peut 
rapporter à ce genre les espèces nommées S. Jntricata, Meig, ; 
Haæmorrhoidalis, Meig.; Albiceps, Meig. et beaucoup d’autres. 
Voir Meigen et surtout Macquart, Hist. nat. des Dipières. 


A. P. 1836. 


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6e Liv. No 0. DIPTÈRES. PI G 


® GG. ORNITHOMYA. Leach. 


Famille des Purivanes. Tribu des CorrAcées. 


TêrTe (a 1.2.) arrondie, méplate, dirigée horizontalement, 
enfoncée dans une échancrure du thorax ; deux grands Feux 
ovales, saillants , un peu sinués au bord interne, occupent les 
deux côtés de la tête; trois Ocelles disposés sur le bord anté- 
rieur d’un bourrelet, situé sur le vertex. 

ANTENNES (b) situées des deux côtés de l'organe buccal, 
formées de deux articles, dont le premier cylindrique à sa base, 
s’amincissant beaucoup ensuite, devenant voûté en dessous, 
et cachant dans cette partie le second article, qui est très-petit, 
et même grêle, velu; le premier article est muni sur le dos 
et à l'extrémité d’une grande quantité de soies raides. 

Boucus. La partie inférieure de la face (a 1.) présente d’a- 
bord une section de cercle de l’intériear duquel paraissent 
sorlir les antennes et le rostre ; au- dessous de celui-ci s’avance 
d’abord une partie allongée, sinuée à son extrémité, qui me 
paraît être le chaperon ou dans une autre supposition Île 
labre; en avant de lui on remarque deux valves très- 
velues, rapprochées, recouvrant le suçoir proprement dit ; 
ces deux valves m'ont paru réunies à leur base (c2.), et 
pe seraient alors qu’un labre irès-refendu, entre lesquel- 
les les soies s’avanceraient quand il en serait besoin, ou bien 
ces valves sont-elles l'analogue des palpes maxillaires ou la- 
biaux que l’on retrouve chez d’autres diptères, comme l'a pensé 
Latreille ? Le suçoir est porté sur un bulbe (c1.); Latreille 
l'indique comme formé de deux soies, mais je n'ai pu le véri- 
fier ; en dessous la tête est formée par une large membrane, 
sur Jaquelle on remarque Pindice de pièces représentant la 
lèvre, le menton et Ja pièce præbasilaire. 


Taorax large, arrondi, déprimé, présentant plusieurs sil- 
lons profonds; les deux stigmates du premier segment très- 
apparents. | 

Ares oblongues arrondies, à l'extrémité d’unescellule cen- 
trale étroite, parlent trois nervures qui se rendent au bord 
antérieur ; use quatrième partant du bout de la cellule, se rend 
au bord postérieur ; enfin, en arrière de celle- ci, une autre 
nervure part de la base, et se rendant au même bord, est jointe 
à la cellule centrale par une nervure transverse. Les ailes in- 
férieures manquent, et sont remplacées par des baïanciers très- 
épais, garni de soies raides sur leurs tranches. 

Parres (4 1.) insérées sur les côtés du thorax, assez lon- 
gues, robustes; Æanches coniques, Trochanter très- court, in- 
iermédiaire entre la hanche et le Fémur ; celui-ci épais, un peu 
cambré, plus mince à sa jonction avec le Tibia, qui est moitié 
plus grêle, de même longueur que le fémur, sinué en dessous; 
je n’ai pas apercu d’éperon à son extrémité ; le T'arse est moitié 
de la longueur du tibia, de cinq articles, dont le premier et le 
dernier presque égaux, et les trois intermédiaires égaux entre 
eux, et ensemble de la longueur du premier; chacun de ces 
articles porte au-dessus deux soies raides, excepté le premier, 
qui en porte quatre ; le dernier article porte le crochet ; celui- 
ci (£ 5.) est tridenté en dessous, et surmonié de pelottes vé- 
siculeuses que domine une soie plameuse. Toute la patte est 
en outre très-velue. 

ABDoMEN ne présentant qu’une peau membraneuse , sou- 
vent très-ridéc, mais sans segment apparent. 

Les détails de ce genre ont été pris sur l'O. aviculaire. 


O. Fusca. Macquart. 
Long. 5 lignes. 
TÊTE fauve foncée, avec deux bandes brunes au bord in- 


terne des yeux; thorax et pattes en dessus d’un brun luisant ; 
abdomer, pattes et thorax en dessous, fauve livide : abdomen 


TEE Ë 
6: Lro N° 9: DIPTERES. PLMO: 


G. Ornithomvya Leach. O. Fusea Macquart. 


A.P. ad .nat del. Corbie ve: 


DS SR. 2, 7 ex 


ET TON TE 


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de 


. 


oi NE dE 
| 
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«à 


d'un brun rougeître; ailes d’une teinte de fumée parfaitement 
égale. J’ignore la partie de cet insecte, que je sais cependant 
exotique. 

Les Ornitomyes, comme les autres pupipares, ont la pro- 
priété de mettre au monde non des œufs, non des larves, mais 
des nymphes. Comment cela s’opère-t-il? Voilà ce que l’on 
peut supposer : quand la femelle a été fécondée, un œuféclot 
dans son abdomen, et, par un moyen analogue à celui qui 
nourrit le fœtus dans l’intérieur de la matrice des maminifères, 
la larve y acquiert tout son accroissement ; elle se change alors 
en nymphe; pendant ce temps, à mesure que la larve a gros- 
si, l'abdomen de la femelle s’est disiendu outre mesure, puis- 
qu’elle finit par renfermer dans son sein un être aussi volumi- 
neux qu’elle; mais au moyen de ligaments lâches, qui unissent 
les pièces terminales de son abdomen, la femelle peut expul- 
ser, sans risque pour elle, cette énorme progéniture ; on sup- 
pose que, dans ces espèces, la ponte est très-bornée; ja nymphe, 
dans le premier moment, est molle, blanchätre, et sans seg- 
ments apparents ; bientôt elle fonce en couleur, devient noire, 
et, au bout de quelques jours, l'insecte parfait en sort. LesOr- 
nitomyes attaquent particulièrement les ciseaux. 


Ce genre, d’abord réuni aux Hyppobosques, en fut séparé 
par Latreille; mais M. Leach, ayant trouvé des différences 
assez sensibles dans les espèces réunies sous ce genre par La- 
treille , le subdivisa , et c’est ce genre Ornitomye, tel qu'il l’a 
constitué, que nous avons adopté. M. Dufour, dans son Mé- 
moire sur une espèce de ce genre, dit n’y avoir pas trouvé 
d’yeux lisses; il est probable que son espèce n'appartient pas 
au genre de Leach, car bien certainement celle que j'ai figu- 
rée, celle qui m'a servi pour les dissections , et d’autres que 
j'ai sous les yeux, en sont pourvues; mais, ce qui est plus éton- 
nant, c’est que Latreille, après leur en avoir donné, ait, sur 
l'autorité de cet excellent anatomisie, convenu qu'ils en man- 
quaient, plutôt que d’y regarder pour vérifier ses précédentes 
observations. 

Je ferai encore ici une remarque ; c’est que je pense que ce 


que M. Dufour à pris pour un palpe dans son ornithomye, est 
le second article de l’antenne que j'ai figuré en 6, et qu'il n’a 
peut-être pu apercevoir bien distinctement, s’il n’a pas séparé 
celte pièce. 

A. P. 1838. 


TABLE 


PAR ORDRE DE MATIÈRES. 


74 


ORDRE DES THYSANOURES. 


Famille des 
Lépisuènes, n, 1. 5° iv. n. 5. G. Lépisma. Linné. 
PopureLces, n. 2. 5e liv. n. 6. G. Podura. Linné. 


ORDRES DES PARASITES. 


ManniBuLés, n. 1. 5° Liv. n. 10, G. Docophorus. MVitzseh. 
SIPHUNGULÉS, n. 2. 6° liv. n. 8. G. Pédicuius. Linné. 


ORDRE DES SIPHONAPTÈRES. 
Puricines, n. 1. 5° iv. n. 7. G. Ceratophyllus. Curtis. 
ORDRE DES COLÉOPTÈRES. 


Cannassiens, n. à. 1° iv, n. 1. G. Thérates. Latreille. 
— n. 3. 2 iv. n. 1. G. Carabus. Linné. 

— n. 4. 2eliv. n, 2. G. Cibister. Erichson. 
BracnécyTres, n. 5. 3eliv. n. 1. G. Emus. Leach. 
Serricones, n. 6. 3° liv. n. 2. G. Psiloptèra. Seruille. 
Cravicornes, n. 7. 5° iv. n. 5. G. Oxysternus. Erichson. 
Pazpricornes, n. 8. 4° div. n. 4. G. Hydrous. Leach. 
LamezricoRNes, n. 9. 5° liv. n. 5. G. Coprobius. Latreille. 
Mérasouess, n. 10. 3° liv. n. 6. G. Adesmia *. Fischer. 
TaxicoRwes, n. 11. 5° liv. n. 7. G. Helæus. Latreille. 
Srénéryrees, n. 21. 6e liv. n. 1, G. Calopus. Fabricius. 
Tracnbupes, n. 2. 1° liv. n. 2. G. Evaniocera. Guérin. 
Ravncnoruores, n. 19. 4° iv. n. 2. G. Heilipus. Germar. 


* Nota. C'est par erreur que dans le texte et sur la plancheil y a Adesma 


2 TABLE DES MATIÈRES. 
Famille des A 
XyLornaces, n. 14. 4° liv. n. 5. G. Trogossita. Fabricuus. 
— n, 15.4 liv. np. 4. G. Cucuÿjus. Fabricius. 

LoncicorNes, 10. 4° lily. n. 0. Gr Sternotomis. Percheron. 
Eurones, n. 21. 6° Liv. n. 2. G Crioceris. Geoffroy. 
Cscuiques, n. 12. 4e iv. n. 1. G. Cassida. Linné. 
Cuavrpazpres, n. 17. 4° liv. n. 6. G. Pselaphacus. Percheron. 
Funsicozes, n. 19. 9° liv. n. 2. G. Endomychus. Weber. 
Arninimnaces, n. 18, 5°liv. n. 1. G. Coccinella. Linne. 
Psécarmiens, n. 22. 6e liv. n. 3 G. Briaxis. Leach. 


ORDRE DES ORTHOPTÈRES. 


Coureurs, n. 7. 6° liv. n. 4. Forficula. Linné. 

— n, 2. 2° liv. n. 3. G. Blatta. Linné. 

— n, 5. 5° liv. n. 3. G. Bacteria. Latreille. 

— np, 3. 5° liv. n. 8 G. Mantis. Linneé. 

Saureurs, n. 1. 1°liv. n. 3. G. Tridactylus. Olivier. 
— np. 4. 4° liv. n. 7. G. Scaphura. Kirby. 

— n. 6. 5° liv. n. 4 G. Pœkilocera. Serville. 


ORDRE DES HÉMIPTÈRES. 


Hyproconises, n. 3. 2° liv. n. 4. G. Belostoma. Latreille. 
_ Géoconises, n. 1. 1" liv. n. 4. G. Rhynocoris. Hahn. 
Cicapaires, n. 2. 1 liv. n. 5. G. Cicada. Olivier. 
Hyménéiyrres, n. 4. 4° liv. n. 8. G. Psylla. Geoffroy. 
Gazumnsectes, n. ». 6° liv. n. 5. G. Coccus. Linné. 


ORDRE DES NÉVROPTÈRES. 


LiBezLLuuiNeEs, n. 2. 2° liv. n. 5. G. Agrion. Fabricius. 
ErnémeriNes, n. 4. 6° liv. n. 6. G. Ephemera. Linné. 
PLanPennes, n. 1. 1° liv. n. 6. G. Boreus. Latreille. 
LUE ! 
PuicPenxes, n. 5. 4° liv. n. 9. G. Olostomis. Percheron. 


ORDRE DES HYMÉNOPTÈRES. 


PorTe-scies, n. 2. 2° liv. n. 6. G. Cimbex. Olivier. 


TABLE DES MATIÈRES. 
Famille des 
Purivores, n. 3. 2° liv. n. 5. G. Ophion. Fabricius. 
Hérérocynes, n. 4. 3° liv. n. 9. G. Polyergus. Latreille. 
Foursseurs, n. 1. 1'* liv. n. 7. G. Scolia. F'abricius. 
Dipcoprères, n. 5. 6° liv. n. 7. G. Odynerus. Latreille. 


Merurères, n. 6. 5° liv. n. 8. G. Crocisa. Latreille. 
ORDRE DES LÉPIDOPTÈRES. 


Dirurnes, n. 1. 1° Liv. n. 8. G. Papilio. Linné. 

= p. 2. 1° iv. n. 9. G. Pieris. Schrank. 
GréPuscuLaIREs, n. 9. 2° liv. n. 8. G. Sphinx. Linne. 
Nocrurnes, n. 4. 6° liv. n. 10. G. Zeuzera. Latreille. 


ORDRE DES RHIPIPTÈRES,. 
Ripiprëres n. 1. 0° Liv. n. 9. G. Xénos. Rossi. 
ORDRE DES DIPTÈRES. 


Né£mocères, n. 2. 2° Liv. n. 9. G. Gulex. Linné. 
Tanvsromes. n. 3. 2° Liv. n. 10. G. Tabanus. Linne. 

— n. 1.1 "liv. n. 10. G. Anthrax. Scopoli. 
NoracanTues, n. 4. 3° liv. n. 10. G. Hermetia. Latreille. 
Araéricères, n. 5. 4° liv. n. 10. G. Sarcophaga. Meigen. 
Pupipares, n. 6. 6° liv. n. 9. G. Ornithomya. Leach. 


Qù 


ÿ 
# 


A 


+ 


TABLE 


PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


 Adesmia. Ficher. Genre. 
Agesilaus. Boisduval. (Papilio.) 
ATuËrickRes. Famille, 
APmpipaaGes. Famille. 

Aper, Percheron. (Sternotomis.) 
Anthrax. Scopoli. Genre. 
Atbicans. Percheron. (Ephemera.) 
Agrion. Fabricius. Genre. 
Bacteria. Latreille. Genre. 
Belostoma. Latreille. Genre. 
Bivittatus. Percheron. (Endomychus.) 
Blatta. Linné. Genre. 

Boreus. Latreille. Genre. 
Bracnezvrres. Famille. 

Briaxis. Leach. Genre. 

. Cacti. Linné. (Coccus.) 

Calopus. Fabricius. Genre. 
Carabus. Linné. Genre. 
Carwassiers. Famille. 


Cassida. Linné. Genre. 
Castanea. Percheron. (Scolia.) 
Ceratophyllus. Gurtis. Genre. 
Chilensis. Eschscholiz. 

Cicada. Olivier. Genre. 
Cicapatres. Famille. 


livraison. 


3° 
4° 
4° 
7e 


Cicatricosus. Percheron. (Docophorus.) 5° 


Cimbex. Fabricius. Genre. 


9° 


6 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


CLavicornes. Famille. 
CLavipaLpes. Famille. 
Coccinella. Linné. Genre. 
Coccus. Linné. Genre. 


COLÉOPTÈRES. Ordre. 


Conspersa. Serville. (Blatta). 
Coprobius. Latreille. Genre. 
Coureurs. Famille. — 
CrÉPuscuraiRes. Famille. 
Grioceris. Geoffroy. Genre. 
Crithoe. Boisduval. (Pieris. ) 
Crocisa. Latreille, Genre. 


3° 
4° 
5° 
6° 


17° 


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9? 


TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


Cucujus. Fabricius. Genre. 
Culex. Linné. Genre. 

Cupreus. Fabricius. (Coprobius.) 
Cybister. Erichson. Genre. 
Cyeziques. Famille. 

Daurica. Ficher. (Olostomis.) 
Denuda. Percheron (Scaphura.) 
Depressus. Fabricius. (Gucujus.) 
Dipcoprkres. Famille. 
DIPTÈRES. Ordre. 


Diuanes. Famille. 

Docophorus. Nitzsch. Genre. 
Dufourii. Latreille. (Evaniocera.) 
Eudomychus. Weber. Genre. 
Emus. Leach. Genre. 

_ Ephemera. Linné. 

ÉPHsMERINES. Famille. 
Euphorbiarum. Boisduval. (Sphinx.) 
Eurores. Famille. 

Evaniocera. Guérin. Genre. 
Fasciata. Germer. (Crioceris.) 
Flavus. Fabricius. (Ophion.) 
Flavus. Macquart. (Tabanus). 
Forficula. Linné. Genre. 
Fouisseurs. Famille. 
Funcrcoues. Famille. 

Fusca Macquart. (Ornithomyàa.) 
Gacunwsecres. Famille. 

Genistæ. Latreille. (Psylla.) 
Geoconises. Famille. 


4° 
Je 


3° 


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8 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


Heiïlipus. Germar. Genre. 
Helæus. Latreille. Genre. 


HEMIPTÈRES. Ordre. 


Hermetia. Latreille. Genre. 
Hérérocynes. Famille. 

Hiemalis. Linné. (Boreus.) 
Hirundinis. Samuelle. (Geratophyllus.) 
Hyménéiyraes. Famille. 


HYMÉNOPTÈRES. Ordre. 


Hypoconises. Famille. 

Hydrous. Leach. Genre. 
llucens. Fabricius. (Hermetia.} 
Indica. Serville. (Belostoma.) 
Labiatus. Fabricius. (Thérates.) 
LaueLrricornes. Famille. 
Lateralis. Fabricius. (Cybister.) 
LÉPIDOPTÈRES. Ordre. 


Lepisma. Linné. Genre. 

LepismMÈNes. Famille. 

Liseriuuines. Famille. 
Lonciconnes. Famille. 

Longicornis. Léach. (Briaxis.) 
Loricatus. Percheron. (Heilipus.) 
Lutescens. Percheron. (Rhynocoris. ) 


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TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


Lutecens. Percheron. (Mantis.) 3° 
ManpiBuLrés. Famille. »° 
Mantis. Linné. Genre. 3° 
Marginatus. Percheron. (Tridactylus.) 1° 
Maxillosus. Drury. (Oxysternus.) p£ 
Mezasomes. Famille. 3° 
Meucirères. Famille. 5° 
Metallica. Percheron. (Trogossita.) 5° 
Mosquito. Robino-Desvoidy. (Pulex.) 2° 
Nebulosus. Percheron. (Emus.) 3° 
N£moc£rks, Famille. 2° 


NÉVROPTÈRES. Ordre. 


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Nigripennis. Macquart. (Sarcophaga.) 4 
Nigropunctatus. Percheron. (Pselaphacus.) 
Nitidula. Percheron. (Cassida.) 4° 
Nocrurnes. Famille. 6 
NoracanTHes. Famille. 3 


Obliqua. Macquart. (Anthrax.) LE 
Odynerus. Latreille. Genre. 6° 
Olostomis. Percheron. Genre. 4° 
Ophion. Fabricius. Genre. 2° 
Ornithomya. Leach. Genre. 6°° 
ORTHOPTÈRES. Ordre. nee 
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Oxysternus. Erichson. Genre. 3° 
Pazriconnes. Famille. 5° 
Papilio. Linné. Genre. Nos 
PARASITES. Ordre. DS 
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10 TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. 


Pédiculus. Linné. Genre. 
Percheron. Guérin. (Forficula.) 
Perforatus. Percheron. (Agrion.) 
Perforatus. Latreille. (Helæus.) 
Pieris. Schrank. Genre. 
PLaniPennes. Famille. 
Pzicipennes. Famille. 

Podura. Linné. Genre. 
Popurezces. Famille. 
Pœkilocéra. Serville. Genre. 
Polyergus. Latreille. Genre. 
Polymita. Percheron. (Pækilocéra.) 
Porre-Scies. Famille. , 
Pselaphacus. Percheron. Genre. 
Psécarmiens. Famille. 

Psiloptera. Serville. Genre. 
Psylla. Geoffroy. Genre. 

Pubis. Linné. (Pediculus.) 
Pulicides. Famille. 

Pupipares. Famille. 

Purivorss. Famille, 

Putrida. Percheron. (Zeuzera.) 
RHIPIPTÈRES. Ordre. 
 Rosaria. Percheron. (Bacteria.) 
Rufescens. Latreille. (Polyergus.) 
Rhyncophores. Famille. 
Rhynocoris. Hahn. Genre. 
Saccharina. Linné. (Lepisma.) 
Sarcophaga. Meigen. Genre. 
SAUTEURS. Famille. 


Scaphura. Kirby. Genre. 

Scolia. Fabricius. Genre. 
Sencgalinsis. Dejean. (Hydrous.) 
Serraticornis. Fabricius. (Galopus.) 


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TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE, 


SERRICORNES. Famille. 
SIPHONOPTÈRES, Ordre. 
Siphunculés. Famille. 

Sphynx. Linné. Genre. 
Spinifera. Percheron. (Adesmia. \ 
Splendidus. Guérin. (Odynerus.) 
STÉNÉLYTRES. Famiile. 
Sternotomis. Percheron. Genre. 
Sylvatica. Leach. (Gimbex.) 
Tabanus. Linné. Genre. 
Tanisroues. Famille. 
Taxiconnes. Famille. 
Thalassina. Percheron. (Gicada.) 
Therates. Latreille. Genre. 


THYSANOURES. Ordre. 
Tracuerides. Famille. 

Tridactylus. Olivier, Genre. 
Trogossita. Fabricius. Genre. 
Tucumana. Gory. (Psiloptera.) 
Variegata. Percheron. (Podura.) 
Viridisericea. Percheron. (Crocisa.) 
Versicolor. Fabricius. (Coccinella.) 
Vesparum. Rossi. (Xénos.) 

Xénos. Rossi. Genre. 

XxLornaces. Famille. 


Zeuzera. Latreille. Genre. 


3° 
5° 
6° 


2° 


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