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Full text of "Sources des livrels sur la créativité (scribels)"

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Riches  et  Pauvres 


Le  Jeu  des  Riches  et  des  Pauvres 


Pascal,  Fanie,  Arthur  et  Julie  sont  réunis  autour  d'un  jeu  électronique  de  riches  et  de  pauvres,  qui 
évolue  vite  dans  le  temps. 

On  commence  à  une  période  de  prospérité.  La  monnaie  est  publique.  Le  ménage  dans  les  banques  a 
été  fait.  La  population  est  bien  éduquée. 

Les  rôles  sont  répartis  en  fonction  du  patrimoine  de  chacun.  Ainsi,  Arthur,  directeur,  possède  une 
usine,  Pascal,  ingénieur,  devient  commercial,  Fanie,  agent  La  Poste  est  ouvrière,  Julie  enseignante, 
élève  ses  enfants. 

Arthur,  ayant  une  usine,  commence.  Il  pioche  une  carte  électronique  qui  permet  à  son  usine  de 
devenir  une  enseigne  commerciale. 

Pascal  :  Encore  un  chanceux. 

Arthur  :  Non,  le  développement  du  pays  le  permet. 

Fanie  :  Si  ça  se  trouve,  je  travaille  dans  son  usine.  Je  pourrai  sans  doute  avoir  une  augmentation. 
Julie  :  Moi  je  n'ai  aucune  marge  de  manœuvre.  Je  suis  dépendante  de  mon  mari. 

C'est  au  tour  de  Pascal.  Il  pioche  une  promotion  sociale.  Il  devient  directeur,  pour  développer  son 
entreprise. 

Pascal  :  Je  suis  comme  toi  Arthur. 

Arthur  :  Non,  j'ai  une  usine  moi. 

Pascal  :  Mais,  par  rapport  à  ta  vie  en  ce  moment  ? 

Arthur  :  Le  jeu  est  le  jeu. 

C'est  au  tour  de  Fanie,  ouvrière.  Elle  devient  technicienne  spécialisée. 

Arthur  :  C'est  rare  pour  une  femme,  mais  c'est  permis  par  le  jeu. 

Pascal  :  Tu  as  du  temps  avant  de  posséder  ton  usine. 

Fanie  :  Ça  tombe  bien,  je  suis  travailleuse. 

C'est  au  tour  de  Julie.  L'éducation  des  enfants  est  finie.  Elle  devient  enseignante. 

Julie  :  Juste  ce  que  je  sais  faire. 

Arthur  :  La  situation  peut  évoluer. 

Julie  :  Je  suis  fonctionnaire,  pas  forcément. 

Arthur  joue.  Tout  le  monde  peut  faire  des  choix.  Il  a  le  choix  entre  vendre  son  usine,  développer  son 
enseigne  grâce  au  train,  investir  dans  une  nouvelle  machine  plus  performante. 

Arthur  :  Je  choisis  d'acheter  une  nouvelle  machine. 

Pascal  :  Tu  participes  à  la  richesse  du  pays.  C'est  étonnant  de  ta  part. 

Arthur  :  Le  jeu  le  permet. 

Pascal  joue.  Il  a  le  choix  entre  fournir  une  éducation  appropriée  à  ses  enfants  et  rester  directeur  ou 
devenir  directeur  d'usine. 

Pascal  :  Je  ne  peux  choisir  qu'entre  deux  choix  ? 


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Arthur  :  Tu  n'es  pas  encore  un  riche  ! 

Fanie  :  Choisis  de  devenir  directeur  ! 

Pascal:  Je  voulais  faire  ça  ! 

Fanie  joue.  Elle  a  le  choix  entre  proposer  une  éducation  de  chercheur  à  ses  enfants,  ou  bien  devenir 
ingénieur. 

Fanie  :  Je  propose  à  mes  enfants  de  devenir  chercheurs. 

Pascal  :  Tu  crois  en  l'avenir  ?  Tu  ne  peux  pas  ainsi  avancer  dans  le  jeu. 

Fanie  :  J'ai  toujours  voulu  que  mes  enfants  deviennent  chercheurs. 

Julie  a  le  choix  entre  devenir  directrice  ou  bien  permettre  un  épanouissement  de  ses  enfants. 

Julie  :  Ne  peut-on  pas  être  directrice  et  permettre  à  ses  enfants  de  s'épanouir. 

Pascal  :  C'est  ce  que  tu  as  toujours  voulu  Julie  ! 

Fanie  :  Tes  enfants,  ce  sont  aussi  tes  élèves  ! 

Arthur  :  Laissez  la  choisir. 

Julie  :  Le  choix  est  difficile.  En  tant  que  directrice,  je  pourrai  sûrement  influer  sur  les  enseignantes. 
Pascal  :  À  ce  que  j'en  sais  des  directeurs,  ils  ne  font  qu'appliquer  les  directives. 

Julie  :  Donc  je  fais  comme  Fanie. 

La  monnaie  devient  privée.  La  récession  est  donc  d'actualité.  Les  joueurs  vont  donc  tous  piocher 
des  cartes  malus.  Tout  le  monde  peut  faire  des  choix  à  son  tour  de  main. 

Arthur  a  le  choix  de  vendre  son  usine  pour  acheter  une  autre  affaire,  de  développer  son  activité  à 
l'étranger,  de  vendre  la  partie  commerciale  pour  placer  son  argent  dans  des  boutiques. 

Pascal  :  Tu  parles  de  malus  ! 

Arthur  choisit  de  vendre  son  usine  et  d'acheter  une  banque.  Seulement  il  n'a  pas  le  droit  de  créer  de 
l'argent. 

Pascal  :  On  te  reconnaît  enfin  ! 

Pascal  a  le  choix  entre  devenir  directeur  d'une  autre  affaire  ou  posséder  son  usine. 

Pascal  :  Ce  ne  sont  donc  pas  des  malus  ! 

Arthur  :  Choisis. 

Pascal  :  J'ai  toujours  rêver  de  posséder  une  usine.  Je  prends  le  risque. 

Fanie  :  Tu  prends  du  galon  ! 

Fanie  a  le  choix  entre  placer  ses  enfants  dans  un  centre  de  recherches  ou  bien  devenir  ingénieur. 
Fanie  :  Mes  enfants  avant  moi  ! 

Pascal  :  Tu  es  courageuse  Fanie  ! 

Julie  a  le  choix  entre  placer  ses  enfants  dans  des  centres  de  recherches  ou  devenir  directrice. 

Julie  :  Je  deviens  directrice. 

Fanie  :  Mais  tes  enfants  ! 

Julie  :  Ça  n'est  qu'un  jeu  ! 

Arthur  :  Maintenant,  ce  sont  des  cartes  de  malus  que  nous  allons  piocher. 

Pascal  :  Toi  qui  a  déjà  joué  à  ce  jeu,  tu  as  tout  pour  gagner  ! 

Arthur  pioche  une  carte  pour  développer  les  usines  ou  bien  devenir  banque  d'affaires  et  placer  ses 


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actions  en  bourse. 

Pascal  :  Ce  ne  sont  pas  des  malus. 

Arthur  :  pour  moi  si  ! 

Arthur  :  Je  place  en  bourse. 

Pascal  :  Je  pensais  que  tu  allais  faire  ça  ! 

Pascal  a  le  choix  entre  vendre  son  usine  ou  vendre  la  partie  commerciale  et  placer  plus  ou  moins 
son  argent. 

Pascal  :  Je  place  peu  mais  j'achète  une  épicerie. 

Arthur  :  Mauvais  choix. 

Fanie  :  Pourquoi  ? 

Arthur  :  Vous  verrez  ! 

Fanie  a  le  choix  entre  aider  ses  enfants  à  améliorer  leur  réseau  et  devenir  enseignante  ou  bien 
devenir  ingénieur. 

Fanie  :  Je  veux  que  mes  enfants  aillent  bien  ! 

Pascal  :  Tu  ne  joue  pas  pour  toi  ! 

Julie  a  le  choix  entre  rester  directrice  et  placer  ses  enfants  ou  bien  devenir  propriétaire. 

Julie  choisis  de  placer  ses  enfants. 

Pascal  :  Mais  tu  te  mets  une  balle  dans  le  pied  Julie  ! 

Julie  :  Fanie  donne  le  bon  exemple  ! 

Arthur  pioche  une  carte  d'hyperinflation. 

Arthur  :  Déjà  ! 

Pascal  :  C'est  quoi  l'hyperinflation  ? 

Arthur  :  C'est  le  plus  gros  malus  qui  soit.  Il  semble  que  nous  soyons  dans  un  pays  pauvre. 

Pascal  :  Mais  tu  es  dans  la  bourse  ? 

Arthur  :  Je  ne  peux  pas  créer  de  l'argent.  Je  suis  fichu. 

Pascal  :  Mais  tu  es  banque  d'affaires  ! 

Arthur  :  Les  banques  d'affaires  sont  toutes  liquidées  en  cas  d'hyperinflation  !  Je  ne  peux  que 
devenir  directeur. 

Pascal  :  Ça  t'apprendras  ! 

Arthur  :  L'hyperinflation,  c'est  aussi  pour  toi  Pascal  ! 

Pascal  doit  effectivement  vendre  son  usine  pour  acheter  une  boulangerie,  puis  il  doit  liquider  son 
épicerie,  qui  ne  peut  faire  face  aux  supermarchés. 

Fanie  a  permis  à  un  de  ses  enfants  de  trouver.  Seulement,  elle  doit  aller  vivre  chez  lui  parce  que  le 
loyer  est  trop  cher. 

Julie  a  le  choix  entre  aider  ses  enfants  et  aller  chez  l'un  deux,  ou  bien  se  promouvoir  et  améliorer 
son  statut. 

Julie  :  Je  crois  que  les  loyers  sont  trop  chers.  Je  vais  aider  mes  enfants  cette  fois-ci.  Fanie  avait 
raison  ! 

Arthur  pioche  une  nouvelle  carte  malus.  Nous  sommes  en  Europe.  La  spéculation  n'est  pas  liquidée. 


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Arthur  doit  vivre  au  jour  le  jour  et  accepter  d'aller  où  veut  son  entreprise.  Il  finit  par  devenir 
propriétaire  de  son  logement.  Il  ne  peut  venir  en  aide  à  ses  enfants.  Pascal  reste  propriétaire  de 
boulangerie  et  devient  propriétaire  de  son  logement.  Il  peut  venir  en  aide  à  ses  enfants.  Fanie  ne 
donne  aucun  héritage  à  ses  enfants  mais  possède  la  gloire  d'un  de  ses  enfants.  Julie  reste  directrice 
mais  l'éducation  nationale  a  choisi  de  vendre  ses  biens  au  privé.  Heureusement  qu'elle  est  chez  l'un 
de  ses  enfants. 

L 'hyperinflation  se  produit  réellement  le  lendemain.  Arthur,  directeur,  doit  participer  à  la  fin  de  son 
entreprise,  car  elle  a  été  rachetée  par  un  fond  de  pension.  Il  change  d'entreprise  et  choisit  de 
retravailler  pour  une  usine  qui  est  favorisée  par  l'état.  Julie  le  soutient  et  se  dit  qu'elle  a  de  la  chance 
d'avoir  une  belle  maison. 

Pascal  est  la  retraite  avec  Fanie.  Il  se  plaint  de  ses  problèmes  de  santé.  Fanie,  bonne  vivante,  l'aide, 
lui  et  ses  enfants. 


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