ABD-UL'GHAFUR FARHADI
LE PERSAN PARLE
EN AFGHANISTAN
GRAMMAIRE DU KABOLI
ACCOM pAqiN^E d'uN RECUEil
(JE QUATRAJINS pOpuUiRES dE U R^QION <k KAbol
OuvRAqe public avec Ie concours
du Centre NanonaI dE Ia Rec^erc^e SciENTifivuE
En d£p6-T a U LibsAiRie C- KliNcksiEck, ti, rue dt LKIe, PARis-7'
1955
INTRODUCTION
Le persan est la langue nationale de la Perse et celle de la Repu-
blique de Tajikistan ; il est - an me*me titre que la langue nationale Pashto* -
langue officielle de 1' Afghanistan,
L'observation d'une carte linguistique detaillee -■• carte qui n'a pas
encore ete dressee - nous montreraifc que les peuples qui par lent les differ erts
dialectes du persan habitent dans un vaste quadrilatere dont les sommets se-
rvient K&shghar et Karachi a. I'Est. BaktS et Najaf (en Iraq) a 1'Ouestw Mais
ce n'est pas une aire continue; Le persan forme parfois la langue commune
de toute une region, ailleurs celle d'un grbupe minuscule de la population :
en effet, cette m$me partie d'Acie est aussi habitee par des peuples parlant
plusieurs dizaines de langue s de souches parfois tres diffe"rentes .
I - FORMES LITTERAIRES ET FORMES POPULAIRES
Les conditions historiques dans lesquelles ont vecu les peuples
parlant persan ont exerce une influence particulierement importante sur la
langue me*me.
Dans chaque region - plus precisement, dans chaque agglomera-
tion urbaine - il importe essentiellement de distinguer quatre formes du
: persan' - formes juxtaposees bien que non independantes les unes des autres :
a) Une langue litteraire authentique (zaba*n~e adabi) representee par "des tex-
tes classiques en graphie arabe qui, ne notant pas les voyelles> conserve un
important caractere inter-dialectal/ Cette langue- tres conservatrice, est
comprise par des lettres habitant toutes les regions,, Restant tres "litteraire"
elle ne s'appr§te pas aux exigences pratiques des differents peuples persano-
phones dont chacun vit dans un cadre propre et distinct de celui des autres \
Cette langue forme un tout, certainement tres riche en toutes sortes de va-
riances, mais un tout unique, li n'existe qu'un e seule langue litteraire persane .-
b) Une langue litteraire regionale (zaba"n-e adabi mahalli) nee des conditions
historiques propres a. chaque region* Elle est par exemple representee par
les discours solennels prononces (plus exactement "lus") par des lettre"s
s'adressant a. leurs compatriotes r Ils'agit du persan litteraire classique
adapte aux diverses conditions caracterisant la region et de ce fait influence
par les traditions savantes - surtout la prononciation regionale - d'une part,
par les creations nouvelles - principalement dans le domaine du vocabulaire -
et par la langue parlee regionale, d' autre part* C'est la langue "litteraire
pratique", Partout, les demi-lettre's (qui parfois, arriyent a etre e"crivains
publics, instituteurs et journalistes I) ecrivent en cette langue qui, par
exemple, transcrite en graphie cyrillique est devenue officielle en Tajikistan}*"'
(l) Consulter le Dictionnaire TSjik-Russe ("Editions des Dictionnaires des Langues
Etrangeres et Nationales" Moscou 1954) par Bertels, Rahimi, Uspenskaya j
ouvrage annexe" d'une grammaire du ta"jiki par V^S. Rastorgueva. Sur la dialep-
tologie tetjik voir les comptes rendus de M, G, Lazard - BSLt. 48 (1952), fas, 2
p, 33 et t* 49 (1953) fas. 2, pp. 43-45,
Univ.-Bibl.
Bamberg
INTRODUCTION
Le persan est la langue nationale de la Perse et celle de la Repu-
blique de Tajikistan ; il est - an meme titre que la langue nationale Pa shttf -
langue officiellede 1' Afghanistan,
L 1 observation d'une carte linguistique detaillee --• carte qui n'a pas
encore ete dressee - nous montreraifc que les peuples qui parlent les different!
dialectes du persan habitent dans un vaste quadrilatere dont les sorrmiets se-
rvient KSshghar et Karachi a. l r Est. Baku" et Majaf (en Iraq) a l'Ouest. Mais
ce n'est pas une aire continue. Le persan forme parfois la langue commune
de toute une region, ailleurs celle d'un groupe minuscule de la population :
en effet, cette m£me partie d'Asie est au.ssi habitee par des peuples parlant
plusieurs dizaines de langues de souches parfois tres differentes.
I - FORMES LITTERAIRES ET FORMES POPULAIRES
Les conditions historiques dans lesquelles ont vecu les peuples
parlant persan ont exerce une influence particulierement importante sur la
langue me*me .
Dans chaque region - plus precisement, dans chaque agglomera-
tion urbaine - il importe essentiellement de distinguer quatre formes du
- persan' - formes juxtaposees bien que non independantes les unes des autres :
a) Une langue litter aire authentique (zaba*h-e adabi) representee par 'des tex-
tes classiques en graphie arabe qui, ne notant pas ies voyelles, conserve un
important caractere inter-dialecta'.u Cette langue. tres conservatrice, est
comprise par des lettres habitant toutes les regions Restant tres "litt^raire"
elle ne s'apprdte pas aux exigences pratique f? des differents peuples persano-
phones dont chacun vit dans un cadre propre et distinct de celui des autres.
Cette langue foirne un tout, certainement tres riche en toutes sortes de va-
riance s , mais un tout unique „ 11 n'existe qu'une seule langue litteraire persane
b) Une langue litteraire regionale (zaba*n->e adabi mahalli) nee des conditions
historiques propres a chaque region< Ella est par exemple representee par
les discours solennels prononce"s (plus exactement "lus") par des lettres
s'adressant a leurs compatriotes r Ils'agit du persan litteraire classique
adapte aux diverses conditions caracterisant la region et de ce fait influence
par les traditions savantes - surtout la prononciation regionale - d'une part,
par les creations nouvelles - principalement dans le domaine du vocabulaire -
et par la langue parlee regionale., d'autre part. C'est la langue "litteraire
pratique". Partout, les demi-lettre*s (qui parfois, arriyent a §tre ecrivains
publics, instituteurs et journalistes !) ecrivent en cette langue qui, par
exemple, transcrite en graphie cyrillique est devenue officielle en Tajikistan} 1 '
(1)C
Consulter le Dictionnaire Tctjik-Russe ("Editions des Dictionnaires des Langues
Etrangeres et Nationales" Moscou 1954) par Bertels, Rahimi, Uspenskaya ;
ouvrage annexe* d'une grammaire du tSjiki par V C S. Rastorgueva^ Sur la dialejc-
tologie tctjik voir les comptes rendus de M. Gi Lazard - BSL tw 48 (1952), fas.; 1
p. 33 et t« 49 (1953) fas. 2, pp. 43-45,
-2 -
II n'exi ste pas, a l'heure actuelle, de forme unique d'une langue
litteraire "pratique" s'appropriant a toutes les conditions de vie, et commu-
ne a tous les peuples per sano phone s ,
c) Une langue parlee (zaba"n-e 'SmiyStna) instrument des relations quotidien-
nes qui, de ce fait, evolue sans cesse ; c'est la langue vivante par excellence
d'une ville et parfois de toute une region. On observe dans la langue d'une
certaine couche de la societe l'influence du parsan litteraire classique, chez
d'autres couches celle du persan "litteraire" de la region. Les parlers des
campagnards habitant les environs d'une ville (parlers gardant souvent un
caractere "dialectal") influent de leur c(5te principalement sur la forme vul-
gaire qui, comme la forme familiere, la langue des affaires, etc..*, fait
partie de cette langue populaire.
d) Lea parlers ''parasites" regionaux propres a certaines couches sociales
de'termine'es et a des corps de metiers. L'argot (appele zab£n-e la*ti a
TehrSn) est une forme typique de cette categorie.
II - LE PERSAN PARLE DANS LE FASSE
ET DANS LE PRESENT
L'Histoire des relations entre le Fersan litteraire et les parlers
rggionaux ne nous est pas connue en detail faute de documents historiques,
a) II semble, neanmdns (voir A, Christensen "Contribution a la Dialectolo-
gie Iranienne" I - Copenhague 1930 - pp. 4 &. 5) que le persan, langue ori-
ginaire du Fa*rs, a eu son essor au IXeme et Xeme siecles J.C., non pa a
dans cette province de l'Occident iranien, mais en Khorassa*n, Khwarazm et
Transoxiane . A la fin du Xeme et au Xleme siecles le persan litteraire
connut un essor important dans les provinces du Sud - sous les Ghaznavides-
et de l'Ouest - avec les Saljuqides.
On arrive a trouver dans le cours de devolution du persan litterai-
re la marque de tous les parlers regionaux importants. Le r61e du persan de
Khorass£n, Khwarazm et Transoxiane paraft neanmoins §tre le plus impor-
tant .
Au XVeme siecle sous les Timourides de Herat (re"gnant aussi en
Transoxiane), les parlers persans de l'Est gagnerent de nouveau en influen-
ce, Plus tard, l'Iran Safavide et, dans une large mesure, l'Inde Musulmane,
contribuerent a devolution du persan litteraire (et certains ecrivains de la
langue per sane de cette derniere epoque parlaient aussi soit le turc, soit une
langue indienne).
b) A l'e'poque actuelle , les renseignements dont on dispose sur la morpholo-
gie et la phonetique de la langue parlee des differ entes regions persanopho-
nes, compares a ceux de la langue litteraire commune (comparaison qui nous
permettra d'aborder un jour 1' etude e"tymologique) revelent 1'existence de
deux groupes de parlors (chaque groupe et sous-groupe possedant a son tour
plusieurs branches) : celui de l'Ouest (parlers persans de l'Iran occidental)
et celui de 1* Est,;
- 3 -
Le groupe des parlers persans de l'Est comporte a son tour deux
sous-groupes :
- Le Khortssariien, parle en'KhorassSn iranien et en KhorassSn
afghan, au Sistan, en Haz£ra, a. Ghazni et - pres de Kaboul - a. Ltfgar et
Garde*z, Le vocabulaire des parlers d'Ouest a influence beaucoup, la ou. le
voisinage le permet, les parlers de ce sous-groupe,
* Le sous-groupe afghano-tajik parle" a Bokhara", en Transoxiane,
du BadakhshSn a. Ka.*bol en passant par le Fanj-Sher et le KShestan k l'Est de
la capitale (avec substrat paStS) (aussi "flots" de Madaglashti a Chitral et
de Deliv/etri en Baloutchistan. etc. .•„•)
Ill - ETUDE DU PERSAN PARLE
Nous presenterons ici quelques observations sur les conditions ou
l'on etudie le persan parle d'une region donnee.
a) L'instituteur de l'ecole se sert des faits linguistiques regionaux, qu'il a
presents a l'esprit d'une maniere confuse, pour enseigner la langue semi-
litteraire ou litteraire a l'enfant. Celui qui e"tudie un parler local trouvera
avantage, s'il n'est pas originaire du pays m£me, a s'informer aupres des
instituteurs et des mollis .
Chacune des quatre categories de persan - de chaque region - que
nous avons enumerees plus haut, exerce une influence sur la catdgorie qui
lui est voisine. La distinction n'en reste pas moins importante, L'Occidental
qui etudie le persan parle peut Stre mal renseigne par son informateur natif
qui peut croire que 1'etranger s'interesse a ce qu'il y a d'argotique - et
d' "amusant" - dans sa langue : un tel malentendu est a eviter des le debute
b) II importe d'etudier la langue vivante et effectivement parl^e par la plus
•grande partie tie la population - celle des couches sociales "moyennes"
-en distinguant ce qu'il y a d'argotique.. de dialectal, d'archaique, ou les
emprunts recents au persan semi-litteraire.
c) H est avantageux de comparer le parler d'une grande agglomeration au
persan litteraire commun presente par la masse des e'crits classiques, Cela
ne voudrait pas dire que l'on compare un parler a son ascendant direct, car,
la langue litteraire, consider ee comme un tout, n'est pas "pure" et revele
des traces de differents groupes et sous-groupes de persan parle*. Elle est
ne*anmoins l'ensemble - il est vrai tres compact - du "n€o-perse" dont les
etudes etymologiques n'ont pas encore permis aux Iranistes de reconstituer
la forme "originale" (celle-ci n'etant d'ailleurs pas purement "perse").
La comparaison de deux parlers de groupes differents semble
aujourd'hui beaucoup moins profitable que celle d'un parler donne" avec la
langue litteraire,
» • « / • • ■>
- 4 -
A l'inte'rieur d'un m§me groupe et sous-groupe les comparaisons
entre deux parlers ou entre la langue d'un village et celle de la yille (cette
derniere e"tant a. certains egards moms archaique mais plus riche) sont fruc-
tueuses.
d) De telles etudes. reVeleraient les caracteristiques des'groupes de persan
parle" bases avant tout sur les donnees morphologiques et surtout phonetiques
(car le vocabulaire d'un groupe influe plus facilement stir celui d'un autre
groupe).
L'examende l 1 influence des parlers voisins de souche non-persane
serait ainsi facilite. Tout cela pre"parerait dans une large mesure 1' etude de
l'histoire de la langue neo-persane classique e .
e) Dans le domaine pratique : de telles etudes permettraient la publication
des ouvrages facilitant les relations entre les peuples parlant persan de dif-
fer entes regions.
Des etudes nombreuses et poursuivies dans ce domaine - comme
dans d' autre s - contribueraient au progres des connaissances linguifltiques,
elles fourniraient aussi des donn€es importantes pour les recherche s concer-
nant l'histoire d^mographique et politico -sociale d' une grande.partie de l'Asie,
IV - L' ETUDE DU PERSAN DE L' AFGHANISTAN
a) Au cours du XlXeme siecle ceux des linguistes qui avaient appris le per-
san dans la tradition - conservatrice - des milieux littdraires indiens, depuis
toujour s influences par 1' Afghanistan, trouvaient "normaux" beaucoup de
traits caracterisant le persan de 1' Afghanistan.
Ainsi, dans le vol. X du "Linguistic Survey of India" (imprime tar-
divement a Calcutta en 1921), les auteurs donnent (pp. 527-530) des textes du \
persan parle* du Badakhshan - fournis en 1898 par le Kha"n-Sa*bib Abd-ul Hakim-
en ajoutant :"as Persian is so well known it is unnecessary to give a detailed
account of the linguage used in them...", Dans le mSme volume (pp,452-453)
nous trovivons quelques donnees tres precieuses sur le D§hwa*ri, parler per-
san de deux petites communautes habitant entre QalSt et Mastung en Balou-
chistan, presentees en 1911 par Denys Bray.
Les linguistes qui se sont interesses aux parlers per sans de Perse
ont par contre remarque la singularity du persan afghan (Brown - A Year
amongst the Persians, p* 112 - D P G. Phillqt "Introduction du Colloqual
English Persian Dictionary" - Calcutta, 1914 - et "Higher Persian Grammar").
Une etude succincte du persan parle Badakhshi et Madaglashti par
le Major D.L.R. Lorimer est parue a Londres en 1922,
b) En 1924, le Professeur Georg Morgenstierne recueillit quelques recits
raconte"s par deux paysans du Nord de KSbol et les publia dans le vol. VI
(1927) des Acta Orientalia, p. 309 4 Dans son "Report on a Linguistic Mis-
sion to Afghanistan" (Oslo - 1926), pp. 7-9, il a donne* quelques observations
sur la phone"tique et la morphologie des parlers per sans de l'Est du pays.
- 5 -
c) Entre septembre 1923 et novembre 1927.. L. Bogdanov, qui connaissait
parfaitement le persan litteraire et le persan parle de Tehran recueillit les
materiaux de son article ("Stray Notes on KSbuli Persian" - Journal of the
Asiatic Society of Bengal * Vol. XXVI, 1930, pp„ 1 - 124) beaucoup plus dans
la preslse afghane de l'epoque et dans les textes offi.ciels rediges par des semi-
lettres que dans la iangue du peuplej L» Bogdanov, a fait en realite une liste
des erreurs lexicales et grammaticales des journalistes et des secretaires
des bureaux, erreurs qu'il a. considered s comme des "peculiarities" et qu'il
a comparees non pas au persan litteraire mais au "Standard Persian" (et il
precise : I mean by Standard Persian- the present-day colloquial language
of Tehran").,.
En effet, le developpement de la culture persane au cours des
dernier s siecles n'a pas ete aussi grand que dans le passe. Me*me dans 1' im-
portant bastion du persan qu'etait l'Inde Musulmane il arriva que dans les
Cours princieres, la redaction des textes etait souvent confiee a des Hindous,
Cachemiriens et Turcs. Au milieu du XVIIIeme siecle l'Etat afghan ne pou-
vait qu'adopter ce persan "officiel" semi-litteraire et defectueux dont Lw
Bogdanov nous decrit bien les dernieres phases, croyant que :"there is no
strict distinction in Afgh. between the colloquial and the literary language".
Ces etudes restent encore utiles pour les Afghans qui desirent purifier la
Iangue des quelques erreurs lexicales survivant encore chez certains lettre"s,
A c6*te de cela, L. Bogdanov a recueilli - sans les mettre en
relief - des donnees se rapportant effectivement au persan parle. La aussi,
a plusieurs reprises, nos observations different tres sensiblement des sien-
nes.
d) A la me*me epoque, l'orientaliste Luigi Bonelli, enseignant l'italien a un
groupe de jeunes Afghans etudiant l'aviation, a prepare ses "Appunti fonetici
sul vulgare persianodi Ka*bui" (Annali del R. Istituto Orientale di Napoli -
Vol. I a IV - 1928 a 1931 - 80 pages en tout), .U s'agit en effet d'un lexique
du persan "vulgaire" de Ka*bul (plus precis. e^ent d'urie sorte d'argot estu-
diantin) precede de quelques remarques phonetiques que nous n'avons pas
trouve Utiles pour la preparation de ce travail.
V -■ GRAMMAIP.E DE LA LANGTJE DE KABOL
Nous nous proposons de decrire ici la grammaire du persan
parle de la ville de Ka"bol enen inslstant sur les points caracteristiques :
nous passerons plus rapidement sur les faits semblables a la Iangue litte"rai-
re,
Nous pensons donner ulterieurement un vocabulaire du Kcfboli
(dont nous avons deja prepare les elements), un ensemble de textesU/et des
monographies sur les parlers de certains villages pres de KSbol. D'autre
part, nous avons entrepris une etude sur un parler tres conservateur du
Khorassetn : le he rati.
(1) On peut consalter avec profit les textes publies par le Professeur Morgens-
tierne^ Nous publions en m£me temps que cet ouvrage un recueil de "Quatrains
populaires de la region de KSbul 1 .' Voir les deux textes- specimens que nous
avons donnes en annexe a la fin de la grammaire .
- 6 -
Les pairlers per sans de 1' Afghanistan spnt interessants par leur
archafsme .
lis ont d' autre part exerce une influence profonde sur les nom-
br.euses langues iraniennes et indiennes parlees en Afghanistan et dans les
regions frontieres de l'Inde : langues du Famir et du Mouristan, Pasto, les
parlers du mSme groupe ont exerce une influence sur les dialectes turcs
orientaux. Toutes Ces langues, d'origines si diverses, ont exerce a. leur
tour des effets tres variables selon chaque langue, sur les parlers persans.
Avec les conditions actuelles, le KSboli a pris une force et une
rapidity d' extension grandissantes dans tout 1' Afghanistan. L' interest de
plus en plus grand manifeste par des savants rend necessaires. non seule-
rnent des etudes comme celle que nous avons entreprise mais la preparation
de manuels pratiques.
L' etude du KSboli apporte une contribution a. l'analyse historique
du persan litteraire commun. Mais notre description n'a qu'un but scienti-
fique : a aacun moment nous ne penserions eriger le KSboli en langue "lit-
teraire" regionale.
La redaction de cet ouvrage a ete entreprise en 1953 sous la
direction de mon venere maftre le Frofesseur Emile Benveniste ; je dois
autant a ses recommandations et corrections qu'a ses encouragements.
Je remercie le Professeur Georg Morgenstierne pour sa grande
bienveillance .
A Mi Gilbert Lazard je suis redevable de nombreuses sugges-
tions sur la presentation de la partie traitant la morphologic,
Nombreux sont ceux qui m'ont aide et qui m'aident toujours de
diverses facons : qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde reconnais-
sance .
A.G. F.
Cite Universitaire de Paris
Mai 1955
N » B , ■ - Toute communication concernant le contenu de cet ouvrage peut
Stre adressee au nom de l'auteur a l'Universite de KSbol (Afgha-
nistan).
GRAMMAIRE
DU
K A B O L I
ABREVIATIONS
kb.
le kltboli, persan parle
de KSbol
camp, kb, parlers per sans de la
campagne environnante
de la capitale
vulg. kb. langue vulgaire de
KSbol
It.
persan litteraire
ar.
arabe
ind.
indien (langue s modernes)
pft.
pa§t£
Phn,
partie de la Phonetique
Mrph i
" " Morphologie
Stx„
" " Syntaxe
ltmt„ litteralement
i
comme
en franc ais
NOTATION PHONETIQUE
d £ t
w, comme en frangais
oui
e
. n
geste
cfc
it
caoutchouc
9
it
maire
*£
it
adjectif
!
a
ir
salle
ii
chose
&
comme
en sue'dois
d j*g
„ t.
2 >
ti
Jean
>
o
comme
en frangais
poste
r >
ti
rat«
\
6
it
taux
q comme
x comme
en arabe
en allemand
qatala"'
doch®
,Y comme en arabe • t, gh alaba * '
- (2) occlusive post-velaire sourde
(1) r apical ("roule")
(3) spirante dorso-velaire sourde
(4) spirante dorso-velaire sonore, r uvulaire ("grasseye"")
Dans les mots litteraire s d'origine arabe :
S s z 2 z
W
U"
X
'ain hamza
PHONETIQUE
- 7
a) Nous avons donne dans cette partie les traits principaux qui distinguent la
phonetique de la langue parlee de KSbol de celle de la langue litter aire, Sauf
pour les emprunts arabes, ou les formes originaires nous sont conriues, on
n'a pas eu recours a des donnees etymologiques .
La langue a traite de la me*me facon les mots d'origine arabe et
per sane .
b) La phonetique de la langue litteraire ecrite pr^sente quelquefois, et surtout
dans les t^xtes recents, des alternances : differences de timbre et de quality
yocalique, differences consonantiques (b/w - q/f , etc..) Nous avons tenu
compte des formes It. les plus communes. L'orthographe arabe, qui parfois
peut e*tre trompeuse, n'a pas ete notre seul critere (le m de pomba "coton",
Yomca "bouton de rose".,, est par exemple transcrit en n etant donne" les re-
gies propres a l'orthographe arabe).
c) La prononciation traditionnelle et savante du persan en Afghanistan^ 'est en
general exactement rendue par la transcription du persan des Iranistes depuis
James Darmesteter et Paul Horn jusqu'a. Fritz Wolf (sauf pour le -a final,
conserve en Afghanistan, transcrit en e par ce dernier, mSme pour les mots
d'origine arabe, tel que : jabira). Nous nous sommes bases sur cette forme
traditionnelle pour la transcription des mots litte"raires .
d) Tous les mots n'ont pas la m£me frequence et cela entrafhe des differences
dans le traitement phonetique. Comme nous etudierons specialement les prin-
cipals tendances articulatoires et structurales nous rencontrerons comme
exemples les mots frequents et quotidiens . Pour les mots d'emploi plus rare
le kb. reste tres proche du It, Nous avons done tctche, chaque fois qu'il nous
a semble necessaire, d'e"puiser la plus grande partie des exemples de "defor-
mations populaires".
e) Certains traits de la metrique de la poesie classique impliquent les monies
tendances phonetiques que nous trouvons dans le KSboli.
f) L'accentuation, la vitesse du debit, les qualites de la voix varient d'une
occasion a l'autre et d'un individu a l'autre. La phonetique expe"rimentale
nous revelerait des elements interessants de la phonetique du KSboli.
g) Les traits archaiques de la phonetique comme la conservation de diphton-
gues ai, au, e*, 6, celle de -a en final et devant le nasal fournissent deja des
indices importants permettant de reconnaftre le groupe des parlers per sans
auquel il faut attache r le kb.
Cette partie de 1'ouvrage sera particulierement utile a 1' etude de
la phonetique des langues indiennes (pour leurs emprunts persans ) et des
langues de 1' Afghanistan (surtout le Pafto).
(l) Voir les deux textes- specimens donnes en annexe a la fin de la grammaire ,
"- $ "»
A - VOCALI3 Iv,
I - VOYELLES ET DIPHTONGUES
'§ 2 -■ L e schem a vocalique du kaiooli est le suivant :
i u
eo £8
a : ' _ ft
(voir la note sur la transcription au debut de l'ouvrage).
§ 3 - Conserv a tio n du tim bre du -a final :■....
a) Le zji final note par un " ^- " dans 1' orthographe , conserve son
timbre : ex. : parda , m ewa , s ina , b anda , dana, gerya , etc...
, b) Dans les suffixes -a, -ak..-.-la. voyelle a est articulee .com-
me en.lt. (Mrph. & 156 n° 7~"& n° .14). II en est de iueme du suffi-
xe Z^^ 1J participe passe : ex. : gofta , . dada , basta . . .
c) De meme que dans les emprunts arabes : ex. : waleda "mere"
et les noms feminins : Amina , Fat ema. . .
§ ^ "" Conservation du timbre de a devant nasale
a) devant -n : nan , bar an , asman . . ..
'" b) devant -m : aram ," baiii , ham. . .
c) Pronoms possessif s 'suff ixes : - etan ,' -egan (Mrph. §§ 111-112)
§ 5 - Conse rvation du YA ma.jhul : e
a) Parmi les mots du It . (tableau § 11) ceux en usage dans la
langue parlee .
b) Les mots ne faisant pas.partie du vocabulaire It. : <5eY "sto-
re en natte" , neV "pointu, dresse" , keg "sorte de chale pour hom-
■ me" , etc ...
c) Pour certains mots, tandis que la langue parlee. emploie § la
■,. prononciation savante traditionnelle reste indecise entre ai et
£ : omed "espoir", peregan "confus:, afflige"-, pe^eman "qui se re-
pent 71 T^Iw^^/pJj!{astan~^ 7 lTer " , gesu "chevelure" , b eran "detruit"
(It. wairan ) .
d) ai arabe 4evenu e en quelques rares cas : sex "cheikh",
' s'^laSalek . . . amgl "cordon", vient de fram ayel .
e) L' absence de e devant les nasales est a remarquer.
• * *• / m • •
... 9 -
§ 6 ~ Conservation du iffAW ma,jhul Ji
a) Parmi les mots du It (tableau § 12), ceux en usage dans le Kb.
b) Des mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : got "bo-
bine" , sota "baton", Yor "(son) grave", ,jok "sangsue", etc...
c) Pour les mots suivants tandis que la langue parlee emploie 6,
la prononciation savante trad'itionnelle reste indecise entre au
et £ : rogan , ro\an. L'imperatif be - raw "va" du It. se dit
b o-ro .
d) au arabe rarement devenu 6 : t oba "repentir" , 6otp "com-
ment ?" (It. ge-taur) , n ob at "tour"
e) L' absence de 6 devant les nasales est ;- remarquer.
f) Les mots finis sant par -p /6y en It. finissent par -uy_ en kb.
(§ 25 b). On note cependant bo -goy "lave" et ,joy "ruisseau" (a
cote du kb . camp. ,juy)
§ 7 ~ Co nservat ion de la diphtongue ai
a) Parmi les mots du It. (tableau § 13), ceux en usage dans la
langue parlee.
b) Les mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : lais
"droit", patain "genre de pigeon", etc..., paisa "monnaie,
argent" (existe depuis longtemps dans le kbTy
c) Les mots en ai d'emprunt srabe plus nombreux que ceux en ai
d'origine persane : ex. : mail , xaima , xair , Yaib, Yair, kaif ,
(g)osain , etc . . .
d) Notons kb . ,jai "place" alternant avec kb . jai . Kb. ai repond
a It . ai dans quel que s autres mots.
e) La diphtongue ai a ete souvent notee ay_ dans cet ouvrage.
§ 8 ~ Conse rvation de la diphtongue au
a) Parmi les mots du It. (tableau § 14) ceux en usage dans le kb.
b) Les mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : daul
"mode", pauli "pieces de monnaie qui parent les cheveux" , etc . . .
c) Les mots an au d'emprunt arabe plus nombreux que ceux en au
d'origine persane : qaum , qaul , 5auq , xauf , f auq , aulad , etc...
djDekKau repond au It. au dans gau "boeuf " , kau- radic.verb.
"creuser", Darwaze Lawri "porte de Lahore" (quartier de Kabol)
(kb. Lawor = Lahore).
Noter les noms de personnes Zya udin (It. Zi a-^oddin )
Alaudin (It. fcala- oddin )
e) Le diphtongue au a ete souvent note aw dans cet ouvrage.
- 10 -
§ 9 - Tableau de correspon d ance des voyelles et diphtongues
a) Dans les parlers de trois villes presentant respectivement les
sous-groupes orientaux (afghano- tajik) et khorassanien et le grou-
pe occidental :
kaboli
e
i
A
e
ai
' herati
e
i
A / •
e/i
/A
ai/e
tehxani
e
i
1(1)
a
-a
A
-an
a
-a
. -an
a
-on
A
au
■
u
o/u
au/6
u
S(2)
(l)Plus axactement §£.
(3 " " £.
b) On obtient en schema oisant e. 1' extreme :
kb . thr . kb.
i *
thr
ai'
§ 10 - Listes des mots en e , 6, ai , au.
au-
a) Nous avons
II en resulte
observe
que :
" la pronunciation savant e " de 1' Afghanistan.
1°) Les mots propres au kb . et ne se trouvant pas dans le It.
(meme sous une forme similaire au kb . ) ne figurent pas sur les
listes. Ces mots doivent etre mentionnes dans un vocabulaire du kb.
2°)' Les mots du It. utilises dans le kb. sont prononces. (quant a
1' articulation de e, 6, ai, au) comme en It. D'autres mots sont
inconnus au peuple illettre. ~~
3°) La prononciation savante de 1' Afghanistan est plus
trice- que la prononciation populaire dans la majorite
Certains mot s. en 6 dans la Hangue savante sont u dans
D'autres en ai dans la prononciation savante sont en'i
conserva-
des cas.
le kb .
; dans le
kb . Ces mots sont marques d'un signe +. (voir § 5 o, 6 c).
4°) Les mots dont l'emploi est devenu tres rare et pour la pronon-
ciation desquels il n'existe plus de tradition sure dans les mi-
lieux lettres, ne figurent pas dans ces listes.
b) Seuls les mots d'origine persane , ou intimement integres dans
le persan, figurent dans ces listes. En consequence :
• e » / f • •
-■20.'-
5°) Un grand nombre de mots etrangers d'origine iranienne, in-
dienne , turque, ou empruntes aux langues modernes de l'.urope ne
figurent pas dans ces listes. Les voyelles et diphtongues e, o,
ai, au de ces mots d'emprunt sont generalement conservees en ~~
Afghanistan.
6°) Ces listes ne contiennent pas les mots d'emprunt arabe. Les
diphtongues ai et au arabes sont presque toujours conserves en
Afghanistan.""
c) Les "mots-souches" seuls sont mentionnes dans ces listes. II
est done a rappeler que :
7°) Les mots composes ou derives ne figurent pas dans ces listes,
Rous trouverons pogjdan ) et non : pogeg , posak , gol-p6g ; nous
mentionnerons seulement be- (pref, privat.) et non ses innombra-
bles composes, etc...
8°) Par derogation au principe, et dans le but deviter les equi-
voques, nous repeterons parfois certains "mots-souches"
ex. : poyidan ( po-yi-dan ) et takap8 ( tak-a-po ) dans la 1
iste des
mots en o, etc . . .
§ 11- e
abrSsom
,falez
.nest "n'est pas"
andesa
fereftan/fer
eb-
ne§/n§gtar
angextan/angez-
feroz/feroza
ahextan/ah§z-
paner
A *i A i / A -l Av
alextan/alez-
gereban
pare-(-roz)
amext an/ame z -
gelas
par he z
awext an/awe z-
geti
Parwez
areY
gor ext an/gore z-
palez
A A-,
aseb
gosextan
pec"
perahan
be- (pref .privat . )
Yerew
p§sa "tachet£"
bed
peg
bedar
hame^ga
pe*§a
begah
he 5
peSani
begana
herbad
begar "travail force"
hezom
rastaxez
bel
resman
bemar
karez (canal
souterrain) reg "plaie"
beg
ker
rew
beSa
keg
rextan/rez-
b§wa
b@st
lesidan
safed
bext an/be z
setez
me-(partic.
prev. )
seb
darwefi
m|Y
sel
dahlez
mehman
ser "rassasie"
deler
meg
ser "unite de poids"
dereY
m§wa
gamger
deg
der ("tard")
mex
mez
gekeb
gefta
dew/dewana
ger "lion"
Seraz
dewar
ne§eb
neheb
§er&za
6 (le Ya d'unite)
ne "non"
Serdya
ggan
nek
•*+/••
- 12
gewa
gewan
v a A
gewa
teY
tega
tez "tranehant ,rapide"
§12-6
abro
afrSxtan/afroz-
af sos
amboh
andoxtan/andoz-
anoSa
a-> a
abro
aYog
amoxtan/amoz-
aSob
+bo(y)
bodana "caille"
bor
bosa
c5ob^
5opSn
Sogidan
doroY
doY "babeurre"
dost
d6g "dos"
dog "iiier"
dogab
dogidan "traire"
dogiza
doxt an/do z-
dSzax
f aramog
fero/ferod
feroxtan/f ero§-
fA A / n A% A
eroz/feroza
folad
god/godal
gSgerd "soufre"
gor
gora-xar
g6sala
gospand
go§
go§a
go St
g6z
xedew
A -,
xel
xez
x(w)eg
A-i A
zeba
zer "sous"
zewar
go(y) (thpres.de goftan)
raso "belette"
goy "balle (jeu
de
mail)"
rob ah
rod "riviere"
Yor "le pays de
Gh<
3r"
rod "harpe"
Yora "fruit encore
vert"
roda "intestin"
Yoza
rof tan/rob-
roYan
hanoz
ronas
bog
A . A
rosta
roSan
jor "#tabli, ' prepare"
+ro(y) "visage"
jog
roy "airain"
joy (th.pres.de jostan)
royidan
jo(y) "ruisseau'
i
roz/roza/rozi
koroh "unite de
di;
stance"
sabo "cruche"
ko<3 "demenagement"
sabos "son de ble"
kodak
sepoxtan/sepoz-
koftan/kob-
sorog
koh/kohan
sog
kor
s oxt an/so z-
kosa
so(y) "veEs"
kogidan/kog-
A / V A -i A
sor/sorba
ko(y) "rue"
sozan
koza
gor/goridan
ko2
gox
kdra "forge"
lola "cylindre"
takapo
t anomand
meno
+t6 "tu"
mo(y)
toxtan/t6z
moya
A V
moza
x rog
xod "casque"
nairo
xoga
nok "pointe"
+xo(y)
nol "bee"
nog
yojf "joug"
+6 "il"
oftidan
pagohidan
pok "creux"
p6st
pogidan
po(y)idan
zangola "grelot"
z6r
* •«/•••
1
- 13 -
§ 13 - ai
ai ^6',' vocat."
aiwan
dai "saison de "
Feraidun
+gais8
howaida
<jawaid
Kai "dynast ie des"
kai "quand ?"
kaihaii
kaik
mai
maida
maina "genre de geai"
§ 14- - au
aurang
Salau
daugSn
nai
+peSaiman
nairang
naisan
Rai
naiza
Saida
+omaid
Jaipur
pai^
wai "il, lui"
pai- (pref
.)
+wairan
paida
pai Yam
+xaile
pair am un
xworSaid
pairastan
xwai
paik
paikar
paikan
paikar
paimudan/paima-
paiman
+paiwand
+perai§an
(1)
derriere , sur 1 es
traces de"
YauYa
jau "orge"
jaur
jelau "bride"
darau "moisson"
dau "tli.pru.o .de dawidan"nau "neuf"
gauhar
gerau
palau
partau
rau "th.prC.Ej.de raftan"
rauzan
saugand
sau "th^rea'de sodan"
gauhar
senau " th . aor .de Sonidan"
xosrau
zaulana
II - PH0UETI7.UE COMBINiiTOIRE
§ 15 - Dissimilation - a distance - de timbre et cte. quantite
yp_calique_s
a) Le a initial est bref (en kb . vulgaire) dans azmaye§ ,
... arayeg , awaz . . . prononces en kb . courant avec a (comme en It.)
On a kb. awe z an "pendu" •
b) Esof "Joseph" It. Yt.sof , Enos "Jonas" It. Yunos
c ) xefeman "qui se pavane" It. xeraman, fereman "abondanflt .
ferawan , Yalbel "tamis" It. Yarbal .
§ 15bis - Dissimilation dans les contractions vocaliques
Dans dj\cc cas import ants de jonction de mots a + a a
donne non pas a/a (cf .§ 21 a) mais £ ; la langue evite ainsi
les confusions semantiques.
• ••/••»
- 14
a) La forme du 'parfait et celle du rerbe sub st ant if affixe e
la premiere personne du singulier : estadem "je suis debout-i'
It. istada-a m (Mrph. § 144 bis - § 147 : n° 42)
b) Les pronoms personnels suffixes objet -em , -et . . . sont -am ,
-at . . . en It. Avec les mots finissant par -a on a par exemple
kb. me-zanet "il te bats".., (Mrpli. § 111 dTJ. II en est^de me-
me lorsque le pronom est employe come possessif : ba&get "ton
f ils" . . . La comparaison avec le It. nous revele la dissimila-
tion e = a + a ; le kb. seul montre 1' assimilation e = a + e
(Voir Mrph . § 112 c).
§ 16 - Abregement de voyelles sous l'effet de dila tion
Le timbre de la voyelle d'une syllabe influe sur le
timbre de la voyelle d'une syllabe voisine :
a) Sous 1' influence dilatrice de a on a : a au lieu de a :
vulg . awang "mortier" (It. hawan ) , ayna "miroir" It. ayina ,
astar "doublure", g and an a "genre de poireaux" It. gandana . . .
o pour u : bodan "etre"~Ton a preterit bud ) , le nom de la
p 1 ant e podi na.
e pour i : dega "autre, alors" It. digar , taftes" "inspection"
It. taftiS.
b) Sous 1' influence de a on a :
-arus ,
malom "apparent, manifeste" It. matlum .
c) Sous l'effet de o on a o pour u dans : qolox "motte
de terre" It. k olux , Sogur "plateau en natte epaisse" est aussi
appele Sogo r et sotun "colonne" aussi appele sotom.
d) La particule me - devenant me- (Mrph. § 142 b)
e) II n'y a pas d' abregement d'une voyelle longue en finale
du mot. L' etude des variantes du radical du present (Mrph.§
146 b) sera instructive en ce domaine.
§ 17 - Abregement de voyelles dans les derives , co mposes } etc...
a) C'est surtout lorsque le phenomene de la derivation et de la
composition n'est pas "senti" par la langue que le phenomene a
lieu : ex.
de Sa(h) "roi" on a Sayi "unite de monnaie"
pay "pied" payzar " "chaussure orien-
tale"
Sir "lait" serin "sucre, doux"
Serin "sucre" ser e ni "sucrerie"
•••/••
- 15-
bi-bi(n) "vois" me-"benom "<je vois"
Sis(t) "qu'est-ce ?" £estan "devinette"
tarik "obscur" tareki "obscurite"
dur "loin" dorbin "longue-vue"
(h)us "attention, osyar "intelligent"
intelligence"
mur "genre d'aptere" mor6a "fourmi"
deg "mar mite" degdan "foyer"
neS "dard" ne§tar "lancette"
Sor "sale" Sorwa "soupe"
<56s- "(radio . )sucer" <5o£-kadan "sucer"
du "deux" da-roz-a "de 2 jours"
b) Les demonstratif s i et u, 1 ' interrogatif 61, la particule
me devenant respectivement e-, o, (Mrph. § 115), ^e- (Mrph.
T"ll6 b) , me- (Mrph. § 132, c, d, e) en faisant corps avec
les mots qu'ils precedent, etc.,
§ 18 - Autre s cas de dilations vocaliques
a) Sous 1' influence dilatrice de a on a : e au lieu de u :
pesar It' pusar ; u au lieu de i : guy a "chiite" ""
b) Sous l'effet de a on a : a pour a : asta "lentement , lent"
(It., ahesta) ; -_e pour e : ezar "calecon" , a pour e : &af a "gueri-
: son", ■ amama "turban", It ♦ 6eiriama . a pour o : aftadan "tomber" ,
daSnam "injure" ; e pour o/u ": .jerab "thaussette" T~2 P our i :
donyat "connaissances religieusRs" It. diniyat . ~~
Noter gi-xub / cSo-xob "quel bon..."
c) Sous l'effet d'i : on a e pour a : keSti "bateau", nezdik
"pres", gekeStan "se casser" It. Sekastan ; i pour e ; bixi "ra-
dicalement, tout e fait" (tandis que : bex "racine').
d) Sous 1' influence d'un o on a 6 pour e dans goroxtan "se
sauver" .
e) Sous l'effet d'un e on a e pour a : Seke S tan "se casser" It.'
Sekastan .
f) Sous, l'effet d'un u on a o pour a : AbdogSokur pour
ta.bd -o(l) gakur ; o pour o dans vulg. ondu "hindouiste" et en- ,
suite sous 1' influence de c un o pour u dans vulg; ondo start
'ftindoustan']
g) Sous l'effet d'un e on a i pour o/u 'dans vulg. gessi pour It.
geso / gesu .
h) La particule be- devenant bi/bo (Mrph. § 133 b, d) . Voir
aussi Mrph. 156 0,
§ 19 - Influence dilatrice de l'Ezafat et du pronom possessif
a) Le e de l'ezafat et du pronom possessif (Mrph. § 112 b) in-
flue sur le timbre vocalique de la derniere syllabe de quelques
mots ; on a :
- 16 -
madar
padar
byadar
awdor
cadar
pigeon'
"mere mais mader-et
"pere" mais pader-et
"frere" mais byader-et
"oncle" mais awder-et
"echarpe"mais 6ader-et
ou mader-e-tu "ta mere"
ou pader-e-tu "ton pere"
ou byader-e-tu "ton frere"
ou awder-e-tu "ton oncle"
ou cader-e-tu "ton echarpe"
Le fait n' est pas generalise et on dit .kaftar-et "ton
b) Cette dilation vocalique aurait fait remplacer la voyelle a
de la derniere syllabe de certains mots bien que non accompagnes
d'ez&fat ou de pronom possessif: ates "feu", 5e§m "oeil", dest
"main" .
§ 20
_ Assimilation de timbres vocaliques sous 1 ' ef f et des consonnes
a ) Assimilation regressive dans quelques mots : ex. : a
<> dans zobari "langue", nomayeg "exhibition", m oba "ctiol
o dan
waba • On a kb- camp
npmaye ,
nomaz "priere (rituellej".
a devi°nt
era" It.
b) Palatalisation de voy. sous 1'effet de la nasale n :. pain.j
"5" (It. pan,j ) , pen.ja "50" gain,j "tresor" , It. ganj . ~
c ) Assimilation progressive : ex. : tandis que -an final se con-
serve en kb. (§4 a) on a xon - pour le It. xwan - dans xonca "grand
plateau", xonda pour It. xwanda dans doxtar-xonda "fille adoptive"
Noter aussi -Yom- pour It. -Yam- / -Yam- dans paiYom-bar "messager
(de Dieu)". (II y a egalement ici un effet regressif des groupes
-ng-_ , -nd- , -mb- )
(i) particule be - devenant bo - (Mrph. § 14-3 <3 )
e) La forme -om de la desinence lere personne sing. (It. am)
s i eX pliq_uerait par un effet regressif de m, effet f avoriseTpar
le grand nombre de voyelle s velaires des radicaux verbaux.
S PI - Contractions et assimilations vocaliques - Elisions -
J o ne t ion des mots '"
Nous retrouverons les exemples en etudiant la morphologie ;
il s ' agit en effet toujours de mots tfes usites dans la langue.
a) a =
a =
a
a
+ a
+ a
g = a + a
b) a
u
= e
= e
+ a
+ u
naf ta
kojas
mam
naword
nam ad
nay
noqrabi
xana
dega
degam
kaz
ku
n
"qu'il ne tombe pas"
nu est-il ?"
"nous aussi" {It. ma-(h)am))
"il n'a pas apporte"(Mrph.!52 g)
"il
n' est
pas venu"
ne viens pas ! " (camp.)
"bleu argente"
"les maisons"
"les autres" ((It. diga(r)(h)a))
"encore !" ((It. digar-(h)am))
"que de. . ." (it. ke az)
"qu'il, que lui" (It. ke u)
• • • / • * •
1? -
c) e = e + a
e = e + a
e = e + a
A A A
e = a + e
§ = a
e = e + e
d) i = i + e
bendaz
beft
mendazom
mef torn
DewYanan
Balesar
ba££e
me-zanes"
bande-xoda
baifiet
de-tu
xoSi-tu
'jette !"
'tombe !"
<je Jette"
'je tombe"
'nom d ' un quartier de Kabol
He-AfgYanan"
'Citadelle de Kabol" (It. Bala-
^esar)
'un gar g on" (Mrph. § 90 c)
'il te bat " (Mrph. § 111 d)
' serviteur de Dieu"
'ton fils"
'ton village" (Mrph. §103 b)
' -f- o "i o i p "
'tu le bats" (Mrph. § 101 d)
(cf.§ 24 a) me-zaniS
§ 22 - Semi-voyelle de liaiso n et jonction d e mo ts.
a) La semi-voyelle ^
Daryaye Kabol "riviere de Kabol"
daryaye "une riviere"
suff. i (Mrph. § 156 N° 1)
aye = a + e
A A A JL
aye = a + e
ayi = a + i,etc
eya = e + a
A •*. A A
eya = e + a
iye = i + e
uye = u + e
oye = 6 + e
deyaki
dA A
eya
keStiye
aluye
koye
"villageois"
"Les villages" (Mrph. § 101 c)
"un bateau"
"une prune"
b) La semi-voyelle -w
A A A A t A A
owa = o + a kowa
'une montagne"(fcrph. § 100 c)
'les montagnes" (Mrph.§ 101 c)
§ 23 - Integration de la semi-voyelle de- liaison "y" a ux mots
finissant par une voyelle l ongue.
a) On a en It. ,ja-y-e tu "ta place" et "la place" se dit ja ou
_ja2; ; la semi-voyelle s'est integree v ia forme simple du sub-
stantif . En kb. la forme simple j& n'existe plus : on a :
kb.
jay "place"
pay "pied"
nan-bay "boulanger"
It.
J a/jay
pa/pay
nan-wa/ - way
b) II en est de meme pour les mots ou, au kb. uy_ repond le It
0/0
kb.
"visage'
'cneveu
ruy
muy
buy "odeur"
juy (kb.camp.)"ruisseau"
prononciation savante tr adit ionne lie
ro/roy
mo/moy
bo/boy
. A / . A
jo/joy
•••/»«#
18 -
Le It. so/soy ''direction" est su/so en kb . ,^.1 It. so -
2Lz± "ver^"repcnd le kb . so-n-e (Mrph. 1 125 f), c'est n qui
joue le role d'une consonne de liaison et il n'y a pas en kb.
une forme suy qui aurait donne suy-e .
§ 24 - Assimil ation de e , i et o, u par les semi voyelles_de
liaison.
II s'agit de y_ et E soit etymologiques, soit de liaison.
a) Assimilation progressive
nay-del am
days'
qay e m/qayem
pay-tu
ay - ay + e
ay = ay + e
ay = ay + i
uy = u(y) + e
fi y = o(y) + e
ayna
ayngar
aluy Vazni
Suy tu
abroy tu
aw = a(w) + o maw-tu
b) Assimilation regressive :
ya = i(y) + a ya
yam
loyana
keStya
ya = e(y) + a Xamyab
ya = e(y) + a deya/dya
wa = u(w) + a ondwa
alwa
palwa
wa = 6(w) + a abrwa
ya = e(y) + a myari
myaf i
myayi
y& = e(y) + a Fazly^mad
"roseau du narguile"
"la-dedans" (Air ph. §116 a)
"solide" (It. qayem)
"ton pied" „ x ,
"miroir" NoxonG le prenom
"•forgeron" Paynda
"prune de Yazni"
"ton mari"
"ton sourcil"
"moi et toi"
(Mrph.§ 114 e)
"ceux-ci"
"ceux-ci aussi"
"les bateaux" (Mrph.§ 101 c)
"village sur 1' Amou-Darya)
"les villages" (Mrph.§ 101 c)
"les hindouistes" ( " )
"les prunes" ( " )
"les cotes" ( " )
"les sourcils"( "
"tu apportes" (Mrph.§ 142
"tu trouves" ( " )
"tu viens" ( " )
Fazl-e Ahmad (Prenom)
III - EEFETS DE LA PERTE DEL' ASPIRATION
25 - Perte de 1' aspiration
a) le h, faiblement articule dans la prononciation savante tra-
ditionnelle ne l'est plus du tout dans la langue parlee. De ra-
res mots (exprimant surtout les notions ethico-religieuses) sont
prononces, specialement dans la campagne, avec A un effort plus
ou moins reussi, pour rendre le h persan, le HA, le gA, le tAIN
et le HAMZA arabes.
En general, le h persan (et ces cinq phonemes propres
aux empr.un t s arabes) sont tombes en kaboli .
b) En quelques cas (que nous etudierons au debut) la chute du
h (et des cinq phonemes arabes) du debut ou de la fin des syl-
lables n'affecte pas la constitution phone'tique du mot. Nous
verrons que la chute de h comporte generalement • des consequen-
ces importantes dans le vocalMe (§§ 28 a 32) du kaboli.
« D • / » • •
- 19 -
§ .26 - Chute de h au debut de la svl .1 abe
a) kb . a = ha It . en
b ) kb . a = a
a = ha
It . en
a = f a
c) kb . a = ha It . en
A i A
a = ha
a = t&
A M A
a =? *a
d ) kb . e
he
It . en
e = he
e = €e
e ) kb . i = hi
A 1 A
e = he
u = hu
u = hu
It . en
ar
am
anoz
asti
aft , aSt
az ar
Ali
ayal
akim
alal
airan
amr
A
Asem
jaan
akem
alem
amer
be-e§t
elal
esab
elaj
be-i
ed
us
ut
'chaque"
'aussi"
'encore"
'tu es-
1 sept, huit"
'mille" , etc . . .
'tali"
'epouse"
'savant, medecin"
'licite"
'etonne"
'commandoment"
' (nom de persorme)"
'lc monde"
'gouverneur"
1 savant"
'dirigeant"
'paradis"
'croissant"
'compte"
"remede"
coing
it
rien'
intelligence"
Poissons" (zodiaque) ,etc .
§ 27 - Chute d e h a ]a fin de la syllabe
kb. a = ah lb. ex. : ta "sous", da "dix',' gawara "berceau"
It . gahwara ) etc ...
kb . a = ah It. ex. : m o s at t ah "(plafond) recouvert (de bois)"
kb . a' = ah It. ex. : Ilia .'.
kb. a = ah It • ex. : saba "demain" (It. sabah "matin")
§ 28 - Allongernent _de_voyoll£-s r esultant de la chute de h persan
a) kb. -a- = -ah- It. ex. gar "ville", da "10", yazda "11",
w
na
/a-wa "bravo" (It. bah-bah) , etc... d'ou -aa- =-aha- comme dans
laar "dejeuner, a jeun" , aar "amidon pour lustrer".
b) kb. -e- = -eh-/-he It. ex. de "village", be "bien, mieux" ,
b e* tar "mieux", se "trois", gere~"noeud" , etc...
Notons aussi : memam "note, invite", deqan "campagnard"
c'e'ra "visage'^ mer "amour" .
On a : ela "abandonne, lache" It. he la (de It. heStan )
c) kb. -6- = -oh- It. ex. : kona "vieux, use"
M
. i
- 20 -
d) Les exemples des mots ou 1' allongement de la voyelle provient
de la chute d'un h du debut de syllabe et precedant cette voyel-
le ne sont pas nombreux. : am (enclitique) • "aussi" , Srat "Herat"..
§ 29 - Allongement de voyelle s resu ltant de la chute de h, h,6, *
arabes
a)
kb.
- a -
N° 1 :
-ah-
- e -
5 :
-eh~
- -
9 :
-oh-
a r a b e s
1
! :
1
i
:t° 2
6
10
T
: -ah- 1 N° 3 :
: -eh- ? :
: -oh- J 11 :
. .1
-at -
-et -
-ofc -
N° 4 :
8 :
12 :
- a>-
- e>-
- 0'-
Exenroles
"comprendre"
"funeste", ,
K" 1 - gar "cclere" 5 f ami d a n
^° 2 - Amad , ram "pitie"" . nas
("plug?", de al = halj,'..
N° 3 - wada "promesse", tawiz "amulette",
iwal "les nouvelles"
awa
"f er a cheval" ,
4 - takid "instance"
-7^
N°
N°
N°
N°
N°
N°10 -
N°ll -
yane "c ' esf-t-dire" . .
"proces" ,
nal
5 - zen "intellect, memoire" (ar. zehn)
6 - merab (de la mosquee), lem "sotrcJuTe"
7 - ger "T^^oa-i c=" g+-c,-hSr> "r,'"nf-iar,^ n " +- ft
•poesie" , etebar
confiance", tale "fortune"...
8 - "(Pas d'emprunt arabe dans la langue parlee)
9 - sorat "reputation"
s obat "entretien, accointance" . . .
lola "flamme", toma "appat", zof kadan "tomber.en fai-
blesse" (It. zo£f "faiblesse") , etc. . .((solo "paix,
match nul" vient de sol°h (§ 73 a) It. solh . Quant a
sob "matin, It. soblj, la forme intermediate en a du
etre sohb (cf. KHorassani) . Dans les deux cas -6- re-
sult e d'un -oh-)) .
N°12 - momen "croyant"
b) Les exemples des mots ou 1'. allongement de la voyelle provient
de la chute du phoneme arabe du debut de la syllabe et qui la
precede, sont rares : aros "la mariee"(ar. tar us ) , ewaz "rempla-
gant" (ar. tewaz)
§ 30 - Assimilation et contractions vocalique s resultant de la chute
de h. - -
a) kb.. -a = aha
-a = aha
ex.
ex.
b) kb. -a-= -a(h)a- ex.
-a-= -a(h)a-
-a-= -a(i)a-
ex.
ex.
dan
peran
lat
sar
mabat
xwar
xat
voir' -am
naq
sat
iamat
"bouclje"
"chemise"
"la tombe" (It. lahad)
"I'aube"
"amour, gentillesse"
"soeur"
tMrph. § 145 a)
(It. ham) enclitique)
(Mrph. § 134 c)
"iniuste", lt.na-h(a)q
"heure, montre"
"ras'semblement (pour la
priere)"
• • • / * 1
-a- -§-= -a(*)a- ex. : ensala "si Dieu le veut" (It.
en-sa'a' lla>)
c) kb.-a-= -a(h)a- ex. : bar " print emps"
bana "pretexts"
azdar "dragon"
Emprunts arabes : j'az "appareil, avion" (vulg.)
Wa"b (Wahhab) . . .
-a-= -a£a- ex. : rnodda "but"
d) kb.-a-= -cia- ex. : mamela "affaire"
-a-= -oha- B/lamad "Mohammad (dans les prenoms)
-a-p -ota- ex. : mat el "suspendu" It. motttal
malem (vulg) "instituteur"
-a-= -o > a- ex. : mazen (vulg,) "muezzin"
-a-= -eha- ex. : 3 at (vulg.) "la cause"...
e) -a- =-oha- ex. : mandes "ingenieur, architecte"
Noter aussi : Soda "Cimetiere au pied'de la Cita-
delle de Kabol"(lt. sohada,
Les Martyrs) .
-a-= -ota- ex. : mallaq "cabriole" (du It.
motallaq "suspendu")
§ 31 - Semi-voye lles de lia is on rempl acan t h, h, 6, *
a) L'hiatus provenant de la perte de l 1 aspiration est compense
par 2 et w, cf . § 22.
-aya- = -a(h)a- me-xaya "il veut"
-aye- = -a(h)e- xaye§ "desir"
gayed "temoin" "'
kaycl, Jayel, etc..
-ayi- = -a(ii)i - me-xayi "tu veux"
mayi' ''poisson"
-ayi- = ^a(h)i- s or ayi ' "carafe 1
-aye- = -a(C)e- qa-vayed "regies (de la marc he
militairc)
-oye- = -o(h)e— moyem (vul c . ; .) "important"
-oyi- = -o(t/)i- moyin "adjoint (du ministre 1 )
b) La semi-voyelle -w- devant et u :
-awo- = -a(ii)o- dawom ' "dixieme
-awu- = -a(h)u- jawut "j'uif"
-awu- = -ahu awu "chevreuil"
kawu "laitue" , etc . . .
§ 32 - Assimilation de e, i eb o, u par les s em i-voyelles de
liaison remplagant h, h, , ■- ■
a) Assimilation progressive :
kb. -ay- = a(h)e- sayb "Monsieur" (Mrph.g 157)
-ay- = a(t)e- qayda "reglement, me sure"
-ky- = a( A;e- fayda "avantage"
•••/•••
- 22 -
-ay- = a(h)i-
e lay-
may- gir
maya
-ay- = a(h)e gay
b) Assimilation regressive :
k"b. -ya- = -e(h)a- It. nyal
e §tya
-ya- = -e(h)a-
-ya- = -e(h)a-
-ya- = -i(t)a-
-ya- = -i(h)a-
c) -wa- = -u(h)a-
-wa- = -o(t)a
-wa- = -o(>)a-
-wa- = -o ta-
lyaf
lyaz
f atya
sya
nasyat
fazyat
wa
swan
dwa
lwab
swal
dwabasi
"Seigneur !"
"pecheur"
"les poissons" (Mrph.§101 c)
"parfois" (It. gah-e)
"plant"
'appetit"
'couverture"
' egard"
'le Fate ha (pour la mort)"
■chiite"'
'conseil" It. nasihat
'scandale" It. faz*ihat
'ils, eux" (ivirph. § 100 e)
'livre"
'priere"
'sauce"
'question"
'2 tabbasi" (monnaie)
B
ONSONANTISME
I - LES CONSOLES
Nous etudierons essentiellement les alternances caracte-
risant le kb . par rapport i. la langue litterairc .
§ 33 - Tableau de» consonnes du kaboli :
I II III
P b
t d
k g
q
z d
f
s z
x y
s (2)
w
*
1
! m
n
1
r
••*/•••
- 23 -
§§ 34-38 - Les consonncs labiales
§ 34 - £/b
Le g reste distinct de b : on note cependant vulg. posa
""baiser", poqana "ballon (jouet d' enfant)" It. buq-ana
(Mrph. § 156 1° 20)
§ 35 - E/f
a) Le kb. p_ repond dans quelques mots a un f du It. (opposition
courante en Pgt) : on a paxtak "tourterelle" 17 , oaf "paume" ((d'ou
qapffak "(sorte d' )epuisette" , gap kadan "attraper (au vol)",
kapa "une poignee')). qaf "ecume", palta "meche (It. fatila).
An It. k oha n ( ^kof-an ) "bosse (du chameau)" respondent le kb .
koan /ko w an T§ 31 b) et le kb . kopan.
b) Inversement on releve : faluda "gelee glacee a la creme", It.
paluda .
§ 36 - w/b
a) La cons, w du kaboli est une bilabiale arrondie .
b) La cons, labiodentale v (comme celle du fram.ais) n'existe pas,
ni en kb . ni dans la prononciatiori u raditionnelle et savante de
1' Afghanistan, (le It. afdah "17" est avda en kb . mais il s'agit
d'un fait accidental de la phonetique combinatoire : - vd - se
substituant a -f d- ) (cf . § 58 c)
c) wa- au debut d' une syllabe repond e ba - It. dans le prefixe
w a-wa "bravo It. bah-bah war- (Mrph. § 158 a), dans tay/a "poe-
le a f rire , a cuire le pain", a ftawa "aiguiere" et dans, nawardi
"rivalite" (cf. It, nabard ) . On a wa - pour lb. ba- dans w tr ''tour
fois", suffixe - wan (Mrph. § 156 N° 45), wa(z) ""mivert", sorwa
"soupe", qawala "acte d' achat d'immeuble" . . .
d) -aw- medial ou final, repondant a It. -ab- dans taw "fievre",
Saw "nuit", sawz "vert", kawk "perdrix" et vulg. qaws "constipe"
(it. qabz) . -aw- correspondant au It. -ab- est devenu (§ 8 d)
-aw - dans : taw "torsion, fait d'etre file", aft aw "soleil",
mataw "lune" , xaw "sommeil" (It. xwab ) , aw "eau"(( et les deri-
ves et composes de ce mot tels que awl a "ampoule, tumeur sous
1'epiderme", awsar "chute d'eau", simaw "mercure", aw-raw "pas-
sage a'eau (pour drainer)", etc...))
e) kb. -eb correspondant au It. ^ew dans vulg. sew "pomme" ,
sar-neSew "en pente"
f) On a inversement b pour It. w au debut d' une^syllabe dans
bafa (vulg.) "f idelite" , nan-bay "boulanger", beran "detruit",
tabela "etable". ..
§ 37 - m/w
Dans quelaues mots du kb. vulg. m devant voyelle corres-
pond a un w du It. : nemeSta "ecrit", parmi "pleiade" It. par win,
' arYoman "arbre de Judee". moba "cholera", fereman "abondant" It.
ferawan.
"1
- 24 -
§ 38 - m/ln}.
kb. vulg. : sot om/sotum "colonne" It. sotu n, pa m "plat"
It. pahn .
§§ 39 - 41 - C onson nes .apica les e t predorsales
§ 39 - z/i
a) Le &, transcrit en DlL arabe, est articule z_ .comme dans la
■ prononciation savanre 1 go z a § tan "passer", paziroftan "accepter"
q aVaz "papier". .'. Le z se pronoEce dans certains cas ou la gra-
phie actuelle presente un d : gom baz "dome", ostaz "maitre" al-
terne avec ostad .
b) Inversement : on entend vulg. : adar "prevoyance" It. haclar
godaSt /g ozaSt "passage"
§40-^/2
a) La spirante z, dejs rare en It . a ete general errient remplacee
par l'affrique j : jjla "grele", fa.ja "baillement" , ,jand a "haillon"
b) On entend me£a aussi bien que me j a "cil" . De plus 2 persists
devant d (§ 58 d) ~"
§ 41 - 1/n
kb . 1 correspondant au It . n : les exemples sont rares et
ne se retrouvent qu'au kb . vulg. : melmaya (Mrph. § 140 b),
■ l eqab "masque".
§§ - 42 - 48 - Consonnes medio- et post-dorsales et velaires
§ 42 - k k/g
a) Le -k est conserve dans la syllabe -ak en final : yak "un"
(voir § 3 b) .
b) Dans quelques cas, face e. un k kb . la langue ecrite presente
une alternance k/g : kb . Sokufa "fleur (d'arbre fruitier)' et
Sokoftan "s 1 epanouir" , kolad "large (ouverture)" .
& 43 - 2, £/k - Conservation du QAF arabe
a) Le 2. arabe est conserve : ex. Qoran , qabul "acceptation",
qand "sucre", Ag, "Verite" It . - bag , etc...
b) Relevons deqan "campagnard, cultiv'ateur" It. dehq a n (en p§t
degan "campagnard de langue persane") ; notons aussi baqa "gre-
nouille" .
c) kb. q_ = k It. dans un nombre limite de mots : qaf "ecume,
mousse", qaf "paume", gap kadan "saisir" et qapgak "epuisette"
"derive du It. kaf ) , qam-bax(t) "infortune", qaraxt "inerte"
f alaqa "baton auquel on atoachait les pieds de 1' enfant qui
■ • recevait une bastonnade", qa Yaz "papier"-, q o§ti "lutte", qolo x
.-M
- 25 -
"motte de terre" It. kolux, qenYal "jeune fille fiancee" (It.
kan -Y-al(a) )), Rostaq "bourgade ? 20 km. de l'Amu-darya" (It.
Rostak ) , t arq "fissure" et tarqidan "eclater"... Dans le vocab.
du kb . meme on a des alternances karasma / qarasma "crasse" .
§ 44 - z/X
a) kb . -£ = Y It. dans quelques mots : olaq "une chargee d'ane"
damaq "cerveau, nez" , samsroq "champignon", naYara "cimendre"
La forme ecrite du It. est d'ailleurs souvent flottante. ambaq
"une femme du mari (bigame) par rapport a 1' autre" semble venir
d'une forme amb aY ou -Y est une spirante, originalement predor-
sale, velarisee en final (cf. It. (h)am-baz "rival").
b) Inversement kb . Y = £ It., dans daY "gros", qaimaY "creme",
aYa "Seigneur", qa^Y'secne" . On voit dans le cas de certains
mots la nee es site d'une etude des emprunts turcs (etude qui p-o-r
serait des problemes de dialectologie turque). II y a aussi l'in- v
fluence tres probable des parlers persans occidentaux ; on note
en effet quelques mots d'emprunt arabe ou £ alterne avec Y en kb .
loYma "bouchee" , taYada kadan "exigcr" (It. taqaz'a ) , seY e l dastan
"etre lourd a digerer" (It. seql) , taYdir "destin" , t aYlit "imi-
t at ion" (it . taqlid ) , t aYya "eCissimulation de la croyance par un
chi'ite" (It. taqiya )
§ 45 - £/x
a) kb . £ = x It. dans quelques mots : la villc sistanaise
Caxansur est parfois appelee Ca qansur . On • out noter aussi
naqqaS """marche des bestiaux" '(Tt . naxxas ) , ogqar "sels chimi-
ques utilises pour la fabrication du savon" , masq ara "comique",
jSaqidan "frotter" (It. Saxudan) , falaq man "fronde 17 It. f alaxon ,
dozaq "enfer", sallaq "qui travaille dans 1' abattoir", Sa ng- lag
"nom d'un village" It. Sa ng- lax ; pour le mot q anY 6 z ak voir § 48 t,.
^elevons se -qoSa-yi "a trois pendants"
b) On a inversement x pour £ sous 1' influence des parlers pers.
occ : xat -o-borid kadan "tout couper avec quelqu' un" It.
qat k-o-borid .
c) Spiraiitisations de a, dans certains groupes consonnantiques
(voir § 59 m) .
§ 46 - x/Y
a) kb. x repondant r. Y/cj, du It. dans ies emprunts turcs : qatex
"plat de legumes, avec ou sans viande"
b) Inversement on a kb . vulg. Y pour It. x dans ostoYan "os",
Yar-Cang "crabe". Le moo xala-xas ak ( xar-xas-ak , xar-xaz-ak )
des parlers pers. occ. a donne le kb . qanVoz-ak "genre de
cleopteres" .
§ 48 - Y/s
a) kb. Y pour It . g : II peut y avoir alternance dans le kb.
Le m °t gozar kadan "lancer, jeter" est parfois prononce Yozar,
- 26
le kb. gaz "balancoirc" se dit Yoz e la camp. On releve Ya dal -
Yadal "tout detruit" (It. godal "abime, mine"), Yau(* "endroit
KJ U.U U-<3 L/-L U.Ju U ^ J. V . fi UUgj. CJ. UX1UV 5 -I- u. -1- J. J. v- j , I ^ ^-^ ^ "■"■- — — ■*■ -
(It. go& ) , De(h)Y'au<5ak (nom de deux quar tiers de Kabol
des enfoncements de terrain). be-laY'am "impoli"(lt.
, ^ , laYam ak "gercurcs aux coins des levres"
cf". It. la&am "bride"), laYat "coup de pied (It. lagad - ar. lakd )
creuse
batis dans
be-lagam "sans bride")
II - COU'SONM: FINALE APR£3 ''OYELLE
§ 4-9 - Modification de _la consonnc f inale
Cette modification interesse les apicales-predorsales :
-d s'assourdit en -t, -z en 6 ; -r devient -1.
a) kb. -t = -d It.
kb
*)
c)
d)
laYat
"coup de pied"
It. lagad
azat
"libre"
azad
damat .
"gendro"
aamad
namzat
"fiance"
..nam- z ad
zyat
"beaucoup , tres" ,
zeyad
abat
"pati, prosnere"
abad
Sat
"miel"
Sand
ma Jet
"mosquee"
masked
naxot
"pois"
naxwod
kam-but
"le manque"
k am- bud
zut
"vite"
zud
tut
"mure"
tud /tut
Mamut
"(prenomY
Mahmud
kot
"tas"
kod
qait
"f ermeture"
qaid
etc
ga3ni<5
"coriandre"
gaSniz
Yanc'
"enaroit creuse"
gaui/gaud
qaf az
"cage"
qaf as
zer-dal
"planche- du seuil"
zar-dar
saf tal
"orefle"
Sabdar
xyal (vulg.
) "concombre"
xeyar
dewal
"mur"
dewar
zangal
"vert-de-gris"
zangar
parkal
"compas"
parkar
solax
"trou"
surax
s§tul
"couperet"
satur
zil
"aigu (son)"
zir
garm-sel
"pays chaud (nom de la
lee inf. de Helniand)
val
am-zol
"de meme force et age"
bam- z or
sail
"promenade, contemplation"
sair
zalal (vulg.) "desavantage"
zarar
i fin de la
syllabe : malam "pommade"
It.
mar ham. . .
etc
etc .
r'*A
- 2? -
e) Ivoter kb. zenaq "menton" It. zenax
duzaq "enfer" dozax
& 50 •" Ciiate de la consonne finale - ^Cas de -n
a) Sauf de rares exceptions comme xo ""bien !" xo "quant e"
(Stx. § 196 a, Id) ou tombe une cons, finale (It. xub , xod) ,il
s'agit en general de -la chute des apicalcs/predor sales dans quel-
ques mots tres usites.
b) Chute de -d : desin. -a 3eme pers. sg. pres. (Mrph. § 134 a)
c'eqqa "combien" '(Mrph. § 115 e). Eotons k'elli "cle, vulg. osta
maitre" ...
Pcrte de -s I la fin de la lere syl . : vulg. ma^et /ma t je t
pour mas ked "mosquee"
Chute de -z ■: ■ 61z "chose" so difc aussi 61 ; be-xe "leve-
toi" , na- xe (Mrph. § 154 a)
Chute de ^r : da "dans", aga "si", mag a "mais" , bo-xo
"mange", bi-gi "prcnds" (Mrph. § 146 b), xai '' . . . done, alors",
(Stx..§ 196 c), sai "promenade, contemplation", q ara "avec (cal-
me)" ... Le r de la- fin de la lere syl. a du tomber dans le kb .
ber-a- dar "frere" d'ou *be .a.dar et puis kb..vulg. b;y adar (§ 32 b)
kar.dan "faire" est devonu ka.dan...
"hors de")
d) II y a alternance en kb. nifan / nifa "ourlet pour coulisser la
ceinture", daf an (rare ) /dafa~ !r cha s , oeil d'une aiguille".
L' orthographe marque une alternance en It. tandis que le
kb. present e un n final dans ^uelques mots k finale vocalique :
qamgin "fouet" , qalin "tapis". Le kb . a ajoute un n (non etymo-
logique) a la fin de golun "gorge", .iacian "robe", yaxan "ouver-
ture du col" (It. yaqa TT Selkin "fenetfe" (ind. khcrki ) S arm-en -
6k (voir Mrph. & 156 N° 34) Ces cas nous rappellent celui de
1' integration d'un ancien n into real aire destine e eviter 1' hia-
tus au mot qui le precedait (cf. § 23 b) : son "direction" It.
su. On a kb. son-e "vers" pour It. so-y-e/s u-y-e (Mrp|i.l56 ,f inlP9 )
III - GJROUPE DE CONSOLES
Pour la commodite de 1' expose nous etudierons sous ce ti-
tre aussi certaines formes no presentant pas de groupes conson-
• nantiqucs (assimilation & distance, metatheses) .
§ 51 - MssocJ.a^icn_|Li,!, in:Ltial d ' anc iAii§ ._S£°. , iP.es
a) inciens groupes sp-, st- , Sp_- , Sk- , etc.- resolus par la voy.
prothetique e- : ex. le nom de la plante espan d "rue", estada
"debout", eSpeS "le pou" , egkam "lc ventre", etc...
o c c / • * o
28 -
"b) Anciens groupes sp- , st- , etc... resolus par la voy. interca-
laire e : sepay_i " soldat , . sipahi" , setara "etoile" , set am "op-
pression" , "etc . . .
c) .Anciens groupe s_br- , 'f r- , gr - resolus par la voy. mtercalaire
e •: b eren.j "riz" , f eregta "ange", Fera iduii , gere "noeud" , etc...
Noter: beland "haut" .
§ 52 - Groupe ini tial xw- /x-
a) Conservation du groupe dans : x wa r "soeur" . (Dans la pronon.
savante et trad, de l'Afgn. le groupe xw - est plus frequemment
conserve : xwastan "vouloir", xwai idan "lire", xwab "sommeil" ,
xwa,ja . . . )
b) xw devient x dans xastan "vouloir", xandan "lire", destar-x an
"nappe", no§xar "rumineruent", xaw "sommeil" "it . xwab, xod "soi ,
se . . . " , etcT. Meme dans la prononciation savance xwo-J"7xwa;- : )
peut devenir xo - : xo§ , xorsai d, xod.
c) It. xwa/xwa corresp. s kb . xo dans xo ,j a (dans les prenoms)
It. xwai a , xoftan "priere du soir" It. xo ftan " ( 1 e moment de se
coucherj 71 ", xordan "manger". (Cette derniere forme verb ale semble
avoir exerce une "attraction" sur d'autres formes : mord an "mourir"
It. mordan , bordan "porter" It. bordan .s
§ 53 - Gr oupe initial cons . + y- resultant^ de 1' a ssimilation regres-
sive de i, e^ e par y
Nous a vims deje. etudie d'une maniere generale (§ 24 b)
1' assimilation regressive de i, e., e par la semi-voyelle de
liaison y_. Une telle assimilation a egalement lieu lorsqye y re-
medie a 1' hiatus cree par la perte de h, h, t, * (cf . § 32 b) .
II import e de preciser le cas d'un groupe~initial cons, -f y.
a) kb. cons. + y = cons. + iy en It. (cf . § 24 b)
b) Cons. .+ y = Cons. + ey
gya "plante"
sya "noir"
pyaz "oignon"
zyat "beaucoup"
nyal "plant" (§ 24 b)
lyaf "couverture"
c) Cons. + y = Cons. + §y
myayi "tu viens" (§ 24 b)
dya "les villages" = de-y-a. (lt.deh-ha)
d) Cons. + y = kb . Cons. + ey = Cons. + ay en It. ex.
xayal a kb . x eyal qui se prononce aussi xyal
"imagination^. . .
- 29 -
§ 54- - Groupe initial ^Cons . + w resultant de 1' assimilation regres -
sive de u, o~ 5 par w.
a) kb . Cons. + w = Cons. + u + w It .
dwazda "douze"
swan "lime" (§ 32 c)
b) Cons. + w = Cons. + o + w It.
swal "question", etc... (§ 32 c)
c) Cons'. + w = Cons. + 6 + w
kwa = ko-w-a "montagnes" (It. koh-ha)
d) Cons. + w = kb . Cons. + o + w = Cons.. + a + w It
swar "monte, cavalier"
jwan "jeune, brave"
jwari "mai's"
jwab "reponse" , etc . . .
§ 55 - Croupe final repondant e une consonne uniqu e du It .
a) kb. taft "chaleur, vapeur" pour kb. (et It) taf . • j
b) kb. - e§t pour It. - e§ : baleSt "coussin". Voir le suf. d'abstr. j
en -eSt T^rph. § 156 N° 25) j
c ) Rarp; "gale" It. gar (It. gar-gin "galeux" d'oii ^g en kb . On |
a garg-i "galeux"). j
d) kb. -mb = ^m It . :bamb "grave (le son)", bamb "toit", domb j
" queue ""Xd'ou domb a, dombal , dombal ) , somb "sabot" . . . On a a cote i
de lam-dadan "se coucher" , lambidan "s 1 ecrouler" . . . On a kb. vulg. |
lembu pour kb . limu "citron, limon" (tendance similaire en p§t) j
•Vulg. kb . - nd = -n It . : 6am. and , yas amand ,. fand, golxand , j i
j end , send
kb. - ng = -n It. : awang "mortier" (It. hawan), gerang
"lourd".
§ 56 - Groupes internes (cons. + n repondant a une cons onne un ique
en^lt . ~~
C'est dans Je kb • vulg* que l'ontcouve les exemples de cette
tendance linguistique qui caracterise le pgt .
a) vulg. entefaq "union" au lieu de etc efaq
b) xarmand "meule (tas de foin, de ble...) It. x arman ; gendan
"cueiTlir"" It. fiidan, kb. tandor "four" It. tanur, . vulg . ,-j andom
"Gehenne" It. ^ah annom . La desin. verb. 2eme pers. plur. du kb.
en (It. ed) semble venir de end.
- 30 -
c) kb. vulg. Yang "endroit creuse" pour kb . Yaud.
d) Suf. -enga (Mrph.. §..156. N° 21) cor respond ant au 1. - ina. Vulg.
manias "mouche" It. magas, vulg • bazengar "danseur" ( bazi-gar ) .
Dans un parlef plua vulg. encore : s engret venant de la forme anglo-
indi,enne de "cigarette", (tendance similaire en pst )
§ 57 - Chute du 2eme element d'un groupe final
Dans quel que s mots tres usites les cons, apicales-predor-
sales d, t, n suivies d ! xxne sifflante ou d'une nasale, tombent
en finale et , souvent reparaiss ent devant une voyelle et princi-
palement devant le suf. du plur". ^1 dans le c as des substantifs.
a) Chute de -t : apres -f- : raf (t) , gof (t) . Apres-s : as "est"
ras "droit" , " mas "yoghourt" , des (t ) "main" (et ses composes),
d6 s'(t) "ami" , pos(t) - "peau" , region de X o s ( t ) . Apres x : sax(t)
"dur" , wax "le temps, tot" (It. waqt)
b) Chute de -d : apres -z- : moz "salaire", doz "voleur (d'ou
dozi "vol", doza "les voTeurs ir JT Apres la nasale -n- : dan "com-
bien" , ban "f e.rme" , go s pan "mouton"
c) Chute de -n apres -z- : gaw-gawaz "cerf " .
§ 58 - Modification du ler element d'un groupe
a.;. \h . -bz- = -fz- Abzal (vulg.) " (prenom) It. Afzal
labz (vulg.) parole, mot lafz
b) -ws- =•■ -f s- awsar licou afsar
aws&na ' " conte af sana
-wz- = -fz- awzar outil afzar
-w§- = -f §- kawS Soulier kaf&
darawS alene darafS
AwSar "(tribu turque) AfSar
(Voir : cas d' assimilation - § 59 c)
c) -ft- = -bt/bd kafta'r pigeon kab(u)tar
zaft confiscation zabt
Saftal trefle gabdar
(Cf. § 36 b).
d) -2d- ^ -Jd- gazdom scorpion kaj-dom
a2da "18" hejda
sa£da(vulg.) prosternation sajda
Le 2 subsiste (cf .§400) devant d dans a£dar "dragon" It.
a 2d aha / a 2 dar ""
-ks- = -ts- aksa eternuement atsa
c) -x<5- = -x§- baxc" la part baxS "partie"
baxdidan faire don,pardonner bax§idan
paxS bas paxs" "extension"
laxSidan glisser laxSidan
- 31 -
■x6~ = -qs-(xS) nax<2 image
-Yb-'= -qb- maYbul joli
le kb • p_avra
naqg (§ 4-5 b)
maqbul (§ 44- b)
"garde ,
d) Noter
abouti a -ar- ($ 28 a) car on a den a kb . para
I- (cf ."I 31) ■•-
gardien" , It. p ahra -anr- n'a pas
''dechire" mais a
§ 59 - Assi mil ation et c ontraction
a) kb. --b(/p_) pour It. f dans kab-gir "ecumoire", kab-ca "cuil-
lere a pot en bois"...
b) s equivalent a § + s dans risafed "vieillard" ( riS safed =
as-son-e "de
•sar
"de la
a barbe blanche), gg equiv. a s i + s : paSSodan "se retirer"
La prep, az (Mr ph. ^ 126 c) devient as devant s : as^sar "des
le debut, encore une fois", as-sob "des le matin",
la part de" , etc... Elle devient a§ devant § : a§-
veille" , etc... Assimilation a distance : S ostan "laver"(lt.
go s tan'), sekeSt an "se casser" It. gekastan , g estan " '
1^ • rie-sastan, sab as "bravo !" jt ." gad-bas , besnas
1"^ • "beSnas, &e __
sonore : tazbe "cnapelet" (de tasbih.) , AzY'ar (prenom) vulg .
AYzar pour AsYar .
" s 1 asseoir"
'connals !"
"devant une
c) kb
-wg- = -fg-
-wY- = -fY-
lt . awgar "blesse" (legereaient)
awYan "Afghan"
It
af gar
afYan
d) -mw- se contracte en w dans awar "pL.t", bob en b dans ban
(Mrph. § 146 d) "pose". .11 y a assimilation de points d'artlcu-
1 at 'ion dans le prenom Jamb as (de ^an -baz) ; le groupe -nb- de
n an-bay "boulanger" pre sent ant une dissimilation dd mode d' arti-
culation par rap. au gr . nw du It. nan - wa(y ) a subi une assimi-
lation quant au point d' articulation isour devenir -mb- : narabay
(cf. § 55 d).
(Remarquons en passant que Je groupe It. -mb- est souvent trans- -
crit -nb- " Nun+3a " etent donne les regies de 1' orthographe et de
la phonetique arabes) .
e) t pour d + t dans
xortar "plus petit"
"pire" ,
zutar "plus vite"... pour t_
Dans les mots comme
_+ 1 1 batar/battar
mena-dar "recon-
naissant""Tlt. mennat-dar) , budo z "fabricant de chaussure"
(" boot"-doz ) la langue conserve integralement les suf . dar,
doz et c'est le t qui tombe«
f) Cas de contractions isolees
passer par -tg- dans pa£a "roi"
le
It.
kb
pa
~asah.
"5." = M~ It • Q.ul a clu
Noter le cas - rare - de i'assim. de s par 1' occlusive
k dans kagkol "ecuelle des derviches" , It. ka|kol.
g) Le -j. final de painq "5" est assimile par la coi sonne qui le
suit dans paingta "5 unites" It. pan,-j-ta. Dans la majorite des
cas ce -i tombe devant les consonnes : joaiznafar " 5 personnes"
pain-roz "5 jours", pain Sambe "Jeudi", P^ln^b^adara "les 5 fre-
reF~~^8.±n-x wara "les 5 soeurs", etc... -n subit a son tour
1* influence de la consonne qui le suit.
i. 1
- 32 -
h) En effet le phoneme n n'est pas articule de la meme fagon au
debut de la syllabe Cjue"~i>rsqu' il est suivi par une consonne .
Celle-ci exerceune influence sur n ; ex. groupe -ag- . Le lecteur
retablira le mode et le point d' articulation de n [dans "Jss grou-
pe s comme ng, n^, nV, nt, nd, nc, etc...)? ce <l ue notre transcip-
tion ne precise pas.
i) kb . 1 + cons. lab. = r + cons. lab. It . :
kb. Yalbel tamis It. Yarbal
- kb.vulg. dalbar la Cour,l' audience" darbar
kb.vulg. dalbaz acrobate dar-baz
kb. solfa toux sorfa
xolfa pourprier xorfa
balf (rare) neige It. et kb . barf
Hoter cette meme modification devant l'apicale -t dans
xalta "sac de toile" It* xarta et devant le velaire -n dans tal xan
"mures seches en poudre".
j) kb. -gb- = kb. - It : le preiiom Agbar , t agb ir (de la priere
rituelle).
k) Assourdissement du dernier elem. de certains groupes : xarff
"depense" It. xar.j , kesp "metier" It. kesb (le groupe -sp- est
frequent en kb . : asp , gasp , etc... et aussi nesp "moitie" It.
nesf , respan "corde" lt» resraan) .
1) .le k final de yak "1" devient -g devant une voyelle : yag
ad am "une personne" ; devant r : yap;- rang = y ag-raqam "d'une
seule fagon" ; devant 1 : yag-la "a un seul pli" ; devant n : ■
yag-nan "un pain" ; devant -m : yag-ma "un mois" ; devant 1 : yag
3" ay "ensemble" ; devant d : yag-dnna "une unite, une piece" ;
devant b : yag-bar "une f ois" .
Le -k de yak est assimile par les consonnes post-dorsales
et velaires qui le suivent : devant le yak kas "une personne"
devant g : yaggol "une fleur" ; devant a, : yaqqeran "un qeran" ,
yaqqadre "un peu" ; devant x : yaxxan a "une maison" , yaxxel "un
groupe" ; devant Y : yaYYar "un trou, une grotte" .
Noter xonox-xordan "avoir froid" ( xonok "froid").
m) Spirant i sat ion de -a_ devant apicales et predorsales sourdes.
kb.wax(t) le temps, tot It. waqt
naxt . au comptant naqd
arax<5in bonnet de femme' araq-din
maxsad but maqsad
raxs, . danse , raqs
noxs ? noxsan desavantage noqs
taxsir manquement taqsir
naxs (§ 58 c) image naqg
E° 60 - Geminations
a) La gemination n'existe guere dans le kb . si ce n'est
dans le cas des consonnes liquides. Les mots d'amprunt etranger
perdent leur gemination dans la langue parlee.
- 33 -
II y a cependant une gemination "expressive" (ex. Mrph.
§ 119 a, 14-2 c, 145 c) merne pour les consumes initiales dans les
termes injur ieux comme ssag "chien !!" arrdmi ! "fils naturel !"
(It. harami)
b ) ££ : §£ra "scie", parr a (Mrph. § 1% E° 7), barra "agneau"
tarra "genre de courgette", darra "vallee", dorra "sorte de fouet"
Sorra "hernie inguinale", zarra "parcelle, atome", korra "poulain"
karra "bracelet".,.
On releve aussi parres, borres, Yorres (Mrph. § 156 N° 24}.
Jonction de mots : sar-re za "debordement" , sarregsta "orga-
nisation", etc...
c) 11 : polla "grains de mai's grilles", della "40 jours (d'hiver)"
zella "fatigue", kail a "tete"... pol l, "bicarbonate de soude",
molli "raifort", te lli "rate", selli" "gifle", kol li kadan "rincer
Ta~bouche", kelli "cie" . . . Groupe -1_- devenu 11 : xell'at T talla t .
d) Les autre s consonnes : tanna "le corps" (tor ph. § 156 B° 7)
gamma "poignard" , katta "groin 7 , Sotta "fane", gotta "souiile"
L' accent d'insistance a joue un role important cans la gemination
et la chute des cons, finale des demonstratif s issu , ussu , eqqa ,
geqqa , etc.. .(Mrph. 115 c, d, e) (voir aussi$59 1 et 68 b)
§61.- Interversi
ons
a) La plus large partie des interversions interesse les emprunts
arabes. Elles ne se trouvent (sauf : .jolYat , golf , palta ) que
dans la prononciation vulgair>v et enfantine. Ex. :
b) dol "seau (pour puiser 1' eau dans un puits)" suppose une forme
»daul (cf. § 6 d) (ar. : dalw) . qalin-e mawr "tapis de Merv"
ayrati "provisoire" It. ariyati , " dayra "riviere" It. darya,
darya "tambour de basque", It. dayCeTra ," jolYat "yogctmrt" It.
.joYrat , golf "cadenas It. qofl , tel f "enfant", It. te_fl, pa lta
"marche" It. pat ila / fatila , pantus "plateau" kb . patnus , mofti
■ "le mufti", boqra "voile de femme" It. borqa , nazm "pulsation" ,
It. nabz , noxsa "ordonnance de medecin" It. nosxa , rosxat "per-
mission, liberie" It. roxsat , le prenon AYsar pour AsYar .
c) Nous avons deja vu les formes kb. qui supposerit d'anciennes
interversions : parez venant de pahrez (It. parhez ) , sob venant
de sob-b (It, SQbh) ('§ 29 »'° 11)-
§ 61 bis - Metatheses
Les phonemes qui changent^de place se trouvent a distance
kb. camp ' " " " "* " " *~
"carac
me.jaz
- 34 -
SYLLABISiVE ST ACCENTUATION
I - LA SYLLABE
Mous nous cont enter ons de donner quelques exemples ca-
racterisant les di ferences qui resultent des modifications
phonetiques du syllabisme kaboli par rap. au syl . litteraire .
Sous etudierons, d' autre part, sous ce meme titre , l'abregement
de mots tres usites, ce qui nous permettra d'eviter des repe-
titions des exemples cites.
§ 62 - Ef fets de l a perte de I' aspiration
a) Modifications phonemiques et diminution du noinbre des syl-
labes d'un mot. ex. :
kb . del It . de ..hel
pal-wan pah. la-wan
sayb sa.heb
qay.da qa.fce.da
kes.tya kes.ti.ha
ay-na a.yi.na
ayn.gar a.han.gar
on.dwa hen-du.ha
6 UC * • •
b) Modifications phonemiques et conservation du nombre de syl-
labes. ex. :
kb. Ma-mut It. Mah.mud
ga.war gaw.har
Ma. Sad MaS.had
pa.rez par-hez
jo. ma jom.ta
qo»-ran qor.^an
§ <°3 - Effets des assim i lations, co ntra ctions, etc...
a) Modifications phonemiques et modification du nombre des syl.
kb. is.sa.mad "il est venu par ici" au lieu du.kb. ..is. su.&nad
~~ r -~- It. Si-ni|si*(§ 17^ a)
ce.§e m cesm § 51 ;cf.§ 73 a)
to - x ° m toxm .. cf.§ 73 a)
es.kam
raf .taan raf .ta.and (Mpr.§145 b)
rob.ruy ru.ba.ruy
po.les.ya . pu.le.se. yah
b) Modifications phonemiques et conservation du nombre des
syllabes (voir § 59)
kb. pa. da It. pad.gah
a «war ham.wSr
35
kb. pai .na.f ar
ri . sa.f ed
ya . qad.re
It. panj .na.f ar
ris .sa ..fed
yak. qad.re
etc
§ 64 - Abregeme nt de mots tres usites - Chute de sylla be.
II s'agit des abridgements plus import ants que ceux prove-
nant des assimilations, contractions, chute de consonnes, etc...
a) Le radical du present des verbes :
It. raw-
gaw-
goy- (^rph. § 146 c)
awor-
tawan- (aussi radic. du pret.)
b) On expliquerait par une sorte d'haplologie :
aller
kb.
r-
devenir
g-
dire
g-
apporter
ar-
pouvoir
tan-
kb. daqa
baxdi
xodan
mi nut e
pourquoi
Dieu sait
It. daqiqa
kb. baxc-e-<5i (§ 58 c)
It. xoda-dan-ad
c) Notons ban t jan "aubergine" pour it. babenn_an - Chute de la syl-
labe ay_ dans bar- e "pour" It. ba-ra-y -e ; chute de - wa- dans
l'adv. de temps taxta "d'io.i jusque la 77- ((de. ta-waqt-(hya T). Abre-
gement et contraction dans lajonction de mots (Mr ph. § 16? bis c)
madar-andar . a donne t mandar puis (palatalisation de voy. § 20 b)
mayndar "maratre" . Le~~It_. na-ensaf a donne na.ysaf "inequitable".
Le kb. camp, ane "n'est-c.e. pas" vient du kb . an-ya-ne (ltmt.
"oui ou non ?"yT Le kb . ma 61 me-danom est abrege en ma£em "je
nfen sais rien, je 1' ignore "Tchute de syl . a la fin du groupe
phonetique) , etc...
§ 65 - Role des particules et p reverbes et des th em es verb, dis -
syllabiques
La prefixation des partic. me - (qui devient me-) na, be/bo
permet une nouvelle coupe syllabique confcrme a 1' instinct pho-
nique de la langue : le nombre total des syl. reste le meme
(voir lirph. §§ 142 d, 143 f, 152 e).
voy.
1
|
a
f arayi
taefrayi
befrayi
1 nafrayi
a
.0
e
t^casi
gozari
genasi
me tragi
megzari
mesnasi
betragj
bogzari
.besnasi
1 na tragi
nagzari
nagnasi
»••/•••
- 36 -
II. - LES ACCENTS
§ 66 - L' accent d'in tensite
a) L ! accent principal n'est pas tres marque dans le icaooli qui
compare aux parlers per sans d'Ouest est prononce avec une cadan-
ce plusrapide et plus "unie". C'est la derniere syllabe pronon-
cee du groupe phoneti x ue qui cnaque fois porte 1' accent : ex. :
SAR, saRAY , sara-SAR , baraBAR, barabaRI, etc...
"b) L' accent d' insist ance peut ne oas tomber sur la derniere
syllabe- ex. : accent emphatique : BA.r-a.-ma.da ya
IifA--B.ra.ma.da "est-il sorti ou n'est-il pas sorti ?" ; accent
affectif : BA.ge s mord "son fils est mort !"
§ 67 - L' ac cent d'int en site et les suffixes
a) La plupart des suffixes portent 1' accent d'intensite dgs mots
auxquels ils se rattachent : garmTAR "plus chaud" , go lZAR "jar-
din de f leurs" , mordaNI "qui doit rnourir" , geryaNOK " pi eurni chard"
marda NA "masculin, viril" , etc... Kotons surtout le fait^quela
terminal son da plur . porte 1' accent d'intensite : dar a xTA "les
arbres" . II en est de me\ue des desinences DAN et TAN des infinitifs.
b) Les suff. enciiti-jues , ne prenant pas 1' accent d'intensite
des mots dont ils forment la derniere partie .
1) La postposition a/ra mar quant le complem. d'obget (Mrph.§127)
on a SoTO R a did "il a vu le chameau" , naLAra Sonidom "j'ai en-
tendu le genii ssement" . II en est de meme~pour~^Era "pourquoi ?"
2) Les suffixes possessifs -em,-et, -e§ . . *
p_aDERem "mon pere", RUYe § 75UY^~" son visage"
) L'eKafat : paDARe -raa "mon pere", R Uye u "son visage"
4) Le e/e d' unite (wa&dat) : ci MARDe-bud : "Quel homme il etait ! "
( marDI signifie "virilite , bravoure ,, J.-
5) Le e/e deterudnacif (esarat) : KASe ke "celui qui"...
6) Le suffixe vocatif xoDA -ya i! Seigneur !"
7) La conjonction enciitique o "et" : zaMIN-o-asman
8) Desin. preter. : dawldom, etc...
§ 68 - L 1 a ccent d 'intens ite e t les pr everbes
a) Les particules (ivirpii. §§ 142, 143, 152) portant 1' accent d'in-
tensite de la forme verbal e : la particule be/ba : on a BEdan
b) L' accent d'intensite de be/bo entraine , ]orsqu'il s'agit
d'un imper. ou d'un subj. que l^orateur exprime avec insist ance
une forme geminee de la consonne initiale du rad. verb.
•5
- 37 -
BEDDawan "qu'ils courent !", BQPFar "vole !". D' autre part on a
GOMMeS ku "laisse-le !" (littnit. : fais-le disparaitre) .
c) Les preverbes (Mrph. § 154- b) bien que faisant corps avec le
nouveau theme verbal qu'ils forment, conservent 1' accent d'in-
tensite au debut du mot. On a BARamadan " sortir", DARamd an
"entrer", FARamadan "descendre".
§ 69 - L' accent musical - L'intonati
on
Les differents sentiments et etats psychiques (simples
constatations, etonnement, mepris, etc..) s'expriment par les
differences melodiques (differences moins frappantes que dans
les parlers persans d'ouest). Ex. de types d 1 intonation :
1°) - "La pluie tombe"
ba.ran.me.ba.ra
2° ) - "II recite sa legon"
sa.~ba.qe.xo .da. me. xa.na
3°) - " Je ne veux absolument pas !"
ma .bi .xi .na.me .xa.yom
4°) "Desires-tu du the ?"
<5ay.«de .let .me .sa
5°) - "Les gens, tous, lui dirent : viens ! viens ! : il ne
vint pas."
mar.do.ma.kol.gof .ta.neS .bya.bya.na.mad
-38 -
D - EMPRUNTS ETRANGERS
Nous etudierons successivement 1' adaptation phonique des
mots arabes, pa$to ? hind oust ani en kt> .
En traitant des mots venant de 1' anglais , nous parlerons
aussi des mots, tres peu nombreux, venant *s autre s langues eu -
r opeennes .
La dialectologie historique turque et l'histoire de 1' in-
fluence des differents parlers- turcs sur le kb . ne nous sont
pas suff isamment connues pour nous permettre d'etudier 1' adapta-
tion des mots turcs.
L ; auuBxxt d : intensite est tou jours reporte a la fin du groupe
phonetique. x _ L . ARABE
§ 70 - a) La prononciation savante elle-meme n' observe les regies
de la phonologie arabe que lorsqu'il s'agit de citer une phrase
ou un passage arabe.
Les cas d' adaptations phoniques des emprunts arabes dans
la langue parlee sont plus nombreux et plus caracteristiques.
Sous en avons dej£ rencontre plusieurs exemples ; ceux-ci com-
pletent les donnees presentees ici sous ce titre.
b) On observera au,j o ur d ' hui , dans les parlers populaires arabes
de 1' Iraq, la Syrie et l'Arabie, des caracteristiques phoneti-
ques - non conformes a la phonologie classique - que l'on retrou-
ve souvem: chez les autres peuples de l'Est et du Nord dans les
emprunts arabes de leurs langues. Des etudes speciales sont a
entreprendre pour trouver les "deformations" phonetique s qui
sont effectivement dues s la prononciation des persanophones.
§ 71 - Voyel l es et di phton g ues
a) Ex. de dissimilation de timbres vocaliques : f esat "immorali-
ty" (ar. fasad), ne.lat "salut" (na.jat), nezafat "proprete"
( naza fat), xyal / xeal ^pensee" (xay§l)'. . .. Abr element et assimil.
a distance de voy. : malo m "apparent" (m ailum ), xaltom "trompe" .
(xartum)
b) Apparition de majhuls : aros / aros "la mariee" (tarus) . Apres
chute ^de h, £, _^ en final : on a -g pour -ifc dans tazbe "chape-
let'' (at. taooly) , t arabe "prieres nocturnes de Ramazan" (tarawih)
-e pour -iT dans le prenom Same ; -6 tdout -uh dans makro "(reli-
gieusement) blamable" ; -6 pour -ut : loro "debut", etc...
c) Conservation des diphtongues (voir § 7 c et S 8 c)
§ 72 - Les consonnes
a) Consonnes apicales et predorsales : le tAdevient t : ex. :
talag "divoree" , etc... Le ^devient s : eX. : saf, saf, sur at . . .
Be meme s aboutit a s : ex, sabet, miras, m esl-e "comme".. . Le &
z. donne izr : zarf , zolm . . . z repond aussi I z arabe*-* zarar, qazi
Tarz, wozu (voir pourtant le mot taYada, § 4-6 b) et zirepond a —
Z : zat , zarra , . . -=
Les me*mes traitements se retrouvent dans la prononciation sa-
vante traditionnelle .
/
. • • • / • • •
- 39 -
b) Except ionnel.lement le aiarabe a donne £/d'(§ 39 a), le a*% don-
ne t dans wulg. matal "proverbe"
c) Conservation de £ (voir § 43 a)
d) La chute de h,~ h_, _, _ (voir §§ 25 b. 32) affecte le vocalls-
me du kb. On a bay. "prix" (ar . bayt), was "possibilite , le pouvoir"
(ar. wasj, "etendue"), gam "chandelie" Tsamt ) , ,jam "ensemble" et
les (autres) consonnes des- emprunts arabes sont done conservees.
L' effort pour une bonne prononciation du h£arabe l'a par-
fois^spirantise (principalement dans la camp.) en x : les prenoms
Raxman, kb . R aman (It. Rahman), Maxmad, kb . Mamad Tit. Mohammad)...
On a xina "henne" pour IT". Kena, ma zaq (§ 45 a) "humour"' pour —
mazah. . . ■
& 73 - L es groupes de cons onnes
/tres abregeea
Des mots tresusites peuvent etre dissocies par des voy./ ' '
dont le timbre est determine par des tendances d' assimilation vo-
calique (§§ 18, 63)
a) kb. 3ok°r merci (a Dieu) arabe Sokr
ok°m ordre hokm
om°r age £omr . . .
b) fek^r pensee fekr
zek e r invocation gekr
c) Les mots du type Fail deviennent Fafcel et non Fata l : .
ad e l justice adl
aj e r recompense ajr
sab e r patience sabr
am e r ordre amr
aqel raison aql
xat e m . fin xatm. .
On a pour t ant; qadar "estime" = qad e r (ar. qadr ) .
d) La coupe syllabique est : o.k°m , fe.k r , a.d 1 , etc... en kb.
tandis que 1 e's mots sont mono syllabi que s en arabe.
la voy. d' insertion du Kb. devenue -inutile disparait lors-
que ces mots sont suivis d'une d'ezafat ou d'un pron. posses,
suffixe : okm-e tu "ton ordre", aql- et "ta raison", fek^et "ta
pensee" (coupe syllabique : ok.me-tu , aq.let , fek.ret ) , etc. . .
II en est de , erne lorsque le mot est suivi de la postposition -a
(Mrph. § 102, 127) amr- a ba-,iay kad "il executa 1" ordre", ou du
e d' 1 unite : qadr-e "un peu" , ou du suffixe -i (Mrph. § 156 Nos-
T, 2) : omri "a vie" (coupe syllabique : am.ra , qm^ri) , etc...
§ 74 - La gemination (taSdid) des mots arabes n'est pas observee
dans la langue populaire.
a ) kofar "les infideles" (ar. koffar), mqzer "dangereux"(ar.
moz'z er^r etc... , ■-
- 40 -
b) lotons e 11 a-b ay-la "apres tant d" artifices et de difficulties"
(It. frila -ba-frila j ella "a peine, au maxima:"", (cf. 11 § 60 c)
§ 75 - L' accent d'intens ite est reporte a la A fin du groupe phoneti-
que : ex. xaLA "tante (materneile)" (ar. XAla ) , etc... Les excep-
tions font partie du langage des lettres : L Aken et AMma "mais",
BAle* "oui (de politesse)" ... .
II - LE PA$T0
§ 76 - a) II - -s'agit d'etudier ici, non les emprunts anciens - qui
sont souvent difficiles a reconnattre - mais 1' adaptation phoni-
que en kaboli des termes officiels du p§t que le Gouvernement a
fait introduire dans la langue courante depuis la fin du XlX^me
siecle . C'est entrd 1940 et 1950 que la plus grande partie de
ces mots a ete publiee et r endue officielle par l'Academie Afgha-
ne, Pa§to Tolana.
b) Nous allons voir que 1 ' adaptation phonique de ces mots "en-
seignes" aux habitants de Kabol n'est pas conforme aux "oppo-
sitions" du pgt et du kb., c'est-a-dire p|t dz face a kb. j_ (ex.
noms de lieux : J adran , Ja.ji ) , p§t t£> repondant au kb. c.
c) Les deformations sont plus importantes dans la terminologie
militaire formant la partie la plus ancienne de ce vocab. offi-
ciel : gay-xa-gur "regardez b droite !", pgt say-xwa-gor et
surtout gapor-zai "marquez le pas !" pgt pss-par-dzay ( ltmt .
"pieds-sur-place") . ' ~" !
§ 77 - Les voyelles : 9 est remplace par a et le dipiit . By_ par ay_
§ 78 - Les consonnes
a) kb« s = pgt ts kosai "sorte de manteau en laine" (kotsoi)
z = dz lost-zay "centre d' enseignement (du soirl
(lwsst-dzay) /
Ce traitement se retrouve pourtant egalement dans oertains dialectes/
b) kb. s = pgt s pastun "Pachtoune" (pa§tun) du Pf*
gonzay "ecole" (sdwan-dzay)
saYalay "monsieur" (§aYaley)
Ce traitement est du s 1' influence de la pronam.deQandahar .
On peut avoir kb . x = § pst sous 1' influence (aujourd'hui gran-
dissante) des parlers "de l'Est" (Magreqi)
c)"kfc>. 2 = 2 pgt .ze2an-tun "maternite (clinique)"
Pa§tun-2aY "Voix Paciitoune " (Norn d'une revue)
Sous 1' influence Magreqi on peut avoir g face au pgt. |
d) Le J cerebral est prononce n ; r. devient 1.
e) £ et 4 deviennent t et d comme dans bs emprunts ndiens (§ 73 a)
. . • / • • •
_ 41 -
§ 79 - a) Les v groupes de consonnes qui se conservent s'adaptent
au.kb. : \ezdi ,: tente de zomade" devient Ye Mi (cf. § 58 d) etc...
b) D'autres groupes de consonnes sont dissocies soit par une
voyelle intercalaire comae dans marastun "Centre de Bienf aisance"
(mres tun ) soit a l'aide d'une voyelle ixrcthetique : nesan-e
estor "Medaille d 'Etoile" . . . "
§ 80 - L' accent d'intensite ( sur 1 ; avant-derniere syllabe en p§t)
est report e sur la derniere syllabe.
Ill « EINDOUSTAMI
§ 81 - im cours des derniers siecles "ot par suite de 1 ' importance
des relations afghano-indiennes dans divers domaines un nombre
relativement grand de mots indiens (d 1 origine hLndi panjabi, lahnd$,
urdil,etc) ont ete empruntes par le kb . - de uieme que le persan
d' Afghanistan a fortement influence les langues du N rd de 1 ' Inde .
Nous continuons s appeler Hindoustani (ind.) la lingua franca qui
est devenue, a l'epoque de la domination musulniane , la langue des
affaires des centres urbains du Nord du Semi-Continent.
§ 82 - Les voyelle s : le -a final devient -a en kb. : coiume sida
"tout droit" (de sidha ) , tika "engagement de paiement" (de ^hika)
mela "f§te champetre", kadca "fade, sans gout", ba,ja "heure""
T¥ 125 t>is), cuna "chaux" , b any a- gar "epicier".
Les diphtongues e£ et _q^ redeviennent ai et au en kb.
ex. : ind. co w khay est en kb . " § awkat "cadre"...
§ 83 - a) Les consonnes cerebrales t et d se simplifient en t et d
lota "cruchon", rot - "pain sucr e " , "kotwal "prefet de police"7 dolT
"litiere", etc..,. II en est de meme pour des mots venant du p"^E
(§ 78 e) : tot a "morceau" , tolai "escadron", Region de Katawaz ,
gond "clan, bande", day/1- "maniere", doda "pain de mai's" , Dakka ,etc .
b) Le n_ disparait dans cauri ,; chasse-mouche" (ind. caunri ) , paka( l)
"eventail" (ind. pjiankj J "devient ng dans bangs "bambou" (ind.
bans ) . i\ T oter samal kadan "veiller" ^ind. sambhal>.wRelevons
c and- mar i qui a donne kb . Sarv/ari ka dan "fusTTTer" .
c) r. devient generalement r : kecri "sorte de plat de riz"
indT khi <*yi , garyal "cloche" ind. g ayyal , sarak "route", karra
"bracelet'' ," ind. Kara, ,jor "prepare, parfait, en bonne sante" . . .
On peut aussi avoir d pour r, : gadi^ 'voiture (& cheval)"
ind. gari, godi "poupee", etc... Eelevons tarangan "filet en
corde pour transporter le foin" face a ind. taraa gar .
§ 84- - Desaspiration des occlusives aspirees : exemples :
a) kb. p = ph ind. peka insipide (pika)
b = bh Bagwan (divinite) (Bhagvan)
t = th tana poste frontiere (thana)
t = th tik ' exact, precis (thik)
koti batiment (vulg.) (ko-fchi) •
On a pourtant en Lahndd : (l) pakha* - ( 2 ) sabMl/sam^l - (3) gfid'i
- 42 -
kb. d = dh ind. dum bruit qui court (dhum)
d = dh . dandora " " " (dhandiiora)
<5 = ch <5auni baraquement (Shauni)
j = jh jalaka etincelle, clin (jhalaka)
d'oeil
k = kh sakka de me* me pere et](sakha)
mere, germain >
<5auki chaise (chaukhi)
lak 100.000 (lakh)...
g = gh gari heure (vulg.) (ghari)...
b) Relevons le cas-de l'ind. metha-i qui a donne kb . met hay i
puis metyayi (§ 32 b) "genre "de sucrerie" . . . (Lahnd& : mitthSalJ
§ q£ - terte de gemination : ex. dakar "tour, rond" , ind. Sakkar.
Rares sont les cas de conservation de la gemination des consUnnes
§ 86 - Ex. d 1 interversion : <*elp-ak "sandales" (ind. 6 appal ) ;'
ex. de metathese : giq -o-poraq """cris et clameur" (ind. pokar ) . . .
Dissociation du groupe initial : kb . morg "piment" repondant a
ind . mro6 ....
§ 8? - L' accent d'intensite reporte a la fin du groupe phonetiqus
ex. : dandoRA ind DHANdhora -
IV - L' ANGLAIS
§ 88 - a) La langue europeenne qui a fourni la grande majorite
' des mots d'emprunt au kb. est l 1 anglais ( tr e s s ouy ent par _ l'inr
termed! air e d e l'ind .) On note quelques mots venant du russe
(transmis par les peuples d'Asie centrale) et du francais (trans-
mis par les Persans).
L' etude phonetique - et semantique - de la grande majo-
rity de ces' mots d'emprunt presente done une complication par-..
ticuliere : souvent cen'est pas une forme proprement europenne
qui est adaptee au persan ma is une forme deja adaptee -et quel-
quefois profondement modifiee - dans une autre. langue pariee
de 1' Orient.
Ce n'est que depuis un quart de siecle environ qu'un
certain nombre de lettres de la Gapitale font des emprunts
directs aux langue s europeenne s qu'ils connaissent. La.'pronon-
ciation de certains emprunts nouveaux differe d'ailleurs selon
l'orateur et la langue europeenne qu'il connait .
b) L'Inde a donne e 1' Afghanistan la plus grande partie&s
emprunts europeens que nous etudions. Des mots comme but " boot"
(chaussure) semfelent etre d&finitivement integres dans le kb.
tandis que, par ex. : apre§an "operation (chirurgicale)" est
remplace de plus en£lus par amalyat (ar. tmaliyat ) et feSan
"fashion" par mod "mode", etc...
c) L'Inde a aussi transmis au kb . des mots d'autres langues
europeennes (portugais prmcipalement) i bamba "pompe", fita
"ruban", anw§.ri "armoire", baranda "veranda" , ii] £m "vente
aux encheres" (portugais : leilao , ind. actuel : nil am ^ .'
plus frequent que Iil£m .)o
- 43
d) Nous verrons que la plupart des deformations de mots d'emprunt
anglais sont dues a 1' influence de la prononciation indienne.
ejt 1' etude . phone ti que ne
i' 1 origine exacte de tous
de decouvrir
origine russe
de samawar (vulg. samawat) "samovar" est par ex. certaine ,conime
nous per met pas toujours
cesmocs europeens. L'
1' anglais
"paquet ,
depatnus "plateau" ; posta "poste" qui semble venir de
post mais.. influence par le rusge pocta ; notons pakat
enveloppe", lamp a "lampe (a pet role)", kamp "camp"...
§ 89 - Dissociation de groupes consonant! que s des mots provenant
de diverses langues europeennes :
celle
romatez m
masmarezom
akt°bar
nawamb ar
desambar
telgeraf
bors
rhumatisme
Mesmerisme
octobre
novembre
decembre
telegraphe
brosse
Farans(a)
pr a pagand
t a raktor
geraia
pel an
Setalin
seport
France
propagande
tracteur
gramme
plan
St a line
sport
Relevons :vulg. : Estalin, Esport..
§ 90 - Vocalisme des emprunts anglais : ex.
a) kb. i
e
a
o
ai
au
mi tar
sarket
ketlak
baysekel
tegar
nekar
nekabanka
enkam-tax
baks
kamesan
f arnic'ar
kal<5ar .
otal
sestam
kapi
lari
kalar
daklet
motar
kot
gol
fot-bal
lor op-
lain
fail
tair
baik
gais
Alaind
konain
paund
de meter (compteur d ' eldctricite)
circuit
catalogue
bicyclette
tiger (bulldog) (ind. te^gar)
knicker
knickerbockers
income-tax
box ("valise")
commission
furniture ("mobilier")
culture ("civilite")
hotel
system
copy (panjabi : kappi)
lorry \ "camion")
collar ("col de chemise" ) (pan j . :kal.ar)
chocolate (panj . :e : a\k:6le , t/c : akle't)
motor ("voiture automobile") (pan;j. :mdtar
coat ("manteau")
goal ("but" au foot-ball )
foot-ball
Europe
line (rangee de soldats)
file ( " " )
( pneumatic )-tyre
back("arriere" au foot-ball* hind. $?
gas ("lambe e gaz") J repond a
J l'ang. a
Holland
quinine
pound (livre anglaise)..
dans 'taan"
b) Assimilation de timbre vocalique : ex.
kiliwat "kilowatt"
- 44 -
§ 91 - a) On a modification complete des consonnes : waskQt-bal
"le basket", vulg. lot "(bank>note" , vulg. lam bar "number",
set "shade (abat-jour)" (Of . § 49 a)
~~~~ ipanj «si mett
b) n devant d, t et g (cf. § 56) .: noter vulg. pesen / pesend 1 ' "
"pencil" . Par contre sement "ciment" est souvent prononcer semet ./
Relever : peng "pin" ('epingle") , vulg. sengret au lieu de segret
"cigarette" .
§ 92 - Cas de metatheses : vulg. ler "rail" ("train"), vulg. lor
"roll" ("rouleau compresseur") , falalain "flannel'^panj. : falalan)
§ 95 - ^es abr
import ante et
epo^ue relat
baysekel
waskat
tul
alekain
laltain
eStabri
pancar
pala*s
gales
tekes
rapSt
egements etles diverses corruptions sont parfois
complexes - surtoufc pour les mots empruntes a une
ivement ancienne : notons e titre d'ex. :
bicycle
waist-coat ("^ilet")
twill
hurricane (-lantern)
lantern
Strawberry ("f raise" )
puncture ("pneu creve")
pliers ("pinces")
garters /gallowses (?)
ticket ("billet")
report
pan;?,
panj.
panj.
bi£sikal
waskat
tul '
panj
panj,
panj
galas
tikas
rap&t
Ce dernier mot (qui a donne rapu-di "espion') est de plus
en plus remplace par rabor "rapport", forme franco-persane .
L' attraction et la confusion -meme sans base semanti que
jouent un role important dans les emprunts tres usites. Noter
koroSnil "crochet needle". Relevons aussi le mot.kb. du XlXeme
siecle Kamnari (Sir Louis) Cavagnari, representant anglais mort
a Kabol le 3 septembre 1879.
§ °A - L' accent d'intensite porte a la fin du groupe phonetique
ex. : ,j anwaRI ind. JANwari "January".
E
MODIFICATIONS PHONETIQUES ISOLEES
I - ATTRACTIONS FAROjSYMI'JUES - CONTAMINATIONS
§ 95 -
Mot kb. vulg . :
zyafa "en trop"
wasla "arme"
aaqaw "porteur d'eau"
qaydar-e "egal a"
xasak "punaise"
arkara "gymnasium"
korti "veston"
venant de :.
zyat (zeyad)
(asleha) "arme"
saqS
qayde (qateda-e)
influence par :
ez'afa "en trop"
wasila "materiel, moyen"
-aw "eau"
qadar (qadr) " quant it e"
xaz-ak "qui penetre" xas-ak "petit brin"
akara (ind) (h)ar-kSra "utile a tfcut"
coatee (angl.) korta (habit , chemise) kb.
45 -
Commo en ind. karrtai l de "colonel" et celle de .jarnai l
"general" se sont inf luencees reciproquemenc ; armunya veut dire
aussi bien "harmonica" qu' "aluminium" ; g osna " qui a f aim" (1*.
(It. goresna / goran a) est influence par to sna "qui a soif " .
L' "anrieau noir" des prisonniers, qara-FoYra en turc , a donne'
l'onomatopee copulative (i^rph. § 163) Yarab-£-Yo-eab , etc... Noter
kb* .Yadud. "glande" (pour l'.ar. Yodda, plur. : Yodad) , loxm "charnu
bon morceau" sous 1' influence de ioqina (§ 44 IT) "bouchee" .
II - EXEMPLES DE CAS ISOLES
§ % - Certains mots qui, & premiere vue , semblent §tre loin du It.
ont en fait plusieurs modifications t le It. ahan-gar "forgeron"
a donne »a-angar (fe 26 a), -puis » ay an- gar (§ 51 a) ensuite »ayin-g
(§ 15), (on e ayin "fer") et enfin ayngar (§ J2 a) Plus typique
■ est l'exemple du It- ,j an- war / ,i an- a- war "etre vivant" qui a donne 1
,j anawar (§ 16 a) puis ,jenawar ou jenawar (§ .15)
§ 97 - D'autres mots presentent une 'difference particuliere par
rap. au It.
§
a) Les voyelles" :
kb.
mado§ "etourdi"
palpot "camouflage"
sotom "colonne" (vulg.)
maqof "suspendu des fonctions"
(vulg.)
naxun "ongle"
diwat "encrier"
kuci "nomade"
pol "monnaie , argent"
PeSawr
It.
madhus "epouvante"
kb. pal "trace de pas" et pot "cache 1
sotun
mawquf
naxon
daw at
de koc" "demenagement"
pul
ville de PeSawar/(Pessiwor)
b) Les consonnes :
kb . It .
baxmal "velours'( aussi en Lahnda) maxinal
toraj "genre de perdnx" doraj
t6§ak "matelas" dosak
Sakni "une sauce acide a <5afcni (ind. influence par LahndS)
condiment" cakan "gouter)
akaa "eternuement" atsa
. wax^m "habous" waqf
c) Chute de syllabe
jara "a pied" (camp.)
fialfas "malpropre"
jarida "seul"
6atal-paz "qui cuisine mal pro-
prement"
Le nom de la monnaie sann^r ( sad-dinar ) semble Itre emprun-
te aux parlers persans occidentaux.
98 - Influence de la ^raphie : jolayi (et non .jolay) pour "July"
Quillet). La grap&ie urdu en {J adoptee en persan a influe" sur
la prononciation. II en est de meme pour . gay-e sengayi "the de
Changhai" ...
- 46 -
MORPHOLOGIE
/ § 99 - a) Nous avons essaye de presenter one description relativement detaille 5 de
la-jnorphologie kfibolie en insistant specialement sur ies points qui caraetSrisent
ce parler par rapport a la langue litteraire et quelquefois par rapport aux
parlers per sans d'Ouest.
b) Dans le chapitre traikant de la formation des noms et adjectifs, nous avons
aussi e"tudie plusieurs formes verbales. La conjugaison proprement dite du
yerbe a e"te e'tudie'e dans un chapitre special.
Les divisions en chapitre de cette partie de la grammaire visent la com-
modite de l'expose plut6*t que des considerations logiques^ (example : formes
nominates j formes invariables, etc,<»)
c) Des notions de la syntaxe des mots ont ete donnees dans cette partie de
l'ouvrage. La proposition et la phrase seront ^tudiees dans la partie de la
syntaxe elle-mSme,
A - FORMES NOMINAL.33
I - LES SUBSTANTIAS
§ 100 - Su ffixe e/e d' unite
a) Le "-e" d» unite" s* emploie "dans un discours narratif seulemeBt
£S ,® s )j *H f 1 „^ ui Precede normalement la forme indefinie) :
*>a\e "un jardm" = yak baY
b) Un noni indefini peut etre en meme temps precede de yak et sui-'
vi de e : yak baYe "un jarain" . . . (voir § 146 m) —
c) Exemples de contractions phonetiques dans le cas des noms t er-
mines par les formes vocaliques :
- 47 -
un garcon (phn. § 15 "bis c)
une riviere (Phn.§ 22 a)
un bateau
une prune
une montagne
un roseau
une place
un gage (Phn. § 22 b)
d) Comme en It. le "-e" d' unite (wahdat) s'emploie, en fait, avec
les npms indefinis au collectif : mardom-e "un peuple" et meme
au pluriel : zanay-e (It. zan-ha-he) "quel que s f einmes" .
e) Wot on s : raft-o amad-e "un va-et-vient" , barge sawz-e "une
feuille verte", barge daraxt-e "une feuille d'srbre", mesl-e tu
delawar-e "un brave comme toi" . . .
a
. ba££e
.A.
a
i
u
. darya-y-e
kestiye
aluye
koye
ou darya-y-e
kestiye
aluye
koye
ai
naye
naye
ai
daye
jaye
au
: gerawe
gerawe
f) On a* ta-waxt-a-ye ke (It. ta waqt-ha-e ke) ''jusqu'aux moments
ou..." face aux locutions adverbiales du It. ma-bad a ke "puisse..
ne pas..." et ce xasa. ke "et surtout que" nous avons le kb.
ma-bada-y(e) ke , ci xasa-y(e) ke . . .
g) metr-e ast awrani "8 afghanis par mbtre"
f ois par an" ...
§ 101 - L e suff ix e -a du pluriel
sal-e yag-bar "une
a) On ne rencontre des formes plur. en an que rarement et pour
certains noms anciens tels que "Les Quararte Pilles" Cel-Doxtaran,
Asoqan Arofan (It. taseq.an-o tarefan : deux Saints enterres dans
un quartier de Kaboi, auquei ils ont donne leurs qualif icatif s
comme nom) , Say-(e) Mardan "Le prince des Heros :"£.ali" (lt.Sslh.-e
Mardan)... Dans la poesie populaire on a : <5e£man, zolfan...
b) -a desinence normalement employee pour b pluriel repond au ha
du It. (cf. § 26 c) et porte 1' accent d^ni ensile .On a les noms plur.
marda, zana, Sesma, • aspa, paya, muya , xuya, joya...
c) Changements phonetiques : -y_a ou -wa au lieu de -a dans le cas
de noms t ermines par les formes vocaliques : (Phn. §§ 31, 32)
■a : plur . en a
■a : plur. en aa
•i : plur . en ya
•u : plur. en wa
■e : plur. en ya
•6 : plur. en wa
■ai : plur. en aya
■ai : plur. en aya
■au : plur. en awa
xana "les maisons"
binaa "ceux qui voient"
maya "les poissons" (sg. mayi)...
jadwa "les sorcelleries"
deya et parfois dya "les villages" (It
deh-ha) ,
tazbya "les chapel ets" (Phn. § 71 b)
kowa "les montagne s"
naya "les roseaux"
paya "les pieds"
J awa "les grains d'orge"...
d) Quand les mots- b initial vocalique suivent les noms plur. en a
ils subissent des alterations dans leur premier phoneme (Phn.§ ""
21 a) - Ex. :
- marda ' spar a swar sodan "les hommes monterent les chevaux'
' / # • •
- 48 -
- mar da 'madan "les hommes so nt venus"
- marda (y)ettfaq me-konan "les homines s'unissent" (et il en est
de meme si le second mot commence par un i, e)
- marda-w(o) zana "les houmes et les femmes"
e) PI uriel de groupes : aspa-w gotora "les chevaux et les cha-
meaux" , goft-o-gonid-a "les discussions", ri(s)-saf eda ^les
vieillards", kalan adama "de grands homines", aspaka-y Sob-i
"les chevaux de bois" , barge daraxta-y sawz "les vert as feuil-
les d'arbre" et bargay(e)
1' arbre."
sawze daraxt-"ies feuilles vertes de
f) Certains nois plur. arabes pris -conime sg., prennent le -a :
awlad-a "les enf ants" , tojjar-a "les commercants" , asxas-a~"les
personnes" (sfe. en ar . : walad, tajer, §axs) . Le style incorrect
de certains ocribes contribue e. repandre ces formes.
§ 102 - Le_ s uffixe - a/-ra : c as ob.jet des noms
a) La postposition -a (voir £ 127) designe le cas objet : daraxt-a
borid "il coupa. 1" arbre". Apres fes wots finis sari t par des
voyelles s'emploie la forme -ra : xana-ra did "il a vu la niai-
son" , kala-ra doxt "il cousut les vetements", daraxta-ra borid
"il coupa is arbres", di-ra gereft, ki-ra gereft "qu'est-ce
qu'il a pris, qui est-ce qu'il a pris", Sotor-e-^ra did "il'vit
un chameau" .
b) Contractions vocaliques : ketabaword => ketaba aword "il appor-
ta le livre", paisa-ra'sab kadom (= ^esab kadom) "j'ai compte
1' argent" (esab, It. hesab), etc... (Phon. §§ 21 a 23)
d) Co-mine en lt.^le complem. d'obj. indefini n'est pas suivi de
la postposition : mewa xordan "manger du fruit".
§ 103 - Le suffixe -e d'ezafat ; rapport d' appartenanc e
a) sar-e sal "debut de l'annee", dewal-e sar "le mur de la ville",
cesm-e tu "ton oeil" , anar-e Sirin-e maza-dar-e Qandar "la grena-
de savoureuse et sucree de Qandahar" , ketab-o qa\az-o qalam-e
BaSir "le livre, le papier et la plume de Bashir" .
b) Exemples de contractions vocaliques dans le cas de mots fi-
nissant par une voyelle :
■a
A
-a
bande xoda . .
xalg Qasem
Xoda-y(e) jaan
adama-y(e) wali
molla-y(e) de
xo§x ma
alu-y(e) Yazni
xoSu-y(e) tu
5ambe(x-e) dega-afta
d§ Soma
ar-se ma
"Serviteur de Dieu"
"la tante de Qasem"
"Le
(Phn. § 15 bis
(Phn. § 24- a)
Seigneur du Monde"
c)
"les hommes du Gouverneur"
"le mo! la du village"
"notre jbie" plur rar.:xosi-ye ma
"prune de Ghazni"
"ta belle-mere"
"le samedi de la semaine prochaine"
"votre village"
"nous trois"
•••/•••
- 49 -
-o : abro-y(e) tu "ton sourcil"
-ai/ay : nay(e) fiamand "roseau de la prairie"
-ai/ay : pay(e) gospand "patte de mouton"
-au/aw : jaw*-e aspa "l'orge des chevaux" (Phn. § 24- b)
c) Chute d'ezafat (plur rare que dans les parlers persans occid.):
aw-xordan "l'eau pour boire", aw-berenj "l'eau dans laquelle le
riz a bouilli", kb . camp. baYal-darya "bord-de-riviere" . Formes
qui'semblent anciennes : sayb-surat "beau" (It. sajseb-e §urat).
zan-byadar "femme du frere", zan-mama "femme de 1' oncle maternel" ,
zan-kaka "femme de 1' oncle paternel" , baray-xoda "aumone",
nay-c'elem "roseau du narguile". Sorre d' apposition dans : xar-
dajal "ane de 1 ' Antechrist" ,' Antechrist lui-meme". E2afat non
"senti" par 1' esprit Unguistique dans les prenoms : Yolam-Ali
"Esclave d'Ali", Nazar-Mamad "regard de Mohammad',' D6s(t)-Mamad
"Ami de Mohammad"
d) Expression emphatique du rapport d' appartenance avec l'emploi
de az ( mal-e des parlers de l'Ouest n'existe pas s l'Est) :
kebab az Anwar ast "le livre eat a. Anwar", az-ma "mien" , az-tu
"tien" . On a "le double ez*afat" dans asp-e az-u "son cheval a
lui" , paida-war-e az-i-molk "les produits de ce pays-ci" (= az-
ami-molk, It. az-hamin-molk) . . .
d) Ezafat renverse : voir § 166 b, c.
II - LES ADJECTIFS
§ 104 - Le suffixe -e "descriptif" su it le nom comme en It .
a) gol-e sorx "fleur rouge", gola-y(e) sorx "les fleurs rouges"
asman-e saf-e xub-e por-setara "le beau ciel sansnuage et plein
d'etoiles" ...
b) Le -e descriptif se rattacnant a un nom qualifie par un adj.
et dontla forme simple aboutit par une voyelle, subit des chan-
gements similaires e ceux du e d'ezafat dans un pareil cas (cf .
S 103).
-a : xan-e kalan "la grande maison" (Phn. § 15 bis c)
-a : Xoda-y bozorg "Dieu le Grand" (Phn. § 24 a)
c'eSma-y sya "les yeux noirs"
-i : jwany(-e) xoS "joyeuse jeunesse"
-u : alu-ye tors' "la prune acide"
-e : Sambe ayenda "samediprochain"
-6 : abro-y(e) kainan "sourcil en arc"
-ai : jay(e) kalan "un grand e space"
-ai/-ay : pay(e) <5ap "le pied gauche"
-au/-aw : daraw-e xub "une bonne moisson"
c) L'ordre inverse (tarkib-e tawsifi-y-e maqlub) s'emploie pour
certains adj. : xub adam "un brave homme" , zor mardaka "un drole
de type", yak kalan adam "un grand homme". Tours emphatique s
avec autres adj. : amu por <5aynak-a byar "apporte la theiere qui
est pleine". Notons d'autre part : besyar kas-a "beaucoup de gens",
dega adam "un autre homme" , dega raqam "une autre f ac,on
(cf . § 166 d). /
- 50 -
d) Chute de -e (cf . fe 103 c) dans ..uelques cas limites comme :
aw yax "l'eau froide", aw garm "l'eau chaude" . . . Notons.- xala-
sirin,xala-gol, etc... (titres que donne 1' enfant e ciiacune de
ses nombreuses tantes) . (voir § 166 f et g) .
e) Notons : xoda-byamorz , pader-et "ton pere, que Died ait pi-
tie de son ame" ,. baY-e kalan- o sabz-o por-az-gola-y-rang-a-
rang-a did-"il vit un jardin grand, verdoyant , plein de fleurs
multicolores" , i xo3-xuy rafiq-a az-koja yafti "d'oii as-tu trou-
ve ce camarade de bonne humeur ?"
§ 105 - Le suf fixe -t ,a r d e l'ad.jectif - La comparaison ;
a) suf. -tar : betar "mieux" (It. behtar), §ekesta-tar "plus
casse" , sada-del-tar "plus candide" , paisa-dar-tar "plus ri-
che", pak-tar-o saf-tar - pak-o-saf-tar "plus propre' et plus
net" .
Dans les cas suivants le suffixe - tar est redouble
betar-tar "bien mieux" , bat art ar "bien pire" . . .
Des contractions consonnantiques : (Phn. § 59 e) battar
"pire", xor-tar "plus petit" (au lieu de : xord-tar), sax-tar
"plus dur" (au lieu de saxt-tar) , zyatar "plus" (It .zeyad-tar)
faire
b) On peut y^receder l'adj. de : besyar - anoz "encore" ou
anoz-am (It. hanoz-ham) , degam (It. digar-ham) : besyar kalan
az... 'plus grand que..." = besyar-tar-kalan-az = anoz-kalan
(-tar) az..., etc... ties nuances semantiques ne d6ivent pour-
tant pas etre 'negligees.
§ 106 - Traitement de I' ob.jet a uquel on compare
a) La prep. a_z precede normal ement i'objet en question :
az-tu kalan-iar "plus grand que toi" .
b) L'ezafat ou une autre forme possessive tient parfois lieu
de az et le suffixe - tar n'apparait pas. ' Kalan-et = kalan-e
tu Te plus grand que toi". Souvent, l'adj. se repete :
kalan-e kalan-e, tu. On a : xub-e§ (avec suf. du posses.) "mieux"
xub az-i "mieux que cela" .
c) Tres souvent la larigue parlee ajoute au mot precede de az
la postposition kadaw : on dit : az-tu-kada kalan-tar "plus
grand que toi" ou: az-tu-kada kalan.
& 107 - Relation entre les termes de comparaison
Exemples : az-i 61 be-tar "Qu'est-ce qui pourrait etre
mieux que cela ?" = az-i kada 61 be-tar.
(1) L'equivalent litteraire, selon 1' opinion courante e Kabol,
est karda (p. passe de kardan) (Phn. § 50 b). G. Morgenstierne
propose (Eep. on a ling. mis. to Afghanistan, p. 8) l'arabe
"qadr (?)" (Cf. Phn § 43, 63 c , 50 b) "valeur, quantite", Le
kb. qadar sigmfie "d'une certaine quantite, un peu" .
51 -
Pour dire "GereSk est plus loin que Qandahar" plusieurs
constructions sont possibles ; on a par ordre de frequence dans
l 1 usage :
az Qandar-kada GereSk dur (tar) as;
Gere 3k az Qandar (kada) dur (tar^ as ;
az Qandar kada Geresk besyar (= "xele) dur as ;
dur-e dur az Qandar (kada) Geresk as ;
az Qandar dur (tar)-eS Geregk as.
On dit: az but (kada) Capli-ra xoS(tar) darom " je prefere
les sandales aux chaussures" , az koll-es kada "plus que tous les
autre s (de meme espece)", az pes' kada (besyar) zyatar "(beaucoup)
plus qu'avant", az-u kada ke e£ nageri betar ac "mieux vaut que
tu ne prennes rien" ; kalan-tar(e) (az)i -ra byar "apportes-en un
plus grand" = kalan-tar-eS-a byar.
§ 108 - Le suffixe -tarin du sup e rlatif
a) Des expressions tiennent souvent lieu du suffixe - tarin .
On dirait plus souvent : a z-amma (= anmie§) (kada) xub tar-(tar)-as
koll(eS) (kada) xub tar (tar) (ltmt. "mieux que tout") au lieu de:
xub-tarin.
b) - tarin et meme - tartar in sont employes dans un discours decla-
matoire : be-tarine mardom "le meilleur des hommes" = be-tar-
tarine mardom.
§ 109 - Les adjectifs d'origine arabe
a) Bien que ala "tres bien" (It. afrla "le meilleur") soit au su-
perlatif, on a kb. ala-tar, ala-tarin. De tels mots, propres aux
parlers des demis-lettres, caracterise le style defectueux de
certains scribes.
b) II en est de meme pour les substantifs et infinitifs arabes
employes come adj. (ellipse de participe ou de suffixe e. 1 ' ori-
gine) : avec le verbe etre : xabar budan 'Stre averti" (ltmt. :
"etre information !"), seat budan = syat budan "etre en bonne
sante"(seh.at budan-signif ierait "etre sante"), salamat budan
"etre sain", zaft budan "etre appris, retenu" (It. zabt),darj
budan "etre enregistre" . . . (cf.. xa'w budan "dormir" ltmt . : etre
sommeil") .
Ill - ERONOMS PERSONNELS
§ 110 - Pronoms personnels su,jets
a)
ma, s
tu(D
u (2)
tu
il
ma
nous
Soma
wa
vous
ils
(1) to dans la pron. savante traditionnelle
(2) 6
- 52
Comme en lt.,l'emploi des pron. pers. est emphatique.
b) wai "il" n'existe pas dans la iangue parlee de Kabolo
c) ma employe dans le sens de "je" (Iangue familiere) - (verbe
au pluriel) .
d) mawgoma (= mawo Soma "nous et vous") forme inclusive signi-
fiant "nous et vous, nous tous, quant' a nous..." est grammati-
calement traite comme ma. II en est de meme de: ma-mardom "nous
autres" qui peut s' employer aussi pour designer la lere pers.
du sing. (Stx. § 174) .
e) wa "ils" (u + a) et u "il" mis au pluriel. (Phn. § 24 b) .
Le It. an- ha n'existe pas en kb . (ona employe dans le^quartier
<5endawol de Kabol est importe des parlers d'Ouest). wa s'emploie
aussi pour le plur. des objets inanimes . Le It. egan n'est em-
ploye que tres rarement.
f) goma "vous" est employe (le fait semble etre recent) dans
1' interpellation de politesse e une seule personne et (plus
rarement) wa pour la troisieme personne. Dans ces deux cas
les verbes correspondants sont au pluriel.
g) Pour eviter l'emploi de la lere pers. du sg. il arrive qu'un
orateur parle de lui a la 3eme pers. : byader-et "(moi) ton
frere", rafiq-et "(moi) ton camarade", nokar-et "(moi) ton ser-
viteur", nokar-etan "(moi) votre serviteur" . . . et dans le lan-
gage argotique et plaisant; kaket "(moi) ton patron"... Le verbe
correspondant est a la 3eme pers. sg.
ii) De meme on remplacerait tu par a\a "Monsieur" (sarcastique) . . .
comme en francais populaire, et 1 e verbe correspondant est a
la ^eme pers. sg.
i) La 3 eme pers. du plur. est couramiuent employee (sans nuance
pejorative) : Hasim-esan amada bodan "Nassim et ses amis (ou
ses parents) etaient venus" . On dirait "Nassi'm et Gompagnie. . ."
(Of. § 112 g, h).
§ 111 - Pronoms personnels ob,jets
a) La particule - ra postfixee au pron. pers. sujet donne le pron.
pers. obj . : mar a, u-ra, mara, goma-ra, wa-ra. Comme en It., on
a=tora 4 au lieu de:tura (Phn.. §§ 16, 17).
k) Le Pronom^ personnel suffixe objet : s'emploie sans ou avec
a/ra postfixe : ex. : dadem = dadema "il me donna" (= dad
ma-ra = ma-ra dad), gerefteg(a) "il l'a pris":
-em
ou
bi
en
-ema
-et
-eta
-eg
-ega
-ema
-emara
-etan
-etana
-egan
-eS&na
- 53 -
Ces pronoms peuvent indiquer 1'objet direct ou indirect,
lis ne prennent pas 1' accent d'intensite.
b) L' absence d'une forme - ema n (creee dans les parlers occiden-
taux par analogie & -et an , plur. de -et) est e. noter.
d) Des contractions vocaliques donnent lieu a des formes - imfa ).
-it(a) . . - (si la forme verbale s laquelle ces pron. suffixes
se rattachent se termine par i) et -ema^ - e t a_. . . (si la forme
verbale en question se termine par aji: me-zani3(a) "tu le bats",
me-zaneS(a) "il le bat" (au lieu de kb . me-za na+esa) (Phn. §
15 bis c). On pourrait ainsi distinguer zadeS(a) "il le battit"
(zad .+ eSa) de zadeS(a) "il l'a battu" (zada + esa)
§ 11.2 - Emploi du Pronom suff ixe ob.je t comme possessif
a) -em, -et,-es, -ema, -etan, -esan, pron. enclitiques (analo-
'gues au.lt.) ; -ema, -eta, -eSa, -einara, -etana, -esana, s' em-
ploient lorsque l'objet possede auquel les pron. se rattachent
est s. l'obgectif : dest-es" "sa main", dest-esa gerefti "tu as
pris sa main" .
On dit'dest-o pays "ses mains et pieds", deste por-zores"
"sa main vigoureuse" . Notons aussi : fardayS "le lendemain (de
ce jour-la)". (Phn, § 24 a).
b) II faut remarquer la concordance entre une forme comme - ema*
e "k e + ma (e d'ezafat + ma). L' analogie se retrouve dans toute
la serie de*~ces pron. enclitiques ; cela semble avoir eu une
influence sur le timbre de la voyelle e pour toute s les person-
nes (la prononciation traditionnelle et savante est' -am, -at,
-aS,-e + ma, -etan, -eSan) (cf. § 111 b)
c) Des contractions vacaliques, les me rues que pour l'-e d'ezafat,
ayant lieu, affectent le -e de ces pronoms enclitiques : de*t
"ton village", bandet "ton serviteur", baSdayt "tes enfants",
zendagyt "ta vie", abroyt "ton sourcil", suyt "ton mari" , nayt
"ton roseau", payt "ton pied" . . . (Phn. § 24 a - Cf. § 103b)
d) Dans une proposition 1'ezafat suivi du pronom reflechi peut
remplacer le pronom suff ixe ; l'objectif si 1' action vise un ob-
Jet appartenant a iba£ersonne meme du sujet. On pourrait aussi
bien dire : asp-em-a foroxtom "j'ai vendu mon cheval" que s asp-e
xod-a foroxtom. On dirait : asp-et-a foroxti = asp-e xod-a foroxti,
asp-etana foroxten = asp-e xod-a foroxten. Le pronom suff ixe ne
s'emploie cependant pas pour la lere pers. d u plur . et on peut
seulement dire : asp-e xod-a. foroxt em.
Cette meme observation s' applique dans un cas important :
celui de la 3 erne pers. (sg. et plur.) : asp-esa foroxt ne signi-
fie pas (contrairenient aux parlers per sans d'Ouest, qui ressem-
blent au francais)"il a vendu son (propre) cheval" mais seule-
ment "il a vendu le cheval d'une autre (4eme) personne (dont on
vient de parler)". On- dit en kb.: asp-e xod-a foroxt (et on.com-
prend que le cheval appartenait a celui qui l'a vendu). (Cette
tendance a preciser se retrouve d'ailleurs aussi dans les par-
lers persans occidentaux ou 1 ' on dit aussi : asp-e xod -es-a. . j
- 54 -
En kbc le pron. suffixe suit le pron. reflechi dans un
"but emphatijue de portee plus g;nerale : § 113 b , c).
e) -eS peut etre postfixe e un' adj . dans diverses comparaisons :
kalan-es "un plus grand". On dirait aussi en pari ant par exem-
ple de deux freres : kalan-es aaiada bud ya xord-eS "C'est le
prand qui etait venu ou le petit ?" (et la reponse serait par
exeniple : xord-eg "le petit"), yak xub-eSa byar "apportes-m' en
un (qui soit) bien". On dit f amilierement* yak doxtar-e xub-eg
"une belle jeune fille" et : xub-es" as "elle est belle". Par.
dedain on interpelle quelqu'un : bec'ares' "miserable !".
f) Ces pronoms peuvent etre postfixes e certaines prepositions :
bar-et "pour toi" , da~yS "li'-dedans" (da + eSjlt. dar + eS,
Phn & 24 a) itatym "avec moi" (kati + em)...
g) Ces pronoms s'.ajoutent aux noms de nombre precedes de -ar
(It. ba r) : ar-Sar-etan "vous, tous les quatre" , ar-duy-ma~ Tr nous
deux". Des pronoms sg. sont employes pour designer le plur. avec
une nuance pejorative : ar-<5ar-et bandi meSa "vous serez inter-
nes tous les quatre", ar-ses" gir-amad "tous les trois sont cap-
tures" .
b) Pron. suf. ajoute au sujet nominal (sens de dedain) : Nasim-
e§ amad "Ce Nasim vint"
IV - PRO»lS REFLECHIS
§113 -
a ) xwe s et xweStan ne sont pas en usage dans la langue parlee
(S.ll ou xeg-a signifient "parent"), xod reste le seul pronom
reflecni proprement dit du kb. : xod-a da ayna did "il s'est
vu dans le miroir" , az-xod paida kada "il a trouve (cela) lui-
meme", kar-e xoda bo-ku "fais ton propre travail", xoda andaxt
"il se precipita" , xod-e Aslam amada bud "Aslam lui-meme etait
venu", qadr-e az xod kalan-tara danestan "reconnaitre la valeur
d'un plus grand que soi" , qadr-e az xod kalan-tara bedan ''recon-
nais la valeur d'un plus grand'que toi !", xod-ema did =. xod-e
mara did "il a vu moi-menie" .
b) On dit plus couramment : xod-em, xod-et.. .. (avec le pronom
suffixe) que : xod-e ma, xod-e tu... (ezafat + pron. pers.)
"moi-meme", "toi-meme" . . . l/emploi emphatique des deux fa^ons
en meme temps (ainsi en quelque sorte combinees), est aussi a
relever : ma xod-em, tu xod-et...
c) az-xod-em, az-xod-et... "le mien", "le tien"... marque 1 • em-
phaae. az-xoda byar "apporte le tien", i az-xod-etan as "cela
appartient a vous-meme"; De meme on dit avec l'ez'afat : kar
az-xod-e af\ana's "1' affaire airpartient aux Afghans eux-memes";
formule de polxtesse ; xubi az xod-e soma 's "ce qu'il y a de bien
vient de vous-meme".
• • • / • • •
- 55 -
d) On dit aussi bien : ma xod paisa dar-om "j'ai moi-meme de
1' argent" que : ma xod-em (= ma xod-e ma) paisa darom. On entend
aussi : ma az-xod (= az-xod-em) paisa da^om.
e) Voir § 112 d : role du pron. refl
la $eme pers. et "la 4-eme personne" .
dans la distinction entre
V - PRONOMS DEMONSTRATIFS
§ 114 - Construction des pronoms demonstratifs
a) Tandis que i "ce, cela" repond s in du It. (pour 3s s objets
rapproches) ,le"~pron. pers. (§ 110) u "ce... Is, cela" est employe,
comme demonstratif ,1a ou le It. pre sent e an (pour les objets eloi-
gners) : i pyala "cette tasse" , u pyala "cette tasse-la" , az-i
"de cela", az-u "de cela", i-kas "cette personne", i-kasa "ces
personne
pas nomme
wa (u
nes" ... Le pluriel ne s'emploie que lorsque l'objet n'est
mme, il se forme a partir du sg. : ya (i + a) "ces" et
+ a) (§ 110 e) "ces... la" (Phn. 24 b) .
b) Les mots ena "voici" (It. enak/inak) et ona "voil&" respecti-
vement combines avec les pron. i et u ont donne : eni (ou ini )
"ceci" et onu (ou unu) "cela" (Notons en passant les formes fami-
lieres-. enaike "tiens le voici !" et onaike "tiens le voila ! " .
c) Les pronoms demonstratifs i et u prefixes de am (It. ham ) don-
nent ami "ce meme" et amu "ce meme... la".
d) Ces deux dernieres formes respectivement precedees de gna et
ona donnent
en-am-i
"ceci meme"
on-am-u "cela meme".
e) On obtient ainsi le tableau presentant les quatre series
("avec degre croissant d'emphase) de pron. demonstratifs du kaboli
On remarquera aussi le changeraent vocalique dans les formes au
plur. en les comparant aux formes correspondaates du sg. L 1 accent
d'intensite se place toujours sur la derniere syllabe.
Singulier (et pluriel) avec ou sans designat ion de 1* ob.je t
1
' *
III
IV
i
u
eni
onu
ami
amu •
enami
onamu
ce,
t> " • • •
ceci
la,^ela
ceci
cela
ce .meme
ce meme ... la
ceci-meme
cela-meme
Pluriel : sans designation de l'objet
I
II
III
IV
wa
enya
onwa
amy a
anwa
pnamya
onamwa
ces, ceux-ci
C 6 S » « » J. d ^ '
ceux-la.
ceux-ci
ceux-la
ces memes
ces memes. . .la
ceux-ci memes
ceux-la. memes
- $b -
■"i
f ) Le y ou le w de liaisons apparaissent lorsque les pronoms demons-
tratifs sont suivis de mots e. initiale vocalique (Phn. § 22) i-y-
adam (i-Fada-m), u-w-adam (u- w adam) , eni-y-adam, 6nu-w-adam. ^
D'autres chutes et contractions de voyelles, faciles a reconnai-
tre peuvent avoir lieu : i^s "c'est ceci" (It. in-ast), u^s "c'est
cela" , on amu ' a "c'est cela meme" , etc... Pour les pron. demonst .
au plur. on remarque les mSmes faits que pour les noms plur.en a.
i~ Noter : yam "cela aussi" ft, + am It . in-ham) signifiant
egalement "ceux-ci aussi" (ya + am7 (Pan. § 24 b)
g) La forme em est plus frequente qu'en It. ; on aiemsal,
em-roz, em-Saw ; pour "cette fois" on peut dire : em-bar = em-ga5t,
em-daf a = em-karat .
§ 115 - Formes demonstratives des composes a dverb iau x
a) L' enumeration des changements d'ordre phonetique auraitici une
portee pratique moindre que la presentation des tableaux ;^il
est toutefois important de remarquer en plusieurs cas l'abrege-
ment des voyelles (Phn. § 16), 1' apparition de n (of. Phn. § 56)
et la gemination de certaines consonnes (Phn. § 60 d). L' accent
d'intensite porte tounours sur la par^ie propreinent demonstrati-
ve des composes : aMENja..., onaMOSSu.
b) Adverbes de l ieu
i,-ja et en,ja / in,ja
^ci"
Nous avons deux formes de sens equivalents
I
■
• II
III
IV
i<ja
= inja
enija
= eninja
.. amija
* amenja
enamija
= enamenja
uja
= onja
onuga
- ununja
amuja
* amunja
onamuj a
= onamun j a
c ) Adverbes mar quant la direction : On a deux series £quivalen-
tes issu et " isson "vers ici"(Phn.§ 60 d) mais qui ne different
que par leurs terminaisons. Nous en donnons ici une seule forme
I
II
III
IV
issu-
enissu
ami's su
enamissu
ossu
onossu
amossu
Snamossu
d ) Adverbes de manie re : etto "comme cela" (It. In-tawr ) se
prononce aussi ettor Tet -.ottor . . . etc..) (Phn.. '§ 60 d) ; nous
donnons ici la forme sans r final :
I
.11
III
IV
etto
enetto
ametto
enametto
otto
onotto
amotto
i
onamotto
*
- 57 -
e ) Adverbes de quantite : eqqa "de cette quantite-ci" (it. in-
qa dar /in-qadr) . On entend rarement egqad . . .
II III IV
eqqa eneqqa ameqqa enameqqa
°Q.Q.a onoqqa amoqqa onamoqqa
f) Le_SL_.autre s composes adverbiaux s'analysent plus aisement les
changements phonetiques etatt~*inexistants ou aisement reconnais-
sables. On a-, i-wax "maintemant" (It. in-waqt ) , u-wax , etc...
g) Les formes interrogatives telles que ceqqa "de quelle quanti-
te ?'^' (It. ge-qadr ) s'analysent plus facilement au point de vue
phonetique apres 1' etude de ces composes adverbiaux.
VI - PRONOMS INTERROGATES
§ 116 - a) ki "qui ?" (pour les personnes) est phonetiquement dis-
tinct du pron. relatif ke : ki did "qui a vu ?" , ki-ra didi "qui
as-tu vu ?", byadar-e ki "le frere de qui ?" . Les changements
phonetiques sont reguliers : ki-y-amad "qui dst venu ?" , k'-ira
gerefta "qui a pris cela ?" . Avec le verbe etre au present on a
kistom "qui suis-je ?" , kisti, kis... L'emploi de ki-y-astom,
ki-y-asti, ki-y-as... est seulement emphatique.
Le pluriel kya est d'un emploi moins courant : kya amada
bodan "quelles sont les personnes qui etaient venues ?" (= ki
kasa. amada bud(an), = ki-ki amada bud ?) . ki-ki,a, comme en It.,
une valeur distributive.
b) 61 "quoi ?" (pour les choses) : 61 bud "qu'est-ce que c'etait ?"
<5i-ra didi "qu' as-tu vu ?", sar-e 61 "sur quoi ?", 61 kar dari
"Quel travail as -in. ?" , 61 entre en composition dans des formes
adverbiales interrogatives tres usitees : c'i-wax(t) "quand ?"
(It. 6e waqt), az Si-jat "pour quelle raison ?" (It. az de jehat)
Pour dire "Comment ? de quelle facon ?" on a : Si-raqam = <5i-qes 6 m.
Les changements d'ordre phonetique sont similaires a ceux
que l'on observe dans le cas de ki ; on dit : 6i-y-awordi "qu' as-
tu apporte ?"..., <5istom "que suis-je ?" , Sisti, 61s,., Les formes
"pleines" Si-y-astom, Si-y-asti, ci-y-as... sont employees dans
un but emphatique.
Dans certains composes on a 1 a forme 6e+ : 6era "pour-
quoi ?" , <5era-ke "car"; ceqqa "de quelle quantite ?"
On a 6o - dans <*ot6 "comment ?" (It. £e-taur) sous l 1 in-
fluence de 6 du second terme du compose (Phn. § 18, Cf. § 115 d) .
Le pluriel <5ya ; ex. : <5ya~rs gerefti "quelles sont les
choses que tu as prises ?" (= di-<5i-ra gerefti), 61-61 a, comme
en Ifc. une valeur distributive.
58 -
c) kodam "lequel" , kodama "lesquels", kodam-yaki "lequel d'entre. . ."
kodam-eSan ou kodam-yaky-San "lequel d'entre eux" , kodam-su "par
ou" , kodam qesm "laquelle (de ces);- facons" . . .
d) dan(d) : Les faits d'ordre phone ti que sont ■ I. noter. On entend
aussi couramment dan que 5and pour : 6an-roz "combien de jours",
6 an- Saw "combien de- nuits", dan-sal "combien d f annees" (Phh.§ 57 b)
On dit can pour : <5 anna far "combien de personnes ?",
dandafa (-" camber = dankarat) "combien de fois?", canqes 6 m ( =
danraqam) "combien de sortes ?" . Le pronom devient toujours
dam devant le b (Phh. § 59. .d).. . . ■ ■■
On a dand dans: c and- adam "combien de personnes" , dand
omor (it. kjomr) kada "quel age a-t-il ?"
e) kai "quant V" , az-kai "depuis quand ?" , ta-(ba)-kai "jusqu'a
■• quand ?", kai-dega ( = kai-dega-baz) "et quand alors ?" .
f) ku se traduit en frangais "ou est-(ce), montrez-(le) moi ?" :
ku-paisa "ou est 1' argent (dont tu parlais) ?" . On dit d'ail-
leurs aussi ku-ke (ke = ce que vous me dites - sous-entendu -), •
ku-dega "alors, ou est-ce ?"
g) ko.ja "ou" : koja me-ri "ou vas-tu.?", koja god "ou est-il
alle ?" , koja-yt awgar sod "par ou- as-tu eu mal ?" , kojasti
"ou es-tu ?", kojas "ou est-il ?" . . .
VII - PRONOMS HELATIFS
§ 118 -
a) Paralleiement au It., ke "que" subit des assimilations voca-
.liques, lorsque . suivi par des mots s initiale vocalique : ki
"que ce" (ke + i), kini- kini/keni "que ceci" (ke + eni), kami
"que ce meme" (ke + ami), kenami 'que ceci meme" (ke + enami),
ku "que^ce.o. Is",' (ke + u> , konu "que cela", k e ya/kya "que ces"
(ke + ya ) . . . ke^a "que ces... la"... On a de meme kaz/ke^az "que
de..." (ke + az), ku/ke y u "qu'il, que lui" (ke + u)...(Phn.§§
21, 22).
b) L'emploi de ke apres les formes nominales, pronominales et
advtJrbio.lvo eot comae le It. : mard-e ke "l'homme qui.../ l'hom-
me que...", kas-e ke "oelui qui/celui que... 1 ; i kas-e ke , u
kas-e ke, wa(-ye) ke "ceux qui/ceux que", ar-kas ke "quiconque",
ar-di ke "n'importe quelle chose qui/que...", u-jay(e) ke "la
ou" , ar-jay(e) ke "n'importe od", otor ke/ottor ke' "de la facon
que /qui. . ./dont ..." , ar-dotor ke "de n'importe quelle facon que/
qui. . ./dont . . ." .
c) Les cas et fonctions de ke sont pareils au It . : tu ke "toi
qui.../toi que... /toi dont...", tora ke "toi que, toi a qui",
o^ke "0 toi qui/... que", u ke myaya "celui qui vient", u-ra ke
mar gazida "(ce) lui que le serpent a mordu...", tu ke del-et
xo§ as "toi dont le coeur est.pyeux", daktar-e ke mar? z peg-eS
na-y-aya "le docteur chez qui (aucun) malade ne Vient...''
jay-e ke safar me-kon-i "la ou tu voyages", ar-jay(e) ke be-xay-i
"n'importe ou tu desires".
- 59 -
d) ke suivant ki et 61 peut etre omis : on dit ar-ki ke byaya
"quiconque vient" - ar-ki byaya ; ar-ci ke gofti '"tout-ce que
tu as dit" = ar-Ci gofti.
VIII - PHONOM IBDEETHT
i 119 -
a ) ^as - Ex. : kas na-dara "personne n'a ; ou n'a pas", besyar
kasa "beaucoup de gens", kasay(e) ke "ceux qui/ceux que", kas-e
•^amada "quelqu'un est venu ?" ou ki amada (reponse :) kasse ne
"fcon), personne !" (Remarquer la gemination "expressive" de s
(Ban. §60a). ~
"b) adam/mardom/ensan "on" (Stx. § 172 b) : adam ke najor basa
"quand on est malade...", i-ra mardom xo§ na-dara(/ji) "on n' ai-
me pas cela" , ensan i kar-a na me-kona "on ne doit pas commet-
tre cela".
c) yak , yak-e / yaki . On dit : yak nafar (yag adam, yakkas) amada
"quelqu'un est venu" = yaki (/yak-e) amada, yaki(e) ma "l'un de
nous", yaki§-a begi "prends en un !".,.
d) k oda m : relevons : kodam-e "quelqu'un" = kodam-kas-e, kodam
w.axT't ) """a un certain autre moment", i-ra kodam dewana-ra bogo
"va dire cela e un f ou" .
e) fela n "un tel" ; on dit aussi : felani, felan-kas, felan
adam (plur, felanya, felan- kasa. .. ) felan-c'iz. . .
f) baz-e (It. ba£z-e) "certain", baz-e iue-gan "certains disent..
ou bazya (plur.), megan ;. baz-e kasa "certaines personnes" =
baz-e adama ; baz-e <5iza "certaines choses" .
g) e<5 (It. he<5) : "aucun" , e<5-kas(-e) e6-ciz(-e) na gofta "per-
sonne n'a rien dit", e<5-wax(t)(-e) "jamais", e<5- t jay(e)' "nulle
part", e<5-kodam "aucun" ; da e<5 Sar "en aucune ville", ba e6
raqam "d'aucune facon"... Relevons e<5-e "rien" : e<5-e na-gof(t)
"il n' a rien dit" . . .
n ) (Siz-e / giz-e "quelque (chose)". <5iz-e ke be-xayi "ce que tu
youdrais", <*iz-e na-gof(t) "il n'a rien dit", <*iz-e az-ma,
ciz-e az-Soma "quelque peu de nous, quelque peu de vous".
6iz-e paisa "un peu d 1 argent".,.
i) ar (It. bar) "chaque", ar-kas "quiconque", ar-kodam "chacun"
ar-2iz ke "tout ce que...", ar-ki "chacun, toute personne", ar
yaki(e) ou ar-kodam-e "chacun de...", ar-di "toute chose"...,
ar-jay "partout", ar-wax(t) "chaque fois..., tout le temps",
ar-qadar ke delet 5aw-a "autant que tu desires". Avec *ar-du-ye-
ma "nous les deux", ar-se-(ye)-tan "vous Tes trois",les verbes
correspondant se mettent au pluriel (sauf s'il s'agit d'une
interpellation dedaigneuse) .
J) ama (It. hama) "tout" dans les formes ama-kas(S), ama-oay(a),
ama-<5iz(a), ama-mardoma, ama-wax(ta) . . . qui cedent sur tout pla-
ce a des formes composees avec ar (sauf lorsque ama - comporte
une nuance et signi'fie "tandis que tous les autres..."). ama
■1
,*_
1
- 60 -
veut dire simp lenient "tout" dans les formes pronominales telles
que : ammetan "vous tous" , ammeSa rne-xarom "je 1'achete en entier"
(ltmt. :"j'en achete le tout").
amagi /ammagi precede seulement les formes plur. ou au collectif :
( ammagi kasa, ammgiSa...) comme synonyme empnatique de ama .
ame / amme (ama + e d'ezafat) ((= ammagi -(e)) est d'un emploi con-
rant : amme mardom ''tous les gens" (ltmt- : "le tout des gens")
On a aussi : annua"! "<:.) •■
k) ^ol-e /koll-e (part out equivalent de t aman- e ) : koll-e kasa,
koll-e 6±za, koll-e roza (tamam-e roz "toujours" ; tamam-e s'em-
ploie plus souvent que kpl avec les formes au sg.) koll-etan
"Vvjug Jo^3". , koll-ssan-a didom "je les ai vu tous", koll-e bafia-ra
diaom "j 1 ai vu tous les garcons" .
1) £an(d) "quelque" . ((On a aussi yak-dan(d) qui s'emploie partout
comme gan(d) mais dans un sens plus restrictif au point de vue
numerique)). 5an-ta "quelques", can-- dan a "quelque, quelques uni-
tes", <5an-ciz(e) "quelques objets", fian-taraf (e) "quelques di-
rections, par ici par Is.", (5an-roz(e) ou <5an-sab&(ye) "quelques
jours" ...
m) dega (It. digar , plm. § 18, 50 b) "autre" : dega-kas "un au-
tre", dega-kasa "d'autres personnes", dega-diza "d'autres choses" ,
dega mardom(a) "d'autres gens", dega §ar "autre ville" (plur. :
dega Sara) . ■ . ■
Dans un sens plus adjectival : kas-e dega "un autre"
(plur. : kas-ay dega), c"iz-e dega, Sar-e dega.
Dege ( dega+e It. digar+ e d ; ezafat, Phn. § '21 c) ; deges-a
byar "apportes m ! en un autre", degeSan xos nes "1' autre (parmi
eux) n'est pas content".
yak(i)~dega/yagdega. exprime la reciprocity : yaki-dega-
ra dost daran "ils aiment 1'un 1' autre", az ar-du so yaki-dega-
ra me-zanan "des deux cotes ils se frappent (les uns les autres)' .
n) kam "peu" : kam kas(e) "peu de gens", kam kasa(ye) signifiant
"peu de ceux dont il s'agit, dont on parle" est mo ins indefini.
kammewa "peu de fruits", kam-e "un peu de , kam-war-e = ya(k>
kam-ware "un pen de" (§ 156 1° 44), kamak-e "un petit peu de",
ya(k) kamak-e, ya(k) kamak-ware "un tout petit peu de..."
o) besyar (ou xele) "beaucoup" , besyar kas "beaucoup de gens"
(besyar kasa, a un sens moins "indefini" ) , besyar paisa "beaucoup
d' argent", besyari(-ye) "la majorite de..." est d'un emploi courant.
p) yagan kas(a)"certaines personnes", yagan yagan "parfois quel-
que s-uns" .
§ 119 bis - Le numeral indefini
a ) -ftgsylS kasa "beaucoup de personnes", besyar diza "beaucoup de
choses".., on dit moins couramment : <5iza-y besyar, besyari-(e)
kasa "la majorite des personnes", besyari mardom "la plupart des
gens" .
- 61 -
On emploie xele (= besyar ) moins frequeniment . zyat
( lt; * zejad) est plus courant : zyatar-e mardom = zyat-e mardom "Is
majorite des gens", zyatarak "un peu plus".
t>) kam kas(e) "peu de gens" ; kam(ak)-e i waraqa-ra
lu un petit nombre de ces feuilles" ; kam(ak)-war-e
peu", kamtarak "un tout petit nombre". L'emploi des
andak est moins courant.
xanda "il a
"quel que
formes avec
c) diz-e az faransawya "une partie des Francais" , dizak-e az ou
dizak-e-war-e az..„"une petite partie des..." (yak)dand nafar-e
(az) "un petit nombre de personnes (parmi les...)", dan-ta-ye
"quelques-uns des..."
d) yak penja nafar " quel que s cinquantaines de personnes"...
e) Des locutions adverbiales empl
bre : yag-zare (It. yak zarra-e)
ment pour designer la quantite et
peuvent e"tre suivis de:-war-e,(§
"un grand nombre de voitures (e c
un amas de . . . ) . Quelques expressi
grand nombre, sont e. noter : yag-
yak-pandaki (ltmt. : un sac de...
calamite celeste de..'.)-.
oyees pour designer le nom-
yaq qadre f s' employant non seule-
la masse mais aussi le nombre,
156 W° 44). On dit.-yak kot gadi
heval)" (ltmt. : un tas de . . . ,
ons plus imagees indiquent le
alam (ltmt. : tout un monde de),
), yak-bala-y-xoda (ltmt. : une
De meme certaines formes composees avec '-besyar , kam, diz,
ont des fonctions adverbiales.
IX - LES NOMS DE NOMBRES
§ 120 - Nombre s Cardinaux
a) 1
yak
2
du
3
se
4
dar
5
pain(J)
6
Sag
7
af(t)
8
a§(t)
9
no
10
da
11
yazda
12
dwazda
13
sezda
14
dar da
15
panzda
16
sanzda
17
avda
18
a£da
19
nozda
20
bis(t)
21
bist o-yak
22
bist o-du
1374 : azar-o sesad-o
30
si
31
siw-yak
32
siw-du
40
6el
41
del-o-yak
50
penja
51
pen jaw-yak
60
Sast
70
aft ad
80
aStad
90
nawad
100
sad
200
do sad
300
sesad
400
darsad
500
pain( j)sad
600
SaSsad
700
af sad
800
aSsad
900
nosad
1000
azar
2000
do-(w)-azar
3000
se-(y)-azar
aft ad-
dar
./..
62
>) Observations :
"1" : La consonne finale de yak (qui n' est jamais prononce
y a/ya conune a l'Ouest) se transforme en quelques cas, selon
la nature du phoneme initial du substantif qui le suit (voir
Phn. § 59 1).
"2" : du ne conservant sa forme que i>rsque isole devient
toujours do devant un nom : do nafar "deux personnes" . Le w de
liaison est faiblement articule devant une voyelle : do-w-adam
"2 personnes". On a de meme : n6-w/*-adam "9 personnes"
"3" et '9" Of. Phn. § 28. '
"5" (Phn. § 20 b), "7" et "6", "20" (Phn. fe 57 a) : les
consonne s finales sont prononcees devant les voyelle s.
"10", "11", 12"... le a final peut devenir a (Phn. .§ 23 a)
surto!*fc lorsque le nombre precede un nom ou le suffixe - om de
1' ordinal.
"17" avda est parfois dit abda (Phn. § 36 b)
c) Notons des formes kb . vulg. cornme avec _ ya kam "un de moins"
(yak-kam) : yakam si "29", yakam §ast "5
Qtt
d) yak-jora "une paire de...", le t oman indique e Kabol 20 uni-
tes de monnaie courante : vulg. <5ar-toman "quatre-vingt" ,
dtoazda toman "240"... Le mot dar.jan "douzaine" est de provenan-
>ri represente 20 unites de troncs d'ar-
ce anglo-indienne ; kor::
bres, de poutrelles, etc.
e) Le lak vaut 100.000 et :le kor8r "10.000.000" . On dit aussi
bien j sada "des centaines de... 71 "^ azara "des milliers de . . . " que
laka "des centaines de mille", korora "des dizaines de millions
de..." pour marquer tout simplement un nombre immense.
f) A Kabol le - ta d' enumeration n'est pas postfixe e yak .
l'est aux autres nombres : do-ta adam, se-ta asp. La form
II
orme
pain§-ta est a relev-er (Phn. § 5$ g). Afta-yi xest "le 7 de
carreau" , bis-ta-ye axer "les vingt derniers (Phn. § 52 e).
dana ne s'einploie pas seulement pour les chose s en
"grain" comme -.do-dana berenj "2 grains de riz" ; on dit aussi
pain-dana seb "5 pommes" et meme : <3ar-dana motar "4 voitures
(automobiles)" .
§ 121 - Nombres ordinaux
a) Le suffixe
■om
ler aw(w)al
2eme dowwom
3eme seyom/sewom
4eme Sarom
5eme painjom
6eme §a£om
7eme aftom
8eme aStom
9eme nowom
lOeme da-om
Heme yazda-om
20eme bistom
21 erne bisto-yakom
30eme si(w)om
50eme penj'a(w)om
273eme dossad-o aftad-o sew-om
• ••/•••
- 63 -
b) Pour les suffixes ordinaux -omga, -omenga, voir § 156 No s. 21, 22.
c) yak°S e-t naxost n* existent pas dans la langue parlee de kb.
d) car-ora^naf ar "la 4eme personne" est plus emphatique que :
nafar-e tfar-om. II en est de meme pour: avwal roz, compare au--roz-e
awwal ; et.- bist-o-aft-om Saw-e rainazan , par rapport &s Saw-e bist-o-
af t-orn-e ramazan "veille du 27 Rainazan" . On dit da axer-e no-worn
ma oStok tawallod me-ga "s la fin du 9eme mois, nait 1' enfant".
e) Notons 1' absence du suf . -cm dans : Saw(-e) Sas (6eme nuit
apres '& naissance de 1' enfant 77 roz-e del (40eiae , et dernier jour
de deuil), manzel-e se "3eine etape" , etc... (Stx. §184 d).
§ 122 - L e distr ibutif :
a) yag-yag nafar "un par un" , do-do nafar = du-ba-du "deux par
deux" = dotayi dotayi" ... On dit : ale painj-painj megera "main-
tenant il prend 5, chaque fois" (Cf. § 16$^.
b) On dit : toxm-a dar-i xarid "il acheta les oeufs s raison de
4 (par afghani)" . . .
§ 125 - Le _ _mu l tiplicatif :
a) do-ta-yi "p deux, deux £ deux", yagana "I 1 Unique", dogana =
doganagi " jumeaux" , do-qata = dolla "double" (ltct. a deux plis)
se-gana, se-qata, se-la...
b ) M barabar-e i (ou v . az-i) "trois fois plus grand que cela" =
se dand-e i = se qadar-e i = se qaidar-e i = se-ameqqa "trois
fois autant" .
§ 123 bis - L' enumeration de s especes
dar-raqam "4 sortes" = car-qes(e)m = c"ar-rang. Moinsfre-
quemment on entend : 6&r-jeias i <5ar-bab : Sar-jens teka darem
"Nous avons 4 genres de tissus" .
§ 123 ter - L'lteratif
a) ex. : do-dafa "deux fois" (It. daffca), do-karat = do ra (It.
rah/rah) = do-bar. Rarement on ent end •■ do-mart aba.
*
b) dafe .dowom "la deuxieme fois" = karat-e dowom = bar-e do worn.
On dit aussi dowom dafa = dowom karat = dowom bar = dowom-ra.
§ 124 - La fraction
a) Mm se dit aussi nesp "moitie" (It. nesf , Pnn. § 35 a) ; mais
"un et demi" se dit seulement : yak-o-nim et "trois .et demi"
se-w-nim... Noter la f orme-du-nim "deux et demi".
b) s§-yak "un tiers", <5ar-yak "un quart" (abrege souvent erugSr-ak),
hast-yak "un huitieme"... On dit moins couramment-. az-se yak (1/3)
az-<*ar yak (1/4)... <5arak est le quart de ser qui (a Kabol) vaut
approximativement 7 kg.
64 -
c) "8 sur 10 des personnes" se traduit : az da-nafar aSf = az
da 'afit nafar = az da-nafar ag(t)-nafar. Le mot nafar peut cha-
que fois comporter le suff ixe -eS/ egam du poesessif .
d) paw "un quart" (de l'ind.) est exclusivement employe pour de-
. signer le' quart du <2arak (poids)'
§ 125 - Indications et mesure du temps
II serait utile, au point de vue pratique, de donner ici
certains mots et expressions en usage pour la mesure du temps.
a) L'heure : le mot ba.ja (emprunt indien) exclusivement employe
dans la langue parlee est suivi du nombre indiquant l'heure :
fi.Sn "hgia "a qiiatre heures"... Mais on dit de plus en plus : sat-
e-c"ar (It. safcat-e cSahar) . Parfois, les deux mots sont employes
(l'un avant et I 1 autre apres le nombre indiquant l'heure) sat~e
<5ar baja ;
5ar baje sob "4 heures du matin", da baje sob "10 h. du
matin", dwazda baj-e SaSt (*roz) "midi", yak baje piSin "13 h."
(piSin = apres-midi) fiar baje digar "16 h." (digar ="fin d'apres-
midi"), af baje §am "19 h." (Sam : le temps qui suit le coucher
du soleil), da baj-e xoftan "22 h." (xoftan : le temps de "cou-
cher"), dwazda baj-eSaw "minuit" .
daqa est la forme abregee (Phn. § 64 b) de daqiqa "minute"
aSt baja-w bis daqa "8 h. 20" = sat-e aSt-o bis daqa = aSt-o bist.
Pour dire "il vient s. 11 h. 25" par exemple, on dit generalemeiit
bist-o painj daqa gozaSta az yazda myaya^et pour "il vient £
11 h. moins 25 : az yazda (baj'a) manda bist-« painj daqa myaya =
bist-o-painj-kam yazda myaya.
On n'emploie presque plus le mot d'emprunt indien paw
dans le sens d'"un quart d'heure" : paw-bala se "3 h. et quart",
paw-kam se "3 h. moins un quart". L'arabe robt "un quart (d'heu-
re)" n 1 est pas en usage e Kabni. On dit : panzda daqa "15 minutes"
Remarquons en passant que ba.ja ne signifie jamais une
heure = 60 minutes .. do-bag a veut dire "2 h." '(du. matin par exem-
ple)" et non pas "2 heures equivalentes de 120 minutes" qui se
dirait-do-sat (yak sat = "un moment" ou "une heure").
b) dwazde jawza = dwarda-wom-e jawza "le 12eme du 3eme m»is de
l-annee- ■; sas-f?m)e sawr-e azar-o se sad-o si-w <5ar "6-2.1334"( 1 )
(cf. § 156 N° 1) ■ '
(1) Tandis que le calendrier lunaire d'Hegire conserve son impor-
tance pour la celebration des fetes religieuses le Gouvernement
de 1' Afghani st an, comme celui de la Perse, emploie le calendrier
solaire d'Hegire dans le domaine de la vie courante. Les noms
des mois (= les douze signes du Zodiaque) sont en arabe :
(h)amal, sawr , g'awza, saratan, asad, sombola, mizan,[fc|aqrab,
qaws, jadi (jady), dalw, (h)ut.
- $5 -■
B - FORMES INVARIABLE
I - PREPOSITIONS
§ 126 -
a) da "en, dans" (It. dar) (Phn. § 50 b) :
maison" , da mabain-e "e. l T interieur de...".
da xana "dans la
Le r final ne reparait pas devant les voyelles : da aft a =
dafta "dans la semaine" , da as man = dasman "dans le ciel'%
da-w unja "la", da-y-inja "ici".
Avec les pronoms posses, enclitiques : dayS "le-dedans"
(da + es), dayt, dayma... (Phn. § 24 a)
b) ba "a, vers" : ba-5ar bis daqa manda "il est 4 h. moins 20";
ba n'est pas tres frequent dans le kb. II .ersiste dans les ex-
pressions tr^s usitees (Voir § 165 a) telles que : ruy ba xak
aftadan signifiant "prosterner" , omed ba-Xoda kadan "esperer en
Dieu" , ba xair asti "vas-tu bien ?" . Dans les phrases comme :
bazar me-rom "je vais au marc he" (= me-rom bazar), xyal-em myaya
ke "il me vient &. 1' imagination que", la preposition (qui serait
ba en It.) est omise, comme sous-entendue .
Les locutions du It. ba-s6ye, ba-taraf-e, ba-qesm-e, ba-
Yair-e . . . se trouvent rendues dans le kb. par : son-e, taraf-e,
qesm-e; Yair-e ...
Au lieu de : ba-ma go ft "il m'a dit", ba-tu goft... on
entend presque toujours a Kabol ma-ra goft, to-ra goft... On a,
de meme, qassab-a dad "il donna au boucher" et non ba qassSb dad
(Stx. § 180 b).
ba s'emploie dans les locutions adverbiales comme : ba-zuti
"rapidement" (It. ba-zudi), ba-xubi "parf aitement" . . . et les locu-
tions prepositives comme : ta-ba "jusqu' s" . . .
c) az "de" : az car bis daqa manda "il est 4 h. moins 20", az
c"ar bis daqa gosasta "il est 4 h. 20", az koja ' sti "d'ou, de
quel pays es-tu ?"
Mod
la force
re"...
odifications phonetiques (Phn. § 59 b) : aS sawq "(par
) du desir", as sar-em "de ma tete", a'zamin "de la ter-
Dans les locutions prepositives nominales et adverbiales,
avec diverses significations : bad-az (It. ba£d-az) "apres" ,
p§s-az "avant", az post-e "derriere", az pes-e "devant", as sar
"encore (une fois)"', as sar-e "des le debut de...", sar az "a
partir de...", az-i pes "jusqu' alors" , az-i pas "dorenavant" ,
az-bode (az-boda+e) "a cause de..." , as xater-e "pour 1 « 6gard de,
a".
- 66 -
L' einploi dfe az est pleonastique dans : Yair-e az-u "autre
que lui" , bar-e az-u "pour lui" . II en est de me me, dans certains
cas, de l'emgloi de az pour 1' expression du rapport d'apparte-
nance (voir § 103 d.) .
d) ta "jusqu's" :. ta-eaba "jusqu'e demain" (plutot que-, ta-ba-saba)
ta waxt-e ke "jiqu'e, ce que", ta jay(e) ke "jus^ue le ou" ,
ta ke "jusqu* s ce que" . . .
e) bar-e "pour" semble etre une forme abregee du It. ba-ra-ye.
Cette derniere forme subsiste dans-, baray(e) Xoda "pour (la satis-
faction de) Dieu" . -Koter -az-baray(e) Xoda "(arretez) au nom de
Dieu ! " .
f) Autres locut. prep, avec ezafat : peg-e "devant", post-e
"derriere", sar-e "sur" (au lieu de : bar, ruy-e), zer-e "sous",
darun-e "a l'interieur de", berun-e "hors" , nezdik-e = lab-e
"pres de" , palu-y(e) (It. pablu-ye) - ba\al-e "a cote de" ,
myame (It. : meyana+e) "s l'interieur de, entre" = myan-ak-al-e =
ma-bain-e (ce dernier de l'arabe), amra-y(e) (It. : ham-rah-e)
"ensemble, avec", ru-b(a)-ruy-(e) "face e " , post-e-sar-e "der-
riere", peS-e-ruy-e "devanc", son-e "vers".. <
Noter : taraf-a-y(e) Sam "vers le soir" , dam-dam-e sob
"au petit matin" .
g) Quelques prepositions ne se crouvent guere en It . : fatara
"depuis", (en realite postposition) : (az) kai fatara "depuis
quand ?" , (az) pareroz fatara "depuis avant hier" , (az)qadim
fatara "depuis longtemps" , so(b) fatara "depuis le matin", az
xana fatara "depuis la maison" . On a done : a_z suivi dunom du
Temps/Espace et uis de-. fatara, az pouvant etre omis. On entend
rarement fatar . L'origine de fa. tar, n'est pas certaine (1)
Avec 1' ezafat on a-.bax<5-e "pour" (Itmt. : pour la part"
de) (It. bax£-e, Phn. § 58 c) : baxS-et "pour toi" , bax<5-e Yariba
"pour les pauvres"...
II ne semble pas y avoir d' equivalent phonetique dans le
It. de kati / kat-e / qat-e ( 2) "avec" qui rend le sens de ba (cette
dernierepreposition du It. n'existait que dans la oesie populai-
re de Kabol) : kat-e tu = kat-et "avec toi", kat-e caqu "avec
le canif " . . . pourraient se dire aussi respectivement : kati tu,
katit, kati caqu... et la preposition se presente aussi sous
une forme : kati/qati s'employant sans l'e postfixe d' ezafat.
(1) On peut cependant proposer 1' equivalent ancien baat-tar
(It. bafcd tar) (cf . Phn. §§ 34-35, 29, 59 e) ; aujourd'hui
bat tar signifie "plus tard" dans le kb.
(2) L'adj. gat "ensemble" du Kb. (en pa§to : gad-) semble etre
etymologiquement lie a kat (Pnn. § 4-2).
67-
§ 127 - La postposition -a/-ra
Le kaboli emploie largement la postposition -a/-ra "pour,
quant a, en..." dans d' autre s fonct ions que celle de marquer le
cas objet (§ 102).
a) i ketab-a Qasem-a me-baxcom "j* off re ce livre (objet direct)
a Qasem (objet indirect)", inara bas "(c'est) assez pour moi" ,
u-ra xos-e§ na-mya-ya "(cela) ne lui plait pas" (ltmt. pour lui
la satisfaction ne vient pas"), to-ra parwa na-dar-a "quant a
toi, (cela) ne te fait pas de nial" , to-ra rasid ya ne "en as-4u
rec;u ou non ?" (ltmt. : (En) est-il parvenu a toi ?"), aYa-ra
azar salam "Mille saluts pour Monsieur" (ironique), i-ra £and
qimat kada "quel prix a-t-il propose pour cela ?" , u-ra kala-ys'
6ira §od "quant I lui ses 'vetements furent dechires", Aslam-a
baSeS amad "le fils d'Aslam est venu" , az-ma-ra rafiq as "pour
nous, il est un camarade", pesin-a myaya sob-a namyaya "il vient
1' apres-midi, quant au matin, il u.-. vient pas", to-r(a) ba-Xoda
(qasam nie-tom) "je t 1 adjure au nom de Dieu" , yag adam-a me-gan ke
"on dit au sujet de quelqu. 'un que..."
■a
sal "l'annee entiere" . . . On dit tez-a tez = zut-a zut "tout ra-
pidement, en un clin d'oeil"... (Voir Stx. § 181 b).
r6za-rSz signifie aussi "le jour m§me' r , sat-a-sat "a l'instant".
II - ADVERBES
Quelques caracteristiques d' ordre semantiqBe ainsi que des
modifications phone^iques sont a signaler. II serait utile d'enu-
merer les plus important s adv. du kb. bien qu'il s'agisse la sur-
tout d'une question de vocabulaire.
§ 128 - L' adverbe se place avant le mot dont il modifie la signifi-
cation : zud byar "apporte vite" , baz besyar zyat garm as "encore
une fois, c'est trop chaud" .
II r } j a pas 1& (Stx. § 169 a) une regie stricte ( surtout
lorsque l'adv. modifie un verbe) : 1'orateur peut dire : byar zut
soit pour insister sur l'un des mots, soit par negligence et
lorsqu'il prononce avant le mot qui lui vient d'abord I 1' esprit.
- Voir Stx. § 185-
§ 129 - Adverbe s de maniere
a) xub/xob "Men", bad = xarab "mal" , tez = zut (It. zud, Phn.
§ 49 a), raw = desti "vite", asta "lentement", etc... xub-tar/
xob-tar = betar "mieux", battar = xarabtar "pire", t§z-tar =
zut-tar, raw-tar = desti-tar "plus rapidement", etc...
b) bexi/bixi "radicalement , tout & fait", yag-ra (It. yak-ran)
ou yag-dafa (It. yak-dafta) "tout f coup", ettor "comme cela"
o ametto "et de meme" (voir § 115 d) , coto "comment", bar-naq
"sans raison" (It. bar-na-Jjaq) , ba-qast "expres" (It.: ba-qasd)
na-Yalat-i "par erreur", sar-e xod-i = sar-ba-xod-(g)i "de lui-
meme (sans permission)^ rafta rafta "petit a. petit",..
- 68 -
On a : bexi- ba-qa st "tout e fait expres" , bexi na-Yalati
"tout a fait pail erreur", besyar elayi "'.-out £ fait vainement"
(ela "vain, abandonne" -cf. It. hel-/he5t- "abandonner").'
<5i-xasa -y-ke , xod dega "evide rumen" ! eh oui .!", zada-w kanda
"difficilement" , xoda na-kada morda baSa = xoda-na-xasta morda
ba§a "serait-il mort ? e. Dieu ne plaise !".
Noter« del-e na-del "a contre-coeur" .
c) Certains suf . (de meme que -i) s'ajoutent ,- des substantifs
et forment des adv. de maniere : ^-agi coinme dans nimagi "a
moitie" , - ana dans mardana "virilement" . . (voir § I56 l\los . 8,20)
suf. -as ( & 136 . f , g,l,§ 139 c), mesl-e "comme"(lt. me^l-e) est
couramment remplace par le suf fixe - war- e (§ 156 N° 44) . NotoHs
<5iz-e-war-e "quel que peu" , etc...
d) Plus caracteristique est le e/e d' unite postfixe a un adv.
ou un adj. (marquant un "mouveinent habile") suivi par le parti-
cipepasse du verbe "faire" : kada : ex. : cabok-e-kada "d'un ,
geste rapide", asta-y-kada "tout lenternent", taraq-e kada "et
clic !", la§m-e-kada "tout lenternent"... (§ 136 m, 139 d) . ;
Voir Stx. § I89 c, § 190 d N° 17.
130 - . Adverbes de temps
a) ale "maintenant" (It. hal-e, Phn. § 26 c), ga = wax(t)
"deje", der "longtemps, tard" , zut (It. zud) , = wax(t) "tot ,T , .
baz "encore une fois, alors", gay (It. : gah-e, Phn. § 32 a)
"parf ois" , 'gay = argez "jamais", ameSa "toujours" , besyar "sou-
vent", pes "avant", pas/pasan "apres, plus tard", jalt/jald =
na- wax-tar plus
"■ b) em-roz, em-Saw, em-sal, di-roz (d'emploi rare)= dina-roz "hier"
r pare-roz "avant-nier" , peS-pare-roz "il y a deux, jours", di-s'aw
(d'emploi rare)= dina-saw , pare-Saw, peS-pare-Saw, saba "demain"
(de It . sabah) , dega-saba/pas-saba "apres demain", pas-tar-saba
"dans deux jours", saba-5aw "demain soir" , 'dega-saba-§aw. . .
par-sal "l'annee dernier", perar-sal, peg-perar-sal, pe3-tar-
perar-sal, 5ar-sal-peS . . . , sal-e-dega/dega-sal = ba-sal "l'an-
nee prochaine", do-sal-pas "dans deux ans" . . .
c) Suf. s' a j out ant t des subst. pour' former des adv. de temps :
; saw-aki, Saw-ana, afta-war, afta-gi... (voir § 156) .
d) Autres modes de formation d'adv. : gay-gay "rarement, quel-
; quefois", §aw-a "des nuits entieres", roz-§..., yak-rang "con-
t; tinuellement", garamb-as (voir § 136 1) "d' une' f agon rapide
;-;; ' et continue", bad-az-i "dorenavant" (It. batd-az-in) , pe§-az-i
..! \ "jusqu'e maintenant", besyar(i)-wax(t) "parfois", It. ba£z-e-
;> : * ' waqt(-ha), ed-wax(t) "jamais", da-u-wax(t) "g ce moment -1 a " ,
f J ; az-u-wax(t)-ta-*le "depuis" , ain-amu-wax(t) "dej&j s ce moinent-
*.'£{ le"» yagan-dafa = yagan-ra "parf ois" , /ba sal-a-y sal na-didom-es
"<*! , "5e ne l'ai pas vu pendant des annees entieres' 1 .
y 131 - Adverbes de lieu : daru "1' incerieur" , biru "e. l'exte-
rieur", sar "dessus", zer "dessous" , ija "ici", uja "le",
(§ 115 b), dega-jay "ailleurs", e<5-jay "nulle vart", dar-taraf =
Car-do-bar "aux alentours" , ar-taraf "partout",etc . . .
■M
- 69 -
§ 132 - Adverbes de quantite : besyar"beaucoup, assez'Vkam "peu"
zyat "beaucoup", fere man "en grand© quantite" (It. ferawan),
besyar-tar, kam-tar, zyatar..., bexi/bixi "le tout, tout e fait"..
, eqqa (voir § 115?.), Ceqqa, ciz-e-kam "pres,:ue", az-at-zyat "trop"
(It. : az-had-zyad)
§ 133 - Adverbes d' aff irmati on et de_nep;otion_: are "oui" est ra-
renient entendu en kaboli ; il est' rernplace par an (ou simplement
a suivi d'une nasalisation: $ ) qui rappelle l'indien nan ; bale,
le "oui" de politesse, vient d'une forme arabe, "non" et "si" se
disent ne (na etant prefixe de negation), le "non de politeBae
na-xai(r) est tres recent dans le Kaboli : xub/xob/xo/xo "bon !":
xo-bya-dega "d' accord, viens alors" (Stx. §§ 196, 197), <5oto-ne
"comment on !", malom-dar "evidemment" (de : mat lum+dar ). V intona-
tion a un rSle important dans : albatta "naturellement" , x6 "vraiment
On fait suivre ces mots du terme de politesse : sayb (§ 157)
"Monsieur" en s'adressant a un superieur. Dans une langue fami-
liere on dit : ne-baba Equivalent du fran^ais "Mais non, mon vieux ! "
III - CONJUNCTIONS
§ 134- - a) • -o "et" : safed-o sia "blanc et noir" , myayom-o me-rom
"je viens et Je m'en vais", myayan-o myayan "ils viennent et ils
viennent" . Modifications phonetiques (thn. § 24- a) : maw-tu "moi
et toi" , maw-Soma "nous et vous" , tuw ma "toi et moi" , siw-yak
"31", etc... Au debut d'une proposition : w o i paSa do ~ba66a da§t
"et ce roi avait deux fils", waz-tu "et de toi...", o ma xos
na-bod-em "et nous n'etions pas content^' (Stx. § 195)
b) La conj. o peut se repeter plusieurs fois dans une meme propo-
sition comme dans la langue classique :
o est sous-entendu lorsque 1'orateur en exprime le sens par
le ton "("pour marquer 1'emphase) : nan day bas "du pain, du the
et c' est tout !".
eau et grain", ce. que _.
me)... La signification n'est pas imagee dans le kb. vulg. agoq-
magoq "les deux amants" (It x ta5oq-oina LSuq) , Laila-Majnun, Esof
Zelexa "Joseph et Rachel", Aman-Baman"noms de deux periodes conse-
cutives au milieu de l'hiver"...
c) Autres conj . de forme simple : ya "ou" (Fhn. § 50 b), aga "si"
am/am "et aussi" . . . Des formes a contraction comme -oya/-wya
(It. -o+ ya) "ou bien", waga "et si" (It. : o+agar) ; magam (qui,
bien que forme de maga(r) + (h)am (Phn. § 21 a) s'emploie dans le
sens de maga(r) "mais").-a*m "m£me" (Stx. § 211 b)
d) ke "que" bya ke bor-em "viens pour que nous partions" ("Allons-
nous en !"), ke tu raft-i u amad "il est venu lorsque tu es parti",
ke bo-bax-a xub-as "ce serait bien s'i'l pleuvait" (Voir Stx.§ 198).
Notons : nie-bara ke me-bara "il pleut et il pleut !", boro-ki boro
"le chemin est tres long" ( ltmt . : "marche et marche"(^cf. Stx. 189 b)
- 70 -
e) Ex. de locutions conjonctives arec Ke : kas-ke "ce serait si
bien si...", "Ah, si... !", bal-ke/bal-kom (It . bal-ke-(h)am,
Phn. § 20 a) "il se peut que..." (Itmt. : "et meme , tandis que")
ta-ke "tant que, jusqu'e ce que", iera-ke "car'j waxt-e-ke "eta t
donne que, quand" , agar-fii(-ke) "malgre que", ar-<5an-(ke) "bier
que" (It. : har-cand-i<:e) , 61 xasa-y(-e) ke "surtout que", etc...
(Cf . Stx. § 207).
La relation de causalite (cf. Stx. § 213) c' exprime par
la locution az-xater-e-ke "etant donne que, s cause de ce que,
-car" qui peut se dire aussi : az-i-xater-ke = az-xater-e-i-ke ;
dans chaque cas xater peut etre remplace par d'autres mots d ' ori-
gine arabe comme : sabab, darak, babat, J at (It. : jehat), bays
(It- ba es) o'u les mots persans ra-gozar (It. : rah-gozar "pas-
sage"), boda tiui semble repondre a une forme It. buda "existen-
ce", substantif verbal) : ex. : az bode i-ke = az-i boda ke "etant
donne que" ...
IV - INTERJECTIONS
135 - a) Inter j . forme es de simples exclamations: wa-wa "bravo !"
(Pim.- § 36^ c, 28 a) (It. ban-ban), wax "ai'e !" (exprime la dou-
Leur), wiS la pitie, wi (plus souvent employe par les femmes),
la surprise ; way la' stupeur . . . ala ! (It. liala)"allons !, vas-y" . . .
Sont employes comme mterj . avec des nuances semantiques
variables selon le ton de la. voix de l'orateur les mots : bale
("oui" de politesse^y a (oui) ne (non) . . . xo/xo (Stx. §§ 19&»
197).
D'autres inter,]., varient .peu par rap. au It. : aif (lt.b.aif,
Phn. § 26 b), afsos/afsoz "helas" , afarin "bravo ! bravo !",
sobanalla (It. sobhJin- ' Allah) exprime I'etonnement ; ma§ala (It.
ma-£a-' Allah) et; nam-e-Xoda,.sont evoquees par celui qui "admire"
pour eviter 1' influence de son mauvais oeil eventuellement envieux).
b) Sont employes occasionnellement comme interj . : <5op ! "silen-
ce", dard ! "mal (sur toi) !", bala ! "calamite (sur toi) !",..
Notons les mots de souhait comme : xair "benediction !", ba-xair;
pour commencer une action (Cf. Stx. § 190 d, N° 1) : yalla,
besmella, ya-Sar-yar (evocation des quatre Compagnons du Prophe-
te, par les Sunnites). ..
Des formules composees a 1 ' aide des verbes p.renant 1' as-
pect d'une interj . sont soit injurieuses comme : gom-So ! "au
diable !" (Itmt. : disparais ! "), soit elogieuses comme *zenda-ba§i •
namori ! , xarab-et na-ben-om ! " . ■
c) Les interj .» servant a apostropher, et marquer le vocatif :
8 "o \'\ "he I" ^ o ba<5a "eh ! jeune homme !". Les interpella-
tions: 6 byadar, 6 padar sont rendues en Occident par 'Monsieur !"
et 6 xwar(-ak),6 madar par "Mademoiselle , Madame' !" , ala "0"
s'emploie jians la poesie populaire et dans las prieres.
ai n'est employe que pour 1' evocation de Dieu : ai Xoda!=
Xodaya (archaique) ; e/ey est d'un emploi courant : e baY-wan"he !
jardinier !".
- 71 -
d) II convient de dormer ici quelques cris d'appel, de direction
et mise en fuite d&s animaux domestiques ; cris qui sont tres
prociies de ceux employes dans les parlers paSto .
Pour appeler : le chat : pes-peg... le chien : to-to...
les oiseaux : bya-bya... l'ane et le poulain : korru-korru. . .
Pour^mettre en fuite : le chat : pest(e), le chien : cex(e)/
ceV(e) ou Sexa/ceYa, le petit du chien : koc(e)... On dit au chien
or-kes-kes (ou : begi) "attrape-le !". Pour faire marcher l'ane :
exx, dyan, le cheval : £u, le boeuf : ooha, le veau : Skooley, le
troupeau de moutons : See-hay, derr-rey = terr-rey, la chevre :
6eke. Pour la nise en fuite des oiseaux : kes, kes-S.
Pour faire arreter : l'ane qui marche : eg/e§ = 66§ ; on
dit?ba§ pour faire arreter le cneval ; exx pour faire accroupir
le chaiueau par terre. Les beliers sont incites e la bataille par
les cris
a boire de
par les phc
iu par terre. Les beliers sont incites e la bataille par
: daga-daga. On siffle longaement pour irviter le betail
.e l'eau. Beaucoup d'autres cris ne peuvent etre "ecrits"
ihonemes de 1 ' alphabet . . .
V - 01J0MT0FEES
§ 136 - Les onomatopees jouent un jf.rand role dans la langue parlee;
nous en mentionnerons ici les plus import ants avec un exemple
caracteristique du bruit qu'elles imitent. Les onomatopees ont
soit la valeur d'une interjection et soit celle d'un substantif.
Elles peuvent aussi jouer le role d'un advc.rbe.
a) Onomatopees simples : imitation d'un bruit unique :
<jez (nom du bruit fait par...) (la braise eteinte par l'eau))
jer (bebe qui pleure, . etoffe que 1' on dechire, 'je\ (viande sur le
rotissdir), feS/fes (crevaison de pneu) , per (vol rapide d'oi-
seau) , gar (voiture qui passe), daV/tak "fusil, pistolet", sar
;(L'eau ou le sable repandu) , qar (poulie); onomat . . en -ars desi-
•gnant un bruit so.udain : qars (baguette qui se casse), Jars, pars,
tars , gars , etc ...
b) Le suffixe - ang -/eng : dtsigne les bruits fins (cristal,
sonnerie) : Jarang © jereng (sonnerie), taranq (horloge), Sarang
(cristal) : ftotons aussi : beng "bourdonnement (d* insectes)" ,
yeng (instrument a corde)...
c) Onomatopees simples disyllabiques : taraq ("petit bruit sec"),
jaraq (baguette qui se casse), Saraq (foaet), Sarap (linge dans
l'eau), garap (les pas), karap (aliment dur que 1 ' on croque),
gar_amb (poids qui t.ouibe) ,• etc . . .
d) Lorsque le bruit simple est plus retentissant, d'une duree et
d'une importance relativement longue les elements -ara- contenus
dans toutes les onomatopees dissylabiques devlennent - ar + ra -
ex. : tarraq, garrab, isarraq Si le bruit est plus "profond" et
''interieur" ces elements -ara- deviennent -oru- (gorumb, qorumb :
bruits souterrains, par exTJ^oter : qolumb = qorumb.
♦ • • f • • •
-72-
e) Cnoinatopees douoles : lorsqu'un bruit se x-pe-ce, les onoma-
topees simples sont repetees ; notons entre autres : baq-baq
(l'eau .'Ui bout,'nres f pleine gorge), taq-taq ( quand on frap-
pe a la porte), tar-tar (pluie fiiie), b-_.r-bar (flammes), gar-gar
(moteur), £ar-sar (pluie, cascade), par-par (ailes d'oiseau),
xor-xor (ronf lenient ) , dam-dam (coups de feu)'...
taraq-taraq (branches qui se cassent) garamb-garamb
(gens qui montent c 1'escalier), etc.,. la forme renforcee
tarraq-tarraq, garramb-garramb . . , Noter : jap- jap "clapotis".
f) Le suffixe -as forme 1' abstrait d'un bruit ouvert continu :
bengas (bourdonnernent ) , qarsas., etc..., la gemination de la deu-
xieme consonne est e remarquer dans jezzas, feSSas, xorras, etc...
On a : jarangas, tarangas... et taraqas, garapas, garambas,
etc... baraqas (bruit de l'eau qui bout), .(les formes e allonge-
ment ayant -r +.. r a- ne prennent pas ce suffixe contrairement aux
formes en -oru-, ex. gorumbas) .
g) Le suffixe -as abstrait qui marque l 1 importance, la duree et
la profondeur dJun. bruit, ne s'emploie pas avec les onomatopees
simples et guere avec celle s en -ang. Avec les dissyllabiques on
a : xarapas, garambas (bruit du rocher qui s'ecroule), etc . ....
(L* adjonction de ce suf . aux formes s allongement r '+" fa heurte-
rait les tendances phonetiques de la langue ; avec les formes en
- oru - on a : ex. : gorumb-as) .
h) .Creation de substantifs (en plus des abstrait s indiquant le
nom d'un bruit) : zang "cloche", qet-qet-ak "chatouillement" ,,
YerYeranak "crecelle", jerengana "hochet qui sonne" , eSpelaq
"sifflement" , etc.-. Pour "gifle", par exemple, on a (en plus
de : selli), qaffaq, Sapat, dapalSq, adj. : tofangce dwazda-tak-a
"revolver a 12 coups", langage des enfants : dam-dam-des "les
outils du cardeur" . Vulg. motar-e pat-pat-i "motocyclette"
IToter kb. oamp. :"box-tox "toux".
i) Formation de locutions verbales : feS zadan = feSas kadan "ron-
fler", lar kadan "s' ecrouler" , jek zadan "trembler' de froid" ...
pour "brailler" (bebe^ on a, par exemple : baY zadan = waY zadan =
waq zadan v = wang zadan.
k) Emploi avec participe : on dit : fe§ z-ada xaw-me-kona "il
dort en ronflant", maSin garambas kada me-garda "la machine
tourne en faisant grrr . . . "
1) Onomatopees adverbes : avec 1' omission du pari;icipe dans' le
dernier exemple on a : rna Sin garambas me-garda". L' abstrait ono-
matopee joue ainsi le role d'un veritable adverbe et f init , com-
me la plupart des formes en -as par signifier "continuellement" .
On dit, par ex. : garambas me-benom "je vois continuellement"
(quand on voit quel que chose qui se repro.duit continuellement et
& court mtervalle) . . .
m) Locution adverbiale s onoiaatopee : jarr-e kada para god "il se
dechira faisant (un) jar" (noter le e/e d' unite), garamb-e kada
aftidi "tu es tombe faisant (un) gar amb " . L'onomatopee simple,
- 73 -
mono syllabi que et dissylabique suivi d'im-« d' unite et ensuite
d'un participe ( z ada et plus souvent ka da ) ioue le role d'une
veritable locution adverbiale qui a fini par signifier "subite-
nient" ; garaiab-e kada i paisa bar-et rasid "cet argent t ' arriva
subitement". Cette construction en rappelle une autre d'emploi
tras courant : on a (§ 129 d) un adverbe ou'une interjection a
la place de 1'onomatopee : ex. : zut-e kada amad = tez-e kada
amad = raw-e kada amad "il vint rapidement" .
m ) Voir §§ 163, 16!+ b, c>
§ 133 ■- Oris d' a nimaux
a) arr (ane), Yor (fauves), fe§ (serpent), ban (boeuf) baY
(mouton), myaw (chat), <*un (cnien), beng (guepe). Le mot est
repete si le cri se repete. Le cri de certains animaux est tou-
iours noMie par la repetition d'une syllabe : Yaw-Yaw/qaw-qaw
(cnien), qan-qan (echassiers) , kar-kar (perdrix^J, Yan-Yan (cor-
beau), qot-qot (poule), quq u ququu "cocorico", Yombor (pigeon,
tourterelle) . Relevons aussi- paSpalaq (caille), qor-qor (gre-
nouille) . . .
b) Le suffixe -as d'abstrait exprimant un cri relativement con-
tinu ne s'ajoute qu'aux formes mono sy 1 lab i que s (cf. § 136 f)
arras "braiement", Yorras "rugissement" , myawwas "miaul ement" ,etc .
c) Le suffixe -as d'abstrait (cf . § 136 g) dans qot-qot as "caque-
tage" .
d) Formes substantivees n ' admettant pas ces suffixes : ang "hen-
nissement", paSpalaq (caille), Yombor "roucoulement" , Sayin "hen-
nissement", quia "hurlement" , Le chant du coq^qui eveille les
villageois avant i ' aube pendant le ramazan) est appele : azan
(ltmt. : "appel de Priere").
) Verbes composes : Yor-zadan "rugir" et de meme arr z., ban z.,
baY z . , Yan z. myaw z., ang z. = arras z., Yombor z., paSpalaq z.
On dit : Yan-Yan kadan, qot-qot k. , Sayin kaSidan, quia
kaS. azan dadan (Noto'ns : morYak, me-xaiHi "le petit oiseau sif f le" ,
(de xandan ; bait xandan "chanter").
§ 139 - Autre s mots exp rima nt les impr essions se nso ri elles
En plus des onomatopees qui permettent d'exprimer les im-
pressions d'ordre acoustique, la langue populaire est riche en
mots designant les impressions sensorielles de natures differen-
tes : phenomene s opt i que s (par ex. : lumieres faibles ou intenses,
periodiques ou~ continues}"?' ther miques , sensations olf actives . . .
Certains mots, plus images, decrivent les traits ec expressions
du visage ou des etats psychol ogiques (perceptions interieures) . *
A\i point de vue morphologique ces mots peuvent avoir des
fonctions tres variees : il ne f aut , neai_-ioins, pas perdre de vue
le parallelisme frappant entre ces mots et les on omatopees (les
impressions sensorielles etant complexes, elles peuvent d'ailleurs
etre, quelquefois, en meme temps onomatopees).
- 74- -
a) Formes simples : <5era\ bal ro3an-£od "(et "bal !" la lampe
s'eclaira", dan-eS pex as ("sa bouche est ; pex ""J="il sourit
(betement )" ... ■
b) formes doubles : jel-o-bel-eS bar-amad sigmfie : "l 1 enfant
pleura (pitoyablement ) " , ol-ol-em myaya "je sens des echauffe-
nients, des frissons", jal-o-bal "eclat, apparat", §et-o pet
"tout mouille" , mox-mox didan "regarder longuement et avec cu-
nosite", loq-loq didan 'regarder impoliment", ak-o-pak mandan
'"rester etonne et perplexe", Set-o-pet sodan "etre tout r fait
trempe", etc... II s'agit des juxtapositions de mots "•& echos"
v cf. §§ 164, 165).Noter : X ap-xap me'-ra "il marche silencieusement" .
c) Le suffixe -as forme les abstraits mar quant la continuity des
impressions sensorielles : bell-as "(faible) eclat", jell-as
"acte ou etat de pleurer pitoyablement (enfant)", balaq-as
"eclat", balang-as "montee des flammes" . . .
d) Interjections c. fonctions adverbiales : tap tareki-'s,
"c'est completement obncur" , fai^-fak xoS-bu-yi myaya "le par-
fum arrive agreablement" , Sam bel-bel me-soza "la bougie bru-
le faiblement". On a'.balangas Sodan, ou,balangas-kada soxtan
"bruler avec de grandes f lammes" . Locutions adverbiales : bell-e
kada gol Sod "il s'est eteint apres un petit eclat", ballas kada
nezdik-Sod "il s'est approche tout en brillant", etc...
e) Verbes composes : jol zadan = Sol zadan "s'ag'iter inutile-
ment , vainement", Sat z. = satan-ak z. "s'agiter (dans l'eau,
par ex.)", loq z. "provoquer des picotements (accident cutane)",
ol z. "euiettre de la chaleur", jel z. "pleurer pitoyablement
(enfant)", zer z. "insiscer beaucoup" . . . cox kadan "piquer",
bel-bel k. "emettre de faibles eclats", daq mandan "rester per-
plexe", qap kadan "attraper quelque chose au vol".
f ) Voir § 16 1 * b
C - FORMES VERBALES
140 -
a) Ce chapitre traite specialement la flex ion ver bale . Nous etu-
dierons les substantif s verbaux au cours du cHapItre suivant et
le role du verbe dans la phrase , dans la partie de la Syntaxe.
b) Nous donnerons ici la conlugaison des plus importants ver bes
en usage dans le kabolT ," saur ceux (peu nombreax) qui n'existent
pas dans le It. ex. ; calidan, joqidan, s£lidan, etc... C'est la
une question de vocabulaire, car de tels verbes ne presentent
guere de particularites dans leur flexion.
On ne possede que l'imper. de ! et le subj. de-y-om,
de*-y-i... d'un verbe signifiant "baTtre" ; on a seul le present
melm&yom (kb. camp.) d'un verbe qui correspond a namudan. "parai-
tre" du It. ; de p ar-taftan "jeter, lancer" ; on hfenTiend que le
present mS-part-o^me part-i..., le subj ..'part-om, part-i, le
futur : x&t-part-om. . . et l'imper. : part -5, part -§n...
De plusieurs verbes n'ont 6t6 conserves que des formes
d£riv£es que le sentiment de la langue ne traite plus eomme une
forme verbale : ex. : naZmorda "£tiol£», faluda "gelee et creme
glacees (avec la nei^e)", ela "lache, abandonne", vain" (cf. It.
o ■• a / ft • <
pa£mordan, paludan, hes'tan/hel-) ,
etre", go 7a "comme si, c'est-^-di
adv. xoftan
"dormir")
sicmifie "1'heure da
- 75
ba.yad "il faut" , sayad "peat-
re" sont consideres comme des
coucher (au soir)" (It. xoftan
c) Pour I'imper. nous citerons toujours la 2eme pers. da sg.
£tant donne" qae dans le cas des aatres personnes il se confond
aveo le subjonctif . Pour les autres modes nous donnerons l a
forme propre a. la premiere personne du sg. (desi n ence s-om )."
d) ^Nous presenter ons enf in ( § 154) une liste des verbes accompa-
gnes des indications necessaires pour la conjugaison f ou pour une
raison d'utilite pratique nous adopter ons 1'ordre alphab^tique.
Wous nous permettrons done d'omettre, dans certains passages de
ce chapitre la traduction des formes verbales qui se trouvent fa-
cile ment dans la liste.
I - LE RADICAL VERBAL
§ 141 -
a) II est utile d'etudier le tableau suivant en comparaison avec
le tableau de la conjugaison-type § 147.
Cas de verbes a radi-
cal unique
lere se*rie de conjug,
2eme serie de conjug.
Radical + desinence
MSme radical + -id-
(/d/t) + desinence
Cas de verbes a deux
radicaux
"Radical present" +
desinence
"Radical Preterit" +
-t- (/d) + desinence
Po ur la
conjugaison
de :
Participe present
Present-futur : forme
simple
Subjonctif : forme simp,
Imperatif : " "
Dubitatif futur
(l&re forme)
Infinitif
Participe passe (et
tous les temps compo-
ses avec le participe
passe)
Preterit
Imparfait
Dubitatif futur (2eme
forme)
Parfait
Exemple du ler cas ; : -paridan "s'envoler, voler"
radical pour Ibve serie : PAR-
" " 2eme serie : PAR-id-
Exemple da 2&me cas : saxtan "faire" A
radical pour lkra s^rie : SAZ-
" " 2eme serie : SAXt-
b) Voir les variantes du radical verbal pour une dizaine de ver-
bes d' usage tr^s frequent au § 146.
• • • / • © •
- 76 -
II - LES PARTI CULES PREVERBALE8
§ 142 - La particule me -
a) La particule prefixee m§- qui marque en kb • le pr£sent-f utur
et l'imparfait ne subit pas de modifications dans la prononcia-
tion savante et traditionnelle sauf lorsque le metrique d'une
po<§sie exige 1 'adoption des regies de la langue parl£e.
On- a m& - dans la generalite des cas ': rn§-zanom, m§-
borom, me-rezom, etc... Pour certains, cas seulement et en vertu
des lois phonetiques, me- subit des changements. (Nous donnons
ici des exemples pour Ta lere personne sg. du pr£s.)>
b) me - s'abrege en me - sous 1 ' influence de la voyelle du rad.
du verbe dans les cas suivants : me-cenom, me-benom, me-senom,
me-gerom. (Phn. § 16)
c) me s'abrege en me devant quelques verbes (exprimant un mou-
vement rapide) : dont 1' element con son antique du radical est
ainsi gamine (Phn. § 60), meddawa "il court", mettaka "il se
pr£cipite (apres avo ir ete secoue)".
d) Devant les verbes a radical di syllabi que, m&- devient me- et
forme une syllabe avec la premiere consonne dU radical qui se
r£duit ainsi (Phn. §65) ' on dit megnasom, mesnawom, metrasom
mefrosom, megzarom, etc., les radicaux etant respect ivement ;
Senas-, senaw, tarasV,. forog, gozar-, etc... II en est de m§me
lorsque le pre verbe fait corps avec un radical de mani^re a con-
server le syllabisme : medrayom, mebr&yom, mef r&yonrpour les
inf initif st dar-amadan, bar-amadan, far-amadan.
Notons le preterit : megreftom', face au present : me-
gerom (inf. gereftan).
Le ,cas de:Soklandan est a re lever : la perte de
cr^erait un groupe triconsonantiqiie -ski- qui est resoTu en
-skol - et on a : meskolanom. On a de m~§me : mes'pelom, inf.
seplidan. (Voir le cas des verbes causatifs § 150 c)
e) Devant les radicaux a initial vocalique : me + a donne me
(Phn. ?' 21 c) ; on dit ^mef torn et mendazom pour les radicaux :
aft-, and$z».
m e + a donne lieu a la formation de. myg, (Phn. § 24 b) ; on dit
myamorzom, myaycm, my&rom. Le j du radical assimile le e et on
a : myafom pour le radical : yaf.
f) me" precede les pr^ verbes mais suit la part, na- de negation
(§ T5"2 e) ; ex» : me-war-darom "j ' ©nla.ve" , na-me^wardarom "je
n'enlkve pas", mebrayom "je sors", na-mebrayom "je ne sors pas"
g) Dans les expressions ami me-gon "je dis continuellement =
j'insiste',' ami me-bara "il pleut continuellement", etc... ami
semble dtymologiquement lie* au It. name (la similitude avec le
demonstratif ami , § 114 e, est une coincidence).
• <*•/•••
- 77 -
§ 143 - La particale be-
Comme en It. les caracteristiques morphologiques de cette
particule presentent des analogies avec celles de me- (cf . ? 142)
a) La particule orefix^e be - marque en kb . (comme en It.) 1'inv
p£r. et le sub:j .-optatif mais ne marque pas (contrairement au It-)
l'indicatif (voir § 147). Elle ne subit pas de modification dans
la prononciation savante et traditionnelle ; la m£trique de la
poesie exige cependant parfois 1'adoption des regies de la langue
parlee.
On a be - dans la ge"neralite des cas '. bezanom, berdgom
bexezom, be.jawom, bes&zom.
b) be-devient bi - sous 1' influence du -i_ final des radicaux des
quafre verbes (voir § 146 b) a 1'imp^r. : bi-ci, bi-bi, bi-si,
bi-g^.. Dans le cas du su.jb. (ou. v les radicaux ne com^ortent pas
de -i ) , be - ne change' pas : be-cenom, be-benom, be-senom, be-
gerom.
Notons l'imp^r. de : m&ndan, qui est ; bo-b&n (assimila-
tion cons-) ou simplement : ban (contraction) sabj. : bo-b&nom/
banom (Phn. § 59 d) .
c) Sans subir un changement (comme me- devenu me-, § 142 c),
be- provoque (Phn. § 60) la gemination de la consonne du radical
de certains verbes : beddawom, bettakom, bessaqom, bettapom.--
d) Sous 1' influence d'un o ou d'un 6 du radical du verbe, on en-
tend bo - au lieu de be- (Phn. § 18 "h") : bo-konom, bo-jombom,
bo-koSom, bo-soyom, Fo-Sosom, bo-dozom... II en est de mgme pour
I'imper* ou. il faut noter : bo-ro "va !» (rad. raw, devenu ro pour
1'imper.) d'ou subj.: bo-rom, au lieu de : be-rom (rad. r sans
element vocalique). Gemination de la consonne du radical": bossoza
"Qu'il sort brQ16 !'' (optatif).
e) Sous 1 'influence de certaines consonnes initiales des radicaux-
, b, f et m on a bo - au lieu de be - (Phn. ? 20 d) : I'impdr. :
o-par, bo-paz, bo-p&l, bo-pay, bo-pond, bo-bar, bo-b&r, bo-b&f,
bo-b&z, bo-fam, bo-m&l. II en est de meme pour le sub;]. : bo-
parom, bo-pazom, etc... Ces consonnes <3ont toutes labiales.
I
II y a bje_ ou bo dans : bo-xan, bo-xay. La fome bo- semble
provenir ae I'efret dlTl'ancien groupe xw-. Ce serait sous l'effet
de 1' extension de ce traitement que l'on dit quelquefois : bo-xa*r,
bo-kar.
L' influence dilatrice de la voyelle i/e a emportc sur celle
de b dans : bi-bi, be-benom. De meme on dit toujours : bo-xor-om;
bo-k"»s"-om
f) Nous avons deja etudie (Phn. ?■ 65) les consequences de la pr£~
fixation de be - sur le radical dissyllabique d'un verbe : on a
1'imper. (le cas etant la m§me v pour le subj. besn&s, betr&s,
bedray, befray etc. ... (rad. : senas, taraM, dar-a\-y-, far-S-y,etc.
La particule be est omise dans le cas de : bar-£madan, et on a :
baray (raremenT : bebr^y) . On dit aussi : dar-£y.
Not on s : bespel (inf. seplidan).
• o / • • •
78 -
g) Iou;jours dans le cas du rad. diss^labique sous sa forme simple :
si la premiere svllabe de celle-ci oontient an £ on a bo au lieu de
be (Phn. § 18) sbofros, bospor, bogrdz, bogzar, boskof~Tinf . : forox-
Tan, sopordan, gorextan, gozastan, sokoftan). II en est de m&me
pour le subjonctif.
L' influence du rad. du pres. a orevalu dans --besnaw,
begnawom (pret. : sonidom, mais pres. : mesnawom) . On a le sub;j «
beg$rom (pour % gereftan) tandis que "i'imparfait -est : megreftom.
Notons boskolanom pour 1'inf. soklandan ( cf . § 14-2 d) . :
Voir le oas des verbes causatif s f 150 c) .
) Des contractions et des assimilations vocaliquss (Phn. § 21
et 24- b) pn'c lieu lorsque le radical commence par une vcyelle :
beft, bendaz (inf. : aftidan, andaxtan), byar, bya, by&morz (inf.:
&wordan, &madan, amorzidan), by&f (inf. : yaf tan) . On a de mime
le sub j . : beftom, byayom, b.yafom, etc...
Ill - LES BSSIN^CTJS V^BALES
§ 144 - a)
kb.
It.
Singulier
P 1 u r i e 1
lerepers. 2£mepers, 3eme pera
lerepers. &ne per s3eme pers.
-orri -i -a
-am " -ad
-em -e*n -an
11 -eU -and .
Dn comparant ces formes a celles du It. (prononciation tra-
' ditionnelle et savante de 1' Afghanistan) on remarque la chute 'de
la cons.onne finale d pour la. 3eme pers. du sg. et ' de la 3eme pers.
du plur. On a It. -f[d face a kb-« -en ( >en d ?■) a la 2eme pers. du
plur. et -am pour le kb . - om a la Tere personne-
. b) Pour les quatre desin. se terminant par des consonnes on entend
quelquefois d-^ns la langue familiere : - omak (ler - pers. sg.),
-emak , -enak , anak (les trois pers - du plur.) Voir § 1^6 W° 9 a la
Tin".
§ 144 bis - Le verbe-substantif affixe
kb.
It.
Singulier
P 1 u r i e 1
lerepers. Zeme pera 3emepers.
lerepers. ^me pers. Seme pers,
-am -i -a
11 " -ast
-£m -en -an
" -§d -and
•«*/••»
- 79 -
. Les formes , desinences ("secondaires") sont ^estit u6es ;
elles ri 'existent pas a 1'dtat isole dans la langue parlee Etant
donne les modifications deleur element vocalique au contact de
-a final des participes passes an coiirs de la formation du "par-
fait" (voir ex. § 145 b, Phn. § 15 bis et §21).
Wotons -em (de la lere pers.) da sg. du parfait venant de
-a + -am , (voirPHn. § 15. bis b) ; cette dissimilation, qui permet
d* eviter uhe forme 'en -aa/-a pouvant etre confondue avec une for-
me aassi frequente en usage que le participe passed
■IV - LES FORMES AUOLIAIRES
§ 145 -
a) x£t/xa Equivalent du It. xw&had (voir Phn. § 30 a, 52 b) mar-
que le verbe dubitatif-prespmptif (et non pas, comme en It., le
futur ; celui-ci, en kb . est exprime par les m§mes formes que le
present) .
x£(t) reste invariable et s'emploie pour toutes les pers.
au debut de la forme ' verbaTe- dont il fait partie ou a la suite
du participe passe.
b) Le verbe : budan "ttre" auxiliaire marquant l' Acfcompli :
preterit
imparfait
futur dubitatif
l'accompli du subjonctif
l 1 accompli dubitatif
bod-om
bod-gtn
bod-i
bod-?n
bud
bod -an
m§-bod-om
m£-bod-i
etc, .♦;■
xa*t bod-om
xSt bod-Sm
xat bod-i
xSt bod-Sn
x£t bu(d)
xat bod-an
bSs»om
bSS-Sm
b£S-i
ba*s-£n
ba*S-a
bSS-an
xa*t bSs-om
xa*t baS-i
l'imperatif
le parfait.
( ba""? "sois I ,r (pour le reste : subj.)
bod-tm
bod-i
bod-a
bod- 6m
bod-Sn
bod-an /aan
Les phenom&nes de contractions vocaliques (voir 144 bis, Phn. g 15 bis b,
§ 21) donnent ainsi naissance a des desinences "secondaires" propres au
parfait (voir § 147 bis N° 38 a 42).
.••/»••
- 80 -
!ast-om
ast-i
as(t)
ast-£m
ast-§n
ast-an
as de 3eme pers. sg. prononce rarement : -a
. mS ba"s-om
le present (-futur) 2° forme^ mg . h £-g^
4
etc ,
* j
c) Le verbe raftan "aller", auxil, marquant l'Habituol et le Duratif ( Continu-
Inaccompli)
raft-om raft-Sm
preterit ) raft-i raft-§n
raf(t) raft -an
imparfait
dubitatif
participe passe
me raft--om
mS raft-i
- n- • • •
xSt raft-om
xat raf-ti
CtC « « v
( rafta
(
pre sent-futur (voir § 146 c)
subjonctif
imperatif
parfait
Les autres. temps composes
me-r-om
me^-r.-i
m£-r-a
bo-r-om
bo-r-i
bo-r-a
( bo-r-6
me*-r-eYi,
m£-r-£n
m£-r-an
bo-r-£m
bo-r-§n
bo-r-an
pre sent-futur
preterit
raft-£m
raft-§m
raft-i
raft-Sri
raft-a
raft -an
V accompli
1' inaccompli
ta(boda) me*-bas-om
rafta m§-r-om
ta(boda) m£-ba*s'-i
rafta m§-r-i •
GtC « • »
GtC * « t
rafta bod-om
rafta' bod -i
'■• etc.,.
imparfait
\'t
afta mS-bod-om
afta m§-bod-i
CiC • • »
rafta raft-om
rafta raft-i
etc • * •
(rarement en usage)
rafta m§-raft«»om
rafta meVraft-i
■ etc* % »
» 81 —
subjonctif
i
rafta bSs-om
rafta ba*s-i
QZC « .' .
j 1.-4. x-r/ i ' \ ( rafta (boda )(x£t) ba"s-om
dubitatif. (passe, pres<). ) rafta(boda)(xat ). bft j. i
dubitatif futur
i
CtC •' a ft
rafta (boda) xa*t bod-om
rafta (boda) xa*t bod-i
rafta bor-om
rafta bor-i
etc...
rafta xat m£-raft-om
rafta xat mS-raft-i
etc...
rafta xat bor-om
rafta x3t bor-i
etc ...
imperatif
( rafta ba*s
rafta bo-r-6*
(2eme personne du sg. ; le reste comme le subj.)
parfait
rafta bod-e^m
rafta bod-i
etc ...
rafta raft- em
rafta raft-i
etc . . .
d) L'auxiliaire raftan (Voir tableau k- 147 H° 3 r. 41) est parfois
remplace (corime en Transoxianie) par:estada bodan (ltmt. : e*tre de-
bout), rayi budan (ltmt. : "§tre sur le chemin de depart, pour),
SeStan (ltmt. : "s'asseoir") • Pour dire :"Vous continues Si voir" on
a e^it dida m£r£n = dida estada-'sten = dida rayi'stSn = dida SeStSn.
ra ftan est neamoins le verbe auxiliaire principal pour desi-
gner le Duratif et l'Habituel en kb.
Le verbe tanestan "pouvoir" (§ 153 c) accompagne le part* pas-
se avec les m§iaes caracteristiques qu'Lin verbe aux. •• rafta tannestan
"pouvoir aller".'*
V •- VARIAITTEG DU RADICAL DU PREBEN2 (ET IliPERATIF)
146 -
En vertu des lois phonetiques, le Rad. du Pres. (Cf . § 141)
- et e'est le cas d'une dizaine de verbes d'usage tres frequent -
prend une forme abregee pour une partie de la conjugaison. qu'il re-
git : le radical du present comporte deux variantes dont l'une (N° 1)
est employee pour^le pres. -futur proprement dit (voir tableau de
conjugaison-type § 147) et 1 'autre (1!° 2) pour 1' imperatif . L'une des
deux variantes (le N° 1, dans la majorite des cas) est employee pour
le subj. (et par suite, le dubit.).
• • • / • • •
82 -
Radical du present
INFINITIF
Forme
unique
Variantes en kctboli
• • ■ ...
Pre*s. j Subjonct,
Imper ,
(du radical pret.)
en It
(n° 1) | (1 oa 2)
, (n° 2)
a) faire..
ka-d-an
kon-
kon- '
-ku/kS
manger
xSr-d-an
xor-
xor-
-x$
b) cueillir
£en-d-an
£in-
Sen-
-ci
voir *
di-d-an
bin-
ben-
-bi
s'asseoir
Ses*t-an
(ne) sin
Men-
-si
prendre
geref*t-an
gir-
ger-
-gi
c) donner
dS-d-an
deh-
t-
-te*
aller
raf-t*an
raw-
r-
-r$
devenir
s"o-d*an
s"aw
V
S
saw-
-s$
dire
gof-t*an
.g?(y)-
g"
-g°*
d) poser
laisser
mSn-d-an- •
m£n-
mSn-
i
bSn-
. Quatre series de modifications sont enumerees dans ce tableau.
Dans les trois premieres (a, b, c) : a. l'imper., la cons, (ou
la semi-cons.) du rad., devenue finale (etant donne la desin. zero de
l'impa?) est tombee (?hn.§ 50) ; la voy. qui precedait cette consonne
est longue.
a) Le rad. comporte une voy. finale longue a. l'Imperatif.
b) Le rad. comporte une voyelle breve mediale pour le pres. propre-
ment dit ; la variant e du rad. employee dans l'imper* a une voy. lon-
gue (a, la place de la voy. breve + cons.) en final. Plus precisement
a la voy. i du rad. de la prononciation traditionnelle repond un e de
la langue parlee pour le present par assimilation de timbres vocali-
ques (.xffet des particules me- et be- Phn. § 18 ). A l'imper. la
chute de la cons* finale dans la langue parlee permet 1' articulation
de i.
c) Dans les cas de quatre verbes dont le radical, en It., est formee
d'une cons, suivie des elements vocaliques et semi-vocaliques, ces
derniers elements tombent au contact des desin. verbales au pres. :
le rad. se presente comme une simple consonne. Dans l'imper., par
contre, l'elem. voc. du rad. original persiste plus ou moins altere
d) Pace au pres. (lere serie) me'-m&nom, on a l'imper. (2eme pers.)
bo-baVn/b&n et le subj. (lere pers.), bo-b&nom / b&nom. (Cf. Phn. §
59 d ; Mrph. S§ 143 & 145 b)
«••/•••
:-•-*«
,»*«
CO
00
§ 147 - CONJUGAISON - TYPE : ZADAN "battre"
lere personne du singulier
RADICAL D£
BASE
Etat d! action
Present-
futur
Futur
Freterit
Imparfait
Subjonctif
Optatif
Dub
Passa/Pres,,
Lt atif
Futur
Imperatif
(2°pers.sg.)
Farfait
Du Radical
du Preterit
ZA-D
participe passe
zada
Accompli :
auxiliaire
"e-tre"
1
zada
astom
6
zada
me*-ba*s'om
8
zada
bodom
13
zada
me"-bodom
18
zada
ba*som
23
zada
(xa*t)
ba*som
27
zada
xat j
bodom |
33
zada
ba*s"
38
zada
bode*m
Inaccompli:
auxiliaire
"aller"
2
zada
me*-rom
9
zada
raftom
14
zada
me* -raftom
19
zada
borom
24
zada
(xa*t)
me*- raftom
28
zada
xa*t
borom
34
zada
bor6*
39
zada
ra£te"m
Habituel
(3ontinu-
Accomp"li)j
(les deux
auxiliaires)
3
zada
rafta
astom
7
zada
rafta
me-ba*som
10
zada
rafta
bodom
15
zada
rafta
me*-bodom
20
zada
rafta
(boda)
ba*som
25
zada
rafta
(boda)
(xa*t)
ba*som
"J9
zada
rafta
(boda)
xa*t
bodom
35
zada
rafta
ba*3
40
zada
rafta
bode*m
Duratif
(Inaccompli)
auxil. comp.
"aller"
4
zada
rafta
me-rom
11
zada
rafta
raftom
16
zada
rafta
me*-raftom
21
zada
rafta
borom
26
zada
rafta
xSt
me*-raftom
30
zada
rafta
xa*t
borom
36
zada
rafta
bor<5
41
zada
rafta
ra£te*m
--Simple ---
////////
12
zadom
17
me*- zadom
///////
///////
31
xa*t zadom
/ //////"
12
zadem
du radical pres.
ZAN
5
m*-zanom
///////
///////
22
be-zanom
///////
32
xat
be-zanom
37
bezan
///////
- 84
§ 147bis -r Exemples et remarques
Tconcernant le. tableau de Conjugaison-iVpe) :
La conju/;;. complete du verbe s'obtient a 1'aide des desin.
verbales de toutes les pers. ainsi que les formes auxil* dont 1' etu-
de precede le tableau •
Celui-ci pr e sent e. les formes de • la lere pers. du sg. d'une
conjug. complete d'un verbe en kaboli : elles sont toutes en usage
plus ou moins frequent daris la langue . Certaines. formes comportent
plusieurs nuances semantiques dont 1' etude detaillee ne peut se
faire dans ce repertoire : 1' usage frequent abrege une forme et
en modifie le sens*
La serie "simple" est d'un emploi plus frequent ; celles
de 1' "Accompli" et de V'lnaccompli" , comportant des formes plus
breves, remplacent souvent les deux autre s series-.
Le fait que les regies ne sont ^pas striotement observees
dans la langue parlee ne doit pas . f aire penser que le tableau est
simplement "theorique" : les exemples que nous donnons sont tous
de la langue courante :
Forme n° l : d ' emploi rare , se dif f erencie de la , forme IP 42 en
designant un etat de fait immediat ou habituel affirme avec grande
certitude : la syl. finale -da/--ta du part. passe" est accentuee :
tu-xo_ i b§msi.ri-ra goza!§tanda^T*a)sti "quant atoi, tu as passe cette
maladie", u am£Sa da-kar koseg kada-(a)s "lui, il s'est toujours
applique dans le travail". Le part, passe serable ainsi remplacer
un nom d' agent ou un partic.-pres.-gerondif .
N° 2 : cera larzida. m^-ri , "p.ourquoi tremble s-tu ?" , xara da payt
xalida me*-ran "les epines se piquent (ou se piqueront) a tes pieds".
N° 3 ;
ar-rdz yak ketab-a pos*ti kada rafta- ; s "chaque jour ( immanqua-
blement) il relie un livre" .
N° .4 : da baar pe'sin^-ana barida rafta-me*-ra "au printemps-, il pleut
(sans cesse) l'apres-midi".
N° 5 : xub me-beni "tu vois bien" ; §na myayom "voila que je viens";
do-sal. b&d §uy m^-kona "elle se mariera dans deux ans". (Voir Stx.
§ 189 f ; § 215 b). :
N° 6 : Futur ant^rieur - ta u-wax(t) barga zarc soda m6~basa "jus-
q'u'a ce temps-la. les feuilles seront devenues jaunes".
N° 7 '• ar sob xat didi ke saw-ana barf barida rafta-me*-basa "tu
verras chaque matin qu'il a neige pendant toute la nuit",
N° 8 : Plus-que-parfait : sek&ri ke rasid morYa parida bodan "lors-
que le chasseur arriva, les oiseaux s'etaient envoles" .
N° 9 ; tamam^-e saw Sa-nama xanda raft-om w& g6s kada raft-an "tou-
te la nuit j'ai.lu le Sah-nama et ils £coutaient"<,
N°10 j sdb t& §am mardom pe*s~es amada rafta bodan "du matin jusqu'au
soir les gens etaient venus aupres de lui ( = lui rendre visite)".
N° XX. : delem tapida rafta raf (t) "mon coeur battit (tout en mSme.
temps)".
•M
~ 85 -
N° 12 "Vazni-ra par-sal didom "J'ai . vu, G-hazni 1' an dernier".
Noter la transposition pour designer le futur immediat : &na desti
amadom "Voila que je viens tout de suite", soma 4 boren m' a^ rasi-
dom "partez et j'arrive tout de suite (apres vous)" (Cf. Stx. §
215 b).
II n'y a pas, comme en It., une forme, : be-zadom (le prefixe
be etant reserve dans le kb* au subj .-optatif et a. l'imper.).
N° 15 : axer-e ar-ma yak banyan baft a ing-bud "a la fin de chaque
niois, elle avait tricot e un gilet".
N° 14 : ar-r6za gapa-ys-a s"onida m§-raftem "chaque jour, nous ecou-
tions ses paroles" . (Remarquer l'etat habituel de l'action).
N° 15 : s6b-t£-cast ketabSa-y sagerda-y xod-a dida rafta-m6-bud
"du matin jusqu'a. midi il finissait de voir les cahiers de ses
eleves".
H ' 16 : ma* ke rasidim^az nal an6z aw c'akida rafta-me*-raf (t) "lors-
que nous sommes arrives, l'eau continuait a couler du tuyau".
H° 1? : ar Saw sar-e i sang me-ses't "chaque soir il s'asseyait sur
ce rocher'% Oette forme s'emploie aussi (avec bayad par ex.) comme
substitut du subjonctif (-optatif) au passe : bayad mg-dcld "il
devait. donher" . (Voir Stx. § 215 d) .
N.°. 18 a. 22 : la 2eme pers. du sg. du subj. : zada basi, zada bori,
zada rafta baSi, zada rafta bori, bezani,tient lieu de l'imper*-
futur concurremment avec les formes 35 a 37. (Voir Stx. § 188 b)
Iff 18 et 20 : peuvent remplacer respectivement 23 et 25 pour ex-
primer le dubitatif (ces dernieres formes reduites par le retran-
chement de 1' element auxil. xat, se confondent d'ailleure avec
les formes 18 et 20)
N° 20, 25 & 29 i boda peut §tre j ajoute pour renforcer le .sens de
1' accompli.
1° 18 : roz-e id bayad k&la-y naw pd.Sida bag^m "le jour de fgte il
faudra que nous soyons vetus de costumes neufs" ; ki.3*-ke ta sabt
ddwal-a saxta baSa "ce serait si bien s'il avait fini de construire
le mur jusqu'a demain". Noter : cersi tarsida bas"i "pourquoi aurais-
tu peur ?" (sous-entendu :".•• dois-tu avoir peur"). ar-Si d&s*ta
b&Sa "quoiqu'il possede" . L'imper. du verbe "avoir" qui indique
tou jours une action continue est : dasta bSS, et non (be)dSr (37) J
on dit de m&ne : dasta baSom, au lieu de :(be)d&rom (22).
N° 19 : faVmidom aga ba\rida bora tar mS-se*m "j'ai compris que nous
serions mouilles s'il continuait a. pleuvoir" ; bayad aw Sworda
boran "il faut qu'ils continuent a apporter de l'eau"'
N° 20 : ba sart-§-ke ta a^cer-e sal ar-ma - tan-xa (It. : tan-xwali) ,
gerefta rafta-boda-baSi "a condition qu'a la^in de 1'annee tu aies
touche le traitement chaque mois".
N° 21 j m§-sa ke rdz-ba-r6z batar soda rafta-bora "il se peut que
cela devienne pire de jour en jour".
xT° 22 : na-xat ke ba~i ates aw bo-josa "il est peu probable que
1'eau bouille avec ce feu", didi ke bofros -es "il se peut que
(ltmt. : tu as vn que.'.* c'est-a-dire tu verras que) qu'il le
vende."
Le 22 exprime tou jours le futur par rapport au temps men-
tionne prealablement dans le discours : ex. : araadom ke paisa
begerom "je vins pour prendre 1* argent", amadem ke paisa begerom
"je suis venu pour prendre 1' argent", myayorn ke paisa begerom "je
viens (je viendrai) pour -prendre I 1 argent", (cf. Stx. § 215 b N° 2)
Certains preve'rbes, bien que faisant corps avec le radical
permettent l 1 omission de la particule be- : darayom, barayom,
farayom ou bedrayom, etc.,.
N° 23 a 32 : xat (qui peut e"tre place au debut de la forme verbale)
nous rappelle le futur du It. En kb. la signification du dubitatif
et du presomptif (avec s'es nombreuses nuances) l'a emporte sur
l f indie at if.
N° 23 & 25 : L' element auxiliaire xat ne peut e*tre omis pour le
present. 23 et 25 peuvent etre respectivement remplaces par :
zada xat m^bodom et zada rafta xat-mobodom. Ces dernieres for-
mes peuvent d'ailleurs §tre- employees sans la particule me-, ce
qui les rend identiques a 27 et 29.
W° 23 : bibi ostok az-xaw xesta-xat-baga "re-garde si le bebe est
eveTTle" ; i-ra kodam xayy&t doxta xat-baga "Quel tailleur aurait
confectiqnne oela ?"
N° 24 t paise zyata-gi-ra tu gerefta xat-me-rafti "C'.est (sans
oloirte) toi qui avais 1' habitude de prendre la somme supplemen-
taire" . (Remarquer le sens de l'etat habituel de 1* action).
"N° 25 * waxt-e" ke K&bol bud rafiq^ys ar-r.oza dida rafta-boda xat-
b&san-es "Ses amis l'auraient vu chaque jour, lorsqu'il etait a
Kabol".
: ar-sat n&iuri- s batar soda raf ta-xat-me-raft "chaque
sans doute (l'etat de) sa maladie s'empirait-il ".
N° 26
heure sans doute (l'etat de) sa maladie s'emp
N° 27 : ta tu byayi ket&ba-ra aworda xSt-bodan "lis auraient
apporte les livrds jusqu-'a ce que tu vienneg," .
H°_iL8 * mard-om da ko$a son-et ; dida xat-boran "Dans la rue les
gens ne cesseraient de regarder' vers toi"o
N° 29 : roz-ana da-ser zoYal soxt£nda. rafta-(boda) x&t-boden
"Chaque jour vous aurez (totalement) consomme' dix ser de char-
fa on " .
N° 30 : c*at-e xana az dud sysi soda rafta xat -bora "le plafond
de la salle serait de plus en plus noir avec la fumee".
N° 31 & 32 : Ces deux formes sont en kb . de significations £qui-
valentes : comme en It. elles expriment le futiir (<§loisn€) dans :
x&t-didi ke = xat-bebeni ke "(alors) tu verras que", Mais le fu-
tur proprement dit s'exprime touiours, en kb., a 1'aide du temps
present (N° 5) "et ■!» auxiliaire xat comporte une certaine notion
de doute : inja gandom x&t<-bo4cara (= xat-kaSt) "peut-dtre semera-
t-ril du ble" ici".
o • • / « e o
- 87 -
Resultat d'une condition : aga bobara tar xat-sawem "nous se-
rions mouilles s'il pleuvait" (noter : saw§m, sans particule be-)
(Voir Stz. § 215 b) "~
N° 33 a 37 : Pour les autres personnes que la 2eme du sing, on em-
ploie le sub j one t if .
N° 33 : ta digar i kala-ra sosta Ms '"finis de laver ce linge d'ici
a la fin de l'apres-midi".
Nf_34 : tu kar-et-a kada-bo-r§ "quant a toi, continue a faire ton
travail ! " .
N° 35 : ar afta yak fasl-e Bostan~a xanda rafta-b&s "tache d 'avoir
lu un chapitre de B6stan chaque semaine".
N° 3 6 : saw-am xanda rafta-boro "continue a. lire, me*me pendant la
nuit " .
N° 37 : bogzar "passe !"... Noter -.bas "sois !" (sans la particule
bo-) , b&n "pose ! " employe concurremment avec : bo-ban et bo-man
(voir § 146 d). Le radic. du pret. n'est pas le mgrne pour le pre*s.
et l'imper. dans le cas d'une dizaine de verbes (Stx. § 188 b,189 b).
N° 38 a , 42 : L'allongement d'une syllabe finale comport ant un accent
d'intensite plus ressenti differencie ses formes de celles (lere
pers. plur.) correspondantes 8 a. 12 (voir § 144 bis). Nous donnons
les ex. de la lere pers. du sg«,la seule ou la forme de la desinence
du parfait (-§*m = a + am) se distingue de celle de la desin. du
preterit.
N° 38 : Comporte une nuance de duratif qui en fait rapprocher lesens
a celui des Nos.39, 40 : ma i kar-a tanesta bod§m "j'ai (toujours)
pu faire ce travail".
N° 39 : am£sa gap-es-a qabul kada rafte*m "j'ai toujours accepts
sa parole".
N° 4 : ar-r6za pura bis(t) safa newesta rafta-bode*m "chaque jour
"je finissais d'ecrire vingt pages completes".
N° 41 : rdz-o-saw xanda rafta-raft§m "jour et nuit je n'ai cesse de
lire " .
N° 42 : c&y-s&b-a gas baja x6rd§m "j'ai pris a 6 h. le the du matin", j
Voir Stx. § 208.
§ 148 - Formes nominales du verb e
Du radical du preterit
infinitif za-d-an
participe futur za-d-ani
participe passe" za-d-a
Du redical du present
participe present zan-an
nom d' agent zan-enda
l'abstrait verbal zan~e§ (dans : sar-zanes)
L'emploi de ces formes fera 1'objet d' etudes ulterieuree (voir
§§135 a, 156 N° Ibis, 19bis, 23, 24)..*
VII -.LE SUBSTANTIA ABSTRAIT VERBAL
§ 149 - a) L'infinitif est la forme la plus c our ante et la plus
generalement utilisee de 1'ab strait verbal : ex. : palidan-e
telle!, "recherche del* or", p&lidan-a "les recherches", bar-e
palidan-e "pour la recherche de... ;! ...
Nous verrons d 'autres formes d'abs. en -eg (§ 156 N° 22)
ou en -i (c-a-d« adjonction de ce suf. a une forme de participe
ou nom d'agent - § 156 N° 2).
Le rad. verbal (rad. pres. et rad. preterit) s'emploie
comme subst. abs. dans le cas d'un grand nombre de verbes : c'est
une question d 'usage de vocabulaire. Un grand nombre d' "abstraits-
radicaux" se trouvent non pas sous une forme independante mais
uniquement dans les copulatifs (§ 160) et les composes (voir §§
167? 168) : bar-amad "sortie" est d'un emploi beaucoup plus rare
que: aftaw-baramad (§ 166 b) "coucher du soleil, l'Ouest", etc..
II arrive souvent qu'un verbe possede en m§me temps un
"abstr. -radio* " et un abstr. en - es ou en i i il y a une nuance
semantique plus nu moins import ante distinguant les deux formes
d'abst. : tarq "felure, trou" a c6te de : tarqes" "eclatement",
ranj "chagrin" et : ranjes" "contrariete., blessure", saxt "fabri-
cation" et : sizes' "entente, compromis", Senaxt "(prise de) con-
naissance, initiation" et : §enasa-y-i "amitie, accointance", etc...
le sens precis du verbe se rattache soit a celui du radical -abstrait
soit aux autres formes d' abstrait. Ce fait donne naissance a de
nombreux verbes composes : sazes" kadan "s* entendre, .pactiser" a,
c6te de : saxtan "fabriquer, faire", etc.*
b) le radical du .present en tant qu' abstrait verbal : c'est a
l'etymologie d'etudier dans quelle mesure ces substantifs pre-
existaient par rapport aux verbes. Toujours est-il que la langue
parlee a le sentiment de continuer la creation de verbes nouveaux
denorninatifs.
Certains de ces abstraits sont d'un emploi tres courant :
tars "peur" , j6S "ebullition", fores' "vente", Sarai "honte" , z&b
"ornement, attrait", taras" "grattage", gorez "fuite", etc...
Notons les mots d'origine arabe : fam "connaissance, in-
telligence" (It. : fahm, Phn. § 29 N° 11), raxs "dense" (it.
raqs, Phn. § 59 m) .
La forme apocopee d'un participe peut se confondre au "radio,
abstr.", principalement dans les composes. II s'agit encore une
fois d'une question d ' etymologie .
c) Le radical du preterit en tant qu' abstrait verbal peut §tre,
etymologiquement , un "infinitif apocope" (elimination du suf. -as-
certains abstraits seulement, ont le m§me sens que le verbe :
xarid "achat", ka§t "culture, semence", d$xt "couture", baxt "perte
(dans le jeu)",.. Les nuances semantiques sont,* en general, impor-
tantes : amad "arrivee imprevue", andaxt "tir (armes a feu)", gas't
"fois", daSt "duree de l'usage (d'un vehement, par ex.)", k6ft
"douleur de la fatigue", var-daSt "patience, tolerance", sod "pos-
sibility", etc...
- 89 -
VIII - IE CAUSAL
§ 150 - a)'Comrne en francais ie kb. -emploie largement le procede* de
composition : awSzan-kadan' du kb. repond au It* : awextan "(faire)
pendre" et le kb. k6b.dadan.au It. (et kb.) k6bandan "(faire) battre",
etc... Plus courant est encore l'emploi de sar-e (it. bar = b&l&-Jr±)
on fait accomplir une action par une personne par ex« ": sar-e s dldom
"je l»ai fait dormer, je l'ai amene"a donner", sar-et dawidom "je
t.'ai fait courir" ( = daw-an-dom-et) , sar-e kaka-y ;rod qabul kad "il
a fait accepter son oncle". - L' usage indique les.verbes qui se pr&tent
a ce procede.
b) Radical Causal = Radical du Present + an(d/t)
On a j out e -an pour les modes et temp's dont la conjugal son
est basee sur le rad. pres. et and / ant pour les modes et les temps
dont la conjugaison est basee sur le rad* prefc. (Cf. § 141)
Ex. : ras-id-an "arriver", ras-an-d-an "faire arriver"
p6§-id-an "se vetir", p6S-an-d-an "faire v§tir", etc...
On a : m§-ras-an-om "je fais arriver, parvenir"
me-ras-and-om "je faisais parvenir"
De §en - (radic. du present de :■ sestan "s'asseoir") on a
(au lieu de 7#Ien-an~dan) une forme (cf. Phn. 4 § 64 b) Sandan "faire
asseoir" : sar-e taxt sand-eS "il le fit introniser" .
c) Une seconde serie du causal, le causal du preterit, s'obtient
avec le "Rad.- Pret. + t" (cf. § 141) suivi de -and et s' emploie seu-
lement pour les niodes et temps <?ont la. conjugaison est basee sur le
rad. du preterit. Seuls lee rerbea dont le rad. du pret. se termine
par conso n ne -f t (-ft,
preterit""."
-st, -"St, -xt) peuvent possdder un "causal du
Le causal forme a partir du radical du present s' emploie
dans ces cas pour les modes et temps dont la conjug. est basee sur
le rad. du pres. (et parfois concurremment avec lecausal du pret.
dans le domaine de ce dernier) .
present
causal-present
(rad.pres. + -an)
preterit
causal-pre'te'rit
(rad.pr€t.+ and)
me v -x€'z-om
m§-gard*om
mS-d6a~om
m£-x$z-Sn-om
m£- gard- Jn«om
mS-d5z-£n-om
me*-x§st-om
m£-gast-om
m£-d£xt-om
m^-xSst-a'nd-om
rx\&- ga St-Snd-om
mS-dSxt-Snd-om
«./...
- 90 -
Le causal du preterit peut avoir une autre forme (ayant m$me
signification et emploi que la premiere) : radic . pres. + £nd :
present
causal-present
causal-preterit
(rad.pres,+a*nd)
preterit
causal -preterit
(rad,pret.+ a*nd
me*-bSf-om
mg-bSz-om
me k -rSz-om
m^-s$z-om
meskof-om
mesnS'a-om
megzar-om
mg-ba i f-a*n-omjmg-bSf-£nd-
m£-ba*z-a"n-omrri§-ba*z<.5nd-
orr me
orr m
bSft-orh
£«baxt-om
m£-r£z-Sn-omrn£-re s z-a'nd-om
me»8oa^Sn-om
m£-s6 N z-a , nd-om
m£-re k xt-om
m£-s5*xt-om
meskof -a"n*omrneskof-a*nd-orrmeskoft-om
rneBaSe-Sn*orn rne§nSs-Snd-onfrne shSxt-orn
I
rnegzar-Sn*ornjrnegzar-Snd-orr|rnegzast-orn
mS-bai t- Sndom
m£-baxt-a'nd-om
m£-r£xt-a'nd-orr
m$-s5*xt-and-orr
meskoft-a*nd-orr
me sncbct-a*nd-om
megzast-Snd-orr
d) On trouve dans le kb.le causal de formation recente dont le rad.
est un substantif d'origine persane ou arabe : de fam (it. fahm) on
a : famidan "comprendre", fara&idari "faire comprendre", de : raxs-
on a : raxsidan "danser" et : raxsandan "faire danser" ; de ¥<
on a : Yaltidan "s'ecrouler" et : Yaltandan "faire ecrouler" ; de
jaur "oppression" on a jaurandan "ennuyer" (tandis qu'une forme
♦jauridan n'existe ni dans le It. ni dans le kb.)
e) Le kb. construit parfois un causal la ou le It. emploie un verbe
pouvant avoir un sens intransitif et preter ainsi a equivoque : on
a kb. : darandan "dechirer", sekestandan "casser" ; en effet,
daridan signifie "se dechirer" en kb, tandis qu'en It. il peut aussi
signifier "dechirer".
II en est de rne'ine de sekestan.
f) On rencontre dans le vocabulaire du kb. des formes que 1' on ne
trouve guere dans le It. ldlidan/ldlandan, lagidan/laglndan, etc...
IX - LE PASSIF
§ 151 --a) Le .passif s'obtient, comme en It., parla combinaison^du
participe passe du verbe avec les temps du. verbe go_dan "devenir":
dida s'odom "je suis vu" .•• (voir les verbes composes 5 153 - Stx.
§ 172 d). "■
b) La signification reelle du passif varie profondement en fonc^ion
de celle du participe passe (traite comme un adj. : de : poxtan
"cuire" on a poxta s'odan "e*tre mur ou Stre curt", de : milndan
"poser" on a : in&nda sodan "e'tre fatigue". L'usage indique les
participes passes qui se pr£tent a. la formation du passif.
. • . • •
- 91 -
X - LE KEGATIF
§ 152 - La particule na-
a ) x na ~ ((^i ne doit pas §tre confondu avec n$ "non" et avec le
prefixe njt (+ adj.)) marque le negatif - ex. j na~me*-zanom "je ne
bats pas", na-x&t bezanom "il n'est pas probable que je batte",
na-zadan "ne pas battre".
b) La particule be- ne peut coexister avec na r : be-zanom "que je.
batte" mais : na-zanom "que je ne batte pas", be~zan "bats !" mais :
na-zan "ne bats pas !" (la particule ma - du prohibitif du It. n'exis-
te pas en kb. )
c) Les temps composes : na- se plagant en general au debut de la
forme verbale, mais peut s'inserer devant un autre eminent du compo-
se - ex. : le negatif de la forme N° 2.6 du tableau § 147 peut se
dire des facons suivantes :
af fir mat if
zada raft a xSt mS-bas'om
negatif
NAzada rafta xSt m^-baS-om . j
zada NArafta xgt mg-b&som j
zada rafta NAxat me^blisom I
zada rafta x&t KAmg-b&Som j
I
d) Lorsqu'un preverbe fait corps avec le rad. verbal, na~ le precede: |
na-war-dastan "ne pas enlever", na-me'-war-dar-om "je n^enleve pas", \
nabr&madan "ne pas sortir", nafram&dan "ne pas descendre", etc... I
f
e) Consequence de la prefixation de na- sur les radicaux dissyla- !
biques d'un verbe (voir Phn. § 65) : naSnllxtom "je ne connus pas" f
(inf. Senaxtan) , natr&Sidom (inf. taraSidan) . Les formes imperatives |
naSn&B, naspor, ' nadray, nafray, nabray, nafrar. |
I
f) Lee radicaux des verbes au causatif , bien que dissyllabiques font ].
exception a cette regie : na-dawandom ('sauf si le rad. <Stait dissyl- |
labique avant de prendre le suf . -Jn du causatif : soklidan, j
sokl&ndan, naskolanom. • .) I
g) Levant les verbes: &aadan, aftidan, andaxtan, dmorzidan .commen- \
cant par a/& 1' element vocalique de la particule na est traits de i
trois facons : I
\
- il y a contraction (Phn. § 21 a) : n&mad, naftid, nandaxt. \
Imperatif : nay (kb. camp.), naft, nand&z. I
- insertion de semi-voyelle (comme en It. et squs l'influen- :
ce du It.) : na-y-amorzidom, Imper. : na-y-a' morz. i
- reapparition de la particule be - (pour 1 'imperatif et le
subjonctif) : naby&, nabeft, nabendUz, naby&morz.
h.) La forme negative du pres. du verbe e*tre s'explique par l'etymo- \
logie. On a (comme en It.) : n§st-om, n£st-i, n§s(t), nSst-gm, [
nSst-Sn, ndst-an. (Of. § 145 b) j
XI - VERBES COIIPOSES
§ 153 - a) Des formes prepositives monosyllabiques precedant le rad.
verbal avec lequel elles font corps : dar-amadan, far-amadan, bar-
awordan, far-awordan, war-da3tan, etc...
b) D'autres prepositions, substantifs et adverbes precedent les
verbes d'usage tres courant tout en en restant distinct (§ 154 c):
yad dM'an "enseigner", yad gereftan "apprendre", yad kadan n ap-
prendre (par coeur), evoquer", yad daStan "savoir", xat yad
dadom-et "(peut-etre) t 'apprendrai-je", etc... On a de mime :
pas amdan "revenir " -pas gereftan "reprendre", pas dadan "r-en-
dre". . . Relevons : dar-gereftan "s'allumer",, dar-dadan "allumer".
c) On. releve des verbes auxiliaires secondaires en plus des auxi-
liaires proprement dits "(voir f 1A3)' ": kadan "faire" suit les
substantifs verbaux pour former le causatif (voir § 150) ; sodan
"devenir" suit le participe passe pour exprimer le passif (voir
§ 151) ; tanestan "pouvoir" suit aussi le participe passe :
amada tanestan "pouvoir venir"... kada m§-tana "il peut faire",
xat kada tanest "(peut-etre) pourra-t-il faire", kar~kada-m§-
tana "il peut travailler", kar-kada-xat-tanest "(peut-e'tre) pour-
ra-t-il travailler".
d) D'un grand nombre de verbes, la langue ne conserve que le par-
ticipe passe, le participe present, ou l'abstrait qu'elle "compose"
avec cfes auxiliaires secondaires (voir liste § 154 c).
Certains verbes existent en m£me temps sous la forme simple
et sous la forme compos ee 'en kb. (comme . en It.) : sanjeS kadan =
sanjidan "mesurer, reflechir", parasteS kadan = para^tidan "adorer",
jdS dadan = josandan "faire bouillir".
le kb. n'emploie que la forme compos ee de certains verbes
pour lesquels le It. a les deux formes - ex. : naz kadan, asuda
Sodan, azar dadan, etc...
Le kb. n'emploie que la forme compos 6e de certains autres
verbes dont seule la forme simple est correcte en It. : xaw kadan
(It. xwabidan, et rarement : xwab kardan) , basta kadan, taw d&dan...
La forme simple n.' est parfois plus employee m§me en It.,
ex. kb. : par§z kadan "s'abstenir", §111 kadan "laisser, lacher",
sekar kadan "chasser". . . (On ne trouve que dans, les textes classi-
ques anciens : parhlxtan, heStan, Sekardan) .
e) Comme en.lt., parfois le verbe compose n'a pas le m&me sens
que la forme simple qui lui correspond ,et ant donne la valeur se-
mantique particuliere du substantif verbal qui entre en composi-
tion : on a, en It. comme en kb., saxtan "faire" mais ; sazeS
kadan "s' entendre, pactiser". .. En kb. on a : lambidan "s'ecrou-
ler" et : lam-dadan "s'etendre (pour se reposer)", etc...
Dans certains cas le kb. n'emploie que la forme composee
du verbe mais dans un sens distinct de celui de la forme simple
du It. : S6r xordan "bouger" (it. Sdridan; agir. protester"),
kayest kadan "s'etioler" (it. kastan "diminuer") , etc...
La encore on doit se rapporter au vocabulaire du kb. II est
a remarquer que le remplacement des verbes simples par les verbes
composes, amorce, des le debut, dans le persan litteraire, est
plus pousse dans la langue parlee : les verbes composes gagnent
du terrain au deepens des verbes simples*
XII - LISTE DES VERBES
- ~3J —
154 — lies -verb es du kb. dont les radicaux ne se retrouvent pas dans
la langue litteraire c pur ante et qui doivent faire partie d'un voca-
bulaire de k&boli - sauf ceux etant d'une grande utilite pratique -
sont exclus de cette liste*
Pour des raisons d'ordre pratique nous adopterons l'ordre
alphabetique. . ■
a) ' Infinitifs et Imperatifs des verbes ..si mples
L'infinitif permet de reconnaitre le rad. du preterit sur
lequel sont bases, d'une part le participe passe (et, par suite,
tous les temps composes) et, d' autre part, les formes simples du
preterit, de l'imparfait, du futur dubitatif et du parfait (voir
Tableau § 147).
La 2eme pers. de 1'imper. nous permet de connaitre le rad.
du present ot de construire la forme simple du present et du sub-
jonctif.
Le radical propre au present est donn<£ dans le cas ou il
presente une variation phonetique (voir § 141) par rapport a la
forme que l'on trouve dans l'imperatif,
Les verbes ayant une forme causative normalement constitute
par 1'adjonction de -an- au rad. du present (voir § 150 b) sont
slgnales par la mention '"1 f." . Les verbes ayant, en plus, une
seconde forme de causatif a emploi determine" (§ 150 c} sont indi-
ques par la mention: "2 f.".
Infinitif
I mp 6 r a t i f
Present
Caus.
aftidan
tomber
heft
meftom
andctxtan
jeter
bendSz
mendSzom
Smadao
venir
byS
mySyom
Swbrdan
apport er
bySr
mySrom
Sfaridan
cre*er
Smorzidan
pardonner (Dieu)
bySmorz
bax£idan
faire cadeau
bo -b axe
bSftan
tisser,tricoter
bo-bSf
1 f.
bSxtan
perdre (au jeu)
bo-bSz
1 f.
bodan/budan
gtre
bSs
astom
boridan
couper
bo-bor
btfrdan
porter
bo -bar
cakidan
tomber en goittes
be-cak
1 f.
caridan
paftre
be-car
1 f.
caspidan
se coller a
be-Sasp
1 f.
*
casidan
goflter
be-c"al
1 f.
cendan
cueillir ,r amas ser
be-ti/bi-ci
me-?enom
c"6*s"idan
sucer
bo- C6S
1 f.
daridan
se dechirer
be-dar
1 f.
dawidan
courir
be- daw/bo -do*/
mS'dawom/
beddaw
meddawom
1 f.
detdan
donner
be-te/be-t§
(subj,,:be-tom
r
i
!
• * • f *
(Suite)
Infinitif
Imperatif
Present
aus
j
| dSne stan
savoir
be-da*n (dastabaf)
1 f.
| dSStan
avoir
j dSSidan
traire
bo-d5S
dSxtan
coudre
bo-doz
2 f.
didan
voir
be-bi/bi-bi
me-benom
fSmidan
comprendre
bo-fSm
1 f.
for6xtan
vendre
bofrSs
2 f.
gaUtan
tourner, devenir
be-gard
2 f.
gazidan
piquer
be-gaz
gereftan
prendre
be-gi/bi-gi
me-gerom
goftan
dire
bo- go*
mS-gom
gor gxtan/gorStfan
se sauver
bogre*z/bogrSz
1 f.
goza"stan
passer
bogzar/begzar
2 f.
Yaltidan
s'ecrouler
be- Yalt
1 f.
Yorridan
rugir
be- Vor
mS- Vorra
jawidan
mScher
be -jaw
„
jombidan
bouger
bo-jomb
If,
jSsidan
bouillir
bo-j$s
1 f.
kadan
faire
bo-ku
mS-konom
kafidan
eclater
be-kaf
1 f.
kasidan
retirer
be-kas*
kgftan/kawidan
creuser . .. •
be-kaw
ka"stan/kc.stan
semer
be-ka'r/bo-ka'r
kostan
tuer
bo-kos
k&ftan
frapper pour
faconner
bo-k5b
;
2 f.
lambidan
s'ecrouler
be -lamb
1 f.
langidan
bolter
be-lang
iarzidan
trembler
be-larz
1 f.
laxcidan
glisser
belaxc
1 f.
lgsidan
lecher
be-le"s
2 f.
lSlidan
rouler
bo -151
1 f>
malidan
frotter
bo-mal
■•
ma*ndan
poser, laisser
bSn/bo-ban
mS-metnom
( subj .bSnom/bo-
ba"nom)
mSrdan
mourir
bo-rnor
nalidan
plaindre , gemir
be-nal
1 f.
ndSidan
boire (agre*able-
ment),deguster
bo-n$s
■ ■>- . ■ -
1 f v
paridan
voler
bo -par
1 f.
palidan
chercher
bo -pal
pSyidan
derneur er ,re ster
bo -pay
pe^idan
se tourner et
attacher autour
be -pic
1 ii\
porsidan
questionner
bo-pors
poxtan
cuire
bo-paz
„
pSsidan
porter (un vehe-
ment)
bo-po^S
1 f.
raftan
aller
bo-r$
mS-rom
»••/«•
. ya .
(Suite)
Infinitif
Imperatif Present Caus.
I
rahjidan
i . _ . . I
1 se frcisser,se jbe-ranj
| vexer !
If.
rasidan
j arriver J be-ras
1 f.
raxsidan
j danser j be--raxs
1 f*
restan
filer
be -re's/be -re's
rSxtan
verser
'-j,^ — x'Sz
2 f.
sanjidan
me surer , etudier
be-sanj
sSxtan
faire , construire
be-sSz
sSyidan
broyer
be- say
soklidan
§tre coupe (fil)
boskol
1 f.
(lt.goslidan)
sopordan
confier i bosp£r/bospor/
bespa*r
sextan
! bruler
bo-s6*z
2 f.
sarmidan
| avoir honte, &tre
| timide
be-sarm
1 f.
sa*ndan
| faire acseoir
be - saYi
saqidan
[ f rotter fortemeit
bessaq/besaq
1 f.
sena*xtan
| connai>re
be sna"s/be snSs
2 f.
seplidan
| tordre et. presser
|( le i:ng.e)
bespel
ses'tan
s-asseoir
bi-si
me-senom
sodan
devenir
ed (subj.sawom)
me'-s'om
sbkoftan
eclore (fleurs)
boskof
1 f.
sonidan
entendre
besnaw (causw
senawcfridan)
sostan
laver
bo-sdy
1 f.
tafsidan
s'echatiffer
be-tafs
takidan
se detacher et
to nib er
be-tak
1 f.
talbistan
demander
be-tall
tSnestan
pouvoir
be-tctn
; tapidan
palpiter
be -tap
1 f;
tarSsidan
gratter s raboter .
. raser
betra*s
tarqidan
ec later
bettarq/be-tarq
1 f.
tarsidan
craindre
be -tars
1 ii
1
1
xalidan
gtre pique (a)
be-xal
'
1 f.
;
xarSsidan
gratter. blesser
bexra"s
1 f.
'
xaridan
acheier
be-xar
l
xawidan
tomber sur le dos
(lutteur vaincu)
be-xaw
1 f.
xSndan
lire, reciter.
bo-xa"n/bo-xa*n
»
chanter |
,
xSridan
gratter j be-xctr/bo-xSr
xa*stan
voulcir |be~xSy/bo-xSy
|(fut,dub„: xSt
j xastom
me'-xSyom
xSyidan i
marcher | bo-xa*y/be-xa*y
xSstan 1
?e lever |be-xt(z)
m£-xe v zom
1 f.
xospidan |
s'etendre pares-|
me'-xospom ,
... 1
seusernent I
*»•/•••
- 96 «
(suite),
Infinitif
xcJrdan
ySftan
zadan
aa*yidan
zfe'bidan
Imp a rat if
FEesen.1t
m?-xorom
Caus.
manger : reoe- j bo-x§
1 f.
voir (exsdescoup^
avoir (ex,froid)
trouver
bya'f
mySfom
battrR j be-zan
eni enter jbe-^dly
1 f.
iDaraitre 'loli Ibe-s&b
i
b) Infinitif s et Imperatii's I. p.'everbi
Infinitif.
l
S u'b j onctif
Imp.eratif
i ■
Present
war-dSstan
eiiievev
war -dSrom
war-d£r
me'-warda'rom
bar-Smadan
sortir
bar-a'yom
bar-$y
mebra*yom
dar-amadan
entrer
dar-Syom
dar-5y
medra*yom
far~Smadan
descendre
far-cfyom
far -ay
mefrayom
bar-ctwordan
faire sortir
bar-a*rom
bar-a*r
mebra*rom
dar-Swordan
fa ire entrer
dar~a"rom
dar-Sr
medra*rom
far-3wordan
faire descendre
far-a*rom
far-Sr
mefrctrom
c } Exemples de verbes composes ;
avec KADAN (cf, § 150)
avec part ..passe :
avec part .pre sent
avec abstr. en es
Smoxta kadan
aluda k„
ba&;a k t
a-./fiza'n k„-
geryaY. k a
porsa'". k,.
a r fives k„
a zrnSye s k .,
na*Ies k,
parastes k»
parv/ares k„
r-anjes ki
habitue r
souiller
fermer
( part. passe a sens adjectival
suspendre part.pres.a sens adjectival
pleurer )
der-ander (part.pres.a sens nominal
pare? (une femme)
eprcuver
offrir f faire don
g4mir
adorer
eiever, nourrir
me surer, e*tudier
avec i substantif
Radical du present en lt =
a*gfi k., avertir
a"ra"m k. se reposer
band k. fermer
buy k, sentir, flairer
cos k ; sucer
gir k„ attraper
•••/•••
- 97 -
goza*r k.
kaS k.
na"z k.
n5s k.
peVand k.
ram k.
seka*f k,
somJr k.
xaw k.
xo5 kadan
avec diverses formes nominales
ai k.
bSzi k.
b$sa k.
dozi k,
gerya k.
go's ki
masti k»
nega* k,
pardSxt k.
pina k,
sai(r) k. =
tama*sa* k.
s£r k.
ttr k.
xanda k.
zendagi k,
ySd k.
jeter, lancer (kb, camp.)
tirer
faire des manieres, des coquet-
teries
boire (una boisson agre"able)
joindre, rapiecer
(se mefier et) se sauver
percer
compter
dormir
choisir, prefe*rer .....
faire marcher, chasser (le be'tail)
jouer
baiser
voler
pleurer
ecouter
jouer (kbw camp.)
conserver
soigner, manager
rapiecer
regarder, contempler
£tre rassasie"
faire passer
rire
vivre
evoquer, apprendre (par cceur)
avec SODAN (cf. § 151)
participe passe :
afsorda s.
a*moxta s,
Ssuda s,
estSda s".
farsuda s.
s'attrister
s' habitue r
£tre tranquillise
se mettre debout
vieillir (objet)
avec les formes nominales :
peVand s,
s£r s.
t£r I.
se joindre
se rassasier
passer
• • •/ • • *
Univ.-Bibl.
Bamberg
- 98 -
avec les formes adverbiales
Autres verbes
balS 3.
dur S <,
nezdik s
tS S.
monter
s'eloigner
s'approcher
descendre
avec DAD AN
£z£r d.
k$b d.
pSS d.
ySd d.
troubler, taquiner
frapper longuement
(quelqu'un)
saupoudrer
faire apprendre,
rappeler
dar d.
lam d,
taw d.
allumer
s'etendre (pour
se reposer)
tordre
dar g.
gosT g.
avec GERSFTAN
prendre feu
ecouter
y^d g.
apprendre
avec ZADAN
£iq z.
gap z.
ja st z .
creer
parler
sauter
dest z;
toucher
Yor- z.
rugir
l£f z.
se vanter
xerSma'n raftan "se pavaner" - s£r Smadan (az) "'avoir assez (de)" -
xd% Smdan(kas-e* ra) "plaire (a quelqu'un)" - xos dSstan = d5s(t) dSstan
"aimer" - pana* b<5rdan "se refugier" - s6r xSrdan "bouger" - etc...
- 99 -
D - FORMATION DES NOMS
§ 155
a) Une Itude relativement detaillee de la formation des noms
par divers procedes de derivation et de composition pent Stre
tres instructive dans le domaine de la dialectologie per sane.
Nous ferons ici un examen d'ensemble de plusieurs faits que nous
pourrions repartir en les inserant sous les titres d'adjectifs,
"adverbes et verbes. Cela allege en plusieurs points la partie de
la morphologie qui precede.
II ne faut cependant pas conclure que tous les faits
relatifs a la formation des noms sont exclusivement etudies dans
c.e chapitre s a titre d'exemple on peut mentionner le suffixe
~^Q,ni de 1'ordinal et le suffixe - tar du comparatif qui ont ete
deja examines.
Ce chapitre contient done une recapitulation d'un grand
nombtfe de faits morphologiques et nous prepare, en outre, a
1' etude du vocabulaire de la langue de Ka*bol.
Ces considerations nous ont amenes a fournir un grand
nombre d'exemple^pour illustrer les faits surtout ceux presentant
des particularites en comparaison a la langue litteraire.
b) La richesse du vocabulaire de la langue parlee est due pour "
une large part aux procedes deformation des mots que nous allons
etudier : de gadQ "mendiant" derive gada-v-i "mendicite" qui
donne gadgyi-gar "mendiant" (d'oii encore, gadayi-gari "mendi ci-
te"), gadavi-kadan-wa'la' "mendiant", etc...
■II importe toujours de souligner 1> importance du suffix©
d'abstrait -i/ -gi . II se peut que le derive abstrait seul s'em-
ploie dans la langue tandis que le mot primitif ne se trouve pas
•dans 1' usage : ex. s kalg-jfev-i "blanchissage". awa-xSr-i (It.
ecrit ; haw£-xwor-i ) "promenade", r^-da - ?-! "service du contr&le
routier"j etc. ..
c) Certains mots etudies sous ce titre deyraient etre etudies
aussi bien sous le titre des derives qu'avec les composes i"tel
est le cas, par ex., des composes dont le second element est
aussi cohsidere comme suffixe par le sentiment de la langue :
xazgna-dgr "tresorier.", paira-dtr "sentinelle", l'adj, ^abar-dar
"averti", .etc. . »
d) Nous etudier ons les suffixes "vivants" du kb. Certains suf .
fque nous signaler ons au fur et a mesure que nous les renconfcre-
rons) ne' servant plus a des formations nouvelles, ont une vitalite
restreinte". : ils sont neanmoins "sentis" comme suf. Le champ
d'aetion d'autres suf'., plus "vivants", ne eesse d'agraniir. II
importe cependant toujours d'avoir recours a l^usage de la langue
pour connaitre le degre de la vitalite des suffixes.
Des suf. tres rarement employes tels que -(i)yat (arabe)
dans les mots persans (par ex. vulg. xoakvat "enervement, raelan-
colie") ne sont pas mentiormes,
• e « / * 4 e
- 100 -
Nous n'etudierons pas les suf. qui ne sont meme pas
"sentis" par 1' esprit linguistique % arz-gn "bon marche",
xo.rs-a,nd "content", etc... Cela est du doraaine de l'etyraologie.
Nous ne pouvons, d'autre part, etudier la totalite des suf. "men-
tis' 1 ...-.-.-
Mi
dpm b "queue 1
vre - journal
ture de cheval, _. ._._._ x 7
lokondor "corpulent (pejoratif)", etc.*. Notons le nom du village
SanelSa (It. sang-l£x "terrain rocailleux") .
5", dombal "derriere", moz(d) "paye'j et mozdur "manoeu-
jlier", ran.i, "le mal" et raryjur. "chetif", .iol 'Jcouver-
3val, guenille" et jolombor "en loques", lok "epais" et
I - DERIVES A SUFFIXES
§ 156
N° 1 >. =1/=X=1
adj. de matiere i sangi "de pierre", XcD^i "en terre"<, qftt£.z.l
"en papier", qetta-v-i "en carton", §ini "en fer", messi
"en cuivre", etc... -•..;..
Marquant la provenance^; z.a mi.nl "terrestre" a gsmgni "celeste"
•§-dlg.i "(aliment) cplle au fond de la marmite", etc...
Indiquant le pays d'origine : k&boli . laYmSnl . torki . irglni. ..
La provenance et 1'appartenance dans le temps s emrfrzi
"d'aujourd'hui", pa.ga~yi "matinal", bega~yi "de soir" 5 la
propriete 1 v£Z&vl "royal", sarkSri=okumati "gouvernemental",
" xodS-v-i "divin".
La valeur quantitative 5 pain.i-sgri "de 5 sSrs", nim-sgri
"de demi s&r", do-gazi "de 2 gaz" (gaz etant I'ancienne uni-
te de longueur de 106 cm.), yak sati "d'une heure"... (et
par ex. ; sang~e pawi , la pierre servant de poids d'un paw),
etc, • .
La valeur numerique ; du-v-j - "de 2" (ex. : qgjYaz-e du-v-1
"biellet de 2 afghanis"), do-ta^-v-i "2 k 2" (ex. ': xa-.n£
dot^vi or si "maison a 2 f engtres". do-ta"-v-i tapan "le 2 de
coeur", dota-yj bete~ "donne 2 a 2"), .16ra-v-l "en double, en
pair" £ n§n-e .iarayl "grand- pa in"), etc...
Avec les formes demonstratives : inja-y-i "(provenant)
d'ici", un.ia-v-i "de la-bas", a waxti "de ce temps-la",
eqqa-y-i "de cette quantite-ci"...
Avec les formes interrogatives : ko.1^-v-i "(provenant)
d'ou ?", Seqq.a-v-i "de quelle quantite ?", cot6ri "de quelle
fagori', c v andi "de combien".--
101 -
Signifiant la ressemblance : palangi "a ravure" T ( morlf-e )
fcolangi "genre de coq de combat", gftspandi "docile", " xaw-e mor\i
"sommeil leger" (ltmt : sommeil d'oiseau).
Le- nom des couleurs : n5re.ri.1i "orange", je gari "ecarlate
(couleur "de foie'J)", nasw3ri "brun" (couleur de tabac a priser),
yflgamandi "violace" (couleur de vSsamanCd) genre de lilas),
2,lr.8.§,yl "rose" (couleur de*the au lait").
Designant des relations et appartenances d'ordre divers :
garHafivl (ltmt : "de h pieds") : "lit" (dont le sommier est tisse
de cordons en fibres), ser>S-v-i "soldat" kabSbi "rotisseur",
gelami "habitue a fumer le jtelam (narguile). segreti "habitue a
fumer des cigarettes", garabi "ivrogne". xuni "meurtder" . Rele-
vons aussi : taw-la rz a -v-i "qui a le paludisme", Stesaki "syphi- •■-
litique", k6kera-v-i qui a le "trachum", ka . mari "qui a les reins
brises"i.., .iangi signifie "combattant, brave" et aussi "brouille
(avec quelqu'un)", c^r-v^ri "a ppar tenant aux Quatre Compagnons"
(= Sunnites), mag'reqi "I'orientale" ((sous-entendu wel^vat-e (pro-
vince de^ = nom de la province de Jal31-.Abad T bestari "(malade)
alite", ceraY-e t£li "lampe a huile", dest-P-pSy-i "debrouillard"
Cf . dest-o-nav kadan "se debrouiller"
Le suf. -i s'ajoute aux groupes norainaux : zak_sat-i "d'une heure".
Le m&me suf. se rattachant a un infin. donne la forme
appelee "le participe futur" i
Dans le sens passif : xdrdani "qui doit §tre mange ? qui
peut Stre mange, l'aliment", pSSidani "dont on doit se v§tir
dont on peut se vStir, vltement", sSxtani "qu'il faut fabriquer,
que l'on peut fabriquer", x6r3ndani "que l'on doit faire manger,
que l'on peut faire manger".
Dans le sens actif : xflrdani "qui doit necessairement
manger", pftsidani "c^ui doit necessairement porter comme vetement. . .",
sgxtani "qui doit necessairement fabriquer", xOr^ndani qui doit
necessairement faire manger", etc...
Les inf. des verbes intrans.: mfirdani "qui est sur le
point de mourir" (au figure : "chetif"), aftidani "qui doit tom-
ber", etc...
Voir Stx § 189 e (le sens de :"d^s 4ue").§6r xocdaiii ke
"a peine a-t-on bouge que, en.ttPyclin d'oeil..."
N° g : - i Forme l'abstrait
Se.rattachabt a un adj. : xubi "bonte, qualite", badi
"defaut", sv3-v-i "noirceur , le noir", saf£di "blancheur, le blanc",
piri "vieilles-se", jwani, "ieunesse", xordi "petitesse", kalgni
"grandeur", kami "manque". /zylii "abondance", gsQni "facilite",
saxti "difficulte", rSSani "lumiere", t3reki "obscurite" ... •
sar-pfvani "la pente qui descend", sar- bal3-y- i "la pente qui
mont e" . . " swirl "passagers d'une voiture, etc.*
- 102 -
-i se joint a un nom a signification adjectivale : dosti
"amitie", dosmani "inimitie". ygri "assistance, amour", dozi "vol"
xari "aneri-e, b&tise"., ostoki "enfance,
"abondance d'eau, inondation", etc..
enfantillage", aw-xezj
Le suf.
arzan-tar-i "1
fait d'etre pi
pent dormer un
e fait d'etre de
plus blanc". ..(( on
a un adj. au superlatif :
marche" ' safgd-tar-1 "le
arzSn-tar bodan , saf^d-tar bodan (§ lU-9 a)).
Voir Stx 190 e
/abstrait
nieilleur. ,
dit, cependant, plus souveht
N° 3 : -gi/ -gin " - '."."'v- ..;:.
Est une autre forme du N° 1 s la consonne -%- sert a
eviter . 1' hiatus dans le cas de quelques' mots (car en general
_3t» e t -w- remplissent ce rdle) 1 azaragi "deHazgria". maimanagi
"de Maimana", vag awYgnlgl "(piece) d'un afghani", . aftagi "hebdo-
madaire". . <'
Hit? =£1
Correspond de la m£me fagon au N° 2 • baScagi "enfance
enfantillage", kattagj "grosseur", rezagi = cucagi . . . "petitesse"
dgwamagi "folie". II est a remarquer que dans le cas -g- s'utili-
se plus souvent que les semi-voyelles pour eviter l'hiatus.
SL-2 * =ia
reserve".
Emprunt du litteraire 1 sangiii "lourd, s erieux et
y°,,6': -g i, A
Rares examples : aw-gin "aqueux, fluide", yam- gin
"afflige, triste".
N° ,7.
-a
Forme un derive de sens analogue a celui du mot primitif
Au point de vue^morphologique, plusieurs cas soht possi-
bles ; le mot primitif etant un nombre et le derive un un subst.!
pain-1 "5" et pa in .1 a "les 5 doigts, doLgt" ; un subst. derivant
d'un adj.' : sawz "vert" et sawza "herbe", safSd "blanc". et safeda,
"poudre blanche servant au m quillage". .. 5 un adj. derivant d'un
subst. :du d'un adj. ; ra"s(t) "droit" et rfsCt^a "a l'endroit"'
gap "gauche" et Sana "renverse". s6r "sale" et Sora "saipetre".
• « • / • • •
- 3.03 -
Au point de vue semantique : le derive peut §tre un
diminutif : .i.5v, "ruisseau"^ ,i 6va "petits canaux (amenages dans
un f.tl.§z i ? champs destines a la culture des cucurbitacees) "5 un
pejoratif : sqrx> "rouge" et sorxa ,: rougeaud H 5 signification
proche de cells du mot primitif : do.mb "queue", do.mba. "queue
grasse d'un genre de mouton commun en Afghanistan", seka.m "ventre"
Sekamba "estomac des b£tes", ou une signification lointaine :
b&d "saule, brancheset feuillage de saule", bjldj^ "foin". Notons :
tan "corps", tanna "tronc (d'arbre ou d ; homme)".c'e:i 1 ,,l f0", cella
"partie tresfroide de l'hiver (qui dure une quarantalne de jours)"
ffat 'Jplafond" Sata (nom du raarche couvert de Ka"bol dont le plafond
a ete demoli en 19^8), etc.,
Le suf.^^ ajoute aux noma des parties -du corps humain
forme des derives designant des objets inanimes ou
une partie deuces objets : cesm "oeil", et 5e|jna ,; sourc'e", rjji
"barbe" et r ixi . a . "racine", r,uy "figure" et' ruya "emp eigne" « ^Lab , •
"levre" et laba. "bordure", dest . "main" et dg.gta, "anse, poignee",
pa^ y, "pied" et T3^.ya i "colonne , pied de meubles", cardan "cou ?: et
gardana "col, - passage dans la montagne", etc».
Le mot primitif designe parfois une partie du corps
: n6l "bee d'oiseau" et n6Ia "bee d'une aiguiere, d>
s d'un
une
ille,- volant
avancee d'un
et sira, •fe-u.-j",
Derivation des composes : fil-paVa "grande colonne",
sar-r&za "debordement", sang^rSza "chute des cailloux (dans une
montagne)", gaw-d6sa 'Matte ou 1'on trait le lait".
Avec les noms de nombre : sS-rdza "de trois jours", gag-sgla : Jde
six ans", do-ruva "a doublure, de deux couches", do-rq^ta "plie en
deux", nim-s&ra "(poids) de 1/2 skr" 5 etc..
^° 7 b,^s : sSL
Avec le rad.. du pres. (parfois en m&me temps subst. verbal)
on a des subst. 00 mme : larza "tr emblement", and^za "mesure",
ta.r.& sa "oopeau"...
Avec le rad. du pre-t. on a le participe passe qui equivaut
a un adjectif en general de- sens passif i Mjia 1 's~£c", krsta ''tue*"
etc... II est a remarquer que dans Sdam-e fa mida "l'homme savant"-
le dernier mot qui se presente comme un participe est,aussi,"senti"
par la langue comme une forme du preterit (le pronom relatif k&
etant omis) : "l'homme qui a comprls, ayant compris" 5 dawida
"eel ui qui a couru", etc... (Voir § 149 b a la fin).
Rappelons enfinla tournure idiomatique dans les locutions
adverbiales zut-e kada "(ayant fait) rapidement", taq-e kda "on un
clin d'oeil" (tact = clic 1), etc... (voir § 12 9 d) .
(Gf Stx 189 c).
• » ./ .
- 104 -
N° 8 : - agi =--a + (g)l
Les abst., correspondant aux formes a signification adjec-
tivales etudiees dans le -N° 1 : zenda.gi "vie", nima gi = nes.pagi.
"division en deux moities", caoagi "sinistre. malchanche", etc.. . Le
mot primitif peut^tre un.nom : kollagi = kpJL. "tout" '+ a de liaison
+ gi = la totalite (de...).
N° 8 bis t agi
(Part, passe + gi) - Le suf. renforce lesens passif du
participe : d£dagi "(la chose) donnee", bSrdagi. "(la chose) trans-
portee"... Avec les part.^des verbes composes : poxta kadagi
"cuit", .1od£ kadagi "separe, trie"...
Les nuances de sens sont^parfois remarquables : za.da ,
"battre" et zadagi "bien fixe, determine, sur"...
fl°. .S : t .ajk/ ^ak
Diminutif : bgVak ".iardinet". x3na-gak "maisonnette".
Valeur affective soit pejoratif et depreciatif : Anwarak "cet
Anwar I" sawzak , "personne aux yeux verts", s'oit caressante :
bvgdarak "petit (et cher) frere", xw^rak "petite (et. chere) soeur"
cu&a,~g;'ak "tout petit" ; marquaht la pitie . i mazlumak "le pauvre
opprime",..
Le suf. donne, de m&me,- di verses significations aux adj.
et adv. : xubak; "assez bien. pas tres mal" b£tarak "un peu mieux",
kamak "bien peu, insuffisant" (d'ou kamagi "insuffisance"),
larzSnak "(objet) tremblant", i&aJi "filou" (du kb. ^c = nu) J
•p.ucak semble avoir un sens relativement plus renforce que puS
"creux,vide" lien est de m£me pour laqak compare a laa "mal
fixe, tremblant".
Des tournures idiomatiques sont a noter telles que les
locutions adverbiales sar-ba-sarak "l'un sur 1'autre", post -da-. t
postak "(colles) dos a dos", sar-da-kunak kun-da~sola"xak "combine
de fac,on complexe, tripotage", etc...
-ak evoque un deg§t, une defection, dans : cakak "egoutte-
ment de l'eau du plafond", sangak "durcissement". . . Noms demala-
dies : 3tesak "syphilis" ( St els "feu").- nSxunak "taie blanche"
(n|£U& "ongle"), m§xak "cor (au pied)" (m&x "clou"), saw-kfrrak
"hemeralopie", sar-fiarxak "vertige", taw-e sia~-gak (Itmt f fievre
"noirette") "brucellose". . .
" Les- noms des parties du corps humain t kelkak "le petit
doigt" (&elk. "doigt"), MiPjLaJ; "malleole" ( bo.iol '"osselet") tamak,
"clavicule" (It. tauq "collier"), belak-e s3na "omoplate" ( bll
* "pelle, bgche"), qQm-qor^ak "larynx" (cf . kb. aQrt kadan "avaler") .
- 105 -
Noms de plantes herbacees s J^&lraJs, pAcak, nlgsiX, iJ3K£4w
gorak o etc... de petits animaux s xa ,-sa k ' ' p ima i s e " ( of." xa z- ^ da^
"se fourrer -"pour insectes[').» bamhirak "libeilule", xar-poStak;
"herisson", say-parak "phalene" ? asrca^xoralc "animal f ormicivore",
ututak = camp. §§na-sarak (litt. "p eigne "a'"Ya t§te") "huppe",
Noms de differentes pieces d r un appareil ou d'objets
utilitaires : qajtak "piece commandant 1' arret ou la fermeture
dans une machine" (de qaj^t = It (laid) , mr^aJs "dent d-'une roue a
cliquet" (muj, "souris"), sagaj; ''bouclette./ cgrafe", camga^ "cro-
chet", muv-cinak "pince a epiler' ; ka sak ;y l>e]..astique" Tka'%, ac-
tion de tirer), c' dgalc ("biberon ;: (o(ii "s '.ccioi") . - .
Jouets d'enfants : Ver-^er-^nak^ 'crect-llp-, .pup-p ariak
"pipeau, mirliton. .." (onoma topees) . -pMn-xa.sa.k (Itrnt : qui p£~
netredans les pieds des pantalons) "sor:e de feu d'artifico",
etc . . «
Avec certains noms le suf . -,ak en forme d'autres .mdiquant
la repetition de mouvements rapides : le mot primitif signifie
■ parf ois de^ja. un mouvement s xez. et ( )3£t ''satst 1 '.- n&zajt et iiastak
"jeux animes : courses et sauts" ; ^QtTkb « "tourner d-"un fl^nc
a 1'autre (pour objet ou personne etendu par terra)", ldtak =
repetition^de' ce mouvement T s6r , "bruit, agitation", .l^iik "agita-
tion repetee, flottement". Le mot primitif est une oncmatopee
dans aarsak "battement des mains (dans les chants de la region
de Pai^-s^r ,) 5 derivation a partir d'un nom d-'une partie d»v
corps humain ; destak "agitation des mains, toucher beaucoup",
pa* yak "agitation. des pieds", cesmak "clin d'oeil". Relevons
ka.ysak = pSy nele:cak "croche-pled" (Cf . kb. j£av| n chaussure !; =
It. kafs). Derivation basee sur le nom d- un objet : cobak "action
de remuer avec une baguette", s 02 ana I ; ",., avec une aiguille".
II est important de rem^rquer que tous ces derives signi-
fiant des mouvements ropetes s'emplcient avec le verbe auxiliaire
secondaire zadan (§ 1V7) : xezaK me-zani ^ l&ta}£ m§~zad . s5zanak
na-zan . etc... On dit cependant sdra.k, d^dan "agiter". cesmak,
kadan "clignoter de l'oeil', etc... Dans le sens passif on f
emplole le verbe xSrda n : par exempie Ml3& Z'^M!^ "Stre agite",
e uC ...
L'emploi du diminutif dans une v valeur effective et surtout
pour une priere, une supplication o£s, can, r.ozak "'recto quelques
petits jours !", b ete am£2&=S< "dorjie-moi cette petite chose I",
cizak-e* bar-et awofdgim "je t ? ai appou'te une (belle) petite chose",
ar-du-gak-e mS bor§n T "patrons tous les deux (tout gentiment) 1".
b'v3. inia-gak "viens *un peu par ici 5 -, ^mM jallur.gdk-a JlX£y_L &g&
"il vint (tout gentiment) a c3te de son papa".
fVoir § 144 b)
. Le redoublement du suf . -ak de diminutif est relativement
frequent xnr fdUtar-akak "le tou/c plus petit", £asag*Mfl-;%e. £2$X
"les tout petits yeux de la poupee"... Comparer le mot po,p,-£k,
"pompon" a nSn-an-ak "levures" (cf. Phm 50 c)»
• ••/•• c- -
- 106 -
N° 10 : -aka
Le nombre des derives est limite : mardaka. "le bonhomme.
le type", zanaka "la bonne-f emme" .
N° 11 : -aki.
De d| "village" (It. den ) se derive par ailleurs d£-y-aki
"villageois" (k pour eviter 1'hiatus et a pour liaison).
Renforgant le sens d'un adjectif : pSkaki "creux, leger".
Modifiant le sens d'un nom ; salakl "grand ch&le", etc...
Adj. se derivant des noms s par aki. "sorte de pain tres
plat et mince" , d.esta.kl "a main £ ma chine par ex.)", p^aki "a
pied", x3kak;i "oeuf clair, non feconde", pgsiakl "argent pris d ;
avance, avance". Des termes injurieux tels que morcaki "personne
colereuse et grossiere" (de more piment"), etc.,.
Adv. de temps derivant des noms i s6.ba.ki, "au cours du
matin", gastaki "a midi", p&ginaki "pendant l'apres-midi, 1'
apres-midi", digaraki "la fin d'apres-midi", §awaki "a la nuit,
nuitamment", etc... Adv. de maniere : b^xaki "radicalement,
tout-a-fait", margaki "mortellement", qalbaki "dr6lement, ter-ri-
blement", aulaki (de It. haul ) "avec crainte et h§te", etc...
Notons aussi : pasaki "vers l"arriere", qilaki "vers le haut"
et surtout % ettoraki "comme cela", jl raqamaki "de cette fagon-
la", etc.. .
N° 12 % -akaW-gak3n
Noms de maladies tels que sorx-akan "rougeole", namadak£n .
"sorte d'eruption cutanee" (de namad "f eutre") . Noms de jeux de
groupe^ : dfesm-PotakSn "cache-cache" £de pot "cache"), qapakgn
"jeu ou l'on 'attrape" une balle lancee"...
N° 1^ : ak3ni/-gaka-ni
Noms de jeux en groupe tels que : dozakQni "3 eud' enfant
qui consist© a. arr|ter un voleur", x^lagak^ni "jeu de fillettes
ou -l'on imite une reception familiale" (de xala "tante"), mir-
bada(ga)k£ni "jeu ressemblant au base-ball" ( mir chef et bada
membre d'equipe), etc... On releve aussi gelagakgni "s'adresser
des plaintes mutuellement". ..
•••/»••
"3
- 107 -
N°. Ik ; -ak§vi
S'ajoute a certains noms et adv, (de temps et de maniere)
: pour former des adv. i sawakSvi . "nuitamment". r.6.z.a k^.y,l "pendant
le jour", x6ftanakQvi "a l'heure du coucher", etc c ., durakaVi
"de loin", pasaklvi "vers l ; arriere", p§sakayi "vers l'avant",
est£dak£vi "en etant debout", sestakavi "en etant assis", xawakaVi
"en etant couche", etoraktvi , "de cette fagon-ci", otorakivi , "de
cette facon-la", etc...
N° 15 i -z&
On a, comme en It. : d3n§ "savant", blna* "qui voit",
senftsS "qui connait, qui est connu", raw3 , "licite", etc...
II s'agit d'une variete de par ticipe ^present et de nom d'agent
originalement base s ur le rad. du present. La langue ne sent
plus tdujours ce caractere type de la derivation 5 on dit pX?A
. ''qui prend et fixe, epingle, etau" (tandis que le rad. du pre-
sent de gereftari est ger- ), paid! "trouvl' n ; a pas de racine.
verba le en kb.
Le z& final de x&s£ "parent, de m§me famille", considere
par la langue comme un suf., semble |tre en fait le -a du plur.
de x£s (It. xw&s ') : xes£ est considere a la longue comme un sg.
N° .16 ; Qyj
-- - En' plus des abst. en ^i des formes du^N 15 comme
sen£s3-v-i d^ng-v-i . etc... on a : .idravi "guerison" (de j^r
"en bonne sante, gueri"), g6l3yi ."courbure" (de &Q "en courbe").
N° , , 17 : ,&/&&/&{
xfrrSk "consommation, repas", p6Sak "vehement", k3w3k
"creux", soz^k "blennorragie", etc... sont. bases sur.lerad.
•verbal du pres; xSptk "poussiere" semble correspondre au subst.
xftja. "parcel le", x6r£ka et p3s3ka "repcts" et "vetement"- sont
les seules formes en ^IM*
Notons damlcj = dan&Y "nez", pain.iScj "jeu joue avec ci^q,
cailloux".
Forme l'abst. verbal "rad. pret. : kostSr "abattage"
(dans un abattoir), rafter, "allure", £o££l£ "bavardage", digj£
"rencontre, vision".
Noms d'agents : xaridtr "client", .geref tar, "occupe"
dont on tire l'abst. en si : xarldfiri "achat" = xari.d,, ^qref^r.i
"occupation, ennui"...
108 -
N° .19 : z&R
S'ajoute a. un nom ;' c.er&Y.a'n "illumination" ( Ser§Y "lampe'Q.
Adj. : xog-ocosa'n "joyeu sement" ^s'agissant de fai
continu), pere'sa'n , "en diffi'culte, inquiet"....
are un travail
3°, X9, *>%* i =M
Suf . du part. pres. base^sur le rad. du pres.. (voir
§ l*+8). Comme en It. le part. pres. a plusieurs sens, ex. :
aj£r£ jlllf-ll "1'eau bouillante", mus-e pargft , "ecureuil", gorgzan
as "il evite (de visiter..,)". Parfois le part. pres. fait, en
tant qu'adjectif adverbial, partie du vocabulaire de la langue,
bien que celle-ci n'ait pas garde le verbe correspondent, awe'za'n
"suspendu", nom£ya'n "apparent", arasgn "inquiet" (It. hara^s^n ).
xer|m^n "se pavanant" (It. xeramQ n) . Signification purement.-
nominale dans p.or s§n t "question" ( pors£n kadan "questionner") ?
gozarfln "tolerance et entente entre- cohabitants et associes'^d'ou
gozaran kadan ).; Notons le mot d'origine .argotique ta.pSn (Itmt. :
le palpitant) "coeur" (jeu de cartes)".
Parmi les part. pres. ayant conserve leur sens (avec
celui d'adj. et d'adv,) on peut distinguer les intransitifs tels
que naM£n "plaignant, plaint if". Yorr3n "rugissant". raw^n "par-
tant, coulant".., des trans, comme borr^n, "tranchanc", etc...
II importe de distinguer le participe present des verbes
ayant une forme causative (en -4n. ) : ces part. pres. sont les
m§mes que ceux des verbes causa.tif s correspondants. Ainsi sQzQn
; signifie soit "qui se brule" (de s6xtan ) soit "qui brule, qui fait
brCaer" (de sd.zindan ) . Les part. pres. des verbes caus. sont
pourtant rarement en usage. (L'imp. des verbes caus. qui. sans la
part, be- , apparait dans certains composes, ne doit pas etre
confondu avec le part. pres. - voir § 150 b) . Parmi ces part.
pres. les plus usites sont ; cakgn . caspfln . dawSn . gor§zSn .
gozaran. Y.alt&q? lQmba;n> .i.Qs.a'n, larzSn , l6l^n . pargn . rawln .
s8zap, T t;ars§n .
exjc ...
blant"..
L'abs. en ^i t ar.as.fl ni "inquietude", so^ni "ignition",
Avec le suf. ajc : pol~e larz , anak "pont (suspendu) trem-
N° 20 - : -gna/~ggqa
Ce suf. reste vivant ; il est "senti" par la langue, sauf
dans de rares mots comme de^na "fou", p6q §na "ballon (jouet d*
enfant)" (rappelant le It. bua/b^q "clairon").
Le suf. -gna peut modifier le sens, d'un adj. ou d'un
adv. : de mast "ivre" derive mastSna "gai et joyeux, joyeuse-
ment".
. . •/ • . •
, J M
- 109 -
Avec les noms designant une portion du t emps on obtient
des adj. et des adv. : r6z§na "journalier, chaque jour", saw^nl
"nocturne, chaque nuit", c§st§na . nesln^na . m&Jm . sUlana . etc...
Avec les noms designant les differents sexes et Sges
humains on a des adj. et des adv. v • mard£na "viril, virilement
d'homme", zan£na . doxtar§na . baccag£na « ogtoklna , "enfantin, pue-
rilement, d'enfant". .
Derivation des noms indiquant une somme d> argent a payer
tdySna, "frais des noces (remis par la famille du mari a celle de
la femme)" (de tSy "noces", sa ger d£na "gourboire de l'assistant
du taillenr", sokrQna "honoraires du guerisseur", bavSna "arrhes"
(de bal "prix" - lto bait "vente") , b§ra*na "taxe que l'on payait
pour chaque charge de marchandises, nom d'un quartier du vieux
Ka*bol"...
Autre derivations : angostSna "de a coudre" ( ango.gt
"doigt"), .iereng§na "hochet qui sonne" (de^l'onoma topee .iereng ).
awa sana "gourmandise, plat que l'on a envie" C awas "en vie")
par&z3na "repas du malade" (jsar|z "abstention, regime..."), etc...
On a g ,na + gj ; soit pour renf orcement du s ens comme dans
s^agerdgnagi . soit pour la formation de labstrait : dlwanagi
"folie", etc. . <R e levons ; do-g§na = do-g§nagi " (enfants) jumeaux".
Le diminutif se forme avec le suf fixe £ak : angogtSnagak
"petit de". Mais on a ->k dans YerV ergnak "crecelle".. .
N° 2.1 s -enga i
Repond au suf fixe du lto -in(a) (Cf. Phn 56 d)
Forme les adj. de localisation (dans le temps et dans^
I'espace) : on a pegenga "celui de devant, celui d'avant, ante-
rieur" pasenga . sarenga . zgrenga . bSlenga. (de baia/Mla' "haut),
pavnenga (de p^van/p§vin/pgin "bas"), mvQnenga = mQbainenga
"intern^, darunenga . berunenga , ko.jgvenga 'jd'ou ? relatif a. ou ?",
s&benga . 5§Stenga . pgginenga , di garenga . samenga . xSftanenga .
gawenga . Qlenga "actuel", dSrenga , u datant de longtemps, vieux",
kavenga "de quand ?"...
awalenga "le premier, celui du premier", dovomenga T
s^vomenga . etc... kod^menga "lequel ?" .
N° 22 : -omga = om + ga
d6vomga "le deuxieme", sevomga "le troisieme", caromga .
etc... candomga "le combien ?"...
le suf. £a (langue familiere) renforce le sens du suf.
de l 1 ordinal -om.
• . •/ • • •
- 110 -
N° 23 , J -enda
Norn d'agent e't participe, base "sur le rad. du pr£s.
L' usage de ce derive est frequent dans le cas de certains verbes :
bflf enda "qui tricote, sachant tricoter, tisserand", koSenda "qui
- .tue», fiaCflOfla "betail", .lombenda "qui bouge, etre-vivant", £§xasa~
d£ "craintif", etc...
Abstrait en ^gJL •: §armendaei "honte", .^aysffl^Rl "crainte",
etc • • .
Forme 1'abstrait verbal,, base* sur le rad. du pres. freque*-
ment employe : xflves "demande, desir". daweg "course". If^rj&eg
"tremblement", parreS "vol", Y pxres "rugissement". aalsi "frotte- v
ment" lange v s "boltement", baxce§ "don" ranges "froissement", ssaJejL
, "evaluation", tapeS "tortillement, palpitation'; .iombes "agitation
mouvement", IftSeS "^bulition", taraeS "craquement", etc...
Dans certains cas, 1'abst. en -es n'est employe que dans
un sens secondaire, loin du sens de l'inf. du verbe : farm^ves
"commande (pour marchandise, par exemple)", seqftrejj/sefjjres
"recommandation, piston", bores "ooupe (d'un habit)", §8re§ "agi-
tation pppulaire", n6SleS) "diarrhee", raweS "allure, attitude",
T>6£e& "toirute", s3ze5 "entente", compromis", r^ j es" "rhume)...
Avec le suf . -£ : farmfives^ "fait sur commande", J^adl
"qui s'enrhume aouvent", etc...
r 2? •* ££&
Dans cinq oas (kb. vulg.) -9 s" e£
w 4tiolement amaigrissement, apathie" (cf
x&reat "prurit", a w-xore§t "dipsomanie",
"gemisseraent (causeparla douleur)"..
On peut constater que ces mots font partie du voqanulaire
populaire des maladies, Avec le suf fixe ,si : xSresti "qui a le
prurit, qui aime la taquinerie", etc...
Suf. du diminutif : kftzaSa » cruche", bfiV&a "rtardinet**,
ltetil^a "cahier", etc...
Notons zailfia "plateau" (It, awMa)* HUBX£& M fourmi w
(!*• murca 5 kb. et It. mur )
Les mots en -ica sont rares : dar^ga "petite porta* 1 .
Relevons a us si k6~baca "monticule".
- Ill -
N° 27 i -majgd
. da.rdmand "endolori", daulatmand, "riche", etc...
Ml ,2.8 : =n&
dardnaVk = Y.amna'k "douloureux, endolori", etc...
N° 2 9 : -ar.a
Dans le mot .iangara "querelleux" ' (d'ou .1anga.r.ag , i "mauvaise
humeur"). •
N°. ;iQ % -gar
Suf. s'ajoutant aux.noms ; forme des adj. qualifiant les
hommes : tawSnear "riche", paidfigar. = kamavigar "qui sait tirer
profit (de kamayl "profit"). Homme appartenant a. certains metiers:
sawd4gar 5 ''commergant" ( sawoff "commerce, vente"), aingar, "forgeron"
(JSyin "fer"), banvagar "epicier" (de l'indieh banva ). ..
-gar peut s'attacher a la fin d'un participe passe :
kada-gar "qui fait" ex. s rost kada-gar "qui redresse" (de rost
kadan "redresser"), etc...
L'abst. des mots etudies au N° 30 : kaiqavlgar.i "habilet^
dans le commerce", aingari "metier de forgeron", sawdagari "com-
merce", etc. . .
Noms des metiers propres aux couches, sociales inferieures:
davi-gari "metier de nourrice", mosali-gari "metier de balayeur"...
Le suf. peut suivre les termes inpurieux : locak-gari
"filouterie", d6wana-gari - Yul-gari "b£tise"... Ces t ermes sont
plus souvent les noms d'animaux ; ^ xar-gari. "Unerie", sag gar i
"mesquinerie", gaw-gari "brutalite".. .
N° -\Z : -gar
Comme en It. ; gonagQr. "fautif", parSzgar "honn&te" (It.
parhSzgar ). xas(t)g§r. = talabgar "qui demande en mariage", etc...
Abstraits en -gari .
.•*/.«•
112 -
K° ^ : -6
Suf. du diminutif et du "caritatif" corame en pst ajoute
apres une forme abregee d'un nom de personne flTasro (pour:Nasr),
YJr5 (pour YSr Mohammad), Ha , ino (pour Motinoddin), etc., Le Kb.
bobft "maman" qui a pratiquement remplace nana vient du pst ; Bab 8 ,.
X2L2k : &
Suf. qui suit un nom et forme un adj. designant une
mauvaise habitude ; xaw6k "somnolent, qui aime dormir" est. derive
de xaw "sommeil" (It. xwgb ), q gi.r.Sk "colereux" de qg.r "colere"
(It. qahr ) . gervandk ("pleurnichard" de eervsin "pleur, larme",
llrft.k "qui bave", de Igr "bave". A noter cast)6k "collant", etc...
Suivant une forme en -enda (N° 23) .• -end' + 6k : tarsendS.k
"peureux. ltche", §armend6k "timide" (qui se dit aussi: sarmenok ) .
Cf. Phn § 50 ou 56 b).
Abst. en -i 1 sarmerid&ki. "timidite", etc...
N° 3 ,5 1 z&JL
Suf. du diminutif dans les mots suivants ; ma gkSla
"petite outre" (de mask "outre% zangSla "grelot" . (de zang
"cloche")... (L'etymologie de kol61a "rond" ne semble pas
claire) .
/
v>-
N° 36 : -s.3r
Indique un nom de lieu comme namaksar. "terrain salifere"
ou une qualite comme xi:ks£r "humble" ou maiamat-sar - "accuse" (de
tout c8te)", sarm-sar "honteux" ; sang sir signifie "lapide" ou
"lapidation".
N° 37 : -dan
Suf. indiquant le. contenant ; rSYandSn "casserole, vase
pour chauffer la graisse", kad£n "lieu ou on emmagasine le
fourrage" (de M paille .It. k3h) , aw d£n "reservoir d'eau", etc.
Le mot primitif est interessant a etudier dans cQzdin "vase (en
terre cuit'e ou l'ofl conserve le pain), sir-d&n "caillette des
ruminants", Jd|nak "braisier". . .
K , ° . 3 ,8 : -dflnl
Suf. ayant mime signification et plus souvent utilise que
le precedent s namak-dgni "saliere"'. morc-dgni "poivriere", ffly-da'ni
"boite a the" (la theiere se dit 5§v-n~ak ) * qan'dani "sucrier",
go^-da^ni "pot aux fleurs", etc... ,
- 113 -
N° ^9 : -zaT.
Forme des noms de lieu : gol-zar "jardin a fleurs m ,
reg.-zar "terrain s.ablonneux", s5ra-zar "terrain inculte, salifere";
plus originaux sont; pav-zaT "chaussure", pav-zaT-a "partie du mur
infer ieur a la cimaise".
N° kQ : -,s6r/s61
Indique le elimat dans les deux mots : garm-s£r ."(region)
chaude", sard-s§r "(region) froide".
E°J±l : -staW-estaq
Suf.. indiquant le lieu et le pays : golestSn "jardin a
fleurs", regesta~n "pays sablonneux", kSyestan "pays raontagneux",
Qndostgn "Hindustan" ( ondu "hindouiste") et ondostani "indien
(pouvant Itre musulman)".
N° kg : -war
Dans mi -war "mensuel", afta-w§r "hebdomadaire". . . et dans
om§d-waT "qui espere", sSgwaT "qui porte le deuil", etc..
N°'k2 bis : -war
Suf. qui semble §tre, emprunte de 1* indien et du pSt forme"
des derives de toponymes se terminant par une voyelle : Baraki-wfir
"de Baraki", Kamari-waT "de Kamari"...
N° k-1 : -wgra
Dans les mots : gftSwaTa "pendant d'oreille", gawara
"berceau".
N° kk : -waTe/-waTe;
Suf. de ressemblance a valeur adverbiale (d'emploi beau-
coup plus general et frequent que 1'ancien suf. du It. -war )
s'ajoute a toure sorte de mot i Y occi-ware "comme une hirondelle",
gol-ware "comme une fleur", ma~-ware "comme nous", ami-w^re "comme
cela, xub-ware "presque bien, pas mal", kam-ware "un peu, un peu
de", Siz-e wSre "quelque peu", etc...
fiUtS : -wan
Forme les noms de preposes tels que gardiens et conduc-
teurs (It -b|n) darw£za-wa:n "portier", M|^ "jardinier", saj^y-w^^
"gerant d'un ^ avanq eraiT' T Sotor-wSn "chamelier", gaffi-w^n, =
bagj-wSn "cocher"..., kesti-wSn "bStelier", des mots recents :
' m8tar-wan "chauffeur", tav8ra-van "aviateur", etc...
Notons aussi : s3va-w3ji "parasol". nega-wSn, "gardien"
( nega kadan "conserver, garder"), pogtl-v&n "soutien, protecteur". . .
• ••/•• •
114 -
N°. ^6 : -wSia
Suf. enclitique emprunte a l'indien (et au pst), designant
l'appartenance, avec plusieurs^sens ; il s'agit chaque fois des
"indianismes" -plus ou moins integres dans le kb. vuleaire :
Les noms du proprietaire, tenancier ou gerant danst xftngc*
waM3. . MIzMiit? si.no,m§.-. w^lQ. (de cinema), kgfi-w3lfr (de cafe),
Les noms de vendeurs, d'artisans ; m£y i i~wa y l£ (de poisson),
sa* t-v^ia , (de montres), sir-yax-yaMg (de glaces). pustin-waMQ
(de manteaux en peau de mouton), etc..
Personnes ayant diverses charges et occupations : axb&r-
wl.lS. "journaliste, vendeur de journaux", f elm-w£la'-»& | !ceux qui
tournentun film", dgktar--e. n6kari-wa"la' "medecin charge de veil-
ler £de garde)",.. Notons des phrases comme ; xe^t-yftlg kis "qui
ajoue du carreau ?", k ol6'-wglg ,simad "l'homme a chapeau est venu"
ou "celui qui avait une histoire de chapeau est venu"...
Des adj. pris de l'urdu vulg. tels que xod-extvSr-waia
"libre de choisir". . .
f Avec les inf. (verbes transitifs, intrans., simples,
composes), le suf. waMg forme des noms d' agents d*un emploi fre-
quent : raftan»-w3l3 "qui va, qui^doit aller (equiv. de partic.
futur), qui est certainement alle" sodan-w£la\ zadan*-w§l§ .
kostan-wS 13 . xaw-kadan-wSlS . po. r san-kadan-wS 13 . etc... On a
quelquefois un pleonasme % fr3genda-waia "vendeur", qui doit
vendre", b3f.enda»wa > la\ . a
H° hi : ^ci
Suf. emprunte au tUrc, designant le metier d'une person-
nels q^bci "portier ,; 5 sarnSwa' (r)-ci "tenancier d'une maison de
the" (sama-w3r = "samovar"). Nom du musicien (le mot primitif
etant le nom de 1* instrument) % tambur(a)~ci . tula-Si. 98rangc5i ,
ta.bla~ci . sornav-ci "fluti.te" 5 avec les emprunts ricents :
wailon-ci "violoniste". . „
Notons le- mot Yaznici "de la ville de Ghazni" etc... -5-i
indiquant I'appartenance (cf. suf. N° 1),
N° kS : -b£v
Dans le mot n§n-baV "boulanger" (It. n§n-wQ )
•Dans le mot : pes-wa -"maltre, leader".
• • ./ • • •
- 115 -
N° 50 : '^§war ' "
^ Dans "les mots suivants i delgyar "courageux", baxtgwar
"fortune", zSr^.war "qui al'habitude d'imposer, d'insister".
Abstrait en i : delSwari "courage",,,
N° 51. : ^s
Voir § 136 f, § 138 b, § 139 e
N° 52 • -£s
Voir § 136 g, §13 3 c.
§. 157 - T.ermes suffixes inarquant 1' aff ection ou le respect :
j&Jk (sighifiant "Sme" ex. jj5n-es, bar~£mad "il mourut"
signifiant "corps" : da j£n-et na-x5rd "il ne t ; a pas atteint")
s'ajoute aux noms de per sonnes ^sur tout dans une interpellation :
k3ki-j3n "cher oncle^ oncle cheri", m§dar-j§n "ma man cherie"
rafiq-jSn "ami (e) ; . cheri (e), . .Karim-jSn, Karima-jan. On entend
mgme : Kdbol-jSn "KSbol (la ville)_.bien-aimee». . . Rarement employe
avec les noms d ; objets..
. J.1 mot "d'emprunt indien. Emploi tres limite-: t£kor-ji
et l&la-ji (pour interpeller les marchands hindouist.es et sikhs de
K§bol).Azrat(t)-o*i (nqm d'un Saint).
' ' xQ.n signifiant "seigneur" equivaut a Monsieur en s'ajoutant
a la fin des noms prcpres des hommes : Anwar-x9n ^"Monsieur Anwar".
Les noms propres des femmes (que 1-onfaisait prececier . .iusqu'a une
date recente de' s bibi) sont suivis de % b§gom (generalement pour
les jeunes filles) xlnom (femmes mariees) , Les termes convention-
nels p$t % saYalai; "Mr . " 5 p§Yla "Melle" et mermon. "Mme". mentionnes
..'"avant'le nom commencent a's'utiliser dans les documents officiels.
sayb (de 1'ar, s§heb) s'ajoute aux titres : modir-s£yb
"Mr. le Directeur", qomandan sSyb "Mr. le Prefet de Police", On
disait meme : amir-slyb et plus tard ; §lazrat-s§yb (It. a£l£-
haZrat...) pour parler du roi, sayb ne v s'a;joute pas aux noms
propres cqntrairement a. l'urdu et au pst.
§ 157 bis ■-. Su ffixes des noms de pa rente, :
•• a) Suf. masculin -xosor (ltmt. "beau-pere") ; on a:kaM
"oncle" (paternel) et s kakS-xosor "oncle du conjoint", ma-ma
"oncle" (maternel) et V raam^-xosor "oncle du conjoint".
• • */• • •
- 116 -
b) Suf. feminin -xosu (ltmt "belle-mere") v t on a
amma "tante" (paternelle) (ar. ; 6amma) et : amma-xosu "tante
du conjoint", x§la "tante" (raaternelle) et : xa"la-xosu "tante
du conjoint".
c) -andar : en ; madar-andar "maratre" (Phn. 6k C),
padar-andar "mari de la mere, beau-pere", byadar-andar "beau-
frere, frere d'un seul cdte", etc...
II - DERIVES A PREFIXE
§ 153
a) Les preverbes war- , bar.- . far- Clt % fero(d) ))
Formes prepositives monosyllabiques precedant le rad.
verbal avec lequel elles font corps (voir Phn, § 65, § 153 a.
§ 15k b). (Nous rencontrerons les autres. pref. "vivants" qui
ne font pas corps avec- un rad. verbal). Noter le part, passe :
.. -wjt-m£nda "delaiss^".
k} Mz prefix^, comme en It, aux adj. auxquels il donne
un sens neg. : nS-pSk "impur", n£-mard "l£che"j naVzan "femme
indigne", n9-xos "malade, n£-wax(t) "tard"...
Avec les derives verbaux : les part. n£-bin£ "aveugle",
nfi-n£rdaii "immortel", n£-kesta "qui n'a pas ete seme", n§~rafta
"qui n'est pas alle, nS-dida "qui n'a rien vu, mesquin"... Avec
les rad. et subst. verbaux : n3-d6xt "non (encore) cousu", n§-
senSs "inconnu", nS-dSn "ignorant", nS-zay "(femme) sterile"...
n£-_ nrefixe aux noms et formant des adj. 1 n£~'mgd
(It. : nd-omgd) "desespere", n3-k§r "inutile"...
Dans les composes, nj| ne se place souvent pas au debut s
xod§-n§-tars "qui ne redoute pas (la Colere de) Dieu", paraste§-
nS-kada-gar "qui n'adore pas", safar-nS-kada "qui n'a pas voyage*",
gap-n^-ffim "qui ne comprend pas la parole, ce qu'on lui demande
de faire)", tgz-n§-raftan-w§l§ "qui ne va pas vite"
...
On a na- au lieu de q^ dans:na-m8rdani "immor.tel", '
na-goftani "ce que 1'on ne doit pas dire", na-raftan-w§la "qui
ne va pas", etc... (Cf. infinitifs negatifs : na-mfirdan "ne pas
mourir", na-raftan, etc... auxquels s'ajoute le suf. -jA
(§ 156 N* 1 bis). —*
c) bg- "sans" be^onS "innocent", b^-kas "sans aide",
be"«fi4~us (It. bS-hus') "etourdi, qui s'est evanoui", etc... Noter :
beVkdr (abstrait : b§-ka>i) "travail", bg-k§ra "inutile, bon a
rien" (abs. : bft-kSragi), bS-goft "desobeissant", b§-gS "tard
au soir" b6-g§-yi "au cours de la nuit"...
.../•• .
- 117 -
d) Mir (It. hank:) "go-" : am-watan "compatriote", i
ifar "compagnons de voyage", am~x§na "ayant m§me maison",
am-
sa:
SlJCe • o
e) xod- "autol' ; xod-x3 (It. xwod-xw§h) "egolste", etc...
Forraation recente 3 xod-rang "stylographe"/ II s'agit en fait d ;
une composition. (kb. rang "encre")
f) II y a aussi compos, lorsque le premier mot (que l'on
peut considerer comme pref.) est prep., adverse ou adiectif.
(voir § 167, 168).
g) II en est de meme dans les augmentatifs formes par la
prefixation d'un nom : s"3- (It* sAh±) comme dans : £6 -par
"grande nageoire", SS-kSsa "grand bol, soupiere", 3d -tut "genre
de mure geante de gout acide", s^-balut "chene", 5S-rag "veine
OUgulaire", ga^boz "grand bouc", etc...
ga.w- "boeuf" dansfgaw-zambur "espece de grandes gu&pes,
gaw-qarSa "genre de passereaux". . .
xa.r- "Qne" dans : xar-b&dana "genre de caille", xar-mSra
(It. xar-mohra) "pierre verte (sans valeur)".
Ill - COPULATIFS - JUXTAPOSITION - REPETITION
Dans la majorite des cas, le terme le plus long d'un
copulatif vient le second.
§ 16.0 - Copulatifs verfra.ux
Les cop. verb, forment des substantif s^'frequentatif s"
exprimant une serie d'actions identiques repetees, soit avec
rapidite et desordre pendant un laps de temps (a), soit avec
une continuite et de longue duree (b, c) ou un etat de fait.
.../».•
- 118 -
a) La forme "imperative" joue un r61e important dans les cop. et
comp. verbaux ; il peut s'agir etymologiquement d'.un rad. pres.
-subst. abst. (voir § 1^9 a); Pour le^ sentiment de langue c'est
quelquefois (specialement lorsque precede ,de la particule be- )
un imperatif.
. Simple repetition (avec ou sans la copule ^o.) d'un
"imperatif". be-zan - be-zan "tumulte, bataille", be-kan -
be-kan "tumulte (d'une foule qui quitte un lieu)".., Un^des Im-
peratif s" etant a la forme negative: bo-r6 (w) na-r6 "indecision
pour partir" . . "Imperatif" de deux verbes : gir-o-dar "dispu-
te, vacarnie", tag-o-daw "poursuite acharnee , recherche", begir-o-
be-zan "battre (injustement) n'importe qui" = be-zan-o-be-kan ;
l'un etant au neg. : be-gir-o-na-man "chasse a l'homme, tumulte".
Sous 1' influence du It. ma au lieu du kb. na : kas'-ma-kas' "compe-
tition, bataille"* (:.oter"T'emprunt recent de 1'indien : l^n-o-d^n
"commerce, arrangements").
b) Le preterit suivi de la copule -o et de 1' "imperatif " (ou. le
rad. du pres. - subst. abstr.) du mime verbe : bud-o-bas* "sejour",
raft-o-raw "frequentation", xarid-o-foros' "commerce", poxt-o-paz
"cuisine, 'art culinaire", goft-o-g6y "discussion, dispute". L'ordre
est renverse dans band-o-bast "arrangement, compromis", ast-o-bud
"moyen d T existence, richesse". Deux verbes differents dans : SeSt-o-
x§z "accointance". . .
c) Deux preterits joints par la copule -o : amad-o-raft "va-et-
vient, frequentation", goft-o-gonid "discussion", dad-o-gereft
"affaires, commerce", xord-o-bord "concussion", zad-o-x6rd "rixe"...
Sous 1" influence du It. nesast-o-bar-xast "accointance"...
§ 161 - Autres copulatifs - Copulatifs d'ordre exclusivement
semantique
a) Mots designant des objets de me*me espece : k6-w-o-dast "monta-
gne et plaine", zamin-o-asman "terre et ciel", gaw-o-xar "boeuf et
arie, bestiaux", xord-o-r§za "de menues choses", kos't-o-xun "carna-
ge", ais*-o-n6g "ripaille, festoiement", c'arb-o-narm "les bons mor-
ceaux" ; adj. : tit-o-par-ak "eparpille, desordonne".
b) Des antonymes : xubi-w-badi "perfection et defaut, bonte et me-
chancete. .. ", rSz-o-saw "jour ethuit". II s'agit le plus souvent
des adj. pouvant §tre employes substantivement : xord-o-kalan
"petit et grand, tout le monde", ta-w-bala = p ax £-0 -be land "haut ,
et baa"/ .paxci-w-belandi "variation de hauteur (dans un terrain
. accidente, par. ex.), sar-o~z§r "haut et bas, melange", sia-w-safSd
"noir et blanc" (= ablaq), gax-o-tereng "bien f ixe , raide " ,
bdrd-o-baxt "gain et perte", garm-o-sard "chaud'et froid"... Noter
les expressions : garm-o-sard sod-om "j'ai attrape froid", xogk-o-
tar 6xt (se dit lorsque le mal du chatiinent atteiirt mSme les in-
nocents...), etc...
i
c) La copule -o^ est sous entendue dans certains copulatifs (voir
§ 134 b)
•••/»••
- 119 - '
§ l62 . — fioramunaute d'un phoneme entre les elements d'un copu latif
II s'agit souvent d'une ou deux consonnes communes ' entre les
elements du copulatif. Dans la me sure ou la similitude phonetique ap- -i
parait dans un copulatif, le sens de la construction n'en est genera- ;
lenient pas affecte : (on rernarquera part out la nuance pejorative mar- ! >
quant le dedain, dans de tels copulatif s-} :
a) bex-o-bontfok "racinee profondes, base (d'une mauvaise chose)",
efun-o-Sera "questions mal a propos" , kerm-o-kana "vermine", darz-o-d6z;
"petits travaux de couture", morc^o-masala "condiments" (par extension
"petits details"). Le 2eme element du copulatif peut Stre un mot d'em-
prunt : cur- o- Sap aw "pillage" (turc) , c'iq-o-poraq "cris percants" (de li
l'indien : pokar apres metathese^, xeg-o-xawand "parents" (lointains !
et nombreux), (pgt.). Sous 1' influence du It. : zamin-o-zaman "l'uni-
vers". . .
b) Des adj. : zard-o~zar "pale, chetif", pot-o-penan "bien cachd",
«Yaip-o-Yarat (cf. It. : YaibAayeb) "disparu, elimine", sal-o-Sot
"totalement paralyse", etc...
c) Le 2 erne element du copulatif peut £tre un mot de sens vague ou
inconnu : kalla~w-kapuz (vulg. ) "gueule, te*te",(cf. : puz "museau"),
tanna-w-t6s'a "taille colossale", tfob-o-tfaxt "poutres et boiseries
(d'une maison demolie)" , k6na-w-katal "vieilleries", etc... Les deux
elements presentent cette caracteristique- dans darm-o-dakal "ramassis
(de viande, par exemple)", (cf. : c'arb "gras"), k6ri-w-kabut-i "avari-
ce, mesquinerie J' etc... Noter : l£s-o-lebas "ceremonies et convenances
inutiles".
§ 163 - Copulatif ou les elements se distinguent par la difference
d'une vOY-elle ."
Le' deuxieme element n'a pas de valeur semantique independante .
La signification pejorative du cop. est a remarquer : Yar-o-Yur "trous
ra-wo-ru ,, rues",mdc-q-mu(? "embrassements", radd-o-rawud "traces, em-
preintes de pas". Noter tak-o-tok "brimborions (orig. onomat.). Des
onomatopees proprement dits : taraq-o-toroq, taraqas-o-toroqas ,
garamb-o-goromb , garambas-o-goronibas . . . marquent des bruits (souvent
desagreables) dont la nature (ou la frequence) subit des variations-
§ 164 - Cop ulatif 8 a echos - Le Hohmal
Le deuxieme element ne differe du premier que par la premiere
consonne. II s'agit encore et en general des pejoratifs.
a) Dans quelques cas seulement il esiste une relation semantique
entre les deux e'lements du copulatif : garm-o-narm "doux (un lit,
par ex.)" • cette relation pouvant se retrouver dans : kalla-w-sala
"t§te et turban (d'un homme "sans valeur)", est difficilement 1 visible
par ex. dans mast-o-alest "tout joyeux". Ho tons sar-o-bar "tenue",
ra-w-Sa ("voig et piste") = "bonne et mauvaise voie", kar-o-bar "oc-
cupations".
b) Onomatopee .- sarang-o-tarang "bruits de cristal, tintements".
' Expression d'une luminosite : jal-o-bal kadan "brille*"-
c) Le deuxieme elem. peut Stre un mot sans aucune signification pro-
pre (appele justement "mohmal" par les grammairiens) cree de toutes
pieces, par alliteration, a partir du premier elem. du copulatif.
Les deux elem. du cop. ne different que dans leurs conson-
nes initiales qui, dans le cas du 2eme el em., est une labiale :
kaj-o-waj "diff orme", tart-o-fart "dilapide, dilapidation" (c£. It.
tard), c'uc'-o-puc' "les gosses". La copule -o- est souvent omise
dans : gad-wad "disparate", rez-a-p§za = rezgi-pezgi "colifichets",
Sati-pati "vanites, bgtises"... II s'agit tou jours, on le voit, de
mots pejoratifs.
Noter l 1 expression ■ : na-arsi na-p&rsi "sans bonjour ni rien"
(p&rsi "mot persan, c-a-d. le salut ; firsi semble §tre le mohmal
de parsi et construit avec le renversement de la regie).
Qnomatopee : taraq-o-paraq (bruit des vases, meubles...)
ciq-o-piq "oris, vacarme", etc.*
d).Il s'agit ci-dessus des cas particuliers ; en regie generale,
le mohmal commence par un m- : ostok-mos'tok "gosse", nan-man
"quelque chose a manger, casse-cronte", .ke tab -me tab "un bouquin",
doz-moz "une espece de voleur", etc... Ainsi, on peut construire
le mohmal de presque tous les mots (a 1' exclusion des conjugaisons
verbales).
La langue evite le plus souvent la construction du mohmal
des mots monosyllabiques, sauf s'il s'agit de substantifs.
Lqrsqu'un mot commence par.un m la repetition en fournit le
mohmal : mslr-m&r "une espece de serpent (pejoratif )".. . Notons
maza-taza na-ddra "(cela) n'a aucun gout", "c'est fade".
p) Ce. serait par analogie aux cop. verbaux du It. comme : kon-
makon, dar-madar..» (imper. affirmatif suivi d'imper. negatif)
et sous 1' influence du pft. (ou le fait est tres frequent) que le
kb. presente des cop. (nominaux) comme : k6r-raakor-i "aveugle
(pejoratif), mesquin", sar-masor "tumulte", Yat-maYat-6l "pagaille"
(cf. kb. gat "melange") , Y&l-maYal "vacarme",.. II ne s'agit done
pas, dans ce cas, de mohmal proprement dit .
§ 165 - Repetitions
La repetition des mots a toujours une base semantique : elle
designe une idee de frequence ou d'abondance. , . (et en aucune
facon un sens pejoratif).
a) Hots lies par une preposition et marquant 1'interdependance l
pr£p. da : poSt-da-pos't "dos contre dos", pay-da-pay poSidan
"porter a. un pied le Soulier d'un autre pied", etc... La prep, ba
n'est pas remplacee par da (cf. § 126 b) dans les formes que l'on
retrouve en lt» : dest-ba-dest "en se tenant par les mains", sina-
ba-sina "poitrine contre poitrine", lab-ba-lab "bord-a-bord",
sar-ba-sar "les uns sur les autres", sar-ba-sar-ak "en dessordre",
(voir ouf. ak, § 156 N° 9), yak-ba-yak "un a un", etc...
b) & de liaison : gaw-a-Saw "au cours de la me*me nuit", sar-a-sar
"totalement", kaMkaS "competition, tumulte", etc...
e) Noms et adj. exprimant soit "les especes" : &mad-amad "la (gran-
de)arrivee", raqam-raqam = qes e m-qes e m = rang-rang "de toutes sor-
tes" soit une chose reduite en "portions" : rabu-rabu=tekatteka =
parcar-parca "en morceatix", jaw-jaw = zarra-zarra = rezgi-rezgi "en
morceaux, ^pulverise, tout bris^", qelem-qelem "(objet de forme lon-
gue) coupe en morceaux". p&ra-para "tout dechire", qas'-q&s' "en
tranches (melon, par ex.), kata-kata = kalan-kal&i "de grands..."
cuca-cuca = r§za-r§za = Comun-Comun "de petite... 11 ...
- 121 -
Pour expriraer l'idee de groupes, de foules : x§l-xel
gonjesk "de (grands) groupes de moineaux", dal-dal = j6pa-;j'6*pa
"de grandes foules".
d) Adj. frequentatifs se rapportant aux objets abondants ou en
unites et pieces distinctes ; xana-y- beland-beland "de hautes
maisons", kalan-kalan tarbuza "de grandes pasteques". II s'agit
parfois de substantifs consider es adjectiveaent : parSa-parSa =
t6ta-t3ta "en morceaux", Yadal-Yadal "creuse partout", solax-
solax "tout troue", Parfois la repetition meme d'un substantif
cree un adjectif : reg-reg "en grains", xat-xat "a rayure", gol-
gol et gol-goli "a fleurs", del-em aw-aw m£-Sa "ltmt. : mon coeur
se fond = 1'eau. m'en vient a la bouche", del-em res*ki-reslci mi-iSa
"je desire ardemment",
e) Adv. distributifs : yaka-yaka &madan "ils sont venus un a un",
raw-raw ta-sodan "ils sont descendus rapidement (chaque marche de
l'escalier) ", xarab-xarab-o Catal-Satal neweSta kadi "tu as ecrit
d'une mauvaise facon et malproprement (chaque pa^e. par ex.),
etsta-'sta xordan "manger lentement (chaque bouchee)", etc...
f) Dans le cas des demonstratif s : (voir § 115 b, c, d, e) on dit :
inja-inia, ou : issu-issu "par ici !" en appelant quelqu'un (pour
emphase), etto-etto sorx seba "des pommes si rouges", Sneqqa-dneqqa
qand da ar pyala "cette quantite-ci de sucre pour chaque tasse...*!
g) Pronom interrogatif : ki-ki amada bud "qui et qui etaient venus :
quels sont ceux qui etaient venus ?", "di-c'i goftan "que disait
(chacun d'eux) ?", Si-raqam-Si-raqam kala p6s"ida-bodan "comment
etait habille (chacun d'entre eux)?", can-San sala bodan "'de
quel age etaitchacun ?", etc,.,.
h) Inter 3. : e" 6" "he !" (quand on appelle quelqu'un), wa-wa "bra-
vo !". (§ 135 a, d), jan-jan = jegi-jegi (lorsque l'on supplie
quelqu'un), jiw-jiw kadan "supplier en s'humiliant d'une fa? on
mesquine", etc...
Onomatopee "double" : taq-taq (quand on frappe a la porte),
gar-gar (machine) (§ 136 e) ; oris d'animaux : myaw-myaw "miaule-
ments" (§ 138 a) ; expressions de faits optiques : bal-bal "eclat"
et thermiques : ol-ol "vagues de chaleur" (§ 139 b), etc...
Formation de noms bases sur ces mots : Yer-Yer-&n-ak "cre-
celle", pun-pun-ak "sifflet, petite flute" (§ 136 h)
i) Frequentatifs verbaux ; dida-dida amoxta md-sa "il s'habituera
en observant (longtemps) ", rafta-rafta "a la longue", larzida-
larzida = larzenda-larzenda = iarzan-larzan "tout tremblant, fre-
missant a chaque pas", zala-zada "en battant longtemps" (et par
extension : "apres tant d'efforts") . , . Verbes composes : ka&-
kada-kas"-kada "en tirant (avec effort)",..
Signalons aussi les formes : ka£-kas*-an "tout en tirant
(lorsque l'on emmene quelqu'un par force, par ex.)", xoS-xos'-an
"avec joie et en pie in accord" „
j) On pourrait ainsi analyser plus facile ment les formes complexes,
par exemple, dans les expressions : delem reski-reSki m§-Sa signi-
fie "j'ai une envie folle...", dele§ bad-bad me*-s*a "il a envie de
vomir", ol-ol-em myaya 'Me sens des acces (de fievre)". Dans
chaque cas on d ecrit une sensation relativement continue et par
moment angoissante Aans 1'organisme.
/
.» » # / • • •
Not oris : da-zamin-zamin zad-es "il le fit precipiter et
refouler par terre (a plusieurs reprises)'l . .
IV - COMPOSITION
§ 166 - Formation de su bstantias
a) Substantifs composes d'un subst.. et d'une prep, (ou-adv. ...)
qui joue le role d'un prefixe : sar-maya "capital", sareSta (sar-
reSta ) "organisation"*, sar-Yota "plongeon", sar-mallaq (it.
mo£allaq) "cabriole", z£r-jama(n) "pantalon (oriental)", zer-
.:pe*rani "sous-vetement". . .
b) Les composes (subst. + subst.). de dependance dit "ezafat ren-
verse" : k6-daman ( "Piemont") ,gaw-karac*i "voiture a boeufs", sag-
angur-ak "solanum", xar-kora "anon", aw-muri "petit canal souter-
rain", as*-gaz "rouleau a pate", gol-desta "bouquet de fleurs",
eVar-zan "femme d'ewar" (Iwar" etant le frere du mari) , aw-xores*
"dipsomanie" , etc...
c) Le deuxieme element du compose peut prendre une veritable va-
leur suffixale. Ex. : zargar-bac'a "fils de bijoutier", sawdagar-
ba£a "fils de marchand"*, amma-zada "cousin (1' enfant de la tante
paternelle) ", byadar-zada "neveu (l 1 enfant du frere)", xan-zada
"fils de noble campagnard", . . . gonjeSk-xel ou gonjesk-bab "passe-
reaux" (terme generique), x6rdani~bab "nourriture, chose comesti-
ble", jaw-daraw "epoque de la moisson de I'orge", gandom-daraw
"epoque de la moisson du ble", kabol-zamin "region de Kabol",
torkestan-zamin "region du' Turkestan", &afa-xlna"hopital" (du It.
Sefa "sante"), Cap-xana "im'prinerie" , as'paz-xana "cuisine", m6man-
xana "salle de reception" (et : morYanc'a "poulailler" semble venir
de : morY-xana-ba) , gaw-xana "vacherie, etable", dam-jay "lieu de
repos (au bord du chemin)", etc...
&) Adj. + subs. : zard-morSa "fourmi jaune", s6r-paner "fromage
sale", Sor-naxot "salade de pois chiches" (cf. § 104 c)
e) Le ler elem. du compose "adj. (ou adv.) + subst." peut aussi
prendre la valeur d'un prefixe : bala-joy "ruisseau super ieur",
bala-kS "haute montagne" (noms des quartiers de Kabol) , bala-
qala "ferine situee en haut" (nom d ' un, village ).. . Le 2eme element
peut aucsi -voir ete commun a plusieurs composes : bala-xana
"salle du plus haut etage", ta-xana = z§r-xana "cave", uas-xana
"vestiaire, alcove", pas-xorda "aliment qui reste dans le plat, etc.
f) Chute de -e de tawsif apres le nom dans : "horn + adj." (cf.
§ 104 d) : sawzi-gorak "(genre de) legume (naturellement) sale",
gandom-beryan "ble grille", -qaYaz-paran = godi-paran "cerf -volant",
zargar-baSa "jeune bijoutier-'. Noter baba-kalan "grand-pere"
madar-kalan "grand'mere", xosu-kalan "grand'mere de 1' epouse". . .
g) Adj. (suf.) specialises pour les terme s de parente • madar-
andar "maratre", padar-andar "beau-pere", b\, adar-andar etc .
madar-kalan "grand'mere", padar-kalan "grand-pere", xosor-kalan
"grand-pere de conjoint", etc... (voir § 157 bis)
h) La composition pejit resulter de rapports complexes implicites
reliant les deux r" 1 ~ — ■~ 4 -~ - ~* *' •■ -
Sir-yax "les glae<
reliant les deux elements : fes»meS--panir~ "frQmage V 'et"raisin V 'sec",
;es", §ir-cay "the au lait" (voir § 134 b).
h
r^iL
• / • • •
.'-a
- 123 -
Le deuxieme mot est en apposition dans : kasa-borj "(nom d'un som-
met pres de la Citadelle de Kabol)", san(g)-baqqa n (ltmt.: erc^c^r-"-
le-pierre) tortue", mortfa-Yondal "galeode-fourmi", etc...
•Ncter : sar-gast "tournee ceremoniale dans une ville", vulg.
aftaw-SeSta "1 'Occident", aftaw-bar-amad '-'l' orient".
Formation d ' Ad.jectif s_ ^t^^verJ3e_s )
II import e d* avoir en vue la possibilite de la formation des
substantifs abstraits, correspondant aux ado • studies dans ces pa-
ragraphes, par 1'adjonction de suf- -i (§ 156 N° 2).
§ 167 - Adjectifs composes sans element__verba_l :
Nous donnons en fa'i't, sous ce titre, des composes ou il
existe un element verbal ne s' affirmant pas au point de vue seman-
tique tel que le participe passe ay ant une valeur adjeotivale par-
faite.
a) Nous avons etudie plus haut (§ 164 c, § 165 c,d) l la formation des
adj. par le fait d'une repetition ou d'une juxtaposition. Observons
ici par ex.. le cas de 1'adj. sir-garm "tiede" ou le premier elern.
"sir" "lait" joue le role d'un veritable adv. par rapport au second
element : garm "chaud", Tel est le sentiment de .' - langue et "lait
chaud" equivaut a "chaud comme le lait "(que l'on vient de traire
et qui represente "la temperature animale" done "tiede" par excel-
lence)...
b) Nous avons de mdme etudie la formation des adj. et adv. de cer-
tains pref. et des suffixes. Le nombre de ceux-ci est en fait infi-
niment grand. Prenons l'exemple du nom de nombre : du/do "2", suf„
dont le rdle complete celui d'un suffixe ;-a (§ 156 N° l) ; do-,
nafara "a, deux" (baysekel-e do-nafara = "tandem" ) , do-pay "bipede" et
do-paya "a, deux pieds" (d'ou : do-payi et do-p&yagi) , do-zana
"bigame", se-paya "tripede", c&r~band "ensemble des omoplates et de
la partie superieure de la colonne vertebrale", car-meYz "noix",
c'ar-p&y "quadrupede", tfar-pay-i "lit en bois et cordes".
por "plein" a par ex. le r8le de suf? dans xun-por "ensanglan-
te", xak-por "poussiereux", rang -por "tache d'encre", etc...
c) Composition formee d'un adj. et d'un adv. qui le qualifie, ex. :
naw-s*okofta "nouvellement eclose (fleur)", etc...
d) Adj. marquant la possession, compose du nom de 1'objet poss^de
precede d'un adj. qui le qualifie : ex. : sia-cesem "ay ant des yeux
noirs", xormay-i-muy "blond", xos'-ruy "beau", Sirin-zobah. "a. conver-
sation agreable", por -del "courageux", k6r-maYz "esprit borne",
saxt-sar "vigoureux, resistant", t§z-bal "au vol rapide", (Sabok-
raftar "a la marche rapide", kam-bar "de petite largeur", nek-ndm
"de bonne reputation", bad-kar "pervers", naw-kar ."debutant , novice",
k6na-dawlat "de vieille riches.ee", sid-baxt "infortune", kam-baxt
"peu fortune, malheureux", awqat-talx "soucieux, triste", kata-sar .
"personnage important, iiotable", etc... Avec participe : sekesta-del
"au coeur brise, afflige".
- 124
e) L'ordre inverse des memes elements entrant en composition :
cesem-sawz "ayant des yeux verts", gardan-daraz "au long cou",
nol-daraz "au long bee", kala-kata "a grosse tete", qad-paxc "de
petites taille"; avec preposition : sar~ba-mor (ltmt. : "de haut
scelle") "hermetiquement ferme ? intact",..
Le participe soda "devenu"est sous-entendu a la fin des
composes tels que : rSz-gom "flaneur", jegar-xun "triste" ^(d'ou
jegar-xuni "ennui"), del-deq "triste", del-sard "decourage, sans
enthousiasme" , del-be-Yam "sans souci".--
Participe passe en tant qu'adjectif, comme ' element de comp.:
ex* '. del-gerefta "afflige", del-gekesta "vexe,ecoeure" , del-zada
"atteint d'apathie" , del-andaxta "(moralement) deprirne"...
f) Adj. marquant la ressernblance compose de deux subst. , ex. :
ma-pSSani (lune-front) "qui a le front comme la lune : rayonnant ",
gol-£§ra (fleur-visage) "qui a le visage comme une fleur : belle",
Autre mode d'exprimer la ressernblance (par le me'me procede
de comp«) : xar-gos' (ane-oreille) "qui a les oreilles comme oelles
d'un ane : lapin" ; il en est de me 4 me pour : nar-kala (male-tete)
"gaillard", Yarib-kar (pauvre -travail) "ouvrier, main-d'oeuvre".
boz-del (chevre-coeur) "peureux", dud-buy (fumee-odeur) "(repas)
qui sent (comme) la fumee"...
II y a lieu de noter ici le subst. suf . nornS (£= daul =
raqam = mejaz = tara. (it. ^arh)) "ressemblant a, de la forme de" :
toxom-nomi "ovoi'de", dewana-tara "qui ressemble a. un fou", etc...
Notons enfin : kalan-kar (ltmt. : grand -agissement) "qui
agit comme s'il etait un grand homme : vaniteux" , . •
del-kanda "desinteresse, ayant fait ■ 1' abandon", del-poxta .
"qui a un ressentiment" s del-dada "amoureux", etc., Noter les for-
mes vulg. : del-bay "amoureux" (a cote.de-. bay dadan "perdre au jeu")
sar-carx(ak) "atteint de vertige" (tfarxidan "tourner").
L'arbre dont le Y6ra (fruit encore vert) a ete secoue (pour .•
gtre cueilli)-daraxt-o ke Y^res takanda Soda-est qualifie de ;
Y2ra~takan.
g) Les rapports implicites peuvent etre complexes : ex. sar-dard
"qui a v mal a la tete", dandan-dard "qui a mal aux dents", etc...
del-xos "qui a le coeur satisfait".
Noter xanda-ruy (rire-visage) "jguiji le rire dans le visage
= (toujours) souriant", gorez-pay (fuite-pied) "qui ne se fixe a
aucun endroit, lacheur", s"ana-sar-ak (peigne-t§te) "huppe".
(kb« camp • ) xana-zad "domestique, familier".
Relevons aussi quelques formes dont 1' analyse revele la
complexity : jwan-a-marg (jeune-la mort) "mort jeune (entre 15
et $5 ans, environ)". Le compose : xa-r-xanda (ltmt. : ane-rire)
"ridiculise comme un ane", est aussi prononce xal-xanda qui peut
venir (ef. Phn. § 57) de : *xalq,-xanda "ridiculise par les gens" ;
l'etymologie en reste done obscure. Noter : amsaye* dar-ba-d§wal
(ltmt* : voisin "porte-au-mur", c-a-d. "tout proche")
- 125 -
§ 168 - Adjectifs compos es a s econd element verbal
a) On remarquera (cf. § 160 a) le r6le important d'une forme verba-
le, la mgme que ce lie de 1' imp dr. (sans la particule be-/bo-) .
Etyinologiquement il peut s'agir d'un subs, abstr. - rad. du pre-
sent ou d'une forme verbale indeterminee.
— 'Adverbe + 'imperatif"
b) le plus souvent l'adj. compose est de sens actif. I'adv. peut
avoir le role d'un prefixe : ex. : pe"s-bin "pre'voyant", pe*S-raw
"chef de groupe", pes-xor-a "qui defense d'avance, qui fait retar-
der un paiement", kam-xor "frugal", xos-poS "qui s'habille bien",
kam-g6y "qui parle peu"...
Element verbal a role suffixal, ex. : kaj-raw "qui marche
de travers", t£z-raw "a marche rapide", kond-raw "a. marche lente".,,
kam-xor "frugal" est le contraire de : besyar-xSr/por-x3r
"glouton"; nek-xa "qui veut du bien" contraire de:bad-xsl,
xos'-nomay "beau" contraire de; bad-nomay, zut-ras "qui murit t3t"
contraire de : der-ras, zut-fam "qui comprend rapidement " contraire
de*der~fSm...
V V
qimat-foros "qui vend cher" contraire de *.arzeln-for6s,
ras(t)-g6y "franc" contraire de doroY-gcy . . .
c) L'adj. compose peut e*tre de sens passif : bad-xor "desagreable
a-avaler (medicament)" contraire de ixos-x6r. . .
— locution adverbiale a. ellipse (de prep.) + "imperatif"
Le rapport complexe se traduisant par 1' elimination de la
prep, ou de l'adv« du ler element (locution adverbiale) du compose
donne a celui-ci l'apparence : substantif + "imperatif".
d) Adj. compose de sens actif : la signification de "dans/en/a"
est sous-entendue dans : xana-neSin "retraite, chQmeur", s£r-x£z
"qui se reveille t8t au matin" (it. : sahar-xez) , kera-nes"in "lo-
cataire (immeuble)"j "avec" est ■ sous-entendu dans reg-meil "toile
emeri", dest-pal-ak "tatonnement" (substantif); "comme" dans :
amsaya-neSin "locataire ( imineuble ) " .
Wotons : seb-e jaw-ras "genre de pomme qui est mure en
m§me temps que 1 ' orge " . . ..
c) Adj. compose de sens passif : xas-pos-ak "trou recouvert de
branchage servant de piege", la signification de "dans/en" est
sous-entendue : r6Yan-j6s~i "crgpes", g6r-zay "ne apres la mort
de la mere" ((ltmt. (dans) la tombeH kolla-y '§aw-pS§-ak "bonnet
de nuit". Le sens d f "avec/par" est sous-entendu dans : azab-kos
(it, : £az&b...) "mort sous la torture", celui de "comme" dans
jaw-kob "broye en grains comme 1'orge", sag-daw "que l'on fait
courir comme un chien", xar-f&m "personne "a comprehension d'&ne"
a. qui on est arrive a apprendre quelque chose".
126 ~
. Substairtif + "imperatif"
f) Mj« employe aussi comme nom d' agent : gap-senaw "obeissant",
ruy-dar "respecte, prestigieux" , oStok-d&r "qui a des enfant s",
gSst-xor "camassier", sud-xor "usurier : ', adam-kos" "assassin",
naz-wardar "qui accepte les caprices (de quelqu'un)", Cerk-wardar
"salissant"; gol-Sir "qui ceuillo des fleurs", puz-pgfi "cache-nez".
zoban-baz "menteur , arrangeur " • • -
'ifi.
g) Horns de marciiand;^ artisans et employes (adjectifs utilises
substantivement) : zoYdl -fords* "charbonnier", cay-foroS "mar-
chand de the", etc,,., L -jib -saz "vitrier", sat-saz "horloger",
qalam-saz "qui repare les stylos 1 ', etc... kola-d6z " chape lier",
paizi^-doz "oorionnier", jerab-baf "qui tricote des chaussettes",
X$-.irp,ri "riTieat? *r' ! , q^b fc r~kan "fossoyeur" , m&r-gir "charmeur de
serpents", doz-be-gi "policier charge de poursuivre le cambrioleur",
azer-bas' "valet" (it. hazer-bas') . . , (Not one : zoYal-f oroz-i "mar-
che de chart on" ex les autres subst. analogues).
h) Noms d'ob.jets utilitaires (adj. employes substantivement):
dteg-gir "pinces a f ou" , qan(d)~gir "pinces a sucre", qan(d)
sekan "petit marteau pour oasser le pain de sucre", c6*b-say "r&pe",
&yin-bor "cisailles" ? x&k-and&z "pelle a ordure", l§r-gir-ak "ba-
voir" , tol-soz "lampe a huile">««
Noter : dest-gir "poignee (de la porte, par ex.).
i) Compose a sens locatif : ksirw&n-raw "(piste) passage de carava-
ne% m6tar-ra-vr ''(chemin) carrossable" . . « Employe substantivement :
cay-jdS "theiere (en metal, que .1' on peut poser sur le feu)",
gav-dSa-a "jatte ou on trait du lait", aw-raw "passage d'eau, rigo-
le d : ecouler.ient'' , tir-kas" "ouverture pratiquee dans la muraille
d'une forteresse pour tirer...", xslk-and&z "depotoir" .• • Noter ce-
pendant le sens de : Sav-par -ak "phalene".
- Sub 3 1 ant if + "imperatif'' de verbes composes ou autres formes
complexes
~j) La formation do 1'adj. (pareille a : supra f-) ne presente aucu-
ne difficulty et se confond avec celle du nom d' agent si le verbe
compose se presente comma j substantia" + verbe simple, et que les
elements en suffisent pour l r expression du sens de I'adj. : de
Isif-zadan "se vanter" on asl&f-zan "vantard", de •• ruy-geref tan "ca-
cher son visage" ruy-gir "(femme) qui cache son visage (en presen-
ce dp aueLau'im 1 " . <3p roS-daStan "aimer" le kb. vulg. xoS-d&r-e
"amoureux de...", etc.. (l 1 existence du verbe" compose qui peut
n'gtre qu'apparente c-- deduit du sentiment linguistique) .
k) Si le sens de l'adjj. exige l'emploi d'un subst. avant le verbe
compose, l'imper. de ce verbe s'abrege :' kon semble sous-entendu
a, la fin des composes ; del-w&z (ltmt. : "qui ouvre le coeur")
"vaste, aere" , sar-pot-ak "couvercle", puz-band "museliere",
kamar-band "ceinture", raYan~d£Y"po§le" e . . ; formes similairfes a
celles etudiees (§ 168 h) .
1) Par analogie aux noms en gar, dj|r (§ 156) ont ete formes ceux
en loaz (bdzi-kadan "jouer") ; d&l-Mz "acrobate" (it. : d&r-b&z),
fCt'bal-baz "joueur de foot-ball", kaftar-baz "qui s' amuse a gar-
der des pigeons*', morY-baz "qui s' amuse a e'lever des coqs de com-
bat''. . . Par analogie au subst. abstr. se terminant par -b&zi on a
les sub at. abstr. en .jangi : morY-jangi "jeu de combat de^coqs",
/
- 127 -
qoo-jangi "jeu de combat de beliers", etc...
Notons aussl pour k£r '^&e : kSr-kadan "travailler") gel-k&r
"macon", xar-kfir ■ "finier" , . . (il peut s'agir d'une composition de
mode distinct : k&r "travail" precede de subst, ayant le r81e d'adj,
$ 167 g. I-Iais une telle supposition se heurterait a 1' esprit de la
langue}.
m) Composes de signification passive j substantif + "imperatif" :
le subst. peut £tre de sens instrumental ou ablatif (le sens "de"/
"par" sous-entendu) j l'imper, se presente comine equivalent - et
comme forme reduite - d'un participe passe (complete par .le parti-
cipe passe "devenu, fait", sous-entendu). Ainsi, laYat-m&l "refou-
le par les pieds" equivaut a : ba-laYat malida-soda. Notons :
p6st-maU. "ecorche", m&sin-b&f "tisse par la machine", angost-nomay
(itmt. : "montre au doigt") "personnel remarquee (dans une soci^te)"
sorx-p6s' "v<§tu de rouge" (aussi i "qui porte le rouge... ), gol-pos
"couvert de fleurs" . . «
Notons le compose ; xodia-by&morz ((ltmt. : "Seigneur, par-*
donne (le)" = feu, le regrette (forme adjectivale placee avant le
nom d'un defunt)).
Composes : subst. + subst. dans un cas analogue (of. § 167 g)
— Substantif + participe present
E- ) Participe et nom d' agent en | (§ 156 H° 15) : xabar-gira* "qui
prend des nouvelles" (d'ou subst abst, : xabar-girfiyi) . . .
w ) Participes finissant par ~£n : § 156 N° 19 bis (se confondant
avec l'imper. du verbe causatif § 150), aw-d'akan "laissant tomber
des gouttes d'eau", ruy-gard&n "qui renonce", r8z~gozar&n "qui perd
son temps"... Noms d f employes et d ! artisans : xabar-ras&n "espion",
gaw-Sar&n "bouvier", gaw&ra- j cmba*n "qui berce ; genre de sauterel-
le"... Noms d'objets utilitaires ; mangas-parfin "chasse-niouche",
qatra-Sak&n "compte-gouttes" . . .
P ) Les subst. abstr. formes par 1'adjonction du suf . -i sont d'un
emploi tres courant : r6z-gozar&n-i "parte de temps", xabar-ras&n-i
"espionnage", etc.
De tels subst. semblent £tre derives a partir des adj. qui
eux-me*mes ne sont pas en usage dans la langue ; (il s'agit en fait
d'une formation par analogic): baca-tars&n-i "intimidation, chanta-
ge", asp-daw&n-i "concours hippique"...
q) Participe (independant d'une forme causative) : Saw-Ml^n "qui
gemit la nuit" (cf. supra : i) . Lorsque le compose peut avoir la
valeur d'un subst. et designer un lieu j ondu~s3z£n "place ou sont
brul.es les morts hindous", ou un temps ; barg-r£z&n "epoque ou torn-
bent les feuilles" , yax-band&n "epoque de gel", m^x-sdza^i "hiver ou
(par manque de combustible) on brule les piquets (expression ima-
gee)". Les elements verbaux ont la forme d'imper. de verbes causa-
tif s mais le sentiment linguistique (cf . § 160 a) les considers
comme part. pres. de verbes non causatif s.
- 128 -
Substantif + preterit
r) Adj. a sens actif ; safar-kada (equivalent' : ke safar kada)
"qui a voyage (txmucoup)" , m&tam-dida '-afflige d'un deuil" ,
rdz-e-bad-dida "qui a passe des heures difficiies" } setam-dida.
"qui a subi 1' injustice" . daY--e-del~b6*ida "ulcere ?n son coeur.
(par deception)". Forme apocopee aveo ellipse de la- au debut :
sar-^mad "chef",, k&r-amad "utile" (de ;ba~kctr~amadan "etre utile").
s) Adj. a sens passif : (equivalent : ke kerm zacles) "attaque par
les vers", doz-zada "cambriole" „ deV-aada "influence paries ' ddw 1 :
faible et simple d 1 esprit !! ? gorg-x6rda !: mange par un loup", doz-
b&rda "emporte par un vcleux'' 1 ,
*
- 1 29 -
S Y N T A X E
§ 169 - a) La syntaxe du Ka"boli ressemble a celle de la langue litte"raire.
Les derogations a. des fins emphatiques sont neanmoins nombreuses ; les
principes, Men qu'erdstant dans le sentiment linguistique, ne sont pas
toujour s observes.
b) On ne trouvera pas ici d 1 "expose" de syntaxe. Des phrases -utiles
pour la conversation - sont donnees dans un ordre suivant de pres celui de
1' expose de Hans Jensen "Neupersische Grammatik" (Heidelberg 1931) ce
qui rendrait aisee une comparaison avec la langue litteraire. Sans attendre
la publication de textes du persan parle et de manuels de conversations,
nous avons voulu mettre en relief les modes de construction syntaxique
les plus frequentes dans le KSboli.
A - PROPOSITION ABSOLUE
I - ELEMENTS D'UNE PROPOSITION
§ 170 - Le nominatif absolu :
sepaya* tofanga" sar-e sfctnt- sa*n rasidan "Les soldats arriverent, (leurs) fusils
sur leurs epaules".
§ 171 - Pro position a verbe impersonnel (sujet sous-entendu)
ar-So-t6*(r) sawa,..'"de n'importe quelle facon", Sod na-d£r~a "c'est impossi-
ble"., fayda na-da*r~a-.!' c'est inutile", parwa* na-da"r-a~-"cela ne fait rien".
§ 172 - Sujet indefini (Mrph„- § 119 et 119 bis)
a) Sans mention de sujet ; verbe a la 3eme pers. plur. : gandom-a tir-ma*
m£-k3:r-an "on seme le ble en automne", mtgan §"erni bar-e dandSn xub ngs
"on dit que les sucreries ne sont pas bonnes pour les dents".
b) a*dam (ou mardom, ensSn, Sdami = f rang . "on") zut-zut gap na-m£-zan-a
"on ne doit pas parler vite".
c) Negation : na kas i--ra dida na kas Sbnida "on a ni vu ni entendu cela".
• • • / * •
a) Le passif (Mr ph.- § 151) : yaf(t) na-me^a "il n'y en a pas" ; pustin
tetwestaVi pus":'da na-me-§a "le manteau (en peau de mouton) ne se porte
pas en ete" a
§ 173 - Le sujet se place aa df'bur. par rapport au predicat, :
a) derogation a fit?, em.phatique ; 6Y~a ras--id :;cd-e pa"ca "voila qu'arrive
le roi lui-menie"o
b) La regie n : el-ant pas treo rigide on exprime parfois la premiere idee qui
vient a l f esprit aa debui: r r.'sta'' 3ta" poxta me-Sa meva: "pet: r f- a petit les fruits
mdriront" ,
§ 1 74 - Le noro.b r e du sujet (voir Mrpb. 3 g 110) :
a) 3g, au lieu du plur , pour le collectii : da rammS'-tu g6spand cel-ta*'s
"dans ton troupeau il y a quarante moutons" ; da i-molk s£b kalSn-kala'n as
"les pommes sont grosses dans ce pays" = t ,
b) Sg. au lieu du plur „ pour Tobjet auquel le sujet est compare : saga*-y
ba"Y -eS az gorget) katta«tar as "les chiens de son jardin sont plus grands
que des loups" „■
c) Plur. au lieu du sg, pour exprimer l'importance quantitative : tel-5
tit sod "(toute) 1'huile se repandit",
d) Le plur. de respect n'existe pas dans la langue de la campagne et semble
$tve un fait nouveac. dans la ville (le respect exprime par les mots et expres-
sions propres),
e) Notons le tour familier et plaisant : mard-a" s6b na"n I'm na-x*rda "les
heros (dont je suis un I ) n'ont me'me pas mange ce matin, = Je n'ai pas
dejeune aujourd'hui, ■"
§ 175 - Accord du sujet et du verbe : Dans le cas du collectif on enterid les
quatre cas possibles. Lous (sauf le dernier) egalement courants. Exemple :
"les g ens viennent"
"les
gens voient"
"les orfevres disert 1
l)mardom-a" raya"-
xaiq-a*
me-ben-a
zargara" me*-g-a
y~a
2)mardom myS-y-a,
xalq
me -ben- a
zargara" m6~g-a
3)mardom~a" mya*-=
xalq-a"
me-ben»an
zargara' m§-g-an
y-an
4) mardom my 5 -y-an
■« (* r
* • * e •" • • r
0«oe«?e»«*
§ 176 - Emploi de verbes sing, pour le plu r.? gaw-S la"Y^ar~as "les boeufs
sont maigres", dandan-£~ym dard me*~kon-a "rnes dents me font mal" . On
dit aussi couramment:bya'dar-a , -ys raft , que : bySdar-ct-ys* raft-an "ses
freres sont t>artis".
• * • / • • •
- 131 «.
§ 177 - Determination numerique et quantitative du sujet (Mrph. fi § 120 a 125)
a) sad-azSr asp o yfizd£-azar tSp "100.000 chevaux et 11.000 canons".
b) Emploi du plur. pour le defini : se byaMar-a" "les trois freres", do-ceSm-
a*-ys "ses deux yeux"* ar paynj-e«s£n amad(an) "tous les cinq sont venus".
c) Emploi du plur. pour rnarquer le grand nombre : da sad-£ bala*-a* gereftar
mS'-s'an "ils seront aux prises avec des centaines d'epreuves" .
d) besyfir "beaucoup de" peut-Stre suivi du plur. ou du sg. : cand "quelque"
est toujour s suivi du sg„
§ 178 - Cas de plusieurs su jets ;
a) lere pers, (sg„ ouplur.) + autre per sonne = verbe a la lere pers. sg.
2eme pers, (sg. ou plur.) + autre personne = verbe a la 2eme pers. sg.
3eme pers. (sg. ou plur w ) + autre personne = verbe a la 3eme pers. sg.
La lere personne l'emporte sur les 2eme et 3eme pers.. et la 2eme pers. sur
la 3eme .
3emepers. sg. + 3eme pers. plur. = verbe 3eme pers. plur. - Ex. :
ma-w tu m£-pa*-ye*m "moi et toi (nous) restons",
b) II en est de m£rne pour pron. pers. ; + substantif : ma-w bya*dar-£-ym ama
zan-defr ast-£m "moi et mes freres, nous sommes tous maries".
c) £c-kod£m.-eta*n kSr na-my£-ya (ou:na-my£-yen) "aucun de vous n'est bon
a quelque chose."
d) Voir Mrph. § 110
S 179 - L'objet accusatif :
a) Postposition -a/-ra : voir Mrph. § 127 (avec verbe transitif) : daraxt-o
gyS-w-o nyal-a borid- an "ils couperent les arbres, les buissons et les plantes",
(-a/-ra a la fin du groupe) c
b) adam-g'(ra) ke didi "l'homme que tu as vu" (possibility de ne mentionner
-ra).
c) On dit : c£y-a xSrd "il but le the" mais : c£y x£rd "il but du the" (indefini); |
On a de m£me : del kandan az, . „• ,: se detacher de, , ,", etc. . . (cf . verbes com- J
pose's, Mrph. §§ 143-144 c). (Le It.- Smadan na-tawan-ad "il ne peut pas ve- ]
nir" est cependant rendu en kb par : Smada na-ml-tfo-a , out na-m$-t£n-a j
by-Sy-a ; ces deux derniers tours existent egalement en It,). j
d) L'emploi du pron. enclitique postpose" objet limite beaucoup celui de la
postoosition -a/-ra : did-om-es' »je l'ai vu" (au lieu de : did-om u-ra) ;
• • • / • • *
postposition -a/ _
az kSr me-kaS-an-et "ils t'empSchent de travailler"
■
- 132 -
e) Plusieurs accusatifs-predicats : kacalu-wo .bSnjan-e-rumi-ra yag-j£y
poxta kada "il a fait cuire (ltmt„ : fait cuit) ensemble des pommes de
terre et des torrvates" : ett.6 serka ke m6rda-ra zenda m£-kon-a "un tel
vinaigr-i qui rend vivarit un mort" ,
§ 180 - L'objet au datif :
a) Emploi de postposition -a/-ra (Mrphu- § 127) : ma-ra na-tlp-arib-a
be-te* "donne au pauvre et non a. moi" ; to-ra me^g-om "c'est a toi que
je parle" ; ma*ra ci "que m'imporie (= cela ne me regarde pas)" ;
to-ra lSyeq ne's "cela n : est pas digne de *oi" ; gap-a an6*z na-rasid-i
"tu n'as pas encore corrpris (le fond de) la question".
b) L'emploi de ba est plus limite que dans les parlers occidentaux
(Mrph. § 126 b) : xoda ba-§oma i-6z~e ne*ki beta "que Dieu vous donne
des jours heureux" (plus souvent : »■ c - ,■ somS-ra),
c) Pron, pers. (Mrph, § 111) : aza"r-et Sfarin "mille fois bravo a
toi !", ya*d-em myS-ya-a "cela me vient a l'esprit (= je m'en souvien^"
letyeq-e"s n§s "cela ne lui est pas digne", §c na-te-sSn "ne leur donne
rien".
§ 181 - Le Rapport d'Appartenance - L'objet ablatif
a) az KSbol ast-om "je suis de KSbol" (Mrph, | 103 d), az-mS's "c'est
le n$tre". (On n'emploie pas mll-c des parlers occidentaux).
b) Avec postposition -a-/»ra (Mrph, § 127) : mardom-a sar-e"s £teba*r '
n£s "(Itmt. : la confiance des gens n'est pas sur lui)", doxtar-a ba-i
luy raza* na-bud "(Itmt,; : le consentement de la jeune fille n'etait pas
pour ce mari"),
c) Avec pron, pers. : qorban-es oaw-om "(Itmt, ; que je sois son victime
de sacrifice) = je suis prS't a mourir pour Lui" ; amu-ys ke xub ba*s-a
bySr "apportes-en celui qui est Men" =,
d) Ablatif : kam-e* az-xod qessa ku "racontes un peu de toi-m$me" ;
az yag-Sdam qessa mg-kon-an = yag-a"dam~a qessa me"-kon-an "on ra-
conte au cujct u'un liornme",-
g 182 - Place de l'objet :
L'objet se place avant le verbe,
a) ex. nim-e qessa-ra bar-et na-goft-a "il ne t'a pas raconte la moitie
de l'histoire", garm-e bait-xSndan-as "il est Men occupe a. chanter",
mfider-es bar-eS godi-par£n na-m^-xar-a "sa mere ne lui achete pas
de c erf -volant" , etc .
e q
b) L'ordre n'est pas tres strict et les derogations emphatiques sont nom-
breuses. On dirait (ceperidanfe moins couramment que dans les parlers "
occidentaux) : m§-rom b£za*r "je vais au marche*", §orS kad ba dawidan
"il commenca a courir" etc,..
n
§ 183 - Omission de l'objet :
a) Tours argotiques : zad-an "ils l'ont fauche" ; familier : me ger-a
"(il prend = il accepte l'e pot-de-vin)" »■
b) Lorsque l'objet est mentionne dans les phrases precedentes.
§ 184 " RSle attributif de 1'ezSfat :
a)(Voir Mrph, § 103 et § 104): zaminS-y(e) sar-saba-e car-taraf-e SSr-e
QandSr "les champs verdoyants des environs de la ville de Qandaha*r" ;
Aslam-e Yazni-Ci "Aslam (originaire) de Ghazni"; az-tars-e tu "de peur
de toi" ; a"del tar-in-e paCa'-a' "le plus juste des rois"; p£ran-e pasmi "che-
mise de laine"; Aslam-e banya-gar "Aslam, l'epicier" ; Karim-e b£-cara
"le pauvre Karim", etc...
b) Absence d'-e d'ez*a*fat pour l'expression de la quantite : do-pyala sir "deux
tasses de lait" , ceqqa sir "quelle quantite de lait", i-qes e m sir "du lait
comme cela".,.
c) Adj. et subst. : mesl-e palak "comme l'epinard" } layeq-e soma' "digne
de vous" I om£d-wa*r-e xodct "espe*rant en Dieu" . „ . Adj. et adj, kal£n~e
kala*n (superlatif) , mayin-e sorx "le mince (et) rouge".
d) L'eza*fat supplee l'ordinal dans certaines expressions consacrees
(Mrph. § 121 e) : rSz-e s£ "3eme jour (de deuil)" ; avec chute d'ezSfat
saw §a5 "6eme nuit (apres la Naissance)" ; ordinal : sat«e dowwom "2$me
periode (en classe)".
e) Proh. posses. : ar-du-y' s (a"n) "tous les deux".., ar-ci mya*r-an koll-
e§-a tu me-geri "tu prends tout ce qu'ils apportent". Plus caracteristiquc
est le tour familier : xub-es* as "ca (en) est (un) bon", be-tars ke battar ?s-a
na-be-ni "aie peur d'en voir un pire !",
§ 175 » Complement Circonstanciel - Possibility de l'ellipse de la proposition
a) Determination de lieu (Mrph. § 131) : awal xana pSyida bud jcSst jay dega
mandagy'-xji-a be-kasa baY raft lab-e darya* z£r-e daraxt sest "d'abord
il etait reste a la maison, il voulut se reposer (ltmt. : retirer sa fati^/ie)
ailleurs ; il alia s'asseOir sous l'arbre dans le jardin" .• Notons : (az)-ySd-em j
raft "(ltmt. : cela m'est sorti de la memoire) = j'ai oublie", (da) yad-et
bSsa "souviens-toi (de'cela)", ba-safar raftan "aller en voyage" .. .
b) Determination de temps (Mrph. § 130) : dina~r5\z goftom-es sabS by£ya
"je lui ai dit hier de venir demain". R$le emphatique de prep. : da i rcz-a'
"ces jours-ci"„ Emploi de la postposition -_a/-ra : dina-rSz-a koja* bodi
"ou etais-tu hier ?"
c) L'instrument : qamcin zadan Touetter", sSzan xalSndan "piquer par
une* aiguille".
• e> • / a *i «
! i
fll.
d) Le but : bacca"-ra bog6 nSn-xSrdan by£yan bSz bo-rari bazi-kadan
"dis aux enfants de venir d : abord manger et d'aller jouer ensuite" .
e) Noter les substantifs : aftaw~se£ta "le coucher du soleil" ("le soir"
et "l'Ouest"), aftaw-bar-Smad "le lever du soleil" ("le matin" et "l'est"),
J. A
MODES D'UNE PROPOSITION
Dans la langcte parlee 1 : intonation joue nn role primordial pour
determiner le mode des proposition;.? ,
§ 186 - Pr oposition int e rrogativ e
Remarquer le role de y£ 'Mrph- § 134' c) "oU bien est-ce .•„••"
a c£te des pron c interrog, : ci gap as "de quoi s'agit-.il, que se passe-
t-il ?", ale* qabul mf'.-kon«^r. ya* na-rr^-kon-^n "acceptez-vous done ou
non ?■", aga amalySt-e jarrayi m^-kad-i xub me"~sod-i ya n§ "si tu (te)
faisais (faire) une operation chirurgicale gu.erirais.tu ou non ?" , ciz-e
ka*r bar-et p£(s) sod /a' ke n£-jor bod-i "as-tu eu quelque chose a. faire
ou as-tu ete malade ?", 1 6jS-koiS rafta ci-ci-ra dida "quels sont les
endroits ou il est alle <et quelle s sont les choses qu'il a vues ?" (noter *
a*ya gorSxta ba"Sa "peut-etre se serait-il echappe" - SyS. exprime le
doute et non pas une simple interrogation comme en It.)
§ 187 - Proposition exc lamative
ceqqa omr-e xod-a talaf kad "que de temps (ltmt,: sa vie) qu'il a perdu I";
des tours familiers cornnie (Mrph-, § 1?,7 a) : ajab mardom-a ru-ba-ruy
sod-S'm "qu'ils sont otranges les gens que nous avons rencontres !",
z6r mardak as "e'est un type bizarre I". zGr ciz goft "il a dit une
drole de chose"- w'Sm z'ir a"maq-S bud "qu^nd a. lui, il etait drolement .
b£te" ; gol a'dam as "il est gentil comme type" ; catyctt gap zad-om
"j'ai dit des idiotie^''^
§ 188 - Proposition optative
a) Partlc, l^j -l-.-j .{1/j.rph.* § 134 e) "ce serait si bien, si.,.": kSS-ke
dina my-Smad-om "Ah, si j'etais venu hier I", k&s-ke saba* bya*-y-om
"Ah, si je venais demain I"„ Part,:elSy (It, elShi "Mon Dieu") :
ela*y be-rasa "Mon Die.;, qu'il arrive" ; xoda* kon-a na-mora "a.'Dieu
ne plaise qu'il meur?" ; ci-me"-§a (ke) tw-a'm gap dt-y-i "qu'arrivera-
t-il si toi aussi tu paries ? I", os kon-i ke xabar-et kad-om "que tu
fasses attention, je t'ai averti V, xabar-dSr ba*si ke az p£s"-et dozi-s
&>'j sir.-kon-ari "r'.'anrl; g-.rdeque l'on ne te' le vole pas I".
f$ . ■■.•-...:..'•. ■ " • .
b) Formules utilisees quotidiennement (Mrph. § 147 Nos. 18 a 22 et N°
37) : salSmat bS§~e"n= j6*r bas-Sn "soyez en bonne sante !", zenda
bal-en "soyez en vie !", xaif be~beni = barakat be-beni "sois be*ni",
xoda* barkat be~t£t "que le Seigneur te benisse" (expressions de plus
en plus remplacees par; taSakkor "merci" a la maniere occidentale) ;
kala*n saw-i "que tu grandisses" (se dit aux enfants). Notons vulg.
fit •••/•••
135
n--mor-i £Y 6, "que tu ne meures pas, monsieur I", paisa kal§t-a kand
"que l'argent t'arrache (au preterit) la t£te" (se dit a quelqu'un qui ne
ces'se de parler de l'argent).
c) xodS-nS-kada zaxmi na-sa "Dieu ne fasse qu'il soit blesse",xoda*-n5:-
xSsta mtfreqa (It. mohreqa) na-s-i "A Dieu ne plaise, que tu n'attrapes pas
la typohi'de" .
j 189 - Smploi des autre s temps et modes verbaux
Notons quelques points caracteristiques (voir Mrph. § 147)
a) yag-bSr £na didi ke sab£ na-gereft (au preterit) "et(si) tu vois
(= et s'il arrive que) tout a coup demain il ne prenne pas".
b) Smploi s idiomatiques de l'imperatif (Mrph. § 147 bis N° 37): bSz ma
be*-cara dega boxxSn-o-boxxSn "et alors moi le pauvre il me faudrait e"tu-
dier, etudier !" .*'. Notons aussiima dar-Sy o tu dar-Sy darwSza yag daq
pS's na-m£*mctn-a "les gens entrent sans arr£t" (ltmt. : "j'entre et tu
entrea") et le porte ne reste pas fermee une minute",..
c) 5Cmplois speciaux du participe passe (Mrph. § 156 N' 37 bis) : xarid-Sr-a
dida (partic. passe) qimat m§-kon-a "il fixe le prix apres avoir vu (la tete
du) client" ; dida dida amoxta me*-s~a "tu t'habituera a la longue en regar-
dant", zut-e kada bo-g$ "dis vite", lasm-e kada gor£xt "il s'echappa len-
tement" ; garamb-e kada aftid-i "tu es tombe avec fracas" (voir Mrph.
§§ 136 m, 139 d).
e) Un des emplois de la forme dite partic ipe-futur (pour "des que") (Mrph.
§ 156 N° 1 bis) :Ydc5i-radidani peSak sar-e9 xSz-kad "le chat se precipi-
ta sur l'hirondelle des qu'ill'eut vue" ; xonok rasidani jelSl-abat bo-rtf "Va
a Jala*l-Aba"d d&s l«arriv£e du froid".
Relevons les locutions adverbiales : s6r-x<5rdani- (ke) "subite-
men6'(ltmt. : "a peine a-t-on.bouge que"), , ce§ e m zadani (ke) "en un clin
d'oeil".
f) x£t-(ke) beskena "peut-£tre se cassera-t-il", na-xa*t (ke) befta "peut-
etre ne tombera-t-il pas" (Mrph. § 147 - Kbs 23 a 32).
g) Des elements verbaux entrent en composition dans certaines locutions
marquant le doute, la crainte ... : me"-5-a*ke "il se peut que" = raft-o-ke ;
maba*d£-ye'-ke "il est a redouter que ..., a Dieu ne plaise que...", didi-ke
"j'ai bien peur que.;." (ltmt. : tu aurais vu que) = be-beni-ke (ltmt. : tu
verrais que, que tu voies que), etc . . ^.Souvent on ajoute a chacune de ces
locutions yag-dafa "tout d'un coup" (It. yak daffca). Noter : yag-dafa-sod-ke
"et si tout d'un coup il arrive que..."
h) Onraconte.au present et rarement au preterit ce que l'on a vu in reVe . . .
• ••'/# • •
§ 190 - Ellipse de verbes
Les cas les plus caracteristiques se rencon^rent dans les tours
idiomatique s , les dictons } les proverbes d'un style archaique et ou l'on evite
les repetitions d'une part et les formules ^ournalieres et de politesse (ou.
une partie du discours est sous-entendue) d'autre part,.
a) Cas simples ; tu ySft-i yS ma (+ sous entendu : ya"ft-om) "C'est toi
qui as trouve ou c'est moi ?" ; se"r sar-es z6\r sod ya - palang "C'est le
lion qui l'a vaincu ou la panthere ?"»
I
I:
b) Proverbe : yak sar sad sar--a jam mS-kon-a sad-sar yak sar-a n£
(+ sous-eat^ndu ; jam na-me^-kon-a) ''une t§te .pontnSle cent t§tes et cent
testes n 1 (arrivent pas a. controller) une tSte" „■ „■ .
d) Dans les formules quotidiennes et courantes la partie sous-entendue se
rapporte le plus souvent a une. notion unique et quelquefois (Nos. 1, 4, 7,
9 et 15) a. des notions qui varient selon le sujet de conversation et pour
lesquelles nous donnons des exemples caracteristiques : '
partie exprimee
1)
ba-xair ; ,
?
•
2)
xair(y)at
o •".•'
3)
salSmat .
.■„• ?
4)
sok°r
5)
cesm-et r
6*§an , ,
6)
omr-et dara'z. . .
7)
mobSrak ,
• •
8) bSmSn-e xodS
,9)
aza'r dafa
10)
delem . . „
11)
to-r(a) ba
xoda"
12)
ma-ra ci.
a e •
13)
az-i kada
bar-a*y e ■. „.
14)
dest-et-a
mara
15)
XcHC"*cl » c
16) xa*n£5* xar
Sb
17) T air-e(ke) gap ml-zana
partie sous-entendue
kojS mg-ri ?
as . '
asti ? .. „
xub .ast-orn
ba"sa ( = bSd)
II I!
II It
ba-si
me"-kon~om
m§-s~a ( = . me'-xa"ya) ...
qasam m^-t-om
kSr ?
bS'-tar as
be-tf
xub-as
law a (= ba'd)
dega §c na-m£-kona
1) Oii vas-tu ((par la Gra*ce(de Dieu)) ? ; 2) La GrSce (divine) t'accompa-
gne-t-elle ? (il n'y a pas de malheur ?) ; 3) Es-tu en bonne sante ? ;
4) Dieu merci je suis bien ; 5) Que tes yeux soient illumines (pour annon-
cer la bonne nouvelle) ; 6) Que ta vie soit longue,(= merci I) ; 7) Felici-
tations (naissance, f£tes, etc ,„) ; 8) Que tu sois dans la protection du
Seigneur (= au revoir) ; 9)- Mille fois/ je ferai (cela).(= avec plaisir !) ;
10) Mon coeur desire ( = 'c'est ce que je veux) ; 11) Je t'adjure par (le
nom de) Dieu ' ; 12) Qu'ai-je (la-dedans) (= cela ne me regarde pas) ;
13) II vaut mieux que tu so«rtes ; 14) Donne moi ta main ! ; 15) II est
bon pour une (poignee de) terre (= "pas pour un sou") ; 16) Que son
foyer soit d6*truit (expression injurieuse) ; 17) il ne fait autre chose que
de parler ( Yair-e(ke) "sauf , rien que" a ainsi pris le sens de "continuel-
lement et exclusivement")^
• ••/•••
- 137 -
e) On visite les parents de quelqu'un parti en un long voyage en leur disant :
jay-! sabz ! (ba"d) (ltmt. : que sa place reste verdoyante). La visite s'appelle:
jSy-sabzi. '
B - PROPOSITION COORDONNSS
I - MODES CLASSIQUE3 DE COORDINATION
I 191 - L'Asyndete
did-om-es a*mad-om "Je l'ai vu (et) je suis venu"; xSna-ra sotra je?ru-ku
roxsat asti "balaie proprement la maison (et) tu es libre",..
! ^^ " ^ oor ^ na tiQn copulative et coord, disjonctiva
a) R6pe"tition de am , ci, g&y , na, . . am tabSsir xafSb am taxta "la craie est
mauvaise et le tableau aussi" ; ci xos ba*si £i deq u-ra ci "que tu sois content
ou triste cela ne le regarde pas" ; gay Yam-e ta*k-£-ra mS-xor-a ga*yYam-e
daraxtet-y-ca*r - maY^z-a "tantSt il prend soin des vignes, tant£t des noyers" ;
na tu az-i banjSra sawda* be-xar na ma "ni toi nimoi nous ferons des em-
plettes chez ce bonnetier".
b) repetition de y£ , ci (ou ki) : ya* n$ bo-g<5 ya" $n "dis oui ou non !", ya" ba*s
ya* bo-ro* "reste , ou bien va-t-en", ci s§r ba*s-a ci gosha ci pot ba"s-a 5i
loc gadS-yi me'-kon-a "qu'il soit rassasie ou affame, qu'il soit habille ou nu,
il mendie" (les ci peuvent se remplacer par des ke dans une telle phrase).
193 - Coordination adversative
a) maga (= magam ;lt. magar +ham) est plus courant que :wa-leken ou amm£_ :
myS-y-i magam na"-wax(t) "tu viens, mais tard !", k<?la yaft-om magam xub-
e'S-a n§ "j'ai trouve des bananes, mais pas de bonnes".
b) Avec ke : ex. : wazir a*zer bud ke ain pScS Szer bud "le ministre etait
present eTmeMne le roi l'etait", ain "m§me" (de It. Eain) ou parfois : ma
mg-g-om ain "je dirais me*me" peut se remplacer par i-ra ci m$-kon-i ke
(ltmt. : "Que fais-tu de cela, car") "Cela n'est rien, car, mgme..."
194 - Coordination causale
sabaq me*-xa"nan cerS-ke az emtySn mg-tarsan "ils lisent leurs lecons (ils
Student) car ils ont peur de l'examen", cera*-ke "car" possede des equivalents
(Mrph. § 134 e) moins courants tels que;az xSter ke, az-i xater ke, az-i
sabab ke, az-i -darak ke, az-i-ra'gozar ;
• • * / •' • #'
I-
is
I"'
at.
i
II - TOURS IDIOMATIQUSS
g: 195 - Reprise dans.une phrase de l'idee exprimee, ^i, la fin de la dernie re-
phrase surtcuFdans une narration suivie : ex, : sa*~za"da tot£-ra m£-palid. "*
u-ra me'-pal-d-o ar taraf sail mg-kadc wo sail mg-kad az»qat-e kabal-£
yak xa*r-.poSt-ak bar-Smad, wo az-qat«e kabal-a" bar-Smad-o kati baccS
p£ca da gap-zadan Sod .■ „■ . "Le jeune prince cherchait le perroquet. II le
cherchait et regardait partout. Et il regardait (quand) un her.isson sortit
de parmi les herbes, St il sortit de parmi'les herbes et commenca a par-
ler au fils du row - „■" Le narrateur "reprend ©on souffle"; se donne le
temps de preparer sa nouvelle phrase pendant qu'il repete la fin de la
derniere- II "coordonne" d'une certaine facon les differentes parties de son
discours : l'auditeur le suit et le comprend mieux,
§ ^6 -. Les mots (conj., adv. ou particule s) renforgant le sens des phrases
ou lcur donnant un sens particulier :
a) xo/xS (de kb. xob "bon" lt„ xub ("?") Bon ! Bien ! - tu xo byS xSt
didi "Viens et tu vas voir I" ; xo ami-ja rasida bod-e"m ke <,-,•.■ "bref,
nous- etions arrives la que,,," ; tw'Sm xo paisa be^-t£ ( "Bpn, mais toi ■;•'-<.'■■:
a-zssi donne del' argent'! ; al§-xo by-S "Bon (je suis d' accord) viens done I" ;
xo ma r.a-me-ger-.om "bon I (si tu veux) je : n'en prendrais pas I
o C
b) xo (de kb . . xod "soi" It, xwad/xwod " ?" ) "mais/ quant a..." : ma xo
xabar na-dSlt-orn "mais moi je ne savais pas", ma xo mt-r-om "2h bien
moij je m'er. vais" ; i xo az tu's "quant a cela, il t'appartient", xar£b xo
sod "pour etre demoli, c ! est demoli"., rnoft xq na-d^di "mais tu ne Pas
pas donne gratuitement" . moffc xo na-xa"t b$rd "(je t'assure qu") il ne l'em-
portera pas gratuitement (= si facilement) (cf. tehrSni k£ , herSti ka),
c ) xa 4 (^ e xa * r ) "bon !", "bon tant pis"; xair-as "ca ne fait rien" ; xai ba"s
"reste done, alors I" ; xai cera* na~goft "et alors pourquoi n : a-t-il pas
dit ?" ; xai mS ci kon-e*m "et nous, que devons nous fair e ?" ; xai xa"t
, didi "bon I mais tu vas voir I"
d) dega ((It* digar "(plus) encore")) ya"m (it, in-ham);dega goftfir kada
m§-ra "A celui-la ! 11 ressasse tout le temps !", Avec x6* (de xub) :
x6* df»pa "Ah bon Y Eh bien evidemment ! Que veux-tu e'est comme ca I",
x6* be-xe* dega "Bon (alors) leve-toi done I" c Avec xo (de xod) xoddega
"Oui, Evidemment (mais)" w., avec xai : xai dega xoT"ntsti "Bon I alors
tu n'es pas content ".,. . x6 xai-dega be-t£ "Bon, alors dans ce cas-la, ;
donne-le" ...
§ 197 - Le takya-kalSm ("appui de discours") est la terminologie populaire
designant le mot, sans signification precise, servant a. ponctuer le'discours
qu r une personne a l'habitude de prononcer souvent en parlant, pour ne
pas se taire tandis qu'elle cherche le mot ou l'idee qu'elle desire exprimer:
("alors..." ou "n'est-ce pas ?" chez beaucotfp de~Francais). On releve
.^ xo ; ^ xob, xai, famidi-ke ("tu as compris que), xod-ke-as "e'est ainsi alors"
xoda barakat-et be-ta, bySdar ke "que Dieu te benisse mon frere.,;),
^, g&Y-S "e'est-a-dire" est plus recherche, etc... Le takya-kalam le plus
courant du kb. est dega . Noter xod-dega *dega by£dar.„ "et alors mon
frere..." On dit en soupirant : dega-as dega "Oui ! Les choses sont
ainsi !" .,
139
PROPOSITION SUBORDONNEE
I - ELEMENTS ET EMPLOIS DE LA PROPOSITION SUBORDONNEE
§ 198 - La prop, subo rd, se rattac he au verbe de la prop c principale par la
conj, ke (Mrph/g 134 dJ7'
a) Ex, : mSd-gaw-a az pa*da bySr (ke) bS-do's-om "amene la vache de parmi
le troupeau (pour) que je la traie" „ ta" u~waxt~e*-(ke) samSroq-a* sawz kon-a
ccjc:v- -1-r.r^ xat bod- e'm "Nous serons en attente jusqu'a ce que poussent les
champignons" ; bogo (ke) ki post-es rafta "dis-moi qui est alle derriere lui;
xabar-na-dar-cm (ke) koja" xaw-me-kon-a "je ne sais pas ou il se couche" . . ,
b) L'ellipse de ke est possible dans tous les exemples que nous venons de
citer r Gela est a rappeler dans le cas de toutes les phrases comportant d'es
propositions subordonnees et oii nous avons mis ke entre parentheses,
§ 199 - L'accord du verbe de la prop, subord, Notons : ar~koda*m-eta*n (ke)
nawa*sa-dSr ba"sa (/ba's-e'n) "celui d 1 entre vous qui a des petits fils",
ar-kodaYn-e-mS (ke) xesSwa kada me-ta"n-a (/me"-ta*n-em) "celui d'entre
nous qui sait faire le binage,,,"
§200 - Le temps du verbe de l a prop, subord , se determine suivant la prop,
principale , "Notons cependant : mo'tar na-dSTra ke safar bo-r-a "il n'a pas
d'automobile pour partir en voyage", ettS kas-a na-yaf-t-tm ke i-ra pura
bar-em gcfta t^nesta ba"s-a (/gofta be-ta'n-a) "je n'ai trouve personne qui
puisse me dire ceJa completement" ; r.iz-e-ra did-em ke na-pors (/ke na-g$)
"j'ai vu ane telle chose qu'il vaut mieux que i:u ne poses pas de question la-
de ssus" (Itrui, ; que ne demande par").
§ 201 ~ Proposition coordbnnee tenant lie u d'une p r op,, subord .
Ex, : az arrf~u zina"?^ bliia~sodi-wo az" am-u zina ma pSySn sod-om "par
le m.Sme escalier tu es monte et par le trims e scalier je suis descendu"
(au lieu de t az am-u aina ke tu b£ia sddi rna paySn so.dom "je suis descen-
du par le me'me escalier que tu as monte"/-
ii rj".:^Ticr--3 d.z i«, z-iropcoTtki: su^ordonnee
§ 202 - Prop osition sujet :
ar-(*i (ke) mS-gi dorost as "tout ce que tu dis est exact", ar-ki (ke) ranj-id
be-ranj-a "qui se vexe?/se vexe !", m£-sa (ke) bofrSg-an meSa (ke) nafrSs-an
aga ba-del-e ma bSsa mS-g-om (ke) nafrS3-an "il se peut qu'ils vendent,
il se peut qu' ils ne vendent pas mais si les choses etaient a mon gre" je dirais
qu'ils ne vendent pas !"
6 • e / * • »
§ 203 - Propositions predic at :
i anm gy£-y~£'s ke da. k$-y_PaYirin me-r5y-a "c'est la plante qui pousse
dans la Montagne de Paghma*n" ; ma aw-yax serka more qand talx£*n
na-me'-xor- om(ke) koli"es bar-e golun-e n£-jSr-em noxs me-kon-a "Je
ne consomme pas d' 2t.a froide, da piment, du sucre, du talxan (mitres
sechees en poudre) ; tout cela nuit a ma gorge malade",,
§ 204 - Prop ositi on o bjet prop* relatives (emploi obligatoire de ke) et
prop, conjonotives (declaration et desiderata ) : ciz^e-ra ke fek e r
mS-kad-i dorost bud "ce que tu pensais etait exact" s xabar sod-om asp-e
xod-a ba-kas baxcid-a "j'ai au nu'il a fait don cheval a. quelqu'un", aga
x^t --^w y i ^z. ::.~^Z.^g"; xair be-ben-i u-ja bo-ro "va-t-en la-bas si tu
veux profiter de ta vie"; m§«tars-*a ke dSkSn-a doz na~zada bSs-a "il a
peur que la boutique ne soit cambriolee" ; goft-'an (ke) to'y me*-kad-i
mader-et goftet (ke) mStel ku "on adit que tu voulais celebrer (ton)
'mariage ("noces") et ta mere t'a dis : attends encore (remets a. plus tard)".
g 203 - D>cours direct et di scours indirect
a) La conjonction ke dont 1'emploi n'est pas obligatoire ne peut nous servir
de signe de discours indirect, II importe done de tenir compte des accords
grammaticaux entre les differents elements de la phrase.
b) La langue montre une certaine preference au discours direct bien que
1 : emploi du discours indirect soit courant :
proposition principale
1) tu pcrsid-i (ke) , , ,
2) goft-om--es (ke) . ,,
3) az ma pol'sid (ke) f „„
4) az-es porsid-om (ke).vj
5) yag--a"dam a'mac. Ke „ .. , |
6 ) maktub -a da:d ke >■ , | „■
discours direct
„■ paisa na-da'r-i
- h r
, : kist-i
., by-lder-et ci sod
• ma xarid--a*r ast~
om
- bo-bar p6"sta-xa*ra
discours indirect
„■ , c paisa na-dSr-om
. „■ „■ bya'-y-a
., „• , kist-om
. , , bye?der-e"s ci sod
„• „ . xarid-a"r as
coo bo-bar-a p6*sta
xa*na
1} Tu (m'jas demande "tu n'as pas d'argent ?" ; 2) Je lui ai dis : M viens" ;
3) II m'a demande "qui es-tu ?" ; 4) Je lui ai demande "Ou est ton frere ?",
5) Un homme est venu (et a dit) "je suis client" : 6) II donna la lettre (et
dit :) "Porte-(la) au bureau de posted'
c) L' emploi du discours indirect peut parfois prater a equivoque et on dit
plus souvent, par ex, : tu gofti (ke) ma paisa na~da*r«om "tu as dis que
tnoi je n'ai pas d'argent (emploi emphatique du pron. personnel), Un tour
plus precin encore : tu ma-ra goft-i ke paisa na-dSr-om "tu as dit, me
concerhant, que je n'ai pas d'argent" „ La preference de langue pour le
discours direct permet souvent d'eviter.les impre"cisions : az-ma pors-id
Icisti "il m'a demande : qui es-tu ?" a un sens plus precis que : az-ma
pors-id kist-om, qui peut aussi signifier "il a demande : qui suis-je ?"
• • • / • •
141 -
g 206 - Proposition attrib ut
a) La particule relative (Mrph. § 118) en tant que sujet : u ke locak as
ci xSt kad "que fera-t-il lui qui est un filou". En tant qu'objet : sa*gerd-e ke
mSlem ttrif-eS-a pSil-e modir m§-kon-a "l'eleve de qui le professeur fait
V'iloge devant le proviseur". Les tournures pleonastiques servent a l'em-
phase : yag-zan gereft ke u zan bad-rang bud "il epousa une femme, la-
quelle femme etait laide",
b) Emploi du suf. pronominal (Mrph. § 112) ou du pron, demonstratif
(Mrph. § 114) pour exprimer le rapport d'appartenance : ma^sul-e taVil-
kada-gi ke rasid~es-p£s-e tu's "la taxe deja payee dont tu as le recu";
u g<?spand-£ ke az pSst-es bala-p6*s sSxta. m?-s-a "le mouton de la peau
duquel on fait des manteaux"; avec preposition : tu ke bar-et kala d<5xt-Sm
"toi pour qui nous avons cousu un vehement", etto os*-y£r ke mesl-es
(/mesl-es' wa*r£) kas na-did-om "si intelligent, que je n'ai vu personne
comme lui. . ."
L' emploi d'une prep, rend parfois ple*onastique d'autres locutions :
cur-o doz-i kay ml-bSs-a da molk-$ ke (da unja = da-y~es) mardom
din-da\r ba^-an "il n'y a jamais de rapt et de vol dans le pays (la oii) les
habitants sont religieux,".
Ill - PROPOSITION CIRCONSTANCIELLE
§ 207 ■* La conjonction ou la locution conjonctive qui introduit la proposition
circonstancielle peut se repe*ter si elle introduit une nouvelle proposition :
a*dam waxt~£-ke na*-j6r ba*s-a y£ waxt-S-ke mosa*fer bSs-a r6z§ ramazSn-
a na-me-ger-a "lorsque l'on est malade ou (lorsqu'on est) en voyage on
n'observe pas le jefrne de RamaZJn".
§ 208 - Propositions temporelles : Simultaneite de Paction dans la propos.
principale et la propos. subordonne"e - qessS laxcidan-em keyJfl-em
myS-y*a xandSm me-ger-a "je ris (ltmt. : le rire me prend)chaque fois
que je me souviens de mon histoire quand j'ai glisse" ; ami~ke tu xol bSS-i
m'am xoS ast-om "le fait que tu sois satisfait me rend satisfait a mon tour".
Ante"riorite : to-ra ke dida na-ba's-om deq o xafa m£-s-om : "Je devicns
tout triste et meurtri quand je ne t'ai pas vu", az~waxt-e\-ke bSrid-a lalmi
jan gerefta "depuis qu'il a plu la "culture-non-irriguee" a pris vie",
Poste'riorite : pSs* az-i-ke bo-grtfz-a (/gortfxta bSS-a) "avant qu'il ne se soit
sauve*" ; ta* u mardom o§-ySr sawan tab£ mg-s-an"ces gens-la seront d£-
truits avant qu'ils ne prennent conscience (du danger)" ; tS-yagaMam garm-o-
sard-e rtfz-gar-a na-casid-a a*dam na-me*-sa = £dam-£ ke garm-o-sard-e
r6\z-ga"r-a na-ealsida Sdam na-soda "Tant qu'un homme n'a pas "gotite le
chaud et le froid" de la vie, il n'est pas homme".
§ 209 - Propw restrictive - introduite surtout par tS-i-ke "jusqu'a ce que.o.",
(ba) Yair-e-i-ke "sauf si" :
bS-az-i-ke- oiz-S ya*d be-ger-a bar-Smad "II est sorti sans apprendre
quelque chose" ; eVaz-e (It. fcewag-e) -i-ke (/ba-jSy i-ke) az-ma xos ba*sa
daw-em zad "au lieu d'etre content de moi il m'a injurie"; xalet az koll-e-
tSfcn xafa's maga-i-ke tu xod-et bo-r-i az-es oz°r bo-x£-y-i "ta tante est
142 -
fSchee de vous tous a moins que toi-m^me tu ailles lui fair a Ij3
excuses"*
210 - Prop, finale - ke remplace t£ "pour que" du It* : kolca-ra da
dSs-e garm desti na-rna*n ke pe'S-dSY na-5-a "ne mets pas tout de suite
le gSteau dans le four chaudpour qu'il n'ait pas des "taches de brSlures" ;
p£s-et Smad bar-e-az-i-ke kati 't a*1ti kona "il est venu aupres de toi pour
se re'concilier avec toi", (yag-b£r) na-sa ke na~fca*ni "qu'il n' arrive pas
que tu ne puisses pas" c
211 - Propositions consecutives - U ellipse de ke (cf. jg 198 b) n' est pas
frequente ;
a) ceqqa zalem as ke az dest-eS r6z na-dSr-e*m "comme il est tyran !
A cause de lui ce n'est pas une vie que noua menrms" ; eqqa satranj-ba\zi
kad-Sm ke bixi kall-g m£ gangs sod "Nous avons tellement joue aux
tehees que nos te*tes se sont completement abruties" ; ametto* ke _ mS-x^y-i
ciz-et-a kas na-ger-a ciz-e kas-a na-gir "comme tu ne veux pas que
quelqu'un s'empare de ton bien ne t'empare pas du bien d'autrui" ; kam
mSnd-a bud bo-mor-orn "peu de chose etait reste pour que je meure I"
(ellipse de ke)
b) air. (ke) (it,- Lain) "m£me" : ain (ke) na"-j6'r sod (= na*-j6V-£m ke sod)
cort-e xod-a xarSb na-kadi "il est m§me tombe malade : et tu ne t'es pas
derange I" (ltmt, : "tu n'as pas derange ta pensee").
212 - Proposition concessive : (La prop, principale commence par :
ba*z~a*m = mag'am qui peut-etre sous-entendu, etc,..) : : agar-ci ma-ra
x'oS-em na-m'y-a*~y~a b£z-a*m da-i majles m£-r-om "Bien que cela ne
me plaise pas j'-'.rai assister a cette reunion" ; ar-can(d) (= ar-H = ar-
qadar = ar-ceqa = ar-ce-qadar) ke bo~gS~yi-'s gapS-y'katta katta na-
zan ba-gof(t) na-me^-kon-a " tu as beau lui demander de ne pas parler ■
avec pretention (ltmt., j "dire de grosses paroles") il n'ecoutera pas" ;
sar-e -az-i-ke lat x6rd-a del-e i nar-gaw joYol kadan-e xarmand
na-me'-'Sa "bien qu'il a ete bien battu ce bceuf ne desire pas travailler pour
le battage "de la meule" ; ar-ci bo-go-y-i's me'-g-a parwa* na-dSr-a
"N'importe ce que tu lui dis, il dit : ca ne fait rien" .
213 - Proposition caus ale
Introduite par ke (ou locut. a ke) - Cf/ Ivfrph, § 134 e -
a) xos.ke na-mS-s-acera'bar-es ka*r m£~kon-i "pourquoi tu travailles
pour lui s'il n'est pas content ?', a*fariri-ke yafti-'s "je te felicite pour
1'avoir tr»uve" ; zSmat na-kas ce-rS: ke fa*yda na-dSr-a "Ne te fatigues
pas car il n'y a aucun avantage (a en tirer)" ; ar~gay-ke (It, har-gah-e*-
ke) (= waxt~e~ke) tu na-mS-g-i m'Sm na-irJ g-om "Puisrque tune dis
pas, je ne dis pas" ; az-i ke gap-a sanjid-ikalkS-y't xo"S-sod "ton oncle
a e*te content du fait que tu as re*flechi sur le probleme",
• »•/»•«
\
- 143 -
b) La prop, princfpale merite d'etre etudiee lorsqu'elle subordonne une
prop, causale (ou une prop, similaire) : tu (ke) na baxti dega (= xai)
ma cerS bo-baxc-qm"Pourquoi pardonnerai-je tandis que tu ne pardonnes
pas" ; lySz-e mS-ra da"r-a (ke) ona (= 6W s dega = 6na. bi-bi) gc bad
na-rne-g-a "il a beaucoup d'egards pour nous :tuvoix qu'il ne nous dis rien
de mal" ; xai bar-em yag godi y£ yak top ke na mg-xar-i m'Sm maktab
na-mf-r-om "bon, puisque tu ne m'achetes pas une poupee ou une balle je
ne vais pas a l'ecole" ; u ke s5ta-ra w£r kad selend £m ma*lom-d£r (It.
ma£lum) zgr-e sang pot sod "lorsqu'il lan-;a le b&ton, evidemment le
lezard se cacha sous le roc",
j 214 - Proposition comparative
a) Comparaison correlative, Repetition de £m (It w ham) : ciz-§ ke goft'Sm
bodi amottor £m sod "ce que tu avais dis a eu (ainsi) lieu", ga*y eqq'a*m
za*mat na-did-a bod-om ke emrSz (ctm) didom "je n'ai jamais eu tant de
travail (et d'ennuis) qu'aujourd'hui. . t "
b) az. .. kada (Mrph. 3 106 b) : az do-r6z zia'tar na-pety-^n "ne restez
pas plus de deux jours", az ets kada ka'sa garm-tar "le bol plus chaud que
le "a*s" (genre de pa*te cuite a. l'eau avec sauce)"(proverbe ), az b£-kctr
sestan kada doxtar zSyidan xub as "mieux vaut mettre au monde des filles
que de s'asseoir et ne rien faire" (proverbe).
c) Autres conjonctions de comparaison : £iq-as sonidom mesl-e (az) i ke
kas da jar Yarq sawa "j : ai entendu des cris comme si quelqu'un se noyait
dans le canal", etttf ok°m m£-kona faqat (bo-gu-y-i) ke pScS ba*3a "il
commande comme s'il etait le roi (tu dirais qu 1 .,.). Notons camp, kott-o-
mott kuya wSr-g "exactement comme la mite" = vulg. faqat jok-e kuya.
215 - Proposition conditio nnelle
a) Temps et modes verbaux de la prop. condit„ et de la prop, principale :
aga par^-rSz m£-gofti-'s dina rSz-a i-ja me* pay-id "ei tu lui avais dit
avant-hier il serait reste ici hier" ; aga bar-e3 bo-go'-y-i em-rtfz i-ja
me^-pS-y-a "Si tu le lui dis il restera aujourd'hui" ; aga bar-es bo-go-y-i
sab£ i-ja m§-paya "si tu lui dis il restera demain ici" ; aga xoS mS-bud
gerySn na-m£-kad "s'il etait content il n'aurait pas pleure" ; aga destes-a i-
be-ger-i ma-mefta "si tu prends sa main il ne tombera pas". I
t
b) Nature de la condition : §
I
1) aga b£ran mS-b£r-a £sel xub mya^ya \
2) aga bSran bo-ba*r-a Ssel xub mySya \
3) aga b£ran bar-id Ssel xub mySya (= xSt Smad) (Mrph. § 147 bis,N°31) f
1) S'il pleut la recolte est bonne (relation universale) j
2) S'il pleut la recolte sera bonne (relation limited au cas) .;
3) S'il pleuvait la recolte serait bonne (r^latio ;i conditionnelle) }
«*•/••" •
144 -
c) Noter les divers mots et locutions introduisant la prop, conditionnelle :
ar-gay-ke be-ta*n-i xub ar-gay-ke na-tein-i e*c "si tu y arrives tres bien,
sinon tant pis"j waxt-§ (ke) xos 'n£s kdc kon-a "s'il n'est pas content qu'il
demenage", aga mt-gi ma saza*-y«-s-a m£-t-om "si tu dis (veux) je le
punirai" ; aga meftSd-om alt mSrda bod-om "si j'etais tombe je serais
deja. mort"... bejjaw-i b£-tar m§-sa "(si) tu ma*ches, ce sera mieux" ;
ma bar-et goft-om aga n§ b£~xabar m£-ma*nd--i "je te 1'ai dit sinon tu
n'aurais jamais su", us-e kas saw-a yS na-S-a ci farq mS'-kon-a "quHm-
porte que l'onfasse attention ou no n" ; ke emr$z mosolmSn na-S-i kai
me^-S-i "si tu n'es pas musulman aujourd'hui quand le seras-tu ?"
d) Condition irreelle : aga eVaz-et mt-bod-om zSr m$-x(5rd-om "si
j'etais a ia place (de honte) j'aurais avale du poison' 1 ' ; aga mSjet me^-dcfs"
kas-e* ra nema'z-xa'ndan na-m£-ma"nd "s'il avait une mosquee il n'aurait
laisse per sonne y faire la priere" (proverbe) ; Yair-e az-i ke az SsmSn
sang bo-ba*ra.„, (il n'y a pas autre chose a attendre) si ce n'est qu'il
tombe des cailloux du ciel. e ,"
*
* #
145 -
ANNEXES |j
TEXTE3-3PECIMENS DU PERSAN LITTERAIRE
TRANSCRIT3 3UIVANT LA PRONONCIATION TRADITIONNELLE ET SAVANTS
DE L' AFGHANISTAN
C£. Introd. IV a, § Phn. 1 c, 10 a 13, 23 b, 25, 36 b, 39 a, 52 a, 72 a
Mrph. § 110 a, 142 a, 143 a, 144 a, etc...
X w a*henda^y-e mafrebi dar saf'-e bazza*z-a*n-e Halab gcfti : "Ai xodaVand-
£h-e neLmat, agar SomS-rS ensa*f budi, wa mS-ra* qenStat i rasm-e so'al
az jahcin bar-Xctsti I"
Ai qe nit tat tawctn-gar-am gar dan,
Ke waret-y-e tu h§c netmat n§st.
Konj-e sabr extiya^r-e Loqma*n ast,
Har-ki-ra* sabr n£st hekmat nSst !
Sa&di (GolestSn, "III 1)
...Ayin-e SsmSni m£-g6y-ad : tabah-kSr-i ma-kon, dozd-i ma-noma\
ba*ra ma-gir ;,mai ma-n$S, yaki-r£ ma-ko5, digar-£-rS ma-y-JzJr, (in
hama) farm^yel - h£-yeV'st r£st, farxonda-w° baVar-kardan-i ; ba-joz az
k£r-band-i-ye in-ha* na-m£-tawa*n-£m zendagi-ye bS-hami-ye xod-ra* forSf-
o ost°w£r-i deh-e*m- Ayin-e $smfo-i ayin-e yazdSn-i ' st. Har banda-y-e
xodS, bfiyad, az-tah-e-del bar-Sn bSwar dSsta-w° Sn-ra* kSr-band-ad. ^ .
... La Loi. Celeste dit : ne detruis pas, ne vole pas, ne re?ois
pas de present (destine a te suborner) ne bois pas de vin, ne tue pas, n'op-
prime pas. Ce sont des recommandations veridiques, sublimes, dignes
d'ttre objet de croyance, 3i nous ne les suivons pas nous ne pouvons don-
ner ni lumiere ni consistance a notre vie commune. La Loi Celeste est
la Loi Divine. Tout serviteur de Dieu doit y croire du fond de son coeur
et l'exe*cuter . . .
Sala*h - od - din Saljuqi
dans : Wis ZalmaySn - page 5.
Publication de la Revue de "KaTjol" - 1946.
II - I
!
- 146 -
TRANSCRIPTION DE TEXTES-SPECIMEN3 DU PERSAN PARLE
PUBLISS (en graphie arabe) PAR '"DE3 ECRIVAIN3 AFGHANS
I -
As-paz-zan : Ma*tar£ni ondu's ondu. NanneV c£cak-e wS-manda's, Dar-
gerefta sar-e xar-e xod swa*r sfoda da Saw-e aft-orn sar-e na*-j&r
myS-y-a . Aga did ke sar-e darwSza sargin-e gaw-o sondor zada
Soda bud, "sir-ak-a xod-e'S, jaw-ak-a xar-e? m^-xor-a ; aw-ak-a
gerefta sar-e na"-j6*r pa's me'-t-a. Wo aga did ke i ciz-S na-bud
x£kestar-a : merger-a-w sar-e aywSn-ak pa^s me*-t-a. BSz-ke
xa*kestar«a pSs da*d, dur-az-ja*n, bacca-gak-em, u-bacca, jSr
na-mS-s"-a I .
. . . La cuisiniere (expliquant au journaliste pourquoi elle porte du lait et
de l'orge pour soigner son enfant atteint de variole) : MStarSni est
hingouiste ! ... hindouiste I ! Elle est la Mere de la damnee (ltmt.:
delaissee) variole.. La miserable (ltmt. : la brulee) monte sur son
a*ne et vient au chevet du malade a la Septieme Nuit. Si elle voit
qu'on a enduit le dessus de la porte de la bouse de vache et du vermil-
ion, alors "tout tranquillement" (signification du suffixe -ak) elle
boit le lait, et son $ne mange l'orge ; elle prend l'eau et la repand
sur le malade. St si elle voit qn.'il n'y a rien, elle prend de la cendre •
et la repand sur' le pauvre gosse (ltmt.: le petit animal), Quand
elle r€pand de la cendre, alors, a Dieu ne plaise (ltmt. : loin de
son corps) mon petit garcon, ce garcon ne guerira pas ! ...
Mahmfld Tarzi
* >
SarSj-ol-Akhba-r I, 10
N° du 29.2.1912.
-.'-V
147 -
- II
..Anisa-Jctn (ba sada"-ye gerefta) : can sal pSs barg-a*-y ami cena"r-e
sum ba r£xtan Smod-o Bobo-jan-em mariz sod.Qes e m qes'-m da*ktar-a*-y
wateni-w x£rji $mad-o 5"C na-sod. Ax I u-rdz ba-ya*d-em as ke ma
god'y Ciny xod-a gerefta nezdik-e Caparkat-^e bob6*-y'm Smadom,
(gerya m£-konad) jomjomat-e zaa-a" bud. Xal£m sar-e Bobtf-jan-em
Sal andSxt-o ma-ra goft : Anisa-JSn ! sadqet Saw-om, bo-r6 am-ra*-y
SSr-AYS bSzi ku I . . .
Anisa-Ja*n (parlant a S§r-AYa* avec une voix triste). II y a quelques
annees les feuilles de cc mfmu fuccate peuplier o~ 9ontrnises a torr^sret
ma petite maman est tombee malade. Toutee sortes de medecins,
ceux du pays et des etrangers sont venus et rien (aucune amelioration)
n'a eu lieu. Ah I Je me souviens de ce jour ou je tenais ma poupe'e
de porcelaine (en main) ; je me suis approchee du lit de maman , (elle
pleure) ; il y avait un grand bruit de femmes (qui pleuraient). Ma tante
a etendu le chale sur ma petite maman et m'a dit : Anisa-JSn, ma
cherie (ltmt. : que je sois immolee a toi I ) va jouer avec S£r - A^f £ ! . * .
Ahmad-Ali DorrSni
"Barg-e cenSr", piece radiophonique
en 1 acte
Bulletin de Radio KSbol
Pa|tun-ZaY - 22.5.1953 - p.27.
5 ,
l
,fa=
Table des m a t i e
r e s
B - Consonantisme
C - Syllabi sme et . accentuation
D - Emprunts etrangers
E - Modifications phonetique s isolees
- 148 -
Introduction ....... .V. .. ...... .. .... . ................ titi \
La Phonetique
A - Vocalisme
' • 1 — Voyelles et diphtongues ,.......,..,. w .. ^ 8
2 — Phonetique combinatoire . ... ........... » 13
3- - -Effets de la perte de 1' aspiration ....,..,» 18
1 - Les consonnes ........... .i^. w .... ^ ... ^ 22
2 - Les consonnes finales apres voyelles . ,. ,. 26
3— Groupe de consonnes . . , , , .... , . . ......^ 27
1. - La syllabe ........................... . 34
2 '- Les accents 36
. 1 - L'arabe 38
2 ~ Le Pa-JJto* .............................. 40
3 - L d HindouctSnl • 41
4 - L» Anglais ............................ . 42
1 -. Attractions paronymiques - Contaminations 44
2 - Exemples de cas isole*s . . 45
- 149 -
Pages
La Mo r pho lo gie
A - Formes Nominates - ■ ;
1 - Les substantifs ...... . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2 - Les adjectif s . , . . » .■ . . . . . . . . . . ...... . . 49
3 - Les pronoms personnels „ . . .......... 51
4 - Les pronoms re*fle"chis . . 8 . , . , . . . . . . . . . 54
5 - Les pronoms demonstratifs , . . . »• .• , . . . . •< 55
- 6 - Les pronoms inter rogatifs. •.*,.-. ,-,- a . . . . 57
7 - Les pronoms relatifs . . , e ...... . . . < • • . 58
8 - Les pronoms indefinis . . . . . . ........ . . 59
9 - Les noms de nombres . „ . . , . . . w . . . . . . . 6 1
B - Formes Invariable s
1 ■-■ Les prepositions ................. . . . . • 65
'2 -* Les adverbe s . » „ , . . . . • • . • . .••••••••«• 67
3 - Les conjonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4 - Les interjections ...............*....»• 70
5 - Les onomatopees, etc i ... . . . . . . . . . an 71
C - Formes- Verbales-
1 - Le radical verbal ..................... 75
2 - Les particules preverbales ............ 76
3 - Les desinences verbales ..,,,....,..,. 78
4 - Les formes auxiliaires , : . . . . . • > ..... . * . 79
5 - Variantes du radical du present . * ..... . 81
6 - La rxmjagaison •, . , . .. . „ .... i , . .■ . . . . . . . 83
7 - "Le substantia abstrait verbal .- an . . . . . . 88
8 - Le causal ..„,.,.., , ... . ............. ■ . 89
9 - Le passif .,,.«,,... * . .,,....... . . .... 90
1 - Le negatif „...,.,.,,, s .. w ........ . . . ■ ;• 91
11 - Les verbes composes ,,,.,•,„ . ........ 92
12 - List©" de s verbe a v.,.,. . . ; » ......... . . . 93
D - Format'idh des Nome
1 ~ Les derives a suffixes ........ . * . ..... 100
Z - Les derives a prefixes .',-. .. . . »■» . . .... .... 1 16*
3 - Les copuiatifs - la juxtaposition -
i-^a repetition ? » • . v .- « # . »'» . . * «'«*««.'«."» . 1 1 o
4 -' La composition ........ . . . a .......... 1 22
- 150 -
Pages
La Syntaxe
A - Proposition Absolue
1 - Elements ...........,....,.....,,,.., \ 29
2 - Modes .............................. 1 34
B - Proposition Coordonne'e
1 - Modes classiques de coordination 137
2 - Tours idiomatiques 138
C - Proposition Subordonnee
1 - Elements et emploi 139
2 - Fonctions .......................... . . 1 39
3 - Proposition circonstancielle ........... 141
•*
Taxtes-Specimens annexes a la Grammaire
- Textes en Persan Litteraire (Prononciation
savante et traditionnelle de 1' Afghanis tan) 145
- Textes en ka"boli parle 146
LES QUATRAINS POPULAIRES DE LA REGION DE KXBOL
NOTES IUTR0DUCTIV2S AUX TESTES
v ( 1 )
Le quatrain populaire appele car-baiti v 'est la forme-la
plus courante de la poesie folklorique chez les peuples de langue
persane. Les autre s genres de chants populaires. (voir n° 78 a 82)
different beaucoup d'une region a l 1 autre.
. Le quatrain prpulaire' (qui n'a rien de common avec le
roba'i classique) possede une nietrique definie du hezaj (d'ailleurs
frequemment employe, des les debuts dans la poesie classique) la
mime que celle des quatrains du Baba Taher £,<">ryan :
ma fa £i
Ion
ma fa £i Ion
fa £u
Ion
Y
!
v • —
La rime se retrouve dans les hemistiches 1 , 2 et 4 ; rares
sont, cependant, les quatrains cu. les regies rigoureuses des rimes
(qawwafi) soient respectees. Le metre est mieux observe" ; les d£~
fauts en sont d'ailleurs dissimules par l'art du chanteur.
Dans chaque region, plusieurs airs sont en vogue pour chanter
les quatrains. Les preferences populaires changent d'ailleurs partout
dans l'espace de quelques annees. On peut distinguer d'une facon gd-
nerale entre les airs tajikis plus vivants et khorasanis plus doux et
plaintifs.
(1) Cette nomination populaire est incorrecte, les quatrains etant for-
me's de quatre "he'mistiches" et non de quatre "vers". Nous pr&ferons
oependant cette denomination a celle, livresque et plus r^cente de
do-baiti
- 2 -
Les auteurs des quatrains populaires sont presque toujours
inconnus. Compose par un jeune "poete" illettre - ou derai-lettre -
(il s'agit en general d'un hoipjne et plus rarement d'une femme) un
quatrain interessant est "retenu" par ceux qui l'entendent pour la
premiere fois. Le quatrain accuiert une forme quasi- definitive pour
un lieu donne. Des .changenents y sont apportes lorsqu'il change de
region. Ceux-ci sont dus a la difference dialectale, a la varia~
tion des conditions sociologicues et aux gouts et capacites indivi-
duelles de ceux qui le transmettent. II serai t interessant, par
exemple, de comparer les quatrains 19, 27, 45 et 69 avec respecti
vement les quatrains 82, 229? 50 et 62, de rl. ¥. Ivanow . recueil-
11s dans le Kh.orasan,hors du territoire afghan, en 1 9"» 8—1 9 .
Les quatrains populaires sont chantes pendant le travail
et aux moments de repos; le rassenblement des paysans de diverses
regions pour les grands travauz, certains voyages et sejours col-
lectifs, et le cadre du service militaire aident a la diffusion des
quatrains entre jeune s gens de toutes les regions. lis les chantent
en presence des femiaes dans les reunions de famille et dans les
noces. le gramophone et la radio contribuent largement a faire in-
teresser les populations urbaines aux chansons bucoliques.
-Iffi-S- Recptg-ils _de. _Quat rains
II existe actuellerient, dans les milieux litteraires de
tous les pays de langue persane, le desir de recueillir les chants
populaires. Depuis un quart de siecle la grande presse et les pe-
riodiques specialises de 1' Ir an, l 1 Afghanis tan et'.le Tajikistan ont
enregistre des centa.ines de ohants populaires persans de diverses
regions. La bibliographie de ces recueils si epars reste a faire.
Nous donnons ici la reference de quelques recueils publies
par les Occident aux :
- C. Huart : Les quatrains de Baba Tahir 'Uryan. JA 1885.
-B.C. Phillot : Some lullabies and topical songs collected
in Persia. JA3B - Vol. II 1906.
- ¥. Ivanow : Rustic Poetry in the Dialect of Khorasan
Ja3B 1925. .(Article precede d'une bibliogra-
phie ) .
Les quelques dizainesde poemes que nous presentons ici ont
ete choisis dans les recueils publies on persan populaire (trans-
cription arabe) dans la Revue de Kabol (depuls 1935),.le quotidien
Anis, et la Revue Ariana (numeros de 1 953 et 1954). Certains
(N° 78, 79, 81, 82) sont inedits.
Relations avec le Persan l itteraire
la
Ces poemes represented suffisamment/langue parlee bien que
les necessites proeodiques et poetiques les rapprochent parfois du
persan litteraire. L» influence de ce dernier est rarement dominan-
te (quatrain N° 7). On trouve par exemple ra, man, kardi, karda,
kardem, be-mirad, be-mirem, jawan-em respect ivement au lieu de ra,
ma, kadi, kada, kadem, bomora(d) ,bomorem, j wan astern, de la langue
parlee, etc... De tels changements n'ont lieu que lorsqu'ils sont
necessaires et sont" faoilss a romarquer. la similitude phon^tique,
morphologique et syntaxique entre le persan litteraire et le persan
de Kabol est tellement grande (voir par exemple, le N° 32), que l'on
peut dire d'.une facon generale : tous les quatrains populaires sont
en langue populaire (et non litteraire).
Dans oe recours eventuel au persan litteraire par des poetes
illettres on remarque naturellement des gaucheries telles que l'em-
ploi de la preposition "ba" pour des sens que la forme courante du
persan litteraire n'utilise pas (quat. N° 5,24). Certains mots
employes dans les quatrains ne se trouvent pas du tout dans le vo-
cabulaire de langue litteraire, tels que mangir (quat. N° 19),
kelkin(quat. F° 54).
La t raftscrij?_tApn
Dans la plus grande partie de ce recueil (quat. N° 1 a 76)
nous donnons le texte original en persan parle a. c6te du texte
"transpose" en persan litteraire des passages qui different. Cette
forme litteraire que nous etablissons n'est plus de la podsie etant
donne les variations phonetiques. Dans le but de rendre la compa-
raison entre la forme originale et la forme litteraire (artificiel-
le) plus fructueuse nous "analyserons" autant que possible dans
l'ecriture les mots dans leurs elements grammaticaux ; nous trans-
crirons par exemple na-me-Sa (lit. na-me-Sawad) au lieu de namela
( lit. name Sawad ) .
II arrive parfois que le vocabulaire, specialement certains
adverbes et prepositions differe .entre les formes krabolie et litte-
raire. Dans de tels cas, nous avons mis le mot sous sa forme lit-
teraire courante entre guillemets : ex. : kb. kati = avBO f lit. ba
(quat, N° 58, 65, 72) et kb. xo = quant a. . • etc... lit. : ke
f n-,-, n +- TJO A A /I7^ .
4 -"
"Rpmar^ gues . - 1°) Nous n'avons pas indique trois series
de differences entre le kb. et le lit., les supposant connues :
a) le pluriel dans le Kb. est en a (quat. N° 41, 60, 64, 75, 76,
etc..) doit Stre restitue en ha dans le lit.
b) le suffice verbal pour la premiere personne (kb. -om) doit e
e*tre lu -am pour le lit.
c) les terminals ons possessives (kb. -em., -et, es) sont -am,
-at, -as" en 1 .
2°) Nr.-us ; aver; p; -par corvtre precise dans la
transcription litteraire (dans le but de rendre facile 1' etude
du vocabulaire) les consonnes d'origine arabe qui ne sont pas pro-
noncees comme en arabe, ni&me dans la prononciation savant e du per-
san :
t
A.
•
z
s . z*
U
•
z
ft
tha
ha
«
dhal
sad dad
ta
za
._^.
C
Traduction
L
i
Le texte persan etant fourni nous nous sommes permis de
pref erer une traduction claire et simplified a une traduction
chargee de transpositions litterales ; celles-ci ont ete quelque-
fois donnees en note.
N° 1
do-ta- doxtar da-I ra jora m§-raf
(
dar-in rah
_t
- 5 -
yaki-S peS-o degeS dombala me-raf
(yaki-as degar-as t
ma qorban-e amu pesenga doxtar
(
v man haman peSina
'Kalamolla ba-deste3 xanda ing-raf
_h xwanda t
; Sur ce chemin deux jeunes filles marchaient ensemble
L'une en avant et 1' autre en arriere
C'.est a celle d 1 avant que je donne mon coeur^ '
Elle avait le Qoran en main et lisait tout en marchant
(1) Litteralement : immole a... - Expression tres usitee dans les
chansons populaires et mar quant 1' extreme amour, respect ou de-
votion traduite dans chaque quatrain de facon differente selon
le contexte. (Cf. nos. 13, 40,50)
N° 2
ala yar-jan safed-e xasa ba§i
^ ■■ ,i I, - I, | U | , n ,„ ' !X3.S3. Kini' ■— .i...
O ...
mian-e sad jawan estada basi
v istada
mian-e sad jawan del ba-tu dadom
(
ba qaul-e agoqi estada
( ' istada
ba§i
toicheri jeune et distingue
Debout parmi cent jeunes gens
Seul entre cent jeunes gens je t'ai donne mon coeur
Sois done, fiddle a la parole d' amour
»••/•*•
- 6 -
do del"bar darom-o darom yaki del
xodaya kar--e man aft ad a moiskel
oftada
xodav/anda del-em-ra para sazi
(
ba-litjar delbar be-tom yak p&ra-ye del
be-deham .. .
J'ai deux "ravisseuses-de-coeur" et un seul coeur,
Seigneur mon cas est vraiment difficile
Seigneur, fais que mon coeur soit partage en deux,
A cnaque "ravisseuse-de-coeur" j ' en offrirais un
morceau.
golem az dar dar-araad gol ba-dest-e§
^ ba-dast-a§
keresma me-kona 5esma-y-e mast-es
^ d <5a5iaha-y-e , „ ■
barat aworda xun-em-ra be-reza
^ Iwarda d
mosolinana be-gir-en ar-du destes
^ be-gir-ed n dastag
Ma beaute^ 'entre par la porte, une fleur a la main
Ses yeux enivres et ensorceleurs
Munie d'un ordre pour verser inon sang
Musulmans, saisissez ses deux mains
(1) litteralement : ma fleur.
(
ala yar-oan alef noqat na-ds r
a
(
delem aSoq Soda taqat na-dar
a
taqat
delem aSoq Soda ba £esm-e mast-et
C — casm-e
ke SeSm-et layeq-e ar-kas na-dar a
^ — ■ c asm- at h &
Cherie,(comme) l'alif (qui) n'a pas de point,
Mon coeur amour eux est demuni de patience
Mon coeur amoureux de tes yeux enivres
Tes yeux que personne n' est digne de contempler
H° 6
7 -
ala yar-jan Jo-to me-ri ba-nesa
.Se-tawr me-rawi
(
ke rega zer-e payet maida me-Sa
__ _^ _ ,-. ... me-2awad
padar tSrif £esma-yet-a me-kad
( ta'rif <*asmha-yat-ra me-kard
(
ke gore* doxtarem paida na-me-sa
jora-ye
na-me-sawad
• *. (1)
Cherie, comme tu marches insouciant e v
Les cailloux^sous tes pas, se reduisent en poussiere
Ton pere faisait (ainsi) l'eloge de tes yeux :
"Ma fille n'a point de rivale" !
litteralement : (1) avec ivresse
(2) le sable
- 8 -
N° 7
qad-e sarwet ze rayan afaridan
^ _ _~ _ _ ray ban d
lab-e lal-et ze mar j an afaridan
( lacl-at — - — c
ze-roxsaret bar aye bosa kardan
anab lal-e Badawcian afaridan
(
xajab la£l-e BadaxSan ^^.d
Ta taille elancee^ ^de rayhan^ 'est creee
Tes levrts, de rubis de mar3an w 'sont creees
De tes joues juste pour les l&isers
Quel rubis de BadaxSan est cree
litteralement : (1) sapin
c'est-a-dire (2) basilic
(3) corail
H° 8
az Erai; ta-ba lorkestan-o And x oy
^ — Herat —
Samarqand-o Boxara ta-ba -Car-Joy
be-gaStom i-ama .Sar-o . . v/elayat
in-nama sahr-o .. ~
na-me-arza ba-yak moy-e Sia-Moy
( d- . , Siah-J/Ioy
De Herat .jusqu'au Turkestan, Andxoi
Samarqand, Boxara et Car-joi
J'ai parcouru toutes les villes et provinces,
Rien ne vaut un seul cheveu de la belle Sia-Moi
(
■ N° 9
ala yar-jan ma qorban-ak-e namet
- 9
_n
(
ke raxt-e sorma-y-i kardi ba-ganet
(
(
tamgm-e qaum-o xes-et doSman -et Sod
xwes-et
xoda-wo sa-ye mardan poStiwanet
Sah-e
postibanet
Cheri , que je sois immolee a ton nom
Tu as mis un costume couleur de kohl,
Toute ta famille et tes proches sont tes ennemis,
(1)
Que Dieu et le Prince des Heros v 'te protegent !
(1) Ali
N°10
setara dar awa alef-o mim-as
do abroyet me sal- e farq-e Jim- as
i — metal-e ■ — "b
mian-e taq-e abro-yet nemeSta
v taq-e' neweSta
ke besmellaye ranan-e rayim-as
(
K besmellahe rahman-e rahim-ast
L'etoile au ciel est alif et mim,
Tes deux sourcils sont des tetes de Jim,
Entre tes deux arcades sourciliere a ete inscrit,
B" ism-illah-er-Rahman-er-Rahlm.
10 -
N° 11
setara dar awa gol reza-reza
( h_
aga abr-e sia ar qebla xeaa
xoda-jan-em mar a bar an be-saza
^ ,_ mar a d
sar-e zolfa-ye yar- Jan-em be-reza
(
.a
Les etoiles au ciel,... fleurs eparpillSes,
Si un nuage noir parait dans la direction de la qibla,
Que le Seigneur me transf orme en pluie ,
Et me fasse tomber sur les cheveux de ma bien-aimee.
11° 12
ma qorban-e sar-e darwaza me-som,
^ — n -. me saw- am,
sada-yet mesnaw-am estada me-som,
—. me-senaw-am. istada me- saw- am,
sada-yet nesnaw-oin az dlir-o mezdik,
(
mesenaw-am nazdik,
me sal- e YomSa-ye gol taza • me-som.
(
,;:e£al-c me -saw- am.
Mon coeur est it ache au seuil de cette porte' '
J'entends ta voix et je m'arrete
J'entends ta voix de loin ou de pres,
Je m'epanouis. comme tin bourgeon qui s'ouvre.
(1) La ou les amants se sont rencontres.
k
E° 15
arax-<*in-e sar-et gol-gol zari bud
araq-cin-e .
(■
beradara-yt da Kabol ardali bud
beradarha-yat r '
(
saw-oia qorban-e saw-ay-e zemestan
§ab-hay-e
(
ke bazi-a ba-dawr-e sandali bud
bazi-ha
- 11 -
Ta coiffure • etait brodee de fleurs dorees
Tes freres etaient "ardalis" ^a Kabol,
Mori coeur se souvient de ces nuits d'hiver,
Que de ;pux que l'on jouait autour du' sandali
.(2)
(1) "Orderly" : sergent d'ordonnance
(2) "le tandour" des regions froides de 1' Afghanistan
F° 14
baar amad zaman-e ais-o nos-as
^ahar ' 1
(
ba ar-so baYha-y-e gol ba jos-as
(
ba ar-so baYha-y-e gol 5i basa
L_ h _ _d
ke . yar-Jan-em gol-e sabzina pos-as
Le printeinps est venu, la vie est belle !
Partout des jardins fleuris aux couleurs eclatantes
Partout des jardins en fleurs, et ce n'est rien :
Ma belle est une rose vetue de vert.
- 12 -
IP 15
baar amad Sok&fa karda. tufan
baliar sogufa-ha , —
be-si da zer-e 5ax~e gol pari-Jan
be-ne§in — r —
be-reza barg-e gol bar muy-o ruy-et
S d " — — .
daraxt-e gol sawa pes-e tu air an
( 1 N
Le printemps est arrive, les fleurs^ "'soiit splendides
Sous le rameau en fleur ma fee cnerie
Que des petales tomb exit sur tes ciieveux, ton visage,
Quel'arbre en fleur soit ebloui devailt fcoi.
(1) Fleurs d'arbres fruitiers.
If° 16
baar amad awa gasta molayem
baliar h __
Soto xub as ke da baYa bar-a-yem
x5e-tawr t r
da baYa gol becin-em dana-dana
sar-e zolf a-ye yar-j an-era bo-ban-era
be -man- em
Le printemps est venu et il fait doux,
Comme il est bon de sortir dans les jardins
Cueillir des fleur s une a une
Et les poser sur les ciieveux de ma bien-aimee
(
N° 17
reza-gak palu-ye m a taw
- 13 -
(
setsire
setara-e pahlu-ye . mahtab
mara az e&q-e " tu kai me-tar-a
mar a
xaw
-d xwab
(
(
baar palu ke da yad-em me-y-ayi
bahar pahlli . — . , r _
; mesal-e mar-e zaxml me-xor-om taw
me£al-.e
tab
La toute petite etoile, a cote de la lune ;
Je ne peux fermer 1'oeil a cause de ton amour
Que je dorme sur un flanc ou sur 1' autre,
Je me tourne et retourne comme un serpent blesse.
N° 18
da-X konj-e qal§ kaftar be-gir-om
( dar-in qal'a — —
(
do-sS bosa az-i doxtar be-gir-om
— -n
aga doxtar • sar-e ray-em na-y-a-y-a
(
rah- am
(
mes.31-e qo*Y-e ateS dar-be-gir-om
me§al-e
ataS
V."
Pres de ce coin de la ferine, j 'apprivoise^ 'des pigeons
i
One j'embrasse deux ou trois fois cette Qeune fille,
Si la jeune fille ne vient pas a passer sur mem chemin
Je brftlerai comme une braise enflammee.
(1) je capture.
- 14 ~
... N° 19
na-me-dan-om ke "barq-as ya setara
( _t - - ■
pari- j an- em da xana xanda oar- a
( — r _ — _ . d
del-em me-xas <5an bosa be-gir-om
' me-xwast d — ; — ;•••■ .
magam mangir §oda memani dar-a
^magar(ham) .. — — . — meiimani d
J' ignore... si c'est 1' eclair ou l'etoile,
J'entends ma fee rire dans sa demeure,
Je voudrais bien lui donner quel que s baisers
Mais elle est occupee, elle a chez elle des invitees.
N° 20
bor-o" ba-yar bo-go yar-e tu amad
^>be-raw be-go ■ —
gol-e narges xaridar-e tu
( £_ ___
bo-ro ba-yar bo-go SeSm-e tu rosan
^be-raw be-go £asia-e .
am-u yar-e wafa-dar-e tu amad
(h
Va dire a la bien-aimee, ton ami est arrive
Q narcisse, ton pretendant ^ 'est arrive
Va dire a la Bien-aimee : rejouis-toi^ '
Ton ami bien fiddle est arrive !
litter alement : (1) client
(2) que tes yeux soient illumines
4^
N° 21
(
ala yar-jan bi-a sayl-e Soman ku
sayr-e
kon
(
tamasa-y-e golab~o yasaman ku
kon
(
zakat-e osn-e xod-ra pSs-e go la
xod-ra
(
do-se bosa ze lab baxSes" ba-man ku
baxSeS
kon
- 15 -
If
hi
I
cherie, vient te promener dans les champs,
Contempler roses et ; jasmins,
Aupres des fleurs, comme Zakat de ta beaute,
De tes levres, fais-moi don de quelques baisers,
|;>
F> 22
"bi-y-a" ke mS-wo-tu am-yar ba§em
( h _ ;
meyan-e parda-y-e anar bas-em
( -
meyan-e parda-y-e anSr-e sir in
(_
yaki xab-o degar bedar bas-em
(.
xwab-o
Viens, que nous soyons intimement reunis
Serres comme les grains ^d'une grenade
Entre les grains d'une grenade sucree
L'un de nous endormi et 1' autre eveillS
(1) litteralement : membrane
hi
hi
I'
a*
- 16 -
Saw-e mataw ke gorga me-bara me§
§ab-e mahtab — _ d :
bi-y-a delbar ke da peSem kas-e nes
aga am- say a- a bedar basan
r ham-saya-ha d
bo-go xair-e xoda dadom ba darwes
be -go —
Nil it de pleine lime , les loups emportent des brebis,
Viens cnerie, il n ] j a personne aupres de moi ,
Si tes voisins ne dormant pas (et qu'ils t'entendent) ,
Dis leur : j'etais sortie donner 1 ' aumone a un mendiant.
N° 24
bi-a ke i gol-a ba muy-'t bo-ban -om
^> — in gol-ra — moy-at be-man -am
sar-a balay-e zanuy-et bo-ban-om
^sar-ra be-man- am
sar-a balay-e zanuy-et ci bas-a
^sar-ra . _d
laba-ye-ma ba lab-o ruy-et bo-ban-om.
^labha-yam-ra — be-man- am
Viens, que je pose cette fleur sur tes cheveux,
Que je pose ma tete sur tes genoux
Ma tete sur tes gefnoux... ce n'est rien,
Que je pose mes levres sur tes levres et tes joues.
.i_
5° 25 - 17 -
ala yar-gan xabar bagi ma -m'-y-a-yom
- — — — __ ___ ___n me-a-vam
sar-e balegt-e par bagi ma m'-ya-yom
^ "baleg-e — n m e-§-yam
sar-e balegt-e par tosak-e baxmal
baleg-e doSak-e maxmal
ke az gol taza-tar bagi ma m'-ya-yom
— — — n m g_5_-y am
Cherie, sache que je viendrais,
Tu seras sur un coussin de duvet <je viendrais,
Sur coussin de duvet, divan de velours
Tu seras plus fraiche qu'une rose, je viendrais.
me-a-yam m
N° 26
ala asp-e samand yal-et be-naz-om
aga yak- Saw ma-ra peg- eg raSan-i
^ r yak- gab ma-ra
tel§-ra aw-kon-om nal-et be-s§z-om
tela -ra ab-kon-am na'l-et
cheval bai, je suis fier de ta criniere,
Je forai un collier pour ton cou
Si un soir tu me faisais parvenir aupres d'elle,
tfe fonderai de 1» or' pour te ferrsr.
U
I?
i' t
SI,
IF
i
baray-e gardan-et tawq-e" be-saz -om
;%,-
- 18 -
■ N° ■ 27
ala asp-e saied-e tez-raftar
(_ ;
gelaw-et noqra-wo zin-et tels.-kar
"bo-bar ma-ra ba-pes-e yar' yak-Sab
^be-bar ma-ra "" , —
tu jaw be-skan ke man bos- am lab-e yar
cbeval blan'c ~h le course rapid e,
A bride argent 6 e et a. selle doree
Emporte-moi un soir aupres de mon adoree
Et regale-toi d'crge^""' pendant que je baise les levres de la
bien-aimee .
(l) litteralement : brise l'orge.
• 11° 28
ala zar-gar ba-tu ma(n) kar dar-om
be-sa angostari ke yar dar-om
^ angoStar
be-sar angostari az noqra-ye saf
^ angogtar . _. saf
•
ke joma wada-ye didar dar--nn
^ — jom'a wa'da-ye
Joailler, ,i ' ai' besoin de tes services,
Faconne one bague, j ' ai une amie,
Faconne une bague, d ! argent pur,
Car, Vendredi, j'ai 'rendez-vous (avec elle)
N° 29 - 19 -
jjr r.
t
'•ft <
setara sar-zad-o bedar bud-om M
( II
»i
n l
ba-cer-e raxna-ye dewal bud-om f ~
— _ dewar .
a" I
i 1 k
f
ke morY-e na-morad bang-e saar kad • !j ; |
— , — _ sahar . kard I f
anoz am entezar-e yar bud-om ■
{ si »
K h h . . ; H
'~ fa l
*i f
I? ':
k *
Les etoiles etaient visibles et j'etais evellle !' ;
■1
Eveille sous le mur fissure, j
Le miserable coq proclamait l'aube . I,
Et j'attendais toujour s 1' arrive e de la bien-aim£e. «f* .
■I .
i x
aga tu delbar-i ma(n) delroba-yom
aga tu noqra-yi ma(n) saf tele-yom
aga tu doxtar-i-wo Sarm-et a-ya #
( ,. __■ ii
egSrat kti ke ma(n) pes-et be-y§-yom
^ kon — — -. ;
Si tu es ravissante je suis aussi ravisseur des coeurs, t; ;
Si tu es en argent je suis en or pur, y,;
Si toi tu es jeune fille toute timide ^
Fais-moi signe et moi je viendrai aupres de toi. | ;
tot
|s* J'
III
- 20 -
N° 31
ala yar-jan be-ya yak-ja be-Sin-em
' be-ne§in-§m
jawan ast-em morad-e del be-bin-em
( (h) —
jawan ast-em jav/an-e nau-rasida
< (h}
ma-bada 1 mesl-e gol ar-du be-mir-em
^ mesl-e h
Cherie viens nous allons nous asseoir l'un pres de
Nous sommes jeunes, il faut bien que les desirs de nos
ocears sr>ient ass ou vis,
Nous sommes jeunes, nous 3omiaes dans la fleur de 1 ' &ge ,
Nous pourrions perir comme ies fleurs...
N? 52
aga yari kon-om gol yar kam n§s
aga gol buy kon-om gol-zar kam nes
aga xa-yom tamasa-ye roxe xub
^ r xah-am " "' '
ba-pe§-e 6e§m-e ma(n) didar kam nes
^ Jasm-e — — — — — --■ 1
Amie\^ si je cherche l'amour ; les belles ne manque!]*/
Si je desire sentir des fleurs, les roseraies ne ma nquent /
Si o e desire contempler de beaux visages, /pas
Devant mes yeux de beaux visages^ne manquent pas.
(1) littoral ement : Fleur
(2) litteralement : Contemplation (de beaux visages)
f.
i •
N° 33
Lorsque tu verras ma bien-aimee chez elle,
Dis-lui de douces Gnoses^- 'de ma part
Donne-lui ma bague comme souvenir
(Et dit lui) que Dieu te fasse parvenir e moil
(
(
aga yad-et kon-om dard-em 5awa zor
aga yad-em bo-ri £esm-em §aw-a kc5r
r be-raw-i 2 asm- am — — — d - —
az-u marda-ye na-mard am xo nest-om
^az-an mardha-ye .. hem. ke —
raf iqi me-kon-om ma(n) ta lab-e g5r
( __
11; :
- 21 - II
it ?.
aga yar-e mara didi ba-xana f I
( I *'
x r mara I s J
I!
bo-go yar-et salam-et me-rasan-a I 1
( * i
__ _ d . ,
p t-
be-te angostar-e destem nesani
^be-deh dastam ; | f
xodawand-em to-ra ba-man rasana «| I
( ;!• r
to-ra ■ , — d I :'
4 f
■L v
(1) litter alement : salutations. *i i
« *
Si je t'evoque ma douleur augment e,
Si je t'oublie, puisse-je . devenir aveugle,
Je ne suis pas de ces jsunes gens ignobles,
Je suis fidele a 1' amour gusqu'a la tombe. $
if *
- 22 - N° 55
elayi zar-nal-om zar-nal-om
^•elahi : — ■
morad-em ra "bete dega na-nal-om
' ra bedeh digar — .;
morad-e ma da-i donya do c'iz as
^ — n dar-in — — t
awal iman dowom didar-e yar-em
( _____ .
Seigneur, je gemis et je gemis sans repit
Fais assouvir mon desir afin que je cesse de gemir,
J'ai ici bas deux desirs seulement,
D'abord la foi sauve et ensuite l 1 amour ^ 'de ma bien-
• aimee
(1) litteralement : contemplation, rencontre.
N° 36
aga bar-e degar did-om pari-ra
^ r pari~ra .
da jan-eS me-kon-om 'Soltan-Zari-ra-
^ — r . _ ' Soltsn-Zari-ra
aga Soltan-Zari xoS-.eS be-ya-ya
SeraYan me-kon-om - Baba-y-Wali.--ra
v Baba-ye-Wali-ra
Si une autre fois ge vois ma fee
Je lui ferai mettre (cette robe en) Sulan-ZarT
Si le Sultan Zarl lui plait
J'illuminerai la tombe du (Saint) Baba-ye Wall.
(
N° 37
ala doxtar saf ed-pos-et kon-om yar
- 23 -
nazar ba alqa-y-e gog-et kon-om yar
- — h.
nazar ba alqa-y-e gos-et c"i ba§a
C — h a
miyan-e xana aros-et kon-om yar
^ __£aruset
jeune fille que je te fasse habiller de blanc,
Que je contemple ta boucle d'oreille,
Contempler ta boucle d'oreille; ce n'est rien
Que je t'amene en ma demeure en mariee 1
(
N° 38
gol-e ' man-o gol-e man-o gol-e man
kolSla me-bar-an xest-o gel-e man
kolala me-bar-an £elam be-saz-an
( __d — d
ke yar-jan ka§-kon-a dud-e del-e man
ma belle fleur, ma belle fleur, ma belle fleur,
(1)
Les potiers emportent mes briques et argile}
Les potiers emportent (cela) pour en faire un Selam^
Pour que la bien-aimee aspire la fumee de mon coeur (brftl£)
(1) II s'agit, dit-on, de briques et argile fait du corps transf or- j
me en poussiere apres la mort.
(2) (pot de) narguile.
* 24 " H° 59
pari-jan did-om-et da,. kest-e gandom
v a — r
del-em me-xas dombal-et ■ be-gard-om
^ me-xwast .
delem me-xas 2 an bosa -be-gir-om
( - 1? d — —
sada-kadi ke - ast-om ■• mal-e mardom
^sada-kardi ke h
ma fee cherie, je t'ai vue dans le champ de ble
Je youlais bien venir te rejoindre^ '
Je voulais bien quelques baisers
Tu as crie : j'appartiens a autrui I
(1) litteralement : marcher derriere toi.
N° 40
ma qorban-et §aw-om Bibi We lay at
^ — n
ba ommed amad-om •po§t-e qala-yet
^ — qal : a-at
ba ommed amad-om ruy-et na-did-om
(
ma qorban-e am-u sarm^o haya-yet
^ — n ham-an haya-yat
Que je sois immole a toi BibiA ^Welayat,
Plein d'espoir je suis arrive derriere ta ferme,
Plein d'espoir je suis arrive et je n' ai pas vu ton/
Que je sois immole s ta grande pudeur o /visage,
(1) Mademoiselle
1° 4-1 - 25 -
az-i poSta bi-vam-arj
az-i poSta bi-yam-ad xel-e kaftar
-n
ba-korda nie-rawan madar-o doxtar
( __a .
ba-korda me-rawan bo-ren bo-go-yen
— d be-rawed be-go-yed
Yolam-e madaram asoq-e doxtar
Une bande de pigeons est venue de cette colline,
La mere et sa fille vont aux champs
Elles vont aux champs, allez leur dire :
Je suis 1'esclave de la mere, l'amoureux de la fille
•il
if
n
ff°. 4-2
i -i ii i^ « -
aga nam-et- ba-nam-e man na-me-bud
am-i Ste§ ba-jan-e man na-me-bud
^h n — — •
aga az-xater-et ai-gol ' na-me-bud I;
r r,
v r . >;
ba-Kabol- t jan ne§an-e man na-me-bud j
( K\
i\
I
I
i
k
Ifj
. (1) &
Si ton nom n'etait pas rattache au mien v k
Ce feu (de douleur) ne me brulerait pas le coeur |l
(2)
Si ce n'etait pour tes beaux yeux v g
II n'y aurait aucune trace de moi dans l'agreable ville de KSbolfe
i;
(1) C'est-a-dire : si tu n'etais pas reconnue comme ma fiancee |
(2) litte^ralement : a cause de toi, pour te menager.
- 26
sia-3eSm ar-du ce5a-et' Sun setara
^siah-£asm h c-a§m-at ' — — . — —
del-e a£oq ze dast-et para-para
< l - - :
elayi ta-abad tu' zenda basi
^elahi
ma ke mordom ze-Yam parwa na-dar-a
(__n _ ■■ ■ - ■ - d
(Belle aux) yeux noirs, tes deux yeux comme des etoiles,
Par toi le coeur de 1' amour eux cent fois dechire ,
Puisses-tu vivre jusqu'a l'Eternite
Peu importe, si inoi je meurs de chagrin...
N° 44
ala doxtar gereftar-e tu ast-um
( — h
ba-walla a§oq-e zar-e tu ast-um
(ba)willah ' — h
aga ba-man na-dar-i asnayi
(
ma xo yar-e vrafa-dar-e tu ast-om
^ — "ke" _ h
"belle f ille , je suis epris de toi
Par Allah je suis amoureux et languissant pour toi,
Si tu n'a aucun sentiment pour moi
Je suis quand meme tout fidele a toi.
N° 45
- 21 - : f
do-se roz as ke buy-e gol na-m'-ya r ya . \r.
Sdo-seh __t _ . na-me-a-yad |
sada-y-e xandan-e bolbol na-m ' -ya-ya ! !}•
xwandan-e ■ na-me-a-yad ||
■ I V
bo-ren az baYban-e gol bo-pors-en
^be-raw-ed — ; be-pors-ed
Sera bolbol ba sail-e gol na-m' -ya-ya
^ — sair-e na-me-a-yad
Depuis deux ou trois jours, le parfum de fleurs ne m' arrive plus,
Le chant du rossignol ne m 1 arrive plus
Allez demander au gardinier :
Pourquoi le rossignol, pour contempler les fleurs n 1 arrive plus?
N° 46
az-u roz-e ke rafti az-bar-e ma
^az-an — — n
ba-walla ke §6da maSar sar-e ma
'ba- w ' Allah — ' mahsar -_n
aga waqef Saw^-i az al-em ai gol
' r — hal-am —
■
ze ko-y-e Qaf a-yi dar- bar-e ma
Depuis le jour ou tu es parti de mes bras
par Allah, Je me sens vivre le Dernier ^Jugement
Si tu savais (exactement) mon etat, chen,
Mgme (de) la Montagne QSftu viendrais dans mes bras.
1 1
u
if
(1) Litteralement : sur moi est venu le Dernier Jour.
N° 4?
ala yar-jan Sera az-ma ramid-i
Kodam arf-e badi az-ma §onid-i
( b — _ n
ma xo arf-e badi ba-tu ha-goft-om
( — n "ke" b — — — :
£era mer-o moabat-ra borid-i
^ mehr-o' mohabbat-ra '. —
Cherie , pour quo i t'es-tu enfuie loin de moi,
M'as-tu entendu dire cuelque chose de mechant ?
Si je ne t'ai pas dit quelque chose de mechant
Pourquoi as-tu rompu tout amour avec moi ?
N° 48
feda-y-e zer-e-lab-xandidan-et man
(
ba-zer-e-<5a5m pot-pot- didan-et man
xoda-ya ne gona-ye ' he xata-ye
^ na gonah-e na xata-e
feda-ye bS-sabab ranjidan-et man
(
Que j ' aime tes sourires espiegles"
uyg (D
Que j ' aime tes regards coquets
Juste Ciel ! Mais je n'ai commis aucun crime, aucune
Que d'ai me (pourtant) tes caprices sans raison y ±a{lue
(1) litteralement : sourire sous la levre ;
(2) " regard en cachette.
;.*■
N° 4-9
arax5in-e sar-et Sayi-o sannar . .
H araq-Sin-e ^ h± . sad . dinSr
(
nagi begana ra xub-as watan-dar
ra
-t
(
na-gi "begana ra begana me-si
ra
me-sawi
(
pas-e xak-e watan dewana me-gi
me--§awi
- 29 -
Ta coiffure paree des (pieces de) Sayi et Sannar,
n'epouses pas l'etr anger ^ \ mieux vaut un compatriot e
N'epouses pas l'etranger, tu serais etrangere,
Tu seras folle (de nostal^ie) pour le sol de ta patrie
(1) II s'agit d'un "Stranger" au village ou a la region.
ma qorban-e tu na-zok-dana me-som
( - X
v ^ , — „ me-sawam-
aga raft-i safar dewana me-§om
\ r • ine-sawam
(
aga rafti dega nam- at na-gir-^m
faram5s-et kon-om begana me"-gom
(• ■ me-Sawom
Que je sois immolee a toi, fin et delicat,
Je serais folle si tu partais en voyage
Si tu partais, je ne prononcerais plus ton nom
Je t'oublierais, je serais (pour toi, comme) une inconnue.
,i ;
li
■■■* - ■■■•■irsae"
- 30 -
17° 31
ala yar-jan bi-ya tark-e .safar ku
^ kon
xeyal-e jayeli az-sar ba-dar-ku
^ jaheli ba-dar-kon
xeyal-e jayeli-wo agl-e xam-et
jaheli-o '
bi-ya fekr-e xod-a jay-e degar kii
^ xod-ra kon
Cheri, viens, renonce a ce voyage
Oublie tout-a-fait cette idee"- 'deraisonnable !
Idee deraisonnable ! Comme tu es peu mur !
Viens, et pense a un autre pr.ojet.
(1) litteralement : chasse de ta tete l'idee ....
K° .52
koja asti ke awal-et na-m'-ya-ya •
^ h -±- ahwal-et na-me-a-yad
ba ai§ asti ke kas yad-et na-m'-ya-ya
— t a iS h — na-me-a-yad
ariza me-kon-bm ba am-nesin-a-yt
C, •
v, ari2a ; — ham-ne§in-ha-y-at
ariz-e ma ba-darbar-et na-m'-ya-ya
^ ' ariEa-e — _ na-me-a-yad
Ou es-tu done, on n'a aucune nouvelle de toi,
Tu t' amuses bien et tu ne te rappelles personne ;
J'adresse une requete (officielle) aupres de ceux qui
te voient tou jours
Ma requete cependant ne parvient pas a ta cour !
F> 53 ~ 31 ~
ma qorban-et §aw-om narenj-e desti '*
— - — . _ dasti \[
ba-biiy-et zenda-yom ar-jay ke' ast-i ;
z end a- am h_ h. .' • I
(1) litteralement : orange (gardee) en main.
ala delbar na-ku da gap-e mardom
^ — — ma~kon
nazar-ku yak-dafa ba rang-e zard-em
^nazar-kon yak»df ! a —
am-u ad e ke kardi ser-e kelkin
^ ham- an £ ahd-e —
sar-et koSta gaw-om az tu na-gard-om
(
Cherie n'6coutes pas autrui,
Regardes une fois mon teint pale
Et la promise- que tu m« avals faite sous la fene*tre ? !
Je pourrais etre tue, je ne renoncerais pas a toi I
(1) litteralement : teint oaune (de chagrin)
i
na xod m ! -ya-yi na q§Yaz me-ferest-i
— me-a-yi __ kaYad j:
magar kafar Sbdi bot me-parast-i \l
( i.
Que je suis charme par toi, 6 orange parfumee^ )
Je vis de ton parfum ou. que tu sois,
Tu ne reviens pas (en ton pays) et tu n'envoies pas de lettre,
Peut-etre es-tu devenu infidele et adores-tu des idoles
► h
it
32 - N° 55
ala doxtar Si §ox-e sar-xos-i 'tu
(
Si Yam dar-i ke asoq me-kog-i tu
na me-tars-i ze-farda-ye qeyamat
ke yar-e nau-jawan-ra me-ko§~i tu
jeune fille tu es gaie, tu es frivole,
ton
(2)
Cela ne te fait rien de torturer^ 'ton amour eux,
Ne redout es-tu pas le Grand Jugement
En tuant ainsi un ami en pleine jeunesse ?
(1) litteralement : tuer
(2) " le Demain de Qiamat .
N° 56
aga az al-e ma(n) "baS-i xabar-dar
del-e sang-et bo-soz-a bar . sar-em yar
^ be-soz-ad — .
tamam-e molk-e alam-ra be-gard-i
( f : ■ -
na-y§fi mesl-e ma(n) yar-e wafa-dar .
^na-yabi -mesl-e
Si tu savais exact ement l'etat ou ne suis,
Ton coeur de pierre aurait pitie de moi, cherie,
Tu pourrais voyager dans tous les pays de l'univers,
Tu ne trouverais personne comme moi, amoureuxf idele .
k
N° 57
-33 -
aga ad-e ma-ra beskasta bas-i {
r £. ahd-e ma-ra j
Kalamolla be-gar-da xasra-e j~n-et
Kalam-ollah i xasm-e
«
aga jay-e dega del dada-bas-i
Si tu trahis la parole que tu m'a donnee,
Puissent toutes les douleurs du inonde s'emparer de toi I
Puisse le Saint Qoran te punir^ '
Si tu as . onne ton coeur ailleurs, a uib autre !
(1) litteralement : que la Parole Divine devienne l'ennemi de ton
ame .
da-i awli kalan paida god-em yar
(dar-in hawli gbda-am
kati destar-safed asna sod-em yar
{ "ba" -' - soda-am
kati destar-safed dest-e ba-gardan
' "ba" __—— dast-e' -~— :
ke mama-y'm am-ad-o roswa sod- em yar
( . . " ■_
— mama-yam . —
J'ai grandi dans cette vaste maison, Cheri,
Je suis amie du Jeune nomme au turban blanc, Cheri
Jeune homme au turban blanc 1 Nous etions enlaces .
v • • . • fn„t a coup mon oncle, et tout est divulg^I
Voici qu' arrive tout a coup »w"
Cheri !
ba Yam-a-y-e ja-an aYesta bag-i *
( I
K — Yam-ha-y-e Jahan L: . ;-
c
If
_ia-»*s
- 34 -
(
(
N° 59
elayi ya-elayi ya-elayi
elahi ya- el alii ya-elahi
ma-ra ko§ta Yam-e roz-e jodayi
ma-ra
elayi paira-dara-y' t "be-mir-an
^ elahi pahra-darha-yat — <
(
na-me-man-et
na-me-man-ad-at
ke az xana bar-a-yi
Juste Giel, Juste Ciel, Juste Ciel,
Des journees de separation m' ont tue ,
Que Dieu fasse perir tes gardiens
Qui t'empechent de sortir de la raaison !
(
N° 60
rasid-om dan-e darwaz-e saray-et
dahan-e dorwaza-e
5o- to Sirin ba go§ am ad sada-yet
^£e-tawr — • _
(
delem me-xas ke da peS-et be-y-a-yom
me-xwUst
r
(
rawa-dari nadaran byadara-yet
— . d berSdarha-yet
J*
Je suis arrive e. la porte de ta demeure,
J'ai entendu ta douce voix,
Je vouia.u venir aupres de toi,
Tes freres ne nous le permettent pas.
(
■N e 61
az-u roz-e ke gandom sar-ka_id-a
az-an
(
rafiq-jan mer-o mabat ra borid-a
mehr-o mohabbat ,
(
elayi baba-ye pir-e§ be-mir-
elahi ________ ,
a
-d
(
ba nim-e-Saw sar-eS xanjar ka§ida
ba nim-e-sab
35 -
Depuis le temps que les lies sont verts,
La bien-aimee a cesse tout amour avec moi,
Que le Seigneur fasse perir son vieux papa,
Minut
il l'a menacee avec un poignard !
(
N° 62
ala doxtar safed-e laYar ast-i
h-
(
sar-et asoq §od-em be-madar ast-i
Soda-am
sar-et a§oq §od-em Alla-wo-bella"
' . £ Soda-am Allah-o-be'llSh
ba-dest-e pira-zal-e kafar ast-i
^__ pir-zal-e b
jeune fille, tu es toute pale, toute frele
Je t'aime, toi orpheline de mere
Je t'aime, je te jure, je te jure,
Toi, opprimee par la mechante^ ; vieille.
(1) litteralement l'infidele,
5m
* ',
i'k
•a
fr"?
V)
JV
da-:
N° 65
awli tana astom xodaya
^dar-in hawli tanha .h-
da gir-e sas bala.. . .ast-om... xodaya
(
da gir-e sas bala-ye. na-mosolman
(
ba marg-e xod raza ast-om xodaya
raza
a. ,vj
15
I
Je suis isolee dans cette maison, 6 Ciel !
Surveillee par six mediants, des calamites 6 Ciel !
Six calamites, six infideles !
Je consens plutot a ma mort , o Ciel !
Aft' t
ff' :
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1 - *« i
4, v i l
if:
N° 64
ala yar-jan tu aql-e -xam ■ kardi
( __ r _.. ~
ba-dest-e na-kasa paiYam kardi
^ba-dast-e _
(
ba-dest-e na-kasa-ye na-mosolman
(
xod- a roswa ma-ra bad-nam kardi
xod-ra
ma-ra
Lis
tl ?f •
Cheri, tu a fais une sottise,
Tu m'as envoye un message par des gens ignobl<
Par des ^ns ignoble s, .infideles,
Tu t'es convert de honte, tu w'sq p™ w „ +- * v. +.
> m. as couverte de honte.
.es
Il'i
IP 65 -37 -
qala-ye yar-ak-em zer-e Senar-as
^qaJLa-e _• t
ba waxt-e 5as(t) .kati-ma wada-dar-as
— waqt-e . "ba"-man wa ! da-dar-ast
elayi bac5a-ye saltan be-mir-a
f
v elahi a
sar-ak-em paira-ye alaqa-dar-as
- pahra-e. ! ____ t
La ferine de ma cherie se trouve a 1' ombre des peupEers
Midi j ' ai rendez-vous avec elle,
Ah que ce fils de Satan meure (Quelle mauvaise chance 1)
Voici le gendarme du sous-prefet qui vient me reclamer
quelque chose.
N° 66
■ — * f
mosafer me-§aw-om me-rom ba BaYdad
^ me-raw-om — ,. ■
do-bara Kabol- a kai me-kon-om yad
ba ar manzel ke Kabol yad- em . amad
ami me-gom s xoda-ya dad-o faryad
^hame (me)-go-y-am
Je m'expatrie, oe vais e. Bagdad,
Je n'evoquerai jamais plus le nom de Kabol,
A chaque etape, lbrsque je me rappellerai XSbol,
Je dirai, continuellement : Seigneur, justice, secours I
-38 -
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Ml :
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+
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I * ,1
(
W° '6 7
ala yar az Yam-et dewana me-som
me- saw- am
ma me-rom nokar-e top-xana me-som
^ — n me -raw- am me- § aw- am
ma me-rom nokari Balx-o Boxara
^ — n me-raw-am : —
aga top gom-§aw-a z awl ana me-som
v r d me -saw- am
Cherie, je deviens fou de toi
Je vais m 1 engager dans 1 ' artillerie ,
Je vais en service a Balx, a Boxara
Si le canon est perdu, je serais enchaine !
N° 68
ba awli amad-i Jadar ba-dandan
<_ h
ba-xana amad-i c' e sma-y ' - 1 . ba-geryan ■• ■
^ _. .. c'asm-ha-yat ba-gerya
na-ku geryan bo-ku sabr-e-xoda-ra
^ma-kon gerya be-kon sabr-e-xoda-ra
xoda-nan me kag-ein az qait-e z end an
( ' - '
K — kasad-am — q_aid-e
Tu es arrivee dans la cour, ton echarpe tenue entre
Tu es rentree, les yeux plein-s de larmes, enb '
Ne pleure pas, sois pieusement patiente ,
Dieu me fera sortir de prison.
- 39 -
(
negar-e nazanin-e reza-dandan
mara bordand-o az esq-et ba-zendan
bordand r
V —
cera Yam me-xori. ai yar-e nl-dan
do-ta gos-wara dar-om xarc-e zendan
___ _____ xarj-o
G-racieuse cherie aux dents fines
Pour ton amour oni'a mene a la prison
Ne t'attriste pas, cheri, tu ne sais rien,
J'ai mes deux pendants d'oreilles pour les frais,
H° 70
xoda-wand-a ci al-as 1
(
oda-wand-a ci al-as bar-sar-e man
h
ke az san-G. safed Sod bestar-o man
sahn-e^ '
• • _ •■ ( o)
xoda-wand-em to-ra daktar v be-sara
( ___ a
ke ostada Sawi bale ' sar-e man
istada . bala-y-(e) , ,. ;
Seigneur qu'est-ce que je subis
Mont lit est couvert de toile blanche
Dieu te fasse Docteur !
Pour que tu demeures a mon chevet.
(1) Lit d'hdpital - (2) mot anglo-indien,
3 i
- 40 -
N° 71
(
elayi y a- elayi ya- elayi
elahi ya-elani ya- elahi
mara koSta Yam-e roz-e joda-yi
mara
elayi doSman-e jan-em bo-soz-a
^elahi - — be-soz-ad
"bo-soz-a mesl-e ... mayi dar karayi
^be-soz-ad mesl-e mahi dar
Jfu
Juste Ciel, Juste Ciel, Juste Ciel !
Les chagrins de la separation me tuent
Que le ciel fasse bruler l'ennemi de ma vie,
Qu'il soit grille comme un poisson sur le poele
(
N° 72
ala yar-jan qader-dan ast-i ya ne
qadr-dan h.
ya na
Kati §uy-et ke xandan ast-i ya ne
^'ba" —
(
ya na
tu §uy kardi nasib-o qesmat-et ' bud
nasib-o
bo-g5 rasti peSeman asti ya ne"
^•be-go — — — — - h - ya na
Cherie, sais-tu-.ou non apprecier (tes anciennes amities)
Es-tu ou non contente de ton mari ?
Tu t'es mariee ! Tel a ete le destin,
Dis la verite, as-tu ou non des remords ?
*&**,,H
Iv°~ 23
■■■' ■ f ■ mm
del-e dar-om dAi_- 3
i
- 41 - ' i ;
del-e dar-om del-e azorda dar-om
feraq-e zenda daY-e morda dar-om
— morda " _
^feraq-e morda-ra okm az xoda sod
— morda-ra h :_ ' _
feraq-e zenda-ra taqat na-dar-om
zenda-ra taqat '■ ',
J'ai un coeur, un coeur endolori,
Je suis en deuil pour un mort et je subis la separation d'avec
. un yiyant ,
Quant au deuil pour une mort. je consens a l'ordre de Dieu
Mais la Separation avec un viA,ant ? Cela depasse mes forces
N° 74
aga ino'rd-om da i da£t-^- beySban
(
s r mord-om — r m
sar-e mord'-em be-ya-yi ai rafiq-jSn
^ morda-am — :
am-u saat kafan-pec-em ke kard-an
ham-an sa£at . — — ■ — : - d
be-giri-'m dar . baYal ba ca5m-e geryan
be-giri-am
Si je meurs dans ce c>4sert aride,
Tu viendras, ciierie, assister a mes funerailles,
Au moment ou on m'aura enveloppe du Imceul,
Tu me prendras dans tes bras, les yeux en larmes.
—imm
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it, ■
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I
" 42 - N° 75
sar-e ko-ye b.jelan(d) joft-e" palang as
^•_ koh-e : • — ; -. — t
sada-ye nala-wo dud-e tofang as -
jawana sia "bo-po§-en sia be-gard-eri
^ h be-poS-ed . h . be-gard-ed
ke baleSt-e qeyamat.. taxta-sang as
^•^_ bales-e _-_____. — t
Sur la haute montagne, demeure un couple de pantheres,
Bruits de gemissements, fumee de coup tire d ! un fusil,
Jeunes gens, habillez-vous de noir, vivez tous affliges^
(2)
Car le coussin de la mort v y est une dalle de pierre
(1) litteralement : marchez en noir"
(2) " du Dernier Jugement
( Note : Quatrain populaire celebre, ou 1 'unite de rime
1'emporte sur 1' unite du sens)
4Ht '
ill'. J ' ■• '
it' falak ma-ra na-ko§ ke naw-jawan-em
^ . ma-koS —
Yam-e piri na-dar-em §adman-em
||^; bo-ro az ko6a-ye pira gozar ku
K f.[ ^be-raw „', . '. kon
ba-ma nobat rasa-6.) ma xod rawan-em
( ■ ■■
v naubat — x(w)od ~
Destin, laisse-nous vivre, nous so mines jeunes,
La vieillesse ne nous a pas encore affliges, nous sommes/
Va traverser la rue des vieillards, /"He tire ux
-a Quarid notre tour arrivera, nous partirons nous-meme.
• • •
- 43 -
IP 77
yaran-o bera-daran . mara yad koner.
tabut-e mara ze 5ob-e gamsad konen
tabut-e mara qadam^qadam war -dar en
bar xSk-e sia bane"n-o faryad konen
a x -x- -x- -<-
Amis et freres, souvenez-vous de.iaoi,
Faites mon cercueil en buis^
Transportez-le pas a pas, .
Posez-le sur la terre noire et lament ez-vous
(1) Symbole de la jeunesse.
Chant s popul air e s a utre s que les Quatrains
IF 1§
ala ai pesta-foros
pesta beskan pesta bofro^
lab-e yar nazok as
ayesta beskan maida bofrog
vendeur de pistaches
casse des pistaches vends des pistaches
Les levres de la bien-aiinee sont fines
casse doucement vend delicatement.
N° 79 - Nuits d' A mour
del yak-ba-degar basta me-kardem
dar nima-ye saw bosa me-kardem
dar dam-dam-e sob toba me-kardem
gol bar-sar-e yar desta me-kardem
Nos coeurs nous nous attachions
Au milieu de la nuit, nous nous embrassions
A l'aube (du peche) nous nous repentians
Des fleurs, les cheveux de la belle parions.
1**
P^ai
44 -
H° 80 - Arrivee imprevue
janana- gak-em qad-et ba gol me-man-a
ra-raftan-ak-a-yt daY-a ba del me-man-a
az amadan-et aga(r) xabar mG-da&t-om
sar-ta-sar-e i koca-ra gol me-kast-om
Petite cherie tu es pareille aux fleurs
Tes pas laissent des traces dans le coeur
Si je savais que tu serais venue
J'aurais plant e des fleurs tout le long de cette rue.
N° 81 - .Souvenir d'une femrae de la guerre.
c ivile de 1 9 29...
de me-rom de
Sal-em darida
saqaw-a didem
deibar-jan ! rang-em parida
Au village, au village je cours
Tout dechire est mon chale
J'ai apercu Saqaw
(Et ainsi) mon cheri i Mon teint est tout pale.
TjfQ 82 - Berceuse
delan delan-et kon-om
ba- : xair kalan-et kon-om
aftawa-gak be-xar-om
da joy rawan-et kon-om
aga pay-et be-laxca
aftaVa-gak beSkena
gerya-kada beyayi
da jegar-em dar-ayi
Dodo, dodo, je te fais
Tout bonnement je t ' eleve
(1 )
Petite cruche) ' je t'achete
Au ruisseau, je t : envoie.
Si ton pied glissera
Petite cruche bricera
En pleurant tu rentreras
( 2)
Dans mes bras te jetteras.
(1) II s'agit d'un vase en terre poreuse en forme d'aiguiere
(2) litt^ralement : que tu entres en mon "foie".
* ljfl^C - _j l-V-~" &JJI >.!**¥ l^o-Afrl ^
#**#******* * -X- * * * * * * * * * * * * -X- -X- * * -X- -X- -X- -X- -X- -X- * * -X- * -X- * -X- -X- -X- * * -X- * -X- ~X- * * -X- * -X- -X- ******* *
* t .M V->,
i ^l>J'
*
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