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Full text of "Grammaire du kaboli"

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ABD-UL'GHAFUR FARHADI 



LE PERSAN PARLE 
EN AFGHANISTAN 



GRAMMAIRE DU KABOLI 

ACCOM pAqiN^E d'uN RECUEil 

(JE QUATRAJINS pOpuUiRES dE U R^QION <k KAbol 



OuvRAqe public avec Ie concours 
du Centre NanonaI dE Ia Rec^erc^e SciENTifivuE 



En d£p6-T a U LibsAiRie C- KliNcksiEck, ti, rue dt LKIe, PARis-7' 

1955 



INTRODUCTION 



Le persan est la langue nationale de la Perse et celle de la Repu- 
blique de Tajikistan ; il est - an me*me titre que la langue nationale Pashto* - 
langue officielle de 1' Afghanistan, 

L'observation d'une carte linguistique detaillee -■• carte qui n'a pas 
encore ete dressee - nous montreraifc que les peuples qui par lent les differ erts 
dialectes du persan habitent dans un vaste quadrilatere dont les sommets se- 
rvient K&shghar et Karachi a. I'Est. BaktS et Najaf (en Iraq) a 1'Ouestw Mais 
ce n'est pas une aire continue; Le persan forme parfois la langue commune 
de toute une region, ailleurs celle d'un grbupe minuscule de la population : 
en effet, cette m$me partie d'Acie est aussi habitee par des peuples parlant 
plusieurs dizaines de langue s de souches parfois tres diffe"rentes . 



I - FORMES LITTERAIRES ET FORMES POPULAIRES 

Les conditions historiques dans lesquelles ont vecu les peuples 
parlant persan ont exerce une influence particulierement importante sur la 
langue me*me. 

Dans chaque region - plus precisement, dans chaque agglomera- 
tion urbaine - il importe essentiellement de distinguer quatre formes du 
: persan' - formes juxtaposees bien que non independantes les unes des autres : 

a) Une langue litteraire authentique (zaba*n~e adabi) representee par "des tex- 
tes classiques en graphie arabe qui, ne notant pas les voyelles> conserve un 
important caractere inter-dialectal/ Cette langue- tres conservatrice, est 
comprise par des lettres habitant toutes les regions,, Restant tres "litteraire" 
elle ne s'appr§te pas aux exigences pratiques des differents peuples persano- 
phones dont chacun vit dans un cadre propre et distinct de celui des autres \ 
Cette langue forme un tout, certainement tres riche en toutes sortes de va- 
riances, mais un tout unique, li n'existe qu'un e seule langue litteraire persane .- 

b) Une langue litteraire regionale (zaba"n-e adabi mahalli) nee des conditions 
historiques propres a. chaque region* Elle est par exemple representee par 
les discours solennels prononces (plus exactement "lus") par des lettre"s 
s'adressant a. leurs compatriotes r Ils'agit du persan litteraire classique 
adapte aux diverses conditions caracterisant la region et de ce fait influence 
par les traditions savantes - surtout la prononciation regionale - d'une part, 
par les creations nouvelles - principalement dans le domaine du vocabulaire - 
et par la langue parlee regionale, d' autre part* C'est la langue "litteraire 
pratique", Partout, les demi-lettre's (qui parfois, arriyent a etre e"crivains 
publics, instituteurs et journalistes I) ecrivent en cette langue qui, par 
exemple, transcrite en graphie cyrillique est devenue officielle en Tajikistan}*"' 

(l) Consulter le Dictionnaire TSjik-Russe ("Editions des Dictionnaires des Langues 
Etrangeres et Nationales" Moscou 1954) par Bertels, Rahimi, Uspenskaya j 
ouvrage annexe" d'une grammaire du ta"jiki par V^S. Rastorgueva. Sur la dialep- 
tologie tetjik voir les comptes rendus de M, G, Lazard - BSLt. 48 (1952), fas, 2 
p, 33 et t* 49 (1953) fas. 2, pp. 43-45, 






Univ.-Bibl. 
Bamberg 



INTRODUCTION 



Le persan est la langue nationale de la Perse et celle de la Repu- 
blique de Tajikistan ; il est - an meme titre que la langue nationale Pa shttf - 
langue officiellede 1' Afghanistan, 

L 1 observation d'une carte linguistique detaillee --• carte qui n'a pas 
encore ete dressee - nous montreraifc que les peuples qui parlent les different! 
dialectes du persan habitent dans un vaste quadrilatere dont les sorrmiets se- 
rvient KSshghar et Karachi a. l r Est. Baku" et Majaf (en Iraq) a l'Ouest. Mais 
ce n'est pas une aire continue. Le persan forme parfois la langue commune 
de toute une region, ailleurs celle d'un groupe minuscule de la population : 
en effet, cette m£me partie d'Asie est au.ssi habitee par des peuples parlant 
plusieurs dizaines de langues de souches parfois tres differentes. 



I - FORMES LITTERAIRES ET FORMES POPULAIRES 

Les conditions historiques dans lesquelles ont vecu les peuples 
parlant persan ont exerce une influence particulierement importante sur la 
langue me*me . 

Dans chaque region - plus precisement, dans chaque agglomera- 
tion urbaine - il importe essentiellement de distinguer quatre formes du 
- persan' - formes juxtaposees bien que non independantes les unes des autres : 

a) Une langue litter aire authentique (zaba*h-e adabi) representee par 'des tex- 
tes classiques en graphie arabe qui, ne notant pas ies voyelles, conserve un 
important caractere inter-dialecta'.u Cette langue. tres conservatrice, est 
comprise par des lettres habitant toutes les regions Restant tres "litt^raire" 
elle ne s'apprdte pas aux exigences pratique f? des differents peuples persano- 
phones dont chacun vit dans un cadre propre et distinct de celui des autres. 
Cette langue foirne un tout, certainement tres riche en toutes sortes de va- 
riance s , mais un tout unique „ 11 n'existe qu'une seule langue litteraire persane 

b) Une langue litteraire regionale (zaba*n->e adabi mahalli) nee des conditions 
historiques propres a chaque region< Ella est par exemple representee par 
les discours solennels prononce"s (plus exactement "lus") par des lettres 
s'adressant a leurs compatriotes r Ils'agit du persan litteraire classique 
adapte aux diverses conditions caracterisant la region et de ce fait influence 
par les traditions savantes - surtout la prononciation regionale - d'une part, 
par les creations nouvelles - principalement dans le domaine du vocabulaire - 
et par la langue parlee regionale., d'autre part. C'est la langue "litteraire 
pratique". Partout, les demi-lettre*s (qui parfois, arriyent a §tre ecrivains 
publics, instituteurs et journalistes !) ecrivent en cette langue qui, par 
exemple, transcrite en graphie cyrillique est devenue officielle en Tajikistan} 1 ' 



(1)C 



Consulter le Dictionnaire Tctjik-Russe ("Editions des Dictionnaires des Langues 
Etrangeres et Nationales" Moscou 1954) par Bertels, Rahimi, Uspenskaya ; 
ouvrage annexe* d'une grammaire du tSjiki par V C S. Rastorgueva^ Sur la dialejc- 
tologie tctjik voir les comptes rendus de M. Gi Lazard - BSL tw 48 (1952), fas.; 1 
p. 33 et t« 49 (1953) fas. 2, pp. 43-45, 



-2 - 



II n'exi ste pas, a l'heure actuelle, de forme unique d'une langue 
litteraire "pratique" s'appropriant a toutes les conditions de vie, et commu- 
ne a tous les peuples per sano phone s , 

c) Une langue parlee (zaba"n-e 'SmiyStna) instrument des relations quotidien- 
nes qui, de ce fait, evolue sans cesse ; c'est la langue vivante par excellence 
d'une ville et parfois de toute une region. On observe dans la langue d'une 
certaine couche de la societe l'influence du parsan litteraire classique, chez 
d'autres couches celle du persan "litteraire" de la region. Les parlers des 
campagnards habitant les environs d'une ville (parlers gardant souvent un 
caractere "dialectal") influent de leur c(5te principalement sur la forme vul- 
gaire qui, comme la forme familiere, la langue des affaires, etc..*, fait 
partie de cette langue populaire. 

d) Lea parlers ''parasites" regionaux propres a certaines couches sociales 
de'termine'es et a des corps de metiers. L'argot (appele zab£n-e la*ti a 
TehrSn) est une forme typique de cette categorie. 



II - LE PERSAN PARLE DANS LE FASSE 
ET DANS LE PRESENT 

L'Histoire des relations entre le Fersan litteraire et les parlers 
rggionaux ne nous est pas connue en detail faute de documents historiques, 

a) II semble, neanmdns (voir A, Christensen "Contribution a la Dialectolo- 
gie Iranienne" I - Copenhague 1930 - pp. 4 &. 5) que le persan, langue ori- 
ginaire du Fa*rs, a eu son essor au IXeme et Xeme siecles J.C., non pa a 
dans cette province de l'Occident iranien, mais en Khorassa*n, Khwarazm et 
Transoxiane . A la fin du Xeme et au Xleme siecles le persan litteraire 
connut un essor important dans les provinces du Sud - sous les Ghaznavides- 
et de l'Ouest - avec les Saljuqides. 

On arrive a trouver dans le cours de devolution du persan litterai- 
re la marque de tous les parlers regionaux importants. Le r61e du persan de 
Khorass£n, Khwarazm et Transoxiane paraft neanmoins §tre le plus impor- 
tant . 

Au XVeme siecle sous les Timourides de Herat (re"gnant aussi en 
Transoxiane), les parlers persans de l'Est gagnerent de nouveau en influen- 
ce, Plus tard, l'Iran Safavide et, dans une large mesure, l'Inde Musulmane, 
contribuerent a devolution du persan litteraire (et certains ecrivains de la 
langue per sane de cette derniere epoque parlaient aussi soit le turc, soit une 
langue indienne). 

b) A l'e'poque actuelle , les renseignements dont on dispose sur la morpholo- 
gie et la phonetique de la langue parlee des differ entes regions persanopho- 
nes, compares a ceux de la langue litteraire commune (comparaison qui nous 
permettra d'aborder un jour 1' etude e"tymologique) revelent 1'existence de 
deux groupes de parlors (chaque groupe et sous-groupe possedant a son tour 
plusieurs branches) : celui de l'Ouest (parlers persans de l'Iran occidental) 
et celui de 1* Est,; 



- 3 - 



Le groupe des parlers persans de l'Est comporte a son tour deux 
sous-groupes : 

- Le Khortssariien, parle en'KhorassSn iranien et en KhorassSn 
afghan, au Sistan, en Haz£ra, a. Ghazni et - pres de Kaboul - a. Ltfgar et 
Garde*z, Le vocabulaire des parlers d'Ouest a influence beaucoup, la ou. le 
voisinage le permet, les parlers de ce sous-groupe, 

* Le sous-groupe afghano-tajik parle" a Bokhara", en Transoxiane, 
du BadakhshSn a. Ka.*bol en passant par le Fanj-Sher et le KShestan k l'Est de 
la capitale (avec substrat paStS) (aussi "flots" de Madaglashti a Chitral et 
de Deliv/etri en Baloutchistan. etc. .•„•) 



Ill - ETUDE DU PERSAN PARLE 

Nous presenterons ici quelques observations sur les conditions ou 
l'on etudie le persan parle d'une region donnee. 

a) L'instituteur de l'ecole se sert des faits linguistiques regionaux, qu'il a 
presents a l'esprit d'une maniere confuse, pour enseigner la langue semi- 
litteraire ou litteraire a l'enfant. Celui qui e"tudie un parler local trouvera 
avantage, s'il n'est pas originaire du pays m£me, a s'informer aupres des 
instituteurs et des mollis . 

Chacune des quatre categories de persan - de chaque region - que 
nous avons enumerees plus haut, exerce une influence sur la catdgorie qui 
lui est voisine. La distinction n'en reste pas moins importante, L'Occidental 
qui etudie le persan parle peut Stre mal renseigne par son informateur natif 
qui peut croire que 1'etranger s'interesse a ce qu'il y a d'argotique - et 
d' "amusant" - dans sa langue : un tel malentendu est a eviter des le debute 

b) II importe d'etudier la langue vivante et effectivement parl^e par la plus 
•grande partie tie la population - celle des couches sociales "moyennes" 
-en distinguant ce qu'il y a d'argotique.. de dialectal, d'archaique, ou les 
emprunts recents au persan semi-litteraire. 

c) H est avantageux de comparer le parler d'une grande agglomeration au 
persan litteraire commun presente par la masse des e'crits classiques, Cela 
ne voudrait pas dire que l'on compare un parler a son ascendant direct, car, 
la langue litteraire, consider ee comme un tout, n'est pas "pure" et revele 
des traces de differents groupes et sous-groupes de persan parle*. Elle est 
ne*anmoins l'ensemble - il est vrai tres compact - du "n€o-perse" dont les 
etudes etymologiques n'ont pas encore permis aux Iranistes de reconstituer 
la forme "originale" (celle-ci n'etant d'ailleurs pas purement "perse"). 

La comparaison de deux parlers de groupes differents semble 
aujourd'hui beaucoup moins profitable que celle d'un parler donne" avec la 
langue litteraire, 

» • « / • • ■> 



- 4 - 

A l'inte'rieur d'un m§me groupe et sous-groupe les comparaisons 
entre deux parlers ou entre la langue d'un village et celle de la yille (cette 
derniere e"tant a. certains egards moms archaique mais plus riche) sont fruc- 
tueuses. 

d) De telles etudes. reVeleraient les caracteristiques des'groupes de persan 
parle" bases avant tout sur les donnees morphologiques et surtout phonetiques 
(car le vocabulaire d'un groupe influe plus facilement stir celui d'un autre 
groupe). 

L'examende l 1 influence des parlers voisins de souche non-persane 
serait ainsi facilite. Tout cela pre"parerait dans une large mesure 1' etude de 
l'histoire de la langue neo-persane classique e . 

e) Dans le domaine pratique : de telles etudes permettraient la publication 
des ouvrages facilitant les relations entre les peuples parlant persan de dif- 
fer entes regions. 

Des etudes nombreuses et poursuivies dans ce domaine - comme 
dans d' autre s - contribueraient au progres des connaissances linguifltiques, 
elles fourniraient aussi des donn€es importantes pour les recherche s concer- 
nant l'histoire d^mographique et politico -sociale d' une grande.partie de l'Asie, 



IV - L' ETUDE DU PERSAN DE L' AFGHANISTAN 

a) Au cours du XlXeme siecle ceux des linguistes qui avaient appris le per- 
san dans la tradition - conservatrice - des milieux littdraires indiens, depuis 
toujour s influences par 1' Afghanistan, trouvaient "normaux" beaucoup de 
traits caracterisant le persan de 1' Afghanistan. 

Ainsi, dans le vol. X du "Linguistic Survey of India" (imprime tar- 
divement a Calcutta en 1921), les auteurs donnent (pp. 527-530) des textes du \ 
persan parle* du Badakhshan - fournis en 1898 par le Kha"n-Sa*bib Abd-ul Hakim- 
en ajoutant :"as Persian is so well known it is unnecessary to give a detailed 
account of the linguage used in them...", Dans le mSme volume (pp,452-453) 
nous trovivons quelques donnees tres precieuses sur le D§hwa*ri, parler per- 
san de deux petites communautes habitant entre QalSt et Mastung en Balou- 
chistan, presentees en 1911 par Denys Bray. 

Les linguistes qui se sont interesses aux parlers per sans de Perse 
ont par contre remarque la singularity du persan afghan (Brown - A Year 
amongst the Persians, p* 112 - D P G. Phillqt "Introduction du Colloqual 
English Persian Dictionary" - Calcutta, 1914 - et "Higher Persian Grammar"). 

Une etude succincte du persan parle Badakhshi et Madaglashti par 
le Major D.L.R. Lorimer est parue a Londres en 1922, 

b) En 1924, le Professeur Georg Morgenstierne recueillit quelques recits 
raconte"s par deux paysans du Nord de KSbol et les publia dans le vol. VI 
(1927) des Acta Orientalia, p. 309 4 Dans son "Report on a Linguistic Mis- 
sion to Afghanistan" (Oslo - 1926), pp. 7-9, il a donne* quelques observations 
sur la phone"tique et la morphologie des parlers per sans de l'Est du pays. 



- 5 - 



c) Entre septembre 1923 et novembre 1927.. L. Bogdanov, qui connaissait 
parfaitement le persan litteraire et le persan parle de Tehran recueillit les 
materiaux de son article ("Stray Notes on KSbuli Persian" - Journal of the 
Asiatic Society of Bengal * Vol. XXVI, 1930, pp„ 1 - 124) beaucoup plus dans 
la preslse afghane de l'epoque et dans les textes offi.ciels rediges par des semi- 
lettres que dans la iangue du peuplej L» Bogdanov, a fait en realite une liste 
des erreurs lexicales et grammaticales des journalistes et des secretaires 
des bureaux, erreurs qu'il a. considered s comme des "peculiarities" et qu'il 

a comparees non pas au persan litteraire mais au "Standard Persian" (et il 
precise : I mean by Standard Persian- the present-day colloquial language 
of Tehran").,. 

En effet, le developpement de la culture persane au cours des 
dernier s siecles n'a pas ete aussi grand que dans le passe. Me*me dans 1' im- 
portant bastion du persan qu'etait l'Inde Musulmane il arriva que dans les 
Cours princieres, la redaction des textes etait souvent confiee a des Hindous, 
Cachemiriens et Turcs. Au milieu du XVIIIeme siecle l'Etat afghan ne pou- 
vait qu'adopter ce persan "officiel" semi-litteraire et defectueux dont Lw 
Bogdanov nous decrit bien les dernieres phases, croyant que :"there is no 
strict distinction in Afgh. between the colloquial and the literary language". 
Ces etudes restent encore utiles pour les Afghans qui desirent purifier la 
Iangue des quelques erreurs lexicales survivant encore chez certains lettre"s, 

A c6*te de cela, L. Bogdanov a recueilli - sans les mettre en 
relief - des donnees se rapportant effectivement au persan parle. La aussi, 
a plusieurs reprises, nos observations different tres sensiblement des sien- 
nes. 

d) A la me*me epoque, l'orientaliste Luigi Bonelli, enseignant l'italien a un 
groupe de jeunes Afghans etudiant l'aviation, a prepare ses "Appunti fonetici 
sul vulgare persianodi Ka*bui" (Annali del R. Istituto Orientale di Napoli - 
Vol. I a IV - 1928 a 1931 - 80 pages en tout), .U s'agit en effet d'un lexique 
du persan "vulgaire" de Ka*bul (plus precis. e^ent d'urie sorte d'argot estu- 
diantin) precede de quelques remarques phonetiques que nous n'avons pas 
trouve Utiles pour la preparation de ce travail. 



V -■ GRAMMAIP.E DE LA LANGTJE DE KABOL 

Nous nous proposons de decrire ici la grammaire du persan 
parle de la ville de Ka"bol enen inslstant sur les points caracteristiques : 
nous passerons plus rapidement sur les faits semblables a la Iangue litte"rai- 

re, 

Nous pensons donner ulterieurement un vocabulaire du Kcfboli 
(dont nous avons deja prepare les elements), un ensemble de textesU/et des 
monographies sur les parlers de certains villages pres de KSbol. D'autre 
part, nous avons entrepris une etude sur un parler tres conservateur du 
Khorassetn : le he rati. 



(1) On peut consalter avec profit les textes publies par le Professeur Morgens- 
tierne^ Nous publions en m£me temps que cet ouvrage un recueil de "Quatrains 
populaires de la region de KSbul 1 .' Voir les deux textes- specimens que nous 
avons donnes en annexe a la fin de la grammaire . 



- 6 - 



Les pairlers per sans de 1' Afghanistan spnt interessants par leur 
archafsme . 

lis ont d' autre part exerce une influence profonde sur les nom- 
br.euses langues iraniennes et indiennes parlees en Afghanistan et dans les 
regions frontieres de l'Inde : langues du Famir et du Mouristan, Pasto, les 
parlers du mSme groupe ont exerce une influence sur les dialectes turcs 
orientaux. Toutes Ces langues, d'origines si diverses, ont exerce a. leur 
tour des effets tres variables selon chaque langue, sur les parlers persans. 

Avec les conditions actuelles, le KSboli a pris une force et une 
rapidity d' extension grandissantes dans tout 1' Afghanistan. L' interest de 
plus en plus grand manifeste par des savants rend necessaires. non seule- 
rnent des etudes comme celle que nous avons entreprise mais la preparation 
de manuels pratiques. 

L' etude du KSboli apporte une contribution a. l'analyse historique 
du persan litteraire commun. Mais notre description n'a qu'un but scienti- 
fique : a aacun moment nous ne penserions eriger le KSboli en langue "lit- 
teraire" regionale. 



La redaction de cet ouvrage a ete entreprise en 1953 sous la 
direction de mon venere maftre le Frofesseur Emile Benveniste ; je dois 
autant a ses recommandations et corrections qu'a ses encouragements. 

Je remercie le Professeur Georg Morgenstierne pour sa grande 
bienveillance . 

A Mi Gilbert Lazard je suis redevable de nombreuses sugges- 
tions sur la presentation de la partie traitant la morphologic, 

Nombreux sont ceux qui m'ont aide et qui m'aident toujours de 
diverses facons : qu'ils trouvent ici l'expression de ma profonde reconnais- 
sance . 

A.G. F. 

Cite Universitaire de Paris 
Mai 1955 



N » B , ■ - Toute communication concernant le contenu de cet ouvrage peut 

Stre adressee au nom de l'auteur a l'Universite de KSbol (Afgha- 
nistan). 



GRAMMAIRE 



DU 



K A B O L I 



ABREVIATIONS 



kb. 



le kltboli, persan parle 
de KSbol 



camp, kb, parlers per sans de la 
campagne environnante 
de la capitale 

vulg. kb. langue vulgaire de 
KSbol 



It. 



persan litteraire 



ar. 


arabe 


ind. 


indien (langue s modernes) 


pft. 


pa§t£ 


Phn, 


partie de la Phonetique 


Mrph i 


" " Morphologie 


Stx„ 


" " Syntaxe 



ltmt„ litteralement 





i 


comme 


en franc ais 


NOTATION PHONETIQUE 






d £ t 


w, comme en frangais 


oui 




e 




. n 


geste 


cfc 


it 


caoutchouc 




9 




it 


maire 


*£ 


it 


adjectif 


! 


a 




ir 


salle 




ii 


chose 




& 


comme 


en sue'dois 


d j*g 


„ t. 

2 > 


ti 


Jean 


> 


o 


comme 


en frangais 


poste 


r > 


ti 


rat« 


\ 


6 




it 


taux 


q comme 
x comme 


en arabe 
en allemand 


qatala"' 
doch® 



,Y comme en arabe • t, gh alaba * ' 
- (2) occlusive post-velaire sourde 



(1) r apical ("roule") 

(3) spirante dorso-velaire sourde 

(4) spirante dorso-velaire sonore, r uvulaire ("grasseye"") 






Dans les mots litteraire s d'origine arabe : 
S s z 2 z 



W 



U" 



X 



'ain hamza 






PHONETIQUE 



- 7 



a) Nous avons donne dans cette partie les traits principaux qui distinguent la 
phonetique de la langue parlee de KSbol de celle de la langue litter aire, Sauf 
pour les emprunts arabes, ou les formes originaires nous sont conriues, on 
n'a pas eu recours a des donnees etymologiques . 

La langue a traite de la me*me facon les mots d'origine arabe et 
per sane . 

b) La phonetique de la langue litteraire ecrite pr^sente quelquefois, et surtout 
dans les t^xtes recents, des alternances : differences de timbre et de quality 
yocalique, differences consonantiques (b/w - q/f , etc..) Nous avons tenu 
compte des formes It. les plus communes. L'orthographe arabe, qui parfois 
peut e*tre trompeuse, n'a pas ete notre seul critere (le m de pomba "coton", 
Yomca "bouton de rose".,, est par exemple transcrit en n etant donne" les re- 
gies propres a l'orthographe arabe). 

c) La prononciation traditionnelle et savante du persan en Afghanistan^ 'est en 
general exactement rendue par la transcription du persan des Iranistes depuis 
James Darmesteter et Paul Horn jusqu'a. Fritz Wolf (sauf pour le -a final, 
conserve en Afghanistan, transcrit en e par ce dernier, mSme pour les mots 
d'origine arabe, tel que : jabira). Nous nous sommes bases sur cette forme 
traditionnelle pour la transcription des mots litte"raires . 

d) Tous les mots n'ont pas la m£me frequence et cela entrafhe des differences 
dans le traitement phonetique. Comme nous etudierons specialement les prin- 
cipals tendances articulatoires et structurales nous rencontrerons comme 
exemples les mots frequents et quotidiens . Pour les mots d'emploi plus rare 
le kb. reste tres proche du It, Nous avons done tctche, chaque fois qu'il nous 
a semble necessaire, d'e"puiser la plus grande partie des exemples de "defor- 
mations populaires". 

e) Certains traits de la metrique de la poesie classique impliquent les monies 
tendances phonetiques que nous trouvons dans le KSboli. 

f) L'accentuation, la vitesse du debit, les qualites de la voix varient d'une 
occasion a l'autre et d'un individu a l'autre. La phonetique expe"rimentale 
nous revelerait des elements interessants de la phonetique du KSboli. 

g) Les traits archaiques de la phonetique comme la conservation de diphton- 
gues ai, au, e*, 6, celle de -a en final et devant le nasal fournissent deja des 
indices importants permettant de reconnaftre le groupe des parlers per sans 
auquel il faut attache r le kb. 

Cette partie de 1'ouvrage sera particulierement utile a 1' etude de 
la phonetique des langues indiennes (pour leurs emprunts persans ) et des 
langues de 1' Afghanistan (surtout le Pafto). 



(l) Voir les deux textes- specimens donnes en annexe a la fin de la grammaire , 



"- $ "» 



A - VOCALI3 Iv, 



I - VOYELLES ET DIPHTONGUES 



'§ 2 -■ L e schem a vocalique du kaiooli est le suivant : 

i u 

eo £8 

a : ' _ ft 

(voir la note sur la transcription au debut de l'ouvrage). 

§ 3 - Conserv a tio n du tim bre du -a final :■.... 

a) Le zji final note par un " ^- " dans 1' orthographe , conserve son 
timbre : ex. : parda , m ewa , s ina , b anda , dana, gerya , etc... 

, b) Dans les suffixes -a, -ak..-.-la. voyelle a est articulee .com- 
me en.lt. (Mrph. & 156 n° 7~"& n° .14). II en est de iueme du suffi- 
xe Z^^ 1J participe passe : ex. : gofta , . dada , basta . . . 

c) De meme que dans les emprunts arabes : ex. : waleda "mere" 
et les noms feminins : Amina , Fat ema. . . 

§ ^ "" Conservation du timbre de a devant nasale 

a) devant -n : nan , bar an , asman . . .. 
'" b) devant -m : aram ," baiii , ham. . . 

c) Pronoms possessif s 'suff ixes : - etan ,' -egan (Mrph. §§ 111-112) 
§ 5 - Conse rvation du YA ma.jhul : e 

a) Parmi les mots du It . (tableau § 11) ceux en usage dans la 
langue parlee . 

b) Les mots ne faisant pas.partie du vocabulaire It. : <5eY "sto- 
re en natte" , neV "pointu, dresse" , keg "sorte de chale pour hom- 

■ me" , etc ... 

c) Pour certains mots, tandis que la langue parlee. emploie § la 
■,. prononciation savante traditionnelle reste indecise entre ai et 

£ : omed "espoir", peregan "confus:, afflige"-, pe^eman "qui se re- 
pent 71 T^Iw^^/pJj!{astan~^ 7 lTer " , gesu "chevelure" , b eran "detruit" 
(It. wairan ) . 

d) ai arabe 4evenu e en quelques rares cas : sex "cheikh", 
' s'^laSalek . . . amgl "cordon", vient de fram ayel . 

e) L' absence de e devant les nasales est a remarquer. 

• * *• / m • • 



... 9 - 

§ 6 ~ Conservation du iffAW ma,jhul Ji 

a) Parmi les mots du It (tableau § 12), ceux en usage dans le Kb. 

b) Des mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : got "bo- 
bine" , sota "baton", Yor "(son) grave", ,jok "sangsue", etc... 

c) Pour les mots suivants tandis que la langue parlee emploie 6, 
la prononciation savante trad'itionnelle reste indecise entre au 
et £ : rogan , ro\an. L'imperatif be - raw "va" du It. se dit 
b o-ro . 

d) au arabe rarement devenu 6 : t oba "repentir" , 6otp "com- 
ment ?" (It. ge-taur) , n ob at "tour" 

e) L' absence de 6 devant les nasales est ;- remarquer. 

f) Les mots finis sant par -p /6y en It. finissent par -uy_ en kb. 
(§ 25 b). On note cependant bo -goy "lave" et ,joy "ruisseau" (a 
cote du kb . camp. ,juy) 

§ 7 ~ Co nservat ion de la diphtongue ai 

a) Parmi les mots du It. (tableau § 13), ceux en usage dans la 
langue parlee. 

b) Les mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : lais 
"droit", patain "genre de pigeon", etc..., paisa "monnaie, 
argent" (existe depuis longtemps dans le kbTy 

c) Les mots en ai d'emprunt srabe plus nombreux que ceux en ai 
d'origine persane : ex. : mail , xaima , xair , Yaib, Yair, kaif , 
(g)osain , etc . . . 

d) Notons kb . ,jai "place" alternant avec kb . jai . Kb. ai repond 
a It . ai dans quel que s autres mots. 

e) La diphtongue ai a ete souvent notee ay_ dans cet ouvrage. 
§ 8 ~ Conse rvation de la diphtongue au 

a) Parmi les mots du It. (tableau § 14) ceux en usage dans le kb. 

b) Les mots ne faisant pas partie du vocabulaire It. : daul 
"mode", pauli "pieces de monnaie qui parent les cheveux" , etc . . . 

c) Les mots an au d'emprunt arabe plus nombreux que ceux en au 
d'origine persane : qaum , qaul , 5auq , xauf , f auq , aulad , etc... 

djDekKau repond au It. au dans gau "boeuf " , kau- radic.verb. 
"creuser", Darwaze Lawri "porte de Lahore" (quartier de Kabol) 
(kb. Lawor = Lahore). 

Noter les noms de personnes Zya udin (It. Zi a-^oddin ) 
Alaudin (It. fcala- oddin ) 

e) Le diphtongue au a ete souvent note aw dans cet ouvrage. 



- 10 - 



§ 9 - Tableau de correspon d ance des voyelles et diphtongues 

a) Dans les parlers de trois villes presentant respectivement les 
sous-groupes orientaux (afghano- tajik) et khorassanien et le grou- 
pe occidental : 



kaboli 

e 
i 

A 

e 
ai 


' herati 

e 

i 

A / • 

e/i 

/A 

ai/e 


tehxani 

e 
i 

1(1) 


a 
-a 

A 

-an 


a 
-a 
. -an 


a 
-on 




A 



au 


■ 
u 
o/u 
au/6 




u 
S(2) 



(l)Plus axactement §£. 
(3 " " £. 

b) On obtient en schema oisant e. 1' extreme : 

kb . thr . kb. 

i * 



thr 




ai' 
§ 10 - Listes des mots en e , 6, ai , au. 




au- 



a) Nous avons 
II en resulte 



observe 
que : 



" la pronunciation savant e " de 1' Afghanistan. 



1°) Les mots propres au kb . et ne se trouvant pas dans le It. 

(meme sous une forme similaire au kb . ) ne figurent pas sur les 

listes. Ces mots doivent etre mentionnes dans un vocabulaire du kb. 

2°)' Les mots du It. utilises dans le kb. sont prononces. (quant a 

1' articulation de e, 6, ai, au) comme en It. D'autres mots sont 

inconnus au peuple illettre. ~~ 

3°) La prononciation savante de 1' Afghanistan est plus 

trice- que la prononciation populaire dans la majorite 

Certains mot s. en 6 dans la Hangue savante sont u dans 

D'autres en ai dans la prononciation savante sont en'i 



conserva- 
des cas. 
le kb . 
; dans le 



kb . Ces mots sont marques d'un signe +. (voir § 5 o, 6 c). 
4°) Les mots dont l'emploi est devenu tres rare et pour la pronon- 
ciation desquels il n'existe plus de tradition sure dans les mi- 
lieux lettres, ne figurent pas dans ces listes. 

b) Seuls les mots d'origine persane , ou intimement integres dans 
le persan, figurent dans ces listes. En consequence : 

• e » / f • • 



-■20.'- 



5°) Un grand nombre de mots etrangers d'origine iranienne, in- 
dienne , turque, ou empruntes aux langues modernes de l'.urope ne 
figurent pas dans ces listes. Les voyelles et diphtongues e, o, 
ai, au de ces mots d'emprunt sont generalement conservees en ~~ 
Afghanistan. 

6°) Ces listes ne contiennent pas les mots d'emprunt arabe. Les 
diphtongues ai et au arabes sont presque toujours conserves en 
Afghanistan."" 

c) Les "mots-souches" seuls sont mentionnes dans ces listes. II 

est done a rappeler que : 

7°) Les mots composes ou derives ne figurent pas dans ces listes, 

Rous trouverons pogjdan ) et non : pogeg , posak , gol-p6g ; nous 

mentionnerons seulement be- (pref, privat.) et non ses innombra- 

bles composes, etc... 

8°) Par derogation au principe, et dans le but deviter les equi- 



voques, nous repeterons parfois certains "mots-souches" 
ex. : poyidan ( po-yi-dan ) et takap8 ( tak-a-po ) dans la 1 



iste des 



mots en o, etc . . . 
§ 11- e 



abrSsom 


,falez 




.nest "n'est pas" 


andesa 


fereftan/fer 


eb- 


ne§/n§gtar 


angextan/angez- 


feroz/feroza 






ahextan/ah§z- 






paner 


A *i A i / A -l Av 

alextan/alez- 


gereban 




pare-(-roz) 


amext an/ame z - 


gelas 




par he z 


awext an/awe z- 


geti 




Parwez 


areY 


gor ext an/gore z- 


palez 


A A-, 

aseb 


gosextan 




pec" 

perahan 


be- (pref .privat . ) 


Yerew 




p§sa "tachet£" 


bed 






peg 


bedar 


hame^ga 




pe*§a 


begah 


he 5 




peSani 


begana 


herbad 






begar "travail force" 


hezom 




rastaxez 


bel 






resman 


bemar 


karez (canal 


souterrain) reg "plaie" 


beg 


ker 




rew 


beSa 


keg 




rextan/rez- 


b§wa 








b@st 


lesidan 




safed 


bext an/be z 






setez 




me-(partic. 


prev. ) 


seb 


darwefi 


m|Y 




sel 


dahlez 


mehman 




ser "rassasie" 


deler 


meg 




ser "unite de poids" 


dereY 


m§wa 




gamger 


deg 

der ("tard") 


mex 
mez 




gekeb 
gefta 


dew/dewana 






ger "lion" 
Seraz 


dewar 


ne§eb 






neheb 




§er&za 


6 (le Ya d'unite) 


ne "non" 




Serdya 


ggan 


nek 







•*+/•• 



- 12 



gewa 
gewan 

v a A 

gewa 

teY 

tega 

tez "tranehant ,rapide" 

§12-6 

abro 

afrSxtan/afroz- 

af sos 

amboh 

andoxtan/andoz- 

anoSa 

a-> a 

abro 

aYog 

amoxtan/amoz- 

aSob 

+bo(y) 

bodana "caille" 

bor 

bosa 

c5ob^ 

5opSn 

Sogidan 

doroY 

doY "babeurre" 

dost 

d6g "dos" 

dog "iiier" 

dogab 

dogidan "traire" 

dogiza 

doxt an/do z- 

dSzax 

f aramog 
fero/ferod 
feroxtan/f ero§- 

fA A / n A% A 
eroz/feroza 

folad 

god/godal 

gSgerd "soufre" 

gor 

gora-xar 

g6sala 

gospand 

go§ 

go§a 

go St 

g6z 



xedew 

A -, 

xel 
xez 
x(w)eg 



A-i A 

zeba 



zer "sous" 



zewar 



go(y) (thpres.de goftan) 


raso "belette" 


goy "balle (jeu 


de 


mail)" 


rob ah 

rod "riviere" 


Yor "le pays de 


Gh< 


3r" 


rod "harpe" 


Yora "fruit encore 


vert" 


roda "intestin" 


Yoza 






rof tan/rob- 
roYan 


hanoz 






ronas 


bog 






A . A 

rosta 
roSan 


jor "#tabli, ' prepare" 


+ro(y) "visage" 


jog 






roy "airain" 


joy (th.pres.de jostan) 


royidan 


jo(y) "ruisseau' 


i 




roz/roza/rozi 


koroh "unite de 


di; 


stance" 


sabo "cruche" 


ko<3 "demenagement" 




sabos "son de ble" 


kodak 






sepoxtan/sepoz- 


koftan/kob- 






sorog 


koh/kohan 






sog 


kor 






s oxt an/so z- 


kosa 






so(y) "veEs" 


kogidan/kog- 






A / V A -i A 

sor/sorba 


ko(y) "rue" 






sozan 


koza 






gor/goridan 


ko2 






gox 


kdra "forge" 








lola "cylindre" 






takapo 
t anomand 


meno 






+t6 "tu" 


mo(y) 






toxtan/t6z 


moya 






A V 


moza 






x rog 

xod "casque" 


nairo 






xoga 


nok "pointe" 






+xo(y) 


nol "bee" 








nog 






yojf "joug" 



+6 "il" 

oftidan 

pagohidan 
pok "creux" 
p6st 
pogidan 
po(y)idan 



zangola "grelot" 
z6r 



* •«/••• 



1 



- 13 - 



§ 13 - ai 

ai ^6',' vocat." 
aiwan 

dai "saison de " 

Feraidun 

+gais8 

howaida 

<jawaid 

Kai "dynast ie des" 
kai "quand ?" 
kaihaii 
kaik 

mai 

maida 

maina "genre de geai" 

§ 14- - au 

aurang 

Salau 
daugSn 



nai 






+peSaiman 


nairang 








naisan 






Rai 


naiza 






Saida 


+omaid 






Jaipur 


pai^ 






wai "il, lui" 


pai- (pref 


.) 




+wairan 


paida 








pai Yam 






+xaile 


pair am un 






xworSaid 


pairastan 






xwai 


paik 








paikar 








paikan 








paikar 








paimudan/paima- 




paiman 








+paiwand 








+perai§an 




(1) 


derriere , sur 1 es 
traces de" 



YauYa 

jau "orge" 

jaur 

jelau "bride" 



darau "moisson" 

dau "tli.pru.o .de dawidan"nau "neuf" 



gauhar 
gerau 



palau 
partau 



rau "th.prC.Ej.de raftan" 
rauzan 

saugand 

sau "th^rea'de sodan" 

gauhar 

senau " th . aor .de Sonidan" 

xosrau 
zaulana 



II - PH0UETI7.UE COMBINiiTOIRE 

§ 15 - Dissimilation - a distance - de timbre et cte. quantite 
yp_calique_s 

a) Le a initial est bref (en kb . vulgaire) dans azmaye§ , 

... arayeg , awaz . . . prononces en kb . courant avec a (comme en It.) 
On a kb. awe z an "pendu" • 

b) Esof "Joseph" It. Yt.sof , Enos "Jonas" It. Yunos 

c ) xefeman "qui se pavane" It. xeraman, fereman "abondanflt . 
ferawan , Yalbel "tamis" It. Yarbal . 

§ 15bis - Dissimilation dans les contractions vocaliques 

Dans dj\cc cas import ants de jonction de mots a + a a 
donne non pas a/a (cf .§ 21 a) mais £ ; la langue evite ainsi 
les confusions semantiques. 



• ••/••» 



- 14 



a) La forme du 'parfait et celle du rerbe sub st ant if affixe e 
la premiere personne du singulier : estadem "je suis debout-i' 
It. istada-a m (Mrph. § 144 bis - § 147 : n° 42) 

b) Les pronoms personnels suffixes objet -em , -et . . . sont -am , 
-at . . . en It. Avec les mots finissant par -a on a par exemple 
kb. me-zanet "il te bats".., (Mrpli. § 111 dTJ. II en est^de me- 
me lorsque le pronom est employe come possessif : ba&get "ton 
f ils" . . . La comparaison avec le It. nous revele la dissimila- 
tion e = a + a ; le kb. seul montre 1' assimilation e = a + e 
(Voir Mrph . § 112 c). 

§ 16 - Abregement de voyelles sous l'effet de dila tion 

Le timbre de la voyelle d'une syllabe influe sur le 
timbre de la voyelle d'une syllabe voisine : 

a) Sous 1' influence dilatrice de a on a : a au lieu de a : 
vulg . awang "mortier" (It. hawan ) , ayna "miroir" It. ayina , 
astar "doublure", g and an a "genre de poireaux" It. gandana . . . 
o pour u : bodan "etre"~Ton a preterit bud ) , le nom de la 
p 1 ant e podi na. 

e pour i : dega "autre, alors" It. digar , taftes" "inspection" 
It. taftiS. 



b) Sous 1' influence de a on a : 



-arus , 




malom "apparent, manifeste" It. matlum . 



c) Sous l'effet de o on a o pour u dans : qolox "motte 

de terre" It. k olux , Sogur "plateau en natte epaisse" est aussi 
appele Sogo r et sotun "colonne" aussi appele sotom. 

d) La particule me - devenant me- (Mrph. § 142 b) 

e) II n'y a pas d' abregement d'une voyelle longue en finale 
du mot. L' etude des variantes du radical du present (Mrph.§ 
146 b) sera instructive en ce domaine. 

§ 17 - Abregement de voyelles dans les derives , co mposes } etc... 

a) C'est surtout lorsque le phenomene de la derivation et de la 
composition n'est pas "senti" par la langue que le phenomene a 
lieu : ex. 

de Sa(h) "roi" on a Sayi "unite de monnaie" 

pay "pied" payzar " "chaussure orien- 

tale" 
Sir "lait" serin "sucre, doux" 

Serin "sucre" ser e ni "sucrerie" 



•••/•• 



- 15- 



bi-bi(n) "vois" me-"benom "<je vois" 

Sis(t) "qu'est-ce ?" £estan "devinette" 

tarik "obscur" tareki "obscurite" 

dur "loin" dorbin "longue-vue" 

(h)us "attention, osyar "intelligent" 

intelligence" 

mur "genre d'aptere" mor6a "fourmi" 

deg "mar mite" degdan "foyer" 

neS "dard" ne§tar "lancette" 

Sor "sale" Sorwa "soupe" 

<56s- "(radio . )sucer" <5o£-kadan "sucer" 
du "deux" da-roz-a "de 2 jours" 
b) Les demonstratif s i et u, 1 ' interrogatif 61, la particule 
me devenant respectivement e-, o, (Mrph. § 115), ^e- (Mrph. 

T"ll6 b) , me- (Mrph. § 132, c, d, e) en faisant corps avec 
les mots qu'ils precedent, etc., 

§ 18 - Autre s cas de dilations vocaliques 

a) Sous 1' influence dilatrice de a on a : e au lieu de u : 
pesar It' pusar ; u au lieu de i : guy a "chiite" "" 

b) Sous l'effet de a on a : a pour a : asta "lentement , lent" 
(It., ahesta) ; -_e pour e : ezar "calecon" , a pour e : &af a "gueri- 

: son", ■ amama "turban", It ♦ 6eiriama . a pour o : aftadan "tomber" , 
daSnam "injure" ; e pour o/u ": .jerab "thaussette" T~2 P our i : 
donyat "connaissances religieusRs" It. diniyat . ~~ 

Noter gi-xub / cSo-xob "quel bon..." 

c) Sous l'effet d'i : on a e pour a : keSti "bateau", nezdik 
"pres", gekeStan "se casser" It. Sekastan ; i pour e ; bixi "ra- 
dicalement, tout e fait" (tandis que : bex "racine'). 

d) Sous 1' influence d'un o on a 6 pour e dans goroxtan "se 
sauver" . 

e) Sous l'effet d'un e on a e pour a : Seke S tan "se casser" It.' 
Sekastan . 

f) Sous, l'effet d'un u on a o pour a : AbdogSokur pour 

ta.bd -o(l) gakur ; o pour o dans vulg. ondu "hindouiste" et en- , 
suite sous 1' influence de c un o pour u dans vulg; ondo start 
'ftindoustan'] 

g) Sous l'effet d'un e on a i pour o/u 'dans vulg. gessi pour It. 
geso / gesu . 

h) La particule be- devenant bi/bo (Mrph. § 133 b, d) . Voir 
aussi Mrph. 156 0, 

§ 19 - Influence dilatrice de l'Ezafat et du pronom possessif 

a) Le e de l'ezafat et du pronom possessif (Mrph. § 112 b) in- 
flue sur le timbre vocalique de la derniere syllabe de quelques 
mots ; on a : 



- 16 - 



madar 

padar 

byadar 

awdor 

cadar 



pigeon' 



"mere mais mader-et 
"pere" mais pader-et 
"frere" mais byader-et 
"oncle" mais awder-et 
"echarpe"mais 6ader-et 



ou mader-e-tu "ta mere" 
ou pader-e-tu "ton pere" 
ou byader-e-tu "ton frere" 
ou awder-e-tu "ton oncle" 
ou cader-e-tu "ton echarpe" 



Le fait n' est pas generalise et on dit .kaftar-et "ton 



b) Cette dilation vocalique aurait fait remplacer la voyelle a 
de la derniere syllabe de certains mots bien que non accompagnes 
d'ez&fat ou de pronom possessif: ates "feu", 5e§m "oeil", dest 
"main" . 



§ 20 



_ Assimilation de timbres vocaliques sous 1 ' ef f et des consonnes 



a ) Assimilation regressive dans quelques mots : ex. : a 
<> dans zobari "langue", nomayeg "exhibition", m oba "ctiol 



o dan 

waba • On a kb- camp 



npmaye , 

nomaz "priere (rituellej". 



a devi°nt 
era" It. 



b) Palatalisation de voy. sous 1'effet de la nasale n :. pain.j 
"5" (It. pan,j ) , pen.ja "50" gain,j "tresor" , It. ganj . ~ 

c ) Assimilation progressive : ex. : tandis que -an final se con- 
serve en kb. (§4 a) on a xon - pour le It. xwan - dans xonca "grand 
plateau", xonda pour It. xwanda dans doxtar-xonda "fille adoptive" 
Noter aussi -Yom- pour It. -Yam- / -Yam- dans paiYom-bar "messager 
(de Dieu)". (II y a egalement ici un effet regressif des groupes 
-ng-_ , -nd- , -mb- ) 

(i) particule be - devenant bo - (Mrph. § 14-3 <3 ) 

e) La forme -om de la desinence lere personne sing. (It. am) 
s i eX pliq_uerait par un effet regressif de m, effet f avoriseTpar 
le grand nombre de voyelle s velaires des radicaux verbaux. 

S PI - Contractions et assimilations vocaliques - Elisions - 
J o ne t ion des mots '" 

Nous retrouverons les exemples en etudiant la morphologie ; 
il s ' agit en effet toujours de mots tfes usites dans la langue. 



a) a = 
a = 



a 
a 



+ a 
+ a 



g = a + a 



b) a 

u 



= e 
= e 



+ a 
+ u 



naf ta 

kojas 

mam 

naword 

nam ad 

nay 

noqrabi 

xana 

dega 

degam 

kaz 
ku 



n 



"qu'il ne tombe pas" 

nu est-il ?" 
"nous aussi" {It. ma-(h)am)) 
"il n'a pas apporte"(Mrph.!52 g) 



"il 



n' est 



pas venu" 
ne viens pas ! " (camp.) 
"bleu argente" 
"les maisons" 

"les autres" ((It. diga(r)(h)a)) 
"encore !" ((It. digar-(h)am)) 

"que de. . ." (it. ke az) 
"qu'il, que lui" (It. ke u) 

• • • / • * • 



1? - 



c) e = e + a 
e = e + a 



e = e + a 

A A A 

e = a + e 



§ = a 



e = e + e 



d) i = i + e 



bendaz 
beft 

mendazom 
mef torn 
DewYanan 

Balesar 

ba££e 

me-zanes" 

bande-xoda 

baifiet 

de-tu 

xoSi-tu 



'jette !" 

'tombe !" 

<je Jette" 

'je tombe" 

'nom d ' un quartier de Kabol 

He-AfgYanan" 
'Citadelle de Kabol" (It. Bala- 

^esar) 

'un gar g on" (Mrph. § 90 c) 

'il te bat " (Mrph. § 111 d) 

' serviteur de Dieu" 

'ton fils" 

'ton village" (Mrph. §103 b) 

' -f- o "i o i p " 

'tu le bats" (Mrph. § 101 d) 



(cf.§ 24 a) me-zaniS 

§ 22 - Semi-voyelle de liaiso n et jonction d e mo ts. 

a) La semi-voyelle ^ 

Daryaye Kabol "riviere de Kabol" 
daryaye "une riviere" 

suff. i (Mrph. § 156 N° 1) 



aye = a + e 

A A A JL 

aye = a + e 

ayi = a + i,etc 

eya = e + a 

A •*. A A 

eya = e + a 

iye = i + e 

uye = u + e 

oye = 6 + e 



deyaki 

dA A 
eya 

keStiye 

aluye 

koye 



"villageois" 

"Les villages" (Mrph. § 101 c) 

"un bateau" 



"une prune" 



b) La semi-voyelle -w 

A A A A t A A 

owa = o + a kowa 



'une montagne"(fcrph. § 100 c) 



'les montagnes" (Mrph.§ 101 c) 



§ 23 - Integration de la semi-voyelle de- liaison "y" a ux mots 
finissant par une voyelle l ongue. 

a) On a en It. ,ja-y-e tu "ta place" et "la place" se dit ja ou 
_ja2; ; la semi-voyelle s'est integree v ia forme simple du sub- 
stantif . En kb. la forme simple j& n'existe plus : on a : 



kb. 

jay "place" 
pay "pied" 
nan-bay "boulanger" 



It. 

J a/jay 
pa/pay 

nan-wa/ - way 



b) II en est de meme pour les mots ou, au kb. uy_ repond le It 



0/0 



kb. 



"visage' 



'cneveu 



ruy 

muy 

buy "odeur" 

juy (kb.camp.)"ruisseau" 



prononciation savante tr adit ionne lie 

ro/roy 
mo/moy 
bo/boy 

. A / . A 

jo/joy 



•••/»«# 



18 - 



Le It. so/soy ''direction" est su/so en kb . ,^.1 It. so - 
2Lz± "ver^"repcnd le kb . so-n-e (Mrph. 1 125 f), c'est n qui 
joue le role d'une consonne de liaison et il n'y a pas en kb. 
une forme suy qui aurait donne suy-e . 

§ 24 - Assimil ation de e , i et o, u par les semi voyelles_de 
liaison. 

II s'agit de y_ et E soit etymologiques, soit de liaison. 



a) Assimilation progressive 

nay-del am 
days' 

qay e m/qayem 
pay-tu 



ay - ay + e 

ay = ay + e 

ay = ay + i 

uy = u(y) + e 



fi y = o(y) + e 



ayna 
ayngar 
aluy Vazni 
Suy tu 
abroy tu 



aw = a(w) + o maw-tu 

b) Assimilation regressive : 

ya = i(y) + a ya 

yam 

loyana 

keStya 
ya = e(y) + a Xamyab 
ya = e(y) + a deya/dya 
wa = u(w) + a ondwa 

alwa 

palwa 
wa = 6(w) + a abrwa 
ya = e(y) + a myari 

myaf i 

myayi 
y& = e(y) + a Fazly^mad 



"roseau du narguile" 

"la-dedans" (Air ph. §116 a) 

"solide" (It. qayem) 

"ton pied" „ x , 

"miroir" NoxonG le prenom 

"•forgeron" Paynda 
"prune de Yazni" 
"ton mari" 
"ton sourcil" 
"moi et toi" 



(Mrph.§ 114 e) 



"ceux-ci" 
"ceux-ci aussi" 

"les bateaux" (Mrph.§ 101 c) 
"village sur 1' Amou-Darya) 
"les villages" (Mrph.§ 101 c) 
"les hindouistes" ( " ) 
"les prunes" ( " ) 
"les cotes" ( " ) 
"les sourcils"( " 
"tu apportes" (Mrph.§ 142 
"tu trouves" ( " ) 
"tu viens" ( " ) 
Fazl-e Ahmad (Prenom) 



III - EEFETS DE LA PERTE DEL' ASPIRATION 



25 - Perte de 1' aspiration 

a) le h, faiblement articule dans la prononciation savante tra- 
ditionnelle ne l'est plus du tout dans la langue parlee. De ra- 
res mots (exprimant surtout les notions ethico-religieuses) sont 
prononces, specialement dans la campagne, avec A un effort plus 

ou moins reussi, pour rendre le h persan, le HA, le gA, le tAIN 
et le HAMZA arabes. 

En general, le h persan (et ces cinq phonemes propres 
aux empr.un t s arabes) sont tombes en kaboli . 

b) En quelques cas (que nous etudierons au debut) la chute du 
h (et des cinq phonemes arabes) du debut ou de la fin des syl- 
lables n'affecte pas la constitution phone'tique du mot. Nous 
verrons que la chute de h comporte generalement • des consequen- 
ces importantes dans le vocalMe (§§ 28 a 32) du kaboli. 

« D • / » • • 



- 19 - 



§ .26 - Chute de h au debut de la svl .1 abe 



a) kb . a = ha It . en 



b ) kb . a = a 

a = ha 



It . en 



a = f a 



c) kb . a = ha It . en 



A i A 

a = ha 

a = t& 

A M A 

a =? *a 



d ) kb . e 



he 



It . en 



e = he 
e = €e 

e ) kb . i = hi 

A 1 A 

e = he 
u = hu 
u = hu 



It . en 



ar 

am 

anoz 

asti 

aft , aSt 

az ar 

Ali 

ayal 

akim 

alal 

airan 

amr 

A 

Asem 
jaan 
akem 
alem 

amer 

be-e§t 
elal 
esab 
elaj 

be-i 
ed 
us 
ut 



'chaque" 

'aussi" 

'encore" 

'tu es- 

1 sept, huit" 

'mille" , etc . . . 

'tali" 

'epouse" 

'savant, medecin" 

'licite" 

'etonne" 

'commandoment" 

' (nom de persorme)" 
'lc monde" 
'gouverneur" 
1 savant" 
'dirigeant" 

'paradis" 
'croissant" 
'compte" 
"remede" 



coing 
it 



rien' 

intelligence" 

Poissons" (zodiaque) ,etc . 



§ 27 - Chute d e h a ]a fin de la syllabe 



kb. a = ah lb. ex. : ta "sous", da "dix',' gawara "berceau" 

It . gahwara ) etc ... 

kb . a = ah It. ex. : m o s at t ah "(plafond) recouvert (de bois)" 

kb . a' = ah It. ex. : Ilia .'. 

kb. a = ah It • ex. : saba "demain" (It. sabah "matin") 



§ 28 - Allongernent _de_voyoll£-s r esultant de la chute de h persan 



a) kb. -a- = -ah- It. ex. gar "ville", da "10", yazda "11", 

w 

na 



/a-wa "bravo" (It. bah-bah) , etc... d'ou -aa- =-aha- comme dans 
laar "dejeuner, a jeun" , aar "amidon pour lustrer". 



b) kb. -e- = -eh-/-he It. ex. de "village", be "bien, mieux" , 
b e* tar "mieux", se "trois", gere~"noeud" , etc... 

Notons aussi : memam "note, invite", deqan "campagnard" 
c'e'ra "visage'^ mer "amour" . 

On a : ela "abandonne, lache" It. he la (de It. heStan ) 

c) kb. -6- = -oh- It. ex. : kona "vieux, use" 



M 



. i 



- 20 - 



d) Les exemples des mots ou 1' allongement de la voyelle provient 
de la chute d'un h du debut de syllabe et precedant cette voyel- 
le ne sont pas nombreux. : am (enclitique) • "aussi" , Srat "Herat".. 



§ 29 - Allongement de voyelle s resu ltant de la chute de h, h,6, * 



arabes 



a) 



kb. 






- a - 


N° 1 : 


-ah- 


- e - 


5 : 


-eh~ 


- - 


9 : 


-oh- 







a r a b e s 








1 

! : 
1 

i 


:t° 2 

6 

10 


T 

: -ah- 1 N° 3 : 
: -eh- ? : 
: -oh- J 11 : 

. .1 


-at - 
-et - 

-ofc - 


N° 4 : 

8 : 

12 : 


- a>- 

- e>- 

- 0'- 



Exenroles 



"comprendre" 
"funeste", , 



K" 1 - gar "cclere" 5 f ami d a n 
^° 2 - Amad , ram "pitie"" . nas 

("plug?", de al = halj,'.. 
N° 3 - wada "promesse", tawiz "amulette", 



iwal "les nouvelles" 



awa 



"f er a cheval" , 

4 - takid "instance" 
-7^ 



N° 

N° 

N° 

N° 

N° 

N°10 - 

N°ll - 



yane "c ' esf-t-dire" . . 



"proces" , 



nal 



5 - zen "intellect, memoire" (ar. zehn) 

6 - merab (de la mosquee), lem "sotrcJuTe" 

7 - ger "T^^oa-i c=" g+-c,-hSr> "r,'"nf-iar,^ n " +- ft 



•poesie" , etebar 



confiance", tale "fortune"... 



8 - "(Pas d'emprunt arabe dans la langue parlee) 

9 - sorat "reputation" 



s obat "entretien, accointance" . . . 

lola "flamme", toma "appat", zof kadan "tomber.en fai- 
blesse" (It. zo£f "faiblesse") , etc. . .((solo "paix, 
match nul" vient de sol°h (§ 73 a) It. solh . Quant a 
sob "matin, It. soblj, la forme intermediate en a du 
etre sohb (cf. KHorassani) . Dans les deux cas -6- re- 
sult e d'un -oh-)) . 
N°12 - momen "croyant" 

b) Les exemples des mots ou 1'. allongement de la voyelle provient 
de la chute du phoneme arabe du debut de la syllabe et qui la 
precede, sont rares : aros "la mariee"(ar. tar us ) , ewaz "rempla- 
gant" (ar. tewaz) 

§ 30 - Assimilation et contractions vocalique s resultant de la chute 

de h. - - 



a) kb.. -a = aha 
-a = aha 



ex. 
ex. 



b) kb. -a-= -a(h)a- ex. 



-a-= -a(h)a- 
-a-= -a(i)a- 



ex. 
ex. 



dan 

peran 

lat 

sar 

mabat 



xwar 
xat 
voir' -am 

naq 
sat 
iamat 



"bouclje" 

"chemise" 

"la tombe" (It. lahad) 

"I'aube" 

"amour, gentillesse" 

"soeur" 

tMrph. § 145 a) 

(It. ham) enclitique) 

(Mrph. § 134 c) 
"iniuste", lt.na-h(a)q 
"heure, montre" 
"ras'semblement (pour la 
priere)" 

• • • / * 1 






-a- -§-= -a(*)a- ex. : ensala "si Dieu le veut" (It. 

en-sa'a' lla>) 

c) kb.-a-= -a(h)a- ex. : bar " print emps" 

bana "pretexts" 
azdar "dragon" 

Emprunts arabes : j'az "appareil, avion" (vulg.) 

Wa"b (Wahhab) . . . 
-a-= -a£a- ex. : rnodda "but" 

d) kb.-a-= -cia- ex. : mamela "affaire" 

-a-= -oha- B/lamad "Mohammad (dans les prenoms) 

-a-p -ota- ex. : mat el "suspendu" It. motttal 

malem (vulg) "instituteur" 
-a-= -o > a- ex. : mazen (vulg,) "muezzin" 
-a-= -eha- ex. : 3 at (vulg.) "la cause"... 

e) -a- =-oha- ex. : mandes "ingenieur, architecte" 

Noter aussi : Soda "Cimetiere au pied'de la Cita- 

delle de Kabol"(lt. sohada, 
Les Martyrs) . 
-a-= -ota- ex. : mallaq "cabriole" (du It. 

motallaq "suspendu") 

§ 31 - Semi-voye lles de lia is on rempl acan t h, h, 6, * 

a) L'hiatus provenant de la perte de l 1 aspiration est compense 
par 2 et w, cf . § 22. 

-aya- = -a(h)a- me-xaya "il veut" 

-aye- = -a(h)e- xaye§ "desir" 

gayed "temoin" "' 

kaycl, Jayel, etc.. 

-ayi- = -a(ii)i - me-xayi "tu veux" 

mayi' ''poisson" 

-ayi- = ^a(h)i- s or ayi ' "carafe 1 

-aye- = -a(C)e- qa-vayed "regies (de la marc he 

militairc) 

-oye- = -o(h)e— moyem (vul c . ; .) "important" 

-oyi- = -o(t/)i- moyin "adjoint (du ministre 1 ) 

b) La semi-voyelle -w- devant et u : 

-awo- = -a(ii)o- dawom ' "dixieme 

-awu- = -a(h)u- jawut "j'uif" 

-awu- = -ahu awu "chevreuil" 

kawu "laitue" , etc . . . 

§ 32 - Assimilation de e, i eb o, u par les s em i-voyelles de 
liaison remplagant h, h, , ■- ■ 

a) Assimilation progressive : 

kb. -ay- = a(h)e- sayb "Monsieur" (Mrph.g 157) 

-ay- = a(t)e- qayda "reglement, me sure" 

-ky- = a( A;e- fayda "avantage" 



•••/••• 



- 22 - 



-ay- = a(h)i- 



e lay- 
may- gir 
maya 



-ay- = a(h)e gay 

b) Assimilation regressive : 

k"b. -ya- = -e(h)a- It. nyal 

e §tya 
-ya- = -e(h)a- 



-ya- = -e(h)a- 
-ya- = -i(t)a- 
-ya- = -i(h)a- 



c) -wa- = -u(h)a- 

-wa- = -o(t)a 

-wa- = -o(>)a- 

-wa- = -o ta- 



lyaf 

lyaz 

f atya 

sya 

nasyat 

fazyat 

wa 

swan 

dwa 

lwab 

swal 

dwabasi 



"Seigneur !" 

"pecheur" 

"les poissons" (Mrph.§101 c) 

"parfois" (It. gah-e) 



"plant" 

'appetit" 

'couverture" 

' egard" 

'le Fate ha (pour la mort)" 

■chiite"' 

'conseil" It. nasihat 

'scandale" It. faz*ihat 



'ils, eux" (ivirph. § 100 e) 

'livre" 

'priere" 

'sauce" 

'question" 

'2 tabbasi" (monnaie) 



B 



ONSONANTISME 



I - LES CONSOLES 

Nous etudierons essentiellement les alternances caracte- 
risant le kb . par rapport i. la langue litterairc . 

§ 33 - Tableau de» consonnes du kaboli : 



I II III 




P b 




t d 


k g 


q 








z d 












f 


s z 






x y 








s (2) 






w 




* 


1 




! m 




n 








1 






r 


••*/••• 







- 23 - 

§§ 34-38 - Les consonncs labiales 
§ 34 - £/b 

Le g reste distinct de b : on note cependant vulg. posa 
""baiser", poqana "ballon (jouet d' enfant)" It. buq-ana 
(Mrph. § 156 1° 20) 

§ 35 - E/f 

a) Le kb. p_ repond dans quelques mots a un f du It. (opposition 
courante en Pgt) : on a paxtak "tourterelle" 17 , oaf "paume" ((d'ou 
qapffak "(sorte d' )epuisette" , gap kadan "attraper (au vol)", 
kapa "une poignee')). qaf "ecume", palta "meche (It. fatila). 

An It. k oha n ( ^kof-an ) "bosse (du chameau)" respondent le kb . 
koan /ko w an T§ 31 b) et le kb . kopan. 

b) Inversement on releve : faluda "gelee glacee a la creme", It. 
paluda . 

§ 36 - w/b 

a) La cons, w du kaboli est une bilabiale arrondie . 

b) La cons, labiodentale v (comme celle du fram.ais) n'existe pas, 
ni en kb . ni dans la prononciatiori u raditionnelle et savante de 

1' Afghanistan, (le It. afdah "17" est avda en kb . mais il s'agit 
d'un fait accidental de la phonetique combinatoire : - vd - se 
substituant a -f d- ) (cf . § 58 c) 

c) wa- au debut d' une syllabe repond e ba - It. dans le prefixe 
w a-wa "bravo It. bah-bah war- (Mrph. § 158 a), dans tay/a "poe- 
le a f rire , a cuire le pain", a ftawa "aiguiere" et dans, nawardi 
"rivalite" (cf. It, nabard ) . On a wa - pour lb. ba- dans w tr ''tour 
fois", suffixe - wan (Mrph. § 156 N° 45), wa(z) ""mivert", sorwa 
"soupe", qawala "acte d' achat d'immeuble" . . . 

d) -aw- medial ou final, repondant a It. -ab- dans taw "fievre", 
Saw "nuit", sawz "vert", kawk "perdrix" et vulg. qaws "constipe" 
(it. qabz) . -aw- correspondant au It. -ab- est devenu (§ 8 d) 
-aw - dans : taw "torsion, fait d'etre file", aft aw "soleil", 
mataw "lune" , xaw "sommeil" (It. xwab ) , aw "eau"(( et les deri- 
ves et composes de ce mot tels que awl a "ampoule, tumeur sous 
1'epiderme", awsar "chute d'eau", simaw "mercure", aw-raw "pas- 
sage a'eau (pour drainer)", etc...)) 

e) kb. -eb correspondant au It. ^ew dans vulg. sew "pomme" , 
sar-neSew "en pente" 

f) On a inversement b pour It. w au debut d' une^syllabe dans 
bafa (vulg.) "f idelite" , nan-bay "boulanger", beran "detruit", 
tabela "etable". .. 

§ 37 - m/w 

Dans quelaues mots du kb. vulg. m devant voyelle corres- 
pond a un w du It. : nemeSta "ecrit", parmi "pleiade" It. par win, 
' arYoman "arbre de Judee". moba "cholera", fereman "abondant" It. 
ferawan. 



"1 



- 24 - 



§ 38 - m/ln}. 

kb. vulg. : sot om/sotum "colonne" It. sotu n, pa m "plat" 
It. pahn . 

§§ 39 - 41 - C onson nes .apica les e t predorsales 

§ 39 - z/i 

a) Le &, transcrit en DlL arabe, est articule z_ .comme dans la 

■ prononciation savanre 1 go z a § tan "passer", paziroftan "accepter" 
q aVaz "papier". .'. Le z se pronoEce dans certains cas ou la gra- 
phie actuelle presente un d : gom baz "dome", ostaz "maitre" al- 
terne avec ostad . 

b) Inversement : on entend vulg. : adar "prevoyance" It. haclar 
godaSt /g ozaSt "passage" 

§40-^/2 

a) La spirante z, dejs rare en It . a ete general errient remplacee 

par l'affrique j : jjla "grele", fa.ja "baillement" , ,jand a "haillon" 

b) On entend me£a aussi bien que me j a "cil" . De plus 2 persists 
devant d (§ 58 d) ~" 

§ 41 - 1/n 

kb . 1 correspondant au It . n : les exemples sont rares et 
ne se retrouvent qu'au kb . vulg. : melmaya (Mrph. § 140 b), 

■ l eqab "masque". 

§§ - 42 - 48 - Consonnes medio- et post-dorsales et velaires 
§ 42 - k k/g 

a) Le -k est conserve dans la syllabe -ak en final : yak "un" 
(voir § 3 b) . 

b) Dans quelques cas, face e. un k kb . la langue ecrite presente 
une alternance k/g : kb . Sokufa "fleur (d'arbre fruitier)' et 
Sokoftan "s 1 epanouir" , kolad "large (ouverture)" . 

& 43 - 2, £/k - Conservation du QAF arabe 

a) Le 2. arabe est conserve : ex. Qoran , qabul "acceptation", 
qand "sucre", Ag, "Verite" It . - bag , etc... 

b) Relevons deqan "campagnard, cultiv'ateur" It. dehq a n (en p§t 
degan "campagnard de langue persane") ; notons aussi baqa "gre- 
nouille" . 

c) kb. q_ = k It. dans un nombre limite de mots : qaf "ecume, 
mousse", qaf "paume", gap kadan "saisir" et qapgak "epuisette" 
"derive du It. kaf ) , qam-bax(t) "infortune", qaraxt "inerte" 

f alaqa "baton auquel on atoachait les pieds de 1' enfant qui 
■ • recevait une bastonnade", qa Yaz "papier"-, q o§ti "lutte", qolo x 



.-M 



- 25 - 

"motte de terre" It. kolux, qenYal "jeune fille fiancee" (It. 

kan -Y-al(a) )), Rostaq "bourgade ? 20 km. de l'Amu-darya" (It. 

Rostak ) , t arq "fissure" et tarqidan "eclater"... Dans le vocab. 
du kb . meme on a des alternances karasma / qarasma "crasse" . 

§ 44 - z/X 

a) kb . -£ = Y It. dans quelques mots : olaq "une chargee d'ane" 
damaq "cerveau, nez" , samsroq "champignon", naYara "cimendre" 
La forme ecrite du It. est d'ailleurs souvent flottante. ambaq 
"une femme du mari (bigame) par rapport a 1' autre" semble venir 
d'une forme amb aY ou -Y est une spirante, originalement predor- 
sale, velarisee en final (cf. It. (h)am-baz "rival"). 

b) Inversement kb . Y = £ It., dans daY "gros", qaimaY "creme", 
aYa "Seigneur", qa^Y'secne" . On voit dans le cas de certains 
mots la nee es site d'une etude des emprunts turcs (etude qui p-o-r 
serait des problemes de dialectologie turque). II y a aussi l'in- v 
fluence tres probable des parlers persans occidentaux ; on note 

en effet quelques mots d'emprunt arabe ou £ alterne avec Y en kb . 
loYma "bouchee" , taYada kadan "exigcr" (It. taqaz'a ) , seY e l dastan 
"etre lourd a digerer" (It. seql) , taYdir "destin" , t aYlit "imi- 
t at ion" (it . taqlid ) , t aYya "eCissimulation de la croyance par un 
chi'ite" (It. taqiya ) 

§ 45 - £/x 

a) kb . £ = x It. dans quelques mots : la villc sistanaise 
Caxansur est parfois appelee Ca qansur . On • out noter aussi 
naqqaS """marche des bestiaux" '(Tt . naxxas ) , ogqar "sels chimi- 
ques utilises pour la fabrication du savon" , masq ara "comique", 
jSaqidan "frotter" (It. Saxudan) , falaq man "fronde 17 It. f alaxon , 
dozaq "enfer", sallaq "qui travaille dans 1' abattoir", Sa ng- lag 
"nom d'un village" It. Sa ng- lax ; pour le mot q anY 6 z ak voir § 48 t,. 
^elevons se -qoSa-yi "a trois pendants" 

b) On a inversement x pour £ sous 1' influence des parlers pers. 
occ : xat -o-borid kadan "tout couper avec quelqu' un" It. 
qat k-o-borid . 

c) Spiraiitisations de a, dans certains groupes consonnantiques 
(voir § 59 m) . 

§ 46 - x/Y 

a) kb. x repondant r. Y/cj, du It. dans ies emprunts turcs : qatex 
"plat de legumes, avec ou sans viande" 

b) Inversement on a kb . vulg. Y pour It. x dans ostoYan "os", 
Yar-Cang "crabe". Le moo xala-xas ak ( xar-xas-ak , xar-xaz-ak ) 
des parlers pers. occ. a donne le kb . qanVoz-ak "genre de 
cleopteres" . 

§ 48 - Y/s 

a) kb. Y pour It . g : II peut y avoir alternance dans le kb. 
Le m °t gozar kadan "lancer, jeter" est parfois prononce Yozar, 



- 26 



le kb. gaz "balancoirc" se dit Yoz e la camp. On releve Ya dal - 
Yadal "tout detruit" (It. godal "abime, mine"), Yau(* "endroit 



KJ U.U U-<3 L/-L U.Ju U ^ J. V . fi UUgj. CJ. UX1UV 5 -I- u. -1- J. J. v- j , I ^ ^-^ ^ "■"■- — — ■*■ - 

(It. go& ) , De(h)Y'au<5ak (nom de deux quar tiers de Kabol 
des enfoncements de terrain). be-laY'am "impoli"(lt. 
, ^ , laYam ak "gercurcs aux coins des levres" 

cf". It. la&am "bride"), laYat "coup de pied (It. lagad - ar. lakd ) 



creuse 

batis dans 

be-lagam "sans bride") 



II - COU'SONM: FINALE APR£3 ''OYELLE 
§ 4-9 - Modification de _la consonnc f inale 

Cette modification interesse les apicales-predorsales : 
-d s'assourdit en -t, -z en 6 ; -r devient -1. 

a) kb. -t = -d It. 



kb 



*) 



c) 
d) 



laYat 


"coup de pied" 




It. lagad 


azat 


"libre" 




azad 


damat . 


"gendro" 




aamad 


namzat 


"fiance" 




..nam- z ad 


zyat 


"beaucoup , tres" , 




zeyad 


abat 


"pati, prosnere" 




abad 


Sat 


"miel" 




Sand 


ma Jet 


"mosquee" 




masked 


naxot 


"pois" 




naxwod 


kam-but 


"le manque" 




k am- bud 


zut 


"vite" 




zud 


tut 


"mure" 




tud /tut 


Mamut 


"(prenomY 




Mahmud 


kot 


"tas" 




kod 


qait 


"f ermeture" 




qaid 

etc 


ga3ni<5 


"coriandre" 




gaSniz 


Yanc' 


"enaroit creuse" 




gaui/gaud 


qaf az 


"cage" 




qaf as 


zer-dal 


"planche- du seuil" 




zar-dar 


saf tal 


"orefle" 




Sabdar 


xyal (vulg. 


) "concombre" 




xeyar 


dewal 


"mur" 




dewar 


zangal 


"vert-de-gris" 




zangar 


parkal 


"compas" 




parkar 


solax 


"trou" 




surax 


s§tul 


"couperet" 




satur 


zil 


"aigu (son)" 




zir 


garm-sel 


"pays chaud (nom de la 
lee inf. de Helniand) 


val 




am-zol 


"de meme force et age" 




bam- z or 


sail 


"promenade, contemplation" 


sair 


zalal (vulg.) "desavantage" 




zarar 


i fin de la 


syllabe : malam "pommade" 


It. 


mar ham. . . 



etc 



etc . 



r'*A 



- 2? - 

e) Ivoter kb. zenaq "menton" It. zenax 
duzaq "enfer" dozax 

& 50 •" Ciiate de la consonne finale - ^Cas de -n 

a) Sauf de rares exceptions comme xo ""bien !" xo "quant e" 
(Stx. § 196 a, Id) ou tombe une cons, finale (It. xub , xod) ,il 
s'agit en general de -la chute des apicalcs/predor sales dans quel- 
ques mots tres usites. 

b) Chute de -d : desin. -a 3eme pers. sg. pres. (Mrph. § 134 a) 
c'eqqa "combien" '(Mrph. § 115 e). Eotons k'elli "cle, vulg. osta 
maitre" ... 

Pcrte de -s I la fin de la lere syl . : vulg. ma^et /ma t je t 
pour mas ked "mosquee" 

Chute de -z ■: ■ 61z "chose" so difc aussi 61 ; be-xe "leve- 
toi" , na- xe (Mrph. § 154 a) 

Chute de ^r : da "dans", aga "si", mag a "mais" , bo-xo 
"mange", bi-gi "prcnds" (Mrph. § 146 b), xai '' . . . done, alors", 
(Stx..§ 196 c), sai "promenade, contemplation", q ara "avec (cal- 
me)" ... Le r de la- fin de la lere syl. a du tomber dans le kb . 
ber-a- dar "frere" d'ou *be .a.dar et puis kb..vulg. b;y adar (§ 32 b) 
kar.dan "faire" est devonu ka.dan... 




"hors de") 



d) II y a alternance en kb. nifan / nifa "ourlet pour coulisser la 
ceinture", daf an (rare ) /dafa~ !r cha s , oeil d'une aiguille". 

L' orthographe marque une alternance en It. tandis que le 

kb. present e un n final dans ^uelques mots k finale vocalique : 
qamgin "fouet" , qalin "tapis". Le kb . a ajoute un n (non etymo- 
logique) a la fin de golun "gorge", .iacian "robe", yaxan "ouver- 
ture du col" (It. yaqa TT Selkin "fenetfe" (ind. khcrki ) S arm-en - 
6k (voir Mrph. & 156 N° 34) Ces cas nous rappellent celui de 
1' integration d'un ancien n into real aire destine e eviter 1' hia- 
tus au mot qui le precedait (cf. § 23 b) : son "direction" It. 
su. On a kb. son-e "vers" pour It. so-y-e/s u-y-e (Mrp|i.l56 ,f inlP9 ) 

III - GJROUPE DE CONSOLES 

Pour la commodite de 1' expose nous etudierons sous ce ti- 
tre aussi certaines formes no presentant pas de groupes conson- 
• nantiqucs (assimilation & distance, metatheses) . 

§ 51 - MssocJ.a^icn_|Li,!, in:Ltial d ' anc iAii§ ._S£°. , iP.es 

a) inciens groupes sp-, st- , Sp_- , Sk- , etc.- resolus par la voy. 
prothetique e- : ex. le nom de la plante espan d "rue", estada 
"debout", eSpeS "le pou" , egkam "lc ventre", etc... 

o c c / • * o 



28 - 



"b) Anciens groupes sp- , st- , etc... resolus par la voy. interca- 
laire e : sepay_i " soldat , . sipahi" , setara "etoile" , set am "op- 
pression" , "etc . . . 

c) .Anciens groupe s_br- , 'f r- , gr - resolus par la voy. mtercalaire 
e •: b eren.j "riz" , f eregta "ange", Fera iduii , gere "noeud" , etc... 
Noter: beland "haut" . 

§ 52 - Groupe ini tial xw- /x- 

a) Conservation du groupe dans : x wa r "soeur" . (Dans la pronon. 
savante et trad, de l'Afgn. le groupe xw - est plus frequemment 
conserve : xwastan "vouloir", xwai idan "lire", xwab "sommeil" , 
xwa,ja . . . ) 

b) xw devient x dans xastan "vouloir", xandan "lire", destar-x an 
"nappe", no§xar "rumineruent", xaw "sommeil" "it . xwab, xod "soi , 
se . . . " , etcT. Meme dans la prononciation savance xwo-J"7xwa;- : ) 
peut devenir xo - : xo§ , xorsai d, xod. 

c) It. xwa/xwa corresp. s kb . xo dans xo ,j a (dans les prenoms) 
It. xwai a , xoftan "priere du soir" It. xo ftan " ( 1 e moment de se 
coucherj 71 ", xordan "manger". (Cette derniere forme verb ale semble 
avoir exerce une "attraction" sur d'autres formes : mord an "mourir" 
It. mordan , bordan "porter" It. bordan .s 

§ 53 - Gr oupe initial cons . + y- resultant^ de 1' a ssimilation regres- 
sive de i, e^ e par y 

Nous a vims deje. etudie d'une maniere generale (§ 24 b) 
1' assimilation regressive de i, e., e par la semi-voyelle de 
liaison y_. Une telle assimilation a egalement lieu lorsqye y re- 
medie a 1' hiatus cree par la perte de h, h, t, * (cf . § 32 b) . 
II import e de preciser le cas d'un groupe~initial cons, -f y. 

a) kb. cons. + y = cons. + iy en It. (cf . § 24 b) 

b) Cons. .+ y = Cons. + ey 

gya "plante" 

sya "noir" 

pyaz "oignon" 

zyat "beaucoup" 

nyal "plant" (§ 24 b) 

lyaf "couverture" 

c) Cons. + y = Cons. + §y 

myayi "tu viens" (§ 24 b) 

dya "les villages" = de-y-a. (lt.deh-ha) 

d) Cons. + y = kb . Cons. + ey = Cons. + ay en It. ex. 

xayal a kb . x eyal qui se prononce aussi xyal 
"imagination^. . . 



- 29 - 



§ 54- - Groupe initial ^Cons . + w resultant de 1' assimilation regres - 
sive de u, o~ 5 par w. 

a) kb . Cons. + w = Cons. + u + w It . 

dwazda "douze" 

swan "lime" (§ 32 c) 

b) Cons. + w = Cons. + o + w It. 

swal "question", etc... (§ 32 c) 

c) Cons'. + w = Cons. + 6 + w 

kwa = ko-w-a "montagnes" (It. koh-ha) 

d) Cons. + w = kb . Cons. + o + w = Cons.. + a + w It 

swar "monte, cavalier" 

jwan "jeune, brave" 

jwari "mai's" 

jwab "reponse" , etc . . . 

§ 55 - Croupe final repondant e une consonne uniqu e du It . 

a) kb. taft "chaleur, vapeur" pour kb. (et It) taf . • j 

b) kb. - e§t pour It. - e§ : baleSt "coussin". Voir le suf. d'abstr. j 
en -eSt T^rph. § 156 N° 25) j 

c ) Rarp; "gale" It. gar (It. gar-gin "galeux" d'oii ^g en kb . On | 
a garg-i "galeux"). j 

d) kb. -mb = ^m It . :bamb "grave (le son)", bamb "toit", domb j 
" queue ""Xd'ou domb a, dombal , dombal ) , somb "sabot" . . . On a a cote i 
de lam-dadan "se coucher" , lambidan "s 1 ecrouler" . . . On a kb. vulg. | 
lembu pour kb . limu "citron, limon" (tendance similaire en p§t) j 

•Vulg. kb . - nd = -n It . : 6am. and , yas amand ,. fand, golxand , j i 
j end , send 

kb. - ng = -n It. : awang "mortier" (It. hawan), gerang 
"lourd". 

§ 56 - Groupes internes (cons. + n repondant a une cons onne un ique 
en^lt . ~~ 

C'est dans Je kb • vulg* que l'ontcouve les exemples de cette 
tendance linguistique qui caracterise le pgt . 

a) vulg. entefaq "union" au lieu de etc efaq 

b) xarmand "meule (tas de foin, de ble...) It. x arman ; gendan 
"cueiTlir"" It. fiidan, kb. tandor "four" It. tanur, . vulg . ,-j andom 
"Gehenne" It. ^ah annom . La desin. verb. 2eme pers. plur. du kb. 
en (It. ed) semble venir de end. 



- 30 - 



c) kb. vulg. Yang "endroit creuse" pour kb . Yaud. 

d) Suf. -enga (Mrph.. §..156. N° 21) cor respond ant au 1. - ina. Vulg. 
manias "mouche" It. magas, vulg • bazengar "danseur" ( bazi-gar ) . 
Dans un parlef plua vulg. encore : s engret venant de la forme anglo- 
indi,enne de "cigarette", (tendance similaire en pst ) 

§ 57 - Chute du 2eme element d'un groupe final 

Dans quel que s mots tres usites les cons, apicales-predor- 
sales d, t, n suivies d ! xxne sifflante ou d'une nasale, tombent 
en finale et , souvent reparaiss ent devant une voyelle et princi- 
palement devant le suf. du plur". ^1 dans le c as des substantifs. 

a) Chute de -t : apres -f- : raf (t) , gof (t) . Apres-s : as "est" 
ras "droit" , " mas "yoghourt" , des (t ) "main" (et ses composes), 
d6 s'(t) "ami" , pos(t) - "peau" , region de X o s ( t ) . Apres x : sax(t) 
"dur" , wax "le temps, tot" (It. waqt) 

b) Chute de -d : apres -z- : moz "salaire", doz "voleur (d'ou 
dozi "vol", doza "les voTeurs ir JT Apres la nasale -n- : dan "com- 
bien" , ban "f e.rme" , go s pan "mouton" 

c) Chute de -n apres -z- : gaw-gawaz "cerf " . 

§ 58 - Modification du ler element d'un groupe 

a.;. \h . -bz- = -fz- Abzal (vulg.) " (prenom) It. Afzal 

labz (vulg.) parole, mot lafz 

b) -ws- =•■ -f s- awsar licou afsar 

aws&na ' " conte af sana 

-wz- = -fz- awzar outil afzar 

-w§- = -f §- kawS Soulier kaf& 

darawS alene darafS 

AwSar "(tribu turque) AfSar 

(Voir : cas d' assimilation - § 59 c) 

c) -ft- = -bt/bd kafta'r pigeon kab(u)tar 

zaft confiscation zabt 

Saftal trefle gabdar 

(Cf. § 36 b). 

d) -2d- ^ -Jd- gazdom scorpion kaj-dom 

a2da "18" hejda 

sa£da(vulg.) prosternation sajda 

Le 2 subsiste (cf .§400) devant d dans a£dar "dragon" It. 
a 2d aha / a 2 dar "" 

-ks- = -ts- aksa eternuement atsa 

c) -x<5- = -x§- baxc" la part baxS "partie" 

baxdidan faire don,pardonner bax§idan 

paxS bas paxs" "extension" 

laxSidan glisser laxSidan 



- 31 - 



■x6~ = -qs-(xS) nax<2 image 

-Yb-'= -qb- maYbul joli 



le kb • p_avra 



naqg (§ 4-5 b) 
maqbul (§ 44- b) 



"garde , 



d) Noter 

abouti a -ar- ($ 28 a) car on a den a kb . para 
I- (cf ."I 31) ■•- 



gardien" , It. p ahra -anr- n'a pas 

''dechire" mais a 



§ 59 - Assi mil ation et c ontraction 

a) kb. --b(/p_) pour It. f dans kab-gir "ecumoire", kab-ca "cuil- 
lere a pot en bois"... 



b) s equivalent a § + s dans risafed "vieillard" ( riS safed = 



as-son-e "de 



•sar 



"de la 



a barbe blanche), gg equiv. a s i + s : paSSodan "se retirer" 
La prep, az (Mr ph. ^ 126 c) devient as devant s : as^sar "des 
le debut, encore une fois", as-sob "des le matin", 

la part de" , etc... Elle devient a§ devant § : a§- 

veille" , etc... Assimilation a distance : S ostan "laver"(lt. 
go s tan'), sekeSt an "se casser" It. gekastan , g estan " ' 
1^ • rie-sastan, sab as "bravo !" jt ." gad-bas , besnas 

1"^ • "beSnas, &e __ 

sonore : tazbe "cnapelet" (de tasbih.) , AzY'ar (prenom) vulg . 
AYzar pour AsYar . 



" s 1 asseoir" 
'connals !" 
"devant une 



c) kb 



-wg- = -fg- 
-wY- = -fY- 



lt . awgar "blesse" (legereaient) 
awYan "Afghan" 



It 



af gar 
afYan 



d) -mw- se contracte en w dans awar "pL.t", bob en b dans ban 
(Mrph. § 146 d) "pose". .11 y a assimilation de points d'artlcu- 
1 at 'ion dans le prenom Jamb as (de ^an -baz) ; le groupe -nb- de 
n an-bay "boulanger" pre sent ant une dissimilation dd mode d' arti- 
culation par rap. au gr . nw du It. nan - wa(y ) a subi une assimi- 
lation quant au point d' articulation isour devenir -mb- : narabay 
(cf. § 55 d). 



(Remarquons en passant que Je groupe It. -mb- est souvent trans- - 
crit -nb- " Nun+3a " etent donne les regies de 1' orthographe et de 
la phonetique arabes) . 



e) t pour d + t dans 

xortar "plus petit" 



"pire" , 



zutar "plus vite"... pour t_ 
Dans les mots comme 



_+ 1 1 batar/battar 
mena-dar "recon- 



naissant""Tlt. mennat-dar) , budo z "fabricant de chaussure" 
(" boot"-doz ) la langue conserve integralement les suf . dar, 
doz et c'est le t qui tombe« 



f) Cas de contractions isolees 
passer par -tg- dans pa£a "roi" 



le 
It. 



kb 
pa 



~asah. 



"5." = M~ It • Q.ul a clu 



Noter le cas - rare - de i'assim. de s par 1' occlusive 
k dans kagkol "ecuelle des derviches" , It. ka|kol. 

g) Le -j. final de painq "5" est assimile par la coi sonne qui le 
suit dans paingta "5 unites" It. pan,-j-ta. Dans la majorite des 
cas ce -i tombe devant les consonnes : joaiznafar " 5 personnes" 
pain-roz "5 jours", pain Sambe "Jeudi", P^ln^b^adara "les 5 fre- 
reF~~^8.±n-x wara "les 5 soeurs", etc... -n subit a son tour 
1* influence de la consonne qui le suit. 



i. 1 



- 32 - 



h) En effet le phoneme n n'est pas articule de la meme fagon au 
debut de la syllabe Cjue"~i>rsqu' il est suivi par une consonne . 
Celle-ci exerceune influence sur n ; ex. groupe -ag- . Le lecteur 
retablira le mode et le point d' articulation de n [dans "Jss grou- 
pe s comme ng, n^, nV, nt, nd, nc, etc...)? ce <l ue notre transcip- 
tion ne precise pas. 

i) kb . 1 + cons. lab. = r + cons. lab. It . : 

kb. Yalbel tamis It. Yarbal 

- kb.vulg. dalbar la Cour,l' audience" darbar 

kb.vulg. dalbaz acrobate dar-baz 

kb. solfa toux sorfa 

xolfa pourprier xorfa 

balf (rare) neige It. et kb . barf 

Hoter cette meme modification devant l'apicale -t dans 
xalta "sac de toile" It* xarta et devant le velaire -n dans tal xan 
"mures seches en poudre". 

j) kb. -gb- = kb. - It : le preiiom Agbar , t agb ir (de la priere 
rituelle). 

k) Assourdissement du dernier elem. de certains groupes : xarff 

"depense" It. xar.j , kesp "metier" It. kesb (le groupe -sp- est 

frequent en kb . : asp , gasp , etc... et aussi nesp "moitie" It. 
nesf , respan "corde" lt» resraan) . 

1) .le k final de yak "1" devient -g devant une voyelle : yag 
ad am "une personne" ; devant r : yap;- rang = y ag-raqam "d'une 
seule fagon" ; devant 1 : yag-la "a un seul pli" ; devant n : ■ 
yag-nan "un pain" ; devant -m : yag-ma "un mois" ; devant 1 : yag 
3" ay "ensemble" ; devant d : yag-dnna "une unite, une piece" ; 
devant b : yag-bar "une f ois" . 

Le -k de yak est assimile par les consonnes post-dorsales 
et velaires qui le suivent : devant le yak kas "une personne" 
devant g : yaggol "une fleur" ; devant a, : yaqqeran "un qeran" , 
yaqqadre "un peu" ; devant x : yaxxan a "une maison" , yaxxel "un 
groupe" ; devant Y : yaYYar "un trou, une grotte" . 

Noter xonox-xordan "avoir froid" ( xonok "froid"). 

m) Spirant i sat ion de -a_ devant apicales et predorsales sourdes. 

kb.wax(t) le temps, tot It. waqt 

naxt . au comptant naqd 

arax<5in bonnet de femme' araq-din 

maxsad but maqsad 

raxs, . danse , raqs 

noxs ? noxsan desavantage noqs 

taxsir manquement taqsir 

naxs (§ 58 c) image naqg 

E° 60 - Geminations 



a) La gemination n'existe guere dans le kb . si ce n'est 
dans le cas des consonnes liquides. Les mots d'amprunt etranger 
perdent leur gemination dans la langue parlee. 



- 33 - 

II y a cependant une gemination "expressive" (ex. Mrph. 
§ 119 a, 14-2 c, 145 c) merne pour les consumes initiales dans les 
termes injur ieux comme ssag "chien !!" arrdmi ! "fils naturel !" 
(It. harami) 

b ) ££ : §£ra "scie", parr a (Mrph. § 1% E° 7), barra "agneau" 
tarra "genre de courgette", darra "vallee", dorra "sorte de fouet" 
Sorra "hernie inguinale", zarra "parcelle, atome", korra "poulain" 
karra "bracelet".,. 

On releve aussi parres, borres, Yorres (Mrph. § 156 N° 24}. 

Jonction de mots : sar-re za "debordement" , sarregsta "orga- 
nisation", etc... 

c) 11 : polla "grains de mai's grilles", della "40 jours (d'hiver)" 
zella "fatigue", kail a "tete"... pol l, "bicarbonate de soude", 
molli "raifort", te lli "rate", selli" "gifle", kol li kadan "rincer 
Ta~bouche", kelli "cie" . . . Groupe -1_- devenu 11 : xell'at T talla t . 

d) Les autre s consonnes : tanna "le corps" (tor ph. § 156 B° 7) 
gamma "poignard" , katta "groin 7 , Sotta "fane", gotta "souiile" 

L' accent d'insistance a joue un role important cans la gemination 
et la chute des cons, finale des demonstratif s issu , ussu , eqqa , 
geqqa , etc.. .(Mrph. 115 c, d, e) (voir aussi$59 1 et 68 b) 



§61.- Interversi 



ons 



a) La plus large partie des interversions interesse les emprunts 
arabes. Elles ne se trouvent (sauf : .jolYat , golf , palta ) que 
dans la prononciation vulgair>v et enfantine. Ex. : 

b) dol "seau (pour puiser 1' eau dans un puits)" suppose une forme 
»daul (cf. § 6 d) (ar. : dalw) . qalin-e mawr "tapis de Merv" 
ayrati "provisoire" It. ariyati , " dayra "riviere" It. darya, 
darya "tambour de basque", It. dayCeTra ," jolYat "yogctmrt" It. 
.joYrat , golf "cadenas It. qofl , tel f "enfant", It. te_fl, pa lta 
"marche" It. pat ila / fatila , pantus "plateau" kb . patnus , mofti 

■ "le mufti", boqra "voile de femme" It. borqa , nazm "pulsation" , 
It. nabz , noxsa "ordonnance de medecin" It. nosxa , rosxat "per- 
mission, liberie" It. roxsat , le prenon AYsar pour AsYar . 

c) Nous avons deja vu les formes kb. qui supposerit d'anciennes 
interversions : parez venant de pahrez (It. parhez ) , sob venant 
de sob-b (It, SQbh) ('§ 29 »'° 11)- 

§ 61 bis - Metatheses 

Les phonemes qui changent^de place se trouvent a distance 
kb. camp ' " " " "* " " *~ 



"carac 




me.jaz 



- 34 - 



SYLLABISiVE ST ACCENTUATION 



I - LA SYLLABE 

Mous nous cont enter ons de donner quelques exemples ca- 
racterisant les di ferences qui resultent des modifications 
phonetiques du syllabisme kaboli par rap. au syl . litteraire . 
Sous etudierons, d' autre part, sous ce meme titre , l'abregement 
de mots tres usites, ce qui nous permettra d'eviter des repe- 
titions des exemples cites. 

§ 62 - Ef fets de l a perte de I' aspiration 

a) Modifications phonemiques et diminution du noinbre des syl- 
labes d'un mot. ex. : 

kb . del It . de ..hel 

pal-wan pah. la-wan 

sayb sa.heb 

qay.da qa.fce.da 

kes.tya kes.ti.ha 

ay-na a.yi.na 

ayn.gar a.han.gar 

on.dwa hen-du.ha 

6 UC * • • 

b) Modifications phonemiques et conservation du nombre de syl- 
labes. ex. : 

kb. Ma-mut It. Mah.mud 

ga.war gaw.har 

Ma. Sad MaS.had 

pa.rez par-hez 

jo. ma jom.ta 

qo»-ran qor.^an 

§ <°3 - Effets des assim i lations, co ntra ctions, etc... 

a) Modifications phonemiques et modification du nombre des syl. 

kb. is.sa.mad "il est venu par ici" au lieu du.kb. ..is. su.&nad 

~~ r -~- It. Si-ni|si*(§ 17^ a) 

ce.§e m cesm § 51 ;cf.§ 73 a) 

to - x ° m toxm .. cf.§ 73 a) 

es.kam 

raf .taan raf .ta.and (Mpr.§145 b) 

rob.ruy ru.ba.ruy 

po.les.ya . pu.le.se. yah 

b) Modifications phonemiques et conservation du nombre des 
syllabes (voir § 59) 

kb. pa. da It. pad.gah 

a «war ham.wSr 



35 



kb. pai .na.f ar 
ri . sa.f ed 
ya . qad.re 



It. panj .na.f ar 
ris .sa ..fed 
yak. qad.re 

etc 



§ 64 - Abregeme nt de mots tres usites - Chute de sylla be. 

II s'agit des abridgements plus import ants que ceux prove- 
nant des assimilations, contractions, chute de consonnes, etc... 

a) Le radical du present des verbes : 

It. raw- 
gaw- 

goy- (^rph. § 146 c) 
awor- 
tawan- (aussi radic. du pret.) 

b) On expliquerait par une sorte d'haplologie : 



aller 


kb. 


r- 


devenir 




g- 


dire 




g- 


apporter 




ar- 


pouvoir 




tan- 



kb. daqa 
baxdi 
xodan 



mi nut e 
pourquoi 
Dieu sait 



It. daqiqa 

kb. baxc-e-<5i (§ 58 c) 

It. xoda-dan-ad 



c) Notons ban t jan "aubergine" pour it. babenn_an - Chute de la syl- 
labe ay_ dans bar- e "pour" It. ba-ra-y -e ; chute de - wa- dans 
l'adv. de temps taxta "d'io.i jusque la 77- ((de. ta-waqt-(hya T). Abre- 
gement et contraction dans lajonction de mots (Mr ph. § 16? bis c) 
madar-andar . a donne t mandar puis (palatalisation de voy. § 20 b) 
mayndar "maratre" . Le~~It_. na-ensaf a donne na.ysaf "inequitable". 
Le kb. camp, ane "n'est-c.e. pas" vient du kb . an-ya-ne (ltmt. 
"oui ou non ?"yT Le kb . ma 61 me-danom est abrege en ma£em "je 
nfen sais rien, je 1' ignore "Tchute de syl . a la fin du groupe 
phonetique) , etc... 

§ 65 - Role des particules et p reverbes et des th em es verb, dis - 
syllabiques 

La prefixation des partic. me - (qui devient me-) na, be/bo 
permet une nouvelle coupe syllabique confcrme a 1' instinct pho- 
nique de la langue : le nombre total des syl. reste le meme 
(voir lirph. §§ 142 d, 143 f, 152 e). 



voy. 








1 

| 


a 


f arayi 


taefrayi 


befrayi 


1 nafrayi 


a 

.0 

e 


t^casi 
gozari 
genasi 


me tragi 
megzari 
mesnasi 


betragj 
bogzari 
.besnasi 


1 na tragi 
nagzari 
nagnasi 



»••/••• 



- 36 - 

II. - LES ACCENTS 
§ 66 - L' accent d'in tensite 

a) L ! accent principal n'est pas tres marque dans le icaooli qui 
compare aux parlers per sans d'Ouest est prononce avec une cadan- 
ce plusrapide et plus "unie". C'est la derniere syllabe pronon- 
cee du groupe phoneti x ue qui cnaque fois porte 1' accent : ex. : 
SAR, saRAY , sara-SAR , baraBAR, barabaRI, etc... 

"b) L' accent d' insist ance peut ne oas tomber sur la derniere 
syllabe- ex. : accent emphatique : BA.r-a.-ma.da ya 
IifA--B.ra.ma.da "est-il sorti ou n'est-il pas sorti ?" ; accent 
affectif : BA.ge s mord "son fils est mort !" 

§ 67 - L' ac cent d'int en site et les suffixes 

a) La plupart des suffixes portent 1' accent d'intensite dgs mots 
auxquels ils se rattachent : garmTAR "plus chaud" , go lZAR "jar- 
din de f leurs" , mordaNI "qui doit rnourir" , geryaNOK " pi eurni chard" 
marda NA "masculin, viril" , etc... Kotons surtout le fait^quela 
terminal son da plur . porte 1' accent d'intensite : dar a xTA "les 
arbres" . II en est de me\ue des desinences DAN et TAN des infinitifs. 

b) Les suff. enciiti-jues , ne prenant pas 1' accent d'intensite 
des mots dont ils forment la derniere partie . 

1) La postposition a/ra mar quant le complem. d'obget (Mrph.§127) 
on a SoTO R a did "il a vu le chameau" , naLAra Sonidom "j'ai en- 
tendu le genii ssement" . II en est de meme~pour~^Era "pourquoi ?" 

2) Les suffixes possessifs -em,-et, -e§ . . * 
p_aDERem "mon pere", RUYe § 75UY^~" son visage" 

) L'eKafat : paDARe -raa "mon pere", R Uye u "son visage" 

4) Le e/e d' unite (wa&dat) : ci MARDe-bud : "Quel homme il etait ! " 
( marDI signifie "virilite , bravoure ,, J.- 

5) Le e/e deterudnacif (esarat) : KASe ke "celui qui"... 

6) Le suffixe vocatif xoDA -ya i! Seigneur !" 

7) La conjonction enciitique o "et" : zaMIN-o-asman 

8) Desin. preter. : dawldom, etc... 

§ 68 - L 1 a ccent d 'intens ite e t les pr everbes 

a) Les particules (ivirpii. §§ 142, 143, 152) portant 1' accent d'in- 
tensite de la forme verbal e : la particule be/ba : on a BEdan 




b) L' accent d'intensite de be/bo entraine , ]orsqu'il s'agit 
d'un imper. ou d'un subj. que l^orateur exprime avec insist ance 
une forme geminee de la consonne initiale du rad. verb. 



•5 



- 37 - 



BEDDawan "qu'ils courent !", BQPFar "vole !". D' autre part on a 
GOMMeS ku "laisse-le !" (littnit. : fais-le disparaitre) . 

c) Les preverbes (Mrph. § 154- b) bien que faisant corps avec le 
nouveau theme verbal qu'ils forment, conservent 1' accent d'in- 
tensite au debut du mot. On a BARamadan " sortir", DARamd an 
"entrer", FARamadan "descendre". 



§ 69 - L' accent musical - L'intonati 



on 



Les differents sentiments et etats psychiques (simples 
constatations, etonnement, mepris, etc..) s'expriment par les 
differences melodiques (differences moins frappantes que dans 
les parlers persans d'ouest). Ex. de types d 1 intonation : 

1°) - "La pluie tombe" 



ba.ran.me.ba.ra 
2° ) - "II recite sa legon" 



sa.~ba.qe.xo .da. me. xa.na 
3°) - " Je ne veux absolument pas !" 



ma .bi .xi .na.me .xa.yom 
4°) "Desires-tu du the ?" 



<5ay.«de .let .me .sa 

5°) - "Les gens, tous, lui dirent : viens ! viens ! : il ne 
vint pas." 



mar.do.ma.kol.gof .ta.neS .bya.bya.na.mad 



-38 - 

D - EMPRUNTS ETRANGERS 



Nous etudierons successivement 1' adaptation phonique des 
mots arabes, pa$to ? hind oust ani en kt> . 

En traitant des mots venant de 1' anglais , nous parlerons 
aussi des mots, tres peu nombreux, venant *s autre s langues eu - 
r opeennes . 

La dialectologie historique turque et l'histoire de 1' in- 
fluence des differents parlers- turcs sur le kb . ne nous sont 
pas suff isamment connues pour nous permettre d'etudier 1' adapta- 
tion des mots turcs. 

L ; auuBxxt d : intensite est tou jours reporte a la fin du groupe 
phonetique. x _ L . ARABE 

§ 70 - a) La prononciation savante elle-meme n' observe les regies 
de la phonologie arabe que lorsqu'il s'agit de citer une phrase 
ou un passage arabe. 

Les cas d' adaptations phoniques des emprunts arabes dans 
la langue parlee sont plus nombreux et plus caracteristiques. 
Sous en avons dej£ rencontre plusieurs exemples ; ceux-ci com- 
pletent les donnees presentees ici sous ce titre. 

b) On observera au,j o ur d ' hui , dans les parlers populaires arabes 
de 1' Iraq, la Syrie et l'Arabie, des caracteristiques phoneti- 
ques - non conformes a la phonologie classique - que l'on retrou- 
ve souvem: chez les autres peuples de l'Est et du Nord dans les 
emprunts arabes de leurs langues. Des etudes speciales sont a 
entreprendre pour trouver les "deformations" phonetique s qui 
sont effectivement dues s la prononciation des persanophones. 

§ 71 - Voyel l es et di phton g ues 

a) Ex. de dissimilation de timbres vocaliques : f esat "immorali- 
ty" (ar. fasad), ne.lat "salut" (na.jat), nezafat "proprete" 
( naza fat), xyal / xeal ^pensee" (xay§l)'. . .. Abr element et assimil. 
a distance de voy. : malo m "apparent" (m ailum ), xaltom "trompe" . 
(xartum) 

b) Apparition de majhuls : aros / aros "la mariee" (tarus) . Apres 
chute ^de h, £, _^ en final : on a -g pour -ifc dans tazbe "chape- 
let'' (at. taooly) , t arabe "prieres nocturnes de Ramazan" (tarawih) 
-e pour -iT dans le prenom Same ; -6 tdout -uh dans makro "(reli- 
gieusement) blamable" ; -6 pour -ut : loro "debut", etc... 

c) Conservation des diphtongues (voir § 7 c et S 8 c) 
§ 72 - Les consonnes 

a) Consonnes apicales et predorsales : le tAdevient t : ex. : 
talag "divoree" , etc... Le ^devient s : eX. : saf, saf, sur at . . . 
Be meme s aboutit a s : ex, sabet, miras, m esl-e "comme".. . Le & 
z. donne izr : zarf , zolm . . . z repond aussi I z arabe*-* zarar, qazi 
Tarz, wozu (voir pourtant le mot taYada, § 4-6 b) et zirepond a — 
Z : zat , zarra , . . -= 

Les me*mes traitements se retrouvent dans la prononciation sa- 
vante traditionnelle . 

/ 
. • • • / • • • 



- 39 - 



b) Except ionnel.lement le aiarabe a donne £/d'(§ 39 a), le a*% don- 

ne t dans wulg. matal "proverbe" 

c) Conservation de £ (voir § 43 a) 

d) La chute de h,~ h_, _, _ (voir §§ 25 b. 32) affecte le vocalls- 

me du kb. On a bay. "prix" (ar . bayt), was "possibilite , le pouvoir" 
(ar. wasj, "etendue"), gam "chandelie" Tsamt ) , ,jam "ensemble" et 
les (autres) consonnes des- emprunts arabes sont done conservees. 

L' effort pour une bonne prononciation du h£arabe l'a par- 
fois^spirantise (principalement dans la camp.) en x : les prenoms 
Raxman, kb . R aman (It. Rahman), Maxmad, kb . Mamad Tit. Mohammad)... 
On a xina "henne" pour IT". Kena, ma zaq (§ 45 a) "humour"' pour — 
mazah. . . ■ 

& 73 - L es groupes de cons onnes 

/tres abregeea 
Des mots tresusites peuvent etre dissocies par des voy./ ' ' 
dont le timbre est determine par des tendances d' assimilation vo- 
calique (§§ 18, 63) 

a) kb. 3ok°r merci (a Dieu) arabe Sokr 

ok°m ordre hokm 

om°r age £omr . . . 

b) fek^r pensee fekr 

zek e r invocation gekr 

c) Les mots du type Fail deviennent Fafcel et non Fata l : . 

ad e l justice adl 

aj e r recompense ajr 

sab e r patience sabr 

am e r ordre amr 

aqel raison aql 

xat e m . fin xatm. . 

On a pour t ant; qadar "estime" = qad e r (ar. qadr ) . 

d) La coupe syllabique est : o.k°m , fe.k r , a.d 1 , etc... en kb. 
tandis que 1 e's mots sont mono syllabi que s en arabe. 

la voy. d' insertion du Kb. devenue -inutile disparait lors- 
que ces mots sont suivis d'une d'ezafat ou d'un pron. posses, 
suffixe : okm-e tu "ton ordre", aql- et "ta raison", fek^et "ta 
pensee" (coupe syllabique : ok.me-tu , aq.let , fek.ret ) , etc. . . 
II en est de , erne lorsque le mot est suivi de la postposition -a 
(Mrph. § 102, 127) amr- a ba-,iay kad "il executa 1" ordre", ou du 
e d' 1 unite : qadr-e "un peu" , ou du suffixe -i (Mrph. § 156 Nos- 
T, 2) : omri "a vie" (coupe syllabique : am.ra , qm^ri) , etc... 

§ 74 - La gemination (taSdid) des mots arabes n'est pas observee 
dans la langue populaire. 

a ) kofar "les infideles" (ar. koffar), mqzer "dangereux"(ar. 
moz'z er^r etc... , ■- 



- 40 - 



b) lotons e 11 a-b ay-la "apres tant d" artifices et de difficulties" 
(It. frila -ba-frila j ella "a peine, au maxima:"", (cf. 11 § 60 c) 

§ 75 - L' accent d'intens ite est reporte a la A fin du groupe phoneti- 
que : ex. xaLA "tante (materneile)" (ar. XAla ) , etc... Les excep- 
tions font partie du langage des lettres : L Aken et AMma "mais", 
BAle* "oui (de politesse)" ... . 

II - LE PA$T0 

§ 76 - a) II - -s'agit d'etudier ici, non les emprunts anciens - qui 
sont souvent difficiles a reconnattre - mais 1' adaptation phoni- 
que en kaboli des termes officiels du p§t que le Gouvernement a 
fait introduire dans la langue courante depuis la fin du XlX^me 
siecle . C'est entrd 1940 et 1950 que la plus grande partie de 
ces mots a ete publiee et r endue officielle par l'Academie Afgha- 
ne, Pa§to Tolana. 

b) Nous allons voir que 1 ' adaptation phonique de ces mots "en- 
seignes" aux habitants de Kabol n'est pas conforme aux "oppo- 
sitions" du pgt et du kb., c'est-a-dire p|t dz face a kb. j_ (ex. 
noms de lieux : J adran , Ja.ji ) , p§t t£> repondant au kb. c. 

c) Les deformations sont plus importantes dans la terminologie 
militaire formant la partie la plus ancienne de ce vocab. offi- 
ciel : gay-xa-gur "regardez b droite !", pgt say-xwa-gor et 
surtout gapor-zai "marquez le pas !" pgt pss-par-dzay ( ltmt . 
"pieds-sur-place") . ' ~" ! 

§ 77 - Les voyelles : 9 est remplace par a et le dipiit . By_ par ay_ 

§ 78 - Les consonnes 

a) kb« s = pgt ts kosai "sorte de manteau en laine" (kotsoi) 

z = dz lost-zay "centre d' enseignement (du soirl 

(lwsst-dzay) / 

Ce traitement se retrouve pourtant egalement dans oertains dialectes/ 

b) kb. s = pgt s pastun "Pachtoune" (pa§tun) du Pf* 

gonzay "ecole" (sdwan-dzay) 
saYalay "monsieur" (§aYaley) 

Ce traitement est du s 1' influence de la pronam.deQandahar . 
On peut avoir kb . x = § pst sous 1' influence (aujourd'hui gran- 
dissante) des parlers "de l'Est" (Magreqi) 

c)"kfc>. 2 = 2 pgt .ze2an-tun "maternite (clinique)" 

Pa§tun-2aY "Voix Paciitoune " (Norn d'une revue) 

Sous 1' influence Magreqi on peut avoir g face au pgt. | 

d) Le J cerebral est prononce n ; r. devient 1. 

e) £ et 4 deviennent t et d comme dans bs emprunts ndiens (§ 73 a) 

. . • / • • • 



_ 41 - 



§ 79 - a) Les v groupes de consonnes qui se conservent s'adaptent 
au.kb. : \ezdi ,: tente de zomade" devient Ye Mi (cf. § 58 d) etc... 

b) D'autres groupes de consonnes sont dissocies soit par une 
voyelle intercalaire comae dans marastun "Centre de Bienf aisance" 
(mres tun ) soit a l'aide d'une voyelle ixrcthetique : nesan-e 
estor "Medaille d 'Etoile" . . . " 

§ 80 - L' accent d'intensite ( sur 1 ; avant-derniere syllabe en p§t) 
est report e sur la derniere syllabe. 

Ill « EINDOUSTAMI 

§ 81 - im cours des derniers siecles "ot par suite de 1 ' importance 
des relations afghano-indiennes dans divers domaines un nombre 
relativement grand de mots indiens (d 1 origine hLndi panjabi, lahnd$, 
urdil,etc) ont ete empruntes par le kb . - de uieme que le persan 
d' Afghanistan a fortement influence les langues du N rd de 1 ' Inde . 
Nous continuons s appeler Hindoustani (ind.) la lingua franca qui 
est devenue, a l'epoque de la domination musulniane , la langue des 
affaires des centres urbains du Nord du Semi-Continent. 

§ 82 - Les voyelle s : le -a final devient -a en kb. : coiume sida 
"tout droit" (de sidha ) , tika "engagement de paiement" (de ^hika) 
mela "f§te champetre", kadca "fade, sans gout", ba,ja "heure"" 
T¥ 125 t>is), cuna "chaux" , b any a- gar "epicier". 

Les diphtongues e£ et _q^ redeviennent ai et au en kb. 
ex. : ind. co w khay est en kb . " § awkat "cadre"... 

§ 83 - a) Les consonnes cerebrales t et d se simplifient en t et d 
lota "cruchon", rot - "pain sucr e " , "kotwal "prefet de police"7 dolT 
"litiere", etc..,. II en est de meme pour des mots venant du p"^E 
(§ 78 e) : tot a "morceau" , tolai "escadron", Region de Katawaz , 
gond "clan, bande", day/1- "maniere", doda "pain de mai's" , Dakka ,etc . 

b) Le n_ disparait dans cauri ,; chasse-mouche" (ind. caunri ) , paka( l) 
"eventail" (ind. pjiankj J "devient ng dans bangs "bambou" (ind. 
bans ) . i\ T oter samal kadan "veiller" ^ind. sambhal>.wRelevons 

c and- mar i qui a donne kb . Sarv/ari ka dan "fusTTTer" . 

c) r. devient generalement r : kecri "sorte de plat de riz" 
indT khi <*yi , garyal "cloche" ind. g ayyal , sarak "route", karra 
"bracelet'' ," ind. Kara, ,jor "prepare, parfait, en bonne sante" . . . 

On peut aussi avoir d pour r, : gadi^ 'voiture (& cheval)" 
ind. gari, godi "poupee", etc... Eelevons tarangan "filet en 
corde pour transporter le foin" face a ind. taraa gar . 

§ 84- - Desaspiration des occlusives aspirees : exemples : 

a) kb. p = ph ind. peka insipide (pika) 

b = bh Bagwan (divinite) (Bhagvan) 

t = th tana poste frontiere (thana) 

t = th tik ' exact, precis (thik) 

koti batiment (vulg.) (ko-fchi) • 



On a pourtant en Lahndd : (l) pakha* - ( 2 ) sabMl/sam^l - (3) gfid'i 



- 42 - 



kb. d = dh ind. dum bruit qui court (dhum) 

d = dh . dandora " " " (dhandiiora) 
<5 = ch <5auni baraquement (Shauni) 
j = jh jalaka etincelle, clin (jhalaka) 

d'oeil 
k = kh sakka de me* me pere et](sakha) 

mere, germain > 
<5auki chaise (chaukhi) 

lak 100.000 (lakh)... 

g = gh gari heure (vulg.) (ghari)... 

b) Relevons le cas-de l'ind. metha-i qui a donne kb . met hay i 
puis metyayi (§ 32 b) "genre "de sucrerie" . . . (Lahnd& : mitthSalJ 

§ q£ - terte de gemination : ex. dakar "tour, rond" , ind. Sakkar. 
Rares sont les cas de conservation de la gemination des consUnnes 

§ 86 - Ex. d 1 interversion : <*elp-ak "sandales" (ind. 6 appal ) ;' 
ex. de metathese : giq -o-poraq """cris et clameur" (ind. pokar ) . . . 
Dissociation du groupe initial : kb . morg "piment" repondant a 
ind . mro6 .... 

§ 8? - L' accent d'intensite reporte a la fin du groupe phonetiqus 
ex. : dandoRA ind DHANdhora - 

IV - L' ANGLAIS 

§ 88 - a) La langue europeenne qui a fourni la grande majorite 
' des mots d'emprunt au kb. est l 1 anglais ( tr e s s ouy ent par _ l'inr 
termed! air e d e l'ind .) On note quelques mots venant du russe 
(transmis par les peuples d'Asie centrale) et du francais (trans- 
mis par les Persans). 

L' etude phonetique - et semantique - de la grande majo- 
rity de ces' mots d'emprunt presente done une complication par-.. 
ticuliere : souvent cen'est pas une forme proprement europenne 
qui est adaptee au persan ma is une forme deja adaptee -et quel- 
quefois profondement modifiee - dans une autre. langue pariee 
de 1' Orient. 

Ce n'est que depuis un quart de siecle environ qu'un 
certain nombre de lettres de la Gapitale font des emprunts 
directs aux langue s europeenne s qu'ils connaissent. La.'pronon- 
ciation de certains emprunts nouveaux differe d'ailleurs selon 
l'orateur et la langue europeenne qu'il connait . 

b) L'Inde a donne e 1' Afghanistan la plus grande partie&s 
emprunts europeens que nous etudions. Des mots comme but " boot" 
(chaussure) semfelent etre d&finitivement integres dans le kb. 
tandis que, par ex. : apre§an "operation (chirurgicale)" est 
remplace de plus en£lus par amalyat (ar. tmaliyat ) et feSan 
"fashion" par mod "mode", etc... 

c) L'Inde a aussi transmis au kb . des mots d'autres langues 
europeennes (portugais prmcipalement) i bamba "pompe", fita 
"ruban", anw§.ri "armoire", baranda "veranda" , ii] £m "vente 
aux encheres" (portugais : leilao , ind. actuel : nil am ^ .' 
plus frequent que Iil£m .)o 



- 43 



d) Nous verrons que la plupart des deformations de mots d'emprunt 
anglais sont dues a 1' influence de la prononciation indienne. 



ejt 1' etude . phone ti que ne 
i' 1 origine exacte de tous 



de decouvrir 
origine russe 
de samawar (vulg. samawat) "samovar" est par ex. certaine ,conime 



nous per met pas toujours 
cesmocs europeens. L' 



1' anglais 
"paquet , 



depatnus "plateau" ; posta "poste" qui semble venir de 
post mais.. influence par le rusge pocta ; notons pakat 
enveloppe", lamp a "lampe (a pet role)", kamp "camp"... 

§ 89 - Dissociation de groupes consonant! que s des mots provenant 
de diverses langues europeennes : 



celle 



romatez m 

masmarezom 

akt°bar 

nawamb ar 

desambar 

telgeraf 

bors 



rhumatisme 

Mesmerisme 

octobre 

novembre 

decembre 

telegraphe 

brosse 



Farans(a) 

pr a pagand 

t a raktor 

geraia 

pel an 

Setalin 

seport 



France 

propagande 

tracteur 

gramme 

plan 

St a line 

sport 



Relevons :vulg. : Estalin, Esport.. 
§ 90 - Vocalisme des emprunts anglais : ex. 



a) kb. i 

e 



a 



o 



ai 



au 



mi tar 
sarket 
ketlak 
baysekel 
tegar 
nekar 
nekabanka 
enkam-tax 
baks 
kamesan 
f arnic'ar 
kal<5ar . 
otal 
sestam 
kapi 
lari 
kalar 
daklet 
motar 
kot 
gol 

fot-bal 
lor op- 
lain 
fail 
tair 
baik 
gais 
Alaind 
konain 
paund 



de meter (compteur d ' eldctricite) 
circuit 
catalogue 
bicyclette 

tiger (bulldog) (ind. te^gar) 
knicker 

knickerbockers 
income-tax 
box ("valise") 
commission 

furniture ("mobilier") 
culture ("civilite") 
hotel 
system 

copy (panjabi : kappi) 
lorry \ "camion") 

collar ("col de chemise" ) (pan j . :kal.ar) 
chocolate (panj . :e : a\k:6le , t/c : akle't) 
motor ("voiture automobile") (pan;j. :mdtar 
coat ("manteau") 
goal ("but" au foot-ball ) 
foot-ball 
Europe 

line (rangee de soldats) 
file ( " " ) 

( pneumatic )-tyre 

back("arriere" au foot-ball* hind. $? 
gas ("lambe e gaz") J repond a 

J l'ang. a 



Holland 
quinine 
pound (livre anglaise).. 



dans 'taan" 



b) Assimilation de timbre vocalique : ex. 



kiliwat "kilowatt" 



- 44 - 



§ 91 - a) On a modification complete des consonnes : waskQt-bal 
"le basket", vulg. lot "(bank>note" , vulg. lam bar "number", 
set "shade (abat-jour)" (Of . § 49 a) 
~~~~ ipanj «si mett 

b) n devant d, t et g (cf. § 56) .: noter vulg. pesen / pesend 1 ' " 

"pencil" . Par contre sement "ciment" est souvent prononcer semet ./ 
Relever : peng "pin" ('epingle") , vulg. sengret au lieu de segret 
"cigarette" . 

§ 92 - Cas de metatheses : vulg. ler "rail" ("train"), vulg. lor 
"roll" ("rouleau compresseur") , falalain "flannel'^panj. : falalan) 



§ 95 - ^es abr 
import ante et 
epo^ue relat 
baysekel 
waskat 
tul 

alekain 
laltain 
eStabri 
pancar 
pala*s 
gales 
tekes 
rapSt 



egements etles diverses corruptions sont parfois 

complexes - surtoufc pour les mots empruntes a une 
ivement ancienne : notons e titre d'ex. : 



bicycle 

waist-coat ("^ilet") 

twill 

hurricane (-lantern) 

lantern 

Strawberry ("f raise" ) 

puncture ("pneu creve") 

pliers ("pinces") 

garters /gallowses (?) 

ticket ("billet") 

report 



pan;?, 
panj. 
panj. 



bi£sikal 
waskat 

tul ' 



panj 

panj, 

panj 



galas 
tikas 
rap&t 



Ce dernier mot (qui a donne rapu-di "espion') est de plus 
en plus remplace par rabor "rapport", forme franco-persane . 

L' attraction et la confusion -meme sans base semanti que 
jouent un role important dans les emprunts tres usites. Noter 
koroSnil "crochet needle". Relevons aussi le mot.kb. du XlXeme 
siecle Kamnari (Sir Louis) Cavagnari, representant anglais mort 
a Kabol le 3 septembre 1879. 

§ °A - L' accent d'intensite porte a la fin du groupe phonetique 
ex. : ,j anwaRI ind. JANwari "January". 



E 



MODIFICATIONS PHONETIQUES ISOLEES 



I - ATTRACTIONS FAROjSYMI'JUES - CONTAMINATIONS 



§ 95 - 

Mot kb. vulg . : 

zyafa "en trop" 
wasla "arme" 
aaqaw "porteur d'eau" 
qaydar-e "egal a" 
xasak "punaise" 
arkara "gymnasium" 
korti "veston" 



venant de :. 

zyat (zeyad) 

(asleha) "arme" 

saqS 

qayde (qateda-e) 



influence par : 

ez'afa "en trop" 

wasila "materiel, moyen" 

-aw "eau" 



qadar (qadr) " quant it e" 
xaz-ak "qui penetre" xas-ak "petit brin" 
akara (ind) (h)ar-kSra "utile a tfcut" 
coatee (angl.) korta (habit , chemise) kb. 



45 - 



Commo en ind. karrtai l de "colonel" et celle de .jarnai l 
"general" se sont inf luencees reciproquemenc ; armunya veut dire 
aussi bien "harmonica" qu' "aluminium" ; g osna " qui a f aim" (1*. 
(It. goresna / goran a) est influence par to sna "qui a soif " . 
L' "anrieau noir" des prisonniers, qara-FoYra en turc , a donne' 
l'onomatopee copulative (i^rph. § 163) Yarab-£-Yo-eab , etc... Noter 
kb* .Yadud. "glande" (pour l'.ar. Yodda, plur. : Yodad) , loxm "charnu 
bon morceau" sous 1' influence de ioqina (§ 44 IT) "bouchee" . 

II - EXEMPLES DE CAS ISOLES 



§ % - Certains mots qui, & premiere vue , semblent §tre loin du It. 
ont en fait plusieurs modifications t le It. ahan-gar "forgeron" 
a donne »a-angar (fe 26 a), -puis » ay an- gar (§ 51 a) ensuite »ayin-g 
(§ 15), (on e ayin "fer") et enfin ayngar (§ J2 a) Plus typique 

■ est l'exemple du It- ,j an- war / ,i an- a- war "etre vivant" qui a donne 1 
,j anawar (§ 16 a) puis ,jenawar ou jenawar (§ .15) 

§ 97 - D'autres mots presentent une 'difference particuliere par 
rap. au It. 



§ 



a) Les voyelles" : 

kb. 

mado§ "etourdi" 

palpot "camouflage" 

sotom "colonne" (vulg.) 

maqof "suspendu des fonctions" 

(vulg.) 
naxun "ongle" 
diwat "encrier" 
kuci "nomade" 
pol "monnaie , argent" 
PeSawr 



It. 

madhus "epouvante" 
kb. pal "trace de pas" et pot "cache 1 
sotun 

mawquf 



naxon 
daw at 
de koc" "demenagement" 
pul 
ville de PeSawar/(Pessiwor) 



b) Les consonnes : 

kb . It . 

baxmal "velours'( aussi en Lahnda) maxinal 

toraj "genre de perdnx" doraj 

t6§ak "matelas" dosak 

Sakni "une sauce acide a <5afcni (ind. influence par LahndS) 

condiment" cakan "gouter) 

akaa "eternuement" atsa 

. wax^m "habous" waqf 



c) Chute de syllabe 
jara "a pied" (camp.) 
fialfas "malpropre" 



jarida "seul" 

6atal-paz "qui cuisine mal pro- 
prement" 



Le nom de la monnaie sann^r ( sad-dinar ) semble Itre emprun- 
te aux parlers persans occidentaux. 

98 - Influence de la ^raphie : jolayi (et non .jolay) pour "July" 
Quillet). La grap&ie urdu en {J adoptee en persan a influe" sur 
la prononciation. II en est de meme pour . gay-e sengayi "the de 
Changhai" ... 



- 46 - 

MORPHOLOGIE 



/ § 99 - a) Nous avons essaye de presenter one description relativement detaille 5 de 
la-jnorphologie kfibolie en insistant specialement sur ies points qui caraetSrisent 

ce parler par rapport a la langue litteraire et quelquefois par rapport aux 

parlers per sans d'Ouest. 

b) Dans le chapitre traikant de la formation des noms et adjectifs, nous avons 
aussi e"tudie plusieurs formes verbales. La conjugaison proprement dite du 
yerbe a e"te e'tudie'e dans un chapitre special. 

Les divisions en chapitre de cette partie de la grammaire visent la com- 
modite de l'expose plut6*t que des considerations logiques^ (example : formes 
nominates j formes invariables, etc,<») 

c) Des notions de la syntaxe des mots ont ete donnees dans cette partie de 
l'ouvrage. La proposition et la phrase seront ^tudiees dans la partie de la 
syntaxe elle-mSme, 



A - FORMES NOMINAL.33 



I - LES SUBSTANTIAS 



§ 100 - Su ffixe e/e d' unite 

a) Le "-e" d» unite" s* emploie "dans un discours narratif seulemeBt 
£S ,® s )j *H f 1 „^ ui Precede normalement la forme indefinie) : 
*>a\e "un jardm" = yak baY 

b) Un noni indefini peut etre en meme temps precede de yak et sui-' 
vi de e : yak baYe "un jarain" . . . (voir § 146 m) — 

c) Exemples de contractions phonetiques dans le cas des noms t er- 
mines par les formes vocaliques : 



- 47 - 



un garcon (phn. § 15 "bis c) 

une riviere (Phn.§ 22 a) 

un bateau 

une prune 

une montagne 

un roseau 

une place 

un gage (Phn. § 22 b) 

d) Comme en It. le "-e" d' unite (wahdat) s'emploie, en fait, avec 
les npms indefinis au collectif : mardom-e "un peuple" et meme 

au pluriel : zanay-e (It. zan-ha-he) "quel que s f einmes" . 

e) Wot on s : raft-o amad-e "un va-et-vient" , barge sawz-e "une 
feuille verte", barge daraxt-e "une feuille d'srbre", mesl-e tu 
delawar-e "un brave comme toi" . . . 



a 


. ba££e 




.A. 

a 
i 
u 




. darya-y-e 
kestiye 
aluye 
koye 


ou darya-y-e 
kestiye 
aluye 
koye 


ai 


naye 


naye 


ai 


daye 


jaye 


au 


: gerawe 


gerawe 



f) On a* ta-waxt-a-ye ke (It. ta waqt-ha-e ke) ''jusqu'aux moments 
ou..." face aux locutions adverbiales du It. ma-bad a ke "puisse.. 
ne pas..." et ce xasa. ke "et surtout que" nous avons le kb. 
ma-bada-y(e) ke , ci xasa-y(e) ke . . . 



g) metr-e ast awrani "8 afghanis par mbtre" 
f ois par an" ... 

§ 101 - L e suff ix e -a du pluriel 



sal-e yag-bar "une 



a) On ne rencontre des formes plur. en an que rarement et pour 
certains noms anciens tels que "Les Quararte Pilles" Cel-Doxtaran, 
Asoqan Arofan (It. taseq.an-o tarefan : deux Saints enterres dans 
un quartier de Kaboi, auquei ils ont donne leurs qualif icatif s 
comme nom) , Say-(e) Mardan "Le prince des Heros :"£.ali" (lt.Sslh.-e 
Mardan)... Dans la poesie populaire on a : <5e£man, zolfan... 

b) -a desinence normalement employee pour b pluriel repond au ha 
du It. (cf. § 26 c) et porte 1' accent d^ni ensile .On a les noms plur. 
marda, zana, Sesma, • aspa, paya, muya , xuya, joya... 

c) Changements phonetiques : -y_a ou -wa au lieu de -a dans le cas 
de noms t ermines par les formes vocaliques : (Phn. §§ 31, 32) 



■a : plur . en a 

■a : plur. en aa 

•i : plur . en ya 

•u : plur. en wa 

■e : plur. en ya 



•6 : plur. en wa 

■ai : plur. en aya 

■ai : plur. en aya 

■au : plur. en awa 



xana "les maisons" 

binaa "ceux qui voient" 

maya "les poissons" (sg. mayi)... 

jadwa "les sorcelleries" 

deya et parfois dya "les villages" (It 

deh-ha) , 

tazbya "les chapel ets" (Phn. § 71 b) 

kowa "les montagne s" 

naya "les roseaux" 

paya "les pieds" 

J awa "les grains d'orge"... 



d) Quand les mots- b initial vocalique suivent les noms plur. en a 
ils subissent des alterations dans leur premier phoneme (Phn.§ "" 
21 a) - Ex. : 



- marda ' spar a swar sodan "les hommes monterent les chevaux' 



' / # • • 



- 48 - 



- mar da 'madan "les hommes so nt venus" 

- marda (y)ettfaq me-konan "les homines s'unissent" (et il en est 
de meme si le second mot commence par un i, e) 

- marda-w(o) zana "les houmes et les femmes" 

e) PI uriel de groupes : aspa-w gotora "les chevaux et les cha- 
meaux" , goft-o-gonid-a "les discussions", ri(s)-saf eda ^les 
vieillards", kalan adama "de grands homines", aspaka-y Sob-i 
"les chevaux de bois" , barge daraxta-y sawz "les vert as feuil- 



les d'arbre" et bargay(e) 
1' arbre." 



sawze daraxt-"ies feuilles vertes de 



f) Certains nois plur. arabes pris -conime sg., prennent le -a : 
awlad-a "les enf ants" , tojjar-a "les commercants" , asxas-a~"les 
personnes" (sfe. en ar . : walad, tajer, §axs) . Le style incorrect 
de certains ocribes contribue e. repandre ces formes. 

§ 102 - Le_ s uffixe - a/-ra : c as ob.jet des noms 

a) La postposition -a (voir £ 127) designe le cas objet : daraxt-a 
borid "il coupa. 1" arbre". Apres fes wots finis sari t par des 
voyelles s'emploie la forme -ra : xana-ra did "il a vu la niai- 
son" , kala-ra doxt "il cousut les vetements", daraxta-ra borid 
"il coupa is arbres", di-ra gereft, ki-ra gereft "qu'est-ce 
qu'il a pris, qui est-ce qu'il a pris", Sotor-e-^ra did "il'vit 
un chameau" . 



b) Contractions vocaliques : ketabaword => ketaba aword "il appor- 
ta le livre", paisa-ra'sab kadom (= ^esab kadom) "j'ai compte 
1' argent" (esab, It. hesab), etc... (Phon. §§ 21 a 23) 

d) Co-mine en lt.^le complem. d'obj. indefini n'est pas suivi de 
la postposition : mewa xordan "manger du fruit". 

§ 103 - Le suffixe -e d'ezafat ; rapport d' appartenanc e 

a) sar-e sal "debut de l'annee", dewal-e sar "le mur de la ville", 
cesm-e tu "ton oeil" , anar-e Sirin-e maza-dar-e Qandar "la grena- 
de savoureuse et sucree de Qandahar" , ketab-o qa\az-o qalam-e 
BaSir "le livre, le papier et la plume de Bashir" . 



b) Exemples de contractions vocaliques dans le cas de mots fi- 
nissant par une voyelle : 



■a 

A 

-a 






bande xoda . . 
xalg Qasem 
Xoda-y(e) jaan 
adama-y(e) wali 
molla-y(e) de 
xo§x ma 
alu-y(e) Yazni 
xoSu-y(e) tu 

5ambe(x-e) dega-afta 
d§ Soma 
ar-se ma 



"Serviteur de Dieu" 
"la tante de Qasem" 



"Le 



(Phn. § 15 bis 
(Phn. § 24- a) 
Seigneur du Monde" 



c) 



"les hommes du Gouverneur" 

"le mo! la du village" 

"notre jbie" plur rar.:xosi-ye ma 

"prune de Ghazni" 

"ta belle-mere" 

"le samedi de la semaine prochaine" 

"votre village" 

"nous trois" 



•••/••• 



- 49 - 



-o : abro-y(e) tu "ton sourcil" 

-ai/ay : nay(e) fiamand "roseau de la prairie" 

-ai/ay : pay(e) gospand "patte de mouton" 

-au/aw : jaw*-e aspa "l'orge des chevaux" (Phn. § 24- b) 

c) Chute d'ezafat (plur rare que dans les parlers persans occid.): 
aw-xordan "l'eau pour boire", aw-berenj "l'eau dans laquelle le 
riz a bouilli", kb . camp. baYal-darya "bord-de-riviere" . Formes 
qui'semblent anciennes : sayb-surat "beau" (It. sajseb-e §urat). 
zan-byadar "femme du frere", zan-mama "femme de 1' oncle maternel" , 
zan-kaka "femme de 1' oncle paternel" , baray-xoda "aumone", 
nay-c'elem "roseau du narguile". Sorre d' apposition dans : xar- 
dajal "ane de 1 ' Antechrist" ,' Antechrist lui-meme". E2afat non 
"senti" par 1' esprit Unguistique dans les prenoms : Yolam-Ali 
"Esclave d'Ali", Nazar-Mamad "regard de Mohammad',' D6s(t)-Mamad 
"Ami de Mohammad" 

d) Expression emphatique du rapport d' appartenance avec l'emploi 
de az ( mal-e des parlers de l'Ouest n'existe pas s l'Est) : 
kebab az Anwar ast "le livre eat a. Anwar", az-ma "mien" , az-tu 
"tien" . On a "le double ez*afat" dans asp-e az-u "son cheval a 
lui" , paida-war-e az-i-molk "les produits de ce pays-ci" (= az- 
ami-molk, It. az-hamin-molk) . . . 

d) Ezafat renverse : voir § 166 b, c. 

II - LES ADJECTIFS 
§ 104 - Le suffixe -e "descriptif" su it le nom comme en It . 

a) gol-e sorx "fleur rouge", gola-y(e) sorx "les fleurs rouges" 
asman-e saf-e xub-e por-setara "le beau ciel sansnuage et plein 
d'etoiles" ... 

b) Le -e descriptif se rattacnant a un nom qualifie par un adj. 
et dontla forme simple aboutit par une voyelle, subit des chan- 
gements similaires e ceux du e d'ezafat dans un pareil cas (cf . 
S 103). 

-a : xan-e kalan "la grande maison" (Phn. § 15 bis c) 
-a : Xoda-y bozorg "Dieu le Grand" (Phn. § 24 a) 

c'eSma-y sya "les yeux noirs" 
-i : jwany(-e) xoS "joyeuse jeunesse" 
-u : alu-ye tors' "la prune acide" 
-e : Sambe ayenda "samediprochain" 
-6 : abro-y(e) kainan "sourcil en arc" 

-ai : jay(e) kalan "un grand e space" 

-ai/-ay : pay(e) <5ap "le pied gauche" 
-au/-aw : daraw-e xub "une bonne moisson" 

c) L'ordre inverse (tarkib-e tawsifi-y-e maqlub) s'emploie pour 
certains adj. : xub adam "un brave homme" , zor mardaka "un drole 
de type", yak kalan adam "un grand homme". Tours emphatique s 
avec autres adj. : amu por <5aynak-a byar "apporte la theiere qui 
est pleine". Notons d'autre part : besyar kas-a "beaucoup de gens", 
dega adam "un autre homme" , dega raqam "une autre f ac,on 

(cf . § 166 d). / 



- 50 - 



d) Chute de -e (cf . fe 103 c) dans ..uelques cas limites comme : 
aw yax "l'eau froide", aw garm "l'eau chaude" . . . Notons.- xala- 
sirin,xala-gol, etc... (titres que donne 1' enfant e ciiacune de 
ses nombreuses tantes) . (voir § 166 f et g) . 

e) Notons : xoda-byamorz , pader-et "ton pere, que Died ait pi- 
tie de son ame" ,. baY-e kalan- o sabz-o por-az-gola-y-rang-a- 
rang-a did-"il vit un jardin grand, verdoyant , plein de fleurs 
multicolores" , i xo3-xuy rafiq-a az-koja yafti "d'oii as-tu trou- 
ve ce camarade de bonne humeur ?" 

§ 105 - Le suf fixe -t ,a r d e l'ad.jectif - La comparaison ; 

a) suf. -tar : betar "mieux" (It. behtar), §ekesta-tar "plus 
casse" , sada-del-tar "plus candide" , paisa-dar-tar "plus ri- 
che", pak-tar-o saf-tar - pak-o-saf-tar "plus propre' et plus 
net" . 

Dans les cas suivants le suffixe - tar est redouble 
betar-tar "bien mieux" , bat art ar "bien pire" . . . 

Des contractions consonnantiques : (Phn. § 59 e) battar 
"pire", xor-tar "plus petit" (au lieu de : xord-tar), sax-tar 
"plus dur" (au lieu de saxt-tar) , zyatar "plus" (It .zeyad-tar) 
faire 

b) On peut y^receder l'adj. de : besyar - anoz "encore" ou 
anoz-am (It. hanoz-ham) , degam (It. digar-ham) : besyar kalan 
az... 'plus grand que..." = besyar-tar-kalan-az = anoz-kalan 
(-tar) az..., etc... ties nuances semantiques ne d6ivent pour- 
tant pas etre 'negligees. 

§ 106 - Traitement de I' ob.jet a uquel on compare 

a) La prep. a_z precede normal ement i'objet en question : 
az-tu kalan-iar "plus grand que toi" . 

b) L'ezafat ou une autre forme possessive tient parfois lieu 
de az et le suffixe - tar n'apparait pas. ' Kalan-et = kalan-e 
tu Te plus grand que toi". Souvent, l'adj. se repete : 
kalan-e kalan-e, tu. On a : xub-e§ (avec suf. du posses.) "mieux" 
xub az-i "mieux que cela" . 

c) Tres souvent la larigue parlee ajoute au mot precede de az 
la postposition kadaw : on dit : az-tu-kada kalan-tar "plus 
grand que toi" ou: az-tu-kada kalan. 

& 107 - Relation entre les termes de comparaison 

Exemples : az-i 61 be-tar "Qu'est-ce qui pourrait etre 
mieux que cela ?" = az-i kada 61 be-tar. 



(1) L'equivalent litteraire, selon 1' opinion courante e Kabol, 
est karda (p. passe de kardan) (Phn. § 50 b). G. Morgenstierne 

propose (Eep. on a ling. mis. to Afghanistan, p. 8) l'arabe 
"qadr (?)" (Cf. Phn § 43, 63 c , 50 b) "valeur, quantite", Le 

kb. qadar sigmfie "d'une certaine quantite, un peu" . 



51 - 



Pour dire "GereSk est plus loin que Qandahar" plusieurs 
constructions sont possibles ; on a par ordre de frequence dans 
l 1 usage : 

az Qandar-kada GereSk dur (tar) as; 

Gere 3k az Qandar (kada) dur (tar^ as ; 

az Qandar kada Geresk besyar (= "xele) dur as ; 

dur-e dur az Qandar (kada) Geresk as ; 

az Qandar dur (tar)-eS Geregk as. 

On dit: az but (kada) Capli-ra xoS(tar) darom " je prefere 
les sandales aux chaussures" , az koll-es kada "plus que tous les 
autre s (de meme espece)", az pes' kada (besyar) zyatar "(beaucoup) 
plus qu'avant", az-u kada ke e£ nageri betar ac "mieux vaut que 
tu ne prennes rien" ; kalan-tar(e) (az)i -ra byar "apportes-en un 
plus grand" = kalan-tar-eS-a byar. 

§ 108 - Le suffixe -tarin du sup e rlatif 

a) Des expressions tiennent souvent lieu du suffixe - tarin . 

On dirait plus souvent : a z-amma (= anmie§) (kada) xub tar-(tar)-as 
koll(eS) (kada) xub tar (tar) (ltmt. "mieux que tout") au lieu de: 
xub-tarin. 

b) - tarin et meme - tartar in sont employes dans un discours decla- 
matoire : be-tarine mardom "le meilleur des hommes" = be-tar- 
tarine mardom. 

§ 109 - Les adjectifs d'origine arabe 

a) Bien que ala "tres bien" (It. afrla "le meilleur") soit au su- 
perlatif, on a kb. ala-tar, ala-tarin. De tels mots, propres aux 
parlers des demis-lettres, caracterise le style defectueux de 
certains scribes. 

b) II en est de meme pour les substantifs et infinitifs arabes 
employes come adj. (ellipse de participe ou de suffixe e. 1 ' ori- 
gine) : avec le verbe etre : xabar budan 'Stre averti" (ltmt. : 
"etre information !"), seat budan = syat budan "etre en bonne 
sante"(seh.at budan-signif ierait "etre sante"), salamat budan 
"etre sain", zaft budan "etre appris, retenu" (It. zabt),darj 
budan "etre enregistre" . . . (cf.. xa'w budan "dormir" ltmt . : etre 
sommeil") . 

Ill - ERONOMS PERSONNELS 
§ 110 - Pronoms personnels su,jets 
a) 



ma, s 
tu(D 
u (2) 


tu 
il 


ma 


nous 


Soma 

wa 


vous 
ils 



(1) to dans la pron. savante traditionnelle 

(2) 6 



- 52 



Comme en lt.,l'emploi des pron. pers. est emphatique. 

b) wai "il" n'existe pas dans la iangue parlee de Kabolo 

c) ma employe dans le sens de "je" (Iangue familiere) - (verbe 
au pluriel) . 

d) mawgoma (= mawo Soma "nous et vous") forme inclusive signi- 
fiant "nous et vous, nous tous, quant' a nous..." est grammati- 
calement traite comme ma. II en est de meme de: ma-mardom "nous 
autres" qui peut s' employer aussi pour designer la lere pers. 
du sing. (Stx. § 174) . 

e) wa "ils" (u + a) et u "il" mis au pluriel. (Phn. § 24 b) . 
Le It. an- ha n'existe pas en kb . (ona employe dans le^quartier 
<5endawol de Kabol est importe des parlers d'Ouest). wa s'emploie 
aussi pour le plur. des objets inanimes . Le It. egan n'est em- 
ploye que tres rarement. 

f) goma "vous" est employe (le fait semble etre recent) dans 
1' interpellation de politesse e une seule personne et (plus 
rarement) wa pour la troisieme personne. Dans ces deux cas 
les verbes correspondants sont au pluriel. 

g) Pour eviter l'emploi de la lere pers. du sg. il arrive qu'un 
orateur parle de lui a la 3eme pers. : byader-et "(moi) ton 
frere", rafiq-et "(moi) ton camarade", nokar-et "(moi) ton ser- 
viteur", nokar-etan "(moi) votre serviteur" . . . et dans le lan- 
gage argotique et plaisant; kaket "(moi) ton patron"... Le verbe 
correspondant est a la 3eme pers. sg. 

ii) De meme on remplacerait tu par a\a "Monsieur" (sarcastique) . . . 
comme en francais populaire, et 1 e verbe correspondant est a 
la ^eme pers. sg. 

i) La 3 eme pers. du plur. est couramiuent employee (sans nuance 
pejorative) : Hasim-esan amada bodan "Nassim et ses amis (ou 
ses parents) etaient venus" . On dirait "Nassi'm et Gompagnie. . ." 
(Of. § 112 g, h). 

§ 111 - Pronoms personnels ob,jets 

a) La particule - ra postfixee au pron. pers. sujet donne le pron. 
pers. obj . : mar a, u-ra, mara, goma-ra, wa-ra. Comme en It., on 
a=tora 4 au lieu de:tura (Phn.. §§ 16, 17). 

k) Le Pronom^ personnel suffixe objet : s'emploie sans ou avec 
a/ra postfixe : ex. : dadem = dadema "il me donna" (= dad 
ma-ra = ma-ra dad), gerefteg(a) "il l'a pris": 



-em 


ou 


bi 


en 


-ema 


-et 








-eta 


-eg 








-ega 


-ema 








-emara 


-etan 








-etana 


-egan 








-eS&na 



- 53 - 



Ces pronoms peuvent indiquer 1'objet direct ou indirect, 
lis ne prennent pas 1' accent d'intensite. 

b) L' absence d'une forme - ema n (creee dans les parlers occiden- 
taux par analogie & -et an , plur. de -et) est e. noter. 

d) Des contractions vocaliques donnent lieu a des formes - imfa ). 
-it(a) . . - (si la forme verbale s laquelle ces pron. suffixes 
se rattachent se termine par i) et -ema^ - e t a_. . . (si la forme 
verbale en question se termine par aji: me-zani3(a) "tu le bats", 
me-zaneS(a) "il le bat" (au lieu de kb . me-za na+esa) (Phn. § 
15 bis c). On pourrait ainsi distinguer zadeS(a) "il le battit" 
(zad .+ eSa) de zadeS(a) "il l'a battu" (zada + esa) 

§ 11.2 - Emploi du Pronom suff ixe ob.je t comme possessif 

a) -em, -et,-es, -ema, -etan, -esan, pron. enclitiques (analo- 
'gues au.lt.) ; -ema, -eta, -eSa, -einara, -etana, -esana, s' em- 

ploient lorsque l'objet possede auquel les pron. se rattachent 
est s. l'obgectif : dest-es" "sa main", dest-esa gerefti "tu as 
pris sa main" . 

On dit'dest-o pays "ses mains et pieds", deste por-zores" 
"sa main vigoureuse" . Notons aussi : fardayS "le lendemain (de 
ce jour-la)". (Phn, § 24 a). 

b) II faut remarquer la concordance entre une forme comme - ema* 
e "k e + ma (e d'ezafat + ma). L' analogie se retrouve dans toute 
la serie de*~ces pron. enclitiques ; cela semble avoir eu une 
influence sur le timbre de la voyelle e pour toute s les person- 
nes (la prononciation traditionnelle et savante est' -am, -at, 
-aS,-e + ma, -etan, -eSan) (cf. § 111 b) 

c) Des contractions vacaliques, les me rues que pour l'-e d'ezafat, 
ayant lieu, affectent le -e de ces pronoms enclitiques : de*t 
"ton village", bandet "ton serviteur", baSdayt "tes enfants", 
zendagyt "ta vie", abroyt "ton sourcil", suyt "ton mari" , nayt 
"ton roseau", payt "ton pied" . . . (Phn. § 24 a - Cf. § 103b) 

d) Dans une proposition 1'ezafat suivi du pronom reflechi peut 
remplacer le pronom suff ixe ; l'objectif si 1' action vise un ob- 
Jet appartenant a iba£ersonne meme du sujet. On pourrait aussi 
bien dire : asp-em-a foroxtom "j'ai vendu mon cheval" que s asp-e 
xod-a foroxtom. On dirait : asp-et-a foroxti = asp-e xod-a foroxti, 
asp-etana foroxten = asp-e xod-a foroxten. Le pronom suff ixe ne 
s'emploie cependant pas pour la lere pers. d u plur . et on peut 
seulement dire : asp-e xod-a. foroxt em. 

Cette meme observation s' applique dans un cas important : 
celui de la 3 erne pers. (sg. et plur.) : asp-esa foroxt ne signi- 
fie pas (contrairenient aux parlers per sans d'Ouest, qui ressem- 
blent au francais)"il a vendu son (propre) cheval" mais seule- 
ment "il a vendu le cheval d'une autre (4eme) personne (dont on 
vient de parler)". On- dit en kb.: asp-e xod-a foroxt (et on.com- 
prend que le cheval appartenait a celui qui l'a vendu). (Cette 
tendance a preciser se retrouve d'ailleurs aussi dans les par- 
lers persans occidentaux ou 1 ' on dit aussi : asp-e xod -es-a. . j 



- 54 - 



En kbc le pron. suffixe suit le pron. reflechi dans un 
"but emphatijue de portee plus g;nerale : § 113 b , c). 

e) -eS peut etre postfixe e un' adj . dans diverses comparaisons : 
kalan-es "un plus grand". On dirait aussi en pari ant par exem- 
ple de deux freres : kalan-es aaiada bud ya xord-eS "C'est le 
prand qui etait venu ou le petit ?" (et la reponse serait par 
exeniple : xord-eg "le petit"), yak xub-eSa byar "apportes-m' en 
un (qui soit) bien". On dit f amilierement* yak doxtar-e xub-eg 
"une belle jeune fille" et : xub-es" as "elle est belle". Par. 
dedain on interpelle quelqu'un : bec'ares' "miserable !". 

f) Ces pronoms peuvent etre postfixes e certaines prepositions : 
bar-et "pour toi" , da~yS "li'-dedans" (da + eSjlt. dar + eS, 

Phn & 24 a) itatym "avec moi" (kati + em)... 

g) Ces pronoms s'.ajoutent aux noms de nombre precedes de -ar 
(It. ba r) : ar-Sar-etan "vous, tous les quatre" , ar-duy-ma~ Tr nous 
deux". Des pronoms sg. sont employes pour designer le plur. avec 
une nuance pejorative : ar-<5ar-et bandi meSa "vous serez inter- 
nes tous les quatre", ar-ses" gir-amad "tous les trois sont cap- 
tures" . 

b) Pron. suf. ajoute au sujet nominal (sens de dedain) : Nasim- 
e§ amad "Ce Nasim vint" 



IV - PRO»lS REFLECHIS 



§113 - 



a ) xwe s et xweStan ne sont pas en usage dans la langue parlee 
(S.ll ou xeg-a signifient "parent"), xod reste le seul pronom 
reflecni proprement dit du kb. : xod-a da ayna did "il s'est 
vu dans le miroir" , az-xod paida kada "il a trouve (cela) lui- 
meme", kar-e xoda bo-ku "fais ton propre travail", xoda andaxt 
"il se precipita" , xod-e Aslam amada bud "Aslam lui-meme etait 
venu", qadr-e az xod kalan-tara danestan "reconnaitre la valeur 
d'un plus grand que soi" , qadr-e az xod kalan-tara bedan ''recon- 
nais la valeur d'un plus grand'que toi !", xod-ema did =. xod-e 
mara did "il a vu moi-menie" . 

b) On dit plus couramment : xod-em, xod-et.. .. (avec le pronom 
suffixe) que : xod-e ma, xod-e tu... (ezafat + pron. pers.) 
"moi-meme", "toi-meme" . . . l/emploi emphatique des deux fa^ons 
en meme temps (ainsi en quelque sorte combinees), est aussi a 
relever : ma xod-em, tu xod-et... 

c) az-xod-em, az-xod-et... "le mien", "le tien"... marque 1 • em- 
phaae. az-xoda byar "apporte le tien", i az-xod-etan as "cela 
appartient a vous-meme"; De meme on dit avec l'ez'afat : kar 
az-xod-e af\ana's "1' affaire airpartient aux Afghans eux-memes"; 

formule de polxtesse ; xubi az xod-e soma 's "ce qu'il y a de bien 
vient de vous-meme". 

• • • / • • • 



- 55 - 



d) On dit aussi bien : ma xod paisa dar-om "j'ai moi-meme de 

1' argent" que : ma xod-em (= ma xod-e ma) paisa darom. On entend 

aussi : ma az-xod (= az-xod-em) paisa da^om. 



e) Voir § 112 d : role du pron. refl 
la $eme pers. et "la 4-eme personne" . 



dans la distinction entre 



V - PRONOMS DEMONSTRATIFS 

§ 114 - Construction des pronoms demonstratifs 

a) Tandis que i "ce, cela" repond s in du It. (pour 3s s objets 
rapproches) ,le"~pron. pers. (§ 110) u "ce... Is, cela" est employe, 
comme demonstratif ,1a ou le It. pre sent e an (pour les objets eloi- 
gners) : i pyala "cette tasse" , u pyala "cette tasse-la" , az-i 
"de cela", az-u "de cela", i-kas "cette personne", i-kasa "ces 



personne 

pas nomme 
wa (u 



nes" ... Le pluriel ne s'emploie que lorsque l'objet n'est 
mme, il se forme a partir du sg. : ya (i + a) "ces" et 
+ a) (§ 110 e) "ces... la" (Phn. 24 b) . 



b) Les mots ena "voici" (It. enak/inak) et ona "voil&" respecti- 
vement combines avec les pron. i et u ont donne : eni (ou ini ) 
"ceci" et onu (ou unu) "cela" (Notons en passant les formes fami- 
lieres-. enaike "tiens le voici !" et onaike "tiens le voila ! " . 

c) Les pronoms demonstratifs i et u prefixes de am (It. ham ) don- 
nent ami "ce meme" et amu "ce meme... la". 

d) Ces deux dernieres formes respectivement precedees de gna et 



ona donnent 



en-am-i 



"ceci meme" 



on-am-u "cela meme". 



e) On obtient ainsi le tableau presentant les quatre series 
("avec degre croissant d'emphase) de pron. demonstratifs du kaboli 
On remarquera aussi le changeraent vocalique dans les formes au 
plur. en les comparant aux formes correspondaates du sg. L 1 accent 
d'intensite se place toujours sur la derniere syllabe. 

Singulier (et pluriel) avec ou sans designat ion de 1* ob.je t 



1 


' * 


III 


IV 


i 
u 


eni 
onu 


ami 
amu • 


enami 
onamu 


ce, 

t> " • • • 


ceci 
la,^ela 


ceci 
cela 


ce .meme 
ce meme ... la 


ceci-meme 
cela-meme 



Pluriel : sans designation de l'objet 



I 


II 


III 


IV 


wa 


enya 
onwa 


amy a 
anwa 


pnamya 
onamwa 


ces, ceux-ci 

C 6 S » « » J. d ^ ' 

ceux-la. 


ceux-ci 
ceux-la 


ces memes 
ces memes. . .la 


ceux-ci memes 
ceux-la. memes 



- $b - 



■"i 



f ) Le y ou le w de liaisons apparaissent lorsque les pronoms demons- 
tratifs sont suivis de mots e. initiale vocalique (Phn. § 22) i-y- 
adam (i-Fada-m), u-w-adam (u- w adam) , eni-y-adam, 6nu-w-adam. ^ 
D'autres chutes et contractions de voyelles, faciles a reconnai- 

tre peuvent avoir lieu : i^s "c'est ceci" (It. in-ast), u^s "c'est 
cela" , on amu ' a "c'est cela meme" , etc... Pour les pron. demonst . 
au plur. on remarque les mSmes faits que pour les noms plur.en a. 

i~ Noter : yam "cela aussi" ft, + am It . in-ham) signifiant 

egalement "ceux-ci aussi" (ya + am7 (Pan. § 24 b) 

g) La forme em est plus frequente qu'en It. ; on aiemsal, 
em-roz, em-Saw ; pour "cette fois" on peut dire : em-bar = em-ga5t, 
em-daf a = em-karat . 

§ 115 - Formes demonstratives des composes a dverb iau x 

a) L' enumeration des changements d'ordre phonetique auraitici une 
portee pratique moindre que la presentation des tableaux ;^il 
est toutefois important de remarquer en plusieurs cas l'abrege- 
ment des voyelles (Phn. § 16), 1' apparition de n (of. Phn. § 56) 
et la gemination de certaines consonnes (Phn. § 60 d). L' accent 
d'intensite porte tounours sur la par^ie propreinent demonstrati- 
ve des composes : aMENja..., onaMOSSu. 



b) Adverbes de l ieu 
i,-ja et en,ja / in,ja 



^ci" 



Nous avons deux formes de sens equivalents 



I 


■ 
• II 


III 


IV 


i<ja 
= inja 


enija 
= eninja 


.. amija 
* amenja 


enamija 
= enamenja 


uja 
= onja 


onuga 
- ununja 


amuja 
* amunja 


onamuj a 
= onamun j a 



c ) Adverbes mar quant la direction : On a deux series £quivalen- 
tes issu et " isson "vers ici"(Phn.§ 60 d) mais qui ne different 
que par leurs terminaisons. Nous en donnons ici une seule forme 



I 


II 


III 


IV 


issu- 


enissu 


ami's su 


enamissu 


ossu 


onossu 


amossu 


Snamossu 



d ) Adverbes de manie re : etto "comme cela" (It. In-tawr ) se 
prononce aussi ettor Tet -.ottor . . . etc..) (Phn.. '§ 60 d) ; nous 
donnons ici la forme sans r final : 



I 


.11 


III 


IV 


etto 


enetto 


ametto 


enametto 


otto 


onotto 


amotto 

i 


onamotto 
* 



- 57 - 



e ) Adverbes de quantite : eqqa "de cette quantite-ci" (it. in- 
qa dar /in-qadr) . On entend rarement egqad . . . 



II III IV 



eqqa eneqqa ameqqa enameqqa 



°Q.Q.a onoqqa amoqqa onamoqqa 



f) Le_SL_.autre s composes adverbiaux s'analysent plus aisement les 
changements phonetiques etatt~*inexistants ou aisement reconnais- 
sables. On a-, i-wax "maintemant" (It. in-waqt ) , u-wax , etc... 

g) Les formes interrogatives telles que ceqqa "de quelle quanti- 
te ?'^' (It. ge-qadr ) s'analysent plus facilement au point de vue 
phonetique apres 1' etude de ces composes adverbiaux. 

VI - PRONOMS INTERROGATES 

§ 116 - a) ki "qui ?" (pour les personnes) est phonetiquement dis- 
tinct du pron. relatif ke : ki did "qui a vu ?" , ki-ra didi "qui 
as-tu vu ?", byadar-e ki "le frere de qui ?" . Les changements 
phonetiques sont reguliers : ki-y-amad "qui dst venu ?" , k'-ira 
gerefta "qui a pris cela ?" . Avec le verbe etre au present on a 
kistom "qui suis-je ?" , kisti, kis... L'emploi de ki-y-astom, 
ki-y-asti, ki-y-as... est seulement emphatique. 

Le pluriel kya est d'un emploi moins courant : kya amada 
bodan "quelles sont les personnes qui etaient venues ?" (= ki 
kasa. amada bud(an), = ki-ki amada bud ?) . ki-ki,a, comme en It., 
une valeur distributive. 

b) 61 "quoi ?" (pour les choses) : 61 bud "qu'est-ce que c'etait ?" 
<5i-ra didi "qu' as-tu vu ?", sar-e 61 "sur quoi ?", 61 kar dari 
"Quel travail as -in. ?" , 61 entre en composition dans des formes 
adverbiales interrogatives tres usitees : c'i-wax(t) "quand ?" 
(It. 6e waqt), az Si-jat "pour quelle raison ?" (It. az de jehat) 
Pour dire "Comment ? de quelle facon ?" on a : Si-raqam = <5i-qes 6 m. 

Les changements d'ordre phonetique sont similaires a ceux 
que l'on observe dans le cas de ki ; on dit : 6i-y-awordi "qu' as- 
tu apporte ?"..., <5istom "que suis-je ?" , Sisti, 61s,., Les formes 
"pleines" Si-y-astom, Si-y-asti, ci-y-as... sont employees dans 
un but emphatique. 

Dans certains composes on a 1 a forme 6e+ : 6era "pour- 
quoi ?" , <5era-ke "car"; ceqqa "de quelle quantite ?" 

On a 6o - dans <*ot6 "comment ?" (It. £e-taur) sous l 1 in- 
fluence de 6 du second terme du compose (Phn. § 18, Cf. § 115 d) . 

Le pluriel <5ya ; ex. : <5ya~rs gerefti "quelles sont les 
choses que tu as prises ?" (= di-<5i-ra gerefti), 61-61 a, comme 
en Ifc. une valeur distributive. 



58 - 



c) kodam "lequel" , kodama "lesquels", kodam-yaki "lequel d'entre. . ." 
kodam-eSan ou kodam-yaky-San "lequel d'entre eux" , kodam-su "par 
ou" , kodam qesm "laquelle (de ces);- facons" . . . 

d) dan(d) : Les faits d'ordre phone ti que sont ■ I. noter. On entend 
aussi couramment dan que 5and pour : 6an-roz "combien de jours", 

6 an- Saw "combien de- nuits", dan-sal "combien d f annees" (Phh.§ 57 b) 

On dit can pour : <5 anna far "combien de personnes ?", 
dandafa (-" camber = dankarat) "combien de fois?", canqes 6 m ( = 
danraqam) "combien de sortes ?" . Le pronom devient toujours 
dam devant le b (Phh. § 59. .d).. . . ■ ■■ 

On a dand dans: c and- adam "combien de personnes" , dand 
omor (it. kjomr) kada "quel age a-t-il ?" 

e) kai "quant V" , az-kai "depuis quand ?" , ta-(ba)-kai "jusqu'a 
■• quand ?", kai-dega ( = kai-dega-baz) "et quand alors ?" . 

f) ku se traduit en frangais "ou est-(ce), montrez-(le) moi ?" : 
ku-paisa "ou est 1' argent (dont tu parlais) ?" . On dit d'ail- 
leurs aussi ku-ke (ke = ce que vous me dites - sous-entendu -), • 
ku-dega "alors, ou est-ce ?" 

g) ko.ja "ou" : koja me-ri "ou vas-tu.?", koja god "ou est-il 
alle ?" , koja-yt awgar sod "par ou- as-tu eu mal ?" , kojasti 
"ou es-tu ?", kojas "ou est-il ?" . . . 

VII - PRONOMS HELATIFS 
§ 118 - 

a) Paralleiement au It., ke "que" subit des assimilations voca- 
.liques, lorsque . suivi par des mots s initiale vocalique : ki 

"que ce" (ke + i), kini- kini/keni "que ceci" (ke + eni), kami 
"que ce meme" (ke + ami), kenami 'que ceci meme" (ke + enami), 
ku "que^ce.o. Is",' (ke + u> , konu "que cela", k e ya/kya "que ces" 
(ke + ya ) . . . ke^a "que ces... la"... On a de meme kaz/ke^az "que 
de..." (ke + az), ku/ke y u "qu'il, que lui" (ke + u)...(Phn.§§ 
21, 22). 

b) L'emploi de ke apres les formes nominales, pronominales et 
advtJrbio.lvo eot comae le It. : mard-e ke "l'homme qui.../ l'hom- 
me que...", kas-e ke "oelui qui/celui que... 1 ; i kas-e ke , u 
kas-e ke, wa(-ye) ke "ceux qui/ceux que", ar-kas ke "quiconque", 
ar-di ke "n'importe quelle chose qui/que...", u-jay(e) ke "la 
ou" , ar-jay(e) ke "n'importe od", otor ke/ottor ke' "de la facon 
que /qui. . ./dont ..." , ar-dotor ke "de n'importe quelle facon que/ 
qui. . ./dont . . ." . 

c) Les cas et fonctions de ke sont pareils au It . : tu ke "toi 
qui.../toi que... /toi dont...", tora ke "toi que, toi a qui", 
o^ke "0 toi qui/... que", u ke myaya "celui qui vient", u-ra ke 
mar gazida "(ce) lui que le serpent a mordu...", tu ke del-et 
xo§ as "toi dont le coeur est.pyeux", daktar-e ke mar? z peg-eS 
na-y-aya "le docteur chez qui (aucun) malade ne Vient...'' 
jay-e ke safar me-kon-i "la ou tu voyages", ar-jay(e) ke be-xay-i 
"n'importe ou tu desires". 



- 59 - 

d) ke suivant ki et 61 peut etre omis : on dit ar-ki ke byaya 
"quiconque vient" - ar-ki byaya ; ar-ci ke gofti '"tout-ce que 
tu as dit" = ar-Ci gofti. 

VIII - PHONOM IBDEETHT 
i 119 - 

a ) ^as - Ex. : kas na-dara "personne n'a ; ou n'a pas", besyar 
kasa "beaucoup de gens", kasay(e) ke "ceux qui/ceux que", kas-e 
•^amada "quelqu'un est venu ?" ou ki amada (reponse :) kasse ne 
"fcon), personne !" (Remarquer la gemination "expressive" de s 
(Ban. §60a). ~ 

"b) adam/mardom/ensan "on" (Stx. § 172 b) : adam ke najor basa 
"quand on est malade...", i-ra mardom xo§ na-dara(/ji) "on n' ai- 
me pas cela" , ensan i kar-a na me-kona "on ne doit pas commet- 
tre cela". 

c) yak , yak-e / yaki . On dit : yak nafar (yag adam, yakkas) amada 
"quelqu'un est venu" = yaki (/yak-e) amada, yaki(e) ma "l'un de 
nous", yaki§-a begi "prends en un !".,. 

d) k oda m : relevons : kodam-e "quelqu'un" = kodam-kas-e, kodam 
w.axT't ) """a un certain autre moment", i-ra kodam dewana-ra bogo 
"va dire cela e un f ou" . 

e) fela n "un tel" ; on dit aussi : felani, felan-kas, felan 
adam (plur, felanya, felan- kasa. .. ) felan-c'iz. . . 

f) baz-e (It. ba£z-e) "certain", baz-e iue-gan "certains disent.. 
ou bazya (plur.), megan ;. baz-e kasa "certaines personnes" = 
baz-e adama ; baz-e <5iza "certaines choses" . 

g) e<5 (It. he<5) : "aucun" , e<5-kas(-e) e6-ciz(-e) na gofta "per- 
sonne n'a rien dit", e<5-wax(t)(-e) "jamais", e<5- t jay(e)' "nulle 
part", e<5-kodam "aucun" ; da e<5 Sar "en aucune ville", ba e6 
raqam "d'aucune facon"... Relevons e<5-e "rien" : e<5-e na-gof(t) 
"il n' a rien dit" . . . 

n ) (Siz-e / giz-e "quelque (chose)". <5iz-e ke be-xayi "ce que tu 
youdrais", <*iz-e na-gof(t) "il n'a rien dit", <*iz-e az-ma, 
ciz-e az-Soma "quelque peu de nous, quelque peu de vous". 
6iz-e paisa "un peu d 1 argent".,. 

i) ar (It. bar) "chaque", ar-kas "quiconque", ar-kodam "chacun" 
ar-2iz ke "tout ce que...", ar-ki "chacun, toute personne", ar 
yaki(e) ou ar-kodam-e "chacun de...", ar-di "toute chose"..., 
ar-jay "partout", ar-wax(t) "chaque fois..., tout le temps", 
ar-qadar ke delet 5aw-a "autant que tu desires". Avec *ar-du-ye- 
ma "nous les deux", ar-se-(ye)-tan "vous Tes trois",les verbes 
correspondant se mettent au pluriel (sauf s'il s'agit d'une 
interpellation dedaigneuse) . 

J) ama (It. hama) "tout" dans les formes ama-kas(S), ama-oay(a), 
ama-<5iz(a), ama-mardoma, ama-wax(ta) . . . qui cedent sur tout pla- 
ce a des formes composees avec ar (sauf lorsque ama - comporte 
une nuance et signi'fie "tandis que tous les autres..."). ama 



■1 

,*_ 

1 



- 60 - 



veut dire simp lenient "tout" dans les formes pronominales telles 
que : ammetan "vous tous" , ammeSa rne-xarom "je 1'achete en entier" 
(ltmt. :"j'en achete le tout"). 

amagi /ammagi precede seulement les formes plur. ou au collectif : 
( ammagi kasa, ammgiSa...) comme synonyme empnatique de ama . 

ame / amme (ama + e d'ezafat) ((= ammagi -(e)) est d'un emploi con- 
rant : amme mardom ''tous les gens" (ltmt- : "le tout des gens") 
On a aussi : annua"! "<:.) •■ 

k) ^ol-e /koll-e (part out equivalent de t aman- e ) : koll-e kasa, 
koll-e 6±za, koll-e roza (tamam-e roz "toujours" ; tamam-e s'em- 
ploie plus souvent que kpl avec les formes au sg.) koll-etan 
"Vvjug Jo^3". , koll-ssan-a didom "je les ai vu tous", koll-e bafia-ra 
diaom "j 1 ai vu tous les garcons" . 

1) £an(d) "quelque" . ((On a aussi yak-dan(d) qui s'emploie partout 
comme gan(d) mais dans un sens plus restrictif au point de vue 
numerique)). 5an-ta "quelques", can-- dan a "quelque, quelques uni- 
tes", <5an-ciz(e) "quelques objets", fian-taraf (e) "quelques di- 
rections, par ici par Is.", (5an-roz(e) ou <5an-sab&(ye) "quelques 
jours" ... 

m) dega (It. digar , plm. § 18, 50 b) "autre" : dega-kas "un au- 
tre", dega-kasa "d'autres personnes", dega-diza "d'autres choses" , 
dega mardom(a) "d'autres gens", dega §ar "autre ville" (plur. : 
dega Sara) . ■ . ■ 

Dans un sens plus adjectival : kas-e dega "un autre" 
(plur. : kas-ay dega), c"iz-e dega, Sar-e dega. 

Dege ( dega+e It. digar+ e d ; ezafat, Phn. § '21 c) ; deges-a 
byar "apportes m ! en un autre", degeSan xos nes "1' autre (parmi 
eux) n'est pas content". 

yak(i)~dega/yagdega. exprime la reciprocity : yaki-dega- 
ra dost daran "ils aiment 1'un 1' autre", az ar-du so yaki-dega- 
ra me-zanan "des deux cotes ils se frappent (les uns les autres)' . 

n) kam "peu" : kam kas(e) "peu de gens", kam kasa(ye) signifiant 
"peu de ceux dont il s'agit, dont on parle" est mo ins indefini. 
kammewa "peu de fruits", kam-e "un peu de , kam-war-e = ya(k> 
kam-ware "un pen de" (§ 156 1° 44), kamak-e "un petit peu de", 
ya(k) kamak-e, ya(k) kamak-ware "un tout petit peu de..." 

o) besyar (ou xele) "beaucoup" , besyar kas "beaucoup de gens" 

(besyar kasa, a un sens moins "indefini" ) , besyar paisa "beaucoup 

d' argent", besyari(-ye) "la majorite de..." est d'un emploi courant. 

p) yagan kas(a)"certaines personnes", yagan yagan "parfois quel- 
que s-uns" . 

§ 119 bis - Le numeral indefini 

a ) -ftgsylS kasa "beaucoup de personnes", besyar diza "beaucoup de 
choses".., on dit moins couramment : <5iza-y besyar, besyari-(e) 
kasa "la majorite des personnes", besyari mardom "la plupart des 
gens" . 






- 61 - 

On emploie xele (= besyar ) moins frequeniment . zyat 
( lt; * zejad) est plus courant : zyatar-e mardom = zyat-e mardom "Is 
majorite des gens", zyatarak "un peu plus". 



t>) kam kas(e) "peu de gens" ; kam(ak)-e i waraqa-ra 
lu un petit nombre de ces feuilles" ; kam(ak)-war-e 
peu", kamtarak "un tout petit nombre". L'emploi des 
andak est moins courant. 



xanda "il a 
"quel que 
formes avec 



c) diz-e az faransawya "une partie des Francais" , dizak-e az ou 
dizak-e-war-e az..„"une petite partie des..." (yak)dand nafar-e 
(az) "un petit nombre de personnes (parmi les...)", dan-ta-ye 
"quelques-uns des..." 

d) yak penja nafar " quel que s cinquantaines de personnes"... 



e) Des locutions adverbiales empl 
bre : yag-zare (It. yak zarra-e) 
ment pour designer la quantite et 
peuvent e"tre suivis de:-war-e,(§ 
"un grand nombre de voitures (e c 
un amas de . . . ) . Quelques expressi 
grand nombre, sont e. noter : yag- 
yak-pandaki (ltmt. : un sac de... 
calamite celeste de..'.)-. 



oyees pour designer le nom- 

yaq qadre f s' employant non seule- 

la masse mais aussi le nombre, 
156 W° 44). On dit.-yak kot gadi 
heval)" (ltmt. : un tas de . . . , 
ons plus imagees indiquent le 
alam (ltmt. : tout un monde de), 
), yak-bala-y-xoda (ltmt. : une 



De meme certaines formes composees avec '-besyar , kam, diz, 
ont des fonctions adverbiales. 



IX - LES NOMS DE NOMBRES 



§ 120 - Nombre s Cardinaux 



a) 1 


yak 


2 


du 


3 


se 


4 


dar 


5 


pain(J) 


6 


Sag 


7 


af(t) 


8 


a§(t) 


9 


no 


10 


da 


11 


yazda 


12 


dwazda 


13 


sezda 


14 


dar da 


15 


panzda 


16 


sanzda 


17 


avda 


18 


a£da 


19 


nozda 


20 


bis(t) 


21 


bist o-yak 


22 


bist o-du 



1374 : azar-o sesad-o 



30 


si 


31 


siw-yak 


32 


siw-du 


40 


6el 


41 


del-o-yak 


50 


penja 


51 


pen jaw-yak 


60 


Sast 


70 


aft ad 


80 


aStad 


90 


nawad 


100 


sad 


200 


do sad 


300 


sesad 


400 


darsad 


500 


pain( j)sad 


600 


SaSsad 


700 


af sad 


800 


aSsad 


900 


nosad 


1000 


azar 


2000 


do-(w)-azar 


3000 


se-(y)-azar 


aft ad- 


dar 



./.. 



62 



>) Observations : 

"1" : La consonne finale de yak (qui n' est jamais prononce 



y a/ya conune a l'Ouest) se transforme en quelques cas, selon 
la nature du phoneme initial du substantif qui le suit (voir 
Phn. § 59 1). 

"2" : du ne conservant sa forme que i>rsque isole devient 
toujours do devant un nom : do nafar "deux personnes" . Le w de 
liaison est faiblement articule devant une voyelle : do-w-adam 
"2 personnes". On a de meme : n6-w/*-adam "9 personnes" 

"3" et '9" Of. Phn. § 28. ' 

"5" (Phn. § 20 b), "7" et "6", "20" (Phn. fe 57 a) : les 
consonne s finales sont prononcees devant les voyelle s. 

"10", "11", 12"... le a final peut devenir a (Phn. .§ 23 a) 
surto!*fc lorsque le nombre precede un nom ou le suffixe - om de 
1' ordinal. 

"17" avda est parfois dit abda (Phn. § 36 b) 

c) Notons des formes kb . vulg. cornme avec _ ya kam "un de moins" 
(yak-kam) : yakam si "29", yakam §ast "5 



Qtt 



d) yak-jora "une paire de...", le t oman indique e Kabol 20 uni- 
tes de monnaie courante : vulg. <5ar-toman "quatre-vingt" , 
dtoazda toman "240"... Le mot dar.jan "douzaine" est de provenan- 

>ri represente 20 unites de troncs d'ar- 



ce anglo-indienne ; kor:: 
bres, de poutrelles, etc. 



e) Le lak vaut 100.000 et :le kor8r "10.000.000" . On dit aussi 
bien j sada "des centaines de... 71 "^ azara "des milliers de . . . " que 
laka "des centaines de mille", korora "des dizaines de millions 
de..." pour marquer tout simplement un nombre immense. 



f) A Kabol le - ta d' enumeration n'est pas postfixe e yak . 
l'est aux autres nombres : do-ta adam, se-ta asp. La form 



II 



orme 



pain§-ta est a relev-er (Phn. § 5$ g). Afta-yi xest "le 7 de 
carreau" , bis-ta-ye axer "les vingt derniers (Phn. § 52 e). 

dana ne s'einploie pas seulement pour les chose s en 
"grain" comme -.do-dana berenj "2 grains de riz" ; on dit aussi 
pain-dana seb "5 pommes" et meme : <3ar-dana motar "4 voitures 
(automobiles)" . 

§ 121 - Nombres ordinaux 



a) Le suffixe 



■om 



ler aw(w)al 
2eme dowwom 
3eme seyom/sewom 
4eme Sarom 
5eme painjom 
6eme §a£om 
7eme aftom 
8eme aStom 



9eme nowom 

lOeme da-om 

Heme yazda-om 

20eme bistom 

21 erne bisto-yakom 

30eme si(w)om 

50eme penj'a(w)om 

273eme dossad-o aftad-o sew-om 

• ••/••• 



- 63 - 



b) Pour les suffixes ordinaux -omga, -omenga, voir § 156 No s. 21, 22. 

c) yak°S e-t naxost n* existent pas dans la langue parlee de kb. 

d) car-ora^naf ar "la 4eme personne" est plus emphatique que : 
nafar-e tfar-om. II en est de meme pour: avwal roz, compare au--roz-e 
awwal ; et.- bist-o-aft-om Saw-e rainazan , par rapport &s Saw-e bist-o- 
af t-orn-e ramazan "veille du 27 Rainazan" . On dit da axer-e no-worn 
ma oStok tawallod me-ga "s la fin du 9eme mois, nait 1' enfant". 

e) Notons 1' absence du suf . -cm dans : Saw(-e) Sas (6eme nuit 
apres '& naissance de 1' enfant 77 roz-e del (40eiae , et dernier jour 
de deuil), manzel-e se "3eine etape" , etc... (Stx. §184 d). 

§ 122 - L e distr ibutif : 

a) yag-yag nafar "un par un" , do-do nafar = du-ba-du "deux par 
deux" = dotayi dotayi" ... On dit : ale painj-painj megera "main- 
tenant il prend 5, chaque fois" (Cf. § 16$^. 

b) On dit : toxm-a dar-i xarid "il acheta les oeufs s raison de 
4 (par afghani)" . . . 

§ 125 - Le _ _mu l tiplicatif : 

a) do-ta-yi "p deux, deux £ deux", yagana "I 1 Unique", dogana = 
doganagi " jumeaux" , do-qata = dolla "double" (ltct. a deux plis) 
se-gana, se-qata, se-la... 

b ) M barabar-e i (ou v . az-i) "trois fois plus grand que cela" = 
se dand-e i = se qadar-e i = se qaidar-e i = se-ameqqa "trois 
fois autant" . 

§ 123 bis - L' enumeration de s especes 

dar-raqam "4 sortes" = car-qes(e)m = c"ar-rang. Moinsfre- 
quemment on entend : 6&r-jeias i <5ar-bab : Sar-jens teka darem 
"Nous avons 4 genres de tissus" . 

§ 123 ter - L'lteratif 

a) ex. : do-dafa "deux fois" (It. daffca), do-karat = do ra (It. 
rah/rah) = do-bar. Rarement on ent end •■ do-mart aba. 

* 

b) dafe .dowom "la deuxieme fois" = karat-e dowom = bar-e do worn. 
On dit aussi dowom dafa = dowom karat = dowom bar = dowom-ra. 

§ 124 - La fraction 

a) Mm se dit aussi nesp "moitie" (It. nesf , Pnn. § 35 a) ; mais 
"un et demi" se dit seulement : yak-o-nim et "trois .et demi" 
se-w-nim... Noter la f orme-du-nim "deux et demi". 

b) s§-yak "un tiers", <5ar-yak "un quart" (abrege souvent erugSr-ak), 
hast-yak "un huitieme"... On dit moins couramment-. az-se yak (1/3) 
az-<*ar yak (1/4)... <5arak est le quart de ser qui (a Kabol) vaut 
approximativement 7 kg. 



64 - 



c) "8 sur 10 des personnes" se traduit : az da-nafar aSf = az 
da 'afit nafar = az da-nafar ag(t)-nafar. Le mot nafar peut cha- 
que fois comporter le suff ixe -eS/ egam du poesessif . 

d) paw "un quart" (de l'ind.) est exclusivement employe pour de- 
. signer le' quart du <2arak (poids)' 

§ 125 - Indications et mesure du temps 

II serait utile, au point de vue pratique, de donner ici 
certains mots et expressions en usage pour la mesure du temps. 

a) L'heure : le mot ba.ja (emprunt indien) exclusivement employe 
dans la langue parlee est suivi du nombre indiquant l'heure : 
fi.Sn "hgia "a qiiatre heures"... Mais on dit de plus en plus : sat- 
e-c"ar (It. safcat-e cSahar) . Parfois, les deux mots sont employes 
(l'un avant et I 1 autre apres le nombre indiquant l'heure) sat~e 
<5ar baja ; 

5ar baje sob "4 heures du matin", da baje sob "10 h. du 
matin", dwazda baj-e SaSt (*roz) "midi", yak baje piSin "13 h." 
(piSin = apres-midi) fiar baje digar "16 h." (digar ="fin d'apres- 
midi"), af baje §am "19 h." (Sam : le temps qui suit le coucher 
du soleil), da baj-e xoftan "22 h." (xoftan : le temps de "cou- 
cher"), dwazda baj-eSaw "minuit" . 

daqa est la forme abregee (Phn. § 64 b) de daqiqa "minute" 
aSt baja-w bis daqa "8 h. 20" = sat-e aSt-o bis daqa = aSt-o bist. 
Pour dire "il vient s. 11 h. 25" par exemple, on dit generalemeiit 
bist-o painj daqa gozaSta az yazda myaya^et pour "il vient £ 
11 h. moins 25 : az yazda (baj'a) manda bist-« painj daqa myaya = 
bist-o-painj-kam yazda myaya. 

On n'emploie presque plus le mot d'emprunt indien paw 
dans le sens d'"un quart d'heure" : paw-bala se "3 h. et quart", 
paw-kam se "3 h. moins un quart". L'arabe robt "un quart (d'heu- 
re)" n 1 est pas en usage e Kabni. On dit : panzda daqa "15 minutes" 

Remarquons en passant que ba.ja ne signifie jamais une 
heure = 60 minutes .. do-bag a veut dire "2 h." '(du. matin par exem- 
ple)" et non pas "2 heures equivalentes de 120 minutes" qui se 
dirait-do-sat (yak sat = "un moment" ou "une heure"). 

b) dwazde jawza = dwarda-wom-e jawza "le 12eme du 3eme m»is de 
l-annee- ■; sas-f?m)e sawr-e azar-o se sad-o si-w <5ar "6-2.1334"( 1 ) 

(cf. § 156 N° 1) ■ ' 



(1) Tandis que le calendrier lunaire d'Hegire conserve son impor- 
tance pour la celebration des fetes religieuses le Gouvernement 
de 1' Afghani st an, comme celui de la Perse, emploie le calendrier 
solaire d'Hegire dans le domaine de la vie courante. Les noms 
des mois (= les douze signes du Zodiaque) sont en arabe : 

(h)amal, sawr , g'awza, saratan, asad, sombola, mizan,[fc|aqrab, 
qaws, jadi (jady), dalw, (h)ut. 



- $5 -■ 



B - FORMES INVARIABLE 



I - PREPOSITIONS 

§ 126 - 

a) da "en, dans" (It. dar) (Phn. § 50 b) : 
maison" , da mabain-e "e. l T interieur de...". 



da xana "dans la 



Le r final ne reparait pas devant les voyelles : da aft a = 
dafta "dans la semaine" , da as man = dasman "dans le ciel'% 
da-w unja "la", da-y-inja "ici". 

Avec les pronoms posses, enclitiques : dayS "le-dedans" 
(da + es), dayt, dayma... (Phn. § 24 a) 

b) ba "a, vers" : ba-5ar bis daqa manda "il est 4 h. moins 20"; 
ba n'est pas tres frequent dans le kb. II .ersiste dans les ex- 
pressions tr^s usitees (Voir § 165 a) telles que : ruy ba xak 
aftadan signifiant "prosterner" , omed ba-Xoda kadan "esperer en 
Dieu" , ba xair asti "vas-tu bien ?" . Dans les phrases comme : 
bazar me-rom "je vais au marc he" (= me-rom bazar), xyal-em myaya 
ke "il me vient &. 1' imagination que", la preposition (qui serait 
ba en It.) est omise, comme sous-entendue . 

Les locutions du It. ba-s6ye, ba-taraf-e, ba-qesm-e, ba- 
Yair-e . . . se trouvent rendues dans le kb. par : son-e, taraf-e, 
qesm-e; Yair-e ... 

Au lieu de : ba-ma go ft "il m'a dit", ba-tu goft... on 
entend presque toujours a Kabol ma-ra goft, to-ra goft... On a, 
de meme, qassab-a dad "il donna au boucher" et non ba qassSb dad 
(Stx. § 180 b). 

ba s'emploie dans les locutions adverbiales comme : ba-zuti 
"rapidement" (It. ba-zudi), ba-xubi "parf aitement" . . . et les locu- 
tions prepositives comme : ta-ba "jusqu' s" . . . 

c) az "de" : az car bis daqa manda "il est 4 h. moins 20", az 
c"ar bis daqa gosasta "il est 4 h. 20", az koja ' sti "d'ou, de 
quel pays es-tu ?" 



Mod 
la force 
re"... 



odifications phonetiques (Phn. § 59 b) : aS sawq "(par 
) du desir", as sar-em "de ma tete", a'zamin "de la ter- 



Dans les locutions prepositives nominales et adverbiales, 
avec diverses significations : bad-az (It. ba£d-az) "apres" , 
p§s-az "avant", az post-e "derriere", az pes-e "devant", as sar 
"encore (une fois)"', as sar-e "des le debut de...", sar az "a 
partir de...", az-i pes "jusqu' alors" , az-i pas "dorenavant" , 
az-bode (az-boda+e) "a cause de..." , as xater-e "pour 1 « 6gard de, 
a". 



- 66 - 



L' einploi dfe az est pleonastique dans : Yair-e az-u "autre 
que lui" , bar-e az-u "pour lui" . II en est de me me, dans certains 
cas, de l'emgloi de az pour 1' expression du rapport d'apparte- 
nance (voir § 103 d.) . 

d) ta "jusqu's" :. ta-eaba "jusqu'e demain" (plutot que-, ta-ba-saba) 
ta waxt-e ke "jiqu'e, ce que", ta jay(e) ke "jus^ue le ou" , 

ta ke "jusqu* s ce que" . . . 

e) bar-e "pour" semble etre une forme abregee du It. ba-ra-ye. 
Cette derniere forme subsiste dans-, baray(e) Xoda "pour (la satis- 
faction de) Dieu" . -Koter -az-baray(e) Xoda "(arretez) au nom de 
Dieu ! " . 

f) Autres locut. prep, avec ezafat : peg-e "devant", post-e 
"derriere", sar-e "sur" (au lieu de : bar, ruy-e), zer-e "sous", 
darun-e "a l'interieur de", berun-e "hors" , nezdik-e = lab-e 
"pres de" , palu-y(e) (It. pablu-ye) - ba\al-e "a cote de" , 
myame (It. : meyana+e) "s l'interieur de, entre" = myan-ak-al-e = 
ma-bain-e (ce dernier de l'arabe), amra-y(e) (It. : ham-rah-e) 
"ensemble, avec", ru-b(a)-ruy-(e) "face e " , post-e-sar-e "der- 
riere", peS-e-ruy-e "devanc", son-e "vers".. < 

Noter : taraf-a-y(e) Sam "vers le soir" , dam-dam-e sob 
"au petit matin" . 

g) Quelques prepositions ne se crouvent guere en It . : fatara 
"depuis", (en realite postposition) : (az) kai fatara "depuis 
quand ?" , (az) pareroz fatara "depuis avant hier" , (az)qadim 
fatara "depuis longtemps" , so(b) fatara "depuis le matin", az 
xana fatara "depuis la maison" . On a done : a_z suivi dunom du 
Temps/Espace et uis de-. fatara, az pouvant etre omis. On entend 
rarement fatar . L'origine de fa. tar, n'est pas certaine (1) 

Avec 1' ezafat on a-.bax<5-e "pour" (Itmt. : pour la part" 
de) (It. bax£-e, Phn. § 58 c) : baxS-et "pour toi" , bax<5-e Yariba 
"pour les pauvres"... 

II ne semble pas y avoir d' equivalent phonetique dans le 
It. de kati / kat-e / qat-e ( 2) "avec" qui rend le sens de ba (cette 
dernierepreposition du It. n'existait que dans la oesie populai- 
re de Kabol) : kat-e tu = kat-et "avec toi", kat-e caqu "avec 
le canif " . . . pourraient se dire aussi respectivement : kati tu, 
katit, kati caqu... et la preposition se presente aussi sous 
une forme : kati/qati s'employant sans l'e postfixe d' ezafat. 



(1) On peut cependant proposer 1' equivalent ancien baat-tar 
(It. bafcd tar) (cf . Phn. §§ 34-35, 29, 59 e) ; aujourd'hui 
bat tar signifie "plus tard" dans le kb. 

(2) L'adj. gat "ensemble" du Kb. (en pa§to : gad-) semble etre 
etymologiquement lie a kat (Pnn. § 4-2). 






67- 



§ 127 - La postposition -a/-ra 



Le kaboli emploie largement la postposition -a/-ra "pour, 
quant a, en..." dans d' autre s fonct ions que celle de marquer le 
cas objet (§ 102). 

a) i ketab-a Qasem-a me-baxcom "j* off re ce livre (objet direct) 
a Qasem (objet indirect)", inara bas "(c'est) assez pour moi" , 
u-ra xos-e§ na-mya-ya "(cela) ne lui plait pas" (ltmt. pour lui 
la satisfaction ne vient pas"), to-ra parwa na-dar-a "quant a 
toi, (cela) ne te fait pas de nial" , to-ra rasid ya ne "en as-4u 
rec;u ou non ?" (ltmt. : (En) est-il parvenu a toi ?"), aYa-ra 
azar salam "Mille saluts pour Monsieur" (ironique), i-ra £and 
qimat kada "quel prix a-t-il propose pour cela ?" , u-ra kala-ys' 
6ira §od "quant I lui ses 'vetements furent dechires", Aslam-a 
baSeS amad "le fils d'Aslam est venu" , az-ma-ra rafiq as "pour 
nous, il est un camarade", pesin-a myaya sob-a namyaya "il vient 
1' apres-midi, quant au matin, il u.-. vient pas", to-r(a) ba-Xoda 
(qasam nie-tom) "je t 1 adjure au nom de Dieu" , yag adam-a me-gan ke 
"on dit au sujet de quelqu. 'un que..." 




■a 

sal "l'annee entiere" . . . On dit tez-a tez = zut-a zut "tout ra- 

pidement, en un clin d'oeil"... (Voir Stx. § 181 b). 

r6za-rSz signifie aussi "le jour m§me' r , sat-a-sat "a l'instant". 

II - ADVERBES 

Quelques caracteristiques d' ordre semantiqBe ainsi que des 
modifications phone^iques sont a signaler. II serait utile d'enu- 
merer les plus important s adv. du kb. bien qu'il s'agisse la sur- 
tout d'une question de vocabulaire. 

§ 128 - L' adverbe se place avant le mot dont il modifie la signifi- 
cation : zud byar "apporte vite" , baz besyar zyat garm as "encore 
une fois, c'est trop chaud" . 

II r } j a pas 1& (Stx. § 169 a) une regie stricte ( surtout 
lorsque l'adv. modifie un verbe) : 1'orateur peut dire : byar zut 

soit pour insister sur l'un des mots, soit par negligence et 
lorsqu'il prononce avant le mot qui lui vient d'abord I 1' esprit. 
- Voir Stx. § 185- 

§ 129 - Adverbe s de maniere 

a) xub/xob "Men", bad = xarab "mal" , tez = zut (It. zud, Phn. 
§ 49 a), raw = desti "vite", asta "lentement", etc... xub-tar/ 
xob-tar = betar "mieux", battar = xarabtar "pire", t§z-tar = 
zut-tar, raw-tar = desti-tar "plus rapidement", etc... 

b) bexi/bixi "radicalement , tout & fait", yag-ra (It. yak-ran) 
ou yag-dafa (It. yak-dafta) "tout f coup", ettor "comme cela" 
o ametto "et de meme" (voir § 115 d) , coto "comment", bar-naq 
"sans raison" (It. bar-na-Jjaq) , ba-qast "expres" (It.: ba-qasd) 
na-Yalat-i "par erreur", sar-e xod-i = sar-ba-xod-(g)i "de lui- 
meme (sans permission)^ rafta rafta "petit a. petit",.. 



- 68 - 



On a : bexi- ba-qa st "tout e fait expres" , bexi na-Yalati 
"tout a fait pail erreur", besyar elayi "'.-out £ fait vainement" 
(ela "vain, abandonne" -cf. It. hel-/he5t- "abandonner").' 
<5i-xasa -y-ke , xod dega "evide rumen" ! eh oui .!", zada-w kanda 
"difficilement" , xoda na-kada morda baSa = xoda-na-xasta morda 
ba§a "serait-il mort ? e. Dieu ne plaise !". 

Noter« del-e na-del "a contre-coeur" . 

c) Certains suf . (de meme que -i) s'ajoutent ,- des substantifs 
et forment des adv. de maniere : ^-agi coinme dans nimagi "a 

moitie" , - ana dans mardana "virilement" . . (voir § I56 l\los . 8,20) 
suf. -as ( & 136 . f , g,l,§ 139 c), mesl-e "comme"(lt. me^l-e) est 
couramment remplace par le suf fixe - war- e (§ 156 N° 44) . NotoHs 
<5iz-e-war-e "quel que peu" , etc... 

d) Plus caracteristique est le e/e d' unite postfixe a un adv. 
ou un adj. (marquant un "mouveinent habile") suivi par le parti- 
cipepasse du verbe "faire" : kada : ex. : cabok-e-kada "d'un , 
geste rapide", asta-y-kada "tout lenternent", taraq-e kada "et 
clic !", la§m-e-kada "tout lenternent"... (§ 136 m, 139 d) . ; 

Voir Stx. § I89 c, § 190 d N° 17. 

130 - . Adverbes de temps 

a) ale "maintenant" (It. hal-e, Phn. § 26 c), ga = wax(t) 
"deje", der "longtemps, tard" , zut (It. zud) , = wax(t) "tot ,T , . 
baz "encore une fois, alors", gay (It. : gah-e, Phn. § 32 a) 
"parf ois" , 'gay = argez "jamais", ameSa "toujours" , besyar "sou- 
vent", pes "avant", pas/pasan "apres, plus tard", jalt/jald = 




na- wax-tar plus 



"■ b) em-roz, em-Saw, em-sal, di-roz (d'emploi rare)= dina-roz "hier" 

r pare-roz "avant-nier" , peS-pare-roz "il y a deux, jours", di-s'aw 
(d'emploi rare)= dina-saw , pare-Saw, peS-pare-Saw, saba "demain" 
(de It . sabah) , dega-saba/pas-saba "apres demain", pas-tar-saba 
"dans deux jours", saba-5aw "demain soir" , 'dega-saba-§aw. . . 
par-sal "l'annee dernier", perar-sal, peg-perar-sal, pe3-tar- 
perar-sal, 5ar-sal-peS . . . , sal-e-dega/dega-sal = ba-sal "l'an- 
nee prochaine", do-sal-pas "dans deux ans" . . . 

c) Suf. s' a j out ant t des subst. pour' former des adv. de temps : 
; saw-aki, Saw-ana, afta-war, afta-gi... (voir § 156) . 

d) Autres modes de formation d'adv. : gay-gay "rarement, quel- 
; quefois", §aw-a "des nuits entieres", roz-§..., yak-rang "con- 
t; tinuellement", garamb-as (voir § 136 1) "d' une' f agon rapide 

;-;; ' et continue", bad-az-i "dorenavant" (It. batd-az-in) , pe§-az-i 
..! \ "jusqu'e maintenant", besyar(i)-wax(t) "parfois", It. ba£z-e- 

;> : * ' waqt(-ha), ed-wax(t) "jamais", da-u-wax(t) "g ce moment -1 a " , 
f J ; az-u-wax(t)-ta-*le "depuis" , ain-amu-wax(t) "dej&j s ce moinent- 
*.'£{ le"» yagan-dafa = yagan-ra "parf ois" , /ba sal-a-y sal na-didom-es 

"<*! , "5e ne l'ai pas vu pendant des annees entieres' 1 . 

y 131 - Adverbes de lieu : daru "1' incerieur" , biru "e. l'exte- 
rieur", sar "dessus", zer "dessous" , ija "ici", uja "le", 
(§ 115 b), dega-jay "ailleurs", e<5-jay "nulle vart", dar-taraf = 
Car-do-bar "aux alentours" , ar-taraf "partout",etc . . . 



■M 






- 69 - 



§ 132 - Adverbes de quantite : besyar"beaucoup, assez'Vkam "peu" 
zyat "beaucoup", fere man "en grand© quantite" (It. ferawan), 
besyar-tar, kam-tar, zyatar..., bexi/bixi "le tout, tout e fait".. 

, eqqa (voir § 115?.), Ceqqa, ciz-e-kam "pres,:ue", az-at-zyat "trop" 
(It. : az-had-zyad) 

§ 133 - Adverbes d' aff irmati on et de_nep;otion_: are "oui" est ra- 
renient entendu en kaboli ; il est' rernplace par an (ou simplement 
a suivi d'une nasalisation: $ ) qui rappelle l'indien nan ; bale, 
le "oui" de politesse, vient d'une forme arabe, "non" et "si" se 
disent ne (na etant prefixe de negation), le "non de politeBae 
na-xai(r) est tres recent dans le Kaboli : xub/xob/xo/xo "bon !": 
xo-bya-dega "d' accord, viens alors" (Stx. §§ 196, 197), <5oto-ne 
"comment on !", malom-dar "evidemment" (de : mat lum+dar ). V intona- 
tion a un rSle important dans : albatta "naturellement" , x6 "vraiment 
On fait suivre ces mots du terme de politesse : sayb (§ 157) 
"Monsieur" en s'adressant a un superieur. Dans une langue fami- 
liere on dit : ne-baba Equivalent du fran^ais "Mais non, mon vieux ! " 



III - CONJUNCTIONS 

§ 134- - a) • -o "et" : safed-o sia "blanc et noir" , myayom-o me-rom 
"je viens et Je m'en vais", myayan-o myayan "ils viennent et ils 
viennent" . Modifications phonetiques (thn. § 24- a) : maw-tu "moi 
et toi" , maw-Soma "nous et vous" , tuw ma "toi et moi" , siw-yak 
"31", etc... Au debut d'une proposition : w o i paSa do ~ba66a da§t 
"et ce roi avait deux fils", waz-tu "et de toi...", o ma xos 
na-bod-em "et nous n'etions pas content^' (Stx. § 195) 

b) La conj. o peut se repeter plusieurs fois dans une meme propo- 
sition comme dans la langue classique : 

o est sous-entendu lorsque 1'orateur en exprime le sens par 
le ton "("pour marquer 1'emphase) : nan day bas "du pain, du the 
et c' est tout !". 




eau et grain", ce. que _. 

me)... La signification n'est pas imagee dans le kb. vulg. agoq- 
magoq "les deux amants" (It x ta5oq-oina LSuq) , Laila-Majnun, Esof 
Zelexa "Joseph et Rachel", Aman-Baman"noms de deux periodes conse- 
cutives au milieu de l'hiver"... 

c) Autres conj . de forme simple : ya "ou" (Fhn. § 50 b), aga "si" 
am/am "et aussi" . . . Des formes a contraction comme -oya/-wya 
(It. -o+ ya) "ou bien", waga "et si" (It. : o+agar) ; magam (qui, 
bien que forme de maga(r) + (h)am (Phn. § 21 a) s'emploie dans le 
sens de maga(r) "mais").-a*m "m£me" (Stx. § 211 b) 

d) ke "que" bya ke bor-em "viens pour que nous partions" ("Allons- 
nous en !"), ke tu raft-i u amad "il est venu lorsque tu es parti", 
ke bo-bax-a xub-as "ce serait bien s'i'l pleuvait" (Voir Stx.§ 198). 
Notons : nie-bara ke me-bara "il pleut et il pleut !", boro-ki boro 
"le chemin est tres long" ( ltmt . : "marche et marche"(^cf. Stx. 189 b) 



- 70 - 



e) Ex. de locutions conjonctives arec Ke : kas-ke "ce serait si 
bien si...", "Ah, si... !", bal-ke/bal-kom (It . bal-ke-(h)am, 
Phn. § 20 a) "il se peut que..." (Itmt. : "et meme , tandis que") 
ta-ke "tant que, jusqu'e ce que", iera-ke "car'j waxt-e-ke "eta t 
donne que, quand" , agar-fii(-ke) "malgre que", ar-<5an-(ke) "bier 
que" (It. : har-cand-i<:e) , 61 xasa-y(-e) ke "surtout que", etc... 
(Cf . Stx. § 207). 

La relation de causalite (cf. Stx. § 213) c' exprime par 
la locution az-xater-e-ke "etant donne que, s cause de ce que, 
-car" qui peut se dire aussi : az-i-xater-ke = az-xater-e-i-ke ; 
dans chaque cas xater peut etre remplace par d'autres mots d ' ori- 
gine arabe comme : sabab, darak, babat, J at (It. : jehat), bays 
(It- ba es) o'u les mots persans ra-gozar (It. : rah-gozar "pas- 
sage"), boda tiui semble repondre a une forme It. buda "existen- 
ce", substantif verbal) : ex. : az bode i-ke = az-i boda ke "etant 
donne que" ... 

IV - INTERJECTIONS 

135 - a) Inter j . forme es de simples exclamations: wa-wa "bravo !" 
(Pim.- § 36^ c, 28 a) (It. ban-ban), wax "ai'e !" (exprime la dou- 
Leur), wiS la pitie, wi (plus souvent employe par les femmes), 
la surprise ; way la' stupeur . . . ala ! (It. liala)"allons !, vas-y" . . . 

Sont employes comme mterj . avec des nuances semantiques 
variables selon le ton de la. voix de l'orateur les mots : bale 
("oui" de politesse^y a (oui) ne (non) . . . xo/xo (Stx. §§ 19&» 
197). 

D'autres inter,]., varient .peu par rap. au It. : aif (lt.b.aif, 
Phn. § 26 b), afsos/afsoz "helas" , afarin "bravo ! bravo !", 
sobanalla (It. sobhJin- ' Allah) exprime I'etonnement ; ma§ala (It. 
ma-£a-' Allah) et; nam-e-Xoda,.sont evoquees par celui qui "admire" 
pour eviter 1' influence de son mauvais oeil eventuellement envieux). 

b) Sont employes occasionnellement comme interj . : <5op ! "silen- 
ce", dard ! "mal (sur toi) !", bala ! "calamite (sur toi) !",.. 
Notons les mots de souhait comme : xair "benediction !", ba-xair; 
pour commencer une action (Cf. Stx. § 190 d, N° 1) : yalla, 
besmella, ya-Sar-yar (evocation des quatre Compagnons du Prophe- 
te, par les Sunnites). .. 

Des formules composees a 1 ' aide des verbes p.renant 1' as- 
pect d'une interj . sont soit injurieuses comme : gom-So ! "au 
diable !" (Itmt. : disparais ! "), soit elogieuses comme *zenda-ba§i • 
namori ! , xarab-et na-ben-om ! " . ■ 

c) Les interj .» servant a apostropher, et marquer le vocatif : 

8 "o \'\ "he I" ^ o ba<5a "eh ! jeune homme !". Les interpella- 
tions: 6 byadar, 6 padar sont rendues en Occident par 'Monsieur !" 
et 6 xwar(-ak),6 madar par "Mademoiselle , Madame' !" , ala "0" 
s'emploie jians la poesie populaire et dans las prieres. 

ai n'est employe que pour 1' evocation de Dieu : ai Xoda!= 
Xodaya (archaique) ; e/ey est d'un emploi courant : e baY-wan"he ! 
jardinier !". 



- 71 - 



d) II convient de dormer ici quelques cris d'appel, de direction 
et mise en fuite d&s animaux domestiques ; cris qui sont tres 
prociies de ceux employes dans les parlers paSto . 

Pour appeler : le chat : pes-peg... le chien : to-to... 
les oiseaux : bya-bya... l'ane et le poulain : korru-korru. . . 
Pour^mettre en fuite : le chat : pest(e), le chien : cex(e)/ 
ceV(e) ou Sexa/ceYa, le petit du chien : koc(e)... On dit au chien 
or-kes-kes (ou : begi) "attrape-le !". Pour faire marcher l'ane : 
exx, dyan, le cheval : £u, le boeuf : ooha, le veau : Skooley, le 
troupeau de moutons : See-hay, derr-rey = terr-rey, la chevre : 
6eke. Pour la nise en fuite des oiseaux : kes, kes-S. 



Pour faire arreter : l'ane qui marche : eg/e§ = 66§ ; on 
dit?ba§ pour faire arreter le cneval ; exx pour faire accroupir 
le chaiueau par terre. Les beliers sont incites e la bataille par 
les cris 
a boire de 
par les phc 



iu par terre. Les beliers sont incites e la bataille par 
: daga-daga. On siffle longaement pour irviter le betail 
.e l'eau. Beaucoup d'autres cris ne peuvent etre "ecrits" 
ihonemes de 1 ' alphabet . . . 



V - 01J0MT0FEES 

§ 136 - Les onomatopees jouent un jf.rand role dans la langue parlee; 
nous en mentionnerons ici les plus import ants avec un exemple 
caracteristique du bruit qu'elles imitent. Les onomatopees ont 
soit la valeur d'une interjection et soit celle d'un substantif. 
Elles peuvent aussi jouer le role d'un advc.rbe. 

a) Onomatopees simples : imitation d'un bruit unique : 
<jez (nom du bruit fait par...) (la braise eteinte par l'eau)) 
jer (bebe qui pleure, . etoffe que 1' on dechire, 'je\ (viande sur le 
rotissdir), feS/fes (crevaison de pneu) , per (vol rapide d'oi- 
seau) , gar (voiture qui passe), daV/tak "fusil, pistolet", sar 
;(L'eau ou le sable repandu) , qar (poulie); onomat . . en -ars desi- 
•gnant un bruit so.udain : qars (baguette qui se casse), Jars, pars, 
tars , gars , etc ... 

b) Le suffixe - ang -/eng : dtsigne les bruits fins (cristal, 
sonnerie) : Jarang © jereng (sonnerie), taranq (horloge), Sarang 
(cristal) : ftotons aussi : beng "bourdonnement (d* insectes)" , 
yeng (instrument a corde)... 

c) Onomatopees simples disyllabiques : taraq ("petit bruit sec"), 
jaraq (baguette qui se casse), Saraq (foaet), Sarap (linge dans 
l'eau), garap (les pas), karap (aliment dur que 1 ' on croque), 
gar_amb (poids qui t.ouibe) ,• etc . . . 

d) Lorsque le bruit simple est plus retentissant, d'une duree et 
d'une importance relativement longue les elements -ara- contenus 
dans toutes les onomatopees dissylabiques devlennent - ar + ra - 
ex. : tarraq, garrab, isarraq Si le bruit est plus "profond" et 
''interieur" ces elements -ara- deviennent -oru- (gorumb, qorumb : 
bruits souterrains, par exTJ^oter : qolumb = qorumb. 

♦ • • f • • • 



-72- 



e) Cnoinatopees douoles : lorsqu'un bruit se x-pe-ce, les onoma- 
topees simples sont repetees ; notons entre autres : baq-baq 
(l'eau .'Ui bout,'nres f pleine gorge), taq-taq ( quand on frap- 
pe a la porte), tar-tar (pluie fiiie), b-_.r-bar (flammes), gar-gar 
(moteur), £ar-sar (pluie, cascade), par-par (ailes d'oiseau), 
xor-xor (ronf lenient ) , dam-dam (coups de feu)'... 

taraq-taraq (branches qui se cassent) garamb-garamb 
(gens qui montent c 1'escalier), etc.,. la forme renforcee 
tarraq-tarraq, garramb-garramb . . , Noter : jap- jap "clapotis". 

f) Le suffixe -as forme 1' abstrait d'un bruit ouvert continu : 
bengas (bourdonnernent ) , qarsas., etc..., la gemination de la deu- 
xieme consonne est e remarquer dans jezzas, feSSas, xorras, etc... 

On a : jarangas, tarangas... et taraqas, garapas, garambas, 
etc... baraqas (bruit de l'eau qui bout), .(les formes e allonge- 
ment ayant -r +.. r a- ne prennent pas ce suffixe contrairement aux 
formes en -oru-, ex. gorumbas) . 

g) Le suffixe -as abstrait qui marque l 1 importance, la duree et 
la profondeur dJun. bruit, ne s'emploie pas avec les onomatopees 
simples et guere avec celle s en -ang. Avec les dissyllabiques on 
a : xarapas, garambas (bruit du rocher qui s'ecroule), etc . .... 
(L* adjonction de ce suf . aux formes s allongement r '+" fa heurte- 
rait les tendances phonetiques de la langue ; avec les formes en 
- oru - on a : ex. : gorumb-as) . 

h) .Creation de substantifs (en plus des abstrait s indiquant le 
nom d'un bruit) : zang "cloche", qet-qet-ak "chatouillement" ,, 
YerYeranak "crecelle", jerengana "hochet qui sonne" , eSpelaq 
"sifflement" , etc.-. Pour "gifle", par exemple, on a (en plus 
de : selli), qaffaq, Sapat, dapalSq, adj. : tofangce dwazda-tak-a 
"revolver a 12 coups", langage des enfants : dam-dam-des "les 
outils du cardeur" . Vulg. motar-e pat-pat-i "motocyclette" 
IToter kb. oamp. :"box-tox "toux". 

i) Formation de locutions verbales : feS zadan = feSas kadan "ron- 
fler", lar kadan "s' ecrouler" , jek zadan "trembler' de froid" ... 
pour "brailler" (bebe^ on a, par exemple : baY zadan = waY zadan = 
waq zadan v = wang zadan. 

k) Emploi avec participe : on dit : fe§ z-ada xaw-me-kona "il 
dort en ronflant", maSin garambas kada me-garda "la machine 
tourne en faisant grrr . . . " 

1) Onomatopees adverbes : avec 1' omission du pari;icipe dans' le 
dernier exemple on a : rna Sin garambas me-garda". L' abstrait ono- 
matopee joue ainsi le role d'un veritable adverbe et f init , com- 
me la plupart des formes en -as par signifier "continuellement" . 
On dit, par ex. : garambas me-benom "je vois continuellement" 
(quand on voit quel que chose qui se repro.duit continuellement et 
& court mtervalle) . . . 

m) Locution adverbiale s onoiaatopee : jarr-e kada para god "il se 
dechira faisant (un) jar" (noter le e/e d' unite), garamb-e kada 
aftidi "tu es tombe faisant (un) gar amb " . L'onomatopee simple, 



- 73 - 



mono syllabi que et dissylabique suivi d'im-« d' unite et ensuite 
d'un participe ( z ada et plus souvent ka da ) ioue le role d'une 
veritable locution adverbiale qui a fini par signifier "subite- 
nient" ; garaiab-e kada i paisa bar-et rasid "cet argent t ' arriva 
subitement". Cette construction en rappelle une autre d'emploi 
tras courant : on a (§ 129 d) un adverbe ou'une interjection a 
la place de 1'onomatopee : ex. : zut-e kada amad = tez-e kada 
amad = raw-e kada amad "il vint rapidement" . 
m ) Voir §§ 163, 16!+ b, c> 
§ 133 ■- Oris d' a nimaux 

a) arr (ane), Yor (fauves), fe§ (serpent), ban (boeuf) baY 
(mouton), myaw (chat), <*un (cnien), beng (guepe). Le mot est 
repete si le cri se repete. Le cri de certains animaux est tou- 
iours noMie par la repetition d'une syllabe : Yaw-Yaw/qaw-qaw 
(cnien), qan-qan (echassiers) , kar-kar (perdrix^J, Yan-Yan (cor- 
beau), qot-qot (poule), quq u ququu "cocorico", Yombor (pigeon, 
tourterelle) . Relevons aussi- paSpalaq (caille), qor-qor (gre- 
nouille) . . . 

b) Le suffixe -as d'abstrait exprimant un cri relativement con- 
tinu ne s'ajoute qu'aux formes mono sy 1 lab i que s (cf. § 136 f) 
arras "braiement", Yorras "rugissement" , myawwas "miaul ement" ,etc . 

c) Le suffixe -as d'abstrait (cf . § 136 g) dans qot-qot as "caque- 
tage" . 

d) Formes substantivees n ' admettant pas ces suffixes : ang "hen- 
nissement", paSpalaq (caille), Yombor "roucoulement" , Sayin "hen- 
nissement", quia "hurlement" , Le chant du coq^qui eveille les 
villageois avant i ' aube pendant le ramazan) est appele : azan 
(ltmt. : "appel de Priere"). 

) Verbes composes : Yor-zadan "rugir" et de meme arr z., ban z., 
baY z . , Yan z. myaw z., ang z. = arras z., Yombor z., paSpalaq z. 

On dit : Yan-Yan kadan, qot-qot k. , Sayin kaSidan, quia 
kaS. azan dadan (Noto'ns : morYak, me-xaiHi "le petit oiseau sif f le" , 
(de xandan ; bait xandan "chanter"). 

§ 139 - Autre s mots exp rima nt les impr essions se nso ri elles 

En plus des onomatopees qui permettent d'exprimer les im- 
pressions d'ordre acoustique, la langue populaire est riche en 
mots designant les impressions sensorielles de natures differen- 
tes : phenomene s opt i que s (par ex. : lumieres faibles ou intenses, 
periodiques ou~ continues}"?' ther miques , sensations olf actives . . . 
Certains mots, plus images, decrivent les traits ec expressions 
du visage ou des etats psychol ogiques (perceptions interieures) . * 

A\i point de vue morphologique ces mots peuvent avoir des 
fonctions tres variees : il ne f aut , neai_-ioins, pas perdre de vue 
le parallelisme frappant entre ces mots et les on omatopees (les 
impressions sensorielles etant complexes, elles peuvent d'ailleurs 
etre, quelquefois, en meme temps onomatopees). 



- 74- - 



a) Formes simples : <5era\ bal ro3an-£od "(et "bal !" la lampe 
s'eclaira", dan-eS pex as ("sa bouche est ; pex ""J="il sourit 
(betement )" ... ■ 

b) formes doubles : jel-o-bel-eS bar-amad sigmfie : "l 1 enfant 
pleura (pitoyablement ) " , ol-ol-em myaya "je sens des echauffe- 
nients, des frissons", jal-o-bal "eclat, apparat", §et-o pet 
"tout mouille" , mox-mox didan "regarder longuement et avec cu- 
nosite", loq-loq didan 'regarder impoliment", ak-o-pak mandan 

'"rester etonne et perplexe", Set-o-pet sodan "etre tout r fait 
trempe", etc... II s'agit des juxtapositions de mots "•& echos" 
v cf. §§ 164, 165).Noter : X ap-xap me'-ra "il marche silencieusement" . 

c) Le suffixe -as forme les abstraits mar quant la continuity des 
impressions sensorielles : bell-as "(faible) eclat", jell-as 
"acte ou etat de pleurer pitoyablement (enfant)", balaq-as 
"eclat", balang-as "montee des flammes" . . . 

d) Interjections c. fonctions adverbiales : tap tareki-'s, 
"c'est completement obncur" , fai^-fak xoS-bu-yi myaya "le par- 
fum arrive agreablement" , Sam bel-bel me-soza "la bougie bru- 
le faiblement". On a'.balangas Sodan, ou,balangas-kada soxtan 
"bruler avec de grandes f lammes" . Locutions adverbiales : bell-e 
kada gol Sod "il s'est eteint apres un petit eclat", ballas kada 
nezdik-Sod "il s'est approche tout en brillant", etc... 

e) Verbes composes : jol zadan = Sol zadan "s'ag'iter inutile- 
ment , vainement", Sat z. = satan-ak z. "s'agiter (dans l'eau, 
par ex.)", loq z. "provoquer des picotements (accident cutane)", 
ol z. "euiettre de la chaleur", jel z. "pleurer pitoyablement 
(enfant)", zer z. "insiscer beaucoup" . . . cox kadan "piquer", 
bel-bel k. "emettre de faibles eclats", daq mandan "rester per- 
plexe", qap kadan "attraper quelque chose au vol". 

f ) Voir § 16 1 * b 

C - FORMES VERBALES 



140 - 

a) Ce chapitre traite specialement la flex ion ver bale . Nous etu- 
dierons les substantif s verbaux au cours du cHapItre suivant et 
le role du verbe dans la phrase , dans la partie de la Syntaxe. 

b) Nous donnerons ici la conlugaison des plus importants ver bes 
en usage dans le kabolT ," saur ceux (peu nombreax) qui n'existent 
pas dans le It. ex. ; calidan, joqidan, s£lidan, etc... C'est la 
une question de vocabulaire, car de tels verbes ne presentent 
guere de particularites dans leur flexion. 

On ne possede que l'imper. de ! et le subj. de-y-om, 
de*-y-i... d'un verbe signifiant "baTtre" ; on a seul le present 
melm&yom (kb. camp.) d'un verbe qui correspond a namudan. "parai- 
tre" du It. ; de p ar-taftan "jeter, lancer" ; on hfenTiend que le 
present mS-part-o^me part-i..., le subj ..'part-om, part-i, le 
futur : x&t-part-om. . . et l'imper. : part -5, part -§n... 

De plusieurs verbes n'ont 6t6 conserves que des formes 
d£riv£es que le sentiment de la langue ne traite plus eomme une 
forme verbale : ex. : naZmorda "£tiol£», faluda "gelee et creme 
glacees (avec la nei^e)", ela "lache, abandonne", vain" (cf. It. 

o ■• a / ft • < 



pa£mordan, paludan, hes'tan/hel-) , 
etre", go 7a "comme si, c'est-^-di 



adv. xoftan 
"dormir") 



sicmifie "1'heure da 



- 75 



ba.yad "il faut" , sayad "peat- 
re" sont consideres comme des 
coucher (au soir)" (It. xoftan 



c) Pour I'imper. nous citerons toujours la 2eme pers. da sg. 
£tant donne" qae dans le cas des aatres personnes il se confond 
aveo le subjonctif . Pour les autres modes nous donnerons l a 
forme propre a. la premiere personne du sg. (desi n ence s-om )." 

d) ^Nous presenter ons enf in ( § 154) une liste des verbes accompa- 
gnes des indications necessaires pour la conjugaison f ou pour une 
raison d'utilite pratique nous adopter ons 1'ordre alphab^tique. 
Wous nous permettrons done d'omettre, dans certains passages de 
ce chapitre la traduction des formes verbales qui se trouvent fa- 
cile ment dans la liste. 



I - LE RADICAL VERBAL 



§ 141 - 



a) II est utile d'etudier le tableau suivant en comparaison avec 
le tableau de la conjugaison-type § 147. 



Cas de verbes a radi- 
cal unique 


lere se*rie de conjug, 


2eme serie de conjug. 


Radical + desinence 


MSme radical + -id- 
(/d/t) + desinence 


Cas de verbes a deux 
radicaux 


"Radical present" + 
desinence 


"Radical Preterit" + 
-t- (/d) + desinence 


Po ur la 

conjugaison 

de : 


Participe present 
Present-futur : forme 
simple 

Subjonctif : forme simp, 
Imperatif : " " 
Dubitatif futur 
(l&re forme) 


Infinitif 

Participe passe (et 
tous les temps compo- 
ses avec le participe 
passe) 
Preterit 
Imparfait 

Dubitatif futur (2eme 
forme) 
Parfait 



Exemple du ler cas ; : -paridan "s'envoler, voler" 
radical pour Ibve serie : PAR- 
" " 2eme serie : PAR-id- 

Exemple da 2&me cas : saxtan "faire" A 

radical pour lkra s^rie : SAZ- 
" " 2eme serie : SAXt- 

b) Voir les variantes du radical verbal pour une dizaine de ver- 
bes d' usage tr^s frequent au § 146. 

• • • / • © • 



- 76 - 



II - LES PARTI CULES PREVERBALE8 

§ 142 - La particule me - 

a) La particule prefixee m§- qui marque en kb • le pr£sent-f utur 
et l'imparfait ne subit pas de modifications dans la prononcia- 
tion savante et traditionnelle sauf lorsque le metrique d'une 
po<§sie exige 1 'adoption des regies de la langue parl£e. 

On- a m& - dans la generalite des cas ': rn§-zanom, m§- 
borom, me-rezom, etc... Pour certains, cas seulement et en vertu 
des lois phonetiques, me- subit des changements. (Nous donnons 
ici des exemples pour Ta lere personne sg. du pr£s.)> 

b) me - s'abrege en me - sous 1 ' influence de la voyelle du rad. 
du verbe dans les cas suivants : me-cenom, me-benom, me-senom, 
me-gerom. (Phn. § 16) 

c) me s'abrege en me devant quelques verbes (exprimant un mou- 
vement rapide) : dont 1' element con son antique du radical est 
ainsi gamine (Phn. § 60), meddawa "il court", mettaka "il se 
pr£cipite (apres avo ir ete secoue)". 

d) Devant les verbes a radical di syllabi que, m&- devient me- et 
forme une syllabe avec la premiere consonne dU radical qui se 
r£duit ainsi (Phn. §65) ' on dit megnasom, mesnawom, metrasom 
mefrosom, megzarom, etc., les radicaux etant respect ivement ; 
Senas-, senaw, tarasV,. forog, gozar-, etc... II en est de m§me 
lorsque le pre verbe fait corps avec un radical de mani^re a con- 
server le syllabisme : medrayom, mebr&yom, mef r&yonrpour les 
inf initif st dar-amadan, bar-amadan, far-amadan. 

Notons le preterit : megreftom', face au present : me- 
gerom (inf. gereftan). 

Le ,cas de:Soklandan est a re lever : la perte de 
cr^erait un groupe triconsonantiqiie -ski- qui est resoTu en 
-skol - et on a : meskolanom. On a de m~§me : mes'pelom, inf. 
seplidan. (Voir le cas des verbes causatifs § 150 c) 

e) Devant les radicaux a initial vocalique : me + a donne me 
(Phn. ?' 21 c) ; on dit ^mef torn et mendazom pour les radicaux : 
aft-, and$z». 

m e + a donne lieu a la formation de. myg, (Phn. § 24 b) ; on dit 
myamorzom, myaycm, my&rom. Le j du radical assimile le e et on 
a : myafom pour le radical : yaf. 

f) me" precede les pr^ verbes mais suit la part, na- de negation 
(§ T5"2 e) ; ex» : me-war-darom "j ' ©nla.ve" , na-me^wardarom "je 
n'enlkve pas", mebrayom "je sors", na-mebrayom "je ne sors pas" 

g) Dans les expressions ami me-gon "je dis continuellement = 
j'insiste',' ami me-bara "il pleut continuellement", etc... ami 
semble dtymologiquement lie* au It. name (la similitude avec le 
demonstratif ami , § 114 e, est une coincidence). 

• <*•/••• 



- 77 - 



§ 143 - La particale be- 

Comme en It. les caracteristiques morphologiques de cette 
particule presentent des analogies avec celles de me- (cf . ? 142) 

a) La particule orefix^e be - marque en kb . (comme en It.) 1'inv 
p£r. et le sub:j .-optatif mais ne marque pas (contrairement au It-) 
l'indicatif (voir § 147). Elle ne subit pas de modification dans 
la prononciation savante et traditionnelle ; la m£trique de la 
poesie exige cependant parfois 1'adoption des regies de la langue 
parlee. 

On a be - dans la ge"neralite des cas '. bezanom, berdgom 
bexezom, be.jawom, bes&zom. 

b) be-devient bi - sous 1' influence du -i_ final des radicaux des 
quafre verbes (voir § 146 b) a 1'imp^r. : bi-ci, bi-bi, bi-si, 
bi-g^.. Dans le cas du su.jb. (ou. v les radicaux ne com^ortent pas 
de -i ) , be - ne change' pas : be-cenom, be-benom, be-senom, be- 
gerom. 

Notons l'imp^r. de : m&ndan, qui est ; bo-b&n (assimila- 
tion cons-) ou simplement : ban (contraction) sabj. : bo-b&nom/ 
banom (Phn. § 59 d) . 

c) Sans subir un changement (comme me- devenu me-, § 142 c), 
be- provoque (Phn. § 60) la gemination de la consonne du radical 
de certains verbes : beddawom, bettakom, bessaqom, bettapom.-- 

d) Sous 1' influence d'un o ou d'un 6 du radical du verbe, on en- 
tend bo - au lieu de be- (Phn. § 18 "h") : bo-konom, bo-jombom, 
bo-koSom, bo-soyom, Fo-Sosom, bo-dozom... II en est de mgme pour 
I'imper* ou. il faut noter : bo-ro "va !» (rad. raw, devenu ro pour 
1'imper.) d'ou subj.: bo-rom, au lieu de : be-rom (rad. r sans 
element vocalique). Gemination de la consonne du radical": bossoza 
"Qu'il sort brQ16 !'' (optatif). 



e) Sous 1 'influence de certaines consonnes initiales des radicaux- 
, b, f et m on a bo - au lieu de be - (Phn. ? 20 d) : I'impdr. : 
o-par, bo-paz, bo-p&l, bo-pay, bo-pond, bo-bar, bo-b&r, bo-b&f, 
bo-b&z, bo-fam, bo-m&l. II en est de meme pour le sub;]. : bo- 
parom, bo-pazom, etc... Ces consonnes <3ont toutes labiales. 



I 



II y a bje_ ou bo dans : bo-xan, bo-xay. La fome bo- semble 
provenir ae I'efret dlTl'ancien groupe xw-. Ce serait sous l'effet 
de 1' extension de ce traitement que l'on dit quelquefois : bo-xa*r, 

bo-kar. 

L' influence dilatrice de la voyelle i/e a emportc sur celle 
de b dans : bi-bi, be-benom. De meme on dit toujours : bo-xor-om; 
bo-k"»s"-om 

f) Nous avons deja etudie (Phn. ?■ 65) les consequences de la pr£~ 
fixation de be - sur le radical dissyllabique d'un verbe : on a 
1'imper. (le cas etant la m§me v pour le subj. besn&s, betr&s, 
bedray, befray etc. ... (rad. : senas, taraM, dar-a\-y-, far-S-y,etc. 
La particule be est omise dans le cas de : bar-£madan, et on a : 
baray (raremenT : bebr^y) . On dit aussi : dar-£y. 



Not on s : bespel (inf. seplidan). 



• o / • • • 



78 - 



g) Iou;jours dans le cas du rad. diss^labique sous sa forme simple : 
si la premiere svllabe de celle-ci oontient an £ on a bo au lieu de 
be (Phn. § 18) sbofros, bospor, bogrdz, bogzar, boskof~Tinf . : forox- 
Tan, sopordan, gorextan, gozastan, sokoftan). II en est de m&me 
pour le subjonctif. 

L' influence du rad. du pres. a orevalu dans --besnaw, 
begnawom (pret. : sonidom, mais pres. : mesnawom) . On a le sub;j « 
beg$rom (pour % gereftan) tandis que "i'imparfait -est : megreftom. 

Notons boskolanom pour 1'inf. soklandan ( cf . § 14-2 d) . : 
Voir le oas des verbes causatif s f 150 c) . 

) Des contractions et des assimilations vocaliquss (Phn. § 21 
et 24- b) pn'c lieu lorsque le radical commence par une vcyelle : 
beft, bendaz (inf. : aftidan, andaxtan), byar, bya, by&morz (inf.: 
&wordan, &madan, amorzidan), by&f (inf. : yaf tan) . On a de mime 
le sub j . : beftom, byayom, b.yafom, etc... 



Ill - LES BSSIN^CTJS V^BALES 



§ 144 - a) 



kb. 
It. 


Singulier 


P 1 u r i e 1 


lerepers. 2£mepers, 3eme pera 


lerepers. &ne per s3eme pers. 


-orri -i -a 

-am " -ad 


-em -e*n -an 
11 -eU -and . 



Dn comparant ces formes a celles du It. (prononciation tra- 
' ditionnelle et savante de 1' Afghanistan) on remarque la chute 'de 
la cons.onne finale d pour la. 3eme pers. du sg. et ' de la 3eme pers. 
du plur. On a It. -f[d face a kb-« -en ( >en d ?■) a la 2eme pers. du 
plur. et -am pour le kb . - om a la Tere personne- 

. b) Pour les quatre desin. se terminant par des consonnes on entend 
quelquefois d-^ns la langue familiere : - omak (ler - pers. sg.), 
-emak , -enak , anak (les trois pers - du plur.) Voir § 1^6 W° 9 a la 
Tin". 
§ 144 bis - Le verbe-substantif affixe 



kb. 
It. 


Singulier 


P 1 u r i e 1 


lerepers. Zeme pera 3emepers. 


lerepers. ^me pers. Seme pers, 


-am -i -a 
11 " -ast 


-£m -en -an 
" -§d -and 



•«*/••» 



- 79 - 



. Les formes , desinences ("secondaires") sont ^estit u6es ; 
elles ri 'existent pas a 1'dtat isole dans la langue parlee Etant 
donne les modifications deleur element vocalique au contact de 
-a final des participes passes an coiirs de la formation du "par- 
fait" (voir ex. § 145 b, Phn. § 15 bis et §21). 

Wotons -em (de la lere pers.) da sg. du parfait venant de 
-a + -am , (voirPHn. § 15. bis b) ; cette dissimilation, qui permet 
d* eviter uhe forme 'en -aa/-a pouvant etre confondue avec une for- 
me aassi frequente en usage que le participe passed 



■IV - LES FORMES AUOLIAIRES 

§ 145 - 

a) x£t/xa Equivalent du It. xw&had (voir Phn. § 30 a, 52 b) mar- 
que le verbe dubitatif-prespmptif (et non pas, comme en It., le 
futur ; celui-ci, en kb . est exprime par les m§mes formes que le 
present) . 

x£(t) reste invariable et s'emploie pour toutes les pers. 
au debut de la forme ' verbaTe- dont il fait partie ou a la suite 
du participe passe. 

b) Le verbe : budan "ttre" auxiliaire marquant l' Acfcompli : 

preterit 



imparfait 



futur dubitatif 



l'accompli du subjonctif 



l 1 accompli dubitatif 



bod-om 


bod-gtn 


bod-i 


bod-?n 


bud 


bod -an 


m§-bod-om 




m£-bod-i 




etc, .♦;■ 




xa*t bod-om 


xSt bod-Sm 


xat bod-i 


xSt bod-Sn 


x£t bu(d) 


xat bod-an 


bSs»om 


bSS-Sm 


b£S-i 


ba*s-£n 


ba*S-a 


bSS-an 


xa*t bSs-om 




xa*t baS-i 





l'imperatif 



le parfait. 



( ba""? "sois I ,r (pour le reste : subj.) 



bod-tm 

bod-i 

bod-a 



bod- 6m 
bod-Sn 
bod-an /aan 



Les phenom&nes de contractions vocaliques (voir 144 bis, Phn. g 15 bis b, 
§ 21) donnent ainsi naissance a des desinences "secondaires" propres au 
parfait (voir § 147 bis N° 38 a 42). 



.••/»•• 



- 80 - 

!ast-om 
ast-i 
as(t) 



ast-£m 

ast-§n 

ast-an 



as de 3eme pers. sg. prononce rarement : -a 



. mS ba"s-om 
le present (-futur) 2° forme^ mg . h £-g^ 



4 



etc , 



* j 



c) Le verbe raftan "aller", auxil, marquant l'Habituol et le Duratif ( Continu- 

Inaccompli) 

raft-om raft-Sm 

preterit ) raft-i raft-§n 

raf(t) raft -an 



imparfait 



dubitatif 



participe passe 



me raft--om 
mS raft-i 



- n- • • • 



xSt raft-om 
xat raf-ti 



CtC « « v 



( rafta 



( 



pre sent-futur (voir § 146 c) 



subjonctif 



imperatif 

parfait 

Les autres. temps composes 



me-r-om 

me^-r.-i 

m£-r-a 

bo-r-om 

bo-r-i 

bo-r-a 

( bo-r-6 



me*-r-eYi, 

m£-r-£n 

m£-r-an 

bo-r-£m 

bo-r-§n 

bo-r-an 



pre sent-futur 



preterit 



raft-£m 


raft-§m 


raft-i 


raft-Sri 


raft-a 


raft -an 


V accompli 


1' inaccompli 


ta(boda) me*-bas-om 


rafta m§-r-om 


ta(boda) m£-ba*s'-i 


rafta m§-r-i • 


GtC « • » 


GtC * « t 



rafta bod-om 
rafta' bod -i 

'■• etc.,. 



imparfait 



\'t 



afta mS-bod-om 
afta m§-bod-i 

CiC • • » 



rafta raft-om 
rafta raft-i 

etc • * • 
(rarement en usage) 

rafta m§-raft«»om 
rafta meVraft-i 

■ etc* % » 



» 81 — 



subjonctif 



i 



rafta bSs-om 
rafta ba*s-i 

QZC « .' . 



j 1.-4. x-r/ i ' \ ( rafta (boda )(x£t) ba"s-om 

dubitatif. (passe, pres<). ) rafta(boda)(xat ). bft j. i 



dubitatif futur 



i 



CtC •' a ft 

rafta (boda) xa*t bod-om 
rafta (boda) xa*t bod-i 



rafta bor-om 
rafta bor-i 

etc... 

rafta xat m£-raft-om 
rafta xat mS-raft-i 
etc... 

rafta xat bor-om 
rafta x3t bor-i 
etc ... 



imperatif 



( rafta ba*s 



rafta bo-r-6* 



(2eme personne du sg. ; le reste comme le subj.) 



parfait 



rafta bod-e^m 
rafta bod-i 

etc ... 



rafta raft- em 
rafta raft-i 

etc . . . 



d) L'auxiliaire raftan (Voir tableau k- 147 H° 3 r. 41) est parfois 
remplace (corime en Transoxianie) par:estada bodan (ltmt. : e*tre de- 
bout), rayi budan (ltmt. : "§tre sur le chemin de depart, pour), 
SeStan (ltmt. : "s'asseoir") • Pour dire :"Vous continues Si voir" on 
a e^it dida m£r£n = dida estada-'sten = dida rayi'stSn = dida SeStSn. 

ra ftan est neamoins le verbe auxiliaire principal pour desi- 
gner le Duratif et l'Habituel en kb. 

Le verbe tanestan "pouvoir" (§ 153 c) accompagne le part* pas- 
se avec les m§iaes caracteristiques qu'Lin verbe aux. •• rafta tannestan 
"pouvoir aller".'* 



V •- VARIAITTEG DU RADICAL DU PREBEN2 (ET IliPERATIF) 



146 - 

En vertu des lois phonetiques, le Rad. du Pres. (Cf . § 141) 
- et e'est le cas d'une dizaine de verbes d'usage tres frequent - 
prend une forme abregee pour une partie de la conjugaison. qu'il re- 
git : le radical du present comporte deux variantes dont l'une (N° 1) 
est employee pour^le pres. -futur proprement dit (voir tableau de 
conjugaison-type § 147) et 1 'autre (1!° 2) pour 1' imperatif . L'une des 
deux variantes (le N° 1, dans la majorite des cas) est employee pour 
le subj. (et par suite, le dubit.). 



• • • / • • • 



82 - 



Radical du present 



INFINITIF 


Forme 
unique 


Variantes en kctboli 


• • ■ ... 


Pre*s. j Subjonct, 


Imper , 


(du radical pret.) 


en It 


(n° 1) | (1 oa 2) 


, (n° 2) 


a) faire.. 


ka-d-an 


kon- 


kon- ' 


-ku/kS 


manger 


xSr-d-an 


xor- 


xor- 


-x$ 


b) cueillir 


£en-d-an 


£in- 


Sen- 


-ci 


voir * 


di-d-an 


bin- 


ben- 


-bi 


s'asseoir 


Ses*t-an 


(ne) sin 


Men- 


-si 


prendre 


geref*t-an 


gir- 


ger- 


-gi 


c) donner 


dS-d-an 


deh- 


t- 


-te* 


aller 


raf-t*an 


raw- 


r- 


-r$ 


devenir 


s"o-d*an 


s"aw 


V 

S 


saw- 


-s$ 


dire 


gof-t*an 


.g?(y)- 


g" 


-g°* 


d) poser 
laisser 


mSn-d-an- • 


m£n- 


mSn- 


i 
bSn- 



. Quatre series de modifications sont enumerees dans ce tableau. 

Dans les trois premieres (a, b, c) : a. l'imper., la cons, (ou 
la semi-cons.) du rad., devenue finale (etant donne la desin. zero de 
l'impa?) est tombee (?hn.§ 50) ; la voy. qui precedait cette consonne 
est longue. 

a) Le rad. comporte une voy. finale longue a. l'Imperatif. 

b) Le rad. comporte une voyelle breve mediale pour le pres. propre- 
ment dit ; la variant e du rad. employee dans l'imper* a une voy. lon- 
gue (a, la place de la voy. breve + cons.) en final. Plus precisement 
a la voy. i du rad. de la prononciation traditionnelle repond un e de 
la langue parlee pour le present par assimilation de timbres vocali- 
ques (.xffet des particules me- et be- Phn. § 18 ). A l'imper. la 
chute de la cons* finale dans la langue parlee permet 1' articulation 
de i. 

c) Dans les cas de quatre verbes dont le radical, en It., est formee 
d'une cons, suivie des elements vocaliques et semi-vocaliques, ces 
derniers elements tombent au contact des desin. verbales au pres. : 
le rad. se presente comme une simple consonne. Dans l'imper., par 
contre, l'elem. voc. du rad. original persiste plus ou moins altere 

d) Pace au pres. (lere serie) me'-m&nom, on a l'imper. (2eme pers.) 
bo-baVn/b&n et le subj. (lere pers.), bo-b&nom / b&nom. (Cf. Phn. § 
59 d ; Mrph. S§ 143 & 145 b) 



«••/••• 



:-•-*« 
,»*« 



CO 
00 



§ 147 - CONJUGAISON - TYPE : ZADAN "battre" 
lere personne du singulier 



RADICAL D£ 
BASE 


Etat d! action 


Present- 
futur 


Futur 


Freterit 


Imparfait 


Subjonctif 
Optatif 


Dub 
Passa/Pres,, 


Lt atif 
Futur 


Imperatif 
(2°pers.sg.) 


Farfait 


Du Radical 
du Preterit 
ZA-D 

participe passe 

zada 


Accompli : 

auxiliaire 

"e-tre" 


1 
zada 
astom 


6 
zada 
me*-ba*s'om 


8 
zada 
bodom 


13 

zada 
me"-bodom 


18 
zada 
ba*som 


23 

zada 
(xa*t) 
ba*som 


27 

zada 

xat j 

bodom | 


33 

zada 
ba*s" 


38 

zada 
bode*m 


Inaccompli: 

auxiliaire 

"aller" 


2 

zada 
me*-rom 


9 
zada 
raftom 


14 
zada 
me* -raftom 


19 
zada 
borom 


24 
zada 
(xa*t) 
me*- raftom 


28 
zada 
xa*t 
borom 


34 
zada 
bor6* 


39 

zada 
ra£te"m 


Habituel 
(3ontinu- 
Accomp"li)j 
(les deux 
auxiliaires) 


3 
zada 
rafta 
astom 


7 

zada 
rafta 
me-ba*som 


10 
zada 
rafta 
bodom 


15 
zada 
rafta 
me*-bodom 


20 

zada 
rafta 
(boda) 
ba*som 


25 
zada 
rafta 
(boda) 
(xa*t) 
ba*som 


"J9 

zada 

rafta 

(boda) 

xa*t 

bodom 


35 

zada 
rafta 
ba*3 


40 
zada 
rafta 
bode*m 


Duratif 
(Inaccompli) 
auxil. comp. 
"aller" 


4 
zada 
rafta 
me-rom 


11 
zada 
rafta 
raftom 


16 

zada 
rafta 
me*-raftom 


21 
zada 
rafta 
borom 


26 

zada 
rafta 
xSt 
me*-raftom 


30 
zada 
rafta 
xa*t 
borom 


36 

zada 
rafta 
bor<5 


41 
zada 
rafta 
ra£te*m 


--Simple --- 


//////// 


12 
zadom 


17 
me*- zadom 


/////// 


/////// 


31 

xa*t zadom 


/ //////" 


12 
zadem 


du radical pres. 
ZAN 


5 

m*-zanom 


/////// 


/////// 


22 

be-zanom 


/////// 


32 

xat 

be-zanom 


37 

bezan 


/////// 



- 84 



§ 147bis -r Exemples et remarques 

Tconcernant le. tableau de Conjugaison-iVpe) : 

La conju/;;. complete du verbe s'obtient a 1'aide des desin. 
verbales de toutes les pers. ainsi que les formes auxil* dont 1' etu- 
de precede le tableau • 

Celui-ci pr e sent e. les formes de • la lere pers. du sg. d'une 
conjug. complete d'un verbe en kaboli : elles sont toutes en usage 
plus ou moins frequent daris la langue . Certaines. formes comportent 
plusieurs nuances semantiques dont 1' etude detaillee ne peut se 
faire dans ce repertoire : 1' usage frequent abrege une forme et 
en modifie le sens* 

La serie "simple" est d'un emploi plus frequent ; celles 
de 1' "Accompli" et de V'lnaccompli" , comportant des formes plus 
breves, remplacent souvent les deux autre s series-. 

Le fait que les regies ne sont ^pas striotement observees 
dans la langue parlee ne doit pas . f aire penser que le tableau est 
simplement "theorique" : les exemples que nous donnons sont tous 
de la langue courante : 

Forme n° l : d ' emploi rare , se dif f erencie de la , forme IP 42 en 
designant un etat de fait immediat ou habituel affirme avec grande 
certitude : la syl. finale -da/--ta du part. passe" est accentuee : 
tu-xo_ i b§msi.ri-ra goza!§tanda^T*a)sti "quant atoi, tu as passe cette 
maladie", u am£Sa da-kar koseg kada-(a)s "lui, il s'est toujours 
applique dans le travail". Le part, passe serable ainsi remplacer 
un nom d' agent ou un partic.-pres.-gerondif . 

N° 2 : cera larzida. m^-ri , "p.ourquoi tremble s-tu ?" , xara da payt 
xalida me*-ran "les epines se piquent (ou se piqueront) a tes pieds". 

N° 3 ; 

ar-rdz yak ketab-a pos*ti kada rafta- ; s "chaque jour ( immanqua- 
blement) il relie un livre" . 

N° .4 : da baar pe'sin^-ana barida rafta-me*-ra "au printemps-, il pleut 
(sans cesse) l'apres-midi". 

N° 5 : xub me-beni "tu vois bien" ; §na myayom "voila que je viens"; 
do-sal. b&d §uy m^-kona "elle se mariera dans deux ans". (Voir Stx. 
§ 189 f ; § 215 b). : 

N° 6 : Futur ant^rieur - ta u-wax(t) barga zarc soda m6~basa "jus- 
q'u'a ce temps-la. les feuilles seront devenues jaunes". 

N° 7 '• ar sob xat didi ke saw-ana barf barida rafta-me*-basa "tu 
verras chaque matin qu'il a neige pendant toute la nuit", 

N° 8 : Plus-que-parfait : sek&ri ke rasid morYa parida bodan "lors- 
que le chasseur arriva, les oiseaux s'etaient envoles" . 

N° 9 ; tamam^-e saw Sa-nama xanda raft-om w& g6s kada raft-an "tou- 
te la nuit j'ai.lu le Sah-nama et ils £coutaient"<, 

N°10 j sdb t& §am mardom pe*s~es amada rafta bodan "du matin jusqu'au 
soir les gens etaient venus aupres de lui ( = lui rendre visite)". 

N° XX. : delem tapida rafta raf (t) "mon coeur battit (tout en mSme. 
temps)". 



•M 



~ 85 - 



N° 12 "Vazni-ra par-sal didom "J'ai . vu, G-hazni 1' an dernier". 
Noter la transposition pour designer le futur immediat : &na desti 
amadom "Voila que je viens tout de suite", soma 4 boren m' a^ rasi- 
dom "partez et j'arrive tout de suite (apres vous)" (Cf. Stx. § 
215 b). 

II n'y a pas, comme en It., une forme, : be-zadom (le prefixe 
be etant reserve dans le kb* au subj .-optatif et a. l'imper.). 

N° 15 : axer-e ar-ma yak banyan baft a ing-bud "a la fin de chaque 
niois, elle avait tricot e un gilet". 

N° 14 : ar-r6za gapa-ys-a s"onida m§-raftem "chaque jour, nous ecou- 
tions ses paroles" . (Remarquer l'etat habituel de l'action). 

N° 15 : s6b-t£-cast ketabSa-y sagerda-y xod-a dida rafta-m6-bud 
"du matin jusqu'a. midi il finissait de voir les cahiers de ses 
eleves". 

H ' 16 : ma* ke rasidim^az nal an6z aw c'akida rafta-me*-raf (t) "lors- 
que nous sommes arrives, l'eau continuait a couler du tuyau". 

H° 1? : ar Saw sar-e i sang me-ses't "chaque soir il s'asseyait sur 
ce rocher'% Oette forme s'emploie aussi (avec bayad par ex.) comme 
substitut du subjonctif (-optatif) au passe : bayad mg-dcld "il 
devait. donher" . (Voir Stx. § 215 d) . 

N.°. 18 a. 22 : la 2eme pers. du sg. du subj. : zada basi, zada bori, 
zada rafta baSi, zada rafta bori, bezani,tient lieu de l'imper*- 
futur concurremment avec les formes 35 a 37. (Voir Stx. § 188 b) 

Iff 18 et 20 : peuvent remplacer respectivement 23 et 25 pour ex- 
primer le dubitatif (ces dernieres formes reduites par le retran- 
chement de 1' element auxil. xat, se confondent d'ailleure avec 
les formes 18 et 20) 

N° 20, 25 & 29 i boda peut §tre j ajoute pour renforcer le .sens de 
1' accompli. 

1° 18 : roz-e id bayad k&la-y naw pd.Sida bag^m "le jour de fgte il 
faudra que nous soyons vetus de costumes neufs" ; ki.3*-ke ta sabt 
ddwal-a saxta baSa "ce serait si bien s'il avait fini de construire 
le mur jusqu'a demain". Noter : cersi tarsida bas"i "pourquoi aurais- 
tu peur ?" (sous-entendu :".•• dois-tu avoir peur"). ar-Si d&s*ta 
b&Sa "quoiqu'il possede" . L'imper. du verbe "avoir" qui indique 
tou jours une action continue est : dasta bSS, et non (be)dSr (37) J 
on dit de m&ne : dasta baSom, au lieu de :(be)d&rom (22). 

N° 19 : faVmidom aga ba\rida bora tar mS-se*m "j'ai compris que nous 
serions mouilles s'il continuait a. pleuvoir" ; bayad aw Sworda 
boran "il faut qu'ils continuent a apporter de l'eau"' 

N° 20 : ba sart-§-ke ta a^cer-e sal ar-ma - tan-xa (It. : tan-xwali) , 
gerefta rafta-boda-baSi "a condition qu'a la^in de 1'annee tu aies 
touche le traitement chaque mois". 

N° 21 j m§-sa ke rdz-ba-r6z batar soda rafta-bora "il se peut que 
cela devienne pire de jour en jour". 



xT° 22 : na-xat ke ba~i ates aw bo-josa "il est peu probable que 
1'eau bouille avec ce feu", didi ke bofros -es "il se peut que 
(ltmt. : tu as vn que.'.* c'est-a-dire tu verras que) qu'il le 
vende." 

Le 22 exprime tou jours le futur par rapport au temps men- 
tionne prealablement dans le discours : ex. : araadom ke paisa 
begerom "je vins pour prendre 1* argent", amadem ke paisa begerom 
"je suis venu pour prendre 1' argent", myayorn ke paisa begerom "je 
viens (je viendrai) pour -prendre I 1 argent", (cf. Stx. § 215 b N° 2) 

Certains preve'rbes, bien que faisant corps avec le radical 
permettent l 1 omission de la particule be- : darayom, barayom, 
farayom ou bedrayom, etc.,. 

N° 23 a 32 : xat (qui peut e"tre place au debut de la forme verbale) 
nous rappelle le futur du It. En kb. la signification du dubitatif 
et du presomptif (avec s'es nombreuses nuances) l'a emporte sur 
l f indie at if. 

N° 23 & 25 : L' element auxiliaire xat ne peut e*tre omis pour le 
present. 23 et 25 peuvent etre respectivement remplaces par : 
zada xat m^bodom et zada rafta xat-mobodom. Ces dernieres for- 
mes peuvent d'ailleurs §tre- employees sans la particule me-, ce 
qui les rend identiques a 27 et 29. 

W° 23 : bibi ostok az-xaw xesta-xat-baga "re-garde si le bebe est 
eveTTle" ; i-ra kodam xayy&t doxta xat-baga "Quel tailleur aurait 
confectiqnne oela ?" 

N° 24 t paise zyata-gi-ra tu gerefta xat-me-rafti "C'.est (sans 
oloirte) toi qui avais 1' habitude de prendre la somme supplemen- 
taire" . (Remarquer le sens de l'etat habituel de 1* action). 

"N° 25 * waxt-e" ke K&bol bud rafiq^ys ar-r.oza dida rafta-boda xat- 
b&san-es "Ses amis l'auraient vu chaque jour, lorsqu'il etait a 
Kabol". 



: ar-sat n&iuri- s batar soda raf ta-xat-me-raft "chaque 
sans doute (l'etat de) sa maladie s'empirait-il ". 



N° 26 

heure sans doute (l'etat de) sa maladie s'emp 

N° 27 : ta tu byayi ket&ba-ra aworda xSt-bodan "lis auraient 
apporte les livrds jusqu-'a ce que tu vienneg," . 

H°_iL8 * mard-om da ko$a son-et ; dida xat-boran "Dans la rue les 
gens ne cesseraient de regarder' vers toi"o 

N° 29 : roz-ana da-ser zoYal soxt£nda. rafta-(boda) x&t-boden 
"Chaque jour vous aurez (totalement) consomme' dix ser de char- 
fa on " . 

N° 30 : c*at-e xana az dud sysi soda rafta xat -bora "le plafond 
de la salle serait de plus en plus noir avec la fumee". 

N° 31 & 32 : Ces deux formes sont en kb . de significations £qui- 
valentes : comme en It. elles expriment le futiir (<§loisn€) dans : 
x&t-didi ke = xat-bebeni ke "(alors) tu verras que", Mais le fu- 
tur proprement dit s'exprime touiours, en kb., a 1'aide du temps 
present (N° 5) "et ■!» auxiliaire xat comporte une certaine notion 
de doute : inja gandom x&t<-bo4cara (= xat-kaSt) "peut-dtre semera- 
t-ril du ble" ici". 

o • • / « e o 



- 87 - 



Resultat d'une condition : aga bobara tar xat-sawem "nous se- 
rions mouilles s'il pleuvait" (noter : saw§m, sans particule be-) 
(Voir Stz. § 215 b) "~ 

N° 33 a 37 : Pour les autres personnes que la 2eme du sing, on em- 
ploie le sub j one t if . 

N° 33 : ta digar i kala-ra sosta Ms '"finis de laver ce linge d'ici 
a la fin de l'apres-midi". 

Nf_34 : tu kar-et-a kada-bo-r§ "quant a toi, continue a faire ton 
travail ! " . 

N° 35 : ar afta yak fasl-e Bostan~a xanda rafta-b&s "tache d 'avoir 
lu un chapitre de B6stan chaque semaine". 

N° 3 6 : saw-am xanda rafta-boro "continue a. lire, me*me pendant la 
nuit " . 

N° 37 : bogzar "passe !"... Noter -.bas "sois !" (sans la particule 
bo-) , b&n "pose ! " employe concurremment avec : bo-ban et bo-man 
(voir § 146 d). Le radic. du pret. n'est pas le mgrne pour le pre*s. 
et l'imper. dans le cas d'une dizaine de verbes (Stx. § 188 b,189 b). 

N° 38 a , 42 : L'allongement d'une syllabe finale comport ant un accent 
d'intensite plus ressenti differencie ses formes de celles (lere 
pers. plur.) correspondantes 8 a. 12 (voir § 144 bis). Nous donnons 
les ex. de la lere pers. du sg«,la seule ou la forme de la desinence 
du parfait (-§*m = a + am) se distingue de celle de la desin. du 
preterit. 

N° 38 : Comporte une nuance de duratif qui en fait rapprocher lesens 
a celui des Nos.39, 40 : ma i kar-a tanesta bod§m "j'ai (toujours) 
pu faire ce travail". 

N° 39 : am£sa gap-es-a qabul kada rafte*m "j'ai toujours accepts 
sa parole". 

N° 4 : ar-r6za pura bis(t) safa newesta rafta-bode*m "chaque jour 
"je finissais d'ecrire vingt pages completes". 

N° 41 : rdz-o-saw xanda rafta-raft§m "jour et nuit je n'ai cesse de 
lire " . 

N° 42 : c&y-s&b-a gas baja x6rd§m "j'ai pris a 6 h. le the du matin", j 

Voir Stx. § 208. 

§ 148 - Formes nominales du verb e 

Du radical du preterit 

infinitif za-d-an 

participe futur za-d-ani 
participe passe" za-d-a 



Du redical du present 



participe present zan-an 

nom d' agent zan-enda 

l'abstrait verbal zan~e§ (dans : sar-zanes) 



L'emploi de ces formes fera 1'objet d' etudes ulterieuree (voir 
§§135 a, 156 N° Ibis, 19bis, 23, 24)..* 



VII -.LE SUBSTANTIA ABSTRAIT VERBAL 

§ 149 - a) L'infinitif est la forme la plus c our ante et la plus 
generalement utilisee de 1'ab strait verbal : ex. : palidan-e 
telle!, "recherche del* or", p&lidan-a "les recherches", bar-e 
palidan-e "pour la recherche de... ;! ... 

Nous verrons d 'autres formes d'abs. en -eg (§ 156 N° 22) 
ou en -i (c-a-d« adjonction de ce suf. a une forme de participe 
ou nom d'agent - § 156 N° 2). 

Le rad. verbal (rad. pres. et rad. preterit) s'emploie 
comme subst. abs. dans le cas d'un grand nombre de verbes : c'est 
une question d 'usage de vocabulaire. Un grand nombre d' "abstraits- 
radicaux" se trouvent non pas sous une forme independante mais 
uniquement dans les copulatifs (§ 160) et les composes (voir §§ 
167? 168) : bar-amad "sortie" est d'un emploi beaucoup plus rare 
que: aftaw-baramad (§ 166 b) "coucher du soleil, l'Ouest", etc.. 

II arrive souvent qu'un verbe possede en m§me temps un 
"abstr. -radio* " et un abstr. en - es ou en i i il y a une nuance 
semantique plus nu moins import ante distinguant les deux formes 
d'abst. : tarq "felure, trou" a c6te de : tarqes" "eclatement", 
ranj "chagrin" et : ranjes" "contrariete., blessure", saxt "fabri- 
cation" et : sizes' "entente, compromis", Senaxt "(prise de) con- 
naissance, initiation" et : §enasa-y-i "amitie, accointance", etc... 
le sens precis du verbe se rattache soit a celui du radical -abstrait 
soit aux autres formes d' abstrait. Ce fait donne naissance a de 
nombreux verbes composes : sazes" kadan "s* entendre, .pactiser" a, 
c6te de : saxtan "fabriquer, faire", etc.* 

b) le radical du .present en tant qu' abstrait verbal : c'est a 
l'etymologie d'etudier dans quelle mesure ces substantifs pre- 
existaient par rapport aux verbes. Toujours est-il que la langue 
parlee a le sentiment de continuer la creation de verbes nouveaux 
denorninatifs. 

Certains de ces abstraits sont d'un emploi tres courant : 
tars "peur" , j6S "ebullition", fores' "vente", Sarai "honte" , z&b 
"ornement, attrait", taras" "grattage", gorez "fuite", etc... 

Notons les mots d'origine arabe : fam "connaissance, in- 
telligence" (It. : fahm, Phn. § 29 N° 11), raxs "dense" (it. 
raqs, Phn. § 59 m) . 

La forme apocopee d'un participe peut se confondre au "radio, 
abstr.", principalement dans les composes. II s'agit encore une 
fois d'une question d ' etymologie . 

c) Le radical du preterit en tant qu' abstrait verbal peut §tre, 
etymologiquement , un "infinitif apocope" (elimination du suf. -as- 
certains abstraits seulement, ont le m§me sens que le verbe : 

xarid "achat", ka§t "culture, semence", d$xt "couture", baxt "perte 
(dans le jeu)",.. Les nuances semantiques sont,* en general, impor- 
tantes : amad "arrivee imprevue", andaxt "tir (armes a feu)", gas't 
"fois", daSt "duree de l'usage (d'un vehement, par ex.)", k6ft 
"douleur de la fatigue", var-daSt "patience, tolerance", sod "pos- 
sibility", etc... 



- 89 - 



VIII - IE CAUSAL 

§ 150 - a)'Comrne en francais ie kb. -emploie largement le procede* de 
composition : awSzan-kadan' du kb. repond au It* : awextan "(faire) 
pendre" et le kb. k6b.dadan.au It. (et kb.) k6bandan "(faire) battre", 
etc... Plus courant est encore l'emploi de sar-e (it. bar = b&l&-Jr±) 
on fait accomplir une action par une personne par ex« ": sar-e s dldom 
"je l»ai fait dormer, je l'ai amene"a donner", sar-et dawidom "je 
t.'ai fait courir" ( = daw-an-dom-et) , sar-e kaka-y ;rod qabul kad "il 
a fait accepter son oncle". - L' usage indique les.verbes qui se pr&tent 
a ce procede. 

b) Radical Causal = Radical du Present + an(d/t) 

On a j out e -an pour les modes et temp's dont la conjugal son 
est basee sur le rad. pres. et and / ant pour les modes et les temps 
dont la conjugaison est basee sur le rad* prefc. (Cf. § 141) 

Ex. : ras-id-an "arriver", ras-an-d-an "faire arriver" 

p6§-id-an "se vetir", p6S-an-d-an "faire v§tir", etc... 

On a : m§-ras-an-om "je fais arriver, parvenir" 
me-ras-and-om "je faisais parvenir" 

De §en - (radic. du present de :■ sestan "s'asseoir") on a 
(au lieu de 7#Ien-an~dan) une forme (cf. Phn. 4 § 64 b) Sandan "faire 
asseoir" : sar-e taxt sand-eS "il le fit introniser" . 

c) Une seconde serie du causal, le causal du preterit, s'obtient 
avec le "Rad.- Pret. + t" (cf. § 141) suivi de -and et s' emploie seu- 
lement pour les niodes et temps <?ont la. conjugaison est basee sur le 
rad. du preterit. Seuls lee rerbea dont le rad. du pret. se termine 



par conso n ne -f t (-ft, 
preterit""." 



-st, -"St, -xt) peuvent possdder un "causal du 



Le causal forme a partir du radical du present s' emploie 
dans ces cas pour les modes et temps dont la conjug. est basee sur 
le rad. du pres. (et parfois concurremment avec lecausal du pret. 
dans le domaine de ce dernier) . 



present 


causal-present 
(rad.pres. + -an) 


preterit 


causal-pre'te'rit 
(rad.pr€t.+ and) 


me v -x€'z-om 

m§-gard*om 

mS-d6a~om 


m£-x$z-Sn-om 
m£- gard- Jn«om 
mS-d5z-£n-om 


me*-x§st-om 
m£-gast-om 
m£-d£xt-om 


m^-xSst-a'nd-om 
rx\&- ga St-Snd-om 
mS-dSxt-Snd-om 



«./... 



- 90 - 

Le causal du preterit peut avoir une autre forme (ayant m$me 
signification et emploi que la premiere) : radic . pres. + £nd : 



present 



causal-present 



causal-preterit 
(rad.pres,+a*nd) 



preterit 



causal -preterit 
(rad,pret.+ a*nd 



me*-bSf-om 

mg-bSz-om 
me k -rSz-om 

m^-s$z-om 
meskof-om 
mesnS'a-om 
megzar-om 



mg-ba i f-a*n-omjmg-bSf-£nd- 
m£-ba*z-a"n-omrri§-ba*z<.5nd- 



orr me 



orr m 



bSft-orh 
£«baxt-om 



m£-r£z-Sn-omrn£-re s z-a'nd-om 



me»8oa^Sn-om 



m£-s6 N z-a , nd-om 



m£-re k xt-om 



m£-s5*xt-om 



meskof -a"n*omrneskof-a*nd-orrmeskoft-om 

rneBaSe-Sn*orn rne§nSs-Snd-onfrne shSxt-orn 

I 
rnegzar-Sn*ornjrnegzar-Snd-orr|rnegzast-orn 



mS-bai t- Sndom 
m£-baxt-a'nd-om 
m£-r£xt-a'nd-orr 
m$-s5*xt-and-orr 
meskoft-a*nd-orr 
me sncbct-a*nd-om 
megzast-Snd-orr 



d) On trouve dans le kb.le causal de formation recente dont le rad. 
est un substantif d'origine persane ou arabe : de fam (it. fahm) on 
a : famidan "comprendre", fara&idari "faire comprendre", de : raxs- 
on a : raxsidan "danser" et : raxsandan "faire danser" ; de ¥&lt 

on a : Yaltidan "s'ecrouler" et : Yaltandan "faire ecrouler" ; de 
jaur "oppression" on a jaurandan "ennuyer" (tandis qu'une forme 
♦jauridan n'existe ni dans le It. ni dans le kb.) 

e) Le kb. construit parfois un causal la ou le It. emploie un verbe 
pouvant avoir un sens intransitif et preter ainsi a equivoque : on 
a kb. : darandan "dechirer", sekestandan "casser" ; en effet, 
daridan signifie "se dechirer" en kb, tandis qu'en It. il peut aussi 
signifier "dechirer". 

II en est de rne'ine de sekestan. 

f) On rencontre dans le vocabulaire du kb. des formes que 1' on ne 
trouve guere dans le It. ldlidan/ldlandan, lagidan/laglndan, etc... 



IX - LE PASSIF 

§ 151 --a) Le .passif s'obtient, comme en It., parla combinaison^du 
participe passe du verbe avec les temps du. verbe go_dan "devenir": 
dida s'odom "je suis vu" .•• (voir les verbes composes 5 153 - Stx. 
§ 172 d). "■ 

b) La signification reelle du passif varie profondement en fonc^ion 
de celle du participe passe (traite comme un adj. : de : poxtan 
"cuire" on a poxta s'odan "e*tre mur ou Stre curt", de : milndan 
"poser" on a : in&nda sodan "e'tre fatigue". L'usage indique les 
participes passes qui se pr£tent a. la formation du passif. 



. • . • • 



- 91 - 



X - LE KEGATIF 
§ 152 - La particule na- 

a ) x na ~ ((^i ne doit pas §tre confondu avec n$ "non" et avec le 
prefixe njt (+ adj.)) marque le negatif - ex. j na~me*-zanom "je ne 
bats pas", na-x&t bezanom "il n'est pas probable que je batte", 
na-zadan "ne pas battre". 

b) La particule be- ne peut coexister avec na r : be-zanom "que je. 
batte" mais : na-zanom "que je ne batte pas", be~zan "bats !" mais : 
na-zan "ne bats pas !" (la particule ma - du prohibitif du It. n'exis- 
te pas en kb. ) 

c) Les temps composes : na- se plagant en general au debut de la 
forme verbale, mais peut s'inserer devant un autre eminent du compo- 
se - ex. : le negatif de la forme N° 2.6 du tableau § 147 peut se 
dire des facons suivantes : 

af fir mat if 

zada raft a xSt mS-bas'om 

negatif 

NAzada rafta xSt m^-baS-om . j 

zada NArafta xgt mg-b&som j 

zada rafta NAxat me^blisom I 

zada rafta x&t KAmg-b&Som j 

I 

d) Lorsqu'un preverbe fait corps avec le rad. verbal, na~ le precede: | 
na-war-dastan "ne pas enlever", na-me'-war-dar-om "je n^enleve pas", \ 

nabr&madan "ne pas sortir", nafram&dan "ne pas descendre", etc... I 

f 

e) Consequence de la prefixation de na- sur les radicaux dissyla- ! 
biques d'un verbe (voir Phn. § 65) : naSnllxtom "je ne connus pas" f 
(inf. Senaxtan) , natr&Sidom (inf. taraSidan) . Les formes imperatives | 
naSn&B, naspor, ' nadray, nafray, nabray, nafrar. | 

I 

f) Lee radicaux des verbes au causatif , bien que dissyllabiques font ]. 

exception a cette regie : na-dawandom ('sauf si le rad. <Stait dissyl- | 
labique avant de prendre le suf . -Jn du causatif : soklidan, j 
sokl&ndan, naskolanom. • .) I 

g) Levant les verbes: &aadan, aftidan, andaxtan, dmorzidan .commen- \ 
cant par a/& 1' element vocalique de la particule na est traits de i 

trois facons : I 

\ 

- il y a contraction (Phn. § 21 a) : n&mad, naftid, nandaxt. \ 

Imperatif : nay (kb. camp.), naft, nand&z. I 

- insertion de semi-voyelle (comme en It. et squs l'influen- : 

ce du It.) : na-y-amorzidom, Imper. : na-y-a' morz. i 

- reapparition de la particule be - (pour 1 'imperatif et le 

subjonctif) : naby&, nabeft, nabendUz, naby&morz. 

h.) La forme negative du pres. du verbe e*tre s'explique par l'etymo- \ 
logie. On a (comme en It.) : n§st-om, n£st-i, n§s(t), nSst-gm, [ 
nSst-Sn, ndst-an. (Of. § 145 b) j 



XI - VERBES COIIPOSES 

§ 153 - a) Des formes prepositives monosyllabiques precedant le rad. 
verbal avec lequel elles font corps : dar-amadan, far-amadan, bar- 
awordan, far-awordan, war-da3tan, etc... 

b) D'autres prepositions, substantifs et adverbes precedent les 
verbes d'usage tres courant tout en en restant distinct (§ 154 c): 
yad dM'an "enseigner", yad gereftan "apprendre", yad kadan n ap- 
prendre (par coeur), evoquer", yad daStan "savoir", xat yad 
dadom-et "(peut-etre) t 'apprendrai-je", etc... On a de mime : 
pas amdan "revenir " -pas gereftan "reprendre", pas dadan "r-en- 
dre". . . Relevons : dar-gereftan "s'allumer",, dar-dadan "allumer". 

c) On. releve des verbes auxiliaires secondaires en plus des auxi- 
liaires proprement dits "(voir f 1A3)' ": kadan "faire" suit les 
substantifs verbaux pour former le causatif (voir § 150) ; sodan 
"devenir" suit le participe passe pour exprimer le passif (voir 

§ 151) ; tanestan "pouvoir" suit aussi le participe passe : 
amada tanestan "pouvoir venir"... kada m§-tana "il peut faire", 
xat kada tanest "(peut-etre) pourra-t-il faire", kar~kada-m§- 
tana "il peut travailler", kar-kada-xat-tanest "(peut-e'tre) pour- 
ra-t-il travailler". 

d) D'un grand nombre de verbes, la langue ne conserve que le par- 
ticipe passe, le participe present, ou l'abstrait qu'elle "compose" 
avec cfes auxiliaires secondaires (voir liste § 154 c). 

Certains verbes existent en m£me temps sous la forme simple 
et sous la forme compos ee 'en kb. (comme . en It.) : sanjeS kadan = 
sanjidan "mesurer, reflechir", parasteS kadan = para^tidan "adorer", 
jdS dadan = josandan "faire bouillir". 

le kb. n'emploie que la forme compos ee de certains verbes 
pour lesquels le It. a les deux formes - ex. : naz kadan, asuda 
Sodan, azar dadan, etc... 

Le kb. n'emploie que la forme compos 6e de certains autres 
verbes dont seule la forme simple est correcte en It. : xaw kadan 
(It. xwabidan, et rarement : xwab kardan) , basta kadan, taw d&dan... 

La forme simple n.' est parfois plus employee m§me en It., 
ex. kb. : par§z kadan "s'abstenir", §111 kadan "laisser, lacher", 
sekar kadan "chasser". . . (On ne trouve que dans, les textes classi- 
ques anciens : parhlxtan, heStan, Sekardan) . 

e) Comme en.lt., parfois le verbe compose n'a pas le m&me sens 
que la forme simple qui lui correspond ,et ant donne la valeur se- 
mantique particuliere du substantif verbal qui entre en composi- 
tion : on a, en It. comme en kb., saxtan "faire" mais ; sazeS 
kadan "s' entendre, pactiser". .. En kb. on a : lambidan "s'ecrou- 
ler" et : lam-dadan "s'etendre (pour se reposer)", etc... 

Dans certains cas le kb. n'emploie que la forme composee 
du verbe mais dans un sens distinct de celui de la forme simple 
du It. : S6r xordan "bouger" (it. Sdridan; agir. protester"), 
kayest kadan "s'etioler" (it. kastan "diminuer") , etc... 

La encore on doit se rapporter au vocabulaire du kb. II est 
a remarquer que le remplacement des verbes simples par les verbes 
composes, amorce, des le debut, dans le persan litteraire, est 
plus pousse dans la langue parlee : les verbes composes gagnent 
du terrain au deepens des verbes simples* 



XII - LISTE DES VERBES 



- ~3J — 



154 — lies -verb es du kb. dont les radicaux ne se retrouvent pas dans 
la langue litteraire c pur ante et qui doivent faire partie d'un voca- 
bulaire de k&boli - sauf ceux etant d'une grande utilite pratique - 
sont exclus de cette liste* 

Pour des raisons d'ordre pratique nous adopterons l'ordre 
alphabetique. . ■ 

a) ' Infinitifs et Imperatifs des verbes ..si mples 

L'infinitif permet de reconnaitre le rad. du preterit sur 
lequel sont bases, d'une part le participe passe (et, par suite, 
tous les temps composes) et, d' autre part, les formes simples du 
preterit, de l'imparfait, du futur dubitatif et du parfait (voir 
Tableau § 147). 

La 2eme pers. de 1'imper. nous permet de connaitre le rad. 
du present ot de construire la forme simple du present et du sub- 
jonctif. 

Le radical propre au present est donn<£ dans le cas ou il 
presente une variation phonetique (voir § 141) par rapport a la 
forme que l'on trouve dans l'imperatif, 

Les verbes ayant une forme causative normalement constitute 
par 1'adjonction de -an- au rad. du present (voir § 150 b) sont 
slgnales par la mention '"1 f." . Les verbes ayant, en plus, une 
seconde forme de causatif a emploi determine" (§ 150 c} sont indi- 
ques par la mention: "2 f.". 



Infinitif 




I mp 6 r a t i f 


Present 


Caus. 




aftidan 


tomber 


heft 


meftom 






andctxtan 


jeter 


bendSz 


mendSzom 






Smadao 


venir 


byS 


mySyom 






Swbrdan 


apport er 


bySr 


mySrom 






Sfaridan 


cre*er 










Smorzidan 


pardonner (Dieu) 


bySmorz 








bax£idan 


faire cadeau 


bo -b axe 








bSftan 


tisser,tricoter 


bo-bSf 




1 f. 




bSxtan 


perdre (au jeu) 


bo-bSz 




1 f. 




bodan/budan 


gtre 


bSs 


astom 






boridan 


couper 


bo-bor 








btfrdan 


porter 


bo -bar 








cakidan 


tomber en goittes 


be-cak 




1 f. 




caridan 


paftre 


be-car 




1 f. 




caspidan 


se coller a 


be-Sasp 




1 f. 


* 


casidan 


goflter 


be-c"al 




1 f. 




cendan 


cueillir ,r amas ser 


be-ti/bi-ci 


me-?enom 






c"6*s"idan 


sucer 


bo- C6S 




1 f. 




daridan 


se dechirer 


be-dar 




1 f. 




dawidan 


courir 


be- daw/bo -do*/ 


mS'dawom/ 










beddaw 


meddawom 


1 f. 




detdan 


donner 


be-te/be-t§ 
(subj,,:be-tom 






r 
i 

! 



• * • f * 



(Suite) 
Infinitif 



Imperatif 



Present 



aus 



j 

| dSne stan 


savoir 


be-da*n (dastabaf) 




1 f. 


| dSStan 


avoir 








j dSSidan 


traire 


bo-d5S 






dSxtan 


coudre 


bo-doz 




2 f. 


didan 


voir 


be-bi/bi-bi 


me-benom 




fSmidan 


comprendre 


bo-fSm 




1 f. 


for6xtan 


vendre 


bofrSs 




2 f. 


gaUtan 


tourner, devenir 


be-gard 




2 f. 


gazidan 


piquer 


be-gaz 






gereftan 


prendre 


be-gi/bi-gi 


me-gerom 




goftan 


dire 


bo- go* 


mS-gom 




gor gxtan/gorStfan 


se sauver 


bogre*z/bogrSz 




1 f. 


goza"stan 


passer 


bogzar/begzar 




2 f. 


Yaltidan 


s'ecrouler 


be- Yalt 




1 f. 


Yorridan 


rugir 


be- Vor 


mS- Vorra 




jawidan 


mScher 


be -jaw 


„ 




jombidan 


bouger 


bo-jomb 




If, 


jSsidan 


bouillir 


bo-j$s 




1 f. 


kadan 


faire 


bo-ku 


mS-konom 




kafidan 


eclater 


be-kaf 




1 f. 


kasidan 


retirer 


be-kas* 






kgftan/kawidan 


creuser . .. • 


be-kaw 






ka"stan/kc.stan 


semer 


be-ka'r/bo-ka'r 






kostan 


tuer 


bo-kos 






k&ftan 


frapper pour 
faconner 


bo-k5b 


; 


2 f. 


lambidan 


s'ecrouler 


be -lamb 




1 f. 


langidan 


bolter 


be-lang 






iarzidan 


trembler 


be-larz 




1 f. 


laxcidan 


glisser 


belaxc 




1 f. 


lgsidan 


lecher 


be-le"s 




2 f. 


lSlidan 


rouler 


bo -151 




1 f> 


malidan 


frotter 


bo-mal 


■• 




ma*ndan 


poser, laisser 


bSn/bo-ban 


mS-metnom 






( subj .bSnom/bo- 










ba"nom) 






mSrdan 


mourir 


bo-rnor 






nalidan 


plaindre , gemir 


be-nal 




1 f. 


ndSidan 


boire (agre*able- 
ment),deguster 


bo-n$s 


■ ■>- . ■ - 


1 f v 


paridan 


voler 


bo -par 




1 f. 


palidan 


chercher 


bo -pal 






pSyidan 


derneur er ,re ster 


bo -pay 






pe^idan 


se tourner et 
attacher autour 


be -pic 




1 ii\ 


porsidan 


questionner 


bo-pors 






poxtan 


cuire 


bo-paz 




„ 


pSsidan 


porter (un vehe- 
ment) 


bo-po^S 




1 f. 


raftan 


aller 


bo-r$ 


mS-rom 





»••/«• 



. ya . 



(Suite) 












Infinitif 


Imperatif Present Caus. 




I 
rahjidan 


i . _ . . I 

1 se frcisser,se jbe-ranj 

| vexer ! 




If. 




rasidan 


j arriver J be-ras 




1 f. 




raxsidan 


j danser j be--raxs 




1 f* 




restan 


filer 


be -re's/be -re's 








rSxtan 


verser 


'-j,^ — x'Sz 




2 f. 




sanjidan 


me surer , etudier 


be-sanj 








sSxtan 


faire , construire 


be-sSz 








sSyidan 


broyer 


be- say 








soklidan 


§tre coupe (fil) 


boskol 




1 f. 




(lt.goslidan) 












sopordan 


confier i bosp£r/bospor/ 












bespa*r 








sextan 


! bruler 


bo-s6*z 




2 f. 




sarmidan 


| avoir honte, &tre 
| timide 


be-sarm 




1 f. 




sa*ndan 


| faire acseoir 


be - saYi 








saqidan 


[ f rotter fortemeit 


bessaq/besaq 




1 f. 




sena*xtan 


| connai>re 


be sna"s/be snSs 




2 f. 




seplidan 


| tordre et. presser 
|( le i:ng.e) 


bespel 








ses'tan 


s-asseoir 


bi-si 


me-senom 






sodan 


devenir 


ed (subj.sawom) 


me'-s'om 






sbkoftan 


eclore (fleurs) 


boskof 




1 f. 




sonidan 


entendre 


besnaw (causw 
senawcfridan) 








sostan 


laver 


bo-sdy 




1 f. 




tafsidan 


s'echatiffer 


be-tafs 








takidan 


se detacher et 
to nib er 


be-tak 




1 f. 




talbistan 


demander 


be-tall 








tSnestan 


pouvoir 


be-tctn 








; tapidan 


palpiter 


be -tap 




1 f; 




tarSsidan 


gratter s raboter . 
. raser 


betra*s 








tarqidan 


ec later 


bettarq/be-tarq 




1 f. 




tarsidan 


craindre 


be -tars 




1 ii 


1 

1 


xalidan 


gtre pique (a) 


be-xal 


' 


1 f. 


; 


xarSsidan 


gratter. blesser 


bexra"s 




1 f. 


' 


xaridan 


acheier 


be-xar 






l 


xawidan 


tomber sur le dos 
(lutteur vaincu) 


be-xaw 




1 f. 




xSndan 


lire, reciter. 


bo-xa"n/bo-xa*n 






» 




chanter | 






, 


xSridan 


gratter j be-xctr/bo-xSr 








xa*stan 


voulcir |be~xSy/bo-xSy 
|(fut,dub„: xSt 
j xastom 


me'-xSyom 






xSyidan i 


marcher | bo-xa*y/be-xa*y 








xSstan 1 


?e lever |be-xt(z) 


m£-xe v zom 


1 f. 




xospidan | 


s'etendre pares-| 


me'-xospom , 






... 1 


seusernent I 











*»•/••• 



- 96 « 

(suite), 

Infinitif 
xcJrdan 



ySftan 
zadan 
aa*yidan 
zfe'bidan 





Imp a rat if 


FEesen.1t 

m?-xorom 


Caus. 


manger : reoe- j bo-x§ 


1 f. 


voir (exsdescoup^ 






avoir (ex,froid) 








trouver 


bya'f 


mySfom 




battrR j be-zan 






eni enter jbe-^dly 




1 f. 


iDaraitre 'loli Ibe-s&b 
i 







b) Infinitif s et Imperatii's I. p.'everbi 



Infinitif. 


l 
S u'b j onctif 


Imp.eratif 


i ■ 

Present 


war-dSstan 


eiiievev 


war -dSrom 


war-d£r 


me'-warda'rom 


bar-Smadan 


sortir 


bar-a'yom 


bar-$y 


mebra*yom 


dar-amadan 


entrer 


dar-Syom 


dar-5y 


medra*yom 


far~Smadan 


descendre 


far-cfyom 


far -ay 


mefrayom 


bar-ctwordan 


faire sortir 


bar-a*rom 


bar-a*r 


mebra*rom 


dar-Swordan 


fa ire entrer 


dar~a"rom 


dar-Sr 


medra*rom 


far-3wordan 


faire descendre 


far-a*rom 


far-Sr 


mefrctrom 



c } Exemples de verbes composes ; 

avec KADAN (cf, § 150) 



avec part ..passe : 



avec part .pre sent 



avec abstr. en es 



Smoxta kadan 
aluda k„ 
ba&;a k t 

a-./fiza'n k„- 
geryaY. k a 

porsa'". k,. 

a r fives k„ 
a zrnSye s k ., 

na*Ies k, 
parastes k» 
parv/ares k„ 
r-anjes ki 



habitue r 

souiller 
fermer 



( part. passe a sens adjectival 



suspendre part.pres.a sens adjectival 

pleurer ) 

der-ander (part.pres.a sens nominal 



pare? (une femme) 

eprcuver 

offrir f faire don 

g4mir 

adorer 

eiever, nourrir 

me surer, e*tudier 



avec i substantif 



Radical du present en lt = 

a*gfi k., avertir 

a"ra"m k. se reposer 

band k. fermer 

buy k, sentir, flairer 

cos k ; sucer 

gir k„ attraper 



•••/••• 



- 97 - 



goza*r k. 

kaS k. 
na"z k. 

n5s k. 
peVand k. 
ram k. 
seka*f k, 
somJr k. 
xaw k. 
xo5 kadan 

avec diverses formes nominales 

ai k. 
bSzi k. 
b$sa k. 
dozi k, 
gerya k. 
go's ki 
masti k» 
nega* k, 
pardSxt k. 
pina k, 
sai(r) k. = 
tama*sa* k. 
s£r k. 
ttr k. 
xanda k. 
zendagi k, 
ySd k. 



jeter, lancer (kb, camp.) 

tirer 

faire des manieres, des coquet- 

teries 
boire (una boisson agre"able) 
joindre, rapiecer 
(se mefier et) se sauver 
percer 
compter 
dormir 
choisir, prefe*rer ..... 



faire marcher, chasser (le be'tail) 

jouer 

baiser 

voler 

pleurer 

ecouter 

jouer (kbw camp.) 

conserver 

soigner, manager 

rapiecer 

regarder, contempler 

£tre rassasie" 

faire passer 

rire 

vivre 

evoquer, apprendre (par cceur) 



avec SODAN (cf. § 151) 



participe passe : 



afsorda s. 
a*moxta s, 
Ssuda s, 
estSda s". 
farsuda s. 



s'attrister 
s' habitue r 
£tre tranquillise 
se mettre debout 
vieillir (objet) 



avec les formes nominales : 



peVand s, 
s£r s. 
t£r I. 



se joindre 
se rassasier 
passer 



• • •/ • • * 



Univ.-Bibl. 
Bamberg 



- 98 - 



avec les formes adverbiales 



Autres verbes 



balS 3. 
dur S <, 
nezdik s 

tS S. 



monter 
s'eloigner 
s'approcher 
descendre 



avec DAD AN 



£z£r d. 
k$b d. 

pSS d. 
ySd d. 



troubler, taquiner 
frapper longuement 

(quelqu'un) 
saupoudrer 
faire apprendre, 
rappeler 



dar d. 
lam d, 

taw d. 



allumer 
s'etendre (pour 

se reposer) 
tordre 



dar g. 
gosT g. 



avec GERSFTAN 



prendre feu 
ecouter 



y^d g. 



apprendre 



avec ZADAN 



£iq z. 
gap z. 

ja st z . 



creer 

parler 
sauter 



dest z; 


toucher 


Yor- z. 


rugir 


l£f z. 


se vanter 



xerSma'n raftan "se pavaner" - s£r Smadan (az) "'avoir assez (de)" - 
xd% Smdan(kas-e* ra) "plaire (a quelqu'un)" - xos dSstan = d5s(t) dSstan 
"aimer" - pana* b<5rdan "se refugier" - s6r xSrdan "bouger" - etc... 



- 99 - 
D - FORMATION DES NOMS 



§ 155 



a) Une Itude relativement detaillee de la formation des noms 
par divers procedes de derivation et de composition pent Stre 
tres instructive dans le domaine de la dialectologie per sane. 
Nous ferons ici un examen d'ensemble de plusieurs faits que nous 
pourrions repartir en les inserant sous les titres d'adjectifs, 
"adverbes et verbes. Cela allege en plusieurs points la partie de 
la morphologie qui precede. 

II ne faut cependant pas conclure que tous les faits 
relatifs a la formation des noms sont exclusivement etudies dans 
c.e chapitre s a titre d'exemple on peut mentionner le suffixe 
~^Q,ni de 1'ordinal et le suffixe - tar du comparatif qui ont ete 
deja examines. 

Ce chapitre contient done une recapitulation d'un grand 
nombtfe de faits morphologiques et nous prepare, en outre, a 
1' etude du vocabulaire de la langue de Ka*bol. 

Ces considerations nous ont amenes a fournir un grand 
nombre d'exemple^pour illustrer les faits surtout ceux presentant 
des particularites en comparaison a la langue litteraire. 

b) La richesse du vocabulaire de la langue parlee est due pour " 
une large part aux procedes deformation des mots que nous allons 
etudier : de gadQ "mendiant" derive gada-v-i "mendicite" qui 
donne gadgyi-gar "mendiant" (d'oii encore, gadayi-gari "mendi ci- 
te"), gadavi-kadan-wa'la' "mendiant", etc... 

■II importe toujours de souligner 1> importance du suffix© 
d'abstrait -i/ -gi . II se peut que le derive abstrait seul s'em- 
ploie dans la langue tandis que le mot primitif ne se trouve pas 
•dans 1' usage : ex. s kalg-jfev-i "blanchissage". awa-xSr-i (It. 
ecrit ; haw£-xwor-i ) "promenade", r^-da - ?-! "service du contr&le 
routier"j etc. .. 

c) Certains mots etudies sous ce titre deyraient etre etudies 
aussi bien sous le titre des derives qu'avec les composes i"tel 
est le cas, par ex., des composes dont le second element est 
aussi cohsidere comme suffixe par le sentiment de la langue : 
xazgna-dgr "tresorier.", paira-dtr "sentinelle", l'adj, ^abar-dar 
"averti", .etc. . » 

d) Nous etudier ons les suffixes "vivants" du kb. Certains suf . 
fque nous signaler ons au fur et a mesure que nous les renconfcre- 

rons) ne' servant plus a des formations nouvelles, ont une vitalite 
restreinte". : ils sont neanmoins "sentis" comme suf. Le champ 
d'aetion d'autres suf'., plus "vivants", ne eesse d'agraniir. II 
importe cependant toujours d'avoir recours a l^usage de la langue 
pour connaitre le degre de la vitalite des suffixes. 

Des suf. tres rarement employes tels que -(i)yat (arabe) 
dans les mots persans (par ex. vulg. xoakvat "enervement, raelan- 
colie") ne sont pas mentiormes, 

• e « / * 4 e 






- 100 - 



Nous n'etudierons pas les suf. qui ne sont meme pas 
"sentis" par 1' esprit linguistique % arz-gn "bon marche", 
xo.rs-a,nd "content", etc... Cela est du doraaine de l'etyraologie. 
Nous ne pouvons, d'autre part, etudier la totalite des suf. "men- 
tis' 1 ...-.-.- 



Mi 

dpm b "queue 1 
vre - journal 

ture de cheval, _. ._._._ x 7 

lokondor "corpulent (pejoratif)", etc.*. Notons le nom du village 
SanelSa (It. sang-l£x "terrain rocailleux") . 



5", dombal "derriere", moz(d) "paye'j et mozdur "manoeu- 
jlier", ran.i, "le mal" et raryjur. "chetif", .iol 'Jcouver- 
3val, guenille" et jolombor "en loques", lok "epais" et 



I - DERIVES A SUFFIXES 



§ 156 

N° 1 >. =1/=X=1 



adj. de matiere i sangi "de pierre", XcD^i "en terre"<, qftt£.z.l 
"en papier", qetta-v-i "en carton", §ini "en fer", messi 
"en cuivre", etc... -•..;.. 

Marquant la provenance^; z.a mi.nl "terrestre" a gsmgni "celeste" 
•§-dlg.i "(aliment) cplle au fond de la marmite", etc... 

Indiquant le pays d'origine : k&boli . laYmSnl . torki . irglni. .. 

La provenance et 1'appartenance dans le temps s emrfrzi 
"d'aujourd'hui", pa.ga~yi "matinal", bega~yi "de soir" 5 la 
propriete 1 v£Z&vl "royal", sarkSri=okumati "gouvernemental", 
" xodS-v-i "divin". 

La valeur quantitative 5 pain.i-sgri "de 5 sSrs", nim-sgri 
"de demi s&r", do-gazi "de 2 gaz" (gaz etant I'ancienne uni- 
te de longueur de 106 cm.), yak sati "d'une heure"... (et 
par ex. ; sang~e pawi , la pierre servant de poids d'un paw), 
etc, • . 

La valeur numerique ; du-v-j - "de 2" (ex. : qgjYaz-e du-v-1 
"biellet de 2 afghanis"), do-ta^-v-i "2 k 2" (ex. ': xa-.n£ 
dot^vi or si "maison a 2 f engtres". do-ta"-v-i tapan "le 2 de 
coeur", dota-yj bete~ "donne 2 a 2"), .16ra-v-l "en double, en 
pair" £ n§n-e .iarayl "grand- pa in"), etc... 

Avec les formes demonstratives : inja-y-i "(provenant) 
d'ici", un.ia-v-i "de la-bas", a waxti "de ce temps-la", 
eqqa-y-i "de cette quantite-ci"... 

Avec les formes interrogatives : ko.1^-v-i "(provenant) 
d'ou ?", Seqq.a-v-i "de quelle quantite ?", cot6ri "de quelle 
fagori', c v andi "de combien".-- 



101 - 



Signifiant la ressemblance : palangi "a ravure" T ( morlf-e ) 
fcolangi "genre de coq de combat", gftspandi "docile", " xaw-e mor\i 
"sommeil leger" (ltmt : sommeil d'oiseau). 

Le- nom des couleurs : n5re.ri.1i "orange", je gari "ecarlate 
(couleur "de foie'J)", nasw3ri "brun" (couleur de tabac a priser), 
yflgamandi "violace" (couleur de vSsamanCd) genre de lilas), 
2,lr.8.§,yl "rose" (couleur de*the au lait"). 

Designant des relations et appartenances d'ordre divers : 
garHafivl (ltmt : "de h pieds") : "lit" (dont le sommier est tisse 
de cordons en fibres), ser>S-v-i "soldat" kabSbi "rotisseur", 
gelami "habitue a fumer le jtelam (narguile). segreti "habitue a 
fumer des cigarettes", garabi "ivrogne". xuni "meurtder" . Rele- 
vons aussi : taw-la rz a -v-i "qui a le paludisme", Stesaki "syphi- •■- 
litique", k6kera-v-i qui a le "trachum", ka . mari "qui a les reins 
brises"i.., .iangi signifie "combattant, brave" et aussi "brouille 
(avec quelqu'un)", c^r-v^ri "a ppar tenant aux Quatre Compagnons" 
(= Sunnites), mag'reqi "I'orientale" ((sous-entendu wel^vat-e (pro- 
vince de^ = nom de la province de Jal31-.Abad T bestari "(malade) 
alite", ceraY-e t£li "lampe a huile", dest-P-pSy-i "debrouillard" 
Cf . dest-o-nav kadan "se debrouiller" 
Le suf. -i s'ajoute aux groupes norainaux : zak_sat-i "d'une heure". 

Le m&me suf. se rattachant a un infin. donne la forme 
appelee "le participe futur" i 

Dans le sens passif : xdrdani "qui doit §tre mange ? qui 
peut Stre mange, l'aliment", pSSidani "dont on doit se v§tir 
dont on peut se vStir, vltement", sSxtani "qu'il faut fabriquer, 
que l'on peut fabriquer", x6r3ndani "que l'on doit faire manger, 
que l'on peut faire manger". 

Dans le sens actif : xflrdani "qui doit necessairement 
manger", pftsidani "c^ui doit necessairement porter comme vetement. . .", 
sgxtani "qui doit necessairement fabriquer", xOr^ndani qui doit 
necessairement faire manger", etc... 

Les inf. des verbes intrans.: mfirdani "qui est sur le 
point de mourir" (au figure : "chetif"), aftidani "qui doit tom- 
ber", etc... 

Voir Stx § 189 e (le sens de :"d^s 4ue").§6r xocdaiii ke 
"a peine a-t-on bouge que, en.ttPyclin d'oeil..." 

N° g : - i Forme l'abstrait 

Se.rattachabt a un adj. : xubi "bonte, qualite", badi 
"defaut", sv3-v-i "noirceur , le noir", saf£di "blancheur, le blanc", 
piri "vieilles-se", jwani, "ieunesse", xordi "petitesse", kalgni 
"grandeur", kami "manque". /zylii "abondance", gsQni "facilite", 
saxti "difficulte", rSSani "lumiere", t3reki "obscurite" ... • 
sar-pfvani "la pente qui descend", sar- bal3-y- i "la pente qui 
mont e" . . " swirl "passagers d'une voiture, etc.* 



- 102 - 



-i se joint a un nom a signification adjectivale : dosti 
"amitie", dosmani "inimitie". ygri "assistance, amour", dozi "vol" 
xari "aneri-e, b&tise"., ostoki "enfance, 
"abondance d'eau, inondation", etc.. 



enfantillage", aw-xezj 



Le suf. 
arzan-tar-i "1 
fait d'etre pi 



pent dormer un 

e fait d'etre de 

plus blanc". ..(( on 



a un adj. au superlatif : 
marche" ' safgd-tar-1 "le 



arzSn-tar bodan , saf^d-tar bodan (§ lU-9 a)). 
Voir Stx 190 e 



/abstrait 

nieilleur. , 

dit, cependant, plus souveht 



N° 3 : -gi/ -gin " - '."."'v- ..;:. 

Est une autre forme du N° 1 s la consonne -%- sert a 
eviter . 1' hiatus dans le cas de quelques' mots (car en general 
_3t» e t -w- remplissent ce rdle) 1 azaragi "deHazgria". maimanagi 
"de Maimana", vag awYgnlgl "(piece) d'un afghani", . aftagi "hebdo- 
madaire". . <' 



Hit? =£1 

Correspond de la m£me fagon au N° 2 • baScagi "enfance 
enfantillage", kattagj "grosseur", rezagi = cucagi . . . "petitesse" 
dgwamagi "folie". II est a remarquer que dans le cas -g- s'utili- 
se plus souvent que les semi-voyelles pour eviter l'hiatus. 



SL-2 * =ia 



reserve". 



Emprunt du litteraire 1 sangiii "lourd, s erieux et 



y°,,6': -g i, A 

Rares examples : aw-gin "aqueux, fluide", yam- gin 
"afflige, triste". 



N° ,7. 



-a 



Forme un derive de sens analogue a celui du mot primitif 



Au point de vue^morphologique, plusieurs cas soht possi- 
bles ; le mot primitif etant un nombre et le derive un un subst.! 
pain-1 "5" et pa in .1 a "les 5 doigts, doLgt" ; un subst. derivant 
d'un adj.' : sawz "vert" et sawza "herbe", safSd "blanc". et safeda, 
"poudre blanche servant au m quillage". .. 5 un adj. derivant d'un 
subst. :du d'un adj. ; ra"s(t) "droit" et rfsCt^a "a l'endroit"' 
gap "gauche" et Sana "renverse". s6r "sale" et Sora "saipetre". 



• « • / • • • 



- 3.03 - 



Au point de vue semantique : le derive peut §tre un 
diminutif : .i.5v, "ruisseau"^ ,i 6va "petits canaux (amenages dans 
un f.tl.§z i ? champs destines a la culture des cucurbitacees) "5 un 
pejoratif : sqrx> "rouge" et sorxa ,: rougeaud H 5 signification 
proche de cells du mot primitif : do.mb "queue", do.mba. "queue 
grasse d'un genre de mouton commun en Afghanistan", seka.m "ventre" 
Sekamba "estomac des b£tes", ou une signification lointaine : 
b&d "saule, brancheset feuillage de saule", bjldj^ "foin". Notons : 
tan "corps", tanna "tronc (d'arbre ou d ; homme)".c'e:i 1 ,,l f0", cella 
"partie tresfroide de l'hiver (qui dure une quarantalne de jours)" 
ffat 'Jplafond" Sata (nom du raarche couvert de Ka"bol dont le plafond 
a ete demoli en 19^8), etc., 

Le suf.^^ ajoute aux noma des parties -du corps humain 
forme des derives designant des objets inanimes ou 

une partie deuces objets : cesm "oeil", et 5e|jna ,; sourc'e", rjji 
"barbe" et r ixi . a . "racine", r,uy "figure" et' ruya "emp eigne" « ^Lab , • 
"levre" et laba. "bordure", dest . "main" et dg.gta, "anse, poignee", 
pa^ y, "pied" et T3^.ya i "colonne , pied de meubles", cardan "cou ?: et 
gardana "col, - passage dans la montagne", etc». 



Le mot primitif designe parfois une partie du corps 
: n6l "bee d'oiseau" et n6Ia "bee d'une aiguiere, d> 



s d'un 
une 
ille,- volant 
avancee d'un 
et sira, •fe-u.-j", 

Derivation des composes : fil-paVa "grande colonne", 
sar-r&za "debordement", sang^rSza "chute des cailloux (dans une 
montagne)", gaw-d6sa 'Matte ou 1'on trait le lait". 
Avec les noms de nombre : sS-rdza "de trois jours", gag-sgla : Jde 
six ans", do-ruva "a doublure, de deux couches", do-rq^ta "plie en 
deux", nim-s&ra "(poids) de 1/2 skr" 5 etc.. 



^° 7 b,^s : sSL 



Avec le rad.. du pres. (parfois en m&me temps subst. verbal) 
on a des subst. 00 mme : larza "tr emblement", and^za "mesure", 
ta.r.& sa "oopeau"... 

Avec le rad. du pre-t. on a le participe passe qui equivaut 
a un adjectif en general de- sens passif i Mjia 1 's~£c", krsta ''tue*" 
etc... II est a remarquer que dans Sdam-e fa mida "l'homme savant"- 
le dernier mot qui se presente comme un participe est,aussi,"senti" 
par la langue comme une forme du preterit (le pronom relatif k& 
etant omis) : "l'homme qui a comprls, ayant compris" 5 dawida 
"eel ui qui a couru", etc... (Voir § 149 b a la fin). 

Rappelons enfinla tournure idiomatique dans les locutions 
adverbiales zut-e kada "(ayant fait) rapidement", taq-e kda "on un 
clin d'oeil" (tact = clic 1), etc... (voir § 12 9 d) . 
(Gf Stx 189 c). 



• » ./ . 



- 104 - 



N° 8 : - agi =--a + (g)l 



Les abst., correspondant aux formes a signification adjec- 
tivales etudiees dans le -N° 1 : zenda.gi "vie", nima gi = nes.pagi. 
"division en deux moities", caoagi "sinistre. malchanche", etc.. . Le 
mot primitif peut^tre un.nom : kollagi = kpJL. "tout" '+ a de liaison 
+ gi = la totalite (de...). 



N° 8 bis t agi 

(Part, passe + gi) - Le suf. renforce lesens passif du 
participe : d£dagi "(la chose) donnee", bSrdagi. "(la chose) trans- 
portee"... Avec les part.^des verbes composes : poxta kadagi 
"cuit", .1od£ kadagi "separe, trie"... 

Les nuances de sens sont^parfois remarquables : za.da , 
"battre" et zadagi "bien fixe, determine, sur"... 



fl°. .S : t .ajk/ ^ak 

Diminutif : bgVak ".iardinet". x3na-gak "maisonnette". 
Valeur affective soit pejoratif et depreciatif : Anwarak "cet 
Anwar I" sawzak , "personne aux yeux verts", s'oit caressante : 
bvgdarak "petit (et cher) frere", xw^rak "petite (et. chere) soeur" 
cu&a,~g;'ak "tout petit" ; marquaht la pitie . i mazlumak "le pauvre 
opprime",.. 

Le suf. donne, de m&me,- di verses significations aux adj. 
et adv. : xubak; "assez bien. pas tres mal" b£tarak "un peu mieux", 
kamak "bien peu, insuffisant" (d'ou kamagi "insuffisance"), 
larzSnak "(objet) tremblant", i&aJi "filou" (du kb. ^c = nu) J 
•p.ucak semble avoir un sens relativement plus renforce que puS 
"creux,vide" lien est de m£me pour laqak compare a laa "mal 
fixe, tremblant". 

Des tournures idiomatiques sont a noter telles que les 
locutions adverbiales sar-ba-sarak "l'un sur 1'autre", post -da-. t 
postak "(colles) dos a dos", sar-da-kunak kun-da~sola"xak "combine 
de fac,on complexe, tripotage", etc... 

-ak evoque un deg§t, une defection, dans : cakak "egoutte- 
ment de l'eau du plafond", sangak "durcissement". . . Noms demala- 
dies : 3tesak "syphilis" ( St els "feu").- nSxunak "taie blanche" 
(n|£U& "ongle"), m§xak "cor (au pied)" (m&x "clou"), saw-kfrrak 
"hemeralopie", sar-fiarxak "vertige", taw-e sia~-gak (Itmt f fievre 
"noirette") "brucellose". . . 

" Les- noms des parties du corps humain t kelkak "le petit 
doigt" (&elk. "doigt"), MiPjLaJ; "malleole" ( bo.iol '"osselet") tamak, 
"clavicule" (It. tauq "collier"), belak-e s3na "omoplate" ( bll 
* "pelle, bgche"), qQm-qor^ak "larynx" (cf . kb. aQrt kadan "avaler") . 



- 105 - 



Noms de plantes herbacees s J^&lraJs, pAcak, nlgsiX, iJ3K£4w 
gorak o etc... de petits animaux s xa ,-sa k ' ' p ima i s e " ( of." xa z- ^ da^ 
"se fourrer -"pour insectes[').» bamhirak "libeilule", xar-poStak; 
"herisson", say-parak "phalene" ? asrca^xoralc "animal f ormicivore", 
ututak = camp. §§na-sarak (litt. "p eigne "a'"Ya t§te") "huppe", 

Noms de differentes pieces d r un appareil ou d'objets 
utilitaires : qajtak "piece commandant 1' arret ou la fermeture 
dans une machine" (de qaj^t = It (laid) , mr^aJs "dent d-'une roue a 
cliquet" (muj, "souris"), sagaj; ''bouclette./ cgrafe", camga^ "cro- 
chet", muv-cinak "pince a epiler' ; ka sak ;y l>e]..astique" Tka'%, ac- 
tion de tirer), c' dgalc ("biberon ;: (o(ii "s '.ccioi") . - . 

Jouets d'enfants : Ver-^er-^nak^ 'crect-llp-, .pup-p ariak 
"pipeau, mirliton. .." (onoma topees) . -pMn-xa.sa.k (Itrnt : qui p£~ 
netredans les pieds des pantalons) "sor:e de feu d'artifico", 
etc . . « 

Avec certains noms le suf . -,ak en forme d'autres .mdiquant 
la repetition de mouvements rapides : le mot primitif signifie 
■ parf ois de^ja. un mouvement s xez. et ( )3£t ''satst 1 '.- n&zajt et iiastak 
"jeux animes : courses et sauts" ; ^QtTkb « "tourner d-"un fl^nc 
a 1'autre (pour objet ou personne etendu par terra)", ldtak = 
repetition^de' ce mouvement T s6r , "bruit, agitation", .l^iik "agita- 
tion repetee, flottement". Le mot primitif est une oncmatopee 
dans aarsak "battement des mains (dans les chants de la region 
de Pai^-s^r ,) 5 derivation a partir d'un nom d-'une partie d»v 
corps humain ; destak "agitation des mains, toucher beaucoup", 
pa* yak "agitation. des pieds", cesmak "clin d'oeil". Relevons 
ka.ysak = pSy nele:cak "croche-pled" (Cf . kb. j£av| n chaussure !; = 
It. kafs). Derivation basee sur le nom d- un objet : cobak "action 
de remuer avec une baguette", s 02 ana I ; ",., avec une aiguille". 

II est important de rem^rquer que tous ces derives signi- 
fiant des mouvements ropetes s'emplcient avec le verbe auxiliaire 
secondaire zadan (§ 1V7) : xezaK me-zani ^ l&ta}£ m§~zad . s5zanak 
na-zan . etc... On dit cependant sdra.k, d^dan "agiter". cesmak, 
kadan "clignoter de l'oeil', etc... Dans le sens passif on f 
emplole le verbe xSrda n : par exempie Ml3& Z'^M!^ "Stre agite", 
e uC ... 

L'emploi du diminutif dans une v valeur effective et surtout 
pour une priere, une supplication o£s, can, r.ozak "'recto quelques 
petits jours !", b ete am£2&=S< "dorjie-moi cette petite chose I", 
cizak-e* bar-et awofdgim "je t ? ai appou'te une (belle) petite chose", 
ar-du-gak-e mS bor§n T "patrons tous les deux (tout gentiment) 1". 
b'v3. inia-gak "viens *un peu par ici 5 -, ^mM jallur.gdk-a JlX£y_L &g& 
"il vint (tout gentiment) a c3te de son papa". 

fVoir § 144 b) 
. Le redoublement du suf . -ak de diminutif est relativement 
frequent xnr fdUtar-akak "le tou/c plus petit", £asag*Mfl-;%e. £2$X 
"les tout petits yeux de la poupee"... Comparer le mot po,p,-£k, 
"pompon" a nSn-an-ak "levures" (cf. Phm 50 c)» 

• ••/•• c- - 



- 106 - 



N° 10 : -aka 



Le nombre des derives est limite : mardaka. "le bonhomme. 
le type", zanaka "la bonne-f emme" . 



N° 11 : -aki. 




De d| "village" (It. den ) se derive par ailleurs d£-y-aki 
"villageois" (k pour eviter 1'hiatus et a pour liaison). 

Renforgant le sens d'un adjectif : pSkaki "creux, leger". 

Modifiant le sens d'un nom ; salakl "grand ch&le", etc... 

Adj. se derivant des noms s par aki. "sorte de pain tres 
plat et mince" , d.esta.kl "a main £ ma chine par ex.)", p^aki "a 
pied", x3kak;i "oeuf clair, non feconde", pgsiakl "argent pris d ; 
avance, avance". Des termes injurieux tels que morcaki "personne 
colereuse et grossiere" (de more piment"), etc.,. 

Adv. de temps derivant des noms i s6.ba.ki, "au cours du 
matin", gastaki "a midi", p&ginaki "pendant l'apres-midi, 1' 
apres-midi", digaraki "la fin d'apres-midi", §awaki "a la nuit, 
nuitamment", etc... Adv. de maniere : b^xaki "radicalement, 
tout-a-fait", margaki "mortellement", qalbaki "dr6lement, ter-ri- 
blement", aulaki (de It. haul ) "avec crainte et h§te", etc... 
Notons aussi : pasaki "vers l"arriere", qilaki "vers le haut" 
et surtout % ettoraki "comme cela", jl raqamaki "de cette fagon- 
la", etc.. . 

N° 12 % -akaW-gak3n 

Noms de maladies tels que sorx-akan "rougeole", namadak£n . 
"sorte d'eruption cutanee" (de namad "f eutre") . Noms de jeux de 
groupe^ : dfesm-PotakSn "cache-cache" £de pot "cache"), qapakgn 
"jeu ou l'on 'attrape" une balle lancee"... 

N° 1^ : ak3ni/-gaka-ni 

Noms de jeux en groupe tels que : dozakQni "3 eud' enfant 
qui consist© a. arr|ter un voleur", x^lagak^ni "jeu de fillettes 
ou -l'on imite une reception familiale" (de xala "tante"), mir- 
bada(ga)k£ni "jeu ressemblant au base-ball" ( mir chef et bada 
membre d'equipe), etc... On releve aussi gelagakgni "s'adresser 
des plaintes mutuellement". .. 



•••/»•• 



"3 



- 107 - 



N°. Ik ; -ak§vi 

S'ajoute a certains noms et adv, (de temps et de maniere) 
: pour former des adv. i sawakSvi . "nuitamment". r.6.z.a k^.y,l "pendant 
le jour", x6ftanakQvi "a l'heure du coucher", etc c ., durakaVi 
"de loin", pasaklvi "vers l ; arriere", p§sakayi "vers l'avant", 
est£dak£vi "en etant debout", sestakavi "en etant assis", xawakaVi 
"en etant couche", etoraktvi , "de cette fagon-ci", otorakivi , "de 
cette facon-la", etc... 



N° 15 i -z& 

On a, comme en It. : d3n§ "savant", blna* "qui voit", 
senftsS "qui connait, qui est connu", raw3 , "licite", etc... 
II s'agit d'une variete de par ticipe ^present et de nom d'agent 
originalement base s ur le rad. du present. La langue ne sent 
plus tdujours ce caractere type de la derivation 5 on dit pX?A 
. ''qui prend et fixe, epingle, etau" (tandis que le rad. du pre- 
sent de gereftari est ger- ), paid! "trouvl' n ; a pas de racine. 
verba le en kb. 

Le z& final de x&s£ "parent, de m§me famille", considere 
par la langue comme un suf., semble |tre en fait le -a du plur. 
de x£s (It. xw&s ') : xes£ est considere a la longue comme un sg. 



N° .16 ; Qyj 

-- - En' plus des abst. en ^i des formes du^N 15 comme 

sen£s3-v-i d^ng-v-i . etc... on a : .idravi "guerison" (de j^r 
"en bonne sante, gueri"), g6l3yi ."courbure" (de &Q "en courbe"). 



N° , , 17 : ,&/&&/&{ 

xfrrSk "consommation, repas", p6Sak "vehement", k3w3k 
"creux", soz^k "blennorragie", etc... sont. bases sur.lerad. 
•verbal du pres; xSptk "poussiere" semble correspondre au subst. 
xftja. "parcel le", x6r£ka et p3s3ka "repcts" et "vetement"- sont 
les seules formes en ^IM* 

Notons damlcj = dan&Y "nez", pain.iScj "jeu joue avec ci^q, 
cailloux". 

Forme l'abst. verbal "rad. pret. : kostSr "abattage" 
(dans un abattoir), rafter, "allure", £o££l£ "bavardage", digj£ 
"rencontre, vision". 

Noms d'agents : xaridtr "client", .geref tar, "occupe" 
dont on tire l'abst. en si : xarldfiri "achat" = xari.d,, ^qref^r.i 
"occupation, ennui"... 



108 - 



N° .19 : z&R 

S'ajoute a. un nom ;' c.er&Y.a'n "illumination" ( Ser§Y "lampe'Q. 
Adj. : xog-ocosa'n "joyeu sement" ^s'agissant de fai 
continu), pere'sa'n , "en diffi'culte, inquiet".... 



are un travail 



3°, X9, *>%* i =M 

Suf . du part. pres. base^sur le rad. du pres.. (voir 
§ l*+8). Comme en It. le part. pres. a plusieurs sens, ex. : 
aj£r£ jlllf-ll "1'eau bouillante", mus-e pargft , "ecureuil", gorgzan 
as "il evite (de visiter..,)". Parfois le part. pres. fait, en 
tant qu'adjectif adverbial, partie du vocabulaire de la langue, 
bien que celle-ci n'ait pas garde le verbe correspondent, awe'za'n 
"suspendu", nom£ya'n "apparent", arasgn "inquiet" (It. hara^s^n ). 
xer|m^n "se pavanant" (It. xeramQ n) . Signification purement.- 
nominale dans p.or s§n t "question" ( pors£n kadan "questionner") ? 
gozarfln "tolerance et entente entre- cohabitants et associes'^d'ou 
gozaran kadan ).; Notons le mot d'origine .argotique ta.pSn (Itmt. : 
le palpitant) "coeur" (jeu de cartes)". 

Parmi les part. pres. ayant conserve leur sens (avec 
celui d'adj. et d'adv,) on peut distinguer les intransitifs tels 
que naM£n "plaignant, plaint if". Yorr3n "rugissant". raw^n "par- 
tant, coulant".., des trans, comme borr^n, "tranchanc", etc... 

II importe de distinguer le participe present des verbes 
ayant une forme causative (en -4n. ) : ces part. pres. sont les 
m§mes que ceux des verbes causa.tif s correspondants. Ainsi sQzQn 
; signifie soit "qui se brule" (de s6xtan ) soit "qui brule, qui fait 
brCaer" (de sd.zindan ) . Les part. pres. des verbes caus. sont 
pourtant rarement en usage. (L'imp. des verbes caus. qui. sans la 
part, be- , apparait dans certains composes, ne doit pas etre 
confondu avec le part. pres. - voir § 150 b) . Parmi ces part. 
pres. les plus usites sont ; cakgn . caspfln . dawSn . gor§zSn . 
gozaran. Y.alt&q? lQmba;n> .i.Qs.a'n, larzSn , l6l^n . pargn . rawln . 
s8zap, T t;ars§n . 






exjc ... 
blant".. 



L'abs. en ^i t ar.as.fl ni "inquietude", so^ni "ignition", 
Avec le suf. ajc : pol~e larz , anak "pont (suspendu) trem- 



N° 20 - : -gna/~ggqa 

Ce suf. reste vivant ; il est "senti" par la langue, sauf 
dans de rares mots comme de^na "fou", p6q §na "ballon (jouet d* 
enfant)" (rappelant le It. bua/b^q "clairon"). 

Le suf. -gna peut modifier le sens, d'un adj. ou d'un 
adv. : de mast "ivre" derive mastSna "gai et joyeux, joyeuse- 
ment". 

. . •/ • . • 



, J M 



- 109 - 



Avec les noms designant une portion du t emps on obtient 
des adj. et des adv. : r6z§na "journalier, chaque jour", saw^nl 
"nocturne, chaque nuit", c§st§na . nesln^na . m&Jm . sUlana . etc... 

Avec les noms designant les differents sexes et Sges 
humains on a des adj. et des adv. v • mard£na "viril, virilement 
d'homme", zan£na . doxtar§na . baccag£na « ogtoklna , "enfantin, pue- 
rilement, d'enfant". . 

Derivation des noms indiquant une somme d> argent a payer 
tdySna, "frais des noces (remis par la famille du mari a celle de 
la femme)" (de tSy "noces", sa ger d£na "gourboire de l'assistant 
du taillenr", sokrQna "honoraires du guerisseur", bavSna "arrhes" 
(de bal "prix" - lto bait "vente") , b§ra*na "taxe que l'on payait 
pour chaque charge de marchandises, nom d'un quartier du vieux 
Ka*bol"... 

Autre derivations : angostSna "de a coudre" ( ango.gt 
"doigt"), .iereng§na "hochet qui sonne" (de^l'onoma topee .iereng ). 
awa sana "gourmandise, plat que l'on a envie" C awas "en vie") 
par&z3na "repas du malade" (jsar|z "abstention, regime..."), etc... 

On a g ,na + gj ; soit pour renf orcement du s ens comme dans 
s^agerdgnagi . soit pour la formation de labstrait : dlwanagi 
"folie", etc. . <R e levons ; do-g§na = do-g§nagi " (enfants) jumeaux". 

Le diminutif se forme avec le suf fixe £ak : angogtSnagak 
"petit de". Mais on a ->k dans YerV ergnak "crecelle".. . 



N° 2.1 s -enga i 

Repond au suf fixe du lto -in(a) (Cf. Phn 56 d) 

Forme les adj. de localisation (dans le temps et dans^ 
I'espace) : on a pegenga "celui de devant, celui d'avant, ante- 
rieur" pasenga . sarenga . zgrenga . bSlenga. (de baia/Mla' "haut), 
pavnenga (de p^van/p§vin/pgin "bas"), mvQnenga = mQbainenga 
"intern^, darunenga . berunenga , ko.jgvenga 'jd'ou ? relatif a. ou ?", 
s&benga . 5§Stenga . pgginenga , di garenga . samenga . xSftanenga . 
gawenga . Qlenga "actuel", dSrenga , u datant de longtemps, vieux", 
kavenga "de quand ?"... 

awalenga "le premier, celui du premier", dovomenga T 
s^vomenga . etc... kod^menga "lequel ?" . 



N° 22 : -omga = om + ga 

d6vomga "le deuxieme", sevomga "le troisieme", caromga . 
etc... candomga "le combien ?"... 

le suf. £a (langue familiere) renforce le sens du suf. 
de l 1 ordinal -om. 

• . •/ • • • 



- 110 - 



N° 23 , J -enda 

Norn d'agent e't participe, base "sur le rad. du pr£s. 
L' usage de ce derive est frequent dans le cas de certains verbes : 
bflf enda "qui tricote, sachant tricoter, tisserand", koSenda "qui 
- .tue», fiaCflOfla "betail", .lombenda "qui bouge, etre-vivant", £§xasa~ 
d£ "craintif", etc... 

Abstrait en ^gJL •: §armendaei "honte", .^aysffl^Rl "crainte", 
etc • • . 



Forme 1'abstrait verbal,, base* sur le rad. du pres. freque*- 
ment employe : xflves "demande, desir". daweg "course". If^rj&eg 
"tremblement", parreS "vol", Y pxres "rugissement". aalsi "frotte- v 
ment" lange v s "boltement", baxce§ "don" ranges "froissement", ssaJejL 
, "evaluation", tapeS "tortillement, palpitation'; .iombes "agitation 
mouvement", IftSeS "^bulition", taraeS "craquement", etc... 

Dans certains cas, 1'abst. en -es n'est employe que dans 
un sens secondaire, loin du sens de l'inf. du verbe : farm^ves 
"commande (pour marchandise, par exemple)", seqftrejj/sefjjres 
"recommandation, piston", bores "ooupe (d'un habit)", §8re§ "agi- 
tation pppulaire", n6SleS) "diarrhee", raweS "allure, attitude", 
T>6£e& "toirute", s3ze5 "entente", compromis", r^ j es" "rhume)... 

Avec le suf . -£ : farmfives^ "fait sur commande", J^adl 
"qui s'enrhume aouvent", etc... 



r 2? •* ££& 




Dans cinq oas (kb. vulg.) -9 s" e£ 
w 4tiolement amaigrissement, apathie" (cf 
x&reat "prurit", a w-xore§t "dipsomanie", 
"gemisseraent (causeparla douleur)".. 

On peut constater que ces mots font partie du voqanulaire 
populaire des maladies, Avec le suf fixe ,si : xSresti "qui a le 
prurit, qui aime la taquinerie", etc... 



Suf. du diminutif : kftzaSa » cruche", bfiV&a "rtardinet**, 
ltetil^a "cahier", etc... 

Notons zailfia "plateau" (It, awMa)* HUBX£& M fourmi w 
(!*• murca 5 kb. et It. mur ) 

Les mots en -ica sont rares : dar^ga "petite porta* 1 . 
Relevons a us si k6~baca "monticule". 



- Ill - 

N° 27 i -majgd 

. da.rdmand "endolori", daulatmand, "riche", etc... 

Ml ,2.8 : =n& 

dardnaVk = Y.amna'k "douloureux, endolori", etc... 

N° 2 9 : -ar.a 

Dans le mot .iangara "querelleux" ' (d'ou .1anga.r.ag , i "mauvaise 
humeur"). • 

N°. ;iQ % -gar 

Suf. s'ajoutant aux.noms ; forme des adj. qualifiant les 
hommes : tawSnear "riche", paidfigar. = kamavigar "qui sait tirer 
profit (de kamayl "profit"). Homme appartenant a. certains metiers: 
sawd4gar 5 ''commergant" ( sawoff "commerce, vente"), aingar, "forgeron" 
(JSyin "fer"), banvagar "epicier" (de l'indieh banva ). .. 

-gar peut s'attacher a la fin d'un participe passe : 
kada-gar "qui fait" ex. s rost kada-gar "qui redresse" (de rost 
kadan "redresser"), etc... 

L'abst. des mots etudies au N° 30 : kaiqavlgar.i "habilet^ 
dans le commerce", aingari "metier de forgeron", sawdagari "com- 
merce", etc. . . 

Noms des metiers propres aux couches, sociales inferieures: 
davi-gari "metier de nourrice", mosali-gari "metier de balayeur"... 

Le suf. peut suivre les termes inpurieux : locak-gari 
"filouterie", d6wana-gari - Yul-gari "b£tise"... Ces t ermes sont 
plus souvent les noms d'animaux ; ^ xar-gari. "Unerie", sag gar i 
"mesquinerie", gaw-gari "brutalite".. . 



N° -\Z : -gar 

Comme en It. ; gonagQr. "fautif", parSzgar "honn&te" (It. 
parhSzgar ). xas(t)g§r. = talabgar "qui demande en mariage", etc... 
Abstraits en -gari . 



.•*/.«• 



112 - 



K° ^ : -6 



Suf. du diminutif et du "caritatif" corame en pst ajoute 
apres une forme abregee d'un nom de personne flTasro (pour:Nasr), 
YJr5 (pour YSr Mohammad), Ha , ino (pour Motinoddin), etc., Le Kb. 
bobft "maman" qui a pratiquement remplace nana vient du pst ; Bab 8 ,. 



X2L2k : & 

Suf. qui suit un nom et forme un adj. designant une 
mauvaise habitude ; xaw6k "somnolent, qui aime dormir" est. derive 
de xaw "sommeil" (It. xwgb ), q gi.r.Sk "colereux" de qg.r "colere" 
(It. qahr ) . gervandk ("pleurnichard" de eervsin "pleur, larme", 
llrft.k "qui bave", de Igr "bave". A noter cast)6k "collant", etc... 

Suivant une forme en -enda (N° 23) .• -end' + 6k : tarsendS.k 
"peureux. ltche", §armend6k "timide" (qui se dit aussi: sarmenok ) . 
Cf. Phn § 50 ou 56 b). 

Abst. en -i 1 sarmerid&ki. "timidite", etc... 



N° 3 ,5 1 z&JL 

Suf. du diminutif dans les mots suivants ; ma gkSla 
"petite outre" (de mask "outre% zangSla "grelot" . (de zang 
"cloche")... (L'etymologie de kol61a "rond" ne semble pas 
claire) . 



/ 



v>- 



N° 36 : -s.3r 

Indique un nom de lieu comme namaksar. "terrain salifere" 
ou une qualite comme xi:ks£r "humble" ou maiamat-sar - "accuse" (de 
tout c8te)", sarm-sar "honteux" ; sang sir signifie "lapide" ou 
"lapidation". 

N° 37 : -dan 

Suf. indiquant le. contenant ; rSYandSn "casserole, vase 
pour chauffer la graisse", kad£n "lieu ou on emmagasine le 
fourrage" (de M paille .It. k3h) , aw d£n "reservoir d'eau", etc. 
Le mot primitif est interessant a etudier dans cQzdin "vase (en 
terre cuit'e ou l'ofl conserve le pain), sir-d&n "caillette des 
ruminants", Jd|nak "braisier". . . 



K , ° . 3 ,8 : -dflnl 

Suf. ayant mime signification et plus souvent utilise que 
le precedent s namak-dgni "saliere"'. morc-dgni "poivriere", ffly-da'ni 
"boite a the" (la theiere se dit 5§v-n~ak ) * qan'dani "sucrier", 
go^-da^ni "pot aux fleurs", etc... , 



- 113 - 



N° ^9 : -zaT. 

Forme des noms de lieu : gol-zar "jardin a fleurs m , 
reg.-zar "terrain s.ablonneux", s5ra-zar "terrain inculte, salifere"; 
plus originaux sont; pav-zaT "chaussure", pav-zaT-a "partie du mur 
infer ieur a la cimaise". 

N° kQ : -,s6r/s61 

Indique le elimat dans les deux mots : garm-s£r ."(region) 
chaude", sard-s§r "(region) froide". 

E°J±l : -staW-estaq 

Suf.. indiquant le lieu et le pays : golestSn "jardin a 
fleurs", regesta~n "pays sablonneux", kSyestan "pays raontagneux", 
Qndostgn "Hindustan" ( ondu "hindouiste") et ondostani "indien 
(pouvant Itre musulman)". 

N° kg : -war 

Dans mi -war "mensuel", afta-w§r "hebdomadaire". . . et dans 
om§d-waT "qui espere", sSgwaT "qui porte le deuil", etc.. 

N°'k2 bis : -war 

Suf. qui semble §tre, emprunte de 1* indien et du pSt forme" 
des derives de toponymes se terminant par une voyelle : Baraki-wfir 
"de Baraki", Kamari-waT "de Kamari"... 

N° k-1 : -wgra 

Dans les mots : gftSwaTa "pendant d'oreille", gawara 
"berceau". 

N° kk : -waTe/-waTe; 

Suf. de ressemblance a valeur adverbiale (d'emploi beau- 
coup plus general et frequent que 1'ancien suf. du It. -war ) 
s'ajoute a toure sorte de mot i Y occi-ware "comme une hirondelle", 
gol-ware "comme une fleur", ma~-ware "comme nous", ami-w^re "comme 
cela, xub-ware "presque bien, pas mal", kam-ware "un peu, un peu 
de", Siz-e wSre "quelque peu", etc... 

fiUtS : -wan 

Forme les noms de preposes tels que gardiens et conduc- 
teurs (It -b|n) darw£za-wa:n "portier", M|^ "jardinier", saj^y-w^^ 
"gerant d'un ^ avanq eraiT' T Sotor-wSn "chamelier", gaffi-w^n, = 
bagj-wSn "cocher"..., kesti-wSn "bStelier", des mots recents : 
' m8tar-wan "chauffeur", tav8ra-van "aviateur", etc... 

Notons aussi : s3va-w3ji "parasol". nega-wSn, "gardien" 
( nega kadan "conserver, garder"), pogtl-v&n "soutien, protecteur". . . 

• ••/•• • 



114 - 



N°. ^6 : -wSia 



Suf. enclitique emprunte a l'indien (et au pst), designant 
l'appartenance, avec plusieurs^sens ; il s'agit chaque fois des 
"indianismes" -plus ou moins integres dans le kb. vuleaire : 

Les noms du proprietaire, tenancier ou gerant danst xftngc* 
waM3. . MIzMiit? si.no,m§.-. w^lQ. (de cinema), kgfi-w3lfr (de cafe), 

Les noms de vendeurs, d'artisans ; m£y i i~wa y l£ (de poisson), 
sa* t-v^ia , (de montres), sir-yax-yaMg (de glaces). pustin-waMQ 
(de manteaux en peau de mouton), etc.. 

Personnes ayant diverses charges et occupations : axb&r- 
wl.lS. "journaliste, vendeur de journaux", f elm-w£la'-»& | !ceux qui 
tournentun film", dgktar--e. n6kari-wa"la' "medecin charge de veil- 
ler £de garde)",.. Notons des phrases comme ; xe^t-yftlg kis "qui 
ajoue du carreau ?", k ol6'-wglg ,simad "l'homme a chapeau est venu" 
ou "celui qui avait une histoire de chapeau est venu"... 

Des adj. pris de l'urdu vulg. tels que xod-extvSr-waia 
"libre de choisir". . . 

f Avec les inf. (verbes transitifs, intrans., simples, 
composes), le suf. waMg forme des noms d' agents d*un emploi fre- 
quent : raftan»-w3l3 "qui va, qui^doit aller (equiv. de partic. 
futur), qui est certainement alle" sodan-w£la\ zadan*-w§l§ . 
kostan-wS 13 . xaw-kadan-wSlS . po. r san-kadan-wS 13 . etc... On a 
quelquefois un pleonasme % fr3genda-waia "vendeur", qui doit 
vendre", b3f.enda»wa > la\ . a 



H° hi : ^ci 

Suf. emprunte au tUrc, designant le metier d'une person- 
nels q^bci "portier ,; 5 sarnSwa' (r)-ci "tenancier d'une maison de 
the" (sama-w3r = "samovar"). Nom du musicien (le mot primitif 
etant le nom de 1* instrument) % tambur(a)~ci . tula-Si. 98rangc5i , 
ta.bla~ci . sornav-ci "fluti.te" 5 avec les emprunts ricents : 
wailon-ci "violoniste". . „ 

Notons le- mot Yaznici "de la ville de Ghazni" etc... -5-i 
indiquant I'appartenance (cf. suf. N° 1), 

N° kS : -b£v 

Dans le mot n§n-baV "boulanger" (It. n§n-wQ ) 

•Dans le mot : pes-wa -"maltre, leader". 



• • ./ • • • 






- 115 - 



N° 50 : '^§war ' " 

^ Dans "les mots suivants i delgyar "courageux", baxtgwar 
"fortune", zSr^.war "qui al'habitude d'imposer, d'insister". 
Abstrait en i : delSwari "courage",,, 

N° 51. : ^s 

Voir § 136 f, § 138 b, § 139 e 

N° 52 • -£s 

Voir § 136 g, §13 3 c. 



§. 157 - T.ermes suffixes inarquant 1' aff ection ou le respect : 

j&Jk (sighifiant "Sme" ex. jj5n-es, bar~£mad "il mourut" 
signifiant "corps" : da j£n-et na-x5rd "il ne t ; a pas atteint") 
s'ajoute aux noms de per sonnes ^sur tout dans une interpellation : 
k3ki-j3n "cher oncle^ oncle cheri", m§dar-j§n "ma man cherie" 
rafiq-jSn "ami (e) ; . cheri (e), . .Karim-jSn, Karima-jan. On entend 
mgme : Kdbol-jSn "KSbol (la ville)_.bien-aimee». . . Rarement employe 
avec les noms d ; objets.. 

. J.1 mot "d'emprunt indien. Emploi tres limite-: t£kor-ji 
et l&la-ji (pour interpeller les marchands hindouist.es et sikhs de 
K§bol).Azrat(t)-o*i (nqm d'un Saint). 

' ' xQ.n signifiant "seigneur" equivaut a Monsieur en s'ajoutant 

a la fin des noms prcpres des hommes : Anwar-x9n ^"Monsieur Anwar". 
Les noms propres des femmes (que 1-onfaisait prececier . .iusqu'a une 
date recente de' s bibi) sont suivis de % b§gom (generalement pour 
les jeunes filles) xlnom (femmes mariees) , Les termes convention- 
nels p$t % saYalai; "Mr . " 5 p§Yla "Melle" et mermon. "Mme". mentionnes 
..'"avant'le nom commencent a's'utiliser dans les documents officiels. 

sayb (de 1'ar, s§heb) s'ajoute aux titres : modir-s£yb 
"Mr. le Directeur", qomandan sSyb "Mr. le Prefet de Police", On 
disait meme : amir-slyb et plus tard ; §lazrat-s§yb (It. a£l£- 
haZrat...) pour parler du roi, sayb ne v s'a;joute pas aux noms 
propres cqntrairement a. l'urdu et au pst. 



§ 157 bis ■-. Su ffixes des noms de pa rente, : 

•• a) Suf. masculin -xosor (ltmt. "beau-pere") ; on a:kaM 
"oncle" (paternel) et s kakS-xosor "oncle du conjoint", ma-ma 
"oncle" (maternel) et V raam^-xosor "oncle du conjoint". 

• • */• • • 



- 116 - 



b) Suf. feminin -xosu (ltmt "belle-mere") v t on a 
amma "tante" (paternelle) (ar. ; 6amma) et : amma-xosu "tante 
du conjoint", x§la "tante" (raaternelle) et : xa"la-xosu "tante 
du conjoint". 

c) -andar : en ; madar-andar "maratre" (Phn. 6k C), 
padar-andar "mari de la mere, beau-pere", byadar-andar "beau- 
frere, frere d'un seul cdte", etc... 



II - DERIVES A PREFIXE 

§ 153 

a) Les preverbes war- , bar.- . far- Clt % fero(d) )) 
Formes prepositives monosyllabiques precedant le rad. 
verbal avec lequel elles font corps (voir Phn, § 65, § 153 a. 
§ 15k b). (Nous rencontrerons les autres. pref. "vivants" qui 
ne font pas corps avec- un rad. verbal). Noter le part, passe : 
.. -wjt-m£nda "delaiss^". 

k} Mz prefix^, comme en It, aux adj. auxquels il donne 
un sens neg. : nS-pSk "impur", n£-mard "l£che"j naVzan "femme 
indigne", n9-xos "malade, n£-wax(t) "tard"... 

Avec les derives verbaux : les part. n£-bin£ "aveugle", 
nfi-n£rdaii "immortel", n£-kesta "qui n'a pas ete seme", n§~rafta 
"qui n'est pas alle, nS-dida "qui n'a rien vu, mesquin"... Avec 
les rad. et subst. verbaux : n3-d6xt "non (encore) cousu", n§- 
senSs "inconnu", nS-dSn "ignorant", nS-zay "(femme) sterile"... 

n£-_ nrefixe aux noms et formant des adj. 1 n£~'mgd 
(It. : nd-omgd) "desespere", n3-k§r "inutile"... 

Dans les composes, nj| ne se place souvent pas au debut s 
xod§-n§-tars "qui ne redoute pas (la Colere de) Dieu", paraste§- 
nS-kada-gar "qui n'adore pas", safar-nS-kada "qui n'a pas voyage*", 
gap-n^-ffim "qui ne comprend pas la parole, ce qu'on lui demande 
de faire)", tgz-n§-raftan-w§l§ "qui ne va pas vite" 



... 



On a na- au lieu de q^ dans:na-m8rdani "immor.tel", ' 
na-goftani "ce que 1'on ne doit pas dire", na-raftan-w§la "qui 
ne va pas", etc... (Cf. infinitifs negatifs : na-mfirdan "ne pas 
mourir", na-raftan, etc... auxquels s'ajoute le suf. -jA 
(§ 156 N* 1 bis). —* 

c) bg- "sans" be^onS "innocent", b^-kas "sans aide", 
be"«fi4~us (It. bS-hus') "etourdi, qui s'est evanoui", etc... Noter : 
beVkdr (abstrait : b§-ka>i) "travail", bg-k§ra "inutile, bon a 
rien" (abs. : bft-kSragi), bS-goft "desobeissant", b§-gS "tard 
au soir" b6-g§-yi "au cours de la nuit"... 

.../•• . 



- 117 - 



d) Mir (It. hank:) "go-" : am-watan "compatriote", i 
ifar "compagnons de voyage", am~x§na "ayant m§me maison", 



am- 
sa: 

SlJCe • o 



e) xod- "autol' ; xod-x3 (It. xwod-xw§h) "egolste", etc... 
Forraation recente 3 xod-rang "stylographe"/ II s'agit en fait d ; 
une composition. (kb. rang "encre") 

f) II y a aussi compos, lorsque le premier mot (que l'on 
peut considerer comme pref.) est prep., adverse ou adiectif. 
(voir § 167, 168). 

g) II en est de meme dans les augmentatifs formes par la 
prefixation d'un nom : s"3- (It* sAh±) comme dans : £6 -par 
"grande nageoire", SS-kSsa "grand bol, soupiere", 3d -tut "genre 
de mure geante de gout acide", s^-balut "chene", 5S-rag "veine 
OUgulaire", ga^boz "grand bouc", etc... 

ga.w- "boeuf" dansfgaw-zambur "espece de grandes gu&pes, 
gaw-qarSa "genre de passereaux". . . 

xa.r- "Qne" dans : xar-b&dana "genre de caille", xar-mSra 
(It. xar-mohra) "pierre verte (sans valeur)". 



Ill - COPULATIFS - JUXTAPOSITION - REPETITION 



Dans la majorite des cas, le terme le plus long d'un 
copulatif vient le second. 



§ 16.0 - Copulatifs verfra.ux 

Les cop. verb, forment des substantif s^'frequentatif s" 
exprimant une serie d'actions identiques repetees, soit avec 
rapidite et desordre pendant un laps de temps (a), soit avec 
une continuite et de longue duree (b, c) ou un etat de fait. 



.../».• 



- 118 - 



a) La forme "imperative" joue un r61e important dans les cop. et 
comp. verbaux ; il peut s'agir etymologiquement d'.un rad. pres. 
-subst. abst. (voir § 1^9 a); Pour le^ sentiment de langue c'est 
quelquefois (specialement lorsque precede ,de la particule be- ) 

un imperatif. 

. Simple repetition (avec ou sans la copule ^o.) d'un 
"imperatif". be-zan - be-zan "tumulte, bataille", be-kan - 
be-kan "tumulte (d'une foule qui quitte un lieu)".., Un^des Im- 
peratif s" etant a la forme negative: bo-r6 (w) na-r6 "indecision 
pour partir" . . "Imperatif" de deux verbes : gir-o-dar "dispu- 
te, vacarnie", tag-o-daw "poursuite acharnee , recherche", begir-o- 
be-zan "battre (injustement) n'importe qui" = be-zan-o-be-kan ; 
l'un etant au neg. : be-gir-o-na-man "chasse a l'homme, tumulte". 
Sous 1' influence du It. ma au lieu du kb. na : kas'-ma-kas' "compe- 
tition, bataille"* (:.oter"T'emprunt recent de 1'indien : l^n-o-d^n 
"commerce, arrangements"). 

b) Le preterit suivi de la copule -o et de 1' "imperatif " (ou. le 
rad. du pres. - subst. abstr.) du mime verbe : bud-o-bas* "sejour", 
raft-o-raw "frequentation", xarid-o-foros' "commerce", poxt-o-paz 
"cuisine, 'art culinaire", goft-o-g6y "discussion, dispute". L'ordre 
est renverse dans band-o-bast "arrangement, compromis", ast-o-bud 
"moyen d T existence, richesse". Deux verbes differents dans : SeSt-o- 
x§z "accointance". . . 

c) Deux preterits joints par la copule -o : amad-o-raft "va-et- 
vient, frequentation", goft-o-gonid "discussion", dad-o-gereft 
"affaires, commerce", xord-o-bord "concussion", zad-o-x6rd "rixe"... 
Sous 1" influence du It. nesast-o-bar-xast "accointance"... 

§ 161 - Autres copulatifs - Copulatifs d'ordre exclusivement 
semantique 

a) Mots designant des objets de me*me espece : k6-w-o-dast "monta- 
gne et plaine", zamin-o-asman "terre et ciel", gaw-o-xar "boeuf et 
arie, bestiaux", xord-o-r§za "de menues choses", kos't-o-xun "carna- 
ge", ais*-o-n6g "ripaille, festoiement", c'arb-o-narm "les bons mor- 
ceaux" ; adj. : tit-o-par-ak "eparpille, desordonne". 

b) Des antonymes : xubi-w-badi "perfection et defaut, bonte et me- 
chancete. .. ", rSz-o-saw "jour ethuit". II s'agit le plus souvent 
des adj. pouvant §tre employes substantivement : xord-o-kalan 
"petit et grand, tout le monde", ta-w-bala = p ax £-0 -be land "haut , 
et baa"/ .paxci-w-belandi "variation de hauteur (dans un terrain 

. accidente, par. ex.), sar-o~z§r "haut et bas, melange", sia-w-safSd 
"noir et blanc" (= ablaq), gax-o-tereng "bien f ixe , raide " , 
bdrd-o-baxt "gain et perte", garm-o-sard "chaud'et froid"... Noter 
les expressions : garm-o-sard sod-om "j'ai attrape froid", xogk-o- 
tar 6xt (se dit lorsque le mal du chatiinent atteiirt mSme les in- 
nocents...), etc... 
i 

c) La copule -o^ est sous entendue dans certains copulatifs (voir 
§ 134 b) 



•••/»•• 



- 119 - ' 
§ l62 . — fioramunaute d'un phoneme entre les elements d'un copu latif 

II s'agit souvent d'une ou deux consonnes communes ' entre les 
elements du copulatif. Dans la me sure ou la similitude phonetique ap- -i 
parait dans un copulatif, le sens de la construction n'en est genera- ; 
lenient pas affecte : (on rernarquera part out la nuance pejorative mar- ! > 
quant le dedain, dans de tels copulatif s-} : 

a) bex-o-bontfok "racinee profondes, base (d'une mauvaise chose)", 
efun-o-Sera "questions mal a propos" , kerm-o-kana "vermine", darz-o-d6z; 
"petits travaux de couture", morc^o-masala "condiments" (par extension 
"petits details"). Le 2eme element du copulatif peut Stre un mot d'em- 
prunt : cur- o- Sap aw "pillage" (turc) , c'iq-o-poraq "cris percants" (de li 
l'indien : pokar apres metathese^, xeg-o-xawand "parents" (lointains ! 
et nombreux), (pgt.). Sous 1' influence du It. : zamin-o-zaman "l'uni- 
vers". . . 

b) Des adj. : zard-o~zar "pale, chetif", pot-o-penan "bien cachd", 
«Yaip-o-Yarat (cf. It. : YaibAayeb) "disparu, elimine", sal-o-Sot 

"totalement paralyse", etc... 

c) Le 2 erne element du copulatif peut £tre un mot de sens vague ou 
inconnu : kalla~w-kapuz (vulg. ) "gueule, te*te",(cf. : puz "museau"), 
tanna-w-t6s'a "taille colossale", tfob-o-tfaxt "poutres et boiseries 
(d'une maison demolie)" , k6na-w-katal "vieilleries", etc... Les deux 
elements presentent cette caracteristique- dans darm-o-dakal "ramassis 
(de viande, par exemple)", (cf. : c'arb "gras"), k6ri-w-kabut-i "avari- 
ce, mesquinerie J' etc... Noter : l£s-o-lebas "ceremonies et convenances 
inutiles". 

§ 163 - Copulatif ou les elements se distinguent par la difference 
d'une vOY-elle ." 

Le' deuxieme element n'a pas de valeur semantique independante . 
La signification pejorative du cop. est a remarquer : Yar-o-Yur "trous 
ra-wo-ru ,, rues",mdc-q-mu(? "embrassements", radd-o-rawud "traces, em- 
preintes de pas". Noter tak-o-tok "brimborions (orig. onomat.). Des 
onomatopees proprement dits : taraq-o-toroq, taraqas-o-toroqas , 
garamb-o-goromb , garambas-o-goronibas . . . marquent des bruits (souvent 
desagreables) dont la nature (ou la frequence) subit des variations- 

§ 164 - Cop ulatif 8 a echos - Le Hohmal 

Le deuxieme element ne differe du premier que par la premiere 
consonne. II s'agit encore et en general des pejoratifs. 

a) Dans quelques cas seulement il esiste une relation semantique 
entre les deux e'lements du copulatif : garm-o-narm "doux (un lit, 
par ex.)" • cette relation pouvant se retrouver dans : kalla-w-sala 
"t§te et turban (d'un homme "sans valeur)", est difficilement 1 visible 
par ex. dans mast-o-alest "tout joyeux". Ho tons sar-o-bar "tenue", 
ra-w-Sa ("voig et piste") = "bonne et mauvaise voie", kar-o-bar "oc- 
cupations". 

b) Onomatopee .- sarang-o-tarang "bruits de cristal, tintements". 
' Expression d'une luminosite : jal-o-bal kadan "brille*"- 

c) Le deuxieme elem. peut Stre un mot sans aucune signification pro- 
pre (appele justement "mohmal" par les grammairiens) cree de toutes 
pieces, par alliteration, a partir du premier elem. du copulatif. 



Les deux elem. du cop. ne different que dans leurs conson- 
nes initiales qui, dans le cas du 2eme el em., est une labiale : 
kaj-o-waj "diff orme", tart-o-fart "dilapide, dilapidation" (c£. It. 
tard), c'uc'-o-puc' "les gosses". La copule -o- est souvent omise 
dans : gad-wad "disparate", rez-a-p§za = rezgi-pezgi "colifichets", 
Sati-pati "vanites, bgtises"... II s'agit tou jours, on le voit, de 
mots pejoratifs. 

Noter l 1 expression ■ : na-arsi na-p&rsi "sans bonjour ni rien" 
(p&rsi "mot persan, c-a-d. le salut ; firsi semble §tre le mohmal 
de parsi et construit avec le renversement de la regie). 

Qnomatopee : taraq-o-paraq (bruit des vases, meubles...) 
ciq-o-piq "oris, vacarme", etc.* 

d).Il s'agit ci-dessus des cas particuliers ; en regie generale, 
le mohmal commence par un m- : ostok-mos'tok "gosse", nan-man 
"quelque chose a manger, casse-cronte", .ke tab -me tab "un bouquin", 
doz-moz "une espece de voleur", etc... Ainsi, on peut construire 
le mohmal de presque tous les mots (a 1' exclusion des conjugaisons 
verbales). 

La langue evite le plus souvent la construction du mohmal 
des mots monosyllabiques, sauf s'il s'agit de substantifs. 

Lqrsqu'un mot commence par.un m la repetition en fournit le 
mohmal : mslr-m&r "une espece de serpent (pejoratif )".. . Notons 
maza-taza na-ddra "(cela) n'a aucun gout", "c'est fade". 

p) Ce. serait par analogie aux cop. verbaux du It. comme : kon- 
makon, dar-madar..» (imper. affirmatif suivi d'imper. negatif) 
et sous 1' influence du pft. (ou le fait est tres frequent) que le 
kb. presente des cop. (nominaux) comme : k6r-raakor-i "aveugle 
(pejoratif), mesquin", sar-masor "tumulte", Yat-maYat-6l "pagaille" 
(cf. kb. gat "melange") , Y&l-maYal "vacarme",.. II ne s'agit done 
pas, dans ce cas, de mohmal proprement dit . 

§ 165 - Repetitions 

La repetition des mots a toujours une base semantique : elle 
designe une idee de frequence ou d'abondance. , . (et en aucune 
facon un sens pejoratif). 

a) Hots lies par une preposition et marquant 1'interdependance l 
pr£p. da : poSt-da-pos't "dos contre dos", pay-da-pay poSidan 
"porter a. un pied le Soulier d'un autre pied", etc... La prep, ba 
n'est pas remplacee par da (cf. § 126 b) dans les formes que l'on 
retrouve en lt» : dest-ba-dest "en se tenant par les mains", sina- 
ba-sina "poitrine contre poitrine", lab-ba-lab "bord-a-bord", 
sar-ba-sar "les uns sur les autres", sar-ba-sar-ak "en dessordre", 
(voir ouf. ak, § 156 N° 9), yak-ba-yak "un a un", etc... 

b) & de liaison : gaw-a-Saw "au cours de la me*me nuit", sar-a-sar 
"totalement", kaMkaS "competition, tumulte", etc... 

e) Noms et adj. exprimant soit "les especes" : &mad-amad "la (gran- 
de)arrivee", raqam-raqam = qes e m-qes e m = rang-rang "de toutes sor- 
tes" soit une chose reduite en "portions" : rabu-rabu=tekatteka = 
parcar-parca "en morceatix", jaw-jaw = zarra-zarra = rezgi-rezgi "en 
morceaux, ^pulverise, tout bris^", qelem-qelem "(objet de forme lon- 
gue) coupe en morceaux". p&ra-para "tout dechire", qas'-q&s' "en 
tranches (melon, par ex.), kata-kata = kalan-kal&i "de grands..." 
cuca-cuca = r§za-r§za = Comun-Comun "de petite... 11 ... 



- 121 - 



Pour expriraer l'idee de groupes, de foules : x§l-xel 
gonjesk "de (grands) groupes de moineaux", dal-dal = j6pa-;j'6*pa 
"de grandes foules". 

d) Adj. frequentatifs se rapportant aux objets abondants ou en 
unites et pieces distinctes ; xana-y- beland-beland "de hautes 
maisons", kalan-kalan tarbuza "de grandes pasteques". II s'agit 
parfois de substantifs consider es adjectiveaent : parSa-parSa = 
t6ta-t3ta "en morceaux", Yadal-Yadal "creuse partout", solax- 
solax "tout troue", Parfois la repetition meme d'un substantif 
cree un adjectif : reg-reg "en grains", xat-xat "a rayure", gol- 
gol et gol-goli "a fleurs", del-em aw-aw m£-Sa "ltmt. : mon coeur 
se fond = 1'eau. m'en vient a la bouche", del-em res*ki-reslci mi-iSa 
"je desire ardemment", 

e) Adv. distributifs : yaka-yaka &madan "ils sont venus un a un", 
raw-raw ta-sodan "ils sont descendus rapidement (chaque marche de 
l'escalier) ", xarab-xarab-o Catal-Satal neweSta kadi "tu as ecrit 
d'une mauvaise facon et malproprement (chaque pa^e. par ex.), 
etsta-'sta xordan "manger lentement (chaque bouchee)", etc... 

f) Dans le cas des demonstratif s : (voir § 115 b, c, d, e) on dit : 
inja-inia, ou : issu-issu "par ici !" en appelant quelqu'un (pour 
emphase), etto-etto sorx seba "des pommes si rouges", Sneqqa-dneqqa 
qand da ar pyala "cette quantite-ci de sucre pour chaque tasse...*! 

g) Pronom interrogatif : ki-ki amada bud "qui et qui etaient venus : 
quels sont ceux qui etaient venus ?", "di-c'i goftan "que disait 
(chacun d'eux) ?", Si-raqam-Si-raqam kala p6s"ida-bodan "comment 
etait habille (chacun d'entre eux)?", can-San sala bodan "'de 

quel age etaitchacun ?", etc,.,. 

h) Inter 3. : e" 6" "he !" (quand on appelle quelqu'un), wa-wa "bra- 
vo !". (§ 135 a, d), jan-jan = jegi-jegi (lorsque l'on supplie 
quelqu'un), jiw-jiw kadan "supplier en s'humiliant d'une fa? on 
mesquine", etc... 

Onomatopee "double" : taq-taq (quand on frappe a la porte), 
gar-gar (machine) (§ 136 e) ; oris d'animaux : myaw-myaw "miaule- 
ments" (§ 138 a) ; expressions de faits optiques : bal-bal "eclat" 
et thermiques : ol-ol "vagues de chaleur" (§ 139 b), etc... 

Formation de noms bases sur ces mots : Yer-Yer-&n-ak "cre- 
celle", pun-pun-ak "sifflet, petite flute" (§ 136 h) 

i) Frequentatifs verbaux ; dida-dida amoxta md-sa "il s'habituera 
en observant (longtemps) ", rafta-rafta "a la longue", larzida- 
larzida = larzenda-larzenda = iarzan-larzan "tout tremblant, fre- 
missant a chaque pas", zala-zada "en battant longtemps" (et par 
extension : "apres tant d'efforts") . , . Verbes composes : ka&- 
kada-kas"-kada "en tirant (avec effort)",.. 

Signalons aussi les formes : ka£-kas*-an "tout en tirant 
(lorsque l'on emmene quelqu'un par force, par ex.)", xoS-xos'-an 
"avec joie et en pie in accord" „ 

j) On pourrait ainsi analyser plus facile ment les formes complexes, 
par exemple, dans les expressions : delem reski-reSki m§-Sa signi- 
fie "j'ai une envie folle...", dele§ bad-bad me*-s*a "il a envie de 
vomir", ol-ol-em myaya 'Me sens des acces (de fievre)". Dans 
chaque cas on d ecrit une sensation relativement continue et par 
moment angoissante Aans 1'organisme. 

/ 

.» » # / • • • 



Not oris : da-zamin-zamin zad-es "il le fit precipiter et 
refouler par terre (a plusieurs reprises)'l . . 



IV - COMPOSITION 

§ 166 - Formation de su bstantias 

a) Substantifs composes d'un subst.. et d'une prep, (ou-adv. ...) 
qui joue le role d'un prefixe : sar-maya "capital", sareSta (sar- 
reSta ) "organisation"*, sar-Yota "plongeon", sar-mallaq (it. 
mo£allaq) "cabriole", z£r-jama(n) "pantalon (oriental)", zer- 

.:pe*rani "sous-vetement". . . 

b) Les composes (subst. + subst.). de dependance dit "ezafat ren- 
verse" : k6-daman ( "Piemont") ,gaw-karac*i "voiture a boeufs", sag- 
angur-ak "solanum", xar-kora "anon", aw-muri "petit canal souter- 
rain", as*-gaz "rouleau a pate", gol-desta "bouquet de fleurs", 
eVar-zan "femme d'ewar" (Iwar" etant le frere du mari) , aw-xores* 
"dipsomanie" , etc... 

c) Le deuxieme element du compose peut prendre une veritable va- 
leur suffixale. Ex. : zargar-bac'a "fils de bijoutier", sawdagar- 
ba£a "fils de marchand"*, amma-zada "cousin (1' enfant de la tante 
paternelle) ", byadar-zada "neveu (l 1 enfant du frere)", xan-zada 
"fils de noble campagnard", . . . gonjeSk-xel ou gonjesk-bab "passe- 
reaux" (terme generique), x6rdani~bab "nourriture, chose comesti- 
ble", jaw-daraw "epoque de la moisson de I'orge", gandom-daraw 

"epoque de la moisson du ble", kabol-zamin "region de Kabol", 
torkestan-zamin "region du' Turkestan", &afa-xlna"hopital" (du It. 
Sefa "sante"), Cap-xana "im'prinerie" , as'paz-xana "cuisine", m6man- 
xana "salle de reception" (et : morYanc'a "poulailler" semble venir 
de : morY-xana-ba) , gaw-xana "vacherie, etable", dam-jay "lieu de 
repos (au bord du chemin)", etc... 

&) Adj. + subs. : zard-morSa "fourmi jaune", s6r-paner "fromage 
sale", Sor-naxot "salade de pois chiches" (cf. § 104 c) 

e) Le ler elem. du compose "adj. (ou adv.) + subst." peut aussi 
prendre la valeur d'un prefixe : bala-joy "ruisseau super ieur", 
bala-kS "haute montagne" (noms des quartiers de Kabol) , bala- 
qala "ferine situee en haut" (nom d ' un, village ).. . Le 2eme element 
peut aucsi -voir ete commun a plusieurs composes : bala-xana 
"salle du plus haut etage", ta-xana = z§r-xana "cave", uas-xana 
"vestiaire, alcove", pas-xorda "aliment qui reste dans le plat, etc. 

f) Chute de -e de tawsif apres le nom dans : "horn + adj." (cf. 

§ 104 d) : sawzi-gorak "(genre de) legume (naturellement) sale", 
gandom-beryan "ble grille", -qaYaz-paran = godi-paran "cerf -volant", 
zargar-baSa "jeune bijoutier-'. Noter baba-kalan "grand-pere" 
madar-kalan "grand'mere", xosu-kalan "grand'mere de 1' epouse". . . 

g) Adj. (suf.) specialises pour les terme s de parente • madar- 
andar "maratre", padar-andar "beau-pere", b\, adar-andar etc . 
madar-kalan "grand'mere", padar-kalan "grand-pere", xosor-kalan 
"grand-pere de conjoint", etc... (voir § 157 bis) 



h) La composition pejit resulter de rapports complexes implicites 

reliant les deux r" 1 ~ — ■~ 4 -~ - ~* *' •■ - 

Sir-yax "les glae< 



reliant les deux elements : fes»meS--panir~ "frQmage V 'et"raisin V 'sec", 

;es", §ir-cay "the au lait" (voir § 134 b). 



h 



r^iL 



• / • • • 



.'-a 



- 123 - 



Le deuxieme mot est en apposition dans : kasa-borj "(nom d'un som- 
met pres de la Citadelle de Kabol)", san(g)-baqqa n (ltmt.: erc^c^r-"- 
le-pierre) tortue", mortfa-Yondal "galeode-fourmi", etc... 

•Ncter : sar-gast "tournee ceremoniale dans une ville", vulg. 
aftaw-SeSta "1 'Occident", aftaw-bar-amad '-'l' orient". 

Formation d ' Ad.jectif s_ ^t^^verJ3e_s ) 

II import e d* avoir en vue la possibilite de la formation des 
substantifs abstraits, correspondant aux ado • studies dans ces pa- 
ragraphes, par 1'adjonction de suf- -i (§ 156 N° 2). 

§ 167 - Adjectifs composes sans element__verba_l : 

Nous donnons en fa'i't, sous ce titre, des composes ou il 
existe un element verbal ne s' affirmant pas au point de vue seman- 
tique tel que le participe passe ay ant une valeur adjeotivale par- 
faite. 

a) Nous avons etudie plus haut (§ 164 c, § 165 c,d) l la formation des 
adj. par le fait d'une repetition ou d'une juxtaposition. Observons 
ici par ex.. le cas de 1'adj. sir-garm "tiede" ou le premier elern. 
"sir" "lait" joue le role d'un veritable adv. par rapport au second 
element : garm "chaud", Tel est le sentiment de .' - langue et "lait 
chaud" equivaut a "chaud comme le lait "(que l'on vient de traire 

et qui represente "la temperature animale" done "tiede" par excel- 
lence)... 

b) Nous avons de mdme etudie la formation des adj. et adv. de cer- 
tains pref. et des suffixes. Le nombre de ceux-ci est en fait infi- 
niment grand. Prenons l'exemple du nom de nombre : du/do "2", suf„ 
dont le rdle complete celui d'un suffixe ;-a (§ 156 N° l) ; do-, 
nafara "a, deux" (baysekel-e do-nafara = "tandem" ) , do-pay "bipede" et 
do-paya "a, deux pieds" (d'ou : do-payi et do-p&yagi) , do-zana 
"bigame", se-paya "tripede", c&r~band "ensemble des omoplates et de 
la partie superieure de la colonne vertebrale", car-meYz "noix", 
c'ar-p&y "quadrupede", tfar-pay-i "lit en bois et cordes". 

por "plein" a par ex. le r8le de suf? dans xun-por "ensanglan- 
te", xak-por "poussiereux", rang -por "tache d'encre", etc... 

c) Composition formee d'un adj. et d'un adv. qui le qualifie, ex. : 
naw-s*okofta "nouvellement eclose (fleur)", etc... 

d) Adj. marquant la possession, compose du nom de 1'objet poss^de 
precede d'un adj. qui le qualifie : ex. : sia-cesem "ay ant des yeux 
noirs", xormay-i-muy "blond", xos'-ruy "beau", Sirin-zobah. "a. conver- 
sation agreable", por -del "courageux", k6r-maYz "esprit borne", 
saxt-sar "vigoureux, resistant", t§z-bal "au vol rapide", (Sabok- 
raftar "a la marche rapide", kam-bar "de petite largeur", nek-ndm 
"de bonne reputation", bad-kar "pervers", naw-kar ."debutant , novice", 
k6na-dawlat "de vieille riches.ee", sid-baxt "infortune", kam-baxt 
"peu fortune, malheureux", awqat-talx "soucieux, triste", kata-sar . 
"personnage important, iiotable", etc... Avec participe : sekesta-del 
"au coeur brise, afflige". 



- 124 



e) L'ordre inverse des memes elements entrant en composition : 
cesem-sawz "ayant des yeux verts", gardan-daraz "au long cou", 
nol-daraz "au long bee", kala-kata "a grosse tete", qad-paxc "de 
petites taille"; avec preposition : sar~ba-mor (ltmt. : "de haut 
scelle") "hermetiquement ferme ? intact",.. 

Le participe soda "devenu"est sous-entendu a la fin des 
composes tels que : rSz-gom "flaneur", jegar-xun "triste" ^(d'ou 
jegar-xuni "ennui"), del-deq "triste", del-sard "decourage, sans 
enthousiasme" , del-be-Yam "sans souci".-- 

Participe passe en tant qu'adjectif, comme ' element de comp.: 
ex* '. del-gerefta "afflige", del-gekesta "vexe,ecoeure" , del-zada 
"atteint d'apathie" , del-andaxta "(moralement) deprirne"... 

f) Adj. marquant la ressernblance compose de deux subst. , ex. : 
ma-pSSani (lune-front) "qui a le front comme la lune : rayonnant ", 
gol-£§ra (fleur-visage) "qui a le visage comme une fleur : belle", 

Autre mode d'exprimer la ressernblance (par le me'me procede 
de comp«) : xar-gos' (ane-oreille) "qui a les oreilles comme oelles 
d'un ane : lapin" ; il en est de me 4 me pour : nar-kala (male-tete) 
"gaillard", Yarib-kar (pauvre -travail) "ouvrier, main-d'oeuvre". 
boz-del (chevre-coeur) "peureux", dud-buy (fumee-odeur) "(repas) 
qui sent (comme) la fumee"... 

II y a lieu de noter ici le subst. suf . nornS (£= daul = 
raqam = mejaz = tara. (it. ^arh)) "ressemblant a, de la forme de" : 
toxom-nomi "ovoi'de", dewana-tara "qui ressemble a. un fou", etc... 

Notons enfin : kalan-kar (ltmt. : grand -agissement) "qui 
agit comme s'il etait un grand homme : vaniteux" , . • 

del-kanda "desinteresse, ayant fait ■ 1' abandon", del-poxta . 
"qui a un ressentiment" s del-dada "amoureux", etc., Noter les for- 
mes vulg. : del-bay "amoureux" (a cote.de-. bay dadan "perdre au jeu") 
sar-carx(ak) "atteint de vertige" (tfarxidan "tourner"). 

L'arbre dont le Y6ra (fruit encore vert) a ete secoue (pour .• 
gtre cueilli)-daraxt-o ke Y^res takanda Soda-est qualifie de ; 
Y2ra~takan. 

g) Les rapports implicites peuvent etre complexes : ex. sar-dard 
"qui a v mal a la tete", dandan-dard "qui a mal aux dents", etc... 
del-xos "qui a le coeur satisfait". 

Noter xanda-ruy (rire-visage) "jguiji le rire dans le visage 
= (toujours) souriant", gorez-pay (fuite-pied) "qui ne se fixe a 
aucun endroit, lacheur", s"ana-sar-ak (peigne-t§te) "huppe". 
(kb« camp • ) xana-zad "domestique, familier". 

Relevons aussi quelques formes dont 1' analyse revele la 
complexity : jwan-a-marg (jeune-la mort) "mort jeune (entre 15 
et $5 ans, environ)". Le compose : xa-r-xanda (ltmt. : ane-rire) 
"ridiculise comme un ane", est aussi prononce xal-xanda qui peut 
venir (ef. Phn. § 57) de : *xalq,-xanda "ridiculise par les gens" ; 
l'etymologie en reste done obscure. Noter : amsaye* dar-ba-d§wal 
(ltmt* : voisin "porte-au-mur", c-a-d. "tout proche") 



- 125 - 

§ 168 - Adjectifs compos es a s econd element verbal 

a) On remarquera (cf. § 160 a) le r6le important d'une forme verba- 
le, la mgme que ce lie de 1' imp dr. (sans la particule be-/bo-) . 
Etyinologiquement il peut s'agir d'un subs, abstr. - rad. du pre- 
sent ou d'une forme verbale indeterminee. 

— 'Adverbe + 'imperatif" 

b) le plus souvent l'adj. compose est de sens actif. I'adv. peut 
avoir le role d'un prefixe : ex. : pe"s-bin "pre'voyant", pe*S-raw 
"chef de groupe", pes-xor-a "qui defense d'avance, qui fait retar- 
der un paiement", kam-xor "frugal", xos-poS "qui s'habille bien", 
kam-g6y "qui parle peu"... 

Element verbal a role suffixal, ex. : kaj-raw "qui marche 
de travers", t£z-raw "a marche rapide", kond-raw "a. marche lente".,, 

kam-xor "frugal" est le contraire de : besyar-xSr/por-x3r 
"glouton"; nek-xa "qui veut du bien" contraire de:bad-xsl, 
xos'-nomay "beau" contraire de; bad-nomay, zut-ras "qui murit t3t" 
contraire de : der-ras, zut-fam "qui comprend rapidement " contraire 
de*der~fSm... 

V V 

qimat-foros "qui vend cher" contraire de *.arzeln-for6s, 
ras(t)-g6y "franc" contraire de doroY-gcy . . . 

c) L'adj. compose peut e*tre de sens passif : bad-xor "desagreable 
a-avaler (medicament)" contraire de ixos-x6r. . . 

— locution adverbiale a. ellipse (de prep.) + "imperatif" 

Le rapport complexe se traduisant par 1' elimination de la 
prep, ou de l'adv« du ler element (locution adverbiale) du compose 
donne a celui-ci l'apparence : substantif + "imperatif". 

d) Adj. compose de sens actif : la signification de "dans/en/a" 
est sous-entendue dans : xana-neSin "retraite, chQmeur", s£r-x£z 
"qui se reveille t8t au matin" (it. : sahar-xez) , kera-nes"in "lo- 
cataire (immeuble)"j "avec" est ■ sous-entendu dans reg-meil "toile 
emeri", dest-pal-ak "tatonnement" (substantif); "comme" dans : 
amsaya-neSin "locataire ( imineuble ) " . 

Wotons : seb-e jaw-ras "genre de pomme qui est mure en 
m§me temps que 1 ' orge " . . .. 

c) Adj. compose de sens passif : xas-pos-ak "trou recouvert de 
branchage servant de piege", la signification de "dans/en" est 
sous-entendue : r6Yan-j6s~i "crgpes", g6r-zay "ne apres la mort 
de la mere" ((ltmt. (dans) la tombeH kolla-y '§aw-pS§-ak "bonnet 
de nuit". Le sens d f "avec/par" est sous-entendu dans : azab-kos 
(it, : £az&b...) "mort sous la torture", celui de "comme" dans 
jaw-kob "broye en grains comme 1'orge", sag-daw "que l'on fait 
courir comme un chien", xar-f&m "personne "a comprehension d'&ne" 
a. qui on est arrive a apprendre quelque chose". 



126 ~ 



. Substairtif + "imperatif" 

f) Mj« employe aussi comme nom d' agent : gap-senaw "obeissant", 
ruy-dar "respecte, prestigieux" , oStok-d&r "qui a des enfant s", 
gSst-xor "camassier", sud-xor "usurier : ', adam-kos" "assassin", 
naz-wardar "qui accepte les caprices (de quelqu'un)", Cerk-wardar 
"salissant"; gol-Sir "qui ceuillo des fleurs", puz-pgfi "cache-nez". 
zoban-baz "menteur , arrangeur " • • - 



'ifi. 



g) Horns de marciiand;^ artisans et employes (adjectifs utilises 
substantivement) : zoYdl -fords* "charbonnier", cay-foroS "mar- 
chand de the", etc,,., L -jib -saz "vitrier", sat-saz "horloger", 
qalam-saz "qui repare les stylos 1 ', etc... kola-d6z " chape lier", 
paizi^-doz "oorionnier", jerab-baf "qui tricote des chaussettes", 
X$-.irp,ri "riTieat? *r' ! , q^b fc r~kan "fossoyeur" , m&r-gir "charmeur de 
serpents", doz-be-gi "policier charge de poursuivre le cambrioleur", 
azer-bas' "valet" (it. hazer-bas') . . , (Not one : zoYal-f oroz-i "mar- 
che de chart on" ex les autres subst. analogues). 

h) Noms d'ob.jets utilitaires (adj. employes substantivement): 
dteg-gir "pinces a f ou" , qan(d)~gir "pinces a sucre", qan(d) 
sekan "petit marteau pour oasser le pain de sucre", c6*b-say "r&pe", 
&yin-bor "cisailles" ? x&k-and&z "pelle a ordure", l§r-gir-ak "ba- 
voir" , tol-soz "lampe a huile">«« 

Noter : dest-gir "poignee (de la porte, par ex.). 

i) Compose a sens locatif : ksirw&n-raw "(piste) passage de carava- 
ne% m6tar-ra-vr ''(chemin) carrossable" . . « Employe substantivement : 
cay-jdS "theiere (en metal, que .1' on peut poser sur le feu)", 
gav-dSa-a "jatte ou on trait du lait", aw-raw "passage d'eau, rigo- 
le d : ecouler.ient'' , tir-kas" "ouverture pratiquee dans la muraille 
d'une forteresse pour tirer...", xslk-and&z "depotoir" .• • Noter ce- 
pendant le sens de : Sav-par -ak "phalene". 

- Sub 3 1 ant if + "imperatif'' de verbes composes ou autres formes 
complexes 

~j) La formation do 1'adj. (pareille a : supra f-) ne presente aucu- 
ne difficulty et se confond avec celle du nom d' agent si le verbe 
compose se presente comma j substantia" + verbe simple, et que les 
elements en suffisent pour l r expression du sens de I'adj. : de 
Isif-zadan "se vanter" on asl&f-zan "vantard", de •• ruy-geref tan "ca- 
cher son visage" ruy-gir "(femme) qui cache son visage (en presen- 
ce dp aueLau'im 1 " . <3p roS-daStan "aimer" le kb. vulg. xoS-d&r-e 
"amoureux de...", etc.. (l 1 existence du verbe" compose qui peut 
n'gtre qu'apparente c-- deduit du sentiment linguistique) . 

k) Si le sens de l'adjj. exige l'emploi d'un subst. avant le verbe 
compose, l'imper. de ce verbe s'abrege :' kon semble sous-entendu 
a, la fin des composes ; del-w&z (ltmt. : "qui ouvre le coeur") 
"vaste, aere" , sar-pot-ak "couvercle", puz-band "museliere", 
kamar-band "ceinture", raYan~d£Y"po§le" e . . ; formes similairfes a 
celles etudiees (§ 168 h) . 

1) Par analogie aux noms en gar, dj|r (§ 156) ont ete formes ceux 
en loaz (bdzi-kadan "jouer") ; d&l-Mz "acrobate" (it. : d&r-b&z), 
fCt'bal-baz "joueur de foot-ball", kaftar-baz "qui s' amuse a gar- 
der des pigeons*', morY-baz "qui s' amuse a e'lever des coqs de com- 
bat''. . . Par analogie au subst. abstr. se terminant par -b&zi on a 
les sub at. abstr. en .jangi : morY-jangi "jeu de combat de^coqs", 

/ 



- 127 - 



qoo-jangi "jeu de combat de beliers", etc... 



Notons aussl pour k£r '^&e : kSr-kadan "travailler") gel-k&r 
"macon", xar-kfir ■ "finier" , . . (il peut s'agir d'une composition de 
mode distinct : k&r "travail" precede de subst, ayant le r81e d'adj, 
$ 167 g. I-Iais une telle supposition se heurterait a 1' esprit de la 
langue}. 

m) Composes de signification passive j substantif + "imperatif" : 
le subst. peut £tre de sens instrumental ou ablatif (le sens "de"/ 
"par" sous-entendu) j l'imper, se presente comine equivalent - et 
comme forme reduite - d'un participe passe (complete par .le parti- 
cipe passe "devenu, fait", sous-entendu). Ainsi, laYat-m&l "refou- 
le par les pieds" equivaut a : ba-laYat malida-soda. Notons : 
p6st-maU. "ecorche", m&sin-b&f "tisse par la machine", angost-nomay 
(itmt. : "montre au doigt") "personnel remarquee (dans une soci^te)" 
sorx-p6s' "v<§tu de rouge" (aussi i "qui porte le rouge... ), gol-pos 
"couvert de fleurs" . . « 

Notons le compose ; xodia-by&morz ((ltmt. : "Seigneur, par-* 
donne (le)" = feu, le regrette (forme adjectivale placee avant le 
nom d'un defunt)). 



Composes : subst. + subst. dans un cas analogue (of. § 167 g) 




— Substantif + participe present 

E- ) Participe et nom d' agent en | (§ 156 H° 15) : xabar-gira* "qui 
prend des nouvelles" (d'ou subst abst, : xabar-girfiyi) . . . 

w ) Participes finissant par ~£n : § 156 N° 19 bis (se confondant 
avec l'imper. du verbe causatif § 150), aw-d'akan "laissant tomber 
des gouttes d'eau", ruy-gard&n "qui renonce", r8z~gozar&n "qui perd 
son temps"... Noms d f employes et d ! artisans : xabar-ras&n "espion", 
gaw-Sar&n "bouvier", gaw&ra- j cmba*n "qui berce ; genre de sauterel- 
le"... Noms d'objets utilitaires ; mangas-parfin "chasse-niouche", 
qatra-Sak&n "compte-gouttes" . . . 

P ) Les subst. abstr. formes par 1'adjonction du suf . -i sont d'un 
emploi tres courant : r6z-gozar&n-i "parte de temps", xabar-ras&n-i 
"espionnage", etc. 

De tels subst. semblent £tre derives a partir des adj. qui 
eux-me*mes ne sont pas en usage dans la langue ; (il s'agit en fait 
d'une formation par analogic): baca-tars&n-i "intimidation, chanta- 
ge", asp-daw&n-i "concours hippique"... 

q) Participe (independant d'une forme causative) : Saw-Ml^n "qui 
gemit la nuit" (cf. supra : i) . Lorsque le compose peut avoir la 
valeur d'un subst. et designer un lieu j ondu~s3z£n "place ou sont 
brul.es les morts hindous", ou un temps ; barg-r£z&n "epoque ou torn- 
bent les feuilles" , yax-band&n "epoque de gel", m^x-sdza^i "hiver ou 
(par manque de combustible) on brule les piquets (expression ima- 
gee)". Les elements verbaux ont la forme d'imper. de verbes causa- 
tif s mais le sentiment linguistique (cf . § 160 a) les considers 
comme part. pres. de verbes non causatif s. 



- 128 - 



Substantif + preterit 

r) Adj. a sens actif ; safar-kada (equivalent' : ke safar kada) 
"qui a voyage (txmucoup)" , m&tam-dida '-afflige d'un deuil" , 
rdz-e-bad-dida "qui a passe des heures difficiies" } setam-dida. 
"qui a subi 1' injustice" . daY--e-del~b6*ida "ulcere ?n son coeur. 
(par deception)". Forme apocopee aveo ellipse de la- au debut : 
sar-^mad "chef",, k&r-amad "utile" (de ;ba~kctr~amadan "etre utile"). 

s) Adj. a sens passif : (equivalent : ke kerm zacles) "attaque par 
les vers", doz-zada "cambriole" „ deV-aada "influence paries ' ddw 1 : 
faible et simple d 1 esprit !! ? gorg-x6rda !: mange par un loup", doz- 
b&rda "emporte par un vcleux'' 1 , 



* 






- 1 29 - 



S Y N T A X E 



§ 169 - a) La syntaxe du Ka"boli ressemble a celle de la langue litte"raire. 
Les derogations a. des fins emphatiques sont neanmoins nombreuses ; les 
principes, Men qu'erdstant dans le sentiment linguistique, ne sont pas 
toujour s observes. 



b) On ne trouvera pas ici d 1 "expose" de syntaxe. Des phrases -utiles 
pour la conversation - sont donnees dans un ordre suivant de pres celui de 
1' expose de Hans Jensen "Neupersische Grammatik" (Heidelberg 1931) ce 
qui rendrait aisee une comparaison avec la langue litteraire. Sans attendre 
la publication de textes du persan parle et de manuels de conversations, 
nous avons voulu mettre en relief les modes de construction syntaxique 
les plus frequentes dans le KSboli. 



A - PROPOSITION ABSOLUE 



I - ELEMENTS D'UNE PROPOSITION 



§ 170 - Le nominatif absolu : 

sepaya* tofanga" sar-e sfctnt- sa*n rasidan "Les soldats arriverent, (leurs) fusils 
sur leurs epaules". 

§ 171 - Pro position a verbe impersonnel (sujet sous-entendu) 

ar-So-t6*(r) sawa,..'"de n'importe quelle facon", Sod na-d£r~a "c'est impossi- 
ble"., fayda na-da*r~a-.!' c'est inutile", parwa* na-da"r-a~-"cela ne fait rien". 

§ 172 - Sujet indefini (Mrph„- § 119 et 119 bis) 

a) Sans mention de sujet ; verbe a la 3eme pers. plur. : gandom-a tir-ma* 
m£-k3:r-an "on seme le ble en automne", mtgan §"erni bar-e dandSn xub ngs 
"on dit que les sucreries ne sont pas bonnes pour les dents". 

b) a*dam (ou mardom, ensSn, Sdami = f rang . "on") zut-zut gap na-m£-zan-a 
"on ne doit pas parler vite". 

c) Negation : na kas i--ra dida na kas Sbnida "on a ni vu ni entendu cela". 

• • • / * • 



a) Le passif (Mr ph.- § 151) : yaf(t) na-me^a "il n'y en a pas" ; pustin 
tetwestaVi pus":'da na-me-§a "le manteau (en peau de mouton) ne se porte 
pas en ete" a 

§ 173 - Le sujet se place aa df'bur. par rapport au predicat, : 

a) derogation a fit?, em.phatique ; 6Y~a ras--id :;cd-e pa"ca "voila qu'arrive 
le roi lui-menie"o 

b) La regie n : el-ant pas treo rigide on exprime parfois la premiere idee qui 
vient a l f esprit aa debui: r r.'sta'' 3ta" poxta me-Sa meva: "pet: r f- a petit les fruits 
mdriront" , 

§ 1 74 - Le noro.b r e du sujet (voir Mrpb. 3 g 110) : 

a) 3g, au lieu du plur , pour le collectii : da rammS'-tu g6spand cel-ta*'s 
"dans ton troupeau il y a quarante moutons" ; da i-molk s£b kalSn-kala'n as 
"les pommes sont grosses dans ce pays" = t , 

b) Sg. au lieu du plur „ pour Tobjet auquel le sujet est compare : saga*-y 
ba"Y -eS az gorget) katta«tar as "les chiens de son jardin sont plus grands 
que des loups" „■ 

c) Plur. au lieu du sg, pour exprimer l'importance quantitative : tel-5 
tit sod "(toute) 1'huile se repandit", 

d) Le plur. de respect n'existe pas dans la langue de la campagne et semble 
$tve un fait nouveac. dans la ville (le respect exprime par les mots et expres- 
sions propres), 

e) Notons le tour familier et plaisant : mard-a" s6b na"n I'm na-x*rda "les 
heros (dont je suis un I ) n'ont me'me pas mange ce matin, = Je n'ai pas 
dejeune aujourd'hui, ■" 

§ 175 - Accord du sujet et du verbe : Dans le cas du collectif on enterid les 
quatre cas possibles. Lous (sauf le dernier) egalement courants. Exemple : 



"les g ens viennent" 


"les 


gens voient" 


"les orfevres disert 1 


l)mardom-a" raya"- 


xaiq-a* 


me-ben-a 


zargara" me*-g-a 


y~a 








2)mardom myS-y-a, 


xalq 


me -ben- a 


zargara" m6~g-a 


3)mardom~a" mya*-= 


xalq-a" 


me-ben»an 


zargara' m§-g-an 


y-an 








4) mardom my 5 -y-an 


■« (* r 


* • * e •" • • r 


0«oe«?e»«* 



§ 176 - Emploi de verbes sing, pour le plu r.? gaw-S la"Y^ar~as "les boeufs 
sont maigres", dandan-£~ym dard me*~kon-a "rnes dents me font mal" . On 
dit aussi couramment:bya'dar-a , -ys raft , que : bySdar-ct-ys* raft-an "ses 
freres sont t>artis". 



• * • / • • • 



- 131 «. 



§ 177 - Determination numerique et quantitative du sujet (Mrph. fi § 120 a 125) 

a) sad-azSr asp o yfizd£-azar tSp "100.000 chevaux et 11.000 canons". 

b) Emploi du plur. pour le defini : se byaMar-a" "les trois freres", do-ceSm- 
a*-ys "ses deux yeux"* ar paynj-e«s£n amad(an) "tous les cinq sont venus". 

c) Emploi du plur. pour rnarquer le grand nombre : da sad-£ bala*-a* gereftar 
mS'-s'an "ils seront aux prises avec des centaines d'epreuves" . 

d) besyfir "beaucoup de" peut-Stre suivi du plur. ou du sg. : cand "quelque" 
est toujour s suivi du sg„ 

§ 178 - Cas de plusieurs su jets ; 

a) lere pers, (sg„ ouplur.) + autre per sonne = verbe a la lere pers. sg. 
2eme pers, (sg. ou plur.) + autre personne = verbe a la 2eme pers. sg. 
3eme pers. (sg. ou plur w ) + autre personne = verbe a la 3eme pers. sg. 

La lere personne l'emporte sur les 2eme et 3eme pers.. et la 2eme pers. sur 
la 3eme . 

3emepers. sg. + 3eme pers. plur. = verbe 3eme pers. plur. - Ex. : 
ma-w tu m£-pa*-ye*m "moi et toi (nous) restons", 

b) II en est de m£rne pour pron. pers. ; + substantif : ma-w bya*dar-£-ym ama 
zan-defr ast-£m "moi et mes freres, nous sommes tous maries". 

c) £c-kod£m.-eta*n kSr na-my£-ya (ou:na-my£-yen) "aucun de vous n'est bon 
a quelque chose." 

d) Voir Mrph. § 110 



S 179 - L'objet accusatif : 

a) Postposition -a/-ra : voir Mrph. § 127 (avec verbe transitif) : daraxt-o 
gyS-w-o nyal-a borid- an "ils couperent les arbres, les buissons et les plantes", 
(-a/-ra a la fin du groupe) c 

b) adam-g'(ra) ke didi "l'homme que tu as vu" (possibility de ne mentionner 
-ra). 

c) On dit : c£y-a xSrd "il but le the" mais : c£y x£rd "il but du the" (indefini); | 
On a de m£me : del kandan az, . „• ,: se detacher de, , ,", etc. . . (cf . verbes com- J 
pose's, Mrph. §§ 143-144 c). (Le It.- Smadan na-tawan-ad "il ne peut pas ve- ] 
nir" est cependant rendu en kb par : Smada na-ml-tfo-a , out na-m$-t£n-a j 
by-Sy-a ; ces deux derniers tours existent egalement en It,). j 



d) L'emploi du pron. enclitique postpose" objet limite beaucoup celui de la 
postoosition -a/-ra : did-om-es' »je l'ai vu" (au lieu de : did-om u-ra) ; 

• • • / • • * 



postposition -a/ _ 

az kSr me-kaS-an-et "ils t'empSchent de travailler" 



■ 



- 132 - 



e) Plusieurs accusatifs-predicats : kacalu-wo .bSnjan-e-rumi-ra yag-j£y 
poxta kada "il a fait cuire (ltmt„ : fait cuit) ensemble des pommes de 
terre et des torrvates" : ett.6 serka ke m6rda-ra zenda m£-kon-a "un tel 
vinaigr-i qui rend vivarit un mort" , 

§ 180 - L'objet au datif : 

a) Emploi de postposition -a/-ra (Mrphu- § 127) : ma-ra na-tlp-arib-a 
be-te* "donne au pauvre et non a. moi" ; to-ra me^g-om "c'est a toi que 
je parle" ; ma*ra ci "que m'imporie (= cela ne me regarde pas)" ; 
to-ra lSyeq ne's "cela n : est pas digne de *oi" ; gap-a an6*z na-rasid-i 
"tu n'as pas encore corrpris (le fond de) la question". 

b) L'emploi de ba est plus limite que dans les parlers occidentaux 
(Mrph. § 126 b) : xoda ba-§oma i-6z~e ne*ki beta "que Dieu vous donne 
des jours heureux" (plus souvent : »■ c - ,■ somS-ra), 

c) Pron, pers. (Mrph, § 111) : aza"r-et Sfarin "mille fois bravo a 
toi !", ya*d-em myS-ya-a "cela me vient a l'esprit (= je m'en souvien^" 
letyeq-e"s n§s "cela ne lui est pas digne", §c na-te-sSn "ne leur donne 
rien". 

§ 181 - Le Rapport d'Appartenance - L'objet ablatif 

a) az KSbol ast-om "je suis de KSbol" (Mrph, | 103 d), az-mS's "c'est 
le n$tre". (On n'emploie pas mll-c des parlers occidentaux). 

b) Avec postposition -a-/»ra (Mrph, § 127) : mardom-a sar-e"s £teba*r ' 
n£s "(Itmt. : la confiance des gens n'est pas sur lui)", doxtar-a ba-i 
luy raza* na-bud "(Itmt,; : le consentement de la jeune fille n'etait pas 
pour ce mari"), 

c) Avec pron, pers. : qorban-es oaw-om "(Itmt, ; que je sois son victime 
de sacrifice) = je suis prS't a mourir pour Lui" ; amu-ys ke xub ba*s-a 
bySr "apportes-en celui qui est Men" =, 

d) Ablatif : kam-e* az-xod qessa ku "racontes un peu de toi-m$me" ; 
az yag-Sdam qessa mg-kon-an = yag-a"dam~a qessa me"-kon-an "on ra- 
conte au cujct u'un liornme",- 

g 182 - Place de l'objet : 

L'objet se place avant le verbe, 

a) ex. nim-e qessa-ra bar-et na-goft-a "il ne t'a pas raconte la moitie 
de l'histoire", garm-e bait-xSndan-as "il est Men occupe a. chanter", 
mfider-es bar-eS godi-par£n na-m^-xar-a "sa mere ne lui achete pas 
de c erf -volant" , etc . 



e q 



b) L'ordre n'est pas tres strict et les derogations emphatiques sont nom- 
breuses. On dirait (ceperidanfe moins couramment que dans les parlers " 
occidentaux) : m§-rom b£za*r "je vais au marche*", §orS kad ba dawidan 
"il commenca a courir" etc,.. 



n 



§ 183 - Omission de l'objet : 

a) Tours argotiques : zad-an "ils l'ont fauche" ; familier : me ger-a 
"(il prend = il accepte l'e pot-de-vin)" »■ 

b) Lorsque l'objet est mentionne dans les phrases precedentes. 

§ 184 " RSle attributif de 1'ezSfat : 

a)(Voir Mrph, § 103 et § 104): zaminS-y(e) sar-saba-e car-taraf-e SSr-e 
QandSr "les champs verdoyants des environs de la ville de Qandaha*r" ; 
Aslam-e Yazni-Ci "Aslam (originaire) de Ghazni"; az-tars-e tu "de peur 
de toi" ; a"del tar-in-e paCa'-a' "le plus juste des rois"; p£ran-e pasmi "che- 
mise de laine"; Aslam-e banya-gar "Aslam, l'epicier" ; Karim-e b£-cara 
"le pauvre Karim", etc... 

b) Absence d'-e d'ez*a*fat pour l'expression de la quantite : do-pyala sir "deux 
tasses de lait" , ceqqa sir "quelle quantite de lait", i-qes e m sir "du lait 
comme cela".,. 

c) Adj. et subst. : mesl-e palak "comme l'epinard" } layeq-e soma' "digne 
de vous" I om£d-wa*r-e xodct "espe*rant en Dieu" . „ . Adj. et adj, kal£n~e 
kala*n (superlatif) , mayin-e sorx "le mince (et) rouge". 

d) L'eza*fat supplee l'ordinal dans certaines expressions consacrees 
(Mrph. § 121 e) : rSz-e s£ "3eme jour (de deuil)" ; avec chute d'ezSfat 
saw §a5 "6eme nuit (apres la Naissance)" ; ordinal : sat«e dowwom "2$me 
periode (en classe)". 

e) Proh. posses. : ar-du-y' s (a"n) "tous les deux".., ar-ci mya*r-an koll- 
e§-a tu me-geri "tu prends tout ce qu'ils apportent". Plus caracteristiquc 

est le tour familier : xub-es* as "ca (en) est (un) bon", be-tars ke battar ?s-a 
na-be-ni "aie peur d'en voir un pire !", 

§ 175 » Complement Circonstanciel - Possibility de l'ellipse de la proposition 

a) Determination de lieu (Mrph. § 131) : awal xana pSyida bud jcSst jay dega 
mandagy'-xji-a be-kasa baY raft lab-e darya* z£r-e daraxt sest "d'abord 

il etait reste a la maison, il voulut se reposer (ltmt. : retirer sa fati^/ie) 
ailleurs ; il alia s'asseOir sous l'arbre dans le jardin" .• Notons : (az)-ySd-em j 
raft "(ltmt. : cela m'est sorti de la memoire) = j'ai oublie", (da) yad-et 
bSsa "souviens-toi (de'cela)", ba-safar raftan "aller en voyage" .. . 

b) Determination de temps (Mrph. § 130) : dina~r5\z goftom-es sabS by£ya 
"je lui ai dit hier de venir demain". R$le emphatique de prep. : da i rcz-a' 
"ces jours-ci"„ Emploi de la postposition -_a/-ra : dina-rSz-a koja* bodi 
"ou etais-tu hier ?" 



c) L'instrument : qamcin zadan Touetter", sSzan xalSndan "piquer par 
une* aiguille". 

• e> • / a *i « 



! i 









fll. 









d) Le but : bacca"-ra bog6 nSn-xSrdan by£yan bSz bo-rari bazi-kadan 
"dis aux enfants de venir d : abord manger et d'aller jouer ensuite" . 

e) Noter les substantifs : aftaw~se£ta "le coucher du soleil" ("le soir" 

et "l'Ouest"), aftaw-bar-Smad "le lever du soleil" ("le matin" et "l'est"), 



J. A 



MODES D'UNE PROPOSITION 



Dans la langcte parlee 1 : intonation joue nn role primordial pour 
determiner le mode des proposition;.? , 

§ 186 - Pr oposition int e rrogativ e 

Remarquer le role de y£ 'Mrph- § 134' c) "oU bien est-ce .•„••" 
a c£te des pron c interrog, : ci gap as "de quoi s'agit-.il, que se passe- 
t-il ?", ale* qabul mf'.-kon«^r. ya* na-rr^-kon-^n "acceptez-vous done ou 
non ?■", aga amalySt-e jarrayi m^-kad-i xub me"~sod-i ya n§ "si tu (te) 
faisais (faire) une operation chirurgicale gu.erirais.tu ou non ?" , ciz-e 
ka*r bar-et p£(s) sod /a' ke n£-jor bod-i "as-tu eu quelque chose a. faire 
ou as-tu ete malade ?", 1 6jS-koiS rafta ci-ci-ra dida "quels sont les 
endroits ou il est alle <et quelle s sont les choses qu'il a vues ?" (noter * 
a*ya gorSxta ba"Sa "peut-etre se serait-il echappe" - SyS. exprime le 
doute et non pas une simple interrogation comme en It.) 

§ 187 - Proposition exc lamative 

ceqqa omr-e xod-a talaf kad "que de temps (ltmt,: sa vie) qu'il a perdu I"; 
des tours familiers cornnie (Mrph-, § 1?,7 a) : ajab mardom-a ru-ba-ruy 
sod-S'm "qu'ils sont otranges les gens que nous avons rencontres !", 
z6r mardak as "e'est un type bizarre I". zGr ciz goft "il a dit une 
drole de chose"- w'Sm z'ir a"maq-S bud "qu^nd a. lui, il etait drolement . 
b£te" ; gol a'dam as "il est gentil comme type" ; catyctt gap zad-om 
"j'ai dit des idiotie^''^ 

§ 188 - Proposition optative 



a) Partlc, l^j -l-.-j .{1/j.rph.* § 134 e) "ce serait si bien, si.,.": kSS-ke 
dina my-Smad-om "Ah, si j'etais venu hier I", k&s-ke saba* bya*-y-om 
"Ah, si je venais demain I"„ Part,:elSy (It, elShi "Mon Dieu") : 
ela*y be-rasa "Mon Die.;, qu'il arrive" ; xoda* kon-a na-mora "a.'Dieu 
ne plaise qu'il meur?" ; ci-me"-§a (ke) tw-a'm gap dt-y-i "qu'arrivera- 
t-il si toi aussi tu paries ? I", os kon-i ke xabar-et kad-om "que tu 
fasses attention, je t'ai averti V, xabar-dSr ba*si ke az p£s"-et dozi-s 

&>'j sir.-kon-ari "r'.'anrl; g-.rdeque l'on ne te' le vole pas I". 

f$ . ■■.•-...:..'•. ■ " • . 

b) Formules utilisees quotidiennement (Mrph. § 147 Nos. 18 a 22 et N° 
37) : salSmat bS§~e"n= j6*r bas-Sn "soyez en bonne sante !", zenda 
bal-en "soyez en vie !", xaif be~beni = barakat be-beni "sois be*ni", 
xoda* barkat be~t£t "que le Seigneur te benisse" (expressions de plus 
en plus remplacees par; taSakkor "merci" a la maniere occidentale) ; 
kala*n saw-i "que tu grandisses" (se dit aux enfants). Notons vulg. 






fit •••/••• 



135 



n--mor-i £Y 6, "que tu ne meures pas, monsieur I", paisa kal§t-a kand 
"que l'argent t'arrache (au preterit) la t£te" (se dit a quelqu'un qui ne 
ces'se de parler de l'argent). 

c) xodS-nS-kada zaxmi na-sa "Dieu ne fasse qu'il soit blesse",xoda*-n5:- 
xSsta mtfreqa (It. mohreqa) na-s-i "A Dieu ne plaise, que tu n'attrapes pas 
la typohi'de" . 

j 189 - Smploi des autre s temps et modes verbaux 

Notons quelques points caracteristiques (voir Mrph. § 147) 

a) yag-bSr £na didi ke sab£ na-gereft (au preterit) "et(si) tu vois 
(= et s'il arrive que) tout a coup demain il ne prenne pas". 

b) Smploi s idiomatiques de l'imperatif (Mrph. § 147 bis N° 37): bSz ma 
be*-cara dega boxxSn-o-boxxSn "et alors moi le pauvre il me faudrait e"tu- 
dier, etudier !" .*'. Notons aussiima dar-Sy o tu dar-Sy darwSza yag daq 
pS's na-m£*mctn-a "les gens entrent sans arr£t" (ltmt. : "j'entre et tu 
entrea") et le porte ne reste pas fermee une minute",.. 

c) 5Cmplois speciaux du participe passe (Mrph. § 156 N' 37 bis) : xarid-Sr-a 
dida (partic. passe) qimat m§-kon-a "il fixe le prix apres avoir vu (la tete 
du) client" ; dida dida amoxta me*-s~a "tu t'habituera a la longue en regar- 
dant", zut-e kada bo-g$ "dis vite", lasm-e kada gor£xt "il s'echappa len- 
tement" ; garamb-e kada aftid-i "tu es tombe avec fracas" (voir Mrph. 

§§ 136 m, 139 d). 

e) Un des emplois de la forme dite partic ipe-futur (pour "des que") (Mrph. 
§ 156 N° 1 bis) :Ydc5i-radidani peSak sar-e9 xSz-kad "le chat se precipi- 
ta sur l'hirondelle des qu'ill'eut vue" ; xonok rasidani jelSl-abat bo-rtf "Va 
a Jala*l-Aba"d d&s l«arriv£e du froid". 

Relevons les locutions adverbiales : s6r-x<5rdani- (ke) "subite- 
men6'(ltmt. : "a peine a-t-on.bouge que"), , ce§ e m zadani (ke) "en un clin 
d'oeil". 

f) x£t-(ke) beskena "peut-£tre se cassera-t-il", na-xa*t (ke) befta "peut- 
etre ne tombera-t-il pas" (Mrph. § 147 - Kbs 23 a 32). 

g) Des elements verbaux entrent en composition dans certaines locutions 
marquant le doute, la crainte ... : me"-5-a*ke "il se peut que" = raft-o-ke ; 
maba*d£-ye'-ke "il est a redouter que ..., a Dieu ne plaise que...", didi-ke 
"j'ai bien peur que.;." (ltmt. : tu aurais vu que) = be-beni-ke (ltmt. : tu 
verrais que, que tu voies que), etc . . ^.Souvent on ajoute a chacune de ces 
locutions yag-dafa "tout d'un coup" (It. yak daffca). Noter : yag-dafa-sod-ke 
"et si tout d'un coup il arrive que..." 

h) Onraconte.au present et rarement au preterit ce que l'on a vu in reVe . . . 

• ••'/# • • 



§ 190 - Ellipse de verbes 

Les cas les plus caracteristiques se rencon^rent dans les tours 
idiomatique s , les dictons } les proverbes d'un style archaique et ou l'on evite 
les repetitions d'une part et les formules ^ournalieres et de politesse (ou. 
une partie du discours est sous-entendue) d'autre part,. 

a) Cas simples ; tu ySft-i yS ma (+ sous entendu : ya"ft-om) "C'est toi 
qui as trouve ou c'est moi ?" ; se"r sar-es z6\r sod ya - palang "C'est le 
lion qui l'a vaincu ou la panthere ?"» 









I 

I: 






b) Proverbe : yak sar sad sar--a jam mS-kon-a sad-sar yak sar-a n£ 
(+ sous-eat^ndu ; jam na-me^-kon-a) ''une t§te .pontnSle cent t§tes et cent 
testes n 1 (arrivent pas a. controller) une tSte" „■ „■ . 

d) Dans les formules quotidiennes et courantes la partie sous-entendue se 
rapporte le plus souvent a une. notion unique et quelquefois (Nos. 1, 4, 7, 
9 et 15) a. des notions qui varient selon le sujet de conversation et pour 
lesquelles nous donnons des exemples caracteristiques : ' 



partie exprimee 



1) 


ba-xair ; , 


? 

• 


2) 


xair(y)at 


o •".•' 


3) 


salSmat . 


.■„• ? 


4) 


sok°r 




5) 


cesm-et r 


6*§an , , 


6) 


omr-et dara'z. . . 


7) 


mobSrak , 


• • 


8) bSmSn-e xodS 


,9) 


aza'r dafa 




10) 


delem . . „ 




11) 


to-r(a) ba 


xoda" 


12) 


ma-ra ci. 


a e • 


13) 


az-i kada 


bar-a*y e ■. „. 


14) 


dest-et-a 


mara 


15) 


XcHC"*cl » c 




16) xa*n£5* xar 


Sb 



17) T air-e(ke) gap ml-zana 



partie sous-entendue 

kojS mg-ri ? 

as . ' 

asti ? .. „ 
xub .ast-orn 
ba"sa ( = bSd) 

II I! 

II It 

ba-si 

me"-kon~om 

m§-s~a ( = . me'-xa"ya) ... 

qasam m^-t-om 

kSr ? 

bS'-tar as 

be-tf 

xub-as 

law a (= ba'd) 

dega §c na-m£-kona 



1) Oii vas-tu ((par la Gra*ce(de Dieu)) ? ; 2) La GrSce (divine) t'accompa- 
gne-t-elle ? (il n'y a pas de malheur ?) ; 3) Es-tu en bonne sante ? ; 
4) Dieu merci je suis bien ; 5) Que tes yeux soient illumines (pour annon- 
cer la bonne nouvelle) ; 6) Que ta vie soit longue,(= merci I) ; 7) Felici- 
tations (naissance, f£tes, etc ,„) ; 8) Que tu sois dans la protection du 
Seigneur (= au revoir) ; 9)- Mille fois/ je ferai (cela).(= avec plaisir !) ; 
10) Mon coeur desire ( = 'c'est ce que je veux) ; 11) Je t'adjure par (le 
nom de) Dieu ' ; 12) Qu'ai-je (la-dedans) (= cela ne me regarde pas) ; 
13) II vaut mieux que tu so«rtes ; 14) Donne moi ta main ! ; 15) II est 
bon pour une (poignee de) terre (= "pas pour un sou") ; 16) Que son 
foyer soit d6*truit (expression injurieuse) ; 17) il ne fait autre chose que 
de parler ( Yair-e(ke) "sauf , rien que" a ainsi pris le sens de "continuel- 
lement et exclusivement")^ 

• ••/••• 



- 137 - 



e) On visite les parents de quelqu'un parti en un long voyage en leur disant : 
jay-! sabz ! (ba"d) (ltmt. : que sa place reste verdoyante). La visite s'appelle: 
jSy-sabzi. ' 



B - PROPOSITION COORDONNSS 

I - MODES CLASSIQUE3 DE COORDINATION 

I 191 - L'Asyndete 

did-om-es a*mad-om "Je l'ai vu (et) je suis venu"; xSna-ra sotra je?ru-ku 
roxsat asti "balaie proprement la maison (et) tu es libre",.. 

! ^^ " ^ oor ^ na tiQn copulative et coord, disjonctiva 

a) R6pe"tition de am , ci, g&y , na, . . am tabSsir xafSb am taxta "la craie est 
mauvaise et le tableau aussi" ; ci xos ba*si £i deq u-ra ci "que tu sois content 
ou triste cela ne le regarde pas" ; gay Yam-e ta*k-£-ra mS-xor-a ga*yYam-e 
daraxtet-y-ca*r - maY^z-a "tantSt il prend soin des vignes, tant£t des noyers" ; 

na tu az-i banjSra sawda* be-xar na ma "ni toi nimoi nous ferons des em- 
plettes chez ce bonnetier". 

b) repetition de y£ , ci (ou ki) : ya* n$ bo-g<5 ya" $n "dis oui ou non !", ya" ba*s 
ya* bo-ro* "reste , ou bien va-t-en", ci s§r ba*s-a ci gosha ci pot ba"s-a 5i 
loc gadS-yi me'-kon-a "qu'il soit rassasie ou affame, qu'il soit habille ou nu, 
il mendie" (les ci peuvent se remplacer par des ke dans une telle phrase). 

193 - Coordination adversative 

a) maga (= magam ;lt. magar +ham) est plus courant que :wa-leken ou amm£_ : 
myS-y-i magam na"-wax(t) "tu viens, mais tard !", k<?la yaft-om magam xub- 
e'S-a n§ "j'ai trouve des bananes, mais pas de bonnes". 

b) Avec ke : ex. : wazir a*zer bud ke ain pScS Szer bud "le ministre etait 
present eTmeMne le roi l'etait", ain "m§me" (de It. Eain) ou parfois : ma 
mg-g-om ain "je dirais me*me" peut se remplacer par i-ra ci m$-kon-i ke 
(ltmt. : "Que fais-tu de cela, car") "Cela n'est rien, car, mgme..." 

194 - Coordination causale 

sabaq me*-xa"nan cerS-ke az emtySn mg-tarsan "ils lisent leurs lecons (ils 
Student) car ils ont peur de l'examen", cera*-ke "car" possede des equivalents 
(Mrph. § 134 e) moins courants tels que;az xSter ke, az-i xater ke, az-i 
sabab ke, az-i -darak ke, az-i-ra'gozar ; 

• • * / •' • #' 



I- 

is 

I"' 

at. 



i 



II - TOURS IDIOMATIQUSS 



g: 195 - Reprise dans.une phrase de l'idee exprimee, ^i, la fin de la dernie re- 
phrase surtcuFdans une narration suivie : ex, : sa*~za"da tot£-ra m£-palid. "* 
u-ra me'-pal-d-o ar taraf sail mg-kadc wo sail mg-kad az»qat-e kabal-£ 
yak xa*r-.poSt-ak bar-Smad, wo az-qat«e kabal-a" bar-Smad-o kati baccS 
p£ca da gap-zadan Sod .■ „■ . "Le jeune prince cherchait le perroquet. II le 
cherchait et regardait partout. Et il regardait (quand) un her.isson sortit 
de parmi les herbes, St il sortit de parmi'les herbes et commenca a par- 
ler au fils du row - „■" Le narrateur "reprend ©on souffle"; se donne le 
temps de preparer sa nouvelle phrase pendant qu'il repete la fin de la 
derniere- II "coordonne" d'une certaine facon les differentes parties de son 
discours : l'auditeur le suit et le comprend mieux, 

§ ^6 -. Les mots (conj., adv. ou particule s) renforgant le sens des phrases 
ou lcur donnant un sens particulier : 

a) xo/xS (de kb. xob "bon" lt„ xub ("?") Bon ! Bien ! - tu xo byS xSt 
didi "Viens et tu vas voir I" ; xo ami-ja rasida bod-e"m ke <,-,•.■ "bref, 
nous- etions arrives la que,,," ; tw'Sm xo paisa be^-t£ ( "Bpn, mais toi ■;•'-<.'■■: 
a-zssi donne del' argent'! ; al§-xo by-S "Bon (je suis d' accord) viens done I" ; 
xo ma r.a-me-ger-.om "bon I (si tu veux) je : n'en prendrais pas I 



o C 



b) xo (de kb . . xod "soi" It, xwad/xwod " ?" ) "mais/ quant a..." : ma xo 
xabar na-dSlt-orn "mais moi je ne savais pas", ma xo mt-r-om "2h bien 
moij je m'er. vais" ; i xo az tu's "quant a cela, il t'appartient", xar£b xo 
sod "pour etre demoli, c ! est demoli"., rnoft xq na-d^di "mais tu ne Pas 
pas donne gratuitement" . moffc xo na-xa"t b$rd "(je t'assure qu") il ne l'em- 
portera pas gratuitement (= si facilement) (cf. tehrSni k£ , herSti ka), 

c ) xa 4 (^ e xa * r ) "bon !", "bon tant pis"; xair-as "ca ne fait rien" ; xai ba"s 
"reste done, alors I" ; xai cera* na~goft "et alors pourquoi n : a-t-il pas 
dit ?" ; xai mS ci kon-e*m "et nous, que devons nous fair e ?" ; xai xa"t 

, didi "bon I mais tu vas voir I" 

d) dega ((It* digar "(plus) encore")) ya"m (it, in-ham);dega goftfir kada 
m§-ra "A celui-la ! 11 ressasse tout le temps !", Avec x6* (de xub) : 
x6* df»pa "Ah bon Y Eh bien evidemment ! Que veux-tu e'est comme ca I", 
x6* be-xe* dega "Bon (alors) leve-toi done I" c Avec xo (de xod) xoddega 
"Oui, Evidemment (mais)" w., avec xai : xai dega xoT"ntsti "Bon I alors 
tu n'es pas content ".,. . x6 xai-dega be-t£ "Bon, alors dans ce cas-la, ; 
donne-le" ... 

§ 197 - Le takya-kalSm ("appui de discours") est la terminologie populaire 
designant le mot, sans signification precise, servant a. ponctuer le'discours 
qu r une personne a l'habitude de prononcer souvent en parlant, pour ne 
pas se taire tandis qu'elle cherche le mot ou l'idee qu'elle desire exprimer: 
("alors..." ou "n'est-ce pas ?" chez beaucotfp de~Francais). On releve 

.^ xo ; ^ xob, xai, famidi-ke ("tu as compris que), xod-ke-as "e'est ainsi alors" 

xoda barakat-et be-ta, bySdar ke "que Dieu te benisse mon frere.,;), 

^, g&Y-S "e'est-a-dire" est plus recherche, etc... Le takya-kalam le plus 



courant du kb. est dega . Noter xod-dega *dega by£dar.„ "et alors mon 
frere..." On dit en soupirant : dega-as dega "Oui ! Les choses sont 
ainsi !" ., 



139 



PROPOSITION SUBORDONNEE 



I - ELEMENTS ET EMPLOIS DE LA PROPOSITION SUBORDONNEE 



§ 198 - La prop, subo rd, se rattac he au verbe de la prop c principale par la 
conj, ke (Mrph/g 134 dJ7' 

a) Ex, : mSd-gaw-a az pa*da bySr (ke) bS-do's-om "amene la vache de parmi 
le troupeau (pour) que je la traie" „ ta" u~waxt~e*-(ke) samSroq-a* sawz kon-a 
ccjc:v- -1-r.r^ xat bod- e'm "Nous serons en attente jusqu'a ce que poussent les 
champignons" ; bogo (ke) ki post-es rafta "dis-moi qui est alle derriere lui; 
xabar-na-dar-cm (ke) koja" xaw-me-kon-a "je ne sais pas ou il se couche" . . , 

b) L'ellipse de ke est possible dans tous les exemples que nous venons de 
citer r Gela est a rappeler dans le cas de toutes les phrases comportant d'es 
propositions subordonnees et oii nous avons mis ke entre parentheses, 

§ 199 - L'accord du verbe de la prop, subord, Notons : ar~koda*m-eta*n (ke) 
nawa*sa-dSr ba"sa (/ba's-e'n) "celui d 1 entre vous qui a des petits fils", 
ar-kodaYn-e-mS (ke) xesSwa kada me-ta"n-a (/me"-ta*n-em) "celui d'entre 
nous qui sait faire le binage,,," 

§200 - Le temps du verbe de l a prop, subord , se determine suivant la prop, 
principale , "Notons cependant : mo'tar na-dSTra ke safar bo-r-a "il n'a pas 
d'automobile pour partir en voyage", ettS kas-a na-yaf-t-tm ke i-ra pura 
bar-em gcfta t^nesta ba"s-a (/gofta be-ta'n-a) "je n'ai trouve personne qui 
puisse me dire ceJa completement" ; r.iz-e-ra did-em ke na-pors (/ke na-g$) 
"j'ai vu ane telle chose qu'il vaut mieux que i:u ne poses pas de question la- 
de ssus" (Itrui, ; que ne demande par"). 

§ 201 ~ Proposition coordbnnee tenant lie u d'une p r op,, subord . 

Ex, : az arrf~u zina"?^ bliia~sodi-wo az" am-u zina ma pSySn sod-om "par 
le m.Sme escalier tu es monte et par le trims e scalier je suis descendu" 
(au lieu de t az am-u aina ke tu b£ia sddi rna paySn so.dom "je suis descen- 
du par le me'me escalier que tu as monte"/- 



ii rj".:^Ticr--3 d.z i«, z-iropcoTtki: su^ordonnee 

§ 202 - Prop osition sujet : 

ar-(*i (ke) mS-gi dorost as "tout ce que tu dis est exact", ar-ki (ke) ranj-id 
be-ranj-a "qui se vexe?/se vexe !", m£-sa (ke) bofrSg-an meSa (ke) nafrSs-an 
aga ba-del-e ma bSsa mS-g-om (ke) nafrS3-an "il se peut qu'ils vendent, 
il se peut qu' ils ne vendent pas mais si les choses etaient a mon gre" je dirais 
qu'ils ne vendent pas !" 

6 • e / * • » 



§ 203 - Propositions predic at : 

i anm gy£-y~£'s ke da. k$-y_PaYirin me-r5y-a "c'est la plante qui pousse 
dans la Montagne de Paghma*n" ; ma aw-yax serka more qand talx£*n 
na-me'-xor- om(ke) koli"es bar-e golun-e n£-jSr-em noxs me-kon-a "Je 
ne consomme pas d' 2t.a froide, da piment, du sucre, du talxan (mitres 
sechees en poudre) ; tout cela nuit a ma gorge malade",, 

§ 204 - Prop ositi on o bjet prop* relatives (emploi obligatoire de ke) et 
prop, conjonotives (declaration et desiderata ) : ciz^e-ra ke fek e r 
mS-kad-i dorost bud "ce que tu pensais etait exact" s xabar sod-om asp-e 
xod-a ba-kas baxcid-a "j'ai au nu'il a fait don cheval a. quelqu'un", aga 
x^t --^w y i ^z. ::.~^Z.^g"; xair be-ben-i u-ja bo-ro "va-t-en la-bas si tu 
veux profiter de ta vie"; m§«tars-*a ke dSkSn-a doz na~zada bSs-a "il a 
peur que la boutique ne soit cambriolee" ; goft-'an (ke) to'y me*-kad-i 
mader-et goftet (ke) mStel ku "on adit que tu voulais celebrer (ton) 
'mariage ("noces") et ta mere t'a dis : attends encore (remets a. plus tard)". 

g 203 - D>cours direct et di scours indirect 

a) La conjonction ke dont 1'emploi n'est pas obligatoire ne peut nous servir 
de signe de discours indirect, II importe done de tenir compte des accords 
grammaticaux entre les differents elements de la phrase. 

b) La langue montre une certaine preference au discours direct bien que 
1 : emploi du discours indirect soit courant : 



proposition principale 

1) tu pcrsid-i (ke) , , , 

2) goft-om--es (ke) . ,, 

3) az ma pol'sid (ke) f „„ 

4) az-es porsid-om (ke).vj 

5) yag--a"dam a'mac. Ke „ .. , | 



6 ) maktub -a da:d ke >■ , | „■ 



discours direct 

„■ paisa na-da'r-i 

- h r 

, : kist-i 

., by-lder-et ci sod 

• ma xarid--a*r ast~ 

om 
- bo-bar p6"sta-xa*ra 



discours indirect 

„■ , c paisa na-dSr-om 

. „■ „■ bya'-y-a 

., „• , kist-om 

. , , bye?der-e"s ci sod 

„• „ . xarid-a"r as 

coo bo-bar-a p6*sta 
xa*na 



1} Tu (m'jas demande "tu n'as pas d'argent ?" ; 2) Je lui ai dis : M viens" ; 
3) II m'a demande "qui es-tu ?" ; 4) Je lui ai demande "Ou est ton frere ?", 
5) Un homme est venu (et a dit) "je suis client" : 6) II donna la lettre (et 
dit :) "Porte-(la) au bureau de posted' 

c) L' emploi du discours indirect peut parfois prater a equivoque et on dit 
plus souvent, par ex, : tu gofti (ke) ma paisa na~da*r«om "tu as dis que 
tnoi je n'ai pas d'argent (emploi emphatique du pron. personnel), Un tour 
plus precin encore : tu ma-ra goft-i ke paisa na-dSr-om "tu as dit, me 
concerhant, que je n'ai pas d'argent" „ La preference de langue pour le 
discours direct permet souvent d'eviter.les impre"cisions : az-ma pors-id 
Icisti "il m'a demande : qui es-tu ?" a un sens plus precis que : az-ma 
pors-id kist-om, qui peut aussi signifier "il a demande : qui suis-je ?" 



• • • / • • 



141 - 



g 206 - Proposition attrib ut 

a) La particule relative (Mrph. § 118) en tant que sujet : u ke locak as 
ci xSt kad "que fera-t-il lui qui est un filou". En tant qu'objet : sa*gerd-e ke 
mSlem ttrif-eS-a pSil-e modir m§-kon-a "l'eleve de qui le professeur fait 
V'iloge devant le proviseur". Les tournures pleonastiques servent a l'em- 
phase : yag-zan gereft ke u zan bad-rang bud "il epousa une femme, la- 
quelle femme etait laide", 

b) Emploi du suf. pronominal (Mrph. § 112) ou du pron, demonstratif 
(Mrph. § 114) pour exprimer le rapport d'appartenance : ma^sul-e taVil- 
kada-gi ke rasid~es-p£s-e tu's "la taxe deja payee dont tu as le recu"; 
u g<?spand-£ ke az pSst-es bala-p6*s sSxta. m?-s-a "le mouton de la peau 
duquel on fait des manteaux"; avec preposition : tu ke bar-et kala d<5xt-Sm 
"toi pour qui nous avons cousu un vehement", etto os*-y£r ke mesl-es 
(/mesl-es' wa*r£) kas na-did-om "si intelligent, que je n'ai vu personne 
comme lui. . ." 

L' emploi d'une prep, rend parfois ple*onastique d'autres locutions : 
cur-o doz-i kay ml-bSs-a da molk-$ ke (da unja = da-y~es) mardom 
din-da\r ba^-an "il n'y a jamais de rapt et de vol dans le pays (la oii) les 
habitants sont religieux,". 



Ill - PROPOSITION CIRCONSTANCIELLE 



§ 207 ■* La conjonction ou la locution conjonctive qui introduit la proposition 
circonstancielle peut se repe*ter si elle introduit une nouvelle proposition : 
a*dam waxt~£-ke na*-j6r ba*s-a y£ waxt-S-ke mosa*fer bSs-a r6z§ ramazSn- 
a na-me-ger-a "lorsque l'on est malade ou (lorsqu'on est) en voyage on 
n'observe pas le jefrne de RamaZJn". 

§ 208 - Propositions temporelles : Simultaneite de Paction dans la propos. 
principale et la propos. subordonne"e - qessS laxcidan-em keyJfl-em 
myS-y*a xandSm me-ger-a "je ris (ltmt. : le rire me prend)chaque fois 
que je me souviens de mon histoire quand j'ai glisse" ; ami~ke tu xol bSS-i 
m'am xoS ast-om "le fait que tu sois satisfait me rend satisfait a mon tour". 
Ante"riorite : to-ra ke dida na-ba's-om deq o xafa m£-s-om : "Je devicns 
tout triste et meurtri quand je ne t'ai pas vu", az~waxt-e\-ke bSrid-a lalmi 
jan gerefta "depuis qu'il a plu la "culture-non-irriguee" a pris vie", 
Poste'riorite : pSs* az-i-ke bo-grtfz-a (/gortfxta bSS-a) "avant qu'il ne se soit 
sauve*" ; ta* u mardom o§-ySr sawan tab£ mg-s-an"ces gens-la seront d£- 
truits avant qu'ils ne prennent conscience (du danger)" ; tS-yagaMam garm-o- 
sard-e rtfz-gar-a na-casid-a a*dam na-me*-sa = £dam-£ ke garm-o-sard-e 
r6\z-ga"r-a na-ealsida Sdam na-soda "Tant qu'un homme n'a pas "gotite le 
chaud et le froid" de la vie, il n'est pas homme". 

§ 209 - Propw restrictive - introduite surtout par tS-i-ke "jusqu'a ce que.o.", 
(ba) Yair-e-i-ke "sauf si" : 

bS-az-i-ke- oiz-S ya*d be-ger-a bar-Smad "II est sorti sans apprendre 
quelque chose" ; eVaz-e (It. fcewag-e) -i-ke (/ba-jSy i-ke) az-ma xos ba*sa 
daw-em zad "au lieu d'etre content de moi il m'a injurie"; xalet az koll-e- 
tSfcn xafa's maga-i-ke tu xod-et bo-r-i az-es oz°r bo-x£-y-i "ta tante est 



142 - 



fSchee de vous tous a moins que toi-m^me tu ailles lui fair a Ij3 
excuses"* 

210 - Prop, finale - ke remplace t£ "pour que" du It* : kolca-ra da 
dSs-e garm desti na-rna*n ke pe'S-dSY na-5-a "ne mets pas tout de suite 
le gSteau dans le four chaudpour qu'il n'ait pas des "taches de brSlures" ; 
p£s-et Smad bar-e-az-i-ke kati 't a*1ti kona "il est venu aupres de toi pour 
se re'concilier avec toi", (yag-b£r) na-sa ke na~fca*ni "qu'il n' arrive pas 
que tu ne puisses pas" c 

211 - Propositions consecutives - U ellipse de ke (cf. jg 198 b) n' est pas 
frequente ; 

a) ceqqa zalem as ke az dest-eS r6z na-dSr-e*m "comme il est tyran ! 
A cause de lui ce n'est pas une vie que noua menrms" ; eqqa satranj-ba\zi 
kad-Sm ke bixi kall-g m£ gangs sod "Nous avons tellement joue aux 
tehees que nos te*tes se sont completement abruties" ; ametto* ke _ mS-x^y-i 
ciz-et-a kas na-ger-a ciz-e kas-a na-gir "comme tu ne veux pas que 
quelqu'un s'empare de ton bien ne t'empare pas du bien d'autrui" ; kam 
mSnd-a bud bo-mor-orn "peu de chose etait reste pour que je meure I" 
(ellipse de ke) 

b) air. (ke) (it,- Lain) "m£me" : ain (ke) na"-j6'r sod (= na*-j6V-£m ke sod) 
cort-e xod-a xarSb na-kadi "il est m§me tombe malade : et tu ne t'es pas 
derange I" (ltmt, : "tu n'as pas derange ta pensee"). 

212 - Proposition concessive : (La prop, principale commence par : 
ba*z~a*m = mag'am qui peut-etre sous-entendu, etc,..) : : agar-ci ma-ra 
x'oS-em na-m'y-a*~y~a b£z-a*m da-i majles m£-r-om "Bien que cela ne 
me plaise pas j'-'.rai assister a cette reunion" ; ar-can(d) (= ar-H = ar- 
qadar = ar-ceqa = ar-ce-qadar) ke bo~gS~yi-'s gapS-y'katta katta na- 
zan ba-gof(t) na-me^-kon-a " tu as beau lui demander de ne pas parler ■ 
avec pretention (ltmt., j "dire de grosses paroles") il n'ecoutera pas" ; 
sar-e -az-i-ke lat x6rd-a del-e i nar-gaw joYol kadan-e xarmand 
na-me'-'Sa "bien qu'il a ete bien battu ce bceuf ne desire pas travailler pour 
le battage "de la meule" ; ar-ci bo-go-y-i's me'-g-a parwa* na-dSr-a 
"N'importe ce que tu lui dis, il dit : ca ne fait rien" . 

213 - Proposition caus ale 

Introduite par ke (ou locut. a ke) - Cf/ Ivfrph, § 134 e - 

a) xos.ke na-mS-s-acera'bar-es ka*r m£~kon-i "pourquoi tu travailles 
pour lui s'il n'est pas content ?', a*fariri-ke yafti-'s "je te felicite pour 
1'avoir tr»uve" ; zSmat na-kas ce-rS: ke fa*yda na-dSr-a "Ne te fatigues 
pas car il n'y a aucun avantage (a en tirer)" ; ar~gay-ke (It, har-gah-e*- 
ke) (= waxt~e~ke) tu na-mS-g-i m'Sm na-irJ g-om "Puisrque tune dis 
pas, je ne dis pas" ; az-i ke gap-a sanjid-ikalkS-y't xo"S-sod "ton oncle 
a e*te content du fait que tu as re*flechi sur le probleme", 

• »•/»•« 



\ 



- 143 - 

b) La prop, princfpale merite d'etre etudiee lorsqu'elle subordonne une 
prop, causale (ou une prop, similaire) : tu (ke) na baxti dega (= xai) 
ma cerS bo-baxc-qm"Pourquoi pardonnerai-je tandis que tu ne pardonnes 
pas" ; lySz-e mS-ra da"r-a (ke) ona (= 6W s dega = 6na. bi-bi) gc bad 
na-rne-g-a "il a beaucoup d'egards pour nous :tuvoix qu'il ne nous dis rien 
de mal" ; xai bar-em yag godi y£ yak top ke na mg-xar-i m'Sm maktab 
na-mf-r-om "bon, puisque tu ne m'achetes pas une poupee ou une balle je 
ne vais pas a l'ecole" ; u ke s5ta-ra w£r kad selend £m ma*lom-d£r (It. 
ma£lum) zgr-e sang pot sod "lorsqu'il lan-;a le b&ton, evidemment le 
lezard se cacha sous le roc", 

j 214 - Proposition comparative 

a) Comparaison correlative, Repetition de £m (It w ham) : ciz-§ ke goft'Sm 
bodi amottor £m sod "ce que tu avais dis a eu (ainsi) lieu", ga*y eqq'a*m 
za*mat na-did-a bod-om ke emrSz (ctm) didom "je n'ai jamais eu tant de 
travail (et d'ennuis) qu'aujourd'hui. . t " 

b) az. .. kada (Mrph. 3 106 b) : az do-r6z zia'tar na-pety-^n "ne restez 
pas plus de deux jours", az ets kada ka'sa garm-tar "le bol plus chaud que 
le "a*s" (genre de pa*te cuite a. l'eau avec sauce)"(proverbe ), az b£-kctr 
sestan kada doxtar zSyidan xub as "mieux vaut mettre au monde des filles 
que de s'asseoir et ne rien faire" (proverbe). 

c) Autres conjonctions de comparaison : £iq-as sonidom mesl-e (az) i ke 
kas da jar Yarq sawa "j : ai entendu des cris comme si quelqu'un se noyait 
dans le canal", etttf ok°m m£-kona faqat (bo-gu-y-i) ke pScS ba*3a "il 
commande comme s'il etait le roi (tu dirais qu 1 .,.). Notons camp, kott-o- 
mott kuya wSr-g "exactement comme la mite" = vulg. faqat jok-e kuya. 

215 - Proposition conditio nnelle 

a) Temps et modes verbaux de la prop. condit„ et de la prop, principale : 
aga par^-rSz m£-gofti-'s dina rSz-a i-ja me* pay-id "ei tu lui avais dit 
avant-hier il serait reste ici hier" ; aga bar-e3 bo-go'-y-i em-rtfz i-ja 
me^-pS-y-a "Si tu le lui dis il restera aujourd'hui" ; aga bar-es bo-go-y-i 
sab£ i-ja m§-paya "si tu lui dis il restera demain ici" ; aga xoS mS-bud 
gerySn na-m£-kad "s'il etait content il n'aurait pas pleure" ; aga destes-a i- 
be-ger-i ma-mefta "si tu prends sa main il ne tombera pas". I 

t 

b) Nature de la condition : § 

I 

1) aga b£ran mS-b£r-a £sel xub mya^ya \ 

2) aga bSran bo-ba*r-a Ssel xub mySya \ 

3) aga b£ran bar-id Ssel xub mySya (= xSt Smad) (Mrph. § 147 bis,N°31) f 

1) S'il pleut la recolte est bonne (relation universale) j 

2) S'il pleut la recolte sera bonne (relation limited au cas) .; 

3) S'il pleuvait la recolte serait bonne (r^latio ;i conditionnelle) } 



«*•/••" • 



144 - 



c) Noter les divers mots et locutions introduisant la prop, conditionnelle : 
ar-gay-ke be-ta*n-i xub ar-gay-ke na-tein-i e*c "si tu y arrives tres bien, 
sinon tant pis"j waxt-§ (ke) xos 'n£s kdc kon-a "s'il n'est pas content qu'il 
demenage", aga mt-gi ma saza*-y«-s-a m£-t-om "si tu dis (veux) je le 
punirai" ; aga meftSd-om alt mSrda bod-om "si j'etais tombe je serais 
deja. mort"... bejjaw-i b£-tar m§-sa "(si) tu ma*ches, ce sera mieux" ; 
ma bar-et goft-om aga n§ b£~xabar m£-ma*nd--i "je te 1'ai dit sinon tu 
n'aurais jamais su", us-e kas saw-a yS na-S-a ci farq mS'-kon-a "quHm- 
porte que l'onfasse attention ou no n" ; ke emr$z mosolmSn na-S-i kai 
me^-S-i "si tu n'es pas musulman aujourd'hui quand le seras-tu ?" 

d) Condition irreelle : aga eVaz-et mt-bod-om zSr m$-x(5rd-om "si 
j'etais a ia place (de honte) j'aurais avale du poison' 1 ' ; aga mSjet me^-dcfs" 
kas-e* ra nema'z-xa'ndan na-m£-ma"nd "s'il avait une mosquee il n'aurait 
laisse per sonne y faire la priere" (proverbe) ; Yair-e az-i ke az SsmSn 
sang bo-ba*ra.„, (il n'y a pas autre chose a attendre) si ce n'est qu'il 
tombe des cailloux du ciel. e ," 



* 



* # 






145 - 



ANNEXES |j 



TEXTE3-3PECIMENS DU PERSAN LITTERAIRE 
TRANSCRIT3 3UIVANT LA PRONONCIATION TRADITIONNELLE ET SAVANTS 

DE L' AFGHANISTAN 



C£. Introd. IV a, § Phn. 1 c, 10 a 13, 23 b, 25, 36 b, 39 a, 52 a, 72 a 
Mrph. § 110 a, 142 a, 143 a, 144 a, etc... 



X w a*henda^y-e mafrebi dar saf'-e bazza*z-a*n-e Halab gcfti : "Ai xodaVand- 
£h-e neLmat, agar SomS-rS ensa*f budi, wa mS-ra* qenStat i rasm-e so'al 
az jahcin bar-Xctsti I" 



Ai qe nit tat tawctn-gar-am gar dan, 
Ke waret-y-e tu h§c netmat n§st. 
Konj-e sabr extiya^r-e Loqma*n ast, 
Har-ki-ra* sabr n£st hekmat nSst ! 



Sa&di (GolestSn, "III 1) 



...Ayin-e SsmSni m£-g6y-ad : tabah-kSr-i ma-kon, dozd-i ma-noma\ 
ba*ra ma-gir ;,mai ma-n$S, yaki-r£ ma-ko5, digar-£-rS ma-y-JzJr, (in 
hama) farm^yel - h£-yeV'st r£st, farxonda-w° baVar-kardan-i ; ba-joz az 
k£r-band-i-ye in-ha* na-m£-tawa*n-£m zendagi-ye bS-hami-ye xod-ra* forSf- 
o ost°w£r-i deh-e*m- Ayin-e $smfo-i ayin-e yazdSn-i ' st. Har banda-y-e 
xodS, bfiyad, az-tah-e-del bar-Sn bSwar dSsta-w° Sn-ra* kSr-band-ad. ^ . 

... La Loi. Celeste dit : ne detruis pas, ne vole pas, ne re?ois 
pas de present (destine a te suborner) ne bois pas de vin, ne tue pas, n'op- 
prime pas. Ce sont des recommandations veridiques, sublimes, dignes 
d'ttre objet de croyance, 3i nous ne les suivons pas nous ne pouvons don- 
ner ni lumiere ni consistance a notre vie commune. La Loi Celeste est 
la Loi Divine. Tout serviteur de Dieu doit y croire du fond de son coeur 
et l'exe*cuter . . . 



Sala*h - od - din Saljuqi 



dans : Wis ZalmaySn - page 5. 
Publication de la Revue de "KaTjol" - 1946. 



II - I 



! 



- 146 - 



TRANSCRIPTION DE TEXTES-SPECIMEN3 DU PERSAN PARLE 
PUBLISS (en graphie arabe) PAR '"DE3 ECRIVAIN3 AFGHANS 



I - 



As-paz-zan : Ma*tar£ni ondu's ondu. NanneV c£cak-e wS-manda's, Dar- 
gerefta sar-e xar-e xod swa*r sfoda da Saw-e aft-orn sar-e na*-j&r 
myS-y-a . Aga did ke sar-e darwSza sargin-e gaw-o sondor zada 
Soda bud, "sir-ak-a xod-e'S, jaw-ak-a xar-e? m^-xor-a ; aw-ak-a 
gerefta sar-e na"-j6*r pa's me'-t-a. Wo aga did ke i ciz-S na-bud 
x£kestar-a : merger-a-w sar-e aywSn-ak pa^s me*-t-a. BSz-ke 
xa*kestar«a pSs da*d, dur-az-ja*n, bacca-gak-em, u-bacca, jSr 
na-mS-s"-a I . 



. . . La cuisiniere (expliquant au journaliste pourquoi elle porte du lait et 
de l'orge pour soigner son enfant atteint de variole) : MStarSni est 
hingouiste ! ... hindouiste I ! Elle est la Mere de la damnee (ltmt.: 
delaissee) variole.. La miserable (ltmt. : la brulee) monte sur son 
a*ne et vient au chevet du malade a la Septieme Nuit. Si elle voit 
qu'on a enduit le dessus de la porte de la bouse de vache et du vermil- 
ion, alors "tout tranquillement" (signification du suffixe -ak) elle 
boit le lait, et son $ne mange l'orge ; elle prend l'eau et la repand 
sur le malade. St si elle voit qn.'il n'y a rien, elle prend de la cendre • 
et la repand sur' le pauvre gosse (ltmt.: le petit animal), Quand 
elle r€pand de la cendre, alors, a Dieu ne plaise (ltmt. : loin de 
son corps) mon petit garcon, ce garcon ne guerira pas ! ... 



Mahmfld Tarzi 

* > 

SarSj-ol-Akhba-r I, 10 
N° du 29.2.1912. 



-.'-V 



147 - 



- II 



..Anisa-Jctn (ba sada"-ye gerefta) : can sal pSs barg-a*-y ami cena"r-e 
sum ba r£xtan Smod-o Bobo-jan-em mariz sod.Qes e m qes'-m da*ktar-a*-y 
wateni-w x£rji $mad-o 5"C na-sod. Ax I u-rdz ba-ya*d-em as ke ma 
god'y Ciny xod-a gerefta nezdik-e Caparkat-^e bob6*-y'm Smadom, 
(gerya m£-konad) jomjomat-e zaa-a" bud. Xal£m sar-e Bobtf-jan-em 
Sal andSxt-o ma-ra goft : Anisa-JSn ! sadqet Saw-om, bo-r6 am-ra*-y 
SSr-AYS bSzi ku I . . . 



Anisa-Ja*n (parlant a S§r-AYa* avec une voix triste). II y a quelques 
annees les feuilles de cc mfmu fuccate peuplier o~ 9ontrnises a torr^sret 
ma petite maman est tombee malade. Toutee sortes de medecins, 
ceux du pays et des etrangers sont venus et rien (aucune amelioration) 
n'a eu lieu. Ah I Je me souviens de ce jour ou je tenais ma poupe'e 
de porcelaine (en main) ; je me suis approchee du lit de maman , (elle 
pleure) ; il y avait un grand bruit de femmes (qui pleuraient). Ma tante 
a etendu le chale sur ma petite maman et m'a dit : Anisa-JSn, ma 
cherie (ltmt. : que je sois immolee a toi I ) va jouer avec S£r - A^f £ ! . * . 



Ahmad-Ali DorrSni 



"Barg-e cenSr", piece radiophonique 
en 1 acte 
Bulletin de Radio KSbol 
Pa|tun-ZaY - 22.5.1953 - p.27. 



5 , 



l 



,fa= 



Table des m a t i e 



r e s 



B - Consonantisme 



C - Syllabi sme et . accentuation 



D - Emprunts etrangers 



E - Modifications phonetique s isolees 



- 148 - 



Introduction ....... .V. .. ...... .. .... . ................ titi \ 

La Phonetique 
A - Vocalisme 

' • 1 — Voyelles et diphtongues ,.......,..,. w .. ^ 8 

2 — Phonetique combinatoire . ... ........... » 13 

3- - -Effets de la perte de 1' aspiration ....,..,» 18 



1 - Les consonnes ........... .i^. w .... ^ ... ^ 22 

2 - Les consonnes finales apres voyelles . ,. ,. 26 
3— Groupe de consonnes . . , , , .... , . . ......^ 27 



1. - La syllabe ........................... . 34 

2 '- Les accents 36 



. 1 - L'arabe 38 

2 ~ Le Pa-JJto* .............................. 40 

3 - L d HindouctSnl • 41 

4 - L» Anglais ............................ . 42 



1 -. Attractions paronymiques - Contaminations 44 

2 - Exemples de cas isole*s . . 45 



- 149 - 

Pages 
La Mo r pho lo gie 

A - Formes Nominates - ■ ; 



1 - Les substantifs ...... . . . . . . . . . . . . . . . . 45 

2 - Les adjectif s . , . . » .■ . . . . . . . . . . ...... . . 49 

3 - Les pronoms personnels „ . . .......... 51 

4 - Les pronoms re*fle"chis . . 8 . , . , . . . . . . . . . 54 

5 - Les pronoms demonstratifs , . . . »• .• , . . . . •< 55 
- 6 - Les pronoms inter rogatifs. •.*,.-. ,-,- a . . . . 57 

7 - Les pronoms relatifs . . , e ...... . . . < • • . 58 

8 - Les pronoms indefinis . . . . . . ........ . . 59 

9 - Les noms de nombres . „ . . , . . . w . . . . . . . 6 1 



B - Formes Invariable s 



1 ■-■ Les prepositions ................. . . . . • 65 

'2 -* Les adverbe s . » „ , . . . . • • . • . .••••••••«• 67 

3 - Les conjonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 

4 - Les interjections ...............*....»• 70 

5 - Les onomatopees, etc i ... . . . . . . . . . an 71 



C - Formes- Verbales- 



1 - Le radical verbal ..................... 75 

2 - Les particules preverbales ............ 76 

3 - Les desinences verbales ..,,,....,..,. 78 

4 - Les formes auxiliaires , : . . . . . • > ..... . * . 79 

5 - Variantes du radical du present . * ..... . 81 

6 - La rxmjagaison •, . , . .. . „ .... i , . .■ . . . . . . . 83 

7 - "Le substantia abstrait verbal .- an . . . . . . 88 

8 - Le causal ..„,.,.., , ... . ............. ■ . 89 

9 - Le passif .,,.«,,... * . .,,....... . . .... 90 

1 - Le negatif „...,.,.,,, s .. w ........ . . . ■ ;• 91 

11 - Les verbes composes ,,,.,•,„ . ........ 92 

12 - List©" de s verbe a v.,.,. . . ; » ......... . . . 93 



D - Format'idh des Nome 



1 ~ Les derives a suffixes ........ . * . ..... 100 

Z - Les derives a prefixes .',-. .. . . »■» . . .... .... 1 16* 

3 - Les copuiatifs - la juxtaposition - 

i-^a repetition ? » • . v .- « # . »'» . . * «'«*««.'«."» . 1 1 o 

4 -' La composition ........ . . . a .......... 1 22 






- 150 - 
Pages 



La Syntaxe 



A - Proposition Absolue 



1 - Elements ...........,....,.....,,,.., \ 29 

2 - Modes .............................. 1 34 



B - Proposition Coordonne'e 



1 - Modes classiques de coordination 137 

2 - Tours idiomatiques 138 



C - Proposition Subordonnee 



1 - Elements et emploi 139 

2 - Fonctions .......................... . . 1 39 

3 - Proposition circonstancielle ........... 141 



•* 



Taxtes-Specimens annexes a la Grammaire 

- Textes en Persan Litteraire (Prononciation 

savante et traditionnelle de 1' Afghanis tan) 145 

- Textes en ka"boli parle 146 



LES QUATRAINS POPULAIRES DE LA REGION DE KXBOL 



NOTES IUTR0DUCTIV2S AUX TESTES 

v ( 1 ) 

Le quatrain populaire appele car-baiti v 'est la forme-la 
plus courante de la poesie folklorique chez les peuples de langue 
persane. Les autre s genres de chants populaires. (voir n° 78 a 82) 
different beaucoup d'une region a l 1 autre. 

. Le quatrain prpulaire' (qui n'a rien de common avec le 
roba'i classique) possede une nietrique definie du hezaj (d'ailleurs 
frequemment employe, des les debuts dans la poesie classique) la 
mime que celle des quatrains du Baba Taher £,<">ryan : 



ma fa £i 


Ion 


ma fa £i Ion 


fa £u 


Ion 


Y 


! 


v • — 





La rime se retrouve dans les hemistiches 1 , 2 et 4 ; rares 
sont, cependant, les quatrains cu. les regies rigoureuses des rimes 
(qawwafi) soient respectees. Le metre est mieux observe" ; les d£~ 
fauts en sont d'ailleurs dissimules par l'art du chanteur. 

Dans chaque region, plusieurs airs sont en vogue pour chanter 
les quatrains. Les preferences populaires changent d'ailleurs partout 
dans l'espace de quelques annees. On peut distinguer d'une facon gd- 
nerale entre les airs tajikis plus vivants et khorasanis plus doux et 
plaintifs. 



(1) Cette nomination populaire est incorrecte, les quatrains etant for- 
me's de quatre "he'mistiches" et non de quatre "vers". Nous pr&ferons 
oependant cette denomination a celle, livresque et plus r^cente de 



do-baiti 



- 2 - 



Les auteurs des quatrains populaires sont presque toujours 
inconnus. Compose par un jeune "poete" illettre - ou derai-lettre - 
(il s'agit en general d'un hoipjne et plus rarement d'une femme) un 
quatrain interessant est "retenu" par ceux qui l'entendent pour la 
premiere fois. Le quatrain accuiert une forme quasi- definitive pour 
un lieu donne. Des .changenents y sont apportes lorsqu'il change de 
region. Ceux-ci sont dus a la difference dialectale, a la varia~ 
tion des conditions sociologicues et aux gouts et capacites indivi- 
duelles de ceux qui le transmettent. II serai t interessant, par 
exemple, de comparer les quatrains 19, 27, 45 et 69 avec respecti 
vement les quatrains 82, 229? 50 et 62, de rl. ¥. Ivanow . recueil- 
11s dans le Kh.orasan,hors du territoire afghan, en 1 9"» 8—1 9 . 

Les quatrains populaires sont chantes pendant le travail 
et aux moments de repos; le rassenblement des paysans de diverses 
regions pour les grands travauz, certains voyages et sejours col- 
lectifs, et le cadre du service militaire aident a la diffusion des 
quatrains entre jeune s gens de toutes les regions. lis les chantent 
en presence des femiaes dans les reunions de famille et dans les 
noces. le gramophone et la radio contribuent largement a faire in- 
teresser les populations urbaines aux chansons bucoliques. 

-Iffi-S- Recptg-ils _de. _Quat rains 

II existe actuellerient, dans les milieux litteraires de 
tous les pays de langue persane, le desir de recueillir les chants 
populaires. Depuis un quart de siecle la grande presse et les pe- 
riodiques specialises de 1' Ir an, l 1 Afghanis tan et'.le Tajikistan ont 
enregistre des centa.ines de ohants populaires persans de diverses 
regions. La bibliographie de ces recueils si epars reste a faire. 

Nous donnons ici la reference de quelques recueils publies 
par les Occident aux : 

- C. Huart : Les quatrains de Baba Tahir 'Uryan. JA 1885. 
-B.C. Phillot : Some lullabies and topical songs collected 

in Persia. JA3B - Vol. II 1906. 

- ¥. Ivanow : Rustic Poetry in the Dialect of Khorasan 

Ja3B 1925. .(Article precede d'une bibliogra- 
phie ) . 



Les quelques dizainesde poemes que nous presentons ici ont 
ete choisis dans les recueils publies on persan populaire (trans- 
cription arabe) dans la Revue de Kabol (depuls 1935),.le quotidien 
Anis, et la Revue Ariana (numeros de 1 953 et 1954). Certains 
(N° 78, 79, 81, 82) sont inedits. 

Relations avec le Persan l itteraire 

la 
Ces poemes represented suffisamment/langue parlee bien que 

les necessites proeodiques et poetiques les rapprochent parfois du 

persan litteraire. L» influence de ce dernier est rarement dominan- 

te (quatrain N° 7). On trouve par exemple ra, man, kardi, karda, 

kardem, be-mirad, be-mirem, jawan-em respect ivement au lieu de ra, 

ma, kadi, kada, kadem, bomora(d) ,bomorem, j wan astern, de la langue 

parlee, etc... De tels changements n'ont lieu que lorsqu'ils sont 

necessaires et sont" faoilss a romarquer. la similitude phon^tique, 

morphologique et syntaxique entre le persan litteraire et le persan 

de Kabol est tellement grande (voir par exemple, le N° 32), que l'on 

peut dire d'.une facon generale : tous les quatrains populaires sont 

en langue populaire (et non litteraire). 

Dans oe recours eventuel au persan litteraire par des poetes 

illettres on remarque naturellement des gaucheries telles que l'em- 

ploi de la preposition "ba" pour des sens que la forme courante du 

persan litteraire n'utilise pas (quat. N° 5,24). Certains mots 

employes dans les quatrains ne se trouvent pas du tout dans le vo- 

cabulaire de langue litteraire, tels que mangir (quat. N° 19), 

kelkin(quat. F° 54). 



La t raftscrij?_tApn 

Dans la plus grande partie de ce recueil (quat. N° 1 a 76) 
nous donnons le texte original en persan parle a. c6te du texte 
"transpose" en persan litteraire des passages qui different. Cette 
forme litteraire que nous etablissons n'est plus de la podsie etant 
donne les variations phonetiques. Dans le but de rendre la compa- 
raison entre la forme originale et la forme litteraire (artificiel- 
le) plus fructueuse nous "analyserons" autant que possible dans 
l'ecriture les mots dans leurs elements grammaticaux ; nous trans- 
crirons par exemple na-me-Sa (lit. na-me-Sawad) au lieu de namela 

( lit. name Sawad ) . 

II arrive parfois que le vocabulaire, specialement certains 
adverbes et prepositions differe .entre les formes krabolie et litte- 
raire. Dans de tels cas, nous avons mis le mot sous sa forme lit- 
teraire courante entre guillemets : ex. : kb. kati = avBO f lit. ba 
(quat, N° 58, 65, 72) et kb. xo = quant a. . • etc... lit. : ke 

f n-,-, n +- TJO A A /I7^ . 



4 -" 



"Rpmar^ gues . - 1°) Nous n'avons pas indique trois series 
de differences entre le kb. et le lit., les supposant connues : 

a) le pluriel dans le Kb. est en a (quat. N° 41, 60, 64, 75, 76, 
etc..) doit Stre restitue en ha dans le lit. 

b) le suffice verbal pour la premiere personne (kb. -om) doit e 
e*tre lu -am pour le lit. 

c) les terminals ons possessives (kb. -em., -et, es) sont -am, 
-at, -as" en 1 . 

2°) Nr.-us ; aver; p; -par corvtre precise dans la 
transcription litteraire (dans le but de rendre facile 1' etude 
du vocabulaire) les consonnes d'origine arabe qui ne sont pas pro- 
noncees comme en arabe, ni&me dans la prononciation savant e du per- 
san : 



t 


A. 

• 


z 


s . z* 


U 

• 


z 

ft 


tha 


ha 

« 


dhal 


sad dad 


ta 


za 


._^. 


C 


Traduction 


L 


i 



Le texte persan etant fourni nous nous sommes permis de 
pref erer une traduction claire et simplified a une traduction 
chargee de transpositions litterales ; celles-ci ont ete quelque- 
fois donnees en note. 



N° 1 



do-ta- doxtar da-I ra jora m§-raf 



( 



dar-in rah 



_t 



- 5 - 



yaki-S peS-o degeS dombala me-raf 
(yaki-as degar-as t 

ma qorban-e amu pesenga doxtar 

( 

v man haman peSina 

'Kalamolla ba-deste3 xanda ing-raf 
_h xwanda t 

; Sur ce chemin deux jeunes filles marchaient ensemble 
L'une en avant et 1' autre en arriere 
C'.est a celle d 1 avant que je donne mon coeur^ ' 
Elle avait le Qoran en main et lisait tout en marchant 



(1) Litteralement : immole a... - Expression tres usitee dans les 
chansons populaires et mar quant 1' extreme amour, respect ou de- 
votion traduite dans chaque quatrain de facon differente selon 

le contexte. (Cf. nos. 13, 40,50) 

N° 2 

ala yar-jan safed-e xasa ba§i 

^ ■■ ,i I, - I, | U | , n ,„ ' !X3.S3. Kini' ■— .i... 

O ... 

mian-e sad jawan estada basi 
v istada 



mian-e sad jawan del ba-tu dadom 
( 



ba qaul-e agoqi estada 
( ' istada 



ba§i 



toicheri jeune et distingue 

Debout parmi cent jeunes gens 

Seul entre cent jeunes gens je t'ai donne mon coeur 

Sois done, fiddle a la parole d' amour 



»••/•*• 



- 6 - 

do del"bar darom-o darom yaki del 



xodaya kar--e man aft ad a moiskel 
oftada 

xodav/anda del-em-ra para sazi 
( 



ba-litjar delbar be-tom yak p&ra-ye del 

be-deham .. . 



J'ai deux "ravisseuses-de-coeur" et un seul coeur, 
Seigneur mon cas est vraiment difficile 
Seigneur, fais que mon coeur soit partage en deux, 
A cnaque "ravisseuse-de-coeur" j ' en offrirais un 
morceau. 



golem az dar dar-araad gol ba-dest-e§ 
^ ba-dast-a§ 

keresma me-kona 5esma-y-e mast-es 
^ d <5a5iaha-y-e , „ ■ 

barat aworda xun-em-ra be-reza 
^ Iwarda d 

mosolinana be-gir-en ar-du destes 
^ be-gir-ed n dastag 



Ma beaute^ 'entre par la porte, une fleur a la main 
Ses yeux enivres et ensorceleurs 
Munie d'un ordre pour verser inon sang 
Musulmans, saisissez ses deux mains 



(1) litteralement : ma fleur. 



( 



ala yar-oan alef noqat na-ds r 



a 



( 



delem aSoq Soda taqat na-dar 



a 






taqat 



delem aSoq Soda ba £esm-e mast-et 
C — casm-e 

ke SeSm-et layeq-e ar-kas na-dar a 
^ — ■ c asm- at h & 



Cherie,(comme) l'alif (qui) n'a pas de point, 
Mon coeur amour eux est demuni de patience 
Mon coeur amoureux de tes yeux enivres 
Tes yeux que personne n' est digne de contempler 



H° 6 



7 - 



ala yar-jan Jo-to me-ri ba-nesa 
.Se-tawr me-rawi 



( 



ke rega zer-e payet maida me-Sa 
__ _^ _ ,-. ... me-2awad 



padar tSrif £esma-yet-a me-kad 
( ta'rif <*asmha-yat-ra me-kard 



( 



ke gore* doxtarem paida na-me-sa 



jora-ye 



na-me-sawad 



• *. (1) 
Cherie, comme tu marches insouciant e v 

Les cailloux^sous tes pas, se reduisent en poussiere 
Ton pere faisait (ainsi) l'eloge de tes yeux : 
"Ma fille n'a point de rivale" ! 



litteralement : (1) avec ivresse 

(2) le sable 



- 8 - 



N° 7 

qad-e sarwet ze rayan afaridan 
^ _ _~ _ _ ray ban d 

lab-e lal-et ze mar j an afaridan 
( lacl-at — - — c 

ze-roxsaret bar aye bosa kardan 

anab lal-e Badawcian afaridan 

( 

xajab la£l-e BadaxSan ^^.d 



Ta taille elancee^ ^de rayhan^ 'est creee 
Tes levrts, de rubis de mar3an w 'sont creees 
De tes joues juste pour les l&isers 
Quel rubis de BadaxSan est cree 



litteralement : (1) sapin 

c'est-a-dire (2) basilic 

(3) corail 

H° 8 

az Erai; ta-ba lorkestan-o And x oy 
^ — Herat — 

Samarqand-o Boxara ta-ba -Car-Joy 

be-gaStom i-ama .Sar-o . . v/elayat 
in-nama sahr-o .. ~ 

na-me-arza ba-yak moy-e Sia-Moy 
( d- . , Siah-J/Ioy 



De Herat .jusqu'au Turkestan, Andxoi 

Samarqand, Boxara et Car-joi 

J'ai parcouru toutes les villes et provinces, 

Rien ne vaut un seul cheveu de la belle Sia-Moi 



( 



■ N° 9 
ala yar-jan ma qorban-ak-e namet 



- 9 



_n 



( 



ke raxt-e sorma-y-i kardi ba-ganet 



( 



( 



tamgm-e qaum-o xes-et doSman -et Sod 



xwes-et 



xoda-wo sa-ye mardan poStiwanet 



Sah-e 



postibanet 



Cheri , que je sois immolee a ton nom 
Tu as mis un costume couleur de kohl, 

Toute ta famille et tes proches sont tes ennemis, 

(1) 

Que Dieu et le Prince des Heros v 'te protegent ! 



(1) Ali 



N°10 
setara dar awa alef-o mim-as 

do abroyet me sal- e farq-e Jim- as 
i — metal-e ■ — "b 

mian-e taq-e abro-yet nemeSta 
v taq-e' neweSta 

ke besmellaye ranan-e rayim-as 

( 

K besmellahe rahman-e rahim-ast 



L'etoile au ciel est alif et mim, 

Tes deux sourcils sont des tetes de Jim, 

Entre tes deux arcades sourciliere a ete inscrit, 

B" ism-illah-er-Rahman-er-Rahlm. 



10 - 

N° 11 

setara dar awa gol reza-reza 

( h_ 

aga abr-e sia ar qebla xeaa 

xoda-jan-em mar a bar an be-saza 
^ ,_ mar a d 

sar-e zolfa-ye yar- Jan-em be-reza 
( 



.a 



Les etoiles au ciel,... fleurs eparpillSes, 

Si un nuage noir parait dans la direction de la qibla, 

Que le Seigneur me transf orme en pluie , 

Et me fasse tomber sur les cheveux de ma bien-aimee. 



11° 12 

ma qorban-e sar-e darwaza me-som, 
^ — n -. me saw- am, 

sada-yet mesnaw-am estada me-som, 
—. me-senaw-am. istada me- saw- am, 

sada-yet nesnaw-oin az dlir-o mezdik, 

( 

mesenaw-am nazdik, 

me sal- e YomSa-ye gol taza • me-som. 
( 

,;:e£al-c me -saw- am. 



Mon coeur est it ache au seuil de cette porte' ' 

J'entends ta voix et je m'arrete 

J'entends ta voix de loin ou de pres, 

Je m'epanouis. comme tin bourgeon qui s'ouvre. 



(1) La ou les amants se sont rencontres. 



k 



E° 15 

arax-<*in-e sar-et gol-gol zari bud 
araq-cin-e . 



(■ 



beradara-yt da Kabol ardali bud 
beradarha-yat r ' 



( 



saw-oia qorban-e saw-ay-e zemestan 



§ab-hay-e 



( 



ke bazi-a ba-dawr-e sandali bud 
bazi-ha 



- 11 - 



Ta coiffure • etait brodee de fleurs dorees 
Tes freres etaient "ardalis" ^a Kabol, 
Mori coeur se souvient de ces nuits d'hiver, 
Que de ;pux que l'on jouait autour du' sandali 



.(2) 



(1) "Orderly" : sergent d'ordonnance 

(2) "le tandour" des regions froides de 1' Afghanistan 



F° 14 



baar amad zaman-e ais-o nos-as 
^ahar ' 1 



( 



ba ar-so baYha-y-e gol ba jos-as 



( 



ba ar-so baYha-y-e gol 5i basa 
L_ h _ _d 

ke . yar-Jan-em gol-e sabzina pos-as 



Le printeinps est venu, la vie est belle ! 
Partout des jardins fleuris aux couleurs eclatantes 
Partout des jardins en fleurs, et ce n'est rien : 
Ma belle est une rose vetue de vert. 



- 12 - 

IP 15 

baar amad Sok&fa karda. tufan 
baliar sogufa-ha , — 

be-si da zer-e 5ax~e gol pari-Jan 
be-ne§in — r — 

be-reza barg-e gol bar muy-o ruy-et 

S d " — — . 

daraxt-e gol sawa pes-e tu air an 



( 1 N 
Le printemps est arrive, les fleurs^ "'soiit splendides 

Sous le rameau en fleur ma fee cnerie 

Que des petales tomb exit sur tes ciieveux, ton visage, 

Quel'arbre en fleur soit ebloui devailt fcoi. 



(1) Fleurs d'arbres fruitiers. 



If° 16 

baar amad awa gasta molayem 
baliar h __ 

Soto xub as ke da baYa bar-a-yem 
x5e-tawr t r 

da baYa gol becin-em dana-dana 



sar-e zolf a-ye yar-j an-era bo-ban-era 
be -man- em 



Le printemps est venu et il fait doux, 
Comme il est bon de sortir dans les jardins 
Cueillir des fleur s une a une 
Et les poser sur les ciieveux de ma bien-aimee 



( 



N° 17 
reza-gak palu-ye m a taw 



- 13 - 



( 



setsire 

setara-e pahlu-ye . mahtab 

mara az e&q-e " tu kai me-tar-a 



mar a 



xaw 
-d xwab 



( 



( 



baar palu ke da yad-em me-y-ayi 
bahar pahlli . — . , r _ 

; mesal-e mar-e zaxml me-xor-om taw 



me£al-.e 



tab 



La toute petite etoile, a cote de la lune ; 

Je ne peux fermer 1'oeil a cause de ton amour 

Que je dorme sur un flanc ou sur 1' autre, 

Je me tourne et retourne comme un serpent blesse. 



N° 18 

da-X konj-e qal§ kaftar be-gir-om 
( dar-in qal'a — — 



( 



do-sS bosa az-i doxtar be-gir-om 



— -n 



aga doxtar • sar-e ray-em na-y-a-y-a 
( 



rah- am 



( 



mes.31-e qo*Y-e ateS dar-be-gir-om 



me§al-e 



ataS 



V." 



Pres de ce coin de la ferine, j 'apprivoise^ 'des pigeons 

i 

One j'embrasse deux ou trois fois cette Qeune fille, 
Si la jeune fille ne vient pas a passer sur mem chemin 
Je brftlerai comme une braise enflammee. 



(1) je capture. 



- 14 ~ 

... N° 19 

na-me-dan-om ke "barq-as ya setara 
( _t - - ■ 

pari- j an- em da xana xanda oar- a 
( — r _ — _ . d 

del-em me-xas <5an bosa be-gir-om 
' me-xwast d — ; — ;•••■ . 

magam mangir §oda memani dar-a 
^magar(ham) .. — — . — meiimani d 



J' ignore... si c'est 1' eclair ou l'etoile, 

J'entends ma fee rire dans sa demeure, 

Je voudrais bien lui donner quel que s baisers 

Mais elle est occupee, elle a chez elle des invitees. 



N° 20 

bor-o" ba-yar bo-go yar-e tu amad 
^>be-raw be-go ■ — 

gol-e narges xaridar-e tu 
( £_ ___ 



bo-ro ba-yar bo-go SeSm-e tu rosan 
^be-raw be-go £asia-e . 

am-u yar-e wafa-dar-e tu amad 

(h 



Va dire a la bien-aimee, ton ami est arrive 
Q narcisse, ton pretendant ^ 'est arrive 
Va dire a la Bien-aimee : rejouis-toi^ ' 
Ton ami bien fiddle est arrive ! 



litter alement : (1) client 

(2) que tes yeux soient illumines 



4^ 



N° 21 



( 



ala yar-jan bi-a sayl-e Soman ku 



sayr-e 



kon 



( 



tamasa-y-e golab~o yasaman ku 



kon 



( 



zakat-e osn-e xod-ra pSs-e go la 



xod-ra 



( 



do-se bosa ze lab baxSes" ba-man ku 



baxSeS 



kon 



- 15 - 



If 
hi 



I 



cherie, vient te promener dans les champs, 

Contempler roses et ; jasmins, 

Aupres des fleurs, comme Zakat de ta beaute, 

De tes levres, fais-moi don de quelques baisers, 



|;> 



F> 22 
"bi-y-a" ke mS-wo-tu am-yar ba§em 

( h _ ; 

meyan-e parda-y-e anar bas-em 
( - 



meyan-e parda-y-e anSr-e sir in 



(_ 



yaki xab-o degar bedar bas-em 



(. 



xwab-o 



Viens, que nous soyons intimement reunis 
Serres comme les grains ^d'une grenade 
Entre les grains d'une grenade sucree 
L'un de nous endormi et 1' autre eveillS 



(1) litteralement : membrane 



hi 

hi 

I' 






a* 



- 16 - 

Saw-e mataw ke gorga me-bara me§ 
§ab-e mahtab — _ d : 

bi-y-a delbar ke da peSem kas-e nes 

aga am- say a- a bedar basan 
r ham-saya-ha d 

bo-go xair-e xoda dadom ba darwes 
be -go — 



Nil it de pleine lime , les loups emportent des brebis, 
Viens cnerie, il n ] j a personne aupres de moi , 
Si tes voisins ne dormant pas (et qu'ils t'entendent) , 
Dis leur : j'etais sortie donner 1 ' aumone a un mendiant. 



N° 24 

bi-a ke i gol-a ba muy-'t bo-ban -om 
^> — in gol-ra — moy-at be-man -am 

sar-a balay-e zanuy-et bo-ban-om 
^sar-ra be-man- am 

sar-a balay-e zanuy-et ci bas-a 
^sar-ra . _d 



laba-ye-ma ba lab-o ruy-et bo-ban-om. 
^labha-yam-ra — be-man- am 



Viens, que je pose cette fleur sur tes cheveux, 

Que je pose ma tete sur tes genoux 

Ma tete sur tes gefnoux... ce n'est rien, 

Que je pose mes levres sur tes levres et tes joues. 



.i_ 



5° 25 - 17 - 



ala yar-gan xabar bagi ma -m'-y-a-yom 
- — — — __ ___ ___n me-a-vam 



sar-e balegt-e par bagi ma m'-ya-yom 

^ "baleg-e — n m e-§-yam 

sar-e balegt-e par tosak-e baxmal 

baleg-e doSak-e maxmal 

ke az gol taza-tar bagi ma m'-ya-yom 

— — — n m g_5_-y am 



Cherie, sache que je viendrais, 

Tu seras sur un coussin de duvet <je viendrais, 

Sur coussin de duvet, divan de velours 

Tu seras plus fraiche qu'une rose, je viendrais. 



me-a-yam m 



N° 26 
ala asp-e samand yal-et be-naz-om 



aga yak- Saw ma-ra peg- eg raSan-i 

^ r yak- gab ma-ra 

tel§-ra aw-kon-om nal-et be-s§z-om 

tela -ra ab-kon-am na'l-et 



cheval bai, je suis fier de ta criniere, 

Je forai un collier pour ton cou 

Si un soir tu me faisais parvenir aupres d'elle, 

tfe fonderai de 1» or' pour te ferrsr. 



U 



I? 



i' t 

SI, 






IF 

i 



baray-e gardan-et tawq-e" be-saz -om 






;%,- 






- 18 - 

■ N° ■ 27 

ala asp-e saied-e tez-raftar 

(_ ; 

gelaw-et noqra-wo zin-et tels.-kar 

"bo-bar ma-ra ba-pes-e yar' yak-Sab 
^be-bar ma-ra "" , — 

tu jaw be-skan ke man bos- am lab-e yar 



cbeval blan'c ~h le course rapid e, 
A bride argent 6 e et a. selle doree 
Emporte-moi un soir aupres de mon adoree 

Et regale-toi d'crge^""' pendant que je baise les levres de la 
bien-aimee . 



(l) litteralement : brise l'orge. 



• 11° 28 
ala zar-gar ba-tu ma(n) kar dar-om 

be-sa angostari ke yar dar-om 
^ angoStar 

be-sar angostari az noqra-ye saf 
^ angogtar . _. saf 

• 

ke joma wada-ye didar dar--nn 
^ — jom'a wa'da-ye 



Joailler, ,i ' ai' besoin de tes services, 
Faconne one bague, j ' ai une amie, 
Faconne une bague, d ! argent pur, 
Car, Vendredi, j'ai 'rendez-vous (avec elle) 



N° 29 - 19 - 



jjr r. 
t 



'•ft < 



setara sar-zad-o bedar bud-om M 

( II 



»i 



n l 
ba-cer-e raxna-ye dewal bud-om f ~ 

— _ dewar . 






a" I 

i 1 k 

f 
ke morY-e na-morad bang-e saar kad • !j ; | 

— , — _ sahar . kard I f 

anoz am entezar-e yar bud-om ■ 

{ si » 

K h h . . ; H 

'~ fa l 

*i f 
I? ': 

k * 

Les etoiles etaient visibles et j'etais evellle !' ; 

■1 

Eveille sous le mur fissure, j 

Le miserable coq proclamait l'aube . I, 

Et j'attendais toujour s 1' arrive e de la bien-aim£e. «f* . 

■I . 

i x 



aga tu delbar-i ma(n) delroba-yom 

aga tu noqra-yi ma(n) saf tele-yom 

aga tu doxtar-i-wo Sarm-et a-ya # 

( ,. __■ ii 






egSrat kti ke ma(n) pes-et be-y§-yom 

^ kon — — -. ; 



Si tu es ravissante je suis aussi ravisseur des coeurs, t; ; 

Si tu es en argent je suis en or pur, y,; 

Si toi tu es jeune fille toute timide ^ 

Fais-moi signe et moi je viendrai aupres de toi. | ; 



tot 



|s* J' 

III 



- 20 - 

N° 31 

ala yar-jan be-ya yak-ja be-Sin-em 
' be-ne§in-§m 

jawan ast-em morad-e del be-bin-em 
( (h) — 



jawan ast-em jav/an-e nau-rasida 
< (h} 



ma-bada 1 mesl-e gol ar-du be-mir-em 
^ mesl-e h 



Cherie viens nous allons nous asseoir l'un pres de 
Nous sommes jeunes, il faut bien que les desirs de nos 

ocears sr>ient ass ou vis, 
Nous sommes jeunes, nous 3omiaes dans la fleur de 1 ' &ge , 
Nous pourrions perir comme ies fleurs... 



N? 52 
aga yari kon-om gol yar kam n§s 



aga gol buy kon-om gol-zar kam nes 

aga xa-yom tamasa-ye roxe xub 
^ r xah-am " "' ' 

ba-pe§-e 6e§m-e ma(n) didar kam nes 
^ Jasm-e — — — — — --■ 1 



Amie\^ si je cherche l'amour ; les belles ne manque!]*/ 
Si je desire sentir des fleurs, les roseraies ne ma nquent / 
Si o e desire contempler de beaux visages, /pas 
Devant mes yeux de beaux visages^ne manquent pas. 



(1) littoral ement : Fleur 

(2) litteralement : Contemplation (de beaux visages) 



f. 



i • 



N° 33 



Lorsque tu verras ma bien-aimee chez elle, 
Dis-lui de douces Gnoses^- 'de ma part 
Donne-lui ma bague comme souvenir 
(Et dit lui) que Dieu te fasse parvenir e moil 



( 



( 



aga yad-et kon-om dard-em 5awa zor 



aga yad-em bo-ri £esm-em §aw-a kc5r 
r be-raw-i 2 asm- am — — — d - — 



az-u marda-ye na-mard am xo nest-om 

^az-an mardha-ye .. hem. ke — 

raf iqi me-kon-om ma(n) ta lab-e g5r 

( __ 



11; : 



- 21 - II 

it ?. 



aga yar-e mara didi ba-xana f I 

( I *' 

x r mara I s J 



I! 



bo-go yar-et salam-et me-rasan-a I 1 

( * i 

__ _ d . , 



p t- 



be-te angostar-e destem nesani 

^be-deh dastam ; | f 

xodawand-em to-ra ba-man rasana «| I 

( ;!• r 

to-ra ■ , — d I :' 



4 f 



■L v 



(1) litter alement : salutations. *i i 



« * 



Si je t'evoque ma douleur augment e, 

Si je t'oublie, puisse-je . devenir aveugle, 

Je ne suis pas de ces jsunes gens ignobles, 

Je suis fidele a 1' amour gusqu'a la tombe. $ 



if * 






- 22 - N° 55 

elayi zar-nal-om zar-nal-om 
^•elahi : — ■ 

morad-em ra "bete dega na-nal-om 
' ra bedeh digar — .; 

morad-e ma da-i donya do c'iz as 
^ — n dar-in — — t 

awal iman dowom didar-e yar-em 
( _____ . 



Seigneur, je gemis et je gemis sans repit 
Fais assouvir mon desir afin que je cesse de gemir, 
J'ai ici bas deux desirs seulement, 

D'abord la foi sauve et ensuite l 1 amour ^ 'de ma bien- 
• aimee 



(1) litteralement : contemplation, rencontre. 



N° 36 

aga bar-e degar did-om pari-ra 
^ r pari~ra . 

da jan-eS me-kon-om 'Soltan-Zari-ra- 
^ — r . _ ' Soltsn-Zari-ra 

aga Soltan-Zari xoS-.eS be-ya-ya 

SeraYan me-kon-om - Baba-y-Wali.--ra 
v Baba-ye-Wali-ra 



Si une autre fois ge vois ma fee 

Je lui ferai mettre (cette robe en) Sulan-ZarT 

Si le Sultan Zarl lui plait 

J'illuminerai la tombe du (Saint) Baba-ye Wall. 



( 



N° 37 
ala doxtar saf ed-pos-et kon-om yar 



- 23 - 



nazar ba alqa-y-e gog-et kon-om yar 



- — h. 



nazar ba alqa-y-e gos-et c"i ba§a 
C — h a 

miyan-e xana aros-et kon-om yar 
^ __£aruset 



jeune fille que je te fasse habiller de blanc, 
Que je contemple ta boucle d'oreille, 
Contempler ta boucle d'oreille; ce n'est rien 
Que je t'amene en ma demeure en mariee 1 



( 



N° 38 
gol-e ' man-o gol-e man-o gol-e man 



kolSla me-bar-an xest-o gel-e man 

kolala me-bar-an £elam be-saz-an 
( __d — d 

ke yar-jan ka§-kon-a dud-e del-e man 



ma belle fleur, ma belle fleur, ma belle fleur, 

(1) 

Les potiers emportent mes briques et argile} 

Les potiers emportent (cela) pour en faire un Selam^ 

Pour que la bien-aimee aspire la fumee de mon coeur (brftl£) 



(1) II s'agit, dit-on, de briques et argile fait du corps transf or- j 
me en poussiere apres la mort. 

(2) (pot de) narguile. 



* 24 " H° 59 

pari-jan did-om-et da,. kest-e gandom 
v a — r 

del-em me-xas dombal-et ■ be-gard-om 
^ me-xwast . 

delem me-xas 2 an bosa -be-gir-om 
( - 1? d — — 

sada-kadi ke - ast-om ■• mal-e mardom 
^sada-kardi ke h 



ma fee cherie, je t'ai vue dans le champ de ble 

Je youlais bien venir te rejoindre^ ' 

Je voulais bien quelques baisers 

Tu as crie : j'appartiens a autrui I 



(1) litteralement : marcher derriere toi. 



N° 40 



ma qorban-et §aw-om Bibi We lay at 
^ — n 

ba ommed amad-om •po§t-e qala-yet 
^ — qal : a-at 

ba ommed amad-om ruy-et na-did-om 
( 



ma qorban-e am-u sarm^o haya-yet 
^ — n ham-an haya-yat 



Que je sois immole a toi BibiA ^Welayat, 
Plein d'espoir je suis arrive derriere ta ferme, 
Plein d'espoir je suis arrive et je n' ai pas vu ton/ 
Que je sois immole s ta grande pudeur o /visage, 



(1) Mademoiselle 



1° 4-1 - 25 - 

az-i poSta bi-vam-arj 



az-i poSta bi-yam-ad xel-e kaftar 



-n 



ba-korda nie-rawan madar-o doxtar 

( __a . 

ba-korda me-rawan bo-ren bo-go-yen 
— d be-rawed be-go-yed 

Yolam-e madaram asoq-e doxtar 



Une bande de pigeons est venue de cette colline, 

La mere et sa fille vont aux champs 

Elles vont aux champs, allez leur dire : 

Je suis 1'esclave de la mere, l'amoureux de la fille 



•il 



if 

n 



ff°. 4-2 

i -i ii i^ « - 

aga nam-et- ba-nam-e man na-me-bud 

am-i Ste§ ba-jan-e man na-me-bud 
^h n — — • 

aga az-xater-et ai-gol ' na-me-bud I; 

r r, 

v r . >; 

ba-Kabol- t jan ne§an-e man na-me-bud j 

( K\ 



i\ 



I 
I 

i 



k 
Ifj 



. (1) & 

Si ton nom n'etait pas rattache au mien v k 

Ce feu (de douleur) ne me brulerait pas le coeur |l 

(2) 

Si ce n'etait pour tes beaux yeux v g 

II n'y aurait aucune trace de moi dans l'agreable ville de KSbolfe 



i; 



(1) C'est-a-dire : si tu n'etais pas reconnue comme ma fiancee | 

(2) litte^ralement : a cause de toi, pour te menager. 



- 26 



sia-3eSm ar-du ce5a-et' Sun setara 
^siah-£asm h c-a§m-at ' — — . — — 

del-e a£oq ze dast-et para-para 
< l - - : 

elayi ta-abad tu' zenda basi 
^elahi 



ma ke mordom ze-Yam parwa na-dar-a 

(__n _ ■■ ■ - ■ - d 



(Belle aux) yeux noirs, tes deux yeux comme des etoiles, 
Par toi le coeur de 1' amour eux cent fois dechire , 
Puisses-tu vivre jusqu'a l'Eternite 
Peu importe, si inoi je meurs de chagrin... 



N° 44 

ala doxtar gereftar-e tu ast-um 
( — h 



ba-walla a§oq-e zar-e tu ast-um 
(ba)willah ' — h 

aga ba-man na-dar-i asnayi 



( 



ma xo yar-e vrafa-dar-e tu ast-om 
^ — "ke" _ h 



"belle f ille , je suis epris de toi 

Par Allah je suis amoureux et languissant pour toi, 

Si tu n'a aucun sentiment pour moi 

Je suis quand meme tout fidele a toi. 



N° 45 



- 21 - : f 



do-se roz as ke buy-e gol na-m'-ya r ya . \r. 

Sdo-seh __t _ . na-me-a-yad | 

sada-y-e xandan-e bolbol na-m ' -ya-ya ! !}• 

xwandan-e ■ na-me-a-yad || 

■ I V 

bo-ren az baYban-e gol bo-pors-en 
^be-raw-ed — ; be-pors-ed 



Sera bolbol ba sail-e gol na-m' -ya-ya 
^ — sair-e na-me-a-yad 



Depuis deux ou trois jours, le parfum de fleurs ne m' arrive plus, 

Le chant du rossignol ne m 1 arrive plus 

Allez demander au gardinier : 

Pourquoi le rossignol, pour contempler les fleurs n 1 arrive plus? 



N° 46 

az-u roz-e ke rafti az-bar-e ma 
^az-an — — n 

ba-walla ke §6da maSar sar-e ma 
'ba- w ' Allah — ' mahsar -_n 

aga waqef Saw^-i az al-em ai gol 
' r — hal-am — 

■ 

ze ko-y-e Qaf a-yi dar- bar-e ma 



Depuis le jour ou tu es parti de mes bras 

par Allah, Je me sens vivre le Dernier ^Jugement 

Si tu savais (exactement) mon etat, chen, 

Mgme (de) la Montagne QSftu viendrais dans mes bras. 



1 1 
u 



if 



(1) Litteralement : sur moi est venu le Dernier Jour. 




N° 4? 
ala yar-jan Sera az-ma ramid-i 



Kodam arf-e badi az-ma §onid-i 
( b — _ n 

ma xo arf-e badi ba-tu ha-goft-om 
( — n "ke" b — — — : 

£era mer-o moabat-ra borid-i 
^ mehr-o' mohabbat-ra '. — 



Cherie , pour quo i t'es-tu enfuie loin de moi, 
M'as-tu entendu dire cuelque chose de mechant ? 
Si je ne t'ai pas dit quelque chose de mechant 
Pourquoi as-tu rompu tout amour avec moi ? 



N° 48 

feda-y-e zer-e-lab-xandidan-et man 
( 

ba-zer-e-<5a5m pot-pot- didan-et man 



xoda-ya ne gona-ye ' he xata-ye 

^ na gonah-e na xata-e 

feda-ye bS-sabab ranjidan-et man 
( 



Que j ' aime tes sourires espiegles" 



uyg (D 

Que j ' aime tes regards coquets 

Juste Ciel ! Mais je n'ai commis aucun crime, aucune 
Que d'ai me (pourtant) tes caprices sans raison y ±a{lue 



(1) litteralement : sourire sous la levre ; 

(2) " regard en cachette. 



;.*■ 



N° 4-9 

arax5in-e sar-et Sayi-o sannar . . 
H araq-Sin-e ^ h± . sad . dinSr 



( 



nagi begana ra xub-as watan-dar 



ra 



-t 



( 



na-gi "begana ra begana me-si 



ra 



me-sawi 



( 



pas-e xak-e watan dewana me-gi 



me--§awi 



- 29 - 









Ta coiffure paree des (pieces de) Sayi et Sannar, 
n'epouses pas l'etr anger ^ \ mieux vaut un compatriot e 
N'epouses pas l'etranger, tu serais etrangere, 
Tu seras folle (de nostal^ie) pour le sol de ta patrie 



(1) II s'agit d'un "Stranger" au village ou a la region. 



ma qorban-e tu na-zok-dana me-som 

( - X 

v ^ , — „ me-sawam- 



aga raft-i safar dewana me-§om 
\ r • ine-sawam 



( 



aga rafti dega nam- at na-gir-^m 



faram5s-et kon-om begana me"-gom 
(• ■ me-Sawom 



Que je sois immolee a toi, fin et delicat, 

Je serais folle si tu partais en voyage 

Si tu partais, je ne prononcerais plus ton nom 

Je t'oublierais, je serais (pour toi, comme) une inconnue. 






,i ; 



li 



■■■* - ■■■•■irsae" 



- 30 - 



17° 31 

ala yar-jan bi-ya tark-e .safar ku 
^ kon 

xeyal-e jayeli az-sar ba-dar-ku 
^ jaheli ba-dar-kon 



xeyal-e jayeli-wo agl-e xam-et 
jaheli-o ' 



bi-ya fekr-e xod-a jay-e degar kii 
^ xod-ra kon 



Cheri, viens, renonce a ce voyage 
Oublie tout-a-fait cette idee"- 'deraisonnable ! 
Idee deraisonnable ! Comme tu es peu mur ! 
Viens, et pense a un autre pr.ojet. 



(1) litteralement : chasse de ta tete l'idee .... 

K° .52 

koja asti ke awal-et na-m'-ya-ya • 
^ h -±- ahwal-et na-me-a-yad 

ba ai§ asti ke kas yad-et na-m'-ya-ya 
— t a iS h — na-me-a-yad 

ariza me-kon-bm ba am-nesin-a-yt 

C, • 

v, ari2a ; — ham-ne§in-ha-y-at 

ariz-e ma ba-darbar-et na-m'-ya-ya 
^ ' ariEa-e — _ na-me-a-yad 



Ou es-tu done, on n'a aucune nouvelle de toi, 

Tu t' amuses bien et tu ne te rappelles personne ; 

J'adresse une requete (officielle) aupres de ceux qui 

te voient tou jours 
Ma requete cependant ne parvient pas a ta cour ! 



F> 53 ~ 31 ~ 



ma qorban-et §aw-om narenj-e desti '* 

— - — . _ dasti \[ 

ba-biiy-et zenda-yom ar-jay ke' ast-i ; 
z end a- am h_ h. .' • I 



(1) litteralement : orange (gardee) en main. 

ala delbar na-ku da gap-e mardom 
^ — — ma~kon 



nazar-ku yak-dafa ba rang-e zard-em 
^nazar-kon yak»df ! a — 

am-u ad e ke kardi ser-e kelkin 
^ ham- an £ ahd-e — 

sar-et koSta gaw-om az tu na-gard-om 
( 



Cherie n'6coutes pas autrui, 
Regardes une fois mon teint pale 



Et la promise- que tu m« avals faite sous la fene*tre ? ! 
Je pourrais etre tue, je ne renoncerais pas a toi I 



(1) litteralement : teint oaune (de chagrin) 



i 



na xod m ! -ya-yi na q§Yaz me-ferest-i 

— me-a-yi __ kaYad j: 

magar kafar Sbdi bot me-parast-i \l 

( i. 



Que je suis charme par toi, 6 orange parfumee^ ) 

Je vis de ton parfum ou. que tu sois, 

Tu ne reviens pas (en ton pays) et tu n'envoies pas de lettre, 

Peut-etre es-tu devenu infidele et adores-tu des idoles 



► h 

it 



32 - N° 55 

ala doxtar Si §ox-e sar-xos-i 'tu 
( 



Si Yam dar-i ke asoq me-kog-i tu 
na me-tars-i ze-farda-ye qeyamat 
ke yar-e nau-jawan-ra me-ko§~i tu 



jeune fille tu es gaie, tu es frivole, 

ton 
(2) 



Cela ne te fait rien de torturer^ 'ton amour eux, 



Ne redout es-tu pas le Grand Jugement 

En tuant ainsi un ami en pleine jeunesse ? 

(1) litteralement : tuer 

(2) " le Demain de Qiamat . 

N° 56 
aga az al-e ma(n) "baS-i xabar-dar 



del-e sang-et bo-soz-a bar . sar-em yar 
^ be-soz-ad — . 

tamam-e molk-e alam-ra be-gard-i 

( f : ■ - 

na-y§fi mesl-e ma(n) yar-e wafa-dar . 
^na-yabi -mesl-e 



Si tu savais exact ement l'etat ou ne suis, 

Ton coeur de pierre aurait pitie de moi, cherie, 

Tu pourrais voyager dans tous les pays de l'univers, 

Tu ne trouverais personne comme moi, amoureuxf idele . 



k 



N° 57 



-33 - 



aga ad-e ma-ra beskasta bas-i { 
r £. ahd-e ma-ra j 



Kalamolla be-gar-da xasra-e j~n-et 
Kalam-ollah i xasm-e 

« 

aga jay-e dega del dada-bas-i 



Si tu trahis la parole que tu m'a donnee, 

Puissent toutes les douleurs du inonde s'emparer de toi I 

Puisse le Saint Qoran te punir^ ' 

Si tu as . onne ton coeur ailleurs, a uib autre ! 

(1) litteralement : que la Parole Divine devienne l'ennemi de ton 

ame . 

da-i awli kalan paida god-em yar 
(dar-in hawli gbda-am 

kati destar-safed asna sod-em yar 
{ "ba" -' - soda-am 

kati destar-safed dest-e ba-gardan 
' "ba" __—— dast-e' -~— : 

ke mama-y'm am-ad-o roswa sod- em yar 

( . . " ■_ 

— mama-yam . — 

J'ai grandi dans cette vaste maison, Cheri, 

Je suis amie du Jeune nomme au turban blanc, Cheri 

Jeune homme au turban blanc 1 Nous etions enlaces . 

v • • . • fn„t a coup mon oncle, et tout est divulg^I 
Voici qu' arrive tout a coup »w" 

Cheri ! 



ba Yam-a-y-e ja-an aYesta bag-i * 

( I 

K — Yam-ha-y-e Jahan L: . ;- 



c 



If 



_ia-»*s 



- 34 - 



( 



( 



N° 59 

elayi ya-elayi ya-elayi 
elahi ya- el alii ya-elahi 

ma-ra ko§ta Yam-e roz-e jodayi 



ma-ra 



elayi paira-dara-y' t "be-mir-an 
^ elahi pahra-darha-yat — < 



( 



na-me-man-et 
na-me-man-ad-at 



ke az xana bar-a-yi 



Juste Giel, Juste Ciel, Juste Ciel, 
Des journees de separation m' ont tue , 
Que Dieu fasse perir tes gardiens 
Qui t'empechent de sortir de la raaison ! 



( 



N° 60 

rasid-om dan-e darwaz-e saray-et 
dahan-e dorwaza-e 



5o- to Sirin ba go§ am ad sada-yet 
^£e-tawr — • _ 



( 



delem me-xas ke da peS-et be-y-a-yom 



me-xwUst 



r 



( 



rawa-dari nadaran byadara-yet 
— . d berSdarha-yet 



J* 



Je suis arrive e. la porte de ta demeure, 

J'ai entendu ta douce voix, 

Je vouia.u venir aupres de toi, 

Tes freres ne nous le permettent pas. 



( 



■N e 61 
az-u roz-e ke gandom sar-ka_id-a 



az-an 



( 



rafiq-jan mer-o mabat ra borid-a 



mehr-o mohabbat , 



( 



elayi baba-ye pir-e§ be-mir- 
elahi ________ , 



a 



-d 



( 



ba nim-e-Saw sar-eS xanjar ka§ida 
ba nim-e-sab 



35 - 



Depuis le temps que les lies sont verts, 
La bien-aimee a cesse tout amour avec moi, 
Que le Seigneur fasse perir son vieux papa, 



Minut 



il l'a menacee avec un poignard ! 



( 



N° 62 
ala doxtar safed-e laYar ast-i 



h- 



( 



sar-et asoq §od-em be-madar ast-i 



Soda-am 



sar-et a§oq §od-em Alla-wo-bella" 
' . £ Soda-am Allah-o-be'llSh 

ba-dest-e pira-zal-e kafar ast-i 
^__ pir-zal-e b 



jeune fille, tu es toute pale, toute frele 
Je t'aime, toi orpheline de mere 
Je t'aime, je te jure, je te jure, 
Toi, opprimee par la mechante^ ; vieille. 



(1) litteralement l'infidele, 



5m 

* ', 

i'k 

•a 

fr"? 

V) 






JV 



da-: 



N° 65 
awli tana astom xodaya 



^dar-in hawli tanha .h- 



da gir-e sas bala.. . .ast-om... xodaya 



( 



da gir-e sas bala-ye. na-mosolman 



( 



ba marg-e xod raza ast-om xodaya 



raza 



a. ,vj 



15 

I 



Je suis isolee dans cette maison, 6 Ciel ! 
Surveillee par six mediants, des calamites 6 Ciel ! 
Six calamites, six infideles ! 
Je consens plutot a ma mort , o Ciel ! 



Aft' t 



ff' : 



>M 



1 - *« i 

4, v i l 

if: 



N° 64 

ala yar-jan tu aql-e -xam ■ kardi 
( __ r _.. ~ 

ba-dest-e na-kasa paiYam kardi 
^ba-dast-e _ 



( 



ba-dest-e na-kasa-ye na-mosolman 



( 



xod- a roswa ma-ra bad-nam kardi 



xod-ra 



ma-ra 



Lis 
tl ?f • 



Cheri, tu a fais une sottise, 

Tu m'as envoye un message par des gens ignobl< 

Par des ^ns ignoble s, .infideles, 

Tu t'es convert de honte, tu w'sq p™ w „ +- * v. +. 

> m. as couverte de honte. 



.es 



Il'i 






IP 65 -37 - 

qala-ye yar-ak-em zer-e Senar-as 
^qaJLa-e _• t 

ba waxt-e 5as(t) .kati-ma wada-dar-as 
— waqt-e . "ba"-man wa ! da-dar-ast 

elayi bac5a-ye saltan be-mir-a 
f 
v elahi a 

sar-ak-em paira-ye alaqa-dar-as 
- pahra-e. ! ____ t 



La ferine de ma cherie se trouve a 1' ombre des peupEers 
Midi j ' ai rendez-vous avec elle, 

Ah que ce fils de Satan meure (Quelle mauvaise chance 1) 
Voici le gendarme du sous-prefet qui vient me reclamer 
quelque chose. 



N° 66 

■ — * f 

mosafer me-§aw-om me-rom ba BaYdad 

^ me-raw-om — ,. ■ 



do-bara Kabol- a kai me-kon-om yad 

ba ar manzel ke Kabol yad- em . amad 

ami me-gom s xoda-ya dad-o faryad 
^hame (me)-go-y-am 



Je m'expatrie, oe vais e. Bagdad, 

Je n'evoquerai jamais plus le nom de Kabol, 

A chaque etape, lbrsque je me rappellerai XSbol, 

Je dirai, continuellement : Seigneur, justice, secours I 



-38 - 



I'll 






Ml : 






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+ 



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I * ,1 



( 



W° '6 7 
ala yar az Yam-et dewana me-som 



me- saw- am 



ma me-rom nokar-e top-xana me-som 
^ — n me -raw- am me- § aw- am 

ma me-rom nokari Balx-o Boxara 

^ — n me-raw-am : — 

aga top gom-§aw-a z awl ana me-som 
v r d me -saw- am 



Cherie, je deviens fou de toi 

Je vais m 1 engager dans 1 ' artillerie , 

Je vais en service a Balx, a Boxara 

Si le canon est perdu, je serais enchaine ! 



N° 68 

ba awli amad-i Jadar ba-dandan 

<_ h 



ba-xana amad-i c' e sma-y ' - 1 . ba-geryan ■• ■ 
^ _. .. c'asm-ha-yat ba-gerya 

na-ku geryan bo-ku sabr-e-xoda-ra 
^ma-kon gerya be-kon sabr-e-xoda-ra 

xoda-nan me kag-ein az qait-e z end an 
( ' - ' 
K — kasad-am — q_aid-e 



Tu es arrivee dans la cour, ton echarpe tenue entre 
Tu es rentree, les yeux plein-s de larmes, enb ' 
Ne pleure pas, sois pieusement patiente , 
Dieu me fera sortir de prison. 



- 39 - 



( 



negar-e nazanin-e reza-dandan 



mara bordand-o az esq-et ba-zendan 
bordand r 



V — 



cera Yam me-xori. ai yar-e nl-dan 



do-ta gos-wara dar-om xarc-e zendan 

___ _____ xarj-o 



G-racieuse cherie aux dents fines 

Pour ton amour oni'a mene a la prison 

Ne t'attriste pas, cheri, tu ne sais rien, 

J'ai mes deux pendants d'oreilles pour les frais, 



H° 70 

xoda-wand-a ci al-as 1 
( 



oda-wand-a ci al-as bar-sar-e man 



h 



ke az san-G. safed Sod bestar-o man 

sahn-e^ ' 

• • _ •■ ( o) 

xoda-wand-em to-ra daktar v be-sara 

( ___ a 

ke ostada Sawi bale ' sar-e man 
istada . bala-y-(e) , ,. ; 



Seigneur qu'est-ce que je subis 
Mont lit est couvert de toile blanche 
Dieu te fasse Docteur ! 
Pour que tu demeures a mon chevet. 



(1) Lit d'hdpital - (2) mot anglo-indien, 



3 i 



- 40 - 



N° 71 



( 



elayi y a- elayi ya- elayi 
elahi ya-elani ya- elahi 

mara koSta Yam-e roz-e joda-yi 



mara 



elayi doSman-e jan-em bo-soz-a 
^elahi - — be-soz-ad 

"bo-soz-a mesl-e ... mayi dar karayi 
^be-soz-ad mesl-e mahi dar 



Jfu 



Juste Ciel, Juste Ciel, Juste Ciel ! 

Les chagrins de la separation me tuent 

Que le ciel fasse bruler l'ennemi de ma vie, 

Qu'il soit grille comme un poisson sur le poele 



( 



N° 72 
ala yar-jan qader-dan ast-i ya ne 



qadr-dan h. 



ya na 



Kati §uy-et ke xandan ast-i ya ne 
^'ba" — 



( 



ya na 



tu §uy kardi nasib-o qesmat-et ' bud 



nasib-o 



bo-g5 rasti peSeman asti ya ne" 
^•be-go — — — — - h - ya na 



Cherie, sais-tu-.ou non apprecier (tes anciennes amities) 
Es-tu ou non contente de ton mari ? 
Tu t'es mariee ! Tel a ete le destin, 
Dis la verite, as-tu ou non des remords ? 



*&**,,H 



Iv°~ 23 

■■■' ■ f ■ mm 

del-e dar-om dAi_- 3 



i 
- 41 - ' i ; 



del-e dar-om del-e azorda dar-om 



feraq-e zenda daY-e morda dar-om 
— morda " _ 



^feraq-e morda-ra okm az xoda sod 

— morda-ra h :_ ' _ 

feraq-e zenda-ra taqat na-dar-om 

zenda-ra taqat '■ ', 



J'ai un coeur, un coeur endolori, 

Je suis en deuil pour un mort et je subis la separation d'avec 

. un yiyant , 
Quant au deuil pour une mort. je consens a l'ordre de Dieu 
Mais la Separation avec un viA,ant ? Cela depasse mes forces 



N° 74 

aga ino'rd-om da i da£t-^- beySban 
( 

s r mord-om — r m 



sar-e mord'-em be-ya-yi ai rafiq-jSn 
^ morda-am — : 



am-u saat kafan-pec-em ke kard-an 

ham-an sa£at . — — ■ — : - d 

be-giri-'m dar . baYal ba ca5m-e geryan 



be-giri-am 



Si je meurs dans ce c>4sert aride, 

Tu viendras, ciierie, assister a mes funerailles, 

Au moment ou on m'aura enveloppe du Imceul, 

Tu me prendras dans tes bras, les yeux en larmes. 






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I 






" 42 - N° 75 

sar-e ko-ye b.jelan(d) joft-e" palang as 
^•_ koh-e : • — ; -. — t 

sada-ye nala-wo dud-e tofang as - 

jawana sia "bo-po§-en sia be-gard-eri 
^ h be-poS-ed . h . be-gard-ed 

ke baleSt-e qeyamat.. taxta-sang as 
^•^_ bales-e _-_____. — t 

Sur la haute montagne, demeure un couple de pantheres, 
Bruits de gemissements, fumee de coup tire d ! un fusil, 

Jeunes gens, habillez-vous de noir, vivez tous affliges^ 

(2) 
Car le coussin de la mort v y est une dalle de pierre 



(1) litteralement : marchez en noir" 

(2) " du Dernier Jugement 

( Note : Quatrain populaire celebre, ou 1 'unite de rime 
1'emporte sur 1' unite du sens) 



4Ht ' 

ill'. J ' ■• ' 

it' falak ma-ra na-ko§ ke naw-jawan-em 

^ . ma-koS — 



Yam-e piri na-dar-em §adman-em 



||^; bo-ro az ko6a-ye pira gozar ku 
K f.[ ^be-raw „', . '. kon 



ba-ma nobat rasa-6.) ma xod rawan-em 

( ■ ■■ 

v naubat — x(w)od ~ 



Destin, laisse-nous vivre, nous so mines jeunes, 

La vieillesse ne nous a pas encore affliges, nous sommes/ 

Va traverser la rue des vieillards, /"He tire ux 



-a Quarid notre tour arrivera, nous partirons nous-meme. 



• • • 



- 43 - 

IP 77 



yaran-o bera-daran . mara yad koner. 

tabut-e mara ze 5ob-e gamsad konen 

tabut-e mara qadam^qadam war -dar en 

bar xSk-e sia bane"n-o faryad konen 

a x -x- -x- -<- 

Amis et freres, souvenez-vous de.iaoi, 

Faites mon cercueil en buis^ 

Transportez-le pas a pas, . 

Posez-le sur la terre noire et lament ez-vous 



(1) Symbole de la jeunesse. 



Chant s popul air e s a utre s que les Quatrains 

IF 1§ 

ala ai pesta-foros 
pesta beskan pesta bofro^ 

lab-e yar nazok as 
ayesta beskan maida bofrog 



vendeur de pistaches 
casse des pistaches vends des pistaches 

Les levres de la bien-aiinee sont fines 
casse doucement vend delicatement. 

N° 79 - Nuits d' A mour 

del yak-ba-degar basta me-kardem 

dar nima-ye saw bosa me-kardem 

dar dam-dam-e sob toba me-kardem 

gol bar-sar-e yar desta me-kardem 

Nos coeurs nous nous attachions 
Au milieu de la nuit, nous nous embrassions 
A l'aube (du peche) nous nous repentians 
Des fleurs, les cheveux de la belle parions. 






1** 



P^ai 



44 - 

H° 80 - Arrivee imprevue 

janana- gak-em qad-et ba gol me-man-a 
ra-raftan-ak-a-yt daY-a ba del me-man-a 

az amadan-et aga(r) xabar mG-da&t-om 
sar-ta-sar-e i koca-ra gol me-kast-om 

Petite cherie tu es pareille aux fleurs 

Tes pas laissent des traces dans le coeur 

Si je savais que tu serais venue 

J'aurais plant e des fleurs tout le long de cette rue. 

N° 81 - .Souvenir d'une femrae de la guerre. 
c ivile de 1 9 29... 

de me-rom de 

Sal-em darida 
saqaw-a didem 

deibar-jan ! rang-em parida 

Au village, au village je cours 

Tout dechire est mon chale 
J'ai apercu Saqaw 

(Et ainsi) mon cheri i Mon teint est tout pale. 

TjfQ 82 - Berceuse 

delan delan-et kon-om 
ba- : xair kalan-et kon-om 
aftawa-gak be-xar-om 
da joy rawan-et kon-om 

aga pay-et be-laxca 
aftaVa-gak beSkena 
gerya-kada beyayi 
da jegar-em dar-ayi 



Dodo, dodo, je te fais 

Tout bonnement je t ' eleve 

(1 ) 
Petite cruche) ' je t'achete 

Au ruisseau, je t : envoie. 

Si ton pied glissera 
Petite cruche bricera 

En pleurant tu rentreras 

( 2) 
Dans mes bras te jetteras. 



(1) II s'agit d'un vase en terre poreuse en forme d'aiguiere 

(2) litt^ralement : que tu entres en mon "foie". 



* ljfl^C - _j l-V-~" &JJI >.!**¥ l^o-Afrl ^ 



#**#******* * -X- * * * * * * * * * * * * -X- -X- * * -X- -X- -X- -X- -X- -X- * * -X- * -X- * -X- -X- -X- * * -X- * -X- ~X- * * -X- * -X- -X- ******* * 



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* 
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Bamberg