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Grammaire
LANGUE PARLHK
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E.C.STILLMAN/O&MD.
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GRAMMAIRE JAPONAISE
DE LA
LANGUE PARLEE
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IMPEIMEEIE
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YOKOHAMA, JAPON
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Gramxnaire
Japonaise
LANGUE PARLEE
troisiMe edition
EN DEPOT :
Tokyo : Librairie Sansaisha, Kanda Ku
NlSHIKICHO, ICHO-ME, No. 10.
Yokohama : chez l'auteor, Bluff, Yamate-oh5, No. 44.
Maruya & Co., Benten-dori Ni Chome, No. 28.
Paris: Lerotjx, Eue Bonaparte.
Shang-hai, Hanoi.
190 8
[Tous droits r6serv&.]
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tf ARVAHD COLLEGE LOARY
C!. r T OF
tRNEST GGCDSIOll STILLMAN
■ID42.
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PREFACE
DB LA TROISIEMB EDITION.
Grace au bienveillant accueil du public, un nouveau
tirage de cette Grammaire est devenu necessaire.
Mettant a profit les eloges et les critiques re$us de plu-
sieurs cotes, nous avons fait des corrections et des remanie-
ments importants ; mais nous n avons pas cm devoir
alterer prqfondement la pliysionomie premiere de cet
ouvrage, et le reduire a ce qu'on est convenu d'appeler
un manuel a V usage des commenqants.
Sans pretendre avoir fait une ceuvre savante et defini-
tive sur la langueparlee du Japon, nmis avons eu pour
but d*en expliquer le mecanisme aussi exactement que
possible, en appuyant nos explications par un grand nom-
bre d'exemples choisis. La partie pratique etant d'ane
importance capitate, nous avons ajoute a la fin de chaque
chapitre un recueil de phrases usuelles qui serviront
d'exercice.
Quant a la division de la grammaire en deux parties,
et a la classification des diverses parties du discours, nous
avouons ce qu y elles ont d'arbitraire. Si d'autres arrange-
ments sont possibles, la presente disposition a paru prati-
que en ce quelle suit la progression du plus connu au
moins connu, d/u facile au difficile; elle n'a d' autre pre-
igitiz«dbyCj(
PREFACE.
tention que defaciliter sa?is trop de peine la tdche ardue
de I 'assimilation du japonais.
Si cette grammaire aide reellement tin grand norribre
d'etudiants a atteindre ce resultat, nous serons amplement
recompense de noire travail.
Yokohama, le 1& Novembre, 1908.
^^$3=
L_
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INTRODUCTION.
COUP-D'CEIL GENERAL SUR LA
LANGUE JAPONAISE.
Quelle que soit l'origine precise de la nation japonaise,
devenue la Yamato-niinzoku apres la prise de possession de
la partie occidentale des iles qu'elle occupe aujourd'hui en
entier, sa langue accuse une etroite parente avec certaines
langues du groupe mongol ou altai'que, le mandchou, le
coreen, le lutchuan par exemple, et n'a, par contre, aucune
similitude avec le chinois ou avec Taino.
Elle doit etre rangee dans la categorie des langues dites
agglutinantes. . En effet, au lieu de separer dans un mot
toutes les parties composantes qui seraient logiquement
separables pour rend re les voix, les formes, les temps ou
les modes du verbe, les modifications de Tadjectif et raeme
certains rapports grammaticaux, elle tend a fondre ensem-
ble dans un tout inseparable certains mots qui perdent
ainsi leur figure et leur valeur propres. D'autre part, Tex-
treme variete des mots composes accuse egalement cette
tendance a Tagglutination.
Par la le japonais tient le milieu entre le3 langues moho-
syllabiques, non moins rudimentaires que synthetiques,
tel le chinois, et les langues flexionnelles, a complet
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IV INTRODUCTION.
developpement et analytiques comme le sont les langues
indo-europeennes.
Le japonais que Ton parle aujourd'hui n'est plus le
japonais des premiers ages ; il a evolue au contact des in-
fluences ambiantes. Parmi les facteurs qui ont le plus
contribue a alterer sa physionomie primitive, il en est un
tellement important que nous ne pouvons nous dispenser
d'en parler un peu longuement ; il s'agit de Tadoption des
caracteres chinois comme ecriture du japonais.
Malgre l'opinion tardive de quelques linguistes modernes
et malgre les echantillons qu'ils en ont soi-disant decouvert
recemment, les Japonais — pareils en cela aux Ainos qu'ils
depossedaient de leur pays — n'avaient probablement pas
d 'ecriture nationale lorsqu'ils vinrent s'implanter au Japon.
Tant qu'ils furent uniquement occupes a la conquete, ce
manque ne se fit pas trop sentir ; mais lorsque leur main-
mise sur l'ouest ne fut plus contestee, qu'ils eurent un
gouvernement assis, le besoin d'une ecriture devint urgent,
surtout au contact de la Chine avec laquelle ils entretinrent
debonne heure diverses relations.
Aussi, des le IIP siecle de notre ere, sous le regue de
Tempereur Ojin, lecriture chinoise commen^a-t-elle a s'in-
troduire au Japon. Ce premier emprunt se borna simple-
ment a la valeur phonetique ou syllabique des ideogrammes ;
autrement difc, les Japonais ne prirent qu'un certain nombre
de signes — abstraction faite de leur valeur ideographique
— dont la prononciation chinoise se rapprochait })lus ou
moins de la prononciation des syllabes correspondantes
japonaises.
Le japonais ne comprenant environ qu'une cinquan-
taine d'emissions de voix differentes, une cinquantaine
de caracteres auraient du suffire a composer leur syllabaire.
Mais on ne s'en tint pas la ; d'abord, parce que le nom-
bre des caracteres chinois ayant le meme son (du moins
dans les bouches japonaises) est considerable ; ensuite, par
ce que les emprunteurs n'obeissaient a aucune regie fixe
ni a aucune Academic
Ainsi, par exemple, le mot japonais que nous ecrivons
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INTRODUCTION. V
iro et qui signifie fondamentalement :' conleur, s'ecrivit
ty g ou jy g$ et, sans doute, encore avec d'autres carac*
tires se pronon£ant respectivement i et ro. C'est avec ce
syllabaire confus et capricieux, denomme plus tard man-
yo-gana y ou caracteres des dix mille feuilles, que sont
eerites les plus anciennes Chroniques du Japon qui nous
soient parvenues, le Kqjiki et le Nihongi.
Tout cela supposait que la connaissance du chinois au
Japon s'etendait de jour en jour ; il etait inevitable que,
par esprit d'imitation autant que par desir de simplification,
les caracteres chinois fussent bientot employes ideogra-
phiquement.
En effet, au lieu d'ecrire le dissylhbe japonais iro avec
les deux signes ffi g ou d'autres ideogrammes homophones,
il parut plas simple de Tecrire, comme en Chine, avec un
seul signe g,. Et ce fut la la deuxieme phase de Temprunt,
<cette fbis decisif, qui lia indissolublement la langue japo-
naise a la langue chinoise ; car chaque mot s'incarna de-
sormais dans un signe different, chaque idee, dans un
oaractere. Et ces signes, devenus legion, continuerent a
s'epeler tantot en japonais, tantot en chinois japonise.
Bref, le Japon se donnait non seulement une ecriture, mais
une langue nouvelle a cote de la sienne, une langue qui
envahit et deborda peu a peu la langue nationale.
II n'entre pas dans le cadre etroit de cette introduction
de montrer Tinfluence mohtante du kango (mot chinois)
dans Thistoire de la langue japonaise. I/etudiant qui
abordera 1'etude des caracteres s'en rendra compte des les
premiers pas. A defaut de cette etude, un simple coup-
d'oeil sur n'importe quel dictionnaire — et ils sont tous fort
incomplets a ce point de vue — prouvera sumsamment
que le kango domine presque Tancien langage japonais.
Mais toutes les difficultes etaient loin d'etre resolues par
Tadoption pure et simple des ideogrammes. I/ideogramme
en effet ne peint que l'idee ; or, le japonais, differant en cela
du chinois, possede des mots tels que le verbe et l'adjectif qui
modifient leur physionomie principale suivant le temps, le
mode et autres relations propres au genie de la langue. En
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VI INTRODUCTION.
d'autres termes, le verbe et Tadjectif sont sujets a cer-
taines flexions syllabiques, et les diverses relations de
dependance ou de regime se marquent par des suffixes
generalement vides de sens. Comment ecrire ces flexions
et ces suffixes avec des ideogrammes? II fallait conti-
nuer a les Ecrire phonetiquement avec des caracteres qui
n'avaient plus leur valeur ideographique. On devine le
meli-melo, le galimatias engendre par Temploi simultane
dans le meme mot de caracteres a valeur ideographique et
de caracteres a valeur purement phonetique.
Pour mettre un peu d'ordre dans ce chaos, un bonze du
VHP siecle, Kibi-daijin, par quelques coupures habilement
menagees dans les caracteres les plus usites comme syllabes
phonetiques, sat extraire un syllabaire nomme kata-kana.
Et ce kata-ka?ia lui-meme, par sa forme menue et carree, se
pretant peu a Tecriture deliee du pinceau, un autre bonze du
IX e siecle, le celebre Kukai, lui donna une forme cursive,
rappelant l'ecritaresds/ioduchinois, et le nomma hira-kana.
Grace aux signes de ce nouveau syllabaire, strictement
limites comme nombre aux emissions de voix du japonais et
depounais comme figure de toute valeur ideographique, les
Japonais purent enfin ecrire leur langue de deux famous : ou
bien , uniquement avec les signes syllabiques du kana, ou bien ,
avec les caracteres chinois figurant Fidee et suivis des signes
du kana figurant les desinences des mots variables et les
postpositions. Ce fut ce dernier mode d'ecriture qui pre-
valut et qui prevaut encore.
Par Tadoption de l'ecriture ideographique, le japonais
s'enrichit alors efc continue de s'enrichir chaque jour d'une
quantite prodigieuse de mots nouveaux, notamment depuis
Tintroduction des sciences et des methodes europeen-
nas. Sous certams rapports aussi, il a gagne en concision
grace a Temploi du kango. Ces avantages reels sont mal-
heureusement contrebalances par les inconvenients inherents
a recriture ideographique, dont Tun des plus graves est
d'exiger un effort considerable pour la simple etude des
caracteres et ensuite pour leur emploi judicieux dans une
litterature pleine de conventions subtiles.
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INTRODUCTION. VU
Les Japonais modernes auxquels les exigences du pro-
gres ne permettent plus le loisir de devenir lettres au sens
antique attache a ce mot, ne sont pas sans deplorer l'escla-
vage qui lie leur langue a l'ecriture chinoise. Les Chinois
eux-memes n'ont-ils pas propose recemment a leur Gou-
vernement d'echanger les caracteres contre un syllabaire de
leur fa$on ?
fividemment Tadoption d'un systfeme d'ecriture plus
rationnel et plus aise est chose fort desirable Mais lequel
adopter ? L'emploi des caracteres romains a ete maintes
fois prone par des autorites competentes et mis a l'essai dans
quelques revues. Dans certaines limites, surtout en ce qui
concerne les mots d'origine japonaise, l'emploi des romaji
ne laisse rien a desirer ; mair, d&s qu'il s'agit de transcrire
les mots chinois presque uniquement usit6s dans les ques-
tions d'ordre scientifique, dans le style ecrit et meme dans
tous les sujets un peu techniques, un inconvenient irreme-
diable se presente. Les mots chinois homophones qui, par
consequent, devraient s'ecrire en romaji d'une maniere uni-
forme, sont veritablement trop nombreux pour que, separes
des ideogrammes qui les concretisent, ils ne soient pas sans
cesse pris les uns pour les autres.
L'ecriture hana presente exactement le meme incon-
venient et quelques autres en plus; voila pourquoi, en
dehors des oeuvres d'ou le kango est banni, comme les
poesies purement japonaises ou certains moyiogatari an-
ciens, l'emploi du hana seul est absolument delaisse, ou du
moins laisse aux ignorants qui n'ont pu apprendre les
caracteres et leur emploi.
Tant qu'on n'aura pas strictement revise la langue,
limite le nombre des mots chinois qui Tout envahie et
sont d'un usage journalier, l'ecriture actuelle demeure la
seule possible. Or, malgre tous les considerants d'ordre
intellectuel ou economique, voire meme d'ordre nationaliste
et chauvin qui stimulent les Japonais modernes dans le
sens d'une reforme de l'ecriture ou de la langue, la chose
n'est pas pres de s'accomplir.
II faut done que l'etudiant en prenne son parti. S'il veut
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VU1 INTRODUCTION.
penetrer un peu avant dans la pensee japonaise qui se
cache derriere l'obscur rideau de l'ecriture ideographique,
il devra aborder courageusement l'etude du kana et des
caracteres. Quelques jours, quelques heures meme suffiront
pour le premier qui n'est, en somme, qu'un syllabaire d'une
cinquantaine de signes faciles. Pour les autres, il devra
s'armer de patience, bien que leur etude soit moins aride
qu'on ne se plait a le repeter. Sans doute, la connaissance
de l'ecriture n'est pas absolument indispensable pour parler
convenablement le langage courant, sans quoi notre pre-
mier devoir eut ete d'en enseigner les elements ; mais, tant-
qu'on ne saura pas lire le japonais, il est impossible de
pretendre a la connaissance approfondie ni de la langue
ecrite, ni meme de la langue parlee. .
La langue ecrite, dont nous n'avons pas traite dans cet
ouvrage, se distingue du langage courant par une foule de
particularity dont les principales sont : la terminologie du
verbe et de l'adjectif, le choix des mots, des formules
consacrees, l'emploi presque exclusif des mots de l'an-
cienne langue japonaise ou, au contraire, du hango sui-
vant le genre litteraire traite. Elle comprend diverses
categories de styles, depuis le style epistolaire jusqu'au
Jcambun ou style chinois, le style poetique des waka ou
poesies nationales {no, joriiri, haikai, etc.), et le style mi-
classique mi-langage courant des chroniques des journaux
et des livres ordinaires.
La langue parlee est celle dont on se sert dans la con-
versation, dans les discours, dans certains romans ou recits
familiers. Uniforme d'allure et de construction, elle com-
porte cependant certaines differences de ton, plus ou moins
releve suivant la categorie des gens qui l'emploient ou a
qui elle s'adresse; Dans les conversations banales de
tous les jours, il est de mauvais gout d'abuser du kango, et
non moins ridicule d*user du langage des coolies, des
matelots et autre peuple de basse condition. Le bon gout
s acquerra par Tusage et par l'observation attentive des
gens qui parlent bien. Inutile d'ajouter que, s'il est bon de
connaitre les provincialismes, dits namari en japonais, il
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n'est guere de bon ton d'en faire usage, aujottrd'hui que
Instruction primaire obligatoire a repandu jusqu'au fond
des campagnes la langue parlee de Tokyo.
Avant de terminer cet aper$u general, on nous saura
peut-etre gre de dire un mot des principales difficultes que
presente l'etude du japonais.
La difficulty fondamentale, a notre avis, reside dans un
certain manque de clarte provenant d'abord de la disposi-
tion des mote de la proposition, et secondement de Ten-
chainement des propositions entre elles. De plus, non
seulement Tordre conventionnel dans lequel se deroule
l'expression de la pensee, mais l'aspect lui-meme sous
lequel spnt saisis les objets ou les faits, different profonde-
ment de ceux qui nous sont familiers. II n'est pas jus-
qu'aux notions de personne, de sujet, d'action ou de passion,
d'attribut ou de complement qui ne repondent pas exacte-
ment a ce que nous nous representons par ces concepts,
comme on Ie verra au cours de cet ouvrage.
De tout cela, il ne faut conclure ni a Tabsurde, ni a
Tillogisme ; chaque nation a une mentalite propre, et sa lan-
gue n'est que le reflet de cette mentalite ; c'est tout ce que
l'on est autorise a dire.
Outre ces particularities, on peut encore noter certaine
superfluity de mots, des ellipses nombreuses, des expres-
sions figurees, enfin mille nuances qu'exige Tetiquette japo-
naise dans les rapports des differentes classes d'hommes
entre eux.
En somme, a tout prendre, la langue japonaise parlee
est relativement difficile. Aussi, s'il nous est permis de don-
ner quelques conseils a Tetudiant, nous lui dirons premiere-
ment de faire abstraction de la maniere occidentale de
concevoir et d'exprimer les choses ; en second lieu, de faire
jouer sa m6moire en apprenant le plus de mots et de
tournures japonaises qu'il lui sera possible, evitant surtout
de traduire de son propre cru le fran^ais en japonais,
mais se contentant simplement d'iitiliser les locutions
vues dans des livres choisis ou entendues de la bouche
des indigenes. Le vrai et le seul secret pour apprendre a
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INTRODUCTION.
bien parler une langue vivante, residant dans l'observa-
tion attentive de Toreille et des yeux et dans Tapplica-
tion a reproduire ensuite aussi parfaite'ment que possible ce
que Ton a vu et entendu, nos conseils se resument a trois
mots : observer, retenir et imiter.
Ce livre sera, nous Tesperons, un bon guide et un sur
conseiller dans Texplication theorique du japonais parle;
mais, bien que nous ayons faite tres large la parfcie pratique
par Taccumulation des exemples, Tetudiant ne saurait se
dispenser d'explorer le champ plus riche des livres ecrits
en romaji ou en caracteres et de la conversation des in-
digenes.
t -^=t£§=^-
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PREMIERE PARTIE.
DES DIVERSES PARTIES
DU DISCOURS.
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CHAPITRE I.
SYLLABAIRE, TRANSCRIPTION,
PRONONCIATION.
Paragraphb I. — Syllabaire.
Le japonais, comme . toutes les langues altaiques, ne
distinguant point dans l'articulation ce qui constitue la
consonne et la voyelle, n'affecte pas a chacun de ces ele-
ments un caractere separe. De la vient qu'il ne possede
pas un alphabet, mais un syllabaire, c'est-a-dire uh ensem-
ble determine de signes representant tous les sons in-
decomposables de la langue.
Iroha. — II y a en japonais 47 sons ou Amissions de
voix fondamentales, auxquelles il faut ajouter n final qui
n'est ni une consonne ni une voyelle, mais quelque chose
tenant le milieu entre les deux. a> Le syllabaire japonais se
nomme generalement Iroha du nom des trois premieres
Amissions de voix qui le composent, comme on dit en
fran^ais TA, B, C, pour designer Talphabet tout entier.
(1) Ce son tout particulier parait n'avoir pas exists primitivement en
japonais. II se serait introduit avec le chinois, et depuis lors la syllabe
nu (x), finale de certains mots japonais aurait peii & pea tendu a s'en
rapprocher. Ce son gutturo-nasal se rend par le signe ( 5/) et par n dans
notre transcription. Dans la me'trique et le chant japonais il compte
pour une Amission de voix distincte, c'est-a-dire pour une syllabe.
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SYLLABAIRB.
En voici un tableau plus ingenieux que methodique :
1 ro ha ni ho he to
Chi ri nu ru too
Wa Tea yo ta re so
Tsu ne na ra mu
U i no o ku ya ma
Ke fu Tco ye te
A sa hi yu me mi shi
E hi ma se su.
Sous cette forme, Viroha japonais n'est autre chose
qu'une poesie (ima-yo) oonnue sous le nom ftiroha-uta,
et attribute au bonze Eftkai ou Kobo-Daishi (774-834). .
Telle quelle, il serait difficile d'en saisir le sens ; en groupant
les syllabes qui doivent etre reunies pour former les mots,
voici comment on doit Tecrire :
Iro wa nioedo TJi no oJcu-yama
Chirvnuru too ! Kyo Jcoete
Waga yd dare zo Asaki yume mishi,
Tsune naramu. Ei mo sezik
u Bien que lea fleurs aient leur parfum, elles s'effeuillent,
helas ! Dans notre monde, qu'est ce qui est eternel ?
Aujourd'bui j'ai franchi les hautes montagnes imperma-
nentes r °* (e'est corame si) j'avais vii un songe leger ; je n'en
ai pas ete grise.'*
Go ju on, les 50 sons. — On peut aussi dresser un
tableau plus methodique de Viroha, afin d'aider la me-
(1) Coiniuc 1c roomie auquel elles appartiennent.
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k_
SYLLABAIRE.
3
moire. Pour cela, on repete les trois voyelles e, i, w, a) et
Ton obtient ainsi les 50 sons, plus le son de Yn.™
a
ha
sa
ta
7W,
ha
ma
ya
ra
wa
n
i
ki
shi
chi
ni
hi
mi
i
ri
i
u
hu
su
tsu
nu
A
mu
yu
ru
u
e
he
se
te
ne
he
me
ye.
re
e
ho
so
to
no
ho
mo
yo
ro
wo
Sei-on, daku-on, han-daku-on. — Les sons qui pre-
cedent sont nommes sei-on 9 c'est-i-dire sons purs, pour
les distinguer des 25 sons mouilles (nigori) ou impurs,
daku-on dont les cinq derniers sont dits han-daku-
on, deini impurs et representent cinq syllabes fortes
commen9ant par p.
Voici le tableau des sons mouilles en regard des sons
purs dont ils derivent :
ha = ga
sa = za
ta = da
ha = ba = pa
ki = gi
shi = ji
chi = ji
hi = bi ^pi
ku = gu
su = zu
tsu = zu
fu = bu = pu
ke = ge
se = ze
te = de
he = be = pe
ko = go
so = zo
to = do
ho = bo = po
Tel est Tensemble du syllabaire japonais. A titre de
renseignement nous donnons ici le syllabaire en kata-
kana et avec les caracteres les plus faciles du hira-
Jcana, suivant Tordre du go ju on.
(1) Dans la transcription en caracteres europeens, ces trois voyelles
sont en effet r6p£tees, mais en realite* elles ne font pas double emploi,
car elles sMcrivent de deux manieres differentes, comme on peut le voir
dans les tableaux ci-dessous du syllabaire Icata-kana et hvra-kana.
(2) Cela fait en realite* 51 sons; mais l'appellation commune de
go ju on est reste*e.
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SYLLABAIRE.
KATA-KANA.
SEI-ON.
NIGORI.
r
*
*
iJf
*
/>\
•V
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TBANSCBIPTION.
Parageaphe II. — Transcription en
caracteres romains.
II est a peine nfeessaire de f aire remarquer que la trans-
cription du japonais en caracteres romains est une chose
de pure convention. Elle reslera toujours une combinaison
plus bu moins heureuse de nos lettres, (1) de fa^qp a rendre
aussi exactement que possible les sons de la langue japo-
naise ; mais la valeur de cette combinaison est relative et
depend dela diversite des langues etrangeres, pour chacune
desquelles Tadaptation de son alphabet pourra etre dif-
ferente. Aussi y a-t-il eu des essais nombreux, dont
quelques uns plutot malheureux. Sans parler de l'ancienne
transcription des premiers missionnaires du-Japon, nombre
de Frangais ecrivent encore : midzou, eau, chyaud-
jiki 9 m honnete, etc., et prononcent en consequence.
Quoiqu'il n'y ait rien de definitif, on parait generalement
s'en tenir aujourd'hui a la transcription admise par la
societe de Momaji 9 (caracteres romains) suivie par Hep-
burn dans son dictionnaire, ainsi que par les P.P. Lema-
rechal et Kaguet dans leurs dictionnaires japonais-fran§ais
et fransais-japonais. M.M. Imbrie, Chamberlain et
plusieurs autres ont aussi adopte cette transcription.
Outre que, bien comprise, elle rend a peu pr&s exactement
les sons de la langue japonaise, elle a Tavantage d'etre ad-
mise par la grande majorite des etratigers. II est a regretter
qu'aucune regie fixe n'ait ete adoptee pour la transcription
des mots composes japonais et chinois, les uns admet-
tatit un trait d'union entre les divers composants, les
autres les supprimant sans raison ; mais ceci est une
question de detail concernant plutot l'ecriture que la pro-
nonciation. Dans son ensemble, la transcription actuelle
est a peu pres satisfaisante ; c'est elle que nous avons suivie
dans cet ouvrage, nous permettant quelques libertes en
ce qui concerne la maniere d'unir les divers elements des
mots composes.
' (1) II faut en excepter I, g 9 v et a?.
(2) Au lieu de mizu, shojiki, etc.
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PRONONCIATION.
Paragraphs III. — Prononciation.
La transcription du japonais en caracteres romains nous
oblige a parler de consonnes et de voyelles, bien qu'en
realite il ne puisse etre question de consonnes proprement
dites dans un syllabaire. La distinction logique serait celle
des voyelles et des syllabes, lesquelles se diviseraiefrt en
syllabes fortes et en syllabes faibles. Mais pour nos remar-
ques sur la prononciation, cette distinction s'impose,
d'autant qu'il est necessaire d'etablir des comparaisons
avec les elements dont nous nous servons pour transcrire
la langue, c'est-a-dire avec des syllabes formees de conson-
nes et de voyelles dans les langues a alphabet.
Grace a la frequence des voyelles sonores, a l'absence de
sons durs provenant de Tagglomeration de plusieurs
conscmnes dans une seule emission de voix et 4 ses
finales vocaliques, la langue japonaise est douce, harmo-
nieuse et relativement facile a prononcer pour les Fran^ais,
surtout si Ton considere qu'elle n'a point d 'accent tonique
appreciable.
Voyelles.
a se prononce ouvert comme a dans malade.
I tantot comme i dans^ipe.
tantot d'une maniere plus brfrve et
plus attenuee.
!tantot comme ou dans mouche.
tantot d'une maniere sourde et tres
attenuee.
tantot presque comme le son de i.
mais jamais comme Vu fran^ais.
e se prononce ferme comme e dans the.
o se prononce comme o dans tomate.
Voyelles breves. — H est tres important de distinguer
les voyelles longues des voyelles braves, sans quoi on
s'expoGerait non seulement a avoir une prononciation
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PRONONCIATION.
defectueuse, mais parfois aussi a donner des sens dif-
ferents.
Ex : Torn, prendre ; toru, passer par. »
Dozo, maison en terre ; doz$, s'il vous plait )&
Koko, piete filiale ; koko, ici.
Parmi les voyelles breves, deux surtout, i et u ont
besoin de remarques speciales. Leur attenuation' est parfois
telle que leur resonnance disparait a peu pres totalement
. dans certains cas.dont nous allons indiquer les principaux.
1° — i s'attenue an point de disparaitre eomme son
dans les syllabes hi et shi, lorsqu'elles sont suivies d'une
autre syllabe commenjant par t . La raison en est que,
dans ces cas, ces syllabes etant faibles, Taocent se porte sur
la syllabe suivante qui est forte.
Ex : Hito, homme, prononcez h'to.
Hitotsu, un, „ h'totsu*
Shita, langue, „ sh'ta.
Koroshita, j'ai tue, „ korosh'ta.
Dans les mots chinois, cette voyelle conserve ea re-
sonance.
Ex : Hi-tan, tristeeae ; Shitsubo, desespoir.
Shito, ap6tre ; ShUsumon, interrogation.
2° — a* — Lorsqu'il precede m au commencement de
certains mots, u simple est bref et presque muet. Dans oe
cas le son de Ym se fait entendre comme s'il 6tait re-
double.
Ex : Ume, prune, prononcez m'me.
Umai, delicieux, „ m'mai.
Uma, cheval, „ m'ma.
Umaremashita, il est ne, „ m'maremasKta.
Cette remarque ne s'applique pas aux mots chinois.
Ex : U-mu, oui ou non.
U~nw, plume d'criseau.
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PBONONCIATION.
TJmpan, transport.
Umrnu, image et rosee.
b. — lie son de Yu disparait presque dans la syllabe
ku suivie d'une autre syllabe commen^ant par 8 ou sh
dans un grand nombre de mots, pas dans tous cependant ;
Tusage seul apprend a les connaitre.
Ex : Takusan, beaucoup, prononcez tak'san.
Watakushi, moi, „ watak'shi.
'Kusa, herbe, „ kusa. ) muet
.}■
Kushi, peigne, „ kushi
e. ; — Le son de u bref s'entend comme le son de i dans
certains mots chinois.
Ex : Jukuji, mot compose, s'entend jiJcuji.
Bijutsu, beaux-arts, „ bijitsu,
Shujutsu, operation chirurgicale, „ shujitsu.
d. — Dans les syllabes tsu, su et zu le son de Yu
devient presque celui de e muet fran$ais ; il peut etre bref
ou long.
Ex : Tsufci, la lune, prononcez ts'ki.
Tsumi, la faute, „ ts'mi,
Suki, loisir,
Suteru, rejeter,
Suzume, moineau,
Suzushii, frais,
Tsukai, messager,
Tsuko, passage,
s'ki.
s'teru.
suz'me, seuzeme.
suz'shii, seuzeshti*
ts'kai.
tseuko.
e. — Parfois u est egalement muet dans la syllabe fu
suivie d'une syllabe forte, v.g. ta, to, ka, ko, etc.
. Ex : Futa, couvercle, prononcez fta.
Futoi, epais, „ f'toi.
Fukai, profond, „ fkai.
Dans les autres cas il garde le son de You bref.
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PBONONCIATION. 9
Ex : Fumi, lettre ; Fune, bateau.
Furui, vienx ; Fukuro, enveloppe.
Furo, bain chaud ; Fuji, le mont Fuji.
f. — nu, su, tsu, #u syllabes finales sont toujours
muettes; cependant il ne faut pas terminer la syllabe
cornice si n, s, ts, z restaient en suspens ; il faut faire
entendre un leger son de Ye muet fran9ais.
Ex : Dekimasenu, 0) je ne puis pas, prononcez deki-
masenn.
Matsu, sapin, prononcez mats 9 .
Motsu, avoir, „ mots*.
Mosu, dire, „ rrvos*.
Ikimasu, je vais, „ ikimas'.
Mizu, eau, „ miz\
Kizu, blessure, „ kiz\
Dans les autres finales, u garde le son de ou bref.
Ex : Aruku, marcher ; Taberu, manger.
Susumu, avancer ; Yomu, lire.
N.B. — Quelle que soit l'attenuation du son de cette voyelle, elle
garde sa valeur habituelle dans la niteique japonaise, et les syllabes
dans lesquelles elle entre en composition comptent reellement pour une
unit&
Voyelles longues. — On est convenu de marquer les
voyelles longues d'un trait horizontal que Ton met au-dessus.
a se prononce comme a dans gare. Cette voyelle longue
ne se trouve que dans les interjections sa, ma, dans
Tinterrogation ria, et enfin dans quelques rares mots
contractus.
Ex : Bd, pour baba, contr. baa ou bd, grand'mere.
Kd, pour kalca, contr. kaa ou ha, mere (vulg.).
Okkd, pour o kaka, contr. id., mere.
(1) Oe son de I'm japonais, inter me*diaire entre ou et e muet du fran-
cais, se remarque snrtont dans la finale des verbes a la forme negative. De
la vient que dans l'ecriture japonaise elle-m6me Yn ( j/) final tend de
plus en plus a remplacer le nu ( * ) ou mu ( a ) qui autrefois terminaient
certains temps des verbes. Ainsi Von ecrit tnin (ne pas voir) pour '
ininu ou mimu. Nous avertissons l'Studiant que nous avons adopte
la finale sett au lieu de senu pour la finale negative des verbes con-
jugues avec I'honOrifique masu*
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10 PBONONCIATION.
t long n'existe pas a proprement parler. Dans les cas
ou Toreille croit le percevoir, oe son prolonge provient
d'une voyelle double, comme dans la finale de certains ad-
jectife et dans certains mots contractus.
Ex : Yoroshii, bon, prononce comme yoroshi.
Suzushii, frais, „ „ suzushi.
Nii, frere aine, „ „ nl.
u se prononce- tantot comme on long, v.g. ju, dix,
tantot comme eu long, mais ud peu plus faible, v.g. tsu-
ben 9 interprete.
e se prononce comme e francais prolong^ ; cette voyelle
ne se rencontre que dans Interrogation rie (ou nee) et
dans le mot tie san, pour ane san, soeur ainee.
o se prononce comme au dans mauve, v.g. ©rat, va-
et-vient, circulation ; shosho, un peu.
Voyelles doubles. — Sauf le son du w suivi de a et o, il
n'y a pas de diphtongues en japonais. Lorsque deux
voyelles se suivent, comme ae 9 ai 9 au, ei, oi, etc., elles
ne fie fondent jamn^ en un seul son, mais doivent se
prononcer chacune distinctement, quoique avec une legere
attenuation du son dans la seconde, en certains cas.
Ex:
Morau, recevoir, prononcez
mora-u
Mieru, paraitre, „
mie-ru.
Uo, poisson, „
u~o.
Itou, craindre, „
ito-u.
Italy douloureux, „
ita-i.
hiya,&eYea,xi fmiche, „
hi-ya.
II n'y a que de tr&s rares exceptions qui se rencontrent
le plus souvent dans les mots chinois.
Ex : Myaku, le pauls, prononcez myaku.
Kyaku, l'hdte, „ kyaku.
Hyaku, cent, „ hyaku.
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PRONONCIATION. 11
Dans r&riture japonaise myaku, le pools, et miya-
Jco, la capitale, s'ecrivent de la meme manteie, miya, car
il n'y a pas de signe pour ecrire mya seal ; mais la pro-
nonciation est differente. On ne separe pas, dans Tecriture,
les voyelles doubles, en dehors des cas ou il pourrait y
avoir confusion ; v.g. rai-u, tonnerre et pluie.
Contraction de voyelles. — Lorsque deux voyelles
sont ainsi en occurrence, parfois elles se contractent et
donnent un son different ; par exemple an et ou devien-
nent 5.
Ex : MuJcau, faire face, peut se dire muko.
Sumau, habiter, „ „ sumo.
Tamau, daigner, „ „ tamo.
Omoti, penser, „ „ omo.
La voyelle double ei se prononce comme e long dans
certains pays ; la voyelle double iu devient yu.
Ex : Teishu, mari, se prononce teshu.
Iu, dire, se prononce yu.
Nota.— Dans le langage da bas people et suivant les provinces, il 7 a
diflerentes confusions de voyelles. Ainsi ae devient at, et vice versa ;
ai devient ee; oe devient oi; mais c'est un provincialisme vulgaire
qu'il ne faut pas iraiter.
Ex : Tori-kaej echange, devient tori-haL
Omae, toi, devient omai on omae.
Taken, cher, llevl, devient tahei on tahee.
Eeenai, ne pas alter, devient ihenei on ikenee.
Koe, la voix, devient hoi.
Koeru, de*passer, devient hoiru.
Xa premiere syllabe du verbe yuku, aller, se change
souvent en *, iku.
Consonnbs.
G6n6ralement il y a peu de difference entre leur pronon-
ciation et celle des oonsonnes fran$aises correspondantes.
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12 PRONONCIATION.
ch ne se prononce jamais oomme ch fran$ais dans
cheval, mais plutdt comme tch dans Tcheque, et moins dur
encore. Le ch anglais dans church, est la consonne qui
s'en rapproche le plus.
/ doit se prononcer comme un melange de/fran$ais et
de h aspire ; cette consonne ne se rencontre que devant la
voyelle u bref ou u long.
g est toujours dur, c'est-a-dire qu'il n'a jamais le son
adouci du j fran^ais ; de plus il a un son nasal surtout
dans le corps des mots et devant u et i ; ce son pourrait
se representor par nt), sans cependant exagerer le son de
'In.
Ex : Negi, oignon, prononcez ne-ngi.
Uguisu, rossignol, „ u-nguisu.
h est toujours tres fortement aspire, v.g. haha, mere,
devient presque khakha ; il e3t tr&s defectueux de pro-
noncer Yokoama pour Yokohama, AUone pour
Hakone. A Tokyo cependant Inspiration de Yh devant
i disparait parfois et le son devient Tequivalent de sh*
Ainsi : hi, le feu, s'entend shi ; hige, la barbe, shige ; hvma $
conge, shima. Mais cette prononciation n'est pas a imiter,
sous prfctexte qu'elie est de Tokyo.
Dans quelques provinces du Nord et du Sud, h se
prononce aussi comme /aspire.
j se prononce comme le j anglais, c'est-i-dire comme
serait dj fran$ais, mais beaucoup plus doux ; de plus on
entend aprds cette consonne un lege? son de Yi. La raison
en est quej est Tadotlcissement de ($/ shi), ou (f- chi)
et dans F&riture japonaise cet i se trouve en realite aprfes
ley.
Ex : Jama, obstacle, prononcez djiama.
Jozu, habile, „ djiozu.
Suji, ligne, „ sudji.
n final est 16g£rement nasal, oomme dans amen; on
dirait presque qu'il est redouble, ammn.
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PRONONCIATION. 13
r se prononoe plus leg&einent, en general, que IV fran-
9ais, et toujours en faisant vibrer Texteemite de la langue,
et non en dormant le son guttural de oertaines parties de
la France.
sh. Le syllabaire ne possedant pas les syllabes sha,
shu, sho, pour ecrire ces sons les Japonais combinent la
syllabe («/ shi) avec les autres voyelles. lis obtiennent
ainsi, en realite shi-a, shi-u, shi-o, mais attenuent le
son de Yi dans la prononciation. Dans la transcription,
Tecriture correspond exactement a la prononciation : sha,
shu, $Ao. G)
Au commencement des mots, sh se prononce & peu pres
comme ch dans cheval, plus doux cependant ; cet adoucis-
sement s'obtient en faisant entendre apres ch un 16ger son
de Yi. Dans le corps des mots, sh tend un peu plus au
son de Ys, sans jamais avoir le sifflement de cette lettre.
Le sh anglais peut servir de modele.
Ex : Shaberu, caqueter, et non chaberu.
Shima, lie, et non chima.
Jishin, tremblement de terre, et non dzichin.
Mukashi, autrefois, et non mukachi ou mukasi.
Shakwai, societe, et non sakwai ou chakwai.
w est a peu pres I'equivalent du w anglais, c'est-a-dire
de la dipbtongue ou tres attenuee. De plus, cette consonne
doit faire corps avea la voyelle qui la suit.
Ex : Wdbi, excuse, prononcez ouabi.
Wata, coton, „ ouata.
Wo, signe de Taccusatif, „ oub.
(1) La transcription- s'occupe nnic^uement de la prononciation et non
de Tecriture japonaise. Ainsi: kyo, aujourd'hui, s'ecrit en japonais
ke-fu ; chd, papillon, s'ecrit te-fu ; xsha 9 le m&lecin, s'ecrit tout
comme le tailleur de pierres i-shi-ya 9 etc Les Japonais sont en
train de chercher nn moyen de remeclier a cette imperfection de leur
syllabaire. -
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14 PEONONOIATION.
Wo ne se trouve pas dans le corps des mots ; tandis que
wa s'y rencontre frequemment, mais alors tellement adonci
qu'on le soupqonne plutot qu'on ne Tentend.
Ex : Omowanai, ne pas penser, omoanai.
Kuwashiku, en detail, kuashiku.
Not A. — II ne faut pas confondre lea dissyllabes japonais kuwa, com-
inedans kuwa, bftcheou murier ; FcuwasMi, d^taille* ; kuwanai, ne
pas manger, eta, avec le monosyllabe chinois kwa, qui eo japonais
s'Scrit aossi kuwa, puisque le syllabaire n'a pas de eigne representant
kwa% Kiva syllabe chinoise se prononoe d i verse men t a Tokyo et &
Kyoto ; de m6me gwa, Ainsi :
K«aM, gltem, se dit , J *2*\ a ^jo-
* kouami, a Kyoto.
f gaikohijiiit & Tokyo.
Qwaikokujitij Stranger, sedit:« *•— -^
[gouaifcokujin, a Kyoto.
Dans Van et I'autre cas kwa et gwa chinois restent toujours des
monosyllabes, tandis que kuwa dans les mots japonais est toujours
dissyllabique.
« a le son de dz } parconsequent un peu plus forfc que le
z fran$ais ; il faut cependant eviter de trop accentuer le son
de d initial.
Ex : Zangen, calomnie ; Zo, l^lephant.
Zasshi, Revue ; Zukin, bonnet.
Consonnes redoublees. — En dehors de ch, sh,
toutes les fois que Ton trouve deux consonnes consecutives
dans un meme mot, il faut les prononcer distinctement et
fortement.
Ex : Danna, maitre, prononcez dan-na.
Amma, masseur, „ am-ma.
Empo, au loin, „ em-pa.
Totte, prenant, „ tot-te.
(Test surtout par la contraction que Ton obtient ces
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PRONONOIATION. 15
syllabes doubles. Voici la rfcgle pour les mots cfcinois et
pour les mots japonais :
Contraction de syllabes. — 1° Dans les mots chi-
nois. Chacun des elements d'un mot chinois compose
devrait etre un monosyllabe, puisque la langue chinoise est
monosyllabique ; mais tres souvent en passant dans la lan-
gue japonaise ces monosyllabes sont devenus des dissyllabes,
oomme koku, pays ; koku, grade ; vit9U 9 etre debout.
Lorsque le premier composant du mot chinois finit par
tsu et que le second commence par s, la finale tsu dis-
parait et Ton redouble Ys qui suit ; on fait sonner fortement
les deux *,
Ex : Ketsu, fixer, et shin, coeur, deviennent kesshin,
resolution.
Kvtsu, plier, et ski, doigt, deviennent Jcusshi,
compter sur les doigts.
Zatsu, melange, et shi, m^moires, deviennent
zasshi, Revue.
Lorsque le second Element commence par t ou k 9 la
syllabe muette du premier element disparait et on redouble
la consonne qui commence le second.
Ex : Shitsu, envie, et to, jalousie, deviennent shitto,
jalousie.
Koku, pays, et ka, maison, deviennent kokka,
l'fitat.
Oette contraction n'a lieu que dans la transcription
europeenne, pour rendre les sons forts sshin, sshi, tto,
kka, ainsi prononces par les japonais, bien qu'ils 6crivent
kokuka, shitsuto, etc. En dehors de ces cas, tous les
&6ments composant un mot chinois a deux ou trois
syllabes et plus, doivent se prononcer distinctement et
siparement, en tenant compte de Tadoucissement dont il
est parl6 ci-dessous pour certaines lettres ; sans cela on
s'exposerait a des meprises eingulieres.
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16 PRONONCIATION.
Ex: Oen-in, cause, et non ge-nin, homme de baa
etage.
Shin-yo, confiance, et non shi-nyo.
San-i-ittai, la Trinite.
Man-yen, diffusion, prononcez man-yen.
La difficulty pour les commen^ants est precisement de
distinguer les mots chinois des mots japonais ; aussi on
aurait du, pour etre logique, separer par un trait d'union
les composants d'un ltiot chinois, sauf dans les cas de con-
traction ; mais cet usage* n'a prevalu que dans certains cas,
et c'est regrettable, vu le profit qu'on en pourrait tirer pour
une bonne prononciation.
2° — Dans Us mots japonais. Les consonnes redoublees
dans les mots japonais transcrits en caracteres europeens,
proviennent de la contraction de deux syllabes que Tusage
a reunies en une seule emission de voix.
Ex: BuJckowasu, mettre en piece, vient du verbe
compose buchi-kowasu. Pour en faire une
seule emission de voix, en japonais on 6crit
butsukowasuy et en appliquant la regie de con-
traction enoncee ci-dessus pour les mots chinois,
Ton obtient bukkowasu.
Yakkomu, bruler de jalousie, de yaku et komu.
Edokko,™ enfant de Tokyo, de Edo et ko, en-
fant.
Wagamamakko, enfant capricieux, de icaga-
mama, caprice, et ko, enfant.
Quant a la contraction des temps du passe et du parti-
cipe de certains verbes, il y a d'autres rlgles dont il sera
parte plus loin.
Ex : Tomatta, je me suis arrete, vient de tomarita.
Kitte, coupant, vient de kirite.
(1) Comme nous disons : un Parisien. La raison de ce h redouble est
que les japonais ecrivent Edotsuko, ce tsu intercale* e*tant la post-
position du ge*nitif et Equivalent a no. On en trouve d'autres exempies
dans la vieille langue, v.g. anuitsu kami, pour ama no kami, les
dieux celestes.
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PR0N0NCIATI0N. 17
Certains mots japonais ont parfok deux formes, comma
lessuivants:
Ex : Minna, tout ou tous, et mina.
Arnmari, trop, et amari.
Ce redoublement de la consonne est emphatique, et dans
le bon langage doit etre evite.
Notons encore certains redoublements d ? un usage cou-
rant:
Ex : Tokkuri, bouteille, pour tdkuri.
SaJcki, le devant, pour said.
Sorekkiri, rien que cela, pour sore kiri en deux
mots.
Imakkara, des maintenant, pour ima kara.
Yoppodo, tres, pour yohodo.
Yappari, de meme, pour yahari.
Nihon et Nippon, le Japon, vient de nitsu
(nichi), soleil, et hon, origine ; d'ou son nom
de " Pays du Soleil Levant.
Euphonic — Outre les redoublements de consonnes
obtenus par la contraction des syllabes, il y a dans la
larigue japonaise une tendance marquee vers Teuphonie.
Ainsi dans les mots composes, lorsque le second element
commence par un t 9 ce t devient d ; s'il commence par 8,
cet 8 devient z ; et ainsi de suite d'apres le tableau des
syllabes acbucies ou nigori ; c'est du moins la tendance
generate, bien qu'il y ait bon nombre d'exceptions.
Ex: Ashi-dome, halte, de ashi, pied, et tomeru,
arreter.
Tsuki-zue, fin du mois, de tsuki, mois, et sue,
fin.
Kilci-gurushii, dur a entendre, de kiku, entendre,
et kurushii, penible.
Hi-bashi, batonnets pour le feu, de hi, feu, et
hashi, batonnets.
Shina-jina, articles divers, de shina, objet,
(mot redouble).
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1& PKONONCIAHON.
Dans les mots chinois, lorsque Tun des composants se
termine par n 9 et que le suivant commence par h 9 m,
ou h, n se change en m. Ceci n'a lieu que dans la tran-
scription.
Ex : Shiftypai, souci, de shin, coeur, et hai, briser.
Jumbi, preparatif , de jun, ordre, et bi, prepara-
tion.
Anvrrvin, sommeil tranquille, de an, tranquille,
et min, sommeil.
Bampatsu, cheveux en d6sordre, de ran, des-
ordre, et hatsu, chevelure.
Voici encore quelques exemples pour montrer comment
la tendance a Peuphonie a opere l'agglutination dans
certains mots.
Ex : Omonzuru, priser, estimer, de omoku, grave-
ment, et suru,, faire.
Ogamti, adorer, de oriru, briser, et kagamu, etre
plie, etre courbe.
Omommiru, reflechir, de omou, penser, eit miru,
voir.
NuMnzuru, trier, de mihu, extraire, et izuru,
sortir.
Konna, tel, de hove, celui-ci, et na (naru), etre.
Ironna, divers, de iro-vro, couleur et couleur, et
na (naru), etre.
Dans les mots precedents, l'euphonie a remplace certaines
lettres par le son nasal de Yn qui n'exige aoeun effort de
prononciation. Dans d'autres cas, c'est le no du genitif
ou Tancien tsu qui sont remplaces par la postposition ga
dont le son nasal parait plus doux aux oreilles japonaises.
Enfin, il suffit d'examiner le tableau des adoucissements
dans les verbes de la premiere conjugaison, pour se
rendre compte de Timportance du role de l'euphonie en
japonais.
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PRO^ONCIATION. 19
Accent toniqxje.
" Tous les auteurs qui se sont occupes de philologie japo-
naise affirment que cette langue a uu accent. Ceci n'est
vrai que pour un nombre de mots assez restraint, homony-
mes qui preteraient sans cela a la confusion. Mais le plus
souvent toutes les syllabes d'un meme mot se prononcent
sur un ton uniforme, sans inflexion ni accentuation ap-
preciable.
Voici quelques mots dans lesquels Taccentuatiou est le
plus marquee :
Ex : Nomi, ciseau ; nomi, puce ; nomi (sans ace.),
seulement.
Hdshi, batonnets; kashi, pont; hashi, bout, ~
extremite.
Hdna commencement, hand, fleur ; hana, nez. V^
Kdki, huitre ; kdki, sorte de fruit.
Kumo, araignee ; kumo, liuage.
Koto, harpe japonaise ; koto, affaire, fait.
Cet accent n'est pas marque dans la transcription du
japonais employee dans ce livre ; aucun auteur, du reste, ne
le marque ; Tusage apprendra a le discerner.
Nota. — Pour arriver & une bonne prononciation, il y a une double
Education a faire, celle de la langue et celle de l'oreille. Le meilleur
moyen est de bien ecouter parler les indigenes, et d'imiter les divers
jnouvements de leur langue et de leurs levres. Cette recom man-
nation afapplique surtout a ceux qui ont V habitude du grasseye-
tnent. Parrai les voyelles et les consonnes les plus difficiles a prononcer,
signalons & Vattention des eommencants M, u 9 ch f sit, h, f 9 r, et *.
=ta© a! - f -
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CHAPITRE II.
DES DIVERS ELEMENTS DU LANGAGE
JAPONAIS ET DE LEUR
FORMATION.
Les elements oonstitutifs du langage sont a peu pres les
memes dans toutes les langues, savoir : le nom, Tadjectif,
le verbe, etc., car ils sont indispensables ' pour traduire la
pensee avec toutes ses modifications, chez n'importe quel
peupte. Les divergences portent surtout, soit sur la ma-
- niere dont ces elements se sont peu a peu constitutes en
se differenciant, soit sur la fa£on de concevoir leurs fonc-
tions respectives, tres tranchees dans les langues plus
parfaites, encore confuses dans les langues moins perfec-
tionnees. C'est a la philologie qu'il appartient d'etudier
Torigine et la differenciation des elements du langage, et
a la grammaire qui part du fait accompli, de la langue
constituee, d'en preciser le role ou les fonctions. Devant
revenir en detail sur chacun des elements ou parties cons-
titutives du discours japonais, nous nous contenterons de
les enumerer ici, en les faisant suivre de quelques remarques
qui nous ont para necessiter ce chapitre special.
II y a en japonais huit elements fondamentaux (1) du
(1) Quand nous disons fondamentaux, nous ne pr^tendons pas donner
une importance egale a chacun de ces elements. La grammaire g€nerale
enseigne la valeur respective des mots de la proposition ; ce n'est pas
le lieu d'en parler ici.
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Segments du i ANGAGfc. 21
discours ; ce sont : le nom, le pronom, l'adjectif, la post-
position^, le verbe, l'adverbe, la conjunction et Tinterjection.
Compares aux elements du langage fran^ais, on trouve
en moins Tarticle et la preposition. Mais Tun et l'autre
sont remplaces ici par la postposition. Les noms de
nombre, comme le vocable Findique, ne sont autre chose
que des substantias, ainsi que les suffixes spepifiques de
nombre, inconnus en franpais.
Par contre, le japonais possede deux sortes de mots
qui nous sont totalement etrangers. D'abord une certaine
forme de Fadjectif, que Ton appelle conclusive, c'est-a-dire
qui conclut la proposition sans l'aide du verbe etre. De
plus, tous les adjectifs japonais paraissent se conjuguer
comme les verbes, ce qui, au premier aborcl, semble
etrange ; en r^alite, ce n'est pas Fadjectif qui se conjugue,
mais le verbe or u 9 etre, agglutinS a la fonne dite attri-
butive ou adverbiale en ku de l'adjectif (V. Chap. VI.
parag. II). Ce n'est la, en somme, que la forme la plus
elementaire de l'agglutination, caracteristique du japonais.
En second lieu, il y a une espece de mots, qu'a la suite du
professeur Chamberlain, nous avons appeles tantot " bases
indefinies," tantot "formes indeterminees" de l'adjectif et du
verbe, et que les auteurs ne savent bu placer. Quelques uns
les ont appeles " racines ", mais sans raison, car ces mots
sont d&ja constitues, et ont souvent un role propre dans la
langue, comme on le verra soit a propos des adjectifs, soit a
propos de& verbes. D'un autre cote, ils ont egalement pour
fonction de servir de base aux differentes desinences de
l'adjectif ou du verbe ; de la leur double appellation.
Mais si, independamment des desinences qui, dans l'adjec-
tif , constituent les formes qualificative, attributive ou adver-
biale et conclusive, et dont ces bases sont le support, on veut
encore se rendre compte du role que jouent ces bases dans
la formation d'un grand nombre de mots, un exemple
suffira a ]e montrer.
Ex : Hay a, base indefinie, (idee de vitesse).
Haya-baya to, adverbe, (tres vite).
(1) Le chapitre cUtaille* sur la postposition se trouve a la Syntaie.
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22 £L£lIEXTS DU liANGAGfl.
Hayaki (hayai), adjectif qualificatif, (rapide).
Hayashi (hayai), adjectif oondusif, (rapide).
Hayaku, forme adverbiale ou attributive,
(rapiderneni).
Hayasa, nom abetrait, (vitesee).
Hayami, sorte de nom absteait, (certain degre
, de vitesse).
Hayaru, verbe neutre, (etre presse, avoir hate).
Haycvri, base indefinie da precedent, (hate,
vogue).
Hayamaru, verbe neutre, (se presser).
Hayameru, verbe actif, (hater, presser) .
Les bases du verbe out un role analogue vis-a-vis des
modifications du verbe suivant les temps et les modes.
Bien que cette fa$on de creer des mots derives ne soit
nullement speciale au japonais, ces sortes de mots, ainsi que
les mots composes, sont forcement plus nombreux que dans
les langues europeennes, puisque le japonais n'a point
depasse la periode de l'agglutination.
Nous allons etudier separement chacun des elements du
discours, dans Tordre suivant : le nom, les noms de nombre,
le pronom, Tadjectif, le verbe, Tadverbe, la conjonction et
Tinterjection. Nous recommandons a Tetudiant de suivre
parallelement la premiere et la deuxieme partie de oeq.
ouvrage pour se rendre compte des exemples que nous don-
nons. H est aussi de toute necessity d 'etudier les paradigmes
des verbes des le debut, car sans la conjugaison des verbes
il est impossible de formuler le moindre exemple.
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CHAPITRE III.
DU NOM.
En japonais, comme dans toutes les languee, il y a deux
sortes A$ noms : le nom commun et le nom propre.
Paragbaphe I. — Du nom commun.
Article I. — Classification dos noma.
Suivant le point de depart, diverges classifications des
noms sont possibles Bien qu'elles ne soient pas complete-
ment satisfaisantes, nous avons adopte les divisions qui
suivent : 1° Noms concrets et abstraits ;— 2° Noms com-
poses ; — 3° Augirentatifs et diminutifs ; — 4° Noms d'ori-
gine etrangere autres que les mots chinois.
1° — NOMS CONCRETS ET ABSTRAITS
Noms concrets.
a. — II y a d'abord une categorie de noms communs,
simples et irreductibles, designant les etres ou les objets
d'une meme espece.
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24 DU NOJI COMMUN.
Ex : Hito, homme. Niwa, jardin.
Onna, femme. Michi, chemin
Inu, chien. Hon, livre.
Hana, fleur. Tsukue, table, bureau.
Ishi, pierre. Ki, arbre.
b. — En second lieu, ii y a une classe de noms qui se
confondent avec la base indefinie de oertains verbes et
servent a designer Taction ou Tinstrumenfc de Taction, etc.
Ex : Warai, le rire, base de warau, rire.
Negai, la demande, „ negau, demander.
Kaeri, le retour, „ haeru, retourner.
Tazune, Tenquete, „ tazuneru, s'informer.
Hasami, les ciseaux, „ hasamu, pincer.
c. — ' Une troisi&me classe de noms concrets est obteniie
par Tadjonction du suffixe t e, main, a la base indefinie de
quelques verbes. Ces noms designent Tagent de Taction
contenue dans le verbe ; le mot t e est ici la partie prise
pour le tout : la main qui devient celui qui.
Ex : Kikite, auditeur, pour hihu hito, Thomnie qui
ecoute.
Hanashite, orateur, pour hanasu hito, Thomme
qui parle.
Kaite, acheteur, pour hau hito, Thomme qui
achete.
Urite, vendeur, pour uru hito, Thomme qui
vend.
Heta no hanashite ni, jozu na Jcikite ga ari
(prov.), a orateur maladroit, auditeur habile.
d . — Un certain nombre de noms concrets sont obtenus
par Tadjonction du mot mono, chose, soit a la base in-
definie d'un verbe ou d'un adjectif, soit a un autre substantif .
Ex: Kimono, Thabit, pour hiru mono, la chose
qu'on revet.
Tabemono, la nourriture, pour tdberu mono, la
chose qu'on mange.
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DTJ NOM COMMtJN. 25
Kckifnono, achats, pour hau mono, chose que
Ton achete.
TJrimono, objet a vendre, poor uru mono,
chose que Ton vend.
Haremono, abces, pour hareru mono, chose
qui enfle.
Warumono, mauvais sujet, pour warui mono,
mauvais individu.
Kusemono, mauvais drole, pour kuse no mono,
individu qui a de mauvaises habitudes.
Inakamono, campagnard, pour inaka no mono,
homme de la campagne^
Awasemono, hanaremono (prov.), ce qui s'unit
se separe.
Horns abstraits.
Les noms abstraits sont ceux qui expriment une qualite
ou une maniere d'etre consideree en elle-meme.
II y a, en japonais, plusieurs manieres de rendre les idees
abstraites :
1° — Par 1'adjonction du suffixe sa (abrege de sama,
forme, appareiice) a la base indefinie de Tadjectif.
Ex : Atsusa, chaleur, de atsui, chaud.
FuJcasa, profondeur, de fuJcai, profond.
Kurushisa, douleur, de hurushii, douloureux.
Shirosa, blancheur, de shiroi, blanc.
Ita&a, peine, de itai, douloureux.
Hirosa, largeur, de hiroi, large.
Dans le style releve, ce suffixe s'ajoute aussi au present
de certains verbes, comme Jcaerusa, le retour, itawarusa,
la consolation. Dans le langage courant Temploi de ces
formes n'irait pas sans pretention.
2° — Par Tadjonction du suffixe mi a la base d'un
adjectif. Mais ici sont-ce de vrais noms abstraits? La
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126 DU NOM COMMUN.
pluparfc des auteurs les donnent eomme tels; cependant
cette assertion a besoin de quelques remarques.
Le suffixe mi est en effet un vrai nom qui pent etre
pris dans trois sens differents <,} :
a. — II signifie gout, saveur ; pris dans ce sens, lorsqu'il
est joint a la base d'un adjectif, il sert a former un nom
qui indique un certain degr6 de la qualite contenue dans
l'adjectif, plutot que la qualite abstraite elle-meme.
Ex : Umami, un certain degre de saveur, et nan la
saveur, qui se dirait umasa, de umai,
savoureux.
Shiromi, uncertain degre deblancheur; comp.
avec shirosa.
Omoshiromi, un certain agrement, de omoshiroi,
agreable.
Aussi doit-on dire : ano shosetsu ni wa 'omoshiromi ga
aru, ce roman a de Fagrement, et non : omoshirosa.
b. — Mi signifie lieu ; dans ce cas le noru forme par
radjonction de mi a la base de Tadjectif, n'est autre chose
qu'un nom abstrait concretise signifiant un lieu qui possede
la qualite exprimee par Tadjectif .
Ex : Fukami, une profondeur ; comp. avec fukasa.
Hiromiy une largeur ; comp. avec hirosa.
c. — 3fi a encore un sens voisin de sa. Cependant si
Ton examine de pres les mots termines en mi, meme ceux
qui paraissent le plus abstraits, comme itami, peine,
kurushimi, douleur, on se rendra compte que ce soiit
plutot des abstractions localisees, comme nous disons en
fran^ais : une douleur, une largeur, etc.
II resulte de ces observations que seul le suffixe sa est
eminemment propre par son sens original : apparence,
(1) Dictionnaire japonais Kotoba no izumi. p. 1318.
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bu mu COMMUN. 27
maniere d'etre, a representer 1'abstraction, et qu'il y a une
nuance entre les terminaisons abstraites en sa et celles
en mi*
Nota. — Tous les adjectifs ne prennent pas indiflKremment sa ou mi ;
certains n'admettent pas le suffixe mi.
Ex : Samusa, le froid, et non samumi, de samui, froid.
Atmsoy la chaleur, et non alsumi, de ateui, chatid.
— rAtmiy e*pais, donne atsumi, Fe'paisseur.
3° — On rend encore les idees abstraites au moyen de
locutions abstraites; dans le langage courant elles sont
meme plus employees que les formes en sa et en mi. On
les construit en faisant suivre Tadjectif qualificatif ou le
verbe au present ou au passe, du mot koto, chose, fait,
action.
Ex : Shiroi koto, le (fait d') etre blanc, blancheur.
Amai koto, le (fait d') etre doux, douceur.
Takai koto, le (fait d') etre haut, hauteur.
• Taberu koto, le (fait de) manger.
Aru koto, le (fait d') y avoir, l'existence.
Chigatta koto, le (fait d') avoir ete different,
erreur.
Chichi taru (de aru) koto, le (fait d') etre pere,
paternite.
Dans le style plus releve du discours, on peut employer
Tadjectif a la forme en ki avec ou sans koto, pour rendre
les idees abstraites.
Ex : Furuki (koto) wo tazunete, atarashiki (koto) wo
shiru (prov.), en consultant les vieilles choses
on en apprend de nouvelles.
Les mots chinois sont eminemment propres a rendre les
idees abstraites; mais il ne faut les employer qu'a bon
escient, sous peine de n'etre pas compris.
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28 UtJ NOM COMMIM.
Ex : Zen-aku, le bien et le mal.
Koku-haku, le noir et le blanc.
Shqjiki, l'honnetete.
Koto et mono.
I. — Ges deux mots, qui jouent un si grand r61e dans la
phrase japonaise, meritent des explications speciales, qui
trouvent naturellement leur place a la suite des noms
abstraits.
a. — Koto. Le mot japonais koto, en chinois ji, I|f,
signifie: fait, chose, manibre d'etre, au sens abstrait.
Ajoute au present des verbes, il en fait une sorte d'infinitif
present ; joint au passe, il en fait Pinfinitif passe. Or Tinfi-
nitif du verbe est un mot abstrait designant Taction elle-
meme sans rapport avec la personne ou les circonstances,
en japonais comme en fransais.
Ex : JDeru koto ga dekinai, le fait de sortir n'est
pas possible : il est impossible de sortir. f
Haha ga shinda koto wa shiranakatta, le
fait de ma m&re etre morte, je ne le savais
pas : je ne savais pas que ma mere fut morte.
b* — Mono* Au nibt koto, est oppose le mot mono,
qui signifie ; objet, etre, chose materielle, quand on l'terit
Gfa (butsu, motsu, chin.), ou bien : individu, avec le
caractere $£ (sha, chin.). Ce dernier a un sens plus deter-
mine et plus concret ; rarement il peut etre employe pour
koto, sans nuancer le sens de la phrase.
Ex : Sai hodo urusai mono (%j) wa nai, il n' y a
pas d'etre plus desagreable que la mouche.
Hai no urusai koto wa shiranai mono (•%)
wa nai, il n* y a personne qui ne sache que
la mouche est desagreable.
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DD NOM COMMXJN. 29
L 'opposition de ces deux mots ressortira encore mieux
des exemples suivants :
Ex \Weki-goto, un fait qui arrive, un accident.
[DeM-mono, une chose qui se forme, un abces.
(Onaji-koto, le meme fait.
\Onaji-mono 9 le meme individu, le meme objet.
Omoshiroi koto wo osshaimasu ne !
Vous dites-la des choses tres interessantes.
Hidoi koto wo kikimashita*
J'ai entendu des choses horribles.
Hidoi mono wo mimashita.
J'ai vu un individu hideux.
Hidoi koto wo mimashita.
J'ai vu des choses horribles.
Umai mono wo tabetai.
Je desire manger de bonnes choses.
Umai koto wo shaberu ne !
Dit-il des choses reussies !
D'apres ces exemples, on pourrait peut-etre formuler
la regie suivante, a laquelle il y a cependant de nombreuses
exceptions : s'il s'agit de choses dites ou entendues, on
doit employer koto ; au contraire, s'il s'agit de choses
atteignant la vue, le gout, le toucher, etc., c'est le mot
mono qu'il faut employer, carle premier est plus abstrait
que le second.
En r6alite, la distinction entre koto et mono est done
bien tranchee par le plus ou moins de determination de
l'objet en question; cependant il n'est pas rare qu'on
prenne mono pour koto dans le langage courant.
Ex : Tkenai koto desu, c'est une chose inconvenante.
Ikenai mono desu, c'est une chose (ou un
individu) inconvenante (ou inconvenant).
Muzukashii koto desu, c'est une chose difficile.
Muzukashii mon 9 desu, c'est une chose ou un
individu difficile.
De meme, avec l'infinitif des verbes, s'il s'agit d'une
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30 BTJ NOM COMMUN.
action actuelle ou en vue, on pent mettre no (1) a la place
de koto.
Ex : Ani no kuru no wo matte imasu, j'attends la
venue de mon frere aine.
Kore wo yomu no ga muzukashii, la lecture en
est difficile.
Mono s'abrege souvent dans la prbnonciation en
mon 9 , en no et quelquefois en n 9 ; plus rarement koto
devient kon 9 dans le langage vulgaire.
Ex : Warui mono, ou mon 9 ,, on no, ou n 9 desu.
C'est un individu mauvais, une chose mauvaise.
***lkenai n 9 desu, cela ne convient pas.
Nan to in kon 9 desu ? De quoi s'agit-il?
Onaji kon 9 da, c'est la meme chose.
II ne faut cependant pas croire qu'il soit facultatif
d'employer a volonte koto pour mono, et vice- versa ;
la pratique, ici surtout, sera le meilleur maitre.
II. — Les deux mots koto et mono, tout en gardant
leur signification propre, sont mis en apposition, le premier
avec les ad jectifs et les verbes, le second avec les noms ou
les pronoms, au moyen de la locution to iu, qu'on
appelle. Souvent cette locution remplace Tarticle cUfini le,
la, les ; plus souvent c'est un pleonasme qui ne sert qu'a
attirer Tattention.
Ex : Odoru to iu koto wa, Taction qu'on appelle
danser, le danser, ou mieux, la danse.
Abunai to iu koto wa, le fait qu'on appelle
etre dangereux, c.-a-d., le danger.
Liu to iu mono wa chugi na motio desu,
le chien est un etre fidele.
Sore to iu mono wa, quant a ceci.
Sore kara to iu mono wa, et puis ensuite.
(1) C'est un japonisme inexplicable, car ce no ne pent 6tre rabrege*
de mono, e"tant donne" qu'on ne pourrait pas dire ; ani no Icuru
mono wo, mais bien : knru koto wo ; c'est le seul cas ou no
serait mis pour koto.
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DXJ NOM COMMUN. 31
III. — Dans la locution... to wa iU mono no, ou to
iu mono no, leg deux mots mono no ont un sens
Kmitatif de ce qui vient d'etre dit. C'est un des japonis-
mes les plus difficiles a employer.
Ex : Are mo eiyu da to ka, Jcore mo goketsu da to ha
iu mono no celui-ci est un grand
homme, celui-la est aussi un h&os, dit-on,
cependant
Dans ce cas mono no r6pond a la conjonction kere-
domo, quoique, ou au mot nagara, qui, ajoute a la
racine de3 verbes ou a certains mots donne a peu pres le
meme sens.
Ex : Kore wa erai hito to wa iu mono no ou
Kore wa erai hito to iu keredomo ou
Kore wa erai hito to wa ii-nagara
Celui-ci est un homme remarquable, cepen-
dant
IV. — Enfin ces deux mots rendent parfois la phrase
exclamative et parfois explicative lorsqu'ils sont places a la
fin de la proposition.
Ex : Oyaji ga warui ri desu mono I (Test que mon
pere est bien mechant.
Tabeta koto I Oh ! ce qu'il a mange !
2° — Des noms composes.
II y a des noms composes : 1° — purement japonais ;
2° — purement chinois ; 3° — mixtes.
I. — Noma composes japonais. Les noms composes
purement japonais peuvent etre form6s 1° — de deux
substantifs; 2° — d'un adjectif et d'un substantif; 3° — de
la base indefinie d'un verbe et d'un substantif, ou vice-
versa : 4° — de deux bases de verbes.
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32 DU NOM COMMUN.
1° — Noms composes de deux substantifs. Lorsqu'il
existe une relation de dependance ou de regime entre les
deux substantifs qui forment le compose, generalement la
postposition no ou ga qui sert a marquer cette relation est
supprimee ; dans quelques cas rares cependant elle est
conservee, et fait corps avec le nom compose.
Ex : Medama, prunelle de 1'oeil, pour me no tama.
Sebone, colonne vertebrale, pour se no hone.
Niwatori, poule ou coq, pour niwa no tori.
Kotoba, parole, pour koto no ha.
Hirune, sieste, pour hint no ne.
ToJconoma, alcove (anciennement).
Wagcmama, caprice, pour ware ga mama.
Tsurugaoka, (nom de ville), pour tsuru, grue,
ga, de, oka, colline.
Certains noms composes etant formes par simple juxtaposi-
tion, n'ont pas eu besoin d'eliminer la postposition de
relation ; cela se rencontre surtout dails les composes
chinois, mais il y a aussi quelques composes japonais.
Ex: Tsuki-hi too o'kuru, passer le temps, m. a m.
les mois et les jours.
So-moku, les vegetaux, m. d m. herbes et arbres.
Bemarques. — «• I/accent change de place ou dis-
parait a peu pres dans tous les mots composes.
Ex : Haru-kaze, vent du printemps, pour hdru no
kaze.
Karashi-na, moutarde (plante), pour karashi
no nd.
Hana-zono, jardin de fleurs, pour hana no sono.
b: — Dans certains cas, le mot compose prend un sens
different de celui que renferment les deux composants.
Ex : Yama-dori, faisan cuivre, de , montagne,
et tori, oiseau.
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XTCJ NOM COMMUN. 33
Kara-kane, bronze, de Kara, ancien nom de la
Chine, et kane, metal ; ainsi nomnie parce
que les Japonais ont appris de la Chine la
fabrication du bronze.
€• — En japonais la teiminaison ya 9 de ie, maison, sert
a designer la maison ou Ton fabrique et vend les objets
indiques par le premier mot, et par extension, Tindividu
qui en est charge. Le mot kurumaya designe ordinaire-
ment Thomme qui traine la voiture, huruma.
Ex : Kusuriya, pharmacien, Jcusuri no ie (ya).
Komeya, marchand de riz, fame no ie.
Honya, libraire ou librairie, hon no ie.
Tokoya, coiffeur.
Voir aux composes chinois la mani&re d txprimer les noma de metiers,
de boutiques, d'artisaiis, etc.
d. — La plupart des noms d'artres ou de plantes ter-
minus en ki sont de vrais noms composes ; la postposition
no a 6t6 conservee dans plusieurs.
Ex : Yanagi, saule, de yana, flexible, et ki, arbre.
Tsubaki, camelia, de tsuba, veloute, et ki.
Kwunoki, camphrier, de kusu, camphre, et ki.
e. — Soit par euphonie, soit par suite de Tusage, il y a
des adoucissements et meme des changements de syllabas
dans certains mots composes.
Ex : Shina-jina, objets divers, pour shina-shina.
Saka-mori, festin, pour sake-mori.
Sakate, pourboire, pour sake no te.
Sakaya, d6bit ou fabricant de vins, pour sake
no ie.
Inamushi, insecte qui ronge les plants de riz,
pour inemushi.
Kanamono, objet en metal, pour kane no mono.
Kanabo, tige en fer, pour kane no bo.
Amado, volets oontre la pluie, pour ame %o to.
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34 DU NOM COMMUN.
Amagasa, parapluie, pour ame no kasa.
Kagami, miroir, Jcage miru, voir son image.
2° — Noms composes d'un adjectif et d'un substantif.
lis se forment en prenant la racine de 1'adjectif qui tantot
se place avant, tantot apres le substantif; mais, dans les
deux cas, la construction est reguliere et conforme aux lois
de la syntaxe.
Ex i Aka-gane, cuivre, akai, rouge, kane, m6tal.
8hi/ro-gami, papier blanc, shiroi, blanc, Jcami,
papier.
Shira-ge, cheveux blancs, shiroi, blanc, ke,
poil.
K.ata-gi, austerite, Jcatai, dur, hi, esprit.
Asa-kusa, (arrondissement de Tokyo), asai,
peu profond, kusa, herbe.
Me-kura, aveugle, me, oeil, kurai, obscur.
Meguro, (nom d'un village), me, oeil, Jcuroi,
noir.
Mejiro, (nom de village) et d'oiseau, me,
oeil, shiroi, blanc, ainsi nomme parce qu'il a
le tour des yeux blancs, me no shiroi.
3° — Noms composes d'une base mdefinie de verbe et
„ d'un substantif, et vice-versa.
D'apres les lois de la syntaxe, le verbe doit etre tantot
avant, tantot apres le substantif dans les composes.
a. — Le nom est apres le verbe.
Ex : Tateba, relai, Tendroit d'ou Ton part.
Waraigusa, plaisanterie, les choses qui font
rire.
Okuri-mono, envoi, objets que Ton expedie.
Azukari-mono, depot, l'objet que Ton depose.
Furi-sode, manche flottante, la manche qui
pend.
ft. — Le verbe est apres le nom.
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DU NOM COMMUN. 35
Ex : ICane-mochi, richesse, avoir de l'argent.
Tane-maki, semailles, semer des graines.
Ki-zukae, souci, obstruer l'esprit.
Mono-omoi, inquietude, penser a quelque chose.
Mono-oki, lieu de depot, deposer quelque chose.
Mono-zuhi, amateur, aimer quelque chose.
Mono-girai, degout, detester quelque chose.
Saki-barai, payement d'avance, payer aupara-
vant. (1 >
Remarque. — Dans cette classe de mots composes, la
fusion du verbe et du substantif a amene souvent de
grandes modifications dans les mots composants.
Ex: Makura, oreiller, de maku, rouler, et kura,
appui.
Nagori, separation, de na, nom, et nokoru,
rester.
Yamome, veuve, de ie mamoru me, femme, qui
garde la maison.
Hatoba, jetee, ha, (chinois de nami, vague)
toniaru ba, entroit ou s'arrete la vague.
Aoyagi, nom de famille, aoi yanagi, saule vert.
4° — Noms composes de deux bases indefinies de verbes.
Nous retrouvons ici le meme genre de noms dont nous
avoBS parle aux noms concrets" sauf qu'ils sont doubles.
Quelques-uns soDt de vrais noms concrets designant
rinstrnment ou Taction ; ils peuvent aider a reconstituer le
verbe sous une autre forme tres usitee comme kiki-
sokonau, se tromper en ecoutant, qui peut devenir
kiki-sokonai wo suru 9 faire erreur d'audition, etc.
Ex : Hiki-dashi, tiroir, de hiku, tirer a soi, efc dasu,
exhiber.
Kari-ire, recolte, de karu, couper des herbes, et
ireru, mettre dedans.
(1) Ce mot pr6te A, l'araphibologie selon que said signifie avant ou
ievant; dans le cas il'im envoi, il peut signifier : payer d'avance, ou
Men : & payer par le destinataire.
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36 DTJ N0M COMMUN.
Ii-tsuke, ordre, de in, dire, et tsulcerti, appliquer.
Mi-sute, abandon, de mint, voir, et suteru,
abandonner.
Ki-gae t changement d'habifc, de kiru, vetir, et
kaem, changer.
La langue japonaise est trfes riche en mots composes
qu'il est souvent impossible de traduire par un seul mot
fianfais.
Ex : MaJce-oshimi, crainte de la defaite.
YoU-sute, appel de quelqu'un, sans politesse.
N.B. — Quelquea mots sont foriues de la base positive du verbe et d'un
substantia La langue poeHique en poss&de un grand nombre dont
quelques uns sont passes dans le langage courant. Mais ce sont plut6t
des manieres de rend re les pronoms relatifs franjais.
Kihi'fm^ mine d^couter.
Voir les noms concrets obtenus par Tadjonction de
mono, page 24.
II. — Noms composes chinois. Les mots composes
chinois s'appellent jukujl $& ^, caracteres rmnis,
parce que ces mots sont formes de deux ou plusieurs
caracteres ; ce terme est aussi employe pour designer les
mots composes japonais. Generalement le compose ne
oomprend que deux caracteres ; cependant on en trouve
avec trois et meme davantage ; mais alors ce sont des suites
de mots composes. L'introduction des sciences et des idees
europeennes a contribue beaucoup a creer de ces mots
nouveaux.
Ex : Shiso, pensee, omoi-kangae.
SosaJcu, recherche, sagashi-shirabe.
Kyo-iku, education, oshie-sodate.
Kotekkwan, vaisseau cuirasse, ko, carapace, tetsu,
fer, hvan, bateau.
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DU NOM COMMUN. 37
Suiraitei, torpilleur, sui, eau, rai, tonnerre, tei t
petit bateau.
Anzerriben, soupape de surete, an, tranquille,
zen, sur, ben, soupape.
Senhjoken, droit de vote, serdcyd, Election, ken,
droit.
Tetsudo-basha, tramway tire par un cheval,
tetsudo, voie ferree, basha, voiture a cheval.
Densha, tramway electrique, den, electricity, sha,
voiture.
Denwasen, ligne telephonique, den, 61ect., wa,
conversation, sen, ligne.
Nota.— II est d'usage a peu pres £tabli que lesjukwfi a deux ou trois
" *" amnion sauf le
caract&res s'ecrivent sans trait amnion sauf les cas ou il pourrait j avoir
amphibologie, comme ken-i, gen-in, etc. Pour les autres on lea Scrit
comme ci-dessus.
La syntaxe chinoise etant differente de la syntaxe
japonaise, lorsque dans un compose chinois il entre un
verbe et un substantif qui en est le regime, le verbe prend
la premiere place ; en japonais ce serait le contraire.
Ex r Bippuku, colere, ritsu, clever, fuku, le ventre.
(hara-tachi).
Zampatsu, taille des cheveux, (he wo kiru).
Seppuku, suicide en s'ouvrant le ventre, (hara-
kiri) .
Sessho, chasse, tuer des etres vivants, (ikimono
wq korosu).
Pour designer une ligne de chemin de fer, de navigation,
etc., ou la reunion de plusieurs pays ou provinces, on
prend un caractere, soit le premier, soit le dernier, dans
les noms des deux villes ou aboutissent les lignes, ou bien
dans les noms de pays en question.
Ex : Rei-hin tetsudo, chemin de fer de Tokyo- Yoko-
hama ; ici on prend les deux derniers caracteres,
Kyo ou Kei jf*, et hama §(, hin.
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38 DU NOM COMMUN.
Rofutsu-domei, alliance Franco-russe (Bo pour
Bokoku, Eussie, et futsu pour Futsukoku,
France).
Nichi-ei-doviei, alliance Anglo-japonaise.
Cette composition par coordination se trouve encore
dans les mots composes dont Tun est le contraire de
l'autre.
Ex : Enkin, loin et pres, perspective, (toi chikai).
Kandan, froid et chaud, temperature, (samui
atsui).
Seisui, prosperity _et decadence, vicissitude,
(agari-sagari). ~
Cette juxtaposition se trouve aussi dans les mots japo-
nais.
Ex : Tsumi no aru-nashi wo tazuneru, enquetei
sur l'existence ou la non-existence d'une faute.
Sono okonai no yoshi-ashi ni kakawarazu,
sans tenir compte de sa bonne ou mauvaise
conduite.
Le mot chinois sha ^, traduction de mono, homme,
individu, s'ajoute aux noms des sciences, pour designer le
savant en cette branche.
Ex : Temmongakusha, astronome ; butsurigakusha,
physicien ; kikagakusha, geometre; sugakusha,
mathematicien.
Le mot sha (;ff ) est remplace souvent par le mot ka
(%£), maison, et par extension : profession ou professionnel,
individu.
Ex : Rekishika, historien ; goiyianka, orgueilleux.
Ginkoka, banquier ; kimmanka, richard.
Enzetsuka, conferencier ; be?ikyoka, travailleur.
Le mot shi (£$) maitre, se rencontre aussi pour de-
signer les professionnels.
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DU NOM COMMUN. 39
Ex : Tokeishi, horloger ; shashinshi, photographe ;
rihatsushiy coiffeur, etc. ; on dirait tout aussi
bien : tokeiya, shashinya, mmpatsuya.
III. — Noms composes de mots chinois etjapo-
nais. En regie generate, il ne faut pas, dans les composes,
associer des mote chinois a des mots japonais, et vice-
versa ; cependant l'usage a fait plus d'une exception a la
regie.
Ex : Shuttatsu, depart ; shutsu, (chin.) sortir, tatsu,
(jap.) se lever.
Jubako, double boite ; ju, (chin.) multiple, hako,
(jap.) boite.
Yomeiri-jitaku, preparatifs pour le mariage
d'une femme ; yomeiri (jap.) entrer comme
bru, shitaku (chin.) preparatif .
Ji-biki, dictionnaire ; ji t (chin.) caractere, hiki
(jap.) chercher.
Hon-moto, origine ; hon (chin.) commencement,
moto O'ap.) origine, point de depart.
Mi-jitaku, toilette; mi (jap.) corps, shitaku
(chin.) preparatif.
Ces mots sont rares ; en tous cas il ne faut pas se per-
mettre d'en former a plaisir, on ne serait pas compris.
3° — DlMINUTIFS ET AUGMENTATIFS.
Les particules diminutives ou augmentatives sont
etroitement agglutinees au substantif et forment avec
lui de vrais noms composes ; elles se mettent avant
le nom.
a. — Diminutifs.
Pour former les diminutifs, Ton met ko (tres rarement
o) devant le nom japonais, et sho devant le nom chinois.
L'un et Tautre prefixe signifient petit.
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40 DU NOM COMMUN.
Ex: Kogata?ia (jap.J,
, Shoken (chin.),
Koishi (jap.),
Shoseki (chin.),
Kobune Q'ap.),
Shosen (chin.),
petit couteau, canif .
petite pierre, caillou.
petit bateau.
Le prefixe ko devant les noms d'animaux peut signifier
ou bien un jeune animal, ou bien un animal adults, mais
petit de taille.
Ex : Ko-ushi, veau, ou petit boeuf.
Ko-ttma, poulain ou petit cheval.
Ko-tori, jeune oiseau ou oiseau de petite taille.
Ko-bito, nain.
Cependant pour designer un jeune animal on se sert de
preference du mot ko, JUs f plac6 apres le nom, auquel il est
relie par la postposition no*
Ex : Inn no Jco, un jeune chien.
Tori no Jco, un jeune oiseau.
On peut rapprocher de ces derni&res locations les suivantes : hi no
ko, m. a m. le fits de l'arbre, champignon ; take no ho, m. a m. le fils du
bambou, jeune bambou.
b. — Augmentatifs.
Les augmentatifs se forment en ajoutant o comme
prefixe devant les mots japonais, et tai ou dai devant les
mots chinois. Ces deux prefixes signifient grand.
Ex : 0-nezumi, un gros rat.
O-machigai, une grande erreur.
Taisa, colonel.
Taikin, grosse somme d'argent.
Dai-jishin, grand tremblement de terre.
II arrive cependant que o soit mis & la place de dai
devant les noms chinois ; on dit, par exemple : 6-ripjpuku,
grande colere ; o-jishin, grand tremblement de terre.
Ces deux prefixes ko et o se retrouvent devant les noms
propres.
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DU NOM COMMTJN. 41
4° — Mots Strangers.
Li 'introduction des idees et des choses de l'Europe a
forcement conduit les Japonais a adopter certains mots
etrangers, qu'ils ont pris un peu dans toutes les langues, en
les defigurant plus ou moins pour les adapter aux sons de
leur syllabaire. En voici quelques-uns :
Kohi, cafe ; rampu, lampe ; biiru, biere ; pan,
pain ; Jcoppu, coupe, verre a boire ; metoru,
ijaetre ; doru, dollar ; furariku, franc ; shappo,
chapeau ; ramune, limonade ; hankechifu,
mouchoir de poche, de Tanglais handkerchief,
etc.
Article II. — Genre, nombre et relations du nom.
1° — Genre- du nom.
Les noms japonais n'ont pas de genre; il n'en est
question que pour designer le sexe des animaux. Dans ce
cas, Ton se sert du prefixe © pour designer les males, et
me pour designer les femelles, et encore ne les emploie-t-on
que lorsqu'il est nece3saire de specifier le sexe. Par
euphonie, o devient quelquefois an, et me devient men.
Ex: Ushi, espece bovine; o-ushi, boeuf, nie-ushi,
vache.
Inu, espece canine ; o-inu, chien, me-inu,
chienne.
Tori, oiseau ; ondori, coq, mendori, poule.
Kota. — Les deux prefixes © et me deviennent suffixes dans les mots
suivants : yamome, venve, et f/amo-o, venf. Au lieu de yamo-o,
on pent dire aussi yamome ou otoko-yamome*
La plupart du temps dans la conversation on n'emploie
que le nom gSnGrique de l'animal.
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42 DU NOM COMMUN.
Ex : Kuroi uma too haimashita, j'ai achete un cheval
noir.
Otoho desu ha, oiina desu ha ? f est-ce unmaleou
Osu desu ha, mesu desu ha ? \ une femelle ?
Otoho desu f ou osu desu, c'est un male.
Las mots otoko et onna s'appliquent a tous les ani-
maux, Thomme y compris ; osu et mesu ne doivent pas
s'appliquer a Thomme ; ils conviennent surtout aux oiseaux
et autres animaux inferieurs, insectes, etc.
Au mot oya 9 parent, si Ton joint comme prefixes les
mots chichi, ou haha, Ton obtient les noms de pere et
de mere. Seul, il designe plutot le pere.
Ex : Oya ga himashita, mon pere est venu.
Le mot itoho, cousin, s'applique aux deux sexes ; on
entend cependant itohoine, pour cousine, mais rarement.
2° — NOMBBE DES NOMS. .
Les substantifs japonais n'ont point de nombre ; cepen-
dant il y a plusieurs moyens d*indiquer la pluralite lorsque
cela est necessaire.
a. — Pluralite indiquee au moyen de suffixes.
Gata, est employe de preference pour la deuxieme ou la
troisieme personne, lorsqu'il s'agit d*egaux ou de superieurs.
Tachi, moins poli que le precedent, s'emploie pour la
premiere et pour la troisieme personnes, ou meme pour la
deuxieme, mais a des inferieurs.
Domo, encore moins poli que le precedent, s'emploie
dans les memes cas.
Shu, est d'un degre inferieur au precedent.
JRa, passe pour etre le plus vulgaire ; cependant dans
certains cas, on le trouve joint a des mots honorifiques,
comme keira, kakkara, nos seigneurs, messeigneurs.
Ex : Anata, vous (sing.), anatagata, vous (plur.).
Daijin, ministre, daijingata, les ministres.
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DV NOM COMMUN. 43
Omae, toi, oniaetachi, vous (a des inferieurs).
Watakushi, moi, watakushidomo, nous.
Ko (domo), enfant, kodomoshu, les enfants,
(double pluriel).
Rare, celui-la, karera, ceux-la, eux.
Ware, moi, warera, nous.
Seito, eleve, seitora, les eleves.
Bokura, nous, (humbl.), kimira, vous (infer.).
lie suffixe to (chin.) s'emploie surtout apres une enume-
ration d etree divers, faite meme en japonais ; il repond
au mot japonais nado, lequel peut etre le signe du
pluriel de la chose enoncee ou avoir le sens de et coetera ;
en chinois il est toujours le signe du pluriel.
Ex: Sakura, ume, kiku to wo suki de gozaimasu,
j'aimelescerisiers, les pruniers et les chrysan-
themes.
Yama nado wo Jcosu koto wa, zuibun hone ga
oremasu, il est tres penible de traverser les
montagnes.
Watakushi nado wa dekinai koto dtsu, pour
moi (ou des gens comme moi) c'est une chose
impossible.
b. — Pluralite indiquee par reduplication.
On redouble certains mots japonais et chinois pour in-
diquer la pluralite.
Ex : Hito, Thomme ; hito-bito, les hommes.
Iro, espece, sorte ; iro-iro, de plusieurs sortes.
Santa, maniere; sama-zama, de plusieurs
manieres.
Koe, voix ; koe-goe, des voix diverses.
Ho, cote, direction; hobo, de-tous cotes.
c. — Pluralite indiquee a Vaide d'un adverbe de quan-
tite.
Ex : Sujitsu, plusieurs jours.
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44 DU NOM COMMTJN.
Hon wo takusan Jcaimashita, j'ai achete
beaucoup de livres.
3° — Eelations gkammaticales.
Observation generale. La langue japonaise, comme
les langues mongoles, n'a ni declinaisons, ni article, ni
prepositions. On determine les diverses relations des mots
de la proposition a 1'aide de particules que Ton appelle
postpositions.
Le juste emploi du te, ni, wo, ha (wa) (nom de
quatre postpositions pour les designer toutes) est un des
secrets du bon langage japonais.
Un chapitre de la syntaxe est consacre a l'etude detaillee
des postpositions, et Tetudiant doit s'y reporter des mainte-
nant. Nous ne faisons que les enumerer ici provisoirement.
Wa est simplement une postposition emphatique ou
adversative. Elle ne correspond a aucun mot de la langue
fran9aise.
Ga designe le sujet.
No et ga, repondent au genitif, (relation de depen-
dance).
Ni et ye, marquent le regime indirect.
Wo, indique Tobjet sur lequel porte Taction du verbe,
ordinairement le complement direct.
Yori et kara, repondent a Tablatif latin, (relation
d'origine, de distance) %
Ex : Inn wa nelco wo kirau, les chiens detestent les
chats.
Time ga sakimaskita, les pruniers sont fleuris.
SaJcura no liana, les fleurs de cerisier.
Imoto ni kwashi wo agemashita, j'ai donne
des gateaux k ma soeur cadette.
Anata yori moraimashita ho?i 9 le livre que j'ai
re9U de vous.
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DU NOM PROPRE. 45
Yokohama kara kimashita, il est venu de
Yokohama.
Not A. — Certain* noras communa font aussi fonctipn d'adjectifs,
d'adverbes et de postpositions. (V. ces cbapitres respecti'fs).
Paragraphs II, — Du nom propre.
1° — NOMS DE PERSONNES.
Chaque individu a deux noms: le nom de famille,
seiniei ou myoji, et un nom personnel, na ou na-
mae.
A ne regarder que la consonnance ou les caracteres dont
on se sert pour les noma de famille, il semble que la plu-
part soient des noms ayant un sens tire de certains objets,
comme:
Ex : Kobayashi, de ko, petite, hayashi, foret.
Murata, de nmra, village, ta, champ.
Yamakaiva, de yama 7 montagne, kawa, riviere.
Que beaucoup aient une pareille origine, cela ne parait
pas douteux ; mais un grand nombre restent sans si-
gnification precise, et il sejrait pueril de vouloir leur en
assigner une.
Le nom personnel, au contraire, etant choisi et compose
intentionnellement, a presque toujours un sens determine
et voulu, soit pour les homrnes soit pour les femmes. Ce
sens est tire tantot des circonstances de la naissance, tantot
du symbolisme attribue a certains objets, etc.
Ex : Ichiro, de ichi, premier, ro gar$on.
Jiro, deji, suivant, ro, gar$on.
Saburo, de san, troisieme, ro, gar^on. {samuro
devient saburo.
Yoshio, de yoshi, bon, o, enfant male.
TsurutnaUu, de tsuru, grue, matsu, pin.
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46 DU NOM PEOPEB.
Kamekichi, de Teamed tortue, Jcichi, fortune,
(lat. faustus).
Les noms de femme sont presque toujours precedes du
prefixe de politesse ©, et suivis du titre san, abregS de
sama, egalement marque de politesse.
Ex : O Kin san, M Ue Kin, litt. noble M Ue Or.
O Teru san, M Ue Teru, litt. noble M 11 * Clarte.
O Kiku san, M Ue Kiku, litt. noble M"*
Chrysantheme.
Les noms, assez rares, de trois syllabes ne prennent pas
la particule o. v, g. Kiyoshi san, M 116 Purete, ou alors on
l'abrege et Ton dit o Kiyo san.
Dans certaines contrees du Japon, les suffixes e, no, ji,
terminent souvent les noms de femme, qui, devenant ainsi
de trois syllabes, ne prennent pas Yo honorifique.
Ex : Yoshie, M Ue Yoshie, litt. M lle Bonte.
Shizue, M 116 Shizue, litt. M Ue Calme.
Bakuno, M Ue Baku, litt. M Ue Plaisir.
Wahaji, M Ue Wakaji, litt. M Ue Jeunesse.
La particule ko, enfant, apres les noms de femme, est
d'une politesse plus relevee : v. g. Teru ho, M 11 " Clarte.
Les maitres en appelant leurs servantes, ou les parents,
letars enfants, ajoutent familierement la particule exclama-
tive ya : WaJca ya !
Des noms en apparence meprisants comme Sutejiro,
Sutekichi, de suteru, jeter, sont imposes parce que, dans
quelques milieux, on croit que trop de soins et d'attention
nuisent a Tavenir de Tenfant.
Nota. — L'ancienne coutume de changer de nom, a certaines epoques
de la vie, tend a disparaftre ; elle est in6me prohib^e par les lois.
Autrefois la classe des samurai, guerriers, avait deux noms, outre celui
de famille: le nanot*i 9 qu'on n'employait que devant le seigneur,
tono sama, et dans les actes ou le samurai agissait en tant que tel ; et le
nom d'inte>ieur ou petit nom, na.
(1) La grue, la tortue, a cause de leur longue vie, le pin, par sa
verdure persistante, sont des ernbl&mes de prosperite*.
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DU NOM PEOPEE. 47
Abstraction, faite des titres, a l'epoque de la feodalite, le
peuple, les bonzes, les medecins et les samurai avaient
respectivement des noms caracteristiques, au point qu'en
les entendant, Ton savait a quelle categorie de gens appar-
tenaient les porteurs de ces noms Ceux du bas peuple,
marchands ou cultivateurs, se terminaient generalement par
bei, ro 9 sake, kichi ou mon. Ceux des bonzes et des
medecins, souvent tires du chinois, se terminaient en an.
2° — Noms de choses.
Les noms des temples bouddhiques sont tous des noms
chinois, termines en ji if era, temple) ou in, monastere.
Ex : Zenkoji, Anrakuji, Chion-in, Emmyo4n.
Les temples shintoistes portent en general le nom du
personnage historique ou legendaire que Ton y venere, suivi
du mot gu 9 temple, {miya, jap.) ; plus rarement du mot
shi. niche, (hokord, jap.) ; assez souvent du mot jlnsha
ou jlnja, temple du dieu, et parfois du mot byb, en
japonais mitamaya, niaison des ames.
Ex : Hachimcm-gu, Temman-gu.
Daijin-gu ou Ise go byd, Inari-jinja.
Un grand nombre de noms de lieux, de montagnes, etc., qui ont un
air tout-a-fait japonais, sont cependant tres souvent d'origine ai'note,
d'aprfcs les savantes recherches de M. Chamberlain. Ainsi : Aomori,
ville du Nord du Japon, qui semblerait devoir signifier, fordt verte, de
<wi, vert, et mori, foret, signifie en langue ainote : entre*e de la baie,
aomoi. Ce sens est Justine par la situation de la ville sur la baie
d* Aomori. Fuji, nom du c61fcbre volcan, n'a aucnn sens precis, si Von
s'en tient aux caracteres % d: avec lesquels on l^crit ; tandis qu'en
aino, ce mot veut dire d&esse dufeu; et ce vocable est tout naturel pour
des gens qui virent les terribles eruptions du volcan.
Les noms de montagnes sont suivis de yama (san ou
zan chin.), montagne Ainsi:
Fuji-yama ou Fuji-san, le mont Fuji.
Shirane-zan, le mont Shirane.
Les pics sont plutot suivis du mot take, cime ; tres
souvent ce mot est relie au nom par la postposition ga ;
de meme pour les noms de plaine. Ainsi :
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t
48 DU NOM PROPRE.
Yatsu-ga-take, les Huit-Pics.
Jizd~ga~take, le Pic de Jizo.
Seki-ga-hara, la plaine de Seki, nom d'une ville.
Les noms de villes sont suivis du mot shi, Q) si elles ant
plus de 20.000 hab., du -mot machi, si elles sont moins
importantes. Le mot mura, designe un village ou une
agglomeration de villages. Les territoires qui dependent de
Tokyo, Osaka et Kyoto ont le titre de fu 9 gouvernement,
tandis que les departements ordinaires s'appellent ken.
Ainsi:
Shizuoka shi, ville de la colline paisible.
Hamamatsu machi, ville des pins de la plage.
Okada mura, village du champ de la colline.
Tokyo-fu, gouv. de Tokyo ; Aichi-ken, dep.
d'Aichi.
Les noms des anciennes provinces se disent pour la
plupart ou bien en entier dans la forme japonaise ou
ainote, ou bien en abrege, la premiere syllabe prenant sa
valeur phonetique chinoise, ou la gardant si deja elle Pa,
suivie du mot shu, province.
Ex : Owari, (0 J&, en chinois bi), d'ou Bishu.
Musashi, (Mu ou he j$J chin.), d'ou Bushu.
Mikasa, (Mi H san, chin.), d'ou Sanshu.
Les noms de rivieres et cours d'eau de moindre im-
portance sont suivis du mot Tcawa, avec ou sans nig&ri.
Ainsi:
Sumida-gawa, riviere Sumida.
Tenryu-gawa, riviere Tenryu.
Fuji-kawa, riviere Fuji.
Les noms collectife, comme Nakasendo, Tokaido, Hok-
kaido etc., designent une route, et, par extension, le groupe
des provinces qu'elle traverse.
. Nota. — Pour plus ainples renseignenieDte, coosulter I'excellent
" Dictionnaire d'Histoire et de G^ographie du Japon" par E. Papinot.
(1) Ge caractere Tff signifie marche" et ge prononce ichi en japonais.
II j a qnelques locality dans le nora desquelles <e mot entre en compo-
sition: Futsuka-ichi, Jokka-ichi, Itsuka-
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DU NOM PROPRE.
49
EXERCICE.
Hon, le livre ; hon-bako, la boite 1 Doko ni, od ? (sans mouveuient).
aux livres. Itsu, quand ? Sugu ni, a Vinstant.
ie, la maison ; ie-ntuhi, le propria- Kore tea, eeci ; dare, qui ?
taire. ^ ^^Yvbin-kyoku, la Poste.
fliito to uma, l'homme et le cheval.
Inu to heko, le chien et le chat.
Cha, le the* ; cAfldflt, le pourboire.
&wm*a #a Atdoi, le froid est ex-
treme.
Takai koto, la cherts.
Te, la main ; tegami, la lettre.
.Ant, le frfere atn6; a?ic, la sceur
aln£e.
s^Ototo, le fr&re cadet; imoto, la
sceur cadette.
/Tome, le riz (non cuit).
Go-han, le riz (cuit).
; Kome-ya, le marchand de riz.
. SkUate-ya, le tailleur.
Kusuri-ya, le pharniacien.
Komori-gasa, le parapluie europeen.
Me-gumri, un collyre.
Sara-gashikoi, ruse* comme uu singe.
Shiihbun, le journal.
Shimbun-kisha, le re*dacteur (d'un
journal).
HaifcHranAtixM, VExposition.
Dai-hakuranfaoai, la grande Ex-
position.
^Mon, la porte (exteneure au corps
de logis).
To, la porte (d'entr^e ou d'apparte-
ment).
Naimuaho, le Ministere de l'lnte*-
rieur.
-4ru, avoir, y avoir ; arimasu, il y
a ; nai ou anmasen, il n'y a pas.
De am, 6tre ; de nai, de arimasen,
n'est pas.
Oi*w> 6tre (dans un lieu) en parlant ^f
des etres vivants.
Kane ga arimasen, je n'ai pas d'ar- y.
gent.
Kane-mochi de aru, il est riche.
Shojiki de nai, il n^est pas honndte.
Miru, voir ; mimashita, tt) j*ai vu.
£aw, acheter ; wn*, vendre.
Iku, (yuku) aller; ikirnashita, je
suis alle.
Jfyranw* ye ikitai, je voudrais Hen
aller en France.
Inu ga doko ni oru ka t Ou est le *
chien ?
Shiranai, sJUrimiaen, je ne sais pas. —
Kuru, venir; kimasho, il viendra
probablement.
lya da (ou desu), ca me d^platt.
Itsu go-han wo tabemasho ka f Quand *
dinerons-nous ?
Neru, dormir ; nomu, boirc. •
Danna uchi ni orimasu ka? Mon-
sieur est-il It la maison ?
Orimasen, il n'y est pas.
Nete iru, il dort. „\
(1) La distinction des personnes ne se faisant pas par la terroinaison
des verbes, il est loisible, dans la plupart de nos exemples, de traduire
par la premiere, la deuxieme ou la troisteme personne.
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CHAPITRE IV.
NOMS DE NOMBRE.
Pauagbaphe I. — Des nombres cardinaux.
H y a deux manieres de rendre les nombres cardinaux :
en japonais, et en chinois.
Nombres cardinaux japonais. — Les nombres
cardinaux japonais sont usites jusqu'a 10 inclusive-
ment ; <f) smi quclques rares exceptions donnees ci-dessous,
les autres sont tornbes en desuetude et remplaces par les
vocables chinois correspondants.
1 Jtitotsu, 2/utatsu, Smitsu, Ayotsu, 5itsiU$u,
6 mutsa, 7 nanatsti, 8 yatsu, 9 kokonotsu, 10 to.
Observations. — a* — Lorsque ces noms de nombre
eutrent dans un mot compose comme premier element, ils
perdent leur derniere syllabe tsu*
Ex : HMo-ma, une chambre ; futa-oya, les deux
parents, pere et mere.
Nana-tabi, sept fois ; hito-ne-iri, un somme.
On trouve encore une forme plus abregee de ces noms
dans les enumerations : Hi, fu, mi, yo, itsu ou i f mu,
(1) Autrefois pour compter en japonais au dessus de 10, Von disait :
un p$in ditj tkuz plus dix, etc., ju omari hitotsu, ju amari futatsu, # etc.
(WiwJa, Gramm. japonaise).
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DES NOMBRES CARDINAUX. 51
nana, ya, Jcokono ou Jcono, to, que Ton prononce en
trainant legerement sur la voyelle finale.
b, — Suivant la regie generate des mots composes, les
noms de nombre cardinaux japonais ne devraient s'allier
qu'a de3 mots japonais. 11 y a cependant \>eaucoup
d'exceptions que l'usage a legitimees soit par raison
d'euphonie, soit par crainte d'une confusion possible avec
d'autres homophones.
Ex : Futa-ban, deux soirs, et non ni ban.
Nana* jissen, soixante-dix sen, quoique shichi
jissen se dise couramment.
Yo ni?i f quatre hommes, et non shi nin.
Yoji, quatre heures, et non shiji.
Nota. — Les nombres 4 et 7 sont plus sujets a cette sorte d'exceptions,
le premier, 4 shi, a cause de sa ressemblance, dit-on, avec le mot shi,
niort ; le second, 7 shichi, qui, mal prononce*, pourrait 6tre confondu avec
shi, 4. Quant aux nombres associes avec ban, soil, l'emploi des nombres
cardinaux chinois ferait confondre ces expressions avec les nombres
ordinaux, ichi ban, ni ban, etc., que Yon verra plus loin.
Egalement, yoA, abrege* de yotsu, se prononce souvent yon : yon sen,
quatre sen ; shiju yon sen, quarante quatre sen, yonjissen, quarante sen ;
(jissen est mis pour ju sen).
c. — Le mot hitotsu peut encore signifier le meme,
uniforme, comme dans hitotsu iro desu, c'est la meme
couleur.
II a aussi le sens de tout entier, plein, dans la composi-
tion de certains mots, comme en fran^ais nous disohs :
un verre d'eau.
Ex : Hito-sara, une assiettee.
Hito-ban, toute une soiree.
d. — Dans certaines locutions un peu vulgaires, il ne
renferme aucun sens precis.
Ex: Doha, hitotsu, go shusen wo negaimasu, je
vous prie de me preter votre concours.
cha too hitotsu o agari nasai, veuillez
accepter une tasse de the.
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52 DES NOMBRES CABDINAUX.
e. — Dans les questions et les reponses concernant Tage,
on emploie les nombres cardinaux seuls ou suivis de toshi
(jap.), annee ou sai (chm.), meine sens.
Ex • toshi wa o ikutsu de gozaimasu ka ? Quel age
(combien d'annees) avez-vous ?
Sanju de gozaimasu] j'ai trente ans.
Nanatsu no toshi kara, depuis l'age de sept
ans.
Ano hito wa go ju roku sai de gozaimasho,
cet homrae doit avoir cinquante six ans.
Exceptions. — Parmi les nombres cardinaux japonais
superieurs a 10, qui sont encore plus ou moins en usage
surtout dans certains mots composes, ou dans quelques
noms propres d'hommes ou de lieu,' on peut citer les formes
archai'ques suivantes :
Futaso, vingt (futa 2, so 10).
Hatachi, vingt ans, contraction de hata, 20, et toshi,
annee ; e'est le seul terme, avec nijissai, que Ton emploie
pour dire : Tage de vingt ans.
Hatsulca, contraction de hatatsu ka (ka suffixe
specifique des jours), le vingt du mois, on vingt jours ; e'est
le seul mot que Ton doive employer pour rendre cette
locution ; niju nichi est inusite.
Miso, trente, {mi 3, et so 10) qui se trouve dans le
mot misoka, le trente du mois, efc par extension, le dernier
jour du mois.
Iso 9 cinquante, (i 5 et so 10) qui entre en composition
dans des titres d'ouvrages, comme Isoji-monog atari,
Causeries de 50 annees, ou dans le3 noms de personne
comme Isobe.
Yaso, quatre-vingt, (ya 8 et so 10) ; momo ou o,
cent, abbreviation du mot moro-moro, tous ; chi 9 mille ;
yorozu, dix mille, et par extension, un nombre indeter-
mine, comme: Momoze, (nom de famille), les cent prin-
temps ; Chishima, les mille iles ; Yao-yorozu no kami,
(ya 8, o, 100) multiplie par 10.000 : les 8.000.000 de divi-
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DES &OMBRES OA.BDINATJX. 58
nites japonaises, tous les dieux du Shinto ; yorozu-ya,
boutique ou Ton vend toutes sortes d'objets.
Nombres cardinaux chinois. — Les nombres cardi-
naux chinois sont :
1 ichi, (itsu), 5 go, 9 hi (kyu)„ 10.000 man.
2 ra', (1) (ji), 6 roku (riku), 10 ju 100.000 jil man.
3 san, 7 shichi, 100 hyaku, 1.000.000 hyaku
4 shi, 8 hachi, 1.000 sen, [man.
Lies multiples de 10 jusgu'a 10.000 s obtiennent par la
multiplication, exactement comme en fran£ais ; 10.000,
man, 1.000.000, hyaku man, 10.000.000, issen man, devien-
nent a leur tour des bases de multiplication decimale que
Ton traite comme les dizaines, les centaines, etc.
Ex: 10, ju 20, niju (2 fois 10).
50, go ju (5 fois 10).
90, kuju (9 fois 10).
100, hyaku ...300, sambyaku (3 fois 100),
600, roppyaku (6 fois 100).
800, happyakic (8 fois 100).
1.000, sen 5.000, go sen (5 fois 1.000).
9.000, ku sen (9 fois 1.000).
10.000, man. . . 60 .000, roku man (6 fois 10.000) .
500.000, go ju man (50 fois
10.000).
1.000.000, hyaku man 4.000.000 shi
hxjaku man (400 fois 10 000).
10.000.000, sen man 30.000.000 san
sen man (3 fois 10.000000).
100.000.000, oku {man) < 2 > ... 700.000.000
shichi oku {man) (7 fois 100.000.000).
1.000.000.000, ju oku wan... 5. 000.000.000,
goju oku {man) (5 fois 1.000.000 000).
(1) Ryo ffi, deux, s'emploie, meme avec un nom japonais, pour desi-
gner des objets qui vont par couple, v.g. ryo te, les deux mains ; ryo aahi,
les deux pieds ; ryoho, les deux c6te\s ; ryofufu, les deux 6poux»
(2) Le mot oku seul signifie 100.000.000 ; on pout omettre le mot man.
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54 DES NOMBRES CARDINATJX.
Les nombres intermediates sont formes par addition.
Ex: 11, ju ichi (10 plus 1).
15, ju go (10 plus 5).
58, go ju ha-chi (50 plus 8). .
4&2 r shi hyaku roku ju ni (400 plus 60
plus 2>
61.841, roku man issen happy aku shi ju ichi, (6
fois 10.000, plus 1.000, plus 8 fois 100,
plus 40, plus 1).
Remarqties I. — Les noms de nombre cardinaiix chi-
nois, larsqtrils sont places devant un autre noni, se fondent
avec lui suivant les regies generales de contraction et d'adou-
cissement donnees au chapitre I. Cependant comme ces
contractions presentent certaines difficultes et irregularites,
nous en donnous ci-dessous un tableau succinct.
Ichi (qui se prononce quelquefois itsu ) devient itch
devant un mot commen9ant par ch.
Ex : Itcho, pour ichi (itsu) cho ; mesure de longueur.
109 m. 089.
Itchi, union, concert, pour ichi chi, faire un.
Ichi devant 8 ou sh devient iss*
Ex : Issen, un sen, pour ichi sen,
Isshaku, un pied, pour ichi shaku.
Ichi devant t devient it ; devant *k il devient ih*
Ex : Ittei, regie unique, pour ichi tei.
Itteki, une goutte, pour ichi tela.
Ikkwai, une fois, pour ichi kwai.
Ikkoku, un pays, pour ichi koku.
Ichi devant /ou h devient ip.
Ex : Ippun, une minute, pour ichi fun.
Ippai® une coupe, pour ichi hai.
Tppen, une fois, pour ichi hen.
(1) Ce mot a fini par devenir synonyme de pUm : ippai ni shite o Jfeure,
veuille le remplir.
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DES NOMBRES C ARDINAUX. " 55
San devient 8 am devant /et h 9 et oes deux consonnes
s'adoucissent en b et p.
Ex : Sambai, trois coupes, pour san hai.
Sambiki, trois ammaux, pour san hiki.-
Sampun, trois minutes,- pour san fun.
San devient encore sam devant m ; lorsqu'il est devant
Jc 9 cette consonne s'adoucit en g.
Ex : Sammai, troi9 feuilles, (on peut ecrire san mai).
Sangin, trois livres (poids), pour san kin.
Sangai, troisieme etage, pour san Jcai.
Roku et hyaku deviennent rop et hyap devant
les aspirees / et h 9 et ces deux consonnes se changent
elles-memes en p ; devant k 9 roku et hyaku perdent
leur u final.
Ex : Roppyaku, six cents, pour roku hyaku.
Hyappen, cent fois, pour hyaku hen.
Roppon, six objets longs, pour roku hem.
Hyakkin, cent livres, pour hyaku kin.
Hachi suit a peu pres les memes regies de contraction
que ichi; cependant il n'est pas rare qu'il reste sans
contraction devant /, h ou k.
Ex : Happyaku, huit cents, pour hachi hyaku.
Hassai, huit ans d'age, pour hachi sai.
Hachi hon, huit objets longs (sans cont.).
Dai hachi kai, la huitieme fois (sans cont.).
Ju devient ji 9 et subit les memes modifications que
ichi.
Ex : Jikkai, les dix commandements, jxmeju kai.
Jitcho, dix cho (mesure de long.) jmxrju cho.
Jissen, dix sen, pour ju sen.
Jissbku, dix paires de chaussures, pour ju soku.
Jisshoku, dix bougies, pour/w shoku.
Jippon, dix objets longs, jtixttju hon.
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56 DES NOMBRES CARDINAUX.
L 'usage apprendra les exceptions, assez nombreuses
d'ailleurs.
II. — Les nombres cardinal qui precedent marquent
tous une quantite precise. Lorsqu'on veut indiquer un
nombre indetermine, on se sert tantot do nombres qui
ont en soi, une valeur determinee, comme man, ban,
yorozu, (10.000) auxquels l'usage a donne un sens d'in-
determination ; ou bien de sho, tous, qui repond a moro-
moro ou momo du japonais ; ou encore de su, plusieurs,
s'il s'agit de grandes quantites. Pour les quantites moin-
dres Ton emploie deux nombres cardinaux consecutifs, sans
les relier, comme en fran9ais, par la conjonction ou.
Ex : Barikohu to bammin, tous les pays et tous les
peuples.
ShotoJcu, toutes les vertus.
Sujitsu, plusieurs jours.
Shi go nichi, quatre ou cinq jours, quelques
jours.
Hfi san yen, deux ou trois piastres, quelques
piastres.
San yo nen, trois ou quatre ans, quelques
annees, etc.
Le mot banzai, 10.000 ans, qui est le hurrah de3 Japo-
nais, ainsi que Texpression poetique chi yo, ya chi yo, mille
generations et huit mille generations, designent une duree
sans fin.
Regie pour l'emploi des nombres cardinaux,— Les
nombres cardinaux japonais peuvent preceder ou suivre
le nom qu'ils affectent. Lorsqu'ils le precedent, ils lui sont
rattaches par la postposition 'no.
Ex: Mitsu no chochin wo kaimashita, j'ai achete
trois lanternes.
Lorsqu'ils le suivent, si ce nom est regime direct d'un
verbe, on pent placer entre le nom et le nombre cardinal
Tune des postpositions wa ou wo.
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DES SUFFIXES SPECIFIQUES. 5?
Ex : Ningyo wo (wa) futatsu kodomo ni agema-
shita, j'ai donne deux poupees a Tenfant.
Le nom peut etre aussi relie par la postposition ga au
nombre cardinal, et wo se place apres ce dernier.
Ex : Bingo ga futatsu wo tabeta, j'ai mange deux
pommes. (Peu elegant).
On peut encore n'employer aucune postposition de
relation.
Ex : Nashi yotsu hiroimashiia, j'ai raniasse quatre
poires.
Lies nombres cardinaux, soit japonais soit chinois em-
ployes seuls n'ont qu'un usage fort limite, car ils sont a
peu pres toujours associes st Tun des suffixes specifiques
dont il est question au paragraphe suivant.
Parageaphe II. — Des suffixes specifiques
des nombres cardinaux.
Ces sortes de noms sont appeles auxiliaires numeraux
par H. Chamberlain, sans doute parce qu'ils pretent leur
concours aux nombres cardinaux. M. Imbrie les appelle
descriptifs numeraux, parce que leur emploi lui apparait
fonde sur la nature des objets qu'ils aident a denombrer.
Mais ceci n'est vrai que d'une fason tres generale. Aussi
nous semble-t-il preferable de les nomraer suffixes specifi-
ques des nombres cardinaux, Ce titre indique a la fois leur
role vis-a-vis des noms de nombre et vis-a-vis des divers
etres qu'ils distribuent en autant de categories basees
sur leur configuration generale.
La langue fran£aise possede une classe peu nombreuse
de noms analogues a ces suffixes specifiques ; ainsi Ton dit :
dix tetes de b6tail ; vingt pieces de canon, six pieces de
drap, etc.
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58 DES SUFFIXES SPECIFIQUES.
Mais en japonais, en chinois, et generalement dans le
groupe des langues alta'iques, leur emploi est incomparable-
ment plus frequent ; Ton trouverait peu d'objets ne pouvant
entrer dans Tune ou l'autre des categories marquees par
ces suffixes specifiques.
De plus, leur emploi est si strict dans certains cas, qu'une
faute a leur sujet, comme sara ippon, au lieu de sara
ichi mai, une assiette, est aussi choquant que le serait
pour nous une meprise sur le genre des noms.
L 'emploi du suffixe specifique n'est pas toujours de
rigueur; ainsi Ton peut dire: sara ichimai motte
Jcoi, apporte une assiette, ou sara hitotsu motte
"hoi; mais si on Temploie, il faut que ce soit celui qui
correspond exactement a l'objet.
II y a des suffixes specifiques chinois et japonais ; mais
les chinois sont de beaucoup les plus , nombreux. Apres
quelques observations communes aux deux, nous donnerons
la liste des principaux.
Observations I. — Les suffixes specifiques chinois etant
de vrais noms, certains ont da primitivement servir a de-
nommer un objet determine. Puis cette application a un objet
particulier s'est transformee, et a passe a Tensemble des
etres ayant une configuration analogue. Aujourd'hui,
sauf de tres rares exceptions, les suffixes specifiques chinois
ont perdu tout emploi distinct, en dehors de celui d'accom-
pagner les nombres cardinaux. II n'en est pas ainsi pour
les suffixes specifiques japonais qui gardent leur valeur et
leur emploi propres dans une foule decas.
Ex : Kuruma sa7i cho 9 ou san dai, trois voitures.
Isu san kyaku, trois chaises.
Pan nofuta-gire, deux morceaux de pain.
Mikan no hito-hako, une caisse d'oranges.
NinsoJcu no mi-kumi> trois compagnies de
portefaix.
Les suffixes chinois chb, dai, kyaku, dont on verra la
signification tout a Theure, ne sont jamais employes seuls
dans leur sens original, ils ne sont que suffixes en japonais.
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DES SUFFIXES SPfiCIFIQUES. 39
Au contraire, les mots japonais hire (gire) hako,kUnii
ont souvent un emploi distinct en dehors de celui de
suffixes specifiques.
II. — Les suffixes specifiques chinois se combinent ex-
clusivement avec les nombres cardinaux chinois, en suivant
les regies de contraction enoncees ci-dessus. Les noms
specifiques japonais s'associent avec les nombres cardinaux
japonais jusqu'a dix inclusivement, et, au-dessus de dix,
avec les nombres cardinaux chinois.
Ex : Nagaya mi-mune 9 trois maisons longues.
Nawaju go suji 9 quinze cordes.
Le suffixe ka, qui parait etre d'origine chinoise et sert a
marquer les jours, se combine avec les nombres cardinaux
japonais a partir de deux jusqu'a 10, et, au-dessus de 10,
on le retrouve dans les mots hatsuka, misoka, et dans
tous les nombres de jours finissant par 4 : ju yokka, le
14 ; niju yokka, le 24, etc.
HI. — A peu pres tous les etres concrets sont ranges
dans une categorie determinee par le suffixe specifique. Le
mot mi* (chin.), homme, qui parait etre une exception
n'en est pas une, car il ne signifie pas proprement homme,
mais etre humain ; aussi fait-il fonction de suffixe specifi-
que pour les hommes. Habituellement, lorsqu'on n'emploie
pas le suffixe specifique, on se sert du nombre cardinal
japonais.
Ex : Ju ni nin no onna ou onna ju ni niti>
douze femmes.
Go ju nin no heitai ou heitai gojn nin>
cinquante soldats.
Sitotsu no tokei (sanssuf. specif.), une montre.
Sara ga futatsu (id.), deux assiettes.
Liste des principanx suffixes specifiques.
a. — Suffixes specifiques chinois.
Voici la liste des principaux suffixes specifiques chinois
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60 DES SUFFIXES SlPjfccIFlQUES.
suivis de quelques exemples de leurs combinaisons avec
les nombres cardinaux :
Su §5, division, partie, se dit des diverges parties
d'un tout, comme d'un livre, d'un corps, d'une assemblee,
etc., ichi bu, samba.
Clio ££, manche, s'emploie pour les voitures, les fusils,
les canons, les chandeliers, les couteaux et pour une foule
d'instruments.
Ex : Kuruma itcho, une voiture.
Kogatana sancho, trois couteaux.
Teppo jitcho, dix fusils.
Cho J|£, cotter, appliquer, s'emploie pour les doses
de medecine en poudre : kusuri sancho, trois doses de
medecine.
did If, agglomeration, s'emploie pour les quartiers
des villes.
Dai j|, table, siege, se dit pour les voitures a siege,
pour les tables.
Ex : Kuruma go dai, cinq voitures.
Zen ni dai, deux tables pour manger le riz.
Fuku, $g, largeur, se dit pour les cartes de geo-
graphic, pour les tableaux de peinture, pour les kakemono.
Ex : Chizu hachi fuku, huit cartes de geographic
Fuku JJB, avaler, s'emploie pour ce qui peut s'aspirer
d'un seul trait, comme une bouffee de tabac, une dose de
medecine, etc.
Ex : Tabako ippuku o agari nasai, fumez une
pipe.
Kusuri sambuku itadaita, j'ai pris trois
doses de remede.
Ippuku meshi-agare, fumez une pipe.
Hai $f , coupe, s'emploie pour le contenu d'une coupe,
d'un verre ou de tout autre recipient ; par extension, il en
est venu a signifier la plenitude.
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DES SUFFIXES SPtiCIFIQUES. 61
Ex : Sake ippai nonda, j'ai bu un verre de sake.
Biiru sambai, trois verrcs de biere.
Hara ga ippai, je suis rassasie, le ventre est
plein.
Basha wa ippai desu, la voiture est pleine.
Hon jfc, tronc, tige, se dit pour les objets longs;
il sert aussi a designer un livre, mais ce n'est que
par derivation ; jadis on roulait .les ouvrages ecrits,
d'ou le mot hon pour designer un ouvrage, bien qu'il ait
pris la forme du livre.
Ex : Fude ippon, un pinceau.
Tetsubo shi hon, quatre barres de fer.
Budoshu sambon, trois bouteilles de vin de
raisin.
Jibiki roppon, six dictionnaires.
Hiki /£, 'pied, pour le3 animaux, Thomme et les T 7 ^
oiseaux exceptes.
Ex : Kuma sambiki, {1) trois ours,
UsJd jippiki, dix boeufs.
Hitsu |S*, espece, joindre, unir, se dit pour les pieces
de soie equivalant a deux tan ou 64 pieds, pour les dizaines
de pieces de monnaie, pour les filets ; on le trouve aussi
pour les chevaux, bahitsu, espece chevaline.
Jlyo, $|, sac enpaille, se dit de3 sacs de riz, de charbon,
et en general de tout ce qui est enveloppe dans les sacs
en paille nommes tawara.
Ex : Kome ni hyo, deux sacs de riz.
Sumi jippyo, dix sacs de charbon.
Jo, S entasser, se dit pour les tatami ou nattes japonaises.
(1) Ne pas confondre ce mot hiki avec hiki racine du verbe hiku, tirer ;
ni nin-biki no kuruma vent dire : une voiture tiree par deux hommes.
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62 DES SUFFIXES SP^CIFIQUES.
Ex : Yo {jap) jo no fiita-ma, deux chambres de
quatre nattes.
Hanshi sanjo, trois rames de papier ordinaire.
Ka $jjf, charge, fardeau, s'emploie pour les paquets, lea
fardeaux de toutes sortes.
Ex : Nimotsu ikka, un paquet de bagages.
Ka {g ou fgf, nmnbre, sert a compter les divisions du
temps : jours, mois, ann6es ; de lieu : pays, village, endroit ;
il sert aussi avec ko pour les objets qui n'ont pas de suffixe
specifique nettement determine.
Ex : Muika, le six du mois ; mikka Jean, pendant
trois jours.
San ka getsu, trois mois durant ; jikka nen,
10 ans.
Go ka son, cinq villages; rokka sho, six
endroits.
Jikka koku, dix pays.
Hako ni jikka, ou nijikko, vingt boites.
Ken lpf, (1) avant-toit, se dit pour les maisons, et peut
s'employer seul pour ^designer la maison.
Ex : Gakko ikken, une ecole.
Ie sangen, trois maisons.
Ku >{jj, paragraphe, stance, s'emploie pour les divisions
d'un discours, pour les parties (Tune poesie.
Ex : Waka no ikku, une stance de poesie japonaise.
Kyaku JjJ, jambe, est employe pour les chaises, les
bancs, les fauteuils, les tables, etc.
Ex : Anraku-isu ikkyaku, un fauteuil.
Isu ju ni kyaku, douze chaises.
(1) Ne pas confondre ce mot hen avec ken, affaire ou ken, mesure de
longueur. Dans ces cas, pour £viter la confusion, il faut mettre le sub-
stantia ie ikken, une maison.
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DBS SUFFIXES SPSCIFIQTJES. 63
Mai #j, feuille, se dit pour tout ce qui est plat et sans
epaisseur, comme les feuilles de papier, les planches, les
habits. Dans le langage vulgaire, lorsqu'on parle d 'argent,
ichi mai tout court signifie un yen en papier-monnaie.
Ex : Kami shi {yd) mai, quatre feuilles de papier.
Ita ichi mai, une planche.
Ko-saraju mai, dix petites assiettes.
Mei %, nom, s'emploie pour les etres humains.
Ex : Kokkwai-gi-in ju mei, dix deputes.
Senkyoshi sammei, trois missiounaires.
Men, jg, face, serfc pour les glaces, les tableaux en-
cadres, et pour le koto, harpe japonaise.
Ex : Koto ichi men, kagami sammen, une
harpe et trois miroirs.
Nin, A ^ re humain, s'emploie pour les hommes.
Ex : Ktvaigun heisotsu haehi nin, huit matelots.
Men, *£, rangee, file, s'emploie pour specifier une cate-
gorie d'objets qui s'enchainent ou se suivent ; dans certains
composes, il est le signe du pluriel.
Ex : Ni rempatsu no teppo, un fusil a deux coups.
Juzu no san ren, trois divisions (dizaines) du
chapelet.
Sankeisha hito-renchu, une cornpagnie de
pelerins.
Renjitsu, plusieurs jours d* suite; rensen
rensho, rensen rempai ; autant de victoires
que de combats, autant de defaites que de
batailles.
Ryo, fjjj, venture y.tfem^Aoie pour les wagons.
Ex: Densha ni san ryo, deux ou trois wagons
du tramway electrique.
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64 * DES SUFFIXES SPSCIFIQUES.
Syo pff, nom d'une ancienne monnaie qui s'emploie
encore quelque fois pour les yen en papier.
Ex : Ju ryo 9 dix yen.
Satsu flff, volume, s'emploie pour les volumes d'un
ouvrage, pour les livres.
Ex : Honjissatsu, dix livres.
Pour designer lea divers tomes (Tun m6me ouvrage on se sert du
mot Jcwtut %t, volume, rouleau.
Ex ; Dai .■./, mn } 8hi kivan, le second, le troisifcme, le qua tr id me
volume,
SeJd ^ et so J|$, s'emploient pour les bateaux et les
enibarcations.
Ex : Gunhmn roku seki ou roku so, six navires
de guerre.
Shu -ft", tete, Be difc ,pour les poemes, les couplets de
po&sie.
Ex i Shmtaishi isshu, une poesie de versification
nouvelle.
SB f|j deux, double, est en usage pour compter les
paravents, dont chaque piece prise a part se dit kata-
ashi ou kata-so*
Ex : Byohu go so, cinq paravents.
Soku JQL, pied, se dit pour toutes sortes de chaussures.
Ex : Kutsu-tabi ni soku, deux paires de bas.
Geta hassoku, huit paires de geta.
Naga-kutsu jissoku, dix paires de bottes.
Tel $| s'emploie pour les torpilleurs, les canots, etc.
To g£[, fete, s'emploie pour les animaux quadrup&des
dassez forte fcaille ; hiki a un emploi beaucoup plus
large.
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DBS SUFFIXES SP^CIFIQUES. 65
Ex : Ushi nijil to (nijitto), vingt boeufs, ou vingt
tetes de betail.
Tsu, jj, passage, est employe pour les lettres.
Ex : Tegami ittsu okurimashita, j'ai envoye une
lettre.
Tsui fj", couple, se dit d 'objets qui vont deux a deux.
Ex : Ittsui no hane-ita, une paire de raquettes.
Kwabin ni tsui, deux paires de vases a fleurs.
GaJcu ittsui, deux tableaux oli sont eerits des
caracteres ehinois et disposes toujours deux
par deux, un de chaque cote de la porte ou
de Talcove, ou bien se faisant face.
Ha ou wa 9 tas, fagot, se dit des objets qu'on lie
ensemble ou qu'on amoncele par petites quantites.
Ex : Mugi-wara go wa 9 cinq bottes de paille de
ble.
Jijypa hito-karage, dix fagots en un seul ;
dicton populaire pour designer un assemblage
de choses disparates et de peu de valeur.
Zai, |fj, preparation, se dit concur remanent swecfuku
pour designer les doses de medecine.
bm — Suffixes specifiques japonais.
JPukuro, envehppe, se dit des objets enfermes dans
une enveloppe.
Ex: kwashi hito-bukuro, un paquet de ga-
teaux.
Hashira, pilier, colonne, est un titre de noblesse
employe pour compter les dieux ou les personnages d'un
rang eleve.
Ex : Mi-hashira no koshi, trois princes du sang.
Futa-hashira no kami, deux divinites.
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66 DBS SUFFIXES SP^CIFIQUBS.
Ha ou wa ;0J, aile, est exclusivement reserve pour
les oiseaux.
Ex : Kiji roppa, six faisans.
Niwatori jippa, dix poules ou coqs.
Kabu, tronc, se dit des arbre3, des plantes dont on
mange la racine.
Ex : t>aikon futa-lcabu, deux radis.
Hire, morceau, piece, se dit des morceaux que Ton
detache d'une piece principale.
Ex : Tan-mono hito-gire, un moroeau d'une piece
d'&offe.
Kumi, compagnie, se dit des agglomerations de
personnes ou d'objets.
Ex : Shigoto-shi futa-kumi, deux compagnies
d'ouvriers.
Isha no dogu hito-kumi, un trousseau de
medecin.
Ma, chambre, sert a compter les pieces d'un apparte-
ment.
Ex : Mi-ma no nikai, second etage a trois chambres.
Tama-tsuhi no hito-ma, une salle de billard.
Mune, point principal, arete d'un toit, est employe
pour compter les maisons.
Ex: Nagaya yo-mune, quatre habitations dites
nagaya, maison longue.
Mure, troupeau, groupe, s'emploie pour les groupes
d'animaux, d'insectes, etc.
Ex : Hitsuji hito-mure, un troupeau de moutons.
Soroe et tsugai designent un couple.
Ex : Hato hito-soroe ou hito-tsugai, un couple
de pigeons
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DBS SUFFIXES SPECIFIQUES. 67
Suji, ligne, se dit des routes, des chemins, des allees
et des objets ranges en ligne.
Ex : Futa-suji no michi ga nai, il n'y a pas deux
routes.
Taba s'emploie pour designer les fagots.
Ex : Takigi hito-taba, un fagot de bois a bruler.
Nota.— On a vu plus haut que les suffixes speafiques pour les hom-
ines Itaient nin ou mei. II en existe encore un autre, tari,
d'origine japonaise assez incertaine, employe* surtout dans les trois
nombres et dans rinterrogation suivants :
HitoriyW (hUo-tarij ou ichi nin ou ichi mei, un homme.
Futarl, (futa-tari) ou ni nin ou ni mei, deux bommes.
Yottari, ou yo nin ou yo mei, quatre hommes.
lku tarif ou ikunin, iku mei, combien d'hommes?
R&gle pour l'emploi des suffixes specifiques — Les
noms de nombre aflfecte3 du suffixe specifique se placent
gen6raiement aprfes le nom qu'ils determinent.
Ex : Tabi wo jissoku koshiraete o kure, veuille
me faire dix paires de bas.
Nagaya wo mi-mune tatemashita, j'ai
construit trois nagaya.
On peut aussi, comme on le fait pour les nombres
cardinaux simples, placer les suffixes specifiques avant le
substantif en les reunissant par la postposition no.
Ex : Mi-kumi no ninsoku wo tanonde o kure,
demande trois escouades de travailleurs.
Niju issb no gunkwan ga Ryqjunko ni atsu-
matta, vingfc-et-un bateaux de guerre se sont
rassembles a Port- Arthur.
(1) Dans la locution jibun hitori de, hilori a le sens de seul, sans aide.
Hitoride ni, locution adverbiale, signifie: de soi-meme, spontane*ment, et
peut s'appliquer aux etres inanimes.
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68 NOMBRES ORDINAUX.
Cependant il est preferable de placer le nombre cardinal
uni au suffixe specifique apres le nom coramun ; ainsi on
dit mieux uma ippiki que ippiki no uma ; hirwna
san ehb que san cho no kuruma.
Paragraphe III. — Nombres ordinaux.
Les nombres ordinaux se forment habituellement au
moyen des suffixes me, ceil, division ; ban, ordre, rang,
ou des deux ensemble, ban me. Le premier s'ajoute aux
nombres cardinaux japonais compris entre 2 et 9 mclusive-
ment, le second et le troisieme s'ajoutent aux nombres
cardinaux cbinois ; parfois ces derniers prennent en outre
comme prefixe le mot dai 9 ordre.
Ex : Yotsu me ou yo ban (me), le quatrieme.
Nanatsu me ou shichi ban (me), le
septieme.
Yatsu me ou (dai) hachi ban (me), le
huitieme.
Comme on le voit, les nombres ordinaux cbinois sont
formes par Taccumulation de deux, trois ou quatre sub-
stantifs ; ils sont beaucoup plus usites que les nombres
ordinatix japonais.
Ex: San ju nin no uclii ni nan\i) ban (me) de
gomimasu ha ? Sur trente individus, quel rang
as-tu ?
Niju yo ban me desu, je suis le vingt-qua-
tritme.
La numeration des dates, annees, mois et jours se fait,
comme en fran^ais, au moyen des nombres cardinaux.
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NOMBRES ORDINAUX.
69
Ex : Sen ku hyaku hachi nen go gicatsu ju ichi nichi,
le 11 mai (5 e mois) 1908.
Jit gwatsu ni ju go nichi, le 25 octobre (10 e
mois).
San gwatsu itsuka, le 5 mars (3* mois).
La numeration cardinale et ordinate des mois pouvant
offrir quelques difficultes, nous en donnons ici le tableau
complet.
Numeration cardi stalk.
Hito-tsuki ou ikkagetsu, 1 mois.
Futa-tsuki ou ni-ka-getsu, 2 mois.
Mi-tsuki ou san-ga-getsu, 3 mois.
Yo-tsuki ou shi-ka-getsu, 4 mois.
Itsu-tsuki ou go-ka-getsu, 5 mois.
Mu-tsuki ou rokka-getsu, 6 mois.'
Nana-tsuki ou shichi-ka-getsu, 7 mois.
Ya-tsuki ou hakka-getsu, 8 mois.
Kokono-tsuki ou ku-ka-getsu, 9 mois.
To-tsuki ou jikka-getsu, 10 mois.
Ju ichi tsuki ou jii ikka-getsu, 11
mois.
*J« nt tsuki ou j'ii ni-ka-getsu, 12
mois.
Numeration ordinate.
JcAi gwatsu {ichi getsu), la l** lunei
Janvier.
Ni gwatsu, la 2 6 lune, fevrier. .
San gwatsu, la 3 e lune, mars.
Shi gwatsu, la 4 e lune, avril.
Go gwatsu, la 5 e lune, mai.
Roku gwatsu, la 6 e lune, juin.
Shichi gwatsu, la 7 e lune, juillet.
HacAi gwatsu, la 8« lune, aout.
JTu gwatsu, la 9 e lune, septembre.
Ju gwatsu, la 10 6 lune, octobre.
Ju ichi gwatsu, la ll e lune, no ve ru-
bra.
Ju ni gwatsu, la 12* lune, de*cem-
bre.
Nota. — Outre ces vocables, les mois en ont d'autres employes surtout
en poesie, raais dont on n'a pas a g'occuper ici.
Le mot tsuki (jap.), {/etsu ou gtvatsu (chin.), que nous tradui-
sons par mois, signifie lune ; c'est qu'en effet le calendrier japonais e*tait
lunaire avant l'adoption du calendrier gregorien. Pour le mois
de Janvier, on dit de preference shogivatsu (j£ ft\ mois regulier.
elles n'existent plus au Japou.
an noes
mais
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70 NOMBRES ORDINAUX.
Voici comment on compte le quantieme du mois.
Ichi nichi, ichi jitou, isuitachi (tsuki-
iachi, lever de la lane), le 1*.
Fut*uka,\*2.
Mikka, le 3.
Yokka, le 4.
Itsuka, le 5.
Muika, le 6.
Nanuka, le 7.
Yoka, le 8 (contraction de yatsu-
ka (to s^lide et at* devient 5).
Kokonoka, le 9.
Toko, le 10.
Ju ichi nichi, le 11.
Ju ni nichi, le 12.
Ju yokka, le 14.
Hatsuka, le 20.
NijtL yokka, le 24.
Misoka, ou aan ju ntcte, le 30.
Sanju ichi nichi, le 31.
d-muofta, le 31 deoembre.®)
On peut ajouter hi, jour, apres chacun de oes motB :
muika no hi, le six.
Le mot misoka a tellement pris le sens de : dernier jour
du mois, qu'il s'emploie meme pour le 28 ou 29 fevrier et
pour le trente-et-unfeme jour du mois ; de plus, on ne
peut pas dire misoka kan, Tespace de trente jours,
tandis que Ton doit dire hatsuka kan, Tespace de vingt
jours.
Lorsqu'on veut designer le nombre d'heures, de jours, de
mois, d'annees, on ajoute le mot chinois kan, espace,
duree, apres le nom d'heure, jour, mois ou an.
Ex : Futsuka ou futsuka kan, pendant deux jours.
Goji kan, cinq heures durant.
BoJcJca getsu kan, six mois durant; ni nen
kan, deux ans.
La numeration ordinale et cardinale des nombres de
fois m^rite d'etre mentionnee.
1° — Numeration ordinate.
Hajimete, (litt : en commenfant) la premfere fois.
Dai ichi ni, premierement.
(1) II y a one autre division du mois assez usitee dans le langage parle* ;
(T)» infSrieur.
Ex : San gxoaisu fftfun goro, dans la derniere decade de mars.
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NOMBRES ORDINAUX. 71
* - ■ . — »- ___ _ ,____.—-.
JN* do me, la deuxieme fois.
Dai ni ni, deuxiemement, etc.
2° — Numeration cardinale.
Ichi do ou hito-tabi, une fois.
Ni do ou futa4abi, deux fois.
San do ou mi-tabi, trois fois.
Yo do, quafcre fois.
Go do ou go-tabi, ou itsu-tabi, cinq fois.
JRofat cfo ou roku-tahi, ou mu-tabi, six fois, etc.
Au lieu de fa6i ou do 9 il y a encore kwai et /ten qui ont le mdme
sens.
Ex : Ikkai, une fois ; sew farai, trois fois.
j^jpen, id. ; MM hen, sept fois.
Adresses. — Le mot niachi (jap.) ou cho HJ (chin.)
signifie village ou groupe assez considerable de maisons ;
Pautre mot cho "T signifie quartier ; le numero des ter-
rains se dit banchi.^
Ex : taku wa nani machi, nan' cho me nan ban chi
desu ha ? Quel est le numero, la division, le
quartier de votre maison ?
Tokyo shi, Kyobashi ku, Kobiki cho HJ, roku cho
"T me, ju san ban chi, ville de Tokyo, ar-
rondissement de Kyobashi, quartier de Kobiki,
sixieme division, numero 13.
Fractions. — Le demi, la demie, se rendent par le
substantif chinois han, que Ton place avant le nom qu'il
affecte, si Yon veut designer simplement la moitie ; et apres
le nom, si Ton veut designer une ou plusieurs unites
plus une moitie.
Ex : Ildn-toshi, une demi ann6e ; han ka getsu,
un demi mois.
Han-nichi, une demi journfe ; ichi ji han,
une heure et demie.
Hachi ri han, huit lieues et demie.
Nota.— I/expression 7iQn-mic7ii, signifie une demi-lieue, et non la
moitie duchemin; cette d emigre expression se rend par: micKi no
hambun, la moitie* de la route. ,
(1) Lorsqu'il y a plusieurs habitations sur le m&me banchi, teurs
dinerents numeros s'appelleut bango.
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72 NOMBRES ORDINAUX.
Les fractions au-dessous d'un demi se lisent en enonsant
le denominateur d'abord, pais le numerateur.
Ex : Sambiiti no ichi, une partie sur trois, un tiers'
Ju ni bun no go, cinq douzfemes.
Le pourcentage a un vocabulaire special :
Ex : Go bu 9 cinq parties, c-a-d. cinq pour cent.
Ichi wari (litt. une division), dix pour cent.
Ichi wari go bu 9 quinze pour cent.
Le double se traduit par bai ou ni bai ; le triple, par
sambai ; parfois on insere le mot so.
Ex : Ni bai ou ni sobai, le double.
Hyaku sobai, cent fois plus.
Pour les fractions d'heures, on emploie les mots fun,
minute, et byo 9 seconde.
Ex : Ju ichi ji ju go fun mae t onze heures moins
quinze minutes (litt. quinze minutes avant
onze heures).
Yo ji shichi fun (sugi), sept minutes apres
quatre heures.
Ni ji gofunju ichi byd, deux heures cinq minutes
onze secondes.
"Notons encore quelques locutions numerates :
Ichi-nichi oki (jap.), kakujitsu (chin.), un jour, entre
autre ou tous les deux jours.
Mikka-oM, tous les trois jours.
Hitoisu-oJci, de deux en deux.
Hito-tsuki oki j un mois entre autre.
Hitotsu-zutsu, un par un ; futatsu-zutsu, deux par deux,
etc.
Ichi-ichi, tn a un, ou en detail, par le menu.
Oku mo t au maximum, au plus ; sukunaku mo, au moins,
au minimum.
Kota*— On trouvera a la fin de ce volume un tableau des poids, des
niesurea et des monnaies.
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NOMBRES ORDINAUX.
73
EXERCICE.
Kimono wo ichi mai kaimashita.
Oji san wa mmbiki no umawo matte
orimasu.
Kiji wojippa utte k'tia.
Tsukue ni dai fcarimashita.
Buddshu wo ippai nomimashita.
Ko-mugi wo roppyo urimasho.
Hachijo no mi ma kashimashita.
Nagaya wo san gen taieru tsumori
desu.
Anraku-isu tan kyaku daehite kudasai.
Ikkyaku ehiha arimaeen.
Go kyodai wa o ihu mei desu ka t
Ototo ichi nin, imoto fuiari,
Ichi to ni to naku uchi-koroshite shi-
matta.
Jinrikisha ni dai tanonde o kure.
Ni wari gobuno haiio.
Shi gvxUsu no niju yokka to niju go
nichi to miaoka ni rum desu.
Mokkagelm kan byoki deshita.
Wataleushi wa gakko no kumi de ni
ban me de gozaimasu.
Nan ji desu ka f
Asa no shichiji niju sampun ni dele
mainma&hita.
Kono tama wo hambun watakushi ni
wakete chodai.
San bun no iohi ataemasho.
J'ai achete* un habit.
Mon oncle a trois chevaux.
II a tu£ dix faisans.
J'ai eniprunte" deux tables,
II a bu un verre de vin.
Nous vendrons six sacs de ble\
J'ai prete* trois chambres de huit
nattes.
J'ai l'intention de constraire trois
nagaya.
Sortez trois fauteuils.
II n'y en a qu'un.
Combien avez-vous de freres ?
J'ai un frere cadet et deux soeurs
cadettes.
II le tua sans crier gare (sans une
ni deux).
Demande deux voitures (jinriki-
sha).
Un dividende de 25 pour cent.
Le 24, le 25 et le dernier jour
d'avril je suis absent.
II a e*te* malade pendant six mois.
Je suis le deuxi&me de la division
de ma classe.
Quelle heure est-il ? %
II est sorti a sept heures vingt
trois minutes du matin.
Partage avec moi la nioitie* de ces
billes-
Je t'en donnerai un tiers.
-^-^^4-r-
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CHAPITRE V.
DU PRONOM.
Paragraphs I. — t)u pronom personnel.
Si Ton excepte un ou deux mots traduisant le pronom
de la premiere personne, on peut dire qu'il n'y a pas de
vrais pronoms personnels en japonais. Les noms qui les
remplacent sont de vrais substantifs, et doivent etre traites
comme tels. lis expriment, en general : une qualite vile, s'il
s'agit de soi ou d'inferieurs ; noble, s'il s'agit de superieurs ;
une position eloignee, pour designer les sup6rieurs, rap-
prochee, pour designer les inferieurs.
Si Ton voulait chercher la raison de cette particularite
de la langue japonaise, peut-etre pourrait-on dire qu'au
Japon la notion de personne a toujours ete vague et super-
ficielle, a ce point que ce mot est intraduisible en japo-
nais et qu'on est oblige, pour en donner une id§e, de le
rendre par un mot chinois qui signifie qualite, rang f£, i.
Ce manque de pronoms personnels suppose necessaire-
menb ou entraine Timpersonnalite du *verbe. Ainsi
ikima8ho, futur dubitatif du verbe iku, aller,
signifie: il y aura probablement U (fait d') aller, sans
distinction de personne ni de nombre. II en est de meme
pour tous les temps des verbes. (Voir cette question a la
syntaxe, au chapitre du sujet).
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DU PBONOM PERSONNEL. 75
En regie generate, les Japonais 6vitent le plus pos-
sible l'emploi des noma faisant fonction de pronoms
personnels. Au contraire, les strangers, que d§routent
cette impersonnalite du verbe et ce manque de clarte,
s'imaginent qu'il est indispensable de recourir sans cesse a
wataJcushi, anata, etc., pour determiner la per-
sonne. En realite ees cas sont tres rares, et l'emploi des
pronoms est souvent emphatique. Pour reconnaitre la
personne dont il s'agit, il faut se guider la plupart du
temps sur le contexte general de la phrase, sur la forme
plus ou moins polie du verbe, ou sur les particules de
politesse. Ceci, du reste, sera plus developpe au chapitre
des honorifiques.
Premiere personne.
On doit parler humblement de soi, d'autant plus hum-
blement que celui a qui Ton parle est plus eleve en dignite ;
les mots servant & traduire la premiere personne, je, nous,
seront done des termes d'hurailite.
Watakushi, watashi (Jam.), watchi, washi,
watai ou atai (en/.), je, moi.
Ware, moi, peu employe dans le langage courant.
War era, ou ware-ware, nous.
Ore, moi, (probablement une corruption de ware ou
de onore), est trivial ou trop familier. Les enfants et les
campagnards Temploient souvent sous la forme ora,
pour ore wa, ou encore sous la forme ore no fib wa,
de mon cote.
Onore, moi, ou toi ; dans le cas ou il est employe
pour la 2 e personne il est meprisant : onore ! demare,
tais-toi.
Kochi (kono chi), kochira, kono ho ou konata
{kono kata), (litt. ce cdte~ci, id) et, par extension, ,moi
ou nous. Les deux premiers sont employes frequemment en
parlant de soi ; les deux autres sont moins usites.
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76 DU PR0N0M PERSONNEL.
Sessha (tsutanaki mono), vile personne, est archaique
et ne se dit guere plus ; shosei (petite naissance), ap-
partient plutot au style Spistolaire.
Boku (serviteur), je, moi, est tres employe entre gens
de meme classe, surtout par les jeunes gens.
Yo 9 moi, waga hai, nous, gojin (chin.) appartien-
nent surtout au langage ecrit ; mais il n*est pas rare de
les rencontrer dans les discours.
Temae, moi ou toi (litt. devant la main), est familier.
II faut remarquer que watakushi qui est de bean-
coup le plus usite, signifie aussi ego'isme, interet personnel.
Ex : Watakushi no nai hito, un homme desinte-
resse.
Watakushi ni sum, faire sien.
DeuxiSme personne.
On doit traiter avec deference la personne a qui Ton
parle si elle est d'un rang egal ou superieur, et familiere-
ment si elle est d'un rang inferieur. D'autre part, les mots
qui servent a designer la seconde personne expriment
plutot la position que la personne elle-meme. Pour bien se
rendre compte de la valeur de ces mots, il faut savoir
qu'au Japon, une distance lointaine est plus respectueuse
qu'un rapprochement familier, et la designation directe
<Tun individu moins polie qu'une indication indirecte.
Les termes les plus usuels pour parler a quelqu'un
sont :
Anata, (ano Jcata, ce cote-ld) vous (sing.).
Anatagata, vous (plur.).
Omae 9 (litt. noble presence) toi, suivi du mot sama
etait autrefois tres poli. Aujourd'hui, meme suivi de sama
ou san, il est devenu un terme familier qui ne s'adresse
qu'a des inferienrs.
. Omaetachi, omaera, vous (plur.), a des inferieurs.
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DU PRONOM PERSONNEL. 77
Gozen, traduction chinoise du precedent, n'est plus
employe.
Teniae, que nous avons vu aux pronoms de la
premiere personne, sert aussi a interpeller un inferieur.
Dans son role de substantif pur et simple ce mot signifie :
de cecote-ci, v.g. muranotemae, de ce cote-ci du village.
Sochi {sono chi), sochira, sono Jib ou sonata
(sono kata) (litt. ce cote-la) sont des termes legerement
meprisants vis-&-vis d'un inferieur.
Dans ^expression : kochi ja nai, sochi desu, ce n'est pas ici mais la, ou
bien, ce n'est pas nioi niais toi ou lui, You voit comment ces mots
designent surtout le lieu et, par extension, la personne qui occupe ce
Ueu.
Kimi, seigneur, prince, jadis d'une tres haute politesse,
est devenu le vocable familier que se donnent lans l'inti-
mite les amis d'ecole ou les personnes de meme rang. En
style epistolaire, il garde son sens noble et releve.
Kimira, kimitachi, vous (plur.).
Kisama (litt. noble manure d'etre), toi, tres poli a
Torigine, a pris un sens diametralement oppose, et est
devenu le terme de mepris a Tegard d'un inferieur. Son
pluriel est kisamatachi, vous.
Pour rendre la seconde ou la troisieme personne,
on peut encore se seivir d'un titre ou d'une quality leur ap-
partenant ou qu'on leur prete a dessein. Ainsi :
Uanji, toi ou vous, appartenant aujourd'hui au style
ecrit signifiait : Vhomme qui a un nom, na-mochi,
d'apres line opinion regue.
Kiden, kikun, kika, kakka, sokka, sensei,
danna, etc., dont on trouvera le sens dans le dictionnaire,
sont des titres impersonnels tres polis, et mieux employes
que anata a I'egard des personnes superieures, de meme
qu'en franpais, Son Excellence, ou Monsieur, pour designer
la deuxieme personne, sont plus polis que Interpellation
directe au moyen du pronom vous.
Heika, Sa Majeste, s'emploie pour leg souverains ; et
l'empereur, en paiiant de lui, dans les rescrits ou actes
officiels dit : chin, Nous.
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78 DU PR0N0M PERSONNEL.
TROISIEME PBBSONNB.
La troisifcme personne, ainsi que la seconde, doit etre
traitee avec plus ou moins d'6gards suivant son rang. Les
vrais pronoms faisant ici 6galement defaut, on se sert de
mots indiquant une situation plus ou moins 61oign6e de
celui qui parle, ou d'un titre impersonnel approprfe sinon
a la dignite du sujet en question, du moins a Fhonnear
qu'onlui temoigne. ■ «
Ano hito, cat homme-la ; ano kata, ce cote-la, sont
les termes les plus usuels ; jm& Q haiSb est plus poli.
Achi ou achira, le cote de la-bas, peuvent suivant le
cas designer la seconde ou la troisieme personne.
Torvin, Thomme en question, lui ; honnin, lui, cet
homme.
Sempo ou muko, le c6te de devant ou d'en face, lui.
Are, celui-ld. ou cela, est un peu meprisant.
Kare, meme sens que le precedent; leur pluriel
est arera, fog/rera, eux, ceux-l&, ils.
Aitsu, koitsu, soitsu 9 cet individu-ci, ce drole-la,
sont des termes de mepris que Ton entend de la bouche des
gens sans education.
En resume, il y a une premiere personne con$ue le plus
souvent en elle-meme, mais aussi sous un certain rapport
avec d'autres individus sup6rieurs, egaux ou inf&ieaiB ; et en
dehors d'elle, il y a d'autres individus envisages dans leur
position par rapport a celui qui parle, ou dans leurs quali-
tes extrinseques ; voila pourquoi souvent les mots qui
servent a la seconde et a la troisieme personnes sont a peu
pres les memes. Telle est Implication la plus claire que
Ton puisse donner des pronoms personnels japonais.
Pronoms r£fl£chis.
Les memes mots servent aux trois personnes, avec quel-
ques variantes dans l'emploi selon le rang ou la quality ; ce
sont:
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PEONOM ET Al5jECTIF POSSESSIFS, 79
Jibuti (litt. division pcrsonneUe), jishin (litt. propre
corps), jiko (litt propre individuality) ; mizukara et
anozukmra ont plutot un sens impersonnel. Quelques
eaemples vont suffire.
1** personne.
Ex : Watakushi Jishin (Jibuti), moi-meme.
Mizukara, onozukara * yatte miyo kat
Essaierai-je moi-meme ?
2* personne.
Ex : Omae mizukara itte goran, va voir toi-meme.
Omae san Jibuti de itte miro, dis-le toi-meme.
Anata go Jibuti (jishin) de, vous-meme
(sing.).
Kakka go Jibuti de nasaru ka ? Votre Ex-
cellence le fera-t-elle elle-meme ?
Sensei mizukara, le maitre lui-meme.
3 e personne.
Memes expressions que pour la seconde personne.
Ex : Go Jibuti de go chumon nasatta ho ga ii ; il
vaut mieux qu'il fasse lui-meme (que vous fassiez
vous-m&ne) la commande.
Paragbaphe II. — Du pronom et de Fadjectif
Ni Padjectif ni le pronom possessifs n'existent a propre-
nient parler en japonais. Les adjectifs possessifs se rendent
par les mots servant de pronoms suivis de la postposition
(1) Onozufaira a un sens plus impersonnel et se dit aussi des etres
iiianimes : onozukara mizu ga deta f I'eau est sortie d'elle-m6me.
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80 PRONOM ET ADJECT1P POSSESSIFS.
no, Les pronoms possessifs se rendent de meme, ou bien
encore par no mono, la chose de, apres un des pronoms.
On obtient ainsi les expressions de moi, de toi, de lui, etc.
pour les adjectifs possessifs mon, ton, son, leur, etc., et
la chose de moi, de toi, de lui, d!eux, etc., pour le mien, le
tien, le si&n, le leur, etc. Souvent meme la particule
honorifique indique suffisamment qu'il s'agit de la seconde
ou de la troisieme personne, et Ton peut se dispenser d'em-
ployer le pronom suivi de no. {l)
Ex : Watakushi no kangae de wa, quant a ma
fa£on de penser.
O kangae de wa, quant a votre opinion.
JBoku no oyaji wa, mon pere.
Go sompu iva, votre pere.
Anata no o taku wa } ou simplement o tdku
w%, votre maison.
Kore wa ano hito no ko desu, c'est son
fils.
Jibun no rieki zoo ato ni shite, mettant mon
(ton, son) propre interet au second plan.
i Kore wa dare no boshi desu ka ? Wataktishi,
\ no (mono) desu. A qui est ce chapeau?
Crest le mien.
• .
Lorsque la particule honorifique n'indique pas assez
clairement s'il s'agit de la seconde ou de la troisieme
personne, et qu'il pourrait y avoir doute, il faut employer
le nom faisant fonction de pronom suivi de no*
■v* 000 * Ex : taku wa doko desu ka ? Ou est la noble
maison ?
Sensei no o taku wa, la maison du maitre
(votre maison).
Pour former les adjectifs possessifs de la premiere per-
sonne seuleraent, on trouve assez frequemment le mot
waga (ware ga, contracts en un seul mot), mais qui revient
(1) Dans Pexpression art t n > wo, suivie d'uu verbe actif, il faut
sous-entendre mo%m avant wo. Ex : anata no (mono) wo matte imasu,
'jai le v6tre.
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DU PR0N0M RELATIF. 81
a la regie generate, sauf que no est remplace par ga ; ee
mot a aussi le sens reflechi.
Ex : Waga ko, mon enfant.
Waga kuni wo ai suru, aimer son pays.
Waga hai, mes compagnons, nous, est trop recherche ;
on ne doit pas Temployer.
Dans watakushi na no desu, c'est le niien,
Texpression na no est Tabrege de nam mono, et le
mot-a-mot serait : c'est l'objet qui est moi, de etant elide,
par apposition.
Paragraphe III. — Maniere de rendre le relatif
francais.
Le pronom et Tadverbe relatife n'existant pas en japo-
nais, voici les principaux japonismes qui rendent les relatifs
francais :
1° — L'antecedent relie au verbe par un des pronoras
relatifs qui, que, dont, ou par Tadverbe oil, se place, en
japonais, apres le verbe qui ne peut etre qu'au present ou
au passe.
Ex : Naku tori (m. a m. le chante oiseau), Toiseau
qui chante.
Naita kodomo (m. a m. U pleurait enfant),
Tenfant qui pleurait.
Watakushi no umareta tokoro (m. a m. de
moi etais ne le lieu), le lieu ou je suis n6.
Watakushi ga so no haha too mimashita
kodomo desu, c'est Tenfant dont j'ai vu la
mere.
Totta mono wo kaeshite o kure, rends ce que
tu as pris.
2° — Si Ton a un temps du futur a exprimer dan9
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82 DU PRONCM nELATIF.
la relation, il faut prendre une circonlocution on un ad-
verbe qui indiquent le futur.
Ex : me ni kakarimasho to otnon basho wa,
Vendroit ou je vous verrai sans doute.
Kuru hazu no hito desu, c'est rhomme qui
doit venir.
>^ Ashita iku hito-tachi, les homines qui iront
demain.
* La negation dans une proposition ne change rien-a la
maniere de rendre la relation. Seul le verbe prend la
forme negative en nai ou en nu.
Ex : Bikutsu ga atvanai Jianashi, un discours
qui ne cadre pas avec la raison.
Wasurete wa naranai ii-tsuke desu, c'est
un ordre quit ne'faut pas oublier.
Wake no wakaranu benron de gozaimasu,
c'est un plaidoyer que je ne comprends pas.
La proposition attributive qui, en fran§ais, suit le pro-
nom relatif, precede en japonais avec tous les com-
plements qu'elle renferme, le verbe sur lequel porte la
relation.
Ex: Atsuijibun (lake saku hana de gozai-
masu, c'est une fleur qui ne s'epanouit qu 9 au
temps chaud.
Ni ju neix mae ni Nihon ye watari-
JLmashita watakushi, moi qui suis venu au
Japon il y a vingt ans.
3° — Les prepositions qui precedent les pronoms relatife
fran9ais, ne se traduisent pas en japonais, et la tournure
est la merne soit qu'il faille traduire qui, que, dont, etc.,
ou a qui, par qui, avec qui, etc. II y a plusieurs mdyens
d'eviter la confusion.
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DXJ PBONOM EELATIP. 83
Ex : Anata to tomo ni deta hito, l'homme avec qui
vous etes sorti, se dit : rhomme qui est sorti
avec vous.
tori nasatta takoro wa, l'endroit par
oil vous avez passe, se dit : l'endroit oil,
etc.
Kiki ni yatta hito wa go zonji no nai mono
desu, vous ne connaissez pas rhomme que
j'ai (ou qui a) envoye aux informations.
Dans ce dernier exemple, l'emploi du pronom personnel
est de rigueur et Ton doit dire : watakushi ga kiki y
ni yatta hito, l'homme que j'ai envoye, si Ton veut designer
la premiere personne.
Dans d'autres cas, le sens naturel de la phrase suffit a
determiner le sujet de la proposition relative. Ainsi:
watak ushi ga nobqriinashita ki wa, ne peut vouloir
iireT Tarbre "quT m'est monte dessus, mais : l'arbre sur
lequel je suis monte ; furo ni hairimashita yadqya^ ne
peat signifier: Tauberge qui est entire au"bam, mais:
l'auberge ou je suis entre au bain.
Au lieu de traduire litteralement le fran^ais en japonais,
il faut avoir recours a des idiotismes japonais.
Ex : O jigi wo shita no wa dare desu ka ? Qui est-
ce qui vous a salue?
jigi wo nasatta no wa dare desu ka ? Qui
est-ce que vous avez salu6 ?
Watakushi ga tegami wo kaite agema-
shita hito, rhomme pour qui j'ai 6crit une
lettre.
La forme polie, exprim6e par la particule honorifique
ou contenue dans le verbe de politesse, aide a saisir le
sens, parce qu'elle indique la personne.
D'autrefois, la coupure de la phrase evite le sens am-
phibologique qu'elle peut renfermer.
>v
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84 DU PEONOM EELATIF.
Ex : Saki hodo koko ni suwatte ita kodomo wo
obiyakashita hito wa peut signifier :
Vhomme qui a effraye l'enfant qui 6tait assis
tout a l'heure a cet endroit ; ou bien : rhom-
me qui etait assis tout a l'heure a cet endroit
et qui a effraye l'enfant.
Dans cette phrase, si la coupure se fait apres suwatte
ita, soit par un leger arret dans la voix, soit a l'aide
d'une conjonption, le sens est : l'homme qui etait assis la
tout a Theure et qui, etc. ; si la coupure se fait apres ko-
domo wo 9 le sens est : l'homme qui a effraye l'enfant
qui etait assis la tout a l'heure.
Lorsque deux propositions incidentes relatives se sui-
vent, on peut les traduire d'apres la regie generate, c'est-
a-dire en pla§ant le nom apres le verbe ; mais si la
phrase est trop chargee de qui et de que, il faut imiter les
Japonais, et la partager en plusieurs membres distincts.
Ex : Ko-en no de-guchi ni go aisatsu too nasatta,
megane wo kakete ita hito wa dare
desJiita ka ? Quel etait l'homme quiavait des
lunettes et que vous avez salue a la sortie du
jardin public ?
O kai nasatta empitsu too irenuxshita
hako de gozaimasu, c'est la boite ou j'ai
mis les crayons que vous avez achetes.
San nin no kodomo ga atta mono de, sono namae
wa yoku shirimasen ga, Yoshio to Hana to
Masa to ka in mono de gozaimashita ; c'etait
un homme qui avait trois enfants dont je ne
sais pas tres bien les noms, mais qui, je crois,
s'appelaient Yoshio, Hana et Masa.
4° — La locution tokoro no intercaleeentre le verbe et
Tantecedent frangais n'est pas davantage un pronom relatif .
Cependant, pour eviter un mot-a-mot impossible, il faut la
traduire par un pronom relatif francais ; elle sert surtout a
mettre la relation en relief, mais sent quelque peu Taffecta-
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DTJ PR0N0M DfeMONSTRATIF. 85
tion ; aussi est-elle surtout usit§e dans les discours solen-
nels.
Ex : Watakushi no ueta tokoro no jumokii, les
arbres que j'ai p! antes.
5° — On peut rendre aussi le pronom relatif en
changeant la relation qui unit le nom au verbe, en une
relation de dependance entre deux noms ; mais pour cela,
il faut pouvoir remplacer le verbe par un s^bstantif dont le
sens soit identique, ou mettre ce meme verbe a la base
indefinie, ce qui en fait un vrai substantia
Ex : Senjitsu o yakusoku nasatta kinsen wa, ou
senjitsu o yakusoku no kinsen wa, la
somme que vous m'aviez promise Tautre jour.
Ame-furi no hi ni wa, ou anie no furu hi
ni wa, les jours ou ilpleut.
Celui qui, celui que, ce dont, etc., se traduisent suivant la
regie generate. I/antecedent se rend par mono ou hito
s'U s'agit de personnes ; par koto ou tokoro s'il s'agit
d'autres objets.
Ex : Anata ni o hanashi wo shita mono ou hito,
celui qui vous parlait.
hanashi nasaru tokoro, ce dont vous parlez.
Pabagraphe IV. — Des pronoms demonstrating et de
leurs derives, adjectifs d&monstratifs et
adverbes.
Les trois pronoms demonstratifs fondamentaux sont :
Kore, celui ou celle-ci, ceci (pres de celui qui parle).
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86 £U PRONOM DfiMONSTBATIF.
Are ou kare, celui ou celle-li, cela (eloign6 de celui
qui park).
Sore, celui, celle-ci, ceci (moins eloign^ que le precedent
de celui qui parle).
De ces trois pronoms pris comine bases se ferment
plusieurs adjectifs demonstratifs, pronoms indefinis, ad-
verbes, etc., qu'on serait embarrasse de classer a part,
C'est pourquoi nous avons prefere faire suivre ici chacun
de ces pronoms de ses derives, et d'en indiquer Temploi
au moyen d'exemples.
1° K.ore, pron. dem. — Ce, ceci, celui-ci ou celle-ci.
II ne s'emploie que pour les objets, ou en parlant de
quelqu'un a qui on ne doit pas de respect.
Ex: Kore wa nanto iu mono desu ha? Qu'est
ceci, comment s'appelle ceci?
Kono (kore no), adj. dem. — Ce, cet, cette, ces.
Ex : Kono huni no meibutsu desu, c'est un produit
renomm6 de ce pays-ci.
Konna (kore nam), pron. dem. — Un pareil, pareille,
tel, telle.
Ex : Kore made konna mono wo mita koto wa
gozaimasen, jusqu'ici je n'avais jamais vu
pareille chose.
Kore nam se dit quelquefois dans le langage releve.
Konna ni, adv. — Ainsi, de cette fafon, tellement,
a ce degre, tant, etc.
Ex : Konna ni shabette wa ikemasen, il est in-
convenant de parler ainsi.
Kb (kono j/o),adv. — Ainsi, de cette maniere.
Ex : Ko itte wa sumimasen, je suis confus de parler
ainsi.
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DU PRONOM DEMONSTRATE. 87.
Ko iu (litt. qui est dit ainsi), adj. qualif. — Pareil, tel,
telle.
Ex : Kb iu yd na mono wa kirai desu, je n'aime
pas de telles choses.
Koko® (kono tokoro), adv. — Ici, oeci, cet endroit-ci.
Ex : Koko made, jusqu'ici,
Kochi (kono chi), ou kochira, subst. et adv. — Ici,
ce lieu-ci, ce oote-ci, ceci, moi.
Ex : Kochira ja nai, achira, desu, ce n'est pas ici, 4~
mais la.
Konata (kono kata), pron. et adv. — Ce cote-ci, ici,
moi, depuis, etc.; s'emploie aussi dans sa forme dedoublee.
Ex : Anata konata wo sagashite miru, cbercher -
ici et la.
Anatdja nai, konata desu, ce n'est pas vous,
c'est moi, oului, (ici pres de moi).
Niju nen kono kata, depuis vingt ans.
L'adjectif demonstratif kono devient ko dans le mot
compose ko-toshi pour kono toshi, cette annee-ci. En ^
cbinois, cet adjectif se rend par id (ataru) l'etre en question,
et entre dans les mots chinois (kango) comme prefixe.
* Ex : Tonen, cette annee-ci ; tonin, l'individu en
question, lui.
2° Are, pron. dem. — Ce, cela, celui-la, celle-la.
Ex : Are wa koko ye kite ko iu koto wo iimashita,
cet homme-la etant venu ici parla de la sorte.
Ano {are no), adj. ciem. — Ce, cet, cette, plus eloigne
que kono.
(1) On trouve aussi la forme Jcokora, Jcokoira ou kokoera; mais
ces formes sont vulgaires.
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88 DU PBONOM DEMONSTRATE?.
Ex: Ano hito wa dare desu ka? Quel est cet
homme-la ?
Anna {are nam), pron. — Un tel, uri pareil a celui-la ;
dans le discours peut s'employer dans sa forme dedou-
blee.
Ex : Anna mono wa dm kirai, je deteste de telles
gens.
Are naru benshi wa, cet orateur qui est la.
Anna ni, adv. — De cette fason-la, de telle maniere,
pareillement, etc.
Ex : Anna ni shaberu to nodo ga hawaite shimau,
quand on bavarde de cette fa£on-la, on finit
par avoir le gosier sec.
A (ano yd), adv. — Ainsi, comme cela, de la sorte, etc.
Ex : A shiyo ko shiyo to Jcangaerti uchi ni, pendant
quejepensais en moi-meli3(e : je fcrew comme
ceci et comme cela.
A in, adj. qual. — Un pareil, un tel.
Ex : A iu rikutsu wo narabe-dashita, il a developpe
de pareilles raisons.
A iu yd na ningen wa, un tel homme.
Asuko, adv. de lieu. — La, la-bas.
Ex : Asuko ni tatte oru onna 10a dare desho
Jca? Qui peut bien etre cette femme qui se
tient debout la-bas ?
Asukora, asukoira, asoko, sont des formes triviales.
Anata {ano kata), pron. — Ce cote-la, vous.
Ex : Anata wa doko ye oide desu ka ? Ou allez-
c ^ vous?
Dans sa forme dedoublee, il signifie : lui, celui-la, celle-
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DU PBOKOM DfiMONSTRATIP. 89
Ex : Ano kata go zonji desu Tea t Connaissez-vous
cet homme-la ?
3° — Sore,® pron. dem. — Ceci, celui-ci, celle-ci, (moins
rapproche que Jcore).
Ex : Kore tea sore yori yoi ha mo shirenai, celui-ci
est peut etre meilleur que celui-la.
Sore de tajcusan de gozaimasu, j'en ai assez avec
ceci.
Sono {sore no), adj. dem. oujx>ssessif — Ce, cet, cette.
"* Ex : Sono otottsan ga hidoi me ni atta so desu, il
est arrive un terrible accident a son pere.
Sono ho wa warui no de wa nai ga, celui-la
n'est pas trop mauvais.
Souvent cet adjectif est laisse seul au milieu de la phrase,
sans.aucun sens ; mais ce n'est pas a imiter.
Ex : So shite, sono, do nasaimashtta ha f Et ensuite
comment fites-vous ? % "*~
Sonna (sore nam), pron. — De cette fa$on-ci ou la, tel.
Ex : jSomwtrkoto wo iwanai ho ga ii, il vaut mieux
ne pas dire de telles choses.
Sonna ni, adv. — Tellement, a tel point, etc.
Ex : Sonna ni o hutabire desu ha ? fites-vous si
fatigue ?
So (sono yd), adv. — Ainsi, comme ceci, comme cela.
Ex : So shite nochi ni, apres avoir fait ainsi.
So iu 9 adj. qual. — Un tel, pareil.
Ex : So iu wake nara kaerimasho, puisqu'il en est
ainsi, je vais rentier.
(1) Tons les pronoms, adjectifs et adverbes auxqueli sore scrt de
base, sont plus eloigned de la personne qui parle que ceux qui sont
derives de kore 9 et plus rapproche's que ceux qui sont derives de are;
e'est pourquoi ils peuvent se traduire par ceci ou cela, celui-ci, ou ceHe-td
eelon les cas.
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90 DU PRONOM DEMONSTRATE.
Soko (sono tolcoro), adv. de lieu — Ici, de ce cot6-ci, la,
de ce cote-la.
Ex : Soko ye iku to abunai, il est dangereux d'aller
la.
Soko de, alors, les choses en etant la.
Sokora, sokoera, sokoira, sont des formes triviales.
Sochi ou sochira (sono chi), adv. ou pron. — Ici ou
la, toi.
Ex : Sochi ga warui no de wa nai, watakushi
(Jcochi) Jcoso waru gozaimashita, ce n'est pas
toi qui as tort, mais plutot moi.
Sonata (sono kata), pron. — Ce cote-ci, vous, toi.
Ex : ILonata mo sonata mo ryoho tomo ni hima
wo dashite shimatta, aussi bien celui-ci que
celui-la, je les ai chasses tous les deux.
Les pronoms personnels fran£ais le, la, les, lui, leur,
eux, etc., quand ils sont complements, se traduisent par les
pronoms demonstrates bore, sore, are, hare.
Ex : Kore wo totte are ni agemashita, je Vai
pris et le lui ai donne.
Sore wo junsa ni hanasjiite wa naranu, ne
le dis pas au policeman.
Les pronoms en et y (celui-ci parfois adverbe) ne se
traduisent pas dans la plupart des cas.
Ex : kwashi wo o Tcure (famil.) — Otonashihi shite
oreba katte agemasu. Donne-moi des gateaux.
— Si tu es sage je t'en acheterai.
Arimasu, il y a ; et si le sujet a ete deja exprime,
il y en a.
Hakone ye ikimashita Tea ? — Ikimashita. Es-tu
alle'a Hakone ? — Ty suis alle.
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BU PR0N0M INTERROGATE. 91
Paragraphe V. — Des pronoms interrogatifs
et de leurs derives.
Les pronoms interrogatifs fondamentanx sont aussi au
nombre de trois : dove, dare, nani.
1° — Dove, pron. interrog. — Lequel, laquelle (objets),
ou?
Dono (dore no), adj. interrog. — Quel, quelle ?
Ex : Kono hon no uchi ni dore o erabi nasaru ha ?
Lequel choisissez-vous parmi ces livres ?
Dono kurai mdkete kureru ha? Quelle
quantite rabate-tu sur ce prix ?
Donna {dore nam), pron. — Quel, quelle espece de?
Do iu, adj. qual. interrog. — Quelle sorte de ?
Ex : Donna hito da ha ? Quel homme est-ce ?
Do iu henji wo shimashita ha ? Quelle reponse
a-t-il faite ?
Donna ou donna ni, adv. — Pour autant que, quel
que.
Ex : Donna riho na hito de mo, pour intelligent
que soit un homme.
Donna ni benhyo shimashite mo, pour autant
qu'il travaille.
Do (dono yd), adv. — Comment, de quelle fa9on ?
Ex : Do shitara yoi ha ? Comment ferai-je pour
que ce soit bien, que dois-je faire ?
Do ha shite mimasho, j'essaierai de quelque $19011.
Dono yd na hana wo totte himashita ha?
Quelle espece de fleur as-tu apportee ?
Do sum hoto mo dehinai, il n'y a moyen de
rien faire.
Dotio (dono tohoro), adv. — Ou?
Ex : Doko ni iru ha ? Ou est il ?
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92 DU PBONOM INTERROGATE.
Dokora, dolcoera, dokoira sont des formes triviales.
Dochi {dona chi) ou dochira, pron. et adv. — De
quel cote, lequel, ou ?
Ex : Dochi {dare, dochira) ga ii no desu ka ?
Quel est le bon ?
Donata {demo kata), pron. — Qui (poli).
Ex : Donata ga kimashita ka ? Qui est venu ?
Ano Iriito, donata desu ka ? Qui est cet homme ?
Avec^ ce pronom, on forme encore d'autres pro-
noms indefinis et interrogatifs, et de nouveaux ad-
verbes, par Tadjonction des- particules mo, de mo,
ka. Voici les principaux :
a. — Pour designer Us objets ou les personnes a qui on
ne doit pas de politesse :
Dove ka, dochi ka, dochira ka ? L'un ou l'autre,
Tun des deux.
Ex : Kono sakura no ki de wa dochira ka yae desu,
Tun ou l'autre de ces cerisiers est a fleurs
doubles.
JDore mo, dochi mo, dochira mo, Tun et l'aufre,
tous les deux.
Ex : TJme to sakura no hana ga dochi mo kirei da,
les fleurs de prunier et de cerisier sont egale-
ment belles.
Dore de mo, dochi de mo, dochira de mo,
n'importe qui ou lequel.
Ex: Budoshu ka sake ka dochi agemasho ka?
Vous oflxirai-je du vin ou du sake, lequel des
deux ?.
Dochira de mo yoroshu gozaimasu, je pren-
drai n'importe lequel.
Do de mo, n'importe comment ; doko ka, quelque
part, en quelque endroit; doko mo, partout ou nulle
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DU PBONOM INTEREOGATIF. 93
part (suivant que le verbe est affirmatif ou negatif ) ;
doko de mo, a> n'importe ou ; doko made mo,
partout, jusqu'au bout, a tout prix.
Ex : Do de mo yd gozaimasu, n'importe comment,
c'est bien.
Doko ka hon wo otoshita no desu, j'ai perdu le
livre en quelque endroit.
Sagashite mita ga, doko mo miemasen, je
l'ai cherche, mais je ne le vois nulle part.
Doko made mo ' benkyo shitai, je desire
etudier a tout prix ou jusqu'au bout.
b» — Forme polie qui ne s'adresse qyCaux personnes :
Donata ka, quelqu'un, Tun ou l'autre, lequel.
Donata mo, tous ou personne (suivant le verbe).
Donata de mo, tous, n'importe qui.
Ex : Donata ka to too tataita yd da, il me semble
que quelqu'un a frappe k la porte.
Iiye, donata 7no tatakimasen deshita, non,
personne n'a frappe.
Donata ka Tokyo ye ikitai n'desu ka ? donata
de mo ikito gozaimasu. Qui desire aller a
Tokyo ? Tous desirent y aller.
Voici quelques locutions adverbiales qui de>ivent du m6me prononi
interrogatif ; il en sera parl£ plus an long au chapitre de Tad verbe.
Dd/ca, ddzo, de quelque facon, et, par extension : s'U vous plait.
Doha ho ha, cornme ci, com me 9a, a peu prfcs.
Do to ha ho to ha, peut-Gtre com me ceci, peut-6tre comme oela.
Do to mo ho to mo, do ni mo led ni mo, comme ceci ou
' comme cela, ou, ni comrno ceci ni comme cela (suivant le verbe).
(1) La plupart du temps, les prononw inde'finis ou les adverbes forme's
avec mo accompagnent le verbe negatif, tandis que ceux obtenus avec
de mo s'emploient surtout avec le verbe affirmatif ; c'est une remarque
trfcs importante qu'il ne faut pas oublier.
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94 DU PBONOM INTERBOGATIF.
Ex : Do ha komori-gam wo kashite kudasai, pr6tez-moi un para-
pluie, s'il vous plait.
D5 ha ho ha hataraite orimasu il travaille & pea pres, tant
bien que mal.
Do to ha ho to ha shite iru uchi ni, pendant qu'il hesitait.
Yatie mita ga do ni mo ho ni Vfto dekimasen, j'ai essayed
mais je ne puis en aucune facon.
2° Dare, pron. int. — Qui ? (moins poli que donata).
Dare ka, pron. ind6f. — Quelqu'un? (moins poli que
donata ka).
Dare mo, id. — Personne (avec un verbe negatif) ;
(moins poli que donata mo).
Dare de mo, id. — N'imporfce qui, tous ; personne,
(avec un verbe negatif), (moins poli que donata de mo).
Ces quatre pronoms ne s'emploient que pour designer
les personnes.
Ex : Dare ga so itta no ka ? Qui a dit cela ?
Dare ka kimashita ka? Quelqu'un est-il
venu?
Dare mo mairimasen, personne n'est venu.
Dare de mo yd gozaimasu kara, o tetsudai
wo hitori yokoshite kudasaimasen ka? *Ne
voudriez-vous pas m'envoyer un aide ? N'im-
porte qui fera Tafifaire.
3° Nani, pron. — Que, quoi ?
Nanno, {nani rao), (1) adj. int. — Quel, quelle sorte de?
Nani ka (nan'ka), nani %o (nan'zo), pron. indef. —
Quelque chose, quoi, quelque.
Nani mo (?ianni mo), pron. indef. — Bien (avecun
verbe negatif).
Nan'de mo {nani de mo), pron. indef. — N'importe
(1) l/abbreviation nan 9 pour nani devant t, d, k, %, est tres com-
mune ; on peut I'ecrire avec ou sans apostrophe. Nanzo ou nazo est
une prononciation euphonique de natlo, {nantlo, vulg.).
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DU PR0N0M INTERROGATE. 95
quoi, tout (avec un un-verbe affirmatif) ; rien (avec un
verbe negaiif).
Nan 9 to ka, je ne sais trop quoi.
Ex : Nani ka mezurashii hon ga gozaimasen ka ?
N'avez-voufl pas quelquelivre curieux?
Nani wo sashi-agemasho ka ? — Nan'de mo
yd gozaimasu. Que puis-je vous offrir? —
N'importe quoi.
Hawal to ha nan' to ka iu shima de wa, dans
une ile qui s'appelle Hawai, je crois, ou je
ne sais trop comment.
Nani yori kekko de gozaimasu, e'est meilleur
que n'importe quoi.
Nanno go shimpai desu ka ? Quel est votre
souci?
Nanni mo gozaimasen ga, il n'y a rien,
cependant
On forme aussi quelques locutions adverbiales avec ce
pronom ihdefini.
Nani to zo, je ne sais trop quoi, quelque chose, et, par
extension : je vousprie.
Nani (nan) to mo, absolument rien (avec un verbe
negatif).
Nani mo ka mo, n'importe quoi, absolument tout.
Ex : Nani to zo o agari kudasai, je vous en prie,
veuillez entrer.
Na 9 n to mo, domo, moshi-wake ga gozaima-
sen, ah ! vraiment, je n'ai aucune excuse.
Kono sensei wa nani mo ka mo dekiru yd
desu, ce professeur a Fair d'etre expert absolu-
ment en tout.
On trouve aussi izure, pron. et adv. — Ou, lequel
des deux ?
Ex : Kono san gen no uchi de izure o kai nasaru
ka? Laquelle de ces trois maisons achetez-
vous?
Izure ye o dekake desu ka ? Ou allez-vous ?
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96 DU PR0N0M IND3FINI.
Plusieurs des pronoms precedents ont servi a former des
locutions exclamatives, eniphatiques n'ayant plus qu'un
sens tres eloigne de leur sens primitif .
Ex : Sore wa 9 sore wa, anata, hidoi ja nai Jca ?
Comment ! et vous ne trouvez pas que c'est
atroce !
JSTani, nan 1 de mo nai koto sa ! Quoi ? maib
ce n'est rien du tout !
Izwre mata uJcagaimasu, je reviendrai de
nouveau (une fois ou l'autre) vous rendre
visite.
I>6 itashimashite ! Comment done ! qu'ai-je
fait (qui vaille la peine d'un remerciment) .
Paragraphe VI. — Des pronoms indefinis.
Les principaux pronoms indefinis ayant ete donnes parmi
les derives des pronoms d^monstratifs ou interrogatifs,
nous ferons seulement quelques remarques qui ne trouvaient
pas leur place dans les paragraphes precedents.
a. — Tous les pronoms indefinis sont formes d'une
maniere analogue au moyen des suffixes ha ou %o, to ha
ou to %o, de mo 9 to mo. La particule zo appartient
plutot au style ecrit, au lieu de ha ; dans le langage parle
on emploie cependant aussi bien dbzo que dbha 9 pour
supplier. D'un autre cote, doha, n'a pas toujours le sens
de : s'il vous plait ; il signifie quelquefois : ilpeut sefaire
que, et introduit un sens de doute.
Ex : Do ka suru to, il peut se faire que, peut etre.
Doha to ieba, ano ho ga ii no desu, je ne sais
poiirquoi mais il me semble que cela serait
mieux.
Le pronom quiconque, se rend par niono wa, hito
wa 9 no wa 9 apr£s le verbe.
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DTJ PBONOM IND^FINI. 97
Ex : Hortisu ni somuku mono wa, quiconque deso-
beit aux lois.
Autrui, autre, certain se rendent de difiKrentes ma-
nieres que Ton trouvera dans le dictionnaire.
Ex : Hoka no hito, un autre homme.
Yoso no hito, autrui, un homme d'ailleurs.
Aru hito wa, un certain homme ; aru hi,
un certain jour ; aru mono wa, un certain
individu.
b* — Le pronom ind^fini franfais on peut s'exprimeren
japonais de trois fa$ons, savoir :
1° — Par hito ga, ou hito no ou hito-bito no.
Ex : Shinnen too mukaeru to hito ga 6i ni yoro-
kobu, on se rejouit beaucoup aux approches
du nouvel an.
Hyaku sai ijo made ikiru koto wa totei hito-
bito no dekinai koto desu, generalement on
(les hommes) ne peut vivre au-dela de cent ans.
2° — Par la locution to iu, to iu hanashi, dans
l'expression : on dit que, et autres semblables.
Ex : Kind Shinshu ni yuki ga futta to iu hanashi
desu, on dit qu'il a neige hier dans la pro-
vince de Shinshu.
3° — En mettant le verbe au passif ou au potentiel.
Ex : Anna rippa na mono tea doko de kaware-
masu kal Ou peuverit s'acheter (ach&te-
t-on) de si jolis objets ?
Mukd made toremasn ka? Peut-on passer
jusque la-bas ?
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98
DU PEONOM INDftPINI.
EXEKCICE.
Watakushi wa mikan wo mdtte kUa.
Omae no boshi ga yabukete iru.
Watakushidomo wa hijo ni kuro shi-
mashita.
Kono hasami wa anata no desu ka t
Ari-kvri no kane wo ano hito ni yatte
shimatta.
O hUori de wa muzukashu gozaimasu.
Jibun hitori de dekiru ka shiranu.
Are wa moto uchi ni hoko shita otoko
desu.
Nani mo kawatta koto wa nau
Kore wa tegami wo hasande o oki
ms'tta hon ja gozaimasen ka t
Donata to issho ni oide nasaimasu
kat
Dai iehi ni ki wo tsukete moraitai A»-
towa..
Do iu go bydki desu, ka t
Are wa nan to iu hito desu ka t
Doko no kuni no kaigun wa ichi ban
tsuyoi no desu ka t
Are wa do iu kikai desu ka f
Dochira mo go buji de kekko de gozai-
masu.
Kitto dare ka uchi ni haitta ni chigai
' tPai apporte* une orange.
Ton chapeau est dechire\
Nous avons beaucoup souffert
Ces ciseaux sont-ils a vous ?
J'ai donne* a oet homme tout Far-
gent que j'avais.
Ce sera difficile a vous tout seul.
Je doute que je puisse tout seul.
C'est Tindividu qui autrefois a e*t£
domestique a la maison.
II n'y a rien de change*.
$Pest-ce pas le livre dans lequel
vous avez mis la lettre ?
Avec qui venez-vous ?
En premier lieu ce que je recom-
mande a votre attention.
Quelle est votre maladie?
Quel est cet homme ?
Quel est le pays qui possfcde la
plus forte marine ?
Comment s'appelle cette machine?
Sains et saufs Tun ct Fautre, c'est
parfait. /
II n'y a pas de doute que quelqu'un
est entre* dans la maison.
=^ft^
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CHAPITRE VI.
DE L'ADJECTIF.
Paragraphs I. — Adjectife simples.
Formation. — Dans la langue parl6e, Tadjectif se ter-
miile de Tune des quatre fa§ons suivantes :
ai 9 comme dans/wfcw, profond ; takai, cher, Sieve.
ii, „ ureshii, joyeux ; Jcanashii, triste.
ui, „ karui, leger ; atsui, chaud.
oi 9 „ hiroi, large ; tattoi, venerable.
Cet adjectif etant le resultat d'une agglutination, se
decompose ainsi :
1° — Eacine primitive (qu'il n'est pas toujours possible
d'indiquer) ;
2° — Base indefmie renfermant une idee generate ;
3°— Trois desinences en ki 9 Jcu, shi 9 qui conviennent
a presque tous les adjectifs. La desinence en i du
langage parle est une contraction de hi ou de shi
du style ecrit.
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100 ADJECTIFS SIMPLES.
Ex : Naga, base indefinie (longueur), nagaki (na-
gai), nagaku, nagashi (nagai), long.
Ureshi, base ind. (joie), ureshiki (ureshii),
ureshiku, ureshishi (ureshii), joyeux.
Atsu, base ind. (chaleur), atsuki (atsui),
atsuku, atsushi (atsui), chaud.
Onto, base ind. (pesanteur), omoki (omoi),
omoku, omoshi (omoi), lourd.
Ces bases indefinies, comme on l'a vu au paragraphe
des noms composes, peuvent entrer en composition soit
avec des verbes, soit avec des substantifs ou d'autres
adjectifs ; elles peuvent aussi etre traitees comme des sub-
stantifs, c'est-a-dire etre soumises aux regies ordinaires de
dependance des noms.
Ex : Naga no wakare (poet.), pour nagaiwakare t
une longue separation.
Te-biro ni yarn, pour te wohiroku shite yarn,
y aller grandement, largement.
Desinences. — Des quatre desinences de Tadjectif, la
premiere en ki est nomm6e qualificative ; la seconde en
ku est nommee attributive ou adverbiale (1> ; la troisieme
en shi est dite conclusive ; enfin la quatrieme en i est.dite
qualificative ou conclusive, suivant qu'elle remplace la
premiere ou la troisfeme.
DESINENCE EN ki.
L'adjectif japonais avec la desinence en ki est exclusive-
ment qualificatif, mais generalement reserve au langage
ecrit; dans le langage courant, cette forme consider^
(1) Certains auteurs n'admettent pas la denomination de "forme
attributive " pour la desinence en ku ; cette forme serait toujours
adverbiale, et waruku naru au lieu de se traduire : itre mauvais,
devrait se traduire : Hre mauvaisement.
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ADJECTIFS SIMPLES. 101
comme trop recherchee, est remplacee par la terminaison
contractee en %•
Ex : FuJcai (fukaki, lang. ecr.) Jcawa, fleuve pro-
fond.
Nigai (nigaki, lang. ecr.) Jcusuri, medecine
amere.
Cependant dans les discours publics ou dans certaines
phrases un peu solennelles, on peut se servir de la termi-
naison en kirn
Ex : Atsuki go on wo komurimashite, ayant re£U de
chaudes marques de votre sympathie.
L'adjectif gotoki-ku-shi, et les adjecidfs verbaux en
beki, beku, beshi, ne possedant pas la forme contractee
en i 9 on est oblige, meme dans le langage courant, de les
employer avec leur terminaison classique en ki.
Ex : Watakushi no gotoki Umbo na hito wa, les
individus pauvres comme moi.
Kiki-nagasu beki hanashi ja nai, ce sont des
paroles qu'il ne faut pas laisser passer sans les
Scouter.
Neanmoins ces locutions, quoique fort commodes, restent
un peu pretentieuses ; il serait mieux de prendre une
autre tournure, et de dire, par exemple : Watakushi no
yd na bimho na hito wa. — Mimi wo tomeru hodo no hana-
shi da.
DESINENCE EN Shi.
L'adjectif avec cette terminaison se nomme conclusif,
par ce qu'il conclut la proposition sans le secours du
verbe etre. Mais cette terminaison appartient presque
exclusivement au style classique ; dans le langage parle,
elle se contracte en i comme la precedente, avec laquelle il
ue faut cependant pas la confondre.
— • ■ ~ Digitized by VjOOQ iC
102 ADJECTIFS SIMPLES.
Ex : Yama wa takai (takashi 9 lang. eer.), la monta-
gne est haute.
Ashi ga osoi (ososhi, lang. ecr.), le pas est lent.
Nor A — La forme en sht a passe" dans quelques locutions du langage
ordinaire.
Ex : Yoslii, yoshi ! c'est bon, c'est bon !
Nani mo nashi (nai) je n'ai rien, il n'y a rien.
lgi nashi, sans opposition.
Yarn beshi, yaru oeshi, allez, allez ! C 1 ) qu'il parle I
Le mot nashi conclusif de nai, seul ou suivi de ni
rend tres bien le sens de notre preposition satis. On en
trouve de curieux exemples dans les locutions populaires
suivantes :
Ex : Tabekko nashi (ni), pour taberu koto nashi,
sans manger,
Nekko nashi (ni), pour neru koto nashi, sans
dormir.
Nanni mo torikko nashi, pour torn koto
nashi, sans rien prendre.
La forme conclusive est de regie a la fin des proverbes,
des sentences, lesquels appartiement d'ailleurs au style
ecrit.
Ex : Koioashi mitashi (prov.), on a peur, mais on
veut voir.
Ryo-yaku kicchi ni nigashi (prov.), bon remade
est amer au gout.
Okami ni koromo too kiseru ga gotoshi (prov.),
c'est comme revetir un loup des habits de
bonze.
DESINENCE EN ku.
Malgr6 la note de la page 100, nous croyons que la deno-
mination de " forme attributive " pour la desinence en ku
de Tadjectif japonais peut se jusidfier. En effet, cette
forme s'emploie avec le verbe etre, a la forme polie
(1) Ges deux dernieres expressions appartfennent au style parle-
mentaire.
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ADJECTIFS SIMPLES. 103
gozarii, ainsd qu'avec le verbe devenir, naru. Des lors il
traduit parfaitement ce que nous appelons " attribut " en
frangais. Quant a la denomination de " forme adverbiale,"
elle est justifiee puisqu'elle s'emploie devant le verbe et
devant l'adjectif en y remplissant le role d'averbe.
Ex : Otonashiku gozaimasu, il est raisonnable.
Otonashiku suru, agir raisonnablement.
Nagaku naru, devenir long, s'allonger.
Nagaku hanasu, parler longuement.
Kono niku wa hidoku katai n' desu, cette viands
est atrocement dure.
Yoroshiku o negai moshwtasu, je vous de-
mande (de me traiter) avec bienveillance.
Sore wo kuwashiku zonjvmasen ga, je ne
connais pas cela en detail, mais
Dans la langue parlee seulement, cette forme en ku
sutrit ordinairement les contractions suivantes, par la
suppression du k et la fusion des deux voyelles finales en
une longue.
Aku se contracte en
(J/cti „ „ ,,
Vku
b — a(k)u=au=d.
b — o(k)u=ou=6.
iu — u(k)u=uu=u.
JOcu „ „ „ \u— i(k)u=iu — u.
Ex : Amaku, sucre, doux, amb ; waruku, mechant,
waru.
Shiroku, blanc, shiro ; kanashiku, triste, fca-
nashu.
La forme attributive contracts s'emploie avec le verbe
de politesse gozaru, etre ; jamais avec aru. Lorsque
l'adjectif est pris adverbialement, il est rare qu'il
Bubisse la contraction, sauf l'adjectif yoi, bon, dont
la forme yb 9 Men, est admise. D'ailleurs l'emploi de la
desinence contractee varie suivant les provinces. Ainsi
dans certaines contrees on dit no pour naku, note
pour nakute, n'ayant pas ou nexistant pas.
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104 ADJECTIFS SIMPLES.
Ex : Kaze ga hafjeshu gozaimasu, le vent est
violent.
Watakushi Jcoso waru gozaimashita t C'est
plutot moi qui ai eu tort.
hayb gozaimasu, Bonjotir! (salutation du
matin).
^—T5 Jcoso irasshaimashita, vous etes le bienvenu.
Mijikakti shite wa nUranai, il ne faut pas
le raccourcir.
-^IlayaTcu o ide^ kudasai, venez de bonne
heure.
^ Kore d-e yd gozaimasu, 5a suffit ainsi.
DESINENCE EN i.
Cette desinence de Tadjectif ne se trouve que dans le
Iangage parle. Lorsque Tadjectif est qualificatif, et qu'&
ce titre il precede le nom, cette terminaison est une con-
traction evidente de la desinence du style classique en ki ;
lorsqu'il est conclusif, elle est une contraction de la
desinence en shi du style ecrit. Voila pourquoi Tadjectif
du Iangage parle, avec la m&ne terminaison, a un double
r61e.
Ex : Tstimetai mim 9 a} de l'eau froide.
Mizu ga isumetaj, Teau est froide.
YasasJiii kodomo, un enfant aimable.
Kodomo ga yasashii, Penfant est aimable.
S'il s'agit d'exprimer ces memes qualites ou attributs a
un temps pass6 ou futur, Ton se sert de Tadjecfcif combine
avec le verbe aru 9 d'apres le tableau que nous donnons
plus loin.
Ex : Tsumetakatta mizu, de l'eau qui etait froide.
Kodomo wa yasashikard, Penfant sera aima-
ble.
(1) Comparer le r6le analogue du verbe dans ; Naku tori, l'oiseau qui
chante, et : tori ga naku, Voiseau chaute.
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ADJECTIFS SIMPIiBS. 105
.Regie d'emploi. — L'adjectif qualificatif se place im-
mediatement avant le nom qu'il qualifie ; l'adjectif conclusif
se met apres le nom et dispense d'exprimer le verbe;
l'adjectif sous sa forme attributive ou adverbiale . en hi (ou
contractee) precede le verbe ou l'adjectif qu'il affecte.
Pas plus que les noms qu'il qualifie ou dont il est
Tattribut, l'adjectif ne subit aucune modification de genre
ou de nombre.
Ex : TJrusai hito, un homme ennuyeux.
Mazui o cha de gozaimasu, Q'est du the sans
saveur.
Chikyu wa marui 9 la terre est ronde.
Michi ga semai, le chemin est etroit.
Yama ga shiroku natta, les montagnes sont
devenues blanches.
Kono hanashi wa oinoshiro. gozaimasu, cette
histoire est interessahte. """"
Kaimen wa hiroku miemasu, la surface de
la mer parait vaste.
Osoroshiku aoi hao wo shite iru, il est af-
freusement pale.
Nota. — La forme attributive on adverbiale en ku est usitee dans les
phrases incidentes relives a une proposition principale. Mais cette regie
concerne surtout le style e*crit ; dans la langue parl^e on pre*fere la
forme conclusive en i, sinon Ton fait suivre la forme en ku du verbe
shitfy
Ex : Nxhm no kawa ga asaku, yama wa takaku 9 sambutm ga
sukunashi (style ecrit).
Alton no kawa ga asaku shite (asai) yama wa taJcai,
mala sambuisu ga sukuno gozaimasu (lansrage parte), les
rivieres du Japon £tant peu profondes et les montagnes
e"levees, les produits sont rares.
{
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106 COMBINAISON DB i/ADJECTIF AVEC " ARU."
Paragbaphe II. — Combinaison de Tadjectif
avec le verbe " aru."
La tendance de la langue japonaise a Fagglutination est
frappante dans la combinaison de l'adjectif attributif avec
le verbe etre. On a vu precedemment que la desinence at-
tributive ou adverbiale est ku ; sous cette forme l'adjectif
s'agglutine avec le verbe simple arti, (jamais avec ari-
masn) a tous les modes et a tous les temps.
Pour cela on supprime Ytt, final de l'adjectif, et parfois
le verbe lui-meme subit quelques modifications dans la
premiere syllabe, comme on peut le voir en comparant
le tableau suivant avec la conjugaison du verbe a/i*u 9
aux paradigmes des verbes.
Ex : Nagaku aru, etre long.
Present. — nagaku ara, 0) est long.
Pass6 — nagakatta, a ete long.
Futur dubitatif — nagakaro, sera probablement long.
Passe ou futur dubitatif — nagakattaro, aura ete pro-
bablement long.
Conditionnel present — nagakereba, s'il est long.
Conditionnel passe — nagakattara, s'il etait (eut ete)
long.
Concessif ou restrictif present — nagakeredo (nagaku
aru keredomo), quoiqu'il soit long.
Concessif ou restrictif passe — nagakattaredo (nagatcatta
toredomo), quoiqu'il ait ete long.
(1) On remarquera que la fusion ne s'opfre pas au present, et de plus,
que la forme nagaku aru n'est guere usitee. Des tors, c'est la forme
conclusive nagai qui la remplace, et si Ton veut parler plus poliment,
on use de la forme contracted nago avec le verbe de politesse gozai~
masu.
Ex : Nagai ou nago gozaimam (poli), est long.
Nagakatta ou nago gozaimashita, (poli), a £te* long..
Nagakaro ou nago gozaimasKo (poli), sera long.
Nagakereba ou nago gozaimasureba (poli), s'il est (6tait) long.
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COMBINAISON DE L'ADJECTIF AVEO " ARTJ." 107
FrSquentatif — nagakattari (sum), 6tant long de temps
en temps. *
Participe — nagakute ou nagakutte (emphatique), 6tant
long.
Le mode imp6ratrif est ici omis a dessein, quoiqu'il existe
en realite; il n'est pas admis dans le langage parle
sauf dans quelques expressions recherchees comme : haya-
kare osokare, tot ou tard.
Voici encore deux exemples: osoi, lent et samui,
froid.
IOsoL \ Samui. \ Jf .
Oaohi corn, (pasf *g -£ Samuku art* (pasf «SS
O&i gozaimasu, ) Samu gozaimasu. / g
{Osohatta. } "£ +s Samukatia.
O&oku arimaskUa. > >» g Samuku arimashita,
Oso gozaimashita. J *^ Samu gozaimaskita.
{Osokaro. ] ^ ^ Samukaro. ") * ^^
Osoku arimasho, f | § Samuku arimasho. r § © "o
0«5 gozaimasko, J ~ Samu gozaimasko. J *!£.£
/Storw&attaro. \
{Osokattaro. ) rt ^ ^amufe*' arimashi-l Jg ^-^
Oaoka arima&hitaro. f p ^ g faro. i 2 2 °
Oeo gozaimaehitaro. ) * "* &zmu groautnaftAt-t a w '««
toro. / "
/0*>*ere6a. \ ^mu&re6a. f
Conditional ) ma*ur66a). ( 3 -g « J* * „ rtWf . „„ f I *-T2
present. ...)0*5 gozaimLtreba. { «J ^ jwwtmaaii-* |^
I0«5 gozaimasu naral w « _ '•„.., „„ 1 -3
iOsokattara (6a). \ $zrouAwttara (6a). \
Ow&u artmaaAttoraj *» Samuku arimashiA Jg^j
0*5 gozaimashitara) ? a /SamuaoanVnasAftara) "3^1
(6a). ( S-S (6a). ( Sff
0*5 gozaima8kita na- ] ? 5amti gozaimasu na- ] ? J~ .
__ ra (6a). / ra (6a). /
!1) La contraction osokaru appartient au style ecrit.
2) Lee particules ba et wo placees entre guillemets, sont des desi-
nences qui peuvent 6tre jointes a la demise syilabe du verbe ou en etre
retrancnees a volonte\
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108 COMBINAISON DE i/ADJECTIF AVEC " ABU.'
( Oaokeredo (mo). \ ."g SamuJceredo (mo). \ •'S-d
nonrissRif nn \ ^ 8oJcu naredo (mo). J « Samuku areda{mo). J ' » S
re^rictif \Q*° gozaimasuredol Sg -g <Simti gomimasuredo I ?«£
nWfeont J ^^ I °^ ("">)• , I crSf
F " •"/OsoflrozatmasuAererfol 'o ^bmi* gozaimam ke- 1 "g §
\ (mo). / gi redo (mo). / g^
iOsokattaredo (mo). \ ~* Samukattaredo (mo).\ ^ +T
Oso&t* * arimasMtal - .*& ^ Samuku arimcMtal "0^6
Jceredo (mo). > §£ g Aseredo (mo). > .2' 3*0
Oso gomimashitaX *§-5~ &m0 ooaitmcwAitat pj* 8
teredo (mo). / cr= . teredo (mo). «/ ^'3
v-a ™* *•* f OaoJfcattari, 6tant tardif de Samukattari, £tant (faisant)
Frfqnentatif. | temp8 ^ temps, froid souvent.
i> **: •_* \08ofaUe, osokutte. ( g -g &m«A;ufe,6amtiAatte.f g g3
rarticipe - "J o«o otwatma«Aifa. t ^§JS Samu gozaimashte: t~ m g$
Imperatif ... Osokare, sois lent. Samukare (pas usit6).
L'adjectif verbal nai, qui est le mot de la negation
s'agglutine de meme avec aru, et se conjugue d'apr&s le
modele ci-dessus. En le faisant preceder d'un adjectif a
la forme attributive ou adverbiale, on obtientla conjugaison
n6gative de cet adjectif.
Present $Nai, ll > ne pas exister, ne pas etre.
[Samuku™ nai, il ne fait pas froid.
{Nakatta, n'a pas 6te, n'y a pas eu.
Samuku nakatta, il n'a pas fait froid.
SNakaro, ne sera probablement pas,
n'y aura probablement pas
Samuku nakaro, il ne fera probable-
ment pas froid.
SNakattaro, n'aura probablement pas
ete n'y aura probablement pas eu.
Samuku nakattaro, il n aura pro-
bablement pas fait froid.
(1) Naku aru, arimasu, ne se disent pas ; no gotaimasu se dit fort rare
ment.
(2) On dit aussi familidrement : samukanai, xtmukanakatta, etc, pour
samuku, 10a nai, etc., qui demei r^nt d'un meilleur style.
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OOMBINAISON DE Ii'ADJECTIF AVEO "ABU." 109
iNakereba, s'il n'est pas, s'il n'y a pas.
Samuku nakereba, s'il ne fait pas
froid.
SNakattara, s'il n'eut pas ete, s'il n'y
sZu^wkattara, s'il n'e&t pas
fait froid.
!Nakeredo(mo), quoiqu'il ne soit pas,
quoiqu'il n'y ait pas.
Samuku nakeredo(mo) t bien qu'il ne
fasse pas froid.
/NaJcattaredo(mo), quoiqu'il n'eut pas
Concessif ou restrictif \ * t6 ' ^oiqu'il n'y eut pas eu.
ooncessit ou restnctn ) Samuku 7ia kattaredo(mo) ou nakatta
P asse / keredomo, bien qu'il n'eut pas fait
I froid.
SNakattari, n'etant pas de temps en
Samuku nakattari, ne faisant pas
froid de temps en temps.
INakute, ou nakutte, n'6tant pas,
n'existant pas.
Samuku nakute, ne faisant pas froid.
ImDe tif (Nakare, ne sois pas (appartient
^ { langage.ecrit).
au
Le redoublement naku nai n'aurait aucun sens ;
aussi n'existe-t-il pas. La double negation, equivalant
a une affirmation, se rend par nai koto wa nai, il n'y
a JtoB qu'il n'y ait pas.
Le verbe aru possede encore une autre forme negative,
arazu, qui se combine avec la forme attributive de
l'adjectif, et est usitee surfcout en style ecrit et, parfois en
langage ordinaire.
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110 ADJECTIFS COMPOSES.
Ex : Yolcu arazu, devient yokarazu, n'est pas
bon.
Yohu arazareba devient yokarazareba, s'il
n'est pas bon, etc.
Voici quelques exemples sur Temploi du verbe aru
eonjugue en combinaison avec l'adjectif attributif .
Ex : Michi ga warukereba, okureru ka mo shiri-
masen t si les cheminfi sont mauvaisil pourrait
se faire que je sois en retard.
Sonnara (sore nara) yoshita ho ga yokaro,
s'il en est ainsi, il vaudra mieux s'abstenir.
Kaigan de wa suzushikute undo no tame ni
wa yoi tokoro de gozaimasu, comnie il fait frais
sur le rivage, c'est un bon endroit pour prendre
de Texercice.
Haru ni natte kara samukattari, at8U-
kattari shite, depuis le commencement du
printemps, il fait tantot chaud tantot froid.
Yondokoronai yqji ga nakereba go ji made
ukagaimasu, si je n'ai pas d'affaire pressante,
je viendrai d'ici a cinq heures.
Pabageaphe III. — Adjectife composes.
Abticlb I. — Adjectife composes d'nn verbe, d'nn nom on
d'nn autre adjectif.
a. — Certains adjectifs composes sont formes d'un verbe
a la base indefinie joint a un adjectif simple.
Ex : Mi-nihd, de miru nikui, laid, odieux a voir.
Tori-nikui f de toru nikui, difficile a prendre.
Shi-yasui, de suru- yawi, facile a faire.
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ADJECTIFS COMPOSES. Ill
Kiki-guriishii, de kiku kurushii, p6nible a
entendre.
Ari-gatai^ de aru katai, difficile & etre.
ft. — D'autres sont formes d'un nom et d'un adjectif.
Dans l'ecriture on ne separe pas generalement le nom do
1 'adjectif par un trait d 'union.
Ex : Tegarui, de te, main, et karui, 16ger, a la main
legere.
Mizukusai, de mizu, eau, et kusai, qui sent mau-
vais, insipide.
Kokoroyasui, de kokoro, coeur, et yasui, facile,
lie d'amitie.
Omoshiroi, de omo, face, et shiroi, blanc, agrea-
ble, interessant.
Tondokoronaiy de yoru, s'appuyer, tokoro, en-
droit, nai, n'existant pas, inevitable, urgent.
Nadakai, de na, nom, et takai, eleve, illustre.
Kibayai, de ki, esprit, et hayai, prompt, vif
d'esprit.
c. — Quelques-uns sont formes de deux adjectifs dont
le premier est a la base indefinie.
Ex : Hoso-nagai, de hosoi, mince, et nagai, long,
effile.
Usu-gurai, de usui, peu epais, et kurai, obscur,
sombre.
Usu-akai, de usui, peu epais et akai, rouge, rose.
Waru-gashikoi, dewarui, mechant, et kashikoi,
intelligent, ruse.
Article II. — Adjeetift formes avec un suffixe.
a. — La classe la plus nombreuse de ces adjectifs est
formte soit d'un nom, soit d'un verbe, soit d'un adjec-
tif ou d'un adverbe auxquels se joint le suffixe shii.
(1) Ce mot conjugue* avec le verbe de politesae gazaru donne la
formule courante du remerciement : Otvigato goxaimasu, je vous
remercie.
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112 ADJECTIFS COMPOSES.
Ce suffixe parait etre une abteviation de rashii, dont
Torigine est incertaine et n'est lui-meme jamais employe
seul ; il signifie : ayant Vair de.
Ex : Otonashii, raisonnable, vient de otona, homme
adulte, et de rashii, qui parait, ressemblant a.
Konomashii, desirable, de konomu, desirer, et
rashii.
Tanomoshii, confiant, de tanomu, demander,
et rashii.
Baka-bakashii, stupide, de baka (repete), im-
becile, et rashii.
Yoroshii, convenable, de yoi, bon, et rashii
(Aeveuxiroshii).
Hanahadashii, exorbitant, de hanahada
(adv.), tres, excessivement, et rashii.
ft. — Dans plusieurs cas le suffixe rashii n'est pas
abrege ; il se joint aux noms, aux verbes au present et au
passe seulement, tant a la forme affirmative que negative,
aux adjectife et aux adverbes. (1)
Ex : Otoko-r ashii, viril, de otoko, homme.
Uso-rashii, qui ressemble a un mensonge, de
uso, mensonge.
Furu-rashii, qui a Fair de tourner a la pluie,
Aefuru pleuvoir.
Atta-rashii, qui parait avoir 6te, de atta,
passe du verbe aru.
Kaeranu-rashii, qui n'a pas l'air de revenir,
de kaeranu, forme negative de kaeni, revenir.
Baka-rashii, qui a Tair stupide.
So-rashii, qui a Fair d'etre ainsi, de so, adv.,
ainsi.
(1) Pun* certaines provinces, au lieu du suffixe rashii on se sert du
mot toiurff adouci en zura 9 figure, air ; ainsi l'on dit : furu-zura 9
1) menace de pleuvoir;' so-zura, il doit en 6tre ainsi; inais, il est&
peine besom He le dire, oes expressions n'ont plus rien de commun
avec l'fldjeetlf dont nous traitons ici.
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DE i/apposition. 113
c. — II y a une autre categorie d'adjectife formes soit
d'un nom, soit de la base indefinie d'un verbe ou d'un
adjectif, auxquels est joint le suffixe hoi, qui devient
ppoi, par l'adoucissement et le redoublement de la pre-
miere consonne. L'origine de ce suffixe est egalement in-
connue ; seulement il " adjective " les mots auxquels il est
joint en y ajoutant une idee d'exces ou d'abondance.
Ex : Aburappoi, graisseux, huileux, de abura et hoi.
Mizuppoi, qui contient un exces d'eau.
Haratachipjtoi, tres irascible, de hafa tatsu.
AJcippoi, prompt a se degouter, de akiru.
Arappoi, tres rude, tres grossier.
Le mot shio, sel, donne shioppai, trop sale.
Pabagraphe IV. — De Tapposition.
II y a une foule de substantifs japonais et chinois qui,
mis eu apposition, peuvent jouer le role d'adjectifs qualifi-
catifs ; c'est pour cela que nous en parlons ici.
Noms d'origine chinoise. — 1° — Avec na. Les mots
chinois n'etant que la traduction d'ideogrammes, expriment,
selon la place qu'ils occupent dans la phrase chinoise, toutes
les modifications de Tidee-mere. Mais, en japonais, la place
du mot dans la phrase ne suffisant pas a determiner ces
modifications, il a fallu avoir recours a des postpositions qui
indiquent si le mot chinois employe est adjectif ou adverbe.
Le mot chinois, pris comme adjectif, est ordinairement
suivi de la postposition na y abrege de naru, et forme
ainsi une apposition qui rappelle la locution latine urbs
Roma, la ville (qui est) Home.
Ex : Shojiki na hito, un homme honnete (qui est
honnetete).
Miko na kodomo, un enfant intelligent (qui est
intelligence).
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114 DE L 'APPOSITION.
JBirei na hana, une belle fleur (qui est beaute).
Jozu na daiku, un charpentier habile (qui est
habilete).
JByoki na musume, jeune fille malade (qui est
maladie).
2 ° — Avec no ou na. Les mots chinois qui d&ignent des
6tres concrets ne pouvant former apposition au moyen de
na 9 sont toujours suivis de no, qui n'est autre chose que
la postposition de dependance ou de possession entre deux
noms.
Ex : Mirai no rekishi, Thistoire de l'avenir.
Izen no hanashi, un recit d'autrefois.
Certains autres, bien qu'exprimant une qualite, et
pouvant' par consequent former apposition, prennent
indifferemment apres eux no ou na, sans que Ton puisse
donner une explication satisfaisante de cette anomalie;
Tusage sera le meilleur conseiller.
Ex : Chokusetsu no ou na kankei, un rapport direct.
Ghugi no ou na heishi, un soldat fidele.
MuH no ou na chumon, une commande de-
raisonnable.
Kokkei na ou no hanashi, un recit comique.
3° — Sans no ou na. Enfin Tapposition de deux
mots chinois, dont Tun est qualificatif de l'autre, se fait
aussi sans le secours d'aucune postposition ; le qualificatif se
place avant et Ton retrouve ici les mots composes par
juxtaposition. (V. page 36).
Ex : Joto shitsu, wagon de classe superieure.
Stiochoku sen, ligne droite.
Noms japonais. — 1°—Avec na* Est susceptible d'etre
mis en apposition au moyen de na tout nom qui exprime
une quality pouvant convenir ou appartenir a un etre.
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ADJECTIFS A DOUBLE DESINENCE. 115
Ex : Shi~awasena hito y un homme fortune.
Nanta-iki na shosei, etudiant pretentieux.
Awa/re na ariscma, aspect lamentable.
2° — Avec no ou na* Comme pour les noms chinois, il
est des noms japonais qui peuvent prendre seulement no,
et d'autres, indifferemment no ou na.
Ex : Mukashi no hito, un homme d'autrefois.
Suki no ou na kwashi, les gateaux preferes.
Kirai no ou na inu, un chien deteste.
^ 3° — Sans no ou na. Enfin Tapposition se fait par
simple juxtaposition ; Ton obtient ainsi des mots composes
qui rendent les adjectifs fran?ais avec le substantif qu'ils
qualifient.
Ex : Sora-namida, larmes feintes.
Tame-iki, soupir contenu.
Remarque. — La double particule na no qui suit
frSquemment certains mots, noms ou pronoms, ne doit pas
etre prise pour une double postposition, mais bien, na pour
Tabrege de naru,etno (n 9 ) pour Tabregede mow© /c'est
egalement une apposition.
Ex : Kirei na no (naru mono) wo Jcatte kudasai,
veuillez m'en acheter un (qui soit) joli.
Sore na n 9 {naru mono) desu, c'est celui-ci..
Tai shita bydhi na n 9 desu, c'est une maladie
tres grave.
Watahushi na n 9 (naru mono) desu, c'est moi.
Paragbaphe V. — Adjectife a double desinence.
a. — Quelques rares adjectifs japonais ont deux formes :
d'abord celle da la desinence ordinaire en i, ki, ku, shi,
propre a tous les vrais adjectifs ; en second lieu, tout en
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116 ADJECTIFS A DOUBLE DESINENCE. '
restant a la base indefinie suivie de la particule na, ils
peuvent jouer le role d'adjectifsqualificatife commeles mots
venus du chinois jozu na, habile, taisb na, excessif;
ce sont alors des appositions.
Ex : Ohii ou oki na, grand.
Chiisai ou chiisa na, petit.
Komakai ou Jeomaka na, menu, detaille.
Okashii ou okashi na, ridicule.
Yawarakai ou yawaraJca na, mou, tendre.
Nigiyakai (rare) ou nigiyaka na,mouvemente.
La forme reguliere est-elle la plus ancienne, et n'est-ce
que par une imitation des appositions usitees avec les mots
chinois, qu'on aura obtenu la forme bki na, au lieu de
okii ? Ou bien faut-il considerer la forme reguliere comme
ui;e evolution plus parfait^ d'une des parties de la langue?
Si Ton admet cette derni&re hypothese, tous ces adjectifs
auraient ete d'abord de simples substantifs sous la forme
que nous avons appelee base indefinie. Cette opinion n'est
pas improbable, puisqu'on voit encore aujourd'hui cette base
employee comme un vrai substantif dans certaines locutions
po6tiques, comme nag a no wakare ou iiaga-walcare,
pour nagai wakare, une longue separation ; ureshi no
namida ou ureshi-namida, pour ureshii namida, larmes
de joie, etc.
b. — Presque tous les adjectifs peuvent prendre une
autre forme qui en fait ce qu'on est convenu d'appeler
des adjectifs d'apparence. On Tobtient en ajoutant a la
base indefinie de Tadjectif le suffixe chinois so, apparence,
suivi de la particule na. Nous retombons ainsi dans les
locutions appositives, puisque le suffixe so est un substantif.
Ex : Waru~so na, qui a Tair mechant, mauvais.
Omo-sb na, qui a Tair lourd.
Niga-so na, qui a Tair amer.
Oki-so na, qui a Tair grand.
Deux adjectifs, yoietnai, par une corruption dont on ne
saisit plus Torigine, ne forment pas regulierement ces locu-
tions appositives comme les precedents.
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ADJECTIFS VERBAUX. 10.7
Ex : Yosa-so na a) , qui a 1'air bon, au lieu yoso na.
Ndsa-so na, qui n'a pas 1'air d'etre, au lieu de
tiaso na.
On obtient la forme negative de ces composes en les fai-
sant suivre de mo nai.
Ex : Waruso mo nai, qui ne parait pas mauvaisC
Yosaso mo nai, qui n'a pas 1'air d'etre bon.^
Paragraphe VI. — Adjectife verbaux.
Le parallelisme de l'adjectif et du verbe, que nous avons
a peine indique (note page 104), est une particularity com-
mune a plusieurs langues du groupe mongol.
Ce n'est pas une raison d'appeler purement et simple-
ment adjectifs le present ou -le passe de tous les verbes,
comme Tont fait certains auteurs, notamment M. Imbrie.
Par contre, il est rationnel de' ranger parmi les adjectifs
certains modes ou certains temps du verbe qui se distin-
guent par les desinences proprement adjectivales i, ki,
ku, shi, (quoique quelques-unes soient parfois tomb§es en
desuetude) et qui jouent reellement le triple role devolu a
l'adjectif, de qualificatif, d'adverbial ou attributif et de
conclusif. Nous les appelons adjectifs verbaux.
a. — En premiere ligne se place l'adjectif nai, devenu le
negatif du verbe etre, aru* Voir sa conjugaison, page 108.
II possede les quatre desinences i, ki, ku 9 shi, et une
base indefinie na dont on a vu l'emploi ci-dessus.
(1) A nioins que cette particule sa intercalee ne soit la meme que
celle qui sert a former les noms abstraits.
(2) Le mot ke ou ge fa (ki, chin.) ajoute le sens de " avoir Pair de " et
se joint aussi a la base indefinie des adjectifs ; mais il est d'un emploi
assez rare, v.g. hazukashi-ge ni, d'un air honteux.
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118 ADJECTIFS VERBAtJX.
Ex : Nai mono wa agerarenai, on ne peut donner ce
qu'on n'a pas.
*~*dKima ga nai, je n'ai pas le temps.
Naku natta, il est mort.
La desinence negative en nai de tous les autres verbes
leur permet de jouer ce role d'adjectif verbal, mais ici,
eeules les desinences en i et en ku sont usitees.
Ex : Iranai, il n'est pas besoin, iranaku, inutile.
Konai, il ne vient pas, konaku, qui ne vient pas.
Awanai, qui ne s'accorde pas, awanaku,
inadaptable.
Ikenal, qui ne va pas, ikenaku, inoonvenant.
6. — L'optatif des verbes, obtenu par Tadjonction du
suffixe tai 9 a la base indefinie, est aussi un veritable
adjectif, morphologiquement parlant; il en a les quatre
desinences i 9 ki, ku, shi.
Ex : Mitai, qui desire voir, mitaki, mitaku, mita-
shi.
Itte mitai ri desu, j'ai envie d'aller voir.
Choito ukagaito gozaimasu, je desire vqus
eutretenir un instant.
Iya na Jianashi nara kikitaku (wa) gozaima-
sen, si c'est une histoire desagreable, je ne
desire pas Tentendre.
Koioashi mitashi (prov.), on craint, mais on
veut voir.
c. — Une autre classe d'adjectife verbaux est celle que
Ton obtient par Tadjonction du suffixe bei, il) beki, beku,
. beshi au verbe. Sauf quelques rares exceptions, ce suffixe
s'ajoute a la base positive, pour tous les verbes de la
premiere conjugaison, c'est-a-dire pour tous ceux dont la
(1) La forme bei 9 contracted de beki ou beshi, n'est usitee que par
les paysans dans certaines provinces. Jointe au present du verbe, elle
ajoute une idee de fatur probable, comme arvbei pour ard, il y aura
probablement. Inutile d'ajouter qu'on doit laisser de cote* ce langage
trop vulgaire.
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AbJECTItfS VerbauX. 119
terminaison n'est pas en iru ou eru. Pour les verbes de
la 2 e et de la 3 e conjugaisons, il s'ajoute a la base indefinie.
Les adjectifs ainsi formes repondent le plus souvent
aux adjectifs fran$ais en able ou en ible ; parfois aussi ils
renferment une idee de convenance ou de necessite morale
ou physique, et repondent aux verbes ilfaut, on doit.
Ex : Toru-beki, prenable, ou qu'on doit prendre.
Nomu-beki, buyable, ou qu'on doit boire.
Warau-beki, risible, ou dont on doit rire.
Warau-beki hanashija nai, c'est un discours
dont on ne doit pas rire.
Sute-beki, negligeable, ou qu'on doit rejeter.
Le verbe miru, voir, qui appartient a la 2 e conjugaison,
fait exception, car on doit dire miru-beki et non mi-
held; egalement dekiru, pouvoir, ne fait pas dehi-behi
mais deki-u-beki, possible. Cet u est la forme ancienne
conclusive de eru (uru), recevoir.
Du reste, plusieurs verbes en eru et iru ont une forme
soi-disant contractee dont on verra l'explication page 129,
appartenant a la l* 8 conjugaison et usitee surtout en poesie ;
des lors, le suffixe beki se joint a cette forme.
Ex : Tasukeru, sauver, tasuku-beki, qu'il faut sauver.
Koraeru, supporter, korau (jo) - beki, suppor-
table, qui doit etre supports.
Tsutaeru, transmettre, tsutau (5) - beki 9 qu'il
faut transmettre.
Nota. — Les Japonais usent trfcs peu, dans le langage ordinaire, de
l'adjectif verbal beki; aussi vaut-il mieux les imiter et se servir de
japonismes plus Elegants. Ainsi un Stranger dira faoilement: himma no
KawMWUbeki kotoja nai, c'estune chose qui ne te regard e pas ; mais "un f
Japonais dira mieux : o sewaga go muyo (poli)ou yokei na osewa desu, pas
n'est besoin de tes services (dur et itnpoli).
/»
La desinence adverbiale beku ne se trouve que dans le
style classique. Seul, le mot nar.u-beku, autant que
possible, est reste dans le langage parle.
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120 ABJECTIFS VEBBAtfX.
Ex : Haru-beku hatjaku o Jcaeri nasai, revenez le
v plus vite possible.
La forme conclusive beshi se trouve parfois dans le discours, la
narration, etc ; elle s'emploie dans une inversion qui donne une grande
force a la proposition, inais qui sort du langage courant.
Ex: Shiru-Jteshi hito ga mina shi sen koto too/ Sachez-le: tout
homme doit mourir !
Cet adjectif verbal ne se combine pas avec aru mais
seulement avec la forme negative arazu; il appartient
alors au langage ecrit.
Ex : Kono dote ni agaru-beJcarazu, il est defendu
de monter sur ce tertre.
d. — De meme que la base indefinie de Tadjectif suivie
de so, apparence, forme, a Taide de la particule na, une
apposition et joue le role d'adjectif qualificatif, de meme
Ton obtient des locutions analogues avec la base des verbes,
ce qui nous les a fait ranger parmi les adjectifs verbaux,
dits de probabilite.®
Ex r Kuru, venir, ki-so na, qui a Fair de venir.
Neru, dormir, ne-so na, qui a l'air de dormir.
Tatsu, etre debout, partir, tachi-so na, qui
parait etre debout, ou pret a partir.
Dans la forme negative du verbe, nai devient, comme
nous l'avons dit, nasa ; d'ou, v,g. dekinai, ne pas pouvoir,
fait : dehinasa-so na, qui parait impossible. 00
Jl) Ces substantifs composes peuvent devenir attributs : ex : Shini-
so de wa nai, il n'a pas Fair d'etre a la mort. So, place* apres
un verbe au present ou au passe*, forme une locution qui equivaut
a il parait gue, on dit gue y et qu*il ne faut pas confondre avec la locution
provenant de so ajoute* a la base du verbe. Ex : Korosareta so desu,
il paratt qu'il a 6t6 tu^ ; kane ga ariso" na mono dcsu, il a Vair d'avoir
de Targent.
(2) Le futur ne*gatif en mai deyrait 6tre aussi range* parmi les ad-
jectifs verbaux (V. note p. 127).
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suffixes tarn et garu. 121
Remarques.
I. — Tous les adjectifs fran9ais n'ont pas toujours leur
correspondant en japonais ; pour les traduire on peut alors
avoir recours soit a de3 mots composes, comme nadakai,
illustre ; soit a des locutions formees a l'aide de certaines
postpositions comme no, ga, mo, de; soit enfin au mot
chinois qui traduit ces locutions.
Ex : Tsumi no wa/y qui n'a pas de pech6, innocent*
muzai (chin.).
Chikara no nai, qui n'a pas de force, faible,
yowai (jap.) ou musei (chin.).
Kagiri no nai, qui n'a pas de limite, illimite,
mugen (chin.).
Wake no nai, qui n'a pas de motif, deraison-
nable, muri (chin.). La locution wake ga nai
signifie encore : facile.
TJe mo nai, qui n'a pas de superieur, supreme,
shijo (chin.).
Yojin no nai, qui n'a pas de precaution, im-
prudent, buyqjin (chin.).
Tsugo no yoi, de bon accommodement, ap-
proprie, kotsugo (chin.).
Kaori no yoi, d'odeur bonne, odoriferant,
kambashii (jap.).
Shqjiki de nai, qui n'a pas d'honnetete,
. malhonnete, fushojiki (chin.).
Konjo no warui, de caractere mauvais, grin-
cheux.
II. — On peut mentionner ici une expression obtenue
a Taide du su&ixetaru. Ce mot, contraction de to aru,
correspond a une maniere de rendre les relatifs qui, que,
quoi, dont. II joue le role d'adjectif qualificatif au meme titre
que les verbes a l'indicatif present. Ainsi: hito taru
mono wa signifie : l'etre qui '.est homme.
II faut en dire autant d'une forme desiderative du verbe
terminee en gar a, contraction evidente de la forme attribu-
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122
stJffixe teki.
tive du desideratif tai, taku, avec le verbe aru, ainsi :
ikitaku aru devient ikitagaru, je desire aller ; mais
ainsi modifiee, cette fonne desiderative renferme de plus
une idee de frequence et de continuity dans le desir.
. Ex : Jkitagatte tamarimasen, j'ai une folle envie
d'y aller.
III. — Avec les mots chinois (rarement avec les mots
japonais) on forme beaueoup depressions qui jouent le
role d'adjectif, a l'aide du suffixe teki (chin.) dpnt le sens
repond au no japonais. Ce n'est que par une redondance
inutile qu'apres teki Ton se permet d'ajouter encore no.
Ex : Shahvai-teki, social ; ronri-teki, logique.
Seiji-teki, politique.
Shickyo-teki no kwannen, le sentiment re-
ligieux.
Shakivai-teJci shtigi, ou simplement shakwai-
shugi, le socialisme.
Bijutsu-teki shiko, le gout artistique.
Shizen-shugi, le naturalisme ; shizen-te/ei, na-
turaliste.
Exercice.
Nihon-koku de wa yama ga oi ke-
redomo amaH takaku nai, Jcawa
mo o gozaimasu.
Okka sama wa honto ni o yasashii o
kata desu.
Kind tenki ga waru gozaimashita.
Yo no naka wa hawari-yasui morC
desu.
Go tsugo no yoi toki ni mairimasu.
II y a beaueoup de montagnes au
Japon, mais elles ne sont pas trfcs
hautes; les rivieres aussi sont
nombreuses.
Votre mere est une personne vrai-
ment tres aimable.
Hier le temps a e'te' mauvais.
Le monde est inconstant.
Je viendrai a l'heure qui vods con-
viendra.
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ADJECTIFS VERBADX.
123
Kbre wa Kara no warui hito desu ga
are wa kino hiita hito da.
Sei no Mkui sensei tea, shojild desu leaf
Naha-naka chugi na herai desu.
Asoko no uchi ni wa hone ga ari-so
desunef
Hai; takusan aru so desu.
Yaku ni tatanai hito da.
Kamben no dekinai tsumi desu.
Oaten no ikanai hanaski.
Okina taiho wo mita.
Dan-dan suzushiku natte fata.
Tocku de kidoi ame ni aimashita.
Tashika na shoko ga tatanai uchi ni.
Kachi-so mo nai ga, ahi made mo
hantai wo kokoromiru tsumori desu.
JijUsu nan 1 desu ka t
Jijitsu-rashii noyof
Celui-ci est un homme qui a mau-
vais cceur ; celui-la est an homme
a Pesprit ouvert
Le Monsieur a la petite taille est"
il honnSte?
C'est un serviteur trfcs fiddle.
Dans cette maison il doit 7 avoir
de l'argent, n'est-ce pas ?
Oui, il parait qu'il 7 en a beaucoup.
Cest un homme inutile.
Cest un crime impardonnable.
Discours incomprehensible.
J'ai vu un gros canon.
Petit a petit la temperature s'est
rafratchie.
J'ai £te* surpris en route par une
pluie affreuse.
Tant qu'il n'7 a pas de preuve
certaine.
II n'est pas probable que je triom-
phe, mais je veux essay er la lutte
a outrance.
Est-ce vrai ?
Oui, ca a tout l'air d'etre vraL
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CHAPITRE VIL
DU VERBE.
Pabagraphb I. — Notions g6n6rales.
A premiere vue, le verbe japonais peut paraitre tres
compliquS ; en realite, il Test fort peu.
Disons d'abord que les differentiations de formes, de
voix, de modes et de temps sont obtenues par agglutination.
A un radical invariable, viennent s'ajouter des suffixes
pour constituer des bases egalement invariables qui, a leur
tour, servent de supports aux modes et aux temps.
Dans la conjugaison du verbe japonais il n'y a point de
distinction de personne, ni de nombre ; les modes et les
temps ne correspondept pas exactement aux modes et aux
temps respectifs des verbes frangais.
Outre les voix active, intransitive et passive, le verbe
japonais en possede deux autres qu'on appelle voix
causative et potentielle ; de plus, tout verbe a deux formes,
la forme affirmative et la forme negative.
Formation du verbe. — Tout verbe, quelle que soit sa
voix ou sa forme, comprend : 1° un radical invariable,
quelquefois decomposable et parfois irr6ductible ; — 2° des
bases obtenues par Tagglutination d'un suffixe au radical ; —
3° des modes et des temps obtenus par Tadjonction de
nouveaux suffixes aux bases.
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DU VERBE. 125
Radical et Racine.
Dans certains verbes seulement, outre le radical, on
pourrait trouver une racine plus irreductible encore ; (1) rnais
cette recherche appartient plutot a la philologie qu'& la
grammaire. Pratiquement nous prenons le" radical comme
Telement premier et fondamental. C'est lui qui sert de
support aux bases, mais son role s'arrete la; celui des
bases, au contraire, du moins en ce qui concerne la base
indefinie et la base positive, est plus etendu, puisque ce
sont des mots aj^ant un sens et une valeur propres dans
la langue japonaise.
Bases.
Le radical est un element passif dans le verbe et n'a
d'autre role que celui de servir de support aux formes
subsequentes. Les premieres que Ton rencontre sont les
bases, nom qui semble lui aussi indiquer un element pure-
ment passif. Cependant il n'en est pas absolument ainsi,
comme on le verra en son temps. Dans un chapitre de la
syntaxe, concernant la formation et la valeur des temps et
des modes, on trouvera la raison de leur denomination et
leur role propre en dehors de celui de la formation des
temps.
Le verbe japonais comprend quatre bases, savoir: la
base indefinie, la base conditionnelle, la base negative et
la base positive. Le tableau ci-dessous les renferme toutes
avec leurs finales distinctaves dans les trois conjugaisons que
nous avons adoptees. <2)
(1).
( 2 1
Dans un grand nombre, le radical et la racine ne sont pas distinct^
La classification des verbes japonais en deux ou trois conjugaisons
est facultative; certains auteurs les divisent en deux. M. Chamber*
lain prlfere donner un par ad ig me distinct pour les verbes en iru et
erti. Nous adoptons aussi cette division.
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126
DU VJERBE.
l w conjug.
2 e conjug.
3 e conjag.
Base indefinie.
— i.
—i.
— e.
Base conditionnelle.
— e.
— ire.
— ere.
Base negative.
— a.
—i.
— e.
Base positive.
— u.
— iru.
— eru.
Modes et temps.
Les quatre bases une fois constitutes servent a former
les modes et les temps qui sont absolument les memes dans
la forme affirmative et dans la forme negative.
Les modes sont au nombre de huit: l'indicatif, le
dubitatif, le conditionnel, le concessif ou restrictif, Toptatif,
Timperatif, le f requentatif et le participe. (1)
Chacun des quatre premiers modes renferme deux temps,
Tun concernant le present et le futur et Tautre le passe.
L'optatif n'est autre chose que Tadjectif verbal dont il a
ete question a la page 118. Les autres modes n'ont rien de
special dont il doive etre fait mention ici.
Voix et fobmes.
a. — Le3 verbes japonais sont presque tous susceptibles
de revetir :
1° — La voix potentielle, comme yomeru, pouvoir
lire ou etre lisible, de yomu, lire ; mieru, pouvoir voir ou
etre visible, de miru, voir.
2° — La voix passive, comme yomareru, etre lu ;
mirareru, 6tre vu; taberareru, etre mange. Dans
(1) Pour Vinfimtif, voir la note de la page 128. .
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PU VERBE. 127
les verbes en eru de la 3 e conjugaison, le passif et le poten-
tiel se confondent sbuvent. Certains verbes intransitife ou
neutres prennent aussi la voix passive : shinuru, mourir, fait
shinareru, etre separ6 par la mort.
3° — L a voix causative ou permissive, comme yoma-
seru, faire lire ou permettre de lire ; miseru, montrer,
nesaseru, faire dormir. Certains verbes actife termines
en su, ont par eux-memes le sens causatif: nekasu,
coucher, (act.) ddsu, retirer.
6. — Tous les verbes, quelle que soit la voix a laquelle
ils appartiennent, revetent deux formes : la forme affirma-
tive et la forme negative. La finale de la forme affirmative
est u: Jcaku, ecrire, ochirti, tomber; tateru, Clever,
construire.
La forme negative est caracterisee par Yn a) qui suit la base
du meme nom, et la finale, dans le langage parle, est nai
ou nu: kakanai ou kakanu, ne pas Scrire; mirare-
nai ou mirarenu, ne pouvoir pas etre vu ; sasenai ou
sasenu, ne pas laisser (ou faire) faire. La terminaison
negative de la langue ecrite est zu : matazu,- ne pas
attendre, torazu, ne pas prendre. Suivie de la postposition
ni, cette forme devient un participe present negatif qui
s'emploie dans la langue .parlee pour traduire la preposition
franfaise sans. (Voir le tableau des conjugaisons).
Conjugaisons.
La l w conjugaison comprend tous les verbes dont la
(1) II faut excepter le futur dubitatif termini en mai, suffixe qui
s'ajoute & la base positive dans les seuls verbes de la premilre
conjugaison: mosumai, je ne dirai probablement pas; arumai, arima-
mnai, \\ tfy aura probablement pas; dans les deux autres con-
jugaisons, mai 8'ajoute a\ la base inctefinie. Ce suffixe donne & ce temps
la desinence d'un vrai adjectif verbal. Les deux formes mqjiki, (adj.
jualif.) et majiku, (adv.) appartiennent au langage £crit et a, celui de
&ie.
Ex : Tanomu-majiki v:a waga hokoro naiH, ce sur quoi il ne faut
pas compter, c'est notre propre coeur.
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128 t>U VERBE.
base positive est u,® comme : tanomu, dernander, toarau,
rire, shinu (ru) mourir, etc.
Not a. — Quelques verbes terminus en iru et eru 9 seniblent appar-
tenir aux deux autres conjugaisons, comme : hashiru, courir ; subevti,
glisser ; kaeru, retourner, etc. ; mais la base ind^finie donnde par le
dictionnaire indiqae qu'ils appartiennent a la l re .
La 2 e conjugaison renferme les verbes en im, excep-
tion faite pour ceux qui sont indiques dans le nota prece-
dent, comme mini, voir, niru, ressembler, ochiru,
tomber, etc.
La 3 e conjugaison comprend tous les verbes termines
en eru, sauf ceux qui sont mentionnes dans le nota
precedent ; ageru, elever, wasureru, oublier, etc. — Tous
les verbes a la voix potentielle, passive et causative ap-
partiennent par consequent a cette conjugaison.
Pour ne pas confondre les verbes en iru et eru de la
premiere conjugaison avec ceux des deux autres conjugai-
sons, il faut se rappeler les deux bases positive et indefinie
de ces verbes.
Ex : i, iru, etre, (2 e conjug.) ; iri 9 iru 9 entrer,
(l n conjug.) ; Tieri, heru, diminuer, (l re conjug);
kaeri, teaeru, retourner, (l re conjug.) ; kae,
kaeru, changer, (3 e conjug).
Voici comment M.M. Lemarechal et Hepburn dans leur
dictionnaire japonais-fran^ais et japonais-anglais, ecrivent
les verbes :
Ex : Chirl-nt, v.n., se dispers^r. \ 1re
ShttheH-ru, v.a., bavarder. / X ""W-
Nobt-m, v.n , s'allonger. 1^ e
Wabl-rUj v.a., faire des excuses. j conjug.
(1) Le mode itifinitif manquant en japonais, on se sert de cette base
poor tradmre i'infinitif franpais ; ainsi toru 9 je prends, tu prends, etc.,
se dit aussi : prendre, Mais la vraie maniere de rend re l'infinitif japo
uuis est de joitadre Ic mot abstrait koto au present ou au passe*.
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DTJ VERBB. 129
Osore-ru, v.n., craindre. 1 Q .
Tabe-ru, v.a., manger. )*«****»">*•
Ceux done des verbes en irn eb erw qui font iri et
eH a la base indefinie appartiennent a la premiere
conjugaison.
Nota. — Les savantes Etudes de M. Aston et les recherches plus
recentes encore de M. Chamberlain sur la langiie des ties Byfikyu, ont
anient ces deux £urinents philologues a conclure que les di verses
conjugaisons japonaises actuelles se ramenaient primitivement a une
seule, dont il reste quelques traces dans plusieurs verbes classes
aajourd'hui parmi les irre*guiiers. Cette conjugaison type admettait
deux desinences, Tune conclusive et Pautre attributive* 1 ) pour la forme
affirmative, et le changement de Vu final de la desinence conclusive, en
#> pour obtenir la forme negative.
Ex: ShinU, niourir, desinence conclusive I a™* a .«»^«*:„«
Sttnuru, „ d&inence attributive ) forme affirmative.
Shinanu, ne pas mourir, forme negative.
InU, partir. desinence conclusive ) f Mn ^ ^„™„*:^
*M,„ desinence attribative j forme affirmative.
lnanu 9 ne pas partir* forme negative.
Masu, 6tre (honor.), desinence conclusive. ) f affirmative.
Masuru, „ „ desinence attributive.)
Matenu (pour masanu), forme negative.
Des lors, les verbes que nous rangeons dans la 3° conjugaison, auraient
$\A formes par l'adjonction du verbe em, obtenir, au radical. Ce verbe
WW* poss&de lui-mdme les deux anciennes desinences u f conclusive, et
uru 9 attributive, qui appartiennent a la 1*® conjugaison. Ainsi ce que
Von appelle souvent la desinence po£tique des verbes en eru, comme
tatuku pour tasukeru, sauver ; osoru pour osoreru, craindre ; kaku.ru
pour kakureru, se cacher, etc., ne serait autre chose que la forme
conclusive du verbe.
Pour les verbes en irti de la 2 e conjugaison, et pour tout ce qui
touche a cette question de philologie, on peut consulter avec grand
profit le remarquable ouvrage de M. Chamberlain : Essay in aid of a
grammar and dictionary of the Luchuan Language, page 142 et suivantes.
(1) Exactement comme l'adjectif dont le parallelisme avec ie verbe
^affixme ainsi en japonais, de mdme que dans le mandchou, le core"en et
la langue des Byikyu.
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130
DU VERBS.
TABLEAU EESUME DU VEEBE.
l w Conjugaison.
2 e Conjugaison.
3 e Conjugaison.
yomu, lire.
mini, voir.
akeru, ouvrir.
Radical on Racine.
yom.
m.
ak.
Bases.
1. Inde*finie. yomi.
mi*
ake.
2. Condition, yome.
mire.
akere.
3. Negative, yoma. 0)
mi.
ake.
4. Positive, yomtt.
miru.
akeru.
Formes.
1. Affirmat. yomu.
miru.
akeru.
ryomanau
2. IfegJ
[yomanUm
r mined.
\minu.
fakenai.
\akenu.
Voix.
1. Positive, yomu*
miru.
akeru.
2. Potent* yomeru.
mieru. (irreg.)
akerareru
3, Passive* yotnureru
mirareru.
akerareru
4, Causat. yomaaeru.
miseru.
akesaseru.
(1) Ijea verbes terminus en au 9 uu et on forment leur base negative
en ten ; rm en voit la raison & la note de la page 149,
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DES CONJUGAISONS RftHJLlfcRES.
131
Paragraphs II. — Des conjugaisons reguliere*.
PBEMlfcBK CONJTJGAISON.
Forme affirmative. — Mosu, dire.
1. Base indtfinie.
moshi, sens ind&erminc'.
Participe.
moskite, disant, ayant dit.
Passe*.
moskUa, £ai dit.
Passe* ou futur passe"
moshitaro, j'ai dd dire.
dubitatif.
(moskitara (&a)0> \
\moskita naraba 1 . .. . ,. x
imdshitareba Wavaisdit,
• Condi tionnel passe\
[rnosWa nareba )
Concessif ou restrictif
fmdsMtaredo (mo) \ . ., . ,. A
\mdskita heredo (mo) J^ 01 ^ J « dlt -
passl.
Fre*quentatif.
moshitaiH, disant de temps en temps.
Optatif.
moshitai, qui desire dire.
2. Base condUiomelle.
mose,
Imperatif.
mose, dis.
( moseba ]
Conditionnel present.
< mosu nareba \ se je dis ou disais.
(. mosu nara (ba) )
Concessif ou restrictif
{^e»(«u,)!^-i^-
present.
3. Base nigative.
iribsa,
Futur dubitatif.
nws& (mdsau) 9 je dirai peut-dtre.
4. Base positive,
ou indicatif present
mosu, je dis.
Nota.—- Ce cjue nous traduisons par la I 16 personne convient auz trois
personnes du smgulier et du pluriel.
Chaque base est pr£c4d£e d'un No. qui la remplaee lorsqu'elle n'est
pas mentionnee, corame a la forme negative, dans la formation des
temps.
(1) Pour les particules baettno placies entre guillemots, voir la note
2 de la page 107.
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132
DES CONJUGAISONS K&HJLlfeRES.
Forme negative. — Mosanai ou
mosanu, ne pas dire.
3. Indicatif pres. {mosanuV ) l e ne d * P**
^ . (mosanafcaUa \ . ... _ ,..
Pa8S ^ ImosancmcfaW ).ienaipasdit
Passe* ou futur (mosanaJurttaro) . , . w ,.
pass^dubit. \mo8anandaro j J« n ai pas <m aire.
t? + ^ k'* ♦•* (mosanai efaro )
m ™ auDUa * ir > J mosanu dor3 He ne dirai peut-etre pas.
(1« forme.) ( m58ame fcaro (inusit<5)J
r» ,*•♦• l (moaatiakereba )
<^naiuonneL l md8anu hereba \ si je ne dis ou disais pas.
present. [notaneba J
CondUionnel ffiS^^ ) ****£**"*
« . - (mosanai keredo (mo)\
Concessi ou - L^nafceredo (mo) 1 . ne . ^ ,. ^
restrictif ] m5samc keredo(mJ) H™W * «« <*"* pas.
P r6sent - (mosanecto(mo) )
Concessif ou rmosanaJfcattaredo (mo) ) quoique je n'ai
restrictif <mo3anaJcatta keredo (mo) y oun'eussepas
passed Lmosanandaredo (mo) J dit.
Wl— (SrSf} ne a„ d trr tP * 8detemP8V
Partis, jssaar i-j-* »■*«**
Imosasu ni (sfa'te) J
4. Futur dubitatif,
(2 e forme.)
Imperatif.
mosumai, je ne dirai peut-6tre pas.
mosu na 9 ne dis pas.
1. Optatif.
moshitaku nai, qui ne desire pas dire.
(1) Uu se supprime dans la prononciation et souvent meme dans la
transcription pour la finale negative des verbes.
(2) Pans les verbes terhrines en su, on trouve aussi le passe 1 negatif
senanda ; la raison en est que su est la forme .conclusive de suru f
lequel a pour base negative shi ou se. (Voir page 137).
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DBS CONJUGAISONS RfiGTJLlfcRES.
133
Detjxieme Conjugaison.
Forme affirmative. — Miru, voir.
1. Base indifinie.
mi, sens ind^termine".
Participe.
mite, ayant vu, voyant.
Passe\
miia, j'ai vu.
Passe* oa futur passe*
. dubitatif.
mitaro, j'aurai vu, j'ai du voir.
Conditio nnel passe\
fmita nara {pa) ]
< mitaraba ou mitareba [si j'avais vu.
[mita nareba J
Concessif oh restrictif
passl.
&fi^Li*^*«-"-
Frequentatif.
mitari, voyant de temps & autre.
Optatif.
mitai, qui desire voir.
2. Base conditionnelle.
mire.
Conditionnel present.
fmvreba 1
•j miru nareba fsi je vois ou voyais.
(miru nara {bay
Concessif ou restrictif
present.
(SflttMl^*
3. Base negative.
tnif
Impe*ratif.
miro, vois.
Futur dubitatif.
ndyOf J e verrai peut~6tre.
4. Base positive, on in-
dicaiif present
miru, je vois.
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134
DES CONJUGAISONS R^GULlfeEBS.
Forme negative. — Minai, ne pas voir.
F ***' \minanda Jje n'ai pas vu.
Passe* ou futur (minakaUard 1 . ,
pasrfdubit {Znandarfi Jje n'aurai peut-etre pas vu.
(minai dard)
Fatur dubit. j minakard Me ne verrai peut-^tre pas.
Conditionnel fflK^ > n'ai ou n'avais p*s
r minai keredo(mo)\
Concessif ou res- \ minakeredo(mo) f quoique je ne voie pas.
trictif pre*s. { m inu ke>-edo{mo) )
ru™««:^„™ rminakatta keredo(mo)\ . ...
^mmandaredo(mo) ) *
Frequentatif. {^JJSnSoH^ }nevoyant pas de temps a autre.
c minai de \ .
Participe. J mina kute L n a 7»nt P*» ™ ou ne voyant
lmi«tt ni (shite) J P * S "
4. Impe'ratif.
miru na 9 ne vois pas.
1. Optatif.
miiaku nai 9 qui ne desire pas voir.
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DES CONJUGAISONS B&JULlfcRES.
135
Teoisieme Conjugaison.
Forme affirmative. — Akeru, ouvrir.
1. Base indtfinie.
Partidpe.
Passe\
Passe* ou fatur passe*
dubitatif.
Conditionnel passe\
Concessif ou restric-
tif pass£.
Frequentatif.
Optatif.
ake, sens indltermine'.
akete, ayant ouvert, ouvrant
aketa, j'ai ouvert
aketarO, j'ai du ouvrir.
caketare(ba) )
< aketara{ba) > si j'avais ouvert.
[aketanara(ba))
laketaredo(nio) Iquoique j'eusse >
(aketa keredo(mo) y ouvert
aketari, ouvrant de temps a autre.
aketai, qui desire ouvrir.
2. Base conditionneUe.
Conditionnel present.
Concessif ou restric-
tif present
akere.
rakereba, ")
\ akeru nareba \ si louvre ou si j'ouvrais.
[akeru nara(ba))
3. Base negative.
Imperatif.
Futur dubitatif.
ake.
akero, ouvre.
akeyo, j'ouvrirai peut^tre.
4. Base positive, ou in-
dicatif present
akeru, j'ouvre.
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136 BBS CONJUOAISONS RftHJLlfcRES.
Forme negative. — Akenai, ne pas ouvrir.
Passe" ou futur (aketiakattaro He n'aurai peut-6tre pas
passe* dubit. {akcnandaro J ouvert.
(akenai daro\
Futur dnbitatif. iakenakaro [je n'ouvrirai peut-6tre pas.
present. . [ofene&a j 81 J e n ouvre ou n'ouvrais pas.
P* 8 * 5 ' latotMifMlara(Sa) J ouven -
tEK Drl 1 "tenakeredo {mo) f quolque je n'ouvre pas.
trictitpres. { akenedo (wo) J* 1 >"~
Concessit ou res- f<^w«**^» teredo (mo)] quoique je n'aie ou
trictifpassT j«f««*o««5ito(mo) [ n'eusse pas .
^ la/cenatuf aredo (mo) j ouvert
Frequentetif. {^^2^f '} n'ouvrant pas de temps a autre.
(akenai de i ,
Participe. "«*«*«*««e [ n »^L^f t °"! crt °"
4. Impe'ratif.
akeru na f n'ouvre pas.
1. Optatif.
aketaku nai 9 qui ne desire pas ouvrir.
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DBS C0NJUGAIS0NS IRBJ^GULlfeRBS. ' 137
Paragraphe III. — Des conjugalsons
irregulieres.
Seule la l w conjugaison possede des verbes irreguliers ;
ils sont au nombre de quatre.
1° — Aru, etre, y avoir. Sa forme affirmative ne ren-
ferme aucune particularity ; sa forme negative se eonfond
avec I'adjectif verbal nai, dont il a 6te deja parle. (Voir
pages 108 et 117).
Les bases sont : art, are, ara ou na, aru. La
base negative reguliere ara ne forme plus que le futur
dubitatif aro (arau) dans la langue parlee. Dans la langue
ecrite, elle forme tous les temps de la forme negative:
arazu, arazareba, aranedo, etc.
Le sens de ce verbe est etre, exister ; s'il y a une ano-
malie dans la traduction, cela provient du franfais qui
emploie le verbe avoir la ou le japonais emploie le verbe
etre. Ainsi dans les exemples suivants, aru a uniquement
le sens de : exister, etre :
Ex : Shvmpai ga aru, il a du chagrin.
Kane ga areba, shaJcJcin mo gozaimasu, s'il a
de Pargent il a aussi des dettes.
2° — Suru, f aire y le plus irregulier des quatre. Les
bases sont : shi, sure ou se, shi ou se, suru ou su.
C'est un des verbes qui ont gard6 la double forme attributive
et conclusive de Tancienne conjugaison. (Voir page 129).
3° — Kuru, venir, dont voici les bases : ki, hare,
fco, kuru:
4° — Masu, se joint aux autres verbes pour donner a
leur conjugaison la forme polie. Ce verbe a aussi deux
formes comme suru, a savoir: masu et masuru.
En voici les bases : ma shi, mase ou masure, mase,
masu ou mastiru.
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138
DES CONJtJGAISONS IRRSGUIilflRES.
Forme affirmative. — Aru, etre, (y avoir).
1. Base indtfinie.
art, sens ind£termine*.
Participe. •
atteV) pour arite, 6tant, ayant eHe*.
Passe*.
atta pour arita, il y a eu.
Passe* ou futur passe*
dubitatif.
Condition nel passed
attar o, il a du y avoir.
(atta nara(ba))
j attar a(ba) \ s'il y avait eu.
Utfare(&«) J
[attaredo{mo) lquoiqu'il y ait ou
\atta keredo{rno) f euteu.
Concessif ou restric-
tif passe*.
Fre*quentatif.
attari, y ayant de temps en temps.
Optatif.
aritai(rare), d&irant qu'il y ait
2. Base couditionneUe.
Conditionnel present.
Concessif ou restric-
tif present.
are,
(areba "j
\am nare(ba) rs'il y avait ou s'il y a.
^arunara{ba) )
{^IbMKmo) jq^q^yeut.
ImpeYatif.
are(yo) (style ecrit), qu'il y ait, sois.
3. Base negative.
ara;na.
Futar dubitatif.
ard (arau), il y aura peut-6tre.
4. Base pofUive f ou in-
dicatif present.
aru, il y a (j'ai).
Nota. — Voir la conjugaison negative p. 108, en y ajoutant le futur
dubitatif arumai, il n'y aura peut-Gtre pas, et Toptatif negatif ariiaku
nai (rare), ne dearant pas qu'il y ait. Ce verbe se conjugue aussi avec
les deux formes polie arimasu et gozarimasu.
(1) Voir au paragraphe suivant les regies d'euphonie ou de contrac-
tion dans les verbes de la l" conjugaison.
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DES CONJUGAISONS IBRfGULlfcRES.
139
Forme affirmative. — Suru, faire.
1. Base indtfinie.
shi.
Participe.
shite, faisant, ayant fait
FaSS6\
ekita, j'ai fait*
Passe* ou futur passe*
dubitatif.
shitaro, j'ai peut-6tre fait
Condi tionnel pause*.
fshitara (ba) )
< skita nara (ba) j-si j'ai ou j'avais fait
Uhitareba J
Concesstf ou restrictif
passe\
(shitaredo (mo) \„.^i„ nA v.
lie fait
Frequentatif.
shitari, faisant parfois.
Optatif.
sMtai, desirant faire.
Impe*ratif.
shiro, fais.
2. Base conditionnelle.
sure.
Conditioned present.
sureba, si je fais ou faisais.
Concessif ou restrictif
present.
(suredo (mo) ) quoique je
\suru keredo (mo)} fisse.
fasse ou
3. Base negative.
shi ou se.
Futur dubitatif.
shiyo (self), je ferai peut-6tre.
4- Bate positive, ou in-
. dicatif present.
sum, je fais.
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140 DBS OONJUGAISONS IRBfiGULlfeRES.
Forme negative. — SJpinai ou senu, ne pas faire.
3. Pr&ent
{S?> fj e ne fais P 88 -
fshimai }
Futur dubitatif. «{*Ai»a&ar0 Me ne ferai peut-6tre pas.
Isfcinai daro)
Conditional I ame6a U : e ne faig ou ne foi^ paB .
.?**«*• ismukerebal
°°Iw 0nnel 1 ^nakaUara (ba) si je n'avais pas fait
n . f (shinai keredo {mo))
taffiST* 1 *~»*« , «to ("•*) [q«oique je ne fasse pas,
tnctitpres. (smu keredo (mo) J
Concessif ou res- (shmakattaredo (mo) ) quoique je n'aie ou
trictif passe\ \shinakatta keredo (mo)} n'eusse pas fait
Frequentatif. | shinakattari, ne faisant pas parfois..
Optatif. ! thitaku nai* qui ne desire pas faire,
(shinai de )
Participe. IshinaJcute [ne faisant pas ou n'ayant pas fait
lse.su ni )
4. ImpeVatif.
sum na, ne fais pas.
(1) Ges deux formes correspondent bien aux deux bases negatives,
inais la premiere est plus en usage ; aussi n'avons-nous donne* que peu
des temps qui decoulent de la seconde, senu.
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DES CONJUGAISONS IBBfiGULIfiEBS.
141
Forme affirmative. — Kuru, venir.
1. B ase indtfinie.
ki.
Participe.
kite, venant, e"tant venu.
Passl.
kita, je suis venu.
Passe* ou futur passe*
dubitatif.
kitarb, j'ai du venir.
Conditionnel passe*.
ckitaraipa) \
\ kitareba I si j'e'tais venu.
Kkita nara {pa))
Concessif ou restric-
tif passe*.
(kitaredo (mo) ) quoique je sois ou
\kita keredo (mo) J fusse venu. .
Frequentatif.
kitari, venant parfois.
Optatif.
kitai, d^sirant venir. '
2. Base conditionnelle.
kure.
•
Conditionnel present.
(kureba, )si je viens ou si je
'\kuru nara (ba) J venais.
Concessif on restric-
tif present.
8SS^<^)1^>^
3. Base negative.
ko.
Futur dubitatif.
koyo 9 je viendrai peut-6tre.
Impe*ratif.
koi, viens.
4. Base positive, ou in-
dicatif present
kuru, je viens.
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142 DBS CONJUGAISONS IBBflGtJLlfcBES.
Forme negative. — Konai, ne pas venir.
3. Present. ^hwm } & ne viens P* 8,
Passe* ou futur f konakaUaro) . . . ^ o * A .
passl dubit. [kmandaro jje^aipas dA venir.
Futur dubitatif. {foJJ^i^^g} J e ne ^ endrai P«ut-6tre pas.
Condi tionnel (konakereba ) »i je ne viens ou ne ven&is
pr&ent. \jconu kereba (rare) J pas.
•
Concessif on res- tkonai keredo (mo) !__.._„ • _. „• „_^ „_„
trictif prfc. [konakeredo (mo) 'Jf*"*" * ™ Vlenne P»
rw^-s^.,.™ f*o»««Asatta keredo (mo) tquoique je ne sois
trictif pa**. lto»tan«tomto(mo) J vena. ^
FrAjaentetif. {^Srt*}ne Tenant p. parfoi*.
Participe: jj^^^^Jne venant pasou n^tant pas venu.
1. Futui* dubitatif.
Optatif.
kimai (rare), je ne viendrai peut-6tre pas.
Jcitaku rial, qui ne desire pas venir.
4. Impe'ratif.
kuru na, ne viens pas.
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DES CONJUGAISONS IRRftHJLlfeRES.
143
Forme affirmative. — MasuP; kikimasu, entendre.
C'est a la forme negative surtout que ce verbe
est irregulier.
1. Base indSfinie.
Participe.
Passe*.
Passe* ou fatal? passe*
dubitatif.
Conditionnel passe*.
Conoessif ou res-
trictif passed
Frequentatif.
In)pe*ratif.
kikimashi.
kikimashite, entendant, ayant entendu.
kikimashita, j'ai entendu.
kikimashitard, j'ai peut-6trc entendu.
(kikimashitara (ba) l
« kiHmashitd nara (ba) > si j'avais entendu.
(kUdmashitareba )
( kiJamaskitaredo (mo) ) quoiqne j'eusse
\kikimashita keredo (mo)} entendu.
kikimashitari, entendant parfois.
kikimashi ou kikimase, entendez.
2. Base conditionnelle.
Conditionnel present.
Concessit ou res-
trictif present.
kikimasure.
(kikimasureba )si j'entends, si
{kikimasu nara (ba)] j'entendais.
(kikimasuredo (mo) lquoique j'en-
\Hkimasu keredo (mo)) tende.
3. Base negative.
Futur dubitatif.
kikimase,
kikimasho (maseu), j'entendrai peut-6tre.
4. Base positive, ou in-
dicatif present.
(kikimasu, ou h»^+ A «A«
(l).Ce verbe ne s'etnployant jamais seui pour dire Hre, nous le
donnons en composition avec un autre verbe. II se joint a la base
ind&inie des autres verbes pour leur donner une forme plus polie.
Mashima.su (reduplication de masu) s'emploie dans le style releve*
pour signifier tire. Ex : Ten. ni mashimasu, qui est aux cieux.
L'ltndiant peut former a volonte* d 'autres verbes se conjuguant sur ce
modele.
(2) Cette forme est considlree com me un peu surannee.
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144
DBS CONJUGAISONS IRR&HJ LITRES.
Forme negative. — Masenu.
Kikimasemi, ne pas entendre.
3. Present.
ktkim<nen{u),Q) je n'entends pas.
Passe\
(kikimosenanda \ . . . ^ a A .^ An
\kikimaeen deshUa )* nal P 88 entendn '
Passe* ou fu£ur
passldubit. .
(kikimasetiandard ) je n'ai ou n'aurai sans
\kikimasen deshUaro ) doute pas en tend a.
Conditionnel
present
(kikimaeeneba ) si je n'entends ou n'enten-
\kikima*en kereba] dais pas.
Conditionnel
passed
ihikimasenattdara (ba) ) si je n'avais pas
\kikimaaen detthitara (ba)) entendu.
Concessif ou res-
trictif pres.
(kikimaaenedo Iquoiqueje n'entende
{kikimasen keredo {mo)l ou n'entendisse pas.
.kikima&enandaredo(mo) * quoiqae je
Conoessif ou res-
trictif passed
( f n'aie ou
4 kikimasen desh itwedo (mo) > h ' e u s s e
r J pas en-
y kikimasen deshita keredo (moy tendu.
' Fre*quentatif.
(^r^» H l^end.ntpasp« fo i 8 .
Participe.
(kikimasen de ) n'entendant pas ou n'ayant pas
{kikimasezu ni] entendu.
4. Futur dubitatif.
kikimosutnat, je n'entendrai peut-6tre pas.
ImpeVatif.
kikimasu na 9 n'entendez pas.
(1) II eziste aussi la forme masenai, masenakatta, etc ; mais
on ne l'entend plus que dans certaines campagnes.
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DES CONJUGAISONS IBR&JULlfcRES.
145
lie verbe aru avec le prefixe de devient le verbe sub-
stantif etre ; sa conjugaison offrant quelques particularites
de contraction, nous la donnons ici pour cldre les tableaux
des conjugaisons.
1
©
I
Participe.
Passe\
Passe* dubitatif.
Conditionnel m
Conoessif on restric-]
tif paase\
Fi e*iuentatif.
De atte, peut se contr. en rfaffeO).
De atta, „ datta.
De atiard, „ dattaro.
De attara(ba), „ daJUara (6a).
De aitaredo {mo), „ dattaredo (mo).
De attari, „ dattari.
Conditionnel present.
Conoessif on res trio)
tif present J
De are&a, ne se contracte pas.
De aredc{mo\ „ „
Fatur dubitatif.
Indicatif present.
De arb\ peut se oontraoter en daro.
De aru t „ „ da.
.2
Participe.
Passl.
Passe* dubitatif.
Conditionnel passed
Conoessif ou restric-)
tif passe*. J
Frequentatif.
De (gozWrymcuhite, peut se con. en deshite.
De (<^z)a(r)ima>Atla, „ deshita.
De (gozWrfimashUarii, „ deehitara
De Q^)a[rymaMar(4Jba)w deskitara(ba),
De (goz)a(r)imashitaredOy „ dcshitaredo{mo)
De (^oaMrXmaafctfari, „ deakitari
Conditionnel present.
Conoessif ou restric-)
tif present. j
De (goz)a(r)ima9ureba f sans contraction.
De (flf(w)a(r}tma«ttredb(mo), „
Futur dubitatif.
Indicatif present.
De (goz)a{r)ima8Ko, peut se contr. en deM.
De (gcz)a(r)imasu, „ „ desu.
(1) Nous disons peut se contracter, car la forme non contracted de
aite 9 de atta, s'eniploie aussi fort bien. Avec la terininaison polie
masu, maseii, la contraction n'a jamais lieu. On peut dire de ari-
masu, plus poli que desu, mais non darima&u.
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146 DBS CONJUGAISONS IRB&HJLlfcRES.
m ■■ ! . ■ i .. . i . i L ■ . ■ V. . -
Remarques. I- — Certaines formes corrompues de (<fc)
gozadmasu sont encore employees assez frequemment :
(de) gozansn, (de) gozanshita, usite par les nobles
d autrefois; (de) gozasu, (de) gasu, (de) gesu
sont des provincialismes qu'il ne faut pas imiter. La
forme reguliere et complete (de) gozarimasu, dans
le langage de Kyoto, est un reste du vieux paries ' de
la feodalite.
II. — Parmi les verbes de la l w conjugaison qui perdent
Vr a la base indefinie et aux temps qui en derivent, il faut
compter les verbes bonorifiques suivants :
Kudasaru, Jcudasai, pour kudasari, condesoendre
a ; d'ou Jcudasaimashita, kudasarimashita, etc.
Nasaru, nasal, pour na&ari, faire, daigner ; d'ou
nasaimashita, nasarimashita, etc.
Irdssharu, irasshai, pour irasshari, venir, aller ;
d'ou irasshaimashita, irassharimashvta, etc.
Ossharu, osshai, pour osshari, dire, parler ; d'ou
osshaimashita, ossharimashita, etc.
Cette. remarque concerne Tokyo et Test du Japon, car
dans l'ouest on conserve la desinence en ri dans la forma-
tion des temps et les modes. Cette difference entre les deux
parlers est commune a l'imperatif des trois premiers
verbes ; ainsi on dit :
a Tokyo. a Kyoto.
O ide nasai®> ou nasairnaskL O ide nasare, ou nasarimase. \ ji £
Kite Jcudasai ou kudasaimashi Kite kudasare ou kvdasarimase. i»*g 2 '3
Inmhai ou irasshaimashi. Irasshare ou irassharimase. )r>~>
Une autre particularity des trois premiers de ces ver-
bes, c'est que dans les temps ou a lieu la contraction
dont il va etre parle au paragraphe suivant, tie, tta, pour
rite, rita, etc., Ya qui precede cette contraction peut dis j
(1) L'irregularite* de ces trois imp£ratifs doit s'expliquer ainsi : nasai
est mis pour nasa{r)e ; le son de Ye est assez aigu pour qu'on puisse
1 'e'er ire avec £
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CONTRACTIONS A CERTAINS TEMPS. 147
paraitre aussi et Ton a : nas^tta pour nasatta, na&tte
poor nasatte; kudas'tta pour kudasatta, hudas'tte
pour hudasatte ; irassh'tte pour irasshatte.
III. — Le verbe shinu ou shinuru, mourir, de
meme qu'il admet deux bases positives, a aussi deux bases
conditionnelles : shine ou shinure ; mais il n'admet
qu'une base indefinie, shini 9 et une base negative, shina*
II fait shinumai au futur Aegatif et shinuru na a
l'impSratif n6gatif.
Paragraphs IV. — Contractions a certains
temps de la 1*© coi\jugaison.
Dans les verbes de la 1" conjugaison dont la finale de
la base indefinie est autre que shi, l'agglutination des
suffixes te et ta pour former le mode participe et le passe,
donne lieu a certaines modifications qui doivent s'observer
a tous les derives de ce mode et de ce temps. Les raisons
de ces modifications appartiennent aux lois de Teupbonie,
dont nous n'avons pas a nous occuper. Yoici pratiquement
ce qui a lieu :
1° — Dans les verbes en ku 9 le k de la base indefinie
disparait.
Ex: Kaku, ecrire, kaki 9 fait kaite, kaita,
kaitara, etc.
Kiku> entendre, kiki, fait kiite, kilt a,
kiitara, etc.
Seul le verbe iku, aller, fait itt e 9 itta, ittara, etc.
2° — Dans les verbes en gu 9 le g de la base indefinie
dnparait et le t suivant s'adoucit en d.
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148 CONTRACTIONS ACEBTAINS TEMPS.
Ex : Tsugu, joindre, tsugi, fait tsuide, tsnida,
tsuidara, etc.
Kogu, ramer, kogi, fait koide, koida,
koidara, etc.
3° — Dans les verbes en bu et mu, Vi disparait, et
ies consonnes m et b se changent en n.
Ex : Manabu, app^endre, manabi, fait mft-
nande, jnananda, etc.
JTawm, cesser, yami, fait yande, yanda,
yandara, etc.
Nota. — Le seul verbe termini en nw, est shinu, mourir. Ui de la
base indefinie disparatt, et le t s'adoucit en d*
Ex; Siiinu, mourir, shini, fait shinde, shinda, shin-
dura, etc.
4° — Dans les verbes en ru 9 la syllabe finale de la base
indefinie vi se change en t ; le t de la terminaison se
trouve ainsi redouble.
Ex: Uru, vendre, tiri, fait utte, utta, ut-
tara, etc.
Naru, resonner, nari, fait natte, natta,
nattara, etc.
JBfasaru, faire (poli), nasari, fait nasatte,
nasatta, nasattara, etc.
5° — Dans les verbes en tsu 9 la syllabe finale chi de
la base indefinie se change egalement en t. La base nega-
tive ta demeure normale.
Ex : Motsu, avoir, mochi, fait motte, motta,
etc., (base n6g. mota). a)
Tatsii, etre debout, tachi, fait faffe, tatta,
etc., (base n6g. tata).
Mat sit, attendre, machi, fait matte, mat-
ta, etc., (base neg. mata).
(1) La base negative se forme en ajoutant a au radical lequel devrait
pouvoir s'ecrire inot, tat, mat, etc.
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DE9 VOIX DU VEBBB. 149
6° — Dans les verbes en au, iu 9 uu et ou, Vi de la
base indefinie se transforme egalement en t. De plus la
base negative est wa, par adoucissement. a>
Ex : Kau, acheter, Jcai, fait katte, katta, etc.,
(base neg. kawa).
Au, rencontrer, ai, fait atte, atta, etc., (base
neg. awa).
Ju, dire, ii, fait itte, itta, etc., (base neg.
iwa).
San, sucer, sui, fait sutte, sutta, etc., (base
neg. suwa).
Kuu, manger, Icui, fait kutte, kutta, etc.,
(base n6g, Jetiwa).
Sasou, solliciter, sasoi, fait sasotte, sasot-
ta, etc., (base neg. sasowa).
Omou, penser, omoi, fait omotte, otnotta,
etc., (base neg. omowa).
Nota. — Pour cette dernidre categorie de verbes, il y a certaines
parties da Japon ou la modification se fait differemment. Ainsi :
Ex : Ttif dire, au lieu de itte, itta, etc., devient iute, i/dta, etc.
Omou, penser, au lieu de omotte, omotta, eta, devient
oniote, omota, etc.
Kuu, manger, au lieu de kutte, kutta, etc, devient
kute, kuta, etc
Paragraphs V. — Des differentes voix
du verbe.
Outre les voix active et passive, les verbes japonais ont
encore deux autres voix qu'on appelle voix potentielle
(parfois identique avec les verbes intransitife), et voix causa-
tive ou permissive. Mais elles ne sont pas absolument les
m&nes dans les trois conjugaisons, et de plus elles ne
conviennent pas a tous les verbes de la meme conjugaison.
(1) En japonais ce wa s'ecrit en realite* ha (r>); mais il se prononce
comme wa ( V ).
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150
DBS VOIX DU VERBE»
I w CONJUGAISON.
Cette conjugaison renferme des verbes actifs et des
verbes neutres, lesquels ne repondent pas toujours aux
verbes actifs et neutres frangais ; la finale de la base
positive est en u . Sous cette forme, le verbe marque une
action faite par un sujet, ou une simple maniere d'etre.
Le suffixe eru ajoute au radical de certains verbes de
la l ra conjugaison, forme des verbes qui ont un sens soit
intransitif soit potentiel, selon qu'ils indiquent une capacite
intrinseque ou extrinseque de faire Taction. Par exemple :
kaeru, pouvoir acheter, ou pouvoir etre achete ; ureru,
pouvoir vendre, ou pouvoir etre vendu.
Le suffixe reru ajoute a la base negative, (1> forme les
verbes passifs. Cependant cette voix passive est prise quel-
quefois dans un sens potentiel, c'est-a-dire que Taction
contenue dans le verbe est subie ou peut etre subie par un
sujet, mais de la part d'un agent exterieur.
Le suffixe seru ou shimeru™ ajoute a la base
negative, forme les verbes causatifs ou permissifs, ainsi
nommes parce qu'ils indiquent que Taction est imposee a
un autre ou laissee a sa volonte.
En general les verbes actifs de la premiere conjugaison
peuvent revetir les quatre voix.
Actif. Intransitif Passifou Causatif otr
OU POTENTIEL. POTENTIEL. PEBMISSIF.
Kau, acheter,
Uru, vendre,
Shiru, savoir,
Iku, aller,
Hiku, attirer,
TJtsu, frapper,
kaeru,
ureru,
shireru,
ikeru,
hikeru,
uteru,
kawareru,
urareru,
shirareru,
ikareru,
hikareru,
utareru.
kawaseru*
ura&eru.
shiraseru*
ikaseru.
hikaseru.
utaseru.
(1) Pratiquement Ton ajoute reru a la base negative ; en reality et
pour pouvoir expliquer ^agglutination, il faut dire que c'est areru
{a/ru*et*u) qui se joint au radical. Les verbes en au, iu, au, wwne
font pas exeption, car leur radical se termine Igalenient par une con-
sonne qui devrait se prononoer corame h fortement aspirS, et que Von
transcrit par un w.
(2) La terminaison en shimeru est emphatique. Le suffixe serU se
contracte souvent en su 9 et le verbe appartient ainsi a la l^conjugaison,
v.g. 8hira8U au lieu de shiraseru; hawasu au lieu de Icawaseru.
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DBS VOIX DU VBRBK.
151
Trois verbes de cette conjugaison forment leurs voix
irregulierenient, ce sont :
ACTIF.
Kiku, entendre,
Kurttf venir,
SurU f faire,
Intbansitip
OU POTENTIETm
kikoeru,
Passif ott
potentiel.
kitoreru,
korareru,
{serareru,
sareru,
Causatif ou
permissif.
kikaseru.
kosaseru.
(msenu
Xseshimetm.
La plupart des verbes neutres (1> de oette conjugaison
manquent de Tune ou de l'autre voix.
Potentiei.. Passif.
Neutre.
Aku, Atre ouvert,
FurU* tomber,
FuJcti, souffler,
Naorti, guerir,
Noborlt. monter, noboreru,
Kawaku, se dessecher, Jcawak&ru,
Waku, bouillir, — »
furareru,
fukareiw,
naorareru,
noborarem,
Causatif.
akasu.
furaseru, furasu.
fukaseru, fukasu.
naosu.
nobosu.
kawakdSU.
upahasu.
Ces verbes neutres de la premiere conjugaison servent de
voix intransitive ou potentielle aux verbes actife correspon-
dants (quand ils existent) en eru 9 de la troisieme con-
jugaison.
Quant a la desinence su qui aide a former leur
causatif, elle n'est autre chose que la forme conclusive du
verbe suru 9 faire, et donne plutot un sens actif que
causatif. De la vient la difference, par exemple, entre
aka&u, ouvrir (litter : faire que ce scrit ouvert), causatif par
rapport a alcu, etre ouvert, v.n% de la premi&re conjugaison,
et dkesaseru, faire ouvrir (par quelqu'un), causatif par
rapport a akeru,, ouvrir, v. a. de la troisi&me conjugaison.
(1) Nous disons en franyais que les verbes neutres n'ont pas de
passif; il n'en est pas de merae en japonais. Tantot ils prennent la
voix passive par politesse, tant6t pour exprimer des idiotismes intra-
duisibles en franyais autre men t que par une peYiphrase.
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152
BBS VOIX DU VEEBB.
II* CONJUGAISON.
Cette conjugaison, dont la finale de la base positive est
iru, ne comprend qu'un petit nombre de verbes, actifs et
neutres.
Lorsque la voix potentielle existe, elle est formee prati-
quement en ajoutant rem a la base indefinie. (1)
La voix passive se forme pratiquement par l'adjonction
du suffixe rareru a la base indefinie, et la voix causative,
en ajoutant seru ou saseru a la meme base.
ACTIFS ET
Intransitif ou
Passip ou
Causatif.
NEUTRES.
POTENTIEL.
POTENTIEL.
Mir%t 9 voir,
Mieru, (irreg.)
mirareru,
misertu
Kiru 9 se rev&ir,
Hreru 9
ldrareru 9
Mseru,
Abiru 9 se baigner,
abireru,
abirareru,
abisaseriu
Karirii, emprunter
, karirerUf
karirareru,
harisaseim.
Niru 9 ressembler,
nirareru,
niseru.
Tsukiini, 6tre epuis£,
tsukirareru, tsukisaseru.
IIP Conjugaison.
Cette conjugaison comprend des verbes actifs et des
verbes neutrfes termini en eru.
1° — Les verbes actifs forment pratiquement leur passif
en ajoutant rareru & la base indefinie, (a) et leur causatif
en ajoutant saseru & la meme base. Tres souvent le
e '
(1) Meme remarque que pour les verbes de la 1*» conjugaison ; ces
verbes doivent 6tre le r&ultat d'une agglutination de Vauxlliaire iru et
d'un radical. Les suffixes eru et areru s'ajoutent aii radical double
qbtenu par la premiere agglutination: v.g. ab-ir-eru 9 foir-
aremii etc.
(2) M6me remarque que pour la conjugaison precectente : areru
s'ajoute a un radical double, forme* par ^agglutination de evu a un
raoical primitif ; v.g. tom-er-aremi, etc.
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DBS VOIX DTJ VERBS.
153
paseif a un sens potentiel. Ces verbes actifs ont des oorres-
pondants neutres ou intransilifs qui appartiennent a la
premiere oonjugaison.
Actif.
Passif ou
POTENTIEL.
CAU3ATIP OU
PERME3SIF.
Atsumeru, rassembler, atsumerareru, atoumesaseru,
Intbansitif
ou neutre
(l w OONJUG.)
atoumartu
Aratameru, corriger,
Ttmeru, arreter,
Sageru 9 abaisser,
Kaeru, changer,
Tasukeru, sauver,
YamGru, cesser,
Tateru, dresser,
SoroerUf arranger,
aratamerareru, aratamssaseru, wxtiamariu
tomerareru, tomesa&eru, tomaru*
aagerareru, sagesaseru, tagartu
hurareru, kaesaGeru, havnrtu
tasukerareru, iasukesmeru, tatoUarU.
yamerareru, yamesaseru, yamu,
taJUntrerUf iatesaseru, tatsu.
soroerareru, soroesaseni, sorou,
2° — Les verbes neutres de la 3 e conjugaison, ou bien ne
sont autre chose que la forme intransitive d'un verbe actif
de la l w conjugaison, ou bien ils ont une voix active cor-
respondante dans cetteineme conjugaison.
Neutre. Actif (l re conj.). Passif.
Yakeru, etre hr Ate, yaku,
Tokeru 9 se fondre, toku,
Haeru, crottre, hayasu,
Kahireru, se cacher, kakusti,
Fueru, augmenter, fuyasu s
Sameru, se refroidir, samasu,
yakareru,
tokareru,
ha&rareru,
Causatif.
yakaseru.
tokaseru.
haesaseru,
kalcuresaseru*
fuesaseru,
samesaseru.
Observations.
I. — Le sens des mots : passif, potentiel, causatif, etc., des
verbes japonais ne correspond pas toujours a ce que nous
entendons par ces memes mots. Ceci est surtout vrai pour la
voix passive, que M. Chamberlain appelle "quasi-passive."™
(1) Parce qu'elle est formee par l'agglutination de aru-eru, qui
signiiie: obtenir d'etre.
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154 DBS VOIX DTI VEBBK.
i .. i n , . 1 .1 11 i i . . ■j i a. j ■
LTemploi souvent arbitraire, semble-t-U, par les Japo-
nais, (Tune voix pour l'autre, nous met dans l'impossi-
bilite de formuler des regies fixes. On voifc par ce qui
precede que la terminaison ne suffit pas & indiquer la
nature des verbes ; aussi faut-il avoir soin de consulter
le dictionnaire pour se rendre compte de la voix a Iaquelle
ils appartiennent, et s'ils peuvent ou non revetir Tune ou
l'autre des voix dont il vient d'etre question.
II. -— Certains verbes ayant la metne racine et possedant
deux terminaisons, Tune de sens actif, l'autre de sens
intransiiaf, sont parallelement susceptibles de prendre
plusieurs ou toutes les voix.
Posrrip. . Potentiel. Passif ou Causatif.
POTENTIEL.
{Kaeru, (neut 3« conj.^ retourner, kaerareru, kaesaseru.
Kaesu, (act. V* conj.), rendre, kanareru, howaseru.
{Tateru, (act. 3« conj.), Clever, taterareru, talesaseru.
Tatsu, (neut. 1*» conj.), etre debont, tatareru, tataseru*
{Nobiru, (rieut. 2« conj.), s'allonger, nobirareru, nobisasertu
Ncba&u, (act. 1*» conj.), allonger, nabaseru, nobasareru, nobaaaseru.
III. — Quelques verbes actifs en su, quoique pou-
vant etre consideres comme causatifs par rapport a la voix
intransitive d'un verbe correspondant, sont susceptibles
de prendre eux-memes la terminaison causative en &a-
seru ou seru, ainsi que les terminaisons des voix passive
et potentielle.
Neutre. Actif. Potentiel. Passif. Causatif.
Ugoku, remuer, ugokasu, ugokaseru, ugokasaveru 9 ugobcuaaeru*
Mawaru, tourner, mawasu, mawaseru, mawasareru, matpasasertu
Utmru, changer, utsusu, uteuseru, utsusareru, tdsusasertu
Samertif s'eveiller, samasn,
Oriru, descendre, oro8U 9 oroseru, orosareru, orosaseru.
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BBS VOIX DU VEKBE. 155
Quelle difference y a-t-il entre la voix active en su 9 et
la voix ordinaire causative en seru ou aaseru ?
TJgokasn signifie : /aire remuer, ou je fais remuer,
tandis que trgokasaseru signifie : je commande que Von
fas'se remuer. En d'autres termes, dans le premier % cas,
le sujet est l'agent direct de Taction exprimee parle \erbe,
tandis que dans le second cas il est l'agenf qui fait faire
a un autre Taction du verbe. Cependant il n'est pas rare
de les entendre employer Tun pour Tautre indifferemment.
(Voir l'observ. VII, page 157).
II en est de meme pour la voix intransitive ou neutre, et
la voix passive xle son correspondant en su. Ainsi vgoku
signifie simplement remuer (neut.J ; ugokasareru, signi-
fie : etre mis en mouvement par. La voix passive ugoka-
rerti que peut prendre Tintransitif ugoku repond plutot
& un sens de potentialite.
IV. — Quand on les emploie comme honorifiques, cer-
tains verbes surajoutent a la desinence causative la desi-
nence passive, sans pour cela changer de sens. Cette
manfere de parler est extremement polie et s'emploie
rarement, tandis que le passif s'emploie frequemment a la
place du positif simple dans le langage choisi.
Ex : Aru, etre, araseru, araserareru.
Asobasu, faire plaisir (verbe hon.), asobaseru,
asobasareru.
-V, — Malgr£ la difference de sens du potentiel en eru et
du passif en reru ou rareru, il n'est pas rare que Tun soit
pris pour Tautre ; mais dans le premier cas la potentialite
est intrinseque au sujet et extrinseque dans le second.
Ex : Fuji ga mieru ha ? Le Fuji est-il visible ?
(n'est-il pas cache) .
Imaja m,iemasen y il n'est pas visible main-
J tenant, (patce qu'il estxjache).
156 des voix mr vebbb.
Shiro no naJca wa mirareru Jca t Mirare-
tnasen. Peut-on voir rinterieor du cha-
teau? II ne peut 6tre vu, (parce qu'on ne
pennet pas).
Okashikute iettai (iwarenai) hanashi desu,
oela ne peut se dire (etze dit) tellement c'est
" ridicule.
VI. — Les verbes pronominaux et reflechis fran$ais se
rendent en japonais de plusieurs manures, savoir :
l 6 — Par la voix potentielle en evu$ ainsi que par un
grand nombre de verbes neutres.
Ex : Kono sMnamono tva yohodo urema&hita,
cet article s'est tres bien vendu.
Doko de urushi-bako wo kaemasho ka ! Ou
s'achetent (achete-t-oh) les bpites laquees ?
Takaburu (neut.), s'enorgueillir ; isogu
(neut.), se hater ; asobu (neut.), s'amuser ;
tsulcareru (neut.), se fatiguer.
2° — Par certains mots chinois ou japonais suivis du
verbe sum.
Ex: Kokwai suru, se repentir; kega (wO)
suru, se blesser ; jiman suru, se vanter ;
jitnon jito suru, s'interroger et se
repondre.
Dans ces derniers mots, ji est le pronom reflechi
mizukara.
3° — A Taide des pronoms reflechis.
Ex : Jibun de jibun wo tataku, se frapper soi-
m&ne.
40 — Pour maiquer Taction reciproque de deux ou
plusieurs sujets, Ton se sert • soit d'un verbe compose
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DES VERBES COMPOSES. 157
dans lequel le verbe au occupe tant&t la premiere et tantdt
la seconde place, soit d'un verbe simple pr6c6de de Tad verbe
tagai ni 9 reciproqiiem&ni.
Ex : Kumi-au, s'enlacer (pour la lutte). — De-au,
se tencontrer ; ai-mieru, avoir une entre-
vue ; ai-idaku, s'embrasser.
Tagai ni yuzuru, se faire des concessions
mutiielles.
Tagai ni iwau, se feliciter rfoiproquement.
VII. — Parrni les desinences de la voix causative, seru
et saseru sont les plus frequemment employees. Cepen-
dant on les remplace volontiers par su ou aasu, surtout
au passe et au participe.
Ex: Oya wo komarashite (komarasete), faisant
de la pehi* a ses parents.
Ki wo uesashita (uesa&eta), j'ai fait planter
des arbres.
La desinence seshimuru est reservee au style classi-
que; seshimeru s'emploie pour rendre le causatif de
suru, faire faire.
A noter le causatif de navu, etre ou devenir, qui fait
narashimeru, favre devenir.
Paragraphs VI. — Des verbes composes.
La langue japonaise possede une incomparable variete
de verbes composes.
a. — Verbes composes d'un nom regime et du verbe.
La postposition indiquant le regime est omise.
Ex : Kuchi-gomoru, bredouiller, de kuchi (too), bouche,
Jcomoru, Gtre ferm6.
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158 DES VEBBES COMPOSES.
Koshi-kakeru, s'asseoir, de h>shi (too), reins,
^ kakeru, appuyer.
Jin-doru, camper, de/m (chin.) campement, torn,
prendre.
ft. — Verbes composes d'un adjectif et d'un verbe, et
verbes derives d'un adjectif.
Ex : Takdburu, s'enorgueillir, de takai Sieve, et/uru
pour furuu, manure de se tenir.
O-sugiru, exceder en quantite, de oi, nojnbreux,
et sugiru, depasser.
Kuromeru, noircir, de Jcuroi, noir.
Hirogaru, se r6pandre, etre etendu, de hired,
large.
Ureskigaru, se sejouir, de ureshii, joyeux.
MUagaru, d&irer voir, de mitai, meme sens.
o. — H ne faut pas confondre ces verbes- derives d'un
adjectif, et dont la terminaison en garu provient d'une
cpmbinaison de la forme attributive de l'adjectif et du verbe
aru (ureshiku aru, hiroJcu aru), avec une autre espece de
verbes egalement termines en garu mais dont T6tymologie
est diflferente. Dans ce dernier cas en efifet, garu est un
compose de ki ou ke, disposition d 'esprit, et du verbe
aru ; il se joint meme a des substantifs pour former des
verbes exprimant un sentiment de Tame, un desir.
d. — Composes de deux verbes : le premier reste tou-
jours invariable a la base indefinie; le second modifie
parfois euphoniquement sa consonne initiale.
Ex : Ki-Jcaeru, changer d'habit, de hiru, se vetir, et
Jcaeru, changer. -■•; _
Oi-harau, (ojyparau), chasser de, de ou, pour-
suivre, et harau, nettoyer.
Tobi-agaru, monter en grimpant.
Tobi-Jcomu, s'elancer et pfoetrer dans.
Tobi-kosu, s'elancer et passer par dessus.
Buchi-korosu, tuer en frappant, assommer.
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DES VEKBES COMPOSES. 159
Un certain nombre de verbes sont surtout employes
comme suffixes ; dans ce cas, ils donnent souvent an com-
pose nn sens nouveau que Ton ne trouverait pas en prenant
le sens de chaque verbe en particulier.
1° — ~Da$u, mettre dehors, donne Tidee de commence-
ment.
Ex : Ame ga furi-dashite kUa, il Commence &
pleuvoir.
Saki-dasu, commencer a s'epanouir.
Nige-da&u, se mettre a fuir; naki-dasti, se
mettre a pleurer.
2° — fiokonau, alterer, indique que Taction du pre- f
mier verbe est mal faite ou inachevee.
Ex : Deki-sokonau, mal faire.
Uri-sokonau, manquer de vendre.
Kiki-sokonau, mal entendre.
Shini-sokonau, faillir mourir.
3° — Kakeru (act.) et kakarti (intrans.), suspendre
et etre suspendu, indiquent qu'on est en voie de faire une
action ou que Taction est en voie d'execution.
Ex : Fushin too shi-kakeru, etre en train deconstruire.
Naori'kakaru, etre en voie de gu&rison.
4° — Kirn, couper, ajoute au premier verbe Tid6e de
parachevement.
Ex : Fune vx> kai-kiru, louer le bateau pour soi seul.
Uri-kirti<, vendre complement.
Hairi-kiru, entrer tout entier.
Wakari-kitta hanashi da, c'est une affaire
bien comprise ; shire-kitta koto da, c'est une
chose evidente.
Saki-dasanai, ne pas commencer a fleurir.
Kiki-sokonawanai, ne pas mal entendre.
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160 DES VERBES COMPOSES.
Naori-kakarami, ne pas commencer & guerir.
Hairi-kirenai, ne pouvoir entrer comple-
ment.
5° — Kaneru, etre inapte k, exprime Tidee d 'inaptitude
a realiser Taction du premier verbe; c'est le seul verbe
japonais qui n'ait point de forme negative.
Ex: Wakari-kaneru koto desu, c'est une chose
impossible a saisir.
Deki-kaneru shigoto, travail impossible & faire.
Madii-kaneru, attendre aveo impatience.
€• — Avec .le verbe sum, adouci en jiru ou zuru,
joint a des mots chinois ou japonais, Ton forme une guantite
de verbes composes.
Ex : Shojiru ou shomru, prendre naissance, pro-
duire, de sho (sei), naissance et sum, faire.
Ghojiru ou chozaru, croitre, de cho, croissance.
Shijinjiru ou shinzuru, croire, de shin, foi.
Aisuru, aimer, de ai, amour.
Quand il s'agit de mots japonais, il y a presque toujours
un n eupbonique entre les deux oomposants.
Ex : Karonzuru, mepriser, de karui, leger.
Amatijiru, se complaire a, de cmai, doux.
Soranjiru, dire de memoire, de sora r memoire.
Omonzuru, apprecier, de orncd, lourd.
Ces verbes se conjuguent a toutes les voix comme le
verbe sum pris separement.
Ex : Shinjirareru, pouvoir croire, etre cru.
Shinjisaseru, faire croire.
Omonjirareru, etre apprecie.
Omonjisaseru, faire apprecier.
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DTJ VEBBE.
161
EXERCICE.
Watakmhi nanzo wa momma na mo-
. no de
Anata noyonao Icata de mo
Masaka hitori de ni dekita mono de
wa arumai.
Sore wa muron ; shikashi dare ga ko-
vxtshiia ka shirimasen.
AW de mo tai shita gaknsha datte
iimasu keredomo
Koke ye kite kara go nen ni mo naru
9*
Jinkichi ni kane ga aru kara.
Ame wa kyo de mikka furi-tmzuite
orimasu.
Maulo, domOj go yakkai ni
Nan' to mo o rei no moehi-ageyo mo
gozaimasen.
Konna go shimpai ni wa oyobimasen.
Watakushidomo wa hijo nihone-olte
oru go, honnin dake wa heiki da.
Kono kumo-yuki ja kon-ya wa tabun
yukidaro.
Shiranu/u wo shite asuko ye totte irn
yatsu wa dare daro f
Boku no shilie iru hito da ga, kinii
wa shiranai hazu desu.
Jodan mo ii hagen ni itte oki nasai.
Ignorant com me je le suis .
MSine pour dea gens comme vons.
Voyons ! ca n'a pas pu se faire tout
seul.
Pour cela, c'est hors de doute;
mais j'ignore qui Va brise*.
Oui, Von dit bien que c'est un
savant hon ligne, ce pendant
Depuis que je suis venu ici, il y a
bien cinq ans, mais
Par ce que Jinkichi a de l'argent.
Voila trois jours aujourd'hui qu'il
pleut sans r£pit.
Voila bien des fois que je suis
votre oblige*.
Je ne sais comment vous remer-
• cier.
II est inutile de vous faire tant de
souci.
Nous nous donnons beaucoup de
mal, tandis que lui (l'int£ress£)
ne bouge pas.
A voir la marche des nuages, il est
probable que nous aurons la
neige ce soir.
Qui peut bien 6tre cet individu
qui passe la sans faire semblant
de nous connattre ?
Cest un homme que moi je con-
nais bien ; mais toi tu ne dois
pas le connaltre.
Ne poussez pas trop loin la plai-
santerie.
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162
DU VERBB.
Nani a&tro, ko iu fu ni osamareba
yoi.
DaancL, soehira ye irasshai.
Doho de mo ii too.
Tokyo no jinfoo tra iku sen, ihi man
no tokoroja nai ; hare kore ni hyaku
man no hito desu yo.
Oehaga aameia bara, oyutoo sashite
o fcun 1 no.
Kiru ni hirartn nahn.
Shitateya ni naosashita ho ga toku
desu.
Gen-nailcaku no sori-daijin.
Zen-naikaku no gwaimu-daijin.
OkurasKo to Mombusho.
Tenrio Heika kara kokkuai-kwaisan
meherareta.
Kizoku-in giin tea b : jutsu-tenran-
kwai wo kembuteu shimashita.
Tetsudo-kyokucho to seikwancho f atari
nagara jishoku shimashita.
Tokyokusha wa hijo ni eisei no koto
ni chid shite orimasu.
Xihonjin vxtjozu na gwaiko-ka desu.
Quoiqa'il en soit, si tout se ter-
mine de cette facon, 9a va Men.
Monsieur, venez de ce o&te'-la.
N'importe ou, ca m'est egaL
La population de Tokyo ne se
compte ni par mille ni par di-
Eaines de mille, elle atteint
environ deux millions d'hom-
mes.
Com me le theVestrefroidi, ajoutez-
y de l'eau chaude.
Une intimity qu'on ne peut rompre,
quand m6me on le voudrait.
II est plus avantageux de le donner
a sparer an tailleur.
Le president du Minist&re actuel.
Le Ministre des Affaires ifctran-
geres du precedent Cabinet.
Les Ministeres des Finances et de
T Instruction publique.
La dissolution da Parlcment a 6te*
ordonnee par VEmpereur.
Les membres de la Chambre des
Pairs ont visits Vexposition des
Beaux-arts.
Le Chef du Bureau des Chemins
de fer et le Chef de la Douane
ont donne* tons les deux leur
demission.
. Ceux qui sont actuellement au
pouvoir se preoccupent beaucoup
des questions d'hygiene.
Les Japonais sont d'habiles diplo-
mates.
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CHAPITRE VIII.
DE L'ADVERBE.
Les advertes proprement dits sont tres rares en japonais ;
par contre, des locutions adverbiales de toute provenance
permettent de rendre les adverbes fran^ais.
Parageaphe I. — Des adv&bes proprement dits.
JMjo 9 meme, aussi ; sa mo 9 veritablenient, ainsi ; si non,
(avec un verbe neg.).
Sazo, certainement ; mo, deja, enfin, encore.
Iku, combien ; prefixe de quantite que Ton trouve dans
les mote ikura, ikutsu, iku bun, etc.
Ika, comment, prefixe de quantite ou de maniere, qu'on
retrouve dans les mots composes ikaga? comment?
ikahodo 1 quelle quantite.
Ex : Sen ri no michi mo ippo yori hajimaru (prov.),
meme un chemin de mille lieues commence
par un pas.
Chui se yo, sa mo nakereba, fais attention,
sinon
Sazo o tsukare de gozaimasha, vous devez etre
sans doute bien fatigue.
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164 DE i/adverbe.
Abticle L — Adverbes de temps.
On a vuau chapitve des pronoms qu'il y a une foule
d'adverbes derives des pronoms dore, Jcore, sore, are. II en
est de merne pour l'adverbe de temps itsu, qui, avec les
postpositions, peut former un grand nombre de locutions
adverbiales.
Itsu, quand ?
Ex : Itsu mairimasho ka? Quand viendrai-je?
Itsu ka, je ne sais trop quand.
Ex : Itsu ka o yakusoku nasatta koto tea do nari-
mashita ka? Qu'est il advenu de ce que
vous m'aviez promis un de ces jours ?
It su no ma ni ka, itsu to naku, a un certain mo-
ment indetermine.
Ex : Shibaraku damatte otta ga, itsu no ma ni
ka parari to namida wo koboshiniashita, il
etait reste longtemps silencieux, mais a un
certain moment il se mit a fondre en larmes.
Itsu made, jusques a quand ?
Ex : Itsu made Tokyo ni go taizai nasaru ka ?
Jusques a quand restez-vous a Tokyo ?
Itsu yori ou kara, depuis quand ?
Ex : Itsu yori kono hobi wo moraimashita ka ?
Depuis quand as-tu re9U cette recompense ?
Itsu goro oxxjibun, a quelle epoque, a quel temps ?
Ex : Itsu goro ni o ide ni narimashita ka ? A
quelle epoque (beure, temps, etc.) etes-vous
venu?
Itsu jibun kara o kaeri ni narimashita ka ?
Depuis quand (epoque, heure, temps, etc.)
etes-vous revenu ?
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DE ITADVERBE. 165
Itsu mo, toujours, sans disoontinuer.
Ex : It s u tno go jobu desu ne, vous vous portez
toujours bien, a ce que je vois.
Itsu de mo, itsu nan 9 doki de mo, n'importe qurfnd,
n'importe a quelle heure.
Ex : Kyo wa uchi ni orifiiasu kara, itsu de mo
o ide nasai, comme aujourd'hui je suis a la
maison, venez n'importe a quelle heure.
Les deux adverbes toujours, jamais ont plusieurs manieres
de se rendre en japoriais ; voici les plus usitees.
a. — Toujours.
Shiju, (chin.) commencement et fin, toujours.
Tsune ni, ordinairement, d'une maniere permanente.
Ai-kawarazu, sans changement.
Moto yori, des Torigine, des le commencement.
Taezu \ni), sans cesser.
Ex : Shiju kenkwa shite iru, ils sont toujours a se
quereller.
Ai-kawara&u o mise wa go sakan desu tie,
votre magasin est toujours tres prospere, a
ce que je vois.
Moto yori so de wa nakatta ga, il n'en a pas
toujours ete ainsi, mais
b. — Jamais.
Kesshite, participe present du verbe kessuru, conclure,
se determiner, prec6dant un verbe negatif signifie : certes
non, jamais.
Ex . Ima no hanasJii wa kesshite hoka ye morashi-
masen, je ne repeterai jamais au dehors ce
que vous venez de me dire.
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166 DB l'adverbe.
Tote mo, pour to itte mo, meme disant que, avecun
verbe negatif, peut signifier jamais.
Ex : Anna rikutsu wa tote mo watakushi ni waka-
ri-kanemasu, je n'arriverai jamais a com-
prendre ces raisonnements.
Ichi do mo, ippen mo, meme unefois, avec un verbe
negatif signifient jamais. '
Ex : Ippen mo mada denkito wo mita koto wa nai,
il n'a encore jamais vu la lumiere electrique.
Article II. — Adverbes de quantite et de manidre.
Les adverbes proprement dits exprimant la quantite on
la maniere sont :
a* — Adverbes de quantite.
Ikura, ikutsu,™ (iku, devant les mots chinois)
combien.
Ikura ka, ikutsu ka, une certaine quantite, mais peu
considerable.
I/eura mo, ikutsu tno, beaucoup, avec un verbs
affirmatif ; peu, avec un verbe n6gatif.
Ikura de mo, n'importe quelle quantite.
Ex : Kore wa ikura desu ka ? Combien coute cet
objet?
ikutsu desu ka ? Combien (d'ans) as-tu, quel
age &s-tu ?
Mo kane ga nai to omotta ga ikura ka no-
kotte imasu, je croyais n'avoir plus d'argent,
mais il m'en reste encore un peu.
Ikura mo nai desu yo, il n'en reste pas un
grand nombre ou une grande quantity.
Ikura de mo o tori nasai, prenez-en autant
qu'il vous plaira, beaucoup.
(1) Ikura designe plut6t la quantity et ikutsu le nombre.
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BE l'adverbe. 167
Iku nin, combien d'hommes ? Iku nin mo
gozaimasen, il n'y en a pas beaucoup.
Ikujitsu ou nichi kakarimasho ka, combien
de jours cela prendra-t-il ?
Avec les pronoms interrogatife nani, dore, dono,
joints a hodo et kurai, quantite, Ton forme divers adver-
bes de quantite.
Nani hodo, dono kurai, dore hodo, nambo
(vulg.), combien, quelle quantite.
Nani hodo ka, nambo ka, une certaine quantite.
Nani hodo mo, nambo mo, beaucoup ou peu, selon
le verbe.
Nani hodo de mo, nambo de mo, n'importe qu'elle
quantite.
Namben de mo, souvent, n'importe combien de fois.
Namben mo, souvent.
Leur emploi ne differe pas des precedents. II est bon de
remarquer ici que ces locutions adverbiales peuvent former
une apposition a l'aide de no.
Ex : Ikura ka, iku bun ka no kmsen, une cer-
taine somme d'argent.
Jfoshi mo no koto ga attara, s'il arrivait quel-
que chose d'extraordinaire.
Kore-shiki no koto de okoru hazu ga nai, il
n'y a pas de quoi se facher pour si peu.
Kore-dake no koto desu, ce n'est que cela.
bm — Adverbes de manure.
Les adverbes de maniere formes par le prSfixe ika sont
les suivants :
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168 DE i/adverbe.
Ikaga, comment ?
Ika ni, ikan (forme abregee), comment?
Ika ni mo, de toute fason.
Ika yd ni, ika na, ika nam, de quelle maniere que,
quel que soit.
Ex : lkaga desho ka ? Qu'en sera-t-il ?
IJcafja, (ika) ni shitara yokaro ka ? Comment
serait-il bon de faire ?
Ikan to nareba (locution conjunctive), s'il s'agit
de savoir comment
Ika naru teki de mo osorenai, quels que soient
les ennemis, je ne les crains pas.
B'autres adverbes de maniere trouveront leur place parmi
les adverbes derives des substantifs, des pronoms, etc.
Les trois adverbes mo, mada, mo, different de sens
selon le verbe de la proposition.
Ex : Ima made kane ga aita ga, pto gozaimasen, jus-
qu'& present j'ai eu de Targent, mais je n'en ai
plus.
MS chitto kudasai, veuillez m'en donner encore
un peu.
Mo sore dejubun de gozaimasu, c'est suffisant
comme cela.
3Io kimashita, enfin il est arrive !
Mo dekita ka ? Est-ce dejd fini ?
Mo dekimashita, oui, c'est fini inaintenant.
Mada kaimasen deshita, je ne Tai pas encore
acbeje.
Mada hayo gozaimasu, c'est encore trop tot.
Ikura tanonde mo kite kurenai, on a beau le
prier, il ne vient pas.
Asobi ni itte mo yd gozaimasu ka? Puis-je
aller m'amuser ?
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NOMS FAISANT FONCTION D'ADVERBES. 169
Are mo kore mo anata no desu, Tun efc l'autre
vous appartiennent.
Kuru ha mo shirenai, peut-etre viendra-t-il ?
Konai Tea mo shiranu, peut-&tre ne viendra-
t-il pas.
Pabagraphe II. — Mots faisant fonction
d'adverbes.
Un grand nombre de mots, bien que n'etant pas des .
adverbes, grammaticalement parlant, en remplissent cepen-
dant la fonction.
I. — Noma faisant fonction d'adverbes.
a. — Tous les substantife chinois qui peuvent formef une
apposition avec na ou no, peuvent, etant suivis de ni, faire
fonction d'adverbes. Ce sont ordinairement des advejbes
de maniere.
Ex : Kwanzen na, complet ; kwanzen ni, com-
pletement.
Jozu na, habile ; jb»u ni, habilement.
Buret na, impoli ; burei ni, impoliment.
b. — Un certain nombre de substantifs japonais efc
cbinois, pris tels quels et sans etre suivis d'aucune postposi-
tion, rendent plusieurs de nos adverbes fran§ais, de temps,
de lieu, de quantite, de manure, etc.
Ex : Amari, le resto, trop.
Okata, la plus grande part, prohablement
Tabtin (chin.), „ „ sans cloute.
Moto, l'origine, d'ahord.
Mukashi, autrefois ; konnichi (kononichi),
aujourd'hui.
Kino, hier, asu, demain.
-
170 PRONOMS FAISANT FONCTION D'aDVERBES.
Toki-doki, temps et temps, souvent, parfois.
Tabi-tabi, fois et fois, souvent.
Naka-naka, milieu et milieu, renforce l'idee du
mot qu'il affecte, verbe ou adjectif.
Kawari-gawari, tour et tour, aUernativement.
De meme que sukoshi, peu, takusan, beaucoup,
tada, settlement, les noms qui precedent peuvent aussi etre
suivis de no, suivant la regie generate de dependance des
noms.
Ex : Tada no hitoja nai, ce n'est pas un homme
ordinaire.
Mukashi no hanashi, une histoire ancienne,
Kino no ame, la pluie d'hier.
Tabun no shoko, la plupart des preuves.
Toki-doki no okori, la fievre intermitfcente.
II. — Adverbes dSrivSs de pronoms.
Au chapitre des pronoms et aux paragraphes respectifs
des adverbes de temps et de maniere, on a vu les principaux
adverbes derives des pronoms ; ce sont surfcout des adverbes
de lieu, de maniere et de quantite.
Do, comment ; ko, ainsi ; so, ainsi ; kare kore,
approximativement ; doko, ou ; koko, ici.
Les adverbes de maniere de cefcte categorie sont parfois
suivis de ni.
Ex : Do itashvmashite? Comment ai-je fait? (Excuse
quand on revolt un remerciment ou un com-
pliment).
8b shite nochi, apres avoir fait ainsi.
Do ni mo ko ni mo, de cette manifcre-ci ou
de cette maniere-la, de toutes fasons.
Les adverbes de lieu prennent la postposition qui con-
vient au regime demande par le verbe, ou la postposition de
relation no.
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PARTICIPES FATSANT FONCTION D'ADVERBES. 17 1
Ex : Doko ye iku no ka 1 Ou vas-tu ?
Koko de kaimashita, je l'ai achete ici.
Doko kara motomemashita ka ? D'ou l'avez-
vous tire.
Doko no hito desu ka ? D'ou est oet homme ?
III. — Adjectifs k la desinence en ku.
Tons les adjectifs qui peuvent prendre cette desinence
jouenfc le role d'adverbes, lorsqu'ils affectent un autre
adjectif ou un verbe autre que naruf on appelle cette
forme de Tadjectif : forme adverbiale.
Ex : Karuku, legerement ; omoku, lourdement ; se-
maku, Stroitement ; hageshiku, fortement,
violemment.
Karuku buchimashita,je l'ai frappe legerement.
Kaze ga hageshiku fuki-dashvmashita t le*vent
commence a souffler violemment.
Hidoku samui, terriblement froid.
Osoroshiku atsui, terriblement chaud.
Amaneku, totalemenfc, possede seulement amaneshi,
total, (classique) ; kotogotoku, % absolument ; gotoku,
pareillement ; mattaku, absolument, parfaitement, bnt les
formes adjectives kotogotoki, gotoki et mattaki.
Cependant mattaku lui-meme peut etre suivi de no.
Ex : Kaku no gotoki hanashi, une telle histoire.
Mattaku no koto desu, c*est bien tel que je le dis.
Itta gotoku ni 9 comme je l'ai dit.
Sukoshi, un peu, a aussi la forme sukoshiku pure-
ment adverbiale.
IV. — Participes faisant fonotion d'adverbe.
Un grand nombre de participes des deux formes, affirma-
tive et negative, peuvent faire fonction d'adverbes.
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172 ONOMATOPfcES.
Ex: Kaette, participe de kaeru, retourner, con-
trairement.
Semete, participe de semeru, contraindre, du
moins.
Shiite, participe de shiiru, violenter, deforce.
Sadamete, * participe de sadameru, fixer,
certainement.
Taezu, participe n^gatif de taeru, cesser, sans
cesse.
Nbkorazu, participe negatif de nohoru, rester,
tout, ahsolument.
Watakushi wa Jcaette ihitaku nai, moi, au
contraire, je ne desire pas y aller.
Semete ichi do goran rawai,*regardez au moins
une fois.
Nokorazu tdbete shimatta, il a tout mange.
V. — Onomatop&s.
La liste en est considerable. Quelques-unes sont for-
mees d'un mot redouble ayant un sens ; la plupart sont
des sons imitatift, vides de sens. Presque toutes peuvent
etre suivies de to ou deni.
Ex : Soro - soro, doucement ; gota - gota, con-
fusement.
Bura-bura, paresseusement ; gara-gara,
bruyamment.
Gtizu - guzu, en murmurant ; mucha -
ktieha, pele-mele.
Chotto, chotto, chitto, un tout petit peu ;
chanto, parfaitement.
Kitto, surement, potsu-potsu to, peu a peu.
„ Tanfo^beaucoup ; motto, davantage ; ztitto,
jusqu'au bout.
(1) Sadamete est usite* en langage parle" ; sadameshi, du style classique,
est une substitution pour sadamete. Voir le Dictionnaire japonais {Koto-
ba no izumi); l'un et l'autre signifient certainement, et ont la m6me racine
que le verbe sadameru, fixer.
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AFFIRMATION ET NEGATION. 173
Soro-soro dekakemasho, tout doucement nons
allons partir.
KaminaH wa gara-gara to ?iaru, le tonnerre
gronde brayamment.
Nani wo guzu-guzu ni shite iru / Que fais-
tu en murmurant ainsi.
\/Kitto asu mairimasu, je viendrai certainement
demain.
Tanto wa itadakimasen, je n'en prends pas
beaucoup.
II j a encore un grand nombre de locutions adverbiales
qu'il n'entrepas dans le plan de la grammaire d'enumerer ;
en voici seulemeut quelques-unes :
Ex : Tori mo naosazu, c'est absolument comme si,
Koto ni yotte, suivant les circonstances.
Hitotsu to naku, sans en excepter un seul.
Yaya mo sureba, il peut se faire que.
. Paragraphe III. — Affirmation et negation.
L'affirmation et la negation n'ont pas, a proprement
parler, de mot exclusif pour les exprimer comme dans les
langues europeennes oui, non, yes, no, etc. On emploie
Tadverbe de maniere so ou sayo, ainsi, avec le verbe
affirmatif de aru, pour dire oui, et avec le menie verbe
negatif, pour dire non.
Ex : So da ou so desu (familier), oui, c'est ainsi.
So, sa yd de gozaimasu, oui.
So de nai (familier), non, ce n'est pas ainsi.
So de wa (ja) nai, non.
So de wa (ja) gozaimasen, non.
La locution so sa, est generalement affirmative ou plutot
approbative ; parfois aussi elle a un sens dubitatif .
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174 AFFIRMATION ET NEGATION.
Ex : Itte miyo Tea? Sayo (so) sa. Irons-nous voir?
Mais oui.
Osaka yeirassharu Tea? Saybsa. Allez-vousa
Osaka ? Je pense que oui.
L 'expression so desu to mo, so to mo (familier) est
tres categorique dans Taffirmation.
Ex : Watdkushi wo tsicrete kudasaru ka? Sf5 desu
to mo* Me conduirez-vous avec vous ? Tr&s
certainement.
Pour approuver le r6cit de Tinterlocuteur, on se sert
aussi des locutions suivantes :
Ika ni mo, de toute fa9on.
Jka sama 9 certainement (vieilli).
Go mottomo {de aru), vous avez raison.
Cryo-i sama, comme vous pensez (vieilli) .
Quant aux monosyllabes hei! he! hail ha! que
Ton entend a chaque instant dans la conversation, ils sont
simplement des signes de Tapprobation aussi bien pour le
oui que pour le non.
De meme iye ou iiye, quoiqu'il soit generalement le
mot de la negation categorique, sert aussi dans raffirmation
du contraire de ce qui a ete dit.
Ex : Oi ! Kanekichi, cha too dashite o kure. —
J9Tei/ kashikomarimashita. — Allons, Kane-
J/irichi, sers le the. — Parfaitement, je suis a vos
ordres.
li no to tvarui no %oo mazeta no desho ? Iye,
maze wa shimasen. — Tu as mele les bons et
les mauvais. — Non, je ne les ai pas mel&.
Ii ye 9 mazemashita, mais si, tu les a m^l6s, 0)
(1) Dans certaines contre*es, au lieu de hei 011 de hai 9 on dit pa.
Aillenrs au lieu de liye, on dit namu, namu desu, mot qui derive
du verbe inamu, dire nop. Dans le style £crit, le mot de la negation
est ina 9 racine du verbe credent. II 7 a encore d'autres formes
corrompues deiye : iya, iiya, unya, etc la ina ya, apres un
verbe, s'emploi pour indiquer qu'a peine Taction de ce verbe terminee,
une autre commence ; v.g. : Hiio ga umireru ya ina ya naku, a peine
ne\ l'homme pleure.
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AFFIRMATION BT NEGATION. 175
La vraie maniere de repondre oui ou non a une question,
c'est de repeter le verbe de rinterrogation a la forme
affirmative pour dire oui, et a la forme negative pour dire
non.
Ex : Ano hito too go shochi desu ka * — Shirima-
sen. Connaissez-vous cet homme ? — Non.
Uchi ni orvmasu ka ? — Orimasu. Est-il a la
maiaon ? — Oui.
reaffirmation et la negation se trouvent combines dans
la locution iya-o-nashi, sans oui ni non. Le o de
Taffirmation e&t le meme que celui du verbe ozuru ou ojiru,
compose de o, idee de consentement, et de suru.
Ex : Iya mo o mo nashi koroshite shimau, que tu le
veuilles ou non, je vais te tuer.
Iya-0 nashi ni koroshite shimatta, sans dire
ni oui ni non, il le tua.
Nota. — Au sujet des adverbes de negation il n'est pas inutile de
mentionner les monosyllabes chinois tnu et /te. Le premier est la
traduction de l'adjectif verbal nai, et indique simplement la privation.
Le second est la traduction de la desinence negative des verbes japonais ;
ainsi dans Fad jectif verbal beki (pJ, ka, chin.) le negatif bekarazu
se dit fitka (% pj) ; il ne signifie pas seulement une privation, mais une
inconvenance. £n g£n£ral, le premier s'emploie devant un- mot chinois
pris comme substantia et le second devant un mot pris comme verbe.
Ex : Mvyd, sans utilite* ; fuyd, dont on ne doit pas user. Mm
peut s'employer seul : mu ni nam, se require & rien ;
mu ni suru, require a neant.
L'nn et l'autre s'adoucissent en bu : buchdhd (pour fuch&~
ho), maladroit, grossier, de ho wo iotonoezaru, ne pas ordonner
la tenue ; bitjt (pour Uiuji) sain et sauf, de koto ga nai,
sans affaires.
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176
DE L ADVERBE.
EXERCIOE. /
kane nan'ka do de moiiwa!
Tama nijodan wo iu hito da ne !
Ikurafim ni hanashite mo.
Hajimete no koto da hara o wahari ni
narimasumai go, maido o ahirdbe
wo nasareba, kilto go ryokai ga
dekimasho.
Mattaku desu yo.
Kesshite uso wo iicha ikenai yo /
Doko ha o -me ni kahatta oboe ga
gomhnasu.
Mo tote mo gaman ga dekinai.
Ma mo nafcu sklnde shimatta.
Jitsu tea, Honda .son no i-dnkoro tea
shiranai de mo nai ga
Shtiie irutoiu wakeja nai ga, tasho
kokoro-atari ga aru no da.
Yohodo kane ga iru.
Dore ddke areba, tarvru desho t
Mada ippen mo kimaaen.
Mada yohodo hayain* dttii,
Yoyaku o kaeri nanol
Sayo de gozaimasu; koto ni yoreba
mata ikuyona koto ga am ka mo
shvremastn.
Ari-no-mama ni kotaete
Asuko no seizoba de nani wo seizo
«Aife iru no desu t
Peu importe l'argent !
II vous arrive parfois de dire des
plaisanteries, hein!
Pour aurai habilement qu'ii parle.
Coin me e'est la premiere fois que
vous I'entendez vous ne compren-
drez sans doute pas, mais si vous
l'ltudiez souvent vous compren-
drez.
C'est exactement cela.
11 ne faut absoluruent pas mentir.
II me souvient de vous avoir vu
quelque part.
Finalement, ma patience est a bout.
II est mort aussitOt.
A vrai dire, je ne suis pas . attorn-
ment sans savoir oil demeure M.
Honda, mais
Pour le savoir au juste, je ne le
sais pas, j'en ai seuleinent quel-
que soupgon.
II faut beaucoup d 'argent.
Combien vous'faut-il?
II n'est pas encore venu une seule
fois.
II est encore trfcs tdt.
Enfin vous voili de retour ?
Oui, mais suivant les circonstancee>
il se peut que j'y aille de
nouvean.
R£ponds sans detour.
Que fabrique-t-on dans cette usine
la-bas?
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DE L'ADVERBE.
177
85, nan* de gozaimasKo kaf Shiju
entotsu kara kemuH ga sakan ni
demasu Jcara iabun seitd-seizosho de
gozaimashor
Kono goto bo-seki wa kaettefuruuxtnai
yd desu.
Aki ni nareba, iku bun ka kaifuku
suru ni chigai nai.
Shibarahu o maehi nasal
Dan-dan to hi ga kuruite, tsuijisatsu
shimaskUa.
Ika ni mo go motto mo rashii no desu.
Sore made no koto aa !
Hai-kekJcahn nara, mo dame desu no.
Naruhodof doko no isha sari de mo
nokorazu so itte orimasu.
Zuibun densha ga komimasu kara,
tote mo noremasen.
Shikashi mada "man-in ja nai fcara
notte miyoja nai ka f
Hate na ! kyu ni sora ga daibu kumotte
fcita ne.
Mxi gakko ga hajimarimashita ka f
tiayo, kongetsu no tsuitachi kara desu.
Anata wa chugakko desu ka t
lye, uutakashi 10a lcoto-:jakko ni nen
kyu sei desu.
Oui, que peut-on bien fabriquer?
Comme la cheminee fame fort et
sans relache, ce doit etre une ra-
ffinerie de sucre.
Ces temps-ci, au contraire, les fila-
tures ont Fair d'etre dans le ma-
rasme.
A l'automne la situation s'ame'lio-
rera surement un peu.
Attendez un instant.
Graduellement sa raison se trou-
ble et finalement il se tua.
De toute fecon, vous paraissez
etre dans le vrai.
Cest tout et rien de plus.
S'il est atteint de la tuberculosa
pulmonaire, il n'y a rien a faire.
En effet, tous les meVlecins sans
exception disent la m6me chose
Le tramway est teilement plein
que nous ne pouvons monter.
Ce pendant comme il n'est pas encore
au complet, easayons de monter.
Oh 1 oh ! le ciel s'est couvert su-
bitement de nuages.
Les ecoles ont-elles deja rouvert
les cours ?
Oui, depuis le premier du mois.
Etes-vous un elfcve de l'ecole se*
co nd aire ?
Kon, je suis eleve de seconde annee
au lycee supe*rie*r.
-~*^X§'
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CHAPITRE IX.
DE LA CONJONCTION.
A la sidte du tableau des principales conjonctions et
des locutions conjonctives, nous donnons quelques details
sur celles dont Pemploi presente quelques difficulties.
I— Principales conjonctions.
!To, ni 9 dano, entre les noms ; ski, a la fin
des propositions incidentes ; so shite, (ainsi
faisant) en tete des propositions ; mata,
hatsu, sore ni, sore yori.
IYa, nari, oyobi, aruiwa, narabi ni, moshi-
kuwa, ni seyo, yarai apres les noms ou les
verbes; ka, (interrogatif).
Mais. ...... Ga, a la fin d'une proposition incidente.
C nenflan-r [Shikaski (nagara), shikaru (ni) tokorq ga
V ' ' \ /emphatique) ; sore de mo ou de mo, en
malgre que, | A^^ H^^
A1 (Toki ni, sono toki, en tete des propositions ;
Alors \ dewa (approbatif ) .
Lorsque, (To, apres Tindicatif ; tokoro ye, toki ni, apres
quand ( le verbe.
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DE LA CONJONCTION. 179
iTokoro ga, (au point ou) apres le verbe ; yue
ni, (pour la raison) ; tori (ni) ; yd (ni) ; wa-
ma ni, (a la maniere de) apres le verbe ou
les noms.
Parce que. .. Kara (Voir postp.) yue ni ; tame ni,
^ "*| verbe.
q (To ; yori (Voir les postpositions et la com-
^ ( paraison).
Si Moshi (Voir le conditionnel des verbes) .
q . (Keredomo (Voir le conoessif ou restrictif des
V oque ... j y^bgg^
II.— Locutions conjonctives.
Daus le tableau precedent, il est aise de voir que certains
noms sont employes comme conjonctions ; il y en a encore
quelques autres, notamment :
a* — Uchi (litter. interieur), seul ou suivi de niet
plac6 apres un verbe ou un adjectif, ou relie a un nom par
no, mgni&e pendant que, durant. Apres un verbe negatif
il se traduit par avant que.
Ex : Sorio uwasa too shite oru uchi ni, pendant
qu'on parlait de lui.
Sono rusu no uchi ni, pendant son absence.
Hi no kurenai uchi ni, avant que le soleil ne
se couche.
Samenai uchi ni, avant qu'il ne se refroidisse.
b. — Toki (litter, temps, heure), seul ou suivi den*
apres un verbe ou un adjectif, a le sens de quand, lorsque.
Apres un verbe negatif il se rend par si ; au commence-
ment d'une proposition il repond a la conjonction alors,
qui a d'ailleurs exactement le meme sens.
Ex : Ome ni kaharimashita toki ni, lorsque j'ai eu
Thonneur de vous voir.
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18tt DB LA C0NJONCTI0N.
Man ichi korarenai tojci ni, si par hasard il ne
pouvait venir. (Le doute est contenu dans man
iehi % un sur dix mille).
Toki ni, nani wo kotaeta ka ? Alsors, qu'a-t-il
repondu?
Jibuti, ji(set8u) (chin.), temps, epoque, s'emploient
aussi pour lorsque, quand, pendant. i
Ex : Atsuijibun ni, pendant qu'il fait chaud.
Anata ni aimashita setsii ni, lorsque je vous
renContrai.
€• — Tokoro (litter, lieu, endroit), suivi des postposi-
tions ye ou wo et place apres un verbe affirnaatif, signifie :
lorsque, au moment precis ou ; suivi de la postposition ga,
apres un verbe, il a le sens restrictdf de alors, alors meme
que, mais.
'' Ex : Chodo zoatakushi gti deru tokoro ye ame ga
futte lata, juste au moment ou j'allais sortir,
il s'est mis a pleuvoir.
Kore wo kikashita tokoro ga, Jcotae wa shima-
sen deshita, je le lui ai bien dit, mais il n'a
pas repondu.
L'emploi de tokoro est encore tres varie. On a deja vu
comment il rend le qui ou que relatif ; parfois il a le sens
de ho, (cote, direction) et, de meme que ce mot, peut se
rendie par : quant a, pour ce qui est de.
Ex : Bydki no tokoro wa (ho wa) karu gozai-
masu, pour ce qui est de la maladie, elle est
legere.
La locution tokoro de au commencement d'une reprise
ou continuation dans le recit, repond a peu pres a toki
ni, alors, ensuite ; quelquefois aussi elle a un sens adver-
satif, c'est-a-dire qu'elle annonce quelque chose de contraire
a ce qui precede.
La locution so shita tokoro ga, se rend par : a ce
moment.
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DE LA CONJONCTION. 181
Ex : So shita tokoro ga mienaku natte shimatta,
a ce moment il disparut.
To shita tokoro suivi de ga, de, ni, ye ou wo,
apres le verbe au fatur, se rend par comme, et annonce
rimminence de Taction qui allait avoir lieu.
Ex : Hebi wo koroso to shita tokoro ye, comme
j'allais tuer le serpent.
Enfin la locution tokoro de wa (ja) nai, repond a
notre locution : il ne s'agit pas seulement de ; tokoro
s'adoucit souvent en dokoro.
Ex : YuJci ga isshaku hodo tsumoru daro to omottara,
naka naka isshaku dokoro ja nai, go
shaku made tsumorimashita, je croyais qu'il
tomberait environ un pied de neige, mais il ne
s'agit pas seulement d'un pied, il y en a
jusqu'a cinq.
d. — Adda (litter, espace, intervalle), seul ou suivi de ni
et place apres un verbe, se traduit par pendant qu&.
Ex : Uchi ni hikkonde oru aida ni, pendant qu'il
est retire dans sa maison.
III. — Sur l'emploi de quelques conjonctiens.
To.
ff. — Parfois le sens de cette conjonction repond au que
conjonctif fransais ; d 'autrefois il ne se traduit pas.
Ex : Bydki de aru to iimashita, il a dit qu'il etait
malade.
O namae wa nan 9 to osshaimasu ka ? Quel est
votre nom ?
Suzuki Kaju to moshimasu, je m'appelle Suzuki
Kaju.
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182 DE LA CONJONCTION.
II paraitrait qtie to etait originairement un ; pronom
signifiant ceci ; dans ce eas, le mot-a-mot de ces phrases
revient a : il a dit ceci : je suis malade ; — comment se dit
ceci : votre nom ?
Apres le verbe naru, devenir, quand le regime est
suivi de to il peut aussi s'expliquer de la meme fa9on.
Ex : Erai hito to natia, il est devenu (ceci) un hom-
me remarquable.
Chiri tsumotte yama to nam (prov.), poussfere
qui s'entasse devient (ceci) montagne.
To contracts avec le participe itte, de iu dire, en tote,
accentue fortement le mot qu'il suit. • :
Ex : Watakushi tote dchiru haz% ga nai, meme
pour moi la chose est impossible.
Suivi de mo, cette expression devient : une locution
adverbiale qui precede seulement la forme negative des
verbes, pour renforcer la negation.
Ex : Tote mo ma ni aimasen, je n'arriverai cer-
tainement pas a temps.
IJcura nondatte tote mo nomi-kir^nai wa (famil.),
pour autant qu'il boive, il ne boira jamais
tout. (1 >
b. — To repond aussi a la conjoncidon fran9aise si, lors-
que ; to est probablement, dans ce cas, Tabrege de toki
ou toki ni.
Ex : Ki wo tsuhenai to kawa ni ochiru zo\ si tu ne
fais pas attention, tu vas tomber a la riviere.
Fukaku kangaete mim to, lorsque je reflechis
^ profondem eni;.
(1) Dans le peuple, et surtoiit parrrii les femmes et les enfants, to itte
s'abrege en Hte ; apres les adjectifs, on entend encore tatte pourto
Utte. Mais il ne faut pas abuser de ce laugage trop familiex.
Ex : Dokka (doko ka) ye iku 'tie, sati ni dekakemashita, il est sorti
tout a l'heure disant qu'il allait quelque part; samui tatte,
tamui wake da yo, tu dis qu'il fait froid, raais 0*681 tout nature!
qu'il fasse froid.
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t)E LA CONJONCTION. X83
Nota. — Une locution famili&re aux Japonais est io iu to qui
se rattache a la pr^ceMente. Les mots iu to n'ajoutent rien au sens
de la phrase, mais on entend assez souvent cette tournure dans les dis-
cours publics. Certains vont m6me jusqu'a redoubler iu to, et disent
to into iu to. C'est potter un peu loin Tabus des mots inutiles.
c. — To s'emploie pour rendre la conjonction fransaise
et ; il se repete alors apres chaque mot qu'il doit unir.
Ex: Kane-mochi to hai-fuki to wa tamaru hodo
hitanahu nam (prov.), le riche est comme le
cendrier, plus il s'emplit, plus il se salit.
Yome to shutome, saru to inu (prov.), bru et
belle-mere, singe et chien.
d. — En dehors de son role de conjonction, to est
devenu une sorte de postposition signifiant avec.
Ex : Ano hito to sodan shite mimasho, j'egsaierai de
me concerter avec cet homme.
Hiza to mo dango (prov.), fut-ce raeme avec son
genou, il faut deliberer.
To precede toujours la locution postpositive tomo ni
ou issho ni, qui signifie avec.
Ex : Haha to tomo ni (issho ni), avec ma mere.
e. — ITon a vu aux adverbes que to joint a certains
substantifs en fait de vrais adverbes, pouvant etre suivis
de shite, participe de sum.
Ex : Totsuzen to, subitement ; sassa to, sans delai ;
assari to, legerement ; mokuzen to, silen-
.. cieusement.
/. — To se trouve encore avec un sens voisin de ceux
expliques ci-dessus, dans un grand nombre depressions
diverses :
Ex : Neru to sugu ni yume wo mini kuse ga am, a
peine suis-je endormi que j'ai Thabitude d 'avoir
des songes.
Yume wo miru #o (1) wa dd iu mem* desho ka ?
• Avoir des songes, d'ou cela peut-il venir?
(1) II faut soua-entendre ici iu /Irotoaprfes to.
184 fcB LA CONJONSTIOtf.
$eko wa hi ni noboran to suru to inu nl
yarareta, comme le chat allait grimper sur
rarbre, il a 6te saisi par le chien.
Neko wa sane to 6i ni chigau no desu, le chat
differe beauooup du singe.
ide nasaru ka 1 — Mavrimasu to mo* Venez-
vous ? — Oui certes, je viens.
Ya.
Cette conjonctron sert & relier les noms dans une
enumeration, avec le sens de soit, ou bien, et quelquefois
celui de et.
Ex : Ari-gam ya jimen ya nani ya ka ya (7iani
mo tea mo) san man ryo mo shindai ga arte,
soit en argent, soit en terres, soit en ceci soit
en cela, il a une fortune de trente mille ryo.
Dans le style ecrit, cette particule remplace le Tea inter-
rogate du langage parl6. Cependant elle est quelquefois
employee, meme en conversation, pour mftrquer qu'une
chose vient d'etre faite lorsque l'autre commence. (V.
note page 17).
Shi.
Cette conjonction sert a relier les diverses propositions
d'une meme phrase. On la trouve surtout apres le futur
dubitatif negatif, ou meme a la fin d'une phrase qui reste
inachevee, comme si Tinterlocuteur a bout d'arguments
voulait laisser entendre qu'il pourrait en fournir d'autres.
e Ex : Kane wo nusunda shi, oya ni somuita shi,
mata toki-doki sake wo nomi-sugita, il vole
'.'.'. de .l'argerit, desobei a ses parents," de plus il a
'-'"•" bu quelquefois k l'exces.
Ten kara kaiie gafuru mono de mo arumai shi,
mata hito yori tada de morau wake ni wa
ikumai, Targent ne tombera pas du ciel, et
personne ne vous en fera cadeau.
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DB LA CONJONCTION. 186
t
Ex : Ndmbo sagaskzte mo, naku fiatta mono wa dete
kimasumai shi, on a beau chercher, ce qui
est perdu ne reparaltra plus.
. Ga.
II ne faut pas confondre ga postposition de dependance,
caracteristiquadu sujet, et ga conjunction qui donne un sens
restrictif et se traduit ordinairement par mats, soit.
K6gulierement elle se place a la fin de la proposition ;
cependant il n'est pas rare, en conversation et surtout dans
le discours, d 'entendre ga separe du verbe de la premiere
proposition et prononce en le rattachant ouvertement a la
seconde.
Ex : Sore wa so de gozaimasu ga, shikashi , oui,
sans doute, c'est bien cela, mais cependant.. i.
Hito wa bimbo de aro ga, kanemochi de aro
ga 9 dotoku ga nakereba naranai, qu'on soit
pauvre ou qu'on soit riche, il faut etre vertueux.
A remarquer la tournure elliptique ou ga termine une
proposition qui, de ce fait, reste incomplete et exprime le.
reproche, la crainte, etc.
Ex.: Hayaku shirasete kurereba ii ga , il ferait
bien de m'avertir un peu vite.
Kore de zenkwai sureba ii ga , si encore il
pouvait se guerir completement, mais
Ni, no, dano.
Ni est surtout employe comme postposition ; mais cette
particule joue aussi le role de conjunction, et se traduit par
avec, joint a, et.
Ex : kazu wa nani ni itashimasho ka ? Tamago ni,
shio-yaki ni, tori ni, sore ni mata biiru wo
sashi-agemasho ka? Quel menu preparerai-
je ? Des oeufs, du poisson grille et sale, du pou-
let ? De plus vous offrirai-je de la biere ?
No peut servir aussi de conjonction et signifie et.
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186
DE LA CONJONCTION,
Ex : Ore too himbo-gami no nan 1 no ta nonoshiru,
il me fraite de dieu de la pauvrete et de je ne
sais trop quoi. - -
Dano, contraction pour de aru mono, joint les mem-
bres d'une enumeration.
Ex : Shogyo dano, kogyo dano 9 nogyddtino, subete
fukeiki de jimmin ga komatte orimasu, le
commerce, Tindustrie, l'agriculture, tout etant
en souffrance, le peuple est fort ennuye.
Exercice.
Asa-mesM ni wa tamago futatsu to
o cha ippai de yd gozalmasu.
Koen-nai no tsutsuji ya tsubaki
nado wa jiteu ni rippa na mono
desu,
Hohei mo kihei mo, mala kohei to
ju-hohei wa kondo no dai enshu ni
sanka suru ham desu*
O Kiyo san to issho ni dekakemashita.
Ame ni nam ha naranu ha, do da ha
ivakarimasen.
Sazo go konnan deshitaro ga, skikashi
jo-deki no on shigoto desu,
Kore de issen yen ijo son shimashita ;
sore ni mata shakuzai ga zuibtin
aru yd desu.
Yokei ni taberu to, shoku ga atari-
masu yo.
Pour le petit dejetiner, il me suffit
de deux oeufs et d'une tasse de the*.
Les azal£es, les camelias et autres
fleurs du jardin public sont ra-
vissantes.
L'infanterie et la cavalerie, le
genie et la grosse artillerie doi-
vent prendre part auxprochaines
grand es manoeuvres.
Eile est sortie avec Mile Kiyo.
Va-t-il pleuvoir? Ne pleuvra-t-il
pas ? J'ignore ce qu'il en est.
Vons avez eu sans' donte beaucoup
de peine, mais vous avez mis sur
pied une oeuvrede premier ordre.
Avec tout fa, il a perdu plus de
mille yens, et de plus.il passe
pour avoir pas mal de dettes.
Si tu manges trop, tu auras une
indigestion.
-^=€^§^
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CHAPITRE X.
DE I/INTERJECTION.
Les principales interjections ou locutions exclamatives
sont les suivantes :
1° — Pour exprimer Fetonnement, la surprise, ou Tad-
miration:
Yal oya! ma! oya-oya! koriya (Jcore wa^!
soriya (sore wa) ! domo ! ara (art wa) ! ara ma !
(particulier aux femmes) iya hay a I
Ex : Ya ! yoku o ide nasaimashita ! Oh ! soyez le
bienvenu.
Oya-oya, do shita ! Eh ! eh ! qu'as-tu fait !
Sore wa domo, arigato gozaimashita ! Ah!
que je vous remercie !
Ara! ma, iya desu yo ! Oh! que 9a me
deplait. *
Ma, ma, sagashite mimasho, enfin, oui, je
cbercherai.
2° — Pour exprimer la douleur :
Aita I contracte de a itai, ah ! c'est douloureux ; a !
dokkoi ! dokkoisho ! (en soulevant des fardeaux).
Ex : At Udkatta ! Ah ! que j'ai eu mal !
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188 DE i/lNTERJECTTON.
Pour attirer l'attention :
M I sert a interpeller familierement ; moshi, moshi I
plus poli ; sa ! sert a exciter, a provoquer ; kord !
(Hi
est
(kore too) exprime 1'etonnement ou le deplaisir; koso!
accentue le mot qu'il suit.
Ex : Oil oi ! mada me ga samenai ka t Eh bien !
tu n'es pas encore eveille !
Moshi ! moshi ! boshi wo o wasure nasatta,
eh ! monsieur, tous oubliez votre chapeau.
Kora I kodomo, damare ! Eh bien ! petit, vas-
tu te taire !
Sulci koso jozu no moto (prov.), aimer une choee f
voila certes le secret d'y devenir habile.
Watahushi koso shitsurei shimashita, c'est
moi au contraire qui ai 6t6 impoli !
4° — Nm*uhodo ! est le mot de Tapprobation pure et
ample, parfois admirative et parfois ironique. II sighifie en
effet, effectivement, et se trouve dans la bouche de celui
qui ecoute, poiir approuver, aussi bien que dans la bouche
de celui qui raconte et qui semble s'approuver Iui-meme.
Ex : Ni san to issho ni keiba no kembutsu ye mdiri-
maskita. — Naruhodo, sore wa . yokatta.
Nous sommes alles avec mon frere aine voir
les courses. — Ah ! vous avez tres bien fait.
Naruhodo, so ka mo shirimasen, en effet,
cela pourrait bien etre ainsi.
5° — - Le monosyllabe yo sert a attirer Tattention ; il
est familier, et surtout usite par les femmes.
Ex : So de gozaimasu yo, mais ooi, c'est ainsi.
Iya da ou desu yo ! Oela me deplait ; cessez.
Zo, a la fin de la proposition, s'emploie surtout pour
Tavertissement, la menace.
Ex : Otottsan nishikarareru xo ! Attention ! ton pere
te grondera.
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DE i/lNTERJECTION. 189
JSTe 9 ne, na, no ajoutent un leger sens interrogatif,
affirmatif ou admiratif, selon les circonstances et le ton sur
lequel ces monosyllabes sont prononces ; dans tous les
cas leur usage sent une certaine familiarite.
Ex : Watahushi wa ne, kirei na kimono ido motte
imasu yo, tu ne sais pas? J'ai un bel habit, moi.
So desu ka ne, ah ! vraiment?
Ano ne! intraduisible, mais tres employe, surtout par
lee femmes et les enfants, avarit de conimencer une pro-
position, est un des mombreux kuchi-guse, mots de rem-
passage, du langage trfes familier.
6° — Ka est la particule de Interrogation ; elle se
place apres le verbe ou Tadjectif conclusif.
Ex : Tonen sotsugyo desu ka. ? Finis-tu tes etudes
cetteannee?
lye, rainen desho ka mo shirjmosen, non, ce sera
peut etre Tan prochain.
Kodomo wa otonashii ka ? L'enfant est-il sage ?
' : Yoi ka warui ka wakarimasen, je ne sais si
e'esfc bien ou mal.
Dans certaines expressions, ka donne un ton d'ironie.
. Ex : Sojvna bakamono ga am mono ka ? Peut-il y
avoir de pareils imbeciles ?
Ikareru mon'desu ka I Eh 1 comment pourrait-
on y aller !
tin curieux emploi de cette particule est celui ou elle
sert k s'interroger soi-meme ; elle repond a notre : je crois.
Ex : Momoze to ka iu hito desu, e'est un homme qui
s'appelle, je crois, Momoze.
Nan to ka kan to ka yoku shaberimasu ne !
Comme il parle a tort et a travers !
Quelquefois e'est une affirmation, temperee d'etonnement
et de doute.
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190 DE l'interjection.
Ex : So ka, a) so desn ka nd ? Ah ! vraiment.
Dans les propositions qui contiennent un autre mot in-
terrogatif, Interrogation se fait avec ou sans cette particule.
Ex : Dore hodo sashi-agemasho (ka) ? Quelle
quantitevousoffrirai-je?
8° — Sans se servir d'aucune interjection, on peut
donner a la phrase une tournure exclamative. Habituelle-
ment on place le mot koto apres le passe ou le present du
verbe, ou apres un adjectif . — Mono wo et no ni laisses
comme en suspens a la fin d'une proposition elliptique, lui
donnent aussi un sens exclamatif de regret, de desir tardif .
Ex : Warui yatsu wa areba aru mono ! Ah ! est-
il possible d'etre mauvais a ce degre-la !'
Atsui koto! Ah ! qu'il fait chaud !
Mizu ga deta koto 9 deta koto I En est-il sorti
de Teau ! -
Kore to shitta nara Saburo no inochi too tasu-
kete moratta mono wo I Ah ! si j'avais su
cela, j'aurais pu fairesauver Saburo !
Yoseba yoi no ni I Qu'il eut bien fait de s'abs-
tenir !
Ya est aussi une sorte d'exclamation dont se servent les
maitres pour appeler leurs domestiques, les parents pour
appeler leurs enfants ; quelquefois cette meme particule perd
tout sens exclamatif.
Ex : Oi ! Yoshi ya 9 o cha wo dashite o hure, eh !
Yoshi, sers le the.
Bo ya kaette kita, le petit est de retour.
Le suffixe me joint a toutes sortes de mots, surtout aux
mots d'insulte, ajoute un sens de mepris. La langue
(1) Aprfcs ha certaines persoiines ajoutent e : So ha e, vraiment !
Iko ha e ? Irons-nous ? — Dans la locution adverbial e do ha k&~ka*
comme ci, comme ca, et autres analogues, ha est quelquefois remplace* par
yara, v.g : Do yava ko yara kurashUe oru, il vit comme il peut
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DE L INTERJECTION.
191
japonaise poss&de relativement peu de mots de ce genre,
encore sont-ils assez benins.
Ex : Fuko-mono-me, espece d'ingrat !
Berabd-rne, chikusho (me), espece de brute !
Baka-yard (me), idiot !
EXERCICE.
Ara ! ma! so ja nai yo !
Sore koso muri na gvron de gozai-
masu.
Nandesu ha, ma, osshattemite kudasaL
Nciruhodo, sumanai to nmasu kere-
domo, tada sumanu de wa tamaru
mono hat
Hate na ! zuibun mezurashii koto da
ne!
Do shite ! anata, ippen dokoroja nai,
nan'ben mo maketa so desu.
Iya haya I akire-kaetta ne !
Makoto ni domo, osore-irimashita ga..
A, itai, itai!
Nani ! nan'de mo naija nai ka f
Oya! oyal sore wa domo, tonda go
meiwaku de gozaimashitaro ne !
So desu ne ! zuibun odoroita koto yo !
Meiji ski ju go nen ni kettei kaku-
ritsu sarete ita dai hakurankwai
wa, iyo-iyo go nen dake mi-awase
to natta ga, kokumin wa ippan hijo
ni geki-ko shite oru so desu.
Oh ! raais non, ce n'est pas 9a !
Voilfc, certes, une discussion derai-
sonnable.
Qu'est-ce? Voyons, parlez.
Sans doute, il dit qu'il est sans ex-
cuse, mais qui se contenterait
d'un pareil subterfuge?
Ah! voild. qui est passablement
curieux 1
Comment done ! ce n'est pas seule-
ment une mais plusieurs fois
qu'il a e*te* battu I
Ah ! j'en suis stupeTait !
Ah ! vraiment je suis confus, mais..
Oh ! que j'ai mal !
Voyons ! ce n'est rien du tout.
Ah I oh ! vous avez du 6tre bien
ennuyl, n'est-ce pas ?
Mais oui, j'ai £te* passablement
surpris.
La grand e Exposition qui avait
eHe* fixee a la 45« annee de
Meiji, a e*te" finalement renvoyee
& cinq ans plus tard ; il paratt que
le peuple tout entier est trds
monte* contre cette mesure.
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192
DE L INTEBJECTION.
Sore wa shigoku zannen da keredomo,
tsui zaisei-seiri-jo no tsugo ni yoru
mono da kara, yamu wo enai shi-
matsu ni natta.
Sakunen-ju ni hasan no ginko wa
ofcatia ga, do in torishimari ga
tauku desko kanef
Sa, ore ni mo yoku wakaranu ga }
aruiwa main sono naka ni kaifuku
sum wa nai ni mo kagirimasen.
Kabu-nu&hi wa, mi, do ka ho ha
sukoshi gaman ga dekireba, futa-
tabi kaigyo wo saltan ni yaru no
mo arimasho. .
Yohodo, nan'desu ne, raku-kwan na-
mru yd desu.
lye, raku-kwan de mo nai gw, hi-kwan
sui-u wake wa kitotsu mo arimaten
■ kara ne.
Cest vraiment une mesure trds
regrettable, mais corame elle
faisait par tie da programme de
r£-ajustement dcs Finances, il a
fallu en passer par la.
Comment va-t-on en finir avec les
nombreuses banques qui firent
banqueroute Van dernier ?
Eh ! moi-m6me je n'en sais rien ;
mais, snr le nombre, il se peut
qu'il y en ait qui se remettent
sur pied.
Si seulement les actionnaires pou-
vaient tant bien que mal pa-
tienter un peu, il y en a qui re-
prendraient vigoureuseraent les
affaires.
On voit que vous 6tes fortement
optimiste.
Nod, je ne suis pas optimiste, mais
je ne vois aucune raison d'etre
pessimiste.
Fin be la pbemiSbe pa-etie.
°&s§*
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DEUXIEME PARTIE.
SYNTAXE.
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CHAPITRE I.
-CONSTRUCTION DE LA PHRASE JAPONAISE;
S'il n*y a, au fond, qu'une seule fa$on de penser, il y a
autant de manieres d'enoncer la pensee qu'U y a de
peuples differents. L'ordonnance diverse des mots dans la
phrase depend surtout de l'idee que chaque peuple se fait
soit de la peisonne, soit de Taction, soit des relations de la
personne avec les objets environnants, soit enfin de l'im-
portance donnee a la place des mots dans la phrase en yue
d'attirerf attention.
fin japonais, la rfegle generale' de construction ou d'or-
dbmi$nce des mots de la proposition est extremement
simple. On peut la formuler ainsi :
Rdgle, — Les mots exprimant une quality une'd6pen-
dance, une relation de complement direct, indirect ou cir-
constantiel se placent avant les mots qu'ils qualifient, dont
ils dependent, dont jls sont l'attribut ou le regime.
1° — Mots exprimant une qualite.
Ex : Utsuksuhii liana, une jolie fleur.
Buret na yatsu, un indrvidu mal Sieve. .
2° — Mote exprimant la dSpendance Porigine, la pos- :
session. *'
Ex : Ido no rnizu, l'eau du puks.
Furansu no budoshu, du vin de France.
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196 CONSTRUCTION DE LA PHRASE JAPONAISB.
3° — ITattribut se place avant le verbe.
Ex: Go shatei sania wa wako gozaimasu, votre
frere cadet est jeune.
Ano yama wa takaku miemasu, cette mpnta-
gne parait haute.
Bydki wa karuku natta, la maladie est de-
venue moins grave.
4° — Les mots en relation avec un substantif ou avec
un pronom au moyen de nos pronoms relatifs qui,
dont, ou, devant strife consideres oomme de vrais qt
tife, se placent avant le nom ou le pronom.
\ Ex : Kuru hito, r<hoinme qui vient.
I Okutta tegami, la lettte que j'ai envoySe.
5° — L'adverbe se place avant le verbe.
Ex : Osoku kaeritnashita, je suiB rentr6 tairi.
^Yaeuku kaemasutnai, on ne 1'achetera pas
bon marche. ■
6° — Les differents regimes se placent Avant le verbe ;
et, bien que leur ordre ne soit pas rigouieus6ment determine,
les complements indirects oucirconstantiels precedent g£n6*.
ralement le complement direct.
Ex : Kino uchi no kodomo ga bo de inu wo
uchimashita, hier Tenfant de la maison a
frappe le chien avec un b&ton.
Kodomo ni yoi kimono wo kiseru, faire
revetir un bel habit a l'enfant.
Beikoku kara budoshu wo tori-yosema- 1
sho, je ferai venir du vin d'Amerique. *
7° '-Les propositions incidentea se placent, reguli&e-
ment parlant, avant la proposition principale dont le verbe
occupe la derniere place.
^f- -Ex : Suzushikwnatta toki ni sampo ye dekaketnashd,
lorsqu'il fera frais nous irons en prom enade.
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CONSTBUCTION DE LA PHRASE JAPONAISE. 197
Telle ekt, dans ses grandes lignes, la construction de la
phrase japonaise. Ce n'est pas trop dire en ajoutant qu'elle
est le contre-pied de la phrase fransaise, et qu'il faut une
assez longue habitude pour accoutumer notre esprit a cette
logique a rebours de la notre.
En outre, dans les discours ou les recits de longue ha-
leine, au lieu de diviser et de couper leurs phrases, les
Japonais affectent plutot le contraire. Grouper une foule
d'incidentes autour de la proposition principale, delayer
Tidee avec un luxe de details charmants parfois, mais en-
combrants, dans des phrases qui semblent ne jamais finir,
sont des qualites japonaises que nous ne sommes guere
prepares a comprendre.
Notre attention,' partant d'un sujet con^u comme g6nitif
et s'eparpillant ensuite sur tons les regimes directs et
indirects sans avoir le fil cohducteur de Taction, puisque 1$
verbe ne vient qu'a la fin, perd beaucoup de sa puissance.
Aussi amve-t-il qu'apres avoir compris tous les mots de la
phrase au moment ou ils frappaient Foreille, on n'a finale-
ment qu'une idee assez vague de ce que Ton a entendu, a
cause de la difficulty de coordonner rapidement tous les
elements des diverses propositions.
EXEMPLE.
" Iyo san, do shite Ishiyama san
wo dete o shimai nas'tta no!" to, ko
bu-enryo ni tazunerarete miru to,
watashi tea makoto ni kotae ni hum-
shimu. De mo kotaenai wake ni wa
ihanai kara: " Nanibun asuko no
oklea mn to iu hito ga " to, nani
mo skiranai shutome no toga ni shite
hito ico azamuki, yo wo azamuki> sate
" Mademoiselle Iyo, comment se
fait-il que vous ayez quitte* la mai-
sondeM. Ishiyama?" Lorsqu'on
me pose ainsi sans facon cette
question, je suis trfcs embarrassee
pour r^pondre. Gependant comme
ll faut bien dire quel chose : " Que
voulez-vous? dis-je, e'est la mere
de mon mari qui ," et, par ce
sous-entendii mechantje charge ma
belle-mere qui n'en peut mais, je
trompe les uns et les autres, j'es-
jibun wo azamuiie iru ga, sasuga ni saie <* e me tromper moi-m^me; et
. tit. I pourtant je sens que ce nest pas
hore wa kokoro-yoku nau [l en>
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CHAPITRE II.
DES POSTPOSITIONS.
Pour figurer les diverses relations des mots dans la
proposition, la langue japonaise se sert de postpositions,
ainsi denomm&s parce qu'elles se placent apres le inot
dont elles pr6cisent la relation. Nous les avons indiquees
Bommairement au chapitre da substantif (Voir page 44) ;
mais leiir importance est telle qu'il est n6cessaire d'en don-
ner une dtude plus d6taillee.
Pabagbaphb I. — Des postpositions
proprement dites.
Wa.
\ Cette postposition est emphatique et adversative. D'apres
|m. Chamberlain, wa etait a Torigine un vrai nom signifiant
yhose, et par la suite, ce qui, lui, elle, eux qui.
\ Quoiqii'il en soit de ce sens primitif, aujourd'hui celte
postposition repond exactement aux locutions prepositives
fran9aises quant a, pour ce qui est de. Elle sert done a
mettre fortement en relief le mot qu'elle suit, mais n'est pas
necessairement le signe du sujet ; et la preuve en est qu'elle
se place 6galement aprfes un adverbe, un verbe m&ne ou les
regimes du verbe. Que si le mot qu'elle suit nous apparait
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POSTPOSITIONS PEOPREMENT BITES. 199
parfois comme le sujet de la phrase, c'est qu'il est alors le
mot important sur lequel on veut attirer l'attention.
Ex : Swi-daijin wa jishoJcu shimashita so desu, il
! parait que le Premier Ministre a donne sa
j demission.
Asu wa nariji o tachi desu ka ? A quelle beure
partez-vous demain ?
Mada kuraku wa nai kara, akari xtia irima-
I sen, comme il ne fait pas encore nirit, je n'ai
pas besoiri de lumiere.
Sake wa itadahimasen ga tabako wa sulci
desu, je ne prends pas de sake, toais j'aime
le tabac. ■
Ano hito wa haibyo da, cet homme est
poitrinaire.
! Anata wa gakko d&su ka ? Et vous, faites-vous
partie de l'ecole ?
Uma wa buji desu ga basha wa yohodo itami-
mashita, le cheval est sauf, mais la vbiture est
j fort endommagee.
I/on voit, d'apres certains de ces exemples, que wa ne
i saurait etre le sujet du verbe, car on aurait un sen? par
trop ridicule, v.g. anata wa gakko desu ka ? ee^peut signi-;
fier : etes-vous l'ecole ?
An contraire, Temphase, Topposition apparaissent claire-
ment et, par ce moyen, l'attention est attiree sur le mot
strivi de wa.
Remarques. — I. Placee apres un verbe, cette post-
position appelle souvent une restriction dans la proposition
suivante, restriction mise en evidence precis6ment par l'em-
phase du wa qui pr&Me.
Ex : Wakaru wa wakatte orimctsu keredonto, pour
ce qui est de comprendre je comprends bien,
eependant...*..
Waratte wa iru yd desu ga, jissai ni okotte oru,
il a bien Fair de rire, mais en realite il est fach6;
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200 POSTPOSITIONS PBOPBBMBNT DITE6,
Ex : Nete wa orimasu keredomo tai shita bydkija,
nai, sans doute il est couche, mais sa inaladie
n'est pas grave.
II. — Dans les verbes negatifs, wa emphatique se place
parfois entie la base indefinie et le verbe suru au negatif ;
wa devient alois ya dans le langage familier.
Ex: Sute wa (ya) shinai, je ne l'abandonne pas,
pour sutenai.
Okori wa (ya) shimasen, je ne me fache pas,
pour okorima*en,.
Wasure wa (ya) shimasumai, je n'oublierai
pas, pour wasuremasumai.
III. — Wa est place parfois a la fin de la proposition pour
ltd donner un sens exclamatif ou affirmatif ; c'est encore
une maniere de parler aussi emphatique que familiere.
Ex : Kitio mairimasu wa, je viendrai oertainement.
- Konna o seji ja urusai wa, tant de compli-
ments, c'est fastidieux.
IV. — La particule wa se combine quelquefois avec le
t e du partkape, et devient tcha.
Ex : Itcha (itte wa) ikemasen, il ne faut pas y aller.
Konna koto wo iwaretcha (iwaretewa) komaru,
je suis tres ennuye de m'entendre dire de
pareilles choses.
Nota. — II ne faut pas confondre negawakubaW, ilestd. scmhmter
que, employ 4 seulewent dans le style dn discours et ou la demise eyllabe
n'est autre chose que la postposition wa adoucie et agglutinee au mot
negaivaku du style eorit, avec yoroshikttba et autres adjectifa
attributifs, qui sont simplement une contraction du conditionnel present :
yoroshiku areba ou yoroshikereba, ou yoroshikubet. C'est
une forme d'ailleurs un peu recherchee.
(1) Osoraku iva, de crainte que, je crains que, se dit aussi en langage
parle", mais wa ne s'agglutine pas,
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POSTPOSITIONS PROPBEMENT DITES. 201
Ga
Le sens fondamental de cette postposition repond a
celui de la preposition fransaise de. La preuve en existe
dans le style ecrit auquel il faut toujours se rapporter pour
avoir la valeur exacte des mots de la proposition. Ga y
est souvent mis pour no qui est bien la % postposition de la
possession ou de la dependance.
Ex : Kimi ga yo, le regne du souverain.
a. — Etant donne le sens de ga, l'emploi de cette
postposition, pour designer le sujet du verbe, touche a Tun
des points les plus caracteristiques de la langue japonaise,
c'est-a-dire a l'impersonnalite du verbe. L'etat, l'actiou ou
la passion exprimes dans le verbe sont relies • au sujet par
voie de dependance au moyen de ga. (V. chap, du sujet,
page 229).
Ex: Haha ga shinvmashita, ma mere est morte;
m. a-m. le fait d'etre morte de ma mere est.
- l *+Shikata ga nai, il n'y a rien a faire ; m.-a-m.
il n'y a pas de fa^on de faire.
O tanoshimi ga am daro, vous aurez sans doute
du plaisir ; m.-a-m. il y aura le fait d'un plaisir
a vous.
b* — Qae ga relie ainsi un substantif a un verbe, a un
.adjectif ou a un autre substantif, son sens initial ne change
pas ; elle demeure la postposition de la dependance.
Ex : Boshi ga hoshii, je desire un chapeau ; m.-a-m.
il ya (le fait) du desir d'un chapeau.
Hitowa homerareru ga suki de shilcarareru
ga hirai desu, on aime a etre loue, et Ton
deteste d'etre blame ; m.-a-m. quant auxhom-
mes, Tamour (du fait) d'etre lou6 et la haine
(du fait) d'etre blame existent.
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202 POSTPOSITIONS PROPBEMBNT D1TES.
Hito ni mirarete wa himari ga warui, c'est
genant d'etre vu par les autres ; m.-a-m. c'est
mauvais de posture d'etre vu par les autres.
c. — Ga reste la postposition de dependance dans une
foule de noms propres composes: Yari-ga~take, Tsuru-
ga-olca.
Difference entre ga et wa» — Quand faut-il employer
ga, et quand faut-il employer wa ? Le sens fondamental
de ces deux poi3tpositions aide a repondre a cette question.
Wa est destine a isoler et, par suite, a mettre en
relief le mot qu'il accompagne; go,, au contraire, sert a
rejier, sous forme de possession ou de dependance, le mot
ou le membre de phrase qu'il accompagne avec le verbe
ou tout autre mot qui le suit. D'ailleurs, il est des cas ou la
difference n'est pas tellement marquee et ou Ton peut
employer wa ouga.
Ex : Do mo f konogoro wa omae no yosu ga hen da,
vraiment, ces jours-ci, tu as un air etrange.
Hi ga kurete nochi, hotaru wa Jdrei na
mon'desu, a la tombee de la nuit, oh ! que les
lucioles sont jolies !
Watakushi ga shiranai koto wa taktisan
gozaimasu, il y a beaucoup de choses que
j'ignore.
Koko de samusa ga tsuyoku nai ga, kaze wa
hidoi, ici le froid n'est pas tres vif, mais le
vent est fort.
Kore wa (ga) wasei, are wa (ga) hakurai
desu, ceci est de fabrique japonaise, cela vient
de l'etrangef .
Sensei ga isogashikute korarenai to tsukai wa
iimashita, Tenvoye dit que le professeur 6tant
occup6 ne pouvait venir.
Si dans cette phrase on mettait wa apres sensei, le sens
serait celui-ci : le professeur a dit ceci : etant occupe, je ne
puis venir ; tandis qu'avec ga, on montre que Tenvoye ne
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POSTPOSITIONS PROPREMENT DITES. 203
rapporte pas les paroles du professeiir, mais la constatation
de ses occupations. De meme : Watakushi ga ikko zonji-
masen, et vxtfakushi wa ikko zonjimasen, signifient Tim
et l'autre : je ne sais pas du tout ; mais dans le second cas
wa niet tellement en relief watakushi qu'il Toppose a
d'autres sujets sous-entendus qui, eux, sont census savoir.
No.
Le sens de cette postposition est comme ga, celui de la
proposition fr&npaige de. Elle sert a 6tablir entre les noms
ou tes propositions une quantite de relations, que nous
exapainons separement en les faisant suivre de quelques
exemples.
a. — Eelation de possession.
'^.:.JJchi no inu,}e chien de la maison.
^ Nihon no sambutsu, les produits du Japon.
&. — Belation de position ou de dependance.
\.. „ JBx : Kawano naka no uo, lespoissons de la rivi&re
. Minami no kaze (minami-kaze),le vent du sud.
Kinjo no hyahisho, les paysans des environs.
6* ^r- Belation d'origine, de provenance, etc.
.Ex.: Chosen no tegami desu, c'est une lettre de
Coree.
Beikoku no sekz-yu, le petrole d'Amferique.
Ko-mugi no pan, le pain defroment.
. On pourrait dire .aussi : Chosen kara no tegami ; Jco-
mugi de seishita pan, pain fait avec du froment.
d . — Eelation de temps et deposition.
\Ex : Senjitsu no o hanashi, vos paroles de l'autre jour.
Asu no tehki wa muzukashii, le temps de
demain est trfes problematique.
Kwasai-yoke no mamori, amulette contre
Tincendie.
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204 POSTPOSITIONS PROPBEMBNT BITES.
Bemarques. — I. La postposition no pent unir encore
un verbe ou une proposition tout . entitle a un autre
substantia et former ainsi une apposition.
Ex : HUo ga shinde no koto wa, oe qui suit la mort
des hommes.
Kenkwa sunde no bo-chigiri (prov.), brandir le
baton quand la querelle est terminee.
Konnichi made no go shimpai, la sollicitude que
vous avez eue jusqu'a ce jour.
Eore too miru no hima ga nai, je n'ai pas le
temps de voir cela.
—*-Senjit$u yori no o tayori, les nouvelles de 6es
derniers jours.
Apres les participes shinde, sunde, on .ponrraiimettre
nochi ou Tear a, apres. (Voirle paragraphs .de I'apposi-
tion, page 113).
II. — En parlant de la postposition ga, nous avons dit
que son sens fondamental est identique a celui de no, et
que Tune et l'autre sont egalement-employ6es dans le style
ecrit apres le mot qui sert de sujet en fran$ais. Dans le
langage parle, on peut dire que la facttlte 4'employer in-
differemment no ou ga se limite aux propositions incidentes,
reunies a la principale par un pronom relatif, une con-
jonction pu un adverbe. Ainsi on doit dire :
Ex : Atama ga Uai, j'ai mal a la tete,
Taiho ga naru, le cannon gronde.
Watakushi ga inu wo Icoroshita,- j'ai tue le
chien.
Tandis que Ton peut dire :
Ex : Atama ga ou no itai toki ni t benkyo ga dehinai,
je ne puis travailler quand j'ai mal a la tete.
Kore ga ou no itta tokoro ye watakushi wa
ikarenai, je ne puis aller ou il est aUe.
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POSTPOSITIONS PBOPRBMBHT DITBS. 205
Ani gaouno katta uma, le cheval que mon
fr&re aine a achete.
..'... Anata ga ou no o taehi ni naranai mae ni,
avant que vous ne partiez.
III. — Les Japonais aiment a mettre deux substantifs
en apposition au moyen de la postposition no, surtout
lorsque le premier indique un etat, une fonotion ou une
position appailenantau second. Ce n'est plus a proprement
parlor une relation de possession ni de dependance, mais
plutdt une apposition.
: Ex: Daijin no Itagaki kaku, le ministre Comte
Itagaki. . .
Toxoku no Kichibei, le voleur Kichibei.
Kozukai no Sosuke, le serviteur Sosoke.
Kyuji no o Bin san, M"* o Ein fille de service.
Nota. — II ne faut pas eonfondre no ou n 9 abreges de mono, avec
la postposition no* Cette particule rgpond g6n£ralement a nos articles
inde'fi&is un, de 9 ou encore au pronom relatif cdui qui*
Ex : Ckiisai no mo okii no mo kashite kudasai, pretes-moi le petit et
Is grand.
Teoami tea mada konai n' deeu, la lettre n'est pas encore venue,
(une chose qui......).
De mfeme dans les locutions famili&res, coninie : OdoroUa no odorokanai
not fit j'ai^surprii 1— Oixwrtnanof.Est-cequeturepars? no est
e*videmment mis pour mono ou koto.
D'une maniere generale ni est la postposition du
complement indirect et rSpond a nos propositions a, au,
dans, par, pour , etc., habituellement sans inouvement.
a* — A, au, avec ou sans mouvement.
Ex : Hajimete o me ni haJcarimasu, j'ai Thonneur de
vous voir pour la premiere fois.
Asa goji ni okimashita, je me suis leve ft cinq
heures du matin.
Sensei ni kiite goran nasai, demandez au
professeur.
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206 POSTPOSITIONS PBOPBEMBNT DlTES.*
• Kodomo ni kwashi too aiaeru, doinier xles ga-
teaux a l'enfiant.
Fuji san no zetcho ni (mouv.) ncbdrimashita,
je suis monte au sommet du Fuji.
6, — Dans, en, sur, etc.
Ex : Kisha ni noru no (koto) ga Jrirai, je n'aime pas
monter en chemin de fer.
Ane ga niwa ni asonde orimasu, ma soeur ain£e
s'amuse dans le jardin.
Kawa ni ochimdshUa, il est tombe dans la
riviere.
Nukani kugi (prov.), un clou dans le son.
Kobe ni rakugaku surti, ecrire sur les murs.
€• — Par, complement des verbes passifs et cauaatifs.
Ex: Liu ni kui-tsukerareta, j'ai ete mordu par le
chien. '
Kozukai ni motasete yarimasho, je le ferai
apporter par le domestigue.
d» — Pour, apres la base indefinie des verbes, pu ni*.
verbe regime d'un autre verbe. _ L
Ex : hana wo mi ni kimashita, je suis venu (pour)
voir vos fleurs. ■ \ ,\. v
Nani ico shi ni Tata ka ? Qu'es-tu venu fatre ? j
Tori ni yarimashita, j'ai envoye (pour)" fc
prendre.
e. — Avec, regime instrumental. : . ; i
Ex : Me ni mieru, voir avec les yeux.
Te ni mattejkuru, apporter avec les mains.
f % — Lorsque la postposition ni suit un verbe au present
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POSTPOSITIONS PEOPREMENT DITES.- 207
ou au passe, il faut sous-entendre> entre elie et le verbe, 1q
mot koto*
Ex : Torn ni tarcmai hanashi da, c'est une conversa-
tion ou il n'y a rien a prendre, qui ne merite
pas qu'on l'ecoute.
FutsuJca de dekiru ni soi gozaimasen, il n'y a
pas de doute qu'il puisse le faire en deux jours.
Uru (koto) ni muzukashii, c'est difficile a vendre.
■Aru ni wa arimasu Jceredorno , pour y en
avoir, il y en a, cependant
Totta ni chigai nai, il n'y a pas de doute qu'il
Fait pris.
Iu ni oyobanai., il ne vaut pas la peine d'en
parler.
g. — Ni se met encore a la fin d'une proposition an-
non§ant que Ton va rapporter les paroles dequelqu'un.
Ex : Furi wo naoshite rnosu ni, ayant corrige son
maintien, il.dit
Bd san wa hara wo tatete iimasu ni wa: la
vieille s'etant mise en colere, dit . ....
h. — A la fin d'une proposition, ni ou no ni prennent
un sens restricidf ou adversatif, dont on voit Texplication
au chapitre de Tellipse. Notons settlement l'expression
ktcse ni, toujours prise sur un ton de moquerie et re-
pondant a peu pres a notre conjunction quoique, bien que.
Ex : Dekinaikuse ni, e too kakitalcute shvyo ga nai,
quoique il n'y entende rien, il a toujours envie
de faire de la peinture.
Shobai ga (no) heta no kuse ni, hijo ni suki.
desuj bien qu'il n'entende rien au commerce,
il aime beaucoup a s'y livrer.
On a vu que ni joint a certains sub* tintifs sert a former
des locutions adverbiales et conjonctives.
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208 POSTPOSITIONS PROPBBMBNT DITBS.
Yeoxie.™
Cette postposition est celle du complement indirect, et
indique un mouvement vers.
,, Ex : Boko ye irassharu ka ? Ou allez-vous ?
Taiivan ye itte shimaimashd ka to omoimasu,
j'ai envie d'aller a Formose.
Zasshi wa Fujita san no ho ye niawaski-
mashita, j'ai fait passer la BevuQ a M. Fujita.
Cependant ye n'est pas la seule postposition du mouve-
ment vers un lieu ; on emploie egalement ni*
* — " Ex : Nagasaki ye {ou) ni ikimashita, je suis alle a
Nagasaki.
Sakz ni (ou) ye dekakemasho, nous allons partir
~r en avant.
Wo.
Cette postposition indique l'objet sur lequel porte Faction
du verbe ; elle est done prdinairement le signe du com-
plement direct.
— .Ex : Kane wo morau, recevoir de l'argent.
Kogoto wo iu, faire des reproches.
Mizu wo kumu, puiser de l'eau.
Meshi wo kuu t manger du riz.
II y a cependant un tres grand nombre d 'exceptions ; ainsi -
a. — On trouve parfois wo apres le complement indirect
des verbes passifs, ou lieu de ga ou no.
Ex : Hyaku ryo wo nusumareta hito desu, e'est Thorn-
. me a qui Ton a vole (qui a ete vole de) cent yen.
Burei wo sarete damatte irarenai, ayant ete
' insulte je ne puis m e taire.
(1) II faudrait, pour 6tre exact en trausenvant le kana japonais
ecrire tie ; mais comme dans la prononciation on fait leg&rement sentir
le son de Vi "devant cette syllabe, on est convenu de l'&rire ye ou e.
D'apres quelques linguistes, cette postposition ne serait autre chose que
le substantif he qui signifie direction, chit, et qu'on trouve encore dans
beaucoup de composed, tels que : Isobe, le c6te* de la plage, yamabe,
le cftte" de la niontagne, kaivabe, umibe, etc. De \k serait venu
l'usage de Vemployer pour dire vers.
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BOSTPOSITIONS PBoPltfaffiNT WTO8. 809
&, — Elle sert,- comme wa, a attirey J'attention svur le
mot qui la precede ; aussi est-elle, dans ce oas, adversative
et emphatique, et il arrive que Top trouve w& la ou Von
devrait trouver wo, et reciproquement.
Ex ; Muri wa mu, hide wa sezu, hita wa kowsazu,
korera no koto wa teneba Ski na koto no yd ni
omofitiruhtiogaarimctsu.Q* Pourvu qu'ils ne
fa^senfc pas des choses deraiaonnables, qu'ils ne
comniettent pas de monstruosites, qu'ils ne
tuei^t pas leur prochain et s'abatiennent d'au-
tres choses de ce genie, il y a des hommes qui
se croient grandement vertueux.
Sore wo nani ha to. iu to, ko de atta, quant a
cela, void ce que c'6tait
Go ryoshin too hajime, ta no go shin&kk ni wo
yoroshiku moshUe hudasai, saluez d'abord
votre pere et votre mere poijr mod et faites
meS compliments a vos autres parents.
II est vrai que dans cette phrase, on peut sous-entendre
to shite apres hajime, et l'emploi de wo est regulier
comme signe du complement direot.
€• — Elle a aussi le sens adversatif et restrictif de ga ou
de ni dans certaines locutions : toJcoro wo ou tokoro
ga, shikaru wo ou shikaru ni* Ces dernieres locu-
tions appartiennent surtout au genre oratoire.
d. — La postposition wo, signe du complement direct,
est supprimee la plupart du temps entre les mots chinois et
le verbe suru ; elle est conservee de preference entre les
mots japonais et ce meme verbe.
Ex : Kanshin shimashita, j'ai 6t6 pris d'admiration.
Fuhai shite shimatta % il s'est completement
corrompu.
Akinai wo shi-nagara denji too tsvkuru, il cul-
tive les champs tout en faisant du commerce,
(1) Cette phrase est tiree d'an Becueil de morale, intitule Doni-d dotco,
Discours sur la morale, par le vieillard Doni.
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210 POSTPOSITIONS PROPREMENT DITES.
e. — Loisque imm&liatement apres uh verbe au present
ou au passe on trouve wo ou wa 9 il faut "sous-entendre
entre eux le mot koto, ou no mis pour koto ; il en est de
m&ne apr&s Tadjectif.
Ex : Kodomo no aku-shukwan too set suru wa, oya
no ninmu de aru, corriger les travels des en-
fants est le devoir des parents.
Ojisan no kaeru wo matte orimasu, j 'attends le
retour de mon oncle.
Furuki wo tazunete atarashiki wo shiru (prov.) ,
apprendre des choses nouvelles en interrogeant
les anciennes.
Tori.
Cette postposition est encore une de cdles qui indjquent
le complement indirect, et signifie Torigine, le point de
d6part, la provenance : depuis, de, a partir de, etc.
Ex : Senjitsu yori ame gafuri-tsuzuite komarimasu,
depuis ces derniers jours la pluie ne discontinue
pas, c'est ennuyeux.
Kumamoto yori Kagoshima made, depuis Ku-
mamoto jusqu'a Kagoshima.
Haha yori moratta, je l'ai re$u de
ma mere.
Voir le role de yori au chapitre de la comparaison,
page 222.
Kara.
Le sens de cette postposition est a peu pres le meme que
celui de la prfoedente. Comme yori, elle sert a marquer
le complement indirect. Elle poss&de en outre quelques
significations dififerentes que voici :
a. — Point de depart : depuis, a partir de, etc.
Ex: Hajime kara konnichi made, depuis le com-
mencement jusqu'a nos jours.
Are kara doJco ye o mawari deshita ka f De la
ou etes-vous afie ?
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POSTPOSITIONS PROPREMBNT I>ITES. 2li
\
Ju nen mae kara, depuis dix ans.
Kochira kara achird made, de oet endroit-ci a
cet endroit-fi.
b. — » Provenance : de, de la part de, etc;
Ex : Umi no soko kara age-dashita no desu, .on l'a
extrait du fond de la mer. "
Furansu kara dete JBeikoJcu ye omomtiJci-
mashita, etant parti de France, il se dirigea
vers l'Amerique.
Keisatsu kara chukoku ga areba, s'il venait uu
avis de la part de la police.
Tomodachi kara yameru yd ni to iwaremashita,
j'ai 6te prie de cesser de la part d'un ami.
c* — Ablatif absolu : des que, apres que, etc.
Ex :. Uchi ye Jcaette kara, sassoku o shirase moshir
masu, des que je serai de retour a la maison, je
vous avertirai inimediatement.
Sore too katazukete kara do nasaimashita ka?
Apres avoir arrange, cette affaire, qu'avez-v'oue
fait?
d. — De ce que, parce que, comme, etc.
Ex : Kisho no katteru hito de gozaimasu kara 9 com-
me c'est un homme d'un caractere superieur.
Watakushi ga shobai ni fu-annai desu karcb,
6tant donne que je n'entends rien au com-
merce.
Kibun ga warui kara mutto shite orimasu, c'est
parce qu'il est malade qu'il se montre (si)
irascible.
e. — A partir de, a, etc.
Ex : Kampei-shiki wa nan'ji kara desho ? A quelle
heure commencera la revue ?
Myo-asa ju ji 'ka/ra to iu hanashi desu, on dit
que ce doit etre demain matin a partir de dix
heures.
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212 POSTPOSITIONS FROPBEMBK? XHTBGL
■■ " " ' "i . . ■ '■ - . ■ - l -_
/. — Far, au moyen de, etc.
Ex : Ninwtsu ga kisha kara kimashita, les bagages
sont venus par chemin de fer.
Mimi kara haitte, mimi kara deru, entrer
par une oreille et sortir par l'autre.
Remarques. — I. Dans le? expression* moto kara
et moto yori 9 hien que le sens original de ces deux post-
positions soit le m&ne, c'est-a-dire dermis Vorigine, la
seoonde seule a acquis un sens derive et sagnifle : natureUe-
ment, evidemment.
Ex : Moto kara no koto desu, c'est une chose qui
existe depuis le commencemeijt.
Moto yori no koto desu, c'est une chose toute
naturelle.
II. — Au contraire, dans certaines autres expressions,
kara semhle avoir plus ou moins devi6 de son premier
sens, comme dans : ato kara maim, venir a la suite, en
arriere; Jcochi kara yuku, aller par ioi. Neanmoins en
y regardant de pres on retrouve Fidee de provenance, de
point de depart, de motif.
De.
C'est une des postpositions dont Temploi offre le plus
de difficulty aux commen^ants. Elle eat exdue du style
ecrit qui emploie exclusivement nite, lequel serait, d'apres
certains philologues, le participe d'un verba substantif au-
jourd'hui tombe en desuetude. Dans bien des cas, il parait
cependant difficile d'accepter cette etytnologie.
a. — Ainsi, lorsque de signifie : avec, par le moyen de,
par, en, etc., il n'est pas vraisemblable que ce soit le
participe d'un verbe.
Ex : Bo de tataku, frapper avec un baton.
Fune de kuru, venir en bateau.
Dempo de shiraseru, avertir par depeche.
Korera-byo de shinuru* mourir du obolera.
Furanm-qo dehanashi mru, parler(en) fran^ais.
Sore de wakarimashita, grace a eela j'ai compris.
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fcOSTPOStTIONS PROPBBMENT DITBS. 843
&• — Dfc itoeffce k*»jtte de indique le lieu ou une action
se feit. Elle difffcte de ni en ce que celle-ci indique ordinaire-
ment le lieu ou l'on e&t> tandis que de marque le lieu ou
se fait, une action.
Ex : Ywtna d/e asonde iru, il s'amuse & la. montagne.
Yokohama de shinimashita*, il est mort &
Yokohama.
Omote-muki de shiranu hao shite iru, en public,
il fait semblant d'ignorer.
Kawa-duchi wa kawa de hateru (prov.), bon
nageur finit dans la riviere.
Nota. — Voir au paradigm© dee verbes, la conjugaison du verbe
aru pre*c€de* de de.
'Ex : Kore wa nan 9 desu ha f Qu'est-oe que ceci ?
Ofcurasho da to iimasu, on dit que ctest le Ministere des
finances.
c. — Lorsqu'on laisse le sens de la proposition en suspens
a Taide de la postposition de apr&s lattribut, Tetymologie
donn6e par les pbilologues s'expliquerait mieux. (1)
Ex : Unobore to iu memo wa osoroshii mono de ,
Torgueil etant une chose redou^able
Oral wa taihen na kemzatsu d? 9 snzo go konnan
deshitaro, il y avait un tel encombrement dans
les rues, que vous avez du etre ennuy6.
Gakumon wa hitsuyo na mono de, okotatte wa
naranai, la science etant une chose necessaire,
il ne faut pas la negliger.
d. — De meme apres le present des verbes negatife, de
peut etre ttn participe qui sert a constituer une des fonnes
du participe negatif.
Ex : Sono kurai dake de wa taranai de, mo suko-
shi agemasho, comnie cela nesuffit pas, je vais
vous en donner un peu plus.
(1) Bien que Ton puissc dire encore que dans ce cas le participe atte
ou gozaimashite est sous-entendu apres de.
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214 . POSTPOSITIONS PROPREMENT DITES.
Kyo wa dobutsu-en mienai de hoka ye ikima-
sho 9 c6mme aujourd'hui on ne peut voir le Jar-
din d'accUmatation, nous irons ailleurs.
e. — H est reQU de oommencer une proposition par d, e 9
pour dire: les choses etant ainsi; par rife wa: mais
alors, puisquil en est ainsi ; ou encore par de mo : mais
cependant. Ce sont des tournures elliptiques.
Ex t De, aru toki wa watakushi wa Jed onvotta, les
choses en etant la, alors voici ce que je pensai.
De wa, yokodo kiken to miemasu, mais alors,
cela me parait fort dangereux.
De mo, anata, sonna ni go shimpai shinakute
mo iija arimasen ka? Cependant ne voyez-
vous pas qu'il n'est nul besoin de votis inquie-
ter ainsi?
/. — A remaiquer Tidiotisme qui consiste a mettre de
apr&s le mot qui, en fran9ais, serait le sujet.
Ex : cha de ii n'desho ka ? Le the vous plairait-il ?
Sayo, o cha de mo nan de ma yoroshu gozai-
masu. Oui, du the ou tout autre chose, cela
ni'est egal.
Le mot-a-mot 6tant: sera-ce bien avec du the; — ce
sera bien avec du the ou tout autre chose , Pemploi de de
Bst r6gulier.
Not A. — Une confusion dont il faut bien se garder, e'est de se servir
de ga pour de et reciproquement : le premier est le signe du sujet et
le second celni de l'attribut
Ex : Budbshu ga aru to nmashUa, il a dit qu'il y avait du yin.
JBudoshu de aru to itta, il a dit que c'Stait du vin.
Pan ga nakereba, s'ii n'y a pas de pain.
Ban deTiakereba, si ce n'est pas du pain. .
Made.
a. — Cette postposition se rend par jusqu y a y et s'emploie
pourindiquer la distance, la duree, le degre, etc. .
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EMPLOI SIMULTANJ& DB DEUX POSTPOSITIONS. 215
Ex: Mama no teppen kara tsumasaki made, du
sommet de la tete jusqu'au bout des ongles. -
Ju go sai made gakko ye kayoimashita, j'ai
frequente l'ecole jusqu'i f&ge de quinze ans.
Korosu made nagurimashita, il Fa frappe jus-
qu'a le tuer.
Osaka made, jusqu'a Osaka.
Voir au chapitre des pronoms, les expressions doko
made mo, itsu, made mo.
b. — Dans les locutions : sore made desu, sore made
no koto desu, m<ade semble avoir devie de son sens original.
Ex : Yatte miro ; shvppai wo tottara sore made no
koto sa (fam.), essaye toujours ; si tu Schoues,
cesera fini par la.
€• — Devant un nom de temps, made suivi de ni
signifie d'ici a, mais n'indique pas la continuity renfennee
dans notre preposition jusque.
Ex : Ju niji made ni kaeru tsumori desu, je pense
revenir d'ici a midi.
Certains auteuis placent au nombre des postpositions
mo, ha, to, shi et ya; mais nous avons etudie ces
particules aux chapitres de la conjonction et de Tadverbe.
II y a encore quantite d'idiotismes dans lesquels les
postpositions s'eloignent plus ou moins de leur sens primor-
dial ; la grammaire ne pouvant les donner tous } U faut
avoir recours au dictionnaire.
Pabagbaphe II. — Emploi simultane de deux
postpositions.
Tantot pour donner plus de force a la pens6e, tantot
par uneredondance inutile en soi, mais toleree par l'usage, il
arrive qu'une postposition vient se surajoutera la premier?.
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£16 LOCUTIONS POSTPOSITIVE^.
a. — Excepte apres go, et no, la postposition wa peut
s'ajoufcer a toutes les autres postpositions.
Ex : Sekizen noieni wa yohei ari (prov.), dans la
maison de rhomme de bien, U y a toujours
abondance.
Kawai ho ni wa tabi too saseyo (prov.), faites
voyager l'enfant qui vous est cher.
So bhite kara wa, apr&s cda.
Sore yori wa, de plus ; & partir de la.
Sore made wa, jusque la.
NoTAi — Apr& les postpositions de, voo et fct, wa subit parfois les
alterations smvantes : ja 9 woba et ni ya.
Ex : Soja (de wa) nai, il n'en est pas ainsi.
Sore Ja (de wa) do shimasho fax f Alors, que faire ?
Watakushi tvoba damashimashita, moi aussi, il m'a trompe\
Watakushi ni ya (wa) mdshi ya (wa) shinai (fam.), il ne me
i'a pas dit»
ft. — Ni apres kara, niotte apres de, de mo apres
plusieurs autres postpositions, sont a peu pres Vides de sens,
mais donnent cependant une ntianoe particuliere a la phrase.
Ex : So shite kara ni (ni wa), do sureba yoi ha ?
Que conviendrait-il de faire apres cela ?
yu ni de mo haiMe kara wa o yasumi
nasai, apr&s avoir pris ton bain va te reposer.
Paragbaphe III. — Locutions postpositives.
On peut encore rendre certaines prepositions ou locutions
prepositives fran9aises par des locutions postpositives japo-
naises a peu pres analogues.
1° — Par des noms suivis de postpositions.
Un certain nombre de noms comniuns, qui par ailleurs
peuvent etre Fobjet de toutes les relations dont les substan-
tifs sont susceptibles, formenfe de Vraies locutions postgori-
tives, ayant la valeur des postpositions ordinaires.
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LOCUTIONS POSTPOSITIVBS. 217
Ex : Ue, le dessus, ue ni, ue ye, sur.
Shita, le dessous, shita ni, shita ye, sous.
Tame, l'interet, tame ni, pour.
Uchiy rinterieur, uchi ni, uchi ye, dedans,
dans, parmi.
Mae, le devant, mae ni, avant.
Kage, Tombre, kage ni, grace a.
Soto, Fexterieur, soto ni, soto ye, au dehors.
Hoka, le surplus, hoka ni, en outre, en de-
hors de.
Kawari, le changement, kawari ni, au lieu de.
II arrive parfois que Ton supprime la postposition, et
ces noms jouent n6anmoins le meme role de locution post-
positive.
Ex : Shimbo sum hoka (ni) shikata ga nai, il n'y
a rien a faire si ce n'est de prendre patience.
Sore ga tame (ni) kimari ga tsukimasen, a
cause de cela, la chose ne se r&gle pas.
Employes corame noms, ces mots doivent etre suivis de
la postposition qui convient a marquer leur relation avec
les substantifs, les verbes ou les propositions.
Ex : Shiro no mae de aimashita, je Pai rencontre
devant le chateau.
Shiro no mae wo tori-kakatte, me trouvant a
passer devant le chateau.
Ni nen mae no koto wo wasurete shvmatta, j'ai
completement oublie les choses d'il y a deux ans.
Suteishm no mae kara kuruma ni notte kita,
je suis venu en voiture depuis le devant de la
gare.
Tame ni, kaivari ni, uchi ni s'&oignent quelque
fois du sens indique plus haut, et signifient : a cause de,
puisque, parce que, par contre, parmi, pendant que.
Ex : Sore ga tame ni rnairarcmasen, a cause de
cela je ne pourrai pas venir.
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218 LOCUTIONS POSTPOSITIVBS.
Ex : Itazura nijikan too tsuiyashita tame ni, ra-
kudai shimashita, paroe que j'ai gaspille mon
temps, j'ai echoue aux examens.
Umaku shaberimasu ga, sono kawari tii
amari hataraki wa shinai, il parle bien, mais
par contre il ne fait pas grand chose.
Mina sama no uchi ni, parmi vous, Messieurs.
2° — Par le participe de certains verbes, tels que :
a. — Motte, contract© de mochi-itte, participe du
verbe mochiiru (Jgi), se servir de 9 peut s'employer seul
ou precede de la postposition de pour signifier avec, au
moyen de, en, a.
Ex : Sumi wo motte te ga yogoremashita, je me
suis sali les mains avec de l'encre de Chine.
Katana de motte hito too hitta, il a pourfendu
un homme avec un sabre.
Tochu de motte hidoi me ni aimashita, en
chemin j'ai eu tous les malheurs.
Si on supprime de devant motte, le mot qui precede
ce participe etant son complement direct doit etre suivi de
la postposition wo ; pour signifier en, a, motte ne peut
s'employer seul.
Nota. — II ne reste plus, dans le langage parte, que quelques expres-
sions emphatiques dans lesquelles motte reniplace rfc
Ex : Ima motte, maintenant, pour imn de.
Aide motte, auparavant, „ mae de.
Mazu motte, tout d'abord, „ mazu.
Hanahada motte, tres, „ hanahada.
L'expression motte no hoha no ou ni, extraordinaire, extra-
ordinairement, est un japonisme qui traduit le mot compost chinois
igwai (# ft) et signifie litt^ralement : en dehors de f usage.
b. — Yotte le participe de yoru 9 s'appuyer sur,
signifie : d'apres. II est g6n6ralement precede de la post-
position ni qui denote que le mot precedent est un
regime indirect de yotte. II arrive cependant qu'il se
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LOCUTIONS POSTPOSITIVES. 219
place seul en tete de la proposition ; mais ce n'est qu'une
forme elliptique.
Ex : Toshiyori no ryoken ni yotte, d'apres Tavis des
vieillards.
Sore da ni yotte, naka-naori ga muzukashii,
d'apres cela, la reconciliation est difficile.
' Yott e (pour sore ni yotte) mireba futsuri-ai
- no mono desu, d'apres ce que je vois, ce
sont deux individus mal assoras.
I/expression yotte motte, d'qpres cela,. est d'une
grande force, mais emphatique.
c. — • Les principaux autres verbes doht le participie pre-
cede de ni forme une locution postpositive, sont :
Ni t suite, ni tsukete, attache a, apropos,
Ni shitagatte, ob6issant a, suivant, par rapport a, a
mesure que.
Ni mukatte, faisant face a, en face de, vers.
Ni tai shite, faisant face a, envers, vis-a-vis.
Ex : Sore ni t suite, omoshiroi hanashi ga gozai-
t masu, a ce sujet il y a une histoire interessante.
Shimpo sunt ni shitagatte, & mesure que
Ton progresse.
Ten ni mukatte tsuba too haku ga gotoshi
(prov.), c'est comme cracher en Fair (contre
le ciel).
Kyaku sama ni tai shite burei wo suru na,
ne manque pas d'egards vis-a-vis de notre hote.
Tsuite et shitagatte peuvent s'employer au debut
d'une proposition sans etre precedes de ni qui demeure sous-
entendu.
Ex : Tsuite wa, ano hito wa do narimashita ka ?
A propos, qu'est done devenu cet homme ?
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220
DEB fcOSTPOSITIOM.
EXEECICE.
O tonari wa nan 1 to iu o kata desu ka t
Kort made tsvkwtta koto no nai
mon'da fexra, sono namae wotktio
zonjimasen.
Am no am yoake ni okoshite cftodai.
Inaha de tea Jcactte shafu tea tsuyo
gozaimasu shi, mata shin&lsu desu.
Ooissho ni mairimashUa o kata no
nimotsu wa mada todokimasen de
gozaimasu.
Gwatkokujin ni shite wa, Nthtmgo wo
kamri odeki nusaru o kata desu
ne.
Ano fufu no aida ni wa mainicki
kenkwa bahari desu.
Naka ga yd-sugite no kenkwa desko
net
Ne-beya no ue kara yaw ga morn yo
desu,
Okka san wa ne, megane too kake-
nakutcha, Ju>n ga yomenai no yo.
Kotowari nasH ni ie wo demashUa no
desu.
Doko kara, doko made irassharu no
ka?
Kesa hodo Yokosuka yori chaku ski-
mashUe, XJeno no bijutsu-tenran-
kwai ye de mo iko ka to omoimasu.
Sore wa, ato no koto ni shiyo.
Comment s'appelle voire voisin?
Oomme je ne i'ai encore jamais
rencontre", j'ignore absolument
son nom.
Demain matin, veuille m'eVeiller
a la pointe du jour.
A la campagne, an contraire» les
tratneurs de riklsha sont vigou-
reux et complaisants.
Les bageges de la persOnne qni est
venue avec vous ne sont pas
encore arrives.
Poor nn Granger, ce monsieur
ne parte pas trop mat le japo-
nais.
Ces e*poux se disputent Jotirfielle-
ment.
Ce sont disputes entre gens qui
s'aiment trop sans doute.
Je crois que le toil laisse parser la
pluie auklessus de la chambre a
coucher.
Ma mfcre est incapable de lire un
livre si elle ne met pas ses lunettes.
II a quitt6 la maison sans laisser
le moindre mot.
D'ou venez-vous et jusqu* oil allez-
vous ainsi ?
Arrive ce matin de Yokosuka, j'ai
quelque intention d'aller voir
I'exposition des beaux-arts a
Ueno.
Nous nous occuperons de cela en-
suite.
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DES POSTPOSITIONS.
221
Kuji han ni tsukubeki kisha ga shi
jippun hodo okureta no da kara;
mojuji xva mawlte iru daro.
Go yen aatsu no hoka ni ni jissen no
glnkwa futatsu shika nau
Oejo wa legami wo Yubin-kyoku ye
daski ni ikimmhilcu
Ishi no ue ni koshi-kakete mi.
Sbi*e de motte Jtasan shite shimatta.
Mae motie chukoku shite ni sot nai
go,.,
Soreja, uehi no koto wo kdtamkeie
kara ni nhmrjigyo ni chakushu shi-
Comnie 1c train qui devait arriver
a 9 h I a deja 40 minutes de
retard, 10 heures ont certaine-
ment du sonner.
Outre ces billets de cinq yens, je
n'ai que deux pidces d 'argent de
vingt sens.
La servante est allee porter une
lettre au bureau de poste.
II est assis sur une pierre.
Et voila pourquoi il a fait banque-
route.
Je t'ai certainement preVenu a
1'avance, mais
Kb bien ! des que j'aurai mis ordre
aux affaires de la maison, nous
mettrons la main a eette nou-
Telle entreprise.
* • : Q%3 : • •
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CHAPITRE III.
DEGRES.DE COMPARAISON.
Comparatif.
1° — Superiorite etabliepar une comparaison exprimee.
a. — Quelquefois la superiority relative s'exprime directe-
ment au moyen de la postposition yori, placee apres le
mot qui en fransais est preced6 de que.
Ex : Ani yori ototo ga otonashii, le cadet est plus
doux que 1'aine.
Uma wa ushi yori hayaku hashiru, le cheval
court plus vite que le boeuf .
Kore yori. wa are ga yoi, celui-la est meil-
leur que celui-ci.
Kore yori mo are ga ii n'desu, Tautre est
encore meilleur que celui-ci.
Le second forme de la comparaison, c'est-a-dire celui a
qui est attribute la superiorite, peut etre suivi de ho ga (tea).
Ex : Tokyo no ho wa Yokohama yori nigiyaka na
tokoro desu, Tokyo est plus mouvement6 que
Yokohama.
Tanin yori wa oya no ho ga, daiji desu, mes
parents me sont plus chers que les etrangers.
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COMPARATIF. $23
b* — Parfois la comparaison ne s'exprime pas explicite-
ment ; elle est contenue dans la tournure de la phrase.
En effet, apres avoir parle de plusieurs objets ou individus,
attribuer a Tun d'eux une qualite ou un defaut, en se taisant
sur les autres, c'est faire une comparaison implicite. Le
nbm de Tobjet ou de Tindividu a qui Ton attribue la
superiorite est volontiers suivi de ho ga.
Ex: Tenryu to Kiso ryo-kawa vx> mimasJvita ga,
Tenryu no lid ga omoshird gozaimasu, j'ai vu
les deux rivieres Tenryu et Kiso, mais le Ten-
ryu est plus interessant.
Kono ho wa kirei desu ga, sono ho ga yasui,
celui-ci est plus beau, mais celui-la est meil-
leur marche.
Itta ho ga yokaro, H vaudrait mieux y aller.
Coinme on le voit, rien n'exprime formellement les mots
plus, meiUeur, mieux ; on affirme seulement d'une part, en
se taisant sur 1'autre ; ainsi se fait la comparaison.
2° — Superiorite simple.
Lorsque la superiorite n'est pas aflirm6e par une com-
paraison explicite, on se sert des adverbes motto, nao 9
mo 8uko8hi 9 places devant Tadjectif ou devant le
verbe. Si la comparaison est exprimee, on met yori apres
le mot qui est precede de que en fran$ais.
Ex : Motto ki wo tsuke nasai, sois plus attentif .
Nao ivarui n'desu, c'est enoore plus mauvais.
Mo sukoshi hayaku, un peu plus vite.
Kore yori motto ii no ga gozaimasen ka?
N'y en a-t-il pas de meiUeur que celui-ci.
Hana yori dango (prov.), (mieux vaut) le ga-
teau que les fleurs.
Mo sukoshi chiisakereba yokaro, il vaudrait
mieux qu'il fut un peu plus petit. (1)
(1) 1/3 gallicisme : si j'6tais plus jeune de cinq axis, ou si j'avais cinq
ans de morns, se rend par : go nen bdkari toakakereba, litt. si j'e'tais jeune
seulement cinq ans.
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224 COMPABATIF.
3° — Inferiorite etdbliepar compqraison exprimee.
La comparaisou d'inferiorite exprimee en fran^ais par
moins. . . .que, se lend en japonais par la non-egalite, c'est-
&-dire par non aussi que, non autaitf que, et
se traduit par hodo, kurai, quantite, suivis d'un adjectif
ou d*un verbe negatif, ou par Ie verbe negatif oyobmiai
qui n'egale pas ; oubien par un mot dont le sens renferme
une idee d'inferiorite compare a on autre sous-entendu.
Ex: Kobe wa Kyoto hodo okiku nai, Kobe n'est
pas aussi grand que Kyoto, m.-a-ni. nest pas
grand dans la mesure de . . .
Danshi wa joshi hodo otonashiku nai, les
gar^ons ne sont pas aussi tranquilles que les
filles, m.-a.-rn. ne sont pas sages dans la me-
sure de . . .
Sake toa budoshu ni oyobanai, le sake (est
inferieur au vin) n'egale pas le vin.
Kono ie ga are ni kurabereba hikui ridesu,
cette maison-ci comparee a celle-la est (inoins
haute) basse.
4° — Inferiorite simple.
Lorsque Tinferiorite n'est pas etablie par une compari-
son explicite, elle se traduit par la negation pure et simple
ou par un adjectif simple et de sens oppose.
Ex : Kono ho wa yoku nai, ou warui, celui-ci est
moins bon, ou est mauvais.
5° — figalite.
Le comparatif d'egalite se rend generalement a Taide de
Tun des mots hodo, kurai, dake, mesure, degre,
quantite, place apres le second terrne de la comparaison.
Ex: Tbnari wa uxtiakushi Iwdo sei ga takai, le
voisin est aussi grand que moi.
Funkwa-zan ye noboru hodo muzukashii koto ga
nai, il n*y a xien d'aussi difficile que de faire
Tascension des volcans.
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STJPEBLATIP. ' 225
Ano kurai no yoi hito wa gozavmasen, il
n'y a pas d'hommes aufui bons que lui.
Dekiru dake hayaku kaette koi, reviens
aussi vite que possible.
6° — La correlation entre comparatifs se rend egale-
ment par hodo apres le premier terme.
Ex : Oi hodo omoshiroi, plus on est nombreux, plus
c'est interessant.
Ie ga atarashii hodo yoi t plus une maison
est neuve meilleure elle est.
Susumu hodo michi ga hiroi, plus on avanee,
plus le chemin est large.
Superlatif.
1° — Superlatif relatif.
Tres souvent le superlatif relatif fran9ais ne se rend pas
autrement que le comparatif, en japonais, c'est-a-dire, par
l'adjectif simple, affirmant la qualite d'un objet tandis qu'on
se tait sur les autres.
Ex: Kono shashin no uchi de dochi ga yoi ka?
Quelle est la meilleure (bonne) de ees photo-
graphies?
Kochira wa yosaso na no desu, celle-ci parait
la meilleure (la bonne).
2° — Superlatif absolu.
II y a plusieurs manieres de rendre en japonais le super-
latif absolu fran9ais.
a* — On fait preceder l'adjectif soit du nombre ordinal
ichi hem, premier rang, soit de la locution adverbiale
motto mo, (1) soit des adverbes ou des mots qui en tien-
(1) Cette locution peat 6tre prise comrae un substantif, dims les ex-
pressions suivantes : go motto mo de gozaimam, vous avez raison ; mot-
to mo no yd ni mieru, cela parait raisonnable ; motto tno no hanashi
dcm, ce que vous dites est vrai.
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226 SUPBRLATIF.
nent lieu, goku 9 shigoku, yohodo, amari, hana-
hada, taisb (ni) 9 taihen (ni), hijo (ni), etc., qui
correspondent aux adverbes fran^ais tres, trop, extraordi-
nairement ; soit encore de la base indefinie du verbe itaru,
itari, summum, ou du participe de ce meme verbe, itat-
te 9 a V extreme.
Ex : Yoji no kyuko-ressha wa ichi ban hayai n'desu,
le train express de quatre heures est le plus
rapide.
Motto mo nadakai no wa dare desho ka?
Quel est le plus illustre?
Kono liana wa hijo ni kirei desu, cette fleur
est tres (extraordipairement) belle.
Taihen samuku natta, il fait tres froid.
O zashiki wa taiso rippa desu, votre chambre
est tres belle.
Hijo ni kanjimashita, j'ai ete tres impres-
sionne.
Ano yari-kata wa shigoku toarui n'desu, cette
maniere de faire est tres mauvaise.
Kanshin no itari da, c'est le comble de Tad-
miration.
Ni gwatsu wa itatte samui toki desu, le mois
de fevrier est l'epoque la plus froide.
Amari tako gozaimasu, c'est trop cher.
Amari omoshiroku nai, ce n'est pas tres amu-
sant.
L'adverbe takusan, beaucoup, assez, marquant la
quantity et non l'intensite, on ne doit pas dire : takttsan
samui, takusan takai, etc., pour traduire trop froid, trop
cher. Par contre on doit dire : takusan itadakimashita,
j'ai regu beaucoup, assez.
b. — H y a aussi des idiotismes qui renferment le sens de
superlatif absolu ; en voici quelques uns.
Ex : Tenka no bijin, la plus belle femme chi
monde.
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r
SUPBBLATIF.
227
Tokyo ju no yubi-ori no kimmarika, un des
plus riches citoyens de Tokyo.
Saijo (motto mo ue) no tanoshimi, le supreme
plaisir.
Saikato (motto mo shita) no jimmin, la plus
basse classe du peuple.
Zessei no bidanshi, le plus beau jeune homme
du monde.
HofuJcu zettai da, c'est le comble du comique.
Dans ces deux derniers exemples, c'est le mot zetsu,
traduction chinoise de taeru, etre epuise, etre a Vextreme
limit e, qui donne le sens du superlatif.
Exeroioe.
Neko yori 10a m« ga mki desu.
Netwniyorimonomi ga abtmaisodesu.
Sukunaku to mo tonen no kome-daka
wa heinen no m wart ijo de gozai-
masko.
Shinshn no aeithi too Joshu no ki-ito
ni mosatte iru.
Okosen-mai wari-ai ni oishii n'desu
ga, Nihon no kome ni oyobanai
MUsui-ke tea sekai de no kinmanfea
desKo kat
Naka-naka, do shite! Nihon de tea
to mo kakuj sekai ia yubi-ori no
zaisanka ni kazoerarenai.
J'aime mietiz les chiens que les
chats.
Plus que les souris elles-mGmes, les
puces sont dangereuses, dit-on.
Au minimum, la recolte du riz,
cette annee, sera supeneure de
vingt pour cent a la moyenne.
Le fil de soie de la province de
Shinano est superieur a celui de
Joshu.
Le riz de Coree est relativement
bon, mais il est inferieur a celui
du Japon.
Est-ce que la famille Mitsui peut
etre comptee parmi les plus
riches du globe ?
Certes non, comment done! Passe
pour le Japon, mais elle ne sau-
rait aucunement 6tre comptee
parmi les plus riches maisonsdu
monde.
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228
SUPEBLATIF.
Shin-pa no hai-yU wo mirtba rnvru
hodo kyu-ha no hito wo oshigaru.
Motto mo taisetsu na told deau.
Kore yori warui mono wa arumai to
kangaemasiL
Dochi mo onaji somatsu na mono da
hara.
Junsa ga oka deru to, oi hodojimmin
gasawagu.
Watakushi hodo JcofuJcu na mono wa
nai.
Sore wa, sore wa I shigoku hehho desu.
Yamada sensei hodo konjo no warui
hito ga nai.
Hanahada domo, sMkkei Uashimashita.
Defciru koto nara ichi nichi mo haya-
ku hoshiraete o hire.
jDobuteu no uchi ni saru wa itatte
ningen ni nite oru.
Hijo ni yaaukatta hara takusan katte
kita.
Takusan wa moite inai go, sono
kawari ni minajoto de gosuaimanu
Plus on voit les acteurs de la uou-
velle ecole, plus on regrette ceux
de I'ancienne.
Cest le moment le plus important.
Je crois qu'il ne saurait y avoir de
pire individu.
Gomme oes deux objets sont egale-
ment mauvais. . .
Plus il sort de policemen, plus la
foule fait du tapage.
II n'y a pas d'individu aussi (plus)
heureux que moi.
Allons ! c'est parfait.
II n'y a personne qui ait aussi
mauvais caractdre que le pro-
fesseur Yamada.
J'ai Ite* vraiment tres impoli.
Si cela se peut, faites-le le plus t6t
possible, ne fut-ce que d'un jour.
Parmi les animaux c'est le singe
qui ressemble le plus a l'homme.
Gomme c'ltait tres bon marched
j'en ai achete* beaucoup.
Je n'en ai pas beaucoup, mais par
centre tous sont de premidre
quality
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CHAPITRE IV.
DU SUJET.
Pour Pexacte comprehension de la phrase japonaise, la
question du sujet demande quelques explications.
On peut considerer le sujet sous un double aspect, au
point de vue grammatical et au point de vue logique.
Dans le premier cas, on entend par sujet Tetre qui fait
Faction ou qui subit la passion exprimees par le verbe, et
est relie a ce dernier de fa$on si etroite qu'un changement
dans le sujet comme le nombre, le genre ou la personne,
devrait entrainer un changement dans la forme du verbe.
Dans le second cas, le sujet n'est autre chose que le
premier terme d'une proposition, a propos duquel on
enonce divers jugements, sans qu'il y ait une correlation
necessaire entre le verbe et lui.
Cette^ distinction etablie, on peut et on doit dire qu'il
n'y a pas de sujet grammatical en japonais. En effet,
nous avons dit que la notion de personne, c'est-a-dire
d'un etre subsistant et agissant, fait defaut dans cette
langue, (voir page 74). La consequence rigoureuse qui
en decoule est Timpersonnalite grammatical du verbe,
lequel n'exprime alors que Texistence d'un fait, d'un 6tat
ou d'une passion que Ton attribue au. sujet logique au
moyen d'une relation de dependance. Voila pourquoi,
logiquement parlant, le sujet est relie au verbe sous la
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230 DU SUJET.
forme du g6nitif qui s'exprime, en japonais, par Tune des
postpositions ga ou no ; il en est ainsi aussi bien dans la
iangue classique que dans le langage parle.
Dans les cas ou le mot qui nous parait faire fonction de
sujet est suivi de wa, il faut se souvenir que cette post-
position etant celle de Topposition, de l'emphase ou de
la disjonction, elle isole ce mot afin de le mieux faire res-
sortir, au lieu de le relier au verbe comme le sujet a Taction.
Le sujet dans la proposition japonaise peut done, suivant
le cas, etre suivi de wa 9 ga ou no. Ayant deja traite de
l'emploi des postpositions, il sufiira de faire ici les remarques
qui concernent le sujet par rapport au verbe.
a. — Lorsque le sujet est suivi de wa 9 il doit etre con-
sidere comme mis a part et en relief par cette postposition.
Des lors, si la phrase compreiid des propositions incidentes,
on peut les intercaler entre ce sujet et le verbe de la pro-
position principale.
Ex: Watakushi wa 9 yohodo osoku natta kara,
mo ma ni awanai daro to omotte, uchi ye
kaerimashita, quant a moi, comme il se
faisait tres tard, n'esperant plus arriver a
temps, je suis rentre a la maison.
6. — Lorsque le sujet est suivi de ga, que le verbe soit
seul ou precede de plusieurs complements, le reste de la
proposition, devant etre considere comme un tout depen-
dant de ce sujet, suit immediatement ce mot, en gardant
pour les autres elements contenus dans la proposition Tordre
enonce aux regies de construction.
Ex : Sensei ga mainichi ware-ware ni oshieru koto
desu, e'est une chose que le professeur nous
enseigne tous les jours.
c. — L'analyse grammaticale des phrases dans lesquelles
le sujet est suivi de ga et de no montre clairement que Ten-
semble des iermes ont avec ce sujet une relation de depen-
dance.
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3>U SUJET. 231
Ex : Toshi ga chdgau, Tage differe, m.-&.-m. le
differer de Vdge (est).
Ante ga furimasho, il pleuvra, m.-a.-m.
le tomber de la pluie (aura lieu).
Ki ga tsukanakatta, je n'y ai pas fait at-
tention, m.-a.-m. le appliquer de V esprit (n'a
pas eu lieu).
(Test la raison pour laquelle no peut souvent remplacer
ga, d'apres les considerations de la page 204. (Test aussi
ce <mi explique pourquoi le verbe, soit au present soit au
pass6, dans la langue parlee, peut toujours etre suivi des
mots no desu, koto desu, c'est la chose.
Ex: Toshi ga chigau no desu, c'est la chose du
differer de Vdge, Tage differe.
Ki ga tsukanakatta no desu, c'est la chose de
ne pas appliquer V esprit qui a eu lieu t je n'y
ai pas fait attention.
d. — "On verbe, seul ou precede de complements, peut
etre assimile a un substantif et etre sujet.
Ex : Bon ni makete mo, ri ni katsu wa meiyo de
aru y quoique battu dans la- discussion, etre
vainqueur devant le bon droit est un honneur.
Nihon-go too hayaku oboerti ga yokaro, il
sera bon d'apprendre au plus tot le japonais.
e. — Les noms d'etres inanimes ne peuvent §tre sujet qu^
de verbes neutres ; la personnification des objets non vivants
n'est guere permise en japonais, a moins qu'on ne donne
une vie conventionnelle a tous les etres, comme dans les
fables. Lors done que Ton a a traduire en japonais des
locutions fran9aises dans lesquelles le sujet d'un verbe actif
est un etre inanime, il faut toujours prendre de preference
une tournure intransitive.
Ex: Kaminari ni odoroita, le tonnerre m'a
epouvante, m.-a-m. j'ai ete effraye par le
tonnerre.
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232
DTJ SUJET.
Kaze ni fuki-tobasareta (rnieux que kaze
gafuki-tobashita), le vent l'a emporte.
/• — A la regie precedente on permet parfois une ex-
ception lorsqu'on designe les bureaux on les emplois publics ;
meme dans ce cas la tournure intransitive est preferable.
Ex: Naimusho wa ryoko-menjo wo dashimashita,
on mieux : naimusho kara ryoko-menjo
ga sagarimashita, le Ministere de l'lnterieur
a accorde un passeport.
Nota. — II est bon de rep^ter que lorsqu'il s'agit de Fune queleonque
des trois personnes, le sujet mfime logique est souvent sous-entendu en
japonais. Le contexte, par le plus ou moins de politesse dans la forme
du verbe, suffit a indiquer celle dont ii s'agit.
Choix de locutions.
Negatte mo nai ureshii koto da.
Cest heureux au deli de tout ce
qu'on pourrait demander.
Nochi no hyaku yori ima no goju wa
Cinquante maintenant valent mieux
tashika de gozaimasu.
que cent plus tard.* 1 )
Nai chk wo mo shibotte.
Epuisant toutes les ressources de
•
sod esprit.
Sonna mane wo sarete wa tamaru mono
Comment supporter d'etre ainsi
hat
tourne* en ridicule !
Kane-moke nara, han-kuchi ni nosete
S'il est question de profit* mettez-
moraitai.
moi de moitie\
kiaukai mom Kodo no koto de mo
11 n'y a pas de quoi vous tourmen-
gozaimasen ga......
ter, cependant
Sore de mo, anata, dekinai kuse ni
Eh bien! malgre* cela, il aime
taiso suki de gozaimasu.
d'autant plus (& faire une chose)
qu'il en est plus incapable.
Silo nofutokoro wo ate ni shite asobu.
S'amuser aux depens des autres.
KUd-zute ni wa naranai hanashide
Voili des paroles qu'on ne pent
gozaimasu.
laisser passer. -
Nanibun ni mo umaretsuki to areba
Que voulez-vous ? Si c'est son tem-
shikata ga nai.
perament, il n'y a rien a faire.
(1) Un tiens vaut mieux que deux tu V auras.
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DTT BUJET.
233
Seiyo-bummei no kuki wo Nihon ye
faki-komu.
Shintai no kenko wo tanomi ni shite.
Mi ni kanau shigoto wa sanzun no
shita, ippon no fude yori hoka ni
nanimo nai.
Donate, ni mo o hanashi go muyo ni
negatmasu.
Jibun de iu no mo okashii go....
Ano yari-kata wa shaku ni sawatle
shiyo ga nai.
Nao mada mono-taranu iokoro ga oi
Jigoku de hotoke ni an yd na kokoro-
moehi ga iiashimasu.
Mo daijobu, fukuro no nezumi deevu
Jidai-cUgai no kogoto wo iu.
Na8ake nai me ni aeba au mono.
Yo no naka no mawarirmochi wa
-konna mono desu.
• Yokel na o eewa de gozaimasiu
. Iya, ddmo, ippai kwasarete shimatta.
Hare-mono ni eawaru yd na teinei no
tori-atsulcai da.
Tanomi mo shinai no ni, waza-wam
kokoyeyatte kita.
Insuffler au Japon Fair de la civi-
lisation occddentale.
Escomptant la viguear de son
corps.
N'ayant a mon service que trois
pouCes de langue et un pinceau/ 1 )
Je vous prie de n'en parler a per-
sonne.
C'est ridicule de ma part de parler
ainsi, nlais
Une pareille maniere de proceMer
m'exaspdre.
Les lacunes sont encore bien nom-
breuses.
J^prouve l'impression de celui qui
rencontrerait un dieu dans les
enfers.
L'affaire est sure, la souris est dans
le sac.
Faire des reproches d'un autre
age.
Faut-il qu'il y ait des gens qui
jouent de malheur !
C'est ainsi que vont les choses de
ce bas monde.
C'est vous donner trop de peine V®
Ah I pour le coup, il m'en a fait
avaler une belle !
Traiter avec les mgmes precautions
que Ton prendrait pour toucher
a un abces.
Bien qu'on ne I'ait pas demande*,
le voila qui arrive de son propre
mouvemeut.
(1) N'ayant d'autre ressource que la parole et la plume.
(2) Melez-vous de ce qui vous regard e.
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234
DU SUJBT.
Koto ga maruku oaamatia.
Oya-bune ni notta kokoro-mochi ga
ilaahimasu.
Sukoshi mo mendo mite kurenai
Hei, hcif to nama-henji bakari shite.
Arimasen ga, nai no mo dori da.
Qo chtikoku wa go motto mo desu.
Motode-irazu no o seiji wo iu.
lya to toa umasm ga, watakushi mo
oya no aru karada desukara, icJU-o
8odan 8hinaJcute toa naranai.
Dare niyo ga aro to mo doro-waraji
no mama ni uchi yefumi-komu to
wa keshikaranu,
Atama-gonaski ni ehikararete thir
matta.
Hito-mukasM no chigai.
Shiri-mochi wo tsuku.
Skikii wa takai kokoromoehi ga ita*
shimasu.
Haha no hcmpa wo bcua ni kabuttc.
Skikata ga naku nam to, soma-
soma no chie ga tsuku mono da.
Sekkaku ii kokoro-mochi ni nete iru
tokoroye.
Yume ni mo shiranai koto da.
Nanno yaku ni mo tatanai kurai na~
ra madaskimo ii ga
La chose s'est arrange a souhait-
Ee croire en surete\< l >
II ne daigne pas m6me s*occuper
tant soit peu de moi.
Ne faisant que des rlponseseva-
sives.
II n'y en a pas et c'est natorel.
Votre conseil est tres juste.
Faire des compliments qni ne con-
tent pas cher.
Je ne dis pas non, mais comme
j'ai moi aussi des parents, je sais
oblige de prendre leuravis.
On a beau venir pour affaires, c'est
une grossierete' d'entrer chez les
gens avec des waraji souiilees
de boue !
Recevoir une rlprimande extreme-
ment severe.
Une difference de dix ana,
Tomber sur le derriere.
II me semble que ie seuil est bien
haut!< 2 >
S'abritant sous la partiality de sa
mereA s >
Quand la situation paratt desespS-
ree, c'est alors qu'on devient in-
glnieux.
Comme j'ltais en train de dormir
de bon cceur.
Ignorer completement une chose.
Si encore cela n'ltait qu'inutile, oe
serait bien, mais (c'est nui-
sible.)
(1) litter, avoir 1'impression d'etre monte* sur le bateau prindpaL
t9 * 8e dit lorsqu'on irose plus se presenter chez quelqu'un.
Se preValoir de.
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DU 8UJET.
235
Hito ni homerarete mo uka to noranu
gaii.
Nan' to nafoi giri ga tatanai yd na
kokoro-mochi ga itashimasu.
Omoeba omou hodo vxitakushi wa
zannen de tamarimasen*
CKodo mekura ga bikko wo warau yd
na mono da to omoimaw.
Betsudan kore to iite hoka ni asobi
monai.
Tatte no o susume de sore wo nonde
mini ki ni narimashita.
Go Mo no $hina-*adame wo mm.
On a bean toe loud, il ne faut pas
s'y laisser prendre a 1a legere.
Je ne sais pourquoi, mais je ne me
sens pas quitte (envers vous ou
envers lui).
Plus j'y pense et plus j'en suis
contrarie*.
II me semble que c'est comme un
aveugle qui se moquerait d'un
bolteux.
En dehors de cela je ne vois rien
qui merite le nom d'amusement.
Sur votre pressante exhortation, il
n^a pris envie d'essayer d'en
boire.
Bugler le menu d'un festin.
Di3itizedbyG
CHAPITRE V.
DU VERBE.
Pabagraphe I. — De la formation des temps
et de leur emploi.
On a vu au chapitre du verbe (I re Partie) que les
modes et les temps des deux formes, affirmative et negative,
reposent sur les quatre bases: indefinie, conditionnelle,
negative et positive. Nous allons etudier ici en detail et dans
ce meme ordre le role des bases elles-memes et celui des
temps qui en derivent.
Abticlb I. — Base indefinie, temps on modes
qui en d&ivent.
Cette base est form6e du radical suivi de i pour les deux
premieres conjugaisons, et de e pour la troisieme. I/origine
de cette agglutination n'a pas encore ete determin6e d'une
maniere satisfaisante.
La base indefinie ne represente exactement aucun temps,
mais le role qu'elle joue en tant que verbe dans la
phrase, permet de dire qu'elle correspond au temps du verbe
de la proposition finale. En effet, lorsqu'une phrase ren-
ferme une serie de propositions distinctes et co-ordonnees'a
une idee gen6rale, seul le verbe de la derniere se met au
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BASE INDEFINIE. 237
temps exige par le recit, le verbe des autres propositions
restant a la base indefinie.
Ex : Mukashi no hito de mo ydhari uso wo tsuki,
hora mo fuki, jodan mo ii, hito too da-
masu koto mo atta ni chigai nai, * les
gens d'autrefois mentaient 6galement, exage-
raient, plaisantaient et trompaient les autres,
cela n'est pas douteux.
Dans cet exemple, les bases tsuki, ftiki, ii corres-
pondent a Tinfinitif qui est clairement marque dans le
verbe final damasu koto, de la proposition principals
Cet emploi de la base indefinie est de regie dans le style
ecrit, assez frequent dans les discours solennels, et presque
inusite dans la conversation ; on lui pr^ftre ordinairement
l'emploi du participe.
Ex : Musume wa sdkana wo ireta te-kago too sage-
te, daijin Sanjo sama no yashiki ni maitte,
o dai-dokoro ni 'mawatte, tori-tsugi no on-
na ni iu ni wa, la jeune fille portant du
poisson dans un panier, vint a la demeure du
ministre Sanjo, fit le tour par la cuisine et dit
a la fille de service
L'alternance de la base indefinie et du participe est tres
bien admise dans la narration ou les discours. I/on em-
ploie aussi la base indefinie, le conditionnel et le participe,
dans une pbrasa longue ou dans une enumeration.
Ex : O Mitsu san wa nezumi no ydsu too ukagan
tame ni iki wo koroshi, nuke-ashi too shi-
te, ita-bei no soba made yorimashita, Mile
Mitsu voulant examiner ce que faisait la
souris, etouffant le bruit de sa respiration et
de ses pas, s'approcha de la cloture.
(1) Beniarquer, d'apr&s cette phrase, coin bien sont j>eu strictes les
regies d'emploi des postpositions qui affectent soit le sujet, soit les com-
plements.
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238 PABTICIPE.
SaJcana ga areba, niku mo ari, sake wa mu-
ron, biiru mo arimashita, il y avait du poisson,
de la viande, du sake cela va sans-dire, et de
la biere.
Voir au paragraphe des mots composes (I re partie, page 35) le r61e
des bases inde'finies dans lea composed. Notons simpfement id les
expressions iki-gake ni, a Taller, KaeiHrgake ni, au retour, deJci-
shidai (ni), des que ce sera prdt, qui sont d'un usage trfcs frequent.
La base indefinie sert a former huit temps ou modes,
savoir : le participe, le passe, le futur passe dubitatif, le
conditionnel passe, le conoessif ou restrictif passe, le fre-
quentatif et Toptatif de la forme affirmative ainsi que
Poptatif negatif. (Voir le paradigme des verbes, page 131).
1° — Participe. II ne faut pas entendre ce mot dans
le sens qu'il a en fran9ais, c'est-a-dire participant a la
nature du verbe et de Tadjectif ; il n'a pas da vantage le
sens du gSrondif latin. Mais on est convenu de Tappeler
ainsi parce que ce mode japonais repond, quant a la valeur,
a nos participes present et passe, plus generalement a ce
dernier.
II se forme par Tadjonction du suffixe t e a la base indefinie
(en tenant compte des adoucissements ou changements de
lettres, voir page 147, P* partie). D'apres M. Chamber-
lain, ce suffixe serait un fragment du verbe hateru,
achever, finir. Des lors le sens exact du participe tnoshi-
te 9 par. ex., serait : finissant de dire ou ayant dit.
a. — Emploi du participe.
Ex : Kodomo ni wakarete jibun hitori de kaeru
wa tsurai n'desu, il est dur de s'en retourner
seul apres avoir quitte ses enfants.
Doko wo mite mo, nai mono wa mitsukerare-
nai, on a beau chercher partout, on ne peut
trouver ce qui n'existe pas.
• Kono tokei wa amari siisunde, ate ni naranai,
cette montre avance (avan£ant) trop, on ne
peut s'y fier.
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PARTICIPB.
Koi to shake wo hatte mairimashita, j'ai
achete (ayant achete je suis venu) de la carpe
et du sauinon.
Hiru-meshi wo motte koi, apporte le diner.
b* — Le verbe conjugue avec le participe et un de3 auxi-
liaires iru 9 oru, am, iudique que Faction se fait au
moment o& Ton parle.
Ex : Futari nagara niwa ni asonde orimasu, tous
les deux sont au jardin a s'amuser (s'amusant).
e. — Le mode participe, dans Tadjectif, ne differe en
rien, pour le sens, de celui du verbe, parce qu'il renferme
le participe de aru agglutine.
Ex : Fune de koyo to omotta ga, ndmi ga arakute
(araku atte) deraremasen deshita, je pensais
venir en bateau, mais les vagues etant trop
fortes, il n'a pas pu sortir.
Fuji san wa takakute, ichi nichi de nobore-
masen, le Fuji etant trop haut, on ne peut le
gravir en un jour.
d. — L'adjectif a la forme participe survi d'un verbe
negaidf repond aux expressions fran9aises si ... que, trop ...
pour.
Ex : Samukute tamaranai, il fait si froid que je
n'y tiens plus.
Amari yasukute jobu de wa arumai, c'est
trop bon marche pour etre solide.
e. — On a vu au chapitre des postpositions comment
wa se combine avec le participe et devient tcha (te wa) ;
ceci n'a lieu que dans le langage familier.
Ex : Go ji yori osoJcucha (osokute wa) ikema-
sen, il ne faut pas que ce soit plus tard que
cinq heures.
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V
240 PASS&
Hiru-ne wo nagaku shicha (shite wa) warui
so da, il est mauvais, parait-il, de faire une
longue sieste.
2° — Passe. .Ce temps est forme de la base indefinie, a
laquelle s'agglutine le suifixe ta 9 lequel est un compose de
t e desinence du participe, et de art, forme conclusive de
aru. D'ou mita, par ex., revient a mite ari, mi-
hatete-ari, il y a ayantfini de voir, ce qui donne bien
le sens du passe absolu.
Neanmoins les temps des verbes japonais visant plutot a
differencier Taction suivant la certitude que suivant le
temps, plusieurs de nos temps passes, comme Timparfait,
le passe defini, le passe indefini, le passe anterieur et le
j plus-que-parfait font defaut. De la aussi Temploi d'un
; temps passe ou futur pour le present et vice versa.
En ayant devant les yeux cette loi qui semble avoir
preside a la distinction des temps en japonais, on sera
moins surpris par les exemples suivants.
a. — On emploie parfois le passe pour le present.
Ex : Hajimete o me ni Jcalcarimashita, c'est la
premiere fois qxxefai Thonneur de vous voir.
Banna sama wa o uchi desu ka? Orima-
shita. Monsieur est-il a la maison? — II
< y est.
b. — Le passe precede du participe d'un autre verbe,
repond souvent a notre passe indefini ou a notre imparfait.
Ex : Saifu wo naku shite shimatta, j'ai perdu
mon porfe-monnaie.
Te ni motte ita bo wo nage-dashita, il a jete
le baton qu'il avait a la main.
Watakushi tea oleurete shimaimashita,
go men kudasai, e'est moi qui etais (ou suis)
en retard, excusez-moi.
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FTJTTJR PASS6 DUBITATIF. 241
c. — Lie passe s'emploie la ou nous employons parfois le
present et parfois le futur.
Ex : Tadaima kaette mairimashita, je rentre &
Tinstant.
Ni ga Jcuru ka do. da kafune ga ehaku shita
toki de nakereba wakarimasen, les bagages
viennent-ils, qu'en est-il ? On ne le saura que
lorsque le bateau sera arrive.
Go zen ga dekita toki ni yobi-rin wo narashite
o kure, lorsque le repas serOt pret, sonne la
clochette.
Issai kotowatta ho ga toku desho, il sera plus
avanfcageux de refuser completement.
d. — Une autre maniere de rendre le passe en japonais
consiste a faire une sorte d'infinitif passe, au moyen du
rnot koto joint au passe et suivi d'un autre verbe a un
temps quelconque.
Ex : So iu tsumi wo okashita koto ga oboemasen,
je n'ai pas souvenance d'avoir oommis cette
faute.
Shibai wo mita koto ga nakereba sono yosu
wa shiranai, comme je n'ai jamais vu un
theatre, je n'en connais rien.
Grammaticalement parlant okashita koto* mita
kot o signifient : le fait que fai commis, Ufait quefai
vu; mais, par extension, on en fait un infinitif passe,
de meme qu'avec la base positive suivie de koto on rend
Tinfinitif present.
3° — Futur passe dubitatif. Ce temps derive in-
directement de la base indefinie et directement du participe
auquel s'agglutine aro, futur du verbe aru, en faisant
disparaitre Ye final du participe. II exprime une idee de
passe et de doute que Ton rend en fran9ais par : sans doute,
probablement, on a du, etc., avec Tinfinitif.
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242 CONDITIONNEL PASS&
Ex : Kore de o wakari deshitaro, grace a cela vous
aurez sans doute compris.
Minami-kaze desu kara, michi ga taigai
kawakimashitaro, comme nous avons le
vent da sud, les chemins atiront du probable-
ment secher.
So dattaro to omoimashita, j'ai penseque cela
avait du etre ainsi.
Au lieu de la finale agglutinee, on peut d6composer le
verbe, et dire : deshita no de aro, kawaita n'daro, etc.
4° — Conditionnel passe. La conditionnel pass6 derive
indirectement de la base indefinie et directement du parti-
cipe par ragglutination du conditionnel present de aru 9
soit sous sa forme ecrite araba (qui s'abrege souvent en
ara), soit sous sa forme ordinaire areba. IZe final du
participe disparait par suite de Tagglutination.
Quoique justement nomme conditionnel passe, ce temps
ne se traduit pas par notre conditionnel passe. En fran9ais,
c'est le verbe de Taction dependant d'une autre action
hypotb&ique que Ton met au conditionnel, tandis que le
verbe affecte de la conjonction si est au plus-que parfait ou
au passe anterieur de Tindicatif ; en japonais, c'est juste
Tinverse.
Ex : Tenki ga yokdttara (ba) kuru hazu deshita,
si le temps eut ete beau, il serait venu.
Ante ga yandara (ba) dekakeydja naika?
Si la pluie venait a cesser, ne sortirions-nous
pas?
Nota. — II y a certains idiotismes construits avec le conditionnel
passl, qui sont intraduisibles par les temps de nos verbes.
Ex: Do shitara yokaro? Comment faudrait-il faire? (comment
si on avait fait sera-ce bien) ?
Nan 1 to ittara yoi ka shiranu, je ne sais comment il faudrait
s'exprimer.
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OQtfCESSIF PASSfr 248
Remarques. — I. Le sens de ce conditionnel n'est pas
toujours le passe absolu ; il peut etre futur, et seulement
passe par rapport a Taction qui doit suivre si la condition
est realise.
Ex : Kodomo ga naitara, soto ye tsurete ikimasho,
si Tenfant venait a pleurer, je le conduirais
dehors.
Hito-tabi shippai wo totta nareba, futa-tabi
yatte mimasho, si j'echoue une premiere fois,
j'essaierai une seconde.
II. — Dans presque tous les cas, le conditionnel passe
peut etre, sans inconvenient pour le sens, remplace par le
conditionnel present ; mais c'est moins correct.
On emploie de preference la forme abregee tara au
lieu de taraba ; le conditionnel present de naru est
aussi tres bien admis, apres le passe de Tindicatif , comme
dans le dernier exemple ci-dessus.
5° — Concessit 1 ou restrictif passe. Le temps passe
de ce mode derive indirectement de la base indefinie et
directement du participe auquel s'agglutine le concessif
present de avu, aredo ou aredomo, en faisant dis-
paraitre Ye final du participe. Aredo et aredomo sont
une combinaison de are, base conditionnelle de aru, et
des particules to et mo dont on a vu le sens ailleurs : aJce-
taredomo (akete are to mo), quoiqu'il y ait qu'on eut
ouvert.
Ce mode est Tequivalent de notre plus-que-parfait du
subjonctif precede de Tune des conjunctions bien que, quoique,
malgre que, etc. Dans le langage courant on pr6fere Tem-
ployer en mettant le verbe au passe suivi de keredomo ;
la suppression de la particule rno sent quelque peu Taffec-
tation.
Ex : Kind hara mattaredomo (ou mieux niatte
ita Iceredomo), nanno tayori mo nai, bien
que j'aie attendu depuis hier, il n'y a aucune
nouvelle.
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244 FR^QUBNTATIF. — QPTATIF.
Ippen wa maketa keredomo, ni do wa
makenai tsumqri da, malgre que j'aie ete
battu une fois, j'espere bien ne pas Tetre deux.
Ikura ka benkyo too shitaredo (mo) mada,
domo, tarimasen, quoiqu'il ait quelque peu
travaille, helas 1 cela ne suffit pas encore.
6° — Frequentatif. Ce mode derive egalement du
participe par Tagglutination de ari, et la disparition de
Ye final du participe. II signifie que Taction a lieu avec des
intermittences ; aussi doit-il toujours s'employer par groupe
de deux ou plusieurs verbes suivis de sum.
Ex : Detari, haittari shite, ddmo, yakamashii L
Tu ne fais qu'entrer et sortir ; ah ! quel bruit !
Tabetari, nondari, netari shite otte,
uchi no yo-mnki wo ikko tonjaku shinai otoko
de gozaimasu, pourvu qu'il mange, boive et
dorme, c'est un individu qui ne s'inquiete
nullement des affaires de sa maison.
Namaketari, bakuchi uttari suru ba-
kari de kanemochi ni naranai, si on ne fait
que paresser et joueiyon ne devientpas riche.
7° — Optatif affirmatif et negatif. Ce mode, qui a la
forme d'un veritable adjectif, est forme de la base indefinie
suivie du suflSxe tai pour Taffirmatif, et taku nai pour
le negatif. D'&pres M. Chamberlain, ce suffixe serait
Fabr6g6 de Tadjectif itai, qui est affecte de, d'ou:
qui desire. II indique en effet que Ton est desireux de
faire Taction ou d'etre dans Tetat exprimes par le verbe,
ou bien que Ton souhaite que Taction soit faite.
Ex : Kikitai koto wa hoka de wa nai, voici ce que
je desire vous demander.
Yoi tenhi ni shitai mortdesu, je voudrais bien
qu'il fasse beau temps.
Uchi ye kaeritaku nai, je ne desire pas re-
tourner a la maison.
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CONDITIONNEL PRESENT. 245
La forme adverbiale de cet adjectif verbal ne se oon-
tracte pas habituellement devant le verbe negatif.
Ex: Kono tegami too dashitaku gozaimasen,
je ne desire pas expedier cette lettre.
Amari, domo, ikito (ou mieux ikitaku) go-
zaimasen, je ne desire pas beaucoup y
aller.
Un idiotisme & retenir, tfest 1'emploi de l'optatif suivi de to omoi~
mam.
Ex: Baigeim ni kaeritai to omoimasu, j'espere rentrer le
mois prochain, m.-a-m. je pense que je dlsire rentrer.
Article II. — -Base conditionnelle, temps et
modes qui en derivent.
Cette base se forme en ajoutant e au radical, pour la
premiere conjugaison, ire pour la seconde, ere pour la
troisfeme. Seule, elle n'a aucun role dans lalangue japo-
naise; sa denomination lui vient de ce qu'elle sert a
former le mode du meme nom.
Le concessif ou restrictif present derive egalement de
cette base; et Timp^ratif de la premiere conjugaison se
confond avec elle.
1° — Conditionnel present II se forme en ajoutant
ba (qui parait etre la postposition wa adoucie) a la base
conditionnelle.
II faut ici faire la meme remarque que pour le condition-
nel passe : c'est que le verbe de la proposition condition-
nelle affecte de si se met au conditionnel present, tandis
que celui de la proposition dependante de la premiere se
met soit au present, soit au futur. Le conditionnel present
japonais correspond done a notre present ou & notre im-
parfait de Tindicatif precedes de si.
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246 CONDITIONNEL PRESENT.
Ex : Bet mo sugureba shitsurei to naru (prov.), si
on exagere la politesse, on devient impoli.
Nihon-koku to Chosen to too kurabereba, si
on compare le Japon et la Goree.
Nihon no ie-zukuri wa ame tsuyu sae shino-
geba yoi to iu yd na wake de, zatto shita
mono desu t au Japon, pourvu que les maisons
protegent contre la pluie et la rosee, il
parait que c'est suffisant ; aussi sont-elles fort
grossferement construites.
Yokei ni kakareba kawanakute mo yoi, si
cela coute trop cher, ne l'achete pas (n'ache-
tant pas c'est bien).
O kao-tsuki ico mireba go jobu no yd desu,
a voir votre figure vous paraissez bien portant.
Nota. — II existe une certaine ressemblsmce, pour le sens, entre le
participe suivi de tea et le oonditionnel present.
Ex : Sonna go shimpai nasatte wa kaeite jbomartmagu, oa sonna go
shimpai nasareba, etc, si vous voas toarmentez de la
sorte, c'est moi qui serai ennuyg.
II y a encore deux autres rnanieres d'exprimer le oon-
ditionnel present. La premiere consiste a employer tiara*
naraba ou nareba apres la base positive ; v. g. mint
nara, ou naraba, ou iiareba, sije rois ; elle est aussi
usitee que la forme ordinaire mireba. La deuxieme, qui
appartient plutot au style ecrit, s'obtient en ajoutantfta a la
base negative. Merne dans la langue parlee, trois ou quatre
verbes admettent cette forme. Ainsi : iwaba pour-ieftcr,
si je dis ou si je disais, du verbe iu, dire ; mbsaba pour
moseba, si je dis, du verbe mosu, dire ; naraba pour
nareba 9 s'il est, du verbe naru, etre, qu'il ne faut pas
confondre avec naru, devenir. Dans les proverbes et les
sentences cette forme est usitee de preference.
Ex : Isoffaba (i&Mjcba) matnire yprov.), si tu es
presso, fais un detour.
Sumaba [suwdxi^ niva-.o (prov.), Tendroit
ou Ton demeuK\ voila la capitals.
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CONDITIONNEL PB^SBNT. 24?
Yukii nara (ba) sugu ni itta ho ga yoi, si Ton
doit y aller, il vaut mieux de Buite.
Hoken-jidai to iu mono wa, iwaba, muri ga
toreba dori ga hikkomu to iu yd na wake de
gozaimashita, la feodalite c'etait* si je puis
ainsi parler, l'epoque ou le tort prenant les
devants, le bon droit restait derriere.
Dans une serie de propositions completes, mais sub-
6rdonn6es & une idee finale, au lieu de se servir exclusive-
ment de la base indefinie ou du participe, on entremele le
conditionnel avec ces deux formes. Des lors ce temps n'a
plus son sens hypothetique ; c'est simplement une forme
narrative. En voici un exemple typique.
Ex : " Ano, o Yoshi ya, cJwito o kyuji wo " to ii-
nagara shujin wa kyakujin ga te ni motte iru
utsuwa wo totte, kyuji no musume ni wata-
seba, musume wa sassoku ni kowa-meshi wo
sono utsuwa ni kote-kote yama-mori ni shite,
motte oide, shikii wo matagu hazumi ni
tsuma&uleeba, kowa-meshi wa zashiki no
naka ye patatto koborete, etc., " Allons,
Yosbi, viens servir un instant." Tout en par-
lant ainsi, la maitresse prenant le bol des
mains de l'hote le passe k la servante ; celle-
ci s'empresse de le remplir de riz inele
de lentilles, jusque par dessus les bords comme
une montagne, puis Tapporte ; mais au mo-
ment ou elle franchit le seuil, elle trebuche, et
v'lan ! le riz se repand dans toute la chambre.
Bemaxques. — I. Le conditionnel tout seul sert, comme
on vient de le voir, a rendre les propositions hypothetiques ;
on peut aussi le faire pr6ceder de la conjunction fnoshi.
Ex : Moshi midari ni kane ivo tsukaeba kando
shite shimauy si tu emploies Targent a tort et &
travers, je te desberite.
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248 CONCBSSIF PB^SENT.
II. — Une proposition dubitative peut encore se rendre
par le passe preclde de moshi, ou par le present suivi
de to.
Ex : Moshi tochu de de-atta toki ni, si je viens a le
rencontrer en route.
So suru to, ou so suru to iu to, s'il en est
ainsi, ou sur ces entrefaites.
So shite mireba ou so shite miru to (iu
to), voyant qu'il en est ainsi, s'il en est
ainsi.
III. — A propos du conditionnel, on peut mentionner la
formule de l'adieu des Japonais : sayo nara, puisqu'il en
est ainsi, qui est une locution elliptique. Autrefois on disait :
saraba, pour shika ardba, meme sens, tournure du
style 6crit. Ce dernier shikareba ou shikaraba est encore em-
ploye dans le discours comme conjoncfcion ; en conversation
on dit plutot so sureba, so nareba.
2° — Concessif ou restrictif present. Ce mode est
form^ de la base conditionnelle a laquelle est agglutine le
snffixe do ou domo.
II repond a notre subjonctif present ou a Timparfait du
subjonctif precede de quoique, Men que, neanmoins, etc.
La remarque que nous avons faite a propos du concessif
passe est egalement vraie ici, c'est-a-dire que Ton use plus
volontiers de la forme dedoublee miru keredomo, que
de miredomo*
Le suffixe keredomo est un reste de la conjugaison du
style ecrit en keri, ki, kere. Ainsi detache du corps- du
verbe, il est devenu une conjonction restrictive, n'ayant pas
tout a fait le sens de ga mais s'en rapprochant. 0) II peut se
placer apres un adjectif ou meme en tete de la proposition.
(1) On entend quelquefois keredomo ga, mais tfest un abus que
Von doit exclure dn bon langage.
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IMPfiBATIF DE LA 1»B CONJUGAISON. 249
Ex: Homerarete wa yd gozaimasu Ueredomo
(gozaimasuredomo), homare tea soshiri no
moto (prov.) desu kara, koivai n'desu, j'aime
bien a 6tre loue, mais comme la louange pent
devenir une source de medisance, j'en ai peur.
Ichiji kan ni san rimo arukemasu kere-
domo, ato de ashi ga ito gozaimasu, je puis
bien faire trois lieues a l'heure, mais ensuite
j'ai mal aux pieds.
Kyo wa atsui keredomo 9 ikanakereba na-
ranu ydji desu kara, il fait bien chaud au-
jourd'hui, mais comme e'est une affaire que
je ne puis remettre
Keredomo, watakushi wa so itta rija nai,
mais cependant je ne l'ai pas dit.
Remarque. — De meme que pour rendre le condition-
al on se sert de to iu to, to ieba, de meme pour le
mode concessif ou restrictif il n'est pas rare d'entendre
to iedomo, to wa iedomo, to wa ie. Mais ces •
formes appartiennent plutot au style ecrit. Dans la con-
versation l'on dit mieux : to itte mo, to iu mo; le
participe suivi de mo rend aussi le concessif.
Ex : Kinsen wo munashiku tsukawanai to iedomo,
il dit bien qu'il n'emploie pas Targent inutile-
ment, cependant. .....
Tada de dashite yard to itte mo , uke-torenai
hanashi da y il a beau dire qu'il Tenverra
gratis, on ne peut s'y fier.
Nan'to osshatte mo hi ga ochi-tsukimasen,
vous avez beau dire, je n'arrive pas a me
tranquilliser.
Dekinakute mo togame wa shinai, quoique
tu ne reussisses pas, je ne te blamerai pas.
3° — Imperatif dela 1™ conjugaison. L'imp&atif
simple et sans politesse de la premiere conjugaison se confond
avec la base conditionnelle, sauf pour deux ou trois verbes
irr6guliers.
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250 BASE NEGATIVE.
Ex : Mose, dis, hanase, parle, ute, frappe.
Cet imperatif est dur, familier et ne s'emploie que
vis-a-vis des inferieurs. Au chapitre des honorifiques, on
trouvera les fonnules de politesse pour la demande et le
commandement.
Notons seuleinent ici trois locutions tirees de Timperatif
et devenues des expressions adverbiales a peu pres equiva-
lentes : tiani shiro, nani itase, do se 9 quoiqu'U en
soit, d'ailleurs, de toutefaqon.
Ex : Nani shiro, kyu na koto nareba shikata ga
nai, quoi qu'il en soit, puisque c'est une affaire
pressante, il faut s'executer.
Db se ichi do shinuru moridesu kara, d'ail-
leurs, puisqu'il faut mourir une fois.
Abticle III. — Base negative, temps et modes
qui en d6rivent.
On a vu comment cette base est oonstituee dans les trois
oonjugaisons. Elle sert a former tous les temps et tous les
modes de la forme negative, sauf le futur dubitatif negatif
de la l n conjugaison, l'optatif negatif des trois conjugaieons,
et les trois imperatifs negatifs. Par contre le futur dubitatif
et Timperatif affirmatifs de la 2* et de la 3* conjugaison
ont aussi pour support cette base.
1° — Temps et modes de la forme negative. En
dehors des temps que nous signalons ci-dessus, et du futur
dubitatif negatif en mai de la 2 6 et de la 3 d conjugaison,
tous les tetnps et tous les modes de la forme negative sont
obfeenus en ajoutant Tadjectif verbal nai a la base nega-
tive. II n'ya rien de particulier a signaler sur leur valeur,
qui n'ait ete dit & propos des temps et des modes corres-
pondants de la forme affirmative.
2 ° — Futur dubitatif de la forme affirmative. Ce
temps provient de la base negative a laquelle s'agglutine la
voyelle u 9 et qui se contracte de la maniere suivante dans
les trois conjugaisons :
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FtfTUB DUBITATIF. 251
Mosa-u 9 rriosb, je dirai (l re conjug.J
Mi-u, miyo, je verrai (2 e conjug.)
Ake-u, aheyb, j'ouvrirai (3 e conjug.)
D'apres M. Chamberlain, d'accord en cela avec un
linguiste japonais, M. Takahashi Goro, cet u serait une
corruption de Tancienne finale mu du futur, que Ton
trouve encore dans le style 6crit. Aujourd'hui cetfce finale
se prononce comme s'il y avait un n seul, ikatt, mitt,
mais cette ecriture est relativement recente ; la syllabe mu
est la desinence ciassique de la finale du futur : d a-
samu (prononcez dasan), j'en verrai; mimu (pron.
min), je verrai, etc. Dans le langage parle, I'm a disparu
peu a peu et il est reste la voyelle u qui s'est contractee avec
la voyelle precedente, en formant une longue. (1)
a. — La forme ciassique en mu ou n subsiste encore
dans le discours et le langage parle un peu recherche.
Ex : Go kairyd nasaran Jcoto wo kibo itashimasu,
j'ai Tespoir que vous voudrez bien operer une
reforme.
Kawase de mo okutte yarctn to shita tokoro
ga, comme je me pr6parais a envoyer un
mandat.
Ges explications aideront a ne pas confondre le futur
ciassique dasamu ou dasan, avec le present negatif en
nu : dasanu, je n'envoie pas.
bm — Comme valeur de temps, il n'y a aucune difference
entre le futur de la forme affirmative et celui de la forme
negative, la negation mise a part.
Dans les interrogations, les Japonais preferent la tour-
nure suivante dans le langage familier :
(1) Cette remarque est confirmee par d'autres exemples de dispari-
tion de consonne et de contraction de voyelles ; ainsi : Hyuga (nom de
province) vient de hi-muga (muga pour mulcau), tourne* vers le
soleil. Um disparaissant, on a hi-uga que Ton transcrit hyuga, pour
marquer la contraction. De m6me dans le mot k&shi, barreau de
fenStres, mot compose* chinois de kaku-sM (j& %.)> le k a disparu et
Von a ka-ushi, koshi (V. Gramm. japonaise, par Wada Mankichi).
252 FUTUB DUBITATIF.
Ex : Mo tafteyo ja nai ka t Ne inangerons-notis
pas enfin? (Tabema&umai ka n'aurait pas
tout a fait le meme sens. — Voir ce futurnegatif
page 253). _
So shiyo ja nai ka ? Ne ferons-nous pas ainsi ?
c. — II ne faut point oublier que les temps du verbe
japonais expriment plutot le degre de certitude que la
differentiation du temps. Aussi le futur renferme-t-il tou-
jours une idee de doute.
La forme dedoublee s'emploie de preference a la foime
simple pour indiquer ce doute ; dans certains cas meme, la
forme simple ne peut pas s'employer.
Ex : O jii san ni so itte okmcashita kara, kurti
daro, comme j'ai dit a mon grand-pere de
venir, il viendra (probablement) ; himasJib
(forme simple polie) pourrait se dire.
O uchi no nikai kara umi ga tnieru desho 9
de Petage de votre maison on peut voir la
mer (probablement).
Not A. — Le futur masho, deshb est forme* d'aprds la regie d 'ag-
glutination et de contraction que nous avons enoncee plus haut:
riwse-u, devient maslio y desfru pour de (gozaima) se-u, devient
deshOf comme le montre Vecriture homo.
d* — On se sert du futur dubitatif pour le present
affirmatif, et vice versa.
Ex : Itsu dekakemasho ka ? Tada~ima mairi-
rnasho. Quand sortirons-nous ? Je viens a
Tinstant.
Ashita oide ni nartmasu ka ? Mairimasu
to mo. Viendrez-.vous demain ? Certes oui, je
viendrai.
e. — II rend tres bien les locutions : il se peut que, il
doit arriver que, qui contiennent une idee de doute.
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IMPfiRATIF DES 2= ET 3« CONJUGAISONS. 253
»
Ex : Oo motto mo de arlmashb ga, il peut se faire
que vous ayez raison, cependant...
Hito gajama wo sunt de aro 9 il peut se faire
qu'on nous cree des embarras.
/. — II repond parfois au conditionnel fran$ais.
Ex : Sonna ni yasuJcu hawarem, daro to omowa-
nakatta, je ne pensais pas qu'on pourrait
Tapheter a si bon compte.
En r6alit6 il y a deux propositions distinctes dans cette
phrase ; c'est comme si Ton disait : on ne pourra Vacheter,
favais pense que.
3° — Putur negatif en mai de la 2« et de la
3 e conjugaison. Ce futur, peu employe dans ces deux
conjugaisons, est forme de la base negative et du suffixe
mai, qui possede les desinences des adjectifs : mashi
iynaji), majiki. majiku, et que Ton trouye encore
dans le style classique ; il signifie : qui ne oonvientpas, d'ou :
qui n* aura probablement pas lieu.
Au lieu de se servir du futur negatif forme sur cette
base, mimai, akeniai, on emploie plutot le meme futur
du verbe auxiliaire masu, masumai ajoute a la base
indefinie, mimastimai, akemasutnai.
4 °— Imperatif affirmatif de la 2« et de la 3©
conjugaison. Pour former cet imperatif, on ajoute le
suffixe ro a la base negative : miro, akero, etc. ; ce
suffixe parait etre une interjection. Dans le style familier,
prefere des femmes et des enfants, on remplace ro par
na 9 qui est Tabrege de nasai ou nasare, veuillez faire.
Ces deux formes ne doivent s'employer que vis-i-vis des
inferieurs. (Voir au chapitre des honorifiques, Timperatif de
politesse).
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254 BASE POSITIVE.
Ex : Mado too akete miro, ouvre la fenetre.
mamma wo o tabe na, mange le riz (une
• mere paiiant a son enfant).
I/imperatif du verbe aru est double : are (regulier) et
areyo, reserve surtout an style ecrit.
Le verbe irrSgulier kuf*u a un imp6ratif plus irregulier
encore ; il s'obtient en ajoutant i a la base negative Tco.
Cet imperatif ne s'emploie egaleraent que vis-a-vis des
inferieurs.
Ex : Tabako-ire wo motte Tcoi 9 apporte le pot a tabac.
Abticle IV. — Base positive, temps et modes
qui en d&ivent*
Cette base est formee du radical et du suffixe u, pour la
premiere conjugaison, iru et eru, pour les deux autres.
Dans le style classique era devient uru. (Pour l'origine
de cette transformation, voir la note, page 129).
Dans sa forme simple, v. g. miru, ou composee de
Tauxiliaire masu qui se joint a la base indefinie de tous
les verbes, cette base rSpond surtout a Tindicatif present.
De plus, elle sert a former le futur nSgatif de la l w con-
jugaison, ainsi que Timperatif negatif des trois conju-
1° — Base positive. «• — Elle se confond g^nerale-
ment avec Tindicatif present.
Ex : Nani too miru (mite iru) ka ? Queregardes-tu?
Isshokemmei ni sawaide orimasu, il fait
du bruit autant qu'il peut.
Oya no in koto wo kikimasu no desu, il
6coute bien ce que disent ses parents.
Itsu kaeru ka ? Quand revient-il ?
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FUTUB NJ&GATIF DE LA 1»B C0NJUGAIS0N. 255
h. — Cette base repond aussi au futur.
Ex : Makoto ka uso ka, wakari-shidai ni mbshU
agemasu, est-ce yrai, est-ce faux ? Je vous
en informerai des que je le saurai.
Ashita ni ikimasu yo, j'irai demain.
Myonichi wa kitto tenki desu, demain il fera
beau surement.
Izure mata o me ni kaJcarimasu, je vous
verrai encore un de ces jours.
c 9 — Quoique Taction soit dans le passe, si on la compare
a une autre qui a eu lieu simultanement, on peut se servir
de J'indicatif present ou base positive.
Ex : Watakushi ga mise-saki de hem wo mite iru
uchi niy hitori no kodomo ga awatete hairi-
konde kita, pendant que je regardais un livre
sur le devant de la boutique, un enfant entra
tout effare.
Hashi wo wataru toki ni, kuruma ni ashi wo
shikareta, au moment ou je traversais le
pont, j*ai eu le pied ecrase par une voiture.
d» — Avec ou sans koto, elle rend aussi l'innnitif .
Ex : Kwaji da ! kwaji da ! to, mizu wo Jcutnu ya-
rn, suna wo kakeru yara Au feu!
au feu ! A ce cri, les uns de puiser de Teau, les
autres de repandre du sable
Bimbonin wo iyashimete, kanemochi ni hetsu-
rau wa mi-nikui koto da, mepriser les pau-
vres et flatter les riches e'est une vilaine chose.
2° — Futur negatif de la P e conjugaison. Ce futur,
qui renferme une idee de doute, est forme en ajoutant mai
a la base positive. (V. page 253).
Ex • Sonna koto wo mdsumai ka mo shiranu, ne
le dira-t-il pas? Je ne puis en repondre.
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256 impSbatif negatif.
II est mieux de se servir du futur du verbe auxiliaire,
masumai, agglutine a la base indefinie. Lies verbes de
la 1 TO conjugaison termines en au, iu, ou, et uu n'ad-
rnettent generalement que cette forme.
Ex : Iimasumai, il ne dira peut-etre pas, et uon
iumai ; utagaimasumai, il ne doutera
probableraent pas, et non utagaumai.
Ikumai, et mieux ikimasumai, il n'ira peut-
etre pas.
3° — Imperatif negatif. Ce mode est form6 de la
base positive suivie (non agglutinee) de na, abbreviation
de nakare, (naku are), qu'il riy ait pas, ne sois pas,
imperatif negatif de Tadjectif verbal nai conjuguS avec
aru*
Ex: Himitsu wo inorasu na, ne devoile pas le
' secret.
Migurushiki wo miru na, ne regarde pas de
vilaines choses.
To wo akeru na, n'ouvre pas la porte.
II y a d'autres manieres d'exprimer la defense ; elles
sont raeme plus frequemment employees que la prScedente.
Ex: Himitsu too morasTiite wa (niorashicha)
ikemasen, il ne faut pas devoiler les se-
crets. „
To wo akete wa shochi shinai yo, je
n'entends pas que tu ouvres la porte.
Observations. — I. On a vu dans les tableaux des con-
jugaisons qu'outre la terminaison en nai, la forme nega-
tive avait aussi une autre desinence nu : mosanai ou
mbsanii, et des temps qui en decoulaient. ' Sauf pour le
verbe suffixe honorifique masu, masenai ou masenti,
on pent dire que les deux desinences sont egalement usit^es
avec une 16gere preference pour la premiere.
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OBSERVATIONS STJR LE VERBE. 257
II. — On a vu egalement que le participe negatif admet
trois desinences, mosanai de, mosanakute et mbsa-
&u. La derniere est la terminaison classique de l'indicatif
present de la forme negative ; suivie de la postposition ni,
ou du participe shite, ou des deux reunis, elle devient
une des formes du participe, usite dans la langue parlee.
Ex : Sore wo mosazy, ni {shite), sans le dire.
La locution : sore nomi narazu, et non settlement
cela, est Tune des rares ou la desinence z u seule soit admise
dans le gtyle parle.
III. — La base indSfinie suivie de nagara ou de tsu-
tsu, suffixes dont Torigine n'est pas claire, repond a peu
pres a nos locutions : pendant que, tout en, et sert a ex-
primer la continuation d'une action ou sa simultaneity par
rapport a une autre. A la forme negative, on se sert du
participe en zu suivi de nagara seulement.
Ex : Shaberi-nagara, shirazu shirazu, yama no
oku made haitte shimaimashita, tout en
babillant, nous sommes arrives, sans le savoir,
dans les hautes montagnes.
Shiri-tsutsu uso wo tsuku, le sachant, dire
un mensonge.
Oyobazu nagara o tetsudai ni mairimasu,
tout en etant incapable de vous aider, je vous
donnerai un coup de main.
Nota. — Au sujet de nagara, il est bon de retenir les idiotismes
suivants :
Ex: Futari no gar a (ou to mo)fubenkyd de shiyo ga nai, to us les
deux sont si paresseux qu'il n'y a rien a faire.
Ware nagara yo~i ni dehinai shigoto desu, nifime pour moi,
c'est un travail qui n'est pas facile.
Muzukaehii to tva ii-nagara dehinai kotoja nai, pour aussi
difficile qu'on le dise, ce n'est pas chose impossible.
IV. — Le verbe aru s'agglutine parfois aux participes
des deux formes affirmative et negative, et Ton obtient les
desinences suivantes :
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'258 des verbes aru, iru, oru.
■ ■ ' J
Moshitaru * pour moshite aru, qui est ayant dit.
JDekitarv pour dekite aru, qui est etant acheve.
Sezaru, pour sezu aru, qui e3t n'ayant pas fait.
Mizaru, pour mizu aru, qui est ne voyant pas, etc.
Ces formes appartiennent surtout au style ecrit ; ce n'est
que par une imitation quelque peu pretentieuse qu'on s'en
sert pour rendre le que relatif dans le langage courant.
Ex : Mizaru koto wa mita to wa iioaremasen, ou
mieux minai, minakatta koto wa, etc., je
ne peux pas dire que j'ai vu ce quq je n'ai
pas vu.
H ne faut pas confondre ces formes classiques avec les
agglutinations vulgaires : shitteru, pour shitte iru, je suis
sachant; motteru, pour motte iru, je suis ayant. (Voir
le paragraphe suivant).
Ex : Dekitaru fushm wo go ran nasai, regardez les
constructions qui sont finies (recherche)*
Kimono ga dekiteru ka ? Inhabit est-il fini?
Sugitaru wa ?iao oyobazaru ga gotoshi
(prov.), depasser le but^ est pire que ne pas
Tatteindre.
Paragraphe II. — Des verbes aru, iru, oru.
Aru.
Ce verbe signifie proprement : il y a, et designe Fidee
generate d 'existence; il s'emploie aussi pour exprimer la
presence des etres inanimes dans un lieu.
(1) C'est du reste cette agglutination qui donne les divers temps et
modes forme's du participe et du verbe aru conjugue': mdshitara,
moshitareba, moshitaredomo, etc. Agglutine' au participe en
zu 9 le verbe aim se conjugue de la meme facon, sezareba 9 sezare-
domo, etc.
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DBS VEBBES aTU 9 'IVU 9 OVU. VSti
Ex : Uchi ni kane ga aru, il y a de l'argent a la
maison.
* mise ni wa jitensha ga gozaimasu ka ?
Y a-t-il des bicyclettes dans votre magasin ?
Neanmoins il peut traduire le verbe de possession, avoir.
Ex : Watakushi xoa boshi to kutsu ga aru, j'ai un
chapeau et de3 souliers.
^ Imoto ga kimono ga arimasho ha? Votre
soeur cadette aurait-elle une robe ?
^/ Gozaimasen to omoimam, je ne crois pas
qu'elle en ait.
Conjugue et parfois contracts avec la particule de, aru
devient le verbe substantif dont on a vu la conjugaison,
page 145.
— *• Ex : Kore wa nan 1 de aru ? Qu'est-ce que ceci ?
Kore wa kin de gozaimasu, ceci c'est de Tor.
Uso desho, c'est probablement un mensonge.
Honto da, c'est la verite.
So daro ka mo shirenai, c'est sans doute ainsi.
Iru et oru.
Ces deux verbes signifient radicalement : etre dans un
lieu, et se disent surtout des etres animes.
Ex : Kono kawa ni sakana ga orimasu ka ? Y
a-t-il du poisson dans cette riviere ?
Sakanaya no mise ni sakana ga aru ka nai
ka kiite go ran, vois cbez le marchand s'il
y a du poisson.
Kino made arinmshita so desu, il parait qu'il
y en avait jusqu'a bier.
Shinshu no yama ni wa kiji ga orimasu ka ?
Y a-t-il du faisan dans les montagnes du
Sbinshu ?
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260 VERBES AUXILIAIRES ET VERBES COMPL&TIF8.
Kocho ga mo gakko ni imasen, le directeur
n'est plus a l'ecole.
Mais la principale fonction de ces verbes est de servir cle
verbes auxiliaires.
Paragraphe III. — Verbes auxiliaires et verbes
completife.
Article I. — Verbes auxiliaires.
Les trois verbes dont il vient d'etre question au para-
graphe precedent, jouent surtout le role d'auxiliaires, soit
sous leur forme simple, soit sous leur forme honorifi-
que : gozaimasu, arimasu, arasareru, irareru, irassharu,
orareru.
Leur appellation vient de ce que, joints au participe d'un
autre verbe, ils modifient l'etat ou Taction exprim6s-par ce
verbe, aidant ainsi k former des temps compos6s dont le
sens est absolument distinct de celui des temps simples
correspondants.
1° — Le verbe aru, etre, dans le sens de : y avoir, se
conjugue sou vent avec le participe d'un verbe actif, pour
indiquer qu'une action est achevee et persiste dans cet etat.
Ex : Kesa hodo gyu-nyii wo totta no ka ? Totte
arimasu. As-tu pris (achete) du lait ce
matin ? 11 y en a de pris.
Kino kara yaoya ni tanonde arimasu, c'est
-demande depuis hier au marchand de legumes.
Futatsu ni wakete atta no desu, c'etait divise
en deux.
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VERBES AUXILIAIRES ET VERBES COMPLfiTIFS. 261
II ne faut pas confondre ces tournures avec la voix
passive torarete, tanomarete arimasu, bien que
celle-ci paraisse plus logique pour rendre le sens des exemples
precedents. La forme polie gozaru s'emploie aussi quel-
quefois comme auxiliaire."
Ex : Mi-wakete gozaimasu, c'est bien discerne.
Tsubushite gozaimasu,^ c'est reduit en
morceaux.
Le verbe substantif de aru, etre, sert aussi d'auxiliaire
dans la plupart des temps des verbes.
Ex : Torn de aro ou desho, pour ford, je prendrai
peut-etre. 00
Toranai daro, pour torumai, je ne prendrai
peut-etre pas.
Toranai deshitaraba, si je n'avais pas pris.
2° — Les verbes iru et oru, etre, construits avec le
parfeicipe de verbes neutres ou actifs, indiquent que Taction
contenue dans le participe dure et se prolonge soit au moment
ou Ton parle, soit par rapport a une autre action exprimee
ou sous-entendue.
Ex : Nonde orimasw, il est buvant, ou en train
de boire.
Futte iniashita, il etait pleuvant, ou il
pleuvait.
Nokotte imasho, il y en aura restant peut-/^
etre, il en restera peut etre.
3° — On a deja pu voir une difference entre aru et iru
apres le participe. Dans le premier cas, Ton a une locution
intransitive ; dins le second cas, une locution de sens actif.
(1) Le sens de ces locutions est voisin de celui que Ton obtient avec
le verbe neutre suivi de iru : tsuburete iru, il est d^truit, avec cette
nuance en plus : il est {dans Vitat Vayant) de*truit.
(2) Dans le cas du futur, l'emploi du temps compose* acoentue plus
fortement le doute.
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262 VERBES ATJXILIAIRES ET VERBES COMPL&TIFS.
Ex : Kono e ni kaite am keshiki iva, le paysage
peint sur ce tableau.
Kono abura-e wo m kaite iru hito, Thomine qui
fait cette peinture a Thuile.
Nota. — Dans le langage courant on se permet d'agglutiner les verbes
auxiliaires avec les participes qui les precedent.
Ex : Dekite aru, c'est pr6t, devient dekiteru.
Waratie iru, il rit, „ waraUem.
Sawaide irtt 9 il fait da bruit, „ sawaidemi.
Motteiru, il poss&de, „ motteru.
Abticle II. — Des verbes completifs.
Le3 verbes auxiliaires rie changent rien a Taction con-
sideree en elle-meme, mais introduisent seulement un ele-
ment d'appreciation du temps ou de la duree de Taction.
Les verbes completifs ajoutent quelque chose de plus a
Taction exprimee dans le participe du verbe qui precede.
La langue japonaise aime beaucoup ce qu'on pourrait ap-
peler le dedoublement d'une action simple. Ce dedouble-
ment se rend au moyen du participe du verbe renfermant
Tidee principale, suivi d'un des verbes completifs.
1° — Le verbe shimau, finir, indique que Taction est
achevee sans retour, sans remission.
Ex : Muyo na mono wo sutete shimatta, j'aicom-
pletement jete les objets inutiles.
Nagai bydki desu kara, shinde shimau ka
shirariUy comme il est malade depuis long-
temps, je ne sais s'il n'en mourra pas (ne
finira pas etant mort).
Do natte shimairnasho ka ? Que deviendra
cela (comment devenant cela finira-t-il) ?
Domo, komatte shimatta, a) je finis par 6tre
ennuye (etant ennuye j'ai fini).
(1) Dans le parler vulgaire on unit sou vent les deux verbes: kotnat-
shimatta pour komatte shimatta.
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VEBBES AUXILIAIKES ET VERBES COMPL&TIFS. 263
2° — Okti, laisser, indique que Taction est non settle-
ment achevee, mais definitivement posee.
Ex : Sekitan wo motte knru yd ni ii-tsukete oki-
mashita, j'ai donne l'ordre d'apporter de la
houille.
Chirimen no obi wa tansu no naka ye irete
okimasho, je placerai la ceinture de crepe
dans Tarmoire.
Yoku shirabete oku ga yoi, il est bon de
faire une severe perquisition.
3° — Miru 9 voir, indique un essai de Taction, une ex-
perience tentee.
Ex : Hon wo narabete mimashb, nous allons es-
sayer de mettre les livres en ordre.
Inn wo ijimete mita ga, otonashikute ugohi
mo shinai, j'ai essaye d'agacer le chien, mais
il est si doux qu'il n'a pas bouge.
Kangaete tniru ga yokaro, il sera bon de
reflechir.
Agareru ka do da ka, yatte minakereba
wakarimasen, est-il possible d'y monter oui
ou non? (Test ce qu'on ne peut savoir avant
d'avoir essay6.
4° — Le verbe yaru, envoyer, construit avec le parti-
cipe d'un autre verbe, n^joute pas grand chose a Tidee
principale ; c'est plutot un pleonasme.
Ex: Yonde yarimashb ka? L'appellerai-je?
(Ne pas confondre avec yobi ni yarn, en-
voyer appeler.)
Hanashite yaru kara, kite kudasai, venez,
et je vous le raconterai.
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264 VERBES ATJXILIAIRES ET VERBES COMPL&TIFS.
Une locution populaire a retenir est celle dans laquelle le verbe
yaru prend la forme du participe et se met a la premiere place, bien
qu'il complete le sens du verbe principal : yatte kita (famil.), il est
venu, il est alle\ il a fait.
5° — Le verbe kuru ou mairu, venir, ajoute au
premier verbe l'idee de mouvement vers. Quelquefois il
semble qu'il y ait deux actions juxtaposees ; mais en japonais,
cela ne forme qu'un seul tout.
Ex: JKaette mairimashita ou kirnashita, je
suis rentr6 (litter, etant ventre je suis venu).
Kotowatte kimasho ka? Kefuserai-je?
(litter, ayant refuse viendrai-je ?)
II faut remarquer encore ici que le verbe kuru ne fait
qu'un tout avec les participes precedents, car si Ton voulait
dire, par exemple : irai-je refuser ? au lieu de kimasho, il
faudrait dir6 : kotowari ni ikimasho ka 1
De meme : Zenkdji no kembutsu ivo shite kirnashi-
ta, j'ai fait une visite a Zenkdji (litt. ayant visite Zenkoji
je suis venu). Si on voulait dixe: je suis alle /aire une
visite etc., on traduirait : kembutsu ni ikimashita. II y
a une difference marquee, et Ton voit que kuru, venir, ne
peut se confondre avec iku, alter, comme on le croit
parfois. — Le verbe fran£ais apporter, se rend egalement
par une locution de ce genre : motte kuru, litt. venir
ayant.
.6° — Le verbe sunt, fair e, a la voix negative sert
aussi de completil. Mais il n'ajoute rien a l'idee princi-
pale du verbe, c'est un simple dedoublement de Taction :
ne pas entendre devient : ne pas f aire V audition.
Ex : Mada kiki ya shimasen, je n'ai pas encore
entendu.
Hito no hi ni sawari ya shimasumai,
cela ne peut blesser personne.
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vebbes nam et suru. 265
Ya est mis pour wa et ne doit s'employer que
dans le langage familier.
7° — Le verbe naru, etre, au Conditionnel seulement,
sert aussi a dedoubler l'action du premier verbe plutot qu'a
la completer. Beaucoup de personnes preferent cette
maniere de parler a la forme simple du conditionnel.
Ex: Tatoete nioshimasu naraba (au lieu de
tatoete moshimasureba), si je disais, par ex-
emple...
Dekiru nara, o negai moshimasu (au lieu
de dekireba), si cela se peut, je compte sur
vous.
Nota. — On peut dire que les Japonais aiment beaucoup a se servir
de verbes compl^tifs, soit par une fedondance qui nous paratt vide de
sens 'comme dans: Dete mairimashita au lieu de deta, il est sorti ;
tanomi-moshiinasu, au lieu de tanoniimasu, je demande ; todoke-mosu,
au lieu de todokeru, faire parvenir, soit pour former des locutions hono-
rifiques qui aident a discerner la personnel 1 ) comme: katie kurema-
shtta, il a daigne* acheter, pour kaimashita, qui voudrait dire : j'ai, tu
as, il a, etc., achete\
Les verbes composes sont une illustration un peu plus indirecte de
cette manifcre de parler.
Ex : Hild-torUy retirer, pour kiite, attirant, to»i«, prendre.
Kaki-tomeru, recommander (une iettre), pour kaite, e*crivant,
tomeruy arr^ter.
I'ate-kaei-u, substituer, pour totete, 6tablissant, Icaem, changer, etc.
Cependant, dans ce cas, comme aussi dans les verbes de politesse, les
seconds verbes sont plut6t explicatifs que compleHifs.
ParagrapheIV. — Des verbes naru et suru.
Article I.— Naru,
1° — Lorsque le verbe naru, devenir, a pour attribut
un substantif, il lui est uni par la postposition ni ou par
la conjunction to.
(1) De ce genre sont les verbes morati et itctdaku, recevoir, que
Fon trouvera aux verbes honorifiques ; par exerople : isha sama ni mite
fax obtenu voyant par
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moraitnashita, je l'ai montre* au rn&lecin (litt. fat obtain voyant par
le midecin). Voir les termes bonorifiqncs.
266 verbes narti et sum.
Ex: Isha ni narimasho to iimashita, il a dit
qu'il deviendrait medecin.
Bummei-koku to natta Nihon wa, le
Japon qui est devenu un pays civilise.
2° — Lorsque Fattribut du verbe nam est un adjectif,
celui-ci se met a la fornie attributive ou adverbiale et
precede immediatement le verbe.
Ex : Rome wa tdkaku narimashita, le riz est
devenu cher.
So yakamashiku natte wa kikoemasen, si
cela devient si bruyant, il est impossible
d'entendre.
3° — Le negatif du verbe nam, naranai, place apres
le participe d'un verbe affirmatif indique que Taction de ce
verbe tie convient pas t ne doit pas etre.
Ex : Hito no uivasa wo shite wa naranai 9 a) il
ne faut pas mal parler du procbain.
Keiko no toki ni ki wo chirashite wa nari-
masen, il ne faut pas etre distrait pendant
Fetude.
4° — Le verbe naru a la feme negative, precede du
conditionnel ou du participe d'un verbe negatif, indique au
contraire qu'une chose doit se faire.
Ex : Ato-saki wo yoku kangaete minakucha nari-
masen, il faut bien peser les tenants et les
aboutiasants.
So shinakereba narimasumai, il faudra
probablement faire ainsi.
Nota. — II faut ne pas confondre le verbe naru 9 devenir, avec le
yerbe naru 9 itre, celui-ci employe" surtout dans le style e*crit pour de
aru. Dans le langage parle* il ne reste plus de ce dernier verbe que les
trois formes : naru, dans les appositions ; nari, devenu la conjonction
wit; nareba ounara, employ^ comme auxiliaire du mode condi-
tionnel, ou parfois a 'la place de ue areba.
(1) Au lieu de naranai on peut se servir aussi du verbe ikenai %
forme potentielle negative de yuhv, aller.
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verbes nam et suru. 267
Ex: Suzuki naru mono tea, M. Suzuki (litt. Vindividu qui est
Suzuki.)
Are nari kore nari 9 soit ceci soit cela.
Uso-tmfci nareba shin-yo wo ushinaUe sMmau, si on est menteur,
on perd la confiance (des autres).
Kashite kureru nctva (kurereba), sugu ni yokoshite o hire, si tu
veux me le prater, envoie-le moi tout de suite.
Abticle II. — Suru.
1° — Le verbe suru, /aire, peut etre pris dans un sens
transitif ; son regime le precede alors suivi de la postposi-
tion wo.
Ex t Mane wo sum, iiniter (faire limitation).
Jumbi wo sum, se preparer (faire les pre-
paratifs).
Sewa wo suru, aider (faire Tassistancej.
2° — D'autrefois il correspond a notre verbe faire pris
dans un sens neutre. Dans ce cas, c'est ga qui l'unit au
sujet.
Ex : Memai ga suru, avoir le vertige.
Zutsu ga suru, avoir la migraine.
Oto ga sum, faire du bruit.
3° — Associe a des mots chinois pour la plupart, il fait
avec eux des sortes de verbes actifs ou jieutres suivant que
le mot chinois est lui-meme la traduction d'un verbe actif
ou d'un verbe neutre.
Ex : Herikwa suru, changer, v.n. de kawaru (hen)
et bakeru (kwa), qui sont deux verbes neutres. ,
Sonkei suru, venerer, v.a. de tattobu (son) et
uyamau (kei), qui sont deux verbes actifs.
Si le mot chinois represente un verbe actif et neutre a
la fois, le verbe suru ne change rien a ce double emploi :
sonzuru ou sonjiru, endommager, etre endommag6.
de son (sokonau), et suru.
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268 verbes naru et suru.
4° — II y a une foule de locutions adverbiales dans les-
quelles le participe shite est precede de to ou de ni.
Ex : Shizen ni ou shizen to shite, spontanement.
Mokuzen ni ou to shite, en silence.
Chan to shite, solidement.
5° — Dans un grand nombre de japonismes, le verbe
suru perd le sens de faire, et n'est souvent traduisible
que par un gallicisme correspondant. Voici quelques-uns
des plus connus parmi ces japonismes.
Ex : So sureba, s'il en est ainsi.
Naze to sureba, la raison, la voici. (Si j'en
dis le pourquoi.)
Maruku shita mono, une chose qui etait ronde.
Dochi ni sureba yoi ka? Auquel s'arreter?
Kore ni shite oJcimasho, je m'en tienclrai a
celui-ci.
Hito wo baka ni suru, se moquer de quel-
qu'un (le tourncr en ridicule).
Jodan to suru, prendre en plaisantant (en
faire une plaisanterie).
Do shita mono desn ? Comment cela s'est-il
fait?
Enfin shite, apres le participe de la forme negative, est
facultatif : akezu ni ou akezu ni shite* Apres la post-
position Jcara, il n'a pas non plus de sens tres precis, bien
que certains Japonais en usent et en abusent.
Ex : Desu kara shite, puiqu'il en est ainsi.
Arimasu kara shite, puisqu'il y en a.
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COMPLEMENTS DU VEBBE. ' 269
Parage aphe V . — j) es complements
du verbe.
Article I. — Des complements des verbes actifs.
1° — Le complement direct des verbes actifs est gene-
ralement suivi de la postposition wo. Q)
Ex : Mind wo ote suzu wo nusumu (prov.), voler
une clochette en se bouchant les oreilles.
To wo ahete mado wo shimeru, ouvrir la porte
et fermer la fenetre.
2° — Le complement direct des verbes actifs peut aussi
etre suivi de la postposition wa, lorsqu'on veut appeler
specialement l'attention sur ce complement.
Ex : Sake wa nomimasen, je ne bois pas de sake.
3° — Le complement indirect des verbes actifs est suivi
de Tune des postposition ni, de, kara, yori, ye, etc.
(Voir ces postpositions.)
Ex : Kata ni te wo kakeru, poser la main sur Fepaule.
Abticle II.— Des complements des verbes neutres.
Les verbes neutres n'ont pas generalement de comple-
ment direct, Cependant pliisieurs peuvent dans certains
cas recevoir une sorte de complement avec la postposition
ivo, sans qu'il soit possible d'en donner -une autre raison
que la suivante : c'est que la transitivite ou l'intransitivite
des verbes japonais n'est pas clairement delimitee.
Ex : Senrei wo sazukaru, recevoir le (etre gratifie
du) bapteme. — Sazukeru, donner, v.a.
(1) La postposition n'est pas toujoursindiqu^e.
Ex : Meshi (wo) kuu toki ni hanashi (wo) shite oru, il parle en mangeant.
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270 DES COMPLEMENTS DXJ VERBE.
Mono wo azukaru, accepter en dep&t un
objet. — Azukeru, coufier, v.a.
Kuchi wo aite 9 ayant la bouche ouverte.- Akeru,
ouvrir, v.a.
Yama wo noboru, gravir une montagne.
Kubi wo maw'aranu shimatsu, une situation
desesperee.
Nota. — Les complements indirects des verbes neutres sont egalement
suivis des m£mes postpositions que celles qui gouvernent les comple-
ments indirects des verbes actifs.
Article III.— -D38 complements des verbes passifs,
1° — Les verbes passifs japonais peuvent avoir une sorte
de complement direct, comme s'ils etaient actifs.
Ex: Ki wo torarete shimatta, mon attention a
ete completement captivee.
Kubi wo kirareta, il a eu la tete coupee.
Sendatte yubitva wo nusumareta, derni&re-
ment on m'a vole une bague.
Au lieu de wo, on pourrait se servir de la postposition
ga; mais alors les mots ki, kubi, yubiwa devien-
draient les sujets des verbes passifs qui les suivent.
2° — Le regime indirect des verbes passifs est la plupart
du temps suivi des postposition ni, tame ni ou kara.
Ex : Kozo wa oya-kata ni oi-dasarete shimatta,
m le gar^on a ete congedie pair le patron.
Sake ni nomareru, s'enivrer (litt. etre bu par
le vin).
Shina no hei wa Nihon-guntai no tame ni
yaburarete, les soldats chinois ayant ete
defaits par les bataillons japonais.
3° — La preposition fran9aise pour, lorsqu'elle suit un
verbe passif et precede un substantia se rend en japonais
par to ou par ni.
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DES COMPLEMENTS DU VERBE. 271
Ex: Baka to iwaremasJio ka? Pourra-t-on le
prendre pour (pourra-t-il etre dit) un sot ?
GaJcasha to omowaremasu ga> il est repute
(pour) savant, mais
Nota. — II n'y a rien de special a dire sur le regime des verbes
potentiels, puisqu'en realite" ce sont des verbes intransitifs. — Quant
aux verbes causatifs, leurs regimes direct et indirect sont soumis aux
m6mes regies que ceux des verbes actifs.
Article IV. — De la place respective des divers
complements.
Tous les complements du verbe le prudent ; mais quelle
est leur place respective dans la phrase japonaise ?
1° — D'une mariiere generale, le complement indirect
precede le complement direct. S'il y a quelques exceptions,
c'est toujouys en vue d'attirer Tattention sur l'objet men-
fcionne dans ce complement direct.
Ex • Gwaikoku kara orimono wo chumon shima-
shita, j'ai fait une commande de tissus a
Tetranger.
Kencho ye gwansho wo dashimashita 9 ']'o,i en-
voye ma demande a la prefecture.
Zaisan wo (ou wa) suigai no tame ni ndku
shimashita, il a perdu sa fortune k la suite de
Finondation.
2° — Le complement indirect de temps se place le pre-
mier, le complement de lieu vient ensuite ; dpres eux se
placent les complements direct et indirect de personne.
Ex : Senf/etsu Yokohama de kono teppo wo Murai
san kara chodai shimashita, j'ai re$u ce
fusil de M. Murai le mois dernier a Yokohama.
Not A. — Aucune de ces places n'est d'absolue rigueur, et Ton se
perinet beaucoup d'inversions.
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272 VOIX PASSIVE ET POTENT1ELLE.
Article V. — Verbes regis par un verbe.
1° — Lorsqae deux verbes fransais se suivent et sont
dans une dependance telle que Taction du second n'est
qu'une consequence de Taction du premier, en japonais le
premier se met a la base indefinie suivie de ni.
Ex : Nani wo shi ni Jcita no ka ? Qu'es-tu venu
faire {pour faire quoi) ?
Chotto sore tvo hanashi ni demashita, je
suis venu (jpour) vous dire un mot de cette
affaire.
2° — Lorsque les deux verbes qui se suivent n'indiquent
qu'une senle et meme action, le premier se met au participe.
(Voir les verbes completifs).
Ex : Kiite kudasai, veuillez ecouter.
Okoshite mairimashita, je Tai fait se lever.
3° — La preposition fran9aise de entre deux verbes dont
le second est a Tinfinitif, se rend par yd ou yd ni.
Ex : Yameru yd ni iimashifa, je lui ai dit de cesser.
Warawanai yd ni ki wo tsukete o kure> tache
de ne pas rire.
Paragraphe VI.—Remarques sur Temploi des
voix passive et potentielle.
1° — Certains verbes neutres a la voix passive peuvent
aussi avoir un complement indirect comme si le verbe etait
transitif ; ce complement est suivi de la postposition ni.
Ex : Kanai ni shinareru hodo kanashii koto tea
nai, il n'y a rien d'aussi triste que de perdre
sa femfne.
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VOIX PASSIVE ET POTENTIELLE. 273
Tochu de ante ni furarete, suJckari nurete
shimaimashita, ayant ete surpris en route par
la pluie, j'ai ete completement mouille.
Kyatsura ni koravete wa komaru (vulg.),
si ces individus arrivent, c'est ennuyeux.
Le mot a mot de ces locutions serait le suivant : etre
mort par sa femme ; — etre tombe par la pluie ; — etre
venu par ces individus.
2° — A propos du sujet, nous avons fait remarquer que
les etres inanimes ne sont jamais le sujet d'un verbe actif ;
on prend, dans ce cas, une forme intransitive et le sujet
devient un complement indirect. (V. page 231) — De meme
pour les etres inferieurs quoique vivants, lorsqu'ils sont
dits avoir un rapport avec les hommes ; ce rapport se rend
mieux par la tournure passive que par la tournure active.
Ex: Nomi ni kui-saserareta, une puce m'a
pique (j'ai ete pique par une puce).
Itcho hodo inu ni okkakerareta, un chien
m'a poursuivi environ un chd Q) (j'ai ete pour-
suivi).
En dehors de ces cas, on peut dire d'une maniere gene-
rale que le japonais n'aime pas la tournure passive, et
que la plupart des verbes passifs fransais sont rendus soit
par des locutions actives, soit par des tournures intransitives,
ou par la locution to iu mono*
Ex : Jcage sa?na de tasukarimashita (v. neut),
grace a vous j'ai ete sauve.
Jishin no sai watakushi ga tasukete morat-
ta liito desu, c'est l'homme par qui j'ai ete
sauve lors du tremblement de terre.
Fugeisu-do de sei shita kwashi wa umo gozai-
masu, les gateaux prepares au Fugetsudo sont
delicieux.
Imamura Naomasa to iu hito wa, le nomme
Imamura Naomasa.
(1) Mesure de longueur valant 109 metres environ-
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274 REMARQUES SUR LA FORME NEGATIVE.
3° — La voix passive des verbes n'a plus sa valeur
propre lorsqu'on 1'emploie comme terme honorifique, ce
qui est assez frequent. (Voir le dernier chapitre de la
syntaxe.)
La forme potentielle des verbes de la l re conjugaison en
fait de vrais verbes neutres.
Les verbes de la troisieme conjugaison et quelques-uns
de la deuxi&rne ne possedant pas cette voix potentielle en
eru, on la remplace soit par la voix passive, soit le plus
souventpar Tinfinitif suivi de dekiru, pouvoir, dekinai,
ne pouvoir pas.
Ex: Kangaeru, penser; kangaerareru, pouvoir
penser, ou kangaeru koto ga dekiru*
Fueru, eroitre; fuerareru, pouvoir etre
accru, oufueru koto ga dekiru.
Paragraphs VII. — Remarques sur l'emploi
de la forme negative.
1° — Enjaponais il n'existe aucun adverbe ni aucun
pronom de negation comme en fra^ais. La negation s'est
renfermee dans une forme particuliere du verbe, obtenue
au moyen de l'adjectif verbal nai, ou de la desinence
negative nu, comme on Ta vu dans les conjugaisons.
II en uesulte que, pour rendre nos pronoms indefinis
negatifs personne, rien, aucun etc., on est oblige d'em-
ployer la forme negative des verbes avec les pronoms suivis
de Tadverbe mo.
Ex : Nani ou nanni vno wakarimasen, il ne
comprend rien (litt. meme quelque chose il ne
comprend pas).
Dare mo konakatta, personne n'est venu
(litt. meme quelqu'un n'est pas venu).
Chitto mo zonjimasen deshita, je ne le
savais pas du tout (litt. meme un peu je ne le
savais pas).
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REMARQUES SUR LA FORME NEGATIVE. 275
Ex : Ippen mo waxuratta koto wa nai, je
n'ai jamais ete malade (litt. meme une fois le
fait d'avoir ete malade n'est pas).
Makoto ni sumimasen de gozaimasu, en
verite je n'ai aucune excuse (litt. c'est que je
ne suis pas quitte).
Ko iu shinamono wa mo nai no de gozai-
masu, cet article n'existe plus (litt. un pareil
objet est chose qui n'est plus.
Hitori de itte wa iJcenai n'desu, il ne faut
pas y aller seul (litt. quant a allant seul, c'est "
chose qui ne convient pas).
3° — Une toumure tres familiere a la langue japonaise,
c'est Temploi de deux verbes negatifs pour rendre une
affirmation.-
Ex : Dekinai koto tva .nai, la chose est possible
(litt. quant au fait de ne pouvoir pas il n'est
pas).
Dashite Jcurenai to iu wake de mo arumai,
il n'est pas probable qu'il ne veuille pas Teiir
voyer.
Yasumanaknte wa ikemaseti, il faut se
reposer (litt. quant a ne se reposant pas, cela
ne peut aller).
Kotaenai wake ni wa ikanai kara } puisqu'il
faut repondre.
. 4° — De meme qu'en fran9ais, en japonais la forme
negative est parfois employee pour rendre un sens af-
firmatif.
Ex : Kono jibiki ga uri-kirenai mae ni, avant
que ce dictionnaire ne soit epuise.
Korobami saki no tstie (prov.), une canne
avant de tomber.
Nurenu saki koso tsuyu too mo itoe (prov.),
avant que tu ne sois raouille crams meme la
rosee.
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276
FBAGMENTS DE CONVERSATION.
5° _La locution adverbiale ne que, d^signant la
quantite, le degre, etc., se rend en japonais par Tadverbe
shilca oji bakari, settlement, et le verbe negatif.
Ex : Jit yen shika gozaimasen, je n'ai plus que
dix yen.
Kono kisha wa ushi-guruma ni makenai
bakari de gozaimasu, ce train ne le cede
qu'aux charrettes a boeufs pour la lenteur.
Fragments de conversation.
Anata sama o Ucuim de ircmhaimasu
kaf
Sayo de gozaimasu, ma, atete go ran
nasai.
So desu ne, mada yohodo o wakai yd
de, mazu san ju go roku ka t) mi-
ukeraremasu.
Sore tea, domo, osore-drimasJtUa go, so
wahaku miemasu kaf Jitsu wa
motto fukete orimasu.
Shttsurei desu ga, go seimei vxt nan'to
o&shaimasu kaf
Watakushi uu Kimura Hanzo to mo-
rn mono de gozaimasu. NanUmn
Domo, 8hibaraku..
Do itashimashite, watakushi koso old
ni go busata itashimashita.
Itsu mo o tas?ka de, nani yori kekko
de gozaimasu.
Quel est votre age, monsieur?
Voyons, essayez de le deviner.
A dire vrai, vous paraissez encore
tout jeune; vous devez avoir
trente cinq ou trente six ans.
Vous 6tes bien aimable ; est-ce que
je parais aussi jeune que cela?
En r&ilite* je suis beaucoup plus
ag<<.
Pardonnez raon indiscretion, mais
pourrais-je savoir votre nom de
famille?
Je m'appelle Kimura Hanzo. Je
vous demande votre bienveil-
lance.
Ah! voila bien longtemps que...
(je ne vous ai vu).
Comment done! mais e'est moi
qui suis en retard avec vous.
C'est un plaisir sans e*gal de vous
voir toujours en bonne pante".
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FBAGMENTS DE CONVEBSATION.
277
Anata ni mo betau ni o kawori ga
gozaimasen de, o medeto gozaimasu.
Hei, arigato. O kage sama de hanai
jfl wa buji de orimasu.
Oi! ... kyaku sama da yo.
Hei! ... Kore wa, Akagi san, yoku
ira8shaima8liita. Sa, sugu to o
agari. Kyo wa danna sama mo oku
sama -mo o uchi de gozaimasu.
Sore de mo, chotto moshi-agete kuda-
sai. Imoto mo issho ni tsurete mai-
rimashita to oku sama ye
KcLshikomarimashiia.
Otottsan wa o yasumi no yd da go,
sukoshi wa yoku natta ka ne f
Hai, o kage sama de kino kara jitsu
ni kokoromoehi ga yoi to moshite
orimasu.
Sore wa nani yori kekko I Honio ni,
ma, yoku sei ga demasu ne ! Kono
goro uu yahari yo mo nezu ni o
kasegi kaef
Hai, sukoshi isogi no o shigoto yue.
Kimi ehan, omae wa koko-musume to
kinjo de hyoban desu yo /
Otottsan, o nagaya no kata kara iro-
vro kudasaremashita.
Je vois £galement avec plaisir que
chez vous tout va com me d'habi-
tude.
Je vous'remercie, toute ma famille
va bien, grace a Dieu.
Je crois que voici quelqu'un.
J'y vais. — Comment, e'est vous, M.
Akagi? Vous 6tes le bienvenu.
Allons, veuillez done entrer tout
de suite. Justement monsieur et
madame sont aujourd'hui a la
maison.
Cependant vousseriez bien aimable
de m'annoncer. Dites aussi a
madame que j'ai amene* ma soeur
avec mem.
Parfaitement.
Ton pere a Vair de dormir, est-ce
qu'il va un peu nrieux ?
Oui, je vous remercie, depuis hier
il dit qu'il se sent beaucoup
mieux.
Bien de plus agreable que cette
nouvelle. Mais toi, tn es vrai-
ment d'un devoument Itonnant.
Est-ce que ces temps-ci tu passes
encore la nuit a travailler?
Mais oui, car il s'agit d'un travail
pressant.
Kimi, dans les environs tout le
monde parle de ta pi^te* filiale.
Papa, les locataires des nagaya
nous ont apporte* une foule de
cadeaux.
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278
FRAGMENTS DE CONVERSION.
Sore wa, sore wa mainichi o mimai-
mono! Nete oreba o me ni kaka-
razu, ionda skitsurei wo itashita
ne...Iya! am kara yoku furu yd
da na !
Sayb de gozaimasu.
Tcvla^ima o kusuri wo agemasu kara
haze ni ataru to doku da so desu;
shoji wo shimete okimasKo kat
Iya, kind yori kokoromochi mo old ni
yoku natta kara, kaetle akeie oku ho
ga hare-bare shite ii yd da.
Sa, o kusuri wo meshi-agarimase.
Okka san, otottsan wa itsu goro o
kaeri desho f
Mojiki kaeru daro yo.
Otottsan ga o kaeri ni nattara nan 1 to
o ii nasaru desho ka t
Naze?
Watakushi ga konna kao wo shite
iru to...
I)a kara hayaku o arai to iu n y da ne.
Mo nartji desho ne, okka san t
Jikiyojidaro yo.
Hi no kureru no wa kono goro wa
rokuji gurai desho ne t
Desu to, mo niji kan desu ne.,.
Jirettai musume dane! Sonna koto
wadode mo ii ja nai ka f
Ah ! C'est done tous lee jours qu'on
me fait des cadeaux de condole*-
ance. Et moi qui £tais couche",
je n'ai pu saluer oes personnes ;
quelle impolitesse de ma part ! —
Oh ! mais on dirait que la pluie
ne cesse pas depuis ce matin.
C'est com me vous dites.
Je vais vous donner votre potion,
mais comme il est mauvais, dit-
on, d'etre expose" au vent, voulez-
vous que je ferme les shoji.
Non, comme je me sens bien mieux
depuis hier, il vaut mieux, au
contraire, laisser ouvert, e'est
plus gai.
Allons, prenez votre' potion.
Maman, quand est-ce que papa
rentrera?
II va rentrer a Vinstarit.
Et que dira papa lorsqu'il sera
rentr£?
Pourquoi cette question?
S'il me voit cette mine.
Voila pourquoi je te dis d'aller te
laver.
Et quelle heure peut-il bien etre,
maman?
II va etre bient6t 4 heures.
A cette epoque-ci il fait jour jusque
vers 6 heures, n'est-ce pas?
S'il en est ainsi, il y a done encore
deux heures.
Quelle fille agacante! En quoi
cela peut-il bien t'int£re3ser ?
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FRAGMENTS DE CONVERSATION.
279
Tonda o jama moskite) kokoro-zuki-
masen deshiia; o itoma wo itaslii-
masko.
Ma, yoi de tea gozaimasen kaf Kare
Jcoreju ichi ji ni chiko gozaimasu
kara ima sukoshi o hanashi asoba-
sM, jibun ni narimasu kara, o hiru
de mo meshi-agatte IcudasaimashL
Makoto ni arigato gozaimasu ga } kyo
no hanashi wo Kane ga machi ni
matte iru kara, kyo wa o azuke to
negai, hono noeki wa tabi-tabi san-
jo itashimasu.
Dozo, taugi no nichi-yo ni wa zehi go
issho ni o ide kudasaimase. Kitto
o machi -moshite tanoshinde ori-
mam.
Skochi tsukamat8urimashita. ten-
Id mo tsuzuki-so desu kara, kana-
razu sanjo itashimasu. Sayonara.
Pardon de n'avoir pas songe* que je
vous d£rangeais ; je vais me re-
tirer.
Comment, vous avez bien le temps.
Voila qn'il va 6tre onze heures;
causons encore un peu, et a midi
vous me ferez le plaisir d'accep-
ter a dejeuner, puisqu'il est
l'heure.
Vous Gtes trop aimable, mais M Ue
Kane briile d'impatience de
sa voir ce que nous avons dit
aujourd'hui; aussi veuillez re-
garder ma visite comme un
a-compte, plustard je reviendrai
souvent.
Je vous en prie, veuillez sans faute
venir avec elle dimanche pro-
chain; je me fais une ffcte de
vous attend re.
C'est entendu. Puisque le temps
promet d'etre beau, je viendrai
sans faute. Au revoir.
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CHAPITRE VI.
DES CITATIONS.
II y a deux manieres en japonais, comrne en franQais, de
rapporter les paroles d'autrui : par la citation directe et
par la citation indirecte. II faut seulement remarquer que
la premiere est beaucoup plus frequente que la seconde.
I. — La citation directe des paroles d'un autre se fait au
moyen de la conjunction to plac£e apres les paroles qu'on
rapporte.
Ex : Anata ni o me ni kakatte nani ka o hanashi
shitai to itte kaerimashita, il a dit qu'il
desirait vous voir et vous entretenir de quel-
que chose, et il est reparti ; m.-a-m. il est
reparti ay ant dit ceci : me presentant a vous
je desire vous parler.
Oku sama tva Hakone made %ku to itte hind
o dekake ni narimashita, madame est partie
hier disant qu'elle allait a Hakone ; m.-a-m.
quant a madame, elle est partie hier disant
- ceci : je vais a Hakone.
Ce qui prouve bien qu'il s'agit ici d'une citation directe,
c'est que celui qui rapporte ces paroles, alors meme qu'elles
sont d'un superieur, n'emploiera jamais la forme polie
dans la citation, parce que le superieur parlant de lui-meme
ne peut user des termes honorifiques.
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DES CITATIONS. 281
Un autre mode de citation directe est celui ou Ton se
sert des verbes mosu, iu, dire, suivis de la postposition
ni (Voir page 207) avant la citation. On peut encore rap-
porter d'abord les parole3 d'autrui, puis ajouter la conjonc-
tion t o 9 en sous-entendant Tun des verbes iu ou niosu,
de sorte que la phrase reste inachevee.
Ex : Sendatte no enzetsu-chil ni naimu-daijin ga mo-
shimasu ni wa : " Oi-oi kaisei wo kuwaete,
tokon ni itatte wa subete no koto ga mazu kwan-
zen de aro to omoimasu " to, dans son dernier
discours le ministre de Tinterieur disait : " Peu
a peu on a opere des reformes, et a l'heure
actuelle je crois qu'il n'y a plus rien a desirer."
'* Nama-iki na shosei wa : " Ore. yori erai mono
wa 7iai" to..., le pedant ecolier dit: "II n'y
a personne de si remarquable que moi."
II. — La citation indirecte se fait au moyen de la locu-
tion conjunctive yd ni precedee du verbe au present, qui
repond a notre conjonction que.
Ex : Sassoku o ide nasaru y.6 ni itte o kure, dis-lui
de venir tout de suite ; m.-a-m. veuille lui dire
quil vienne.
On peut aussi apr&s yd ni placer to, a volonte\
Ex : Hito-ban de mo o tomari ni nam y5 nito itte o kure, dis-lui de
vouloir bien s'arrfiter, ne fut-ce qu'un soir.
II peut y avoir des phrases a double citation, comme la suivante :
Ex : Fhijimoto san ni attara ne, uchi no otottsan ga yoroshiku to itta to
so moshite kurero, si tu rencontres M. Fujimoto, dis-lui que
mon pere lui envoie ses amitie*s.
Dans cet cxernple, entre yorosliiku et to il y a un verbe sous-
entendn, soit negati, soit tanonia, etc. ; mais cette ellipse est
consacr^e par l'usage pour transmettre un souvenir affectueux a quel-
qu'un.
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CHAPITRE VII.
DE QUELQUES FIGURES.
Paeagraphe I. — De Tinversion.
Malgre son apparente obscurite, la phrase japonaise est
cependant assez stricte dans Tobservation de- Fordre des
mots ; aussi paraitrait-elle monotone sans la faculte que
Ton a, dans la conversation, d'intervertir plus ou moins cet
ordre. (Test ce qu'on appelle l'mversion. II faut ajouter
qu'elle est rare, et toujours faite dans le but d'attirer Tat-
tention sur le mot que Ton sort de sa place habituelle;
dans le langage chatie des grands discours on ne doit pas
se la permettre.
Ex : Kachimashita yo watashi no ho ga, 0) c'est
moi qui ai triomphe.
Watakushi tea mdkeru mono ha, onna nanzo
ni ? Est-ce que je me laisserai battre, moi,
par des femmes?
Hana-mi ni ikitai ga deraremasen isogashi-
teute, je voudrais bien aller voir les fleurs,
mais etant trop occupe je ne puis pas sortir.
(1) Les mots en caracteres gras sont les mots intervertis; d'aprfcs les
regies ge'ne'rales de construction, l'6tudiant doit pouvoir les placer comme
il convient.
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BE i/ellipse. 283
Nagoya no shippo-yaki ni shimasho, joto desu
kara, je m'en tiendrai au cloisonne de Na-
goya parce qu'il est de premiere qualite.
Paeageaphe II. — De l'ellipse.
I/ellipse est une figure qui consiste a supprimer un ou
plusieurs mots qui seraient necessaires pour la regularity
parfaite de la construction grarnmaticale. Pourvu que les
mots retranches se presentent naturellement a Tesprit, cette
figure augmente la vivacite et la force du discours $ans
nuire a sa clarte.
L'ellipse la plus frequente est celle qui consiste a suppri-
mer le verbe final de la proposition.
Ex : Chotto go haishaku (s. ent. wo negaimasu),
je vous demande de me le preter un instant.
Sore wo go ran (s. ent. nasai), veuillez done
voir cela.
Shigoku zannen (s. ent. de gozaimasu), e'est
tres ennuyeux.
Watakushi mo o tamo wo (s. ent. itashimasu),
moi aussi je vous accompagne.
matsuri ye dete mo ii ga, hayaku kaeru yd ni
(s. ent. shite o kure), tu peux bien aller a
la fete, mais tache de rentrer de bonne heure.
Les tournures elliptiques sont toujours plus familieres
que les phrases completes. Voila pourquoi elles sont
d'usage habituel dans les salutations, les excuses, les aver-
tissements entre personnes qui se connaissent ; dans ce genre,
la liste des phrases elliptiques serait tres considerable.
Ex : Shibaraku, domo (s. ent. o me ni kakarima-
sen deshita), voila bien longtemps que je ne
vous avais vu.
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Google
284 DE l'ellipse.
Itsu kochira ye (s. ent. o ide ni natta no
desu ka)? Quand est-ce que vous etes veiiu
ici?
Chikai uchi ni mata (s. ent! uhagaimasu ou
o me ni kakarimaslio, etc.), je vous re-
verrai prochaineinent.
Go men (s. en tend, nasal ou hudasai), veuik
lez me pardonner.
Go shochi ka ne 1 (s. ent. desu entre shochi
et ka) ? Le connaissez-vous ?
On peut aussi sous-entendre nasaimasu entre les ni^mes mots de
ce dernier exemple, et alors le sens devient : Consentez-voug ?
II est plus rare de supprimer un autre mot dans l'inte-
rieur de la proposition ; ce cas existe pourtant.
Ex : Asu no asa TJeno no suteishon kara ichi ban (s.
ent. ressha) de shuttatsu suru, il part demain
de la gare d'Ueno par le premier train.
Ishiyama san wo {pour Ishiyama san no
uchi wo) dete o shimai nasatta no ? Vous
avez quitt^ la maison de M. Ishiyama?
Kono yo wa asu wo tanoshimi ni nete shimatta
(avant nete s. ent. shite ou omotte), ce soir-
la, nous faisant une fete du lenderoaiD, nous
allames nous coucher.
Les ellipses de certains pronoms ou adverbes au com-
mencement d'une proposition sont aussi tres usitees.
Ex : Desu kara (pour sore desu kara), puisqu'il en
est ainsi.
Shite mireba (pour so shite mireba), si je m'ap-
puie la-dessus.
De wa on ja (pour soreja) iko ka? Eh bien, y
allons-nous?
Yue ni (pour sore ga yue ni) wakaranaku natte
shimaimashita, a cause de cela, j'ai fini par
n'y plus rien comprendre.
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DE l'ellipse. 285
Nota. — II y ades ellipses qui sont de vrais r6bus, si on les considere
enelles-m^mes, et qui ne manquent ni de saveur ni de clarte" suivant la
situation qu'elles d^peignent. Far exemple : Yohodo, domo, narCdesu ne I
Cette locution, intraduisible en fraucais, exprime un £tonnement violent,
mele* de peine ou de blame, en presence d'un fait extraordinaire et triste
a la fois.
La locution nan'tlesti, nan'de gozaimasu # dont on abuse facile-
ment n'a aucun sens precis; elle sert de remplissage aux gens qui sont
a court depressions, et r^pond a notre comment dirai-jet C'est un kw-
chi-huse, (litter, habitude de bouche) qu'il faut s'interdire.
Enfin il reste un genre d 'ellipses tout special quiconsiste
dans l'inachevement de la phrase, et sert a exprimer un
regret, une plainte, une crainte ou un doute. On le trouve
dans des phrases conditionnelles et il se se rend au moyen
des particules ni ou no ni, no wo ou mono wo, ga
placee3 apres le verbe ou apres un adjectif .
I. — Ni ou no ni apres un verbe, sont des particules
adversatives indiquant qu'une chose a ete faite qui n'aurait
pas du l'etre, et vice versa ; ou bien elles indiquent simple-
ment l'etat d'une chose auquel on va opposer une autre
maniere d'etre ou d'agir.
Ex : Hayaku tome de mo sureba yoi ni, si tu i'avais
arrete a temps, c'eut ete bien, mais
Konna abunai tohoro ye ikanakattara yoi no
ni ! Ah ! qu'il eut bien fait de ne pas aller en
un endroit si dangereux, mais v
So shite wa ikenai to iu no ni, je te disqu'il ne
faut pas le faire et cependant (tu le fais).
Watakushi wa sekkaku damatte iru no ni,
omae wa hobo ye o shaberi wo shita no wa
jitsu ni kuyashii, tout expres je gardais le
silence, et voila que tu es alle bavarder par-
tout ; oh ! vraiment, j'en suis bien ennuye.
Nan'no kokoro mo naku tori-kakatte iru ni,
monzen no inu ga tobi-tsuite hidoku kama-
rete shimatta, comme je passais sans faire
aucune attention, le chien de la porte s'est
elance sur moi et m'a mordu horriblement (1)
(1) Ni sert a rendre exclamatifs certains mots comme kavxiiso, lamen-
table, a plaindre. Ex : Yare, yare, kawaiso ni, ah ! qu'il est a plaindre !
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286 DE LA SYLLEPSE.
II. — No wo ou mono wo ont a peu pres le meme
emploi que ni et no ni, avec un accent de regret ou de
reproche encore plus prononce.
Ex : Yoseba ii no wo, il aurait bien fait de cesser,
mais
II est vraisemblable que la phrase doit se developper
comme il suit : apres ni ou no ni 9 il faut sous-entendre un
mot equivalent a han shite, faisant opposition d, suivi du
verbe negatif oppose au verbe de la proposition condition-
nelle si celuirci est affirmatif, et du verbe affirmatif si celui-
ci est negatif. — Lorsque la phrase continue apres ni, il
n'y a rien a sous-entendre. Apres no wo ou mono no,
ou doit sous-entendre un verbe gouvernant l'accusatif, et
indiquant qu'on n'a pas fait ce qu'il aurait convenu de
faire.
III. — Ces deux sortes de locutions elliptiques regardent
le passe. I/ellipse qui consiste dans la coupure de la phrase
apres la conjonction ga est encore plus frequente et regarde
soit Tavenir, soit le present.
Ex : So sureba ii ga, s'il agissait (ou s'il en allait)
ainsi, ce serait bien, mais
tanomi ni nareba shoclaku wo itashimasho ga,
si vous lui demandez, il y consentira probable-
ment, mais
Nota. — II faut aussi consider comme des phrases elliptiques les
locutions exclamatives suivantes : Hakujo-mono ga areba aru mono,
faut-il qu'il y ait des gens sans coeur ! — Baka mono ga areba aru mono,
faut-il qu'il y ait des gens stupides I
Paeagkaphe III. — De la syllepse.
La syllepse est une figure qui consiste a faire accorder un
mot avec Tidee plutot qu'avec les mots auxquels il se rap-
porte grammaticalement. En japonais le nombre et le genre
etant inconnus, il n'existe que la syllepse de personne ou de
sujet.
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DE LA STLLEPSB.
287
Ex : Inshi nofurui no wo hatte o kure, achete-moi
de vieux timbres ; m.-a-m. des choses vieilles
de timbres.
Kara no fukai hito, un homme d'un grand
coeur ; m. a m. un homme profond de ventre.
Mimi ga tot otoko desu, c'est un homme qui a
l'oreille dure ; m.-a-m. est loin par l'oreille.
Zuibun komatta hanashi de g'ozaimasu,
c'est une affaire (un recit) passablement en-
nuyeux ; m. a m. c'est un recit qui est pas-
sablement ennuye.
Les adjectifs furui, fukai, toi au lieu de s'accorder
avec inshi, hara et mimi se rapportent ici a no wo, hito et
otoko. — La locution suivante peut etre regardee aussi comme
une sorte de syllepse : hone ga itai kusuri, un remede
qui guerit le mal aux os ; m. a m. un remede qui a mal aux
os, pour : hone ga itai toki no kusuri, un remede quand
on a mal aux os.
Morceau choisi.
Jtfarau yori nave yo.
Yoku hanashika no iu ko-
to ni, hanashi wo sum no
mo muzukashii mono da ga,
hanashi wo kiku no mo mu-
zukashii mono de, hanashi
wo sura ni mo hanashi-jozu
to hanashi-heta ga areba,
hanashi wo kiku ni mo kiki-
jozu to kild-heta ga am ga,
dochi ka to ieba, hanashite
yori wa kikite no ho ga jozu
de nakereba, hanashi ga de-
kinai to iimasuru ga, naru-
Experience passe
science/
Les conteurs d'histoires
disent souvent que leur art
est une chose fort difficile;
mais Tart d'ecouter n'est pas
non plus chose commode.
Si parmi les conteurs d'his-
toires il se trouve des narra-
teurs habiles et des narra-
teurs maladroits, il y a aussi
des auditeurs habiles et des
auditeurs maladroits. Entre
les deux, lequel doit-on pre-
ferer? L'on dit qu'il vaut
(1) Extrait de Kokkei-shingaku Dowa, par Koppi-dojin.
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288
MORCEAU CHOISI.
hodo ! kore mo ichi ri aru
koto de* gozaimasu. Tma
watakushi ga chotto sono
hanashite to kikite no jozu-
heta wo kubetsu shite mi~
masho naraba, mazu konna
cho&hi-ai "no mono de go-
zaimasho ka? Aru o tera
no bosan ga, sekkyo wo suru
toki ni, joshi to shojin wa
yashinai gatashi shika-jika
to iimashitara, chomon shite
oru uchi no hitori ga taiso
fukyo na kao shite: " Ika
ni osho san wa, nyobo wo
motta koto ga nai kara tote,
ii kagen na dehodai too itta
mono da ; washi nanzo wa }
kore made ni onna no ko too
sannin sodateta ga, otoko no
ko too sodateru yori wa yop-
podo raku da!" to itta so
da ga, kore ga sunavoachi,
hanashi-jozu no kiki-heta.
Sore kara mata, aru tokoro
ni oyaji mo musuko to tsum-
bo no uchi ga arimashita ga,
sono tsunibo no oyako ga
mise saki ni ita toki ni,
yokocho no Kyubei to iu hito
ga sono uchi no mae too to-
rimashita. Suru to, oyaji
wa musuko ni mukatte:
mieux que Tauditeur soit
plus habile que le narrateur,
et je crois que ceci n'est pas
depourvuderaison. Aujour-
d'hui, je vais essayer de vous
montrer eette difference en-
tre le conteur habile et Taudi-
teur maladroit, et vice versa.
Voyons si mon explication
concordera avec ce que Ton
dit commufiement. II y avait
dans un temple un bonze
qui osa soutenir dans un
sermon qu'il est tres difficile
d'elever les filles et les hom-
ines vils. (1) Un des assistants
entendant cela, lui repliqua
d'un air fort mecontent:
"Comment, Mr le bonze,
vous qui n'avez point d'epou-
se, pouvez-vous soutenir des
balivernes pareilles? Moi,
jusqu'aujourd'hui, j'ai ele-
ve trois filles, et je vous as-
sure que c'est bieu plus facile
que d'elever des gallons."
Ainsi parla-t-il; mais ne
voila-t-Q pas un auditeur
maladroit pour un narrateur
habile?
Une autre fois, il y avait
une famille dont le pere et
le fils etaient sourds tous les
deux. Un jour que le pere
et le fils etaient assis sur le
devant de la boutique, un
certain Kyubei de la rue d'a-
(1) Dicton d'origine oonfacianiste que l'auditeur n'avait pas saisi.
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MOEOEAU CHOISI.
289
" Segare ya ! ima, soko wo
tori nasatta no wa, yokocho
no Kyubei san da ne?" to
ieba, musuko wa, myo na
kao wo shite : " Otottsan na-
ni wo in n'da ne ? are yd,
yoko cho no Kyubei mn da
yof" Oyaji mo mata myo
na kao too shite : " So ka ?
ore yd mata, yokocho no
Kyubei san ka to omotta"
to, kore ga sunawachi, ha-
nashi-hetano kiki-heta desu.
Sore kara mata, watakushi-
domo no yd na fubenzetsu
nammoga: "Ko...ko...ko
...kon-ya, kyu...kyu...kyu-
reki no ju...ju go ya de " to
ii-kakeru to, mada ato wo
iikiranai uchi ni, gutto no-
mi-konde : " Ikasama ! kon-
ya wa kyureki no ju go ya
desu ne ? sadameshi o taku
no keshiki wa, ii desho,
Mikka-zuki no
koro yori machishi
kyo no tsuJci.
kojin no meiku ga omoi-
yararemasu ne ! zehi konya
iva ukagaimasho" — " Hei !
.sayonara " to, kore ga suna-
wachi hanashi-heta no kiki-
jozu de gozaimasu . Soko de
cot6 vint a passer. Le pere
dit alors au fils: "Petit!
c'est bien monsieur Kyubei
de la rue d'a-cote qui vient
de passer la?" I/enfant
faisanfc une grimace comi-
que : " Que dis-tu la, pere,
est-ce que ce n'est pas la
monsieur Kyubei de la rue
d'a-cote." Et le pere, d'un
air etonne : " Ah ! oui, oui, je
croyais que c'etait monsieur
Kyubei de la rue d'a-cote."
Ne voila-t-il pas un exemple
de narrateur maladroit et de
non moins malhabile audi-
teur?
Supposez encore qu'un
bredouilleur comme moi
vienne vous dire: "Ce...ce
...ce...soir, c'est ... c'est ...
c'est... le quinzieme jour de
la 8 e lune du vieux calendrier
" et que je m'arrete la,
tandis que Tun de vous,
achevant ma phrase : " Par-
faitement, ce soir c'est le
quinzi5me jour de la 8 e lune
du vieux calendrier. Sans
doute, le paysage vu de votre
maison sera ravissant ; il fera
penser a cette poesie d'un
ancien et celebre auteur:
" O lune d'aujourd'hui ! toi
que j'ai attendue depuis ton
troisieme jour ! " " Ce soir
done, j'irai vous voir." " Ah !
au revoiv " N'est-ce pas
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290
MOBCEATJ CHOISI.
watakushi no hanashi toa
migi no san shu no uchi de,
dore de aro ka to iu ni, ma-
zu dai sambamme no Jcumi
"ko...ko...Jconyaiva, kyu...
kyu. ..hyurehi no " ii-kakeru
to, ato wa kiJcite no ho de,
gutto nomi-konde morawa-
neha naranai yd na hana-
shi-heta de, sazokashi o Jciki-
gurushii koto de gozaimasho
ga, sono hen no tokoro wa,
o najimi kai ni, dine ni mi-
te, o kiki nasaru ho de, uma-
ku kiite kadasai.
Sate, mae ni moshi-noko-
shita "Narau yori nare
yo ! " to iu koto wa, dare no
ii-someta koto da ka shiri-
masen ga, kore toa yqppodo
no meigon de gozaimasu.
la un auditeur habile pour un
contour maladroit?
Parmi ces trois cas, quel
est celui qui me convient?
Je crains que ce ne soit le
dernier, celui du narrateur
qui disait: "Ce...ce...ce...
soir, du ... du ... du vieux
calendrier." Je suis, en
effet, un conteur bien mal-
habile et j'ai besoin que Tau-
diteur veuille comprendre
par lui-meme ce que je ne sais
qu'exprimer a demi. Aussi
mon discours sera fort peu
interessant ; c'est pourquoi je t
vous demande votie bien-
veillante amitie. Quant a ce
qui est d'ecouter, ecoutez-
bien. Or done "experience
passe science " ai-je dit en
commen^ant. Je ne sais qui
le premier a profere cette
sentence, mais c'est la vrai-
ment un dicton fatneux.
(A. Suivbb).
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CHAPITRE VIII.
DES TERMES HONORIFIQUES.
En japonais, le manque de vrais pronoms personnels et
le peu d 'usage des mots qui en tiennent lieu font que
les terminaisons plus ou inoins polies des verbes, Tem-
ploi ou l'absence des particules honorifiques sont le
principal moyen de distinguer la personne. Ne pas savoir
se servir a propos des termes de politesse serait done s'ex-
pOser d'abord a n'etre pas tres bien compris, et en outre,
a froisser les interlocuteurs par une grossierete involontaire,
ou a les faire rire par une urbanite deplacee. Voici, en
abr6ge, les regies generates qui doivent servir de guide
dans Temploi des termes honorifiques.
Rfegle I. — La premiere personne doit toujours parler
humblement d'elle-meme et de ce qui la regarde, plus
humblement si elle s'adresse a un superieur, moins, a un
•egal, et beaucoup moins encore a un inferieur. Dans aucun
cas, meme en parlant a un inferieur, il n'est permis
de se servir pour son propre compte des distinctions honori-
fiques de particule, de verbes ou de titres. Par contre, il
existe des termes d'humilite, soit titres, soit verbes, exclu-
sivement reserves a la premiere personne.
Regie II. — "La seconde personne, quelle qu'elle soit, doit
etre honoree, mais en observant la gradation deja mention-
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292 DES FBtiFIXES H0N0EIFIQUES.
Dee, c.-a-d. d'autant plus qu'elle est superieure a celui qui
parle, et d'autant nioins qu'elle lui devient egale ou infe-
rieure.
Regie III. — La troisieme doit etre traitee oomrae la
seconde avec laquelle elle se confond plus ou moins comme
il a ete dit au chapitre du pronom personnel.
Pour rend re ce? gradations de politesse, la langue japo-
naise possede: — 1° des particules honorifiques affectant
generalement le nom et parfois l'adjectif, l'ad verbe ou le
verbe a la base indefinie ; — 2° des titres ou vocablea varies
pour servir dans les diverses relations ; — 3° enfin des verbes
speciaux ou des formes du verbe exclusivement reserves
pour honorer les personnes a qui ou dont on parle.
Paeageaphe I.— Des prefixes honorifiques.
II existe iro's particules honorifiques : deux © ou on et
mi sont japonaises ; la troisieme go ou rarement gyo 9 est
chinoise.
Mi est un prefixe de politesse que Ton a surtout con-
serve devant les noms qui regardent le culte du Shinto ou
les chpses imperiales.
Ex: Miya, l'auguste mafebn, temple shintoiste ; ou
encore, titre des princes du sang.
Mikoshi, le noble char, traine aux fetes des
dieux.
Miko 9 les nobles enfants, jeunes filles vouees
au culte dans les miya.
Mikuji, les nobles batonnets, employes par les
devins.
Mikado, l'auguste porte, PEmpereur.
Milcotonori, l'auguste parole enoncee, ordre
imperial.
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DES PB&FIXES HONOBIFIQUES. 293
Dans ces mots la particule honorifique s'est agglutinee
au point de ne faire qu'un seul mot avec le substantif quelle
affecte.
On la trouve encore devant quelques rares noms com-
muns, cornrne: iniki, noble vin; migushi, nobles
cheveux.
O et go sont les prefixes honorifiques ordinaires ; le
premier se place devant les mots d'origine japonaise, et le
second devant les mots d'origine chinoise, toutes les fois
qu'un objet est concu comme honorable, soit a cause de ses
rapports avec une personne honorable, soit a cause de
Tid6e elevee qu'on a de lui.
Ex: © uchi, la noble maison (la votre ou la
sienne).
O inu, le noble chien (par ce qu'il appar-
tient a un superieur dont on parle ou a qui
Ton parle).
Go rippuku, la noble colere.
II n'est done pas juste de dire, comme Tout fait certains
auteurs, que ces prefixes honorifiques remplacent les pro-
noms. En soi, ils renferment purement et simplement
une idee honorifique, et indirectement ils aident a deter-
miner la personne. Cette assertion peut se prouver de
trois f aeons.
1° — Les objets en rapport avec une personne inferieure,
que ce soit la seconde ou la troisieme, n'ont aucun droit a
ces prefixes. Que si Tusage permet a Un superieur de s'en
servir vis-a-vis d'un inferieur, e'est 6galement pour Thono-
rer, et ce cas n'est pas rare.
Ex: Go Jcuro deshita, tu t'es donne beaucoup <Je
peine. (Cela a ete noble peine), meme a un
inferieur.
So shite o Jcure, veuille faire ainsi.
2° — Certains etres consideres en eux-memes, sans aucun
rapport apparent avec les personnes, sont tres souvent
precedes des prefixes honorifiques, comme :
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294 DES PREFIXES HONORIFIQUES.
O tento sarna, le soleil ; o tsuki, la lune.
O sho-gatsu, la premiere lune (le premier mois).
O tera, le temple boudhique ; o tenki, le temps.
O kane, l'argent ; o ashi, la monnaie.
© yu y l'eau chaude ; o cha, le the.
La raison en est que ces objets, par leur nature ou leur
usage, apparaissent au peuple comme des etres honorables
ou arigatai. L'emploi des parfcicules honorifiques re-
pond certainement a une pensee de gratitude, d 'obligation
et par suite d'inferiorite personnelle vis-a-vis de ces divers
objets.
3° — Pour une raison analogue a la precedents, les
objets con9us comme les plus honorables en soi sont
infailliblement precedes d'un parfcicule honorifique. De ce
genre sont tous les mots cites plus haut, precedes de mi 9
designant la divinite ou la majeste imperiale ; beaucoup de
mots precedes de go ou de gyo rentrent aussi dans cette
categorie :
* Go yb, noble affaire, affaire (ou ordre) du gouverne-
ment.
Go vyo 9 noble dependance, territoire du Shogun ou
propriete de TEmpereur.
On Take, le noble pic, la montagne par excellence.
Ce n'est done qu'indirectement et parce que la seconde
et la troisieme personne sont generalement traitees avec
respect, que les prefixes honorifiques aident a distinguer la
personne.
On est une forme euphonique de o 9 peu usitee aujour-
d'hui : on tegami, la noble lettre ; on tori-isugi, la noble
entremise.
Gyo est une autre prononciation du caractece {|p, go ;
on ne le trouve plus que dans Texpression gyo-i ou
gyo-i sama de gozaimasu, vous avez raison.
Autrefois, on associait les prefixes o et mi 9 comme dans
o mi ashi, les tres nobles pieds. Cette locution est la seule
qui soit restee quelque peu en usage.
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DES PREFIXES HONORIFIQUES. 295
Bien que o et on Boient reserves aux mots japonais, et
go aux mots chinois, dans le langage courant on se per-
met de nombreuses infractions k cette regie.
Ex : O ou go yakunin, l'employe civil, officier du
gouvernement. — Go (et non o) motto mo,
vous avez raison. — O taku ou go taku, votre
maison, etc.
lies prefixes o et go peuvent preceder des adjectifs ou
des adverbes.
Ex : O yasui go yd de gozaimasu, c'est une affaire
• " tres facile (que vous me demandez).
© takai koto wa moshimasen, je ne (vous) dis
rien de trop eleve (je ne surfais pas le prix).
Sazo o Jcurushu gozaimashitaro, vous avez
da bien souffrir.
Go teinei ni o hanaski kudas'tta, il (un supe-
rieur) a bien voulu condescendre a parler tres
aimablement.
Go yururi to, tout a loisir (veuillez agir).
L'emploi de ces prefixes est done bien clair en theorie
pratiquement il reste quelques difficultes qui deroutent^
Tetudiant.
1° — Ces particules, dans plusieurs cas, sont a peu pres
obligatoires quoique vides de sens, comme dans les locu-
tions :
O ndka ga itai, jai mal au ventre.
O shaberi, le bavardage ; o shimai desu, e'est la fin.
2° — D'autres fois la premiere personne semble appli-
quer ces particules a des actions ou objets dependants
cTelle-meme.
Ex: O hazukashii gozaimasu, je suis honteux
(vis-a-\as de vous).
O hanashi itashimasu, je vais (vous) faire le
reeit.
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296
TITRBS ET VOCABLES DE POLITESSE.
Go mtiri wa moshimasen, je ne (vous) dis pas
deschoses deraisonnables.
O kamai-moshimasen, je ne me suis pas
derange (pour vous).
Tonda ojama ni narimashita, je suis devenu
un grand embarras (pour vous).
Dans ce dernier cas, les mots hanashi, tnuvi 9 Ja-
ma, etc., sont gratifies des prefixes o et go a cause de leur
relation avec la 2 e personne, a vous, pour vous. a)
Pabagraphe II. — Des titres et des vocables usites
dans les relations.
Article L— Belations de famille.
Nom
COMMUN
Per«,
Mere,
Parents,
chichi (oya)
haha (oya)
futaoya
Grand -pere, jiji
Terme
honorifiqtje.
• otottsan
1 otottsama
\ go sompu,
( go shimpu
okkasan
okkasama
go sombo
go shimbo
gobodoWff)
go ryoshin
, ojiisan ou sama
o tosliiyori
go rojin sama
Terms
Humble.
• oyaju
, chichi.
, \ meprisant.
7UTU*
{ofukuro.
haha.
gubo t mtiprisant.
{oya tachu
oya domo.
•j. ju tan.
(1) La locution O safci, noble avant, est employee elliptiquement
pour dire: allez en avant, ou, exeitsez-moi si je prends les devanis: soreja
o sulci......
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TITRES BT VOCABLES DE POLITESSE.
297
Grand'mfcre, baba
Mari, otto
Epouse, tsuma
Fils, musuko
liile, mu8ume
Frfcre ain6, ani
Frere cadet, ototo
Soeur aine*e, am
Sceur cadette, imoto
obasanou sama
go robo
■ go rojin sama
, danna
go teishu
> go shujin
' o kami san
go kanai
| go 8hinzo
| 8aikiin
oku san ou sama
#o reikaku, etc.
Ir o mMSu&o san
i gro shisoku
go reisoku
xm chakushi sama
> o musume sama
o jo san ou sama
go reijo
t musumego
{o ani sama
nii sama
{ototogo
go shatei
{anego
o ane san on sama
imoiogo
o imoto san ou sama
(
J ba san.
. uchi.
J yado.
I taku.
sal
nyobo.
kanai.
kaka.
gusaii nie*pris.
{musuko.
segare.
gushi, mepris.
musume.
i amakko \
amame ]
mepris.
. aniku
nii.
. gukei, mepris.
• ototo.
guteiy mepris.
ne san.
* imoto.
[ gamai, mepris.
Dans le tableau precedent, les termes honorifiques n'ont
pas tous la meme valeur ; l'usage apprendra a les appliquer
a propos. La plupart sont employes par la premiere per-
sonne s'adressant a la seconde on parlant de la troisieme ;
quelques-uns cpmme otottsan, okkasan, o jii san, o bd san,
nii sama sont .aussi employes par la premiere personne par-
lant de sa parente, Mais, en regie generate, la premiere
personne se'sert des termes humbles, et plus rarement des
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298 TITRES ET VOCABLES DE POLITESSE.
termes meprisants pour designer ses parents, d'apres la
regie I, page 291. Ce n'est guere que dans les classes tout a
fait inferieures que Ton se sert du mot ama, mot d'origine
sanscrite et signifiant servante, pour designer sa propre
fille.
La femme, en parlant de son 6poux, emploie Tun des
trois mots uchi, yado, taku, qui veulent dire la maison,
.et toujours dans ce cas, elle ajoute de wa et.non pas wa
tout court : yado de wa, mon marl "
II y a aussi tout un vocabulaire special pour denommer
les petits enfants: ehiisai, petit; o bo san, oboko
san 9 boko, etc. Les petits enfants ne pouvant prononcer
le sifflement de Ys dans san, disent chan en adoucissant
le eh; aussi pour les appeler les imite-t-on en disant bo
ehan. .
Article IL— Relations 6trangeres.
Au chapitre du pronom, il a ete question de la maniere
dont on doit traiter les autres personnes ; il ne s'agit plus
ici que de quelques vocables qui accompagnent soit les
titres, soit les noms, soit les pronoms, pour ajouter un re-
doublement de politesse.
1° — Sama, litter, maniere d'etre; aujourd'hui appli-
que aux hommes, ce mot est un titre de pure urbanite,
cornme en fran9ais : monsieur, madame.
A Torigine, comme on n'osait designer directement l'in-
dividu, on le faisait indirectement par sa maniere d'etre ;
kono sama, voulait dire : cet individu qui est ainsi* Peu
a peu ce mot est devenu tout a fait honorifique.
Pendant longtemps on le reserva surtout pour les noms
des dieux: Amida sama, Kompira sama, Kwan-on
sama ; pour les etres assimiles a des dieux ou ayant quel-
que rapport avec la divinite : hotofce sauna, un elu ; o tento
sama, le soleil ; o tsuhi sama, la lune ; Tenshi sama,
le fils du ciel, TEmpereur.
Actuellement, entre personnes, il reste tout a fait res-
pectueux. Entre egaux on Tabrege souvent en san, qui
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TITRES ET VOCABLES DE POLITESSEi 299
est de beaucoup plus familier : Tomita san, M. Tomita ;
o KiJcu san, M Ue Kiku ; kempei san, M. le gendarme.
Le mot san ou sama se met aussi apres certains noms
communs ou dans des locutions courantes, meme lorsqu'on
les adresse a des inferieurs dans le but de les honorer.
Dans ce cas, ces noms ou locutions sont souvent precedes
de go ou de o.
Ex : © hinodohu sama, vous devez etre bien en-
nuye (litt. noble poison de Tesprit.)
Go sekkaku sama, vous vous etes donne bien
de la peine (litt. noble rupture des forces.)
Habakari sama de gozaimasn, je vous demande
pardon (sauf votre respect.).
O iku nin sama ? Combien etes-vous ?
Go kuro san, merci de votre peine.
2° — Kun, mot chinois, traduction cu japonais kimi,
maitre, seigneur, se met apres les noms propres d'hommes
seulement ; il est plus respectueux que san, et moins que
sama : Kojima kun, M. Kojima ; Kubota kun, M.
Kubota.
3° — Shi, en japonais uji, signifie nom de . famille,
et par derivation devient un titre honorifique dans le genre
de kun; mais Tun et l'autre appartiennent plutot au
style ecrit.
4° — Tono, maitre' ou seigneur, (adouci en dono lors-
qull est place apres le nom propre), suivi du mot sama,
etait reserve aux daimyo ou grands feudataires. Peu a
peu, il fut aussi usite vis-a-vis de tous ceux qui avaient des
gens de service au-dessous d'eux. Actuellement il est ex-
clusivement reserve pour la suscription des lettres con-
currement avec Tun ou l'autre des trois titres prece-
dents. Abrege en don, il devient une appellation tres
familiere vis-a-vis des servants et servantes d'auberge:
o Take don, o Ishi don, o san don*
Nota. — Pour les autres titres r^serv^s 2l une cat^gorie sp£ciale de
personnes, comme: Heika, Sa Majesty Denka, Sa Seigneurie, Kafcka,
Son Excellence, etc., consulter le dictionnaire.
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300 DES VERBES HONORIFIQUES.
Paragraphs III. — Des verbes honorifiques.
Nous ne faisons que mentionner en passant la conjugai-
son des verbes avec la terminaison masu, qu'on a yu
page 143, pt qui donne au verbe une tournure plus polie ;
car ce n'est pas la ce qu'on eutend quand on parle des
verbes honorifiques, puisqu'on se sert indistinctement de
cette terminaison pour la premiere personne et pour les
autres, en s'adressant a des inferieurs et a des superieurs,
dans un style convenable.
On entend par verbes hohorifiques, certaines formes des
verbes ordinaires ou certains verl>es speciaux exclusive-
ment reserves comme les particules o et go a temoigner de
Thonneur que Ton a pour la personne dont on parle ou a
qui Ton parle, ou bien encore pour manifester leur dignite
par rapport a celui qui parle. Ces verbes entrainent comme
correlates une autre categorie de verbes dits humbles, dont
on doit se servir en parlant de soi. Nous allons donner
d'abord la -maniere de rendre honorifiques ou humbles les^
verbes ordinaires ; nous exposerons ensuite dans un court
tableau compare les principaux verbes honorifiques et les
verbes humbles en regard des verbes ordinaires.
1° — Pour honorer la seconde ou la troisieme per&mne
on peut user a leur endroit des verbes ordinaires a la voix
passive ; dans ce cas la forme seule est passive, mais le sens
demeure actif ou neutre.
Ex : Kenko ni narimashita, il est devenu bien poiv
tant (en parlant d*un inferieur et d'un egal ou
en s'adressant a eux). — Go kenko ni nara-
remashita, raeme sens (en parlant d'un
superieur ou en s'adressant a lui).
Naku natta ou narimashita, il est mort (infer.).
— Naku nararemashita, meme sens
(super.).
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DES VEBBES HONORIFIQUES. 301
Ko moshita ou moshimashita, il a parle ainsi
(inf.). — K6 mosaremashita, merae sens
(super.)
2° — On rend encore les verbes honorifiques en les fai-
sant suivre de verbes honorifiques de letir nature, ce qui
s'obtient de deux fa9ons, en se servant ou bien du par-
ticipe du verbe ordinaire suivi de kudasaru ou kuda-
sareru (passif ), condescendre a, kureru, donner, qui
est raoins poli que kudasaru ; ou bien, de la base inde-
finie du verbe ordinaire precedee du prefixe honorifique o
et suivie d'un des verbes honorifiques nasaru ou nasa-
reru (passif), daigner faire, asobasu ou asobasareru,
condescendre, plus rarement et seulement pour la divinity
ou pour rempereur. du verbe tamau, daigner, gratifier.
Ex: Kiite kudasaru ou kudasaimasu ka?
Daignera-t-il m'entendre?
Akete kudasai, veuillez ouvrir.
Motte kite kuremashita 9 il a bien voulu
apporfcer (nioins poli que kudasatta).
. O yasumi nasal 9 veuillez vous reposer. v-
O yori asobashite kudasai, veuillez bien
passer chez moi.
O Jcaki Icudasaimashita, il a bien voulu
ecrire. %
Aux locutions precedentes, on peut assimiler celles qui
proviennent du chinois comme: go ran nasaru, daigner
voir ; go sanhei nasaru, faire un pelerinage.
3° — Une tournure honorifique egalement, mais a un
degre moindre que les precedentes, est celle qui consiste a
se servir de la base indefinie d'un verbe suivie de ni naru*
Ex : O tomari ni natta, il s'est arrete.
© dekake ni narimashb, vous partirez, ou
il partira.
O ide ni nareba, s'il venait.
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302
BBS VERBES HONORIFIQUES.
Pour donner aux verbes ordinairea une tournure humble,
on se sert egalemeut de verbes compleidfs particuliers qui
se joignent aux premiers, soit sous la forme de verbes com-
poses : tanomi-mosu, je demande, ou aux participes : mite
moraimashita, j'ai obtenu qu'il vit (Voir nota, page 265).
Voici une liste des principaux verbes dont nous venons
de parler, et en outre de quelques autres verbes honorifiques
ou humbles de leur nature.
Verbes ordinaibes.
Suru, faire
Ataeru, donner
Ukeru, recevoir
Kuru, mairUy venir
Yuku, aller
Miru, voir
Au, rencontrer
Misery, montrer
Verbes
honorifiques.
nasaru
nasareru
asobasu
asobasareru
(kudasaru
kudasareru
kureru
tamau (daigner)
!o uke nasaru
osame kudasaru
o morai nasaru
ikorareru
o ide ni narft
o ide nasaru
o ide kudasaru
o ide asobasu
irassharu
(go ran ni naru
}jo ran nasaru
„ asobasu
„ kudasaru
\o aim naru
\o ai nasaru
o mise nasaru
Verbes
humbles.
(suru.
\itasu.
[tsukamatsuru:
iageru.
sashi-ageru.
sliinjo suru.
(itadaku
\niorau.
hhodai suru.
[tamawaru.
(mairu.
\agaru.
[sanjo suru.
haiken suru.
o me ni kakaru.
o me ni kakeru.
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DES VERBES H0N0RIFIQUES,
303
Tu, mosu, dire
Kariru, emprunter
Kiku, entendre
vwareru
mosareru
o ii nasaru
oserareru
psshdru
hari ni naru
hari nasaru
o hihi ni nam
p hihi hudasaru
o hihi nasaru
Imoshi-ageru
o hanashi suru.
„ itasu.
{i
Nomu, boire
Tccberu, manger
(o agari nasaru
[meshi-agaru
Tazuneru, s'informer o tazune nasaru
Kamau, s'inquieter o hamai nasaru
(omoi nasaru
[oboshimesu
OmoUy penser
haishahu steru.
uhetamawaru.
Itaberu.
chodai suru.
itadahu.
uhagau.
o hamai-mo&u.
{omou
zonjiru.
Shochisuru, consentirl^ ***** n \ naru hasUhomaru.
9 {go shochz nasaru
Parmi les verbes precedents, on a pu voir que quelques-
uns ont ete completement detournes de leur signification
premiere, tels : agaru, monter ; mesu, qui voulait dire
appeler, et qui peut s'appliquer a peu pres a tous les cas
ou Ton veut honorer quelqu'un.
Ex : Ippuhu o agari nasai, veuillez fumer une pipe
(litt. une bouffee).
Kono momo too meshi-agatte go ran nasai,
veuillez gouter cette peche.
Shichi ji made ni agarlma&u, je viendrai
(monterai) d'ici a 7 heures.
hi ni mesu yd ni do shitara yoi n'desho ha ?
Que pourrai-je bien faire pour vous plaire ?
Danna, o meshi nasai, veuillez, monsieur, vous
en servir. (Se dit pour : mettez cet habit, mon-
tez en voiture, servez-vous de cet objet, etc.).
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304 EMPLOI DES TERMES BE POLITESSE.
Le verbe taman ne s'emploie jamais seul mais toujours
comme suffixe ; c'est le plus honorifique de tous ceux qui
precedent ; il n'admet pas la terminaison masu.
Ex: Tengan uruwashiku araserare-tamau, le
visage de l'Empereur etait superbe (l'Empereur
avait bonne mine).
Paragraphe IV. — De Pemploi des termes
de politesse.
Article I. — Correlation des titres et des verbes
honorifiques.
Soit que Ton s'adresse a une.personne honorable, soit
que Ton parle d'elle a un tiers, il faut toujours veiller a ce
que le vocable ou le titre dont on use a son endroit soit en
rapport avec le verbe honorifique et vice versa. Pour cela
il faut d'abord avoir une notion tres exacte de la valeur
des mots qui servent de pronoms personnels (Voir page 75
et suiv.), et des titres impersonnels, et les appliquer soi-
gneosement suivant la dignite de la personne. En second
lieu il faut se souvenir :
1° — Que le verbe simple, meme conjugue avec le suffixe
masu est simplement convenable, mais nullement honori-
fique, et ne peut s'employer qu'en parlant de soi ou de
tierces personnes qu'on n'est pas tenu d'honorer.
2° — Que la base indefinie du verbe precedee du prefixe o
et suivie de ni naru, tout en 6tant honorifique est moins
polie que suivie de nasaru, et encore moins polie que
suivie de kudasaru; enfin que la formule la plus polie con-
siste dans Temploi d'un double verbe honorifique, nasatte
kudasaru, joint a la base indefinie du verbe precedee
de la particule o.
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EMPLOI DES TERMES DE POLITESSE. 305
3° — Que les verbes polis de leur nature, comme ossharu,
irassharUf oboshimesu sont toujours respectueux vis-
a-vis de n'importe quel superieur.
4° — Que les verbes a la voix passive ou passive- ■
causative sont le nee phis ultra de la politesse, et doivent
etre reserves aux personnages d'un rang tout a fait a part.
Les einployer en d'autres cas est d'une politesse exageree.
5° — q U6j toutes choses egales d'ailleurs dans le degre
de politesse des verbes, la terminaison en m-asu est tou-
jours plus convenable. (1)
6° — Enfin, qu'on est tenu a plus de respect vis-a-vis # de la
mdme personne lorsqu'on s'adresse a elle ou qu'elle est pre-
sente, que lorsqu'elle est absente. Bien qu'il n'y ait aucune
regie precise pour la distinction de cette nuance, peut-etre
pourrait-on dire que la conjugaison en masu conviendrait
mieux au premier cas qu'au second.
Quelques exemples vont faire saisir Tapplication de ces
remarques, lesquelles nous dispensent aussi de inettre en
regard de chaque mot les nuances de politesse auxquelles
il correspond.
Ex : Kita ou kimashita, tu es venu (inferieui).
{0 ide ni natta, vous etes venu (super).
ide ni narimashita. ■ „
[0 ide nas'tta.
\0 ide nasaimashita. „
(0 ide kudas'tta.
\0 ide kudasaimashita. „
(0 ide asobashita.
\0 ide asobasliimashita. „
(Irasshatta ou irassKtta.
\lrasshaimashita. „
(1) De l'ensemble de ces observations, on pent conclnre qu'une tournure
est d'autant pins polie qu'elle est plus longue ou qu'elle traduit moins
directeraent la pens^e. Ceci Concorde bien avee ce que nons avons dit
du pronom.
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306 EMPLOI DES TERMES DE POUTESSE.
{0 ide nasHte kudasHta, vous etes venu (sup.).
ide nasatte Jcudasaimashita. „
(Koraremashita.
\0 ide asobasaremashita. „
(Go raivin nasaremaskita.
< 5, kudasaremashita. „
( ,, asobasaremashita. „
Ceci pose, il serait inconvenant de dire, par exemple :
anata kimashita told ni y lorsque vous etes venu, parce
que anata est un pronom honorifique et que le verbe
kimashita, ne Test pas. II faudra done dire : anata ga
irasshatta tohi ni, ou toute autre forme polie, suivant la
personne. — De meme, si on parle d'une tierce personne
dont la dignite repond au titre de Kakka, Excellence, ou a
tout autre de cette nature, on ne pourra dire : Kakha no
Mmashita toki, mais on devra dire : Kahha no o ide
kudasatta ou koraremashita toki, etc. — Par con-
tre, il serait ridicule, apres un pronom com me omae, omae
san, ou un des titres applicables seulement a des inferieurs,
d'einployer Tune ou Tautre des formes polies qui precedent.
Article II. — De l'imperatif.
En dehors de 1'imperatif des verbes a la forme simple,
comme dero, sors, yome, lis, haire, entre, etc., imperatif
qui est ou brutal ou tres familier, il y a encore en japo-
nais une foule de locutions plus ou moins polies dans
la forme pour exprimer la demande plutot que le com-
mandement. Tels sont les imperatifs des verbes honorifiques
que nous venons d'etudier.
Ex : Nasai ou nasare, daignez faire.
Kudasai ou kudasare, daignez condescendre.
Asobase ou asobasare, qu'il vous plaise de.
Tamiae, veuillez accorder.
JKJiire ou kurero (poli mais familier), veuille
(dpnner).
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EMPLOI DES TERMES DE POLITESSE. 307
Irasshai'on irasshaimashi, daignez venir ou
aller.
Osshai ou osshaimasJii, veuillez dire.
Les cinq premiers de ces imperatifs s'ajoutent aux verbes
ordinaires comme suffixes honorifiques de la maniere sui-
vante:
Ex: yomi nasai ou nasaimaslii, veuillez lire;
mais on ne dit pas yonde nasai.
yomi Jcudasai ou kudasaimasJii, veuillez
lire ; on peut dire egalement yonde Jcudasai.
Oyomiasobase) emez]ive
Yomi-tamae J
Yonde hurero ou o Jcure (familier), veuille lire.
yomi nasattekudasal (tres poli).
Au lieu de la forme imperative on peut aussi se servir
du participe : o yomi nas'tte, yonde k-uda&tte, o yomi
asobashite.
Parmi les verbes precedents, Timperatif tamae etait
autrefois exclusivement reserve au style ecrit ; de nos jours
il est passe dans le langage avec un ton amical et presque
familier, surtout entre etudiants.
Ex : Eimi, clwtto mi-tcvmae, veuille done regarder
un instant.
L'imperatif hure, kurero, o Jcure ne s'emploie que
vis-a-vis des inferieurs, ou entre egaux.
En general, les Japonais tout en etant familiers restent
polis ; de la viont que meme vis-a-vis des petits enfants on
aime a se servir d'imperatifs honorifiques legerement a-
breges.
Ex : O ii na, ou o ii yo 9 allons ! dis ; pour o ii na-
sai.
O ide 9 o ide yo 9 viens ! pour o ide nasai.
Go ran, vois ! pour go ran nasai.
En dehors de ces expressions qui sont a la forme impera-
tive quoique polie, il reste quelques locutions qui expriment
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308
MORCEAU CHOISI.
aussi la demande ou l'invitation sous une forme un peu
detournee.
Ex : Bo chan naku n'ja nai yo ! Ne pleure pas, mon
petit !
Naku no de tva nai ! Ne pleure pas.
Otonashiku suru n'da yo ! Allons,sois sage.
Sd dekakeyoy allons, partons (nous partirons).
Mo kaero ja nai ka ? Eentrons (ne rentrerons-
nous pas?)
Nota. — A. propos de l'imp£ratif nous signalerons trois locutions que
plusieurs Strangers confondent souvent en donnant un ordre ou en in-
vitant a faire quelque chose.
Ex : So shite mo ii ou yoi, tu peux faire ainsi (c.-a-d. il n'y a pas
d'inconv£nient il faire ainsi).
So sum f/a ii, il est bon de faire ainsi (c-a-d. il y a avantage
ti le faire).
So sureba ii 9 ce serait bien si on faisait de la sorts (simple
souhait).
Morceau choisi. — (suite).
Soko de, kore wo walari-
yasuku moshite mimasho
nara, kano karuwaza-shi wo
goran nasai ; karuwaza-shi
to iu mono wa, jitsu ni ken-
non na koto wo itashimasu :
sangefo, shiken 7no aru tatta
ippon no nagal take wo kata
e tatte, sono kata e tatetaru
take no saki e zosa mo naku
nobotte } sore kara sono take
no saki de, dai no ji-nari ni
neta-ri, kata-ashi de tsuttaU
Pour l'illustrer d'une layon
claire et facile a comprendre,
voyons un peu ce que font
les acrobates. Les acrobates
executent des tours tres dan-
gereux. lis posent sur leur
epaule un bambou de 5 a 7
metres de long, puis un autre
artiste grimpe sans clifficulte
aucune jusqu'a Textremite
du bambou, il s'y etend de
tout son long, y danse sur
un seul pied, s'y dresse, la
tete en bas et les pieds en
haut, se couche sur le flanc,
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MORCEAU CHOISI.
309
tart, sdkasama ni mo natta-
?'i, yoko ni mo nattari shite,
shuju-samazama no gei wo
itashimasu.
Kore wa kagyo to wa ii-
nagara, yoku anna abunai
koto ga dekita mono de,
watakushidomo iva qhotto
, yane no tie e agatte sae mo,
bum-bur u buru-buru furu-
ete, senki-mochi ga okori
wo wazuratta yd ni karada
gafuraeru, koshi wa nobizu,
tada yotsubai ni hatte iru
yd na okubyo-mono de go-
zaimasu kara f kembutsu too
shite ite mo } hiya-ase ga
nagaremasu. Mottomo hi-
ya~ase mo nagareru hazu ;
chotto ashi ga subette, sut-
ten korori to koroge-ochireba
sorekkiri de, on hotoke~ojo !
Jitsu ni abunai kagyo de
gozaimasu. Sono inochi-ga-
ke no koto too nani to mo
omoicazu, samisen ya taiko
de hayashi-tate " sate-sate-
sate-sate no karuwaza wa,
sate-sate " to, sa mo omo-
shiroso ni yatte miseru no
wa, kore wa naratta bakari
et execute une foule cTautres
tours d'adresse.
On a beau dire que c'est
la son metier ; comment se
fait-il qu'il execute des tours
aussi dangereux ? Pour moi,
si j'escalade seulement le toit
d'une maison, je tremble de
tout mon corps comme si je
fusse pris de la fievre ; je suis
incapable de me tenir debout,
et je dois marcher en ram-
pant. Je suis tellement
couard qu a la seule vue des
tours des acrobates je sens
une sueur froide perler sur
tout mon corps. Et. c'est
tout naturel quecela m'arrive
ainsi, puisqu'il me suffifc de
glisser et de tomber sur le
dos, pour .que je me croie
mort. Ah! vraiment l'art
des acrobates est bien dan-
gereux; sans paraitre se
douter que leur vie est en
danger, ils jouent du shami-
sen, frappent sur le tambour,
en.poussant les clameurs des
danseuses. Eh bien ! pour
pouvoir montrer ainsi des
tours aussi bien reussis, il
ne suffit pas seulement qu'ils
aient appris leur metier, il
faut encore qu'ils en aient
une experience qui soit de-
venue pour eux une seconde
nature.
11 y a encore d'autres
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310
MORCEATT CHOISI.
de wa nai, shizm no nare
de dekiru no de gozaimasu.
Mata chikagoro Shinajin
no sunt gei de, yari wo na-
ge-tsuketari, ken wo uchi-
tsuketari surn waza ga
gozaimasu ga, kore too zui-
bun abunai gei de, clwtto
watakushi no mita toki na-
do wa, futari no Nankin-
bozu ga, a) tenden ni ichi-jo
bakari nagasa no aru yari
tco motte, butai e dete mai-
rimashita ga yagate sono
yari wo mizu-guruma no
gotoku furi-mawashite, iro-
iro no gei wo itashimasu ;
kore wo mite oru mono wa,
kano Nihon no karuwaza
to wa chigatte, hamono wo
furi mawashite, omocha no
yd rA tori-atsukau no de
gozaimasu kara, jitsu ni
abunai koto de, da ! are ga
hitotsu no me no tama e de
mo atattara, taihen daro,
to yokei na shimpai too shi-
te, ivaki no shita e ase ga
nagaremasu ; so shite, kore
ga abunai to ortwtte iru to,
kondo wa futari ga san gen
bakari hanarete, ryoho ka-
ra atama wo neratte, pon !
pon ! to yari wo hori-tsukeru
tours executes par les Ghinois
et qui consistent a se lancer
des sabres et des lances.
(Test encore la un art fort
dangereux. Dernierement je
voyais deux bonzes de Nan-
kin tenant cbacun.une lance
de plus de trois metres de
longueur. lis s'avancent sur
la scone et, subitement, se
mettent a faire tourner leurs
lances comme la roue d'un
moulin a eau, en executant
diflerents tours. Les specta-
teurs se disaient, en les vo-
yant: "Ces tours different
de ceux que Ton execute au
Japon. Qu'il doit etre dan-
gereux de manipuler ainsi
ces instruments tranchants
tout comme Ton ferait de
jouets ! Et si Tun d'eux ve-
nait a frapper son partenaire
sur la prunelle de l'oei!,
qu'arriverait-il? Ou bien si
l'autre envoie sa lance entre
les deux yeux de son com-
pagnon, quelle affaire ! "
Tout en se faisant ce souci
bien inutile, les spectateurs
sentaient une sueur froide
couler sous leurs aisselles.
Au moment ou Ton croyait
que les deux joateurs avaient
execute leurs plus dangereux
tours de force, voila que tout-
a-coup ils s'ecartent de trois a
(1) Sobriquet pour designer les Chiuois.
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MORCEAU CHOISI.
311
no wo hana no saki made
hum to, o tagai ni t umaku
te de tsukamimasu, sore mo
Jiajime no uchi wa yuruya-
ka da kara mada sahodo ni
mo omoimasen ga, shimai
ni nam ni shitagatte, yari
wo nageru .no mo hayai ga,
tsukande ukeru no mo haya-
kit natte, shitagatte nagere-
ba shitagatte uke, shitagat-
te ukereba shitagatte nage-
ru, hajime kara nam to
yari ga tada ichi no ji-nari
ni natte, hyu-hyu to, tonde
yuku no ga mieru bakari,
kore wo miru to mae no
hitori de mizu-guruma no
yd nifuri-mawasu yari wa
mata isso abunakute naosa-
ra kennon ni omoimasu.
Sore kara kare ga kennon
da to omotte orimasu to,
kondo wa hitori ga butai
no shomen no ita ivo senaka
ni shite, dai no ji-nari ni
tsuttatte oru to, hitori no
otoko ga mijikai oyoso
isshaku hodo iruo aro
to omowareru ken wo jil go
roppon motte kite, ni ken mo
hanareta sukoshi yoko-ai
no tokoro kara, kono tanken
wo ippon zutsu totte, kano
dai no ji-nari ni tsuttatte
quatre metres, se visent a la
tete, et pan ! pan ! se lancent
descoutelas qui sont habile-
rnent saisis juste au moment
ou ils allaient frapper le bout
du nez. Tout cTabord, ils
allaient assez lentement ;
aussi les spectateurs n'eprou-
vaient pas demotions trop
vives. Mais a mesure qu*ils
approchaient de la fin, ils
lan<?aient leurs armes avec
plus de rapidite, et les re-
cevaient non moins rapide-
ment. Aussitot lancee, aus-
sitot saisie, et, a peine saisie,
elle etait aussitot relancee.
Elle allait droit comme un
trait en sifflant et a peine si
on la voyait voler. Pendant*
qu'on regardait ce spectacle,
le premier des joueurs, conti-
nuant toujours a faire tourner
sa lance comme la roue d'un
mouli.i a eau, paraissait de
plus en plus en danger.
Tandis que l'attention etait
portee sur celui-ci, un autre
apparait qui vient se placer
sur l'avant des planches de
la scene, marche en ecartant
les bras et les jambes, puis
un autre, tenant a la main
une quinzaine de poignards
d'un pied de long, se tient
par cote a environ deux ou
trois metres de distance, vise
Thomme qui est debout ot
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312
MOBCEAU CHOISI.
aru hito wo neratte, doshin !
doshin! to uchi-
masuru. Sono doshin! to
uchi-tsukeru Teen ga, ippon
de mo karada e atattara,
sore koso sorekkiri no o
daibutsu-qjo da ga, sono
ken ga atama no sure-sure
no tokoro kara ryoho no
mimi no waki, aruiwa ka-
ta, aruiwa waki no shita,
sore kara tekubi no ne-shi-
ta, sayu no ashi no mata
no aida, aruiwa ashi no
soto-gatva kara ashi no
tsumasaki made, hiniku no
kiwa e uchi-tsukete chitto
mo mi-ugoki no dekinai yd
ni itashimasu ; nanto ! abu-
nai waza de wa gozaimasen
ka ? Yue ni kore wo miru
hito wa, maho . wo tsukdtte
hito sama no me wo kura-
masu no dano aruiwa tezu-
ma too tsukatte hito wo da-
masu no dano to iro-iro ni
iimasu keredomo,ju ni ma-
ho to iu mono ga aru-beki
mono de mo nashi, mata
tezuma wo tsukatte hito wo
damasu no de mo nai, kore
ga sunawachi shuren no
it as it tokoro de, nare sae
sureba, dare ni de mo deki-
ru no degozaimasu.
qui ecarte les bras et les
jambes, et v'lan ! v'lan, lui
lance un a un tous ses poi-
gnards. Si un seul de ces
poignards ainsi lances eut
atteint le corps du bonhom-
me, e'eut ete pour lui la mort
instantanee. Ces poignards
volent autour de sa tete,
passent pres des oreilles, ef-
ifleurent les epaules, les ais-
selles, la naissance du poi-
gnet, contournent les cuisses,
glissent le long des jambes
jusqu'a Textremite des pieds,
toujours en lui rasant la
peau, de sorte qu'il paraissait
ne pouvoir faire aucun
mouvement. Quoi! n'est-ce
pas la un tour des plus dan-
gereux? Aussi les specta-
teurs disaient-ils qu*il usaitde
sorcellerie pour jeter de la
poudre aux yeux, ou bien
que e'etait un prestidigitateur
qui ne cberchait qu'a trom-
per le public, etc., etc. Mais
d'abord, la sorcellene n'existe
pas, et Tacrobate ne visait
pas a tromper les spectateurs
par des tours de prestidigita-
tion. C'cst Texercice repete
qui lui avait donne ce talent,
et quiconque s'exercerait
comrae lui, pourrait en faire
autant.
Fin.
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313
Tableau compabatif
Dee mesures, poids et monnaies du Japon
et de la France.
Japon.
France.
Notes.
*
ffi w n
— U ikkoku ...
180 lit. 3907
Les mesures de capa-
Mesures
city, les mesures de
de
— ^ it£
18 „ 0390
longueur en grande
capacity
§ ft
— ft I88h3
1 „ 8039
partie, et les monnaies
sont basees sur le sys-
— £• ichi go ...
„ 1804
t£me decimal.
Metres.
— J| *cAi ri ...
3.927.2173
1 ri contient 36 cho.
Mesures
— 28 ichikairi...
1.853.1505
Mille marin
de
— T *te*5
109.0893
longueur
— jt icAtjo ...
3.0303
Contient 10 shaku
IE »
— IB] ifcfen
1.8181
Contient 6 shaku
%„
— ft isshaku ...
0.3030
„ 10 sun
Jl &
— *f* tssun
0.0303
„ 10 bu
Mesures
—5* ^* ^* •••
0.0030
—jH&ippori...
3 kil. car. 927
de
— SIJ ttcAo
89 ar. 173
surface
— J£ ttta/i
9 ar. 9173
ffi «
# --J*P hitn-tmbo...
3 in. car. 305
6 shaku ou ilcken car.
Poids
— |J ikkwan ...
3 kilog. 756521
ft m
— Jf" iA&i/i
„ 601043
— •& ichimomme.
„ 003756
— H tcAi yen ...
environ 2 fr : 50 Valeur relative instable
(en 1908)
Monnaies
— flisaen
centidme partie
«»
« »
— Jfi icAi rin ...
du yen
dixi&me partie
du9en [durin
n
— ^i ichi mo ...
dixieme partie
»
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TABLE DES MATIERES.
Pa*es.
Preface de la tboisieme Edition ... I
Intboduction — Coup - dceil general sub la langue
JAPONAISE Ill
PKBMlftRB PARTIE.
DES DIVERSES PARTFES DU DISCOURS.
CHAPITRE I«.
SYLLABAIBE. — TBANSCBIPTION. — PBONONCIATION.
i I er . Syllabaire
1
Iroha ...
ib~
Gojuon
.. .
2
Sei-on, daku-on, han-daku-on
.. .
£
Kata-kana, hlra-kana... ...
.. .
4
J II. Transcription en caracteres romains ... .
5-
J III. Prononciation
..
6-
Voyelles
.. .
ib.
Voyell.es braves •
... .
ib.
Voyelles longues
.. .
9
Voyelles doubles
10
Contraction de voyelles
11
Consonnes
ft.
Consonnes red oublees
14
Contraction de syllabes ...
15-
Euphonie ... ... ...
.. .
17
Accent tonique
19
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316
TABLE DES MATURES.
CHAPITRE II.
DES DIVERS ELEMENTS DU LANGAGE JAPONAIS
ET DE LEUR FORMATION
CHAPITRE III.
Pages.
20
i I er . Du nom commun
Article I. — Classification des noms
1° — Noms concrets et abstraits. — Noms concrets
Noms abstraits
Koto et mono
2° — Des noms composes. — Noms composes japonais
Noms composes chinois
Noms composes de mots chinois et japonais
3°— Diminuiifs et augmentatifs
4° — Mots Strangers
Article II. — Genre, nombre et relations du nom
1° — Genre du nom
2° — Nombre des noms
3° — Relations grammaticales
$ II. Du nom propre
1° — Noms de personnes
2° — Noms de choses
Exercice
CHAPITRE IV.
NOMS DE NOMBRE.
$ I er . Des nombres card inaux
Nombres card inaux japonais
Nombres cardinaux chinois • ...
Rfcgle pour 1'eniploL des nombres cardinaux
-g II. Des suffixes specifiques des nombres cardinaux
Liste des principaux suffixes specifiques
(a} — Suffixes specifiques chinois
(b) — Suffixes specifiques japonais ... ...
R&gle pour Vemploi des suffixes specifiques...
ib.
25
28
31
36
39
ib.
41
ib.
ib.
42
4*
45
ib.
47
49
50
ib.
53
56
57
59
ib.
65
67
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TABLE DES MATURES.
817
Pages.
§111. Nombre3 ordinaux '... 6&
Numeration cardinale et ordinate des mois .• 69
Numeration des jours t ., 70
Numeration ordinate ^ ib.
Numeration cardinale 71
Adresses ib.
Fractions ib.
Exercice 73
CHAPITRE V.
DU PRONOM.
g I er . Du pronom personnel
Premiere personne
Deuxieme personne
Troisi£me personne
Pronoms reflechis
8 IT. Du pronom et de Fad jectif possessifs
§ ITT. Mani&re de rend re le relatif francais
{IV. Des pronoms demonstratifs et de leurs derives, adjectifs
d^monstratifs et adverbes
\ V. Des pronoms iuterrogatifs et de leurs derives
§ VI. Des pronoms indefinis
Exercice
CHAPITRE VI.
DE L'ADJECTIF.
J I er . Adjectifs simples ; leur formation
Desinences — (a) Desinence en ki
(b) — Desinence en shi
(c) — Desinence en ku
(d) — Desinence en i
R&gle d'emploi ...
g IT. Combinaison de l'adjectif avec le verbe aru
i III. Adjectifs composes
Article I. — Adjectifs composes d'un verbe, d'un nom on
d'un autre ad jectif ...
Article II. — Adjectifs formes avec un suffixe
74
75
76
78
ib.
79
81
85
91
96
98
99
100
101
102
104
105
106
110
ib.
Ill
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318
TABLE DES MATIJ&RES.
{IV. De ^apposition...
Noins chinois suivis de na
Saivis de no ou na
Sans 7io ou na
Noms japonais suivis de na
Suivis de no ou na
Sans no ou na
{ V. Adjectifs & double desinence
2 VI. Adjectifs verbanx
Suffixes taru et garu
Suffixe teki f
Exercice
CHAPITRE VII.
DU VEBBE.
«n.
I er . Notions ge*neniles
Formation du ver be
Radical, racine et bases ...
Modes, temps, voix et formes,
Conjugaisons
Tableau re'sume' du verbe
Des conjugaisons regulieres
Premiere conjugaison, forme affirmative
„ „ „ negative...
Deuxieme conjugaison, forme affirmative
„ „ „ negative
Troisi&me conjugaison, forme affirmative
„ „ „ negative...
III. Des conjugaisons irre*gulteres, aru 9 suru 9
Conjugaison de aru 9 forme affirmative
Conjugaison de suru „ „
„ „ forme negative ...
Conjugaison de huru 9 forme affimative
„ „ forme negative
Conjugaison de musu, forme affirmative
„ „ forme negative
Conjugaison de de aru, forme affirmative.
hum, masu
Pageu
113
ib.
114
ib.
ib.
115
ib.
ib.
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ib.
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144
145
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TABLE DES MATURES. 319 .
Pages.
Eemarques sur les conjngaisons 146
{ IV. Contractions & certains temps de la l re conjugaison 147
? V. Des diffe*rentes voix du verbe ." 149
Premiere conjugaison 150
Deuxidme conjugaison 152
Troisieme conjugaison ib.
Observations sur les diffe*rentes voix du verbe 153
Verbes re*flechis et pronominaux 156
§ VI. Des verbes composes 157
(a) — Verbes composes d'un nom et d'un verbe ... l ... ib.
(b) — Verbes composed d'un adjectif et d'un verbe ... ib.
(c) — Terminaison en gar if 158
(d) — Composes de deux verbes... ib.
(e) — Verbes composes a vec sum 160
Exercice 161
CHAPITRE VIII.
DE L'ADVERBE.
J I 6r . Des ad verbes proprement dits 163
Article I. — Ad verbes de temps 164
Article II. — Adverbes de quantite* et de manigre 166
(a) — Adverbes de quantite* ib
(b) — Adverbes de manure t 167
Adverbes mo, rnada, mo 168
{II. Mots faisant fonction d'adverbes 169
1° — Noms faisant fonction d'adverbes t'6.
2° — Adverbes drive's de pronoms 170
3° — Adjectifs a la desinence en ku 171
4° — Partici pes faisant fonctions d'adverbes ib.
5° — Onoinatopees ... 172
{III. Affirmation et negation 173
Exercice 176
CHAPITRE IX.
DF. LA CONJONCTION.
1° — Principales oonjonctions ... ... 178
2° — Locutions conjonctives 179
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320 TABLE DES MATlfcRES.
Pages.
3° — Sur l'emploi de quelqnes conjonctions 181
To ib.
-YoysM 184
HijnOydano 185
Exercice 186
CHAPITRE X.
DE i/lNTERJECTION.
1° — Pour exprimer l'e*tonnement..: 187
2° — Pour exprimer la douleur #•
3°— Pour attirer l'attention .. 188
4° — Naiithodo, yo, zo il.
Ne, ne, ria, no 189
Ka, particule de ^interrogation ib.
Exercice 191
DEUXlfiME PAKTIE.
SYNTAXE.
CHAPITRE I.
CONSTRUCTION DE LA PHRASE JAPONAISE.
Regie 196
CHAPITRE IT.
DE3 POSTPOSITIONS.
J I er . Des postpositions proprement dites 198
Wa ib.
Ga 201
Difference entre wa et ga 202
No ... r 203
Ni 205
Ye ou e. wo 208
Yori,kara 210
De 212
Made 214
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TABLE DES MATIJ&RES. 321
Pages.
{II. Emploi simultane de deux postpositions ... 215
$ III. Locutions postpositive : # ... 216
1° — Noms suivis de postpositions ib.
2° — Participes faisant fo notion de postposition 218
Motte, yotte #•
Ni tsuite, ni shitagaite, etc 219
Exercice , 220
CHAPITRE III.
DEGRES DE COMPARAISON.
Comparatif. 222
1° — Superiority etablie par une comparaison exprira^e ... ib.
2°— Superiority simple 223
3° — I nferiorite etablie par une coniparaison exprimee ... 224
4° — Inferiority simple ib.
5°— Egalite ib.
6° — Correlation entre comparatifs 225
Superlatif ib.
1°— Superlatif relatif ib.
2°— Superlatif absolu ib.
Exercice 227
CHAPITRE IV.
DU STJJET.
Notion du sujet en japonais , 229
De la place du snjet 230
Choix de locutions 232
CHAPITRE V.
DIT VERBE.
{ I er . De la formation des temps et de leur emploi 236
Article I. — Base indefinie, temps et modes qui en derivent ib.
1°— Participe ... 238
2°— Passe 240
3°— Futur passe dubitatif 241
4°— Conditional passe ... ... 242
5° — Concessif on restrictif passe 243
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322 TABLE DBS MATURES.
* Pages.
6°et7°— Frequentatif et optatif .J ... 244
Article II. — Base conditionnelle, temps et modes qui en
derivent 245
1°— Condi tionnel present ib.
2°— Concessif ou restrictif present 248
'3° — Impe>atif do la premiere conjugal son 249
Article III. — Base negative, temps et modes qui en
denvent 250
1° — Temps et modes de la forme negative... ib.
2°~ Futur dubitatif de la forme affirmative ib.
3° — Futur negatif en mat de la deuxifcme et de la troi-
sifcrne conjugaison 253
4° — ImpeYatif affirmatif de la deuxieme et de la troisifcme
conjugaison ib.
Article IV. — Base positive, temps et modes qui en
dement 254
1° — Base positive ib.
2° — Futur negatif de la premiere conjugaison 255
3°— Inipenitif negatif 256
Observations sur le verfce ib.
i II. Des verbes ami, iru, oru 258
Aru ib.
Iru, el oru 259
| 1 1 1. Verbes auxiliaires et verbes com pieti fs 260
Article!. — Verbes auxiliaires ib.
Article II. — Verbes comple*tifs 262
\ IV. Des verbes nam et sum 265
Article I. — Xaru • &•
Article II. — Suini 267
{ V. Des complements du verbe 269
Article I. — Des complements des verbes actifs ib.
Article II. — Des complements des verbes neutres ib.
Article III. — Des complements des verbes passifs 270
Article IV. — De la place respective des divers comple-
ments 271
Article V. —- Verbes regis par un ver be 271a
J VI. Remarques sur Veraploi dee voix passive et potentielle ... ib.
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TABLE DES MATURES.
323
$ VII. Reniarques sur l'emploi de la forme negative
Fragments de conversation
CHAPITRE VI.
DES CITATIONS.
De la citation directe
De la citation indirecte
CHAPITRE VII.
DE QUELQUES FIGURES.
§ L De ^inversion
i II. Del'ellipse
§111. De la syllepse , ...
Morceau choisi
CHAPITRE VIII.
DES TERMES HONORIFIQUES.
Pages*
274
276
280
281
282
283
286
287
Regies let II
291
Regie III
292
u
Des prefixes houorlfiques
ib.
* II.
Titres et vocables de politesse
296
Article I. — Belations de famille
ib.
Article II. — Relations 4trangeres
298
« III
Des verbes honorifiques
300
i IV.
De l'emploi des termes de politesse
Article I. — Correlation des titres et des verbes honori-
304
fiques
ib.
Article II. — De Viniperatif
306
Morceau choisi
308
Tableau comparatif des mesures, poids et monnaies du
Japon et de la France
313
Fin de la Table.
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