Skip to main content

Full text of "Lou Felibrige 2"

See other formats


A propos de ce livre 

Ceci est une copie numerique d'un ouvrage conserve depuis des generations dans les rayonnages d'une bibliotheque avant d'etre numerise avec 
precaution par Google dans le cadre d'un projet visant a permettre aux internautes de decouvrir 1' ensemble du patrimoine litteraire mondial en 
ligne. 

Ce livre etant relativement ancien, il n'est plus protege par la loi sur les droits d'auteur et appartient a present au domaine public. L' expression 
"appartenir au domaine public" signifie que le livre en question n' a jamais ete soumis aux droits d'auteur ou que ses droits legaux sont arrives a 
expiration. Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays a 1' autre. Les livres libres de droit sont 
autant de liens avec le passe. lis sont les temoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont 
trop souvent difficilement accessibles au public. 

Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte presentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir 
du long chemin parcouru par 1' ouvrage depuis la maison d' edition en passant par la bibliotheque pour finalement se retrouver entre vos mains. 

Consignes d 'utilisation 

Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliotheques a la numerisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre 
ainsi accessibles a tous. Ces livres sont en effet la propriete de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. 
II s'agit toutefois d'un projet couteux. Par consequent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inepuisables, nous avons pris les 
dispositions necessaires afin de prevenir les eventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des 
contraintes techniques relatives aux requetes automatisees. 

Nous vous demandons egalement de: 

+ Ne pas utiliser les fichier s a des fins commerciales Nous avons congu le programme Google Recherche de Livres a l'usage des particuliers. 
Nous vous demandons done d' utiliser uniquement ces fichiers a des fins personnelles. lis ne sauraient en effet etre employes dans un 
quelconque but commercial. 

+ Ne pas proceder a des requetes automatisees N'envoyez aucune requete automatisee quelle qu'elle soit au systeme Google. Si vous effectuez 
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caracteres ou tout autre domaine necessitant de disposer 
d'importantes quantites de texte, n'hesitez pas a nous contacter. Nous encourageons pour la realisation de ce type de travaux 1' utilisation des 
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous etre utile. 

+ Nepas supprimer V attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet 
et leur permettre d'acceder a davantage de documents par 1' intermediate du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en 
aucun cas. 

+ Rester dans la legalite Quelle que soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilite de 
veiller a respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public americain, n'en deduisez pas pour autant qu'il en va de meme dans 
les autres pays. La duree legale des droits d'auteur d'un livre varie d'un pays a l'autre. Nous ne sommes done pas en mesure de repertorier 
les ouvrages dont l'utilisation est autorisee et ceux dont elle ne Test pas. Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google 
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut etre utilise de quelque facon que ce soit dans le monde entier. La condamnation a laquelle vous 
vous exposeriez en cas de violation des droits d'auteur peut etre severe. 

A propos du service Google Recherche de Livres 

En favorisant la recherche et l'acces a un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le frangais, Google souhaite 
contribuer a promouvoir la diversite culturelle grace a Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet 
aux internautes de decouvrir le patrimoine litteraire mondial, tout en aidant les auteurs et les editeurs a elargir leur public. Vous pouvez effectuer 



des recherches en ligne dans le texte integral de cet ouvrage a l'adresse |http : //books .qooqle . com 




This is a digital copy of a book that was preserved for generations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project 
to make the world's books discoverable online. 

It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject 
to copyright or whose legal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books 
are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. 

Marks, notations and other marginalia present in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journey from the 
publisher to a library and finally to you. 

Usage guidelines 

Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. Public domain books belong to the 
public and we are merely their custodians. Nevertheless, this work is expensive, so in order to keep providing this resource, we have taken steps to 
prevent abuse by commercial parties, including placing technical restrictions on automated querying. 

We also ask that you: 

+ Make non-commercial use of the files We designed Google Book Search for use by individuals, and we request that you use these files for 
personal, non-commercial purposes. 

+ Refrain from automated querying Do not send automated queries of any sort to Google's system: If you are conducting research on machine 
translation, optical character recognition or other areas where access to a large amount of text is helpful, please contact us. We encourage the 
use of public domain materials for these purposes and may be able to help. 

+ Maintain attribution The Google "watermark" you see on each file is essential for informing people about this project and helping them find 
additional materials through Google Book Search. Please do not remove it. 

+ Keep it legal Whatever your use, remember that you are responsible for ensuring that what you are doing is legal. Do not assume that just 
because we believe a book is in the public domain for users in the United States, that the work is also in the public domain for users in other 
countries. Whether a book is still in copyright varies from country to country, and we can't offer guidance on whether any specific use of 
any specific book is allowed. Please do not assume that a book's appearance in Google Book Search means it can be used in any manner 
anywhere in the world. Copyright infringement liability can be quite severe. 

About Google Book Search 

Google's mission is to organize the world's information and to make it universally accessible and useful. Google Book Search helps readers 
discover the world's books while helping authors and publishers reach new audiences. You can search through the full text of this book on the web 

at http : //books . google . com/| 



Digitized by 



Google 



l^arbart College lifararp 



FROM THB BEQUEST OF 

FRANCIS BROWN HAYES 

(CUm of 1839) 
This fund is $10,000 and its income is to be used 

" For the purchase of books for the Library" 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 



TOMB VI 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



MANTENtNgO FELIBRENCO DE PROUVfcNgO 



LOU FELIBRIGE 

BULBTIN MESADI6 
SOUTO LA DIREIC10UN PEN JAN (MONN& 



6° ANNADO 

1892 




MA RSI HO 
A M ENISTRACIOUN E REDACIOUN 
149, carriero Breteuil, 149 



Digitized by 



Google 



r 1°'- ** iv ?. i 



x u^rp cot ,7 
( JUN 25 1917 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 

SIEISENCO ANNADO 



CROUNICO 



DECLAKACIOUN DI JOUIM FELIBliE 



Aven counta la festo dounado, per li Felibre do Paris, en ounour 
dou Capoulie d6u Felibrige, En Felis Gras, lou dilun 22 do febrie 
1892, e aven parla dibrinde pourtadins lou banquet, emai di paraulo 
de F. AmoureUi, mai aven pas publiea lou discours dou jouine e 
valent manteneire, que Faven vougu garda per lou metre en testo 
ddu tome Vide nosto publieacioun. 

Adounc, ves eiei coume a parla F. AmoureUi : 

Moussu lou Gapoulie, 
Messies li Felibre, 
Noun es per un brinde que mauboure. 

D'abord que lou grand poueto dou Miejour libertari es mounta a 
Paris, li jouini felibre — queparle en soun noum — volon preneaque- 
lo oucasioun de claramen prouclama 90 que ie grevo lou cor e 90 qu'an 
dins la pensado. 1 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 



Vaqui proun terns, Moussu lou Capoulie e Messies li Felibre, que 
li jouvent amaduron lis ideio qu'aves semenado, e vaqui proun terns 
pereu que souveton erne grando impacienci de buta dins la pratico 
aquelis ideio. 

Despiei trento-set an lou Felibrige eisisto : despiei trento-set an se 
ie fai Santo-Estello ; despiei trento-set an se beu la darriero boutiho 
dou vin de Casteu-Ndu-de-Papoj se canto de cansoun de guerro, e, 
dins de pouesio que vieuran dins 1'eterne, se sonon per la lucho t6uti 
li valent de la terro d'O. 

Aven ausi la rampelado, e aro anan esclargi, noun coume antan 
davans d'acampado de letru e de sesiho freirenalo, mai dins lis assem- 
blado poulitico e davans tout lou pople dou Miejour e dou Nord, li 
reformo que voulen. 

N'aven proun de nous teisa sus ndstis entcncioun federalisto, quouro 
li centralisaire parisen nous acanon em'aquelo marrido acusacioun de 
uparatisme. Enfantoulige e nescige ! Levan Pespalo e caminan. 

Vaqui perque, Messies, davans touto causo reclaman la liberta de 
nosti coumuno ; voulen que devengon mestresso de sisemplega e de 
si founcioun essencialo. Voulen que poscon remanda en soun lid aqueli 
mistoulin que ie dison souto-prefet. E saran plus, alouro, li inesqui- 
no, saran plus de simpli circouscripcioun amenistrativo : auran uno 
vido vidanto, saran de vertadieri persouno e, se p6u dire, de maire is- 
pirant a si fieu li vertu e lis arderousi passioun de la ra^o e dou sang. 

Nous ven en 6di tamben que ndsti coumuno siegon ligado a b6udre 
segound lou caprice d'un soudard o d'un quieu de ploumb. Nani, Mes- 
sies, voulen que soun acarnpamen se fague segound sis enclin istouri, 
ecounoumi e naturau, e per parla clar, eterne. 

Ges de bestour. Voulen desengabia, de si gabi despartamentalo, lis 
amo di prouvinco que si beu noum soun encaro pourta per tout pais e 
per touti : Gascoun, Auvergnas, Bearnes, Doufinen, Limousin, Rous- 
sihounes, Prouvencau e Lengadoucian. 

E anessias pas creire que siegon, aqueli vot, de regret d'arqueoulo- 
gue, li viei partit an souvenen^o di divisioun antico de la Franco ; 
mai tamben lis ome d'estat li mai revouluciounari, e beleu li mai 
afouga a s'abriva vers Faveni, se soun autamen prounouncia per uno 
mai raciounalo reparticioun dou terraire naciounau. 

E nous agrado eici de saluda 'me grand respet, en deforo di lucho 
poulitico e religiouso, la memori dou mestre En Aguste Foures que 
visque per espandi, per espargi aquelo ideio. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 



Autounoamisto sian, federal isto si an, e se, en quauco part de la 
Franco dou Nord un pople vou veni erne nous-autre, ie pourgiren la 
man. Uno colo de patrioto bretoun venon de reclama per soun ilus- 
tro prouvinco lou restablimen dis ancians Estat. Sian em' aqueli Bre- 
toun. O, voulen uno assemblado soubeirano, a Bourdeus, a Toulouso, 
a Mount-Pelie, a Marsiho o a-z-Ais. E aquelis assemblado regiran nos- 
to amenistracioun, ndsti tribunau, ndstis escolo, ndstis universita, n6sti 
travai publi. E se de gent contro-iston qu'un pople reven pas sus lou 
cam in deja fa, ie respoundren qu'acd 's ac6 : noun cercan de coup] a 
li causo d'autre terns, mai de li coumpleta e de li perfeciouna. 

Car sian pas ebri tie beu mot nimai de fraso. £o que nous boule- 
go es lou prefound sentimen dis interes naciounau. Esperan de-segur 
de nosto ideio la reneissenco inteleitualo e mouralo dou Wiejour, mai 
vouten quaucaren de mai : la coumpleto messo en valour di meravi- 
houso richesso de noste terradou superbe. Soulet lou prouvincialisme 
p6u adurre a sa fin li grand pres-fa pantaia despiei cent an e jamai 
noun acaba : lou canau di dos mar per la Gascougno e lou Lengado, 
lou canau dou Rose a Marsiho per la Prouvenco e lou Doufinat ! Qu 
saup? beleu li discussioun ecounoumico, que aro estrasson aquest pais 
o*e Franco, sarien aqui reglado per lou ben de cadun e de touti. Anen 
pu liuen : li dos o tres questioun soucialo que tant nous treboulon sa- 
rie pas tant de peno, ansin, de lis adouba. 

Sian pas, nautre, li proumie dedins aquelo esperanco : li cap-d'obro 
mistralen soun regounfle de l'ideio. Mandan eici au mestre n6sti sou- 
vet apassiouna. Que lou sache, Mistral, la novo generacioun noun se 
countento de Tama e de 1'amira, tamben lou coumpren. 

E vous, moussu lou Capoulic, que fuguerias un di rare qu'an embras- 
sa dins soun plen l'ideio mistralenco, sian erne lis eros de voste Ro- 
mancero, ausissen li souspir de vosto Damo Guiraudo, vincudo e tra- 
cho dins un pous per lis ome catieu qu'an c lou pelage rous : » 

Li gtot mamt de la Crousado, 
Lis ome qu'an pelage rous, 

L'an tirassado 
E piei l'an tine ho erne courrous 

Au founs d'un pous. 

Au founs dou pous enca sou^piro. 
A lor li elerc e li ribaud 

Erne grando iro 
L'an acabado a cop de pau 

E de caiau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



l'a si&is cdnts an qu'es aclapado .. 
Mai s'au pous anas esoouta, 

Sout li calario 
Ausires uno voues oanta 

La libeita. 

A-n-aquelo declaracioun signado do F. Amouretti e dc Carle 
Maurras, Aguste Marin a subran inanda sa counscntido c d'autre 
an percu Fa coumc eu. Li journau dou Miejour — dis rAi61i — 
ero Vesscnciau, Van aculido, e proun que n'i'a Van aplaudido. 
J)i journau dc Paris, lis un Van saludado coumc uno dindou- 
IcJo que fai pas lou print ems ; lis autre an di de soutiso... mai 
picas-id dessus, i pcirequic' de la Crau : houmbisson e ressonon en 
jitanl de bclugo. 

Dins Festrange pais a pereu jita sa lusour; c majamen, la Veu 
de Catalunga, perlaplumo desoun dircitour, N. Verdaguor y Gallis 
adounala placo d'ounour &-n-un article sus la declaracid politica 
dels felibres. 

Apresd'ague remembra lou brinde que lou \*2 de nouvembre de 
1890, pourte lou grand felibre En Frederi Mistral, &-z-Ais, dins lou 
banquet que li Laren i'avien 6ufcrt, e ounte disie : la dins lou Feli- 
brige Ires eslapo que se ie'deslrton claramen : a Vaubo, lapouesio, 
dins la seyoundo eslapo, Vamo felibre nco s alar go, si cant aire 
van de pople en poplc cercant d'dutri canlaire que 16 respondon, 
c li felibre volon que si cant fugonUi cant de tduli: aco V Vapous- 
toulat felibren. 

Mai, aro, salude en de paraulo proufelico la coumencanco d'u- 
no tresencopcriodo,que la pouesio sempre ie cantara en jitanl 
sa melico sus lis amaresso de la vido, mai dins laqualo e subre- 
tout, Vacioun sara d'espandi e de /'aire creissc dins lou pople lis 
ideio felibrenco, erne' sa toco elevado, aro ben couneigudo, toco 
qu'es Vesper de touti nautre. 

D'aqueu beu e sublime rai luminous, lou siecle vintcn, (ant 
misterious y nen marcara lou trioun/le. 

Lou journau Catalan apound : 

« La proumiero partido d'aquclo proufeclo d6u grand cantaire 
de Mireio se coumplis. » 

La Veu de Catalunga vai trop liuen, en disent que F. Amouretti 
a parla au noum dc tout lou Fclibrige, e que dins noslis acamp, 
d'aro-en-la, noun souiamen se ie cantara lou souleu e la mar blueio, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



li mount e li piano, lis ato e lis ome cclebrc di citiula e di pople, 
raai encaroseie farade poulitico federalisto. Ac6 noun p&u estre o 
noun sara, car lou jour que la poulitico intrara dins lis acamp feli- 
bren, aqueu jour lou Felibrige perdra la forco c Funioun que ie 
soun vengudo d'ague 1 dubert si bras en ttiuli li patrioto, senso iedc- 
manda ni la coulour de soun drapthi, ni la religion n que li regis. 

L 'ardent e valent F. Amouretti a parla a soun noum persounau ; 
la bello gencracioun dijouini felibre seguira sadraioesoun drapeu, 
touti se vendran jougne a-n-£u e, nautre, aplaudircn di dos man 
e de tout cor. Car aven fe que Sanlo-Estcllo raeno la bareo e 
lis arange, e que eo qu'es escri dins lis astro deu arriba : touto 
grano jitado en tcrro a de greia, de trachi, e d'espiga. Mai fau 
que lou souleu maduro la frucho, e la madurara. Ma(, aqueu 
mouvemen es e deu rcsta en foro dou Felibrige. (^oque li Felibre 
volon e CO qu'an toujour demanda, es la decenlralisacioun, e aquclo 
federacioun latino qWunira li pople cowwhil, senso embaslardi 
Uraco (Aioli) mai noun la federacioun Giroumlino (I) di prouvin<;o. 

La federacioun di raeo latino, lou Felibrige ie travaio autamen e 
prouvidencialamen ; touli li savent, touti lis ome de cor di pais latin 
luchon em'eu p&r Tespandimen de Tideio frcircnalo ; t6uli soun enVeu 
la man dins la man, en coumunioun de sentimen e d'esperaneo. 

La dccentralisacioun, la desiran de touli n6sti foivo per amour 
de nosto pichoto Patrlo, autant que per ramour de la Franco. Elou 
v&sonproun, nosti gouvemaire, a Touro d'iuei, qifes nccite e mai 
que necite, de rendre un brisoun de sa vido i prouvineo. Acoumen- 
garan per lis univcrsita csaran benfouivad'acaba per ramcnislra- 
cioun e lou r&sto, tout vendra &soun ouro ; mai faudrie pas qu'aquclo 
ouro se faguesse trop espera. 

Es vist que se la testo d'un cors pren toulo la forco, lis autri mem- 
bre, anequeli, moron: tropde centralisacioun es la pouisoun que 
jalo lou sang d'uno nacioun e i\W embaslardi* Uraco. 

Z6u ! z<5u ! que se decentralise ! e li membrc d6u cors, au fio 
d'uno sabo nouvello, rcprendran sa vigour e sa flouresoun ; e la 
pichoto Patrio, autant que la grando, ie* gagnaran en amour, en 
trelusemaien gl6ri ! 

Jan MONNE. 

(i) Le Mois cigaiitr 1 rendent comte de la declaracioun d'Amouretti, 
dis : c Di scours eloquent, plein d'ardeur, dont tous les auditeurs ont 
admire la forme elevee ; quelques-uns, anciens ou jeunes felibres, 
l'applaudirent, qui n'admettent pas fidee girondine de la federation. » 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNCO 

— Avian, dins noste darrie numerd, douna, coume proubablo, la ce- 
lebracioun de Santo Estello dins li rouino di Baus ; pa re is qu'acd s'es 
decida d'un autre biais. Atendu qu'aquest an se devon teni li grand Jo 
Flourau, e qu'aqueli Jo Flourau se soun tengu, lou premie* cop, a 
Mount-Pelie, dins la Mantenenco de Lengadd, lou segound cop, en 
vilo d'lero, de la Mantenenco de Prouvenc,o ; or, coume counfourma- 
men a Tart. 32 dis Estatut, \'<A$$emblado pleniero dou Felibrige se deu 
teni, touti li set an, dins chascuno di Mantenenco a-de-reng, aquest an 
l'acamp de Santo Estello e li grand Jo Flourau se tendran a Lavaur, 
dins lou Tarn, e lou Counsistori entte, que formo la jurado, es coun- 
vouca per letro, per li siuen dou Capoulie^ en vilo de Tarascoun. 

Veici aquelo letro counvidarello : 

Avignoun, lou 7 d'abridu 1892. 
Moussu lou Majourau, 
Ai l'ounour de vous counvida k la reunioun d6u Counsist6ri, 
qu'aura lid en vilo dc Tarascoun, lou dilun de Pasco, 18 d'abrteu, 
p&r atribuii li Joiodi grand Jo Flourau seten&ri istitui pfcr Tart. XLVI 
de l'Eslatut, e p6r nouma dous majourau i scHi vacant d6u regreta 
pou&to En A. Four6s e moussu A. Uoque-Ferrier. 

Se 16 charrara tamb6n de louto causo preloucant lou Felibrige, 
tantd'aqudli que poudrien 16 faire contro, que d'aqutfli que poudrien 
ajuda k sa resplendour. Noun esbesoun devous faire lume sus Tim- 
pourtan^o d'aquelo reunioun. 

Couneiss&nt voste afougamen p&r la Causo, comte que iemanca- 
r£s pas. 

E dins Fesp6r de vous 16 v&re, vous semounde mi saludacioun 
li mai couralo 

Lou Capoulie, 
Fklis GRAS. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



— L'assemblado generalo de la Mantenenco de Prouvenco que se de- 
vie teni dins Tate de la festo Santo-estelenco, s'atrovo adounc remanda- 
do a-n-uno datoque lou sendifissarae que faren couneisse a nosti soci 
quand lou moumen sara vengu. E pereu nosti Jo Flourau mantenen- 
ciau s'atrouvant retarda, li courreire soun avisa que la dato dou pre- 
mie de mai que devie claure li mandadis es repourtado a dous mes 
plus tard. 

— Lou tresourie de Pobro dou mounumen de Roumanille, En Marius 
Girard, sendi de Prouvenco, s'ero adreissa au felibre-deputa Juli-Carle 
Roux, per outeni dou ministre de 1'Estrucioun publico e di Beus-art lou 
brounze necessari per lou buste de Roumanille, e lou ministre ven de 
respond re coume seguis a la demando dou deputa prouvencau Juli- 
Carle Roux : 

Paris, Valais-Bourbon, 22 mars 1892. 
Vous av*{ bien voulu me demander h bronze necessaire a V execution 
du buste de Roumanille. 

J"e suis tout dispose" a venir en aide au ComiU. 
J* vous serai done ires oblige de me fair e parvenir h devis dr esse par 
Tarcbitectt, et des que cette piece me sera parvenue, ainsi que Ie rapport 
de finspecteur des 'Beaux- Arts sur ie modele du buste confie a M. Bastet, 
faviserai. 

Agrie^ (Monsieur Ie Depute" , etc. 
Le Ministre j 

Signe : Bourgeois. 
M. J. C. T{oux, dipute des Boucbes-du-Rbone. 
V?tAioli anouncio que plan, devis e buste soun a Paris. 
La festo de l'inaguracioun se fara 1'an que ven quand li Cigalte e 
li Felibre de Paris faran soun roumavage en Prouvengo. E per ansin, 
touto la famiho prouvencalo s'atrouvara acampado a 1'entour d'aqueu 
qu'a jita la semenco de la restauracioun de nosto lengo, semenco qu'a 
douna tant be No meissoun granado c rousso coume For. 

— Lou dimecre qu'a segui la festo dounado au Capoulie en Felis 
Gras per la Soucieta di Felibre de Paris e, dins Tate de la qualo, F- 
Amouretti legiguS sa Dcclaracioun di jbuni Felibre; per respondre i 
proutcstacioun aubourado, emai per moustra qu'aquelo declaracioun 
noun ero estado facho au noum de tout lou Felibrige parisien, la Sou- 
cieta di Felibre de Paris, a l'unanimeta mens quatre voues, a vouta co 
que seguis : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



« Lou Felibrige de Paris, leissant en cadun de si soci o a tout rou- 
c delet de soci, pleno Iiberta d'6upinioun, noun pou, ni noun vou faire, 
« coume couleitivita, de manifestacioun poulitico, e declaro que li 
« discussioun sus lou federalisme o touto autre formo de gouver, soun 
« en foro de sis Estatut. » 

— La Soucieta di Felibre de Paris, dins sa sesiho dou 9 de mars, a 
nouma soun bureu per Tan 1892 : lou majourau En Sextius Michel es 
esta reelegi president a l'unanimeta ; soun esta prouclama vice-presi- 
dent, MM. Peire Laffite, dou coulege de Franco, O. Lintilhac, dou 
liceu Louis-lou-Grand, e Cesar Gourdoux; li secretari soun MM. Batisto 
Bonnet, delega au secretariat de redacioun dou Viro-Souleu, e Elio 
Foures, erne lou manteneire de Prouvenco Fernand Hauser, per se- 
cretari soubren. 

Lou brave Jaume Gardet, nouma tourna-mai cancelie de la Sou- 
cieta, lou gent Ernest Plantier coume tresourie, et L. Rochasen qualita 
de baile amenistratour dou Viro-Souleu soun esta reelegi per aclama- 
cioun. 

— Lou journau : la Dlpecbe tunisienne anouncio que se vai tira un 
opera de la Remo Jano de Frederi Mistral, e que la musico n'en sara 
fisado au coumpousitour tMascagvi, autour de Cavalleria Rustieana. 

— Lou manteneire Leoun Cledat, proufessour a la faculta di Letro 
de Lioun, demando dins sa Revue de 'Pbihlogie f ran faise et proven f ale, 
que dins lou prougramo de licenci-es-letro, se fague uno pichoto placo 
a la literature prouvencalo dou Mejan-Age, ispirarello de Dante e de 
Petrarco. Quand ie boutarien qu'un Serventes de Bertrand de Born, a 
coustat de la cansoun de Rouland, aco bastarie per arc Es ben lou 
mens que dins li Faculta de Franco s'esplique quauquis estrofo prou- 
vencalo, alor que dins touti lis Universita, franc d'aqueli de Franco, 
1'estudi de la lengo d'O e de sa Iiteraturo es uno di partido cousti- 
tutivo de l'ensignamen filoulougi e literari. 

— Lou 18 de mars, la soucieta di Vauclusen, que reston a Paris, la 
Sartan t a tengu sa sesiho annalo enco de Notta. La lengo dou terraire 
a agu lis ounour de la festo. 

— An fa, quauqui journau de Paris, courre lou brut que noste grand 
poueto naciounau pausavo sa candidaturo a l'Academi franceso, per lou 
seti de l'amirau Jurian de la Graviere. Lou grand felibre F. Mistral a 
pas pausa sa candidaturo. T6uti li journau felibren I'an afourti e coun- 
firma. Mai, se lou poueto de Mireio, de QaUndau y de Nerlo e de la 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Torino J ano, se l'autour dou Tresor dou Felibrige, mounumen auboura 
I la glori de la lengo, tant franceso que prouvencalo, noun se vdu 
presenta ; sarie-ti pas un ounour mai que superbe, per l'Academi, de 
prene l'Engeni per la man e de ie durbi de bat-en-goulo li porto dou 
palais de l'lstitut? 

— Lou dilun 7 de mars, lou Pai Savie de Fourviero a fa 'no pre- 
dicanco en lengo prouvencalo, dins la gleiso de Sant Teoudore, de 
Marsiho. Se i'es pereu canta de cantico prouvencau en grand fogo. 

— Lou manteneire E. Legier de Mesteyme, avoucat en At, es vengu 
a Marsiho dins li premie jour de mars, faire uno counferenci a la Sou- 
cieta despartamentalo d'agriculturo, sus la Recoustitucioun di vigno. 

— La counfrarie* dou Dalbia bleu et la soucieta di Franc-Prouvenfau 
avien coudvida touti lis amaire di causo miejournalo, per lou 21 de 
mars, a vuech ouro e miejo, dins l'oustau di Chambro sendicalo per 
i'ausi 'no counferenci de A. Boyer, troubaire-deputa, sus la Boulegadisso 
prouvencalo. 

Meste GuigDunet, lou flambeu di tambourinaire, a dubert la sesiho 
en largant li rieu-chieu-chieu armounious de soun flahutet. M. O. Ber- 
tin que presidavo a passa la paraulo a P. Maziero, e M. Boyer a 'ntamena, 
piei, sacharradisso, esisescoutaire,qu'avie sachu interessafan fa veire per 
si pica men de man tout lou plesi qu'avien pres a Pentendre. 

Em'aco, en seguido, s'es fa la repelicioun generalo di peco que se 
devien jouga en Aubagno, lou 26 de mars : 

1 Lou groulie bel esprit, coumerli en dous ate de Pelabon ; 

2 Lou patsan ei countribucien, sceno coumico de Peire Bellot ; 

3 Let's amour deVanus, declamacioun coumico de Fortunat Chailan ; 
tout aco a ben marcha, e n'en fasen nosti coumplimen i valents our- 
ganisatour. 

— Veseici lou paumares d6u councoursque li Troubaire de (Marsiho 
avien dubert sus 1'estiganco di festo en Tounour de Doumergue, en 
Aubagno. 

Partido franceso : Biougrafio de Doumergue'. medaio de vermei, B. 
Artou ; Melodo phr ensign* lou frances au mejan dou prouranfau, me- 
daio de brounze, M. Roubin; iraducioun dou Crhdo de Cassian, de 
V. Gelu, en vers frances, medaio de vermei : Marius Cognat d6u 
Felibrige (qu'a moustra un cop de mai que li Felibre sabon pereu 
maneja lou frances); medaio d'argent, Pau Albert, de Touloun. 



Digitized by 



Google 



io Lou Felibrige 



Proso prouvencalo : Traducioun en prouvencau (fun cbapitre dbu 
Jeune vAnacbarsis : medaio de vermei, Vitor Bouis ; medaio d'argent, 
Adoufo Ripert ; medaio de brounze, Gustavo Granier ; mencioun a 
Carle Martin. 

Pouesio prouvencalo : Lei saussisso c lei boudin d'Aubagno : medaio 
d'argent, Marius Bourrelly; medaio de brounze, V. Valentin ; Leicebo 
d'Aubagno : medaio d'argent, P. Travier, medaio de brounze, MUo 
Louisa Ouradou ; mencioun, E. Oddo ; Lei Frho e li cbicbourlo de 
*Beudina: medaio d'argent, P. Fournier; medaio de brounze, F. Lescure ; 
mencioun a B. Menut ; Lei pastissoun d'Aubagno, medaio d'argent a 
Ougeni Long, mencioun a Reveille ; Leitapeno de Cujo, medaio d'argent 
a Marius Pecoult ; Lei terraio d'Aubagno, medaio d'argent a Felis 
Lescure. 

— Lou 22 de mars, en Aubagno, uno tr6upo de Vibolo an dansa 
lis Esclareto sus li placo de la vilo. Per aquelo danso, i'a 'no tiero de 
22 jouvent, vesti de blanc, em'uno cherpo roujo sus l'espalo, que soun 
couifa cadun d'uno Ianterno grandarasso, de coulour blueio, bianco o 
roujo, e que viron, sauton, canton, s'entre-croson, formon defiguro li 
mai variado e li plus coumico, acoumpagna de dous pierrot e d'un 
arlequin, e mena per uno dougeno de tambourinaire que jogon d'er 
prouvencau. 

Lou 23, s'es inagurado la placo en ounour de D6umergue sus l'oustau 
ounte es neissu. Apres quauqui paraulo d'A. Boyer, maire d'Aubagno, 
li musico e li tambourin an touca l'aubado. En seguido, s'es fa lou jo 
di Coeot : aquelo danso es forco curiouso e mai-que-mai amusanto : 
imaginas-vous uno vinteno de jouvent vesti de blanc, de rouge e de 
blu, eme la caro negro de sujo e de nose de cocot empegado iginous, 
i couide e pereu i man, qu'au son di fifre e di tambourin sauton e 
grimacejon e picon sus si cocot a faire creba dou rire tout lou pople 
atroupela a soun entour. 

Lou 26, au teatre, s'es dounado la representacioun prouvencalo 
anounciado. l'eron vengu de gent de Roco-Vaire,de Gemo e disenviroun, 
emai pereu quauqui troubaire de Marsiho e quauqui Felibre, e la 
sesiho s'es clavado per de declamacioun prouvencalo que touti n'en 
soun esta ravi. 

Lou dimenche 27, i'a agu divers jo poupulari prouvencau, un coun- 
cours de tambourin e la prouclamacioun di laureat de la targo literari, 
que n'en dounan lou paumares eici-dessubre. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige n 



— Mounsen l'abat-felibre C. Carlavan, cs vcngu dc Nico a Marsiho, 
lou 1 1 de mars, per douna uno counferenti en prouvencau is oubrie 
marsihes, sus li questioun soucialo. Lis escoutaire eron mai de 800 e 
se soun touti agrada d'ausi parla la lengo dou bres. 

— Es pereu I'amour de la parladuro meiralo que, lou 27 de mars, 
a St Laurens de Marsiho, avie tant e tant fa courre de pople per ausi 
la paraulo enaurado d6u Pai Savie. Li cantico prouvencau an fa fl6ri, 
e li jouinis escoulan tambourinaire de M. de Lombardon, en acoum- 
pagnant li cantarello e en jougant quauqui moutet, an moustra soun 
gaubi e, tout en fasent la g!6ri dou mestre, an fa lou regale dis escou- 
taire. 

— Meste Castelmuro, lou counfiseire de Marsiho lou mai en renoum, 
ven de crra uno meno de bonbon foundent, qu'es un delice de n'en 
saboura lou prefum. Aqueli bonbon, bateja : mistralino, soun rejoun 
dins de galanti bouito, que porton en gravaduro uno gento prouvencalo. 
e dins lou founs uno visto de la vilo d'Arle. Aco's superbe ! mai d'abord 
que meste Castelmuro a vougu semoundre i groumandoun uno Espe- 
cialita d* Trouvbtfo, nouses vejaire qu'un pareu de vers prouvencau 
sarien pas mau ana per coumpli lou tableu : aurie pouscu faire dire a sa 
bounbouniho, per eisemple : 

Dins moun prefum, 
Garde lou rum 
De la cacio 
De Marsiho ! 

— Lou felibre A. Marin a quita definitivamen Marsiho phr Paris. 
Ac6 noun l'empachara d'estre di nostre, amor que t6uti lis an, vendra 
passa *n pareu de mes eici, per atrenca soun Armana marsibh. 

— Lou gent felibre marsihes J. Chevalier, se ven de marida erne MIlo 
Cecil o Gavon. A la dinado que s'es facho a la grando aubergarie de 
Marsiho, s'es musiqueja e canta. En J. Huot ero un di temouin, erne 
meste Marcellino, Tartisto d'elei di councert classique, e MM. Allar e 
Cattorini, Toste tant ami di Felibre. A la desservo, Huot, e d'autri 
counvida an di de vers prouvencau en ounour dou nouveu couple, e 
lou novi a pereu apoundu soun cant delicious per dire la joio desbour- 
danto de soun cor. 

Que Santo-Estello semene de rire e de flour sus li pas di beu novi 
que nous fai grand gau de benastruga eici de tout cor. 

— Lou diciounari di Contemporains, de St-Lannes, ven de publica, 
dins la letro C, la biougrafio d ? En A. Chailan, degudo a la plumod'E. 
Ner, qu'es carga d'estudia la vido e lis obro di miejournau. 



Digitized by 



Google 



12 Lou Felibrige 



— Lou majourau En L. de Berluc-Perussis a publica dins un quin- 
genadie de Marsiho de noto de bibliougrafio prouvencalo : Frai Savi- 
man et sg$ pricurseurs, que soun mai qu'interessanto per Pistdri de 
nosto literaturo. 

— Aven pica di man a l'espelido dis Ecbos de Tamaris, souto la 
direicioun dou felibre Coffinieres. Sian segur que lou valent proupa- 
gamlisto de 1'ideio prouvincialo ie tendra aut e dre lou drap&u de 
n6sti revendicacioun. 

— E pareis que lou brande noun tiro proun de long, que n'i'en a 
toujour d'autre que se i'apoundon ; vejo-ti pas qu'a Sisteroun, M. lou 
viscomte d'Hugues ven de bandi : It Pubticateur des A/pcs 7 que fai 
placo a nosto lengo e que lucho pereu per li revendicacioun prouvin- 
cialo. Zcu ! que n'espeligue de luchaire ! e qu'a la fin, a la for 90, la 
vitdri nous reste. 

— Lou grand Flourentin, M. lou comte de Gubernatis, qu'a fa tint 
bono aculido i felibre quand ie pourteron si flour en 1'ounour de la 
Beatris de Dante, nous demando tourna-mai quauqui pervenco per un 
Album en 1'ounour de C. Coulomb. Pareis, a 90 que nous an di, que 
li fueio de pergamin que fourmaran V Album subre-di, soun touti 
prefumado di sentour melicouso de nosti floureto maienco. Noun se 
p6u trop faire en ounour dou grand Coulomb ! 

— A Flouren$o, pereu, es questioun d'auboura uno estatuo a-n- 
Ubaldino Peruzzi, qu'ero soci dou Felibrige e que n'aven parla dins 
nosti precedenti lieuresoun. Uno listo de souscripcioun per aqueu mou- 
numen s'atrovo entre li man dou felibre C. de Gantelmi d'llle, cours 
Mirabeu 6, a-z-Ais ; aqueli que i'agradara d'aiuda lou Coumitat flou- 
rentin dins soun obro patrioutico, n'an que de manda sa souscripcioun 
a-n-aquelo adresso: t6uti li soumo, per pichoto que fugon, saran li 
benvengudo. 

VANEGAC10UN 

— Lou felibre E. Gourdareau resto, 19 carricro Durand, a Mounl- 
Pelio. 

— Lou majourau A. L. Sardou, es 9, carricro Palermo, a Nico. 

— Lou. felibre Agusle Marin, es a Paris, carricro Lepic, 59. 

Aquitani 

— Lou dilun 4 d'abrieu, dins la salo dou teatre de Perigus, M. C. 
Jullicn, proufessour d'ist6ri a la faculta di Letro de Bourdeus, a fa 'no 
counferenci sus 'Bertrand de 'Born. La salo ero coumoulo e lou valent 
counferencie a fa prouado. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 13 



Lengad6 

— D'aquesto ouro s'alestis tant en I tali qu'en Espagno, de festo per 
celebra lou centenari quatren de la descuberto de 1'Americo per Cris- 
t6u Couloumb. 

Un coumitat s'es coustituT a Mount-Pelie, souto la presidenci dou 
prefet de l'Erau, M. Christian, en visto de la participacioun dou des- 
partamen de l'Erau, au subre-di centenari, que n'en fan partido MM. 
1. Messine, sendi de la Mantenenco lengadouciano, A. Arnavielle, vi- 
ce-sendi, e Pau Redonnel, direitour de Cbimere. 

— Drin, drin ! drin ! de qu'es mai tout aqueu tarabast ? E de que 
voules que fugue ; es Lou Cascavel, que ven d'espeli en Ales, per faire 
rire lou brave mounde di Ceveno ; es un fraire de mai que ven lucha 
per la lengo ! es uno faeio lisqueto e courouso, sano e fiero que galejo 
e que canto coume un raiou de raco e que se chabis con me de pebre. 
Se n'es fa tres tirage dou premie numerd: que n'en sara dou segound, 
quand li groumandoun n'auran tasta e qua rid lou pople i'aura atrouva 
lou retipe de soun franc rire e de soun parla tant gent. Drin ! drin ! 
drin ! zou ! que sian jamai proun ! Zou ! que n'i'igue mai-que-mai 
que s'apoundon au brande : aco mostro i tucle que sian pancaro mort 
e nimai nosto bello pailaduro ! 

Long-tems lou Cascavel mescle si drin-drin au cant di cigalo ! 

L'abounamen esde vint s6u per an ; en mandant set timbre di blu, 
5, carriero Dumas, en Ales, Ton sepdu faire escri^ure, aqueli que lou 
faran n'en saran pas facha. 

— Lou Parage durb's si segound Jo Flour au e lou prougramo es : 
i° - Un sounet lengadoucian sus lou Peirou> de Mount-Pelie. 

Pres : un eisemplari de Tolo\a t pouemo de F. Gras. 

2 — Conte hfouvello en proso lengadouciano. Pres : Li Papalino, 
de F. Gras. 

Li peco saran recaupudo, avans lou premie de mai, per lou felibre 
Jan Fournel, 15, carriero dou Chivau-verd, a Mount-Pelie. 

— Au banquet que la Soucutadis infant de l'Erau, d'Argie^ a douna 
lou 27 de febrie, s'es canta e brinda en lengo d'O. M.PauSamari, lou 
gent president de la soucieta, M. Yvernes, counseie a la cour, en par- 
la dou Clapas e M. lou Prefet Pau, manteneire de Prouvenco, en parla 
felibren, an agu lis ounour de la festo. 



Digitized by 



Google 



14 Lou Btlibrige 



— Lou ma|ourau L. Roumieux, que se Unguis a-n-en mouri dins li 
terro de la Republico argentino e liuen de soun cbpas, vai leu-leu tourna 
dins noste Miejour. 

— La Campana de M a gal o una a un suces fdu : co que Iou provo, 
cs que s'es fa tres tirage diferent dou numerd d6u premie de mars, e 
que se ven de faire un cinquieme tirage d6u premie numerd. L'on 
s'abouno en mandant 2 fr. au bureu de la redacioun, 15, carriero dou 
Chivau Verd, a Mount-Pelie. 

— L'opera de la *Bello Magalouno, que la musico n'es dou felibre 
Fruchier, e II paraulo di majourau Bourrelly e Michel, pouden dire 
que n'i'a que Pesperon erne grand fernetego. Nous es en-de-bon de 
dire en touti que I'ideio de lou faire representa noun es abandounado, e 
qu'a Mount-Pel ie* i'a de bravi cor que buton la causo tant que podon. 
Fautaren pas denous ie metre pereu de tout cor, quand saraquestioun 
d'empura lou fi6. 

— Lou 7 d'abrieu, a Beztes, per li festo de l'inaguracioun de 1'es- 
pausicioun artistico, s'es bala la danso di tribo, souto la direicioun 
abilo dou brave paire Querel. 

La cansoun di tribo s'es cantado mai que ben ; es lou majourau En 
Junior Sans que n'a fa li paraulo, e noun a delembra de i£ passa # u 
revisto touti li celebrita dou pa'is : Injalbert, Riquet, Pepezut e... Iou 
famous camhu qu'en terro de Bezies avie pourta Sant Afroudise... 

Lou publi noumbreus a pas marcandeja sis aplaudimen i genti bala- 
rello e nimai i galant balaire. 

En seguido d'aquelo danso, quatre jouvent, galoi e leri, an eisecuta 
Iou jo d6u cbivalit. 

— A Gruissan (Audo) pareis VAntbolcgUpopulaire, que publico lis obro 
e lou retra d'aqueli que i'agrado de se faire estampa. Enjusqu'aqui, i'a 
ges de mau ; mai, 90 que nous espanto, es que moussu Marc Bonnefoy, de 
Sablet (Vau-Cluso), que resto a Paris, ague trouva,dins la tarabastiado di 
vers qu'a 'scri, ren de plus flame que soun pouemo contro li Felibre, que 
n'en tiraren qu'un soulet quatrin per moustra lou faire e li sentimen de 
l'autour. 

Li Felibre, dis, que soun de soun pais d'entousiaste ardent : 

Pour s'identifier avec son souvenir, 

Pour mieux toucher le peuple, k son coour parvenir, 

lis ont ressuscit^ la forme surann^e 

De la langue romane k jamais condamnee .... 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 1$ 



Ah ! boustre ! quand 1i felibre s'avison d'enrega de vers frances, 
an ges de peno per noun li caviha tant malamen e per ie douna 
meiour biais : d'acd, M. Bonnefoy p6u n'estre segur. 

— « L'Echo des Trouveresa, de Toulouso, a publica lou rampeuse- 
guent, en lengo moundino, a prepaus dou councours neo-rouman que 
ven de durbi, e sian pregade 1'espandi freiralamen, co que fasen. 

APPEL AS FELIBRES 

DE LA LENGO MOUNDINO 



Abril bendedaura la campagno jouiouso ; 

Les auzelous prenen lour bol ; 
Tout sourris jouts le eel estelat de Toulouso, 

Al ramatje del roussignol. 

Felibres, roussignols d'uno lengo que douno 

Tant de charmes a la cansou, 
Benets; al mai balent rebendra la courouno 

Que bous dufris Artur Caussou. 

Benets ; que bostro bouts, al mesprets de l'auratje 

Qu'esclato dins Tiniquitat, 
Se lebe per canta dins un noble lengatje 

L'aunou, Faniour e la pietat ! 

Bitor LEBERO 
Foandadou, president de TAtenea des Troubaires. 



— Uno assoudacioun, qu'a per titoulet : Ruche corrtynin*, ven de 
se fourma a Paris, aguent per toco de favourisa de tout biais, tant en 
frances qu'en lengo dou terraire, la prouducioun literari e artistico di 
limousin que restona Paris o dins soun vesinage. Lou 2 d'abrieu, a la 
proumiero acampado, s'es canta 'no bello tiero de cansoun limousinb. 



Digitized by 



Google 



16 Lou Felibrige 



MORTUORUM 

— Lou 2 d'abri&i, k Marsiho, es mort, dins si 63 an, mounsegne 
Jouse Pougnet, architeite de rcnoum, qu'ero esta coumprds dins la 
tiero di premie manteneiredeProuvew;o. 

— Lou 23 de mars, es perthi inort, k Marsiho, dins si 72 an, 
moussu J. G. Cauvet, paire d6u felibre Carle Cauvet. 

— L&Cigalo d'or an6uncio la mort, en Aurenjo, dou felibre de 
Lengad6, Esteve Glcizes, lou fraire d6u brave Clar Gleizes, qu'es 
mort pertfu k la coumen<?anco d'aquest an. 

Didu li repause en Santo Estello. 

A PAREIGU : 

A Paris, enc6 d 'Ollendorff : Los chants du divorce, libre de vers 
ardent, vibrant e doulourous, d6u felibre Enri Ner, qu'alestis uno 
antoulougloprouvencalode sieis milovers que pareissira souto lou 
titrc de: La chanson duMidi. 

Tadins Les chants du divorce uno imitacioun mai quesuperbo 
de la Venus d'Arle, d'Aubancl ; En dansant, sounet imita d6u 
meme ; Liuen de la mar, imita d'En Jouse Huot ; Mi sausc> tira 
dou prouvencau de dono Bremoundo Gautier ; Li fueio nouvello, 
eulido dins la siavocansoun de Malachlo Frizet ;Counseu inutile, 
imita de Bonaparte-Wyse ; Repatriage, que ven d6u Feme Ian d'E. 
Bouvet ; Li proumie' souli6 de Jesus, d6u prouvenyau de A. Ga- 
gnaud, etc., etc. 

— A Paris, enc6 de Delalain fraire : Fleurs d'amilie el chants 
f< dbre'ens en dialeclc sarladais, per lou felibre J. Gardet, cancelie* 
dou j ibrige parisen. Aqueli lloureto que nous pourgis lou gent fe- 
libre Gardet soun de la meno de soun cor : 6udourouso e siavo. 
L'ami Gardet es tout cor coume si flour. 

— A Roudes, enco de Carere : Dal bres a la toumbo, pouemo en 
12 cant de Tabat Justin Bessou. (Pres 3 fr.) Semblo pas de creire 
coume la terro maire es uno bono nourriguiero. De-longo abaris e 
mostro souto li rai de fid de soun souleu de frucho amadurado e sa- 
bourouso que fan gau en touti e que regalon lou cor de sis amaire. 
Au moumen que fau, proudus lou gran que nourris e Fespero qu'as- 
solo.De qu'a fa Tabat Justin Bessou? erne* soun amourde lalengo, 
dou pais e dis us e coustumo de sa terro, a escri en beu vers serti 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ij 



eme lou meiour de soun cor, ristori cTun enfant, la sieuno, en ie* 
boutant per courouno li creire, li jo, li cansoun de sa terro. Ah ! 
quand soun librea pareigu es esta n evenimen, uno revelacioun. 
Tout un cadun se n , esesm6ugu, e li lipet se soun regala de sa meli- 
eo, tant siavoquese pou pas dire, coumpausado qifes erne* li flour 
de sa bello amo de patrioto. Mounsegne Tevesque de Roudes en 
uno letro que sert de pourtiss6u au libre, ie* dis, en galant parla 
d6u n'aut Lengado, tout lou beu de soun obro, d'aquelo obro que 
nous a rejoui Tamo, ounte la fe sus la longo vido de sa parladuro 
clarejo de pertout : 

E iua lengo, atabe, ma lengo olaro e neto, 
Dindara dins cent ans coumo uno clarineto. 
Fe, patoues e paisan sou tres que fou pas qu'un, 
E tant que lou soulel dal eel nous fara lun, 
Tant que la luno bianco e las blancos estelos, 
Fintarou dins lou* prats, naisse las pimparelos, 
Tant que las flours fardu riseto al mes de raai, 
Fe, patoues ni paisans perirou pas jamai. 

— La Gazette de France d6u 25 de mars, souto lou titrede 
Mistral a UAcadimie, publico un article calourent de M.Louis de 
Meurville, que se claus courae eicb : « Paris ne remplacera jamais 
« ni Lyon, ni Bordeaux, ni Toulouse, ni Marseille, pas plus que la 
« Rome des italianissimes ne remplacera l'ancienne splendeur litte>aire 
« el artistique des petites r£publiques ou principalis italiennes. Nos 
« grandes villes ne sont plus que des centres de commerce ou d'in- 
« dustrie:il faut des centres intellectuels. 

« Mistral avait demande uno chaire de provencalau College de 
«< France. Pourquoi pas ? II yatroislangues dans notre pays fjpnt 
« l'etude devrait se perp&uer, de peur qu'elles ne dispara>Y7 A un 
«< jour, ce sont lc breton, le basque et le provencal. 

« Voyez en Belgique si les Flamands n'ont pas du revendiquer 
« I'egaliUSdes droits pourleurlangue. 

« Appelons Mistral a l'Acade*mie francaise;il y fera bonne figure, 
« et cesera justice. On a bien £lu M. de Lesseps pour avoir parte* en 
« turc, pourquoi n'elirait-on pas Mistral, qui est maltre en Tart d'e- 
« crire, aussi bien en francais qu'en provencal "? » Brave ! 

— A Marsiho, VOursin d6u 13 de mars a publica 'n article de P. 
Frontery sus lou Federalism? provencal. Se ie* trufo, beleu em'uno 

Felibrige t 1. 



Digitized by 



Google 



1 8 Lou Felibrige 



hriguelodo resoun, d'aqueli que van bousca la counsecracioun de 
sisobro dins la capitalo, e que pieid'eila prouelamonaulamen e iie- 
rainen la federacioun dou Miejour : « Regardas un pau la loujico 
« d'aqueli j6unis escapa de PiOuveneo, parlant d'autounoumio cou- 
« raunalo, d'ainenistraciounprouvincialo e dedccenlralisacioun lite- 
« r&ri, alor que sis ale soun en countradieioun coumpleto de si 
<» paraulo. Que noun reston eici per temougna de soun estacamen k 
« la naciounalita prouvencalo emai au sou nadau !... » Lou Bavard 
d6u 26 de marses dins lou meme toun. 

E, aro, pouden pas nous teni, d'abord que ie* sian, de tira dou jour- 
nau VHuvmune, dou 26 de mars, qu&uqui rego sus lou meme prepaus 
equedison ben nosto ideio sus la decentralisacioun artisticoe liter&ri: 

« Quand li j6uini gent de nosto generaeioun saupran que Ton pou 
« se l'aire un noum, ague de talent, senso passaper Paris, en restant 
«< dins sa prouvim;o, dins la vilo, lou vilage o lou vilajoun que nous a vist 
«< naissc, foreo talent que se vesien estoufa, per ansin dire dins l'iou, 
<« per co que noun poudien o noun voulien ana bousca & Paris aquelo 
« counseeracioun que la capitalo dounavo ccnsamen i grands ome, 
« espeliran, trachiran e flouriran per lou ben mourau, l'ounour e la 
« glori de nosto nacioun. 

« Cade grand centre, eado prouvineo sara fiero de proudurre touto 
« unotierodeliteratoured'arlistoque,toutenilustrant sa prouvineo, 
« sounnisau, sapichoto patrlo, jitaran per^u unograndolusour sus 
« saMaire, la grando patrlo, nosto grando, noblo e bello Franco... » 

En Avignoun, d\ns YAioli, di 7, 17 e 27 de mars, La declaracioun di 
jouve felibre ; Enri IV i felibre de Van's, cansoun de G. 
Perrier ; Dou bres a la loumbo t de F. Mistral ; Lou gardian 
Teire-Plumo ; Retra de la Prouvcnco per Vistourian (Micbe- 
let t (P. R. a-z-Ais) ; A beu leu y sounet de L. Roumieux a 
dono Troubat en \6 mandant de flour ; Mireio a Popera cou- 
mique (A. Adam) ; Li soubriquet poupulari di vilo e vilage 
di* dos ribo dou far, culi per lou mege Raymond de Ni$o ; 
Tour ma-mai li cat, de P. Guisol ; lou Sermoun di prouverbi 
de L. d'Astros, V Aqueirado, galejado de J. Sicard ; Re/ou- 
leri } sounet de E. Giraud ; Lou Route t, (Babeloun PericaudJ; 
La goustado de Sant Joush, (Lazarino de Manosco) e la bou- 
legadisso prouvencalo emai la seguido di Memori d'un gnar- 
ro de B. Bonnet. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



*9 



sorsciupaou.N au moiwumkx de joi:sk houmanille 



VI ECHEXCO E \(H:VEN(.0 L1STO DE SOI 

Auzias Long a Paris 

C. liabanit 

Pal ad il he „ 

Louis Gallet „ 

Salneuve „ 

A. Truphetne 

V. d'Auriac » 

Eschenauer » 

Sextius Michel ,• 

Marcelin Cazaux » 

Jnli Chapon „ 

La Cigalo de Paris 

Mllo Margarido Sol, a Narbouno 

M. e Mmo Prevost » 

J. H. Fabre, a Serignan 

Cte de Gamdemarts, a Baumo-de-Veniso 

A. Hipert, a Marsiho 

A. Fabre » 

Louis Hugues > ... 

Ernest Couvc » 

Moulinas, receveire di posto a Marsiho 

Mounsegne Robert, evesque » 

M. Menut, a Sanl-Meissemin 

La Gourdo, (soucietat a Nimes 

M. Almaric, en Avignoun 

M. Palun 

Couratesso de Vogue* » 

J. de Terris » 

A. Mir, a Carcassouno 

C. Chabal, a Uze* 

Don Sig. Bouska, a Prago (Bouemi) 

M. Cazaubon, a Beu-Mount de Loumagno 

E. Augier, a Brest 

La felibrihouno F. Colliniercs, a Tamaris 

Pan Coflinieres 

L'n Tama risen » 

Sourcl, res tau ralour » 

C. S« : nes, 1 La Sinso) a Touloun 

E. de Fallois 

Lou pi nlre Courdouan .» 

a repourta 



SCRlPCInrx 



o 
10 
10 
5 
"1 
"1 

o 

5 

.NO 

o 

v) 

5 
10 

1 

5 
1 
M 



10 

5 
5 
o 
10 
5 
3 


o 

5 
10 



10 



HO 



50 



2H8 20 



Digitized by 



Google 



20 



Lou Felibrige 



Report 
J. Raoulx » 

D6utour Arlaud » 

L'abat Blanc » 

Jouve, vice-conse » 

Jan Aicard >• 

Rossi, mabrie* » 

S. Fabre, maire, a la Seino 
M. Bain » 

L'abat Fellas >» 

Audibert, ajoun »> 

L'abat Jauffret » . 

L'abat Alegre » 

P. Faure, a Sant-Roumie* 

E. Bourdet » 
L'abatG. Fructus, a Mazan 
Eimound Jfean, a Sant Deidie* 
Coumlesso M. de Semenow, Chaine-Verd 
Beraud, a Manduel (Gard) 
Enri Pellisson, d'Areto 
Esteve Turrel, a-z-Ais 
L'abat Bourdet » ... 
L'Escolo d6u Lioun, en Arle 
D6utour Geoffroy, Faienco 
L. Destrems, en Ales 
Jiili Dou, a Reiano .... 
Pau Grangier, a Cano 
Ant&nio Gautier, a Nico 
Soucietad^rqueoulougio delaDroumo, a Vatengo 
J6rgi de Bernard, a Bezie"s 
M. Plan levin, a Parmentier (Argerio) . 
Viscomte do Margoun, a Margoun (Erau) 
Academi de Nlmes .... 
A. Bigot » .... 

F. Chabrier, negouciant, en Avignoun 
Marques de Demandolx, au Martegue • 

G. Verdet, negouciant, en Avignoun 
A. L. Sardou, majourau d6u Felibrige, a Ni(?o 
Miqueu Camelat, a Arrens (Aut-Pireneu) . 

Toutau 
Li set proumie*ri listo ensen 

Toutau au 7 d'abrie'u 

Ger&nt : Jan Monne. 



268 


20 


20 


» 


o 


)> 


10 


>) 


10 


>> 





» 





» 


5 


» 


1 


» 


1 


» 


1 


» 


10 


» 


5 


» 


1 


» 


2 


» 


1 


50 


1 


» 


10 


» 


1 


•» 


1 


» 


5 


>) 


5 


» 


20 


>> 


5 


» 


10 


» 





50 


1 


» 


50 


» 


10 


>» 


10 


»> 


8 


» 


10 


,» 


20 


u 


3 


u 


10 


>) 


10 


» 


20 


» 



567 20 

3 545 05 

4 112 25 



Lou 



lrapriraerie L. DUC, It, rue Chassagnolle, aux Lilas, pr£s Paris 



Digitized by 



Google 




... .F*. ... y» y, ^. 






-.' s- 'nr *i s <***•-»■ ^n-*^ •»* *■ 



CROUNICO 



L'ENSIGNAMEN DOU FRANCES 

DINS LIS ESCOLO D6u MIEJOUR 



Despi&i uno mesado, t6uti li journau miejournau 
que soun de cor dins l'ideio felibrenco an parla, en 
L'enaurant coume se deu, de la metodo d'ensigna- 
men d6u frances dins lis escolo d6u Miejour, p&r 
lou mejan de la lengo d'O. 

Un ome qu'a counsacra touto sa vido a-n-aquelo 
id6io, M. ReneMontaut, e qu'avi6, i'a t&ms, publi- 
ca 'no gramatico prouvenfalo & l'usage di j6uinis 
escoulan, ven d'alesti un cours coumpl&t d'ensigna- 
men, per lou biais de cinq voulume ilustra, delei- 
turo e versioun prouven$alo-franceso. 

Aquel 6ubrage, qu'6utengue lou premi6 pres au 
councours literari pedagougi de Sceus, dubert sou- 
to l'aflat di Felibre de Paris, es aro coumpl&t e se 
coumpartis coume eiqb : 

Premie* voulume. — Cours prcparatori - Mote proupousicioun. 
Aqu£u libre ten uno eicelento metodo de leituro founico. 
(Libre dou mestre, 1 fr. — Libre de Tescoulan, fr. 50.) 



Digitized by 



Google 



22 Lou Felibrige 



Segound voulume. — Cours elemental — Fraso e recti. — 

(Libre d6u mestre, 1 fr. 50 — libre de Tescoulan, fr. 75.) 

Tresen voulume. — Cours superiour (l ro partido) 

Escapouloun de la literaturo felibrenco : pro so. 

(Libre d6u mestre, 2 fr. 50. — Libre de Fescoulan, 1 fr. 25) 

Quatren voulume. — Cours superiour (2° partido) 

Escapouloun de la literaturo felibrenco : pouesto. 

(Libre d6u mestre, 2 fr. 50. — Libre de l'escoulan, 1 fr. 25) 

Voulume cinquen. — Cours coumplementdri : 

LiounidOy pouSslo en XII cant. 

(Libre d6u mestre, 3 fr. — Libre de l'escoulan, 1 fr. 50) (i) 

T6uti aqueli que l'amour de salengo meiralo i6 
boulego Tamo, anaplaudi &-n-aquelo obro superbo. 
Li felibre, queli n&scimostron coume de g&nt adar- 
reira,voul£ntforo-bandi lou francos dis Escolo d6u 
Miejour, p6r i6 metre k sa plafo la lengo d'O, li fe- 
libre qu'&n toujour e pertout, esensrelhmbi^ recla- 
masa pla£o k nosto lengo dins li escolo miejourna- 
lo, val6nt-&-dire l'ensignamen d6u francos p6r lou 
biais d6u prouvensau, p&r permetre k n6sti drolee 
k ndsti chato d'aprene la lengo d6u Nord que cou- 
n&sson pas, per la coumparesoun em'aquelo d6u 
Miejour que coun&sson, li felibre an pica di man ; 
e nous es en de bon, e nous fai batre Tamo de cita 
la letro que noste Capouli6 En F61is Gras vhn de 
manda a mfcste Ren6 Montaut : 

Es ben segur, bon counfraire Montaut, que pique di man e vous 
lause de la bello obro que fases. V&sti libre d'escolo soun, coume 
dirai? soun coume la reio & Taraire — escusas aquelo coumpare- 
soun paisano. 

(i) Aqueli voulume soun en souscripcioun encd de l'autour, carriero 
Chiavari,en Arle ; versMmo Roumanille, en Avignoun ; emai i bureu 
de VAi6H % de la Cigalo (Tor e d6u Felibrige. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2} 



Esv6sti libre que gravaran dinslacabessode renfantlourespet, 
lamiracioun, en meme tems quelou bon gran de nostebeu lengage. 

Perque\ li tres quart d6u tems, vesen-ti lou pelot, lou menusie\ 
km courdouni£, lou barbejaire, lou marchandot de noste vilage, o 
lou calau, lou bourg^s, lou negouciant de la viloto, agu6 vergougno 
de parla la lengo maire ? 

Esper-Qoque, estent enfant, un ase de pedagogue fa fa crento 
de parla patoues ; es per-co que, estent enfant, noun an vist que 
de libre e de journau erapremi en francos. 

Lou proumte libre que vcsen k Tescolo s'escafo pas de nosto me- 
mori; es £u la pouncho de la reio queduerb la rego founso ounte se 
samenaran li granibo de t6uti li seienci. Eb ! ben, se la reio es bono, 
se la rego es ben duberto em'un 6utis fa perlaterro, un rai de sou- 
leu intrara'me lagraniho dins aquelo rego, e rescaufaralasemen- 
CO ; e la civado que n'en sourlira sara pas folo, e lou blad que greia- 
ra noun sara anoul. 

Yous sarre la man, counfraire Mori taut : erne* d'ome coume vous 
lou Felibrige tdn Taveni... osco seguro, k la meissoun i'aura de 
garbo. 

Voste ben devot, 

Felis Gras. 

E, aro, poud&n-ti mi6s faire, pbr claure aquelo 
crounico, que cTapoundre eici qufruqui tros de l'ar- 
ticle tant flamejant que Rene Montaut publico dins 
YAioli: 

Quevou dire que l'enantimen de n6stis enfant d6u Miejour sara 
jamai aqutfu di Bretoun, di Picard o di Champagnou ? avisas-vous 
d'ana planta n&sli mai5u sus lou ribeires de la Mancho ! Es uno 
foulte ! leissas, leissas Fdulivie e Tarangie, la tuberouso e Fisop i 
counlrado qu'encenturo la mar bluio. Creses pas que la naturo, lou 
meiourdi inestre e di ministre deTEstrucioun, vous crido : A chas- 
cun lou sieu ! Venguessias pas, coume s'es fa de tduli li garo, basti 
nostisescolosuslou moudele d'aqueli de Paris, au grand despie* de 
Farmouulo, de la vido vidantoe de la verila puro e bello. Ah ! pu- 
leu, que s'esclape lou mole de I'linifourmita ! Lou mole, es bon que 
per li manobro ; e lou Miejour a soun ciseu fada, a soun souleu es- 



Digitized by 



Google 



24 Lou Felibrige 



brihaudant dins la capo azurenco. N&sti davancie, i'a quauquiqua- 
tre o cinq milo an, prenien aqucl astre per simb61i de FEslre infini- 
damen'beu, bon e pouderous. De-segur lou souleu quecaufoapoun 
n&sti terrado, qu'esgaio lou miejournau, qu'enlusis Fibteligenci de 
si rai e qu'abraso divinamen lis amo, a fabellonosto part dins lana- 
cioun, e sarian de plagne, se noun gardavian n&sti richesso e n&sti 
dre. LaProuvenco, nosto raaire, antan fugue la reino di prouvinco. 
Afogo encaro, elo, e abrivo l'eros, nousdescuerbli tresor de la scienci 
e d6u Gai-Sabe\ nous desplego li meraviho de Tart e bouto fio au 
cor de si fi£u per freireja 'n s'amant L6uti mai-que-mai, e sara pas lou 
di que la bandiran dis Escolo prouven^alo I 

Mai quau sarie" Fabesti qu'eiretie' d'un casleu e de soun tenamen, 
d'un mas e d'un tros de terro, s'oupilarie' a garda que la plus pichoto 
part ? Eanessias pas creireque per estre d&u Miejour, nounaguen 
lis iue vira, quand lou fau, vers lou N'ord 1 arregardas tant desabent 
que soun parti d'eici per ana fa ire lume amount dins la capitalo, i pin- 
tre qu'an embeli lis palais naciounau, i musician qirencanton li sa- 
loun e li teatre, is escrivan que regnon erne sa plumo d'or, basto, is 
ome d'Estat que mounton au gouver a chasco mudesoun nouvello. 
E sian pas lest encaro per Fabandoun de la partido. 

Escoutasque vous parle : a touto obro fau P6ubri£, ie*fau pere*u 
Festrumen. Eici sian : eh ben ! Fobro es Feducacioun miejournalo 
que rentameno, F6ubrie\ li mestre dis escoulan ; Festrumen, lou 
prouvencau e la lengo d'O. 

Aven debana pan per pan co que lis escoulan devon estudia. Se lou 
mestre esproun inteligent, erne* la lengo d'O, esclargira que mai la 
draio d6u ben, d6u beu e dou verai ; se per malur es un moussurot, 
parlant que soun francos sus la pouncho di brcgo, ense li pessugant, 
renegairede soun paraulis d6u bres, vergougnous de samaire, des- 
degnous de la font sano e regalanto que la lengo fai regiscla dins 
Fescolo, de sa raiado que ie" trelusis, de soun perfum que Fembau- 
mo, n'en fau pas mai per ensuca la liberta santo, per gasta n6stis 
arange e mena nosto barco au diable. 

N'en voulen ges, di cadeno de Fesclau ! fau que touto nosto fru- 
cho s'amadure e que nosto nau s'alande vers li calanco soulciouso ! 

.... L'educacioun prouvencalo, qu'es de tout interes de plus leis- 
sa langui, deu s'entrina 'me la lengo di reire. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 25 



LisAlemand, au coungres espetaclous de Posen (Prussi pouloune- 
so), lou21de janvie' 1891, an adtiuta per aclamacioun, louvot una- 
nime que seguis : La lengo meirenalo, coume lengo d'ensignamen 
es lou soulet mejan de desveloupamen nourmau de l'esperit ; li veri- 
lapenetraran jamaidins lou cor de l'enfanco, quand ie* saran presen- 
tadodins uno lengo estrangiero. 

Assajas d'estruire li francos eme* la lengo d'Anglo-terro d'Alema- 
gno, alormeme, uno supousicioun, qu'aqu^li lengo teparlarien que 
de soun pais. Jamai Farias de famous Frances ; au countrari, que lis 
aprengon dins uno doublo lengo, amado c glouriouso, lou Frances 
d'O e lou franr^sd'Oil dins lou Miejour : veiresdoubla la pouderouso 
assimilacioun de lalus, dela voioedelamourpatriouti. 

Nous arrestan pas i counsideracioun qu'esclargirien mie*s aqueste 
biais d'ensignamen : aco se saup, lou barquet navego mids erne* dos 
ramo, l'auceloun volo mies eme dos alo ; e lis eseoulan qu'aprenon 
dos lengo soun per lou mi>nsdous cop plus fort que lis autre. 

La lengo prouven<;alo, de-Fes escarteirado a Tescolo es coume 
I'auceu blu de la sourneto : pieu ! pi£u ! toujour vieu ! 

Resto que de fa ire ausi soun divin bresihage qu'es Tamo de la 
patrtd. 



Lireitourde Bourdeus, de Toulouso, de Mount-Pelie* e de z-Ais, 
soun capable de coumprendre lou proublemo linguisti, de n'en douna 
laveraio e utilo soulucioun. Es eme respet que se ie* demando ei^o, 
mai es de soun dove* tamben de leva lengo sus uno tantgrevo ques- 
tioun. Counsultaran lis omc de letro que ie soun a Tentoure se prou- 
nouneiaran per que lis istitutour sachon go que counven ; e piei, 
coumelou demandavo au Ministre forco justamen moussu Granet, 
ispeitour d'academi, en Avignoun, s'apoundra la lengo d'O dins li 
prougramo 6uliciau, siegue per lis eisamen dis eseoulan au cerlifieal 
d'estudi primari, siegue per li proufessour a-n-aqueli d6u brevet 
simple ocoumplet. 

Es necite de mai que li libre de Prouveneo agon sa placo dins la 
listo dis 6ubragc que publico lou Counsru Despartamentau... De- 
roandan pas eici T6ubligacioun de se n en servi, mai aquelo liberla 
qu'es lou sourgent d6u prougres pertout. e tamben dins Teducacioun 
poupulari. 



Digitized by 



Google 



q6 Lou Felibrige 



LaSoucietadi felibre parisen adubertla draio, em6 si councours 
esi festenau,ounte van gagnalijoio, mcstre cmai escoulan. Ansin 
fan de b&n que-noun-sai a l'obro prouvencalo-franceso. 

Li valenl s6ci d'oilamount an courouna dins sa darricro e brihanto 
sesiho de Sceus, uno obro que s'amerito atencioun e deu pourla la 
bono nouvello d6u felibrige is escoulan. 

T6uti li felibre valentrespoundran a la rampelado ; soun aqui pres- 
teper lacampagno del'Escolo: un pan d'ajudo fai toujour grand ben. 
Couneissent li Leituro e versioun prouvencalo-franceso, lis esbru- 
diran e lis alargaran dins li pais d6u Miejour. Es quaucaren de n6u 
que s'aubouro en dessus de touto melodo emplegado a Touro d'iuei. 
Veici lou mouiflen per elo de quita lou nis e de prene la voulado, 
coume Talauseto que s'enauro cantant dins l'azur e lou souleiant. 

Lou blad se maduro. A l'obro, valenl Prouvencau, z6u ! que se 
n'en toumbc, de garbo 1 e l'eir&u, lC^u que sara coumoula de gran 
d'or. 

Ah ! segur que Vavbn ausi toun ramp6u, e que 
nous a boulega Tamo ! Quau sara lou felibre que 
noun veira lou bbu de toun obro, o Montaut ! T6u- 
ti se ramblaran p&r butaTid&iodeTensignamend6u 
francos p6r lou mejan dou prouvenfau. L'Escolo 
prouvenfalo-franceso ac6 's lou salut de nosto len- 
go meiralo, ac6 's lavido de nosto nacioun ! Li vi6i 
e li jouine, dins un desbord unen, boutaren n6sti 
forfo p&r ajuda au triounfle de toun obro. Tas dou- 
na tout toun amour a-n-aquelo obro superbo, nau- 
tre i6 largaren lou nostre, que Tamour es coume 
lou souteu, fai grana e espiga lis id^io e courouno 
de rai li nacioun. Dins Tamour de la lengo li gene- 
racioun nouvello b6uran Tamour de la pichoto pa- 
trlo, que ten dins 6u Tamour de la grando ! 

E cridaren, dinsTestrambord de nosto amo, em6 
noste grand poufeto : 

Quau ten la lengo, ten la clau 

Que di cadeno lou delie*uro ! 

Jan MONNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



prouv6n<;o 

— Lou dilun de Pasco, counfourmamen a la counvidacioun qne n'a- 
vien recaupudo, li membre dou Counsist6ri felibren, se soun a cam pa 
en vilo de Tarascoun per proucedi a la nouminacioun di nouveu titula- 
ri di seti de majourau vacant en Lengadd, e per atribui lijoio di grand 
jo Flourau setenau dou Felibrige. 

S'atrovon present a l'acamp, li majourau En Felis Gras, Capoulieddu 
Felibrige, En Frederi Mistral, assessour dc Prouvenco ; En Marius Gi- 
rard, sendi de Prouvenco ; En Albert Arnavielle, vice-sendi de Lenga- 
dd; En Jouse Huot, En Roumie Marcelin emai En Anfos Tavan. 

Se voto d'abord per la nouminacioun di nouveu majourau, e se prou- 
clamo piei Edouard Marsal, de Mount-Pelie, baile de la Campana de 
Magihuna, ilustraire de noumbrousi publicacioun en lengo d'O, en 
remplacamen de M. A. Roque-Ferrier, demessiounari ; M. A. Perbosc, 
poueto toulousan, escoulan d f A. Foures, se noumo en placo de soun 
ilustre mestre ; e piei la demessioun de M. Carle de Tourtouloun, tres 
cop dounado, es acetado en grand regret, e se noumo a sa placo Iou poue- 
to Jan Laures, de Vilo-Novo-de-Bezies, autour d'un recuei de vers : 
Lou camphtre. 

Sus la questioun di grand Jo Flourau dou Felibrige, s'es atribui lou 
grand pres de poueslo aufelibre manteneire Marius Andre, d'Avigneun, 
per soun libre de vers : Plou t sou f Ho ; lou pres de proso es revengu 
a moussa Batisto Bonnet, de Bello-Gardo, autour di Memori d'utt gnarro 
que se publicon dins YAioli. 

Ecoume s'es vougu, aqu:st an, coumparti lou pres de proupagando 
felibrenco, entre de persouno estrangiero au Felibrige e nascudo en foro 
di pais d'O, la joio es estado distribuTdo entre lis ajudaire fouran : C. 
Hennion, de Tours ; Luigi Zuccaro, proufessour a Foggia (Itali) ; E. 
Portal, a Palermo; comte Angelode Gubernatis, proufessour a Roumo; 
mise Mario Licer, a Veniso ; Don Sigismound Bouska, mounge bene- 



Digitized by 



Google 



28 Lou Felibrige 



setin, a Prago; Jacovlaw Vrchlicky, poueto bouemi ; Agustc Bertuch 
de Francfort sus-lou-Mein ; Thomas A. Janvier, de New-York (Ame- 
rico) ; E. Cardona, publiciste a Naple. 

Lou Capoulie fai piei veire coume s'es atrouva dins l'impoussibileta 
d'ourganisa la festo de Santo-Estello en Aquitani, coume n'avie l'ideio, 
e s'es decida que se farie en vilo di Bans, reprenent ansin la proumiero 
ideio que s'ero presentsdo a soun esperit. Aquelo festo se fara lou 6 
de jun. 

En seguido de tout aco s'es legi la letro d6u felibre F. Lescure, de- 
mandant lou titre de mestre en Gai-Sabe, e lou counsistdri, vist la tiero 
di pres outengu per aqu£u valent luchaire di councours poueti mie- 
journau, i'afa dre. 

Aquelo distincioun ven pereu, en counfourmita dis Estatut, flouca lou 
front de Marius Andre, lou gent gagnaire d6u grand pres de pouesio. 

— Lou 17 d'abrieu, lou majourau Anfos Michel, Cabiscdu de PEs- 
colo de la Mar, mandavo i soci aquesti rego : 
(Moussu e gat counfr aire , 

Lou burlu de VEscolo aguhnt fini sa plego, au-jour-d'iuei, qu'es la 
festo de Tasco, at Vounour de vous counvida a la sesibo generah qu* au- 
ra lid lou dimencbe, premie 1 de mai venlnt, a des ouro dbu matin, au 
seti de VEuolo, pir elegi lei nouveu menaire de la barco. 

Au jour di, un quingenau de soci s'atrovon acampa dins la salo ma- 
renoo de la placo di Capouchino, ! ; e, l'ouro vengudo, lou cabiscdu 
duerb la sesiho e dis la toco de l'acampado. Apres discussioun di candi- 
daturo entracho per lou seti de cabiscdu, se noumo a l'escrutin e en 
placo d'A. Michel, lou manteneire Paulin (iuisol, qu'avie tan t ben our- 
ganisa li festo tourvenco de 1'autre an. Li felibre Carle Bistagne e O. 
Barreme, doutour en dre, soun piei nouma souto-cabiscou. Si poude 
soun mantengu sus la demando unanimo de touti, a Cesar Majoullier, 
en qualitade tresourie, a-n-Aguste Gautier coume secretari, emai a J. 
Chevalier, coume secretari soubren. L'assemblado voto de felicitacioun 
i membre sourtent, e la sesiho es clauso. 

Saludan, nautre, de tout cor, la remesso dou timoun de la barco au 
valent Paulin Guisol, que souto l'aflat de si davancie, En A. Chailan, 
En Jouse Huot e Anfos Michel, e erne l'ajudo voulountouso de touti, 
saupra mena, liuen dis esteu, la nau marenco. 

Lou gouver es en bdni man : que lou vent bo.ife e que Taurige 
brame,li marinienoun s'espantaran per aco, la brefounie noun \6 fai pdu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 29 



Patroun, marinie, mossi e ajudaire, se lou dangie se mostro, se grou- 
paran tier e valent, e, de cor e d'amo, lucharan per doumta vent, au- 
rige e tempesto e, dins la calanco souleiouso, jitaran I'ancoureto en can- 
tant si refrin galoi. 

E senso fierta coume senso morgo e lou cor sus la man, coume de 
ton felibre que soun, li marinie oublidaran jamai que sa deviso es : 
Plus larg que la mar I 

— Lis us ancian soun enounour dins mai d'un rode encaro: a Ries, 
(B.-Aup) lou dilun de Pasco, s'es fa 'no bravado magnifico e qu'es de 
tradicioun dins aquelo vilo : tres coumpagnie de bravadaire se soun 
pourtado contro lou fort que d'autri coumpagnie defendien, e U cop 
de fusieu an talamen rounfla que tout n'en tremoulavo ; ah ! se n'es 
degaia de poudro en ounour de Sant-Meissime. L'ataco es estado va- 
lento, mai li defensour dou fort an moustra qu'avian teta de bon la, 
e an fa vira l'esquino is atacaire. Lou cour.ibat s'es engaja touma-mai 
i'endeman, e lou pople a courregu per segui I'estamen de la bataio e 
aplaudi li gagnaire. 

„ — Lou jour de Pasco, touti li bastimen d6u port de Marsiho avien 
auboura si pavaioun e, au mitan de tduti li drapeu de Franco e dis 
estrange pais qu'au ventoulet floutejavon e brusissien, tout en espan- 
dissent si coulour au beu sou leu de Dieu, se desplegavo lou drapeu 
felibren, pourtant 1'Estello di set rai, a la cimo d6u mast dou superbe 
Yacht de raeste Majoullier, lou gent tresourie de l'Escolo marenco. 

— Aplaudissen di dos man au triountle dou valent musicaire felibre 
d'Ais, G. Borel : 

Un councours de meloudio s'ero dubert a Paris, souto l'aflat dou 
Viano-Soleil ; 800 coumpousitour i'avien pres part. Meste G. Borel, an- 
cian chefe de musico, autour de Vau~C\uso y de Jamai } de Fai-te Fe- 
libre y etc., etc., a outengu un diplomo d'ounour per uno coumpousi- 
cioun, pourtant lou titre : Apouteosi de Petrarco, que li paraulo n'en 
soun dou viscomte de Beltrio... 

Li jura d'aquelo targo eron MM. Massenet, Widor, T. Dubois, Ber- 
nard e Herv£. 

Fau apoundre qu'au councours de Valso dou 15 d'outobre passa, 
lou felibre G. Borel avie pereu davera 'n autre diplomo d'ounour. 

— Li predicanco prouvencalo d6u pai Savie a St Laurens de Mar- 
siho an agu per toco, aquest an, de fatre couneisse li Patriarco. E 
mounsegne Robert a ben vougu ounoura de sa presenci sa charradisso 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



d6u dimcnchc dc Lb tare. Aqueu jour, li j6uinis escoulan tambouri- 
naire d6u valent M. de Loumbarioun, dounavon ajudo e acoumpagna- 
von en roussignoulcjant si rieu-chieu-chie'u, lou Cor di damisello Sant- 
Janenco que bresihavo de moutet prouvencau mai que flame. Aquelo 
manifestacioun prouvencalo avie atira 'n pople fdu, tant es grand l'a- 
mour de sa lengo meiralo dins lou cor di bon Marsihes. 

— Li cigalie Del uns-Mon taut e Maurise Faure an entrctengu, aques- 
ti jour, lou menistre de l'Estrucioun publico, M. Bourgeois, emai M. 
Roujon, direitour di Beus-Art, d'un proujet d'ourganisacioun di re- 
presentacioun classico dou teatre rouman d'Aurenjo. 

Se noumarie 'no coumessioun coumpausado : i° di deputa que se 
soun ma j a men oucupa de la questioun dou teatre d'Aurenjo ; 2° de 
membre de l'lstitut : 3 de critique d'art , 4 de soucietari de la Cou- 
medi franceso : aquelo coumessioun aurie per toco d'estudiae de chausi 
lou repertori di cap-d'obro di literaturo greco e roumano o d'obro mou- 
derno ; d'ourganisa, souto Paflat dou gouver e Tajudo de l'lstitut,, 
de councours per la traducioun de peco antico, per la creacioun d'obro 
inedito, per la musico scenico, etc. 

Lou teatre d'Aurenjo sarie ouMcialamen inagura au mes d'avoust de 
1893, dins Tate di festoque se faran a Poucasioun dou roumavage di 
Cigalie dins lou Doufinat e l'auto Prouvenco e, piei, touti lis an, vue 
jour a-de-reng, se ie dounarie de rcpresentacioun que farien courre lou 
Nord e lou Miejour. 

— Li Cigalie an arresti li grandi ligno de soun prougramoper soun 
escourregudo de l'an que ven ; li ves eici : Centenari de madamo de 
Sevigne, a Grignan ; mounumen auboura en ounour d'Emilo Augier, a 
Valenco ; festo e mounumen per lou troubadou Fouqutt, a Roumans e 
per lou poueto poupulari TManc-la-gouto, autour d6u pouemo Grenoble 
malerouy a Grenoble ; a Digno se glourificarie lou grameirian prouven- 
cau Honorat, e se claurie la bello passejado erne la coumemouracioun 
di jo dou Rei Reinie a-z-Ais e Tinaguracioun d'un mounumen coume- 
mouratieu de la vitdri de Marius sus li Cimbre e li Teutoun. 

- Es questioun d'establi, a Carpentras, uno escolo felibrenco e de 
groupali felibre carpentrassen emai aqueli disalentour, souto lou noum 
d' Escolo d6u Ventour . 

— A prepaus d'un ordre dou jour vouta per V Assouciacioun dis Es- 
tudiantde Trouvbifo dins soun acamp dou 15 d'abrieu, per la crea- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ji 



cioun a Marsiho d'uno Universita, meste Franc, dins VAioli„ d6u 27 
d'abrieu, trais soun crid de patrioto dins lou bourrouladis que nous vai 
cngouli, per destrassouna lis endourmi, e s'escrido : 

c Quand uno raco a fa figuro coume la nostro dins lou mounde, e 
que, de touti li ben de Dt£u clafido, en poussessioun de touti si dre 
de pople libre, s'abandouno elo-memo, se laisso pau a pau tout leva, 
tout derraba, meme ! 'usage de sa lengo, de que vendran se plagne se 
ie refuson meme lou dre per sis enfant de s'estruire sus placo ! 

c Zou, vilo de Prouvengo, countunias, countunias de vous embriaga 
demot! Zou, poulitiquejas, a touto zuerto, sus la fe di central isto de 
Paris. Entanterin, lou mounde viro, e chasque tour de rodo, dou terns 
que badas la drageio, vous escracho quaucuno de vostis esperanco. An 
dounc la neblo is iue, li famous Counseu generau que soun censa re- 
preseuta lis interes dela Prouven^o ? Ah ! coume ac6 's verai, que l'ase 
dou coumun es toujour lou plus mau basta ! » 

S'es boulega louguespie, li Counseu generau an barra sesiho, e touti 
an fa li mort. l'a de gent que bramon pas, meme quand lis escour- 
tegon ! 

— La vilo d'lero a garda bono remembranco de la vesito di Feli- 
bre, que ie tengueron, i'a set an, si grand Jo Flourau ; quand la Rcino 
d'Anglo-terro, qu'ero vengudo ie passa qu&uqui semano, es partido, a 
la garo d'lero, avien auboura 'n arc de triounfle, em'aquesti dos is- 
cripcioun : d'un coustat : Boutn viagi ) e de 1 'autre : lero esjxro ti 
rtvHre. 

— Lou 24 d'abrieu,ala bataio di flour que s'es dounado a Marsiho, 
dins li leio d6u pargue Bourely, Tun di carri li plus flame e que s'es 
lou mai arremarca es aqueu di Pantaiaire marsihcs, qu'avien sus d'un 
tros de roucas quiha 'n cabanoun, oumbreja de pin, e que dins la bau- 
mo, souto louro, avien estrema soun batelet de pesco erne touti li rem, 
lend, palangre, cano e canihoun di pescadou. Osco per li Vantaiaire ! 

— Lou 24 d'abrieu, a fa soun espelido a Marsiho, un nouveu coun- 
fraire: L* dimancbe, que nous es en-de-bon debenastruga,amorqu'au- 
bouro noste drapeu, e que vesen dins sa redacioun clareja TEstello di 
set rai susloufrontdi majourau e manteneire que la mestrejon. — Lon- 
go-mai ! 

— Lou 10 de mai, dins li saloun di mardistts, lou majourau L, 
Constans, a douna 'no coutiferenci souto la presidenci d6u felibre Pau- 



Digitized by 



Google 



)2 Lou Felibrige 



lin Guisol, cabiscdu di Maren : Iou t^mo de la counferenci ero : T>t 
V amour dans ta litter ature proven f ale. Noumbrous eron li soci qu'eron 
vengu per escouta lou valent proufessour. 

Lou sujet ero proun escarabouious, mai 1'ouratour, quand lou rea- 
lisme banejavo dins quauqui passage, avie 'n biais tant requist per ie 
traire lou velet de si reticenci, que i'a passa contro senso li frusta. E a 
moustra que lis evoulucioun de l'amour an marcha de front erne lis evou- 
lucioun de l'estile de nosto lengo souleiouso. 

Apres quauqui paraulo amistouso de M. Prunet, amenistratour de la 
Soucieta, P. Guisol a respoundu en prouvencau. 

Lou counfereucie e lou president de la sesiho soun esta mai-que-mai 
aplaudi, coume lou soun e*ta messies A. Prunet, Galicier e Paillet, que, 
per faire ounour i felibre present, an debana de galant vers prouvencau. 

Z6n ! zou ! Piquen di man a l'enavans di Mardistes. 

— Se saup que lou brave paire D. Gamier avte ourganisa, per cade 
mes de mai, un roumavage prouvencau a N.-D. de la Gardo, de Mar- 
siho. La mort aguentrauba, l'autre an,aqueu valent felibre a 1'afecioun 
de si coumpan, la festo prouvencalo eio a mand de s'avali, quand lou 
pai Savie de Fourviero a agu 1'ideio de la restabli e de ie counvida lou 
pople de Marsiho emai li felibre marsihes : ves eici l'assabe que pu- 
blicavon li journau a-n-aqueu prepaus : 

Gai counfraire en Santo Estello, 
Noste regreta Don Gamier avie founda, coume sabes, lou rou- 
mavage prouvencau k Nosto-Damo de la Gardo. Es counvenent que 
li b6ni tradicioun noun li leissen toumba 'n frun. 

Amor d , ac6, ai Tounour de vous faire assaupre quo, dissate matin, 
30 d'abrieu, k sieis ouro e miejo, anaren erne li tambourin touca 
l'aubado& laBonoMaire, coume fasien nosti viei Troubadou. 

Don Savie". 

Noumbrous soun esta aqueli qu'avien respoundu au rampeu. La ba- 
silico in men so ero trop pichoto per teni tout lou pople que i'avie 
coutregu. M. I'abat l.acroix, curat de Sant-Laurens, tant afouga per nos- 
to bello parladuro, es a Pautar, li tambourinaire e li cor di chato, me- 
na per meste de Loumbardoun, fan prouado... 

Mai ves eici lou paire blanc que s'avanco : 

EnVun biais requist, — dis L. Foucard, en quau dounan la parau- 
lo — lou paire Savie" aadouba sa predicanco sus d'aquest vcrsct : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige jrj 



Virgo Virginum, or a pro nobis. Sus la Viergi dei Viergi, aquelo 
que] noumo dins la divino poueslo de soun amo e dins sei fraso san- 
taraen llourido : la grando felibresso paradiscnco, la grando Rei- 
no de VEternalo Court d' Amour. A Tentour d'elo, lou presicairc 
a groupa set viergi, set felibresso de 1'amour vierginen que risou- 
lejon coume lou prin terns, roussignoulejon coume de roussi- 
gnouj que soun coume li set noto dp la gamo, coume li sdt cou- 
lour de Carc-de-sedo. 

Aqueli set viergi prouvencalo soun : Santo Mario, Santo Estello, 
Santo Doucelino, Sanlo Kouselino, Santo Counsorci, Santo Cesarfo 
e... Santo Catarino de Sieno. La darriero es pas prouvencalo, 
m'anas dire, mai ero justamen sa festo e lou paire Savie* a ben prou- 
va que la poudian regarda coume dei nouestro, en nous countant sa 
vido de vertu e de carita que la fague chausi per lei Flourentin, 
quand vougueron faire la pas erne lou papo Greg6ri XI, alor resi- 
dent en Avignoun. Em'eu 1'aven seguido dins soun vi&gi ; Taven re- 
visto, reeaupudo erne lou plus grand respet, per lou sant-Paire e lei 
cardinau, ravi de sa santeta e talamen assegura de soun poude" au- 
pres de Di6u, que revengueron & Roumo coumo lou demande la 
santo, la grando sanlo que garissie li plago e dounavo d'ajudo ei 
malurous mau-grat li caloumnlo e ingratitudo que n'en reeebie* per 
recoumpenso ! 

Faudrie* lou journau tout entie* per retraire tout co que m'a ravi en 
ausissentlou savent predieaire, e pens&vi, en ie"u, au ben qu'unomc 
coumo aqueu fai & nouesto bello causo felibreneo... e poudieu pas 
m'empacha de sounja a Tespantamen que me prengue, I'eslieu pas- 
sa, quand nfatrouveri a Touloun, per la vengudo di messitfs de 
Paris : Eto ! I'avie de que ! franc de ma pichouno que digu& 'n coum- 
plimen, vestidoen peissouniero, degun parle prouvencau... 

E coumo sourtieu de la capello, un cantd'auceloun mi fague dreis- 
sa lcisuei. Adaut, adaut, pr6chi Festatuo, uno bouscarlo qu'avie* de- 
gu s'envouela d'uno piboulo de bastidoun, disie* tamben soun cantico 
ei ped de la boueno Maire. E veicique, mau-grat teu, mi souven- 
gueri dei simple vers d6ti mestre regreta ; 

D'abord que Dieu m'a fa bouscarlo, 
Sieguen bouscarlo : e rieu-chieu-chieu ! 

E s&bi pas perque' nVes vengu ttdeio que Tamo de noueste bon 
Roumaniho verne" pere*u faire sa plego dins la santo festo prouven- 
calo. 



Digitized by 



Google 



34 Lou Felibrige 



Apres tou raconte de la festo que venen de douna, per la plumo dou 
gent L. Foucard, apoundren que Facamp se tendra, touti lis an, lou 
30 d'abrieu, e que li tambourin emai li cantairis prouvencalo noun ie 
fautaran, e nautre nimai, tant que Dieu e Santo Estello nous prestaran 
vido. 

— Carle Maurras e Frederi Amouretti soun intra a la Libre parole, 
de Drumond, e lou valent A. Marin es a la Nation. Nosti felicita- 
cioun couralo. 

Coume li dounan pereu au gent manteneire Enri Dayre, que ven 
d'estre nouma secretari generau de la Coumuno d'Arle. 

Lengad6 

— Lou 10 d'abrieu, dins la gleiso de Sant-Danis a Mount-Pelie, la 
soucieta de Sant-Jana eisecuta : Les saintes (Maries de Provence y sinfou- 
nio religiouso dou cigalie Paladilhe, qu'ero vengu eu-meme, de Paris, 
per dirigi li masso ourquestralo. 

Li Campanie, a-n-aquelo oucasioun, avien ourganisa 'no festo en 
l'ounour d6u mestre clapassi^, vice-president de la Cigalo de Paris, e 
lou 26 d'abrieu, encd de Toste Del mas, se tengue Tacampado. 

Touti li campanie erne soun cabisc6u, lou majourau E. Marsal, s'a- 
trouvavon aqui, en coumpagno dis artisto mount-pelieren : musicaire, 
pintre, escultour, architeite e amiraire de Pautour di Santi Mario de 
Trouvenco ; Paladilhe cante de cansoun lengadouciano ; li felibre pre- 
sent fapoundegueron de vers e de cansoun a n'en vos, vejo n'en aqui : 
VEscoutaire, que galejo tant ben dins La campana, fague creba de rire 
touti lis escoutaire, e touti en cor, piei, canteron lou Maset de mhte 
T{oumieuxt e se clave la sesiho. 

— Dins lou journau Le Gril, de Toulouso, lou jouine e valent J. F. 
Court vai publica leu-leu, un estudi forco ascienca, e clafi de doucu- 
men curious, sus la vido e lis obro dou majourau En A. Foures. 

— Esperan erne grand fernetego li 'Bartassado dou felibre Bastide 
de Gauze I, de Cournou (Erau), que van pareisse au premie jour, e que 
Mistral saludo coume eicd : Sevosti Bartassado por ton flour coume aque- 
lo que mou/risseSf intitulado : Cant d'amour, voste recuei vat estre uno 
tousco de rousie qu % embaumara lou pais d'Erau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 55 



Aquitani 

— La festo di flour est en t remandado, la distribucioun di joio 
laureat dou councours de l'Escolo de Jansemin, se fara a Vilo-Novo- 
sus-Lot, Iou premie dimenc he de jun. 

— Au coumencamen dou mes d'abrieu li limousin que rest on a Pa- 
ris se soun acampa au 55 dou balouard Voultari, sus l'estiganco de 
fourma uno soucieta literari e artistico, que publicarie, cade mes, un 
Buletin souto Iou noum d'Ecbo de la Corrty, erne d'article de proso e 
de vers, feblo, cansoun,etc. tant en frances qu'en limousin etc., e que 
tendrie touti lis entre-signe necitc per aqueli que i'agradarie' de douna 
soun adesioun a 1'obro felibrenco-courrefiano de Paris. 

M. Laborde a piei legi uno odo d'En louse Roux, que Iou mandadis 
porto eifd : 

Me tratats de felibre, e sui un paubre pestre ; 
Sai an paubre escoular e me tratats de mestre ; 
Me prejats, me lausatz couma s'ere un aneestre ; 
A tous auires merces per la Causa e per ieu... 

Vostre Bournat m'agrada : en avanl e couratge ! 
A 1'oubratge cop see ! e toutjourn a Poubratge ! 
Que vostre mial s'abrounde, Abelhas, e que ratge ! 
Qu'embaume e que regale, a la gracia de Dieu ! 

M. Celor, proufessour de musico au liceu Voultari a regala soun ga- 
lantaudit6ri d'un galoi repertori de cansoun limousinoen s'acoumpa- 
gnant sus Iou piano ; M. Marpillat a 'spandi Iou rire sus touti li caro 
erne la boufounado de : Gustin e Iou perrouquet ; M. Clement i'a apoun- 
du uno cansoun limousino, e piei M. Enri Deloncle, en uno superbo 
counferenci a fa l'elogedi troubadou limousine moustra superbamen Iou 
nescige de 1'acusacioun de Separatisto, que de gent mau-voulent an ra- 
a contro li felibre, e au mi tan dis aplaudimen li mai entousiaste, se 
claus la sesiho en se dounant rendes-vous per Iou 2 1 de mai venent : 
M. E. Deloncle i£ fara 'no counferenci sus lis oms de guerro courrepan, 
e se i'ausira de cansoun e de declamacioun en parla limousin e se ie 
jougara pereu sus la carlamuso (Tfobreito) lis er dou pais li mai pou- 
puUri. 

— A Fouis, enc6 de la veuso Pomie, a pareigu Iou 1{apport sur Ie 
concours de 189 /, dubert per la Soucieta di scienci, Ietro e art de 



Digitized by 



Google 



j6 Lou Felibrige 



I'Ariejo, e presenta per F. Pasquier, secretari de la dicho soucieta. Aven 
douna a soun ouro, lou paumares d'aqueu councours, mai nous fai 
gau de dire eici que lou raport de M. Pasquier nous fai fai re uno 
poulido escourregudo dins lou mouvemen marca que s'es fa dins I'A- 
riejo, despiei quauquis annado, sus lou prepaus de la lengo roumano ; 
ie passo en revisto li filoulogue valent que se soun atala a-n-aqueu 
pres-fa glourious, de tira lou parla de I'Ariejo de l'oublit, e de lou 
desembouchardi di letro e di mot bastard que ie fan nose e Pempachon 
de trachi. A. Caussou, Castet, Garaud e Tabat Barbier an fa obro pa- 
trioutico en pourgissent sis cstudi gramaticau a-n-aqueli que seguisson 
si piado, pres d'amour per la lengo d'O. 

CATALOUGNO 

— A Pencauso dou premie de mai, la ftsto di Jo Flourau s'es reman- 
dado au 8 dou meme mes. 

— Lou 22 d'abrieu, sus Piniciativo dou Foment catalanisto touti li 
soucieta catalanisto an signa e manda 'no peticioun au Counseu muni- 
cipau de Barcilouno per que d'aro-en-la, t6uti li publicacioun que la 
coumuno barcilouneso publico fugon redigido en lengo catalano, e que 
de mai s'escrigon en Catalan li noum di carriero e di placo. 



AVIS 

— Arribo proun souvent que per tira la miso de ndstis abouna o 
Pescot di s6ci manteneire, sian dins Poubligacioun de ie faire presenta 
nosto quitancx) dous cop, quand es pas tres. Adounc, per enqueissa la 
miserablo soumo de 4 f., la Souc eta, sen so coumta la peno dou secretari, 
i'es per des o quinge sou, se noun i'aquauco letro per dessubre. Aqueli 
negligenci a u me 11 ton counsiderablamen li fres d'amenistracioun, e lis 
aumentaran subre-tout, aro, que lou gouver vai faire paga dous sou per 
touti li quitanca que ie saran fisado e que tournaran senso estre pa- 
gado. Pregan, adounc, ndstis abouna e li manteneire de faire bono 
acuienco a ndsti quitanco, se noun preferisson nous manda eli-meme 
soun degu. Nous faran pereu grand plase en nous avisant de si chan- 
jamen de demoro. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 37 



A PAREIGU : 

A Paris, lou Viro-Souleu, N° ia de 1891, erne li taulo, la ticro disdci 
cun beu retra de S. Michel. 

E dins li numerd de febrie e mars : Long dou T{ose t de 
la mar, galanto charradisso de B. Bonnet ; Liutn dou nis, 
vers de Juli Bonnet qu'an servi <\'A-prepaus au teatre digalarie 
Vhrienne per la proumiero representacioun di Vesprenado 
prouvenealo, lou 16 de desembre 1891 ; la cbarradeto, de 
F. Mistral qu'esen testo dou libre de S. Michel; Lou capou- 
liea Paris e la Viro-souleiado. 
> dins lou (Mots cigalier, de febrie\eme lis Echo cigalie, un 
sounet prouvencau, de L. Bertrand d'AlSs ; Long dou 7(ose 
e de la Mar, article bibliougrafi d'A. Tournier sus lou libre 
de S. Michel. 

E dins aqueu d'abrieu, lou raconte d'uno dinado ounte A. 
Marin a fa clanti si refrin sant-janen. 

A Paris, encd d'Anfos Picard : Le patois d?<Arrens (Aut-Pireneu), per 
M. Camelat, tira dou comte-rendu dou coungres scientifi 
internaciounau catouli, que s'es tengu a Paris, au mesd'abrieu 
1891. Lou brave Miqueu Camelat estudio poulidamen f en 
quauqui pajo, lou parla de soun endre ilins sa founetico e 
sa sintassi, e nous es en-de-bon de pica di man a sounobro. 

1 Lilas, encd de Lucian Due, VEcbo, N° 5 e 4 erne li sceno 1, II e 111 
de Tate tresende Casau, dramo prouvencau d'EnJan Monne. 
» a Pestamparie dou meme : Tosos perdudos f recuei de pouesio 
bigourdano, de madamisello Claude Duclos (Filadelfo), que 
M. Jan Pati Clarens n'a 'scri la prefaci e que soun de perleto 
fmo e de bijout d'elei. 

A Barcilouno, dins la Vhi de Catalunva, (N° 10 a 14) : lou raconte 
tira de Vvfidli dou viage de F. Gras a Paris ; Lad eel ar acid 
politica dels Felibres. (N. Verdaguer y Gil lis) ; un tros de 
crounico sus lou meme prepaus ; Lou fid d' artifice, revira 
dou prouvencau de Roumanille ; un tros d'uno letro de L. 
Roumieux a F. Mistral ; un mousseu tira dou journau Le 
Temps, sus la central isacioun e un autre de la Cigalo d'or, 
sus lou pouemo de l'abat Justin Bessou : Dal Bres a la toum- 
bo ; La sauvi, revira dou prouvencau de Roumanille. 

A Tulo, dins lou Messager de la Corrty, unobello crounico : Carnet 
parisien, dou parisen de Lagueno, sus lou Felibrige e li Fe- 
libre. 
Felib«iRe 2. 



Digitized by 



Google 



)8 Lou Felibrige 



A Brivo, dins lou Conciliateur de la Corre^e : Lou drolle (I'enfant) 
Lous rat% que se remudon (Li garri que fan Sant Miqueu) ; 
lou Tau, lemaldt den^ y fablo de Jouse Roux ; La declaracioun 
di jouve felibre e la Crounico felibrenco. 

A Vilo-Novo-sus-Lot, lou Caty, N° 6 a 9, erne: la Pow&io, sounet d'Auriol, 
lou bislb mu6/;,gaIejado en proso de lou Bitot ; conU de Nadal, 
en vers, de Gastoun Lavergne ; lou Passo-pertout, boufouna- 
do de Quequerequet ; las fabos couyentos, pichot pouemo ri- 
sereu de D. Rigal ; la Batalbo, sounet valent d'A. La taste, 
Trabes regos, ounte lou lauraire fai uno gento escourregudo 
dins lou miejour e mostro coume i'es en ounour I'ideio teli- 
brenco e 90 que valon li Felibre. Brave, lou lauraire ! Couratse, 
de J. de Bonal ; le Bouiatge de moussu Caulet, conte de J. B. 
Rouquet, que nous es dedica e que n'en gramacian Pautour 
ben couralamen ; la Rouse lo, sounet souleious de F. Court; 
lou Soullat, elegio que J. Day ma dedico a Mistral, etc. 

A Carcassouno, lou numerd d'abrieu de la T{evue meridionals, dounant 
uno peco de vers prouvencau inedito, de Jan Reboul, de 
Nimes : a madamode Cir court ^ escricho lou 13 de 9bre 1858. 

A Mount-Pelie, la Cigalo d J or de mars e d'abrieu, dounant : lou &- 
poulie F. Gras a Paris ; Un felibre Rouergat ; P. VEstiiu ; 
Antounin Perbosc* Carle Maurras e Frederi Amouretti, de 
J. Souleu ; Lou terradou, A la terro, sounet de P. I'Estieu ; 
Las aurelbas, cansoun ; a Victor Hugo ; lis Estello ; La man, 
li Fibo oVAvignoun de T. Aubanel \Lamo dis oulivie, deC. 
Maurras; Mount-*Alba y sounet d' A. Quercy ; Mounsegne de 
Roudes e lousfelibres, (A. A.) ; Las rousselos, sounet de F. 
Court ; Evivo la pas ! sounet de L. Charrasse ; Dos sorres % 
sounet de P. Gjussen ; Las vielbos, sounet d'A Perbosc ; 
Bressairolo, de l'abat Justin Bessou, tira de soun pouemo : 
Dal bres a la toumbo ; la TJugada, de J. E. Caste lnau ; lou 
paisan, de J. Laures, de conte galant e la bibliougrafio, etc. 

A Mount-Pelie, dins Cbimere, d'abrieu, les Troubadours, fin de I'estudi 
de Carle Brun ; Li tipe de la carriero y craiouna de man de 
mestre per E. Marsal e lou Courrii Sicilian, de nosto soci 
E. Portal. 
« Dins lou Felibrige Latin de febrie e mars : Cant d? amour ; 
Tlouren ! ; Lou cant dou pastre ; Tristun ! quatre peco fi- 
namen escricho de la man dou felibre Bastido de Clauzel e 
tirado d'un recuei que vai nous pourgi souto lou titoulet : 
mas "Bartassadas ; Lou roc de sustancioun (G. Coulazou) ; 
Cristofle Couloumb, odo d'En Jouse Roux ; A Margarida, 
(E. Bras), e la crounico. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 39 



A Sant-Esteve, enc6 de Carle Boy : Lis idhio de Banastcun, erne pre- 

fact de F. Gras, nouvello prouvencalo, dou manteneire C. 

Boy. Aqueu tros de proso es un bouquet ferigoula culi 

dins lou terrairede Sant-Martin-de-Crau, e que nous presen- 

to em'un biais requist, tout embauma di sentour maienco. 

La letro de noste Capoulie, que ie sert de pourtissdu, dis, 

forco mies que noun lou pourrian dire, tout lou galant me- 

rite de l'obro, es per ac6 que n'i'en raubaren quauqui rego : 

« Es pas per dire de mau dou pais di macho-ferre e di rude 

•c travaiadou, mai fau ague 1'amo cavihado au cadabre, fau 

< que lou souleu ague pica dur sus la cabassolo, fau ague 

« trissa proun courchoun de pan freta d'aiet, per pas estre 

« estoumaga, per pas s'afrejouli, per pas s'estouna e toumba 

« dins lou masclun, dins aqueli pais de neblo e de tubeio e 

« de glas, e de verglas, e de counglas, ounte la terro es ne- 

« gro, lis oustau soun negre, la neu es negro, ounte lou souleu 

« quand se ie mostro, semblo qu'a la malautiede loungour. 

« O moun brave felibre, fau estre jouine e voulountous 

« coume tu per escrieure dins aqueu pais que semblo basti 

« sus li goulode l'infer, uno nouvello tant claro, tant poue- 

« tico, tant finamen armouniouso e dindanto, que Ton saup 

« pas dire, en la legissent, se Ton ausis uno vioulounado 

c d'aureto dins li pin, o la fanfdni dis isquierlo d'un abeie 

« dins la liuenchour. » 

A Gap, VEtoile des t/llpes, dounant lou retra e la biougrafio d'En Jan 
Monne ; Sourcie shnso lou saupre , galejado en fino proso, d'A. 
Laugier ; La cigalo, fablo d6u majourau En Frances Pascal, 
que rebutant l'egou'isto mouralo de la Cigalo e lafourmigo 
dou coumpaire Lafon, fai dire a la fourmigueto prouvencalo 
en responso a la preiero de la cigalo : 

« Tout cb qu'es nostre, es tieu ! > 
< L'aman, Paman, ta musiqueto, 
« Toun ourguenogaio e clareto ; 
« Vai,toun dever, bello amigueto, 

« Es de chantar Vestieu ! » 

Vaqui perque lacigaleto, 
De brancheto enbrancheto, 
Rcdis sens fin sa chansouneto 
Dins lou rabi-soureu... 

i'a piei : *A la viouleto, d'A. Honde, e un Apoulogue, de 
V. Bouis. 



Digitized by 



Google 



40 Lou Felibrige 



En Arle, dins VHommt de bronze, di 6, 13 e 20 mars 1892, Lou viet 
Arle, d'Enri Dayre ; La Fotografio, galejado pleno d'imour, 
de meste Eisseto ; la bibiiougrafio de : Long don T{ose $ de 
la (Mar, de E. Dauphin. 

> E dins lou Forum T{epublicain } di 13 e 20 mars, e 3 d'a- 
brieu, V Enfant: Atom* /de la felibresso Bremoundo ; Prou- 
verbi ounoumasti, tiradou Buletin arqueoulougi d'Arle d'E. 
Fassin. 

A Marsiho, dins lou Soleil du Midi; Let's ouro e lei soudard y di ta- 
bleu dou beu Marsiho, e Aucamin de/erri e la gleiso demoun 
quart it, de lou Palangre, novoseriode charradisso semaniero 
e mai qu'esperitalo de L. Foucard. 

A Marsiho, encd de Rual : La naciounalita prouvettfalo e lou Felibritgi f 
counferenci legido au Dahlia bleu t lou 4 de Juliet 1890, 
per Peire Bertas, erne quauqui counsideracioun recento pre- 
toucant lou mouvemen felibren d'aquesti darrie terns. Peire 
Bertas pico di man a la dedaracioun di jouini felibre, saludo 
noste Capoulie, mai presento Mistral e Roumanille emai lou 
Felibrige souto un jour qu'es pas lou sieu, e aco 's douma- 
ge, que sa dicho, franc d'aco, noun fauto d'enavans e de fid. 

> Dins lou Petit Marseillais dou 10 d'abrieu, un article signa 
J. S. sus lis Universita prouvittcialo, ounte es di que dins 
90 que se manigancejo a Paris sus d'aqueu prepaus la Trou- 
venpo vai estre sacrificado de founs, e que davans lou dan- 
gie que nous ven de Paris, touti li despartamen prouvencau 
deurien s'uni, e lucha jusqu'au bout per manteni ndsti dre 
que la centralisacioun engoulisun-a-cha-un. Es 90 que mes- 
te Franc dis tant superbamen dins VAibli e que n'en citan 
un tros dins ncsti novo. 

Dins lou meme numero d'aqueu journau s'atrovon quauqui 
rego de M. T. Lormond sus li predicacioun prouven^alo dou 
pai Savie de Fourviero e sus soun obro : La creacioun dou 
mounde. 

Ah ! certo, podon pica di man li journau emai li Ietru, 
jamai se i'ero pourgi uno proso tant beluguejanto qiTaque'o. 
Lou pai Savie a vougu faire la provo que nosto lengo se 
poudie plega a rendre lis ideio scientifico e filousoufico, e i'a 
reiissi coume se pou pas mieus. 

Lou Gerent : Jaa Monne. 
lmprimerie L. DUC, U, rue Chaisagnolle, aux Li la a, prds Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



A LA SOUCIETA ARQUEOULOUGICO 
DE BEZIES 



Lou26demai, beujoui* de TAscensioun, i*avi6 f&sto en vilo de 
Bezics. La Soucieta arqueoulougico tente sesiho e poulidamen dou- 
navo si rampau d'argfcnt i laureatde si councours, di mem&ri istouri, 
de poueslo roumano e de poueslo franceso. 

Noste Capoulte i'6ro ana pourta lou salut d6u Felibrige. 

En FelisGraseroarriba a Bezi6slou 25,a-n-unoourodetantost, e, 
apres quauqui vesito a sisancian m^stre, au pensiounat di Fraire de 
la Ddutrino crestiano e a quauqui raembre de la soucieta beziereneo, 
acoumpagna d6u President, en Frederi Donnadteu, vougufc saluda lis 
ancian mounuraen de la vilo. 

Aqueloescourrcgudo dins la vilo e lou plesi de reveire li li& qu'avte 
ireva tout jouveinet, aqu&i li& que la remembranco n'es tant dougoe 
lou souveni tant precious, toutacdboulegue Tamo de noste Capouli6, 
e se sentigue subre-tout esmougu en revegufcnt li rode que soun 
descri dins soun pou&mo de Toloza, ounte i'a l'epis6di dtiu sdti de 
Bezi£s, que legigu& a-n-un roudeiet d'ami, la v&o de TAsccnsioun. 
Vesite piei Sant-Nazari que couneissie e si b&lli clastroque couneisste 
pas ; lou Museum de pinturo, la font d<3u Titan, aquelo obro majo dou 
cigab6 Injalbert, que soun mabre esbrihaudant clarejo au souldu que 



Digitized by 



Google 



4$ Lou Pelibrige 



despiei quauqui jour: Tespousicioun di Beus-Arte de I'Industrlo vi- 
ticolo qu'anavo barra si porto e ounte se vesie" 'ncaro proun causo e 
proun tableu signa di noum li mai renoumena de Prouvenco, de Be- 
zi6s, dc Paris c d'autri rode, etc. 

Adounc, lou 26 de mai, a-n-unoouroe micjo,dinslagrando salo 
de la coumuno, la sesiho publico s'es duberto souto la presidenci de 
M. lou mege Bouillet, souto-president, un (I6u cousentcmpachant lou 
president de teni sa placo. 

A Tentour d6u president se remareo noste Capoulie, M M. Belleu- 
dy, souto-prefet, Aubert, president d6u tribunau, Berthomi^u, presi- 
dent de la Coumissioun arqueoulougico de Narbouno; lou generau 
Valessie, li rapourtaire di councours e tuuti li membre resident de la 
Soucieta. E li damo gentc e touti li gent d'elei que ie soun vengu 
noumbrous, formon un auditori que fai gau de veire, quand lou presi- 
dent Bouillet fai soun discours. Parlo d6u savent Fiourens, uno ilus- 
tracioun de Bezie"s, de Roumanille, noste mestre e ami, que sis obro e 
soun noum ensen, soun intra dins Pinmourtalita ; de mestre Mel, 
qu'ero di mai afouga per lis estudi arqueoulougi ; de mounsegne Tol- 
ras de Bordas, un savant roussihounes que si darrterisobro fugueron 
un estudi remarcable sus lou pouemo de YAtlantido, de Verdaguer e 
la traducioun franceso d'un autre pouemo : Canigou, d6u meme 
autour ; de M. Maffre de Font-Joio, avoucat e literatour distingui. 

Es piei M. Grabie" Bouys que fai lou raport sus lou councours de pou- 
eslo franceso, e un laureat, M. Berthomteu, de Narbouno, que regalo 
lis escoutaire d'unodesi peco : Lagamme, pleno d'umour e d'es- 
perit. 

En F. Gras s'aubouro alor e parlo coume seguis : 

Messies, 

Au noum dou Felibrige sieu vengu vous saluda en sesiho soulenno, 
coume vengueron Frederi Mistral, noste Subre-Capoulie, e Roumanille 
lou mestre regreta, quand tenien lou seti dou capoulierat. 

Messies, aco 's un deve per nautre, es un deute de cor que s'es- 
tenguira jamai, e vous loupagaren de-longo, car sian d'aqueli que noun 
oublidon: saben, e lou diren A ndsti felen, que 1'academi de Bezies fu- 
gue la proumiero a por.rgi la man au Felibrige, quand, a peno neis- 
sent, d'uni lou negavon, d'autri n'en risien ; que 1'academi de Bezies, 
la proumiero, e sen so descountunia, a reserva sa courouno d'oulivie per 
la lengo roumano ; qu'es vautri, messies, qu'aves garda lou sang pur 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 43 



de la raco, la flamo vivo dou patrioutisme loucau e lou culte di glori 
naciounalo. 

Aco s'esplico : sias li fieu de la flour di vilo de Lengadd, Bezies la 
belln, Bezies l'ufanouso ! Lou projv^rbi, que noun mentis, nous dis 
qu'es envejado de Dieu. Bezies a ausi la voues di proumie troubadou, 
es la pat no de Matfre Ermengaud, l'autour dou c Breviari d'amor, epou- 
peio estranjo que Dante a vie segur legido ; Bezies, un jour, a vist raja 
tout soun sang per la Patrio ; Bezies que camino davans touti per la 
counquisto di liberta coumunalo e di reformo soucialo, Bezies la bello 
indoumtado, graci a vautri, messies, qu'avesentre-tengu dins sounamo 
la flamo pouetico, Bezies a garda si coustumo, si joio, si danso antico, 
e venero la lengo de soun pople. E aco* fasent, vosto cieuta mostro i pou- 
pulacioun, desvariado per lou grand esbleugi men d'aqueste siecle, que 
fau pas counfoundre lou prougres bastard que vdu tout aplaua, »m^ la 
ctvilisacioun que gardo 90 qu'es fa, reculis co que se t'ai e ensemenco per 
I'aveni. 

Pamens, i'a 'ncaro uno causo a toutacd. E lou felibre mancarapasde 
la dire : es la belour paradisenco, es la graci flourido de vdsti chato, 
devosti dono. N'en sieu esta esbalauvi coume touti. E aqueste matin, 
en vesitant vosti mounumen e vdsti jardin.se lou coustume m'avie pas 
tira de moun ilusioun, me sarieu cresegu en vilo d'Arle ! Aquelo beuta, 
messies, que clarejo sus voste pais, vous porto vers Testudi di causo de 
lascier.ci e di beus-art, e vousmanten aut lou cor e l'espetit. Es aquelo 
pouesioque la beuta escampo a soun entour coume la flour soun per- 
fum, que vous recounforto e vous douno Penavans ! 

Adounc, permetes-me, messies, d'6ufri a vosti dono, en me me terns 
qira vautri, lou salut que vous aduse au noum d6u Felibrige. 

Li picaraen de man an saluda la fin de la dicho de noste Capoulie, 
coume pergu Us aplaudimcn de t6uti i'an di tout lou plesi qu'avte fa 
en canlantsa Roumanso de dono Guiraudo. 

M. Antounin Soucaille, secretin de la Soucieta, a pi&i legi lou 
report sus li Memori is lour i, e M. L. Noguier i'a apoundu aqucSu de 
deF.Donnadieu sus lapoucslo roumano,quevesn'eici loupaumar^s: 
Lou rampau d\hilivi6es esta reserva. 

La medaio d'argent es estado p6r Micheu Camelat, k Arrens, p&r 
sap^-o: AMescU. 

Li raedaio de brounze soun daverado, p&rLotc singe, de F. Benolt, 
deCers ; Qual es Come? d'Antounin Maffre, de Bezies ; Louspescadous 
Itnqadoucians, de J. Soulet, deCeto. 



Digitized by 



Google 



44 Lou Felibrige 



Li mencioun d'ounour soun atribuidoa Filhalmor tal, cTArnaud, 
de Fabrcgo ; lou Roust de Clairo de Moneger, de Carcassouno; Vivo 
louMiejour! de Mllo Jano de Margoun ; Lou carriol d'or, de Joret, 
de Sens ; Flou de pantai, de Di^udouna Bras, de Mount-Pelte ; Ma 
maire, de Mllo Ouradou, de Brassa ; Es mort, eleglo de Coumbalat- 
Roche, de Pignan. 

Remarcan qu&uqui felibre dins li iaureat de la poueslo franceso, e 
nous fas6n un plesi de li cita: 

La feiibresso Jano de Margoun a tiutengu unomedaio d'arg&nt p6r 
sa p6(?o : VAstronomie du be'be', e F. Benolt n'a devera uno autro 
p&r La lour Geraudel ; au felibre Savte Peyre, de Bedarteu, Pes 
avengu'no medaiodebrounze; uno mencioun d'ounour k F. Lescure, 
p6r Deux fleurs de missel. 

A. Maffre a jita la nolo risereilo dins li cor, em6sa galejado Qual 
es Vome ? qu'a s6uleva lou rire f6u emai uno trounadisso daplaudi- 
men. 

Aprfcs, se prouclatno li Iaureat, se distribute li joio, e se claus la 
sesiho en dounant couneiss^nco d6u prougramo de Fan que v6n. 

As&tourode v&spre, un banquet acampavo a YHdlel des Posies li 
membredela Soucieta arqueoulougico e li Iaureat d6u councours. 
En F.Gras fcroasseta a la drecho d6u presjdfcnt, Frcderi Donnadteti, 
que, dins un brinde en lengadoucian, a remercia poulidamen lou Ca- 
poulte d'&stre vengu pourta a l'Acad&mi bezierenco, au noum d6u 
Felibrige, lou testim&ni qu'avteb&n merita de la Patrto miejournalo, 
p6r souniniciativoadecerni de pres a lalengod'0,e p6r sa coust&nci 
a \6 reserva annalamen soun rampau d'tiuiivte. 16 trais per&i si gra- 
raaci d'agu6 fa'nt&ndre i Bezieren « dins louparla melicous de la 
« Prouv&n$o, saproso graciousoe sa poueslo armouniouso e forto, 
« proso e poueslo que parlon tant pla de las vielhos causos e de las 
« pus jouves ; las prumieros, representados p6r un noble passat, que 
« d&u pas toumba dins Toublid ; las autros p&r so que fa de pus pou- 
« lid sus terro, un gai sourrire sus uno caro de vint ans ! » 

Avte cita en coumengant li vers de Mistral, dins YEspouscado : 

...Dempi&i Aubagao 
Jusqu'au Velaj. tin qu'au Medd, 
La gardaren, riboun-ribagno, 
Nosto rebello lengo d»0 ! 

Vaven gardado, disi6 a pau pr6s dins soun improuvisacioun, noslo 
hello rebello, rebello susloul contra Vingratiludo econtro lamort. 
De sabens francimans, a dich atabe un autre grand poueto: 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 45 



De sabens franrimans 
La coundamnon A roort desempei tres cents ans, 
Ta pla Tiou, saquela ! ta pi* sous mots brouminon, 
Ches elo las sasous passon, sonon, tindioon, 
E cent milo miles enqnero passaran 

Sounaran e tindinaran. 

« L'av^n gardado dounc, e deven n'&stre fl6rs, b&, que lou premie 
<« represenlant de i'ideo felibrenco, de Hdeo miejournalo, v&n nous 
« dire que se Bezi£sa counservat sas tradici^us d'independenco cou- 
«< munalo, sas coustumos, sas dansos loucalos, es a nautres, es a 
« nostro Academlo qu'on lou deu. » 

Li paraulo dou president soun anado au cor de touti ; En F. Gras 
Pa respoundu mai que ben e pi&i, a la demandodi taulejaire, prenfcnt 
en man lacoupo bezierenco, a canta la Cansoun de la Coupo, per n'en 
douna uno id6io a-n-aqueMi qu'an jamai agu Fur d'ausi Mistral en- 
louna soulennamen aqueu cant superbe dins lis acamp maien de 
Santo-Estello. 

Em'aco a-de-reng, cadun a fa sa plego e a di soun brinde sa can- 
soun. 

Lou Capoulie* a canta Janeto dou coutihoun verd, e lou president 
a legi lou brinde francos e lengadoucian que Tan passa, lou viscomte 
de Margoun a vie" manda, mai qiFaquest an, pecaire ! noun es vengu 
lou dire, retcnguqu'es dins soun casteu p6r la malautie, e ves eici lou 
telegramoque s'&ro espedi, dou t&ms de la dinado, a-n-aqu6u man- 
ten&re valent : h Lou Capoulie del Felibrige e FAcademlo bezierenco 
brindon a la sanlat del venerat felibre de Margoun. » E avien signa 
Ffclis Gras e Frederi Donnadie'u. 

S'es di tant e piei mai de vers e de proso en lengo d'O emai en 
tengo d'Oil, que noussarie* pas poussible de tout escudela, mai nouu 
delembraren : Lou singe, de F. Benolt : moun lour d'Espagno, de 
L. Nouguier, e A Vauberjo de la Crous Blanco, galejado coumico 
que n'Favi<§ per s'estrassa dOu rire de Fausi dire p6r soun autour, 
A. Ma (I re, qu'a un biais requist per faire gisclaa-raisso lou bon e franc 
rire di r&re. 

En F. Gras a canta salieio cansoun d6u Rei en Peire, e s'es clava 
la sesiho. 

Ero proun tard quand Ton s'es ana passeja sus lis aleio de Pau 
Riquet, en charrant e cantant a la clarta di blanquis estello. 

Clauren pas aquelo crounico sen so traire un souveni pious au sa- 



Digitized by 



Google 



4 6 



Lou Felibrigc 



v6nt, k Fami En Grabte Azals, qu'avte tant de t6ms, e em6 tant d'a- 
fecioun, mena la barcode la Soucieta arqueoulougico, e que soun cor 
devte tresana de bonur, dins fesplendour de Santo-Esteiio ounte 
repauso, en ves&nt coume superbamen soun obro flouris e porto 
frucho p6r la gi&ri de sa terro nadalo e p&r lou triounfle de sa lengo 
meiralo. 

Jan MONNE. 



SOUSCRIPCIOUN AU MOUNUMEN DE JOUSE ROUMA.NILLE 

DESENCO E VOUNGENCO L1ST0 DE SOUSCR1PCIOU.N 



M. Martin, m&stre d'escolo k Cavaioun 
Martin Four, en Avignoun 

E. P. Bigot, &Carpentras 

F. Micheion, pintre, k Marsiho 
T. Bonifay. 

E. Merle, d'Ates .... 
M. Mille, de Miramas 
Ferrat, paire e fteu, * Marsiho 

F. Pascal, felibre majourau, k Gap 
Ugues, avoucat, felibre mantendire, k Gap 
Allard, avoucat, » » 
Richaud. >» >» „ 
C. Roche, » u „ 

W. Ch. Bonaparte- Wyse, felibre majourau, k Wa 

terford (Irlando) 

J. Pollio, conse de Franco, a Val&nco (Espagno) 

G. Tourame, avoucat, &Sant-Roumi£ 
MenistSri de FEstrucioun Publico e di B&us-Art, k 

Paris .... 



Toutau. 
Toutau au 7 d'abrteu 

Au 7 de jun 



2 »> 
5 » 

1 05 

2 » 
1 ,. 
1 > 
1 
5 
7 
7 
7 
7 
7 



25 
10 

5 

600 



50 



693 55 
4 112 25 

4 805 80 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUV^NgO 

— Ves eici la circular! que lou Capoulie ven d'espedia tout lou cors 
fclibren : 

Moussu e gai counfraire, 

Venen vous counvida i festo de Santo-Estello e i grand Jo Flou- 
rau setenau que se celebraran en vilo di Baus, lou dilun de Pande- 
cousto,6dejunque ven. 

Es sus lou plan de casteu,a Toumbrino d'uno tendo qu'aboucara 
la rajo d6u souleu, au cop de miejour, que se tendraa taulo, la 
sesibo soulennoountesaran prouclatna li laureat di grand Jo Flourau 
e que sara noumado e courounado la nouvello reino d6u Felibrige. 

Vougues ben faire assaupre au Cancelie d6u Felibrige, Pau Marie'- 
ton, — 9, rue Richepanse a Paris, — o ben au secretari de la Man- 
tenenco de Prouvengo, Jan Monne*, — 149, rue Breteuil, a Marsiho, 
— e aco, avans lou 31 d'aqueste mes de mai, se vous assetare*s a la 
taulo felibrenco. Estent que saren pas en vilo aprouvesido, aqucli 
que noun auran manda sa counsentido, s'abariran de regardello. 
L'escoutissoun esdecinq franc. 

Recaupes, moussu egai counfraire, nosti aaludacioun couralo. 
Lou Cancelie*, Lou Capoulie*, 

Pau Mari&on. Felis Gras. 

Un centenau de felibresso e de felibre avien respoundu au rampeu 
dou Capoulie, e s'atrouvavon a soun entour, sus lou planesteu di Baus 
per ausi prouclama e veire courouna la Reino dou Felibrige. 

Dins lou numero venent, qu'anan alesti au mai leu, dounaren pan per 
pan lou comte-rendu detaia de la festo, li discours, It brinde e tout 
lou resto. (/> que pouden dire senso desfloura lou raconte que n'en 
faren, es que tout s'es passa superbamen, que lou souleu nous a fa ri- 
seto, que lou mistrau ero de la festo emai I'aguessian pas counvida, e 
n'ero pas lou soulet, que lou pople d'Arle, de Paradou, de Maussano, 



Digitized by 



Google 



48 Lou Felibrige 



de Sant-Roumi6 e d'autri rode avie courregu per aplaudi si felibrequ'a- 
mo e que coumpren, e que, per faire courtege a la Reino tie la Court 
d'amour, touti li belli chato de I'encountrado eron vengudo, espous- 
cant a noste entour li rai de la graci soubeiranoque courouno la Beuta. 

— Li journau an fa grand tapage sus uno pichoto manifestacioun 
federalist que s'es facho dins Tate de la festo di Baus, e quauqui fe- 
libre se soun escalustra, noun senso resoun, de co que s'es sauta a-ped- 
just sus Particle 11 dis Estatut felibren, que dis : Soun etubido, dins lis 
acamp d6u Felibrige, li discussioun pouHtico e religiouso. 

Uno coumunicacioun dou Bureu counsistouriau rasseguro un brisoun 
aqui-dessus li noumbrous felibre qu'avien vistem£ tristesso aquelo viou- 
lacioun de f Estatut. Lou Felibrige estent uno reunioun d'ome de touti 
li partit, de que n'avendrie de ndstis acamp freirenau, se t6uti i'espous- 
cavon sis ideio poulitico e religiouso ? L'article 11 es clar : que li sesiho 
fugon publico o noun, se ie deu jamai faire de poulitico. 

Revendren sus d'aque\i prepaus. 

— Quauquis-un di laureat dou councours tie Carpentras nous aguent 
demanda de fespedi si diplomo, ie fasen assaupre qu*aqu£lis encar- 
tamen soun jamai esta dins ndsti man e que s'atrovon encd d6u presi- 
dent de la jurado, En Felis Gras, Capoulie dou Felibrige, en Avignoun, 
ounte li podon reclama. 

— Lou 3 de jun, lou Counseu municipau de Marsiho, sus la prou- 
pousicioun de M. Vaulbert, per marca l'interesque pren a la reneissenco 
prouvencalo e per moustra la favour qu'aculis, a Marsiho, lis obro es- 
cricho dins aquelo lengo, a decida qu'uno iscripcioun en lengo prou- 
vencalo sarie gravado sus Tun di quatre caire dou mounumen que se 
vai auboura, sus lis aleio de Meilhan, en remembranco di moubile di 
Bouco-dou-Rose que soun mort per la patrio. 

Mandan ndsti felicitacioun a M. Vaulbert, emai au Counseu muni- 
cipau marsihes per aquelo flamo ideio. 

— Nous dison que lou manteneire L. Foucard vai escrienre dins la 
Sartan uno serlo de retra, aguent per titoulet : Facbo marsibeso. Noste 
brave manteneire se troumpo-ti pasde camin ? 

— Se vend au proufie de la celebracioun dou tresen centenari de 
Pestablimen de l'empremarie, a Marsiho, un journau microuscoupi, es- 
tampa enc6 de A Trabuc : le Petit Typo tnarseillais, que douno un ar- 
ticle d'A. Marin, Li rimo sar tamer o, de Batisto Artou, e lou retra des- 
sina per Blacho, de Louis de la Belaudiero, autour dis Obro e T{imo 
prouvencalo, lou premie* libre estampa a Marsiho, en 1595, a fempri- 
marie de Peire Mascaron. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 49 



— Lou Ministre de l'Estrucioun publico e di Be us- Art ven de man- 
da a-n-En Marius Girard, sendi de Prouvenco, la sou mo de 600 franc 
representant la souscripcioun dou gouver au mounumen que se deu 
auboura, a Sant-Roumie de Prouvenco, en ounour de Jouse Roumanille. 

— Lou 19 de mai, uno felibrihouno es neissudo au felibre EHo 
Merle. L'Escolo-de la Mar a benastruga Purous paire, e ves e«ci la flou- 
reto que Mistral a pau«a sus sa bressolo : 

'Per la cbatouno dou felibre Elio Merle \ que Van b ate j ado Mireio. 
La plus bello iniuonrtalita 
Per ma Mireio es de renaisse, 
Ami, dins uxt nisdeclarta, 
Em'uno mai re que I'enfaisse 
E que la bresie e que la paisse 
Em'uQ felibre a souo coustat 
Que tout lou jour fai que eanta. 

— S'alestis a Gap VAlmanacb de la Montague, que sara frances-prou- 
ven^au, em'uno ticro d'article en parla dis Aup. Sara adouba de la man 
di valent redatour de YEtoile des <Alpes } erne I'ajudo di felibre e lite- 
ratour de bono voulounta que i'agradara de ie presta soun councours. 
Aqueli que ie fara plesi de ie manda soun espigo a-n-aquelo gar be to, 
an que de l'espedi au manteneire Juli Jean, direitour de VEtoile des 
A I pes. 47, carriero Novo, a Gap, o, se ie ven mtes a man, a M. A. 
Laugier, carriero dcu Tapis verd, 17, a Marsiho. 

— Lou 15 de mai, lou felibre L. Foucard s'es fa aplaudi mai-que- 
mai, dins si sceno galejarello, au cieucle de Sant Mitre, a-z-Ais. 

— Lou Dimencbe publico dous poulit tros de proso franceso : Excur- 
sion a la Fontaine dt Vaucluse (Odisse RichemondJ e Jusqu'a vingt 
ans y rouman de Felis Lescure. 

— Lou sdcidou Felibrige E. Portal, de Palermo, alestis un libre sus la 
literature prouvencalo moudemo. l'aura quauqui chapitre sus lis ouri- 
gino de la lengo d'O ; sus la lengo e la literaturo prouvencalo au mejan- 
age ; sus la lengo e la literaturo prouvencalo de nosti terns, sus l'6u- 
rigino dou Felibrige ; sus sa coustitucioun atualo ; i'aura en seguido 
li biougrafio di majourau, di felibresso e di manteneire, e tout ac6 s.ira 
courouna per uno garbeto de flour pouetico culido dins lis obro de la 
majo part dis escrivan miejournau. 

— Frederi Mistral ven d'estre nouma a I'unanimeta, vice-president 
d'ounour d'uno Soucieta de secours mutuau : la {Meridiounalo, coum- 
pausado de miejournau, que se ven de founda a Tunis, souto la presi- 
de nci d'ounour de moussu lou baroun d'Ortes, Resident generau de la 
Republico. 



Digitized by 



Google 



$o Lou Felibrige 



— Uno iscripcioun prouvenfalo a Vieno (Austrio). A l'Espausicioun 
de Musico e de Tiatre que sc ie ven de durbi, entre autris iscripcioun 
que i'a subre la porto d6u saloun dis estrangte, se vei aquesto en prou- 
vencau : 

Saloun dis Estrangid 
intro quau v6u. 

— La Soucieta d'Agriculturo, Art, Scienci e Belli Letro de la Leiro 
ven d'acourda uno medaio de vermei au Pare Barounta (P. Duplay) que 
dins lou viei parla de Sant-Esteve, pinto cado semano, dinsli journau, 
lis us e coustumo e li mour di gent d*aque1o encountrado. 

— A Nico, se soun acampa quauquis amaire di causo miejournalo 
per estudia e arresta lisEstatut d'uno assouciacioun que pourtara lou 
noum de : Li Jttu de Prouvenco. 

— D'uno letro que lou felibre-abat Spariat escrieu a P. Coffinteres, 
e publicado dins lis Ecbos de Tamaris, n'en tiran erne gau aqu£sti 
rego : 

« Oublidave de vous dire qu'eici, a-z-Aup, sieu ben e que lou 
c prouvencau rounflo. Dins lou terns de la Caremo, entre z-Aup, 
« Tourtour e Rians, ai douna uno vinteno de sermoun en prouven- 
« cau. Es esta un triounfle per nosto lengo : g lei so pleno mau-grat 
c la coumedi e la plueio. 

« Vivo Dieu ! vivo Santo Estello ! vivo, vivo Prouven^o ! > 

— L'Academi de la Prouvinco, dirigido per noste ami Lucian Due, 
counsacro, aro, sa revisto mesadiero a tout 90 que pretoco la pichoto 
pat no, e subre-tout is us e coustumo dou terns passa. 

Despiei lou mes de janvie, a deja pareigu, pretoucant nosto Prou- 
venfo, lis article seguent : 

Une Ode provenpale de Richard Occur de Lion (P. Albert), La Can- 
nebiereQ. DaveignoJ, le* 'Bravades e Us Rues en Trovence (L. Due), 
les creches de Noel e la Fete desRols (P. Mangin), e enfin Ie Mat, de 
F. Armagnin. * 

Zou ! que touti lis amaire dou terraire mandon sis estudi a La 
Province per enaura coume se deu nosto Coumtesso ! 

E que ie mandon pereu, se i'agrado, d'ent re-sign e sus la Cousino 
prouvencalo, en estint que la revisto de Lucian Due vdu fa ire cou- 
neisse la cousino especialo a cado regioun, erne si plat naciounau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 51 



Lengad6 

— Cade dilun, dins la DSpicbe de Toulouso, lou majourau L. Savie 
de Ricard publico un article susl'istori e la literaturo miejournalo, souto 
la rubrico : A trovers le (Midi. 

A deja publica : Ce que je voudrais; Le marUau du mains ; Un pen 
de justice ; Poetes nationaux ; un felibre norvtgien (Henrick Ibsen), etc. 

— Lliscolo d6u Parage, de Mount-Pelie, avie dubert de Jo Flourau 
per la galejado. Pavie lou pouemo di Carbounii de F. Gras, e, per un 
sonnet sus lou Veirou, Tolo^a, autre pouemo de nostc Capoulie. 

Foro councours : la sourneto tant ben cantado de Mtiero e paure- 
taij de la gen to felibresso Margarido Sol, de Narbouno ; la bello pajo 
Pan tat blu, que Pautour s'es pas fa couneisse ; lou conte Janetoun e 
MietOy dou felibre E. Bigot, de Nimes, e lou cat dins lou bufet, d'A. 
Ma fi>e, de Bezies. 

Un anounime a gagna lou pres d6u Conte e galejado, per sa peco : 
Yassen pas davans lou four sans saluda la pah. 

Li mencioun d'ounour lis an agudo : Arbousset de Cournon-Terral ; 
Fernand Pigot, de Capestang ; Combalat-Roche, de Pignan e Matieu 
Carle, soudard a Lioun. 

Li mencioun simplose soun atribuidoa MM. J. Roucoules, de Mount- 
Pelie ; A. Marques, de Ceto; un anounime qu'a signa : Lou reiapaire 
de la carruro dou Pont-de-Lato ; Martin Pascal, Juli Veyron e Teralc, 
de Mount-Pelie. 

Es madamisello Louisa Ouradou, de Brassa (Tarn) qu'es gagnarello 
dou pres per lou sounet sus lou Peirou. 

Li mencioun d'ounour soun per lou felibre Juli Raymond, de Mount- 
Pelie ; un anounime qu'a pres per epigrafo : Quatorge vers per canta lou 
Teirou, e M. Rigal, de Mount-Pelie. 

Pa agu piei uno mencioun per P. A. de Mount-Pelie. 

— Ah ! l'urouso e flamo ideio ! la Campana de (Magalouna, lou 
journau poupulari que fai prouado,a Mount-Pelie, a ourganisa de coun- 
cours en lengo d'O entre lis enfant de touti lis escolo de soun rode. 
Es aco,lou meiour mejan de semena lou bon gran e de faire espeli de 
bon felibre. Pareis qu'es a centenau que li peco soun arribado, e ves 
eici aqueli qu'an agu li joio : 

Pres per li sourneto, galejado e conte, Enri Boude d6u Clapas, (15 an) f 
per si galejado : Sant Ptire s Vibrougno tLous 28 jours d y un avoucat. 



Digitized by 



Google 



55 Lou Felibrige 



Mencioun d'ounour : Pau Gros, dou Clapas, (15 an) per sa poulido 
sourneto : Una vengenca ; Jouse Chiches, de Bezies, (12 an), per sa 
letro i redatour de la Campana de Magalouna. 

Proumiero mencioun : F. Jan, d6u Clapas, (15 an) per sa galejado : 
Las eleciouns ; segoundo mencioun : A. Delbord,d6u Clapas, (11 an). 

Li peco arrer.iarcado soun aqueli di pichot Bo u ret, Laplace, Girard, 
Lafond eVidal. 

Mousshu de proso revira dou /ranch. Pres : Jouse Borne, dou Clapas, 
(9 an) per sa Marcbando de meu. 

Mencioun d'ounour : la jouineto Clara Tarbouricch, de Cazouls-de- 
Bezies, per soun Souveni d'un viage au Havre. 

Mencioun : V. Bernard, L. Cadenat e Roussel. 

Pouesio. — Mencioun : Pau Gros, per sa Jouina mandianta, e 
Louisa Maraval, de Ceto, per sa Ticboto sorre. 

Lis enfant dis escolo soun esta counvida a-n-un segound councours 
que s'es clava lou 15 de jun. Li sourneto e galejado li meiouro saran 
publicado dins la Campana de Magalouna e sis autour recaupran d'en- 
cartamen mat que poulit. 

Zou ! escoulan, boutas-vous en trin, la Campana sono per vautre 
si trignoulet li plus galoi ! Ah ! la bravo Campana e li bravi campa- 
nie, tant valent e tant amtstadous ! 

— Lou dimenche, 29 de mai, dins la salo d6u Counseu de la cou- 
muno, la Soucieta literari e artistico de Bezies a decerni li joio de si 
councours, souto la presidenci de M. P. Paget. 

M. Benjamin Fabre a fa lou raport sus la pouesio neo-roumano. 
Lou manteneire A. Maffre a piei legi soun asede Tiparot, qu'avie da- 
vera 'no medaio d'argent, e qu'a bravamen refala Tauditdri. 

Au banquet dou vespre, qu'a clava la festo, la lengo dou terraire a 
pereu fa prouado, erne la peco : Enco dc Vescriban public de Maffre, e 
Lou ^ouave e moun ase ounte M. B. Fabre a espousca bravamen de pe- 
bre e de sau. 

Dins lou paumares, culissen li flour espelido en terro miejournalo. 
Lou felibre Ougeni Imbert, de Vaurias, gagno lou premie pres, uno 
medaio d'argent grand moudulo em£ sa peco : Loujouieu de la T{hino. 

1 manteneire A. Maffre e Jouse Soulet, reven uno medaio d'argent, 
a Tun per si galejado : Uase de Piparot e La bolo de Mi/bas, e a I'autre 
per soun sounet a Antounin Injalbert. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 5? 



De medaio de brounze soun decernido, piei, i felibrc Bonnefoy-De- 
bais, per sa peco : Lou cant dou pastre ; L. Bard, per si vers : Ma vi- 
gno ; F. Benoit, per soun raconte : Las Cagaraulos ; A. Lartigue, per 
soun elegio : Taure viel, e Bonis Esteve, de Nissan, per sa peco : 
Pacbou-lou-Tk>usigau . 

— L'Escolo audenco a tengu sa proumiero sesiho, a Carcassouno, 
sus I'estiganco de sa coustitucioun, lou 4 de jun passa, e ves eici la 
mai que galanto letro counvidarello que li set felibre signatari an fa 
teni i soci de l'Audo : 

Brabe Counfraire, 
« Lis sept/elibres, dejouts sinnats, bous fan saupre qu'an oubtengut 
de la Mantenenco de Lengadoc l'autourisaciu d'acampa YEscolo audenco 
ount saran reunidos las quatre parladurosde Carcassouno, de Narbouno, 
de Limous e de Castannaudarry. 

< Saben qu'aimats bostre pais, la lengo d'oc, les felibres que bous 
tan rire e bous fan ploura, tout 90 que, dins la terro mairalo, reme- 
morio las bielhos coustumos. 

< Bous pregan dounc de bous atroub.«, le dissate 4 de jun, a be it 
ouros dal bespre, dins les salouns de la Societe de lecture, \j 9 rue des 
Halles, a Carcassouno. Aqui se noumara lesadministratous de PEcsolo 
audenco e se prendra tabe les noums d'aquelis que bouldran fa partido 
de TEscolo. 

< Se poudets pas beni, mandals bostro counsentido a M. G. Jourdane, 
Grand rue, 44, a Carcassouno. 

« Pla merci d^banfo. » 

MUo Margarido Sol, felibresso manteneiris, Achilo Mir, felibre ma- 
jourau ; Pau Gourdou, mestre en gai sabe ; Adam Peyrusso, felibre 
manteneire ; Mountagne, felibre manteneire ; Moneger, felibre mante- 
neire ; G. Jourdane, felibre manteneire. 

Fasen li meiour vot per la prousperita de l'Escolo audenco. Lis ome 
de la bono que se soun bouta a l'obro veiran leu s'arramba a soun en- 
tour uno troupo d'oubrie voulountous que demandaran pas mies que 
de fatura li cam pas auden, per n'en faire sourti li flour oudourouso de 
1'amour de la terro patrialo e de la lengo meiralo. 

— Lou nouveu in a jourau A. Perbosc vai faire pareisse leu-leu, un 
voulume de vers lengadoucian qu'aura per titoulet : %Al pais de Casses. 
Nous languissen de saboura la melico d'aquelo bresco. 



Digitized by 



Google 



54 Lou felibrige 



- Dins uno representacioun dounado a Frountignan, souto Taflat 
di cantaire frountignanen, dirigi per lou felibre F. Bayle, loulengadou- 
cian i'a fa sa plego : se fes jouga Tate de Yt/iubado, de VOpera de 
Frountignan, de Fize, musico de F. Bayle, e piei s'es canta Lou Teu- 
lat paternal, de Peyrottes, musico de Rouquet ; Lou muscat de Froun- 
tiguan, paraulo dou sendi Ip. Messine, musico de Bayle ; M. Pages a 
declama sa pouesio : Frountignan, e s'es touma-mai canta : Aglac la 
cantaira, de Savie Peyre, musico de F. Bayle, e lou (Maset de meste 
Roumieu. 

— Lou 21 de mai, a Tunis, noste ami Aristido Brun a vougu celebra 
Santo Estello. E, per ac6, acoumpagna de quauqui proufessour e dis 
escoulan dou Liceu Sadiki, se soun rendu ilins li gorgo d<: la Destrau. 
Lou president di Felibre de Tunisio, M. Scotto, empacha, avie delega 
per lou representa M. Alis. Bonadi M. Durmeyer, escoulan de 3°classo, 
loudrapeu felibren a flouteja sus licimo dou Djebel-Rossas, e i'a clanti 
lou crid : vivo Mistral ! vivo lou Felibrige ! A. Brun a brinda a M. 
Scotto, president, emai au decan M. Caleca. M. Alis, en un galant pa- 
raulis, a celebra li gl6ri miejournalo despiei Bertrand de Born jusqu'a 
Mistral, etc. 

Brave ! e osco per Aristido Brun ! 

— Ac6 devie arriba ! dis la Campana de Magalouna : despiei que li 
felibre tiron la cordo de la Campana, es devengu de modo d'escrieure 
en lengodou terraire. Licoumercant bouton d'ensigno en lengo poupu- 
lari ; li journalisto, quand raconton quaucaren que s'espassa per li car- 
riero, escrivon en lengo d'O. Lis ome poulitique devien pas resta en 
arrie : aven vist au Clapas, dimenche, jour dis eleicioun, uno a fie ho en 
lengo poupulari... 

A Marsiho tarn ben la lengo poupulari s'emplego mai-que-mai dinsli 
journau, e lis ensigno mancon pas Dins lou campestre i'a quau saup 
quant de bastido e bastidoun bateja d'un noum prouvencau. E l'autre 
dimenche, i'a de nostisami qu'an penja cremascle a-n-un, dins la calanco 
de Malmousco, que ie dison Fat camin ! 

— Souto la presidenci d'ounourdou majourau En Maurise Faure, la 
Soucieta nimesenco la Gourde dounara soun grand councours de 1892 
au mes d'avoust que ven. 

Dins lou prougramo, i'a uno medaio d'argent e dos medaio de brounze 
per un sounet a Roumambo, emai per li sujet libre : odo, balado, 
roumanso, etc. 




Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige s$ 



Li manuscrit, escri que d'un seulet caire dou papie e noun signa, se 
devon manda, avans Iou 31 dc Juliet, a M. Albert Thomas, carrierode 
la Gaudo, 1, a Nimes. 

Aquitani 

— Li Limousin, a Paris, an tengu la segoundo sesiho de la Rucbt 
corre^ienne, coume Taven di,souto la presidenci de M. G. Lecherbonier. 
M. H. Deloncle i'a fa 'no counferenci sus lis Ome de guerro dela Cour- 
rqo ; edins lou councert qu'a segui, M. Marpillat a debita dous mou- 
noulogo limousin : Lou perrouquet de Gustin e Lou videl curat y qu'an 
bravamen fa lire lis escoutaire. 

La counferenci de jun aura per temo : loupoueto Frances Fabie. 

Aquelo dou mes d'avoust se fara sus lou Felibrige y e se ie dira de 
poueYio prouven^alo e limousino, emai pereu se ie cantarala Cansoun 
de la Coupo ; Baisso-te, mountagno e la Toulousenco. 

Zou ! que vibre lou cbabretaire ! 

— Dins uno letro qu'escrivie a la louche corre^ienne, lou majoutau 
jouse Roux disie : « Lou marrit lengage limousin es de patoues coume 
loumarrit frances es dc jar goutt. 

« Parlen ben, escri ven ben nosto bello lengo limousino per que repren- 
gue vido e ounour a flour e a mesuro que noste patoues finira. Fau uno 
ourtougrafo tradiciounalo, fau uno soubeirano que touti i'oubeTgon. 
Senoun, ges de reneissenfo poussiblo ni de relevamen. » 

Aco vai coume la peiro a I'aneu au det d'aqueli que s'oupilon a-n-es- 
crieure lou marrit lengage prouvencau. 

— Lau Counseu municipau de Brivo (Courrezo) a pres deliberacioun 
per que se dou n esse li noum de Bernard de Ventadour e de Bertrand 
de Born, en dos carriero de la vilo. Aqueli dous troubadou soun li glou- 
rious representant de la literaturo limousino e miejournalo. Lou Feli- 
brige pico di man a-n-aqucl ounour rendu a nostis inmourtau davancie\ 

— Em'aco, vesaqui mai, dins Paris, coume 1'aven di, uno soucieta 
limousino que s'cs coustituido e que nous pourgis poulidamen lou pre- 
mie numero d'un journalet mesadie : VEcbo de la Corre^e, que ndsti 
vot saludon en grand gau, amor que ie vesen, en flour, 1'ideio felt- 
brenco, e qu'es un ami de mai que s'apound a la farandoulo superbo 
que meno lou Miejour vers lou relevamen de la raco. 



Digitized by 



Google 



$6 Lou Felibrige 



Aqueu premie numerd de YEcbo de la Correct, es un mousseu re- 
quist : i'atrouvas lou comte-rendu de I'acamp dou 2 d'abrieu ; Nostre 
Lemouzi, de J. Roux ; uno biougrafio dou majourau, autour de la 
Chanson limourino e di Pensks, per Amyot ; li ditoun sus li mestie di 
vilo limousino ; li prouverbi e la famouso cansoun : Baisso-U, mounta- 
gno, qu'es tant poupulari, erne li devinaio. 

Longo-mai, li valent counfraire que se soun atala a-n-aquelo obro 
patrioutico, nous regalon dou meu que lis abiho acampon dins li flour 
doucampestre Iimousin. 

CATALOUGNO 

— Lou 8 de mar, s'es tengudo a Barcilcuno lasesihodi Jo Flourau 
Catalan. Dins soun discours, lou president en Pico y Campamar, noun 
a delembra de saluda noste grand mestre Roumanille, entre touti lis 
ilustracioun de la patrio catalano que la mort i'a rauba dins Fan que 
ven de s'escourre. 

Lou secretari legis piei lou paumares : Ramon Masifern es gagnaire 
de la Flor natural e chausis per la Reino de la festo, madamisello 
Francisca Bonnemaison y Farriols. L'acessi de la flour naturalo es per 
dono Dolors Monserda. 

Lou manteneire dou Felibrige Jouse Marti y Folguera, davero VEn- 
glantina d'or e es prouclama mestre en Gai Sabe ; dono Dolors de 
Monserda gagno pereu l'ace>si d'aquelo joio. 

La Viola es per Marti Genes. 

D. Claudi Planasy Fort, D. Emili Coca y Collado, e noste gent ami 
lou felibre de Prouvenco Louis Charrasse, an agu respetivanmen lou 
segound acessi de la Flor natural, e lou premie e lou segound de la 
Viola. 

< E d'abord qu'aven nouina l'escrivan prouvencau, — dis la Vtu de 
Catalunya, en rendent comte de la festo — nous fau apoundre que la 
distincioun councedido per lou Counsistori a-n-uno obro de nosto sorre 
la Prouvenco, fugue forco ben aculido dou publi, e qu'es de sou v eta 
que li relacioun literari di prouvencalisto edi catalanisto devengon cade 
jour plus seguido e mai couralo. » 

l'a terns que Pamour freirenau nous ligo erne li patrioto que luchon 
de la man d'eila di Pireneu, per lou triounfle de sa lengo e de si liberta, 
e sara toujour erne bonur que veiren se sarra que mai, entre nautrc, 
aqueu liame d'amour ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 57 



E ves aqui que li Catalan nous dounon uno nouvello provo dc Pafe- 
cioun que nous porton, en durbissent, dins la Veu de Catalunya, en- 
tre touti lis escrivan catalanisto, uno souscripcioun per lou mounu- 
men de noste regreta Roumanille, souscripcioun que restara duberto 
enjusqu'au 30 dejun e qu'es fissado de vint sdu a 10 franc. 



MORTUORUM 

— Lou celebre musician nimesen Ferdinand Poise, ven de mouri a 
Paris, feronascuen 1828, eavie coumpausa proun cansoun e roumanso 
prouven^alo entre li qualo signalaren lou Tlou e souleio de P. Arene : 

IjOu veiouage plouro, 
N autre canlavian. 
Mascara d 'anion ro 
Conme de bduraian. 
Cantavian Maraiho 
Que bus d'un pont nou 
le plou e souleio 
le souleio e plou . 

que li resson di felibrejado lou redison encaro. 

— Lou felibre manteueire Louis Bonuaud, a perdu sa mignoto Roso, 
sus la fin dou mes de mars. A vie tres an, pechaire ! e Dieu 1'a vougudo 
per que prefumesse Port de Santo Estello. 

— Lou 14 d'abrteu, lou felibre Louis Vidal a perdu soun brave 
paire, mort a la Cieutat, ploura de touti. 

— Lou at de mai, a Sant-Esteve (Leiro), dins si 39 an, es morto, 
pechaire I la gento fremo dou felibre Carle Boy. 

— Es mort a Gondon (Erau), dins si 75 an, lou manteneire de Lenga- 
dt, Ougeni Coste, de Nissan, qu'ero un dis afouga de la Causo. 

Dieu li repause en Santo Estello ! 

VANEGACIOUN 

— M. Leopold Blanc es aro istitutour is Agnelie, vers Barcilouneto, 
(B.-Aup). 

— Lou canounge Enri Rolland, es aro, carriero dou Louvre, 18, a 
z-Ais. 

— Lou felibre N. Roche, qu'ero a Digno, ven d'estre nouma espe- 
tour di Telegrafo a Vesoul. 

Velihrige 3. 



Digitized by 



Google 



5<S Lou Felibrige 



a pareigu : 

A Bezies, encd de Roger : Cansou de las trelbos, a Voucasiou de /Vs- 
pousiciou e de Vinauguraciou dou Titan, avril 1892, can- 
soun que li trihaire an cantado e recantado i festo bezie- 
renco e qu'es degudo a la plumo d'En Junior Sans. 
» dins VHirault : Tenebros ; lou T{amels en caremo, d'A. 

MafTre ; Cansou de las trelbos, de J. Sanse li vers as Cata- 
lans espagnols, pouesio patrioutico d'A. MafTre, qu'uneisem- 
plari artisti em£ la musico de V. Boiteau, s'es semoundu a 
M. Rodorerd, chefe de la musico de la gardo municipalo de 
Barcilouno, qu'ero vengudo prene part i councours dubert a 
l'oucasioun de l'Espousicioun. 

A Marsiho, dins lou Bavard, di 9, 16 e 30 d'abrieu e 7 de mai, la 
seguido di pouemo de la Tauribo, de V. Bernard, que soun 
Au cagnard ; la nouvh de Vestamaire ; Ter or to e V Enfant, 
e i'a pereudc vers a-n-Egesipo Moreau, que lou poueto A. 
Adam a manda i travaiadou dou libre, a Marsiho, a prepaus 
dou mounumen que lou Cutemberg ie vdu auboura. 
» Encd de Chabrier, lou Dimencbe, numerdi, 2, 3, eme* la 

Nationality proven f ale, de P. Frontery ; Vai mau, ounte M. 
Raim^ault critico li decisioun counsistourialo presso en vilo 
de Tarascoun, lou 18 d'abrieu e s'aubouro contro la citacioun 
qu'aven facho d'un article de P. Frontery, dins VOursin, a 
prepaus dou federalismo prouvenfau, ounte aqueste fasie ges 
de persounalita e parlavo qu'a-n-un poun de visto generau. 
l'avie* pas aqui de que prene la mousco, e toumba a tour 
de bras sus li viti felibre qu'es tout de repepiaire, de gent 
senso sen, senso lougico e subre-que-tout, senso devou- 
cioun a la Causo. Aneu ! anen ! viei rampous, qu'aves pas 
lou dre d'ague 'no ideio, dounas de provo qu'aves de cor e 
d'afecioun e aures dre de parla ! Autramen, croumpas un 
chut, e teisas-vous, que voste senddi ven en odi i jouine ! 
Aco 's manda e ben manda. Brave ! meste Raimbault ! Pa- 
mens es mai que juste d'apoundre qu'aqueli pauri viei, qu'an 
fa tripet-pe'.dri per la Causo, veson pas la jouvenco d'un 
marrit iue, ben lou countrari, amor que n'en soun tier e 
ourgueious e que l'amon de tout cor, que veson en elo I'es- 
per e 1'aveni de I'obro felibrenco. 
A Palermo, dins la Nuova Sicilta, la bibliougrafio e I'escourregudo 
dins li journau miejournau e felibren, per E. Portal. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 59 



A Fourcauquie, cnc6 de Crest : Atbenh de Forcalquier $t Filibrige de* 
Alpes, dounant lou comte-rendu de la sesiho dou 8 de nou- 
vembre 1891, alor que l'Ateneu celebravo si Noco d* argent. 
Entre li peco e obro -que se ie soun dicho, fa lou Nis, de 
G.douCaire ; La cauco a Manosco, remembranco d'A.Honde; 
Souveni de Ticboutie, de E. Bernard ; Ver ddu Credo, de 
Dounin Gorde; (Marsibes e gavouet, gale j ado d: P. Dhuc e 
lou Parrouquet fianpous, de A. de Gagnaud. 

A Mount- Auban, enco de Forestie : Le cavalier Lunel, de Courbarieu, 
obro d'un troubadou dou siecle XIV. 

A Touloun, dins les Ecbos de Tamaris : lou salut, de M. Bourrelly a 
VEcbo ; Le manifests des felibres regionalistes, erne la super- 
bo letro de A. de Gagnaud , p> que voudrieu estre, de G. 
Drageon ; li Tamarisso, letro dou Capoulie En Felis Gras ; 
le Tambour in, deG. Brun ; U Mai, (V. R.) ; Tamaris, poue- 
mo prouvenfau, per Septimus, etc. 

En Ales, Lou cascavel, N° i a 4 erne : a Jan Reboul (Lafare 1 844) ; la 
Tirairo, cansoun ; A la memoriod'E. Carat, odo d'A. Arna- 
vielle; lou retra de I. B. Dumas ; Lou Bonur, sounet de M. 
Faure ; a Ceseto (Capitello) ; lou Printcms, de F. Chabrier ; 
Lous rameus, de La Sinso ; Lou sermoun de moussu Sistre, 
de I'abat Fabre em'uno gravaduro d'E. Marsal, de galejado, 
eascavelados e eascavelous, etc., etc. 

A Bukarest, dins lou Corvorbiri Literare, (charradisso literari) de nou- 
vembre de Tan passa, s'atrovo : O ocbire asupra Felibrigiului 
(un cop d'iue sus lou Felibrige) qu'es uno escourregudo pleno 
d'interes sus nosto reneissenco prouvencalo,escricho per la plu- 
modou gent J. Bonifaci-Hetrat. L'autour ie parlo poulidamen 
di grand felibre Roumanille, Mistral e Aubanel, emai de tout 
l'escarradoun di poueto prouvencau que seguisson si piado. 
le coumparo piei la naturo e lou caratere dou poueto de la 
miougrano entre-duberto, erne le naturo e lou caratere de dous 
di grand poueto roumanesc, Aleissandri e Eminesco, que Tun 
l'aurias pres per uno flour espelido souto li rai de noste sou leu 
t 1'autre, que, per li pensado e la filousoufio que sourgento 
dins si obro revertarie plus leu a-n-un ome dou Nord. 

Per moustra Ten vane de nosto boulegadisso, ). Bounifaci- 
Hetrat, que d'aquest moumen es en trin de revira Mireio en 
lengo roumanesco, cito quauquis estrofo dou cant de la Ra- 
po latino, de F. Mistral e i'apound uno odo sieuno sus la 
mort de Roumanille^ per moustra que vou estre lou tra-d'u- 
nioun entre lou Miejour ounte s'agrado tant e la Roumanio 
sa patno adoutivo e ounte a passa lou meiour de sa vido. 



Digitized by 



Google 



6o Lou Belibrige 



A Draguignan, encd de Latil, lou Franc prouven^au, armaria de la 
Prouvenco per 1899, (17 annado) em'un pious remembre de 
Bourrelly per ndsti mort J. Roumanille e J. B. Gaut ; degale- 
jado e de vers per P. Chauvier ; la cansoun Ei Pa'isan, lou 
pair a e lets enfant, fablo ; Lou capelan controbandU, raconte ; 
Vite e ben, de Bourrelly ; Lou mat e lou mat, cansoun de L . 
Pelabon, erne de galejado a boudre. (Costo des sou). 
A-z-Ais, lou 'Bulletin arcbhtogique d' Aries, douno dins si quatre pre- 
mie" numerdde 1893, uno tiero d'enire-signe que, partent de 
Pan 1303 van enjusqu'a Fan 1664, respoundent a la ques- 
tioun que se pauso de saupre, coume nYa tant e tant que 
lou dison e lou redison, que Ii terro, autre-tems, dounavo n 
de meissoun plus granado, que la prousperita i'ero mat gran- 
do, li sesoun mies regladoe li terns meiour per touti. 

Aquelo escourregudo en arrie es mai qu'interessanto e feli- 
citan lou felibre Fassin de nous ague proucural'ur de la taire. 
A Carcassouno, a l'estamparie dou Vigneron Narbonnais e tira d'aqueu 
joumau, mademoiselle Emilie Lausel, article necroulougi de 
Margarido Sol, sus d'aquelo damisello, que tamben ero en- 
gaubiado per escrieure en lengo d'O, de tau biais qu'un de 
sis amigo la voulie presenta a la mantenenco de Lengadd au 
titre de felibresso manteneiris, e que veici un escapouloun 
de la responso que ie fague : 

Ah ! quand tons amis an fa festa 

A moan paure vers escranca, 

Savon ben que toun cor ne resta 

De bonhurtout ensourelha. 

Es per te plaire, ma niignota, 

Es per gaia toun cor doulent 

Lou plase que te fan, paureta, 

M'es pus dous qu'un nivo d'encens. 

En Avignoun, dins VAioli, di 7, 17 e 37 de mai : VOmepoupulari, de 
F. Mistral ; Printems prouvencau, de E. Portal ; li Toundeire 
d'avi, de Ch. Rieu ; lou Vergti d'Avignoun, revira per Na 
Mario Mistralenco dc miss Mary Robinson ; La festo de Sant 
Marc, a Vilo-Novo d'Avignoun (D T., pai'san) ; Sant-Brancai 
de Manosco, per la felibresso Lazarino ; £Mes de mai, de A. 
Tavan ; la Tlravado, (E. Perrimond) ; La proueessioun di 
Fiolo a Bourboun, (B.-d6u-Rose) perD. Savie de Fourviero ; 
la Boulegadisso e li memdri d'un gnarro per B. Bonnet. 

Dins lou Publicateur des Alpes, un article bibliougrati, pretoucant noste 
Buletin e que n'en gramacian couralamen I'autour, M. lou 
viscomte d'Hugues. 

Lou Gerent : Jan Monne. 

lmprimerie L. DUC, 1C, rue Chaaaagnolle, aux Li las, pres Pari* 



Digitized by 



Google 



V ^«^M»^MM i »J ii ag ± VfUjfmf 'H*r 2jt*f M^^'^^'S^v ** *i > n« ^'«r -> ^ -^ V 3* *r n3<! 



CROUNICO 



SANTO-ESTELLO I BAUS 



Sus lou planest&u di Baus, lou v6nt rounflo e lou souldu dardaio. 
Li tendo que devien veja Toumbrino sus li taulejaire, s&nso empacha 
lisiueravide countempla lou meravihous tablfeu, ah! pechairc'.lou 
mistrau lis emporto e quand li felibre arribon, atrovon tout lou 
mounde en aio p&r alesti, darrte li rouino espetaclouso d6u castelas 
baussen, uno taulo rustico, que tantfai gau de v&ire, quand li felibre, 
vengu de Prouv&nco e de Lengad6, se fasseton, esmougu e que la 
Coupo santo briho davans lou Capoulte, e que sus li rouino floutejo 
la bandiero felibrenco que li val&ntd6u Glapas an desplegado dins 
l'azurensouleia. 

Au pourlau de la vilo an auboura un arc de triounfle, pourtant 
aa frountau Testello a sege rai di prince di Baus, enTaqu6sti mot : 

Vivo Santo-Estello, patrouno di Felibre. 
eaquesto iscripcioun mai que galanto : 

Vdulri que guido eici VEstello felibrenco 
Siquts li ben-vengu dins la cie'uta baussenco 1 

L'ouro soulenno cs arribado e lou Capoulte En F&lis Gras s'au- 
bouro, agu&nt a soun entour li uiajourau En F. Mistral, assessour de 
Prouv^nQo; En P. Marteton, Cancel^; En Marius Girard, sendi de 
Prouv^o ; En Jan Monn6, secretin ; En Pau Arene, En Albert 



Digitized by 



Google 



62 Lou Felibrige 



Arnavielle, En A. B. Crousillat ; En A. Glaize ; En J. Huot ; En K. Mar- 
celin; En E. Marsal ; En A. Mathieu ; loupai Savie* de Fourviero emai 
En A. Tavan. En foro di quatorge majourau que venen de nouina, 
la Court d'amourse coumpauso d'un eissame de poulldi chatouno e 
de genti dono entre li qualo se remareon : Madamisello de Baroun- 
eelli-Javoun, Mllo Mario Girard, li damisello Huot, dono Babeloun 
Pericaud, Na Mario Mistralenco, Mllo Andre, dono Lazarino Daniel, 
dono M. Girard, Mmo Marsal, dono L. de Manosco e que sabe ieu mai. 

Adounc, En Felis Gras prouclamo li laureat di Jo Flourau seten&ri. 

Marius Andre* es gagnaire d6u pres de poueslo ; lou pres de proso 
es per Batisto Bonnet ; i'a piei de joio decernido is ajudaire fouran 
per la proupagando felibrenco ; aquelis ajudaire soun : MM. Cons- 
tant Hennion, de Tours; Luigi Zuecaro, & Foggia (Il&li) ; comle A. 
de Gubernatis, k Roumo ; E. Portal, k Palermo ; Enrique Cardona, k 
Naple; A. Bertuch k Paris ; Sigismound Bouska, k Prago; Jaroslaw 
Vrchicky, k Prago; dono Mario Licer, k Veniso e dono C. A.Janvier, 
k New-York. 

Se prouclamo per&i li decisioun counsistourialo que dounon lou 
litre de mjyourau i manteneire E. Marsal, de Mount-Pelie ; A. Perbosc 
de la Guepio c Jan Lauresde Vilo-novo-de Beztes. 

Se decernis lou titre de Mestre en Gai-Sabd au manteneire Felis 
Lescure e aqu6u de soci au valent proupagandisto Jaroslaw Vrchi- 
cky, de Prago. 

Alor, se virant de vers M. Andre\ lou Capoulie' parlo coume ei#> : 

Au noum dou Felibrige, 

leu lou Capoulie, davans lis Assessour e li Sendi, davans li Majou- 
rau e li Manteneire, lou Cancelie estent aqui : 

Prouclame laureat di Jo Flourau setenari, tu, Marius Andr^, autour 
de Plou e souleio e d'autris obro pouetico. Te noume mestre en Gai- 
Sabe e te baie la courouno argentalo d'oulivie. 

Lou Counsistdri a fa obro bello, justo e bono, t'aussant, brave jou- 
vent, sus lou pountin de la vitori. Es ta proumiero gl6ri, bessai ; 
sieu assegura quete virara pas la testo, car as ^ per toun naturau e 
toun educacioun e toun estrucioun forto, tout 90 que fau per teni 
clot e pausadis toun esperit, emai l'estrementigue la divino foulie 
pouetico. 

Sies jouine, lou sarai leu plus. — Escouto : Oublides jamai que lou 
poueto vieu d'ispiracioun. Mesfiso-te de co que li leituro o lis estudi 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 6) 



t'an bouta dins la Us to. Agues fisanco dins Pispiracioun e l'amour que 
la naturo a bouta dins toun cor, es ac6 la semenco pouetico. O, vai, 
la moundes pas Crop, aquelo semenco ; prene-la talo e qualo que la 
troves dins toun cor — qu'es l'orri de l'amour, qu'es lou granie divin. 
Ansin, veiras, toun blad sara be leu pas tant drud, mai i'aura dedins 
quauqui blavet e quauqui gau-galin qu'agradaran i poueto e i feli- 
bresso. 

Aro, brave chat, beu felibre, vai chausi la Reino e porge-i^ la cou- 
rouno. Nautri que sian li preire e lis adouraire de la Beuta, nous bou- 
taren a si ped. 

Lou Capoulte pren alor la courouno argentalo d'oulivte e la bouto 
sus lou front de Marius Andr6 que se vai clina davans madamisello 
Mario Girard, la pren pdr la man, la meno davans lou s&ti presiden- 
ciaa, bello dins soun atrencaduro arlalenco e radiouso de bfcuta, de 
jouinessoede bonur, e courounant sa t^sto bloundo de P6ulivi6 de 
la vitori, i6 v&n ansin : 

Madamisello, ai Tounour de vous prouclama Reino dou Felibrige 
per set an, e m'es un grand bonur d'estre lou proumie a vous saluda 
d'aqueu noum. Erne f aflat de vosto jouvenco, de vosto beuta e de 
vosto graci sourrisento, voste gouver, n'ai Passeguianco, nous sara dous 
e amistadous coume lou fugueron li gouver di dos Reino que vous 
an precedido. 

Que voste regne vegue la famiho felibrenco s'aumenta sempre mai, 
s'enrichi de nouveu cap-d'obro e de nouvelli bono voulounta e s'enanti 
fieramen vers la doublo toco pouetico e patrioutico que li fort deFont- 
Segugno ie marqueron e vers la qualo s'acamineron li proumie. Li jou- 
venome que s'adraion sus li piado de gldri d'aquelis einat, a defaut de 
soun talent e de soun engeni, auran lou me me amour de la Terro 
prouvencalo, lou meme estrambord, la memo fisanco en 1'aveni, e sau- 
pran estre tan tost de poueto pantaiaire e tan tost d'ome d'acioun ener- 
&i. Es eli, o Reino, qu'a voste entour se van rambaia per vous faire 
uno pouetico Court d'Amour, coume souleto n'en pousqueron veire 
quauqui segnouresso de l'Age-Mejan. Erne* lou resson melicous de si 
cantadisso, vous bressaran doucamen ; vous, en plen azur, pantaiares 
d'uno Prouvenco urouso e armouniouso coume la Prouvenco de la Rei- 
no Jano e di princesso di Baus ; aqueli princessoque de-segur, aro, sis 
amo trcvarello varaion sus ndsti testo, tresananto de bonur a l'ausido 



Digitized by 



Google 



64 Lou Felibrige 



de nosti pouesio e de nosti cansoun, e cresent revengu lou terns, lou 
terns ufanous de 1'antico resplendour aboulido ! E d'enterin vosti pa- 
ge faran touti sis esperro per que devengue realita aqueu pantai qu'es 
tamben lou sieu, coume es lou pantai de touti « aqueli qu'an la mc- 
mori, » de touti c aqueli qu'an lou cor aut. » 

Enfin, es eli qu'ispira per l'Amo di troubaire d'antan que revieu dins 
soun cor, sempre amourouso de 1'eterno Beuta, de l'eterno Armounio, 
vous trenaran, o Reino, erne lis or, li gemo e li flour de si ritme, 
uno courouno a rendre jalouso touti lis autri Reino de la terro ! 

La nouvello Reino d6u Felibrige fai soun gramaci em'uno graci 
qu'es pas de dire, li felibre e lou pople picon di man. 

En Pau Arene, alor, porto a la couneissenco de t6uti, uno decisioun 
presso, en sesiho secreto, dou Bureu dou Counsistori, pourtant que, 
per gramacia li « belli dono e damisello que fourmavon la Court d'A- 
mour di superbi Jo Flourau ;Ie Carpentras, la graciouso e noblo dami- 
sello Mario-Tereso de Barouncelli, que tant brihantamen tengue a 
Carpentras lou Reinage d'amour, refauprie dou Felibrige lou titre 
poueti de Trincesso di Baus, e que midamisello Marto e Eugenio Huot 
em'auto felibresso Eisabeu Pericaud, en guierdoun de l'esclat que sus 
la dicho Court jiteron de coumpagno, re<^uprien lou titre, celebre en 
nosto istdri, de Segnouresso de Signo, de T{oumanin e de Vhiro-fio. En 
counsequenci lou Capoulie remet a madamo Mario Mistral, anciano Rei- 
no dou Felibrige, un diademo ourna de set estello emblematico, erne 
tres coularet ourna cadun de tres estello, lou tout engalanta i coulour 
de la Reino Jano, qu'es lou titre que lou Counsist6ri counferis a dono 
Mario Mistralenco. i E Na Mario Mistralenco cencho lou diademo au 
front blound de la coumtesso de Barouncelli e li tres coularet i tres 
autri jugesso de la Court amourouso. 

E i'a de trounadissode picamen de man qu'aculisson aquelo decisioun. 

Em'aco la Reino pren placo au festin e li taulejaire s'asseton pereu. 

E ves eici li mangibo de la dinado que 1'oste Pinet nous a servido : 

REBALUN 

Saussissot d'Arle, saupresado, rais-fort, oulivo e burre. 

1NTRADO 

Glouto de biou a 1' ado bo. 

SEGOUND PLAT 

Gardiano d'agneu a la baussenco. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 65 



TRESEN PLAT 

Civic ferigoula de counieu dis Aupiho. 

ROUSTIT 

Poulet de mas a l'asti. 

DESSERT 

Froumajoun di Baus, frucho de la sesoun e bounbouniho. 
E lou menut se clavavo poulidamen per aquesti vers de Louis de 
la Belaudiero, (1570) : 

A la vilo di Baus, per ano flourinado, 
Avfcs de froumajoun uno pleno faudado 
Que courae sncre fin foundon au gargassoun. 

E per aquest vot: 

E dins set an en gau nous reveguen mai I6ati. 

En gau erian touti de veire aqucu vent foulas que semblavo s'en- 
cagna dou mai que Pengaugnavian, d'ausi lei cacalas di chato bello 
que de sis oumbrello paravon ndsti front dou souleias grasihant, tout 
en nous agouloupant de la lusour de si regard divin e de Pesplendour 
de sabeuta. En gau, erian touti, jcuvee viei, de nous trouva dins tant 
bello acampado, erne lou pople di Baus a noste entour, erne, a nosto 
taulo, lou Maire, lou curat e lou Counseu municipau de la vilo baus- 
senco qu'avien tengu a ounour de freireja erne li felibre. 

Lou Capoulie En F. Gras s'aubouro, piei, e prounouncio lou flame- 
jant discours que dounan en seguido e qu'a boulega touti lis amo. 

Lou sendi de Prouvenco En Marius Girard, prencnt laCoupo en man, 
canto la can sou n de la Coupo, e touti li felibre emai lou pople, en 
grand fogo, largon lou refrin : 

Conpo santo 
E varsanto... 

is ec6 d'aqueli rouino majestouso e souvertouso que mesclon soun es- 
trambord au nostre. Es la Rcino, madamisello Mario Girard, la prou- 
miero, qu^m'uno graci soubeirano e de sa voues douco qu'enfado, 
brindo, en aussant la Coupo per Na Tereset Roumanille : Torte un 
brindj a la Ttyt'no cTaihr qu'avhn touti acoumpagnado de nosti vot de 
bonur dins lou long viage nouviau que vcn de coumpli de la man d'eila 
de la mar ! 

Marius Andr6, lou laureat de la Pouesio, beu en coumunioun erne 
lou group di jouine que se ven de coustitui a Paris, souto la presi- 



Digitized by 



Google 



66 Lou Felibrige 



denci de moussu Enri Chabrier; em'acd lou sendi de Prouvenco, En M. 
GirarJ, dis : 

Messies e gai counfraire, 

Auboure \£u la Coupo santo dou Felibrige a la jouvenco e a la Fe. 

A la jouvenco qu'es nosto espero, noste ourguei, nosto counsoulacioun ; 

A la jouvenco que ten fieramen eici sus lou plan de casteu, auto, 
drecho e desplegado i quatre vent de Crau la bandiero felibrenco. 

A la Fe, car soulo coungreio li grandis obro e soulo douno I'ena- 
vans, la voio, lou cop d'alo que nous enausso vers l'ideau e la beuta 
subre-bello, amount versl'estelan, amount vers lou sou leu. 

Es a 1'enfant que lou paire devengu viei laisso lou siuen de soun 
obro e lousoucit de Tavern de soun oustau. 

Eh ben, aquel oustau, o per mils dire aqueu palais d6u Felibrige 
qu'agu per architeite Dieu e per bast isse ire Roumaniho, Aubaneu, Mis. 
trau e tant d'autri que soun eici asseta a la taulo santo, es a vous, 
jouvent, que lou fisan. 

Es a vous que dounan li clau ciselado que duerbon i valent, i cer- 
caire, i courajous louTrau-di-Fado e la Baumo de la Cabro d'or. 

Gardas ben aqueu palais, boutas-n'en deforo li chin renous, barras 
n'en li porto i fieu jalous e bastard e trases per li fenestro li demou- 
1 isse ire 

Ansin fagon li Baussen ! 

Chansroux, lou manteneire afouga, qu'a regala li taulejaire d'un 
douire de vin de Sant Gile, largo uno odo magnifico sus li Baus 
e sa glori passado e si rouino de vuei ; C. Ri6u brindo a la Prouvenco 
em'a sa gen to viloto di Baus ; lou majourau Anfos Tavan a la 
plueioem'au blasin di poulouno que tant refrescon Tamo ; Don Sa- 
vie* de Fourviero es superbe quand suplico li chatouno bello que soun 
a nosle en tour, de garda courae uno causo sacrado, soun atrencadu- 
ro arlatenco e subre-que-tout soun parla pure dindant ; C. Auziere, 
lou gent secretari de la Mantenenco de Lengad6, aubouro la coupo 
per li princesso di Baus, escoutas-lou : 

O Reino d'amour e de poulidesso 
Que lou viei casteu ausigue canta, 
Coumtesso di Baus, galanti princesso, 
leu brinde, amourous, a vosto beuta ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 67 



Brinde a tu d'abord, bloundo Esteveneto 
Qu'au vent fas flouta ti trenello d'or : 
Li troubaire, antan, te disien Faneto, 
E si cant fasien tremoula toun cor. 

Au comte Jaufret I ignores ta vido, 
E Ii Baus an vistflouri voste amour : 

— Es amor d'acdqu'apensamentido, 
Vas treva, la niue, de-vers Mount-Majour. 

Veici Iou printems, veici la jouvenco ; ' 
Li raioun don jour an coucha la niue : 
Veses ei la mount Douco dc Prouvenco 
Que vers Catalougno a vira lis iue. 

E zambougno ardento e tendri quitarro 
Mesclon sis acord que fan trefouli ; 
E Douco en risent davalo : tout-aro 
Ramoun, soun galant, Ramoun vai veni 1 

Trelus ideau, blanqui farfantello ; 
Gerbergo is iue blu ; bruno Beatris, 
Tu qu'en te vesent tant siavo e tant bello 
Charles te noume Flour de Paradis ; 

Clareto di Baus, e tu Reino Jano 
Au pali d'azur; vautri touti, enfin, 
De la Court d' Amour tieri soubeirano, 
Princesso di Baus e dc Roumanin, 

Aubaneu, un jour, souto lou bescaume, 
Vous vesie treva lou viei castelas, 
E,lou cor doulent, ausigue lou saume, 
Lou saume d'amour qu'ensen cantavias ! 

Car sias d6u passat l'amo amourousido 
E de l'ldeau lou trelus divin, 
O Reino d'antan que de vosto vido 
Fasias un pantai d'amour sen so fin ! 

— O Reino, voudrieu, 6ublidant lou mounde, 
Demoura 'me vous per Teternita ; 

E noun sai enca s'aurieu moun abounde 
D'amour, de pantai e de liberta ! 



Digitized by 



Google 



68 Lou Felibrige 



Piei &-de-r6ng prenon la coupo, lou majourau A. Glaize, Cyrano 
de Bergerac, J. Gautier, Roumie* Marcelin e lou bon A. Mathteu que 
b6u delicadamenen ounourdi poulouno siavo, per pas fairementi 
sa deviso qu'& Tentour d'un brout de set roso, dis aquest moutet : 

Tant de poutoun 
Qae de boatoun 1 

En Albert Arnavielle se tevo per lou Lengad6 e glourifico La me- 
m6ri de n6sti reire li troubadou. Lou Cancelie* legis li despacho arri- 
bado noumbrouso e calourento, entre li qualo citaren aqueli di jouve 
felibre parisen, deS. Michel, d6u barounde Rivieres, de L. de Berluc 
quedisiBaussen : 

Tout proche de Pestello, e plus aut que Paris, 

I6u brinde & vosto Reino, k soun siavo sourris, 

A la councentracioun d6u partit di cigalo, 

Ala Franco, e tamben k si vint capitalo ! 

Es lou valent Cabisc6u di Maren P. Guisol, qu'un auv&ri a encadena 
malamen au ribeir6s, quand se fasie* 'no joio de brinda 'me* n autre, 
que nous crido : 

« Emai ague pas pouscu mena i Baus la barco di Maren, espere 
« pamens, que Us arange de Marsiho e de Maiorco saran arriba 'n 
« bon port dins la vilo ounte segnourejavon, au siecle quatorgen, En 
« Alis e Nazaretodi Bause qu'encuei esclaro Testello di setrai ! » 

Fa piei labello flour culido long de Lar, que lou valent G.Guilli- 
bert nous trais : 

Di utre li reason d6u casteu 
S'ausis lis antiqui prouraenso : 
Guilhem brindant a la jouinesso, 
A nosto Reino, a 90 qu'es ben, 

A la Prouyenco, a si felibre, 
An trelus de si court d'aruour I 
Qardant ta (e, b*u troubadour, 
A van jura de resta libre ! 

Ta lis estrofo de A. Laugier en ounour de Sto Estello, e piei nTa 
tant e tant que desiravon de t rem pa si labro dins la Coupo e qu'&ron 
vengu de liuen p&rac&, questremon si brinde d'enterinqne M. P6ire 
Bertas parlo au noum d'un group marsihes : la soucieta d'acioun 
prouvenqalo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 69 



Enfacd VEscoulaire de la Campana de Magalouna (F. Dezeuze) 
aii noum ddu Clapas, nouso soun bout galanlamen p6r lou despatria 
L.Roumieuxep6r lajouinessode Lengado, eL. Bouquet, di Baus, 
nous dis soun Castelas baussen, cop d'iue sus soun esplendour 
e si rouino d'aro : 

Aro, tout deslabra, soulet, as per coumpagno 

Lis auceu de la niue que nison dins ti trau, 

E subre-tout, n'as plus, dins ta bello campagno, 

Lis ardent troubadou, Ubre coume de brau ; 

Ai las ! tout es fini, vieio cieuta baussenco, 

Tu, restes sou la men dins Tamo felibrenco ! 

Mai v&s-aqui qu'uno chatouno d'uno dougeno d'an s'avango de la 
R&no, un bouquets la man, e 16 debano un poulit coumplimen que 
se claus coume ei$6 : 

O, sies la Reino ben-amado 
Vaqui perque t'anan canta... 
Vaqui moun bouquet se t'agrado 
E s'es digne de ta beuta. 
La R&ino esmougudo s'aubouro, embrasso la g6nto chatouneto e 
ie dis : Mignoto, p6r te faire v&re coume m'agradon e ti vers e toun 
bouquet, v6s-aqui moun brassalet que gardaras en remembranco de 
i6u ! e ,bello coume unodivesso, la R6inodesnouso soun brassalet e 
lou passant au bras de la pichoto, tourna-mai Tembrasso is aplau- 
dimen de tduti. 

Lazarino de Manosco dis un quatrin poulidet, Monn6 canto lis Es- 
lello d'Aubanel, e C. Ri6u, lou flame cansounejaire poupul&ri, dis 
uno cansoun nouvello que t6uli i'ajudon au refrin, e que li chatou- 
nosoun trefoulido de l'ausi, e fapound aquelo d6u Bouscatie' que 
touti sabon decor. 
Jan Monng brindo i Reino de B6uta : 

Di Baus, sus li rouino giganto 
Que dou Passat porton lou sen, 
Uno clarour beluguejanto 
luei, trevo encaro lis arceu : 
Lou Terns, de sa daio ferouno, 
Au garagai noun pdu buta 
Lou rai celestiau que courouno 
Lou front di Reno de Beuta ! 



Digitized by 



Google 



yo Lou Felibrige 



Sus nosti draio ablasiganto, 
Pa toujour lou cant dis auceu 
Que sa musico flamejanto 
Emporto l'amo vers lou ceu ; 
Au-dessus de ndstis androuno, 
l'a 'no soubeirano clarta 
Que vers lou Beu nous esperouno : 
Es Hue di Reino de Beuta ! 

E quand lou desrei nous aganto, 
Que noste cor es a mousseu, 
Pa piei l'estello clarejanto 
Qu'ensigno lou port au veisseu ; 
l'a li flour di graci tendrouno 
Que Dieu meme a vougu bouta 
Coume uno divino courouno 
Au front di Reino de Beuta ! 

MANDADIS 
Se fa que l'amour, o Barouno, 
Que doune l'inmourtalita, 
luei, que l'amour nous encourouno, 
lc£u hive i Reino de Beuta ! 

H. Combalat-Roche btki a l'esp&r d6u Felibrige e canto sa gra- 
ciouso cansouneto d<3u Souleu, e lou Capoulte douno la paraulo a 
Na Marto Mistralenco, que dis : 

« En aquesto ouro souleiouso, ounte mai d'un felibre evoco l'idea- 
« lo vesioun di princesso di Baus, qu'an begu a b&l &me li sen tour 
« d'aqutfsti colo, permetes-me, a ieu, d'aussa la coupo vers uno 
« pauro vi&o que degun bessai ie penso. 

« A la maseo di Baus, que d'aquesto ouro nous espincho p6r uno 
« asclo d6u Trau di Fado ! a Taven, la bono vieio que fagu6 la man, 
« pecairel is amour de Vinc&n p&r Mireio la Oavenco ! 

« Entendteu fa 'no passado, un brave ome que diste, en arregar- 
« dant alin dardaia lou souleu : D'aquest moumen la vieio danso ! 

« Eh ! voul&s pas que danse, la vieio d6u Valoun d'lnter, en ve- 
« s&nt la Prouv^ngo reflouri toujour jouino sus aquest plan de 
« Casteu ? 

« Uu brinde a Tesperit inmourtau de la terro maire, que trdvo, 
« fantasti, sus li mountagno di Baus ! » 




Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 7/ 



Na Marto Girard dis, enVun biais requist, la legendo de la Bello 
d'avoust, de Mistral ; Felis Gras canto lou RH En Peire ; lou 
jouine mossi de la Mar, Alban Coffinieres, dis li regret d6u felibrc 
de Tamaris, soun valent paire ; Pau Arene canto si coublet d6u 
Vin prouvenqau ; Grabie* Perricr, sa Goutoun ; F. Dezeuze, La mer- 
lusso, e C. Ri<hi, lou Midu Roubin ; Jullien, un jouine de TEscolo 
d6u Lioun, traisde flour i bellis Arlatenco ; Louis Roux, un m6ssi 
de la Mar que fara 'n felibre de la bono, dis soun Poutoun a Mistral 
eraai soun beu Pantaiage, qu'es un regale de Pausi e que Pa ga- 
gna uno couralo brassado d6u grand meslre Frederi Mistral. 

Per claure aquelo sesiho memourablo, Mistral canto Magali, e 
Marius Andre* declamo La Coumtesso : 

Ah ! se me tabien entendre, 
Ah ! ie me voulien aegui !.. 

E, dins lou treroount rouge, embrasa, per saludali darrie* raid6u 
souleu de Dieu,uno farandoulo raoustro se nouso e se debano sus lou 
Plan deCasteu, dins li rouino espetaclouso que tresanon : Pestendudo 
inmenso que s'estalouiro i ped d6u castelas se n'esm&u e respond 
magnifico, k l'inne fier e majestous que mounto de t6uti li cor vers 
PEstello que, mau-grat vent e lempesto, meno lou Felibrige k soun 
pountificat. 

La fe qu'aven dins n6slis amo, dou mai vai ddu mai es forto e r^n 
Pesbrandara ; e lou terns, qu'esbre'uno li viei castelas, noun Pem- 
brecara, de-segur. 

Ero, aco, Pesper e la vesioun esbteugissento que nouscaressavo 

quand davalavian vers LouParadou, en vesent lou ceu tout estela, 

e li felibre que dins si brande fouligaud, la man dins la man di gentis 

ariatenco que, trefoulido, venien de la festo, largavon dins Pazur si 

cansotin galoio e soun rire divin : cansoun e rire que Tamo di prin- 

cesso di Baus bevie* ansin qu'uno melico deliciouso. 



Jan MONNfi. 



Digitized by 



Google 



4MHM»4lH&4iH&4MM!H& 



DISCOURS DE SANTO-ESTELLO 



Es vuei lou grand jour, lou jour dis Alleluia !.. 

Es vuei que, sus aquesto roco, davans li rouino 
grandassod6u Castelas baussen, ounte li baroun di 
Baus, segnour de Marsiho, prince d'Aurenjo e pou- 
destat d'Arle, segnourej^ron l'armo au poung e 
l'estello au front; es au brut de la musiqueto di 
grihet — que mounto dis 6uliveto flourido e di 
blad que nouson dins la planuro, es dins l'embau- 
mamen di lavando, di roumanin e di genfesto d'or, 
que vuei lou Felibrige, amo di nacioun latino, cou- 
muniara a la Coupo versanto. 

Es vuei que lou Felibrige mounto a soun poun- 
tificat. Arregardas d'amount, arregardas d'avau , 
d6u levant, d6u pounent : de pertout 6ufai fl6ri ! 
Eieu vese erne joio, arramba k Tentour d'aquesto 
taulo freirenalo, lis ardent patrioto de Lengad6, li 
fi6u ardit de Marsiho, lis ome voulountous e franc 
dela Gavoutino. leu vbse partejalou pangoustous 
d'aquesto taulo entre lou cantaire de MirUo qu'ilu- 
mino toutde souneng6ni,e n&utri li simplis 6ubri6 
de la rimo, que fugu6n li p&uri labouraire de la 
terro o li minabli roump6ire de trescamp. I6u v6se 
qu'a la taulo felibrenco t6uti li s6ti soun egau pdr 
aqu61ique porton Taureolo d6u poufeto, e me dise : 
Ac6 vai ben! ac6, esla marco del'unioun que nous 
r6nd fort, ac6, es la marco de la voulounta unenco 
que nous meno vers lou le de nosto Causo sublimo . 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 75 



E ac6, t6utilou v6son : de liuen coume de pres, 
aqu61i que penson eque noun an la telo is iue,aqu6- 
li que regardon plus aut que lou fourfoui di foulo 
se disputant au jour lou jour lou courchoun de pan 
de la miserablo vido o la glouriolo fausso e vano 
di triounfle mesquin di paitit, aqu6li s'avison que 
lou Felibrige mounto, grandis e vai, siau e segur, 
vers soun Estello di ski rai, esbrihaudanto amount 
au plus aut dins l'azur de TAveni ! Aro s'avison que 
li Felibre noun soun la pichoto counfrari6 de tou- 
caire de tambourin, farandoulant crentous, belant 
coume d'agn^u perdu, sempre vira vers lou passat 
e pren^nt la fausso draio que li remenarie 4 r&ire 
dins la niue de l'6ublid. Aro, aqu61i que penson 
veson que lou Felibrige, se sach^nt en terro libro, 
vai en avans, camino em6 li siecle, e dins la grando 
cavaucado de l'Umanitaeu ^orto Testendard dou 
B6u e de la Civilisacioun. Aro s'avison qu'es eu 
lou greu que regreio, es 6u Tamo viv6nto, es 6u 
lou Verbe di nacioun latino que fan lume au moun- 
de desempi&i tres milo an. 

E se Joulume de la Civilisacioun — e p&r nautre 
civilisacioun v6u dire culte d6u B6u dins l'ideau e 
dins la naturo — se soun flambeu noun s'es amous- 
sa dins li si6cle de niue dis age mejan, n'es-ti pas 
ndsti reire li Troubadou que n'en mantengu6ron 
la flamo vivo, qu'entre-tengu^ron lou recalieu d6u 
fougau de la pouesio ? N'es-ti pas sus li terro de 
Prouvenfo, de Lengad6 e d'Aquitani quecantavon 
Rimbaud de Vaqueiras, lou pichot jouglar di prin- 
cesso, Bertrand de Born, superbe cavaucaire, Ber- 
natde Ventadour, lou tfendre amant, Pfeire Vidau 
Taloubati, P6ire Cardinau di servent6s, Guih6n de 
Tudelo, Tepique, e Matfre Ermengaud, lou precur- 
sourde Dante ! E tant d'&utri que si cor amourous 



Digitized by 



Google 



74 Lou Felibrige 



bron autant de vas ounte s'espandissi6 la flour d6u 
Gai-Sab6. Alor la Prouvenfo, alor lou Lengadd, 
alor TAquitani eron lou front dou mounde ! Alor 
nosto bello lengo d'O hto la lengo universalo di 
court e dicast^u e di chivaliede la guerro e d'aque- 
li de l'amour. 

E n&utri li felen d'aqu&i dieu, li fi6u d'aqueli 
terro, nautri lis ome d'aqu61i nacioun, 6ublidarian, 
leissarian s'esperdre aqueu bfeu lengage, qu'em6 
v6sti graci, Midamo,soun la marco de nosto rafo? 
N&ni ! sian fi&r, sian ourgueious de ndstis aujdu, e 
voul&n que la Fran90 en quau nous sian baia de cor 
e d'amo, sache b6n que sian pas d'enfant de res ! 
Voulen que dins nosto grando famiho franceso 
nous apellon de noste noum ! 

Arrfeire li traite, arreire li tucle, arr&re li testou- 
las,que voudriennous faire passa souto Taplanaire, 
qu'atrouvarien nosto estello trop esbrihaudanto, 
que voudrien nous faire musa dins li quer^lo di 
partit ! 

En avans lis ome! En avans li Felibre ! Aro, 
eilamoundaut, soun quauquis-un, e di mai aut pla- 
5a dins lou gouver, que coumprenon que la vido 
de la prouvin90 fai la vido de la Franjo, que 
la prouvin^o forto fai la patrio pouderouso, e 
alor parlon de nous restitui ndstis Universita, 
parlon de faire revieure proun liberta coumunalo 
aboulido per uno centralisacioun brutalo ; deja 
ves&n que nosto lengo, antan coussejado coume 
uno marriasso dis escolo e de pertout, vuei es acu- 
lido dins Tensignamen coume un outis precious e 
n'es recoumandado p6r li soumita de PIstitut. Au- 
jour-d'uei Moussu lou Menistre de TEstrucioun 
Publico a prouclama autamen soun amiracioun 
p6r la causo felibrenco en nous semound^nt la 



Digitized by 



Google 



Lou felibrige 75 



souscripcioun ufanouso d6u gouvernamen de la 
Republico au mounumen de noste bon e regreta 
Roumaniho, lou foundadou d6u Felibrige. E, pe- 
caire ! es pas sis 6upinioun poulitico que i'an vaugu 
aquel 6umage. Nani! L'ome eminent, Taut esperit, 
lou Menistre letru que preside* vuei icauso di B&us- 
Art, noun s'es leissa avugla phv la neblo espessasso 
de la poulitico, e a vougu rendre 6umage au foun- 
dadou d6u Felibrige, au poueto poupulari de Prou- 
vfen90. Felibre, Felibresso, ac6 marco l'aubo d6u 
triounfle. 

Se demouran uni p6r apara nosto lengo contro li 
reguignado d*aqu61i qu'an la cervello engipado, se 
saben apara n6sti mounumen contro H archit&te 
que noun sabon basti que d'envans e de remisasso 
e contro lis engeniaire que noun sabon traire que 
de pont k bouteu ; se sab6n, o g6nti Prouvenfalo, 
vous engarda di raubo k parabandoun e di capeu k 
terreirdu,a douire e k banasto que vous mandon de 
sabe pas mounte ; se sab6n vous counserva lou riban 
que nouso v6sti peu coume aqu6li de la Venus an- 
tico ; se sab6n counserva dins lou cor, dins Tamo 
d6u pople prouvenfau aqu6u rai de poueslo que 
lou fai soubeiran sus t6uti lis autri pople de la terro ; 
se sabfen nous apara t6uti contro la traito rasadoui- 
ro de Tunifourmita, auren sauva la patrio 1 

Adounc, en avans t6uti ! Patrioto, Felibre, Feli- 
bresso, vosto paraulo es uno espaso, voste dre es 
Taubre flouri de la liberta, vosto cansoun eslou 
pan de la vido, vosto pouesio eslou paradis sus 
terro ! 

A Tunissoun canten lou saume d'amour ! Deman 
cantaren Tinne d6u triounfle. 

Felis GRAS. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



pRouviiNgo 

Lou Petit mar set Hat's, dou 23 de jun, douno uno letro d'A. Marin en 
responso a 1'article de la Cornemuse dou 15 de jun, intitula : Vwe la 
decentralisation ! Moussu j. Gautier, emai fugue pas felibre, soustenie 
dins aquel article que la toco dou Felibrige es proun auto e bello sen- 
so i'apoundre la poulitico. L'ideau di jouine : la Federacioun di prou- 
viftfo franceso, acd 's soun dre de ie teni mai-que-mai e de se groupa 
per que porte flour e que grane; mai. de 90 que tcuti li felibre aplaudis- 
son a l'enavans di jouine, aco v6u pas dire que lou Felibrige deu beisa 
pat in e deveni uno assouciacioun poulitico. Noun, la poulitico adus la 
bourroulo, la poulitico dis : quau me fai contro es moun enemi ; dins 
lou Felibrige fau ges d'enemi, e soun deve, se vdu ague vido, es de se- 
gui sa lei, es de restadinssa rego e de garda pereu soun ideau qu'es la 
decentralisacioun artistico e literari, e de travaia, senso relambi, a 
Tunioun dis ome de cor di raco latino, per ajuda a l'unioun di ra^o. 

Lou jour que lou Felibrige sourtira de sis Estatut, per durbi li bras a 
la poulitico, aqueu jour la poulitico l'estoufara. 

La lei feHbrenco porto que, dins lis acamp felibren, touti li questioun 
poulitico e religiouso soun enebido. E d6u plus aut au plus pichot, 
touti li felibre devon lou respet a la lei felibrenco. Aqueli qu'an lou dre 
de parla au noum dou Felibrige e subre-tout aqueli que prenon^queu 
dre senso que res i'ague douna, an lou deve de pas P6ublida. Mai, piei, 
persounalamen, e en foro dis assemblado felibrenco, cadun es libre de 
segui la draio que ie ven mies a biais, de parla coume fagrado, e de 
s'afiha au group que perseguis I'ideau de si pantai. 

Se la Soucieta felibrenco de Paris a proutesta apres la declaracioun 
que li jouve federalisto legigueron au banquet douna au Capoulie En F. 
Gras, es pas, segur, contro li persouno que buton aquelo ideio, mai, 
per ben significa e marca que voulie pas durbi sa porto i questioun 
poulitico. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 77 



1 Baus, uno pichoto manifestacioun s'ero ourganisado, au noum dou 
group federalisto, per veire se lou Felibrige sarie plus eisa a-n-embre- 
ca que la Soucieta felibrenco de Paris. Li capo dou Felibrige an leu-leu 
vist lou dangie que i'avie per la Soucieta de leissa dire, coume aco a 
pas manca, que lou Felibrige enregavo la nouvello draio que Ii jouve 
ie marcavon e que li viei, tout just bon per rascla li jambougno e s'e- 
nebria di tu-tu-pan-pan dou tambourin, gardarien l'ase e que se n'en 
parlarie plus. 

E ves-aqui que lou bureu counsistouriau. esmougu de tout ac6 e 
dou resto, a redigi la coumunicacioun seguento : 

c Nous an di que quauquis-un s'eron escalustra, au poun de visto feli- 
« bren, di visado poulitico dou discours de M. Andre e qu'avien vist aqui 
c uno vioulacioun de l'Estatut. Mai es bon d'ousserva que 1'ouratour, 
c que n'a parla dou resto qu'au noum d'un group, a parla aqui dintre 
« en stsibo publico, ounte, segound l'usanco de touti li set an, felibre 
c o noun felibre, cadun pou leva lengo sou to sa respounsabileta, e l'As- 
< souciacioun noun p6u, en counsequenci, estre engajado en ren per lou 
€ dire de quau que fugue, voulent, EIo, resta coume toujour, estran- 
« giero i questioun de religioun o de poulitico courrento. » 

Mau-grat lou dire d'aquesto nolo, afourtissen qu'es pas poussible, e 
l'Estatut es clar a-n-aqu^u prepaus, que, meme dins li reunioun pie- 
micro, cadun posque leva lengo sus la poulitico o la religioun, quand 
sarie meme souto sa respounsabileta. En 1878, a Mount-Pelie, per li 
grand Jo Flourau, Roumanille brinde au Papo, e i'ague 'n escaufestre 
d6u f56 de Dieu entre Ii taulejaire. E ac6 se coumpren, s'ero perm 6s a 
Pun de crida : vivo lou federal isme, a Tautre ie sarie pas defendu d'aus- 
sa 1ou got per la guiboutino o per li chricau, e alor sarte plus uno 
acampado freirenalo, mai uno troupo de gent aloubati que, quand au- 
rien plus de resoun a gasta, aurien li got, li boutiho e li cadiero a se 
traire a la testo : cari'a ren qu'enfuroune e qu'avugle mai que la pou- 
litico e li questioun religiouso. 

Clauren aquesti rego per la declaracioun que lou Capoulie" nous a fa- 
cho en nous pregant de publica la noto counsistourialo : 

c Fau que touti sachon que degun dins l'Assouciacioun es engaja 
c per li declaracioun que se soun facho a Santo-F.stello e que lou Feli- 
c brige dins l'aveni, coume dins lou passat, batra dins ges de draio 
c poulitico. » 



Digitized by 



Google 



j8 Lou Fehbrtge 



Eviraren fuiet sus d'aqueli paraulo autourisado qu'apasimaran,n'en 
sian assegura, li bon felibre que, sen so douna i causo mai d'impourtenci 
que 90 que n'an, s'eron encalustra erne resoun de la pichoto manifesta- 
cioun federalisto di Baus e dou brut que i'an fa a Pentour. 

— La Soucieta felibrenco de Paris a tengu sa festo lou iode jun, sou- 
tola presidenci d'E. Zola. M.Charraire, maire de Sceu?, aculis a la garo 
erne soun bon biais coustumie, la troupo galoio que li fanfaro, musico 
e poumpie escorton dins li carriero. A l'entour dou mestre escrivan 
se remarcon li majourau S. Michel, lou gent president de la Soucieta ; 
Maurise Faure, P. Arene e P. Marieton ; li manteneire A. Marin, Gardet, 
Blavet, e piei Messies Jan Bayol, Clovis Hugues, P. Laffite, Paladilhe, 
E. Foures, L. Bres, A. Tournier, Lintilhac, Grivolas, C. Maurras, Bou- 
douresque, Rene de Saint Pons J. Amy, B. Bonnet, Hebeit, Dechaux, 
lsnardon e d'autre que si noum nous escapon. Davans I'oustau de FIou- 
rian es M. P. Laffite qu'a pres la paraulo, e piei l'on es ana au jardin 
de la gleiso que se i'aubouro lou mounumen de Flourian e d'Aubanel. 
Aqui davans lou buste de Flourian, es En Sextius Michel qu'en un sou- 
net requist fai Teloge de la vilo de Sceus. Elio Foures dis de vers en 
ounour d'Aubanel, Clovis Hugues larpo piei uno improuvisacioun re- 
gouiranto de patrioutisme e madamisello Prevost-Roqueplan em6 ma- 
damo C. Hugues courounon de roso It buste de Flourian e d'Aubanel. 

A tres ouro se duerb la sesiho di Jo Flourau dins la grand salo de la 
coumuno. Lou maire de Sceus fai la ben-vengudo i felibre parisen 
em'i Cigalie ; En Sextius Michel legis dos despacho que ie venon de 
Prouvenco : l'uno de Sant-Roumie que dis : La Rhino e lou smdi de 
Trouven^o mandon a Vacamp felibren si coumplinun courau. E l'autro 
d'Avignoun, de noste Capoulie : Lou Felibrige sa/udo , aclamo tporto 
en triounfle Emtio Zola ftiu de Prouvenpo, grand mestre de la literatu- 
re) franct so, president^ vuei, I i festo de nosti/raire li Felibre de*Paris, 
Vivo VrouvenfO ! e subre-tout vivo la Franco I 

En S. Michel, a pres quauqui paraulo enauranto, passo la paraulo a 
M. Zola, que per sa dicho enfioco Tentousiasme de touti. Clovis Hugues 
dis piei de beu vers en ounour.de Zola, e n'es M. Lintilhac, que ven 
faire soun raport sus lou temo : Di trapo qu'a leissa lou paganisms 
dins lou M it jour de la Franco. 

M. Jan Bayol debanoen seguido lou raport sus lou councours en lengo 
d'O. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



E piei, is aclamacioun de touti, se jogon quauqui tros de l'opera 
Toiofa, tira dou poue.no de noste Capoulie per Jouse Gayda. Severin, 
lou mime renoumena, erne madamisello Dowe, dounon uno pantou- 
mimo de P. Arene : Estello e Nemorin. Canton piei e declamon MM. 
Gaydane Castel, li damisello Sasano Corot, Louiso Giannini Beauprez 
de rOudeon ; MM, Bringer ejame Vilior, e moussu Juli Bonnet debito 
de fablo de Bigot. 

E dins lou pargue, que se remembro encaro d'un oumage a Rou- 
manille, que noste ami lou mestre en Gai-Sabe Ernest Chalamel, tra- 
sie l'an passa en ounour dou Capoulie regreta ; dins aqueu pargue su- 
perbe, que restountis encaro di boufounado bretouno largado en ou- 
nour de meste E. Renan, parai M. Juli Bonnet? uno Court d'amour 
s'ourganiso. Madamo Balet e M. Clovis Hugues dison de vers; lou 
valent Vitou Delberge, direitour dou Calel de Vilo-Novo-sus-Lot, en 
parla d'Agen, dis uno pouesio mai que galanto e lou gent mantenei- 
re Gardet, cm'un biais esquist viro quauqui vers en ounour di damo. 

Au banquet se brindo e se canto : A. Marin gagno li joio erne si 
Tescadou Sant Janen e Louis Bres, dins uno charradisso esperitalo fai 
li gramaci de la Soucieta di felibre parisen au valent escrivan qu'a ben 
vougu li presida. A pas fini, qu T uno cridesto s'aubouro e mounto dou 
pargue e di carriero : la Tarasco ! la Tarasco ! e zou ! tduti davalon, 
e au son dou tambourin dan son la farandoulo a l'entour de la Viho 
(Masco que jito de fid di narro e que reguigno. 

Ves-eici lou paumaresdijo Flourau di felibre de Paris. 

1 . COUKCOURS L1TERAR1 

A. — Di traco qu'a leissa lou paganisms dins lou miejour de la 
Franco. Pres dou Menistre de l'Estrucioun publico : 

Premie pres tx-equo : Anfos Michel, felibre majourau a Marsiho, e 

Fernand Troubat, manteneire a Mount-Pelie. 
Segound pres : Leopold Bertrand, en Ales. — Mencioun : Pau 
Constant, a Cassenuei. 

B. — Cansoun erou'ico en lengo d'O. 
Premie pres : Felis Lescure, felibre a Greasco. 

Proumiero mencioun : P. Cheilan, felibre a-z-Ais ; segoundo men- 
cioun : Pau Roman a-z-Ais. 

C. — Lou mes de janvii, sounet en lengo d'O. 

Premie pres : Fernand Troubat ; segound pres ix-cequo : Pau Gour- 
dou, felibre en Alzouno ; Dayma, gardo republican a Paris ; Marius 



Digitized by 



Google 



8o Lou Felibrige 



Bourrelly, felibre majourau a Pourcieus ; tresen pres : madamisello 
Louisa Ouradou, a Brassa ; Gal, a Valenco ; Bonnefoy-Debais, a Paris. 
Proumiero mencioun : Enri Bigot, felibre, a Carpentras ; l'abat Aber- 
lenc, a Cendras ; segoundo mencioun : Miqueu Camelat, a Arrens ; 
Ougeni Long, a Fuveu ; P. Cheilan, a-z-Ais; Ougeni Guillaumou, a 
Paraza (Audo). 

D. — Cansoun plashtto en lengo d'O. 
Premie pres : Marius Bourrelly, a Pourcieus. 

Segound pres : Leon Rozier, felibre, a Sant-Jan-dou-Gard ; Maurise 
Joret, felibre a Sens. Proumiero mencioun : F. Benoit, a Cers (Erau) ; 
Ougeni Long ; Lucian Duluc, a Ceto. Segoundo mencioun : Ougeni 
Guillaumou. Tresenco mencioun : Maurise Girard, felibre a Valauris ; 
Aufred Rottner, a Cournonterral ; Miqueu Camelat, a Arrens. 

E. — Nouvello {proso) en lengo d'O. 

Premte pres *x-aquo : Juli Gal las, a l'lslo-sus-Sorgo ; Frederi Estre, 
manteneire de Prouvenco, a Remilly. Segound pres ex-ctquo : Jouse 
Chevalier, felibre, a Marsiho ; Fernand Pigot, felibre, a Capestang. 

Proumiero mencioun : Aguste Gautier, felibre, a Marsiho ; segoundo 
mencioun : Bonnefoy-Debais, a Paris ; tresenco mencioun : Carle 
Martin, a-z-Ais; quatrenco mencioun : Frances Jouveau, a Ceto. 

II. COUNCOURS CLASS1QUR. 

A. — Revira en lengo d'O dous tros de la guerro gale so de Juli 
Cesar. Pres : Ravous Mistral, escoulan d6u coulege de Carpentras. 

B. — Laglan $ la coucourdo, a revira en proso. 

Premie pres : Justin Vincent, escoulan de l'Escolo regiounalo de 
Mount-Pelie. Segound pres: Pau Jou vent e Blanc, touti dous escoulan 
dou coulege de Carpentras. Mencioun : Jan Batistin Clamous, Peire 
Cardon, Laurent Ganteaume, Enri Mistral, touti quatre de l'escolo de 
lacarriero de l'anfitiatre d'Arle. 

111. COUNCOURS ART I ST I. 

Musico. — Brinde a la luno % de Pau Arene. 
Premie pres : Guilhem Bourne 1, a Mount-Flanquin. 
Segound pres : Albert Normand, a Paris. 
Proumiero mencioun : Gavaudan, felibre, a Sorgo. 
Segoundo mencioun : A. Fruchier, felibre, a Ceto. 

tAu numero venent, It novo dis hutri cMantenhtfO. 

Lou Qerent : Jan Monn*. 

lmprimerie L. DUC, 11, rue ChMsagnolle, aux Lilas, pres Paris 



Digitized by 



Google 









- »,- ",* *,<! t^ v *,» vv.'f v v *v V * 



CROUNICO 



Disien-ti pas que l'aubre eroartisouna, e que lou ventde tempesto 
que ie boufavo contro, devie eoucha per sou lou pege emai li brarico 
quavien, a passa terns, douna tant superbo llouresoun e tant bello 
espandido? 

Quant nYa-ti pas de journau, dins aqut'sti darrie* terns, que fan ca- 
va sonn cms, per la plumo de quauqui marrit nesei, ronsiga d'ourguei 
e boudenfle de verin, que, jalous de noun pousque davera la bran- 
que to dis auceu, a grand cop de destrau, s'enfurounon contro Tau- 
bre ? Pechaire ! ie* tan autantd'einbrecaduro que co que la serp d6u 
coumpaire Lafon n'en fasie* contro la limo... De-longo, — e mau- 
grat tout — Paubras estend si rampau e gagno sempre en forvo 
e en beuta: nosto terro ie" pourgis lasabo; noste souleu ie douno 
viclo, ede noste amour ie* ven aquelo vigour magnifico, aqueu creis 
soubeiran, qu'espanto nostis enemi e coumoulo de gau n&stis amo. 

Li rampau de l'aubre felibren s'espandisson qu'es uno bcnedicioun : 
darrieramen, ero a Narbouno, que se groupavon li valent, a Ten- 
tour d<5u majourau En Achilo Mir e que se coustituissien en Escolo 
d6u Felibrige. V Escolo audenco a desplega lou drapeu de Santo 
Estello esubran, unotroupo de cantaire , uno farandoulado de fe- 
libre s'es aubourado per se ie" rambla a Tentour. 

Dins li campestre limousin, souto Taflatdtiu majourau EnJ6use 
Roux ede L. de Nussac, qu'an fieramen batu la rampelado, ves eici 
que tourna-mai, uno tiero d'ome de cor, de patrioto amourous de sa 
lengo, nous dounon gentamen la man, s'afreiron erne nautre per 
lamour de la pichoto patrlo, e formon V Escolo limowino, qu'a per 
patroun lou grand troubadou Bertrand de Born. 



Digitized by 



Google 



82 Lou Felibrige 



Em'aco, iuei, dc la part cI6u coumitat establi per la coustitucioun 
de YEscolo moundino, nous arribo, signadi noum valent di majou- 
rau L. Savie* de Ricard, Ant6ni Perbosc, e de Prousper l'Esti&i, Juli 
Moummeja, Aguste Quercy, Felician Court e Louis Vergnes, aquest 
rampeu mai que flame : 

Toulouso, 26 de julhet de 1892. 

Brave Counfraire, 

Es per vous soumetre uno ideio que, sigur, vous agradara que 
prencn la permessi^u de vous manda aicesto circul&rio. 

Troubals pas qiTes pla triste que, subre nostro terro d'Oc tant 
agradibouloe tant poutounejado pelsoulel, la vertadicro lengo mai- 
ralo toumbe, cado joun, dins le debrembie' ? 

Desempei Goudouli que la fasquet tinda coumo sabets, es k prou- 
peno s'aben agu un ou dous troubaires de prumiero marco per nous 
bremba que — se vouli6n — les Francimands nous fari6n pas la nico. 
M£s, gar'aqui! Cal voule ! Fa mai de vintansque le Felibrige sau- 
tant le Hose, s'acaminet ves Mount-Pelic\ e, le mes passat, fasqu&t 
uno pichouno traucado dins la Ci^utat de Garcassouno. Ac6 n'es pas 
prou.Coste-que-coste, i cal planta sa bandiero espetaelouso dins la 
capitalo de nostro prouvin^o. 

Aben pensat & vous per nous ajuda k pourta la lux felibrenco subre 
les bords de la Garouno, e, d'aqui, l'espandi e la fa aima dins tout 
le Lengodoc, coumo es espandido e aimadodinstouto laProuvenco. 

Quno pietat! Toulouso, Toulouso-la-Roumano, reino de lascteu- 
tats miechjournalos e antic centre liter&ri, vei, abuei, soun flam atu- 
dat, e i damoro, ai ! las ! que la remeuibranoo de soun bel passat e . . . 
les Manteneires de sous Joes Flourals qif an foro-bandit senso ver- 
gougno de lours acampados de Mai, la lengo tant caro as Set Trou- 
baires e k dono Clamen(;o ! 

Ac6 pot pas dura mai. Tant que le grand Foures cantabo, sous- 
caben pas gaire^ tout aico. Alavets— coumo al terns de Goudouli 
e de Jansemi — le Miechjoun s'acountentabo d'escouta, estabou- 
sit de plase*, sas trobos meravilhousos e brounzinairos autant-e- 
mai que de cigalos. Mes aquel M6stre es morl just al moument ount 
puntejabo Talbo de nostro Renaissenco. 

Esque ladaissaren s'escoundre, aquelo Glorio del nostre terra- 
dou que s'es levado coumo un autre soulel per enlugra les chots 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 83 



qu'airaon tantrescuresino?Nani. Cal qu'uno colo noumbrouso de 
valents Lengodoucians s'adreiten per Fapara fort-r>-mort ! Sarets 
d'aquelis, brave Counfraire, e VEscolo Moundino troubara siguro- 
men en vous ajudo e colauracteu. 

Mentretan, uno Escolo felibrenco sense un ourgane sario pla pauc 
de causo, per pas dire res. Al coustat d'elo, voulen un journal afougat 
que semene la bouno grano demist le Pople e fasque clareja dins 
nostro encountrado TEstello as set raisses. 

Aco sara la missidudel Lengodoucian que, espelissent le diinen- 
ge de cado semmano, gaujous coumo uno lauseto, fara ressounti la 
lengo d'Oc, de Mount-Pelie* junquos a Bourdeus ! 

Esperan al pus leu vostro counsentido e vous pregan de crese a 
ndslris milhous sentiments de counfraternitat. 






Zou ! z6u ! que nostis ami de Toulouso e dis alentour s'arrambon 
vers lou Coumitat, que mandon sa counsentido au secret ari, 4, car- 
riero de Roundo di Presoun, a Toulouso, e que lou 14 d'avoust, 
dips la proumiero acampado, VEscolo moundino fugue foundado e 
que fugue decidado per£u la publicacioun d6u Lengodoucian, e que 
la lengo d'Oc restountigue de Mounl-Pe lie" junquos d Bourdeus. 

E lis amaire de la lengo de-longo fan ereis, e de cantaire melicous, 
sempre e sens fin, apoundon sa noto armouniouso au grand councert. 

Li terro soun faturado, lou gran es semena, mounto, espigo, 
grano, e lou sou leu dauro la meissoun, e lou segaire canto en toum- 
bant la bloundo ttiusello e en estremant si garbo, que n'en giscla- 
raderaissod'or. 

Mai, las ! quand nTa que, pechaire ! toumbon ensuca, em'un gai 
refrin i bouco, s&nso ague* pouscu liga sa garbo, e que la douco can- 
soun que li bressavo, e que lou refrin bresihaire qu'endourmie* sa 
doulour e li soustenie dins li lucho de la vido, em'gli davalo au 
cros. Eres, ni disteu, ni dis ami, s'esmouplus perculi li flour qu'a 
semenado, p£r counserva, en piouso remembranco, aque'licansoun 
qu'an fusa de soun amo, aqu^li desbord qu'an giscla de soun cor 
regouire. 

Davans d'aqu^u cros qu'aclapo lou felibre e si cansoun, uno tris- 
tesso nous a souv&nt pougnegu lou cor, e nous sian demanda se 
f aurie pas quicon a faire. 



Digitized by 



Google 



84 Lou Felibrige 



D'abord que Ton se groupo percanta li glbri de la patrioeper 
sousteni Hdeio felibrenco, per-de-que Ton se grouparie* pas per gar- 
da la piouso remembranqo ill morl, d'aqueli que, pechaire ! parton 
per Tautre mounde senso leissa 'n pata de clau, e que sis obro soun 
per ansin destinado k l'6ublit. 

Aven soume*s aquelo ideio en qu&uquis ami, que nous an viva- 
men acouraja de la pcrsegui, e, iuei, venen vous dire, o beus ami 
de Die*u, de nous ajuda per soun coumplimen. 

Touti aqueli que voudran se groupa 'me naulre, per i'obro de la 
remembranco, an que de nous avisa. Que nousdigon lasoumo que 
ie* sara agradie*u de semoundre au coumitat coustituT per reeaupre 
li counsentido. Lou mens que se posque raii'e,esde prene fengaja- 
men de souscritfure per un eisempl&ri de touli lis obro que lou cou- 
mitat publieara c que lou pros n'en sara fissa qu'& flour e k mesuro 
de Festampage. 

La proumiero obro que dounaren, en tre qu'auren proun sous- 
criveire per aco, sara: Lou Libre de maun cor , d6u felibre Firmin 
Marin, que ven de mouri k Frejus. 

Zou ! que noste rampeu Fugue entendu e que resclantigue iquatre 
caire d6u Miejour. 

Jan MONNE. 




Digitized by 



Google 



> ^3% **ZjN **H% /SS /SV /SS **n7w **m*w **E^w SuF* wTsn ^ies *ty^ ■ 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— L'academi dis Escripcioun e Belli letro ven de decerni lou pres de 
i ooo fr. founda per Tcncou raja men de la publicacioun di pouemo en 
viei frances, au majourau En Leoupold Constans, proufessour a la fa- 
culta di Letro d'Ais, per si dous voulume entitula : Le toman de 
Thebes. 

— La lengo prouvencalo de mai en mai es en favour. A Marsiho 
se fai pa 'no festo de soucieta, se douno pa 'no sesiho literari e mu- 
sicalo dins lisoustau de la bono, senso que i'ague sa placo. Lou 12 de 
jun es esta 'n beu jour per elo : M. Jouse Mathieu, lou gent secretari 
de la Chambro d6u Coumerce, au festenau di Sauveteurs du Midi, a fa 
rire tout lou mounde erne si fini galejado en parla marsihes ; lou me- 
ge Baudouin s'es fa aplaudi qu'es pas de dire, em'un brinde galanten 
nosto parladuro, qu'a poulidamen debana a la soucieta de la Santo 
aliattfo ; lou vespre, encd de meste O. Barreme, lou valent souto-ca- 
biscdu de PEscolode la mar, nosto lengo a pereu fa sa pi ego dins l'ate 
de la bello testo musicalo e literari qu'avie ourganisado e qu'a mai que 
benreussi. E, lou tantost dou memejour, a la coursode bidu, menado per 
loucelebre MazzantiniJ'entousiasme ero marca per d'esclamacioun prou- 
vencalo, ben tant que vous sarias cresegu en Arle o a Nime : se Tes 
meme ausi un proufessour de nosto faculta, amourous apassiouna de 
nosto lengo, que cridavo : li biou ! li bidu ! li ferre ! li ferre ! li vaco ! 
H vaco ! fai tira Marius !... e que sabe ieu. Acd marco pas que 
nosto lengo fugue a la veio. de s'esvali ! 

— Que disen... de s'esvali ? i'a-ti pas un autre journau ; Le Mondain 
a Marsiho, que prenent Teisemple dou Tlavard, ie fai galanto placo ca- 
do semano. Zou ! que n'en vengue, e longo-mai ! 

— Vai pareisse leu-leu, lou libre nouviau que Roumie Marcelin, 
lou majourau carpentrassen, fai esta m pa sus l>stiganco d6u maridage 
de sa chato, e noste brave ami bouto pereu la darriero man a-n-un 
autre voulume de si pouesio qu'aura per titoulet : li Mountagnardo. 



Digitized by 



Google 



86 Lou Felibrige 



— Lou 1 8 de jun, mounsegne l'archevesque d'a-z-Ais a benesi, 
dins la gleiso di Refourma, de Marsiho, lou maridage dou manteneire 
Savie* de Magaloun erne madamisello Giraudy, fiho dou president de 
la chambro di Noutari marsihes. Nosti vot courau i beu ndvi. 

— Lou majourau En Marius Bourrelly alestis, per pareisse dinsquau- 
qui mesado, un voulume de conte galoi, en vers prouvenfau, que 
sara bateja : lei Rato-pettado, e que sara dedica, a l'escrivan Emilo 
Zola. 

— Z6u ! que se n'en boute d'escripcioun prouven^alo ! En plen 
Marsiho, carriero di Fouceian, 1 3, a YObro de VEspitalita marsibeso, se 
ven de bouta 'no bello placo de mabre blanc, tmk de letro roujo, que 
dison poulidamen 90 que seguis, en nosto lengo : 

Retirado de nixu 
O voos qu'enid lou terns cati£u 
Barrulas, touti pensatteu, 
E noun sabes ounte ana jaire, 
Venes vous assousta, pecaire, 
Aqui, souto la man de Dieu. 
Eacobeu essigna: Frederi Mistral. 

— Li Jouve felibre federalist* venon de se coustitui en soucieta. 
Es moussu E.Chabrier, qu'es esta nouma president dela nouvelloassou- 
ciacioun, e lou manteneire F. Amouretti tendra l'estevo coume secretari. 

— Lou 25 de jun, es parti de Marsiho, per la Sirio, Ylraouaddy y di 
Messajarie maritimo, empourtant a Salounico uno graciouso chaloupo 
a vapour dou noum de Mirhio, que sort di chantie arlaten de meste 
Satre. 

— Lou 6 de jun, i'a agu un grand roumavagea IzCrous de Prou- 
vertfo, a la bello cimo de Santo- Ven turi. Es lou felibre-abat Holland, 
d'Ais, que lou menavo, e se i'es canta mai-que-mai de cantico prou- 
ven^au, entre li quau citaren : Prouvettpau e catouli, dou majourau M. 
Frizet. 

— Lou 8 de juliet li felibre de La/, a-z-Ais, an recoustitui soun bureu. 
En F. Vidal, es esta nouma cabisc6u ; S. Roman, souto-cabiscdu ; 
secretari, lou felibre de Bonnecorse ; tresourie, lou manteneire Chapolt 
Guillibert. 

Li tres conse elegi soun : Mounsen I'abat-felibre E. Roll and e mes- 
sies C. Martin e Gasquet. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 87 



— Lou 5 de juliet, li MardisUs an tengu sesiho, a Marsiho, souto la 
presidenci de la felibresso de la Crau, dono Lazarino Daniel. Lou fe- 
librc P. Coffin ieres i'a fa 'no counferenci sus Roumanille : i'a di de belli 
causo sus la literaturo prouvencalo e i'a legi quauqui peco de l'a u tour 
poupulari di tMargarideto entre li qualo : La cbato avuglo, e n'es esta 
mai-que-mai aplaudi. 

— Noste valent counfraire L. Foucard es a-n-Uriage, ounte fai proua- 
do erne si Pupatfi. 

— Lou cabiscou di Maren, P. Guizol, es esta nouma membre dou 
Coumitat de Pespausicioun que s'alestis a Madrid per celebra lou qua- 
tren centenari de la descuberto de 1'Americo. 

— Es lou chivau FtHbre % de moussu Teisset, qu'a gagna lou pres 
de la Rivihre i courso A'Auteuil, lou 27 de ]un passa. 

— E tourna-mai nous fau aplaudi noste brave Counseu municipau de 
Marsiho, que ven d'acult mai que favourablamen la prepausicioun que 
M. Vaulbert i'a soumcsso de douna lou noum de Fourtunat Cbailan, 
loucelebre e poupulari autourdou Gangui, a la pla^o de la Routoundo, 
a Marsiho, e de i'auboura a-n-aqueu rode, un mounumen, erne lou 
councours d'un Coumitat que se coustituirie per ac6. 

l'aura pa 'n felibre que noun felicite M. Vaulbert de sa valento 
iniciativo. 

— A la sesiho de Tacademi d'Ais, que s'es tengudo lou 8 de Juliet, 
M. de Sa porta, secretari, dins soun raport, a poulidamen celebra la 
memAri dou majourau J. B. Gaut; lou felibre C. Guillibert i'a di de 
vers prouvencau galant, e lou majourau F. Vidal i'a fa lou raport di 
presdevertu Rambot e Reynier. 

— Dous felibrihoun soun neissu en Arle, Jan Emilo Enri Day re, lou 
24 de jun, e Jouse Jan Batisto Jouve, lou 28 de jun. Nous fasen un 
plesi de benastruga lis urous paire. Zou / que vengue de meissounie, 
que li blad soun rous coume l'or, e que la meissoun es mai que bello ! 

— La Soucieta d' Esirucioun e d'Educacioun poupulari, a Paris, que 
lou valent Stefen Liegeard n'es lou president, ven de decerni a Folco 
de Barouncelli, baile de VAi6li, uno medaio, per lou recoumpensa de 
la voio que bouto a la direicioun e a I'espandimen d'un journau 
que lucho tant valentamen per lou sauvamen de la lengo prouvencalo. 
Aqueu triounfle fai ounour a Tescoulan emai au mestre. 

— Lou 16 de jun, a la Santo-Baumo, mai de 5 000 roumieu an 
anta e recanta lou cantico a Santo-Madaleno, que lou felibre-abat 
L. Spariat avie coumpausa per aqueu roumavage. 



Digitized by 



Google 



88 Lou Felibrige 



— Per decisioun d6u 4 de Juliet, lou Capoulie En Felis Gras a 
douna lou titre de Vice-Cancelie dou Felibrige au majourau En Jan 
Monne, secretari de la Mantenenco de Prouvenco. 

— La Mantenenco de Prouvenco tendra soun assemblado generalo e 
si JoFlourau d'aquest an en vilo de Manosco, aperaqui dins li darrie 
jour d6u mes de setembre. Dins Tate de la iesto, se celebrara la me- 
mdri dou manousquin T. Avril, autour d'un diciounari prouvencau- 
frances que s'estampe en Ate, en 1840. 

Uno circular! sara espedido en touti li soci de la Mantenenco per ie 
douna touti lis entre-signe necite, e noste numerd venent dounara pan- 
per-pan lou prougramo de l'acampado. 

— Lou Sendi de Prouvenco ven de nouma la jurado que deu ter- 
ceja li Jo Flourau mantenenciau de 189a. Li jura soun : li majourau 
Marius Bourrelly, mestre en gai-sabe ; Anfos Tavan, mestre en gai- 
sabe ; Frances Vidal, mestre en gai-sabe, e li manteneire : Paulin Gui- 
zol, cabiscdu ; Ougeni Barreme, souto-cabisc6u ; Aguste Gautier, se- 
cretari di maren e n'Anfos Bressier. 

I'aura a delibera sus 223 peco, que se coumpartisson coume seguis : 
13 pouesio lirico ; 59 poueslo lougiero ; 49 sonnet; 53 galejado en 
vers; 14 rouman, nouvello o conte en proso ; 18 galejado en proso ; 
7 dramo, coumedi, etc. 

— Sarian ben recouneissent i majourau prouclama en 1876, se vou- 
lien ben nous avisa dou noum qu'avien chausi per la Cigalo que lou 
Counsistori i'atribuissie. Aqueu rensign?men nous es utile per la pu- 
blicacioun d'uno listo di majourau, que voulen enseri dins noste Bu- 
letin. 

MORTUORUM 

— Sus lou mitan de jun, es mort i Peno, lou flame tambourinaire 
Louis Arnoux, que dins tant de councours avie davera li joio erne li 
ri6u-chieu-chieu de soun galoi flahutet. L. Arnoux avie que 57 an, e 
s'ero fa *n renoum superbe entre touti lis amaire de 1'estrumen naciou- 
nau de Prouvenco. Leu tambourin es en ddu e, nautre, trasen uno 
flour de pervenco sus lou cros de soun fideu manteneire. 

— Plagnen ben couralamen li ddu de noste counfraire e ami, lou 
mege Sextius Honnorat, que sa bravo maire, dono Adelaido Honno- 
rat, es morto, dins si 68 an, lou dimenche, 17 de Juliet 1892. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 89 



— Ves eici uno superbo letro que nous ven de dous sdci d6u Feli- 
brige, que lou Counsistori ven de courouna e que ie trason soun 
gramaci ; 

Prago, en Bouemi, lou 24 de jun 1892. 

Moussu e gai counfraire en Santo-Estello, 
Apres la noutico que n'ai recaupu d'amistous poueto e moun 
ami Jaroslaf Vrchlicky, d6utour en l'ounour de la universita boue- 
mi, en Prago, receberian t<5uti dous Pounour d'uno medaio feli- 
bren co d'argent que lou mai-que-mai ounoura Counsist6ri felibren, 
acampa i festo de Santo Estcllo e i grand Jo Flourau seten&ri en 
vilo di Baus, lou dilun de Pandecousto, nous a decerni. 

Sian urous d'estre ounoura d'aquesto grando amistanyo de nosti 
counfraire prouvencau, mai au countr&ri deven dire coume aque*u 
centenie* dins FEvangeli : Dominn, non sum dignus!.. Grckci k 
voste e noste Capoulie' d6u Felibrige, En Felis Gras, gr&ci k lou 
grand Rei di felibre Frederi Mistral, gr&ci k tout lou Counsist6ri 
felibren, k moun bel ami Pau Marieton e is &utri poueto dou Gai- 
Sabe* ! Benedicioun de Die*u k vosto bello obro, justo e bono !.. 

Deven lou salut ^Madamisello Mario Girard, Reino dou Felibrige ! 

Si6s nosto mignoto e nosto gastado 
Di Felibre sies l'ourguei e Vounour 
La Reino e la fa do. 

L'an que ven vau veire e visa moun grand ami Frederi Mistral 
en Maiano, e li princip&li vilo de Prouvenco per estudia sus placo 
li varieta diverso de la prounounciacioun prouvencalo. 

Finisse entremen la traducioun de Mireio en lengo checo e ve- 
ne d'escrieure un estiidi biougrafi sus Tautour di Fiho d'Avignoun 
e d6upan d6u Peeat. Preparan crae* Jaroslaf Vrchlicky uno antou- 
louyio d'Aubaneu : e uno grando antoulouyio felibrenco, {k la Fr. 
Deli lie). 

Apres la traducioun de Mireio vau publica aquelo de Nerto e 
Jaroslaf Vrchlicky ven de tradurre lou Itoumancero prouvenqau de 
Felis Gras. 

En avans li felibre ! Roumaniho es mort, Roumaniho, lou brave 
foundadou <16u Felibrige, mai vi^u encaro lou grand cantaire dou 
Galendau ! 



Digitized by 



Google 



po Lou Felibrige 



Aubouro-te, ra$o latino, 
Sonto la capo don souieu ! 
Lou rasin bran boai dims la tino, 
Lou vin de Di6u gisclara leu... 

Felibre ! li proumte gr&u d'uno ra$o que regreio, li cepoun e mai 
li prigu de la patrlo, 

Aparas vosto lengo, e que voste vers bounde ! 
Quand li pople s'envau ounte degun lou sanp, 
Em6 l'aflat de Die*u, a la faci don raounde, 
Cantas lou pais prouvencau ! 
Dan, dan ! 
Li felibre prouvencau ! 

Si6u voste b6n devot servitour e counfraire : 
Don Sigismound Btiuska, Jaroslaf Vrchlicky, 

s6ci d6u Felibrige. s6ci d6u Felibrige. 

E aro, apoundren, en seguido, la bello pousito dts obro qu'aqu6li 
dous valent Sdci an publicado en ounour dou Felibrige : 

Don Sigismound Bduska a publica : 

Dins Iidarrie numerd de Obzor (revisto bouemi) Jost Roumanille, 
estudi literari sus lou grand mestre e soun obro. (75 coulounoj. 

Dins lou Cech de Prago : Proulogue de Ncrto Tres pouesio de Lo 
somni de Sanl Joan, de /. Verdaguer. 

Dins la Vesna de Brno : La cigalo, L'oumbro, d'Antounieto de 
Beucaire. 

Dins la Vesna de Brno : Tres pouesio de /. Verdaguer. 

Dins la Niva de Brno : Cant segound de Mireio. 

Dins li Kvetiy de Prago : La guerro, Li set poutoun d'Aubanel. 

Dins Lumir de Prago : La crous d'Aubanel. 

En Jaroslaf Vrchlicky a publica : 

Dins li Kvetty quauqui pouemo dou liomancero prouvenqau de 
F.Gras e plusiour pouemo de Li fiho d'Avignoun d'Aubanel. 

Dins soun voulu me Hostem u Basniku (antoulougio bouemi^), de- 
dica a F. Mistral, 7 pouesio de T. Aubanel e 13 pep de F. Mistral 
entre li qualo citaren : La cansoun ddu souieu ; La cansoun de In 
Coupo ; la Coumunioun di Sant ; e lou Cant de Magali. 

A Prago, versNarladen Jaroslava, Atlantis (PAtlantido) de Don J. 
Verdaguer, revirado en lengo bouemi. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 91 



Lengad6 

Lou 4 de jun, de noumbrous felibre an respoundu au rampeu per 
la creacioun d'uno escolo audenco, a Carcassouno. 

Lou majourau En Achile Mir es esta nouma cabiscdu d'ounour ; P. 
Gourdou es esta prouclama cabisc6u ; A. Peyrusse e Moneger, souto- 
cabiscdu, e G. Jourdanne secretari clavaire. 

Li soci de 1'Escolo soun : la felibresso Margarido Sol e li felibre : 
abat Peire Boyer ; Zachario Astruc ; Achilo Rouquet ; Jouy de Veye ; 
Narrisso Salieres ; E. Seguier; Prousper Estieu ; P. September ; Prax; 
dc Teule ; Rogues ; Reverdy, etc. 

Lou president Mir a debana soun escagno erne soun biaiscoustumie 
e a descata en tduti la toco e l'ourganisacioun dou Felibrige, e Pau 
Gourdou a jita pereu soun bout e s'es fa aplaudi dc touti 
Longo-vido a l'Escolo audenco ! 

En esperant que pendoule soun cremascle, ves-eici co que dis en 
touti lis auden, a prepausdis adesioun a douna : 

Y pot ana qui bol : en mai anon, milbou ba. 
Agacboun paa aqui ni qu'un frao bous abilbo, 
Ni aeta paure on ritohard, ni c© qne sabeta (a. . 
Ets de PAudo ? Surtta. Dintraa, et* en famitho. 

E aro, ves-eici coume noste Capoulie, En Felis Gras, a saluda la nou- 
vello Escolo : 

Moussu e gai counfraire, 

SUu tout esmeraviba de veire que UfUu de la noblo cttuta de Car- 
cassouno van founda V Escolo audenco. 

Li vibi barri de la cihuta, de la potto Narbouneso a la potto de 
VAudo, li tour re dou Tresan, ede Calnirac, e di Visigotb, e dejustico, 
e timer let dou casteu, e tiveiriau esbribaudant dc Sant-Na^ari van tre- 
fouli a vosti cant. 

Erne Vajudo de la gento e ispir a Jo felibresso Margarido Sol, erne" Va- 
fiat de noste valhnt felibre majourau A. Mir, emi de felibre valerous 
coume Gourdou, Peyrusse, Boyer, (Moneger e vous Jourdanne, que sias 
lou tron e Vuiau, vosto escolo segur faraflori. 
Sieu erne v autre de cor. 

— Au premie jour, noste ami Roumieux nous toumara de Buenos- 
Aires ; es eu-meme que n'aviso sis ami, que soun ravi d'aquelo bono 
nouvello. 



Digitized by 



Google 



Q2 Lou Felibrige 



— Lou dijdu, 23 de jun, au roumavage que s'es fa a Vrimo-Coumbo , 
tant superbamen enaurado per lou felibre-abat Malignon, s'es canta 
de cantico prouvencau e lengadoucian emai pereu Tinne cevendu : O- 
touli e frances, de M. Sarran d'Allard. 

— F.n estent que la Mantenencx) de Lengadd deu teni soun assem- 
blado generalo d'oungan, sus la fin dou mes d'avoust, avis es don- 
na que la dicho mantenenco celebrara de Jo Flourau a-n-aquelo ouca- 
sioun, e ves n'eici lou prougramo de gros en gros. 

De joio e de mencioun saran decernido is autour : 

i° di meiouri peco pouetico : pouemo, odo, legendo, etc. 

2 di meiouri cansoun ; 

3 di meiouri galejado en vers o en proso. 

Touti li parla d'O soun ames a councourre. 

Se la Mantenenco apound de sujet impausa a soun prougramo, 
aquesti saran pourta a la couneissenco di courreire per lou biais de la 
Cigalo d'or e di journau loucau. 

Li peco devon estre adreissado, franc de port e dins la formo acade- 
mico, avans lou 10 d'avoust, a M. Clement Auziere, secretari de la 
Mantenenco de Lengadd, carriero de l'Aguiarie, 33, a Mount-Pelie\ 

— A parti dou mes d'avoust, lou Cascavd d'Ales, que se vend a 
tres mflo, sara tira 'me miide siuen e i'aura d'image, ac6 fai que cous- 
tara dous sdu lou numer6, e, per abounage trento sou per an. Res trou- 
vara que fugue trop carivend de se paga per dous sou, un flo de rire 
coume aqueu qu'espousco di cascavelaJo dou galoi Cascavd. 

— Ves eici lou paumares dou councours de lengo roumano dubert 
per VEcbo des Trouvhres ; 

Courouno vermeialo per la pouesio : M. F. de Lanier. 

Dip/omo de premie pres : midamisello C Duclos e Louisa Ouradou, 
e messies 1'abat Labaig-Lan«>lade, B. Dufour, F. Escaich, A. Teulie, 
Camelat, P. Dunac, A. Florent, J. Soulet e Aybram. 

Pouesio diverso. Premie pres : medaio artistico broun^e daura : 
dono Mario Lacassagne ; premie pres, medaio d 1 argent : M. Bertrand, 
de Cano ; premie pres, medaio simili-arghnt : C. Sauque ; premie 
pres, medaio broun^e daura : E. Caussat ; segound pr*s : A. Neyrac, 
Fonvielle ; premie pres, medaio artistico : J. de Termes ; segound 
pres, madamisello E. Deauriac ; premie pres, medaio artistico : E. Bru- 
net ; segound pres : C. Decor e A. Monlong. Mencioun : Roucoules, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 93 



E. Fournier, H. Combalat-Roche, E. Guilhamou, F. Grand, A. Bou- 
viala, A. Desreumaux, J. Lefranc, G. Limous, H. Bernard, Lefrey, 
P. Vergnes, Feraudou, E. Bru, F. Cassin, madamisello Behrd, E. 
Gravier, J. Leroux, H. Vert, P. Bonnet, L. Dourdan, G. Veillard A. 
Duker, Delliaux, Dubois, E. Lange, B. Hispan, P. Bertrandot, Sicre, 
G. Hispan, e Delauze. 

Ven piei la proso que Iou temo douna ero la biougralio e l'eloge de 
Jansemin : e que Pavie per li gagnaire uno bello medaio de vermei, 
semoundudo per Artur Caussou : a l'unanimeta lou pres es esta de- 
cerni a Carle Martin, d'Ais, conse de PEscolo di Laren. Ndsti coum- 
plimen a Purous gagnaire. 

Per uno autro tiero de la proso, un premie pres, medaio de vermei, 
reven a M. Romain de Trevan. Li mencioun soun acourdado a MM. 
A. Teulie, Aybram e Authier ; C. Cornaille, aganto un segound pres, 
medaio de brounze daura ; uno mencioun mai qu'ounourablo courouno 
uno galejado dou manteneire Combalat-Roche, e uno autro mencioun 
ven a F. Pujol emai a I'abat Martial de Sere. 

— Li Jo Flourau e Passemblado generalo de la Mantenenco de Len- 
gado se tendran en vilo d'Uzes, lou 28 d'avoust. 

Aquitani 

— L'Escolo felibrenco limousino es foundado. 

Avian di qu'uno assouciacioun s'ero coustitui'do en Limousin p^r re- 
ligaaquelo terro au Felibrige ; adounc, set felibre soun esta delega per 
fa ire sa demando e la presenta erne sis Estatut a l'aproubacioun d6u 
Capoulie. 

Ves-eici la letro qu'En Felis Gras ven d'escrieure i felibre Monjauze, 
de Nussac, Marcel Roche, Ernest Rupin, S. Santi, Carle Teissier e 
Peire Verlhac, foundadou de PEscolo limousino. 
« Avignoun, 30 de mai 1892. 

« Mi beu felibre, 

c M'agrado de veire li fieu de la noblo e ilustro terro dou Limousin 
c se reviha a l'ideio felibrenco. 

« L'obro magistralo d'un di plus grand de nosto reneissenco, la 
€ bello obro epico de noste mestre e majourau En Jouse Roux, a tra 
c la bono semenco dins lou pais glourious de Bernat de Ventadour, Ar- 
« naud de Maruelh, Gaucelm Faidit, Giraud de Borneil, Savaric de 
< Maul eon, Bertrand de Born e tant d'autre que fagueron resplendi 
t la poueslo dins li siecle de niue dis age-mejan. 



Digitized by 



Google 



94 L° u felibrige 



« Sias de la raco di valent, e ben segur, mantendres aut e tier lou 
« drapeu felibren ounte es escri : 

Tout per lou beu ! 
« Vous mande, em' cstrambord, Pautourisacioun de vous coustituY 
« en escolo, e aprove a defaut dou sendi d'Aquitani, lis Estatut que 
€ vous remande signa. 

« Mi bon felibre, vous embrasse e vous baie en chascun dous pou- 
« toun freirenau. 

« Lou Capoulie, 
Felis Gras. > 
Apres la recepcioun d'aquelo letro, la nouvello Escolo a tengu se- 
siho e a chausi, per aclamacioun, lou majourau En Jcuse Roux, per 
soun Cabisc6u. 

— Jo Flourau de I'Escolode Jansemin. — An 1892. — Paumares : 
i°. — Odo a la Garouno. Premie pres : lou majourau En Marius 

Bourrelly ; segound pres : lou felibre Ferdinand Benoit,a Cers fErau) ; 
diplomo d'ounour : Gastoun Lavergne, mestre d'escolo ; proumiero 
mencioun: Maurise Joret ; segoundo mencioun : Pau Constant. 

2 . — Touesio sus Enri IV, Premie pres : Aguste Advenier, istitu- 
tour ; segound pres : Aufred Lataste, istitutour ; diplomo d'ounour : 
M. Bourrelly. 

5°. — Cansoun sus lou vin de Bourdhus. Premie pres : Theron, a 
Toulouso ; segound pres : madamisello Louisa Ouradou de Garreta, a 
Brassa ; diplomo d'ounour : A. Vergnes. 

4°. — ConU en proso. Premie pres : R. Tall, de V Aioli : segound 
pres: Marciau deSere ; diplomo d'ounour : Micheu de Camelat, a Ar- 
rens (Aut-Pireneu) ; mencioun : Maurise Joret. 

5 . tMoumougrafio de la Cigalo. Premie pres : A I ban Coffin teres, & 
Tamaris (Var); segound pres : Maurise Calbet, a Vilo-Novo-sus-Lot. 

— Lou 21 de jun, a Paris, la T{ucbe Corri^ienne a tengu soun a- 
camp mesadie : moussu A. Bessou i'a fa 'no counferenci sus Frances 
Fabie, lou poueto dou Rouergue que ven d 'est re decoura de la legioun 
d'ounour au 14 de Juliet. F. Fabie dis li Sabot ; Marpillat, un conte en 
lengo limousino : Lo molodio de Cbampolimau y que t6uti n'en crebon 
dou ripe, e impound ; Lo coufessioun dei Pierrou e Lou vi del curat 
que ie fan un beu suces. E seclaus la sesiho em'uno cansoun d6u pais : 
Sus lou camin dou h'mousin. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 9$ 



Dins 1'acamp dou \6 de Juliet, s'es canta de cansoun limousino e 
s'es declama : Lo coufessioun dei Pierrou e lou Banquet di maire de A. 
Marpillat, emai Jan de la Peyrouna de Jouse Roux, etc., e se i'es ausi 
lou Cbabretaire. N'en reparlaren. 

— Encd de Gadrat, estampaire a Fouis. ven de prene vido un nou- 
veu journalet: Li caleil de VAriejo que dono Sol ie gaubejo Pdli. Lon- 
go vido a noste nouveu counfraire ! dou mai i'aura decantaire dou mai 
lis acord mountaran aut ! 

A PAREIGU : 

A Mar si ho, dins lou Bavard, la seguido di pouemo de la Pauriho, de 
V. Bernard, que lou darrie pinto uno famiho d'estrassaire. 

« Dins lou Titti marseillau (ao e 37 de jun) : La fhsto dou 
Felibrige parisen ; Ltsfelibres en imoi, responso de J. Gau- 
tier a la letro de A. Marin. 

« Dins le Dimancbe, di 19, 26 jun, 3 e 10 Juliet : Souvenirs 
dejeunessiy d'E. Giraud, presentant sou to un jour faus lou 
Felibrige e li felibre. Saup pas, meste Enri Giraud, que la 
Soucieta felibrenco de Paris e lou Felibrige soun dos soucieta 
diferento ; e reven mai a-n-aquelo acusacioun niaiso que 
li viei felibre renegon li jouine. Quouros'es vistacd, veguen? 
D'abord que, despiei que nosto Soucieta eisisto, es toujour 
la jouinesso qu'a fa noste ourguei... Autour de Mireille, de 
F. Lescure e quauqui mot sus aqueu jouine Mestre en Gai- 
Sabe, de VOiseau bleu ; Avant la bataille f de Enri Ner, arti- 
cle mai que sena sus la pretendudo viravouto dou Felibrige ; 
La marcbo de Tureno, de F. Gras ; Federalism*, de M. 
Raimbault ; <A tt -avers la Presse, un bon article de Lebrun 
que pico just. 

« Dins lou tMondain, (11 de jun) ; La Santo Estello di 'Baus^ 
ounte P. Bertas trais soun brinde federaliste, e disque cent 
felibre acampa, an saluda, floutejanto au soulhu e au mistrau, 
la handier di revendicacioun coumunah e prouvincialo. 
Aquelo tubo ! A pas vist, lou paure mignot, li felibre de 
la bono, qu'aussavon lis espalo, e que voulien meme aussa 
la voues, e que I'aurien fa, s'ero pas 'sta lou respet qu'avien 
d6u pople que lis entouravo. Fau jamai crida vitdri avans 
d'ave gagna li joio ! 

« Dins lou Petit Provenfal, (9 de jun) un comte-rendu federa- 
liste de la festo di Baus. Lou papii es uno bono besti, por- 
to tout ! 



Digitized by 



Google 



g(> Lou Felibrigc 



A Marsiho, dins lou Soleil du {Midi, la seguido dou Palangre de L. 
Foucard, erne : a Ipoulito, sceno coumico que nous fai estras- 
sa dou rire, en seguissent li Jipotounen en cerco d'un mestre 
de musico. La Servieialo, (17 de mz.\) ; Lou pu beu jour de 
la vido,(2} mai); Un mouloun de repepiado, (30 de mai) ; 
La cigalo de Santo Este/lo, (15 de jun). E dins aqueu dou 
20 mai, lou raconte d'un roumavage curious que se fai des- 
piei de siecle, lou jour de 1'Ascencioun, a Tubie, toucant 
Seteme, ounte se meno lis enfautoun ernious per ie faire lou 
remedi de 1'idu. E piei mai: Fete de Sain te Estelle (9 de jun). 
Ah ! d'aqueli boustre que fan li comte-rendu, coume an bon 
biais per tira tout I'acatage a-n-eli !.. La decentralisaeioun, lou 
feder a lis me e lou tronde Per, rastelado d'un marsih^s (27 jun). 
« Dins la Cornemuse, (15 de jun): Vive la Decentralisation, de 
J. Gautier ; VEnfant : babiho e retra, de dono Bremoundo ; 
Le chateau du roi Rene a Tarascon,de Amy; la Cigale, le- 
gendo, de J. Gaulier ; Lou tambourinaire Tardieu % de A. 
Richier ; la Buveto, de L. Foucard ; Lou castelas baussen, de 
L. Bouquet, etc. 

En Arle, V Homme de bronze e lou Forum Republican, que fan toujour 
placo a nosto lengo. En deforo di raconte de la lesto di Baus, 
lou premie a douna : La marco } de C. Auziere, poulit tros 
de proso sus li biou, que nous a regala, e diren coume nos- 
te ami : beu Dieu, quant n'i'a que soun pas de la marco ! 
E pereu un poulit coumplimen de la Cravenco a la Reino 
de la Court d'Amour, e 1'anouncio que vai pareisse, a Mar- 
siho, la "Revue marseillaise, que durbira si porto a ndstis es- 
crivan. Brave ! e longo vido a n6sti uouveu cambarado ! 

A-z-Ais, dins la Provence nouvelle f dou 12 de jun : La filarmounico de 
I'vAish Touloun, raconte en puro e bello lengo prouvengalo, 
e Li dous gau, conte de C. Martin. 

A Gap, lou cant sieisen deVlliado d'Oumhro, revira en parla dis Aup per 
lou majourau Frances Pascal. 

A Gap, YEtoiledes Alpes, de mai , dounant : La cbaminUo, raconte mat 
quegalant deV. Bouis, e uno gale j ado dou Gavoutt de La- 
cbau f qu'es mai que ben virado. 

E lou numerd de Juliet, dounant un brinde d'Abel Laugier 
e lou cant de PEscolo de la mountagno, d'En F. Pascal. 

A Paris, dins VEcbo de la Corre^e de Juliet, Gustin e lou parrouquet, 
galejado en vers de P. Celor ; Lou cbamin de Sant Jaquet, 
cansoun ; li prouverbi de Juliet e £0 que dison lis auceloun. 
« Enc6 de Savine : La Vassion de Jesus, dramo en cinq ate e 
en vers, dou manteneire A. Chansroux, tant afouga per nos- 
to causo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 97 



1 Libs de Paris, dins La Trovince de Juliet, un article remarcable dou 
felibre, mestre en Gai-Sabe, Lucian Due, sus lou Feddralisme. 
Dins la discussioun d'aquelo questioun nous sian placa assou- 
ludamen dins la draio dis Estatut ; eu, la porto plus ant, e 
mostro claramen que se lou Felibrige es uno assemblado de 
patrioto, noun pou estre un clube de poulitician. Recou man- 
dan vivamen aquel article a Patencioun d'aqueli que s'inte- 
resson a nosto obro. 

A-z-Ais, encd de Nicot : lei douss gau, conte en proso, en gento par- 
laduro di Laren, dou felibre C. Martin. 

A Mount-Pelie, dins lou 'Bulletin de V Association des Etudiants de Ju- 
liet : la PicotOf vers lengadoucian de X. de Tintaine. 
« E dins Cbimhre{\^ de juliet) : Felibres et... Romans, article 
de P. Devoluy ounte, erne forco esperit, parlo de la decla- 
racioun di dous jouine Carle Maurras e Frederi Amouretti. 

A Toulouso, dins VEcbo des Trouveres de juliet : Soyons tous felibres, 
qu'es un article faus, per pas dire groussie, de M. hambard le 
Toque, contro lou Felibrige. Es pas lou premie cop qu'aqueu 
brave fdu douno resoun au prouverbi : Fai de ben a Vase 
de Bertrand e te respond en reguignant. Acd noun empacha- 
ra que nous sara toujour agradieu d'aplaudi a soun obro, 
coume pi can di man per t6uti aqueli que s'atalon au releva- 
men de la lengo miejournalo, e que sian tier e urous de si- 
gnala au respet di patrioto. Perdounan soun estrepado gale- 
jarello au fdu de VEcbo, que soun numer6 dou i d'avoust, 
counsacra au councours de lengo roumano, adoubo un brisoun. 

A Marsiho, dins lou Dimancbe } la seguido de Jusqu'a vingt ans, rou- 
man dou felibre F. Lescure, e Nos /umistes, un article de M. 
Raimbault sus lou bro d'aigo fresco que M. P. Laffite, dins 
li festo de Sceus, a manda sus la testo de nosti fraire de 
Paris. M. P. Laffite es membre, noun pas dou Felibrige, mai 
de la Soucieta felibrenco de Paris, co qu'es pas la memo 
causo ; li dos assouciacioun estent dos soucieta sorre, la 
proumiero, espandido dins lou Miejour ; l'autre sourtent pas 
de Paris e se regissent a sa maniero : es pas mens verai de 
dire que s'avien, ndsti fraire, tengu la man a soun regla- 
men, que vdu que li membre titulari de sa Soucieta fugon 
pres escassamen dins li majourau o manteneire dou Felibrige, 
la peiro de M. Laffite ie sarie pas toumbado sus lou su. 
E sian de founs em 6 Lebrun, dins soun article responso a la 
France moderne sus lou mounumen de Fourtunat Chailan 
(}i de juliet). 

Felibrige &• 



Digitized by 



Google 



9<S Lou Felibrige 



A Bezies, dins VHerault : las cigalos, sounet estivenc de A. Maffre, 
que se ie sent lou biais d'un mestre, e a la {Mar, autre sou- 
net galejareu d6u meme. 
A Paris, lou N° d'abrieu dou Viro-Souleu erne lou galant discours prou- 
vencau de L. Bres sus lou vili Marsibo, que lou Semaphore 
de Marsiho, a douna dins soun numer6 dou 26-27 de mai ; 
i'a piei, Jan Pztet, uno fino galejado de Marcel ; Lengo 
d amour % de Sextius Michel e la Viro-souleiado. 
« E dins lou numerd de mai, un article de Savie de Ricard 
sus A. Foures. 
A Paris, dins VEvhnement, dou 11 dejun, uno descripcioun acoulourido 

de la vilo di Baus, per la plumo d'A. Marin. 
A Paris, dins la 7{evue filibreenne : Lou serventis dou ceu, deVaigo e 
de la terro, (J. Boissiere) ; La fin dou meissounie, de F. 
Mistral, revira per E. Ner ; Lou pantai dou comte, (O. Plau- 
chud), V evolution filibrienne, de P. Marieton, la crounico 
e la bibliougrafio. 
» Dins VEcbo de Paris (12 de jun) : Fourtuneto % de P. Arene. 
Aqueu valent majourau a vist dins la festo di Baus que la 
Samaritano, per parla coume YAioli, e n'es esta talamen 
esbarluga que i'a tra si flour a plen de man : sarie lou cas 
o jamai noun de crida : Margaritas ante,... 
» Dins Le Temps, (9 de jun) : La Sainte Estefle des Baux. 
A Bagnero-de-Bigorro, dins lou Bagneres-saison, d6u 3 de Juliet, un 
sounet de J. Monne, a Pbiladelpbo la gen to Muso da PA- 
dour, en gramaci de si Posos psrdudos, em'un autre sounet 
de la felibressodeGerdo, en responso. 
A Carcassouno, la T{evue Miridionale, de Juliet, counsacrado i feli- 
bre de l'Audo, em6 d'ilustracioun de Salieres, e lou fin gau- 
bi dou valent G. Jourdanne per douna la sabour e lou pre- 
lum a-n-aqueu flame revieure felibren. 
A Brivo, dins lou Conciliateur \ tres fablo limousino dou majourau ). 
Roux, em'uno letro de F. Gras i felibre limousin. 
« Dins VEcbo de la Corre^e : Les bomrr.es de guerre de la Cor- 
rlre t counferenci de M. Deloncle : "Briva, Pourtal del Mie- 
jour (Jasmin) ; la Lunade f (J. Dutrech) ; Santo Estello, etc. 
A Touloun, dins VEcbo de Tamaris : Souto faubero, elegio de Laza- 
rino de Manosco ; <Mar\o de Magdala, d'A. Gautier ; Les 
conquites du Felibrige... parisien (P. Cofifinieres) ; Les feli- 
bres de Paris a Scttaux, (F. Hauser) : Decentralisation — 
Regionalize — Federalism* y (P. C.) ; Mespris e Lausenjo, 
(L. Roux). 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 99 



En Avignoun, VAioli, erne li discours de Santo Estello ; Li tableu 
prouvenpau au saloun di Cbamps-Elysees (A . Adam) ; La ft' 
Hbrejado di Bans ; discours d'£. Zola, a Sceus ; Un jour de 
Mai, (A. Marin) ; La ftsto de Dieu, (L. dc Manosco) ; li Me- 
mori d'un gnarro (B. Bonnet), etc., etc. 
« Enc6 d'Aubanel : Sant-lMarceltn, predico facbo a la prou- 
cessioun di fiolo a r Bourboun (jun 1887 e 1892), per Don 
Savie de Fourviero. 
« Dins lou (Mistral, (8 de jun) ; Un voyage au pays des flli- 
bres, raconte umouristi de la festo di Baus. 

A Vilo-Novo, Lou Ca/el, que fai pereu sa plego touti li quingenado e 
que i'aven arremarca : Trabes regos, poulido crounico que 
lou lauraire espandis per fai re couneisse i gent de sa terro 
90 que soun li felibre e co que volon. Brave, lou lauraire ! 
Se laures toujour dins tant bon gara, la meissoun sara bello. 

A Toulouso, Le Gril, erne de peco de J. B. Rouquet, F. Court, Foures, 
P. l'Estieu,etc, e li Pacbicbi, defes que i'a trop pebra. 

A Cierp, (Auto-Garouno) : Ecb Luroun, em6 S'en parlara, can soun ; 
li galejado, e un sounet ; Ara lengo d'oc, de Lartigue que se 
claus coume eic^ ; 
Canto grilhoun, souno campano, esclairo caleu / 

A Ceto, dins lou Journal commercial et maritime, dou 10 de mai, 
uno poueslodou felibre J. E. Castelnau, dedicado k la nouvel- 
lo municipalita cetdri. 
A Mount-Peli£, dins lou "Bulletin de I' Association generate des Etudiants, 
un estudi sus lou felibre A. Foures, per J. Anglade, estu- 
diant de letro ; A dona (Maria Llorente, vers de F. Mistral 
a la Reino di Jo Flouraudou %at-Penat, soucieta catalanisto, 
a Valenco d'Espagno, que ves-eici : 

Reino di Jo Flourau dins la cieuta di flour, 
Reino de poueslo au pais dis arange, 
Reino que per tribut noun cueies que l'amour, 
Reino que per gardian noun as que toun bon ange, 
Reino que fas la lei sus li gai troubadour 
Autant di terro d'O que di terraire estrange, 
Reino dou Rat-Penat, que pos, a Pescabour, 
T'espaca, senso pdu qu'un rat-penat te manje, 
Reino que la jouinesso abihe d'esplendour, 
Quinto Reino erne tunoun voudrie faire change, 
tu que d'un poueto as recaupu lou jour ! 



Digitized by 



Google 



too Lou Felibrige 



A Mount-Pe1ie\ la Cigalo cTor de mai, jun e juliet, que fai sempre 
brusi gentamen si mirau, a coustatde la Camf>anade (Maga- 
louna qu'a douna uno odo r.iagnifico dou felibre E. Castel- 
nau : V armada. 

A Barcilouno, dins la V$u de Catalunja, un tros dou discours d6u Ca- 
poulie i Baus, e quauqui resson di journau miejournau. 

A Palermo, dins la Nuova Si cilia, un article d'E. Portal, mai que 
lausengie per nosto literaturo e la revisto di journau epu- 
blicacioun prouvencalo. 



CATALOUGNO 

La Veu de Catalunya de Barcilouno qu'avie* dubert uno sous- 
cripcioun entre li fraire Catalan per lou mounumen de Roumanille, 
pep noua douna 'no provo nouvello de la fraternita que nous ligo, 
publico la tierodi souscriveire en i'apoundent quauqui paraulo que 
nous van au cor e que n'en vejo-elci un pichot escapouloun : 

« Li bon Prouvencau, lou saben, n'avien pas de besoun d6u denie* 
« di Catalan per lou mounumen de soun Roumanille. Vaquiperque" 
« aven limita nosto souscripcioun. Mai voulian fai re assaupre a 
« nosti fraire de Prouvenco que li Catalan li seguisson em'amour 
« dins soun camin. La respetableta d'aqu&i signaturo que nous an 
« respoundu, n'es la demoustracioun coumpleto. Kenden-n'en gra- 
« ci k Di6u, e que jamai despareigue aquel arc-de-S ant-Martin que, 
« per-dessus li Pireneu, religo li cor di douspople quel'isturi eme* 
« la poueslo an fa fraire. » 

Publicaren la listo di souscriveire lou mes venent, que la placo 
nous manco aquesto fes. 



Lou Gerfcnt : Jan Monne. 



lmprimerie I.. DUC, 11, rae Chauagnolle, aax Lilas, pros Paris. 



Digitized by 



Google 



.'£** ^%rz*&Q*P»r i ^^^^^^>«^''^°^V^:^v^^'^i^^ > v^V^^ r ^'^^^'^^ 



CROUNICO 



MOUNUMHN PER FOURTUNAT CHAILAN 



Lou div^ndre, 12 d'avoust, a tresouro de tantost 
s'acampavon a la Coumuno de Marsiho, li repre- 
sentant di groupo liter&ri e di journau miejournau 
de nosto vilo, emai li literatour prouven9au de 
marco, sus l'estigari'90 de coustitui un coumitat 
qu'aurie pbr toco l'ereicioun d'un mounumen k la 
mem6ri d6u poudto prouvenfau Fourtunat Chai- 
lan, lou flame autour d6u Gangui. 

Ves eici coume aqu£u coumitat s'es coustitui : 

Presidenci cTounour : En Frederi Mistral ; En 
F&lisGras, Capouli6 d6uFelibrige ; Camiho Vaul- 
bert, ajoun au maire de Marsiho ; Carle Vincent 
president de l'acad&mi de Marsiho; Ouraci Bertin, 
president d6u Sendicat de la presso marsiheso ; I. 
Cazes ispeitour d'acad^mi. 

President : Fourtunat Marion, proufessour k la 
Faculta di scienci de Marsiho ; 

Vice-president : Anfos Michel, majourau dou 
Felibrige ; J6use Gautier, avoucat ; 

6 



Digitized by 



Google 



102 Lou Pelibrige 



Secrethri : P6ire Bertas ; vice-secretari : Valeri 
Bernard ; Tresourie : J6use Huot, majourau dou 
Felibrige. 

Membre dou Coumitat : Louis Astruc, majou- 
rau d6u Felibrige ; Ant. Boyer, deputa ; LouisFou- 
card ; Peire Garcin ; Louis Guibert, avoucat ; Lu- 
ddvi Legre, avoucat ; Felip Mabilly ; P6ire Mazi6re ; 
Marius Sicard ; Anfos Tavan, majourau dou Feli- 
brige ; J. B. Touar, literatour prouvenjau. 

Poud&n pas miesencapa, perfaire couneisse To- 
me de la bono que se ie vai auboura'n mounumen, 
&-n-aqueli que legisson pas YAio/i, que de tira d'a- 
queujournau li qu&uqui rego que i6 counsacro : 

Lou gai poueto poupulari que Marsilio vai metre sus lou pedestau de 
glori, ero nascu a-z-Ais, en 1801. Mai passe sa vido aMarsiho, ounte 
mourrigue pas viei en 1840. Dins 1'edicioun magnifico que si fieu an 
dounado de sis obro prouven^alo (Lou Gang\ii de Fourtunat Chailan 
erne d'ilustracioun de Rave, in-4 , a Marsiho 1882), i'a 'no prefaci de 
Mistral. N'en destacan lou tros seguent : 

La Prouvenc;o, despiei quatre cents an qu'es unido a la Franco, 
en t6uti lis epoco, tout en restant franeeso e la voulent resla, a fourni 
d'ome de la bono que, per patrioutisme autant que per regale, an 
mantengu l'ounourdc sa lengo poupulari. Chailan es un d'aqueli. 

E aquelo pouesio, que Ton pou dire lero -— e qifespelis ansin 
quouro eici e quouro eila, mau-grat Tensignamen 6uficiau e mati- 
grat lou trelus de la lengo franeeso, aquelo pouesio abouscassido 
es coume li s6uvajun que 1'asard fai sourti a la ribo di lerro e que 
brueion e creisson mai vigourousamen que li planto scmenado. 

Tal escrivan frances, que crei faire Temperi, per-co-que soun 
voulume es en mostro au vitrage di libraire a la modo, sara, ac6 
s'es vist, aclapa dins I'tiublit, quand tau tau troubaire, incouneigu 
vuei de Paris, floutejara beleu sus Toundado di sieele. Quau s'en- 
chau au-jourd'uei di rouman de Scude>y AeVAslrcio de D'Urfe, 
tantprouna de soun terns, tant famous aulre-tems ! E pamens, touti 
lis an, li nouve de Saboly, quasimen autant viei, se canton e se 
vendon qu'es uno benedicioun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc ioj 



Autro causo. Supausasque, dins li tems antique, un poueto pou- 
puh\ri, escapant k la modo d'escrteure coume a Roumo, nous agutis- 
se leissa quauque librihoun de vers escri dins lou parla di Ligour 
o di Cavare ! Crests pas que Tist&ri, crests pas que la scienci n'en 
fagu£sson mai de cas que de I6uti aquelis escrivan de decad&nei 
que, coume Favourin lou Retour arlaten, coume Ausonide Bour- 
deus o Siddni Apoulinari, abihavon en latin si pensado cellico. 

Fau pas lou metre en doute, car li manifeslacioun, mai omens 
pouetico, mai o mens aliseado, di lengo naluralo, soun la nu- 
mismalico de I'istori d6u pople, medaio preciouso que retrason 
leslampo de la rago d'un pais. 

Eh ! b£n, Chailan, k soun moumen, es esta lou troubaire de 
Marsiho, lou troubaire aplaudi e lou pintre in earn a dou pople de 
Marsiho. A soun moumen e k soun ouro, coume lou brave Toussant 
Gros, coume lou galoi German, coume lou bon Bellol, coume l'es- 
peritous e Gnas Benedit, coume lou nervious e ponderous Gelu, Chai- 
lan a mes ensceno Tome dou terradou, lou bastidan, lou panto, li 
quiehie, li bugadiero, c Ttiupousicioun d'aqiuMi tipe coucoureu 
erne lacivilisacioun, em6 li rafinamen de la cieuta mouderno, a fa 
giscla lou rire de la bono galejado. 

Chailan a dounc batu, en b&l argent tintin, sa medaio marsiheso ; 
e aquelo medaio es autant digno, m'es avis, de ligura i galaritf de 
nusti gl&ri que li pego requisto que la scienci rcjoun dins nosti 
museon. 

Quand demandas a-n-uno chato — que ris de Talegresso de sa 
bellojouvengo : « De que rises, mignoto ? » — « Rise de moun ri- 
set », vous respond, epas mai. 

Cade pals a soun riset. Qo que fai rire un prouvengau fara sou- 
\6nti-fes frounsi lou nas au franchimand; e go que dins Paris fai 
esclafi li cacalas nous fara tout-beu-just auboura lis espalo. 

Lou rire marsih&s se del&to mai-que-mai dins la martegalado. 
Qu'es la martegalado? Es Fesperit d'aqu&i que passon p6r de 
simple. 

Fau pas creire qu'au Martegue i'ague r&n quede n^sci e qu'is Ru- 
tins endr6 agon touti fa lou sSn.Soulamen louMartegau a sa maniero 
de resouna, maniero que par&is fargo, mai qifes forgo mai poun- 
chudo que go que p5u sembla. Mcten qu'un arrougant digue &-n-un 
Martegau, en parlant s6ns resp&t: « Janet, stfs un viedase ! » Se 



Digitized by 



Google 



164 Lou Felibrige 



noun levo la man per \6 raanda 'n baceu, lou Martegau respond 
filousouficamen : « Vau mai estre viedai, moun bel ami, que bdrni, 
qu'ansin veses lis autre. » ~ « Janet, siesun couguou ! » — «Vau 
mai, respond Janet, estre couguou que conse : un conse I'es qu'un 
an, un couguou l'es per la vido. » 

E quand lou Martegau, per abriva soun mounde, ie" fai creire 
qu'k Marsiho un peis espetaclous s'es arrapa per li gaugno entrelou 
fort Sant-Jan e lou fort Sant-Nicoulau ; tout lou Martegue part per 
ana veire lou gros peis, c vaqui lou messourguitfqu'en vesent k mou- 
loun parti la fouio per Marsiho, finis per creire sa messorgo, e part 
coume lis autre en disent : « Ma fe de Di£u, perque 16111146* van, 
fau que siegue verai ! » 

Aquelo counclusioun p6u, au proumier abord, nous pareisse en 
deforo dou resounamen uman. Mai pamens regardas ben : es tout 
pur lou principedou sufrage universau... Vesen pas touti li jour, 
tau e tau farcejaire, qu'abrivavon la foulo, fini per la segui coume 
lou Martegau e parti per veire lou peis ? 

Adounc, se voules saupre coume rison k Marsiho, zdu ! pescas 
dins lou Gdngui : quand Chaiian rraurie' fa que Imu paimn au 
liatre, aquelo cargo triounflanto que chascun de si vers a fa prou- 
verbi, ounte la saude Berro beluguejo k pougnado dins li gros gran 
de pebrede la Ganebiero, Marsiho devrie k Chaiian un mounumen. 

Z6u 1 que t6uti li bon Prouvenfau qu'an lou cor 
pres de l'amour de la lengo ede la glourificacioun 
dis ome que Tan sauvado de l'6ublit, s'agradon de 
countribui' &-n-aquelo obro patrioutico. Que cadun 
adugue sa p6iro au mounumen que gardara i gene- 
racioun venento la memdri d6u gai cantaire d6u 
Ghngui. 

T6uti li soumo, p6r pichoto que fugon, se podon 

manda au tresouri6 de l'obro, En J6use Huot, ar- 

chit^ite, carriero Colbert, 12, k Marsiho ; coume 

tamb^n, rejaupren eme grand gau li souscripcioun 

que saran espedido au Bur6u de nosteBuletin,qu'es 

tout devot a l'obro bello d6u mounumen de Four- 

tunat Chaiian. 

Jan MONNfi. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

PAU.NIAH£S Dl JO FLOURAU DE LA MANTENENCO OE PROUVENCO 

La jurado di Jo Flourau de 1892 s'es acampado, lou 4 desetembre, 
per terceja li peco c ausi li dire di jura sus la tiero ddu councours que 
i'ero estado soumes*o. En Marius Bourelly es esta nouma president, 
e Aguste Gautier, secretari-rapourtaire. 

Ves-eici li decisioun rendudo ; 

1 . POUESIO LIR1CO 

Premie pres : ViH Nouve marsibes, a Marius Cognat ; 
Segotind pres : (Mireio inmourtalo, a Phileas Lebesgue. 
Mencioun : Pet cami det Beam, a Miqueu Camelat, 
«c Qu J es desoulado ! a J. Moneger ; 

* Dau ! a-n-Enri Giraud. 

3. POUESIO LOUGIERO 

Premie pres: N a noun t r Babeloun y ajouse de Valette ; 
Segound pres : Laroso e a-n-un brave filibre, de L. Charrasse ; 
Tresen pres : Recuei. de madatnisello C. Duclos ; 
Mencioun : Rat d 1 amour, a Louis Roux ; 
« Dounais, a Teulie. 

* Phur de mat, a-n-Abel Laugier. 

3. SOUNET 

Premie pres : Lou tambour in > per Ougeni Long. 

Segound pres: Adare et antes cops, per 1'abat Labaig-I.anglade. 

Mencioun : Tiero de sounet, d'Enri Bigot. 

4. GALEJADO EN VERS 

Premie pres : tMenoun, per Adrian Couyba. 
Segdund pres : Recuei de galejado, de Louis Amiel. 
Mencioun : Uno pepio e cansoun gale jar ello, per A. Villiers ; 

« Entre youens, per Miqueu Camelat ; 

« Jacoumar- paire e fieu, de A. Autheman. 

< Lou galau de tMadamo fEstrccban, d'O. Long / 

» Las lunetos, per F. Benoit. 



Digitized by 



Google 



io6 Lou Felibrige 



5 . PROSO 

Premie pres : %Agueio, a Maurice Raimbault. 

Segound pres : Legendo de Reinardus, h. Louis Toumbarel. 

Mencioun : Vamour e Vargint, Marieto, a Juli Gallas ; 

» La moumxo d'dvignoun, per Pabat Ougeni lmbert ; 

» Cor de peiro, per Vitor Bouis. 

» La boueto negro , de Pau Dumas. 

6. GAL6JADO EN I'ROSO 

Premie pres : Li gigot, per Ed. Marrel. 

Segound pres : Ter Nouve, de Louis Charrasse. 

Mencioun : Lou remedi de moussu Madoun, per F. Jouveau ; 

» Jan lou Pantou, per H. Combalat-Roche ; 

» Li fremo an uno tteto dou diab/e, a Juli Dou ; 

» Metlc Bacana, — Lis Sulivo, per Ougeni Long. 

7. COUMEDl, DRAMO, ETC 

Premie pres : Jano de Pourlugau y per A. Honde. 
Segound pres : La T^eboulo, per German Guichard. 
Tresen pres : La Cacano, a Louis Amiel. 
Mencioun : Louvicaride Ventabren y per Tabat lmbert; 
» Lou mariage i coumissari, de F. Garbier ; 

» Lou qu'a begu f beura, .1e Fernand Pigot ; 

» Lou retides~vous f a-n-Enri Bigot. 

De mai la jurado a acourda, foro councours, a M.J. Bouuifaci Hetrat, 
a Jassy (Roumanio), uno grando medaio vermeialo per *a traducioun 
superbo de la cansoun de tMaga/i, en vers roumanesc, e per uno tiero 
de sounet flamejant. — 

— Lou 23 d'avoust, de vespre, au jardin publi d'Arle, V Estudiantina 
arlatenco, a jouga dous mousseu prouvencau : Li poutoun, que la mu- 
sico n'es de M. Claudius Bourdelouu, lou fraire dou valent direitour 
d'aquelo soucieta, erne lou Cant de V Escoulantino que lis escoutaire an 
demanda e aplaudi coume se pou pas mai. 

— Dins sa sesiho dou 1 de setembre, lou Counseu generau di Bou- 
co-dou-Rose a vouta de founs per la survihanco di mounumen istouri 
de la vilo di Baus. Nous es en -de-bo n de signala aqueu voto que res- 
pond a la proutestacioun felibrenco dou 6 de jun, e i'aplaudissen de tout 
cor. Sarie piei l'ouio qu'a-n-aqueli que nous regisson ie venguesse la 
piouso ideio de nous counserva li reticle dou passat. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 107 



— Lou 6 d'avoust, is aleio de Meilhan, dc Marsiho, dins uno grando 
festo musicalo dounado per la soucieta di councert classique, lou cor 
La Cce cilia a canta lou moutet prouvencau : Piueio d'Estello, que li pa- 
raulo n'en soun de Jan Monne e la musico de Vincent Fosse, lou di- 
reitour tant renouma d'aquelo va lento souco de cantaire. 

— Dins lou councours de cansouneto e de roumanso, que lou jour- 
nau lou *Bavard a douna, a Marsiho, lou 14 d'avoust, sus la sceuo dou 
Palais-de-Cristau % tant noslo lengo se Pes entraucado, erne : Lei beia- 
rabo de Gardano ; Belruttco ; Lei phis ; Vivo li peissouniero ; Ajudas- 
mia carga, etc. Que doumage queges de cantaire agon agu lou biais 
de roussignouleja quauco meloudio prouvencalo felibrenco de Mistral , 
d'Aubanel, de Michel ed'autre, que n'fa 'no tarabastiado de tant ga- 
lanto ! Tout lou mounde i'aurie gagna ; li cantaire subre-tout. 

— Lou 7 d'avoust, s'es tengubello acampado aucasteu de la Rouve 
a Tamaris, encd dou gent felibre Pau Coffinieres. La bandiero felibren- 
co e lis armo de l'Escolo de Tamaris floutejavon. Lou tambourinaire 
meste Don e soun escoulan i'an bresiha li rieu-chieu-chieu de si flahu- 
tet, entre-mescle eme li vers e la proso, desgruna meravihousamen, per 
lou regale dis escoutaire noumbrous qu'avien respoundu au rampeu ga- 
lant d6u mai que galant direitourd's Ecbos de Tamaris, aqueu valent 
journalet que fai prouado e qu'a counvida, tourna-mai, sis ami per 
lou 4 de setembre. 

— Sian urous d'anouncia is amaire di causo miejournalo, que se vai 
leu-leu estampa lou travai ascienca dou majourau En Anfos Michel : 
Les traces laissees dans le Midi par le paganism* , que li felibre de Paris 
an courouna dinsli darrie jo Flourau de Sceus. 

— L'armana prouvencau per lou bel an de Dieu 1893, s'alestis enc6 
de dono R. A. Roumanille, en Avignoun ; que li felibre que noun i'an 
enca semoundu sa floureto, se despachon de ie manda, senoun ie saran 
plus a terns. 

— Vue jour a-de-reng, lou pai Savie de Fourviero a fa courre lou 
pople de Marsiho erne* si predicango prouvencalo dins la, gleiso deSant 
Laurens, a 1'oucasioun de la festo dou patroun de la parr6qui,eli 3 e 
4 de setembre, tourna-mai, is Acate, toucant Marsiho, a pres la pa- 
raulo en prouvencau per la festo de N. D. de la Saleto. 

— Lou medaioun de noste grand poueto En Frederi Mistral ven 
d'estre placa dins la salo d'intrado dou liceu di jouini fiho de Marsiho* 



Digitized by 



Google 



io8 ' Lou Felibrige 



— Per rcspondrc a-n-un mot ddu Dimancbe, qu'a per titoulet : Un 
Felibre y e qu'cs de la plumo de noste ami Lebrun, diren qu'es uno 
errour de creire que lis Escolo felibrenco podon noumade telibre e que 
lis t/1judaire di subre-dicho Escolo an lou dre de pourta aqueu litre. 

Li membre dou Felibrige soun prouclama dins lis assemblado gene- 
ralo de Mantenenco e lis Escolo n'an que lou dre, quand lou demandon, 
de s'ajougne de persouno voulountouso, presso en deforo de 1'assoucia- 
cioun, que porton lou titre d'ajudaire. Adounc, aquelis ajudaire, pres 
en foro dou Felibrige^ podon pas, de ges de biais, prene lou titre de 
felibre que i'aparten pas e que lis Escolo an pas lou poude de ie douna. 

— Dins noste darrie numer6 disian que : d'abord que Ton se groupo 
per canta li gldri de la patrio e per sousteni l'ideib felibrenco, per-de- 
que l'on se grouparie pas per garda la piouso remembrance di mort, 
d'aqueli que, pechaire, parton per l'autre mounde senso ague liga sa 
garbo, que laisson pa 'n pata de clau, e que per ansin sis obro soun 
destinado a 1'oublit. 

Baten tourna-mai la rampelado : que lis ami nous ausigon e que 
nous ajudo'i a coumpli aquelo toco que noun pdu qu'apoundre un tre- 
lus de mai a noste Felibrige. 

Zou ! qu'aqueli que se voudran groupa 'me nautre per 1'obro de la 
Remembrattfo, nous avison e nous digon la sou mo que ie sara agradieu 
de semoundre au Coumitat coustitui per recaupre li counsentido. 

A tout lou mens, se deu souscrieure a-n-un eisemplari dis obro que 
lou Coumitat publicara e que lou pres n'en sara fissa au moumen de 
l'estampage. 

Pregan pereu li journau ami d'espandi noste rampcu, per fin que 
resclantigue i quatre caire dou Miejour. 

— V Album en I'ounour de Cristdu Couloumb, que li felibre ran 
manda sa garbeto, sara lest que sus la fin d6u mes de setembre. EM. 
lou comte de Gubernatis dounara, a Roumo, lis ordre necessari per que 
touti li co-lauraire n'en recaupon un eisemplari. 

— Se dis qu'Anfos Daudet deu revira en frances li (Mtmori d'un 
Gnarro que publico VAioli. Osco per Batisto Bonnet ! 

— Santo Madaltno, lou beu pouemo de l'abat Beguin, de Brignolo, 
ven de se flouca d'un viesti de flamis escrinceladuro e n'es tout lest, 
aro, per l'estampage. La souscripcioun es de vint franc l'eisemplari e 
un Specimen de l'obro, erne gravaduro, sara manda en touti aqueli 
que nous n'en faran la demando. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 109 



— Ves-eici la letro counvidarello di festo manousquino, que li felibre 
de Prouvenco venon de recaupre : 

MarsihOj lou 7 de setembre 4892. 

MOUSSU R GAI COUNFRAIRB, 

Aven I'ounour e lou plase de vous avisa que Tassemblado gene- 
ralo de la Mantenenco de Prouvenco e ii Jo Klourau de 1892, se 
tendran en vilorlc Manosco, lou 22 de selembre venent. 

Dins Tate di supcrbi festo que s'alestisson en aquelo vilo, slna" 
gurara uno plaeo en ounour de JouseToussant Abrieu, aulour d'nn 
dieioun&ri prouvencau-frances dou parla manousquin. 

La taulejado felibrenco se fara, a miejoui', enc6 de Toste Julian, 
a 4 franc per t&sto. 

Aqueli que Pagradara de veni Ireircja erne nautre soun prega de 
manda sa counsentido au seeretari de la Mantenenco, En Jan Monne, 
carriero Brcteuil, 159, a Marsiho, avans lou 18 de selembre. 

En esperant d'ague Tur de vous ie voire, agradas-nous, Moussu e 
gai Counfraire, per vbsti mai que devot e aleeiouna. 

Lou Seeretari de la Mantenen<;o, . Lou Sendi de Prouvenco, 

JAN MONNti. AJAUIUS G1RARD. 

E, aro, veici lou prougramo arresta : 

Lou 21 de 7bre, de vespre, e lou 22 au leva dcu souleu, salvo d'arti- 
harie ; a 10 ouro, recepcioun di Felibre a la porto de la vilo, per la 
Municipality, li coumissari de la festo, la musico e li dansaire manous- 
quin dins si coustume pintouresc, que daton dou rei Reinie, mena per 
li tambourin. — Vin d'ounour a la Coumuno. 

l'aura piei Pinaguracioun de la placo en ounour d'Abrieu ; la musico 
jougara Per de la Coupo> Jan Monne fara lou discours e se clavara per 
uno aubado tambourinarello. 

A miejour, felibrejado. 

A tres ouro, Jo Flourau : discours dou Sendi, raport d'Aguste Gau- 
tier e prouclamacioun di laureat. 

A 5 ouro e miejo, a la Coumuno, distribucioun di joio i laureat 
present e sesiho literari. 

A 8 ouro, iluminacioun e councert e, a 9 ouro, fidd'artifice. 



Digitized by 



Google 



no Lou Felibrige 



— L' A cioun prouvencalo, que s'es coustituido, a Marsiho, coumpren 
set tiero : Piutre, escultour ; musician e tambourinaire ; escrivan fran- 
cos ; savent e poulitician ; escrivan prouvencau ; atour frances o prou- 
vencau, erne la tiero d'aqueli que volon apiela 1'obro de soun nnum e 
desa si m patio. 

La toco que v6u ajougne se resumis coume eicd : 

Espausicioun prouvencalo perioudico, o artistico, o d'endustrio, o 
agricolo, o coumercialo. 

Obro musicalo marsiheso a entroudurre dins lou repei tori dou grand 
teatre ; 

Creacioun d'un teatre ounte se jougarien escassamen que li peco d'au- 
tour loucau, franceso o prouvencalo. 

Entroudurre I'ensignamen de 1'istori e de la literaturo prouvencalo 
dins touti lis escolo. 

Counferenci publico sus l'istori, la geougrafio, l'endustrio, lou cou- 
merci, Tagriculturo e l'ecounoumio poulitico de la Prouvenco. 

Soulicitacioun de tout biais per la creacioun d'uno Universita de 
Prouvenco ; festo poupulari e pintouresco per la celebracioun dis anni- 
versari istouri e per l'ereicioun de mounumen en de grands ome, tau 
que Puget, que i'a dous siecle qu'es mort e qu'espero encaro uno es- 
tatuo digno de soun engeni. 

Lis adesioun a V A cioun prouvencalo, soun recaupudo, enc6 de Peire 
Bertas, secretari prouvis6ri, balouard naciounau, 58, a Marsiho. 

E, aro, ves-eici lou rampeu que lou Coumitat ven d'espedi dins tout 
lou Miejour : 

« De tous c6t£s, dans les Provinces, k Paris et m£me au Palais 
Bourbon, chaque jour plus nourri et plus puissant, relentil le chant 
de guerre contre la Centralisation, contre cette Centralisation qui 
depomlle l'individu de loute initiative, le rtkluit k 1'tHat d'automate 
ou de minuscule rouage, le prepare k la pire des servitudes et en- 
tralne le pays dans d'horribles catastrophes, contre cette Centrali- 
sation dont les etapes sont marquees dans l'histoire par le traits 
d'Utrecht et la dcfaite de Rosbach, par Waterloo et par Sedan, con- 
tre cette Centralisation qui livre la France en Mere au sabre d'un 
aventurier ou k la bourse d'un ploutocrate. 

Ce sont non sculement les philosophcs, les economistes et les 
poliliciens qui ont reprouvc cette Centralisation excessive, mais en- 
core les artistes et les letups. Ceux-ci Taccusent d'avoir remplace 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige m 



Tart par la mode fugace etfrivole, issue (Tun mauvais gout qu'ex- 
ploile la reclame ame>icaine de9 talents m&iiocres. Quelques-uns 
vontjusqu'a rappeler queerest Bruxelles qui a venge le Marseillais 
Reyerdesd&iainsde Paris, que e'est la Belgique quia revele a la 
France un de ses plus grands inusiciens. 

Certes, les appels a la decentralisation sont nombrcux, mais, 
dissemines, ils se noient dans le hourvari des plaisanteries qui les 
accueiilent ; certes, des efforts sont tenles de toutes parts, mais, 
isoles, ils se brisent contre Pinertie des ignorants et les attaqucs 
des interesses. II faut done crier ensemble pour fairc entendre notre 
voix revendicatrice ; il faut done que ce cri : « Vive la Decentrali- 
sation ! » parte a Tunisson de la bouchc de tous les lettres, de tous 
les artistes, de tous les penseurs et m£me dc tous les politiciens ; 
il faut done que nous nous groupions, que nous unissions nos bon- 
nes volontes en un seul faisceau et la lutte pourra etre engagee et 
la victoire sera possible. 

(Test pour cela que nous avons songe a enter une association 
qui aurait pour litre L' Action Provencale. Elle comprendrait des 
sections speciales, absolument independantes, reliees entre elles 
par le but commun de la Decentralisation. Les^erivains franeisant 
ou provencalisant inaugureraient un mouvement dont les elements 
existent et qui serait memorable. Les peintres et les sculpteurs re- 
constitueraient cette glorieuse ecole provencale qui a donne a la 
France et a la poslerite les noms de Puget, de Paul Guigou, dc 
Daumier et de Monticelli ; les musiciens forceraient le Grand-Thea- 
tre conduits par Reyer lui-meme. Et si les erudits venaient a nous, 
ils nousentretiendraient des fastes de notre passe ; tandis que les 
politiciens rechercheraient pour Tavenir quelle est la meilleure so- 
lution du probleme dtfcentralisateur. 

Toutes ces tentatives, entrcprises au meme moment et sous une 
direction commune, ne pourraientqtraboutira une colossale mani- 
festation de la vie provinciale, aujourd'hui endormie, manifestation 
dont les rdsultats seraient prtfeieux a la liberie de l'individu, a la 
prosperity de la Cite et a la grandeur du Pays. 

MM. Horace Berlin, Valere Bernard, Anlide 
Boyer, Eugene Giraud, Augustc Giry, 
Fortune Marion, Jacques Martial, Geor 
ges Martz, Pierre Mazierc, Marius Olive, 
Pigalio, Tressaud, Pierre Bertas. 



Digitized by 



Google 



112 Lou Felibrige 



low ! que lis ome de cor se groupou dins tout lou Miejour, e nosti 
desiranco saran coumplido : pourtara flour, l'ideio de la decentralisa- 
cioun que lou Felibrige a semenado. 

Lou Felibrige a de segui sa draio e d'ana vers sa toco, apielant li 
groupamen paralele dou sieu, que podon que i'ajuda ; mai, faven di e 
lou rediren de-lor.go : lou Felibrige deu pas se foundre o s'ennega dins 
un d'aqueli groupo,de queto coulour que fugue equete noum que porte. 
Que touti lifelibre posquon estre federalisto, se i'agrado, mai que fugue 
pas necite d'estre federalisto per estre felibre. Ves aqui co que de bra- 
vi jouvent volon pas coumprene, e vaqui perque nous trason touti li 
vilanie de soun repertdri, amor que nousentestardissena vougue sauva 
lou Felibrige dis arpio de sa poulitico ! E fau ave 1'amo bravamen 
cavihado au cors per ague lou front de faire lou mestie que fa sen e per 
n 'est re paga d'aqueu biais ! 

Lengad6 

— Li festo de la Mantenenco de Lengado, celebrado en vilo d'Uzes, 
lou 28 d'avoust, soun estado superbo. Se poudie pas rescountra plus 
bello journado, e veire tant de pople enfestouli per saluda e faire ou- 
noura si felibre. 

A n6u ouro dou matin, li felibre soun arriba a la garo, e lou souto- 
prefet, lou maire, M. Abauzit, lou Counseu municipau, li Coumitat 
di festo felibrenco e loucalo, emai li delega di diversi soucieta de la 
vilo, eron aqui, a l'avengudo de la garo, en courtege magnifi e segui 
d'un pople fdu, per ie faire la ben-vengudo. Es M. Abauzit, maire, 
qu'em'un fort galant biais, a lou premie pres la paraulo per dire 
tout 1'ounour que ie venie de l'acampado di felibre dins sa vilo. Ip. 
Messine, lou valent seudi de la Mantenenco de Lengado, i'a gentamen 
respoundu, e a sadicho bello lou pople a pica di man. 

Em'ac6, ves-aqui qu'un poulit eissam de chatouneto de blanc vestido 
s'arrambon de la Reino dou Felibrige, la touto fen to Mario Girard, 
qu'ero subre-bello erne soun coustume de prouvencalo, que ie vai tant 
ben, em'aco ie presento un superbe bouquet. De sa bouco divino, la 
charmanto Reino, em'un rire suau, lis a gramaciado. S'es recita de 
coumplimen e se i'ei respoundu ; e lou courtege a facaminde l'Espla- 
nado a la Coumuno, ounte un vin d'ounoir es esta semoundu i Felibre. 

En sourtent d'aqui se fai I'inaguracioun de la placo en ounour de 
Savie Sigalon. Aquelo manifestacioun, se p6u dire, es estado magnifico. 
Li paraulo d'En Albert Amavielle anbouta fi6 dins t6uti li pitre. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iij 



A dos ouro e miejo, dins lis Areno, clafido de pople s'es tengu la 
sesiho di Jo Flourau. 

La musico municipalo a jouga, d'abord uno fantasie sus tMireio de 
Gounod ; la Soucieta de ginastico a touca lou Salut au drapeu, em'acd 
piei lou souto-prefet, en un flame discours, souvent aplaudi, a douna 
lou vane a la festo flourido. 

La Reino de la Court d'Amour, poulidocoume un astre, a piei declara 
dubert li Jo Flourau de la Mantenenco de Lengado. E, alors, s'es des- 
gruna tant e piei mai de beu vers, tant en ounour de la vilo d'Uzes 
qu'engloridou pintre Sigalon,que li courouneu de la targo soun vengu 
declama e que lis escoutaire an aplaudi de tout cor. Mai lou beu es esta 
quand lou m est re felibre En Freden Mistral, s'es auboura is aclama- 
cioun de touti e qu'a remercia lou pople d'Uzes de la tant bello recep- 
cioun qu'avie facho tant a sis ami qu'a-n-£u. Soun discours es esta lou 
bouquet de la festo lilerari, e soun Cant de la rapo latino lou bouquet 
de tout. 

E lou publi bevie ansin qu'uno melico deliciouso, li vers que li 
felibre e felibresso a-de-reng ie debanavon e li Jo Flourau sesoun clava 
qu'a sieis ouro de vespre. Tout un cadun ero meraviha de 90 qu'avie 
vist e entendu e gardara de-segur galanto remembranco d'uno festo 
coume en Uzes se n'ero jamai visto. 

Dins la cour de laCoumuno, touto flourido e pavesado, a set ouro 
de vespre, s'es felibreja a l'entour d'uno taulo reialamen prouvesido. 
Mai de cent felibresso, felibre ecounvida i'avien pres plago. E, a lades- 
servo, de brinde, de discours, de vers e de cansoun, n'fa agu a te n'en 
vos vejo n'aqui. 

A la passejado di marrounie, d'enterin se nousavon li couple per la 
danso qu'an pas fa calamo enjusqu'a dos ouro dou matin. 

E Tendeman s'es tourna-mai felibreja au casteu de la duquesso d'Uzes. 

Longo-mai lou Felibrige triounfle e porte flour ! 

PARAULO DOU SENDI DE PROUVEN<;0 

A LA FEL1BREJADO DIZKS 

Messi^s e gai Counfraire, 
Au noum di felibre de Prouvenco, ausse moun veire a nosti fraire 

ben-ama, a nosti fraire de Lengad6. 
I/ausse tourna-mai a la gento vilo d'Uzes, a si Conse, asounva- 

lenl Gounseu municipau, a si membre de laCoumessioun di festo. 
A la gento vilo d'Uzes qu'a vist naisse Tamirau Brueys, lou pintre 

Sigaloun, lou gravaire Subleyras, lou filousofe Abauzit, lou mege 

Charras e tant d'autre. 



Digitized by 



Google 



/ 14 Lou helibrige 



Es eici, Messtes, que lou grand pou&to Racine, quandvente v&ire 
soun ounele, qu'fcro alor canounge de la catedralo, coumpaus&, dins 
aqu£u pavaioun que, despi&i, porto soun noum, qu&uquis-uno de si 
poueslodejouvent. 

En aqueu prepaus, dison que lou grand pou^to, quand parlavo di 
gent de vosto vilo, disie : 

« A Uzes, les femmessont charmantes, le peuple bon, et I'esprit 
court la rue. » 

I'a que de veire, Messrs, aquelo tant gento asserablado, per veirc 
que li causo n'an pas chanja. 

PARAULO DE LA REINO DOU EELIBRIGE 

i genti damisello que fan pourgi lou bouquet kl'intradode la vilo. 

Midamiselb, 

Gramaci de vosti belli Hour e de vosto graciouso aloueucioun de 
ben-vengudo. 

Se p6u, bessai,que de rei vengu en Uzes ie* siegon esta recaupu 
erne* maide magnificenei, estent douna soun litre de soubeiran fran- 
cos ; mai, que vous digue e vous assegure que pas un d'tSli n'es 
esta plus urous e mai esmougu que noun Pes la Reino d6u Eelibrige, 
de vosto acuiengo,de voste bouquet reiau e de voste coumplimen. 

Leissas-me vous embrassa. 

— Lou dimenche, 14 d'avoust, a dosouro de tantost, se soun acam- 
pa a Toulouso, au seti de soun Coumitat d'ourganisacioun, If Fetibre 
dou rode, per founda, erne I'autourisacioun de la Mantenenco de Len- 
gado, YEscolo CMounditw, que n'aven publica lou rampeu dins noste 
numero d'avoust. l'eron vengu, oavien manda soun adesioun : li majou- 
rau Jan Castela, A. Perbosc e Savie de Ricard, e li soci E. Pouvillon, 
A. Qyercy,J. Mommeja, P. 1'Estieu, J. F. Court, L. Vergnes, E. Bour- 
delle, A. Auge, Bacquie-Fonade, G. Laforgue, P. Lacombe, E. Raspide, 
P. Duffau, A. Fabre, ). Azema, P. Fagot, E. Teulie, F. de Beaurepaire, 
Le Bartassie, J. Doc, J. Mercadier, L. Boscus, E. Gil, J. D. Rigal, A. 
Capmarty, C. de Bourran, L. Delpech, A. Villiers, P. Bayron, Mont- 
Auriol, J. Dayma, J. Trouvere, etc. 

Adounc, la sesiho estent duberto, se coustituis lou Bureu de YEscolo 
e lou majourau En Savie de Ricard es nouma Cabiscou ; lou majourau 
Antoni Perbosc e Prousper TEstieu soun chausi coume souto-cabiscou ; 
loutresourie es A. Queicy e lou secretari esj. F. Court. 

Em'aco piei lou reglamen de YEscolo es mes en discussioun e n'es 
aprouva a runanimcta. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 115 



— La Campana de (Magalouna count &nio la seguido di councours 
qu'avle ourganisa cntrc lis enfant dis Escolo. Ves-eici lou paumares 
dou segound : 

Proso. — Foro councours : Lou conte Una sour c a d'aiga mineral a 
qu'aurie gagna lou premie pres, se 1'autour Fernand Pons, de Miraval, 
ero esta plus jouine. Mai coume a 17 an, pou pas councourre erne 
d'enfant. 

Premie pres (ex-cequo) : Enri Boude, dou Clapas (16 an) e Clara 
Tarbouriech, uno chatouneto de 12 an de Cazouls-de-Bezies. 

Segound pres : Daniel Gay, dou Clapas (16 an). 

Mencioun d'ounour : Juli Chichet, (15 an) ; Jan Fages, (15 an) ; 
Pau Gros, (15 an) ; Jouse Navas (15 an) ; la jouineto Elisa Delberd, 
(\} an), touti dou Clapas. 

Mencioun : Louis Amphoux, de Ceto ; A. Barthe, de Luuel, Four- 
cand Bedos, de Loudevo ; Jano Damien e Mano-Louiso Lecomte. dou 
Clapas. 

Pouisxo : pres, Pau Gros (14 an). 

Touti li gaguaire regaupran un flame diplomo en remembranfo de sa 
vitori. 

Lou tresen councours es esta clava lou 15 d'avoust, e ves-n'eici mai 
lou paumares ; 

Troso ; pres : Louis Richard, de Lunel, 14 an. Mencioun d'ounour : 
Gustavo Enric, de Bedarieus, 15 an ; Pau Grivel, de Ceto, 12 an ; 
Clara Tarbouriech, de Cazouls ; Jan Therond, de Gange, 11 an ; Ma- 
rius Bremond, de Loudevo, 10 an ; Ernest Crassous, de Mount-Pelie, 
11 an ; Frederi Galavielle e Daniel Gay, de la memo vilo, 15 an. 

Mencioun: Pelissier, Teulon e Borne. 

(Mencioun pouetico a-n-Aguste Rochefort, de Mount-Pelie, i6an. 

Aquelo ideio de la Campana de Magalouna is mai que bello, e sian 
urous dei'aplaudi mai-que-mai. Es obro patrioutico de semena la bono 
grano dins lou cor dis enfant ; es un di mejan li plus flame per cm- 
pura l'amour de la lengo meiralo e faire bello obro felibrenco. Zou ! 
que la Campana brounzine e fugue fldri. 

— M. G. Coquelin, chefe de musico dou 122 6 , qu'es a Mount- 
Pelie, a ourquestra mai que poulidamen Lou Maset Je mesie T{oumieu 
ela T)ansa de las trelbas Em'acd, lou dimcnche 14 d'avoust, au Pei- 
rou, e loudij6u 18 d'avoust a l'Esplanado, au councert de la musico, 
li Cimpanii, li felibre e lou pople trefouli, an aplaudi lou chefe sim- 
pati e si musicaire per soun bon biais e sa mai que gen to atencioun. 



Digitized by 



Google 



u6 Lou Felibrige 



E noun soul amen la musico jogo 1'er dou {Maset, mai n'en canto li 
paraulo. Tamben li Clapassie recouneissent i'an semoundu 'no superbo 
paumo daurado. 

Lou jour d'aquelo manifestacioun, s'es vendu 15 800 eisemplari de 
La campana de Magalouna dounant la musico e li paraulo dou (Maset. 

— E d'abord que n'en sian mai a la Campana, diren que i'a qu'elo 
per ague d'ideio astrado per la proupagando. Apres si councours entre 
lis enfant dis escolo, s'aviso-ti pas, aro, de n'en durbi entre li cors 
d'estat ! Li patroun, lisoubrie e meme lis aprendis auran dre de coun- 
courre, en mandant uno peco de vers sus soun mestie. L'autour de la 
meiouro peco lecaupra un beu diplomo e veira soun obro estampado 
dins bu journau. 

S'acoumer.co per li gipie e li massoun, que sa targo sara clavado Iou 
premie d'outobre, piei vendran li sarraie, li pintre, li jardinie, etc. 

— S'ourgar.iso a Mount-Pel ie uno soucieta : Lous cantaires dou 
Clapas, qu'aura per toco de canta de cansoun o de moutet en parla 
mount-pelieren. Aco *s uno eicelento ideio, e n'cs mai que segurque se 
dins li vilo e vilage de Prouvenco, li jeuvent se groupavon p^r aqueu 
pres-fa, leu-leu li cpnsoun felibrenco sarien de touti li festo e sus touti 
li bouco. Queto ei la chatouno de Paradou, di Baus e dis alentour, 
que saup pas li genti cansoun de Charloun Rieu, e que li bresiho pas 
tout lou sant clame dou jour ? 

Es un biais, ac6, mai que flame per teni la lengo dins Iou cor dou 
pople ! E de quant vaudrie mai ie pourgi li cansoun sano e riserello 
espelido dins sa terro, que li moutet abesti que soun, iuei, en grand 
vogo e que ie venon de Paris ! 

— A Bezies, YHcrault di 5, 10, 17, 24 c 31 d'avoust adouna : La 
Cassibralbo (sounet) ; Desesperattfo, Nostre T{oussignol, (elegio) ; La 
Cagno y (vers) ; La pico, fsounet i jouinis escoulan) : tout aco 's de ga- 
lant vers qu'Antounin Maffre, lou gent felibre de la Farfadeto, escam- 
piho cado semano, e que nous farie grand gau de veire nousa en gar- 
beto rousenco, car i'a bravamen de bon gran dins aquelis espigo ! 

Apoundren que nosteami ven de gagna tres joio i Jo Flourau d'Uzes. 
Osco per tu, beu cigaloun de I 'Orb ! 

— Li cigalo atriduido i tres nouveu majourau soun : La et'gaio de 
VaUrgOy per Jan Laures ; la cigalo de la Liberia , per A. Perbosc e la 
cigalo latino, per E. Marsal. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iij 



A-n-aqueu prcpaus saren recouneissent i majourau prouclama en 
187b, de ben vougue nous faire couneisse lou noum de la cigalo que 
lou Counsistori i'a atribui : aven besoun d'aquelo endico per publica 
la tiero di mem b re dou Counsist6ri felibren. 

— Aven vist que li felibre de Toulouso se boulegavon, parai ? e 
qu'avien founda VEscolo moundino; mai, diaussi, pa re is que l'eisemple 
es pas marrit de segui : e aquelide le Gril que soun pereu ndstts ami, 
volon pas resta enarrieese rampelon e se groupon. Z6u ! Lou groupo 
dou Grt/, sus Pestiganco de coumplaire a-n-uno tiero d'ami de la lengo 
meiralo, a decidi d'ourganisa un centre d'acampado que se le pos- 
quon veire, couneisse e amiga entre amaire di parla moundin e gas- 
coun que vivon o que passon a Toulouso. 

Li sou let titre que se demandon per estre de la famiho, es d'ama la 
parladuro de Goudouli, de Jasmin, de Mengaud, de d' Astros, de Ves- 
trepain e d$ Foures ; d'estre afeciouna per la leugo dou pople que bru- 
sis is alentour o dins la cieuta d'lsauro, fugue dins lou toun letru, 
fugue dins la sabour que lou pople ie douno. 

Nautre, eme grand gau, pican di man a t6uti li manifestacioun d6u 
revi^ure de la lengo miejournalo / 

— Lou gent felibre alesen Alcido Blavet, ven de passa erne suces, 
davans la Faculta de Paris, li darries eisamen de la licenci en dre. 
Benastrugan de tout cor lou nouvel avoucat. 

— Ven de pareisse, a Toulouso, lou n° 1 dou Lengodoucian, journau 
semanie ;ah ! lou flame journau ! osco per eu. Escoutas coume acabo 
sa dicho Jan Doc, que n'en durbis lou pourtiss6u : 

x Zou! felibres de Lengodoc e de Prouvenco, balhem-nous la man, 
« e ambe I'ajudo del brave pople mietchjournal que nous segui ra, ar- 
c ranquem as franchimands la reformo universitario que nous es tant 
« caro ! 

> Quand aurem fait la counquisto de las escolos primarios, Taveni 
c nous apartendra. » 

Ah ! beu felibre moundin, Santo Estello que vous sourris, vous fara 
ajeugne la toco e vosto obro fara prouado ! 

— Dins Tacamp dou 20 d'avoust, de la T^ucbe Corrfyenne, MM. A. 
Marpillat, Frances Calor, Branchet, C. Bonyeur, Foussard, Espinat, etc. 
an di de can soun, deconte e de galejado en parla limousin, e se i'es 
ausi, coumpausado per M. Galey, uno mousaico d'er limousin qu'a fa 
gau d'entendre. 



Digitized by 



Google 



n8 



Lou Felibrige 



— VEscolo CMoundino a pres per simbeu la crous d'or a douge rat 
di comte de Toulouso. 

— VEscolo audemco, a Carcassouno, s'esacampado lou 14 d'avoust, 
en assemblado ourdinari, souto la presidenci dou manteneire Peyrusse, 
souto-president. Se i'cs decida que li coumunicacioun se farien d'aro-en- 
la, per lou mejan de la Revue Meridional t e de la Cigalo d'or ; que la 
questioun dou chanjamen dou noum de I'Escolo en aqueu d'Escolo de 
la lauseto sarie reservado per uno assemblado generalo ; qu'un diplo- 
mo o uno carto se remetrie en cade soci, e que lou 9 d'6utobre venent, 
se farie uno felibtejado que la coumessioun d'ourganisacioun es coum- 
pausado de En Achilo Mir, de Teulie e Moneger. 

Sarie pereu questioun per I'Escolo d'ourganisa si premie^Jo Flourau. 
Zou ! z6u ! que tout! se ie bouton de cor ! 



SOUSCRIPCIOUN DI CATALAN 

AU MOUNUMEN DE J6USE ROUMANILLE 

Marian Aguil6 y Fuster, mestre en Gay Saber 

Joaquim Cabot y Rovira 

Francesch Carre ras y Candi 

Jaume Collell, Pbre, mestre en Gay Saber 

Joseph Coroleu 

Lluis Domenech .... 

Joseph Estanyol .... 

PioFatj6 

Tomis Forteza, mestre en Gay Saber 
V. G 



J. M. y G. 

S. M. y 

Lambert Mata y Sala 

Francesch Matheu, mestre en Gay Saber 

Dolors Moncerda de Macii 

Jaume Novellas de Molins 

T. N. y A. . 

V. P. de A. 

J. Permanyer 

N. P. y C. 

Jaume Puigvent6s 

R. P. y C. 

k repourta 



5 


» 


10 


>) 


2 


50 


10 


» 


5 


„ 


2 


» 


2 


» 


1 


» 


5 


» 


1 


» 


1 


» 


5 


» 


5 


» 


5 


» 


5 


,) 


2 


., 


5 


,> 


1 


» 


5 


» 


5 


» 


1 


» 


1 


» 



84 50 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



119 



Report 
Joaquim Rivera y Cuadrench 

Manel Rocamora 

J. R. y O 

Redacci6 del Setmanari Calais de Manresa 

Joan Segura, Pbre 

Joseph Torras y Bages, Pbre . 
Jacinto Torres y Reyet6 , 

Alvar Verdaguer 

Jacinto Verdaguer, Pbre, mestre en Gay Saber 

Narcis Verdaguer y Callis 

M. V. y A. 

Anton Vila, Pbre 

Francisco de P. Vila y Graner 

F. V. y Q. . 
D. Eusebi Guell 
Joseph Quadrado 
D. Justi Pepratx 
Victor Bros9a 

G. B. .... 

Toutau 
S'£ro recaupu . 

Toutau generau 

A PAREIGU : 
A Carpentras, encd de Pinet : Lou libre nouviau de Louviso $ de Carle , 
que Roumie Marcelin a fa 'stampa a 1'oucasioun dou maridage de sa 
chato, e que ten li floureto que lis ami an tracho dins la canestello 
de la ndvio. Mistral, G. Barcilon, dono Girard e sa damisello, Bouvet, 
Bourrelly, Huot, Cassini, Marius Girard, (iras, Crousillat, de Berluc, 
Michel, L. Guis, Monne, S. Marcelin, C. Fabre, Montagnard, dono 
Labaume, Cazimir e Caillet an mescla sa voues a-n-aquelo de Rou- 
mie Marcelin per souveta bonur e joio au beu couple e per dire a 
la genlo nouvieto : 

Per Tous, i'arangie de nosto Prouvenco 

Pourgis, risereu, flour bianco e fru d'or : 

L* frucho en lou rai de voeto jouvengo ; 

La flour, lou per f am de Toste beu cor. 

I.'aubo vous Adus si perlo divino 

Escampado au vas dis ieli flouri : 

Au vas de 1'amour quau beu, se devino 

Que de tout trebau s'atrovo gari. 

Es just per aco, nouvieto poulido, 

Qu'enebriado au vin que i'avea begu, 

Au bras de 1'amant anas, trefoulido, 

E que lou bonnr sus vous a pl6ugu. 



84 


50 


5 


» 


2 


50 


5 


» 


10 


„ 


5 


» 


5 


» 


10 


» 


5 


» 


10 


»> 


10 


>> 


1 


i) 


1 


» 


1 


» 









» 


10 


» 


10 


» 


10 


>» 


3 


» 


5 


» 


198 


» 


4 805 


80 


5 003 


80 



Digitized by 



Google 



120 Lou Belibrige 



A Marsiho, dins lou Petit Mar seillais di 7 e 24d'avoust, dous article 
galant de Jan Bayol : Un soir d? election en Trovence e Au 
pays d'tArles, raconte d'uno escourregudo en vilo di Baus. 
» dins le Dimancbe, li retra de Maurise Raimbault e de Ma- 
rius Bourrelly ; Sur la paille t de F. Lescure, e La decentra- 
lisation HttSraire, de Fronteri. 
» dins la Revue borticole de Juliet, un article d'Anfos Bressier 

sus la floro dis Aupiho. 
» dins la Cornemuse ; Lacoucbado, charradisso de L. Foucard. 
la Bonne-Mere, d'Anfos Michel ; la Cigale, jde P. Arene, 
etc., em'un estudi sus Calendau per J. Gautier. 

A Lioun, empremarie Mougin-Rusand : Roumanille et le Felibrige, 
estudi remarcable sus nosto Soucieta e soun foundadou, pet 
lou felibre Peire de Bouchaud. 

A Perouno, estamparie de Vhtdependant, uno noutico d6u majourau 
J6use Roux sus lou pintre Enri Gambart. 

A Bagnero, dins Bagueres-saison : Mour d'uo muso, elegio pretoucanto 
de Pbiladelpbo, la tant gento felibresso que 1'Adour tresano 
a si cant armounious. 

I Lilas, dins la Province d'avoust : Les romerages en Provence, de P . 
Mangin, erne la descripcioun de 1' Aver iisseur dou toulounen 
Louis Digeon, qu'esadouta per la vilo de Paris, e uno letro 
de noste ami Lucian Due au Menistre de l'Estrucioun publico 
sus lou prepaus de 1'atribucioun di paumo academico. 

A Bezies, vers Sapte, lou comte-rendu de la sesiho tengudo lou 26 de 
mai per la Soucieta arqueoulougico d'aquelo vilo. 

En Arle, dins VHomme de bronze : Marco-matt, pinturo dou Chivalie 
de la Rouqueto ; Uno noco, galejado de meste Eisseto, e 
La mounjo, sounet d6u gent felibrihoun Louis Roux. 

A Mount-Pelie, la Cigalo d n or di 1 e 1 5 d'avoust erne : Peire "Bertas, 
per Jan Souleu ; Li Felibre de Paris, per Batisto Bonnet ; 
Lous tiraires de peiro, de F. Dezeuze, etc., etc. 

A Toulouso, dins Le Gril : Dialogo entre le pero Sermet $ mestre Guil- 
laumes, pai'san del bilatge de **\ legit lou 6 febrii ijpi a 
la seanco publico del chub des Jacoubins, dins la salo del 
ci-daban Senecbal, doucumen forco curious. 

A Carcassouno, dins la T{evue meridionale : Quelques cbansons politi- 
que languedociennes de I'Aude, reculido per G. Jourdanne ; 
La cigalo de la liber tat, d'A. Perbosc e La Jangue d'oc dans 
les icolcs % de Prousper TEstieu. 



Lou Gerent : Jan Monne. 



lmprimerie L. DUG, 11, rue Chaisagnolle, aux Lilas, pres Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



L'ASSEMBLADO GFNERALO 
DE LA MANTENENgO DE PROUVENQO 



Tenant comtc di desiran^o de la Municipalita manousquino c d(3u 
Coumitat di festo, la Manlenenco de Prouvenco avic* counvidali feli- 
bre, per lou 22 de setembre, en vilo de Manosco. 

Adounc, lou 22 de setembre, k des ouro d6u matin, k la porto de 
la Saunarie\ M. Defarge, maire de Manosco, erne* li delega, soun vengu 
recaupre li Felibre, musieo en testo c preccdi di dansaire de sant 
Brancai, en coustume pintouresc di jo de la festo de DiGu que se 
fasien &-z-Ais e qu'fcron esta regla per noste rei Reinid : 

Eme lou sendi, En Marius Girard, i'a lou vice-canceli6, secretin 
de la Mantenenco, En Jan Monn£, li majourau Marius Bourrelly, 
J6use Huot, Roumi6 Marcelin e France's Vidal ; Paulin Guisol, ca- 
bisc6udi Maren, Pau Coffinieres, cabisc6ude Tamaris, DonoLaza- 
rino, A. Gautier, Long, Pau Rouman, Gasquet, A. Laugier, Roux, 
Negre, V.Rougon, etc... etc... 

Aprfcs li presentacioun, li dansaire, mena per lou celebre tam- 
bourinaire Marciau, eisecuton qu&uqui galanl viravou, la musieo Fa- 
pound un mousseu di mai flame, e z6u, lou courtege s'enintro souto 
lou viei pourtalas e s'encamino vers la Goumuno. 

Dins la grand salo flouridoe pavesado, un vin d'ounouresperoli 
Felibre e li counvida. Li fiolo se destapon, li got s'emplisson e se 
turton, d'enterin que sus la placo, regouirode pople, la musieo toco 



Digitized by 



Google 



122 Lou Felibrige 



I'aubado e que li tambourin bresihejon si ri£u-chi6u-chi6u. Lou po- 
ple pico di man e, quand toutaquel entousiasme s'amaiso, M. lou 
Maire prfcn la paraulo ; e, en puro lengo d6u terraire, em'un biais 
qu'es pas de dire e uno simpatlo que nous esmfcu, sa voues nous pico 
k Tamo, quand nous fai sa b£n-vengudo e que nous dis tout lou 
bonur qu'a de nous recaupre dins sa vilo e de nous n'en faire lis 
ounour. 

Lou sendi, En Marius Girard, s'aubouro, alor, e p&r respondre 
&-n-aqu<3u paraulis tant gracious e tant simpati, parlo coume ei#> : 

Moussu lou Maire, 

Lou sentimen que nous esmdu e nous largo, en abounde, joio e 
ben-eslre en arribantdins vosto vilo, esun sentimen de recouneissenco : 

Au noum di felibre de Prouvengo vous remercieu, M. lou Maire, de 
la freirenalo ben-vengudo que nous fases. 

Li felibre, sian pas d'aqueli qu'oublidon, lou sabes, e pode vous 
assegura que gardaren toustems lou souveni de vosto recepcioun. 

Sian eici en pleno Prouvenco, e nosti cor baton t6uti ensen dou 
meme batedis patriau. Voste despartamen di Bassis-Aup, per si grandi 
souvenenco d'lstori e de Gai-Sabe, es, se p6u dire, entieramen liga a 
noste passat, a nosto grandour^ a nosto glori d'antan ! 

Vosto vilo tant gento, eme, eilamount, sus lou mourre, sa vieio 
tourre esbarboulado, si dos gleiso, sa remarcablo 'Porto de la Sau f 
eme sa poupulacioun tant avenento es, sens countesto, Reino e segnou- 
resso dis Aup. 

Reino : Amor que Frances premie, rei de Franco, ben talamen si 
chato soun bello e bravo, la bateje, a soun retour de Marignan, de 
1'escai-noun de (Ma nose o la PuJico. 

Segnouresso : Amor que, despiei, a sempre garda renoum de 
beuta e de vertu dins touto la Prouvenco, talamen que dins ndsti pais, 
quand se parlo de quicon de requist e de ben fa, se dis encaro : Aco ? 
osco ! (Manosco ! 

Longo-mai, adounc, visques en pas, galant pople manousquin, dins 
lou renoum e la beuta de ti fiho, dins lou patrioutisme e la fierta 
de ti fieu ! 

Vivo Manosco ! 

Vivo Prouvenco ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 123 



Uno trounadisso de picamcn de man a saluda aqueTi paraulo 
superbo, e lou maire, tout esmougu, s'es jita dins li bras de noste 
valent sendi e Fa embrassa au noum do sa vilo cde soun poplc. 

Li dansairc dc sant Brancai, dins la salo de la Coumuno, venon se 
refresea e nous dansa quauqui contro-pas, d'enterin que fan vanega 
enfun serious de papo, si vcntaire acoulouri, e que dirias que si 
mouvemen soun regla e mesura coume aqueli d'un auloumate. 

EoVaco, dins la salo, la musico ven nous jouga 'n mousseu felibren , 
c d'enterin que lou courtege s'cndavalo, lou sendi s'adreissant i feli- 
bre present, ie fai assaupre que li majourau e manteneire estent 
counvida a prene placo au banquet poupulari, ourganisa per li 
siuen de la municipalita, la taulejado felibrcnco proupramen dicho 
n'aura pas lio, e que cadun, per ansin, reprendra sa liberta d'acioun 
e de paraulo. 

Aeo di, se fai eamin vers roustau de moussu Abrieu, ountc sedeu 
inagura la placo de mabre en ounour de soun paire. 

Lou pople, que despiei soun arribado, a fa festo i felibre, es aqui 
en grand foulo ; li carriero soun coumoulo e li fenestro pereu, ben 
talamen quc,quand la musico a touca l'aubado, li dansaire de sant 
Brancai an pas lou large d'eisecuta si danso... Mai, tout d'un cop, 
lou velet qu'alapolou mabre toumbo,e la musico entouno l'6rde la 
Cansoun de la Coupo. 

Is iue de t6uti apareis alor Piscripcioun que porto : 

A co J s roustau 

ounie nasque, lou premii de nouvcmbre 7775, 

Jouse Toussant ABRIliU 

mort a Manosco en mat 1841 

autour dou Diciounari prouvenfau e francos 

dou par I a manousquin. 

Osco 

Manosco ! 

Lou blasoun dou Felibrige : Testello di set rai, elacigalo d'or, 
emai pereu lis armo manousquino : quatre man duberto, representant 
ii quatre quartie' qu'an lourma la cieuta, ie trelusisson poulidanen. 

Mai , la musico aguent fa calamo, lou majourau En Jan Monne 
s'avanco e parlo coume seguis : 



Digitized by 



Google 



i$4 L°u Felibrige 



Midamo, Messrs, 

Lou Felibrige, qu'a per toco de manteni e de garda lou parla di 
Reire, sefai pereu un ounourde metre en lusour lou noum dis ome 
valent, di precursour astra que i'an marca sadraiobello, dins l'amour 
de la lengo. 

Vaqui perque*, nautre, li devot d'aquelo lengo tant amado, lis 
amourous fou d'aqutfu parla melicous e siave qu'empuro, dins n6sti 
cor, lis entousiasme fidr e lis ideau superbe, vaqui perque\ dise, 
nous es agradiSu de glourifica piousamen lis ome d'elei, lis amo 
enaurado, que, a t&ms passa, an sauva nosto lengo de l'6ublit, nous 
1 an gardado de perdicioun e nous Fan trasmesso coume un d'aqu&i 
tresor precious, coume un eiretage reiau, que, dins li famiho, so 
trasmeton de paire en Pi6u, per afin que jamai se posquon avali. 

E, li fie'u amaire, li fieu que dins soun pitre ie bounbounejo aquelo 
afecioun tendro, aquel aut respet, aquelo recouneissenco luminouso 
per li Reire superbe, en pagod'aqueli richesso sauvado, en guierdoun 
d'aquel amour prefouns que lis empuravo, e, per faire veire i gene- 
racioun venento que la Patrlo, toujour, enlusis d'un poutoun de 
gl6ri aque^li que la prenon per mestresso, li fieu, escrincelon sus lou 
mabre, en letro d'or, li noum venera d'aqucjli Reire e li glourificon is 
iue dou pople, aque'li fie'u d6u pople, que l'amour de soun nisau, 
l'amour de soun terraire e l'amour de sa lengo soun li tres perlo de 
sa courouno. 

Em' ac6, n'es ansin, qu'an p&ran, nous es en-de-bon, a nautre 
umblis enfant d6u pople, de signala Tun di nostre a la veneracioun 
de si felen, que, piei, Tamour poupulari es la mai pretoucanto e la 
plus duradisso di gl5ri. 

Iuei, es a Manosco que venen faire noste pious roumavagc, en 
memc-ri d'un manousquin de la bono, J6use Toussant Abri^u, qu'avi6 
bouta touto soun afecioun, qu'avie douna tout soun cor a l'amour 
d6u terraire e de sa lengo meiralo. 

Toussant Abriuu, qu'avie tout just apr£s de legi e d'escrieure a 
l'escolo de sa viloto, quand fugu6 terns qu'aprengudsse un mestie\ 
em6 soun pichot bagage d'escoulan, s'endavate de Manosco a Mar- 
siho, per i6 faire soun aprendissage ; c, m'es avis qu'es Testello que 
lou menavo, cares aqui que soun cor se durbigue a l'amour que vous 
disi^u, e que i'endraie sus lou camin qu'a segui touto sa vido tant 
apassiounadamen. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 125 



A Marsiho, i'avie*, d'aqu^u terns, tout un vou de troubaire que bre- 
sihavon ansin que de cigalo sus de brout d'6ulivie' verdau, e que 
fasien flori, erne* si cansoun e si contc galoi, dins nosto lengo: aqui, 
i'avte Benedit que pantaiavo de coustibla si Nervi ; P.Beilot que, 
galejareu, s'assajavo de nouta li boufounado de soun Poueto Cas- 
saire; i'avie" Fourtunat Ghailan quemandavo soun Gdngui dins lou 
gou marsih£s ; Vitou Gelu, que li coublet de si Cansoun ie* venien 
adeja sus li bouco; Aguslin Fabre, que countavo poulidamen Pislori 
de Prouven«;o c de Marsiho, d'enterin que lou Pelabon, deTouloun, 
regalavo lou teatre erne* soun Groulte bel esprit. Tout aqu^u v6u de 
troubaire marsih^s que la jouinesso d'alor, erne* grand goust, n'en 
cbourlavo li cansoun, Abrieu Pavie* treva, escouta, saboura e legi ; 
e toutac6 i'avie donna la cantagnoe Pavie enebria dou vin sabourous 
en i'ensertant dins lou cor Pamour de la lengo. 

Em'aco, lou vesaqui tourna dinssa vilo ris^nto, dins soun Manos- 
co ama, e, tout en eantant li beuta d6u terraire e lis evenimen mar- 
cant, d'enterin que mesuro la telo e lou drap i pai'san de Pencountrado, 
beu coume unla soun paraulis, e, coume lou fague piei Roumanille, 
noto I6uti li mot, touti lisespressioun de la lengo dou terraire, acam- 
pant, ansin que la fournigueto, gran sus gran, a tros e a mousseu, 
de tiero d'entre-signe precious, que sis ami Paeourajon de liga en 
garbo, e de pourgi is amaire dou parla nadalen. 

Es alor, lou 8 de Juliet 1836, que per respondrea-n-un de si coum- 
pan, lou musicaire Boyer, que \6 demandavo li noum francos de 141 
molprouvencau, Pescflgufcsoun epitro prouvenealo, estampado eneo 
de Cartier, en Ate, qu'es un doucumen forgo curious au poun de 
visto de nosto parladuro e qu'es un tour de for<;o leissieougrafique. 

Travaiavo, alor, erne* passioun e sens rclambi, a destriha e a classa 
si noto, per alesti soun diciounari prouvengau-frances dou parla 
manousquin ; e, riboun-ribagno, tant soun obro Pavi6 pivela, qu'en 
1839, apres ben de faturage ensucant, lou gran qu'avie* semen a 
e tant amourousamen arrousa de Peigagno de soun afecioun, aque*u 
gran espigue e pourte flour : soun diciounari pareigue e fugue, se p6u 
dire, un evenimen per uno epoco que lis empremarie eron pas, se 
n'en manco, mountado coume iuei, que Pourtougrafi ero pas flssado, 
e que i'avie ges de prouvengalisto. Pourgigu6 soun obro au Miejour; 
bout6 sa peiro a la bastisso ; ie fugue, nes verai, de si sou c de sa 
peno, mai lareiissido couroune sis esfors, e lou pague de tout lou 



Digitized by 



Google 



126 Lou Felibrige 



resto. Or, se p&u afourti que touto lausenjo i'es degudo per aqu^u 
pres-fa valent ; car, coume acamp de mot e sabour d6u terradou ma- 
nousquin, aqueu dieioim&ri ese restara uncapd'ohro, alanine soun 
voucabul&rilVanceVprouvencau esenearo lou souletque nous lugue 
douna de poussedi. 

Soun obro majo venie de pareisse, que dounavo is amide la poue- 
slo prouvencalo soun recuei de nouve prouveneau : La lyre de Jud&e 
dins lou biais d'aqu&i de Saboly d'Avignoun, que se canton encaro 
b Manosco c que itfsoun forco poupul&ri. 

La toco dou Felibrige es de faire ama lou nis peirenau, amor que 
quau amo sa picboto patrio, amo tamb&n la grando : J.T. Abrie*u, 
avans lou Felibrige, seguissie" lou meme ideau : eu, ero Manousquin 
dinsl'amo; couneissi^ que Manosco, cantavo de-longo Manosco e 
parlavoque manousquin; per £u, i'avie au mounde rendeplus b&u 
que Manosco ; touti lis obro qu'a leissado e que sarien estampado se 
lamortnoun i'avie* scga trop 16u, soun rcgouiranto d'aquel amour : 
ancidoto loucalo, manousquinado galejarello, conte e trigos dou 
quarts, rivalita di dos parr&qui manousquino : Sant-Sauvaire e 
Nosto-Damo ; descripcioun di rode marcant d6u terraire, tout ac6 
i'ispiravo. Eu, cantavo Sant-Brancai, aqueu roumavage naciounau 
di Manousquin, e sa capello que s'aubouro sus lou mourre visajant 
lou Mount d'Or; lou Terrau, aquelo placo que se ie* vesie\ k passa 
terns, lou palaisdi baile deSant-Jan-de-Jerusalen, segnourde Manos- 
co, la Durenco, lis isclo, li Manousquin, li modo, e que sabe i6u, e 
piei, la satiro, lis epigramo mourdento, e li g^tejado, pleno de rire 
gai e de joio sano, eron tamben dins sa noto, coume i'eron tamben 
l'eleglo trenado erne* li lagrcmo de soun cor : escoutas lis estrofo 
qu'escrivie', en 1829, apres la mort de sa gento femo : 

A MOUN AUTIN DE SANT-AUBAN 
Autin qu'avie four mat eme tant de plesi, 
Souco, qu'a soun entour, erne gau vesieu creisse, 
Banc, que li avieu placa, courao uu trone chausi, 
Coumo m'estoumagas, quaud vers vautre pareisse ! 

Oumbragis inoucent que devias recrea 
L'espouso de moun couer dins saconvalescenco, 
Jamai noun la veires ! la parco li a trenca 
Lou tiou de sei beu jour passaB dins la sonfrenco ! 

Banc viergi, dispareis! autin, ficho-le au sou !.. 
Pases placo ei cipres qu'eicito devon est re ; 
Pampos, dessecas-vous ! cabano, pren lou dou ; 
La mestresso n'es plus ! plouraa erne lou mestre ! .. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 127 



Abrteu &ro un ome de cor, oun&ste e bon coume se p6u pas mai ; 
rfcn lant i'agradavoque soun fougau e sa faraiho : si vuech enfantfasien 
sa joio e soun ourguei, e jitavon de frescour sus sa vido c de rai 
dins soun amo. Si counci^utadin Famavon autant qu'^ti i'ero esta- 
ca ; e mai de trento an de terns fugu& juge president d6u tribunau 
de coumerei de Manosco. 

Es en-de-bon de passa sus la terro en empou riant lou renoum 
d'ome de btm, e de leissa dins la mem6ri de si coumpatrioto lou 
prefum de si vertu ; c, per naulrc, nous esm&u de v&re que sa me- 
m&ri vi6u encaro dins lou cor d'aqueu brave pople, que ven, apreissa 
e trefouli, counsacra de sa prcsdnci T6umage pious que render k- 
n-un de sis enfant qu'a passa sa vido k I'ama e k lou canta. 

E nous csm&u, pertfu, de veirc que lou clot que T. Abrieii avi<5 
planta e arrousa de Pamour de soun parla meirau, a poussa de ji- 
tello superbo e de brout galant dins lou terraire manousquin. La 
felibresso de Manosco, Gassini, Honde, Vitou Rougon, Aillaud, Au- 
bert, Bremound e M. Amayenc, fan uno tiero de cantaire que 
roussignoulejon en l'ounour de la terro prouvenealo e de sa lengo 
d'or ; d'aquelo lengo tant musicarello e lant dou^o, d'aquelo lengo 
de noste bres que n'i'a tant que se n'en trufon, c que, pamens, 
nautre, aman de touto nosto amo, que sab6n, coume Ta di lou 
Mestre En Frederi Mistral, que 

Quau ten sa lengo ten la clau 
Que di cadeno lou delieuro ! 

e que, per6u, es dins I'amour de la lengo que prtmon sabo l'amour 
de la Patrio e I amour de la Liberia ! 



Lou fi£u d6u troubairc Abrie^u, pergramaci, e tout en plour, sarro 
En Jan Monn6 sus soun pitre ; lou pople esmougu pico di man, li 
musicaire apoundon sa nolo gaio au trefoulimen poupul&ri, e, ma- 
jourau, manten&ire e counvida, la municipalita emai lou Coumitat di 
testo, soun mai que gentamen prega de veni turta lou got enc6 de 
moussu Abrteu, ounte un vin d'ounour Pes tourna-mai semoundu. 
Aqui, es la galanto dono d6u majourau En Vitou Lteutaud, qu'un 
afaire malastra t&n liuen de nautre, la felibresso Berto Lieutaud que 
nous re^aupcm6 touto la gr&ci e lou g&ubi tria d'uno segnouresso 
d'antan. 



Digitized by 



Google 



128 Lou Felibrige 



Au noum de ttiuti, lou cabisc&u di Maren, Paulin Guisol,en paraulo 
enaurado, dis toulo lajoioe tout lou rebat que regisclon sus lou fteu 
de la gl&ri que v6n de cencha lou front d<3u paire. 

Em'aco laceremountede Finaguracioun de la placo cst6ntclauso, 
li Felibre s'acampon k la Coumunop&rteni soun Assemblado generalo 
e trata dis afaire de laMantenen$o. 

Lou sendi En MariusGirard, aguent dubert la sesiho, lou socret&ri 
prenla paraulo, e, counfourmamen is Estatut, pres^nto li candida- 
turo entracho au titre de Felibre manten&re. Li candidaturo presen- 
tado est£nt ad6utado, soun prouclama Felibre manten&re de Prou- 
vdngo : 

Dono Lazarino, de Manosco. 
MM. Louis Roux, de Marsiho. 

Louis Bouquet, di Baus. 

J. Galle, k Vatenco. 

E. Monnier, d'Avignoun. 

A. Sarlin, d'Avignoun. 

Vitor Bouis, k Marsiho. 

Gustavo Barciloun, de Garpentras. 

J6us& Vernet, d'Avignoun. 

L'abat Mich6u, de Fourcauqute. 

Abel Laugier, de Lachau. 

Louis Tombarel, de Casta u-Reinard. 

Carle Martin, d'&-z-Ais. 

Jouaquin Gasquet. » 

Pau Roman, » 

e Juli Gallas, de Caumount. 

En seguido, li demesioun dounado soun adtiutado, e se passo ptei 
au Comte de gestioun qu'es aprouva tau que lou dounan eici des- 
souto : 

COMTE DE GESTIOUN 

D6U 28 DE JUN 1891 AU 22 DE SETEMBRE 1892 

Dou 28 de jun 1891 a iuei, aven re^aupu : 
90 escoutissoun de manteneire a 10 fr. .... 900 > 

Per lou librihoun mesadie, Tome v e 

quauquis abounage d6u Tome vi . . . . 1 41 1 35 



£0 que fai .... a } 1 1 . 35 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 129 



Report . . 2 311 35 

En Papoudent 90 que soubravo en 

caisso lou 28 de jun 1891, siegue 1 746 40 



Aco fai 4 °57 75 



Aven paga : 








DtSphiso gent rah : Lou 28 de jun 1 89 1 








A M. Arnaud, de Sanari, per la tendo 








dou banquet felibren 


20 


» 




Lou 19 d'aodt 1891 : 








A Rabanit per medaio semoundudo au 








Coumitat d6u tambourin .... 


6 


» 




Lou 19 nouvembre 1891 : 








A Cougourdan d'Aubagno per li menut 








dou banquet de Sanari 


4 


» 




Lou 11 de janvie 189a : 








Au tresourie dou mounumen de Rou- 








maniho per souscripcioun de la M° 


50 


» 




Lou 10 de febrie 189a : 








A Due, per circulari di Jo Flourau . . 


4 


^ 




Lou 2 de febrie 1802 : 








A Quinsoun, per estampage di circulari 








de Facamp de Sanari 


8 


♦ 




Au secretari, per fres divers de courres- 








poundenci, d'enqueissamen, etc. 


12s 


15 


217 15 


Suvencioun is Escolo : 








Paga a TEscolo^dis Aup 








per suvencioun de Tan 1891 . . 


50 


» 




A I'Escolo de Lar 


70 
80 


* 




A I'Escolo de Lerin 




A I'Escolo de la Mar 


90 





290 » 


Avango facho au Counsistori : 








Lou 31 d'avoust 1891 : 








A Seguin, per letro counvidarello de 








Santo Estello de 1891 


48 
. 48 


» 




k repourta . 


507 15 



Digitized by 



Google 



ijo Lou Felibrige 



Report . . 58 » 507 15 

Lou des de setembre 1891 : 
A Lescure, sus l'ordre dou Capoulie 32 60 

Lou a8 de janvie 1892 : 
Au tresourie dou mounumen de Rou- 
maniho, per suvencioun d6u Coun- 

sistdri 50 » 

Lou 30 janvie 1892 : 
A Quinsoun, per estampage de 100 

diplomo aquitan 25 » 

Lou 15 de jun i8qs : 
A Seguin, per letro counvidarello de 

Santo Estello de 1892 32 » 

Lou 16 de janvte 1892 : 
A Dono Roumanille, per Tun di pres di 

Jo Flourau setenari 100 » 

Au secretari de la Mantenen^o, per 
avanco facho per courrespoundenci, 
mandadisde diplomo, de medaio... 125 75 413 35 

A-n-aquelo soumo nous fau apoundre li 
despenso ddu librihoun mesadie, 
que soun li segue n to : 
Paga aDuclou 5 dejuliet 1891 : 

Numerd ae? dou tome V 229 35 

19 d'avoust 1 89 1 : 

Numerd 4 dou tome V 83 40 

10 setembre 1891 : 

Numerd 5 e 6 dou tome V 208 50 

13 nouvembre 1891 : 

Numerd 7 e 8 dou tome V 208 50 

30 janvie 1892 : 
Paga a Quinsoun, per 500 circulari ne- 

cito per lou Buletin mesadie . . 6 > 

Paga a Due lou 10 de febrie 1892 : 
Numerd 9e 10 dou tome V .... 208 

17 mars 1892 : 



5° 
Numerd 11 d6u tome V 104 25 



k repourta . 1048 50 920 50 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 13 1 



Report . 1 048 50 920 50 
14 jun 1892 : 

Numerd 12 dou tome V 104 25 

15 de juliet 1893 : * 

Numerd 1 dou tome VI 104 25 

26 juliet 1893 : 

Numer6 3 dou tome VI 104 25 

Au secretin, per avanp facho per cour- 
respoundenci, enqueissamen dis 
abounage, e mandadis di numerd 

per 15 mes 297 95 

Qo que douno per lou Iibrihoun un 

toutau de despenso de .... 1 659 ao 1 659 20 

Que se i'apounden lis autri fres eici-dessubre, (920 50) 

Aven un toutau de despenso de 2579 70 

Em'acd, aven re^aupu 4057 75 

Aven paga 3579 70 

Nous soubro en caisso, au 22 de se- 

tembre 1892 1478 05 

Tresenta p$r lou Secretari de la Mantenbico, 
counfourmamen is escrituro. 
• Marsibo, lou 21 de setimbre 1892. 

J. MONNl 

Vist e aprouva counfourmamen a la decisioun 

de VtAssemblado generalo . 
{Manosco } lou 22 de setimbrc 1892. 

Lou Sends de Prouvhnco, 
M. GIRARD. 

Lou Bureu de la Mantenenco aguent lini soun terns, es necit de 
lou renouvela, que si poude* noun ie* podon estre fisa per mai de 
tres an. 

L'assemblado renoumo tourna-mai, k I'unanimeta, lou majourau 
En Jan Moane per secretin, eli vice-sendi, per li tres an venent, 
soun : 



Digitized by 



Google 



1^2 Lou Felibrige 



Lou majourau Ougeni Plauchud, per Fauto-Prouvenco ; 

Lou majourau Anfos Tavan, per Marsiho ; 

E lou manteneire Pau Coffinieres p£r lou VarelisAup-Maritimo. 
Ac6 fa, li Cabiscou fan soun raport susl'estamen de sis Escolo: 
Paulin Guisol, cabisc&u di Maren ; Frances Vidal, cabiscou di Laren 
e Pau Coffinieres, cabisc&u dc Tamaris, nous dison poulidamen 
tout ce que comton fairc per que li group que n'en soun li baile- 
pastre, fagon fl&ri, e sus d'acft, ren estent plus k dclibera, se claus 
TAssemblado generalo, per ana prene placo au banquet poupul&ri. 

J. MONNE. 

(k segui) 



LI NOVO FELIBRENCO 



prouv£n<;o 

- L'Escolo dis Aup tendra sa grando sesiho annajo, lou 6 de nou- 
vembre venent. 

— La souscripcioun duberto per lou mounumen de Fourtunat Chailan, 
dins lou journau La Cornemuse, mounto, au premie de desembre, a la 
soumo de 238 fr. Lou tresouriedou coumitat eslou majourau Enjouse 
Huot, carriero Colbert, 12 e La Corntmuse emai Lou Felibrige se faran 
un plesi de recaupre a soun noum, li soumo que lis ami ie voudran 
faire teni. 

— Per li festo de Nosto-Damo-de-Prouvenco, a Fourcauquie, es moun- 
sen 1'abat Amat Richaud, vicari de la catedralo de Digno, qu'a fa lou 
panegiri en lengo prouvencalo. 

— Lou Diamant de Sanl-CMaime , pouer.io en set cant dou majourau 
En Ougeni Plauchud, de Fourcauquie, s'estampo enc6 de l'editour A. 
Crest. Es erne grand fernetego qu'esperan de nous coungousta dou nou- 
veu pouemo d6u gent autour dou Cagnard. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 133 



— Benastrugan de tout cor lou majourau Roumie Marcelin, que 
sa chato Louviscto ie ven debaia 'n felen, Peire^Roumie Cazimir. Vous 
dire se noste ami es ravi d'aquelo chabenco, noun es necite. E la 
jouino maire es urouso qu'espas de dire, que 

Joio siavo, fresco poatouno, 
Rire divin d6u mes de mai, 
Printems d6a bonur que boutouno, 

Rai que s'atudara jamai, 
Ac6 soon li tresor amaire 
Que li flea adason i maire, 

— Dins lou Dally Evening Telegraphy dou 27 d'avoust 189a, que 
pareis a Filadelfio, dins lou gouver de Pennsylvania s'es coupia de VII- 
lustraUd London News, lou Queam Isabel/as dream Qj)u sounge de la 
rhino Isabeu) de Jacinto Verdaguer, qu'aqueu journau avie douna revira 
de la man de R. Garnett. 

E lou Tbe Critic de New-York, dou 27 d'avoust, anouncio l'aparicioun 

* d'un libre que nous pretoco, e que porto per titoulet Tlay in Provence, 

(Counts Ton s'amuso en *Prouvenco) que M. jouse Pennell, en coulabou- 

racioun erne ?a dono, Elizabeth Robins, ven d'escrieure, apres uno es- 

courregudo dins noste miejour. 

— Lou cabiscou de YEscolo de la Mountagno, En Frances Pascal, 
fai estampa, d'aquest moumen,lou cant vuechen de Plliado d'Oumero, 
revira en parla mountagndu. E lou cabiscdu de Lerin alestis uno novo 
edicioun de sa galejado : Un ome qu'a de principi. 

— L'Escolo de la Mara muda si catoun. Lis acamp se tendran, aro, 
au Cafe de l'Univers, sus la Canebiero, dins la salo dou founs, que 
lou prouprietari de Testablissamen a messo gentamen a la dispausicioun 
de TEscolo. Lis ouro de reunioun soun pas chanjado : es toujour lou 
dimenche, de des ouro a miejour, que Ton s'atrouvara dins la salo di 
marcn, e li jour oubrant, a la darriero taulo dou Cafe, dins lou founs, 
a gaucho, lis ami saran segur de ie rescountra toujour quauque fe- 
libre. 

— Cade an, lis ancians escoulan de Santo-Gar do (Vau-Cluso) s'a- 
campon en uno taulejado freirenalo. Dins la reunioun d'aquest an, que 
se ven de teni, lou felibre abat Fructus, vicari a Mazan, a pourta 'n 
brinde prouvencau que se p6u ren ausi de mai requist e qu'a fa gau 
qu'es pas de dire. 



Digitized by 



Google 



I}* Lou Felibrige 



— Lou felibre-canounge A. Grimaud, curat de Sorgo, tant ben em- 
paraula, ven de douna quauqui predicanco prouvencalo, que tout lou 
pople a courregu per 1'ausi, tant a lacapello dou Grounzeu, a Malaus- 
seno, qu'a Bedouin e qu'en Ate, ounte a fa fldri. 

— Se la lengod'O reven en favour dins li gleiso prouvencalo, souto 
l'aflat d'ome valent, d'6uratour enaura coume lou Pai Savie, mounsen 
Grimaud, l'ardentabat L. Spariat e tant d'autre, que se fan un ounour 
d'emplega la parladuro dou pople, nous sarie en de bon d'ague proun 
large per nouta coume se deu touti li manifestacioun de I'amour de la 
lengo meiralo que se fan per lou mejan di predicant ; noun pouden 
nous em pacha de signala qu'es pas soulamen en Prouvenco emai en 
Lengadd que 1'envanc s'es pres, mai que pau-a-cha-pau, la taco d'oli 
fai camin : i'a de bravi curat que s'agradon de traire si licoun au pople 
dins lou parla que coumpren, e n'i'a forco ; entre touti, faren ndsti 
coumplimen au bon curat de Sant-Aignan (Tarn) que prouficho de 
touti lis oucasioun per regala si parrouquian dou pan sabourous dou 
parla poupulari. 

— Per lou libre sus la literaturo prouvencalo e lou Felibrige, que 
noste soci E. Portal, de Palermo, alestis d'aquest moumen, fau manda, 
leu, leu ! lis adesioun a 1'autour, o ie demanda li buletin de souscrip- 
cioun, via Gaggini, 84, a Palermo, Kali. 

— Un catecbisme prouvsttfau. L'Aioli dou 7 d'outobre, souto aqueu 
titre, douno un article de Marius Andre, sus un encidhnt d y uno im- 
pourtartpo capitalo que se sarie passa a Manosco dins l'acamp de la Man- 
tenen^o de Prouvenco. 

Aquel encident nous a pas pareigu tant impourtant qu'ac6, atendu 
que raven pas soulamen signala dins noste comte-rendu, e que la 
Mantenenco avie ren a decida sus la dicho, foro sesibo, de Maurras. L'ideio 
p6u est re bono, mai, nautre, avian ni a la rebuta ni a 1'adouta. 

Relevaren pas li causo que nous soun persounalo dins aquel article, 
e discutaren pas nimai lou biais inteligent qu'un autre, a nosto plafo, 
pourrie douna a Pamenistracioun mantenencialo c a Temple di founs ; 
mai diren soulamen que nous espanto de veire que sara toujour aqueli 
que soun pas felibre, que, l'estent, se targon de noun misa, que se 
brulon lou sang e se cavon la tcsto per cerca de gasta li sdu d'aqueli 
que mison e que sara toujour verai que : tau douno de counseu que 
douno pas d'ajudo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 135 



— Lou 8 d'avoust, just lou jour que la Mantenenco de Lengadd 
s'acampavo en vilo d'Uzes, en Tounour de la lengo, a Velehrad, en 
Mouravio, s'asempravon en festo literari, au noumbre de mai de 400, 
lis escrivan e poueto bouemi, e don Sigismond Bouska, sdci d6u Feli- 
brige, ie cantavo, en prouvencau, la Cansoun de la Coupo, que t6uti 
aplaudigueron erne frenesio. 

— Sian urous d T an6uncia qu'es souto presso la Mireio revirado en 
vers alemand, d'Aguste Bertuch, sdci dou Felibrige. Aquel oubrage 
sara precedi d'unoprefaci de l'eminent proufessour roumanisto Boehmer 
e se i'apoundra quauqui trascripcioun founetico de la prounounciacioun 
prouvencalo, culido de la bouco memo dou grand mestre, En Frederi 
Mistral, de Marius Girard, e de la graciouso Reino d6u Felibrige. 

— Madamo R. A. Roumanille ven de semoundre i groumandoun uno 
novo edicioun dis Oubreto en versdc j. Roumanille! erne latraducioun 
franceso vis-a-vis. Aqui fa lou bouquet redoulent e ferigoula que lou 
publi se nYs embauma l'amo despiei de terns e qu'es toujour e que 
sara de-longo autant fres, autant luminous, autant acoulouri que quand 
noste patriarco ama lou culigue dins li jardin de Sant-Roumie. Li 
Margarido (1836-47), Li flour de sauvi (1850-63) an un prefum de 
simplesso, de nai'veta, d'amour, que fai de Roumanille lou cantaire 
esquis e requist, lou poueto dou pople, simple e bon tout en restant 
grand; simple: quesoun verscouladise linde vous pren per l'iue; bon: 
que sis ideio vous boulegon lou cor; grand: que Ton sent, en lou legis- 
sent, que dins eu i'avi^ 'noamo s'aubourant au-dessus de ndsti neblasso 
umano,ounte l'amourd'un ideausuperbe avie soun fougau: essoun amo, 
ounte li fideu avien sa pichoto placo, qu*ausissen bresiha, en relegissent 
aquel i mousseu tant siaveque sa bouco nous disie,que soun cornousdou- 
navo coume un meu que n'en sabouran encaro la dou^our, e que nous 
semblo que touti aqueli qu'a l'ouro d'iuei noun lou couneisson encaro, 
tant Prouvencau que Frances, voudran coume nautre mordre a-n-aquelo 
bresco tant rousso. Lou voulume costo 3 fr. ^o e s'atrovo en Avignoun, 
19, carriero Sant-Agrico, a la librarie Roumanille, ansin que vers li 
principau libraire dou Miejour. 

- Lou manteneire Carle Boy, aqu^u paure matrassa e despatria, que 
resto a St-Esteve (Louiro), e que plouro sa gento dono e nosto dar- 
daianto souleiado, a Tducasioun dou centenari de Cristdu Coulomb, ven 
de faire estampa lou cant segound d'un pouemo en 7 cant, que se n'es 
tira 75 eisemplari, ren que per lis ami, e qu'es escri en g!6ri dou grand 



Digitized by 



Google 



i}6 Lou Felibrige 



navegaire qu'es nostre (Golombus noster est). En legissent aqueli vers 
couladis e pur, gracious e simple, e tout beluguejantde rai poueti, nous 
semblavo entendre A. Daumas, aquel autre despatria, que, dins li neblo 
de Paris, disie : 

Li Yagoan dins de canestello, 

Emporton tout, e leu ! leu ! leu ! 

Mai emporton pas lou souleu, 

Mai emporton pas lis estello ! 

Mai, voulen, nautre, que li vagoun emporton nosti cor vers tu, ndsti 
cor que t'amon, o poueto e ami d'elei. 

Lengad6 

— Lou felibre Juli Mommeja prepauso per simbeu de VEsco/o Moun- 
dittOj la crous d'or a sege rai dicomte de Toulouso. 

— Lou dimars, 20 de setembre, li felibre ami d6u poueto-mestre En 
Aguste Foures, soun ana a Casteu-nou-d'arri, pausa 'no courouno d'in- 
mourtalo sus soun cros, per celebra lou pious anniversari de sa mort. 
Mesclen, de gran cor, nosti lagremo i sieuno ! 

— S'ourganiso a Toulouso, uno soucieta couralo que pourtara phr 
noum; Lescrids des barris de Toulouso, e qu'a Feisemple di Cant aire 
dbu Clapas, cantara que de mousseu en lengo moundino. 

— Lou felibre-abat E. Aberlenc, d'Ales, alestis, per pareisse au pre- 
mie jour, un recuei de pouesio lengadouciano qu'aura per titre : Las 
CtvtnoloSy e que lou majourau En Albert Arnavielle n'en signara la 
prefaci. 

— En Ales, pereu, lou manteneire Ferdinand Chabrier bouto ladarrie- 
ro man a soun recuei : La Castagno d'or e lou direitour dou journau 
Lou Cascavel, M. Gaiet-Malan, nous vdu regala tamben de sa (Muso 
Camisardo. Zou ! que lou beu blad espigue e nous fague de pan gous- 
tous ! 

— Li Clapassie que reston a Paris se soun acampa li 3 e 10 de 
setembre, e an decida de fourma 'no soucieta de /rain clapassie y que 
prendra per noum : Lou Clapas. La soucieta a per toco d'amiga entre 6\\ 
lis ome nascu a Mount-Pelie dins sis enviroun, que soun despatria 
dins la capitalo. Dins lis acamp, li soci emplegaran la lengo d'6dinssi 
charradisso, e li cansoun que ie brusiran saran dins aqueu paraulis. Lou 
seti souciau s'atrovo au numero 8 de la carriero Sant-Danis, au cafe di 
quatre-nacioun, a Paris. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 137 



— Lou Calel, de Vilo-Novo-sus-Lot, pareissira, d'aro-en-la, li pre- 
mie e tresen dimenche de cade mes. 

— Lou 28 d'avoust, en vilo d'Uzes, a la grand* messo de la ca- 
tedralo, lou valent presicaire prouvencau, lou pai Savie de Fourviero, 
prengue la paraulo en nosto lengo, davans un pople entrefouli. 

La reino dou Felibrige, Na Mario Girard, ero au banc d'obro, e touti 
li Felibre, tant de Prouveuco que de Lengad6, qu'eron vengu i festo 
d'Uzes, s'eron fa un ounour e un deve d'ana ausi la paraulo enaurado 
d'aquel ouratour d'elei. 

L'evangeli dou jour : Lou bon Samaritan, i'a douna lou temo de soun 
discours. Escoutas coume lou resumis la Cigalo d'Or : 

« Lou paure ome qu'es toumba entre li man di laire e dis assassin, 
acd's nosto pauro lengo miejournalo, nosto caro lengo d'O que, sourtido 
de Roumo, la Jerusalen nouvello, vengue dins noste pais ensouleia, 
ounte ndstis auj6u, li troubadou, la fagueron ama. La parlavon dins li 
gleiso e dins lis assemblado dou pople. Mai, un jour, lis ome qu'an 
Pelage rous, lis ome de l'orre Mount- Fort se jiteron sus noste Miejour, 
e — mescreseire dis intencioun papalo, — chapleron lou pople e leis- 
seron nosto lengo a mita morto. A coustat d'aquelo pauro lengo, van 
proun passa la civilisacioun e l'estrucioun, - lou preire e lou levito 
de 1'evangeli, — mai voudran pa 'ntendre si "plagnun e veni a soun 
secours. Encaro quauque terns, e vai mouri de-founs, ai ! las ! la lengo 
d'O; aquesto fes passo lou Samaritan, — lou Felibrige; — ausis lou 
plagnun de la tristo mesquino, la pren em' eu e la meno au casteu de 
Font-Segugno. Aqui lavo si plago, e, quand I'a reviscoulado, la ban dis 
dins lou Miejour, e lou Miejour entie la parlo e ie fai festo. 

« Aro que la lengo segnourejo, deu tamben segnoureja Tamour dis 
ome, e, erne I'amour dis ome e de la lengo, segnourejara l'amour dou 
terraire qu'ei la formo la mai puro d6u patrioutisme... > 

— L'Escolo audenco, a Carcassouno, a tengu sa proumiero felibrejado 
lou dimenche 9 d'6utobre. 

— Paumares di Jo Flourau de la Mantenenco de Lengad6, tengu en 
vilo d'Uzes, lou a8 d'avoust 1892 : 

1. Sounet sus la vilo d'Uzes 
Pree : li felibre Antounin Maffre e Alban Vergne 
Meneioun k met«ies l'abat Aberlenc, Emilo Brunet, A. Combe, Artezoul e Br un 

2. Poueslo en l'ounour d6u pintre Sigaloun 
Foro oouncoors : raouasu Louis Rochetin. 
Prew & I'abat Aberlenc, e meneioun a Ferdinand Benoit 

Felibrige 7 , 



Digitized by 



Google 



138 Lou helibrige 



3. Pouesio (sujet libre) 
Pres a-n-Enri Bouvet, Maffre, Albert Viau e Ferdinand Benoit. 
Mencioun a messies Louis Pelaud, Adrian Marques e Lucian Dulac. 

4. Cansoun 
Li pres soun per Maorise Joret e Antounin Maffre, e )i menoioun per messies 
Linieres, Raymond, Benoit, Bompard, Dulac, Marques, Guillamou e Carle Fabre. 

5. Galejado en vers 
Pres a J6use de Valette, e mencioun a Frances Astruc, Pan Roman e Emilo 
Brunet. 

6. Galejado en proso 
Pres a Jan Brunet e Ipoulite Combalat-Roche, e menoioun a messies Linieres, 
Arbousset, Raymond e Silho). 

7. Esplicacioun dou prouverbi : VoJon gagna la vigno de moussu d* U{ls 
Pres a moossu Rochetin e mencioun a moassu Pau Constant. 

8. Conte en vers 
Li pres sonn per mounsen l'abat Aberlenc, un anounime, e per messies Maturin 

Planton e German C»vaille. 

9. Pouesio Idugiero 
Pres ex-aequo a madamisello Jano de Margoun em'a M. Leon Rousie. 
Li mencioun soun atribuido a Marc Rigal, Artoxoul, Alban Vergne, Richard, 
Ant. Peraud, Louis Roque e E. Brunet. 

' 10. Pouesio lirico 
Pres : l'abat Ernest Aberlenc, per Podo a l'amirau Bruejs ; Prousper l'Estieu* 
Mauris© Joret, e madamisello Mireio Arnavielle. 
Mencioun : Pau Roman, de Sarran d'Allard, Savie Pejre e Andrieu Baldj. 

11. Conte e Nouvello 
Foro councours : Enri Bigot. — Pres ; Enri Giraud, Jano de Margoun, l'abat 
Marciau de Sere. Li mencioun soun per Gastoun Pellet e Adrian Marques. 

12. Recuei especiau 
Li pres soun atribui a-n-Enri Pellisson, J. L. Alquier, Aguste Advenier, Ilarion 
de Rous, J. Moneger, Delort e Desirat Rigal. 

VANEGACtOUN 

— Lou manteneire Louis Charrasse, qu'ero mestre d'escolo a Seri- 
gnan, es aro, a Veisoun (Vau-Cluso). 

MORTUORUM 

— Au mes d'avoust, es mort, en Ales, dins si 24 an, Iou felibre Enri 
Fabre. Lou majourau Pau Gaussen e lou manteneire J. Chabrier, au 
cementeri, i'an fa lis adessias au noum dou Felibrige. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 139 



A pareigu : 

A Manosco. dins Le T{epublicain des Alpes, dou premie d'6utobre : Les 
Felibres a Manosqtu, galant raconte di festo felibrenco dou 
as de setembre. 

A Toulouso enc6de Vialelle : Le ramel pais an, delparla moundi, de G. 
Visner, dou Gril em'uno letro-prelaci de Pascau Cros, de 
Marsiho. (4 fr.) 

G. Visner dedico piousamen soun libre a sa vieio maire. 
Le Ramsl se coumpartis en tres tiero : 1. As de l'oustal, — 
11. Racejado, — 111. Cricados. — 

Eh ! ben, diren em£ gau que, tant dins li Tretsens e 
trioulet de l'Ajusto-Prefaci, que dins lis autri tiero, i'aven 
trouba la marco que Visner es un mestre de la lengo e qu'es 
un poueto de raco. Pinto l'amour e lou campestre en de 
tableu galant e vertadie, e dis li causo d6u cor em'un 
biais acoulouri que vous encanto : piei, saup per£u, dins 
1{acejadOy maneja li serventes e \i bouta lou fid patriau. 

Nous es en-de-bon de ie traire noste salut, de ie dire 
tout lou plesi que soun libre nous a douna, tout en re- 
gretant que se fugue fa Tapostdli dou patoues e d'uno our- 
tougrafi bijarro e senso lougico qu'en liogo d'ajuda lou 
legeire, Tembrounco. Sian segur que G. Visner, qu'es un 
felibre de raco, coumprendra que si perlo sarien forco mai 
esbrihaudanto s'eron sertido en un metau mai precious. 

A Palermo, encd de Zappulla; inkrmttfo poetico d6u soci dou Felibrige 
Em. Portal, de Palermo. S'es fa d'aqueu librihoun requist 
uno edicioun a cent eisemplari numerouta. Lou poueto de- 
dico aqueli cant a sa maire. La ra^a latina, imitacioun de 
Tinne d'Alecsandri i'es semoundu au valent majourau L. de 
Berluc. CortecTamort es per Na Mario Girard, la bello Reino 
d6u Felibrige ; Ai tres colori italiani es revira d6u prouvencau 
de Louis Astruc ; Castello antico es per Pau Marieton, e i'a 
lou sounet-brinde a la reino dMtallo que lou felibre C. 
(iuillibert digue i festo flourentino en ounour de Beatris ; 
emai // castello dei 'Bormettes, sounet revira dou prouven- 
cau dou majourau En Aufred Chailan. 

A Gap, dins TEtoilt des Alpes, uno lelro marsibeso d'Abel Laugier, 
erne Vestello tremountano, poulit sounet de dono Lazarino. 

I Lilas, dins la Province de setembre : Madame Conradin, estudi de 
mour draguignanenco, per Lucian Due, em'un article d6u 
meme sus li Coungres di Soucieta savento, ounte se trato 
de descentralisacioun prouvincialo. 



Digitized by 



Google 



140 Lou Felibrige 



A Brivo, encd de Marcel Roche : A la coumtesso de Dig, pouesio d6u 
mestre en gai-sabe Ernest Chalamel, que se legiguea I'ina- 
guracioun doubustede la coumtesso deDio, lou 12 d'avoust 
1888, dins lou roumavage cigalie, equ'es revirado en fran- 
cos, per Sernin Santy. 

A Paris, dins lou journau Fin de Stick, dou 7 de setembre, un article 
de M.D. Riche, sus li Felibre. Ounte, tron-d'un-goi, aqulu 
brave moussu Riche, qu'es tant paure d'esprit, a pesca sis 
entre-signe ? Quicho, Bernat ! que g*gnaras lou gaiardet / 

A Mount-Pelie, dins la Cigalo d'or de setembre e d'outobre : Felibre- 
jado d'Utfs ; LouTegas detM. Laffite ; (Maurise Faure, lou 
valent estigadou de la soucieta felibrenco de Paris (Jan 
Souleu) ; La Santiago, sounet de Louis Roumieux ; Lou 
miejour boulego, erne de vers esmougu de Dragounet. La 
Courouno de la Rh'no, Na Mario Girard, trenado de la man 
engaubiado di mestre en gai-sab6, Marius Andre e Felis 
Lescure, e di manteneire Alcido Blavet, Felician Court, 
Dragounet, Edouard Marrel, car ; 

Soun ven^u li pou6to en dreissant dins si man 
De courouno e de paumo flori. 

De touti li cantoun d6u terraire latin, 

Enfasentbrounzina si voues en alegrio, 

An Yougu saluda la Reino en si jardin, 
La Fado dis Aupiho... 
A la Cigalo d'or (Louis Roux ;) Brinde de Girle Maurras, 
a la dinado poupulari de Manosco, au noum dou group que 
s'es fourma a coustat dou Felibrige. *Dos flour y sounet de 
Louis Charrasse; Lous cantaire dou Clapas, em'uno letro 
dou maestro Paladilhe, que fai gau de legi ; La /oh, de 
J 6 use Roumaniho ; fan (Monne : Uno eouquibo, etc.. 
A Toulouso, dins lou Lengodoucian, La voux de Dono Guiraudo, sj- 
perbe e enaurant paraulis d'Aguste Foures, sus la reneis- 
senco meravihouso de la lengo miejournaloe ounte s'escrido: 
« O Lengadoc, o Prouvengo, o Catalougno ! cal que nasque 
de vostro abrassado l'obro de pax ede prougres. La veirem 
creisse, ramudo e flourido, joubs les raisses de las vostros 
amos que, juntados, faran un soulelh embabarilhant ! La 
veirem s'enauta, s'enauta a estabousi les enemies que Tazir 
e sea no ! > 

em6 de cansoun e d'obro de touto meno de S. de Ricard, 
P. TEstieu, Jan Doc, Perbosc, Vergne e autre. 

Lou Gerent : Jan Monne. 
lm prime rie L. DUC, It, rue Chassagnolle, aux Lilas, pres Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



L'ASSEMBLADO GENERALO 
DE LA MANTENENgO DE PROUVENCO 



(Seguido) 



Adounc, vers miejour, se t&n lou banquet poupul&ri, cnco de 
i'oste Julian. 

La salo es clafido de flour de touto meno. Moussu lou Mairc de 
Manosco, que presido la taulado, a k sa drecho lou sendi de Prou- 
v&nco, e k sa gaucho lou secretin de la Mantenenco. M. lou sena- 
tour Bouteille ie* fai vis-i-vis, e i'a, piei, En J6use Huot, dono 
Lazarino, la g6nto estigarello di f&sto ; Pau Coffinieres, Roumte 
Marcelin, P. Guisol, lis ajoun ; Negre, qu'a fa tripet-pelori per la 
reussido de racampado, em6 sa dono ; Mllo Roso Esclapon e Roso 
Redon, etc., etc. Li felibre, li counsel municipau e li noutable 
manousquin que pr6non part k la festo se placon, caduti k Tagrat 
de si prefer&nci. 

Lou menut, obro d'art, que M. Denis, de Manosco, de TEscolo na- 
ciounalo di Beus-Art, a dessina de man de mestre, repres&nlo uno 
Lnm&nso farandoulo s'encafournant dins la porto mounumentalo de 
laSaunarte, e n'en ressourt&nt perdestrena sis aneu fouligaud sus 
lou Gous, nous dis, em'un biaiscourous, Testamen de la mangiho. 

M. lou Maire duerb la tiero di brinde ; lou sendi Marius Girard \6 
respond, e pi& prenon la paraulo, k-de-r&ng, En J.Monne\ Marcelin, 



Digitized by 



Google 



t4* Lou Belibrige 



CofQnieres, Guisol, Marius Bourrelly, Aguste Gautier, J. Gasquet, 
au noum de M. G. Maurras ; Abel Laugier, M. Bouteille, J. Huot, 
G. Martin, L. Roux, Long, etc. 

Li can sou n felibrenco prfcnon per6u soun vane. 

En Marius Girard legis uno despacho c!6u Capoulte : 

Es au-jour-d'iuei la fkto dou triounfle dou pople, que fugue tarn- 
bht la ftsto dou triounfle dou Felibrige, qu'ts, 4u> Vencarnacioun dou 
pople prouvenpau. 

Monn6 dis li vers manda p&r lou soci palermitan E. Portal, que 
nous bresiho graciousamen : 

De moun iscloun risfcnt, i6u, Tumble troubadour, 
Mande a vautre un salut d'alegresso couralo, 
E volo la pensado em6 si n6blis alo, 
Alin, vous atrouva dins lou sourris di flour. 



Ausfcs, alor, mi vers, espandimen de Tamo 
Que souspiro, arderouso, uno aubo de clarour, 
Que dins la pouesio atrovo soun amour, 
E, dins vdsti cansoun, la pas e la calamo. 

Alor se canto la cansoun de la Goupo e lou champagno petejo 
dins li got, e li got se tuerton freiralamen... 

A-n-aqu6u mouroen, M.Abrteu, au bras desacousino, dono V. 
Lteutaud, intro dins la salo, e touti s'aubouron e picon di man. 

M. Abrteu v6n p$r remercia li Fclibre e la Municipalita de Fou- 
nour que s'es fa a soun paire. E, tout esmougu, dis : 

Remercieu prefoundamen lei Felibre de l'ispiracien qu'an agudo 
de fa ire pausa 'no placo coumemourativo, en visto d'inmourtalisa la 
mem6ri de moun paire. 

Remercieu parieramen M. lou Maire dou generous e ben-voulent 
councours qu'a ben vougu douna a-n-aquelo festo, emai tamben la 
poupulacien de moun pais qu'a ben vougu li prene part. 

Regreti de tout moun couer que de resoun majouro e ma pauro 
santa nVagon empacha de m'asseta a vouesto taulado ; mai pouedi 
vous assegura que mi sieu assoucia de touto moun amo i brinde qu'a- 
ves pourta en ounour de nosto cieuta manousquino. 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 14) 



T<3uti aplaudisson aqu&i paraulo pre toucan to, emai per^u la 
Descripcioun ddu Mount-d'or de Manosco, tirado dis obro manus- 
crito de Toussant Abrteu, que Jan Monne* n'en douno la primour 
i taulejaire. 

Tirarte trop de long se voulian douna, uno per uno, t6uti li belli 
causo que se soun dicho dins aquelo acampado : nous countenta- 
ren de cila lou brinde d6u valent secretin de l'Escolo de la Mar, 
que res u mis poulidamcn tout co que li felibre an dins lou cor : 

Es au noum di felibre de l'Escolo de la Mar, Escolo que de Marsiho 
pousso de jitello fin qu'eici, que m'auboure per brinda a Manosco, la 
vilo valento e forto, reino assetado sus li bord de la Durenco, ounte 
segnourejo a soun lese. 

Que noste umble brinde vous siegue agradieu, moussu lou Mai re, 
coume aqueli de nosti counfraire. Aves ttop ben coumpres la toco 
que perseguissen touti, per pas nous duerbi li brasau noum devosto 
poupulacioun manousquino, e per que nous ajudes pas, per raveni, 
a manteni aut e ferme la bandiero felibrenco. 

A vous, moussu lou Maire, au noum de nosto Escolo ; a vous, moussu 
lou Senatour, qu'aves ben vougu ounoura de vosto presenci nosto 
taulejado felibrenco ; a vous, moussu Abrieu, digne fteu d'un noble 
pa ire, que sian urous d'aclama, vuei, coume un di mai valent de nosti 
precursour ; a tu, pople manousquin, que nous as festeja tant jouiou- 
samen ! 

Per la g16ri e l'espandimen d6u Felibrige au mitan de vautre, 
ausse moun veire ! 

E, per leissa Founour i Manousquin, fapoundren la Garbeio d6u 
felibre Vitou Rougon, culido sus lou Mount-d'or, en ounour ddu 
rdire Abrieu : 

Coume un auceloun sus la branco, 
Que ven de s'eifournia d6u nis, 
Si6u tremoulant, moun cor s'escranco... 
Que dir6s de moun paraulis ? 

De i6u que pensare's, Felibre, 
Majourau, Mestre en gai-sab6, 
Qu'aves fa de tant poulit libre, 
Quand n'en si6u qu'a l'A, B, C, D. 



Digitized by 



Google 



144 Lou Felibrige 



Pamens pourgirai ma garbeto, 
A la gldri d6u reire Abrteu, 
Entremesclado de floureto 
Au prefum dous, fres, agradie*u. 

Sus nosto coulino redouno, 
Sus noste Mount-d'Or si£u ana 
La querre encuei, per la courouno 
Que v6sti man venon trena. 
Recebes-la, car lis amavo 
Li flour de soun beu s6u nadau, 
E, per n'en senti l'6udour siavo, 
Quant de fes ero ana 'moundaut. 

Mai que d'un cop, la vieio tourre, 

A si ped avie* vist Abri6u, 

Lis uei relucant li grand mourre 

Dis Aup, encourouna de ni6u. 

Flour que fes gau a la Jouvenso, 

Farigoulo, espi, roumanin, 

Per sempre embaima la Prouvenco, 

Espandisses-vous per camin. 

Tant que dins noste beu terraire 
S'ausira parla prouvencau, 
Tant qu'i man d6u boute, Taraire 
Trelusira coume un mirau, 
O flame autour d6u Diciounari, 
E de qu&uqui Nouve tant gai 
Que soun devengu poupul&ri, 
Que toun noum visque longo-mai ! 

E clauren per lou brinde de la felibresso Lazarino, deManosco : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 145 



Moussu lou Sendi, messies li Felibre, 

Au noum d6u pople manousquin permetes-me de vous dire coumo 
sian rcgretous de pas veire au mitan de vautrei la bello Reino dou 
Felibrige, lou grand mestre Frederi Mistral erne sa bello mouie ; 6u- 
bliden nimai pas lou Capoulie Felis Gras. Nous anas dire que soun de 
couer erne nautrei... Aco, lou cresen ; mai es pa 'no resoun per nous 
counsoula, e regretaren tant que vieuren lou vueje que nous fan : pou- 
des vo li dire. 

E, aro, Ieissas-me vous remercia d'estre vengu dins moun pais per 
glourifica un de seis enfant. Sabes toutei coumo ieu que, tout 90 que 
toco a la g!6ri de soun pais natau pdu que fa boumbi lou couer de 
bouenur 1 

Lou paire Abrieu, en quau venes d'auboura 'no placo de mabre, en 
remembranco de seis obro prouvencalo, s'ameritavo ben ac6. Aqueu 
luchaire, dou terns que travaiavo per gagna sa vido em'aquelo de sa 
famiho, trouvavo encaro de moumen per pousque canta ; e ac6 n'ero 
soun meiour passo-tems. 

Meste Abrieu a touca 'n toutei lei couerdo de la pouesio : manejavo 
autant ben Pepitro, Pelegio, l'odo, la satiro, la cansoun que lei nouve ; 
mai per nautrei, Manousquin, la souleto cavo que, jusqu'aro, nous 
fasie gau, es sa Liro de Judeio : seis autrei pouesio, n'i'a ben gaire 
que lei couneisson, car, se fau tout vous dire, soun quasi toutei en- 
cafournado dins un tiradou, enc6 de soun enfant, lou bouen e brave 
moussu Frances, eici present ; mai cresen ben qu'un d'aquestei quatre 
matin, li fara veire lou jour. 

Vous ai di que lei nouve de M. Abrieu nous fasien gau : qu pourrie 
dire lou countrari ? Me rapele qu'estent touto pichouneto, n'en croum- 
pere un eisemplari que me couste des s6u ; aqueu pichot libre ero per 
nautrei, enfantoun, mai precious que I'Evangeli ! Lei sabian toutei de 
couer lei nouve de la Liro de Judeio. Qu 's aqueu, dins moun pais, 
que noun saup aqueste, tant poulit : 

Escnuto 'a pau, dgalo, [1] 
V6a v6irc l'Enfant-Di6u : 
Tu qa'as U voaes tant elaro, 
Ddorita yeni 'm^ iea : 

[I] Din* for^o endre, L di mot en > alo > se proun6uncio R. 



Digitized by 



Google 



146 Lou Felibrige 



Dirie* ta cansouneto 
Per arausa 1 'enfant, 
E ie-u, k ea m aire to 
Fresentari^u moun fcran ! 

Vous dirai pas que li nouve de meste Abrieu soun plus beu qu'a- 
quelei dc Saboly ; mai vous dirai qu'au terns de Saboly touto la Prou- 
vengo parlavo prouvencau, e, quouro Abrilu a fa lei sieu, ero just au 
moumen que nouesto bello lengo ero lou mai mespresado e lou mai 
susloupounde rend re lou darrie badai... 

Encuei,graci a vautrei, bravei Felibre, noueste literatour prouvencau 
ven de recebre Poumagi que li ero degu. Adounc, enca 'n cop, gra- 
maci au noum de soun brave e digne enfant ; gramaci au noum de tout 
soun parentagi, e gramaci pereu au noum de toutei lei Manousquin ! 

E, longo-mai pousquen veire de belleis acampado coumo aquelo 
d'encuei e crida toutei ensen : Vivo la Prouvenco ! vivo lou Fclibrige ! 



Sus li 4 ouro, la musico e li dansaire nous venon querre e nous 
acoumpagnon sus la placo d6u Terrau. 

A Foumbro dis aubre, dins la verduro, au mitan d'un pople enfes- 
touli, s'aubouro un eslrepountin que M. lou Mai re se i'asseto, aguent 
k si coustat lou senatour Bouteille, lou sendi e lou secretin de la 
Mantenenco, lou rapourtaire di Jo Flourau, dono Vitou Lieutaud, 
moussu Abrieu, li felibre e li counvida. 

Apres Fer de la Goupo, que la musico desgruno, li dansaire de 
sant Brancai, au son di tambourin, fan si pas e contro-pas, per 
regala lis espetatour ravi, e piei, lou secretin aguent declara du- 
berto la sesiho di Jo Flourau, lou sendi de Prouvenco s'aubouro e 
parlo conme seguis : 

Midamo, Messies, 

M'cs un deve, en prenent placo, vuei, per la proumiero fes, sus lou 
seti mantenenciau, de manda d'eici, en touti li sendi de Prouvenco 
que nVan precedi, uno remembranco e un salut. 

Uno remembranco de regret, d'amiracioun a la memdri d'Aubaneu, 
l'uno de ndsti grandi glori felibrenco, toustems bon counfraire e bon 
ami. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 147 



Un salut freirenau e amistous a ndsti coumpan : Bourrelly, Miqueu, 
Huot; touti tres felibre de la bono, t6uti tres devot a nosto Causo, touti 
tres escrivan d'elei. 

Sian eici en plen pais de Gai-SaM. 

Aquest despartamen de la Franco miejoumalo, ama de ndsti cor 
prouvencau, que porto lou noum de Bassis-Aup, es per nautri, felibre, 
aboundous en remembranco d' in teres. 

L'istori nous dis que li Baroun di Gastslano eron de pouderous se- 
gnour, que se partejeron longtems la douminacioun de vdsti pats erne 
li comte de Prouvenco, ben talamen qu'aquesti d'eici se vegueron dins 
I'oubligacioun, en 1 146, de coustregne Pun d'eli a se recouneisse vassau, 
ben tant avie grandi ecreissegu aquelo nisado de gerfaut. 

Ramoun Berenguie IV, Tun di mai celebre de nosti comte, se plasie 
que-noun-sai dins vostis Aup, ie venie souventi-fes abita Sisteroun, 
ounte, au mitan d'uno court brihanto de troubadou afeciouna, de 
genti dono e de jouious cavaucaire, partejavo soun terns entre lis afai- 
rc e li plase dou Gai-Sabi. 

L'ist6ri touma-mai nous dis que Poustau qu'a regna sus la Prou- 
venco, despiei 111a, ero sourti di prince de Barcilouno e qu'es en 
souvenen^o d'aquelo ourigino de nosti fraire ama de Catalougno, que 
Ramoun Berengute bale, en 1251, a-n-uno de v6sti cieuta, lou galarit 
noum de *Barcilouneto. 

E aro, s'auboure lis iuedou coustat de Fourcauquie, que ten tant reia" 
Iamen sa placo dins lou Felibrige, aperceve aqueu renouma casteu de 
Sant-Maime, dins lou quau fugue ron elevado en graci, en poueslo, en 
beuta, li quatre Mho d'aqu6u sOubeiran. 

Aqueli quatre fiho requisto que devengueron, lou sabes, autant de 
reino: I'einado, Margarido, reino de Franfo; la cadeto, reino d'Anglo- 
terro , la tresenco, reino d'Aragoun e perfin, la quatrenco, Beatris, que 
tantaman, nautri, poueto prouvencau, que de-longo lausan e can tan, 
que, per soun maridage erne* Carle d'Anjou, devengue reino de Naple. 

E, se noun nVengane, es memamen aqueu matrim6ni que decide 
d6u sort de nosto Prouvenfo ben-amado ; car, Beatris, eiretiero d6u 
Coumtat, lou fague passa dins Poustau d'Anjou, ounte devte d'aqui, 
dous cents an plus tard, passa dins aqueu de Franco, en 1487. 

E Manosco, midamo ? PistAri n'en parlo tamben ! 

Nous dis que lou rei galant Francis premie, en s'envenent de Mari- 
gnan, en 1516, rescountre per asard dins uno di carriero de vosto vilo, 



Digitized by 



Google 



148 Lou Felibrige 



lachato douconse Antdni de Vouland, la bello VouUindeto, que, fiho 
jouvo, casto e puro, se mounte, dison, la testo ; e, paurouso mai-que- 
mai d'ave, per sa beuta subre-bello, atira trop vesiblamen li regard dou 
mounarco vinceire, fague lou sacrifice d'aquelo beuta en se desvisajant. 

Ben talamen que Frances premte, rei de Franco, esmougu coume 
noun se p6u mai, dison que pousque pas s'empacha de ploura e que, 
pretouca finqu'au founs de Tamo, vougue que toustems apelesson vosto 
vilo : Manosco la Pudico. 

Li planto de viouleto, Midamo, moron pas. 

Touti lis an, vengue lou printems, li veses reverdi mai drudo e mai 
bello ; li veses sempre se revieuda, s'alarga, s'espandi, coungreiant de 
rescoundoun dins lis erbo e la mousso si flour simpleto e prefumado. 

Flour requisto que se tenon a l'oumbrino, liuen di parpaioun fou- 
ligaud. 

Ansin fases, Midamo. 

Voste renoum n'a pas pali, e pourtas, vuei coume antan, pourtas, 
dise, coume un diademo de reino, vosto doublo courouno de vertu e de 
beuta. 

E lou Felibrige ? m'anas dire, de qu'es ? 

Lou Felibrige ? — Per vous ben dire 90 qu'es, tirariS trop de long 
e vuei n'aven pas lou terns, aven forco a faire. 

Mai, pamens, pode vous respondre que per lou moumen es eici uno 
acampado freirenalo de gent de tout caire e d'artisto de tout biais, 
qu'amon la Prouvenco e parlon sa lengo, counservon piousamen dins 
soun cor, e lou plus grand noumbre dins sis oustau, sis us, si coustumo, 
si tradicioun, si creire... canton e lauson de-longo eme* la plumo, la 
zambougno e lou pinceu, si chato, si mounumen, sa mar bluio e soun 
grand souleu. 

Es verai que fa proun gent qu'atrovon a redire, mai que nous enchau ! 

Fau, coume se dis, leissa canta lou roussigndu e leissa mitula la 
machoto. 

Que mau i'a d'ama 1'aioli, la brandado, la bourrido, lou boui-abaisso ? 

Que mau i'a de canta en famiho, a la desservo, li nouve de Saboly ; 
au cabanoun, li cansoun de n6sti rei re ; a la gleiso, li cantico di Santi- 
Marlo, de sant Gent e de sant Brancai ? 

Mai n'i'a proun de di, li long disceurs fan li jour pichot e venon 
en 6di. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 149 



Encaro un mot, e ai fini. Li gent que nous tratonde stpar a tisto nous 
couneisson pas ose nous couneisson, es degent de marrido fe. 

Bravi Manousquin que m'escoutas, remembras-vous ben d'uno causo : 

Li Felibre, sian avans tout Frances, e bon Frances. 

Dins la vido di grandi nacioun tout se ten, Tan di avans ieu. 

Ama sa famiho fai ama soun oustau ; ama soun oustau fai ama soun 
vilage ; ama soun vilage fai ama sa prouvinco e ama sa prouvinco fai 
ama soun pais. 

Vaqui perqul, tout en restant bon Prouvencau, sian avans tout bon 
Frances. 

Em'ac&, quand Marius Girard acabo de parla, uno trounadisso 
de picaroen de man s'aubouro dins lou pople, li tambourin tocon 
un moutet e la musico ie vai pereu d6u sieu. 

En Jan Monne* s'avaneo alor, per dire, a la placo d'En Vitou 
Lieutaud, la bello odo de Manosco la Pudico, d'aqutSu valent ma- 
jourau. Es lou raconte enaura de Tacioun sublimo de la bello Vou- 
landetoque se descare eme*de s6upre, pergarda sa vertu, e que 
se clavo per aque'sti paraulo d6u rei Frances premie' : 

Q.ue toustems d'aquest jour se n'en garde memdri ! 
O Pople, Tescrteurai de mi man dins Tistbri. 
^o qu'aves fach aquito es beu, mise Vouiand ! 
Vous prouclame la reino e la flour de Jouv6n9o ! 
E tu, Manosco, e tu, d'aro en la, dins Prouvenso, 
La Pudico te noumaran ! — 

Just s'amaison lis aplaudimen, que lou pedoun adus uno des- 
pacho. Es la Reino d6u Felibrige, Na Mario Girard, que regretouso 
de noun estre de la festo, noun 6ublido si fideu. En Jan Monne', 
en quau ladespacbo es adreissado, la legis an pople: 

La RHno mando si souveni amistadous a la gento acampado 
felibrenco de Manosco, si felicitacioun i laureat e si salut 
courau i bravi Manousquin. 

Lou rapourtaire de la Jurado, Aguste Gautier, ven legi soun 
raport, que dounan a despart. Ougeni Long dis soun sounet cou- 
rouna : Lou tambourin ; e, lou beu, es esta un viei cantouni^ 
coumunau, M. Mayen, qu'avi($ coumpausa quauqui vers en ounour 
di Felibre, e que M. lou Maire a gentamen autourisa a mounta sus 



Digitized by 



Google 



150 Lou Felibrige 



Testrado, pdr n'i'en faire part. Noun delembraren, nimai, un brave 
Manousquin de 92 an, m&ste Rey, enrabia dansaire, que nous a 
regala. di pas galantque se balavon au t6ms de sa jouv&nso. 

Tambourin e musico an clava la sesiho publico, e l'on es ana 
a la Coumuno p6r la destribucioun di joio i iaureat present k la 
ftsto. 

Em'acfc, lou v^spre, sus li 8 ouro, M. Frances Abrteu counvi- 
davo k sa taulo, en un reg&li superbe, lou scndi, lou secretin, 
li felibre Bourrelly, Marcelin, ColBnieres, Guisol, dono Lazarino, 
dono Negre e soun ft6u, em6 lou val6nt M. Negre. 

Dono Lieutaud fasie lis ounour em'un g&ubi tria. 

Se i'es canta e brinda. Girard a canta Margai e di li vers manda 
p&r l'albumde Cristfm Couloumb ; Coffinicres a larga 'no improuvi- 
sacioun calour&nto k la mem&ri de Toussant Abri£u, que Guisol 
fa apoundu la noto pretoucanto ; Marcelin a canta La bouissounado 
e a desgruna un capelet de sounet galanl ; Bourrelly, en un g6nt 
a.-prepaus, nous a touti encanta ; dono Lazarino a di soun Chi- 
chi-bu ; Monne a pourgi quauqui flour d'Uv&uno ; e, p&r la bono 
bouco, mestc Guisol nous a declama uno sceno coumico : La 
Marsiheso que vai a Paris, p&r ensigna de coupa lou toun ipeis- 
souniero de la capitalo : e dire se nous a fa escacalassa d<3u rife, 
es pas necite ! 

Ero mai de miejo-niue quand se clav6 aquelo sesiho, e, lou len- 
deman matin, nousenvenian en saludant un darrie cop nostis oste 
tant amistous e aquelo poupulacioun manousquino tant aven^nto. 

Noun clauren, pamens, noste comte-rendu, s&nso traire de tout 
cor un gramaci au simpati M. Defarge, mairc de Manosco ; a M. 
Rey, soun ajoun, e per£u a tout louGouns&u municipau. E pi&imai 
a M. Negre, lou butaire de touto aquelo bouiegadisso ; emai a mes- 
ses P&re Brun, Vitou Rougon, Vincent e Leoun Guilhaume, que 
I'an tant b6n ajuda. 

E noun tiublidaren dono Lazarino qu'a agu la proumiero id&io 
de la f&sto e qu'a douna, p6r ansin, uno provo majo de soun amour 
p&r la lengo d6u br6s e p&r soun pais nadalen. 

Es en apoundent nosto voues a la sieuno, que barraren aquesto 
charradisso, en cridant : Vivo la Prouvenco ! vivo lou Felibrige ! 

Jam MONNfi. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— \JtArmana prouvtnpau, que, despiei 39 an, porto joio, soulas 
e passo- terns en tout lou pople d6u Miejour, ven tourna-mai de re- 
pareisse erne sa caro flourido e soun franc rire. Li cascareleto, tre- 
nado de man de mestre, nous remembron noste bon Roumanille ; 
touti lis ami de l'obro an bouta sa flour dins la garbo souleiouso, e lou 
crounicaire F. de Tfotucarlo, que Gut de {Mount-Vavoun i'a baia sa 
placo, e qu'es uno di plus auto persounalita felibrenco, a fa sa plego 
em'un gaubi e uno autourita qu'es pas de dire. 

Es per-co-que la paraulo d'aqueu crounicaire fai lei, amor qu'a lou 
dre de parla au no urn dou Felibrige, que nous es en-de-bon de tira de 
sa crounico lou tros que pinto la situacioun de nosto Soucieta despiei la 
manifestacioun que s'es fachodins 1'acamp de la Soucieta felibrenco de 
Paris, lou 21 de febrie 1892, e que mostro la rego que devon segui li 
Felibre, qu'es, ni mai ni mens, aquelo qu'ensigno l'Estatut. 

Adounc, parlant di declaracioun qu'an segui la manifestacioun di 
j6uini federal isto de Paris, Filis di 'Bouscarh dis ; 

Aqu&i declaracioun, que tocon a la nauto poulitico, an fa 'n pi- 
chot reviro-meinage dins lou Felibrige : d'uni an trouva que li jouine 
passavon la rego; d'&utri se soun entousiasma p&r I'id&io. E vuei, 
sediscuto, un pau d'eici, un pau d'eila, pdr saupre sc lou Felibrige 
se traira dins lou federalisme, se toumbara dins lou regiounalisme, 
se se countentara d'estre descentralisaire, b6n encaro, coume lou 
voudrie M. P&ire Laftitte, felibre de Paris, se se fara unit&ri e cen- 
tralisaire k s'esperdre e s'abouli, en un mot, k eapouna ! 

Eb b&n, teu qu'ai la barbo bianco, vous dirai que lou Felibrige 
sara go qu'es esta toujour : uno soucieta d'orae libre, aguent chas- 
cun l'dupinioun poulitico que ie plais, e mestre de la fai re vate 



Digitized by 



Google 



152 Lou Felibrige 



coume i£ counv&n, p&r si paraulo, p6r sis escri e p&r sis ate, touli 
li cop que si paraulo, sis escri e sis ale engajaran pas la couleiti- 
veta. 

Lou Felibrige es establi per afreira e empura lis ome qu'eme' 
sis obrOy sauvon la lengo di pats d'O, e li savent e lis arlisto 
qu'estudion e iravaion dins Vinierh o au regard d'aquttis en- 

countrado Soun enebido, dins lis acamp ddu Felibrige, li 

discussioun poulitico e religiouso. 

Vaqui co que dis l'Estatut felibren. E papi6 parlo, barbo calo ! 

Aro, s'ai un couns^u a douna, es de toujour se garda lou resp6t 
entre felibre meme d'tiupinioun difer&nto, de se jamai trata d'ene- 
mi entre Prouvencau, Aquitan, Lengadoucian e bon Frances cou- 
me lou sian t6uti 

E, a la fin, culissen encaro eicd : 

Tu-tu-pan-pan, voun-voun de tambourin, bachiquello que tout 
aco ! diran li testo de lignoto. 

E i6u vous redise que dins li voun-voun di tambourin e dins 
tout ac6, Pa lou rounfle de la voues fourmldablo d'uno nacioun 
que v6u pas capouna, que v6u pas mouri, p6r soun dre e p6r la 
plus grando gl6ri de la maire-Patrlo 1 

Ac6 dis, clar coume d'aigo de roco, co qu'aven toujour di, que, 
persounalamen, li membre de nosto Soucieta an lou dre d'estre de 
1'oupinioun que i'agrado e que podon tout faire per lou triounfle de 
soun ideio ; mai que, coume felibre, e dins lis acamp felibren, devon 
leissa la poulitico a la porto. 

Acd mostro, mau-grat tout ^o que s*es escri de countrari, dins li 
journau e li revisto, sus lou mouvemen dou Felibrige e sus c l'evoulu- 
cioun felibrenco, » que lou Ftlibrige es po qu'e* esta toujour , e que 
res avie douna messioun, ni lou Capoulie, ni lou Counsistdri, en quau 
que fugue, de prouclama aut e liuen que, despiei lou 22 de febrie, lou 
Felibrige avie 'sclapa si tambourin per faire escassamen de poulitico. 
(Veire, sus d'aqueu prepaus, la letro d6u Capoulie En Felis Gras, au 
direitour dou journau marsihes le Dimancbe, numer6 dou 23 d'Sbre.) 

— Dins lou darrie numer6 de la 1{evu4 filibreenne de M. P. Marieton, 
legissen, en un article qu'a per titoulet : Le role des Felibres de Tarts 
et ce que veut le jeune Felibrige, aquesti mot, sus lou prepaus de mou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 753 



dificacioun a pourta dins lou Felibrige : « La premiere consistera dans 
Pincorporation au Felibrige unen de la Societe felibreenne de Paris, a 
titre d'ecole forano. > 

Noste vejaire es qu'acd *s uno errour. La Soucieta felibrencode Paris 
es e deu resta independento, car es soun independenci que fai sa forgo. 
Es, elo, coume un iscloun sauvadis ounte se venon assousta li despa- 
triaque li trigos de la vido bouton dins la necessita de se perdredins 
li neblo de la capitalo : es foundado per uni, afreira, sousteni e liga 
li cor d'aqueli que soun regretous de soun Miejour e de soun souleu ; 
e travaio majamen au mantenemen de la lengo , e ajudo, per soun 
autourita, per lou poude dis ome eminent [que n'en fan partido, a Po- 
bro que nous ten au cor. 

La Soucieta felibrencode Paris voudrie-ti se foundre ansin, tout uni- 
men en Escolo?.. Recaup, elo, lis ome de touti li Mantenenco , or, lis 
Escolo n'estent qu'un mousseu di Mantenenco, en queto la faudrie-ti 
liga ? Es-ti necite que fugue Escolo fourano per recouneisse Pautourita 
dou Capoulie? — Noun, segur, car a toujour recouneigu aquelo autou- 
rita ; e se vdu resta libro, es soun dre, e lou Counsist6ri meme noun a 
lou poude de ie gara soun independenci ; e Paurie-ti, que ie levarie" 
pas, amor que, per lou ben de la Causo, se la Soucieta felibrenco de 
Paris eisistavo pas, la faudrie* crea. 

— Lou retra dou Capoulie En Felis Gras, oufert a la Soucieta feli- 
brenco de Paris per messies Silvestre fraire, ven d'estre placa dins la 
salo di sesiho de la Soucieta. 

— La sesiho de VEscolo dis Aup ) tengudo lou 6 de nouvembre, es 
estado mai que bello. N'en reparlaren. 

— U Escolo dou Ventour es en trin de se coustitui, e lou Bureu prou- 
visori, carga d'acarnpa lis adesioun, es coumpausa de messies Caillet, 
Maire de Carpentras, Roumie Marcelin, G. Barcilon, Enri Bigot e L. 
Eymard. 

— Ven de mouri, en Avignoun, Clement Fanot, lou campanie de 
Sant-Deidie, que Roumanille a rendu celebre en n'en fasent Peros de 
soun pouemo eroui'-coumique : La campano mount ado. fero nascu en 
1809. Da vans Dieu siegue ! 

— Es lou felibre Louis Charrasse qu'a gagna lou pres dou sounet a 
Roumanille, au councours de la Gourde, de Nimes, que lou paumares 
nous es pa *sta, per encaro, coumunica. 



Digitized by 



Google 



154 Lou Felibrige 



— Remembran i felibre que lou pouemo de Santo MadaUno vai 
pareisse en un beu voulume de 600 pajo, traducioun franceso vis-a-vis, 
erne 65 gravaduro dins lou teste e uno dougeno foro. Lou libre cous- 
tara 20 fr. per li souscriveire, e un especimen sara manda a-n-aqueli 
que nous lou demandaran. 

Aqueu pouemo en 13 cant, que retrais la vido de la patrouno de 
la Prouvengo dins la lengo armouniouso que bresihejo a Tentour de 
souu toumbeu, esa la fes uno obro d'art e de grando erudicioun : li 
graci de la pouemo se ie maridon gentamen is ensignamen de l'istdri. 

— Lou 6 d'avoust, lou felibre Louis Funel s'es marida, a Venco, 
erne madamisello Antounieto Audibert. Que Santo Estello flourigue 
sa draio ! 

— Lou pai Savie de Fourviero countunio si predicanco prouvencalo. 
A Sant-Just, toucant Marsiho, a fa lou panegiri d'aqueu sant ; e, a Mar- 
siho meme, a la *n outavo per la coumemouracioun di mort, dins la 
gleisodis Agustin. 

— Boissier, lou cantaire prouvencau, a canta a PAlcazar uno see no 
coumico qu'a fa plesi : )/>u porto-fais a la repeticitn di V Alcazar. 

— Lou valent Claude Brun, de Banddu, ven de publica un pichot 
libre sus Tagriculturo, ounte a'gu Peicelento ideio d'apoundre un di- 
ciounari prouvencau-franc^s di causo de la terro, qu'en frances i'a de 
mot trop escarrabouious per lis espremi. 

7- L'Escolo de Lerin, a Cano, a recoustitui' soun Bureucoume seguis : 

CabUcou : Maurise Raimbault ; souto-cabacou : Enri Giraud ; seen- 
tart ; Mario Bertrand, e tresourii : J6use Berenger. 

L'Escolo s'acampara touti li dlmenche a 8 ouro e miejo, 10, carriero 
di Roso, au segound, per faire de leituro e charra de la Causo. 

E li felibre de tout pais que passaran per Cano e que voudran ben 
se rendre is act m pa do ie saran recaupu erne grand gau. 

— E d'abord que ie sian, diren qu'aqueli bravi felibre de Lerin se 
boulegon : Enri Giraud, que nous ven de semoundre soun Pessu de 
vers, alestis Lou moulin, estudi de mour prouvencalo en proso ; Mau- 
rise Raimbault nous vai douna soun rouman : %Agueto, flouca d'uno 
medaio vcrmeialo i Jo Flourau mantenenciau ; Mario Bertrand preparo 
un recuei d'aneidoto : Per li cassaire, e Frances Garbier : Lou mart- 
dage i coumissari, coumedi en proso qu'a outengu uno mencioun 
d'ounour a noste councours de 1892. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 755 



— Tourna-mai lou eateebisme prouvenfau. 

Ves-eici uno letro qu'aven recaupudo sus la questioun : 

Moussu lou Redatour, 

Se legis, dins lou numer6 dou Felibrige dou mes d'6utobre, a pre- 
paus de la moucioun qu'ai facho a Manosco, lou 22 de setembre : 

c La Mantenenco avie ren a decida sus la dicho, foro sesibo, de Maurras. 
L'ideio pou estre bono, mai, nautre, avian ni a, la rebuta ni a Tad6uta. » 

1'a 'qui dos fraso. 1'a dos errour. 

1* Ma moucioun fugue facho en pleno sesiho. Avieu demanda la 
paraulo au coumengamen. Coume 1'ouro picavo, lou Sendi s'auboure 
erne Ii manteneire, quouro rapelere qu'avieu quaucaren a dire. Lou 
Sendi s'assete mai, leve mai soun capeu e, la sesiho mai duberto, di- 
guere davans touti, dins la pichoto salo de I'oustau coumunau, erne 
raproubacioun vesiblo de touti, tout 90 qu'avieu a dire. 

a La meiouro provo que la Mantenenco ero en sesiho e qu'avie lou 
dre d'adouta o de rebuta ma moucioun, es que l'a adoutado en efet. 
M. lou sendi de Prouvenco, (que fau apeu a sa nauto courtesie emai a 
sa proubeta de franc Prouvencau) lou poueto Marius Girard a prounoun- 
cia d'eu-meme, en resument lou murmure counsent de touto Tacam- 
pado, li paraulo de Tadoucioun : 

t Vosto idho, m'a di, es adoutado en principe. » 

Em'acd, l'encident fugue claus. 

Sieu erne vous, Moussu, amor que sias dou Felibrige. 

Charle Maurras. 

Nosto responso sara courto : 

Quand aven di que M. Maurras avie parla foro sesiho, voulian dire 
en deforo de la sesiho amenistrativo de la Mantenenco, e acd 's verai : 
M. Maurras lou dis 6u-meme dins sa letro. 

E quand, la sesibo amenistrativo clause y lou Sendi Pa douna la parau- 
lo, es erne grand gau que Taven escouta, senso qu'aguessian, aupoun 
de visto amemstratieu, a-n-adouta ni a rebuta sa moucioun, atendu, 
coume l'avian fa remarca, que pietoucavo lou Counsistdri. 

Noste brave Sendi, en disent que la moucioun ero adoutado en 
principe, s'ero pas demanda se regardavo la Mantenenco o noun. E 
nautri, nimai, nous l'erian pas demanda, que Ton es toujour urous d'es- 
couta r no bello dicho e d'ausi de galantis ideio. 

E sus d'acd viraren faigo. 



Digitized by 



Google 



I$6 Lou Felibrige 



— Li Felibre de la Mar van teni, lou 27 de 9bre, sa taulejado d'au- 
touno, que lou sendi de Prouvenco erne la Reino, sa chato, ie saran. 

Dounaren lou comte-rendu de la festc. 

— Avian tra de flour sus la bressolode Peire Remy, lou felen d'En 
Roumie Marcelin. Ai t las! 1'auro d'autouno lis a passido, e la traito 
mort a sega la floureto en trencant dou meme cop lou cor de la maire. 
Es vuei sus soun cros que trasen ndsti pervenco. 

— Benastrugan lou valent Enri Ner e sa gento mouie, de la neis- 
senco de sa felibrihouno Jano-Reinado-Amado... 

— Li souscripcioun que la Cornemuse a acampado per l'obro d6u 
mounumen de Fourtunat Chailan, e qu'a fa teni au tresouriedou Cou- 
mitat, En Jouse Huot, se mountou au premie de nouvembre au toutau 
de 577 fr. — Zou I que lis ami se boulegon ! 

— La questioun de federalisme fai toujour gasta pas mau d'encro. 
A pareigu aquesti darrie terns, sus d'aqueu prepaus, lis article seguent : 

Dins VEtoili des Alpes : Decentralisation et Felibrige, tmi loubrinde 
d'Abel Laugier * Manosco, que se claus en disent : « Beve a la des- 
central isacioun ; beve a l'unioun dins lou Felibrige ! Vivo la Franco e 
vivo la Prouvenco ! > 

Dins La semaine, d'Avignoun, dou 26 d'8bre : Ftlibrige et fidira- 
lisme, article de Juli Cassini, ben pensa e ben escri, qu'es de founsdins 
noste sentimen. 

E dins la Cornemuu, de Marsiho, d6u premie de nouvembre : Un peu 
de fideralismey S.V.V., article autamen pensa e finamen escri, per 
Auzias Jouveau. Osco ! aven toujour di e lou rediren jamai proun, que 
lou salut d6u Felibrige cs aqui : que Us filibres ftdiraliste* soient 
ftdlraliste* si cela feur plait, mats qu'its le soient en dehors du Fili- 
brige. 

— Lis Ecbos de Tamaris an agrandi soun fourmat e soun devengu 
quingenadie*. 

— Lou Menut de la taulejado de Manosco, tant ben dessina per L. 
Denis, s'es estampa a Lioun, vers Delaye, e Pau Coffinieres n'a fa la des- 
tribucioun. Se poudie* ren trouva de plus galant per garda remembran^o 
de nosto escourregudo a Manosco, e trasen noste gramaci courau au 
vice-seudi de Prouvenco. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 157 



Lengad6 

— Louis Roumieux, noste bel ami, despatria dins lis Americo, 
revcndra... vaireveni. .. reven... 

Ves-eid la Ietro que nous mando de Hutnos-tAires : 

Moun beu, 
Es ieu I .. — Sies dounc pas mort ? — N'en vale gaire mai ! 

— E ben, vai, cresieu ben de plus te veire mai. 

— E ben, si, me veiras, se Di6u lou v6u, pamens, 

Dins dous mes, a pau pres, un pau mai, un pau mens. — 

— Dous mes, aco *s ben long ; - mai, ai tant de plesi 
A retrouva moun ceu e moun nisbenesi, 

Que me pareis d'aguedre a faire que dous pas, 
Persaluda Marsiho e sus-tout moun clapas... 
Se vos dire la causo i Felibre, lou pos, 
A mens que li peissoun m'avalon d'un soul tros ; 
Car ma placo es deja retengudo au bateu : 
Me manco soulamen d'engreissa lou rasteu ; 
Ai vieii de vint an dempiei que sieu eici, 
Dou marrit sang que me sieu fach e di soucit. 
Mai, parlen pas d'acd ; quand nous veirenalin 
Quiuqui mot d'amista gariran mi chagrin... 

— Espoussible (te vai ?) qu'anarai demoura... 
A Marsiho... Es alor qu'anan nous n'en fourra 
De vers, de felibrige, et coetera. Boudieu !.. 
An ! parlen plus d'ac<5 ; que t'embrasse. 

Roumi^u. 
Lou mandadis de noste ami es acoumpagna de dous sounet e lis 
enserissen erne' bonur, amor que nous es demanda em'un biais tant ga- 
lant ; jujas n'en : 

Pos enseri, se vos, aqueli dous sonnet. 

Li pagarai, Mounne, se fan, d'nn poutounet... 

REVENDRA1 1 

Mai de Ires milo lego, ami, nous desseparon. 
Tres milo lego ! i'a de que ferni, parai ? 
Pamens, que, Dieu voulent, mi forco se reparon, 
Vers moun nis regreta vitamen revendrai. 
Felibrige 8. 



Digitized by 



Google 



158 Lou Felibrige 



Creigues pas qu'eici femo, auceu, flour, m'acaparon. 
Tout estrange que soun, ai ben d'autri varai !... 
Ni c campos », qu'a festa lou print ems se preparon ; 
Ni souleu, que me fai lingueto de si rai ; 

Ni dou?o amigueta, qu'en si las m'encadeno, 
Dins aquesto Americo ounte ai per toul tresor 
Reculi que magagno, acampa que descor, 

Lou jure : entre que per rebala ma coudeno, 
Sus mi cam bo de fleu pourrai me sousteni, 
Ni Dieu, ni diable, ren sauprame reteni ! ... 



JANO 

A ma neboudo Jano Missol. 

A toun age, ta maire ero un tant fin mousseu, 
Dins soun este de fado e soun ande d'auceu, 
Que li gent dou quart ie ie disien : « la Foulido ■ 
Demando ie, se vos ; acd jamai s'6ublido. 

Mai noun — que voudrie pas te l'avoua, beleu — 
Vai davana toun rairau : la veiras autanfc-leu... 
De-que n'en penses, Jano? Es que dins si culido 
Res acampe jamai floureto niies coumplido ? 

T'entende ; me diras que iuei li jduini gent 
Per ama, cercon plus qu'uno causo : l'argent ! 
A-n-aqueli galant digne de cop de trico, 

(Entremen que quaucun vogue se countenta 

D'esperit, de vertu, d'amour e de beuta), 

Te fau dire : « Esperan . . . un ouncle d' Americo ! ■ 

L. ROUM1EUX. 

— Lou 22 d*8bre, au teatre di Varieta, a Mount-Pelie, s'es jouga, 
davans uno salo coumoulo, la coumedi de Favre : V Opera d'Aubai e 
piei, M. Lauvergeon e Mllo Kross an canta la cansoun ; Lous en/ants 
dau Clapas. Lou suces di coumedian-amatour e di cantaire es esta su- 
per be, e n'es a souveta qu'aqueli manifestacioun serenouvelon. 

— Lou 15 d'6utobre, en un banquet douna, a Mount-Pelie, per Us 
Escoulan clapassie de l'Escolo di Beus-Art, se cante en cor lou Maset de 
OAeste T{oumUu e la Cansoun de la Coupo emai pereu se ie bresihe 
Las Erbetas, aquelo tant fresco roumanso dou pintre Marsal, lou valent 
majourau, cabiscdu dou Parage. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 159 



Lou Maset d* MhsU T{oumUu a 'no vogo dou troun de pasdisque : 
Imaginas-vous que la musico d6u 122 de Iigno, en estent i grandi ma- 
nobro, I'a jouga e canta a Bedarrteus emai a Castro. Li cant aire dou da- 
pas e li clapassU de Paris lou canton toujour dins sis acampado, e la Cam- 
pana de Magalouna ven de tira la segenco ediciounde soun numerd 15, 
ounte s'atrovo aquelo cansoun, per countenta touti aqueli que ie de- 
mandon. 

— A l'oucasioun di festo d6u centenari de setembre, lou mestre en 
gai-sabe Pau (iourdou, d'Ateouno, avie coumpausa *no cantato : la Li- 
motaino, messo en musico per lou mestre Jan Escaffre, e que la soucieta 
couralo de M. Frances a cantado a Limous, is aplaudimen de touto la 
poupulacioun. 

Li memis autour venon de coumpausa 'no autro cantato : La Car- 
cassouneso, que l'Unioun ourfeounico de Carcassouno ven de metre en 
repeticioun. 

Longo-mai, ami Gourdou, fagues obro de patrioto ! 

— Dins sa sesiho d6uod'8bre, VEscolo audenco a decida, a l'unani- 
meta, manco uno voues, de manteni aqueu noum per qualifica 1'Escolo 
carcassouneso, e que de Jo Flourau s'ourganisaran l'an que ven. 

— Lou felibre-abat E. Aberlenc, curat de Cendras (Card), alestis un 
beu voulume de vers, souto lou titoulet de : Las Cevenolos, que sara 
precedi d'uno prefaci dou majourau En Albert Arnavielle. La souscrip- 
cioun es duberto encd de Tautour, emai i bureu de la Cigalo d'or } au 
pres de 3 fr. 50. 

— Lou 9 d'8bre, VEscolo de Jansemin a tengu soun acamp e a fa 
festo rnagnificamen. N'endounaren lou comte-rendu au numero venent. 

Aquitani 

— L'acamp de la Ruche Corre^ienne, a Paris, dou 17 de setembre, 
es esta mai-que-mai flame. M. C. Bouyeur i'a canta la cansoun dou 
jalous, qu'es poupulari souto lou noum de : (Marioun ; Branchet a di 
lou Biniou. M. J. Celor s'es fa aplaudi dins dos cansouneto limousino 
e uno galejado que sent lou terraire qu'embaumo, e M. Marpillat i'a 
larga la noto d6u rire,que cadun n'en a prestant qu'a pouscu. A miejo- 
niue s'es clava sesiho erne lou cant dis Esclots. 



Digitized by 



Google 



i6o Lou Felibrige 



Lou dissate 1 5 d'8bre, a la salo d6u Glob*, la sesiho s'es counsacrado 
a la reneissenco literati dou Miejour e di pais d'O, couneigudo souto 
lou noum de Felibrige. Es moussu Raymond Laborde , secretari dc la 
Rucbe qu'a debana l'estamen d'aqu£u mouvemen. Se i'es piei ausi de 
tros de Calendau e de Mir eh, de F. Mistral ; de Tolora de F. Gras ; 
de mousseu tira disobro de Roumaniho, Aubanel, Jansemin, etc., e di 
poueto limousin : JanFoucaud, A. Vialle, M. Caze, Jouse Roux, Celor, 
Massenat e A. Marpillat. 

— Un arrestadou Prefet de poulicode Paris, d6u 25 de juliet 1892, 
autouriso la Rucbe Corri^ienne a se coustitui* e a founciouna regulie- 
ramen. 

— En seguido de si Posos Ttrdudos, la felibresso Claude Duclos, de 
Gerdo, nous vai pourgi uno autro garbeto de flour prefumado, que si 
man de fado an culido long de l'Adour. 

— Dins lou roumavage que li gent de l'Aveiroun fagueron a N.-D. 
de Lourdo, dins lou courrent d6u mesde setembre, s'atrovo que moun - 
segne f evesque de Roudes, ie fague au pople uno charradisso en parla 
rouergat que maravihe touti lis escoutaire. 

VANEGACIOUN 

— Don Sigismond Bouska, soci dou Felibrige, qu'ero a Prago, es, 
iuei, a Macbov u Police njm^ Bouemi, vAutricbo. 

— Lou felibre manteneire Louis Bonnaud, a Marsiho, demoro, aro, 
carriero Falque, 40. 

— La felibresso dono Lazarino Daniel, es a Marsiho, Balouard de 
la Madaleno, 58. 

— Lou manteneire Maurise Raimbault es a Cano, carriero d'Antibo, 
117. 



— Lou manco de placo nous empacho de detaia tout go qu'a pareigu 
de beu dins nosto lengo dins li journau devot a la causo felibrenco. 
Tant en Prouvenco que dins tout lou Miejoar, touti an fa sa plego 
coume a l'acoustumado. 

Lou Ger^ot : Jan Monn6. 
lmprimerie L. DUC, II, rue Chassagnolle, aux Lilas, pres Paris 



Digitized by 



Google 



!> — 




erne dm JfeiiBtige 



) d'or et de gueule a la Perven- 
f, d'azur a la couronne royaie 
tt. Ecu sur le tout, les armes 
ur a la ch&vre rayonnante d'or 



le prevoyais, les deux 
j'avais pris Finitiative, 
dissolublement les senti- 
ion confraternelle qui, 
;endus plus apparents que 
nneur et la gloire du F<51i- 

intime, plus familiale mais 
que celle de Marseille plus 
us solennelle. 
uets, ou les discours les 



Digitized by 



Google 



— 10 — 

plus serieux sur la marche et les progres tie 
Paction provencale et provinciate, ont ete ecoutes 
avec un recueillement et un interet qui donnent 
le plus formel dementi aux caloninieuses plaisan- 
teries de certains critiques, nous avons constate 
mon ami Marius Girard et moi, avec une joie 
indicible, Pattrayante et irresistible influence de 
celle qui personnilie en Elle, selon sa devise, 
Pamour de Part et de notre chere Provence. 

Quelle reconnaissance ne devons-nous pas avoir 
envers cette poetique jeune fille de vingt ans, qui 
apris an serieux son role de pacificatrice, en allant 
presider avec son pere,le syndic de la maintenance 
de Provence toutes les assemblies felibreennes 
qu'elle illumine de son irradiante bonte ! Les 
armes allcgoriques qu'elle a adoptees, (1) disent 
bien ses aspirations d'artiste musicienne et 
ses devoirs de Reine en symbolisant Pbarmonie 
de la musique et la modestie de la pervenche 
sous la couronne de Polivier de Paix. 

Tendrement et respectueuseinent filiate avec les 
anciens, les Reive; fraternellement amicale et sim- 
plement camarade avec les jeunes, quelles que 
soient leurs opinions, elle accueille tous les hom- 
mages, non pour elle mais pour la cause qu'Elle 
represente, avec une joieenfantine dont les na'ives 
et bienfaisantes efiluves fondent dans un accord 
unanime tous les germes de division ou d'hostili- 
tel Notre arrivee a Marseille, ou les membres de 
YEcole de la mer avaient oublie de venir au devant 
d'Elle, n'a pas m6me effleure sa serenite. L'on a 
pu s'en convaincre par son in^puisable affabilite 

(1) Ges armes ont etc composees et dessinees par Alban GofTinieres. 
L'original, peint sur satin rose, a etc offert, sous forme de banniere, 
a la joune Reine lors du banquet de l'^cole de la mer. 



Digitized by 



Google 



— 11 — 

pendant hnit heures consecutives ou elle a brinde, 
ehante, declanie et jo\\6 au piano avec un entrain 
et un talent qui Font consacree une fois de plus 
Reine Proveneale. 

QiioiquYn disent certains pessimistes, qui von- 
draient vousconfiner dans le Gynecee de Saint-Re- 
ni\\ eontinucz, d&nocratique Souveraine, a prendre 
votre role au serieux et pendant la durtte de votre 
septennat vous attirerez a vous, c'est-a-dire an 
felibrige, tontes les intelligences, tous les esprits 
et tous les c<eurs. Vous ram6nerez dans le giron 
de notre Renaissance ceux qui, a Marseille surtout, 
semblent vouloir en secouer le joug et remplaeer 
son admirable unite par des coteries individuelles! 

Ce sont d'abord les sceptiques inconscients ne 
cessant de reediter contrenotrea'uvrelesfaciles sar- 
casmesqui lfont jamais pu l'entami&r depuis pres 
(Tun derni-siecle et puis surtout quelques anciens 
felibrestropfacilementdesillusionnesque le depit, 
rambition ou le desir de se singulariser out lance 
dans des voies diverses representees par trois 
publications bien tranchees. L'une ne voulant pas 
accepter le dialecte Rhodanien, qui derail amener 
dans un temi)s tres peu eloigne Tunite de la lan- 
gue proveneale, ail'ecte de if employer exclusivement 
que fortbographe marseillaise. Devenue vitepopu- 
laire par le talent de ses principauxredacteurs, elle 
ifenconcourt pas moins a l'extension et an deve- 
loppement de la Cause proveneale. L'autre qui 
considere le federalisme comme un symptome de 
demembrement pour la France, r6ve des Felibres 
tellement perfectionnes que Mistral lni-m6me ne 
r&inirait pas toutes les qualites necessaires pour 
en faire partie. Latroisieme,enfin, sans objectif et 
sans but, n'a ete fondee que pour se venger d'une 



Digitized by 



Google 



exclusion volontaire qui a atteint son fondateur 
par sa propre faute et par pur caprice. 

La visite de notre jeune Reine a deja produit 
une detente sensible : Louis Astruc malgre son 
absence intentionelle du banquet, lui a adresse un 
galant brinde provencal qui n'a pas ete lu a cause 
de son arrivee tardive et Joseph Gautier a expriine 
dans son journal le regret de n'avoir pu assistera 
ces agapes. 

Or le Felibrige est semblable au soleil, dont il 
emane et comme lui, 

pour sui van t sa car Here 

Verse des torrents de lumiere 
Sur ses obscurs blasphemateurs 

Paul COFFINIERES. 






>^\ 



Toilon. — 1MPRTMERIETOULONNA1SE, ru- Nationals, 30. 



Digitized by 



Google 



Supplement au journal " Dou BeliErige " 

Mes JEehos de damans 
et le 3?elibrige 



LA 



Rek m WtuMMim 



Par Paul COFFINIKRKS 

(labisroif de I'escoln de Tamavis 
\ Ice-Send i de la jnantenenco de Promenco per Ion Yar et lis Aups-Maritinie 



11 a ,Se\ne-Tam 



ARIS~S~JvlER 




Extr»it <les Echos de Tama r is, N" 88 ot 39, des l' r ot 15«locom- 
bre l&&2> (Abonnement, 6 francs par an). 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 




*^C£0»" 



&1S 

chos d@ Wamatis 



ef h jfelibtigz 



-rvc«»0^" ^~ 




« ... mes compliments pour tes cchos sonores ot leur 
« excellent esprit. 

a Tu sies la troumpo qui 1 publico! 
« E sies la man que trais lou gran! » 
Ton vieil ami, 

Mistral. 
Maillane, 23 octobre 1892. 

e felibrige traverse en ce moment une 
crise qui promet d'etre feconde. II ne 
^l^p^s'agit de rien moins que de modifier no- 
i^*5b tre etat social dans le sens le plus 
conforme aux idees democratiques modernes. Non 
pas que les jeunes fedora listes aient rien invente 
de nouveau, car ce qu'ils demandent aujourd'hui 
etait deja en germe dans la creation du Feli- 
brige; ils n'ont fait que precipiter le mouvement 
par leurs manifestes. Pour les esprits superficiels 
cette association semble n'avoir eu pour but que la 
renaissance de la langue provencale, tandis qifen 
realite ce n'etait qu'un desmoyens destines a ren- 
dre aux provinces leur vitalite propre pour recon- 
querir leur autonomie et lutter contre la centrali- 
sation absorbante de la capitale. Depuis plus de 
40 ans, nous les Reive, nous avons propage par- 
tout, graces aux chefs-d'ceuvres des grands poetes 



Digitized by 



Google 



— 4 — 

provengaux, les idees de decentralisation et de re- 
gionalisme et, parfois meme, pousse l'audace jus- 
qu'a parler vagueinent de ftSderalisme, 1'objectif 
ideal vers lequel tendaient nos sentiments et nos 
aspirations, sans oser croire et encore nioins afiir- 
mer qn'il se realiserait jamais. Les jennes, pins 
couragenx et pins hardis que nous nele fumes, en- 
courages par revolution predite par Mistral en 
1890 a Marseille (1) et paries instincts si liberaux 
du nouveau capoulie, Felix Gras, out arborecarre- 
ment le drapean de Tindependance politique des 
provinces. Dieu sait le retentissement qifa eu 
dans la presse et au sein des populations la pro- 
clamation de leur programme a Paris, le 22 fevrier 
1892 en presence du capoulie. 

Les timides et les faibles ont ete elfrayes de 
tant d'audace, craignant que le mouvement un 
peu tumultueux qui en a ete la consequence n'en- 
tralnat un eparpillement de forces nuisible a 
runite du felibrige. Les autres qui pretendent 
voir dans le federalisme le demembrement de la 
patrie franchise, en ont profile pour annoncer, avec 
une certaine joie interieure, la division de cette 
vaste association qui s'est etendue dans ces der- 
nieresannees a toutes nos provinces meridionales. 
Cette troublante emotion, entretenue par des 
manifestations successives au sein meme des 
grandes reunions ftUibreennes, s'est bien vite 
calmee et est devenue le mobile d'une agregation 
et d'une concentration plus energique et plus 
indissoluble encore entre tous ses membres... 

(1) Discours de Mistral au banquet des felibres de l'Ecole de la 
Mer, a Marseille le 9 novembrc 1890. 

Conference par Paul Goflinieres, a Marseille sur \o « Felibrige 
et le R6gionalisme », le 28 novembre 1890. 



Digitized by 



Google 



Les federalistes Font si bien eompris que leurs deux 
porte-paroles les plus autorises uront ecrit : 
Charles Maurras « Les idees regionalistes soute- 
itn.es par les Ecaios de Tamaris sont si voisines 
des not res qn'elles se confondent presque avec el- 
ks » et Xavier de Rieard « rofre journal combat 
au fond le mi} me combat que nous ». Amourette 
Bertas. Marius Andre et le jeune Joachim Gas- 
quet se sont empresses de reeonnaitre que leurs 
plus solides allies, etaient les felibres de la pre- 
miere heure, a la condition que ce mouvement fe- 
deralists ne se confondil pas avec le Felibrige. 

•Fai pu m'en convaincre dans la tournee que 
nous venous de fai re avec mon tils, d'abord a 
Maillane, chez Mistral, Finrarnafion et la gloire 
de notre renaissance provencale, dont la lettre in- 
seree en tete decet article, ne pent d'aillcurs lais- 
ser subsister aucun doute ; ensuitea Saint-Remy, 
on nous nous somnies trouves en parfaite com- 
niunion d'idees avecle vaillant lutteur, syndic de 
la Maintenance de Provence,Marius Girard. Safille, 
cette reine ideale, artiste-musicienne consommee, 
elevee dans le giron du felibrige, ne voit pas avec 
deplaisir son poetique empire forme de la federation 
des diverses regions dont elle est la souveraine. 
Les membres de Fecole du Floreje, capoulie en 
tete, malgre des dissidences tres accentuees, se 
sontreunis en un banquet confraternel, lors de 
notre ])assage a Avignon, et ont consacre dans une 
unanimite touchante Funite inalterable du Feli- 
brige malgre les opinions les plus divergentes en 
politique comme en religion. lis reconnaissent 
tons que Decentralisation. Regionalisme et F£de- 
ralisme sont les trois e tapes necessaires de revo- 
lution felibreenne qui se produiront successive- 



Digitized by 



Google 



— () — 

meat an fur et a mesure de rinstruction et de 
rediication pupulaire des masses ; mais que la so- 
ciete des Felibres doit y rester etrangere en taut 
que societe; ehaeun de ses meinbres conservant 
sa liberte d'agir dans la plenitude de ses senti- 
ments et de ses idees, sans que ses eerits et ses 
actes puissent engager en rien la colleetivite. 

Le lendemain a Aries, en Fabsence regrettee du 
cabi.scohMe.sfe Eis.se/oJes felibres etles meinbres 
du cercle artistique^ qui sonl tous devoues a notre 
cause et Tout prouve par leurs cbaleureuses et 
entbousiastes receptions rba([ue fois que nous 
allons passer quelques instants au milieu d'eux, 
partagent les opinions emises dans les Ec/io.s de 
Tamaris qui font une juste ponderation des idees 
dont ils out suivi depuis Forigine les developpe- 
ments successifs. 

Enfin dans la capitate de la vieille provence, a 
Aix, les membres de FEcole de FArc ayant a leur 
t<He Feminent historien du Tambourin le cabiscou 
F. Vidal, out fait aux representants des Echos de 
Tamaris une reception plus significative encore. 
Non seulement ils ont adhere a notre programme 
de conciliation y compris le savant professeur 
Constant, un des adversaries des idees nouvelles, 
et le jeune et ardent Felibre federalists, Gasquet, 
V alter ego de Maurras, mais encore ils ont reconnu 
que les denominations de decentralisation regio- 
nalismejederalisme.represcntaient avec des diffe- 
rences de temperament, une tendance commune 
vers le mime but, tendance qui a toujours H6 Fes- 
sence m6me du Felibrige, et que ce mouvement 
doit s'operer en dehors de lui, ni pour, ni contre, 
mais avec le concours de tous les felibres indivi- 
duellement qui ne peuvent manquer de s'y rallier. 



Digitized by 



Google 



Ces sentiments d'intime union ont ete expri- 
mes au nom <le tons par Hyppolite Guillibert, 
rimpeecable et inepuisable poetedes triolets, cette 
forme si delicate et si originate des troubadours 
du moven-age qu'il a si brillament ressuscitee. 

Jjfk 0a6iscaa *Pati 0o££miites 

direUour dis Echos de Tamaris 

An beu mestre de Tamaris 
Flahuten l'aubadc Larenco, 
La jouvenco sempre mai ris 
An beu mestre de Tamaris. 

Me sis « Erhos » pertout tlouris 
La tlamo ideio felibrenco! 
Beit cabiscou de Tamaris 
A tu nosto aubado Larenco! 

Lou triouletaire de Lar 

Gl'ILLIBERT. 

(>s grandcs questions videes, au milieu de la 
plus francbe cordialite, et le diner terming par 
qnelques brindes emus de part et d'autre, le 
cabiscon a proiite de la presence du delegue des 
cigaliers et felibres de Paris pour elaborer le pro- 
gramme des grandes fetes qui auront lieu a Aix 
au mois d'aout prochain, en Fbonneur du passage 
de ces derniers. Surle desir exprime par la muni- 
cipality Aixoise, il a etc decide que pendant toute 
leur duree, aucune allusion politique ne serait 
faite dans ces reunions exclusivementprovencales. 

Nous allons tons nous retrouver, sous la prcsi 
deuce de la jeune reine du Felibrige et du syndic 
de la maintenance de la Provence, le 20 novembre 



Digitized by 



Google 



— 8 — 

a Aix, pour Inauguration du bureau recemment 
elu de l'Ecole de TArc et dimanche 27 a Marseille, 
pour le banquet annuel de TEcole de laMer. Dans 
ces deux grandes assemblies, tons les malen- 
tendus qui ontpu exister, seront dissipes graces a 
ces sentiments d'inalterable confraternite qui, 
depuis 40 ans. unissent dans le bleu, au dessus 
de toutes les divisions d'opiuions et de partis, les 
membres de cettegrande famille provencale, — fon- 
dee par sept jeunes et gais cbanteurs — devenue 
aujourd'hui legion. 



Adounc gramaci, bon counfraireebel ami, countunias 
vosto grando obro poueiico, patrioutico e naciouualo. 
Sieu erne vous de cor 

Fklix Gius 

Cftpoulu* du Ft'libriije. 

Avignon 12 d'abrieu 1892. 



A Pau Coffinieves 
A vosto obro Dieu souris 
Lis Echos de Tama r is 
Esparpaion en Prouvenco 
Li pantai de la jouvenro, 
E s'en van fin qua Paris 
Moure dins la capitalo 
La grand questioun Regiounalo... 
A vosto obro Dieu souris 
E voste journau tlouris. 

Alphonse Michel 

Ewabbrou de l'Ecole dps Ftllbrcs df la Mer. 

Marseille, 20 aout 1892. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



TAULEJADO MARENCO 

D()U 27 DE NOUVEMBRE DE 1892 



Lou 27 de nouv&mbre de 1892, en seguido de la counvidacioun de 
noste cabiscdu, s'acampavon, en sesiho autounalo, li Felibre de la 
Mar, dins un banquet freirenau, douna k VHdtel de Marseille y souto 
lagraciouso presid^nci de g6nto e aven&nto Na Mario Girard, R&ino 
dou Felibrige. 

Avien respoundu en aquelo rampelado, li sendi e vice-sendi de 
Prouv&nco, ii majourau marsih^s, li cabisc&u d'Escolo, li manteneire 
d6u Felibrige e lis escoulan de la Mar : patroun, marinte, ajudaire e 
m6ssi. P&'ron per6u noumbrouso, p&r faire courtege k la R6ino, li 
dono e chato di s6ci, li manteneiris d6u Felibrige e li Sereno de FEs- 
colo de la Mar. 

La lauiado prente p^rTiue. Eron vengudo s'agroupa e sedesver- 
touia en garlando flourido, tout k I'entour de la taulado, coume d6u 
t6ms de n6sti R6ino dis Aje-Mejan, aqudli fado encantarello au g&ubi 
enebriant, k Fesveltesso graciouso, k la bdula meravihouso : li coum- 
tesso de Signo c de Houraanin ; Na Guisol, la g6nto dono de noste 
cabisc6u e sa deliciouso chatouno Roso ; Na Barreme, Favendnto 
donode noste souto-cabisc&u; li dos Lazarino, perlo de nosto Escolo : 
laCravenco e sa chato, la Manousquinoqu'aeoumpagnavo la chatou- 
neto d'Artou ; Na Moricelly e soun amistadouso chato, arderouso 



Digitized by 



Google 



i6a Lou Felibrige 



Prouvencalo, quesegoundotantben soun maritdins tout coque fai 
de noble e de grand per la plus grando gldri de Prouvenco ; Na Cat- 
torini, la tourvenco, esa chato, que li Feiibre seuipre se remembraran 
sa gr&ci bello. 

Piei, li delega dis Escolo vesino e di soucieta araigo : Pau Coffinieres 
e soun fitfu, Tafouga secretari d6u Limbert tamarisen, qu'avie" pinta 
lou blasoun eraldi de la Reino, auriflor magnifique de sedo, i eoulour 
naturalo, adournant la salo,que fasie* gau de veire; Roman, souto- 
cabiscdu di Laren, e Gasquet, delega d'aquelo Escolo ; Galicier, que 
representavo li Mardisles; Testrambourdant P. Bertas, de I'Acioun 
prouvencalo ; Abel Laugier, de I'Estelio dis Aup, d'en Gavoutino ; 
Sfenosa, lou melicous escrincelairede rimo ; Chrestian, de Brignolo ; 
Vidau e Jurand de Nimes ; Teslampaire Aubertin; Agustin c Touinas 
Roux, li poueto musicaire, e L. Roux, lou jouve jounglaire di rirao; 
lou poueto Aguste Rol, qu'a sachu marca sa draio e se faire ama e 
legi de t6uti, per la vigour de si vers e lou pintouresc de si tableu ; la 
famiho di Negre, paire-grand, aujolo e felen ; Enri Daniel, improuvi- 
satour d'elei ; Vedrines, que manco pas un soul de n6sti banquet ; 
Max-Feraud, Guichard, Ramel, G. Maurin, que rcgretan de pas veire 
mai souvent ; e, se fau n'en dire mai encaro, en estent que la tiero 
n'es longo, ndsti ben-ama decan : Marius Bourreliy e Tavan ; lou 
galoi cantaire d6u Flasquet ; lou majourau Huot ; lou bureu di Maren, 
e n'6ubhde de segur; mai, que me perdounon aqu£li que si noum 
m'escapon : la litanlo tirade* trop de long se falie* nouma li 80 taule- 
jaire, senso coumta aqu61i que, regretous de noun respondre au ram- 
peu, an manda si regret amistadous. 

Lou menut galant semoundie', per Pitanqo, de Cambajoun dis 
Aupiho e de saussissot d'Arle, de Pels dou Gou f sausso sarrasinOj 
de Bidu de Crau, grando manado ; de Voulaio d la Reino dei 
Feiibre ; d'Alauseto gascouno a Vaste ; d'Ensalado de St"Roumie' i 
la Boumbo felibrenco, e per Desservo, de Groumandiigi de fouto 
mergo, de Cafi e liquour; e, tout ac6, arrousa d6u Vin de la Nerto, 
de Gravo e di costo bourdeleso, c de Ghampagno per li brinde e li 
cansoun. 

Brinde e cansoun dron lou plat lou plus galant dou repas, deliciou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 16} 



samen alesti pamens. E, de-segur, s6nso facha Cattorini, aqu6u plal 
d'cs esta lou meiourde t6uti. Es noste cabiscdu Paulin Guisol que, 
lou premie, durbis lou 116 en souvetanl la b6n-vengudo k la H&ino. 
Soun discours, clafi de remembran^o felibrenco, lou vejo-eici : 

Midamo, Messies e gai Counfraire, 

Dison, lei libre sant, que lou renoum de la sagesso e de la grandour 
pouderouso dou rei Saloumoun, s'estent espandi de tout caire, un jour, 
de-vers eu, vengue la rei no Sabo, dou fin founs de I'Ourient, per lou 
tela. 

Es que, per cop d'asard, l'Escolo de la Mar qu'a vuei lou bonur de 
recaupre la vesito amistouso de la bello e graciouso Reino dou Feli- 
brige, — courounado fa sieis mes, sus lou naut plar.esteu de l'antico 
vilo di Baus — es que, nosto Escolo aurie 'spandi, deis Aupiho a la 
mar, un renoum, un trelus digne d'un tal ounour ? Lou cresi pas, ieu, 
en estent que, coumo cadun va saup, despuei que lei Maren an fisa la 
barco e leis arangi a-n-un navegaire coumo voueste cabiscdu, s'es pas 
troup parla d'eli, coumo n'en es dei bravei fiho... 

Venes, percountrari, de-segur, ogento segnouresso, dei bord de Du- 
renco, ounte se parlo tant galantamen nouesto lengo, nous dereviha 
de nouesto som e nous aduerre, erne vouesto graci e vouesto esberlu- 
ganto beuta, la flamo qu'enfioco lei cor, que pougne lei voulounta, 
qu'enauro Tamo, e qu'acampo lis autri jouUsenfo que tremudon Pome en 
Dtiu! 

Duvi, en aquelo oucasien, mei gramaci courau a voueste brave paire, 
noueste valent sendi de Prouvenco, En Marius Girard, qu'a tengu, en 
ome de paraulo, Tescoumesso que me fague, l'ia tres mes a Manosco, 
de nous mena eici la Reino dou Felibrige, per I'acamp autounau de 
l'Escolo. En verita, ai t6uti lei bounur, ieu ; a Manosco, ague re, lou 
sabes, l'ounour de benastruga lou venerable fieu dou precursour Tous- 
sant Abrieu, que festejavian eilamount, e vuei, ai aqueu, ben flame, 
de vous benastruga vous-meme d'ave 'no tant gen to fiho, e d'assista, 
urous paire, au triounfle de sa reiauta I 

Veici dounc l'Escolo de la Mar, establido despuei quinge an per noueste 
majourau En Aufred Chailan, lou digne fieu de Fourtunat, un autre 
precursour que l'alestissen, aro, un mounumen digne de soun talent ; 
la veici acampado dins aqueu beu palais, qu'es devengu Poustau dei 
Felibre, erne seis escoulau sempre afouga per nouesto toco, caminant 



Digitized by 



Google 



164 Lou Felibrige 



dins la draio duberto per nouesti davancie, draio qu'es vuei un cam in 
larg e triounflau, frucho dei prougres que, despuei trento an, a fa 1'en- 
geni de nouesto parladuro. 

N'es pas de dire : mai, li a de que estre fier en pensant que nouesto 
lengo mespresado aier, parlado per leis umble soulamen, es devengudo 
aro, graci au Felibrige, uno parladuro envejado, amirado e reabilitado 
coumo es pas de creire ; n'es-ti pas un ourguei de sacheque lou prou- 
vencau, a l'esclusien dis autreis idiomo de noueste pais, es ensigna 
vuei dins nouestei Faculta franceso e tourna-mai dins 1 'estrange pais, au 
Nord, majamen en Alemagno, dins mai de des Universita, ounte de 
mestre saberu esplicon Mireio, coumo Virgeli e Oumero. 

Tout ac6 vous mouestro dounc l'apreissamen deis ami de nouesto cau- 
so, per veni s'asseta a la taulo freirenalo dei Felibre, ounte venon erne 
nautre beure alacoupo santo,e s'empli lou couer d'aqueleis esm6ugudo 
fouerto, d'aquelei jouissenco de l'esperit, que dirias de pantai divin ! 

Es a Roco-Favour, en 1878, lou beu jour de Santo-Estello, encd de 
l'oste Arquier, dins aquelo coumbo souloumbrouso e bello, clavado au 
couchant per lou pouent gigantas qu'auboure Mountricher, es aqui que, 
per la proumiero fes, me sieu trouva en coumpagno erne" lei Felibre. 
Frederi Mistral, alor Capoulie, presidavo ; lou bon Roumanille, gar- 
daire de la Coupo catalano, ero en faci, e tout a 1'entour de la taulo 
aperaqui cent felibre lei belavon coumo ieu, e s'enebriavon dins leis 
estrambord dei cant e dei discours flamejant. Aqui, un espectacle qu'ou- 
blidarai jamai, me boulegue lou pitre coumo pode pas vous dire : 
Roumanille, Tardent reialisto que venie d'espeli seis Entarro-cbin $ lou 
veguere sauta 'u couele de Clovis Hugues, a la tignasso sarrasino, 
qu'avi6, eu, larga de superbeis estrofo a la Prouven^o ; e baio-tu, baio- 
ieu, que .lei picamen de man aclapavon aquelo sceno super bo ! Lei 
dous polo si toucavon !.. E tout de long de la dinado e de-countuni, 
de sceno pariero nous esmougueron. Alor lei neblo me toumberon deis 
uei, e vegueri aqui quete estrumen de pas, d'unien e d'apasimen 
ero lou Felibrige, que couneissteu pas jusqu'alors. E vesaqui que, coumo 
Sant Pau, atrouvant a Roco-Favour moun camin de Damas, me coun- 
vertigueri au Felibrige. 

Mi perdounar^s, Midamo e Messies, se vous parli tant de i6u. ^o 
que vous dieu ansin es ma counfessien ; e moun perdoun, lou vieu dins 
voueftei sourrire. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 165 



Enterin, pougnegu per aquelo ideio de l'influenci dou Felibrige per 
I'unien entre gent divisa dins 90 que nous estraio lou mai, coumo la 
poulitico, leis interes, e que sabi ieu ? mi fau ounour de dire eici que 
sieu bessai esta, a parti d'aqui, un d'aqueli qu'an lou mai countribui a 
faire neisse toutei leis oucasien que dounon neissengo en de resultat 
tant fourtificant e tant beu ! 

Es ansin, sen so doute, qu'an pensa aqueli valent Cigalie de Paris, 
dins seis darrieri escourregudo a traves dou Miejour, despuei lou Rose 
enjusqu'ei Pireneu. Pertout ounte li avie 'no memdri a revieuda, uno 
cclebrita 6ublidado, eli, leis an ressuscitado en pausant de maubre e de 
buste en soun ounour, en de festo memourablo, e davans de poupu- 
larien trespourtado e trefoulido d'aqueli soulennita. Lei festo de l'an 
passa, celebrado a Valer.90, a Beu-Caire, a Tarascoun, en Arle, au Mar- 
tegue, a Marsiho. Touloun, Grasso, a-n-Antibo, em'a Ni^o, per lei 
Ggalie uni ei Felibre, encaro touti vivento, an laissa 'no tra^o que 
s'escafara pas de long-tems dins lei remembran^o publico. H, per 90 
que nous arregardo de plus proche, per nous autre Felibre de Prou- 
venco, que faudrie-ti pas dire d'aquelei belei rejouissenco d'Ales, de 
Tourves e de Manosco ? 

A Tourves, per eisemple, a Tourves moun pais nadau tant aima, 
— ounte li sieu esta per quaucaren, bessai — s'en parlara long-tems dei 
festo dounado a la mem6ri dou bouen mege Leoun d'Astros, lou fin 
tabulisto, ounte leis tres Escolo vesino li avien manda sei s6ci lei mai 
distingui. Es aquique, per ounoura aqueu precursour de nouesto causo, 
au mitan d'un pople espetaclous vengu dou vesinagi, mai dequinge cent 
Tourven esparpaia un pau de pertout, soun rintra dins sei fougau a 
noueste rampeu, per temougna dins de manifestacien espountanado e 
trefoulido, sen so poumpo ouficialo, tout 90 que lou patrioutisme e l'a- 
mour dou pais nadau pdu enfanta, en faci d'uno glori loucalo, tirado 
de l'6ublit e enaurado per l'admiracien e la recouneissen9o. Mai 90 que 
li a'gu de mai sutieu ede plus fourtificant, es que de gent, de famiho 
divisado per de ressentimen e de vieii rancuro, se soun, aqueu jour, 
recounciliado dins l'estrambord e la joio coumuno ! 

A Manosco, enfin, lou 22 de 7bre passa, a l'acamp de la Mantenen9o 
de Prouven^o en l'ounour d'un autre precursour : Toussant Abrieu ; 
dins aquelo gento vilo deis Aup pamens fouesso divisado, aven-ti pas vist 
*me la memo satisfacien, republican e mounarchisto que se poudien 
passenti, se raproucha coumo a Touives, e se trouva encanta e urous 



Digitized by 



Google 



166 Lou Felibrige 



au memc banquet, ounte maire, counseu radicau, felibre e counserva- 
tour, an festeja a-de-reng, e la festo naciounalo e lou felibre manous- 
quin dins uno unien magnifico ? 

Eh ben ! digas-mi 'n pau, quetis autrei festo, quentis autreis 6uca*ien, 
quentis autrei soucieta, groupo musicau, literari, mutuau, sabent, sou- 
cialisto se voules — quau que fugon ! — digas-mi s'un soulet d'entre 
61i, o toutci ensen reuni, soun capable, coumo dins nouesteis acamp 
felibren, de metre tout un pople d'acord, de nivelat6utei lei voulounta, 
de faire batre qu'un couer, de desracina lei vieii division, e de metre 
a la placo la councordo e la pas ? 

Ah! lou vias ben, li a que lou Felibrige per fa de tau miracle. 
Es que, eu soulet, a lou poude soubeiran d'evouca, de fa reneisse tout 
90 que li a de plus grand, de plus noble, de plus aut : la remem- 
branco dou passat, de nouesti reire, de nouesto ist6ri, de la lengo 
meirab, de nouesto enfanco, d'un proumier amour, de tout co, qu'eu 
un mot, nous vai au couer ! Es eu que nous rememourie ToustaUjTameu, 
lou vilagi, lou clouquie, la fouent, enjusqu'au cementeri ! Es la pichoto 
patno que fa neisse l'amour de la grando patrlo e que nous enauro au 
dessus de t6utei lei miseri mesquino, de t6utei lei terro-au-s6u, que 
nous rouigon e nous giblon ; es lou Felibrige qu'enauro nouesteis 
amo, que purifico nouestei sen ti men e que nous revelo lou ben, lou 
juste e lou verai ! Es coumo ac6 d'aqui, lou vias, que lei grandei 
causo, si pdu dire, aduon lei grands efet. 

Garden dounc lou Felibrige erne si grandour, soun caratero vertadi6, 
soun en vane libre e soun prestige ! Apres lei counquisto qu'aven facho, 
demouren tranquile e ferme souto d'aquel aubre gigant, qu'an planta 
nouestei reire; aparen-si youto soun oumbro benfasento, e garden-si 
ben de sagata sei jitello vivo e d'esperdre sa sabo, se voulen manteni 
sa resplendour, e se nourri, sempre, de sa frucho rousenco coumo Tor 
e tant melicouso ! 

Lou sendi de la Manten^ngo a respoundu en fas&nt ressourti lou 
coustat mourau e souciau d6u Felibrige. Escoutas si paraulo qu'an 
auboura de trounadisso de picamen de man de touto la taulado : 

Messies e ami, 
Avans de pourta moun brinde a TEscolo de la Mar, vous demande 
la permessioun de dire quauqui mot en ma qualita de Sendi. 
Vous esm6ugues pas : sarai court, mai noun coustie\ 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige i6j 



Desempiei li festo di Baus, d'Uzes e de Manosco, ai ben tant re- 
caupu de letro que ie vau respondre eici uno fes per t6uti. 

Es verai,es ben verai que despiei li tournado cigaliero e felibrenco 
di Pa risen que davalon dins lou Miejour touti li dous an, li causo 
an chanja. 

Li Cigalie estent per la ma jo-part de journalisto e de deputa, e li 
festo felibrenco s'estent facho dins aquesti darrieris annado em'eli dins 
quasi touto li Prouvenco, dono Poulitico qu'a la marrido abitudo de 
veni se mescla de $o que noun la regardo ; dono Poulitico qu'avie 
toujour vist que de la fenestro co que se passavo dins lou palais feli- 
bren, a fini per intra quauqui fes dins Toustau. 

A Touro d'iuei, fau ben lou recouneisse, forco de ndsti festo feli- 
brenco soun ourganisado per li Munioipalita ; fadounc, a la taulo d6u 
festin, placo per lou Maire, li counseie municipau, li senatour e deputa ; 
li felibre soun aqui meme, de fes que i'a, qu'a titre d'envita. 

Fau-ti se plagne d'aquel estat de causo ? Lou crese pas. 

Li Cigalie (sarie injuste de lou mescouneisse) ajudon e travaion per 
la Causo, e piei aquel espandimen es la counsecracioun de l'obro, d'a- 
queloobro que, per ma part, ie travaie desempiei 34 an, e 34 an, mes- 
sies, es pa 'n jour. 

Lou Felibrige a subre-tout per enemi, e enemi implacable, li mie 
savent e li pichot bourg^s parvengu qu'an gagna quauqui sou en 
troumpant lou vesin sus la qualita e proun souvent sus la quantita de 
la causo vendudo e que (YacA fai pas susa !) tout lou sant jourde Dieu, 
espeion lou frances e renegon la lengo maire, la lengo d'O, qu'apelon 
un patois. 

Lou Felibrige a de mai contro eu li fru vermenous e se de touti li 
literaturo, d'aqueli que, couneissent ren dou parla e de l / ist6ri de Prou- 
venco, tabasson a grand cop de masseto sus lou tambourin, e picant 
tantost sus l'arescle, tan tost sus la peu, finisson per creba l'estrumen 
e faussa lou flahutet. 

Aqueli gent, Messies, fau li coumbatre pertout ounte s'atrovon e li 
coumbatre de-longo ! 

E aro, leissas-me vous lou dire, lou Felibrige, vist d6u coustat sou- 
ciau que fai de mai en mai taco d'dli, es per ieu Tenauramen di classo 
pauro : di paisan, di journadie, di porto-fais,di rusticaire de toutbiais ; 
la reabilitacioun, s'ansin se p6udire, dis umble, di paure, di deseircta 



Digitized by 



Google 



168 Lou Felibrige 



de la fourtuno, que soun rest a, £li, fideu a la Prouvenco, a sa lengo, 
a sis us, a si coustumo, a si tradicioun, a si legendo, a si crcire, a si 
cansoun, a si jo, au masclun e a la fierta disavi. 

Fau ben veire li causocoume soun, pam.ns. Sian plus au terns que 
Berlo fielavo, que li troubadou anavon de castelas en castelas, la 
violo i man e la cansoun i labro, canta lou virolai, la pastourello o la 
roumanso d'amour, per un cop d'iue de la castelano o la soupadoben 
servido d'un segnour jouious e bono-voio. 

Fau estre de soun terns ! 

Auboura lou pople d'O per sa lengo, faprene soun istdri e soun 
passat, lou rendre meiour au mejan d'uno literaturo sano, mouralo e 
foito, messo a sa pourtado ; Paprene si dre en meme terns que si 
deve* ; i' ispira lou respet de tout $o qu'es sant, de tout co qu'es beu, 
de tout co qu'es grand, de tout qo qu'cs ouneste e juste. 

16 fau aprene, en aque\i pople, coume tarn ben l'a di lou Mestre, a 
jamai rougi de sa lengo davans quau que siegue, sa lengo estent uno 
lengo franceso. 

Vaqui lou grand coustat mourau e souciau dou Felibrige. Aqui es 
lou deve, aqui es la digneta, aqui es la toco ! 

E aro, Messies, avans de m'asseta, auboure moun got e beve aPEscolo 
de la Mar ounte ai lou bonur d'ave tant d'ami, e de bons ami ! 

Es piei lou majourau Marius Bourrelly que, dins un sounet bissa, a 
saluda laH^ino. 

Lou secretin de l'Escolo a pourta, tant en soun noum qu'au noum 
di soci e di Sere no dis estrange pals, lou brinde que seguis : 

Reino, 

l*a panca sieis mes qu'en pleno terro baussenco, sus lou planesteu 
d'aqueu castelas que fugue la vilo di Baus, e que tant de princesso 
avien enlusi de si sourrire, lou Felibrige, d'uno voues unenco, vous 
aclame per sa Reino. Fernigueron de plesi, li rouino espetaclouso d'a- 
queu nis d'aiglo qu'eme soun crid d'inchaienco : A Votard, 'Bautesar ! 
avie tengu testo en touti li segnour de Prouvenco. Tremouleron de 
joio, souto n6stis aclamacioun, aqueli vieii paret goutico, encuei de- 
baussado, e qu'avien, darrie si ro, acata la valour de nosto rago. 

La coume to di sege raioun, que pourtavo esfrai de tout caire, trelu- 
sigue tourna-mai dins sa clarour antico, souto la resplendour pacifico 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 169 



de l'Estello di set rai, noste him e noste simbeu ; e lou gal ant rire de 
Clareto di Baus, e la beuta d'Ugueto d'aqueu merne oustau, e li bdni 
graci de t6uti aqullis amour de chato e dono di Court d'Amour, treva- 
rello di roco giganto e d6u Trau di Masco, ilumineron subran ndsti festo 
e devourigueron de poutoun melicous li labro vermeialo di chato e 
di dono : coumtesso de Signo e de Roumanin, (m'es un ounour de li 
saluda en voste noum, Maren, dins aquesto taulejado qu'adornon de sa 
graci e de sis amabilela) coumtesso d'Avignoun e reino de Prouvenco, 
qu'alor coume au-jour-d'iuei fourmavon vosto Court d'amour, tout en 
ie disent : Mignoto btJIo, nous fetus reviiure nosio bello jouvettfo ! 

Pa pas d'acd sieis mes, avenento Reino, e despiei d'aqueu jour benesi 
ounte nous fugue douna, esbalauvi de vosto gentilesso, d'amira vosti 
graci e de beta vosto beuta, tout lou Felibrige a tengu a ounour de veni 
pausa a vosti ped l'oumage de sa recouneissenco e de sa fidelita devoto 
a la Causo subre-bello que persounificas tant galantamen. D'un caire 
a f autre de Prouvenco, d'Aquitani e de Lengadd, t6uti li Felibre, e acd 
n'esque juste, me plase de lou recouneisse, vous an aclamado pereu 
per sa Reino. Darrieramen encaro, la Mantenenco de Lengad6 fasie res- 
clanti la vilo d'Uzes de si lausenjo en voste ounour ; la Mantenenco 
de Prouvenco, acampado en terro manousquino, i'a just quauqui jour 
d'aco, vous mandavo, per lou mejan dou telegrafe, tout lou fio de 
soun cor; e l'Aquitani, per noun resta en arrie, vous adusie si vot li 
mai courous, sus lou prepaus de voste bel a veni men. 

Es, aro, lis Escolo qu'an de vcus fa ire festo. Aier, li soci de TEscolo 
de Lar se ramblavon a l'entour de soun ama cabisc6u e de sis acade- 
mician valent e, aproufichant de vosto presenci dins la vieio capitalo 
dou rei Reinic, moustravon soun estacamen a vosto reiauta. Vuci, es 
1' Escolo dis Aup que, per la bouco de soun glourious e noble decan, lou 
valerous chivalie de Berluc-Perussis, nous trais — a touti vautri, Ma- 
ren, emai a vous, graciouso Reino — erne touti sis amistanco, aquest 
bouquet de crisantemo culi dins la garbo de flour autounalo qu'avie 
ltgado per benastruga Na Marto de Rei, la fiho d'un di set foundadou 
de nosto Escolo, de soun maridage erne lou comte Carle d'Autane. 
Escoutas : 

Sian linen de Mai, sian liuen d'Abrieu ; 
Soun paloto li flour d'autouno ; 
Mai ei Tamiata que li donno 
Erne si vot que van vers Dien... 



Digitized by 



Google 



iyo Lou Felibrige 



B qaand, on b£n jour de Nonrembre, 
Cantares Tosto messo d'or, 
His absent, 1'amittous reroembre 
Flourigue un moumen vosti cor ! 

Vuei, arregardas nosto taulado : li cabiscdu dis enviroun, aqu£Ii de 
Marsiho em'aqueu d6u Limbert de Tamaris que v6u beure voste souleu, 
se soun groupa a Pentour d6u sendi de Prouvengo, voste noble paire, 
que nous fai gaude veire eici. Vuei, enfin, l'Escolo de la Mar es urouso 
e fiero de vous rendre l'oumage que vous es degu. Counie dou terns 
de la reino Jano, li Marsihes volon vous re9aupre dins sa bono vilo, 
bandiero desplegado e cor subre man. Tout co que li Maren comton de 
valent e de fideu ven, per ma bouco, vous pourgi soun 6ubeissenco e 
vous semoundre soun amour. Anas entendre leu-leu aquelis inne de 
lausenjo que van espeli coume un bouquet de poulidi floureto. Es per 
vous, amistadouso Reino, qu'aqueli felen di Troubadou van trena 
vuei, aquelo courouno. Mai zed n'es pas tout. L'Escolo de la Mar a de 
jitello i quatre caire dou mounde, e aqueli jitello volon estre pereu de 
la ftsto. 

Veici co qu'un cor d'lrlandeso, un cor d'or esmarra en terro estranjo, 
mai sempre enfiouca per la grando ideio felibrenco, voulent apoundre 
un rai de mai a vosto courouno, vous mando dou fin founs de la 
Belgico. Ausisses : 

Ix)UTain, lou 25 de nouvembre de 1892. 

tA MadamiseUo tM. Girard, Rh'no dou Felibrige. 

7{eino f 

u Es de touto justico qu'uno Sereno de l'Escolo de la Mar, esmar- 
rado aperavau dins li blesin d'entre Meuso e Escaut, vous mande si 
salut a l'oucasioun de voste bel avenimen. 

c Anas presida lou banquet de nosto Escolo, e sarai pas aqui per 
pourta vosto santa. Sarai pas aqui per amira vosti graci, rendre oumage 
a v6sti talent de musiciano e de poueto, e apoundre, erne li felibre 
mi fraire, e li Sereno mi sorre en Felibrige, que vous faran coume un 
courtege d'ounour, un flouroun de mai a vosto courouno de Reino. Mai, 
co que pode pas fa ire aquest an, lou farai I'an venent. L'an que ven, 
tournarai en Prouvenco e anarai saluda vosto beuta, vosto bello jouvenco 
e vosti talent. Me countente, per iuei, d'auboura d'eici moun veire a 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 171 



vosto reiauta, e n'es de tout cor, d'un cor d'lrlandeso, aflama per 
touti li n6bli causo, que cride erne touti : Longo-mat visque la Reino 
e vivo lou Felibrige ! » 

Mary White. 

D'Alemagno, uno autro Sereno de la Mar, coume Na Mario White 
que venes d'entendre, damisello Dora Buecheler, la chato de Peminent 
e saberu proufessour de 1'Universita de Bonn, que si coulego dis Uni- 
versita vesino an subre-nouma : lou prince di filouhgue ; damisello 
Dora, uno artisto de vlnt an e uno arderouso musiciano ,coume vous, 
gen to Reino, vous mando coume souveni aquest vergiss mein night, blu 
coume sis iue, espeli sus li bord d6u Rhin, flour de souveni touto 
prefumado de soun amour, en uno poueslo escricho dins sa lengo ounte 
a bouta tout soun cor e touto soun amo. Ausisses pereu soun brinde 
prouvencau : 

Plata mi el cantar proveozal... 
E 1ms donas... 

Prederi d'Alemagno. 

Reino, en aqnest ben jour de joio e d'alegresso, 
Ounte pourgis cadun tant de flour en boutoun, 
Coume per c align a sa divino mestresso, 
Sereno de la Mar, ieu mande mi poutoun. 

Pode pas resisti au plesi de vous douna tamben couneissenco d6u 
salut que mando a nosto Reino, dins soun paraulis alemand, la douco 
Sereno, paraulo qu'un jouve felibre, escoulan de filousoufio au Liceu 
de Marsiho, Carle Guisol, lou fieu gent de noste Cabiscdu, a ben vougu 
revira en francos. Lou plesi que ie prendres vous fara, de-segur, escusa 
la traducioun : 

«yf la T{iin$. 

Reine, toi qui aimes les beaut6s de ta langue n a tale, salut, ma jeune 
sceur, salut dans le royaume de la poesie ! 

Des souffles lfcgers doivent aujourd'hui caresser ton visage. 

Des roses gracieuses du printeraps, exhalant un parfum suave, renais- 
sent avec plus de vigueur. Le soleil doit r6pandre sur toi ses rayons 
d'or. Et, avec un joyeux sourire, tu peux recevoir Tenvie que je porte 
a too entourage. 

A ceux qui s'inclinent aujourd'hui devant ton sceptre, tu peux accor- 
der ta faveur de Reine. 



Digitized by 



Google 



172 



Lou Felibrige 



Aassi, ecouteras-tu avec bienveillance le salut de celle qui te jure 
ob&ssance en ce jour consacre a ton honneur. 

Dora Buecheler. 
Bonn-subre-Rhin, 27 de nouvembre de 1892. 

D'ltali, uno autro voues amigo, aquel© douchivalie Emanuel Portal, 
un d'aqueli sdci afouga dou Felibrige, vous semound aquesti salut frei- 
renau, escri, 1'un en prouven^au, 1'autre dins la lengo desoun pais: 



A LA RfclNO D6U FELIBRIGE 



Bello R&no, Na Marto, 
Si6s un astre de candour ! 
De la mar fin quMs Aupiho, 
Canton ttiuti en toun ounour 
Li pou&to, Na Mario ! 

Au mi tan di dtiuci fiho, 
Sigs la r&ino de b&uta, 
Image de la patrto, 
Dins la bruno in aj est a, 
Au mitan di d6uci fiho. 

Sant-Roumi6, poulitcantoun 
De la terro de Prouv^nQO, 
Embaime de dous poutoun, 
Gai asile de jouv&n$o, 
Sant-Roumie\ poulit can toun, 



L'estello de Roumaniho, 
De Girard, pou&to ardent, 
Paire ti<Su, bello Marto, 
Urous paire entre li g&nt, 
Autour vatent dis Aupiho. 

Lou proumte, souto li triho, 
Cant6 l'amour de Poustau, 
E fautre, sout la ramiho, 
Soun b&u pals prouvencau, 
Souto Poumbrage di triho. 

Vuei, dins soun tibre nouv&u, 
Cantara la Crau peirouso 
E Pazurde soun b&u c6u, 
Li b&lli chato amourouso, 
Vuei, dins soun libre nouv&u. 



As vist sus toun 6urizounl 
Dos estello trelus^nto 
Alumina la nacioun ; 
'M6 sa clarour resplend^nto 
As vist sus toun 6urizount 



Mai, di tresor lou plus b6u, 
Si<§s tu, Tamablo chatouno, 
De PEmp^ri ddu soul&u 
Soubeirano galantouno, 
Lou plus grand tresor tant b&u 1 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ij) 



II 

ALIA REGINA DEL FELIBRIGE 

Oggl, piu vivo splende il sole ardente 
A illuminare lagentilcitti, 
E un grido erompe da ogni cor fremente 
Id laude a voi, regina de belta. 
I poeti, i felibre, urailemente 
Si revolgono k vostra maesta, 
Pregando il vostro cor benigno sia 
Al loro omaggio, e l'aima vostra pia. 

Cosl, nei tempo delle liete corti 
Fulgeva il raggio d'un divino amor, 
E i cavalieri, in un galanti e forti, 
Per la dama splendemo di valor, 
E segnated'ognunoeran le sorti, 
Se delia bella era propizzio il cor ; 
Oggl, soltanto, la memoria resta 
Di quel tempo gentil, memoria mesta ! 

Ma k risvegliare laletizia in petto 
L'inno suono per voi come in quei di, 
Pei campi de Provenza almo diletto 
Si diffonde, chc il Gielo k noi iargi, 
Qui la Belt&, la Grazia hanno ricetto 
E s'incarnan nei flor di Sant-Remy, 
Ond' io devoto pur de Santa Estella 
Maudo un salute a vos, Regina bella 1 

E. PORTAL. 

D'Espagno, un de ndsti mestre qu'aman tant e qu'ero, a terns passa, 
de t6uti ndsti (esto, Teminent proufessour e l'egregi roumancie Don 
Jouse Pin y Soler, mando si regret de noun estre di nostre. Veici lou 
salut Catalan que vous mando. Ausisses encaro : 



Digitized by 



Google 



i*j4 Lou Felibrige 



A la Regina de bellesa Subirano dels Felibres, 
madoneta Maria Girard. 

Heineta bermosa, 

Voldria trovarme a vostra taula pera aixecar la copa en l'honor de 
« Patria, Fides, Amor, » qu'ab tant bon estre saben cantar los poetes 
provenzals ; mes, oh Subirano ! no puch com * altres anyadas ser entre 
'Is mens germans de Provenza, perque ab lligams molt dol90s me rete 
la velleta que m'es mare. 
Excuseume donchs y dignauvos accepter lo meu brindis ben coral : 
A l'estiinada terra provenzala ! As Escolans de la Mar ! A vos gentil 
Regina a qui vos desitjo prosperitats de tota mena ! 

J. PIN Y SOLER. 

E, souto l'encantarello musico d'aqueli brinde e d'aqueli salut, vous 
tendrian encaro, poulido Reino, se voulias escouta tout 90 que pou- 
drian e voudrian dire de vous. 

Es per ac6 que sian tier de tout! aqueli souveni, de touti aqueli 
lausenjo que vous arribon de tout caire e que sieu urous de metre 
a vdsti ped. 

E coume n'en sarian pas fier ? Sempre Prouvengo es estado lou pais 
benesi de Dieu, que tout go que i'a greia i'a fa fldri. Is age mejan, 
es Prouven^o que proumiero pourgigue la civilisacioun e la lumiero 
is autri nacioun de TUropo. E qu n'en fugue l'encauso ? La femo e 
Tamour. D'un rai de soun engeni, propre a-n-elo Prouven90, espeligue 
l'Amour, o puleu lou sentimen de Tamour noun couneigu fin qu'alor, 
e, em'eu, lou triounfle de la femo. O, n'es en plen cor de Prouvenco 
que nasque Tamour pur, ideau, lieure de tout liame materiau, Tamour 
cavaleirous, culte denosti troubadou, qu'enaussavo la femo enlafasent 
coumpagno de Tome e en l'enaurant a soun reng vertadie i coustat de 
Tome, 90 que fugue lou founs e lou principe meme de nosto literaturo 
prouvencalo. 

Escoutas 90 que disie lou troubadou marsihes Bertrand Carbonel : 

S$ de verai vole quaucaren e se maneje urousamen U vers, es h vous, 
Dotto, que lou deve, e n } cs a V amour que deve n'en rend re graci, car 
es de vous que tent tout moun talent. 

An-ti jamai parla 'nsin Gre vo Rouman ? Nani 1 un amour parie, 
Tavien jamai couneigu e Tist6ri esaqui per me douna resoun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 17$ 



Eh ben, aquelo acioun inmenso que li mour di Troubadou an tracho 
sus Pesperit uman, li Felibre, sis eirette, la countunion. Aven pres la 
femo, nautri pereni, e i'aven auboura 'n autar encaro plus aut ; I'aven 
courounado reino, o, reino de l'Emperi d6u souleu : cmperi ideau, se 
pou ; mai emperi de la pouesto, de-segur ; e, sVs verai que tout 90 
que la Muso di troubadou a touca de soun alo es marca dou sageu de 
Pinmourtalita, es pas mens verai, tamben, que la Poueslo es la grando 
divesso que bouto uno estello au front de touti aqueli que l'amon, 
que ie dreisson un autar dins soun cor, que la canton e que soun ama 
d'elo. Es pas mens verai qu'es elo que marco dou det aqueli que si 
noum e sis obro passaran a la pousterita. 

Vaqui 90 qu'a fa lou Felibrige. Mai, apres d'ague glourifica la femo, 
noun s'es arresta aqui ; lou Felibrige a pereu pres Tome e, dins eu, 
a desveloupa tout 90 que fa vie* de meiour, Pa buta vers li nobli causo 
en ie moustrant lou Bon, lou Verai e lou Beu ; a rout li liame que 
poudien lou reteni en cativeta e, clafissent soun front d'ideio novo, i'a 
ensigna la draio d6u prougres. Naut li cor I s'es mes a crida, e touti 
aqueli qu'an senti tlameja dins soun pitre la belugo divino de vido, 
touti aqueli qu'an senti tresana soun amo, aqueli que se soun senti 
ome de bon, se soun mesa crida : Eici sieu ! E n'es d'aqueu biais que 
li valent se soun impausa a l'amiracioun dou mounde entie. 

Lou vaqui, chato, aqueu Felibrige que vous a nouma sa Reino, e 
vaqui soun obro. Fugues fiero de voste titre, coume nautre sian tier 
de nosto Reino. Despiei que lou Felibrige eisisto, mau-grat tout, s'es 
fa e se fara de pas e de pas en avans. Es poussible que, souto voste 
reinage, cade jour adugue soun ideio novo s'entraucant dins lou pople 
e lou boulegant. Lis ideio de descentralisacioun soun adeja despassado 
per aqueli de regiounalisme ; lis ideio de regiounalisme devendran bes- 
sai deman d'ideio de prouvincialisme, e d'aqui au federalisme de ra^o, 
qu saup ! es poussible que fague qu'un pas. 
(/> que pa re is est re, vuei, un esglari e un espavent, pourtant esfrai en 

foroo de nautre, p6u estre deman uno realita, e Taubo clarejanto d'aqueu 

siecle vinten que s'avanfo sara, coste que coste e vague que vague, Paubo 

dou siecle d6u Felibrige. 
Qu dira 90 que boui dins l'esperit e dins Pamo de la Prouvenfo ? 

N'es-ti pas elo que sempre es estado a la testo de touti li mouvemen ? 

Leisten dounc noste pais persegui sa marcho en avans. Es la voues dou 

Prougres que lou forco de camina. Que Prouvenpo, a traves draio e 

camin, coungreie a jamai de felibre nouvesu que, vengue Pouro, se re- 

membraran de sa toco sublimo 1 



Digitized by 



Google 



ij6 Lou felibrige 



Que souto voste reinage, chato bello, flourigue e s'espandigue de 
tout caire aqueu Felibrige, en I'ounour dou quau ausse moun veire, 
aquSu Felibrige qu'aman tant e per lou quau dounarian noste sang e 
nosto vido, se falie lucha per defendre soun ounour, I'ounour de la 
Prouvenco e I'ounour de nosto Reino. Ai di. 

Pau Coffinieres, apres d'ave* fa l'eloge d6u m&stre en Gai-Sabe" F. 
Lescure, a legi la pajo pleno d'estrambord qu'avi6 mandado : A la 
Coumtesso. 

Udo despacho d6u val&ntFoucard, retengu a Lioun, e arribado au 
mitan de ladinado, es legido de seguido e dis ac6 : « Retengu au pais 
ennebla, moun couer sempre ensouleia, es em<§ vautrei. — Prou- 
v6nco-de-longo ! — Foucard. » 

Roman d'a-z-Ais fai rounfla lou lioun d'Arle ; Coffinieres tourno 
s'auboura, e, nous parlantde Bertin, pre found descentralisaire, dis 
que lou mo u men sarie ben chausi per persegui aquelo bello toco, e 
que counvendrte d'aprouficha d6u mouvemen felibren. Gasquet se 
dreisso subran e canto soun Inne d la Riino, que I'amour e lou res- 
pet ie* flouquejon. 

Mai, vejo-eici lasegoundo peco d6u fi& d'artifice. Lou champagno 
petejo dins li coupo e n'es, au noum di Mardisto, que Galicier brindo. 
Alor la Reino se levo is aplaudimen de t6uti, e, en princesso de la 
lengo franceso, coume an di, tout en res tant Reino dou Felibrige, 
per plaire en cadun, e sus la demando de touti, dis : Lou rire, rire 
fdu que gagno leu-leu touti li cor. Ab I li bravd noun fauton a nosto 
Reino qu'a sacbu plaire en touti. L'Escolo dis Aup trais soun rai 
beluguejant per la bouco de Laugier, e lou Limbert de Tamaris, per 
la voues d'Alban Coffinieres, nous fai b£ure li beu vers de la despa- 
triado cigalo. 

Bertas s'aubouro piei [>er pourta soun brinde, e, touti auiudi tant 
sian afama de si paraulo, b£u i Felibre, a Marsiho la meirino de la 
Marsiheso, a Prouvenco, sang mescla de gre e de latin, a Paris, a la 
Franco, que Prouvenco se i'es libramen dounado, atduti li pople que 
grouon sus li bord de la Mieterrano, au rclevamen di prouvinc<), a la 
federacioun di raco latino u a t6uti li pople latin. Aqu6u brinde es 
mai-que-mai aplaudi e fai ounour au valenl luchaire d'uno ideio 
generouso e superbo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 777 



Coume responso a-n-aqu£u brinde, lou felibrc d6u Flasquet se re- 
memouriant la proumiero cansoun qu'avie* trenado e qu'avie* dedi- 
cado aMarius Girard, nous largo sa poueslo :A la fratemita. M. 
Dauiel legis uno poueslo franceso dedicado a la Reino ; Huot 16 vai de 
sa Noueco de gent de mar ; cni , ac6 ven i cantaire. Agustin Roux 
canto sameloudlo Dins moun pantai, Allavene La barcarole, de M. 
Bourrelly, qua n'a fa la musico ; Aguste Rol dis un poulit sonnet A la 
mar, Sfenosa i'apound Marine e Soleil couchant ; Roux un saluta 
la Reino, eLazarino de Manosco, sounjant i chatouno, noun lis6u- 
blido dins soun brinde i damisello ; ac6 fai que Roman entouno soun 
Inne a la beuta, e que Na Daniel mando si gramaci a la Reino, a soun 
paire, en t6uti. Perpespondpeen ttiuti aqugli salut e gramaci, la Reino 
s'asseto au piano c nous fai ausi uno deliciouso canlato de Chopin, 
que nous mostro supepbamen soun talent de musieiano. Tavan dis si 
Frisoun de Marieto, Laugier, lou proumie* cant d'un pou&mo qu'a- 
lestis, eMlloMaptoHuot unogalanto poueslo: Lajouino maire, e 
sus d'ac6, I6uti en cor entounan lou Cant de la Goupo. 

La tresenco paptido dtiu fi6 d'aptiflce coumenco erne* La Bressa- 
re//odeRoux, e la Reino nous canto V Amour, que li papaulo n'en 
soun de soun paire e qu'es elo que n'a brouda la musico. Es aior que 
M. Daniel improuviso un eloge a la Reino e que M. Allaveno canto sa 
bello musico di Lilas roso, de Galicier. Aquest nous dis alor dos 
poueslo: Au pais dis estelloe Le Irompelte ; Sfenosa recito Tourne 
mon moulin, Lou vis Roux adreisso a Tavan uno poueslo pleno d'en- 
vanc, e Raniel entouno Estivenco . Rol nousdouno laprimour d'un 
sounet, V Amour, que venie* just d'espeli; Marius Girard conto la 
legendode La bello e de soun galant e J. Huot canto : Tambourin 
boutas-vous en trin ; lou souto-cabiscou ten lou piano en m^stre 
qu'es, e tout a-n-un cop s'ausis uno voues clarinello de chatouno que 
canto e que leu-l&u vous encanto, erne* la superbo roumaneo : Vou- 
l?z-vous bien ne plus dormir. Aco 's lou bouquet de la tin. 

E n'es set ouro c miejode vespre, quand se claus la sesiho. 

A. GAUTIER. 



Felibrige 



Digitized by 



Google 



RAPORT GENERAU 

DI JO FLOURAU DE 1 892 
tengu en vilo de Manosco, lou 22 de 7bre 



En aqueli que vendran tourna-mai nous afourti, 
(e n'en manco pas, vous l'assegure), que lou prou- 
venjau es uno lengo morto, que s'amerito pas 
d'festre revieudado, que coume uno poumo toucado 
porto en elolou verme que d6u la rousiga, en aqu61i 
respoundren : 

Venes & n6sti ftsto mantenencialo, ven&s em6 
nautre, li tercejaire di Jo Flourau, e veires coume 
s'alongo d'un an k Tautre, la colo di targaire que 
luchon, t6-tu, t£-i6u, per davera li joio. 

Es-tipoussible que poscon dire verai, aqu61i porto- 
malur? Coume? Tant de luchaire de la bono aurien 
sacrifica sa vido, p&r faire revteure e manteni uno 
causo coundanado d'avanfo a peri dins Ti6u ! Mai, 
en de qu'aurid servi, tout lou talent e tout Teng^ni 
d'aqu61i que soun vengu avans nautre ! d'aqu61i 
precursour qu'an rescaufa dins si pitre e nous an 
counserva dins lou trefouns de si cor, lou tresor 
precious de nosto lengo meiralo ! Sari6-ti verai 
acd, Toussant Abri6u, egregi felibre, amourousi de 
ta lengo manousquino, que vas nous desvela 16u- 
l&u, dins ti Roso de Judeio, e toun cor e toun amo, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ijg 



equamord'acd, nautre, tifelenen Felibrige, venen 
encuei saiuda ta memdri, sari6-ti verai, ilustre pre- 
cursour, tu qu'auries pouscu dire coume laCloutil- 
do que li saberu cercon de nous nega : 

S'apr^s ma mort boulegavias mi c6ndre, 
Fatroubarias de belugo de fi&. 

Sari6-ti verai, dise, o pou&to, qu'auri6s emplega 
en van touto ta vido,p6r nous douna,undi proumi6, 
aqu6u Diciounari, toun obro de s&t an, veritable 
tresor ounte soun vengu pesca k bel 6ime, t6uti li 
qu'an escri dins lou sublime paraulis de nostepai's? 

Messorgoque toutacd, e n'espas de cr&ire afour- 
timen pari6 ! T'aubouraries pul6u, d6u cros ounte 
dormes toun darri6 som, per veni dire de noun ! E 
n&utri per6u dis6n de noun! E dison de noun, tam- 
b&n, touti aqu61i qu'an manda si p6fo a la Jurado 
per manteni sempre mai-que-mai Tounour d6u 
noum prouvenjau. E sab&s-ti quant soun, aqueli 
que soun vengu lucha p6r la causo d6u Felibrige 
sus lou prat-batai6 manousquin? Soun mai de tres 
cent. N'aurie faugu de canestello e de canestelado 
de joio p&r acountenta tout lou mounde. 

Ah ! se coume tu, Manosco, rougnoun de Prou- 
venfo e perlode Dur^njo, nous autre, Felibre, 
avian pouscu semoundre & ndsti luchaire de mou- 
lounado d'aquelis agroufioun que gardon lou prefum 
e la sabour de toun terraire, n'es pas a flour de pa- 
nie qu'aurian tria n6sti p6fo, n'es k b6udre qu'au- 
rian fa tasta ndsti joio en t6uti. 

Mai n'es pas tant richo que toun terradou, nosto 
caisso mantenencialo de Prouv6nfo, e n'es que p6r 



Digitized by 



Google 



180 Lou Felibrige 



mai douna de pres is obro courounado qu'aven 
chausi sus lou mouloun 50 que i'aviti de meiour 
dins la garbo de flour que li Felibre fan pourgido. 

E aquelo garbo vejo l'eici : 

— Pres foro councours — 

La plus bello flour d'aquelo garbo felibrenco, 
qu'enantis sa bianco courolo per dessubre t6uti lis 
autro, es uno margarideto que nous ven de liuen. 
Es lacansoun de Magaii, revirado en lengo rouma- 
nesco, p&r un proufessour de Jassy, M. Bounif&ci- 
Hetrat. Talamen poulido Tav6n visto, aquelo mar- 
garideto ; e, dins soun reviramen, tant per lou gaubi, 
laformo metrico, l'estile, lou biais, la coulour, que 
p6r la pureta e la finesso veloutado de la lengo, 
retrais talamen k sa sorre bessouno, la Magaii de 
Prouv&r^o, quela JuradoTa floucado d'un pres foro 
councours, qu'esuno grando medaio de vermei. 

Mai, anessias pas cr&ire que fuguesse touto sou- 
leto, aquelo margarideto ;n&ni,ravi6agouloupado, 
l'autour, d'un galant bouquet de flour de sounet 
roumanesc, plus fignoula lis un que lis autre, que 
Carmen Sylva, lar&ino-felibresso de Roumanio, en 
quauTun d'61i esdedica, lisauriebessaivougusigna. 
Esloucounjounde touto aquelo garbetotant prefu- 
mado etant b6n enribanado qu'a vaugu k soun au- 
tour la distincioun de la Jurado. 

[a segui] 

Lou Gertat : Jaa Monne. 
lmprimerie L. DUC, 11, rue Chassagnolle, aux Li las, pres Paris. 



Digitized by 



Google 



RAPORT GENERAU 

DI JO FLOURAU DE 1892 
tengu en vilo do Manosco, lou 22 do 7bre 



(Seguido) 



— Sounet — 

Sian i sounet : Se dis, parai ? qu'un bon sounet 
vau mai qu'un long poudmo. Anessias pas creire 
p&r ac6, que n6sti laureat an fade cap-d'obro. N&ni. 
Mai n'en veici un qu'a agrada en t6uti p6r sa bou- 
legadisso e soun envanc. 

Es un Brinde i Tambourin, d6u felibre Oug6ni 
Long, de Fuv£u. Lou cop de tu-tu-pan-pan d'aqueu 
felibre es fres, jouine e gai coume uno aubo d6u 
mes de mai : tamb6n la Jurado i'a pourgi lou pre- 
mie pres. 

Lou segound pres s'envai per avau dins li Pire- 
neu. Es mounsen l'abat Jan Langlade, de Maumas, 
que l'a davera em6 si tres sounet : Adare e antes 
cops. L'Aquitani se dereviho e auren encaro lou 
plesi de courouna, iuei,qu&uquis-un d'aqueli valent 
troubaire. Esprimaverenco eidilicoaquelo garbeto 
de gaugalin que nous fai regreta Tage d'or de ndsti 
premie paire, ben escricho e richo d'espressioun 

10 



Digitized by 



Google 



182 Lou belibrige 



chausido. Brave! mounsen rabat,la Manten&n^o de 
Prouv6n£0 vous felicito de voste envanc, car a 
fisanfoque servirad'eisemple&vdstifelibre aquitan. 
Dins aquelo tiero, la Jurado decernis tant soula- 
men qu'uno mencioun. End Bigot, de Carpentras, 
la culis em& soun Pougnat de sounet. Au mitan 
d'aquelo garbo s'es for90 arremarca: Lou Dante is 
Aliscamp, emai un sounet revira de Petrarco. Lis 
autri pefo soun un brisoun f&bio, e nous estouno 
ac6 dela part d'Enri Bigot que noun a p6r usan<jo 
de Ieissa li joio is autre. Un pau mai d'alen, jouv&nt, 
que noun n'en fauto dins voste pitre enfiouca. 

— Conte, Legendo, Nouvello en proso. — 

Di sounet, i conte, legendo e nouvello, fas&n 
qu'un pas p&r nous gandi vers la proso, leu-16u. 
Proun avian fernetego de i'arriba. 

Es noste ami Maurise Raimbault qu'a davera la 
medaio vermeialo em6 soun rouman d'Agueto. 
Avian panca rescountra en d'autri councours de 
nouvello tant fresco, clafido de tant de sabour e de 
coulour loucalo coume dins aquelo nouvello prou- 
venfalo. Es k-n-un sujM tout flame n6u que l'autour 
s'es assaja. A despart de quauqui pajo bessai un pau 
trop enfantoulido, lou rouman es galantoun, ben 
mena, 6uriginau e cascarelet fin qu'au bout. Mai, 
l'amour de soun Charloun es trop fre, proun trufa- 
r6u e semblo naisse de pico o de jalousi6. Tout ac6 
n'esr6n, que la pureta de la lengo e l'estile courous 
vous empougnon qu'es pas de dire. 

La legendo de Reynardus, d6u jouine Louis 
Tombarel, de Cast^u-Reinard, lou g6nt laureat di 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 183 



Jo Flourau de Carpentras,em6 sounodo k Rouma- 
nille, arribo au # segound r&ng e se i'atribuis uno 
bello medaio de brounze. Es uno veritablo pajo 
d'istdri sarrasino de sa terro, escricho en unolengo 
couladisso, que nous mando aqui lou beu jouv^nt, 
e sa leg^ndo es uno crounicorimado en proso ounte 
s'ausis, coume dins li Cansoun de G6sto, tuert 
d'armado, cavaucado de cavalie, brut d'acie sus 
cuirasso d'arg^nt e, subre-que-tout, paraulo mau- 
grabino, que fan 16u-leu calan£o davans li clamour 
prouvenfalo. 

La proumiero mencioun d'ounour es pbv V A mour 
eY Argent, de Jiili Gallas, de Cau-Mount. Es fina- 
men escri, aqu6u rouman prouvenjau, qu'es un 
estudi de mour presso sus lou vieu, em6 de pensa- 
do moustrant que l'autour a un jujamen san e se- 
rious. Li caratere soun proun naturau dins soun 
brutalige, sa fierta e soun resp^t, mai lou nous d6u 
rouman n'es pas souv^nt verai e la lifoun es trop 
forto e trop tragico. 

A gagna la segoundo mencioun : Cor de PUro, 
de Vitou Bouis, de Marsiho ; es uno terriblo le- 
gendo de Taige de barbarie que l'autour nous se- 
mound. Aqu6u castigamen d'un segnour feoudau 
perToumbro de sa maire, fai fernesie douno carde 
galino. L'estile anarie proun, mai aurie besoun d'6s- 
tre rebrounda. 

Uno tresenco mencioun es p&r la Moutnio d'A- 
vignoun, de mounsen Oug&ni Imbert, de Vaurias. 
A despart de qu&uqui deco lou raconte vai proun 
bin. 

La boueto negro , de Pau Dumas fi6u, de Pepieu, 



Digitized by 



Google 



184 Lou Felibrige 



en dial^ite narboun6s, s'es ameritado la darriero 
mencioun. Aquelo leg&ndo dou Pont d6u Diable, 
que se n'atrovo en forfo endre, es escricho en puro 
lengo narbouneso e fai ounour a soun autour. 

— Pouesio Lirico — 

Li pouesio lirico mandadoaucouncours noun an 
escala fin qu'k la medaio d'or. An manca d'alen p6r 
ac6. Toutbeu just sen'av^n destria dos s'ameritant 
lis autri pres. 

La proumiero, qu'aven floucado de la medaio de 
vermei, es un cant d6u pouemo, qu T a noste vejaire, 
F autour, adejaprouncouneigudinsn6sti councours, 
Marius Cognat, se prepauso d'escrieure sus Mar- 
siho. Lou premie cant que nous es adreissa e que 
n'es Finvoucacioun, a per titre : Lou viei Nouve 
marsihes. Es escri dins lou ritme di pouemo mis- 
tralen. Lafraso es b6n virado k la prouvenfalo, la 
lengo sari6 bono, mai se v&i que l'autour a besoun 
de viha sus d'6u e de castiga qu&uqui mot que la 
beuta d6u sujet fai escusa. 

Lou segound, que tenie M. Cognat de court, es 
M. Fileas Lebesgue, un Picardque desptei qu&uqui 
mes fai de vertadie tour de forfo e jogo coume un 
mestre em6 lou prouvenjau. Se i'av^n douna la 
medaio d'argent, fau dire que Ta b&n gagnado. Va- 
qui 'n jouv&it qu'a jamai bouta li p6d en Prou- 
v6nfO e qu'a apres nosto lengo dins Mireio. Tam- 
ben es-ti Mireio, aquelo fado encantarello que Ta 
ispira. Soun pouemo alegouri, Mirhio inmourtalo, 
es escri dins la lengo la mai puro que couneiguen e 
i'a de que av6 vergougno de severe faire la figo p6r 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 185 



un Picard que bretounejo, s6nso 6stre bret que de 
noum, lou prouven^au mi6s que nautre. 

Es p6r lou felicita que la Jurado i6 mando si vot li 
mai courous. 

Es pereu un Pirenean,M. Mich6uCamelat,qu'ar- 
ribo erne la mencioun proumierenco. Souncanta: 
Pel Cami del Beam es agradieu que-noun-sai, e 
nous estouno pas que despiei que F&lis Gras e Gra- 
bie Perrier an bateja felibre lou Vert-Galant, en 
coumpagno de Sant Brancai voste patroun, Manous- 
quin, nous estouno pas, dise, qu'un bearn6s brinde 
en vosto coumpagno a la santa d'Enri IV. 

La segoundo mencioun es degudo k M. Moneger, 
lou valent souto-cabisc6u de l'Audo. Li pefo man- 
dado p&reu, Qu'es desoulado! subre-tout, an plase- 
gu a la Jurado. Retrais lou raconte a Marto la folo, 
mai alor a-n-uno Marto qu'a douna lou sang de soun 
sang a la patrio. L'estile n'es bon e lis estrofo ben 
trenado en paiiade Cast&u-N6u d'Auzan,souncou- 
ladissoe prenon perl'iue. 

La mencioun tresenco e darriero de la tiero, es 
dounado i-n-Enri Giraud p&r sa P&90 pleno d'en- 
vanc : Dau ! Lou fid l'empuro, aqueu felibre, e de 
segur s'amerito b&n, apr6s la rampelado que vbn de 
batre a Tentour de la Coumtesso de noste grand 
mfestre, la deviso qu'a presso : « leu cante coume 
cante, mai es piei ieu que fame lou mai. » 

— Pouesio lougiero — 

Lou proumi6 pres, medaio d'argent, di pouesio 
16ugiero es p6r Nanoun e Babeloun, de M. J6us6 
deValette,de Ledenoun. Ac6 'sdosp^o flamoque 



Digitized by 



Google 



186 Lou Feli brig e 

fanounour aupou&to. NanounTduliveiris, pecaire! 
se laisso prendre dins li fielat d6u cassaire, e Ba- 
beloun n'es qu'un divin pantai ; mai, coume tout 
ac6 's ben di e finamen escrincela : se desgrunon e 
s'espandisson lis estrofo em'un g&ubi tout naturau, 
dirias uno font que rajo de countunio. 

An gagna uno medaio felibrenco d'argent, li 
Flous mountagnardos, de Mllo Claude Duclos, fe- 
libresso de Bigorro : g&nto damisello, la Jurado a 
ausi vdsti plagnun suau, renouvela de l'Amourba- 
gna d'Anacreoun, e n'es au noum de l'Estimo, de 
TAmista e de l'Amour que lou Feiibrige vous durbis 
si porto. Muso de l'Adour,av6squaucar&n d'aquelo 
lagno de nosto pauro Antounieto de B&u-Caire, fin 
qu'& vosto Chourreto que prendrian per Tiroundo 
negreto de nosto chatouno morto. Tras&s de caire 
vdsti segren, av6s la flamado divino di felibresso : 
cantas! Noun sian estouna, nautre, que tout lou 
Bigorro fague restounti, de Tangelus au sero, vdsti 
bressarello e vdsti plang. Soun tant gracious vdsti 
vers que n*av6s fa 'n bouquet galant, tout prefuma 
de vosto Estimo e de voste Amour per voste pais e 
vosto lengo meiralo. 

La Roso, de Louis Charrasse, de Serignan, e sa 
P&50: A-n-un brave felibre, an amerita la medaio 
de brounze. Soun talamen poulideto, aqu61i dos 
p&£0, que sari6 ddumage que Tautour n'agu^sse de 
sa Roso qu'un pecout tout espignous que l'empa- 
chesse de canta. Laisso de caire touto marrano, o 
felibre, e rimo-nous de vers coume aqu61i que nous 
n'en sian coungousta : PerquS, adounc, cantariSs 
pas ? 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 187 



Uno mencioun cTounour es degudo &-n-Ab61 
Laugier p6r soun eleglo : Plour de mai, Fau ague 
passa coume 6u dins li malemparado e av6 senti 
Talo de la mort, p&r leissa desbounda soun cor 
coume 6u Fa fa, dins d'estrofo doulento, es verai, 
maiclafido de sentimen e de veraio pouesio. 

Rat d y amour, denostevalfentmdssi L. Roux, n'es 
uno lusido quedemando uno segoundo mencioun. 
Au naturau que i'es douna, counvendrie qu'aqueu 
jouvent jougnegufesse lou travai, mai un travai se- 
rious alor, se v6u faire quaucaren de bon. K lou fara, 
que Fobro noun lou maucoro e que ie yai de tout 
cor. 

La tresenco mencioun es p6r Dounats, de Fisti- 
tutour T6uli6, de Fouis. Aqu6u ramp^u & la carita, 
dins lou biais de Vitour Hugo, es b&n travaia. Un 
pas de mai, un pas encaro, se voules arriba fin qu'i 
joio. Coume v6sti valent Comte arieges, poudres 
dire alor is autre : « Tocos-y, si gauzes! » 

— Teatre — 

Soun noumbrouso li pefo de teatre qu'aven re- 
9aupudo, e n'es un Manousquin — me plase de 
lou recoun6isse — qu'arribo b&u premi6 erne soun 
b&u dramo : Jano de Pourlugau, flouca de la me- 
daio d'argfent. Ai nouma lou felibre Albert Honde, 
que sieu urous de saluda en toun ounour, Manosco. 
La pe$o es b6n escricho, li vers nervious, mai, fau 
b6n lou dire, de fes pas proun castiga. 

Uno segoundo medaio, la medaio felibrenco en 
argent, es dounado a-n-uno obro literari : La Re- 
boulo, de M. German Guichard, de Marsiho. Aquelo 



Digitized by 



Google 



iS8 Lou Felibrige 



obro, la festo di meissoun, es b6n escricho e b6n 
menado enjusqu'& la fin, mai i'a 'n brisoun de loun- 
gour dins la descripcioun di jo. S'ero un pau re- 
broundado, lou se gastarie pas lou verd. 

LaCacanoarribo tresenco em'unograndomedaio 
debrounze. Es d6ufelibre Louis Amiel, deMarsiho. 
Aquelo coumedi en dous ate, se desnouso proun 
coureitamen,mau-gratquauquisaldngui. Es lapefo 
quepres^nto lou mai deverita e de varietaau poun 
de visto de la sceno. 

Lou vicari de Ventabren, de mounsen l'abat O. 
lmbert es menciounado au premi6 r6ng. L'id&io es 
6uriginalo e facho per agrada au publi, mai es un 
pau courto e pas proun finido p6r la sceno. 

Lou mariage i coumissari arribo bhu segound. 
Aquelo sceno tragi-coumico es de Frances Garbier, 
de Cano. Se dis d'elo que Tautour n'auri6 pouscu 
tira un meiour parti en la rendent mai naturalo e 
plus 6uriginalo. 

La tresenco mencioun es p6r la p&jo : Lou qu'a 
begu beura ; Ta gagnado M. Fernand Pigot, de 
Capestang. Es uno coumedi prouv^rbi, escricho en 
bon lengadoucian, que fari6 b6n dins un saloun. 

Lou rendes-vous, calignado &trespersounage d6u 
si6cle des-e-vuechen, d'Enri Bigot, deCarpentras, a 
merita uno mencioun soubrenco.N'esunop^fO fino 
e graciouso que s'escarto trop de la p6fo de teatre. 

— Galejado en vers — 

Arriban i galejado ; veici la tiero di vers : Me- 
noun, d'Adrian Couyba, es floucado de la medaio 
d'arg^nt, mau-grat qukuquis al6ngui. Sa nouvello 
es d'un estile pur e lou sujet b6n trata. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 189 



Veici tourna Louis Amiel, qu'em6 soun Recuei 
umouristi de gale j ado gagnolamedaio de brounze. 
Pa dins aqu6u recuei forfo p&bre e forjo sau, lou 
tout proupramen alesti k la prouven?alo, e sian 
segur que qu&uquis-uno dicho per un fin coumique 
farien creba dou rire. 

La galejado que gagno la proumiero mencioun 
es aquelo de l'Aveirounes Antdni Villiers. Es uno 
d'aqueli gascounado siciliano sus Sant P£ire e lou 
Paradis, que manco pas de g&ubi, d'envanc e de 
gaieta. 

Segoundo mencioun aMich£uCamelat,d'Arrens, 
per sa poulidopefo : Entre youvens, ben travaiado 
e granado. 

Jacoumar paire e fieu, d'Andri^u Autheman, 
s'ameritari^mai qu'uno simplo mencioun, en est^nt 
que Testile e lou raconte soun toujour dins lou fin 
biais de Tautour dis Auvari de Roustan. 

Lou galant de madamo d'Estrechan, d'Ougeni 
Long, es uno p6$o bono, courto e b£n fignouiado. 

Enfin, Li luneto, de Ferdinand Benoit, de Cers, 
es uno cascareleto deRoumanille, prounbfen revi- 
rado en dial&ite de Bezi6s. 

— Galejado en proso — 

La proso nous fournis tamb^n qu&uqui galejado 
d6u gros grun. 

La proumiero, qu'a davera la medaio argentalo,es 
un conte d6u secretin coumunau de Sant Roumi6, 
Edouard Marrel, intitulado : Ligigot. Aqu6u conte 
vous fai veni lou rire sus li labro e li d6s-e-s6t gigot 
Paigo & la bouco. E tout ac6 es counta em6 plan 



Digitized by 



Google 



i$o Lou Felibrige 



pausa, k la Roumanille, que Vautour cerco e pou- 
dri6 imita, e sentis Taiet o Iou gigot pourri qu'em- 
baumo. 

Per Nouve, de L. Charrasse,davero la segoundo 
medaio. Louconted' A\alais e Miquelet esunconte 
de r&ire-grand, semena plen de souveni de Nouve, 
es simplas, verai, e s&nso reproche d'escrituro ; 
Tautour counts ben sa lengo e l'escri^u qu'es uno 
benedicioun. 

La proumiero mencioun es dounado a Frances 
Jouveau, de Ceto, per si Rembdi de M. Madoun e 
soun conte dis use. Petejanto d'esperit soun, aqu61i 
dos galejado, ciselado vous dise, qu'acd 's en pur 
dial&te roudanian. 

Es b6n trouvado la galejado dejan lou Pantou 
deCournbalat-Roche de Pignan, qu'arribo em6 la 
segoundo mencioun. Es en lengadoucian, e se vei 
b^nqu'espas un pichotnanet quel'a 'spelido. Ac6's 
escarabiha, gai eforfo b6n di e subre-tout vira de 
man de m&stre. 

Tresenco mencioun &M. Jdli Dor, pbv sa galejado 
un pau trop mesclado e pensado a la franceso,mai 
d'uno bono caro. 

O. Long tourno aganta 'no autro mencioun em6 
si galejado dis Oulivo e de Mestrc Bacana. Sa 
multiplicacioun di pan es pescado dins Roumanille. 
Pamens tout vaib&n. 

Tout vai ben ! e o, en estfent que nosto jouncho 
esacabado, mai 50 que ves6n em6 plesi es que pas 
uno p6$o mandado au councours, meme p6r li de- 
butant, esescrichoem'uno ourtougrafo fantaseirou- 
so, coume s'en vh\ toujour que trop. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 191 



Es lameiouroprovo, ac6,queliFelibrean resoun 
de persegui la draio que seguisson. Anen ! anen ! 
faura 'ncaro, mau-grat 50 que disian en coumen- 
fant nosto dicho, i'aura 'ncaro de beu jour pbr lou 
relevamene Tenauramen de nosto bello lengo d'O. 

E tu, Manosco, fugues fiero d'aquesto journado. 
Vogue Di^uque lou bon granqu'aven semenavuei 
siegue pas perdu per jamai. Remembro-te de ta 
fihro emasclo deviso coume nous n'en remembra- 
ren nous-autre, e nosti laureat, ern6 nautre, quand 
en pensant en aqu6sti festo, rediren de tout caire, 
k quau voudra l'ent&ndre : a Manosco ! Osco ! 

A. GAUTIER. 



LI NOVO FELIBRENCO 

PROUVfcNCO 

Souscripcioun p£r lou mounumen a-n-auboura d Fourtunat 
Chailan, autour dou Gdngui. 

— Proumiero lis to — 

Frederi Mistral, de Maiano 20 > 

La v6uso de Rouraanille, en Avignoun 5 » 

J6us6 Huot, de Marsiho 20 » 

Premte tros di souscripcioun reculido p6r lou journau 

la Cornemuse, direitour J. Gautier 69 » 

Enri Bouvet, en Avignoun 3 » 

Chapfcli Guillibert, &-z-Ais 10 » 

La Soucieta felibrenco de Paris 20 » 

Jaque Gardet, de Paris 5 » 

Recau pu au 31 de des^mbre 152 » 

Lou Tresourte : J. HUOT. 



Digitized by 



Google 



i$2 Lou Felibrige 



Li journau marsihes la Cornemuse e la Sartan an reculi bravamen 
de dardeno qu'apoundudo a la soumo de la proumiero listo faran proun 
un galam levame, mai acd noun empacho que tourna-mai cridan is 
ami : 2611 ! ajudas 1'obro. L'oumage rendu is ome ilustre d'un pais, 
enauro lis amo e noun p6u qu'aumenta soun amour per la patrto. 

— Li diplomo di nouveu Felibre emai aqueli di laureat di Jo Flou- 
rau de 1892, saran alesti au mai leu e espedi i destinatari. Lis ami 
perdounaran aqueu retard au secretari de la Mantenenco qu'un auvari 
malastra avie bouta dins 1'impoussibleta de se n'oucupa enjusqu'aro. 

— Lou majourau En Marius Bourrelly bouto la darriero man a soun 
libre di 7{ato-Penado, recuei de conte galoi, que nous vai semoundre 
leu, leu 1 

— Lou 18 de Xbre, uno galanto acampado de Prouvencau s'es 
tengudo a Nico, au CiSucle de Nipo, souto la presidenci d6u valent M. 
Lieutard. l'avie 1 15 taulejaire, urous de s'atrouva 'nsen e de parla dou 
pais souleious. Dins li flour, avien plafa un buste de Frederi Mistral, 
qu'es la persounificacioun superbo de la Prouven<;o, e lou vice-sendi 
Pau Coffinieres ero ana pourta li felicitacioun d6u Felibrige. 

En durbent sesiho, s'es aplaudi majamen uno letro dou cantaire de 
(Mireio; Coffinieres a brinda, apres M. Lieutard, a la Prouven^o e a 
l'unioun ; an pereu brinda MM. de Clausonne, Bernard, Reynier, Ver- 
quiere e Mengeaud ; s ! es di la Venus d'vrfrle, de Th. Aubanel, Lou 
poutoun, e de galejado emai de cansoun. Ah! la belio festo ! Longo- 
mai se n'en fague ansin ! 

— Li journau an tourna-mai fa grand brut de la candidaturo de 
noste mestre En Frederi Mistral, a 1'Academi de Franfo, e lou Mestre 
tourna-mai a fasaupre que noun avie pausa sa candidaturo. 

— Li Felibre marsihes avien signa'no peticioun per que la Munici- 
pality ajudesse a manteni lou cours de literaturo prouvengalo a la 
Faculta di Scienci de Marsiho. 

L'afaire a reflssi e lou cours s'es dubert lou 6 de Xbre. M. Constans, 
felibre majourau, proufessour a la Faculta di Letro d'Ais, tratara : De 
Vinfluence de la litierature provettfale au moy en-age, en Ilalif, en Es~ 
pagne, en <AUemagne et en France, 

Lou !2 Xbre, lou counferencie a parla dis Armana en prouvencau. 
D'abord que n'en sian a parla dou valent proufessour Constans, diren, 
e nous fai grand gau de l'esbrudi, que l'Academi dis lscripcioun e 
Belli-Letro i'a decerni lou pres de la Grange, dins sa sesiho annalo d6u 
18 de nouvembre passa. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 193 



— Lou 35 de nouvembre, dins la capello di Picboto Sorre di Paure 
a-z-Ais, lou Pai Savie de Fourviero a douna 'no flamo predicanco 
prouvencalo qu'a agu *n grand suces. 

— Lou mountant di souscripcioun reculido per lou journau La 
Corn* muss per lou mounumen de F. Chailan, poujon au toutau de 
909 fr. au 1 de janvie 1893. 

— Lou 30 de 9bre, se soun acampa per lou premie cop, li sdci 
d'uno Soucieta que se ven de coustituT a Brest, souto lou noum de : 
Lou Trissoun. 

Es de prouvencau despatria que mesadieramen s'agradaran de se 
reuni per trissa Taiet e manja 1'aidli e parla la lengo dou terraire. 

M. Chastenet de Prefort, engeniaire di Telegrafo, es lou capo d'a- 

quelo gento Soucieta, e lou felibre Louis Bonnaud ven de li benastruga 

coume seguis : 

Bouens ami, bravei Prouvencau, 
Vautre, qu'eila dins la Pre tag no, 
Galoi coumo de perdigau, 
Cantas voueste pais nadau 
E sei valouD, e sei mountagno, 
E lei perfum de sei baragno, 
E soon ceu blu que fa tant gau ! 

Lou alouchie que vous a viat neisse, 
Noun Pdublidaa ; nias de valent ; 
Adounc, que Dieu vous fague crcisse, 
Toujour sanitous ecountent. 

Per ieu, d'cici, vous mandi dire; 
Vivo sem pre vouestei oansoun ; 
Vivo toujour voueste franc rire, 
E que nouesto Prouven^o ispire 
J.ei galant membre d6u TRISSOUN I 

— Lou valent manteneire Juli Cassini a pron6uncia a Mouriero un 
discours esmougu, en lengo prouvencalo, i funeraio dou Mourieren 
Nouve Bartet, soun ami. 

— Lou Counseu Municipau de Valenco (Droumo) a semoundu a F. 
Mistral lapresidenci d'ounour dou Coumitat coustitui per l'aubouramen, 
a Valenco, d'uno estatuo a-n-Emilo Augier, lou celebre dramatisto. 

— L'estampaire de Fourcauquie A. Crest vai liga en un voulumelis 
obro legido dins la sesiho tengudo lou 6 de 9bre, per l'Ateneu de 
Fourcauquie e lou Felibrige dis Aup. Aqueli que soun desirous de 
poussedi aqueu librihoun, soun prega de ie manda sa counsentido emai 
pereu lou noumbre d'eisemplari que desiron : lou pres de cadun sara 
de trento sou. 



Digitized by 



Google 



i$4 Lou Felibrige 



— Lou 27 de obre, lou Pai Savie, dins la gleiso di Carmc en Avi- 
gnoun, a douna en prouvencau, lou panegiri de Santo Cecilo ; avie douna 
lou dimenche d'avans lou panegiri de St Veran, a Cavaioun. E, pertout, 
lou pople avie courregu en grand fogo per l'ausi. 

— Li Felibre de FEscolo de Lar se soun acampa lou 36 de 9bre per 
teni sesiho a taulo, en ounour de la Reino dou Felibrige e per I'is- 
talacioun dou nouveu bureu. 

Ves-eici la galanto letro counvidarello qu'avien espedi i s6ci : 
Moussu e car Manteneire, 

Aven gau de vous faire assaupre que lou sendi de la Mantenenco de 
Prouvenco, en Marius Girard — emai sa gento fiho la Reino dou Fe- 
librige — presidaran a l'istalacien dou nouveu bureu de PEscolo de 
Lar, lou dissato 26 d'aquest mes. 

La grand felibrejado se fara a VHotel d6u Nord, a 7 ouro precise. 
L'escoutissoun es de 5 fr. * 

Se vous agrado aquelo autounado larenco, vous pregan de manda 
vouesto counsentido au pu tard dijdu 24. 

Coumtas, Moussu... etc. 

F. Vidau, cabisc6u ; Ch.de Bonnecorse, secretari. 

En seguido d'aquelo couuvidacioun, uno bello tiero de Felibre se 
soun reiini per brinda e canta en glori de la lengo e de la Reino bello, 
que Pendeman venie a Marsiho recaupre l'oumage de si Maren devot. 

— Loucours publi dou proufessour Constans susla literaturo prou- 
vencalo se fai lou dimars de cado semano, a 4 ouro ; en seguido, se 
fara, en counferenci privado, Pesplicacioun di viei teste prouvencau. 
Aqueli que voudrien ie prene part an que de se faire escrieure au 
secretariat de la Faculta di Scienci, a Marsiho. 

— Lou 18 de desembre, M. Alcido Betrino, proufessour de litera- 
turo, dins la salodi festo de l'oustau coumunau dou XVI arroundissa- 
men de Paris (Passy), a fa 'no counferenci sus : La poesie provenfale, 
Frederic Mistral et son ceuvre, e se i'es canta Magali, lou *Bai/e Sufren 
e Lou bastimen. La salo ero coumoulo e lou mounde, lou beu mounde 
que i'ero, a fa '110 acueienco superbo au valent counferencie. 

— Lou 4 Xbre, lou felibre abat Pau Pay an, curat de Flassan, dins 
la gleiso catedralo de Carpentras, a fa lou panegiri de St Sifren, en 
lengo prouvencalo. L'abat Payan, qu'es tant ben emparaula, a fa courre 
tout Carpentras. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 795 



— Dous mar id age felibren — 

— Lou i7de9bre,Iou manteneire Anfos Martin s'es marida erne gento 
damisello Magali Perdiguier de Mouriero. Li dous n6vi galant soun ne- 
bouteneboudo d'Avigncunen-la-Vertu, quejogo un role dins Calendau. 

E !ou meme jour, au Trtturat d'Ardenne, toucant Manosco, s'es 
celebra lou maridage de damisello Mario de Rey, la gento chato dou 
manteneire G. de Rey, erne lou comle d'Autane, d'Avignoun. 

leu, per vautre, o chatouno bello, que Santo-Estello cnlusis, anarieu 
per vous fa ire ounour dins lis orto de nosto patrouno, em'acd : 

leu, i rofio di baragno 
Raubaridu gran a cha gran 
Li perleto de l'eigagno 
Que soun li plus ben diamant, 

RaubarUujoio flourido 
Emai bonur dous e clar, 
Per fin que sus vosto vido 
I'ague jamai ren d'amar ; 

Em'acd, prendri^u, chatouno, 
Un rai de souleu per nous, 
E ligari6u ma courouno 
Per voste front luminous. 



Lengad6 

— La mandoline^ soucieta literari e artistico nimesenco, durbis soun 
councours literari e mu«icau per 1893, que se i'arremarco uno tiero 
per la pouesio e la proso prouvencalo : touti li genre soun ames a 
councourre e li sujet soun leissa a Tagrat di courreire. 

Se decernira de medaio de vermei, d'argent e de brounze emai de 
diplomo d'ounour e de mencioun ounourablo. L'escot es de 1 tr. per 
peco mandado, lou mountant deguent servi per croumpa li pres. 

Li peco se devon manda a M. Miqueu Pons, secretari, 9, carriero 
Papin, a Nimes. 

— Lou Souc de nadau, aqueu flame numerd que la Campana de 
ZMagalouna a fa pareisse, ilustra superbamen, per li festo de Nouve, 
s'es tira a cinq milo e s'es chabi coume de pebre; n'en soubro plus 
qu'un centenau ese n'en tirara plus; a 5 sou ! aqulli que lou volon 
que se despachon. 



Digitized by 



Google 



jg6 Lou Felibrige 



— Lou ministre de l'interiour, sus la prepausicioun de TAcademi de 
Medecino, a dccerni uno medaio argentalo au gent felibre Pourquier, 
mege-veterinari, a Mount-Pelie. N6sti felicitacioun ! 

— Dins sa sesiho publico dou dijdu de I'Ascensioun, 1 1 de mai 
1893, la Soucieta arqueoulougico de Bezies decernira: 

1. Uno couronno de lausie en argent au meiour memdri istouri e 
arqueoulougique sus d'uno prouvinco dou Miejour de la Franco. 

3. Un rampau d'oulivie en argent, a la meiouro peco de vers en 
lengo neo-roumano. 

Touti li dialeite dou Miejour de la Franco podon councourre. 

N. B. Lisautour auran de segui l'ourtougrafo di troubadou e jougni- 
ran un gloussari a sis obro. 

3. Un rampau de cbaine en argent, a la meiouro pe^o de vers frances. 

La Soucieta decernira de mai de medaio de brounze, d'argent e de 
vermei is obro digno d'aquelo distincioun. 

Li temo sus la poulitico soun foro-bandi dou councours. 

Li peco per lou councours saran pas signado. Auran d'estre lisibla- 
men ucricbo e adreissado en doublQ cdpi e franc de port, avans lou 1 
d'abrieu venent, a M. Antounin Soucaille } secretari de la Soucieta, 
avengudo de la Republico, 1, a Bezies. 

— Lou felibre lengadoucian Aristido Brun, qu'es proufessour a 
Tunis, vai coustitui dins aquelo vilo uno Escolo dou Felibrige, souto 
lou noum (TEscolo tunisenco. 

— Lou Lengadoucian aclava sa publicacioun au numerd ly Esben 
doumage qu'un journau d'aquelo meno, que teni6 aut e dre lou dra- 
peu de nosti desiranco e revendicacioun se fugue tant malamen e tant 
leu amoussa. 

— Lou bastimen A qui tant nous a adu en terro prouvencalo, sus la 
fin de Xbre, lou majourau Louis Roumieux que s'ero, ai 1 las ! despa- 
triadins lis Americo, aperabas... En tre arriba a Marsiho, leu, leu, noste 
ami, qu'avie fam de souleiado e... dou Clapas, s'es gandi vers Mount- 
Pelie ounte i'an fa festo mai-que-mai, e, aro, es tournadins la capitalo 
de l'emperi dou souleu, a Marsiho, e resto carriero Barthelemy 24. 

— Lou Pai Savte, en Ales, a fa courre tout lou pople erne si predi- 
canco prouvencalo dins la catedralo de St Jan, lou segound dimenche 
de Xbre e piei lou dimenche seguent a la gleiso de St-J6use, e li 
raiou soun esta ravi de l'ausi. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 197 



— Lou councours de La campana de (Magalouna, dubert entre li 
« charpenttes, fustics, ebenistas e menusies » per uno cansoun a faire 
en parla dou Clapas, s'es clava lou 1 de janvle\ Aqu^u qu'avie dubert 
entre li massoun e li gipte avie fai 'speli vue cansoun que senso s'ame- 
rito Pensercioun, s'ameritavon pamens un acourajamen : 90 que la 
Campana a pas manca de ie douna. 

— La Campana de Magalouna vai faire un tirage de lossi de la se- 
goundo annado de sa publicacioun, que coumencara lou 15 de janvie. 
Aqueli que f agradara de l'ague, an que d'escrieure a la direicioun dou 
journau avans lou 13 de janvie, en ie mandant un mandat-poustau de 
cinq franc, mountant d'aquel abounamen. 

— L'arribado de Roumieux a Mount-Pel ie es esta, se p6u dire, un 
evenimen, e noun pouden mies faire que de leissa la paraulo a La 
Campana de (Magalouna, que nous conto tant ben aquelo festo poupu- 
lari. 

« Lous Felibres e la couralo das Cantaires dau Clapas eroun en festa 
lou dimenche 4 de Xbre : recavien lou felibre majourau L. Roumieu, 
1'autou tant poupulari d6u famous Maset que toutes bus Clapassies 
savoun, aro, per cor. 

« Roumieu, ou aven deja dich, reven d'America, ounte — nous hou 
a declarat el-meme — n'a pas enveja de retourna... 

« M. lou doutou Hamelin, l'ounourable proufessour de la Faculta 
de Medecina, que soun aimabla familha es estada sempre avenenta e 
amistousa per Roumieu, avie dounat la retirada a noste car amic, e es 
davans soun oustau que lous Cantaires dau Clapas rengats jouta la 
banditira das Felibres de Mount-PeliS, qu'aquestes i'avienprestat y soun 
anats canta lou Maset de mtete T{oumiSu y per faire ben-vengudo au 
paloi felibre. 

« An can tat lou (Maset talamen ben, que lou pople, que s'era amou- 
lounat a soun entour i'a picat de mans e i'a cridat : bravo ! 

« Toutes lous journals de Mount-Pelie an parlat d'ac6 e an felicitat 
lous braves cantaires. 

c Roumieu, qu'es autant fres e autant galejaire qu'avans soun fa- 
mous viage, que vai leu nous racounta dins un pouema que tout lou 
moundevoudra legi, Roumieu, disen-ti, lous a grameciats dau balcou 
de l'oustau dins un pichot discours que lou public a aplaudit, e M. 
lou doutou Hamelin lous a invitats a mounta per bagna 1'enche. 



Felibrige 



Digitized by 



Google 



198 Lou Pelibrige 



« Dins lou saloun de M. Hamelin, lous Cantaires an tourna-mai 
cantat lou tMaset, e toutas las persounas que s'atrouvavoun aqui an 
brindat a Roumieu. Aqueste, las lag re mas a l'iol, a sarrat la man a tout 
lou mounde e a brindat a toutes sous amis dau Clapas, e principala- 
men as Cantaires.' 

« Un d'aquestes a begut a Taimable doutou Hamelin, qu'a respoun- 
dut couma se deu en bono lengo clapassieira. 

« Aquela festa de famiha s'es clavada au cafe japounes, ounte lous 
Felibres an oufrit un vi d'ounou a Roumieu e as Cantaires. 

* Nouten tarn ben que lous Elevas de l'Escola das Beus-Arts de 
Mount-Pelie, que quauques-un soun Cantaires dau Clapas, eroun ven- 
guts prene part a la manifestacioun, mesclant sas tocas verdas a la 
bereta bluia das Cantaires. Ounou a-n-aqueles jouines artistas ! a Louis 
Coulet, Selmy, Dumazert, Buisson, Dauriac, Compan, F. Marsal, Peire 
Arnavielle, Grollier, J. Silhol, G. Perrard, Paul Coulet, e subre-toutau 
brave Eyssautier qu'a dich a Roumieu qu'el e sous camaradas eroun 
toutes fiers de marcha 'mbe lous Felibres. » 

— Lou 9 8bre, YEscolo audenco tenie sa proumiero acampado a dos 
ouro ; dins li saloun de la Soucieta de leituro, se dounavo la sesiho 
amenistrativo. A 6 ouro, i'a agu taulejado a VH6UI du Commerce. Lou 
majourau A. Mir avie marca Tescourregudo de la jouncho en jougnent 
touti li manjadisso en ounour dins l'Audo. E quand lou champagno a 
peteja dins li got, es Mir, pereu, qu'a dubert lou fid erne soun Trine : 

A la prousperita de nosto Escolo audenco, 

De cor et d'anio felibrenco, 
Que fague belo souco al soulel miejournal, 

Que rame berdo, que flourigue, 

E touto fresco s'espandigue 

Per faire gauch al grand Mistral, 
E couibla de bounur bostre biel majoural. 

Parlon piei MM. Prax, Peyrusse, Jourdanne, lou tant ben emparaula 
e tant enfiouca ; Rouquet, per L'Estieu ; Albert Sarraut, remembrant 
lou souveni de Foures, e de Toule ; em'aco la vesprado s'es clauso au 
cafe Maymou, ounte meste Prax a debita Lou lutrin de Lader, que t6uti 
se n'en soun lipa e que de rire n'an fa culido per longtems. 

— A l'acamp de VArmoumo cet6ri, lou 27 de 9bre, li felibre J. H. 
Castelnau, J. Coste e F. Jouveau an brinda en lengo dou terraire e 
soun esta mai qu'aplaudi. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige lyy 



Aquitani 

— Lou 9 d'6utobre, a Vilo-Novo-sus-Lot, l'Escolo de Jansemin a fa 
sa festo di )o Flourau e a tengu sesiho a taulo. 

Sus lou cop de miejour, a coustat de C. Ratie, lou valent president 
de l'Escolo, prenien placo lou souto-cabiscdu Delberge e de Bonal, se- 
cretin, erne MM. F. de Mazet, Biers, Lavergne, Vergnes, Preyssas, emai 
un vintenau d'escoulan e la presso. 

Tout lou terns de la dinado, i'ague 'n envanc qu'es pas de dire. EnV 
ac6 lou cabiscdu s'auboure per remercia lis estrangie qu'eron vengu per 
beure a la coupo de l'Escolo e canta la cansoun mistralenco : la coupo 
passo de man en man, e cadun, proso o vers, roussignoulejo soun 
brinde qu'es un plesi. 

Lou cabiscdu legis de vers de Rigal, que noun a pouscu veni tauleja, 
e se durbis piei la questioun ourtougrafico ; se vei que, pau a cha pau, 
lou Calel, qu'es Pourgano de TEscolo e que tiro a milo eisemplari, 
s'entanchara de mena Taraire coume se deu : Lou picbot Caleu qu'afa 
poussa la grano que sias vengu semcna, o Felibre, marcbara leu, dre a 
voste coustat. 

A 4 ouro, a la Creissouniero de Marcelin Prayssas, TEscolo ten soun 
Assemblado amenistrativo, e sus li 8 ouro t6uti se rendon au teatre, 
coumoula de poulkli chato ; la telo se levo au mitan di picamen de 
man. Lou buste de Jansemin pareis tout envirouta de flour ; la musico 
brusis, e lou souto-cabisc6u fai lou raport sus li Jo Flourau e dis li 
pouesio courounello de M. Bourrelly, de F. Benoit, de Lataste, de The- 
ron e de Mtto Ouradou de Garretta. A piei parla erne grand fogo de 
la vieio lengo, de Vemourcilbayro.. 

Uno drouleto de set an, que Taurias begudo dins un got d'aigo, canto 
coume un roussignoulet : Faribolo pastouro y de Bournel, e piei G. La- 
vergnes, de Bonal, Vergnes, Calbet e Delberge dison mai de vers. Del- 
berge declamo Lou casse, Milo Moutoun canto lou Toutou, de Gay ; 
A Mioufiy de Ratie e de G. de Villemontes e dous o tres galant mous- 
seu dou musicaire Bourn el, qu'eu meme Tacoumpagnavo sus lou piano. 

La reussido flamo d'aquelo festo a fa naisse 1'ideio de n'alesti uno 
autro plus belloencaro que se dounara aperaqui vers lou mes d'abrteu 
e se ie travaio e se dis meme qu'a-n-aquelo oucasioun se jougara uno 
o dos pichdti phgo de teatre. Aplaudissen de tout cor is esfors valent 
de nostis ami de l'Escolo de Jansemin e lis ajudaren de tduti nosti forfo 
per qu'arribon a la toco de si desiranco. 



Digitized by 



Google 



200 Lou Felibrige 



MORTUORUM 

— A Carpentras es mort lou 3! 6utobre, dins si 71 an, M. Carle 
Casimir Barcilon, noutari ounourari, paire dou manteneire G. Barcilon, 
qu'un autre d6u es vengu aclapa subran : soun fraire, Aguste Barcilon, 
ancian deputa, es mort pereu quauqui jour apres. 

— Lou 30 de 9bre, lou majourau En L. de BeHuc-Perussis a perdu 
sa chato qu'ero dins si 24 an, e dins la qualo avie bouta tout l'esper 
de sa vido. A-n-aqueu d6u que trenco Tamo de noste ami, prenen uno 
ben vivo part. 

— Lou i9deobre, lou secretari de la Mantenenco de Prouvenco a 
agu la doulour de perdre soun ouncle, lou musicaire J. Romeu, que 
s'es amoussa, pechaire ! dins si 74 an, alor qu'En Jan Monne avie plus 
qu'eu de safamiho, a Marsiho, e que dins soun afecioun douco oubli- 
davo l'amarun de la vido. 

— Es mort a Cano lou 3 de Xbre, k 5 ouro de vespre, lou majou- 
rau En C. Bonaparte- Wyse. Lou Felibrige plouro. La Prouvenco cargo 
dou ! La mort i'a rauba lou majourau ilustre que i'avie baia touto soun 
amo: amourous fdu de nosto souleiado, es vengu mouri entre li flour, 
dins lou reiaume souleious de soun amado. L'Escolo de Lerin a assa- 
venta li soci per aquesto letro segrenouso : 

L'escolo de Lerin a la doulour d'assaventa H Felibre de Id per do majo 
que venon de /aire en la persouno de 

En Guiben Bonaparte-lVyse, majourau dou Felibrige, mort a Cano, 
(tAup^Maritimo) lou 3 de Xbre 1892. 

Lou 7 de Xbre, a sis oussequi, li Felibre de Cano, aguent en testo 
soun cabisc6u d'ounour, F. Mouton, soun cabisc6u M. Raimbault e lou 
felibre P. Millet, ajoun dou maire, se i'eron rendu e i'avien trena'no 
superbo courouno de roso, de jinouflado e de jacinto, em'un riban cou- 
lour de pervenco, pourtant aquesto escripcioun : A 'Bonaparte- Wyse, 
VEscolo de Lerin. 

Au cementeri, Raimbault, au noum dou Felibrige, ie fague lis ades- 
sias e F. Lasserre i'apoundegue un sounet esmougu. 

E vejo eici la despacho que Felis Gras, noste Capoulie, mande a la 
princesso e que dis ben nosto doulour de touti : 

« Lou Felibrige es en dou emevous. Erne v6sti fieu, eu sedoulouiro 
davans lou cros de l'ami, dou felibre, dou grand pensaire, que laisso 
un souveni au cor e un rai de lume a l'esperit. » 

Lou Gerent : Jan Monne. 

lmprimerie L. DUC, II, rue Chatsagnolle, anx Li las, pres Paiis. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



QUAUQUI MOT SUS LIS ESCOLO 



Despiei quauque t&ms, i'a proun Escolo frlibrenco que so soun 
coustituklo, e, tant p^raquelique daton dequauquisannado, coumc 
pfcraqudlique^out just cspelisson, nous partis en-de-bon dedouna, 
eici, quauquis entre-signe, emai de reproudurre lis article dis Estatut 
d<3u Felibrige que li pretoeon. Amor que nous es estadounade v&re, 
dins de tros de comte-rendu d'acampado d'Escolo que nous soun 
toumbaentre ii man, que fautode coun&isse o d'agutf souto lis iue 
la r6glo de sa eoustitucioun, n'i'a que \6 passon contro e que sauton 
la rego. 

« Lou Felibrige qu'esestabli p&rafreira e empura lis ome qu'eme 
sis obro sauvon la iengo di pais d'O, e li sab&nte iisartisto qu'estu- 
dion e travaion dins l'interes o au regard d'aquelis encountrado, » 
se diviso mMantenenQo,q\ie se coumpartisson tHi-memo en Escolo. 

Li Manten^ngo soun ia reiinioun di felibre d'un di grand dial&ite 
de nosto Iengo d'O ; lis Escolo soun la reiinioun di felibre d'uno me- 
mo vilo ; e, pas mai li Manten&ncoque lis Escolo, soun de soucietaa 
despart ; mai eme lou Consiston formon qu'uno soulo e memo sou- 
cieta : Lou Felibrige. 

Lou Counsistbri estabiis li Manten6ncoe li Man lentigo establisson 
lis Escolo ; c se li Manten&nco an lou dcv<5 de signaia au Counsist6ri, 
dins la persounodou Capouii6, touto moudificacioun de soun Bureu 
e ttiuti li nouminacioun de felibre manten&ire, p&r afin que lou Can- 
celitf sache en quau d&u faire teni li diplomo e li coumunicacioun 

1 1 



Digitized by 



Google 



202 Lou Felibrige 



counsistourialo, cs lou dev6 dis Escolo d'assaventa ouflcialamen lou 
secretariat de sa Manten^nco propro, t6uti li cop que chanjon sis 
amenistratour o que volon moudifica un article de soun reglamen. 

Veguen go que dison lis article XXVIII e XXIX dis Estatut : 
Article XXVIII 

« L'Escolo es Pacampado di felibre d'un meme rode ; a p&r 6u- 
j6t Pemulacioun, l'ensignamen dis un is autre o la coulabouracioun 
k de travai coumun. 

« L'Escolo es coustituido p&r decisioun de Manten6n<;o, presso sus 
la demando de s<H telibre au mens, abitant lou meme centre. » 
Article XXIX 

« Li felibre que volon coustitui" Escolo, fan <51i-meme soun regla- 
men, tout en se counfourmant k Pesperit de Pcstatut e k P6ubliga- 
cioun prescricho per l'article XXXVII ; lou trasmeton p&r escri, en 
meme t&ms que sa demando, au Bur&u de la Manten6n$o, e noun lou 
podon chanja sfcnso Passentimen d'aquesto. » 

L'article 37 cita plus autfai oubligacioun i membre d'uno Escolo 
de felibreja, val6nt-&-dire de s'acampa de t&msen t6ms& taulo, p6r 
se coumunica si creacioun nouvello e s'cmpura au Felibrige. 

Aqu&irejauchoun que se noumon Fclibrejado, soun de tradicioun 
dins lou mounde felibren. 

Esac61asoulo tfubligacioun impausado i membre d'uno Escolo, 
que d'aiour chausisson 4li-meme edsa coumoudifa, si jour de reu- 
nioun. 

Mai, Particle 29 porto, k prepaus d6u reglamen dis Escolo, qu'a- 
qu£sti m noun lou podon chanja s&nso Passentimen de la Mante- 
ndn$o. » 

Signalaren aquesto fraso is Escolo felibrenco qu'an pourta de mou- 
dificacioun k soun reglamen, s6nso s'assegura de Passentimen de 
PAssemblado generalo mantenencialo. 

Li Manten&ire pagant soun escotentre li man d6u seerel&ri de sa 
Manten&nco propro (art. 38) c Pescot est^nt fissa p&r lou meme ar- 
ticle de Pestatut, lis Escolo noun podon dispensa quau que fugue de 
lou paga. 

E, se lis Escolo fan co que volon di revengut que podon av6, noun 
podon impausa d'escoutissoun qu'& si membre Ajudaire que soun pas 
d6u Felibrige. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 20) 



Aro, veguen Particle XXX, que dis : 
Article XXX 

« L'Escolo, de soun caire, elegis soun Bureu, d6u quau lou presi- 
dent porto lou litre de Cabisc&u e fai partido 6u-mcme d6u Bur6u de 
la Mantenen^o, coume es di k Farticle XXII. (1) 

« Lou Cabisc&u fai ttiuti lis an, dins l'Assemblado de Mantenengo, 
un raport sus li travai e li prougres de soun Escolo. » 

Se V Escolo es Vacampado di Felibre dun meme rode, adounc es 
tout naturau que ia que li Felibre que podon e devon vouta per la 
fourmacioun de soun Burfcu, equesouletan iou dre de mestreja la 
subre-dicho Escolo : lis ajudaire, que soun ni mai ni mens que li 
membre d'ounour de l'Escolo, noun soulamen an pas voues delibera- 
tive dins lis eleicioun d6u Bureu, mai encaro noun podon 6stre carga 
de founcioun amenistrativo. S'es jamai vist dins ges de Soucieta que 
li membre ounour&ri n'en fuguesson li mestrejaire lis amenistra- 
tour. 

E dins Tarticle XXXI legissen : 

« L'Escolo p6u estre autourisado p6r la Manten&m;o & s'agrega, 
coume Ajudaire, de persouno voulountouso e que soun pas d6u Fe- 
librige. » 

Li felibre d'un meme rode, fasent de dre partido de l'Escolo c four- 
mant la dieho Escolo, esclarque li persouno voulountouso que FEs- 
colo p6u s'agrega, se n'en fai la demando k la Mantenen^o, podon 
estre de membre d6u Felibrige que reston dins d'&utri rode, mai que 
la dicho Escolo v6u ounoura d'un titre ounourili. Aqu&sti, adounc, 
noun soun en questioun ; soubro aloo lis ajudaire que soun pas ddu 
Felibrige. Or, cresen pas que res posque afirma que quaucun qu'es 
pas membre d'uno Soucieta ague lou dre de fai re partido dou Bureu 
iFaquelo Soucieta. 

N'aven proun di, nous es vejaire, per esclargi li qu&uqui questioun 
que se pausavon sus lou prepaus de deliberacioun d'Escolo que n'avdn 
legi li comtc-rendu, senso qu'aqudsti fugon esta coumunica au Bu- 
reu mantenenciau. 

E cresen d'ague mouslra que lis Escolo noun soun de Soucieta k 
despart, mai de mousseu de sa MantentJn^o propro, e que noun podon 
sourti de soun reglamen, s6nso Tautourisacioun de l'Assemblado 

(1) Es di a Farticle XXII que « li cabiscou regisson lis Escolo. » 



Digitized by 



Google 



$04 Lou Felibrige 



mantenencialo,eque sa toco (proun bello pern'en pas bousca d'autro) 
en de mai de remulacioun, de I'ensignamen dis un is autre o de la 
coulabouracioun en de travai coumun, es, per dessubre-tout, de liga 
li cor e de ie* faire greia l'amour freirenau, co qu'es lou couraplimen 
d6u cant felibren de la proumiero ouro : 

Sian tout d'ami, sian tout de fraire, 

Sian li can ta ire d6u pais ! 

Jan MONNE. 



MORTUORUM 

— Lou 24 de 9bre es mort, dins si 59 an, au casteu de Mount- 
Ferrant, toucant Uzes, G. (iuizot, proufessour au coulege de Franco, fieu 
de l'ancian ministre de Louis-Felip, e felibre manteneire. 

— Lou 21 Xbre, es morto a BOurdeus, dins si 36 an, dono Mario 
Estello, nascudo Mario Boy, religiouso de Nosto-Damo de Lorette, sorre 
de noste ami e counfraire Carle Boy. 

— Lou 21 de Xbre, lou chivalie Em. Portal, de Palermo, s6ci dou 
Felibrige, a agu la doulour de perdre sa maire-grand, dono Anna Sapio 
Allegra. 

— Lou 17 dejanvie, a Marsiho, es morto dins si 70 an, dono Russi 
Jano, maire de la gen to felibresso de la Crau, Lazarino Daniel. 

— Lou 18 dejanvie, es morto a Marsiho dins si 77 an, dono Julio 
Fany Bigonnet, veuso Michel, maire de noste ami lou simpati felibre 
majourau En Anfos Michel. 

— Un di foundadou de la Cigale de Paris, lou pintre E. Baudoin, 
de Bedarrteus, ven de mouri a Paris, dins si 49 an. 

Plagnen li dou de touti aqueli matrassa e pregan Santo-Estello de 
ie douna soulas. 



Digitized by 



Google 



»r3S **3> #*SN **3Tw **SN ^ZTW *T!^w • 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— Dins low courrent dou mes de Xbre, aven agu Pounour de faire 
presents a ndstis ami la quitanfo, tant per Pescoutissoun de manteneire 
per 1892, que per Pabounage au Tome VI de noste buletin mesadie. 
Remercian de tout cor, au noum de Pobro, aqueli qu'an respoundu tin- 
tin, quand lou pedoun a pica a sa porto. Mai n'i'a ben quauquis-un 
que la posto a pa 'ncapa e que nous a faugu paga dous sou per lou retour 
de sa biheto. Aven pres siuen d'avisa touti aqueli bravi coumpan de 
50 qu'ero avengu, en li prcgant, per eivita de nouveu fres a la Sou- 
rieta, de ben vougue nous faire teni soun degu. Ie remembran tourna- 
mai la causo e sian fisancous que nous a u si ran, e que noun ie sara 
gTeu d'apoundre sa pichoto ajudo a-n-aquelo dis ami, per afin que. 
pousquen, noun soulamen manteni nosto publicacioun, mai encaro 
fameicura lou mai poussible. 

Coumtan que noste rampeu sara entendu, e que li s6ci, en nous 
espargnant d'obro, voudran demeni li fres d'enqueissamen que soun 
counsiderable. 

— Dins noste darrie numerd disian que En Frederi Mistral pausarie* 
pas sa candidaturo a PAcademi Frances©. Lou mestre eu-meme ven de 
counfirma aqueu dire. L'autre jour, a Nimes, dins uno acampado d'ami, 
s'es vengu a parla de la subre-dicho candidaturo ; em'aco lou mestre a de- 
clara qu'es vertadie que Pavien pressenti, mai qu'avie respoundu per un 
refus categouri. liu noun vou parla d'autro lengo que la lengo prou- 
venc;alo e crei que t6uti sis ami ie* troubarien a dire se pausavo sa 
candidaturo, e que de mai si travai ie permetrien pas de prene part au 
pres-fa de PAcademi. 

Mistral a anouncia que d'aquest moumen travaiavo a-n-escrteure si 
memdri e qu'aqueto obro iefaudraben quauquis annado per la coumpli. 

— Aquestan, la primo de VAioli sara Uotutau de Frederi Mistral, 
a Maiano. Grando e bello foutougrafio de Mmo Chabrier de Lafongt, 



Digitized by 



Google 



2o6 Lou Felibrige 



ounte Ton veira lou Mestre emai lou majourau L. Roumieu, que 1'ero 
vengu embrassa just aqueu jour, em'un roudelet de galanti prou- 
vencalo. 

— Lou 6 de janvie, en Avignoun, s'es poulidamen celebra lou se- 
gound anniversari dou Batejat de VAioli, encd de F. de Barouncelli. 
A-n-aquelo festo s'atrouvavo l'Uustre Ang. de Gubernatis, en coumpa- 
gno dou Capoulie e d'autri felibre, qu'an brinda e canta en ounour 
de la raco latino, dou Felibrige emai de la Prouvenco. 

— Lou majourau En Crousillat bouto la darriero man a soun Eis- 
same, un voulume de vers ferigoula, touti prefuma dou meu de sa 
'Bresco. 

— A-z-Ais, es li dilun dou felibre Baroun Chapoli Guillibert, que fan 
prouado e que soun lou mai courregu e lou mai renoumena. Li grand 
saloun de X Hotel {Mazarine noun podon caupre touto la flour d6u beu 
mounde que se facampo. 

— Lou 22 de Xbre, l'Escolo d6u Flourege a tengu soun acamp en 
Avignoun. Ves-eici 90 que n'en dis YtAioli, 

« Set majourau, lou Capoulie en testo, avien respoundu au rampeu, 
e a si coustat touto la fino flour de la jouinesso d'en Duren^o avie 
tengu a s'asseta. Brinde e cansoun poulido an fa d'aquelo vesprado 
uno vesprado paradisenco. Lou Capoulie, erne soun RU En Tlire e 
Diano de Javoun, lou cabiscou En Marius Girard, erne soun brinde plen 
d6u sant estrambord de nosto Causo, em6 sa Mar gat la fislarello e 
soun Jan di caiau ; Roumieu, lou revenent d'Americo, lou sempre 
gai e galejaire e cascarelet Roumieu en quau touti fasien festo, erne 
soun brinde, soun tMaset, soun Tiro lou rideu, ma vesino ; e Mathieu, 
lou dous Mathieu, erne soun Gatoun, sa Letro a 'Bonaparte-Wyse, sa 
Font de soufyiroun ; Jan Brunet em6 si conte / e G. Perrier, que pendent 
un an a tant ben sachu teni la be i lie de YtAioli erne sis escarrabihanti 
cansoun de Goutoun, di Cat, di Ret; Mouzin, noste bel emperaire 
d'Arle, coume l'apelan, que quand parlo parlo tant ben, erne soun cant 
esquis, prefuma e ideau de la Felibresso (uno felibresso que fara parla 
d'elo e d6u Felibrige); Marius Andre erne la Coumtesso, de Mistral ; 
Roussillon erne sa toujour deliciouso roumanso Fibo e sou leu ; Cassini 
erne soun cant patriouti e soun Jacoumar ; A. Martin, lou nouveu se- 
cretari-tresourie de l'Escolo, erne sa cansoun de la Neu; T. David, un 
felibre de bon, erne soun brinde magnifique a la liberta di prouvinco.. 
an touti auboura d'aplaudimen a faire tremoula li quatre muraio de 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 207 



la salo. Mai co que i'avie de galant, es que lou Flourege avie sachu 
s'adurre c m esc la go qu'es la cremo e l'aveni de nosto Soucieta : 1'arma- 
do forgo ben representado, l'Universita e lis estudiant, e s'es pica di 
man a l'Armado emai a l'Universita, emai isestudiant. 

Dins aquel acamp s'es revist lis estatut di VEscolo (\) S'es renoumaen 
partido lou bureu e s'es decidaque touti lis an, per Pasco, se publicarie 
i fres de l'Escolo un voulume qu'aurie per titre lou Flourege, e ounte 
s'atrouvarien de pego de pouesio o de proso de touti li membre dou 
Flourege, que lis acamp ourdinari se tendrien touti li premie dissate 
dou mes, e de mai que i'aurie dins Tan quatre acampado soulenno : au 
printems, en estieu, en autouno e per Calendo, e qu'aquelis acampado 
prendrien li noum seguent : l'Acampado di Flour, au printems, en re- 
membrance dis ourigino de nosto Escolo, ounte li dono sarien ceunvi- 
dado ; l'Acampado de la Reino Jano, au terns di meissoun, en remem- 
brance de la cabeladuro d'or de nosto grando Reino ; l'Acampado de 
la Bello Lauro, au moumen que H fueio toumbon, en remembranco 
dou languitdri e di plour d'amour de Petrarco ; enfin, l'Acampado dou 
papo Clement V, en iver, quand lou mistrau ourlo, en remembranco 
d'aqueu qu'adugue sus nosto roco la papauta e que lou premie largue 
si benedicioun d'Avignoun sus lou mounde entie coume uno mistralado 
pouderouso. » 

— M. lou comte de Gubernatis, soci dou Felibrige, proufessour a 
TUniversita de Roumo, es carga per lou ministre de TEstrucioun pu- 
blico dMtali, d'estudia Tourganisacioun de noste ensignamen primari. 
Aquel ilustre savent es vengu lou 27 de Xbre a Cano, e lou cabisc6u 
di Lerinen, M. Raimbault, i'a fa la ben-vengudo : d'aqui a passa per 
Marsiho e z-Ais, ounte lou felibre Carle d'llle l'a recaupu superbamen 
e ounte i'an fa festo li Felibre de Lar e li s6ci de TAcademi de nosto 
vieio capitalo. 

— L'Ateneu de Fouicauquiee YEscolo dis Aup s'acampavon en vilo 
de Fourcauquie, lou 6 de 9bre. 

M. lou maire, lou majourau Plauchud e d'autri felibre eron, lou ma- 
tin, a la garo per recaupre lis ami ; a miejour, en un galant banquet, 
meste Plauchud festejavo si coumpan, leissant presida la taulado per sa 
mai que gento fiho, Mmo Audibert, que M. Guillibert, en un sounet 
fin amen vira, i'a di li gramaci de touti li counvida. 



(1) Veire nosto crounico, a-n-aqueu prepaus. 



Digitized by 



Google 



2o8 Lou Felibrige 



Dins la grand' sal o d6u coulege se duerb, piei, la sesiho Iiterari. En 
Plauchud presido ; a soun entour i'a f artisto d'elei Pau Martin, presi- 
dent de la Soucieta Iiterari di Bassis-Aup, M. Daime, lou savent en- 
geniaire, En J. Huot, representant di tMaren, e F. Vidal, cabiscdu de 
l'Escolo de Lar. 

La sesiho duberto, En Plauchud legis sa Fado de Vaven \ M. lou vis- 
comte de Salle parlo di garagai de Vau-CIuso; Tanlieu fai la des- 
cripcioun d'un vouiage qu'a fa i gorgo dou Var, en Annot; Celestin 
Roche canto la Durenco ; lou proufessour Constans avie manda si regret, 
l'abat Bongargon uno manado de sa Garbeio de cascarehto, que lis 
an aplaudido mai-que-mai ; En Lieutaud avie pourgi lagalanto cansoun 
nadalo de soun Drouhun Dounin ; A. Laugier i'ero representa per de 
vers requist; l'abat Michel, en seguido, a di sa pego Cristou Couloumb. 
En F. Vidal, si Floureio de dou ; Guilliberta desgruna de vers qu'avie 
di a la nocx) de la feleno d'un de Fourbin e de trioulet delicious dedica 
i damo gento qu'esbrihaudavon lou cor di poueto ; Carle Descosse s'es 
fa forco aplaudi en disent de vers de sa feleno; l'abat Coiombet a di 
per^u la sieuno erne bon biais ; e piei En Huot a debita lou segound 
cant de Mireio, e l'a tant ben di, que touti n'en soun esta ravi ; E. 
Plauchud a tira un chapitre de si Diamant de St Maime : Leiquingean 
de Beatrti, qu'es un diamant vertadie ; M. Tourniaire a embaumarau- 
ditdri erne Li prefum di flour de Luro; M. Daime a fa'no charradisso 
sus la coustitucioun dou Museu de Digne e sus li pichot bestiari que 
n'en fan la richesso ; M. Bachelard conto I'istori de \zcabro bruneto ; 
s'es legi pereu Les bescucbello de la Meirino, cascareleto mai qu'escara- 
bihado d'En de Berluc-Perussis ; em , ac6 En Plauchud aguent refa lou 
Darrii sermoun dou pax Frances^ s'es clava la sesiho, e a 7 ouro de 
vespre, encd de Toste Lachaud, Felibre e counvida s'atrovon entaula. 
Ves-eici lou menut curiginau que fes semoundu : 

Frai Proum&ci, Recoulet de Fourcauqute, parlavo ansin : 
« B&n raanjar par b6n pregar, 
E parboil cantar, b&n b6ure. » 
PSr ac6 fau : 
D'ourivo de Sanl Clemens 
De saussissot de pouorc dag Ian 
De buerri de Fountiano 
Ac6 es par se vougne lou mourre e amoura l'apetit ; apr£s 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 209 



desearbucel&s uno 
Croustado ties Court d? Amour d^d-z-Ais 

Vous coungoustds em'un 

Civit de lebrr de la Baumo do Sisteroun 

E voui deigreiss&s li d6nt en lip£nt uno 

Macarouna de Jan Gorman 

Aqui se fai uno pauso ; uno bric5 de eharradisso em£ lei vesin , 

parmete de prendre cousso p6r desoussa les 

Gabre dignen dei Dourbo 

E s'enfresqueira la bouco em'uno 

Sarado manda par la Fado de Vaven 

Aqueles qu'ourien enca fampourran mai metre levameemede 

Froumajoun ou Pebre d'ase 

E tout act) espoumpi de 

Vin de noudslei souco 

AlorTon ei test par avala lei 

Bachiquello signourenco 

fairc de discours, barja, canta, chima lou cate, dire de conte e 

prega Santo Esteilo e frai Proum&ci, que Tan que v6n, toutcs en 

santa, s'atrouben mai eicito entoureja, enc6 de l'oste Lachaud. 

Ansin stegue. 
A la desservo, M. lou Maire brindo is oste de Fourcauquie; Plauchud , 
apres d'ague remercia lou souto-prefet d'estre vengu an banquet, trais 
si regret de 90 qu'un ddu a empacha lou cabisc6u Maurel de ie veni e 
n'esprcmis la desiranco qu'un abreujat de I'ist6ri de Prouvenco fugue 
espandi dins lou pople mountagndu. Lou manteneire C. d'llleprepauso 
de bout a aqueu sujet au councours per la venento acampado, e brindo 
a-n-En Plauchud, capo di Felibre aupen, emai a la liberta di dialeite. 
En Vidal fai si gramaci au Maire per la bono acuienco que s'es facho 
is estrangie e brindo a la remembranco de Damaso Arbaud en apoun- 
dent quauqui cant qu'a reculi, coume: Li tre* calignaire^ A Ttresoun, 
etc. Lou manteneire Descosse brindo au cabiscou de PEscolo de la 
Mountagno, lou valent abat Pascal ; Huot dis Lou ban de mar e Li 
canard ; Honde, que soun mutit dou diablt encadenavo, avie manda 'n 
brinde qu'es legi e aplaudi. Lou conte galoi que debano En Plauchud 
fai estressa d6u rire, e se pico di man poulidamen i gracious, nervious 
e mignard trioulet de Guillibert, quand Ton vai au Cieucle dou Cou- 
merci acaba la vesprado. Aqui, Plauchud Vabouticaire se trufo di comte 



Digitized by 



Google 



2io Lou Felibrige 



d'avoucat e brindo a de Berluc-Perussis, uno de n6sti gl6ri prouven- 
calo ; Guillibert n'aprouficho per faire coungousta un di sounet d'aqueu 
mestre ; Vidal beu au comte de Gubernatis que ven de faire estampa 
lou meravihous album de Cristdu Couloumb ; Bachelard remembro !ou 
terns di Cauco ; Huot dis Gafareu, uno sceno de pescadou, pescado sus 
lou vieu, e per claure tout e per la bono bouco, Dcscosse destreno uno 
fa bio : Lou labour air* esis enfant, 

E t6uti disien en s'enanant: 

Nous fau prtga Santo Estello e frai Troumaci, que Van que vhn, 
toutes en santa, $ } atrouben mai eicito entoureja enco de Voste Lacbaud. 

— Dins lou courrent d6u mes de febrie pareissira lou libre de noste 
valent sdci palermitan E. Portal, qu'aura per titre : Sulla litteratura 
proven^ale moderna. T6uti li bibliougrafio, noto istourico e tros de vers 
o de proso douna en citacioun, fourmaran un voulume de 400 pa jo, 
in- 1 6, que coustara 5 fr. 

— Lou brave Peire Bertas, qu'a fa 'no escourregudo per entre-vieuva 
lis ome marcant dins lou mouvemen miejournau, a douna dins lou 
Petit Provencal d6u 5 de Xbre, lou comte-rendu de sa charradissoeme 
noste Capoulie En F. Gras, e s'atrovo que 90 que meste Bertas ie fai 
dire, es pas ben 90 qu'a di, car lou 7 de desembre, i'escrivte aquesto 
letro : 

Avignoun, 7 de desembre 189a. 
Moun car ami Bertas, 

« Vene de legi V interview que me pauseres, un pau de galapachoun, 
i'2 dos o tres semano. 

« Quand vengueres me veire, creseguere de sarra la man au poueto 
arderous qu'ame e amire de tout moun cor ; pareis que m'enganave 
e que toucave la man a l'ami toujour, mai subre-tout au journalisto. 

c Se l'avies di, aurian bouta quauqui poun de mai sus lis 1... o quau- 
quis-un de mens... 

« Mai, basto, aro ac6's ansin. Pamens, vole te dire que sus la fin 
de toun papafard me fas afourti uno causo espetaclouso, qu'en la le- 
gissent m'a fa veni la car de galino. Me fas dire, malarin que tu sies ! 
que noste beu lengage de Prouvenco es irrtmrnissiblement perdu! que 
ndstis obro felibrenco soun // signe de cette mort que Jevous annonce, 

« Moun car ami, veguen, es pas poussible que ieu ague vougu dire 
aco. Auras or.blida quauqui bessai e quauqui beleu que chanjarien en 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 211 



crento — coume Ton n'a toujour per li causo que Von amo — Tafier- 

macioun brutalo que me fai ferni ren que de ie pensa. Aquelo crento 

per raven i, quau l'a pas agudo ? 

D'an Tidi pople fier e libre 
Sian betsai U flnioioun ; 
E se toumbon li Kelibre 
Toumbara nosto nacioun. 

c O, aven parafrasa aquelo estrofo dou Mestre, e t'ai di que se lou 
malur aribavo, nautri, li Felibre qu'aurian lucha fin qu'a la mort, au- 
rian uno bello pajo dins l'lstdri. 

c Mai noun ie crese, au grand ma last re, e te lou dise per que lou 
redigues en ami leiau : Tant que i'aura un to d'oulivie sus li costo dis 
Aupiho, tant que i'aura un pastre sus lou Ventour, tant que i'aura un 
palsan en terro d'Arle e un pescadou a Marsiho, la lengo prouvencalo 
flourira. 

De cor, 

Felis Gras. 

— Lou majourau L. Sardou avie, per si travai, moustra que Nico ero 
de iiaciounalita prouvencalo, e s'atrovo, nous dis VtAioli^ que Grabi6 
Letainturier, chefe dou gabinet dou Prefet dis Aup-Maritimo, es a mand 
(Tacaba un libre entitula : Nice de Provence ounte, aguent resumi l'is- 
tori d'aquelo vilo e estudia soun 1 engage, counclus, coume es de juste, 
a la naciounalita puramen prouvencalo, valent-a-dire franceso de la 
cieuta de Nico. 

— Nous fai gau qu'es pas de dire de reproudurre lou brinde qu'Abel 
Laugier pourte au banquet di Maren (37 deQbre),au noum de TEscolo 
de Gap, equenostecomte-rendu, trop loungaru, noun a pouscu douna : 

A noslo gtnto e graciouso Reino 
Madamisello, 

Li pichot ri£ude mi mountagno qu'an soun bres escoundue dins li 
grand bos de roure, de fau ou de sapin, davalou en travessanl li bouis, 
li farigoulo e li baiasso prcfumado, dins n6sti fros valoun, mounte 
pouotounejou, de-long de soun camm, la sagno emplumaehado e 
l6amarino voulountouso. Pi&, tout en cascaiant enlre-mitan di 
sause e di piboulo, van se jougne a la Dur&ngo p6r adurre k Mar, lou 
d&meque se d6u en touto soubeirano. 

Ansin teu vole faire : e vousaduse, a vous, R6ino d6u Felibrige, 
lou ri6u-chteu-chi6u galoi di passeroun de la Mountagno ; vous aduse 
tamb&n li souvgt de bonur de mi fraire gavot. Vous aduse derai d'es- 
tello... li rai beluguejantde YEstello dis Aup. 



Digitized by 



Google 



212 Lou Felibrige 



NostejournaletqiTavian bateja tout d'abord d6u noum pougti de 
V Edelweiss, n'6ro gaire plus grand qu'aquesto gfcnto flour que se 
plaisdins la blincour nevenco de n&stis Aupo subre-bello ; pi&i, Tes- 
tello a grandi ; eb&n l&u tournara mai graruli e lusira dous cop p6r 
mes. 

Aquest journalet, Madamisello, es tout devot au Felibrige. Poud&s 
6stre assegurado que s6mpre mantendra la causo felibrenco e que 
sara toujour, coumo aro, un liaine de counciliacioun. 

Voul&n la Descentralisaeioun ; mai qo que voul6n subre-tout, es 
Tunioun de touti li felibre sus lou camin flouri de I'ldeau. Vouten la 
glori e lou trelus de la Prouvtinco. Voul&n eanta pcpǤu n6sti belli 
mountagno. Voul6n, de mai, Tespandimen de la lengo meiraio. 

Au noum de la redaeioun de YEloil? des Alpes, au noum di feli- 
bre de nosto gavoutino : 

VivolaRdinol Vivo lou Felibrige e vivo la ProuvSnco! 1 ! 

— Lou grand poueto Frances Coppee, estent vengu k Cano per res- 
tabli sa santa e be\ire nosto souleiado, quauqui felibre se soun tabla 
de tesemoundre un testimdni desoun amiracioun, e ves-eici la circulari 
qu'au fa passa is ami : 

Car Counfraire, 

€ Un di grand mestre de la pouesio, Frances Copp6e, es, d'aqueste 
moumen, a Cano, mounte es vengu cerca lou restablimen de sa santa 
un pau esbrandado. Aven pensa que li Felibre prouvencau avien lou 
deve de souveta la ben-vengudo a-n-aqueu beu poueto a l'oucasioun 
de soun viaje en Prouvenco. Per ac6 faire, sian quauquis-un que deci- 
dan, a la lesto, de manda i Felibre de Tencountrado, aquesto biheto 
acoumpagnado d'uno pajo bianco, ounte chascun voudra ben escrieure 
(en prouvencau o en frances) 90 que bon ie fara plesi a l'intencioun dou 
Mestre. Aqueli fueio nous saran retournado — vous n'en pregan — 
avans lou 24 courrent a nosto adreisso, carriero Saunarie, u, en Avi- 
gnoun, e lifaren autant-leu religacoume se deu per estre semoundudo 
en 6umage au beu poueto. 

« Adounc, car counfraire, pensan que vous agradara de porge un bel 
espigau per aquelo gar bo d'or e qu'apoundres i rai benfasent de noste 
beu souleu e au perfum embeimant de ndsti flour, l'aflat de vosto bono 
acuienco; tres causo que, desegur, reviscoularan leu-leu aqueu poueto 
d'elei e lou fourcaran de gar da, de la terro prouvencalo e de sour, 
pople, uno remembranco agradivo e digno d'eli. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 21 ) 



< Acd, coume veses, es un ate patriouti, tamben coumtan sus vous e 
vous pregan de re^aupre nosti saludadoun freirenalo. 

Per lou T{oud$Ui y 
Juli CASS1N1. 

Dins 1'album galant que s'es manda au mestre poueto, fa 42 pe^o, 
tant prouvenfalo que franceso e n'en tiran aquesti : 

Poueto dons, poueto ami, poueto fraire, 

Que lou souleu, lis iae brun, loa Tin d6u terraire 

Faioo a vcste cor, rendon a voste sang 

Li gaiard batamen, loa rouge linde e san, 

E se, per cas, amount, li vesin, li vesino, 

Quand vous entournares, la faci cremesino 

E fort ooame ano espaso, eron trop estouna, 

Vous ie dires, parai : mo sieu repatina ; 

Ai de moun cor jala cousseja lou jalibre 

En escoulant ires cop la coupo di Felibrc. 



F. GRAS. 



Per escouta nosti ser< no, 
I'nueto ami, sua nosto areno 
Ajasso-te dins loa souleu, 
Qu'cli t'ensignaran beleu 
Lou goar blaven ounte barrulo 
La coupo d'or d6u rei de Tulo. 



F. MISTRAL. 



D'abord que per li fid de noste gai Miejour 
Ave* fugi lou Nord, si neblo e sa frejour, 
Mestre, que li trelus de la costo azurenco 
Enramon voste front de si rebat couroas, 
E, que lou rire clar di Muso felibrenco, 
Floucant li raioun d'or de noste souleu rous, 
Erne 1'aire de mar prefuma, salabrous, 
Fugon un baume sant, divin e pouderous, 
Per voste paure cors que lou mau rouigo e trenco. 
E de voste revieure, alor, saren uroos, 
E culiren li flour din orto lerioenco, 
E vous li semoundren erne ndsti cansoun : 
Lou Nord e lou Miejour soun dous fraire bessoun, 
J.uchant per uno glori unenco I 

J. MONN& 



Digitized by 



Google 



214 Lou Felibrige 



Lengad6 

— Lou 24 Xbre, la Soucieta : Lou Clapas, de Paris, a douna un 
grand councert ounte s'es canta bravamen de mousseu en parla dou 
terraire, entre li quau citaren : Lous laguis (Tun pas tour el e lou Masel y 
de meste Roumieu ; apres d'acd, coumo ero la niue de Nouve, se fague 
lou T{egagn6u (lou revihet), e au dessert, lou president di Clapassie, 
Roche, cpnte las Vespradas clapassieiras, o lou Clapas a Tarts , e tout 
lou mounde aide : Vivo lou Clapas ! 

— Lou 31 de Xbre, li Cantaire* dau Clapas, a Mount-Pelie, an 
douna 'no serenado a M. Baumel, maire de Mount-Pelie, a M. Ipolito 
Messine, sendi de la Mantenenco de Lengado, emai a la redacioun de 
la Campana de Magahuna. Li Cantaire an fa ausi lou cor a Mount- 
Pelie, piei an di : Franca e Clapas e an clava per lou Maset } de meste 
Roumieu, qu'es de touti li festo e quei'esdegu, amor que porto en eu 
la joio franco. EnTacd, coume ero miejo-niue, li Cantaire eron ana 
souveta la bono annado a soun valent chefe M. Borclly, e Roumieu 
just presidavo la festo e souvete la bono annado i Cantaire que, coume 
Tan 1893 pounchejavo, lou saluderon erne lou {Maset. 

— Dins nosto Prouvenco, i'a terns que lijournau, pichoun e grand, 
fan* pla^o bello a nosto lengo, n'i'a meme bravamen que passo pas 
semano que noun nous pourgigon de galant tros de proso e de vers : 
90 qu'es un regale per touti e mostro claramen que nosto lengo, liogo 
de s'esvali, gagno de-longo e s'enracino que mai dins lou pople. Dins 
lou Lengado, pereu, aquel envanc fai taco d'oli, e noun soulamen IHe- 
rault nous baio touti li semano de vers d'Antounin MaflFre e d'autris 
escrivan, mai ves-aqui que se bouton au brande \ La croix meridional e 
emai lou Petit meridional, e n'en vendra d'autre, es mai que segur, 
que de liuen en liuen an deja leissa pouncheja soun afecioun per la 
parladuro meiralo. 

Zou ! que la farandoulo tire de-long e picaren di man en cridant, 
coume Jan de I'ouliva, de la Campana : 

c Ara lou patoues es ben mort e la lenga d'Oc revieu dins touta sa 
beutat. » 

— (Jo que touti li marchand de bounbouniho de ndsti terro aurien 
de faire, sarie d'agouloupa si sucrarie e si Marroun glaca de deviso en 
lengo d'O, seguissent Teisemple, en aco, d'un marchand de la plafo de 
Mount-Pelie que Pautre jour vendegue k Roumieu, de bounbouniho 
ounte eron empegado de deviso en claro lengo dou Clapas. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2/5 



Sarie-ti pas mai gala.it ac6 que touti aqueli fraso nisei, que n'an ni 
testo ni co, e que nous venon de Paris d'ounte nous venon tant d'au- 
tri causo niaiso, contro li qualo saben pas proutesta. 

— Dins la Revue meridionals de Xbre, i'a un assabe* que nous fa sen 
un plesi d'enseri. Es a dire qu'aquelo publicacioun deven pereu aquelo 
de n6stis ami de PEscolo moundino. 

Ves-eici la dicho : 

< N6stis ami de VEscolo moundino e lis abouna au paure Lengadou- 
cian, qu'es trespassa a Toulouso, lou dimenche 27 de obre, recaupran 
a la plago d'aqueu journau aquesto revisto que deven, a parti d'iuei, 
1'ourgano di revendicacioun felibreneo de nosto encountrado. L'Escolo 
audenco et PEscolo moundino venon de se douna la man coume dos 
sorre que soun. Paura encaro de beu jour per lou parla dou Naut-Len- 
gadoc. Mai que jamai desplegan Pauriflamo. Qu nous amo, nous se- 
guigue ! » 

— Lou secretariat de l'Escolo moundino es toujour a Toulouso, 
4, carriero de Roundo-di-Presoun. 

Per 90 que regardo la redacioun felibreneo, escrieure a Jan Doc, a 
Fraisse-Cabardes (Aude) 

— Vai pareisse : le Terradou, recuei de sounet lengadoucian de Prousper 
L'Esti^u. Beu voulume de mai de 300 pajo, sus papie tinta, erne tra- 
il udoun franceso vis-a-vis e un estudi-prefaco d'En A. Perbosc, majou- 
rau dou Felibrige. Se souscrieu au pres de 4 fr. i bureu de La cigalo 
for, a Mount-Pelie, emai a la Revue meridional*, 3 carriero VitorHugo, 
a Carcassouno. 

. — Jan Doc s'encagno, dins lou darrie numerdde la « Revue meridio- 
nal » contro li nesci que negon Peisistenci de dono Clemenco Isauro, 
del'idealo Clemenco de nosti pantai ! e ves-eici coume parlo as capitouls 
de Toulouso: 

c Oh ! aquelis sapients ! N'an pas pietat de res ! Dins Ihour furou 
arqueoulougico, van junquos a nega las pus poulidos legendos que Pen- 
gent poupulari a coungrelhados e que soun desempuei de secies le 
soulas des simples e des raivaires. Garo aici qu'aro venoun nous dire, 
en nous moustrant d'antics apargams, que la nostro caro Dono Cla- 
menco n'a eisistat que dins Pimaginacieu de qualque troubaire d'antan. 
Obel d'aprets aquelis pouses de sapienco, la Reino d'Amour, Pagra- 
divo lsauro, qu'a fait espeli tantos d'estrofos en bel parla d'Oc, n'es 
pas qu'uno fablo ! Uno fablo, tabes, aquelos Cours d'Amour qu'Elo 



Digitized by 



Google 



hi6 Lou Felibrige 



presidavo ambe sa gracio pouderouso, de flous a sous peds e d'auselous 
cantant sus soun cap ! Uno fablo, las gentos doumaiselos que I'enrou- 
daboun e le troubadour que, davant do, fasi6 ressounti joubsle soulelh 
miech journal sas rimos tindairos ! 

« Nan! ! tout acd pot pas esse fals. Dono Clamenco a viscut e es 
pla elo qu'ajudet a la Renaissenco de la lengo roumano, aprets Tespa- 
ventable ravatge que les Crousats fasqueroun dinsnostro Toulouso. Que 
se les furetaires de biblioutecos poulverousos venoun nous controdire, 
tant pis per elis. Per nous aus, aimaires e cantaires apassieunats de 
nostre terradou, legendo ou nou, Clamenco lsauro nous agrado e nous 
plai de ne fa le simbel de nostro Causo. 

Aquitani 

— Lou Bournat courre^ian s'es acampa lou 1 7 de Xbre dins la salo 
dou Globe percanta Nadalet^ Umo^U e lou Noel pay en, de Massenet. Li 
cor eron dirigi per M. Celor e an fa grand efet. Espinat a di de can- 
soun limousino : A. Farre a fa brounzina lou cant d'Ourrias de Mireio; 
H. Marpillat fa apoundu : lou Banquit dels maires; C. Bouyeur a de- 
bita poulidamen dos de si fablo limousino, e touti soun esta forco 
aplaudi, emai pereu Mmo Legneau qu'a declama uno pouesio : Lou 
bounur, de M. Marpillat, qu'a gagna de picamen de man a n'en vosves 
n'en aqui. La musico es estado de la festo, e s'es clava la sesiho em' 
uno coumedi for^o ben debanado. 

— Dins l'Assemblado generalo tengudo a Vilo-Novo-sus-Lot, lou 9 
d'outobre 1892, assemblado qu'a tengu lio d'Assemblado generalo de 

la Mantenenco d' Aquitani, erne l'assentimen dou Bureu mantenenciau, 
soun esta prouclama felibre manteneire : 

MUo Claude Duclos, a Gerdo (Aut-Pireneu) 
MM. Maurise Calbet, a Vilo-Novo-sus-Lot (Lot e Garouno) 
Fernand de Mazet > »> 

Emilo Rieux » » 

Alban Vergnes * » 

Gastoun Lavergne, a Lavardac * 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 21J 



CATALOUGNO 

— Lou 25 de 9bre, es mort a Barcilouno D. Manuel de Bofarull y 
Sartorio, chefe dis Archivo de la courouno d'Aragoun, majourau dou 
Felibrige. 

— Li Jo Flourau de Barcilouno se tendran Tan que ven en grando 
soulennita, a l'oucasioun dou cinquen centenari de sa restauracioun. 
A-n-aqueu prepauss'es nouma quatre vice-president d'ounour que soun: 
En Frederi Mistral per la Prouvenco, Don Justin Pepratx per lou Rous- 
sihoun, Marian Aguilo per 1'isclo de Maiorco e D. Teodor Llorente, 
per Valenco. Dounaren lou Cartel dins lou numerd venent. 

— L'Acaiemi de la Joventut catblica de Barcilouno, counvido lis 
escrivan, prousatour e poueto de Catalougno, Maiorco, Valenco, Rous- 
sihoun e Prouvenco, a-n-un grand councours literari quesetendra lou 
33 d'abrieu, en coumemouracioun dou glourious St Jordt, patroun de 
Catalougno. 

Paura li pres seguent : 

Pres cPounour t courttsw. — Flour naturalo, per aqueu que 'me lou 
meiour biais cantara lou sentimen d'amour ; s'aluenchant, ben entendu, 
di draiou dou realisme, e se tcnent enaura dins li mai puris esfero de 
resperit. 

Pres de la flour d'arangie d f or e d' argent, per aqueu que lou mies 
cantara dins si vers un ate de la religioun. 

Tres dou rampau de lausie <T argent, per aqueu qu'eme lou meiour 
engeni cantara un fa istouri, uno tradicioun o coustumo de la terro 
catalano, senso n'en esclure lis isclo Balearo, lou Roussihoun, Valenc 1 
e lis autris encountrado ounte se parlo la lengo d'O. 

Pres d*un labut d t argent t que sara per quau presentara la meiouro 
poucsio lirico que noun intrara dins li temo subre-di. 

l'aura de mai uno tiero flourido de pres estraourdinari. 

Li peco auran de se manda au secretariat de l'Academi, carriero 
Portaferissa, 13, a Barcilouno, enc6 d6u S. Enricht Prat de la Riva, 
secretari, avans miejour d6u 5 d'abrieu venent, acoumpagnadocaduno 
d'un pie cacheta que tendra lou noum de Tautour, e per dessus lou 
titree 1'epigrafo de la dicho coumpousicioun. 

— Dins un article sus Lo T^egionalume a Fransa, Its Quatre barras 
n° 72, parlo poulidamen dou mouvemen prouvencau e felibren e dou 

Felibrige 11. 



Digitized by 



Google 



2i8 Lou Felibrige 



paire de nosto bello reneissenco, En J. Roumanille, e citoquauqui vers 
de F. Lescure tira de sa Cansoun di la coumtesso> que 1'autour de V ar- 
ticle a l'er de counfoundre erne La coumttsso, de Mistral. Pa, piei, uno 
autro pichoto errour que relevaren : i'es di qu'es < dins uno Assem- 
blado generalo dou Felibrige, tengudo a Paris lou 22 de febrie 1892, 
que lou felibre Amouretti fague sa declaracioun federal isto. > 

Lou 22 de febrie, lou Capoulie dou Felibrige miejournau ane faire 
vesito a nostis ami e fraire li soci de la Soucieta felibrenco de Paris, 
que soun coustitui en foro dou Felibrige e a-despart d'6u, e n'es dins 
Tate de la festo que li Parisen douneron a noste Capoulie, que se legi- 
gue la declaracioun subre-dicho. 

VANEGACIOUN 

— Lou felibre manteneire Leopold Blanc, qu'ero is Agnelie, es aro 
mestre d'escolo a Majastre (Bassis-Aup). 

— Lou manteneire Enri Paris, engeniaire en chefe en retreto, a 
quita Gap per veni a Marsiho, ounte demoro carrierodi Bons-Enfant 19. 

— Lou majourau Louis Roumieu demoro a Marsiho, carriero Bar- 
•thelemy, 24. 

— Lou manteneire Jdli Cassini resto en Avignoun, carriero Sauna- 
rie, 11. 

— Lou manteneire Felician Court demoro a Toulouso, 4, carriero de 
Roundo-de- Presoun . 

A PAREIGU : 

A Pau, dins V Almanack catboliqiu di Bas-Pireneu, ilustra, per 1893, uno 

fa bio bearneso: La cigale e I'aroumiqut, d6u valent Pellisson. 

A Cano, encd de Robaudy, Lts petits sabots, pouemo dou felibre Enri 

Giraud. 
A Ceto : Lou cassoulet, cansouneto lengadouciano, que li paraulo n'en 
soun de J. Soulet e la musico dou maestro F. Jouveau. Lou 
felibre de St Cla, Jouveau, Marsal erne si gravaduro, nous 
semoundon t6uti tres un Cassoulet prefuma, embauma e que 
crido : manjas-me! De cassoulet d'aquelo meno n'en aurian 
jamai proun, e pouden dire coume Louis Roumieu : 
M'a fa gau toun Cassoulet, 
Car as pas manca, Soulet, 
Vir aganta casso ou let, 
Siea pas dins tau cas soulet. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 219 



A-z-Ais, vers Garcin e Didier : Rapport sur lee prix de vertu Rambot 
et RevuUr, par (M, F. Vidal, bibUotbecaire de la Mejane, 
majourau dou Felibrige. 

A Touloqn, Lesecbos de Tamaris ei le Felibrige , etc., de Pau Coffinieres. 

En Avignoun, librarie Roumanille : Le dernier troubaire (E. Sty mar d) 
dou majourau L. de Berluc-Perussis. 

1 Lilasde Paris, VEcbo numero u, erne li sceno ix, x, xi, xu de Tate 
V de Casau, dramo en vers dejan Monne. 

A Tarbo, vers Lescamela : <Armanac patoues de la Wgorro per Pan 
1893. Galant pichot librihoun clafi de pouesio fresco e gaio, 
culido per lou felibre M. Camelat e la fado de PAdour, la 
gento Filadelfd. L'an que ven la floureto aura trachi, mai per 
vuei, nous es en-de-bon d'aplaudi li valent patrioto qu'an 
auboura lou drapeu, e d'apoundre que lou poulit librihoun 
se chabis mai que ben e que dins lou pais de Bigorro touti ie 
van coume Pave vai a la sau, en disent : 
Cmdo bjrlaiye 
Soun lengatye. 
Cado auserou. 
Sa cansou ! 

* Cacho-Fi6 ven, tout ben ven. sEs per acd que saludan em6 grand gau 
lou Cacbo- Fid , armana prouven9au per lou bel an 1893, que 
flouri, grana e lipet mai-que-jamai, atrenca per uno tiero fe- 
librenco, nous fai riseto per lou tregen cop. Es a Carpentras 
que s'estampo e touti li libraire d6u Miejour vous lou semoun- 
dran em6 plesi per des s6u. Aqui i'a 'no tarabastiado de galants 
escrivan que farandoulejon en ounour de la lengo e dou pais. 
Lou gent menaire es O. Imbert, que lou seguisson poulidamen 
Enri Bouvet, A.de Gagnaud, M. Jouveau, E. Jouveau, F. Jou- 
veau, C. Malignon, Ange Sylvestre, A. Bourguignon, Frai 
Teoufile, A. Fanton, G. Fructus, J. Brunet e A. Autheman. 
Que Dieu alegre aqueli bon coumpan que cade an pauson 
cacho-tld. 

A Cano, estamparie Robaudy, lou Discours prounouncia is oussequi, 
dou prince Guihem Bonaparte- Wyse, per Maurise Raimbault, 
cabisc6u de PEscolo lerinenco. 

A Mount-Peli6, dins Cbimere : Notre Federalists, de Paul Redonnel ; 
A la terro, sounet de Pau Chassary. 
» Dins lou Bulletin de V association gene" rale des itudiants a pa- 

reigu un estudi sus Li bourgadieiro de A. Bigot, per Benezet. 

A Barcilouno, dins Lavenc numero u, un article de M. Torrents sus 
Don {Manuel de r Bofarull } que ven de mouri, erne soun retra 
e uno noto calourento pretoucant lou Lengadoucian e Jan Doc. 
Osco ! per lavenc. 



Digitized by 



Google 



220 Lou Felibrige 



A Paris, dins La Province de nouvembre, les Vendanges y estudi de 
mour prouvencalo, de Pau Mangin ; e dins la crounico de 
Xbre, un cop de ped a M. J. Caraguel que, dins hu Journal t 
ven d'escri£ure un article marrit contro lou Felibrige. Aqueu 
M. Caraguel, s'es pas countent, sara pas resounable e i'apren- 
dra de parla — coume nVa tant que fan a l'ouro d'iuei — 
senso saupre 90 que volon dire. 

Lou Felibrige empachavo M. J. Caraguel de dourmi: l.tician 
Due i'a ribla si claveu autamen e fie ra men, e sian assegura que 
la licoun i'aproufichara e qu'un autre cop s'avisara de pas 
s'endraia a touto zurto dins lou semena. 

L'article de noste ami es esta proun arremarca, e lou 
Vigneron narbonnais l'a reproudu en entie, per lou faire cou- 
neisse i coumpatrioto de M. Caraguel, qu'es de Narbouno. 
» Le mots Cigalier de 9bre 1892, erne lis Echo cigalier ; la taulo 
di materi e lou retra de Benjamin Constant. 

A Paris, enc6 de J.Calcas, que n'es Tautour : VArmana quercinoiUs, 
galant librihoun que costo 40 centimo. 

A Carcassouno, la Carcassouneso, cant patriau dou mestre en Gai-Sabe 
Pau Gourdou, musico de meste Jan Escaffre. 

A Fouis, enco de Gadrat, Almanac patoues di V*Ariejo % per I'annado 
1S93. Erne li fiero, li courso de la luno e tout co que fau 
per faire rire e acountenta li gent, coume prouverbi, cansoun, 
conte, galejado, etc. Costo 15 centimo. 

A Cavaioun, enc6 de L. Mistral : la Tfyvoulucioun, superbo charradisso 
qu'Anfos Martin fague, lou 14 de Juliet 1892, au Cilucle 
republican de Mouriero. 

A Marsiho, encd de L. Sauvion :Des traces laissee* par Upiganisme dans 
le midi de la France et plus particulierement en *Provence, 
dou majourau Anfos Michel. Aqueu libre forco asciencia qu'a 
davera la joio dou Ministre de l'Estrucioun publico iJoFlou- 
rau di Felibre de Paris, en 1892, deurrie estre dins touti li 
man. L'autour i'estudio remarcablamen Tinfluenci dou paga- 
nisme sus li festo e ceremounie religiouso, sus li festo e cere- 
mouni^ civilo, sus li legendo e pereu sus la lengo miejournalo. 
Aqueli que i'agradara de faire em'eu la bello escourregudo 
qu'a facho vers li causo dou passat, faran coume nautre : 
aplaudiran Tobro de tout cor. 

A Marsiho, a l'estamparie marsiheso : Obro prouvencalo, dou Pai Don 
Gamier, mounge benesetin e estigadou di roumavage prou- 
vencau a N. D. de la Gardo. 

Lou Ger&nt : Jan Monne. 

lmprimerie L. DUG, 11, rue Chwsagnolle, aux Lilas, prt?s Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



L'ESCOLO d6u VENTOUR 



Avian anouncia, i'a quauque terns, qu'ero maja- 
men questioun d'ourganisa uno Escolo felibrenco, 
en vilo de Carpentras. Li b6lli festo e la superbo 
court d'amour que se \6 tengueron en setfembre de 
1891, avien semena de bono grano, e sian urous de 
dire que bello culido de flour se ie v6n de faire. 

Lou 22 de janvi6 de 1893, k tres ouro de vfespre, 
dins uno di mai galanti salo de la Coumuno de Car- 
pentras, s'acamp^ron li Felibre de Tencountrado, 
pSrfounda V Escolo dou Ventour. 

Eron present o avien manda sa counsentido, MM. 
i'abat A116gre, curat de S° Ceio; d6utour Augier ; 
Autheman,de l'lsloe G. Barciloun, felibre mante- 
neire ; Louis Barcilon, avoucat ; Barres, ancian bi- 
blioutec&ri; Bernardin, souto-prefdtde Carpentras; 
Enri Bigot e l'abat Bresson, curat de Lauris, fe- 
libre manteneire ; B. Bruneau ; Caillet, avoucat, 



12 



Digitized by 



Google 



222 Lou Felibrige 



maire de Carpentras ; L. Eymard, estudiant; l)o- 
minico Fabre;comtede Gaudemaris, deBaumo-de 
Veniso ; E. Gu6rin, senatour ; F. Gras, Capoulie 
d6u Felibrige ; canounge Grimaud, curat de Sorgo; 
Cldvis Hugues, ancian deputa,& Paris ;abatlmbert 
a Vaurias ; marques dis Isnard; Liabastres, coun- 
servatour d6u Museu ; J. Laurens, artisto pintre ; 
Loubet, ancian magistrat ; En Roumie Marcelin ; 
S. Marcelin, estudiant en medecino ; En A. Michel, 
de Mourmeiroun ; Moulinas, proufessour d'ist6ri ; 
Montagard, proufessour ; Morricelly, negouciant; 
Patin, Pau Ravoux, J. Reynaud, Tourrette, etc. 

La sesiho estent duberto, au noum d6u Bureu 
prouvisdri, En Roumie Marcelin s'auboure, ecoume 
i'a proun m6ti que p6r faire contro k nosto boule- 
gadisso, fan courre lou brut que dins n6stis Escolo 
lalengofranceso esforo-bandido, entamen^sadicho 
coume seguis : 

Messieurs, 

En ma quality de Cabiscou, je devrais, comme il est d'usage dans 
nos Ecoles telibr^ennes, ouvrir cette seance en provengal : c'est ce 
que je ferai tout & l'heure. Mais auparavant j'ai voulu, pour qu'il n'y 
ait pas de malentendu entre nous, m'expliquer sur la prtHendue ex- 
clusion de la langue frangaise de quelques-unes de nos Ecoles. Je 
puis affirmer, Messieurs, que cette accusation est d6nu£e de fonde- 
ment.De I'avis des f&ibres les plus autorisds, la langue francaisc et 
la langue provencale doivcnt 6tre consid6r£es comme soeurs. Elles 
peuvent done parfaitement marcher ensemble, s'aidermutuellement 
et donner&notre Ecoleun cachet d'originalit^ peucommun.D'ail- 
leurs, ('•critc en provcngal ou en fran^ais, la po^sie sera toujours de 
la po6sie. 

Ceci convenu, Messieurs, j'arrive k I'objet de notrc reunion, mais 
alors en pro venial. 



Digitized by 



Google 



Lou I'elibrige 22} 



Messitfs, 

Lou Bur6u de 1' Escolodou Venlour, Escoloencaroen fourmacioun, 
lou sab&s, mai que preparo tranquilamen soun espandido, a vougu 
vousasempra, d'abord p£r vous remercia vous autri, li fisangous, que 
l'av^s leissa. a soun lesi, s'enlreva dctout caire, vous adurree grou- 
pa en uno Soucieta felibrenco, literari, seienlifieo e artistico, tduti li 
patriolo val6nt de I'encountrado qu'an ben vougu douna sa counsen- 
tido. 

Lou Bur6u, Messrs, qu'avesounoura d'aquelo messioundalicado, 
a fa soun deve\ se pdudirc, erne* ibrco plesi. S'es adrcissa majamen 
aqui raounte a cresegu de rescountra d'omede biais, d'ome d'esludi, 
d'ome atravali, amourousi de tout co que Fa de b£u, de juste e de 
verai; e pertoutounte voste Bur6u a pica, Tan durbi, Tan amistadou- 
sauien regaupu. L'anpereu eseouta cfan respoundu: « 0, eme vous- 
autre sian, eme* vous-autrerestaren. » 

Es ac6 noslo glori ! 

Lou noumbre dis ader&nt, Messrs, n'es pas gros de resto, mai es 
bon. 

Aro, Messtes, voste Bur6u prouvis6ri a fa sa plego , Pobro que 
pressavo lou mai es coumplido ; e ven6n, satisfa, vous counvida a 
l'eleicioun d'un Bur&u definiticui,d'un Bureu elegi p6r tres an e renou- 
velable, que posque erne proun poude faire sa demando ouPicialo a 
laManten^nvodeProuven^o, 16 souinetre lou reglamendc TEscolo, 
lou faire aprouva, e, per que Onalamen pousquen dire en tduti : Sian 
nous autre t 

Vejaqui, Messtes, Tesliganco de nosto reunioun vespcralo. 

En seguido d'aqueli paraulo, se passo a la cousti- 
tucioun d6u Bur6u definiti6u de l'Escolo. 

E soun nouma : 

Lou majourau en Roumi6 Marcelin, cabiscou ; 

Li manteneire Gustavo Barciloune Pau-Enri Bi- 
got, souto-cabiscou ; 

M. Leoun Eymard, secrethri. 

Lou Bur6u coustitui, se passo a Taproubacioun 
d6u reglamen, e li set article que coumpren, soun 
adouta a l'unanimeta. 



Digitized by 



Google 



2$4 Lou belibrlge 



P6r aclamacioun, M. AufredCaillet, maire de Car- 
pentras, es nouma president cTounour de TEscolo. 

Epi6i, M. J6rgi Reynaud entameno uno galanto 
charradisso sus': les Troubadours dans le Comtat. 

E se clavo la sesiho apr^sd'ague vouta e manda si 
meiour gramaci ^Tamenistracioun municipalo car- 
pentrassenco qu'avie b&n vougu metre a la dispau- 
sicioun de TEscolo la plus poulido salo de la cou- 
muno. 

E vhs aqui Tun de n6sti vot li mai arderous que 
vhn de re$aupre soun coumplimen e n'en sian urous 
qu'es pas de dire. 

E whs aqui que pau-&-cha-pau, an per an, li vilo 
prouvenjalo se nouson, uno &-cha-uno, k la cadeno 
felibrenco e que la farandoulo que passo, menado 
p6r li tambourin, e que lis inne patriau que restoun- 
tisson e que lis ec6 redison superbamen, revi^udon 
l'amour de la terro nadalo e d6u parla d6u bres, e 
revihon Tamo de lapatrio, qu'es endourmido e que 
se destrassounant, dins li rai de la souleiado, souto 
li bais de si pou^to, repren uno vido nouvello,s6nt 
courre dins si veno un sang vi6u e fegound, e, re- 
gardant loupassatem'ourguei, jito sus l'aveni soun 
regard fi6r e sublime, es'alando pouderouso, lumi- 
nouso e majestouso, sus la draio de l'inmourtalita. 

Jan MONN6. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 

— La Soucieta felibrenco de Paris a coustitin soun Bureu per Tan 
1893, coume scguis : 

President : M. Sextius Michel ; vice-president , lou mege Jan Bayol, 
Jaume Gardet c Raoul Gineste ; secretari-tresourie, Ernest Plantier ; 
uerethri-ajudaire, Froment de Beaurepaire e Fabre. Lou cancel ie es 
toujour J. Gardet, souto-president, e ramenistracioun dou Viro-Souleu 
s'es fisado, per la beilie, a M. Rochas, e per la redacioun a B. Bon- 
net, emai a-n-Ernest Plantier. 
— vAssabe di Jo Flourau de la Soucieta felibrenco de Tarts — 
A foucasioun di festo annalo de Sceus, que la Soucieta celebrara 
coume a Tacoustumado au mes de jun venent, se decerniran li pres 
seguent : 

1. — COUNCOURS L1TERAR1 — 

A. — Pre* dou (Minis tre de VEstrucioun publico, au meiour estudi 
en proso franceso sus la vido e lis obro de T{oumanilIe. 

B. — Uno medaio de vermei per la cansoun erouico en lengo d'O, 
sus Rougis Trencavelj viscomte de 'Belies e de Carcassouno. 

C. — Uno medaio d' argent per un sounet en lengo d'O : %Au mes 
fabrieu. 

D. — Uno medaio d? argent e un eisemplari de : Las belbados de 
L/jrtouro, de Durrieux, a la meiouro nouvello en lengo d'O, sus lou 
temo : la Voto. 

E. — Uno medaio d'argent per la traducioun literalo, dins Tun di 
dialeite mouderne de la lengo d'O, d'aquest tros dou Rouman de Fla- 
menca escri en lengo d'O dou siecle XI V n : 

Las tosetas agron ja trachas 
Las maias qu'el sera son (achas, 
E lur derinolas cantdron ; 
Tot dreit davan Guillem passeron 



Digitized by 



Google 



226 Lou Felibrige 



Cant an ana kalenda maia, 
Que dig : • Bella dona ben aia 

• Que non fai languir son araic, 

• Ni non tern gelos ni castio 

« Qu'il non an 'a son cavallier 

• En bosc, en prat o en vergier. 
» E dins sa carabra non lo mene 

• Per so que raeilx a lui s'abene. 

• E'l gilos lassa dansl'esponda, 

• E, si parla, qu'il leresponda: 

• — Non sones mot, faits voen lai, 

• QuVntre raos bra mos amic jai ; 
« Kalenda, maia. • E vai s'en, 
Guil)em8 sospira ooralmen 

E pregaDieu tot sua vet 
Qu'en lui avere ceat verset, 
Que las to seta s an cantat. 

FLAMENCA. 

II. — COUNCOURS CLASS1QUE — 

A. — Uno medaio d? argent e las *Belbidos de Leytouro, a la tradu- 
cioun en lengo d'O (proso) d'un tros di Geourgico, cant segound, d6u 
vers 419 au vers 4*3. 

B. — Uno medaio d argent em'un eisemplari de Itissi de la coulei- 
cioun dou Viro-Souleu (1893) a la traducioun en lengod'O de la fin 
d6u rou man de Flourian : Estelle, a parti r di mot : c Heurcuse patrie 
d'ou la fortune m'a exile, etc. » 

N. B. — Touti li dialeite dou Miejour de la Franco podon s'emplega 
dins li councours literari e dins li councours classique. 
III. — Pre* Florian- Aubanel — 

Uno medaio de vermei h la meiouro balado en frances sus : Aubanel e 
Florian, 

IV. — dessin — 

i° Dessin : Tipe de march and de pen de lapin. Paura per aco un 6u- 
jet d'art d6u ministre di Beus-Art, em'uno medaio d'argcnt. 

2° Esculturo : Tipe dou distilaire d'aigo-ardent ; faura pereu peracd 
un 6ujet d'art d6u Ministre di Beus-Art. 

3 Musico : uno medaio de vermei a la meiouro coumpousicioun sus 

La mort del hup, obro roumano d6u siecle XIII, que ves-eici: 

Montfort 

Es mort, 

Es mort, 

Es mort, 

Viva Tolosa, 

• Cieuta gloriosa 

E poderosa, 

Tornan lo paratge e l'onor ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 227 



Montfort 

Es mort, 

Es mort, 

Es mort. 

Es mort ! 

Frovensa bella 

De moun estella. 

Las e cental la 

Es spies de virtuts e d'amor. 

Montfort 

Es mort, 

Es mort, 

Es mort ! 

La coumpousicioun sara escricho per uno souh voues (d'ome o de 
fremo) em'acoumpagnamen de piano. 

De mai, se pour ran acourda de medaio d'argent, de brounze, e un 
diplomo artistique. Li courreire d6u councours literari noun pourran 
councourre que per un soulet temo. 

Li mandadis literari, classique e musicau se devon faire dins li formo 
academico, avans lou 15 de mai, a M. Sextius Michel, maire dou XV" 
arroundissamen de Paris, president de la Soucieta, carriero Violet, 54 
bis, a Paris. 

Li mandadis di councours de dessin e d'esculturo saran espedi, avans 
lou 30 de mai, a M. Amy, escultour, delega per la seissioun artisti- 
co, 55, avengudo d'Orleans, a Paris. 

— Lou pres dou Ministre de PEstrucioun publico sara decerni, en 
1894, au meiour travai en f ranees sus d'aquest temo : Etude sur U the- 
atre en langue (POc. 

N. B. L'esttidi pourra estre grencralo o s'aplica escassamen qu'a-n- 
uno soulo encountrado. .. 

— Au Coungressoucialisto que s'es tengu a Roubaix, sus la coumen- 
canc^o de febrie, s'es decida d'espandi lis ideio dou partit au mejar. de 
librihoun de prou pagan Jo escri dins lou parla poupulari. 

— Estourna-mai lou Pai Savie de Fourviero que presicc lou Caremo 
en lengo prouvencalo, dins la gleiso de Sant-Laurens de Marsiho. 

— Lou dimars gTas, 14 de febrie, a Fourcauquie, 40 jouvent travesty 
an dansa WFielous. l'avie 12 an qu'aqueli jo, acoumpagna de cansoun, 
s'eron plus fa, e n'es graci a Tourganisaire, lou viei meste Thome, que 
li Fourcauqueireii an degu de lou tourna-mai veire. 

— Li chatouno dou patrounage di sorre de Sant-Vincent-de-Paulo, 
a-z-Ais, an jouga mai que ben la flamo pastouralo dou canounge Mille^ 
ounte la lengo bello, li prouverbi poupulari, li beu vers pious, soun 



Digitized by 



Google 



22<S Lou Fclibrige 



trenade man de mestre. Aqueli qu'an agu Pur de Pausi n'en soun esta 
meravlha. 

— L'academi de Marsiho ven de bouta au councours un estudi sus 
Uar t plastique provettfal, depuis ses origine* jusqua nos jours ; lou lau- 
reat recaupra un pres de 300 fr. 

— Lou grand poueto Frances Coppee a respoundu per aquest sounet 
a Palbum que lou gent ami, Juli Oassini, Pa remes au noum di Fe- 
libre : 

AUX FtiLIBRES 
qui m'ont salad de leurs vers pendant mon sejour en Provence. 

Souflrant, j'etais vcnu sur le doux littoral ; 
Frileux, je me cbaulfais au soleil de Provence, 
Lorsque, — joie ct fierte ! — sur mon chemin s'avance 
Le Kelibrige, avec son chef, le grand Mishal. 

A moi, Thumble riraeur, a peine lcur egal, 

lis offrent leurs beaux vers comme une redevance. 

Leui* fraicbe poesic est unc eau de Jouvencc. 

Je ro'j baigne et j'en sors gueri : je n'ai plus mal. 

A mon depart — il taut que tout bon temps fioisse — 
Je ne comptais cueillir sur la route de Nice 
Qu'un bouquet t6t fletri de ses roses d'hiver. 

Chers Kelibres, merci ! car de vos nuits sans voiles 
Et de leurs astres d'or rtfletesdans la mer, 
J'emporte, grace a vous, une gerbe d'cttoiles. 

Francois COPP&E. 

— Uno dougeno de galoi coumpan, que, senso aparteni en ren au 
Felibrige, n'en amon pas mens nos to parladu#o, se soun acampa lou 5 
de febrie, a PHdtel de Marseille, per faire ounour a noste brave ami 
Roumieu. Tres felibre avien agu Pur d'estre de la taulado : En Anfos 
Tavan, Aguste Gautier, e lou jouve e valent Louis Roux. Osco, per 
eli ! La festo es estado superbo ; s'es canta e brinda enjusqu'a-n-unoou- 
ro d6u matin, e lou {Motet de tnesie Roumiiu i'a fa prouado. 

— Lou cabiscdu de PEscolo de Lar, En Frances Vidau, fai assaupre 
qu'a Poucasioun di festo felibrenco, que s'alestisson a-z-Ais, per lou 
mes d'avoust venent, se tendran de Jo Flourau prouvencau e frances, 
que ves n'eici lou prougramo : 

1. — councours prouvencau — i° Pouesio prouvencalo en ounour 
de Sextius o de Mirablu. (Li pouesio celebrant lou foundadou de la vilo 
d'Ais, auran d'estre escricho en dialeite d'Ais). 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 229 



2 Proso prouvencalo : A. — Noutico sus li Troubaire tPtAis, des- 
piei Brueys enjusqu'au Felibrige. (1854) 

B. Traducioun de la proumiero partido de l'epodo II d'Ouraci, des- 
piei : < Beatus ille t qui procul ne go tits » enjusqu'a : « Jucunda captat 
prcemia. » (Aquelo partido dou councours es escassamen reservado a 
la jouinesso dis Escolo). 

3 Filoulougio : Gramatico de Vidiomo d'Ait, en prouvencau o en 
fiances. (L'autour jougnira a soun travai un recuei de teste dou parla 
d'Ais de touti lis espoco). 

II. — gouhcours francos. — i° Pouesio franceso : la Legende de St 
<Mitre % qu'aura pas mai de dous cent vers. 

2° Proso : Notice bUtorique sur /. B. de* Galois de la Tour, dernier 
tntendant de Provence. 

III. — councours intirnaciounau — Eloge de Rajfnouardj en proso 
o en vers, dins Puno di set lengo neo-latino. 

Nouta. — Per lou councours prouvencau soun ames touti li dialeite 
de la lengo d'O, di bord de la Roya, a Valenco d'Espagno. 

Touti li mandadis se devon fa ire a vans lou i de Juliet de 1893, * 
M. Constans, proufessour a la Faculta di Letro, cours Santo-Ano, 46, 
a-z-Ais. 

— La Manteuenco de Prouvenco s'acampara a-z-Ais, a P6ucasioun 
di festo larenco d'avoust, e semoundra de joio per li tres temo se- 
guent : i°, peco de teatre ; 2 , galejado en proso o en vers; 3 , odo 
en vers sus lou sujet : Troubairis-Felibresso. 

Li peco d'aqueu councours se mandaran, dins la formo acoustumado, 
avans lou 1 de Juliet, au majourau En Jan Monne, secretari de la 
Mantenenco de Prouvenco, 149, carriero Breteuil, a Marsiho. 

La Municipalita d'Ais, vouguent douna mai-que-mai de resplendour 
a-n-aquelo acampado, s'es dicho de faire un nouveu councours per 
Testrumen naciounau : faura, per la targo artistico, de galoubet-tam- 
bourin, d'oujet d'art, de medaio de vermei e d'argent, e de pres en 
mounedo de 100, 60, 50, 40, 25, 20 francs, etc. 

— Lou a 1 de mars venent, la Soucieta literari di Mardistes marsihes 
que lou prouvencau Pes en ounour, deu douna uno testo au gent fe- 
libre Louis Roumieux, per ie faire la ben-vengudo dins la capitalo de 
l'em peri dou souleu. 



Digitized by 



Google 



2}Q Lou Felibrige 



— Tourna-niai lou pople marsihes s'acampo lou dimenche e lou 
dijou, a la gleiso de Sant-Laurens, per escouta erne grand gau li 
counferenci dou Pai Savie de Fourviero sus li Patriarco. 

— Per pareisse leu : A gusto, rouman de mour prouvencalo dou ca- 
biscou de PEscolo lerinenco, Maurise Raimbault, beu voulume de 260 
pajo que coustara 3 fr. 50. 

— La revisto ilustrado, de New-York : The century (Magazine publico 
lou viage en Prouvenco que M. Janvier, s6ci dou Felibrige, d'Ameri- 
co, fague eme sa mouie, qu'espereude nosto Soucieta. Lis ilustracioun 
soun de M. A. Castaigne. 

— Lou 5 de febrie s'es celebrado,a Maiano, la festo de Sto-Agueto. 
A-n-aquelo oucasioun s'es felibreja enc6 dou mestre En F. Mistral. S'es 
di de galant vers, e Mmo Mistral a divinamen canta quauqui nouve 
deSaboly. l'avie a la taulado : Magali Mistral, gento neco dou grand 
poueto maianen ; J. Cassini, F. de Baroncelli-Javoun, l'arqueoulogue 
famous Gilles, d'Eirago ; M. e Mmo Grabie Perrier, de Graveseun, e 
Marius An.dre. 

Apres la dinado, li counvida se soun espaca sus lou cous dou galant 
vilage, e soun intra au cafe-councert ; mai, aqui, en tre que lis artisto 
qu'eron sus sceno d'aqueu moumen, an sachu que i'avie l'autour de 
Mireio, an entamena subran lou duo de Tobro de Gounod, e lou pople 
entousiasma a fa 'no ouvacioun super bo a soun ilustre poueto. 

— Sian urous de reproudurre de VAioli aquesto novo que fara 
grand gau en t6uti lis ami de nosto parladuro : 

* « L'eicelent e devoua prouvengalisto Aguste Bertuch, qu'avie deja 
tradu en alemand lou libre (XtNsrto, ven de douna au publi, dedinsla 
memo lengo, uno traducioun de Mireio. La nouvello obro de Bertuch, 
« Mireio, provencalische Dichtung Von Frederi Mistral » acoumpagnado 
d ; uno prefaci dou doutour Eduard Boehmer, es cmpremidoen Estras- 
bourg, encd de J. Triibner, e fai un agradieu voulume de 300 pajo 
in-i a. La critico tudesco a fa cachiero niai-que-mai a la QAiriio de 
Bertuch. » 

— La Cigalo d'or nous an6uncio que lou felibre A. Brun, qu'es a 
Tunis, ven d'escrieure au capoulie dou Felibrige, per ie demanda d'au- 
tourisa la coustitucioun d'uno Escolo felibrenco A Tunis. Faren remarca 
que lou Capoulie eme lou Counsistori an lou dre de coustitul de Man- 
tenenco, mai que lou dre d'establi d'Escolo e de prouclama de nouveu 
felibre, lis Estatut lou reservon escassamen is Assemblado generalo de 
Mantenenco. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2)i 



Lengad6 

— Souto I'aflat de let del grif, a Toulouso, dans t6uti li quartie se 
groupon li jouvent en Soucieta couralo, en se ramblant a la Colbo de 
Goudouli ; escoutas 90 que dison : 

< Sabets la toco qu'aben ? Boulen enlaira la parladuro mairalo que 
nous bresset pitchounets ! 

c Boulen que restrounisque toutjours le moundi qu'a enmourtalisat 
Goudouli, le tour gascou qu'enmoullet Vestrepain e ciselet Mengaud, 
a laseguido del mestre. 

< Boulen que dins las cansous de nostres barns, lancados per de gar- 
galhols sens parels, nostro caudo lengo brounzine en sas sillabos mu- 
sicairos. 

<c Boulen, en fin, rebiscoula del patoues de nostres biels toutlou bel 
tour, que se i'es endourmit, en nous acoustumant a tria sas espressious. 
c Parla, canta la lengo mairalo en la pla cantant e pla parlant ! » 

Bravo ! per li couralo di bhrri de Toulouso e per aqueli que li bu- 
ton. Es lou meiour biais a prene per que la lengo meiralo reprengue 
sa pla^o degudo dins lou pople. 

•— Legissent dins La cigalo (Tor qu'es questioun d*auboura, en An- 
duzo, lou buste de la celebro troubairis, nascudo dinsaqueloanticocieu- 
ta cevenolo, e couneigudo souto lou noum de Claro d'Anduzo. 

Un generous patrioto miejournau s'es deja semoundu per paga un 
bon tros de Pobro. Lou coumplcmen scfarie per souscripcioun publico. 

Ansin se coumplirie lou vot de Frederi Mistral, esprimi dins Tacamp 
de la Mantenenco de Lengadd de 1889, tengu a 1'oustau coumunau 
d'Ales, a Toucasioun di festo dou troubaire La Faro-Ales. 

L'inauguracioun dou buste de Claro d'Anduzo sarie acoumpagnado 
de grandi testo felibrenco. 

— Van pareisse au mai leu : li Dindouh, recuei de pouesio e de 
conte en proso, dou felibre de la Font d*Avuro, Louis Pascal. 

L'amour dou bres e de la terro maire an ispira noste valent coum- 
pan ; es per acd que I'autour s'adreisso majamen au pople que gardo 
encaro vuei la religioun de nosto parladuro. 

Se pou souscrieure a Tobro, que coustara vint-e-cinq s6u, enc6 de 
Tautour, carriero d6u Masbourguet, en Uzes (Card) a la librari6 Rou- 
manille, carriero St Agric6 19, en Avignoun. 



Digitized by 



Google 



2J2 Lou Felibrige 



— Lou grand musicairc mountpelieren Paladilhe ven de coumpausa 
un cor qu'a per titre : Lous Cant air a dau Clapas, e que li paraulo n'en 
soun dou felibre Fernand Troubat. La Soucieta d'aqueu noum, que ven 
de recaupre lou cor de Paladilhe, s'es boutado subran a Pestudia e lou 
cantara leu, leu, per lou regale d6u pople clapassie. 

— Uno ideio eicelento es aquelo qu'espelis lou Caseavel, d'Ales. Au 
poun de visto de la proupagando e de Pespandimen de la parladuro, es 
quicon de flamejant. 

Lou Caseavel durbis un councours de cascavelados ; de cansoun (sus d'un 
er poupulari o couneigu), de conte e de pouesio. Pa dous pres per ca- 
do partido : lou premie de iofr., lou segound de 5, emai quatre men- 
cioun que caduno adurran au gagnaire un libre o un abounamen i jour- 
nau poupulari : rtAioli, la Cigalo d'or, \a Catnpana de Magalouna. 

Lou dre dou councours es fissa a o fr. 45 cent. Li peco courounado, 

que saran enserido dins lou Caseavel e escricho dins Pourtougrafi d6u 

journau, autantque poussible, deuran estre mandado avans lou 1 de 

mai au dirdtour dou Caseavel f 5 carriero Dumas, en Ales. 

Quau voudr* lucha que se presdnte ! 
Quau voudra lucha que veogue au prat ! 

— VEsco/o audenco a tengu soun acamp lou 12 de febrie. Lou cabis- 
c6u P. Gourdou que presidavo, a dubert la sesiho en uno flamo char- 
radisso en lengadoucian. Lou felibre G. jourdanne a remembra lou sou- 
veni de M. Leperrine d'Hautpoul, soci de PEscolo, defunta i'a gaire, e 
moustra piei que PEscolo ero dins uno bono situacioun financiero. Se de- 
mandara pamens uno suvencioun au Counseu municipau de Carcassouno 
emai au Counseu generau de PAudo. 

De Jo Plourau soun decida, que se tendran au mes d'6utobre venent ; 
lou councours coumprendra quatre temo ; pouesio lirico, sounet, pouesio 
coumico o galejado, estudi istouri o literkri, en proso lengadouciano o 
franceso, sus d'un sujet interessant lou despartamen de PAudo. Uno 
coumessioun es cafgado de fissa la dato e lou noumbre de joio a de- 
cern!. 

M. de Teule entrais Pavis que se fague rampeu en t6uti aqueli qu'an 
de doucumen en lengo d'O, d'anciano char to, de registre publi o parti- 
culie, d'obro de poueto lengadoucian, per que n'en semoundon a PEs- 
colo, fugue uno cdpi, fugue P6uriginau, e d'aqueu biais PEscolo pourrie 
coustitui un founs de doucumen di mai precious. 

Aco's adouta e se levo la sesiho. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ^ 



— Signalan tourna-mai is ami V Almanac paiouu de 1'Ariejo, que sa 
toco es superbo e que nous fai gau de dire eici que lou suces d'aquelo 
oubreto es mai que ben e mostro que li gent de 1'Ariejo se desinteresson 
pas de sa lengo ni de si tradicioun. 

£o qu'an vouguaqu61i que buton aquelopublicacioun esde revieuda 
li vieii remembranco, en boufant sus lou fid que couvavo souto li 
cendre, de refaire la counscienci istourico d'un pais en ie descatant 
soun passat glourious que res n'avie* fa'scandiha li rai davanssis iue, 
e de moustra claramen que la lengo roumano n'es pas morto. Acd's 
la bello toco que disian e que perseguisson e qu'ajougnon aqueli ga- 
lant sdci qu'an enanti aque*u gent librihoun. 

CATALOUGNO 

— Lou premte dimenche de mai venent, e lou 7 d6u mes, se cele- 
brara a Barcilouno la pouetico festo di Jo Flourau, e lou cinquen cente- 
nari de soun istitucioun per lou rei d'Aragoun, Jan I 9 . Se decerniran 
a-n-aquelo oucasioun li tres pres que Vajuntarmn de Barcilouno se- 
mound cade an, despiei sa restauracioun, que i'a trento cinq an que s'es 
facho. 

Lou pres de la Flor natural sara decerni i meiour vers fa sus d'un 
temo leissa a l'agrat dis autour. 

UEglantino a" or sara per lou cant aire di fa istouri, gesto, us o cous- 
turr.o de la terro catalano. 

La Viola , d'or e d'argent, per la meiouro pouesio lirico sus d'un temo 
mourau o religious. 

E i'a pereu uno tiero magnifico de pres estraourdinari. 

Touti li coumpousicioun saran inedito e escricho en antique o mou- 
derne Catalan de Barcilouno, de Maiorco o de Valenco, en quete que 
fugue di dialeite dou miejour de la Franco. 

Touti lis obro auran d'estre remesso au Secretariat dou Counsistdri, 
(carrer de les Corts Catalanes, grand Via, 230, a . 2) avans miejour 
dou 1 d'abrieu venent, acoumpagnado dou pie each eta, que tendra lou 
noum de Tautour et que pourtara en subre lou titre e Tepigrafo de la 
coumpousicioun. 

— La suvencioun di Jo Flourau que YvAjuntamen de Barcilouno 
arrestavo annalamen a la soumo de 250 fr., sara pourtado aquest an 
jusqu'a i^oofr. 



Digitized by 



Google 



2)4 Lou Felibrige 



— Lou Counsistdri di Jo Flourau de Barcilouno ven d'escrieure a 
noste Capoulie per ie semoundre la souto-presidenci d'ounour de sa 
festo maienco, e lou Capoulie i'a fa responso que se Dieu vou, i'anara 
representa lou Felibrige. 

Ves-eici la letro qu'a fa teni i mantenedors di Jo Flourau barciloun£s. 

Avignoun, febrie 1893. 
Mantenedors di Jo Flourau, 
« L'amo d6u Felibrige tresano quand sus uno terro de TEmperi dou 
Souleu s'aubouro la voues de la Pouesio, qu'es, elo, la voues de Dieu, 
souleto proun forto per se faire ausi di pople, souleto proun poude- 
rouso per nousa lou pache de la grando Unioun latino. 

« Fier de Tounour que me fases, anarai vous pourta la bono paraulo 
felibrenco e l'asseguranco de nosto fe dins Faveni e dins lou triounfle 
de nosto raco, tant ben aparado per lis ome de Perouico Catalougno. 
c Re^aupes, ilustre Mantenedors, mi saludacioun couralo. 

Felis GRAS, 
Capoulie dou Felibrige. 

MORTUORUM 

— La Ctgalo cPor nous adus la tristo nouvello dou grand ddu que 
ven d'aclapa noste ami car En Albert Arnavielle. Sa bravo ma ire es 
morto en Ales, lou divendre 37 de febrie, dins si 79 an. 

Prenen uno part ben vivo a la doulour de Tami, dou fraire en Sto 
Estello qu'aman de tout cor. 

— A Veniso (ItaliJ es mort, lou 26 de janvie 1893, dins si 73 an, 
il nob. Signore Giuseppe Licer, marit de dono Mario Licer, socio dou 
Felibrige. 

— En Avignoun, lou 4 de febrie 1893, cs m °rto, dins si 77 an, 
dono Margarido Bouvet, maire d6u simpati felibre Enri Bouvet. 

Qu'en Dieu repauson li pauri mort eque Santo Estello assole aqueli 
que plouron. 

VANEGACIOUN 

Lou felibre manteneire Ernest Couve demoro, aro, ^-z-Ais, 5, cours 
de la Trinite. 

Lou majourau En Leopold Constans es, aro, a-z-Ais, 46 cours Sainte- 
Anne. 



Digitized by 



Google 



LOU CATEGHISME D()U BON FELIBHE 



Lou Catechisme dou bonfelibre, ac6's lou titou- 
let d'un galant pichot librihoun que v&ndes'estarti- 
pa a Lioun, e que, misteriousamen, vai pourta la 
bono nouvello i quatre caire de Prouvfenfo. Fa 
proun journau que n'an parla, lis un p6r lou lausa 
coume i'es degu, lis autre p6r ie manda la p£iro, 
coume sefaientoutocauso bono. L'obro es esquis- 
to. Ac6 v6u pas dire que fugue s6nso deco, e si 
pich6ti deco noun empachon Tautour d'agu6 fa 'n 
travai requist e, subre-tout, majamen estimable pfer 
sarra lou liame de l'unioun entre t6uti li fraire de 
la famiho felibrenco, au mouraen que lou v6nt bou- 
fo en temp&sto, que la fe s'amosso e que li cor se 
barron. Mau-grat lou reproche gr6u que ih fan, de 
pas pourta lou nom de Dieu (que noun es necite de 
bouta aqu6u noum sacra k t6uti li sausso, per ii 
creire e Tounoura de tout cor), nautre, avfensaluda 
la vengudo d'aqu^u librihoun, eme Testrambord 
d6u negadis que sus la mar tempestouso atrovo a 
la perfin uno post de salut. 

E coume lou lumenoundeu s'escoundresouto la 
panau, e que lousouteu lusis p6rt6uti, nousfasen 
un plesi e un dev6 de publica en enti6 lou Cate- 
chisme dou bon felibre. 



Digitized by 



Google 



236 Lou Felibrige 



CATECHISMB D6U BON FELIBRE 

I 

— Qu'es lou Felibrige ? 

— Es Tamo di Nacioun latino. 

— Que vou lou Felibrige ? 

— V6u 1'unioun de t6uti li prouvinco, de tduti li Nacioun d6u 
Mounde latin, souto TEstello di set rai. 

— Perque'?. 

— P6rquelouB£n triounfle dou Mau; lou Beu d6u Laid ; la Pen- 
sado, de la Peiro e d6u Metau ; dins qu'un mot : per que la Poueslo 
fugue soubeirano sus touto causo. 

— Qudti soun li deve d'm bon felibre ? 

Un bon Felibre d&u ama sa terro nadalo e l'apara ; deu ama sa lcngo 
meiralo e la parla ; deu ama sa raeo e p&r elo souleto coungreia. 

— De que deu mai faire ? 

— Deu, lin qu'& la mort, ajuda la Causo felibreneo dins touti si 
toco. 

II 

— Quand Ca de toco dins la Causo felibreneo ? 

— NYa s&t. 

— Veguen-leil 

— Soun li toco naturalo, li toco pouetico e la toco misteriouso. 

— Quand fade toco naturalo*! 

— NYa tres. 

— Quand fa de toco pouetico *? 

— NYa tres. 

— Quand i a de toco misteriouso! 

— Aquelo es unenco, e se desvelara qu'& la fin di lucho. 

in 

— Quenti soun li tres toco naturalo ? 

— La proumiero es l'aboulimen d6u gouv&r dis ome esptfs e la sou- 
messioun de t6uti & la simplo 16i ditado per la Naturo e cscricho per 
lou Poueto. 

La segoundo es la demarcacioun di raeo, di nacioun e dis Eslat 
dins lou mounde. Ac6 fa, afoundramen de tduti li b&rri e escafamen 
de touti li raro, per que lis ome se parlon e se couneigon senso se 
mescla ni s'abastardi de raeo k raeo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 237 



La tresenco es d'ensigna lou respdt de touti li lengage e de garda 
coume un viatique aqu6u de soun bres. 

— Quenti soun li ires toco pouetico ? 

— La proumiero es, en cantant — coume autre t6ms Ourfdu apri- 
vadavo li besti&ri ftr .— d'cstabli l'oumnipout&nci d6u Pou&to sus 
Tome esp6s, car lou Poueto soulet a I'engeni per escrteure li l&i justo 
de la Naturo. 

Lasegoundo es, en cantant, de releva l'omeesptSs e de duerbi sis 
iue k autro causoqu'a la countcmplaeioun de soun obro beslialoe k 
se m6ulura Tespcrit p&rautro causo que per l'apaslurage de soun 
ventre. 

La tresenco es de travaia de-longo au cant de Tadouracioun eterno 
di tresflamo dela B&uta : lou Souleu, la Femo e la Pcnsado. 

— De que vdu dire acd : que fau ni se mescla ni s'abastardi de 
raco a rtigo ? 

— Ac6 v6u dire que noun deven marida nosto llho, nosto sorrc, 
nosto par&nto, em'un mascle d'uno raco noun latino. 

— PerqutA 

— P&r qo que lis enfant de la femo fautiblo, leu tard, n'en pour- 
taran la creto e trahiran la Causo felibrenco. 

— Lome latin pdu-ti prendre femo noun latino ? 

— Lome latin pou prendre femo pertout ounte atrovo fento bello. 

— Quepensas de Videio federalist 

— Es bessai un mirage. Mai lou Felibrige eounfoundra jamai uno 
palun de coustiero em£ la grando mar. 

IV 

— Quand ia de nacioun dins louMounde laiin ! t 

— Soun set nacioun latino que formonquatre Estat. 

— Coume se soun coungreiadol 

— Lou verbe, lougerme, lou logos n'en fugue la Greco. Fad'aco 
tresmiloan. Lou grand Oum&ro, Capoulte di Felibrede touti li mounde 
ede ttfuti li terns, cantavo si pouSmo. Esalor que li ribage de la 
bluio Mid-terrano, que s'ap&lo vuei It&li, s'apelfc la Grando-Greco ; 
tambdn fugudron coungreiado direitamen pdr li Gr&, nosto Marsiho 
de Prouv6nco e proun vilo de Tlspanlo. 

Felibrige "• 



Digitized by 



Google 



2j8 Lou Felibrige 



— Digas-nous li noum di set nacioun que formon vuei lou 
mounde Greco-Latin. 

— Disen que la proumieroes la Greco, nacioun coungreiarello, que 
n'en ague lou subre-CapouIie* Oumero. 

La segoundo cslou Viei-Lalium (Itali t!6u nord) que n'en ague lou 
Capoulie" Vergeli. 

La tresenco es lou Nouveu-Lalium (Itali miejournalo) que n'en ague 
lou Capoulie Dante. 

La quatrenco es la Prouvenco, (Franco d6u miejour) que n'en ague 
lou Capoulie 4 Mistral. 

La cinquenco es 1'Isclo de Franco (Franco d6u nord) que n'en ague 
lou Capoulie* Hugo. 

Lasieisencoes la Gatalougno (Espagno miejournalo) que n'en ague 
lou Capoulte Guihem de Castro. 

Lasetencoes la Castiho (Espagno d6u nord) que n'en ague lou 
Capoulie* Cervantes. 

— E coume s'apelaraVunioundi sit nacioun ? 

— S'apelara TEmperi d6u Souleu. 

VI 

— De que fau faire per abouli lou youvir dis ome espe's ? 

— Fau gara lou poude di man d'aque*li que noun veson o noun 
volon veire, o noun coumprenon la soubeiraneta d6u Beu sus touto 
causo. 

— De que diu faire un bon felibre ? 

— Deu canta li gl6ri de sa famiho, de sa raco, de sa nacioun, o 
ttiuti li joio e t6uti li tristesso del'amo. 

— Perqui ? 

— Per co que lou cant, qu'es la poueslo, fai Tome beu, juste e bon. 

— De que fauamal 

— Fau ama la terro e la lengo d6u bres, e t6uti li femo bello ddu 
mounde entie\ 

— Fau-ti pbr acd abouli li I engage dis dutri nacioun ? 

— Nani. Tout lou countrari, chasco lengo es la coulour, cs la mu- 
sico, es la clartaque counven a la coulour d6u ceu, is eco de la na- 
turo, au lum d6u souleu de la terro ounte se parlo. E un pople perdrie* 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 239 



sa pensado se perdte sa I en go. Es talamen ansin, que Ion sourd de 
neissenco es triste, mesfis&nt e plus proche de la besti que de l'ome ; 
alor que Tavugle es galoi e amant, e canto de-longo. 

— E quand la pouesio sara soubeirano, de qu'arribara ? 
Arribara que lisome sc soumetran <r<$li-meme i l&i escricho p&r li 

poueto ; alor lou mounde sara coume un aubre carga de sa frucho e 
rampli d'auceu ramajant. 

— Pamens, li mescresent, lis ome espis que penson qu'd 
soun gavai e amirori que lis obro bestialo, soun la majourita 
e an la forgo. Es-ti verai ? 

— N&ni. Lou palsan e I'oubrte e tout ome que travaio de si man 
ajudo lou travai de la naluro n'en cavo li misteri, coume lou sav&nt, 
noun an l'esperit d6umina p^r lou ventre. Lou palsan, subre-tout, es 
lou plus grand ajudaired6u poueto ; 6u, coume lou poueto, creo, 6\x, 
cnYun gran de blad nourrira l'umanita entiero. Lou palsan es lou 
manobro d6u souteu. 

— E Vbubrii ? 

— Es lou manobro d6u paisan. 

— E lou poueto ? 

— Esla joio, es Parmounlo de t6uti. 

— E lis ome espis ? 

— Soun mens neeite que li code de la Crau. 

— De qu'arribarii se tavii plus ges de pais an ? 

— Lis ome manjarien lis ome. 

— De quarribarii se tavii plus ges doubrii ? 

— Faurte mai de peno e mens de pan. 

— De qu J arribarii se tavii plus ges de poueto ? 

— FauriG loucaos e lou mounde prendrte fln. 

— De qu'arribara quand Paura plus ges d'ome espis ? 

— Faura lou paradis sus terro. 



VII 



— De que fau f aire per manteni, ardento e cremanto, la 
flamo pou'etico ? 

— Fauajuda lou Felibrige fccaminadins sadraioluminouso. 



Digitized by 



Google 



240 Lou Felibrige 



— Coume se fat que lis ome espis tenon quasi pertout lou 
poudi e mestrejon lou paisan, Voubrii e lou pouHo ? 

— Per co que li poueto se soun tcisa trop de terns. 

— E de qu'an fa alor lis ome espis ? 

— An rejoun si forco e an bava la messorgo. 

— E de qu'an fa en rejougnent si forgo ? 

— An fa d'armado de guerrieper rauba lou pan di pai'saw, dis 6u- 
bri^e di poueto. 

— E de qu'an fa en bavant la messorgo ? 

— An auboura de tronc, d'autar, de banco e de tribuno perempa- 
cha d'ausi li voues di poueto. 

— Quente es loupople que, lou premie 1 y a escouta la voues 
dt poueto ? 

— Es lou pople prouvencau. 

— E alor de qua fa ? 

— Eu a coumenca li lucho e a sagela de soun sang li Dre de' 
Tome. 

— E de qu y a maifa ? 

— Eu a revicSuda lou Felibrigc. 

— Aven di que lou Felibrige es Vamo di nacioun latino. 
Poudrias-ti lou defini d*un mot courrent ? 

— Per me servi d'un mot courrent, dirai que lou Felibrige es Pin- 
ternaciounalo di poueto d6u mounde latin. 

— De quefara lou Felibrige ? 

— Acabara li lucho, e prouclamara la poueslo triounflanto e sou- 
beirano sus touto causo dins TEmperi d6u Souleu. 



Lou Gerdnt : Jan Monn6. 



lraprimerie L. DUC, 35, rue Rou»selet, Paris. 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 



TOME VII 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



MANTENfeNQO FELIBRENCO DE PROUVfcNgO 



LOU FELIBRIGE 

BULETIN MESADIE 
SOUTO LA DIREICIOUN &EN JAN (MONN& 



7° ANNADO 



1893 




MARSIHO 
AMENISTRACIOUN E REDACIOUN : 
143, carrier o Breteuil, 143 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 

SETENCO ANNADO 



CROUNICO 



ANFOS MIQUfeU 

MAJOURAU D6U FELIBRIGE 



Lou 13 de mars, un d6u terrible aclapavo tourna-mai lou Felibrige. 
Anfos Micheu, lou Micheu c!6u Flasquel, lou galoi cansounejaire, 
coume ie" disian, ero sega malamen per la mort. 

La nouvello de sa mort, arribado tant subitamen c que li journau 
nous an aducho, nous a doulourousamen espanta e nousa'sclapa 
Tamo. 

Eu, l'ami, lou fraire, lou valent, Terudit, eu, tant enfiouca per l'obro 
felibrenco, tant simple c tanlbon, qu'en 6u favie', coume dis la Ci- 
galo d'or, <« per lou lipe e Tana, lou tipe carateristicd'aqucles Fc- 
libres de la premieiro ouro — dau terns apoustoulic — que soun 
restats ou que reston toujour lous memos Fclibres, per moustra as 
jouines feisemple e la bono tradiciou. 

1 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 



« Si, qu'ero lou tipe vertadic* dau fclibrc felibrejant, lou brave e 
valent Micheu ! lou tipc dau felibrc quand meme ! E quinte amour p6r 
laCauso ! Quinte afougamen per enfelibra lous autres I » 

Nascu k Mourmefroun, au ped d<3u Ventour, en 1837, Anfos Micheu 
s'amourousigue de la lcngo prouvcncalosouto l'aflat de Castil-Blaze, 
edevengue, piei, un di mai valent soustairede la causo felibreneo. 

En 1866, adeja, Micheu davero lou brout d'6ulivie* d'argent del'A- 
cadcmii beziercnco p&r soun pou&mo de L'eisislenci de Didu, ounte 
la pureta de lengo s'unis &-n-un pouderous alen, e que nous coun- 
tentaren de n'en eila qu'un pichot tros, lira de la partido de soun 
pouemo : La mouralo independent. 

« Ai proun ausi parla d'uno cspeci d'escolo 
Quev6u, subrelou raounde, aubourasoun estolo 
E dis que la mouralo a pas besoun de Di£u. 
Pauro mouralo, vai !.. S'eroansin, coume un nidu 
Cousseja per lou vent, sarie* viteenvoulado... » 

En 1869, rAcademi de Bezitfs tourna-mai lou floucavode soun ram- 
pau argon tau per un autre pouemo filousoufi : L inmourtalila de 
Vamo. A vie* perchi gagna 'nojoio i Jo Flourau d'Ais^n abri6ul869. 
Em'ac6, en l'ounour di vitori de Micheu, la vilo d'Eiguiero, qu'ero 
ounte Micheu abitavo, forgo afeciounado k n6sti causo liter&ri, coun- 
vidc li Felibre k soun rejauchoun de Sant Marc d6u Cabrit, ounte, 
davans lou pople, Anfos Micheu declame soun Inmourtalita de 
Vamo. 

En 1870 publicavo, en Ate, enc6 de Jean, soun recuei de cansoun 
que, per la majo part, eron adeja poupul&ri, e ie* dounavo lou titou- 
let de Lou Flasquei de meste Micheu. 

En 1883, publicavo &Draguignan, erne* Tajudode la Soucieta litc- 
r&ri dou Var, soun Istori de la vilo d'Eiguiero, qu'es un mounumen 
auboura k la glori de nosto lengo, coume es pere*u un guierdoun de 
recouneissengo que Tautour pagavo is Eiguicren pertoutoTafecioun 
que i'avien temougna d'enterin qu'ero au mitan d^li. 

D'enterin — bouscaire intatigable — acampavo de tout caire e 
cantoun, tout go que pretoucavo lis us e coustumo de nosto terro 
prouven<;alo, e li publicavo, fugue dins Lou Prouvengau, fugue dins 
Lou Z6u e &utri fueio miejournalo. 

En 1892, tiravo de sa culido uno tiero pretoucantles " Traces lais- 
sees par le paganisme dans le midi de la France, » e la Soucieta feli- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



brenco de Paris courounavo aquelo obro de la joio d6u Ministre de 
FEstrucioun publico. 

D'cnterin, d'autri prefa lou secutavon e publicavo lou Vade-mecum 
des magistrals de paix, lou Manuel drs officlers de police judi- 
ciaive, lou Traits sur Irs conseils de f ami lie et les scelUs, c n'avie* 
d'autre en preparacioun -que soun editour 16 leissavo ges de repaus - 
emai pereu uno obro que ragradavo for<;o, un diciounari que nVa di 
tres part dos de facho e ques un travai (ovco duriginau. 

Basto, lou \i de mars, a tres ouro de vespre, nous atrouvavian, 
t6uti li Felibre de Marsiho, davans sa demoro, per Facoumpagna au 
cemcnteri e ie douna, peehaire! lou dame testimoni de nosto afe- 
cioun. 

L'Escolo de la Mar, que n'ero csta lou cabiscou, avii' raanda uno 
eourouno superbo, enoumbrouseron li Maren qu'eron aqui, tristc e 
doulent, mena per soun cabisc6u Paulin Guisol e soun sccretari A. 
Gautier. 

Representant lou Counsisl6ri, li set majourau marsih<3s L. Astrue, 
A. Chailan, M. Bourrelly, J. Monne, L. Houmieux, J. Huot e A. Tavan 
rendien lisounourasoun coumpan regreta. 

Labat felibre, lou canounge Enri Rolland, qu'ero vengu d'a-z-Ais, 
adurre lou salut di Laren, a vougu acoumpagna noste paure ami en- 
jusqu'au cementerl. 

E aqui, apres li paraulo esmougudode M. Koljuge de pas e ami 
de cor d6u paure Anfos, apres li regret de M. Estier, au noum de tduti 
aqueli qu'eron cmplegadins soun pret6ri, lou cabiscou di Maren, Hue 
plourous e lou cor estrassa, s'avane& e parle coumc seguis : 

Messie*s, 
« Uno voues plus autorisado que la mieuno se devie* faire entendre 
eici per ounoura, coumc i'es degu, lou majourau que lou Gounsist6ri 
ven de perdrc ; mai, d'ubord que noun m'es poussible de vous faire 
ausi li paraulo ddu Capoulitf, e qu'es au plus umble que reven la tris- 
to toco de jita quauquei flour de regret subre d'aqueu croues, veici 
adounc, lou plourun denouestecouer: 

« Anfos Micheu, que li disian, nautrei seis ami, lou poueto ddu 
Flasquel, s'es pas esta un di set apousloli de Fouent-Segugno, es 
csta, per lou mens, un dei disciple lei plus vesin duu cenacle ounte 
la boueno paraulo de FEvangeli felibren s'es espandido, que Fa en- 
tendudo e que, puei, l'a espargido a soun tour pertout ounte a treva. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



« Esansin qu'a Carpentras, a Mourmeiroun, soun pais natau, se 
soun espeli sei prouniie" cant tant fin, lantrisoulig, k la Prouvenco, k 
soun ceu, a sei bellei fiho, em'ei bellei taulejado. Tout aco a fourma 
'n libre de cansoun, ben abena, mai qu'a subre-viscu e que subre- 
vi^ura de-segur a soun autour, car aqueu libre es I'espressien de 
nouesto naturo prouvencalo, de noueste brinde reviha, de nouesto 
umour galoio. Aqu61ei cansoun, veritablei perlo, saran seraprelou 
soulas e la joio de tout boucn Prouvencau. 

« Mai, que faudrie pas dire de l'envanc de noueste ami, de soun 
esperit de devouamen e de proupagando per nouesto toco ? 

« Veses-lou tout d'abord en Eiguiero, ounte avie* planta PEsletlo, 
ounte, envirduta de I'estimo e de la counfianco publico, lou pople, 
coumo dins l'ancian terns, lou prcpauso au gouvernamcn per jugi de 
pas d'aqutfu cantoun, e lou gouvernamen lou noumo. Es aqui que, 
partejant soun terns cntre lidevd de sa cargo dejiigi e Testudi, — 
qu'es esta lou biais de touto sa vido — enauro un mounumen de 
recouneissengo envers sei nouveu councie*utadan e lou Felibrige, en 
alestissenl lei materi que li an servi per soun libre saberous: VIsldri 
de lu vilo d'EiguicrOj touto escricho en lengo prouvencalo, cap 
d'obro d'erudicien, de goust e de scienci istouriougrafieo. ^ 

« Puei, quito lei bord de la Durenco e vai a-de-r6ng en perseguent 
cm6 destincien sa carriero de magistral, a Faien^o, Lorgo, Puget- 
Teni6 e Draguignan, ounte, pertout, semeno k plen deman lou gran 
dou Felibrige, foundo d'Escolo flourissento, adus k la causo un 
grand noumbre d'afouga de la revoulucicn rouraano, qu'an fourma 
per seguido de generacien d'abiho trasent, en un men aboundous, 
Feigagno la plus iino de Tesperit prouvencau. 

« Enfin, a Marsiho, ounte despuei quauqueis an & peno, es vengu 
definitivamen abourda, TEscolo de la Mar se fague ounour e deve de 
li semoundre lou gouver de la barco e dis ar&ngi, qu'a mena, se pou 
dire, em'un gaubi e un suces en que cadun a rendu oumagi. Entan- 
d6umens lou felibre metie' sa man en de recerco longo e paciento, sus 
li usagi loucau, e publicavo soun darrie libre : Les traces du paga- 
nisme en Provence, courouna Tan passa per lou ministrede 1'Estru- 
cioun publico. Es au milan d'aquelo vido de travai e d'estudi e de 
pacienci d'angi, que trouvavo encaro debouen moumen k counsacra 
a l'amista, a se rundre dins nouesteis acamp e nouestei felibrejado, 
ounte mancavo jamai de nous debana tant de galant vers e de nous 
canta sei cansoun tant galoio. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



« Eh bSn ! aquest ami, en pleno forco, en plcno sanla, en pleno 
sabo, un mau d6u tron Pa amaga dins tres jour ! 

« E voul&s pas que non^stei peitrino goanflejon, en aquest mou- 
men ounte laterro vainous preneun denouestei fraire, un di m6strc 
lei mai eima de nouesto Escolo e dou Felibrige tout entte 1 

« Ah ! paureami, nous laisses ansin, sus aquesto terro d'amarun, 
tu que jouisses aro d6u repaus e de la recoumpfcnso de Tome de couer, 
de Tome bouen, en esperant d'ana un jour, ben I6u bessai, em6 tu 
nous ass&ire a la divino taulb, amount, de Santo-Eslello ! 

« Adteu, Mich&u, adi<hi! » 

Em'ac6, lou felibre canounge Rolland, qu'6ro vcngu d'Ais, a di li 
darri&ri preiero, e I6uti, esmougu e plourous, nous sian entourna en 
parlant de l'ami, d6u fraire que veniarr de leissa. 

Favian fa, nautre, nOstis darries adessias, e v£s-cici aqu6H d6u 
Capoulte : 

«< Uno auro de mort passo sus lou Felibrige. Vuei, es lou cros de 
noste ami Anfos Micheu que se duerb. Lou felibre galoi, lou cansou- 
nte calignar&u, lou saberu, lou d >us fiiousoufe que sabi<§ rire, amae 
canta — soun li tres doun que Di6u baio k Tome juste — nous a 
leissa ! Es mort ! Soun amo adeja, erne Tamo de Verg&li e de Dante, 
tr6vo lis Aliscamp, sereno, ristinto o clarejanto coume quand trevavo 
eme nautre aqueste paradis de Prouv^ngo. 

« Paure ami ! urous pou6lo ! A traves li lagremo de mis iue te re- 
vese, noun li man jouncho, entre li quatre post, mai vieu e cantant e 
tau que si£s retra sus la proumiero pajo de toun Flasquet. E es ansin 
quete reveiren loujourque faren ens&n la grando felibrejado dins la 
iumenousocieutadis amo! 

Felibre, adteu ! 

F. GRAS. 

Ah! p&r nautre, qu'aviandespiei mai d'un quart de stecle viscu de 
sa vido, senti lou memo amour, saboura li m&nisespero, pantaia li 
m£mi desiran^o, ac6 nous es esta gr&u de nous dessepara d'un cor 
coume aqueu de Mteh&u, tantbonetantamistadous, d'unoamo tant 
ard£nto p6r l'obro felibrenco, e d'un esperit mai que fegound e bri- 
hant qu'es pasde dire. 

Long-t&ms nous remembraren dins n6stis acampado ta voues ga- 
loioe ta paraulo caudo e simpatieo ; ti refrin, li rediren en souveni de 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



tu; lou vin detoun Flasquet, lou b^uren em6 delice, en pensant au 
destr6 d'ounte a giscla : aquelo amo forlo e sano dins la qualo l'araour 
dcla Prouvfcnco avidjita de sagatun superbe e vigourous. 
E aro, ami, leisso-me traire aquesto flour sus toun cros : 

T6uti dous, d6u Ventour avian treva li coumbo, 

Ebri de la b6uta de soun front parpelous, 

E nous assajavian au lengage tant dous 

E tant tdndre, que semblo un murmur de paloumbo. 

Pcrsauva lou parla que gisclo, vibroe roumbo, 
Tout en escalustrant li fieu dou Nord, jalous, 
Nautre aurian, pi&i, creba la graso de sa loumbo 
E coucha de soun cor lis aurige ncblous ; 

P6r (hi, aurian baia lou sang de nosti veno ! 
La lengo, dis esclau, disian, roumpli eadeno ! 
E la man dins la man, lis iue vers l'aveni, 

Sus I'amista de Pun, l'autrc apielant sa vido, 
Marchavian, — c la mort sego ti jour, aviilo, 
Quand Fouro d6u triounfle anavo just veni ! 

J. MONNE. 



MORTUORUM 



— Sus lou mitan de mars cs mort, a Marsiho, M. Maurise Bouquet, 
literatour d'elei, que soun noum avie pareigu dins lou premie" cartabeu 
de Santo-Estello, coume aguent douna soun adesioun au Felibrige. 

— Lou 14 de mars est mort a Marsiho, dins si 58 an, noste bonami 
lou felibre manteneire Louis Amiel, que laisso de recuei de gal ej ado 
e de coumedi prouvenfalo courouna i Jo Flourau mantenenciau. L'aven 
ploura coume un fraire, e sian segur que Santo Estello Taura recaupu 
dins sa gldri, car ero un de sis adouraire li mai fervent. 

— Uno grando doulour ven de creba lou cor de noste Sendi : En Marius 
Girard a vist mouri sa maire nourriguiero, dono Coupet. Aquelo 
pauro e santo fremo dou pople, que repauso, aro, dins lou toumbeu 
de sa famiho, ero estado, se p6u dire, uno segoundo maire per eu. De 
tout cor plagnen si ddu ! 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— Lou Coumitat manteneire dou Tambourin s'es acampa en Auba- 
gno f Bouco-dou-Rose) e ves-eici coume s'es recoustitu'i : 

La presidenci d'ounour s'es dounado a Frederi Mistral, e s'es piei 
nouma : 

President, E. Couve ; vice-president, B. Camoin, d'Aubagno, e F. 
Vidal, d'Ais; secretari, V. Famin, d'Aubagno, e J. Pourcin, d'Ais ; 
tresourie : P. Cayol, d'Aubagno, e L. Olivier, proufessour an counser- 
vatdri d'Ais. 

S'es piei decida que l'acampado annalo que s'ero tengudo a Camoin- 
di-Ban emai a Sanari-Beu-Port, se tendrie, aquest an, a-z-Ais, au mes 
d'avoust, en meme terns que li Jo Flour au CManteneneiau e Laren, e 
lou councours de galoubet e tambourin. 

De mai, s'es arresta qu'uno souscripcioun sarie duberto entre touti 
lis amaire de nosto flamo musiqueto prouvencalo, per veni a l'ajudo 
dou Coumitat per lou beu mantenemen de l'obro. Pregan adounc t6uti 
lis ami de respond re au rampeu e de manda sa pichoto douno, fugue 
peceto o s6u, au president E. Couve, cours de la Trinita, $, a-z-Ais, 
e fa ran obro de patrioto. 

Per l'encauso di dous councours de Tambourin, lou prougramo de la 
coumessioun d'ourganisacirun s'es moudifica e se i'es apoundu de pres 
en argent e de medaio. S'es arresta coume seguis, per li targo de 
Galoubet-Tambourin e dou Coumitat manteneire : 

« A prepaus di festo felibrenco-cigaliero, emai de l'acamp en nouesto 
capitalo de la Mantenenco de Prouvenco, la Municipalita s'es dicho 
de faire un nouveu councours per restrumen naciounau. E ves-eici la 
targo artistico : 



Digitized by 



Google 



8 Lou Belibrige 



Dhisien cTeieelenci — Premie pres : Medaio de vermei e 60 fr. 

» — Segound pres : Galoubet d'ounour e 25 fr. 

Troumiero divisien — Premie pres : Medaio d'argenl e 40 fr. 

» — Segound pres : Masseto d'ounour e 20 fr. 

Segoundo divisien — Premie pres: Medaio d'argent e 15 fr. 

» — Segound pres : Medaio d'argent. 

Divisien de duo — Premie pres : Douei medaio e 40 fr. 

» — Segound pres : Douei medaio e 20 fr. 

Divisien de groupo — Premie* pres :Joiod'art (per lou capoulte) e too f. 

» — Segound pres: » » » » » e 50 fr. 

Lei tambourinaire qu'an agu deja lou premie pres dins un councours 
noun poudran councourre que dins l'Eicelenci ; e toutei lei councur- 
rent d'aquelo divisien saran en fouero de la Segoundo e de la divisien 
de Duo. Per groupo, s'agis d'unei set toucaire. 

Noutas ben que lei mousseu, un soulet per cadun, noun d£urran 
despassa cinq minuto. 

Se mande la counsentido, avans lou 1 de Juliet, a M. J. Pourcin, 
proufessour de galoubet, carriero Anciano-Madaleno, i,a-z-Ais. 
Lei numb re de la Coumessien d'ourganisacien, 
F. VIDAL, cabisc6u de I'Escolo de Lar. 
E. COUVE, president dou Coumitat manteneire dou 

Tambourin. 
L. OLLIVIER, proufessour a TEscolo naciounalo de musico. 

E la drculari counvidarello seguis coumeei^: 

< L'acamp di Tambourinaire, que noun s'es fa Pan passa, sara en 
avoust de 1893, a-z-Ais, entindoumens que lou grand councours de 
Galoubet- Tambourin e lei councours literari de I'Escolo felibrenco de 
Lar, erne la Mantenengo de Prouvenco. 

c Se saup que de primo en argent dindin e d'obro d'art soun baiado 
en tout estrumentisto li adusent un escoulan (mai o mens fouert), vo 
ben un groupo de jouvent : ac6 's lou semenari la pepiniero ounte 
greion lei galoi toucaire, ounte de centenau s'acampon, musiquejant 
leis er ama dou pais, coume a Camoin-di-Ban, em' a Sanari-Beu-Port. 

« E fugue lou round deis Aigo-Sestlano lou mai rounflant de t6utei. 
« Vous esperan, alegre cambarado, 

Ernest COUVE, president dou Coumitat manteneire dou Tambourin, 
a-z-Ais, cous de la Trinita, 5. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



c Se mando la counsentido avans lou i de juliet, a M J. Pourcin, 
carriero Anciano-Madaleno, i, a-z-Ais. Toutei lei Tambourinaire que 
diran de o per lou councours vo per PAcamp, recebran piei uno biheto 
marcant lou jour e Pouro de noueste beu festenau. 

— Lou Counsistori felibren a manda uno souscripcioun de 25 fr. 
au Coumitat manteneire dou Tambourin. 

— Counfourmamen a Particle VI dis Estatut d6u Felibrige, En Felis 
Gras a fa assaupre i Felibre manteneire de Prouvenco qu'aqueli que 
voudrien pausa sa candidaturo au titre de majourau, devien \6 manda 
si titre avans lou 15 d'abrieu. 

Pa dous majourau prouvencau a ramplaca dins lou Counsistori feli- 
bren : En Bonaparte- Wyse, cigalo d , frlatido ) e En A. Michel, cigalo 
dou Var* 

L'acamp counsistouriau se tendra a Seloun. 

Avans 1'acampado e counfourmamen a Particle VI subre-di, lou can- 
cel ie deu faire couneisse i majourau, plr uno circulari, li candidaturo 
tntracbo. 

Li felibre present a la sesibo counsistourialo ansoulet dre de sufrage. 
Pa que li membre dou Bureu dou Counsistdri (art. XII) que podon 
vouta pir escri ; aqueu Bureu es coum pausa dou Capoulid, dis assessour, 
di sendi (quand aquesti soun majourau), erne dou Cancelie e dou vice- 
Cancelie. (art. Vlll) 

— Es questioun que la festo de Santo-Estello, d'oungan, se cele- 
brara a Carcassouno dins lou courrent d6u mes de mai venent. La 
Cancelarie dou Felibrige assaventara quand faudra tout lou cors feli- 
bren! de la decisioun que lou Capoulie prendra a-n-aqueu prepaus. 
Mai, a noste vejaire, sari^ 'no ideio flamo d'ana semoundre la coupo 
a n6sti fraire arderous de PEscolo audenco, que fai flori dins la cieuta 
de Carcassouno. 

— Lou ao de mars, lou gent felibre J. Chevalier mandavo is ami 
aquesto biheto: 

c Lou felibre J6use Chevalier e sa dono an lou bonur de faire assau- 
pre is ami la neissenco de la felibrihouno Mireio Chevalier, que tout 
beu-just ven d'espeli e que ie mando si premie poutoun. » 

Frederi Mistral ero lou peirin d'ounour de la chatouneto, e lou bateja 
se celebre en la gleiso de Sant-Laureus, de Marsiho^ lou beu jour de 
Pasco, que lou Pai Savie de Fourviero fugue lou batejaire, e que lou 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



sacra men fugue amenistra e Tate mcme redigi en nosto lengo prou- 
vencalo. 

A la taulado batismalo, s'eron piei acampa li parent e lis ami, e quand 
Ii brlnde vengueron e que li tambourin agueron touca Taubado, se le- 
gigue aquesti vers galant que F. Mistral avie manda : 

A MA F1HOLO MlRftlO CHEVALIER 

Mireio Chivaliero, 
Cargo toun coursihoan 
Per coumbatre sus Piero 

Contro li mousquihoun 
De la vido nouvello 

Que te duerb soun relarg : 
Bon gran a ta gavello 
E beu lam a ta lar ! 

En Jan Monne legigue piei dous pichot sounet, e Purous paire nous 
descate li beloio que i'avien manda Louis Astruc, Huot e J. Gautier, 
qu'avien touti jita a plen de man de perlo e de flour sus la bresso de 
Mireieto. Roumieux, pereu, avie pourgi soun brout erne soun biais re- 
quist. Soun sounet a 1'anjouneu, que touti an saluda de si picamen de 
man, ero precedi d'aquesti quatre vers : 

Coumplimen au paire, 

Sour^t a la maire, 

Emo dous poutoun 

An bel enfantonn 1 

Lou mandadis de L. Astruc disie : 

Per vi6nre longtime (au ama 
E toun papeto e ta mama, 

O poulido Mireio; 
Per vieure urouso fau ama 
Lou Vincen qu'aurai prouclaiua, 

O galanto Mireio ; 
P6r vieure en gldri fau ama 
Lou parla fort, sant, renauma, 
Dc nosto racovieio. 

Zou ! Alor li tambourin jougueron la marcho turco e flahutejeron 
qu'ero un plesi e piei se cante - quei'agesdebateja senso cansoun — 
Lis eslslloy d'Aubanel, e Estivenco, de Gaussen, fugueron de la ftsto. 
A. Gauticr digue lou conte de la chatouno qu'ero en cerco d6u bonur 
verai, Jan Monne i'apoundegue 'no cascareleto, J. Chevalier legigue : 
Li poutouno e La luno de mlu, em'acd la sesiho se leve per ana faire 
la farandoulo sus lou prat, a l'acoumpagnameu galoi <ii tambourin. 

En fasent n6stis adessias a l'oustalado, redisian au couple radious : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige n 



Mireio es lou pantai galant 
Que vosti bouco cypeligueron 
Quand dins an poutonn se ligueron ; 
E sara lou rai treboulant 
Qu'enlusira, long de la Yido, 
Vosti dos amo esbalauvido ! 

— L'editour parisen Lucian Due anouncio, per pareisse au premie 
jour, Casau, dramo en cinq ate e en vers, tira de Pist6ri de Marsiho, per 
En Jan Monne, erne la traducioun en vers frances dou felibre Marius 
Cognat. Un fort voulume de 340 pa jo que sara espedi franco de port i 
souscriveire, contro un mandat-poustau de 3 fr. 50 per Pedicioun our- 
dinari e de 5 fr. per lis eisemplari sus papie tinta. 

Li souscripcioun se devon manda a l'editour, M. Lucian Due, 35, rue 
Rousselet, a Paris. 

— Benastrugan la vengudo en aquest mounde dou felibrihoun Grabie 
Louis Bonnaud, que Santo Estello a manda au felibre di Befugutto, lou 
23 de mars. 

— Lou valent Peire Bertas, de l'Acioun prouvengalo, a Marsiho, vai 
estampa un pouemo dialouga en prouvencau, erne traducioun franceso 
vis-a-vis, que ie diran : Pierrot Badaio e que sara precedi d'uno pre- 
faci de Pau Guigou. Lou pres de Teisemplari sara de 5 fr., e de 20 fr. 
sus papie d'oulando. 

— Aven charpa coume ero degu Pami que nous avie tira la cdpi 
dou CaUcbisme dou bon felibre \ per Pestampage que n'aven fa dins 
nosto darrie numerd. En legissent lis esprovo, nous avie 'scapa qu'aqueu 
paurc marrit — que n'a perdu Peime — avie coupia Nord ounte 
i'avie (Miejour % e Miejour ounte lou librihoun pourtavo Nord. Mai, 
aqueli boustre de PAi61i an pas manca Poucasioun de rire un brisoun 
dou manca men de noste coupisto, e se n'en soun bouta jusqu'is iue. 
Macastin ! lou rire es causo proun raro au terns quesian, per que noun 
fuguen escalustra d'ausi rire a noste entour, subre-tont quand lou rire 
es pas fourca e qu'estoufo pasli riseire. 

Tant que la galejado es pas morto, fau pas defespera de nosto rago. 

— A Sillans, galanto viloto dou Var, lou valent abat felibre Spariat 
a douna, avans Pasco, uno tiero de predicacioun prouvencalo qu'an 
outengu un gr2nd suces, e li cantico prouvencau Pan rounfla qu'es pas 
de dire 

— Lou 9 de mars, lis escoulan dou liceu d'Avignoun eron en festo 
e avien fa 'no pichoto plavo a nosto lengo dins lou prougramo di di- 



Digitized by 



Google 



12 Lou Felibrige 



vertissenco ; M. Jouve s'es fa aplaudi en d eel am ant la fablo dou Ret- 
ttard e la Cigogno. 

— L'abat Juli Bresson, qu'es, aro, curat de Lam is (Vau-Cluso) Vau- 
tour dou Ramelet di Pelerin San ten f dou T^amelet diSant-Genaire, en Vou- 
nour de Sant-Gens ; dou Ramelet de la Santo-Baumo , ounte fa d'esca- 
pouloun de cantico prouvencau que soun devengu poupulari, ven 
d'acaba un dramo prouvengau en tres ate, tira de Tist6ri de Santo 
Estello, la patrouno dou Felibrige ; aqueu dramo s'estampara leu, leu, 
e auren oucasioun de n'en reparla. 

— La Soucieta scientifico e literari de Cano a tengu sesiho lou 20 de 
febrie, dins la salo di counferenci de la coumuno, souto la presidenci 
de M. lou mege de Valcourt, aguent per assessour lou niege Bernard e 
M. Arnoult. Dins aquelo sesiho, M. Teodoro de Wyzewa, redatour au 
Figaro, k la Revue des Deux^Mondes e a la T{evue bleue, a fa 'no char- 
radisso sus la literaturo franceso e sus la literaturo prouvencalo, que 
touti se n'en soun lica li det. 

Aquelo magnifico escourregudo dins nosto literaturo tant ben enau- 
rado e superbamen presentado, nous a fa batre Tamo en la legissent 
dins lou Littoral d6u 21 de febrie, e nous estouno pas que lis aplau- 
dimen agon marca tout lou plesi que lisescoutaire avien pres a-n-escouta 
lou valent counferende. 

— Lou libre d*or dis Arlatenco es un libre que se vai estampa e que 
deu fa ire mostro de tout 90 que s'es escri sus la beuta, la graci e la 
vertudi chato arlatenco, despiei qu'aquelo beuta fai l'emperi e despiei 
que i'a de voues amourousido per la canta. Se fai, adounc, rampeu i 
troubaire, is istourian, i poueto de touto meno, de baiaajudoi bravis 
ami que se soundi de mena a ben aquelo obro superbo : aqueliqu'aurien 
de doucumen, de vets o de proso, sus lou prepaus subre-di, an que 
de li manda e de li signala a-n- Adrian Couyba, 18, carriero deWat- 
tignies, a Paris. 

Fau dire que l'Arlatenco istourico n'es pas soulamen la chato d'Arle, 
que nais, vieu e mouris dins li barri d'Arle ; es pereu la chato di 
Baus, de Seloun, Tarascoun, Beu-Caire, etc., de touti aqueli flame pais 
que coustituisson lou terraire arlaten. 

Lou Libre d'or reculis dounc tout co que s'es escri sus lis arlatenco 
d'Arle, Seloun, Beu-Caire, Tarascoun, etc. 

Per douna a n6sti lege ire uno ideio de co que sara lou libre, ie di- 
ren que se ie legira entre autri belli causo : La coumunioun di sant ; 



Digitized by 



Google 



Lou felibrige 



Lou porto-aigo, <A la fibo de T{eatu (sounet J, Uarlatenco, de Tros de 
tMirho (cant 8) ; de Tros de Nerto (coustume arlaten au XIX siecle) 
Discours de {Mistral is arlaten en t8yy, lou Coustume d'Arle, tout aco 
de Mistral ; la Venus d'/lr/e, d'Aubanel, e li quatre vo cinq traducioun 
que se n'es fa ; quauqui pcco di Fibo d'/fvignoun, o presso dins li 
journau, armana, etc ; Lauro, d'Adoufe Dumas, etc. 

S'es adejaacampa 150 mousseu e pregan vivamen lis ami de pas de- 
lembra que lou Libre d'or dis arlatenco deu estre un mounumen de 
glori auboura a la beuta, e d'ajuda nosti bravis ami a-n-apoundre 
mai-que-mai de perlo a la courouno que trenon tant gentamen per lou 
front de nosti reino d'amour ! 

— En responsoa la nolo de VAioli^ n° dou 7 de mars, diren qu'es 
ni lou Capoulie ni lou Sendi que devon ratifica li chaujamen oapoun- 
c'oun que lis Hscolo porton a soun reglarnen, mai que lis estatut feli- 
bren, que volon que li Reglarnen dis Escolo fugon aprouva per I'Assem- 
blado generalo de la Mantenenfo, fan pereu lei is Escolo de noun li 
chanja sen so I'assentimen d'aquesto , e cresen pas que ni lou Capoulie 
ni lou Sendi formon soulet TAssemblado generalo mantenencialo. 
(Art. 29 dis estatut dou Felibrige). 

— Li councours per Pamessioun a 1' Escolo naciounalo di Beus-Art, 
(tiero de Farchiteituro) se venon de claure a Paris, e di 30 candidat 
recaupu, sus 300 que s'eron presenta, lou jouine Huot, fieu d'En Jouse 
Huot, a outengu lou numero tres, e nous fasen un plesi de traireeici 
a Tami n6sti felicitacioun couralo. 

— Les Ecbos de Tamaris, de noste gent counfraire Pau Colfinieres, 
soun devengu, a parti dou 1 d'abrieu, Ecbos de Tamaris a Monaco, 

— Lou valent cabiscdu de TEscolo de Bellanda, En L.Sardou, ven 
d'ague si 90 an. A-n-aquelo cucasioun, la Soucieta di Scienci, Letro e 
Art de Nico, acampado soulennamen souto la presidenci dou prefet 
dis Aup-Maritimo, M. Henry, i'a fa remesso d'uno medaio d'or super- 
bo. Apres quauqui paraulo gen to dou prefet, I'eloge calourent de la 
vido e dis obro de 1'escrivan d'elei, es M. Malgat que fa fa; e, piei, 
sus la proupousicioun deM. Henry, s'es manda 'no despacho a Vitou- 
rian Sardou, per l'assaventa de I'ouuour que venien de faire a soun 
paire. 

— La festo de Santo-Estello se celebrara, aquest an, en cieuta de 
Carcassouno lou 1 1 de mai, jour de TAscencioun ; En Felis Gras, que 
vai a Barcilouno per assista i Jo Flourau Catalan, s'arrestara en passant 
en aquelo vilo e pre*idara lou festenau. 



Digitized by 



Google 



14 Lou Belibrige 



— La reunioun di Mardisto en 1'ounour de Roumieu, s'es tengudo, 
coume Pavian anouncia. M. Sepet presidavo l'acampado. Roumieu a 
dubert la sesiho em'un sounet i Mardisto e piei i'a di Langtts deNimes 
e quauquis escapouloun de Jarjaio en Varadts, qu'an fa rire a se des- 
j(argamela touti lis escoutaire Lou rire e l'esprit an fa f!6ri en aquelo 
sesiho magnifico, quo s'es clavaio erne lou cant dou Maset de meste 
Roumieu. 

— Lou toutau di soumo reculido per la Cornemiise } de Marsiho, en 
favour dou mounumen de Fourtunat Chailan, poujo au mountant de 
965 fr. 

— Aqueli qu'an panca manda sa souscripcioun per lou mounumen 
a-n-auboura en ounour de Fourtunat Chailan, se podon despacha de la 
fa ire teni au tresourie dou Coumitat, En J. Huot, carriero Colbert 12, 
a. Marsiho. Lescultour S. Clastrier a mes I'obro a man, e la souscrip- 
cioun se vai clava au premie jour. 

Diren i souscriveirc que l'editour Marpon e Flammarion vai publica 
uno edicioun poupulari d6u Gangui, de Fourtunat Chailan, a Fouca- 
sioun de Tinaguracioun de soun mounumen. e qu'auran lou 50 0/0 de 
mens a paga sus lou pres de l'oubrage. Lou voulume se vendra 4 fr 
en librarie, e sara que 2 fr. per li souscriveirc A-n-aquesti se baiara 
un papelet au moumen que vejaran sa miso per que ic fugue douna 
de retira lou libre en tre que pareissira. 

Aquelo edicioun dou Gangui sara aumentado di peco inedito de 
Fourtunat Chailan, emai de quauquis-uno dis obro de soun fieu, lou 
majovrau En Aufred Chailan. 

— Ven de pareisse, em'uno prefaci de I'autour, Felis de Bouscarlo, 
qu'avie signa la crounico de I'armana de 1893, uno edicioun de lussi 
dou Catecbisme dou bonfdibre. 

Se n*es tira 200 eisemplari noumerouta, e n'en soubro plus que 
quauquis-un : aqueli que ie* sari^ agradieu de lou poussedi n'an que de 
manda 1 fr. a Mmo Roumanille, libraire, en Avignoun. Mai, an de 
besoun de se pressa, se ie volon estre a terns. 

Zou ! zou ! que li darrie' n'an jamai li joio. 

E ves-eici un pichot escapouloun de la prefaci, que Tautour ie ven 
d'apoundre : 

< L'autour d'aqueste librihoun es proun estouna de tout lou cha- 
matan que se Pes fa a Tentour. 



Digitized by 



Google 



Lou felibrige /j 



c Mai 90 que Ta estabousi es la pousturo de cat de-reves, qu'an 
presso contro iw dousjoumau felibren di mieus grana. 

« Pamens, i'avie qu'a legi plan-plan e senso passioun aquest; pajo, 
per s'assegura que l'autour noun avie vougu atrounta ni treboula, eu- 
caro mens mespresa la fe e li creire de proun bon felibre, sis ami 

« Ac 6 di, saludo li fraire, repren la fusto e remounto sus la tinteino. + 

— La Croix de (Marseille a dubert si coulouno a nosto lengo, sus 
lou prepaus di counferenci Sant-Janenco que lou Pai Savie de Fourviero 
douno dins la gleiso de St-Laurens, a Marsiho, e ves-eici coume lou 
presento a si lege ire : 

c Don Savie de Fourviero es mai en trin de debana soun escagno 
dins sa cadiero de St-Laurens. Fa lei tres an que nous regalo erne sei 
predicanco sus la Biblo. Lou proumier an, trate de la Creacioun dou 
mounde, que toutei lei fin lipet de prouvencau couneisson. L'an passa, 
entamene lei Patriarco e nous parle d'Adam e d'Evo, de Cam e d'Abel, 
d'Enoc, d'Enos, de Tubalcai'n, de Matieusale, de Nouve, de Sem, Cam 
e jafet e de que sabi mai. 

c Aquest an, countunio sa patriarv'alarie biblico, e trato dei doui 
grand reire dou pople judieu: Abram e Isa. » 

F, cade dimenche, lou journalet marsihes a pas manca de resumi 
poulidamen Ji dos counferenci de la semano. 

Mai lou beu es esta soun numerd d6u 26 de mars, dounant, en des- 
part : la Vassioun d* noste Segue emai VOumtlio de l'avugle-na 9 dounado 
lou 15 de mars dins la gleiso de La Palud en favour de la bono presso. 

Lou retra dou majourau valent, D. Savie, ie trelusis per£u, flouca 
d'aquesti vers: 

Dins la cadiero sanlo, aussanl la fe di reire, 
Re«to d6u viei parla lou valent manteneire 
E de nouesto Prouvenco abrant lou recalieu, 
Empuro tourna-raai lVngeni renadieu. 

— A prepaus di Jo Fiourau de la Mantenen^o, nous n'en tendren, per 
aquest an, e per Tencauso dou councours di Laren, i tres temo douna 
dins noste darri6 numerd : pifo de tea/re ; galejado en proso o en vers; 
odo sus lou sujH : Troubairis-Felibresso. 

Aquitani 

— Is oussequi soulenno de mounsen l'abat Laborde-Bois, curat d'A- 
rette, es lou canounge P. Pellisson, qu'a fa soun eloge en lengo be- 
arneso, e touti lis escoutaire n'en soun esta ravi, que la manejo em'un 
biais remarcable e un talent qu'es pas de dire. 



Digitized by 



Google 



16 Lou Felibrige 



— Lou 1 8 de febrie, a Paris, la Ruche corre\ienne a tengu soun 
acamp mesadie. Se fesjouga la Mtrcbo de Tureno, cant limouzin que 
Saboly avie bouta dins sa Marcbo di rei : Foussard a di Lou bal de 
Nodal ; A. Marpillat, St--Marti e la Counfessioun de Tierrou ; J. Plan- 
tadis a lcgi : tAmadieu, tira de la cansoun limousino dej. Roux, e Al 
coumandant MounUlb, don meme ; s'es apoundu tres pouesio de M. 
Caze : JanaTeyra, La Nebouda petiounoia tfraire Vincent. 

— A la darriero acampado de la Soucieta academico de Tar bo, lou 
valent Palay, que despiei dous an s'assajo poulidamen a-n-escrieure la 
lengo bigourdano, a fa 'no counferenci sus la lengo miejournalo e 
majamen sus lou parla gascoun. 

Dounant lou. salut degu a Frederi Mistral emai a-n-Aubaneu, zou ! 
s'alando dins la draio que i'es conneigudo, aquelo bello draio gascouno 
ounte an camina, erne tant d^ glori, Goudelin, d'Astros, Jasmin, Des- 
pourrins, que lou Beam e la Bigorro se disputon coume sieu ; Bitaube, 
de Mesples, Hatoulet, Bordeu, Lamolere, Navarrot, Vignancourt, e 
ben d'autre que pourtavon au cor l'amour de sa lengo meiralo, e que 
van sus si piado Lacontre de Pau, Adrian Plante-e lsidor Salles qu'es, 
se pdu dire, lou prince di poueto gascoun. 

Aquelo counferenci mai qu'aplaudido, touti li journau de 1'encoun- 
trado fan fa riseto e Pan publicado. 

De mai, la Soucieta academico, en seguido d 'aquelo counferenci, a 
vouta que, d'aro-en-la, souleto lis obro literari e lis estudi de linguis- 
tico pretoucant la terro bigourdano, sarien enserido dins soun Buletin. 

Ac6 fai ben agura per lou relevamen dou dialeite d'aquelo prouvinco 
astrado, que n6stisami iesemenon lou bon gran erne Ten vane dis apos- 
toli, et que \\Armanac de 'Bigorro que venon d'espeli, ie fai prouado. 

— Lou felibre Em. Boudon, mestre d'Escolo a St-Salvy (Tarn-e- 
Garouno), membre secretari de I'Escolo de Jansemin, que publico dins 
& Grit de Toulouso soun diciounari ageneVfrances, bouto en souscrip- 
cioun uno obro de remarco, un preta d'elei per lis amaire de nosto 
parladuro ; es un Manuel ilementaire de Unguis tique pour V enseignenunt 
du f rati fais par let id tonus locaux.. 

Aqueu Manuel es esta courouna i Jo Flourau de la Soucieta felibren- 
co de Paris, e li pichot tableu que porto soun precedi d'uno letro de 
Mistral que ie servis de pourtissou. 

La souscripcioun es duberto a a fr. lou voulume, e se n'en deu 
manda lou mountant a meste Emilo Boudon, mestre d'Escolo a Sant- 
Salvy (Tarn-e-Garouno). 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige ij 



A co u raja e ajuda de publicacioun d'aquelo meno, es faire obro de 
patrioto ! 
Ves-eici la letro de Frederi Mistral : 

Maillane, 21 aoflt 1892. 
Monsieur, 

c Votre Manuel elementaire de Hnguistique est dans la voie du vrai, 
tres intelligemment concu, et, si vos tableaux synoptiques, accrus 
d'autres vocables locaux, etaient affiches dans Ies ecoles, ils rendraient 
les ecoles trfcs agr&bles et profitables aux ecoliers. 

c Tout ce qui peut attacher de facon ou d'autre l'enfant a son pays 
natal, a ses traditions de famille. a son honneur de race merite d'etre 
encourage. ^ 

c Une des principales causes de cette depopulation qui mine la 
France, c'est l'aveuglement avec lequel le systeme actuel d'education 
pousse les jeunes gens a dedaigner leur village et leur province, et a 
courir au mirage des grandes villes et des petites sinecures. 

« Votre {Manuel, tout en etant fort utile a I'instruction des ecoliers, 
leur donnera le respect de leur langue maternelle, qui est la gardienne 
des mceurs et de la seve native. 

« Recevez, Monsieur, Texpression de mes sentiments de haute 
estime. » 

F. MISTRAL. 

— Se van bouta en souscripcioun lis obro poustumo d'A. Foures, 
que coumprendran tres partido en un soulet voulume : 1. — La sego, 
138 peco en lengo d'O ; II. — La muso Stives tro, 163 peco erne la 
traducioun franceso de I'autour ; HI. — La muse err ante y 173 peco en 
Trances. 

Lengad6 

— Avian parla di Jo Flourau que l'Escolo audenco alestis, e aro ves- 
eici lou galant rampeu que mando is escrivan dou Miejour : 

Aici le cartel que douno le prougramo das Joes Flourals de VEscolo 
audenco, que se celebraran le dimenche 15 d'otobre 1893. 

Felibrifce x. 



Digitized by 



Google 



iS Lou Felibrige 



Les Joes Flourals se tendran, s'ac6 's poussible, dins las Tourres 
Narbounesos de la ciutat de Carcassouno, salo das Chivnlies. 

Paura quatre genres: i. — Poue'sio lirico. — Le premi* pretx d'a- 
quel genre es regardat coumo la grando joio de VEscolo audenco. Per 
genre liric s'entend : Odo, elegio, idilo, pouemo, etc. 2. — Sonnet. — 
3. — CounU, noubelo, galejado, en proso ou en bers, de 300 lignos 
al mai. 4. — Estiidi sus Daveau, le troubaire carcassounes e sas obros 
(en proso francimando o en lengo d'Oc). 5. — Pretxes reserbats as 
elevos das escolos primarios per la traducciu, en proso francimando, de 
la fablo d'Achile Mir : La clouco e lou pouletou. 

La fablo de Mir sara mandado a toutis les m est res d'escolo que la 
demandaran al secretari de VEscolo audenco, Les qu'an le libre de Mir: 
la Cansou de la lauseto, troubaran aquelo fablo a la pajo 128. 

Las obros mandados as Joes Flourals deurran estre adressades dal 15 
dejulhetal 15 d'agoust, a M. G. Jourdanne, secretari de l'Escolo au- 
denco, a Pouter ie^ per Carcassouno. Deurran estre escrichos en dous 
esemplaris ; le noum dal troubaire sara mandat a part, dins unc enve- 
lopo cachetado. 

VEscolo audenco fa sabe* que balhara per cado genre un premie e 
un segound pretx, amai d'accessits ; mes, per reagi countro I'abitudo de 
courouna trop de pecos, se moustrara proube dificillo. 

Las obros courounados saran publicados dins la Rebisto miejournalo 
de Carcassouno, e dins la Cigalo for. 

Le Secretari: G. JOURDANNE. 

— ViAteneu di Troubadou, de Toulouso, a dubert soun sieisen grand 
councours de lengo miejournalo. Li peco an d'estre mandado a M. V. 
Levere, allies Lafayette, 26, a Toulouso, dou 15 d'abrieu au 15 de 
juliet venent. 

— La Cigalo d'er nous apren la mort dou jouine felibre P. Vezian, 
qu'avian couneigu a Marsiho, ounte ero soudard au service de la santa 
militari, e que touti li Mcren qu'avien agu l'ur de lou veire, estima- 
von mai-que-mai. « Tout de cor a la Muso felibrenco, gent e amista- 
dous, Pau Vezian, — dis la Cigalo d'or — que sous debuts literaris 
proumetieu prou quicon, sara regreta de toutes lousque l'an counegu. 

Nautre, d'eici, que lou couneissian e famavian, jougnen ndsti re- 
gret a-n-aqueli de ndsti counfraire eami de Mount-Pelie. 

— Dins li grandi festo ourfeounico e musicarello que la Municipalita 
de Toulouso erne lou Coumitat d'ourganisacioun alestisson, per lou mes 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



de mai venent, i'aura 'no tiero reservado escassamen i cantaire en parla 
d'O, e de pres super bo ie saran atribu'i. 

Les Grits toulousan se groupon per faire festo a-n-aqueli que fana- 
ran faire rounfla la parladuro meiralo, e nautre picaren di man. 

Se dis que li Cantaire* dau Clapas devon prene part a-n-aqueli 
largo, e que, pereu, la Municipalita de Beu-Caire, dins lou councours 
que douno annalamen sus l'estigango de sa fiero, ourganisara tamben 
uno tiero per li cantaire en lengo d'O. 

— Li soci de PEscolo audenco, a Carcassouno, se soun acampa lou 9 
d'abrieu, per ourganisa li festo de Sto-Estello e la recepcioun a faire a 
Felis Gras emai a Frederi Mistral. 

— Lou cabisc6u de f Escolo moundino, en Savie de Ricard, coun- 
vido d'aquest biais li soci toulousen sus la memo estiganco : 

« L'Escolo moundino tendra soun acampadoannalo a Toulouso, 3, 
carriero Santo-Germano, le 7 de mai que ven, a dous ouros del vespre. 

« Toutis les Felibres que ne fan partido, soun pregats de s'i trouba. 

k Sara questioun desjocs Flourals de 1893, de la situacioun financiero 
de 1' Escolo, de las grandos festos felibrencos que se van fa a Carcassouno 
joubs la presidenco del capoulie F. Gras, etc. 

— L'Academi di Jo Flourau de Toulouso ven de courouna un est&di 
sus lou poueto Goudelin, degu a la plumo dou valent felibre Gastoun 
Jourdanne, en quau trasen nosti courali felicitacioun per lou beu ram- 
pa u qu'a davera dins lis ort de damo Clemenco Isauro. 

VANEGACIOUN 

— Lou felibre abat Juli Bresson, qu'ero a Beu-Mount de Pertus, es, 
aro, curat de Lauris. (Vau-CIusoJ 

— Lou manteneire Grabie* Forgerot es receveire de renregistramen 
a Vic-Fezensac. (Gers) 

— Lou felibre Aufred Rottner, de Cournounterrau, vai demoura a 
Ceto, a la grand carriero, 66. 

A PAREIGU : 

A Perpignan, enco de Muller, Counter del pah de Goudouli y que lou 
galoi J. Mercadier, que saup rire a plen de garganto, largo 
poulidamen em'aquest quatrin : 

Se legissets mas galejados, 

Aqueste iber, dins las belhados, 

Hirets a bous crebala pel, 

E me tirarete le capel ! 



Digitized by 



Google 



20 Lou Felibrige 



A Fouis, encd de Gadrat, Gaston Pbcebus en Prune (1357-1358), es- 
ludi tira de doucumen inedi, per F. Pasquier, archivisto de 
l'Ariejo. L'eros de Taventuro countado es uno celebrita mie- 
journalo, e lou savent furnaire apound a soun raconte uno 
Char to roumano, seguido d'un tros dela crounico roumano d'A. 
Esquerrier, (1458) noutari dou comte (lastoun, pietoucant 
aquel afaire. 

En Ales, a restamparie Martin, Setanto, odo patrioutico, inne pretoucant 
dou felibre Albert Viau, en ounour e memori di regreta sou- 
dard de Setanto. 

A Brivo, enco de Rcche : Dire* limousins (proumiero serioj, galanto es- 
courregudo sus lis us e coustumo de la terro limousino, culi 
per lou gent Lemovix, tant afouga per li causo miejournalo, e 
que s'agrado de sauva de Toublit tout co que fai ama la pi- 
choto patrio. l'a dins aqueu recuei d'estudi, decant edeconte 
sus li festo deNouve e uno legendo : La cite des coujons, qu'es 
ben curiouso. 

A Gruissan (Audo) enc6 d'Alquier : Lee eveils y uno tiero de galant 
sounet dou jouine mossi de l'Escolo de la Mar, Aguste Rol, 
que la Muso enfioco e poutouno e que i'ispiro, tant en frances 
qu'en prouvencau, de sounet de requisto. 

A Bezie*s, enc6 de Sapte : Un tnoulou de telados, dou majourau Junior 
Sans. Aqui i'a, despiei 1853 enjusqu'a iuei, touti li flour fresco 
e riserello que no«te ami a culido, e t6uti lis espino que Tan 
pougnegu, pechaire! dins la draio de sa bello vido. Aqueu li- 
bre es soun cor tout dubert : ris, canto e plouro ! 

A Fourcauquie, encd de Crest : Lou diamant de Sant-Maime d'En Ougeni 
Plauchud. Dins li colo de St-Maime se rescontron de peireto 
lusento que i'an douna lou noum de diamant ; e i'avie pereu 
a passa terns, dins lou terraire, lou casteu de Ramoun-Beren- 
guie, qu'a sa quatrenco chato ie disien Beatris, e Beatris ero 
un diamant pur, esbrihaudant qu'es pas de dire. E coumeTami 
Plauchud a canta dins soun libre la resplendento Beatris, a ren 
trouva de mi 6s que de ie douna lou titre de diamant que i£ 
counven detoutbiais. 

Plauchud es un escrincelaire fin e, em^ soun amour, a serti un 
Diamant que beluguejo poulidamen d'amount dis Aup sus 
ndsti terro prouvencalo, e li rebat que n'en regisclon nous 
bouton al'amoun sentimen d'ourguei en meme terns qu'uno 
grand fisai^o dins 1'aveni de nosto lengo e de nosto raco. 

Lou Gerftnt : Jan Jtfonnd. 
lmprimerie 1.. DUC, 35, rue Housselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



DISCOURS DOU CAPOULIE EN FELLS GRAS 
AU CENTENARI DI JO FLOUR AU DE BARCILOUNO 



Segnour Bisbe de Vic, 
Davans Vosto Grandour, davans vosto nauto . 
sapi&nci, pause lis 6umage e Tamiracioun d6u Feli- 
brige. 

Iliistri Mantenedot s, 
Vous aduse per vosti festo un bouquet de prou- 
venjalo acampa dins li terro d6uMas di Falabrego : 
es Mistral, noste poueto naciounau, que vous iou 
mando, es Mir6io, nosto reino deb^uta, que l'a cu- 
li. La bello chato de Prouvenfo, avans de me lou 
baia p6r vous Tadurre, l'avie espingla un moumenet 
sus soun cor dins un pie de soun fichu blanc e Tavi6 
poutouna tres cop de si bouco rousenco. E ieu, en 
vous lou pourg^nt vuei, revese lou blu di flour, lou 
blanc d6u fichu e la roujour di labro, revese mi tres 
coulour naciounalo, revese lou drap£u de ma Pa- 



Digitized by 



Google 



22 Lou Felibrige 



trio, e me s^mblo que vousdise: « V6s-eici lou 
simbole de la fraternita di pople. » 

Aquelo paraulo d'amour, aquelo paraulo de pas, 
que la voues di poueto clamo de-longo sus lou 
mounde latin, me rem^mbro ma primo jouv^nfo, 
me remembro l'esclargido que m'esbalauvigue 
quand li poueto de Catalougno vengu^ron nous 
v6ire en terro de Prouv6n£0. 

L'ause encaro, la voues forto e caressanto d'En 
Vitou Balaguer. L'ouratour flamejant, lou patrioto 
arderous, bto vengu, buta p6r la temp^sto poulitico 
e mena p6r la man de Di6u, hro vengu nous dire si 
desfeci, dins la trounadisso de sa paraulo ardfcnto e 
la pouesio de sa grando e bello amo. E ieu que vous 
parle (n'6re aior qu'un enfant), aguere ma prou- 
miero vesioun de la Catalougno eroui'co, ausigu&re 
la clamour de si poueto, e tout-d'un-tfcms escrigu6re 
mounproumi6vers; e maproumiero estrofo, moun 
proumie cant fugu6 p6r glourifica la bello espa- 
gnolo. 

Alor dins li carriero d'Avignoun, sus libord d6u 
Rose, dins lis Areno d'Arle clantigu^ron lis estrofo 
d6u Gayter del Llobregat, Tamant ferouge de la 
terro catalano, Rubi6 y Ors, e d'Ant6ni de Bofarull 
lou Barciloun6s, e d'Aguil6 lou Maiourquin. Li 
paret di barri d'Avignoun e li tourre d6u Palais di 
Papo redisien dins sis eco li g6sto d6u Romance- 
rillo Catal& de Mila y Fontanals, e nous enfiouca- 
von li pouemo de Teodor Llorente lou Valencian, 
e de Camps y Fabres, e de Montserrat y Archs, ede 
Cutxet, e de Forteza, e de mounsen Jaume Collell, 
e d'Adalaus Blanch, e de Matheu y Fornels, e de 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 23 



Quadrado, ede Querol,e de Rossell6,e deFrederi 
Soler, e de Ponsy Gallarza, e de Frances Ubach, 
e di Torres, e de Carita y Vidal, que jamai li nou- 
marai t6uti ! E legissian, a Toumbrino di sause de 
la Bartalasso, lou Calendari Catald e lou Gay Sa- 
ber, e la Orientada de Pelay Briz e n'en devouris- 
sian li verset coume d'enfant groupa long d'un 
bouissoun n'en devourisson lis amouro. 

D'enterin En Albert de Quintana venie i Jo Flou- 
rau d6u Centenari de Petrarco e fasie clanti soun 
estrambord. E ieu ai vist lou pople d'Avignoun, de- 
bout, Taclamant e d'ouro de t6ms cridant: « Vivo 
la Catalougno! » Mai uno autroresplendour devie 
nous arriba de la terro amado : nautri qu'erian 
acoustumade v6ire leva lou souteu subre Ventour, 
unjour veguerian 1'aubo pareisse sus li Piren6u ! 
Un astre s'aubour6 e nous clafigu6 de soun lum. 
L Atlantida, de Jacinto Verdaguer, lou pouemodi 
pou^mo Catalan, Tobro genialo de vosto rafoesba- 
lauvissie lou mounde : au noum d6u Felibrige, sa- 
lude noste fraire Jacinto Verdaguer ! 

O bello ouro de ma vido ! finigues jamai ! Canten, 
o fraire, eternamen dins lou meme libre d'amour, 
beven de-longo lou vin de l'esperahf o dins la me- 
mo coupo ! E li pople de Prouv^nfo e li pople de 
Catalougno, e touti lis ome de sang latin trefouliran 
&la voues de si pou6to. Ausisses eilalin, de l'autre 
coustat de la mar, la voues di fraire d'ltMi que nous 
respondon. Lafamiho latino s'acampo : la pouesio 
de ndstis amo, de n6sti terro esbl6ugiss6nto de l'ar- 
gbnt dis 6ulivi6, de Tor di meissoun, de Tor dis 
arange, de l'esmeraudo di jardin, aura fa la grando 
pacificacioun de i'Umanita ! 



Digitized by 



Google 



24 Lou Pelibrige 



E sara vautri, Mantenedors de Catalougno, e sara 
v&utri, Felibre de Prouvenjo e de Lengadd, e sara 
v&utri, fi6u de Dante, que sares esta la pensado que 
rejoun, la voues que porto, lou bras que coumplis 
la Voulounta de Dieu. 



ADREISSO AU COUNSISTORI 
DI JO FLOURAU DE BARCILOUNO 



Messies li Manten&re, 

Desempi^i Tan 1859, ounte v6sti davancie resta- 
bligueron li Jo Flourau per sauva e releva la libro 
parladuro d6u pople Catalan, germano de la nostro, 
av6n, li Felibre de Fran90, de-councerteme vous- 
autre, iucha de p6d e d'ounglo per la memo santo 
Causo. Vaqui perque i6u vous cridave, i'a d'acd mai 
de trento an : 

DisAupi Pirenfcu e la man dins la man, 
Troubaire, aubouren dounc lou vi& parla rouman ! 

Aco 's lou signe de famiho, 
Aco 's lou sacramen qu'is kwi joun li fteu, 

L'ome k la terro ! Ac6 's lou fteu 

Que ten lou nis dins la ramiho. 

Intrepide gardian de noste parla g6nt, 
Garden-lou franc e pur e clar coume l'argfcnt, 

Car tout un pople aqui s'ab^uro ; 
E, de mourre-bourdoun, qu'un pople toumbe esclau, 

Se ten sa lengo, t&n la clau 

Que di oadeno lou delteuro. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 25 



Desemptei trento o quaranto an, di dous coustat 
di Piren&u, s'es dounc amoulouna lis obro e li cap- 
d'obro, p6r afourti la vido, e lou dre a la vido, de 
nosto lengo maire. Mai r6n i'a fa : TEnsignamen, di 
dous coustat de la mountagno, es toujour, lou sa- 
bes, en guerro demasiado contro lou parla di gent ; 
e la lengo di gerit, tant dins voste pais coume eici 
dins lou riostre, es, coume uno estrangiero e uno 
escoumenjado, foro-bandido dis escolo. E d'aqu61i 
que pretendon representa lou pople(tant dins voste 
pais, crese, coume dins lou nostre) n'i'a pas un que 
jamai ague pres la paraulo, is Assemblado naciou- 
nalo, p6r reclama lou dre de vieure, p6r reclama 
reparacioun en favour de la lengo dis eleitour que 
linoumeron. 

Eh! ben, Messi6s, vous pr&gue, en souveni de 
n6sti paire, qu'an viscu tant de si6cle en pas e amis- 
tan$o souto la I6i unenco d6u Counsulat de la 
Mar, O en souveni de n6sti r^ire qu'ens^n an be- 
nesi lounoum di Ramoun Berenguie : aproufichas 
vosto soulenno manifestacioun de vuei p6r rapela, 
de vosto auturo, au noum de touto nosto rafo, a 
n6stideputa, qu6nti que fugon, soun dev6. 

E digas-ie que se mentisson k la messioun qu'an 
presso en cargo, digas-ie que, se laisson indefinida- 
men mespresa, renega la lengo de la terro, noun 
sara eli que lou mounde, noun sara 61i que rist6ri 
recouneira per 6stre n6sti representant ; mai sara 
li poueto, soulamen li pou6to qu'auran canta lou 
pople dins la lengo d6u pople. 

F. MISTRAL. 

(*) Code de dre maritime, reconneigu autre-tenis per li marin de Ca- 
talougno, de Lengadd e de Proaveo90. 

Digitized by LjOOQIC 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUV^NgO 

— La Cancelarie iou Felibrige fasie assaupre i majourau que « lou 
Counsistori felibren tendrie sesiho en vilo de Seloun, (Bouco-dou-Rose) 
lou dimenche 23 d'abrieu, per trata dis afaire dou Felibrige, di comte 
dou Cancelie e proun d'autri menudaio, mai subre-tout per la noumi- 
nacioun de dous majourau de Prouvenco, en ramplac^men d'En W. 
Bonaparte-Wyse e d'En Anfos Michel. » 

Adounc, lou 23 d'abrie'u, a Seloun, la sesiho counsistourialos'es ten- 
gudo souto la presidenci dou capoulie En Felis Gras. Iiron present li 
majourau : Frederi Mistral, assessour, e Marius Girard, sendi de Prou- 
venco ; Louis Astruc, Marius Bourrelly, Leopold Constans, Antdni B. 
Crousillat, J. Huot, Louis-Roumieux erne F. Vidal. 

S'es d'abord proucedi a Teleicioun di dous majourau. Per lou titre 
de la Cigalo d'/rlando, coume per aqueu de la Cigalo dou Var^ i'avie 
proun councurrent e la lucho es estado caudo, se pou dire. 

Es au tresen tour d'escrutin que lou noum d'Alessi Mouzin es sourti 
gagnaire d6u titre de Majourau, en placo de Bonaparte-Wyse (cigalo 
d'Irlando). 

E n'es apres quatre tour d'escrutin que lou candidat presenta per lou 
Bureu, Valeri Bernard, a outengu lou seti d'En Anfos Michel, (cigalo 
dou Var). 

Se decido piei que li dous majjurau nouveu saran rec^iupu soulen- 
namen a Carcassouno, lou 1 1 de mai, que ie faran Teloge de soun 
predeccssour, e que sara lou majourau En Louis Astruc que respoundra 
au di scours d'En Alessi Mouzin, e que lou majourau En A. Arnavielle 
dounara la replico a-n-aqu6u d'En Valeri Bernard. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 27 



St decernis, piei, lou titre de Soei dou Felibrig* a M. lou doutour 
Koschwitz, proufessour a I'Universita de Greisfswald, emai a M. Res-r 
tori, proufessour a I'Universita de Pavio. 

En Marius Girard, tresourie dou mounumen de Roumanille, a rendu 
comte de la situacioun de la souscripcioun duberto c a demanda co 
qu'ero necite de faire davans l'oupousicioun que metie lou Counseu 
Municipau de Sant-Roumie a raubouramen d6u subre-di mounumen 
dinsaquelo vilo, e s'es decida que lou mounumen s'aubourarie en Avi- 
gnoun, qu'ero la vilo d'adoupcioun dou mestre Roumanille. 

E se clavo la sesiho. 

— L'lAioli nousadus la novo que » lou Counseu Municipau d'Avignoun 
dins sa sesiho de dimars 25 d'abrieu, a vouta l'ereicioun dou mounu- 
men de Roumaniho dins lou jardin de Sant-Marciau. La coumessioun 
municipalo di Beus-Art, M. lou maire d'Avignoun e lou capoulie dou 
Felibrige soun carga de recerca, dins Tort avignounen, au miedipra- 
do de margarfdeto, la placo que counven. » 

E a pound que « dins la memo sesiho M. lou maire a legi'no letro 
de M. jan Aubanel dins la qualo aquest fai douno a la vilo d'Avignoun 
dou buste de soun paire, Teodor Aubanel, per Leroux. Uno coumes- 
sioun especialo es pereu cargado de recerca lou rode que deura oucupa 
aqueu buste. Sara proubablamen placa tamben au mitan de quauque 
bouscas de miougranie e de lausie-rose, dins Tort St-Marciau. > 

Aqueli dos novo nous an fa grand plesi, e pouden qu'aplaudi a-n- 
aqueli voto de la Municipalita avignounenco. 

— Lou 1 1 de mai s'es tengu, en vilo de Carcascouno, Pacamp de 
Santo-Estello, que n'en dounaren lou comte-rendu dins noste numero 
venent. Ves-eici coume lou Counsistori n'a assaventa li Felibre : 

Avignoun, lou 21 d'abrieu 1893. 
Moussu e gai counfraire, 

c Aquest an celebraren la festode Santo-Estello dins l'antico e glou- 
riouso cieuta de Carcassouno, lou 1 1 de mai. 

« Dins la matinado, lou Counsistori felibren tendra sesiho soulenno 
e recaupra li nouveu majourau. Sus lou cop de miejour aura lid la fe- 
librcjado dins l'uno di tourre de la Porto-Narbouneso, salo di Chivali^. 

« Li Felibre que voudran, aqu£u jour, beure a la Coupo erne nous 
autre, an que de manda sa counsentido, avanslou 5de mai, au delega 
de 1'Escolo audenco, M. G.Jourdanne, a Carcassouno. 



Digitized by 



Google 



28 Lou Felibrige 



€ L'escoutissoun sara de 5 fr. 

« Agradas, Moussu e gai counfraire, I'asseguranco de ndsti sentimen 
egregi. » 

Lou Vice-Cancel ie, Lou Capoulie, 

Jan MONNE. Felis GRAS. 

— Em'acd, TEscolo de la Mar, a Marsiho, que soun seti n'es, aro, au 
Cafe tMartino, leio de Meilhan, vouguent adouci li regret d'aqueli que 
noun an pouscu se rendre eilalin, tant liuen, a Carcassouno, per s'as- 
seta a la taulado capouliero, a rampela si patroun, marinie e mdssi, 
lou me me jour e a la memo ouro, per afin d'estre en coumunioun d'a- 
mo erne lis urous taulejaire de Sto-Estello. 

— Diren qu'es au cafe Martino, en aut di leio de Meilhan, que touti 
li dimenche li Maren tenon sesiho, e que saran mai qu'urous de ie re- 
9a up re li Felibre, que passant per Mar*iho, ie farien Founour de li veni 
veire, entre desouro e miejour. 

— Taura a Marsiho, per Pandecousto, dins lou grand councours mu- 
sicau que se ie deu teni, tres jour a-de-reng souto 1'aflat de la Soucieta 
di Touristes du Midi, uno tiero reservado per li tarnbourin. 

— La Soucieta felibrenco de Paris celebrara sa festo annalo en vilo 
de Sceus, lou segound dimenche de jun, souto la presidenci d'En Anfos 
Daudet. 

— Dijdu, 4 de mai, a-z-Ais, li jouvento de St-Savournin (Bouco-dou 
Rose) an jouga 'no sceno prouvencalo : Li Rampau, au cieucle Sant- 
Milre, e i'an bouta un bon biais qu'es pas de dire, coume an rendu 
mai que ben lou beu dramo : La fill ] e de T^pland, de Bornier. 

— Lou deputa Tdni Boyer avie acampa, lou 16 d'abrieu, li pescadou 
de Mazargo, toucant Marsiho, perescouta li desiran^o de sa courpoura- 
cioun ; cm'ac6 la charradisso, entre lou deputa e sis eleitour, s'es facho 
en prouvencau. Ero aco lou meiour mejan de se coumprene. 

— A-z-Ais, en un banquet que lou vicari-generau Guillibert avie 
ourganisa per reijala li membre de l'obro de St-Meissemin, s'es canta 
la galoio cansoun de Roumieu : Li nopo de Guingoi, que lou felibre 
Borel n'a brouda la muslco, e vous assegure que lou rire a pas fauta 
en touti aqueli jouvent que Tescoutavon en sVscacalassant. 

— Em'ac6, lou ves aqui, a la fin, lou beu libre que touti avian la 
fernetego de lou legi, e que lou gent chhalie Em. Portal, Soci d6u 
Felibrige, nous semound tant poulidamen. 

La letteratura proven^ale mode ma es un bijout trelusent, sourti de 
l'estamparie de Pedone-Lauriel, editour a Palermo. Es un bouquettout 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 29 



ferigoula de prefum d'amour, qu'un fieu devot pourgis a sa maire ; es 
uno couiouno trelusento que lou felibre afeciouna, ardent e pious, pauso 
sus lou front de la Prouven^o. 

Em. Portal es un poueto prouvencau d'elei, un felibre de marco, e 
ten, de sa ra^o que sort dou Miejour, Tamour de n6sti terro souleiouso. 

Que i'a de mai pretoucant que de veire un ome d'estrange pais que 
dedico soun Iibre a la patrio prouvencalo, erne tout soun cor, dins 
aquesti simple mot, touti luminous de tendresso courouso : 

Alia no bile terra di Provenia 

Dedico questo libro 

Che ai ocoupa 
Delia sua fiorente letteratura. 

Noun se pou estre mai galant, e quand disian que lou libre ero un 
bouquet de pervenco pausa sus I'autar de la Coumtesso, nous troum- 
pavian pas: s'eisalo de toulol'obro un prefum amourousi que nous pre- 
toco e nous esmdu. 

Jamai s'es auboura un mounumen tant flame a la gldri d'un pais e 
de si poueto. Es un tresor que t6uti aqueli que per lou present e per 
Taveni, voudrien estudia nosto bello reneissenco, ie pousaran a plen de 
man. 

Lou Iibre secoumpartis en tres tiero : 

Dins Ii No^ioni, i'a I'estudi dis ourigino de la lengo d'O e de sa fi- 
loulougio ; l'autour ie trato, piei, de 90 qu'ero la lengo e la literature 
prouvencalo a 1'age mejan, e de 90 qu'es au jour de iuei ; em'aco vous 
pren per la man e vous fai ses?ui li premie pas dou Felibrige, coume 
vous descato sa coustitucioun d'aro. 

A la tiero di Ttiografie, Em. Portal treno d'abord pouli.lamen uno 
courouno p&r nosti mort : Roumanille, Aubanel, Bonaparte- Wyse, lou 
comte de Toulouso-Lautrec, G. Azais, J. B. Gaut, C. Poncy, Verdot, 
A. Thumin, etc., segui d'un bel eissame d'escrivan e de poueto mie- 
journau qu'an mai o mens pourta sa peiro a la bastisso, e gentamen 
nousdebano piei, lis obro e la vido — en quauqui mot per cadun — 
di majourau membre de noste Counsistdri felibrer., de quauqui felibres- 
so e felibre, t6uti mestre dins Tart d'escrieure nosto lengo melicouso, 
touti enlusi di rai de nosto souleu, que Sto-Estello, enVun poutoun, a 
sacra mestre en Gai-Sabe. 

La tresenco tiero es lou Floriiegio pottico, valent-a-dire un bouquet 
culi dins lis orto dou miejour, ounte se groupon touto meno de flour, 
touti mai oudourouso lis uno que lis autro, e qu'espousco sus lou 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



mounde lou prefum suau di pervenco, di cado e di tubcrouso, tout en 
vejant sus It cor lou sang di miougrano. Touti aqueli perlo acampado 
per nosteami, aquest Us a revirado en lengo italiano per a fin que tout 
soun pople ie vegue au founs touti li belugo esbleugisseuto que noste 
souleu fa bouta. 

E, tout esmougu que sian davans aquelo obro magnifico, em6 nosto 
voues mistoulino, noun pouden dire tout lou ben qu'es degu a-n-aqu£u 
pres-fa meritdri, e prenen la voues auto, superbo, fiero d6u Mestre, 
que dins VAidU dis : 

< Que lis autri nacioun agon, tant que voudran, per li representa 
dins Testrange pals, d'ambassadour paga e de carga d'afaire. La Prou- 
venco, elo, pertout a de menistre voulountari que, ren que per amour 
d'elo, se fan sis apoustdli e si proupagandisto. E se voules sache Peftt 
de nosto Reneissenco pereilavau a tant de lego, mau-grat la mar e li 
mountagno, escoutas per plesi coume n'en parlo Em. Portal, noste sod 
palermitan : 

« La letteratura provenzale moderna presenta il carattero d'una 

« grande, fenomenale attivita, ed il tempo in cui si e svolta e conti- 

« nua a volgersipu6benissimoassumere fappellativo di Rinascimento. 

« Quello della Provenza e un risveglio speciale, unico nel genere e 

« maraviglioso. Da Nizza a Marsiglia, a Tolosa, a Barcellona, su per 

« PAlpe franco-italiana e via per le belle rive del Mediterraneo, nella 

« Provenza propriamente detta, nella Linguadoca, nell 'Aquitania, nella 

< Catalogna, ferve 1'cpera di restaurazione. Accademie, giuochi floreali, 

« Societa filologiche, concorsi, giornali, pubblicazioni, feste, tutto anun- 

« zia un 'attivita incontrastabile, coronata da felice successo ed ammi- 

« rata in tutla la Francia ed all 'estero. » 

« Dins lou tresor de Sant-Trefume, en Arle, se counservo un antique 
plat d'agato ounle fugueron depausa, apres sa martirisacioun, li sen de 
Santo Agato, patrouno de Sicilo e de Maiano noste endre. E dins la 
coupo felibrenco, ansin counservaren piousamen la simpatiod'E. Portal, 
noste ami de Sicilo ; pas verai, fieu de Prouvenco ? » 

Touti li fieu de Prouvenco, ti fraire, te gardaran au founs dou cor un 
amour prefouns, o tu que i'as baia la provo majo que lis amaves, en 
trenant aquelo courouno bello que, resplendento di lusour de TEstello 
di set rai, venes de pausa sus lou front majestous de sa Coumtesso ! 

— Lou 2 de mai, a la cimo de Garlaban, mountagno que s'aubouro 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ji 



de 700 metro en dessubre de la piano d'Aubagno, a l'6ucasioun de 
l'inaguracioun d'uno crous, M. lou curat de Lascours prounouncie un 
discours prouvencau em'un envanc esmougu e superbe. Nous es en-de- 
bon de signala aqueli manifestacioun e d'aplaudi li cor valent qu'an pas 
vergougno d'emplega la lengo dou pople. 

— Lou 2 de mai, de vespre, dins un a camp di Mardistes, Louis 
Roumieux a regala Pauditdri de quauquis-uno de si galejado, e, tout 
en alargant lou rire gai, i'a culi de beu picamen de man erne Jarjaio 
au Tar adit. Apres lis aplaudimen s'es entouna en cor Lou Mastt de 
mksie Roumuu, que vous dise qu'acd ! 

— Lou 25 d'abrieu, a la saio Pain, a Marsiho, lou coumpousitour 
R. Lavello, musician de renoum, a fa 'ntendre quauqui tros de soun 
opera de Tolo%a f tira dou pouemo prouvencau d'En F. Gras. 

— Uno felibrihouno ven de naisse au felibre Ch. de Vilo-Novo-Es- 
clapon, deputa, que i'an douna per noum : Rousselino. Benastrugan 
de cor I'urous paire. 

— Lou 16 de mai, TEscolo d6u Flourege, d'Avignoun, tendra sesiho 
en Bartalasso, per festa la nouminacioun de soun souto-cabisc6u, A. 
Mouzin, au titre de majourau dou Felibrige. 

— Lou nouveu soci, M. Koschwitz, de l'Universita de Greifswald, 
a fa 'n travai remarcable sus la founetico prouvenpalo, e M. Rest or i, 
de l'Universita de Pavio, es pereu autour d'un epitome de literaturo 
prouvencalo. 

— Tiraneico te\\4ioli: « L'empremeire Lucian Due, ben couneigu 

< de t6uti per soun devouamen a la Causo prouvencalo, ven de founda 
« a Paris, 35, carriero Rousselet, un oustau especiau d'edicioun e de 
« vendo per lis obrofelibrenco. ^u se cargaradi depost enco di princi- 
« pau libraire, de la publicita e dou landmen di libre, subre-tout na- 

< turalamen d'aqueli qu'eu estampara. 

« Causo requisto, per aqueli que soun pas trop ferra sus 1'ourtou- 
t grafi prouvencalo : Lucian Due, qu'es un mestre en Gai-Sabe, se car- 
« go de la revisto dis esprovo e de Tespurgamen di pecat e di deco 
« envers Tengeni de la lengo. Li pataras taran pas mau d'aprouficha 
t talo chabenco > 

Lengad6 

— La Mantenenco de Lengad6 a tengu sesiho amenistrativo a Car- 
cassouno, lou matin de la festo de Santo-Estello. 



Digitized by 



Google 



J2 Lou Felibrige 



Lou sendi de Lenigadd, 1. Messine, a vie counvida en aquel acamp 
li Felibre de sa Mantenenco, per la letro que seguis : 

Mount-Pelie, 28 d'abrieu, 1893. 
Moussu e gai counfraire, 

Aves apres per la Cigalo d'or e lous journals de la regioun que la 
Santo-Estello, festo annalo dau Felibrige, se celebrara lou 1 1 de mai 
que ven, beu jour de TAscencioun, dins la cteutat de Carcassouno, en 
pleno terro Oucitano. 

Lou meme jour, la Mantenenco de Lengadoc tendra soun Assembla- 
dogeneraloa l'oustau coumunau de Carcassouno, a 9 ouros dau mat i, 
avans Tacamp dau Counsistdri. 

Ai l'ounour, Moussu e gai counfraire, de vous counvida d'assista a- 
n-aquelo sesiho, e de vous prega de me faire assaupre sens retard se 
deves ie veni. 

Recaves, Moussu e gai counfraire, 1'asseguranco de mous sentimens 
couraus. 

Lou sendic de la Mantenenco de Lengadoc, 
1. MESSINE. 

En quauqui mot, e de gros en gros, veici lou prougramo di festo 
felibrenco que se soun facho a Caicassouno lou 11 de mai: 

Felis Gras, qu'ero ana a Barcilouno per assista au centenari di Jo 
Flourau, tengu dins aquelo vilo lou 7 de mai, es arriba a Carcassouno 
lou 10, erne Tassessour de Prouvenco, En Frederi Mistral e uno trou- 
po d'autre Felibre. 

Uno recepcioun magnifico i'es facho a la garo : i'a musico, delega- 
cioun d6u Counseu municipau, Felibre auden, etc 

De la garo, lou courtege vai a la coumuno : M. Durand, maire de la 
vilo, erne soun Counseu, recaup li Felibre e \6 presento lou vin d'ou- 
nour. 

Lou vespre, a vuech ouro, au teatre municipau, lou felibre Gastoun 
Jourdanne fai uno counferenci sus l'antico ci^utat de Carcas, e mostro 
si vieii tourre en de proujecioun luminouso. 

Lou 11, dins la matinado, a 9 ouro, Asscmblado generalo de la 
Mantenenco de Lengad6, e a 10 ouro, sesiho dou Counsistori felibren. 

A la sourtido de l'acamp counsistouriau, uno manifestacioun magni- 
fico se fai en ounour clou majourau En A. Mir, lou viei e valent porto 
drapeu dis ideio telibrenco en terro carcassouneso. 

A miejour se vai, musico en testo, teni sesiho a taulo, dins la tourre 
de la cieuta de Carcassouno. 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige }) 



Lou vespre, au teatre municipau, se jogo (Mir ho e se courouno lou 
buste d'En Frederi Mistral. 

— Li Coumpagnie dou camin de ferre de P. L. M. e dou Miejour 
an acourda uno reducioun de 50 0/0 en touti li Felibre que soun ana 
tauleja dins l'acamp carcassounes. 

— A prepaus di Cantaires dau Clapas, qu'an fa flori a Mount-Pelie, 
li 2% e 39 d'abrieu, e que van ana, lou mes que ven, au grand coun- 
cours toulousen canta lou cor que Paladilhe a brouda per eli : Lous 
cantaires dau Clapas, sus de paraulo de Fernand Troubat, nous fai gau 
de tira de la Cigalo d'or aquesti mot qu'an ben sa valour : 

« Quouro lous Felibres d'un pau pertout saupran-ti rendre lou Feli- 
brige poupulari en ajudant la creacioun, dinschasco vil© dou Miejour, 
d'uno couralo dau genre das Cantaires dau Clapas ? 

« Uno couralo counio aquelo, cantant davans touto uno vilo, vau 
milhou, per Pespandimen de la lengo, que dous libres de poueslo que 
legiran un centenat d'amics. » 

— AMarsiho, la couralo la Ccecilia s'es boutado dins lou brande. 
Un refrin de cantico, un coublet de cansoun, se saup que i'a ren de tau 
per ajuda au mantenemen de la lengo. Ac6 s'apren eisadamen, se 
bresiho a touto ouro dou jour, a Toustau, a l'atelie, i passejado ; acd 
vai de paire en fieu, e ni s'oublido e ni s'esperd jamai. 

Zou ! que s*establigue de Couralo e que se fague e que se cante de 
cansoun dins la lengo dou terraire. 

— L. Moitessier, marchand de musico au passage Bruyas, a Mount- 
Pelie, ven de bouta en vendo dos edicioun dcu cor: Lous Cantaires 
dau Clapas ; I'uno es a sieis sdu, l'autro, erne paraulo, musico, acoum- 
pagnamen de piano e dessin de Marsal, costo 2 fr., e se i'es apoundu 
Per de Las trelbas, qu'es pereu de Paladilhe. 

— Li Cantaire dou Clapas an fa uno tombola, e Frederi Mistral ie 

ven de manda un bel eisemplari de CaUndau, e lou Capoulie i'a fa 

douno de soun pouemo de Tolota em' aquesti vers escri de sa man : 

Bravo, Cantaires dau Clapas, 
D6u Lengadd cantas l'istori, 
8i cataslrofo e si ritori, 
Sa valto^o i 00 am bat, sa flerU dins la pas ! 

— Se ven de fourma a Paris uno Soucieta qu'aura per noum : So- 
ciitt amicale des Parisiens de VHerault\ li soci s'acamparan per se 
couneisse, s'ama, e per parla ensen la lengo dou pais. Aco \ uno ideio 
flamo e i'aplaudissen di dos man. 



Digitized by 



Google 



)4 Lou Belibrige 



— he Gril, de Toulouso, bouto en souscripcioun lou voulume de 
las Obros poustumos, dou majourau en Aguste Foures, que n'aven parla 
dins lou numero de Tautre mes. Fau s'adreissa au bureu dou journau , 
lou voulume de 500 pajo coustara 6 fr., e per la posto 6 fr. 50. 

— A l'oucasioun dou Jubileu de Leoun XIII, lou felibre Sarran d'Al- 
lard acampo de pouesio en lengo d'O, per li semoundre a Sa Santeta. 
Aqueli que ie sarie agradieu de councourre a-n-aqueu mandadis, podon 
adreissa si vers a M. de S. d'AUard, en Ales (Gard). 

— L'acampado annalo de 1'Escolo moundino, que se devie teni lou 
7 de mai a Toulouso, coume l'avian anouncia, es remandado. N'es Pen- 
causo la partenco per Mount-Pelie dou majourau En Savie de Ricard, 
que tourno dins aquelo vilo per prene la direicioun de I'edtcioun es- 
pecialo de la Depicbe, per l'Erau. 

— Avian anouncia lou councours dou Cascavel ; or, s'atrovo que sus 
la demando de quauqui bravis ami an remanda la dato di mandadis. 

Li peco saran re^aupudo enjusqu'au 15 d'avoust, e s'es apDundu uno 
primo de 30 fr. per aqueu que fara la plus poulido cansoun sus un er 
poupulari, que cantara erne lou m.'iour biais: Las Tripos d'Alis. 

Ves-eici coume es ourganisa lou councours: i° Cascavtlados ; j° 
Cansou sus un er poupulari o couneigu ; 3 Conte, 4 Pouesio. Per 
caduno d'aqueli quatre parti do dou councours i'aura dous pres : lou 
premie de 10 fr., lou segound de 5, emai quatre mencioun que caduno 
adurra au gagnaire siegue un libre de valour, siegue un abounamen 
a-n-un journau poupulari en lengo miejournalo. 

Lou drede councours es fissa a o fr. 45 (tres timbre di blu). Li peco 
courounado, que saran enserido au Cascavel e escricho autant que pous- 
sible dins l'ourtougrafi dou journau, deuran estre mandado avans lou 
15 d'avoust, a M. Chabrier, redatouren chefedou Cascavel, 5,carriero 
Dumas, en Ales (Gard). 

— La bandiero que TEscolo audenco a inagurado per la recepcioun 
di Felibre es roujo, e se ie vei la iauseto que s'emplano dins lou ceu 
en dessubre d'un souleu levant. L'artisto qu'a coumpausa lou dessin es 
lou pintre valent e tant renouma Narcisse Sallieres, qua ilustra lisobro 
de Mir emai lou Curat de Miner bo , de Margarido Sol. 

— Per pareisse leu : Le Urradou, sou net lengadoucian de Prousper 
TEstieu. 

Beu voulume de mai de 300 pajo, estampa en ca rater e elzevirian, 
sus fort papie ten, erne traducioun franceso vis-a-vis e un estudi-pre- 
faci d'En A. Perbosc. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige )$ 



En souscripcioun au pres de 4 fr., enc6 de l'autour, a Fraisse-Cabar- 
tes (Audo) o dins li bureu di journau e publicacioun miejournalo. Cous- 
tara 6 fr. en librarie. 

Aquitani 

— Dins noste darrie numer6, aven parla dou Manuel klementaire de 
HnguMque pour fenuignement de* idiomes locaux, que Em. Boudon 
alestis, e aven di, per errour d'estampage, qu'aqueu valent felibre de- 
mouravo a Sant-Salvy (Tain-e-Garouno) ; es Lol-e-Garouno que falie. 
[Vabord que n'en sian a rami Boudon, diren que, travaiant sens re- 
Iambi, a tout Jest a-n-estre public**, 90 que sara, quand soun {Manuel 
aura pareigu, un Diciounari di rimo ageneso. Aqueu travai es mai que 
segur que sara ben aculi noun soulamen di noumbrous escrivan, que 
dins li rode garounen s'assajon, aro, au parla meirau, mai encaro forco 
Felibre miejournau ie fa ran la ben-vengudo, qu'esuno obro maiqu'utilo. 
Soun diciounari agenes-frances, que pareis d'aquest moumen dins 
Lou Grit toulousan, e soun Diciounari di rimo, podon que fa ire faire 
un grand pas a l'unita ourtougrafico dins la Mantenenco d" Aquitani. 

Lou Diciounari di rimo es coumparti en sieis tiero: autant que 90 
que Pa de voucalo masculino dins lou parla garounen. 

i° — Icbama. — a — Tirade 1 . — 3 — 'Bourdi/e. — 
4° — Afourti. — 5 — Brulo. — 6 9 — Blu. — 
A cado voucalo masculino apound li tres finalo feminino. Em'acd, per 
eisemple, dis : 

A — Pescaire — Baco — NoutAri 
E — £ule — Aunlho — B^bi 
£ — Birme — Fen^rco — Plour^si 
I — Tournidre — Butido — Rf'si 
O — Boime — Faribolo — Oli 
U — Riflle — Sajo — Fffcmi 
E dispauso piei si rimo coume seguis : 
__ BA — — AIRE — — go — — ARI 

Acaba Afamaire Biaco Bicari 

Galba Emprimaire Menaco Poupulari 

Auba Roucounaire Raco Ourdinari 

(/> que disen aqui de l'obro de Boudon dounara la feme teg o en forco 
de la poussedi e n'en saren urous, que Ton pou jamai proun batre la 
rampelado a l'entour dis obro utilo. Es per aco que remembran i soci 



Digitized by 



Google 



}6 Lou Belibrige 



que se souscrieu au (Manuel en mandant sa souscripcioun de 2 fr. a-n- 
Em. Boudon, mestre d'escolo, a St-Salvy (Lol-e-Garouno). 

— Lou valent Andrieu Sourreil, ancian secretari de TEscolo de Jan- 
semin (d'Agen) vai publica si proumieri pouesio gascouno : Ouros d*a. 
mour, erne la traducioun franceso vis-a-vis. Lou libre galant sara pre- 
cedi d uno prefaci sus lou prepaus di Felibre* et Patoisants, e couslara 
3 fr. 50. 

Li souscripcioun se devon manda a-n-Andrieu Sourreil, receveire di 
doumaine a Remuzat (Droumo). 

— Lou 7 de mai, li soci defaT^ucbe corre\ienne, de Paris, an celebra 
I'anniversari de sa foundacioun en uno festo cam pest ro que s'es tengudo 
a Chaville. 

Ta agu d'abord li dan so en plen er : coutihoun e farandoulo, e piei 
s'es jouga uno far^o Iimousino : Lom$ tabasta per sa femna, seguido 
de la proumenado sus l'ase, erne la musico de sceno de la coumedi dou 
Malaut imaginari de Moliere ; li persounage eron : Quintdu, lou marit ; 
Jehan des Horts, lou juge ;• Jan Garrotat, I'avoucat e Peire des Maze- 
liers, lou grefie ; em'uno bello tiero d'abouticari e de fifraire.. 

Ta agu pereu un councours de Cbubrcitas, etc 

Dins la sesiho de mars, aquelo Soucieta avie fa 'no bello placo a la 
lengo meiralo, que Jan Foussard avie di : Lou bal de Nadal, Marpillat 
Lou bonbur e lou malbur e St (Marti ; e J. Plantadis ; La batalba 
de tMalemort, de J. Roux, e se i'es piei canta la Lemourina e Lemou^i, 
paraulo dou majourau J. Roux e musico de M. Celor, qu'an clava 
magmficamen aquelo super bo vesprado. 

— A Paris, a T6ucasioun dis eleicioun municipalo d'aquest mes 
d'abrieu passa, un candidat a fa coula sus li muraio d'aficho roujo en 
parla limousin. 

— Es la felibresso de Gerdo, Na Filadelfo, qu'a courouna lou buste 
de Mistral i festo de Carcassouno. 



CATALOUGNO 

— Es lou 7 de mai que s'es tengudo a Barcilouno la sesiho soul en no 
dou Centenari di Jo Flourau Catalan ; es dins l'ate superbe de la festo 
que noste Capoulie EnFelisGras, a di li Paraulo magnifico e que s'es 
legi l'adreisso enauranto e patrioutico, mandado per F. Mistral a ndsti 
fraire de Catalougno, e que dounan en testo d'aquest numerd. 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 37 



— Lou Capoulie es arriba a Barcilouno lou 4 de mai c a vougu, en 
estent eilalin, acampa li majourau afouga de la man d'eila di Pireneu 
per veire se i'aurie pa 'n bon biais de lis ourganisa coume se deu, e 
dins l'interes de l'unioun di dos raco sorre. Sus d'aquelo estiganco, 
veici la letro que la Cancelarie dou Felibrige a fa teni, tant i majourau 
de Franco que de Catalougno : 

Lou 33 d'abrieu 1893. 
Moussu e ounoura counfraire, 
Au noum dou Capoulie dou Felibrige, ai l'ounour de vous prepausa 
d'ourganisa lou 5 o lou 6 de mai que ven, uno reunioun counsistourialo 
en vilo de Barcilouno. 

Lou Capoulie, qu'es esta counvida i festo dou Centenari di Jo Flou- 
rau barcilounen, presidarie aquelo sesiho, acoumpagna dou Cancelie. 

Aqui se parlarie d'uno nouvello ourganisacioun d6u Felibrige de Ca- 
talougno, e se prendrie touti li decisioun que nous pareissirien bono 
per la Causo. 

Dins Tinteres di gldri freirenalo de ndsti pais d'O, vous pregue, 
Moussu e ounoura counfraire, de faire bono acuienco a-n-aquelo coun- 
vidacioun, en me mandant leu-leu, vosto counsentido. 

Lou Cancelie : 
Pau MARl^TON. 

— Lou Counsist6ri di Jo Flourau barcilounes a recaupu 223 pe^o. 
E^dms la tiero di p&co courounello, arremarcan erne grand gauuno 

peco prouvencalo qu'a davera lou segound acessi de YEglantino d'or. 
Aquelo peco porto lou n° 77 dins lou classamen ; a per titre : La can- 
soun de la coumtesso e per deviso : 

Sabe ieu uno Coumtesso 

Qu'es dou sang imperiau. 

F. MISTRAL. 



A PAREIGU I 

A Paris, encd de Lucian Due, Casau, dramo en cinq ate e en vers prou- 
vencau, d'En Jan Monne, erne traducioun en vers frances de 
Marius Cognat. 

Lou dramo de Casau es tira de Tistori de Marsiho au sieclc 
segen e formo un beu voulume de 340 pajo que sara manda 

Felibrige a. 



Digitized by 



Google 



}8 Lou Felibrige 



franc de port en quau mandara 3 fr. 50 per un eisemplari 
ourdinari, o 5 fr. per un eisemplari de lussi, a 1'editour, M. 
Lucian Due, 35, carriero Rousselet, a Paris. 

A Narbouno, enc6 de Pons: Les potssons, les crustacistt Us mollusque* 
de la (Mediterranhe^ per Margarido Sol. 

Aquelo oubreto, qu'a davera uno medaio d'arger.t au coun- 
cours dou Centenari de l'Universita de Mount-Pelie, douno, 
em'un biais galant, la classificacioun per famiho di peis de 
nosto mar, li mejan emplega per li pesca e per li cousina. 
Tout ac6 es segui d'un tableu de noum frar.ces, prouvencau 
e latin de tduti aqueli ^peissoun de la Mieterrano. Lou vou- 
Iume costo 1 fr. 50. 

A Paris, dins la Revue felibreenne , n° 1 o, 1 1 e 1 2 de 1 892 : Let trou- 
badours, de Pau Marieton ; <A Na Babeloun Pericaud, poue- 
sio, e Li ninfo, charradisso en proso, de Frederi Mistral ; Un 
sirventes de Bertran de 'Born, de Leoupold Constans ; Lou 
kinfiro, conte prouvencau d'Enri Bigot ; Puerilia, escapouloun 
di memdri de F. Mistral, etc., etc. 

A Jassy (Roumanio) dins la T{evisto liter at i : La cansounde Magali, 
precedido d'un estudi sus lou Felibrige : Mireio, Mistral, Rou- 
manille, etc, e quauqui mot sus li dialeite e susla prounoun- 
ciacioun prouvencalo, uno letro de Frederi Mistral e lou Cf«- 
tul (Magaliei, qu'es mot per mot nosto cansoun de Magali e 
que se pdu canta sus lou meme er ; e tout aco beu, lou gent 
J. Boniface-Hetrat lou pourgis au pople roumanesc, en i'apoun- 
dent la bello garbeto di sou net flame que la jurado di )o 
Flouiau manousquin avie flouca d'uno medaio vermeialo. 

A New-York, dins The century illustrated monthly magazine, n° de 
febrie, mars e abrieu 1893, l'escourregudo en Prouven^o de 
de M. Toumas Janvier, soci dou Felibrige, (an embassy to Pro- 
vence), erne de gravaduro de A. Castaigne. 

Acoumenco soun roumavage per Nimes. Nous pourgis lou 
retrade L. Bard, e d'aqui part per Uzes, passo a Remoulin e 
arriboen Avignoun, que nous douno uno visto d6u palais di 
pipo. Roumanille i'es pinta de man de mestre, erne sa boutigo 
en carriero Sant-Agric6, e Na Tereset resplendis dins soun 
coustume arlaten. La Bartalasso noun es oublidado e V? uno 
felibrejado, que li testo felibrenco i£ soun pressosus louvieu. 
Uno visto di rouino dou casteu de Font-Segugno seguis emai 
lou magasin de Catelan, de Nimes; F. Gras, l'estatuo de Jan 
Reboul, a Nimes; la Coupo, Maiano e Mistral. E de raconte 
sus lis ome e li causo dou Miejour qu'es un delice de pensa 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 39 



qu'eilalin tant liuen, lou Felibrige es mai estudia, mai cou- 
neigu, e subre-tout mai presa qu'en Franco. 
A-z-Ais : Rapport a V Academic d*Aix sur Vouvrage Albo Cristoforo 
Colombo, du comte Angelo de Gubernatis, per lou majourau 
En Frances Vidal. 

> Dins lou Bulletin arcbeologique d* Aries, d'Emilo Fassin, la 
seguido dis her rigourous qu'an passa sus la vilo d'Arlee soun 
tcrraire de 1665 a 1697; es un travai forco curious e proun 
atrivant. 

» Dins lou (Memorial d"Aix, seguido de Mi quingenado, deChai- 
lan, sus li dialeite. 
A Paris, enco de Marpon e Flammarion, Nice de France y de Grabie 
Letainturier-Fradin, erne" prefaci dejuli Simoun. 

L'autour a fa valentamen obro dc patrioto dins aqueu libre 
ounte mostro, clar e linde coume d'aigo de roco, que tant per 
soun passat que per sa lengo, tant per lou cor que per la 
resoun, Nigo es de Franco. Apres li travai d'A. Sardou sus 
d'aqueu prepaus, apres lou libre tant flame de M. Letainturier, 
qu'es em' ourguei e fierta que l'aven legi, ie deu plus ague 
dins Nic;o de Prouvenfo la plus pichoto neblaio separatisto, e 
touti devon crida, coume loufasie lou ministre Italian Cavour: 
< Non, Nice n'est pas italienne! » 

> Enc6 de Fischbacher, un rouman souciau de noste ami Enri 
Ner : Ce qui nuurt. 

Enri Ner nous dis aqui sa vido e soun pantai. « Ge qui 
meurt » es uno ra^o que s'amosso, e que soun esvalimen es 
di erne tant de simplesso, tant de cor, em'un biais tant nou- 
veu, erne d'aspiracioun tant super bo, que sias boulega fin qu'i 
mesoulo e que plouras... e que sentes que lou patrioto des- 
cato uno plago saunouso, un estras de Tamo. . que l'aubo dou 
salut vendra ie veja lou baume de si rai enaurant. Es lou 
sermon sur la colfine, que toumbara sus li cor e que ie gra- 
nara e que ie flourira ! 

> Dins Le mots cigalier de mai : Gambetta, libre de A. Tournier, 
que n'en douno un mousseloun pretoucant lou Felibrige e 
Pamour de Gambetta per sa lengo meiralo. 

A Marsiho, dins lou Petit Marseillais d6u 8 de mai, un estiidi sus li 
escai-noum d'uno bello tiero de coumuno dou Var, par O. 
Teissier. 

> Dins lou Tiavard, li pichot pouemo de la Tauribo, de Valeri 
Bernard. 



Digitized by 



Google 



4Q Lou Felibrige 



A Marsiho, dins lou Petit provencal, de vers de J. Gautier sus Salammbo. 
» Dins lou Journal de Marseille* dou 21 d'abrieu, un article bi- 
bliougrafi d6u majourau A. Chailan sus lou libre d'Emmanuel 
Portal : La letter atura proven^ale modern a. 
» Dins Le dimancbe, n° 52 e 54 : Taroles de vaincu e VA. R. 
du Fediralisme y dous article d'Enri Ner, per respondre, a 
prepaus dou catecbisme dou bon felibre, a-n-Alegrin, de VAioli 
emai a-n-Upsilon, qu'a mougu lou guespie dins la « Cigalo 
d'or. » Noste ami Enri Ner ie" douno uno tarabastiado de boni 
resoun, que mostron tout l'interes que porto au Felibrige. 

A Draguignan, encd de Latil, lou franc prouvenpau, armana de la 
Prouvengo per Tan 1893 (des-e-vuechenco annado). 

A Barcilouno, dins la Veu de Catalougno, lou Roumieu de Vilo-Novo, 
revira de rAiofi pkr Franar; lis cue de Toumas, que Calames 
a tira de TArmana de l'Ariejo; La tencburo, revirado de Cas- 
carelet ; Lou gttoun lou gna, conte d'En Auseume Mathieu, 
tradu per Franar ; Lo capoulii del Felibrige a Catalunya, e En 
Felis Gras, actual capoulii del Felibrige : article que Ver- 
daguer-Callis a escri erne soun cor de fraire e que nous a ben 
pretouca. 

A Gap, dins VEtoile de* Alpes, Gavouet e tMartegau, d'Abel Laugier ; 
Aux Alpes, beu vers que M. Teissier dedico 4 Mistral. 

A Vilo-Novo-sus-Lot, dins Lou calel : En un de TMonebo, de Vergne ; 
A Margarido Sol, de Froment ; Sounet a la nobio, de Rigal ; 
Soubeni, de Brunet; e la seguido d6u Manuel de Unguis- 
tique, d'Em. Boudon. 

A Mount-Pelie, dins La campana de (Magalouna : Lase de Bati/ort, 
galejado de Louis Roumieux, em'uno superbo gravaduro d'En 
Marsal. 

En Avignoun, dins VAioli : Un ami de Sicilo, de Frederi Mistral ; 
Terro ben astrado, de Marius Andre* ; lou nouvelun, la bou- 
legadisso e la seguido di Memori d'un gnarro, de Bonnet, etc. 

A Palermo, d'ltali, dins la Nuova Sicilia, uno noutico bibliougrafico 
sus un Moulou de telados, de Junior Sans : Les heils, dou fe- 
libre Rol ;etc, etc. 



Lou Gerent : Jaq Monne. 



lraprimerie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



FESTO DE BARCILOUNO 

E 

SANTO-ESTELLO A CARCASSOUNO 



Lou 4 de mai, lou capoulie En F&lis Gras arribavo a Barcilouno, 
per respondre au counvit dou Counsislori di Jo Flourau. 

A la garo, mounscn Jacinto Verdaguer, lou grand pouelo de VAi- 
lantida e de Canigo, erne proun autris ami di letro prouven(;alo eron 
vengu per I'espera. Mai, coume eron descouneigu lis un dis autre', 
noun s'encaperon. Or, nosle capoulie just se pausavo un brisoun de 
soun viage, araubergarie de Oricnle, que picon a sa portoe que* 
durbissent, se trovo en presenci de mounscn fcvesquc de Victa, pre- 
sident di Jo Flourau, scgui d'uno liero d'aulri prelat c de t6uti li Man- 
tenedor dou Counsislori, quevenien saluda lou represcntant di Feli- 
bre de Franco, d'enterin que per carriero li vendcire de journau 
cridavon : « I^a arribada del capoulie F. Gras ! » e que d'article 
calourent retrasien li merite valenl de Foste de Gatalougno e fasien 
la b^n-vengudo a noste ami. 

Dtfudijou au dimenche, noste capoulie passe soun terns aregau pre 
ea rendre de vesito, e pertout fugue recaupu en grand ounoure erne* 
lou cor sus la man. 

3 



Digitized by 



Google 



42 Lou Felibrige 



Lou dimenehe7de mai, iUourode vespre, dins lou grand saloun 
de la Llotja, se tengue la resplendento sesiho di Jo Flourau, au mi- 
tan di flour e di bandiero. 

Dins lou saloun regouiranl de beu pople, fagueron, alor, soun in- 
trado is acord de la Marcho dou rri Jan, la coumessioun 6uficialo en 
la qualo figuravon : lou capitan -general D. A. Martinez Campos, lou 
gouvernaire-civil D. Hamon Larroca, lou president de PAudienci e 
Pevesque de Barcilouno ; uno coumessioun de la deputacioun prou- 
vincialo, uno autro coumessioun de VAjunlamen, lou eapoulie" d6u 
Felibrige EnF. Gras; lou grand proupagandisto d(3u region nalismc, 
A. Branas, lou majourau valencian En Teodor Llorente ; li maireinar. 
cable dis escrivan e artisto de la terro catalanoe Pounourable Coun- 
sist6ri di Manleneire, eme^soun president, Pilustre e venerable Mor- 
gades, evesque de Vich, tant ama de ttiuti li patrioto. 

Alor, uno trounadisso d'aplaudimen s'aubouro, li man picon e li 
cor, pres d'emoucioun, aclamon. 

Em'aco, lou gouvernaire civil aguenl di aqu^stimot: « S'obra la 
festa ! » lou venerable bisbe de Vich, acoumpagna dou majourau En 
Jaume Collell, s'avanco dcla tribunoe prounouncio unenaurantdis- 
cours que sara lou si m beu lou mai empurant di bon luchaire de la 
causo catalano. 

Apres P6uvacioun que se lague &-n-aqu61i paraulo amirablo, apa- 
reigue k la tribuno F. Gras, e tout lou pople, en eu vesent represent a- 
do la fratemita que ligo Prouvenco e Gatalougno, saludo em' entou- 
siasme aquelo tant gen to coun fratemita, que En F. Gras, esmougu c 
tresanant, pinto e pouetisodins l'amourousido e superbo paiiadisso 
que legis en prouvencau e qu'aven dounado dins noste numero de mai. 

Lou secretin legis lou paumare*s e durbis li biheto tenent lou noum 
di vinceire. 

Tarremarcan, dins lou pres de YEglantina, un segound acessi 
decerni k la Cansoun de la coumtesso, de F. Lescure, de Greasco. 

La festo acabado, e sus lou vespre, un centenau de Catalanisto 
s'acampavon k Pouslau coumunau en un banquet magnitique que 
presidavon F. Gras, T. Llorente e M. Brailas. Se ie digue de causo 
superbo : fugue aquelo acampado trelusento, la Sto-Estello catalano. 
La coupo que nous <* ven di Catalan, » aque*u sant liame de fraire- 
neta que ligo Prouv&nco e Gatalougno, aqueu cebori ounte buven 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge & 



lou vin d'amourem£ 1'esperddu triounfle, &ro aqui dardaiant, davans 
loa capouli6, e aquest, I'aubourant, entound piei la Camoun de la 
coupo, e restrambord de t6uti \6 respoundegufc ; coumunteron toutis 
ensdi^ed'enterin, nautre, nous remenlavian lou brinde que pourte- 
rian, en juliel 1886, k Mount-Peli6, au banquet que se doune per festa 
la pres&ici dins aqueio vilo de I'ilustre Jacinto Verdaguer, lispira 
pou&lo Catalan, tant araiga eme lis escrivan d'O ; e nous agrado de 
lou semoundre tourna-roai a nostis ami de Calalougno, counie un 
testimoni de noste amour. 

Ansin que dous souleu de glori, 
Dos sorre, la man dins la man, 
Radiouso, sublimo, flori, 
A trav^sdi cam pas u man, 
Mounton au temple de memori. 

Soun parla 's phis dous que lou meu 
Que regoulo de nosti bresco ; 
Soun front es mai pur que la neu, 
E de si bouco siave e fresco 
IS'espousco un rire clarin&u. 

INYa uno, dins sa man clarido, 
Que porto un brout d'arange dor 
D6u b6u jardin dis Esperido, 
E canto, en sup&rbis acord, 
D6u Canigou li vau flourido. 

L'autro, k I'amour, dins soun faudau, 
Porto pervcnco emai daur&o : 
L'amour par&s sus soun lindau, 
E, de rai courounant Mireio, 
La marido em6 Calendau. 

Li mountagno s'esttmtclinado 
P&r saluda sa resplendour, 
Leu ! si dos rayo fourtunado, 
Coume a trav^s d'un pont d'amour, 
L'uno vers 1'autro soun anado. 



Digitized by 



Google 



44 Lou telibrige 



Sus li dos raco, a plen de rai, 
Au dous brusimen di zambougno, 
Lusis lou beu e lou verai . 
Es per ac6 que brindarai 
Per Prouvenco e per Catalougno ! 

Lou dilun, dins lou saloun di Cent, a loustau coumunau, la Lliga 
de Cafalunya ourganise uno vesprado literari en glourificacioun 
disescrivan courouna: cse i^fagueunorecepcioun mai qu'entousiasto 
a noste capoulie\ que ie" digue dos poueslo prouvenealo. 

Set jour a-de-reng dureron li festoe lou dimecre 10 de mai, noste 
capoulie* arribavo a Carcassouno. 

A dos ouro, aqueu jour, un pople fou s'esquichavo dins lou Jardin 
di Planto enjusqu'arinlradodelacourdelagaro. Toutesplen couine 
un i&u, de pertout Ton a courregu erne la fernetego de saluda a soun 
arribado li capo d6u Felibrige. 

Sus lou quei de la garo, i'a la musico d6u quingen deligne qu'es 
vengudo de Casteu-Nbu-d'Arri per douna lusour i festo ; la Soucieta 
d'estudi scientHi de TAudo, la Soucieta dis art e scienci, TEscolo au- 
denco em'uno tiero de Felibre, que t6uti porton a la boutouniero la 
simboulico pervenco. Pau Gourdouemai G.Jourdanne sounen testo 
di s6ci auden. 

Ados ouro tres quart, lou trin arribo, la musico largo sis acord, 
d'enterin que li bouito esclaton eila vers lou pont Marengo. F. Gras 
e Frederi Mistral, emai d'aulri felibre de Prouvenvo c de Lengado 
davalon d6u trin, e li man se sarron, e tout esmougu Mistral embras- 
so lou valent Achilo Mir e lou cabiscou auden Pau Gourdou ; aquest, 
souto li pie de la bandiero roujo que porto la Hero deviso audenco, 
ausin parlo a sisoste ilustre : 

Fdibres de Proubetifo e de Lengadoc, 

Sioguets les pla benguts dins nostris barris carcassounes ; aici ets 
ches bous aus, que noun soulomen la bilo es bostro, mai encaro souu 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 45 



bos t res toutis nostres cors. Nostro bilo bous fa riscto e mando sous 
representants les mai balents per bous dire sa joio que sioguets ben- 
guts. 

L'Escolo audenco, qu'aubouro just soun drapeu e que deja le bets 
fieromen flouteja dins l'azur souleious, es uno jitello de I'arbre feli- 
brenc que benets arrousa de best re amour, e bostre amour nous agra- 
do, car adus amb'el la bello fraternitat que bous crido : 

« Sioguets les ph benguts ! » 

ErrTac6 Jano Moneger, qu'es dins si 14 an, eme* sa jouino sorre El- 
viro, H chatouneto poulidoe genlo de nosle ami Moneger, s'avancon 
graeiousamen di eapoulie\ pourtant de bouquet, e Jano dis cu;o, en 
francos, k F. Gras : 

Mon coeur qui, tout emu, frissonne 

De se presenter devant vous, 

Reginel (1) du mont Ventoux ! 

A pense qu'il vous serai t doux 

Qu'Annonciade (2) ici vous donne 

Ces fleurettes de Carcassonne 

Qifarrosa le sang g£nereux 

Des Provencaux, grands, valeureux, 

Qui tomberent pour la patrie ! 

Acceptez ees fleurs, je vous prie, 

Etqu'elles soient le gage heureux 

Du pacte que Ibrment entre eux 

Les Felibres, ees nouveaux preux, 

Pour unir en sainte alliance 

Le Languedoc et la Provence. 
Aco di, li dos mignolo presenton si flour k Gras e k Mistral, e aqueV 
ti lis embrasson isaplaudimen de t6uti. 

Alor, la bandierodi Felibre floutejantdins Taire, quelamusico mi- 
litari seguisenjougant si mousseu li inai atrivant, lou courtege s'a- 
draio vers la coumuno. 

E lou pople en grand fogo, que dirias un gaudre que desbordo, lando 
en cridant : « Vivo li Felibre ! >» e picodnnan. 

A la coumuno, ounte tout lou Gounseu de vilo cs acampa, es M. 
Maure, ajoun, qu'ala placo d6u maire lai la ben-vengudo i Felibre, e 
lou fai em'un biais esquist. Erne" bon biais, pere*u, fai l'eloge d'aqueli 

(1 e a) Alasioan is eros de Li CarbouniA, pouemo de Felis Gras. 



Digitized by 



Google 



46 Lou Felibrige 



qw'k Carcassouno buton de tout soun cop I'id&o miejournalo : Mir, 
Rouquet, Jourdanne, o reclamo per6u sa plago au fougau ddu Mie- 
jour, 6u que n'es que soun enfant d'adoupcioun. 

F. Gras respond en fas&nt si gramaci a la Municipalita de Facuei 
simpati que fai i Felibre eapound quauqui mot que bresihejon cbume 
un cant de joio e que ttiuti n'en soun pretouca ; Mistral parlo de la 
fraternita qu'unis li m&mipople, car,dis, sianttiuti lisenfantdtiumeme 
bon Dteu que nous mando en inenie t&ms la plueio e lou soul&u. E 
zou ! se pico di man e la blanqueto de Limous de peteja dins li got , 
e li gotde se turta en l'ounour de Carcassouno, de sis oste e d6u 
Felibrige superbe ! Vivo Mistral ! Vivo Gras ! cridon touti, e cadun 
sadraio vers lou repaus. 

Au balouard Barb&s, la musico militari douno un ecu n cert di mai 
flame e jogo un tros de la Mireio de Gounod. 

Em'ac&a vuech ouro de v&spre, au teatre municipau, davans uno 
salo coumoulo eenfioucado, am bon sus la sceno g&nto felibresso Na 
Filadelf6 (Mllo Claude Duclos, de Gerdo) au brasd'En Frederi Mis- 
tral, Achilo Mir, F. Gras, P. Gourdou, Prax, Rouquet, e lou burdu de la 
Soucieta d'estudi scientifico, souto la presid^nci de German Sicard, 
qu'en paraulo enaurado a presenta lou sav&nl counferenctt G. Jour- 
danne, au publi d'elei que barbelavo de l'ausi. 

Mistral es prouclama president d'ounour, e la paraulo es dounado a 
G. Jourdanne, que debano Tist6ri bello de Carcas e qu'esbalauvis 
t6uti lis escoutaire. 

Jourdanne, se pou dire, es esta superbe, mai quand a di : 

« Cantas, Felibre, cantas enca long-t£ms, car i'a vertadieramen 
« quicon de Tamo de la Patrlo dins vdsti vers. Que Sto Estello fugue 
« dins n6sti cor la sorre de Jano d'Arc. Zou ! fasen restounti l'inne de 
« la coupo santo e la balado d6u R& En P&ire ! »> 

Touto la salo s'es aubourado p&r ie faire uno ouvacioun. Mistral 
trefouli s'es avanca, e, davans lou pople, a coumplimenta autamen 
e Oeramen lou counferencie d'ague pourgi lau regale a sicounfraire. 

E apres uno autro trounadisso de picamen de man, la sesiho se 
clavo p^rana se refreseaenc6 de Maynou ; pi&i, en courtege, li Feli- 
bre van faire lou tour dou bal publi dou marcat, e li dansaire s'arrds- 
ton galantp&r aplaudi e crida : Vivo li Felibre ! 

Lou lendeman 11 de mai, a 9ourod6u matin, la Manten^nco de 
Lengado t6n soun Assemblado generalo dins uno salo de lacoumuno, 
soulo la presid&nci d6u sendi H. Messine. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 47 



L'acampado douno soun aproubacioun a la coustitucioun cmai au 
reglamen de I'Escolo audenco de Carcassouno, e aprovo per^u la 
coustitucioun e lou reglamen de TEscolo moundino, a Toulouso ; 
prouclamo de nouveu felibre, voto de felicitacioun a FEscolo audenco 
e subre-lout e majainen fcsoun secretin Jourdanne, per l'envanc e la 
voio qua bouta per la buta dins li prougres qu'a fa tant rapidamen, e 
per la flamo ourganisacioun di feslo felibrenco. 

Proucedis, piei, a la nouminacioun de soun Bureu e soun nouma : 
vice-sendi En A. Arnavielle, d'Ales ; En Junior Sans, de Bezi^s, e G. 
Jourdanne, de Carcassouno. 

Lou secretin es Jan Fournel, de Mount-Pelie. 

A 10 ouro, lou Counsistdri ten sesiho dins la salo di feslo de la 
coumuno. Soun present; En F. Gras, F. Mistral, En A. Mir, En Albert 
Arnavielle, En V. Bernard, En G. de Garbonnieres, En A. Glaize, En 
A. Mouzin, En A. Perbose, En Junior Sans. 

Lou sendi de Lengado H. Messine assisto a la sesibo erne* voues 
counsuttativo. 

Lou Counsistori noumo lou majourau Mir assessourde Lengado, en 
rainplacamen d'En G.dc Tourtouloun, demessiounari . 

Elegis unocoumessioun per iissa li raro di Manlenenco de Lengadft 
e dAquitani, e pren coumunicacioun d'uno demando que i'es re- 
messo per lou manteneire F. Amouretti, per la coustitucioun d'uno 
Escolo felibrenco a Paris. 

Lou Counsistori pren pertfu c umeissenco d6u reglamen de la 
subre-dieho Escolo, que i'es tamben presenta, e laprovo en esperant 
I'aproubacioiin de la Manlenenco que se cbausira, lis estatut felibren 
dounant pas au Counsistori lou dre de couslitui d'Escolo. 

N'es per£u de meme per la creacioun de TEscolo felibrenco de 
Tunis, ourganisado per lou valent felibre Brun. (1) 

Alor, li porto soun duberto e li Felibre e lou publi soun autourisa 
a-n-inlra dins la salo per la recepcioun di dous nouveu majourau. 

En A. Mouzin s'aubouro e fai Peloge d'En G. Bonaparte-Wyse, la 
Cigalo d'Irlando, coume seguis : 
Messies li Majourau, 

£ro vengu dc liucn au Felibrige lou bel lrlandes que, sus si trento 

an, passant per noste Avignoun, legigue MirHo e s'enamoure de la 

lengo mistralenco. Me poudrias dire que ie sieu vengu de plus liuen 

encaro, ieu que, dins ma jouinesso afeciounado a rimeja 'n franchimand 

[1] Lou Couflsistori, acampaa Carcassouno, a pereu delembra que touto demando 
de oouititucioun d'Eseolo deu estre sjgaado per set felibre manteneire. 



Digitized by 



Google 



48 Lou Felibrige 



sus li causo de Prouvenco, scmblave sourd a la parladuro de noste po- 

ple, emai fuguesse un de sis enfant de bono meno miejournalo. Me 

sou 11 revengudo au cor un pau tar J, es verai, li melicousi cansoun de 

ma pauro grand tant ben-disento, tant doi'camen bressarello, e 'quelo 

remembranco m'a revira quasimen autant que vosti cap d'obro. Li 

counverti soun, de coustumo, li mai devot ; aves vougu n'assaja d'un 

dins voste Counsistori : es ansin que sieu Majourau, per la graci de mis 

ami felibren e subre-tout dou Capoulie. 

Aves vougu pereu que la Cigalo d'lrlando, — ansin noumado per 

fin de garda la mem6ri dou « felibre despatria, » restesse d'aro-en- 

avans a soun veritable pais, en Avignoun, ounte Bonaparte-Wyse Pavie 

culido : 

E m'es siavo souvenenco 
De ma bello terro d'or 
E m'es caro mai Frouvenco 
Qu* la chato de maun cor. 

Ansin cantavo la rigaleto afrejoulido aperamount ; cantara pas tant 
ben erne ieu, mai sc caufara de plus proche au fougau de PEstello, 
quitara mens souvent soun er.dre nadau, la vilo di Capoulie poulidamen 
pausado a la raro de dos prouvinvo per li jougne ensen dins la memo 
fe, — coume dou terns que ndsti Conse rendien oumage de mita i 
comte de Toulouso, de mita i comte de Prouvengo. 

Qo qu'enfiouque per la causo felibrenco lou jouine Irlandes en quisto 

dou beu e d6u verai, fugue d'atrouva « uno literaturo s'ispirant 

naturalamen e soulamen dou terradou. > Mistral nous lou dis ansin 
dins sa prelaci di Parpaioun bfu, que faiieu n.ies de vous la legi en 
liogo de ma proso. Adounc, mestre, avias descubert lou naturalisme ? 

E v6s«tis obro, pameus, n'an ren que d'auturous, ren que de galoi 
e d'ounesle e de propre. Fan creire que lis encountrado d'apereici, — 
raport a d'autro, — se ie vei gaire d'oumbro ni de fango ; gramaci au 
souleu e gramaci au vent-terrau ! 

Poudie trempa sa plumo dins Pescritdri felibren, senso cregne de se 
sali, lou delicat gentilome. Beu pioumie de touti avie coumpres que 
lou prouven^au, se d'un biais es poupulari, d'autre biais es aristoucrati. 
Li letru n'estudion la frescour e Parmounio, e « Milord Wyse, » coume 
ie disian, juge pas indigne de soun reng d'aprene e d'escrieure e d'em- 
premi e de parla davans touti, aque*u dialeite que de jouvent farot 
t rat on de patoues. Eu, que l'angles ero sa lengb meirenalo, sarie esta 
escusable de segui la modo de vuei, que vdu que touti lis ome des- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 49 



tingui gaston soun frances de terme sassoun, mai Dieu garde qu'un 
d'eli prounouncie un mot dou viei parla dc sa prouvinco ! E pamens 
aco 's li mot de la patrio. Es-ti que sonon mau a Tausido e que brinde, 
per eisemple, siegue mens dous que toast ? 

Bonaparte-Wyse ero uno amo proun noblo per se mena soulet, meme 
contro lou courrent dou jour. Avie, doumaci, de quau teni, estent lou 
digne descendant d'aqueu Lucian Bonaparte que, puleu que de segibla 
'me touti davans l'autoucracio de soun fraire, ame mies perdre uno 
courouno. Coume eu e coume en generau lis esperit independent, ero 
apassiouna di belli letro : res n'alargigue mai soun champ d'estudi. 

Ficu d'un Irlandes que devengue menistre d'Anglo-Terro en Gre^o, 
e d'uno Franceso qu'ero princesso en Itali, felen d'un de nostis em- 
bassadour en Espagno, nebout d'un emperaire frances, noun devie faire 
autramen que d'estre cousmoupoulito. Un pau de pertout avie de 
coumpan e d'ami dintre li meiours esc ri van, Alecsandri, Moore, Daudet, 
Bornier, Balaguer, senso parla di nostre ; escrivie en angles, en fran- 

chimand, en Catalan, en prouvencau, en lengadoucian, en rouman 

Aqueu Bonaparte counquistavo touti li litetaturo ! 

Mai sa preferido ero de-segur la felibrenco. le rescountre sis obro 
mestresso : Li parpaioun blu e Li piado di la princesso, d'aquelo Es- 
terello en quau crido entousiasma : 

Per tu, mi pe<l, moan cor, tout es alu ! 

Entre-tems, dounavo quauqui galant librihoun, estampa erne rafina- 
men. Dempiei sa coupio dou galejareu Cbincbo-Merlincbo enjusqu'a la 
Stblado is arquin y lis aves au caire di pichoti rareta dins vosto bibliou- 
teco, sa (MagalounOy e V*Arc-de-Sedo dou Cbaint-Verd e mi *B6u blanc 
a Be^iis e Uno japado cerberenco, Aves au bon raioun felibren si dous 
flami voulume, lou de 1867, jouine, entime, un pau foulastrejaire 
segound soun titre ; e lou de 1882 mai pausa e mai fourni de pouemo 
ispira per I'istori. fcro un di signe carateristi dou talent de Wyse, lou 
bel estrambord que ie mountavo au cerveu a la leituro d'un noum e 
d'uno epitafi, d'un menu detai legendari o vertadie. Uno poudrouso 
fraso d'archivo se tremudavo em' eu en uno odo ensouleiado. Soun 
d'aquelo vengudo la Deificacioun dou Vent-Terrau per 1'emperaire rou- 
man Auguste, Septentrioun, lou mignot dansaire d'Antibo, La counfi- 
denci de N'Eisabeu de Mount-Oulieu, a pre pa us dou troubaire Peire 
Vidau au casteu de Carcasses ; La darriero vitori de Louis Vlll, ami- 
rjblo peco idealisto, ounte se laisso mouri lou rei per noun faire un 



Digitized by 



Google 



^o Lou Fehbrige 



remedi que sarie delicious mai que belfcu esmourie li plour d'uno ver- 

tuouso chatouno. Oublidarai pas lou sountt a prepaus d'uno estatuo a 

Mirabeu, nimai la pecoa Foulquet, lou marrit bisbc, que faudrie re- 

cita en entie dintre aquesti muraio : 

Mourdras, FouiquH, li garagai ; 
Car ta nacinun. franco de gibi, 
Vai t'apela d'un noble enrabi, 
• L'abouminable, • longo-raai ! 
Tu sies an Mint ? O serp mitrado ! 
Tu sies un sant ? O fieu d'infer ! 
Tu presicsire de croasado 
Qu'as lieura la pairio amado 
A la furour de Lucifer! 

Aquelo emprecacioun, senso ategne la grandour dis estrofo de Felis 
Gras dins soun iuoublidablo Tolo^a, n'es pa mens un superbe end de 
troubaire venjatieu. 

1'agradavon pas lis oupressour : 

Digo-me se, de 1'Ietori, 
Eb lou tableu lou mai grand 
Lou que nous retrais la glori 
D6u grand Juli triounflant ? 

Escrivie Juli e pensavo, lou poueto inchaient de la gldri poulitico, 
a-n-un foundadou de dinastio forco plus proche d'eu. 

Tenie de soun auj6u Lucian, coume lou fai entendre dins sa peco sus 
la Fourest de la Sattto-Baumo, lou goust gaite banau de preferi : 

Au charaatan di court li cant de la campagno, 
e, meravihousamen pintavo la naturo. N'en vole per provo que soun 
glourious Dimencbe a la bono de Mai : 

Quand la flour de moun amo 
Liuen di gleiso pounipouso ount lou preire s'aclamn, 
Esclale santaroen couine un cissour de flarao, 

Vouj, Dardai benfasent, 

Kendeire esbleugissent 
Erias mi candekto e mi caleu lusent, 

Vous. sentour de baragno, 
Perfuiu ferigoula, dous alen de mounlagno, 
Erias moun soul encen*, lou soulas de ma lagno ! 

E quento passioun per lou sou leu ! N'es lou T{oumUu ben avisa ; 
sens lassige reven a la Terro adourado, 

An paradis plasent de mountagno e de mar 
Qa'eila sepavanejo entre Duren^o e Var, 

d'abord pex 90 que la plane e li mount, lou gdu e lou cap, tout fes 

1 incoumparable, » e piei, 

A tend u que li pauri geut ddu Nord, 
S'acrocon triste i flanc dbu Pessimisms 
E van traucant d'analiso si cor 
Noun vesint dins la vidoqu'un abisme. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 5/ 



Roumieu dou souleu ideau, noun mens que de I'autre, s'ero fa lou 
messiounari de la reneissenco d6u Miejour : la proune pas soulamen 
dins soun Discours de Fourcauquie, ane pourta de vilo en vilo e 
d'acamp en a camp la bono paraulo. Quouro avie proun empura, va- 
lent cabiscdu, nosto Escolo dou Flourege avignounen, partie* canta 
valentamen dins lis autris escolo. Diran pas de noun au Parage Mount- 
Pel ieren, s'afourtisse que lou tratavon coume un di sieu, tant se 
moustravo abile i vers lengadoucian : pas vem, Arnavielo ? E li Cata- 
lan, la fes que recauperon soun Serventis, aurien pouscu lou creire un 
franc pi renen. Per un pau, soustendri&i, ma fisto ! que lou Felibrige 
avie dous prince Guihen, e qu'un estampaire n'a coun found u lis obro; 
ansin se mescleron, i'a mai de milo an, en uno soulo legendo mera- 
vthousoy dous autri Guihen, foundadou de nosti prouvinco sorre, lou du- 
que d'Aquitani e lou marques de Prouvenco. 

Noste milord Wyse, per ansin multiplamen ama e festeja, s'aban- 
dounavo voulountie e se counfiavo segound la lei freirenalo. M'ensou- 
vene dou beu countentamen d' enfant que moustre lou poueto de cin- 
quanto an i Jo Flourau de Cano, quouro davere la branco di laureat, 
lou brout d f 6ulivie d'or. Ah 1 de quant zed s plus leiau e plus vivent 
que User despichous qu'afeton vuei, dins sa vanita frejo, litres quart 
di nouveus escrivan, revengu dc tout ! 

Bunaparte-Wyse avie outengu, avans lou brout d'oulivie d'or, uno 
recoumpenso a moun avis mai preciouso: li plus aut dou Felibrige 
i'avien tradu en piouvencau uno garbeto de si ph$o angleso. Acd sou- 
let marco la valour d*un ome. Es pas per tout i que Felis Gras sesarie 
desvirade si be 1 lis epoupek) giganto, e Anseume Mathieu de sagalanto 
Farandculo, e lou grand apassiouna Teoudor Aubaneu de sis elegio a 
la gl6ri de Zani, e Crousillat di cant melicous de sa Bresco, e Mistral 
eu-meme de soun Calendau, fraire de Mireio, inmourtau coumo elo. 
Agueron tamben lis ounour de la traducioun a l'estrangie quauquis-un 
di vers prouvencau de Wyse. 

Citarai Lou cant dou ciiune de Belaud on. Aqui lou poueto, souto lou 
noum d'un de si davancic, avie acoumenca sis adieu a la vido e i bravi 
coumpan de si pantai. Devie fini per un autre adieu poueti a Mistral. 
Vertadieramen proufeto, anouncie sa mort dins uno letro autant ar- 
mouniouso qu'uuo odo, autant grevo e soulenno qu'un testa men : 

c Au mitan di flour e di raiado, a la fin, sieu vengu per mouri... » 

Aquelo pajo restara gravado sus la toumbo de Guihen Bonaparte- 



Digitized by 



Google 



$2 Lou Felibrige 



Wyse eilavau a Cano, au pais di roso e dis arangie. Fideu a sa deviso, 
eu s'es pausa, per jamai, ounte flouris. 

L'an saluda pietousamen li discours e Ii vers adoulenti dis ancian e 
di jouine. L'Escolo de Lerin a coundu soun dou a Cano ; TEscolo d6u 
Flourege avignounen, es beleu vuei per elo autant que per ieu, que 
prounouncie aquest Eloge dou majourau regreta. 

I'a quauquis an, un vespre que passavo per Avignoun, — venieu 
tout-beu-just de legi sa biougrafio dins Iou voulume di Tiado que 
m'avie manda, e ie countave qu'ere nascu lou meme jour qu'eu, a 
vint an de terns. — « Aco marco que me remplacares au Counsistd- 
ri', > me digue 'n sourrisent. E Dieu saup se ie pensave ! 

Fa pamens d'estrangi rescontre, e que Ian sounja, coume eu l'avie 
di, a la grand fehbrejado ourganisado sus sa counvidacioun N a Font- 
Segugno : « Es uno causo ben couneigudo que li poueto soun sujet, de- 
fes, a de supersticioun particuliero e d'alucinactoun especialo. » 

Parti d'aqueli mot, avie vist plana peramount sus li testo di coun- 
vivo, dins la salo d6u festin, lis oumbro venerablo di troubaire de 
toustems, descend u do per enaura si fraire en Gai-Sab6. Ero lou jour de 
l'Ascensioun, e Bonaparte- Wyse que si Tarpaioun blu n'avien pancaro 
espeli, se manifestavo aqui publicamen per la proumiero fes. Vuei, es 
lou jour de l'Ascensioun e Bona parte- Wyse finis ouficialamen sa foun- 
cioun terrestro dins lou Felibrige. Mai a moun tour, lou vese apera- 
mount a coustat de Bernard de Ventadour, de Peire Vidau, de Belau- 
doun, de Goulouli, de Jaussemin, de touti aqueli qu'alor evoucavo; e 
vese, de niai, Aubaneu, Roumanih?, .Foures, dedins la trelusento apa- 
ricioun. 

Adounc, leve lou front e t'evoque, tu d'abord, o moun m est re Gui- 
hen, e, per que tengue ben toun seti, cnauro-me ! 

En Louis Astruc que devie* ie respondrc, estent empacha de veni, 
avie* manda sa dicho i-n-Antounin Perbose, que respond k sa plago : 

Moussu e gai coun fraire, 
Tout autre, segur, nous aurie pouscu, coume vous, counta lou grand 
felibre que plouran e sus quau la Prouvenco literari plourara long- 
terns encaro, mai pau, coume vous, aurien di Wyse Kami, lou beu cor 
e lou large esperit liberau, fisancous jusqu'a la mort en TEstello que 
lou coundugue vers soun cros, dins lou pais qu'ero per eu sa patrio 
flourido. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 5? 



E se coumpren, (Milord, coume l'apelavian per soun amour, per sis 
aspiracioun fouleiouso e, subre-que-tout, per 1'autro fa mi ho que s'ero 
facho long dou Rose poueti, leissavo souvent li . neblo irlandeso e, se 
capital) t dins Ji trelus de la vieio cieuta papalo, aprenguerias a lou 
couneisse e vous fugue pas dificile de l'ama. Em'aco, vous amigant en 
Bartalasso, dou terns dou divin Ted, noste fier Aubaneu e *n coumpagno 
d'aqueu que devie deveni noste valent baile, lou cantaire super be de 
Tohfa, lou resson de talo couralita nous arribo enjusqu'en glouriouso 
cieuta deCarcas. 

Co que poudne fa ire ere ire en d'uni qu'es l'enfluenci d'aqueli diver- 
sis amistanco que vous a auboura, vuei, a la plus auto digneta feli- 
brenco. 

Urousamen, saben p»rsounalamen que lou capoulie Gras, que 
brinde en 76 au respet de nosto Coustitucioun, ten 1'araire d'uno forto 
man, e se sias vuei Majourau, es quicon mai qu'a ispira lou Counsis- 
tori de Seloun. 

£0 qu'aqueli ignoron — o voudrien ignoura — es v6sti luchojour- 
nadiero per Tounour de la Causo prouvencalo. Nosto lengo, es verai, 
sigue pas toujour vorte estrumen per apara nosti dre, mai quau vous 
n'en farie un crime ? NVa tant qu'en parlant O, nous grafignon plus 
souvent qu'a soun tour, dou terns que parlas franchimand a noste 
proufie. Aves-ti pas fa dire a-n-un viei felibre : 

Quel que soit 1 'instrument, si la note est touchiinte, 
Pardienne ! on l'applaudit.. 

Vaqui perque vosto eleicioun au Majouralat noun pou esca lustra 
quau que fugue, coume la trove, ieu, legitimo. 

E vdsti titre, me fai gau de li ramenta eici en tant noblo assem- 
blado : vosto Guibhn dou Court-bias, vosto Ttyino Jano podon est re 
obro que prouvencalo. Senso coumta, Messies, que noste nouveu Ma- 
jourau s oucupo especialamen, a l'Academi de Vau-Cluso, di questioun 
istourico e bterari dou Miejour, qu*es esta souto-cabisc6u dou Flout ege 
d'Avignoun e que quatre cop fugue rapourtaire de Jo Flourau prou- 
vencau. 

Pa'ncaro que, quand tant de ndsti jouvent van lucha amount — 
sabes — liuen de la lucho, e tant que van crida federalisme, liberta, 
descentralisacioun au mitan de Babilouno inchaiento, eu se rapello 
toujour fo que disie en 75 : 



Digitized by 



Google 



54 Lou Belibrige 



Je reste enamour* gar ton sein mat*rnel ! 
Je veiix chanter toujour* ou chanlent les cigales, 
Car ils n'ont pas, la-haut, les flls des capitals, 
Mon soleil eclatant qui hale les moissons, . 
Change !es ruchers nus en immense* o pales 
Et prete ses eclairs aux yeux des Provencales, 
Ses feux aux lev res des garconi. 

Tout acd, lou veses, Messies, noun es obro franchimando, nial ben 
miejournalo. E pamens, I'obro capitalo de noste nouveu coulego, la 
vcici. 

Quau noun s'ensouven encaro dins la Franco entiero, d'aquelo ma- 
nifestacioun superbamen descentralisarello qu'adugue dins noste viei 
tiatre rouman d'Aurenjo, en 1886, tout cx> que Paris comto d'inteligenci 
— Coumedi-Franceso e critico en testo ? — Vole parla de VEmpsraire 

La Prouvenco, aqueu jour, triounfle dins si terro, e lou tier Paris, 
que tant van bouse a, se desrenje per veni bela tau triounfle. Aqueu 
vespre, Lucullus soupe enco de Lucullus e fugue, ac6, la vertadiero 
descent ral isaciou n . 

Quau me dira qu'eic6 's pas co qu'apelan, nautre, uno obro patri- 
outico ? 

Mai vein Pestello prouvencalo que s'escaraio sus lou front de Mou- 
zin erne YEmperaire d % <Arle. 

Aqueu dramo, qu'es que I'acoumencanco d'uno trilouglo titoulado 
Lis AlucampSy proumet VOlifant e la Felibresso. M'arrestarai pas a la 
segoundo partido, per dire uno istcri galanto sus la Ftlibresso, que 
tout lou mounde saup sa venento espelido. Es uno provo d6u revenge 
artisti d6u Miejour — en seguido d'Aurenjo — sus lou Nord e dis 
quant PUba inteligent, independent, relevant que dou grand lum, pdu 
de-fes, coume l'anas veire, anima l'esperit prouvencau. 

La Ftlibrtsso — que noste ami n'a fa 'no fadeto — vous la coun- 
tarai pas : m'an di que longui paraulo fan li jour court e lou regrete 
per Kami e sa gen to fadeto. Mat veici f istdri. 

L'an passa, a Maiano, a l'oustau que sabes, set felibrejaire felibreja- 
von. Ero festo de ndvi : Leoun Daudet venie de prendre gen to Jano 
Hugo, e, 'me li ndvi e Mistral, e Na Mario Mistralenco, i'avie F. Gras, 
F. de Baroncelli e noste nouveu Majourau. 

Au champagno, vaqui que lou paire de Caltndau demando a Jaueto 
d Hugo de faire jura au descentralisaire d'Aurenjo que la Ftlibresso 
sara 'scricho en vers prouvencau. E lou juras, Moussu e gai counfraire, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 55 



e se brindo au suces d'aqueu dramo que, la cresenco n'ai, vai afourti 
lou titre que vous aven baia, is iue d'aqueli que podon encaro douta 
de vosto gaio sapienci prouvencalo. 

Senso ave lou poude magique, beu Majourau, que la fadeto escarido 
e ilustrado per fengeni poueti de noste siecle ague sus vous per aqueu 
sarramen, aven aro lou dre de vous demanda de parla desenant coume 
nautri touti, co qu'eme la voio ardento que vous saben, fara vosto 
obro coumplido. E vous sara facile aqueu sarramen, vous que toustims 
pensarias en prouvittfau. 

Aquelo hello charradisso acabado eaplaudido, es lou majourau n&u 
En V. Bernard que prcn lou le e que parlo coume seguis en memori 
dela Cigalo d6u Var, En Anfos Michel : 

Es cm' un prefound sentimen de lespet e Tintenso sensacien d'unoobro 
subre-umano a coumpli, qu'intre vuei dins vouesle glourious Counsis- 
t6ri # meouto pouetico d'aquelo ardento terro dou Miejour,. 

Prouvenco, Lengad6, Aquitani, lei tres souerre mourreto, aboumia- 
nido a traves dei garrigo, *'envan desgrunant sei cansoun, souletoglori 
que li soubro dins aquest aclapamen de tout. 

E nautri que leis aven ausido, nautri, fouele d'amour, les uei perdu 
dins Paveni, pensant que la vido es qu'un soungi e, qu'au mai aut 
sara noueste Ideau, au mai sara glourificado nouesto raco ; per lou 
Verbe, per lei Ritme, per lei Formo li recoustruren un reiaume divin, 
ei tres aboumianido souerre: Prouvenco, Lengado, Aquitani. 

E tant que rac^o racejara, aquesto divino flamo de poueYio passara de 
felen en felen. 

Es ansin qu'a l'ouro d'uci, o brave e dous Miqueu, preni en man 
toun flam beu coumo au terns deis iniciacien antico. 

Sa rego e soun obro, la counoueisses touti : lou Miqueu d6u Flasquel, 
filousofe e cantaire d'un 6urizount bourna per lei cimo bluro dou Ven- 
tour e lou cam pest re daura d'Eiguiero. Amo 16ugiero, pensado claro, 
semblo, a Pa us;, que la vido siegue qu'uno longo partido de cabanoun, 
au cagnard, entre uno bruno mestresso e 'n bouen flasquet de Casteu- 
Ndu: 

Lou eachimbau, lou flasquet, U mestresso, 
Mi boos ami, ves-*qui Ion bonur. 

Aqueu refrin, erne qunte amour lou dis e lou redis, finamen e senso 
poucano 1 Qunto flour d'ispiracien dins sa peco L 'amour bagna, qu'Ana- 
creounauriesigoado. Qunto emoucien a-n-aqueloremembrancodou bres: 



Digitized by 



Google 



56 Lou Felibrigt 



Se sabias coume es dur de quiU lou rilage 
Ounte, picliot enfant, vous bias vist abarri... 

Mai sa boueno imour sanitouso a leu coucha lei nieu c lou retrou- 

van mai a soun cagnard, leis uei ptrdu dins lou blu dou ceu eleissant 

debana sei pantai au fum de sa pipo. 

Neissu en 1837 a Mourmeiroun, coumo dis en cantant: 

Sieu nascu dins uno bourgado, 

QuVb memc au ped ddu Mount- Ventour, 

E que, sua la roco ernpcgado, 

N'a que de colo a soun entour ; 

Aqui lou prin terns demoun age 

Coume un lieu d'or s'es debana. 

Ie tournarai dins moun vilage, 

Au galant nis mounte sieuua. 

Anfos Miqueu s'inicie au Felibrige en trevant Castil-Blaze, aquel 
engeni vaste e curious. Siegue leu — pas nescite de va dire — un dei 
cepoun de nouesto causo. 

En 1 856, davero lou brout d'oulivie* d'argent de I'Academi bezic- 
renco, per soun pouemo Lehistenci de Dieu.En 1869 tourna-mai tri- 
ounflo a Bezies em'un autre pouemo filousouti, Uinmourtalitadefamo. 
La memo anuado 1869, gagno uno joio ei Jo Flourau d'Ais. Puei, en 
1870, publico en Ale, enco de Jean, soun recuei decansoun, lou Flos- 
quit de meste ZMiquht. 

Parlaren encaro un pau, se voules, d'aquelei cansoun devengudo 
poupulari. 

'Poupulari, — dieu, — mot que tioup sou vent mespresan dins 
nouesto croio d'arlisto e que, pamens, deurian cerca de tout noueste 
couer, car es pas la grano dei pais estrangi que greio e pcuerto lou 
mai frucho. Poupulari, uno cansoun, un prouverbi, un mot sou la men, 
d'aquelei mot juste que picon dre, reston mai dins lou couer dou 
pople que touti lei jue de rimo ma scant paureta de pensado, o qu'a- 
queu descadentisme de cresta que nous ven qu saup d'ounte ! 

E vaqui per que es en restant simple, paean, que Micheu a taut 
agradaau pople ; e s'anas vous passeja a-n-Eiguiero, a Mourmeiroun, a 
Draguignan, a Carpentras, a Faienco, a Lorgo, a Puget-Teniers, ausires 
sei cansoun e vous diran : Miqueu ! O, que 1'aven couneigu, lou Mi- 
queu dou Flasquet! 

Simple e bouen, franc e juste, vaqui co que sourgento desapouesio 
autant luencho deis aigo trebo de la poulitico que d'uno inchaienco 
magagnouso per nouestei dre prouvinciau. Sa pensado simplo, la dis 
en dous mot : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige $7 



Que pensea patin, 

Que penses coufln. 
le prendrai fje» de pico. 

Pensas ooume aed, 

Pense ooume eico, 
Vaqai ma poulitico. 

E qu'avie ben resoun ! La poulitico, m'es vejaire, a la mascarie de 
1'argent : tout co que toco si passisse. 

E tu, jouvent, que vas buta de tout caire, gardo-ti ! Se de boueno 
ouro ti si£s pas crea un Ideau, s'as pas sachu destria dins lu-meme ta 
part de Divin, cabussaras en t6utei lei messorgo. E la messorgo la pus 
orro, la besti a set testo de FApoucalussi es-ti pas la poulitico e lei 
poulitician ? * Marfisen-si, coumo diste St Jan, lou felibre de Patmos, 
d'aquelei qu'adoron la besti e soun imagi, vo que n'en recubon la 
marco sus lou front vo dins la man. » E benesido siegue Pispiracien 
dei sit foundatour dou Felibrige, quouro establigueron majouramen 
que touto discussien poulitico vo religiouso sarien fouero-bandido de 
nouesto Fraternita, Auto Fraternita pouetico e noun agenci eleitouralo. 

Mai, s'estravien pas troup, que lei paraulo longo fan lei jour court ; 

e, segur, s'aqueu brave Miqueu ero eicito, fa long-terns que m'aurie 

clava la bouco en cantant : 

Fautout lou jour flasqueja dins un caire. 
Tuba la pipo e caressa Babeu. 

Pamens, souto aquelo inchaienci, — joio de Tome countent de soun 

prefa — brulavo uno voulounta de ferri, e si fasie un travai inmense: 

voueli parla de soun Istori de la vilo d'Eiguiero, estampado erne l'a- 

judo de laSoucieta literari dou Var, a Draguignin, en 1883. Obroglou- 

riouso, obro unico dins lou Felibrige, mounumen auboura a-n-uno 

pichouno vilo dins la pichouno patno ; e, coumo tout se trovo dins 

tout, mounumen autant vidant, autant fougous, autant estendu que 

s'cro l'istdri de touto uno umanita. 

Coumo aqueu pichoun terraire d'Eiguiero erne sa poupulacien revivon 

estranjamen 1 Li retrouvan lou meme patrioutisme, lei meme, deco e 

lei meme passien qu'a Touro d'uei, em'aqueu desi de justici que fa 

barbela lou paean, em'aquelei dre naturau de vido esclatant tout d'nn 

c6up en revoulucien, escafant lei pantai dei pantaiaire d'unificacien o 

de federacien. 

Libre unique, si pou dire, aquelo meravihouso istdri prouvencalo en 

prouvencau de la vilo d'Eiguiero, que nous desvelo lou patrioto pre- 

founs e lou travaiaire darnie lou cantaire superficiau e l'epicurian e\- 



guieren. 

Felibrige 



Digitized by 



Google 



5<S Lou Felibrige 



Se furnan touto soun obro, que dc noto, que de cavo bouscado, 
acampado, estudiado de tout caire ! Dre que fa uno trobo sus leis us 
e coustumo de nouesto terro prouvencalo, la coumunico ei journau, ei 
revisto, siegue au Prouvetifau, siegue dins lou Zou, e darnieramen 
quauquei mes avans de mouri, baiavo au Tetit Provencal aquelo cu- 
riouso tiero d' Epb erne rides provenpales. 

Enterin, apassiouna per la justici de pas, largo lou Vade-mecum de* 
magistrals de paix, lou (Manuel des officiers dd police judi ci aire, lou 
Traite sur le* Conseils de famitle ei les see lies. E quant d'autre en pre- 
paracien, finqu'a-n-un Diciounari, travai ouriginau, mai malurousamen 
inacaba. 

E si repauso en reculissent tourna-mai de legendo estrangi, en fur- 
nant a traves lei vieis us e lei viei prouverbi, couleiciounant erne la 
passien d'un arqueoulogo toutei lei soubro dou passat ; e, un beu jour, 
en 1892, fa revieure tout aco dins sei Traces I aissee* par le paganisms 
dans le midi de la France , libre courouna de la joio dou Menistre de 
TEstrucien publico per la Soucieta felibrenco de Paris. 

Coumo, dins aqueu libre, la tradicien se li tiovo estranjamen renou- 
sado : lou pagan devengu paean ; lou feminin, la mascarie pagano rede- 
vengudo Viergi e Santo dins houeste Paradis 1 

Es ansin que tout va, que tout bourroulo : esvoulucien, revoulu- 
cien, renouvacien, Ouroboros % simbole lumenous del savi d'ancian 
terns. 

Eisemple toucant de vido simplo, atravalido, d'estacamen inbran. 
dable a soun pais, tau es Anfos Miqueu. 

Vaqui lei piado que deven segui ; e s'eiman nouesto Prouyenfo mai 
que tout, oubliden pas qu'aven sus terro tres deve a coumpli : lou 
deve de Beuta qu'es de glourifica touto cavo bello coumo uno emana- 
cien de Dieu, lou deve dou Ben qu'es lou sacrifice au bonur deis autre, 
lou deve dou Verai qu'es la recerco de la Justici en touto cavo. 

E fouero aquelei tres lume : Beuta, Bounta, Verita, que soun touto 
pouesio, Ta que poustemo, messorgo e destrucien. 

En Albert Arnaviellc ie respond qu^uqui mot ilamejante dardaiant 
e la sesiho counsistourialo se claus. 

A la sourtido, sus la plago dis erbo, au initan d'uno foulo counsi- 
derablo, li Sey aires mena per lou Prefachie e la Prefachiero, sus si 
eliivau blanc, an eisecuta si danso dins si eoustume clar, e eanta ii 
cansoun d6u lerradou erne si voues bello e gravo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 59 



Mai, is alentourde la courauno, lou pople espGs coume peu de t6sto 
esp&ro lasourtido d6u courlege lelibren que, a vounge ouro e miejo, 
la Liro carcassouneso en testo, jougant 1 6r d6u Maset de rneste 
lioumteu, s'alando coume a I'assaul de la eteuta a trav&s de la carrie- 
rode la Coumuuo, di balouard, de la carriero dou Pont-Vi&i, de la 
Trivalle e de la Porto-iNarbouneso, p£r n'arriba a lenelaus de Sant- 
Nazari. 

Aqui,lis enfant disEscolo so un acampa, aubourantdins si man de 
rampau d'6ulivi£ e can tan t un cor que li paraulo n'en soun d6u felibre 
Rouquet, e que MM. Perie e Prax Pan ensignasus l'&r de la coupo : 

rroabtncals, raco raraudo 
E claufido de fiertat, 
Saludan bostro bengudo 
Dins nostro antieo Cieutat. 

Troupo aimado 
E presado, 

Es de tout cor 
Qu'amiran bostr* estrambord 
Que rand gaujoas e fort. 



(a segui) 



J. MONNE. 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 

— Lou dramo de Casau, d'En Jan Monne, es en vendo en Avi- 
gnoun, encd de Mmo Roumanille ; a Marsiho, a la librarie marsiheso 
Aubertin et C°, 34, carriero Paradis, e a Paris, enc6 de l'editour Lucian 
Due, 35, carriero Rousselet. 

— Uno de mai que se bouto au brande : VtAcadhmie Lamartine 
que tout! lis an douno de councours de proso e de pouesio, e que de- 
cernis de flour, de courouno, de liro, de paumo, de medaio e d'oujet 
d art e de libre superbe, a decida que la lengo prouvencalo sarie ames- 
so a prene part a si targo literari. Aqueli, adounc, que voudrien lucha, 



Digitized by 



Google 



6o Lou Felibrige 



an que de demanda lou prougramo a M. Emilo Mossot, president de 
1'AcademL a Menou, per Varzy (Nievre). Li manuscrit auran d'estre 
acoumpagna d'uno traducioun franceso. 

— Es lou majourau En Marius Bourrelly qu'es esta carga de faire 
l'eloge de Roumanille dins Tate de la festo di Jo Flourau laren e man- 
te.ienciau que se tendra a-z-Ais lou 30 de Juliet venent. 

— Dins lou councours de tambourin que s'es douna a Marsiho, a 
1'oucasioun di festo musicalo di ai e 32 de mai, e que lou majourau 
En J. Huot presidavo, s'es decern i a meste Boeuf, de Bras, (Var) lou 
premie pres de la divisioun d'eicelenci, a l'unanimeta ; a meste Mou- 
ren, lou premie pres de la divisioun superiouro, e lou segound pres a 
MM. Convert e Pelissier. Dins la proumiero divisioun i'agu qu'un pres 
e n'es esta per meste Icardent. 

Zou ! que rounfle longo-mai nosto flamo musiqueto prouvencalo ! 

— Lou manteneire Deonna, vice-conse de Danemark, a Cano, ven de 
semoundre a la bibliouteco d'aquelo vilo, 17 voulume en lengo prou- 
vencalo, entre li quau se remarcon lis obro de Mistral, de Roumanille, 
d'Aubanel, de Saboly, deGelu, etc. 

Ac6, se pou dire qu'es uno bello obro e i'aplaudissen di dos man. 

— Uno ideio flamo, es lou gerent dou magasin de viesti, de la Btllo 

Marsibeso, 17, car Hero de la Republico, a Marsiho, que Pa agudo. 

Imaginas-vous qu'en touti aqueli que ie passon davans, se ie pourgis 

un image coumique que poito lis entre-signe en nosto lengo, dins lou 

biais d'aquesti : 

A U Bello Marsiheso troaras d'estoto flamo e fresco. 
La fanfaro de pato-de-galino s'es facho coustuma per 25 fr. 
Per ?8 fr. lou ministre dela guerro a fa abiha lei rrsenristo... 

— Li souscriveire is obro de Louis Roumieux, Li couquibo d y un 
RoumieUy van recaupre au premte jour lou coum piemen d6u proumie 
voulume. 

— Aqueli que i'agradarie d'ague lou darrie Iibre de noste ami regreta 
En A. Micheu : Les traces laisseespar U paganism* dans le midi de la 
France , l'atrou varan a la librarie Marpon e Flammarion, carriero Pa- 
radis, 34, a Marsiho, au pres de 1 fr. 

— Lou numcrd de Juliet de nosto revistouno dounant la seguido di 
festo de Care as, li soubro di novo e lou resto, pareissira leu, leu ! 

Lou Gerent : Jan Monne. 
Empremarie felibrenco d«? I.ucian Due, 35, cartiero Rout>selet, & Paris. 



Digitized by 



Google 



??:** 5 ?t^£?£3«^'?^.1£#-^ 







CROUNICO 



SANTO-ESTELLO A CARCASSOUNO 



(Scguido) 



Esaqui, dins ii clastro de St-Naz&ri, que li taulo soun dreissado 
per la grando felibrejado ; au mitan, lou buste de Mistral d6umino 
tout, e la coupo santo trelusis davans la plago ounte lou capoulie 
s'asseto e fai asseta k soun constat Na Filadelfo, la muso de TAdour ; 
vis-&-vis de F. Gras se pla^o Frederi Mistral, agu^nt k soun caire 
Dono Redonnei e lafelibresso Margarido Sol, de Narbouno. 

Al'entour de Gras e de Mistral prenon placo li majourau, emai G. 
Jourdanne, secretin de TEscoIo audenco, Ipoulito Messine, sendi de 
Lengad6, e C. de Carbonnteres, sendi d'Aquit&ni. Fa, ptei, Messrs 
Castaillax, proufcssour & la Faculta di sctenci de Toulouso, founda- 
dou en Francode la sctenci paleountoulougico ; J. de Malafosse, de 
laSoucieta arqueoulougico d6u miejour de la Franco ; Dedebert, se- 
cretin generau de la prefeturo de TAudo, ramplagant lou prefet ; 
Maure, ajount au maire de Gareassouno, ramplagant lou inaire ; Bouf- 
fet, engeniour en chefe di pont e caussado ; Soulte de Bru, direitour 
didoumaine ; DesMarest, archit&to despartamentau ; Costo, secre- 
tin de la Soueietadis art e scienci de Gareassouno. 



Digitized by 



Google 



62 Lou Felibrige 



Li 160 taulejaire se placon pi6i a Tagrat de si simpatio, e n'en ci- 
tarenque li principau: 

Li felibre Carlier, Eymar, F. Troubat,J. Fournel, Combalat-Roche, 
Soulet, Amouretti, Felician Court, Ratier, cabisc&u de l'Escolo de 
Jansemin; Paul Sol, Junior Sans, felen d6u majourau, Marius Andr6, 
Sali&res, lou felibre d6u craioun e soun fteu ; Rouquet, de laRevisto 
miejournalo ; P. Redonnel, C.deCarbonnteres, Pau Gourdou, Adam 
Peyrusse, Moneger, F. de Barounc611i-Javoun, A. Sarraut, Dargens; 
Gairaud-Deloupy, Philibert, Gardien, Thon6, espetour d'acad^mi ; 
de Teule, Dat de St-Foulc, Fagot, Baqute Fossand, Louis Vergnes, 
Alcido Blavet, Sirven, direitourdtiu Gril, ^e Toulouso ; denoumbrous 
counsel municipau, Antounin Maffre, Serviere, Prousper l'Esii£u. 

Lou menut prente p&r Piue : 

Apctissadisscs: Rabets, burre, sakissots. — Peich : Saumou 
audenc. — Intrados > liable de biou de la Caniargo ame" de trufos 
de las CevenoSy Galantine de pincardos dau Lauragues, Camba- 
jou de la mouniagno-negro. — Roustit : pioutets agoustencs as 
cressillous de Maurousa. — Leguns : Espargouls de las orfos 
de Carcassouno. — Gourmandiges : — Bellis ananas d'Africo, 
Desserts assourliis, Bi de llonssilhoun y d'aquel que rumo las ci- 
lhos; Blanqueto deLimous. 

A la desservo, Mistral entouno la Coupo santo, e l'inne de la cou- 
munioun frairenalo restountis dins l'antico salo di chivalte, e lou ca- 
poulte s'aubouro, e meno Na Filadelffc vers lou buste de F. Mistral, 
e Na Filadelffc courouno lou front d6u grand mdstre is aplaudimen de 
tduti e dins lou resclantimen d'uno trounadisso de bouito que dison 
isecO d'aqu^li vteii paret la gl&ri de noste mSstre en t6uti. E t6uti 
cridon : Vivo Mistral ! e Mistral, plourant de bonur, countunio l'inne 
d'amour e de fraternita. 

Alor lou capoulte En F. Gras, superbaraen, trais sa dicho : 

De ma vido e de mi jour aurai plus lou cor estrementi per uno 
emoucioun lant iorto e pereu tant douc;o qu'aquelo d'aqueste mou- 
men. 

Es-ti ben verai co que veson mis iue ? 90 qu'auson mis auriho ? co 
que paupon mi man ? co que trepon mi ped ? 

S'es verai, lou Diiu bon es erne nautre. Glourifiquen-lou, in lou 
supreme, lou juste, lou fort, lou bon, que nous a fa triounfla de Tesr 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 6) 



pent sourne, traite e malir. ; car noun esunpantaicoque vese, coqu'ause, 
co que paupe, co que trepeje ! Es ben verai que mis iue veson lis ome 
de la terro miejournalo, de Lengad6, de Prouvenco, d'Aquitani, beu e 
fort, la man dins la man, erne lou meme esper au cor, li vese s'abeura 
a la Coupo felibrenco, a la Coupo santo e versanto dou vin pur de 
nosti revendicacioun naciounalo. 

Es ben verai que mis auriho auson lou sarramen que fasen d'apara 
uosto bello lengo d'O, elo l'espressioun de nosto amo, elo la formo 
de nosto pensado, elo la for 90 de noste amour, elo la coundorso de 
nosto fe, elo lou couteu de nosto iro, elo l'espaso de noste patriou- 
tisme ! 

Es ben verai que mf man paupon li paret de la cieuta glouriouso, 
li peiro de la Porto-Narbouneso, d'aquelo salo di Chivalie ounte, i'a 
sieis siecle, lou viscomte de Bezies cridavo: Tohfa, Provensa! qu'acd 
voulte dire : Lumiero 1 Liberta ! contro li crid de Mountfort ! Mount- 
fort ! qu'acd voulie dire : infer ! esclavitudo ! 

Es ben verai que mi ped trepejon la bello, la santo, la martiro, la 
roujo terro albigeso ; terro arousadodou sang, terro endrudido dis os 
de nosti paire que mourigueron per sa fe e per la Patrio, sou to la 
destrau dela guerroo dins lou fid de I'Enquisicioun. 

Pamens aco noun es encaro lou « Revenge de Muret. » 

Lou grand patrioto cahoursin qu'amavo eu tarn ben la pichoto Patrio 
en gardant au cor lou culte de la gran do, l'avie bessai prounouncia un 
pau en galejado, un pau en gascounado, aqueu mot de « Revenge de 
Muret. » Mai eu qu'avie Tamo generouso e vesie dins Taveni lou bo- 
nur de TUmanita per lou biais dcu Dre e de la Justico, eu sabie que 
lou Revenge de Muret, un revenge pacifique, ero degu, ero necite a 
nosto rafo, coume es degu, coume es necite a nosto Patrio, lou terri- 
ble, l'implacable revenge que sabes !... 

E se i'ero encaro lou grand patrioto cahoursin, se l'esperit malin noun 
l'avie degoula avans-ouro, eu 1'afama de Justico, eu lou pouliti clar- 
vesent, sarie vengu a noste endavans e nous Taurie oufert aqueu revenge 
pacifique, en durbissent grandasso a nosto lengo d'O li porto de l'Es- 
colo dou paisan, en ie pourgent la cadiero de PUniversita, en ie rendent 
soun dre de vieure au souleu a l'ounour dou monde e de dire O davans 
la lei e davans lou drapeu ! 

Esarie-ti pas beu de veire lisdos sour re to, aquelo d'O em'aquelo d'Oil, 
se tenent per U man e s'enanant ensen a 1'escolo, empourtant la gous- 
teto dins lou meme gourbelin ? 



Digitized by 



Google 



64 Lou Felibrige 



E vous creses que sarie mens proufitable e mens necite d'esplica i 
jouvent di nautis escolo, Mireio, lou cap d'obro prouvencau, que lis 
obro mai o mens bello que nous venon di pais dis ourso e di coun- 
glas? 

Creses-ti que noun sara ben planta, e noun ie floutara long-tems 
lou drapeu di tres coulour que ndsti pichot leventi brun pourtaran a 
la bono raro au cri prouven^au : Z6u ! zou ! 
Lou jour Ydn e la nuie vai. 

Noste bon dre se mostro bastant. N6sti revendicacioun soun recou- 
neigudo franco de rancuro mesquino, se saup que sian empuraperlou 
plus naut e lou plus pur patrioutisme. La provo n'en sarie dinsaqueste 
acamp: touti li cor baton a l'unissoun, t6uti Ii bouco dison la memo 
paraulo, touti li front an la memo pensado ; e pamens dins li causo 
de la poulitico di paitit, dins li causo de la religioun, chascun gardo 
soun independenci assouludo per sis 6uplnioun e per si creire ; desem- 
piei lou rouge encre dou soucialisto revouluciounari enjusquo a la 
blancour de Pile reiau, en passant per lou blu de ndsti flour de prou- 
vencalo, t6uti li coulour de Tarc-de-sedo, simbole de la calamo, soun 
eici representado. E pamens, lou redise, es d'uno voues unenco e sen so 
mesacord qu'entounan noste sublime Cant de la Coupo e nosto gaio 
cansoun « Sian tout d'ami, sian tout de fraire ; » es erne lou meme 
afougamen, es erne la memo fam que cridon ndsti cor, que nosti man 
s'aubouron vers aqueu pan de justico, aqueu beu pan sabourous que 
vuei barbelan, mai que deman segur averaren ; e nous n'abariren, e 
n'abariren ndstis enfant e nosti felen, e se n'en manjara dins la fa mi ho 
miejournalo jusquo a la fin di generacioun. 
Alor soulamen diren que Touro a pica. 

Alor aubouraren I'autar de la Vitori,e dins lou tabernacle estrema- 
ren coume un relicle la bono peiro, la bello queirado, lou caiau sacra 
que pique Mounfort entre li dos parpello e i'esclape lou front ! E sus 
aqueu relicle, sus la bono peiro, sus la bello queirado, sus lou caiau 
sacra, pausaren esbrihaudanto la Coupo felibrenco, car alor Tauren es- 
coula lou vin pur de nosti revendicacioun naciounalo 1 

Es Na Filadelf6 que b6u pi&i k la Coupo e que, divesso, bresiho un 
inne suau au mttetre di m&stre. 

Marius Andr6 dis la Pirenenco, e Achilo Mir pren la coupo c brindo 
k Na Filadelf6, & Gras e k Mislral, e acabo coume eic6 : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 65 



O tourre, qu'al rei Ctaarle-Magno 
Fagueres tas salutacius, 
Tourao b& t'acata. sans cagno, 
Da bant Mistral qu'es nnstre Dius ! 

Alor, Mistral s'aubouro e en uno charradisso magnifico r6nd un 
6umage superbe au vtei majourau de Carcassouno, escudelo soun 
obro, soun talent, sa voio, e au noum de sa vilo, au noum di Felibre, 
oufris a Mir un album resplendent ounte cadun a marca erne* soun 
cor, lou tcstim&ni de soun amiracioun e de soun amistanco p&r lou 
pou&to poupul&ri, p&r lou Roumanille de I'Audo, qu'a tant la per sau- 
va la lengo, e que la bello reiissido de I'Escolo audenco i'es degudo 
p&r la majo part. 

ToutoFassemblado s'aubouro efai uno bello ouvacioun k Mir que, 
tout en plourant, se trais dins li bras de Mistral. 

Nosle sendi, En Marius Girard, a raanda uno despacho a G. Jour- 
danne, e aquest n'en douno couneiss&nco a la taulado : 

Sant-Roumi£, 11 de mai 1893. 

« La r&ino d6u Felibrige e lou sendi de Prouv&neo mandon a la Mu- 
« nicipalitade Carcassouno em' &t6uti li felibre e felibresso acampa 
« vuei dins la salo di tourre narbouneso, p&r b£ure a la Coupo san- 
« to, l'6umage de si sontimen courau. 

« Vivo Lengadft ! Vivo Prouv&nco 1 

Maruis Girard. » 

Brindon pi& A. Glaize au pople carcassouneV,C. de Garbonnieres, 
au bonurde fraternisa 'm£ li coumpan en Sto-Estello ; lou fas&re de 
telo, Junior Sans, k Penavans di jouve ; Perbosc a-n-Aguste Fourths ; 
Louis Vergnes legis uno declaracioun de Savie^ de Ricard ; Frederi 
Amouretti b6u &Rougi6 lou Trencav6u ; Court k la mem&ri de douco 
dono Dulciorella, la mouie^ de S. de Ricard ; Arnavielle a TEscolo au- 
denco, emai is escullaire Guilhen e Labatut, autour cl6u buste de 
Mistral, e Tapound un g^ntgramaci a la Municipality carcassouno so 
emai a M. Maure, ajount au Maire; aquest ie respond en bevent au 
Felibrige ;Jourdanne brindo k l'amistouso vengudodi Felibre; Pau 
Gourdou, lou valentcabisc&u deTEscolo audenco brindo coume eic6 : 

lUustres capoulies, 
Es ambe bounur que, toutis aici, bous aben bist aqueste an pourta 
la Coupo Santo bes Pillustro cteutat de Carcas. Acd nous rebiscoulo e 
nous enauro, e ai pleno fisanp qu'apres qu'auren begut 



Digitized by 



Google 



66 Lou Felibrige 



L'estrarobord 
E Fen a vans di fort. 

forco mai balent?, forco mai arderouses saren per defend re la lengo e 

toutos las autros rebendicacius de la raco. Bei, a trabets aquel trelus 

d'albo naissento qu'amount clarejo dins nostre eel azurenc, Sto-Estello 

fara plaure sus nostros terros la flour risarello de las perbencos ambe 

la mellico das entousiasmes superbes. E d'aro-en-la, la meissoun qu'ero 

espigado, sara encaro mai granado, e de tout caire e cantous de nostre 

luminous pais, toutis aquelis que dins lou pitre gardoun 1'amour dal 

terraire e de sa musicarello parladuro, toutis d'un meme envanc se 

ramblaran, ardits e fiers, a nostre entour, souto 1'aflat de bostre noum 

e de bostro glorio, o grand Mistral, bou«, le subre-capoulie, souto la 

lusour de la renoumado qu'adeja bous flatejo, o bous ! I'arderous can- 

taire de Toloza, aquelo epoupeio qu'a dit tant superbamen las plagos 

que ndstris cors ne sannoun encaro. 

E gar' aqui perque nausse la coupo en ounou de Mistral e de Gras, 

e en gldrio de la patrio miejournalo que, bci, per elo, es un jour de 

triounfle !... 

Brindon piei Antounin Guerre, Dantoun Gazelles, IpoulitoMessine, 
Moneger, PauRedonnel, Achilo Rouquet, Prousper I'Esti^u, Souiet, 
Ratier, Maflre, Gil, etc., e la despacho de l'Escolode la Mar dis : 

Felibre, a vautre, uni d'esperit e de cor, 
Li Maren, qu'un deve despietoos eiupestello, 
Eiei brindon galoi e d'an coumun acord 
1 nouv&a majourau, a Mir, a Sto-Estello ! 

e aqu£li de la Soucieta di Felibre de Paris, di Catalan, dou Gounsis- 
tori di Jo Flouraude Bareilouno, di Cantairedau Clapas, de Bastido 
de Clauzel, de rEscololimousino, di majourau Marsal e Laures, e que 
sabe i<hi mai. 

E noun poud^n mi£s faire que de claure la tiero d'aqu&i desbord 
enaura p&r io\x Brinde galoi d6unouv£u majourau En A. Mouzin,que 
sara la flour d'aquelo garbeto 6udourouso. 

l'avitf dous r&i, qu'un 6ro de Paris, 
l/autrede-z-Ais, t6uti dous lou p6u gris 
E I'er madur, mai encaro au bon age. 
P&r rejouini, fasien pelerinage 
Alin de-vers Nosto-Damo d'Embrun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 67 



'Qu6u de Paris, lou corplen d'amarun 

E forgo oumbren, nas pounchu, gauto blavo, 

Meme en Prouv6n$o k degun se fisavo . 

S'un brave Aupen r6ufrissi6sounvin clar, 

Diste de noun ; avi6-ti set d'asard, 

Un si6u varlet \6 vuejavo dos gouto 

D'un vin d6u nord escaufa p6r la routo. 

Quouro venien li chalo is iue galant 

16 presenla si bouquet d'ile blanc, 

0, cregnissig quauco pouisoun dessouto ; 

Li repassavo &-n-uno de sa court 

Que tenie r6ng de princesso d'amour, 

E, paured'&i, — segoundlou v&ntlavelo, — 

Di franc poutoun n'avig que Pouinbro em 1 elo. 

Ero soun goust, sa 1&, p&r lout endrd, 

De b^ure caud e de poutouna Ire. 

Me soun cap6u tout clafi de medaio, 

Vers Nosto-Damo ansin men& sa draio, 

N'en rapourtd que la mort& si braio. 

Tout escranca, tout vifci, tente plus dre. 

Lou vbi de-z-Ais, 6u, simple e bon dins Tamo, 
Pleno favour agu& de Nosto-Damo. 
R& benesi, voulte que joio e pas ; 
D'arqui£,d'espioun, noun geinavo si pas, 
Car, pi&, s'enraumo aqu^u que trop s'acato. 
De touti g6nt pensavo pas tant mau ; 
Avte pres flour e brassado di chato, 
Avi6 brinda tout de-long is oustau, 
En lengo d'O rim& sa l& que trato 
D'dstre galoi p&r coumplaire amoundaut ; 
E, b6u proumiti, Tist6ri nous lou mostro 
Que bevte fre, que poulounavo caud. 
Mi fraire, la l&i d'O toust&ms siegue la nostro. 

Era 1 ac6, sus la fin de la felibrejado, li Segaires v&non douna uno 
aubado k Mistral e k Gras ; e tout en ig desgrunant si coublet, ie pour- 
gisson de bouquet ; au pople, qu'& btiudre avit k envahi li clastro au 
moumen di brinde, la musico Sto-Cecilo ie jogo si mousseu requist 



Digitized by 



Google 



68 Lou Felibrige 



d'enterin que li Felibre clavon sesiho per faire uno escourregudo dins 
la cttutat e per ana tourna-mai felibreja au ci^ucle di Founcioun&ri. 

La festo sedevi^clava per uno representacioun au teatre. Se devie* 
jouga Mre/oeme* Mllo Vaillant-Couturier, de l'Opera-Coumique. 

Mai, avans la representacioun, k vuech ouro de vespre, se douno 
uno festo liter&ri que n'en citaren que la partido prouven^alo : meste 
Prax, que dis tant ben lis obro de Mir, a- debita lou Mariatge per es- 
crit, d'aque'u felibre, e toutl'audit&ri s'es esclafa d6u rire d'ausitant 
flame diseire. Nouve Gadeau a declama uno pastouralo lengadoucia- 
nd'.Loupoulou. 

Epiei s'es jouga Mireio ;en seguido, Mmo Vaillant-Couturier e M. 
Bellordre canton la cansoun de Magali en prouven^au, e quand lou 
dialogobeluguejants'acabo, dono Vaillant-Couturier legis un sounet 
de Rouquet, qu'es uno perlo, e courouno lou buste de Mistral isacia- 
macioun enlousiasto de la salo, que dirias que s'esbarboulo ; es uno 
ferneslo coume jamai se n'es visto e sen'en veira, esun fernimen su- 
perbe, un delire, subre-tout quand li felibre mounton susla sceno e 
trason de flour sus lou buste de Mistral. 

« Bravo, bravo! Vivo Mistral! » cridon t6uti. 

Vivo Mistral I crido lou pople f6u que s'esquicho davans lou teatre 
per aclama li felibre k la sourtido. 

E nautre, qu'ac6 nous esmdu jusqu'au founs de l'amo, apres d'ague* 
paga lou deute degu k Gastoun Jourdanne, &-n-Achilo Rouquet, &-n- 
Achilo Mir e k Pau Gourdou, que tant valentamen sesounbouta k 
Tobro per la bello inanifestacioun felibrenco que venen de counta, c 
qu'an fa, se pou dire, de miracle per la rendre fl&ri, cridaren pere*u : 

« Vivo Mistral ! e vivo Prouvenco longo-mai ! » 

Jan MONN6 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 69 



DISCOURS DOU MAJOURAU EN A. ARNAVIELLE 
A LA SESIHO COUNS1STOURIALO DE CARCASSOUNO 



Moun car Valeri Bernard, 

Mesdamos, 

Messies e gais Counfraires, 

De dre, revenie pas a ieu de benastruga, dins aqueste acamp sou- 
lenne lou felibre d'elei que lou Counsistdri a causi per la Cigalo d'or 
dau regreta majourau En Anfos Micheu. Es En Achile Mir, lou grand 
majourau carcasses, que devie prene la paraulo en toun ounou, moun 
beu recipiendari. Ai ! las ! un mau despietous nous a gara la joio 
qu'aurian agu de l'ausi, e, paure de ieu, carga au darrie moumen per 
noste aima Capoulie, qu'a vougu qu'un coulego Iengadoucian aici par- 
lesse, carga de ramplaca lou mestre pouderous qu'a boufa la voues 
restountissento de Jan-Frances, (1) coussi ma voues mistoulino pourra 
se n'en tiia ? subre-tout qu'arribe apres lous tres majourau s tant ben 
emparaulals que venes d'aplaudi. 

Pamens nous espauruguen pas trop : Marseio es aici embe Mount- 
Pelie, e lou c fen de brut » marseies nous sourtira d'afaire ; e estent 
piei que, dins noste Gai-Sabe, un discours de majourau n'a pas besoun 
d'estre academic, me vejaqui rassegura d'a-founs. 

Ben miel qu'hou pourriei faire ieu, moun brave majourau, as diquau 
ero Anfos Micheu, lou tendre poueto, Tescrivan saberu, lou felibre de- 
vot, afouga e valent, que t'a passa sa Cigalo d'or. Osco, qu'ero un 
felibre felibrejant jusqu'a la mesoulo das osscs, jusqu'au bout das oun- 
glos! Ah! sf, moun car Valeri Bernard, que toun pitre es ben digne 
de recassa la bestiolo aludo que dempiei lous premies jours dau Feli- 
brige fasie vibra entre Rose e Var, fasie vibra, p£r Tamour dau pais, 
sas cansous fortos e revieudarellos ! Car, o Valeri Bernard, soun-ti pas 
tambe coumo uno vibracie'u de noste sou, aquelos c Balado d'aram » 
que nous largueres dins ta prima jouvenco ? Dau premie" cop, veguen 

(x) Persounage renouma dau Lutrin db Ladbr, de Mir. 



Digitized by 



Google 



Jo Lou Felibrige 



en tu uno dc nostos esperos felibrencos. E d'abord que la bono astrado 
m'a reserva lou gau de I'aculi dins noste Counsistdri, me sara permes 
de remembra que, i'a des an, quouro me mantlets toun obro enau- 
ranto, te respoundeguere d'ausido per un salut que te ie disiei : 

Brave, brave per toon fier libre, 
Qu'es an ben maubre de Paros 
De mounte gisolo toun vers libre t 
Dan sou, s'ea ramassa lou tros 
De l'espaso que soun calibre 
Peso ren as mans d'un eros, 
Zou, lucharen dins i'endoulibre ! 
Zou, venoiren, valent felibre ! 

E perqu£ dounc te parlave ansin, moun gai coumpan ? Es que dins 

tous vers d'artisto aviei senti courre lou fernimen patriouti que nous 

disie : 

Latin, moun cor desesperavo, 
Mai Pesper l'empligue snbran, 
Car l'aveni se desvelavo : 
Ben leu lei germe greiaran 1 

Es que dins tous vers de patrioto ie trelusis lou rebat de la flamo 
caudo, vivo e acoulourido qu'ilumino tous tableu, o pintre-felibre ! 

L'arl e la pa trio, aqui 90 que salude en tu, aqui lou double ideal 
dau felibre ! Aquelos dos causos podoun pas ana l'uno senso Pautro. 

Ac6 s'es dich e es toujour Touro d'hou redire : deque deviendrie 
noste art felibren se, lou patrioutisme escanti, nosto lengo toumbavo 
en frun? Deque o'en sarie de Mir Ho, de la VSnunTArlit das Grilbs, 
se, foro-bandido d'a-founs de las escolos, nostes enfants savieu plus 
parla deman nosto lengo ? La lengo dau pople passo meme, sou 
m'es avis, davans touto for mo de Tart, car es elo I'espressieu coum- 
pleto de Tamo d'aquel pople. 

Aqui per que noste EsUtut nous dis : « Lou Felibrige es establi per 
afreira lis ome (leis ome, lous omesj qu'eme sis obro sauvon la lengo 
di pais d'O. » E piei fau dounc pas s'estouna se, a coustat das omes 
que per la liro e lou sabe, boutoun en glorio la lengo dau Miejour, 
n'i'ague d'autres que sa toco particulieiro, oustinado, acarnassido sie- 
gue de para as mejans que i'a d 1 em pacha l'abourimen de la lengo. La 
lengo dau paisan. — qu'es el que nous I'apren, a nautres Felibres, — 
la lengo maire, n'aves-ti jamai tressali d'endignacieu en veguent la 
guerro demasiado, coumo hou mandavo hier Frederi Mistral as Man- 
teneires de Barcelouno, que ie fan de toutes lous biais?... Voules-ti 
laissa serma dins nosto bouco lou verbe sant, lou verbe de la raco ? 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc ji 



Nini ! L'acamp patriouti de iuei revieudo nostos esperos e afourtis nos- 
tes courages ! Valeri Bernard, as di : 

B6n lea lei germe greiaran ! 

Pouden dire tambe : 

Greiaran e regreiaran I 

Nani, la raco toumbara pas ! se mantendra toujour la raco de la lu- 
mieiro e dau beu, la raco artisto, ounou e glorio de nosto Franco vi- 
vificado ! 

Lou capoulie Felis Gras a di, dins soun amirablo epoupeia de Totofa, 

en parlant de Carcassouno : 

Gardant la porto soubeirano 
Pa 'ncaro aqui, 'me sis engano, 
Un castea fort enelaas .. Loa Nord poa davala ! 

Esperan que sara plus un crid de guerro antau que faren ausi.Gra- 
mecis a l'espandimen dau Felibrige, la lumieiro se fai dins las inteli- 
gencos sus las ideios que voulen fa ire Iriounfla pacificamen. Lous pre- 
mies omes dau nouvelun miejournen vesou s'apreissa autour d'eles, en 
rengs de mai en mai noumbrouses, lous jpuvents de las nouvellos 
generacieus que TEstello das set rais atrio. Moun beu Valeri Bernard, 
sara per toun pichot ainat l'Arabi un das jours lous pus urous de sa 
vido felibrenco, aquel ounte a pouscu te douna I'acoulado majouralo ! 
E longo-mai n'en vengue de coumo tu ! 



FfeSTO FELIBRENCO 



COUNCOURS DE GALOUBET-TAMBOURIN 
ACAMP DEI TAMBOURINAIRE 

A-Z-AIS, LOU DIMENCHE 30 DE JULIET 1893 



Es a l'aflat dou Municipi que 1'Escolo felibrenco de Lar acampo a-z- 
Ais la Mantenenco de Prouvenco e lei galois estrumentisto dou paYs. 

Lei Soucieta musicalo de la vilo : couralo Santo-Cecilo, Filarmouni- 
co, Mandoulino-Reneissenco, Touristo, faran galanto plego au festenau. 

E ves-eici, Prouvencau, Lengadoucian, nouesto dicho : 



Digitized by 



Google 



72 Lou Felibrige 



A nou ouro t miejo : 
Fourmacien d6u courtegi a la garo ; piei, recepcien, a la Coumuno, 
dei Felibre e tambourinaire, e vin d'ounour. 
A vounge ouro : 
Oumagi au cabiscdu rcgreta J. B. Gaut en carriero dou Pouent ; pe- 
reu, acamp dei Tambourinaire au jardin Rambot : pre mi argent tintin, 
ei menestrie li adusent de jouinei toucaire. 
A miejour : 
Felibrejado (per souscricien) au jardin de la Sextia (oste d6u Nord) 
souto la presidenci de la graciouso reino e dou capoulte En Fells Gras, 
erne l'assessour de Prouvenfo En Frederi Mistral e lou sendi En Marius 
Girard. 

A doues ouro : 
Councours de Galoubet-Tambourin au kiosque de la Retoundo. 

A quatre ouro : 
Sesiho literari publico dins la court d'ounour dou Liceu : Raport 
francos e prouvencau ; destribucien dei joio de toutei lei councours ; 
Jo Flourau de la Mantenenc*o ; Cantadisso per la couralo Santo Cecilo, 
em'acoumpagnamen de la Filarmounico, pouesie sestiano de Roman, 
musico de G. Borel. 

Em'acd, de caire e d'autre, danso naciounalo, er poupulari, cant 
prouvengau. 

*A set ouro : 
Soupado dei Tambourinaire & PEden-Councert : Marcbo, de Cabassdu, 
RnMy dou mestre Micheu, dous viei Cadet d'Ais. 
A vuecb ouro e miejo : 
A la Marrounedo, la musico dou regimen fara ausi la grand mousai- 
co : Eco de Trouvenfo c la farandoulo de Tancian chefe Borel. 
E vivo, vivo Prouvenco ! 



CASAU 

DRAMO ISTOURI pfeR KN JAN MONN^ 

Tiran de VAioli aquest comte-rendu : 

S'ero de prouva, apres li proumte mestre d6u Felibrige, qu'es, 
lou prouvencau, uno noblo lengo, digno de la bouco di chivalie e dis 
eros, meme au tiatre, veici Jan Monne que claramen nous lou mous- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 7? 



trarie. Li vers large, dindant, nervihous noun defauton a soun dramo 
de Casau. Au countrari. 

Falie de pouesto mai-que-mai per un tau sujet, d'uno hello audaci. 
Nous an talamen acoustuma a placa Enri IV dou coustat di persounage 
simpati ! Eici, es l'enemi. Marsiho, liguejarello e republicano, noun 
v6u lou recouneisse, apres lou resto de la Franco ; Marsiho vau mai 
qu'uno messo. 

Dinsaqueu cadre istouri, Jan Monne treno uno acioun qu'en elo ten, 
segur, touti lis elemen d'un beu dramo. 

Es d'abord enco de Casau : dins lou gabinet d'aqueu conse de Mar- 
siho, quauqui membre dou Counseu de vilo tenon sesiho em'eu. Deja 
entre-vesen la trahisoun de Douprat, lou secretari ; deja s'espandis 
ourguiousamen lou caratere de Casau, que dis d'eu-meme : 
Lou pople es per Casau e per la Republic*).. 
Proumesso de Casau vau paraulo de rei. 

E quouro parlo dis autri conse, si davancie : 

Lis autri eron pas d'ome e Casau es trop grand. 

Aguent talo counfianco en eu, deu, puleu que de ceda au rei de 
Franco, poussa li causo a noun plus, jusquo a ralianco erne lis Espa- 
gndu de Felip II. E quand soun fieu Fabieu se declaro amourous de la 
gento lsabeu d'Ouresoun, nado dins lou partit dou rei ; e quand sa fiho 
Faneto refuso d'espousa Baioun de Libertat, capitani marsihes, nous 
dis proun aut qu'embrisara tout sou to sa voulounta. 

Ansin se devigno ben liga lou dramo ; ansin se devigno pivela l'es- 
petatour. 

Au segound ate, dins la Lojo, oustau coumunau, l'interes grandis 
encaro. 

Es Fabieu que renounco a soun amour per se lteura tout en plen a la 
Causo ; es, d'un autre las, Libertat que, rebuta per Faneto e tenta pet 
Douprat, se reviro en secret contro Casau. 

Lou complot pren cors, — beleu un pau loungamen, — a 1'ate 
tresen, dins la bastido de Douprat. NVen a que souvetarien, a-n-aqulu 
rode, uno diversioun i dialogue pouliti, d'aiours toujour calourent e 
vibrant e digne de Monne. La fugidisso aparicioun d'lsabeu li copo un 
instant ; souspren li proujet di traite contro Casau, e per counsequent 
contro Fabie'u qu'amo. Es de preveire que desvelara tout. 

Beu decor a Tate quatren. La placo de la Majour, ounte d'6ubrie 
alestisson un trone em' un pali e pauson de draparie mita coulour 
d'Espagno e coulour de Marsiho. L'alianco erne 1'estrangie estent causo 



Digitized by 



Google 



74 Lou Felibrige 



facho, sc festejo 1'arribado di veisseu vengu de Barcilouno ; Fabieu, 

nouma chivalie de Sant Vitou, arriboem' uno brihanto seguido. Noun 

mens esbrihaudanto soun li tirado dou Viguie de Marsiho : 

A mo de la naciouo, soubeirano clarta 
Que pi ve lies li Pople, o santo Libert* ! 

E de Baioun de Libertat, jalous : 

Lou tron que gisclara di turtaa de 1'aurasso 
Dins soun iro, di iraite engrunara la raco ! 

E de Casau, enfin: 

Alestisses de flour, que la Patrio amado 
Tre deman Iusira, de triounfle enramado ! 

Es un desboundamen de vers trelusent que s'armounison erne li 
tencho dis estofo, lou beluguejamen dis armo, l'ensouleiado di muraio 
e di cerveu. Se lou dramo s'alongo un pau, au mitan d'aquelo poumpo 
miejournalo, vous n 'a visas pas trop e vous leissas bressa coumo souto 
I'esplendour dis apres-miejour estiven, au brounzinamen di cigalo. 

Dou resto, l'acioun n'en es que mies marcado a Tate seguent, lou 
darrte, sus la plafo de la Lojo. Fabieu, aqui, a 'no sceno ardento em 1 
Isabeu, soun amigo, qu'acuso d'abord e que piei adoro ; aqui, Isabeu 
denoun^o lou complot, — pas proun lestamen, a moun vejaire, mai 
en vers charmant ; aqui, Faneto descato a soun tour la trahisoun de 
Libertat, e Casau benesis eusen sa chato, soun fieu e sa noro... Mai es 
1'ouro supremo, Parmado reialo arribo ; Marsiho vai ceda. 
Lou desnousamen es ben mena : 

LIBERTAT. 
Vuei, que de nostocauso a souna la desbrando. 
Per elo, fer liouo que la.furour a brand o, 
Landarai.. 

CASAU terrible, se jitant sus Libertat. 
.. Traite ! Assassin ! 
Es lou ben que t'ai fa que me pagues ansin ! 
A toun cor renegaire arrancarai la vido. 
LIBERTAT, feroun, lu chant. 
Li flour d'alis tenon moun amo esbalauvido. 

CASAU, desarma. 
Traite! 

LIBERTAT. 
Dins voste sang, ieu li vole enserta. 

[le tanco soun armo dins lou pitre]. 
FABIEU, ISABfeU, FANETO, sousfcenent Casao, 
Paire! 

LIBERTAT, toucan t lou con de gardo. 
Vivo lou Rei ! 
CASAU s'aubouro e orido : 

Vivo la Libertal 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 7$ 



L'on n'auso pas dire a Jan Monne que, se si persounage s'agiton 
forco, parlon autant, car parlon tant ben ! 

N'en finirian plus a vougue cita li passage ounte l'ispiracioun pou- 
etico dou mestre felibre se douno vane em'uno infinido richesso. 

Vaqui, finalamen, un dramo puissant, mouvementa, que marcara 
dins lou tiatre felibren e qu'anarian voulountie aplaudi, se Marsiho, per 
un terns, cessavo de se prouvesi en espetacle amoundaut a Paris. 

La traducioun en vers frances, pror.n fidelo, noun poudie ave la 
sabour dou teste, mau-grat noumbre de prouvencalisme, sens doute 
vougu ; es dou bon felibre Marius Cognat. L*Ai6li preferirie, ac6 's 
tout clar, uno representacioun en lengo de la terro, e, aqu6u vespre, 
que de tirado a ouvacioun, o ben-parlant Monne 1 

A. MOUZIN. 

E veici, sus lou meme prepaus, la letro mandado a l'autour per lou 
mestre En Frederi Mistral : 

Maiano, 11 de jun 1893. 
Moun bon ami, 
Tai pas remercia encaro de Casau, toun val&nt dramo prouvenc-au 
en 5 ate, mai ai fa, eoume asvist, mi£s qu'acfc, en l'agu&nt coumuni- 
ca tout-u"un-t6ms au majourau Mouzin, p&rque n'en fagufcsse, erne 
la coumpet&nci qu'a, l'eicel&nt comte-rendu qu'as legi dins VAioli. 
Uno obro prouven^alo dramatico, qudnti que siegon si defaut, (quau 
n'a pas li steu !) s'amerito toujour aplaudimen e simpatlo, en coun- 
sideracioun di dificulta de touto meno qu'entravon soun eisecucioun 
au tiatre. La tteuno, p6r la fogo que i'as tracho tout-de-long, p&r 
I'estudi qu'as fa d'uno epoco istourico ounte vibro e se debat la na- 
ciounalita de Prouvfcnco, p6r Tesclatde lengage qu'as mes en bouco 
de countCuii a ti persounage b6n vi£u, es digno dou resp&t e de la 
gratitudo de tduti aqu61i que desiron Tenantimen d6u tiatre prouven- 
gau e felibren. 

Te felicite afeciouna, 
F. Mistral. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 

— Lou 18 de jun, la Soucieta felibrenco de Paris a celebra sa festo 
& Sc6us, souto la presided d6u cetebre academician Frances Coppee. 

A dous ouro, lou trin felibren es arriba k Sc&us : s&ei e ami d6u 
Miejour, mena p6r lou vatent souto-presid6ntJan Bayol, 6ronre$aupu 
p6r la Municipalita. Un grand dftu avi<5 retengu k Paris lou majourau 
ama Sextius Michel. 

Lou courtege, musico, fan faro, poumpie e Soucieta loucalo, s'es 
adraia coume k l'acoustumado vers Poustau de Flourian. Apr&s qu&u- 
quiparaulo enauradodtfu president, tduti se soun vengu rambla dins 
lou pichot jardinet de la glciso de Sc&us, k Tcntour di buste de Florian 
e d'Aubanel, ounle s'es doc lama la Qamejanto poueslocourounello de 
Roux-Servine ; apres lou courounaraen di buste, k tres ouro, dins la 
bello salo de I'oustau coumunau, s'es dubert la sesiho liter&ri di Jo 
Flourau. 

M. Charaire, maire de Sceus, fai la ben-vengudo a sis oste, Bayol ie 
respond poulidamen e douno la paraulo k-n-En-FrancesCoppee, qu'en 
undi scours superbe parlo duu Miejour e d6u Felibrige emd Tamo d'un 
vertadte felibre. 

E. Four6s fai pi& lou raport d6u councours liler&ri frances; Enri 
Ner, en prouvengau, presdnto em'un g&ubi tria li flour culido dins lis 
orto miejournalo, e soun bouquet s6nt bon qu'embaumo e reviscoulo 
n6sti cor. 

D'enterin que se debano la sesiho liter&ri, nautreanan desgruna 
lou galant paumar^s : 

i. — Estudi sus Roumanillt. Mencioun a Louis de Bacher, a Cano. 

Lou mes (Tabriiu, sounet : Proumie pres a Roux-Servine, segound 
(ex-oequo) a Prousper l'Estieu, Pau Roman, Day ma, L. Vidal, Poyde- 
not ; tresen pres (ex-oequo) a P. Cheilan, Autheman, Oddo, E. Long ; 
quatren pres (ex-cequo) a T. Seguier e Alban Vergne. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 77 



Proumiero mencioun (ex-oequo) a Vinccneto, Marc Rigal. Bertrand, 
Bonnaud ; scgoundo mencioun (ex-ceqno) a Troubat, Amalbert, Dumas 
fieu, Marques ; tresenco mencioun (ex-oequo) a Artozoul, Jallois, Con- 
tier, Bard e Girard. 

Nouvello en proso : la Voto. — Premie pres a Maritan , segound a 
Carle Martin ; tresen a Maurise Joret ; proumiero mencioun a Mourou e 
segoundo a Constant. 

Traducioun d*un tros dou Rouman db Flambnca. (siecle XlII n ) — Pre- 
mie* pres (ex-oequo) a Roman e Pigot ; proumiero mencioun a J. Bruel 
e segoundo a M. Bruel. 

II. — Councours clatsique — A Traducioun dun tros diGeourgico. 
Mencioun a Leoun Martin. 

B. — Traducioun de la fin dou rouman dt Fhrian. (Estelle) Premie* 
pres a Cardon, d'Arle ; segound (ex-oequo) a Mllo Perbosc, de Laguepio, 
enVa Clamour e Blanc, d'Arle. 

III. — Pouesio franceso. %Aubanel e Fhrian : Premie* pres a Roux- 
Servine; proumiero mencioun a Grillet e segoundo a Lescure. 

IV. — Councours artistiqut. — Tipe dou march and de peu de lapin. 
Proumiero mencioun a Coulet, segoundo a Arnavielle. 

(Musico. — ■ La mort del hup: Segound pres a M. Gavaudan. 

Em'aco la festo se clavo en uno rcsplendento Court d'Amour dins lou 
pargue de Sceus, un grand banquet a la Coumuno e uno farandoulo es- 
petaclouso au son dou tambourin. 

— Quauqui journau avien an6uncia que la Soucieta felibrenco de 
Paris e li Cigalie, devien faire soun escourregudo avoustenco aquest 
an, dins noste Miejour. Es uno errour, es qu'en 1894 que tourna-mai 
nous vendran veire e que brindaran tmi nautre en ounour de Prou- 
venco. 

— Lou felibre manteneire Felis Lescure a gagna lou pres de la proso 
franceso (ioo fr.) au councours mesadi^ de VEcbo de Tarts, per sa 
pcco: la Ballade de la petite invitee. N6sti felicitacioun. 

— Lou flame libre: Letter atur a proven^ale, qu'Em. Portal ven de 
faire estampa per la gldri d6u Felibrige, vai est re revira en francos, e 
stan segur que fara flori dins sa nouvello vestiduro. 

— Un gent prouprietari d'un restaurant que s'atrovo au Valoun dis 
Aufo, long d6u camin de Cournicho, de Marsiho, a fa pinta sus sa porto 
aquest rampeu en nosto lengo : 

Felibrige 4- 



Digitized by 



Google 



7# Lou Felibrige 



* Enco de Muratore ■ 
La SarUu si legisse eicito, 
Es e.lo que charmo lou sito ; 
Zou ! Marsihes, intro en cantanl, 
L'a bouen peis e flamo Sartan. 

— Sus lou prepaus de la nouminacioun de nouveu majourau e meme 
sus l'estiganco d'aqu^Ii que se pour ran prouclama dins l'aveni, quau- 
qui journalisto s'agradon de pourgi de candidaturo au Counsistdri, 
aenso se demanda s'aqueli que presenton an quauque dre au majou- 
ralatfelibren. Per est re membre d6u counseu d'uno Soucieta, fauatout 
lou mens faire partido d'aquelo Soucieta. Adounc, sarie en-de-bon 
qu'aqueli que baton lou rampeu a Pentour d\in candidat, se deman- 
desson d'abord s'aqueu candidat es manteneire dou Felibrige, e se Pes 
pas, es inutile que caufon lou ferre ni que crebon soun tambour, lis 
Estatutdison, sensobretouneja, * que li majourau devon estre pres entre 
li manteneire, » e ac6, tant aqueli que buton uno candidaturo, que It 
membre d6u Counsistdri que n'en podon entraire quaucuno en sesiho 
counsistourialo, noun lou devon oublida. Pa proun manteneire de va- 
lour que luchon per la Causo, sen so que fug u en dins 1'oubligacioun 
d'ana pica en porto estrangiero. 

— Lou Petit typo marsiillais, numerd VI, 21 de mai 1893, douno 

lou retra de Fourtunat Chailan (1801-1840) e la biougrafio dou celebre 

autour dou Gangut\ erne cinq vers de Rimo-Sausso que dison : 

Au « Gangui • d'or, trena de ta man fino e bianco. 
As fa tant boueno peaco, o Chailan, que lei sauL 
De l'erso, en escalant lei roucas a l'assaut, 
Que la mar, en cantant la can soun di Calanco 
Toujour diran toun noum au pople pronvencau. 

Bravo, Rimo-Sausso ! Pican di man a ti vers emai a Pounour que 

s'es fa au paire de noste ami lou majourau En Aufred Chailan. 

Lengad6 

— c L'union des Abeillistes meridionaux » duerb un councours que 
saraclaus lou 30 de ybre venent, que i'a dous tcmo per la lengo mie- 
journalo : Las flous (Li flour), sujet que se deu trata en trioulet, e 
Pastouralo, que cadun adoubara a soun agrat. 

Uno traducioun deu acoumpagna louti lis obro, e li mandadis se 
devon faire a M. Arthur Castanier, secretari, a Lamalou-di-Ban (Erau). 

— Lou councours que la Mandoline de Nimes avie dubert, s'es clava 
lou 50 de jun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



— Nous es mai qu'en-de-bon de recoumanda touma-mai lou libre 
d'En A. Foures, que vai pareisse a Toulouso souto lou titre de « Obros 
poustumos, del felibre majoral En Aguste Foures, » e que tendra : i° 
La sego ; a la Muso silvestro ; 3 la Muso errante, que fourmaran un 
fort voulume de 500 pajo. 

L'obro coustara 6 fr., per la posto 6 fr. 50 ; se mando li souccrip- 
cioun a ramenistracioun de Le Gril, 5, balouard de la Garo, a Tou- 
louso (Auto-Garouno). 

— Lou grand councours de « PAteneu di Troubadour, » sara claus 
que lou 13 de juliet, per 90 que pretoco la lengo miejournalo. Aqueli 
que fagradarie de ie prene part an que de s'adreissa a Vitou Levere, 
26, aleio Lafayette, a Toulouso. 

— En mandant 1 fr. 50 au direitour de la Hevue nUridionale, aCar- 
cassouno, Pon aura lou numero estraourdinari publicant li discours 
prounouncia i festo de Carcassouno, li vers que li Felibre an escri sus 
Talbum 6ufert au majourau En A. Mir, e li foutougravaduro de Mis- 
tral, de Na Filadelfd, de F. Gras, de F. de Baroncelli, de Mouzin, de 
Mir, de V. Bernard, etc., etc. 

— A T6ucasioun d'un coungres viticolo que s'es tengu a Mount- 
Pelie aquest mes de jun, la Mantenencx) de Lengado avie dubert un 
councours de cansoun, sus lou temo : Lous vis de VErau^ en parla 
de PErau. Li dous premie pres soun esta dobro d'art semoundudo per 
lou President de la Republico e per lou Ministre de l'Agricultu- 
ro. 

— Au grand councours de cant aire que s'ero dubert a Toulouso 
aquest mes de mai passa, dins la tiero di Soucieta cantant en lengo dou 
terraire, lous Cantairesdau Clapas, de Mount-Pelie, erne c PUnion cho- 
rale » de Mauri, dins li Pireneu-Ourientau, an aganta la proumiero joio 
ex-cequo. Li Can take di Grils, de Toulouso, i'an fa 'no festo espeta- 
clouso, e lou pople toulousen, dins sis ouvacioun, fa moustra Pamour 
que porto a la lengo meiralo. 

— A Frountignan (Erau) s'alestisson de grandi festo en Pounour de 
Micoulau Fizes, Pautour de V Opera de Frountignan. A-n-aquelo 6uca- 
sioun, Paura un councours literari e un festenau ounte se cantara que 
de cansoun lengadouciano. 

M. Bayle, coumpousitour de musico a Ceto, dounara touti lis entre- 
signe vougu a-n-aqu£li que ie demandaran. 



Digitized by 



Google 



8o Lou Felibrige 



CATALOUGNO 

— Dins lou n° 309 de VI lust ratio catalana, dou 31 de mai, s'es 
reproudu, magnificamen encadra, lou retra d'En F. Gras, capoulie d6u 
Felibrige. 

Pa pereu dins lou meme numero uno bello reprouducioun del'artis- 
tico coupo — nosto coupo santo — que 1i Catalan nous an semoun- 
dudo i'a terns. Aquelo gravaduro es seguido de la Cansoun fie la coupo 
d'En F. Mistral, acoumpagnado de la mai que flamo traducioun cata- 
lano que n'a fa noste ami En France sen Matheu. 

E la Veu de Catalunya, que i'a dins sis escrivanun galant roudelet 
de prouvencalisto que nous amon freiralamen, a publica uno tiero 
d'article ounte desboundo Tafecioun que si cor an per nautre e que ie 
renden erne bonur : Lo capoulii del Felibrige a Catalunya es un di mai 
marcant. La Veu douno, piei, la biougrafio de Felis Gras, que Verda- 
guer-Callis a escricho erne* sa plumo d'or. Ie legissen tamben VEn- 
dreica al Cousistori dels Jocbs Florals de Barcelona, de Mistral, erne 
lou discours d6u Capoulie. 

A PAREIGU : 

En Arle, dins lou Forum republicain, 14, 38 mai. 4 jun, A (Mlo An- 
gelico C... galant vers trena par E. Bouvet ; Lou casteu de 
Beu-Caire (A. Chansroux) ; Nouvelun, fres tableu maien d'E. 
Bouvet. 

A Marsiho, dins la Croix , 14-21-28 mai e 4 jun, la seguido dis evan- 
gel i, revira en prouvencau per lou felibre L. Spa Hat ; Lei 
galino coucbo-cbin, gal ej ado en proso ; Lei man nelo e Li 
flero de Prouvenpo. 
» Dins le'Dimancbe: Castu, de Felis Lescure, ofgueto, de P. 
Frontery ; « Chinoiseries orthographiques du dialecte mar- 
seillais, » dou meme ; Emmanuel Portal, per Enri Ner. 

En Avignoun, dins YEcbo du jour dou 28 de mai, un article d6u fe- 
libre Juli Cassini sxisLongues et breves, un libre de Frances 
Coppee, e Voyage de (M. Felix Gras a Tfarcelone, signa : un 
felibre. 

Lou Gerent : Jan Monne. 



Empremarie felibrenco de Lucian Dae, 35, c&rriero Roups- let, k Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



ASSEMBLADO GENERALO DE LA MANTENENC.iO, 
FESTO LAREiNGO, COUNCOURS DE GALOUBET-TAMBOUIUN 

EN VILO D'AIS, LOC 30 DE JILIET 1893. 



Li festo felibrenco ourganisado a-z-Ais per l'Escolo de Lar soun es- 
tado superbo. Unabord de pople avie courregu de tout caire ecantoun, 
per respondre au galant rampeu di cadet d'Ais. La vilo e ligentavien 
un er de festo per recaupre sis oste e faire ounour is ome de cor que 
mantenon la lengo, e aquelo musiqueto tant galoio que fai bourn bi 
Tamo di patrioto. 

A n6u ouro de vespre, lou dissate, la pegoulado debano si rev6u 
luminous dins li carriero e sus li cdus de l'anciano capitalo de Prou- 
v^fn^o. Es li Touristesde VUnion que la mestrejon, acoumpagna per li 
troumpeto-fanfaro, que fan tripet-peldri au mitan d'uno foulo espesso, 
que trefoulis e pico di man. Lou cous Mirabeu es tout en fi6, emai li 
cieucle, ji Soucieta e li cafe. Tout es belu, cacalas e joio : se danso, 
se canto e se ris pertout. 

La reino, Na Mario Girard, arribo d'enterin au cieucle musicau, 
ounte un councert es ourganisa; e quand s*amaison lis aclamacioun 
qu'aubouro sa vengudo, li cantaire entounon lou dud de OAagali per 
i£ faire ounour. 



Digitized by 



Google 



82 Lou Felibrige 



Lis ourganisaire an agu cfobro, mai, souto la direicioun majo dou 
felibre Carle Martin, un coumissart d'elei, tout ac6 's esta regla em'un 
biais esquist. 

Lou dimenche matin, lou souleu jogo poulidamen dins li pavaioun 
e bandiero que lou vent fai flouteja dins faire, mesclant li drapeu 
de Franco, d'Espagno e d'ltali, que lis iue n'en soun esbarluga. Aqui, 
dardaio lou blasoun d'a-z-Ais, de sang e d'or, coulour d'Aragoun e de la 
Reino Jano. 

A la sourtido de la garo, a I'intrado de l'avengudo Vitor Hugo, un 
arc triounflau s'aubouro, majestous, que porto aquest salut : 

MANTENENgO DE PROUVENgO 
Bto-vengudo ! 

TROUBADOUR TROUBA1RB 

Arnaud Daniel Belaud de la Belaudiero 

Blacas-Blacasset Peire Bellot 

Bertrand de Born Glaude Brueys 

Goumtesso de Dlo Fourtunat Chailan 

Pdire Cardinal Vitour Gelu 

Bernat de Ventadour Jaque Jasmin 

Pfcire Vidal Micoulau Saboly 

FELIBRE TAMBOURINAIRE 

Teodor Aubanel Arnous di Peno 

Grabte Azai's Buisson de Draguignan 

Antounieto de Bdu-Caire Can&ri de Malo-Mouert 
Aguste Four^s Carbonel de Seloun 

Pau Gaussen Imbert de Marsiho 

Anfos Michel Michel d'Ais 

J6us6 Roumanille Pardigon de Pertus 

Un autre arc de triounfle s'aubouro, superbe, a I'intrado dou cous 
Mirabeu, pourtant d'un caire Tiscripcioun : 

LA CAPITALO DE PROUVENGO 

El FELIBRE E TAMBOURINA1RE 

e de Tautre : 

L'ESCOLO FELIBRENCO DE LAR 

EI MBSTRE EN GAI-SAB^ D'ANTAN 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 83 



Em'acd, a 9 ouro e micjo, dins Ii saloun de la garo que lou chefe de 
garo avie mes graciousamcn a la dispausicioun di Felibre, lou Coumi- 
tat di festo ven, lou rire en bouco e lou cor sus la man, saluda li Fe- 
libre e sa reino bello. Lis ami soun uroas de sarra la man is ami, e, 
las d'espera li felibre majour — qu'avien douna paraulo e qu'au darrie 
moumen l'avien pas tengudo, — lou gent coumissari Carle Martin 
douno signau, e lou courtege fai camin. 

Touti li placo, avengudo, cous e carriero soun cacalucha de pople. 
Aqui, fa li Touristo erne sa bandiero, li jouini e valent tambourinaire 
de M. Lombardon, que mandon tieramen si rieu-chieu-chieu ; li couralo 
de Santo-Cecilo e de VAtbenee-Stxtia ) li MandolinisUs- Renaissance, li 
Farandoulaire barbentanen e la musico de la Filarmounico, em'un group 
de beleu cinquanto Tambourinaire vengu de tout .pais d'O. 

Au bras dou cabiscou En Frances Vidal, s'avanco la Reino don Fe- 
librige, Na Mario Girard, que touti belon e aclamon. Seguisson lou 
sendi de Prouvenco En Marius Girard, lou secretari en Jan Monne, lou 
cancelie En Pau Marieton, li majourau L. Constans, Louis Roumieux, 
J. Huot, Marius Bourrelly e V. Lieutaud, emai uno troupelado de fe- 
libre, viei e jouine, gai e flori, pourtant a la boutouniero li coulour 
de la Reino Jano. 

L'aire enfestouli redis, tout de long dou camin, e li no to courouso 
di musico e lis aplaudimen courau que parton di fenestro, di balcon e 
d'en pertout, e que fuson en armoumo erne lou batedis di cor. 

A la coumuno, dins la grand salo, atrouvan M. lou maire B. Abram 
e soun Counseu, que nous espero e que nous ven a Tendavans em'un 
apreissamen qu'es pas de dire. Lou cabiscou F. Vidal fai li presenta- 
cioun en quiuqui paraulo esmougudo, M. lou maire ie respond magni- 
ficamen, saludo la reino dou Felibrige e li Felibre, e li counvido a-n- 
un vin d'ounour semoundu per la vilo, dins li jardin dou cafe Lcydet. 
En Marius Girard apound quauqui mot galant en gramaci, e lou cour- 
tege s'endavalo vers lou cafe Leydet. 

Aqui, souto la presidenci de la Reino, se ten sesiho gento. Lou conse 
d'Ais, apres lou tuert di got e di refresc, e quand li mandoulino an 
amudi sis acord, entameno la dicho per uno improuvisacioun auto e 
tieramen pensado : nous remembro touti li gldri literari qu'an espousca 
soun renoum sus Tanciano capitalo de Prouvenco, trais soun salut i 
Felibre sous t aire de la lengo e se clino, au noum de sa vilo, davans la 
reiauta de nosto reino bello, courounado de graci, de jouinesso e de 



Digitized by 



Google 



84 Lou Felibrige 



beuta. En Marius Girard, noste valent sendi, au noum dou Felibrige, 
ie respond coume seguis: 

Moussu lou Maire, Messrs, 

Au noum di Felibre de Prouvenco, salude eici dinssoun oustau de 
vilo, vosto noblo e gento ciduta de z'Ais, que de tout terns a pourti 
em' elo renoum de poulitesso e de Gai-Sabe\ 

Vosto ciduta de z\Ais, qu'adouna neissenco k tant e tant d'ilustra- 
cioun de touto meno e de tout biais, e ac6 de touti li terns, ilustra- 
cioun entre li qualo me remembre en passant : li troubaire Puech e 
Louis do Briancoun, de Reynier ; lis istourian de Prouvenco, Ounou- 
ratBouche e Jan-France's Gaufridi ; lou gravaire Sebastian Barras; 
lou boutanisto Tournefort ; Tautour dramatique A. Brueys, lou pintre 
J. B. Vanloo, lou musicaire Laurent Bellissen, Fantiquaire J. F. G. 
Fauris, de Sant-Vincens ; lou naturalisto Miqueu Adamson, e tant 
d'&utri que si noum glourious e celebre me rcvenon pas en mem&ri, 
ben tant la listo n'ei longo. 

A vosto ciduta de z'Ais, qu'& la seguido ddu long sejour que ie 
fague Malherbe, ounte s'ero enloura de gent de goust, de belli ma- 
niero c de bono educacioun, p6u estre en quauco sorto counside- 
rado coume lou bres de TAcademi franceso. 

Malherbe avid aqui cm'du tout un ciducle de letru e de saberu que 
devengueron sis amie jiteron gl&ri e lus sus vosto bono vilo. 

Aqui i'avie\ se ma mem&ri me sert ben : Galaup de Chasteuil, pou- 
eto ejuriscounsulte saberu ; Jan deLacepede, counseidau Parlamen ; 
Annibau d'Artigues, lou libraire Tolozan, que lou Parlamen avid fa 
veni de Lioun per dirigi remprcmarid de z'Ais, que joui'gue bdn leu 
d'uno grando reputacioun qu'a touslems garda, car es eici &-z-Ais 
que s'esempremi senso uno faulo lou Tresor d&u Felibrige, aqudu 
superbe mounumen eregi per MistraU la Franco, souto la direicioun 
e la nauto coumpetenci de noste ami F. Vidau. 

Acaben la tiero d'aqudli qu&uqui noum, per aqueu de France's Du- 
perrier, en quau Malherbe adreisse I'odo tant couneigudo : 

Ta douleur, Duperrier... 
eajusten-id per li mouderne mens aliuencha: lou pintre Granet e 
Pescultaire Ghastel. 
Salude perfln, Moussu lou Maire, v&stis armaria, que soun aqudli 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige S5 



de Prouvdnco, v&sti damo 9empre gento, sdmpre graciouso ; salude, 
piei, lou Counseu Municipau, la Magistraturo, lou Barren, la Faculta, 
Parmado, lou pople. 

Li Felibre de Prouvenco, Messtes, pretouca fln-qu^ l'amode vo9to 
recepcioun couralo, se descuerbon davans v^tutri tduti eme* respite 
recouneissenco, e vous cridon ens&n : 

Gramaci ! Vivo z'Ais ! Vivo Prouv&ngo ! 

Es piei En j. Huot, un cadet d'Ais de bono meno, qu'a soun tour de- 
mandoa parlajau noum di Felibre desa vilo, vist I'amour de la lengo 
c dou terraire qu'an dardiia dins H paraulodou conse d'a-z-Ais, vist la 
magnifico recepcioun que fai i Felibre dou pais, demando que M. B. 
Abram fugue prouclama felibre manteneire d'ounour. 

Uno aclamacioun superbo claus aquelo dicho, e li Mandolines- Re- 
naissance apoundon un mousseu galant e jogon, piei, is aplaudimen 
de touti, lis inne naciounau frances e russi. Magali, la Cansoun dou 
Souteu, la Cansoun de la CouJ>o, regalon alor Pauditori, e se barro 
sesiho per ana, li Felibre, rendre un oumage pious a J. B. Gaut, un di 
cepoun de PEscolo larenco e lou premie felibre d'Ais, e li tambouri- 
naire, per, dins lou jardin Rambot, durbi la targo musicarello. N'i'a 
pamens quauquis-un qu'acoumpagnon li Felibre jusqu'a la carriero dou 
Pont, ounte demouravo lou majourau J. B. Gaut, e que tocon Pauba- 
do davans uno poupulacioun esmo.ugudo e trefoulido, que ver. faire 
ounour en un de si fieu li mai marcant. 

Lou Counseu de vilo ven de decida que la carriero d6u Pont pourtarie 
d'aro-en-la lou noum de carriero ). B. Gaut : aco apound un lustre de 
mai a-n-aquelo manifestacioun que se fai en gldri dou premie cabis- 
cou di Laren. 

Chut ! es lou majourau En Frances Vidal que trais soun bout ; 
escoutas-lou : 

Gent de-z-Ais, pople db Prouvenqo, 

Es k la mem&ri d'un bouen councteutadan, d'un Prouvencau pa- 
trioto, que, vuei, PEscolo felibrenco de Lar rende 6um&gi : au cabis- 
c6u J. B. Gaut. Lou Couns&u Municipau d'esto capitalo a vougu, 
avans-ier, desavanca. Parribado &-a-Ais de tant de beu s6ci, de tant de 
vesitaire ami deis art e bellei-letro d6u Pais, en dounant &-n-aquesto 



Digitized by 



Google 



86 Lou Felibrige 



carriero dou Poueut lou noum de Carriero clou felibre Gaut. Tam- 
ben, end'aqueleisome jdigned6usufr&gipoupuUtri, auBaile ben-ama, 
en tdutei sei counseie, pourgen nou^slei courous gramaci, e per lou 
Felibrige e per lou cabisc6u laren lant ounoura proun leu apres sa 
mouert. 

Ah ! s'ameritavo aquel dum&gi soulenne, duradis, eu, que touto sa 
vido, mai de mtesiecle, a pantaia, loucha, escri, quouro en Frances, 
quouro en prouvencau, per nouesto patrto ; £u, qu'au restablimen 
dei Juede la Festo de Dieu, vaquilo quaranto an, fague tant bello 
plego au caire de I'artisto A. de Fonverl ; 6u, enfin, lou darrte dei 
Troubaire e lou proumie Felibre en eieuta Sestiano, que vegue clara- 
men Sto-Estello trelusi suhre nouestei leslo, dins I'encountrado mie- 
journenco ; l'apoustoli arderous que nous adraie vers lou Gai-Sab<$, 
vers la Causo sanlo. 

Un beu matin, lou cant dou gau 
Nous revihe, galoi courapaire, 
En cacalejant prouvencau. 

Qu noun soremembro qu'en 1853, bounadi tal envanc, fasian lou 
Roumav&gi dei Troubaire, ounte vcngueron canta la steu leis Auba- 
nel, lei Bellot, c Mistral, e Roumanille, e tant de precursour, de mes- 
trede la Ueneissenco que, Tan venent k Fouent-Segugno, ero bate- 
jado d'aqueu noum meravihous : Felibrige. 

E quant de publicacien de touto meno sourtido ddu cepoun d6u 
valentescrivan bilingue! Noun durbes libre, revistojournau, senso 
liatrouba, li remarca seis article de vivo proso, sei pout*si£ fl6ri 
coumo lei ribo larenco ; e qulntci poulkiei tiero de sounet amourous, 
patriouti, galejaire, e de vilanello, rimo, rimeto k larandoulado ! 

Subre-que-loul, miren soun obro majo, sei peco de tiatre, desem- 
piei Z,ei Mouro (musico de Audran, Borel, Lapierre, trei noum caca- 
lian) enjusqu^ soun cant dou cteune : Bianco-Flour de Vau-Claro 
(musico de Gavaudan), que quatre an avans la malo despartido d6u 
cabisc6u regreta, lou fasi£tantaplaudi en vilode Sorgo. 

Erne touto aquelo obro, eme* tant d'&utrei galantpres-fa dins lei 
felibrejado de tout caire e cantoun d6u Miejour, pouden que repeta 
(lilasenlquauco varianto) sa flnicien d'undiscours de presidenci ei 
Jue Flourau de-z-Ais : 

Nautri, gent dou Miejour, aven triplo creseneo ; 
Aman la gaio soienci, aman Franco e Prouvenco, 
Sian Latin, sian Prances, mai-que-mai ProuTencau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 87 



Es piei lou conse laren, Chapdli Guillibert, que dis un galant sounet 
que vejo-eici: 

Conine soon nis a I'auoeliho 
Es an paradis mai que beu, 
Cuurae a a fougau de la (ami ho 
Li nobli cor reston Aden, 

De la ProuTenco, la Patrio, 
As tengu dre lou fler drapeu ; 
S'abraso i rai d6u beu sou leu 
Lou fid pur de la poueeio. 

Fieu hen-aslrade Sexlius, 
Di reire sotlbranl li vieis us, 
As ca&ta noste passat libre ; 

E Teicito que la oieuta 

Taubouro a I'inmourtalita, 

Tu, soun car, soun proumie felibre. 

Es lou jouine felibre Joachim Gasquet que dis de vers frances enau- 
rant a la memori de Gaut. Em'ac6, la famiho counvido li Felibre a-n- 
uno reunioun mai entimo. Aquesti soun recaupu dins un grand saloun 
e aqui, la pauro veuso, que soun cor sauno encaro, fai si gramaci en 
touti de Tounour que ven d'estre fa au mort que sian vengu glouri- 
fica. Dj lagremo perlejon de touti lis iue, e, touti esmougu, Guillibert 
e Gasquet redison soun oumage ; ViJal i'apound un plagnun de Louis 
de Berluc que boulego l'amo. Basto, li got se turton, li man se sarron 
e lou courtege s'adraio vers l'aubergarie dou Nord. 

Aqui, avans la dinado, se ten l'Assemblado generalo de la Mante- 
nenco. 

L'Assemblado generalo e lou Bureu entrason li candidaturoseguento 
au titre de felibre manteneire, que soun aqueli de MM. Leoun Eymard, 
avoucat ; Mountagard, proufessour ; S. Marcelin, estudiant, de I'Escolo 
dou Ventour; Pau Gautier, de I'Escolo d6u Flourege; Leoun Missole 
A. Martin, de I'Escolo de la Mar ; de MM. Stanislas Terras, Louis 
Bonnaud e Pau Rousset, de Tfiscolo de Lar ; e de M. J. Creus, coum- 
pousitour de musico. 

Aqueli candidat soun prouclama felibre manteneire ; emai, s'apound 
a-n-aquelo prouclamacioun lou noum de M. Abram, maire de la vilo 
d'Ais, que per aclamacioun es nouma felibre manteneire d'ounour. 

Lou secretari presento, piei, soun Comte deGestioun, acoumpagna di 
peco justificativo di despenso. L'Assemblado generalo Kaprovo, e lou 
vejo-eici : 



Digitized by 



Google 



88 Lou Felibrige 



COMTE DE GESTIOUN 

D6U 22 DE SETEMBRE 1892 AU 30 DE JULIET 1893 



Lou secret* ri a recaupu : 

Per lou librihoun mesadie i 145 05 

Per lis escot : t a 6 fr 6 » 

» 68 a 10 fr 680 » 686 » 

£0 que fai 1 831 05 

Se i'apounden li soubro en caisso au 22 7b re 
1892 1 478 05 



Acd fai 3 309 10 



Lou secretari a paga a Lucian Due, a Paris 

Plr lou buletin : 

27 setembre 1892. — N° 3 e4dou Tomevi 207 40 

13 janvie 1893. — N° 5 e 6 » 206 30 

5 mars 1893 - N° 7 c 8 » 206 30 

I d'abrieu 1893 — N° 9 e io » 206 30 

II de juliet 1893 — N° n e 12 » 206 30 

» — 2000 titre pjr lou li- 
brihoun, dou Tome 1 au Tome vi 30 10 1 062 70 

Per lou comte dou Counsistori: 
24 8bre 1892 — A Rabanit, bijoutie a Paris 

per li pres di Jo Flourau setenari 270 » 

7 de febrie 189* — A Quinsoun, per estampa 

50 diplomo di Jo Flourau setenari 20 > 

31 de mai 1893 ~ A Seguin, per li letro 

counvidarello de Sto-Estello a Carcassouno 32 * 
11 de juliet 1893 — A Du ^ dos circulari 

counsistourialo 11 * 

28 de juliet 1893 — Suvencioun d6u Coun- 

sistdri au Coumitat mant. dou Tambourin 30 » 363 » 

nA divers : 
19 de janvte 1893 — Paga a Rabanit, bijoutie 
dos medaio decernido i Jo Flourau de 1892 12 » 



A repourta 12 » 1 425 70 

/Google 



Digitized by * 



Lou Felibrige 



89 



Report 12 » 1 425 70 

7 de febrie 1893 — Paga a Quinsoun li cir- 
cular! de la festo manousquiao e 1000 qui- 
tanco 15 » 

4 mai 1893 — A Mllo Sol, per 6 voulume 
dou Curat de Minlrbo i lustra, a 2 fr., per 
decern i cou me mencioun i Jo Flourau 12 » 39 » 

Is escolo f plr suvenciouu : 

A TEscolo de la Mar 65 » 

* dis Aup 30 » 

» de Lar 50 » 

» de Lerin 75 » 230 » 

Mandadis dou Hbrihoun, fres de courrespoun- 

dcnci e fres poustau per tira li sou 247 65 

Mandadis de joio, de libre, recoubramen dis 

escot, espedicioun de circulari 100 25 

Per lou Counsistori, fres pousta'u e mandadis 

di circulari de Santo-Estello 35 65 

£0 que douno un toutau de despenso de. . . 2 068 25 

Aro, se de 3 309 10 

levari 2 068 25 

Soubrara 1 240 85 



Arrest a counforme is escrituro 
lou jo de Juliet 1893. 
Lou secretari de la <Mantenenfo 9 
Jan MONNE. 

Vist e aprouva counfourmamen 

au voto de V Assemblado generate* 

Ai* y lou 30 de Juliet 1893. 

Lou sendi de Proutenpo : 

Marius G1RAT{D. 

Sus la sou mo de 1240 fr. 85 que soubro en caisso, la Mantenenco deu 
quatre numerd dou buletin mesadie a 1'editour Lucian Due, siegue mai 
de 400 fr. 



Digitized by 



Google 



go Lou Felibrige 



D'un autre caire, lou Counslstdri deu a la Mar.tenenco, per avanco 
facho sus li deime a recoubra, la sou mo de 1 20 fr. 

Au 25 de 7bre 1891, la Mantenenco restavo devent au Counsist6ri, 
counfourmamen i comte arresta sus 1'ordre deu capoulie 376 » 

Au 32 de 7bre 1892, se i'esapoundu lou deime de 90 
escot, a 2 fr. per cadun, siegue 180 » 

Au 30 de Juliet, se Pes pereu apoundu lou deime per 
68 escot, siegue 136 » 

£0 que tat en tout 692 » 

La Mantenenco a paga per lou comte dou Counsistori 

dou 25 de 7bre 1891 au 22 de 7bre 189a 413 35 

Dou 22 de 7bre 1892 au 30 de Juliet 1893 398 65 

$0 que fai en tout 812 » 
Se d'aquelo soumo n'en levan 692 » 

Soubro 1 20 » 
que lou Counsistdri deu a la Manteftenco prouvenc^lo. 

Lis afaire de gestioun regla, I'Assemblado genera lo recaup li demes- 
sioun dounado per MM. Li von, de PEscolo de la Mar; e Latil, de 
l'Escolo de la Mountagno. 

Lou secretari presento, en seguide, uno demando dou cabiscdu de 
PEscolo de Tamaris per outeni de la Mantenenco: i° uno suvencioun 
de 25 fr. ; 2 uno suvencioun per lou journau Les Ecbos dt Tamaris. 
La proumiero parti do de la demando es adoutedo, la segoundo es 
rejitado. 

Alor, se legis la demando presentado per lou majourau En Roumie 
Marcelin e quauqui felibre dou roudelet carpentrassen, per 6uteni Pau- 
tourisacioun de coustitui en vilo de Carpentras uno Escolo felibrenco, 
que se ie dirie Escolo dou Vtntour. La demando es addutado emai lou 
reglamen que Pacoumpagno, a la coundicioun que r Escolo dou Ven- 
tour moudificara Particle V dou subre-di reglamen, qu'es countrari a 
co que porton lis Estatut felibren. D'aiour, Pacord es fa erne lou ca- 
biscdu dou Vent our per aquelo moudificacioun. 

Li cabiscdu, souto-cabiscou e secretari de PEscolo de Lerin, an man- 
da un caie de douUnci e, sus la prepausicioun dou sendi, PAssemblado 
generalo decido qu'uno coumessioun coumpausado di majourau mar- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 9/ 



sines present a-z-Ais, souto la presidenci d6u vice-cancelie dou Felibrige, 
secretin de la Mantenenco, En Jan Monne, sarie cargado de ie respond re 
au noum de la Mantenenco. 

E la sesiho es levado. 

Em'ac6, sian aro dins lou jardin de V Alben&e-Sextia per la felibre- 
jado. 

Un centenau de soci e de counvida, felibresso e felibre, prenon placo 
a Tentour de la reino, dousendie di majourau. Un men ut artist ica men 
dessina e que represento la Font di Presicadou, pourtant lis iscripcioun 
de la foundacioun de la vilo d'Ais, emai aqueli di darrie comte de 
Prouvenco, douno poulidamen aquest rebalun de la dinado : 

Titattfo frtjo — PIU de Lar a Voli de-{-Ais — Estoufado de 

buou (TEmbrun a la Trouvenpalo — Cousteleto d'agnhu de Craufassido — 

Capoun de cadaracbo a Paste — Ensalado de la Touesso — Counglas 

dPxAloi — Groumandugi Sextian — Vin dou Grand- Bar began, Bour- 

deus, Cbampagno Lipet-Fresquet. 

Adounc, lou got ras de champagno, noste sendi s'aubouro e brindo 
coume seguis : 

MESSRS E GAJ COUNFRAIRB, 

All noum di Felibre de Prouvengo, ausse moun veire e beve a la 
noblo e avenento cie*uta de z'Ais, a si Conse, a sa magistraturo, a 
si faculta. 

La legendo raconto que noste bon rei Reinie*, que s'aubouro eila 
sus voste cours en estatuio de maubre blanc, chasco fes que recau- 
pi£ quauque persoanage de marco a sa taulo per lou premie' cop, 
fasie* metre davans eu, a la dinado, sus la napo flourido, un brout 
d'6ulivi6 en signe de pas em'uno z'auto e grando tasso bianco uni- 
do de pourcelano de Limoge. 

Aquelo tasso 6ro emplido fin-qu'au bord de bon vin viei de Prou- 
venco. Tout en manjant l'envita taslavo lou vin e lou trouvant bon 
agantavo de sa man drecho, per la maniho, la tasso a bel eime, e 
bevi6 e bevi£ ferme ; vejeici que tout d'un cop vesiG pouncheja e 
pareisse davans sis iue uno bello testo de pa ire eterne aurioula, 
abarbassi de blanc coume i£u, erne lou manteu blu e tenenl en man 
la boulo d6u mounde. Aquel image ero pinta sus la parel anteriouro 
de la tasso que fasie" fact au be veire e pourtavo escri autour : 



Digitized by 



Google 



Q2 Lou Felibrige 



Quail ben beura 
Di£u veira. 
Ero un galejaire lou vb\ Reini6 ! Avie* resoun ! 
Lou vin fcstentbon e la tasso z'auto, n'en restavo coume pensas 
encaro pas raau, e I'envita mes en goust bevie\ bevie\ bevi6 fln- 
qu'au bout. Alor, o meraviho ! au founs, tout au founs de la tasso, 
vesie Jeuse-Oist eme* Santo Madaleno ageinouiado k si ped e li 
cuerbent di long tracheu de sa cabeladuro d'or, e escri autour : 
Quau beuraja tasso pleno 
Veira Di6u e la Madaleno 
e quand avias vist Die*u e la Madaleno erias reran pu fraire de la 
Tasso. 

Eh ben 1 messes e gai counfraire, emplissen la tasso e beven un 
proumie* cigau k la Prouv&neo 1 

Prenen alen, beven mai, beven ferme, escoulen-la touto k la 
gl&ri, &l'aveni, k la prousperita d6u Felibrige. 

Piei, lou cabiscdu di Laren, En Frances Vidal, trais si galant gra- 
maci en touti : 

Meidamo, Messies e beu Felibre, 

Aquesto journado marcara conmo uno dei mai fl&ri, dei mai glou- 
riouso ddu Felibrige e de TEscolo de Lar. Aier au sero, adeja, lou 
Cous, plen d'uno poupulacien superbo, touto en estrambord, erne 
la manifestacien palrioulieo, simpatico, de la soucieta musicalo dei 
Touristo, erne ttiutei aqu&ei bandiereto e lou pavaioun naciounau 
floutejant eis estro, ei davanturo, fin-qu'ei pus kulel tourre, tout 
aquel afougamen, dlsi, nous aproumetie* justeo qu'aven encuei. 

E ves-eici'qu'autour dela Reino graciouso Na Mario Girard, elo 
dei Gr&ci la quatrenco, vo ben n'i'a qu'uno, — toucant la reino la 
mai urouso de la terro, pourtant dins sa courouno que flous e cant, — 
s'agroupo un bouquet de felibresso, flous vivento ispirant Tartisto, 
lou troubaire amourousi. 

De cantaire, gent de letro, ome de Tart, quant n'i'a vengu p6r 
embeli nouestei festo felibrenco ! Seguissent lou noble envanedela 
Municipalita de-z-Ais, d6u Baile patrioto, de sci eounseie* afouga 
per lou ben de la cteuta capouliero, emai d6u Menistre de l'estru- 
cien publico eme" l'ajudo d'un Deputa s'alassant jamai au ben-estre, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 93 



k la glbri ddu pais, lei Lucian Fautier, lei Gondran, lei Michaud, lei 
Pontier, ounourablo quatreto de fldu do Sextius, an sa part, e largo, 
k la recouneissenco dei Laren. 

Recouneissent, noun poudrtan tr&u v'estre per aquel ome de couer, 
de patrioutisme, lou delega municipau Moussu Ferriere, sempre en 
aio, en solicit agradidu, per tout festenau sestian. Em'acft, vivo 
gratiludo per M. lou reitour Aelin, de I'Academi universit&ri, e 
Messie*s de la Faculla dei Letro, lou decan J6rgi Guibal, lou prou- 
vencalisto Leoupold Constans ! 

Ah! Tescolo felibrencode Lares fierod'ave* talacourajamen, dV 
judo talo ; es Hero e urouso, veses, de la coulabouracien de t6ulei 
lei soucieta musicalo de la vilo, Filarmounieo, Mandoulino-Reneis- 
senco, Touristo, disian tout-escap ; e de la couralo Santo-Cecilo, 
que nous dira tout-aro, coume se deu, n'en sian assegura, un mous- 
seu requist de dous de noue*stei s&ci ben-ama. 

Quedeven-li pas, tamben, ei gent de Poustau, eicito mounte sian 
percanta, felibreja, k l'Ateneu-Sextia, k soun tant courte's president 
M.Michel? 

D'autre noun an pouscu se teni d'adurre ajudo : lou cie*ucle Mu- 
sicau, 6u que souvenlei-fes assouste lei poueto prouvcncau, mestre 
en Gai-Sab6 e lei musician fclibren, galoi toucaire, a vouta d'espere*ii 
uno joio per galoubet-tambourin ; e lou Sendicat d6u coumerci d'es- 
lo placo renoumado per leis amendo autant que per l'6ii, es pas pan 
dire, per la grand tambourinado a pourgi sa bello part. 

Gramaci en t6utei, vautre de bouen gouver, vous soucitan ddu beu, 
de Tart e dei letro, e leis assouciacien artistico e lei groumandoun de 
literaturo ensen vouguent peisse! E ben-vengudo, carisslmi cam- 
barado, jouine e viei,deis Escolo de la Mar, de la Mountagno, e dei 
Ceveno e de Lerin, e de la jouvo de Paris, eme* qu'aman lant redire 
lou coubletoun : 

Sian tout d'arai, sian tout de fraire, 
Sian lei oantaire d6u pais... 
Es nautre que sian lei felibre, 
Lei gai felibre prouven^au. 

Tirarie tr6u de long co que me soubro k dire, se va vesian per lou 
menut ;mai noun oubliden de felicita lou valent sendi de Prouven^o 
En Marius Girard e lou majourau Jan Monne* que leis assiso mante- 
nencialo se siegon tengudo aquest an dins la capitalo, e de l'interes 
que nous dounosoun councours annau; abord interessant, toulei 



Digitized by 



Google 



94 Lou Felibrigc 



vautreque nfescoutas, atroubar^s lou nouestre de concours, liter&ri, 
artisli : lei rapourtaire francos, prouvencau, vous va faran coungous- 
ta b6n-16u e amares d'aplaudi leis urous venc&re d'aqu&ei targo 
de l'esperit, coumo s'aplaudis, k l'ouroqu'es, leinourobrous artislo 
tambourinaire qif&-n-un signedtiudiletante M. Couve (arodei noues- 
tre), president d6u coumitat manten&re. r6ndon la testo lant poupu- 
l^tri , em6 lei gdnt farandoulaire barbentanen. 

V6s, devfcn &sse Iter, Prouvencau, de noueslo lengo armouniouso, 
de nou^steis us curious; l'amour d6u fougaires verladieramen faraour 
de la patrto, e fieramen que poud^n dire em£ lei Grand-M&stre d6u 
Felibrige : 

A me ma Prourtaco mai que ta prnavinco.. 

E ni court ni coustie, sian de la grando Franco. 

Adounc, voudrtfs bdn que dintre aquesl rode de I'Ernp&ri d6u 
Souteu,coungreianl de Troubadour, de Troubaire, de Felibre, de 
Tambourinaire, tant que leis^t noum dechasque, envirtiutant trioun- 
falamen voudstei tdsto k l'arribado, ^-de-matin, voudr^s b^nque pou- 
6squi eicito crida : 

Vivo nouesto Republiqucto 1 

Pau Marieton ad us li salut de Felis Gras e de Tassessour de Prouven- 
co En Frederi Mistral. 

E n'es lou manteneire Carle Martin que brindo a la rtino, au noum 
di Laren : 

« Argentalo, mirau ounte se miro lou ceu blu e qu'csclaro de sei 
rai esbleugent lou grandaras calen de la naturo, de Prouvenfo fin qu'ei 
ribeires african, s'estende mai que risen to nouesto mar miejournalo ei 
ribo sempre verdo deis arangie, lauzie, emai pin au brounzinagi pou- 
eti e d'oulivie, simboli de la pas ; e souto la calour pouderouso dou 
grand astre, la creaturo mai qu'en pertout s'afougo per soun terraire, 
sa lengo, seis us , lei pople qu'an teta au meme mameu, qu'an memo 
parladuro, cercon la man amigo, Tunien. 

« D'en pertout lou couer rouman bate ! 

€ A man seneco, eilavau, en J tali, dins soun paradisd'ieli, deflous, 
Flourenco la bello, en 1890, per sa festo de Beatris, ei cadet d'Ais que 
noueste municipi, sempre afouga per lou ben de la cieuta, li mande en 
embassado, larg duerbe sei pouerto, e la muso sestiano, sei galoi tarn- 
bourin, li fagueron mai-que-mai flori. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 95 



€ Eilalin, a man drecho, en Barcilouno, la patrioto cieuta Catalan d 
que z-Ais pouerto lei pau dins soun escut, lei coulour dins sa bandie- 
ro ; Prouvenc.au ! Lengadoucian ! nouestei valent capoulie, En Frederi 
Mistral, En Felis (iras, vous diran coumo se li recebon lei fraire, e la 
coupo santo dou Felibrige afourtis noueste liame freirau. 

€ Mario Girard ! o bello Soubeirano ! Sies la flous, Pieli de Flou- 
renco, de Barcilouno ; la miougrano rougis tei rouito emai tei labro, 
toun sang, toun couer ; touto entiero sies nouestro, sies la Prouvenco 
encarnado.- 

€ En aquesto trioulougie, ieu aubouri moun veire e brindi a tu, 
nouesto Reino 1 » 

La reino sourris deliciousamen per gramacia lou gent diseire. 
En Jan Monne douno couneissenco i taulejaire de la despacho que 
ven d'arriba de la part de Felis Gras, que dis : 

c Bono salut i vuech Escolo de Prouvenco a cam pad en vilo d'Ais ! 
« Que li paret, coulour de blad madur, de la vieio capitalo, clantigon 
« de ndsti cant prouvencau ! » 

En scguido, legis aquelo dis Jludencs : 

« Les felens de dono Carcas e de Na Mongardo de Narbcuno, man- 
• doun un brassat de roujos camrosos de Lengadoc a sous fraires de 
« Prouvenco, per les barreja, dins Ais la saberudo, dam be" las prou- 
« vencalos azurencos. 

Atal, mai que mai, coumo se canto aici 1 * 

AU1 les Prourencals ardents 
Anran per fraires les Audenos ! 

En Jan Monne* apound : 

Felibre de Prouvenco, ves-eici lou mandadis que li Felibre de Mount- 
Pelie fan a Na Mario Girard, nosto reino :, 

Douco reino felibrenco, 

Au trelus de toun gourer, 

Tout reflouris, tout s'atrenco : 

Alleluia! plus d'iver! 

Eicd es lou salut qu'au noum de H. Messine, sendi de Lengado, 
lou vicesendi Arnavielle mando a la Mantenenco de Prouvenco : 
Mantenenco prourencalo, 
Ta sorre de Lengadd. 
Coumo tu, jamai vassalo 
E mourgant catau, bardot, 
S'envolo, ardento mouissalo, 
E 'mbe tu Ten dire d'O 
Per apara lou ri&l to ! 



Digitized by 



Google 



q6 Lou Felibrige 



Es, piei, lou salut que l'Escolo dou Parage mando dou Clapas 
As gats counff aires de VEscolo fehbrenco de Lar 

« Au moumen que vostes cent tambourins faran vibra sous aires na- 
ciounaus dins Pantico capitalo de Prouvenco, lous felibres dau Parage, 
e campanies e cant aires amai, metren a brand nosto Campana de Ma- 
galouna en I'ounou das braves fraires d'Ais. 

« La distancio separtis Sestians e Clapassies, mes milhou 'ncaro que 
tambourins e campano, sous cors batoun a l'unissoun, e de-longq per 
lou Felibrige unenc, per lou Felibrige patriau. 

« Fraires de Lar, salut ! » 

E, per countunia, se legir. la despacho que dis : « Escolo felibren- 
co y Paris, mando sentimen courau a Mantenenco Prouvenco, Escolo de 
Lar e vilo d'Ais, » e qu'es signado : Amouretti, Pla'ntadis, Bonnaud, 
Maurras, Saurin, Fabre, etc. 

Vidau legis uno despacho de Tamizey de Larroque, e li vers que 
mando Filemoun Arnaud de soun oustalet di Pervenco, is Arc (Var) ; 
la paraulo es piei dounado a M. Reinie de St-Pons, que dounan a 
regret qu'un tros de si paraulo : 

« Li soudard qu'aparon lou sou naciounau fan ges de poulitico, e 
nautri, qu'aparan nosto Iengo en nosto terra ire, sian de soudard, sian 
pas de poulitician ; simplamen, erne lou majourau En Valeri Bernard, 
sian Uslard e sian Trouvenpau. 

« E ounte es, eicito, aqueu que sarie pas Prouvencau dins l'antico 
capitalo di Ramoun Berenguie, dins la bono vilo ounte li pauri gent 
se van caufa 'ncaro a Tantico chamineio dou rei Reinie ; dins aquesto 
noblo cieuta d'a-z-Ais qu'en 1636, quand s'esvaligueron lis Estat-Ge- 
nerau, counserve PAssemblado de Coumuno ilustro e pouderouso, mau- 
grat que lou clergie, la noiiblesso, se n'en fuguesson dessepara ; d'a-z- 
Ais, per tout dire, qu'is Estat-Generau de 1789 : 
Fagu6 mistralcj* la roues de Mirabeu ! 

« Brinde a la vilo d'Ais e a la Prouvenco. » 

Em'aco, piei, es Authernan, lou viei e gent Autheman dis Auvari d4 
T{otutan ) que brindo, e n'es lou can eel ie En Pau Marieton que ie res- 
pond e que beu au felibre de I'Isclo-sus-Sorgo. Es lou majourau Leo- 
pold Constans, prqulessour a la Faculta di letro d'a-z-Ais, que dis : 

« ...Si notre belle langue provencale doit un jour reprendrele rang 
qu'elle a perdu et qui lui est legitimement dO, ce sera ponr la jeu- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 97 



nesse et surtout pour la jeunesse intelligente des colleges, qui doit 
donner l'exemple, que cette heureuse resurrection sera possible. Je bois 
done a Texpansion de la langue provencale et a sa restau ration par 
Tenseignement dans les ecoles de tout degre. » 

Lou canounge Mille aubouro alor lou got em'un bel estrambord ; 
En Jouse Huot nous douno la primour d'uno mai que galanto can sou n 
sieuno ; Aguste Gautier n'en canto per£u uno ; lou gent conse Chapoli 
Guillibert ausso lou veire per Tespandimen e Tunioun di Raco latino, 
e fei uno moucioun bello per Taubouramen de Pestatuo de Marius, 
obto majo dou felibre Pontier. 

Dono Lazarino de Manosco dis quauqui poulit vers, e fajudaire de 
la Mar, Galicier, s'avanco e, en vers flamejant, desgruno uno odo a la 
reino ; Tabat Spariat douno sa noto dardaianto, e Louis Roux declamo : 
lou Cant dou cilutut. Lou majourau En Vitou Lieutaud improuviso un 
brinde a la presso, calourent e regouirant d'esperit ; M.Stephens d'Ars, 
decan de la presso d'Ais, counvida di Laren, respond a Lieutaud em'un 
tier gaubi ; S. Honorat beu a la Reino ; Martelly canto Flour de Para- 
dis : M. Levat, proufessour, gramacie V Atenhu-Sextia de sa graciouso 
espitaleta ; Marius Bourrelly nous dis soun odo courounello a Sextius: 
Pajoun Ferrieres, delega municipau, nous debano tout lou beu que la 
coumuno a fa en favour di festo felibrenco, e lou cabiscdu En Frances 
Vidal ie trais li gramaci de touti ; piei, la gento reino desgruno, ansin 
qu'uno preiero, la Coumunioun di sant, de Frederi Mistral ; Lieutaud 
entouno lou Maset de meste Roumieu, que touti ie van au refrin, e se 
clavo la sesiho. 

D'enterin, au jardin Rambot, se tenien lis assise, duberto per lou 
Coumitat manteneire dou Tambourin, per recoumpensa dignamen lis 
escoulan li plus flame presenta per li mestre tambourinaire. 

Au kiosque di (Marrounii, i'avie pereu lucho entre lis amaire de la 
musiqueto prouvencalo : MM. Poncet, de Bresc, lou counseie Pontier e 
li proufessour Pourcin e Ollivier, fourmavon la bello jurado dou Coun- 
cours de Galoubet-Tambourin, que lou pople en foulo escoutavo e 
aplaudissie\ 

E li farandoulaire e farandoularello de Barbentano, sus lou cous Mi- 
rabeu, eisecutavon meravihousamen si viravdu galant. 

Mai, sus li quatre ouro, dins la cour d'ounour dou Liceu, coumoulo 
a regounfle de tout lou beu pople d'Ais, la reino duerb la sesiho litera- 
ri, e, apres un mousseu de musico, lou sendi Marius Girard s'avan^o 
e parlo coume eico : 



Digitized by 



Google 



9<S Lou Felibrige 



Midamo, Messrs, 

De tout t6ms, vosto bono vilo de z'Ais a pourta em'elo renoum de 
poulitesso, de sab6 e de poueslo. 

Fa seguramen que de v6ire tantg^nto e tant requisto soucieta p&r 
recoun&isse que la capitalo s&npre jouino de nosto Prouvdngo ama- 
do, vuei coume ater, e deman coume vuei, es estado e restara lou 
centre pfereicetenei dibfclli maniero, d6u b6n dire e d6u Gai-Sab6. 

De mai, aquestonoblo, tranquilo e saberudo vilo de z\Ais, qua vist 
naisse l'istourian Mignet e lou roumancie Zola, es un fougau lume- 
nous, un souldu resplendent e benfas£nt, ounte v&non se caufa de 
centenau d'estudiant; quauquis-un fournigo, la majo part, cigalo 
cantant l'amour, la jouv&n$o e la beuta, tout en apren&Hlou code e 
la retourico. 

Lis estudiant, Midamo e Messrs, soun l'ourguei, la joio e I'espero 
de nosto maire Franco ; £liarribon e nous-autre s'entournan. 

Amon un pauli monome e lou boucan, es verai, niai iau pas nYen 
faire un crime, parai ? 

Es tant beu d'&stre jouine ! 

£ piei : « Es pas jouine quau v6u, es jouine quau p6u, » dis lou 
prouvdrtji. 

Adounc, crese pas mi£s pousqu6 faire que de m'adreissa vuei en 
<§li. 

SiegutSs tranquilo, Midamo, faicaud, sarai court, poud&s desplega 
v&sti ventau. 

La jouinesso ! 

Oh ! la bello ! la bono ! e la dougo causo que d'&stre jouine ! La 
jouinesso vai de Tavans a touto zuerto e douto de r&n. Es acoque 
fai sa forgo e soun n6rvi, cs ac6 que i6 douno sa graci, sa voio e soun 
estrambord. 

Toustdms, dins tOuti li literaturo, li jouine, mai que li vi6i, an agu 
besoun d'espaci, desouteu e de nouvelun, e an tra si eap6u en Paire, 
e an escarlimpa li mountagno. 

Quand vous-autri dis^spamens, coume toutchanjo ! 

Mai eici es necite de v&re li causo dc z'aut c de se pla$a a-n-un-poun 
de visto generau, d'ounte se vegue lou Felibrige, e mai liuen encaro 
que lou Felibrige. 

Escalen adounc amount sus Santo-Venturi, e regarden. Lou t&ms 
es clar, ii cigalo canton, d'aquiveiren miese plus liuen. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 99 



N&utri, quand erian jouine, avian dins nosto gl&so de dteu de 
maubre, gli an quiha dins si capello de sant de gip. 

N&utri, pourtavian k n6sti dteu, que 16 disien Lamartine, Musset, 
Hugo ; que 16 disian Mistral, Roumanille, Aubanel, de roso e de 
jaussemin, de pervenco e de flour de sfcuvi; 6li estubasson eila- 
mountau Cabaret dou « Cat negre, » si sant, em6 d'encens decon- 
tro-bando, de vapour d'absinto e de tub&ode pipo. 

N&utri, s'aubouravian p£r v&re passali roumantique do 1830 — de 
g6nt de ra$o aqu^li — 61i an li Baudelariens, lis Esthites, li Deca- 
dents, li Symbolistes... Arresten-nous aqui. 

Aqueh br&vi jouv^nt copon, aro, li vers en quatre e n'en fan pi&i de 
quatorge p£d. 

Lalengo que parlavOn About eRoumaniho, aquelo que parlon Pau 
Ar6ne e lou Paire Savte, soun vi&o : li fau chanja. 

E alor, aqu&i brave drole n'an la uno novo, ounte s'atrovo de mot 
de touto meno e de tout biais, e retrasent dins soun imaginacioun 
li s6t coulour de Tarc-de-sedo. 

P6reountraste,est&nt que lis artse dounon la man, li pintre apre- 
non plus k dessina e s'entitoulon eli : Impressionnistes, Fils de la 
lumiere, Disciples du grand air... 

N&utri, amiravian Vanloo, Granet, Loubon ; gli preferisson Manet 
e pinton d'aubre vibulet e de ferao jauno. 

Ac6 vous s^mblo drole, parai ? E pamens es ansin I 

Oh ! la bellocauso que d'estre jouine 1 

Pamens, leissas-me vous dire, i6u qu'ai de barbo bianco e que lou 
steu plus, que touto fes e quanto que vous 6ucupas de literaturo e 
dart, es pas toutde proudurre forco, fau proudurre bon e b6u. . 

Vau mtes arribadavans la pousterita em 1 uno pichoto garbeto 
ben ligado, qu'enf un gros balaus inau enfaissa. 

La pousterita — aqu&ijugeemparciau — que res n'en parlo p&r 
Co que ttiuti lou cregnon, classo soulo k soun r&ng vertadte li pou&to, 
li pintre, lis escultaire, li musicaire, lis 6uratour e lis escrivan ; e 
tout Tencens de coumplas&nci que li cambarado se fan, dis un is au- 
tre, tuba souto li narro dins si revisto e si journau, s'envai en 
fum. 

Asufl k Bernardin deSant-P&re d'escrteure Paul et Virginity a 
sufi k Mathieu d'escritfure la Farandoulo, p&r que ttiuti dous sie- 
gon au premte r&ng de n6stis escrivan... 



Digitized by 



Google 



ioo Lou Felibrige 



V&n de mouri i'a tout-beu-just uno raesado, un escrivan de raco : 
Guy dc Maupassant, que tenie* de Flaubert, que ie* fague soun educa- 
cioun artistico, coume n&utri lou tenen de Mistral, aquelo proubita 
d'estile, aquelo pacienci, aqu6u respet de la lengo, aquel escrupule 
de la formo que soun la marco di fort. 

Eh ! ben ! escoutasco que disie* : 

« Quelle que 9oit la chose que Ton veut dire, il n'y a qu'un mot pour 
« 1'exprimer, qu'un verbe pourTanimer etqu'un adjectifpour laqua- 
« lifier. II faut done chercher, jusqu'&ce qu'on les ait dScouverts , ce 
« mot, ce verbe et cet adjectif, et ne jamais se contenter de Yk peu- 
« pres, ne jamais avoir recourse des supercheries de langage, m£me 
" heureuses, poure*viter la difficult^. » 

Se p6u pas mi6s dire. 

Adounc, jouvent, vous presses pas de proudurre : Travaias, rabou- 
tas, poulisse's, ciselas vosto obro erne* pactenci, erne* counscienci, em6 
fe, e noun vous enchaute*s d'autro causo. 

Fases obro d'art bello e bono, e lou t&ms fara lou resto. 

Alor, la co.uralo de Santo-Cecilo e la musico de la Filarmounico s*a- 
vancon e eisecuton, souto 1'abilo direicioun ddu mestre musicaire telibre 
Bore), uno superbo cantato de Pau Roman, musico de Borel, que lou 
publi a fa 'no ouvacioun is autour. 

Lou decan de la Faculta di Letro, M. Guibal, legis un remarcable 
raport sus li councours istouri e filoulougique ; M. lou canounge Enri 
Rolland es lou rapourtaire d6u temo de la Ugende de Saint Mitre , 
patroun d'a-z-Ais, e piei, Pau Roman dis soun raport prouvencau 
sus Jis autri partido de la targo, lou flame raport que veici : 

{k segui) 

Jan MONN6 



Lou Gerent : Jan Monne. 



Euipremarie f«libr«»nco de Lucian Due, 35, carriero Rousselet, a Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



ASSEMBLADO GENERALO DE LA MANTENENQO, 
FESTO LARENGO, COUNCOURS DE GALOUBET-TAMBOURIN 

KIN V1LO d'ais, LOU 30 DE JIL1ET 1893. 

(Seguido) 



Raport de Pau Roman 

Meidamo, Messrs, 

Es uno grando glori per l'ome que coumenco a davala leis uba de 
lavido, de veire lei pantai de sa jouvenco flouri e s'espalanca de 
frucho. 

Se, k Touro de vuei, aquelo gl&ri s'envai en s'esvalissent d'a cha 
pau, e se leis ome que s'tiupilavon a fArt pur, entahina e febrous, se 
fan tant rar, en quau n'es la fauto, senoun au terns que courre ? 

Aqu^u terns es coume dirien lei cendre sus la braso. 

Mai, vcngue un coup de maistre, e, desacatado, gisclara la refla- 
mour, coumunien dettiutei lei pantai en ravacien. 

Lei sdungideijouve, naissu de l'entousiasme e deidesbord, soun 
toujour un rude prefa a-n-acoumpli, e tr6u souvent, Tome lei vist 
s'enana em' uno lagremo pendoulado ei ciho. 

Quauque terns a agu lou bouen voule, puei leis enavans an cala, e 
fideio perseguido resto a Tespero. 

E ben ! n'es pas mai d6u prefa que sedouno un pais. 

6 



Digitized by 



Google 



io2 Lou Felibrige 



Souv&itei-fes, se passo dc generacien e de generacien, s&iso que 
degunaujeentreprenelaGtowdo Obro, mau-gratleisesforsdeivalfcnt 
que de v6uto en v6uto cercon &-n-avera la sublimo Joio, s&nso 
poud6 la frusta d6u det. 

Puei, un b6u jour, souerte subran, Ton saup pas de mounte, un 
ome que pouertodins leisuei touto la volounta d'un passat, un ome 
que, predestina, 6ubeTs a noun sai que coumandamen magi de la 
« Fado Eterno » que presido d'en aut k Tastrado dei rago. S6nso 
qu&si s'enchaure de la grandour de l'entre-preso, 6u, se li aplanto 
davans, s'estroupo, s'apountello au Trebau gigant e, lou menant k 
bouenofin, largo sus lou mounde atupi lou ressortde touto uno forgo 
en fermentacien desempuei d'an e d'an. 

A b6l &me alor, tout go que r&sto encaro atetouni sus lou s6u pa- 
triau, tout go que sente c'ourre dins sei veno la vido, lou boui, lou 
groutin de Tesp&r, tout go que la soumiero estoufavo, e que respelis 
dins un desembouiamen d6u Prime esse, que cadun pouerto caviha 
dins lou prefouns d6u couer, se groupo k Pentour de Fardfcnt prefa- 
chte. 

Goumo s'uno auro de poueslo avi6 boufa sus lou pais, de tout caire 
e cantoun, de voues s'aubouron, claro e pouderouso, jitant vers lou 
cdu lou bram de fe e d'amour. 

Tant d'esfors que pousson vers la memo toco, dins la grando ar- 
mounlode seis empencho, escudellon, reviscouelon Tamo de la rago 
estajano, e la fas&nt plus noblo e plus fouerto, l'alestisson c l'assegu- 
ron p6r uno revteudango. 

Vaqui en quauquei mot l'ist6ri d6u regiscle maien de nouesto lite- 
rature 

Mircio, la primo flouresoun, fugu6 Pentre-signe e rafirmacien d'uno 
voulounta se desvelant. Fugu&, tamb^n, lou crid de la naturo soubei- 
rano que remounto k trav&s lei broufounte e leis esgl&ri dei revou- 
lucien e deis invasien. 

M6ste Ambroi, en cantant, sdmblo persegui la cansoun qu'a cou- 
menga li a quauquei cinq c&nts an, e, qu'un grand varai li auri6 
laissa cntamenado sus lei bouco. 

Mai ac6 6ro pas lou tout ! # . 

Falte un envanc furious vers lei cimo, uno estudi largo e prefoun- 
do, uno encarnacien viv^ntode Pengfcni prouvengau, mounte t6utei 
lei rai de la courouno de la Goumtesso, aurien sa part de trelus. 

E ac6 t6utei vegu£ron qu'&ro lou graild Le, la toco mai que necito 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 103 



a-n-ajougne. T6utei lei jour l'enterigo n'en venteplus as pro. Se sentte 
testeja l'avenimen de quaucar&n que grouvavo preste a-n-esclata. 

La Naturo 6ro testo a bada. 

De fremin trefouli courrien dins leis &r, coumode 16nguei lampado 
de fue ; 

Tout a-n-un c6up, lou ridfcu s'estrass^ e Calendau sourt& triounflant. 

Tout go qu'en Prouv&ngo avi6 'no arao de Prouvengau d'artisto, 
s'arrapfc p6r la man e se mescl6 & la grando farandouio. 

E desempuei, aqu£u grand baslimen qu'apelan « Felibrige, » 
vogo, fouert e tranquile, au mi Ian de soun grand court&gi, dins la 
calaumo de la pas e la serenita de soun c&u. 

La routo es belk) e leis est6u soun luen. 

Leis auj6u, lei r&re, lei vi&, lei pa ire an espeiregua la draio ; 

Vuei, em£ nou&stei Mount-Joio, poud&n rintra dins lei palais e lei 
capitalo ; 

Av6n nouesto plago marcado dins la Gatedralo deis Art. 

Adounc, vejeici la listo dei laureat d6u councours prouvengau de 
TEscolo de Lar ede la Manten^ngode Prouv&ngo. 

I — ODO A MlRABEU O A SfcSTIUS 

Proumte pres : — Uno medaio cTor, douno de la Manten^ngo 
prouvengalo, a Marius Bourrelly, p&r sei doues p&go sus Mirab^u 
esusSestius.Douesodomagniflco, mounte Taulour a sachu, en un 
ritme dindant e clar, trena en pur artisto, t6utei leis emoucien 
que poueden giscla d'un couer coumbouri de pouesto. 

Segound pres : — Pervenco d'argent, douno de la Manten£n$o 
prouvengalo, a-n-Oug6ni Long de Fuv6u. Soun odo es remarcablo 
p&r safacileta, sounamplour e sa graci f&ro. Mai, perqu^ un toum- 
bant tant feble ? 

Tresen pres : — A Levat e Cheilan. Dous 6ubri6 d'art. Mai, que 
diaussi I li a luen quauquei c6up d'uno biougrafto en vers a I'ispira- 
cien. 

II — Notice sus les « Troubaire » aixois 

Pres fouero councours : — A Pautour Xavier de Coundamino, 
qu'escouende souto aquel escais-noum un biblioufilo dei plus saberu. 
Ill — Epode 11 d'Horace 
(Ueserva eis escoulan) 

Proumte pres: — A Louis Toumbarel, etevo de retourico supe- 
riouro d6u Lic^ude Lioun.PSrTinterpretacien assouludamen eisato 
d6u suj^t e soun raprouchamen, en seguiss&nt la formo d'Ouraci. 



Digitized by 



Google 



104 Lou Felibrige 



Segound pres. — A Jaubert Leopold, etevo dei Maristo de Tou- 
loun ; arribo b6u segound k causo de rinsufis&nci de sa lengo e deis 
escorno k rourtougr&ft dei mot prouvenoau . 

IV — Grammaire de l'imome aixois 

Lou proufessour de l'Universita de Greifsvvakl (Poumeranlo), En 
Koschvvitz, nous fai assaupre que, per claure soun Lravai sus lei son 
variant dei dial&ite prouvengau, li apoundra uno Gramatico sestiano 
qu'es, k soun avis, iou paria lou plus carateristi de Prouv^ngo. 
V — Troubairis e Felibresso 

Proumtepres: — Medaio de brounze, &Paul Dumas, k P^pieux 
(Aude). P&co pleno de frescour ; lei dous retra soun bfcn traga e 
marcon enc6 de I'autour unoboueno couneiss£nco de soun suj6t. 
VI — Galejado en vers 

Proumte pres : — Medaio de brounze, k Frances Garbier, p£r sa 
superbo p^Qo: Lou maire de CapUo, tournejado e fignoulado de man 
de mfcstre. Mencioun : 0. Long, Maurise Raimbault. 
VII — Galejado en proso 

Proumte pres : — Medaio de brounze, k Frances Garbier, de Cano. 
Lou bouquet de galejado es bdn poulit, mau-grat qu&uquei feblesso, 
mai tout ae6 v6u pas lou maire deCapito. D'aisc dei banalita, cou- 
l&go. Mencioun : M. Bertrand, 0. Long. 

E vaqui nouesto dicho. 

D'abound&nci de couer, la bouco parlo, coumo dislou prouv&rbi ; 
adounc, coumo pourrteu rates acaba ma' gatado qu'en regardant, la 
joio dins leis uei, cr&sse Tentravadis que mouraiouno lei pr&ire de la 
maucouranto unifourmita. 

Sian arriba just, quand tout ?o qu'&ro tradicien, usango, parla, 
coustumo, anavo s'aprefoundi. Se sian espangouna, desmesoula 
meme, mai av&n la sublimo gl6ri d'ague derraba d6u desastre bessai 
Co que li a de plus b6u. 

Vautre t6utei que m'esooutas, bandiss^s vou^stei couer ei joio 
franco, e sounjas qu'av^n uno inmaculado blancour que segnourejo 
plus aut que Fambicien deisenvejous, que fau qu'aparen deis escorno 
dei nesci e dei cati&i. 

E vivo Prouv&nco ! 

Lou jouine e valent manteneire Gasquet debano lou paumares e ca- 
dun ven querre la joio que ie reven. 

En deforo di joio pourtado sus lou raport, apoundren : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige /05 



COUNCOURS FRANCES 
PouesIo — La legendo de St-Mitre. — 
Proumie* pres : lou canounge J. Mille. 
Segound » : Mile X, servicialo. 
Proumiero mencioun : A. Contencin. 

Segoundo >» : fex-oequo) Mmo Teyss^re e X. Liotard. 
2° Proso — NouliQO istourico sus /. B. des Galois de la Tour — 
Pres : M. Juli Contencin. 

COUNCOURS INTERNACIOUNAU 
— Eloge de Raynouard (en 1'uno di s$t lengo Neo-Latino) — 
Proumie* pres : lou pastour Aguilera (en espagn&u). 
Segound » : Bagarry (en francos). 
Tresen » : Fernand Pigot (en lengadoucian). 

— Odo a la vilo dAis — 

Pres foro councours : au m^stre en Gai-Sab6 F. Lescuro, de Gre- 
aseo. (un 6ujet d'art) 
Mencioun : Salomon Lambert. 

Jan Monne prouclamo lou paumares di Galoubet-Tambourin : 
COUNCOURS DE GALOUBET-TAMBOURIN 

— Divisioun de ice lend — 
Proumie* pres ; Boeuf, de Bras. (Var) 
Segound » : Alessi Mouren. 

— Proumyro divisioun — 
Proumie* pres: Vitour Huot. 

Segound » (ex-oequo) : Chevalier et Convert. 

— Segoundo divisioun : — 
Proumie* pres : Caillol. 

Segound » (ex-oequo) : Clement e Regimbaud. 

— Divisioun de duo — 
Proumie* pres : MM. Clinchard e Vincent. 

Segound pres (ex-oequo) : Bonneioy e Cre, Convert e Diouloufet. 

— Divisioun di groupo — 

Proumie* pres : Guigonnet (un oujet d'art per lou mestre e 100 fr. 
p6r lis escoulan). 

Segound pres : De Lombardon-Montezan (un 6ujet d'art au mestre 
e50fr. is escoulan). 

— Pres di groupo — 
Foro councours : Camoin, d'Aubagno. 



Digitized by 



Google 



io6 Lou Felibrige 



E clauren la tiero per lou paumarls d6u CoumHat manUnhre dou 
Tambour in. 

Groupo L. de Lombardon, de Marsiho, 40 fr. e de mai lou premte 
presd'ounour (medaio d'arg&nt grand moudule). 

Enri Simont e Vitour E9panet, presenta p6r M. J.Olive, de Marsiho, 
35 fr , e de mai lou segound pres d'ounour (medaio de brounze grand 
moudule). 

Albert, presenta p6r M. A. Mouren, de Marsiho, primo 25 fr. 

E.Macarioe P. Tournatore, presenta p^r M. Constantin de Marsi- 
ho: 35 fr. 

Andrieux, presenta p6rM. Pourcin, paire, d'Ais: 30 fr. 

Diouloufet figu e Mouret, presenta p6r M. Diouloufet, de Cabri6s : 
35 fr. 

David B***, presenta p£rCr£ Julian, d'Ais: 30 fr. 

Lou Coumitat a adounc decerni 330 fr. de primo e dos medaio. 

Li pres e medaio decerni, eli jouini tambourinaire de L. de Lombar- 
don, emai li {Mandolintites Renaissance, nous aguent regala d'un mous- 
seu esquist, la Reino, de sa voues musicarello, dis : 

« Midamo, Messies, la sesiho es clavado. » 

Tout lou pople aplaudis e Taclamo. 

A 7 ouro de vespre, au pargue di Ban Sextius, fa agu la soupado 
di tambourinaire, souto la presidenci d*Cn Frances Vidal, e se i'es ausi 
la Marcbo, de Ca basso 1, e lou Revet, dou maestro Michel d'Ais; e, 
piei, a ndu ouro, la musico dou regiment, i Marrounie, a fa 'n tend re 
la grando Mousaico d$ Trouvhtfo e la Farandouh, de l'ancian chefe 
de musico, Borel. 

Sus li cous e per li carriero, li tambourin menavon la danso ; lou 
pople, trefouli, picavo di man e leissavo desbounda sa joio, que mos- 
tro au grand jour soun afecioun per la lengo e per la musico dou 
terraire. 

Equandla reino Mi jo passavo, touti clamavon : « Vivo la Reino! » 
£ro un triounfle. 

E nautre, noun pouden claure aquesto crounico qu'en trasent a la 
Reino uno flour prefumado, culido long de Lar, per lou baroun Chap6li 
Guillibert, e Pau Roman, conse laren. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 107 



Lis art, la b6uta, la jouv&ico, 
Sus toun front linde an espeli : 
Di6u t'a larga, dins sa plas^ngo, 
Lis art, la b&uta, la jouvfcngo, 
R6ino, as I'emp&ri de Prouv&nco, 
Lou d'afougamen poueti : 
En rai d'or, art, b6uta, jouvfcnQo, 
Sus toun front linde an espeli. 

Baroun GUILLIBERT. 

R&no, porge, porge de flour ! 
Z6u! porge-n'en k canestello; 
P6r tu, descendon dis estello 
Lis Angeloun e lis Amour. 

V&non p6r te faire sa court, 
T6utis en gaio ribambello ; 
R&no, porge, porge de flour !... 
Z6u ! porge-nen k canestello ! 

Escouto la dougo rumour, 
La rumour siavo e bressarello 
D'aquclo bando encantarello 
Que se desboundo de cremour ! 
R&ino, porge, porge de flour ! 

Pau ROMAN. 

E, aro, nous soubrara plus qu'a t rai re ndsti picamen de man a 
PEscolo de Lar, per la bello reOssido de si festo, emai au Counseu 
Municipal!, e au valent rriaire de la capitalo de Prouven^o, per la su- 
perbo ajudo que, de tout biais, an dounado is ourganisaire d'aquel 
acamp tant flame. Bon sang p6u pas menti, subre-que-tout quand pour- 
tas fieramen sus v6stis armo, coume la vilo d'Ais, aquesti mot dar- 
daiant : generoso sanguine parta. 

Jan MONN6. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



Sian un brisoun en retard per lou raconte de la bello mauifestacioun 
felibrenco de I'Escolo de la Mar. (acampado marenco dou 1 1 de mai) 

Aven vougu counta per lou menut la grando felibrejado de Carcas- 
souno, e ac6 nous a pres proun pla^o ; piei, aven agu li festo larenco 
emai PAssemblado generalo de la Mantenen^ prouvenfalo. Em'ac6, 
lou large nous a fauta enjusqu'aro ; mai, iuei, faren pauseto long di 
calanco, per escouta li cansoun di marinie. 

Quaranto taulejaire an respoundu au rampeu dou valent cabisc6u, 
Paulin Guisol, e soun vengu manifesta en coumunioun erne nosti fraire 
que s'assempron a la memo ouro, per la causo, dins la vieio cieuta de 
dono Carcas. 

Quatre majourau : Marius Bourrelly, Jan Monne, Louis Roumieux e 
Anfos Tavan, soun a l'entour ddu cabiscdu. 

Lou menut sentie soun Dabomev d'uno lego, que just lou generau 
Dodds arribavo en terro de Prouvengo aqueu meme jour, e pourtavo 
de 

— Phis de toco sausso beban^ino — Filet fiHbrtn a la Sto-Estello — 
— Capoun daboumean a Vasti — Ensalado cTAboumey — Boumbo 
Dodds — Desservo — Vin : Sant-Jorgi, Bourdeu* [Dubois), Champa- 
gno, Cafe de Wydab — Liquour de Kana — 

Eici sian, e ac6 vai ben... Guisol s'aubouro e mando lou salut de 
touti i mcstre emai i fraire entaula, a la memo ouro, dins li vieii 
pa ret de la Porto Narbouneso, a Carcassouno, e nous dis la despacho 
que se it ven de manda, e que ves-eici : 



Digitized by 



Google 



Lou Fehbrige 109 



Helibre, a vaatre uh! d'esperit ede eor, 
Li Maren, qu'on dere deapietoui empestello, 
Eici, brindon galoi e d'un coumaa aeord, 
I nouv6a majoarau, a Mir, a Sto-Estello ! 

Em'aco, Guisol entouno la Cansoun de la Coupo, que lou maestro 
Barremo, souto-cabiscou, acoumpagno au piano, e touti respondon au 
refrin. Piei, per clava sa dicho, e vist la festo que se douno a Marsiho 
per glourifica la patrio, Guisol beu a la Franco ! 
Louis Roumieux brindo i Felibresso : 

A-n-aqu61i qu'k nautre an ben vougu s'uni, 
A-n-aqu61i, per6u, qu'an pas pouscu veni ! 
e dis : 

A vous moun brinde, felibresso, 
Genti reino di Court d'Araour ! 
Maire, sorre, mouie\ mestresso, 
A v&sti ped saren toujour ! 

Queboufe uno auro d'araaresso, 
Qu'un nivo acaten6stijour, 
Arribas ? — Vaqui Palegresso ! 
Sourrises? — Es la resplendour! 

Senso vautre i'a ges de festo, 
Ges de plesi, ges de bonur : 
La calamo nous es tempesto I 

Lou perfum di flour es mens pur... 
Se nous fases perdre la testo, 
Es per Tenaura dins Tazur ! 

Tavan, que vai quita Marsiho per se retira a Gadagno, soun pais 
nadau, saludo freiralamen li nouveu majourau Alessi Mouzin e Valeri 
Bernard ; Bourrelly nous regalo di vers qu'avie alesti per dire a Car- 
cassouno, — que devie i'ana — e nous conto Tistdri d'aquelo noblo 
e valento cieuta ; touti escouton aqueu raconte em6 grand gau. 

Piei, Jan Monne parlo coume eic6 : 

c Au moumen que lou Felibrige s'afirmo mai-que-mai, alor qu'en 
c Franco la majo part di Municipalita miejournalo l'apielon autamen 
c e couralamen, alor que dins Pestrange pais i'a tant d'ome d'elei que 
c s'agradon de faire couneisse noste parla, nosti poueto, e Tourganisa- 
f cioun de nosto bello Soucieta, alor que nosto vido literari es super- 



Digitized by 



Google 



no Lou Felibrige 



« batnen recouneigudo de pertout, s'un ourguei flame, s'uno fierta 
« magnifico nous venon a Tamo dcu titre que pourtan, z6u ! touti 
«c aqueli que nous disen felibre, z6u 1 groupen-nous dins li Mante- 
« nenco, a l'entour dou drapeu felibren, a l'aflat de noste Capoulie ! 
« Que res camine plus a despart ! Que li questioun de persouno e de 
« coulour s'escafon, ansin qu'un nieu que lou vent estrasso ! Que Iou 
« sou leu de l'unioun lusigue sus li front e sus li cor, e que, viei e 
« jouine, touti d'acord faguen barri d'amour per la Coumtesso ! » 

Aguste Gautier, lou gent secretarl di Maren, trais, piei, li regret 
d'Abel Laugiere de Pau Coffinieres, e brindo au patrioutisme naciou- 
nau ; Dono Witte, qu'a leissa si neblo d'Irlando per noste souleu, bre- 
sihejo poulidamen en lengo prouvencalo un galant salut a l'Escolo de 
la Mar, emai a Fouceio ; Guisol ie respond quauqui mot courous ; J. 
Chevalier aubouro soun got per li damo de Prouvenco, e Lazarino de 
Manosco nous dis graciousamen soun Cago-*is t qu'es uno perleto. 

Lou flame Aguste Rol s'esclamo : 

Auboure, idu, moun got p&r noste fi&r soulfcu, 
Noste souteu gigant que brulo laProuv6n$o, 
Que de si rai ardent ilumino lou c&u 
Etque met dins li cor uno eterno jouvengo ! 

I6u, brinde au souleias, esbrihaudant cal&u 
Que douno i Prouven^au pouesio e val&nco, 
Que brute de si rai Mistral, Gras, AubanSu, 
U pourgent de divino e santi jouiss&nco. 

Au souleu qu'amaduro e dauro li meissoun, 
Que grasiho, Peslteu, lou blad di garbeiroun 
E miraio si rai dins lis erso giganto, 

Que, de soun caud poutoun, v6n baia la b&uta 
IProuvenQalo nobloe puro, e lou canta 
I cor que fai boumbi sa calourensucanto. 

Un autre jouine noun mens enfiouca, Louis Roux, nous largo quau- 
quis estrofo en ounour de la Cigalo, aquelo bestiouleto que lou soulhu 
fai canta, Vitou Bouis nous dis La genhi de V amour ; Sfenosa, lou tier 
poueto clapassie, mando aquesto flour a la neboudo de Roumieux, 
Mllo Jano Missol : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige in 



Se quauque segren bourrello toun amo, 
Se lou mau d'amour ie poun e le mord, 
L'estoufesses pas, ta doulour que bramo !... 
Canto ti plagium e ti raive raort, 
E veiras ldu-l&u, dins ti vers de flamo, 
Regoula ti plour en belugo d'or! 

S. Clastrier brindo au fid emai a la flamo que vai pertout, coume 
lou Felibrige. Toumas Roux canto Lou bel attjouneu, qu'es tant ga- 
lant ; Alavene e Martin canton pereu ; Monne dis un sounet / cbato 
cTtArU\ lou fraire de Toumas Roux, un Maren musician e poueto, 
nous mostro un felibre dins soun gabinet de travai; a M. Zakariades, 
un ajudaire de la Mar, se i^ demando lou cant naciounau de la Greco, 
que nous dis erne fid, e que piei nous revfro, per que t6uti lou coum- 
prengon ; aquel inne es segui dou cant de 1'inne naciounau frances. 
E z6u ! piei, li cansoun soun entracho : es Lis estello % d'Aubaneu ; La 
bressarello, d'Agustin Roux ; linne prouvencau en tres sounet, de Ta- 
van. Martin e Alaveno canton mai, e Roumieux nous fai tout! creba 
dou rire erne soun Jarjaio enparadis ; Sfenosa dis (Margaritas ants.., 
Roumieux entouno uno cansouneto : Ab! moun paure Roumieux! 
quente sort es pas lou tieul Es un cacalas de Pacoumencanco a la fin. 

Aguste Gautier i'apound lou Ret en Peire> de Gras ; Rol dis de vers ; 
Louis Roux : (To que lou lioun d'Arle m'a di ; Barremo jogo uno valso 
de sa coumpausicioun e acoumpagno : Beu sou leu de la Trouvertfo e lou 
'Bastimen vbt de Maiorco ; Clastrier nous fai ausi uno vieio cansoun de 
Rounsard ; Roumieux, sa cansoun : Vivo la la la f vivo la re re, vivo 
la pu pu... etc. ; Alaveno dis uno barcarolo de Louis Roux ; Sfenosa 
Lou languimen. 

Em'acd, es sus lou cant dou Maset de meste Ttyumiiu que se barro 
la sesiho, e que touti se sarran la man en se disent : Au cop venlnt e 
sempre 

Plus larg que la (Mar ! 

- Es questioun de celebra, en Avignoun, lou 8 d'6utobre venent, 

li festo de l'inaguracioun dou mounumen de Roumanille, dins Port de 

St-Marciau. I'aura, segur, acampado majo de Felibre, emai uno troupo 

de tambourinaire, qu'es de juste que li tambourin ie fagon lis ounour, 

a-n-eu qu'avie per deviso : 

Dau ! dftti ! Unibourin, 
Boatas-Toas en trin ! 



Digitized by 



Google 



ii2 Lou Felibrige 



Moussu lou depute, maire d'Avignoun, Pourquery de Boisserin, pre- 
sidara li festo, en coumpagno, se dis, de quauquis-un di menistre dou 
gouver. 

— Se vai estampa leu-leu lou c Reinard prouvencau, rouman en 
douge cant, tira dis escrit de Tagi mejan e de la tradicien, acampa, adou- 
ba e publica per la proumiero fes en lengo prouvencalo, per lou fe- 
libre d'Entre-Mount, em* un pourtissoun de Frederi Mistral, segui 
d'un estudi literari d'En Pau Marieton sus lei tradicien dou Reinard. » 

Aquelo obro, courouuado i festo latino de Mount-Pelie, en mai 1878, 
fourmara un beu e fort voulume que sara i lustra de superbi gravaduro. 
Reparlaren d'aquelo publicacioun quand la souscripcioun sara du- 
berto. 

— Lou dimenche 18 de jun, En Anseume Matieu, lou felibre di 
poutoun, Tun di set de Font-Segugno, ane saluda, sen so que n'en fu- 
guesson avisa, n6sti galant fraire, li Felibre de Paris. Aco fugue uno 
grar.do joio per ndsti coumpan de la capitalo, autant qu'un grand 
plesi per noste bon e viei ami Matieu. 

Tre que fugue dans la salo, acoumpagna d'En Pau Areno, touti 
crideron : Vivo Mati6u ! e lou saluderon en un picamen de man es- 
petaclous. Tant leu que M. Gourdoux, — que presidavo en placo d6u 
majourau En Sextius Michel, plourant, pechaire ! sa mouie morto a la 
coumencanco de jun, — ague fa seire Matieu a soun caire, qu'En M. 
Faure ie parle coume eif6 : 

c Messies, au noum di Felibre de Paris e au mieu, coume majourau, 
sieu urous de saluda Anseume Matieu, lou dous felibre di Poutoun, un 
di set de Font-Segugno, e de lou gramacia de Pounour que, de soun 
propre mouvemen, a ben vougu faire au Felibrige parisen. 

« Aujourd'iuei, que sian agueira per aqueli meme qu'aven enanti, 
aqueli que nous devon taut, aquelo vesito de Matieu, majourau de la 
bono, nous venjo e nous recordo dou menespres de quauquis autre. 
Tamben lou Felibrige de Paris leissara pas 'scapa l'ur que \6 porjo Tavi 
de Font-Segugno, senso afourti un cop de mai que toujour sara de cor 
erne aqueli que, coume Matieu, lou religon, noun au Felibrige pouliti 
e segrenous, mai au Felibrige de la pouesio e di cansoun ! » 

E Matieu digue Lou caloun de {ino ; piei, Juli Bonnet declame la 
Venus d y ArU, d'Aubanel ; Roux-Servine desgrune un sounet, Abrieu ; 
Areno e Raoul Gineste digudron la siluno. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 113 



Anseume Matieu murmurejo alor soun sounet esquist : Lauro au ban ; 
Batisto Bonnet largo uno cansoun de Brisquimi, tirado de si Memori 
d*uh gnarro, que leu-leu van pareisse, e que M. Anfos Daudet revirara 
en frances, per li publica pereu, per afin que li groumandoun d6u 
Nord se poscon regala di bdni sentour de noste terradou. 

Apres quauqui bon cacalas de rire, Maurise Faure demande que se 
voutesse que c lou retra d'Anseume Matieu, courouna de roso, la flour 
dis amourous, ilustrarie la salo dis acamp di Felibre de Paris, entre 
mitan d'aqueli de Mistral, d'Aubanel, e de Roumanille. » 

Em'acd, apres lou Cant di Felibre de Paris, sebarre la sesiho per la 
redurbi, lou 5 de Juliet, en uno flamo taulejado en 1'ounour dou beu 
cant aire de La Farandoulo que fugue, se pou dire, un triounfle per 
noste ami Matieu. 

— Dins uno de si darrierisacampado, la Soucieta felibrenco de Paris 
a decida que, d'aro-en-la, s'apelarie lou Felibrtge de Paris. 

I'aura adounc : lou Felibrtge miejournau e lou Felibrige de Tarts. 
Acd pou pas mies ana. l'aura sempre proun souleu per touti ! 

— Lou 12 de julict, lou Felibrige de Paris a nouma lou majourau 
En Maurise Faure per fa ire un raport sus lis obro coumplido per aquelo 
Soucieta, dins si quatorge annado de vido. 

— Li Couquibo d'un l^oumieu, obro di verso de Louis Roumieux, 
venon de pareisse. Lou premie - voulume trelusis, superbe, a la porto 
di librarie de Marsiho. Quouro sara que li souscriveire auran l'ur de 
recaupre de Testampaire co que ie fauto per coumpli aqueu galant pre- 
mie voulume ? 

— L'escultour Stanil Clastrier bouto la darriero man au buste de 
Fourtunat Chailan, que sara plac^a sus d'uno di placo de Marsiho. La 
souscripcioun duberto per lou journau La Cornemuse, poujo, a l'ouro 
de iuei, a la soumo de 1236 fr. 05. Zou ! aqueli qu'an pancaro man- 
da sa souscripcioun, que se despachon ! 

— L'Escolo de Lerin, que, despiei quauque terns, nous pourgis a 
boudre de galant bouquet culi dins lis orto canenco, nous n'en alestis 
un que ie diran \Viouleto ftro, e que ligara li pouesio dou felibre L. 
Funel. 

Lengad6 

— Ta just agu un an lou 4 de 7brequelou valent cantaire di Grils, 
lou majourau en Aguste Foures, es mort, e noun pouden leissa es- 
courre aquelo dato, senso traire uno couralo remembranco a sa mem6ri. 



Digitized by 



Google 



ii4 Lou Felibrige 



Diren pereu que sis obro soun en souscripcioun. l'a la sego, (138 
peco) ; la <Muso Silvestro (163 peco) e la (Muso err ante (173 pecx>), 
que fourmaran un voulume de 500 pajo, que se vendra 6 fr., e, per 
la posto, 6 fr. 50. 

Se souscrieu a Pamenistracioun dou journau Le Gril, a Toulouso. 

Li libre dou d6utourJ. B. Noulet, lou saberu e valent revieudaire de 
Goudouli, que Le Gril a agu l'eicelento ideio de n'en douna la tiero, 
e que tenon de rareta que noun s'atrouvarien en lid mai, an manca 
d'escapa is amatour miejournau. Mai i'a de patrioto qu'acd i eslrassavo 
Tamo de veire s'escampiha e s'esperdre un tresor parie, e la famiho 
d6u doutour J. B. Noulet a decida qu'aqueli libre e manuscri sarien 
vendu per rentre-messo di bravi cor que mestrejon lotf journau Le 
Gril\ e n'es i bureu d'aqueu valent journalet que podon adreissa si 
demando, aqueli que ie fane* lego quauco espigo de la garbo, glenado 
per lou savent mege. 

Le Gril pourtant lou catalogo de la bibliouteco Noulet, sara manda 
a-n-aqu61i que lou demandaran, 5, balouard de la Garo, a Toulouso. 

— Per deliberacioun d6u 26 d'avoust de 1893, lou Counseu Generau 
de la Nauto-Garouno a vouta uno suvencioun a Tobro de G. Visner : 
Le ramel paisan del parla moundi. Osco per aqueli bravi cor ! Quouro 
sara que li Counseu generau di pais d'O seguissent aquel eisemple, 
suvenciounaran lis obro dis ome que gardon e sauvon la lengo de la 
terro ma ire ! 

Quouro sara, pereu, que II Counseu coumunau di vilo miejournalo, 
imitaran aqu£u de Toulouso, que, per deliberacioun d6u 5 d'avoust, 
aprouvado per lou prefet lou 29 dou meme mes, a decida que sa sous- 
cripcioun au meme oubrage sarie* de 100 voulume. 

En estent qu'aquelo deliberacioun, lou Counseu Municipau de Tou- 
louso l'a presso en viei parla toulousan, nous agrado de la douna a 
ndsti legeire : 

Conaguda causa sia a tots... 

fourn cinq, mes de aoust, an mil DCCC nonanta tres, utant as- 
semblat le conseilb de Tolosa, assaber en tal apunctament : 

« S r Serres, capitol, premier sendic de la dita cieutat. 

c S" Feral, Adouy, Llagonne, Philippe, Tranier e ChirTre, sendics 
capitols. 

c S™ Ournac, Dejean, Boucher, Laurens, Durrieu, Bieres, Bacquie, 
Ferre, Descuns, Voisin, Laffite, Sarraute, Loustau, Noel, Come, Cou- 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 115 



Ion, Conques, Dayde, Marcon, Feuillerat, Heuillet, Cay let, Ache, 
Larrue e Rey, deputats al dit conseilh capitolier. 

« An deliberat, lausat e aprobat : 

« Premierament, ausit le mandomen de G. Visner des del Gril, lo- 
qual, en ung libre per el com posit, sagelat com costuma et utsage 
Le ramel paisan del par/a moundi esbaya del parlamen de la ciutat, 
don faict omatge ; 

« Item, recebut de lo dit libre cent estampats, dam plase per la 
studi de noblo lengua de Tolosa, que legiran en son endret tots es- 
coliers ; 

« Item, los del Conseilh son faict espres mandar al sobre-dit Visner 
esta copia en missiba de remerciament e testimonia per ans venens ; 

« Item, los senhors doctors, bourgueses, mercadiers, manuvriers e 
autres ciutadas del dit conseilh capitolier Tolosan, outre so dessus, or- 
doneron que les dits libres paguats del emoulumen de la vila, seran, 
la soma de... escuts (...francs). Com ajuda per estre, dels, mes entre 
bonas mas. 

« Tal aissi estat fait e far a encaro. 

« Aisso foe pausat, senhat des VII senhets des Sendics et sagela del 
gran sagel de la ciutat de Tolosa... 
Al Capitolo, 

Serres, 
Feral, A dou?, Llagonne, Tbilippe, Tranter, Cbiffre. 
tAproubacioun dou Prefet de la N auto-Gar ouno, lou 29 d'avotut 1893* 

Signadc : Leoun Cohn. 

— Lou felibre manteneire Ferdinand Chabrier es esta nouma bibliou- 
tecari de la vilo d'Ales, en pla^o d6u regreta majourau En Pau Gaus- 
sen. 

— Lou Cascavel a dubert uno souscripcioun per uno peiro toumbalo 
a placa sus lou cros dou majourau en Pau. Gaussen e dou teJibre Enri 
Fabre. Aqu^li que volon ajuda ndsti valents ami cascavelaire dins aquelo 
obro piouso, podon manda si sou au bureu dou journau subre-di, en 
Ales. 

— Ves-eici lou paumares di Jo Flourau dubert per la Manten^nco 
de Lengad6, a Toucasioun dou grand coungres viticolo que s'es tengu 
a Mount-Pelie dou 13 au 15 de jun. 

I'avi£ 92 cansoun e 48 sounet. 



Digitized by 



Google 



j/6 Lou Felibrigc 



I. — Cansoun sus Lous vis de VErau — 

Proumie pres : un oujet d'art de Sevres, oufert per lou President de la 
Republico, a Pau Chassary, felibre manieneire. 

Segound pres : Medaio d'argent semoundudo per lou deputa felibre 
Deandreis, a G. Theron, k Ceto. 

Tresen pres : Medaio de brounze ouferto per lou deputa Verniere, a 
1'autour de la cansoun qu'a per epigrafo: c Je suis toujours heureux 
d'entendre une chanson. » 

Quatren pres: Medaio de brounze a Fernand Troubat. 

Diplomo d'ounour a 1'autour de la cansoun qu'a per epigrafo : « Di- 
ga-me de que buves, ieu te dirai quau sies. » 

Mencioun forco ounourablo : MM. Matieu Carles, J. Lacroix, Pellet, 
Rey, Marc Rigal, Coulazou, Esteve Bonis, Castanier, Henry, Gelis, 
Cavaille, Savie Peyre e Bessiere. 

Mencioun : MM. Gallois, Aguste Rochefort, Bouladou, A. Artignan, 
E. Artignan, Rouch, Senegas, Abauzit, Lavit, Pascal. 
II. — Sounet sus Lou travalbadou — 

Proumie pres : Medaio d'argent, ouferto per M. lou menistre da l'A- 
griculturo, a 1'autour d6u sounet que porto per epigrafo : « C'est l'ou- 
vrier des champs qui fait noire bonheur. » 

5>egound pres : Medaio de brounze ouferto per M. Deandreis, a F. 
Troubat. 

Diplomo d'ounour: MafTre, Montabre, Castagnier, Bonis, Cavaille, 
Marc Rigal. 

Mencioun forco ounourablo : Combes, Tautour dou sounet qu'a per 
epigrafo : Cbascun fat fo que pot ; Frederi Gallois, Albert Artignan. 

Mencioun : G. Niel, J. Moreau, E. Delmas, A. Rochefort, GaufTre. 

De mai, la jurado a decerni un diplomo d'ounour foro councours a 
Mmo Rousal io Robault, per sa cansoun Lous vis dt VErau, escricho en 
parla de TAveiroun. 

— Lou 2 de juliet, lou felibre Aristido Brun, manteneire de Lengadd, 
proufessour au liceu Sadiki, a Tunis, a prounouncia, a la distribucioun 
di pres d6u subre-di liceu, un flame discours, enaurant lou Felibrige 
coume se p6u pas mai. 

— Sus la demando de PEscolo moundino, lou Counseu generau de 
la Nauto-Garouno ven de facourda uno suvencioun de aoo fr., per si Jo 
Flourau de Tan que ven. 

— L'Escolo audenco clavo soun councours literari lou 15 de 7brv. Li 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ny 



Jo Flourau se tendran lou 15 d'outobre 1893. Lou councours es coum- 
parti en sieis tiero : Pouesio lirico, Sounet, Conte o Nouvello, Estudi 
sus lou poueto Daveau e si pouesio, Cansoun ; e, per acaba, la tradu- 
cioun en f ranees d'uno peco d'Achilo Mir : La clouco e lou pouUton. 
l'aura per cado tiero un premie e un segound pres, e de mencioun. 

— Lou 2 de juliet, dins la salo di maridage, au Capit61i de Toulou- 
so, s'es tengudo la sesiho amenistrativo de l'Escolq moundino. 

Lou majourau En Carle de Carbouniero, sendi d'Aquitani, presidavo 
l'acamp, aguent a si coustat li souto-cabiscdu Antounin Perbosc, ma- 
jourau, e Prousper 1'Estieu. 

S'es d'abord trata la questioun dou remplacamen dou cabisc6u En 
Savie de Ricard, qu'a douna sa demessioun, per veni a Mount-Pelie, 
coume direitour dou journau La dipicbe. 

La reQnioun decido, a I'unanimeta, de garda En Savie de Ricard 
coume cabiscdu ; uno despacho Pes mandado per ie* dire lou vot dis 
escoulan moundin. 

Lou secretin de 1'Escolo, F. Court, estent pereu parti de Toulouso, 
se noumo M. Bacqui^-Founado a sa pla^o, e M. Silven Charria, coume 
secretari-soubren. 

A-n-uno ouro, uno taulejado freirenalo reunis touti li soci dins li 
sabun Albrighi. Lou banquet es super be e li brinde enaurant. 

Em'aco, a cinq ouro, se ten uno segoundo acampado. En Savie de 
Ricard a telegrafia que mantenie sa demessioun ; e, a l'unanimeta, li 
sdei lou noumon cabisc6u d'ounour, e Louis Vergnes, lou valent feli- 
bre clapassi^ que resto a Toulouso, es prouclama cabiscdu. 

MORTUORUM 

— Lou Felibrige es tourna-mai en ddu. Lou 11 dejun, la mort i'a 
rauba soun valent majourau En Pau Gaussen. Pau Gausseu, qu'Arna- 
vielle avie endraia dins lou Felibrige, ero un cor de poueto e un es- 
crivan d'elei, amourousi mai-que-mai de soun parla ceven6u. 

A escri e nous laisso : La fikro d* Cbambourigaud, galejado ; La ca- 
tnisardo, dramo plen de fid, e que s'es jouga en Ales, ounte a fa 
prouado ; Li miragt t recuei de pouesio lirico e d'elegio, e li galoi 
CourdtlUs, sa darriero obro, qu'es un galoi cacalas de franc-rire : acd's 
la bello courouno qu'a trenado en ounour e gldri de sa terro meiralo. 

E t6uti sis ami i'an pereu trena la sieuno, en jitant uno flour sus 

Felibrige 6. 



Digitized by 



Google 



i/8 Lou Felibriee 



soun cros... Li journau dou Miejour an ploura sa mort, en d'article 

pretoucant, amistadous e entristesi; e lou brave arlesen Alcido Blavet, 

dins la Cigalo d'or, ie trais sis adessias erne lis iue regounfle de la- 

gremo. Escoutas-lou : 

« Per nautres que raven couneigu intimamen, que Taven aima, pou- 

den pas veire parti sens regret aquel fraire de nostos ideios, aquel car- 

dacho de nostos joios e de nostos esperos miejournalos... E vejaqui, 

— tant es pouderouso la doucou de se souveni, — vejaqui que dintre 

nosto tristesso resignado, dintre la melancounie d'aquel eisil premiei- 

renc, vejaqui que bresiho un coublet estivenc e courajous d'aquel que 

s'es enana, e l'avi6 di tant de cops as jours de las ouros urousos : 

Sagataire terns, pos brand i ta daio, 
Sens pieta de res, pos faire meissoun : 

Sempre rieu cascaio 1 
Sempre sus si bord la flour se miraio, 
E lis amoarous canton si cansoon 1 
Sagataire terns, pos brandi ta daio, 
Sens pieta de res, pos faire meissoun ! 

« Paure Gaussen ! paure felibre ! La mort, sus tu, a brandi sa daio 
elo tambe, e d'aquesto ouro repauses ailai dins la cieuta mourtuario: 
que la terro te siegue lougieiro ! As ben soufri, fisicamen e mourala- 
men, segu, au terns de ta bouemo grevo, — piesquesses dourmi d'uno 
douco som ! — Tous amies, lous pouetos dau Miejour, t'oublidaran 
pas, e quauques-unes, bressant ta som de pantais flourits e prefumats, 
e gounflant quauque pau la voues, per fin que farrive, beleu,sus toun 
cros silencious, quauques-unes, per-fes, cantaren embe nostos amigos ta 
dougo cansou d'amour... » 

Lou gent Pau Gaussen, que TeoJor Aubanel e Louis Roumieux avien 
destria dins soun cor tant de qualita requisto, touti 1'amavian, e touti 
aven agu l'amo estrassado en aprenent que la mort lou verne* de rau- 
ba a nosto afecioun. E, touti, amor que dins lis or to de Sto-Estello 
sies ana reveire ta douco e tendro mouie, aquelo ViduUto d'or tant 
esquisto, es en plourant, ami, que te disen adieu ! 

— Lou felibre manteneire Firmin Boissin es mort a Tournoun (Ar- 
decho). Firmin Boissin, qu'ero un enfant dou Vivares, ero direitour dou 
ZMessager de Touhuso ; avie, per dessubre tout amour, aqueu de la 
terro miejournalo. 

— Lou president di Felibre de Paris, lou majourau Sextius Michel, 
a agu la doulour de perdre sa mouie, a la coumencanco dou mes de 
jun. Plagnen de tout cor li dou de noste brave ami ecoumpan ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 119 



— Es mort, lou 25 de Juliet, a-z-Ais, lou felibre manteneire de 
Prouvenco, lou laren Ougeni Tavernier. fcro un afouga de la Causo 
e un grand ami de noste mestre En Frederi Mistral. A vie escri 
uno tiero d'oubreto sus lou mouvemen felibren : « La Cause proven- 
pile et Frederic Mistral » (Ais 1875) t € Le mouvement litteraire pro- 
vencal et les llesd'orde Frederic Mistral » (Ais, 1876) ; c Le Felibrige 
a Marseille et la Calanco * (Ais, 1881); « La renaissance provencale 
et Roumanille » C1884). 

Santo Estello lou repause dins sa gldri. 

A PAREIGU : 

Dins Les Ecbos de Tamaris (n° 50, 51, 53, 55) : Cantato, paraulo 
de Pau Roman, musico de G. Borel, que se cante i festo feli- 
brenco d'a-z-Ais, lou 30 de Juliet. Brutnos d'autouno, quau- 
qui mot lausengie per lou libre de damisello Claude Duclos, de 
Gerdo. Taurento, sounet de Ravous Gineste. Les Felibre* a 
Sceaux, de Fernand Hauser ; Lei pets amourous (V. Septimus) 
tira d'un pouemo que per n'en ague vist qu'un escapouloun, 
nous es vejaire que l'autour auril besoun de lou bravamen 
rebrounda. 

Dins Le Gril % de Toulouso, d6u n° 24 au n° 36 : Serenade, de Delmas; 
Diciounari poupulari agenes-frances, per Em. BoudOn , Le gril 
de Jan Pitchou ; Floe oVabriou, d'Em. Boudon ; Catalogo di 
libre de J. B. Noulet ; La coupo moundino, de J. B. Rouquet ; 
Lingo moundino, de Mmo Gelado ; Un ibrougno, de J. Mer- 
cadier ; tA Toulouso! de G. Visner, revirad'A. Silvestre ; Les 
filosofos del cabaret y de J. Mercadier ; Soun oustalet, de J. B. 
Rouquet. 

A Paris, dins Lou Viro-Souleu, n° de jun, Juliet e avoust : la taulo, la 
tiero di soci e lou reglamen per l'an 1892, erne lou retra d6u 
majourau En Pau Areno ; Pauro sourretd, de Bonnefoy-De- 
bai's ; U sian ie sian pas ? de Batisto Bonnet ; Esclussi, signa 
un felibre ; Festo ddu Felibrige de Paris, a Sceus ; Anseume 
Matieu ; L'aguste ome de sen, Li ptfre, Questioun felibrenco y 
La viro-souleiado, de Batisto Bonnet. 
» Dins Le mots cigalier, n° de Juliet e d'avoust : Le statuairt, 
d6u manteneire A. Chansroux ; A Benjamin Constant, sounet 
gascoun de Seguier, e les Ecbos cigaliers. 

En Ales, dins Lou Cascavel, n° de Juliet e d'avoust : Estivenco, de Pau 
(iaussen ; Mort dou felibre Gaussen, A la garo, de Chabrier ; 



Digitized by 



Google 



120 Lou Felibrige 



Fineto, de Louis Roumieux; Polo-Wiou, d'Arnavielle ;*/fr/it0 
(felibre dauBousquet) e It Cascavelado. 

A Mount-Pel ie, dins la Campana de Magalouna, n° de 35 a 40: Lous 
vis de VEraUy de P. Chassary ; Lou travalbadou ; Las irelbas, 
cansoun de Louis Roumieux, erne gravaduro de Marsal ; Nous 
dins I'Erau, de Barbasta ; Lou maset de meste Ttyumieu, de L. 
Roumteux ; Un pouhma dau felibre mounUpelierenc Bringuier, 
qu'a per titoulet : « Iou michant reve » e qu'es dedica a L. 
Roumieux ; NofascTor, de Rigal; U angles de Nimes, galejado 
de Louis Roumieux, em'un image de Marsal ; etc. 

A Marsiho, dins la Cornemuse, n° de 60 a 65 : Retra e Biougrafio de 
Pau Areno, Jouse Huot, P. Cros, Valeri Bernard, L. Astruc, 
A. Michel, Pau Gaussen, P. Mabilly, Chapoli Guillibert, Louis 
Roumieux, Sextius Michel, Louis Foucard, F. Antoine, R. 
Marcelin, Michelon e j. Gautier. 

A Vilo-Novo-d'Agen, dins lou Calel, n° 10, 11 e 13 : Counsel, de P. 
Froment ; lou calel e la cigalo, de J. Rouquet; la Sourciero, 
d'Alban Vergne, seguido dou « Manuel elementaire de linguis- 
tique » d'Em. Boudonj^r dailbasons, d'Alban Vergne ; 
Quart segon, de Carle Ratier ; Flou recsbudo, d6u mtme ; 
lou r Bime, (La Vedigano), conte revira d6u prouvengau de 
Roumaniho per lou « Bitor » de Vilo-Novo ; A memeta, per 
1. Day ma. 

A Paris, encd de Lemerre : Goudelivo, legendo prouvencalo en versde 
Na Babeloun Pericaud. 

A Mount-Pelie: Vesca-luna, d'A. Roux : pouemo sus li gent de Lunel, 
que Pesca-Luna es soun escais-noum. 
> Las Cevenolos, recuei de pouesio d6u felibre-abat Ernest Aber- 
lenc. 

En Avignoun, dins VAioli, n°89 a 97 : Enpalun, deFolcd de Baroncelli ; 
Tau Gaussen, de A. Blavet ; la Vesprado, de Pau Gaussen ; 
etc., etc. 



Lou Ger&nt : Jan Monn6. 



Empremarie felibrenco de Lucian Doc, 35, carriero Rouf»selet, a Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



TOURNA-MAI LA QUESTIOUN DIS 
ESCOLO FELIBRENCO 



Quand uno Escolo es regulieramen coustituido, valent-&-dire, 
quand a presenta sa demando e soun reglamen k l'Assemblado 
generalo de sa Mantenenco«propro, e qu'aquesto, counfourmamen 
k la lei establido, lis a aprouva, aquelo Escolo, groupo felibrcn 
d'uno vilo o d'un rode, se deu soumetre is Estatut d6u Felibrige. 
S6nso ac6, i'a ges d'armounlo poussiblo ni de gouver que posque 
teni dre. 

Aven souventi-fes auboura la voues &-n-aqudu prepaus, per mous- 
tra la draio e esplica lis article de PEstatut pretoucant lis Escolo. 
Mau-grat I6uti nbstis esplicacioun, i'a, pareis, encaro quauco 
counfusioun. 

Lou jour que lou Counsistori s'atribuira li dre que TEstatut coun- 
feris i Mantenenco, queli Mantenenco metran lamansuslis atribu- 
cioun dou Counsistbri, e que lis Escolo prendran de decisioun 
que i'a que li Mantenenco e lou Counsistbri que podon prene, sara 
la fin d6u Felibrige. Es per acb que fau bouta la tanco e leu-leu ! 
e s'uni per lou mantenemen de la 1& felibrenco. 



Digitized by 



Google 



122 Lou Felibrige 



Gadun saup que lou Felibrige, que fai taco d'oli sus tout lou 
Miejour, se coumpartis en tres grandi Manten6n<?o: Prouv&nco, 
Aquitani e Lengad&, e que li Mantenfcnco se divison en Escolo ; 
li proumiero embrassant lis encountrado religado p6r lou meme 
dialeite ; li segoundo, mousseloun di proumiero, religant ens6n li 
fraired'uno memo vilo o d'un meme rode. Mai tduti aqueli divi- 
sioun fan piei qu'uno souio c memo Soucieta, 6ubeiss6nt au meme 
Capoulie* e se reglant sus lou meme estatut. 

En Aquitani, i*a l'Escolo de Goudouli, que fai prouado a Vilo- 
Novod'Agen, emai l'Escolo limousino a Tulo. 

En Lengadfc, i'a : ia Tabo d'Ates, lou Parage de Mount-Pelte, 
l'Escolo Audenco, l'Escolo Moundino e l'Escolo de Ceto. 

En Prouven^o, i'a : l'Escolo de la Mar, a Marsiho ; l'Escolo de 
Lar, a-z-Ais; lou Flourege, en Avignoun ; l'Escolo de Lerin, a 
Cano ; l'Escolo de la Mountagno, a Gap ; l'Escolo dis Aup, a Four- 
cauqute; l'Escolo de Tamaris dins lou Var, e l'Escolo d6u Ventour a 
Carpentras. 

Totiti aqu&i groupo soun establi p6r li Mantenenco p&r empura 
la proupagando, per escampiha 1'ideio, e subre-que-tout p6r afreira 
li felibre d'un meme rode. 

E p6r respondre a quauqui questioun que d'ami nous an pausado, 
apoundren, emaiacft fugue esta di mai d'unofes: 

1. — L'Estatut felibren (art. 28) entend per Escolo, l'acampado di 
Felibre d'un meme rode. E fau ben remarca que dis pas Yacampado 
de quauqui felibre, mai di felibre d'un meme rode , valent-a-dire 
que la porto de l'Escolo noun p6u 6stre barrado per degun, e que 
ttiuti an li m&mi dre, amor que t6uti soun de la memo famiho. 

2. — Lis Escolo an-ti lou dre d'impausad'escoutissoun a si mem- 
bre felibre? 

— Noun. L'article 43 de Testatut es clar aqui-dessus, que dis : « Lis 
Escolo noun podon impausad'escoutissoun qu'asi membre ajudaire 
que soun pas d6u Felibrige. » 

Li manten&re pagon soun escot entre li man d6u secretari de sa 
Manten6nco propro ; un cop qu'an coumpli aqu£u dev£, res id p6u 
leva si dre, ni li laussa d'un autre biais. E se li felibre counsenlon 
apaga un escot a l'Escolo de soun rode, ac6 nounpou estre que 
voulountarimen e p6r ajuda l'obro : mai res n'i'en pou faire uno 6u- 
bligacioun ni i£ cerca reno p6r lou cas, meme, que refusarien do 
paga. 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige - 123 



3. — Que fau b&n entendre quo l'Escolo noun es uno Soucieta a 
despart, que per se coustitul a faugu que sfct de si s6ci present&s- 
son sa demando e soun reglamen a l'aproubacioun de FAsserablado 
generalo de la Manten^ngo, e qu'a-n-aqu^u reglamen aprouva, PEs- 
colo noun \6 p6u r&n chanja, ni ren apoundre, s&nso i'assentimen de 
la subre-dicho Assemblado. (art. 29) 

L — T6uti li membre d'uno Escolo aguent li m&mi dre, lou burfcu 
de la dicho Escolo noun p6u foro-bandi un felibre p&r noun pagamen 
de l'escot impausa is escoulan, car lou felibre que pago un escot 
voulountari a-n-uno Escolo, noun es fautible se lou pago pas, aten- 
du que lou d&u pas ; e dins ges de cas, res p6u tabla sus lou noun 
pagamen sus lou retard de pagamen, p6resclure un coumpan. 

L'Escolo a pas lou dre de foro-bandi de soun sen quau que fugue 
di felibre de soun groupo. Li manten&re d'un rode, tre que la Man- 
tendn^o lis a prouclama membre ddu Felibrige, fan partido de dre 
de FEscolo d'aqu^u rode, soun fraire erne* lis autri s6ci. 

Mai, i*a b&n mai, e tre qu'un felibre es prouclama, TEstatut v6u 
p6r eivitatouto questioun basso, que i'agueque lou Counsist6ri que 
posque prounouncia soun esclusioun, dins lou cas que sarie* fau- 
tible. 

Adounc, se li Manten&ngo 6li-memo noun an poudtS de foro-bandi 
un felibre, a plus forto resoun, aqu£u dre noun p6u &stre douna 
&-n-uno Escolo, que si poud6 van pas plus liuen que (jo que porto 
l'estatutfelibren, dins sis article 28, 29, 30 e 31. E, s'uno Escolo 
fasent passa uno questioun de persouno avans lou dre d'un fraire, 
avie* decida, countrarimen k soun dre, que barrarte sa porto a-n- 
un coumpan, aquelo decisioun noun auri6 forgo ni vido. 

5. — Es la gardo d'un tresor que la Mantenengo a lisa i Felibre 
d'un meme rode, es un ben que fa douna, p&r lou fatura e lou 
faire frutifica. Soun trtuti fraire, ttfuti prouprietari au meme titre 
e em6 li m6mi dre, d'aqu^u b£n, c noun p6u 6stre que, p6r uno 
resoun op&runo autre, lis un, p&r aumenta sa part, posquon rau- 
ba en quau que fugue di fraire, lou tros que la lei ie recoun&s 
coume sieu. 

L'Escolo es uno famiho, e qo que ligo li membre d'uno memo 
famiho, es l'amour. 

L'esclusioun d'un felibre de FEscolo en meme t&ms que de la 
Manten^ngo, es lou Counsist6ri soulet (art. 12 dc Testatut) qu'a lou 



Digitized by 



Google 



124 Lou Felibrige 



dre de la prounouncia ; e encaro, p6rac&, fau que Tague la majou- 
rita di dous tiers di sufrage. B&n mai, dins I'article 13, s'es apoun- 
du que lou felibre encupa aura lou dre de se defdndre davans lou 
Counsistdri. 

Adounc, — lou redisen, — se lou dre d'esclusioun es escassamen 
reserva au Counsistdri p6r lis estatut, e se li Manten&nco noun an 
poud£ per ac6, es pas poussible qu'uno Escolo, que n'es qu'un 
tros de la Manten&n<?o, posque esclure de soun sen un felibre, 
p&r la resoun : 

1° Qu'aura pas paga soun escot d'escoulan, resoun que toumbo 
d'elo-memo, atendu que l'Escolo noun p6u impausa d'escot i 
Felibre ; 

2° Que lou subre-di desagradara o fara ourabro en quauquis-un. 
Co que noun es uno resoun valento, vist louliame freirenau que d6u 
liga ttiuti li cor felibren. 

7. — Lou felibre mantcn&re pago soun escot annau entre li 
man dou sceretari de sa Manten&ngo pro pro, e, quand a coumpli 
aqu6u dev£, a tduli li dre que lis estatut counferisson a-n-aqu£li 
que s'ounouron d6u litre de felibre; res lou pdu empacha d'as- 
sista i reiinioun de l'Escolo de soun rode, de prene part i feli- 
brejado, etc. 

Res, nimai, p6u leva si dre i felibre que lis Assemblado ge- 
neralo de Mantenen^o jujon a prepaus de dispensa de I'escot 
mantenenciau. 

Lou pagamen o lou noun pagamen d'aquel escoutissoun arre- 
gardo en ren l'Escolo: li Felibre estent t6uti fraire, I6uti egau 
davans la lei felibrenco, li membre d'uno Escolo qu'aurien foro- 
bandi un de si coumpan felibre, aurien, ni mai, ni mens, chaucha 
lis Estatut souto si ped. 

N'en sarte pas de meme d\s ajudaire, o membre d'ounour d'uno 
Escolo. Aqu6sti, estdnt en foro d6u Felibrige, l'Escolo p6u rejita 
o aprouva sa demando d'amessioun, e \6 faire 6ubligacioun de pa- 
ga un escot e li foro-bandi, s'es necite. 

La Manten6n(?o autouriso PEscolo a s'agrega lis ajudaire, e 
l'Escolo mestrejo, a soun agrat, aquelo tiero de s&ci « que soun 
pas d6u Felibrige. » (art. 31) 

8. — Ladecisioun d'uno Escolo foro-bandiss6nt un felibre de soun 
sen, noun p6u av6 la mendro valour. Es uno grando fauto, senoun 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 125 



un malur, au regard d6u resp&t de la l&i felibrenco e d6u mantene- 
men de l'unioun de t6uti dins un meme cor. S'ac6 arribavo, lou 
dev6d6u capoulte d6u Felibrige, gardian dis estatut, coume aqu&i 
d6u sendi de la Manten&n^o qu'aquelo Escolo pretoucarie, sari£ de 
faire coumprene, subran, i s&ci qu'aurien pres uno pariero deci- 
sioun, qu'aurien passa la rego, que sarien ana for^o mai liuen que 
si dre, e que d^urien escafa de si verbau la decisioun subre-dicho 
e n'avisa lou s6ci que n'aurien, s&nso dre, prounouncia soun es- 
clusioun . 

Es ac5, segound noste vejaire, e lis estatut en man, la draio 
que i'aurte de segui, se lou cas se presentavo. 

Mai, se Tesprit Sant-Estelen c l'amour que d6u i'agut$ entre li 
fraire, noun &ron proun fort p&r empacha qu'uno causo ansin 
arribdsse, e que noun s'adoub&sse p6r la sagesso e lou bon s6n de 
ttiuti, i'auritf que de pourta I'afaire davans l'Asscmblado generaio 
de la Manten^ngo ; e mies qifacft, davans lou Counsist&ri, que 
noun pourri6 fauta de r&ndre jusUqo au felibre foro-bandi. 

E v&s-aqui la responso que fas&n i questioun que nous &ron pau- 
sado, esperantb&n que lou broutd'oulivid de la pasfara iusi long- 
terns encaro sa ramo argentalo sus n6sti front, e que Sto Estello, 
sus la mar semo, menara la barco e lis arange. 

Jan MONN6. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— Noste ami. lou gent s6ci d6u Fclibrige, Em. Porta!, dc Palermo, 
ven d'autourisa lou felibre manteneire Aleissandro Martel, a rcvira de 
l'italian en frances, soun libre tant flame sus la literature prouvencalo 
mor.derno. Sian urous que fugue un sdci de la Mantencnco prouven- 
calo que siegue carga d'aqueu prefa ; e nous es en-de-bon de dire e 
de prouclama qu'aqueu travai poudie pas estrefisa en de meiouri man. 
Oh ! la bello chabenco ! 

— Lou Counseu municipau d'Avignoun a decida que lou buste de 
Teodor Aubaneu sarie auboura sus la placo Sant-Deidie d'aquelo vJlo. 

— Dins la proumiero quingenado de setembre, aven agu Tur de 
veire a Marsiho Batisto Bonnet, Tautour di Mtmori d'un Gnarro, 
que PAioli publico, aquel escarabiha mestrejaire dou Viro-SoulhU) lou 
journalet d6u Felibrige d$ Tarts. L*avian jama! vist, e nous a fa grand 
gau de lou couneisse e de Tembrassa. Aco si qu'es un cor d'elei ! 

— Es I'escultour tarascounen J. Amy, vice-president dou Felibrige 
parisen, qu'es esta carga dou mounumen que se deu auboura sus d'uno 
placo de Cadenet (Vau-CIuso), en ounour dou celebre Tambour d'Ar- 
colo. 

— Li 14 e 17 de setembre, lou Pai Savie de Fourviero a douna de 
predicanco prouvencalo en vilo de Cassis (Bouco-dou-Rose), e lou po- 
ple badavo de 1'ausi. 

— Lou felibre abat Ardisson, curat de Magagnosc, toucan t Grasso, 
lou 8 de setembre, a per£u predica en prouvencau dins la gleiso de 
Lourdo i tres cent Grassen que i'eron ana en roumavage, e que i'an 
canta : O ZMar\o % la Patno, de Roumanille, e Prouvencau e Catouli, 
d'En M. Frizet. 



Digitized by 



Google 



Lou Feltbrige 127 



— Lou 37 de setembre, quauqui felibre se soun acampa a VH6UI 
de (Marseille, per faire sis adessias au brave majourau En Anfos Ta- 
van, lou delicat poueto d'vAmour e plour, que pren sa retreto dins 
la Coumpagnie dou Camin de Ferre, pertourna dins soun pais nadau, 
la galanto viloto de Gadagno, ounte fa lou casteu de Font-Segugno, 
que fugue lou bres dou Felibrige. 

Regretous, mai-que-mai lou soun est a lis ami, que de resoun majo 
an empacha de veni temougna sa si m patio au felibre que t6uti amon 
e que i'a qu'uno voues per lausa. 

Lou capoulie Felis Gras e Batisto Bonnet avien manda un salut es- 
quist, e Louis Roumieux, j. Huot, Louis Aslruc, A. Gautier, P. Guisol, 
P. Bertas, J. Gautier, M. Daniel, la felibresso de la Crau emai dono 
Lazarino de Manosco, an di tout co qu'avien sus lou cor d'afecioun e 
d'amiracioun per lou poueto moudeste, per lou fin ciselaire d'aquelo 
perlo, toujour esbrihaudanto, fresco e Undo : Li frisoun de Marieio. 

— Li pouemo de La t Pauribo % que lou majourau En Valeri Bernard 
publicavo dins un journau de Marsiho : he Bavard, soun acaba e van 
est re segui de la publicacioun d'un rouman en pro so, que pour tar a 
per titoulet : Bagatouni, noum que se dounavo, autre terns, a-n-un 
quartie dou viei Marsiho, ounte demouravon li pauri gent e que s'a- 
trouvavo ape r a mount darrie la gleiso di grand Carme, vers la carriero 
de l'Escalo. 

— Lou felibre abat, canounge Rnri Rolland, d'a-z-Ais,* ven d'estre 
nouma ouficie de Pestruciouu publico. Nosti courali felicitacioun. 

— La ligo musicarello marsiheso a douna 'n councours lou 10 de 
setembre, que li tambourin-gahubet Tan fa sa plego. 

Ves-eici li Iausie culi per li devot de nosto musiqueto galoio ; 

Eicelenci : Premie pres a M. A. Mouren, a Tunanimeta ; segoundo 
divisioun : premie pres a Cre, d'a-z-Ais; segound pres a Michelini. — 
Tresenco divisioun : segound pres a M. Emmanuel. 

— La Mandoline, journau literari nimesen, durbis un councours de 
pouesio e de proso neo-roumano, que sara clava lou 31 d*6utobre. 
Touti li 'genre e t6uti li dialeite podon prene part a la targo. Li peco 
auran d'estre mandado dins la formo academico a M. Michel Pons, 
carriero Nosto-Damo, 39 bis, a Nimes (Gard). , 

— M. Louis de Sarran d'AUard, en Ales, alestis un T>evisaire feli- 
bren, recuei en lengo d'O dis armo e deviso di Felibre e ami dou 



Digitized by 



Google 



128 Lou Felibrige 



Felibrige, e recaupra e me grand gau touti lis entre-signe queiesaran 
coumunica sus d 'aquelo estiganco. 

— Souto Taflat d6u gent felibre Enri Dayre, ven d'espeli en Arle 
un nouveu journau : Le lion a? Aries, que saludan de tout cor e en 
quau souvetan longo vido. L'Escolo arlatenco nous pourgira dins 
aquelo fueio lis espigo d'or de sa meissoun, e nautre, nous n'esperli- 
caren. Lou proumie salut i'es manda per En Frederi Mistral, e aco ie 
pourtara bonur. Es 90 que desiran. 

— Lou 33 de juliet, dins Tate de la festo deSant-Cassian, qu'es un 
rode galant dis enviroun de Cano, la Soucieta couralo la Clciliennd y 
acoumpagnado de tambourin e de flahutet, a eisecuta, souto la direi- 
cioun de M. Bagnat, uno cansoun prouvencalo : Lei Mouissalo de St- 
Cassian, dou felibre Mario Bertrand, que se i'es fa bello acuienco. 

— Lou felibre abat Frances Pascal, de Gap, cabiscou de l'Escolo de 
la Mountaguo, ven de faire pareisse lou cant desen de Vlliado, d'Ou- 
mero, revira en par la dis iAup, qu'es dedica is escoulan dou liceu de 
Gap. 

— Lou brave autour dis Auvari de Rota tan, lou felibre Autheman 
de l'lslo, ven de marida souu drole, Pau Autheman, erne Mllo Agnes 
Viguier, la gento chato d6u juge de pas de Seloun. Zou ! Que Santo 
Estello fague pl6ure, a raissado, si flour sus li beu n6vi, per a fin que 
sa draio fugue clafido de rire gent, de joio tendrino e d'amour fldri ! 

— Lucia n Due, editour dou dramo de Casau, d'En Jan Monne, fai 
assaupre is ami de l'autour qu'aquelo obro es en ven do encd de Mmo 
Roumanille, en Avignoun ; a Marsiho, a la librarie Flammarion, car- 
riero de Paradis, emai pereu a Paris, enco de l'editour, 35, carriero 
Rousselet. 

— Lou majourau En Pau Marieton a carga Testampaire de noste 
Buletin mesadie' d'empremi sa publicacioun la Revue Felibre enne. 

— Remembran is ami que V Academe Lamar tine duerb si councours 
a la lengo miejournalo, eque n'en fau demanda lou prougramo a M. 
Emilo Mossot, president, a Menou per Varzy(Nievro). 

— Se dis que M. Ferrero, ma ire de Touloun, a counvida noste mestre 
En Frederi Mistral, i festo que se devon douna dins aquelo vilo, sus 
Pestiganc/) de la vengudo de l'escadro russi. 

— Lou Felibrige de Paris a tengu sesiho lou dimecre 4 d'6ulobre, 
souto la presidenci d'En Maurise Faure, deputa de la Droumo, e a de- 
cida de manifesta per la vengudo di marin russi a Paris, en boutant 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 129 



de pavaioun e de drapeu a si fenestra, que de vespre sarien engarlanda- 
do de cadeno de fid. 

An piei arresta que se semoundrie a l'amirau Avellan, coumandant 
de la subre-dicho escadro, un album-remembranco, que tendrie VInns 
russi, revira en lengo prouvencalo, segui d'uno culido de mousseloun 
de vers o de proso, coumpausa sus lou prepaus de la ben-vengudo vesito 
que li Russi fan a la Franco. 

Lengad6 

' — Le Gril durbira un councours t6uti li dous mes, per la poueslo, 
la proso e la galejado; lou premie sara claus lou 15 d'outobre. Fau 
est re abouna a-n-aque\i valent pichot journalet per \i prene part. 

— Lou Cascavel d'Ales, dins soun numerd d'outobre, coumen^ara 
la publicacioun dou beu dramo de Pau Gaussen : la Camisardo, qu'a 
passa terns lou Prouvntpau, que se publicavo a-z-Ais, souto la direi- 
cioun dou comte de Vilo-Novo, n'avie douna quauquis escapouloun. 

— Avian anouucia lou councours dou Cascavel, per uno cansoun sus 
las Tripos d'Alk, e de cascavelado ; ves n'eici lou paumares : 

1° Cansoun. — Las tripos d'Alte 
Pres : Jan Cascavel, d'Ales ; mencioun C. Droll, a Nimes. 

11. — Cascavelado 
Premte pres : la Cbambourdo, per lou Gripet, de la Roco. 
Segound pres : Vict de M. lou curat, per Jan Galoi, de Benobre. 
Mencioun : C. Droll, Jan Castagno, Riquet, etc. 

III. — Conte 
Lou pres es esta reserva. 

Mencioun : E. Fournier, L. Tombarel, Droll, etc. 

IV. — Pouesio 
Lou pres es esta reserva. 

Mencioun : Jan Raidu, L. C.j MUo L. O., etc. 
Lou Cascavel avie recaupu 170 peco per soun councours. Osco ! mi- 
gnot, nosto parladuro es panca morto, que ? 

— A-n-Anduzo, un coumitat s'es coustitu'i per auboura un mounu- 
men a Claro d'Anduzo, la troubairis qu'a ilustra aquelo viloto : es mai 
que segur que la Mantenenco de Lengad6, tant devoto a-n-aquelo 
gldri, noun fautara d'alesti de Jo Flourau e de festo felibrenco a-n- 
aqueu prepaus. 



Digitized by 



Google 



i jo Lou Felibrige 



6ussfeoyi d6u duqub D'uzfes 

— Lis 6ussequi dou duque Jaque d'Uzes, mort per la Franco lou 30 
de jun a Kabinda, au fin founs de FAfrico, an agu lid en Uzes lou 27 
de setembre. 

S'es fa de funeraio magnifico au noble esplouradou lengadoucian, 
Lou Counseu municipau d'Uzes, soun maire en testo, presidavo la 
tristo e pretoucanto ceremounie ; lou gouver avie delega lou celebre 
coumandant Monteil ; lou deputa Frances Deloncle ie representavo lou 
groupo coulouniau. 

La vilo d'Uzes touto entiero seguissie lou courtege, e lou Felibrige, 
en record di festo felibrenco d'Uzes, Fero representa per lou majourau 
En Pau Marieton, cancelie dou Felibrige ; lou valent sendi de Lengadd 
H. Messine, lou vice-sendi Gastoun Jourdanne, delega de l'Escolo au- 
denco, de Carcassouno ; li felibre d'Uzes : llarioun de Roux, Louis 
Roche tin, A. ArtezQul, Louis Pascal c Gastoun Bouat ; lou manteneire 
L. Ausepy, de Pont-Sant-Esprit ; Enri Bouvet, d'Avignoun ; Antdni 
Chansroux, Fabat Contestin e Juli Veran de Beu-Caire ; Louis de Sar- 
ran d'AUard, d'Ales ; Jaque e Peire Arnavielle, de Mount-Pel ie, etc. 

La bandiero de FEscolo audenco, que Gastoun Jourdanne avie adu- 
cho, floutejavo dins Faire davans li Felibre. 

Lou coumandant Monteil, davans lou cros, prounouncio piei de pa- 
raulo superbo e enauranto. Sa dicho se clavo ansin : 

Honneur k celui qui a su dSvouer sa vie k une grande cause ! 

Comme beaucoup, aujourd'hui, le due Jacques d'Uz&s avait com- 
pris les vraies destinies de la France contemporaine. II faut que la 
France se retrempe dans les entreprises exl^rieures pour agrandir 
le champ de son action civilisatrice. 

Paix &sescendres qui vont entrer dans leur demeure 1 Jacques 
d'Uzes est mort au champ d'honneur ! 

En seguido, an pres la paraulo MM. Aubrespy, maire d'Uzes, M. 
lou comte d'Albiousse, M. Coste, counseie generau, En Pau Marieton e 
Frances Deloncle. 

En Pau Marieton, que s'es espremi en frances, a coumen^a sa dicho 
per aquesti mot : 

« C'est au nom du Felibrige, messieurs, e'est-^-dire au nom des 
traditions et de la race, de la petite patrie et de Fhistoire, du Felibrige 
hautement accueilli en cette demeure, que je viens saluer le jeune 
hgrosmort en glorifiantle grand nom meridional d'Uzds. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige zji 



E l'a clavado coume eifd : 

Le ferment h6r6ditaire s'^tant rGveilte en lui, il aima mieux mou- 
rir que de renoncer a son r3ve... 

Salut, jeune mort plein de gloire ! Je t'ai connu : tu fus simple, 
loyal et bon, avanl de devenir simplement hgroTque ! 

Rejoins, ausein deDieu, Fame immortelle des ancGtres, celle dont 
nous vivons tous mais dont, toi, tu as su mourir ! 

Alor, s'es avanfa, tout esmougu, lou gent felibre Enri Bouvet, d'A- 
vignoun, qu'a tra aquestis estrofo en lengo prouvenplo subre la 
toumbo d6u valent duque : 

Soun en grand d6u n6sti Geveno, 

Coume &utri-fes dedins l'areno 
D'uno antico famiho un amistous enfant 

Mourgant lou ploumb e la mitraio, 

Souto un souleias que dardaio, 

De la mort a senti la daio, 
E dintre soun east&u brusis plus l'ouiifant. 

Sabi6 qu'au t&ms de la crousado 

Si g6nt f en testo dis arm ado, 
Acampavon li Franc 'm6 la plumo au cap&u ; 

E noste felen di vtei comte 

Di jour de pas noun tenant comte, 

P&r fin de fugi tau bescomte, 
Is estrangi pal's desplegud lou drap&u. 

Mau-grat Tatiramen (16u mounde, 

De si plasd mau-grat Tabounde, 
Eu s'enan6 treva l'androuno di lioun, 

Di serp, di tigre e di pantgro ; 

Ah ! basto, aquelo rufo terro, 

Mounte s'csbgu lou sang di guerro, 
Re^aupe lou bon gran di civilisacioun ! 

Ounour a vous, d'Uz&s, b6u droie, 
Av&s aqui coumpli lou role 



Digitized by 



Google 



1)2 Lou Felibrige 



Di val&nt chivalte, qu'en dedins de si cros 

Saludaran voste cadabre ; 

Se reven^s fre coume un mabre 

Av6s sachu teni lou sabre 
Qu'aro pendoularen contro aqu6u dis eros. 

Coucha souto li bard d6u temple 

Nous servir^s aqui d'eis&mple 
A Touro ounte la Franco aura besoun de bras, 

Noun contro l'Africo e l'Aslo, 

Mai p&r apara la patrio 

Luchant contro la barbarlo : 
« N'es pas toujour tant liuen la barbario, ai-las ! » 

Apres la tristo ceremounie, s'es 6ufert a Mmo la duquesso d'Uzes, 
coume un bouquet de sempre-vivo, Talbum de regret, coumpausa di 
peco en mem6ri dou duque d'Uzes, per uno tiero de felibre e souto 
l'aflat dou brave Louis Pascal, d'Uzes. 

Aquitani 

- — L'Escolo de Jansemin atengusesiho en Agen, lou 24 de setembre. 
S'es tauteja encdde fosto Marty ; s'es brindaecanta mai-que-mai, e s'es 
renouma lou bureu de l'Escolo. 

Tapilboto^X* vigno de Jansemin , a piei recaupu la visito di felibre e, 
aqui, s'es tourna-mai di de vers e de cansoun. 

Lou nouveu bureu elegi es coumpausa coume seguis : Carle Ratier, 
cabiscou ; ). B. Ro uquet e J. O. Rigal, souto-cabiscou : P. E. Boudon, ire- 
sour ti; A. Sourreil, seer eta ri ; Fernand de Mazet, assessour per lou rode 
de Vilo-Novo. 

L'assemblado arresto de mai que Lou Calel que s'ero bouta a la dis- 
pousicioun de i'Escolo coume soun porto-voues ouficious, recebent per aco 
ajudo d argent, noun aguent tengu paraulo, TEscolo a sa pi aco publicara 
annalamen L'armanat garounenc ; e touti lis escoulansoun counvida,sus 
aquelo estigango, a manda de vers o de proso au Cabiscdu per estre en- 
seri dins la publicacioun subre-dicho, eacdavans lou premie de nouvem- 
bre venent. 

— Lou coumitat de la Ruche Corririenne a decida que de Jo Flou- 
rau limousin, se tendrien en 1894, que pourtarien per noum : Jtuxflo- 
rauxde V Eglantine e que se farien touti lis an. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 133 



— Lis acamp mesadie de la T^ucbe Corre\ie*ne a Paris, fan toujour 
fldri, li cansoun d6u pais ie rounflon, e La Limou^ina de Jouse Roux se 
ie canto en cor regulieramen. 

— Jo Flourau limousin de Venglantina — 

Aqu41i Jo Flourau counsistaran en councours litetari e artisti dubert 
entre t6uti lis escrivan o artisto d6u despartamen de la Cpurreso. 

Taura : i° un councours de pouesio en iengo limousino ; a un coun- 
cours de proso en Iengo limousino; 3 une traducioun en Iengo limou- 
sino d'un escapouloun dis obro di troubadou limousin. — (Pres di Trou- 
badou); 4 e 5 un councours de Pouesio e dc proso franceso sus d'un 
temo limousin ; 6° un councours classique de proso en Iengo limousino 
7 un councours classique de proso en Iengo franceso ; 8° un councours 
de dessin;9° un councours d'Esculturo ; io° un councours de coumpou- 
sicioun musicalo, e tout acd sus de temo limousin. 

De pres superbe saran decerni touti lis an lou premie dimenche de mai. 

Ves eici lis entre-signe d'aqu6u councours per Pan 1894 : 

i° Councours de poueslo (odo, fablo, cansoun brande) en Iengo li- 
mousino mouderno (erne traducioun vis-a-vis) — sujet libre. 

2 Councours de proso (nouvello, conte, etc.) en Iengo limousino, 
em€ traducioun franceso vis-a-vis — sujet libre. 

)° Pres di troubadou — Revira en vers limousin moudeme (erne tra- 
ducioun franceso vis-a-vis ) la cansoun dou troubadou Gaucelm Faydit, 
titoulado lou RossignoUt, en Iengo limousino ddu siecle dougeti : 

Le rossignolet salvatge 

Ai auvit que s'esbaudeja 

P&r amor en son lengatge, 

Em fai si morir d'enveja, 

Car leis cui desir 

No vei, ni remir, 

Si nom volgra ajan auvir. 

Pero, pel dous chan 

Qu'el e sa par fan 

Esforz un pauc mon coratge, 

E vau conortan 

Mon cor en chantan, 

So que no cujei far ujan. 



Digitized by 



Google 



1 34 Lou Belibrige 



4° Lou councours depouesio franceso aura per temo : Us j'eux de 
V Eglantine, en re mem brant li jo d'aqueu noum istitui per Jan Teyssier. 
a Tulo, au siecle segen. 

5° Lou councours de proso franceso tratara aquest sujet : Une fete 
votive dans la Cortege. 

6° Lou councours classique en lengo limousino, reserva is escoulan, 
coumprendra la traducioun en lengo limousino mouderno d'un tros de 
Vergeli, Geourgico I (erne traducioun franceso vis-a-vis), coumenfant 
au vers : Scepe ego, quum flavis messorem inducer et arvis agricola, ... 
enjusqu'au vers : Nunc tumor a ingentivento, nunc littora planguttt. 

7° Per lou councours classique en lengo franceso, reserva i mestre d'es - 
colo, lou temo es : Etude ab regie sur le Has Limourin pendant la guerre 
de cent ans. 

8° Loudessin representara un tipe de paisan limousin auant a lafiero. 

9° L'Esculturo aura de retraire un tipe de patiaire limousin. 

to La musicosara broudado sur la cansoun de VEnglantina queseguis: 

I 
De la chantar, I'Englantina, 
Qus a lou drech mais que nous, 
Lemouzis d'eaja iatina, 
Al lengatge fier e douz ? 

II 

Flour delicada e charm an la, 
Chas nous culhida autres temps, 
En souvenir dW amanta, 
A l'intrada del printemps ! 

Ill 

Dous louncs segles amousida 
Jous la plueja e jous la neu, 
S'espanis, que mais grazida, 
Nueva dinz un vase nueu. 

IV 

Bounjourn, la reviscoulada ! 
La renascuda, bounjourn ! 
E tu, la recounsoulada, 
Patria, flouris toutjourn ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 135 



L'Englantina recoumpensa, 
L'Englantina encouragis 
Lou qui sab e lou qui pensa, 
Lou qui vol e lou qu'agis ! 

VI 

Ounta a qu paupa ou gazina 1 
Gloria als valens chantadours !.. 
Jamais la gent lemouzina 
N'estara de troubadours! 

J6usfc ROUX. 

Touti Ii coumpousicioun auran d'estre mandado au secretariat de la 
Ruche Corrfytnne, franc de port e avans lou 1 d'abrieu de 1894. 

VANEGACIOUN 

— Marius Cognat, demoro, aro, a Marsiho, Balouard Tbilippon , 39. 

— Aguste Marin, demoro 48, Placo PigalU, a Paris. 

— Andrteu Sourreil, es receveire de l'Enregistramen e di Doumainea 
La Tronquun (Lot). 

— Ciprian Dultier, es, aro, a Lioun, avengudo de Stuct, N° 195. 
. — Louis Roux, es carriero SyhabslU y\ } a Marsiho. 

— Lou majourau En A. L. Sardou que restavo a Nico, resto, aro, en 
vilo de Cano, carriero de Cbateaudun, 18. 

A PAREIGU : 

A Paris : la Limousin* e Ltmoufi, dos roumanso en parla d6u limou- 
sin, que li paraulo n'en soun dou majourau En J. Roux, e la 
musico de F. Celor. 
» Encd de Lucian Due, editour, « Paraulo d6u sendi En Marius 
Girard, a PAssemblado generalo de la Mantenenco de Prou- 
venco e i Jo Flourau de 1893, a-z-Ais, lou }0 de juliet. > 



Digitized by 



Google 



136 Lou Felibrige 



A Palermo, encd de Zappulla, editour : « Rapport a I' Academic d'Aix 
sur Pouvrage : Albo Crislofbro Colombo, du comte Angelo 
de Gubernatis > d6u majourau En F. Vidal. 
» A dei genitori cbe piangono, revira en italian d6u trances de 
la pauro damisello Anna de Berluc-Perussis, per Giuseppe 
•Spera. 
» Dins la hi u ova Si cilia, n. 341, 352 : Tra libri e giornali, 
escourregudo d'Em. Portal dins li publicacioun miejournalo, 
e un sou net de Marius Bourrelly. 

En Avignoun, encd de dono Roumanille, libraire-editour : « Eloge de 
Bonaparte- Wyse » « Discours de recepcioun d'En A. Mouzin 
au Counsistdri felibren, tengu a Carcassouno lou 1 1 de mai ; 
Response d'En Louis Astruc. > 

A-z-Ais, enc6 d'Enry Ely : Odo a (Mirabeu, de Fourtunat Martelly, qu'es 
dedicado a M. Moutet, juge de pas, a-z-Ais. 

A Paris, encd de Champion, tira a 100 eisemplari : la Literature rou- 
maim (essai bibliograpbique) qu'Em. Portal, soci dou Feli- 
brige, dedico couralamen a soun ami Enri Ner. Es flamo Pideio 
qu'es vengudo a-r.-Em. Portal de nous faire couneisse la Rou- 
manlo, ounte se parlo uno lengo sorre de la nostro e sis 
esc ri van, que nYa forco qu'uno afecioun freirenalo ligo is 
escrivan d'O. 

A Carcassouno : Etude sur les litterateurs langutdociens de Nar bonne, 
du dix-septieme Steele a nos jours, per Gastoun Jourdanne. 

Sarie brave que, dins cado vilo, se reculiguesse ansin li re- 
ticle d6u passat e se signalesse a Pafecioun dis ami di letro 
miejournalo, aqueli qu'an sauva la lengo de l'oublit. 
» Eloge de Tier re Goudelin ( 1 579- 1 649) per Gastoun jourdanne, 
segui d'un estudi sus lou revieudamen poueti di dialeite d'O, 
obro courounado per PAcademi di jo Flourau de Toulouso, lou 
3 de mai 1893. 

Aven legi emi grand interes aquelo obro marcanto, e nous 
a mai-que-mai atriva Pestudi que n'en formo la tresenco 
partido, e que resumis poulidamen lMstdri dou mouvemen fe- 
libren. 

En Ales, dins Lou cascavel, n. 21 e 22 : la Filiro de Sant-Bourtou- 
mieu, per lou marques de la Faro-Ale's, 1840 ; la Cambourdo 
(Lou Gripet) ; A prep am de St Bourtoumidu, de P. Gaussen ; 



Digitized by 



Google 



Lou Jielibrige 737 



Li nopo de Guingoi % musico de G. Borel, paraulo de Louis 
Roumieux, que fan fldrten Lengad6 ; Autouno, de Capitello ; 
seguido de Volo-Bito, d'Arnavielle, etc. 

A Marsiho, dins la Cornemuse dou 15 de setembre e i d'outobre : la 
Legend de la damo de Pamparigoun, de Batisto Artou ; 17s- 
tori d'uno cansoun, curious raconte de Louis Roumieux sus 
d'uno cansoun que coumpause vers Tan 1868 ; la Mort d'uno 
vierge, de C. Galicier ; Ob I lou poulit mestii que lou tnestU 
d$ dentisto I de Batisto Bonnet ; Tdu coupa 'e desmama, de 
Mmo J. Gautier ; Peire tMa{iere, retra e biougrafio per Louis 
Pelabon ; VOustau, de BatistG Bonnet ; %A ma Janeto % de 
Remy Marcel in ; VEsperaire, de J. Gautier ; Les cours Ma- 
inour, de d'Antilly. 

A Vilo-Novo-suVLot, dins lou Calel, n° de Juliet e de setembre, W»- 
ran e can tar en, de ). B. Rouquet; Escambie, de C. Ratier ; 
fEnsource/bairo, de Rouquet , seguido d6u Manuel ilhnentaire 
de linguistique, d'Emilo Boudon, que vai pareisse en voulume 
e que recoumandan en touti lis ami, coustara que 2 fr. e se 
fau adreissa per l'ague a M. Emilo Boudon, mestre d'escolo a 
St-Salvy, per Aiguillon (Lot-e-Garouno). 

Las Bendenios, de A. Sourreil ; Gat, gaio e gatoun, en 
parla d'Agen, revira dou conte prouver.cau de J. Roumanille ; 
lou Me* d'abriou de Day ma ; Piiiou pecat, de Sourreil. 

A Mount-Pel ie, dins la Campana de Magalouna, n° 41 : Las cahtas, 
signa TEscoutaire ; V Inoundacioun dau Merdansou, de Marc 
Rigal ; li Nopo de Guingoi, de Roumieux. p 

» Lou mouissau, que ftssa quand cau 9 journau galejaire e cla- 
passie, qu'a vounvouneja dou terns dis eleicioun en favour dou 
felibre E. Deandreis, que se pourtavo a la deputacioun dins la 
proumiero circounscripcioun de Mount-Pelie. Aqueu journalet 
bataiaire, douno couneissenco a si legeire de Paficho en lengo 
dou Clapas, que s'espoumpissie fieramen sus li muraio de 
Mount-Peli6, counvidant lis eleitour a vouta per Deandreis ; 
i'a, piei, lou Vln cent en art de PUniversitat, em'uno cansoun; 
Lou gacbparat de las plumas dou pavoun (un Fissaire) ; V An- 
ticambra (un vesi de Rousaito) ; Lou prouprietari e lou mer- 
cband de w, dialogo entre Mouisset e Cousi. Aqueu Cousi, 

PelibHjre 7. 



Digitized by 



Google 



/?S Lou Felibrige 



que se pourtavo contro Deandreis, e qifavie pereu imagina 
de publica un journalet ; c La Capeleta, > mita frances, mi- 
ta clapassie ; Moussu La/on ; etc. 

Sarie mai que brave se, dins tout lou Miejour, quand i'a 
d'eleicioun, li candidat parlavon au pople dins sa Iengo. Lou 
pople sauprie forco mieus co que ie demandon, e coume deu 
vouta. 

A Lamalou-di-Ban, dins lou c Bulletin de l'union des Abeillistes » n° 
de juliet : de vers inedi de Jasmin sus la flamo ; la cansoun 
lou Bi de VEtau ; la Sto-Estello a Carcassouno ; dins lou nu- 
mero de setembre: vers de M. Alban Lant; U T{enos de la 
festo de Quit, de Pau Dunac ; A-n-habello, sou net de Mau- 
rise Faure e li revisto e journau dou Miejour. 

Dins la Nuova Sicilia, de Palermo (Kali) N° 236 a 240 : Tra libri egior- 
nali, crounico literari sus lou libre d'Enri Ner, Gequimeurt, 
sus Las Cevenolos de I'a bat Aberlenc e sus %Agueto de Maurise 
Raimbault ; un sounet de Marius Bourrelly ; e piei uno es- 
courregudo dins touti li journau miejournau. 

A Marsiho, dins Le Bavard, la seguido di pouemo de la Pauribo dou 
majourau En Valeri Bernard — a la Perdudo (17 juin) ; Lou 
cassaire (}) de Peiro (34 jun) ; De Facbo(i juliet) ; Bouenoflsto 
(i 5 juliet) ; brafarU (22 juliet) ; Lagitana (5 d'avoust) ; Vlagnun 
(12 d'avoust); cbinsavent (6 d'avoust) e un sounet galant de 
Jan Bayol a Pau Sain, lou pintred'elei. 

A Marsiho, dins La Croix de Marseille, d6u N° 24 a }6 — La Seguido dis 
Evangeli revira en prouvencau per lou Pai D. Savie de Four- 
viero ; e vau mai que nous/ague mau que se se degaiavo (qu'as 
Caveu ?) uno galanto letro prouvenfalo de meste Ghto Barle sus 
Testiganco de la festo de Sant Aloi, a Roquefort, ounte s'es canta 
lou cantico : 

Grand Sank Aloi, mestre del mestre, 
■ Artisan fin, 6 u brie galoi, 
Per lou travai e Ion ben-£stre, 
Ajudas-noas, grand Sant-Aloi ! 

Sitio, galejado de Cascavel ; lei messonj'o, d6u meme autour ; 
lajustici de Sant- Louis, idem ; « Pastan per li paure e nau- 
tre va manjan, (idem) ; etc. 
A Barcilouno, dins/'^wnp, n° de mai e jun : c En F. (Jras en els Joes 
Florals > ; « Una carta d'En Felis Gras * : curious esclargi- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 139 



men sus la recepcioun facho a noste capoulte en la cieuta de 
Barcilouno. 
A Toulouso, dins VEcbo des Trouveres, que dirigis M. Levere, e que 
nous agradan de cita, coume boutan en visto touti li mani- 
festacioun de la lengo, e mau-grat que M. Levere, que cou- 
neis lou Felibrige e li Felibre que per entendre dire, nous 
rcnde a cop de ped li riseto que fasen a soun obro e a soun 
envanc, tout-beu-just, segur, per pas faire menti lou prou- 
verbi : 

Kasea de Wn a Bertrand, 

Vous Inn rende en siblant. 

countuniaren de signala, e li councours de lengo roumano 
qu'espeliran a TAteneu di Troubadou de Toulouso, e lis obro 
miejournalo enserido dins sa revisto. 

Vers de J. B. Rouquet a Victor Levere, e responso d'aquest ; 
FOrcbeatre des T{omamsants : ah ! queto barbouiado,beu Di6u ! 
Aco si qu'es galant, boustre de sort ! e pres sus lou vieu, 
capoun de lei ! Patoui ! patoui ! patoui ! — Celeste rmssatge, de 
damisello Maria Verge (i d'avoust) ; « Raportsus lou coun- 
cours de lengo roumano e la tiero di peco courounello » ; 
Cant del viel amour ous, de Pau Dunac. 

A Nimes, dins la Mandoline } n° 6, sounet de Gastoun Pellet. 

A Brivo, dins la Rbpubliqxu d6u \6 de jun, un article galant e mai- 
que-mai felibren de S. Santy, sus lou prepaus de la sinfounle 
les Labour eurs , que M. Elio Breuil, un soci de l'Escolo limou- 
sino, a fa eisecuta davans sis ami, presida per lou majourau 
Roux, que l'an aplaudi e felicita coume ero degu per soun 
obro superbo, espelido souto f aflat de Sto Estello. 

A Bezies, dins VH&rault d6u la de juliet, que nous arribo plus despiei 
Iong-tems, la OAort d'uno roso, elegio de MarTre dedicado a dono 
Godfrido Castelnau, equ'agagna laproumiero medaio au coun- 
cours de la Soucieta literari e artistico de Bezies, en 1893. 

A Gap, dins VEtoile des Alpes % N° ao, 2 1 , 22 — Susoun (Lou pastre) ; 
Douleur paUrnelle ( mousse u en parla dis Aup, dou meme) ; Lou 
cat felibre (Abel Laugier) ; is Aupo (Lag .) ; n° 23 : (Mireille, 
de Clovis Hugues. 

A Tunis, dins !a Dipicbe Tunisienne dou 2 de Juliet — lou beu e flamejant 
discours felibren prounouncia per lou felibre Aristido Brun, a 



Digitized by 



Google 



140 Lou Felibrige 



la distribucioun di pres d6u Liceu Sadiki,de Tunis, ounte noste 
ami es proufessour de 3 . Aven saboura aqueli paraulo fiero e 
superbamen enauradoe u'en sian esta mai-que-mai pretouca. 

Noste ami, erne Tajudo de quauqui valent soci : MM. Scot to, 
Buau, Canart, Dumas, Cordeil e Denjean, vai alesti, a la rin- 
trado di classo, la foundacioun d'uno mantenenco felibrenco, 
dins li terro souleiouso de Tunis, ounte i'a tant e tant de mie- 
journau esmarra. 

A Paris, dins la Revue Fdlibre'enne, janvie, fevrie e mars 1893 : La 
coumlesso de Dio, estudi literari de 1'obro de M. Sernin Santy, 
per Pau Marieton ; lis Obro de la coumtesso de Dio, erne la 
traducioun de S. Santy, Raynouard e Leopold Constans ; lou 
Diamant de St-zMaime, avans-prepaus de A. de Gagnaud, e 
analiso de la memo obro per En Tamizey de Larroque ; Ram- 
baud de Vaqueiras, pec=o d'aqueu troubadou, revirado en 
frances per L. Constans ; le poete des Aupibo : Marias Girard, 
d'Armand Dauphin ; A-n-tAuguste Foures, de Prosper I'lite ; 
// Semen (Idem) ; CMayti cPabriou, de Mllo Claude Duclos ; 
Ed anyelus, cansoun debres f d6u meme autour ; Notice sur 
le poete Tiellaud de la Bellaudiere, de Robert Reboul ; la Fa- 
mille de Bellaud de la Bellaudiere, per Frederi Perrolle, ancian 
noutari a Grasso; de vers trances inedi d'Aguste Foures ; 
%Adrien Tagh, per F. de Beaurepaire, e quauqui peco tirado 
de soun libre : « Cot* de Floitos e cot' d'Estuflols > (cop de 
flaveto e cop de siblet), publica en 1884, a Paris; la Diane 
d?Aubagne % de C. Maurras, e la Crounico. 

A Paris, dins La province ,N° d'avouste de setembre Au pied dis Aup % e 
la festo de Sant Ro a Coumps (VarJ, vers prouvencau de Lucian 
Due, traducioun franceso d'En Jan Monne. 

A Menou per Vatzy (Nievro), dins la Clocked de Juliet e d'avoust, 5//- 
pben Liegeard, sdei d6u Felibrige, per E. Mossot ; Preiero, 
sounet prouvencau d'En Jan Monn6 ; Jean Monne y noto 
biougrafico de Pau Frontery. 



Loa Gerent : Jan Monne. 



Empremarie felibrenco de Lucian Due, 35, carriero Rousselet, 4 Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



ARMANA E AUTRI LIBRE 



Per Sant Martin , 
Tapo ta bouto e tasto loun vin. 
dis lou prouverbi, e li Felibre, cado annado, quand nouvembre ar- 
ribo, se coungouslon do la bello culido de vers e de proso, de ga- 
lejado e de cansoun, que poulidamen soun rejouncho dins noste 
armaria poupulari, aquel armanaque nosle patriarco e ami Ron ma- 
il i lie avte espeli, per douna « joio, soulas e passo-tems a tout 
lou pople d6u Miejour » eque, coume un rai de meu d'uno bresco 
redoulento, nous adus lou rire e li galantis ispiracioun dis ami. 

Ta quaranto an qu'aquelo font raio, lindo e fresco ; e, despiei, 
lou pople de Prouvenco se i'amourro en grand fogo c fai riseto a 
soun cascarelet galoi emai a si poueto ama. 

Senso noumbra ni nouma touti aqueli que s'agradon de ie manda 
sounbroutde ferigoulo o de mentastre, e nimai senso espelugueja 
li deco o la valour de talo o talo peco, — que fugue un gau-galin 
di jouine o uno flour de miougranie' di viei, — tout ae6 fai un 
bouquet requist e sent bon qifembaumo, e noun pouden resisti au 
desir que nous gatiho, de semoundre noste gent librihoim a la tas- 
to, a-n-aqu^li que noun Tan encaro croumpa, e just per ie douna 

8 



Digitized by 



Google 



142 Lou Felibrige 



1'enterigo, ie* pourgiren uno lesco dtfu pourtissdu que Felis de Bous- 
carlo, lou crounicaire val&nt d'aqu6u libre d'or, a bouta en t6sto de 
l'obro. 

Escoutas-lou : 

« Quand lou beu blad rous es eusaca, estrema dins li granie, 
« quand ii figo-flour e lis avoustenco soun culido ; quand lou 
« moust a bouli dins la tino, que lou vin cs tira, que li bouto soun 
« uiado e b6n tapado ; quand I'oli lampant vihodins li douire, quand 
« li semenco soun facho e t6uti lis obro d6u champ soun acabado, 
« sabes en que penson, sabes co que Ian li bon paisan de la 
« Coumtat, li pelot de Prouvenco, li jardinte, li vendeiniaire, lis 
« 6ulivarello di vilage e di mas, e de t6uti li pais miejournau ? 
« Penson de eroumpa VAnnanaprouvencau, e courron leu-leu vers 
« lou boutiguie que lou vend, vers lou libraire de Tarascoun, de 
« Seloun, d'Arlc de Carpentras, eneft subre-tout de Roumanille, 
« carriero Sant-Agric6, 19, qu'es aqui que se fai, s'estampo e se 
« detaio. 

« Aquest an, tout es en avanco, e av&n fa coume li sesoun, av6n 
« segui lis obro di champ, se sian atala au pres-fa un pau plus 
« leu ; v&s-aqui perque" noste bel armana, rous coume lou blad en- 
« saca, estrema dins v6sti granie\ esperitous coume lou eemoustat 
« de la tino, a pareigu a vans lou jour de Tan, dins lou bon t6ms di 
« castagnado. 

« E vautri que lou legires, vautri que vous abarires aqueste iver 
« de si poueslo, de sis istori, de si cascareleto, poudrtSs dire 
« coume lis autris an : Aqutfli Felibre, piei, soun de bravi gent, de 
« galoi coumpagnoup, queti galejaire ! Es pas poussible ! devon 
u fai re de-longo la farandoulo, se devon pas langui ounte soun ; 
<« segur, es tout de gent qu'an vint an lou mai !.. E quau lou saup 
« co que dir£s encaro ! 

« Bons ami, bon leitour, co que pensas, qo que dises de nautre, 
« es quasi tout verai : Sian brave, galejaire, farandoulaire ; mai, 
« ai-las ! quant sian qu'av&n doubla emai tripla la vinteno ! 

« Ac6nous empacho pas, jouine e viei, de faire que n&sti chiti 
« casson ensen,ede nous groupa a Fentour d'aqueste librihoun e 
« de l'adouba coume se deu p6r que fugue joio, soulas e passo-tems 
« de tout Lou popk ddu Miejour. E ves-aqui quaranto an qu'acO 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 143 



« duro. E durara, vous Tassegure, tant que i'aura de jour dame* 
« Ventour. 

« Voul6s pas qif ac& fugue ansin ! Lou Felibrige, que coumpa- 
« rarai k la touno d'un mas, — d'aqu&i touno vigourouso que tra- 
« son de vise carga de rasto desemptei la muraieto ddu jardin fru- 
« chau, enjusqu'apereila de l'autre bout, vers lis estable e li pijou- 
<» nie* fasdnt bello oumbro, enjusqu'au pous e sus tout lou relarg 
« ddu Mas bianc — lou Felibrige, dise, fai que creisse e embeli 
« e douno aboundouso e poumpouso frucho » 

Se poudi^-ti mi£s dire, p6r presenta au publi la tiero galoio dis 
escrivan miejoumau que s'acampon dins l'Armana per enaura la pa- 
trio e manteni la lengo d6u terraire, aqueu parla di travaiadou, di 
paean, que resumis dins £u soulet e n6sti gl6ri e n6stis espe- 
ranco... Es lou passat e Tavern de la nacioun prouvencalo que dar- 
daiejon soutoli rai de nostc souleu... essouto li rai de l'astre res- 
plendent que nousan la farandoulo espetaclouso desnousant sis 
anello sus lou monde entte, car li cansoun di Felibre e li resson de 
si brande gai, restountisson i quatre caire de I'univers : la Prou- 
v^nco es glourificado e enaurado mai-que-mai pertout ounte i'a 
d'amo qu'atrivon si tres gr&ci : lou grand, lou b6u e lou verai ! 

Mai la vengudo annalo de YArmana prouvencau noun es ac6 
la soulo manifestaeioun d'aquelo meno, que nous n'esperlican touti 
lis an, de-longo nYa qu&uquis-un demai que venon s'apoundre au 
roudelet e que ie fasfcn placo au fougau erne" grand plase* ; k flour 
ek mesuro qu'espeliran, li signalaren k nosti legeire; pdr iuei, ie* 
parlaren ddu Cacho-fio, que fai bab&u, rous coume ,un coudoun 
madur, e qu'es flouri, grana e lipet mai-que-jamai. Souto Tailat de 
soun capo, lou felibre de Nosto-Damo, fai camin despi6i quatorge 
an, escarabiha e leri qu'es pas de dire ; e, basto ! senso un brisoun 
d'eigrun — que fai taco au tableu — contro 1'Escolo ddu Ventour 
de Carpentras, aco sarie uno douco e gen to escourregudo & l'aire, 
de se bouta 'n viage en Taguent per coumpagnoun, que n'en conto 
de verdo e de maduro, que i'a de figo e de rasin, e que nous a 
douna lou coungoust de ie legi li vers de E. Jouveau, que i'a terns 
que nous n'avie* desmama, e subre-tout raven descata li proumie'ri 
floureto culido de la man de soun fie'u, Marius Jouveau, que camino 
sus li piado de soun paire e que fara uno di glori ddu Flourege 
d'Avignoun. 



Digitized by 



Google 



144 Lou I<elibrige 



Lou Cacho-fid se vend pertout e costo fr. 50 

— Fa piei, Agueto, aqu£u gallant rouman de Maurise Raimbault, 
que la Mantenenco deProuveneo s'es fa un ounourde courounadins 
Pate di Jo Flourau de Manosco. Agueto es un libre vivent e viscu, 
que lou felibre di Caclo, en Louis Astruc> n'a cisela la pref&ci e que 
Mistral a saluda d'aquesti mot : 

« Brave Raimbault, entre durbi lou rouman d'Aguelo, nai agu 
« bon fum. L'atrove naturau e ben vivent. Es uno tfubreto que fai 
« ounour &soun 6ubrie\ Savie*u lesi t'espremirie'u au longmasatis- 
« facioun. LAidli (sabe pas quau fara Particle) se fara, crese, un 
« plesi de te felicita. »> 

Es pa 'n t6uti que Frederi Mistral parlo ansin, nimai lou capou- 
lie*, En F. Gras, que dis : 

« Moun car ami Raimbault, noun ai vougu te dire gramaei d6u 
« beu present que m'as fa, avans d'ague relegi aque*lipa(jo t6utipre- 
« fumado di roso, dis arangitS dis ile e de ttfuti li flour esbrihau- 
« danto que creisson dinsvdsti terro paradisenco. 

« 0, toun Agueto vivo, ardido, libro, erne* si goust un pau mas- 
« ele, m'a amourousi autant per Pesperit que per la car. La chato, 
« que vai, que ven, que mounto k chivau, que casso, s'es poulido 
« coume Agueto, s'a la voues claro coume Agueto, s'estremo 
« dins soun amo e dins soun cor lou caud desir de Pamour, es elo 
« la veritablo femo, talo que Pa facho Die*u, talo que sarie* senso li 
« prejujatdis ome esp£s. 

« Ac6 reven k dire que toun Agueto es uno creacioun ben tie*uno, 
« te fai ounour, teporto gl&ri e te counsacro m6strc felibre. 

« M'es uno joio do te lou dire en t'embrassant. 

Fklis Gras. » 

En deque servirie" de n'en mai dire apres d'ac6 ? Es-ti pas tout 
di, e coume se deu ! Quand vosto obro a recaupu di mestre de la 
lengo un parie jujameu, vous soubro plus qu'& faire ligueto &-n- 
aqu&i que n'an pas tasta d6u bon vin, e de lis engaja k courre vers 
la bono souco. E quand Pautour d'uno obro a vist s'espandi de 
flour coume aqueli que li mestre Pan mandado, p6u, tout tier de 
soun obro, marca aqueu jour d'uno peiro bianco. 

— Aro, que lou vent d'autoun toumbo li fueio, nous es vengu 
di ribo de PAdour, de Gerdo, un libre rcquist : Brumos rf'au- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 14$ 



tounoy ounte Filadelfo fai dardaia soun iue pensatteu e soun cor 
entristesi. SSmblo pas verai que dins un cor de jouv&nto i'ague 
tant de languisoun e de tendresso. 

Uno chatouno bello de vintan, uno fado s'es aubourado dins 
li terro bigourdano e canto superbamen coume uno muso esquis- 
to. Tres tiero fortnon soun libre: Plagns, Sounyes, Regrets, e 
Pa'n aire malanc6ni que lis agouloupo e lis ispiro ; rauban uno 
estrofo k la p6go : Qu'ero lard ! 

Qu'^ro tard...at mey deras prados 
You souspirabi pla tout dous 
E beyey, coumo blancos hados, 
Houleya milo sounyes dous. 
E cado insScte qui passabo, 
E cado ben qui-m caressabo 
De soun poutou tendre e glagat, 
Tout, per uo douc-o raaglo 
Em balhabo ra noustalglo 
D'ed t6ms passat. 

E aquelo cansoun tant simplo e tant siavo : Urousomen, que 
dis : 

Soun ouelhado e soun sourrise 
M'an h6t mau estranyomen. 
M^sn'ad 6ypas gousal dise, 
Urousomen ! 

E Ed nit (Lou nis) aquelo eleglo esmougudo e simplo que vous 
pren p6r Hue e p6r lou cor : 

Souben, trophardit auserou, 
Sense p6u ni crento de r'oro, 
Ed c6 bastech soun niderou, 
Atau madech, en boro, en horo ; 

E, penden que soun espou&r dous 
Y cugnero u belum de sounyes, 
Ed bent I'ad destaco tout dous 
De ra branqueto d'eds mensounyes. 



Digitized by 



Google 



146 Lou Felibrige 



Elas ! e puch... u lendouma 
Ed c5 plouro soun nit de sedo, 
Soun nit cayut sus uo ma, 
Sus uo ma bianco e heredo. 

T6uti li p&co de Brumos dautouno an uno sabour tant dougo, 
uno fresqueta tant lindo que voudrias t<3uti li cita, p&r que ttiuti 
aqu&i que soun amourous d6u bon e d<3u bdu, se n'en lipdsson 
li det ; mai lou large nous fauto p&r n'en mai dire, e quitaren la muso 
de TAdour, p6r faire b6u-b6u &-n-uno autro muso : La coumtesso 
de DiOy que lou val&nt souto-cabiscdu de TEscolo limousino v&n de 
faire revteure en uno obro superbo, ounte a rejouncho sa vido, si 
poueslo e li festo que li Felibre de Paris doun^ron p6r la glouri- 
Oca. 

Aqu6u libre, qu'es un bijoutbibliougrafi, e que lou cancelte dou 
Felibrige En Pau Marieton rfa cisela lou pourtiss6u de sa man tant 
b6n engaubiado, es esta tira k dous centenau d'eisempl&ri soula- 
men, e fai l&go en for^o. 

Noste ami Sernin Santy, autour de La comtesse de Die atrouvfc 
soun camin de Damas, dins Pescourregudo que li Felibre e li Ci- 
galte de Paris fagu^ron en 1888 dins ndstis encountrado souleiou- 
so ; se boutfc dins lou brande, e n'es, iuei, un di mai ard erous 
apostoli dis iddio felibrenco, qu'espandis de tout biais e de tout 
cor dins lou Limousin, aquelo terro benesido di Troubadou. 

Sus lou prepaus de soun libre, e p£r moustra que Tautour es 
esta enfada p&r Pensourcelairo, pescaren qu&uqui rego dins Tin- 
trouducioun d'En Pau Marieton. 

« Ce livre encore, — dis — va t^moigner du sortilege in^pui - 
« sable de la Provence po&ique. L'auteur, x\6 dans le Centre, 
« d'atavisme languedocien, semblait peu pr6par£ par ses fonctions 
« aux Etudes qu'il aborde aujourd'hui. Mais les hasards de sa 
« carri&re Tayant promen6 dans toutes les regions du merveillcux. 
« Midi frangais, oil il avait v&\6 de rcprendre racine, il comprit 
« et aima la gloire de ces provinces & qui revenait la conscience 
« de leurs antiques solidarity. Ilestde ces Ames g6n6reuses dont 
« parle Vauvenargues, qui ne partagent que lasympathie etTad- 
« miration. » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 147 



Ac6 pinto Tome, lou valerous felibre que faluro, dins lis ermas 
de la Courr&zo, li flour qu'antan ie* samen6 Bertrand de Born. E a 
vougii paga soun deime k la princesso prouvenealo en aubourant 
k la gl6ri de Funo de si troubairis magnifico, aqu^u mounuraen 
superbe, onnte resplendisson sa vido, sis obro e lis inne que se 
canleron en soun ounour. 

Co que se sable* d'aquelo dono de marco, Raynouard l'avie" tira 
d'un viei manuscri sus li troubadou, que porto lou n° 3 W 204 de la 
bibliouteco tlou Vatican, e que (lis : 

« La Comtessa de Dia si fo moillcr d'en Guilhem de Peitieus, 
bella dompna et bona; e cnainouret se d'en Kaembaut d'Aurenga, 
e fetz de lui maints bons vers. » 

Enraco, noste countaire a fa 'n capelet galant de totiti li legendo 
qu'a pouscu destousca sus la troubairis bello, e lis a trenado pou- 
lidamen em& li vers di felibre. 

Tiraren uno flour d'aqueu bouquet, la flour que noste Capon lie* 
semounde k dono Clovis Hugues, qu'avid esculta lou buste de la 
Coumtesso : 

Bello damo de D\o, estello de I'amour, 
Toun front seren e pur elarejo coumc uno aubo, 
La garbode toun p<hi qu'oundejo sus ta raubo, 
Nous embaumo lou cor coutne un jardin en flour ; 

Toun iue, negre diamant, abraso k si flamado 
Lou paure amalauti que sent jala soun cor, 
Ta bouco dis lou mot qu'& touto amo danado 
D6u paradis d'amour, duerbe li porto d'or. 

Per retraire toun front e ta cabeladuro, 
E Puiau de toun iue, emai ta parladuro, 
D'uno femo faugu& lou g&ubi fort e dous 
Qu'ispir6 lou poueto ardent e generous. 

E, aro, d'abord qu'aven parlade la Coumtesso de Dio, qu'avie 
tant fa flori dins li Court d'amour cTantan, que i'amour ero antan 
lou fi6 pur qifempuravo li cor, fas&n veireque, iuei, pere^u, I'amour 
es dins la lei felibrenco, car cantavo lou grand amaire Aubanel : 

Senso amour, la vido es crudelo, 
La vido es uno longo niue : 
Urous aqueu qu'a per estello 
Dous beus iue I 



Digitized by 



Google 



7^9 Lou Felibrige 



Es dous b&us iue que soun I'estello de Fautour dis Ouros (Va- 
mour. (1) Lou g&nt Andrteu Sourreil, fau qu'ague senti lou dardai 
d'uno uiado e que la sageto d6u di6u blound i'ague trauca Tamo, 
p£r n'agu^giscla un tal abounde de vers fres e amourousi, que nous 
gatihon lou cor. Soun libre n'en regouiro ; touti si moutet soun p6r 
la migo, lacalignairis, la fado atrivarello: 

Coumo es bello ma migo amb sous lusents elhous, 
Amb6 sous pidls frisats, sa mino fripouneto, 
E, quand sa bouco fai sa couquino rise to, 
Apr&s m'abe dounal sous poutous lous milhous! 

Es p&r ac6 que i'av^n di : 

L'ouro d'amour souleiouso e flourido, 

Quand sus lou cor fai brusi si dindin, 

Es qu'un dieu blound vous duerb soun fres jardin, 

Kouge de roso e blanc de margarido ; 

E qu'entre rire e galant jo badin, 
Floucant d'un bais lou front de l'Escarido, 
Ves6s soun iue, coume uno aubo clarido, 
Qu'un rai d'esp^r ie fouguejo dedins. 

Ouro divino, ai ! las ! que trop 16u fuso, 
Mai que nous laisso uno sabour infuso, 
Gisclanl d<3u m£u dis enaurant poutoun ; 

Qu'em'un poutoun, soubeirano culido, 
Au b&u soul&u, dos amo trefoulido, 
Coume dos flour an creba soun boutoun. 

E sus d'ac5 clauren nosto dicho. 

Jan MONN6. 



(i) Ouros d'amour, d'AndriSu Sourreil, en Avighoun, enco de Ron- 
inanille. 3 fr. 50 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— Legissen dins la Crounico de YvArmana prouvencau aquesti dos 
rego : « S'eisamine'ron piei e fugueron aprouva, estent counforme is 
Estatut felibren, li reglamen de f Escolo felibrenco de Paris e de I'Escolo 
Anibalenco de Tunis. » 

Ei$6 se passavodins Tacamp counsistouriau de Carcassouno, lou n 
de mai 1893. Or, aven di e moustra que lou Counsistdri a pas poude 
de coustitui d'Escolo, nimai de n 'aprouva li reglamen : es un dre que 
lis Estatut counferisson i Mantenengo ; de mai, atrouvan uno diferenci 
proun grando entre aqueli dos rego de Felis de Bouscarlo, que dounan 
eici dessubre e la noto que lou Capoulie nous mandavo apres li festo 
carcassouneso, sus lou meme prepaus, per li bouta l'uno a coustat dis 
autro. 

Ves-eici, adounc, aquelo noto : 

Lou Counsistdri a aprouva, en esperant Vaproubacioun de la Mante- 
nhtco que se cbausira, lou reglamen de la nouvello Escolo felibrenco de 
Tarts. 

Aven di e redi, e lis Estatut lou dison proun aut, que li dre d6u 
Counsistdri soun de coustitui de Mantenenco, e que li Mantenenco an 
sou let poude per establi d'Escolo felibrenco. U revendren plus, senoun 
per apoundre uno pichoto coumparesoun. 

Lou capoulie d6u Felibrige p6u ben estre coumpara a-n-un ministre, 
e lou Counsistdri a soun Counseu ; li Mantenenco reverton a-n-un 
despartamen, que lou sendi n'en sari^ lou prefet. Or, de qu'avendrie se 
lou ministre preni6 de decisioun sus li causo qu'arregardon escassamen 



Digitized by 



Google 



r$o Lou Felibrige 



lou prefet, e se lou prefet trepavo dins lou semena ministeriau ? Lis 
atribucioun estent bourroulado, sarie la fin dou gouver. 

Aco me remembro li trebau d'un mestre-carretie, que vous v6u counta 
en quatre mot. 

Aqu£u brave ome voulie planta un buto-rodo davans sa remiso, sus 
lou grand camin. Em'aco, couneissent lou ministre per ague travaia a 
soun eleicioun de deputa, se digue que d'abord que ie falie uno autou- 
risacioun, sarie forco mieus servi de la demanda au ministre, soun ami, 
que de s'adreissa au pretet, que couneissie pas. E ansin fague. Em'acd, 
lou ministre ie rcspoundegue, e lou mestre-carretie, se cresent autou- 
risa, cave un trau sus la routo, ounte i'agrade, e ie plante soun buto- 
rodo. Mai, vai-t'en hire lanlero ! Soun obro ero tout beu just acabado, 
que passe lou gardo-routo; aquest, vesent lou buto-rodo e lou mestre 
carretie' que ie caucavo la terro a Tentour, ie demande a-n-aquest s'avie 
Tautourisacioun. — « Segur, que 1'ai ! » — Adounc, fases-me la 'n 
pau veire. » E lou mestre-carretie pourgigue au gardo-routo la bello 
letro dou ministre, que ie disie que « vesie ges d'empache a 90 que 
plantesse soun buto-rodo, mai qu'avans touto causo devie s'adreissa au 
prefet. » Adounc, quand lou gardo-routo ague legi, ie fugue proun 
maleisa de faire entendre au mestre-carretie que noun ero autourisa, e 
ie dreisse un verbau. E lou Connseu de Prefeturo coundane, piei, lou 
brave mestre-carretie, mau-grat la letro dou ministre, noun soulamen 
a paga li fres dou verbau, mai encaro a derraba soun buto-rodo. 

Se lou ministre avie remanda la demando dou mestre-carretie au 
prefet, cadun restavo dins sis atribucioun, e i'avie ni fres, ni verbau, 
tant per lou mestre-carretie que per soun buto-rodo. 



Li Russi en Franco 



L'escadro russi, per sa vengudo a Touloun, noun soulamen a bou- 
lega lou cor di Frances, mai pereu li Prouvencau, li Felibre, fan vou- 
gu faire veire a nostis ami, que tant eron de bon patrioto, e i'an de 
touti biais marca lou bonur qu'avien de m esc la sa jojo a-n-aquelo 
d'aqueu pople f6u, qu'avie courregu de pertout per lis aclama . Lis un 
an fa douno a l'amirau Avellan de sis obro, lis autre i'an manda de 
vers en nosto lengo emai en fiance's. E nosto musiqueto de tambourin 
e de flutet, lou 14 d'6utobre, de bon matin, en grand vogo, a touca 
I'aubado is autourita, emai per6u i Russi, e lou jour de la bataio di 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 75/ 



flour, es eli, li tambourinaire, que batien la cargo e que menavon Ii 
bataioun flouri a Passaut di veituro floucado de touti li meraviho de 
n6stis orto miejournalo. 

A Marsiho, fan fa pereu de festo resplendento, coume se rfero ja- 
mai visto. Un brisoun degaiado per la plueio, amor que lou souleu 
fougnavo, mai superbo d'entousiasme patriouti, que touti li cor batien 
a l'unissoun. 

Au d'a-bas de nosto Canebiero tant renoumado, un arc triounflau • 
s'aubouravo, coume lou grand pourtalas del a mar latino, que pourtavo 
a soun frountau aquesti mot dins nosto lengo : 

tAfarsibo 
Vous saludo! 

De mai, au noum dou Counsist6ri felibren, noste capoulie En Felis 
Gras, avie manda a Tamirau Avellan un eisemplari richamen religa de 
la bello edicioun de Mirhio, de Frederi Mistral, ilustrado per Burnand, 
qu'ero rejoun dins uno bourso de sedo pourtant, broudado, lis armo de 
Franco e de Russio, e que sus la proumiero pa jo, disie* per dedicaci 
aquesti vers de Felis Gras : 

Ilustre amirau Avellan, 
Quand tournar^s amount au pals abelan, 

Per garda nosto remembranco, 
Durbir^s aquest libre e troubar£s dedins 
Lou souleu de Prouven<?o e la flour di Jardin 

De nosto bello e douco Franco ! 

Quauqui felibre de I'Escolo de la Mar, seguissent Turouso ideio de la 
gen to felibresso de la Crau, se soun di de faire entre-ili sa pichoto 
manifestacioun, e an. semoundu a Tamirau Avellan un album poueti es- 
quist, pourtant sus pergamin lis autougrafo di Felibre embarra dins uno 
richo cuberto i coulour russi, que lou pintre Amat Martin avie engar- 
landado e acoulourido poulidamcn, e que i'avie pinta lis armo de Mar- 
siho e de Prouvenco. 

E n'en tiran la Cansoun dou vfti, de Louis Astruc : 

Mireieto un jour — quand lou souleu tanco 
De metre soun or subre li meissoun, 
Au viei meste Ambroi digue, sens faeoun : 
« Se nous can las ren, la joio nous manco 1 » 
Alor, aubourant, fier, sa testo bianco, 



Digitized by 



Google 



i$2 Lou Felibrige 



Davans Mir&o e Venus, rai bessoun, 
TrounejS, lou vi&, aquesto cansoun : 
« nosie amirau, ta paraulo es franco! » (1) 

De soun caire, noste ami Louis Roumieux, lou majourau toujour ga- 
loi, que d'enterin que saludavo li Russi, se vegue rauba soun porto- 
mounedo dins sa pochi, senso qu'aco ie levesse lou rire, a espedi si 
Couquibo d'un T{oumieu a I'amirau russi, em'aquesti vers : 

De nosto bello e grando Franco, 
Au pais quouro tournar^s, 
Amirau, ai rassegurango 
Qu'au fin founs d6u cor gardar^s 

La remembrango 

Que, mestierau 

E majourau, 
T<3uti — li r&re e la jouv&nyo 

De la Prouv6n#o, 
D'un envanc unen e eourau, 
Beu premier, em£ fernesio, 
An crida : « Vivo la Russlo ! 
Vivo soun ilustre amirau ! 
E vivo, vivo la patrto ! ! ! » 

Em'aco, dins li cafe-cour.cert marsihes, s'es manifesta per de cansoun 
e de poueslo, en ounour de la Russio ; no>te Alcazar meme, avie du- 
bert un councours sus aquelo estiganco, e aven la bono fourtuno de 
douna uno di peco courounello que se soun declamado sus la see no 
d'aquel establissamen, e que s'es dicho e redicho is aplaudimen de 
touti lis escoutaire. La vejo eici : 

A LA RUSSIO NOSTO SORRB 

A Vamirau Avellan 

Fa vbn de plus b6u sus la terro 
Que la pas, e pregan lou c&u 
Qu'esvarte de pertout la guerro, 
Que, quand fai clanti soun tounerro, 
Es lou mai terrible di fl&u ? 



(i) Mir Ho > cant I. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 153 



Tambdn, av&n Tamo esmougudo, 
Vers nautre en vous ves6nt veni, 
Car vosto escadro benvengudo 
Mostro, au pople que la saludo, 
L'aubre de pas de Tavern ! 

Aubre benesi, que si branco 
S'en van de toun gigant cepoun 
(S&ns que res 16 boute restanco) 
De la Mar Negro a la Mar Blanco 
E de la Baltico au Japoun ! 

Zou! vivo la Russlo amado! 
Vivo lou Tzar d6u found d6u cor, 
E sa marjno, e soun armado I 
La pas aro es assegurado : 
Russi e Frances marchon d'acord ! 

Lou felibre Louis Bonnaud, qu'es Pautour d'aqu^lis estrofo, n'a fa 
pereu lou mandadis a I'amirau Avellan. 

E per tout clava ben coume se deu, direu que la vilo de Digno (Bas- 
sis-Aup) a manda uno delegacioun, per oufri a Tamirau Avellan uno 
superbo plumo de 1'aiglo reiau dis Aup, mountado en or, e dous cen- 
tenau d'espingolo en or, per lis ouficie e si dono. Aquelis espingolo 
pourtavon, sertido en estello, aqueli galanti peiro de Sant-Vincens, que 
fan lou renoum di bijoutie de Digno. Lou capo de la delegacioun, M. 
Ant. Colomb, orfabre e ajoun au maire, a presenta si bijout en i'a- 
poundent aquesti mot : 

Receb^s, amirau, de la vilo de Digno, 

Aquesto plumo d'aiglo escrincelado en or, 

Vouoste Tzar, vouoste pople e vouoslo man n'es digno. 

Lou present es pichoun, mai vai 6sse un tresor : 

Amirau, servira p6r signa Taliango 

De la fouorto Russlo e de la dou(?o Franyo... 

E Prouvenyo la baio, ami, de tout soun cor! 

— Don Sigismond Bo u ska, s6ci dou Felibrige, qu'a revira proun 
obro d'Aubanel, de Roumanille e de Mistral, en lengo checo (Bouemi) 
ven d'estre autourisa a tradurre dins aqcelo parladuro lou rouman 
prouvencau Ague to, de Maurise Raimbault. 



Digitized by 



Google 



I 54 Lou Felibrige 



— Au Counseu Municipau de Marsiho, dins sa sesiho dou 17 de 
nouvembre, M. Furby demando qu'uno sou mo de 600 fr. fugue atri- 
bui'do, aquest an e Tan que ven, au titulari de la cadiero prouvengalo, 
a Marsiho, e Iou Counseu pren ate d'aquelo prepausicioun. Bravo ! 
moussu Furby. 

— A la Chambro di deputa, souto l'aflat dou majourau En Maurise 
Faure, de MM. Hovelacque, Beauquier, etc., se ven tie coustitui un 
nouveu groupo qu'aura lou noum de Republican decentralisaire, e 
qu'aura per toco d'estudia li mejan d'aumenta lis atribucioun di cou- 
muno e di despartamen. Zou ! qu'oublidon pas lou Miejour ! 

— Li Dimancbe anouncio dins sis « Echos » que lou mestre En Fre- 
deri Mistral vai parti per fa ire un viage dins li Flandro. 

— Remembran is ami que la souscripcioun per lou pouemo de 
Marinelo, de Lucian Due, revira en vers frances per En Jan Monnl, 
sara clauso lou 10 dedesembre: qu'aqueli que desiron poussedi aquelo 
obro, que la Revue Felibreenne ie ven de faire lis ounour de sa publi- 
cita, se despachon, se volon veire soun noum e sis obro figura dins 
la tiero di souscriveire, en estent subre-tout que lou pres sara aumenta 
tre que lou libre sara mes eh vendo. 

— Sus la coumencanco de njuvembre, lou Pai Savie de Fourviero 
a douna uno tiero de predicanco prouvencalo per la coumemouracioun 
di mort, dins la gleiso de Sant-Teodor, a Marsiho, e i'a outengu un 
suces qu'es pas de dire. 

La gleiso di Grand-Carme, de la memo vilo, quauqui jour avans, ero 
coumoulo per Tausi, que i'a predica l'6utavo de Santo-Tereso. 

Li journau an qu'a dire : lou Pai Savie deu parla en tau o tal autre 
rode, per que, subran, tout lou pople courre per se regala de sa dicho 
tant siavo e de soun talent mai que superbe. 

— L'Ateneu de Fourcauquie e 1'Escolo dis Aup an tengu sesiho sou- 
lenno, lou 1 a de nouvembre. 

Lou souleu ero de la festo e trasie de raissado de belu. Li rai sou- 
leious e lou rire galant di dono, qu'en grand apreissamen avien res- 
poundu au rampeu di dos soucieta sorre, coumoulavon e engarlandavon 
poueticamen la salo di sesiho, trop estrecho per caupre t6uti lis ami 
qu'avien courregu per se regala de tout aco beu que se i'anavo porge. 

A la presidenci, s'es asseta lou majourau En Ougeni Plauchud, Tau- 
tour valent, Tescrincelaire astra dou Diamant deSt Maime; a sa dre- 
cho, i'avie lou nouveu deputa de Fourcauquie, Tavoucat Fruchier ; a sa 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 155 



gaucho, lou souto-prefet de I'arroundissamen ; a sour, entour, s'eron 
placa lou Maire de la vilo; M. Pau Martin, president de la Soucieta 
artistico e literari di Bassis-Aup ; En J. Huot, lou majourau marsihes 
que representavo li Maren ; lou counseie Granier, M. Isnard, Parchiteite 
di Bassis-Aup , lou felibre Pau Roman, delega di Laren, etc. 

Lou president duerb, piei, la sesiho, per de gramaci en touti aqueli 
qu'an ounoura de sa presenci la sesiho annalo de PEscolo, mandosoun 
salut i fourestie e soun galant sourrire i damo. 

M. Fruchier ie respond gentamen ; em 1 ac6 piei, tournamai, En Plau- 
chud s'aubouro per legi un travai sus li font de Fourcauquie ; Isnard 
esmdu erne* soun raconte di sourciero de Lincel. 

Se douno couneissenco di Ietro regretouso d'En Pau Marieton, can- 
celie dou Felibrige, dou conse laren Ch. Guillibert, dou cabisc6u di 
Laren En Frances Vidal, d'En Vitou Lieutaud, de Voulouno, de M. 
Daime, engeniaire e counseie generau a Digno, dou majourau en Fran- 
ces Pascau, cabiscou de la Mountagno, e dou manteneire Roche, de 
Gap. 

Huot, en seguido, declamo un cant dou Diamant de St-OAaime, de 
Plauchud ; Fruchier dis : (To que sies, dou felibre de Coussoun qu'avie 
pas pouscu veni ; M. de Selle descato Vettdevenidou dou Urns. 

Se coumunico i soci de TEscolo dis Aup uno letro dou felibre abat 
Bongarcon, mai que pouetico, e qu'a fa grand plase. 

Maureu, lou gent cabiscou de Fourcauquie, desgruno soun elegio 
pretoucanto : CMtlinda ; Pau Roman declamo la Sestiano ; piei, venon 
trelusent tres sounet de Vitou Lieutaud : A la lausour de N.-D. de Rip- 
poll ; lou duque Jaumt d'Ufes; Per la toumbo de M. Pastre. Lou man- 
teneire saberu Carle de Gantelmi d'llle, counto lis ate flame de (Ma- 
rio Luc, de Fourcauquie, que TAcademi d'a-z-Ais ie ven de semoun- 
dre lou pres de vertu Revnier. Lou felibre abat Michel apound uno 
bello odo a Gounod ; Celestin Roche, de Gap, dis de vers forco aplau- 
di ; Grabie Michel, pereu, mando soun brout de flour, e lou felibre 
Albert Honde, de Manosco, erne bon biais e grand envanc, fai roun- 
fla : lou Jar din d' amour de Manosco emai Lou nis d' amour de Ceiresto, 
e se claus la sesiho erne Lou revenge de M. Reguineu, que touti ie 
piton lou rire a plen^de bouco. 

A plen de bouco, pereu, touti li soci, uno ouro apres, s'atrouvavon 
entaula enc6 de Toste Lachaud, da vans d'aquest menut redoulent e pre- 
nent per Tiue : 



Digitized by 



Google 



156 Lou Felibrige 



Par durbi lou gavai : 

— Jlurivo de Si-Clemens — Soucissot de puorc - Bulrri de reno de 

Siberio — Pastissoun d'a-^tAis — 
Par se garni lou pies : 

— Libre dti badassiero de Fountiano — Buou ei bouret dt Coussoun — 

Par se deigreissa li dent : 

— Picbot pise de Sant-Just — 

Enca 'n cop de dent per desouossa 

— Lei gabrioun de pkd d'dulun — 

E par s'acaba : 

— Fuietagi des Arcbivo de Digno — Avelano de la granjo de Vami- 

rau — Besquicbello don comte Ramoun — 

Tout ac6 espoumpi: 

— *De vin de tiouosUi souco — 

Ansin alesti : 

— Cafe- — Quicbo-caft — Mescladuso de vers e de proso — Qu 

brindo — Qu canto — Qu legis — Qu dis de conte — 

E, se Dieu nous presto vido : 

A Tan que ven ! 

Mai avans, anen b£ure au Cieucle liteiiri lou punch de Tamista, 

ounte cadun debanara la sieuno. 

UACHtAUD, oste. 
Mai sian a la desservo, e lou president Louis Maurel s'aubouro e 
brindo is estrangte, a TAteneu, em' a l'autour tant presa d6u Diamant 
de Saint-tMaime ; Huot dis que quau a pres lou camin de Fourcauqute 
lou saup plus oublida ; P. Martin, Pau Roman, ausson lou got a soun 
tour ; Granier debano un poulit conte; Honde, d6u Mount-d'Or, b£u 
a l'Ateneu, a Maurel emai a Plauchud; M. lou maire largo de tout cor 
uno noto patrioutico per lis Alsacian ; lou souto-prefet l'apound la 
sieuno, erne mai-que-mai d'esperit e un gaubi tria. Lou felibre dou 
Mount-d'Or s'alando tourna-mai, e z6u ! Ton part per lou Cieucle lite- 
rari e la sesiho rcunflo qu'es pas de dire. Piei, la felibrejado part coume 
un fi6 d'artifice : M. Pontes fa i la ben-vengudo, Huot dis Lou vilagt\ 
Honde es jamai las de dire, lis escoutaire soun jamai las de Tausi ; 
Roman bresiho tAbrtiu ; lou mege Bernard se fai aplaudi per de raisso 
de picamen de man ; Sicard n'en conto uno, Huot replico erne Vivo 
la cansoun, que Luddvi Sube n'a fa la musico; Maurel entouno la 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 757 



Cresarello ; Honde, Escoffier se ie groupon pereu, e n'es sus la rou- 
manso de Vau-Cluso, d'Aubanel, que se barro sesiho e que t6uti se 
dison : 

A Pan que yea ! 

— Nous es en de bon de signala is ami que, lou 1 de desembre, 
pareissira : Lou carbounie cantavo, vers prouv.encau de Felis Lescure, 
erne prefaci de A. de Gagnaud. 

Lou librihoun aura 50 pajo e sara estampa suspapie de lussi ; lou 
pres sara de 1 ft. 50 

Aven pas besoun de faire l'eloge dou felibre de Greasco, nimai de 
dire soun biais per trena lou vers armouniousamen ; mai, nous soubro 
a prega lis amaire de Pobro felibrenco de manda leu-leu sa souscrip- 
cioun a Tautour, e n'auran ges de regret d'ague segui noste counseu. 

Lengad6 x 

— Aven parla de la peiro toumbalo que lis ami dou majourau En 
Pau Gaussen, souto Taflat dou journau lou Cascavel volon pausa sus lou 
cros dou poueto ama, dins lou cementeri d'Ales ; n'en reparian tourna- 
mai, per engaja li Felibre a prene a cor aquelo obro de remembran^o 
e a manda sa pichoto peceto, fugue en Ales, au journau lou Cascavel, 
fugue a Marsiho, au journau WDimancbt, carriero de Lodi 105, o dins 
li bureu de noste buletin mesadie. 

— Ves-eici lou paumares di Jo Flourau de TEscolo audenco : 

1. — COUNCOURS BSTRAOURDINARl 

Joyos balhados a dous boulumes estampadis desempei mens d'un 
an : 

— Na Filadelfo de Yerdo, per soun libre : r Brumos d'autouno ; uno 
grando medalho d'or ouferto a TEscolo audenco pel journal la Dbpiche, 
de Toulouso. 

— Le majoural Plauchud, de Fourcauquie, per soun libre: lou Dia- 
mant de Sant-tMaime ; un brounze d'art, « lou Vinceire. » de l.a- 
porte, oufert per En Adam Peyrusso, souto -cabiscol de l'Escolo au- 
denco. 

II. — COUNCOURS OURDINARl 

i° Pouesio lirico. — Prex reserbat. 

Felibrige 8. 



Digitized by 



Google 



158 Lou Felibrige 



Mencius acoumpagnados d'uno medalho de brounze : 

— Na L. Ouradou de Garretta, a Brassac (Tarn). 
- Na Albertino Chayla, a Carcassouno. 

Menciu : Maurice Joret, dal Mas d'Agenais. 

2° Galejado. — Prex amb' elotges : M. G. Therond, de Ceto, per 
sa peco, Las pec bos de Afauras, uno medalho d'argent ouferto per labi- 
lo de Carcassouno. 

a Prex: Combalat-Roche, a Pignan (Eraut), uno medalho d'argent 
ouferto per la bilo de Limous. 

Menciu a Marc Rigal, a Mount-Pelie. 

3 ff Sonnet, — Prex a M. P. Dumas, a Pepius (Aude), per soun sou- 
net : A I grand Touts de Ciutat, uno medalho d'argent ouferto per la 
Soucietat « des arts et sciences » de Carcassouno. 

4° T{oumanso ou Cansou. — Prex a M. Combalat-Roche, de Pignan, 
per sa peco de Franfouneta, uno medalho d'argent ouferto per M. 
Beveririi-Vico, prefet de l'Aude. 

Menciu a M. Maurice Joret, dal Mas d'Agenais. 

5° Esludi sus las obros dal Troubaire carcassounes Daveau. — Prex 
reserbat. 

Menciu a Fernand Pigot, a Capestang. 

6° Traduciu de la fablo de (Mir : la Clouco e lou Pouletou. — Es- 
pecialomen reserbat as escoulans de las escolos primarios. 

Prex : medal ho de brounze, N... 

Mencius : A. Batx, J. Puel, P. Tesseyre, F. Clarenc, J. Fabre e A. 
Ourmet. 

— Uno novo qu'es de marco, es 1'aparirioun de V%Armauac cetori f 
« per Tan 1894, joia e passa-tems dau pople de Ceta. » Lou pres es 
de 12 sou. T6uti lis ami, touti lis escoulan de TEscolo cetori, que E. 
Castelnau n'es lou gent cabiscdu, se soun douna la man per trena sa 
jouiouso farandoulo, e piousamen i'an bouta li flour di pauri mort, 
qu'avien fa traco dins la parladuro que se soun douna lou pres-fa de 
manteni e de garda : i'a quicon de meste Prunac, de Mailhe, Aguste, 
d'Anfos Pioch, dou Mousteu « qu'a tant fach cacalassa nostres viels. » 

Lou pouitissou es dubert de la man biaissudo dou mestre pilot de la 
barco, lou felibre ami dau Ratatet, erne VArmanac cetori o lou bateti 
de Lengadoc, ounte fai plesi de l'ausi semoundre sa pesco, car es tant 
bello, qu 1 

Atabd, nYaurit leu pas prou per tout lou ruounde, 

De (artaia, au batda de nostra lenga d'Oc ; 

Aco s'escoulara couma d'aiga... e 1'abounde 

Taut famous, n'aura pas res soulamen au croc... 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 159 



Car obascun n'en voudra ; Tome consent, la dama, 
Lous 6uhries de teat renff, las ttlhas, lone gaifoue, 
Que, rousigata d 'amour, jusques au fauna de Kama, 
Voudran fatre rengueta en cantant de caaaous. 

E, piei, touti lis autri scguisson la draio e tiron soun bou, e, segur, 
n'es pas un b6u blanc ; ac6 noun p6u estre erne de pescaire tau que 
J. Soulet, Aufrcd Rottner, A. Marques, B. Dufour, J. Coste, Bessiere, 
Galibert, Vivares, Jouveau, Therond. 

m'aco, em'uno bello tiero de vendemiaire coume ac6, voulespasque 
lou vin fugue bon... Ah ! sieu segur que touti aqueli que lou tastaran 
n'en vendran glout e se voudran amourra au fiasco. Acd's bouomarco. 
Zou ! ami, s'aves pendoula rampau, es que la culido es aboundouso 
e que la bevendo es sabourouso ; zou ! fases clanti li cansoun dins lou 
parla d'aquel brave pople ensourelbat. D'arra la paino i'a ren de mai beu, 
e dins voste armana fouguejo 1'amour patriau, es per ac6 que voslre 
picbou4et armanac far a gaud as cetoris, e que Oiiu vous prestara vida 
per n$ faire un autre Van que ven ! 



A PAREIGU : 

A Roumo, dins Roma Letteraria, Giornale per i Giovani f n° dou 25 
de jun 1893 : / Felibri, article flamejantque fai couneisseen 
Itali l'ourganisacioun e la toco d6u Felibrige, escri de la man 
de la Varanenco, (Maria Licer) socio dou Felibrige. 

A Cierp, dins la Nauto-Garouno, dins lou Ecb Luroun, n° 36 e 37 : 
Eras duos cugnados ? Tacienso, de F. Artigue ; Afuraires, de 
La Testador. 

A New- York, dins Tbe Century illustrated Montbly Maga{ine, n° de 
mai 1893 : ^n embassy to Trovence, per Thomas A. Janvier, 
soci d6u Felibrige, erne de dessin dou pintre A. Castaigne. 
Quatrenco partido, tenent Tescourregudo a la Font de Vau- 
cluso, au Thor, a Tlsle-sus-Sorgo ; erne gravaduro dounant 
uno visto de I'lslo ; a Seloun, per veire A. B. Crousillat ; a 
Sant-Roumie, enc6 dou sendi de Prouvenco En M. Girard ; 
segui dou retra de Marius Girard, d'aqueu de Crousillat, e 
d'uno visto de Toustau de Nostradamus, emai d6u superbe 
retra de la reino d6u Felibrige, Na Mario Girard, dins soun 
atrencaduro d'arlatenco. 

A Cano, enco de Robaudy : Per li cassaire, uno galanto culido d'anei- 



Digitized by 



Google 



j6o Lou Felibrige 



doto, acampado per M. Bertrand, secretari de FEscolo de Le- 
rin. Es Maurise Raimbault que li presento au publi, aqueli 
galoi conte d'agachoun , c, a nautrc, nous fai grand plesi de 
dire a-n-aqueli que li croumparan, qu'auran fa bono casso. 
A Mount-Pelie, enco d'Hamelin : Lous pescadou* lengadoucians, de J. 
Soulet. L'oubreto, finamen estampado e que s'es tirado qu'a 
too eisemplari, nous escudello poulidamen lis obro di valent 
pescadou de la mar Mediterrano, e li biais divers d'aganta li 
peis de touto meno que trevon noste ribeires. Tout aqueu 
peis fouguejo e beluguojo dins lou librihoun, coume quand 
nosti pescadou tiron lou gangui o lou sardinau. Mistral ie 
trais soun salut d'aquest biais : 

c As fa bon bou, coulego, e me n'en porges un coutin. Anan 
chapla li lesco e aniue taslaren lou peis de ta bourrido. Ai 
pesca, ieu tamben, quand ere jouine, a la madrago de Ca- 
lendau, lou peis-feran e la rascasso. 

« Aro, ai tira moun bou en terro. Mai, dou bord de la mar, 
me fai toujour plase de veire reveni, a la toumbado dou sou- 
leu, li beto trelusento d'escaumo que boulegon. Que Sant 
Peire e Sant Clar te laisson jamai, Soulet ! » 
En Avignoun, enco di fraire Seguin : Toumo vauriasso, de l'abat lm- 
bert, fclibre de N.-D., tenent : Labat Jan Tardieu e La 
lanterno dou capoucbitt, conte tira dou Cacho-fid de 1894, 
qu'an uno sabour de poumo qu'embaumo la bouco. 
A Paris, dins la Provina, de Lucian Due : La grande trabison de* 
Toulonnais yd'Edmond Sambuc ; La Saint- E hi , estudi de mour 
prouvencalo, de Pau Mangin. 
» Dins VEncriir, n° d'outobre : lou tresen cant de Mariwto, 
pouemo de Lucian Due, revira en f ranees, per En Jan Monne. 
A Lamalou-di-Ban (Erau) dins lou BulUUn des Abiillistesde nouvem- 
bre, rem area n uno galanto pastourello de J. Soulet, lou gent 
felibre cetdri, que nous a forco agrada. l'a ren de tant flame 
que quand : 

Tout ris e canta 

E nous enoanla, 

A a mes de raai 

Klourit e gai. 

Lou Gereot : Jan Monne. 
Erapremarie (elibrenco de Lucian Duo, 35, carriero RooBselet, A Paris. 



Digitized by 



Google 









iiU»*^*»^f«^4?^^^Vr'*AV^«I«H''!- i'r^M-'^'^^e^^^^^^^-ipi^^-^J*-*^'^ 



CROUNICO 



ASSEMBLADO GENERALO 

DE LA MANTENfeNgo DE LENGAD6 



Lou 19 de nouvembre, uno bello tiero de felibrc s'atrouvavon 
aeampa au cafe Riche, a Mount-Pelie\ p£r sarra la man is ami e s'a- 
na, pi&i entaula enc6 de I'oste Delmas, p6r ie* teni la taulejado 
coustumiero e la Fclibrejado mantenencialo. 

Li joio e diplomo d6u councours sus Jmus vis do VErnu e Lou 
Travaiadou soun distribui* i gagnaire que n'av^n douna ii noum 
dins un de n6sti precedent numer6. 

Es lou felibre Gastoun Jourdanne, vice-sendi de Lengad6, que 
presido lou banquet en plaeo d6u sendi H. Messine, aguenta soun 
cairegento damisello Matildo Cavaill£, de Bedarrteus, e que l'assem-. 
blado aclamo r&no de la l&sto. 

Quand la blanqueto de Limoux giscle dins Ii got, Gastoun Jour- 
danne s'auboure e pourte 'n brinde superbe e calourdnl que se 
clav6 p6r uno moucioun subre Teneauso d6u resp6t que se d6u is 
Estatut felibren. Escoutas-lou : 

« Se l'Estatut felibrenc nous a despartit en manten&res, en ma- 
jourals, en sendics, en Mantenenros, en Escolos, cs que dins eado 
colho cal un moussegne ; e mai la colho marcho d'arrfeu, mai le 
trabal s'abanco, siogue per semena, siogue per sega. Mes eadun 
sap qu'on a pas besoun d'uno licenco dal Counsistftri per fa ire un 
cap-d'obro, e quand escoutan un b61 troubaire, que canto eoumo, 
teins passat, canlaboun les Trobadors, Taclaman coumo un dius, 
siogue manten&re, siogue majoural, siogue Catalan, siogue Len- 
gadoucian, siogue Proubcn<;al. 



Digitized by 



Google 



162 Lou Felibrige 



« Mentre dounc que disciplinagc aici bol dire legalitat frairalo e 
eouncordio dins l'esperfors, b&li brinda al disciplinage felibrenc. 
B61i fa rampeu k l'enlour de nostre drapeu, de nostro Cigalo d'or 
tant arderouso, tant balento. Ah ! la pouden entendre ! Ah ! la pou- 
den segui ! Es Arnaviello que la fa 'speli, e saben qu'amb'el la 
Iraparen toutjoun sul dreit cami de Tardidesso, de la sagesso, de 
l'ounou ! 

« A tu brlndi dounc, moun brave Arnaviello. Brlndi k Tunioun 
frairalo dins lou respet de TEslatut felibrenc ! » 

Sian mai qu'urous de signala aqueu brinde a Fatencioun de ttiuti, 
e Faplaudissen di dos man. Fa terns que luchan per aquelo Loco : 
lou respet dis Esiatut que nous sian douna, que nous fai gau dc 
veire qu'aquelo ideio fai camin : lou salut d6u Felibrige es tout 
aqui. Aqui se devon apiela lou Counsistori e li Mantenenco. E lis 
Escolo ie" devon trouva lou biais, en gardant lou respet dis Estatut, 
de pas cauca foro Feir6u. Es en seguissent aquelo draio, que li 
felibre gardaran Funioun e rainour que li deu liga e que vendra 
lou jour que i'aura plus dins nosto Soucieta de soci s'enarcant 
per si dre de felibre e oublidant o renegant lou tros dis Estatut 
que ie" parlo de si deve\. 

Mai, basto... revenguen k la felibrejado. 

Lou majourau Antounin Glaize respond k Gastoun Jourdanne 
e, piei, Pau Ghassary parlo sus Tensignaincn de la lengo dins lis 
escolo publico: F. Dezeuze pico mai sus lou tai e Arnavielle, 
l'ar&bi superbe, s'escrido : 

Tant qu'auren pas nosto lengo dim las escolos que pagan 7 
f aura pas res de fa. Alors Fassemblado voto: 

1° Que la lengo d'O fugue respetado e ounourado dins lis Es- 
colo. — 2° Que Pensignamen ouficiau fague uno part mai grando k 
Fistori regiounalo e eoumunalo... 

Ipoulito Goumbalat beu k la reino Matildo Cavaille", que res- 
pond per de galant vers ; German Gavaille*, ausso lou got k 
soun tour, Arnaviello souveto prousperita is Escolo de la Man- 
tenenco lengadouciano. J. E. Castelnau, lou cabisc6u cctori, enauro 
lou vin dou Miejour; Antounin Maflre, de Bezie's, traissi galejado; 
Bastido de Clauzel declamolou drapeu. — Li cantaire ddu Cia- 
pas canton lou cor : Lous cantaires ddu Clapas qu'es tant renou- 
mena ; e Marsal, Rigal, Delmas, Pascal e li Goumbalat, zdu ! se 
n'en donon k tu n'en vos, vejo n'en aqui... 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 163 



Noste ami A. Fruchier e soun fi£u fan entendre qu&uqui galant 
mousseu de Magalouno, aquel opera prouveneau que Marius Bour- 
relly n'a basti li paraulo e qne Fruehier n'a trena la musico. Es 
Tutfou quecantopiei CEslioencodeV&u Gaussen, e que sabe itfumai. 

E Jan Fournel, lou gent secret&ri, dis li regret de Frederi Mis- 
tral, erne* soun galant mandadis: 

Per beure a la lieu, 
Moun bel Arnavielo, 
M 'am our re a la pielo 
DOu vin dou boa Dieu ! 

E la letro dou Capoulie" En Felis Gras, que dis : 
« Auri6u agu grand gau d'ana turla lou got erne* li bon, li va- 
lent, li fort d6u Parage e dou Lengad6; mai si6u encadena dins 
Toustau... Sabe qu'emtf d'ome coume vautre ren periclitara.... 
Sabe que la Causo sara ben aparado... Sabe que tanards coume 
se d6u la peu dou pafiaire e sabe que fare's cas, coume se Tame- 
riton, di mort, dis entarro-mort e didesentarro-mort... 
« E me rejouisse de tout aeo e vous embrasse I6uti ! » 
E de Roumi^u, lou sempre galoi Roumieu, qu'a leissa, dins 
Mount-Pelie\ uno mita de soun cor: 

Nouu poudent me veire 
A vo8te constat, 
Bouide eici moun veire 
A vosto santa ! 

Claurennosti citacioun per un trosd6u mandadis de la Tabo d'Ales, 
que sembloun resson di paraulo dou vice-sendi Gastoun Jourdanne, 
e que n'es r6n aurre que li paraulo dou Capouli6 En Felis Gras, 
k la felibrejado maienco de 1876. 

Ves-eici coume parle lou Capoulie : 

« Brinde au respet dis Estatut d6u Felibrige ! Eli soun nosto 
coustitucioun e nosto lei ! uno lei chausido se deu segui avugla- 
men. Mau-di siegue aqu£u que ohaupino la coustitucioun e qu'es- 
trasso la lei ! que Tiro dis ome l'ajougne e n'en deli^ure lou mounde ! 
Au respet de la lei felibreneo ! » Ac&s parla d'orl 

La tiero es longo d'aqueli qu'avien pas pouscu veni & Mount- 
Pelie e que mandon, regretous, de poulit vers d'adesiouu ga- 
lanto. E li Cantaire dou Clapas aguent canla 1' Inne a Mount- 
Pelid d'Antounin Glaize, se claus sesiho per lou Mazct de nieste 
Roumttu ! 

E longo-mai Lengado vibre ! 

J. MONiNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— Dins un banquet que s'es douna a Draguignan, per festeja Pe- 
Ieicioun de M. Jourdan, au titre de deputa dou Var, M. Jourdan a 
respoundu en bello lengo prouven9alo i coumplimen que ie fasien sis 
ami : 

« Per qu'aqueu gramaci fugue mai courau, ai vougu, — dis — 
Pespremi dins la bello lengD poupulari que parlon toutei aquelei mes- 
tierau e que, me semblo, a Per d'estre nouesto lengo de famiho. » 

Osco ! 

— Lou dimars 14 de nouvembre, au cieuclede Sant-Mitre, e lou 
dimecre 15, au Coulege catouli, a-z-Ais, noste brave counfraire, lou 
poupulari diseire Louis Foucard, a douna dos sesiho qu'an fa fldri. 
Quete rire e quete envanc. beu bon Di^u ! 

— Ves-eici qu'uno voues s'aubouro dou fin founsde nosto Mante- 
nengo d'Aquitani, e que crido : Tkr Veiresc, s. v. p., e que i'a *n ome 
de cor, lou majourau en Felip Tamizey del Larroque que bat lou ram- 
peu, per paga un deute patriouti, un deute prouvencau, qu'es la res- 
tauracioun de la capello funerari dou grand Peiresc. 

A Roco-Favour, dins I'acamp de Santo-Estello quese ie tengue, i*a 
terns, e ounte aguerian Pur de taire couneissenfo erne En Tamizey de 
Larroque, aquest fague la prepausicioun d'auboura dins la capitalo de 
Prouvenco, que Peiresc avie ilustrado, uno coulouno pourtant lou buste 
d'aqueu savent. Mai, s'atrovo que lou 28 d'abrieu 18Q3, lou majourau 
En de Berluc-Perussis a descata, dins la gleiso de la Madaleno d'Ais, 
la toumbo de Peiresc, e aquelo descuberto a fa neisse 1'ideio de laire 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 16% 



councourre lou gouver, li despartamen di Bouco-d6u-Rose, dou Var, 
(ounte es nascu Micoulau Glaude de Fabri), di Bassis-Aup, que ten 
la terro ounte ie vengue lou noum de Peiresc ; de Vau-Cluso. amor 
que fugue Tun dis escoulan li mai flame d6u coulege d'Avignoun e 
que la bibliouteco de Carpentras gardo si mai precious manuscri, noun 
pas a Paubouramen de soun estatuo, mai a la piouso ournamentacioun 
de la peiro d6u cros que nous gardo li cendre d'aqueu grand ome. 
Uno escripcioun coumemourativo sarie escrincelado au dabas d'un 
medaioun artisti representant lou paire de Perudicioun mouderno. E se 
signalarie d'aqueu biais au pople de Prouvenco, emai i sabeiu dou 
mounde entie, lou rode ounte s'acato aquelo gldri universalo. 

Sian mai que segur que res barrara soun boussoun au rampeu tant 
valent, a Pobro tant bello e tant piouso que Tamizey de Larroque n'es 
lou butaire. T6uti voudran countnbui, per pau que fugue, a Penaura- 
men d6u mounumen degu a l'ome qu'a tant fa per nosto gl6ri mie- 
journalo. NYa forco qu'an adeja manda sa miso; En Tamizey de Lar- 
roque s'es escri, eu, en testo de la souscripcioun, per la soumo de 50 fr. 
en nous disent en touti : « Me seguigue quau m'amo. » T6uti lou 
seguiren, parai ? e mandaren noste escot a « M. Tamizey de Larroque, 
correspondant de l'Institut, pavilion Peiresc, par Gontaud (Lot-et-Ga- 
ronne). > 

— Parefssira sus la fin d'aquest an : La gldri d'Esclarmoundo, pouc- 
mo prouvencau de Marius Andre, erne* traducioun franceso vis-a-vis, 
que sara precedi d'uno prefaci de Felis Gras. 

Se souscrieu en mandant lou mountant de sa souscripcioun enrd de 
Tautour, carriero Galante, 30, en Avignoun. 

Lou libre coustara 5 fr., e i'aura d'eisemplari sus papie dc lussi a 
20 fr. (Japoun) ; 16 fr. (Chines), e 12 fr. (Oulando). Zou ! aqueli que 
n'en volon, que se despachon ! 

— Au numer6 d'6utobre, dins noste article : Tourna-mai la que&tioun 
dis Escolo feh'brencOf aven oublida, per destinembre, de menciouna 
VEscolo dou Lioun, en Arle, dins la tiero dis Escolo felibrenco de Prou- 
ven^o. Sian mai qu'asscgura que touti auran vist que. n'ero ac6 qu'un 
oublit de nosto part, que TEscolo dou Lioun muse pas, e que lijour- 
nau d'Arle : le Forum, fbomme de bronze, U Lion d'vrfrles, que di- 
rigis tant valentamen lou secretari de PEscolo d6u Lioun, nousnduson, 
cado semano, de provo paupablo de sa vitalita. 

— Un galant libre s'acabo d'estampa a New-York : es VEscourre- 
gudo en Trouvettfo, de M. T. A. Janvier, soci dou Felibrige, que lou 



Digitized by 



Google 



i66 Lou Felibrige 



Century Magazine nous avi4 douna a la coumencanco d'aquest an. 
Lou libre se duerb per un superbe retra de Frederi Mistral, d'apres uno 
foutougratio. Dono Toumas Janvier a dessina elo-memo lis ournamen 
de lacuberto d'aqueu flame libre: d'un caire ie* voulastrejo uno cigalo, 
e de Pautrete verdejo un brout d'6ulivie. 

Apounden que la gento felibresso americano travaio d'aquest mou- 
men a-n-uno obro que tratara de l'istdri de Marsiho, despiei la Revou- 
lucioun enjusqu'a iuei. 

— Lou dimenche 3 de desembre, mounsen lou canounge Grimaud 
presicavo en catedralo de Carpentras, lou Panegiri de Sant Sifren, en 
bello lengo prouvencalo ; mounsen Grimaud, qu'es pas lou premie cop 
que fai fldri, en fasent ounour a nosto parladuro, a pres subran per 
lou cor touti sis escoutaire, que Vinmenso catedralo n'ero regouiro, e 
qu'avien courregu mau-grat lou marrit terns, per ausi bresiha aqueli 
mot tant melicous de la lengo meiralo. 

Quand lou flame presicaire, de sa voues forto, restountissento e vi- 
branto, esmougudo, a agu parla d'aquest biais i Carpentrassen : « Mi 
fraire ben-ama, m'es arriba souvent de precha 'n lengo prouvencalo dins 
de grandis oucasioun, maijamai me sieusenti mieusa I'aise qu'au-jour- 
d'iuei dins nosto bello catedralo de Sant-Sifren ! La resoun n'ei pas 
dificiloa douna. Estent que sieu qutcTeicide tMounteu, siiu quasimen 
de Carpentras, e noste lengage es lou meme ! » 

N'i'a proun agu aqui per gagna la simpatlo de t6uti, e, d'ac6, lou 
counferencie n'aprouficho per se trufa erne forco esprit d'aqueli que fan 
mespres de nosto lengo : 

« N'i'a que s'imaginon, dis, que fau parla lou prouvengau ren qu'i 
gent de la basso classo, mai qu'en parlant i riche, i grand persounage, 
counven d'emplega lou frances. Apelon ac6 fignoula. Ah 1 mai, noun 1 
Fuguen mai tier de nosto lengo ! Lou prouvencau ei, coumo lengo, 
plus viei que lou frances, e au-jour-d'iuei, graci a sa resureicioun, es 
plus jouine, vai autant ben i bouco fino di letru qu'i bouco rufo di tra- 
vaiadou de la terro. » Brave, mounsen Grimaud ! 

• — A pareigu a Marsiho, a Testamparie dou Ticbot marsibes, VAr- 
mana marsibes per l'annado 1894, recuei de conte, charradisso, cansoun 
e galejadodi troubaire marsihes, erne d 'image e uno carto di vent, pu- 
blica souto la direicioun d'Aguste Marin. Fai li sieis an qu'aqueu gent 
Armana nous regalo de soun riie gai e semblo qu'es aier que lou ba- 
tejavian en grand poumpo. Basto ! lou pichot leventi fai soun camin, e 
tout en vouguent estre que Troubaire, que lou Felibrige ie ven en odi, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 167 



cs mai felibre que co que penso ; la crounico de Garlaban, en favour 
dou mounumen de Roumanille, n'es uno provo majo, senso coumta lis 
obro felibrenco, coume: Un vilagi, dou majourau En J. Huot; Long 
de la mar y Amour paean, Fintcien, d'En Valeri Bernard ; l'odo courou- 
nello Mirabeu, d'En Marius Bourrelly; la Renhsshtco dou prouvencau , 
d'En Pau Marieton ; Lou ga lot sour dat di Prouvhnco, de Maurise Raim- 
bault ; la Fantaumarie, de Funeu ; li vers ardit de Jaque-Iou-sdci ; Un 
esfntaele, de juli Cassini, emai Lou ban, aqueu sounet csquist e re- 
quist d'En Anseume Mathieu, H galejado de Foucard e tout lou resto, 
tout acd vous a un prefum felibren que vous embaumo a des lego liuen. 
D'armana ansin fan ounour a-n-aqueli que lis enantissou, e noun se 
pou mies fa ire que de lou prouclama aut e liuen, qu'ac6 's obro de bon 
felibre ! 

— La Cornemuse, a parti dou 1 de janvie venent, publicara cado 
semano un numer6 poupulari, ilustra en coulour, a-11-un sdu, senso 
qu'ac6 empache soun numerd quingenadie de faire soun camin. 

Z6u ! que n'en vengue de luchaire c d'aparaire ! 

— Nous es en-de-bon de signala en touti li Felibre uno ideio de bon 
Felibre que ven d'espeli dins lou cor dou mestre en Gai-Sabe L. Due : 

A parti de 1894, La Province, qu'es uno revisto franco-prouvencalo 
quese publico a Paris souto la direicioun de Lucian Due, e que duerb 
si coulouno is ami dou terraire nadalen que i'agrado de retraire lis us 
e coustumo de sa terro, dounara d'esttidi sus li Felibre de marco, ma- 
jourau, mestre en gai-sabe e manteneire, en pourgissent a si legeire 
d'escapouloun de sis obro, de biais a fourma uno Antoulougxo prouvtn- 
pah que se n'en pourrie tira de librihoun a despart, que i'aurie ren de 
tau per faire couneisse dins lou pople li Felibre e sis obro. 

Engajan touti lis afouga de f ideio felibrenco a-n-ajuda lou cantaire de 
Marineto per fin que soun ideio flamo trachigue e flourigue. 

— Li cours de literaturo prouvencalo se soun dubert tourna-mai, 
a la Faculta di scienci de la vilo de Marsiho, lou 5 de desembre dou 
mes courrent. Lou proufessour Leopold Constans, majourau dou Feli- 
brige, prendra per temo : « Influenci de la literaturo prouvencalo en 
Itali emai en Espagno. » 

Lisesiho se tendran touti li dimars, de quatre a cinq ouro de vespre. 

Apres lou cours publi se fara uno counferenci especialo ea gratis per 
l'esplicacioun di teste. Perestre ames a-n-aquelo counferenci, i'aura que 
de se faire escri^ure per lou proufessour au moumen meme de la coun- 
ferenci. 



Digitized by 



Google 



i68 Lou Felibrige 



Dins sa leicoun dou 5 de desembre, lou proufessour Constans a 'stu- 
dia VArmana prouvetifau e lou Cacho-Fio de 1894, e a regal a sis 
escoutaire de quauqui mousseu d'aqueli librihoun poupulari. Lis es- 
coutairei'an la festo e Tan aplaudi mai-que-mai. 

A la counferenci clauso qu'a segui la counferer.ci publico, lou ma- 
jourau Constans a esplica lou teste d'uno peco dou troubadou Fouquet 
de Marsiho. 

— Aquest mes, e coume a l'acoustumado, aven fa presenta la quitanco 
de l'escot fehbren emai dis abounage a nosto revistouno : pregan nostis 
ami de ie fa ire bello acuienco ; que, cado fes que bouton la posto dins 
Foubligacioun de nous la retourna, es set s6u que soun refus o soun 
oublit costoa la Soucieta. 

— Souto 1'aflat de M. Ouraci Bertin, president d6u Sendicat de la 
presso marsiheso, se ven de coustitui, a Marsiho, un Coumitat qu'aura 
per toco de moure lou guespie a soulo fin d'acampa proun dardeno per 
auboura un mounumen a noste grand escultaire marsihes Peire Puget, 
e per coumpli, en meme terns, uno obro de reparacioun e de recou- 
neissengo. 

Lou mounumen sara digne de Tengeni dou grand artisto : e, quand 
lou moumen sara vengu, reparlaren d'aquelo obro majo, que li Felibre, 
n'en sian assegura, i'agradara de la buta, eli que se fan ounour d'e- 
naura e de glourifica lis ilustracioun loucalo. 

— La bono salut, la dounan do tout cor a-n-uno revisto que ven 
d'espeli a Marsiho souto lou titoulet : Ifyvue inde pendants du (Midi, 
que fai gento PU90 a la literature prouvencalo felibrenco. 

Lou numerd 1, que porto la dato de desembre, douno, dins sa par- 
tido felibrenco : Ui pescadou, peco de Louis Astruc en dialeite marsi- 
hes; un sounet de Louis Roumieux: Des-e-vuecb an; un autre sou- 
net de Marius Bourrelly ; tres quatrin de Maurise Raimbault sus Lou 
cldre, e unoletro prouvencalo de Jan Monne, a la redatioun de la subre- 
dicho revisto, que ie disie : 

Brave e gent counfraire, 

« D'abord que picas a ma porto au noum dou felibre di Cacio } pode 
que vous la durbi de bat en goulo, per vous dire, amor que vous 
agrado, que noun me desagrado a ieu de coulaboura a vosto Revue 
independanie e per apoundre que sieu tout vostre de cor ! » 

Longo vido e beu camin a la « Revue independante du Midi, » 
que Sto Estello la prengue souto sa gardo ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 169 



— Lou 1 de janvie de 1894 pareissira, a Cano, la Cisampo, journau 
poupulari e mesadie, escri en parla lerinen. l'aura de conte, de gale- 
jado, de see no prouvengalo e d'article sus li tradicioun loucalo e sus 
ristori de Cano e de sis alentour. 

Santo Estello doune bon vent a la nau lerinenco, e, a nautre, Tur 
de la veire vouga en pleno mar latino. 

— L'edicioun poupulari dou Gangui, de Fourtunat Chailan, es en trin 
de s'estampa : leu-leu nous sara douna d'anouncia i groumandoun de 
nosto parladuro, que pourran se coungousta di trancho safranado d'a- 
queu peis vieu e sabourous. 

Lengad6 

— Li 18 e 19 d'outobre, VEscolo audenco ero en festo, en l'ounour 
de noste subre-capoulie, En Frederi Mistral, que i'ero ana faire ve~ 
si to. 

Dins lis orto de Mir se turlavo lou got e rajavo la blanqueto de Li- 
mous e la charradisso s'enauravo; a la Soucieta de 1eituro } se fai piei 
pauseto, e aqui Mistral coumplimento Rouquet, lou president, e i'a- 
nouncio que fai douno a la Soucieta de soun Tresor dou Felibrige. 

Au restaurat Jagmet i'a la soupado, em' alentour d6u mestre : Mir, 
Athane, espetour d'academi, lou pintre N. Salieres esoun fieu, Gastoun 
Jourdanne, Rouquet, Prax, A. Sarraut, Darzens, Gayraud-Deloupy, etc. 

Aqui, apres un discours de Jourdanne, Mistral s'aubouro, e rendent 
a Mir un manuscrit que i'avie manda a Maiano, lou prego de lou legi 
is ami. 

Aquelo obro nouvello de Mir a per titre la 1{fbadisso, e es ilus- 
trado per lou craioun de Salieres; veici coume lou mestre n'avie deja 
escri a Mir: 

Carcassouno, 17 d'outobre 1893. 
Moun bon Mir, moun beu Salieres, 

« Li tour re de Dono Carcas an pantaia tant ferme soun erouico Re- 
badisso que ieu lis ai ausido de Maiano eicavau e, prenent lou coundu 
que reQnis Cieutat a la Prouvenco, (aqueu d'ounte s'escaperon li Car- 
cassounes trahij, me veici vuei a Carcassouno per entendre de plus pres 
aqueli peiro de Mennoun. 

«0, mis ami de Dieu, l'estatuo de Mennoun, dison que rendie de son 
meravihous e delicious, quand lou souleu levant ie picavo dessus. Li 



Digitized by 



Google 



i jo Lou Felibrigc 



tourre que courounon vosto vilo e soun ist6ri, an trouva la paraulo en 
se souleiant ansin a voste sant patrioutisme : e fague Santo Estello que 
la perdon jamai plus. 

« Vous embrasse touti dous e touti li fraire erne vautre, sus lou sen 
generous de Madono Carcas. 

En ribo d'Audo, 

F. MISTRAL. » 

Au cafe Marsal, Mistral canto la Cansoun dou Souleu e lou Torto- 
i/?igo, Rouquct i'apound VAudenco e la Blanqueto de Limous \ Mir e 
Prax, erne soun duo de Marioun, fan creba d6u rire lis escoutaire, e 
n'cs dins un grand cacalas que la sesiho se clavo. 

— Li Felibre que passaran a Carcassouno soun avisa que touti li 
dimecre de vespre, li soci de FEscolo audenco s'acampon en sesiho li- 
terari dins li saloun dou cafe Marsal. Se ie beu, se ie canto e se ie ris, 
rO qu'es lou meiour de tout. 

— La Tabo, Escolo felibrenco d'Ales,qu'a per decan A. Roumestan, 
a coustitui soun Bureu coume seguis: cabiscou, A. Blavet ; souto- 
cabiscou, F. Chabrier, L. Bourguet ; secretari, L. de Sarran d'Allard ; 
prieu, Bastidon e Dumas. 

— A Ceto, lou 1 1 de nouvembre, M. Dagan, proufessour de retou- 
rico au Liceu cet6ri, a fa 'no counferenci sus la RHnoJano, de Freder 1 
Mistral, au Cieucle di Founciounari, e touti n'en soun esta meraviha. 

— Lou valent felibre manteneire Celestin Malignon, curat d'Arre, 
(Gard) ven d'acaba soun pouemo sus Jano d'Arc, Souvetan que i'aven- 
gue, per aquelo obro, autant de glori que n'i'an adu si pouemo : Z7r- 
mito de Prouvbtfo, Nosto-Damo de Lour do e Nosto-Damo de Prima- 
Coumbo. Sarie terns que se baiesso a-n-aqueu luchaire apassiouna, la 
recoumpenso que s'amerito despiei proun terns. 

— Li souscrivcire dou premie voulume di Couquibo d'un Roumieu 
ilustra per E. Marsal, venon de recaupre, de la lieuresoun n° 36 a la 
lteuresoun n° $7, erne li noto, la prefaci de Frederi Mistral e uno nou- 
tico biougrafico de Pau Chassary ; a tout aco es jount lou retra de 
Roumieux e la cuberto. l'a dins aqueu libre de que passa quauqui bdni 
veiado d*iver, a rire a plen de bouco e a plen de cor. 

— L'Academio di Jo Flourau de Toulouso ven de se veire suprimi 
la rendo de milo franc que lou Counseu municipau de Toulouso ie fasie 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iji 



amnalamen. L'Escolo moundino eiretara d'acdbeu, e nautri, li Fclibre, 
n'en diren pasde mau. 

— Lou 26 de nouvembre, a la coumuno de Carcassouno, l'Escolo 
Audenco tenie sesiho literari e dounavo si Jo Flourau. 

A l'entour dou majourau En Achilo Mir, Tavie Dat de Sant-Foulc, 
Prax, G. Jourdanne, Pau Gourdou, lou cabiscdu; Peyrusse, J. Rouquet. 
Jan Escaffre mestrejavo li musicaire que saludon la foulo dis escoutaire 
d'un mousseu de Gluck, e dou celebre Minuet de Boccherini. 

Achilo Mir duerb alor la sesiho e, tout esmougu, coustato lou bate- 
dis que ie ven au cor de veire que sa parladuro lengadouciano, qu'a 
tant amado, repren favour dins lou pople. 

Gastoun jourdanne fai, piei, lou raport sus li Jo Flourau, en un flame 
di scours qu'es aplaudi mai-que-mai ; coume es aclama lou re ire Achilo 
Mir, quand s'aubouro mai, per dire sa Rebadisso, qu'es lou raconteenau- 
rant e superbe de la vengudo di Felibre en cieuta de dono Carcas, au 
mes de mai passa. E ves-eici Prax que s'avanco per debana Gra^alo, 
uno sceno coumico que vous fai troussa dou rire. 

Aro, es lou tour di peco courounello : Las pec bos de Maurras outenon 
un suces fdu ; a-n-«/f/ grand pouts de ciutats e a Francouneto, dou 
felibre Combalat, se ie pico di man e se ie fai festo que noun sai. Per 
claure la sesiho, es lou cabisc6u Pau Gourdou que fai li gramaci dis Au- 
denc, dins lou biais que seguis : 

Amistouso Assemblado, 

Le terns fuso rapidomen quand on es en bouno coumpagno, e trop 
16u per tdutis pieo I'ouro de la despartido. Aqucl moumen regre- 
Lous ount cal se dire adiu es aro arribat. M&s abanl, Moussu le Mairo, 
moundebert coumo le bot de monn cor es de saludaen bostro per- 
souno, dins aquel oustal de bilo, la glouriouso e ufanouso Ciutat 
da Carcassouno. Elo, qu'al mesde mai darnie, de la porto Narbou- 
neso k la porto de l'Audo, acclamant le felibrige qu'empuro l'ideal, 
oufrissio dins sous b&rris uno arderouso ouspitalitat as represen- 
tants de la ra$o das forts e das pouderouses, das forts dins la luto, 
das pouderouses dins la mort ; e que bei tourna-mai, en s'assou- 
ciant generousomen a nostis premteris joes flourals, douno uno 
probo noubelo de sa grando desiranco d'ajusta per 1'abeni &soun 
bielh renoum de poulidesso e de balentiso aquel autant trelusdnt 
dal Gai-sab6. 



Digitized by 



Google 



ij2 Lou Felibrige 



Saludi tab6s bostros soucietats ainados qu'an sourigul a la nais- 
senco de la nostro coumo on sourits a uno jouino sor qae ben re- 
join Poustal de sous bascalats e de sas eansous ; e les counfraires 
de lapresso qirenmenats a lour tour perPenvanc que nous buto e 
nous embelugo, nous an dounat la ma dins Pobro entrepreso, nous 
an soustengut e an frairejat amb(5 nous autris. 

E les dounaires d'aquelos belos joios que dounoun tant de lustre 
a n&stris jocs-flourals : lourgenerousitat sara prouclaraado per t6u- 
lis les felibres, car an proubat atal que, coumo nous autris, aima- 
boun nostro lengo poupulario e boulion sa glourificaciu. 

Salut e felicitatius a Pourquestro, qu'entre terns, dins aquesto 
acampado, a bressat nostro amo desousarmouniousesacords, Pem- 
pourtan leng d'aqueste mounde, b6s la piano soulelhouso de Santo 
Estello. 

Saludi le pople, enfin, tout aquel pople patriotoque ne sion sour- 
tits, nous aus felibres, e qu'aiman ambe* le desbord d'uno passiu 
forlo e que le felibrige, al jour de bei, en gardant sa parladuro, dins 
cado pais, sempre ten dins uno doublo embrassado de pouSsio e de 
fraternitat. 

Bous saludi, subre-tout, graciousos damose doumaisellos, que fa- 
sets rebiureaici las anciennos courts d'amour, — bous autros, is- 
pirarellos das felibres, qu'abets dins les els coumo un rebat blu de 
perbencos ou dal negre jaiet, e que tout aro a 1'ausido dal palma- 
re's, pacific buletin de bitorio, aplaudissiots amb'un biais galant de 
bostros mas poupinetos e plenos de bouquets, de caressos, le triom- 
phe de nostris apassiounats e cabalherouses laureats. 

L'escolo Audenco pretoucado juncos a Tamo, se descolo amb£ 
respet dabant t6utis bous autris, e bous crido : 

Al rebeire e Grameci ! 

Lou vespre, a Paubergarie dou Coumerco, vint-cinq stei s'assetavon 
a taulo per fclibreja. Es noste ami Louis Vergnes, cabiscou de PEscolo 
Moundino, que presidavo : Louis Vergnes, redatour de la Dcpecbe, 
de Toulouso, ero vengu a Carcassouno per adurre la medaio d'or que 
soun journau avie* semoundudo a PEscolo Audenco e qu'aquesto avie de- 
cernidoa la felibresso de Gerdo, Na Filadelfo. 

Achilo Mir ero aqui pereu, a la placo ct'ounour , e a la desservo a sa- 
luda erne soun cor loi: representant de PEscolo moundino. Louis Vergnes 
counvido piei PEscolo audenco a prene part i festo que PEscolo moun- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 173 



dino alestis a Toulouso per lou mes de mai venent. Au noum di Felibre 
audenc, lou cabiscou Pau Gourdou respond que lis Auden respondran 
de tout cor a la counvidadoun moundino. P. Estieu, A. Pcyrusse, Dat 
de Sant-Foulc, Jourdanrie, Dumas, brindon a soun tour e chimon la 
blanqueto de Limous que petejo dins li got. Gil, ancian noutari, qu'a- 
vie redigi lou menut en vers lengadoucian, trais pereu un brinde 
enaurant. 

Au cafe Marsal, es li cansoun que se destrenon. Tout ie passo : « la 
Can soun de la Coupo, » c lou Maset de mdsle Roumieu, > « l'Auden-r 
co, > c la Toulousenco, » c la Carcassouneso, > cansoun dou terra- 
dou que lou maestro Darzens acoumpagno au piano erne grand envanc 
e biais superbe. 

Magnifico e coumplido es estado la festo audenco, e touti, en se 
quitant, an redi lou mot de Mir : 

€ Zou ! A Tan que ben ! » 

— Lou Cascavel, que deven, a parti d'aro, Pourgano de l'escolo de 
La Tabo d'Ales dounara, dins sgun numero de Janvie e li seguent '• 
La Camisardo, dramo de Pau Gaussen ; La Fihro de Cbambourigaud 
obro galejarello e de jouinesso dou meme autour, e la Cbarto d'Alte^ 
en lengo roumano revirado en cevendu, e tout acd acoumpagna de 
galejado e d'image de Jo use Belon e de R. Marsal. 

E cridaren pereu nautre : Tabo per lou viii Ails I 

— Li Campanii de Magaiouna e li felibre de Mount-Pelie venon d'a- 
lesti e de nous pourgi, per lou tresen cop, Lou Soucde nadal, journau 
de nouve, que li paure coume li riche legisson erne tant de plesi e 
que costoque o fr. 25. Lou Souc de Nadalde 1893, *° rco ma * flame qu'a- 
queu dis autris annado, douno ia reprouducioun d'un grand tableu de 
E. Marsal : Las Est r en as, e publico de nouve, de conte, de galejado e 
de pouesio di felibre sso e di felibre mount-pelieren. 

L'an passa se n'es tira vue milo, aqueste an es de creire que se n'en 
chabira encaro mai. 

Per lou recaupre i'a que de manda dous timbre di blu au direitour 
de la Campana de {Magaiouna, 1 5 carriero dou Chivau-Vert, a Mount- 
Pelie. 

Aquitani 

— Lou 10 dc nouvembre, a Brivo (Courrezo) s"es tengu la prou- 
miero sesiho felibreuco de 1'Escolo limousino. 



Digitized by 



Google 



IJ4 Lou Felibrige 



La salo dou teatre ero coumoulo de tout lou beu pople dc la vilo : 
capelan, ouficie, artisto, magistrat, founciounari e galant pople avien 
respoundu au rampeu de l'Escoio, e subre-que-tout li dono eron la 
flour de l'acampado. • * 

La sesiho es duberto per Y 'Arlesienne , de Bizet, que fourquestro a 
rendudo magistralamen ; e piei, lou cor a entouna Xlnne Umoufi, qu'a 
douna vane a-n-uno manifestacioun superbo. 

Lou souto-cabiscdu de l'Escoio, lou butaire, 1'amo de la festo e dou 
Felibrige limouzin, Sernin Santy, fai Teloge d6u cabiscdu En Jouse 
Roux, e de soun obro magistralo, la Cansoun limousino, e dis tant 
ben, e enauroe enfioco talamou li cor, que dou premie copgagno la bello 
assemblado is ideio felibrenco. Em'ac6, presento lou counferencie, lou 
felibre Felician Court, que laisso courre soun galant paraulis erne bon 
biais, e que conto co que n'ei di Troubadou, di Felibre e de l'Escoio 
limousino, e noun oublido lou mestre, lou majourau En J Roux, que 
soun noum e Tevoucacioun de sis obro aubouro dins la salo entiero 
uno entousiasto manifestacioun. 

E lou gent counferencie claus sa dicho ansin : 

« Laissez-moi vous crier, mesdames et messieurs : lisez vos poetes, 
encouragez-les et suivez la voie qu'ils vous indiquent, ils ne se trom- 
pent et ne vous trompent pas. Et vous, chers et valeureux apdtres, 
cherissez toujours la petite patrie, chantez-la en cette langue d'Oc qui 
est la sienne ; les detracteurs malveillants insinueront seuls que vous 
en aimez moins la grande, la France. Tout nous predit que le succes 
couronnera vos efforts ; il n'est pas jusqu'aux armes de votre cite qui 
ne par lent dans ce sens, symbolisant la moisson abondante que vous 
ferez! » (i) 

€ Chantez, chantez toujours, et l'Ecole limousine deviendra 1'un des 
plus etincelants fleurons du diademe felibre en ! 

Em' aco, Sernin Santy legis li despacho de Mistral, que saludo la 
reneissenco limousino ; de Gras, noste capoulie que fai proumesso de 
celebra Santo-Estello a Brivo ; dc Na Mario Girard, reino dou Felibrige, 
e dou sendi de Prouvenco, que dison : 

« Reino e sendi saludou e benastrugon l'Escoio limousino. Vivo la 
nouvello Escolo ! » Girard. 

Se legis pereu li despacho de l'Escoio moundino, dou sendi d'Aqui- 
tani, etc., etc. 

[I] Lis armo de Brivo soun tres superbis espigo de bla d'or, ben granado. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iy$ 



Es piei en J. Roux, lou grand poueto, que, moudeste, ven gramacia 
e que dis simplamen: Lou vh-aqm, lou paure..., e qu'es saluda per 
uno trounadisso de pica men de man ; em'acd, M. Thiroux dis tOur- 
douuansa, l'ourquestro jogo Lei labour eurs, sinfounio magnifico de M. 
Brevil, e la sesiho n'es clavado per lou cant de (Mireille, Touti soun 
ravi d'aquelo incoumparablo proumiero sesiho musicalo e literari, que 
noste ami Sernin Santy avie ourganisado, e nautre lou felicitan coura- 
lamen e frairalamen de sa bello reiissido. 

— Lis Escoulan de Jansemin, en Agen, publicaran leu-leu un jour- 
nau felibren, 

Un brinou decentralisaire, 
Del Metjour lou milhou cantaire... 
coume dis J. D. Rigal. 

— Lou 13 de obre a Paris, dins la sesiho dramatico e literari que 
dounavo la Ruche Corre^ienne^ au teatre d'aplicacioun, M. Juli Bonnet 
a declama erne grand fid, YEspouscado de F. Mistral, qu'a deliciousamen 
clava la sesiho. 

— La counferenci que Felician Court a fachoa Brivo, lou iodecjbre, 
suslou mejan-age e li Troubadou e sus lou Felibrige, vai pareisse en brou- 
caduro. Acd 's uno ideio eicelento e n'i'a forco que i'agradara de se re- 
gala de si paraulo enauranto. 

— A la fin d6u mes de janvie, lou cabiscou de Tescolo <\t Janse- 
min, noste ami Carle Ratier, nous pourgira : Lou Rigo-T{ago agents, 
recuei de sis obro, coumparti en tres tiero : {Mescladisso, Pouesio 
amour ouso ; Causo badino. N'en reparlaren en terns vougu. 

— A pareigu en Agen, enco de la v£uso Lentheric, YArmanat ga- 
rounency c manegat pes Felibres de PEscolo de Jansemin d'Agen, » au 
pres de set sou. Lou cabiscou de l'Escolo d'Agen, dins un pourtissou 
mai que ben atrenca, dis erne bon biais 90 que soun li Felibre, 90 qu'es 
e 90 que v6u lou Felibrige. fa piei de vers de Rigal, Rouquet e Lous 
fiers gaseous, d'Andrieu Sourreil, e Emilo Boudon,que crido: 

Coltoursut siosque qui raal bol 
A bs lengo raairalo ! 

l'a ncaro YAnel, d'Alban Vergne, la Cansou, tirado d'aqueli de Fi- 

ladelfo, erne soun Nou sabi pas, de la bello Esclannoundo de l'Adour ; 

laHoimo, de Carle Ratier; Peiito (Marioun, de L. Dardy; lou Calel, 

d'Antounin Perbosc ; A tu, deM.Calbet; Roundel, d'Alban Vergne, 

e de galejado de Quequerequet, emai quau saup quant de tros de proso 

o de vers, mai que poulit e poupulari, e vivent qu'es pas de dire. 



Digitized by 



Google 



ij6 • Lou Felibrige 



Se pou pas mies faire que cf acouraja lis ami a se n'cn prouvesi, en 
s'adreissant au felibre Rigal, 8, carriero Mirabeu, en Agen. 

MORTUORUM 

— Es morto a Nico, en aquesti darrie terns, la felibresso dono A. 
Micol de Payan, tant afougado per la causo felibrenco. Plagnen 1i ddu 
de la fa mi ho d'aquelo bello amo que s'es enaurado aperamount dins li 
trelus Sant-Estelen. 

— Es mort a Paris, lou 18 d'outobre 1893, Carle Gounod, lou cele- 
bre autour de la musico de Topera de Mireio y e de tant d'autris obro 
superbo que fan la glori de la Franco. 

Carle Gounod ero nascu a Paris en 1818, e n'ero s6ci dou Felibrige. 
Que Santo Estello lou couroune de soun esplendour lumenouso ! 

— Es mort a Touloun, lou 8 de desembre, lou pintre Vincent Cour- 
douan, un di mestre de la pinturo prouvencalo. La mort d'aqueu 
grand artisto es noun soulamen uno perdo irreparablo per l'art mie- 
journau, mai encaro esundouper la Prouven^o. Enjusqu'a Tage de 84 
an, que la mort es vengudo l'empourta dins la gl6ri, aquel ome de 
cor, amaire apassiouna dou s6u nadalen, a retra de tout biais noste 
ribeires e nosto mar tempestouso e ferouno, atrivarello e pivelairo. 

Avie jamai vougu mounta vers Paris, mau-grat lis ounour que fou- 
frissien : avie tout rebuta per resta dins sa viloamado e per beure soun 
souleu d'or, aqueu souleu que, de si belugo, empuravo soun ispira- 
cioun e que boutavo de coulour esquisto a soun pinceu. 

Saludan piousamen, e em' ourguei, aqueu patrioto que s'encamino 
vers la glori ! 

VANEGACIOUN 

— Lou felibre abat Barthelemy es plus en Avignoun, mai es vicari 
a Vaurias (Vau-Cluso). 

— J. Chevalier resto a Marsiho, carriero Haute-Rotonde, 79. 

A PAREIGU : 

A la Motte-dou-Caire (Bassis-Aup), dins lou Publicateur da stipes, 5 

9bre : uno cansoun prouvencalo. 
A Jassy (Roumanlo) dins ,4rbiva 9 buletin de la Soucieta scientifico e 

literari de Jassy, n° de setembre e d'outobre de 1893, quauqui 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige jjj 



pouesio roumanesco de Bounifaci Hetrat, em' un sounet fran- 
cs :• Sous I'eternel azur, dedica a Frederi Mistral. 

A Cahors, encd de Laytou : lou Calel, istori carcineso de B. Rouquct. 
Ah ! Iou galantconte e lou galant countaire! 

A Toulouso, dins VEcbo des Trouveres, i c 15 obre 1893, deversgas- 
coun de Dono Mario Lacassagne e de Bitor Levere ; Sur (Mal- 
iro, a Frederi Mistral, de B. Rouquet ; vers de Manguin e 
de Bitor Levere ; Franco e Russio, de C. Rogues ; e la reprou- 
ducioun de quauqui rego que, dins noste darrie numerd, 
counsacravian a VEcbo: que M. Levere relegigue soun article • 
« TOrchestre des Romanisants, » e veira se nosto critico ero 
pas d'aigo de suae en coumparesoun de soun vinaigre. 

A-z-Ais, encd de Remondet-Aubin, dous n° dou Bulletin arcbeologique 
d' Aries, dou felibre E. Fassin, nous dounant d'entresigne for- 
90 curious, anant de Pan 169S a Pan 1766. 

A Fourcauquie, dins lou Journal de Forcalquier, d6u 19 de 9bre, la 
« Felibrejado d6u 12 de 9bre, de PAteneu e de PEscoro dis 
Aup. » 

A Mount-Pelie, le Felibrige latin, n° de janvte e 6utobre 1893. 

A Carcassouno, dins la Revue meridionale, n° d'6utobre e de nouvem- 
bre ; Felibrige et Russopbilie, Frederi Mistral a Carcassouno, 
Lou diamant de Sant-Maime, Un monument a Peircsc* Essais 
sur Us traditions populaires 9 de F. Fagot ; Viouso e nculido, 
de Marius Andre ; Ero Noubieto, de Na Filadelfo ; Lous els 
de Cleoupatro, d'Antounin Perbosc ; La glori d'Esclarmoundo 
(prefaci de Felis Gras) e Sus It rouino de Mount-Segur, de 
Marius Andre. 

A Brivo, dir.s le Conciliateur de la Corre^e, n° dou 1 1 de 9bre, lou 
racontede la felibrejado de l'Escolo limousino, dou 10 de 9bre. 

A Paris, dins VEcbo de la Corrty, n° 18: Viva lou Lemou^i! cant 
majestous e patriouti de J. Roux, que de segur 
A boun mati que a boua veri, 
Viva, viva lou Leraomi ! 

A I coufessiounal, de E. Bombal ; A (Mmo la coumtesso de Va- 
loun, de L. Talin ; etc., etc. 
A Marsiho, dins la Cornemuse, n° 68, 69 e 70 : li retra de Thouar, 
Marieton, Mir, Tavan, A. Verdot, Matieu, em6 quauqui rego 

Felibrige 0. 



Digitized by 



Google 



iy8 Lou Felibrige 



per cadun d'eji ; Cascai deperlo, de dono J. Gautier ; Louis 
Sabarin, de Felis Lescure ; le Fond du .sac, de L. Roumieux ; 
Vido d'enfant, de Batisto Bonnet ; Lou me* de mat, de Sfeno- 
sa ; Li ptto dou pont de la crous dou gros bouissoun, de Jouse 
Gautier ; li retra di dono felibresso Leountino Gouirand, de 
Lazarino de Manosco, de Roso Ana'is Rournanille, d'Antou- 
nieto de Beu-Caire, de Lidio de Ricard, e de la fado de l'A- 
dour, la divo felibresso Filadelfo. Per un sentimen galant e 
pious, la courouno de troubairis a de flour per li pauri morto 
coume per aqueli que Santo Estello gardo encaro per estre lou 
prefum dis orto felibrenco ; V Armana prouvencau, de Louis 
Constans, etc., etc. 

A Brive, lou Lemou{i } «° 1, qu'es lou porto-paraulo del'EscoIo limousino 
felibrenco de Brive, en quau souvetan de tout cor ben-ven- 
gudo e longo vido, e qu'entameno, iuei, un beu pres-fa dou 
mestre en J. Roux : Grammaire limousine, e que douno, per 
lou pessu de la jardiniero, lou beu raconte de la felibrejado 
limousino dou 10 de nouvembre. 

A Palerme, « Le quatrieme centenaire de la decouverte de rAmerique 
dans lesCevennes, 1893 » per Em. Portal. 
> Dins la Nuova Sicilia, d6u 12 Xbre: Escourregudo, de Portal, 
dins li libre e journau dou Miejour. 

A Paris, enco de Lucian Due : la Revue Felibreenne, n° d'abrieu, mai 
e jun 1893, (que nous cs pas parvengu), lou tresen cant de 
fflarineto, pouemo prouvencau de Lucian Due ; un article sus 
Peirese y de Pau Marieton e Tamizey de Larroque ; la Courres- 
poundenci de T^oumanibo, de Marieton (letro inedito de Rou- 
maniho) ; la Santo Estello a Carcassouno } de Gastoun Jour- 
danne ; Discours de Felis Gras a Barcilouno ; Eloge d J <Sinfos 
tMicbel, per Valere Bernard ; la Ninfeio, de MmoJ. Gautier ; 
Bibliougrafio, crounico, etc. 

A Carpentras, dins Le journal du Comtat y n° dou 10 de Xbre, raconte 
de la festo de Sant-Sifren e tros dou sermoun prouvencau de 
mounsen A. Grimaud. 

En Arle, dins le Forum republicain, dou 10 de Xbre, lou Nouvl de 
Mireio, de meste Eisseto ; fo quecamino, de L. Aparicio. 

A Marsiho, dins La croix de Marseille, 47* 48, 49, 50, la seguido dis 
Evangeli, revira en prouvencau, cade dimenche, per lou Pai 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 779 



Don Savie de Fourviero ; Soucialisto $ couleitivislo, de Casca- 
veu ; Gleiso-Novo, de Mmo J. Gautier. 

A Fourcauquie, dins lou Journal de For calquier, 48 e 49, Encore nos 
fontaines, dou majourau E. Plauchud ; Qo que sies, per lou fe- 
' libre de Coussoun. 

A Marsiho, dins lou Soleil du (Midi: lou Palangre, lei (Memori d'un 
santcun. charradisso prouven^alo de Louis Foucard. 

A Toulouso, dins ItGril, n° 45, 46, 47 e 49: Represo ; Noulet e soun 
obro ; li quatrin de Rouquet e aqueli de Jan Mercadier ; la se- 
guido dou Diciounari poupulari dou dialeite agenes, d'Emilo 
Boudon, etc., etc. 

A Fouis (Ariejo) : Almanac patoues de fAr'tejo, per Tannado 1894. Cos- 
to tres sou. Aqueu recuei, escassamen counsacra i tradicioun 
poupulari, se recoumando a Tatencioun de touti lis amaire di 
causo miejournalo per soun biais e soun ouriginalita. Lou pu- 
bli ie fai riseto e mostro per ansin que s'interesso en tout co 
que pretoco sa vieio lengo e si vieii tradicioun. Aqui, i'a li 
prouverbi dou sant-girounes e de Fouis, e li devineto, e li 
cansoun di reire, culido dins li cantoun divers de l'Ariejo ; 
« Carnabal ; Y a pos res a fa ; 1'ase de Marioun ; le dailhaire ; 
Labello Marioun; FAgnel ; Las tres raubos, » ed'autro emai 
d'autro. F. li conte : c Le gat de Calers ; Petit Turluret ; 
Mouscos, rabotos e fourmigos ; La counfessiu de Jan-la-Beco, » 
etc., etc., que n'i'a que reverton en de conte de noste ter- 
radou prouvencau. 

Acabaren pas nosti citacioun e noste ramp&u en favour 
d'aqueu valent pichot Iibrihoun, senso saluda couralamen seun 
peirin, lou gent e saberu Pasquier, archivisto de l'Ariejo, tant 
afouga per lou revieure de sa lengo e di tradicioun poupulari. 

A Paris, dins la Province, de Lucian Due, n° de desembre, unonouti- 
90 biougrafico dis escrivan prouvencau cita dins lou cant tresen 
de Marine to : J. Roumanille, Teodor Aubanel, Frederi Mis- 
tral, Fel 15 Gras, Anseume Mathieu, Anfos Michel, Louis Rou- 
mieux, Jan Monne ; quauqui mot sus li publicacioun prouven- 
calo e sus la Revue Filibreenne de Pau Marieton, emai pereu 
quauqui vers prouvencau tira de Goudelivo, lou beu pouemo 
de Na Babeloun Pericaud. Dins lou meme nurnerd, Edmond 
Sambuc acabo soun esiudi sus: La grande trabison du Tou- 
lonnais. 



Digitized by 



Google 



I So Lou Felibrige 



A Paris, dins lou Viro-Soultu, n° 9, 10 e 11: lou raconte poulit de 
la festo galanto que se doune au mes d'avoust au Bos de 
Boulougno, a Paris, au Prat Catelan, en ounour dou trou- 
badou d'aqueu noum. La font de Tourlounello % de J. Michel; 
La viro-souleiado, la Frattfo se partajo, de Poulito Oulivie ; 
Un deputa ftlibre, Lis obro felibrenco, Pau Gaussen, de Ba- 
tisto Bonnet, etc., etc. 
« Dins Le Mots eigalier, n° d'avoust e desembre : A Pau Sain, 
vers d6u felibre de Paris Jan Bayol, au flame pintre prou- 
vencau , Lou travalbadou, sounet de Fernand Troubat ; Lous 
vis de I'Erau, dou mcme. 

A Barcilouno (Espagno^ dins la Veu de Catalunya y n° 48 a 51 : £/ 
minvo valent, (Tou valent dmle) revira dou prouvenc^au de 
Marius Andre per Franar ; Las bruxas, (Li masco), revira d6u 
prouvencau per lou meme. 

A Marsiho, dins le Dimancbe, 19 9bre, 3 e 17 Xbre : L. de Btriuc- 
Trrussis, biougrafio per P. Frontery ; Lou carbounie canlavo, 
prefaci dou libre de Felis Lescure, per A. de Gagnaud; Tierre 
Puget, de P. I. ; le Souc, sounet de Prousper PEstieu, tira 
dou libre que vai publica souto lou titoulet : lou Terradou. 
Tierrot badaio t estudi de l'obro qfu'alestis Peire Bertas, per 
P. Frontery. 
» Dins lou Bavard, la seguido de Bagatouni, pouemo prou- 
vencau de Valeri Bernard. 

A Brivo (Courrezo) : Lemoufi, n° 2, un tros dis Estatut de l'Escolo 
limousino, ; la seguido de la Gramatico limousinode J. Roux. 
e la seguido pereu dou raconte de la super bo felibrejado de 
nouvembre. 

En Arle, dins Le lion d'Arlts, 11, 12 e 14: Un casso-giire, de Jan 
K'alang ; lou Plang de 7{amoun, de Loubet ; per Vendemio, 
d'Ant. Berthier. 



Lou Gereot : J*q Monne 



Empremarie fdibrenco d> Lucian Due, 35, carriero Rousselet, a Paris. 



Digitized by 



Google 






iy-J,wfw...-» .. . — »> t 

54 •*>*»* V»,»«*p~»- -,. -r-«,. 



rta^S^t^I 



-f* *t- **• *** f* *»K*r «*- -•* V *r 1 *f i ~'*'?*r- ■** t -r •#* -< ? ^r '-nr -,' "f 1- -^ V -#■ -r *?*« 



CROUNICO 



Bono annado, 
Ben granado, 
Accumpagnado ! 



Es lou souvet que mandan en tuuti li s6ei emai is ami de 1'obro. 
L'an que coumenco fai pas riseto en t6uti... sarie" trop beu ; mai 
sian segur que Santo Estello nous escoutara e qifescampihara si 
favour sus mai que (Fun. Que noun avengue en res go que nous 
cs avengu a nautre, pechaire ! La brumo, la neblo, la plueio an 
empesta l'aire, e lou mistrau vi6u e leri, que reviseoulo lou cor, 
aqu<5u brave vent es pas vengu nous p6utira dou bourboui ; aqueu 
galant mcmjo-fango a fa lou mort, e, d'enterin, 1'influenza nous 
agantavo e nous sagagnavo, e nous n'en poudian plusdespegou- 
li. Ah ! la traito malandro ! Nous a ensuca, aclapa, e li forgo nous 
an fauta per coumpli nosto obro, de biais que nous sian un brisoun 
adarreira. Gagnaren camin, se Di6u v6u que noste raumas e n6sti 
febre s'esvaligon. 

Mai, se nautre aveu musa e se lou terns noun se bouto a vira 
d6u caire souleious ; se la fre, que jamai lou loup manjo, mai qu'es 
tant sanido, noun es vcngudo per encaro, ao6 vou pas dire que 
d'en pertout n'es esta parieramen. Li febre, li raumas, li neblo e 
lou resto, empaehon pas lou Kelibrige do marcha, de trachi e de 
gagna s&mpre que mai dins lou pople e dins la tiero di letru. 

16 ven d'ague per lou pople uno tarabastiado iVArmana, li- 
brihoun risereu e galejaire, que sus la lin de Tan passaan espeli, 
coume uno bcllo flouresoun, dins t6uti li rode d6 u Miejour, p6r 

10 



Digitized by 



Google 



1 82 Lou Felibrigc 



glouriflca e manteni la lengo ddu tcrrdire ; aro, pdr lou poplc pe- 
rdu, so jogon li Pastouralo, que li Marsihds, subre-tout, n'en 
soun groumand; tduti li ciducle, li teatrc, li groupo dejouvent se 
i'agradon e se fafcciounon, e li nouvd de Saboly de mai en mai 
id reselantisson, dins sis dr poupul&ri e si coublet simplas, quo do 
bouco en boueo se bresihon emd joio, e que toumbon dins licor 
coume la bono semeneo de la lengo meiraloque noun p6u s'es- 
perdrejamaie que toujour vidura. 

Em'aeo, d'enlerin, a resplendi La Gldri cTEsclarmoundo, cant 
d'amour luminous e tresanant, arc-de-sedo acoulouri, anant ddu 
Ventour jusqu'i mountagno de Bigorro, em' un pdd dins lou Rose 
e I'autre dins l'Adour. Es un criddejouvdnco e d'amour! D'amour 
triounflant ! 

Mai, &couslal, avdn vist pouneheja la caro palinello de Pie rrot 
badaio, avdn ausi soun bram endoulouri, e n'es perdu l'amour 
(|ue lou buto, l'amour que matrasso, qu'aclapo, qu'ensuco... la 
eriddsto de Tamo que noun p6u assadoula si desiranco, que vdi 
s'esvali si pantai, e que plouro de lagremo de sang de touti lis 
cstras de soun cor. 

E, d'apereilalin, ddu caire de l'Esterdu, l'auro nous adus un 
rcsson galant de cansoun amourouso, entre-mescle em' un pre- 
lum de Viduleto fero qu'embaumo. Es mai ac6 un bouquet culi 
d'uno man d'arlisto e liga emd l'amour ddu terraire e l'amour di 
chato bello : es la poueslo, e la poueslo es l'amour. 

E n'es pas escassamen vers lou Ventour e sus li bord ddu ri- 
bcirds d'azur que li zambougno reselantisson, que lis amo bresi- 
hon e que li cor s'empuron au grand caleu d'amour; es, perdu, 
eila dins lou Beam. 

A la eoumencanco de janvie, M. Adrian Plantd, qu'es maire 
d'Orthez, laureat ddu councours Navarrot, amourous de soun parla 
e I'escrivent de man de mestrc, a fa 'no counferenci en vilo de 
Pau, sus lou viei Beam. 

Soun escourregudo pintouresco e esperitalo dins lou passat de 
soun pais cs mai qu'atrivanto c pivelairo ; id fai lou retra di Bearnds 
e di Bearncso cm' un g&ubi tria : aqudu, es mai l'amour que lou 
buto. Em'aeo, vejo Taqui arriba k la partido de sa counferdnci 
que trato de la lengo. L'estudi de la vidio lengo es ligado mai- 
que-mai k l'estudi de la bello istdri naciounalo : lou mostro, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige i8j 



e mostro tambdn que iou Bearnes es uno lengo e noun un patois. 
E, ptei, poulidamen, n'en v&n k parla d6u revieure de la re- 
neissenco di letro roumano dins lou Miejour, d6u grand mouvemen 
liter&ri felibren e de la bello part que lou Beam i'a presso ; leissa- 
ren, eici, la paraulo au g£nt counfereneie, que nous sari 6 pas 
poussible de mi&is dire : 

« Deux hommesse sont fait les interpretes deses revendieations, 
les apOtres de cette renaissance ; deux hommes dont, en ma double 
qualite de bearnais el de bearnisant, je ne prononce jamais le 
nom sans un sentiment de profonde reconnaissance et d'aflectueux 
respect : M. Lespy, de Pau ; M. Isidore Salles, de Gosse. 

« Nommer M. Lespy devant un auditoire comme lo vOtre, c'est 
faire son eioge ! De nombreuscs generations de Bearnais ont reeu 
ses leeons et s'en ressouvienr.ent avec reconnaissance... Dans son 
gotit raffing des iettres franchises, il se fit, il y a une trentaine 
d'annges, l'initiateur de conferences qui eurent un grand suce&s 
et dont lo souvenir est loin d'etre perdu. Puis, il recueillit pieuse- 
ment l'oeuvre de Navarrot et publia une s£rie de travaux, mine 
in^puisable et precieuse de documents rclatifs k Thistoire littgraire 
du Beam. 

« Enfin, nouveau Malherbes, il fixa les regies do notre vieil idiome 
dans sa savante gram ma ire, et determina le sens precis, Tortho- 
graphe classique des mots, dans son important dictionnaire bear- 
nais-francais : veritables travaux de benedictin, oeuvres de vrai 
patriote, qui ont enfin rendu a notre vieil idiome, que les ignorants 
ou les jaloux traitaient dedaigneusement de patois, les earacteres 
imposants et irrecusables de la langue nationale. 

* * 

« Acete de lui, le grand poete Isidore Salles, le peintre inspire 
de nos paysages pyreneens, le chantre enthousiaste de TAdour et 
de nos gaves. dans les strophes duquel, avec la graride voix de 
TOcean et les eflluves embaumes des profonds pignadars des Lan- 
des, op sent passer un souffle d'ardent patriotisme ! 

« M. Isidore Salles osa lancer au milieu du concert proveneal 
la note vibrante du Sud-Ouest, et montrer k Paris surpris les fruits 
gclos sur la terre doree ou le soleil se couche. 



Digitized by 



Google 



i$4 Lou Ft'librige 



« Honneur k ces deux hommes, nos mattrcs ! 

« Salut amical k ces deux amis de la vieille langue mater- 
nelle! 

« Grace k cux, les poetes b^arnais se retrouverent ; ils os6rent 
affirmer le gai savoir du pays aioi£, et quand la ville de Pau, 
toujours fiddle et toujours courtoise, ouvrail, il y a deux ans, ses 
portes k la po£sie felibr£enne el cigaliere, en voyage pour le re- 
tablissement du culte pieux des vieux pontes ddlaiss^s, la pl&ade 
bearnaise put fraterniser avec la pl6iade prove ncale, sous les 
gracieux auspices de sa large hospitality. » 

E, nautre, escoutan, pious, t6u(i aqueli resson e aplaudissen 
di dos man !... 

J. MONiNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— En seguido dis Evangeli que lou Pai Savie de Fourviero a pu- 
blica dins La croix de (Marseille, aqueu valent felibre vai douna lis 
Ouresoun poupulari, culido sus Ii bouco dou pople. 

Aquelis Ouresoun, emi lis Evangeli, intraran dins lou Tarouquian 
prouvettfau en preparacioun, e que sara un libre d'ouro requist. 

Aquelt que couneissirien d'ouresoun inedito en Iengo prouven^alo 
soun prega de li coumunica au Pai Savie de Fourviero, a Ferigoulet, 
*per Tarascoun (Bouco-d6u-Rose). 

— VAioli publicara, en Tan 1894, La maigro entre-presso, aqueu 
famous pouemo galejareu d'Antonius Arena, sus 1'envasioun de la 
Prouven^o per remperaire Carle-Quint. 

— Lou Signe — 

Nous es en-de-bon de reproudurre eici Tespouscado de meste Franc, 
tirado de « TAidli * n° no, e que vai coustibla aqueli mestre d'esco- 
Io n&sd que castigon sis escoulan, quand a-n-aquesti i'escapo un mot 
de sa lengo meiralo, que li majistre darut apelon patois. Se pou lie pas 
mies dire, e sian segur que nosti legeire saran urous de legi aqu&i 
rego nervihouso que lou mestre largo coume un escra de mespres sus 
lou front di quauqui mestre d'escolo adarreira, que s'imaginon de tra- 
vaia a la gldri de la Pat no en desracinant lou patois dou cor dis en- 
fant: 

Tout qo que s'es crida contro l'enquisicioun e contro la tourturo 
e contro lou coulas e contro li supjice en vogo k terns passa, n'es 
pas besoun de vous lou dire. Mai se vous aprenian que lou coulas 



Digitized by 



Google 



i86 Lou Felibrige 



e la tourturo soun encaro en vigour sus la terro de Franco, lou 
creirias? Ah ! que nani ! E pamens vous n'anan pourgi la provo 
toulo caudo. 

Es verai que li praticode l'enquisieioun anciano, que vuei de- 
nouncian eici, es contro nosto lengo que soun cmplcgado encaro; 
e, contro lou parla naturau d6u paure poplc, se saup que tout es 
pernios. 

Despiei l&nguis annado, despiei beleu un sieele, despiei prouba- 
blamen qu'aqu^u darut d'abat Gr^goire fague bouta foro la lei 
aqueli maladit patoues, veici lou bel usage qu'intre de pau a pau 
dins li bassis escolo, autant coungreganisto coume lai'co: li majis- 
tre, de quinte p£u que fugon, aqui eron d'acord per esquicha e 
tabassa. 

Tout enfant qu'a Fescolo ero pres o souspr£s a parla lou len- 
gage de soun paire edesa ma ire, que fuguesse bretoun, gascoun, 
prouvencau, ie" passavon au eou un coulas o tarabast que s'ape- 
lavo lou signumy coume dirian : « signau de vergougno, » e lou 
paure pichot, planla dre au mitan de la classo o de la court, fa lie 
que gardesse ac6, d'aqui-que dessoutesse un de si cambarado 
qu'avie di quauque mot patoues, e qu'alor ie* cargavon lou coulas 
a sa placo. De sorto que, noun soulamen s'umeliavo lis enfant dins 
si tradicioun de famiho, mai ansin i'aprenien encaro Tinfame e vil i 
mesti£ de rapourti^e d'espioun. 

Aquel usage rev6utant, cresian qu'avte despareigu de n6slis es- 
colo primari, ben que se prengue d'autri biais perdesmama li fieu 
d6u pople de soun lengage patriau. Mai pa re is qu'a beus iue ve- 
sent, e lou sachent perfetamen MM. lis ispeitour primari, lou si- 
gnum es encaro emplega dins proun pais. 

Legissen en efet dins la Correspondance gtndralc de V instruc- 
tion primaire (15 octobre 1893) aquesto bello counfldenci d'un 
istitutour gavot:; 

Contre Is patois : U signs. — Je me suis pris a reflechir au sujet 
de ce procede. Je reconnais qu'it stimule fort les eleves, et cepsndant 
je ne me suis pas encore decide a l'employer. 

C'est que je trouve, a cote de reels avantages, un inconvenient qui 
me semble assez grave. Sur dix enfants, je suppose, qui ont et6 surpris 
a parler patois dans la journee, seul le dernier est puni. N'y a-t-il pas 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 187 



la une injustice ? j'ai prefer e, jusque-la, punir tous ceux qui se laissent 
prendre ; et jc suis heureux de les voir en general peu nombreux. 

tM. J. (Manuel, 
InstituUur aux Sanihres (Hautes-Alpes). 

La Cornemuse, de Marsiho, que reproudus aco-d'aqui, i*ajusto 
aquesti refleissiouii : « Vaqui lou lin mousseu d'aquelo bravo trem- 
po d'istilutour. Aqu&i, segur, deu pas estre un aupen. Se fau pas 
estre bourna coume li barri de Touloun ! » E nous-autri apoundrcn : 
Trouvas pas qifaqueu piafo que regreto de puni ren qu'un enfant 
sus des, d'aque'li que parlon patoues, sarie n:eiour per garda li 
fourgat de la Nouvcllo que per aprene lou franceV? E, per quant au 
coulac que, d'apres aquelo letro, es encaro permes dins lTniver- 
sita, creses pas qu'un pichot, qu'aurid de bon sang dins li veno, 
e que id penjarien lou tarabast au cou per ave" parla prouvencau, 
farie pas ben de Faganta e de fempega au mourre de soun casti- 
gaire? Anen, sian de gent libre sian d'esclau? 

Mai se voules juja de i'ahiranco luriouso ounte la parladuro de 
noslo lengo maire met certan representant de l'Universita, legis- 
ses aro aquesto letro, que tiran eoumc Tautro de la Correspon- 
dence generate de V instruction prirnaire e qu'es signado aqui 
d'un nouma « H. Boitiat, inspecteur prirnaire a Barceionnette » : 

Le patois est le pire ennemi de l'enseignement du francais dans nos 
6coles primaires. La tenacite avec laquelle, dans certains pays, les en- 
fants le parlent cntre eux, des qu'ils sont libres, fait le desespoir de 
blen des maltres qui cherchent, par toutes sortes de moyens, a com- 
battre cette f&cheuse habitude. Parmi ces moyens, il en est un que j'ai 
vu employer avec succes dans une ecole rurale de la haute Provence, 
et que je tiens a vous signaler. II n'est peut-Stre pas tres neuf, mais 
il est assez original. Le matin, en entrant en classe, le maitre remet 
au premier eleve de la division superieure, un sou, marqu^ d'une croix 
faite au cou tea u, 011 de tout autre signe permettant de le reconnallre. 
Ce sou s'appelle le signe. Il s'agit, pour le possesseur du signe, pour 
le signeut, comme disent les eleves, de se debarrasser du sou en le 
donnant a un autre eleve qu'il aura surpris prononfant seulement un 
autre mot de patois. 

E M. Pispeitour Boitiat, per prouva Tavantage d'aqueu proucedi- 



Digitized by 



Google 



i8S Lou Felibrige 



men, se coungousto k cita la declaracioun segu^nto d'un de sis 
istitulour: 

Depuis bientdt deux ans que j'ai introduit le signe dans mon ecole, 
je constate des progres tres reels dans la maniere dont me? Aleves par- 
lent et ecrivent le francais... Peu a peu le patois disparalt de Pecole, 
de la cour, de la rue, de la famille meme. Chacun y gagne, moi tout 
le premier, et personne ne proteste contre mon procede que j'ai ainsi 
tout lieu de croire bon. 

« Moi aussi jc le trouve bon, » ajusto M. Tispeitour en se pas- 
sant la lengo i brego. E vaqui de queto fagoun, per faire li bon 
varlet vis-&-vis d6u poudt$ centrau, e, de brin o de bran, gagna li 
paumo academieo, vaqui de quente biais abouminable e nesci k 
cha pau se derrabo d6u cor de noste pople Teslacamen k soun 
parla, k soun oustau, k sa prouvinQO, e de quento maniero de 
p&uris abesti, coume aqu6u Leauthier, lou grouli£ de Manosco, 
qu'&ro un enfant de br&vi g6nt. placon ptei soun endrd p&r ana 
k Paris e i6 legi e i£ segui li leigoun d6u Pere Peinard. 

MftsTE Franc. 

Es pa 'n mau qu'aquel article fague lou tour dou Miejour, e que 
touti vegon coume la liberta es coumpresso per quauqui bastard de 
noste terraire, en noste siecle luminous de prougres e de liberalisme. 

— Rauban quauqui rego a la T{evu$ indlpendanU du* Midi, sus lou 
prepaus dou voto de la sou mo de 600 fr. per nosto Counseu munici- 
pau de Marsiho, dins uno de si darrieri sesiho : 

c Aqueste mes es esta marca per uno obro inteligento encd de 
nouestei conse municipau. 

« Sus la demando de M. Belugou, lou Counseu a vouta la sou mo 
de 600 fr. per la croumpo de libre devent servi ei cous de literature 
prouvencalo douna per M. Constans a la Faculta di scienci. 

« Mai, quand parli d'obro inteligento, vou^li pas counfoundre l'in- 
teligenci de nouestei municipau, car aquelei malurous escut soun proun 
esta douna a re tiro- peu. Voueli dire que graci a MM. Belugou, Flais- 
siero, Furby e Colombel, Tinteligenci dou Counseu es sourtido dou 
sufragi. 

« Gramacian dounc aquelei messies de soun bouen coup d'espalo, 
e — generous — counservaren pas eici, a Pistdri de Marsiho, lou 
noum d'aqucMei que leis an coumbatu... » 



Digitized by 



Google 



Lou FeHbrige 169 



— La Mandoline, qu'ero a Nimes, e qu'es, aro, a Paris, 310 carriero 
de Charenton, s'es constitui'do en Soucieta literari e artistico, que A. 
Marin n'es esta nouma president. Aquelo academi a decerni li pres de 
soun tresen councours de lengo neo-roumano, e ie remarcan ; Premie 
pres: Medaio d'argent a M. G. Roche; segound pres: Medaio de 
brounze a Savie Peyre ; tresen pres : Diplomo d'ounour a-n-Albert 
Viau, per sa peco : Lagremo\ a Pau Courcoural, a-n-Aguste Palix, a 
Marcel Fustier, emai a lpolito Rolont e Juli Romel. 

Lou quatren councours es dubert, e sa tresenco tiero es per la pou- 
esio e la proso neo-roumano (sujet libre). Aqueli que ie volon prene 
part, an que de s'adreissa a M. Michel Pons, 310, carriero de Charen- 
ton, a Paris. Li manuscrit se podon manJa enjusqu'au 28 de febrie 
venent. 

— Marineto ven de pareisse e n'en reparlaren ; per iuei, nous es 
agradieu de ie rauba lou salut que Frcderi Mistral i'adreisso, e que dis : 

A LUCIAN DU 

Vague-i6, la mescladisso, 
Au pautras que s'amoulouno ! 
Si&s d'aqu^li, brave Du, 
Que, mau-grat la cridadisso 
De la folo Babilouno, 
Noun se soun jamai rendu. 

Souto lou glavas que toumbo 
Negant li cimo terrfestro 
Quand plus ren s'apercevie, 
Marineto es la couloumbo 
Que retourno a la fenestro 
Em6 lou brout d'oulivi^. 

F. Mistral. 



x 



— Lou Felibrige de Paris a coustitui soun bureu, per Tan 1894, dou 
biais que seguis : 

President: lou majourau En Sextius Michel. 

Vice-president : Batisto Bonnet, En Maurise Faure e J. B. Amy. 

Tresourie : Ernest Plantier, 



Digitized by 



Google 



igo Lou Felibrige 



Secretin : li manteneire Fernand Hauser e Roux-Servine. 

Secretari-soubren : J. L. Croze. 

Lou cancelie n'cs toujour lou gent felibre aquitan Jaume Garde t ; Pa- 
menistracioun dou Viro-Soulku ero estado tourna-mai flsado a Louis 
Rochas, que ven de mouri, pechaire ! Li baile de la redacioun d'aquSu 
galant journalet soun MM. Batisto Bonnet e Ernest Plantier. 
— Jo Flourau dou Felibrige de "Paris — 

Li Jo Flourau ourganisa per lou Felibrige de Paris coumprendran, en 
1804, un councours literari emai un councours artist i. 

Li joio se distribuiran, coume a 1'acoustumado, au mes dejun vcnent, 
dins I'ate di festo annalo que lou Felibrige parisen douno en vilo de 
Sceus, e i qualo soun counvida touti lis ami di lelro miejournalo. 

Ves-eici lou prougramo dou councours, vouta dins la darriero sesiho 
d'aquelo Soucieta : 

I. Councours literari. — A. Pre* dou ministre de VEstrucioun pu- 
blico au meiour esludi en proso franceso sus d'aquest temo : le The- 
aire en fatigue d'Oc. L'estudi pourra counsidera tout lou Miejour o 
uno encountrado a despart. 

B. — Uno medaio devermei a la meiouro balado en lengo d'O, sus 
d'aquest sujet : lou troubadou Catehn. Aquelo pouesio sara legido dins 
I'ate dou roumavage annau que lou Felibrige de Paris fai au mounu- 
men de Catelan, dins lou bos de Boulougno. 

C. — Uno medaio d' argent au meiour sounet en lengo d'O sus lou 
tMes de mat'. 

D. — Uno medaio d' argent e un eisemplari de Long dou Rose e de 
la tMar, oufert per I'autour, En Sextius Michel, a la meiouro nouvello 
en lengo d'O sus li Magnan. 

II. — Councours classique. — Aqueu councours es reserva escassa- 
men is escoulan di liceu e coulege, escolo e estitucioun. 

L'escolo e la classo auran d'estre marca sus li peco mandado. Aqueli 
que ie mancaran saran foro-bandi dou councours. 

A. — Pres : Uno medaio d' argent e un eisemplari de La gloria^Es- 
elarmoundo, de Marius Andre, a la meiouro traducioun en lengo d'O 
(proso) de l'Odo 38 d'Ouraci, coumencant per aquesti mot : Tersicos 
odi puer... 

B. — Uno medaio cTarghtt e un eisemplari de Iussi de la couleicioun 
dou Viro-Soullu de 1894, a la meiouro traducioun en lengo d'O de la 
fablo de La Fontaine: La cigale et la four mi. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 191 



N. B. Touti li dialeite d6u Viiejour de la Franco se podon emplega 
dins lou councours literari e lou councours classique. 

III. - Pres Florian-Aubanel. — Uno nudaio de vermti a la meiouro 
pouesio en lengo franceso sus lou sujet : Salut aux dames de la Cour 
d' amour. La peco courounello sara declamado dins li festo felibrenco 
de Sceus. 

IV. — Councours artisti. — i° Dessin. — Lou dessin manda au 
councours deura representa la tMort de Viala. 

La coumpousicioun aura de 75 cent, a 60. 

Pres : Un oujht d'art, semoundu per lou Ministre di Beus-Art. Lou 
dessin courouna apartendra a la Soucieta, que l'6ufrira a-n-un Museu 
d6u Miejour. 

Uno medaio d' argent pourra estre decernido au dessin classa lou se- 
gound. 

2 Esculturo. — Lou councours d'esculturo coumpourtara lou sujet 
seguent : c La Prouvenco, au noum de la Franco, fai la ben-vengudo 
i Russi a Touloun. > Bas-releu de 70 centim. 

Pres: Un Sujet d'art, semoundu per lou Ministre di Beus-Art. 

3 Musico. — Pres: Uno nudaio de vermei a la meiouro coumpou- 
sicioun musicalo, sus la pouesio Vtiio cansoun, de Maurise Faure, 
pareigudo dins V Armana prouvencau de 1893 : 

Quand flouris la roso 6udourouso 
I poutoun dda souleu de raai, 
Se voules culi l'espinouso, 
Ai ! ai! 

Dins un Lertaa cltfi d'amouro, 
Sens s'avisa s'un enfant vai 
Beca la frucho ounte s'amourro 

Ai ! ai ! 
S'un amourous plen de cresenco 
A la bello de si pantai 
Douno soun cor e sa jouvenco, 

Ai ! ai ! 
Quau crei que poutoun de mestresso, 
Disent ■ sempre t'adourarai ! ■ 
Eterne amour es la proumesso, 

Ai ! ai ! 
Dis espino, la blessaduro 
Se garis ; mai la que vous fai 
Uno femo au cor, sempre duro ! 

Ai! ai! 



Digitized by 



Google 



ipi Lou Felibrige 



Lacoumpousicioun sara noutado per uno soulo voues (d'ome o de fre- 
mo) em' acoumpagnamen de piano. 

De medaio suplementari d'argent e de brounze, e de mencioun d'ou- 
nour se pourran apoundre i pres subre-di, segound Timpourtanci dou 
councours. Li courreire noun podon targa dins lou councours literari 
que per un soulet temo. Li membre titulari de la Soucieta noun podon 
councourrc 

Un diplomo artistique (aigo-fort) pourra estre decerni en subre dou 
pres atribu'i per lou prougramo. 

Li mandadis dou councours literari e dou councours classique e mu- 
sicau se devon fa ire, franc de port, avans lou 15 de mai, a M. Sextius 
Michel, maire du XVme arroundissamen, president de la Soucieta, 54 
bis, carriero Violet, a Paris. 

Li mandadis per lou dessin e l'esculturo se devon faire, franc de 
port, avans lou 30 de mai, a M. Amy, escultour, 55, avengudo d'Or- 
leans, a Paris. 

Lis obro noun saran signado ; mai, a tout mandadis per li tres coun- 
cours : literari, classique e musicau, s'apoundra uno envelopo cachetado 
tenent li noum, prenoum e demoro dou courreire, em' uno deviso re- 
petido en lesto de 1'obro, emai l'afirmacioun qu'aquelo obro es ine- 
dito. 

— Lou Felibrige de Paris fai assaupre que lou pres d6u Ministre de 
PEstrucioun publico sara atribui, en 1895, au meiour travai en lengo 
franceso sus lou prepaus : Let Felibrusu, (estudi de l'acioun literari 
di fremo dins lou Felibrige, de 1855 a 1894). 

— Se dis que lou mounumen de Reumanille se deu inaugura a la 
coumencanco d'aquest printems. 

- Se dis, pereu, que l'Assemblado generalo de la Mantenenco de 
Prouvenco se tendra, en 1894, en v ''° ^ e Seloun. 

— Clement Galicier, di (Mardtite* de Marsiho, alestis per leu-lcu 
uno counferenci sus Mistral e lou Felibrige. 

— Lou 4 de janvie, li cigalie, souto la prepausicioun dou president 
dou Felibrige parisen, an nouma uno coumessioun que se jougnira a- 
n-aquelodi Felibre de Paris, per estudia Ion proujet d'escourregudo a 
faire, aquest estieu que ven, dins li terro miejournalo. 

Sedemandarie au Minislre de l'Estrucioun publico, M. Spuller, que 
s'autourisesse de jouga lou cap-d'obro de SopbocU, « Antigouno, » au 
teatre d'Aurenjo, e d'aqui s'anari^ en roumavage faire Pinaguracioun di 



Digitized by 



Google 



Lou tetibrige 19} 



mounumen que lou despartamen de Vau-Cluso aubouro per glourifica 
tres de sis enfant, cadun dins soun endre, e que soun : lou tambour 
d'Arcolo, Bara, de Cadenet ; Castil -Blaze, lou musicaire e poueto de 
Cavaioun, e Ad6ufe Dou mas, lou felibre, de Cabano. 

Acd, si que sarie 'no galanto escourregudo dins lou pais di cigalo 
e di tambourin ! 

— L'Escolo d6u Ventour a tengu soun acampado ivernalo lou 24 
de Xbre 1893. N'en dounaren lou comte-rendu dins lou numero venent. 

Lengad6 

— Ves-eici lou pjougramo d6u councours de la Soucieta arqueou- 
lougico, scientifico e literari de Bezies (Erau), per Tan 1894. 

Dins sa sesiho publico que tendra lou dijou de l'Ascencioun, 3 de 
mai 1894, la Soucieta arqueoulougico, scientifico e literari de Bezies, 
decernira : 

i° Uno courouno de lausie argeutau a Pautour d'un memdri istouri 
e archeoulougique sus d'uno prouvinco dou miejour de la Franco, a 
l'autour d'uno mounougrafio de la memo regioun. 

2 Un rampau cTdulivti d'arghnt, a la meiouro peco de vers en lengo 
neo-roumano. 

Touti li dialeite dou Miejour soun ames a councourre. 

N. B. — Lis autour auran de segui Tourtougrafo di Troubadou, e 
de jougne un gloussari a sis obro. 

3 Un rampau de chains d'argent a la meiouro peco de vers frances. 

La Soucieta se reservo d'a pound re, segound lou cas, de medaio de 
brounze, d'argent e de vermei, per'recoumpensa lis obro que se l'a- 
meritarien. 

Li sujet pouliti soun foro-bandi dou councours. 

Li peco saran pas signado, mai pourtaran uno deviso repetido dintre 
e subre un pie cache ta, tenent, erne lou noum e la demoro dou cour- 
reire, lis endico que Tobro es inedito e qu'a jamai flgura dins d'autri 
councours. 

Li mandadis se devon faire avans leu 1 d'abrieu venent a M. Antou- 
nin Soucaillc, secretari de la Soucieta, avengudo de la Republico, 1, a 
Bezies (Erau). 

— Se vai durbi a Toulouso, 71 avengudo de Muret, uno librarie fe- 
librenco anciano e mouderno, que recaupra coume depousit^ri, per la 
vendo, li libre, broucaduro, journau, e tout 90 que ie sara manda, a la 



Digitized by 



Google 



194 Lou Felibrige 



coumessioun ; enc6 de Lambert se deu fiscrieure, qu'es, coume l'aven 
di, 71, carriero de Muret, a Toulouso. 

— Fasen la bono salut a la Ttrro d Oc. que ven d'espeli a Toulou- 
so, eque bresihara cade set doujnes. Longo-mai n'en vengue per can- 
ta au missau, d'afouga e d'arderous cantaire. Longo-mai la Terro tPOc 
flourigue e brounzine ! Nous fai gau de saluda noste ami Louis Ver- 
gnes, qu'es lou cabisc6u dc l'Escolo moundino, aquelo valerouso esco- 
lo qu'aubouro soun drapeu sus li tourre clou Capitoli, e qu'a gagna de 
founs li graci e li flour de Clemenco Isauro. 

— Li proumie Jo Flourau de PEscolo moundino se tendran a Tou- 
louso au mes de mai venent. 

De flour, de courouno, de medaio e d'oujet d'art saran decemi i ga- 
gnaire de la tar go. 

Ves-eici lou prougramo d'aqu&i Jo Flourau : 

I. — Touesta en drecba parladura romana, dins Ie biais des troba- 
badors. 

II. — Pouesio lengodouciano (parladuro de Toulouso e dels terraires 
vesins) : 

i° Sujet legendari o istoric (sujet libre); 
2 Pouesio de genre » 

3 Sounet » 

4° Teatre > 

5 Conte poupulari » 

III. — Proso lengadouciano (parladuro de Toulouso e dels terraires 
vesins) : 

i° Sujet legendari o istoric (sujet libre) ; 

2 Estudid sus un escrivan lengodoucian (les councurrents 

deuran fa lour estudid sus un escrivan mort) ; 
3 Counte poupulari (sujet libre); 
4° Countaralhos e galejados (1) (sujet libre); 
5° Teatre (sujet libre). 

IV. — Joes pes escoulans de ioutes les establissomens escolaris del 
Lengadoc, de Gascougno, de Rouergue e del Quercy. 

Les efans deuran escriure un conte de veilhado o uno sourneto. 

V. — Pouesio e proso (en touto altro parladuro del Mieyjoun). Se 
decern ira sieis recoumpensos per aquelo soulo tiero. 

[1] Aquiu poudran coancouh sabre tout les qu'escriboo eu psrla des birris. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 195 



— Cound ictus des Joes Flour ah — 

Las obros man dados deuran estre inedichos. Les courcurrents deCiran 
ne manda tres eisemplaris jouts plec cachetat al secretari de l'Escolo 
Moundino, 7, carriero Lakanal, a Toulouso. 

Aqueles eisemplaris deuran pourta ni noum, ni sinaturo ; mes sim- 
plomen uno escriptiu deviso escricho atabe sus uno enbelopo ca- 
chetado countenent le noum e la demoro del councurrent. 

Les efans que mandaran de countes per le titre IV des Joes Flourals 
auran soulomen qu'a fa couneisse dou memo biais lou noum, pichot 
noum e la demoro de lours pa ire e maire. 

Toutes les councurrents deuran manda lours obros daban le 31 del 
mes de mars. Les manuscrits saran pas renduts. 

— Lou 21 de desembre, TEscolo moundino tengue soun Assem- 
blado dins la grand salo di maridage, au capit61i toulousan. Se i'ales- 
tigue lou prougramo di Jo Flourau d'oungan, se voute li gramaci degu 
au Counseu generau de la Nauto-Garouno, emai au Counseu munici- 
pau de Toulouso, per li favour qu'an acourdado a l'Escolo ; se veri- 
fique li comte e se decide l'espelido de la revisto titoulado : la Terro 
d'Oc. 

Se noume piei lis escoulan e lis ajudaire nouveu, entre li quau cla- 
rejon li grand mestre estatuaire : Falguieres e Antounin Mercie. 

E, avans de clava sesiho, se parle dis oumage a rend re a la memdri 
di grand mort moundin : Goudouli, Napoleon Peyrat e Aguste Foures. 

— LouTerradoUi voulume de sounet lengadoucian eme traducioun 
franceso vis-a-vis, de Prousper l'Estieu, pareissira dins un pareu de 
mes. Taura un pourtissou d6u majourau Antounin Perbosc 

Lou voulume sarade 300 pajo, coustara 4 fr. sus papie fort e 10 fr. 
sus papie d'Oulando. Noun sara mes en librarie. Adounc, aqueli que 
lou desiron, fau que s'adreisson, avans lou 13 de febrie, a 1'autour, 
qu'es mestre d*cscoloa Fraisse-Cabardes (Audo). 

Aquitani 

— La T{evue Filibreentu de Juliet, avoust e setembre 1895, que ven 
de pareissc, anouncio que lou toutau di soumo acampado, a 1'ouro 
d'iuei, per lou mounumen de Peiresc, poujo adeja a 1429 fr. Aven fi- 
sanco que li Felibre voudran countribui a-n-aquelo obro patrioutico, 
e que leu-leu mandaran sa pichoto oumorno au valent Tamizey de 
Larroque, a Gontaud (Lot-e-Garouno). 



Digitized by 



Google 



I<)6 Lou Felibrige 



A-n-aqueu prepaus, diren que, sus la fe dou Soleil du Midi, jour- 
nau marsihes, aven atribui, dins noste darrie numero, a-n-un de ndsti 
majourau la descuberto de la dalo tumulari di Peiresc, dins la gleiso 
de la Madaleno, d'Ais. Noste counfraire nous escrieu qu'a simplamen 
fa partido de la colo di furnaire que deslrauqueron aqueu precious 
relicle prouvengau. 

— Nous en-de-bon de benastruga la felibre>so Claude Duclos (Es- 
clarmoundo), que ven de recaupre li paumo d'ouficie d'academi. 

, VANEGACIOUN 

— M. e Mmo Toumas A. Janvier, s6ci dou Felibrige, demoron : 
n° 5 East 12th st, a New-York (Etats-Unis d'Amerique). 

— J. Felician Court, redatour courrespoundent de la Dcpecbe, de 
Toulouso, es, aro, en Aurillac (Cantal) Villa Montplaisir, cours Mon- 
tyon, 3. 

— Lou manteneire lengadoucian Clement Auziere, es esta nouma 
juge de pas a Noiretable fLoire). 

— Lou felibre Louis Tombarel es mesire repetitour an Coulege de 
Draguignan. 

— Lou felibre Louis Hugues es carriero Fortia, 32, a Marsiho. 

— Lou felibre J. B. Menut es regissour au Casteu de Sant-Louis, 
per Simiano (Bouco-dou-Rose). 

— Lou majourau En Anfos Tavan esa Casteu-N6u-de-Gadagno (Vau- 
Cluso). 

MORTUORUM 

— Lou 5 de janvie es mort a Nico, dins si 54 an, lou felibre 
manteneire de Prouvenco, comte Elioun de Barremo. 6ro un di man- 
teneire prouclama en 18.74 dins la proumiero Assemblado mantenen- 
cialo de Prouvenco. 

Que Santo Estello lou repause ! 

— Es mort, a Bezies, fa 'no mesado, un valent soustaire de nosto 
Causo, lou felibre manteneire J6rgi de Bernard. 

Que Santo Estello 1'ague recaupu dins soun trelus! 

— Es mort, a Paris, dins si 61 an, lou felibre Louis Rochas, de la 
Droumo, qu'ero lou gerent dou Viro-Souleu. 

Qu'en Dieu repauson li pauri mort ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 197 



a pareigu : 

A Vilo-Novo-sus-Lot, dins le Progres de Lot-*t- Garonne, 34 Xbre 
1893 : Un poete gascon, Andre Sourreil, article vibrant d6u 
cabiscdu Carle Ratier, per la defenso dou Felibrige, e enaurant 
coume i'es degu, lou libre : Ouros d 1 amour y d'A. Sourreil. 

A Marsiho, dins la Revue independante du tMidi, n° 2 : La Trouvhtfo 
agroumandido, sounet de Marius Bourrelly ; Desiranco, vers 
de Maurise Raimbault ; Disien... vers tira dou « Carbounie 
cantavo * e que Felis Lescure adreisso a-n-En Jan Monne; la 
Pacbo, proso de Valeri Bernard ; lou Prouvencau a la coumuno, 
estiblado de Louis Astruc. 

A Gap, dins VEtoile da tAlpes, n° 26 : Quand Fiver e* per lou champ, 
sounet de Jan Monne ; Fieri* Aup, de Vitor Bouis. 

A Brivo, dins Lemou^i, n° 3, lou Libre d'or de 1'Escolo limousino ; la 
seguido de la Gramatico limousino, de Jouse Roux, e la revis- 
to felibrenco de 1893, escourregudo galanto dins Us ate e la 
proupagando, per lou Miejour, di journau e dis escolo man- 
tenencialo. 

A Marsiho, dins lou 'Bavardy touti li numeio de janvie : la seguido 
de Bagatoumi, lou rouman de Valeri Bernard en parla pou- 
pulari ; Tier rot badaio, article de V. Bernard sus lou libre 
de Peire Bertas. 

A Palermo, dins la Nuova Sicilia, n° 247 : Tra libri e giornali, escour- 
regudo d'Em. Portal dins li revisto e journau felibren. 

A Foggia (ltali) dins Aurora^ journau quingenadie de scienci e d'art, 

n° 16, quauqui rego sus la Toesia proven{ale e piSi la poue- 

sio prouvencalo d'En L. de Berluc-Perussis : 

N'en roudrias tasta cade jour 
D6u pan sabourous de l'amour. 

dedicado a Teodor Aubanel e acoumpagnado de la traducioun 
italiano de L. Zuccaro. 
A Cano, La cisampo, que boufo un cop per mes, per faire lou gatigou 
ei gent triste, n. 1 , e qu'aven saluda sa vengudo dins noste 
darrte numerd : Ei nouastrei legUre, (la redacioun) ; Lei hup 
(L'ome de Rieu) ; fincent Courdouan, per Maurise Raim- 
bault; A lavibado, de T. Belugo ; Lou ramassaire de megot, 
de F. Grabier. 

Felibrige 10. 



Digitized by 



Google 



/9<S Lou Felibrige 



A Fourcauquie, dins lou Journal de Forcalquier, n. 52 et 53 : La 
vertueuse Marie Luc de Forcalquier, estudi de C. Gantelmi 
d'llle ; la Sestiano, de P. Roman ; lou Diamant de St-Mainu i 
Jo Flourau de Carcassouno (A. G.) ; Sounet a la fausour de 
de N.-D. de Rippoll, per V. Lieutaud, etc. 

A Marsiho, dins la Croix de Marseille dou 17031 desembre : la se- 
guido dis Evangel i, dou Pai Savie" de Fourviero ; *De lume, 
per Cascaveu ; lis Ouresoun poupulari, li Santoun de (Marsiho 
de dono J. Gautier; QtUlei pouerc de soucialisto, per Cas- 
caveu. 

A Toulouso, Terro d'Oc, revisto felibrenco, mesadiero, proumie' nu- 
merd, tenent : la Terro a" Oc, per la Cigalo de la Libertat ; 
La cauno, c|e Prosper Estiu ; La lengua mayre^ d6u meme ; 
Nostro cubertOy de Louis Vergnes ; Les dus semenaires, de Jan 
Pitchou, qu'es un apassiouna ; Crounico, signado ; Le Vane- 
gaire, etc., etc. 

A Carcassouno, dins la Revue meridionale, n° 22, erne lou raconte di 
Jo Flourau de TEscolo audenco, d'Achilo Rouquet : fEscolo 
moundinoj de A. R. ; Tassejado sul canal, de A. Mir, etc. 

En Ales, dins Lou cascavel, n° de janvie : Mireio, estudi, per Gaiet- 
Malan ; Nivose, dou meme ; lou 7{astel, signa Lou Bourgal ; 
CMagali, de Frederi Mistral ; Pauro Martino, de Mathieu La- 
croix, e la seguido de Volo-Biou, d' Albert Arnavielle. • 

A Mount-Pelie, dins la Cigalo (For, n° 113, 114 e 115 : lou raconte 
de la felibrejado e di Jo Flourau auden, per Jan d'A ; lou 7{e- 
demtour, nouve d'Ant. Chansroux ; Sus uno tonmbo, de A. 
Rottner ; VEscolo limoustno, de J. Felician Court ; lou Souvet 
de Liseto, de Mireio Arnavielle ; A Vounour di Felibre, d6u 
chivalie Emmanuel Portal; (Mllo Parentani dins soun role 
de Mireio, retra d'E. Marsal ; la c Boimo, de Carle Ratier ; la 
Glori d'Esclarmoundo, de Marius Andre ; Souto lou castanie, 
d'A. de Gagnaud ; *Abl sema grand lou sabie! de Charloun 
Rieu ; Remoustranco, de Peire Bernard ; La cansou del souUl, 
de J. Calcas. 
> Dins la Campana de Magalouna, dou 1 de janvie : VAmisiat, 
dejouse Soulet ; VEspingola, de Marc Rigal ; VEscoubibaire, 
erne retra de Marsal (Drin-drin), etc. 

En Avignoun, dins fAioli, n° 108, 109 e 110: LeUsanu, pouesio di- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 199 



verso de En A. B. Crousillat, per Micheu Gai ; La veio de 
Nouve, per Dono baza ri no de Manosco ; li Manfo-figo, de B. 
Sabatier ; Jacoumart, de Juli Cassinf ; lou Signs, de meste 
Franc; Daudet a Tarascoun, de Juli Veran ; CMita de gau, 
conte poupulari ; Proufamcioun, de L. C. ; la seguido di 
Metnori d*un gnarro 9 de B. Bonnet, etc. 
A Paris, encd de A. Bellier, empremaire : Soulo lou castanie, vers 
prouvencau revira de Louis Audiat per A. de Gagnaud. 

» Dins la Province, de Lucian Due, janvie 1894, li retra literari 
d'Antonius Adam, lou crounicaire de VAidliy dou manteneire 
Carle Bistagne, dou majourau Marius Bourrelly, dou felibre 
Michel Camelat, erne l'avans-prepaus de Marineto. 

» Dins lou Viro-Souleu de Xbre /893 : li Jo Flourau de 1894 
dou Felibrige de Paris ; *Au nouvel fklibre, sou net de L. Des- 
tremx ; Mi capelado, de Batisto Bonnet, e la Viro-souleiado. 

> Lou Mots cigalur, n. de janvie 1894. 

> Dins fEcbo de la Cortege, n° 2 1 : Bouna annada, lou vi del 
curet, per A. Marpillat ; %Al clar de la tuna, de E. Bombal ; 
Troubadours et Felibres y tros de la counferenci de Brivo, per 
F. Court. 

> Dins la T{evue Filibrienne, juillet-aoflt-septembre 1893 : L* 
poete Tbhdore Aubanel : l'enfance et la jeunesse, Avignon et 
Font-S^gugne, Ie roman de Zani — per Luddvi Legre ; 
Rondels, per Achilo Rouquet ; Blafire, pouemo rouergat erne 
traducioun, per A. Villiers ; San~Gimignano-delle-belle-torri 9 
pouesio de Peire de Nolhac; A Vaventure, Ala bello eisservo, 
poueslo franceso e prouvencalo, per Juli Boissiere ; Bibliogra~ 
pbie (***) ; Une union, Courtes confidences, pouesio, per la 
Duquesso 1. de la Roche-Guyon ; Li Rouge dou Miejour, see- 
no prouvencalo de la Revoulucioun, per Felis Gras ; la Bibli- 
ograpbie de La 'Bellaudiere, de Pau Marieton ; La preguiero 
(P Esc I ar mo undo, per Marius Andre; V Evolution felibreenne : 
les FUibres aquitains (La Gascogne. la Maintenance d'Aqui- 
taine, son organisation, ses oeuvres, sa repartition logique ; 
a histoire territorialc et geographic linguistique, le dialecte 
gascon ; 3 la litterature gasconne avant les Felibres; 4 les 
Gascons des Landes et du Beam, le poete de la Chalosse, Isi- 
dore SallesJ, per Pau Marietou ; Souscription Vtiresc. 



Digitized by 



Google 



aoo Lou Felibrige 



A Cahors, encd de Girma : VJlrmana Quircinol* per l'annado 1894, 
coumpousat a Paris per Tamourdel Iengage natal e de soun 
rire galejaire > , de la man abilo de Joiise Calcas. Segoundo 
annado : costo 40 cent. Pa, dins aqueu librihoun, un flo de 
vers e de galejado mai que galant ; n'en tiran un coublet de 
Lo cansou del sou lei : 

Mes a la lerro mejouroalo 
Dount d 'autoes 86ns lous efantous, 
Am be lo joyo matinalo 
Embojes tous pruraiers poutous. 
Tabe. rabis d'aquel terraire 
Dount tu nous fas un parodis, 
Tant que flambejoras dins 1 aire, 
L'aimoren en soun parlodis . 

A Fouis, en Ariejo, enc6 de la veuso Pomies : « Texte roman des cou- 

tumes municipales de Seix en Couserans, confirmees par Phi- 

lippe-le-Hardi, et reconnaissance des privileges de cetie ville 

par Henri II, en 1547. » Doucumen inedi e forco curious, 

publica per Felis Pasquier, lou valent archivisto de l'Ariejo. 
A Barcilouno, dins la Veu de Catalunya, n° 52 e 53, nouvelun de 

PAioli, de la Cigalo d'or t dou Felibrige, d6u Lemouzi ; 

Jan senso pou, conte de Rene Montaut, revira en Catalan, 

per Franar. 
A Marsiho, dins le Dimancbe, 90, 91 e 92 : La langue provencale au 

Conseil municipal de Marseille , Bonne besogne, de L. A. ; 

Castil-'Bla^e et tAdolpbe Dumas, d6u me me ; Lou pintre 

tMouto, de Louis Astruc, etc. 
» Dins lou Petit proven fal dou 24 Xbre 1893, un estudi de A. 

Clerissy, sus Nouve e sus li Nouve. 
» Dins le Soleil du Midi dou 1 de janvie, la seguido ddu Pa- 

langre, de Louis Foucard, erne Bourn jour, bouen an. 
A Toulouso, dins VEcbo des Trouveres, n° 98 : de vers en lengo d'O 

de A. Teulie, Aufred Florent e Bitor Levere. 
En Arle, dins lou Forum republicain, 51 e 52 : Let proverbs* du pays 

d' Aries, (MM) ; A Madamo Sever ino, ttra dou journau 

VAiolu 



Lou Gerfcnt : Jan Monne 



Iraprimerie L. DUC f 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



ESCOLO DOU VENTOUR 



Lou 30 d6u ines de desembre, li Carpentrassen, membre de 
VEscolo ddu Venlour, se soun, en majo part, acampa enc6 de 
Toste Boujarel, ounte un menut di mie*us alesli lis esperavo. Pas- 
sa miejour, uno despacho ddu Capoulie*, En Felis Gras, dounant 
couneissenQO de soun empache e saludant fEscolo, es iegido per 
lou cabisc&u, En Roumid Marcelin, e li counvida s'entaulon. 

Aqui, coume dins touti nostis asempre felibren, de pau k pau 
lou rire s'esparpaio, lis iue beluguejon, li cor tabason, li charra- 
disso van soun trin e li pitre se duerbon ! 

M. Alfred Caiiiet, maire de la vilo, president d'ounour, lou beu 
premie* s'aubouro e parlo coume eico : 

Messieurs, 

« La pr^sidence d'honneur que vous m'avez confine et que je 
me'ritais si peu, m'oblige k porter le premier toast. 

« Trop ignorant de la langue de Mistral, je porterai ce toast en 
fran^ais, craignant de vous parler patois si j'essayais de vous par- 
ler en provencal. 

« Je bois k i'Ecole du Ventoux ! 

« Je bois k I'Ecole franchise du Ventoux pour I'etude de la pro- 
ven<;ale. Et j'insiste sur le mot francaise, car je tiens k protester 

11 



Digitized by 



Google 



202 Lou Felibrige 



de toutes mes forces contre I'opinion de nos detracteurs qui so sont 
permis k notre egard des appreciations desobligeantes et qui, k 
titre d'amenite, nous ont trails de separatistes : pour peu, ils nous 
traiteraient d'etrangers. 

« Gomme si les terres de Provence et du Comtat-Venaissin ne 
sont pas terres franchises aussi bien que le reste de notre ehere 
patrie ; comme si leurs habitants ne sont pas aussi patriotes que 
tous les autres Francais. 

« Nosanc£lres ont demontre bien souventquel amour de la France 
les tenait au coeur, et nous sommes pr£ts k faire la m£me de- 
monstration le jour od les circonstances I'exigeront. 

« Mais que voulez-vous, nos detracteurs ne sont pas responsables 
de leurs appreciations ; ils ne peuvent pas nous comprendre. Vi- 
vant dans des milieux brumeux, ils ne peuvent pas savoircombien 
se developpent tous les sentiments bons et beaux sous notre grand 
soleil et sous notre ciel bleu. 

« Notre activity leur est inconnue ; et de mSme que nous ne 
saurions nous contenter du demi soleil qui les eclaire, alors qu'il 
nous le faut & nous tout entier et bien chaud, de meme une seule 
langue ne saurait nous suffire : il nous en faut deux ; c'est pour 
cela que nous avons choisi les deux soeurs. 

« Pardonnons done k nos adversaires, continuons notre a^uvre 
sans aucune preoccupation exterieure et buvons k notre Societe 
et k son cher cabiscol ! » 

Lou cabisc&u En Roumie Marcelin, agu£nt remcrcia lou presi- 
dent d'ounour de si paraulo entioucado e ben-voutento, de teutis 
aplaudido, s'aubouro k soun tour e ansin parlo : 

MESSIES E GAI COUNFRAIRE, 

« Que noste vaient Capoulie, En Feiis Gras, n'ague pas pouscu 
veni presida noste banquet freirenau e brinda maistralamen coume 
saup lou faire, es regretable. Sa presenci n'aurie pas mens fa que 
d'enlusi nosto festo ; sa paraulo arddnto e melicouso sarie de-se- 
gur estado, mai que bon vin viei, un dous recounfort p£r nautre, 
e ttiuti lou regretan. 

« Adounc, au noum de TEscolo d6u Ventour, porte moun pre- 
mie brinde au Capoulie d6u Felibrige ! 

« A vous-autre, Messies, qu'en responso k nosto counvidacioun 
amigo sias vengu parteja lou pan goustous de nosto Escolo feli- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 203 



breneo, e lou trempa dins la sail benesido que douno sabom* emai 
finesso k noste parla franc, & vous-autre, salut e ben-vengudo ! 

« S'es d'usage, Messrs, que li Felibre s'acampon lou pu sou- 
vent k taulo, es ddumaci que, k taulo mithis que pertout, s'atrovo 
lou lire sus li bouco, la belugo dins lou regard e lou countentamen 
au cor ; e de-mai per aquesto bello e bono toco qu'es de travaia 
quau d'un biais, quau de Tautre, erne* Fafougamen k Fobro cou- 
muno : l'espandiraen de la lengo d6u bres, elo qu'enausso en gl6ri 
la pichoto patrio dins lagrando, patrlo que deven sempre auboura 
p6r lou mejan leiau e noble de nosto paraulo, de n&stis escri. 

« Per ma part, Messrs, si^u urous de nosto acampado e n'en 
si6u tier dtiumaci me semblo que proun countent sias per^u. 

« Verai, quau es de nous-autre eici que noun s'atrovo k soun 
aise ? Quau es aquehi que noun es urous de fraireja, que noun es 
urous de turta lou gut e lest, coume se dis, k canta la sieuno? 

« Es en seguido d'aqueli taulejado frairenalo, k la desserto, au 
mitan di brinde, qucchasque felibre adus soun pienot travai. Aqui 
t6uti an lou dre d'espandi sis obro, de li legi, de li canta. Es 
d'aqu^u biais qu'en Felibrige so douno d'alen e d'enavans i pere- 
sous, i crentouset. E aco, Messies, deu toujour se faire erne res- 
pet, dins Famigueta la pu simplo e la mai vertadiero ; e coume 
fau qu'entre nous-autre sempre Famigueta dtiumine, lau per6u que 
la simplesso manque pas de grandour. 

« Se, d'asard, quauque bericlet espinchant d'en pau liuen nosto 
Escolo, s'avisavo de la retrairc piei coume Faurie" visto, val6nt-&- 
dire d'un marrit iue e de-traves, anessian pas d'ac6 nous esm&ure: 
siguen bon e caritable, sachen nous countenta de rire, e de pla- 
gue, k F6ucasioun, aqu&i bericlet gueche qu'an de s'avisa de 
noun deveni tucle. 

« Nous acampant souvent e mai en noumbre, la man dins la man, 
faren tranquiiamen nosto obro, la faren tant bono que poudren ; 
libre, cantaren quouro e ounte nous agradara, e, gai roussignou, 
leissaren iriaula li machoto. 

« Vejaqui nosto draio, Messie's, anen-ie* fieramen ! se p6r entram- 
ble 16 rescountran quauque brout de roumese e quauque panicant, 
ie* trouvaren pereu de tendri margaridelo, de gau-galin e de bla- 
vet, g6nti floureto de Prouvenco qu'eme si tres coulour, graciou- 
samen e majestousamen remcmoron pertout lou glourious drap^u 



Digitized by 



Google 



204 Lou Felibrige 



de nosto bello Franco ! Aqui, Messrs, lou c6u es clap ; Tivdr 
coume I'estteu, en farandoulejant, aurelo e ventoulet 16 passon, e 
se v&i de bouissoun que ptei jiton de roso. 

« Dins aqudu dre camin endraien-nous eui6 la fe d6u sage, lis 
iue vira vers lou soul&u e l'esplcndour de Santo Estello ! 

« Ac6 di, Messrs, ausse moun veire e b6ve k la prousperita de 
I'Escolo d6u Ventour! » 

Enterin que lou tin-tin di got clantis, un v6nt dous e caud d'es- 
trambord permeno dins la salo. 

Lou souto-cabisc&u, End Bigot, dis ei\\6 sa fogo aeoustumado 
sa bello Odo a la reino dou Fclibrige, e pereu sa galanto p6$o 
Per vende'mio. Pi&i, lou jouve Sivdstre Marcelin, brindo coume 
ei$6 : 

« Amor qu'eici, Messi6s, sian t6uti fraire e libre, 
I6u, jouine encaro e court d'alen, 
Ausse moun v&re mita plen 
E b6ve k la santa de t6uti li Fclibre ! » 

Tourna-mai li got se turton, li man se sarron, e l'amista tri- 
ounflo de pu bello. 

Dempi&i un bon moumen la fin o charradisso e li conte agradteu 
van e v6non gaiamen d'uno bouqueto k 1'autro. Lis amistous e 
g6nt MM. Barciloun, deslsnard, Liabastres e Ravoux, en veno de 
bon mot, s'alandon e jogon au pu fort. Pi&i, Roumie Marcelin 
d'uno voues esmougudo dis : 

Messies, 

« Dins n6sti reunioun felibrenco, avdn la bono abitudo, au mi tan 
di galejado, di rire e di cant, de nous ensouveni de n&sti mort, 
e de trouva pla<?o p6r un regret, per uno lagremo. Ac6 's un d&ute 
sacra que se pagan dis un is autre. 

« Lou 13 d6u mes de mars, av6n agu lou mau-cor de p&rdre, k 
Marsiho, ounte &ro juge de pas, un membre val&nt de nosto Es- 
colo : vous ai nouma lou felibrc majourau En Anfos Miqu&i, de 
Mourmeiroun, autour d'uno Istori de la vilo d'Eiguicro, e d'&u- 
tris obro de merite. 

« Noste ami, Anfos Miqu6u, 6ro devengu subre-tout poupul&ri em6 
si cansoun galoio, publicado en un galant recuei entitoula sim- 
plamen: Lou Flasquet de meste Miqueu. Dins aquthi libre, 6u, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 205 



avte, coume li mdstre, espandi soun cor e soun amo. Es per ac6 
que si cansoun faran sempre lou delicc dis amo delicado, di cor 
tendre, di cantaire de bon goust. 

« Es gaire de t6ms apres qu'aqueu noble cor coumtadin avie* 
manda soun adesioun escricho a nosto Escolo, que la trailo sega- 
rello lou toumbe dins lapleno vigour de si b6u cinquanto-si&san. 

« Eh ! ben, Messies, os a la mem&ri d'aquel ami, d'aqutfu valent 
counfraire que vole pourta 'n brinde. 

A-N-ANFOS MIQUEU 

Aut dins l'azur, en Santo-Estello 
Ounte la Muso rcsplendis, 
Se toun grand cor se despcstello 
E ta bello amo s'espandis, 
Brave Miqueu, pos to lou creire, 
Eici-debas qui tan lou dou, 
E beven e turtan lou veire 
Au dous canta di roussignftu. 

Tout cantaire roussignoulejo ; 
Mai en touti n'es pas degu, 
Quand I'ideio ris e foulejo, 
D'ague" lou gaubi qu'as agu. 
E se sian fier de Roumaniho, 
Se d'Aubaneu sian encanta, 
A toum Flasquet, font d'armounlo, 
Toujour b^uren' per mi^us canta. 

De n&sti cor, mestre felibre, 
Toun obro esvarto la tristour ; 
E fau que ta zambougno vibre 
De la grand mar au mount Ventour. 
Dins li cast&u, dintre la bori, 
E per vendemio e per meissoun, 
En toun ounour, a ta mem&ri 
Brusigon sempre ti cansoun ! 

Tout alisca de formo anlico, 
Courous e redoulent bouquet 
Mescla de Hour de retourico, 
Es un cap d'obro toun Flasquet ; 



Digitized by 



Google 



2o6 Lou Felibrige 



Soun vin d'elei coulour de flamo 
Es linde e pur ; e quand nous trais 
Soun dous perfum que douno k Tamo 
Pantai d'amour, 6u te retrais. 
E se me s^mblo eici te veirc, 
Aguent leissa toun blanc linc&u, 
Beure erne" nautre toun plen veire 
Au dous canta di roussign&u, 
0, nosto Escolo coumtadino, 
Amourouso de co qu'es beu, 
Davans toun engeni se clino 
E brindo k tu, valent Miqueu ! » 

Uno raisso de picamen de man saludo aque*u brinde. M. Alfred 
Caillet, qu'ero pertfu un ami d'Anfos Miqueu, entouno eme* finesso 
e g&ubi uno di delici6usi cansoun de nosle felibre regreta, e au 
pefrin t6uti canton. 

Aro, es M. Mountagard, proufessour de l'Universita, qu'a la pa- 
raulo. E veici coume : 

Messieurs et chers Confreres, 

« Jeme feiicite d'appartenir k une Socie'te ou on parle simulta- 
ne*ment les deux langues soeurs, le francais et le provencal. J'en 
suis heureux pour le francais, mais aussi pour le provencal, qui 
ne peut que gagner k cette indiscutable parents. 

« Gomme notre president d'honneur, je ne me hasarderai pas k 
parler provencal, de peur de parler, patois. 

« Nous savons ce que sera notre Ecole depuis le jour ou le se- 
cretaire provisoire, aujourd'hui secretaire definitif, a ecrit k peu 
pres en ces termes: u L 1 Escolo d6u Ventour ne sera pas un ce*- 
nacle ouvert seulement aux Feiibres proprement dits, mais aussi 
une reunion d'hommes s'adonnant ou s'interessant aux etudes 
historiques, archeologiques, csthetiques, etc., qui ont trait k no- 
tre Comtat. " 

« Gelte definition, je la reticns en entier. Je me permets d'y 
ajouter modestement les reflexions suivantes. Nous sommes ici k 
un dejeuner intime. Que pouvons-nous faire autre chose que de 
parler de notre Comtat, de nous rappeler reciproquement nos 
souvenirs d'enfance et aliraenter de la sorte nos cheres etudes. 
Ce sera d'ailleurs un moyen d'eehapper un instant aux mille en- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 207 



nuis, aux petites misfcres de la vie, de passer quelques heures, en- 
Ire compatriotes intimes, k nous temoigner des sentiments de 
bienveillance, de sympathie et de cordiality qui sont, heureuse- 
ment, tout naturels k des amis qui parlent la langue de leur enfance. 
« Cela dit, permetlez-moi de vous rappeler la belle strophe de 
notre aimabie eabiseol : 

O Bant amour de ma patrio, 
Amour d6u juste e dou verai, 
Amount, vers lou aouleu que briho, 
Se t'enaures, te seguirai ! 

et d'en retenir le vers 

Amour d6u junto e d6u verai, 

pour vous demander d'en faire d'une maniere ferme et definitive 
la devise de notre Ecole. 

« En eflet, le juste n'implique-t-il pas bienveillance, sympathie, 
cordiality, non seulement cnlre Gomtadins et Provengaux, mais 
encore entre Frangais et entre tous les hommes qui professent 
la noblesse dans les idees, la g6ne>osit£ dans les sentiments. 

« La vtfrite doit etre l'objet d'un veritable culte dans les etudes 
historiques ou archeologiques. 

« En poe*sie aussi, il n'y a de reelle beauts et par consequent do 
succ^s certain que pour les artistes qui comprennent la puissance 
captivante des sentiments vrais et qui savent en fixer l'expres- 
sion definitive dans une langue elegante et harmonieuse. 

« Si je ne craignais dc mettre a l'£preuve la modestie de notre 
cabiscol, je vous en citerais volontiers quelques excmples venant 
k Pappui de mon assertion ; j'aime mieux vous y renvoyer. 

« Par consequent, Messieurs et chers confreres, si nous nous 
appliquons k realiser la devise: „ Amour d6u juste e d6u verai,'' 
notre Ecole sera facilement un modeie de bienveillance et de 
cordialite, un modeie de verite historique et esthetique. 

« Je bois k TEscolo d6u Ventour, qui se reclame avec raison 
de la Provence et du Com tat, lou pais ddu soul#u } de la France, 
le pays de la lumiere. » 

D'aplaudimen sarra dounon provo de counsentido & la causo, 
claramen semoundudo per lou proufessour Mountagard. Finalamen 
se parlo d'uno Court d'amour per lou mes de Juliet que ven, se- 
guido d'uno escourregudo k la cimo d6u Ventour. Ansin siegue. 

JAN DE L'ORT. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



Marineto 

La {Marineto de noste ami Lucian Due fai fldri pertout, e li coum- 
plimen toumbon a raisso sus lautour. Veici 90 que i'escrieu lou mes- 
tre : 

Au brave coumpan Lucian Due, mi coumplimen k brassado p6r 
sa poulido Marineto, tant b&n avengudo, tant b6n alengado, tant 
b6n empremido ! Qu&uquis-un coume ac6, de libre prouvencau, 
espandi ttiuti lis an un pau eici, un pau eila, embeimarien de fe- 
librige la literature) d'O. 

Gramaci e ounourau pou&to de Marineto 1 

F. Mistral. 

E lou Capoulie' i'a manda li vers seguent : 

En eissugant uno lagremo, 
Barre toun libre, Lucian Du, 
Noun fa poufcto, noun i'a femo 
Que, s6nso agu6 lou cor fendu, 
Posque legi ta « Marineto » 
Morto d'amour. Oh I la paureto ! 
Ffeus Gras. 
A soun tour, lou sendi de Prouvengo, En Marius Girard, dis : 
V6ne de legi Marineto e n'en si6u esta ravi. 
Ac6's un libre b^n fa, mourau, ouneste, interessant, poulit que- 
noun-sai, e m'es avis que sarid bon que t6uti li bibliout^co d'es- 
colo prim&ri de Prouvdngo, ounle fa de cadelas, e aqu£li de par- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 209 



r&qui, ounte i'a souv&nti-fes pas mau de chato foulasso que pan- 
laion que la vilo, Tagu&sson e lou legigu&sson. 

Ac6 \6 farte mai de b&n, seguramen, que ttiuti li papafard ounte 
se dis, vuei, que la patrio es un mot e que lis ome d&von faire 
plus qu'uno soulo famiho e vteure segound la l& de naturo, val&nt- 
^-dire coumeli b6sti... 

Mariis Girard. 

Enfin, veici lou galant comte-rendu en vers que nous mando An- 
tonius Adam, un brave Prouven^au de Paris : 

Avian deja Miriio e, d'ater, Esclarmoundo ; 
L'uno v&n de Mistral, d'Andr^ v6n la segoundo ; 
T6uti dous an canta Tamour clar e flouri : 
Osco, p6r Marius I e gl6ri k Frederi I 
A-n-aqu6li b6uta, li felibre fan festo, 
Cadun 16 trais, urous, jaussemin e gen^sto... 
E i6u, nanet, me plais de leva lou cap6u 
An rai que resplendis d6u Rose i Piren&u : 
Vese Filadelfft que raivo a soun amaire, 
L'amourous d'Avignoun qu'a-n-elo parlo en fraire, 
E lou souteu que briho e iai cr&sse li flour, 
Espouscant sa lus d'or sus de ca.stis amour ! 



* * 

Vaqui que Lucian Due, sus sa liro, nous eanto 
Marineto e lou 06 de si gr&ci toucanto, 
E, d'uno man de fado, en fin lengage clar, 
Pouetiso en s<H cant la chatouno d6u Var ; 
Oh I coume trelusis aquelo obro tant bello!... 
Estello ! Santo festello ! es tu l'ispirarello 
Que Tinouc^nt amour, que I'amour d6u pais 
Espelisson aqui coume I'auc&u au nisi... 
Lou cor de Lucian Due s'enauro en poueslo, 
E si vers calour&nt an T6udour di caclo, 
E se, de la Prouv6n£o 6u canto Testrambord, 
Lou canto en grand troubaire : em'uno plumo d'or ! 



Digitized by 



Google 



2io Lou Felibrige 



Casto coumo uno vierge e fresco, e mai que bello, 
Sa Marineto ansin m'encanto e me pivello, 
E soun paire Nourat me pretoco, e Tamant, 
Tistoun, en quau lou vi& avi6 proum^s sa man ; 
Mai, las! cor de fiheto es cor plen de mist&ril 
Marineto, au bergte, preferis un arteri, 
Un moussurot grana, galantoun d'esperit, 
Couifa d'un capdu naut, vesti d'un riche abit ! 
E lou sort que la buto, e liuen di si6u Temporto, 
L'adurra tourna-mai, famo cstrassado e morto : 
— Se noun la jalousie Fempuro e lou gandis, 
Amour de moussurot, ai ! las ! 16u s'amudis ! 
Pamens, leissant l'ouslau, sa maire e soun vilage, 
(Largentte — gros catau — i'a proum^s maridage), 
Marineto s'envai, folo de soun amour, 
E l'aubo, de la niue coussejant la brumour, 
Em6 soun amourous, la v& long di draiolo, 
Fouligaudant, cridant, talo uno parpaiolo 
Que poulouno li flour, elo, em6 soun galant, 
B6von per6u di bais lou dous m6u treboulant... 
D'aquesto ouro, ountc soun li couns^u di grand r&re? 
E Coumps ! e pi& lou mas ! e la gl&iso 1 e lou prtMre ! 
Ac6 durara-ti ? Pauro ! souv^nt amour 
Em 1 un boufa de v6nt n'a proun p6r toumba flour ! 



L'aurige s'amoulouno e lou tron es p&r orto, 

De raisso de malur toujour 16 fan escorto, 

E Marineto a p6u... e tremolo d'esfrai 

Quand Largentte 16 dis : « P&r i6u me si^s un fais 1 

E subran sa doulour, las! en lagremo esclato... 

Lou grousste moussurot trais Tescorno k la chato, 

Qu'k l'agrat de sa maire £u se maridara ; 

Que n'es vengu lou t6ms de se dessepara, 

A-mens que vogue b&n n'£stre que sa mestresso, 

Qu'ansin 16 gardarte si mei6uri caresso 1 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 211 



Marineto ressauto... e soun cor matrassa 
Coume &-n-un cop de daio es subran estrassa ! 
— « ma maire ! Tistoun ! Vaqui ma destinado ! 
Ah! perquS, de Foustau, ai fugi, dessenadol » 
E , m f ac6, de Lioun, part... p6r baisso e p&r piue, 
Anant... la caro palo e de plour dins lis iue ! 



Vers lou Var souleious Marineto camino... 

E Pamour patriau la meno e Filumino : 

Un jour courdurarello, un jour pastresso, an sin 

Elo gagno soun pan e, tristo, fai camin. 

Mirage pantaia de la patrto amado, 

Assoulas, se vous plais, soun amo matrassado. 

Ai ! las! la chato toumbo avanido p6r s6u; 

Un jouv^nt passo just dins lou meme drai&u... 

Es Tistet, que la vfci, e \6 pren si maneto 

E que, 16u ! recoun&s sa dou^o Marineto 

E que, de si poutoun, la recaufo, arderous. 

Marineto sourris... $u, trefoulis, urous, 

E la meno plan-plan de-vers Toustau di r&re. 

Ah ! soun paire Nourat, que plouro, noun p6u cr&re 

Que demptei que sa chato es au fougau, la mort 

Gerque de i6 rauba soun perlet de tresor. 

Mai, elo, un jour Vendor dins li bras de soun paire 

E, lis iue dins lis iue de soun tant dous am aire, 

Gardant lou g&ubi g6nt de soun brindc agradteu, 

Quito lou mounde faus e s'envolo vers Didu ! 



Brave Due, v&s-aqui toun obro noblo e flamo 
Que pretoco lou cor e que boutego Tamo : 
Tis estrofo superbo e ti vers en aura, 
M&u que douno lou rire e que nous fai ploura, 
Canton noste Miejour e sa vertu sublimo ! 
Arderous, dins qu'un vane, escales jusqu'i cimo, 



Digitized by 



Google 



212 Lou Felibrige 



Trenant uno courouno i gl6ri dou pals... 
E Tamour, p6r guierdoun, divinamen sourris, 
E dins Tort felibren rejoun dins sa li£ur£io 
Tres astro : Marineto, Esclarmoundo e MirMo ! 

Antomus Adam. 

Acabaren pas nosto dicho senso faire noste salut au reviraire de 
tMarineto, qiTes lou majourau En Jan Monne. Lou traduseire, em' un 
grand talent, a segui Tobro vers per vers, gardant lou ritme tant 
poueti de Lucian Due ; eu a fa provo, aqui, d'uno scienci meravihou- 
so, e se pdu dire que (Mariruto a dous paire : un a Paris, 1'autre a 
Marsiho. Leitour mai q,ue gent, se voules vous regala, e passa uno 
galanto jouncho, en coumpagno de Marineto, croumpas aqu£u libre 
tant ben estampa e mai que ben escri I E a tu, o Jan Monne, brav6 ! 
t6uti mi coumplimen ! 

A. A. 

— A prepaus de Marineto, diren que tout lou mounde es pas coun- 
tent que Lucian Due ague counseia, dins sa prefaci, d'emplega lou dia- 
leite d6u Rose, per runificacioun de Tourtougrafi felibrenco. Lou Me- 
morial d'/fix publico a-n-aqueu sujet uno proutestacioun dou majourau 
En Frances Vidal, que revendico la proumiero placo per lou parla 
d'Ais, en estent qu'aque'u terraire es la « Prouvenco propro, > amor 

que 

Peralin Ni90 e Menfcoun 
Es la Prouvengo italico ; 
La ProavAn90 noarmanico 
Eila de-veri Avignoun. 

En nous mandant aquesto novo, Lucian Due respond qu'a jamai agu 

l'ideio de nega lou merite e li sentimen patriau de quau que fugue, 

ni de douna la paumo au parla dou Rose sus lis autri dialeite. Leissant 

en deforo li questioun istourico e filoulougico, per noun revieuda li 

vieii lucho, eu n'a vist qu'uno causo : Tespandimen d6u Felibrige 

au mejan d'uno lengo unenco. E 'm'acd, quete dialeite auril-ti pouscu 

chausi, senoun aqueu di mestre, aqueu de Mistral ? 

— Li Felibre de Paris, esmougu dis auvari d'un di re ire avignounen 
dou Felibrige, qu'ero un di set de Font-Segugno, e que s'atrovo a 
Touro d'iuei dins lou malastre, an dubert uno souscricioun per ie veni 
a Tajudo. Ac6 provo sa bello amo e mostro qu'entendon lou mot de 
« fraternita » eoume se deu entendre, entre d'ome que si cor baton 
per lou meme ideau. 



Digitized by 



Google 



Lou telibrige 21 } 



La souscricioun duberto poujo a la sou mo de 3iofr. 

Zou ! fau qu'aquelo ideio freirenalo fague fldri ! Engajan, adounc, 
touti lis ome de la bono a manda soun bumomo a Batisto Bonnet, 
29, carriero de Buci, a Paris. Es eu que recaup li mandadis. 

Li Felibre d'Avignoun, cli, avien adeja semoundu Tajudo degudo 
a-n-aqueu felibre malurous. 

— La Soucieta di Felibre de Paris, nous dis lou Viro-Soulhi, a de- 
cida de metre au councours un A-prepaus en un ate, proso o vers, 
sus lou temo : La flsto de Seeus o lou Felibrig*. 

Uno medaio de vermei sara decernido a lautour de Tobro courou- 
nado, que sara jougado dins l'ate de la festo de Sceus. 

— Li testo cigaliero e felibrenco, que n'aven adeja parla, se faran 
au mes d'avoust venent. Santo Estello nous baie gau e santa, per fin 
d'ana faire la farandoulo erne li valent Felibre de Paris. 

— Lou 27 de febrie, lou majourau En Pau Areno, un di cepoun 
dou Felibrige de Paris, s'atrouvavo de passage dins nosto vilo de Mar- 
siho ; a-n-aqueu prepaus, s'es douna un punch en soun ounour au 
Cafe Martino, ounte s'acampon li Felibre de la Mar. 

A ndu ouro de vespre, i'avi£ ben setanto literatour, poueto, jour- 
nalist©, qu'avien respoundu au rampeu e qu'eron vengu per adurre a 
Pau Areno soun testimdni de simpatio. 

M. Ouraci Bertin, president dou sendicat de la presso marsiheso, i'a 
fa la ben-vengudo em' un galant biais, e Pau Areno i'a finamen res- 
poundu en ie disent qu'ero € le plus Parisien des Marseillais, s'il est, 
lui, Ie plus Marseillais des Parisiens. * 

Em'acd, noun es necite d'apoundre se s'es piei debana de vers e de 
cansoun ! £ro matin, quand la felibrejado s'es clavado. 

En remembran^o d'aquelo vesprado tant superbo, s'es 6ufert a-n-En 
Pau Areno un bijout, pourtant escrincela la dato dou 27 de febrie, e 
lou noum dou poueto sisterounen, d'enterin qu'uno garbo flouridoero 
semoundudo a Mllo Isabeu Areno, sorre dou poueto. 

— Lou felibre lerinen Enri Giraud se ven de marida erne Mllo Jano 
Richard. Nous fai grand gau de benastruga lou beu couple. Dins la 
terro d'azur, de flour e dou souleu, Santo Estello ic trene de jour clafi 
de pantai d'or ! 

— Au proumie jour vai pareisse, estampa a-z-Ais, enc6 de J. Nicot, 
lou beu dramo : Santo Estello, dou felibre abatjuli Bresson. 

L'obro es coumpartido en tres ate, e se clavo per lou martire de la 
patrouno di Felibre. La sceno se passo en Tan 98. 
N'en reparlaren tre qu'aura pareigu. 



Digitized by 



Google 



214 Lou Felibrige 



— Lou gent felibre Felis Lescure, lou courouneu de la court d'a- 

mour de Carpentras, ven de publica : Lou carbounii cantavo, recuei 

finamen serti de vers esquist. L'obro se durbis per uno envoucacioun 

a-n-Aubaneu e nous mostro lou cor dou poueto : 

Sieu qa'un enfant doulenl, pecaire ! 
Esfraia per lou negre esfins, 
E que bat de touti li caire 
L'aire di causo sen so fin. 
Ai vist lou tenebrous misteri, 
Coungreia la frejo materi, 
Lou vent de Dieu a pas boufa, 
Moun amo es uno femo ester lo. 
Que mesclo d'inulili perlo 
Au sang de moun cor estrifa. 

De mai, lou libre porto un epigrafi tira dis obro catalano de Casas 
y Amigo, que dis : « leu, sabe que moun cant es uno noto de l'inne 
universau, coumeun degout perdu dins la grand mar de Pinfini. > 

Aqueli fresqui floureto culido, amount, sus Tauturo de Greasco, dins 
li bos prefuma que ie canton li sinfoni armouniouso di raive pivelaire, 
se coumpartisson en quatre bouquet galant : En pantaiaut, Lis eroui~ 
co t Autour dou brhs, li Dedicaci, que sabes pas dire aqueu que vous 
embaumo lou mai, tant per sa frescour que per sa pouesio. 

Escoutas lou Salut courau dou doulhnt, au doulent que ie trais A. 
de Gagnaud, en nous presentant amistousamen l'oubreto : 

« Vai, bel ami Carbounie, te lagnesses pas de toun mau-sort. Sies 
un di preferi de Dieu. Aqueu qu'amo senso soutri sara jamai qu'uno 
mita de poueto. Amour e d6u soun li dos alo pouderouso qu'enarton 
Tome is estremi founsour de Tazur. Es per ac6 que tant aut se cou- 
deion toun amo e tis estrofo. 

« As sounda l'abisme dou malan ; as cava la grand mino de la sou- 
frenco umano. fas avera lou carboun que cremo, mai qu'ilumino, lou 
carboun que brule li bouco dou proufeto, lou carboun que, dins lou 
cruset dou mau-tems, se mudo en diamant duradis. » 

Aves ausi 1 Eh ben ! regretous saran aqueli que noun auran agu Tur 
de se coungousta d'aquelo melico ! Li bouquet, mai n'i'aguesse agu, 
mai se n'en sarie chabi. Lou carbounie cantavo, que cante tourna-mai 
e picaren di man 1 

— La tiero de Prouvenc;o d6u Club alpin frances ven d'elegi, per 
soun president, lou manteneire Ougeni Barreme, avoucat, soUto-cabis- 
cou de 1'EscoIo de la Mar. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 21$ 



— Li Felibre de Paris venon d'arresta lou prougramo que seguiran, 
aquest mes d'avoust venent, dins soun escourregudo miejournalo, en 
coumpagno di Cigalie. 

S'acamparan a Lioun ; davalaran lou Rose en bateu, anaran a Cabano 
(Bouco-dou-Rose) inagura lou buste d'Adoufe Dumas ; a Cadenet, 
inaguraran lou mounumen dou Tambour d'Arcolo e pausaran uno pla- 
co de maubre sus Toustau dou musicaire Felician David ; inaguraran 
en Avignoun li buste de Roumanille e de Teodor Aubanel ; faran un 
roumavage a la Font de Vau-Cluso, emai a Novo, en remembranco de 
Petrarco e de Lauro ; e d'aqui, anaran en Aurenjo inagura lou teatre 
antique, per la representacioun ttAntigont e de CEdipe-%oi. 

— Lou manteneire Delerba, receveire de l'Enregistramen en Antibo, 
es esta nouma ouficie d'academi aquest mes de janvie passa. Nosti fe- 
licitacioun couralo. 

— Lou Counsistdri di Jo Flourau de Barcilouno ven de traire soun 
Car tell. Lou premie dimenche de mai, que toumbo aquest an lou 6 
de mai, s'atribu'iran li pres vouta per lou Counsistdri, emai li pres es- 
traourdinari que lou subre-di Counsistdri a recaupu, per decerni dins 
Tale de la festo. 

Touti li coumpousicioun auran d'estre inedito e estre escricho en 
antique o mouderne Catalan, e dins quete que fugue di dialeite dou 
miejour de la Franco. 

Touti lis obro deuran estre remesso au secretariat d6u Counsist6ri : 
carrer d'Aray, 6, tercer segona, a Barcilouno, avans miejour dou 1 
d'abrieu, en \6 jougnent, per caduno, un pie cacheta tenent lou noum 
de l'autour, lou titre e l'epigrafo de sa coumpousicioun. 

— Lou voulume de Marine to, de Lucian Due, s'atrovo, a Marsiho, 
a la librarie de Pinet, plago de la Bourso, emai a la librarie marsiheso, 
34, carriero Paradis. Se i'atrovo, pereu, lou dramo de Casau, d'En Jan 
Monne. 

Aqueli dous libre se podon pereu demanda au bureu de noste bule- 
tin mesadie : aqui, {Marimto se vend 5 fr. e Casau 3 fr. 50. 

Aquitani 

— Saludan erne grand gau VArmana gascou de 1894, per Beam, 
Bigorro, Armagnac, Lannes. Se pdu dire, coume lou prefacie meste 
Pau Lafleche, que « le genie gascon sonne le reveil du parler des 
aieux » e apoundre coume eu ; 



Digitized by 



Google 



216 Lou Felibrige 



« Par la langue, nous accomplirons notre destinee, car elle est petrie 
avec l'argile de nos plaines, elle demeure le trait d'union qui relie 
nos communes aspirations, qui colore nos rSves, qui traduit les quoti- 
diennes preoccupations du travail regional. C'est par la langue que 
nous ferons le penser populaire vibrant de patriotisme et de foi, et ce 
sera encore par elle que nous rendrons feconde la creation prochaine 
des Universites regionales. La decentralisation de Intelligence nous 
delivrera alors des formules et des hommes faconnes par Paris, la 
grand* ville : elle remettra en honneur la foi en nous-mfimes et nous 
debarrassera du caporalisme de M. de Fontanes, sous lequel le Midi 
expirant finirait par rendre son a 4 me genereuse, faite de poesie, de 
grandeur et d'amour... » 

Se poudie pas mieus defini la toco dou Felibrige : )a lengo nous 
menant au triounfle, qu'es l'afirmacioun de la persounalita miejour- 
nalo. 

Noste armana nous douno lou pa u ma res dou councours de literaturo 
bearneso e bigourdano, que s'ero dubert souto Tauto presidenci d'ou- 
nour de V. Lespy e d'Isidoro Salles, e douno li peco courounado. 

Li laureat soun, per la pouesio sus Gastoun Tbabus : Premie pres 
a M. 1'abat Labaig-Langlade ; segound pres, a J. de Rebenacq. — Su- 
jet libre (vers) : Premie pres, a J. Lyp; segound, a J. de Rebenacq; 
tresen, a X... ; citacioun a J. Tayahod. — Sujet libre (proso) : Prou- 
miepres, a J. dou Bousquet; segound, a Jan Lalanne ; tresen, a J. La- 
bastic. 

l'a piei uno galanto pefo : Arri-bilb e Taj>oun, {felen e re$r*) y d'l- 
sidoro Salles ; Bearnts e Marselbes, d'A. Plante ; Bouno aubeno, de Na 
Filadelfd; La louterie, de Lafore : Qui crtouy qiUyeras-tu, de Michel 
Camelat, etc., etc. 

— Noste ami Carle Ratier, lou valent cabiscdu de PEscolo de Jan- 
semin, en Agen, vai faire pareisse a la fin dou mes de mars sis obro 
pouetico, acampado en un voulume qu'aura per titoulet : Lou rigo- 
rago agenes, (Mailadis, Joutnos, Tintemos), en dialeite d'O agenes. 

Aquelis obro fourmaran un beu voulume in-18, elsevirian, estampa 
erne lussi sus papi^ requist. 

Se n'on tirara que lou noumbre necite per acountenta li souscriveire ; 
es adounc per ac6 qu'engajan aqueli que desirarien ague aquelo obro 
de marco, de manda leu-leu sa counsentido em' un mandat-poustau de 
tres franc, a M. Carle Ratier, 12, balouard de la Liberta, en Agen, 
(Lot-e-Garouno). 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 217 



— Aven counta coume s'es fa que lou Municipe de Toulouso avte 
leva la suvencioun que fasie annalamen a l'Academi di Jo Flourau de 
Clemenco Isauro, per la vouta en favour de l'Escolo moundino. Pareis 
qu'aquelo restitucioun, mai que justo, noun a plaisegu a-n-uno tiero 
de franchimandejaire que, sen so saupre, ni quant vau ni quant costo, 
soun parti en guerro contro li Felibre, eiretie naturau de Dono Cle- 
menco, e contro lou brave e valent Municipe de Toulouso qu'a rendu 
\\ flour a la lengo d'O, coume ero degu, qu'aqueli flour ero soun dre 
de lis ague, e soun deve de li revendica. 

Ah I se n'es fa un tarabast dins li journau d6u Nord e... d6u Mie- 
jour ! NVa 'no bello escarrado qu'an barjaca per ren dire e senso cou- 
neisse la questioun ! N'i'a, pereu, bravamen qu'an lucha per la bono 
causo, e qu'an tra sis espouscado de man de mestre... SVs gasta de pa- 
pie qu'es pas de dire, e de proso e meme de vers ; de servtnUs an res- 
clanti. Lou Petit CMarseillais n'a douna un, de soun poueto ourdinari, 
M. Ipolito Matabon, quo i'a V estrofo tant galanto per li Felibre, que 
noun pouden resisti au plesi de n'en regala nosti legeire : 

M«is en vain la « plebe jaJou»e, • 
Fille immortelle de Toulouse, 
t Te jette l'insulte et PalTront ; ■ 
Dans le verger oa tu reposes, 
Tes oeillets, tes lis et tes roses 
Au soleil tonjours fleuriront ! 

Veses acd: La plebe jalouse U jett$ I' insults it V affront... coume se li 
Felibre avien au cor aqueli sentimen bas que ie presto generousamen M. 
Matabon, e se, mestre dou gai-sabe, noun avien toujour agu autro 
pensado, autre amour, autre ideau, que de veire reflouri li flour d'lsau- 
ro, per que soun prefum courounesse li poueto de la parladuro d'O, 
coume acd ero a terns passa ; en estent que TAcademi de Toulouso ere 
establido dins aquelo estiganco, e noun per qu'aqueli qu'avien cargo 
de manteni sa lei e si dre, ie raubesson malamen si tresor per li se- 
moundre i cantaire de la lengo franceso. 

Li flour d'Isauro, mancara pas de troubaire per li counquista. Se 
fara de grandi festo, aquest mes de mai, a-n-aquelo oucasioun, e noste 
Gipoulie ie sara, qu'escrieu au cabisc6u de TEscolo moundino : 

c O, vai, faren de grandi festo ; s'es pas la Santo-Estello, sara lou 
sant souleu ; mai, coume que vire, Panarcn. Poudes coumta sus 
ieu. » 

PeUbrige II. 



Digitized by 



Google 



218 Lou Felibrige 



Adounc se dounara, dou terns di ftsto moundino, uno representa- 
cioun de gala au Capitdli, e l'apoutedsi de Goudouli e de Foures sara 
la toco d'aquelo partido dou prougramo. 

Lou maestro Armand Raynaud, de Carcassouno, que mestrejo erne 
grand talent Pourquestro dou Capitol i, a proumes de faire a-n-aquelo 
oucisioun la musico d'un a-prepaus, retrasent li viei cant poupulari 
dou Lengado. 

D*acord cme lou Municipe de Toulouso, TEscolo moundino alestira 
d'autri festo, que se n'en parlara leu-leu ! 

Lou mestre escultaire Jan Riviero, se cargo de faire lou buste dou 
grand felibre lauragues, que TEscolo anara auboura a Casteu-Nou-d'arri. 

MORTUORUM 

— Plagnen li dou d6u brave felibre marsihes Peire Gay. Aqueu 
paure ami, la mort fa rauba si dous enfant dins la memo semano : 
soun pichot Peire es mort lou 2 de mars e sa pichoto Margarido, lou 
subre-endeman. 

— Lou 8 de febrie es mort, a Cano, un di valent soustaire de lMdeio 
felibrenco, lou manteneire Enri Deonna. 

L'Escolo de Lerin i'a fa lis ounour degu, e nautre, ie mandan un 
bouquet de pervenco, e demandan que Santo Estelio lou recaupe dins 
sa g16ri. 

A PAREIGU : 

A Barcilouno (Espagno), dous galant librihoun de vers d'En Jacinto 
Verdaguer, lou grand pcueto de V<Atlantida. La fugida a Egipte 
es un bouquet oudourous de legendo piouso e divinamen 
escrincelado, que formo la segoundo partido de sa trilougio 
de Jesus infant. 

looser de tot Panjr, dietari de pens a mens religiosos, es un 
rouste que porto per cade jour de Tan, noun uno roso, mai 
uno pcrlo sertide em' un talent esquist e un cor de poueto. 
Ah ! coume es siave lou prefum que s'eisalo d'aqueu Roser. 

A Cano, encd de Robaudy, lou Maridage i coumissari, uno galanto 
coumedi, c uno sceno tragi-coumico, > coume dis soun au- 
tour, Frances Garbier, que fai passa un bon moumen. L'Es- 
colo de Lerin aumento de-Iongo sa bibliouteco, c nTen fasen 
n6sti coumplimen. Aqueli que i'agradarie d'agu^ lou {Mart- 
dage 1 coumissari, ' que formo soun quatren voulume, n'an 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2/9 



que d'espedi i fr. per mandat-carto, a Pautour, coumis di 
posto, a Cano ; 0, encaro, au secretari de TEscolo lerfnenco. 

En Avignoun, encd de Seguin : Quelques souvenirs de Lourdes, d6u 
felibre abat A. Bongarcon. 
» Enc6 de Roumanille : VEstatuo dou poueto, odo naciounalo 
revirado dou pourtugues de Don Jouachim de Araujo, per A. 
de Gagnaud. 

A Fourcauquie, encd de Crest, editour : La vertueuse (Marie Luc, 
de Forcalquier, uno noutico biougrafico d6u felibre Carle de 
Gantelmi d'llle, sus d'aquelo fiho de Fourcauquie que l'Aca- 
demi d'Ais ie ven de semoundre un pres de vertu. 

A-z-Ais, encd de Makaire: Election de M. Louis de *Bresc t lou 23 de 
janvie 1894; Rapport sus sa candidaturo a TAcademi d'Ais, 
per lou manteneire Carle de Gantelmi dMlle. 

A Marsiho, dins lou TZavard, la seguido de Bagatouni, rouman realisto 
dou majourau Valeri Bernard. 
» Dins Marseille-Banlieue, n° 55, un article de la barouno 
d'Orsan sus lou noum de Jolietle, douna au port-ndu de 
Marsiho. 

A Padoue fU^0> enc0 ^ e Drucker: Manueletto provenrale per uso de- 
gli alunni delta Faculta di Letter e (Pichot manuau prouven- 
£au a l'usage dis escoulan di Faculta de Letro), tenent : In- 
trodu{ione grammatical, crestomapa, glossario, dou proufes- 
sour Vincenzo Crescini, de PUniversita de Padoue. I'a dins 
aqueu libre tout 90 qu'es necite per la couneissen^o de la 
lengo di troubadou e de si poueslo. 

A-z-Ais, dins lou Memorial d'e/fo, n° dou 1 de mars, uno pichoto 
proutestacioun de F. Vidal, cabiscdu de l'Escolo de Lar, a-z- 
Ais, contro uno ideio que Lucian Due trais dins sa prefaci de 
Marinelo* sus lou prepaus de l'ourtoud6ussio prouvencalo. 
Lucian Due counseio i majourau de Prouvenco d'escrieure, 
touti, la lengo mistralenco dou ribeires d6u Rose. S'acd ero, 
i'aurie ges de mau, au countrari, e noun Pempacharie que 
z'Ais restesse la capitalo de Prouvenco, e que soun dialeite, 
que per acd noun sarie avali, restesse lou mai flame retipe 
dou parla prouvencau. 

Acd's la lucho dou Cacalian contro lou Cacalaus : (1) 

[z] Cacalian te dis dAn parla d'Ais, e Caoalana d aqueo d'Arle, d6u franc parla 
d'Arle. 



Digitized by 



Google 



220 Lou Felibrige 



Lou cacalaua moante antra, 
Em* sa pureta divino ? 

a di M. de Truchet. Cadun vanto si porri, parai? Mai, fau 

pamcns dire, per estre juste, que lou Cacalaus es ana bra- 

vamen aut e que se vei gaire ounte s'arrestara, ni quau 1'ar- 

restara. 

> Dins lou Memorial £<Aix dou i de febrie, lou di scours prou- 

vencau prounouncia a l'Academi d'Ais, per lou i:r jourau En 

Frances Vidal, sus l'estiganco de la recepcioun dins aquelo 

auto assemblado dou savent biblioufilo e valent prouvenca- 

listo Paul Arbaud. 

A Cano, dins la Cisampo, n° 2, Lets anarcbisto a Venco en 1596, de 
Maurise Raimbault ; lou Vermilyoun, de Jan di Cabro , Lou 
comte de 'Barremo, article necroulougi de M. Bertrand ; Lou 
cbaJ>o-can 7 cansoun de F. Garbier, etc., etc. 

A Paris, dins la Province, n° de febrie : Souleu t remount, episodi de 
(Marintto, de Lucian Due, erne la traducioun en vers frances 
d'En Jan Monne ; La cueilletle de* olives, de Pau Mangin. 
» Dins la Libre Parole dou 15 de febrie, uno letro de Carle 
Maurras : Langue d'otl et langue d'Oc, a M. Drumond, que nous 
a fa grand gau de legi, e que touti li Felibre deurien legi e 
relegi e garda preciousamen, talamen es bello. Es escricho sus 
lou prepaus di flour de Clemenco Isauro, que lou Municipe 
de Toulouso n'a fa la restitucioun au gai-sabe, e vous res- 
ponde qu'aqueli qu'avien pres la plumo per critica aquel ate 
de justico, an trouva sabato a soun ped, e que se ie veson 
pas clar dins la questioun, es que soun tucle ! 

Sus lou meme prepaus, lou Dimancbe dou 18 de febrte, s'es 
bout a dins lou brande em£: Lesfleurs de CUmence haure de 
L. A. ; e lou T>e Tamaris a {Monaco, dou 15 febrie, adou- 
na uno letro flamejanto dou felibre Fernand Hauser. 

A Brivo, dins Lemou{i, n° de febrie, la seguido de la gramatico li- 
mousino de Jouse Roux, e uno galanto crounico. Gramaci au 
gent crounicaire di coumplimen que trais a noste Buletiu. 
Nous es toujour en-de-bon de signala tout 90 qu'enauro 
glourifico la pa trio ! 



Lou Gerdnt : Jan Jdonne. 



Imprimerie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



VIVO CLEMENCO ISAURO 



En aqnen terns de lucho, emai superbo qu'ero, 
Per defendre Parage, nni dins lougroupas 
Avignoun b Toulouso ero lou crid de guerro : 
Aro, es Ion crid de pas ! 

(Isclo (tor) . 

Noun pouden agu6 meiouro chabenco per claure la setenco annado 
de noste buletin mesadie, que de pesca dins VAioli dou 7 de mars lou 
flame article de Gui de Mount-Pa voun, e de lou reproudurre mot per 
mot, talamen mostro que Santo Estello meno la barco e lis arange, e 
talamen pereu nous es en-de-bon de crida em' eu : Vivo Clemhtfo 
Isauro ! 

Au.darrte numero de VAioli disian : « Clem&nco Isauro, d^stre 
un pau coutigado p£r nosto jouventuro, p6u que l'escarrabiha. » 
Gresian pas depica tant just, car, vuei, av£n &-n-an6uncia i man- 
tendnt de nosto lengo, is amourous d6u Gai-Sabe, uno grando nou- 
vello. Clem^nco Isauro, o,se voul&s, la cetebro acad&mi que s'en- 
gl6rio d'aqu^u noum, v&n de durbi si porto a brand a la lengo 
d6u Miejour. Mai, p6r faire coumprendre en cadun l'impourtanco 
d'aquel evenimen que, dins Favangamen de n&sti revendicacioun 
marco un iter tros de camin, Tau d'abord esplica lou founs de la 
questioun. 

L'espandido e la gl&ri de nosto poueslo, espelido au stecle voun- 
gen, mountado a soun pountificat i sieele dougen e tregen, s'&ron, 
apr£s la crousado contro lis Albiges e la desfacho dou Miejour, 
anequelido pau a pau, coume aco toujour arribo quand un pople 



Digitized by 



Google 



222 Lou Felibrige 



envahi a perdu soun independdnci. E vcici qu'a Toulouso, en Tan 
1323, sdt troubaire, di darrid que cantdsson encaro, coumprendnt, 
coume plus lard li sdt de Font-Segugno, que Tamo d6u pais noun 
vivid plus que dins sa lengo, deeiddron, pdr sauva lou recalidu de 
la patrto e manteni la lengo maire, de founda go qu'apeldron lou 
Counsist6ri Gai, o Couldge di set Troubaire c eli se doundron lou 
noum de Mantendire. La poueslo prouvencalo fugud dins soun ien- 
gage designado entre dli, quouro pdr lou mot Amour, quouro pdr 
la paraulo Gai-Sabt o Gaio-Scieuci ; e istituigudron pdr la faire re- 
flouri un councours qu'avid lid lou 3 de mai, dins un jardin ounte 
dcccrnissien i poudto laureat de flour d'or e d'argdnt que denou- 
mdron joio. E tab fugud Pdurigino de l'Acaddmi de Toulouso, que 
se devino d'aqudu biais la plus anciano de I'Europo. 

Mai agudnt, li sdt mantendire, vougu serva de-longo li formo 
de lengage e de literaturo dis ancian troubadou, ldu que la des- 
casdn^o agarrigud fistitucioun e 's vera aquelo epoco, fin ddu 
sidcle quingen, qu'uno damo de Toulouso, noumado Clemdnco 
Isauro, d'aprds uno tradicioun que n'es bessai qu'uno legdndo, 
aurid pdr un legat restaura li Jo Flourau. En foro di flour prou- 
mierenco, que n'dron qu'au noumbre de tres, aqudu legat creavo, 
dison, de « flour nouvello » deslinado i poudto que cantavon en 
foro de la rdglo d'autre-tdms c dins la lengo mai mouderno que 
s'dro facho dins lou pople (la lengo d'O, bdn entendu). 

Tout ac6 n'empachd pas lou eourrdnt de segui sa pdndo. La 
lengo ddu gouvdr noun poudid faire mens que de councourre i Jo 
Flourau, e, que sidr de I'escoundre? de Tan 1513, lapoudslo.fran- 
ceso id tenid deja lou le ; e segound soun abitudo, entre se vdire 
mestresso, elo metegud deforo la lengo ddu pais, bdn tant que 
Goudouli, lou majourau poudto ddu parla de Toulouso, pdr id 
gagna 'n paure souci, faugud que cantdsse en francds Vinfatigable 
vol des oiseaux de Tidore. 

Tambdn, quand Louis XIV agud recouneigu la soubeiraneta de 
l'Acaddmi de Paris, aquelo de Toulouso dro deja maduro e touto 
ldsto pdr re^aupre li letro patdnto d6u rdi, la tresfourmant en 
acaddmi franceso de prouvingo, valdnt-a-dire en servicialo dis en- 
fludnci d'amoundaut. E desempidi tduti li flour fugudron esclusi- 
vamen reservado i poudto de la lengo franceso. 

Es contro aqudu despuiamen, es contro aquel esclusivisme, que 
li Felibre an reciama toustdms ardentamen. E quand, pdr uno de- 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 223 



cisioun ddu Municipe dcToulouso, la doutacioun muiiicipalo que se 
fasie* a FAcademi, es estado, aquest an, att'ibuido au group do 
I'Escolo moundino, nYa, ac6 se coumpren, qu'an fourni dins la 
presso de rcsoun proun e contro. 

Or, au cours de la rioto qu'es estado proun rabino, lou noum 
de Fautour de Mireio eslent esta mes en avans, veici la letro 
qu'escrivie" a Mistral M. lou Comte Fernand de Resst^guier, secre- 
tari perpetuau de I'Academi toulousano : 

Toulouse, ce 21 fevrier 1894. 
Monsieur et tres ilixstre maitre, 

« Vous avez certainement appris par les journaux tout le bruit 
qui se fait en ce moment autour de TAoad^mie des JeuxFloraux, 
et, pour snr, vous en avez gemi. Les uns, voulant la perdre et la 
dcHruire, les autres la defendant comme il convient a sa dignity 
d'etre defendue, avec calme et impartiality. 

« Gette potemique, qu'a fait naltre la suppression de la dotation 
que le Conseil municipal de Toulouse est tenu de servir a notre 
Compagnie, nous laissait, je vous Tavoue, assez indiflerents. Ges 
attaques et ces tracasseries ne sauraient ni nous emouvoir beau- 
coup, ni surtout rien changer a nos concours et a nos f<Hcs, que 
bien vous connaissez, et auxquelles, souvenir inoublie\ vous avez 
pris part a Toulouse, lorsque vousyetes venu recevoirdes lettres 
de Maltre-es-Jeux et resserrer, par votre presence, les liens si 
(Hroits qui unissent nos origines a la resurrection si miraculeuse 
de la belle langue provcncale, apparaissant a votre voix, glorieuse 
et vivante, comme Lazare sortant de son tombeau. Mais ce qui 
ne saurait nous 6tre indifferent, cest I'usage que Ton fait, dans 
cettc circonstance, de votre nom et de votre approbation, et ce- 
la, certainement, sans votre aveu. 

« Vous trouverez, ci-joint, un article public le 15 de ce mois par 
la Libre Parole, dans lequel vous releverez un paragraphe que 
j'ai souligne\ et qui, lu veudredi dernier a rAcade*mie des Jeux 
Floraux, Ta profondt'ment contriste'e. 

« Elle se refuse, naturellement, a reconnaltre la vos sentiments, 
et me charge de vous temoigner sa peine. Elle veut, en outre, 
que je vous donne Tassurance qu'elle ne croit pas un mot des 
paroles qu'on vous attribue, meme par a peu pres. 

« On nous accuse d'etre de faux Mainteneurs ! Vous nous connais- 
sez mieux, et vous pouvez dire le contraire. Et nous, nous sa- 



Digitized by 



Google 



224 Lou Belibrige 



vons aussi quel coeur loyal est le v6tre. Vous 6tes, pour nous, un 
frere litte>aire aims' et admire, et si aucun de nous ne peut pr6- 
tendre, par celte parents, rien ajouler k votre gloirc, nous avons 
collectivement la conscience de vous avoir 616 toujours fideles, et 
de n'avoir, en aucune circonstance, rien fait, ni mfime rien pense* 
qui put alte>er des rapports qui nous sont chers, et qui, de part 
et d'autre, nous honorent r^ciproquement. 

« Veuillez agr£er, Monsieur et cher mattre, Tassurance de ma 
consideration tres distingu^e et de mes confraternels sentiments 
les plus de*voues. 

Comte Fernasd de Resseguier. > 

A-n-aquelo letro d'aqui, F. Mistral respoundegue : 
Maillane, 22 feWrier 1894. 

« Monsieur et cher confrere, dans Tagitation qui s'est produite 
au sujet du transfert de la subvention municipale toulousaine — 
de TAcade*mie des Jeux Floraux k YEscolo Moundino, — il est tout 
naturel que mon nom ait 616 prononce\ On n'est pas sur la bre- 
che depuis quarante ans pour afQrmer les droits d'une langue 
proscrite, traque'e, d6poss£d6e, sans qu'on ait eu Toccasion de 
revendiqucr, un jour ou l'autre, tout ce qui, de pres ou de loin, 
semble 6tre de son patrimoine. II est done incontestable que, de 
concert avec plus d'un membre de la Gompagnie d'Isaure, tels 
par exemple que notre regrette" ami M. de Toulouse-Lautrec, je 
n'hgsitai jamais k retainer le droit pour la langue du Midi de 
concourir aux Fleurs institutes pour son maintien. 

« Mais de Ik k conspirer la ruine de restitution qui, depuis 
tant de siecles, fait la gloire de Toulouse, il y a loin, et je pro- 
teste. Je sais mieux que personne que cette illustre Acade*mie a 
dans la tradition des racines trop profondes et, de toutes facons, 
des bases trop solides pour que rien puisse I'e'branler. Et de 
plus, mattre es-jeux de par sa bienveillance, je n'irais pas jeter 
la piarre k ceux qui, en nVhonorant, voulurent rendre hommage & 
ma langue elle-m6me. 

« Mais, d'autre part, certain que la decision du Municipe de 
Toulouse ne pouvait en rien atteindre l'^clat et Texistence de TA- 
cademie toulousaine, je n'ai pu voir de mauvais 03il la subvention 
municipale que la ville de Toulouse a accorded au groupe qui y 
soutient la lutte pour sauver la langue d'Oc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 22$ 



« Je ne suis pour rien, d'ailleurs, dans les articles publics par 
les journaux de Paris. Les paroles qu'on in'y prfite sont tout sim- 
plement traduites d'un journal provengal qui, tenant la campagne 
pour dSfendre notre langue, ne pouvait qu'applaudir k une mani- 
festation qui peut relever son prestige. 

« Vous tiendrez compte, Monsieur et cher confrere, de la d£li- 
catesse de ma situation, qui est un peu celle de Chim&ne ; mais 
vous ne douteres pas de la loyaut6 avec laquelle je vous declare 
que je suis, depuis le commencement, absolument Stranger & cette 
potemique. 

« Recevez, etc. F. Mistral. 

A-n-aquelo declaracioun autantleialo coume fermo, Tounourable 
secretin de I'Acad&mi de Toulouso respoundte quauqui jour apr6s : 

Toulouse, ce dimanche 25 tevrier 1894. 
Monsieur et cher maitre, 

« J'allais direch&reChim6ne... je ne veux pas remettre fcdemain 
de vous remercier de vos excellentes paroles, et me voici messa- 
ger de bonnes nouvelles. Elles vont, je Tesp6re, temp^rer l'ardeur 
belliqueuse et singulterement discourioise, pour ne pas dire plus, 
dos journaux qui, k Paris ou en Provence, proclament que notre 
mort mime ne suffirait pas a les satis f aire. Gette croisade sau- 
vage me paratt inexplicable. Ne leur laissez pas ignorer que de 
meilleurs sentiments nous animent, et qu'avant de nous pendre 
comme des traitres qui auraient dishonore Climence Isaure, il 
serait plus juste de nous connaltre comme vous nous connaissez 
et de nous entendre. 

« Le lendemain m6me du jour ou je vous 6crivais, la semaine 
derntere, PAcad^mie filone fondait, pour tHre d6cern6sa l'avenir, 
et a partir de 1895, pour la calibration de son deuxi&me cente- 
naire, une nouvelle s£rie de prix, dont deux de 500 francs, r6- 
servds a des poisies languedociennes. Cette fondation rt&lisera un 
projet qui, depuis longtemps, £lait dans notre pens^e. Seulement, 
contrairement a la trop bonne opinion que vous avez de notre 
situation financi&re, nous manquions de ressources pour doter de 
nouveaux prix. MM. Holland, fioissin et mon cousin Raymond de 
Toulouse, tous les trois mes amis et mes confidents, dont on in- 
voque le t£moignage, connaissent si bien nos embarras, qu'a au- 
cune dpoque ils n'ont fait a l'Acad^mie une proposition qu'ils sa- 



Digitized by 



Google 



226 Lou Felibrige 



vaient d'avance impossible de satisfaire. La suppression r£cente 
de la dotation municipale rendant la chose de plus en plus irr£a- 
lisable, puisque nous eHions r£duits&des ressources auxquelles il 
nous e'tait interdit de toucher (les dotations spdciales aflectees k 
certains genres determines par les fondateurs), cettc situation eut 
ete inextricable. Mais la Providence vient d'y pourvoir, et notre 
premier acte a ete d'aflecter les premiers 1000 francs de rente 
que nous recevons du ciel k fonder deux prix considerables pour 
raviver la vitality de la langue mowulino. En outre de ces prix, 
destines specialement aux poetes, heritiers du talent de Jasmin et 
de notre toulousain Goudouli, une somme importante sera annuei- 
lement attribue'e k de nombreux prix de vertu, merited dans le 
pays ou notre ancienne langue est pariee, et k des auteurs ayant 
public* ou preparant des ouvrages se>ieux, interessant Thistoire ou 
la litterature meridionale ou simplement utiles aux bonnes moeurs. 

« Vous voyez, par ce rapide et succint exposed l'esprit dans 
lequel cette renovation complete de notre Gompagnie a ete etudiec 
et realised. Eile s'adresse surtout k la langue et au coeur des pon- 
tes, des ecrivains et des humbles du pays d'Oc, et cela sur une 
echelle si large qu'elle pourra diflicilement etre egaiee. 

« C'est la seule reponse que TAeaddmie me^connue entend faire 
aux attaques dont elle a ete i'objet. Vous Tapprouverez, n'est-il 
pas vrai, d'agir ainsi? En ce qui me concerne, commeje suisson 
interpret olficiel, je declare n'avoir, dans mon dictionnaire, aucun 
des gros mots dont on se sert dans le monde du journalisme pour 
vilipender les gens. 

« Et maintenant que vous tenez en main ce rameau d'olivier 
ne dans votre terroir, ou Tarbre symbolique donne de si bons 
fruits, ne vous semble-t-il pas que ce serait une oeuvre pacifique 
et digne de vous, qui etes notre grand mattre k tous, de nous 
promettre de venir en personne, le 3 mai i895, distribuer k Tou- 
louse les premiers prix qui seront donnas & nos feiibres moundis ? 

« L'Acad6mie me charge de vous y inviter et de vous arracher 
cette promesse. Votre voix apaisera tout, eflacera le souvenir de 
ces malentendus, et un grand bien en requite rait pour tous. 

« Combien je serais heureux de vous revoir avant la fin de ma 
longue et tres modeste carriere de secretaire perpeHuel do notre 
Academie, et de prendre vos conseils pour imprimer une bonne 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 227 



direction a Poeuvre nouvelle que nous entreprenons ! Je verrais la, 
je vous le confesse, une bien douce recompense de ce qucje viens 
de mener a bien — et r^pondrais eniin a vos derniers vers, lors- 
que vous disiez en 1879 dans votre Gramaoi : 

Ve ! mantenr ta lengo istourico, et parliez si potHiquement du 
rossignol : 

Chasquean lou rousaigndu cargo de plurao novo, 
Mai gardo sa eansoun. 

« En attendant que les Jeux Floraux aient la joie d'embrasser 
les Felibres de Provence et d'entendre ie Rossignol, je vous re- 
nouvelle l'assurance de mes sentiments les plus affectueux et les 
plus chaleureux. 

Ress£guier. » 

Vaqui uno bello vit6ri, gagnado am<S l'ajudoe lou bon vould de 
t6uti. Dous pres de 500 fr. chascun, 6ufcrl ttfuti lis an per Mmo 
Clemeneo, a parti de i'annado 1895, i (ideu calignaire de nosto 
lengo d'O, vaqui de que, nous seinblo, faire durbi lis iue i jouine 
que se senton lou fid de Dieu e d6u pais. La Providence vienl 
(Vy pourvoir, coume dis sajamen Teminent secretari di Manteneire 
de Toulouso, 00 que v6u dire en prouvencau que Santo Estello a fa 
miracle. E, veritablamen, es uno eauso miraclouso de veire uno 
Academi, foundado i'a sieis sieele per li darrie* cepoun de nosto 
naciounalita, perpetuant dins lis age lou culte de la poueslo e de 
n6sti plus beu remembre, veni rejougne a soun inoumen la cadeno 
de n6sti troubaire glourious au brande de si li^u naturau, li Feli- 
bre ! Vai, Prouvenco, avien pas tort aqu^li que te batejeron : Pro- 
vincia, saras toujour lou pais longo-mai vinceire. 

Gui de Mount-Pavoun. 

Se vei claramen, parai, que lou Felibrige esastra... que i'a 'no prou- 
videnci que lou buto vers la toco sublimo dou sauvamen de la lengo 
que sara lou sauvamen de la patrio miejournalo. Lis entravadis toum- 
baran pau a cha pau, un a cha un 1 Tout vendra a soun ouro per alesti 
soun triounfle e flouri la draio Iuminouso que seguis. 

Alor, nautri, li viei, ie saren plus, mai li jouine, lis arderous, li 
valent, ie saran, e, a Taubo d'aqueu jour superbe, en pensant i reire, 
cridaran : Vivo Prouvenfo ! ! ! 

J. MONNE. 



Digitized by 



Google 



i ^ST* *^Irw <rZS% <EV **IE> **ISN tr*C% <rHjN **H% *4SN **ZiN •ST*' 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— Lou mounumen que se deu auboura a Cadenet (Vau-Cluso), en 
glourificacioun dou Tambour d'Arcolo, coustara aperaqui 20 000 fr ; 
la souscripcioun, a Touro d'iuei, mounto a 12 000 fr. Adounc, fau 
qu'aqueli que lou sentimen de l'amour patriau ie gatiho Tamo, se bou- 
legon e mandon leu-leu soun oumorno flourido au tresourie dou Cou- 
mitat, qu'es M. Maury, percetour, a Cadenet. 

— Li Mitnori d'un Gnarro, de Batisto Bonnet, que n'Anfos Daudet 
n'a fa la traducioun, van pareisse en tres voulume : lou premie, V En- 
fant, lou segound, lou Jouveni, e lou tresen fOms. Lou premie vou- 
lume pareissira encd de Oentu, au mes d'outobfe venent. 

— Lou 1 1 de febrie, qu'ero lou premie dimenche de care mo, lou 
Pai Savie de Fourviero a repres si counferenci prouvencalo dins la 
gleiso de Sant-Laurens, a Marsiho. 

Dous cop per semano, lou dimenche e lou dijdu, lou valent coun- 
ferenci e a parla en nosto lengo sus lou patriarcho Jacob e sus soun 
fieu Jouse. Aqueli dous jour, un abord de pople, de tout caire e ran- 
toun de Marsiho, landavo a Sant-Laurens per ausi lou flame presicaire 
e sa paraulo superbo. 

Li couristo sant-janenco i'an canta de nouveu cantico simple e pou- 
pulari, adouba sus lou temo di counferenci. N'en destacan un coublet 
d'aque"u qu'a per titoulet : Jouse e si pant ai. 

Jousfe. 
Aus*s-me, fraire, e to us, pair©, 
Ai fa 'n eoange aqaeito niue, 

E Tom Taa retraire 
Tout 90 qa'a 'sblengi mis iue. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 229 



U Frairb. 
Li pantai soon messourguie, 

Ah! 
Jftuse, que »ies abaci 
Se li crises rertadie ! 

E lou dimenche 4 de mars, li jouve tambourinairc de meste de 

Lombardon soun ana fa ire resclanti la vieio gleiso di rieu-chieu-chilu 

de si galoubet. Ndsti vieis er prouvencau an fa fldri sus si flahutet. 

Em'ac6, piei, an acoumpagna lou cor di chato, que disie : 

Es per mau-roaltaco 
De la Pnlifar 
E bob la eresenco 
D*un laid papaferd 
Que J6use, peoaire ! 
Es aro en presoon 
Erne 1'apanaire 
Don rel Faraoun. 

En'fin, lou 18 de mars, lou Pai Savie a douna sa trento-quatrenco 
e darriero counferenci prouvencalo sus li Tatriarcbo. Aquelo counfe- 
renci avie per temo: Proufetxo e mort dt Jacob. Sepdu pas dire coume 
lou mounge blanc fai fldri. Li gent lou van entendre per plesi e s'a- 
gradon de lou segui vers Pauturo ounte Pemporto soun envanc d'a- 
posto e de poueto. 

Li 11, 13 e 15 de mars, lou presicaire avie douna tres counferenci 

sus Jouse, e li couristo i'avien canta lou cantico : 

De ben liuen venen, pecaire ! 
D'eilalin de Canaan ; 
Sian eici des fraire 
Que venen croampa de gran. 

E, aro, per claure, dounaren un mousseu tira de la counferenci dou 
1 1 de mars : Lou Nil. 

€ Per ave Paboundanci dins lou reiaume, set an a-de-reng falie que 
lou Nil mountesse a Paussado vougudo. Or, aqulu grand arrousaire de 
PEgito se devinavo dins li man de la Prouvidenci. (Jo qu'ero esta pre- 
di devie se realisa. E tout en-un-cop lou Nil mounte. 

« Dieu, que fai trestoumba li font dintre li coumbo, lou Segne Dieu 
vers quau li fluvi ausson sis aigo fiero emai soun bramadis, a Pouro 
marcado lou desempestele. D'aperamount dis auturo de PAfrico cen- 
tralo, fague subrounda lis aven dou laus Nianza, bello mar interiouro 
d'ounte sourgento, amaga dins lou misteri. Em'acd lou Nil mounte. 

c La divino man avene li ribiero, li clar d'aigo, li palun que ie 



Digitized by 



Google 



2}o Lou Felibrige 



carrejeron si mdundiho verdasso mesclado de terro vegetalo ; crebe li 
gaudre de TAbissinio qu'en rouncant vengueron ie desgourga si cre- 
men rouginas. Em' acd lou Nil mounte, mounts, mounte. 

c Quouro verd, quouro pourpau, beu e majestous, passavo a plen 
de ribo ; ero, per parla lou lengage de 1 Escrituro, lou riau de Dieu 
tout clafi d'aigo, lou grand riau alestisseut la nourrituro de l'Egito. 
Mancavo plus qu'escampesse. 

« Or, coumo li set vaco grasso que Faraoun avie visto sourti plan- 
plan dis oundo, e s ? enana paisse ben liuen alin dins li pradas ; ansin 
lou flCivi benesi, erne si set branco gounflo d'aigo, survesse plan -plan, 
i crid de joio de tout lou pople, alin ben liuen s'espandigue dins li 
terrado, e lis engreisse, e lis endrudigue... 

c Set an de filo ansin, desempiei jun fin-qu'en 6utobre, lou Nil 
s'espace dins l'Egito coume un rei dins soun reiaume ; e chasco fes, 
en se retirant, ie leissavo per present un jas de limo grasso, uh jas 
espes de terro novo, perfetamen vierge, de terro froumentalo de prou- 
miero qualita 

c E n'en vos, d'espigado? nYen venie qu'ero un plesi!... 

0. Savi£ de Four vi ero. » 

— Lou divendre sant, a-z-Ais, lou vicari de la Metroupdli, mounsen 
Vitour Mille, a presica la Passioun, en prouvencau, dins la gleiso de 
Sant-Sauvaire. 

— La {Mandoline durb«s soun cinquen councours, que la pouesio e 
la proso neo-roumano ie tenon uno tiero. Li temo soun leissa a l'a- 
grat di courreire, e touti It genre emai touti li dialeite soun ames a la 
targo. Li peco devon pourta uno epigrafo e estre acoumpagnado d'un 
bihetuun cacheta pourtant lou noum e la demoro de l'autour. 

Li mandadis se devon faire a M. Michel Pons, 310, carriero de Cha- 
renton, ^ Paris, dou 1 d'abrieu au 31 de mai ver.ent. Se deu jougne 
1 fr. per cado pecx> que l'on mando, aqueu franc aguent de servi a 
paga li medaio, li diplomo e autri fres dou councours. 

Dins aqueu memc journau, a pareigu, dins lou numerd de mars, un 

galant sounet : Moun pais, ounte lou felibre Bonnefoy-Debais, qu'es 

despatria a Paris, plouro sa languisoun de reveire sa Prouvengo: 

Ob ! pais d6u souleu, bressolo benesi do, 

Aqui, mai ren qu'uqui, ieu pourr&i estre urous ! 

dis, e ansin disian pereu nautre, quouro lou sort nous avie buta dins li 
neblo de la capitalo 1 Mai, las 1 quau pou regi lou sort ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 231 



Aqu6u galant sounet nous es gentamen dedica, e trasen eici ndsti 
gramaci courau au valent felibre que nous temougno tant graciousamen 
1'afecioun que nous porto. 

— La seguido di Plaug d$ la Tassioun (IV) ven de pareisse a Mar- 
siho dins La Croix, n° 10 e n. Aqueli Viang saran dins lis Our$- 
soun poupulari reculido per lou Pai Savie, per soun Parrouquian prou- 
venfau en preparacioun. 

— Ven de pareisse a Digno, enco de Chaspoul, lou : Livre des pri- 
vileges de Manosqut, cartulari latin-prouvencau (1165-1315), publica 
per M. Z. Isnard, archivisto di Bassis-Aup. 

Lou ministre de PEstrucioun publico ven d'acourda uno suvencioun 
de 500 fr. a-n-aqueu libre, qu'en de mai d'uno estudi coumpleto de 
I'ourganisacioun municipalo e poulitico de Manosco au mejan-age, 
coumpren 67 charto latino erne sa traducioun prouvencalo vis-a-vis, 
acoumpagnado d'un voucabulari prouvencau-latin-frances e d'uno gra- 
matico dou parla prouvencau, dou savent majourau En Camihe Cha- 
baneau, proufessour de literaturo roumano a la Faculta di Letro de 
Mount-Pelie. 

D'obro ansin noun se podon trop recoumanda e signala a 1'atencioun 
dis ome pres de Tamour de l'estudi de l'istdri de noste Miejour. 

Dins lis archieu di coumuno e di despartamen miejournau, fade tre- 
sor istouri que sarie en-de-bon que de bravi cor, prenent eisemple de 
M. Z. Isnard, boutesson en lusour. 

— En Avignoun, a la librarie Roumanille, a pareigu ; Troubadours 
et Filibres, tira d'uno counferenci que fague lou manteneire J. Felician 
Court au teatre de Brivo, e que n'aven rendu comte a soun ouro. 

Aquelo oubreto gento, que nous remembro eme plesi Tenauranto 
festo felibrenco que se doune a Brivo, lou 10 de 9bre 1893, es pouli- 
damen presentado au publi per un avans-prepaus dou felibre Sernin 
Santy, Tami car, lou porto-drapeu valent de I'Escolo limousino. 

— Lou 18 de mars, beu dimenche di Rampau, s'es fa soulennamen 
lou bateja d'uno campano, dins la gleiso de Lurs (Bassis-Aup). 

Aquelo campano, qu'a per noum )ulio-Antounieto e per peirin e 

meirino M. Laforest e dono CafTarel, porto fieramen aquest quatrin 

prouvencau : 

Lauso Ion beu bouen Diea, leis angi mai lei sant, 
Toon einado Pa fa cent vuechanfco-Yaech an ; 
ftro d6u t^ras que Lars, gardo-n'en la raeradri, 
Avie riehe palaia, prince-aveaqae tant fldri. 



Digitized by 



Google 



232 Lou Felibrige 



Fau dire qu'es a Lurs, qu'enjusqu'a 1789, erne lou titre de prince, 
que i'avie douna Carlemagno, agueron soun set! li prelat-evesque de 
Sisteroun. 

— S'ero dubert, a Marsiho, un councours entre lis escultour, per 
ramplaca sus la tacado de nosto prefeturo, Testatuo do Sant Trefume, 
que despiei 1871 ie mancavo la testo, per aquelo de Barbaroux, lou 
celebre counvenciounau : l'obro courounello es aquelo de Stanil Clas- 
trier, un brave ami di Felibre, ajudaire de l'Escolo de la Mar, e n'i'en 
trasen t6uti n6sti felicitacioun. 

— Un di gent foundadou de l'Escolo dou Ventour, lou felibre Enri 
Bigot, yen d'estre nouma proufessour au Co u lege de Seyno-lis-Aup, 
(Bassis-Aup). Nosti felicitacioun. 

— Aven parla d6u coumitat que s'es coustitui en vilo de Marsiho 
per auboura un mounumen au grand mestre dou ciseu, lou celebre es- 
cultaire prouvencau Peire Puget ; or, I'Academi de Marsiho, dins uno 
de si darrieri sesiho, ven de decida que s'escrivie per 1000 fr. en testo 
de la tiero di souscriveire. Qu'aquel eisemple fugue segui, e Peire Pu- 
get, a la perfin, aura a Marsiho un mounumen digne de soun engeni. 

— Lou 13 de mars, i {Mardistes de Marsiho, apres uno counferenci 
de M. Galicier, ajudaire de l'Escolo de la Mar, s'es canta lou Maset de 
meste Roumieu ; quand dise s'es canta, es pas ben ac6, es Roumieux 
eu-meme que l'a canta, e touto Tassembladc que i'a fa l'acoumpa- 
gnamen. 

— Li delega de la Cigalo e d6u Felibrige de Paris se soun presenta 
davans lou Ministre de l'Estrucioun publico, M. Spuller, per ie parla 
de soun prejit d'inaugura lou teatre d'Aurenjo en ie fasent representa 
a la modo antico, e souto la direicioun de M. Claretie, dos peco : An- 
tigone emai CEdipe-roi. M. Spuller a tout aprouva e a fa proumesso 
de veni eu-meme presida li festo, que n'aven adeja douna la tiero e 
que se clavarien per l'inaguracioun dou mounumen de Fourtunat Chai- 
lan, a Marsiho. 

— A Marsiho, dins Le Dimancbe, n° 100 e 101, a pareigu : Un$ 
dispute academique, de F. Malan, sus lou prepaus di flour de Clemenco 
lsauro; U Ventoux^ d6u manteneire Peire de Bouchaud, e VEi&same, 
escourregudo dins lou libre dou mestre felibre selounen A. Crousillat, 
per Felis Lescure. D'abord que sian a Lescure, apounden que U Di- 
mancbt nous pourgis li coumplimen flouri que i'an fa li mestre En 
Frederi Mistral e En Felis Gras en saludant soun obro : Lou carbountt 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 233 



cantavo. Acd's de melico que nVa pas per touti ; ves-eici 90 que ie 
dis Mistral : 

€ Pa, dins aqueu bouquet de vers, uno discrecioun, uno eleganco, 
uno candour, un chausimen, que vous marcon poueto entre l6uti lis 
autre... » 

E Felis Gras : 

c Ti cant d'amour nous an fa trefouli, ti cant patriouti nous an 
en aura, ti plagnun nous an fa sauna lou cor !... O, sies uno bello amo 
de poueto ; o, te lou redise, sies la viouleto dins lou bouquet felibren, 
e toun obro n'a touti li vertu : la sentour e la simplicita, la graci e la 
belour... » 

— En responso au sounet de Frances Vidal, pareigu dins lou Me- 
morial d>Aix, souto lou titre de Trouvbifo propro, I'autour de Mari- 
n$to nous mando aqu&ti vers: 

L'OUSTAU FELIBREN 

A Francis Vidal. 
Chato dou Rose, aurieu fa mau 
De counseia, dins Marineto } 
D'escrieure dins lou prouvencau 
Qu'espelis sus vdsti bouqueto ? 
Digas-me, brave majourau, 
Quouro un oustau vous fai ligueto, 
Es que di peiro Ton s'enchau, 
O de l'obro touto souleto ? 
leu demande quau Pa basti : 
Que vengon piei de Sant-Resti 
O d'aiour li peiro de taio ! 

Nosti grand felibre d'elei, 
Es eli que per ieu fan lei, 
E cadun deu segui sa draio ! 

L. DUC. 

Lbngad6 

— Lou journau Lt Gril, de Toulouso, a repres sa publicacioun erne 
Tajudo de V Impartial. Ac6 fai que per un sou, l'on p6u agu6 un jour- 
nau escri la mita en patois, l'autro mita en frances. N'i'a, coume 
ac6, per t6uti li goust. 



Digitized by 



Google 



2}4 L° u Felibrigc 



Aquelo coumbinesoun a pas gaire dura, e Le Gril 9 reviscoula, vou- 
laraMesis alo propro ; a parti dou 24 de mars, pareissira coume a- 
vans, erne si quatre pajo clafido de parla moundin, e ansin fara dous 
cop lou mes, lou premie e lou tresen dissate de cado mesado. 

Le Gril publico un estudi sus J. B. Noulet, que vai pareisse en 
broucaduro erne la traducioun franceso vis-a-vis. Coustara 1 fr. 75 
per la posto en s'adreissant au Gril. 

— Sus lou prepaus de la sou=cripcioun que lou Cascavel avie du- 
berto en mem6ri dou majourau En Pau Gaussen e d'Enri Fabre, ves- 
eici 90 que dis aqueu journalet : 

c Aquelo festo de ddu e d'amistat es pas encaro fissado, mai se fara 
proubablamen aquest estieu, au retour de las festos en Tounou de la 
felibresso Clara, en Anduzo, ounte devon, pareis, se reiini en sesiho 
mantenencialo nostes Felibres dau Lengado. Ansindo aquel oumage 
poustume aura touto la publicity qu'es bien degudo a d'artistes re- 
gretats, a de patriotos de nosto lengo d'Oc. > 

— Tiran de VAioli aquesto novo toulousenco qu'agradara de-segur 
a ndsti legeire de couneisse : 

c Nosto Academi di Jo Flourau, que ven de founda dous grand pres 
per li poueto en lengo d'O, vai celebra, au mes de mai 1805, lou se " 
gound centenari de sa recoustitucioun per li Ietro patento dou rei Louis 
XIV. De resplendento festo se dounaran au Capitoli. Se parlo de coun- 
vida li principalis Academi di divers pais d'Europo, mai especialamen 
lou Counsistdri felibren ; se dis meme que lou titre de CMestre en Jo 
Flour au sarie, a-n-aquelo oucasioun, decern i a quauquis-un de vosti 
majourau de marco. Es Na Clemengo Isauro qu'enfin recouneis sis 
enfant. » 

— Councours dou Tarage de {Mount-Telie — 
L'Escolo felibrenco dou Parage, dins la Campana de Magalouna dou 
15 de mars, durbis de Jo Flourau en ounour de Jano d'Arc, e ves-eici 
coume Tanouncio : 

€ Lous Felibres de Mount-Pelie, que soun tant bons patriotas que 
quau que siegue, se soun dich qu'era de soun deve de celebra lou noum 
de Jana. Es per aco que lou Parage de Mount-Pelie dourbis un coun- 
cours en lenga d'Oc sus aqueste sujet, que deurra estre escrich en 
vers : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 235 



« La nouvelle de la delivrance d'Orleans et du sacre du roi a Reims 
fut apportee a Montpellicr par un homme qui, ne pouvant entrcr dans 
la ville a cause des grandes precautions que Ton y prenait dans ces 
temps de troubles, s'arrSta dans le faubourg Saint-Denis (aujourd'hui 
TEsplanade), en attendant qu'on ouvrit les portes de la ville. Le len- 
demain matin, nos habitants, ayant vu les lettres, en eurent une si 
grande joie, qu'ils prirent la resolution de b&tir une chapelle sous le 
nom de N. D. de Bonnes-Nouvelles, dans le lieu ou le courrier s'etait 
arr&te. » (D'Aigrefeuille, Hist, de CMontp. /, p. 201) 

c Lous pouetas deurran coumpausa aquel sujet en forma de dialo- 
gue : Tome mandat per Jana per anounca la bono nouvella sara coun- 
siderat coume estent un ome de guerra dau Miejour ; parlara de 90 que 
s'es fach en Ourleans e dau sacre d'un rei a Reims. 

« Lou segound persounage sara un conse de Mount-Pelie que lou 
saludara au noum de toutes lous Clapassies. Enfin, lous pouetas ajus- 
taran un cor de cantaires qu'el representara lou mounde que se trou- 
veroun a la porta de la vila, au moumen de Tintrada de Tome de 
guerra. > 

La peco deura pas mai ague de 300 vers, e deu estre mandado, avans 
lou 1 de mai 1894, au secretari dou Parage, Jean Fourr.el, 15, car- 
riero d6u Chivau-Vert, a Mount-Pelie. 

Li laureat recaupran uno medaio d'argent, uno medaio de brounze 
e de diplomo d'ounour. La peco gagnarello, s'es Tavis de la jurado, 
sara messo en musico e publicado dins un di journau telibren de 
Mount-Pelie. 

La ftsto d'aqueli Jo Flourau se fara lou 8 de mai, jour anniversari 
de la delieuranco d'Ourleans, e, aqueu meme jour, li Felibre inagu- 
raran uno iscripcioun sus lou « Boulevard Bonnes-Nouvelles, » en 
glourificacioun de Jano d'Arc. 

Sian assegura que li caniaire miejournau, patrioto mai-que-mai, noun 
fautaran de celebra sus si zambougno aquelo gldri naciounalo. 

Aquitani 

— Li Jo Flourau limousin de V Eglantine, que la Rue be corritfenne 
a dubert, saran clava lou r? d'abrieu venent. Li courreire limousin que 
volon prene part a la targo, an que de se despacha de leu-leu manda 
sis obro au secretariat generau d'aquelo Soucieta, 6^ carriero Truffaut, 
a Paris. 



Digitized by 



Google 



2}6 Lou Felibrigc 



Lou prougramo coumpren : i° Pouesio en lengo limousino, a Proso 
en lengo limousino, 3 Pouesio en lengo franceso, 4 Proso en lengo 
franceso, 5 Councours classique, 6° Councours d'istdri, 7 Councours 
de dessin, 8° Councours d'esculturo, 9 Councours de musico. 

— La Soucieta la Rucbt corrfyennt, de Paris, a decida de faire uno 
escourregudo dins lou Limousin au mes de setembre venent. Aproufi- 
charie d'aqueu viage per auboura de buste i troubadou Bernat de Ven- 
tadour, a Tulo; Bertrand de Born a Brivo, Gaucelm Faidit a Uzercho, 
emai au fabultsto Jan Foucaud, a Limoge. De placo de maubre sarien 
pereu inagurado a Tulo en ounour de Baluze ; a Ussel, en memdrt 
di quatre troubadou d'aquelo vilo : Gui, Ebles, Helias e Peire d' Ussel, 
emai a dono Mario de Ventadour, etc. 

— Se ven de founda, a Tarbo, dins lis Aut-Pireneu, uno Soucieta 
couralo que, parieramen a la Soucieta di Cant aire dou Clapas, de 
Mount-Pelie*, a decida de canta escassamen que de mousseu en lengo 
dou terraire, e de eansoun bigourdano o bearneso. 

E, d'abord que sian dins lis Aut-Pireneu, Ii quitaren pas sen so dire 
dous mot d'uno festo que s'es facho, sus la fin d'avoust passa, en Ar- 
geles, per l'inaguracioun d'uno placo en ounour dou fabulisto La- 
contre. 

Sus li pas de Navarrot e de Despourrins, aqueu brave Lacontre s'a- 
draie, qu'avie mai de cinquanto an. En 1870, pareigue soun premie 
libre : T{$clam dt mountagnt, e en 1879 fague pareisse en parla bearnes: 
Chants sacris, Fables, provtrbes $t die tons Marnais ; em'acd, lou pou- 
eto anavo d'un vilage a I'autre per dire si vers e vendre sis obro, e 
leisse a sa mort sieis voulume de pouesio inedito. 

Lacontre amavo sa lengo e soun pais coume se pou pas mai : si 
vers lou dison ben aut, e si Cansoun, que restaran, lou prouclamon. 
Adounc, n'es per ac6 que lou felibre manteneire Miqueu Camelat, 
ague Tideio proumiero de ie faire festo e. de placa uno placo sus li pa- 
ret de soun oustau nadalen. 

La testose fague lou 25 d'avoust e fugue superbo. La Soucieta aca* 
demico dis Aut-Pireneu cro aqui presidado per lou mestre escrivan A.* 
Silvestre. 

Lou poueto Palay ie digue, en un remarcable discours, la vido e lis 
obro de soun viei ami Lacontre, e li festo se claveron per uno Court 
d'amour souto li pali di grands aubre d6u pargue, ounte s'inaguravo 
un buste en ounour d'Armand Silvestre, lou galant president d6u 
festenau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 237 



Apr&s li discours dou president e de Savie de Cardaillac, li poueto 
vengueron, noumbrous, seguissent Ciprian Dulor, Camelat e Carle du 
Pouey, dire de vers e recaupegueron, cadun, di belli chatouno de la 
Court d'amourli flour oudourouso e lou rire galant. 

Es ansin que se nouso lou liame d'amour entre li Felibre e si da- 
vancie. 

MORTUORUM 

— Es mort en Argie, lou 19 de janvie, lou brave escrivan lenga- 
doucian Andrieu Leyris, qu'ero dins si 65 an, e qu'avie quita Ales, 
soun pais, despiei un quingenau d'annado. 

A PAREIGU : 

En Ales, dins Lou Cascavel de febrie e de mars : Lous Felibrcs, de 
' Gaiet-Malan ; Odo au bouditt, de A. A. ; Pluviose, deGaiet- 
Malan ; *A tMistral, de L. de Sarran ; T{iquet f un conte de 
carnaval a l'auberjo (galejado) ; La Fialoxuo dt ma grand \ de 
Capilello ; Quatrs poutous, d'Andre Leyris ; La micbanto es 
Ullo, dou felibre de la Miougrano ; li cascavelado e li galeja 
do, e la seguido de Volo-'Biou, pouemo d'A. Arnavielle. 

A Mount-Pelie, dins la Campana de Magalouna, n° dou 1 de mars 
(Minoia % signa Lou Maselie ; lou Maset de la Poumpa, cansoun 
de Marc Rigal ; Lou cbival reguitiaire, de Moquin-Tandon 
etc., etc. 
> Dins la Cigah d'or, n° dou 1 e 1 5 de febrie : c Lou Nord 
enemi dou Miejour, la Reneissenco miejournalo, > de Pau 
Redonnel ; Critieo d'uno critico, de Jan Troubaire ; Las our- 
mosy de Prousper Estieu ; Moliere e Pe^enas, de A. A. ; 
Langue d'OU et langue d'Oc, de Carle Maurras. 

A Cano, dins la Cisampo, n° de mars : Noio d'un revenent, signa lou 
Cisampie de la Tourrasco ; rdscensour, de Bello-Esquino ; 
Lou talent de Mieto, de M. ; C Escoubairis de la carriero^ 
cansoun de F. Garbier ; novo e galejado. 

A-z-Ais ; dins la Provence nouvelle, de prouverbi prouvencau fouguejon 
dins cadun de si numerd. 

A Paris, dins la Province de Lucian Due, n° de mars, A propos de 
Felibrige 12. 



Digitized by 



Google 



2)8 Lou Felibrige 



{Marine to ,de Frances Armagnin ; Silhouettes UtUraires : retra 
de la felibresso Antounio JaurTret, di felibre Jaume Gardet, 
Marius Girard, sendi de Prouvenco, Chapoli Guillibert, man- 
teneire, secretari de l'Academi d'Ais, e Pau Marieton, cancelie 
dou Felibrige. 

* Dins lou Viro-Souleu de janvie : Louis Rocbas, article necrou- 
lougique \%Amarun edoufour, vers d'Antdni Chansrouxa Mmo 
veuso Louis Rochas ; Campanejado, de Batisto Bonnet ; Dou- 
trino dou felibre de Paris, de Poulito Oulivie, etc. 

* Dins lou Mots cigalier de mars 1894, se fes encarta un ar- 
ticle qu'Enri Fouquier, ancian president de « la Cigale > avie 
escri dins VEcbo de 'Paris, en responso a-n-uno pego, Cab tins, 
que meste Pailleron ven de douna a la Coumedi franceso, e 
ounte se trufo dou Miejour... sen so lou couneisse. Lou Miejour 
poudie pas ague plus flame aparaire. 

» Dins VEcbo de la Corre^e, n° de febrie : VA^e de la Nanoun, 
d'Alfred Marpillat ; 'Bous /ranch, de Jouse Roux ; Tante (Mi- 
nou, de P. Verlhac e H. Monjauze; article bibliougrafique 
de H. Sebert ; Lou bouci negre, de J. E. Bombal ; Trouba- 
dours et Felibre* , seguido e fin de la counferenci dounado a 
Brivo per lou felibre Felician Court. 

A Oulouroun, dins lou Glaneur aVOloron dou 27 de janvte, de vers 
dou felibre de Baretous en ounour dou generau Camou, de 
Sarranco (Bas-Pireneu). 

A Bourdeus, dins lou c Bulletin municipal officiel de la ville de Bor- 
deaux, » n° 23 de Tan cinquen : la leicoun d'uberturo dou 
cours de lengo e de literaturo dou sud-ouest de la Franco, 
dou dilun 27 de nouvembre 1893. Lou proufessour Bourciez, 
qu'es lou titulari d'aqueu cours a la Faculta di Letro de 
Bourdeus, i'a trata de VESprit gasccn e l'a fa de man de mes- 
tre. Es un vertadie regale de legi aquelo leicoun. 

A Palermo (ltali) dins la Nuova Sicilia, r.° 248 : Tra Itbri e giornali, 
escourregudo d'E: Portal dins li publicacioun miejournalo. 
* Dins La T atria dou 1 1 de febrie : Libri e Giornali ; lou Car- 
bounie cantavo, de Felis Lescure: quauqui mot sus d'aqueu 
gent poueto e soun libre, per Em. Portal. 

A Touloun, dins lou T>e Tamaris a Monaco dou 15 de mars : la Cueil- 
lette des olives, de Pau Mangin, e l'anouncio que lou majou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 239 



rau prouvencau En Pau Areno ven d'estre elegi president de 
la CigaU de Paris, en placo de Benjamin Constant. Mandan 
a noste ami Pau Areno ndsti courali felicitacioun. 

A Carcassouno, dins la Revue (Miridionale, n° de mars : Encore Cle- 
mence Isaure, per Achille Rouquet ; « les Traditions popu- 
laires dans la litterature neo-romane de fAude, » de P. Fagot; 
Odo a *Daveau, « felibre del carcasses, 1849, > de Pau 
Gourdou. 

A Marsiho, dins la Revue independante du (Midi, n° de mars, un su- 
perbe article de F. Malan sus 'Brumos d'autouno, de Filadel- 
fo, e la Gloire d'Esclarmonde de Marius Andre ; La muse pro. 
venpale, sounet d'H. Peyre ; i'a 'ncaro, dins la partido prou- 
vencalo: la Bourrido, sounet de Marius Bourrelly ; 'Pantai, 
autre sounet d'Em. Portal ; Unguibus et rostro, vers de Louis 
Roumieux; Tristuso, sounet d'En Jan Monne ; Evangeli tira 
de la Messo pagano de Louis Astruc, e quatre vers de Felis 
Gras a Severin Astruc. 

A Toulouso, dins la Terro d'Oc, n° dou mes de mars : Victoria letro 
de Louis Braud, redatour-capoulie de la Depecbe, a Louis 
Vergne, cabisc6u de l'Escolo Moundino ; ExpUcatim necessa- 
rios, de Louis Vergne ; la T{evenjOj de Jean Doc, etc. 
» Dins le Gril, n° 2, 3, 4, 5 e 6 : Uno bessounado, signa Le 
Ramounet ; c J. B. Noulet e soun obro de bulgarisaciou pa- 
toueso >; Renascut, sounet de M. Libertas ; Osco! per Le 
Ramounet : article sus lou prepaus di dous pres vouta per 
l'Academi de Clemenco lsauro per la lengo d'O ; Quatren ine- 
dit ) de L. Mengaud, etc. 

En Avignoun, dins PAiolij n° 11 a, 113 e 1 14 ; La mart d y un gribet, 
de Charloun Rieu ; lou Ret di me&sourguie, de Jan Brunet ; 
Lou mege dis aigo-boulido y de A. Moquin-Tandon ; Selaluno 
viravo 9 d'Enri Giraud ; Balado, signa Lou Leventi ; tAntonius 
Arena, per Frederi Mistral; Tierrot badaio t de A. Mouziiv; 
Un enfant de Sant-GiU t de A. Chansroux ; A-n-uno liouneso, 
de F. de B. ; la critico dou pouemo de Lucian Due, Marineto, 
per Folcd de Baroncelli ; la Font cuberto, d'Enri Bouvet ; A 
mounsen Jacinto Verdaguer, de Marius Andre ; %Au coulege, 
dejuli Veran ; emai lou Nouvelun, la Boulegadisso e la segui- 
do de la traducioun en prouvencau, per F. Mistral, de la 
Maigro entre-presso, d'Antonius Arena. 



Digitized by 



Google 



240 Lou Felibrige 



A Brivo : Lemou^i erne sa crounico e la seguido de la saberudo gra- 
ma tico limousino dou majourau en J. Roux. 
» Dins CEcbo de la Correct, n° de mars : « Al felibre Sernin 
Santi, per la mort de sa neboudo Germana Manuel, » de J. 
Roux ; Un cos embarassen, d'Alfred Marpillat ; Dire* limou- 
sins, La chanson de fane, de Lemovix. 

A Toulouso, dins LeGril, n° 7 e 8 : « A'n G. V., sus la mort de sa 
bravo maire, » per D. Cazelles ; Counte verai, Crounougra- 
mo en lengo roumano dou XV" s., reculi per J. B. Noulet e 
signa de Marti de Mons. Troumiero epitro, per Libertat ; Conte 
verai, parla de 'Berits, (*) e T{eviscolos 3 e 4, revirado per G. 
Visner. 

A Mount-Pelie, dins la Cigalo d'or dou 1 e 15 de mars: Maniganco 
e parti'PreSj de Pau Redonnel ; Pierrot badaio, sounet dou 
majourau Marius Bourrelly sus lou libre de Peire Bertas ; lou 
Felibrige en Beam, d'Albert Arnavielle ; Lou plangde 1{amoun, 
de J. Loubet; Un patrioto miejournau y signa l'Arabi ; *Aco 
s'esclairo, de Redonnel, etc. 

En Avignoun, dins VtAioli, n° 115 : Vivo Clemenco Isauro, de Gui de 
Mount-Pavoun ; La Vutifar, tros di counferenci prouvencalo 
que fai Don Savie de Fourviero dins la gleiso de St-Laurens, 
de Marsiho ; Uno fes per touti, de meste Franc. 

A Marsiho, dins La cornemtue dou 15 de febrie e dou i de mars: 
/Infos Daudet, per Batisto Bonnet ; Le fond du sac, de Louis 
Roumieux ; la Boudego, de Prousper Estieu ; la seguido de 
VEnfant malaut, Gari, de Mmo Gautier ; La terro avii de 
flour, de Felis Lescure ; la Pastresso, de J. Gautier ; fan Bayol, 
de Sextius Michel, etc., etc. 

A Vilo-Novo d'Agen, dins Lou ctlel, an tresen, n° 1 e 2 : A un so, 
signa lou Rebugaire ; La nadal de yo } de F. de Mazet ; la 
Roumano, de Garrigou ; Soubeni de jouinesso, de Telismar ; 
Flous d'abriel, de Calbet ; (M. Coumbescuro, conte de Rou- 
manille revira en agenes per Le Bitor ; Epitro a la pic no luno, 
de Pau Constant, etc., etc. 

. Lou Gerent : Jan Monne. 



Impriraerie L. DUC, 35, rue Kousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBR1GE 



TOME VIII 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



MANTBNfcNCO FBLIBRENCO DE PROUVfcNgO 



LOU FELIBRIGE 

BULETIN MBSADI* 
SOUTO LA DIREICIOUN D>EN JAN 1MONN& 



8* ANNADO 

1894 




MARSIHO 

AMENISTRACIOUN E REDACIOUN': 

143, carriero Breteuil, 143 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 

VUECHENCO ANNADO 

CROUNICO 



H*H- 



L'EISSAME 
d'Antoni Blasi CROUSILLAT 



En 1865, lou val&nt majourau Ant&ni Bl&si Crousillat, dounavo 
i lipet, sa Bresco, clafido d<3u meu redoulent qu'avie acampa dins 
li flour dis Aupiho o di gairigo selounenco. Fugue tin regale per 
I6uli de se coungousta dins aqueu bruse siave e prefuma de feri- 
goulo e de raentastre. 

0, brave e gent ami, 1'aven cnearo sus li bouco la douro $a- 
bour de la Bresco, nautre li lipet, e n'auren gan de culi VEissame 
que se n'escapo, senso crcgnenco di pougneduro, per li coun- 
gousta max de la melico que li pourra coungreia. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Pa vinto-vuech an que Crousillat nous doune la Bresco, e iuei, 
nous fai semousto d'aquel Eissame ounte soun rejouncho, en dia- 
leite selounen, marsih£s e roudanian, touti li peco que la muso, 
i'a ispirado, e qu'avans do parti per lou grand viage, v6u leissa 
a sis ami coumc un nouveu teslim6ni de soun amour d6u terraire 
nadalen e de la lengo de soun bres. 

Soun libre es adourna d'obro superbo, dins uno lengo puro e 
Undo e bresiharello coumc uno musico pivelairo, e soun cor bon 
e simplas, dins si vers, dardaio poulidamen, trenant li pensado sia- 
vo e douco en un rousari flouri. 

L'engeni clou mestre e soun sabe" se mostron clarineu sus li 
piado que seguis, ansin qu'uno estatuodivinamen ciselado,quevous 
pren per Hue e coumando lou respet, tant per si formo e la per- 
fecioun de si ligno, e que Ton sent en elo tresana Tamo de l'artis- 
to que Ta eounc6upudo; ansin n'es di rai d'or de V Eissame : 
Neno, Nina, Nino, Leleto, i£ fan un brande gai que vous enauro 
vers Tauturo idealo, e que vous garis de Taigre feu de la litera- 
turo de iuei, ounte souvent 1'esprit se perd dins l'enfouscun di 
pensado e dins la neblo e lou fangas di sentimen. 

Lou libre ten d'obro latino, franceso, italiano e prouvencalo, e 
n'es d'aquesto darriero liero que tiraren un rai de meu, per que 
lis amaire di causo beilo e simplo, noblo tout en estent garrigaudo 
e senso pretencioun, e, magnilicamen sertido, tout en gardant sa 
vestiduro pacano. 

Dirias-ti pas qu'es Vierge*li que parlo? Escoutas-lou dins lou tros 
que tiran de sa pastourello : Zebe c Lelelo. Es Z6be que parlo : 

Noun toujour la couloumbo au couloumbie* se tanco, 
Emai b£ure claret, pesoto, ren li manco ; 
Mai souvent, amouroue dou champ que resplendis, 
Dins l'espaci s'enauro, au souleu s'abaudis, 
Pu dous trouvant lou vieure au grand er emplanado. 
Tout Tiver, dins loubrusc, Tabeio encafournado, 
Emai li a de bon meu proun largo prouvesicn, 
Tre que lou gai printems risejo, em'afecien 
Per couelo e per valoun s'alando e, raai urouso, 
Va culient sus lei Hour sa melico 6udourouso. 
Ansin fas tu ; de-longo embarrado a I'oustau, 
Ten vendrie* piei, Leleto, un languimen mourtau, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Ben que toun fencstroun, douminant la planuro, 

A 1'iue ravi descuerbe uno mar de verduro 

E la Crau roussejanto e lei serre azuren, 

Fa mai gau s'espaca dessouto un beu seren. 

Encaro l'abeieto, encaro la paloumbo 

Pouedon trouva la mort au coulau, dins la coumbo, 

Gar — Dteu km vou ansin — dindouleto, ratie 

Toujour dins l'6ucasien li crocon voulentie\ 

Tu, Leleto, emu ieu n'as certo ren k cregne : 

De ta pleno fisan^o auje me creire degne ; 

Si6s ma sor, sieu toun fraire, enjusqu'au dous moumen 

Que saren davans Di£u joun per lou sacramen. 

E que de t'afrounta quauque paiot s'asarde : 

Vies aquest rabatun?... Ah! Dieu garde, Di<5u garde! 

Voulountous me batrieu per venja toun ounour 

Coume fague Vincens per Mireieto, un jour 

Qu'Ourrias lou toucadou, l'escumo sus li brego, 

Li mespres6 sa flous d6u mas dei Faiabrego, 

As be!6u de Mistrau panca legi lei vers !.. 

Vene ! sabe un endre vounte leis euse verd, 

A la caio d6u vent, fan coume un large p&li : 

Aqui, de soun beu libre ensen faren reg&li. 

Sabe un grand cereisie", davans un bastidoun, 

Que de ceri&so dougo afloco ! Anen, pren doune 

Toun panic* barradis, se voues, gen to Leleto, 

L'empli de roui en roui, quand saras sadouleto. 

Sabe un aubre, per6u, d'abrieot premieren ; 

Tout-beu-just rougineu, tamben li culiren, 

E s'as pou que l'asprour te doune I'enterigo, 

Eh ben ! lei sauvaras per Zi£, toun amigo ; 

Es pieji qu'uno cabro k desfrucha tout vtird ! 

Que te cantarai mai, s"ai proun l'esprit dubert ? 

Sabe dins lou bouscas un nis de tourtourello, 

Innoucento, gentouno, e, coumo lu, fidelo ; 

Li a dous poulit pichot qu'an lou p£u foulelin, 

Lei tendrai tant d'^-ment, bouto, qu'un beu matin, 

Avansque vouladis s'escapon dins lis aire, 

Vouele te leis adurre : e n'en saras la maire. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Dins uno grando gabi, obro de moun couteu, 
Pourran, piei, enanli, nisa coume se deu. 
Escoulo encaro eieoto : ai un poulit anouge, 
De la testo k la coue tout flouqueja de rouge, 
D6u-resto blanc de neu, ajougui, vigourous. 
Li a Zino que me fa leis ue proun amourous 
Per me l'aganla... Mai, pst ! ligueto-ligueto ! 
Es per lu, tu I'auras, o ma soulo amigueto... 

E, aro, qu'aven moustra la melico, coumo pourrian inieus pinta 
lou poueto que Ta culido, per lou presenta k nosti legeire, que de 
taia 'no lesco k la pref&ci de sa Bresco e de cita co que Frederi 
Mistral n'en disie\ en 1865 : tau ero alor, tan es vuei... se noun 
i'avielisan, que soun vcngu de soun pes plega us espalo de noste 
garrigaud, coume eu-meine se noumo, se la neu noun avie* penja 
si ilolo sus soun front, lou retra sari<$ mai-que-mai verladie*. Adounc 
sian en 1865, en liogo d'estre en 189 i: i'a que de nous adarreira 
d'un trentenau d'annado e de faire lira : 

« Ero d6u terns que J6use Roumanille, — i'a proun d'ac6 uno 
vinteno d'an, — estoumaga de veire nosto lengo espeiado e em- 
brulido per de pasto-mourtie, assajavo k Sanl-Roumie, dins lou 
jardin de soun paire, tie cant mai releva, mai pur e mai courous. 

« Grousillat, de soun caire, esmarra dins la Crau, eantavo tout 
soulet per soun plesi, tau qu'uno caiandro dins un ermel e fasie* 
pere*u rendre au parla prouvencau de son que revertavon Tibur e 
la Sicilo. 

« Li dous troubaire n'eron separa que per l'Aupiho, e coume 
dous auceu qu'an voues clareto e fino auriho, leu s'ausigueron k 
traves de lamouutagno, e canteron d'acord, despiei e longo-mai. 

« Ansinlo eoumenee la farandoulo, ounte k cha pau, au gai ram- 
peu de Roumanille, nous sian piei t6uti apoundu. 

« Dins Tenfoundrado palriolo, que coumparave ades au rescam- 
passimen d'uno garrigo, lou lot de Crousillat es esta d'apouncha, 
coume un abiie fabre, lou tai de noste 6ulis, e de trempa sa larao 
dins li font vivo e toujour fresco de la diviuo antiqueta. 

« Lou respet d'aqu^u felibre per li majourau de Tart, e soun 
amiracioun do Fideau en touto causo, soun ancra dins soun amo 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



coume uno religioun, religioun esperitalo, tranquilo, ostasiado, que 
i'a garda sa vido escapi di passioun. 

« Noun escoundrai que soun estremo reverenci l'a retengu long- 
t6ms souto lou porge, coume un nouvdu, coume un devot inicia, 
se mesfisant, bessai que trop, d'eu-meme, e enrcgant, crentous, li 
peiado di m&slre. K tamben, es Fautour de t6uti aqueli que cou- 
neisse, lou mens preoucupa de poupularita. Eh ! s'enchau ben de 
glori e d'aqufri brut llatitf qu'au bout d6u comte n'cs qu'un brut 
de vent? 

« Basto que noublamcn o caslamen ague descri aquelo seeno o 
ben aqucsto ; basto que dins si vers ague sesi lou balans toumba- 
reu e la coupo ritmico de tal o lal ancian ; basto, sanlalimen, 
qu'aguc trouva souto sa plumo uno espressioun nouvello, un tour 
de fraso 6uriginau, o soulamen un mot ben fa, e lou vaqui urous, 
countent de sajournado. 

« Mai, o moun beu Tounin, laisso que te lou digue : co.que fai que 
t'anian, eque meehalea te tegi, noun soulamen es ta meUklieou- 
ladisso, noun soulamen es toun irreprouchablo formo, es subre- 
tout l'er sanitous que se respiro, ounte que passes, es rinnoueenei 
de tapensado lindoe la sagesso de paraulo, e aquelo flour d'amour 
que s'espandisson dins ti vers, quand paries i chalouno ; es enlin 
la voues libro e enaurado, es lou brinde ispira, soulenne, menagaire, 
que t'isto b&n de prene, quand vos arresouna I'ourguci o castiga 
l'abourdimen. 

« Quand pense k Crousillat, me stunblo que reseontre un dis- 
ciple d'Oui'Oeu : sa maniero de vieure me retrais la vido ourfico : 
moud&sto, pouetieo, esperitado, ensignarello. Vieu dins 1'oustau 
peirau, erne si fraire, em6 sa sorre, umble de cor, simple de goust, 
franc d'ambicioun... 

« Vaqui Tome... » 

Ah ! bel ami Crousillal, se sabes coume nous esm&u, e coume 
nous es en-de-bon de reveni piousamen vers lou passat, e de re- 
traire eici, mot p&r mot, eoque lou mestre disie de tu, i'a trento an 
e que se pou aplica pan per pan au galant paire de VEissama : 
me semblo qu'es un ate de nosto religioun felibrenco, quY-s lou 
deve, Taut deve di fraire, de faire couneisse & la jouino genera- 
cioun dis escrivan que se soun rarabla souto la bandiero sant- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



estelenco, de i6 faire coun&sse, dise, o mi£s de 16 descata lafiguro 
e lou cor d'aqu&i que li premte an fatura la Crau acampassido 
de nosto vi&o lengo ; e tu, que si6s un d'aqu^li fi&r lauraire prou- 
mieren, tu que n'i'a forco qu'an pas agu l'ur de beca dins lou 
m6u de la Bresco, leisso-me, p6r aqu£li, t'enaura coume t'esde- 
gu, te faire ama coume t'aman, e. p6r clava ma dicho, leisso-me, 
per6u, em6 lout moun cor, te r&ndre, eici, labrassado frairenalo 
que me doun&res en Eiguiero, en 1869, lou proumte cop que se 
veguerian, que d'aqu^u b'6u rescontre n'ai garda e n'en gardarai 
toust&ms la souvenen$o mai que siavo. 



J. MONNE. 



VANEGACIOUN 

— Lou manteneire Anfos Martin es, aro, proufessour d'aleman, a 
Pcscolo superiouro Benoit, a l'lslo-sus-Sorgo (Vau-Cluso). 

— La felibresso Angelo Saurin demoro a Touloun, carriero Courbet, 33. 

— Lou felibre Aleissandro Martel es, aro, perceptour a Roucy 
(Aisne). 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— Lou 14 d'abrieu s'es celebra en Avignoun lou maridage felibren 
de la chatouno dou manteneire Juli Cassini, dono Mario Tereso, erne* 
M. Pau Vachet. 

A la gleiso de Sant-Peire se benesigue li beu ndvi, e a l'aubergarie 
dou « Grand Hotel d'Avignoun > se fague festo coumplido. 

L'Escolo d6u Flourege avie delega dous de si prieu : Enri Bouvet e 
Folc6 de Barouncelli, que pourgigueron i novi li souvet dis enfant de 
Santo Estello, trena erne* li flour de la primo e de vers galant. Ah ! 
dins la canestello de la ndvio, n'avie pl6ugu de bouquet courous : 
Mistral, Gras, Monne, Mouzin, Jouveau, Bouvet, Roussihoun, Pabat 
Imberl, Anfos Martin, Galas, Louis Charrasse e d'autri encaro, avien 
manda lou sieu. 

Li cansoun prouvenplo e li vers souleious an clanti superbamen 
enjusqu'a miejo-niue, que la bello festo s'es clavado per lou Cant de 
la Coupo. 

— Lou 16 d'abrieu, en vilo d'a-z-Ais, un autre maridage felibren se 
celebravo. En grand poumpo, lou majourau En Frances Vidal mari- 
davo soun J6use erne Mllo Julio Gautier. Lou tambourin a roussignou- 
Ieja, e Santo Estello, sourrisento, a manda sus lou front di beu ndvi 
uno raisso d'aqueli belu que fan veire la vido erne li coulour siavo 
d'un bonur senso fin. 

Longo-mai, en terro prouvenfalo, Tamour enliasse de beu pareu ! 
1'amour, longo-mai, enfioque li cor ! car, coume lou disie lou grand 
poueto de Tamour, Aubanel : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Senso amour, la vido es crudelo, 
La vido es uno longo niue ; 
Urous aqueu qua per estollo 
Dous beus iue ! 

— Lou Viro-Soulhu anouncio que Tun di cinquanto cousc dou Feli- 
brige parisen, Clovis Hugues, vai faire pareisse si pouesio prouvencalo 
souto aquest titoulet : Lis dulivado. 

— * Ven de pareisse a Marsiho, encd d'Aubertin (Librarie Flamma- 
rion) carriero Paradis 34, l'edicioun poupularide: Lou Gangui, de F. 
Chailan, que tout lou mounde voudra tasta, tant lou peis vieu que nous 
pourgis vous pren per Tiue e sent bon qu'embaumo. S'es apoundu a 
Vobro un conte flame qu'ero pas dins lis autris edicioun : La boufo 
ddu capitani Pitalugo, de Fourtunat Chailan, emai, de soun fieu, En Au- 
fred Chailan, qukuqui pe^o que fan Iigueto i groumandoun, entre li 
qualo citaren : Lets auceu es de besti, e Lets ermitan de Sant Jan Be- 
nurous. L'obro se vend 3 fr. 50, e n'i'aura pas per touti. Zou ! que lou 
peis es fres e bouleguieu. 

— La Revue independante du Midi, que s'ero foundado i'a quauqui 
mes, a Marsiho, a fini sa jouncho. A sa plafo, M. Marius d'Arcourt 
publicara, au mes de mai, uno revisto franco-prouven^alo que ie* di- 
ran : flndependance du Midi. Souvetan de tout cor qu'aquelo nouvello 
publicacioun fague flori. 

— Obro bello ven de faire lou Municipe de Digno. La vilo a croum- 
pra lou retra dou mege S J. Honnorat, l'autour dou Dictionnaire pro- 
venpaJ-f ran pais ; lou Counseu Ta fa placa dins la grand salo de la cou- 
muno, ounte remembrara de-longo la memori d'aqueu flame precursour 
dou Felibrige. 

— Ves-aqui que lou dramo de Santo-Esiello qu'avian anouncia, ven 
de pareisse encd de Nicot, a-z-Ais. L'abat Juli Bresson, que n'es Tau- 
tour, a bouta dins li tres ate d'aquelo obro mai-que-mai de gaubi, e 
touti voudran legi lou martire de la patrouno di Felibre. La sceno se 
passoa Santo, en Tan 98 de noste Segne. Estello, que soun paire, gou • 
vernaire de la vilo, vou marida a-n-un generau rouman, nouma Su- 
mian, refuso aquelo alianco, e soun paire, encagna contro elo, er. 
aprenent qu'es crestiano, fai mouri 1'evesque Estr6pi, e piei, dins sa 
furour, ourdouno de sagata sa fiho. 

L'autour dedico soun pres-fa i jouini fiho dis escolo, e n'es ben a-n- 
eli qu'es degu, car aqueu pichot dramo se pou eisadamen jouga dins 
lis escolo e li pensiounat. Aqueli que lou desiraran, podon s'adreissa 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



a I'autour, a Lauris-de-Durenco fVau-Cluso), o enco di libraire; em6 
i fr. se n'en podon regala. 

- La Soucieta d'Estatistico de Marsiho durbis un councoursen 1894, 
e decernira de medaio, i° per un memori sus l'estatistico o la tou- 
pougrafio d'uno loucalita o d'un cantoun dou despartamen di Bouco- 
dou-Rose ; a per unoobro estampado, interessant, fugue lou coumerci 
de Marsiho o dou despartamen, fugue la scienci en general), o fugue 
l'istori de Prouvenco. 

Aqueu councours sara clava lou 1 de 9bre 1894, e se fau adreissa, 
per lis entre-signe, a M. lou capitani V. Duviard, secretari, placo Pe- 
rier 1, a Marsiho. 

— Dins la tiero di peco mandado i Jo Flourau de Barcilouno, arre- 
marcan : n° 78, Tantaiage, 79 : Remembranco, 98 : Brinde a nostes 
fraires Catalans (Valeureuse Espagne, etc,) ; 95 : Cantico a Nostro- 
Damo de Lourdes (A la estelo de Jansemin) ; no: Un episodi de Tosco 
flourido; 117, Ala Santo-Vierge\ 150, La lagremo; 179, (Moun fou- 
gau, e 180 : *A Vaubeto, que venon de Prouvenco o dou Miejour. San- 
to Estello doune a ndsti bravi luchaire la courouno dou triounfle ! 

— Lou majourau En Leopold Constans, proufessour a la Faculta di 
l.etro d'a-z-Ais, ven de recaupre la crous de chivalie de I'ordre d6u 
Sauvaire, de Grego, en guierdoun de sa mai que flamo traducioun dou 
Roman de Tbebes, que TAcademi dis Escripcioun e Belli-Lelro avie 
courouna. 

— Lou Counseu Generau di Bouco dou Rose ven de vouta la soumo 
de vint milo franc per lou mounumen que se deu auboura sus la 
placo Castelano, a Marsiho, en glori dou celebre escultaire prouven- 
cau Peire Puget. 

— Nous escrivon de Paris qu'uno tiero de jouini felibre anavon 
founda un groupo souto lou titoulet : lou Lugar, e que la (Mandoline 
devendrie uno fueio franco-prouvencalo. L'Academi libro, que Aguste 
Marin n'es lou president, aurie adeja fusiouna eme* la nouvello Soucieta 
felibrenco, que comto dins soun sen : Batisto Bonnet, Ipoulito Oulivie, 
Enii Ner, Roux-Servine, Firmin Maritan, Bonnefoy-Debaix, Fernand 
Hauser, Andre Jayet, e d'autre e d'autre encaro. 

N'en reparlaren quand sara terns. 

— M. A. Crest, estampaire a Fourcauquie, a liga en un voulume, 
lis obro legido a la sesiho de PAteneu e de 1'Escolo dis Aup, lou 12 de 
nouvembre 1893. Lou librihoun, que costo 1 fr. 50, a uapajo e ten 



Digitized by 



Google 



io Lou Felibrige 



de vers e de proso que fai gau de li legi. Li counsentido, per ague* lou 
voulume, se mandon i bureu dou Journau de Fourcauqute, e quati 
voudrie lou raconte di sesiho de 1890, 1891 e 1892, li trouvarie pereu 
au meme rode. 

— A Marsiho, un nouveu journau semanie, en parla marsihes, ven 
d'espeli ; ie dison ton San-Janen. Lou redatour-capoulie es noste ami 
Batisto Artou, que ie souvetan a-n-eu, emai a soun galant nistoun, la 
plus flamo reiissido. Saludan couralamen noste nouveu counfraire, que 
tant poulidamen a fa saupre sa vengudo au pople de Marsiho. Escoutas 
ac6: 

c Li teneire dou San-Janen an fa la passado dins li car Hero de 
Marsiho, escourta de tambourinaire galoi que trasien si rieu-chieu-chieu 
dins Paire enfestouli, e pourtant la bandiero i coulour de Marsiho, 
blanc e azur, touto flourido ; e ansin, en bello troupo, soun ana touca 
l'aubado sant-janenco i grand journau, a la coumuno, a Sant-Laurens 
e dins lou quartie sant-janen, emai pereu enco dou majourau Aufred 
Chailan e de la felibresso Lazarino de Manosco. * 

Acd, si qu'ero flame, e lou pople courrie e aplaudissie, e li tambou- 
rin rounflavon e roussignoulejavon en ounour d6u San-Janen. 

— La Cornemusez publica un article qu'a per titoulct Jean (Monnl. 
Es un retra segui d'uno critico d'Enri Ner, reprouducho dou journau 
le Dimancbe, e ounte M. Ner, en grand saventasqu'es, a bouta forco 
esprit e proun grafignaduro. Mai, la critico es libro, e M. Ner avie lou 
dre de dire de nostis obro tout 90 que i'agradavo : i'a que la ra90 
de mounedo que pou agrada en touti, emai encaro quau saup se n'i'a 
pas que ie fan la figo ! Quau avie pas lou dre, ni lou deve, de traire 
au publi 90 que i'a tra, es meste Roumieux, que, dins soun article : 
La felibresso Clemenco, douno, senso i'estre autourisa, de letro cnti- 
mo nostro. Dins nosto fe simplasso, avian toujour cresegu que li le- 
tro eron causo sacrado, e que res avie lou dre, franc de manca a touti 
li deve de I'amistanco, de li publica senso la counsentido de lau- 
tour, e que li letro demouravon la prouprieta de la persouno que lis 
avi6 escricho, (lou Counseu d'Estat es d'aqueu vejaire). Mai, basto ! 
pareis que nous enganavian, e que per meste Roumieux acd vai pas 
tant just; es verai de dire que i'a de gent que vendrien sa camiso 
e renegarien la verita erne sis ami li mai devot, per ague lou plesi 
de faire uno galejado ; acd provo pas que i'avengue toujour lou blanc 
dou porri, nani ! Mai, leissaren courre l'aigo e.... coumpliren nosto 
jouncho... 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige u 



— L'acampado counsistourialo que se ten d'ourdinari avans Pacamp 
de Santo-Estello, se tendra, aquest an, en vilo de Nimes, lou 29 d'a- 
brieu. 

Ves-eici la letro counvidarello que, de la part dou bureu counsistou- 
riau, li majourau an recaupudo : 

Marsiho, lou 23 d'abrieu 1894. 
Moussu lou majourau e gai Counfraire, 
« Bono salut. Venen vous counvida a la reilnioun dou Counsist6ri 
felibren que tendra sesiho lou 29 d'aqueste mes d'abrieu, h miejour, 
en vilo de Nimes (Hdtet du Petit St-Jean). 

Dins aquel a camp se noumara un felibre majourau lengadoucian, en 
placo de noste regreta coumpan En Pau Gaussen. 

Se renouvelara lou Bureu counsistouriau, per la nouminacioun dou 
Capoulie dou Felibrige e dis assess© ur e sendi di Mantenenco ; 

Se tratara, piei, de tout 90 que pretoco la vido vidanto de la Causo 
felibrenco. 

Agradas, moussu lou majourau e gai counfraire, I'assegurango de 
nosti sentimen egregi. 

Lou Capoulte d6u Felibrige 
Felis GRAS. 
Lou Vice-Cancelie d6u Felibrige 
Jan MONNE. 

— La festo de Sanjo-Estello se fara, aquest an, dins la proumiero 
quingenado d'avoust, dins uno vilo dou Coumtat, e s'aproufichara de 
la ffesto per inagura li mounumen de Roumanille e d'Aubanel que 
s'aubouron en Avignoun. 

— La Ctsamjx) de Cano nous anouncio — e nous fai grand gau de 
l'aprene — que lou tambourinaire Adam s'ero semoundu au Counseu 
municipau canen per ensigna lou tambourin is enfant dis escolo cou- 
munalo, e que lou subredi municipe, dins sa sesiho dou 20 de mars, 
a pres en counsideracioun la semousto que meste Adam favie facho 

— A pres M. Hennion e lou majourau Frances Delille, M. J. Gautier, 
direitour de La Cornemu&e, a Marsiho, se prepauso de publica uno 
« Antoulougio prouvencalo » dis escrivan e poueto prouvencau, an- 
cian e mouderne, tenent per cadun d'eli, un retra, uno biougrafio li- 
terari e de tros de sis obro li mai remarcablo. 

Aquelo edicioun de lussi, que la librarie marsiheso editara, coum- 
prendra dous gros voulume, que se vendran au pres de vint franc 
cadun. 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 13 



publique sera heurcux de mettre un prix a la disposition des Felibres 
toulousains a l'occasion des Jeux Floraux qu'ils organisent. 

Des instructions seront donnees pour que ce prix vous parvienne en 
temps utile. 
VeuiHez agreer, Monsieur, 1'assurance de mes sentiments distingues. 

Le chef du Secretariat parti cu Her, 
Tranchau. 

Li festo literari que s'ourganison a Toulouso, souto 1'aflat de PEs- 
colo moundino, a l'oucasioun de si jo flourau e de la festo de la Viu- 
leta t saran resplendento. Se faran li 5 e 6 de mai, souto la presidenci 
dou Capoulie dou Felibrige, En Felis Gras. Noumbrous soun li felibre 
e artisto miejournau que ie saran. 

Lou Bureu de TEscolo moundino a demanda i coumpagnie di Camin 
de ferre, une reducioun de 50 per cent sus li pres per facilita lou vou- 
iage di Miejournau que se ie voudran rendre. 

La festo de la ViuUto se celebrara lou dimenche 6 de mai, e la feli- 
brejado : Festin des Joes Florals aura lid apres la distribucioun de 
las Joy as. t 

Lou pres dou banquet es de sieis franc ; lis adesioun se devon man- 
da au secretari de l'Escolo moundino, 7, carriero Lakanal, a Toulouso ; 
e li felibre, aqui pereu se podon adreissa, se volon demanda de bon 
de reducioun sus li camin ferra. 

— A Toulouso, encd de Dupuy, libraire, a pareigu : J. B. Noulet e 
soun obro de vulgarisaciou patoueso ; estudi pensa e escri d'abord en 
parla moundin, e piei revira en trances per G.. Visner, precedi d'un 
avans-prepaus de Massip. 

Aquelo broucaduro proun interessanto, dins si 26 pajo, costo trento 
sou, e la fau demanda i bureu dou Gril, 6, balouard de la Garo, a 
Toulouso. 

— Lou darrie dimenche de mars, li felibre de TEscolo audenco, de 
Carcassouno, se soun acampa a Pennautier : la felibrejado a Pennautie 
ero ourganisado en ounour de Marius Andre, lou felibre <\'Esclarmoundo\ 
mai s'atrouve que lou felibre avignounen, qu'ero arriba a Carcassouno 
quauqui jour d'avanco, fugue dins Toubligacioun de reprene camin, 
apela per despacho telegrafico. 

Li noumbrous coumpan s'acamperon, regretous, enco de Lautier, 
souto la presidenci dou majourau En Achilo Mir, qu'a soun entour 
i'avie J. B. Rouquet, direitour de la Revue meridionale ; Pau Gourdou, 



Digitized by 



Google 



14 Lou Felibrige 



Cabiscdu de f Escolo audenco. Gastoun Jourdanne, vice-sendi de Len- 
gado, e quau saup mai de sdci auden. 

Proun lou rire e I'estrambord fugueron de la festo, e, a la blan- 
queto de Limous, G. Jourdanne s'auboure e revieude li grand figuro 
de Pennautie e subre-tout la noblo Estefaneto que vivie vers Tan 
1 194 e que forgo troubadou lacanteron, esubre-que-tout Peire Vidau, 
lou famous Toulousan. 

Gourdou, piei, pourte un brinde a Marius Andre emai a n'Esdar- 
moundo de Bigorro. Em'ac6 se cante VtAudenco e la *Blanqueto de Li' 
mous t es Rouquet que li cante, qu'es eu que lis a facho ; e zou ! se 
n'en cante d'autro de Lengad6 e de Prouvengo. Mir doune la noto 
gaio e galejarello erne soun Angles a I'oupera, e uno fino satiro contro 
lou marqu6s de Tennautier qu'avie barra soun pargue i felibre avans 
memc que ie demandesson de ie durbi. 

Apres li cansoun, li brinde, li galejado e li conte galoi, li felibre 
aneron enc6 de M. Albarcl, que malaut, noun avie pouscu prene 
part a la ftsto, mai que per letro galanto s'ero escusa. E sus li set 
ouro de vespre, li felibre tourneron a Carcassouno, apres d'ague 
clava sa journado per uno bono obro : an leissa i membre dou Coun- 
seu municipau de Tennautie, qu'eron de la felibrejado, lou mountant 
d'uno quisto qu'avien facho per li paure de l'endre. 

— Au grand teatre de Mount-Pel ie, dison que se vai leu-leu jouga 
La Catalano, dou majourau En Savie de Ricard, e que touti aqueli 
que dins lou Miejour, s'interesson au mouvemen decentralisaire, se 
rendran a Mount-Pelie per aplaudi fobro de noste counfraire. Li jour- 
nau signalon Frederi Mistral, FelisGras, Pau Arenc, etc, coume deven 
teni lou lc d'aquelo soulennita artistico. 

— Ves-eici la letro que PEscolo Moundino mando en touti li Feli- 
bre, per li counvida i festo de la Viuleia : 

Moussu e Gai Counfraire, 

« Coumo hou savetz adeja, r Escolo Moundino alestis pel mes de mai 
que ven le Festenal de sous Joes Flourals. 

Las Festos acoumencaran le dissate, cinq de mai, per uno Vesprado 
de Gala al tiatre del Capit61o, ount le bust de Goudouli sara courou- 
nat. 

La Festo de la Viuleta sera bailhado le lendouma dimenje, sieis de 
mai, a dos ouros del vespre, joust la presidenco del Capoulie En Felis 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 15 



Gras, dins uno salo verdo que despasso en beutat les pus bell is horts 
de la Touraino. 

Le Feslin des Joes Flourals sera dounat le vespre a sept ouros ; 1'es- 
coutissoun es fixat a sieis francs. 

Pensan que vous agradara de veni dambe nous aus celebra en terro 
moundino la glori6 de Toulouso recounquistado. 

Dins aquel esper, vous pregan de nous manda leu vostro counsen- 
tido, e d'aro, vous mandan nostros saludacius amistadousos et feli- 
brencos. * 

Le Secretari, Le Ca bis col, 

M. BACQyifc-FONADE. L. VERGNE. 

Aquitani 

— Aven parla d'uno coumessioun que s'es coustituido, e que M. 
Alcee Durrieux, avoucat, carriero de la Michodiero, 8, n'es lou capoulie, 
per estampa : Las obros de Tey e Jan de Garros, Leytouresis, es a 
saber : 

Deu Pey : 

/° Psaumes virais en rbytme gascoun dedicats a sa Serea Matistat 
de la Regina de Nauarra. 

Ques'eron estampa a Toulouso, enco de Colomcs, en 1565. 

2 Poesias gaseonas dedicadas a (Magnific e Poderos Trincep lou 
Princep de Nauarra. 

Estampado a Toulouso, enc6 de Colomes, en 1567. 

Deu Jan, soun Frayrot : 

Pastourade gascoue sus la mort deu Magnific e Toderos Anric quart 
deu nonty 7(ey de Franco e de Nauarre 

Estampado, a Toulouso, enc6 de J. Boude, en 161 1. Lou pres di 
tres voulume es de trento franc. 

— L'Escolo Iimousino, dins sa sesiho dou 10 d'abrieu, a decida de 
celebra la festo de Santo-Estello aquest mes de mai venent, e d'aprou- 
ficha d'aquelo manifestacioun per teni li Jo Florau de 1'Eglantina, de 
prouclama soulennamen li vinceire e de decerni li joio. Lou souto- 
cabiscou Sernin Santy, es carga de regla lou prougramo dou festenau 
e de traire li counvidacioun i noutabilita felibrenco e artistico. 

— Lou felibre d'Agen, lou valent cabiscdu de 1'Escolo de Jansemin, 
ven de nous douna soun Rigo-7{ago agents, qu'es en vendo enc6 de 
Pautour, 12, balouard de la Liberia, en Ageu, au pres de 3 fr. Es un 



Digitized by 



Google 



1 6 Lou Felibrige 



galant voulume coumparti en tres pauso : M ail ad is ) Jou'inos, Tinteinos. 
L'amour de la terro gascouno, l'amour d'ajuelo vieio lengo, 

D'aquelo raco 
De qui n'i-a que boudrien pana la quito pla90 
Al coufln caudet del sourel. 

aquel amour vieu e ardent, coume la sabo d'abrieu dins li jitello, 
boui e ardejo dins li vers dou mestre felibre. 

Soun libre se duerb per uno odo superbo : Gaseous ! ounte dis a la 
Franco, que rebufo li Gascoun : 

Perque doun toun m^sprea e ta mi no pugnastro ? 
On dirioque te plai lou renoum de ruait\»stro, 

Tan t'amalisses sus Gaseous ; 
Ou te penses beleu que bai grandi. taglorio. 
En lous i rebugan las coustumos. l'islorio, 
En lous i prenen tout, quitoraen la me mono 

De lour parla, de lours cansous ? 

Arre! lou fier Rouman lapelabo barbaro, 
Nosto lengo ; elo biu : pauras el, oun es aro ? 

Arre ! Nou ia cal pas louca. 
Un pais a soun amo oun s'arruco la peno ; 
A sas plagos qu'un dit mal pausat em be re no ; 
E l'amo d'un pais, un res la descadeno. 

Sen plan, qui jogo a la truca ! 

Soun amo de patrioto tresano dins si vers a Courteto de Prado e a 
Jansenrin, e la graci noun fauto dins si pefo titoulado : Jou'inos; es- 
coutas 90 que dis t/f CMioun : 

Oh ! se sabios que moun amo assedado 

Guigno toun amo e saunejo d'amou, 

Beleu, Mioun, ta prunelo alucado 

En brots pungens cambiario soun belou, 
Beleu qua tous perpils, baiehals per las rescoundre, 
Dios perletos bendriou en grumilhos se foundre 
E de plase tas mas bulhirion dins las mios, 
Se z-ou sabios ! 

Ah ! nous n'en faudrie cita de vers e de vers, se voulian tout escu- 
dela 90 que i'a de beu, e, mai qu'aco, de precious, dins aqueu libre, 
que l'amour de sa lengo a soulet ispira. 

Sa lr ngo, fibo del sourel, sa vieho lengo, 
E que porto a soun cat tant de clartats coume el, 
Lengo que rend jalous roussignol e raesenjo, 
Lengo que dis tapla la rausico del co . 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iy 



MORTUORUM 

— Es mort a Lascrozes, lou 31 de mars, dins si 69 an, M. Andre 
Sourreil, lou brave paire dou felibre Peire-Andrieu Sourreil. 

— Es mort, a Bezies, sus la fin de mars, lou paire dou gent felibre 
Antounin MarTre. 

Prenen uno part ben grando au ddu dis ami Sourreil e MafTre. 

— Lou Cascaveu d'abrieu nous adus la tristo novo que veici : 

« L'Escolo felibrenco d'Ales, decidamen, a pas de chan90. Lou feli- 
bre Peire Carli que, pechaine ! malautejavo dempiei longtems, es mort 
lou 30 dou mes passat. 

£ro un bon garcou dins touto la forco dau terme, franc e amistous, 
e avian justament apreciat sa bountat de cor quand felibrejavo embe 
nautres. 

Tout jouine, avie couneigut lou mestre prouvencau Teodoro Auba- 
nel, quand venie en Ales veire Gaussen ; toutes dous l'aimavon e l'a- 
vieu encourajat, e, dempiei, avie coumpausat dins lou parla de Mirhio 
quaucos pecos que revelou uno urouso inspiracieu pouetico. 

La mort d'aquel coulego, d'aquel ami, ven tourna-mai de metre lou 
dou dins nosto amo, e presentan tristamcn a sa jouino veuso, a soun 
brave paire, a tout soun mounde, nostes senceres sentimens de coun- 
doulen^o. » 

Que Santo Estello lou repause dins sa glori ! 

— Lou 3 d'abrieu, es mort a-z-Ais, dins si 74 an, lou troubaire 
prouvencau Fourtunat Marlelly, de Pertus, qu'avie 'n tant galant biais 
per la can soun, e que sa Cruerello es poupulari mai-que-mai. Avie 
escri de galantis estrofo sus l'oulivie, que fugueron courounado i Jo 
Flourau d'Ais, en 1869, e darrieramen encaro, lou 30 de Juliet 1893, 
i Jo Flourau de I'Escolo de Lar, recaupie uno recoumpenso per uno 
odo en ounour de Mirabeu. 

£ro un dis afouga de la lengo e avie adouta, dins sis escri, l'ourtou- 
grafo felibrenco, 

Que Dieu lou repause ! 

A PAREIGU : 

A-z-Ais, dins la Provence nouvelfe, n° dou 8 d'abrieu, un article de 
Stephen d'Arve : Un gtammairien fin de Steele, sus lou pre- 
paus de la coufo de M. Gaston P£ris, de l'lstitut, que nous 

Helibrijjfe 1 . 



Digitized by 



Google 



iS Lou Belibrige 



pago de Pave prouclama sdci dou Felibrige, en cridant sus /$ 
teule dou mounumen qu'alestis per rEspousicioun universalo 
de 1900, que la souleto Iengo que i'ague au mcunde es lou 
frances, que touti lis autri parladuro n'en avenon, franc dou 
bas-breton e dou basco. E lou prouvencau, mignot, de que 
n'en fas ? 

Pa pereu, dins aqueu journau, li prouverbi prouvencau de 
cade mes. 

» Dins lou (Memorial d'tAix dou 15 d'abrieu, les Parlers fran- 
cais % article ben escri dou felibre P. Chailan, sus lou meme 
prepaus qu'eici dessubre. 

» Enc6de Martin : la Saint-Huberty au theatre d?Aix y 1783, ra- 
conte galant que M. Aleissandre Mouttet apound poulidamen 
a la tiero d'oubreto qu'a deja glenado souto lou titoulet : Au- 
tour de Mirabeau, e ounte douno de tros mai que curious de 
la vido d'aquel ilustre Prouvencau. 

» Encd de Remondet, Lou biblioufile Pau A r baud, raport prou- 
vencau d'En Frances Vidal a PAcademi di scienci, art e belli 
letro d'Ais, sus la presentacioun de M. Pau Arbaud, membre 
regiounau, au titre de membre d'ounour, segui d'uno odo 
superbo de Felis Lescure. « Se n'es tira 7 c6up 7, sus ancian 
papie de Barjdu, cm' un soulet eisemplari sus pergamin, per 
lou Medicis prouvencau. » Adounc, urous soun aqueli que 
n'an agu. 
A Paris, dins La Province de Lucian Due, dou mes d'abrieu : li retra 
a la plumo dou majourau Sextius Michel, de Babeloun Peri- 
caud, d'Em. Portal, sdci dou Felibrige, a Palermo ; de la fe- 
libresso Margarido Sol, dou manteneire cet6ri J. Soulet. 

» Dins VEcbo de la Corre^e, n° 34 : La pesta de Tula en 1348, 
per Josep Ana Viala ; La fi/ba d'Orlians (coumplancho); la 
Cbansou del soudard, roumanso, etc. 

» Lou Mois cigalier d'abrieu, erne la sesiho ounte lou majourau 
En Pau Arene es esta prouclama president, e En M. Faure, 
vice-president, per 1894. 

> Dins lou Viro-Soulhu de febrie e de mars: lou mounumen de 
Catelan, lou troubadou, au Bos de Boulougno de Paris, la tie- 
ro di soci e lis estatut, Tensignadou. %A VAioli, Caremo, 
sounet galant d'Enri Oddo ; / Felibre de Paris, de noste ami 
lou jouve felibre toulounen Louis Peytral, etc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



A Brivo (Limousin) dins Lemou^i, n° 6, la seguido de la bello grama- 
tico limousino de l'abat J. Roux ; la crounico e la revisto 
felibrenco, ounte Pa mi Sernin Santy, souto-cabisc6u de l'Es- 
colo limousino, fai la ben-vengudo a la {Marine to de Lucian 
Due emai a soun reviraire. Gramaci ! 

A Carcassouno, // Terradou, recuei de sou net lengadoucian, flamejant 
d'estrambord, de Prosper Estieu. Aqueu Iibre, dardaiant e 
souleious, es en vendo enco de 1'autour, a Fraisse-Cabardes 
(Audo), au pres de 4 fr. 

A Toulou.«o, dins la Terro d y O, n° d'abrieu : c Le President de la 
Republico e nostes Joes Flourals, » La plira drtcburitira, de 
Savie de Ricard ; En dabant / per Aguste Foures ; Sut nas, de 
A. Villiers, etc., etc. 

A Mount-Pelie, dins la Campana de CMagalouna, n° 53 e 54 : Jana 
a" Arc a Mount-Pelte, Fiou metsagtira, per juli Mans ; A sinus 
asinum, de Louis Roumieux ; Lous ious de Tascas, revira 
dou prouvencau de Mmo la Marqueso de Baroncelli-Javoun, per 
j. F. ; Lou mas de FHis Estagnou, signa L'Escoutaire ; Liseta, 
de Marc Rigal ; Au cla de luna % de F. Laget. 
> Dins la Ct'galo d'or, n° 1 ao, 1 d'abrieu : Ftetos de I'Escolo 
M oun ditto y lou Pichot Teire, per P. Bernard ; Cbivalii de Sto 
Estello, per Marius Bourrelly; Culido, de A. A. ; T^eneissenpo 
miejournalo. 

A Barcilouno (Espagno), enco de Jaime Jcpus : t Bastero 9 prouvencalisto 
Catalan ; estudi critique e bibliougrafique, que D. Joaquin— 
Rubio y Ors, majourau dou Felibrige, legigue dins la sesiho 
tengudo lou 25 de febrie 1894, per la c Real Academia de 
Buenas Letras de Barcelona » en coumemouracioun dou cin- 
quanten anniversari de soun intrado coume membre atilu, 
dins la subre-dicho assouciacioun. 

A Vilo-Novo d'Agen, dins Lou calel, n° 3,4 e$ : <Al calel ressuscitat, 
de P. Froment ; Gattos, gats e gatous, revira dou prouvencau 
de Roumanillc, per lou Rebugaire; Amou de mountjo, per 
Alban Vergne ; Lou curat de {Minerbe, la bello galejado de la 
felibresso Margarido Sol, de Narbouno, etc. 

A Turin, dins la Ga{etta letteraria, un flame comte-rendu sus Mari- 
neto, de Lucian Due, per lou valent soci dou Felibrige Em. 
Portal. 

A Palermo (ltali) dins la Corte d'amore, un article bibliougrafi d'Em. 
Portal, sus lou « Pierrot badaio » de Peire Bertas. 



Digitized by 



Google 



20 Lou Felibrige 



A Bezies, dins la Revue du (Midi (uno nouvello revisto que ven de 
pareisse e que saludan ben couralamen), uno letro d'En Achilo 
Mir ; Coufcssieu, per Antounin MarTre ; Lou coucut, dou 
meme ; %A-n-un amic enraumassat, roundel, tira de Flouretos 
de Mountagno, de noste paure ami Melchior Barthes, etc. 

» Encd de Bouineau : Void turn e le sou/rags, letro d'En Camiho 
Laforgue a M. Prillieux. 
A Marsiho, dins lou Soleil du Midi dou 16 d'abrieu, un article d'EIz. 
Rougier sus Marine to, de Lucian Due. 

* Dins lou Vettt Marseillais, n° d'abrieu, un calourent article 
de Th. Lormond sus lou libre que ven de publica M. Legre : 
Le poete Theodore Aubanel. 

» Dins Lou petit provenpal d'abrieu, Peire Bertas douno uno 
bello pajo sus lou prepaus de Tobro de Ludovi Legre, sus la 
vido de noste grand poueto Teodor Aubaneu. 

» Dins La corntmuse, n° 75, 79 e 80 : Retra de Lucian Due 
e charradisso d'Enri Ner ; Marsibo e r-Ais, tira de Marine to, 
de Lucian Due ; les Caracteres generaux de la littirature pro- 
vanpjle, per Aguste Rol ; lou T^emedi, de Louis Roumieux 
Casso is agasso, de J. Gautier ; un sounet de F. Vidal a Louis 
de Bresc ; Bonur de paire, de |. Chevalier ; A Arene, de L. 
Roux ; lou Saquet de moun paire, de Batisto Bonnet, etc. 

« Dins La croix de {Marseille, n° 12, 13, 14 e 1^, la seguido 
dis Ouresoun poupulari reculido per lou Pai Savie de Four- 
viero : « L'aubre de la crous, Prego en intrant dins la gleiso, 
. En sourtent de la gleiso, etc. » 

» Dins lou San-Janen, n° i,ie 3 : la 'Boueno salud, de L. Pila; 
Trouclamacien (La Redacioun) ; Benvengudo sar.-janenco, de 
H. Bertin ; Letro-bouquet, per dono Lazarino de Manosco ; 
hi Troubaire mar sites, erne lou rctra de noste brave ami 
P. Maziere; lou Mes d'abrieu, de Jan de la Piano; Fablo 
galejarello, de L. P., etc., etc. 

» Encd de Payer : Thirties eparses, de M. Louis Guibert, avoucat 
c counseie generau, qu'es un Prouvencau de bono meno. 
Duerb sa gleno per un poulit sounet au mestre F. Mistral, 
ounte mostro touto soun amiracioun per lou grand poueto de 
Prouvenco e per soun obro bello. 

Lou Gerent : Jan Monn6. 



Impriraerie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LI FESTO DE L'ESCOLO MOUNDINO 



Li f&sto de l'Escolo Moundino (*) soun estado superbo, e mau- 
grat lou souleu que fougnavo e li repepiaire qu'an trouva que li 
festo 6ron pas proun poupul&ri, aed noun a empacha L. Vcrgne, 
lou valent cabisc&u de l'Escolo Moundino, e Fonade, soun mai 
que flame secretin, de gagna la vitori e de mena sa barco dins 
la calanco d6u triounfle ! Brav6 ! 

Lou 5 de mai, dins l'apr&s-dina, li delegacioun soun ambado 
noumbrouso, & Toulouso. L'Escolo audenco, que sa bandiero flou- 
tejo dins l'aire, es representado p6r li felibre Pau Goundou, ea- 
bisc6u, G. Jourdanne, majourau ; Prax, lou jouglar d'Achiio Mir, 
e Pau Fagot, lou savent folk-loristo d6u LauragutSs. L'Escolo de 
Jansemin i'es, erne* soun cabiscou Carle Ratier, l'autour val&nt dou 
Higo-Rago agents, erne" li soustaire e empuraire d6u Caleu, de 
Vilo-Novo d'Agen; de l'Escolo limousino ie soun vengu lou souto- 
cabisc&u Sernin Santy, emai I'afouga L. de Nussac, e d'autre e 
d'autre, que sarie trop long de signala. Nous countenlaren d'a- 

[*] • Mouodi • vau dire Toulousan. Au terns que Toulouso ero uno capitalo, i'avie 
uno dinastio de comte que n'en tenie lou gouver e que, per la majo part, ie disien 
Kamound. Tout co que pretoucavo la famihoBOubeirano, tout ^oqu'ero souto sa lei 
e dins si terro, se noumavo • ramoundin • , d'ounte an fa ■ moundin • e piei < moun- 
di ». Em'aco, peransin, aqueu motde • moundi * s'es aplica a, la lengo, au terraire, 
& la literaturo emai is us e legislaciouu dou pais di Kamound. 

2 



Digitized by 



Google 



22 Lou Felibrige 



poundre que Filadell'6, TEsclapmoundo de Gerdo, Dono Gelado, de 
Carbouno, e Na Louisa Ouradou de Garreta, de Brassac, courae li 
tres Gr&ci, avien vougu adurre k Clemenco-Isauro lou deime de si 
vers e de soun rire gent. 

Basto ! k vuech ouro de vespre, lou teatre d6u Capit&li, ounte 
se douno la vesprado de gala, noun pou eaupre tduti li gent que 
ie* volon prene placo; uno bono pensado presido au premier ate 
de la lesto: lou proudu d6u couneert deu estre coumparti entre 
dous Coumitat, aque'u d6u mounumen que se deu auboura en me- 
mori d6u majourau de Casteu-Nou-d'Arri, Aguste Foures, e aqu^u 
dou cantaire Merly. 

Lou grand couneert lengadoueian coumenco k vuech ouro e 
miejo erne" lou ben-voul6nt councours de damiseilo Talexis e Bal- 
doechi ; de MM. F. Boyer, de FOupera-Coumique, Albert e Armand 
Mary;Couly; de MM. Triadou e Mountagne\ coume acoumpagna- 
tour au piano, emai Prax, l'inimitable diseire di pouesio d f A. Mir. 

Veici lou prougramo d'aquelo resplendento soulennita: 

Proumiero partido. — La Ungo moundino, de Deffes, per la 
Couralo : les Fils d'lsaure ; Le Filhol de Bouaniquel, de Vestre- 
pain, declama per M. Couly, di Variety; Le prumie pas, cansoun 
poupul&ri k dos voues, de Pau Dunac, cantado per Mlio Bardocchi 
e M. Triadou ; Bagneros toulouscnos, de Gailhard, cor eisecuta 
per la Souciela « Ctemence-Isaure » ; Roumanso, (X) bresihado 
per M.Albert; lou Coufat de Santo Catarino, d'En Achilo Mir> 
declamacioun coumico dichoper lou jouglar Prax; Faribolo pas- 
touro, poueslo de Jansemin, que Bournel n'abrouda lamusico per 
Talexis ; Le Poutou, paraulo de Mengaud, musico de Rup^s, per 
Frederi Boyer; Cansou de taulo, paraulo de Goudouli, (Pau Vidal) 
cor di per la Soucieta « Gle*mence-Isaure, » li « Ghanteurs tou- 
lousains, » « l'Ourfeoun Sant-Giprian » e la « Couralo di Mi- 
nime, » mestreja per M. Cuq. 

Segoundo partido. — Le rebelhet de Jan de la Luno, (Mail- 
hol), ourquestra per raeste Armand Raynaud e jouga per Tour- 
questro d6u teatre d6u Capitoli ; Toulouso, cor de Guilhot, per 
li tres Soucieta subre-noumado, e mena per Tautour ; XXX (Un 
grilh) per M. Couly ; Poulido, paraulo de J. Gruvel, musico de 
Darquier, per Mllo Talexis; Un maridage per escrit, d'A. Mir, di 
per Prax ; XXX (XXX) per Frederi Boyer. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Tresenco partido. — Pastouralo, cor, poueslo de Lavigno, mu- 
sico de Deffes, per l'Escolo filarmounico ; C our oun amen ddu buste 
de Goudouli e la Toulousaino, cor, paraulo deMengaud, musiqueja 
per Defies e canta per lis Eseoulan dou Counservatori e I6uti li 
Soucieta couralo, em' acoumpagnamen d'ourquestro ; li coublet 
soun esta canta per li damisello d6u Counservatori e MM. Frederi 
Boyer, Armand Mary e Cazeneuve. 

Se pou dire qu'aqutfu councert de gala es esta reussi, e que 
lis ourganisatour, li cantaire e li Soucieta musicalo e couralo i'an 
fa flori. 

Dins la journado, se poudie* veire, enco de Chappo, carriero 
d'« Alsace-Lorraine, » l'espausicioun di pres di Jo Flourau, labello 
ligurino de Sevro, seraoundudo per lou President de la Hepublico, 
li sieis magniftquis estainpo duferto per lou Ministre di Be us- Art ; 
li flour d'or, de vermei e d'argent que devien flouca li courouneu 
de la f^sto. Es un artisto toulousan, M. Alexandre, qu'avie* la li 
flour di Jo Flourau moundin. 

Lou dimencbe matin, li Felibre s'acampon dins l'uno di salod6u 
Capit51i e frairejon e s'enauron lis un lis autre dins 1'ainour de la 
Causo, quand, sus li n6u ouro, li bandiero de TEscolo moundino 
e de l'Escolo audenco, precedido d'un cors de musipo toulousan, 
se venon rambla sus la placo, eui'acb, Ire que la reino de la lesto, 
Filadell6, pareis, lou courtege lai carain, seguissent lou Gapoulie 
que douno lou bras a-n-Esciarmoundo ; lou pople pico di man e 
s'esmdu d ; aqu6u tableu superbe, que Ton ereirie* veire, — dis San- 
ty — lou grand-preire d6u culte idcau de touli li tems, la poue- 
slo poupul^ri, mena per la jouinesso... 

E li Felibre van l'aire, ansin, un roumavage pious au Museu de 
la vilo; aqui, M. Laborde, que n'es lou counservatour, i6 fai la 
ben-vengudo. Quand an saluda e llouri Clemenco Isauro eraai Gou- 
douli c pereu Guilhen Molinier, li Felibre, seguissent la musico 
que fai restounti l'aire de la superbo Toulousaitio, porton de llour 
davans la placo couinemouralivo di set troubadou de 1323 e van 
alesti la felibrejado di Jo Flourau. 

Lou salut tra au poueto Goudouli se clavavo per aquesti vers dou 
majourau En Berluc-Perussis : 

Tant que ta Jengo darara, 

Lou paure pople t'araara, 

Tu, qu'en soun journadie martire, 

As Testd de lou faire rire 

Quand tant d'autre lou fan ploura ! 



Digitized by 



Google 



24 Lou Felibrige 



Es Pau Dumas, de Pepteu (Audo), qu'a saluda Clemenco-Isauro 
em' aquesti vers : 

Lugar de moun pais ! Filho del Languedoc, 
Tu qu'a louro d'antan e d'empalo e d'estoc 
Luchabos, eici-sien, per gandi sul tcrraire 
Le parla que le Nord cremabo de n'en traire, 
Agrado le salut de l'agrum de Faidii s 
Qu'apara -coume tu sa lengo ensoulelhado, 
Per que toujour, sul bres, tinde la cascalhado 
De sous mots tant ardits ! 

A dous ouro d6u tan tost, sus la sceno d6u teatre d6u Capit&li, 
prenon placo, au caire d6u Capoulte Felis Gras, la felibresso Fi- 
ladelfo, dono Gelado, Louisa Ouradou, M. Cohen, prefet de la 
Nauto-Garouno, li majourau Carle de Carbouniero, assessour d'A- 
quit&ni, G. Jourdanne e A. Perbosc, emai li manten&re P. Fagot, 
Bacquitf-Fonade, Pau Gourdou, C. Ratier, S. Santy, Delberge\ e 
lou cabisc6u de l'Escolo moundino Louis Vergne, rapourtaire ddu 
councours, etc. Au founs se mostro, dins li flour, lou buste de 
Clemenco Isauro, e dame" lou Bureu se ramblon la musico de 
FEscolo d'artihari£ e la « Toulousaine. » 

Coume per lou councert, la salo es tourna-mai coumoulo. Alor, 
lou Capouli6 s'aubouro e, au noum dou Felibrige, trais si gramaci 
k la vilo de foulouso e k si representant que, li premi6, an rendu 
au pople co que ie rovenie, un 6umage publi k soun lengage, k la 
bello lengo d'O ; a piei marca la toco di Feiibre ; sian pas vengu, 
a di, en counquistaire, mai en ami, e, Tan que v6n, tout lou Fe- 
librige vendra, erne* lou grand mestre Mistral, faire la festo de 
Santo-Estello. Alor, veir^s que nous dounaren la man cquesaren 
t6uti uni dins la memo ideio patrioutico p6r la reneissenco de la 
lengo d'O, e aco per la plus grando glori de la Franco. 

« ...Luchan per lou Beu, per la poueslo. Ven&s t6uti em6 nau- 
tre : sian de patrioto d6u Lengado, mai sian de bon e leiau Fran- 
ce's ; la lengo d'O noun es la lengo 1'ranceso, mai es uno lengo 
franceso. E pouden e deven durbi aquesto festo p&r aqu6u crid 
patriouti : Vivo Toulouso ! Vivo Lengado ! Vivo, vivo la Franco ! » 

Uno trounadisso de picamen de man a saluda li paraulo d6u 
Capoulie\ L. Vergne a, piei, legi soun beu raport sus lou councours, 
que se claus coume eic6 : 

« Sem al bout de nostro taco e d'aro quitarioi moun afastigous 
babilhage, s'abioi pas le deve" de vous fa moun grand merces per 
l'atenciu que m'avels prestado. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2$ 



« A pag^s endarrerit cap anyado li es bona, » dits lc prouver- 
bo Catalan : co que dis le prouverbo es pas toutjoun vertat. 

« Que sem nous aus, senoun de pag^ses e d'ouvrigs ? Pag^ses 
p£r nostre amour de la terromairalo qu'anautan au-dessus de tout ; 
ouvrtes del noble prefach qu'es la reneiss&neo de nostro lengo 
foro-bandido del siu nizal per les Cains centralisaires c despoutics. 

ci Endarrerits? Hou sem coumo se pot pasmai, e pracdesbono 
rannado, avem semenat coumo avem pouscut end' ac6 le gran a 
levat e la meissoun es belo ; noun i'a mal que dure toutjoun. » 

E zdu ! lou pople aplaudis, e lou Capoulie dis : « La paraulo es 
& Na Filadelf6. » Aquesto, de sa voues d'or, esmougudo, encanta- 
rello, s'avanco, e dis superbamen un servcntes k la lengo dX). 

E quand acabo sa dicho, la salo s'aubouro entiero, entousias- 
mado, e \6 fai uno ouvacioun que noun p6u s'ainaisa e qu'empacho 
Gastoun Jourdanne, lou nouv&u majourau de Lengadd, d'6ubei au 
Capoulte que 16 v6n de douna la paraulo. Mai, pi&i, dis lis aspira- 
cioun e revendicacioun d6u Felibrige e sis csp^ro. Lou pople 
tourna-mai boumbis e pico cli man, e lis aplaudimen grana repre- 
non mai p6r saluda li vers de Pau Gourdou, dins soun eloge de 
Clem^nco-Isauro que seguis rimprouvisacioun de Jourdanne. 

Em' ac6 se debano lou paumar^s : 

PRBS OUFERT PER LOU PRESIDENT DE LA REPUBL1CO 

M. Prousper Estieu, per soun voulume : lou Terradou. 

PRES DOU M1NISTRE DE l'eSTRUCIOUN PUBLICO 

M. Pau Gourdou (foro councours), per soyn odo <A Cltmhtfo Isauro. 

POUESlo LENGADOUC1ANO 

Sujet legendari. Peco lirico 

M. Alban Vergne a gagna la joio de la viduleto d'or, e uno men- 
cioun es dounado a J.-D. Rigal, en Agen. 

Pouesio de genre 

M. l'abat E. Aberlenc a gagna la joio de la genesto de vermei ; 
M. Dclga, uno gravaduro 6uferto per lou ministre, e messies Dumas, 
de Pepieu, Maurise Joret e de Dorde, d'Agen, cadun uno medaio de 
brounze. 

MUo Ouradou, madamo Gelade, messies Lignieres e Lamourere an 
6utengu li mencioun ounourablo, e messies Monlong e Blanc, uno men- 
cioun d'acourajamen. 



Digitized by 



Google 



26 Lou Felibrige 



Sound 
La viouleto d'argent es per madamisello Albertino Chayla, de Car- 
cassouno, e la gravaduro dou ministre per M. P.. Fagot. 

Li mencioun d'ounour soun atribuido a madamo Gelade, messies 
Dumas e Teulie, e damisello Ouradou. l'a de mencioun simplo per 
messies Gayssot, Dunac, CUvelier e Monlong. 

Cansoun 
Dono Gelade, de Carbouno, a gagna la margarideto d'argent, e mes- 
sies Pau Dunac e Aguste Teulie, de l'Ariejo, uno meJaio de brounze ex- 
a quo. Mencioun a messies Bregail, Combalat-Roche e Ribetde St-Beat. 
Conte poupuldri 
Joio reservado. — Medaio d'argent a-n-Antounin MarTre ; de brounze 
a-n-Esteve Bories, e mencioun a Jouveau, de Ceto. 

PROSO 

Sujet legenddri o istouri 
Medaio de brounze a-n-Aguste Teulie, per soun esttidi sus Gastoun 
Phoebus, e uno mencioun d'ounour per A. Rottner e Savie Peyre. 
Conte poupuldri 
Un viro-souleu vermeiau es semoundu a G. Therond, de Ceto, per 
soun Mescladis de prosas, e fa 'no mencioun per M. Lignieres. 
Conte per rire 
Premie pres, medaio d'argent, a l'abat Marciau de Ser£, ex-crquo 
erne M. Pau Vie, que recaup uno litougrafio dounado per lou ministre. 
Segound pres, medaio de brounze, a messies G. C. e Bregail. 
Mencioun : Pau Gayssot, M. Jouveau, Combalat-Roche e abat Boyer. 

Tiatre 
Proumie pres reserva. 

Segound pres a-n-Aufred Rottner, per soun vaudevilo en un ate : 
Simoun e Jouncas. 

OBRO EN D1ALE1TE MIEJOURNAU EN PORO DOU LENGADO 
POUESIO 

M. Pastre, de Gignac, recaup un gau-galin de vermei ; M. Jourdan, 
d'Ate, uno medaio d'argent ; M. Gijt, de Guicho, uno medaio de 
brounze, e M Edrau, a Grignoun, uno mencioun. 

PROSO 

Un proumte pres, pervenco argentalo, es gagna perM. J.-V. Lalanne, 
e un segound, medaio de brounze, per moussu Martin, d'Ais. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 27 



COUNCOURS DIS ESCOULAN 

Dos medaio de brounze soun estado decernido : a madamisello Lus- 
cignole, de Coumborouge, em'aClouvis Roques, d6u liceu de Fouis. 
J6us& Gayssot, de Castanet, a da vera uno] mencioun. 

M. lou prefet de la Nauto-Garouno a vougu remelre eu-meme 
lou pres 66u president de la Repubiico au valentgagnaire Prous- 
per Eslteu; en ie lou remet&nt, i'a di quauqui mot que se podon 
resumi coume seguis: 

« Jc regrette de ne pouvoir vous compliraentcr dans cette belle 
et sonore langue que nous venons d'entendre; mais je suis certain, 
en vous remettanl le prix du President de la R£publique, que je le 
remels k un bon Frangais, aimant sa petite patrie locale, aimant 
aussi la grande patrie frangaisc. » 

E li laureat soun vengu querre si joio e dire si vers ; la musico 
de TEscolo d'artiharie^ e la Toulousaine an fa clanti lis er felibren 
entre li quau citaren la Cansoun de la Coupo, Las Trelhas e lou 
Maset de meste Roumiiu. 

Piei, M. Monnereau, chefe de musico de l'Escolo d'artiharie\ 
qu'avie* brouda'no musico sus uno tiero de moutet dtiu Romancero 
de Felis Gras, li nousant poulidamen lis un is autre em'un biais 
requist e un grand talent, a fa jouga e canta soun obro per si mu- 
sician, e n'es esta, aco, lou bouquet de la lesto. 

A quatre ouro e miejo, sus la placo clou Capitoli, en seguido de, 
la sesiho liter&ri, t6uli li Soucieta musicaloe couralo de Toulou- 
so, souto la direicioun de M. Deffes, devien eisecuta la Toulou- 
sano e countunia lou festenau de musico e de cant poupul&ri em' 
un grand bal sus la placo d6u Capit&li ; mai lou terns, marrit, era- 
pacho tout ac&beu. 

A 7 ouro de v^spre se duerb lou banquet di Jo Flourau, dins lou 
« foyer » d6u grand teatre. 

Es m&stre Pourquier, de raubergarie* d6u Miejour, que lou ser- 
vis, e v6s-n'eici lou menut 6uriginau : 

Poutaje 
Soupelo de Fabos a la Clamenco-Isauro 

Relebat 
Bars de la Mieterrano a la Rebiscoulo 



Digitized by 



Google 



2S Lou Fclibrigc 



Intrados 

Timbalos d la Toulouso 

Filet de bidu de Sani-Sarni a la Bertrand de Born 

Roustit 

Poulardos de Gascougno 

Ansalado roumano 

Entre-miech 

Tour os des Vielhis Bdrris 

Desserto 

Uno colho de gourmandisos 

Per b£ure 

Bi de las costos de Pech-Dabit — Billaudric, Champagno 

Frountignan encigalaire mandat p&r un felibre qu'a pas pouscut 

beni. — (NYa pasqu'un gloup per cadun) 

Un buste de Goudouli fai bouqueto dins la salo, ounte mai de 
c&nt taulcjaire an pres plago. Lou Capoulie§, que presido, a, a 
soun entour, M. lou prefiH de la Nauto-Garouno, M. lou maire de 
Toulouse, Louis Vergne, eabiscou de l'Escolo moundino, Na Fila- 
delfo e d'autri felibresso, emai t6uti li noutabilita d6u coum&rci 
e di letro de Toulouso, li representant di journau toulousan e li 
felibre dis escolo felibrcnco de la regioun emai li laureat di Jo 
Flourau. 

Quand lou champagno petejo dins li got, lou Capoulie' En F&lis 
Gras s'aubouro e parlo ansin : 

(A segui) 

J. MONNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— Uno marrido nouvello nous arribo. Ai ! las ! lou jouve e mai 
que gent felibre Felis Lescure, de Greasco, es mort lou 22 de mai, s'e- 
naurant vers Santo Estello, soun ispirarello divino. Aier, nousdounavo 
Lou carbounii cantavo, aqueu galant coulie de perlo, ounte avie des- 
gruna tout soun cor, e,-iuei, la mort nous lou raubo ; 3'envai, pechaire ! 
erne lou prefum sus li bouco dou poutoun que la reino di Jo Flourau 
de Carpentras ie doune, en guierdoun de si flour siavo. Ami car, jou- 
vent ama, ta bravo maire, ta gento fremo e ta Mireiouno, teplouron, 
e nautre, pereu, aven 1'amo estrassado e te plouran. Ai ! ai 1 ai ! 

— Lou 7 de mai, lou felibre Louis Foucard a douna 'no sesiho 
galejarello a Tescolo di fraire d'Arle, e i'a fa prouado. 

— Sus lou prepaus di dous pres de 500 fr. vouta per TAcademi di 
Jo Flourau de Toulouso, per lis escrivan de lengo d'O, ves-eici 90 que 
trouvan dins VAioli dou 7 de mai : 

« Toulouso. — L'Academi di Jo Flourau ven de publica soun prou- 
gramo per If pres que deu douna en 1895. N'en veici la tenour en 90 
que councernis li joio destinado a la lengo moundino, que se ie ven 
de founda : 

« II pourra fitre decerne, chaque annee, deux prix de cinq cents fr. 
chacun, pour des ouvrages en vers, ecrits en langue romane du haut 
Languedoc et de ses environs, lengo moundino, avec les diverses va- 
riantes dont le dialecte toulousain sera, par la force des choses, consi- 
der6comme le type dans les jugements a rendre par l'Academie. » 

« Per counsequent, ac6 esclaus fourmalamen, noun soulamen la 
Prouven^o^ mai lou Bas-Lengadd, la Gascougno, lou Limousin e qua- 
simen tout lou Miejour. L'Academi es libro de baia si favour a quau 
vou, n T en counvenen ; mai sarie, de-segur, esta foTfo plus digne de 



Digitized by 



Google 



30 Lou Felibrige 



soun passat rouman, s'avi6 fa part dc si larguesso a tout cx> qu'es de 
lengo d'O. » 

— Li Felibre de la Mar se soun acampa lou 22 de mai, per lou re- 
nouvelamen d6u Bureu de 1'Escolo de la Mar. 

Sus lou cop de miejour, uno taulejado a PHdte! de Marsiho a clava 
la sesiho amenistrativo. N'en dounaren lou comte-rendu lou copvenent. 

— La coumedi Li tMasc, d'Anfos Tavan, s'es jougado erne" grand 
suces a Casteu-nou-de-Gadagno, emai a Tilo de Vau-Cluso. 

Lou dilun de Pasco, a Rocho-sus-Grano (Droumo), s'es pereu jouga la 
coumedi Nepo e nebout, d6u felibre gacian Almoric, de Chabrillan. Lis 
escoutaire i'an fa festo mai-que-mai. 

— Lou felibre manteneire E. Fassin, counseie a la cour d'a-z-Ais, 
ven d'estre nouma membre de PAcademi d'Ais. I'ero degu e lou feli- 
citan couralamen. 

— Lou Counsistdri felibren s'es acampa en vilo de Nimes, lou 20 
d'abrieu, coume I'avian anouncia. kron present li majourau Felis Gras, 
capoulie ; Frederi Mistral, Marius Girard. Albert Arnavielle, Louis Rou- 
mieux, Jouse Huot, Alessi Mouzin, Savi^ de Ricard, Ed. Marsal ; lou 
manteneire H. Messine avie pres part a la sesiho en qualita de sendi 

de Lengad6. 

Soun esta nouma : capoulie. En Felis Gras; assessour de Prouvenco, 
En Frederi Miftral ; assessour de Lengadd, En Achilo Mir ; assessour 
d'Aquitani, Carle de Carbonnieres ; sendi de Prouvenco, Marius Girard; 
sendi de Lengadd, H. Messine ; sendi d'Aquitani, lsidoro Salles ; can- 
celie, Pau Marieton ; majourau, en placo d'En Pau Gaussen, lou felibre 
Gsstoun jourdanne, de Carcassouno, que pourtara lou noum de Cigah 
de la patriot antan pourta per lou paure Gaussen. 

— Uno nouvello publicacioun s'es enantido, a Marsiho : es li Petite* 
annates de Provence, que ie fasen la bono salut ben freirenalamen. 

Ves-eici coume VAioli trais sa capelado a-n-aquelo revistouno mar- 
si heso : 

c De brin de bran, e de pau a pau, fau que t6uti ie vengon. 
Uno publicacioun nouvello, li 'Petite* annate* de Trovence, ven de se 
founda a Marsiho per, nous dis lou prougramo, c synthetiser l'idee de 
decentralisation, travailler courageusement a l'emancipation de la pro- 
vince et initier les lecteurs a tout ce qui est provencal. » Edoumadari 
e poupulari, e lancado coume es per lou Ticbot mar sites, aquelo re- 
visto pdu faire avanca camin. Lou tout es que noun perde latremoun- 
tano prouvencalo que s'apello Santo-Estello. » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 31 



— A la coumuno cTAis, s*es tengu uno acampado, lou vespre dou 
dissate 5 de mai, per nouma : i° un Coumitat carga d'estudia un 
prejit de restauracioun dou toumbeu de Peiresc ; a un Coumitat per 
raubouramen d'un mounumen en ounour de Peiresc, sus l'uno di 
placo publico d'a-z-Ais ; 3 un Coumitat de patrounage. 

— L'Escolo de Lar a felibreja, lou dimecre 9 de mai, a VHotel du 
Nord, a Toucasioun de la vesitoque i'a facho En Tamizeyde Larroque, 
majourau d'Aquitani, l'empuraire de I'ideio de la glourificacioun de 
Peiresc, vengu a-z-Ais per councourre a la fourmacioun di Coumitat 
subre-di. 

Lou majourau En Frances Vidau i'a fa la ben-vengudo, e Ii tam- 
bourin fan touca Paubado mai que gentamen. L'Escolo de Lar a tengu 
a ounour de manteni sa deviso : tAut e larg, long Lar ! 

Per provo, dounan eici lou menut dou Soupa dei Peirescian /are*, 
d6u 9 de mat 1894, a VOsie dou Nord, a-z-Ais : 

Manjan : Menhtro bhigenciero, Marian sausso peiresciano, Vedh* 

ei pignen landes ; Coiuttllo d'agneu gountaudin, Test groumandoun de 

SignOy Voulaio d'Aquitani) EnsaJado d*Encagnano, Crhno de Clap ; 

Frucbo mujournencoy De&strvo sestiano. 

E beven : 

D'aquiu de "Barbegau ; dou blanquet de Castlu-Tfyinard, dou Moulin 

aU vent bour deles, emai de f espouse Cbampagnou : Cafe-cougna . 

« Vengue tourna-mai lou beu majourau En Felip Tamizey de Lar- 
roco ! 

c Vuei fen prefaci per la grand felibrejado au mounumen bessoun.» 

Em' aco, li brinde noumbrous e flamcjant an resclanti e soun esta 
forco aplaudi. Lou manteneire musicaire G. Borel a canta Vau-Clu&O) 
que n'a brouda la musico sus de paraulo de Teodor Aubanel, e Carle 
de Bonnecorse a legi la prefaci que ven d'alesti, dou comte-rendu di 
festo larenco, mantenencialo e tambourinarello dou 30 de Juliet de 
1893. 

Lou meme jour, M. Pau Arbaud avi6 counvida a sa taulo la cou- 
messioun dMniciativo dou mounumen Peiresc, e lis avie trata princie- 
ramen. 

Piei, lou di vend re 11 de mai, dins la salo dis ate de la Faculta de 
Dre, lou Coumitat Peiresc a tengu sesiho. Ves-eici lou prougramo d'a- 
quelo acampado : 

i° Aloucucioun dou majourau En Tamizey de Larroco, courrespoun- 
dent de PIstitut, president d'ounour. 



Digitized by 



Google 



j 2 Lou Felibrige 



2° Peiresc istourian, per M. 0. Guibal, decan ounourari, president 
d6u Coumitat. 

3° Peiresc e l'Universita, per M. Belin, reitour de l'Academi d'Ais. 

4° Ensai sus ricounougrafio de Peiresc, per lou felibre conse Guilli- 
bert, de l'Academi di Scienci, Letro e Art. 

5° Peiresc e li flour, counterencl de M. lou proufessour Joret, cour- 
respoundent de Plstitut. 

6° Pouesio, d6u felibre Savie de Magallon. 

— Dins lou quatren councours de la Mandolins, pouesio e proso 
neo-roumano, li gagnaire soun : Premie pres, medaio d'argent : La 
Glori (anounime) ; segound pres, medaio de brounze : Li noco de Ja- 
neto f per Frances Garbier, de Cano; tresen pres, diplomo : Las Bende- 
mios, per E. Guilhaumont ; Lous countes de tnoun grand cadet, per 
Justin Silhol ; A travcs Ste-Barbe, de M. Fuster; Clenunco, de Agus- 
tino Vergua ; VAglan ela gouja, de Silhol ; la peco : A la tMandoitlino, 
d'E. Bosc, a outengu uno mencioun simplo. 

— Li journau nous dison — e basto ac6 fuguesse — que li ftsto 
cigaliero e felibrenco que s*alestisson per lou mes d'avoust venent, se 
clavarien a Marsiho per l'inaguracioun dou mounumen de Fourtunat 
Chailan, sus la placo de la Routoundo. Li Cigalie e li Felibre de Paris 
farien obro bello se, reuni i felibre miejoumau, venien douna aqueu 
testim6ni d'amour e de veneracioun a noste beu davancie, que dins 
soun flame Gangui a estrema li rire galoi di reire e l'amo de la raco, 
per soun afecioun de la lengo dou bres. 

L'obro dou flame escultour S. Clastrier recauprie per ansin la coun- 
secracioun degudo. De festo poupulari s'ourganisarien a-n-aquelo 6u- 
casioun, co que sarie ben dins la noto. 

— Lou 'Petit typo marseillais, que pareis un cop Tan, e qu'es, 
aquesto fes, escassamen redigi que per de dono, nous pourgis : La 
march an do de flour, de la felibresso Lazarino de Manosco, emai La viHo 
sieto, de la felibresso Brcmoundo-Gautier. 

— Lou majourau En Jouse Huot, architeite en chefe de la vilo de 
Marsiho, ven d'estre nouma president de la Soucieta dis architeite di 
Bouco-dou-Rose. 

— Un estudi sus Teodor Aubanel, per Lucian Due, ven de pareisse 
dins la Province t n° de mat, segui de la peco amirablo : li Fabre, 
revirado en vers frances per Jdrgi Bouret. 

Lou meme numero douno un sonnet de Pau Mangin, qu'a per ti- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 32 



loulet Belles de mat, qu'es lou remembre galant d'uno di coustumo de 
noste Miejour. 

— Li journau dison que l'Academi di Jo Flourau de Toulouso a 
chausi, entre li felibre, dous escrivan de lengo d'O e ie ven de coun- 
feri lou titre de < Mestre en Jo Flourau » , que i'avie, dins leu Feli- 
brige, qu'En Frederi Mistral que poussedissie. Li dous poueto que Cle- 
menco-lsauro ven de ie faire riseto, es lou Capoulie dou Felibrige, 
En Felis Gras, e lou president de PEscolo audenco, En Achilo Mir. 

Es proubable que li letro de mestre saran remesso i nouveu titulari 
dins Tate de la festo dou centenari di Jo Flourau. 
Mandan a ndstis ami nosti coumplimen courau. 

— A-z-Ais, lou dilun de Pandecousto, 1 4 de mai, V estudiantino ar- 
latenco ero vengudo touca l'aubado au felibre E. Fassin, counseie a la 
court ; em' acd, noste gent Fassin recaupegue si coumpatrioto mai que 
poulidamen, ie fasent la ben-vengudo en franc prouvencau, dins lou 
parla d'Arle, que gaubejo tant ben. 

— La Sentinelle dou 12 de mai, a Valenco, a publica 'n flame 
brinde en parla doufinen que lou brave e valent mantenetre Gacian 
Almoric a prounouncia dins 1'acamp dou sendicat dis agricultour d'Al- 
len, Droumo (lou premie sendicat de Franco), que celebravo per lou 
desen cop Tanniversari de sa foundacioun. 

Es esta mai qu'aplaudi, lou beu brindaire, subre-tout quand a parla 
de la maniero d'eileva lets enfants, per que noun laisson la terro e lou 
vilage per la grando vilo, e qu'a di : 

« Aprcnens dounc a nosteis efants Famour dou vilage ; aprenens- 
lour que lou trava eis uno lei que Dieu a decreta dumpuei que nosto 
pauro maire Evo plante sas blanchas dentounas dins lou poum defendu. 
Que lous frereisou las sceurs lours aprenoun la religiou, lou frances, la 
chifras; nous-autreis aprenens lour nasta lengo, aquelo que se parlo 
ren que dins naste endret... » 

LENGAD6 

— Lou menistre de TEstrucioun publico e di Beus-Art a acourda a 
1'Escolo Moundino, per si Jo Flourau, sieis estampo magnifico que 
soun : Pastre d'otircadio, gravaduro avans la letro de Lamothe, d'a- 
pres Poussin ; Erato, gravaduro avans la letro, de Laguillemie, d'a- 
pres Baudry ; la tMarsibeso, gravaduro de Rajon, d'apres Pils ; Floreal, 
litougrafio avans la letro, de Colas, d'apres Colin ; VOubriero, grava- 
duro avans la letro, de Mllo Genty, e Mei&sonier, retra-gravaduro 
avans la letro de Desmoulins. 



Digitized by 



Google 



$4 Lou Felibrigc 



— La proumiero de la Catalano, dou majourau Savie de Rica r J, 
s'es dounado a Mount-Pelie, lou dimecre 25 d'abrieu. Tout lou Mount- 
Pelie* artisto e savent fero ; la causo de la decentralisacioun i'a fa un 
grand pas e i'a gagna uno bello vitori. Li felibre, tant de Mount-Pelie 
que d'autri rode, i'avien pas fauta, e picavon di man. Frederi Mistral, 
Felis Gras, Antounin Glaize, Louis Roumieux, Louis Vergr.e, qu'ero 
vengu de Toulouso, e d'autre, an semoundu si felicitacioun li mai 
couralo a-n-En Savie de Ricard, per soun suces superbe. 

— Avian paila d6u councours dubert a Mount-Pelie, sus l'estiganco 
di festo de )ano d'Arc, e que li vers dou gagnaire devie'n se legi a 1'i- 
naguracioun dou maubre di Bono-Nouvello. 

Adounc, louCoumitat di Jo Flourau di Bono-Nouvello, acampa souto 
la presidenci dou felibre H. Messine, sendi de la Mantenenco de Len- 
gadd, a decida de reserva lou premie pres, e a decerni lou segound a- 
n-uno pefo signado: Uno cevenolo, auClapas. Aqueu pres es un grand 
medaioun en argent pourtant lou retra de Jano d'Arc. 

La jurado a acourda, pereu, de mencioun subre-ounourablo a MM. 
Marc Rigal, de Mount-Pelie ; Alban Larit, de Flourensa ; Mllo Emilio 
Barathieu, de Gange ; MM. Frederi Jallois, de Sant-Cristdu ; Carle 
Petit, a Paris ; Pau Marquez, a Loudevo, e Louis Ricome a Bezies. 

— Lou dij6u de 1'Ascensioun, la Soucieta arqueoulougico e scien- 
tifico de Bezies, a tengu soun festenau e a semoundu magnificamen si 
joio annalo is escrivan miejournau. 

Dins la salo di festo de la coumuno, uno assemblado superbo a 
aplaudi mai-que-mai dous di laureat : M. Bessiere, de Ceto, qu'a di : 
lous Favious, que n'i'avie perse faire peta la garganto dou rire, e M. 
Goulard, de Salleles-d'Audo, en i'apoundent laGuerisou de Margarido, 
conte galejareu, a moustra que la franco gaieta noun ero perdudo dins 
li pais d'O. 

Lou majourau En Frederi Donnadieu a douna la licro di laureat de 
la pouesio neo-roumano. 

La respounsa de moun grand, d'Ant. Roux, deja gagnaire d'un ram- 
pau d'oulivie en 1886, es estado messo foro councours. 

Lou rampau d'6ulivie, es noste brave ami Maurise Joret que l'a da- 
vera, erne soun obro : Tros d'idilos. 

L'abat E. lmbert, per sa peco : A Mario- Anlounieto, e F. Goulard, 
per sa Garisou de (Margarido, soun flouca d'uno medaio d'argent. 

De medaio de brounze soun decernido a lous Favidus, de L. Bes- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ^5 



siere ; her e printhns } de P. Bigot ; Bouissounado, de Louis Bonnaud ; 
Au pais dei ceriso, de Pastrc de Gigna, en Ate. 

l'a, piei, de mencioun d'ounour per Lous tres easterns, d'Aleissandro 
Lartigue ; Loupastre de Lavena, de Matieu Carles; Ven ants pas t de 
Savie Peyre ; Lou coulibri, de Jourdan, d'Ate ; A mis tan po, de Jouse 
Soulet ; 'Douiour e regret, de J. B. Menut. 

— Lou sieisen councours neo-rouman de VAteneu di Troubadou de 
Toulouso, 26, Aleio Lafaieto, es dubert dou 15 d'abrieu au 15 de Ju- 
liet 1894. l'aura, per Ii laureat, uno courouno de vermei e tie medaio 
d'or, de vermei, d'argent, etc ; uno bello medaio de vermei per uno 
nouvello en proso, e pereu lis obro de Goudouli, edicioun raro de 
1678, semoundudo per M. A de Termes, a 1'autour dou meiour sou- 
net sus la Niue. 



Aquitani 

— L'Escolo de Jansemin tendra soun Assemblado generalo e sa fe- 
librejado annalo au coumencamen dou mes de jun. De mai, Iou Bu- 
reu de la dicho Escolo, qu'esludio lou prejit d*un journau literari a-n- 
espandi dins tout lou terraire gascoun emai en foro, a pres uno deci- 
sioun que dounara, de-segur, un bel enavans a Tespandimen emai a la 
tlouresoun d'obro gascouno. 

Ves-eici 90 que dis la decisioun presso: 

€ Au poun de visto de la proupagacioun dis ideio felibrenco e de 
la'prousperita de l'Escolo, es necite de favourisa, entre nautre, la pu- 
blicacioun d'obro bono e d'espandi 'queli qu'adeja soun estampado. Es 
per aco, qu'en subre di fres de gestioun, lou revengut dis escot (dis 
escoulan) sara emplega, per lou biais de sousenpeioun, a croumpa lis 
obro publicado per lis escoulan, coume seguis : i° s'aplicant d'abord i 
publicacioun pareigudo dins Tannado, a piei, en d'autro, en partent 
di mai recento. Se fautavo d'obro d'escoulan, la souscripcioun s'apli- 
carie en d'obro escricho dins li dialeite vesin dou nostre. 

« Touti lis escoulan aguent coumpli lou pagamen de soun escot, 
recaupran a gratis lis obro souscricho : e soulet lis escoulan autour que 
saran en reglo emi la caisso, auran dre de pretendre a la souscripcioun. 
De mai, es entendu que lis autour, escoulan o noun escoulan, deuran : 
i° coumta sis obro a TEscoIo au pres que ie revendran per eisemplari; 



Digitized by 



Google 



j6 Lou Felibrige 



2° adreissa sa demando ai« cabiscdu, en nYen mandant un eisemplari, 
avans lou mes de mai [de cado annado), per afin que lou Bureu posque 
arresta sa culido. » 

Tres libre pourran, aquest an, estre semoundu is escoulan de Janse- 
min : lou Rigo-Rago agents, dou cabiscdu Carle Ratier ; Ouros (Tumour, 
dou valent ami A. Sourreil, e lou {Manuel de linguistique, dou gent 
tresourie de l'Escolo, lou brave Em. Boudon. 

Nous es vejaire que sarie en-de-bon que lis Escolo felibrenco pren- 
guesson eisemple sus d'aqueu mejan de proupagando qu'es lou meiour, 
cresen, tant per encita lis escrivan, que per nousa lou liame freirenau 
qu'entre eli li deu liga. 



LOU SOUNET EN PROUVENQO 

M. Aufr6d de Martonne v6n de publica &-z-Ais, ene6 de Makaire, 
un saberu travai sus Le Sonnet dans le Midi de la France. 

Menciouno lou sounet de Guihdm dis Amalrics que, segound 
Nostradamus, sarte lou proumte de iengo roumano. N'en douno, 
ptei, dous de Dante de Majano, que reverton lou Steele tregen, un 
d'un autre Italian, Lanfranchi, un d'En Jacme Mote, d'Arle, un 
autre de Blacasset e un vuechen de Bertran de Lamanoun. 

Sarte tout go que la lengo d'O aurte proudu en sounet k 1'epoco 
di Troubadour, eM.de Martonne apound : 

« Le sonnet est une po^sie savante, genre auquel le Meridional, 
tr6s imp^tueux par le sang, est g6n6ralement r^fractaire. » 

I stecle segen e d6s-e-seten, pamens, li sounet fugu^ron mens 
rare, erne Bellaud de la Bellaudiero, Goudouli, Poreh^res e autre. 

« Dans les temps les plus modernes — dit J. B. Gaut — Eclipse 
totale du sonnet au ciel po^tique de la Provence. Ni Brueys, ni 
Gros, ni Germain, ni Pdabon, ni Bellot, Benedit ou G£lu (escour- 
cissen la eitacioun), ne rinterent de sonnets dans la langue pro- 
vengale, dont ils connaissaient si bien les rythmes varies. 

« La renaissance du sonnet provengal est contemporaine. » 

E lou regreta felibre cito ptei li proumte recuei que doundron 
de sounet : la Bouiabaisso, de Desanat, li Margaridelo, de Rou- 
maniho, li libre de Crousillat, Roumie Marcelin, Roumteux, Wyse 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 37 



e Azais, p&r n'en veni a V Almanack du sonnet, e, subre-tout, a 
V Armaria prouvencau. 

Dintre li sounetisto d'aro, M. de Martonne fai mencioun de F. 
Vidal, Gaut, de Berluc e Sestius Michel, e douno tres sounet d6u 
president di Felibre parisen : Avignoun dins Vage mejan, En visto 
d*> Maiano e Marsiho, ttiuti tres erne* la traducioan en vers fran- 
cos, per Lucian Due, e pres dins la revisto la Province de mai 
1892. 

M. de Martonne a fa provo d'imparcialita e fai ounour au Fe- 
librige de la reneissenco d6u sounet, coume d6u r&sto de la lite- 
raturo miejournalo. Ounte se vei, pamens, qu'es pas b6n au cour- 
rfcnt di causo felibrenco, es quouro placoMM. de Berluc e Michel, 
dous majourau, en foro d6u Felibrige : « Un peu en dehors de 
ces Socie*te*s qui eurent pour but d'affirmer TidSe provencale, de 
relever le vieil idiome et d'unifier nouvellement ses divers dialec- 
tes, il faut citer, pour clore par des noms, deux personnalil6s en 
ce genre qui le represented fort bien. » 

Ac6 nous empachara pas — tout lou countrari! — de traire 
n&sti coumplimen h Tescrivan saberu, ancian escoulan de l'Escolo 
di Charto, que s'es tiucupa. de nosto literature, e qu'es 6u-raeme un 
bon poueto francos. 

Veici la counclusioun de sa broucaduro, qu'es tirado de soun 
grand 6ubrage : Histoire du sonnet en Europe. 

« On peut done dire, en concluant, que le sonnet proveneal 
fleurit aujourd'hui a l^gal du sonnet francais et qu'il a atteint son 
apogee. Ce poeme en miniature se fait apprecier au-dessus des 
autrcs par les vrais artistes. 

« Les Me*ridionaux s'y sont pris un peu tard pour pratiquer le 
sonnet. Je crains qu'il ne devienne jamais bien populaire et qu'il 
ne demeure toujours une curiosite, une joaillerie. » 

Es de tout-segur que lou sounet, coume touti li poueslo &reglo 
fisso, copo lis alo de lispiracioun e que, per sa formo memo, p6u 
estre qu'uno fantasie, uno obro d'art, tant en franco's qu'en prou- 
vencau. 

Mai, coume tout lou mounde a pas d'alen per faire un long 
pouemo, i'aura toujour mai d'amatour per lou sounet que per li 
pego de nauto envoulado. M. de Martonne pou se rassegura sus 

Felibrige 2. 



Digitized by 



Google 



38 Lou Felibrige 



aqu6u poun, e n'auriG la provo se tercejavo lis obro de ndsti Jo 
Flourau. 
E, sus d'ac6, 16 mande moun souveni courau. 

Lucian Due. 

A PAREIGU I 

En Ales, dins lou CascavU d'abrieu, Lou mariage, sceno coumico de la 
Sinso ; Davans, darries ; lou Rei $ lou Gibous, conte dou fe- 
libre de la Miougrano ; Lou counsel, conte poupulari, signa 
Lou Bourgal ; La pauro veuso, galejado tirado de « l'Armana 
prouvencau » ; la seguido de Volo^Biou, d'A. Arnavielle. 

A Cano, dins la Cisampo, n° 4, Atualita istourico, per Maurise Raim- 
bault ; lou Dissato-sant a Grasso, de F. Garbier ; Lou premii 
d'abrieu, de M. Bertrand ; Coumpiancbo dou sergot, de Fran- 
ces Garbier. — Lou numero de mai nous es pas arriba. 

A Barcilouno, dins la Veu de Catalunya : Lo Mr de I'ave {Maria, 
(Pieli de Pave Maria), raconte revira dou prouvencau de Ma- 
rius Andre, per Franar. 

A Bezies, dins la 1{evue du {Midi, 11 ° 5: Lou cat dins lou bufet, conte 
galejareu dou felibre Antounin Maffre ; lou Sermoun de (M. 
Sistre, tira dis obro de l'abat Fabre, prteu de Celo-Novo. 

A Brivo, dins la T{epublique dou \6 de mai : la Crounico felibrenco, 
raconte de S. Santy sus li festo de 1'Escolo moundino. 

A Fouis, dins VAvenir dou 17 de mai, lou raconte dis empressioun 
qu'an boulega Tamo dou brave Viator, qu'ero ana prene sa 
part di memi festo, e ounte escudello poulidamen l'ideio de 
nosto Reneissenco e la toco di foundadou de l'Escolo moun- 
dino. 

A Paris, dins YEcbo de la Corre^e : Jano d'tArc elou Limousin, estudi 
de Lemovix ; Al pintre Nadal Boudi, de J. Roux, etc. 

A Mount-Pelie, dins La cigalo d % or, 15 d'abrieu e 1 de mai: La se- 
gounda crousado, n° flamejant e mai que ben doucumenta sus 
la questioun Gastoun Paris. Aqueu numerd vau soun pesd'or 
e i'a pa 'n felibre que noun fagrade de lou garda preciou- 
samen. 

A Vilo-Novo d'Agen, dins lou Calel : La bello sasou, la Bruno del 
thns passai, peco courounello di Jo Flourau toulousan, qu'a 
vaugu \zviuleto d y or a-n-Alban Vergne ; etc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 39 



A Marsiho, enco de Boy : Pohies pr oven c ales de T{obert Ruffi (XVI me 
siecle), per O. Teissier. 
» Dins V Ind Spend ance du {Midi, revisto franco-prouvencalo, n° 
1, Tame, de Louis Roumieux ; la Brandado, sounet tira de 
la Prouvenco agroumandido de Marius Bourrelly, e VEstello, 
de Louis Astruc. 
» Dins lou San-Janen i n° 4 : Letro a la luno, fablo galejarello 
de L. P. ; Lei cariatido de Pugei, signa T. ; tMise Fabregue y 
de B. Artou ; lei San-Janenco, de P. Maziero ; La proumiero 
(Marsibe&o, per Dono Lazarino de Manosco, etc. 
» Dins La cornemuse dou 1 e 15 de mai : Tbfodore Aubanel, 
de Louis Astruc ; Pantaiage, de Valere Bernard ; Balado, de 
Louis Roux-Servine ; La derniere de M. Maurras, uno es- 
pouscado de M. Enri Ner sus : « La langue d'Oc et la no- 
blesse du Midi, » que M. Carle Maurras ven de publica dins 
la Gazette de France ; Responso, de l.ucian Due, a dous ar- 
ticle d'Enri Ner, pareigu dins La cornemuse ; Fourtunat Cbau 
Ian, per J. Gautier ; VAubagnen, de F. Chailan, tira d6u 
Gangui ; A la 'Prouvenco , sounet de H. Buriot ; De qu'a pas- 
sa ? per Mmo Gautier, e La loucbo, de P. Maziere. 
» Dins La croix y n° 16, 17 e 18 : la seguido dis Ouresounpou- 
pulari, culidoper lou Pai Savie de Fourviero : « En sourtent 
de 1'oustau, en atuvant lou lume, davans uno crous, a Sant 
Micheu » ; lets Bens e lou Bouioun Duval, dos galejado de 
Cascaveu. 
* Dins Lou petit proven$aI, n° d6u 3 de mai: Le petit tambour 
d'Arcole, raconte de sa vido e citacioun di vers de Frederi 
Mistral sus aqueu prepaus. 

A Paris, dins Lou Mois cigalier de mai 1894, lou raconte de la dinado 
dou 5 d'abrieu ; Avignoun, vers de Felis Gras a Pau Sain, e 
quauqui rego sus li cabotins de M. Pailleron. 
» Dins lou Viro-Souleu d'abrteu, « Teodor Aubanel e lou Fe- 
librige de Paris, > de Catelan, em'uno letro inedito d'Auba- 
nel ; Gramaci, de Roux-Servine, e la viro-souleiado. 
*> Dins la Libre parole dou 1 de mai, de vers prouvencau man- 
da a M. Drumont per A. Maurel, de Marsiho. 

En Arle, dins le Forum ripublicain, 6 e 13 de mai, la seguido di 
Prouverbi dou pais arlaten ; A Jatto d'Arc, de meste Eisseto. 

A Barcilouno (Espagno), dins lou numerd estraourdinari dc la Vlu de 



Digitized by 



Google 



40 Lou Felibrige 



Calalunjra, publica en gldri di Jo Flourau de la lengo catala- 
no : Recort dels Jochs Florals de 1868 (remembranco di Jo 
Flourau de 1868), d'En Frederi Mistral ; los Jocbs Florals, le- 
tro dou Capoulie Felis Gras a-n-un ami de la Catalougno, sus 
la festo di Jo Flourau de Tautre an. 

A Palermo (ltali) dins la Nuova Sicilia, 1 de mai : Tra libri e giornali, 
ounte Em. Portal passo en revisto touti nosti publicacioun. 

A Bezies, dins la T{evue du Midi, n° 4: « La nouvello Luceto de M. 
de Pourceaugnac, » d'Antounin MarTre ; fAse e lou go, fablo 
de M. Barthes. 

A-z-Ais, dins la Provence nouvelle, n° 511, erne li prouverbi prou- 
vencau, de vers en nosto lengo dedica a M. Germanet, per 
L. Crest ; Theodore tAubanel, de G. C., article vibrant sus lou 
libre que ven de publica l'ami de cor dou grand poueto prou- 
vencau. 

En Avignoun, dins TtAioli, n° 120 e 121 : La campano de St-Marc, 
per Ant6ni Chansroux; Ferrado i santo, per Ourrias; Au 
casteu dis Issart, de P. Juvert ; COme tremuda en as*, tira de 
TArmana prouvencau ; Abrivado^ per F. de Baroncelli-Javon ; 
Discours dou capoulie En Felis Gras, prounouncia lou 6 de 
mai, a Toulouso, dins Tate di festo moundino ; Interrougat 
de Gasloun Paris ounte, per letro a Frederi Mistral, M. Paris 
dementis en plen 90 que ie fai dire l'interrougaire de VEcbo de 
Paris, sus lou prepaus de la « Societe des parlers de France, » 
la boulegadisso e lou nouvelun, etc., etc. 

A Bourdeus, dins la Revue catbolique de'Bordeaux, n° 7 : les Salueurs 
de Reillane, conte prouvencau de L. de Berluc-Perussis, emai 
un sounet superbe, dou meme. Aquelo revisto deu publica 
uno noutico sus Roumanille dins un de si n° venent : aquelo 
noutico sara signado A. Ferrand. 

A Carcassouno, dins la T{evue meridionale d'abrieu : la Felibree de 
Pennautier, per Rozario ; la Legend de Pennautier, de Gas- 
toun Jourdanne, un brinde de Pau Gourdou, etc. 
» Dins le Courrter de VAude dou 3 de mai : lou Counsistori 
felibren, erne la tiero de si membre e li titre de cadun. 

A Toulouso, dins Le Gril, n° 1 1 : Bibo Toulouso! (Les del Gril) ; 

le Lilbac, de Jan Pitchou ; Uno supoubiciou, de Pamelo ; la 

Crounico, etc. 

Lou Ger6nt : Jan Monne. 

Imprimcrie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LI FfeSTO DE L'ESCOLO MOUNDINO 
(Seguido) 



DISGOURS D6U CAPOULIE FELIS GRAS 

Quand ven la gaio sesoun ounte Di6u lout en aio, per Cairo es- 
peli la cigalo, per rescaufa dos o tres bouscarleto nuso dins lou 
nis, chanjo de man lou souleu e fai lou printems, li Felibre s'aeani- 
pon per canta lis Alleluia de sa Reneissenco. 

Aqueste an es en vilo eapitalo, es en cieuta santo de Toulouso, 
es dins nosto Jerusalen que sian vengu, lou front iiumina de joio, 
la man flourido d'un rampau d'6ulivie, lou cor plen d'audaei e 
d'amour, per faire nosto dicho davans li pople dou Micjour. 

Vautri, qu'ave* ausi la voues pouderouso dou felibre de la 
Mountagno Negro, aqu^u qu'a canta la cansoun dou Grand Lau- 
rairc, aqueu qu'a fa resclanti sus vosti terro roujo Lcs cants del 
Soulelh, vautri lis escoulan de la Moundino, loubatoun que noun 
aves teta lou la do la fedo ; vautri li sabent e li letru de la glou- 
riouso Academi de Toulouso, que mantenes fres couine la Hour 
de v6sli joio, lou souveni di Clemenco, vautri que couneisses la 
giganto epoupeio de Guihen de Tudelo, que gardas piousamen la 
mem6ri de Tilustre fi£u de Toulouso, Poire Goudouli, vautri quo 
trefoulisses a la voues de Mireio o que vous abouras a-n-aquou 

3 



Digitized by 



Google 



42 Lou Felibrige 



flume de sapienci, lou Tresor dou Felibrige, v&utri t6uti, n'en sie'u 
assegura, ajudards leiaiamen au triounfle de la Causolelibrenco. 

Mai li fraire desavia, que sabon plus lou noum de si reire, que 
couneisson plus li raro d<3u terradou, ni meme li porto de sis ous- 
tau, qu'ausigon la paraulo de la verita : car elo derrabara de sis 
hie lou bendeu de l'tiublit qu'a sieis siecle d'espessour I 

Quand lou Lengad6, quand la Prouveneo, quand t6uti li terro 
dtiu Miejour, de sa voulounta e per resoun e p6r patrioutisme so 
religueron k la Franco, la grando sorre, per faire em' elo, davans 
lou moundc barbare, la Nacioun franceso, noun es erne* de cadeno 
d'esclau que ligueron lou paehe, n&ni ! cs en se pausant sus lou 
front lou pouloun de la fraternita, que ii prouvineo se douneron la 
man, e chascuno reste libro de garda soun biais de rire e de 
canta e perdu de chausi la fagoun e la coulour de sa raubo. 

Mai, dins lou courrent dis age, i'a lis ouro de clarta e lis ouro 
d'escuresino. E vengue lou terns sourne ounte lou Despoutisme, 
aquelo marrido erbo que lis envasioun di barbare an semenado 
sus lou s6u latin, vougue tout estoufa per mie*us tout doumina, 
erne* Tajudo di courtisan, dis ambicious e di simple, pecaire ! Aqu£u 
despoutisme, qu'es de rago germanieo e noun de rago latino, gou- 
verne lou pople coume un pastre soun av6, e nous marque tduti 
erne* lou ferre rouge de la centralisacioun ! 

D'aqu£u jour s'ausigue plus lou vounvoun dou tambourin de 
Prouveneo, se teise Tauboi de Lengad6, se desgounfle la carla- 
muso d'Aquitani. Li pople, troumpa, avugla, s'eron leissa faire : 
i'avien di que per la glori de la Patrlo, per la grandour de la Na- 
cioun, falic* sacrifica sis usage, oublida soun ist6ri, desaprendre 
sa lengo ! Coume se lis usage d6u terradou eron pas soun dre, 
coume se l'istori d'uno nacioun n'ero pas soun ensignamen e soun 
ounour, coume se la lengo d'un pople ero pas Tespaso de sa li- 
berta ! 

E 'm' ac6, lou pal'san de la terro, lou mesteirau d<hi vilage, T6u- 
brie* de la vilo, pau a cha pau a perdu soun 6uriginalita, soun 
courage s'es esvali, sis ideio se soun trebouiado, e tout go qu'ero 
sie'u, tout go qu'ero 6u \6 fai ounto ! Nosto jouvengo, aro, a ver- 
gougno de farandoula sus lis iero o sus lou prat, e de be*ure la 
blanqueto de Limous : atrovo mi6s k la modo de Paris d'ana s'a- 
besti au beuylant e de idbe*ure Paigo-ardent di bledo-rabo d'Ale- 



Digitized by 



Google 



Lou Felib'rige 43 



magno; e n&sti chato, n&sti vendemiarello alegourado, nostis 
6ulivairis belugueto nous canton plus la cansoun di Mountagno 
que tant auto soun, nani ! Aro esfraion Tauceliho de n&sti champ 
em& « La pau... la pauvre fille ! » Es ansin que li raco mie- 
journalo 6ublidon sa ficrta e soun clar lengago d'O. Aqu£li ra^o 
qu'antan dounavon lou vane e lou toun p6r li letro, p6r lis art e 
p6r la nauto poulitico en ttiuti li poplc civilisa, 61i que pourgis- 
sien Tente de la bono sabo en t6uti li branco de l'aubrcdi nacioun, 
vuei s&mblon de broundo raourtinelio, desmesoulado ; 6\\ qu'dron 
la voues de Tamo, noun soun plus que Tec6, voues de la p&iro, 
avuglo, incounscifcnto, blasfemarello ! P&r nosto vergougno Tav6n 
ausido, aquelo voues, rauco coume lou japa (fun chin fou, ourlant 
aquestc crid que nous a jala li mesoulo : Sans Patrie ! sans Pa- 
trie ! 

Es pas dins nosto lengo d'O que s'es boumi aqu£u blasf&me. 
Es pas nimai dins nosto lengo d'Oui : li dos sorre soun franceso c 
naciounalo. Nani, sans Patrie^ aeo 's un langage bastard que li 
Mu de ProuvSneo e de Lengad& couniprenon pas ! 

Sans patrie I Vaqui Tobro, vaqui lou crime de la Gentralisa- 
cioun ! Es elo, la fihasso d6u Despoutisme, qifa leva lou cout^u 
sus la pichoto Patrlo, que pamens se sarravo contro sa grando 
sorre, e tant founs l'a emplantaque la grando Patrlo vuei n'en s6nt 
la pouncho que i'intro dins lou cor. 

bello Estcllo di s£t rai ! briho amoundaut dins noste fierma- 
men ; esclairo lis ome, fai-ie v&irc que nautri li Felibre la voulen 
glouriouso, la Patrlo ! E sara nautri que ie tiraren lou coutfcu de 
la plago. 

E Pamaren e l'apararen e la cantaren dins nosto forto tengo d'O ! 

Gar, coume lou lraire mort, mai toujour present e toujour dre, 
voul&n : 

Que toutjoun dins la mar latino 

L'albras enfounxe sa racino 

Jusqaos as. terradous de l'Ourient magic, 

En servant la sieu sabo blouso 

Que fa sa ramo miraclouso, 

Toutjoun verdo e toutjoun gaujouso, 

Coumo as tcmses del mounde antic. 

Es pas poussible de dire coume es grand Tentousiasme qu'aculis la 
dicho dou Capoulie. 



Digitized by 



Google 



44 Lou Felibrige 



Alor, Louis Vergne porto un brinde de gramaci au chefe d6u gou- 
ver, au Ministre de f Estrucioun publico, au prefet, au Maire, au pre- 
sident dou Counseu generau, au reitour d'academi, a la presso. Sa 
paraulo enauranto noun oublido res d'aqueli qu'an countribui a la res- 
plendour di festo moundino. 

F.s lou Prefet que remercio Iou cabiscou Vergne de si bellis enau- 
ranco, e, felicitant noste beu Capoulie de soun lengage mai que flame, 
apound : 

Loin d'etre fatale k l'unite nationale, ia renaissance des idio- 
mes loeaux ne peutque la rendre plus forte. Ces idiomes, en eflel, 
ont forme* la langue francaise, et c'est en les propageant, en les 
r^pandant, en aidant a les connaltre et en les faisant aimer, 
qu'on agrandira le domaine national. 

Propagez-les done, Messieurs les Felibres, einpdehez la tradition 
populaire de mourir. En fortiliant le patriotisme local, vous aurez 
travailte k rendre plus vivant et plus robuste le patriotisme na- 
tional... 

M. lou Pre let, aubourant li picamen de man de touto l'acampado, 
beu i Felibre, au Capoulie, emai au cabiscdu de I'Escolo moundino. 

Lou maire de Toulouso, apres s'estre escusa de noun parla en lengo 
moundino, a coustat de nostre honor ai Capoulie Felis Gras, mostro, 
dins sa dicho, tant d'amour per nosto lengo, que noun pouden resist! 
au desir de n'en semoundre un tros a nosti lege ire : 

Quelle que soit l'expression de notre pensee, ce n'est pas nous, 
sachez-le, qui sommes les ennemis de cette bonne langue de nos 
afeux, si expressive, si coloree, si fralche, si joviale, si riche, en 
un mot plus riche, — des linguistiques rassurentetj'ai cette fai- 
blesse bien excusable de les croire sur parole — plus riche, peut- 
(Hre, que le francais, qui est le debiteur de toule TEurope. 

Non, ce n'est pas le patois qui compromcttra la belle harmonie 
de la langue francaise, c'est Tinvasion croissante des termes Gran- 
gers qui multiplie les neologismes obscurs, fait surgir les impro- 
priates et complique Torthographe, deroute la prononciation, qui 
inutile, deflore el abatardit. Patois et francais, au conlraire, sont 
de la mfiine famille, et Ton ne s'explique pas pourquoi celui-ci 
repousse, comme on rcpousserait une promiscuite humiliante, IV 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 45 



mitte, l'alliance, les services de sa soeur atn£e, la langue moun- 
dino. 

Nous ne savons pas bien ce qui lui manque, a notre vieux lan- 
gage, pour avoir droit de cite" dans ies academies. On y dit va- 
guement qu'il est d£figur£. Si on le-cultivait comme vous proposez 
de le faire, Messieurs, eomme vous le faites, on aurait bientflt 
raison de ce vilain prejuge, on s'apercevrait, chose Strange vrai- 
ment, que ce parier qui n'a rien d'acad&nique, puisqu'on le veut 
ainsi, serait — comme une infusion de sang nouveau — tr6s pro- 
fitable k plus d'une vieille academic. 

Elles y trouveraient des expressions dont les patois seuls ont 
le secret, des expressions pleines de douceur et d'un charme p6- 
n^trant pour Tart et pour le sentiment; des mots enjou^s pour les 
pens^es frivoles comme I'argot le plus joyeux n'en invente pas ; 
des mots d'une vibrante 6nergie pour Taction ; des mots d'une am- 
pleur surprenante pour le vol de la penstfe. Voulez-vous voir, sen- 
tir, admirer toutes ces choses, feuilletez seulement les chants de 
nos troubadours, lisez nos vieux conteurs, 6coutez parier le peuple 
et dites-moi si ce n'est pas l& Pexpression de toute cette vie pleine 
et belle, comme saventla rdpandre nos soieils du Midi. 

Vous avez eu une heurcuse pens£e, Felibres toulousains, de 
placer votre oeuvre nouvelle a, Pombrc d'une illustre mGmoire. Ce 
n'est pas le Capitole, hospitalier au peuple, qui ferma ses portes 
k Goudelin, le populaire po&te. Aiors qu'on mettait ailleurs une 
circonspection grande k couronner ses chants, la foule les consa- 
crait, et P^rudition, aujouriPhui, a donne raison a la foule. 

Je salue done en vous, Felibres, qui avezsu recueillir dans Ph6- 
ritage du pass6 ce qu'il en faut garder pour Pavenir, en vous, ve- 
ritables mainteneurs de la gaie science, je salue les arrtere-petits- 
neveux de notre aimable pofcte, les descendants des troubadours, 
les dignes Ills de la patrie toulousaine qui ne veulent point et ne 
savent point d£gen6rer, et je souhaite longue vie et prospere, 
comme on disait jadis, k Poeuvre que vous avez entreprise et que 
votre activity a d£ja, en quelques heures, si solidement constitute. 

Es en-de-bon d'ausi parla de Capitoul d'aquelo sorto ; tarn ben, t6uti 
li taulejaire an fa festo a sou 11 lengage magnifique que touti li Felibre 
aplaudiran. 



Digitized by 



Google 



46 Lou Felibrige 



Sus d'acd, VEscoh filarmounico entouno lacantato : la Lengo moutt- 
dino y de M. Deffes, emai canto pereu Bagneros ioulotuenos, e piei, la 
felibresso Filadelfd dis uno de si pouesio musicarello. 

Lou Capoulie entouno la Cansoun de la coupo, qu'es de touti nosti 
festo. Apres la cansoun se tourno brinda : jouine e viei, touti dison la 
sieuno, e tirarie trop de long la litanio se voulian escudela tout co que 
s'es di ; n'en citaren que quauquis-un. 

Es lou cabiscou dis Auden, Pau Gourdou, que durbira la tiero ; 
escoutas-lou : 

Messrs, Damos b Doumaizellos, 

Tout-aro, en plcn Toulouso recounquislat, e dabant un pople 
que sent le foe de Dins e dal pais, aben celebratambe* estrambord 
la poulido festo de la viuleto. 

Troubarets dounc pla juste qu'al noum das Audencs, eiei, turte 
le got en l'ounou d'aquelo Hour moundino, galant simbeu d'uno 
obro luminouso ; elo tant siavo e taut moudeslo, coumo nostro 
lengo siavo e lreseo que cade prin terns ben nous adurre soun per- 
fum mai pur e mai Oudurous, e que bi&icoumo elo dins les camps 
ounte s'avigouris e s'enracino dins l'aire sanitous. 

Se s'escound, ba sabots, es per se faire mai desira e perque les 
fringaires de sa beutat e de sa gr&cio, les amourouses de sa pu- 
resso, la troboun aqui resplendento e dibino escoutant e bebent 
coume un baume la cansou das roussignols. 

Ansin, couino la biuicto, nostre parla s'ero escoundut. M&s tre 
Taubo d'un jour superbe, per las dralhados dal campestre, sous 
amourouses Tan cercat e Tan destouscat. E, bei, se la viuleto tri- 
ounflo, es nostre parla, viei, galoi e redoulent que gagno la joio. 

S'ero escoundut 
Mai noun es raort. 

Au noum de l'Escolo limousino, lou souto-cabiscou, Sernin Santy, 
dis : 

Fraires moundis, 

leu vous porte lou couralou salut de TEscola limousina, bessou- 
na sor de la vostra; si junia enquerra qu'a besoung d'esser tre- 
moulada per la charameta de la Courreza e Tessiaure essiauras- 
san de lai dinz lous chastanhs, per far lengueta a Pun de sos 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 47 



peiris, trevaire courant de las Aupas als Pirenadas, de las rivas 
dal Fresquel al manhe Roze, dal Delfinat, ounte nasquet austres 
tems la poulida Goumtessa de Dia, del Alvernha ai Lemouzi. 

Que PEscola moundina facha soun creis, tal ei lou souhat de sa 
vesina, arden souhat que ela mandavo k vous, Vernha e Bacquier, 
premiers reviscouladours de la renaissensa isaurenca, per la lu- 
cha d'ahier. 

Adounc ei a'd aquel Renouvel que ma coupa se leva ; se leva 
tabe k la meirala ciutat qui, couneiguda, ne s'oublida jamai. 

A vint ans, ela me fuguet I'enchantarela, can, escoulan,ieu tre- 
vava Cujas e Barthole, tout en chantan la Toulouzenade Mengaud 
e las chansous demoun gran mairal souventas cops (louri per Dona 
Clemensa. 

Qual tems es loung! E vostras gentas drollas austres cops rcn- 
countradas en Blanhac, en Marengo e dinz lous Fenestras, fount 
a mos els una gerba bauda de fad as mantanen moun cor arderous 
per una vila oun vole revenir, pus lard, al moumen, noun pas 
ounte las sonhas s'arruchan ; siretz toujourn aqui pel lous far re- 
naisser, fennas sabouroudas, sabourous troubaires, mas ounte 
Penben esbouillat se posa e se souvenc. 

Alor, malgraz lou linhol de 1'adge, cridarai coum' anueg : Viva 
Toulousa, Isaura e Goudouli! Viva Prouvensa, Lengadoc, Le- 
mouzi! 

Un autre limousin, Lemovix (L. de Nussac), parlo au noum dou 
Tiourtiat, (lou Brusc) de Paris : 

Moussu lou Capoulier, 

G^NTA DONA, REIN A DEL RE1TNAGE d'AM01:R, 

Gais Counfraires, 

Vene del Lemouzi ; represente couma co l'Escola lemouzina e 
sui mandat especialamen per soun Bournat Courrczian de Paris. 

Aquestes dous coumpanhous, nascutz de la pensada felibrenca, 
boton dinz lou Felibrige lour adjuven c lour jeuna esperansa pel 
mesma Causa senta. 

Amb el, countam be persegre lour aspre mas sabourous trabalh 
de reviudadours e frairalamen aver de Toulouza couma d'eici de 
lai un renouvelun de couratge. 



Digitized by 



Google 



4<S Lou Felibrige 



Genz d'Oc! sem tous fraires frairejans d'empueis la Leira trus- 
qifa la mar ; escoutatz un pauc lou lemouzi chantaire, nostre 
mestre En Joscp Rous ; dissetqu'austre cop, 

Tout Ion pals que la mar avezina 
Se pretend ia Patria leraouzina, 
Qui tarn en huei, Malhorquins, Catalas 
Son Leuiouzis... couma deuriara ailas ! 

Adounc loos Born, ]ous Kaidit, lous Bechada, 
Lous Ventadouf, eberida nichada 
Se respoondiaji de sai e delai mar... 
Qu'un tal passat rel lou presen amar ! 

Aoo duret un, dous secies d'bistoria 

Pueis tout dun cop pus d'amour, pus de gloria, 

Desacatct, I'aubre, toutas las reis, 

Qu'avia cielat dels Papas e dels Reis ! 

Ai I.eraouii, franca terra cortesa, 
Revelha te ! 

Auve la voutz de Toloza ! 

Flouris e frucha anueg couraa jamais .' 

« Anueg en Lemouzi l'Englantina eneourragis. » Dinz una quin- 
zenada aurem nostres Joes de l'Englantina, lous premiers joes 
flourals, raviscoulatz pel Bournat Gourrezian. Pourtarai vostre sa- 
lut, vostre mandadis*. 

Moussu lou Capoulier, gentadona N'Esclarmounda, Escolamoun- 
dina, sui vengu de ben lounc per beure a vostra santat. 

Vous demande, vous prege soulamen per lou cop de brindar a 
nostre mestre En Joscp Rous, lou mage lemouzi chantaire. 

Clavaren la tiero di brinde per aqueu de I'arderous secretari moun- 
di, Bacquie-Fonadc : 

Madamos, Moussus, 

Al noum de nostro prou jouvo Escolo Moundino, vous souveti la 
pla bengudo dins nostro bielho ciutat ramoundino. 

Es de tout cor que vous dounam nostro milhounobaisado e nos- 
tro amistadouso recouneissen^o per Taimablo vesito que nous fa- 
s6s avuei. 

Avem subre-tout a remercia nostre valent counfraire Ratier, 
capiscol de TEscolo'de Jansemin, qu'es vengut acoumpanhat de 
caiques felibres, nous apourta Tamistat de nostro soureto d'Agen. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 49 



Brindan naut efort k no9tre brave amic Santy, jouts-capiscol de 
TEscolo Lemouzino, el tabes un des premids nous a souv^tat loun- 
go vido, grando prousperitat, grand merces k Santy e as braves 
felibres del Leraouzi, venguts k nostre appel festeja aiciu la glorid 
(Tel parla mairal. 

Merces a la Rucho Parisieno, que nous a mandat per la represen- 
tat a nostros festos, M.de Nussac, nostre arderous counfraire. 

Avem gardat per la fi, les valents de l'Escolo Audenco, am 1 Glis 
em de vielhos couneissencos ; Tan darnte fasquebem ensemble 
Santo-Estello, dins la ciutat de Carcassouno ; aqui se diguet e se 
fasquet de grandos causos per la glorid e la rebiscoulado del Mied- 
joun. Merces as Audencs que soun aiciu ; merces a soun capiscol, 
noste amic Gourdou e al venerable Peyrusse, jouts-capiscol. 

Enfin nostros couralos astrugansos k l'amic Jourdanne, le nou- 
vel majoural del darnte Counsist&ri. 

Amies, t6utis brinden a Paveni de la grando e noblo causo fcli- 
brenco \ trinquen a l'amistat e a l'uniu de las Escolos de l'Occita- 
nioe que toujoun frairejon ensemble les felibres del Lenguedoc! 

Em' aco, lou terns quichant, noun i'ague poussiblcta per touti aqueli 
que voulien parla, de lou faire, e for^o n Vague que four^adamen e 
tristamen embarreron sa dicho e entoumeron soun brinde o sa can- 
soun. Entre touti aqueli, n'en culiren qu'un, qu'es lou salut de Be- 
zies a Toulouso, e que i'ero pourta per lou tant devot e tant afouga 
manteneire, Antounin Maffre : 

Huei — tal un jouine amant que va, Tamo afougado, 
M&s un pauc esmougut, al prumte rend6s-vous 
D'uno amigo per qual n'aura que de poutous, 
Tant Taimo e tant l'amour i la mostro abelado, — 

I6u soi vengut, roumplit d'uno flamo sacrado 
superbe Gieutat! coume aqu&l amourous, 
P6r tedire coussi, desenant, arderous 
Moun cor vol reraira ta b^utat renoumado ; 

Gar, fajen vist, tal&u me soi afoulatrit 

P&r tus, pais aimat joust un ci&l benezit, 

Ount las pus doussos flours p6rtc saupre ufanouso, 



Digitized by 



Google 



50 Lou Felibrige 



S'espoumpissou al soulel resplendent de flambour, 
Aurioulant toun frount de r&no del Miejour 
D'art e de poueslo, o poulido Toulouso ! 

E lou banquet se claus superbamen per lou cant d6u Lauraire, de 
Foures, entouna per lou limousin Bonnelye e acoumpagna de tduti li 
Felibre e dis ourfeoun qu'eron vengu traire sa noto gaio dins la feli- 
brejado. 

La reiissido d'aqueli festo subre-bello reven — lou redisen — a 
Louis Vergne emai a Fonade. le mandan, au noum de touti, ndsti sa- 
lut courau. 

E, coume li cinq cent voues que cantavon, lou dissate, davans lou 
buste de Goudouli : Toulouso! Toulouso! erne lou pople entousias- 
ma, delirant, que, dre, esmougu, trespourta, mesclant sa voues a-n- 
aquelo di cantaire, cridavo : Toulouso ! Toulouso ! 

Coume lou maestro Deflfes, que plouravo dins soun triounfle, nautre 
pcreu plouran e cridan : Toulouso ! Toulouso! qu'es ac6 lou crid sim- 
bouli de nosti revendicacioun. 

Zou ! touti, 

Canten : Bibo Toulouso ! 

Car le raoundi 

A reberdi. 
Cauten : bibo Toulouso 

E bibo Goudouli ! 

J. MONNE. 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



LA FELIBREJADO MARENCO D6U 20 DE MAI 

Lou 20 de mai, a l'aubergarie de V Hotel de Marseille, li Felibre de 
la Mar se soun acampa per teni soun rejauchoun de printems. A l'en- 
tour dou cabiscou Paulin Guisol, an pres pla^o li majourau Louis Rou- 
mieux e Jan Monne, cmai lou gent Aguste Gautier, secretari, e li feli- 
bresso, sereno, felibre e ajudaire de l'Escolo. 

Lou menut, signa Cattorini, ero eicelent, e nous ero en touti en-de- 
bon de fraireja erne lis ami, quand, a la desservo, lou cabiscdu Paulin 
Guisol s'aubouro e parlo coume eifo : 

GfiNTI MlDAMO E CoihNFRAIRE, 

En quitant mi founcioun, sieu vertadieramen lou cabisc6u lou 
mai urous. Parieramen k Carle-Quint, ai lou bonur esquist e mai 
que rare de v&re mis 6uss6qui. M'av&s eubert de flour e d'ou- 
nour, i&i, umble patroun de la bareo marenco, que v&sti voto me 
vengu&ron querre i'a dous an, tout-b&u-just. 

Se r6n de b&n marcant, ni cFacioun rem area bio, n'an resplendi 
dins lou terns qu'ai passa dins mi founcioun, ac6 noun es ma fauto, 
es la vostro, amor qu'avias chausi un marin d'aigo dougo p6r mes- 
treja vosto barco. Mai, pamens noun i'empacho que bonadi vosto 
ajudo va!6nto e vosto espertenci, o mi br&vis ami, qu'a vautri 
n'en rev6n tout lou merite, lou bastimen, mau-grat lis estdu e li 
temp^sto, dins lou port s'es enintra s&nso auvari, pourtant sus lou 
poumet de Taubre-m^slre, lou rampau d'oulivte fouceian, simb6u 
de pas e d'alegran^o, e tout carga di redoutentis arange d6u Feli- 



Digitized by 



Google 



52 Lou Felibrige 



brige, semprc dou^o e esbrihaudanto de lumiero e d'or ! Se la 
fise, iuei, en d'autri man, es que sieu assegura que perira pas e 
que lou timoun de la barco marenco noun toumbara en douliho ! 
Beve k la prousperita de FEscolo de la Mar ! 

Lou majo'urau En Jan Moiine" mando li regret de t6uti, a-n-Anfos 
Michel, ancian cabisc6u, qu'es mort dins lou courrent de 1'annado, e 
trais lou salut e la remembran^o di Maren au majourau En Anfos Ta- 
van, x que darrieramen a quita Marsiho per Gadagno. 

Lou majourau En Louis Roumieux b£u a l'amista ; piei, lou secre- 
tari Aguste Gautier legis li letro di majourau Huot e Bourrelly, que 
s'escuson poulidamen de noun eslre vengu. e i'apound lou BrindecTa- 
diiu que seguis : 

Felibrksso, Fklibiie, Cambarado, 

Lou Bureu qu'avias elegi, fa Ires an, per timouneja nosto barco, 
ven d'acaba sa jouncho, es jusle qu'uno paraulo d'adie*u ie* fugue 
pere*u adreissado, per aqueu qu'a fa tout co qu'apouscu, tant sus 
soun banc-de-quart, qu'& soun posto de viglo, per eivita lis esteu 
qu'aven rescountra dins nosto longo travessado. 

An (a de soun mids, nosli valent Patroun, e, se soun pas tou- 
jour ana a 06*11 d'aigo, baslo ! an sauva 1'equipage, la barco e lis 
arange. La toco perseguido per eMi, veici coume la signalave, fa 
qu&uqui jour soulamen, k nosle Mestre subre-t6uti li mestre, k 
noste grand poueto Mistral. Escoutas, se vous agrado d'ausi qo 
qu'a fa lou Bureu sourtent: 

... « Quei que n'en siegue, nautre Maren, timounejant nosto 
barco simboulico, aven acousta en Irlando, ounte paire e maire, 
tanto e neboudo, (e per tanto Mistral, coumprenie* ben queie* vou- 
lieu parla de nosto afougado sereno, dono Cyril White, que irTes 
pernios de saluda encuei k nosto taulo, tourna vengudo en terro 
de Prouvengo, s'enebria de souleu coume uno cigalo, e b&ire k 
plen rai, coume un limbert, li regiscle luminous de nosto poue- 
slo) ; en Irlando, disitfu, ounte paire e maire, tanto e neboudo, 
s'apassiounon per Testudi de nosto lengo. E soun pas li proumie 
vengu aqu&i qu'enfioco un amour parie* : lou saberu Reverend 
Raymond, pastour anglican, e sa chato, la pouetesso k la paraulo 
de meu, coume soun noum de Mildred lou dis, an senti boulega 
dins si veno tout lou viei sang prouvengau que ie* reboulis. An 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 53 



amira nosto Reneiss£n$o miejournalo coume forco d'autrc, e, dins 
soun estrambord, an canta e se soun escrida : 

« Sian di vostre ! B&n que rinjusttci d'un grand r&i nous ague 
eisila, e fa 6ublida vosto lengo, qu^ro per£u la de n&stis &vi, sian 
resta Prouvencau do cor, e dins aqu^u bresihanien encantar&u que 
nous es vengu de la terro d6u souteu, chale, bonur! coume 
aqu£u souspir d6u v6nt que passavo sus lis arpo eouliano, e de 
quau lou son eterean eounsoulavo la noustalglo di p&uri fouceian 
esmarra, av&n ausi passa, n&utri penHi, coume un soufle armou- 
nious sus nosto liro d'or destimblado, e tout nostre &sse a ferni 
d'un vibramen qua fa tremoula Ii fibre de nosti cor ! » 

Av6n davala lou Rhin, n&utri Maren, e av&n abourda k Bonn, 
ounte Tav6n fa teni dins nosto coupo santo, e av&n atrouba aqui 
lou Prince di Filoulogue, TegrSgi proufessour Biiecheler e sa cha- 
touno Dora, nosto sereno, qu'an embrassa em£ fi6, em' ardour, 
la grando, la subre-bello, la sublimo Causo prouvengalo, e n'es lou 
Tre$or,d6u Felibrige que fai li delice d6u paire, coume n'es la 
pouesto prouvencalo que fai lou chale do la fiho. 

Ounte piloutaren encaro nosto barco, k la quisto d'ajudaire e de 
sereno, noun sai, bel&u fin qu'au pole s'es necite, — est&it que 
I'estello di s6t rai que nous meno, nous coundurra en port-segur, 
ounte, nouv&us aposto, espandiren encaro de tout cairc la bono 
nouvello. 

D&ve encaro vous dire que, dins aquelo escourregudo, av6n tou- 
ca k Loundro, e que, aqui coume pertout, av&n atrouba un cor de 
sereno que s'es amourousi penSu de nosto Reneiss^ngo prouven- 
<;alo: v&ne de nouma Mllo Stevens, qu'a ben vougu veni s'asseta, 
vuei, k nosto taulo, e que si6u urous de saluda au noum de v&utri 
tduti. Poudr6s juja de n&sti Felibre, Madamisello, equouro tournartfs 
sus Ii bord de la Tamiso, remembras-vous d'aqudu mouvemen espe- 
taclous qu'a pres neiss&nco sus li bord d6u Rosq, e dis6s, en quau 
vdudra l'entindre, qunte es lou fid que cr&mo souto noste pitre, 
e que fai de naulre d'arderous e d'afouga defensour d'uno iddio 
e d'uno causo, que lou mounde liter&ri e saberu amiro, estouna, 
en plen si&cle d6s-e-n6uven. 

Vaqui lou prcs-fa d6u Bur&u que s'envai. R6sto encaro forco k 
faire, es verai, p&r I'espandimen de nosto id&o, e lou nouv6u Bu- 



Digitized by 



Google 



54 Lou Felibrige 



r&u que ven6s d'elegi, p6u faire e fara mies encaro, n'en doune 
l'assegurango. 

Ai fisanQO dins Testello de noste nouv&u eabiscou, e crese quen 
m&stre timounie menara la barco, ounte es mestte de la coun- 
durre. 

Ai fisanco en n5sti nouveu souto-cabiscou que faran soun deve 
coume se d&u, p£r Tounour de TEscolo e dou Felibrige. 

Ai fisanco en ttiuti lis&utri membre, qu'ajudaran k manteni b&n 
aut la fi&ro bandiero de Santo Estello. 

Adounc, permet£s-me de leva moun veire, en remembran<;o di 
service rendu, au Bur&u que v6n de remetre si poude, e, dins 
l'esperango de v6ire d'aro-en-la, TEscolo endraia lou caniin dou 
prougr^s, brinde pereu a la santa de n6sti nouv&us amenistraire 
e k l'aveni di felibresso c di felibre de la Mar. 

La sereno mai que gento, dona Mary Wite, d'lrlando, brindo en 
lengo prouvencalo, e uno trounadisso de picamen de man saludo si 
paraulo superbo. La felibresso de la Crau ie respond em' un gaubi 
tria, e dono Lazarino, la manteneiri3 manousquino, nous regalo d'un 
poulit mousseu qu'a coumpausa sus li nop d'or que soun paire e sa 
maire venon de celebra. Longo-mai ! 

Alor, lou cabiscdu Guisol, amor que li coupo soun pleno de cham- 
pagno, canto la Cansoun de la coupo ; Jan Monne canto Lis Estello, 
d'Aubanel, e MIlo Tereso Guisol nous declamo erne maestrio un mous- 
seu de poueslo gue fai lego en touti. Toumas Roux bresiho soun Nis 
de Pimparin, Monne desgruno dous gran de soun Rotisari: Thelage 
e Iuc negre ; Ramel canto Estivettco, de Pau Gaussen ; Sfenosa dis 
Lagremo, Daniel, La courouno d'arangii ; Vitour Bouis, la Fado di flout , 
dedicado au secretari di Maren ; Agustin Roux canto Boutoun daura ; 
Richier declamo, flamejant, soun Tambourin e touti van a si rieu- 
chieu-chieu ; Mllo Guisol canto uno valso deliciouso, que Mmo Guisol 
acoumpagno sus lou piano ; Louis Roux largo de flame vers a Clovis 
Hugues, e Louis Roumieux improuviso aquesti vers, en ounour de 
MIlo Roso Guisol : 

La flour que t'a douna soun noum, 

Eb ni tant dougo, ai tant fino 

Que tu, Rouseto ; o moun Dieu noun, 

Car a la roso Ion s'espino, 

E proche de tu, ma divino, 

l'a qu'amour, sourris e poutoun 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 55 



Apres li cant dou OAa&et de meste Roumiiu e dou Ret En Tare, de 
Felis Gras, M. Daniel dis de vers a Mllo Mario Tereso Guisol, e la 
felibresso de la Crau mando un salut k Janod'drc, emai i felibre de 
Paris, qu'a counvida a veni en Crau, au clar Deseume, per ie claure 
soun escourregudo avoustenco. 

Em' ac6, lou secretari prouclamo lou nouveu Bureu, e lou cabiscdu 
Paulin Guisol barro sesiho. 



— Noste ami, lou manteneire J. B. Moulet, decan dou sendicat de 
la presso marsiheso, que resto a Sieis-Four (Var), ven d'estre regaupu, 
a Punanimeta, membre de PAcademi dou Var. Ndsti coumplimen cou- 
rau. 

— V Union de* </lbeilliste& duerbis soun councours de 1894, e re- 
marcan dins soun prougramo, au titre de : Felibrige (prouvencau, len- 
gadoucian, limousin, bearnes e catalar), un sounet a Jano d?Arc e 
uno odo : Eloge de Tetrarco e de Vau-Cliuo. 

Li peco saran mandado, dins la formo academico, e i'aura per li ga- 
gnaire de medaio d'argent, de brounze e de libre de literaturo. 

Lou councours se clavara lou 30 de setembre venent, e li mandadis 
se devon faire au secretari de la Soucieta, a Lamalou-di-Ban CEraut). 

— M. G. Leygues, ^niinistre de PEstrucroun publico e di Beus-Art, 
qu'es bon miejournau e poueto esquis, 90 que gasto ren, a recaupu 
la coumessioun d'ourganisacioun di ftsto literari dou Miejour, que se 
devon faire souto Paflat di Cigalie e dou Felibrige de Paris. 

La delegacioun ero coumpausado de MM. Deluns-Montaud e Maurise 
Faure, majourau dou Felibrige, deputa ; di majourau Pau Arene e 
Sextius Michel, e de MM. Albert Toumier, G. Niel, Croze, Enri Oddo 
e Aguste Trupheme. 

M. Deluns-Muntaud a fa ressourti l'aut interes artistique di mani- 
festacioun e majamen Pinaguracioun dou tcatre rouman d'Aurenjo, que 
se ven de n'acaba la restauracioun. 

Lou Ministre a fabello acuienco i delega di dos grandis assouciacioun 
miejournalo de Paris, a proumes de presida li festo que la Coumedi 
franceso enlusira ; piei, a felicita lis ourganisaire d'aquelo obro, que 
counsidero coume vertadieramen naciounalo. 

Aqueli festo, que se dis que d'autri membre dou gouver ie faran 
ounour, duraran uno semano. Apres la davalado pintouresco dou Rose, 



Digitized by 



Google 



$6 Lou Felibrige 



e li festo dou tcatre d'Aurenjo, touto uno tiero de festo artistico epa- 
trioutico se debanaran dins Vau-Cluso. Quand lou prougramo de l'es- 
courregudo cigaliero e felibrenco sara arresta definitivamen, n'en re- 
parlaren. 

— La soumo reculido despiei la coustitucioun dou Coumitat de 
patrounage dou mounumen Peiresc, a-z-Ais, poujo en dessubre de la 
soumo de 1000 fr. 

— Sus la fe di journau que nous soun vengu, signalant que I'Aca- 
demi de Toulouso avie decerni lou titre de mestre en Jo Fhurau a-n- 
Achilo Mir, emai au capoulie dou Felibrige, aven douna aquelo novo 
erne* la reservo : Li journau dison... 

La Terro d'Oc, qu'aurie pouscu dire que H journau qu'an douna 
aquelo novo, n'avien menti, s'adreisso au Felibrige e diseicd: 

c Em en mesuro de dire qu'es pas vertat. Le Capoulie es pas mestre 
es Joes, pot pas l'estre sans sa counsentido e... n'en disem pas 
mai. > 

Ac6 v6u dire que... basto! pereu nautre, n'en diren pas mai... 
N — Nous es en de bon de signala que TAcademi d'Ais ven de nouma 
au titre de membre d'ounour, lou decan di counseie de la Court d'Ais, 
M. Granier, l'autour de la musico dou cantico poupulari : Trouvenfau 
e catouli, e for^o autri mousseu de musico e de pouesio. 

— Lou 24 de jun, lou Felibrige de Paris a tengu sesiho a Sceus. 
Lou president dou festenau ero, aquest an, M. Anatdli France. A-n-uno 
ouro e miejo, Felibre e Cigalie, mena per lou brave e mai que valent 
En Sextius Michel, arribavon a Sceus e i'eron recaupu, coume a l'a- 
coustumado, per la Municipalita, la musico, li Soucieta de la vilo e li 
poumpie, que ie tasien courtege. Arribon davans lou jardinet qu'en- 
cencho la gleiso, eounte, dins li flour e la verduro, s'aubouron libuste 
de Florian e d'Aubaoel, que soun courouna de flour, e qu'Elio 
Foures saludo superbamen. D'aqui, se vai dins lou beu pargue, que 
se ie deu teni li jo Flourau. M. Anat61i France, que presido, a, de 
soun caire, M. Charaire, maire de Sceus, Sextius Michel, Maurise Faure, 
Pau Marieton, Albert Tournier, Juli Troubat, Ernest Plantier, etc, 

M. Charaire fai la ben-vengudo i felibre, Sextius Michel ie respond 
e passo la paraulo a M. A. France, que fai tresana lis escoutaire erne 
sis enaurant prepaus sus l'amour de la picho'.o patrio. 

E piei, a-de-reng venon li rapourtaire di councours, que ves n'eici 
lou paumares : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 57 



Pouesio. — Lou troubadou Catelan. Pres reserva ; proumiero me- 
daio a P. Chaylan, segoundo a dries. Lou tMes de mat : proumie pres 
a Dayma, segound a Giraud, e tresen ex-cequo a F. J. de Caumont, 
e a B. Crousillat ; proumiero mencioun ex-oequo a Salomon Amalbert, 
Autheman, Pau GouWou ; segoundo ex-oequo a J. Paillas, Pastrede Gi- 
gnac ; Sempre en dab an per oc, senso noum d'autour ; tresenco, a J. 
Soulet, quatrenco a Roudoufe Martin, e cinquenco a J. B. Menut. 

Proso. — Li (Magnan : proumie pres a Carle Martin, segound a 
Fernand Figot. 

Councours classique. — Traducioun de Vodo 38 d'Ouraci : proumie 
pres a Jourdan Trabaud ; segound, a Leoun Martin; proumiero men- 
cioun a Jouse Roux, de Carpentras. Traducioun de « la Cigale et la 
Fourmi » : proumie pres a J. Vincent, segound ex-cequo a Peire Car- 
don e Leoun Martin ; proumiero mencioun a Bernard Maupas, Enri 
Gautier, Gustavo Blanc, Baffler, Marius Gilles ; segoundo a Eleno Per- 
bosc. — A Hugo. Lou proumie pres, Florian et *Aubanel, es per E. 
Giraud, lou segound per Agustin Nicot, e lou tresen per. M. Bonne- 
foy ; proumiero mencioun a la felibresso L. Ouradou. 

Dins lou councours de musico, lou segound pres de Vieio cansoun 
es per lou felibre F. J. de Caumont; per lou teatre, que lou pres es 
pas decerni, la proumiero mencioun ven a-n-Antdni Chansroux. 

Lou pau ma res prouclama e li pres distribui i laureat present, se 
duerb la sesiho literari de vers galant e de proso flame ; pici, sus li 
quatre ouro, s'es tengu Court a" Amour souto lou pali dis aubre secu- 
lan dou pargue, e tourna-mai proso, vers e cansoun an fa sa plego 
mai que flamo. 

A sieis ouro, s'es felibreja e s'es canta e brinda mai-que-mai. 

La farandoulo au son dou tambourin e la permenado de la vieio ta- 
rasco, an clava la festo sus li vounge ouro do sero. 

E, per ansin, s'es tourna-mai counsacrado l'unioun de la pouesio 
franceso e de la pouesio prouvencalo, dins la doublo glourificacioun de 
Flourian e d'Aubaneu. 

— A pareigu a Paris, encode Le Soudier: Mouret (Jean), d'Avignoun, 
un felibre avans lou Felibrige, per Enri Oddo, noutico biougrafico 
legido a la festo dou Felibrige de Paris, a Sceus, lou 24 de jun 1894. 
Es forco interessant tout co que M. Oddo nous dis d'aqueu brave avi- 



Felibrif?© 



Digitized by 



Google 



5* Lou Felibrige 



gnounen, e sian segur que soun id&io de ie counsacra uno placo de 
maubre, dins lou pargue de la duquesso dou Maine, fara camin. 

— Ven de pareisse a Marsiho, enco de Brunei : Les Dedicaces, poue- 
sio de Clement Galicier, ounte i'a un pichot rode mai que galant : 
Dins la lengo dou bres 7 que vous pren per Hue e vous encanto ; es 
lou paure Louis Roumieux que presento aqueli ressoun dou nisau : 

Di rcfrin d6u fougau lou'cor fai *a regalo. 

dis, e, segur, nous sian re gala de La proumiero cigah, de T{emembran- 
fo, d'Au cab a noun, de Ta tnuso, de Au cementeri^ e subre-que-tout 
d'un tros de proso, La mort d'tino vierge, fresquet e ferigoula que 
noun sai. 

Es ben, ac6, prefa de felibre vertadie, e n'es regretousque noste ami 
lou valent e tant amistadous Galicier, noun nousc si man dins nosto 
farandoulo. 

— Li gent d'a-z-Ais que reston a Paris, an lou prejit de s'acampa en 
Soucieta. Uno circulari sus d'aquelo estiganco ven d'estre espedido, lou 
23 de jun, en touti li cadet d'Ais que soun dins la capitalo, erne coun- 
vit de prene part a la reiinioun d'ourganisacioun que se tendra lou di- 
mar, 3 de Juliet, a n6u ouro de vespre, a la brassarie Lipp, 151 ba- 
louard Sant-German. 

Lou deputa Vitour Leydet a proumes d'estre de l'acampado, e la 
counvidacioun es facho per MM. Laugier, Jan Gilles, Cesar Arene e 
Barriere. 

Zou ! que se n'apounde de-longo au roudelet ; au mai saren, au mai 
riren ! au mai i'aura de cor uni, au mai i'aura d'amour per la pichoto 
pa trio ! 

LENGAD6 

— Ves-eici lou paumares dou councours de 1894, de la Soucieta li- 
terari e artistico de Bezies, prouclama lou dimenche 6 de mai : 

Pouesio neo-roumano 
Guilbaumsl e Amarun, medaio de vermei grand moudule au felibre 
Antounin MafTre ; la Fenno eabro, medaio d'argent a M. Aleissandro 
Neyrac; Lou mestie de bouie, etc., medaio de. brounze a M. Bonnefoy- 
Debais, dou Felibrige parisen ; la Bcurrida di Cratts, medaio de brounze 
a Leopol Bessiere, felibre a Ceto : la *Bagasso, medaio de brounze a-n- 
Esteve Bonis ; lou Curat de t Poumpil-Redoun > autro medaio de brounze 
per lou meme ; Lou mes, proumiero mencioun a Pau Froment ; Lou 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 59 



darrie Abencerage, segoundo mencioun a-n-Adrian Marques; liFibode 
Bt^ieSj trcsenco mencioun a-n-Ange Silvestrc ; la Sucessieu de rei, qua- 
trenco mencioun a Ferdinand Benoit, de Cers, e Vaudre es pas poudre, 
cinquenco mencioun a Louis Bard, de Nimes. 

Aquitani 

— Li Jo Flourau de YEnglantina se soun prouclama, lou 19 de mai, 
a la T{ucbe corre{ienne } a Paris : 

Councours d'istori. — tApollon et Marsyas, estampo ouferto per lou 
Ministre di Beus-Art, decernido a M. Plagne. 

Pres di troubadou : uno eglantino mountado en broco, pres unen, 
davera per Mllo Margarido Genes, per sa peco : lou Roussinbolet. 

Mencioun : lou Rossinbol y de M. Besse ; le 7{ossignol, de M. Val. 

Lengo Umousino. — Pouesio : proumie pres a M. E. Bombal, per sa 
peco : Lou pountounier e la clocba de moun cloucbur ; segound pres a 
M. Val, per sa peco : Lou petit ausel, e a M. Cremoux, per Lou grilb 
e lou par pa I bo I . 

Proso : proumie pres, (Mireille % de Mistral, semoundudo per Tau- 
tour a M. E. Bombal, erne felicitacioun, per lou darrier arcbipreslre de 
Briva^ac y cure de (Mouncieu ; segound pres, la ComUsse de Die, de S. 
Santy, douno de l'autour, a Mllo Genes, erne felicitacioun, per soun 
Counte de Velbada. 

Longo-mai flourigue V Engl an Una! 

MORTUORUM 

— Lou Felibrige es tourna-mai en dou, ai ! las ! La descarado a sega 
noste ami, Louis Roumieux, que s'es amoussa lou 13 de jun, e nous 
a leissa, nautri touti que tant lou belavian e Pamavian, dins li lagre- 
mo e Pamo estrassado. Paure Roumieux ! que Pa quauqui jour encaro 
turtavian lou got au festenau de PEscolo de la Mar, em'ac6, la traito 
mort, la despietouso mort es vengudo te querre ! Tu, lou mestre dou 
rire galoi, toun rire noun a pouscu doumta, ni esvarta la maigro. Oh ! 
sort crudeu ! lagremo amaro ! ti fraire en Felibrige plouron ta despar- 
tido, ai ! las ! 

Noste numerd venent dounara sa crounico counsacrado a Louis Rou- 
mieux. 

— Lou 9 de jun es morto, a Marsiho, dono Mario-Julio-Delicio Cha- 



Digitized by 



Google 



6o Lou Felibrigc 



zajon, la gento mouie dou mai que simpati manteneire Abel Laugier. 
Plagnen de tout cor ti dou cousent, paure ami ! 

— Lou 29 de mai es mort a Palermo (I tali) , Antonino Portal, lou 
paire ama e venera d'Emmanuel Portal, soci dou Felibrige, tant devot 
a la causo felibrenco. Prenen grando part a sa doulour. 

VANEGACIOUN 

— Lou felibre Enri Bouvet demoro, aro, oustau Bressy, a Pont- 

d'Avignoun, per Vilo-Novo (Gard), e ves-eici Piscripcioun qu'afabouta 

sus sa porto d'intrado : 

En raoun recatadou n*ai ren a la {?ogd, 
Mai quouro a raoun lindau s'avan^on Toni, Peire, 
En quau es agradieu lou gent parla di reire, 
Ma porto se destanoo e lea turtan li got ! 

A PAREIGU : 

En Avignoun, dins VAiolt dou 17 de mai : la Fhto di santo, de F. de 
Baroncelli ; Canten, de meste Eisseto ; Santo-Estello de Tabat 
Bresson, per A. Mouzin ; li Magnanarello dou mas de Rapoun, 
de Charloun Rieu ; li Saloun p arisen, cop d'iue d'ensemble 
sus li dous saloun dis Aliscamp e dou Champ de Mars, per 
Lucian Due; etc. 

A Toulouso, dins Le GriV, n° 12 : Al Goudouli nostre, de G. Visner; 
CroumquetOy sus lou prepaus di festo de TEscoIo moundino, 
• La cadraturo del ceucle, de Jan Pitchou ; Rebiscolos d 1 Olympe 
'Bena^et, tira de l'edicioun d'Auch, 1865. 

A-z-Ais, dins le {Memorial d?*Aix dou 1 3 de mai : Felibrejado larenco 
en ounour dou majourau En Tamizey de Larroque, countado 
superbamen per En Frances Vidal. 
» Dins la Trovence nouvel/e dou 20 de mai : li paraulo tl'En 
Tamizey de Larroque, president d'ounour dou Coumitat Pei- 
resc, dins la sesiho dou 1 1 de mai. Tour Peiresc, vers dou 
manteneire Savie de Magallon, etc. 

A Toulouso, dins la Terro d'O dou 5 de mai : lou flame raport sus 
lou councours de TEscolo moundino, dou cabiscdu L. Vergne 
e li peco courounello d'Alban Vergne, Ernest Aberbenc, dono 
Gelado, Albertino Chayla, Pastre de Gigna, Martial de Sere, 
Luscignolo e TJieroun. 

Lou Gerent : Jan Moune. 

Imprimcrie L. DUC. 35, rue Rousselct, Paris. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUV^NgO 



— Un Coumitat se ven de coustitui a Greasco, Bouco-dou-Rose, 
per 1'aubouramen d'uno peiro toumbalo sus lou cros dou felibre Fi- 
lls Lescure. 

Aqu£u Coumitat, sachent que lou Felibrige aculirie de grand cor 
aquelo ideio piouso, a dubert uno souscripcioun e a carga lou majou- 
rau En Louis Astruc de batre lou rampeu entre li poueto miejournau. 

Es mai que flame de veire uno poupulacioun se groupa per auboura 
un mounumen en remembranco d'un de si fieu. Lou gent poueto de : 
Lou Carbounii cantavo s'amerito ben aquel ounour. Es per ajuda a- 
n-aquelo obro, e per temougna nosto afecioun a-n-aqueu jouvcnt que 
plouran, que pregan nostis ami de noun delembra li sentimen de frai- 
reneta que nous ligon, e de nous manda «onn pichot deime. 

Uno listo de souscripcioun es duberto dins li bureu de noste bule- 
tin mesadie ; publicaren li noum d'aqueli qu'auran ben vougu traire 
sa flour sus la toumbo dou gent poueto de Greasco. 

— A Toucasioun dis oussequi dou President de la Republico, M. 
Carnot, de noumbrousi delegacioun municipalo, de tout caire e can- 
t oun de Franco, s'ercn rendudo a Paris per faire ounour a l'tlustre 
mort ; mai s'es atrouva que pas mai dins lou courtege, que dins touti 
lis autris ate de la ceremounio, i'avie ges de placo per la prouvinfo. 

Aquelo esclusioun blessanto, aquel ourguei mespresant, a ispira 
proun d'ome de cor qu'an raca lou coudoun qu'avien sus Testouma, 
erne touto l'iro que ie mourdie lou rabi. 

A-n-aqueu prepaus, L. Menvielle, dins lou Tetit Provencal dou 6 
de juliet, mesclo sa voues ardento a-n-aqueli de tant d'autre que lu- 

i 



Digitized by 



Google 



02 Lou belibrioe 



chon despiei d'an e d'an per toumba la bastiho de la central isacioun, 

e s'escrido : 

« Ah ! 9a, dites done, camarades de toutes les provinces, ne pensez- 

vous pas que l'heure est venue de se rcmuer un tantinet et de prouver 

que nous avons quelque chose dans le ventre et ailleurs ? Debout, les 

Bretons ! Debout, Dauphine, qui fis la Revolution francaise un an 

avant Paris! Debout, Gascogne ! Debout. Auvergne qui connus Ver- * 

cingetorix ! Debout, tout l'honneur, toute la vertu, toute la vaillance 

de la Federation francaise. Preparez vos chants ; le ndtre, a nous 

Provence, est tait depuis trente ans: 

En cridant : Arasso, arasso ! 
Z6q ! li riei e li jouvent, 
Partirian toutis en raco, 
Eme la bandiero au vent. 
Partirian coume uno auraiso 
Per creba lou grand couvent ! 

c Et dans ce couvent-la, quand nous aurons reconquis nos droits et 
notre place, nous laisserons les moines processionner a leur guise. » 

La semenco decentralisaire greio, trachis, e sarie proun terns que 
pourtesse flour ! 

— Trasen nosti fclicitacioun couralo au simpati manteneire Paulin 
Guisol, de Marsiho, que ven de recaupre lou riban de chivalie d'lsa- 
beu la Catoulico, d'Espagno. 

— Dins la Croix de Marsibo, n° dou 22 de Juliet, i'a 'n brave M. 
Vemen que s'escound souto lou velet d'aquel escai-noum, per escupi 
sus YArmana prouvetifau un article verinous e traite, contro lou Fe- 
librige e contro soun capoulie. 

Mestre Vemen, apres d'ague clava sa dicho, a pound aquesti mot que 
mostron beleu 1'auriho de Pase souto la peu dou lioun : « Nous re- 
gretterions vivement que notre article fit acheter un seul de cts alma- 
nachs... » Ah ! d'aqueu boustre de V£men, sarilu pa 'stouna que fu- 
gu&sse eu-meme un faseire d'armana e que prechesse pro domo suS t que ? 

Anen, anen, li serp verinouso soun pas touti morto ! e... i'aura 
encaro de beu jour per YArmana prouvetifau. (1) 

— Atrouvan dins un journau de Paris lou prougramo di festo fell- 
brenco e cigaliero dou mes d'avoust, que dounan tal e quau : 

[1] Avian pica just. Quauqui jnur avans 1'article d6u 22 de Juliet, uno letro arri- 
bavo a Mmo Roumaoit'e, en Avignoun, signado ddu direitour de < La Croix de 
Marseille • . te demandant 1'auiourisacioun de publica quauquis-un di conte flame, 
jant de Roumanille, dins un armana franco-prouvencau que voulien (aire. Quand 
vous-autre dises, pamens ! 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 6) 



Li festo duraran dou 9 au 16 cfavoust proubablamen. Lou dijdu 9 
d'avoust, i'aura: 

ReQnioun generalo a Lioun ; recepcioun lou matin per la Municipa- 
lita ; au Cbakt dou pargue de la Testo d'Or, o, se pou, au Vernay, 
sus li bord de la Sono, e, lou vespre, recepcioun per li Coumitat de 
la Presso e de 1'Espousicioun. Aqueli festo liouneso proumeton d'estre 
magniflco. Entre terns, se celebrara, a Lioun, la coumemouracioun de 
Peire Dupont, lou grand cansounejaire frances. 

Lou divendre 10 d'avoust, a sieis ouro dou matin, dous bateu pren- 
dran li Cigalie e li Felibre e li menaran de Lioun en Avignoun, en 
dounant toco uno miechoureto a Tournoun. La vilo semoundra un vin 
d'ounour i roumieu e, a dos ouro, lou roumavage fara pauseto a Va- 
lenco per ie felibreja a taulo sus l'Esplanado. 

Li Felibre, li Cigalie e si counvida, assistaran a la ceremounie de la 
pauso de la proumiero peiro dou mounumen auboura a la mem6ri d'E- ' 
milo Augier. 

A 7 ouro, arribado en Avignoun. Aqui, i'aura recepcioun per la Mu- 
nicipalita, que ven de vouta 7 000 fr. per aco. Aquelo recepcioun 
resplendento sara seguido d'uno festo de niue. 

Lou dissate 1 1 d'avoust, vers miejour, se partira per Aurenjo. Aqui, 
a dos ouro, i'aura de counferenci, councert e declamacioun ; lou ves- 
pre, a vuech ouro, representacioun & CEdipe-Roi au Teatre antique, 
erne Mounet-Sully, Pau Mounet, Silvain, etc. A vounge ouro e miejo, 
retour en Avignoun. 

Lou dimenche 12 d'avoust, a nou ouro e miejo, acampadodou Coun- 
sistdri felibren miejournau. Touti li majourau present en Avignoun ie 
saran. 

A miejour, dins la bello salo di Templie, aqui ounte tant de flami 
felibrejado se soun tengudo, e ounte, lou 21 lie mai 1876, souto la 
presidenci de Mistral, se voute lis Estatut felibren, se tendra sesiho a 
taulo, souto la presidenci dou Capoulie En Felis Gras. 

A tres ouro, davans li Ministre, s'inagurarr.n li mounumen de Rou- 
manille e d'Aubaneu. Lou proumie es degu au ciseu de Tescultaire 
Bartet ; lou segound es esta taia per lou flame artiste Leroux. 

Quauqui felibre parlaran a-n-aquelis inaguracioun. Lou vespre, en 
Aurenjo, i'aura la representacioun StAntigont. 

Lou dilun, 13 d'avoust, jour de repaus, per que li roumieu se pos- 
quon ana permena i Baus, emai en Arle. 

Lou 14 d'avoust, a Cavaioun, s'inagurara lou busle de Castil-Blaze, 



Digitized by 



Google 



64 Lou Belibrige 



lou flame critique musicau e lou mai que flame poueto prouvencau dou 
Liame d$ rosin. Es Viaud qu'a fa lou buste de Castil-Blaze. Li Felibre 
coucharan a Cavaioun ; em' acd Pendeman, 15 d'avoust, a Cadenet, 
i'aura 1'inaguracioun dou mounurr.cn dou Tambour d'Arcolo, obro 
majo de l'estatuaire Amy, de Tarascoun. Aqui, se pausara pereu uno 
placo de mabre en mcmdri de Felicia n David. 

Lou dijdu, 16 d'avoust, se partira d'Avignoun per la font de Vau- 
cluso : en camin, a la Chartrouso de Bon-Pas, se pausara uno placo 
en remembranfo d6u poueto Adoufe Dumas, autour de vers prouvencau 
esquist, e d'un libre de vers frances galant : Provtna, (1840J. 

I'aura, piei, felibrejado a la font de Vau-Cluso, e inauguracioun d'un 
buste de Lauro de Novo, degu au ciseu de Mmo Clovis Hugues. 

Em , ac6, bello fmido! (1) 

— Noste ami e tant devot coumpan J. Boni face-He trat, proufessour 
au liceu de Botosani (Roumanio), tant afuuga per li causo felibrenco e 
reviraire de (Mirho en vers roumanesc, ven de recaupre ddu gouver 
de Roumanio, per decret dou rei En Carle I, la medaio « bene-me- 
renti, » per si tnerite Iiterari. Aplaudissen di dos man a-n-aquelo re- 
coumpenso tant ben amerjtado. 

— Lou 1} de jun, au councert ourganisa au « Kiosque dis aleio de 
Meilhan » per lou sendicat de la presso marsiheso, au proufi6 di viti- 
mo de terro-tremo de Grefo, la Cctcilia a canta Plutio d'esltJh, cor 
prouvencau d'En Jan Monn6, musico de Vincent Fosse : tout lou po- 
ple e t6uti li journau i'an fa beu-beu. 

— M. E. Rolland, direitour de La Milusint> a, carriero di Chantie, 
a Paris, fai estampa d'aquest moumen lou prournte voulumc de la 
Flore populairs, e prego li persouno qu'aqueu travai p6u interessa, de 
ben vougue ie manda de doucumen, coume noum vulgari de planto, 
supersticioun e prouverbi li pretoucant. 

— Uno Escolo de la Mantenenco de Prouvenco es en trin de se 
coustitui en vilo de Manosco, ounte, Pautre an, la Mantenenco de 
Prouvenco doune de tant belli festo en ounour dou troubaire Avril. 

— Ves-eici la letro que lou Coumitat manteneire ddu Tambourin, 
mando, a la dato dou 2*] de Juliet, en touti li teneire c!e Pestrumen 
prouvencau. 

Gai Cambarado, 

€ Senso tr6u d'afougamen aquest malan de Dieu, lou Coumitat a pa- 

[I] Dounan aqudu prougramo a tilre d'entre-fligne soul am en, li prougramo eetent 
pas fa p6r *stre aegoi. Noste comte rendu di festo, que vai pareisse, boutara tout 
a sa pla^o e a soun ouro. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 65 



mens decida de faire en autouno, lou 7 d'outobre, apres lou d6u naciou- 
nau, Tacamp a Roco-Favour, emai gaire se li troubcn. 

« Aqui pereu, de premi argent tintin auran leis estrumentisto adti- 
sent un elevo engaubia pau vo proun, vo ben de roudelet de jouve 
tambourinaire ; de medaio gros mo iule saran tamben decernido en 
joio d'aco beu. 

« Leu-leu vouesto counsentido au secretari dou Coumitat, M. Pour- 
cin, carriero Anciano-Madaleno, 1 , a-z-Ais, e recebres piei tout 90 que 
sara necit per noueste rejounchoun mounte Santo Estello a tant briha 
e mounte PEscolo felibrenco de Lar amara tant de canta erne vautre. 

< E drihe tourna-mai Galoubet-Tambourin ! 

E. COUVE, president ; B. Camoin, F. Vidai., vici-president ; L. dh 
Bresc, L. de Lombardon, L. Ollivier, J. Pourcin, membre. 
F. Mistral, president d'ounour. 

— A pareigu a Paris, encd de Lucian Djc: LaTetite *Patrie, noto 
c doucumen per servi a Fistori dou mouvemen felibren, enVun avans- 
prepaus de Maurise Faure, per lou majourau En Sextius Michel, presi- 
dent dou Felibrige de Pans. Es un magnifique voulume, superbamen 
estampa, que retrais piousamen li roumavage miejournau e li festenau 
de Sceus fa per li Felibre de Paris, ounte es en-de-bon de li segui, se- 
gur que Ton es de culi sus si pas la flour d'amour de la pichoto patrio. 

L'oubrage es en vendo a Paris, er.cd de Flammarion, 26, carriero 
Racine, e en Avignoun, enc6 de Mmo Veuso Roumanille, 19, carriero 
St-Agricd. 

A la memo empremarie venon de pareisse : Taul Marieton, cance- 
Iie d6u Felibrige, per Lucian Due, e Joseph Roumanille^ per En Jan 
Monne\ dos broucaduro tirado de La Province ; emai : L* Tbiatre an- 
tique d*Orange, per M. Antony Real fils. Aqueu voulume es en vendo 
er.cd de A. Lemerre, 27-31, passage Choiseul, Paris. 

— Loudissate 11 d'avoust, li felibre la ren, a-z-Ais, s'acampavon enc6 
de soun cabiscdu En Frances Vidal, per faire festo au counseie Desirat 
Granier, decan de la Court d'Apeu, que lou gouver ie veni6 de semoun- 
dre la crous de chivalie de la Legioun d'ounour. 

l'avie terns que lou counseie Granier s'ameritavo aquelo distincioun f 
e li Felibre de Lar noun an vougu leissa passa aquelo oucasioun sen- 
so ie temougna sa simpatio e soun afecioun. 

M. Desirat Granier, cadun lou saup, es noun soulamen un magistrat 
saberu, mai encaro un coumpousitour esquist de musico poupulari. 
Soun cantico : Prouvencau e Catouli, se canto pertout, e n'en a coum- 
pausa uno bello tiero d'autre que farien lou regale di Prouvencau. 



Digitized by 



Google 



66 Lou Felibrige 



Adounc, coume M. Granier fai sa passioun d'ama la lengo maire 
e d'apeundre i vers di poueto miejournau li perlo esbrihaudanto de 
sis ispiracioun musicalo, li felibre d'a-z-Ais, erne bonur e grand gau» 
an celebra poulidamcn lou beu triountle dou nouveu decoura. 

La gento reino dou Felibrige, Na Mario Girard, acoumpagnado de 
soun paire, lou simpati majourau En Marius Girard, sendi de Prou- 
venco, ero vengudo de Sant-Roumie per presida la festo. 

S'es brinda e canla mai-que-mai en ounour dou felibre magistrat. 
Lou cabiscou En Frances Vidal, lou sendi En Marius Girard e lou ma- 
jourau En A. de Gagnaud, en paraulo superbo e esmougudo, an fa 
tresana lis escoutaire. Piei, lou brave e valent canounge Mille a canta 
un moutet en ounour dou nouveu chivalte, sus l'er de Prouvtnpau e 
Catouli, e de poueslo sus lou meme toun soun estado bresihado per 
li manteneire Chapoli Guillibert, Pau Roman e Gasquet. 

Em'acd, M. Desirat Granier, em'un biais d'elei e forco esperit, a 
respoundu en touti per uno improuvisacioun requisto; a di poulidamen 
a touti si counfraire de TEscolo de Lar coume ero pretouca de la sim- 
patio que ie temougnavon, e a espremi la desiranco qu'avie d'estre, 
d'aro-en-Ia e mai-que-mai, un di soustaire de la Causo e un dicepoun 
dis acamp freirenau de TEscolo de Lar. 

Na Mario Girard, nosto reino bello, a clava la sesiho en disent, — 
elo que la distant ben — la Coumunioun di Sant f aquelo peco ami- 
rablo de noste mestre En Frederi Mistral. 

De touti li peco que se soun dicho en aquelo acampado magnifico, 
n'en destacaren uno qu'es flamo e dardaianto, e qu'es lou brinde dou 
lelibre Gagnaud. 

Gento Reino e mos car Counfraire, 

Estent qu'es un gavouot que saludo un gavouot, voui deman- 
ds la parmissien d'emplega, par aquesto v6uto, louparla dtiupais, 
aju^u Fourcouquian lant rude bessai par vouostes oureio, mai 
tint dous par lei nouostro. 

Car vous atrouvart*s qu'ensen cme lou carissime Counseie*, lou 
parlaian de-longo, 11a paraquito uno cinquantenod'an, aquel idio- 
mo que, n'en ai p6u, estrassari^ vou6stei labro de citSutadin, e 
qu'emplissie de meu nouoslei bouco d'enfant de la mountagno. 

Ah I se nous avias ousi, L6 11 tei lei jous que lou bouon Dieu a 
ia, quand, lou cartable souto lou brai, s'acaminaian de nouoslo 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 67 



carriero Vteuleto, devei Festrecho pouorto d6u Coulegi ! Parlaian 
ni latin, ni gregou, nimai franchimand, hou pouas creire. 

Avian, gramaci Di6u, un mestre de lengo qu'escoutaian bravo- 
men pu vourounttes qu'aqu&ei de la classo. Voui n'en souvenes, 
parai, moun beu Desirat, d'aquelo vieio Astiero, la decano de la 
carriero Vieiileto, que marchavo dedins sei vuetanto vueu, e que 
tout en batent sei mataras, nous fahie* bada erne* ses conte s6nso 
On ? Soun prouvencau ero, tau c quau, aque*u que se parlavo en 
Gavoutinod6u terns de Louvis XV, e t'escupissie* de mot que de- 
gun des pu ancian lei sabte plus. Quant e quant de cop se sian 
acampa a soun entour, vous e i6u, erne* lou Plouchud, lou Des- 
corso, lou Bourrihoun, lou Moureu ! En aquel an de Die"u 1841, 
se parlavo panca dei MargarideAo, ni de Mireio, ni mai de la 
Afidugrano, e nautres pamens, la pichoutaio de Fourcouquie*, te- 
nian sus lou Bourguet Escoro felibrenco, e merae sesiho de Court 
d'Amour, souto la presidenci de l'Estiero. 

Ac6 d'aqui fahie* pas lou comte des proufessotir de francos e de 
latin. Tanleu qu'ousissien uno paraulo de « patouai, » noui baia- 
von lou Signwn. Oh! aqueu Signum de ferre blanc, lou vtSsou'nea! 
Passavo de man en man, de pocho en pocho, d'un felibrihoun a 
l'autre, tonto la sanlo journa, e lou malurous escourian que, lou 
sero vengu, se n'en devinavo empega, pagavo par t6utei lescani- 
barado. Mai, ni par esse puni, jamai, I'afourlissou, se sian rebuta 
de parlatante piei mai la lengo d6u tarraire. Erian de manleneire 
de naturo, b6n davans que li aguesse de manleneire paten ta e 
parvenca. 

N'en si6u facha par lei viei proufessour d6u Coulegi dc Four- 
couquie\ mai creirie'u que, de tant de jouvent que se capitavon 
souto sa ferulo, es pas les pus enrabia par lou prouvencau, les pus 
agarri d6u Signum, qu'an fa dedins lou mounde la pu marrie fi- 
guro. Uno lengo de mai dins leu garveu, ac6 lou deimublo pas. 

Par parla eicito que de nouoste ama Counseig, qunto bello es- 
courregueu magistralo a fa dins lou ressort d'Azais, e de quant 
pu bello 1'ourie facho, se ses esquino avian agu lou biais, tant 
couniun, de se plega davans lei sourdu levant! Mai les Oupen an 
la cadeno rejo, quand s'agi dtiurespet d'elei-meme. Nouoste ami, 
enterin que tout inudavo autour d'6u, a resta touto sa vido fideu 
a soun passat, a ses imbrandabies principe, inmotus in motut 



Digitized by 



Google 



68 Lou Felibrige 



E arregardfcs pamens, mes car counfraire, lou poude magi d'uno 
eisistenci noblomen oscoura dins la draio dou deve* I Emai lei 
vent de la poulitico agon, quasiinen toujou, boufa k rencountr&ri 
dei sentiment dtiu fier magistrat, la veneracien de ses chefe e de 
ses eoulego l'a sempre enviroula ; e velaquUo, aro, qu'ou ploudi- 
men de toutei, blur, blane e rouge, veu de reeaupre i u zaut e 
supreime testira6ni d'ounouranyo que sian eici par festeja. 

Nous agrado, Ghivalie* ear, de pensa que se lou gouvfcr a vou- 
gu d'abord paga soun d^ute ou meritoui dispensaire de la justlci, 
a, de tout segur, entendu ounoura pcr£u lou coumpousitourprou- 
vencau, taut renouma e tant presa en touto terro latino. 

Par nautres que, plen de respet par lou Gounseie'-Decan, serian 
enca mai, s'ero poussiblu, plen d'amistanco par lou poupul&ri fe- 
libre musicaire, nous lai gau de veire dins aquelo crous, que vai 
luseja sus vouoste couor, uno marco d6u prougres des ideio de 
libarta prouvincialo. Les t&ms e lei g&nt soun bravomen chanja. Li 
a mie* siecle, dounavon ei bouon patrioto, es aparaire des tradicien 
e de la lengo, lou Signum de punieien. Li baion, aro, lou signe 
de la gl&ri ! Beven, gdnto Reino e car Counfraire, &-n-aquel es- 
pandimen de nouostes espero santo. Beven ou b6n araa chivalie 
de la Prouvenco e de la Legien d'ounou ! 

A. de Gagnaud. 

— Au roumavage di marsihes a Nosto-Damo de Lourdo, d6u 22 au 
26 de jun, lou cantico de Trouvtnpau e Catouli a rounfla dins la 
basilico, que li roumilu dis autri pais noun se poudien alassa de l'au- 
si, autant que li marsihes noun s'alassavon de lou canta. 

— Lou libre de cansoun, Cigau e Cigalo, de noste ami Marius 
Bourrelly, s'acabo d'estampa enco de Remoundet, a-z-Ais. Pareissira 
sus la fin de setembre; i'aura de 130 a 140 cansoun, lou tout precedi 
d'un beu retra de 1'autour : 90 que fara aperaqui 400 pajo. 

— Lou Vergie <V6ulivie, oupera-coumique en un ate dou meme Ma- 
rius Bourrelly, ven d'estre mes en musico per lou mestre musicaire 
G. Borel. 

— Avian di que noste flame majourau Anfos Tavan avi£ fa jouga 
sa Coumhdi di Masc dins soun pais. Se n'es douna, a 90 que pareis, 
cinq representacioun : tresa Gadagno, uno a Novo e uno a l'lslo ! Zou! 
toujour ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 6p 



— Urous sian d , an6uncia que Pami Louis Peytral, lou gent felibre 
toulounen, ven de faire jouga un ate en veis : Parfitm d'ambre, au 
Teatre d'Aplicacioun, a Paris. Aquelo coumedi fino mostro un cop 
de mai que l'on pdu escrieure de beu vers francos senso, per ac6, re- 
nega la lengo d6u bres. 

— Dins lou voulume que se vai estampa en ounour e gldri de Nos- 
tra senyora Santa (Maria de Ripoil (Catalougno), e qu'aura per titre 
Corona pohtica, figuraran cinq peco prouvencalo, pourtant li numerd 
de mandadis : 67, 71 , 8a, 84 e 87. 

— Aplaudissen a la bono novo que nous ven, que lou majourau 
En Pau Marieton alestis uno nouvello edicioun de la Tern pr oven f ale. 
Avis i lipet que n'an pas pouscu tasta de la proumiero ! 

— La Mandoline de Paris ven de clava soun cinquen councours : 
la lengo neo-roumano i'a tengu sa p!ac,o. Lou proumie pre?, medaio 
d'argent, est esta decerni a Michel Jouvier, per sa pec,o en proso : Lou 
patsan; lou segound, a 1'abat Labaig-Langlade, per: Au ras a"al ceL 

Lou sieisen grand councours es dubert. Per la pouesio e la proso 
neo-roumano, li sujet soun leissa a l'agrat dis autour. Touti li dialeite 
soun am6s, e li mandadis se devon faire, dins la formo acoustumado, 
a M. Michel Pons, 310, carriero de Charenton, a Paris, avans lou 31 
d'avoust. Cado peco mandado deu estre acoumpagnado d'un mandat- 
poustau de 1 fr., per li fres dou councours. 

— Ves-eici la letro que la Cancelarie dou Felibrige a ta teni en cade 
felibre, per lou counvida i festo avignounenco : 

Aviynowi, 24 de Juliet 4894. 

MOUSSU K GAI CoUNPRAIRF, 

Per report au viage en Prouveutfo di Felibre e di Cigalie* de Pa- 
ris, e en grand gau de sa vengudo, s'es remanda au mes d'avoust 
l'acamp annau de Santo Estelio. 

Venfcn adounc vous faire assaupre que la reiinioun di Felibre de 
n6sti tres Manteneneo, coume aquelo clou Gounsist6ri, se tendran, 
aquesl an, en vilo d'Avignoun, li 12 e 13 d'avoust. 

De belli festo, eoume sabes, auran lib lou dimenehe, 12, dins 
la Roumo prouvencalo, mounte se deu inaugura li mounumen de 
n&sti mestre ben-ama, J6use Roumanille e Teodor Aubanel. 

La taulejado de Santo-Estello s'acampara lou dilun, 13, a mie- 
jour, dins la grand salo di Templic* de « THdtel du Louvre, » 
carriero Sant-Agrieo. Li Felibre de Paris e li Cigalie' ie* soun eoun- 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



vitla eme* 1 : Felibre. Tduti soun prega de manda sa counsenlido 
leu-leu k la Cancelarie* ddu Felibrige, « 9, rue Richepanse, » Paris. 

L'escou lis soun sara de 8 franc. Li souscriveire recaupran uno 
carto que ie* dounara intrado dins la salo d6u festin. La sous- 
cripcioun sara enelauso lou 5 d'avousl. 

En esperant, eoulego, de vous veire en Avignoun, en pascoume 
en santa, recaupes vuei Tasseguranco de n6sli sen ti men egrogi. 
Pau MARIETON, Ffeus GRAS, 

CancelU ddu Felibrige. Capoulie' ddu Felibrige. 

— Sus la proupousicioun de M. Monier-Vinard, lou Counseu Gene- 
rau de Vau-Cluso a fa lou vot, dins sa sesiho dou 2\ d'avoust, que 
lou gouver intervenguesse per douna lou mai d'cnvanc poussible i rc- 
paracioun dou Teatre antique d'Aurenjo e per outeni que lis artisto di 
teatre suvenciouna per I'Estat fuguesson dins Toubligaciouu de douna 
soun councours per li representacioun qn'an un vertadie caratere na- 
ciounau, tant per l'impourtanco artistico que per la beuta d6u cadre. 

A-n-aqueu prepaus, citaren quauqui mot dou comte-rendu di festo, 
que douno M. L. Fauche, dins Lou Bavard, de Marsiho, n° dou 18 d'a- 
voust : 

Je veux essayer de traduire fopinion de ceux qui voient surlout 
dansces fetes annuelles, au Theatre antique d'Orange, une mani- 
festalion artistique qui doit rester provencale. II faut garder « no- 
ire » Theatre d'Orange de toute importation officielle, et il faut, 
pour cela, que les programmes soient (Hablis par dcs Provencaux. 

II faut que le Theatre d 'Orange soit d'abord le theatre de Mistral 
avant d'etre celui de M. Sarcey. Gt je suis bien certain que si le 
maltro avait ele consults, ie Reinach qui nous a fait lire de ses 
vers par l'cxquise Mine Bartet, serait reste* k Paris. 

...II rested se pr^occuper d£j&, pour l'annec prochaine, du re- 
pertoire que Ton doit adopter, et j'estime que les F&ibres de Paris 
unis k ceux de Provence, sous la pr^sidence de Mistral, devraient 
nommer le Comite du The&tre antique d'Orange, qui ne saurait 
avoir d'autres patrons. 

Aquelo ideio es, segur, pas marriJo, e nous es vejaire que «arie ac6 
lou meiour biais de garda lou ben nosire e de f aprouficha per la gldri 
dou Miejour. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 7/ 



— Dins sa sesiho dou 24 d'avoust, lou Counseu Generau di Bouco- 
dou-Rose a adouta un vot qu'ero esta prcsenta per lou depute Chevil- 
lon, e vouta l'uberturo d'un credi de 3000 fr., per an, per la crea- 
cioun d'uno cadiero d'islori dt Prouchifo y que sarie tengudo cado 
semano, tantost a-z-Ais, tan tost a Marsiho. Lou gouver, per sa part, 
aurie de countribui per pariero soumo de 3000 fr., a la creacioun d'a- 
quelo cadiero. 

Nous es en-de-bon de traire eici n6sti gramaci a M. Chevillon d'a- 
bord, e piei ea touti h bravi counseie qu'an ben vougu apiela sa 
moucioun de soun voto : an fa a qui obro meritdri. 

AUVBRGNO 

— Nous fai gau de douna eici lou brinde pourta per lou brave J. 
Felician Court, a TEscolo moundino de Toulouso, qu'es, se pou dire, 
lou proumier ate d'afirmacioun de VEscolo d*Auv*rgno> que se ven de 
coustitui, e que n'en dounan eici-dessouto e lou rampeu e lou prou- 
gramo: 

Gentos Damos, Moussus, Gar Counfrmrbs, 
Sarei pas loungagno. Cargat per nostris fraires del Naut-Miech- 
joun de vous anouru;a la foundacieu d'uno « Escolo auvergnato » 
que fara trelusi, amount naut, Festelo felibreneo, soun tout urous 
de vous dire un pauc del rampel qu'en bounolengo arverno adres- 
saren as fidfclo de las tradieieus d'aquelo raco, dount 6ron tant 
de mages pouetos del Mejan-Atge; d'aquelo raeo que nous a bal- 
hat — coumo ca dits nostre grand Felis Gras — Vercing^torix, 1c 
bel guerrie, e Blaise Pascal, le grand pensaire. 

Aici dounc coussi les Fe lib res arvemis esprimon lour ostac al 
terradou e a la lengo patrials : 

« Quoi lou grand soulel del Mietjiour que vous esclairo ; quoi lo 
lengo del Mietjiour que parlon e lo terro que nostres p6s trupis- 
son, quoi lou sou del Mietjiour. Zo sobon, e n'en som fters e 
glourious. Lou Mietjiour coumeneo pus naut que Bourdeus: es 
barrat d'oquel caire per lo mar soubatchio e bromairo ques'ap&o 
1'Atlantieo, & pus bas pel lo nopo blugo e tebio que poutounejio 
amourousament touto lo couosto proubencaou. Les autres dous 
caires sou barrat per uno doublo courdelado de mountognos que 
sou coumo los dados d'un pargue, c nautre li soun tledins: li 
soun ciau e n'en voulem pas smrli ! » 



Digitized by 



Google 



72 Lou Felibrige 



Uu, moundi urous d'abe troubat demest les mounts del mitan 
de Miechjournals afougats per las id&os caros, brtndi k la nou- 
v6lo Escolo e vous prep&usi, &-n-t6utis, de leva le got al bel joun 
ount se mesclaran dins nostros festos les souns brounjinaires de 
la carlamuso prouvencalo, de la nostro boudfcgo lengadouciano e 
de la magico cobreto auvcrgnato ! 

J. Fkucian Court. 

Em'acd, z6u ! en Auriha, TEscolo auvergnato se ven de coustituT e 
bandis aquest rampeu, que fara tresana Tamo di patrioto : 

Ourlbat, It 27 d* Jun 1894. 

Jusquos onohuei les omes del naut Mietjiour se sou pas gaire mes- 
clat ol grond moubomen de decentrolisociou felibrenco. 

L'Oubergnat es coumo les estelous de gorrit, que n'ou pas prou se- 
cat ol soulel : quoi de lo ligno de meissonto cromQ. Cau bufa retepel 
l'oluca, e dobon de bron.ia poutigno que cau sat ! Reno, peto, escu- 
pis pei londies e fo resiscla de capt en cimo del courmal, dei rebou- 
lunsde belugos ; mes otobe, quond fo ton que de croma, cromo que 
lou poudes plus esconti ! 

Es otob6 un boussi, POubergnat, coumo Taigo-neu, que de tout Tiber 
lo beses pas courre ; mes om los prumieros bufados de lo primo, lo 
glaco derelonco, lo neu found, e tout d'un couop dirias un concel de 
guerbos que se derroco : neu e gla^o tout oquo dobalo, tout oquo s'es- 
compilho ; l'aigo blugo e fretgio, bromairo e brounzinairo sauto de 
rot en rot, bou long des trobers, ol found de los crosos, e les Prats 
n'en sou toutchis ocotats. Otau es POubergnat, e jo dije sons couyou- 
nado : tordiou o lo portido, quond es portit res forresto. Ton bourrio 
bous boutre dobont un rot que dobalo de per un serre ! 

Dijons doiinco que jusquos onohuei les omes des puets e des ploumbs 
n'obiou pas lou biai de bouleire enrega dorguies oquetchis de lo plo- 
no e del bas pois. Ogotchiabou fa les autre*. Se countentabou de por- 
ta lour jionto e poulido lengo, mes digun s'ocupabo pas gaire de lo 
rebira en bers plo rimats e plo mesurats, ni mai quitomen en proso 
plo pentchinado, plo lobado e plo soplounado. — Quond dije digun, 
oquoi be leu masso dire : obion be de cai, de lai, cauques con ta ires de 
noturo e d'inclinociou, cauques ossibaudies, cauques merles de moun- 
togno piounaires, e, mai que mai, estuflaires, mes de qu'ero oquo ? 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 73 



De que poudiou faire, bousdomonde unboussi, oquetchis quatre ou cinq 
paures ossibaudies, despoisats e casi boriats o! miet d'un bou de pos- 
serals ? Les posserals contou pas : cercou lour bido ; e, ton que les os- 
si bodies lebou lou capt en Per, per soluda lou jiour que ratjio, o l'ou- 
ro ound Polet frescot del moti escontis lei dorguieiros estielos, ou per 
dire odicias ol soulel que trescound.... que trescound obal, dorguie 
de lei nibous de couire routji, lusentos coumo des petrous, ol found del 
cieu triste e sonnous; tont que fou piou-piou, les autres, les posserals 
couquis e gaus s'emplinou lou pop a de gronos e de sautobous, e n'es- 
coutou pas les conlaires, les repopiaires coumo dijou dei malens. 

Ohuei, gognats pel I'ejemple, les posserals d'Oubergno mespresou 
plus les oss i bodies, ni mai Ios quitoi busquetos de lours mountognos. 
Coumo les roussignous de Proubenco e les cordinous de Lengodo, guet- 
chis otobe bouolou founda uno Escok). Bouolou conta, counta e morca 
dins lo grondo ^ounfederociou mietjournalo e felibrenco. — Bous es- 
pourucossias pasd'ousi dei mouots un bouci noubels per bautres, fraires 
del naut e del bas pois. Oquetchis mouots les ponon pas o digun, 
qu'obes pou ! Sou pas ponats, ni quitomen molebats : sou to plo nostres 
coumo dei Lengodoucians ou de Proubencaus. Nou'n serbion plus dem- 
piei longtems, e lou tort qu'obion ; ohuei coumo uno brossado d'es- 
pletchios estremados e ouplidados dins lo pousco d'un gronie, les 
tournon querre, e foson pas qu'usa de noste dret : digun nous cridoro 
pas : ol boulur! 

Oubergnats, qu'eimal bouostro lengo e bouostro pois — e Ton 
pouot pas eima l'un, sons eima 1'autro, — bous benon souna ! Benon 
omouida les fegnonts e les bicoucaires. Derebilhat-bous, rebregat-bous 
les uels, lebat-bous, enregat dret, e, corgat codun de bouostro peiro, 
benet nous ojuda o bosti YEscolo Outer gnato ! 

Un felibre, un ossibodie piounaire de nostroi mountognos, con- 
tabo, n'ouro leu quatre cms : 

• Counserbon lesoncians teraouoiK do nostro glorio, 

« Nostres biels mounumens, pei siecles mic-rouinats, 

• E counserbon to be lo lengo deis einats : 

■ Lengo e mounumens sou de los pajios d'bistorin... 

Ope ! lengo e mounumens — lo lengo surtout ! Oproubon certo 
plo les omes de ciencoe de councienco que petassou lei bielhos porets ; 
me de que diren d'oquetchis que fou lusi e trelusi lou porla meiral, 
lo lengo qu'obon tetado om lou lat de lo momo ? Los peiros sou mou- 
ortos ; lo lengo es en bido, poulido e floundo, e dins guelo, bibonto 



Digitized by 



Google 



74 Lou belibrige 



otobe, parlo e conto, rei e plouro Tamo rudo e fiero de nostres belets, 
c rei-de-belets, l'amo immourtalo de TOubergno. 

Soubenet-bous, efons, que lou pouoplc que perd solid poria meiral 
perd otobe soun ama de pouople : douminat e oudounat pel leis autroi 
racos, li se counfound, li trescound, e finalomen li se nego ! 

Hordit dounc, les mascle de cur e de pouguo, les Oubergnats que 
s'obregountjiou pas de lour song ! Benet, e n'ougossias pas pessomen 
de roncountra tchia i.nutres lo 7*oulitico, oquel mousteu que jo bouto 
tout o penlre. Lisires pas que dou noums su nostre dropeu : Oubergno 
e Mietjour, e jious plets d'oquel dropeu li o placo per toutos lei bou- 
nos boulountais, per tout oquel que bou pns perdre so marco de raco, 
soun ouriginolitat notibo, e qu'o lou cur prou lartji e prou bel pe- 
li fa claure ensemble e en memo terns, e l'amour de TOubergno e IV 
mour de lo Fronco. 

Lengo d'Oubergno, lengo dc lo mo mo, lengo nostro, reino que co- 
mines ohuei pe-nudo dins deis csclots de boues son guillo, n'atchios 
pas pou ! Te tournoren coussa tons escorpis de sedo blonco, e tour- 
noro lusi sus toun capt, coumo uu soylel, 10 jionto courouno de reino. 
Digun te mespresoros plus, car tous efons ss lebou per t'opora, e dins 
lours uels de mascles Ton bei bronda lo routjio e superbo flombo d'un 
song que couyouno pas ! Tournoras conta, lengo d'Oubergno, tourno- 
ras conta e trina coumo uno jionto esquillo niobo. 

Entendes, bautres, les fraires e jes omits ? Anen ! couratji ! lebat- 
bous e benet. Quoi pel l'Oubfcrgno ! Quoi pel lo momo ! 
Pel Coutr.itat d y our gonisociou : 

A. VERMENOUZE. 
Lou Coumitat : 

Louis Abel, de La Tetite Gironde s publiciste; abbe F. Courghinoux, 
licencie es-lettres ; J. Felicien Court, publiciste, ex-secretaire de T£s- 
colo CMoundino ; Emmanuel des Essarts, doyen de la Facultc des Lettres 
de Clermont ; doctbur Francis Fesq_, maire d'Aurillac ; Mor G6raud ; 
Eugene Lintilhac, docteur es-Ietlres, professeur au lycee Saint-Louis ; 
Arsene Vermenouze, poete cantalien. 

Reglomen de l'Escolo oubergnato 
Orticle Prumier. — Uno Escolo fclibrenco, que foro portido de lo 
Montenenco del Lcngodo es foundado Ourlhat. Oquelo escolo penro 
lou noum d' Escolo Oubergnato, 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 75 



Ort. 11. — Coumo Tidcio que perset l'Escolo es puromen litcrario 
e potrioutico, lei discussious poulitiquos e religiousos, li sou defendudos, 
ol memo titre que dins los autros escolos, per I'orticle II de VEstotut 
dou Felibrigi. 

Ort. III. — Lou Bureu de l'Escolo es noumat per tres ons e renou- 
belaple. Les membres octibaires d'oquel Bureu, outon dire lou presi- 
den, un dei bice-presidens, lou secretari e lou tresourie, debou de- 
moura dins 1o bilo ound es lou siete de lo Souciotat. 

Ort. IV. — L'Escolo deu se reQni e s'otoula ou min un couet per 
on. 

Lou Bureu pourro soquelai, coumbouca l'Escolo quond n'en sero 
besoun. 

Oqueloi reunious s'opelou Ftlibrejados. 

Ort. V. — L'Escolo ourgonijoro dei jiots flourous o lioucosiou de 
cado felibrejado, e li pourrou penre part touchis les oficiounats de lo 
lengo oubergnato e dins uno secciou especialo, touchis les efons de 
Ieis escolos. 

Ort. VI. — Pourron faire portido de VEscolo Oubergnato touchis 
oquechis qu'ou ol cur l'omour de lour pots, de so lengo e de sos 
trodicious. Lou Bureu exominoro lei demondos d'odesiou. 

Ort. VII. — Cado membrc sero tengut de poga siei froncs pel jiour- 
nal de l'Escolo, frais e despensos de touto sorto. 

• En tre que lis adesioun au rarnpeu d'eici-dessubre se saran grou- 
ped o, e noun podon qu'estre noumbrouso, se dounara uno counferenci 
ounte s'acamparan touti lis aparaire de la Causo ; se tendra, piei, uno 
felibrejado e se parlara de la creacioun d'uno publicacioun mesadiero : 
Lo Cobrtto, que ie disen, nautre : La Carlamuto. Zou ! que Lo cobreto 
rou rifle souto li castagnie d'Auriha. 

— Aqucst an, lou councours de Cobrtlaires s'es tengu a Vic-$us- 
Cero ; la cobreto o la car lam u so es l'estrumen naciounau de l'Auvcr- 
gno, coume lou tambourin cs aqueu de Prouvenco. 

La festo s'es facho lou 5 d'avoust e a coumenca per lou courouna- 
men d'uno rousiero; piei, M. Eugeni Lintilhac a dubert lou councours 
di Museio per un flame di scours, ounte a enaura l'amour de la terro 
mairalo e lis us naciounau, en parlant autamen de la novo Escolo 
auvergnato coustitutdo per lou relevameu e lou mantenemen de la 
lengo, en apoundent que s'envenie en Aurenjo, ounte aven agu Pur 
de lou veire, e que sc pourrie que i'aduguesse quauque j«»ur li felibre 



Digitized by 



Google 



j6 Lou Felibrige 



de Prouvenco, per armounisa li rieu-chieu-chieu e li tutu-pan-*pan erne 
la muso auvergnato. 

Em , ac6, lou councours es dubert, e 24 cobretaire ie prenon part ; 
cadun ileu jouga uno bourreio, uno valso e un regret. La jurado ero 
coumpausado de MM. E. Lintilhac, president; Matre, avouat ; Verme- 
nouze, Mabit, noutari ; Arlabosse, Puech, ingeniaire, e de touti li 
journal isto present : ves-eici coume a coumparti li recoumpenso : 

Premie pres, medaio de vermei semoundudo per lou Cieucle de Vic, 
e 25 fr. f a Peire Lascroux, de Vic. 

Segound pres, medaio d'argent e 18 fr. a-n-Antoni Bouscatel, de 
Paris. 

Tresen pres, semoundu per M. Baduel, scnatour : 30 fr., a Jan Serile, 
d'Auriha. 

Quatren pres, 6ufert per M. Bastid, deputa : 20 fr., a Nouve Mas, 
de Paris. 

Cinquen pres, (pres Bancharel) reserva i jouini cabretaire : 20 fr., 
a Jan Serieys, de Vic. 

Siesen pres, medaio de brounze e 5 fr., a Cyrignac, deSant-Chamant. 

Seten pres, medaio de brounze e 5 fr., a Laborie, de Ladinhac. 

Vuechen pres, 8 fr., a Viales-Soubrane, en Auriha. 

T6uti li cobretaire* qu'an ges davera de joio an agu 3 fr. tintin, 
per acourajamen. 

E li rejouissenco se soun clavado per un banquet a Paubergarie 
Vialette e uno festo de niue resplendfento. 

Longo-mai l'Auvergno trcfouligue e danse au son de la cobreto ! 

VANEGACIOUN 

— Lou felibre abat Ed. Gibelin es, aro, curat dou Muy (Var). 

— Louis Tomharel ven d'estre nouma mestre-repetitour au coulege 
d'Aurenjo (Vau-Cluso). 

— Andri^u Jaubert es nouma interno dis Espitau d'Avignoun. 



Lou numerd venent, quevaiparUsse dins quctu- 
qui jour, sara double e tendra lou comte rendu 
coumplet difhsto cigaliero e felibrenco. 



Lou Ger6nt : Jan Monn6. 



Impriinerie L. DUC, 35, me Roussclet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LI FfeSTO FELIBRENCO 



Ves-aqui li Cigalie c li Felibre de Paris parti per soun roumavage 
miejoumau; esa Lioun que s'acampon. 

En Pau Marieton avie bouta tout soun envanc — n'i'en a faugu — 
per ourganisa tout acd beu. 

A ndu ouro dou matin, lou o* d'avoust, lou Coumitat de la Presso 
liouneso es vengu a la garo faire la ben-vengudo i rournieu ; piei, 
cadun lando per la vilo tnmenso, en cerco d'un loujamen, e, certo, 
es pas sens peno que se n'atrovo. Mai, a miejourdindant, touti s'atro- 
von au mi tan de l'Espousicioun, dins un « chalet » venician auboura sus 
lou clar de la Testo d'Or ; aqui, li Liounes, en un banquet freirenau, 
an recaupu li Miejournau de Paris e li Parisen que li seguissien, coume 
de rei. 

Es M. Delaroche, president d6u Coumitat de la Presso liouneso, qu'a 
dubert la porto di brinde en saludant si counfraire de la grando presso 
de Paris. M. Raoul Canivet i'a respoundu e a begu « felibre ; En Pau 
Arene a di que li Felibre persounificavon la pouesio nativo, e a begu 
a Peire Dupont ; lou flame counferencie En Pau Marieton a enaura lou 
particularism* liounes ; piei, d'autre e d'autre an brinda e canta. 

Lou lunch es esta oufert, lou vespre, a ndu ouro, sus d'uno galero 
abandeirado qu'aurias di un astre luminous toumba dou ceu e vane- 



Digitized by 



Google 



j 8 Lou belibrigt 



gant sus lou clar de la Testo d'Or : Ton se cresie en un pantai de fado, 
erne li musico, li fid e li goundolo que fusavon sus l'aigo, bressado per 
li cansoun di remaire. 

La farandoulo a clava la lesto, d'enterin que lou fid d'artifice ilu- 
minavo l'espaci e fasie clanti si boumbo dins Per. 

Soun aperaqui dous cent que s'embarcon sus lou G/adiateur, per 
davala lou Rose, lou matin dou 10 d'avoust. 

A Vieno, que lou bateu se i'arresto pas, tout lou pople es vengu 
saluda li poueto e ie traire de flour. Se pou pas dire coume la dava- 
Iado es magnifico e coume tresporto d'entousiasme t6uti aqueli que la 
Ian per lou proumie cop. 

Mai s'arribo a Tournoun, li quei soun negre de mounde e li drapeu 
floutejon dins 1'aire ; la Municipalita recaup gentamen nostis ami, e, 
musico en testo, touti, pople e felibre, journalisto, etc., soun pourta, 
entre-mescle, jusqu'au liceu, ounte la festo se deu coumpli. 

La taulo dou banquet es dreissado sout li grands aubre de la cour 
dou liceu ; au dessert, lou pargue es esta dubert au pople, que Ta 
envahi, per ausi soun maire, M. Faure, brinda i felibre e ie dire de 
tourna a Tournoun, que ie gardarien si meiour vin e soun ardento sim- 
patio. Es lou majourau Pau Arene quMmprouviso quauqui paraulo, 
que s*es fa aclama. 

Felibre e Cigalie reprenon lou camin dou Rose, e soun bateu li meno 
vers Valenco, ounte arribou vers uno ouro de tantost. Aqui, pereu, 
lou pople, en grand fogo, es vengu i'adurre soun salut courau. M. 
Ollagnier, ajoun dou maire, ie fai lis ounour, e lou courtege s'adraio 
vers 1'avengudo Vitour Hugo, ounte s'inaguro uno placo de mabre sus 
Toustau de Championnet. Li majourau Sextius Michel, president di 
Felibre de Paris, e Maurise Faure, deputa de la Droumo, prounduncion 
dc discours forco aplaudi ; d'aqui, lou courtege, precedi de la musico 
municipalo, vai sus la placo de la Republico, ounte se deu auboura lou 
mounumen en glori d'Emilo Augier. 

Apres la ceremdni se signo lou verbau, e M. Claretie enauro Pen- 
geni de l'autour dramatique; M. Ollagnier i6 respond poulidamen. 
Em'ac6, piei, tout aqueu mounde se dirigis vers la coumuno, ounte la 
Municipalita ie semound un vin d'ounour. Lou deputa Lockroy ie parlo 
dou patrioutisme di Felibre e, au noum dou Felibrige, Pau Ma/ieton 
ie trais si gramaci per sa bello dicho e saludo la vilo de Valenco tant 
gento e tant courteso. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



Tourna-mai,lou Gladiateur emporto roumieu e roumieuvo sus lou 
grand flume prouvenfau que davalo en courrent vers Prouven^o, is 
acord meloudious de la musico municipalo de Valenco, que s'es em- 
barcado em' eli per li regala tout-de-long dou camin. 

D'enterin, li ministre Guerin, Leygues e Barthou, eron arriba en Avi- 
gnoun, an flasqueja e soun parli per Carpentras per tourna-mai tau- 
leja. Leissen courreli Ministre, qu'esgaire en-de-bon de felibreja ounle 
soun, e tournan sus lou quei dou Rose, en Avignoun, tout clafi de 
pople e picant di man a Parribado di galant viajaire, que, recaupu su- 
perbamen per lou Capoulie^ e li Felibre d'Avignoun, soun ana, subran, 
se refaire un brisoun, quau eici, quau eila, dou lassige de la routo. 

Lou dissate 1 1 d'avoust, lou trin, sus li vuech oUro dou matin, em- 
porto Felibre e Cigalie, emai li Ministre, \ers Cadenet, ounte se deu 
inagura lou mounumen dou Tambour d y <Arcolo, Andre Estienne, obro 
majo de l'escultour Amy. En passant a touti li garo, li Ministre soun 
benastruga, go qu'amuso gaire li Felibre. A Cavaioun se fai pauseto, e 
zou ! en avans li discours e lou vin d'ounour, dins li saloun de la garo. 

A Cadenet, ounte s'arribo a vounge ouro, la vilo es superbamen 
abandeirado e flourido. Ta *n pople fou per li carriero e forco soudard 
per garda... li Ministre... Ai ! ai ! ai ! 

De la coumuno se vai davans I'oustau dou pichot tambour, e d'aqui 
sus la pla^o ounte se deu inagura lou mounumen. 

En tre que tout lou mounde ouficiau a pres pla^o sus I'estrado, 
ounte se remarco noste Capoulie En Felis Gras e quauqui felibre, e 
que la musico dou 58°° de ligno a jouga la Marsibeso, M. Astie, maire 
de Cadenet, pren la paraulo, enaurant coume es degu aquel enfant dou 
pais, que ie vau l'acamp de tant d'ilustre vesitaire, e fai gramaci au 
Ministre di Beus-Art que i'a fa douno dou bronze tant abilamen cisela 
per I'escultaire Amy. Lou secretari dou Coumitat, M. Lacaze, e M. Re- 
boulin, deputa de Tarroundissamen d'Ate, tamben i'apoundon sa di- 
cho, e, piei, ven au tour d'Albert Tournier, que li Cigalie de Paris 
avien delega, e que, en paraulo superbo, glourifico i'amour de la pi- 
choto patrio, tout en glourificant Andre Estienne, e qu'eigrejo uno trou- 
nadisso de picamen de man. Mai, lou beu, es quand Juli Bonnet, au 
ped dou mounumen, largo fieramen li superbis estrofo de 1'odo magni- 
fico de Frederi Mistral : 



A larmado itaJico 
l'a'n pichounet tambour, 
Que per la Re publico 
Boumbounejo damour. 



Digitized by 



Google 



8o Lou Felibrige 



Es un verme de terro, 
Sourti de Cadenet ; 
Mai, aro, van en gaerro 
Li grand e li nanet... 

Alor Pentousiasme roump si resclauso, e lou pople unanime, ardent, 
enfiouca, aplaudis e aplaudis tourna-mai e sins relambi ; per claure 
tout acd beu, lou generau Quenot, dclega dou Ministre de la guerro, 
e M. Leygues, ministre de l'Estrucioun publico, i'apoundon sa dicho 
patrioutico. 

Dins li jardin de l'escolo di chato, souto de grand platano, a mie- 
jour, se douno un banquet de 300 taulejaire. Mai, au mi tan de la di- 
nado, ves-aqui que Mistral arribo e que touti li counvida s'aubouron, 
l'aclamon e cridon : Vivo Mistral ! Vivo Mistral ! 

A la desservo, lou preftt de Vau-Cluso beu au President de la Re- 
publico, piei En Frederi Mistral beu i Ministre emai a la Republico, 
s'adreisso, en seguido, au pople, i gent de la terro que i'a sauva sa 
lengo, erne l'ajudo di Felibre, d6u mespres di bourgls e di faus pa- 
trioto : lou pople beu li paraulo de soun poueto, d'aqueu qu'a sis iue 
encarno sa Prouvenco, e per sis aclamacioun ie dis tout soun amour. 

Tamben, lou Ministre de l'Estrucioun publico, M. Leygues, que, 
per eu, Mistral es noun soulamen Femperaire de la Prouvenco, mai 
encaro lou Dieu dou Miejour, M. Leygues, dise, respond coume seguis 
au discours dou grand poueto de Maiano : 

Apres le grand poete dont la Provence et la France sont tr6s 
fieres, que puis-je dire qui aille k vos coeurs? G'est que ce qui 
constitue le genie de I'auteur deMireille, comme celui de tous les 
poetes vraiment sinceres, c'est la flddlite" k la nature, c'est la spon- 
taneity, c'est la reproduction e*mue des sensations ve>itables, c'est 
l'amour inspirateur de la terre natale. Cigaliers, je sais, raoi, tout 
ce que contient de patriotique et de fecond l'id£e mere du Fe*li- 
t brige. N'allez pas le dire k Paris. (Applaudissemenls et hilarite 
prolongte) 

Permettez-moi de rcp&er, k ce propos, un mot que me disait 
souvent le grand et regrette* Gounod qui, lui aussi, a chante* Mi- 
reille : « Le vrai genie de Tart, c'est Amotion devenue savoir, 
c'est le coeur devenu cerveau. C'est \k, Messieurs, que reside et 
r^sidera toujours l'eHernelle poe"sie, c'est du peuple, c'est de la 
nature vivante que vient, comme le proclame Mistral, toute noble 
et g&iiale pcns^e. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 81 



Lis aplaudimen clavon magnificamen la dicho dou Ministre. Lou 
majourau En Maurise Faure remembro lou souveni de Felician David, 
lou grand musicaire, enfant de Cadenet, que quauqui Cigalie* eron ana 
saluda soun oustau. 

Em'acd, lou courtege ministeriau, que Cigalie e Felibre seguisson, 
vai a la garo e pren lou trin per veni en Aurenjo, ounte un pople, 
espes coume peu de testo, es a l'espero despiei d'ouro e d'ouro, e n'a 
la fernetego, noun pas de faire beu-beu i Ministre, mai de leva lou 
capeu a si poueto edeveire la representacioun de la Coumedi-Franceso. 
Tout lou mounde avie qu'un encie : ague sa car to, per pousque ausi 
Mounet-Sully au teatre antique. A-n-aqueu prepaus, s'es passa de sceno 
coumico e mai que risiblo. Ah ! sus la placo de la coumuno, li beu 
cacalas que s'es fa e pereu davans lou teatre ! le falie estre per lou 
veire e per lou creire. Ren qu'acd valie lou viage e l'argent. Quenti 
causo, beu Dieu ! 

E la troupo, e la poulifo e que sabe ieu, tout ac6 courrie d'eici, 
d'eila, tout ac6 entramblavo tant, que s^s ren pouscu faire d6u prou- 
gramo arresta. 

Basto ! a l'arribado dou trin, tout lou mounde s'es dirigi vers la 
coumuno, ounte ie devieagueun vind'ounour. Es dins li saloun que 
Ton atrovo lis ami e que Ton espero quauque persounage 6uficiau per 
refaupre li Cigalie e li Felibre... Mai, res ven, e Ton es dins 1'oubli- 
gacioun do se servi... e de s'enana bousca la soupado avans la repre- 
sentacioun. 

D'enterin, quauquis-un, leissant lou courtege ouficiau, soun ana ina- 
gura lou buste auboura davans lou teatre antique a la mem6ri de 
Caristie, que n'es esta lou rcstauratour ; M. Jules Claretie a di genta- 
men co qu'ero e 90 qu'avie fa, aque*u savent proufessour d'architeituro, 
membre de Tlstitut, per sauva de l'oublitnoste beu teatre. 

A vuech ouro e miejo, un di vomitorium nous douno intrado dins 
lou teatre : un e spectacle grandaras nous esmdu ; aqueli lusour eleitrico 
toumbant en oundo esbleugissento sus li des milo testo acampadosus 
li gradin a perdo de visto, ac6 vous boulcgo l'amo. 

Noutaren per nautre, Felibre, l'ouvacioun superbo que lou pople 
entie a facho a Frederi Mistral, qu'ero, se pou din:, lou president, lou 
rei de la festo : es esta un triounfle ! 

E n'es pereu esta un, de grand, de sublime triounfle, per Mounet- 
Sully e si coumpan quand, apres 1'inne A Fallot, canta per Mllo Br^- 
val, de TOpera, e Vllok, de Pau Arene e Monselet, an debana a nostis 



Digitized by 



Google 



82 Lou Felibrige 



iue la tragedi de Sophocle : CEdtpe-Roi. Es esta uno ouvacioun, un 
tresport unanime d'entousiasme coume se n'es jamai vist. 

Un trin especiau emporto tout lou mounde en Avignoun, ounte, 
lou dimenche matin, mau-grat lou prougramo, li Felibre an fa cambo 
lasso enjusqu'au vespre, au moumen de tourna en Aurenjo. Fau dire 
pamens qu'en Avignoun, ouficialamen, li Ministre e la Municipalita an 
inagura, dins la matinado, lou buste de Guihaume Puy, inaire d'Avi- 
gnoun en 1794, e lou buste e la font dou doutour Pamard, ancian 
maire, que Bastet e Imbert n'en soun li ciselaire. En seguidod'aquelis 
inaguracioun, un banquet s'es douna dins la grando cour d'ounour 
dou liceu, semoundu per la vilo d'Avignoun i Ministre, a la Presso, i 
Felibre (1) em' i Cigalie. 

Basto! nous vaqui tourna-mai en Aurenjo. Li Ministre taulejon en 
un banquet poupulari, e, a la fin de la dinado, a la desservo, s'es lar- 
ga de tros de riban que, mau-grat lou dire <ii journau, n'i'a gesque 
fugon vengu i Felibre, E n'es de-longo ansin. fa jamai ren per li Fe- 
libre mie journau, per li Felibre dou bon. D'ounte ac6 ven ? Lou saben 
pas, mai acd's ansin. 

A vuech ouro e miejo, dins lou grand cieri, se douno la segoundo 
representacioun de la Coumedi-Franceso. VHymne a Apollon^ canta per 
Mllo Paulino Costes, proufessour au Counservatori de musico d'Avi- 
gnoun, a fa fldri. La Revanche d'Jris es estado ben rendudo per M. 
Berr e Mllo Rachel-Boyer. Piei, Mounet-Sully a, dins Antigone, retrou- 
va soun triounfle d'atendrissamen e d'ourrour. La representacioun es 
estado sublimo, resplendento e inoublidablo. 

A la fin finalo, lou 13 d'avoust, Avignoun se reviho en joio : es 
piei sa festo vertadiero, aquelo de sis enfant glourious, aquelo de si 
felibre; me semblo d'ausi la voues d6u grand Aubaneu, cantant : 

Avignoun grasiba 

De l'escandiho, 
Tant ben dc fee que i'a 

Lou jour soumiho, 
Mai s'aeampo au souleu 
Si gai Felibre, leu I 

Es di cigalo 

La capitalo. 

Sus (i des ouro, li Felibre parton de la coumuno e, aclama per lou 
pople, van, musico en testo, inagura lou mounumen de Roumanille, 
dins lou jardin coumunau de Sant-Marciau. 

Es aqui que sian : li tambourin que devien touca l'aubr.do i mestre 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 83 



qu'anavian glourifica, largon si ricu-chieu-chieu dins t6uti Ii carriero 
e cantoun d'Avignoun, e soun pas ounte aurien degu estre. Basto ! 
VArmounxo avignounenco ten la placo di tambourin e nous meno au 
ped dou mounumen a traves di carriero clafido de pople. 

Lou jardin es envahi, li Felibre i'arribon erne proun peno e se ve- 
non rambla a 1'entour dou buste de Roumanille ; Mmo e Mllo Rou- 
manille soun i placo d'ounour erne pereu Jaque Roumanille. 

Sus lou davans dou mounumen, s'atrovo un delicious bas-releu de 
l'escultaire Ferigoulo, representant dos Prouvencalo sounjarello au ped 
d'un oulivie, l'uno drecho e 1'autro assetado, tenent dins si man de 
bouquet de margarideto, d'enterin qu'a si ped, un pichot jouveinet, 
galant e ten, es en trin de legi YtArmana prouvettfau ; dins lou founs 
dou table u, apareisson lis antico de Sant-Roumie ; en dessubre d'a- 
queu bas-releu es escri : Li Sounjarello, c Tiscripcioun se countunio 
tout a 1'entour; a drecho se legis : Li ConU prouvettfau, a gaucho, 
Li {Margarideto, e darrie : Lis oubreto, erne piei aquesto iscripcioun : 

A la raemdri 
d6u felibre Capoulie 
.IOUSE ROUMANILLE 
aven au bo lira 
Aquesto Mount-Joio 
per souscripcioun 
poupulari 
Erae l'ajudo 
de M. lou Mcnistrc 
de l'Estrucioua publico 

E 1'aflat 

De la vilo d'Avignouu 

i89i 

Au d'a-bas, se legisson li noum dou prefet, M. Gastoun Carle, dou 
maire, Pourquery de Boisserin, de Jouse Huot, architeite dou mounu- 
men, e de MM. Favie e Alvarez, escultaire ournamenisto. 

Em'acd, Frederi Mistral, superbe d'esmougudo, trais si gramaci au 
maire d'Avignoun emai a soun Counseu, que tant ativamen an con- 
tribui per Taubouramen dou mounumen. Escoutas-lou dins sa dicho 
magnifico : 

Roumaniho, nascu dins uno famiho dou pople, franco famiho 
prouvencalo, e que l'educacioun n'avie desmesoulado en ren — 
coume aqueMi que reston estacado a la terro, Roumaniho, amo d'or, 
quand vengue Tage de senli e de eanta eo que sentie, eoumpren- 



y 



Digitized by 



Google 



84 Lou Felibrige 



gu6, 6u, que teni<5 de soun sourg&nt e de sa rago quaucar&n de 
particulte, (te prefound, de fid&u, de pious e de sant — que noun 
poudte se dire que dins la lengo de si r&ire. 

T6uti aqu<Hi qu'an begu lou la di tradicioun e di cresfcngo anlico 
dins uno lengo propro mounte nasqu^ron, — e se fan toujour que 
plus rare — t6uti aqudli qu'an tasta lou m6u pur, lou m&u vierge de 
I'eternalo bresco que rajo, quand sian jouine, dins li gres embauma 
de nosti colo de Prouv&ngo, triuli aqu^li coumprendran aquelo 
dougo remembrango que li M\x de la terro, quand soun pas de ne- 
bla, gardon p&r lou pada de soun enfango ede si maire. 

La poueslo, aquelo flour de la naturo e di nacioun, que d'cspe- 
relo sort dins Tasclo d'uno roco dins la b&ri d'un paean, la pou- 
eslo, aquel enc^ns que mounto de nosto amo vers lou souteu de 
Di6u, es uno causo, mis ami, que s'apren pas dins lis escolo. E 
li pou£to qu'an parla, dins soun oustau, dins soun endr£, uno 
lengo que v&n ton to souleto sus li bouco, uno lengo que parlon 
li p6iro d6u pals, se soun pou&to de naturo, se soun pou&to veri- 
table, noun podon s£ns menti la renega ni la leissa. 

E vaqui go que Roumaniho, que n'&ro pas un n&sci nimai un 
ignour&it, coumprengufc d'istint k bono ouro. 

Plen de la counvicioun que la lengo parlado p6r li g&nt d6u ter- 
raire, p6r li vi&i famiho fid&lo &sicoustumo, devid autantqu'uno 
autro dstre digno de vteure e digno d'espremi tout go que ris 
plouro dins lou cor di br&vt g&nt, Roumaniho, — e es ac6 sa gl6ri 
en Prouv^ngo — tral& la lengo prouvengalo en tout respdt e tout 
ounour. 

Se creste, d'aqu^u t&ms, e lou cresien li bedigas, li francihot e 
lis arl6ri, que noste prouvengau n'6ro plus bon que p6r li fargo di 
darri£ jour de Carnava, e qu'6ro indigne e incapable d'entraire e 
de canta tout go que fa de b&u, tout go que i'a d'oun&ste. 

Mai Roumaniho, em' uno voio que se fasitS durbi pertout, em' 
uno bounoumto que fasi6 gau en t6uti, e, quand falte, em' un cou- 
rage que, dins un t6ms de lucho poulitico arderouso, 16 vaugud, 
sev&i proun, I'estimode si countrastaire, Roumaniho, 6u, men& la 
lengo famihiero d6u pople de Prouv6ngo pertout, vers li mai des- 
pichous. 

La faguft aculi cm6 de picamen de man dins li coumpagno li 
plus Itero ; la fagud triounfla dintre lis acadgrni li mai refastigouso, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 8$ 



la fagu& canta dins li gl&so em6 si melicous mouvd ; i6 fagufc tira 
li lagremo i riche, quand disi<5 : 

leu vine vous parla de la santo pauriho ! 

Qu'es besoun de vous dire la vogo de si conte de Y Armaria prou- 
vengau, d'aqu^u Gascarelet que Ta rendu tant poupulari ? Lou pi- 
chot libre ounte escampuvo, desempi&i quaranto an, au mounde 
de Prouv6n$o, la galejado de bon goust e lou vi&i rire d6u pals, 
es esta, es encaro, lou passo-t6ms de tout un pople. 

Fau-ti parla de l'obro inmenso ounte a presida tant de t&ms, l'o- 
bro d'cspurgamen, de sauvamen, de proupagando de nosto lengo 
miejournenco, ounte, lis un apr&s lis autre, avte groupa e reuni 
tant de coumpan e d'escoulan, l'obro d6u Felibrige, toujour que 
mai ravoio, toujour que rnai fegoundo, que nous vau au-jour-d'uei 
la vesito e l'aflat dis ami de Paris e lou rebat de tduti lis iluslra- 
cioun viv&nto! 

Noun, aqu&i coutego, li fraire de Paris, vous diran, vous van 
dire £li-meme la pourtado d'aquesto manifestacioun. Es de liuen 
que se v& la courouno d'un aubre, es de liuen que se jujo lou 
clarun d'uno glori. 

Vidi cambarado, vittami de J6us6 Roumaniho, lou mai en time, 

pode dire, d'aqu&i que Tan couneigu, me countdnte i£u, temouin 

de soun amour p6r la Prouvdnco, de saluda au-jour-d'uei sa glou- 

. riQeacioun, en pres&nci d'aqudli qu'an segounda soun obro, de sa 

moui£ val&nto e de t6uti li si£u. 

0, moun b6u Roumaniho 1 a la i'aci dou pople que s'encarnavo 
en tu, dins aquest Avignoun — que n'as fa lou fougau de nosto 
reneiss&n^o, \6u salude ta caro, viv^nto p6r toujour a Toumbro d6u 
Palais di Papo, en aqu£u rode astra qu'i t6ms papau se devinavo 
lou jardin de la R&no Jano ! 



Sextius Michel, au noum di Felibre de Paris, que n'es lou president, 
a de paraulo noblo e enauranto per ounoura la memori de Rouma- 
niho ; Clovis Hugues ven piei larga lou desbord de soun odo « A la 
Prouvenco », touto souleiouso e ferigoulado eque nous fasen un plesi 
de publica : 



Digitized by 



Google 



86 Lou Felibrige 



A LA PROUVENGO 



Es per tu que cante, Prouvenco ! 
Quand revese loun souleu d'or, 
Tout go que fugue ma jouveneo, 
Me beluguejo dins lou cor. 
Courre ti bos e ti mountagno ; 
M'acate darrie* li baragno, 
Goume quand ere piohounet ; 
Dins lou blanc trelus de l'aubeto, 
Arrape ensen sus li tloureto 
La rimo e lou parpaiounet. 

Dintre ti roco ensouleiado, 
Dins lou ceu que bluiejo e ris, 
S'aubouro la roco di fado, 
Aquelo que fugue moun nis. 
Mi reire coucha sus Tauturo, 
Dins la beula de la naturo, 
Van que lou clapas per toumbeu ; 
L'amo di nostre, quand s'envolo, 
Voulastrejo subre li colo 
Erne li nivo e lis auceu. 

Prouvenco, o maire de ma maire ! 
Es tu qu'en boufant sus ma car 
Me batejeres pantaiaire 
Erne* Taigo dou Rose clar! 
Es tu que, proche moun auriho, 
Vounvounaves coume uno abiho, 
Quand de Menerbo & Veleroun, 
Jamai desafouga de courro, 
M'enfusave i drai6u di mourre 
En pie* utant coume un passeroun. 

Sc s'aubouran leu, sc nosto amo, 
Abrasado d6u fi6 de Dieu, 
Seguis coume un auceu de flamo 
Lou desplegamen di drapfcu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc $7 



Se criclan : Bataio ! bataio ! 
Se la santo espaso eascaio 
Dins lou fourreu, soul nosti man, 
Es per go que, sus ti det rouge, 
Aven begu lou sang ierouge 
Di Sarrasin e di Ron man ! 

Se parlan ta lengo adourado. 
Pertout, de liuen eoume de pres, 
Erne* n6sti labro daurado 
De la cansouneto dou bres, 
Es per eo que li p&uri vieio 
Nous disien la gento Mireio, 
Amourouso de Vincenet, 
Dintre lou terns que sus sis anco 
La (lelouso de sedo bianco 
Se debanavo plan-planet. 

Se nosto cansoun triounfalo, 
Ounte la joio s'espandis, 
Lando coume un vou de cigalo 
Dins lou ceu negre de Paris, 
Es per <;o que site jamai lasso 
De faire espeli nosto rago 
Dins li poutoun d'or d6u souleu, 
E que nous as dins li parpello 
Vuja la gl&ri dis estello 
Coume r&li dins lou ealeu ! 

Zou ! li poung fa per la batesto, 
Li cambo au pitre di chivau. 
Sarian beleu li troublo-festo, 
Li cereaire de iausie laus, 
S'avian pas vist sus ti mountagno, 
Lis 6ulivie\ li blad d'eigagno, 
Proufetisa la grando pas 
Eme* si branco clarinello, 
Tremoulant coume de dentollo 
Darrie" I'espalo di roucas. 



Digitized by 



Google 



88 Lou Felibrige 



Oublidarian bessai la terro, 
S'6ro pas, dins Yhv siave e dous, 
Enca risouleto coume 6ro 
Au jour de sa proumiero flous ; 
Mai lou m6u de la grando souco 
Es sdmpre encaro sus ta bouco 
Dins li trelus e dins lou v6nt ; 
L'aubo en se levanl te poutouno, 
E la b&uta de ti chatouno 
Abraso lou cor di jouv&nt ! 

Ges d'csclussi p6r ta mem6ri ! 
Quau t'aclapara dins lou trau, 
Aro que t'ab^ures de gl&ri 
Au dive sourg&nt de Mistrau ; 
Aro que F&lis Gras tc canto, 
Aro que Roumaniho encanto 
L'amo de ti Mu negrin^u, 
E qu'au dardai di souleiado, 
A pleno labro l'asmanjado, 
La Mi6ugrano d'Aubanfcu ? 

Soun de maufatan e d'arldri, 
Aqu61i que, 16u desmama, 
Sabon plus dins ti cementdri 
Jougne li man e lagrema ; 
Aqu^li que fan mespresado, 
Que volon plus segui ti piado, 
P&r lou camin di parpaioun, 
E que, renegous de si paire, 
An crento de parla, pecaire ! 
La lengo de ti pastrihoun. 

Prouv^ngo, o terro benesido I 
N&utri faraau s&mpre que raai, 
Coume la bianco margarido 
Amo lou poulit mes de mai ! 
Taman d'uno amo libro e ftero, 
A sagata sout ta bandiero 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 89 



Lou que te sarig pas fid&u, 
P&r go que la Franco sacrado 
T'a, dins sa courouno estelado, 
Coume lou Ventour a lou c6u 1 

E t'amaren ansin, Prouvfcnco, 

Enaura p6r crida toun noum, 

Li dous p&d dins ta draio, s&nso 

Plega d6u cor di geinoun, 

Tanl que lou vdnt, sus la mar bluso, 

Ganlara dins la roco nuso 

Li gl&ri dis ome e di dteu, 

Tant que dins li joio nouvialo 

Yeiren k ti man celestialo 

Flouri li roso de Testi^u ! 



Felis Gras, noste Capoulie e beu-fraire de Roumanille, pren la pa- 
raulo au noum de la famiho e fai si gramaci en touti. Piei, M. Pour- 
query de Boisserin, deputa e maire d'Avignoun, pren poussessioun 
dou mounumen au noum de la vilo, e pro uc la mo que li discours que 
se soun di e li pefo legido, saran enclaus dins lou verbau que lou 
Counseu Municipau dreissara per certifica la presso de poussessioun dou 
mounumen per la vilo d'Avignoun. 

Alor, lou courtege se rend a la plafo Sant-Didi6 per inagura lou 
mounumen de Teodor Aubaneu. L'obro d'Esteve Leroux es mai que 
bello. 

Es Louis Astruc, lou subre-ami d'Aubanel, e qu'a agu Pur de prene 
soun seti au Coun$ist6ri, que lou proumie nous ven parla d6u poueto 
de I'amour ; ves-eici sa dicho : 

Midamo, Messibs, 

Vuei la Prouv&nco, la Poueslo, la ci6uta avignounenco podon 
carga sis ajust dimenchau : lou iter patrioto, lou grand poueto, 
lou Cddu cteutadin, lou veici ressuscita dins la supremo gl6ri de 
rinmourtau souveni . Vuei, Sant-Agrieft e Nosto-Damo trignoulejon 
I'alleluia sublime ! 



Digitized by 



Google 



go Lou Felibrigc 



Lou poueto que forjo li trelus erne soun cor e 'me soun espe- 
rit, travaio i raioun tie soun apoulc6si, e lou patrioto qu'amo de 
tout soun esperil e de tout soun cor lou bres ounte es na, li barri 
que trevo e la lengo ounte canto, aleslis l'amour qu'enviroutara 
plus tard sa propro memfrri. 

Vaqui perque\ vuei, la literaturo e la couralita se trouvon reii- 
nido au ped d'aquest brounze. 

Apres Sceus que, a l'aflat de Flourian, farandoulejo chasque an 
a l'entour d'Aubaneu cigalie, ero juste qu'Avignoun aguesse lou 
retra d'Aubaneu felibre ; provo, entre-tcms, que se l'ome, per sa 
franquesso, soun grand cor, sis ideio largo, se sache faire ama 
liuen, liuen tamben lou meslre se sache faire amira, e la Franco vou- 
lountie lou partejo erne* nous-autre. 

La literaturo prouvencalo, trachido tic nosto terro souleiouso e 
de nostis oundo bressarello, comto pas, coume aquelo de Paris, 
de quantita d'ensigno — poulido souvent — e de tiero d'escolo, 
quauquis-uno fasent de belli provo de lucho per la vido. — Nosto 
literaturo d'O, despart quauquis assai, es & paupresuno dins lou 
Deu, lou Bon e lou Verai, coume uno simplo fiho dou pople, pas 
mai. 

Pamens Aubaneu ie* sache empremi uuo talo coulour persouna- 
lo ; sa luminouso paleto, sourtent di draio bouscado jusqu'alor 
per si davancie e si countempouran, bribe de tau biais, d6uraaci 
soun engeni fcbrous, que se p6u dire qu'e'u fugu^ Tesbrihaudant 
foundadou de l'escolo parnassiano en Felibrigc, e quand li Teoutile 
Gautier e li Banville, aqueli parnassian avans la ietro, saluderon 
e prouclameron Tart d6u pintre que glourilican eici, es que ve- 
sien proun un fraire esquist dins noste beu poueto avignounen, 
e que, sus lou Parnasse naciounau, lis escrinceladuro dis Esmaut, 
e la majesta di Cariatido, poudien segur ave* la coumpagno re- 
doulento de sa rouginello MiOugrano. 

E 'ncaro, deque soun devengu, vuei, aque'li gran de courau ? 
Aque*li gran, saunous coume lou cor dou paure troubaire, an pali, 
despiei, coume tout pantai palis davans la souleiado, memo li 
pantai de vint an. Lou mi6ugranie s'es espoussa, leissant si per- 
lum d'amour i ventoulet de Font-Segugno, s'es esp6ussa davans 
l'obro virilo, definitivo, que fai d'Aubaneu lou grand artisto que 
saben, que lou counsacrara dins Faveni, permie li plus pur coulou- 
risto que fan, d'aqucsto ouro, la glori de la republico di letro. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 91 



Aqu6u que, mai urous que Proumetieu, pousqu& anima de flame 
celesto de sujet coume li Fabre e Noro de fid ; autre Benvenuto 
Cellini, aque*u qu'a 'nserti de perlo flno dins lou veloul di car 
« pastado de rose e de blanc » ; aque*u que, coume Prassitelo, es- 
culte dos celebri Venus, aqmhi, res ni ren lou podon empacha de 
dourmi, mai sis ami, si disciple, sis amiraire noun volon creire k 
sa mort. 

Lou vaqui dounc, noste Aubaneu, dins la doublo inmourtalita 
artistico e poupul&ri, car so soun obro es marcado per la Pous- 
terita, gr&ci aM. Pau Leroux, aqueu poueto d6u eiseu qu'a buri- 
na uno di plus bello pajo de nosto istori, sa bouco ben-disento, 
sis iue ispira, sa f&ci avenento s'impauson aro k t6uti : i pichots 
enfant que coumprendran plus tard, i grand que voudran jamai 
coumprendre, e i Fiho d'Avignoun, que coumprengueron toujour 
soun cantaire magique ! 



Marieton fai legi soun discours frances phx J. Bonnet, e Maurise 
Faure, que se trais dins lou round en cridant dc sa voues super bo, que 
emai lou Cancel ie aguesse parla frances, aco voulie pas dire que lou 
prouvencau farie pas fl6ria 1'aubouramen dou mounumen d'Aubaneu ; 
M. lou doutour Pamard legis un sounet d'Em. des Gssarts en glori de 
Teodor Aubaneu ; Felis Gras, tourna-mai fai soun salut au grand 
poueto, soun ami, e M. lou maire d'Avignoun clavo sesiho emequau- 
qui paraulo sertido erne soun cor d'avignounen. 

Lou Counsistdri s'es, piei, acampa a la coumuno, dins la salo dou 
Counseu Municipau. S'ero jamai vist talo reiinioun de majourau. NTa- 
vie segc de present a la deliberacioun, e d'autre, qu'eron ana s'espaca 
en Bartalasso o en d'autri rode. 

Li majourau Sextius Michel, Pau Arenee Maurise Faure, an deman- 
da au Counsistdri de durbi si bras au Felibrige de Paris e de lou 
counsidera d'aro-en-la coume uno Mantenenco dou Miejour. 

Apres deliberacioun e discussioun de la questioun, leu Counsistdri a 
decida, per 1 1 voues contro 5, que se soun astengu, que la Soucieta di 
Felibre de Paris fourmarie a Taveni, — 3outo lou noum de Felibrige 
de Taris, — la Mantenenco aurouso, religado a la grando famiho prou- 
vencalo. 

La dicho mantenenco aura dounc touti li dre que lis Estatut coun- 



Digitized by 



Google 



92 Lou Felibrige 



ferisson i mantenenco sus lou prepaus dis Escolo que se voudrien cous- 
titui dins la capitalo. 

Se noumo soci dou Felibrige J. Boniface-Hetrat, reviraire de Mi'rhio 
en lengo roumanesco e autour de proun article lausengie sus lou Fe- 
librige e li Felibre, dins It revisto de Roumanio. 

E, apres d'ague trata quauquis autri questioun felibrenco, la sesiho 
es levado, per ana teni la felibrejado a taulo. 

La salo goutico di Templie, de Poustalarie dou Louvre, es pleno de 
bout-en-bout. Cadun s'asseto ounte pou. Lou pres dou ban q net a fa 
dcserta proun felibre e cigalie, mai que noun se maucoron, si placo 
soun presso per de gent que lou Felibrige li pretoco gaire e que ie 
soun ren. Li prougramo pourtavon proun que i'aurie que de telibre a 
Tacampado, e que tout just se farie de large, per favour, i Cigalie emai 
i Felibre de Paris. Mai, basto, li prougramo, de qu'es ac6? 

Dounan a titre de curiousita limangiho dou menut qu'es estaservi: 

Menudaio apetissento 
(Meloun de Cavaioun 
Salado avignounenco 
Couquibo de la mar bluio 
Rabi de biou de Camargo i rabasso dou Veniout 
Counglas 
Poumo d' amour 
Toulaio de la "Bartalasso 
Cbambre de Vau-Clmo 
Tourre de Jacoumart 
Frucbo e pastusarie 
Vin felibren de Casteu-N6u-di-Vapo 
Vin de la Coupo 
Vin lamptnt e petejant — Blanqueto de Limous 
Liquour e Cafe 

La Coupo santo, entre dous bouquet superbe, resplendis is iue de 
touti, davans lou Capoulie En Felis Gras, que presido l'asempre, que 
s'aubouro piei, e que, la prenent dins si man, regouiranto dou bon 
vin de Sant-Gile, que lou manteneire Chansroux, de Beu-Caire, a se- 
moundu, prounouncio lou di scours seguent, qu'a fa barbel a d'entou- 
siasme It cor de t6uti li taulejaire : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige jy 



Messrs e gai Counfraire, 

Cigalte, Felibre de Paris, salut! 

Sias la joio, sias 1'estrambord, sias la jouv6n<?o ! 

Quand, avasla amoundaut dins lou grand vilage, av6s passa 
Tautouno, Fiv&r e lou printdms atravali coume d'abiho, apensa- 
menti sus lou tai6 di cap-d'obro ; quand, souto lou g&u e dins 
la n&blo e mau-grat la maligo d6u t&ms, avfcs coungreia Tobro 
vougudo, vous pren un refouteri e vous reviras vers la terro d6u 
br6s, vers la terro maire, la Prouv&ngo, e coume d'escoulan que 
lou magistre alargo quand l'ouro a pica, nous arribas en troupo 
can tan t e farandoulant, afama de rai de souldu, d'auro de mar, 
de sentour di mountagno, e fas6s un chamatan de cigalo dins li 
pin, un ri6u-pi6u-pi£u de passeroun sus Hero que nous ravis e 
nous reviho un pau, n&utri lis eslajan d6u pals, de la dou$o em- 
briagadisso que nous douno a la longo noste c&u luminous. 

Es bon, es san, parai ? de gen^a a plen ptfumoun lou ventoulel 
d6u souteu que nous adus la frescour salabrouso de la mar e li 
sentour di tamarisso de Camargo e di figuiero de la Crau. 

Assadoulas-vous-n'en, ami : aquelo auro souleiousojamai passa- 
ra la terro ounte cr&s F6ulivi6. 

Es bon, es san, parai? de rev&re, ardido, n6sti chato de Prou- 
v6nco que gardon dins li champ e souto l'escandihado, la majesta 
di divesso en s'aparant de Tuscle em6 si capeloun di souleiado, 
que nous retrason la formo antico d6u blouqute sacra. Es bon, 
es san de li rev&re souto li l&o d'assetoun sus la cavalo bianco, 
lou riban floutant, la couifo de dentello recouquihado, mistoulin 
bounet frigian qu'adtiut&ron Tan de la Liberta. 

Escoutas soun paraulis, mai dous que lou cantico dis ange, 
bev&s lou rai de sis iue, devourissds lou fi& de si poutoun... E 
que rago raceje ! 

Es bon, es san, parai ?e lou pitre vous bat quand toucas la p<M- 
ro de voste oustau, la terro de voste mas. Oh ! chaspas-l& b6n 
dins v&sti man, aqucli p&ro qu'an acata v&sti r&re, aquelo terro 
nourriguiero de vosto rago. Beisas-16i de touto la fervour de v&sti 
labro : es ac6 li relicle naciounau ! Que chaseun li ventre, li 
garde e lis apare coume nautre, e la Franco, qu'esbrihaudo li na- 
cioun, deman doumtara lou moundc ! 

Sabe en quau parle. Sabe que vosto pensado, coume la noslro, 

6 



Digitized by 



Google 



Q4 Lou Felibrige 



es virado vers aquelo toco subiimo. Sabe, Cigalte e Felibre de 
Paris, qu'avesescri dins li libre touto labello obro qu'avds coum- 
plido, despidi que noste Felibrige, prechant d'eisemple, moustre 
la draio seguro d6u patrioutisme. 

Des Alpes aux Pyre'ne'es, La Petite Patrie, soun coume dos 
peiro escricho e b&n plantado, qu'ensignaran lou bon camin en 
proun de g6nt desavia, e nousaran li lengo di vipero. 

N&utri tamben, li Felibre estajan d6u Pais, poudrian vuei coumta 
li garbo flamejanto qu'an meissouna n&sti voulame dindant, que 
courron, que fuson, lusent e rapide coume de serp, dins li blad 
madur. 

Mai li dos mount-joio qu'aven aubourado, li brounze de Rou- 
manille e d'Aubanel, qu'aven aussa, subre la terro libro d'Avi- 
gnoun, parlaran per nautre ; eli diran e rediran dins la liuncbour 
di si&cle : 

« Li champ de Prouvenco eron ermassi. La terro drudo, mai 
deleissado, noun butavo que lou roumias di testoulas e la civado 
fero dis arleri. 

« Pamens vengue lou travaiadou de la proumiero ouro que roum- 
pegue li trescamp dis Aupiho e li colo Sant-Roumierenco, e tout- 
d'un-tems colo e mountagno n'en devengueron un jardin tout 
flouri de margarideto. 

« E d'enterin que lou Jardinie* d'eilalin flourissie' sa mountagno, 
eici, sus li bord d6u Rose, un fldr lauraire emplantavo la rejo 
e cavavo founs dins la terro nitouso d'Avignoun, e li rountau 
secarous, e li bartas da la Bartalasso esterlo, se tremudavon k 
visto d'iue en beu gara enclaus de sebisso d'ufanous mi6ugranie\ 

« E d'enterin qu'ansin lis 6ubne* de la proumiero ouro adoubavon 
ben lou travai e afranquissien la terro novo, vengue lou baile, 
lou grand baile d6u Mas di Falabreguie ; 6u, k b6udre, trague 
lou gran mounda, la bello semenQo ; de si dos man pouderouso 
autant qu'abelano, l'espandigu£ &jabo, sens coumta, coume Aqu6u 
que semene lis estello e li souleu dins lou champ senso orle ddu 
fiermamen. 

« Piei, arrib&ron lis tiubrie* de l'autro ouro ; davaleron dis Aup, 
d6u Ventour, di Ceveno e di Pireneu. Eli glen&ron dins l'estou- 
blo; piei, ardit, fatureron e restoubleron chascun un tros de la 
grando terro. E lou Baile-M6stre ie* durbigu6 soun granid, ie* lidure 
soun tresor de semenco, e k soun tour fagueron la meissoun. 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 95 



« A l'ouro d'uei, ttfuti li garbo est6nt acampado sus Hero, se n'cs 
auboura uno giganto garbiero que n'en doumino .t6uti li mount de 
la terro, e de t6uti li pais se n'en v& l'esbrihaudanto ftecho d'or. » 

Vaqui, Messtes e car Counfraire, co que diran li dos mount- 
joio avignounenco. E diran b&n aurre ! Gar de la longo journado 
qu'acoumenc6 i'a tout-aro un mi6-si&cle, n'en sian encaro qu'h 
Touro d6u grand-b^ure... 

Ausse la Coupo santo e versanto au grand souteu di uieissou- 
ni6, I^Lci vesiblo de PAutisme, que dardaiara magniiique sus n&sti 
front e sus li front de nosti felen, fin-que siegue coumpli noste 
patriouti pres-fa! 

Aqueli superbo paraulo dou Capoulie soun coupado per de trouna- 
disso de picamen de man. Lou mestre, En Frederi Mistral, canto la 
Can soun de la Coupo, qu'au darrie couplet touti s'aubouron d'un vane 
en ounour di fraire de Catalougno, e d'uno voues unenco redison : 

Coupo santo 

E versanto, 

Vuejo & plen bord, 

Vuejo abord 
Lis estrambord 
E Penavans di fort I 
* 
M. Gastoun Carle, prefet de Vau-Cluso, a enaura lou Felibrige e 
li Felibre coume i'ero degu e anouncia que, leu-leu, lou gouver se- 
moundra a Mistral la rouseto d'ouficie de la Legioun d'ounour ; Juli 
Claretie ausso lou got per Mistral academician ; Mistral respond en 
un paraulis improuvisa e tant flame, que boulego l'amo de touti lis 
escoutaire ; Pau Arene, finamen e delicadamen, beu i felibre ecigalie ; 
Fa, piei, MM. Sextius Michel, A. Tournier, Marius Bourrelly, que de- 
banon soun bout ; lou majourau En Leopold Constans dis : 

Messieurs et chers Confreres, 

Je bois k la future University provengale. 

Vous saveztous, Messieurs, ce qu'on entend couamun£ment par 
University. G'est Tensemble des enseignements dont la reunion 
forme Tenseignement superieur. Pour nous, e'est quelque chose 
de plus. Pour qu'un certain nombre de chaires, groupies en un 



Digitized by 



Google 



g6 Lou Felibrige 



centre queleonque, me*ritentle nom d'Universite, ilfaut quelehaut 
enseignement qui yest donne* soit domine* par une idee directrice, 
qu'il s'adapte aux besoins speciaux de la region ou il est donne, 
qu'il soit comme le lien permanent entre le passe* et I'avenir im- 
mCdiat, et qu'il s'inspire sans cesse des traditions historiques de 
la province dont il est charge* de conduire vers le progres inde*- 
fini, les intelligences les plus eievees; en un mot, qu'il soit I'&me 
parlante et agissante de cette province. 

Et quelle autre region de la France, Messieurs, re*unit & un plus 
haut dcgre*, que dis-je? au inline degre* que notre chere Pro- 
vence, les conditions ne*cessaires k l'etablissement et k la longue 
prosperite d'une pareille Universite ? Unite* de climat, unite* de 
race, unite* de langue, vivacite du sentiment provincial qui n'ex- 
clut pas un tres vif attachement& lagrande patrie ; tout desigue 
aux pouvoirs publics la Provence comme devant etre, dans un 
avenir tres prochain, le centre d'un de ces groupes d'enseignement 
supe*rieur, fortement organises, dont le pays attend avec impa- 
tience la constitution. 

II vous appartient, Messieurs, k vous, les Felibres, c'est-i-dire 
aux apfltres de la resurrection de la vie provinciale ; k vous, les 
Cigaliers, e'est-&-dire aux plus brillants reprise n tan ts de Tesprit 
du Midi dans toutes les branches de l'art et de la pensee, de h&ter 
la realisation de ce voeu, si legitime en ce qui concerne la Pro- 
vence : vous ne faillirez pas k cette t&che. 

De son c6te, la Faculte* des Lettres a compris la part pre*pon- 
de*rante qui lui incombait dans la realisation de ce beau projet. 
Elle va entreprendre, des cette annde, une tournee de conferences 
dans les principales villes de notre vaste ressort academique, et 
cela, non seulement pour mieux faire connaltre son enseignement 
et montrer que, quoi qu'on en ait (lit, la vie n'est pas eteinte en 
elle ; mais aussi, mais surlout pour reehaufler le zele de tons 
ceux qui aiment la Provence comme elle doit etre aimee, d'un 
amour aussi intelligent que profond, de tous ceux qui pensent 
qu'on ne doit point se preoccuper seulement des intents materiels 
immedlats d'un pays, mais qu'il faut aussi pourvoir k ses besoins 
intellectuels, et ne jamais oublier que la prosperite materielle, 
elle-meme, depend en grande partiede la vigueur des intelligences, 
affinees, en m6me temps que vigoureusement trempees, par la 
haute culture. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige gj 



Parmi ces villes que nous voulons visiter, Avignon ne sera pas 
oublitfe, et je considererai comme un honneur enviable d'etre d6- 
sign£, pour y apporter le premier la bonne parole : le professeur 
d'Histoire de la langue et literature provengales ne saurait trou- 
ver en Provence une ville plus intelligente, plus amie des arts et 
des lettres, plus vt5ritablement patriote, en un mot plus proven- 
cale. 

Lou majourau Jouse Huot e Aguste Marin an assaja de canta... lis an 
empacha... Em' ac6, M. Jan Carrere, qu'es eu, pareis, que n'fa que 
voulien entendre, mountant sus dVno cadiero, enrfun desbord feroun, 
porto un brinde enfiouca, que cado fraso es saludado per li aid : De- 
centralisacioun ! decentralisacioun ! Saben pas quau ei aqueu M. Jan 
Carrere, ni d'ounte ven — es pas dou Felibrige, segur, — mai, go 
que i'a, es que tout un cadun ero dre per apiela sa dicho de si pica- 
men de man. Dins aquel escaufestre, tout beu just se quauquis ami an 
escouta Arnavielle, be vent fi era men e autamen au c Felibrige integral » 
au mitan dou chamatan que s'aubouro de tout caire, dins lou bourrou- 
ladis di counversacioun particuliero, di partent per Bon-Pas o per 
d'autri rode. Clouvis Hugues largo uno improuvisacioun calourenlo que 
se n'ausis pas grand causo. La sesiho s'es, noun clavado, mai amous- 
sado, alor que i'avie pioun fid per que duresse coume li felibrejado 
d'antan, tengudo dins la memo salo, e que soun dous remembre nous 
picavo au cor e nous leissavo aqueu regret de veire coume tout ero 
tremuda dins ndstis acampado felibrenco. Aqueu chanjamen, quau dira 
d'ounte ven 7 Queto auro boufo sus nosti reunioun ? Quete esprit meno 
la barco? Ounte anan ? leu, n'en sabe ren, mai, co que i'a de segur, 
es qu'es triste de veire de felibre afouga, enfiouca, enaura, faire de 
centenau de lego per veni coumunia dins la Coupo santo de la Frater- 
nita e s'entourna senso ague pouscu, noun pas pourta 'n brinde, mai 
escassamen touca, d'uno man tremoulanto, la coupo luminouso. 

Ah ! leissen aqueli pensamen tristas de caire, e revenen a la felibre- 
jado que, bello e superbo, s'es tengudo sus lou roucas di Dom, ounte, 
davans uno Cour d'Amour improuvisado, li Felibre an di de vers e 
de cansoun, enjusqu'au moumen.que lis estello an belugueja dins lou 
ceu. Aqui, osco! 

Apoundren, aro, quauqui brinde que se soun pas di a la felibrejado 
de Santo-Estello. 



Digitized by 



Google 



98 Lou Felibrige 



BRINDE DE SERNIN SANTY 



Fraires aimats, 

Vene per brinda ambe vous, vene d6u Lemouzi, mounte s'en- 
tendon encaro de fesque i 'a li ressouns di sirventesque clamava 
lou grand de Born e di cansos que disio a sa migo lou poetico 
fournier de Ventadour, counservats que soun perun troubalre pou- 
derous e mai-que-mai amourous de sa terro malralo, En Jos6 
Roux. 

Aqueli ressouns lis auseguerias autre terns e fugueron coumo 
li voues proufetico que vous digueron fa uno cinquantenado d'ans 
de canta lou renouveu de la lengo d'O. 

Encuei vous pregue de leva lou got en l'ounour di reire lemou- 
zis, nostis auj6us, perque li ressouns de sas obros gandigon de 
longo e se cambion en uno clamour immenso que s'auboure de 
t6uti li caire de nosto terro d'Oe. 



BRLNDE DEN JAN MONNE 



Davans li mounumen que venen d'inagura per glouriOca Rou- 
maniile, la muso poupul^ri, e Aubanel, Tamo de la poueslo de 
Tamour, li Felibre an jita de Flour de sduvi, de Margarideto 
e de Flour de Mi6ugrani6. 

D'aqu£li tres flour, que se n'eisalo superbamen l'amour de la 
Pichoto Patrio, i6u n'en ligue un bouquet ; e, aqu6u bouquet, 
que reverto simboulicamen li tres coulour de Franco, e que dis 
autamen e fieramen l'amour di Felibre per la Grando Patrio, 
lou pause davans la coupo sanlo, e, dins soun prefum, beve k 
Tideau sublime di Felibre, i dous amour que n'en fan qu'un dins 
soun cor: 

A la Prouvenco 1 
A la Franco ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 99 



BRLNDE DEN ANFOS TAVAX (1) 



Avignoun grasiha, b6u e fter Avignoun, 
Pos traire dins lis &r ti plus galoi trignoun, 

Pos t'adouma de ti bel&ri, 
Toun pou^to, toun lit k u, toun sublime amourous, 
Toun Auban&u ama, vuei s'aubouro, courous, 

Sus lou pedestau de la glori ! 

Aro poud^n canta, nous-autre sis ami, 
Avignoun lou count&nplo! Aro poud6s dourmi, 

vous, sa coumpagno tanl caro ; 
D'aquest mounde, perqu6 fau que part^n un jour, 
Aqu6u que part proumi£, lou sab6n, es toujour 

Aqu^u qu'es mens de plagne encaro. 

La vido e si trebau, lou vieiounge, la mort, 
Tout go que nous estrasso e tout qo que nous mord, 

E lou toumb^u que se pestello, 
Podon plus r&n sus tu ; que fague caud fre, 
PouSto, restes siau, e majestous, e dre, 

Dins lou trelus que t'enmantello ! 

Avignoun te count&mplo ! Avignoun grasiha 
Te belara de-longo, urous, meraviha 

De ta poueslo tant bluio ; 
Li chato k toun entour faran lou roudelet, 
Lis amaire vendran dire soun capelet 

A l'oumbro de toun estatuio. 

P6r tu, Sc6us espandis de tousco de rouste ; 
La Prouv6n$o t'adus la branco de lauste ; 

Lou rebat d6u fougau t'esbriho ; 
Lou grand Paris t'amiro e te trais un renoum ; 
Mai t'atroves tant b6n en vilo d' Avignoun 

En pleno pichoto patrlo ! 

(1) Anfos Tavan a di aquelo P&90 au ped dou mounumen de Teodor Au- 
banel. 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 101 



BRINDE DE LUCIAN DUC 



Per la proumiero fes, o Coupo, coupo santo, 
Te tene entre mi man, que n'en soun tremoulanto, 
E vole pourta 'n brinde enaurant, arderous, 
Au mfestre ben-ama de nosto Reneissen'co, 
Eu qu'au mitan de nautre, amo de la Prouven^o, 
Empuro nosti cant d'un alen pouderous. 

Mistral ! i-n-aqueu noum pourta de colo en colo, 
Couneigu d6u cast^u, dou mas e de Tescolo, 
Touti li Prouvenpau trefoulisson d'ourguei, 
Car es Tencarnacioun de la Patrio amado, 
E p6r 6u la Coumtesso es pertout renoumado, 
E Tauro dis soun noum dins li roure e li tuei. 

Quand s'aubouro, pious, per canta sus sa liro 

Que vibro em6 passioun o doupamen souspiro, 

Tout se taiso : Taucfeu escouto dins soun nis, 

Li grand pin parpelous oublida dins li coumbo 

E li vifei Troubadou, reviha dins la toumbo, 

Se dison : « D'ounte ven la voues d'or que fernis ? » 

E lou mistrau ferouge, en boufant sus li cimo, 

Vai dire i pin : « Aqu6u vous canto dins si rimo, 

Em6 lis Aup, la mar, e li flour e la lus... » 

E lou Rose esfraious e la fero Duren^o 

Van dire i mort : « Aqu6u revieudo la Prouv6ngo, 

E di stecle passa fai lusi lou trelus ! 

6. 



Digitized by 



Google 



102 Lou Felibrige 

« Es eu qu'a vosto lengo a redouna de vido 
Jusqu'a-n-enjalousi la Franco esbalauvido ; 
Eu que fai resclanti vosti noum dins si vers ! 
Degun couneissie plus li noto melicouso 
D'aquelo lengo d'O, tant bello e glouriouso : 
Aro, si cant sublime emplisson Tunivers ! » 

Dirai pas co qu'a fa noste Vergeli sage : 
Cadun saup coume es beu deja soun eiretage, 
E toujour, de-segur, vi6ura soun souveni ! 
Mai es pas proun d'ague fa respeta li reire, 
D'agu6 ressuscita sis us emai si creire : 
Eu, glori dou present, preparo Tavern. 

Tau qu'un aubre gigant que pousso de jitello, 
Tau qu'un souleu tremount qu'alumo lis estello, 
Lou paire de Mir Ho e Nerto e Calendau 
Fai espeli toustems, ren que per soun eis^mple, 
De poueto, e 16 duerb la porto de soun temple, 
E, phr 16 faire ounour, se ten sus lou lindau. 

Vivo lou gai Miejour e vivo si Felibre ! 

L'un fai uno cansoun quand Tautre fai un libre, 

E cadun pou canta, calandro o roussignou ! 

E tout pi6uto a la fes, quinsoun e cardelino, 

Lou fifi, la bouscarlo e touto Taucelino : 

Sout lis iue de Mistral, tout aco pren soun vou. 

P6r lis acouraja, pfer apara la Causo, 
Lou mfestre se proudigo : a ni cfesso ni pauso 
E boulego pertout lou cor de la nacioun. 
Tamben, per Taclama, li vilo miejournalo 
Se disputon Tounour de si festo flouralo 
E ie trason si cant e soun amiracioun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ioj 



Z'Ais,Marsiho, Avignoun, Fourcauqute, Digno, Cano, 

La Prouvenpo letrudo e per6u la pacano, 

E li gbnt de la baisso e li gavot dis Aup, 

Tout prouclamo soun noum, soun eng&ni, saglori... 

E d6u mai anaren, e dou mai fara flori : 

Aiglo, sus li cresten, trevo toujour plus aut ! 

Lou mistrau, que n'es fier, porto sa renoumado 
I counfin de la terro, e sa voues aflamado 
Fai boumbi lis espero e tresana li cor !... 
Fier tambfen, nkutri t6uti, i festo felibrenco, 
Fraire, courounen-lou de roso e de pervenco, 
Qu'es cencha per jamai de l'inmourtalo d'or ! 



A la chartrouso de Bon-Pas s'es facho la coumemouracioun d'Adoufe 
Dumas, precursour d6u Felibrige, qu'avie presenta Mistral e Mirlio a 
Lamartino ; s'es inagura un buste de l'escultour Amy en gldri d'aquel 
eicelent poueto frances e prouvencau. Quauqui roumieu d6u grand 
roumavage an tengu a ounour d'estre dou viage. A set ouro, tout! 
eron de retour en Avignoun, qu'ero alumina magnificamen, coumeper 
li festo majo. 

Fa piei agu pegoulado, tambourinado e farandoulado erne tout lou 
pople per orto, enjusqu'au matin, d'enterin qu'au teatre di Varieta se 
jougavo li Varai de Vamour, fino coumedi prouven^alo de Juli Cassi- 
ni, que touti li capo dou Felibrige soun ana aplaudi, e que se 1'ame- 
ritavo tant ben. 

Lou lendeman 14 d'avoust, li felibre s'atrouvavon a Tlslo-sus-Sorgo 
a n6u ouro dou matin, e parti en per la font de Vau-CIuso. Aqui, se 
canto La Coupo, Vau-C/uso, d'Aubanel, e lou Porto-aigo } de Mis- 
tral. Clouvis Hugues improuviso uno charradisso esperitalo e, piei, se 
vai tauleja. Apres quauqui paraulo di majourau Sextius Michel e Pau 
Marieton, se fai, sus la placo de la Piramido, l'inaguracioun d'un buste 
de Lauro, cisela de la man de Mmo Clouvis Hugues. M. Tacussel, 
maire de Vau-CIuso, fai un discours prouvencau mai que flame, felicito 
si vesitaire e majamen Mmo C. Hugues, per l'obro semoundudo a sa 



Digitized by 



Google 



104 Lou Felibrige 



coumuno ; lou majourau En Maurise Faure ie respond, e la cerernounie* 
se claus, per ana a Cavaioun. 

Aqui, M. Pellegrini, maire de la vilo, e soun Counseu, esperavon 
li Felibre sus lou quei de la garo, per li mena triounfalamen a la cou- 
muno, ounte un vin d'ounour i'es 6ufert. Clouvis Hugues, dou bal- 
coun coumunau, arengo lou pople, que la placo n'es regouiranto, e, 
piei, s'inaguro lou buste de Castil-Blaze, qu'es degu au ciseu de Pes- 
cultour Viau. M. Niel, delega di Felibre de Paris, a parla au noum 
de si coumpan ; M. Pellegrin, maire de Cavaioun, i'a piei respoundu, 
e la testo s'es davado per un discours prouvencau dou felibre Anfos 
Martin. 

Lou vespre, i'a agu banquet a la coumuno : lou senatour Taulier, 
Clouvis Hugues, Sextius Michel, fan parla ; s'es tira, piei, un fid d'ar- 
tifice per durbi la festo de niue, que s'es countinuado erne de danso 
e de farandoulo qu'an dura touto la niue. 

Em'acd, bello finido. 

Que sourtira d'aqueli manifestacioun ? Dieu lou saup. ^o que i'a de 
segur, — e que i'a que li tucle que Jou veson pas — es que i'a uno 
man prouvidencialo que meno la barco e lis a range, es que Santo Es- 
tello meno lou Felibrige ounte deu ana, que lou Felibrige camino, 
travaio, escalo, triounflo, e que noun a di per encaro soun darrie mot. 
Se touti li causo an sa resoun, es pas per ren que Tideio felibrenco 
espigo sus touti li terro miejournalo, e que, sus touti lis iero d6u 
mounde, se cauco soun blad rous coume Tor ! 

J. MONN^. 




-ypT 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 



— A pareigu a Paris, dins lis Annates politique* ei litteraires, n° 
dou i9d'avoust: FridiricfMtitral, portrait UtUraire, per E. l.edrain. 
Ac6 se pou dire un retra broussa a rebous de peu, de la man d'un 
ome qu'a mau vist e gaire estudia aqueu que vou pinta e que lou 
pinto lis iue barra. N'en rasen pas ndsti coumplimen a M. E. Ledrain, 
caspi ! ac6 sarie trop per li tres coulouno de soun article ; se li mestre 
eron jamai pinta que per de gent ansin, aqueli que noun li couneis- 
sou n'aurien uno drolo d'ideio. 

Dins lou meme n°, i'a un article de M. A. Brisson sus la Terre 
provenfaU, de Pau Marieton, e VOme poupu/ari, de F. Mistral, rcvira 
per Pau Arene ; piei, lou sounet que F. Coppee dedique i Felibre que 
i£ manderon de vers, l'autre an, e un autre sounet d6u felibre A. 
Chansroux : Au tambour cTArcole. 

— Nous es toujour esta en-de-bon de legi li journalet publica per 
li patouesejaire. Aven toujour signala sis obro e pica di man a soun 
envanc ; mai, nous sian souvent demanda ounte n'en volon veni en 
s'6upilant a reproudurre mai o mens fidelamen li mot estroupia per lou 
pople, o en se cavant la testo per endeca aqueli que lou soun pas. 
Voudrien-ti prouva que, dins un campas ounte li marridis erbo estoufon 
lou bon blad, liogo de derrabalou grame e li caussido, es mai prou- 
fichous de n'en semena d'autre ? Lou cresen pas ! E a resoun, e mai 
que resoun, Adrian Frissant, dins V%Aidli, quand, a-prepaus dou 1{igo- 
Rago agents de Carle Ratier, dis en parlant di merite de Tobro qu'es 
€ meritouso mai-que-mai per lou bon eisemple que baio i nesci que 
countilnion d'escrieure en patoues. Veguen, deque volon aqueli tes- 
tard ? Amor qu'emplegon la lengo poupulari, es que volon la manteni, 



Digitized by 



Google 



io6 Lou Fellbrige 



es que fan de vot per que noun despareigue ? Or, lou mejan que 
noun more, aquelo lengo qu'escrivon de preferenci au frances, es-ti de 
la leissa s'abastardi enca mai, de counsacra dins li libre e li journau 
si courrupcioun journadiero, o ben es-ti de l'auboura dins la counsi- 
deracioun di letru e dins 1'afecioun dou pople, en la fretant di caga- 
duro de mousco que I'enmascon, en netejant di mot barbare soun 
armounio, en l'espurgant di formo que la desnaturon e la degaion ? 

« Pausa la questioun es la resoudre, coume dison li franchimand. 

« Eh ! ben, lou Felibrige s'es carga de faire prene a la lengo aqueu 
ban de jouvenco, de l'aproupri, de la rendre tourna-mai faroto e risou- 
leto coume au terns di troubadour. Perque i'a-ti de gent que fougnon 
a-n-aquelo messioun generouso de pieta a la fes e de fierta naciounalo ? 
Perque, en terro d'O, i'a-ti 'ncaro de journau patoues e d'ome, meme 
esperitau e escrivan d'elei, proun avugle per noun veire qu'uno lengo 
senso gramatico ni sintassi, es coume uno soucieta senso lei ni gouver ? 
Es-ti pas clar que lou destin de l'uno coume de Pautro es de mouri 
de malo mort dins l'anarchio ? > 

Ac6 vai coume la peiro a I'aneu emc lou raport de M. Vitou Levere, 
qu'es pas dou Felibrige, tout en estent president de l'Ateneu di Trou- 
badou de Toulouso e mai-que-mai afouga per la lengo meiralo, en 
provo que, t6uti lis an, 1'Academi que presido tant valentamen durbis 
de councours per courouna li cantaire miejournau. Aquel arderous pou- 
eto, dins soun raport sus lou sieisen councours neo-rouman de sa 
Soucieta, parlo de la richesso c!e la lengo d'O e apound : 

fr Pourtant trois causes nuisent a sa prosperity : 
« D'abord, Ie dtfaut d'entente entre les poetes et prosateurs roma- 
nisants, de deuxieme et de troisieme ordre, gens generalement orgueil- 
leux qui, s'exagerant leur merite, voudraient a tout prix donner la 
note a leurs superieurs du premier rang ; puis, l'absence de toute in- 
■ tervention serieuse de la part de nos gouvernants, qui devraient, par 
la voie officielle du ministere de l'Instruntion publique, imposer dans 
nos ecoles Tenseignement de la langue romane ; enfin, la negation 
par les me nib res les plus influents de l'lnstitut, de la necessite de 
creer une seconde academie nationale, subventionnee par 1'Etat, acade- 
demie dont les membres auraient le double devoir de completer le 
dictionnaire neo-roman de to us les mots nouveaux ayant un trait 
imitatif, une expression originale, une couleur brillante, une sonorite 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 107 



harmonieuse, et d'en expurger rigoureusement, en les abandonnant 
definitivement au vocabulaire des halles, toutes les locutions suscep- 
tibles de jeter une note discordante au milieu des concerts litteraires 
des vrais amants de la Iangue d'Oc. Tant que ces trois puissants le- 
viers ne souleveront pas la somme des difficultes qui se dressent de- 
vant l'initiative privie, la Iangue romane, en dlpit des nombreux 
savants qui la poussent, restera glorieusement stationnaire dans les 
diverses zones territoriales ou les traditions d'un autre Age semblent 
Pavoir condamnee a vivre. En attendant qu'une reaction salutaire s'o- 
pere dans tous les esprits vraiment trancais, en faveur de la Iangue, 
il est consolant de voir, au premier appel, accourir de toutes les con- 
trees du Midi, des poetes jaloux d'a (firmer leur amour pour elle. » 

Es beu de coustata li prougres que fan lis ideio felibrenco. Lou vent 
decentralisaire que li Felibre an auboura boufo d'en pertout : t6uti, 
pichots e grand, buton la rodo, e vendra proun lou jour que lou 
carri sourtira dou roudan e que la mauno desfrado toumbara ; alor, 
queto farandoulo ! 

— LaT{evue FelibrUnne^w* \, 2 e 3 de 1894, ven de pareisse, pleno 
coume un iou c coumoulo d'entre-signe marcant. Ves n'eici lou beu 
soumari : Cctuvre et le role de Roumauil/e, la premiere ftlibrke, notes 
et documents, per Pau Marieton ; le Congrte des Troubadours pro- 
vettfaux en Arle^ le 29 aout i$*>2 y de J. B. Laurens ; quauqui pouesio 
franceso d'Ad6ufe Dumas, tirado de Provence; ^dolpbe Dumas, per 
Lamartine ; de vers prouvencau de Juli Boissiere, Lucian Due, Pau Sei- 
gnon, Jano de Margon, etc., e la musico de dous mousseu requist 
d'Aubanel : Dins li pradoun e En pensamen de ma brunt to, per Pau 
Bergon. 

— Ven de pareisse, e lou saludan erne grand gau, un librihoun es- 
quist : Roumanille et la UtUrature provenfale, escri de la man de Juli 
de Terris, un ami de noste regreta capoulie. L'obro es dedicado a-n-En 
de Berluc-Perussis, que n'a escri eu-meme la prefaci. 

— Li 14, 15 e 16 de Juliet, s'es fa grand festenau a Cano : Taagu 
grando representacioun prouvencalo ; la troupo suquetano a jouga : lou 
Mar id age i coumissari, dou felibre Frances Garbier, qu'avie fa fl6ri 
adeja d'autri cop. S'es apoundu Cano-Revislo, uno boufounado pereu 
de Garbier. S'es clava la festo per l'eisecucioun de Mouissalo de Sant 
Cassian, dou felibre M. Bertrand. Brav6 ! cridavo lou publi; e pereu, 
najutre, cridan : Bravd 1 



Digitized by 



Google 



io8 Lou Felibrige 



— Lou 1 8 d'avoust, M. J. B. Hetrat, soci d6u Felibrige en Rou- 
manio, s'es marida erne Mllo Eleno Sevastos, direitrico de la revisto 
roumanesco : La DindouUto. Que Santo Estello acampe tduti si flour 
sus li pas di beu n6vi. 

— La souscripcioun per lou mounumen dc Peiresc mounto a mai de 
milo franc. Zou ! que li darrie se dounon vane ! 

— Lou felibre J. B. Menut es esta recoumpensa autamen e dassa 
foro-councours a PEspousicioun ourticolo que se ven de teni a Mar- 
siho, per si travai sus la viticulturo. 

— Lou 12 d'avoust, uno galanto felibrejado s'es tengudo dins la gento 
viloto d'Estialo (Droumo), que nautre ie disen « Estello. » La clastro 
dou brave curat Louis Moutier, cai-en-reire cabiscou de l'Escolo i:6ufi- 
nalo, ero en festo, en ounour dou felibre afouga Ernest Chalamel, 
qu'ero vengu s'espaca uno briguelo dins soun pais nadalen, e beure un 
pau l'aire pur de si mountagno. Ah I noun es necite de dire se s'es 
canta e brinda, e se li got se soun turta dins l'estrambord felibren, e 
se s'es crida : Vivo longo-mai Prouvenco e Doufinat ! 

— A Grasso, se deu faire leu-leu un councours de tambourin ; li 
tambourinaire que voudrien ague d'entre-signe sus d'aqueu festenau, 
podon s'adreissa au secretari dou Coumitat di festo, lou felibre Antoni 
lsnard, avengudo di Capouchin, travesso de la garo, i, a Grasso (Aup- 
Maritimo). 

— A Sigoun^o, toucant Fourcauqute, s'es fa darrieramen lou bateja 

d'uno campano : i'a agu grand festo, e se Pes canta un flame cantico 

prouvencau, escri de la man d6u brave curat felibre Anxionnaz, que 

lou refrin dis coume eicd : 

Alleluia I vivo nouesto campano ! 

GIMso, clouchie, gent, ou^tau, tout es sicu. 

Dei Sigounoie, segur, 1'amo tresano, 

E per toujour se oounsacro au bouen Dieu. 

Lengad6 

— A pareigu a Carcassouno, dins la T{evu$ (Miridionah de mai, 
un estudi mai que curious dou majourau G. Jourdanne : Molihre a 
Carcassonne ; emai : Le nouveau majorat, de M. A. Aqu£u moussu 
mando de reguignado i viei majourau, sus lou prepaus de Televacioun 
a-n-aqueu titre de Tami Gastoun Jourdanne. Vesen pas trop que fugue 
necite i jouine de s'encagna de-longo contro li viei, que, sen so pre- 
tencioun e moudestamen, an pourta sa peiro a la bastisso e roumpu 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 109 



li cam pas e arrousa de sa susour la terro secarouso, ounte, iuei, es 
tant en-de-bon de jita la semenco I Touti lis auceu soun pas de rous- 
signou, mai cadun adus sa noto, que s'armouniso dins lou grand coun- 
cert universau. 

Dins lou me me numer6, i'a la crounico, Le tnouvement felibreen, de 
R. Heirisson ; Ciutat, flame sounet de Na Albertino Chayla ; As fe- 
Ubres audencs, de P. Dumas, e tAl grand pouts de ciutat, dou meme. 

— Culissen dins la Cigalo d'Or la novo de la mort dou brave fe- 
Iibre Prousper Vidal, de Quaranto (Erau). Vidal, un poueto paisan de 
raco, a proudu d'obro de meriteque demandarien d'estre messo a jour. 

Lis oussequi de noste regreta counfraire se soun facho au mitan d'un 
grand councours de mounde, e, sus sa toumbo, lou majourau Camihe 
Laforgue, ancian sendi de la Mantenenco de Lengadd, i'a di lou dar- 
rie adieu. 

— Lou poueto roussihounes Albert Saisset, es mort lou mes passa 
a Perpignan, a Tage de 50 an. Es Tautcur d'uno longo tiero de poue- 
sio en lengo catalano, for^o poupulari dins soun pais, emai d'uno gra- 
matico sus d'aqueu parla. 

Noste brave counfraire, M. Jan Mercadier, un ami decor de Saisset, 
a tra sus soun cros de vers esmougu e pretoucant. 

— Venen de regaupre lou n° especimen d'uno novo revisto : La 
France d'Oc, que se publicara a Mount-Pelie, souto la direicioun de 
MarTre de Bauge*, e qu'aura per amenistratour l'ardent Louis Ferrer, e 
per secretin, MM. Peire de Tourtouloun e Louis Berthomieu. La tiero 
di coulabouradou ten li noum li mai marcant d'entre lis escrivan fran- 
ces e prouvencau de la Terro d'O. 

Sa deviso, soun crid de guerro, es : Au^or ! au^or ! soun acioun es 
de lucha escassamen per lis interes regiounalisto dou Micjour ; sa toco 
es de moustra qu'en foro de'la capitalo, que res sounjo a descourouna 
de sa grandour e de soun role istouri, i'a de savent, d'escrivan, d^ar- 
tisto, que soun talent pou e deu s'afirma libramen ; es de moustra que 
let bonnes gens de province soun pas mai adarreira — se lou soun pas 
mens — que li bravi gent de Paris ; es de rendre a-n-aqueu paure 
Miejour, toujour sacrifica, engana, mespresa, sa vido e sa lusour, en 
lou derrabant a la brassado dc Judas que Pestoufo, a la boto centrali- 
sairo que l'arreno. Lou premie n° se duerb per lou retra de Mistral, 
dessina per Marsal, amor que Mistral persounifico magnificamen l'amo 
dou Miejour. Longo vido souvetan a la France d i Oc ! Lou pres de 



Digitized by 



Google 



no Lou Felibrige 



Pabounamen sara de 18 fr. per an, e Iou journau pareissira un cop 
per semano. 

— Lou n° d'a\oust de VEcbo de* Trouvere*, dc Toulouso, a pareigu 
em' uno tarabastiado de peco prouvencalo e lengadouciano. 

— Lou pres « Anatole Boucherie », founda per la Soucieta di Lengo 
roumano, d'uno valour de 100 fr., sara decerni, per la segoundo fes, 
per la Faculta di Letro de Mount-Pelie, dins lou courrent deTan 1895, 
a l'autour dou meiour travai sus d'un temo leissa a l'agrat di cour- 
reire, d'istdri literari o de filoulougio roumano, coume, per eisemple, 
un estudi sus d'un troubadou o sus d'un trouvlre, sus d'un teste en 
vers o en proso ddu mejan age, sus d'un dialeite de lengo d'O o de 
lengo d'Oui. 

Li memdri presenta au councours auran de parveni au secretari de 
la Faculta di Letro de Mount-Pel \6, avans lou 1 d'abrieu de 1895. 

— Lou 4 de ybre, dins lou darrie councert douna per la musico dou 
123° de ligno, sus la placo de Lodevo, s'es jouga lou Masit de mksU 
Roumieu: lou pople l'a redemanda e a fa uno ouvacioun a M. Coquelin, 
lou chefe simpati d'aquelo musico. 

— Fasen nosti coumplimen au Gril, de Toulouso, que publico dins 
si n° : L$ diciounari moundi, de Jean Doujat. 

« Doujat, que fugue membre de 1'Academi f ranee so, metegue en 
lusidoaquelo relico dou parla touiousen, dou mes de jun 1677, dato 
que porto soun privilege, au 4 de febrie 1678, ounte s'acabe d'empre- 
mi enc6 de Jan Boudo, toucant lou coulege de Fouis. » (Li Gril). 

— Lou Counseu Municipau de Toulouso -ven de vouta 30 000 fr. per 
lou mounumen a-n-auboura en ounour de Goudouli, e a coumanda 
Tobro, que la maqueto, qu'es di mestre escultaire Faiguiero e Mercier, 
se p6u veire au museu de la vilo. 

— Li felibre cet6ri avien alesti, erne f aflat dou valent manteneire B. 
de Clauzel, uno festo magnifico a Cournou. Aquelo festo se devie* faire au 
casteu de Beu-lid, sus la fin dou mes d'avoust. Li felibre dou Clapas, 
Amavielle, Messine, Chassary, Fournel, Redonnel, etc., etc. t devien 
s'uni i felibre de Cournou em' a-n-aqueli de Ceto. Li felibre cetdri 
soun de-longo en avans ; lou resson di can soun de soun acampado dou 
10 de jun, d'aquelo flamo riqueto presidado per Bastido de Clauzel, a 
la baraqueto dou gent felibre Soulet : (Magali, ounte se cante e se 
brinde a VtArmana cetdri de 1894 e a-n-aqueuque vai espeli per 1895; 
aqueu resson, dise, tout- just s'amaisavo, qu'adeja s'aubouravo lou prejit 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige in 



<f uno autro felibrejado superbo, que n'en dounan plus liuen lou comte 
rendu detaia. 

— Dins sa sesiho d6u dimecre 1 1 de Juliet, lou Counseu Municipau 
de Toulouso a, sus la prepausicioun de M. lou maire, douna soun 
aproubacioun au proujet de quiha,sus d'uno placo de la cieuta moun- 
dino, l'estatuo de Goudouli. 

M. lou maire a carga Parcliiteite distingul Pujol, d'estudia lou pre- 
jit e, d'aquesto ouro, a la counsentido di dous grand escultaire Fal- 
guiere e Mercie, que soun mai-que-mai urous de faire lou mounumen 
a la gldri de Goudouli. (La Terro a"Oc). 

— Lou n° dou i d'avoust de VEcbo des Trouveres, de Toulouso, 
douno lou comte rendu dou sieisen councours de lengo neo-roumano 
de VAteneu di Troubadou. 

Ves-n'eici lou pa u mare's : 

Grand pres: courouno de vermeil \ X. Goulard ; mencioun espectalo 
a MM. Tassy, A. Teulie e Plat-Charlet ; diplomo ctrtificat a MM. Rou- 
catil, J. Rene, G, NicolaT, A. Bouviala, B. Buisson, G. Raynaud, E. 
Barthe, H. Gaussat, Ange Silvestre, Pau Dunac, J. Calcas, A. Honde, 
A. Florent, G. Bregail, A. Planes, A. 1'Abbe, E. Bonis, Al. Neyrac, J. 
, Aybram, C. Sauque. — Li mistre : Na Mario Verge, Labaig-Langiade, 
Savie Peyre, J. B. Rouquet, en t6uti quatre un diplomo-certificat de 
premte pres. 

Vtfo sentimentalo : Premte pres, medaio de vermei, a Na Deierin ; 
segound pres, medaio d 'argent , a Na Lucilo Campa ; premiero mencioun 
a G. Rogues, E. Perron, T. Surdan ; segoundo mencioun a H. Viales, 
O. Durand, L. Durand, Dumas, H. Parelmade, S. Schmitt ; tresenco 
mencioun a E. Casard, L. Barrau e G. Lamy. 

Phfo reiigiouso. — Premie pres, medaio devermei, a Marcel Linard ; 
premiero mencioun a C. Rogues e O. Perroy ; segoundo mencioun a 
M. Vie e L. Viger. 

'Pefo campestro. — Premie pres, medzio d'argent, a E. Barthe ; se- 
gound pres, medaio de broun^e, a Pastre de Gignac ; premiero mencioun 
a C. Decor, E. Brunet; segoundo, a Limons, Pelegry, F, Lacroix; tre- 
senco, a Dubois, C. Bosc, R. lsard, e quatrenco a G. Cadours e V. 
Grimault. 

*P}fo galejarello. — Premie pres, medaio de vermei, a L. Bernez ; 
segound pres, medaio de broun^e : E. Brunet ; tresen pres, medaio de 
broun^e, a G. Decor ; premiero mencioun a ]. Enault, E. Lemaire, E. 
Larroul, C. Pichon ; segoundo mencioun a B. Dufrene, G. Picard, A. 



Digitized by 



Google 



H2 Lou Felibrige 



Rigaud : tresenco mencioun a B. Figeac, G. Ledru, C Dusseil ; qua- 
trenco mencioun a B. Gaffin, Lapasse, Dulac, E. Raymond ; cinquenco 
mencioun a GaubeTt e Carle Clement. 

Tifo patrioutieo — Premie pres, medaio de vermei, a E. Petit ; se- 
gound pres, medaio d' argent, a G. Dubosc ; premiero mencioun a J. 
Galon, M. Brousset. Pau Lougon. 

Pefo satin co. — Premie pres, medaio de vermei, a E. Lorient ; sc- 
gound pres, medaio de brounze, a Fonvielle ; premiero mencioun a E. 
Brunet ; segoundo mencioun a R. Bazin, Q. Leblanc e Labatut. 

Pres A. de Terme* : Romain de Trevan. 

Troso. — Proumie grand pres, medaio de vtrmei, a C. Delus ; pre- 
mie pres, medaio d'argent, a G. Raynaud ; tresen pres, medaio de brounze y 
a L. Coulon ; proumiero mencioun a A. Planes, P. de Gignac, Teulte, 
V. Lalanne, A. Rottner, Rogues e Bresc. 

Fblibrejado a Cournou 

Lou a de setembre, nous atrouvavian a Mount-Pelte e rescountra- 
vian a la garo li gentfelibre clapassie, qu'anavon teni Court d'amour 
e felibrejado a Cournounterral. EnVacd, vejo, i'anerian, e, beu Dieu, re- 
gretous noun n'en fuguerian. l.ou plus flame de tout : atrouvarian 
dins lou jardin, o mies dins li vigno de Beu-Li6, set genti felibresso 
e i'avie pereu set Escolo representado ; i'avie de soci de TEscolo dou 
Parage, de Mount-Pelie ; de Sant-CIa, de Ceto, de la Moundino, de 
Toulouso ; de la Limousino, de Brivo ; d'Ales; de la Mar, de Marsiho, 
e dou Venleur, de Carpentras. 

Li journau representa eron : 

Per lou prouvencau : La Cigalo d'Or, lou Felibrige, la Campana de 
Magalouna ; per lou francos : Cbimtre, La Dhpecbe, la France d'Oc, 
La Terre d'Oc, Lemouri. 

Apres la ben-vengudo, recaupudo e dounado, quand erne lis ami Ton 
s'es embrassa couralamen, ven piei lou moumen de tauleja. Cadun 
pren placosouto li lausie de Beu-Li6, que soun oumbrino douco fai pan- 
taia d'amour per la terro meiralo e de gldri, per lou triounfle de la 
Patrio ! 

L'oste, avenent e galant, Bastido de Clauzel, e sa Leounio, reino 
bello d'aquelo festo super bo, fan lis ounour em'un gaubi tria. Enplen 
er, se chourlo gaiardamen lou bon vin de Cournou, qu'escaufo e re- 
viscoulo. Li caro dis ami soun regouiranto d'estrambord e lis iue pe- 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 113 



tejon de joio e de bonur, quand la desservo arribo emai l'ouro di 
brinde. 

Alor, lou president de la taulado, Bastido de Clauzel, s'aubouro e 
brindo coume seguis : 

Fblibressas e Felibres, 

M. A. Treboulon, lou prouprietari qu'a ben vougut metre a nos- 
tra dispausicioun soun viel jardi de Bel-Lioc, ounte sen acampats 
ioi, nous a prega de l'escusa de poudre pas estre das nostres, p&r 
Tencausa d'un d6u de familha, e cargat, embe ramie Rottner, de 
faire las ounous de Bel-Lioc as felibrejaires que s'atroboun aiei 
prou noumbrouses. 

A meme bailat a soun baile, mestre Paux, quaucas bonas bou- 
telhas de viel muscat de nostros ancianas soucas francesas, per 
que lou buguessen a sa santat. 

Pouden pas gaire refusa un tant gracious couvit. 

Salude dounc p6r el las gentas damas e doumaisellas que pa- 
roun aquesta taula milhou qu'un fresc e poulit bouquet vengut de 
Nica ou d'en-tacon mai. Salude lous felibres que Tan bailat lou 
bras per veni jusqu'a Bel-Lioc, e tal qu'un prefet ou un ministre 
porta, dins un acamp ouficial, la santat dou President de la Re- 
publica, ie*u brinde au President de la Republica Felibrenca d'Oc, 
lou grand Capoulie" Mistral ! 

De tout t6ms, Bel-Lioc es estat mai qu'un nisau de b6ul61is. 
S'es pas estat couma Font-Segugna lou grand bres dau Felibrige, 
n'es pas mens un rode pouetie ounte aimava a veni raivasseja, 
dins lou Bres das Rams, sus soun seti d'acacia, qu'avfcs vist e 
ounte vous ses assetats couma ieu, lou gaioi autou d6u Sermou 
de M. Sislre, escrich a Bel-Lioc, Pabat Fabre, Tancian prie*u de 
Cournou-Terral. 

Couvidats per sous counfraires de Cournou, es aici que Clapassie*s, 
Cet6ris, Pignarencs e lous delegatsde las set Escolas: Moundina, 
Limousina, de la Mar, d6u Ventour, de Geta, d'Ales, dau Parage, 
e lous autres que pode desoublida sans hou voudre, soun venguts 
per charra 'n pauquet d'aquela lenga maire que fai nostra joia 
e nostre soulas e moustra en aqueles que voudrieu PavahVque se 
troba encara, dins tout pais, foca braves e ardents defensous. 

A-n-aquesta taula i'a d'omes que, se la poulitica lous divisa, 



Digitized by 



Google 



H4 Lou Felibrige 



lou Felibrige lous unis ; e se fa do metres de la literature rou- 
mana, nTa tabe de la literalura francesa. Aco proba que las dos 
literatures soun sorres e qu'on d6u las aim& toutas dos. 

E me demande se deve pas enauss& moun v&re e brind& as 
dinnes reprcsentants de la literature francesa e miejournala, as 
vaunts pouStas que cantoum lou grand e lou pichot terraire: & 
Tart felibrenc. Car lou Felibrige es un art, que fai revteure per 
lou vers gates, couma lou pintre per lou pincel ou Tescultaire 
per lou cisel, lou passat dins lou present en preparant I'aveni. 

E se buve k la Coupa santa dau Felibrige, es qu'ai l'assegu- 
ran^a que felibres, felibressas, soun pas venguts tout-&-f<H per 
b6ure lou jus dau resin de souca, m&s per s'ab£ur& tabe &-n- 
aquela font de jouvenca que sempre raja Tamour lou mai sant, 
dins un rode ounte lou ctel es cla, lou sourel es caud, T&r es 
blous e lou can la ire es libre ! 

Adounc, es I'amistat qu'ai per toutes vautres, que me fai cri- 
dfc : Clafissds vostre cor d'aquel ctel cla qu'es Tamour ; d'aquel 
sourel que nous recaliva quand s6n refrechats ; d'aquel &r blous 
qu'alenan per vi£ure e poud£ eanta ; d'aquela libertat que nous 
r6nd forts jusqu'au cros ! 

Es lou Felibrige que pianta un cop de mai sa tenda dins la 
terra felibrenca de B6i-Lioc, -e qu'abriga jout ela, dins lous plecs 
de soun drapdu, tout qo que pensa, qu'escrteu, que parla e que 
canta 1 

Buve k las lengas sorres de ma patrta ! Buve au proupriet&ri de 
B&l-Lioc 1 

Lou president es aplaudi qu'es pas de dire, e piei presento li re- 
gret dou prouprietari, M. Treboulon, qu'un d6u avie empacha de veni, 
e legis de despacho de M. Maffre de Bauge, di felibre Sou let e Cali- 
ber t, de Ceto, e de Boude, de Cournou. 

En Jan Monne dis soun odo A la Liberta, Fernand Troubat remem- 
bro lou Cur Non d'Annibal e beu i vin cournalen. Marsal canto sis 
Erbetas ; Pau Redonel e dono Redonel dison caclun un mousseu es- 
quist de Chansons eUrnellu ; Rottner, un galant troubadou : 

Per las fadas de nosta festa 
Pren en ma sa coupa moudesta. 

G. Therond brindo i set estello felibrenco de la taulado ; M. Ferrer, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 115 



de la France d*Oc, descato la toco de sa nouvello revisto ; lou mege 
Bonal dis la sieuno ; Jan FOurnel beu a got ras per Cournou e si nd- 
blis enfant ; lou fi£u Troubat ausso lou veire per Beu-Lio, 1'arderous 
Savie de Ricard fai boumbi touti li cor ; Mllo Mireio Arnavielle canto 
la L$ngo d?Oc ; Bastido de Clauzel 1'apound sa cansoun dou jardin de 
Beu-Li6 ; Milo Troubat canto Jamat, la tant siavo meloudio de Louis 
Roumieux; Arnavielle canto Lou Felibrigtesa Cournou, E. Castetnau 
dis Lou Canta ; A. Cabanis brindo en parla poupulari ; Fruchier, lou 
gent musicaire, bresiho Li Margaridtto, d'Anfos Miqueu, que n'a 
brouda la musico ; Bessiero e Jan Dumas, dous poueto poupulari ver- 
tadte, an lis ounour de la festo, e Mllo Leounio Bastido porto la santa 
dou Capoulie* ; Sernin Santy beu a 1'Escolo limousino, Coumbalat 
turto lou got a la memori de Roumieux, etc. 

E, piei, se mountoa l'oulieu, se canto la Coupo e d'autri cansoun / 
Danton Cazelles saludo lou drapeu que floutejo dins 1'azur, em'aquest 
sounet : 

L'av&n quilhat naul toun drapeu, 

mar latino, nostro maire ! 

L'av&n plantat pla naut dins Taire, 

Subre les rocs, subre la ndu! 

Es d'azur enmimarelaire 
D'anV uno estello per flambfcu, 
E les poples latis, 16u-16u, 
L'ausiran soun flic-flac, gisclaire ! 

E tant que naut quilhat sira, 

Nosto raco reverdira : 

Es le drap&u des oraes libres ! 

Floto sens crento ni souci, 
Santa bandi&ro des Felibres : 
Per te defendre s&n aici !... 

Limousin 

— Lou dissate 35 d'avoust, se soun tengu a Brivo li Jo Flourau de 
VEnglantina. 

Li cigato i 1 a canta sus d'un castagnie carga de pelous, que, dins si 
branco, trelusissie l'estello di set rai, embrasant lis armo limousino, e 
li vilo de Tulo e de Brivo i'avien caduno pendoula si blasoun. 



Digitized by 



Google 



Ii6 Lou belibrige 



Sus la sceno d6u teatre, au ped d6u castagnie, s'eron asseta MM. 
Ed. Perrier, de PIstitut ; E. Rupin, souto-cabisc6u de PEscolo limou- 
sino; de Lasteyries, de PIstitut ; lou souto-prefet, lou courouneu Borie, 
lsidor Roche, president de PAssouciacioun courresiano de Paris ; Fre- 
deri Amouretti, manteneire de Prouvenco, etc 

A la drecho dou president, se ven asseta Na Margarido Genes, que 
touti la saludon emi de picamen de man. Em'acd, ves-aqui que M. 
Rupin, delega dou maire de Brivo, fai la ben-vengudo i felibre, e que 
M. Ed. Perrier gentam*n ie respond e que saup auboura Pentousiasme 
en parlant au pople de sa lengo e dis ome que luchon per soun man- 
tenemen. 

Li jo de YEnglantina soun dubert, e Na Margarido Genes es prou- 
clamado reino de la festo is aplaudimen de touti. 

M. Raimound Laborde a legi lou paumaris, e MIlo Genes, emai M. 
Bombal, soun prouclama mestre en gai-sabe de PEscolo limousino. M. 
lou souto-prefet ie fai remesso di joio semoundudo per lou Ministre 
de PEstrucioun publico, e se distribute en ca.iun di gagnaire present 
lou diplomo, que Nouve Boudy a flouca d'uno branco d'eglantino. 

Touti li Soucieta musicalo de Brivo eron aqui : la Filarmounico a 
jouga la tMarcbo de Turtno ; la Lyre a canta Lemou^i ; la Sto-Cecilo 
a di Les vieux emaux ; Ch. Bonnelye se fai aplaudi em£ la Cbansou 
de VEglantina, Lapeyre a finamen degruna V Eglantine, Soursac e Jan 
Gerbert debanon la Vengeance de Jean Teissier, de Na Margarido Ge- 
nes ; piei, s'es canta la Lemou^ina, de MM. Roux e Celor ; lou Poun- 
t outtier, de Bombal ; lou roussinolbet, tant bresihaire, de Na Genes ; 
lou Tesscu de lacb, de M. Caze, etc. 

La felibrejado a segui lou councert ; encd de meste Cotton se soun 
atrouva mai de quaranto taulejaire : li brinde aut e calourent noun an 
fauta, tout s'es passa superbamen. Brinde e cansoun, discours e brinde, 
an fa fldri, ben talamen, que Taubo se levavo quand se clavavo la se- 
siho : \i mancavo que lou souto-cabisc6u Santy, que pou plus tourna 
en limousin, e qu'aven atrouva encaro Pautre jour a Cournou, levant 
lou got en ounour dou Limousin, e qu'avie manda sa dicho per des- 
pacho : 

« Au mitan di Felibre, beve i patrioto que fan reflouri VEnglaniina 
souto li castagnie limousin ! » 

Longo-mai lou Felibrige s'espandigue ! 

Lou Gerent : .Ian Monn6. 



Imprimerie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 

Digitized by VjOOQIC 



CROUNICO 



A. L. SARDOU, JAN BRUNET 



Lou 15 (ftiutobre es mort k Cano, dins si 93 an, lou majourau 
dou Felibrige En Anl6ni-Leandro Sardou. Lou Felibrige plouro 
soun viei felibre tant dcvot ; mai, pereu tout lou mounde saberu 
porto d6u per l'encauso d'aqtielo mort, que ie raubo un de si 
meiour cepoun. 

Is tfussequi, que se soun celebrado lou 16, que lis ami i'eron 
vengu en grand fogo, se remarcavon : MM. Hibert, vice-president 
d6u Counseu Generau ; Gazagnaire, maire de Cano ; Moris, archi- 
vaire d6u despartamen ; Maurise Raimbault, cabisc6u, e li delega 
de I'Escolo de Lerin, etc., emai li representant de t6uti lijournau 
de l'encountrado. 

Es Vitourian Sardou, de l'Academi Franceso, que menavo lou 
d6u, eme*soun fie*u e soun cousin Lcoun Sardou. 

L'Escolo de Lerin avie' semoundu uno courouno de flour de gi- 
rouflado e de tuberouso, que, sus d'un flot de riban vi6ulet, pour- 
tavo aqudsti mot : 

« A L. Sardou, I'Escolo de Lerin. »> 

M. Gazagnaire, aucementeri, parle au noum de la vilo de Cano ; 
M. Moris, au noum de la Soueieta di Letro, Seienci e Art de Nico, 
e M. Maurise Raimbault, au noum d6u Felibrige, parle coume eig6 : 

« Au noum d6u Felibrige, e en particulie de I'Escolo de Lerin, 
v6ne eici dire un dame* adieu tt nostre eounfrairc, lou majourau 
Leandro Sardou. 



Digitized by 



Google 



u8 Lou Felibrige 



" M'es un deve crudeu, de lout-segur ; raai qo qu'amansis un pau- 
quet ma doulour, es la counscienci qu'ai de vcni traire sus aquel 
alahut Fespressioun dou respet e di regret qu'aquelo mort fai 
sourgenta dins touto la Prouveneo, dins tout loti Miejour. 

« Uno autro voues mai autourisado que la mitfono ven de dire 
la longo vido de travai e d'ounour que sigue aquelo de Leandro 
Sardou. Mai, co que m'es cn-de-bon de ramenta eici, es Tamour 
que, de tout terns, moustre per sa pichoto patrlo, per soun bres. 
Ah ! li beloio e li gau de la Capitalo i'avicn pas fach dublida Ion 
nis ounte ero nascu, li faisso verdejanto ounte avie* jouga nanot, 
la pichoto escolo ounte avtf apres lis elemen de <;o que, piei, 
(ague d'eu un ome e un ome-mestre. Eu tamben avie* per deviso 
la dicho de Felis Gras : 

« Ame moun viiagc mai que loun vilage, 
Ame ma Prouveneo mai que ta prouvin<;o, 
Ame la Franco mai que tout. » 

c Eu tamben degue s'esinarra apereilamoundaut vers lou Nord, 
buta per li necessita de la lucho per Feisistenci. Eu tamben degue 
fugi noste souleu d'or, nosto mar d'azur, nosti flour acoulourido. 
Mai, entre sounado I'ouro d6u repaus e de la calamo, ah! qu'a- 
gue leu fa de tourna en casau de sis &vi, coume fai i'andoureto, 
quand la Primo ie* rend la liberta de tourna ounte i'agrado lou 
mai. 

« Es alor que, sens rel&mbi, estudie Pis tori, la lengo e la litera- 
turo de nosto regioun. L'ahiranco qu'avie* per touto fausseta, de 
queto meno que fuguesse, ie* fague prene k partit d'ome couneigu 
universalamen per sa scienci, tau que Viollet-le-Duc, Me'rime'e, 
etc., de quau soun erudicioun fague cala lis errour. 

« Soun Islori de Cano e dh enviroun, si librihoun sus li Vieii 
louvre ddu Canet, sus la Danso viacabro dou Bar, sus li Gri- 
maud de Bueil, sus la Vida de Sand Honorat e tant d'&utri, 
que si titre m'escapon, an boula en lus lis ourigino, la lengo 
enciano, li legendo, li mour e lis us de noste pais. 

« Mai <;o que, mai que tout, deu adurre k Sardou la reeouneis- 
seneo de la Franco entioro, es lou pres-fa qu'a entre-pres e mena 
k ben, de prouva scientiiicamen que lou dialeite nicard es uno ji- 
tello d6u prouvcngau e noun de ttlalian, causo a noun plus im- 
pourtanto dins noste terns ounte cor tan pals reclamon coume si£u 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 119 



tout terradou ounte se parlo sa iengo. Sa Gramatico de Vidiomo 
nicard e li nolo e estudi qu'aeoumpagnon soun cdicioun de la 
Nemdida de Rancher, an clava per toujour aquelo questioun e 
rassegura nosle patrioutisme. 

« Es-ti necite de dire qu'entre couneisse aqu£u Felibrige, qu'a 
per toco i'ounouramen de tout go qu'es Miejournau, Sardou n'en 
vougue estre? Es-ti necite de dire qu'autant I6u lou couneisse, a 
soun tour, lou Felibrige, ie decernigue lou titre de majourau, en 
reeoumpenso de si service?... 

<* E vaquilo que, vuei, aqiuiu Felibrige ven ploura sus soun cros 
e que l'age ounte ie davalo noun p&u.faire oublida la doulour de 
sa pfcrdo !... 

Mai, M6stre, noste souveni s'envoulara souvent vers aquihi cc- 
ment&ri de vilage ounte, entre-mitan di flour, vas durmi Teterno 
som ben gasagnado per uno vido quasi d'un siecle, touto coun- 
sacrado au Ben, au Bon, au Verai, e que clavaren enf aquest sou- 
let mot: Dev£. » 

« Aquelei tiumage,. — dis Leioun Perrissol dins sa crounico de 
la Cisampo — 6ron ben degu a Tome que, touto la sieu vido, a 
travaia moudestamen, mai senso cala. 

« Nascu au Canet lou 19 de janvie 1803, Sardou, apres ave fa 
lei sieu estiidi prim&ri k Cano, vengue emplega de coumerci. En 
1824, a fouareo de travai, s'atroubavo mestre-repetitour, puei prou- 
fessour a TEscolo de Coumerci de Paris. Fin quk 1865, la sie*u vido 
s'abene, quouro d'eici, quouro d'eila, dins lei ablasig&ntei lucho 
de Tensignamen. 

« Mai alor, rendu &-n-eu-meme, tourne en Prouvenco e en la- 
ment aquelo longo tiero de publicacioun ounte se proupousavo doui 
toco : espandi l'amour d6u si(3u pais e prouva que lou dialeitc — 
e partant lou terradou — nicard, es prouvencau e noun italian ; 
citaren entre fcutri: VTstori de Cano e de sis enviroun, que la 
segoundo edicioun pareissie qu&uqui jour avant la mouort de soun 
autour; lou Martire de Sto- Ague's, la Gramatico de Vidiomo 
nieard, la Vidade Sanct- Honor at ', lei Grimaudde Bueil, Cano 
vassalo de Lerin, Arluc St-Cassian, Nico prouoencalo, etc. » 

En de mai di qualila d'inteligenci, lou majourau A. L. Sardou 
avte t6uti li qualita dou cor, e perden en <hi un ami car e que 
plouran de tout cor, en plagnent li d6u de sa famiho desoulado. 



Digitized by 



Google 



120 Lou Felibrige 



Lou felibre maj< urau En Jan Brunet, esmort en Avignoun, lou 
23 d'6utobre. 
Brunet, qu'avie* rampla(;a dins li set do Font-Segugno 
« Garcin, lou fieu ardent d6u maneseau d'Alen » 

(Mirkio) 

avie* 72 an, quand la mort es vengudo lou querre per lou mena 
dins lis orto sanl-eslelenco. 

Lou dame* cop qu'aven agu I'ur de lou veire e de l'embrassa, 
ero per li f&sto cigaliero dou mes d'avoust passa, en Avignoun, 
e coume pareissie proun ravoi, nous sarian jamai iuiagina que nous 
quitarie tant l&u. Pamens, aco'sansin, e lou Counsist6ri, cop-sus- 
cop, pren lou dou: Brunet ero un dimai devot de la Caiiso feli- 
brenco ; apassiouna per la lengo, avie* reeuli beldu mai de d&s milo 
prouverbi. Soun recuei pourtavo perlitoulet : La sayesso prouven- 
calo, e n'avie* pareigu de tros dins la revisto La Tradition, de 
Paris [Li prouverbi sus rase), e, per£u, n'avie lira li Prouverbi 
sus la luno, qu'avie fa lira k despart e qu'avien davera'no courou- 
no i Jo Flourau mantenenciau. 

Li journau felibren e subre-tout V Armaria Prouvencau an dou- 
na, de t6ms k autre, si poulit conte e si galant vers, signa de 
soun noum o segui de soun escai-noum de « Felibre de Fare- 
dc-sedo. » 

Coume ero unodi gl&ri de la vilo d\Avignoun, e que, de-longo, 
avie* lucha per lou B&n, dins tduli li cargo que i'avien fisa, subre- 
tout quand 6ro capit&ni de la coumpagnie* di poumpid, lavilod'A- 
vignoun a tengu k ounour de faire li fres de sis 6uss£qui ; la Mu- 
nicipalita avignounenco e li Felibre d'Avignoun Tan acoumpagnaau 
cementeri. En Frederi Mistral, noste grand mestre, e loucapoulic* 
En Felis Gras eron en testo d6u Flourege tout entiG que plouravo 
soun decan venerable. 

Sus lou cros, lou representant d6u Municipe d'Avignoun a parla 
superbamen d6u brave, bon e vatentEn Jan Brunet, e, piei, Felis 
Gras, au noum dtiu Felibrige e d6u Counsist&ri, i'a di 1'adiGu di 
fraire, en paraulo esmougudo, coume seguis : 

Messies, Ami, 

« M&ste Jan Brunet, felibre majourau, un di set foundatour dtiu 
Felibrige, es aqui mort sus la ribo dou cros ! Soun amo, bello e 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 121 



generouso, s'es envoulado dins lou revoulun de FEternita ! E nku- 
tri, li Felibre, sian eici esmougu, lou cor gounfle, li lagremo is iue 
per 16 dire: Adi6u. 

« Paure Jan firunct! noun laisso en s'enanant la richesso discs- 
cut ni mai la fourtuno dis ounour, que sabon tant ben acampa la 
ruso e I'egoulsme. N&ni, pecaire ! Mai 6\\ nous laisso l'eisemple 
de si vertu e Fobro de sa pensado. 

« Fie"u d6u pople, Jan Brunei coumprengue di proumie* que Fo- 
bro felibrenco, que la renoisseneo de noste lengage, ero uno obro 
poupul&ri, demoucratico, que servirie un jour au pople per apara 
si dre, per counserva sis usage, per garda soun ouriginaleta e sa 
persounalila, coumprengue que Findependenci de Tome es touto 
dins lou dre de dire libramcn sa pensado, quand v6u e dins lou len- 
gage qu'es sieu. Mai co que Brunei placavo — - bessai senso ben 
se n'en rendre comte — au-dessus de sis ideio demoucratico e li- 
terari, ero soun senliinen naturau de pieta per li feble, lis 6u- 
blida, touto la pauriho, qu'estrasso la terro erne* sis ounglo, per 
n'en derraba lou tros de pan ! 

« Tamben, legisses si conte, poulidamen escri : dins un lengage 
simple, armounious, que fugon en vers, que fugon en proso, es 
toujour per glourifica la vertu d6u paure, lou merite d6u simple, 
lou respet d6u feble. 

« Eu, qu'ero poueto dins lou sang e dins Fauio, avie\ segur, la 
flerta e Fourguei d6u poueto, mai n'en avie* tamben lou cor e la 
tendresso, c se fasie* pichot e se fasie* umble davans la miseri. Ero 
d'aqu&i que melon si paraulo en acioun. Avis' pas la bouco pleno 
di niotde Liberta, Egalita, Fraternita! Avie* lou cor desbourdant 
de pieta, d'amista, de carita ! 

« Se t6uti li testo di mort, que grouvon eici dins aquesto terro, 
poudien parla, quente crid ausirian e quento boulegadisso senti- 
rian pas souto n6sti ped, s'aqueli que Pan vist, s'aqueMi qu'an re- 
caupu d'eu un secours, s'aqueli qu'a acouraja, apasima, coun- 
soula de si paraulo e de sis escri, se revirant dins si cros, chascun 
i6disie: Gramaci. Alor, veirias tremoula touto la terro d'aqueste 
cementeri, car Brunet a, cinquanto an de sa vido, tout sacrifica 
per secouri lou malur! Felibre, pensaire, (ilousofe, a bouta de 
baume sus touti li plago mouralo, Ome jusle e bon, a larga sa 
fourtuno, a sacrifica sa santa, s'es gara lou pan de la bouco, per 
soulaja la miseri. 



Digitized by 



Google 



j 22 Lou Felibrige 



« E aqu&i que, coume n&utri, li Felibre, que coume v&utri, si 
camarado d6u bataioun d6u deve\ l'aven vist espandi touto laboun- 
la de soun amo e de soun cor dins sis cscri, l'aven vist dins li ma- 
lastre dis encendi, escarlimpant sus li rouino, courrenldins lou fid 
e la flamo crussento, pouden dire qu'aqu^u poueto republican a 
bataia touto sa vtdo per Fumanita, sus la barricado de la capita! 

« Paure Brunet ! si6s mort sus lou lie* dup de Tespitau ! mai 
Pestello di set rai enlusira ta memori ! » 

Aquest an, la mort a sega crudelanien e malastradamen dins li 
reng di raembre d6u Counsist6ri, ai ! las! Appes lou paure Rou- 
mie*ux, majourau ddu Lengadft, que nous quite subitamen lou 13 
de jun, alors que res de nautre se i esperavo, e que si galejado 
nous avien encapo pegala k la darriero felibrejado maienco di Fe- 
libre de la Map, ves-aqui que la Prouv^nco ven d'estpe tristamen 
matrassado, per la despartido de dous de si fie'u li mai devot: A. 
L. Sardou e Jan Bpunet. 

Di set aposto qu'an fatura la vigno, k la primo aubo, d % aque*lis 
ome que, prouvidencialamen, se ligueron de cop e d'amo k Font- 
Segugno, per l'amour de la teppo meiralo e lou revie*ure de la 
lengo, e que meravihousamen an segui la dpaio, mena per Santo 
Estello, n'en resto plus que Ires : Anseume Matie*u, Fpederi Mis- 
tpal e Anfos Tavan. 

Pau Giera, Teodop Aubanel, J6use Roumanille e Jan Bpunet soun 
mort, mai an leissa darpi6 d'eli un escappadoun de jouvent, que 
mounton, courajous e fiep, k Tassaut de nosti pevendicacioun, e 
que bouton I'ourguci dins n6slis amo. Cade epos que so bappo* 
marco uno floupesoun nouvello de disciple enfiouca, arderous, su- 
perbe, que se venon pambla k l'entour dou drap&u. Adounc que 
Yenchau la mort, se, mau-gpat elo, la vido tpiounflo! 

Li viei s'en van, es la lei natupalo; nautre, qu'aven fa nosto 
jouncho e liga nosto garbo, parliren pep lou gpand viage, mai leis- 
saren dappie* nous-autre li jouve, que butapan lou c&ppi e que ven- 
dpan, cade printems, tpaipe de floup sus ndsti cpos, en cantant 
Tinne de la Vit&pi. Ac6 's lou pecounfopt, ac6 's l'esper que seco 
li lagpemo que pegoulon de n&stis iue, en disent adie*u &-n-aqueli 
que nous quiton, is ami que parton, coupouna de nerto e enlusi 
de la pesplendoup de l'amour patpiau ! 

Jean MONKS. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 123 



DISCOURS DE M. SEXTIUS MICHEL 

DaYANS LOU BUSTE DE ROUMANILLE, LOU 13 D'aYOUST 1894 



Mesdames, Messieurs, 

Apr&s Tadmipable pan£gyrique que vient de prononcer Pillustre 
auteur de Mireille, je m'abstiendrais volontiers de prendre la pa- 
role, si je n'avais, comme president des Felibres parisiens, un de- 
voir impgrieux k remplir. 

Les Felibres de Paris avaient pour Roumanille, comme pour 
Aubanel. un culte particulier. lis I'appelaient Fami, le pere. 

Pourrais-je ne pas venir, eh leur nom, agporter un tribut d'hora- 
mages, si modeste qu'il soit, devant ce pieux monument e*lev6 & 
la memoire de cehii qui fut, pour ses amis, le « bon Rouma », 
et qui sera le grand Roumanille pour la posterity ? 

Oui, nous l'aimions, et lui-m£me n'avait garde d'oublier ses 
amis de Paris. 11 correspondait avec plusieurs d'entre nous. Aussi 
suffisait-il d'une de ses lettres, mfime d'un simple t616gramme, 
pour que, dans le cours d'une de nos stances, au caf6 Voltaire, 
son image sembiat soudain nous apparatlre dans un tfpanouisse- 
ment de bonne humeur et de saine gaiete*. 

Oh ! les chores et charmantes lettres, toujours pleines de finesse 
et de gentillesse meridionales ! Avec quelle chaleur d'&me nous 
les lisions, encore tout impr6gn6es d'air natal et vibrantes du 
chant des cigales ! 

La derniere que nous recumes m*£tait adresse'e ; elle (Hait da- 
tee du 20 Janvier 1891 : 

« Moun beu felibre, m^crivait-il, despiei Festi^u passaquevous 
mandere tant couralamen & Tarbe qu&uqui ligno amistousamen 
felibrenco, nous sian ren di. Un tros de papie* cartoun erne* moun 
noum empremi dessus, aco' s pas proun. Vole, ie*u, deve apoun- 
dre qu&uqui paraulo, pichot bouquet dc bono annado que reeau- 
pr£s tout bonamen, coume vous lou mande, de ma chambreto, 
ounte, counvalesc&nt urous, sit-u embarra, maudissent Fiver ma- 
)in e verinous que nous desoloe nous aclapo. Es lou cas de canta: 

Um ! ttu ! \hvi ! 
Fai-te vfcire, ben souUu ! 

en esperant d'ana beure, i p&l d6u palais, aquelo tisano tant sano 



Digitized by 



Google 



124 Lou Felibrige 



facho em6 de rai de soul&u e d'aire pur, ben meiouro pdr la 
santa que li drogo pud&nto d'Esculape, aqu6u di6u imbecile... » 

Quelques lignes encore sup le m6me ton, puis, brusquement, 
comme attendri ou comme un voyant, il iinissait par cos mots : 
« Embrassen-nous 1 » 

C'est ainsi que nous apprlraes sa maladie, et, ie 22 mai sui- 
vant, nous apprenions, h6las ! que le « bon Rouma » n'^tait plus. 

Rappellerai-je le cri de douleur qui s^chappa de toutes les poi- 
trines, a cette nouvelle ? A Paris les regrets furent les ni6mes 
qu'en Avignon, ou ['antique net' de Saint-Agricol enlendit, au mi- 
lieu des sanglots, i'oraison fun&bre du pere Xavier de Fourvteres, 
prononcee en celte meme langue que le grand lelibre avait re- 
levee, et comme tiree de Tombre el de la servitude. 

Maintenant, cher 9i immortel lelibre, tandis que lu dors la- 
bas, dans ton petit village lleuri, parmi les pommiers que tu as 
chanted, voila enfin que ton image se dresse, en sa sercine bon- 
homie, dans cette noble cite, ville sainte du Felibrige, ou tu v6- 
cus toute ta vie d'homme el de poete, au milieu de cette popula- 
tion g^nereuse et enthousiasle, fid&le aux lepons du pass£, aimant 
ta province et ses usages, et son RhOne tumultueux, et son grand 
palais, voisin des eHoiles, aimant la France par dessus tout. 

Ces sentiments etaienl les tiens, po&te, et voila aussi que 
toutes les Muses, cellos des monts et des lleuves, celles des ri- 
vieres et de la mer, toutes les Muses m£ridionales chantent des 
hymnes en ton honneur, faisant revivre ton passd iaborieux dans 
ta gloire pr^sente, et rnSlant encore une fois dans la sonority des 
rimes et Tencens des hommages, les deux noms toujours chcrsde 
Joseph Roumanille et de Rose-Anais. 

penseur au rire toujours jeune, regarde-nous du haut de ce 
monument; souris-nous, si quelque chose des ancGlres vit encore 
k travers le marbre ou le bronze ; souris a ceux qui, n'ayant point 
suspendu leurs lyres aux saules de la rive, dans le pays d'exil, 
n'en ont pas moins les yeux sans cesse tourn^s vers la pefcite pa- 
trie, ne pronongant son nom et celui de ses pontes qu'avec le res- 
pect des amities fid6lement gard^es. 

Ge que nous aimons en toi, 6 maltre, tu ie sais, ce n'est pas 
seulement Tauteur ingdnieux et teoond des Nouvclles et Casca- 
relcto, seniles a profusion dans ton Armana prouvencau, pres- 
que vieux d'un demi-si&cle, et des Noels, si pleins de docte ct 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 12$ 



belle humeur, et de ces Conies « com&lie aux cent actes di- 
vers >», oft ta Muse « v£tue en fille d f Avignon, au regard libre, 
au franc parler, laisse, de sa main largement ouverte, s'echap- 
per les souvenirs du temps ou l'on riait ; » — 

Ce n'est pas seulement l'infatigable promoteur de notre renais- 
sance provencale qui, relevant l'id£al populaire, dans le Steele de 
la decentralisation et de la prose, a suscite, selon l'expression 
d'un de tes pane*gyristes, desheritiers k ces troubadours du moyen 
4ge, melodieux enchanteurs d'une societe" disparue ; — 

Ce que nous aimons en toi, ce que nous aimons surtout, e'est 
l'homuie qui, sorti du peuple, a eerit pour le peuple et a eHe* com- 
pris du savant citadin comme du p£tre de la Gamargue ; e'est le 
poete doux aux humbles, bon aux petits, laissant tomber dans le 
gerbier odprant des « Margarideto » ces trois beaux vers, ces 
trois fleurs de mansuetude et de compassion : 

Leissas d'espigo a la garbeto, 
Qoauqui gran a la fournigueto, 
Di6u benesira la meissoun. 

Et Dieu, en effet, a be*ni la moisson. Et cette moisson, tu Tas 
vue s'e*lever chaque jour grandissante dans des champs d'ideal 
et de paix; tu as vu la grenade s'entr'ouvrir sur Parbre frater- 
nel et mflrir les raisins de Crau, et une tHoile s'arr£ter sur les 
Alpilles oft est venu chanter le cygne qu'on attendait. 

Plus heureux que Moise qui ne vit la Terrc-Promise que du 
haut de la montagne, tu es descendu triomphalement vers les 
plaines fe*condes, et tu as pu fierier avant de mourir : 

Aro, o moan Di6u, pode mouri, 
Aro, o bonur, qu'ai vist flouri 
yaubre que plantere en Prouvenso. 

Get arbre que tu as plante, 6 Roumanille, non seulement il a 
fleuri en Provence, mais il a gtendu si loin ses vigoureuses ra- 
cines que, jusque sur les rives de la Seine, ont pousse, fiers 
aujourd'hui do leurs frondaisons iuxuriantes, deux de ses reje- 
tons les plus puissants « La Gigale » et le « Felibrige de Paris, » 
et e'est au nom de ces deux associations, unies dans la ser^nite* 
de l'Art, qui vient de triompher dans Orange, e'est au nom de 
ces deux associations fraternellcs, que je te salue, lloumanille, 
toi TapOtre, toi le pere ! 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVENgO 



— Lou majourau En Maurise Faure, deputa, erne quauquis-un dc 
si co urn pan de la Chambro, an demanda uno soumo de 70000 fr. per 
la restauracioun dou teatre d'Aurenjo, en visto de Pourganisacioun an- 
nate di representacioun naciounalo. 

— Lou felibre Mountagard, proufessour au coulege d'Ate, es nouma 
proufessour au coulege de Carpentras, e lou manteneire J. E. Bigot, 
proufessour au coulege de Seino-dis-Aup, es nouma proufessour au 
Iiceu d'a-z-Ais. 

— Lou Counseu d'arroundissamen d'Arle, dins sa darriero sessioun, 
a ernes un vot en favour de Pamessioun de la lengo d'O dins lis Es- 
colo dou Miejour. Lou Counseu d'arroundissamen d'Arle s'amerito touti 
lis ap!audimen courau di patrioto, per ague lou proumie moustra la 
draio is autre, que de tout segur soun eisemple sara segui, e veiren, 
a la perfin, que lou gouver coumprendra que li Felibre an mai que 

% resoun de demanda Pensignamen dou frances, au mejan de la lengo 
d'O, dins lis escolo dou Miejour. 

— Li journau dou Miejour fan brut d'uno peticioun que se signarie 
per manda i Chambro sus l'estiganco d'arresta lou vandilisme au cas- 
teu di Baus, que, s'aco duro, sara leu qu'uno inmenso rouino. Sarie pas 
trop leu ! 

— La Faculta d'Ais a inagura per Avignoun la tiero di counferenci 
regiounalo. Es lou majourau En Leopold Constans qu'es esta carga de 
parla davans lou publi avignounen. L'a fa lou 3 de nouvembre, en 
prenent per temo : « L'amour dans la litterature provencale. > Forfo 
gent avien respoundu au rampeu, e la salo di festo de la Coumuno 
ero coumoulo de galanti da mo e damisello ; a coustat dou counferencie 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 127 



avien pres placo En Felis Gras, capoulil d6u Felibrige, lou majourau 
Mouzin, MM. Limasset, Tiquet e Labande, de l'Academi de Vau-Cluso ; 
Tourrettes, prouvisour d6u Liceu, l'espeitour d'Academi, M. Naquet, 
president dou Tribunau de Coumergo, etc. 

En Alessi Mouzin presento lou counferencie, fai si gram&ci k la Fa- 
culta d'Ais d'ague chausi Avignoun peraquelo proumiero counferenci, 
e, piei, aguent remercia fa Municipalita d'ague bouta la salo de la 
coumuno a la dispausicioun dis ourganisatour de la festo, baio la pa- 
raulo a-n-En L. Constans. Aquest, coumparo lou Nord au Miejour, e 
mostro qu'au pount de visto literari lou Miejour a un siecle d'avanco 
sus lou Nord. Au pount de visto de l'amour, L. Constans dis qu'aqueu 
sentimen s'es revela dins lou Nord erne li cansoun de Gesto, e, dins 
lou Miejour, erne li cant di Troubadou. Lou counferencie passo, piei, 
en revisto lou biais d'ama di pople dou Nord e d'aqueli dou Miejour, 
despiei Roland enjusqu'a iuei : se n'en tiro erne grand talent e mai- 
que-mai d'esperit. 

Basto ! la counferenci d' Avignoun es esta un grand suces per l'obro 
de decentralisacioun que la Faculta d'a-z-Ais perseguis. 

— Uno espausicioun agricolo ven de se teni a Briancoun, e loufe- 
librejuli )an, direitour foundadou doii Combtoir agricole du Alpes, a 
Gap, i'a davera uno medaio de vermei qu'es superbo. Nosti felicita- 
cioun couralo. 

— Lou dimenche 1 1 de nouvembre, li felibre de TEscolo dou Lioun 
en Arle, se soun acampa au mas de Be u- Camp, en ounour dou sendi 
de Prouvenco, En Marius Girard, per brinda a La Crau, soun darrie 
libre de pou^sio. 

— Lou Journal officiel dou 13 de nouvembre, porto la creacioun 
d'une cadiero distort de Vrouvenfo, en la Faculta d'a-z-Ais. Es M. 
Clerc qu'es nouma proufessour d'aquel ensignamen. Bravd ! 

— Lou dimenche u de nouvembre, a la gleiso de St-Laurens de 
Marsiho, i'a agu uno festo magnifies : se fasie lis ounour a uno estatuo 
dou patroun de la parrdqui, qu'apres aperaqui un centenau d'annado 
qu'ero esmarrado dins uno famiho de bravi Marsihes, reprenie sa placo 
dins lou santuari. M. l'abat Lacroix, curat de St-Laurens, a fa li causo 
superbamen, en vouguent que nosto lengo e nosto musiqueto fugues- 
son de la festo ; autamben li cant prouvencau an rounfla qu'es pas de 
dire, e li tambourinaire, li pichots artisto de meste de Loumbardoun, 
an fa fldri erne si tu-tu-pan-pan galoi e si flahutet que roussignouleja- 
von, qu'ero un delice de lis ausi. 



Digitized by 



Google 



128 ' Lou Belibrige 



— Lou dimecre 24 d'6utobre, a 9 ouro de vespre, dins la galanto 
salo dis c Enfant dou Var », lou felibre Paul in Guisol a fa 'no flamo 
counferenci sus lou Var, soun ourigino e soun istori. Zou t meste Gui- 
sol, qu'aco es lou mejan de faire ama la pichoto pa trio ! 

— Pareis que, mau-grat touti li cridesto, se countunio de tira de 
peiro dou casteu di Bans, e 1'endignacioun qu'aqu&is ate de brutalige 
contro un de nosti mounumen li mai precious, a auboura Tiro de 
VtAioli que, dins soun numerd dou 1 7 d'outobre, dis aut e liuen lou 
sang bouient que se fan li Prouvencau, de veire uno talo aboumina- 
cioun. Escoutas-lou : 

€ Ndsti bravi journau V Homme de 'Bronze e Le Forum, souto la si- 
gnature d'A. Uzes e Mastyx, an entrepres uno campagno contro li inau- 
faras que, despiei trop de terns, travaion a destrurre lis amirabli roco 
de la cieuta di Bans. Se coumpren pas que li journau pouderous de 
Prouvenco, coume aqueli de Marsiho, e especial amen lou Picbot tMar- 
sibes, - qu'enregistro jour per jour la mendro pissagno de garri, — 
n'auson pas leva lengo contro la ruinacioun de noste plus beu pas- 
sage. Se coumpren pas que lou gouver, qu'es tant escrupulous per 
faire respeta la lei Grammont i gent de Nimes, s'enchaie pas mai 
qu'ac6 de faire respeta, i deslrussi di Baus, la lei que proutegis li mou- 
numen de nosto istdri. car la cieuta baussenco es classado, tout en- 
Hero, coume mounumen istori! e l'amenistrarioun semblo, souleto, 
l'lgnoura. E lou deputa d'Arle, li Counseie Generau, en de que soun 
bon, alor? Per asard aurien-ti p6u di dos o tres dougeno d'eleitourque 
darbounon a I'entour di Pourtalet e d6u Valoun dMnfer ? » 

— Lou 1 1 de obre, l'Ateneu de Fourcauquie e VEscoro des %Aup 
se soun a cam pa en sesiho soulenno. L'acampado annalo s'es tengudo, 
aqucst an, dins la grand salo d'audienci dou Palais de Justici, que M 
lou president dou Tribunau avie bouta a la dispausicioun de l'Ateneu 
e de si counvida : la salo ero encaro tiop pichoto per teni tout lou 
pople qu'avie courregu, per se regala C.e nosto parladuro siavo e can- 
tarello. 

Lou president, Ougeni Plauchud, majourau dou Felibrige, es tre- 
fouli, e se coumpren : lou capoulie En Fells Gras es vengu ounoura 
de sa presenci la bello festo dis Aupen. 

La sesiho estent duberto, En Plauchud dis li regret ci 'aqueli que 
noun an po.iscu veni : es uno letro dou deputa Fruchier e de vers dou 
cabiscdu de 1'fiscolo de la Mountagno, En Frances Pascal, de Gap; em' 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 129 



ac6, douno sa placo au capoulie, En Felis Gras. Aquest, en un dis- 
cours armounious e patriouti, esmdu raudildri, e li picamen de man 
ie dison coume touti li cor s'unisson au sieu per la gl6ri de la patrio. 

Alor, Plauchud parlo di microti, un estudi mai qu'interessant, qu'es 
segui d'un autre de M. de Selle, sus lou diamant... faus que prendra 
la placo dou diamant verai, que ramplacara pas lou vertadie Diamant 
de St-Maitne. 

Pau Roman, laren afouga, dis un tros de soun pouemo sus « Gas- 
pard de Besso. » M. Dai me, espousso -si niero sus I'assemblado, e touti 
se graton ounte ie prus e rteon a se desgargamela. M. Isnard fai lou 
raconte de l'intrado dou duque de Mercosur a Manosco, lou 24 d'avoust 
1652 ; lou majourau En Frances VMal debano soun Ete de la Saint- 
(Martin, l'abat felibre Michel remembro, dins uno galanto peco, li 
ftsto de Nosto-Damo de Prouvenco, en 1875, e noto ( \ ue Roumanille 
fugue, dins Tate di festo, prouclama peirin de l'Escolo dis Aup. M. 
Tardieu fai lou tableu d'uno bello escourreguclo alpinisto au * Fort de 
Buoux » ; lou majourau En Leopold Constans, proufessour a la Fa- 
culta di Letro d'a-z-Ais, mostro li recerno qu'a facho, per tira di teiste 
antique, I'etimoulougio de la cieuta d'Aurenjo, e apound qu'es Au- 
racbe qu'aurie faugu dire. Un Souveni de picboulie, debita per lou 
felibre Honde, es aplaudi mai-que-mai ; Tabat Richaud a serti, erne 
grand gaubi, un estudi sus lou grand poueto de la Miougrano, Teo- 
dor Aubanel, que sa famiho tiro souco de Valensolo e qu'es de Pei- 
rorue que lou celebre poueto a culi si plus bellis ispiracioun. Lou ca- 
biscou Louis Maurel legis uno pouesio sus la Carita, (or^o pretoucanto, 
e lou majourau Plauchud i'apound la 'Danso dcsparfum, deliciouso e 
pouetico musico qu'enfado e regalo tout un cadun. Alor, lou capoulie 
Fells Gras s'aubouro e declamo sa legendo de la Jacoumino : 1'audi- 
t6ri, boulega e esmougu qu'es pas de dire, pico di man, e n'es esta, 
acd, per clava la sesiho literari, lou bouquet galant que lou Capoulie 
a jita sus Tassemblado. E n'es sieis ouro e miejo quand, apres la le- 
gldo di peco mandado per lou felibre Bongarcon, M. Sfenosa, li man- 
teneire Roche e Dou n in Gorde, qu'eme soun Sant de grllo a fa troussa 
lou pople, quand touti s'en van vers l'oste Nicolas, per countunia a 
taulo la felibrejado tant ben entamenado. 

Au banquet, es lou cabisc6u Maurel que presido. Li membre de 
VtAteneUf VEscoro du Aup e lis estrangie, soun entaula davans lou 
menut redoulent e apetissadis que veici : 



Digitized by 



Google 



i$o Lou Felibrige 



« Lou 1 1 de nouvembre, lei Gavouot, en grando sesiho, an delibera 

de s'entoura enco de Toste Philemon Nicolas e de s'amoura lei dent erne 

De butrri dou T{ei En Teire 

De souctisot de Bacoun de Sant Clemens 

D'ourivo d y A\ai% 

Afin de se pa 'trangla erne les aresto des 

Peissous de Durenfo 

Tout en descabucelent uno 

Croustttdo capoulicro 

que durbera la draio a-n-un 

Civie de lebre de Teiro-Escricbo 

manda per lou « Dardanus » 

Piei, senso prendre aren, de s'engaveissa erne uno 

OAacaroutiddo papalenco 

Eicito, uno pauso ei necite per mies po usque coungousta les 

Poulas des Coumtesso de Signo e de Ronmanin 

Aprei vendra de 

Bucucbello de touto merfo 

Tout acd espoumpi erne de vin de nouestei souco 

E quand sara begu lou Cate e lou Pousso-Cafe, 

En a vans lei discours, lei brinde, les cants, les conte, 

En esperent d'ana chima lou 

Puncb de VAmista 

Ou ceucle literari, ounte cadun dira la sieuno. 

Ansin siegue, e a Tan que ven ! 

A la desservo, Maurel brindo, lou premie, au Capoulie, e ie fai la 
ben-vengudo en un discours prouvenc^u qu'enlevo Pentousiasme de 
touti. En Felis Gras ie respond quauqui mot e, galoi, per manteni la 
tradicioun felibrenco qu'es de canta dins li banquet, catouno sa ba- 
lado de Jane to dou coutiboun vert; Bourrillon beu a Felis Gras, e En 
Vidal se fai aplaudi em'un sou net per lou roumanesc Lucacin. Martin, 
president de la Soucieta literari de Digno, trais si gramaci i Fourcau- 
queiren, per la bono acuienco que fan is estrangie; Honde, en de vers 
enfiouca, saludo En Plauchud ; Pau Roman declamo lou Lioun d'Arle, 
de Mistral ; lou mege Bernard dis uno pouesio pleno de graci e regoui- 
ranto d'armounlo, pintant li poutouneto de sa chatouno ; En J. Huot 
entouno Vivo la cansoun! qu'esSubede Fourcauqui£ que n'a brouda 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige i)i 



la musico; En Plauchud espousco lou lire erne soun Conte de Nouve y 
En Constans felicito meste Plauchud, e la sesiho se vai countunia au 
Cicucle literari, ounte M. Plantes recaup tout lou mounde erne grando 
afabileta. Aqui, Maurel canto Mon verre e Cresarello, lou Capoulie 
largo soun RH En Peire ; Huot pinto soun Ban de mar e la Venuz 
a"ArU % d'Aubanel ; Hon^e \k vai de soun Amour e vendumi ; Pau 
Roman declamo Grevanpo, de Frederi Mistral ; Vidal bresiho uno Gmi- 
tadisso, Plauchud descato un conte galejareu : Li ires devoto ; Sicard, 
maire de Fourcauquie, brindo a A. de Gagnaud, qu'es uno di gldri de 
nosto Prouvenco. Em'aco, Maurel n*en canto encaro uno, e tant ben la 
canto, que lis escoutaire lou porton en triounfle e que se claus la se- 
siho, per resta sus la bono bouco enjusquo a Tan que ven. 

— A prepaus de la souscripcioun qu'es duberto, per auboura un 
mounumen pious, dins lou cementeri de Greasco, au paure felibre Felis 
Lescure — souscripcioun que recoumandan vivamen a nostis ami, — 
lou Petit Provencal dou }o d'dutobre a publica un article superbe sus 
lou poueto carbounie, article que nous a forco esmougu e qu'aura, 
de-segur, pretouca aqueli que 1'auran legi : pousquesse-ti adurre quau- 
qui dardeno dindanto dins la cacho-maio de la souscripcioun ! 

De noste caire, aven encaro recaupu qu'uno souscripcioun de ao fr. 
que nous ven dou majourau En Jouse Roux, de Tulo, e en i'apoundent 
aquelod'En Jan Monne, qu'es de 5 fr., ac6 fai 25 fr. de mai per l'obro 
piouso dou mounumen. Zou ! que n'en vengue ! 

— Jougnen a-n-aquest numerd, coume suplemen, un buletin de 
souscripcioun per VHishire de la Litterature proven? ale, despiei litems 
li mai aliuncha enjusqu'a iuei, per M. Reslori, revirado en frances per 
lou felibre manteneire Martel, pcrcetoura Roucy (Aisno). Se fes apoun- 
du quauqui chapitre sus la literaturo prouvencalo mouderno. 

Lou pres de souscripcioun de I'oubrage complet es de 5 f r ; se p6u 
souscri^ure encd de Tautour o ben enco de Mmo Roumanille, libraire 
en Avignoun (Vau-CIuso). 

— Lou mountant de la souscripcioun Peiresc passo 3000 fr. Se vai 
inagura a-z-Ais de counferenci, ounte lou Coumitat counvidara tout un 
cadun, per lis empura en favour d'aqueu proujet patnoutique. 

— Lou San-Janen anouncio, dins soun n° 33, la publicacioun dins 
si coulouno, dis obro dou felibre Louis Amiel, de Marsiho. Sian urous 
d'aquelo bono pensado e i'aplaudissen di dos man, mai sarie en-de-bon 
que li bravis ami d6u San-Janen chanjesson ren, tant au dire maja- 
men marsihes de Louis Amiel qu'a l'ourtougrafo qu'avie adoutado. 



Digitized by 



Google 



rj2 Lou belibrige 



Venen de legi, dins lou n° 33, la pichoto biougrafio que J. B. Faure 
douno d'aqueu brave manteneire en lou presentant au publi. Sian se- 
guramen aqueu qu'aven lou mai couneigu e treva Louis Amiel, e au- 
rian pouscu baia a M. J. B. Fau^e, quauquis entre-sigr.e que l'aurien 
ajuda dins soun obro. Lou brave Amiel, I'aven adraia e soustengu dins 
Port di letro prouvencalo, e nous es en-de-rbon — emai de tout segur, 
aguesse pas leissa s'espandi touti li counsideracioun que lou pretocon 
dins Particle de M. Faure — nous es en-de-bon, dise, de veire que se 
rend oumage a la bello a feci our. qu'avie per la lengo meiralo. 

— La Mandoline, 14, balouard de Reuilly, a Paris, tout en anoun- 
ciant soun seten councours, que se clavara lou 31 Xbre venent e 
ounte tendra sa placo la literaturo neo-roumano, coume a 1'acoustu- 
mado, douno lou pau mares de sa sieisenco targo, que vejo eici dins co 
que nous pretoco : 

Troso pouesio neo-roumano, — Premie pres, medaio simili-argent : 
Bibo TartSy de Pau Dunac ; segound pres, medaio de brounze, a Leo- 
pold Bessiere, per Cansou cetoria\ tresen pres, diplomo d'ounour, a 
J Day ma, per Tauro flour eto ; QueH-bouy ayma, de L. Gyt ; Sermtnt 
d'aryeni, de J. V. Labaume ; Mai, de J. B. Menut ; VHiber y de J Sil- 
hol ; Un bouquet per responso, de Nestor Bonnet ; Abriou, de Roux ; 
quatren pres, mencioun ounourablo : Pantai, de Louis Richer ; l'A$6, 
de G. Bardol. 

Touti li genre de vers o de proso cmai touti li dialeite, soun ames 
i councours de la (Mandoline, 

— Boniface Hetrat, soci dou Felibrige, reviraire de Mirho en lengo 
roumanesco, ven d'estre nouma proufessour au Liceu Carle 1, a Crai- 
ova, qu'es la segoundo vilo de Roumanlo. Aqui, tout l'iver, se fai de 
counferenci dins li saloun de l'Atenfeu, c lou proufessour Hetrat nous 
aviso que, lou mes que ven, n'en fara uno sus « lou mouvemen li- 
terari en Prouvengo. » A 5oun aflat, i'a ben quauqui Roumanesc que 
se bouton a-n-estudia nosto lengo ; n'i'aura ben mai quouro lis aura 
enfiouca per la tiero de counferenci que se prepauso de ie fai re, e ounte 
i'esplicara li plus flame mousseu de nosto literaturo. Bravo ! 

— Li journau Catalan nous aduson de marridi nouvello sus la santa 
dou majourau barceloun^s D. Frederich Soler, (Serafi Pitarra). S'es 
perdu tout esper de lou sauva : la mort d^queu valent sara uno gran- 
do perdo per li letro e per lou teatre Catalan, que n'es uno di gldri li 
mai flamejanto. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 133 



— Lou majourau L. Constans, proufessour a la Faculta cPAis, carga 
dou cours d'istdri de la literaturo e de la lengo prouvencalo, a coumenca 
sa counferenci pratico de la lengo prouvencalo, lou dijdu 6 Xbre, a 
dos ouro e miejo, au pichot anfiteatre de la Faculta di Scienci, a Mar- 
siho. Countuniara touti li dijdu seguent. 

Lou proufessour tratara de Vfstori dou Teatn prouvenfau. 

1 cours publi de la Faculta di Letro d'Ais, dubert lou 3 de Xbre, 
M. Constans i'a parla dis Armana prouvencau ; es lou meme sujetque 
lou counferencie a trata, dins sa leigoun dounado a Marsiho, lou 6 
Xbre a 3 ouro 3/4. 

— Lou 17 Xbre 1894 e jour seguent, dins la salo di vendo, 9, car- 
riero Rivals, a Toulouso, se vendra la bibliouteco de M. lou doutour 
J. B. Noulet, de soun vivent direitoui dou (Museum d'istdri naturalo 
de Toulouso, autour d'uno grando tiero d'obro sus li parla dou mie- 
jour de la Franco. 

Sa couleicioun .d'obro interessant li dialeite miejournau es talamen 
counsequento, que Le Gril a ourganisa, per lis amatour, un service 
d'infourmacioun sus touti lis obro de la couleicioun, e que se cargara 
de representa a 1'encan aqueli que ie voudran ben faire teni sis ordre. 

Lou catalogo se pdu demanda en espedissent un timbre de tres s6u, 
a M. G. Sirven, au Gril, journau poupulari, 5, balouard de la Garo, 
a Toulouso. 

— Lou 2i d'outobre, uno bello festo tambourinarello s'es tengudo a 
Grasso, sou to l'a flat dou felibre Antoni Isnard, que n'ero Tamo, e qu'a 
fa tripet pelori per sa bello retissido. Uno tiero noumbrouso de fla- 
hutaire s'eron atrouva au rendes-vous, souto la direicioun dou flame 
mestre Clinchard, dis Arc-sus-Argens. 

La Mantenen^o de Prouvenco avie semoundu uno medaio de brounze 
grand moudule, e aquelo joio n'es vengudo, sus Tavis dou Coumitat, 
au groupo mena per Clinchard. Mestre Guignonnet, d'Aubagno, qu'ero 
de la tiero, a gagna lou ram pa u dis aplaudimen e di bravo de touti. 

Li tambourinaire an outengu, a Grasso, un suces qu'es pas de dire, 
tout lou pople ero trefouli de lis ausi, e subre-tout quand soua arriba 
au teatre, e que ie soun intra en jougant Maga/i, es erne 'no trouna- 
disso de picamen de man que lis an saluda, e quand i'an demanda 
d'eisecuta lis Er prouvenfau, alor ero uno fernesio e lou pople sarie 
jamai esta las de lis entendre. Touti cridavon : Zou ! mai ! Zou, toujour! 

Mai, foulie que n'en soubresse un brisoun per Tan que ven, e es 
ansin que s'es fa, per lou ben di tambourinaire e dou publi. 

8 



Digitized by 



Google 



1^4 Lou Felibrige 



— A prepaus de la destrucioun di Baus, ves-eici la deliberacioun 
que lou Counseu Municipau di Baus ven de prene, a la dato d6u u 
de 9bre 1894 : 

« Le Conseil Municipal, regrettant que ses demarches en vue de la 
restauration de certains monuments n'aient pas completement abouti 
aupres de l'Administration superieure ; 

« Oui M. le Maire, president ; 

« Decide : De continuer a s'im poser les plus grands sacrifices com me 
preuve de sa sollicitude en faveur de l'antique cite, et, se reconnaissant 
impuissant a donner une compensation aux proprietaires legitimes, de 
faire, de nouveau, appel a la bienveillance du Conseil General en vue 
de faire acheter par l'Etat les terrains ou les Ruines qui peuvent avoir, 
pour les Beaux-Arts, un caractere de valeur artistique. 

c Fait et delibere en seance, les jour, mois et an susdits et signe a 
Punanimite par les membres du Conseil. 

« Le main dis Baux : Vtrpian. » 

Limousin 

— L'Escolo limousino felibrenco duerb tourna-mai li councours di 
Jo de YEnglantina, per Tan 1895, em' un prougramo forco mai es- 
tendu de proso e de poueslo limousino e franceso, d'istdri, d'erudi- 
cioun, de pinturo, de dessin, d'esculturo, d'architeituro e de musico. 

De Jo setenari, perlu, s'alestisson per Pan 1900. 

L'Escolo ametie que li targaire dou despartamen de la Courreso ; 
mai, iuei, counvido touti li Limoisin a si targo, emai que fugon de 
la prouvinco qu'a fourma parieramen la Nauto-Vigano, la Creuso e 
uno partido de la Dourdougno e de la Charento. Fa, piei, uno classo 
especialo per aqueli que soun estrangie a-n-aquelo encountrado. 

Li joio saran d'oujet d'art, de Iibre, flour, medaio, paumo, argent 
dindant. Adeja, de douno se soun semoundudo a-n-aqueu prepaus, e 
se publicaran li listo di dounaire. 

Ves-eici, per lou menut, lou beu prougramo di segound Jo de VEtt- 
glantina, tengu aquest an per TEscolo limousino. 
Coundicioun gtmrah 

Touti li councours, — coume l'aven di plus aut — soun dubert t 
Limousin, ouriglnari de la prouvinco qu'a fourma la Nauto-Vigano, la 
Creuso, la Courreso, e un tros de la Dourdougno e de la Charento. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 135 



Uno tierg especialo sara, se fau, coustituido, per li Limousin estrangie 
a-n-aqueli deapartamen. 

Dous grand pres saran decerni : 

i° A l'obro la plus meritdri de tout! li councours, uno Englaniina 
d'or. Ac6 sara la joio semoundudo per lis Escolo. a A l'obro cstam- 
pado dins 1'annado e jujado la meiouro, tant sus lou prepaus de la 
lengo limousino que sus lou poun de visto istourique, literari, artistique, 
scientifique e ecounoumique. Sara lou pres dou Limousin : uno branco 
de castagnie vermtialo, aubre naciounau d6u pais. 

Se decernira dous pres per cade councours literari e un soulet pres 
per cade councours artistique. 

Li coumpousicioun qu'auran quauco valour, senso per aco ague de 
pres, saran menciounado au paumares. 

Li manuscrit di coumpousicioun noun classado saran pas rendu, 
mai saran crema apres la festo. 

T6uti li coumpousicioun di councours deuran est re adreissado au 
secretari de l 1 Escolo limousino, a Brivo, 1, carriero Bertrand de Born, 
franc de port, e avans lou 1 d'abrieu de 1895. Saran escricho lisibla- 
men e pas signado, mai pourtaran uno deviso que se repetira sus Ten- 
velopo d'un pie cacheta, tenent lou noum, la demoro e li qualita de 
l'autour, e l'engajamen d'ounour que soun obro es inedito. Li cour- 
reire que noun coumplirien aquelr coundicioun, saran foro-bandi di 
councours. 

En tre que sara clava lou terns di mandadis, valent-a-dire lou 1 
d'abrieu 1895, lou. souto-cabiscou que fai founcioun de secretari de 
I'Escolo, acampara li manteneire e ajudaire de l'Escolo, per lis assa- 
venta di coumpousicioun recaupudo e per delibera* sus la coustitucioun 
de la jurado. La jurado se coumpartira en tant de tiero que i'aura de 
councours a juja, noumara soun rapourtaire generau e decidara sus li 
grand pres a decerni. 

Li membre de la jurado noun pourran prene part au councours. 

La jurado publicara lou paumares di joio di jo de V Englaniina au 
mes d'abrieu, e la prouclamacioun n'en sara facho au mes de mai ve- 
nent. 

L'Escolo se recoumando en touti lis ami de la Causo, per que ie 
semoundon de pres a decerni. Un diplomo, pourtant la branco d'en- 
glantina, e menciounant li pres e soun titulari, li joio e soun douna- 
tari, signa di membre de la jurado e dou president di festo, sara atri- 
bu'i en cade laureat. 



Digitized by 



Google 



1)6 Lou Felibrige 



COUNCOURS DE LENGO LIMOUSINA 

I. — Pouesio. i° Odo, fablo, cansoun o pouemo, sus d'un t^mo a 
Pagrat di courreire. 

2° Traducioun. — Pres di troubadou : revira en vers limousin d'a- 
ro, 25 vers tira dis obro de Bertran de Born. 

II. — Proso. i° Nouvello, conte, raconte divers en parla limousin, 
sujet libre ; 

a Traducioun — Pres di Felibre : revira en proso 50 vers dou pou- 
emo de MiretOy de Frederi Mistral. 

HI. — Teatre: pego en proso en vers, sujet libre. 

IV. — Liter at uro poupulari: recuei de dire, conte, cansoun, fablo, 
prouverbi inedi erne coumentari. 

Aqueli sujet auran d'estre trata en dialeite limousin d'aro, en s'aju- 
dant e s'ispirant di principe de la gramatico de 1'abat Jouse Roux, que 
publico lou Litnouri, e pourtaran uno traducioun franceso vis-a-vis. 

COUNCOURS DE LENGO FRANCESO 

I. — Pouesio. i° Sujet limousin a 1'agrat di courreire ; 2 Pouemo 
divers sus lou mes de mai, X En giant ina, li Jo Flourau e la foundacioun 
de Jan Teyssier. 

II. — Troso. i° Conte nouvello sus d'un temo limousin a 1'agrat 
di courreire. 

2 La place du village, genre descritieu e anedoutique. 

III. — Teatre : pichoto peco en vers o en proso sus d'un sujet li- 
mousin. 

IV. — Istori e traducioun. 1° Le grand siecle de V expansion limou- 
sine (XlV mo ) : lou maximum es de 500 ligno ; e esplicacioun di paraulo 
dou papo Clement VI : « Plantarai dins la gleiso un tau rousie de 
gent de nosto nacioun limousino, que noun sara d'eici a cent an que 
noun n Vague racino e boutoun. » 

2 Biougrafio d'un troubadou limousin. 

3 Eloge d'un ome i lustre dou pais, mort despiei 50 an a tout lou 
mens, (maximum 200 ligno). 
4 Noto e doucumen resouna sus li Jo Flourau en Limousin. 

V. — Folk-Lore : Mounougrafio legendari d'uno coumuno dou Li- 
mousin, legendo, prouverbi, espressioun, dire, supersticioun, tradicioun, 
us e coustumo, erne coumentari. 

La coulour e l'esprit dou terraire limousin saran subre-tout counsi- 
dera dins la partido franceso dou councours. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 137 



Bfeus-Ain* 

1. — i° Pinturo o dessin: tipe de paisan e interiour de vilage 1i- 
mousin. 

2 Un pa 1 sage de- la prouvinco. 

3 Uno sceno de la vfdo vidanto de Pist6ri dou pais. 

II. — Esculturo. 1. Un pelbairt lemou{i, un patiaire limousin : ce- 
ramico, terro cuecho, etc. 

2. Uno noutabileta loucalo (buste o estatuo). 

3. Un groupo limousin simboulisant la gldri dou Limousin. 

III. — ArcbiUituro. i. Restaoracioun d'un mounumen limousin. 

3. Coustrucioun d'uno gleiso-tipe, roumano-limousino, erne decou- 
racioun, amoublamen, etc. 

Per aqueli dous councours d'architeituro, li peco mandado deuran 
estre acoumpagnado d'un memdri justificatteu. 

IV. — Miisico. 1. Sceneto lirico, trenado erne uno mousaico d'er 
poupulari limousin. 

3. Sinfounlo sus la Cbansou dt VEnglantina, d'En Jouse Roux : 

De la chantar I'Englantina, 
Qus a lou drech mais quo nous, 
Lemouzi d'enja latina, 
Al lengatge tier c douz ? 

Flour delicata e charmanta, 
Ghas nous culhida autres-temps, 
En souvenir d'un' amanta, 
A Pintrada del printemps ! 

Dous louns segles amousida 
Jous la pleuja e jous la neu, 
S'espanis, que mais grazida, 
Nueva dina dinz un vase nueu. 

Bounjoum, la reviscoulada ! 
La renascuda, bounjoum ! 
E tu, la reseounsoulada, 
Patria, flouris toutjourn I 

L'Englantina recoumpensa, 
L'Englantina encouragis 
Lou qui sab e lou que pensa, 
Lou qui vol e lou qu'agis ! 



Digitized by 



Google 



i$8 Lou Felibrige 



Ounta a qu paupa ou gazina ! 
Gloria als valens chantadours !... 
Jamais la gent lemouzina 
N'estara de troubadours ! 

Lou prougramo di Jo Flourau de Tan 1900 se dounara a soun ouro, 
mai se pou adeja cita li travai que demandon de recerco e de terns, 
per estre trata coume se deu, e que soun : !. c Histoire et critique 
litteraire des Jeux Floraux en Limousin » ; 3. « L'autonomie limou- 
sine dans 1'Histoire et dans les Lettres. » 

— Lou 'Bournat courrepan de Paris ero ana faire uno escourregudo 
en Argentat (Courrezo), e ves-eici lou galant counvit qu'espandigue : 

Aquest ser (30 d'avoust) 

Al Cafet Filliol 

A uech houras e mietja 

Grand a Serenada 

Be i I ad a per lou 

'Bournal fbrusc) Courrtfian de Tart's 

Entrada libra 

Em' aco, a Pouro dicho, apres uno flamo charradisso d6u manteneire 

prou\encau Frederi Amouretti, sus la toco d6u Bournat Courrefian, 

sus lou mouvemen felibren en Limousin, sus lou role de nosto lengo 

au mejan age e sus sa restauracioun, per mounsen Jouse Roux, li can- 

soun e li conte se soun debana poulidamen, per lou plesi dis escou- 

taire e dou biais que seguis : 

Lou mourn negre, pouesio dicho per l'autour, M. Bombal ; La- 
vare, de M. Estrade ; La counfecciu de Tierrou, pouesio de Marpillat, 
dicho per M. Laborde ; La beta margarideta, cansoun prouvencalo, 
per M. Puech ; le Pont d'uArgentat y de Melroy, dicho per M. Migi- 
niac ; Viva lou Lemou^i ! de J. Roux, per M. Plantadis ; les *Amours 
fHenri IV, canta per M. Chili ; la Nebouda petiounota, fablo de Oze, 
dicho per M. Laborde e Lous tres Junes ; lou Pountounier , per E. Bom- 
bal ; Moun Isabela, cansoun, de M. Estrade, etc. 

— Se ven de founda, a Tulo, uno Soucieta literari e artistico : Le- 
moup\ qu'aura la memo toco que lou Bournat cour region de Paris. 

Lou Bureu d'aquelo Soucieta es ansin coustitui : M. Ravoux, presi- 
dent ; M. Alessi Patraud, vice-president ; secretary MM. Gleize e Au- 
berty. Zdu ! que se groupon li jouvent per la causo felibrenco. 



Digitized by 



Google 



Lou Felt brig e 139 



De tout caire e cantoun d6u Limousin, pareis, que i'a uno bello 
tiero d'assouciacioun que se coungreion per intra dins lou brande fe- 
libren, emt lou titre d'Escolo de la famiho limousino, e ac6 ven just a 
prepaus erne lou viage que devon faire en Limousin lou cancelie d6u 
Felibrige Pau Marieton, emai lou sendi d'Aquitani Isidoro Salles, per 
estudia 1'ourganisacioun d'uno Mantenenco limousino, que i'entrarie lou 
Limousin, TAuvergno e lou Perigord. Basto acofuguessee leu-leu, dou 
mai la farandoulo tiro de long, dou mai i'a de goust, e dou mai i'a 
d'6ubrie, dou mai la meissoun es granado ! 

LENGAD6 

— Es mort a Toulouso, lou 15 d'outobre, M. Vitou Levere, presi- 
dent de l'Ateneu di Troubadou, que, per sa voio e soun bon biais, avie 
sachu groupa 'no flamo tiero d'escrivan e que, dins si councours annau , 
fasie placo largo 1 letro prouvencalo. 

— La Soucieta arqueoulougico, scientifico e literari de Bezies, de- 
cernira, dins sa sesiho dou dijdu de 1'Ascencioun, 23 de mai 1895 : 

1. Uno courouno de lausie en argent, a 1'autour d'un memdri istdri 
o arqueoulougi sus d'uno prouvinco dou miejour de la Franco, o a 
1'autour d'uno mounougraflo de la memo regioun. 

2. Un rampau cPouUvii d'argent, a la meiouro peco de vers en lengo 
neo-roumano. 

T6uti li dialeite miejournau podon courre la targo. 
Lis autour auran de segui Tourtougrafi di Troubadou e jougne un 
gloussari a si pouesio. 

3. Un rampau de cbaine en argent, a la meiouro peco de vers fran- 
ces. 

La Soucieta decernira, s'es necite, de medaio de brounze, d'argent, 
de vermei, is obro jujado digno d'aquelo distincioun. 

Li temo pouliti saran Oro-bandi dou councours. 

Li peco noun deuran estre signado, mai saran escricho lisiblamen e 
mandado en doublo cdpi e franc de port, avans lou 1 d'abrieu venent, 
a M. Antounin Soucaille, secretari de la Soucieta, avengudo de la Re- 
publics, 1, a Bezies. 

Li memdri e pouesio pourtaran uno eplgrafo o deviso que sara re- 
petido sus d'un pie cache ta, ounte caupra lou noum e la demoro de 
1'autour, emai la declaracioun que soun inedi e que soun esta presen- 
ta en ges d'autre councours. 



Digitized by 



Google 



140 Lou Felibrige 



Li man use ri saran pas rendu. 

— La Revue (Mkridionale de 7bre 1894, nous douno uno obro bello, 
La Rebadisso, d'Henri Salieres e Achilo Mir, erne d'ilustracioun de 
Narcisso Salieres, representant lou Tantai di tourre e l'arribado di Fe- 
libre en ciutat de Carcassouno. Aqueloobro es dedicado au mestre En 
Frederi Mistral, per la letro que seguis : 

1 lustre Mestre, 

c Un beteran am' un simple couscrit dal Felibrige, se permetou:i de 
bou3 dedica aquesto oubreto, qu'an espelido de councert. 

« Lous dous amies an la douco espero que la Rebadisso dt las Tovr- 
res de dono Car cm bous fara gauch, a causo dal boun soubeni que 
rememdrio al cor, e dins aquelo counfianco, soun urousesde bous pre- 
senta 1'oumage sincer de lour grando simpatio e prefoundo admiraciu. 

Carcassouno, 15 d'oulobre 1893. Henri Salieres, AcbilleMir. » 

E Mistral, que s'atrouvavo a Carcassouno, ie respoundegue coumc 
eico : 

Carcassouno, 17 d'outobre 1893. 

Moun bon Mir, moun beu Salieres, 

« Li Tourre de dono Carcas an pantaia tant ferme soun erouico Re- 
badisso, que ieu lis ai ausido de Maiano eicavau e, prenent lou coundu 
que rebnis Cieutat a la Prouven^o (aqueu d'ounte s'escaperon li Car- 
cassounes trahi), me veici vuei a Carcassouno per entendre de plus pres 
aqueli peiro de Mennoun. 

« O, mis ami de Dieu, Testatuo de Mennoun, dison que rendi^de 
son meravihous e delicious, quand lou souleu levant ie picavo dessus. 
Li tourre que courounon vosto vilo e soun istori an trouva la pa- 
raulo en se souleiant ansin a voste sant patrioutisme, e fague Santo 
Estello que la perdon jamai plus. 

« Vous embrasse touti dous e touti li fraire erne vautre, sus lou sen 
generous de Madono Carcas. 

En ribo d'/4udo, F. Mistral. » 

— Un Coumitat s'es coustituT a Clarmount (Erau) per auboura un 
mounumen a Peyrottes, lou poueto terraie, e la Mantenen^o de Len- 
gad6 emai li felibre de 1'Escolo dou Parage de Mount-Pelie, an manda 
uno adesioun au subre-di Coumitat, e s'entendran per douna i festo que 
s'alestisson, touto la resplendour degudo. Se dis meme que Frederi 
Mistral sara counvida a presida la ceiem6ni. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige. 141 



— Un rampeu que fai gau d'ausi, es aqu6u que ven de batre lou 
valent cabisc6u de l'Escolo Moundino, Louis Vergne. L'ideio es d'acam- 
pa uno tiero d'efemerido tirado de nosto ist6ri miejoumalo, e de n'en 
faire un caltndrik a desfueia, per poupularisa Kistori de nosto grando 
terro d'O. Per aqueu prefa, counvido t6uti Us afouga d'en terro dT>, 
es a dire aqueli di pais Basco, de Gascougno, d6u Limousin, d'Au- 
vergno, de Prouven^o, dou naut e bas Lengad6, a coulaboura a l'o- 
bro, en se boutant en cerco di causo glouriouso qu'arriberon dins si 
pais, per n'en faire lou raconte en quatre o cinq rego, en marcant en 
dessubre, Pan, lou mes e lou jour. 

Lou caltndrii s'alestira vers lou mes de mai o de jun de Tan que 
ven, per Pan 1896. Adounc, li mandadis se deuran faire au cabiscou 
L. Vergne, 60, carriero Bayard, a Toulouso, avans la fin dou mes d'a- 
brieu venent. 

— Un autre recuei curious, que la Soucieta Filoumatico de Bourdeus 
a Tideio de faire, es aqueu dis idiomo parla dins li terro gascouno e 
dins li regioun que soun en raro erne la Gascougno, coume li pais len- 
gadoucian, basque, limousin, etc. Aqueu recuei figurara a l'espausi- 
cioun que se durbira a Bourdeus en 1895. 

Es li mestre d'escolo de cade vilage que devon respondre e douna 
sa part de coulabouracioun a Tobro, en revirant dins Pidiomo loucau, 
lou teiste de V Enfant prodigue, que sara demanda a M. Bourciez, prou- 
fessour de literaturo roumano e de lengo miejoumalo k la Faculta di 
Letro de Bourdeus. 

L'ensemble di traducioun fourmara uno tiero de voulume religa, e 
ves-eici li reglo que se seguiran per que tout vague ben : 

1. Se servi d'uno fueio de papie blanc « ecolier double, » de 22 sus 

39. 

2. Leissa, di quatre coustat de la pajo, un relarg de 3 cent i metro 
au mens. 

3. Coumenca d'escrieure la traducioun au mitan de la premiero pajo 
e bouta en testo lou noum de la coumuno e aqueu dou cantoun. 

4. Bscrieure lisiblamen e signa en acabant. 

Per touti lis autris ousservacioun a teni e reglo a garda dins aqueu 
travai, i'aura qu'a s'adreissa a M. Bourciez, que se fara un plesi de 
satisfaire ctdun. 

— Ves-eici uno letro que lou Bureu de la Mantenenco de Lengadd 
mando c as felibres de la Mantenenco e as amies lengadoucians dau 
Felibrige » : 

Felibri|<e 8. 



Digitized by 



Google 



142 Lou Felibrige 



(Mount- Pelie^ lou 14 de nouvtmbre 1894. 
Moussu, 

« Lou Felibrige, que la gldrio de Mistral ilumino e que lou capou- 
lie Felis Gras n'en ten tant ben Testebo, lou Felibrige, es arm vat a 
s'impausa a 1'alencioun e au respet dau mounde. Dins sas tres Mante- 
nencos, Prouvcnco, Aquitani e Lengadoc, que se partajoun la terro 
dau Miejour, pertout lous Felibres se boulegoun, e sen urouses de pou- 
dre dire aid que lous de la Mantenenco lengadouciauo an jamai moulat. 

Certo, la questioun dau Felibrige, a l'ouro d'aro, se presento coum- 
pleisso as ols de mai d'un ; mes, per tout bon Felibre felibrejant, la 
questioun es touto dins aicd : d'abord e davans tout, sauva la lengo, 
sauva e manteni nosto antico lengo dX)c. 

Aquel prougramo, quantos que siegoun las manifestaciouns fachos, 
decai e delai, per d'omes que se revendicoun, em be justo resou, dau 
Felibrige, pot pas manca d'estre aceptat per toutes e de groupa, per 
uno acioun coumuno, toutos las bonos voulountats. 

Per respondre a la demando de la Cancelarie dau Felibrige, que deu 
publica, a la fin d'aquesto annado, la listo generalo das membres de 
la grando assouciacioun miejournalo, lou Bureu de nosto Mantenenfo 
es tengut de douna a la Cancelarie lous noums das Manteneires de 
Lengadoc. 

Sares pas estounat, Moussu, se venen vous dire que vous counside- 
ran coumo coumtant, a-n-aquel titre, au noumbre das membres dau 
Felibrige. 

La majo part das Manteneires de Lengadoc poussedoun deja soun 
diplomo felibrenc. Lous nouvels manteneires recaupran leu lou sieu, 
sinnat dau Bureu de Lengadoc e dau Capoulie dau Felibrige. Aqueles 
en quau, per uno resou ou per uno autro, lou diplomo arrivarie pas 
dins la quinzenado, soun pregats de lou reclama au Secretariat de la 
Mantenenco de Lengadoc, carriero dou Chival-Verd, 15, a Mount- 
Pelie. 

Nous fai gau de vous faire assaupre, Moussu, per la memo oucasioun, 
que, dins pauc de terns, la Mantenenco de Lengadoc tendra uno as- 
semblado generalo que ie sares counvoucat e ounte se prendra las de- 
cisiouns que las circoustancios reclamoun. Apres aquelo reOnioun, es- 
peran faire pareisse un cop per semano la Cigalo d'or, journal de la 
Mantenenco, que d'empachamens independents dau voule de lous que 
soun cargats de sa publicacioun n'an rendut, aquestes darries terns, 
soun aparicioun irreguliero. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 14} 



Coumtan toujour, Moussu e gai Counfraire, sus vosto bono ajudo 
per l'obro fclibrenco, e vous pregan d'agrada l'asseguranco de nostes 
milhous sentimens. 

Ipoulite Messine, sendic de la Mantenenco de Lengadoc ; Albert Ar- 
navielle et Gastoun Jourdanhe, vice-sendic ; Jan Fournbl, secretari. » 

CATALOUGNO 

— Li journau de Catalougno anouncion que lou majourau En Vitor 
Balaguer, lou celebre poueto Catalan e ancian ministre, es aclapa per 
un mau greu, en cieuta de Madrid. 

Sou ve tan de tout cor que Santo Estello ie" baie soulas e santa. 

Aquitani 

— Lou brave felibre Emile Boudon, m est re d'escolo a St-Salvy (Lot- 
e-Garouno), ven de publica un libre requist : Manuel tUmentaire de 
linguistique pour Fenseignement du f ran fats par lesidiomes lociux. Apli- 
cacioun au sous-dialeite agenes : oubrage courouna i Jo Florau d6u 
Felibrige parisen, e ounoura de la souscripcioun maximum dou Coun- 
seu Generau dou Lot-e-Garouno. 

Quand vous autre dises, pamens 1 se li mestre d'escolo se ie bouton, 
ben, faudra fourcadamen que se ie vengue a Tensignamen dou fran- 
cos au mejan de la lengod'O, dins lisescolo miejournalo. Caspi ! vei- 
ran proun a la perfin qu'aqueli qu'empleg :>n aqueu mejan an lis es- 
colo li mai fldri. 

Emile Boudon a pas di soun darrie mot sus lou prepaus dou dia- 
leite agenes ; alestis uno antoulougio, e un autre voulume : « Regies 
et tournures syntaxiques propres a la linguistique agenaise », un c Di- 
ciounari de rimo > emai un « Diciounari ageneVfrances e frances- 
agen&. » 

Lou pres d'aqueu libre es de 2 fr. 50, que se podon manda a l'au- 
tour, o en Agen, enco de Boucheron, libra ire, 0, carriero Garouno. Aro, 
ves-eici coume lou grand-mestre, En Frederi Mistral, a saluda aquelo 
obro meritouso : 

Monsieur, 
< Votre Manuel elementaire de linguistique est dans la voie du vrai, 
tres intelligemment concu et, si vos tableau^ synoptiques, accrus d'au- 



Digitized by 



Google 



144 Lou Felibrige 



tres vocables locaux, etaient affiches dans les ecoles, ils rendraient les 
ecoles tres agreables et tres profitables aux ecoliers. 

« Tout ce qui peut attacher, de facx>n ou d'autre, I'enfent a son pays 
natal, a ses traditions de famille, a son honneur de race, merite d'e- 
tre encourage. 

« Une des principales causes decette depopulation qui mine la France, 
c'est l'aveuglement avec lequel le systfcme actuel d'education pousse 
les jeunes gens a dedaigner leur village et leur province, et a courir 
au mirage des grandes villes et des petites sinecures. 

« Votre Manuel, tout en etant fort utile a 1'instruction des ecoliers, 
leur donnera le respect de leurlangue maternelle, qui est la gardienne 
des moeurs et de la seve native. 

« Recevez, etc. F. Mistral. » 

VANEGACIOUN 

— M. Tabat Pau Payan es nouma curat de Vedeno fVau-Cluso) 

— Lou felibre Louis Bonnaud resto, aro, carriero Paradis, 246. 

— Lou felibre abat Leoun Spariat ven d'estre nouma curat de Pour- 
cieux (Var). N6sti telicitacioun. 

— - Lou manteneire Ange Silvestre rfcsto a Sorgo, (Vau-Cluso) quar- 
tie* de la Peirado. 



Ananfaire enqueissa lis escoi felibren de 1894 
e lis abounage au buletin per lou Tome VIII. Pre- 
gan nostis ami de f aire bono acuibtifoa nosto qui- 
tango, que fai degros fres h la Soucieta lou refus 
de pagamen. Lasoumo a paga estant pichoto, que 
n'i'a bravamen que U coustarid gaire de paga lou 
premii cop, en liogo de sefaire representa la W- 
heto dous o tres cop, po que fai mai de 1 fr. de fres 
plr 4fr. & tira, senso coumta li port deletro, etc. 

De memo seguido, pregan ndsti coumpan e ami 
de la Mantenenqo de Prouvenpo de nous manda 9 
eisatamen, sa demouranpo, qu'es necite que la lis- 
to felibrenco que sevai publica fugue coumpleto 
lou mai poussible. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 14$ 



LI LIBRE 

— La culido d'aquesti darrie terns es mai que flamo : de libre e 
d'armana nous es arriba touto uno tiero, e de cansoun entamenado 
erne lis oulivado e que duraran e regalaran toustems, dins li vihado 
d'iver. Li cansoun, es 90 que fa de mai gent sus terro, Ta tant d'ouro 
per ploura, que Ton n'en p6u ben sacrifica quaucuno per lou rire : 
es-ti pas que souvent 1'on ris d'un iue quand 1'autre plouro ? Es co 
qu'a coumpres lou brave majourau En Marius Bourrelly, que nous se- 
rtiound un libre de cansoun : Cigau e Cigalo, que nVa segur per vous 
douna Tenvejo de vous encigala e de canta sens relambi, per 6ublida 
lis espino dou camin. 

Cigau e Cigalo, poulidamen estampaa lalibrarie felibrenco Remondet- 
Aubin, a-z-Ais, es un beu voulume in-8 de 400 pajo, coumparti en 
12 libre, enVun retra de Tautour, que se pou ague en lou demandant 
a Tautour, a Pourcieux, Var, en ie mandant un mandat-poustau de 
3 fr. 50, per lou recaupre franc de port. Aqueli que lou demandaran 
n'en saran pas facha, auran pas trop paga de la sibleto, ah ! nani, 
qu'aqueu libre galoi, franc, simple, riseire, cascarelet e de cop lagre- 
mous, vou soun pes d'or. 

Li journau felibren i'an fa la bono salut, mai Pa pas ren qu'eli qu'an 
vist lou bon de la garbeto e qu'an tasta lou meu de la bresco : es- 
coutas co que n'en dis la (Marsibe&o, dins uno letro parisenco qu'es- 
crie\i au 'Petit Provencal de Marsiho, e veires se vous ai menti : * 

Vivent les parfums de Provence ! lis nVarrivent avec le beau li- 
vre de Marius Bourrelly, le Pierre Dupont de noire terre ensoleiltee. 
Cigau e Cigalo, e'est le litre de ee reeueil, ou quarante ans de 
chansons s'enfilent comme des perles. Tout cela, en eiTet, se petit 
chanter, el sur des airs marque's, connus. Citerai-je la chanson 
d'Avignoun sur I'air de la Marche des Rois : couplets ravissants, 
Merits en fin provencal, avec une gaiety attendrie qui prendlccoeur. 

Et laReinodWrle, Ei Paisan, Lei saussisso e lei boudin d'Au- 
bagno, lei Franc caminaire, lei Bord de mar.,. Je ne puis les 
dire ici, ces jolis chants — les uns tristes, les autres gais, — 
mais d'une intense el seduisante poGsie ; toutefois, je les signale 
a mes lecteurs: ce livre est de ceux que lout Provengal doit avoir 
asa ported. Ces poetes gracieux qui se sont bien garde's de tom- 
ber dans la pedanterie des nouvelles tfcoles, sonl 1'honneur litte'- 



Digitized by 



Google 



146 Lou Felibrige 



raire de notre pays ; ils ont le privil&ge d'une 6ternelle jeunesse, 
et Toeuvre de leur maturity conserve le charme et la paix de leurs 
jeunes amines. 

A Cigau e Cigalo, il faut un sous-litre, et je I'dcris: Chansons 
embaumtes t 

Sommes-nous pas du pays ou toujours fleurit le baume! 

E segur que n'en sian, parai ? 

Cigau e Cigalo, emai fuguen d'iver, faran lou tour de la terro d'O, 
e regalaran li cantaire e lis escoutiire erne sa bono voio. 

Esceutas-n'en uno, que prenen a Tasart, e me dires se n'aven pas 
resoun : 

LEI BORD DE MAR 

Autre tdms, sus lei bord de mar, 
En davalant de la Touretto, 
Sdnso ana tr6u courre k Tescart 
Nedavian, em6 li braieto. 
La poulipo nous diste p&n, 
La mar 6po de tout lou mounde, 
E s&bi pasde mounte veto 
Qu'fc cba pau tout ac6 si founde. 

Pamens, nous avien bdn proum^s, 
Lcis ome de la poulitico, 
Qu'au mounde sari6 tout pernors 
Lou jour qu'aurian la Republico. 

En dessouto d6u Lazaret 

16 mancavo pas de calanco 

Ounte se faste Taubre-dre 

Em£ d'aigo anant fin qu'eis anco. 

Anavian li souta d'oursin 

E de bouen muscle ; mai, pecaire ! 

L'an rasa coume un agacin 

Vuei, li a plus mouten de rdn faire. 

Pamens, nous avien b&n proumds, 
Leis ome de la poulitico, 
Qu'au mounde sarte tout pernios 
Lou jour qu'aurian la Republico. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 147 



Peralin, d6u caire d'Aren, 
De la madrago, la pinedo, 
Em' un marrit coutdu de rfcn, 
Tout breca, fasian d'arapedo. 
Mai ve-t-aqui qu'un paii pu tard, 
Un b6u jour, aqu&eis arl&ri, 
Prengu&ron noueste bord de mar 
P6r li faire un camin de ferri. 

Pamens, nous avien bdn proum6s, 
Leis ome de la poulitico, 
Qu'au mounde sarte tout pernios 
Lou jour qu'aurian la Republico. 

Alor chanjerian lei gatoun 
D6u caire que lou souteu caufo, 
Ei Catalan ; oh ! que pouioun ! 
Anerian au valoun deis Aufo, 
A Malo-Mousco, au Roucas-Blanc, 
Au valoun de TAuruou, Endoume 
Fin qu'au Prad6 ! Mai fremo, enfant, 
Coume 6ro luen, avien lou foume. 

Pamens, nous avien b&n proum^s, 
Leis ome de la poulitico, 
Qu'au mounde sari6 tout perm6s 
Lou jour qifaurian la Republico. 

P6r juga 'nsin a Tescapta, 
Vous fau av6 la gu<Ho duro; 
Un joup, se va pas capita 
Que fan lou camin de centupo... 
P6p lou c&up, n'en aguepian ppoun, 
Aqui nous pouss^pon la boto. 
Es ansin qu'a tort vo pesoun, 
Dpe, liberta, tout s'escamoto! 

'Pamens, nous avien b6n ppoum^s, 
Leis ome de la poulitico, 
Qu'au mounde sarte tout pepm6s 
Lou joup qu'aurian la Republico. 



Digitized by 



Google 



148 Lou Felibrige 



Sian, pamens, dins un port dc mar, 
E se voulian, dins Paigo fresco, 
Quand lou souldu foundo lou lard, 
Ana refresca la ventresco, 
Li a plus moui&n de se bagna. 
Em£ t6utei sei couiounado, 
Qu'es que Marsiho li a gagna ? 
Qu'av&n plus ges d'aigo bagnado. 

Em£ tout go qu'avicn proum^s, 
Leis ome de la poulitico, 
Aro plus r6n nous es pernios, 
Qu'un tron de Dteu, la Republico! 

— A pareigu en Avignoun, encd de Roumanille : V*Armana prou- 
vettfan per lou bel an de Dieu 1895, adouba e publica de la man di 
Felibre, que i'a 41 an qu'es c la joio, lou soulas e lou passo-tems de 
tout lou pople dou Miejour. » Aquest an es tourna-mai ferigoula e 
leri que noun sai. e, coume lou bon vin, dou mai ven viei, dou mai 
es bon. Touti li journau dou Miejour e de Paris an saluda lou flame 
librihoun e Pan fa la ben-vengudo coume a-n-un ami. NYa proun, 
que voules, que Pan trouva de deco, mai, quau es qu'ages de berbi ? 
Res, parai ? Lou beu de tout, pamens, es que lou meu de la bresco 
d'aquest an, es autant rous, autant daura, autant prefuma, senoun 
mai, qu'aqueu dis autris annado, e que noste vot es qu'acd dure ) 

Lou Cascarelet a pas perdu savoioni soun rire dins P A rmanaprou- 
vtnpau, e nimai li bons escoulan qu'a fa Roumanille, bretounejon per 
counta la galejado o per enrega la proso dindanto e cascaianto. Elze- 
ard Jouveau es, segur, un d'aqueli qu'an segiri de plus proche li ptado 
dou mestre. Auses-lou nous debana poulidamen soun conte : 

LI CH1VAU f)ii BOS 

De ttfuti lis amusamen que nous aduson, chasco annado, n&sli 
testo de vilage de quarts, es li ehivau de bos qu'agradon lou 
mai is enfant. Vue jour avans la feslo, lis ausiss&n crida em' uno 
joio s&ns pariero : « Li ehivau de bos soun arriba ! Paura de ehi- 
vau de bos ! » Fau dire que, p6r Penfantugno, es un chale b&n 
requist de se v&ire d'eseambarloun sus un ehivau b6n arnesca, quo 
s&mblo un ehivau d6u bon, e de vira, au son de la musico, dins 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 149 



un esbteugiroen dc lume, de franjo d'or, de perlo e de pimpaieto. 
Aro, i'a de manege que valon uno fourtuno, em6 d'orgue espeta- 
clous que dirias la musico d'un regimen, em6 de veituro, de ba- 
teu, de tourniclet, d'auco, de lioun, de leoupard e quesabe i6u. 

Aquest an, per la festo de Cau-Mount, passave proche d'un 
viro-viro, coume i6 dison & Marsiho, quand veguere lou mounde 
que te veniden troupo en cridant: « Jirome em6 sa femo que van 
mounta ! » Goume pensas, m'aplantere, e veguere dous bon vieM, 
Tome em6 la femo, mounta peniblamen sus un cbivau, k coustat 
Tun de l'autre, au milan di rire e di cacalas de la foulo. 

16u, &re espanta. pamens, medoutere de quaucardn. Quand lou 
manege s'arrestfc, li vtei daval&ron, ravi, e, avans que s'aliuen- 
ch6sson, m'aprouchere d'tMi e i^faguere, coume seli couneissieu : 

— B6n, paire Jirome, alor, fasen coume li jouine! 

— Ta quaranto an — nYaura quaranto-e-un vengue Sant Mi- 
queu, que sian marida — me respoundegu^ lou vi&i, n*av6n jamai 
leissa passa la testo, senso veni fa ire uno virado sus li chivau 
de bos. I'a quaranto an, coume vousdisi^u, que, tau jour que vuei, 
mounterian, p&r asard e senso nous couneisse, — elo es de Gas- 
t6u-N6u, ieu si£u d'eici — mounterian sus li chivau de bos a 
coustat Pun de Pautre. Madeloun, me semblo que la vese: avi£ 
'no raubo roso t&ndre, coulour d'aubo, coume dison aro, em' uno 
treno negro que ie davalavo enjusqu'A la taio, uousado em' un 
riban blu. Veses que me souvfcne. firo bello! ero bello ! talamen, 
que pousqufcre plus leva mis iue de sus elo. Ere coume pivela. 
Ddu mai la regardave, d6u mai la trouvave poulido. Viravian ! vi- 
ravian ! e, ves6nt plus qu'elo, me semblavo qu'ere, noun pas sus 
un cbivau de bos, mai sus lis alo d'un ange, e qu'aquel angcm'en- 
pourtavo sus lou camin d6u paradis. 

Quand lou manege s'arreste, Madeloun fague signc a sa mai re, 
que Tesperavo, que faste 'ncaro uno virado. I<5u, esbalauvi, pa- 
lafica, 16 vengufcrc alor, plan-planet, e, me virant vers elo : — Alor, 
Madamisello, cregngs pas lou lourdige ? 

— I6u, me respoundegue Madeloun, sus li chivau de bos, ie 
restarted tout lou jour ! 

— E i(5u, ie* fagu&re, esmougu, tresanant, a coustat de vous, 
Madamisello, ie* rcstarie'u touto la vido ! 

Madeloun sourrigue e, inoudestamen, beiss& lis iue senso res- 



Digitized by 



Google 



i$o Lou Belibrige 



pondre. Uno ouro plus lard, la reveguere au bal, dansere em'elo, 
e dous mes plus tard nous maridavon. 

I'a quaranto an d"ac6 e, coume vous l'ai adeja di, n'aven jamai 
manca, quand arribavo la festo, de veni faire uno virado sus li 
chivau de bos. AcO nous remembro I'urous rescontre d'ounte es 
sourti lou bonur de nosto vido. La jouinesso ris e se trul'o de 
nautre, mai ie* perdounan voulountie. La jouinesso eouneis enea- 
ro que Tilusioun e I'esperaneo, sauppas go qu'es lou souveni 1 

Ansin parle lou brave viei. I£u, que senso estre de Fage de 
Jirome, ai lou culte d'aquelo eauso sari to que, quand tout maneo, 
nous resto coume uno supremo counsoulacioun ; i<ta, que sabe co 
que vau la remembranco d'aqueli causo sacrado que reston coume 
de paioun sus lou camin de la vido, e que nous permeton de re- 
veni per la pensado dins la draio passejado ; ie*u, mis ami, coum- 
prenguere la joio d'aqu&i bravi gent. 

Quand li quitere, apres i'ague sarra la man, me proumeteguere 
de pas garda per ie*u soulet ac6 tant simple e tant pretoucant. 
I'ai tengu ma proumesso. 

Apoundren, aro, un tros de pouesto tira pereu de VArmana prou- 
venpau, que sara Lou Clar, dou majourau En Marius Girard, floureto 
culido dins soun libre, La Crau, que ven de pareisse, e que n'en 
dounaren lou comte rendu dins noste numer6 venent. 

LOU CLAR 

A Mllo M. R. 

Et I'asur vous soarit de son regard de vlerge, 
Et l'on eat inoade par un so lei 1 joyeux. 
F. Coppfe. 

L'estie*u tout en cassant, quand lou souleu dardaio, 
Vous arribo k la Crau de veire, entre dous mas, 
Un tra blu, long, estre*, lusent coume uno daio, 
Vous barra l*6urizount eilalin dins l'ermas. 

A Pavuglanto lus que brulo la champeiro, 

E coungreio li cr^u, e vous ensuco leu, 

Lou veses pau a pau s'alargi dins li peiro, 

Coume un metau foundu que boui au grand souleu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 151 



Es un clar ; es de ploumb, es mort. Entre li tousco, 
S&mblo un mirau jita p6r Di6u dins lou trescamp, 
Se vdi ges de ris&nt subre soun aigo tousco, 
Ounteb&von li tau que van se refrescant. 

Sus si bord, p6r febri6, quand \bn la Candelouso, 
Negras e brancaru, li m&igris anielie, 
Se vestisson de blanc e, dins la lusour blouso, 
S'aubouron de pertout coume de candelie. 

E ves&s sus lou clar passa li dindouleto 
En vai e v6n... ves6s travessa lis auc&u, 
Rasant Paigo, de-fes, d6u bout de sis alelo, 
E Hue destrto plus s'es I'aigo s'es lou c6u. 

E, sus aqu&i mirau d'uno bluiour de v6ire, 
La niue, quand lou flamen subre sa palo dor, 
Esmougu, pensatieu, dins lou clar poud&s v6ire 
La luno rousseja coume uno taco d'or. 

Alor, vous recui&nt dins la grand soulitudo, 
Un moumen revests, sus lou clar agradidu, 
Li pantai esvali, lis ilusioun perdudo, 
E, toumbant d'k-gcinoun, plouras e pregas Dieu ! 

A PAREIGU : 

A Pau, dins lou {Memorial des Pyrhteu^ uno odo superbe d 1 Adrian 
Plante, lou valent poueto beamed, en ounour dou manecsau 
Bousquet, emai un sounet bearnes dou felibre de Baretous, 
sus la mort dou Czar. 

En Arle, dins lou Forum T{epublicain } dou 4 obre, Li ssmtttfo, flamo 
cansoun de Charloun Rieu, e la bello letro que lou mante- 
neire Frederi Amouretti ven d'escrieure au president dou 
Counseu d'Arroundissamen d'Arle, qu'avie vouta en favcur 
de l'amessioun de la lengo d'O dins lis escolo. 

A Marsiho, dins lou ¥$tit Provencal d6u ^ 9bre, un article forco cu- 
rious de Peire Bertas sus Peire Mascaron, lou premie dis es* 
tampaire marsihls, e sus lou premie libre estampa a Marsiho, 
que fugue l'obro de Belaud de la Belaudiero, que just s'aca- 



Digitized by 



Google 



152 Lou Felibrige 



bavo d'estampa en 1595, quand Libertat assassine Carle de 
Casau, conse de Marsiho. 
. » A la librarie marsiheso Aubertin et Cie, B a gat bunt, lou fla- 
mejant rouman prouven^au de Valeri Bernard, ounte lou ma- 
jourau inarsihes pinto de man de mestre li miseri dou pople, 
en de tableu pres dins lou vieu de la vido vidanlo clou grouun 
poupulari, esclara per la bello amo de Niflo. r Bagatouni es 
es uno obro masclo, e la recoumandan voulountie en touti 
aqueli qu'amon nosto literaturo. 

A Cano, enco de Robaudy : lou discours prounouncia is oussequi dou 
majourau Antoni-Leandro Sardou, lou 16 d'outobre 1894, 
per Maurise Raimbault. 

A Paris, enco de Lucian Due : lou discours d'En Sextius Michel a l'ina- 
guracioun dou mounumen de Rour.anille, en Avignonn, lou 
13 d'avoust. 
» A la memo empremarie : Le Felibrige de Paris et Sextius Mi- 
chel, a prepaus de la Tetite Pairie d6u president di Felibrc 
de Paris, charradisso en lengo d'O dou majourau fin Maurise 
Faure, qu'a servi de prefect au livre superbe de Sextius Mi- 
chel : La Tetite Patrie. 
» Dins Le Temps dou 2 d'outobre : Felibres et Fklibrige, galant 

article, plen d'amour e de gaubi, d'Qugeni Lintilhac. 
» Dins VAuvergnat de Tarts dou 29 de Juliet, uno peco de vers 
Ois Ober gnats de Ports, de A. Vermenouze, ounte l'amour 
dou sou nadalen regouiro de rado estrofo. 

A Mount-Pelie, enco d'Hamelin : Invert tart dou casteu d'fero en 14)1, 
per Maurise Raimbault. cabiscou de 1'Escolo de Lerin. 

A Lioun, dins V Inter media ire des fmprimeurs, d6u 15 d'avoust, lou 
retra de Teodor Aubanel, segui d'uno estudi sus lou felibre 
de la CMiougrano, ounte lou manteneire Carle Boy a bouta 
tout soun cor. Lou tout nous a fore/) esmougu. 

En Avignoun, encd di fraire Aubanel: vA Voucasiou dou mounumen 
a Teodor <Aubaniu^ vers d6u majourau En Anfos Tavan. 
» Dins la Far and oh ; Voltes proven faux, tira de la « Terre 
provencale, » de Paul Marieton, emi de galejado de MM. Pau 
Gautier e Pau Estelon. 

Lou Gerent : Jan AJonnd. 



lmprimerie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LA CRAU O 

POUKSlo E LEGENDO PROtrVBN£ALO 

d'En Marius Girard 



La Crau ero tranqailo e mado. 
Aperalin soun estendudo 
Se perdie dins la mar e la mar dins 1'er blu. 
• Mireio », cant V. 

l'avie terns que se disie que Girard, lou flame sendi de Prouvenco, 
anavo mai espeli un libre : em'ac6, iuei, la flour a creba, e La Crau, 
ferigoulado e melicouso, pareis dins lis orto de Prouvenco, per estre 
lou beu regale di lipet. La garbo flourido es ligado erne lou cor dou 
poueto, e li flour que la coumpauson reverton touti li sentimen que ie 
boulegon l'amo: joio e tristesso, rire franc, pur e linde, plour esmou- 
gu e gisclant en perlo de soun amo d'elei. 

Dins si tableu, pinta de man d'artisto e de mestre artisto, a vougu 
bouta en releu, touti pre? sus lou vieu, coume per marca pas per pas, 

[•] « La Craa • . pouesio e Agendo, erae traducioun franceso vis-a-vis, galant 
voulume in-18 jeaus. (ourmat Leracrrc, de 500 pajo, avans-prepaus e noto. Se i'es 
apoondu « Lc Testament de Tartarin ■> , aloucucioun esperitalo que fugue" dieho dins 
la grand salo de la coumuno de Tarascoun, lou 9 d'avoust 1891, a 1'oucasioun de 
la veMto di Cigali<i m di Fe libre de raris, vengu per se coungousta di jo de la Ta- 
rasco. - Pre* : 3 fr. 50 ; per la posto, 1 fr. ■ La Crau • e « Lis Aupiho • ensen : 
8 fr. — L'un e l'autre voulnmc se podon demanda a Paul our, a Sant-Roumie do 
f'rouvenco, o k la librane Koumanille, en Avignoun, Vau-Cluso. 

9 



Digitized by 



Google 



i$4 Lou Pelibrige 



ligno per ligno, lou retra dis us que s'esvalisson, la clarour di causo 
que s'envan. Touto la Crau ie passo, dins aqueu libre, e lou titre a 
pas menti. 

c Tu y trouveras — nous dis Pautour dins soun avans-prepaus — 
des paysages connus, des rayonnements d'avril, des fleurs eparses 
d'hysopes, de glaieuls et d'asphodeles, des touffes de lavandes et d'im- 
mortelles, des senteurs de thym, des envolees de herons, des ferrades 
de taureaux sauvages, des lueurs d'etangs, Ie murmure du vent dans 
les saules et, sur les tamaris des solitudes camargaises, le chant mo- 
nocorde des cigales solitaires. 

« Toutes ces choses-la, mises en recits, en legendes, en ballades, 
en rondeaux, je les ai vues, entcndues, observees, ecrites, dessinees 
la-bas, seul, perdu des semaines entieres, le crayon dans la poche et 
le fusil sur 1'epaule. » 

Ves-aqui 90 que nous dis lou mestre poueto, que si ver5, per la for- 
mo, soun coume un bresihage de liro, e que, per lou feuns, nous es- 
mouvon, nous pretocon, i.ous boulegon, nous encanton, amor que soun 
viscu e serti poulidamen de pensado fresco coume Peigagno de mai, 
esbrihaudanto coume un rai de printems. 

Se lis Aupibo t que soun lou fraire einat d'aquest libre, an un brisoun 
mai de fid dinsquauqui rode, lou fio de jouvenp que cremo lou sang, 
en la Crau, tout ie trelusis, dins la calamo e dins la pas e, senso pou 
di nivo ni dis aurige, lou ceu ie clarejo / dous e clar, e li flour se i'a- 
gradon, bressado que soun tendramen per l'aigo clarinello, cascaiant 
sus li code blanc dou rieu ; e d'enterin que tout es siau e que tout 
canto, fa lou bon rire que clantis e que petejo sus la caro e dins lis 
iue, iluminant de sa bono imour franco. Em' ac6, Pautour vers lou pas- 
sat se reviro de terns a autre, e vei e nous mostro, dis ouro de bonur 
esvalido, la remembrai^o que demoro au founs dou cor, coume uno 
melico rousso e divino, que garis per soun evoucacioun Pamarun di 
jour present. 

Eici sian erne Li cacbaire d'armlo, que cridon : 

Jitas v6sti creveu 
Au fi6, sus li gavdu, 
Fai uno fre que pelo ! 
Que li rous terreirou, 
Que servon perl'eir6u 
Li panie*, li peir6u, 
Tout s'empligue d'amelo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 155 



Piei, venon La culido dou vermet (i) « que soumiho i coussou cra- 
ven », la Galero, HGalejoun. Regardas aqueu tableu : 

Eilalin, de-vers Fos, sus l'aigo, k la calamo, 

Apres lout un long jour de flamo, 
Lou souleu se trasie* dins la mar... li mouissau 
. Dins l'aire k vou virouiejavon, 

Li rai de souleu rousejavon 

Lis Siuii camello de sau. 

Amount tout k-n-un cop, dins lou ceu vengu rouge, 

Coume un fi6 de fourest, aurouge, 
Un v6u de galejoun passe dedins la lus, 

La mascarant coume un grand nivo, 

La roujour devengue mens vivo, 

Lou clar perdegue si trelus. 

Cou plega, capelut, cendrihous, alo fousco, 

Au bord d6u grand clar d'aigo tousco, 
Lourdamen cabusse lou nivo cambaru : 

L'aigo espousque sus lou ribage, 

£ li granouio dins Terbage 

S'escoundegueron senso brut. 

Chasque auceu, grevamen, dins la lusour pourpalo, 

Boute la testo sou to l'alo, 
Place soun ped pauma souto soun ventre blanc, 
Se pausd dre sus uno cambo, 
E, tau qu'un grand rousti que 11 am bo, 
A la lusour moustre lou flanc. 

E, aro, nous canto li Pescaire d'trugt, Li cassaire de/ouco, Lis an- 
guielo, Li perdigau, la Flour de sang : 

Gardian, amourouso en plour 

E passant, 
Noun trapcje^s la « Flour 

De sang. » 

E touti aqueli vers que mcstron lou cor simple e bon de I'au- 
[1] Vermet : kerwes. 



Digitized by 



Google 



156 Lou Felibrigc 



tour; se li falie cita, faudrie bouta eici tout lou Iibre a-de-reng ; mai, 
noun pousquent resisti au desir de vous presenta un d'aqueli tableu 
craven tant ben pinta, vous descataren aqueu di Vebroun : 

Lou ceu es beu, la terro caudo, 
Semblablamen k d'esmeraudo, 
En formo de pendant, de baneto, de round, 
Subre si plan to leu poussado, 
Neto, lus6nto, gaire aussado, 
En rego drecho, ben caussado, 
Verdejon li pebroun. 

La terro cargo si daur&io, 
Alin en Crau danso la vi&o, 
Li grand goulo en calour esperon si garroun. 
Lou eavalin eaueo sus Fiero, 
Au mas, la tanto emplis l'ouliero, 
Lou bro, la dourgo, la saliero, 
E trio li pebroun. 

La terro tristo se despueio. 
Fa plus ni flour, ni fru, ni fueio. 
En Gamargo, eilalin, i Santo, en Aubaroun, 
Lis alabran trevon, aurouge; 
L'iver s'anduncio darrierouge ; 
Pertout, en long capelet rouge, 
Pendolon li pebroun. 

Lou ceu es gris, la terro frejo, 
Lou venterrau boufo e s'eigrejo, 
Dau 1 r&fi, levas-vous! beleti saren pas proun 
P&r coutreia, car sian k terme ; 
Davalas-16u tuia lou verme ! 
Zou ! beves pur e pescas ferme 
A l'oulo di pebroun ! 

Mai lou cor e lou meiour de l'obro, lou meu redoulent de la bres- 
co, av)ui que lou poueto es en plen dins sa noto, es dins li raconte, 
li legendo. I'a lou severe e souvertous Ssgnour deVilo-Vitio, retrasent 
li mour dou mejan age ; e B6umiatt> lou Jos de Vamelii, la Masco, 
la {MortOy etc., etc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 157 



Es ben inutile que vous li noume t6uti, que vau ben miesquepren- 
gues lou libre en man e que vous n'en coungouste"s a la vihado, e 
que m'agrado mai vous moustra lou poueto coume dins un mirage, 
o dins quauco bello entrelusido, noun liuen de la Crous dU aubres- 
pin qu'a cantado, au ped dis Aupiho, que n'a treva li cimo e li ca- 
lanc, aqui, dins soun recatadou de la Doufino. 

Aqui, a la Doufino, embnaga dou prefum di flour superbo, moun- 
tant dins l'aire pur entre-mescle enie la flairo oudourouso d6u men- 
tastre e dou roumanieu, la serenita l'agouloupo, la pas, la joioe lou 
bonur clarejon sus sa caro franco, e dins sis iue i'a'n rai que dardaio, 
d'enterin que perseguis lou trelus qu'enlusis sa vido : l'amour de la 
Prouvenco e l'amour de sa famiho. 

E, d'enterin que soun pantai Pemporto vers li draidu flour i ounte 
vai culi si Cabro-fio, sa gento dono ie sourris, e Mi jo, sa chato, nos- 
to bloundo Reino, lou poutouno, qu'es a sa gento e graciouso majesta # 
que La Crau es dedicado, e la Prouvenco, umblamen clinado davans 
sa Reino blouso, aplaudis l'urous cantaire de « La Crau. » 

Jan MONN6. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



LIS ARMANA 



— Aven legi erne plesi lou galoi tArmana marsMs per Tan 1895, 
setenco annado de sa publicacioun, per uno tiero de troubaire marsihes, 
souto 1' a flat d'Aguste Marin. 

Nous atrouvavian au galant batisme d'aqueu librihoun flamejant e 
leri que-noun-sai, e dempiei nous agrado de lou veire trachi e d'a- 
plaudi si cacalas que restauron Tamo en ie fasent delembra, perquau- 
qui moumen, l'amarun d'aquesto vido. 

Li tier leventi marsihes aqui fan sa plego, e la fan ben, per lou 
terraire e per sa Iengo. 

Em6 VEmignadou dou Vignsroun e V Ensignadou dou Jardinii, que 
Maunie de Floro a tant ben alisca, i'a la Crounico de Garlaban, que 
pren la defensodou Miejour sus lou prepaus di courso de bidu. 

E piei, en gaio farandoulo, se dounant la man erne grand voio, ve- 
sen passa Aguste Marin, lou beu cantaire di « Can sou n dou large »; 
Louis Foucard, lou tant famous bouto en trin e lou maigent ccuntaire ; 
jaque lou Sdri, lou saberu furnaire, que tamben forjo de vers mascle ; 
Toumas Roux, Allavene, Chauvier, Marius Bourrelly, que ven de nous 
pourgi c Cigau e Cigalo » em' un tant bon biais ; Valeri Tadeo, Clo- 
vis Hugues, Pau Marieton, Henri Chabrier, Tounin Magno, Valeri Ber- 
nard, Maurise Raimbault, etc. 

N'en culiren un mousseu e tastaren. 

LEI CASTAGNO BOUUDO 

Uno grosso gavouetasso, que li disien Janeto, en arribant de 
Manosco, si lougufc p£r servi enc6 de M. Requist, un riche t^ulte 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrirre 159 



d'Aubagno. Aqui, tout l'espantavo, lei moble, lou linge, Targenta- 
ri6 ; c,. quand netejavo leis apartamen, s'arrestavo pas de dire : 
« Qu'ac6's b&u ! » en tout qo que toucavo. La bravo pichouno 
se creste dins un palais de fado. 

Un jour que faste lei chambro en met&nt k sa placo lei brosso e 
tout lou bataclan, touqu6 un saboun mikad& qu'embaimavo. 

— Boudi&i! fagu6 k sa mestresso, qu'&ro peraqui, boudi^u ! 
qu'ac6 s&nte bouen ! Es-ti k la fcrigoulo vo b6n au roumanteu, 
aqueu saboun, Madamo? 

— Eto! li digu& Mitio Requist en galejant ; as pas lou degoust, 
Janeto ! tea, es tant bouen, aqutki saboun que n'en manjarithi. 

L'cndeman, Janeto faste couina de castagno p&r lou soupa. Mmo 
l'avte di : « Tu que si£s de la mountagno, sabes coumo si prefumo 
Taigo boulido, parai? Alor, ti lalssi faire. Mai, \6, que li castagno 
s6nton bouen : Moussu leis aimo prefumado. 

Quand la gavoueto adugu6 I'oulo sus la taulo : — Mai, que i'a 
dins aquelo aigo ? digu£ M. Requist; de ma vido s'ai vist d'aigo 
de castagno tant bianco ! 

La ladado, p&r li douna de goust e d'tfudour, bord que Madamo 
avi£ di que n'en manjarie, avie mes un taioun de saboun mikad& 
dins I'oulo. Lou brave omc si lirassavo d6u rire. Mmo Requist Ca- 
ste la b6bo ; mai, puei, digu6: 

— Que voues ! es pas ma fauto! Mi n'en \k\i li man ! 

Apoundren encaro un frcs tableu d'Aguste Marin, tira dou Meinagie : 

UNO QUt PASSAVO 

L'ai visto qu'un matin d'avoust, 
Pouertavo uno jarro sus Tanco 
E vente querre d'aigo au pous 
Qu'es dins lou founs de la calanco. 
Ero poulido que-noun-sai, 
Em£ soun coutihoun de lano... 
Davans elo, la cabro e l'ai 
Jouegavon d6u mourre e dei bano. 

La bello, dins si vint an clar, 
E bloundo, e bianco, e lino, e fresco, 
Rigu6, car venieu de la mar, 
Em6 d'oursin p&r touto pesco. 



Digitized by 



Google 



160 Lou Felibrige 



« H6u ! » en passant fagufcri : « H6u ! » 
Digu& sfcnso vira la testo... 
L'ai e la cabro agu^ron p6u : 
S'esquih&ron dins lei ginesto. 

L'ai visto qu'un matin... Pamens, 
Dins la grand vilo ounte si6u aro, 
De-fes, lei jour de poulil terns, 
En ma mem6ri passo encaro 
Pantaiant que si6u peseadou, 
La vteu que m'espfcro, ma bello, 
De nue, sus d'un amiradou, 
Davans la mar e lis estello. 

Es aqui, lou bouenur, bessai ! 
Dins un cabanoun de calanco, 
Riche d'uno cabro e d'un ai 
E d'uno barco k velo bianco, 
Aurteu viscu coumo devi^u, 
Uno fremo bressant ma vido... 
I6u, qu'almi tant lou roumanie*u, 
Ai per flour de roso passido. 

— Es per lou cop cinquen que Y<Almanaeb patoues de ? Arte jo > 
aqueu de Tan 1895, v * n d'espeli enco de Gadrat ainat, a Fouis, e se 
vfcnd dins touto 1'Ariejo e tout lou Miejour a tres sdu : <Ac6's per res. 1 

La favour qu'a aculi si davancie mancara pas, dc-segur, a-n-aquest, 
qu'es plen coume un idu de prouverbi e de conte. 

E coume voules pas que lou pople ie vague coume l'ave* vai a la sau, 
presenta coume l'es per Teditour, que parlo coume Sant Pau em£ la 
bouco duberto, e que 90 que dis es pas a leissa courre ni esvali, mai a 
recata coume un gran precious que frutificara e flourira per lou ben 
de l'obro. 

Aqueu brave ome de Gadrat bat la rampelado coume eicd : 

Ames, 

Nostre aimanacot arribo a lasiuo cinquiemo annado. Es un gou- 

jatet del pais, pla biu, pla degourdit, pla balent; charro, canto, 

parlo le patoues de cado cantou de TAriejo, couneich e recito forso 

prouberbis, cduntes, istorios, farsos. Las gens tenen plase* de I'au- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 161 



si ; es recercat e recabut dins le departament e dins le Mietjoun 
tabe. 

Bous embiti k toutis que m'abets adjudat k to Peducatiu d'aquel 
droulot, k nou pas me 'i deicha sus les brasses. Beirets qu'en crei- 
chen fara ounou as sius prouteetous. 

Oungan, bous ac proumeti, le librot bal autant, se mes nou, 
que les de las annados passados. Sirio estaboumit s'aquel, tout 
claufit de poulidos causos, nou bous plasio pas; aurio beleu le 
dreit de pensa qu'ets uificiles. Disets-me aro se que eaidrio per bous 
acountenta ? 

Sabets que fau, ambe* les mius amies, tout co que podi per rebis- 
coula, demets las gens de la mountagno ede la piano, Pamour de 
las bieilhos traditiusde la lengo mairalo. Praco ai toutjoun agut 
besoun de Padjudo d'aqueMis que aimon la pitchoto patrio ; benets 
un cop de mes moustra que, dins le pais de Gastou Phebus, la 
causo mietjounalo es coumpreso e soustengudo ; segoundats-me 
en croumpan le librot e en me proueuran so que bous agradara, 
per fe l'almanac de Fan que be. 

Aico dit, bous beni soubeta, bra bos gens, k bous e k bostro fa- 
milho, la bouno annado per aquesto e forsod'aulros. Bous tiri un 
cop de capel, bous pregan de me gaita toutjoun k bostre servlci, 
per fe so que me coumandarets. 

Gadrat ainat. 

Nota. — S'aben metut le mot patoues dins le litre, escusats- 
nous, ne demandan perdou as sapients; aben boulgut fe pla coum- 
prendre so que fasen, ae6 's k dire, un almanac escriut dins nos- 
tre lengatge, que n'es pas un patoues, mes uno lengo poulido, sor 
ou cousino de las que se parlon de cado constat de las Pyreneos. 

Acd's parla d'or e n'es mai que segur que nous sarie pa 'sta pous- 
sible de mies dire. 

— A pareigu en Ales, encd de Martin, YArmanac cetori, c joia e 
passa-tems dau pople de Ceta, an 1895 *• L'autre an, aqueli valent 
cetori bandigueron soun Armanac, e lou pople de Ceto e dis enviroun 
se Vescampe dessus coume li fedo a la sau, ac6 fai qu'aqu^lis ardent 
coumpan, embriaga dou suces de soun pichot libre, n'en bandisson 
un autre, que Pa, coume a-n-un * bono bourrido, touto sorto depeis, 
que lou prefum goustous vous crido : matijo-me ! Ah ! viedauco ! la 



Digitized by 



Google 



ibi Lou Felibrige 



taulo sara-ti proun grando per que touti Ii groumandoun n'en poscon 
tasla e se n'en lipa li det ? Aven p6u que noun. Es per ac6 que coun- 
seian en touti li lipet de courre, se ie vobn arriba a terns! Zou ! e 
vivo li Cetori ! 

Avans de leissa aqueu flame armana, n'en tiran un pareu de soun 
saquet, que nYa de bono : 

LOU MOUSSU 

Mous8u Copa-t&u, dau mas de POurtiga, un richas se n'i'a un, 
es be lou pus famous sarra piastras que la terra porte. Se planis 
jusqu'as abilhages, e de-longa carga una roupa salla couma sabe 
pas de que, em be petasses sus petasses, de bralhas traucadas 
ounte vole pas dire, un eapel que graissarte la soupa per vint 
pastres, c lou r6sta que seguis lou branle. 

l/autre dimenche, Est&ve, lou bouscatie, arrivet au mas p6r 
croumpa la copa d'un bosc. La rainouneta lou faguel dintra dins 
la cousina e anet souna lou moussu. 

M6s, quand lou vegel veni tant mau acoutrat, Esteve sou-di- 
gu6t : 

— Ai, d'aqueles gusasses de varlets, que voudrien se Oca de 
i£u... 

Vous si&s pas levats prou mati, coutegas, n'auri&s d£ugut eausi 
un pus poulit p&r (aire lou Moussu... Esp&ra-te un pauc, Moussu 
das couides-traucats... Ie farai veire se si£u de Bouzigas ! 

E, lou capel a la man, ie* fai : 

— Es vous lou Moussu ? 

— Oui! 

— Eh b£ } moun orac, acha que se tafemnaes couma tus, ele- 
ven faire un poulit parel de pores ! 

Biscais-Pas. 

S^ACd'S PAS DAU MALUR ! 

— Eh be, Longa-d&nt, as soupat ? 

— Ne v6ne. 

— Boudteu, tant ldu ? De-que tron si6s estat tant pressat, ioi, 
un jour de Nouvg. Aven un magnific guindard que vira a Taste, 
nous auri&s bailat un cop de man per Tacaba. 

— Oh! noum-de-noum, sou-diguet entre el Longa-dtint, quanta 
una que manque ! Se me i'aganloun mai a dire qu'ai soupat, vole 
que la t&sto me saute ! % 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 163 



Avi6 pas beteu fach quatre passes, que soun camarada Ris- 
quand-b<hi, \& dis : 

— As soupat, coutega ? 

— Pancara. 

— Pancara? Chaval! e de-qu'esp&res? Taurteu pagat lou ca- 
fe, mes s'as pas soupat... Bon apetis? i6u lou t&ne. 

Biscan-Pas. 

— A pareigu a Carpentras, encd de Brun, Lou Cacbo-fid, « flouri 
coume lou mes de mai, grana, lipet mai que jamai. » Es un armana 
en prouvencau, per lou bel an 1895, qu'« dins si quinge an, e que, 
flori c galant, es vcngu nous tira sa capelado. Aqueu boujarroun canto 
e galejo qu'es un plesi de Tausi ; e, dins tout acd, fau coumplimenta 
lou brave felibre de Nosto-Damo, qu'es lou baile d'aquelo tiero d'a- 
fouga, que fan obro bello e pauson Cacbo-Fid per Pamour de la len- 
go e la glori clou terraire. 

Dins aqueu beu libre, pouden pesca a-de-reng galejado o vers su- 
perbamen escrincela ; jujas-n'en : 

LA BOUIOTO 

Aquest an, aperaqui p&r li R6i, m'enanave d'Avignoun k Pertus. 
Dins lou trin, se trouvavo un brave ome, que de lou v&re, em£ 
sa blodo bluio e soun fouit, vegu&rc qu'&ro un maquignoun, que 
soun tduti de finote de eapoun fcrestoubla M6ste-Moucho : 

Parlerian d6u fraire Rateude Malo-Mort, qu'erian un par&u d'a- 
mi, e que noste vouiajoui* eouneisste forgo, quand lou trin s'ar- 
rest& & Cast6u-N6u-de-Gadagno, brave pouiit pais que m'agrado 
b6u-eop. 

Un palsan, lou nas encre de la fre, durbe noste coumpartimen 
e mounto : 

— Bounjour, Messrs. 

— Bounjour, moun brave. 

— Quento fre ! 

— - La sentian pas. 

Noste ome ausavo pas metre li p6d sus la bouioto, qu'dro aqui 
souto d'6u. 

— Vai, poudSs, digu6 lou maquignoun en me ciucant de l'iue, 
poud&s metre vosti p&d aqui dessus, vous baie la permissioun. 



Digitized by 



Google 



164 Lou Felibrige 



A-de-matin, moun serviciau m'en a mes dos, liogo d'uno ; caufas 
vous. 

— Gramaci, sias b&n bon,es pas do refus. 

Au bout d'uno passado, si p6d scroti desjala, e nous fai : 

— M'aves rendu un gros service ; avidu lis art&u que li sentteu 
plus. 

— Anas liuen? 

— Vau k Koubioun. 

— A ped ? 

— N&ni ! em' uno jardiniero d'un de mis ami que me ven cerca. 

— Dins aqueu cas, moun otne, vous gein^s pas; k Cavaioun, 
prenSs uno de mi bouioto ; me l'adures aquesto sero ; d'uno n'ai 
proun. 

— Dise pas de noun ; sias trop aimable. 

— - Noun, noun, se fau rendre service, ac6 vai dis un is autre. 
Vaqui noste ome, quandsian & Cavaioun, que tiro uno d'aqu£li 
bouioto, la cargo sus lou cou, e vai pfcr sourti. 

— Moun ami, ie* fai un emplega, mounte anas cm'aquelo bou- 
ioto ? 

— Oh! Moussu, ai la permessioun. Aquesto sero l'adurai mai. 

— Vous dise d'entourna aquelo bouioto ounte Tav6s presso, 
se noun... 

— Mai, Moussu, m'an baia la permessioun. 

Touti li vouiajour s'eron atroupa; mai lou galapian de raaqui- 
gnoun s'ero esbigna e touti se trufavon dtfu paure Cast6u-Nouven 
que s'ero leissa engana. 

Quand me parlas di maquignoun, pamens ! 

Grabie ni Bourgado. 

LA GLEISO DE JAUFRE 

Jaufre-lou-Pelous ! un r&re ! uno gl6ri ! 
Un noum que dis rai, belugo e mirau : 
Proumie* rai de jour qu'intro dins la bdri, 
Belugo qu'adus la flamo au fougau, 
Mirau ounte on v& milo an de l'istori, 
Ist&ri d'un pople e de si catau. 

Jaufre, k cop de daio, au mitan di Moure, 

Se taio un cirdu dins li Pireneu, 

E p6r b6n marca que sus 1 qu6li mourre 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 165 



Se 16 mantendran toustems si fld6u, 
Enauro & Rippoll, entre quatre tourre, 
Uno gl&iso e i'a cava soun toumb^u. 

Gl&iso de Ripoll, br6s de la counquisto, 
Cros de l'inmourtau reire-segne-grand, 
Peirau cartab&u di g6sto requisto, 
Autar e fougau per li Catalan, 
Gteiso dc Rippoll, ai las ! quau t'a visto 
E quau te veste, i'a 'nca qu&uquis an ! 

Quau te vesie — tu, panaens tant amado 
Di generacioun de milo an de t&ms — 
Esp6utido, e routo, e negro, e cremado, 
E 'c6 tout espres de la man di g6nt ! 
E pi&i, pauro morto, alin oublidado... 
Qu'tiublida li mort es Fus di viv&nt. 

Ah ! b6n trop verai, de fes, pfcr lou mounde, 
— Rouino de Rippoll, dirtte pas de noun ! — 
L'ome s&mblo un fi6u de besti&ri ininounde! 
E sale, darut, brutau e feroun, 
Dins lou gourg d6u mau fau que se prefounde 
Fin qued'aqu&i gourg ague touca founs. 

Pouiidesso, amour, art, b6u pantaiage, 
Ddu prougr^s uman tout co qu'es I'ounour, 
S6mblon recula dins la niue dis age, 
Quand Tome, subran malaut de lurour 
Destrui p6r destrurre, e ris d6u carnage 
'M' un rire qu'espanto e vousleisso court... 

Mai, vuei, quau te v& ! Aro que ti fiho 
Li mai eariv&ndo k Tendre dou cor, 
E, dintre li iteu de ta grand famiho, 
Aqu6li que soun li jnascle e li fort, 
T6uti 'nT afecioun, riche paeaniho, 
P6r te revi^uda soun toumba d'acord. 

vous, Espagn6u li meiour d'Espagno, 
Parai que fai bon de mai s'agroupa 
Mounte n&sti vi& an ploura si lagno, 



Digitized by 



Google 



166 Lou Pelibrige 



Canta si,bonur e toujour prega. 

E de li senti, que nous fan coumpagno 

Quouro a Dieu taraben venen per parla ? 

Parai que fai bon de pensa qu'en terro 
Aven de raeino entre li frejau, 
E que sian pas ren qu'uno mousso fero 
Toucanl just lou sou, naseudo de pau, 
Erbo de matin, passido lou sero *?... 
Uuau noun ten de founs mountojamai aut. 

Parai que fai bon d'ague la cresenco 
Quau bout d'aquest terns i'a relemila? 
E qu'aro uno Vierge, auto e blouso essenco, 
De Tamo e dou sang de Tumanita, 
Uno vierge, siavo en sa redouleneo, 
Parlo a Dieu de nautre erne grand pieta ? 

Mandadis 

Lis ami de cor di causo trop blouso, 
L'art e la patrto, e la Vierge e Dieu, 
Sian qu'uno famiho e gaire noumbrouso ; 
Vaqui perqud, vuei, fau 'me* vautre, ie*u, 
Eila de Ripoll la voto courouso ; 
Estent erne* vous me semble enco mie'u. 

Gable Boy. 



PROUVENgO 

— Lou sendi de Prouvenfo En Marius Girard s'ero di de semoundre 
soun libre en touti lis Escolo de nosto Mantenen^o, e a coumenfa per 
lou Flourege d'Avignoun. 

Adounc, sus d'aquelo estigan^o, lou beu Flburege s'acampavo, lou 
mes de desembre darrie, enc6 de Toste Lanfo, en Avignoun, per lou 
batejat de La Crau, lou libre poueti e ferigoula de soun cabiscdu En 
Marius Girard. 

Uno*quingenado d'ami avien respoundu a la rampelado. favie lou 
capoulie fin FelisGras, En An Cos Tavan, E. Jouveau erne soun drole ; 
Gras, fieu ; En Alessi Mouzin, Roussillon, Pau Gautier, Peire Dibon, 
Juli Cassini, Folcd de Baroncelli e d'autre coumpan afouga, qu'an fa 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 167 



d'aqu£u rejauchoun uno acampado freirenalo e galoio. Cadun a di la 
sieuno ; acd vai sens dire que lou flame estrambord ero de la festo. 

Miejo-niue picavo a Jacoumard quand s'entounavo la « Cansoun de 
la Coupo », e n'es dins uno gaio farandoulo nousado poulidarnen, 
que lou dame* coublet s'es enaura e que lou darrie refrin a brusi. 

Zou ! que se n'en fague d'asempre galant ! I'a qu'aqueu biais de 
liga lis amo. 

— Ndstis ami dou Lioun d'Arle, que se devien acampaa Beu-Champ, 
a l'encauso dou marrit terns se soun reiini enco de Toste Thevot, lou 
dimenche 23 de Xbre 1894, P er bateja a soun tour lou libre La Crau, 
dou sendi de Prouven^o. 

La reino Mijo emai la mai que gento felibiesso de la Crau, devien 
jita dins lou festenau lou rebat de si graci ; mai, ai ! las 1 n'en fugue- 
ron empachado touti dos per li tempouro malastrado. 

Noumbrous eron li chivalie' dou Lioun que s'eron rambla a l'entour 
d6u sendi e que trefoulissien galoiamen de joio couralo. 

Ves-eici lou menut que touti se n'en soun coungousta : 

Oulivo de la Costobasso $ saussissot d'Arle 

Br an dado de merlusso 

Civic de tebre di Coustiero 

Trancbo de biou dou (Mas d'lcard 

'Berigoulo di coussou 

TDimdouneu dou Mas dou Terms 

Dessert 

Lipetige, code e coudtlet de Crau y frucbo, etc. 

Vin 

Vin de la Tapi de Faucbie 

Vin rouge claret dou cabaret Nou 

Vin blanc di r'ibo dou Rose 

Cbampagno 

Cafe, liqueur y cigar o 

A la desservo, En Marius Girard sc levo e parlo coume seguis : 

Messrs e gai Counfraire, 

Es lou cor osmougu noun se p6u mai, que m'aubourc per vous 
dire gramaci. 

Gramaei trescop! per vosto couralo recepcioun. Poudes &stre 



Digitized by 



Google 



i68 Lou Felibrige 



assegura que marcarai, coume lou fasien lis ancian, aquest jour 
benastra d'un coudelet blanc. 

Ddumaci sian en Crau e piei sian eici acampa a la bono fran- 
queto. Adounc vous vau parla d'aboundenci de cor, un pau a touto 
zurto. 

I 

Vosto cteuta d'Arle a toustems agu per i6u un interes partial- 
is, uno atiraneo agradivo, pouetieo, estelado, facho d'estrambord 
e de jouinesso au terns souleious de ini vint an ; interes e ati- 
ranco que n'a fa que creisse coume la pasto au pestrin, e que 
Page a rendu desempiei enca mai forto, enca mai enracinado. 

Es eici en terro d'Arle que bat veritablamen lou cor de noslo 
Prouvenco ben amado. 

Seguramen li pais de la eoustiero bluio erne sa mar d'azur, si 
pichot barquteu blanc, si pinedo verdasso, espesso e veloutado, e 
sisoustau blanquineu recubert de teule cremesin, soun per li gent 
di pais nebla, mai que beu ; an resoun, li gent di pais nebla, car 
sarie* defecile d'atrouba quaucaren de mai poueti, de mai requisl, 
de mai poulit, qu'aque*li ribo de la mar que van de Marsiho a Nieo 
e que noumon la Cournicho. 

Mai Tempressioun d6u palsage, fau ben tout dire, per beu que 
siegue per lou touristo, agradivo e founso, resto per 6u quasi tou- 
jour mai italiano que prouvencalo, e uno fes qu'aves passa Iero 
e lis Isclo d'Or, aquelo empressioun deven que mai forto. 

Li pescaire d<3u litourau, beus ome, gaiard e ben pres, en eors 
de camiso, la bareto roujo k la crano e la taiolo i ren ; li masa- 
jano bruno, poulido e nserello que van a la vilo, cabeladuro au 
vent e courrent la champino, couilado de la larjo capelino... tout 
ac6 vous laisso dins aquelo ilusioun. 

Ac6 's lou pais dis arange, di jougaire de bocho e di tambouri- 
naire, ounle se danson li boufet, lis 6uliveto e li courdello. Acd's 
la Prouvenco de la mar. 

II 

Li pais dis Aup neven, di-sapiniero, di caslagnaredo e di :;a- 
vot an tamben un grand caratero e remembron, per la majo part, 
de grandaras souveni d'ist6ri, coume aqu<5u casteu de Sanl- 
Maime, alin a Kourcauquie, que vegue naisse qualre reino, e 'quelo 
vierge de Manosco que sc desfigure, cresent d'estre desounourado, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 169 



amor qnc 1o*j rei Frances I, revenent de Marignan, i'avie, d'un 
poutoun, floureja la gauto. 

D6umaci i'a que de veire aqu&i paisage roucassie\ s6uvertous, 
que vous dounon lou frejoulun ; aqueli z'&uti cimo, cuberto de 
neu sieis mes de Tan, per coumprene l'indoumtablo fierta di Bas- 
Aupen. Remerabras-vous de Manuel! 

Eh ben, moun ideau & i6u es pancaro ac6 ; aquelo Prouvenco 
me retrais trop la Souisso, e la noumaren la Prouvenco disAup. 

Ill 

A inoun avis, la Prouvenco verladiero, la Prouvenco artistico, 
la Prouvenco subre-bello (Provincia provinciarum), la Prouvenco 
qu'apelaren, se voules, la Prouvenco roumano, s'atrobo eici au pais 
d'Arle c Arle n'es lou cor : 

Arle ! eme* si mounumen superbe de t6uti lis epoco, sis Areno 
espetaclouso k triple reng d'arcado ; soun Tiatre que devie* restre 
uno di meraviho dou terns (Fa que de veire co que n'en resto) ; 
soun palais de la Trouio que fague basti eila long dou Rose, Pem- 
peraire Couslantin, palais que recaupe plus lard li rei d'Arle e, 
apr^s £li, nosti comte de Prouvenco. 

Arle ! que li Rouman batejeron de lescai-nouin signification de 
Roumo de la Gaulo (Gallula Roma Are las), capitalo de TOuci- 
dent, se p6u dire, car devengue, eme* lou desmembramen de Tera- 
peri de Carle-Magno, un reiaume que ie disien lou reiaume d'Arle. 

Reiaume, Messrs, ounte lis emperairo d'Alemagno venien alor 
se faire courouna rei. — Es verai de dire que, desempiei, apassa 
d*aigo au Rose e boufa lou mistrau — e, m'es vejaire, que, se 
vuei, prenie* la fantasie &-n-un emperaire alemand de veni eici 
dins n&sti tcrro se faire courouna rei d'Arle, nous atroubarie" sus 
soun cam in. 

E, ben que barjacon qu&uqui bastard e chin cresta, que nautre, 
li Felibre, sian de separatisto, nous atroubarie, dise, tdutis en 
front, la testo auto e lou fusieu i man ! 

Arle! ounte s'atrobon lou Rose, la Gamargo, la Crau, ounte 
trevon li tail negras e li cavalo sarrasino. 

Arle ! ounte se gardo religiousamen lou coustume prouvencau 
dins touto sa resplendour, dins touto sa magnilicenci, dins touto 
sabeuta! 

i0 



Digitized by 



Google 



ijo Lou Pelibrige 



Arle! que pou moustra li jour de grando festo, dins sis areno 
grandarasso, en plen souteu, dins lou ceu blu, dins la clarta, des 
milo Prouvencalo, drecho o assetado, sus si rouino. 0! d6s niilo 
Prouvencalo vestido de sedo o de velout, pourtant sus la capello 
de bianco mousselino la crous diamanlado de la reino Jano, a sis 
auriho li rtfundis anello d'or di patrieiano e, subre si lesto vertadie- 
ramen subre-bello, lou large riban de velout dentela en formo de 
diademo. 

Arle ! ounte s'atrobon enca, dins ttfuti lis oustau, li moble qu'an 
fa la joio de nosto enfango, lis estani6, li saliero, li fariniero, li 
pestrin, li moulin, lou gardo-raubo escrincela, lis eisino d'estan e 
li sieto flourido. 

Arle ! lou pals di saussissot, di ferrado, di farandoulo e di cour- 
so de [bi6u ! 

Arle ! qif a vist naisse Balechou, Amadieu Piehot, Glair, Jacque- 
min, Re'atu, li IVaire Baize e tant e tant d'autre. 

Arle ! perfin qu'a ispira a Mistrau rinmourtau pouemo de Mi- 
reio e a-n-Aubaneu aqu£u cap d'obro poueti que ie* dison la « Ve- 
nus d'Arle ! »> 

IV 

Ah ! ravie* ben courapre*s, Roumaniho, qu'ero aqui laProuvenco, 
quaod, per la premiero fes, acampedins un coungres poueti, lou 
29 d'avoust de Tan 1852, a T6ucasioun di festo de la terro que se 
douneron dins vosto vilo, t6uti lis escritan de lengo d'O que flou- 
rissien en aque*u tems. 

Sie'u de soun avis, Messie's, e vaqui perque* ie*u dr&sse moun 
got e brinde a la cie*uta d'Arle, a si chato subre-bello, reino de 
beuta e fiho d6u souleu ! A vostc leioun superbe e fier ! A ttfuti 
vautri que sias eici e que gramacie tourna-mai e de tout moun 
cor de vosto freirenalo e pouetico recepcioun. 

Aquelo pa jo dou mestre poueto es mai qu'aplaudido ; piei, em' un 
esprit galejareu qu'es pas de dire, lou mege Waton rfen debane uno 
que cremavo au lume e que fague rire e rire a n'en vos ves-n'en 
aqui. Meste Eisseto, lou valent cabisc6u dou Lioun, i'ane d'un sounet- 
brinde que veici : 

bravi felibre, en famiho, 
Saluden La Crau, lis Aupikol 
Lou cantaire d*aqu£u pais 
Plein de joio eici nous sourris. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 171 



Lou gai troubaire qu'escampiho 
Erne* nosto Reino, sa fiho, 
L'estrambord que nous devouris 
Amo mai Arle que Paris. 

Adounc que creisson li pervenco, 
Li margarideto cravenco, 
Ami, pouden n'en semena ; 

Que noste souleu n'espandigue 
E que noste cor m'embandigue 
A Mijo per la courouna ! 

Lou poueto brindo pereu a Frederi Mistral e apound dous flame 
sounet : « Carita di paure > e « Carita di riche » ; M. Beraud brindo 
a l'ensignamen d6u prouvencau dins lis Escolo, per li vers seguent : 

Siegue garel tant que voudre*s, 
Qu'un marrid ped-terrous arrive eme* si gueto 
Per trenca sens facoun erne* de bon poueto 

Ac6 fa pas de tort en res ! 
Moun brinde emplira pas, sabe, colo e valengo 
Poudra pas & Sarcey destrantaia 'no dent, 
Mai, per rendre au Miejour lou pu grand de si ben, 
Brinde k l'ensignatnen de nosto bello lengo. 

Es piei lou mege Tardieu qu'enauro en paraulo superbo Tesperitua- 
lisme dou Felibrige e I'estello felibrenco : beu a la gldri de noste ilus- 
tre poueto, Frederi Mistral ; Lourtis beu au souleu de Prouvenfo emai 
i beus iue di chato d'Arle ; Uzes ausso lou got a la prousperita de la 
lengo e a soun ensignamen. 

E se dis piei mai de vers e de cansoun ; em' ac6 Uzes parlo d'es- 
tabli en Arle uno Soucieta, un groupo que s'apelarie la « Soucieta ar. 
queoulougico d'Arle. > Aquelo ideio es aprouvado de touti. Se claus 
sesiho sus d'aquel ourizount nouveu dubert is ami de la causo feli- 
brenco en vilo d'Arle. 

— Apres li felibre dou Flourege d'Avignoun e aqueli de I' Escolo 
dou Lioun, en Arle, li manteneire d6u gai -sabe de 1' Escolo de Lar, 
a-z-Ais, se soun acampa en taulejado dou Reinagi, lou 6 de janvie 
1895, cnc0 ^ e ^ oste Roumieux de la « Mule-Noire », en ounour de 



Digitized by 



Google 



iJ2 Lou Felibrige 



Na Mario Girard, reino dou Felibrige, e d'En Marius Girard, sendi de 
Prouvenco, qu'adusie i cadet d'Ais lou prefum de soun nouveu flame- 
jant recuei de pouesio'!: La Crau. 

— Ves-eici la letro que li Laren an espedido is ami, per li coun- 
vida a la festo alestido en ounour de La Crau : 

Moussu e brave Laren, 

« Erne gau vous anouncian que, per ben « recoumenca », segound 
la deviso dei Berluc-Pemssis, lou dimenche dei Rei, au c6up de r.iie- 
jour, felibrejan a la Muelo-Negro, urous de se remembra nouesto pi ego 
d'aquest an passa, entandoumens traire un prougramo per la soulen- 
nita peiresciano d'avoust que ven. 

Tourna-mai, la graciouso reino embeli3 la felibrejado Iarenco, erne 
lou tier sendi, que nous adus « La Crau. » 

Venes dire la vouestro, galant s6ci\ e vous pregan de va faire as- 
saupre au pu tard lou 3. Li a 5 fr. de cousto. 

Vous saludan en Santo Estello. 

F. Vidal, cabiscdu. C. db Bonnecorse, sccretari. 

Li jouini soustaire de la Causo avien courregu a l'acampado, que li 
damo bello tlourissien de soun rire e de sa graci : la festo es estado 
superbo. A la desservo, s'es presenta a cade taulejaire lou voulume de 
La Crau, emai aqueu de Cigau e Cigato, dou mestre cansounejaire 
En Marius Bourrelly. Vai sen so dire qu'aqueli groumandige an fa la 
regalo de touti. 

Mai, quand lou champagno a giscla dins li got, lou cabiscdu di 
Laren, En Frances Vidal, s'es auboura e ansin a parla, au mitan di 
picamen de man restountissent en trounadisso flamo : 

VOUS, Al'GUSTO, VAUTRKI, DAMO, 

Salut, ounourari(;o ! Aboliss^s mai l'acampado laro-felibrenco, en 
ven^nt p&r b6n recoumenca, vuei, adurrc ajudo fl6ri au poueto, 
a I'artisto ; 

Oumagi l'espetous a la graciouso soubeirano, encarnacien de la 
Muso, Irei c6up, adeja, qu'enflouris nouestei felibrejado ; 

Oumagi eucaro a la vici-reino, Magali de Tourtouloun, embes- 
sounant doui noum autant poueti que scientifi eben-ama; 

E piei mai, a Foustesso de la reino, Na Mario Martin-Gondran, 
tant acui^nto en aquelo demouero artistico; 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 173 



EnV& Dono Coustanco, urous temoi de l'obro savSnto dtiuprou- 
fessour-prouvenealisto, lou fid6u majourau ; 

Se voules, a la cabiscolo, de-longo satudant au casau, vaquito 
quaranto an, lei capoulie* Mistral, Aubanel, Roumanille, fin qu'ad&s 
lei jouve de Bresc, Bourrelly, d\Arbaud ; 

C voudrian, sdnso soun desaire, saluda la g6nto Lazarino de 
Manosco, un pardu de v6uto, b6n nous agradant de sei coumpou- 
sicien armouniouso ; 

Enfin, lou salut selen a la douco felibresso d6u Cauloun, qu'au- 
ren l'ur, pu tard nous asseguro, de mai coungousta leis Amouro 
de ribas. 

MBSSttfS E BEU COUMPAN, 

B6n-vengudo en t6utei, au fiersench,s6mpre nous adjudant, nous 
acourajant p6r la Gauso prouvencato, e*u cantaire de raco, qu'a- 
pres nous ave" tant b6n depinta lis Aupiho, aro nous retrais La 
Crau tant magistralamen. Lei felibrejado, a soun ounour, deis Es- 
colo d6u Flouregc, d6u Lioun, de Lap, dison triplamen lou cas 
que fendou talent, dei sentimen d'un escrivan nous dounant aqui 
sa segoundo maniero, en esperent, ves6s, que lei tres coup fagon 
loucho, erne soun autre voulume, de long d6u Hose d'en Ca- 
margo. 

E b6n-vengudo a-n-aqueu majourau de la prouraiero ouro, lou 
baroun Carle de Tourtouloun, fissa dins Ais, a nouesto grand sa- 
tisfacien, li a quatre jour. D'ouro, s'es moustra lou digne enfant de 
l'autour dei « Lettres sur Nice » e ben d'aulrei travai, en n'en 
fasent, 6u, detouto meno : literari, istouri, filoulougi, senso parla 
de sei suc6s au leatre, de scis obro eraldico, voulen que menciou- 
na d6u savent roumanisantde Mount-Peli6 sei « Limites ge^ogra- 
phiques des langues d'Oc et d'Oi'l >, per ordre d6u menistre, e sa 
magnifico istori de Jaume lou Gounquistaire, desirant mai que mai 
aquelo de la Franco miejournalo, obro proun necito. 

Doublamen urous, benastrugan soun fnhi En Peire, qu'aman 
ttiutei legi, dins la Franqo dOc, co que ven de bousca dins sei 
viagi d'estudi, particulieramen de I'autre caire dei Pireneu. 

Sigu6s lei bdn-vengu, per<3u, lei jouine, leis ancian : noueste 
amistous secretin rapourtara tout-aro vouesto plego de Tan pas- 
sa, coumo pouerto la biheto counvidarello a-n-aquesto sesiho ; 
avans que de vous enlreteni d'aqudu grand prouvencau de Peiresc, 



Digitized by 



Google 



ij4 Lou Felibrige 



ami de saluda lou delega municipau ei festo de la cteuta Sestiano, 
M. Ferrteres, que tant patriouticamen se desaquito de soun pres-fa. 

Benastrugan, pi&i, l'ancian maire de Fourcouqute, M. d'Ermita- 
nis, de quau noun 6ublidan Pacuei arderous dins la capitalo de la 
nauto Prouv&ngo, e b6n d'autre mai o mens jouine, lei Bounaud, 
Contencin, lei Milon, En Spariat/lou Gantfcume d'llle, lei musicaire 
Borel, Granier, lei canounge Abeau, Mille, Rolland. 

Aplaudiss&n, v6s, a la voio, alasctenci, au sab6 d6u proufessour 
Levat, pou&to bilingue, que r6n li es estrangid d6u verai e d6u b&u. 

Acouragen lou jouvfcnt Bazzi, qu'om6 soun amour de Tart e d6u 
pals de Frango, es un moud&le de la coulounlo ilaliano a-z-Ais ; 

E gramaci e felicilaoien a 1'afouga president de l'assouciacioun 
deis estudiant, M. Reybaud, em' a seis ajudaire, aqu6u.*g&nt tri& 
J6us6 d'Arbaud, J. de Bresc, l'enfant d'llle. quistant galantamen 
p&r la soulennita peiresciano. 

E pecaire, lou duu cruddu, I'aisso raalautie, fan que poud&n sa- 
luda que de liuen noueste cabisque d'ounour, lou chivali£ de Ber- 
luc-Perussis : 

Vfcngue lou Capoulte Ve-Peicito dins Ais, 

De I'Escolo larenco, Revteudant l'Acad6mi 

Berluc, « b&u chivalte »: D'aqu^u tant poulit biais, 

V&ngue lou Capoulte 1 Ve-1'eicito dins Ais. 

Em' 6u, cadun s'atrenco P&r uieissoun,'j)&r vend&mi; 

A l'obro felibrenco ; Nous adus joio e pr&mi ; 

V&ngue lou Capoulte Ve-reicito dins Ais, 

De TEscolo larenco. Revteudant I'Acad&mi. 

L6st « a recoumenga » V6n eisalta Peiresc 

P6r proso e poueslo, En nouesto Capitalo ; 

Tout ac6 v6u pensa, Em' Arbaud, 'm6 de Bresc, 

L&st a recoumenga. V&n eisalta Peiresc. 

Z6u ! que tenguen sesiho, P6r uno gt&ri talo, 

Degun plegara ciho, Touei tres se dounon d'alo... 

L&st a recoumenga V6n eisalta Peiresc 

P&r proso e poueslo. En nouesto Capitalo. 

Vuei, v6nes, Capoulie 
De TEscolo larenco, 
Berluc, bdu chivalte, 
Arribo, o Capoulte ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 775 



Ve, lou Sestian s'atrenco : 
Grand obro felibrenco. 
Vivo lou Capoulie 
De FEscolo larenco ! 

Verai que lou Sestian s'atrenco: an di justamen dei Cadet-d'Ais 
que noun an la lengo au couissin, mai an tamb&n de sang, an 
tamb6n de couer: sian nautre, Metroup&li, avans, p£r Marius, 
enjusqu'a Charle-Quint ; sian lei felen dei Sufren, dei d'Entrecas- 
teu, dei Fourbin, dei Miollis, dei Rostolan. E vaquito que, p£r 
nouesto situacien toupougrafieo, noueste envanc naciounau, se 
sian amerita d'esse : capitalo, lou sejour dei Boson, dei Ramoun- 
Berengute, dei Reinie\ 

Apr&s Ion camp-mas dei Sali, apres la foundacioun militari de 
Sextius, aven-ti pas juslifica lou Litre de Metroup61i de la segoundo 
Narbouueso, lis Aigo Sestiano est&nt uno dei set grandei vilo rou- 
mano de I'encountrado fl&ri, em* Arle, Nimes, Narbouno, Aurenjo, 
Riez, Frejus? E lou Parlamen, ilustra per lei grandei flguro de 
Lebret, Du Vair, Peiresc, e lavieio Univcrsita prouvencalo, nous 
an-ti pas vertadieramen fa decerni p6r lei Malte-Brun, lei Rouchon- 
Guigues, lou litre glourious d'Ateno d6u Miejour ? 

S6t rai de gl6ri brihon a ta courouno, ci^uta capouliero, e 
quouro Paris es pamai qu'uno coulounlo felibrenco, coumo Cous- 
tantino d'Africo New-York d'Americo, sie*s tu Melroupoli dou 
Gai Sabe*, de la gaio seienci, em'Avignoun, bounadi Taflat de t6u- 
lei vautre, patrioto prouvengau, bounadi la counservacien deis us 
d'aquest pais astra qaes b6n la Prouvenco propro, la prouvinco 
dei prouvinco, coumo dis I'istourian Florus; bounadi lou parla 6u- 
riginau, lou biais nalurau d'uno rago ni franebimando, ni fouras- 
tiero... 

0, raco racejo, bellei Damo, n6bleis ami, e toujour que mai, 
toutei nautre long Lar, coumo vaqui dous milo an a la bataio 
d'Ais, acoussejen I'enemi de la patrlo. 

Boueno salut en tdutei ! 

Alor, lou sendi de Prouvenfo s'aubouro e ausso lou got en ounou- 
ranfo de la vilo d'Ais e en remembranfo de la bello aculido qu'avie 
facho i Felibre, lou 30 dejuliet de 1893; M. Ferrieres, delega rau- 
nicipau, ie respond, assegurant lou Felibrige de touti li si m patio e dou 



Digitized by 



Google 



ij6 Lou Felibrige 



bon voutt de Pamenistracioun, per It soulennita que s'alestisson per 
glourifica Peiresc. Em'acd, lou baroun Carle de Tourtouloun, qu'ero 
de la taulado erne soun drole En Peire e sa galanto chatouno Na Ma- 
gali, trais si gramaci courau a 1'Escolo de Lar, per la gento acuienco 
que Pan facho li Laren, a-n-eu emai a sis enfant. 

Lou majourau L. Constans, lou saberu proufessour de la Faculta 
cPAis, brindo poulidamen au Menistre de PEstrucioun publico que ven 
de semoundre la rouseto d'ouficie de la Legioun d'ounour a noste 
grand mestre En Frederi Mistral; Carle de Gantelmi d'llle, secretin de 
PEscolo dis Aup, legis un brinde trioulet dou felibre Chapdli Guilli- 
bert, que noun avie pouscu veni, e beu a la reino Mijo e la counvido 
a veni embeli de sa presenco uno di sesiho soulenno de PAteneu de 
Fourcauquie. 

Lou manteneire Carle de Bonnecorse, secretari de PEscolo, fai, piei, 
soun raport prouvencau sus lis obro larenco d'aquesti darrie terns: 
aqueu travai, mai que ben doucumenta e forgo interessant, es subre 
que tout mai-que-mai aplaudi. 

E z6u I la felibrejado pren cors e s'enflamo, tou jouine d'Arbaud, 
lou galant drole de la felibresso dou Cauloun, largo d'estrofo regoui- 
ranto d'amour patriau ; Crest, en un brinde poueti, se fai aplaudi ma- 
gnificamen ; Carle Bourrelly dis : Soutrn, te n'en souvht, e fai plesi ; 
M. Bazzi ie vai piei de sa peco patrioutico : Ei piounii de {'dis, qu'en 
touti agrado. 

Lou brave poueto Adrian Levat, erne La Crau, uno peco ispirado. 
se fai aplaudi; lou jouine Terras e lou canounge Enri Rolland, Pun 
em' un sounet e Pautre em'un nouve, fan pereu sa plego. Mai, Par- 
dent felibre-abat Spariat, curat de Pourcieu, es aqui que, superbamen, 
largo uno improuvisacioun enauranto e trais un salut freirenau i fe- 
libre dou Var, qu'enb^utrino tant valentamen a la Causo. Lou Var a 
besoun de sa paraulo d'aposto per reflouri... e reflourira ! Lou conse 
di Laren, Carle Martin, legis un poulit mousseu de proso prouvencalo, 
Un patrioto ; lou souto-cabisc6u Pau Roman, declamo de vers de Fre- 
deri Mistral, e se canton piei en seguido La coupo e (Magali. 

La reino e soun paire, En Marius Girard, canton lou duo poupulari: 
CMarioun, qu'es segui de (Manco un tur, paraulo d'En Marius Bourel- 
ly, que lou felibre musicaire G. Borel i'a fa 'no musico galejarello, 
que touti rison k se desgargamela. 

Em' ac6, Pon se separo en se dounant rendes-vous per la grando 
festo peiresciano, qu'a-n-aquelo oucasioutj PEscolo de Lar durbira un 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 177 



councours, coume aqueu que s'es Hubert a-z-Ais en 1893, e que li temo 
n'en saran donna dins quauque terns. 

— Lou di|6u 10 de janvte, sus li tres ouro de tantost, lou felibre 
Frai Teoufile a fa jouga sa pastouralo prouvencalo per lis escoulan di 
fraire d'Avignoun. T6uti li s6ci d6u Felibrige, demourant dins la vilo 
capouliero, eron counvida e soun ana aplaudi e faire ben-vengudo a 
l'obro calendalo dou jouine felibre. 

— Plagnen de tout cor li ddu de noste brave coumpan Ernest Cha- 
lamel, csmarra a la Bato, toucant Paris, que ven de perdre sa maire, 
lou 8 d'aquest mes de janvie. Que Santo Estello assole lou cor que 
pi ouro ! 

— Lou dimecre 1 9 de janvte, a ndu ouro de vespre, uno assembla- 
do noumbrouso e chausido avie respoundu au rampeu dou cieucle dis 
estitutour de Marsiho, e s'ero rendudo dins la salo di festo d6u Cafe 
Noailles, carriero Tubaneu, 46, per ausi uno counferenci dou felibre 
martegau Louis Hugues sus la lengo prouvencalo. 

Dins la proumiero partido, lou gent counfercncie a parla di Felibre 
e de sis obro, que fan prouado, e que lou pople se n'en coungousto ; 
r.'apound de citacioun de galant mousseu que touti aplaudisson. 

Dins la segoundo vouto, n'es vengu a trata un temo que ie vai a I'a- 
mo, e lis avantage noumbrous que li magistre podon tira de l'ensi- 
gnamen dou trances au mejan dou prouvencau. 

Basto ! li picamen de man an marca li tros remarcable de la bello 
charradisso de noste jouve coumpan. 

En seguido, quauqui jouine, entre li quau Louis Roux e MM. Pas- 
cau Cros, Galicie, Sabarin e Peire Bertas, an larga de mousseu de pou- 
es'10 desbourdant d'estrambord. 

Sarie a desira que de counferen^o d'aqueu biais se tenguesson de 
terns a autre : acdanarie ben per touti, e li mestre d'escolo ie gagna- 
rien l'amour de la lengo prouvencalo, que n'i'a forfo adeja que la 
Bello lis atrivo. Es de souveta pereu que, lou cop venent, noun se 
delembre de counvida li Felibre, que diaussi ! Es ben lou mens que 
vengon lis ami, pcurta noun soulamen soun ajudo simpatico au va- 
lent counferencie, mai encaro sis aplaudimen courau. 

— La sieisenco listo de souscripcioun au mounumen Peiresc, fai 
mounta lou toutau acampa a la soumo de 5 162 fr, 05. 

— En Frederi Mistral s'atrouvavo, lou 21 de Xbre, a la proumiero 
representacioun de Cahndal, a Rouen. Es M. Paul Ferrier qu'avie ti- 



Digitized by 



Google 



Ij8 Lou Felibrige 



ra li paraulo de soun pouemo de « Calendau >, e M. Marcchat qu'a- 
vie brouda la musico. Apres la representacioun, que fugue uno longo 
ouvacioun per noste sub re capoulie, la salo entiero l'aclame cm' un 
estrambord qu'es pas de dire. 

— Lou 3 de janvie 1895, Mistral passavoa Paris, e tenie la paraulo 
dounado en partent, de veni saluda li Cigalie e li Felibre que res ton 
dins la capitalo. 

Tarn ben, lis ami avien courregu a la dinado de la Cigalo, per saluda 
lou mestre. 

L'arribado de Mistral a 1'acampado aubouro uno trounadisso de pi- 
camen de man, e M. Leygues, lou ministre de 1'Estrucioun p.tblico, 
qu'arribo un pau apres, es aclama de touti. 

Basto ! l'on s'entaulo. Mistral es entre Pau Areno e Sextius Michel, 
dous ardent majourau de nosto reneissenco ; M. Leygues ie fai vis-a- 
vis, entrc MM. Peire Laffitte e Paladilhe. 

A la desservo, Pau Areno s'aubouro e parlo coume eic6 : 

II y a un mois, M. Ie Ministre m'avait promis de venir assis- 
ter k notre reunion d'aujourd'hui. II est venu. Le Ministre a tenu 
la parole du Cigalier. Je m'en £tais rt^joui pour la Cigale. J'avais 
reports sur la Cigale seule l'honneur de cette visite. Mais la po- 
litique a sa sorcellerie. Un ministre double d'un pofcte doit 6tre 
un peu devin. En me faisant cette promesse, M. le Ministre avait 
sans doute devine que, le ineme jour, Mistral aurait, iui aussi, 
Fidee dc venir s'asseoir k notre table. Quoi qu'il en soil, la coinci- 
dence est vraiment charmante el poetique. Je me permets de dire 
combien la Cigale est heureuse — quoique un peu surprise — 
de c6l6brer ce soir le grand "Provencal dont le genie honore la 
France enli&re. 

A Toccasion de cette rencontre, je veux boire k la France, aux 
nobles terres de Provence et d'Aquitaine, au Ministre et & Mistral. 

M. lou Ministre, se dreissant alor, em* un biais esquist pourgis au 
president la crous d'ouficie de la Legioun d'ounour, en disent : 

Je prie mon excellent ami, Paul Arene, de vouloir bien trans- 
mettre au mattre Mistral la croix d'officier de la Legion d'hon- 
neur. 

Piei, quand lis aplaudimen fan calamo, apound : 

Les Ministres ont mauvaise reputation. On pretend qu'ils ne 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 779 



tiennent jamais parole. Je suis heureux de d&ruire cette Agendo. 
Le gouvernement de la R6pubuque aime k gloriGer eeux qui font 
le plus grand honneur au pays. 

faura 6t6 la plus grande joie de mon ministSre d'avoir eu I'oc- 
casion de faire ce que je viens de faire ce soir. 

Dans ce beau pays de France, dont la litte>ature, la peinture, 
la musique sont in com pa rabies, les lettres occupent le premier 
rang. 

S'il est des terrains sur lesquels nous pouvons rencontrer des 
rivaux, sur celui-l& nous n'en rencontrons point. 
II faut encourager ceux qui represented cette source vive. 
Je me rappelle les heures douces d'Orange el je vois, lk-bas, 
sous le ciel bleu, Mistral avec son chaleureux accent et ses pa- 
roles chantantes. Mistral fait partie du pays comme 1'olivier fait 
partie du sol, et la Provence est le prolongement de la Grdce et 
la France aussi. 

Nous avons tous de la flammc dans nos &mes. Nous tous, Fe*- 
libres, nous avons tant de soleil dans le coeur, que nous avons 
apporte* la chaleur ici. 

II n'est rien de plus agre*able que de causer avec des artistes, 
car vous Gtes tous des artistes, tous vous connaissez le noble 
metier d'ouvriers d'art. 

Je I6ve mon verre k Frederic Mistral, k Tart francais; c'est dire 
que je 16 ve mon verre k la patrie IVancaise. 

La salo restountis de milo aclamacioun. Em'acd, Mistral soulenna- 
men s'aubouro e dis : 

Ce n'est pas sans quelque attendrissement que je quitte ce mince 
ruban rouge que je portais depuis bientdt trente ans, car il est 
comme le symbole de ma jeunesse. 

(Test une aimable surprise que vous me faites, Monsieur le Mi- 
nistre, mais venant de vous, elle ne m'e'tonne pas, car vous 6tes 
toujours i'excellent poete en m6me temps que le vaillant ministre 
dont les actes sont aimes de tous. 

J'accepte de lout coeur cette croix, qu'en bon fils d'Aquitaine 
vous avez certainement da cueillir dans les jardins de Cle'mence 
Isaure. 

A-n-aqueu moumcn, li Felibre c li Cigalie que noun avien pouscu 



Digitized by 



Google 



i8o Lou Felibrige 



s'entaula, arribon en foulo, e la salo es coumoulo e mai que coumou- 
lo. A lor Pau Areno, vesent ac6, prepauso d'ana prene lou cafe dins 
la grand salo : aqui, cadun prendra sa part de bonur. 

Mistral entjuno noste inne felibren, La coupo, que touti ic van au 
refrin : 

Coupo santo 
E versanto, 
Vacjo * plen bord, 
Vuejo a bord, 
Lis estrambord 
E Penavans di fort. 

Sus la demando de Mistral, Monnet-Sully fai piei tresana lis es- 
coutaire en declamant superbamen lis estrofo amirablo de la c Chan- 
son des Epees », d'Enri de Bornier. Lou cigalie Emilo Trolliet dis line 
visile a OAaillam, e Mistral, esm6ugu, lou sarro sus soun pitre. Mau- 
rise Faure pren la paraulo coume eifd : 

Trouvares naturau qu'apres Leygues, un deputa dou pople parte 
la lengo dou pople. M'es uno gau de voire, trento an apres Jan- 
semin, qu'escrivie a-n-un menistre que la lengo d'O es ininourta- 
lo, un autre menistre asseta au mitan di cantaire de lengo d'O. 
Vesen, iuei, unNinenistre de la Hepublico, dire, cinquantoan apres 
Jansemin, que la lengo d'O esbello, que la lengo d'O mourirapas. 
Vaqui perque vous aelaman, Moussu lou Menistre. Graci a vous,, 
graci a voste engeni, la Republico es pas la pousiasso descridado, 
es la Hepublico ateniano. 

Eh ! de que parte proso davans Mistral e davans Leygues ! Es 
I'ouro de dire aqueu Liowi d\\rk, ounte Mistral a encarna li 
doulour e lis esperde la Prouveneo: 

Deserapiei que Dieu me gardo 
Sus la terro di Tivent, 
I'a'n Lioun que me re^ardo 
Eme li dos nirro au v^nt... 

Maurise Faure largo l'odo sublimo, e touti li cor vibron a l'unissoun 
dou sieu. Enfin, la sesiho se clavo eme de vers prouvencau de Vitor 
Nadal e Sapbo, d'A. Silvestre, declamado per MUo Hartmann, de I'O- 
deoun. E longo-mai lou Miejour triounfle e la Cigalo vibre ! 

— En FreJen Mistral, venent de Rouen ounte ero esta acta ma, — 
co.ime l'aven counta — a la proumiero representacioun de CaUndal, 
e qu'avie passa quauqui jour a Paris, ounte Cigalie e Felibre fan fa 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 181 



festo, c ounte M. Leygue5 Pavie dojjna la crous d'ouficie de la Legioun 
d'ounour, es de retour a Maiano. 

A soun arribado, touto la poupulacioun de Maiano a courregu, erne 
lou Counseu Municipau, musico en testo, e a acoumpagna l'ilustre 
poueto jusqu'a sa demoro ; aqui, au mitan dou pople trefouli que pi- 
ca vo di man, M. lou Maire a felicita l'autour de (Mireio de la distin- 
cioun que vente de recaupre. Alor, Mistral, esmougu, se virant vers 
lou pople, que ie fasie un triounfle lou mai pretoucant per soun 
cor, fai si gramaci a M. lou Maire, en apoundent que Tounour d'a- 
quelo distincioun regisclavo sus touto la poupulacioun de Maiano. 

Jo Flour au dou Felibrige dt "Paris 

Li Jo Flourau dou Felibrige de Paris caupran, aquest an, coume 
d'abitudo, un councours literari em' un councours artisti. 

La destribucioun di recoumpenso aura lid, au mes de jun venent, 
dins Pate di festo de See us. 

Vejo-eici lou prougramo ouficiau d'aqueli Jo Flourau per 1895 (' 5° 
annado) : 

1. — COUNCOURS LITERARI 

A. — Pres dou Ministre de I'Estrucioun publico, au meiour estudi 
en proso franceso sus Li Felibresso, estudi sus Pacioun literari di it- 
mo dins lou Felibrige (1855-95). 

B. — Uno medaio d' argent au meiour sounet en lengo d'Q sus : 
Lou mes di jun. 

C. — Uno medaio d'argent a la meiouro pouesio en lengo d'O sus 
Lou Teatre d'Aurenjo. 

D. — Uno medaio d'argent a la meiouro nouvello en lengo d'O 
sus lou Tatsan dou Miejour. 

II. — Councours classique 

Es escassamen reserva is escoulan di liceu, escolo o istitucioun. 

(L'establissamen e la classo devon estre endica, souto peno d'esclu- 
sioun). 

Uno medaio d'argent em* un eisemplari de la TetiU Patris de Sex- 
tius Michel, a la meiouro traducioun en proso prouvencalo de la fablo 
dou coumpaire Lafont : Lou reinard e li rosin. 

Nota. — Touti li dialeite dou Miejour podon estre emplega dins 
aqueli dous councours. 



Digitized by 



Google 



182 Lou Felibrige 



III. — Pres de la Court d'amour 

Uno medaio vcrmeialo a lautour di dous meiour sounet en lengo 
franccso sus Lauro de Novo e Clemen fo Isauro. 

(Li sounet courouna saran declama davans lis estatuo de Lauro e 
de Clemenco, dins lou jardin dou Luxembourg, ounte li Felibre s'a- 
camparan avans de parti per li festo de Sceus). 

IV. — COUNCOURS ARTISTI 

i°. Dessin. — Un 6ujet d'art, oufert per lou Ministre di Beus-Art, 
sara decerni a l'aatour dou meiour dessin, representant Fredtri {Mis- 
tral entounant lou cant de « la Coupo » a-n-un banquet de la Santo 
Estello. 

Touti li genre de dessin soun ames, meme la grisaille, e li coum- 
pousicioun deuran ague 75 centi metro sus 60. 

Lou dessin courouna devendra la prouprieta de la Soucieta, que 
n'en fara douno a-n-un Museon d6u Miejour, a Tagrat d6u laureat. 

2 . Esculturo. — Un oujet d'art oufert per lou Ministre di Beus- 
Art, sara decerni a Tartisto que presentara lou meiour bas-releu (70 
centimetro sus 50), retiasent lou Papo Clement V 
...d'assetoun sus sa miolo, 
Anant veire sa vigno amount a Gisteu-N6u... 

Sujet tira de la can soun poupulari de Felis Gras. 

3 Ceramico. — Un oujet d'art oufert per lou Ministre sara pereu 
decerni a-n-aqueu que presentara lou plus galant plat, pourtant li sim- 
beu dou Felibrige parisen : lou viro-souleu e la cigalo. 

Lou plat deura estre de grandour mejano e touto Iiberta es leissa- 
do a Tartisto per lou resto de la decouracioun, a coundicioun pamens 
qu'aquclis acessori agon un caratere miejournau ben marca. 

4 Musieo. — Uno medaio vermeialo a la meiouro coumpousicioun 
musicalo sus la pouesio seguento d'En Sextius Michel : la Bagnarello: 

Dins li b&llis isclo d6u Rose, 
Tout es arraounlo e coulour, 
Que si&gue blu, pourpau rose, 
Lou c£u ris k t6uii li flour. 

Es Touro ounte Taubeto briho 
Dins Tazur d'aqu^n paradis. 
Dis auceloun lou cantadis 
, Se mesclo au vounvoun dis abiho. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iS) 



Dins un canid, long d'un sourg&nt, 
Vaqui coume dins Tort d'Annido, 
Qu'uno chatouno es endourmido, 
E ie sourris lou Hot d'argent. 

V&n de se bagna : Taigo fclaro 
Gouleto enca de si peu blound ; 
Mai li cano escoundon sa caro, 
E v6se r&n que si petoun. 

Dins li bellis isclo dou Rose, 
Tout es armounlo e eoulour, 
I6u n'amire dintre li flour 
Qu'aqu61i petoun blanc e rose. 

COUNDICIOUN GENERALO 

De medaio d'argent e de brounze suplementari, de mencioun ou- 
nourablo e de diplomo artisti (aigo-fort) pourran estre decerni segound 
rimpourtanci dou councours. 

Li mandadis per li councours literari e musicau devon estre fa, franc 
de port, a M. Sextius Michel, president dou Felibrige parisen, 54 bis 
carriero Violet, a Paris, avans lou i*i de mat venent. 

Li mandadis per li councours de dessin, esculturo e ceramico devon 
parveni franco a M.J. B. Amy, escultaire, 55, avengudo d'Ourleans, 
a Paris, avans lou 30 de mat. 

Lisobro devon pas estre signado, mai pourta uno deviso que sara 
repetido sus d'un pie cacheta, que tendra lou noum e la demoro de 
Tautour, erne Pafiermacioun que Tobro presentado es inedito. 

Li manuscri saran pas rendu. 

Lou Felibrige de Paris fai assaupre en meme terns que lou pres dou 
Ministre sara decerni, en 1896, au meiour travai en lengo franceso 
sus Lou paisage dou Miejour, soun caratere e si pintre. 

L'estudi pourra estre generau s'aplica a-n-uno regioun determina- 
do dou Miejour. 

— Ven de se founda a Paris, galerie Vivienne 25, uno librarie mes- 
trejado per M. Peire DufTau, un afouga di causo miejournalo, que re- 
caupra coume depousitari li libre e li pubiicacioun en parla d'O. 

Aqueli qu'an d'obro a bouta en vendo, a Paris, podon pas mies 
toumba, M. Peire Duffau estent afiha a l'Escolo felibrenco de Paris, en 
qualita de secretari soubren. 



Digitized by 



Google 



184 Lou Felibrige 



— La 1{evue Felibre' owe } n° 4, 5 e 6, abrieu, mai e jun de 1894, 
ven de pareisse a Paris encd de Lucian Due. Es coumoulo d'article mar- 
cant, entre li quau citaren : Un precurseur des FHibres: Jasmin, per 
Pau Marieton, la crounico, dou meme, e li Lt tires inedites dt T{ouma- 
nil/e a Paul Marieton. 

Aqueli letro ineditode Roumanillesus louCoungresd'Arle e la founda- 
cioun de I'Armana, li premie pas dou Felibrige, nous an forco pretouca, 
e subre-tout lou raconte sus la Soucieta de la Fe, ounte Rouma ie venie 
dire de vers prouvencau, li premie vers prouvencau qu'avie espeli, que 
just s'atrovo que l'universitari qu'avie founda aquelo Soucieta de la 
Fe, ero M Llabour, noste grand-ouncle, proufessour de filousoutio au 
co u lege d'Avignoun. 

— La municipalita de Cadenet (Vau-Cluso), ven de faire placa sus 
la porto de l'oustau ounte es nascu Tilustre musician Felician David, 
la placo de mabre que li Felibre de Paris vengueron inagura au mes 
d'avoust passa. 

L'iscripcioun gravado sus la placo porto aquesti mot : 

Dins aqueat oustau es nascu, lou 8 de mai 1810 
lou grand musician Felician David 
Li Felibre de Varis, li Cigalie e li gent de Cadenet 
Lou jour de la ceremoni, i'a 'gu grand councours de pople e grand 
festo a Cadenet. 

— M. lou canounge Mille, d'a-z-Ais, a douna, lou dimenche 20 de 
janvie, dins la gleiso de Sant-Julian d'Arle, lou panegiri prouvencau 
de Sant Antoni, e li couristo de la parroqui i'an canta lou cantico de 
Sant tAntoni lou Grand, que lou felibre Eisseto a coumpausa. 

— Lou 9 de janvie, lou Felibrige de Paris a tengu soun assemblado 
generalo e renouvela soun bureu per 1895. Soun esta nouma : 

President : En Sextius Michel ; vice-president : MM. Albert Tournier, 
Raoul Gineste, Juli Troubat ; secretari, Roux-Servine e Fernand Hau- 
ser ; tresourie, Ernest Plantier ; cancelie, Jaume Gardet, e amenistra- 
tour dou Viro-Soulhi, M. de Barruel. 

- Lou 9 de febrie, es mort a Casleu-Ndu-dou-Papo, lou majourau 
dou Felibrige En Anseume Mathieu, un di set de Font-Segugno. Santo 
Estello l'ague recaupu dins sa glori ! 

Dins lou numer6 venent, revendren sus d'aquelo mort, que bouto 
en dou lou Felibrige e la Prouven^o. 

Lou Gerdnt : Jan Monne. 

lmprimarie L. DUC, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 







^^^^^^^^st*«^^*>«^^^^*»w*^4ii^^;i^^ 



CROUNICO 



ANSEUME MATHlfiU 



Un vent de malastre, aquesl an, a boufa sus n&sti majourau. 
Roumieux, Sardou, Brunei e Anseume Mathi^u soun esta sega 
per la camardo despietouso e ravi a nosto afecioun ; inai, se soun 
plus au mitan de nous-autri, demoron, per la fidelo remembranco e 
per sis obro, dins lou cor de t6uti aqu&i que lis an legi ; autant 
vau dire, d'aqu&i que lis an ama. 

Anseume Mathi£u, lou darrie* que nous a quita, e qu'a sa me- 
mbri counsacran aquest article, n'avie* que sieissanto-sieis an. Ero 
un di set deFont-Segugno, que n'en resto plus que dous : Frederi 
Mistral e n-Anfos Tavan ; grand felibre, fugue un dis aposto va- 
lent de nosto reneissenco prouvencalo, erne* la deviso : 

Tant de boutoun 
Que de poutoun ! 

envertouiado en un riban encenchant set boutoun de roso ; e, 
s'avi^ pres I'escai-noum de « Felibre di Poutoun », se p6u dire 
que jamai escai-noum ero mie's toumba. 

Nascu a Casteu-N5u-d6u-Papo, d'uno famiho de paisan, avie* 
teta de bon la, valent-a-dire qu'avie* suca, tre veni au mounde, 
la sabo de la lengo prouvencalo i mameu de sa inaire, sabo qu'ero 
tamben la maire de sa inaire, que piei, quand fugue abari, s'a- 
mourre vitamen a-n-aqueli de la Naluro, e leu-leu, lou « Felibre 
di Poutoun » poufouneye. 



Digitized by 



Google 



186 Lou Felibrige 



Troubaire de raco, vivte coumo li troubadou, se soueitant ni 
d6u passat, ni de Paveni, e leissant — beteu un pau trop — au 
present, cargo d'agu6 siuen d'eu. Pou6to e inchai&nt, ac6 se v&, 
mai go qu'es plus rare, es desire enearo, coume Matbteu, un 
pau-parlo: t5u regardavo, escoutavo, pantaiavo, cantavo e sour- 
risitS : ero un moud&ste e un bounias. 

Lou v6se toujour, un paucscranca, pccaire! em6 sa barbomai- 
grinello, frisant d'esgarroussige, genre Enri IV, em6 soun nas 
loungaru, un pau dre, genre Frances I, e sis iue dous, bdn dous, 
fa p&r countempla e pfcr 6slre esbleugi, genre Ans&ume Mathieu, 
nous dis^nt k Maiano, per Santo-Agueto, entaula enc6 de nosle 
grand mfcstre, ounte crian counvida qu&uquis-un di felibre li mai 
desoubra e li mai avesina : <« Lou caloun de ma vesino », p&co 
pleno de poutoun, qu'ero sa preferido, e; soun espouscado k Gui- 
h6m Bonaparte-Wyse, — qu'6ro passa 'n Avignoun s6nso ana lou 
v&ire — bello e fiero poueslo que n'aurte proun d'elo soulo p&r i<3 
faire sa reputacioun de pou^to, e qu'avte soulo lou doun de lou 
r^ndre nervihous. Ah ! falie v&ire coume se revechinavo, c coume 
sa voues s'escaufavo e preni6 d'ande, quand diste : 

Milord, s'dres vengu dins ma chambreto bluio, 

Un rec&ti mignoun 

Que regardo Avignoun 
Enaura peralin sa tourro de la Luio, 

Ve, mies qu'fc Santo-Estello aurian felibreja, 

Aurian, au noum di r&re, 

Tant fa dinda lou v&re, 
Que li r&re, d'amount, aurien richouneja. 

As m\6s ama, partis, di comte e di princesso 

Lou frou-frou vouladis 

E lis entravadis 
Que de veni treva ma pauro gentilesso. 

Sabes dounc pas, Milord, qu'au pals prouvengau 

La p&usso que varaio 

Dins lou founs d'uno draio 
Es mai noblo souvent que li ro li plus aut ? 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 187 



Li Ires quart d6u Miejour sian de bono f ami ho, 

E tau dins un gara 

Lou ves&s laboura, 
Que se pourrte signa comte de Vintiraiho. 

Lou v6se encaro, quand arrib6, i'a 'n par^u d'an, de Paris, 
ounte sis ami e li nostre i'avien tant fa de lesto : felibrejado aqui, 
taulejado eila, k soun ounour, enterin que P. Arene, k VEcho t 
Marieton au Figaro, Marin au Journal, Maurras k la Gazette 
de France, etc., etc., emplissien aqu£li journau de si vers e de 
si cansoun, eh b&n 1 m'amb& autant siau, autant pausadis que 
s'6ro vengu de croumpa dons sou de jinjourlo de la boutigo d'en 
fa^o. Me \6 falie derraba li resoun em' un cro, e n'en pousqu&re 
jamai tira qu'eigb : « Aqueli felibre, amoundaut, soun touti plus 
brave lis un que lis autre, e pi&, ve ! vos que te lou digue ? 
I6uti li felibre sian brave. » 

Soun obro principalo, sa poueslo de lipet, es dins la Faran- 
doulo, libre publica enco de Roumaniho, en Avignoun, en 1868, 
enr uno prel&ci de Frederi Mistral (soun b6u Frederi, coume 
l'apelavoj. Veici go que n'en dis lou m6stre : 

« Sa Farandoulo es uno veritablo danso, e tau que lou menaire 
d'uno jouino farandoulo, quand p&r carriero meno sa farandou- 
lado encadenado p6r la man, la fat ana, la fai veni, vira e revi- 
ra, e dins li rode li mai empachatteu, quouro Tagroupo en ver- 
toulet, quouro la tors en cacalaus, pi& se deslaco e ie danso k 
l'endavans, pi&i mai l'aganto e la fai passa, rapido, souto li bras 
di dous darrte, — ansin noste felibre, que la draiolo fugue cloto 
escalabrouso, meno sa Farandoulo p6r li draiolo de l'amour, 
quouro k l'eigagno, quouro au soul&u, quouro k la bruno, segound 
I'&r que lou tambourin bat, « aubado », « souleiado » « sere- 
nado. » 

Soun obro es, lambdn, escampihado dins YArmana prouvengau 
e dins lou Prouvencau, journau que publicavo, i'a 'no segeno 
d'an, lou comte de Vilo-Novo d'Esclapoun (Entre-signe douna pdr 
VAidli). 

Ans&ume Mathieu bvo pou6to simplamen, naturalamen, coume es 
naturalo e simplo la poueslo que v6n de I'ispiracioun, de Timagi-. 
nacioun d6u cor, qu'es ben diferento d'aquelo poueslo bastardo 



Digitized by 



Google 



iSS Lou Felibrige 



e franchimando, que barrulo, iuei, per carriero c que n'a d'autre 
en vane qu'aqu^u que ven di mot. 

Lou felibre di poutoun cantavo per ague lou plesi de eanta, e 
aguent d'ac6 d6u roussigndu, lasfe* eoume 6u : cercavo lis escoun- 
dudo, per larga dins lou ceu si gamo nuso de saptenco, e agra- 
divo pamens, coume l'aflat de l'aurelo dins un rai de soul&u. L'ai 
vist, pecaire ! a si dame* moumen, dins aquelo chambreto bluio, 
d'ounte escrivie a Milord, dins aquelo chambreto bluio eoume si 
pantai, azurenco coume soun amo ; dins aquelo chambro bluio, 
enfin, ounte i'ai touca la man, un darrie* cop, per ie*u e pfcr sis 
ami, l'ai vist, dise, erne* la resignaeioun, erne* la serenita que po- 
don soulet douna la tranquileta de la counscienco e la fisango en 
Die*u. Ai vist, de mai, dins aquelo chambro bluio, ai, las! lou 
brout d'tiulivie trempa dins lou got d'aigo signado, simbeu de 
pas eternalo ; lest a i'espousca, dins un signe de crous, si degout 
pious & soun darrie* badai, enterin que lou cor sarra Tescampave, 
i£u, sus soun front, li lagremo de mi regret e de inoun amista. E, 
quauquis ouro apres, aquelo chambro bluio l'a vist mouri coume 
Tavie* vist vie*ure, coume Tavian toujour couneigu : siau, pantaiant 
e bounias. 

Mai, s'es mort, noste souveni Tes pas, e soun obro lou fara 
revie"ure dins la glori. 



Juli GASSLM. 



Aro que Juli Cassini nous a boulega Tamo erne touti li causo pre- 
toucanto que nous a dicho sus lou paure « Felibre di Poutoun >, que 
la mort nous a rauba en boutarit en ddu nosti cor d'ami, lou Felibrige 
e la Prouvenco, nous es en-de-bon d'apoundre quauqui mot sus li dar- 
rie moumen d'Anseume Mathieu, que tiran d'uno letro que nous man- 
do lou gent felibre Enri Bouvet, que tant afeciounavo noste grand 
poueto : 

Noste ami ero un pau magagna despiei quauque terns; em' aco 
noun lou vesian en Avignoun que de liuen en liuen, quouro s'a- 
liuenchavo de soun Casteu-N&u, e n'ero pas souvent. Lou jour di 



Digitized by 



Google 



Lou Felt b rig e 189 



flanco de noste ami Foleo, so sian poutounoja per la darricro fcs, 
ai-las ! 

Set vue jour avans sa mort, avie* soupa, coumc k Tacoustu- 
mado, enc6 de soun fraire einat, Louis Mathitfu, que demouravo 
toucant d'e*u ; tout s'ero ben passa, mai, en quitant foustau de 
soun fraire, Anseume Mathi^u, liogo de s'ana jaire, vougue passa 
un tros de vihado au cafe, e coumc tout ero jala e que la car- 
riero ero cuberto de glas, en camin fasent, pechaire ! nosle ami 
rcsquihe e demoure bessai dos ouro de terns, em' uno cambo 
routo e lou cors tout enfrejouli, d'enterin que soun fraire lou cre- 
sie" ben recata e ben caud dins soun lie\ 

Un Casteu-Nouven que rintravo c6 d'eu, entendegue de piagnun, 
s'aprouehe, lou recouneigue c quateeant ie pourte secours, erne* 
Tajudo di vesin qu'avie* rampela, Tadugueron vitamen k sa de- 
moro e se passe la niue k courre en bousco d'un mege, que 
vengue de liuen per adouba sa cambo routo e ie" gara lou mau 
que lou counglas i'avid douna. 

L'ami Cassini, passant per Casteu-N&u, fane piei veire, lou jour 
di gr&ndi noco de Folc6 de Baroncelli ; noste capoulie' e proun 
d'&utri felibre i'aneron pere*u ; e Tautour galoi de la « Farandou- 
lo », lou roussignoulet casteu-n6uven, emai bouleguesse ni ped, 
ni pato, gardavo sa memento, e en touti trasie" de b6ni pa- 
raulo. 

Aqudu troubaire di terns nouveu, malurous coume Jo, en silenci 
a soufert e s'es amoussa en cantant. 

Lou poueto per eieelenci noun poudie fini autramen ! E, iOuque 
vous parle, n'ai lou cor trenca, car, erne Malhilu, erian coume 
dous fraire : es eu que m'avie endraia vers lis orto de Sto Estello 
e qu'avie* dubert mi parpello k la clarour de nosto reneisseneo 
prouvencalo. 

Lou jour qu'an di soun canta, sie'u ana traire uno courouno de 
flour sus lou cros d6u gent « Felibre di Poutoun. » 

Ac6 's la vido : Amour o Plour, coumc lou disie* n-Anfos Ta- 
van. E mi lagremo an regoula sus li flour que pourtave : devian- 
ti pas de lagremo au felibre de la Farandoulo, qu'en testo de 
soun libre disie* tant galoiamen : 

A niue, raoun cant es tout amour ! 

Es lou cor matrassa qu'ai coumpli "que*u triste viagc, de-niue, 



Digitized by 



Google 



i go Lou Felibrige 



que jalavo en l'&r; la terro s'&ro amagado soulo un lin$6u de 
n6u, coume li uiort dins soun susari. La temp^sto, que mestre- 
javo e que largavo si revoulun feroun, avi6 empacha forco ami 
d6u grand felibre de 16 veni r^ndre un supreme 6umage ; mai, 
sabteu qu'em6 nautre Tavid Tamo de la Prouv&nQo, que i'avte tout 
qo que tresano e tout go que barb&lo is ac&nt de nosto parladu- 
ro, emai I6uti aqu&i que la liro de Mathteu avi6 fa fernesi, e, 
d'aqu£li, nYa e nYa tant, que noun li noumbrari£u de iuei. 

N'entendren plus li cantadisso ni li galejado d'aqu^u felibre 
d'etei, d'aquGu troubaire d'un autre age, esmarra dins nosto epo- 
co ; mai sis ob o requisto nous encantaran s&mpre, e li relegiren 
e nous n'en sadoularen, p6r \6 l^eure lou recounfort, coume a-n- 
un rousari d'amour. 

Cast6u-N6u, v*6nes de perdre la cardelino cantarelio que nisavo 
aperamount dins li paretde toun castelas ; amago toun front dins 
lou ddu, coume uno maire doul&nto subre la toumbo de soun en- 
fant escari ; e, nautri, si fraire en Santo Estello, quouro la cisampo 
boufara plus, quouro tourna-mai l'auceliho bresihara si cansoun 
sus la crous d6u grand majourau, en plourant vendren, au noum 
d6u Felibrige, en roumavage pious a Gast6u-N6u, p&r glourifica la 
mem&ri d'aqu6u que: 



Dre dint soun paurige, 
E dre, mau-grat l'aurige, 
A garda sa deviso : « lnimitabilis. > 



Emu BOUVET. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



LIBRE PAREIGU 



— A Pau, enco de Garet : Les cauteries biarnaises, La c basse en 
Beam, le Vieux Warn, les Conferences en Warn depuis le dix-bui- 
iihne siecle : acd soun li temo di counferenci facho a la coumuno de 
la vilo de Pau, per Adrian Plante, maire d'Orthez e president de la 
Soucieta di scienci, letro e art de Pau, e que lou mestre counferenci^, 
tant ben emparaula, a reunido en voulume, per li semour.dre is amaire 
di remembranco dou passat. 

Dins aqueli charradisso que vous atrivon, Adrian Plante a bouta 
touto soun arro e i'a leissa desbounda tout soun cor de patrioto. Amo 
sa terro e sa lengo coume n'fa gaire, aqueu valent Plante, e n'es per 
acd que picaren di man, lou jour que 1'Escolo felibrenco dou Beam 
sara definitivanien establido e que 1'aura pres per soun flame cabiscdu. 

— A Fourcauquie, enco de Crest : M and ad is e responso, qu'es un 
galant coumplimen de Vilour Bourrihoun au musicaire de Prouvencau 
e Catouli, em'uno responso clafido d'esperil, dou flame musicaire a 
soun ami Bourrihoun. 

— A Brivo, enco de Roche, lou souto-cabiscou de 1'Escolo limou- 
sino, lou valent Sernin Santy, a fa 'stampa, souto lou titoulet de 1{b6ne 
et Provence, sis empressioun sus li festo cigaliero e felibrenco de 1894, 
e i'a bouta, per liga lou bouquet, uno letro prefaci dou majourau En 
Maurise Faure. Sernin Santy a segui l'estello despiei Lioun enjusqu'a 
la fin de soun roumavage. Em' acd, a escampiha dins soun raconte, en- 
tre li rai de souleu e lou resson di cansoun, li desbord de soun amour 
per la Causo felibrenco e de sa bello afecioun per sis ami. 

— A Paris, encd de Lucian Due : Vannee d y autrefois en Vrovence, 
de Pau Mangin, em* uno prefaci de Jan Aicard. Aqueu libre, emai fu- 
gue escri en frances, es ben uno obro felibrenco, e fatrouvar^s, dins 



Digitized by 



Google 



i<)2 Lou Felibrige 



cado pajo, un amour prefouns di causo que Punifourmita centra lisairo 
escafo pau-a-cha-pau, uno grando adouracioun per la pichoto patrio, 
que vous esmdu. Pau Mangin a fa obro de bon felibre en escrivent un 
voulume tant flame. Costo 2 fr. 

— A Mount-Pelie, encd di fraire Hamelin : Histoire de la litUrature 
provencale « depuis les temps les plus recules jusqu'a nos jours », per 
A. Rest6ri, proufessour titulari an Liceu reiau de Parmo, soci d6u Fe- 
librige. Es uno obro revirado en frances, per lou felibre Aleissandro 
Martel, a Roucy (Aisne), premiero partido. Aco's un libre indispensable 
en touti aqueli que volon couneisse nosto literaturo. En revirant aqueu 
libre, A. Martel a rendu un vertadie service i letro prouvencalo. 

— A Palermo, encd de Alberto Leber : Scritti vari di Utteratura 
provencale mode ma, per E. Portal, soci dou Felibrige, que dins soun 
libre gaiant, a vougu acampa quauquis-un dis article qu'avie escam- 
piha i'a 'n pareu d'annado, dins li joumau d'ltali, sus la literaturo 
prouvencalo, per afirma encaro un cop soun ardour de prou pagan do en 
favour dou Felibrige, e rendre en meme terns un tribut d'afecioun a-n- 
aquelo Prouvenco que tant de dous liame i'an liga soun cor. 

Es un regale de faire uno escourregudo dins li Scritti vari d'Emma- 
nuel Portal. E, aquelo escourregudo facho, noste ami L. Due nous a 
manda aqueste sounet, en gramaci au felibre Sicilian d'ague tant ben 
parla de Marineto : 

LOU CBIVALIE PORTAL 

0, soun noum de Pourtau, que ressent soun terraire, 
Es de sou co franceso e de noste Miejour, 
E i'a ren d'estounant — bon sang pou pas mau-Lraire ! — 
Qu'ame tant Pencountrado ounte a pas vist lou jour. 

Es dins lou Lcngad6 que treveron si paire, 
E n'es, eu, lou felen de n6sti troubadour, 
Coume ^li pantaiant d'uni li pople fraire, 
E defendant sa lengo erne' la memo ardour. 

Felibre apassiouna, sdei plen de valenco, 

Fai veire qu'ac6 *s ren Pasard de la neissengo ! 

E d'abord qu'en Sicilo es baroun, chivalie : 

Eu, qu'es tant afouga per nosto Reneisseneo 
E qif a moustra des cop go que soun cor valie*, 
leu lou noume pere*u chivalie' de Prouvenco ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 19$ 



— Li journau signalon aqu&ti libre broucaduro que venon d'espeli 
dins lou parla d'O : 

La danso dei pat fum , d'Ougeni Plauchud, majourau dou Felibrige. 

Vido a" Enfant, de Batisto Bonnet, encd de Dentu, a Paris. Venen 
de legi, d'eici, d'eila, quauqui tros d'aquelo obro superbo, e nous es- 
touno ren lou beu triounfle que se fai a Brisquimi. 

Bagatduni, de Valeri Bernard, felibre majourau. Aque\i rouman na- 
turalisto es un beu suces : touti li critique liierari Pan fa la bono-salut. 

Dictionnaire francais-occitanien, perL. Piat, segound voulume. 

Man ssfhtro, dou majourau En Louis Astruc. 

PROUVfcNgO 

— Descentralisacioun : Auzor! auzor ! coume crido la France d 'Oc . 
M. Jan Carrere devie fairc, a Paris, uno counferenci sus Frederi Mis- 
tral. A-n-aqueu prepaus, iioste grand poueto i'a manda la letro que 

seguis : 

Maillane (Bouches-du-Rh6ne), 8 fgvrier. 

Mon cher Ami, 

Paris est un levier tout-puissanl pour le bien 'com me pour le 
mal. Paris, plus que jamais, est assoifle de renouvellement. Paris 
est coinme fivrogne qui sou|)ire apres un verre d'eau fralcbe. Pro- 
fitons de l'^coeurement, de la satiate* qu'il a de son vieil ordi- 
naire, pour lui montrer les belles grappes qu'il ne tient qu'a lui 
de cueillir dans une France renovtk). 

Lointaines colonies, Tonkin, Afrique noire, tons ces mirages, 
certes, ne sont pas adedaigner pour un grand pays comme le nO- 
tre. Mais celte province tombde en friche, cette inepuisable terre 
de France provinciale qui produit le froment, l'huile, le vin, la 
viande et les pioupous de nos armies, pourqnoi ne pas la colo- 
niser, la remuer, la fe*conder par la vie intellectuelle ? De leurs 
rochers pete's, de leur maigre archipel, les Grecs de la haute 6po- 
que surent, par la liberty I'autonomie, l'tfmulation, fairejaillir la 
vie qui nous emerveille encore. Et la France, qui deHient le plus 
beau des tjsrritoires, laisserait s'y an^mier, s'y enniaiser, s'y ava- 
chir, sous le rouleau de la routine et de rimitation servile, les 
trente ou quarante millions d'hommesqui y grouillent ! Que Paris, 
par la voix de la jeune generation, crie a la France: Hessuscite! 
et la France ressuscilera ! 

Frederic Mistral. 



Digitized by 



Google 



i<)4 Lou Belibrige 



Aro que tout lou mounde, mai o mens, s'interesso a l'ideio descen- 
tralisairo, que la Chambro di Deputa, souto Taflat de Maurise Faure, 
estudio la questioun, aro que lou gouvemamen eu-meme se s&nt pres 
dins l'engranage de la questioun, que se pauso em' uno talo forco, 
que leu-leu Ton sara dins Toubligacioun de n'en teni comte. Mistral 
escudello em* un biais snperbe 90 que desiro lou Felibrige, 90 que 
demando la Prouvenco, per vieure e ressuscita. 

T6uti li patrioto aplaudiran a-n-aqueli vot. 

1'a pas proun que lou centralisme nous levo tout co que fa de bon 
e de grana sus ndsti terro ; i'a proun terns que li prouvinco moron 
d'anequelimen souto lou tacoun de ferre de 90 qu'apelon l'amenistra- 
cioun ; i'a proun terns que p&r boulega li ped e li man esperan lou 
mot d'ordre d'eilamount, per qu'a la perfin se coumprengue que fau 
arresta lou courrent que nous emporto vers ia mort ! 

— Lou chivalie Em. Portal, de Palermo (Halt), es esta nouma a 
l'unanimeta, membre courrespoundent de 1'Academi d'Ais, de Prou- 
venco. 

— Saludan de cor la vengudo d'un gent felibrihoun, Anfos Gilbert 
Leoun Charrasse, que vcn d'espeli lou 4 de febrie. Ndsti coumplimen 
au paire crespina em' a Turouso maire, e un poutoun per lou nistoun. 

— A Poucasioun dou jour de Tan, lou majourau En J6use Huot, 
architeite-capo de la vilo de Marsiho, es esta nouma 6uficie d'academi. 
Ndsti felicitacioun couralo. 

— Dins la salo di despacho dou journau : Le 'Petit Marseillais, a 

Marsiho, 1'on vesie, aquesti jour, uno espausicioun de quauquis obro 

de Gavel, pintre qu'ero d'Avignoun. Un d'aqueli tableu, representant 

uno jardiniero vendent sis ourtalaio, porto aquesti vers dej. Rouma- 

nille, escrincela dins soun cadre ; 

Ah ! qu'es galanto, Madeloun! 
Quand an mercat vend si raeloun 
E si pessegae e li rasin de ndsti souco, 
Vous fai veni l'aigo a la bouco t 

— Au grand « Restaurant de Marseille », lou 3 de janvie, ligaloi 
f Bau- r Bau s'eron acampa, per fa ire festo a soun president d'ounour, M. 
Frederi Monier, que venie d'etre elegi senatour di Bouco t -dou-Rose. 

Li soci avien touti tengu a respondre au rampeu, per moustra sa 
simpatio au nouveu senatour. S'es brinda e canta coume se deu, e lou 
cant di Bau- r Bau, que noste regreta majourau Anfos Miqueu avie coum- 
pausa, a rounfla superbamen. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 195 



— Lou 7 de jan vie, lou cours d6u proufessour L. Conslans, a-z- 
Ais, a courregu sus li libre prouvencau nouvclamen pareigu : Ct'gau 
$ Cigahy de Bourrelly, e f Bagatouni, de Valeri Bernard. 

— Lou majourau deputa En Maurise Faure, en coumpagno de M. 
Beauquier, deputa, ven de coustitui un groupo au Palais-Bourboun, 
que s'oucupara escassamen dis ideio de descentralisacioun e di mejan a 
prene per li faire trachi. 

— Aquest iver, Pourfeoun d'Istre, qu'avie mounta la pastouralo 
dou felibre A. Perret, d'Eiguiero, Pa jougado e a fa fldri dins Istre e 
dins sis alentour. 

— Lou 29 de Xbre, noste ardent presicaire Leoun Spariat a douna, 
dins la gleiso de Pournero, lou pauegiri en prouvencau d6u grand 
Sant-Trefume, aposto de Prouvenco, premie evesque d'Arle e soun 
patioun, coume es aqueu de Pourriero. Em* acd, ves-aqui mai laban- 
diero felibrenco plantado au ped d6u mount de Sto VentOri. 

— Au grand semenari de Frejus, souto Paflat dou felibre Spariat, 
lis abat e abatoun se boulegon. Se soun atrouva e, enfiouca de Pa- 
mour de la Iengo dou terraire, se soun coustitui en Escolo, souto lou 
noum de Santo Madaleno. Es Pabat L. Spariat que n'es lou cabiscou 
d'ounour : i'ero degu. 

Lou Var se dereviho tourna-mai e per de bon ! 

— Au Cafe Voultari, a Paris, i'a 'gu uno festo resplendento en ou- 
nour de Vido a" enfant, de Batisto Bonnet. Sextius Michel, Paul Arene 
e Maurise Faure, nosti tres majourau pa risen, an enaura Pescrivan de 
Bello-Gardo coume i'ero degu, per soun obro magnifico ; moudeste, 
Bonnet a re man da a si tradutour la meiouro part dis ounour que fa- 
sten a soun libre. 

— Lou felibre deputa Maurise Faure, a fa vouta a la Chambro, lou 
15 de febrie, uno soumo de 30 000 fr., per la restauracioun d6u te- 
atre d'Aureujo. 

— La vilo de Greasco, per lou voto de soun Counseu Municipau e 
souto Paflat de soun maire, M. J. Moustier, ven de decida que se leis- 
sarie a perpetuita lou cors dou felibre Felis Lescure au rode ounte re- 
pauso. 

— Lou Counseu Municipau de Greasco avie pres uno deliberacioun 
per atribui a-n-uno di carriero d'aquelo vilo, lou noum de soun poueto 
Felis Lescure. Aquelo deliberacioun ven d'estre aprouvado per lou pre- 
sident de la Republico. 



Digitized by 



Google 



i$6 Lou Felibrige 



L'inaguracioun d6u mounumen en ounour dou felibre carbounie, 
que la souscripcioun poujo a 541 fr. 80, se fara aqueste printems. 

— Lou 20 de febrie, s'es acampado la coumessioun de descentralisa- 
cioun noumado per la Chambro di Deputa, souto la presidenci de M. 
Ribot, president dou Counseu di Ministre. 

En Maurise Faure emai M. A. Humbert an subre-tout reclama la 
descentralisacioun pculitico que, a soun vejaire, n'en deu veni la refor- 
mo amenistrativo, e an dema:.da la coustiturioun de coumessioun espe- 
cialo, cargado de prepausa li mesuro descentralisairo enco que pretoco: 
i° lou despartamen, 3° la coumuno, 3 l'arroundissamen o loucantoun. 

— Lou felibre majourau En Anfos Tayan, qu'a passa trento an au 
service de la Coumpagnie dou Camin ferra P.-L.-M., ven de recaupre 
uno medaio d'ounour dou ministre dou Coumerce. Bravd ! 

A prepaus de noste brave ami Tavan, diren que ven de retouca sa 
coumedi Li ?Masc y e que li jouvent de Cisteu-Nou venon de la jouga 
dou terns dou Carnavas. 

— Souto l'aflat dou Counseu generau di Bouco-dou-Rose e dou Coun- 
seu Municipau de Marsiho, un Coumitat s'es coustituT per alesti la 
celebracioun d6u tresen centenari de Pestablimen de 1'empremarie, a 
Marsiho. 

Paura, sus d'aquelo estiganco, de grandi festo a Marsiho, dins li 
mes d'avoust e de setembre venent, emai uno espausicioun e de coun- 
cours de touto meno, e subre-tout de tar go literari entrances e en prou- 
vencau, que lou prougramo sara publica au premie jour. 

— Lou dimars 5 de febrie, a la coumuno de Casteu-.N6u-d6u-Papo, 
s'es fa lou maridage d6u baile de I'tAtoU, lou felibre comte de Ba- 
roncelli-Javon, erne Mllo Enrieto Constantin. 

Uno troupo de chatouno a semoundu de flour i novi e i'an canta 
uno roumanso coump lusado per lou felibre di Toutoun, Anseume Ma- 
thieu que, s'eslent rout la cambo sus lou glas, noun a pouscu estre de 
la festo. 

Lou dijou 7, es a la gleiso de Casteu-N6u-dou-Papo, que lou ma- 
nage religious s'es celebra. La musico de PUnioun couralo a saluda li 
beu novi a soun intrado dins la gleiso, e piei lou Pai Savie, en flamo 
lengo de Prouvenco, lis a benastruga, e per£u en prouvencau a fa la be- 
nedicioun dou maridage. 

Un cantico de Don Savie clave la festo, se cante piei un mousseu de 
Mireio, Prouvwfau e CatouH, de Frizet ; cm' ac6, apres la ceremou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige iqj 



nie, li novi e touti li counvida partigueron pir Avignoun. 1'a agu un 
grand festin au palais dou Roure, ounte lou Capoulie a canta aquesto : 

Vuei maridan rami Folc6, 
Lou brave baile qu'es ac6 ! 
Aro, quand nous fara VAidli, 
Lileto i6 vuejara l'oli. 

Fas&s, o Santo de la mar, 
Qu'& l'oumbro d6u vi& Jacoumar, 
Viscon en terro eoumtadino 
Lou n&vi erne sa perlo lino. 

Que, sus soun chivau sarrasin, 
Bequeton lou ineine rasin ; 
En amourouso eavaucado 
Anon vous v6ire chasco annado ! 

E piei nous canton jde cansoun 
EnLre-mesclado de poutoun : 
Cansoun, poutoun, n'agon si bouco 
Autant que si vigno an de souco ! 

bdlli santi, digas-te : 
<( Sari6 la piro di foulte 
D'6ublida li piano salino 
E si brau e sa eavalino ; 

Alin, Pa lou verai tresor, 
Lou recalteu de l'estrambord... 
E nosto ufanouso Prouv&ngo 
Comto subrc vosto valengo. 

Di 66 de joio qu'abraren, 
Lou jour ounte counquistaren 
Li liberta de la Prouvin^o, 
Ten6s lou peirard e la cinso. » 

santo, se fases aco 
Per Na Lileto e p&r Folc6, 
Anarai en pelerinage 
Dins vosto gl&so di mirage. 



Digitized by 



Google 



i(?8 Lou FeUbrigc 



S&nli Mario de ia Mar, 
I£u pausarai sus voste autar, 
Que la vago porto e bacello, 
Un clar bouquet de saladello. 

D'enterin, Juli Cassini, E. Bouvet e P. Dibon venon, au noum di 
felibre de f fiscolo dou Flourege, oufri un album de vers a l'ounour 
di ndvi. 

— Lou 9 de febrie, a Cano, dins la gleiso de Nosto-Damo dou Bon 
Vouiage, s'es celebra lou manage de M. Bertrand, secretari de l'Es- 
colo Ierinenco, erne MUo H. Genda. 

A la dinado, que s'es tengudo a l'Hotel internaciounau, au noum 
de l'Escolo de Lerin e di jouine, lou manteneire cabiscou Maurise 
Raimbault i'a semoundu aquest bouquet, flouri e prefuma : 

Moun viei cambarado, es de tout moun cor 

Que, tant en moun noum qu'au noum di counfraire, 

A tu 'm' a ta femo eici v&ne traire 

De vot de b6n-estre un courau desboixl. 

Av&s plan-planet segui vosto draio 
E sias arriba 'trouba lou bonur, 
Crespina que sias! NTa qu'aurien, segur, 
Pul^u atrouva 'no aguio en la paio. 

Dounc qu'en voste ounour un flame hosannah 
Mau-grat li jalous, dins lis aire vibre ; 
Mai 6ublid6s pas qu'un pichot felibre 
Avans mens d'un an nous dev^s douna. 

Que Santo-Estello, sus li pas di beu n6vi, semene touti li flour de 
sis orto encantarello. 

VANEGAQOUN 

— Lou brave manteneire Jouse Chevalier resto, aro, is Aleio de 
Meilhan, 60, a Marsiho, ounte ven de durbi un flame magasin de 
quincaiarie erne touti lis article que Ton se pdu imagina, e tout d'acd 
beu. Zou ! felibre, courres-ie ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 199 



Lengad6 

— Li vacacioun per la vendo di libre de la bibliouteco de M. ]. B. 
Noulet, an acoumenca lou 17 de Xbre 1894 e an dura ben qu?uqui 
jour, proudusent forco argent tin-tin. 

— Vai pareisse leu-leu : En terra galesa, conte poupulari de Len- 
gadd, per « lou Maselie », em' uno prefaci e uno traducioun franceso 
de Pau Chassary. Aqueu libre, que sara un beu voulume en pichot 
in-8, sara estampa que per li souscriveire, e touti lis eisemplari saran 
numerouta; lou pres dou voulume sara, en papie de lussi, de 3 fr. 50, 
en papie* d* Oulando, 10 fr.,en papie de Chino, 15 fr. Per souscrieure, 
i'a que de s'adreissa a M. Pau Chassary, proufessour, 4, carriero dou 
Faubourg-Boutonnet, a Mount-Pelie, o a M. Jan Fournel, secretari de 
la Mantenenco de Lengadd-, 1$, carriero dou Chi vau- Vert, a Mount- 
Pelie. 

— L'escultaire T. Barrau ven de moudela amirablamen lou buste 
dou majourau En Achilo Mir, de Carcassouno. 

— Lou Coumitat coustitui a Clermount-l'Eraut, per enaura la me- 
mori dou poueto lengadoucian Peyrottes, que n'aven parla dins noste 
darric numero, alestis uno edicioun poupulari dis obro dou poueto ter- 
raie, e de festo soun prejitado per l'inaguracioun d'un buste d'aqu6u 
precursour di Felibre. 

Lou grand mestre En Frederi Mistral a ben vougu aceta la presi- 
denci dou Coumitat d'ounour. 

Sian urous de faire rampeu per lou Coumitat e per sa toco. 

Aqueu Coumitat es dins Pideio de publica lis obro dou poueto de 
Clarmount, en uno edicioun poupulari a bon mercat. Auren grand gau 
de duibi la souscripcioun dins noste buletin, en tre que lou Coumi- 
tat aura regla tout ac6 beu. 

Sian assegura que n'i'aura torco que i'agradara d'ajuda a-n-enaura 
la memdri d'un enfant dou pople, que sis obro pouetico an jita un 
rebat superbe sus nosto lengo miejournalo. 

E ves-eici la letro que lou sendi de Prouvenco escrieu a M. Ro- 
dier, secretari generau dou Coumitat Peyrottes : 

MOUSSU E GAI COUNFRAIRE, 

Ai recaupu, p^r Tentremesso cTEn Jan Monne, felibre majou- 
rau e secretin de la Mantenenco de Prouvengo, la lelro que m'a- 
ves mandado au noum d6u Coumitat Pevrottes. 



Digitized by 



Google 



200 Lou Felibrige 



Vous gramacie, Moussu, d'av6 pensa a nautre e vous n'en sieu 
b6n recouneiss^nt, p&r ieu c p6r la Manten^ngo de Prouv6iiQO. 

En responso a vosto letro, ai Tounour e lou plas£ de vous fairc 
assaupre que poudSs coumta sus nautre, e, coume sarte trop Ion- 
go la listo do nftsti s6ci, poud&s faire ligura dins voste Coumital 
li noum d<3u seeretari e d<3u sendi de la Manlen^n^o, que soun : 
En Marius Girard, felibre majourau, cabiscou d6u Flourege d'A- 
vignoun, sendi de la Manten6ngo de Prouv&n$o; 

En Jan Monnt, felibre majourau, seeretari de la subre-dicho 
Manten^ngo. 

Vous pr&gue, Moussu lou seeretari generau, de b6n voule re- 
gaupre, em<5 ndsti gramaci courau, l'asseguranco de n&sti senti- 
men egregi. 

Lou sendi de Prouv^ngo : M. Girard. 

— Li Jo Flourau de l'Escolo Moundino sc tendran a Toulouso, lou 
23 de mai venent. 

Taura de flour d'or, de vermei e d'argent, de medaio e d'oujet d'art 
per li gagnaire de la targo. 

Ves-eici lou prougramo d6u councours : 

I. — Touesio Ungadouciano en diale'te de Toulouso e di pais de 
sa vesinanco ; 

i° Sujet legendari o istourique ; 2 Poueslo de genre ; 3 Sounet; 
4° Teatre ; 5 Conte poupulari, sujet libre. 

II. — Proso Imgadouciano en parla de Toulouso e di pais de sa ve- 
sinanco : 

1. Sujet legendari o istourique; 2. Estudi sus d'un escrivan de Len- 
gadd; 3. Conte poupulari; 4. Teatre (sujet libre). 

III. — Pouesio divtrso dins t6uti lis autri dialeite dou Miejour. 

IV. — Proso dins touti lis autri dialeite dou Miejour. 

V. — Ticbot Jo Flourau per lis escoulan dis Escolo de Lengadd, 
de Gascougno, de Rouergue, dou Querey e dou pais de Fouis. 

Coundicioun : Lis obro mandado au councours auran d'estre ine- 
dito. Faudra que li eourreire n'en mandon tres eisemplari, souto pie 
each eta, au seeretari de PEscolo Moundino, carriero Lakanal, 7, a Tou- 
louso. 

Aquelis eisemplari pourtaran ni lou noum ni la demoro de Tau- 
tour, mai escassamen uno deviso repetido sus l'envelopo cachetado, 
tenent lou noum e la demoro dou councurrent. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 201 



Lis obro devon estre espedido avans lou 15 d'abrieu. 
Li manuscrit noun saran rendu. 

— Dins sa sesiho dou divendre 15 de febrie 1895, l'Academi de 
Clemenco-lsauro a novima mtetre en Jo Flour au lou felibre majourau 
En Gastoun Jourdanne, de Carcassouno. 

Noste counfraire, qu'a douna de noumbrousis obro istourico e lite- 
rari, que Tan enaura au reng dis autour li mai distingui dou Carcasses, 
avie davera lou rampau i jo de la subre-dicho Academi, per soun eloge 
flamejant dou poueto Goudouli. Ndsti courali felicitacioun. 

— • Lou 10 de Xbre 1894, a Toulouso, souto Taflat de la Soucieta 
de Geougrafio e dins lou grand anfiteatre de la Faculta di Letro, lou 
majourau Jourdanne a fa 'no counferenci sus la cieuta de Carcassouno, 
eme" proujeicioun luminouso. La bello acampado de gent dou mounde, 
de letru e de savent, a pica di man e aplaudi mai-que-mai noste 
valent majourau, co que noun estounara li Felibre qu'avien ausi En 
Gastoun Jourdanne a la Santo-Estello de Carcassouno. 

— Lou dissate 2 de febrie s'es tengudo, encd de Bernard, a Car- 
cassouno, la felibrejado d'iver de TEscolo Audenco. Lou cabiscdu Pau 
Gourdou, que sis obro retenon a-n-Alzouno e que noun pdu estre erne 
Its tl Audenc" autant que lou voudrie, a douna sa demessioun de cabis- 
c6u e n'es esta ramplaca per lou manteneire Enri Salieres. S'es douna 
a Pau Gourdou lou titre de cabiscdu ounourari ; piei, M. Bayard, feli- 
bre auden, es esta chausi per souto-cabiscdu, e lou Bureu s'es coustitui 
dou biais que seguis : 

Cabiscdu d'ounour, lou majourau En Achilo Mir ; cabiscdu ounou- 
rari, Pau Gourdou, mestre en Gai-Sabe ; cabiscou, Enri Salieres ; souto- 
cabiscdu, Adam Peyrusse e Bayard ; secretari-tresourie, lou majourau 
G. Jourdanne ; secretari-soubren, Prax. 

La felibrejado es estado r.ai que superbo e flamejanto; lou rire e 
li cansoun noun se soun amaisa que sus li dos ouro dou matin, e la 
blanqueto de Limoux i'a fa prouado. Ca3pi ! coume n'en aurie pouscu 
estre autramen, erne de taulejaire de la meno de Salieres, Bayard, 
Soulie de Bru, Jourdanne, Prax, Marius Guirand, Miqueu Sabatier, A. 
Rouquet, Gayraud, Deloupy, Cabrie, A. Sanaut, etc. 

— Se saup que l'Escolo Audenco ten dos acampado annalo : uno 
d'iver e I'autro d'estieu. Lou venent asempre d'estieu se tendra au cas- 
telet de Poulhariez, enco de Jourdanne, e se ie celebrara Panniversari 



Digitized by 



Google 



202 Lou Felibrige 



ciuquen de la foundacioun de TEscolo e lou desen anniversari de la 
T{evue Miridionale. 

— Au Salouu carcassounes, s'es forco arrcmarca lou buste d'Achtlo 
Mir, de Pescultour Barrau. Aquelo obro de marco a outengu lou plus 
grand suces. 

— Lou ministre di Beus-Art a decida d'aumenta de ao ooo fr. la 
soumo marcado dins lou bujet d'aquest an, per la restauracioun de 
la cieuta de Carcassouno. 

— Lou felibre J. B. Rouquet, de Cahors, ven d'outeni, de la Sou- 
cieta dis Estudi dou Lot, uno medaio d'argent e uno autro de brounze, 
per lou Cant de l'E§paso y pouemo patrioutique, e la Croso de la Fa- 
do, rouman en proso dedica a Frederi Mistral. 

A Pespausicioun di Beus-Art de Cahors, lou felibre Rouquet a da- 
vera uno medaio d'or (pres Linen), per un grand medaioun ourna de 
decouracioun eraldico. 

Brave, Rouquet ! En avans de-Iongo ! 

— Lou felibre musicaire Frances Jouveau, de Cau mount, que resto 
a Ceto, ven d'estre nouma ouficie d'academi. Nosti felicitacioun. 

— L'Academi dou Gard, que soun setiesa Nimes, ven de durbi si 
porto a-n-Anfos Daudet, emai a Batisto Bonnet, per si (Memdri d'un 
Gnarro. Brave ! 

CATALOUGNO 

— Lou Counsistdri di Jo Flourau de Barcilouno ven de traire soun 
Car tell per si Jo de 189$. 

Sara lou 5 de mai que se fara la festo ; soun esta counvida a prene 
part a la targo touti lis escrivan, de queteque fugue di par la dou mie- 
jour de la Franco. 

AUVERGNO 

— Lou 7 de janvie, a pareigu Lo Cobreto (la carlamuso), que ti- 
ro a 7000 d6u premie cop, journau mesadte de VEscolo Ouberguato 
e del naut Miejour, que veira lus un cop lou mes, e que ie souvetan 
la ben-vengudo de tout cor. Longo-mai Lo Cobreto vibre ! 

E d'abord que n'en sian a « lo cobreto >, 1'estrumen naciounau 
d'Auvergno, dounaren eici, en parla d'Ourlbat, lou comte-rendu de 
c lo prumieiro acompado de I'Escolo Oubergnato », que s'es tengudo 
en Auriha, lou 15 de nouvembre passa. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 203 



Escoutas-lou, tau que nous lou con to Lo Cobrtio : 

Oqu&ro lou 15 de noubembre passat. Sian trento-cinq ossitats 
sus de giont^s ftiuturs dins lo meisou coumuno d'Ourlhat. M. 
Fesq, un mero qu'aimo les* Pelibres c lou pois, bous respouonde, 
nous obio dit : Bous cau be to plo lo salo dei moridatchis, li 
pas res de trot brabe per del moundo coumo bautres. Dounc sion 
dins oquelo poulido salo, counlents coume dei nobis, e botolhai- 
rcs coumo de lois ogacos. 

Cau bous dire que les jiournaus d'Ourlhat e del deportoment, 
omai quauques-uns de Paris, abiou onoum;ado la fdsto. E, tout 
que li son, un grond raorce lout oquetchis jiournaus, to pla 
obisats e que to plo tenou nostre portit. 

Per n'cn tourna oi felibres de la coumuno, n'ero benguts d'un 
bouci pertout. Les bous noummaren pas, pcrtau que nous cau 
meinotchia lo placo dins oqueljiournau ; mes troubore's pus long 
lo courdelado touto entieiro, e d'oquetchis que bengueron e d'o- 
quetchis qu'omme prou d'ebetchio, pecaire, pouguerou pas quitta 
l'oustau. Un pougnodot s'escuserou coumo lou brabe Moussu Se- 
rieys, precetur 6 Sent-Bounet-de-Solers, que nous embouyct oques- 
to despatchio: « Escusas-me, Bibo TEscolo ! Idas rete locobreto! » 
D'oquel noumbre seguerou MM. lou couomte de la Salle, Baduel, 
noutari 6 Mountsaubi ; Rigal, chef de bureu lo prefeluro, Terrisse 
e Caranove, eslituturs, Ourlhat. 

Oquo souguet M. Chibret, que s'onet sieire* dins lou ftiutur de 
la presidenco. Paure mounde, nous foguet un di scours en potai 
giontounel, escorbilhodot que, sons couyouna, tout lou mounde 
n'en bodabo d'aise. Bous dison pas secadun tustet deloi mos. Ni 
fcuguet quitlomen que tusterou des pes. Ouriai cregut estre 6 
Toroscoun, quand lou Counsel Municipau se fouto 6 crida : « Fen 
de brut », coumo dis oquel couquinas de Daudet, enquero un 
felibre. 

Opr&sso oquo souguet M. Vermenouze que prenguet lo paraulo. 
Counesse*s l'om6: n'o pas fret ois ue*ls. Monquet pas de ss bre*n- 
di 6 soun ourdinari. Diguet otau que lou Felibrige zo boulio lout 
rebiscoula en Oubergno : lengo, trodicious, coustumos e coustu- 
mes. Mes, r.oum d'un sort, go pers^guet, n'obon pas cat d'id&o 
de separa e de dibisa lo Franco. E per que faire*, Jiesus Nostre- 



Digitized by 



Google 



104 Lou felibrige 



Signe ! Oti tout lou mounde tournet crida dei « bravos » que n'a- 
cobabou pas. Mai opl6udigu&rou ferme, toutes que li se troub^rou. 
soun tour, M. Felicien Court, que dins lou terns sougu&t 
secretin de l'Escolo Moundino, 6 Toulouso, digufct quauques mots 
de Tobro qu'onosion entre-prene e lejigu&t lei lettrotos e des- 
patches orribados des quatre bents 6-n-oquel prepau. 

Despatehio de la reino de Felibrigie: 
* St-Roumi«5 do Prouv&nco, 15 de 9bre, 1894, 3h. 35\ 
« La r&no dou Felibrige vous gramacio e gramacio tamb&n 
ttiuti li s6ci de vosto Escolo, e mando k tout lacamp Tespres- 
sioun de si sentimen courau. En avans toujours ! 

MarIo Gihabd. 
A Felician Court, Escolo auvcrgnato, Auriha. 

Bengu^t opr&sso uno letro de Mistral que saludo lo neiss&neo 
de l'Escolo oubergnato. 

Lettro de Fdlis Gras, copoulte del Felibrigie : 

Avignoun, 7 de Juliet, 1894. 

« Vejaqui dounc que nosto bello e santo estello clarejo de ttfuti 
si s&t rai sus lou pals d'Auvergno. 

« As b&n fa de pourta lou gran felibren sus aquelo terra novo 
qu'abaris d'ome qu'an souto sa pdu rufo un sang boui&nt e dins 
si mesoulo uno sabo vierjo. 

« L'Auvergno es bessai la prouvin$o qu'a lou mtes garda Tin- 
depend6nei de sis us e la bello asprour de sa raco. Elo a figu ar- 
dit que van counquista lou gouv^r, mai degun es proun fort p&r 
veni, siegue de Tuba, siegue d6u Miejour, \6 gara'no brigo de 
sa fierta. 

« Mande, cm' estrambord, moun adesioun capouliero k vosto 
Escolo, segur que I'aproubacioun mantenencialo vous defautara 
pas. E, Tan que v6n, ausiren mounta dou pals d'Auvergno, di 
brancage de si grand bos, di pitre pelous de sis ome, di roco 
espetaclouso de si mount, di milo barjo de si voulcan, lou crid 
que recounforto lis amo qu'an la religioun d6u B6u. 

« Vivo lou Felibrige! 

« Vous embrasse t6uti. Ffeiis Gbas. » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 20$ 



Li jouine de Paris avien pereu manda sa despacho, que veici : 

« L'Escolo parisenco d6u Felibrige, mando i Felibre auvergnat 
que luchon p&r lou s6u d6 la raQO, p6r li cteuta e lou terraire ar- 
vernenc, si souv& de vit&ri e la brassado freirenalo. 

Amouretti, cabisc6u. 

Ves-ici la letro de l'Escolo limousino : 

Fraires vesins, 

« L'Escolo limousino auritf vougu veni 6ufri la maneto k sa 
sorre bessouno, l'Escolo Oubergnato, p6r i'ajuda a fa soun pre- 
mie pas. 

« Mai, si manten&re sount6uti amalauti retengu p&rlisafaire. 

« Amai vfcngon pas, mandon is escoulan d'Oubergno un salut 
courau e si vot arderous de vit&ri. 

« Quouro pteutaran tourna-mai la cardelino, lou roussign&u, li 
cantaire de p&r aici partiran plan-planet, p6r ana saluda lis ar- 
derous e li val6nt d'eilalin e felibreja ens6n. 

« E longo-mai boufe la cobreto d'Ourlhat e canton si musi- 
caire e sis ami. 

P&r l'Escolo Limousino : 

Sernin Santt. 

Ves-eici la despacho de M. Lintilhac, de Paris: 

« S6i de tdsto e de cur omme les comorados de l'Escolo Ou- 
bergnato. » 

Quand tfugueron opploudit tout nostre pete, M. Chibret, presi- 
dent, digu^t qu'6ro questiou ogaro de noumma lou Bur6u de la 
noub^lo Escolo. O-n-oquel mouraent, M. Obel se leb&t per declora, 
coumo Beranger, que per guel boulio pas res 6stre. S'obio coun- 
scntit 6 faire portido del Goumitat d'ourgonisociou oqu'^ro sou- 
lomen per rondre serbice k lo Gauso, per poussa lou corretou, 
tant que se mountabo lo costo. Aro que sion sus r6ussado pou- 
dion comina soulets. (Joquelai coumo lou pouss&ron un boucin^l, 
— noun pas lou courretou, m&s M. Obel — pougu&t pas refusa 
d'fcstre secretin 6 coundiciou que forio pas gair£ de trobal. 

Sougu&rou noummats: 

Copisc&u — coumo diriai president — de l'Escolo : M. Verme- 
nouze; copisc&us d'ounour, Mounsignour G6raud, 6 Bucharest; 



Digitized by 



Google 



2o6 Lou Felt b rig e 



MM. des Essarts, doyen de lo Focullat de loi Lettros, 6 Cler- 
raount ; E. Lintilhac, proufessour-douctur, 6 Poris ; L Farges, 
ortchibisto ol Minist&ri de lois Oflaires estrongteiros, otobe 5 
Paris ; 

Jious-copisc&us : MM. Fesq, medeci, m6ro d'Ourlhac, e F. Court, 
jiournolisto ; 

Secret&ris, MM. I'obat Courchinotix et Abel, toutes dous jiour- 
nolistos ; 

Clobaire, — autromen dit tresourte — M.Delteil, nout&ri. 

Oti dessus, M. Vermenouze, lou noubdl copisc&u, se lebdt per 
remercia de Tounour que li fosidu. Oprdsso digu&t uno crano pou- 
esto, Les Suts e les Puets e, coumo plo pensai, sougu&t opldudit 
un couot de mai. 

Debon de tira bo lo pouorto, cadun domondet uno b&lo teslo 
per celebra, ol ras d'uno bouno taulo e lou beire k lo mo, la foun- 
dociou d'oquelo brabo Escolo Oubergnato. Oquoi M. Chibret, que 
s'es corgat de nous faire fa lo cusino. Entend£s-be? Se boutes 
tosla ticouon de raufi, monquossias pas d'embouya bostro carlo. 
Noum de noum d'un gal ! eossi bo nous fair6 corra oquel diaple 
de M. Chibrcll Sens coumpta que li ouro u del champagne " 
boui : oquel que dis un mot de fronces, n'en paguo uno bou- 
tilho. 

Oti z'obfcs tout: lou repas, lo cobretto 6 I'Escolo. Ordit! les 
Oubergnats d'Oubergnol Gau qu'en nous entendre cobreta, tren- 
qua e festeji, tout lou Miejour se mettio k la fenestra. 

Les secretins: F. Courchinoux, L. Abfx. 

O, nous boutaren t6uti a la fenestro per aplaudi PAuvergno, qu'a 
tengu sa proumiero felibrejado lou io de janvie, e cridaren de tout 
cor : Vivo l'Auvergno ! 

Limousin 

— Lou dimars 5 de febrie, li jouini limousin de Brivo se soun acam- 
pa au Cafe dou Globe e an fa festo i manteneire de I'Escolo felibrenco, 
que cinquanto d'6Ii i'an douna soun adesioun. 

M. Guionie, au noum de la coumessioun di jouine, a fa la ben- 
vengudo i felibre Sernin Santy, souto-cabiscdu, Rupin, E. Breuil, 
Marcel Roche, Thiroun dou Plessis, P. Verlhac e Louis de Nussac. 



Digitized by 



Google 



Lou FeHbrige 207 



Em' acd piei, MM. Refoubelet e Gerbert an esplica de quete biais si 
cambara do avien desiranco de countribuY i pres-fa de l'Escolo, e de tra- 
vaia a-n-alesti li felibrejado venento. 

Li got se soun turta, li cor se soun liga, e M. Refoubelet a brinda 
gentamen a la reino di feHbre limousin, Na Margarido Genes; M.Gui- 
onie prepauso de manda 1'oumage de l'amiracioun de touti a-n-En 
J6use Roux, capouliede la federacioun felibrenco d6u Limousin, e de 
vouta de telicitacioun a l'Escolo de Ventadour, que li manteneire en 
counseu venien de n'aprouva la foundacioun. M. Courtejaire aubouro 
soun veire a l'Escolo, i manteneire, emai au souto-cabisc6u S. Santy, 
que respond per uno galanto charradisso, qu'a auboura un superbe 
entousiasme. E piei, en de cansoun e de declamacioun en parla d6u 
terraire, se soun fa aplaudi MM. Guionie, Grellety, Courtejaire, Cha- 
verlange, Clochard, etc. ; M. Thiroun du Plessis a canta uno rouman- 
so poupulari, lou Ttyu&sinoulbet, de Mllo Genes, e lou Vountounitr, 
de M. Bombal, es M. Bruno que Pa di ; la sesiho s'es clavado per la 
Cbansou de VEnglantina % de 1'abat J. Roux, que Lemovix a declamado 
superbamen. 

— Lou dimenche 27 de janvie, respoundent au rampcu de MM. 
Champollion e PHermite, quauquis ome de la bono an tengu, a Tulo. 
un asempre, per coustitui uno Escolo felibrenco, que s'es noumado : 
Escolo felibrtnco d$ Ventadour. 

Li dignitari de la nouvello escolo sour : president d'ounour, En J. 
Roux, capo de la federacioun prouvincialo dis Escolo limousino ; ca- 
biscdu, M. Champollion, proufessour au Liceu ; souto-cabisc6u, M. 
Beyraud, avoucat ; secretin, M. Fourgeaud, farmacian ; tresourie, M # 
Poumier, licencia en dre. Lis autri membre toundadou soun MM . 
Leymarie, secretin d6u Counseu generau, L'Hermite, archival re d6u 
dtspartamen, e Marque, repetitour au Liceu. 

Ansin, acd fai tres Escolo soubrenco que s'establisson en terro li- 
mousino : V Escolo de Xaintrie, a-n-Argentat ; V Escolo d'Eymoutiers, 
e V Escolo de Ventadour , a Tulo. Quauquis autris Escolo se coustitu is- 
son, e leu-leu tout lou Limousin sara enfelibri. 

— Dins li vilo d'Argentat, de Limoge, Tulo, Eymoutiers, Ussel, 
Saint-Yrieix, Bourganeuf, Rochechouart, Mareuil, Aubusson, de groupo 
se coustitulsson per la foundacioun d' Escolo felibrenco, que se ligon 
entre eli emai au Counseu di manteneire de r Escolo limousino, per un 
pache de federacioun prouvincialo. 



Digitized by 



Google 



2o8 Lou Felibrige 



Coume 1'aven di plus aut, Argentat a adeja soun Escolo, que lou 
bureu es nouma coume seguis : cabisc6u, M. Meilhac, mege ; souto- 
cabiscdu, M. G. Souli6 ; sscretari, M. E. Bombal ; tresourie, L. Jouse 
de Bar, etc. 

A Limoge, sVs foundado V Escolo de Giraud de Borneilb. 

Lou counseu di manteneire limousin a carga soun soulo-cabiscou, 
Sernin Santy, de faire part d'aqueu bo ul egad is is autourita felibrenco, 
e de ie demanda lou prount establimen de la Mantenenco limousino, 
coumprenent lou Limousin, PAuvergno e lou Perigord. 

Au majourau en Jouse Roux s'es decerni lou titre de sendi prouvi- 
sori ; aqueu majourau a agrada l'ounour que i'ero fa e a chausi per 
soun secretin M. Louis de Nussac. 

Clauren la dicho limousino per aquesti vers d'Ousebi Bombal : 

Anem, maire, agradatz-nous ! 
Que siam vostres efantous ! 
Boutatz dins nostra memoria, 
Dels vielhs lou dous paroulis ! 
Per vostras reglas, regis, 
Pertout, nous n'en farem gloria. 
Lou chantarem, Pescrirem ; 
Lemouzis, lou gardareml 
Noun, noun, voulem pas que moria I 

- E ves-aqui que nous arribo, just e just, tAnnada lemoufina, 
que Lemovix ven d'espandi e de serti de man de mestre, emi Lous 
uses, senz e prouverbis ; La causa, Cbansou de I'Englantina, d'En J. 
Roux ; la Reina daus Felibres lemouzis a sous sujets, de Na Margarido 
Genes; La malaudia de Cbampalimau, de A. Marpilhat ; lou Poutou- 
nier, de E. Bombal ; Lous partajous, de Marcontiers, etc. 

Pican di man per « L'annada lemouzina », e que longo-mai flouri- 
gue l'Englantina ! 

— La revisto Ltmoup ramplaco, despiei janvie, « l'Echo de la Cor- 
reze >, que se publicavo a Paris e qu'ero lou journau dou « Bourn at 
courrezian. > 

MORTUORUM 

— Lou 19 de febrie 1895, en vi, ° d'Aubagno (Bouco-d6u-Rose), 
es mort, dins si 79 an, lou felibre manteneire Outavi Monier, tant 
afouga per la Causo prouvencalo. Uno causo curiouso, es que sa fre- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 200 



mo, qu'erodins si 73 an e que despiei long-tems di'sie* que i'agradarie 
de mouri ensen erne soun ome, s'atrouvant malauto en meme terns 
qu'eu, es morto lou meme jour e quauquis ouro soulamen apres. Tout 
tou pople d'Aubagno a tengu a veni a sis oussequi e lis a acoumpagna 
a sa darriero demoro. Santo Estello li repause dins sa lus. 

— Lou 2 de desembre es morto, a Manosco, la bravo maire de la 
felibresso Lazarino de Manosco. 

— A Manosco, pereu, ven de mouri a la coumencanco de febrie, M. 
Frances Abrieu, lou fieu regreta dou poueto Abrieu, que la Mantenen- 
co de Prouvengo, en grand sesiho, i'avie pausa uno placo de mabre en 
soun ounour, lou 22 de 7bre 1892. 

Plagnen li ddu d'aqueli dos famiho matrassado. 

— Es mort en Aurenjo, aquesti darrie terns, un presicaire prouven- 
cau autant distingui que moudeste, lou brave paire Fain, qu'avian 
couneigu dins nosto jouinesso e que n'avian garda uno remembranco 
esquisto. 

S'ero fa, 34 an de terns, un renoum flame, dins lis alentour d'Au- 
renjo emai a Nosto-Damo, per si predicanco en lengo d6u terraire. E 
soun eloge funebre, coume predicaire prouvencau, es un de ndsti 
flame felibre que l'a prounouncia, Mounsen A. Grimaud, curat de Sor- 
go, que i'a bouta tout soun cor de presicaire e de felibre. 

A PAREIGU : 

Despiei lou mes de janvie, lou Viro-Souleu, qu'es lou galar^t buletin 
di Felibre de Paris, pareis erne d'ilustracioun e ten 8 pajo 
de teste emai uno cuberto artistico, tirado en coulour bistro. 
Se pou dire que lou Vito-SouVeu a, de-founs, chanja de peu. 
Pa ren d'estounant a-n-aco, Testampage dou journalet estent, 
aro, fisa a noste ami Lucian Due, qu'es un felibre de la bono 
en meme terns qu'un empremeire abile. 

Mau-grat aquelo trasfourmacioun, que lou rend forco mai 
interessant, lou journau costo toujour que quaranto sou per 
an. Ac6' s per ren, e vertadieramen se pou dire qu'aqueu 
souleu se viro... vers touti li Felibre, en ie disent : Croum- 
pas-me ! Ves-eici lou soumari di tres n° pareigu : Bat is to Bon- 
net , retra e biougrafio per F. Hauser ; {Mistral a la CigaU, 
A propos d$ Calendal, de H. Eymieu : Treguiero d'amour, de 



Digitized by 



Google 



2io Lou Felibrige 



Jan Bayol ; Veio de Nouve, de B. Bonnet ; <Aux artistes du 
Midi, de J. B. Amy ; Plr Sextius {Michel, de Bonofe Debais. 
N° 2 : La grisettes du {Midi, de Troubat, Caramentran, de 
Roux-Servine, etc. N° 3 : Anseume {Matbiiu, per J. de Goun- 
faroun ; Particle sus lou teatre d'Aurenjo, la viro-souleiado 
e festudi dis obro felibrenco, per L. Due. 

A Paris, dins le (Mois cigalier, febrie 1895, lou Deu raconte de lafesto 
que c la Cigalo » fague a Mistral lou 3 de janvie. 
» Dins Le Matin dou 21 de Xbre : Une premiere a Rouen, Ca- 

lendal. 
» Dins le Cosmopolite '. Au pays du soleil, de Lucian Due, re- 

lacioun de soun vouiage en Prouvenco. 
» Dins la {Mandoline, n° 22, Nouve, de Bonnetoy DebaVs. 

A Brivo, dins Lemottfi, Xbre 1894, de versde E. Bombal e la segui- 
do de la gramatico limousino de J. Roux. 

A Barcilouno, dins la Veu de Catalunya, n° 4 a 7 : la lata blanca, 
conte d'Auseume Mathieu revira per Franar ; Eloge de 'Pierre 
Goudelin, per En Gastoun Jourdanne, article sus d'aquelo 
obro per Claudi Omar y Barrera. 

A Beu-Caire, dins Le Concilizteyr, n° de janvie e 3 febrie : {Miseri 
e carita, de P. Bernard; Jan lou Bofi, de H. Bigot ; Per- 
que, de A. Berthier ; la Bono annado, de F. Imbert, etc. 

A Mount-Pelie, Armanac Mount~*Pelieirenc, per 1895. Aqueu boustre 
% <\'Armanac sarie* mai que flame, se noun dro uno taco que 
lou desfloro : i'a dos pajo que soun coume lou bastoun dou 
galinil, sabes pas de mounte lis aganta. Es, diaussi ! proun 
doumage ; co que n'ei pamens di causo : n'i'a de soubro 
d'uno deco per enlaidi la caro la mai bello. 
» Dins la France d*Oc : la Jeunesse d'Oc et le Federalisme, de 

Raoul Charbonnel. 
> Dins lou Souc de Nadal, lou retra flame, que craiouno E. 
Marsal, de noste grand mestre En Frederi Mistral. 

A Toulouso, dins La Depecbe, 8 de febrie : Baptisto Bonnet, per G. 
Clemenceau. 
» Dins la Terro d'Oc di quatre darrie mes de 1894 : Filadel/6 
reino, flame sou net de Danton-Cazelles ; Tres sounet, de C. 
Ratier ; Vase e lou travaiadou, de E. Bonis ; Un curat sens 
par el, de Boyer ; Las drevassados, de Jan Pitchou, e d'autre 
e d'autre. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 211 



A Toulouso, dins Le Grit, la seguido t'ou Diciounari moutidi de Jan 
Ooujat ; esttidi sus Antoni Neric, nascu a Sant-Gouan, ribo 
d'Audo, lou 4 de desembre 1745, e mort lou 8 dc febrte 
1834; Lttro alandado de Carle Ratier a G. Visner, sus lou 
biais d'escrieure la lengo, en seguissent la draio felibrenco ; 
Le* prenoums moundis, seguido ; A la Terro d y Oc, de Jan 
Pitchou ; Sul balouart, de Paul le Long ; Le hup e la man- 
dro, fablo de L. Bouie. 

En Arte, dins lou Forum republicain dou 18 de nouvembre : Uarmana 
prouvetifau per-[i895, escourregudo de Firmin Maritan ; Lou 
semenaire, signa lou Felibre di Tavan ; dins lou n° d6u 6 de 
janvie 1895 : U* escrivan paean , a prepaus dou libre de Ba- 
tisto Bonnet, per Serge Bor.rreline. 

A Marsiho, dins li Petite* %Annale* de Trovence, dou n° 33 a 43 : la 
seguido dou diciounari de « Pathologie provengale », dou 
mege Felis Bremond, emai li prouverbi prouvencau ; Baptists 
Bonnet, estudi e retra erne citacioun de soun libre, per Louis 
Sabarin ; « Usages et coutumes de la ville de Toulon >, 
tros dou Libre rouge que pourtavo li reglamen loucau dou 
siecle quingen, douna per Outavi Teissier ; Let Noels de Pro- 
vence, de A. Espanet ; la Muso huso, de P. Cros ; la Cour 
a* amour de Signet, de V. Asquier ; lee Tastorales en Pro- 
vence, per S. d'Arvo ; la Perlo, sounet de Teodor Aubaneu ; 
Lou curat de Ventabren, de P. Cros. 
» Dins lou San-Janen, n° 35 : la Canebiero, de A. Maurel ; 
Mai mies % per la Redacioun, etc. Aque\i journau anouncio 
que vat faire pauseto quauque terns, per reprene, piei, erne 
mai de voio e d'envanc. Ansin siegue. 
» Dins la Croix de (Marseille, la seguido de la Muso en rimo, 

de J. B. Isnard, de Seloun, e li Gat angora^ de Cascaveu. 
» Dins U independance du (Midi : a Escourregudo felibrenco " de 
Louis Astruc, ansin que Ion T^elicari / Lou revenge ! odo en- 
flamado dou jouine J6use d'Arbaud, qu'es lou fieu de la feli- 
bresso douCauloun, que, interns adeja, publique « Lis amou- 
ro de ribas >, un voulume de vers esquist. Lou fieu poudie 
que trachi dins l'amour de la pichoto palrio e de sa lengo : 
raco racejo! 
» Dins lou Bavard dou 8 de desembre, un article prouvencau, 
Sanguino, de Pascau Cros, sus lou libre que Batisto Bonnet 



Digitized by 



Google 



212 Lou Felibrige 



ven de publica enc6 de Dentu, e que s'atrovo a Marsiho en- 
co d^Aubertin, carriero de Paradis. 
it Dins lou Tetit provencal dou 2 de febrie, la superbo letro 
d'adesioun qu'En Frederi Mistral a mandado a la « Societe 
d'Etnographie nationale el d'art populaire. > 

En Avignoun, dins I'Aioli: La proso prouvencalo, signa G. de M. ; 
CaUndal grand Optra, per Andidu ; Un marrit pagaire, per 
E. Jouveau ; Hernassoun, pastouralo en tres ate e en vers dou 
Frai Teoufile, per Enri Bouvet ; Avans toujour ! per Frederi 
Mistral; li vers flame de Juli Cassini e autre a Folcd de Ba- 
roncelli em' a sa novio, Enrieto Constantin ; Anseume Ma- 
tbieu, de F. Mistral, etc., etc. 

A Carcassouno, dins la Revue Meridionale de janvie : Une adresse a 
Mistral, tAcbille Mir, per lou majourau Gastoun Jourdanne ; 
Castagnos al rescaud, d'En Achilo Mir. 

E11 Auriha (Gantal); Lo Cobreto, erne lou raconte de la proumiero 
acampado de TEscolo Auvergnato, la cansoun de Lo Cobreto, 
de P. Geraud, etc. 

En Ales, lou Cascavel, qu'es tout clafi de cascavelados. 

A Fourcauquie, dins lou Journal de Forcalquier dou 18 de nouvem- 
bre : Ateneu de Fourcauquie c Escolo dis Aup, sesiho dou 1 1 
de nouvembre 1894. 

A Cane, dins La cisampo, d'article de Maurise Raimbault, F. Grabier, 

P. Devoluy, Enri Giraud. « La Cisampo », despiei lou nu- 

merd de janvie, a aumenta soun four mat. Ac6' s marco que 

trachis, e que boufo longo-mai. 

» Dins le (littoral dou 7 de janvie : Mistral, per M. Raimbault. 

A Brivo, dins Lemoufi, n° de janvie 1895 : Pescbabelier lou Noble, 
cansoun satirico coumpausado vers 1793 , Lou darrier arcbi- 
prestre d'v4. Briva^ac, per E. Bombal, e seguido de la gra- 
matico limousino dc l'abat J. Roux. 

A Vilo-Novo d'Agen, dins Lou calel: VEnsourcilbairo, bono escourre- 
gudo de J. Rigal sus l'ourtougrafo felibrenco, erne de fablo 
de Jan Castela e de tarabastia lo de galejado ; Tristomen, de 
Jan de la Luno ; Lengos e paloues, per Garrigou ; Uase e sous 
mestres, per jan Castela, etc. 

Lou Gerent : Jan Monne. 
lraprimerie L. DUC, 35, rue Rooaselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 



TOME IX 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



MANTBNfcNgO FELIBRBNCO DE PROUVfcNgO 



LOU FELIBRIGE 

BULETIN MESADI* 
SOUTO LA DIREICIOUN D>EN JAN (MONNE 



9° ANNADO 

1895 




MARSIHO 
AMENISTRACIOUN E REDACIOUN 
143 , carrier Breteuil, 14} 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 

NOUVENCO ANNADO 

CROUNICO 



Ves-eici la letro counvidarello que lou Capoulie' dou Felibrige 
ven de manda en cade majourau, per lou counvida k Facampado 
d6u Pont-d6u-Gard, ounte lou Counsist6ri tendra sa sesiho annalo 
lou dimenche 28 d'abrie*u : 

Avignowi, lou 7 cVabrieu 4895. 
Moussu lou Majouhau e gai COUNFRAIRE, 

« Lou Gounsisturi felibren tendra sesiho annalo lou dimenche, 
28 d'abri<5u 4895, au Pont-d6u-Gard, sus lou cop de miejour. 

« Se i6 regaupra lou majourau En Gastoun Jourdanne, que fara 
Teloge de soun predecessour ben regreta, En Pau Gaussen. Lou 
majourau En Alessi Mouzin benaslrugara lou recipiend&ri. 

« Se ie* noumara quatre majourau : un lengadoucian e tres prou- 
ven^au, en placo di p&uri mort que nous an leissa : En A. L. Sar- 
dou, En Louis Roumie'ux, En Jan Brunet e En Anseume MathitSu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



« Enfrn, lou Counsist&ri veira s'es lou cas c lou moumen d'au- 
boura la voues au regard di proujet de descentralisacioun que 
noun podon estre que favourable a la Gauso felibrenco. 

« En esperant de vous veire a Tacampado e d'ague* lou plesi de 
vous sarra la man, recaupes, Moussu lou majourau e gai coun- 
fraire, n6sti saludacioun couralo. >» 

Lou Viee-Cancelie' Lou Capoulie* 

Jan Monnb\ Feus Gras. 

En esperant de douna, dins lou numer6 venent, lou comte rendu 
d'aquelo sesiho, nous es en-de-bon, iuei, de pousque* semoundre 
a n&sti legeirc Feloge de Pau Gaussen, fa per Gastoun Jourdanne, 
e la bello responso d'En Alessi Mouzin. 

COUMPLIMEN D'INTRADO AL COUNSISTOIU FELIBRENC 

per Gastoun Jourdanne 

Moussu lb Capoulie, 
Moussus les Majourals, 

Le troubaire ariscal e caressous dount m 'abets balhat la Cigalo 
morto, ero, bertadieromen, un felen dal Mietjour. N'aimabo las flours, 
le eel, las fennos e la lengo. N'abio Testramberd qu'asoundo e la tru- 
farie que fisso. Al bespre de sa vido, le bejeren loungtems dins la 
bibliouteco de la bilo d'Ales ; abio fugit les ressauls e les bartasses de 
las batalhos de cado jour, per s'apausa dins aquelo retirado d'estudi, 
e n'esse le gardian. Mes aqui n'ero pas le beritable Pau Gaussen. 

Le beritable Gaussen, esperdigalhat e fouguinenc, le trapan dinsaquel 
tems ount, pariu a-n-un pouli descabestrat, espingabo dins las ciutats 
miejournalos escarabilhados per las manifestacius terrenalos que fasion 
espeli las flours de las soubenengos. Le trapan en 1878 a Mount-Pe- 
lie quand, dins le Tan dou Pecat, jouguet le persounage de Veranet, 
e tapla quand se faguet le bisage dal biel Ginous dins soun dramo : 
La Camisardo. 

Le recouneissen encaro en 1883, quand, per la festo de Victor Hu- 
go, partisquet per Paris, carrejant tres ou quatre bagouns clautlts de 
ramos d'ouliCi. Ja n'ero segur, l'arderous raiol, tout le mounde a p"ra- 
bal debio galaupa coumo las fedos a la sal per i croumpa sas ramos e 
las arbour a en l'ounou dal grand poueto. De certo, ero pas uno ideio 
coumuno de pensa gagna d'argent en bendent de ramos berdos. Pai- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



mens, se s'endebcnio p'raco ! E tout le loung dal cami, le brabc Gaus- 
sen, que se cresio 'n financie de premiero meno, fasio de castels en 
l'aire. 

Quand sioguet a Paris, dabalhet de l'Oudeoun al jardin de las Plan- 
tos, dal boulebard St-Miquel al Louvre. Quno bilasso curiouso aquel 
Paris, s'apensabo. Que soun poulidetos e magnagos las Parisenetos !.. 
Mentretan, doublidabo sas ramos a la garo, talomen qu'un bel jour, 
l'amenistraciu del cami de fer i faguet un prouces... En fi de counte, 
quauques amies i tireroun dal ped aquelo malo espino e remanderoun 
dins soun pais le financie mancat. 

E souri maridage erne Ludovino !... De certo n'ero debariat d'aquelo 
gento felibresso que sioguet le miral de toutos las bertuts familhalos 
e mairalos. Qui pourio pensa qu'al moumen de la noco, Gaussen abio 
debrembat la belo festo que per el s'apreparabo ? Calguet que la gen- 
to nobio, ami sa raubo bianco, anesse tusta la porto de soun nobit, 
que dourmissio coumo 'n esclop, dal terns que touto la col ho nou- 
bialo Pesperabo. 

Ei boulgut tira dal debrembie aquelos istourietos dal troubaire de 
la Fiero de Cbambourigaud, per fa bese qu'un ero soun caractero, tout 
de primo-saut, tout entie dins la pensado dal moumen, mai cigalo que 
fourmigo, espandit coumo 'no broundo que le faucil a pas jamai tou- 
cat. # 

« Gaussen a pas pourtat sas caussos dins cap d'escolo », a dit Ar- 
naviello, que sioguet soun camarado e soun ensignaire felibrenc. Aco's 
bertat. Nascut en 1845 d'uno familho pauro d'Ales, Gaussen sabio pas 
que co qu'abio legit dins les libres que trapabo dins sa boutigo de re- 
ligaire. 

Tabes on es estabousit de la finesso e dal biaich de sa toco poue- 
tico. Escoutas aquel sounet a la Mar Latino : 

Dins ti flot cFazur, bello mar latino, 
Quand ma mlo v6n bagna soun cors blanc, 
Ti grand erso alor, perlo diamantino, 
Ben dougamenet tan balin-balan. 

Poutounes soun sen nus c tremoulant. 
Enterin dins l'er sa voues argentino 
Trais un cant suau que vai s'envoulant 
Ounte lou trelus sempre s'amatino. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



mar ! sabes pas coume aimi Fenfant 
Coume d'elo, enfin, tout moun cor a fam, 
E tout lou bounur que toun bais me raubo! 

La drolo vou plus que I'umbrassamen 

Que fas k si flan ; k \6u soulamen 

Permes pas que toque un pie de sa raubo!... 

Abets toutits ausit soun Estivenco que cantabo dins las felibrejados : 

En vounvounejant, v^non lis abeio 
Sus lis aubrespin, poutouna li flour 

Que Taubo dreveio. 
La pouncho d6u mount ben leu s'ensouleio, 
E vers Di£u s'enauro un cant plen d'amour. 
En vounvounejant venon lis abeio 
Sus lis aubrespin, poutouna li flour. 

Sagataire terns, pos brandi ta daio, 
Sens pieta de res pos faire meissoun : 

Sempre ri6u cascaio, 
Sempre sus si bord la flour se miraio 
E lis amourous canton de cansoun ! 
Sagataire terns, pos brandi ta daio, 
Sens pieta de res pos faire meissoun. 

Aben causit aquclo flour dins la garbejado ensoulelhado das cWi- 
rageSy que Gaussen liabo pes camis, quand la col ho declamairo de la 
CamisardOy paribo a la dal Rouman coumique, baralhabo d'Ales a 
Bessejos, d'Anduzo a Sant-Jan-dal-Gard. 

Centre las flouretos das Mirages, nYa que soun emperlejados de 
rousal matinie ; d'autros trelusissoun coumo 'n rai de soulel, d'aquel 
soulel que Gaussen pcurtabo dins soun cor, emparadisat per l'amour 
de Ludovino. Es bertat que mai d'un cop, dins aquel terns, lesamou- 
rouses manjaboun de pa dur e bebion d'aigo claro, mes la junesso i 
risio dins las poutounados, la belo junesso que tremudo *n maset en 
palaich. 

Mentrctan, flours de junesso e flours de mirage passeroun leu. La 
dalho de la mort seguet la pus poulido de toutos, e Ludovino partis- 
quet per Teterno dcmourado que cap n'es pas jamai tournat. La ci- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



galo raiolo repleguet sas alos, e quand tournet canta, en placo das 
innes d'alegranso, en plago das riu-chiu-chius embelinaires, a'ausiguet 
un plouroun de dol e de mort... 

Las Tiiros bavardos soun le crid d'uno amo maltrassado per la fe- 
rouno destinado. Pariu a fange dal punirren, armat- de sa roujo 
fouissino, le troubaire, dins sas estrofos venjairos, clamo las orros 
pen sad os, les desaicis, les crimes qu'amago 1'ipoucrisio de l'umano 
coumedio. Soulelos, soun perdounados de belios mortos : 

Au cors linde, qifuno boufado 
D6u vent de mai fasie frissouna cle desir. 

A l'arderesso trop cremado, 

Ai ! las ! se soun abandounado, 
Coume un lis s'abandouno i poutoun d6u zefir. 

Sc le terns assano pas entieromen las blassaduros escousentos, las 
apasimo paimens ; es atal qu'al cap de quaucos annados, la cigalo 
raiolo tournet broun.?ina as ressouns de la Fitro de Sant-Bourtoumihu^ 
e que nous faguet bascala d'ame sous Courdelies cimboulejaires. 

Es, pla doumage, ba cal tourna dire, que Tengeni d'elei qu'abio 
Gaussen, aje pas trapat, des en premie, un poudaire per derija soun 
abounde. (Jo qu'aurio pouscut fa nous es marcat per aquel dramo de 
la CamisardOj qu'en despit de quaucos ranquejados de bersificaciu, 
es fustejat coumo 'no tragedio de Pantico literaturo claj»sico. De certo, 
ero f n ardit prex-fait dins aquel pais raiol, ount las cresencos de la 
relijiu soun encaro toujour prestos a desbounda, de rebiscoula le mi- 
nable terns ount le Rey de Franco lancabo sous dragouns camisoulats 
de fer, per estripa quauques pageses cevenols. Mes, sense prene par- 
tit per digus, Gaussen fasio bese que demest les Catoulics tapla que 
demest les Camisards, i'abio de bounos gens. Tabes, Camisards e Ca- 
toulics, toutis picaboun de las mas, adamant le troubaire e les per- 
sounagesqu'abio 'spelit. 

Se, dins moun eime, la Camisardo es 1'obro capouliero de Gaussen, 
es que la sentissi touto coumoulo d'amour per la terro raiolo. Dou- 
blidats la boulegadisso das persounages, bous arrestats pas a Tiro e 
pei al repentimen de Careu, ai fier parla das Camisards, a Pamour 
pretoucant de Sirvenl, al bourroul que se fa dins le cor de Liso y la 
proufetesso, cercats Tideo mestresso, la pensado ispirarello ; la traparets 
dins aquel crid de Sirvlnt : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



... Libre enfin, aro pode alena ! 
Despiei tres mes que si6u dins li prisoun escuro, 
Avi6u pas senti Per que v6n de tis auturo, 
pals ceven6u ! Que stes bon, v&nt di mount, 
D6u baume de vigour emplisses mi poumoun ! 
Coume lou jour es beu ! que la naturo es gaio ! 
Vole plus vi£ure, teu, dessouto li sarraio ; 
Sus li serre, au belu, dins li bos esvarta, 
Vole vteure erne* tu, divino liberta, 
Erne* tu que li rai de Pespero enmantello, 
E qu'as lou frount tant naut que toco lis estello !... 

Aro Paben pla, aro Pentenden la Cigalo de la Vatrio que le Coun- 
sistori felibrenc pauset sul noble cor dal troubaire raiol ! E, de segur, 
es uno causo raro de bese coussi joubs li rai dc nostro Estello assous- 
tarelo, las agios gigantalos que voulastroun per dessus las serros su- 
blimos, tapla coumo les fenils que bresihoun dins las prados berdurou- 
sos, se sentisssoun enlairats dins lou verbe taleu que cantoun la bielho 
Terro d'Oc ! 

Ja l'aimabo, soun Ales, le troubaire de la Camisardo : # 

T'aime talo que si6s, e i6u cante emu' amour 
LVraounlo das bos que soun & toun entour, 
E tas jouventos qu'an de gautos de griotos... 

Te saludi, felen dal Gardoun e de la Reino cevenolo. Aganti piou- 
somen ta cigalo, touto embriagado de libertat e d'amour dal terradou. 
A daissat toun Ales, toun Ales tant poulit, per ana nisa dins la ciutat 
de Dono Carcas, mes sourtits pas de PEmperi dal soulel. La saben, e 
la cantan as camps Audencs, ta super bo cantadisso: 

Sou nj aire prefouns, mounto sus li cimo 

E regardo avau cntre li raioun. 

De toun Lengadfc li gl6ri sublimo 

Aro van passa ! Sounjaire trelimo ! 

Au moumen qu'en pas l'obro s'apasimo, 

P&nso, e zou, ta man prengue lou craioun ! 

En picant de Talo 

Dedins la cremour, 

Ausis li cigalo 

Que canton miejour. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



Proche d6u rajou ent&nd la jouv^npo 
• Qu'em6 lis auc&u cascaio d'amour. 
E sa parladuro es la de Prouv&nco ; 
Di chaple d'antan a pas souvenSnco, 
Em6 li felibre aro recoum&nco, 
dous Lengadfc, de jour d'esplendour. 

En picant de I'alo 

Dedins la cremour, 

S&mpre li cigalo 

Cetebron miejour ! 

En me balhant, Moussus e gais Counfraires, la cigalo de Gaussen, 
abets pensat que, proche das troubaires qu'an fait tressauta l'amo de 
las cent bilos de la Coumtesso, pouriots acampa coumo ajudaires de 
bostre patrioutic prex-fait quaucunis d'aquelis que s'arrestoun revaires 
en facx> de las soubenencos dal terns passat per i endebina 90 que sara 
la draio dal terns que ba beni. 

Es atal qu'ei bist dins las peiros ennegrados de nostres castels, dins 
las cartos jaunidos de nostros anticos coustumos municipalos, la be- 
luguejanto cibilisaciu miejournalo dal siecle douxieme e la mescladisso 
de las rac/>s, de Marselho a Dunkerque, d'Estrabourg a Baiouno. Es 
atal qu'ei bist raiji joubs le meme drapeu le sang das Lengodoucians 
e das Bretouns. 

Mes ei bist tapla que Tescaichado de l'Emperi rouman sioguet Pen- 
causo das agroupomens qu'an fargat las nacius de nostre terns, e que 
l'espandimen de la pensado mouderno, anounciairo de l'abeni e apa- 
simairo de las ahirancos tratricidos, daissara *nfm les felens saluda sous 
aujols dins la douco lengo que parleroun al bres. 

E, tourna-mai, nous cal redire 90 que pensan, co que boulen, 90 
qu'auren per la forfo pacifico de nostre boun dreit e per rembelinomen 
de la pouesio de nostres grands troubaires. Bejats le biel mounde que 
s'csparrabisso a nostre entour, e que, de grat ou de forcx), caldra be 
cambia per quicon de ndu. Dal tems que d'unis, estrementits, bran- 
dissoun las ferralhos roubilhados de la tirannio, dal tems que d'autres, 
fats estacadous, soun regretouses que 1'umanitat aje pas qu'un soul 
cap per le coupa mai aisidomen, disen a t6utis : 

Sian tout d'ami, sian tout de fraire, 
Noste cdu blu, noste terraire 
Soun p&r nous-autre un paradis. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



RESPONSO D'ALfcSSI MOUZIN 

MOUSSU E BEN-VENGU COUNFRAIRE, 

Es verai qu'en vous r.oumant majourau, lou Counsist6ri a pensa de 
s'ajougne un di meiours evoucaire dou passat miejournau. E, s'endevi- 
nas, de-mai, li signe d'espamiimen de la causo felibrenco, m'aves pa- 
mens leissa 1'agradivo toco d'esplica deque vou dire vosto eleicioun 
e perque la Cigalo de la Patrio passo vuei d'un troubaire poupulari 
a-n-un doutour en lei, un lelru d'academi. 

Es-ti qu'uno fes desseparado de Gaussen, elo a pres soun v6u liuen 
dis aspri mountagno ounte cante, coume eu, valento, desboundanto, 
sus quauque chaine creissu d'asard ? Doumaci, ie manque pas l'ensou- 
leiado, ni mai lis arderousi fernisoun. 

Aro, un pau faroto, charrant de discours saberu, s'es pausado au bes- 
caume d'un galant casteu clafi de libre, aperalin de-vers 1'ufanouso 
cieuta de Carcassouno. Es plus la Camisardo, es uno segnouresso moun- 
dino. E tarn ben s'ensouleio proun, erne vous, brun coulego, e tarn ben 
trefoulis, enebriado. 

Nous aves poulidamen counta de qunti fouligado li dardai de noste 
ceu avien de-fes embarluga lou majourau qu'anas countunia sa rego. 
E quau de nautri noun a fa quauco escourregudo au pais di farfantello? 
Vous, pereu, emai siegues doutour. 

Davans que de vous retira, ermitan gaire vi^i, dins li vignodePou- 
lharicz, — ounte, per quauque coustat, semblas estre lou Pau-Louis 
Courier de I'Audo, — aves-ti pas semena de grano perdudo de-long 
di grand camin de la poulitico ? Fuguerias un moumen lou plus jouine 
e lou plus fouguinen maire de Franco. Carcassouno, enfioucado de 
vosto elouquenci, bataiavo darn*6 voste rouge guierdoun umanitari. 
Mai l'6ulivi^ de la fraternita soucialo, que n'en voulias descampiha li 
rampau de per lou mounde, fugue per vous 90 qu'ero esta l'6ulivie de 
Vespeculacioun per Gaussen. Se cultivo pas forco aquel aubre sus li 
routo naciounalo ; aqui, dins un bel alignamen uniforme, prouspero 
mils lou platanie reglarnentari. 

Adounc, changerias leu de terradou ; leu, virant vers li draio literari, 
tout soulet, urous de fugi lou brut e la pousso, vous vaqui caminant 
libramen dins lou campestre audenc, enjusqu'au bord de la mar bluio, 
la mar Narbouneso, c la mar istourico, d'ounte soun sourtido Afrou- 
dito, Eleno, Bealris, e qu'es estado — lou rape las fie ram en — la gran- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 



do iniciairis di pople. > E marcas li Variacioun dou Litourau nar- 
bounis, dempiei 1'antiqueta. Piei, tout naturalamen, estudias li LiU- 
t era tour narbounes de Vepoco roumano, passas i Liter atour lengadoucian 
e vous atrouvas en plen Felibrige, 90 que vous porto bonur, car, dou 
premie cop, culisses i Jo Flourau la flour de Goudouli. 

Tamben avias fa mestriho, dins voste Eloge dou beu troubaire moun- 
din ; touto l'istdri dou Miejour, quasimen mau-grat vous, l'avias es- 
cricho, en quauqui pajo sus si davancie, sus si felen. De verai que, per 
coumpli voste pres-fa, poudias gaire vous engarda de parla de Bel baud, 
e de Jasmin, e de Mistral, e de noste capoulie, e d'aqueli que, dem- 
piei aier, soun brounze fai 1'ounour d'Avignoun, coume Tan fa sis 
obro. Se Goudouli vous a pretouca de plus proche, sarie-ti pas que se 
targavo mai de sa courouno i Jo Flourau, que de soun titre d'avoucat 
au Parlamen, e que fugisstt li passioun di parti per demoura fideu a 
si libre ? 

Vosto toco d'istourian miejournau, 1'aves marcado e vous 16 tenes, 
coume eu fague de sa toco de troubaire. Sempre acupa di mounumen 
audenc — que siegon de peiro o de pergamin — voules plus ren sau- 
pre en deforo. 

Lou sabe mouderne es tant eisigent, qu'uno regioun vous semblo 
proun grando en quau la vdu ben couneisse. 

L'Audo ansin vous aparten. 

Es pas a ieu de dire qu'erias nascu per aquelo obro. Lou mestre de 
touti nautre vous avie vist veni, i'a des an, quouro ie manderias voste 
Pamparigotuto, e lou decan ama di Felibre de voste endre, Mir, vous 
escrivie : 

Dins aquesto terralo bido, Atal n'es de la poulitico. 

Ta de rosos e de bouissous; Sabets s'ensanne'jo lou cor!... 

Souben la flour la pus poulido Siets enroullal dins lous fe*libres ; 

S'amago d^mest lous pounchous A i'abeni fasets de libres 

E lou que si frego si pico. Gar abeis uno plumo d'or. 

E pariero es vosto paraulo. Que fuguesse soulamen d'argent coume 
aquelo de t6uti, se quaucun lou pretendie, me refusarieu de lou creire : 
vous escoutere, l'autre an, i festo de Carcassouno. Touti aqueli que 
ie fugueron erne nautre, auran garda, n'en sieu segur, Testounamen de 
la vesioun d'un tiatre ounte de gent de touto meno, letru e paean, 
founciounari e mestierau, dono seriouso e jouvento risouleto, picavon 



Digitized by 



Google 



io Lou Felibrige 



di man, s'apassiounavon, per deque ? Per uno counferenci arqueou- 
lougico. — Mai ero vous que la fasias. E, de fieu en courduro, nous 
debanerias l'ist6ri de vosto cieuta : soun noum, sa foundacioun ; lis is- 
cripcioun, li legendo ; e dono Carcas, e Rougie-lou-Viei, e Bernat 
A toun, e Rougie de Trencaveu, e quand finiguerias piei en jitant per 
voste crid patriouti li vers ponderous de Tolo^a, i'ague de lagremo 
dins lis iue e de trefoulimen dins li cor. 

D*aqueIo ouro, vous saluderian majourau. 

Se noun aves canta dins la lengo ddu pople audenc, aves apre* au 
pople audenc la grandour de sa terro nadalo, qu'avien 6ublida de Pen- 
signa is escolo. 

Quouro uno lengo s'es afiermado per si poueto, venon li saberu 
qu'afourtisson la beuta dis obro e la verita di tradicioun. S'atrovo alor 
que lis enchaient, li despichous, plan-plan s'avison, se reviron e se- 
guisson li saberu. 

L'aves arremarca, Taves escri, mi^s que ieu. Dempiei trento an, lou 
viei dialeite d'O a counquista lis esperit ; se n'es fa de beloio per en- 
lusi de libre franchimand ; de persounage aut placa e de dono di mai 
requisto, se soun fa glori d'estre felibre o felibresso. Ansin la parladuro 
poupulari a gagna coume literature 90 que perdie coume paioue*. 

Es de c bon toun » de la couneisse, encaro mies de l'escrieure 
erne goust. Se tirave d'eico 1'esper que lou pople, toujour alucant 90 
qu'es < de bon toun >, ie revendra seguramen, i'aurie beleu quaucun 
aperaqui per pensa qu'es moun tour - sus lis eisemple que sabes — 
de courre au pais di farfantello. 

Sufis que per aro, lou Felibrige agroupe freirenalamen, a coustat dis 
ome que fan la pouesio dou Miejour, lis ome que n'en fan l'ist6ri. 

E vaqui deque vou dire vosto eleicioun, e perque la « Cigalo de 
la Patrio » passo, vuei, d'un troobaire poupulari a-n-un doutour 
letru. 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUvfcNgo 

— Lou ca nee lie dou Felibrige, en Pau Marieton, vai publica, au 
premie jour, lou premie voulume d'uno obro qu'aura per titoulet : 
Histoire de la Tfynaissancefilibrienne, que tratara d6u mouvemen ar- 
tistique e Iiterari de la lengo e de la terro d'O, despiei li troubadou 
enjusqu'a Mireio. 

— Lou grand tragedian Mounet-Sully ven d'estre nouma president 
de la Cigafo. 

— Se dis qu'au mes d'avoust venent, en ounour d6u viage a Mar- 
si ho dou President de la Republico, se farie au Caste u Boureli de festo 
prouvencalo superbo, erne li Jo d6u Rei Reinie e li courso de la Ta- 
rasco. 

— Lou dimenche 24 de mars, dins la gleiso de Sant-Laurens, ounte 
lou Pai Savie de Fourviero countunio si counferenci sus li Patriarcbo, 
a parla de MouYso e dou passage de la Mar Roujo. Li chato an canta 
de cantico prouvencau, acoumpagnado per li jouini e valent tambou- 
rinaire, que mestrejo tant poulidamen meste de Loumbardoun. Li 
galoubetaire an fa fldri. Longo-mai ! 

— Ven de pareisse a Marsiho, encd d'Aubertin, carriero Paradis, 
poulidamen estampa per li fraire Aubanel, d'Avignoun, lou premie 
voulume de counferenci sus Li Patriarcbo, per lou Pai Savie de Four- 
viero. Noun cresen pousque mies faire, que de tira de VAioli 90 que 
dis Mistral d'aquelo obro magnifico e de lou pourgi a ndsti legeire : 

Goume a vie* fa, i'a quauquis an, per si counferenci sus la « Crc- 
acioun d6u mounde », que pareigu&ron en dous voulume, lou R. 
P. Savie* publico, vuei, en sieis autri voulume, si counferenci prou- 
vencalo sus « Li Patriareho >, que fai despiei un pardu d'an a 
Marsiho, dins la cadiero de Sant-Laurens. 



Digitized by 



Google 



12 Lou Felibrige 



Lou proumte tome di « Patriarcho » (392 pajo in-8, pres 4 fr.) 
v6n de par&isse aro-aro en Avignoun, vers Aubanel, e ve-n'eici la 
divisioun : « Adam e Evo, l'lnnouc&nci, la Fauto, lou Gastigamen, 
Cain e Abel, Li proumte mesti6, TAhiss6nco. » Lou tout em6 la 
traducioun franceso. 

Coume poud^s lou v&re dins lou tros que citan, lou Paire Ssrvi6 
aubouro la lengo ,'prouvenyalo en tduti li cim&u de l'elouqu&nci 
religiouso. Aquelo lengo, que li n&sci cresien despouderado, cre- 
sien abastardido, dev&n, dins sa paraulo, d'uno noublesso, d'uno 
gr&ci, d'uno abound&nci incoumparablo, tout en gardant aquelo 
simplesso poupul&ri que lou fai cbumprene de t6uti, meme di mai 
ignourdnt. La lengo d6u Paire Savte es, d'un autre coustat e k 
noste poun de visto, d'uno courreicioun tant bello, d'un biaistant 
naturau, que se p6u douna p6r moudGle en quau que vogue vuei 
escrteure prouvengau. 

P. Mistral. 

Lou Bonur di Pastrk 

Lou pastre e lou pai'san soun fraire e d<hon ama soun mesti6, 
coume dev&n t6uti ama lou nostre. Mai, ac6, fau que lou coum- 
pr&ngon, 6li ; fau pas que s'enganon en courr&nt cerca lou b6n-6stre 
dins li vilo, quouro Tan en abounde, aqui ounte soun. « fourtu- 
nous mai-que-mai li gent de la terro, cantavo Verg^li, se sabien 
coumprene soun bonur ! » E poud&n autant n'en dire di g&nt de 
la mountagno, pastre e gardaire d'av6, que la vido di cidutadin i6 
fai envejo, em'aeo abandounon soun pais. 

E noste pou6to naciounau, lou grand Mistrau, 6u qu'a viscu d'a- 
quelo vido rustico, « eternalamen duro, coume l'apello, mai eter- 
nalamen oun&sto, sanitouso, independ&nto e siavo », aus&s dequ6 
dis i paisan, si fraire, qu'an crento de soun mesti(3 : 

Gdnfc terrassan, luchetaire e lauraire, 
Que, vergougnou* dbu noum de paisan, 
Trouvas xouvent lou luchet trop pesant, 
R trop souveot plantas aqui 1'araire 
Her courre i vilo e vous faire artisan, 
Oh ! sacbes dounc qu'aves tin roestie sant ! 
Tenes-vous-ie ! Kugues-n'en fier, mi fraire, 
Car erne Dieu travaias d? mita... 
Seraenas blad, luzerno, bourtoulaigo ? 
Dieu vous ie largo e lou souleu e l'aigo, 
Tarn ben, ami, de Dieu sias li gasta, 
E Dieu vous in an do e ben-estre e santa 
E mai qu'en res la pas, la liberta. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 13 



Noun vous estountfc, se vous cite tant ndsti Felibre. Ounour &- 
n-61i ! car, an agu iou courage, eli li b&u proumi6, d'aussa la voues 
contro aqu&i 116u que, se countunio, sara l'ancquelimen, la mort de 
la soucieta : vole dire lou despouplamen di campagno. 0, es (Hi que 
luchon valentamen, demptei quaranlo an, p&r estaca l'ome de la 
terro, lou plan en, lou gavot, lou pastre e lou palsan au pals que 
soun nascu, e lis empacha de courre au pourridte di vilo. Escou- 
tas un di precursour d6u Felibrige, voste Vitour Gelu, lou brasse- 
jaire de la Placo-ISovo, escoutas coume parlo de Tome de la ter- 
ro : « Loumesti6 de peisan es lou r& di mestte. Voui, tout comte 
fa, p&r n&utrei, Fa que de se clina p6r n'en prendre. E, p6r estela 
que Ton siegue, vau mai si clina p£r fouire la terro que vous a 
vist n&isse, que de s'aginouia davans l'6upul6nt estrangte, que vous 
mespreso. Vau mai si clina per fouire, que de si coucha, k plat 
ventre, coumo un esclau, p6r lipa leis art&u &-n-un m&stre fe- 
rouge, que vous quichara dei doui p£d sus lou coutet. Vau mai 
&stre quinsoun de champ que roussign&u deg&bi !.. Lagrelopas- 
so e va tuo pas tout; lei gielado de mai e lou mau de la vigno 
pr&non puei fin ; la secaresso, coumo lou negadis, an qu'un tdms ; 
mai la terro passo pas, elo!... Nous r&sto toujour nouesto boueno 
e santo terro, qu'es lou fdni dei maire » 

— Ven de pareisse lou Moulin de la Lubiano, rouman prouvencau 
dou felibre Enri Giraud. Aquelo obro, jouvo e valento, que VAioli nous 
n'avie douna lou coungoust galant, e que touti, aro, podon se n'en 
regala, en lou demandant a l'autour, Villa U Cottage, a Venco (Aup- 
Maritimo). En jougnent a sa demando un mandat-poustau de 2 fr., 
lou librihoun, fresc coume l'aigo lindo e rous coume Tor, ic sara leu- 
leu espedi. 

- Ves-eici lou prougramo dou councours literary prouvencau e 
f ranees, de l'Escolo felibrenco de Lar, a-z-Ais, a l'oucasioun de l'au- 
bouramen dou mounumen Peiresc e de la vesito di Felibre e di Ciga- 
lie a la capitalo de Prouvenco : 

I. — Councours prouvencau. i° E16gi de Peiresc, en vers. 2 Sou- 
net o plagnun sus la toumbo de Peiresc. 3 Traducioun de la darriero 
pajo de la Vie de Veiresc, per Gassendi (councours dubert ren que per 
lis escoulanj. 4 Dou role di prouverbi dins la trasmessioun e la coun- 
servacioun de la lengo prouvencalo. 

Touti li dialeite de la lengo d'O soun ames. 



Digitized by 



Google 



14 Lou Felibrige 



11. — Councours /ranch, 5 EstCkdi istourique sus Peiresc. 6° Eldgi 
de Peiresc, en vers (councours dubert a touti H Iengo latino, fasent 
rampeu erne lou frances). 7 Recerco sus li relacioun artistico de Pei- 
resc. 

Nouia. — En estentque la soulennita peiresciano deu ague lid sus 
la fui de juliet o vers la coumencanco d'avoust de 1895, li manuscri, 
(souto pie each eta erne deviso), an d 'est re manda, per lou plus tard, 
lou 20 juliet, au felibre majourau En L. Coustans, Cours Sainte-Anne, 
46, a-z-Ais de Prouvenco. 

— Li Laren venon de moudifica soun Bureu : lou conse Chapoli 
Guillibert, qu'ero tresourie, es esta nouma souto-cabiscou, erne Pau 
Roman; lou nouveu clavaire es, aro, lou conse Carle Martin. Longo- 
mai lou tambourin vibre long Lar t 

— A prepaus de la mort dou « Felibre di Poutoun », noste pau re 
ami En Anseume Mathieu, touti li journau an parla d'eu e counta d'a- 
neidoto lou pretoucapt. Lou Lemou^i n'en conto uno, per la plumo 
de Semin Santy, que n'es tant siavo, que noun pouden resisti au de- 
sir de l'esbrudi, e que la dounan coume la dis noste brave coumpan, 
que n'en fugue lou soulet testimdni : 

C'etait au retour de la Cour d'Amour de Provence, tenue k Car- 
pentras en 1888. Nous venions de quitter, tous deux, nos joyeux 
compagnons. — Lui allait retrouver la modeste demeure ou il se 
consolait en cigalejant des malheurs passes, et moi-m6me je re- 
gagnais nion Languedoc aim6. Le hasard nous fit les compagnons 
de trois Artesiennes, la m&re et les deux filles, sans doute. Com- 
ment ne pas parler de la vespr^e provencale de la veille ? Ce fut 
Mathieu qui se chargea d'en rappeler tous les details ; mais bien- 
t6t, oubliant la narration fid&le de la soiree, il entreprit l^loge des 
belles Giles du pays d'Arles, nous d6bitant de son petit air bon 
enfant et caustique a la fois, la V6nus d' Avignon, la Commu- 
nion des Saints et des fragments des Sounjarello, interrompu par 
les cris tour & tour £mus ou joyeux de nos voisines. Quaud il les 
jugea suffisamment gristles de po^sie, il demanda en souriant la- 
quelle des trois consentirait a le prendre pour « calignaire », pro- 
mettant en retour un joyau de prix que personne, hormis lui, ne 
connaissait encore. 

La plus jeune se d^clara prGte a accepter le d£bat galant dont 
nous devions, avec les deux autres voyageuses, 6tre les juges 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 75 



impartiaux, et k accorder, pour un instant, son amour, si le bijou 
en valait la peine. 

Notre ami r^cita alors, cTune voix e*mue, la Font de Souspi- 
roun, idylle que Ton dirait emprunt^e k Catulle et que nous de- 
vions lire trois mois plus tard dans « l'Armana. » 

Nous applaudtmes, declarant la poesie parfaite, tandis que la 
belle Artesienne retenait avec peine au bord de ses longs cils une 
grosse larme, preuve touchante de sa deTaite. 

La perle tomba sur le front du vieux poete, au moment ou il 
recueillait sur la joue rougissante de la vierge le baiser perm is au 
« calignaire. » 

Et comme, jaloux, je le felicitais de son succes : 

— La jolie fille, me dit-il, m'a donn6 recompense plus grande 
que je ne me*ritais. Je lui avais k peine fait entrevoir la nappe 
rid^e de la font des soupirs, et wo\\k qu'elle m'a verse* k plein 
bord les eaux vives de la fontaine de Jouvence. 

Dors en paix, bon Anselme, dors sous Tombrage estival des 
pampres vigoureux que tu as c£lebr£s. Les belles filles des bords 
du Rh6ne chanteront longtemps tes Regret, en murmurant tout 
bas le nom de celui qu'elles avaient baptist le Felibre di Pou- 
toun. 

— Ves-eici lou paumares dou seten councours neo-rouman dubert 
per La Mandolin*, de Paris: 

Premie pres, medaio simili-argent, a Jantto, de Matieu Carles ; se- 
gound pres, medaio simili-argent : Lu fa do Dial flamen, per L. De- 
trixhe ; tresen pres, medaio de brounze, a Count* b*arnh y de J. V. 
Lalanr.e ; quatren pres, medaio de brounze : Jano sus l'*rbo, de E. 
Guillaumou ; mencioun d'ounour : Estancos a Memeto, de 1. Dayma ; 
Cbascun soun goust, de L. Bessiere ; Courtisano, per Albert Roux ; 
Lou fermie, de A. Granad ; Pantai, de E. Vollet ; la Trtitro dou ri- 
ch*, per A. Roux ; La poumpo, de A. Granad ; La Noco, de P. Ribot. 

E, aro, nous soubro de dire que lou vuechen councours de La Man- 
doline es dubert e que, per la lengo neo-roumano, proso o vers, touti 
1i temo soun ames a la targo. Manda li peco, dins la formo acade- 
mico, a Michel Pons, direitour, 14 balouard de Reuilly, Paris. 

— A I'6ucasioun dou tresen centenari de I'establimen de l'empre- 
marie, a Marsiho, s'cs coustitui' un Coumitat qu'a dubert de councours 
de touto meno sus 90 que pretoco lou libre. 



Digitized by 



Google 



i6 Lou belibrioe 



La Coumessioun cargado de redigi li prougramo noun a delembra la 
lengo prouvencalo, e se counvido touti lis escrivan prouvencau di 
Bouco-dou-Rose, dou Var, dis Auti c Bassis-Aup, d6u Card, de Vau- 
Cluso, de TEraut c dis Aup-Maritimo a prene part a la targo. 

I'a uno peco de vers prouvencau, 100 vers a tout lou mai, acoum- 
pausa sus 1'empremarie, e un tros de proso en nosto lengo (250 ligno 
au mai), dounant uno charradisso sus PEmpremarie, uno brigo d'is- 
tori, si prougres, si ben fa e soun renoum ; lou journau e lou libre 
entre li man dou pople. 

Li manuscri auran d'estre manda au secretari-generau d6u Coumitat 
avans lou 1 5 de Juliet venent. 

Cade manuscri pourtara uno deviso que sara repetido sus d'un pie 
cacheta, tenent lou noum e la demoro de Pautour e qu'acoumpagnara 
l'obro. 

I'aura, per la proso prouvencalo, uno medaio de verm&i e 100 fr. 
tin -tin; n'en sara de meme per la poueslo prouvencalo. 

Zou ! que li courreire s'alestigon per davera li joio ! 

— Lou 20 de mars, lou Coumitat dou mounumen Peiresc, a-z-Ais, 
a tengu sesiho souto la presidenci de M. Guibal, decan ounourari de 
la Faculta di Letro. 

S'es demanda que l'inaguracioun se faguesse lou darrie dimenche de 
juliet, per a fin que lis estudiant ie pousquesson prene part, e s'es piei 
decida, a uno forto majourita, que lou buste sarie en brounze e pourta 
sus d'un pedestau majestous que s'aubourarie sus la placo de l'Uni- 
versita. 

S'es, piei, nouma uno coumessioun especialo, coumpausado de M. 
Pontier, direitour dou Museu ; Heckenroth, architeite, e Constans, prou- 
fessour a la Faculta, que s'entendra erne En J6use Huot, architeite de 
la vilo de Marsiho, per outeni un crouquis d6u mounumen e un devis. 

Limousin 

— Lou councours di Jo de VEnglantina es clava despiei lou 1 d'a- 
bri^u, e de festo s'alestisson per la prouclamacioun dou paumares e la 
destribucioun di joio. 

— VEscolo d$ Ventadour (Courrezo), preparo uno edicioun dis obro 
de Bernat de Ventadour, lou grand troubadouque fa baia soun noum. 

Lou Oerent : Jan Monn4. 
lmprimerie L. DUC, 35, rue Rousselefc, Parii. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LOU TERRADOU E HAN DE PENSADAS 



L'aven aqui, Lou terradou (1) superbe, aqu6ti saume d'amour 
ounte tresano Tamo de la lerro meiralo, aquthi rousarl qu'espera- 
vian dedegruna erne* la fernetego, alorque n'avian deja beca qu&u- 
qui gran d'eici d'eila. 

La raco i'ei erne* si glftri ; Faveni se ie* mostro e ie* lusis dins 
Tesplendour de sis espero. Li planto, lis aubre, lis obro de la terro, 
lou semenaire, la meissoun, tout ie* passo dins un rai souleious, 
ardent, amourousi, que vous pren k Tamo c vous fai vieure la vido- 
vidanto d'aqu£u Prousper Estie*u que tout d'un cop se revelo grand 
poueto, e que sa voues resclantis sus li serre e dins li piano, enau- 
rant autamen e fieramen la prineesso de n6sti pantai, aquelo lengo 
abandounado e abourrido que, subran, ressuseito c pareis plus bello 
que jamai e courounado de diamant coumc jamai reino mourtalo 
n'a pourla sus soun front soubeiran. 

Tamben, d'eici, de Prouvenco, trasen nosti salut k-n-aqucu fraire 
que ven de traire tant beu jouieu dins la faudo de la Coumtesso, e, 
picant di man k soun triounfle, ie* disen : 

(1) Lou Terradou, sounds Ungodoucians de Prousper Estieu, traducioun 
franceso dret-a-dret e prefacio per Antounin Perbosc. — Carcassouno, 
Bibliouteco de la Revue meridionale y 3, cairiero Victor Hugo. Pres : 6 fr. 



Digitized by 



Google 



18 Lou Felibrige 



Au Terradou, qiTes la liro vibranto 
Que sis acord nous tenon pivela, 
La voues di R&rc, arderouso, empuranto, 
Fi&ro, brusisdins lou c6u estela. 

Is amourous dis esp6ro enauranto 
Lou B&u sc mostro, auturous, dcsvela ; 
Dins li pantai dis amo deliranto, 
D'&uti vesioun lis iue soun clavela ; 

E dins li bos que la sabo 16 cremo, 
Dins li maidu d'ounte gisclo lou vin, 
Quand \bn la primo e si poutoun divin, 

Longdi drai6u ttfuti (louri, supremo, 
La joio esclato, e, di blousi clarta, 
Mounto vers Di6u l'inne de liberta ! 



Es lou proumte d'abrteu que nous arribavo de Ceto, einaqu^sti 
mot courous de la man d'un ami car : 

Sans estampas, sans flou, sans ramo, 
Ioi, t'alargue un Lian de raoun amo 
£ moun sonveni que, marbi£u, 
Te ven emb'un peissou d'abri6u. 

Oh ! lou galant p&is d'abrieu 1 Lou p&s d'abrigu celori es un 
famous peissoun, e bon e delicious, e nous n'en sian coungousta. 

Es J. E. Castelnau que Ta pesca, e vous afourlisse qu'a agu la 
man urouso coume se p6u pas raai. Soun Lian de pensadas, tira 
soulamen k 200 eiserapl&ri numerouta p6r li « preferats soulets », 
es un cop de fielat superbe, ounte tout lou b6n de Dteu que la mar 
acato souto soun oundo blavenco, i£ beluguejo poulidamen. 

J. E. Castelnau, dins aqu6u magnifique voulume, a escampiha 
tduti li rai de soun amo: rai d'afecioun, rai detendresso, rai d'a- 
mistango, rai d'amour pattiau, e mai encaro... e sa caro d'ome de 
la bono, de felibre vatent, d'ami franc e leiau, de poufcto, i6 dar- 
daio & la primo pajo, eme la bounta sus li labro, p&r vous engaja 
de faire enf&i Peseourregudo di recantoun de soun amo bello ounte 
a rejoun si joio e si tristesso c d'ounte n'a tira piousamen li vers 
siave e tendrin, triste e galejardu que nous debano em'un g&ubi tria. 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 19 



Amour ddu nis rajouvcnrs : ac6 's la deviso d'aqu^u val&nt que 
treno tant superbamen la < courouna pouetica dau Lcngadoc » c 
que i'a bouta, p6r soun cornte, dos perlo de la plus bello aigo : 
sa Dinieirola e soun Lian de pensadas t que nous presento sim- 
plamen em'aquesti mot k sis ami : 

Sans un pessuc de prosa d'or, 

Ce qu'anas veire fa<?a k fa^a, 

Pioi-qifa per miral voste cor 

Pot se passa d'una prefa^a. 

Ah ! segur que nous n'en passan de pref&ci e que nous agradan 
de rintra d'un soulet vane dins lou temple. 
E ves aqui lou tabl&u que nous fai de sas pensadas : 

Toutas, an Tamour p6r simbeu, 
La fe crestiana per drapeu, 
E se quicon, ai ! las ! ie manca 
Au blous rebat que las emblanca, 
N'es pas lou degoutet moustous 
Que peiieja toujour goustous 
De la franquisa, car la fioia 
D'aqucsta qu'es soun cabuc£l 
S'alanda couma un b&c d'aucel 
P6r las doulous e p&r la joia. 

Per ce qu'es *vi6l, per ce qifesn&u, 
Vers l'alegressa, vers lou d&u, 
S'envolou dau bres de moun ama, 
E quand la tremounlana brama 
E quand neba e que p&r lou s6u 
Tout mourris de frech oi\ de pou, 
Couma van e v6non, pecaire ! 
P6r espinch& lou malurous 
Ou cereal lou biais generous, 
D'unaajudae Dii$u de tout caire ! 

Vaqui coussi s'envan toujour, 
Stegue de nioch, sit;gue de jour, 



Digitized by 



Google 



20 Lou Felibrige 



Pas pus l&u que soun espelidas, 
Embe* l'esper d'estre aculidas 
De la Pouesla au cor d'or, 
E s'aproufiton dau tresor 
Que la Diva Musa i£ presta 
Savou que de sous revenguts 
E sans faire tort a digus 
Pagaran la souma e de resta. 

E lou gent felibre dau Ratatet, ansin dins lou bouquet de 
« Pensadas » que nous presento, a liga t6uti li baledis de soun b6u 
cor, despiei 1888 enjusqu'au jour d'iuei. 

Iuei, bdu printems de 1895, ounte tout flouris e tout canto, quand : 

Au bouissou raraut chasca bouscarleta 
En barjant d'amour estaca soun nis, 
E la giroundella en faguent l'aleta 
Dejout lou te*ulat pteuta as souvenis. 

Dins las pradarie's, mai d'una drouleta 
Qu'a sentit au cor ce que la pounis, 
S'envai desfioft la margarideta 
En gardant l'esper qu'en ela brusis. 

L'esper qu'en nautre brusis, flame cantaire de la Dinieirola e 
d6u Lian de pensadas, es que lou proumie* seli de majourau que 
sara libre dins la Manten6nco de Lengad6, te fugue semoundu 
coume recoump&nso de toun obro felibrenco e de toun amour p&r 
la Causo que soustenes tant arderousamen en fugu&nt lou pilot de 
la barqueto pourtantla noumbrouso tiero di felibre del' Escolo ce- 
t6ri,que t6uti, en fogo, luchas ens6n, valentamen cde tout biais, pdr 
la gl&ri d6u Micjour e lou inanteneinen de la lengo mciralo. 

Longo-mai triounfle lou felibre d6u « Ratatet ! » 

Jan MONN& 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVENgO 



Lou 28 cfabrieu, lou Counsistdri a tengu sesiho au Pont-d6u-Gard, 
e, coume un empachamen mage nous a pas permes de nous it rendre, 
prenen dins VtAioli lou comte rendu de 90 que se i'es fa : 

F&ron pres&nt: F. Gras, capoulie\ A. Amavielle, M. Girard, A. 
Glaize, J. Huot, G. Jourdanne, E. Marsal, F. Mistral, A. Mouzin, 
erne" lou sendi Messine, aguent voues counsultativo. De mai, la 
R&no di felibrc, Madamisello M. Girard, acoumpagnado de soun 
amigo Na Catarino Janvier, qu'avien adu lou code di Leys d'A- 
mors troubadourenco. 

Duberto la sesiho, lou Capouli6 douno la paraulo au majourau 
Gastoun Jourdanne que fai brihantamen l'eloge de soun predcces- 
sour Gaussen. En Alessi Mouzin, respoundent k Jourdanne, lauso 
eoume se deu lou reeipiend&ri representant de Garcassouno. E apres 
se proucedis k Teleicioun di quatre que devon eireta de la Cigalo 
d'or. Veici li quatre noum que sorton : 

En place cTEn L. Roumieux, es nouma majourau En Pau Chas- 
sary, proufessour & l'Escolo Nourmalo de Mount-Pelie\ (Cigalo de 
Nimes) 

En placo (TEn L. Sardou, es nouma majourau En Maurise Raim- 
bault, autour d6u rouman tfAgueto, cabiscou de TEscolo felibrenco 
de Lerin. (Cigalo de Nico) 

En placo d'En J. Brunet, es nouma majourau En Juli Cassini, d'A- 
vignoun, autour de la coum^di Li varai de I amour. (Cigalo de 
V Arc-de-Sedo) 



Digitized by 



Google 



22 Lou Felibrige 



En plago d'En A. Mathteu, es nouraa majourau En Chap&li Guil- 
libert, lou fid6u sagelaire de la Court d'Amour d'Ais. (Cigalo di 
Casteu) 

Lou Counsist&ri, aquestan, a vougu p&r si chausido refourti lou 
persounau de n6sti cfcntre felibren (Avignoun, Mount-Pelte, Ais) en 
i'ajougn&nt de s5ci resident, militant c que se poscon v&ire entre&i. 

Lou titre ounourifi de Mestre en Gai Sabd es deeerni i tres felibre : 
E. Jouveau, d'Avignoun, E. Bouvet, d'Avignoun, e E. Marrel, de 
Sant-Roumi6. E la Mestrto en Gai Sab6 de B. Bonnet, de Bello-Gardo, 
deja recouneigudo i Grand Jo Flourau di Baus (1892) es proucla- 
mado k la seguido. 

En F. Gras demando se devrid pas lou Counsist6ri manifesta vuei 
soun vejaire au suj6t de la grando questioun prouvincialo que mai 
que mai e de pertout s'escarrabiho en plen soul&u. Se i£ respond 
que I'assemblado counfiso au Capoulte lou siuen d'aprouficha lou 
festenau de Santo-Estello p&r metre k jour dins soun di scours, cou- 
me s'es fade longo toco, li revendicacioun particuliero au Felibrige. 

Adounc lou Capoulie an6uncioqu'aquest an pourtara la Goupo en 
Limousin e que se fara Santo-Estello alin dins la cteutade Brivo. 

— La nouminacioun di nouveu majourau a tourna-mai auboura lou 
guespie*: Tun aurie vougu veire nouma moussu un tau, e aquest veire 
elegi moussu tal autre ; basto ! la souleto causo qu'aqueli que buton 
de candidaturo en avans, noun se demandon, es de saupre, en leissant 
a despart It merite e titre dou candidat presenfa, se sa candidaturo pou 
estre amesso. Pa 'no coundicioun assouludo a coumpli per estre ma- 
jourau : es aquelo d'estre filibn manUneire. Fau naturalamen aparteni 
au Ftlihrige per pousque pretendre a faire partido dou Counseu d'a- 
quelo Soucieta ; e, per Ftlibrigi % entenden escassamen e aven jamai 
entendu autro causo que Passouciacioun miejournalo d'aqueu noum : 
tout ome, per aut que fugue soun talent e soun renoum, se noun es 
felibre manteneire, noun pou estre felibre majourau. A Paris, que s'es 
dique se fero fa tort, favie que Lucian Due que, manteneire de Prou- 
venco e mestre en gai-sabe, erne soun pouemo de Marintto, e lou 
marques Ch. de Vilo-Novo Esclapoun, qu'a forgo fa per I'ourganisa- 
cioun dou Felibrige en assouciacioun, que remplissien tduti li coundi- 
cioun per aganta lou majouralat. Mai, Lucian Due es trop moudeste 
per pausa eu-meme sa candidaturo, lou felibre de Vilo-Novo cresen 
pas que la pause jamai, e lis autre sabon proun que lou titre de ma- 
jourau i'ero pas degu, per s'encagna contro li decisioun counsistourialo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 23 



— Lou dimenche 26 de mai, la pichoto vilo de Greasco (Bouco- 
dou-Rose), a fa ftsto a soun poueto poupulari, lou felibre carbounic 
Fells Lescure, mort fa aperaqui un an, erne li roso de mai. 

Lou matin, sus li vounge ouro, s'es inagura piousamen lou toum- 
beu que de man amigo an auboura per souscripcioun poupulari a la 
mem6ri dou flame poueto. Li majourau F. Vidal e Louis Astruc an di 
tout 90 que soun cor i'ispiravq per lausa Tami regreta. A miejour, li 
counfraire e ami dou felibre carbounie, se soun acampa per brinda en 
soun ounour; piei, sus li 4 ouro de vespre, i'a agu, soulennamen, l'i- 
naguracioun de la plafo Felis Lescure, ancianamen dicho: placo de la 
Coumuno. 

— Lou chivalie Em. Portal, s6ci dou Felibrige, a Palermo, s'es ma- 
rida lou 27 d'abrieu erne la signorina Checchina Abbate. 

Que Santo Estello ilumine li pas di beu novi dins li draio de l'a- 
mour, e li couroune di joio esquisto que soulo flourisson dins sis orto 
encantado. 

— Lou Coumitat coustitu'i, a Marsiho, per auboura un meunumen 
a 1'escultaire Puget, a adouta, dins sa darriero acampado, lou devis 
que se mountara aperaqui vers 150 000 franc, e 1'emplacamen dou 
mounumen, que sara la plago de la Bourso. 

— Lou dilun de Pasco, en grand togo, s'es douna en Aubagno de 
jo prouvencau qu'an fa prouado : lis ouliveto eron cantado e dansado 
per li soci dou Cieucle de l'Armounto, e li coublet prouvencau de 
meste Aillaud eron plen de sabour e forco ouriginau. La danso di coco 
ero rendudo dins sa simplesso per un groupo de jouvent que se soun 
fa mai-que-mai aplaudi, e hi Fiehuso, erne meste Espanet per capo, 
e menado per des tambourinaire que meste Camoin mestrejavo super- 
bamen, soun estado lou regale de la festo. 

— Lou 35 d'abrieu, lou valent felibre lerinen Frances Garbier s>s 
marida erne gento damisello Mario Ribier. Carv» es lou pais di flour ; 
touti li jouve de 1'Escolo de Lerin culisson la sieuno : apres Giraud e 
Bertrand, es Garbier que, dins lis orto de l'amour, chausis la flour 6u- 
dourouso que deu prefumasa vido. Santo Estello enlusigue aqueu beu 
couple, que s'adraio vers li lusour felibrenco erne lou rire en bouco, 
dins lou prefum dis arangie edt tuberouso ! 

— Caspi ! se touti li Counseu Generau dou Miejour enantissien de 
vot coume aqueu que, lou 34 d'abrieu, s'es pausa sus lou bureu dou 
Counseu Generau di Bouco-dou-Rcse, nous es vejaire que li desiderata 
d6u Felibrige sarien mai que coumpli... Aquelo ideio — lou rediren 



Digitized by 



Google 



24 Lou Felibrige 



jamai trop — que lou Felibrige a couvado, es en trin de faire taco 
d'61i. Escoutas un pau quauquis-un di counsiderant d6u vot subre-di : 

Conside'rant les effets d6sastreux causes par une centralisation 
excessive sous Jaquelle tout se courbe, tout se uivelle au gr6 de Paris ; 

Conside>ant qu'il est de l'interel superieur de la Rtfpublique de 
revenir aux franchises communales, de reconstituer, avec des don- 
ne>s modernes, l'affinite' de race, de langage, les intents divers 
de leurs habitants ; 

Considerant que des villes comme Marseille, Lyon, Toulouse, 
Bordeaux, Nantes, Lille, Saint-Etienne, Rouen et autres doiventde- 
venir de ve>itables centres litte>aires, artistiques, 6conomiques, 
scientifiques ; 

Consid6ranl qu'une Emulation r^elle r^sultera de la creation r6- 
gionaliste, qu'elle sera Fun des plus puissants stimulants capables 
de contribuer k la grandeur de la France, au rayonneraent de son 
ggnie dans le monde entier ; 

Le Conseil g&ie'ral «5met le voeu : 

Que la centralisation soit abolie... 

— Trege di counseie generau di Bouco-dou-Rose, dins la sesiho 
dou 32 d'abrieu, an espremi lou vot que « la Prouvenco fugue dou- 
tado, coume d'autri regioun, d'uno universita, souto lou titre d'Uni- 
versita dt 'Prouvenpo, que soun seti sara marca per lou Counscu gene- 
rau di Faculta. » 

— Aro, es pas lou Miejour soulet que murmuro : Descentralisacioun ! 
es t6uti lis ome de cor que cridon aqueu mot sus li teule e que se fan 
li proupagandisto de l'l'deio que lou Felibrige a semenado e que, per 
Tamo de sis aposto devot, a facho espeli e a espandido d'en .pertout. 
Touti lis ome poulitique, lis artisto, li literatour, touti cridon vers la 
liberta, touti luchon per la vido di pichoti patno. 

Nous es de creire que la flouresoun leu-leu nous enlusira de soun 
espleadour superbo. 

La questioun descentralisairo boulego lis amo e caufo lis esperit, e 
Pau Bourget, apres tant d'autre, a vougu, dins lou Figaro^ ie counsa- 
era un article ben acieuna, que fai ressourti magistralamen li dos verita 
que li descentralisaire afirmon e fan trelusi is iue de touti ; ves-eici 
coume Pau Bourget dis ac6 : 

A travers leurs formules, vagues encore, ils affirraent deux \6- 
ritds tres precises. 
La premiere, e'est que Thomme, creature locale et borate, a be- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 2$ 



soin, pour atteindre son complet dSveloppement, d'etre situ6 dans 
un milieu local et borne* comme lui, ou sa person halite compte, ou 
son action quotidicnne soit efficace, 011 sa responsabilite" soit con- 
tr6lee sanscesse par des effets imm^diatement saisissables. De la 
rdsulte la bienfaisance cerlaine de la vie municipale et provincial, 
la n^cessite* des petites patries dans la grande. — 

La seconde, c'est que l'autonomie donne*e a ces petites patries, 
bien loin de nuire a la grande, la nourrit, Paffermit, Penrichit. Un 
peuple n'est que Paddition de vingt, de trente tribus en lui, et tant 
vaut re*nergie de chacun des elements constitutifs, tant vaut V6- 
nergie de Pensemble, pourvu que Punite* ne soit pas brise*e. 

— Quauqui Prouvencau que reston a I.ioun an agu Pideio de se 
groupa, per fourma uno Societa c amicalo e literari » ; sus d'aquelo 
estiganco, rampelon touti aqueli dou Miejour que i'agradarie de se faire 
escrieure dins li tiero de la nouvello Soucieta. Lis adesioun se dounon 
au cafe-bar di Councert, 1, carriero Vitor Hugo, ounte lis acampado 
se tendran. 

— Lou 7 d'abrieu s'es douna, a Marsiho, la proumiero dinado de 
V Independence du Midi, e lou prouvencau Pa fa poulidamen sa pi ego. 
Sfenosa i'a di de galant vers lengadoucian, Louis Astruc un sounet, 
la Crt>us, e Louis Roux soun odo « 1 cinq mort de Font-Segugno » e 
la Cigalo. Bravo ! 

- Lou 17 de febrie, s'es jouga a Casteu-Ndu-de-Gadagno, li Masc, 
grando coumedi fantastico en 5 ate, d6u felibre Anfos Tavan, erne 33 
er nouveu. Li role eron tengu per li jouvento e jouvent de Pendre, e 
lou publi i'a talamen fa festo, que soun esta dins Poubligacioun de 
ie tourna jouga. En 1894, se n'ero douna cinq representacioun, tres a 
Gadagno, uno a Novo e uno a Plslo. Es de creire qu'aquest an Pobro 
dou majourau de Gadagno, erne la musico de Sauget, Gounard e Ju- 
lian, s'esbrudira e s'espandira encaro mai que Pan passa. 

— Lou majourau En Marius Bourrelly, ancian sendi de la Mante- 
nenco prouvencalo, ven d'&stre nouma « soci regiounau » de PAcade- 
mi di Scienci, Art e Belli-Letro d'Ais, sus lou raport presenta per lou 
majourau En Chapoli Guillibert. 

— Lou felibre Amable Richier, que resto a Marsiho, es en trin d'a- 
campa sis obro per n'en faire un voulume, que, souto 1'aflat ddu Pai 
Savie de Fourviero, es M. Rostand d'Ancezuno qu'a proumes de n'en 
paga Pestampage. Osco ! per noste ami. 

— Lou felibre Gatian Almoric, de Chabrillan (Droumo), a fa jouga, 



Digitized by 



Google 



26 Lou Felibrige 



lou dilun de Pasco, uno coumedi d6ufinenco : Nounanto-N6u> dins 
la pichoto viloto de Rocho-sus-Grano. Coume sis autri coumedi doufi- 
nenco, Nounanto-N6u a 'gu grand suces e bello culido d'aplaudimen. 

— A PAcademi d'Avignoun, que tenie sesiho soulenno i'a quauqui 
jour, lou felibre A. Chansroux ie declame un cant de soun pouemo : 
la Venus <TArie e soun Lioun y e fague fldri. Que leu-leu s'acabe fo- 
bro bello e que pousquen nous n'en coungousta ! 

— Un councours es dubert, en 1895, a Sant-Esteve (Louiro) per la 
Soucieta : « Union poetique du Forez », souto la presidenci de MM. 
Ougeni Muller e Frederi Mistral. 

Aqueu councours de pouesio, de car, soun e d'obro dins touti li parla 
da la lengo d'O, es dubert a parti d'aro e sara clava lou 3 de Juliet 
1895. Li targaire an ren a paga per courre la plato; Taura tres tiero : 

1. Cansoun f sujet libre : pas mai de sieis coublet. 

2. 'Pouesio, sujet libre : pas mai de cinquanto vers. 

La jurado, per aqueli dos tiero, se coumpausara di soci dou Caveau 
Stipbanois, presida per M. Ougeni Muller. Lou pres d'ounour, semoun- 
du per lou Menistre de rEstrucioun publico e di Beus-Art, sara decerni 
a la meiouro peco dins aqueli dos tiero. 

3. Pouesio o Cansoun dins Tun di parla de la lengo d'O, sujet libre : 
pas mai de cinquanto vers o de sieis coublet. 

La jurado, per aquelo t»ero, sara coumpausado de MM. Carle Boy, 
Peire Duplay, Leoun Sant-Esteve, souto la presidenci de Frederi Mistral 
e de Felis Gras. 

Se pou councouri que dins uno soulo tiero e cade councurrent deu 
presenta qu'uno souleto obro. 

Lis obro saran inedito e li mandadis se faran dins li formo academico. 

Li pres saran : un pres d'ounour, de medaio, de libre c de mencioun ; 
cade pres sara acoumpagna d'un diplomo. 

Lis obro saran espedido, erne lou mot councours sus 1'envelopo, a M. 
Vitour Gay, president dou Caveau sUpbanois, 7, placo dou Palais-de- 
Justico, a Sant-Esteve (Louiro). 

MORTUORUM 

, — Es mort a Fuveu (Bouco-dou-Rose), lou a a d'abrieu, lou paire 
dou gent manteneire Ougeni Long. Ndsti coundoulenci. 

— Plagnen li d6u dou manteneire A. Autheman de IMslo, que ven 
de perdre soun brave paire, Ant6ni Autheman, mort a TIslo (Vau- 
Cluso), lou 8 de mai, dins si cent an. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 27 



Lbngad6 

— Lou dimenche 19 de mai, a-n-uno ouro de vespre, au Grand- 
Round de Toulouso, s'es facho en grand fogo l'inaguracioun dou buste 
dou poueto L. Mengaud. 

— Dins sa sesiho dou 34 d'abrieu, lou Qounseu Generau de la Nau- 
to-Garouuo, a Toulouso, a vouta 100 fr. en favour de M. G. Sirven, 
que reedito dins Lt Gril, erne lis apoundoun de quauqui toun movn- 
di, lou diciounari de Jan Doujat. Ndsti felicitacioun au valent lauraire 
de cap dou Gril. 

— Lou Counseu Municipau de Toulouso a pourta de 1000 fr. a 1500 
fr., la suvencioun atribuido anteriouramen a la Soucieta di felibre de 
l'Escolo Moundino. 

— M. Amadieu Gros, d'Ales, s'es entancha d'acampa tout 90 que 
lou majourau Pau Gaussen a escri, per n'en tira Pedicioun coumpleto 
dis obro d'aqueu mage felibre. 

— 2\ peco prouvencalo eron presentado a PAcademi di Jo Flourau 
de Toulouso, e n'i'a ges qu'ague davera li joio. L'Academi a, pamens, 
decerni de pres en d'obro pareigudo. A douna : 

i° Un pres de 300 fr. au felibre Carle Ratier, cabisc^u de l'Escolo 
de Jansemin, per soun libre : lou Rigo-Rago agtnis. 

a Un pres de aoo fr. a M. Artur Pouydenot, per soun recuei de 
Sonne t gascoun de Cbalosso. 

3 Un pres de 100 fr. a l'editouf dou 'Diciounart moundi de Jan 
Doujat (164a), que G. Sirven publico dins soun Gril. 

4° Un pres de 100 fr. ? Batisto Bonnet, per soun libre prouven^au 
Vido <? Enfant. 

Aqueli pres soun esta destribu'i lou 3 de mai, dins l'ate de la Festo 
di Flour. 

— L'Escolo Audenco ven de band! uno circulari is ami de Carcassou- 
no, per lis engaja a se bouta dins la farandoulo felibrenco, en dounant 
soun prougramo qu'es : 

1. € Etude du dialecte languedocien de 1'Aude ; preparation d'une 
gram mai re et d'un dictionnaire » ; a. « Recherche et publication des 
proverbes, dictons, contes, chansons populaires de notre region » ; 
3. « Recherche et, au besoin, reimpression des oeuvres des anciens 
poetes* du pays. » 

I'es apoundu uno letro dou majourau En A. Mir, que nous es uno 
bono fourtuno de douna : 



Digitized by 



Google 



28 Lou Felibrige 



TAMBOURINADO 
AS AMICS DE LA LENGO D'OC 

Baldn aqueste rap&l, per arrebelha e afouga lous omes de bouno 
boulountat, qu'an dc sabo mi&journalo dins la mezoulho e que gar- 
doun al cor I'amour de nostro lengo mairalo, aquelo parladuro 
brounzinanto, escarrabilhado, eneantarfclo coumo la cigalo que re- 
jouits nostre terradou ensoulelhat. Nostro lengo patrialo que bou- 
l&n pas daissa mourri, car, coumo ba dil lou grand m^stre Frede- 
ric Mistral qu'illumino, qu'embrazo lou Felibrige de sa gl&rio : 

Un pople que laisso toumba 
La lengo e li us de si paire, 
Noun merito que de creba 
Souto lou ped dis usurpaire. 

Dounques, brabes, qu'aimals la lengo dal pals e tout $o que 
dins la terro mairalo remem6rio las bounos e bielhos coustumos, 
boulegats-bous e dintrats bitomen dins nostre roudalet frairal de 
Manteneires. Atal sio am6 toutos las amistoulengos de bostre btel e 
debouat majoural. 

A. MIR. 

— Vai pareisse, a Toulouso, tMescladis moundi> conte e cansoun 
adouba en parla moundin, per G. Visner, lou valent c lauraire de cap 
del Gril. > 

L'obro aura 150 pajo emai mai, e se coum parti ra en prologue e pre- 
faci. — 1. Tradicioun e Rebirado toulousano; 2. Pau de tout; 3. Ri- 
seio \ 4. Doulhtci; 5. T{acejudo. Se pou souscrieure en mandant 3 fr. 
50, a M. G. Visner, 5, balouard de la Garo, a Toulouso. 

Lou suces dou Ramel paisan, dou meme autour, nous fai ben au- 
gura de la bello reUssido dou (Metchdis moundi. 

— Lou 25 de mars, a Mount-Pelie, s'es celebra lou maridage de 
Mllo Glara Messine, la gen to chato dou sendi de Lengadd, I. Messiue, 
erne M. Agustin Couzin, noutari a Niano. 

Lou Capoulie dou Felibrige, Felis Gras, ero esta counvida a la festo, 
A la gleiso de Sant-Danis, qu'ero coumoulo de mounde, dou terns 

de la ceremounie, s'es canta de cantico prouvencau, Pun adouba per un 

ami di n6vi, sus Per de la Coupo santo, e l'autre d'Arnavielle, sus l'er. 

de tMagali, arrenja en 4 partido per lou felibre musicaire A. Fruchier. 
A la dinado, lou Capoulie, sus l'er de Janeto dou coutihoun vert 

a canta aquesto : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 29 



Mdste Cousin, av&s bon goust, 
Mi coumplimen li mai courous : 
Av&s chausi p&r n6vio bello 
Un di s6t rai de nosto Estello ! 

Elo es la perlo dou Sendi, 
Es Tile blanc, Tile espandi 
Qu'en ribo d6u Lez se miraio 
Dins l'aigo Undo que cascaio. 

n&vi astra, quente b6u jour ! 
Quenle b&l ale ! De Famour 
Anas fuieta lou grand libre 
Em6 la chato d'un fe libre. 

La felibresso, dins Foustau, 
Es lou soul&u sus lou lindau, 
Es un parpaipun que flourejo, 
Es un poutoun que voulastrejo ; 

D6u cor apasimo la fam, 
Es lou bon ange dis enfant, 
La niue es la flamo d6u cire, 
Lou jour es d6u c&u lou sourrirc... 

Mai quau poudrie' ttiuti noumbra 
Li tresor de g6nto Clara ! 
Tout lou courrfrH de vosto vido 
Yen aur£s l'amo esbalauvido. 

Di b&n que Di6u i'a semoundu, 
Gr&ci, talent, bounta, vertu, 
Av&s b&u fcstre bon noutari, 
N'acabar^s pas 1'enventari. 

Albert Arnavielle a, piei, di la pcfo mandado per Frederi Mistral : 

Au jardin de Messino 
L'amoura pres racino : 
Vivo la flour d'amour ! 

— « Uu, dins Tort de moun paire, 
Cregne pas li raubaire 
E rise tout lou jour. » 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



Ansin canto la bello, 
Quand uno voues I'apello 
E ie* (lis : — « Flour d'amour ! 

Es ieu que vau te cueie, 
Avans que se desfueie 
Ta reiauta d'un jour. » 

— « Mai tu, quau sies, arleri, 
Que vos faire l'emperi 

Dins loujardin d'amour ? » 

— « Mignoto, siuu lou gendre, 
Aque^u que vai te rendre 
Flourido per toujour. » 

Arnavielle, a-n-aquelo cansoun, apound aquelo qu'avie eu-meme 
coumpausado en ounour di ndvi, e finis en entounant lou (Masct de 
mteU Roumihix: li picamen de man an resclanti qu'es pas de dire. 

E pouden pas mies traire nosto floureto dins la canestello de la 
bello nouvieto, qu'en reproudusent lou T{oundhl que lou majourau 
Antounin Glaize avie manda au valent sendi de Lengadd : 

Quand lou Sendic de Lengadoc 
Marido soun aimabla filha, 
Das gais felibres la familha, 
Ardenta, s'auboura e prend floe. 
Car, couma lou de Lengadoc, 
De Sendic, nTa pas ges en lioc. 
Tout lou Felibrige bresilha, 
Quand lou Sendic de Lengadoc 
Marida soun aimabla filha ! 

Aquitani 

— Lou Menistre de l'Estrticioun publico ven d'apiela de soun aflat 
un Coungres internaciounau di lengo roumano, que se deu tenia Bour- 
deusdou 5 au 10 d'avoust venent, e que se ie tratara di questioun se- 
guento : 

I. — Etude pratique des langues romanes ou n^o-latines officielles, 
(le francais, 1'italien, 1'espagnol, Ie portugais et le roumain) considcrees 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige )i 



comme moyens de communications internationales et commerciales. 
Mesures prises dans les divers pays pour enseigner ces cinq Ungues. 

II. — Etude scientifique des idiomes romans non officiels* (gascon, 
languedocien et provencal ; Catalan et galicien ; dialectes d'ltalie, par- 
lers rhetiques). Leur developpement, Petendue de leurs domaines, leur 
role actuel. 

III. - Litteratures neo-la tines ; leur action reciproque autrefois et 
aujourd'hui. 

Cado coumunicacioun sara classado, segcund soun biais, dins 1'uno 
d'aqueli tres tiero. Li mandadis an de s'espedi a M. de Treverret, prou- 
fessour a la Faculta di Letro de Bourdeus. 

— Lou brave e valent Jouse Calcas a fa pareisse la trescnco annado 
de soun Armanat quercynol, coumpausat a Paris « per I'amour del len- 
gage natal e de soun rire galejaire », (brouc. de 16 pajo a o fr. ao). 

Fa, dins aquel armana per Tan 1895, em * ^ Festos de P annado e 

li Trouvkrbis, lou Cap dc Van, peco fresco e gento qu'avie gagna uno 

joio a 1'Ateneu di Troubadou de Toulouso ; L'trrour music air o, gale- 

jado ; Roumansouno rustico, que Pa quatre galant coublet coume 

aqueste : 

Roussignol, que d'un ramage 

Saludes, oado mati 
Lou sou lei do toon bouscage 

Per la primo reberdit, 
Ambe ta, per uno belo 

Emairegi mo cansou 
— Poulido coumo n estelo 
Me fai perdre lo rasou. — 

Cansouneto de tnido, cansoun dou viei terns, reculido e adoubado per 
I'autour ; T{uso mancado, galejado en proso ben adoubado. 

— Lou 3 de jun, jour de la fiero dou Grabii, en Agen, i'Escolo de 
Jansemin tendra soun acampado annalo dins aquelo vilo. Dins aquelo 
Assemblado generalo, s'eisaminara la situacioun de I'Escolo e li mesu- 
ro que sara necite d'arresta per l'ameioura. Se saup que I'Escolo de 
Jansemin, cade an, en tourno de Pescot de si soci, ie fai la douno 
d'un libre de lengo d'O publica dins l'encountrado ; aquest an, I'Es- 
colo semound lou Terradou, de Prousper Estieu, en touti aqueli que 
s'atrou varan en reglo erne la caisso. 

— Un nouveu groupo felibren se coustituis a Vilo-Novo d'Agen, 
souto l'aflat de n6stis ami, que sara un ramelet flori de TEscolo de 
Jansemin. Zou 1 que la farandoulo s'alongue ! 



Digitized by 



Google 



}2 Lou felibrige 



Limousin 

— Aqiiesti darrieri vacanco dc Pasco, c lou dimecre 17 d'abrieu, 
li jouini limousin de Brivo an tengu sesiho. Lou secretari dou Bour- 
nat courretian de Paris, M. Raimound Labordc, i'a fa 'no counferenci 
sus « lou Felibrige en Limousin » ; ndsti m est re, pas qu'aqueli de la 
terro limousino, ie soun esta delembra, e Batisto Bonnet, pereu, i'a 
tengu bello placo erne soun libre : Vido (Ten/ant. 

La sesiho s'es clavado erne de cant e de declamacioun. M. Rodas i'a 
fa la ben-vengudo en limousin ; M. Daniel i'a di uno cansoun de Men- 
gaud emai la Lemou^ina, de J. Roux e Celor ; La horde e Lemovix an 
appundu de galanti galejado, M. Clochard i'a tra la noto gaio ; e, per 
claure tout, s'es canta Pinne naciounau limousin : Lemouri, e la Can- 
soun de la Coupo, la marsiheso d6u Felibrige. 

— Dins la noto pretoucant Pacampado de Sto-Estello, aven di que 
lou Capoulil, aquest an, pourtarie la Coupo en terro limousino. La 
festo de Santo-Estello se fara lou 23 de jun, a Brivo (Courrezo). Aqueli 
que se ie voudrien rendre, auran de manda sa counsentido a M. Ser- 
nin Santy, 2, carriero Bertrand de Born, per qu'aquest ie proucure li 
carto de reducioun sus li camin ferra. 

— Lou numer6 de mai de Lemouri douno la fin de la bello gra- 
matico limousino dou majourau En ). Roux. 

De mai : la Revilbada, de J. Roux ; Ou Felibrige, tros d'uno char- 
radisso facho, lou 10 d'abrieu, a Brivo, vers li jouini Limousin, per 
M. Raimound Labordc, e d'uunte tiran aquesto citacioun, presso dins 
la counferenci dou poueto Carrere, a Paris, sus (Mistral et son amvre : 

Eire ftilibre, disait ou a peu pr6s Carrere, c'est aimer passion - 
n&nent et intelligemment son pays d'origine, ce petit coin de terre 
sur lequel on a grandi, joui ou souffert ; c'est exprimer, en prose 
ou en vers, en fran^ais ou en un dialecte quelconque : provengal, 
limousin, languedocien, pi card, breton, etc., soit mfime par les 
actes, musique ou dessins, peinture ou sculpture, les sentiments 
divers que le pays nous inspire ; c'est, en un mot, r^veiller, en cha- 
que coin de notre France, si belle dans sa variety, une multitude 
d'e sprits particuliers, d'ames provinciales, et multiplier les foyers 
lumineux concentres aujourd'hui en un seul ! 

— D'Escolo nouvello venon de se coustituT dins lou Limousin, per 

se groupa erne lou Felibrige. 

Lou Gertot : Jan Monne. 



lmprimerie I.. DUC, 35, rue Kousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LA FESTO DE MENGAUD 
AL GRAND-ROUND 



Festos tant poulidos ! inoublidablos e lant pla russidos ! Quin 
Toulousan un bricou soucinous del renoum de sa vilo e de soun 
pais, es pas estad esmougut dincos al fin founs de soun amo de 
Miedjournal patrioto ? Tabes, que nous agrado d'y pensa souvent 
an'aquel bel joun del 19 de mai, ounl tout Toulouso erocapbirad, 
ount de milo e milanto ciutadis s'enfoumavon dins le Grand Round 
majicomen floucad e embellid pel mestre jardinie Laporto. 

A dos ouros del tantost, n'oun angueven al Gapitolo, ount nous 
damouravon un ramat de musicaircs agrunelads dins la cour del 
miei. Le courteje fousquet & peno fourmad, qu'al soun ennairant 
de la fa mo u so musico « la Toulousaino », nous meteven k cam- 
bej& cats al Grand Round. 

Ah ! quino passejado, mius amies ! Le mounde se sarravon al 
dabant de nous-aus per nous daissa courre, e n'aproufitavon per 
si&gue k la darre. An fin, y-eu, saquete. Las portos del'ort flourid 
se durbissen, mountan sus un poulid ennard, e, alavets soulomen, 
en viran les els k dreto e & gaucho, vesem un fum de caps : 
n'i-avi5, n'i-avic-, que n'ero elaufid, \k ! 

Enmagenads-vous, se poudets, loutos las musicos e les orfe- 
ouns de Toulouso, emai les estranj&s qu'eron venguds pelcoun- 
cours ; de bandieros de toutos coulous e, damb' aco, pas uno 

3 



Digitized by 



Google 



34 Lou Felibrige 



pesegado ount pourie pausa soun pod. Se me cali6 noumma tdutis 
les valents, les arderouses qu'eron aqui, prep de you, pauras ! 
viuroi mai que Malusalem ! Ta-pla vou' n clirei calquis-us, des mai 
afougads, d'aqu61is que soun toutjoun d'ambe^ nous-aus, quand 
s'agis d'ennauta la patrlo inenudo. 

An'aqueMis, jamai, nou pouriem balha couma cal la probo de 
nostro reeouneissengo oouralo. Es que doublidaron, per a sard, las 
lant magnagos e graciousos doumaiseletos e daraos de Toulouso, 
que metion dins la verduro e dcmest las pauros levitos negros 
des moussurots de louns d'uno candou e d'uno frescou siavos? 
Oh! siosquats lausados coumo se diu, gentos e savourousos tou- 
lousanos, que vouliols ausi e remira'n cop de mai le maje pou- 
eto, le vostre arderous eanlaire, Armand Silvestre, le nouirigat 
embelinaire de nostro ciutad palladiano ! 

Anfin, nous poudem sieta pla a Kestrel, e vescm, fago al buste, 
dambe li pouelo que venem de mengouna, le Capitoul-M&ro de 
Toulouso, M. Serres, M. le Prefet, les deputats Leygue de Tou- 
louso e Compayre* de Lavau, le mestre musicaire Salvaire, la fa- 
milho del poueto que festam : MM. Mengaud, de Mountalba, le 
general Beziat, nebout de Mengaud, e lours damos ; Ictantamjs- 
tous m&ro de Lavau representant del pais nadal del poueto, nostre 
brave sendic Carle de Carbounierc que, — savi pas coussi, — 
me remembro, tout cop que le v6si, le r&i bearn£s Anricou ; les 
capitouls Laffite, Voisin, Ache, Minhe, Coulon, Adouy, F6ral, etc, 
e belcop de noulabilitats toulousanos: MM. Ozenne, de Resse- 
guier, les doucturs Labeda, Audiguie, Andr6 e Eyrehoade, le brave 
Pamelo, ramie Sirven, del Gril, Carrere, Sant-Sarni, Deschamps, 
Tastavin e les autres journalistos de la Presso dc Toulouso ; Mou- 
linie de « TAlliance des Arts », Laborde, counservatou del Mus6 
e tabes, le capitani Dupuy, capitoul ourganisaire de la festo ; 
Fabreguetles, proumie president, les counselhfcs Amilhau e Chau- 
son, de Labarlhe, Feral ; M. Matieu, adjuent dc Gaillac, le sim- 
palic joubs-prefet de Vilo-Franco, M. Janti Magre d'arabe' sous 
dus Ills ; les proufessours del Counservatori, MM. Boyes, Gajet, 
Stofl'mann, 0. Guiraud, Debat-Ponsan,e un ramad de felibresque, 
lourcadonien, poudem pas noumma ttiutis : le nostre tant dcvot 
eabiscol L. Vergne e soun brave co-lauraire, Bacqui^-Fonade, 
Fagot, de Vilo-franco. I-avio mai les jouens \\6> Delga, Jan Pit- 
chou, que se boulegavon e cantavon, au poudets cr&re. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 35 



Sus l'ennard 6ron apiloutados las valentos sou cie tads couralos: 
« Clam^ngo Isauro », « Sent-Subr& », « I'Escolo filarraounico », 
« l'Aveni musical », « les Ganlaires toulousans », « les Minimos », 
« les Fils d'Isauro », « Santo Cezelho », « l'lndependengo », 
« la Cigalo », « Croux de P&iro » e « Galin-Paris-Chev6 » e lours 
saberuts chefles, d'ambe « la Touiousaino », les cors del Coun- 
servat&ri : d'aimablos doumaiseletos vestidos de blanc ou de roso, 
e que canton coumo d'aucelous ! 

Le mcstre Defies, que festejan tal»6s, es aqui per ataqu&, lout 
aro, amb' un biais qu'es rare al siu atje, Pinne trinfladou. M. R. 
Laporte, que tant pla meno la Touiousaino e I'Escolo filarmou- 
nico, coumenco per nous balha la prumiero ausido de sa Feli- 
brejado, ount trouvam for^o aires poupularis : le Bouie, Cinq 
sos de tatchos, etc., e qu'es mestromen jougado e cantado. 

M. lou capitoul-m6ro se 16 vo e dits un di scours pla toucad e pla 
acatsad. Aprep el s'aubouro Armand Silvcstre, qu'ei pas besoun 
de dire qu'aimo Toulouso, e que Toulouso l'aimo 1 

Se paton las mas e las peds, alavets ! vous an poudets enma- 
gena. Coumo rescoutavon, le franc poueto gales e toulousan ! su- 
bre-tout quand nous debandt sous verses A Toulouse : 

Sang latin J sang vermeil ! sang fait da sang des vignes ! 

disi6 el, e poudets crese qu'acos 6ro pla dit. Mai, a la fi, quand, 
d'uno vouX forto, quirdec: 

...Tonlonse 1 droon paysl 

n'i-avio de quirdaires damb 1 el, beteu ! e tenets, m'au cal escupi, 
dri pas en darrfc, you ! Brave Silvestre, que p&r nous-aus espr&s 
es devalat de las broumos parisencos ! Quantis faion coumo el, 
d'aqu61is renegaires enlebitads que penson pas mai al siu cluquie? 
Brav6, Silvestre! 

La telo que nous amagavo le buste es, entre-tems, esquissado, 
e Mengaud nous pares dins touto sa gl6rio, simplomen quilhad 
subre soun poulid pedestal, de MM. Curvale, architecto, e Barre, 
scalpraire, oundrat d'un pugnat de flous de brounze que demoron 
pas brico mal. A las quatre f&cios del pedestal, se vesen d'escrip- 
cius en lengo moundino e un qualrenc de verses. Al ped del buste 
an adoubat mai que pla de rosos e de pimpan61os. 

Le nostre cabiscol se l6vo al siu tour e nous park) en bouno 
parladuro de Mengaud, de co qu'&ro, de soun esperit e de soun 



Digitized by 



Google 



}6 Lou Felibrige 



sapi6-fa. Aprep el, es M. le general Beziat que parlo al noum de 
la familho e dits la gl6rio e I'aunou que ressenten, 61is, e balho 
sous gramee^s an' t6utis. 

An' aquel moumen, superbomen canlaclo e jougado per t6utis 
les cantaires mencounads pus lene, joubs la bagueto del raestre 
trinflaire Delias, la Toulousaino brounzis d'unes cops gazoulhado 
douyomentou per las droulletos, d'autrcs cops gisclado retrounis- 
scnto pes gargalhols mascles, toutjoun aplaudido, reclamado d'am- 
be ferneslo ! E, davalan cats al bust, la familho Mengaud e c&l- 
quis felibres s'en van balha an 1 Defies, qu'es tout esmaugut, un 
bel cstam artistic de Riviero, en oumatje. 

Pei, al ped del buste, M. de Garbouniere dits masclomcn 
aqueste poulid discours qu'es Toulousans coumprenion pla e que 
fousquet tant goustad : 

Brabe Mengaud, 

Al noum dal biel Labau, icu, soun cossoul prumie, e per un urous 
ranco ntre, majoural dal Felibrige d'Aquitanio, beni manda un salut 
courous a ta mem6rio. 

L'abios pas jamai doublidat, aquel risent pais ount nasqueros, ount 
regreilloun encaro de mounde de toun sang, ount trepexeros joubenet 
c ount, an fin, as beleu amassat, dins le claus dal biel abescat, tas 
prumieros rosos e tas prumieros pimpanUos. 

E me demandi se n'as pas tirat d'aquelis sou ben is de jouinesso 
l'ensignadou d'aquel libre de tant bouno merfo que les affrits de 
nostro bieilho lengo troboun de mait en mait beritaplomen goustous. 

Es pla noummat de sigur, Rosos e pimpanhlos. Rosos, perque soun 
las flous las pu belos, e Pimpanelos, perque, encaro qu'un pauc ber- 
gougnousos, soun las pus primaigos. E tu sios, sans countesta, le 
poueto toulousen, beritaplomen primaic. 

En toun tens, cantabds gairebe soul, dins aquelo lengo moundino, 
armouniouso que-noun-sai, qu'abios poupat sul se de ta maire, quand, 
apres tout un jour d'un trabal ingrat, anabos, le ser, dins les bosques 
e las prados, suca le boun aire, e que les mourmouls de la pouesio 
te prenion e t'aferaboun tout entie. 

Oi, cantabos gairebe tout soul, car pendent tant de tens les letruts 
abion doublidat lour lengo mairalo ; y abio be darre tu, i'immourtel 
Goudouli, le Goudouli dal passat, le Goudouli de toujoun, mes ero 
pla len de nous-aus, car desempey que Tabion reboundut dins la 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 37 



clastro des Grans Carmes, s'ero fait, sul cop, un gran chut per nostro 
lengo naciounalo, e Toulouso, sans cessa d'estre la bilo sabento, coun- 
ts bo pus que de Francimans ! 

Mes tu, brabe Mengaud, dins toun amour per aquclo lengo, mes- 
presado pendent clous cents ans, n'abios pas esperat, qualque cop, que 
se lebarion un joun, dins le pais, d'omes de core d'engeni que boul- 
drion y randre Faunou qu'y es digut ! Pensabos pas, qualque cop, 
qu'eros counio le past re que se lebo d'aban joun, que bei punteja 
darre la mountagno uno albo flamejanto e que, dal soun de sa caru- 
melo, rebelho de tout coustat bouyes e trabailhadous ? 

Qui ba saura jamai ? En alendent, soun toutis aici, abouey, aques 
bouyes e trabalhadous qu'an presa cor de fa rebrouta e reflouri toutos 
las glorios dal biel pais. Benoun te courouna de lauries e de flous, e 
ieu te saludi, o poueto de las Vimpanelos ! coumo c le prumie e le 
pus prima ic felibrede nostro Aquitanio. » 

La terro qu'arraso ta toumbo, desempey bint ans, e le tens, qu'a- 
blaco tant de soubenis, soun pas estats de destrussis de ta memdrio, 
que s'es serbado encaro un loung lendema. Biura toujoun dins aqueste 
pais, e le pople que m'enten te Fassiguro, a Toulouso coumo a La- 
bau, la gardaren fidelomen. 

L'arderous Jan Pitchou, le foursalou naisant, dits un sounet an' 
Mengaud, e a pa9 aeabad, que la defilado de mai de 60 Soucietads 
de musico eoumenco, al soun des mai poulids pas-redoublads de 
la Toulousahw. Nani, vous p6di pas pintra le delire, restrainbord, 
coumo disen les Prouveneals, del pople, an' aquelo ouro ; qui au 
a pas visli se penje — pas per de bon ! — Votis pensats se les 
patomens de mas marehavon, e subre-tout al passalje des volens 
Espagnols: « El e*eo republicano de Reus. » De eounlentomen, 
fasion voula las bounetos en Faire. 

Quand passo le eourteje oufieial, e DeflTes, c Silvestre, e Sal- 
vayre, alavets tourna-mai palon las mas, que semblon uno plejo. 
E las musicos s'en van al Capitolo querre las reeoumpensos que 
s'an pla merilados, e daissan nous-aus le Grand Round e Men- 
gaud, que les passejaires visiton, eadun soun tour, estabournids 
d'uno tant belo festejado. 

Atal s'acavon, dins un raiounamen d'or e d'estelos, la glourid- 
cacioun de Mengaud e le Cinquantenari de la Toulousahw. 

Damon GAZELLES. 



Digitized by 



Google 



♦^♦♦^♦♦♦^♦^^^♦^^^^♦♦^ 



LOU FELIBRIGE DE PARIS A SCEUS 



Lou dimenche 23 de jun, entremen que lou Capouli6d6u Feli- 
brige aussavo la Coupo santo k Brivo, li Felibre de Paris tenien 
sa testo annalo dins la viloto de Sc&us. 

A-n-uno ouro, li coumpan s'acampavon au jardin d6u Lussem- 
bourg, k 1'entour de I'eslatuo de Clemdnco Isauro, ounte lou fe- 
libre Gardet dounavo leituro di sounet courouna en I'ounour de 
Na Clem6nco e de Lauro de Novo. 

Pi6i, Iravessant lou jardin souloumbrous, li Felibre se soun atrou- 
va subran en garo e an pres lou trin, que tant 16u a restounti de 
cant miejournau. 

A dos ouro e miejo, lou courtege, precedi de la Municipalila, 
de la Fanfaro e di Poumpte, faste soun intrado k Sc&us e anavo, 
segound l'acoustumanco, saluda I'oustau de Flourian e courouna 
de flour soun buste emai aqu6u d'Aubanel, dins lou jardinet de 
la gl&iso, ounte Clouvis Hugues largavo lis cslrofo d'uno caudo 
poueslo prouven^alo. 

A tres ouro se teni£, k Tanciano Coumuno, la sesiho di Jo 
Flourau. 

Aprfcs qu&uqui mot de b6n-vengudo de M. Charaire, maire de 
Scfcus, lou president di Felibre parisen, En Sexlius Michel, a fa 
si coumplimen au president d'ounour de la f&sto, M. JCili Claretie, 
de l\Acad6mi franceso, e noun a delembra de glouriflca en 6u 
I' enfant d<5u Limousin e de traire, d6u meme cop, lou salut freire- 
nau i Felibre d6u Miejour que fasien la Sto-Estello k Brivo. 

M. Claretie a pi&i prounouncia lou discours d' usage en ounour 
d6u Felibrige, en remembrant li testo d'Aurenjo de Tan passa, e 
nous assegurant que sara s&mpre urous quand sis artisto faran 
tresana lis ec6 d6u vi&i cteri rouman . 

En deforo d'aqutfli discours 6uficiau e di raport sus li Jo Flourau 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 39 



(qu'aurid mids vougu pas legi, qu'ac6 tiro trop de long per lou 
publi) i'avie, aquest an, uno counfer^nci mai qu'interessanlo p&r 
li Felibre, sus lis « Ourigino d6u Felibrige », p6r un di set de 
Font-Segugno : 

Garein, loo fl*u ardAnt dfto manescaa d'Allen. 

Sabe pas li resoun quo fagueron ramplaca Ougeni Garein per Jan 
Brunei dins la tiero di soci foundation e que Tan tengu en deforo 
d6u mouvemen felibren. E avion l'esper de veire l'ouratour s'es- 
plica sus d'aqudu sujet, car, tre I'ausi, irfere senti pourta vers du 
per uno franco simpatlo. Malurousamen, Touro quichavo, e Garein 
noun pousque acaba sa cficho. 

Es egau, ren qu'a veire soun esmouguclo quand nous parlavo 
tant poueticamen di grand mort que plouran : Roumanille, Au- 
banel, Mathidu e Giera, e perdu de Mistral, juraridu quasimen que 
Garein es esta lou proumid a soulri di mau-entendu subre-vengu 
entre si coumpan de la proumiero ouro, e que, dins soun cor, 
a jamai renega la.Causo felibrenco. 

E la provo, es que reven au Felibrige, aro que vei claramen que 
jamai lou Micjour a vougu dessepara sa causo d'aqu«;lo de la 
grando Patrlo. E nous afourtis que soun libre, Los Fvancais du 
Nord el du Midi, avid qu'uno loco: prouva qu'erian tduti d'uno 
memo rayo e apasima li dous camp rivau. 

Aven l'esp&r de nous eoungousla leu-leu de IVstudi d'Ougeni 
Garein e sarian urous de veire tduti li forgo felibrenco s'uni, per 
lou ben de la grando patrio, qu'cs tout enlid dins raniour de la 
pichoto e dins Fespandimen di liberta prouvincialo. 



De la Coumuno, s'es ana dins lou Pargue, ounte, soulola rou- 
toundo, s'es douna la matinado felibrenco, erne lou councours 
d'artisto, entre li quau eilaren MM. Silvain e Duparc e Mllo Irma 
Perrol (la lolibresso Estello). Aqueslo darriero, vestido en Arla- 
tenco. emd la capello entre-duberlo e lou sourrire agradieu, a 
subre-tout encanta lou publi que s'esquichavo, uno ouro apres, 
a ia Court d'amour, emd Liselo, Janeto ddu couiihoun verd, At 
rescounira ma mto e Magali. 

Dos fcutri miejournalo an perdu fa plesi : Mmo Simouno d'Ar- 



Digitized by 



Google 



40 Lou Felibrige 



naud erne* Colette, e Mllo Sirbain erne* la roumanso dc Jansemin : 
Me cal mouri. 

Ero quasi set ouro quand se clave la gen to sesiho sus Ferbo, 
e d6u terns que s'anavo lauleja, ieu, qu'ame gaire lis acamp ounte 
Fa trop de raounde, — que jamai vous Famusas coume en fa- 
miho, — m'envenguere a Paris eme* li mie'u. E fuguere pas lou 
soulet, car Fespetacle d6u vespre es couneigu de t6uti : ilumina- 
cioun di mounumen de Flourian e d'Aubanel, permenado de la 
Tarasco e farandoulo dins lou Pargue... 

Un prougramo a de-bello estre beu : quand es toujour lou merae, 
finis per perdre de soun interes. Felibre de Paris, mi fraire, se me 
cresias, ehanjarian quicon a la festo de Tan que ven, per pas 
faire sempre la memo causo e noun douna a creire que raudan 
pas mai que la Tarasco 1 

L. D. 

PAUMARfe Dl JO FLOURAU 

Councours literari 
i. — Pres dou menistrc de l'Estrucioun publico, sus aquest sujet, en 
proso franceso : Lcs Feltbresses : 
Lou gagnaire es lou felibre Enri Bigot, a-z-Ais. 
2. — Sujet en lengo d'O. 
Sounet sus lou met de Jun 
Proumie pres a-n-Antdni Berthier, de Beu-Caire, e segound pres a- 
n-Andrieu Autheman; de 1'lslo ; erne de mencioun per messies Davi 
Thomas, Salomoun Amalbert, Ange Silvestre, 1. Day ma, Jan Sounaio, 
Pau Gourdou, Artur Poydenot, abat Boudin, Anfos Artozoul, Pau 
Constant e J. Soulet. 

Pouesio sus lou Teatre (TAurenjo 
Proumie pres a P. Cheilan, d'a-z-Ais, e segound pres a Juli Veran, 
de Beu-Caire. 

Nouvello en proso sus un tipe de Pais an dou CMujour 
Pres : M. Carle Martin, d'a-z-Ais ; mencioun a P. Constant e Mau- 
rise Joret. 

3. — Pres de la Court d'amour 
i dous meiour sounet frances sus Laure de Noves e CHmence Isaure 
Proumie pres ex-aequo : messies Dalibard, de Paris, e Jan Fernel. 
Segound » Armagnin, de Touloun, e Celestin Bonnet. 

Mencioun a messies Duzea, Meyrargues e J. Reynaud. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 41 



Councours classique, pdr lis escoulan d6u Miejour : 
Traducioun en lengo d'O (proso) de la fabto Lou rrinarck $ It rosin. 

Pres : Marius Jouveau, d'Avignoun. 

De mencioun soun estado decernido a-n-Anfos Peyrot, L. Cheronte, 
Louis Sautet, Maurise Bastide, Albert Severac, escoulan di Fraire d'Arle; 
Aguste Chabrier, A. Marechal, S. Soler, di Fraire d'Ales ; L. Cahuzac, 
dou liceu d'Auch, e Pau Achard, dou coulege de Carpentras. 

Councours artisti 
Dessin. — Lou pres es reserva, e uno mencioun dounado a Louis 
Coulet, de l'Escolo di Beus-Art de Paris. 

Mtuico sus li paraulo de La bagnarello, d'En Sextius Michel : 
Proumie pres: M. Enri Eymieu ; segound, M.Guihem Bournel. 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— Lou menistre de PEstrucioun publico e di Beus-Art ven de cous- 
titui , per arrestat, la coumessioun di representacioun dramatico e li- 
rico d6u teatre d'Aurenjo. Aquelo coumessioun coumpren : 

MM. Poincare menistre, president ; Enri Roujon, direitour di Beus- 
Art, vice-president ; li senatour Spuller, Lou bet, Bardoux, E. Guerin ; 
li deputa Lockroy, Maurise Faure, Deluns-Montaud, Ducos ; messies 
Des Chapelles, chefe de bureu di teatre ; Bernheim, coumissari dou 
gouver proche li teatre suvenciouna ; Sextius Michel, maire de Paris ; 
Juli Claretie, direitour de la Coumedi-Franceso ; Bert rand e Gailhard, 
direitour de I'Opera ; Marck, direitour de POdeon ; Carvalho, direitour 
de TOpera-Coumique ; Camiho Saint-Saens, de Plstitut ; E. Fouquier, 
J. Lemaitre, Th. Reinach, F. Sarcey, publicisto ; Lintilhac, Heuzey, 
Formige, Gamier, Injalbert, Benjamin Constant, Mounet-Sully, Tour- 
nier; lou prefet de Vau-Cluso, lou maire d'Aurenjo ; messies Formen- 
tin e Camiho Oudinot. 



Digitized by 



Google 



42 Lou Felibrige 



Li membre d'aquelo Coumessioun poudien pas est re mies chausi ; 
mai, de-segur, aurie pas fa taco au tableu se i'avien apoundu noste 
grand poueto naciounau En Frederi Misttal, e lou Capoulie dou Feli- 
brige, En Felis Gras. I Miejournau de Paris, se sarie ben pouscu a- 
poundre quauqui Miejournau de Prouvenco, parai ? 

— Aplaudissen au bei envanc de la Province artistiqut, que lou 
valent Antony Real fieu ie lucho tant arderousamen per la Prouvdnco 
e per la restauracioun dou cieri rouman d'Aurenjo. Ie souvetan longo 
vido e bello reiissido. 

— Dins sa darriero sesiho, la Soucieta naciounalo d'acou raja men au 
ben, de Paris, souto la presidenci de M. Juli *Simon, a decern' uno 
medaio d'ounour au felibre manteneire Frederi Estre, a Remilly. 

Lou valent mege Estre ero adeja decoura e medaia per service rendu 
dins lis ambulanco e a prepaus de malautie epidemico. Aquelo nou- 
vello distincioun, que ven courouna sa bello vido, i'ero degudo, e 
i'aplaudisseu couralamen. 

— Lou 29 d'abrieu, mounsegne Pevesque de Valeiifo dounavo la 
counfiermacioun is enfant de Mount-Brun (Droumo) ; e 'm'ac6, a la 
dinado, moussu lou curat s'aubouro e, dins de vers prouvencau superbe, 
canto l'anniversari vinten de Tepiscoupat de Mounsegnour. Lou prou- 
vencau s'entrauco pertout e repren la placo degudo. 

— Lou 26 de mai, YEscolo de la Mar a tengu sa felibrejado au 
Grand- Hole I de Marsiho. Lou pedoun aguent estravia nosto letro coun- 
vidarello, es qu'apres festo qu'aven agu couneissenfo de l'acampado, 
e n f en parlaren mai tre que saupren co que se i'es fa e di. 

— A Rocho-sus Grano s'es tourna-mai felibreja en ounour de la 
lengo doufinenco. Se i'es jouga ur<o flamo coumedi de Gatian Almoric, 
lou manteneire de Chabriha, qu*a per titoulet : Nonanto-ttou. Mai de 
300 persouno eron vengudo aplaudi li jouinis atour, e moussu lou 
maire de Rocho, que presidavo la festo, a coumplimenta poulidamen 
l'autour tant ben emparaula ; mai lou beu es esta quand, avans que 
lou rideu toumbesse, tout lou pople s'es auboura per faire uno ouva- 
cioun au felibre Almoric e qu'uno chatouneto, en ie dounant de flour, 
i'a di gentamen : 

« Te, felibre de Chabrelho, vaqui 'n bouquet que tous Rocheir6us 
te semoundon, chascu de nous-autreis li o bouta sa petite pougna de 
flours. » 

— Peire Bertas (Kernand Antoine), ajoun au maire de Marsiho, per 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 4} 



to Beus-Art, a demanda e outengu d6u Counseu municipau que se 
dounesse lou noum de Plafo Carle de Casau a la placo fMarrouno, 
qu'es aqui que lou con3© Casau fugue sagata per Libertat, lou 1 7 de 
febrie 1596. 

— Lou meme Peire Bertas a fa vouta per lou Counseu municipau 
uno soumo de 50 000 fr. coume suvencioun au mounumen de Puget, 
que se deu auboura placo de la Bourso e que coustara 150 000 franc. 

— Li TabUttes marseillaues an pres la placo de V Indipendance du 
{Midi, o per mies dire, es aquesto publicacioun que s'es foundudo dins 
li TabUttes, que faran placo i jouine emai i felibre. Longo-mai ! 

— La *1{tvue fllibreenne ven de pareisse en dous fascicle, per li 6 
darrie mes de 1894. La proumiero Iieuresoun es counsacrado escassa- 
men au flame raconte di feslo felibrenco e cigaliero de l'estieu passa e 
fai lou recit coumplet dou roumavage de ndsti coumpan de Paris en 
Prouvenco e subre-tout au cieri d'Aurenjo. Le segoundo Iieuresoun, 
qu'es un vertadie voulume, se duerb erne Tremount de /uno, de Mis- 
tral e ten tres cansoun prouvencalo d'Aguste Marin, un estudi istouri 
d6u marques deVilo-Novo sus la Maisondes Baux, un sabourous pou- 
emo : Valeria, de la € cigalo de Lansargo », fin Aleissandre Langlade, 
etc., etc., e se clavo per la taulo geueralo de tout co qu'a pareigu 
dins la Revisto despiei sa foundacioun, en 1885, e i'a quicon ! 

— Lou brave felibre V. Rougon, de Manosco, a vist mouri soun 
pa ire ama e venera, que s'es endourmi dins si bras, lou 3 de jun, en 
estent dins si 85 an. Plagnen couralamen si d6u e pregan Santo 
Estello de ie baia sou las. 

— A I'oucasioun de la celebracioun en Ales de la festo de 1'assou- 
ciacioun amicalo dis ancians escoulan' di Fraire, aqueli jouvent, que 
lou sang cevendu ie boui dins li veno, an vougu temougna Tamour 
prefound que porton au revieure de la lengo prouvencalo, e an coun- 
vida mounsen Grimaud, curat de Sorgo, un de ndsti presicaire prou- 
vencau di mies emparaula, a veni ie dire, en parla dou terraire, lou 
panegiri de soun patroun, lou benurous jan-Batisto de la Salo. 

Em'aco, lou 19 de mai, dins la catedralo de St-Jan d'Ales, coumoulo 
de pople, mounsen Grimaud a fa gau en t6uti lis escoutaire, e noun 
a delembra d'auboura en ounour aqueli que gardon preciousamen lou 
tresor de la lengo meiralo. Escoutas-lou : 

« Prouvenco, Coumtat e Lenga 16 sian fraire e sorre d'uno memo 
patrio, e touti aman egalamen d'amour noste terraire, noste souleu, 



Digitized by 



Google 



44 L° u Felibrige 



ndsti coustumo e nosto lengo. Per malur, uno centralisacioun bruta- 
lamen apassiounado per lou niveu, s'ei dounado Pembecile pres-fa de 
nous desmama de ndsti vieis usage, de nous desafeciouna de nosto 
vieio lengo, e, per tout dire d'un mot, de nous desvesti de nosto 
persounalita. Urousamen que lou terraire e lou souleu s'embanaston 
pas dins de canestello, antra men i'a beu terns que ndsti prat sarien 
ermassi e que farie toujour nivo dins noste fiermamen. Nostis usage 
d'antan, li gent dou Nord lis an quasimen t6uti peri, e nous soubro 
plus que nosto lengo d'O per nous remembra qu'aven fa figuro dins 
Tistori. Aquelo lengo d'O que li pouelo amon a-n-apela la lengo dW, 
ero, passa terns, lou parla lou plus reqnist de touto 1'Uropo. Tout- 
beu-just, dis Mistral, lis autri nacioun coumencavon a jargouneja que 
la Prouvenco avie deja uno lengo richo, souplo, courouso, musique- 
janto. Li chivalie, li rei, lis emperaire la parlavon per delice e n'eron 
jamai tant countent que quand poudien ausi la cansoun meloudiouso 
d'un troubadour. N'ei-ti pas en lengo prouvencalo qu'un rei angles, 
Richard-Cor-de-Lioun, jitavo soun plagnun a sis armado que lou lets- 
savon en presoun dins la tourre dou duque d'Autricho ? E Frederi II, 
lou rei de Sicilo, quand ie prenie de cansouneja, preferavo-ti pas la 
lengo prouvencalo a la lengo de soun pais ? Falie dounc ben que fu- 
guesse beu aqueu parla de ndsti rei re, per que li rei vouguesson qu'eu 
a sa court e per que de poueto coume Dante, coume Petrarco, ven- 
guesson a 1'escolo di cantaire prouvenfau ! 

c E pamens, aquelo divino lengo qu'es estado Tenfantarello de la 
po ues 10 mouderno, aquelo lengo amistadouso qu'a servi mai que ges 
d'autro a desmuda 1'Uropo de la barbarie, chauchado per lou terns, 
coussejado per li guerro, virado de caire per Tamenistracioun di coun- 
quistaire, a vist toujour que mai, de siecle en siecle, apichouni soun 
emperi. Desempiei long-tems a fini per se rambla moudestamen dins 
li pais miejournau ounte avie pres neissei^o. Ah ! dou mens, nous 
autri que sian per elo coume lis enfant de I'oustau, requialen, tant 
que poudren, l'ouro de soun angoni, fasen-la clanti subre-tout dins li 
grandis acampailo, e que la gleiso, en 1'aubourant dins sa cadiero, fa- 
gue veire que la regardo coume lu no di plus bellis encarnacioun dou 

Verbe de Dieu, e qu'aplaudis a sa resurreicioun » 

— Lou 1 1 de jun, lou Pai Savie de Fourviero a pereu fa uno brihanto 
counferenci, enco di « Mardiste » de Marsiho, sus la lengo prouvenfalo 
e lou Felibrige. Uno ouro de terns a tengu soun auditori pivela, e piei 
li jouvent an di de vers e lou felibre Louis Roux s'es fa aplaudi. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 45 



— Ves-eid lou rampeu que lou Coumitat manteneire d6u Tam- 
bourin ven de faire brusi per nosti terro prouvencalo : 

s4-{-v4is, per CAscensien de 189%. 
Brave Coulego, 

A l'ounour de Tilustre Prouvencau Peiresc, que se Taubouro un 
mounumen lou darrie dimenche de Juliet, venes tourna-inai fa brusi 
lou galoubet dins nouesto capitalo ; la gaio musico dou pais cs coun- 
vidado erne la Pouesio e l'Art ; acampas-vous en bello coumpagno, 
coumo l'autre an ei grandei festo felibrenco. 

Coumo alor, se recoumpensara, argent tintin, lei tambourinaire que 
presentaran de jouineis elevo ; e tamben, auren gau d'ausi, siegue 
soulet, siegue e:i groupo, toutei lei soci dou tambourin. 

Uno medaio memourativo de la soulenniia Peiresciano sara baiado 
en cadun ; per vous facilita, recebres uno biheto dou camin de ferri 
a mita pres. 

Amourous de la bello Prouven^o, digas leu de o, per-fin de recebre 
lei mousseu d'ensen que se musiquejaran. 

Escrives au president doii Coumitat, carriero dei Champ, 5, a-z-Ais. 

Vengues un centenau a la tambourinado de Peiresc ! 

L. de Bresc, president ; B. Camoin e F. Vidal, vki-president ; L. 
Ollivier, tresourie ; Pourcin, secretari ; E. Couve, president ounourari. 

Lengad6 

— Sus lou prepaus dou centenari de la mort de Flourian, es ques- 
tioun de i'auboura un mounumen dins la vilo d'Ales. La souscripcioun 
es duberto e li sou soun re^aupu enc6 de M Arnassan, 12, carriero 
de la Coumuno, en Ales (Card). 

— Aven parla, dins nosto crounico, de la festo dounado a Toulouso 
lou 19 de mai, per lou dnquantenari de la Touhuseneo ; nous fau, 
aro, dire quauqui mot di festo de 1'Escolo Moundino di 25 e 26 de 
mai. 

Lou 25 de mai, de vespre, dins lou teatre dou Capitoli, TEscolo 
Moundino dounavo superbamen lou coungoust di festo dou Iendeman 
en un councert magnificamen ourganisa, qu'es esta un grand suces, 
e ounte lou pople e lou beu mounde que i'avien courregu an aplaudi 
mai-que-mai lis artislo valent que ie soun vengu dire li roumanso, 
pastouralo e can soun poupulari. 



Digitized by 



Google 



46 Lou Felibrige 



Mllo Jarrie canto Jamais la roumanso de Louis Roumieux e de Gile 
Borel ; piei, a di, en coumpagno de Triadou, dou Counservat6ri de 
Toulouso : Le prumie fras, que eu-meme a canta : bTat'mi que tu f dou 
poueto Quercy e d'A. Saintis per la musico. Mmo Ribes-Tournie, em' 
un biais esquist, a bresiha : Lo Vardal, uno cansoun dou Roussihoun, 
e i'a apoundu : S'en es anat, pastouralo de Lucian Mengaud ; Mllo 
Castagnie, dou Grand Teatre, a canta la Cansou del Vrinthns, d'Aba- 
die e Leybach ; Ceselo, de Bigot, fa Transido, de Lagravero e Dauber- 
ny, e lou cant de Gastoun Phoebus, que touti i'anavon au refrin : 

Se canto, que cante, cauto pas per ieu, 
Canto per ma mio qu'es al pres de ieu ! 

M. A. Mary s'es fa un triounfle era' uno cansoun aveirounenco : 
La confusion. En parla d'Agen, Vitou Delberge a declama Lt Casse, 
e Quercy, de Mount-Auban, a regala l'auditdri de dous conte galejareu 
tira d'un voulume que vai pareisse souto lou titre de Riuios. 

Lou Garrelou e sa troupo an piei jouga : Las aucos del Toumas de 
Founsqygribos, cascareleto de Mengaud, que n'i'a per se desgargamela. 

L'Escolo Filarmountco e li cor dou Counservatdri, souto la direi- 
cioun dou maestro Defies, e em' acoumpagnamen de musico, an canta 
l'inne : la Toulou&aine, que lou pople a fa bissa. Enterin, I'Escolo Fi- 
larmounico avic canta: la Felibrejado, de Laporte, e Ls tMtdjoun, de 
Quercy e Vidal. 

L'endeman, sus lou tan tost, dins la salo dou Counservatdri, se ten- 
gue la sesiho di Jo Flourau de TEscolo Moundino. 

Au Bureu, a Tentour dou cabiscdu Louis Veigne, avien pres placo 
li majourau Perbosc e Girle de Carbonniere, C. Ratier, cabiscou de 
I'Escolo de Jansemin, d'Agen, e li felibre Estieu, Quercy, J. Felician 
Court, Forestie, etc., etc. 

Lou cabiscou duerb la sesiho e fai si gramaci en touti ; douno, piei, 
la paraulo i rapourtaire dou councours, Dan ton Cazelles c Pau Fagot. 
Li poueto courouna an di sis obro ; Estieu a desgruna un di sounet 
flamejant de Lou Terradov, e li gagnaire soun vengu querre si flour 
si joio a flour e a mesuro que lou paumares se debanavo. N'en veici 
lou comte rendu : 

Lou pres dou President de la Republic o es douna a M. A. Quercy, 
per soun libre en preparacioun : La Francuo en Quercy \ e la viouleto 
d*or es atribuTdo a Pau Dunac, per un travai sus lou despartamen 
de i'Ariejo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 47 



Poueslo de genre 
Proumte pres, rouulo de vermei : Antounin Maflfre, dc Bezies ; 
Segound : Alban Vergne ; tresen : Gastouri Lavergne ; quatren : 
Maurise Joret t Barriere-Flavy. 

Mencioun a messies Ribet, Bastide, Jallois, Aybram, Lamourere e 

Balaran. 

Sounet 

Lou viro-souleu de vtrmh es per A. Teulie,de Fouis. 
Segound c trescn pres : Pau Froment e Jouse Gayssot. 
Mencioun a messies Soulet, Ribet e Rigues. 

Conte en vers 
La pervenco cPargent es daverado per E. Bonis, de Nissan. 
Segound e tresen pres : Dono Louiso June e L. dc Larambergue ; 
Quatren pres a messies de Dorde e Tabat Louis Bennc. 
Mencioun : J. Carrere, Gruvel e Bregail. 

Cansoun 
La pimpanello d 1 argent reven a Maurise Joret, dou Mas d'Agenes, e 
lou segound pres a messies Lamourere e Bregail. 
Mencioun : A. Arseguet e P. Dunac. 

Proso lengadouciano 
La viouleto d* argent esdounado a M. Carles, e li segound e tresen 
pres a messies Ed. Pons e Dunac. 

Li mencioun soun per messies Clouvis e Louis Roques, Mailhe, 
Rigal e Senat. 

Teatre 

La me da to d* argent erne lou libre Lou Terradou soun per M. Marcel 
Ligniercs, e li segound e tresen pres per messies de Dorde e Arseguet. 

Uno menciouii a madamo de Larambergue em' a Louis Ribet. 
Poueslo en louto aulro parladuro d6u Miejour 

Proumie pres : Louis Bard, de Nimes ; segound : L. Bonnaud, de 
Marsiho ; tresen pres : E. Larroque, d'Ourtes. 

Mencioun a messies Casa mayor, E. Plesant, Balagayrie, Bouviala, 
Vigier e Bertrand fieu. 

Proso en touto autro parladuro 
Un brout de ginteto de vermei es decerni a D. Lafore, d'Ourtes, un 
segound e un tresen pres a V. Lalanne, di BassiyPireneu, e Martin, 
d'a-z-Ais, e uno mencioun a-n-Enri Plesant, de Frejus. 



Digitized by 



Google 



48 Lou Felibrige 



— Lou 26 de mai, de vespre, encd de l'oste Tivollier, l'Escolo 
Moundino a tourna-mai tengu sesiho a taulo e felibreja autamen per 
km triounfle de la Ttrro d'Oc. 

Touti li felibre soun aqui : Louis Vergne, lou valent cabiscdu di Moun- 
dt\ Perbosc, C. de Carbonniere, Estieu, F. Court, etc., emai li lau- 
reat di jo Flourau, li representant di journau e uno ribambello d'ami 
e de counvida. 

Au champagno, Louis Vergne entouno la Cansoun de la Coupo, que 
t6uti ie van au refrin ; em'acd piei, beu a la glouriMcacioun dou Len- 
gado. Lou majourau Perbosc dis alor li vers qu'a escrincela sus l'obro 
de Prousper Estieu ; Carle de Carbonniere, sendi d'Aquitani, souveto 
prousperita e longo vido $ l'Escolo Moundino e enauro la fraternita 
felibrenco; Pau Fagot ausso lou got e unis soun brinde a-n-aqueu dou 
sendi d'Aquitani ; Bacquie-Fonade beu au cinquantenari de M. Defies, 
e aquest fai l'eloge de la lengo d'O, tant musicarello ; lou cabiscou 
brindo i damo di Felibre, e li vers fan placo i vers e li cansoun i can- 
sou n ; Delberge, Froment e Antounin Maffre se fan aplaudi ; Felicia n 
Court, que mando un salut a TEscoIo Auvergnato, e Tabat Louis 
Benne, touti ie van de la sieuno : jamai calo Pestrambord, quand 
Prousper Estieu escampo d'oli dins lou fid en fa sent trouneja Lous 
Ssrventts a Goudouli; Forestie, Ratier, Danton Cazelles, Quercy, Pau 
Vie, Teulie, Delga, e d'auire e d'autre... Ela festo se clavo qu'es adeja 
matin : li refrin jouious soun sus touti li bouco, e touti dison : A 
Tan que ven ! Vivo Toulouso ! 

— Bonadi la ben-voulenco dou Counseu Municipau de Toulouso 
e dou Counseu Generau de la Nauto-Garouno, que venon de vouta 
uno suvencioun per ajuda a Tespandimen de la lengo poupulari, G. 
Visner, lou lauraire de cap dou brave journalet Lt Gril, vai fa ire pa- 
reisse lou Metcladis mound i, counies e cants abarrejats. 

Aqueu voulwme, de tradicioun toulousenco erne prefaco d'un letru 
c franchimand », es en souscripcioun enc6 de l'autour, i bureu dou 
Gril, 5, balouard de la Gare, a Toulouso, au pres de 3 fr. 50 lou 
voulume, manda franc de port per la posto. 

Es pereu en souscripcioun au meme rode Lt Diciounari moundi, de 
Jan Doujat, oubrage courouna i Jo Flourau de Toulouso. Aqulu di- 
ciounari sara precedi d'uno prefaco escricho de la man d'un « rouma- 
nisant » e coustara 5 fr. que sepagaran apres d'ague rcgaupu lou libre. 

Lou Gereot : Jan Monne. 

lmprimerie L. DUC, 35, rue Routselet, Parit. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



A litre de curiousita, dounan cici dessouto la letroquel'Escolb 

limousino avte espandido p&r counvida lis ami i f&slo de la Sto- 

Estello : 

Gent a s Domnas, 

Moussus, Amics e 

GA1S CoUNFRAlRBS, 

Per festar la Revelhada lemouzina, lou Capoulier vol celebrar, 
aquesta annada, dinz la ciutat de Briva-la-Galharda, la Senta Estiala 
del Felibrige. 

Arriebara lou dissates a a de jun, al ser. 

Lou lendema mati, dimenche, se tendra lou Counsistori felibrenc 
am 1'Assemblada de las E scobs del Lemouzi, dinz u;i daus bastimens 
de la vila. 

Sus lou cop de mietjourn, vendra 1'amistousa Taulada de la Coupa 
Senta. 

Aprep una vesita aus viclhs mounumens brivencs, sera facha la 
prouclamaciu daus pretz dels Joes de PEnglantina, acoumpanhada d'una 
bela Serenada al teatre. 

Lou dilus, felibrejarem enquera, hors de malur, al chaslel de Tou- 
rena. 

Genz d'en amoun, genz d'en aval ! vous prejam de venir am nautres 
chantar la gloria de nostra lengua e de nostra patria mairalas revis- 
couladas. 

Mandatz-nous leu, si vous plai, voslre counsentamen. E vous salu- 
dam couralamen, aura, en Senta Estiala. 

L'ESCOLA LEMOUZINA. 



Digitized by 



Google 



$0 Lou Felibrige 

DISCOURS DOU CAPOULIE FfeLIS GRAS 
a la santo-estello de briyo 

Messrs e gai Counfraire, 

Es en glouriouso terro d'Aquitani, sus lou s6u limousin, que 
Santo Estello davalo, vuei, de soun ficrmamen. Es elo que vous 
adus enlre si man, casto e lumenouso, la Coupo felibrenco, aqu6u 
cib6ri qu'embriago lis amo e 16 baio Veslrambord e Venavans di 
fort. 

E vautri, li devot de la Gauso, vautri (i felen de la rago majouro 
di Troubadou, vautri qu'av&s trepeja, de pa ire en G6u, li draiolo 
e li vtei camin ounte cavauqudron li chivalig d6u B&u e del'Ideau, 
avans de btfure lou vin dis duli couneissenco, avans de rccaupre 
lou viatique que tremudo Vome en die"u, aus6s ina paraulo, es- 
coulas lou crid de ma fe ! 

Vous an di que Touro di lucho a pica, p6r revendica e reprendre 
la plago au soul&u qu'es degudo i pople, i ra$o di prouvingo que 
fan la vido, la forgo e la gl&ri de la Franco. 

An di verai. Es Touro d'afourti que, vuei, la Patrto es pas dins 
uno cieuta, tant grando, tant glouriouso siegue. Es Touro d'afourti 
e d'impausa la cresfcngo d'aquelo verita : que Fart, lou talent, l'en- 
g6ni d'uno nacioun, soun pas rejoun i museon, dins lisescolo e lis 
acadfcmi d'uno capitalo. Es Fouro de se plus leissa enmasca, en- 
fada p6r lou semblanl de ricbesso, que nous proumet la lusour di 
glouriolo que nous trais la Sereno encantarello, pivelarello, esmi- 
raclanto d'eilamount. 

Es pas en davalant dins lou fangas de la poulitico qu'afourtiren 
aqu^li revendicacioun e elamaren aqu&i verita : p&r nautri, li Fe- 
libre, lou glasi que nous fara vinc&ire es la pouesto, lou blouqute 
que nous aparara d6u cop mourtau es noste clar lengage. 

Adounc n6stis obro, n&sti coumbat n'an qu'uno toco : lou sau- 
vamen de nosto lengo p6r Pespandimen de Feng6ni de nosto rago I 

La nacioun que n'a 'n visto que la mat&ri, que vi6u que de pan, 
qu'a perdu lou lengage qu'espremisste sa pensado, es uno nacioun 
desarmado, enrascassido, maduro p6r Fesclavitudo e lou susari. 

Quant n'i'a de pople, quant n'i'a de rago qu'an manja lou blad 
de la terro dins l'escuresino di Steele, e que sabdn pas si noum, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



ni li terns qu'an viscu, ni mcme li rode d6u mounde qifan treva, 
amor que lis ome d'aqueli rago avien pas garda dins soun aien lou 
germe de 1'ideau que Dteu boute, tros de soun amo, sus lou pessu 
d'argielo, quand cre& lou paire deTumanita! 

Mai coume soun pouderouso encaro e vivdnto, apr&s de Steele 
e de stecle, mai coume sian gibla e nanet davans l'obro epico, 
coume sian esbalauvi au trelus de la pouSslo di rago antico, que 
garderon puro l'alenado divino e aspir&ron sfcmpre vers Fideau. 

Escafas la Biblo, aqu6u pou&mo di poufcmo, aqueio garbiero de 
leg&ndo, obro la mai pouderouso que l'esperit uman ague enfan- 
ta ! S'escafas li libre de Mouise e de J6usu6, e di Juge e di R6i e 
d'Esdras e di prouteto, qu'gron li felibre di terns anti, autant vau 
amoussa lou souteu, car subran fas&s la niue sus quatre milo an 
de 1'istdri d6u mounde 1 

Se la belugo d6u voulcan, se l'enc&ndi de la guerro aboulisson 
H pouemo d'Ountero, se lou marteu d6u barbare engruno l'obro de 
Fidias, l'Oulimpe, ente t6uti si dteu, cabussoo dins lou noun-r&n, 
e nautri sabeu pas que i'agug 'no encountrado de la terro que 
s'apelavo la Gr&co ! 

E lis Aje-Mejan, sdnso lou Dante sublime, s&nso n&sti Trouba- 
dou, quente mutige de cementeri, quenlo negrourde catacoumbo 1 

Noun parlarai di terns mouderne que, se ie garavon si poufcto, 
veirien sa pietadouso ist&ri pourlado sus li coulouno trantaianto de 
la guerro, d6u crime e de la messorgo ! 

AcO revfcn k dire : Dequ£ sarien li nacioun, deque sarien li rago 
sdnso si poueto ? Sarien pas mai, e beteu mens, que l'eissame dins 
lou brusc, que lou fourniguie dins la fourniguiero. Lis ome pas- 
sarien, quand aurien proun manja d6u blad de la lerro, e aqiteli 
que li seguirien sauprien pas si noum, e de mai en mai enrascassi 
e abesti per lou paupamen de la mated, finirien per plus auboura 
lou front e s'ajudarien de si man per camina, e regardarien plus 
lou ceu, emperidi pantai, e manjarien erne si brcgo a ras de sou. 

Adounc, Messtes e gai Counfraire, a l'ouro d'uei coume en tous- 
tems, la lucho es entre l'ideau e la materi, entre la vido e la 
mort, entre la flour e la peiro, entre la gteri e la vergougno, e 
nautri, li Felibre, sian per 1'ideau, p&rla vido, p&r la flour, p£rla 
gl&ri. E vous dise e vous lou redise, p6r la counquisto de Fideau, 
de la flour e de la g!6ri, nosto glori es la poueslo, noste blouquie 
que paro la mort es nosto lengo d'0 1 



Digitized by 



Google 



52 Lou Felibrtge 



Auto! auto ! Limousin, fi&r Limousin, v&utri que sias de la pa- 
trio di rfcire : de Ber(rand de Born e de Ventadour, e d'Arnaud 
Daniel, e de Gaucelm Faidit, e de Gui d'Uss&u, e de Guiraud de 
Bourngi e de lant d'autre que sauv&ron, p&r sis obro, la lengo li- 
mousino. Maio de t6uti li dialeite miejournau, seguissfcs voste ca- 
bisc&u qu'a entouna la Chanson lemousina ! Que v6sti g&sto, 
servent^s, pantai d'amour, cansoun, preguiero crestiano o pagano, 
elantigon sus la mountagno, pdr colo e valengo flourido, souto la 
nau de la gl&so, davans l'idolo d6u t&mple, a la f&ct di cres&nt 
e di mescres&nt, e aures derraba li s&t aguloun d6u eoulobre que 
voulte abouli vosto rago, a tout lou mens \6 gara soun clar len- 
gage, qu'es &u la Palrio, es 4u la Liberia ! 

E, enjusquo a la finicioun di t6ms, lis ome di terro niajouro e 
di terro minouro se remembraran v6sti noum e, coume lis erbo de 
la piano e lis aubre di mourre tiron sa sabo d6u s6u, pifci espan- 
disson si flour au dardai d6u soul&u, 6\i s'abariran, coume d'uno 
mauno, de voste clar lengage e espandiran sa pensado, flour d6u 
jardin de Dteu, au dardai de vosto pou6slo eternamen fegoundo ! 

E quand vosto obro sara en plen coumplido, poudr£s dire coume 
nautri li Prouvengau : « Es-ti pas verai que lis estrofo de Mireio 
an sauva la lengo prouvengalo de la niue de l'6ublit e de la 
mort ? » Digas-me coume poudrte peri aqu6u lengage, aro que 
noste Miqu61-Ange n'a fa lou maubre de soun estatuo, aro que 
nosto grand-pr&ire n'a fa Poustlo de soun Eucarestte, aro que 
noste poufcto n'a fa lou cors de soun id&o genialo ? 

Felibre vatent, agu^s la fe, la fe viv&nto, dins nosto Causo 
felibrenco. Seguiss6s s6nso fali la draio lumenouso que meno a la 
toco ; noun fagues cas di japado de la chinarte envejouso, — vau 
mtes faire enste que pieta — noun fagutfs cas di blasteme di 
renegat, — lou blasf&me es encaro uno formo de Fate de fe, — 
mai emplantas l'esperoun d'or dins li flanc ddu chivau alu, e aus- 
sar^s subre lou blouquie, dins li seren de l'azur, plus aut que lou 
lum c lou fum d'uno capitalo, li prouvingo vitouriouso. — Es 61i, 
li prouvingo em£ tduti li cteuta e ttiuti lis ome de la nacioun, 
qu'an lou dre e lou dev£ de garda franc de touto maco, e s&mpre 
resplendent, lou noum de Frango! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 5) 



DISCOURS DE RECEPCIOUN D'EN J. CASSINI 

A LA SANTO-ESTELLO DB BRIVO 

Moussu LOU Capouli£, 
Car Counfraire, 

Es em' autant d'emoucioun que dc fierta que prene lou seti de Jan 
Brunet, e que vene au ml tan de vous-autre travaia, coume 6u, a 1'ou- 
nour e a I'espandimen dou Felibrige. 

Aqueu p res-fa, verai, es ben greu per ieu, mai, en me remembrant 
de-countunio li grand i lei^oun, li beus eisemple de moun predecessour 
e en me reviscoulant is ardour lumenouso e generouso de voste fou- 
gau, sai, poudrai lou coumpli ; ac6 sara touto ma passioun. Lou sa- 
bias proun, parai, Messies, d'abord qu'aves degu coumta, autant vdu 
dire, ren que sus elo, per m'ounoura d'aqr.esto plafo. 

Adounc, leissas desbounda moun cor, ounte sourgento aquelo pas- 
sioun, que. n'en bandirai lou proumie rai dins lou regdu de Pistdri, 
dc-longo assedado de la melico que le pourgis lou renoum fldri dis 
ome que filustron, — ansin, i^u, Tencantarai en Tabeurant au lau- 
roun avena dins ieu per la felibrenco magio e li vertu de Jan Bru- 
net. 

Nascu en 1833, d'un paire qu'ero esta soudard souto Bonaparto, e 
abari dins un ataie de pintre — mestie de sa famiho — en escoutant 
li raconte estrambourdant de la grando armado, e li teourio enmas- 
carello sus la gamo di coulour, Jan Brunet, falie que deveuguesse ca- 
pitani o artisto, e fugue li dous a la fes. Mai la naturo, que s'ero 
plaisegudo de lou favourisa, vougue que fug u esse encaro mai que tout 
ac6, vougue que fuguesse poueto, e poueto fugue. 

Apassiouna d6u parla prouvenfau, felibre avans la letro, s'agroupe, 
naturalamen, au roudelet plen d'estrambord que devi6 bandi a traves 
dou mounde enti6 lis esbrihaudamen de la pouesio prouven^alo, e 
fugue un di set aposto de Font-Segugno, souto lou noum de Felibr$ 
de VtArc-d$-udo % simboulisant, per ansin, soun mestie coulouradis. 

Si pouesio soun remarcablo per la dou£our di sent i men. Cantavo 
li joio de la famiho erne d'espressioun innoucento e enfantoulido, 
talo que i'eron ispirado per lou bonur e la simplesso de soun fou- 
gau. 

Ves-eici uno d'aqueli pe^o, dedicado a sa maire : 



Digitized by 



Google 



54 Lou Felibrige 



QUAND MUDON l/ ENFANT 

Au caire de la chamindio, 
Quand la niue v&n, mudon Tenfant; 
Davans un bon fi6 de bourrfcio 
16 fai caufa 'n pedas bfcn blanc, 
Sa bono grand. 

Mai 1'enfantounet plourinejo : 
Beteu uno esplingo lou poun ? 
I'aurgs douna la soupo frejo 
Vo trop sarra soun coutihoun, 
Paure agncloun ! 

Plega dins si l&ni, rouviho, 
Anen, maire, encaro un dcgout 
De toun bon la ; ptei, o Melto, 
Pregaren lou M&stre de tout 
Qu'anen au bout. 

La maire, alor, pren li maneto 
De soun poulit pichot nistoun, 
E la preguiero enfantouneto, 
Mesclado em6 qu&uqui poutoun, 
Mounto eilamount. 

« Moun Dteu ! fas&s-me grand e sage, 
0, se noun, fas6s-me mouri ; 
A mi gdnt baias for$o 6ubrage 
P&r fin que poscon se nourri 
E m'abari. 

« Moun Dteu, faguSs gaiard moun paire, 
Mi grand e tduti li parent ; 
Benesissds, per^u, ma maire 
E pi& li que nous fan de bdn, 
De mau tambfcn. 

Mandas de pan k la pauriho, 
Uno mameto k Tenfantoun 
Afrejouli, qu'fc la v6urto 
Vanego, alin, dins un cantoun, 
S6nso poutoun. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 55 



Jgsu, moun Di6u ! » E dins sa brdsso 
Couchon lou pichot b6n caudet ; 
Rouviho un pau, la maire br^sso... 
L'enfant s'endor, tetant soun del... 
Qu'es poulidet ! 

Aquelo pouesio souleto csplico touto la candour de soun a mo ; tani- 
ben Jan Brunet, dins lou malastre, escrivie de plagnun talamen dou- 
lent, que vous fan tira peno, e ac6 provo ben qu'avie uno di qualita 
la pu marcantodou poueto : la sensibleta. 

Mai es de remarco, pereu, que si peco - pareigudo dins li proumies 
armana prouvencau, valent-a-dire a la pouncho dou jour felibren, - 
soun escricho dins uno lengo puro, sobro e sano, coume Taubo d'un 
beu jour, parai ? Eico provo qu'a la proumiero ouro, la sabo que 
gounflavo l'aubre de nosto reneissenco e lou butavo vers soun espan- 
dimen, ie mountavo tout dre di racino dou pople, erne lou franc prin- 
cipe de soun engeni ; e noste jan Brunet, Messies, noun couneissent 
alor li tresor de la leissicoulougio — tant recerca despiei — a fa veire 
que lou lengage poupulari sufisie per caressa o per esmoure, e qu'ero 
ben dins aqueu lengage simple e linde que s'enracinavo la forco dou 
verbe prouvencau. 

Enterin, soun Avignoun, la pichoto patrio, la Prouvenfo enfin, i'avien 
rauba Tamo, e dins soun cor mestrejavon ben tant, que noste felibre 
s'atale, per li glourifica, a-n-un travai espetaclous. Passe d'annado 
emai d'annado a bousiha e a furna dins de mouloun de libre, e ane, 
piei, pica is oustau, d'eici, d'eila, per reculi, de la bouco di viei e di 
vieio, li prouverbi prouvencau ; — e n'acampe quatorge milo ; — 
soun manuscri, a n'aquesto ouro, es enc6 dou valent M. Arbaud, d'a- 
z-Ais. Grando obro, que ie soun counsigna li mour, li crcire, lis us e 
la sagesso dou pople de Prouvenco : obro talamen preciouso, se p6u 
dire, que retipo e que counten la vido de ndsti reire. 

L'afougamen necite per mena 'no talo entre-presso a bono fin, mar- 
co ben la grandour de sa fe dins la Causo felibrenco ; mai, lou biais 
interessant, agradieu e 6uriginau de Tatrencamen de soun obro, dou- 
no, pereu, la mesuro artistico e literari de Jan Brunet. 

Per provo, citarai quauquis-un d'aqueli dire poupulari sus la luno, 
e li tire, mot per mot, d'uno broucaduro qu'avi^ fa pareisse enc6 di 
fraire Aubaneu, en Avignoun, e touto counsacrado i prouverbi lu- 
nie: 



Digitized by 



Google 



56 Lou Felibrige 



Lano palo 
Laigo davalo 

Lano roajo, 
L'aire te boujo. 

E dtgas-me *n pau: I'a-ti jamai agu 'n paurc astre tant critica, uno 
luno que se ie fugue di mai de soutiso, mai de pater-bourru qu'aquelo 
pauro luno rousso, causo di prouverbi venent : 

Lano rousso 
Vaejo bourse 

La lano routto 
Roastis li poutto. 

La lano routto 
Toujour Dous tremoarao, 

La lano rousso 

Ei la mains dit abime. 

Lano routto, 
O plda o boufo. 

Jalado de la lano roatto 

De la planio roaino la poatto. 

E quand la luno rousso es mercrouso, (valent-a-dire quand fai un 

dimecre), alor, ie sian dins lou roudan ! Pa de malur per tout Pan, 

li vigno subre-tout soun de plagne : 

Lano roatto, 

Quand et mercroato, 

Per tout Tan et detattroato. 

Li pa'isan e li jardini^ an grand tort de n*en tant voule a la luno 
rousso, que n'es per ren dins touti lis auvari qu'arribon i planto e i 
gr*u. 

Ac6 n'empachara pas li chin dejapa contro la luno. 

Pa pas que li chin que japon a la luno. Proun gent japon de liuen, 
quand podon pas faire mai de mau o que fan de menaco qu'avancon 
de ren. Urousamen que 

La lano ortn pat li loup, 

Li loup podon pas soufri la clarour de la luno e jiton d'ourlamen 
quand la veson. Tout coume lis envejous que bramon contro lou me- 
rite e lou talent que s'enauro, e 

D6u mai lutit la lano, 
D6a mai lou chin japo. 
e lis envejous tarn ben. 
Aven, piei, aquelis a b rasa ma que voudrien 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 57 



Prendre la luno erne li dent. 

valent-a-dire faire de causo impoussiblo. 

E li manias que bouton li clau souto la porto, que levon lou ped 

en empourtant la caisso e fasent quinquinello, autramen dire coume 

vuei li bancoroutie. Ah ! se, coume autri fes, ie fasien moustra lou 

quieu e n'en pica sus la lauso, n'i'aurie beleu pas tant que cercarien de 

Faire de trau a la luno 

e de vieure apres gras e dru, en moustrant 

Uno caro de lono. 

Revenen un pau is enfluenci de la luno : 

Nouve senso luao 

De Ires fedo ven a-n-nno. 

En pleno luno fai toujour terns dre. 

La luno es lou souleu di lebre. 

Plel, encaro, coume i'a jamai res de countent, e que lis ome soun 

Chanjant coume la lono, 

vous diran, n'i'a d'unl : 

La proumiero luno apres lou manage es de meu. 
Mai li que segnisson soon de feu. 



Se dis mai: 

Qoaod la luno auratres be, 

Bada a la luno, 

Basti ooume la luno. 

. A vans que se siegoe boulega, 
La luno aurie fa tres cartoan. 

E, se travaias lou dimenche, 

Dieu le boutara dins la luno. 
Se dis que 

L'ome que se vei dins la luno 

A vie fa 'n (ais de bos Ion dimenche. 

Oublides pas que 

Pa de b6ni e de marridi lono, 
que 

Lou ?ent, la femo e la fourtnno 
Soon moaTedis ooume la luno. 

E, finalamen, perdegues pas de visto que 

Labouraire lunie 
N'emplis pas soun granie. 

Aqulli quatorge milo prouverbi, entremescla d'esplicacioun sus li 
ourigino, encadena 'me li legendo que se i'endevenon, soun autant 



Digitized by 



Google 



5# Lou Belibrige 



esUcant a la leituro que si conte de fado, tant poulidamen alisca. E 
Jan Brunei; Messies, quand leissavo la plumo, agantavo lou pinceti, 
e lou vougnent a soun arc-de-sedo, imajavo, per lou chalt dis iue, 
si fantasie de poueto. Piei, se desalassavo d'aqueli travai dins lis agra- 
men de la musico, que fenissie mai per deveni un de si travai: acd, 
n'ero un di felibre de la bono, veses ? 

Si prouducioun . pouetico soun dins VtArmana prouvtttfau o dins qua- 
si men touti li journau o revisto escri dins nosto lengo, despiei qua- 
ranto an. Is alentour de i860, li journau de Paris, meme, publiqueron 
quauqui pego de vers signado de soun noum, e ague, vertadieramen, 
soun ouro de celebrita quand Timoutbit Trim, tout pouderous, fasie 
li reputacioun dins uno crounico c que counsacre, a sa lausenjo, la 
proumiero pajo dou Pttit Journal e fugue decoura de Tordre de Carle 
III d'Espagno, per si merite literari. 

Aro, Mcssi^s, que vous ai douna uno ideio de Jan Brunet poueto e 
artisto, permetes-me d'apoundre quauqui mot sus Jan Brunet filousofe 
e capitani. 

Vous dirai touWun-tems qu'es esta un dis ome li meiour, li pu 
tendre e li mai generous dis Avignounen de nosto epoco. La bounta 
qu'avie per li sieu, li coumplaseiifo qu'avie per touti, se desmentigue- 
ron jamai, car, dins aquelo draio, bute lou renounciamen d'eu-meme 
enjusqu'au sublime. 

Erne soun amo amourousido d6u beu, erne soun cor d'elei, avie tou- 
jour cresegu a la liberta, a l'egalita e a la fraternita. 

E, dins soun amour d6u tout per touti, eu se sacrificavo : 

Counseie municipau, ome publi, s'arrouinavo. 

Capitani di poumpie, vuejavo soun sang per espargna aqueu dis 
autre. 

Soudard de I'umanita, fasie pas la guerro is ome, la fasie a la mort, 
e la mort elo-memo cale souvent davans soun courage, que n'avie 
d'egau que soun desinteressamen. 

Quant de maire o d'enfant, dins li trebau dis encendi, envirouta de 
flamado e de fum, a mand de peri de la pu terriblo di mort, cridant 
secours, desespera, an senti la man de Jan Brunet i^ prene la sieuno e 
li sauva. 

Quant de paure negadis, barbel ant dins lou Rose, en trin de s'estou- 
f.i, an degu la vido a-n-aqueu capitani que, a-de-reng, mestrejavo lou 
fid erne d'aigo e soun sang fre, e doumtavo 1'aigo enfrejoulido erne 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 59 



lou fid de soun devouamen. Per6u, la medaio de sauvaire — vint fes 
gagnado — vengue briha sus soun pitre e, emi la crous que Ie" lusis- 
sie" deja, anouncieron qu'aqueu que li pourtavo ero un ome de testo 
e un ome de cor. 

Mai tant de goust per lou beu, tant d'ardour per lou ton, poudien 
qu'apauri aqueu que vivii que per eli, e lou vieiounge arribant, ai las ! 
i'adugue em 1 eu Tinjusto e despietouso paureta, talamen qu'un jour 
m'escrigue 'no letro qu'acoumencavo ansin : 

« Moun bel ami, 
« A tu qu'as tant bon cor, e que me coumprendras, vene counta 
mi peno : sieu au nis de la serp... » 

E fenissie sa pretoucanto mandadisso coume eigo : 

Chivali6 de tristo figuro, 
P^r l'ideau ai coumbatu, 
La realita m'a batu, 
N'en porte au cor la macaduro. 

E sus lou cop, li felibre de Maiano, d'Avignoun e de Paris, Tapare- 
ron tant que pousqueron contro la desfourtuno, mat fugueron leu pas 
proun fort, ai las ! per 1'apara contro la malautie. 

Alor Avignoun, se souvenent d'un de si valents enfant, ie voute, 
per lou resto de sa vido, la retirado a Tespitau, dins un membre a 
despart e digne d'eu. 

Paure Jan Brunet ! ie reste tres jour e s'a mousse : quento trufarie 
d6u sort ! 

Veses adouhc, Messies, qu'aqueu felibre, coume vous lou disieu tout- 
escas, a ounoura soun pais per si talent e si vertu, e que sa fin, dins 
lou recatadou di miseri, lou bouto au reng di martire de 1'ounesteta 
e d6u dev6. 

Vaqui si titre de noublesso, que soun li plus beu qu'un ome pos- 
que counquista ! Pereu Jan Brunet, ressuscita dins Santo-Estelle, p6u 
veire dardaia soun noum, escri en letro d'or dins li registre de la pa- 
trio e sus lou cartabeu de la carila, enterin que soun souveni fai 
mounta i parpello dis ome de ben, de lagremo de veneracioun e 
d'amour. 



Digitized by 



Google 



6o Lou Felibrige 

RESPONSO DOU MAJOURAU G. JOURDANNE 

AU COUMPLIMEN D'lNTRADO DE J. CASSINI 
MOUSSU E PLA BEHOUT CoUNFRAlRE, 

Bous rapelats, bece, coussi nous capiteren ensemble dins Abignoun, 
Tan passat. Eri de coumpagno ame 1' troubaire de Tldu t SouUio, e 
nous passejaben dins ie jardin de la Rcino Jano, ount s'aubouro bei 
l'estatuo de Roumanilho. Traperen un ome encaro joube, magre, es- 
perdigalhat e tafurel coume un lausert, — ero bous — e nous arres- 
teren un moumen k charra de causos e d'autros. 

Un parel d'ouros apres, demest les majourals dal Felibrige, acam- 
pats en Counsistori, bejeri un aujol am' un aire assetico. Soun bisage 
abio quicon de la figuro dal Crist, talo qu'es estampado su'l linge 
pious de Santo Verounico. Aquel ome ero Jan Brunet. Pensabi pas 
gaire alabets que benio de bese, a Tescop, le terns passat e le terns i 
beni. Pensabi pas qu'ajesse, ieu, un jour, 1'ounou de prene sus 1'cros 
dal felibre de la Luno la Cigalo de farc-de-sedo, per la bal ha al felibre 
das Varai de V amour . 

Tapla qu'en bous causissen per prene la placo de Brunet, le Coun- 
sistdn a fait uno causido aproupriado. Siots pas, coum'el, un Avignou- 
neuc de neissenfo, mes bostre bres de Morieros s'espandits a Toumbro 
dal Castel Papal de la Roco das Doms. Siots gaiet coumo Brunet, ape- 
re bant que le malur ajesse pausat sa pesanto ma sus sa bido, siots 
franc coumo Tor e riscts coum' un proubencal de bouno rac^o. Aimats 
de reba dins le cami de las flouretos c das parpalhols, ount perseguis- 
sets las cigalos de la pouesio, car siots poueto. Les nadals, las rou- 
mancos, las cansounetos qu'abets espelit, soun agradibos que se pot 
pas mai. Mis, daissais-me bous ba dire, siots perdessus tout un mes- 
tre countaire. Pin tats am'uno exactitudo sense fauto, las usancos de la 
bido proubencalo, e bous legissen am'un gauch irresistible, quand 
VAioli s'espandits dins la terro d'Oc, tout cargat de proubencalos azu- 
rencos, de saladellos marinos e d'espic embaumat. Aben fait uno mar- 
co especialo a la pajo de VArmana prouvtttfau ount nous abets countat 
les Mtmori d'un caiau. Aquel caiau, de certo, mai d'un Pa bist pas- 
sa. Redolo que redouiaras, dabalho les grands cam is, s'enfounco dins 
les rastouls; grand gauch encaro que s'agafe pas as bartasses poun- 
chuts ! E qu'unos pelados se trapoun dins les bartasses de Pamour 1 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 61 



Les a sentits, aqu61is pounchous, le paure Anfos que nous abets pre- 
sentat dins les Varai de V amour. Qu'es gracious, fresc e poulidet soun 
amour ame Nento ! Mes, leu, l'idilo finits en un dramo sanguinous. 
Abets fait aqui uno obro ma jo, e les mestres felibres que Tescouteroun 
en Abignoun, Tan passat, bous b'an marcat deja milhou que ieu. 

Mes, dins aicesto terralo bido, las fennos soun pas soulos a varaia, 
i'a d'omes taplaque cambioun de draio. Dintre li set jour en t que s'a- 
tauleroun a Fount-Segugno, enlairats per 1'amour de soun terradou e 
de sa lengo mairalo, n'iajet un que s'arrestet a miech-cami : ai nou- 
mat Ugeni Garcin, e coumo s'ero foro-bandit de la colho felibrenco, 
Brunet le ramplacet, afi que le noumbre setenari demouresse entie. Se 
dits qu'al cap de bint ans, Garcin bol tourna reprene soun rang dins 
l'armado Sant-Estelenco. Que bengue dounc : metren per el. coume 
disen al pais audenc, quatre capouns dins.le metal. 

Mes tapla que le cas ben a rimo, me cal dire aici que la dissertaciu 
istourico dal libre de Garcin (i) me semblo pas bertadiero e, per dessus 
tout, quand debano loungomen que toutis les poples de Franco soun 
sourtidis de la familho celtico. Per co qu'arregardo nostre pais mie- 
journal, las ciutats galesos i siogueroun prou clarsemenados. Aco 's 
les Roumans qu'an foundat dins le meme molle toutos las racos que 
s'eroun espandidos, desempei la coumensado das terns istourics, de las 
Alpos a las Piraneos. Nous an balhat nostro cibilisaciu, nostro des- 
partenco terrenalo, nostro lengo, e sa bastido sioguet tant soulidomen 
mountado, que le Pount dal Gard s'esparrabissara, dabant qu'aquelo 
toumbe. 

D'a mesuro que las peiros escritos, testimdnis bertadies d'aquel terns 
passat, sourtissoun de la terro que nous les a preciusomen gardados, 
on bets de mai en mai que, se Fern peri rouman abio recatat un poude 
gigantal, assoulut, gairebe csfraious dins ias mas d'un ome soul, las 
ciutats proubincialos, las municipalitats eroun mai francos dins sa re- 
lijiu, dins sa gouberno que jamai ba siogueroun pus tard, e, gausen 
bo dire, mai libros que soun a 1'ouro d'aro. Aquelos soubenencos, 
mantengudos dins la seguido das siecles, siogueroun 1'encauso que la 
Republico d'Arles gausaba arresouna I'Emperaire, que las ciutats repu- 
blicanos e traficairos dal mi tan-age : Narbouno, Nico, Marseilho, se 
trataboun de sorres a trabes las oundos azurencos, erne Genos, Veniso, 
Pi so, Barcilouno, Tortose e qui sap quant d'autros. 

(x) Fran fats du Nord et du Midi, Paris, Didier, x868, in-8. 



Digitized by 



Google 



62 Lou Felibrige 



Dintrats al Counsist6ri, Moussu e gai Counfraire, dins un moumcnt 
ount pouden pas mai nous acountenta de las cansounetos bressarelos 
das premiss fellbres. Ame les cants das grands troubaires que sabets, 
ame Caitndau, am 6 Tolo^a. ame la Cansou Umoutfno, qu'es la Can- 
sou d$ Roulland dal Naut-Miejour, nostro amo s'es enlairado e nostro 
toco s'es enaussado. Cad* aucel deu canta sa cansou, ac6's segur, e 
pensan pla que continuarets de nous debana, coumo i'abets ja tant 
poulidomen fait, las coustumos, las charradissos, las cansounetos e 
tout le tutu-panpan das festenals de Proubenco. Mes, costo d'aquel 
prex-fait, n'abets un autre a persegui d'ame nous-aus. Es de facalha 
las messourgos das destimbourlats, que fan creire al pople que le sa- 
lut de la Franco es recatat dins uuo centralisaciu apaurugado, dins 
1'oumnipoutenco e dins I'oumniscienco d'uno colho de grato-papier. 
Es p'r ac6 que desplegan ardidamen, nous-aus Lengodouciaus, la ban- 
diero purpurino des Coumtes Moundis, que nostre Capoulie e uostre 
subre-capoulie enaussoun 1'estendard azurenc de la Reino Jano. Mes 
saben toutis qu'aquelos coulous flamejantos se soun rejuntos per faire 
rarc-de-sedo dal drape I frances. 

Adounc, bous poudets seire a la taulado majouralo. E, n'en sian 
asseguradis, mentre que bostro cigalo es la de l'arc-de-sedo, mentre 
qu'es le simbolo d'aquelo trinitat sacrado, es aquelo cansoun patriou- 
tico que can tar a, libro e fiero, de p'r abal, al loung de la grando ri- 
biero proubencalo ! 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 

— Lou 13 de mai, Iou Pai Savie de Fourviero a predica lou pane- 
giri de Jano fArc, a Maiano. 

— Lou 4 de mai, a dno, lou felibre Frances Garbier a fa repre- 
senta sa coumedi boulegarello : Lou maridage i coumissari t la Grhvo 
di Tegot, vaudevilo prouvencau. 

— Li iesto de Peiresc, a-z-Ais, soun remandado. Li journau dison 
que se faran en nouvembre, quouro lis estudiant saran tourna di va- 
canco, e apoundon que li Cigalie noun ie devon prenc part. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 63 



— Dins li councours de musico e d'ourfeoun que se soun douna a 
Marsiho li 2 e 3 de jun, li tambourinaire i'an fa sa plego e Pestrumen 
prouvencau Pes esta glourifica. 

Sus lou prepaus d'aquelo tentativo de descentralisacioun, qu'a bou- 
lega tres jour de terns nosto a mo de patrioto, atrouvan que yen a nos- 
tis ideio coume la peiro a I'aneu, un crid de regret e un cant d'espe- 
ranco dins la crounico musicairo de Silvio, dou Picbot Prouvencau y e 
noun pouden nous em pacha de n'en traire uno lesco a nosti legeire : 

« Ou sont les 7W«, les Roumavagi si pittoresques d'antan ? Et nos 
folles Farandouhy et nos tourbillonnantes Pegoulado ? Qui nous ra- 
menera les Ci&ucle, les Courdello, la noble pyrrhique des OuUvito, 
importee par nos peres les Phoceens, et cette autre danse armee si cu- 
rieuse, le Haccus-berg, et les adorablement nai'fs Jsux du T{oi Rent, 
qu'Aix a vus pour la derniere fois en 1850, et nos Aubado, nos Brandt, 
nos brillantes Tambour inado, tant de joies saines et vivifiantesque nous 
ne connaissons plus, helas ! — « Les myrtes sont fletris, les roses 
mortes. » 

c Comment tout cela est-il parti ? Pourtant, nos beaux rivages ont 
toujours leurs flots chanteur*, les genets d'or n'ont pas cesse d'embau- 
mer chaque ete nos couth et nos garrigo, que parsement les ramages 
des pinsons et des verdets. 

c Par bonheur, une aube de renouveau a surgi avec le Felibrige, 
alors que toutes les choses provengales s'emiettaient, s'evanouissaient, 
alors qu'etaient en train de se desagreger toutes les fortes qualites de 
notre race. 

c Mais les Felibres nous sont venus, a pot res sauveurs. A la voix des 
Roumanille, des Mistral, des Aubanel, noms immortels, un miracle 
s'est opere : une phalange s'est levee de jeunes hommes poetes et 
croyants, au moment ou 1'on pouvait croire. qu'il n'y avait plus de 
Provencaux sur 1'antique terre de Provence. Desormais, il est permis 
d'esperer : chaque an nee voit grossir les rangs de ces genereux. Apres 
la resurrection de la langue d'Oc, merveilleux idiome, viendra celle 
des f&tes traditionnelles, des vieilles coutumes, des usages de nos peres, 
et, en m&me temps que tout cela, le retour des antiques vertus. 

c Serrons-nous done tous autour de Petendard felibrtn Entonnons 
l'hymne fraternel, chantons la Coupo santo et, les yeux fixes sur la 
radieuse Esttllo, laissons-nous guider par elle vers les futures destinees 
de la « petite Patrie. » Si nous savons bien agir, nos enfants verront 
des jours heureux, car nous leur aurons refait une a*me prouvenpalo. 



Digitized by 



Google 



64 Lou Felibrige 



« Suis-je la dupe d'une illusion ? N'est-ce qu'un mirage entrevu ? 
II m'a semble que, par dessus l'allegresse de ces journees d'harmonie, 
se dressait le riant symbole prometteur d'une Provence renaissante. En 
fait, si court que cela ait cte, n'est-il pas vrai que nous avons vecu 
pleinement quelques heures joyeuses, crttu par nous ? II faut done 
les saluer et les benir. » 

— La {Mandolin*, dins soun n° dou 15 de jun, douno lou pau ma- 
res de scun councours vuechen. Ves-eici ^o que pretoco la lengo mie- 
journalo : 

Pouesio s proso neo-roumano. — Premie pres, medaio simili-argent : 
La mort tfuno ebaio, d'A. Berthier, de Beu-Caire ; segound pres, me- 
daio de brounze : Li rouino d'un pal a is is tour i t d'Ange Silvestre, d'A- 
vignoun ; tresen pres, medaio de brounze : La resulairo, de I. Day ma, 
de PAgenes ; quatren pres, medaio de brounze : Vase t lou biou, de 
Albert Viau, de Mourmeiroun ; cinquen pres, medaio de brounze : La 
Fourntgo $ la Cigalo, per Antdni Granad. 

De memo seguido anouncian lou councours nouven de La (Mando- 
lin, que caupra pereu de vers e de proso en parla d'O dins touti li 
dialeite. Li rnanuscri ah d'estre espedi, avans lou 31 de Juliet, k M. 
Michel Pons, direitour de La Mandolin*, 14, balouard deReuilly, Paris. 

LENGAD6 

— S'alestis uno felibrejado de PEscolo Audenco, a Llmoux, souto 
I'aflat d6u manteneire Pau Gourdou. 

— Loudimars 18 de jun, a Pezens, es esta celebra lou maridagede 
MUo Aurelio Jourdanne, fiho dou mai que simpattque Jourdanne, an- 
cian maire, e cousino d6u majourau Gastoun Jourdanne, erne M. de 
Rigal de Font-Claro, prouprietari a Toulouso. 

La famiho Jourdanne es uno di mai vieio e di plus estimado de tout 
lou Carcasses, qu'a counserva li mour patriarcalo d'autre terns. 

A la taulado, que 1'oste Autel, lou VaUl renoumena de Carcassouno, 
avi^ servi superbamen enc6 de M. Jourdanne, s'es brinda mai-que-mai 
i beu ndvi emai a si famiho, e noste Gastoun Jourdanne a regala li 
counvidadequauqui flami pouesio lengadouciano qu'en t6uti an agrada. 

Nosti vot courau s'apoundon, per lou bonur di n6vi gent, a-n- 
aqucli de t6uti lis ami que i'an tra de flour a canestello. 

Lou Qerent : Jan Moon*. 



lmprimerie I.. DTJC, 35, rue Rouatelet, pMris* 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



SANTO-ESTELLO A BRIVO & EN AURIHA 



Lou 22 de jun, & 11 ouro de v&spre, li Jduini Umousin emai 
uno tiero di manten&ire de Brivo e li Fclibre arriba dins la jour- 
nado, s'atrovon k la garo dc Brivo, p&r espera lou Capoulte En 
F&isGras, que vdnacoumpagnadi majourau Arnavielle,Jourdannc, 
J.Cassini, Ghastanet, e di felibre Bacqui£-Fonade, Buisson de Mus- 
sidan; Sou let, de Geto; Aspol, de Ptfzenas, e d'autre, e d'autre, 
que soun re$aupu li bras dubert p&r En J6usfc Roux, lou grand 
majourau Umousin, En P. Marieton, cancels, En C. de Carbonniere, 
Jan Garrere, Lartigue, de Lalende, Prat, Dumas e sa g&nto damo, 
Couze, J. Ronjat, Prosper Estieu e Marpillat. 

Dins li saloun de la garo, i'a la chatouneto ddu felibre Renau- 
die, en coustume limousin, emd lou barbichcl, emai per^u li dos 
mignoto d6u souto-cabisc&u Sernin Santy, qifan carga la graciouso 
atrencaduro arlatenco ; em' ac5, en tre que li gai roumieu soun 
aqui e que de bdlli damo fan fa l'aculido em6 si galanl risel, es 
Cecilo Santy que s'avan^o vers lou Capouli<5 c, ie pourgissdnt de 
flour, \6 dis: 

Capoulie, 
Moun paire m'avie di coume acd: « Chatouno, au vespre, li Feli- 
bre nous arribon d'eilalin >, e ieu me sieu pensado subran de carga 
lis abihage dis Arlatenco e si be lob, per vous remembra la pichoto 

5 



Digitized by 



Google 



66 Lou Felibrige 



patrio que vencs de quita, d'ar.a culi aquesti flour limousino tant bello 
coume li flour di ribo dou Rose, amorde vous lis oufri. 

Vous couneissieu deja. Mi gent soun pas esta sempre d'eici. Sie\i 
nascudo un beu matin de printems eilalin proche dou Rose, en Dou- 
finat, souto l'aflat de la Coumtesso de E>io qu'aves cantado, Capoulie, 
e que moun papa n'a fa l'istdri. 

Souventi-fes l'ai escoutado a la vihado, quand se cresie d'estre sou- 
leto e que repetavo is estello li vers tant beu qu'autre terns troube 
per Raimbaud d'Aurenjo. 

leu sabe pancaro parla en vers, mai sabe ama li que canton ansin, 
li poueto, valent-a-dire, li Felibre. Es per aco que sieu urouso mai- 
que-mai de vous tourna veire eicito e de vous faire la ben-vengudo 
dins un pais que m'agrado adeja quasimen autant que lou Dou fin at, 
tant lou mounde ie soun brave e tant li flour ie soun poulido. 

Em' ac6, la pichoto limousino Mario Renaudie, s'avan^o e parlo 
ansin : 

Moun paire nVavia dich que pourtaria un mouquet si era ben savia. 
L'ei estada coume una angella. Vous porte lou mouquet, espere que 
vous 1'agradaretz e lou gardaretz per l'amor del Lemouzi e de la pe- 
tiota Lemouzina. 

E ptei, TArlatenco Madaleno Santy, fresco e poulido coume un 
s6u, s'adr&sso en t6uti coume ei(?6 : 

Gai Felibre, 

De-fes que i*a, me dison a Poustau, coume escai-noum, la bouscarlo. 
Eh b£n ! bouscarlo siegue. E perque nous aduses li rai dou souleu mie- 
journau, d'aqueu souleu que fai canta lis auceloun e li poueto, bous- 
carlo pieupieutarai per vous autri. 

Autamben coume moun einado, vous ai pourgi de flour e vous dise 
la bono arribado dins nosto viloto sourrisento. 

Vole vous demanda (am ben, Capoulie, de me baia un di poutoun 
que, de-segur, vous a douna per ieu Angelico de Simiano, la siavo 
fiho de vosti pantai, sorre bessouno de la Mireio de Mistrau. 

Ac6 me pourtara bonur e m'enfelibrejara quatecant. 

E, gracious e sourrisdnt, lou Capouli^ respond i tres chatouno, 
li poulouno e li gramacio de soun aven&nco, e \6 demando, p^r 
quand saran grando, e poulldi chato, e pi6i apr^s, mai re de famiho, 
d'ama e de faire ama lou Felibrige. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 67 



Vivo lou Capoulie ! cridon li jouv^nt afouga, que se soun ram- 
bla k Feotour cle Felis Gras, p£r i£ laire escorto cfounour. 

Alor En J6us6 Roux, lou capo dis Escolo limousino, dis au Ca- 
poulie ! « Fa si&s c&nts an que vous esperavian en Limousin p&r 
dereviba dins lou bos la bello endourmido, qu^ro nosto naciou- 
nalita prouvincialo. » Pi6i apound : « Erian ana, i'a terns, vous 
pourta la lus que nous tournas adurre. » 

<c Sian urous, i'a respoundu lou Capoulte, de veni en roumavage 
sus la terro sacrado di Troubadou. » 

E aprds qufcuqui paraulo amistadouso duu souto-cabiscou Santy, 
lou courtage s'endavalo vers la vilo e li jouvent fan resclanli Taire 
di cansoun de Prouvfcnco, entremesclado erne de cant limousin, e 
l'inne de la Coupo brounzino enjusqu^ Tintrado de la porto de 
Courreso. 

Lou lendeman, 23 de jun, 1'abat En J6us6 Roux dis la messo 
en Tounour de Santo Estello dins la capello de Sant Liberal, un 
sant qu'es esta archevesque d'Embrun. 

Pi&, k nbu ouro, lou Gounsist6ri ten sesibo dins la grando salo 
de la Coumuno. 

Li majourau acampa, per regularisa la situacioun e counfourma- 
men is estatut, ad 6 u ton lou principe de Fereieioun d6u Limousin 
en Mantenen^o. D'aqueu pache counclu em6 l'assentimen d6u ca- 
poulie En F61is Gras e d6u capo En J. Roux, n'en sara presenla 
un raport k Tacamp counsistouriau venent, p6r lou cancelid En 
Pau Marieton. 

P6r uno autro decisioun counsistourialo, MUo Margarido Gen£s 
e M. Ougeni Bombal, mestre en Gai-Sab£ limousin, prenon plago 
entre li mdstre en Gai-Sab6 ddu Felibrige, emai per^u lou comte 
Capello di Sanfranco, proutounout&ri apoustoulique, que, en la ci(hi- 
ta de Veniso, reviro d'obro felibrenco en lengo italiano e lis cs- 
pandis dins li journau. 

Alor, li porto est&U alandado, En Juli Cassini a fa Peloge d'En 
Jan Brunet, per soun discours d'intrado, e lou majourau Gastoun 
Jourdanne i'a poulidamen respoundu. (1) 

S'es alor tengudo VAssemblado federalo de las Escolas del 
Lemouzi, souto la presidfcnyo dou cabisc&u En J. Roux, aguent k 
soun entour lou souto-cabiscou Sernin Santy e lou cancels de la 
federacioun Louis de Nussac. 

(z) Aven douna aqueli dous discours dins noste namerd de Juliet. 



Digitized by 



Google 



68 Lou Felibrige 



Lou Capoulie* e qu&uqui fclibre an lengu k ounour de prene placo 
entre li Limousin representant de t6uti lis Escolo e d'escouta lou 
flame raport de Louis de Nussac sus Lous Joes de CEnglantina, 
que n'en dounan plus liuen lou pauinare's. 

Em' ac6 la Sainte-Cicile ven querre li Felibre, qu'en courtage 
se groupon per ana au teatre, ounte se deu felibreja. 

Labandiero felibrenco floutejo erne* Festello di setrai, eaquestode- 
viso tirado de Bertrand de Born : A Lemozis francha terra corleza. 

La salo d6u festin es superbamen deeourado e flourido ; M. Ru- 
pin i'a bouta tout soun saupre-faire, e i'a 'no bravo part de felici- 
tacioun degudo &M. Brujasson, qu'a bouta tant d'art fc-n'encadra 
tout ac6 de brout verdau e de branco de castagnie" ; au mitan de 
la taulo e per supourta la Coupo, lou pastissic' a placa, reproudu 
en nougat, lou Roumanccro prouven^au e la Chansou lemouzino, 
s'apielant graciousamen Tun contro Pautro. 

I piaco d'ounour i'a lou Capoulie, qu'fc sa drecho i'a Mllo Gends 
e ksa gaucho En J. Roux. Vis-&-vis, fa M. Gaitet, souto-prefet, 
aguent k drecho Mmo Sernin Sanly e k gaucho MM. Riviere, ajoun ; 
Mathieu, Rupin, de Salvandy e de Bosredon ; tout k l'entour, li 
majourau d6u Felibrige. 

Lou menut, regla per M. Cotton, encadra de dessin e de retra 
di mounumen de la vilo, porto eic6 : 

Soupa Ricbard-Cuer-de-Lioun 
Couqui I badges a la Senta-Estiala 

Cbambouns de Cbabra-Cutcba 
Fialat d$ Milavacbas revelbada 
Canatous del Puecb -Caput satusa plibrenca 

Giga de rena a la major a la 
Saumoun de la Vetera bure (Mountpelierenc 
Rousti de dindas d'En Prunha al creisselou 
Cacarotas de Brugas 
Coutelas a la Vtntadourn 
Froumajous Rocamadour 
Pelbaire lemouri (clafoutu) am la cireisas de Vialmur 
%Ananas at rangier (tant pis per el) 
Rafis, un iros de frucb en benastas 
tftfajoufas al vi petejan — Pastissous e 'Bounbouns 
Vis our dinar i — Grave — Vi petejan glassat — Cafe e Gouta 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 69 



Ouand lou vin regisclaire petejo, lou Capouh'6 s'aubouro e prou- 
nduncio lou fiamejant discours que t6uti an legi dins noste darrie 
numer6.. En J. Roux parlo pi& magnificamen e fai ressourli ma- 
jamen qu'fc soun poun de visto, lou Felibrige es l'obro que sus si 
found amen to la regeneracioun de la Franco se d&u eslabli ; alor, 
lou Capoulte pren la Goupo e entouno Tinne em' estrambord : 

Limousin, veici la coupo... 

Mai la salo es envahido p6r li jouvent, e tant aqu61i de deforo 
coume aqu&i de dedins, k plen de voues, dison lou refrin : 

Coupo santo 
Eversanto... 

La « Santo-Cecilo » redis F&r sacra ddu Felibrige, e i'apound 
Lou Mazet de rheste Roumitu e Vieux tm&ux, un rousari de 
cansoun limousino. 

M. lou souto-prefet pren alors la Coupo e mostro touto Pafe- 
cioun que porto i Felibre, en un brinde calour&nt. Mllo Gen6s dis 
de vers enfiouca ; es en paiia limousin que M. Riviere, ajoun d6u 
maire, demando i gai Felibre de tourna veni dins la terro limou- 
sino ; lou sendi d'Aquitani, En Carle de Carbonniere, e BacquiS- 
Fonade de Toulouso, se fan aplaudi ; Arnavielle brindo k la Cas- 
tagnOy aubre limousin e ceven&u ; Pau Marieton beu a l'Escolo 
Limousino e Gastoun Jourdanne a. la jouv&nco felibrenco; Cassini 
te respond, e Prosper Estieu unauro Bertrand de Born ; S. Santy 
b6u k l'unioun de la Prouv&nco, d6u Lengadfc e d6u Limousin ; 
Chastanet et de Salvandy brindon a soun tour, Felician Court sa. 
ludo l'Escolo Auvergnato, e d'autre, e d'autre, que sarie trop long 
de cita ; lou fl6 noun s'amaiso, es Verihac que dis : 

De Prouvenaa lou Leraomi 

Era cousi ; 
Una Estiala a laait per l'aire, 

Sount sor e fraire. 

E pi&i encaro, Bombal p&r l'Escolo d'Argentat; Jan Carrere p&r 
la federacioun di Prouvin^o ; Thiroux d6u Plessis p&r li brouda- 
rello de la bandiero limousino ; Montjauze p6r la naciounalita fran- 
ceso ; Teyssier per li j6uini limousin ; Marpillat en de vers esquist ; 
de Nussac p&r li dono, Renaudie, a Tarmounlo ; touti jiton soun 
brout e tout ac6 se clavo p6r lis 6r d'ancian t&ms, que Renaudie 
a tira de la Museto, que n'en jogo a ravi. 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



Lou souto-cabisc&u legis li salut de Na Mario Girard, r&no 
d6u Felibrige, e de soun paire, En Marius Girard, sendi de Prou- 
v6ngo, etc. ; en se boulant k taulo, M. Plantadis avi£ legi li vers 
qu'En Frederi Mistral avi6 manda, regretous de noun agu6 pouscu 
6stre d6u viage. V6s-eici aqu&sti vers: 

1 PEL1BRE LIMOUSIN FASfcNT STO-ESTE LLO A BR1VO 

Vers )a g.iiar !o Brivo, 
Bertram! tie Born abrivo 
Au-joui-d'uei soun chivau. 
Lou vese d'eicavau, 
E vesft vosto glori, 

Limousin ! L'istori 
A renouma perlout 
Vdsti grand Troabadoti. 

1 .a raco nVs pas morto ! 
Lou ('apoulie vous porto 
La Coupo d'afecioun 
Emai d'amiracioun. 
Entre mount e valadc, 
leu fan la capelado 

En t6uti, o b«u cousin 
D6u pate limousin ! 

Em' ac6, aprds qu'En Pau Marieton a di La Coumtesso, d'En 
Frederi Mistral, se l&vo sesiho p£r ana barrula dins ia vilo de Bri- 
vo e se regala de la visto de si raounumen. 

A vuech ouro de v&spre, t6uti li Felibre s'acampon tourna-mai 
au teatre. La salo es claOdo de bdu mounde, e sus la sceno, au 
davans di felibre groupa, fa Mllo Gends, r&no de la Court d'A- 
mour, agudnt k sa drecho lou Capoulte e En J6us6 Roux, e k sa 
gaucho li tres mignoto, Mllo Renaudie en Limousino e li dos sorre 
Santy en Arlatenco, representant Tunioun de la Prouv^ngo e d6u 
Limousin. 

La Filarmounico, mestrejado pgr M. Mas, duerb la sesiho e la 
liro brivisto entouno lou cor naciounau Lemouzi e aubouro uno 
trounadisso de picamen de man. 

Lou Capouli6 agu6nt prouclama Mllo Gen&s r&no de la festo, 
M. Sernin Santy legis lou paumar^s que vfcs-eici : 

Grand pres ddu Limousin : Branco de castagnid en vermfci : 
M. lou m6gc Roux. 

Pres de VEscolo limousino : Englantina d'or k M. Pabat Gorse, 
curat de Bar pdr « Notre cber Limousin, Etudes morales, litt^raires 
et humoristiques. » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 71 



PouesIo. — Premie* pres ex-aequo, branco d'cnglantina broucla- 
do, k A. Marpillat, per VEnterramen de Gusli, eO. Marque, 
pres di troubadou, per sa traducioun d'un servente's de Bertrand de 
Born e per sa pego de vers : Boutil, pervenco d'argent ; segound 
pres, lot de libre, M. Eyboulet-Grabier, per soun Houmadje a la 
ciutat de Briva. 

Proso. — Premie* pres, estampo d6u Ministre de FEstrucioun 
publico e di Beus-Art, k J. Plantadis, per YEgua de Gregori XT; 
mencioun k M. Enri Dars per soun reviramen en liraousin de 50 
vers de Mireio ; (Camoun limousino, de Roux, e Lou Terradou, 
de Prousper Esti6u). 

Mencioun de proso e de literaturo poupul&ri k Joffre, per soun 
reviramen en limousin de 50 vers de Mireio e soun recuei de Dire 
Limousin ; (Tolosa, de F. Gras ; lou Terradou, de P. Estieu ; Cau- 
series de province, de L. du Bouig). 

Frances, pouesIo. — Premie* pres, Oscar Cassagnade, tresen k 
J. Soursac; mencioun, R. Poumier e David. 

Proso. — Premie* pres, Soursac ; segound Darthout, e mencioun 
k Marc Doussaud. — Tbatre. — Premie* pres, Raoul Charbonnel, 
mencioun k Soursac. — Ist&ri. - Prex ex-requo k R. Fourgeaud 
e k Tabat Justin Bassignac. — Erudicioun. — Premie* pres k B. 
Marque, segound & J. Durieux. — Pintuao. — Pres, Mllo Cecilo 
e Mario Desliem, mencioun k M. Marque. — Dessin. — Pres & J. 
Ravoun. — Fusin. — Pres k R. Gasperi. — Esculturo. — Pres, 
lou coumandant Laroque, de Limoge. — Architeituro. — Men- 
cioun kVL. Treuil. — Musico. — Pres de favour, Enri Eymieu; 
pres d6u councours, premie* k M. Richoux, segound k M. Aubry. 

T6uti li laureat venon querre si joio e dire si vers. Piei, em* 
acoumpagnamen de la Filarmounico, la Liro brivisto canto Brive, 
odo de A. Lestourgie, que meste Breuil a messo en musico e que 
Mmo Berto Serres n'en bresiho li solo. 

Li j6uini Limousin jogon alor la Nueg de las Paus, coumedi 
en un ate d'E. Bombal, e se n'en tiron coume d'artisto que soun. 
Tout ac6 es segui de VArtesienne, de Bizet, que clavo li festo em 1 
un biais requist. 

E l'endeman matin, li Felibre an countunia soun viage vers Au- 
riha, ounte lou Capoulie* porto la Coupo. 

(A segui) 



J. MONNE. 



Digitized by 



Google 



• *^?% *^!% **SN «^% *^!?* *^!% **3N **SN •SS **ZJ% **3N **3N /SN <r3V« 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— Un di Felibre de la Manten&n$o de Prouv&ngo que lou raa- 
lastre a ensuca e que, pau k cha pau, la malautid a devouri soun 
b&n e si forgo, soulicito de si fraire felibre un pau d'ajudo p&r afin 
de sourti d6u marrit pas ounte s'atrovo, e aro, que pourrte tra- 
vaia, p6r i6 facilita Pintrado fc-n-uno plago que Pan semoundudo. 

Un autre cop, adeja, avian pourgi la man p&r un fraire, e lou 
bon cor dis ami nous permetegu& d'adouci soun sort e si darrig 
moumen ; es p&r acu que, tourna-mai e em£ grand fisango, sian 
assegura que nosto suplicacioun sara entendudo, e que noun sara 
de-bado que noste fraire felibre aura pica k nosto porto. 

Touto soumo, p&r pichoto que fugue, sara la b6n-vengudo, e 
noste Buletin fara mencioun di mandadis. 

— Es questioun de jouga, a Paris, Fiver que ven, dins lou teatre 
de VCEuvre y un dramo tira de la T{eino Jano t de Frederi Mistral. 

— Aven anouncia que la lucho literari duberto per PEscolo de Lar, 
a-z-Ais, sus lou prepaus di festo peiresciano, ero remandado. Li man- 
dadis saran recaupu enjusqu'au 15 d'outobre enc6 de M. L. Constans, 
46, cours Santo-Ano, e li festo se faran lou 10 de nouvembre. 

— La coumessioun noumado per regla li representacioun dou teatre 
d'Aurenjo, a decida que sarie* qu'en 1896 que s'inagurarie* tourna-mai 
lou teatre restaura e que li festo durarien vue jour. 

— A Fourcauquie, dins l'eisamen per lou certificat d'estudi primari, 
Pautourita universitari a pausa aquesto questioun i jouvent que se 
soun presenta per Pesprovo escricho : 

« Vous avez deux patries, la petite et la grande, la Provence et la 
France, comme vous parlez deux langucs, le provencal et la langue 
francaise. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 73 



« Vous devez aimer la Provence et son idiome comme vous devez 
aimer la France et sa langue. 

« Pourquoi devez-vous les aimer d'un amour egal ? Donnez les rai- 
sons de votre opinion. » 

Brave ! ac6 's laura dins la bono terro. fa proun terns, ai ! las ! que 
se semenavo sus de roco esterlo ; sarie l'ouro que dins 90 que pretoco 
la lengo e Pistdri de noste Miejour, l'Universita leissesse briha la ve- 
rita is iue dis escoulan. 

— Dins cade numero de la Trovmcs artistique, tint ben mestre- 
jado per Antony Real fieu, nous agrado de legi la dicho di journau 
sus lou teatre d'Aurenjo e la boulegadisso qu'ac6 fal d'en pertout ; 
i'aven atrouva, pereu, entre autri flour, un Echo d'Orangt, qu'Ant6ni 
Chansroux mando a Mounet-Sully, qu'es bravamen ispira. 

— Lou lid-tenent comte Bertrand de Toulouso-Lautrec, fieu d6u 
paure majourau En Ramoun de Toulouso-Lautrec qu'en i88a vengue 
a Fourcauquie presida 'no sessioun di superbi festo latino que se dou- 
neron dins aquelo viloj ven de se marida a Paris, erne MUo de Tureno 
d'Agnac, fiho dou marques de Tureno. 

Lou grand noum de Toulouso noun toumbara en douliho, bonadi 
Santo Estello, que lou comte Ramoun i'ero tant devot ! 

— Aqueu brave M. Edouard Conte a trouva lou mejan de tira 
quauqui dardeno de la caisso de i*Ecbo dt Paris, en escrivent a tant 
la rego sa galejado : La dernihre des Felibres, (n° dou 25 de jun), 
sus lou prepaus de la festo de Sceus d'aquest an. Fau espera que li 
Felibre de Paris auran la vido longo e s'agradaran per ansin, touti lis 
an, de faire gagna quauquis escut a soun tant galant criticaire. 

Lou meme jour, dins la Libre Parole, souto lou titre : Moussu lou 
Curat, M. Gaston Mery, fa sent pereu counfusioun entre la Soucieta 
di Felibre de Paris e lou Felibrige, — nYa tant que bar j on sen so 
saupre ! — nous pren touti per de franc- magoun e trovo que parlan 
pas proun de M. Pabat Bessou, l'autour dou pouemo d'</7/ bres a la 
toumbo, alor que l'autour saup, eu, coume aven de tout cor pica di 
man a Pespelido de soun obro, coume aven, en eu, saluda un mestre 
dins la literaturo d'O, e coume ie gardan e nosto veneracioun per sa 
moudestlo e nosto amiracioun per soun talent. 

— Lou 4 d'avoust s'es inagura, a Marsiho, 1' Espousicioun dou libre, 
eli festo dou tresen centen*ri de l'establimen de Tempremarie a Marsiho. 
Sus li vounge ouro de matin, li Conse, sourtent de la salo de l'es- 



Digitized by 



Google 



74 Lou Felibrige 



ponsicioun, se soun rendu en courtege, em6 la musico municipalo, sus 
la placo Marrouno, que, iuei, vai prene lou noum de placo Carle de 
Casau, amor qu'es sus d'aquelo plac;o que lou conse Casau toumbe, 
sagata per l'espaso dou traite Libertat. 

Peire Bertas, ajoun dou maire de Marsiho, apres que la musico a 
tra soun salut, en un discours prouvencau enfiouca, batejo la placo 
dou noum que pourtara d'aro-en-la, e lou pople pico di man en s'a- 
draiant vers la Canebiero, per regal a sis iue de la dan so di Chivau-frus, 
sautant ecabrioulejant soutol'aflat di tambourin que ie roussignoulejon 
lou viei moutet: 

Ma dam o d- I.imagno 
Kai dan»a H chivau-frc.«, 
16 douno de castagno. 
Dison que n>n voloo plus 

E dan-o. gus... 

E danso, gua ! 

Lou vespre d'aqueu jour, au casteu Borely, li dansaire Aubagnen, 
abfha mita de rouge e mita de blu, mena per^mestre Espanet, an re- 
coustitui li viei jo prouvencau : au son di tambourin an nousa si fa- 
randoulo, mena per Yarquin ; piei, s'es dansa lis Ouliveto, li Coco ; 
li chivau-frus an tourna prene vane au son di cint prouvencau, que 
rcjouissien lou publi noumbrous qu'avie courregu per lis aplaudi. Es 
lou celebre Guigounet, d'Aubagno, que mestrejavo la s6uco tambou- 
rinarello : es vous dire se li tu-tu-pan-pan an rounfla ! 

LENGAD6 

— Sc dis que, sus la demando dou felibre jouse Soulet, tant devot 
a la Causo e delega di Cetori i festo de Brivo, sarie questioun de ce- 
lebra Santo-Estello, 1'an que ven, dins la vilo de Ceto. 

— Lou jour de TAscencioun de 1895, en grand soulennita, la Sou- 
cieta arqueoulougico de Bezies a decerni, coume a 1'acoustumado, si 
joio a la lengo d'O. Ves-eici li gagnaire de la targo. 

Lou rampau d'oulivie d'argent es esta rcserva. 

La proumiero e unenco medaio d'argent es daverado per M. Ferdi- 
nand Benoit, a Narbouno, erne sa fablo : La T^afastignouso. 

Lou Carbe, dou felibre Albert Honde, de Manosco, a 6utengu uno 
medaio de brounze. Uno autro medaio de brounze au manteneire 
Savie Peyre, de Bedarieu, per sa fablo, imitado d'aquelo de Lafontaine; 
he meunier y son fits et Vane. Pau-Enri Bigot se n'en vei atribut uno 



Digitized by 



Google 



Lou Xelibrige 75 



per soun Paniai de mossi, emai tamben Matieu Carles, d'Oulounzac, 
per soun sounet A-n-uno mouniagnolo. 

De mencioun soun piei atribuido a la Cansoun d'ivhr, de Pau Ve- 
zian ; Lous counsels de moun grand, Declaration e Lou T{ebe, de M. 
Goulard ; La catso al singla e Tendhit Vaurage, d'Antounin MafTre, 
de Bezies ; lou Palais di Tapo d? Jlvignoun a Sorgo, d'Ange Silvestre, 
d'Avignoun, e Un grand rhi t d'Aguste Advenier, de Sant-Jan-de- 
Cucullos (Erau). 

— L' Academi de Mount-Real, de Toulouso, duerb soun des-e-seten 
councours internaciounau, en 1895. 

Aquelo Academi a agu Turouso ideio d'a pound re a si councours 
frances de councours prouvencau, e nous fasen un vertadie plesi de 
li signala i targaire de lengo d'O. 

En proso emai en vers, lis escrivan miejournau auran a canta : 
Toulouso ! Li coundicioun d6u councours, que sara clava lou 30 dc 
setembre venenl, soun li seguento : 

Li manuscri, lisiblamen escri ren que sus lou recto de cado pajo, 
auran d'estre manda a M. lou President de 1' Academi de Mount-Real, 
a Toulouso. S'apoundra au mandadis : i° Uno biheto tenent lou noum 
e la demoro de Pau tour e pourtant en dessubre lou titre e la deviso 
de la peco ; a Vint sou per fres de councours. 

I'a de pres superbe per aqueli que gagnaran li joio. 

— Es questioun que l'Escolo Moundino e l'Escolo Audenco s'acam- 
parien a Casteu-N6u-d'Arri, Tan que ven, per ounoura la mem6ri 
d'En .Aguste Foures. 

— De grand Jo Flourau se tend ran en Anduzo (Card), lou 18 dou 
mes d'avoust, a l'oucasioun de Tinaguracioun d6u buste de la felibres- 
so Claro d'Anduzo. Aven douna lou prougramo dou councours dins 
noste numer6 de Juliet. 

Li festo se faran souto 1'aflat di grand mestre dou Felibrige, de la 
Tabo, escolo felibrenco cevenolo, en Ales, e de la Mantenen^u de 
de Lengadd que s' a cam para, aqueu jour, en assemblado generalo. 

Apres I'acampado ouficialo de la Mantenenco, uno Court d'amour 
sara tengudo dins li superbe jardin publi de la vilo d'Anduzo, e li 
gagnaire di joio vendran dire si peco e recaupran si pres de la man 
de la reino de la festo. 

— Ves-eici lou paumares di joio decernido lou 25 dejun, per TEs- 
colo Auvergnato : 

Soumt. — Premie pres noun decerni ; segound, medaio d'argent, a 



Digitized by 



Google 



y6 Lou Felibrige 



Louis Brunon ; diplomo d'ounour a Jul! Serieys e mencioun d'ounour 
a Louis Delhostal. 

Cansoun. — Premtt e segound pres noun decerni ; premie diplomo 
d'ounour £ Mmo X..., mestresso d'escolo a Ussel ; segound a G. Du- 
rand, e mencioun d'ounour k Gabrieu T. 

Conti. — Premie pres noun decerni ; segound, medaio de brounze, 
a Jan Monfreu ; mencioun d'ounour a Ougeni Fournier. 

Preso. — Conte : premie pres, flour de vermei, a Dommergues ; se- 
gound, medaio d'argent, a A. Basset ; tresen, medaio de brounze, a 
Juli Serieys ; diplomo d'ounour a Lucian Ravoux. 

Estudi literari : Premie pres, flour de vermei, a Louis Brunon ; se- 
gound (estampo semoundudo per lou Ministre de l'Estrucioun publico 
e di Be us- Art), ex-cequo, a Delort e Terrisse ; diplomo d'ounour a 
G. Rocher. 

Councours dis escoulan. — Traducioun de l'odo d'Ouraci : Ad fbn- 
tem Blandusium. Ensignamen segoundari : premie pres, ex-cequo, a 
Ferdinand Auzelet e Francis Masfrand ; diplomo d'ounour a Louis Ro- 
main e mencioun d'ounour a Enri Marsal. 

Fabh. — Ensignamen primari, premiero sessioun. Traducioun fidelo , 
premie pres, flour de vermei, Jouse Lachazette; segound, medaio d'ar- 
gent, Emilo Delort; tresen, medaio de brounze, Frances Roland; 
premie diplomo d'ounour, Louis Delhostal ; segound, Emilo Longue- 
vergac ; tresen, ex-cequo, Frances Delzons, Jan Delort e A. Clermont ; 
mencioun d'ounour, Lapeyre, Bos, Chanal, Lieurade e Jan Bert. 

Segoundo sessioun, traducioun libro : prerai6 pres, medaio d'argent, 
Jan Cazary ; segound, medaio de brounze, J. Meyniel ; tresen, medaio 
de brounze, A. Meilhac ; premie diplomo d'ounour, Peire Tourdes ; 
segound, Jan Gaillard ; mencioun d'ounour, Carle Terrisse, J. Figeac, 
Coudert, Arnal, Antony Allemand, Carle Dupas, Louis Bringuier. 

Tresenco sessioun, traducioun en vers : Diplomo d'ounour a Mllo 
Mario Sourou, 14 an, de l'Escolo d'Ussel ; mencioun d'ounour a L. 
Tiravy. 

Foro councours. — (Mestre d'escolo e noun escoulan) : medaio de 
brounze a un anounime ; segoundo, Urban Moussie; mencioun d'ounour 
a P. Vedret e Silvan Fau. 

Dialeite miejourmau. — Sounet. Premie pres, flour de vermei, Mmo 
Gelade, per soun sounet : Felibrejado ; segound, medaio d'argent, J. 
Ourdan, per Vrintems, sounet ; tresen, medaio de brounze, Pastre de 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 77 



Gignac, per soun sounet: Dt nut ; premie diplomo d'ounour a Rigal, 
per Lou (MUtjou ; segound a Roques, per Moun gatou rous. 

Conte. — Premie pres, medaio d'argent a Pastre de Gignac, per 
Tassara ; segound, sx-aquo, medaio de brounze, Edouard Pons, per 
Lou galufrt cantarul, e Mmo Gelade per Vol U hung ; medaio de 
brounze a Bacquie-Fonade. 

Cansoun. — Premie e segound pres noun decerni ; diplomo d'ou- 
nour a-n-Antdni Berthier, de Beu-Caire. 

Odo. — Premie pres, flour d'argent, a Marius Jouveau, d'Avignoun. 

Gagnaire dou councours de c Cobretos » de Vic-sus-Cero, lou 25 
de jun 1895. — Premie pres, medaio d'argent grand moudule, a Del- 
puech, segound e tresen pres, medaio d'argent, Gerbal e Boutarric ; 
quatren pres, medaio de brounze, Lafaurie ; cinquen pres, ix-aquc, a 
Senile, Lascroux de Vic-sus-Cero e Lascroux de Sant-Mamet ; sieisen, 
seten, vuechen e nouven pres, medaio de brounze, a MM. Lescure, 
Serieys, Maroncle, Magne ; an davera cadun un diplomo d'ounour : 
Card, Laborie, Lachazette, Large e Lours. 

CATALOUGNO 

— Yen de pareisse, a Barcilouno, encd de Henrich y Ca, un libre 
superbe, escrt de la man d6u mestre poueto Teodor Baro, deputa de 
I'Empourdan i Cortes espagnolo. Aqueu libre, qu'a per titoulet Lo 
poema del cor y e noun poudie estre mies anoumena, que tout de-long 
de fobro es lou cor que* canto, plouro o bresiho ; es l'amour de la 
terro nadalo, es l'amour de la lengo maire que ie fan prouado en n'i- 
luminant touti li tableu. Ah ! la bello esmougudo qu'aven ressentido en 
devourissent aquelo obro mestro, aquel inne suau, tendre, auturous e 
superbe, que l'amo dou poueto entouno en ounour de la pa trio cata- 
lano. N'aven eucaro li belugo is iue, e I'aven relegi em' uno afecioun 
qu'es pas de dire. Lo poema dtt cor nous a douna lou coungoust d'uno 
melico deliciouso. 

MORTUORUM 

— Ven de mouri lou mes passa, a Dieppe, Mmo Miolan-Carvalho, 
la grando artisto que cree en 1864 lou role de Afireio, e qu'ero nas- 
cudo a Marsiho. 

Jitan sus sa to umbo la flour de nosti regret. 

— Es mort pereu a Barcilouno lou poueto Catalan Frederi Soler, ma- 



Digitized by 



Google 



7<S Lou Belibrige 



jourau Catalan dou Felibrigc, qu'ero tant afouga per lou mantencmen 
de la lengo e di dre de la Catalougno e que, souto l'escai-noum de 
Serafi Pitarra, a publica de pouesio majamen ispirado. 

£o que i'a douna lou mai de renoum, es sis obro dramatico, ialamen 
noumbrouso e retrasent tant ben l'istdri, lou caratere e lis us de soun 
pais, que se pou dire qu'es esta lou creatour dou teatre Catalan, e qu'a 
countribuV mai-que-mai a la glouriflcacioun de sa patrlo. 

Courouna en 1888 per 1'Academi espagnolo, ero m est re en Gai-Sabe 
e avie presida li Jo Flourau de Catalougno. 

Que Santo Estello lou repause dins sa gldri t 

— Es mort a l'Espino, vers Serro (Autis-Aup), lou capitani en re- 
treto Jan Jouse Vial, manteneire de Prouvenco e membre de l'Escolo 
de la Mountagno. Que Santo Estello l'ague recaupu dins sa gldri I 

— Plagnen li ddu dou gent felibre Joachim Gasquet que, lou 6 de 
juliet, la mort i'a rauba sa bravo maire, dono Jousefino Gasquet. 

Aquitani 

— Lou 3 de jun, l'Escolo de Jansemin a tengu sesiho souleuno e 
bello felibrejado encd de Toste Marty, en Agen. 80 felibre se i'atrou- 
vavon entaula. S'es decida que i'aura, cade an, dos assemblado ge- 
neralo de l'Escolo; s'es nouma Oorde de Bolhargue secretari soubren, 
e s'es arresta que, d'aro-en-la, Lou Cattl, journau de Vilo-Novod'Agen, 
sara lou porto-voues de l'Escolo e devendra un ourgane felibren que 
touti li sdc'i de l'Escolo ie dounaran ajudo. 

Brave, TEscolo de Jansemin ! Ac6 's de bono besougno ; la semenco 
es toumbado en bono terro e fara d'un vint. La pas e lou souleu fa- 
ran grana lou blad. 

A PAREIGU : 

A Fourcauqute, encd d' Albert Crest : Atbhiie de Forcalquier ei Fili- 
brigi de* Alpe* y sesiho dou 1 1 de nouvembre 1894. Aqueu 
flame librihoun de 13a pa jo, ten tout 90 que s'es di e canta 
dins aquelo acampado tant couralo, que n'aven douna lou 
raconte galant. Ah ! li Felibre dis Aup fan obro bello, tant 
per I'envanc que dounon a sis asempre que per lou biais 
qu'an de liga en bouquet touti li flour culido en aqueli jour 
memourable, ounte 1'amour de la pichoto patrlo fai batre si 
cor ; tamben, lou Capoulie noun a pouscu se teni de ie dire : 
« Es eici que vendren, nautri, li felibre de la piano, querre 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 79 



la belugo de vosti peirard, jamai leissaren s'amoussa nosto 
flamo ; es eici que vendren querre lou levame de voste pan, 
se jamai la pouesio, qu'es lou pan de Tamo, se leissavo es- 
vali dins noste pats, adeja proun touca per la marano de la 
centralisacioun. 

« Es eici, osco seguro, que retrouvaren entie, tant que 
i'aura un clot de lavando, tant que i'aura un clot de ferigoulo 
sus vosti mountagno, es eici, dise, que retrouvaren sence 
noste unique tresor, noste beu e clar lengage prouvencau ! » 

A Cano : Cbarloun e Cbarloto, coumedi prouvencalo de J. Sorbier. 

En Ales, enc6 de Martin : Tanegiri dou benurous Jan-Batisto de la 
Salle, foundadou dis Escolo crestiano y prounounca lou 19 de 
mai 1895, dins la catedralo Sant-Jan d'Ales, per Mounsen 
Pa bat Aguste Grimaud, curat de Sorgo (Vau-Cluso), canounge 
ounourari d'Avignoun, (22 pa jo, in-8). 

A Brivo, dins la revisto Letnouri, un comte rendu coumplet di festo 
de Santo-Estello dou 23 jun, per Sernin Santy, un autre de 
la man de Lemevix, dins lou Conciliateur de la Courreso, e 
un tresen dins la T{cpublique, per A. des Millieres. 

Encd de Savine, a Paris, emai en Avignoun, encd de Mmo Rouma- 
nille : Le voyage des Filibres etde* Ci gaiters (9-14 aoOt 1894): 
Rhdne et Vaucluse, Au theatre d 'Orange. Tirage a despart de 
la Rtvue Filibreenne , que formo un voulume de 90 pajo, 
grand in-8, vendu 3 fr. 50. 

A Paris, dins lou Viro-Soutiu de juliet-avoust, lou raconte di festo 
de Sceus d6u 33 jun, em6 li discours d'En Sextius Michel e 
Jul i Claretie, un tros de pouesio franceso d'Eugeni Garcin, e 
uno gravaduro de Martin Gaidan, representant la Cour d'a- 
mour a Sceus. 
» Dins la Province, Pescourregudo de Lucian Due : Eh Limou- 
sin, qu'es la fin de sa relacioun de vouiage au pais dou sou- 
leu, que n'en parlaren plus loungamen lou mes que ven, qu'a- 
lor aura pareigu en voulume. La memo lieuresoun de Juliet 
ten uno partido dou discours d'Ougent Garcin i festo de Sceus, 
sus lis Origin** du Felibrige. 
« Tira de la Revue Felibrienne : V Alerta, pouemo lengadoucian 
dou majourau Aleissandro Langlade (34 p. erne la traducioun). 

En Ate, dins lou (Mercure aptesien : Inne a la Prouvhtco, ounte lou 
Pastre de Gignac etsalo l'amarun de sa vido e soun amour 
de la Prouvenco, en ie disent : 



Digitized by 



Google 



So Lou Felibrige 



Tu, que d'ano peniblo vido 
M'ajudes a pourta loa fais, 
Le is some, terro benesido, 
Entre tei draiolo flourido. 
Caressa 'noaro niei pantai. 

A-z-Ais, cnco de Remondet : Un « Contrasio » sicitim it la Chanson 
di Magali, de Frederi Mistral. Coumunicacioun forco interes- 
santo facho a 1'Academi d'Ais, dins sa sesiho d'abrieu 1895, 
per lou chivalie Em. Portal, s6ci dou Felibrige. 
> Vers lou meme editour : « Rapport sur la candidature du 
felibre E. Portal, de Palerme >, a 1'Academi di Scienci, Art 
e Belli-Letro d'Ais, per lou majourau F. Vidal. (Broucaduro 
de 16 pajo in-8). 

A Carcassouno, encd de Gabello e Bonnafous : La letro di Gustou, 
pouemo lengadoucian dou m est re en gai-sabe Pau Gourdou, 
(broucaduro de 8 pajo), obro courounado per la Soucieta ar- 
queoulougico de Bezies, forfo esmougudo e ben ciselado. 

En Avignoun, vers li fraire Seguin : Lou prhin dou bouen DMu, vers 
de l'abat Espagnet, curat de Sto-Tullo (Bassis-Aup), mort lou 
28 de mai 1895, e publtca a sa niemori per lou felibre mes- 
siounart gardisto, mounsen A. Bongargon. 

A Mount-Pelie, vers li fraire Hamelin : <A ma filba (Maria -Louisa, 
pir lou iour dt sa prumitra coumunioun, poueslo lengadou- 
ciano en 7 estanco, em'un quatrin de F. Mistral, per Jouse 
Soulet, 16 pajo piouso e esmougudo, gisclado dou cor amis- 
tous d'aqueu gent manteneire, qu'a bouta dins soun blasoun 
set cor engarlanda d'aquesto deviso : « Toujour Soulet, jamai 
soulet ! » 

A Bezies, lou Rapport sur U roncours di poisii nto-romani, presenta 
a la Soucieta arqueoulougico, lou jour de l'Ascensioun de 
1895, P er ^ ou majourau En Frederi Donnadieu. 

Dins lou Petit MarstillaU dou 19 de Juliet : La reint du F&librigt, 
erne lou retra de Na Mario Girard, per E. Rougier. 
A Toulouso, U Gril e la Tirro d'oc fan toujour prouado, emai 

CAiolitx\ Avignoun, que soun numer6 dou 37 Juliet douno Uno bono 

fitro t de Pau Giera, un di VII de Font-Segugno, e sian regretous que 

lou rr.anco de placo nous empache d'escudela tout co qu'atrouvan de 

beu dins li fueio felibrenco o que fan pla^o a la lengo d'O. 

Lou Gerdnt : Jan Monne. 
lmprimerie L. DUC, 35, rue Rouaselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



82 Lou Pelibrige 



Qaond, dins an c&pt d'Oubergno uno ideio §e ooagno, 
Quo *i coarae un eun de fer dins lo rei d'an toaoal ! 

Ac6 vuu dire que, se li patrioto d'Auvergno se bouton dins la 
t&sto de revteuda sa lengo e d'enaura sa patrio, fanaran de tout 
cor, sfcnso demanda ni quant v6u ni quant costo ! 

A quatre ouro de v&spre, z6u ! la garo es clafldo de pople, e 
t<3uti lisescoulan d'Auvergno i6 soun. Lou trin! li Felibre ! soun 
aqui ! soun aqui ! 

V&s-eici lou Capoulte En F&lis Gras, lou cancels En Pau Ma- 
rieton, li majourau Arnavielle, de Mount-Pelte ; Juli Cassini, d'A- 
vignoun ; Gastoun Jourdanne, de Garcassouno ; Garle de Carbon- 
niere, de Lavaur, sendi d'Aquitani ; e pidi, lou souto-cabisc6u de 
l'Escolo Limousino, lou tant arderous Sernin Santy ; I. Soulet, de 
Geto ; Oug&ni Lintilbac, de la Soucieta felibrenco de Paris, prou- 
fessour, etc., etc. 

La Filai % mounico dCAuriha te bresiho soun moutet galant a-n- 
aqugli felibre flame, e Vermenouze, lou cabisc6u, en paraulo que 
gisclon d6u cor, i6 fai la b&n-vengudo; F&lis Gras \6 respond 
poulidamen e, a la Gn de sa dicho, i6 crido : « Aro, sias feli- 
bre ! > 

Eui' aco, aqu6u crid de : « Aro sias felibre 1 » es esta lou bou- 
to-fld de t6uti li cor, e Ton s'endraio vers la vilo. Li carriero e li 
fen&stro soun negro de pople. Tout d'un cop, un cabreiaire sa- 
ludo li Felibre : es au bout de l'avengudo, sus la terrasso de 
i'oustau Courbaize, i bur^u d6u journau La Cabreto, ounto s'es- 
pandis aquesto escripcioun : 

Lo Cobreto o pleno pel, 
plen ouire, o plen cornel, 
Bufo uei, con to e brounrino, 
Pel Bas-Miejour e pel l'Eneolo LimoasiDo. 

Quand la flamo bourr&o es acabado, t6uti picon di man e re- 
prenon sa vlo. 

Sus la plago d6u square, fa 'n fournigute de pople. Sus lis es- 
calte d6u Palais de Justlci, li ghnt \6 soun esquicha coume d'an- 
cboio. Passon lou Capoulte e li Felibre, urous e fi&r d'aquelo tant 
couralo e tant poupulari recepcioun, que dirias de triounfatour 
mountant au Capit&li. 

Mai lou circle de TUnioun es tout engarlanda, e porto a soun 
frountau aquesto dicbo: 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 8} 



Uei, a soon milhour borricoa, 
Lo Soacietat d f Oar] bat bouto soon oobiibou, 
E flero, duer sous bras e soao car e sa porto 
Ois omes del Miejour que loa bona bent li porto. 

A tant galanto counvidacioun &ro pas poussiblc de noun res- 
pond re ; es p6r ac6 que lou courtage s'enintro au Cteucle de 
FUnioun, p&r faire pauseto. 

Aqui, lou president d'aqu^u Cteucle, M. lou couroun^u Prax, a 
benastruga poulidamen li Felibre ; lou m&ge Fesq, maire d'Auriha, 
i'a di coume la poupulacioun e lou Municipe dron urous de li re- 
gaupre, e lou Capoulte, a soun tour, mai que b&n emparaula, Pa 
di que dins aquelo terro aven&nto d'Auvergno, li cor 6ron d'or e 
qu'dron aut b£n autant que li cimo li mai autiero di ploumb e di 
piue cantates. En seguido, quauqui s6ci an di de vers e de can- 
soun subre-bello. 

Aprds d'aquelo recepcioun entousiasto qu'es pas de dire, ounte 
tduti li classo de la soucieta se dounavon la man, li Felibre se 
soun un brisoun espaceja, pdr espera la sesiho d6u s6ro, que 
vejo n'eici lou prougramo que lis aiicho avien pourla a la couneis- 
s6n£0 d6u publi : 

ESCOLO OUBERGNATO 

Teatrk d'Ourlhat 

Besprado del 24 de jun 4 895 

Morse the so, Hymno russo, pel lo Musiquo miliiario 

Counferenco Sul Felibrigie, pel M.Bessieres, proufessour ogregat 

Regrit, pel Gerbal, premidiro cobreto del councours d'o Bit 

Ropouort Sui Jiots Flouraus, pel l'obat Courchinoux, secretari 

Egmont, ouberturo (Beethoven), pel lo Musiquo militario 

Parlicado e Pouesio de Copiscol 

Bourreio del Cobretaire 

Balet de Coppelia (Delibes), pel lo Musiquo militario 

(De-segur lou Capoulte e les autres Felibres miejiournau 

demondbr6u lo poraulo) 

Fontosios ouriginalos, pel lo Musiquo militario 

N. B. — Obison tout lou mounde, Modamos 6 Moussurs, ben- 

guts 6-n-oqueio prumi&ro festo del teat re, que lour sero fatchio 

uno plago, demo, ol grond desporti d'6 Bit — per cinq froncs, 

pas mai ! 

— Uno questo sero fdlchio ol proufit des paures — 



Digitized by 



Google 



84 Lou Felibrige 



Lou teatre &ro plen coume un i&u de tout lou b6u mounde 
d'Auriha ; se dis que, despidi lou 23 de febrte 1854, que lou poudto 
Jansemin, d'Agen, F6ro vengu douna sesiho, noun s'dro vist salo 
tant coumoulo e tant bello. Li felibre e li s6ci de VEscolo Au- 
vergnato soun sua sceno, k Tentour d6u Capoulte. La musico 
d6u 139 s de ligno, duerb la sesiho en jouganl la Marsiheso e 
VInne rutsi, que soun aplaudi mai-que-mai. Gerbal, lou cabre- 
taire, largo li Regret e li Bourreio li plus granado e li mai re- 
quisto de soun repertbri; M. Bessi&res a, dins sa counferdnco, 
espandi lis id&o e lis esp&ro d6u Felibrige ; Tabat Courchinoux a 
fa lou raport sus lou councours, que n'avdn douna lou paumar6s 
dins noste darrig numer6. 

D'aquSu raport superbe, que li picamen de man i'an pas fauta, 
n'en tiraren un mousseloun, lou nous de riban que ligo lou bou- 
quet, e que, em' un biais gaiant, dis coume ei$6 : 

« Mestres, sob&s lou couonte d'oquelo gionto princ&sso que, 
cent ons, ol found d'un bouos, durmigudt dins un polai encontat. 
Sobds otobe quoni brabe jouine ome troubdt dobon guelo en se 
rebilha, & que tout oquo s'ocobdt per ios pus beloi nogos que sc 
siasquou bistos. Oquel couonte es lou nostre. Lo princdsso en- 
durmido cent ons s'opelo lo lengo d'O; lou Felibrige es oquel lit 
de rdi que li be douna lo mo. F6n ensemble un maridatchi d'en- 
clinociou. E bautres, bolents mestres, e bautres, giontoi Modamos 
e brabes Moussurs, e TOub^rgno touto enti&ro e lou Miejiour, 
d'ol Ploumb d'ol Gontau endusqu'6 lo mar sou d'oquelo bdlo no$o ; 
6, coumo bes&s, lo nostro Escolo d'Ourlhat, escorbilhado 6 risento 
li jioguo ohu& de lo Cobreto. » 

M. A. Vermenouze, cabisc6u de TEscolo, canto I'epoup&io ar- 
verno e la gldri de Vercingitorix, en vers moula sus lou ritme 
de la cansoun : Lou Rei En Peire, de Fdlis Gras : 

Orribet eo Oabergno, un moti, 
Cesar, lou counquisUire Ioti, 

Un moti, 
En plen ear de l'Ouberguo 
Orribet lou Loti... 

Lou Gapouu6 que, dins la salo, soun retra dro dins ttiuti li man, 
s'aubouro e trais au pople lou verbe de soun discours sant-estelen 
de Brivo, e lou pople aplaudis entousiasma. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige S5 



Uno pichoto charradisso de M. Lintilhac es mai que b6n aculido, 
e pidi lou majourau En Gastoun Jourdanne, parlant au noum d6u 
Lengad6, a manda soun salut k l'Auvergno, e PAuvergno, que 
soun cor batte dins la salo d6u teatre d'Auriha, aqu^u v&spre, fa 
respoundu p$r d'aplaudimen superbe. 

Pfcr clava, MM. Chibret e Legal-Dutertre an douna lou bras en 
dos gdnti quistarello, MMllo Matre e Granier, t qu'an acampa dous 
c&nt franc tin-tin, p&r li paure. 

L'endeman dimars, 25 de jun, la f&sto de Santo-Estello, k Vic, es 
estado un triounfle. 

Li Felibre \6 soun arriba dins la matinado e soun esta re<;aupu 
k la garo p6r M. Bertrand, maire de Vic, que lis a mena en rou- 
mavage k la Font-Salado e pidi, d'aqui, k 1'oustau coumunau, p&r 
louvin d'ounour, semoundu p&r M. Fayet, proupriet&ri de Font- 
Salado. 

Lou banquet, dins la cour de la Coumuno, a rciini un centenau 
de laulejaire. A la desservo, lou CapouliS, que presidavo, a prou- 
nduncia un discours enaurant; M. Bertrand a pi&i brinda, au noum 
de la Municipalita de Vic, au Felibrige e i Felibre ; Arseno Ver- 
menouze, cabisc&u de l'Escolo Auyergnato, a begu k i'Auvergno ; 
En Pau Marieton a leva soun got'pdr Isodor Salles, sendi d'A- 
quit&ni. Alor, En F61is Gras entouno la Cansoun de la Coupo, 
qne fai prouado, e li brinde reprenon vane ; En Arnavielle ausso 
la coupo p6r la Pairolo ; Chibret paire I'aubouro p6r li damo e 
damisello ; Gastoun Jourdanne p6r la toco misteriouso ddu Feli- 
brige emai p6r li dous buto-avans de l'id&o felibrenco dins l'Au- 
vergno, i dous ome marcant e apassiounadamen enfiouca : lou 
cabiscbu Vermenouze, aqu£u P&re l'Ennito de la fe felibrenco dins 
li mountagno auvergnato, e lou secretin, l'abat Gourchinoux, que 
souto lou brinde gracious dis abat de Court, escound Tamo ar- 
d&nto d'un arverno de vi&o roco ; Lintilhac a begu en mem&ri 
d6u mounge de Montaudon, ancian troubadou, nascu k Vic-sus- 
Cero. 

Parlon pidi Jan Carrere, Sernin Santy, souto-cabisc6u de l'Es- 
colo Limousino, Jfcli Cassini, l'abat Courchinoux, Felician Court, 
Louis Abel, Bessidres, lou d6utour Fesq, etc. 

Un telegramo es manda k Frederi Mistral, n'arribo un de Rou- 
manlo de mounsegnour Geraud, cabiscbu d'ounour de TEscolo, que 



Digitized by 



Google 



86 Lou Felibrige 



dis : « Fait uno brassado os camarados d'Oubergno 6 del Miejour : 
l&be la Goupo santo en lour ounour ! » 

Ac6 's lou bouquet. 

Lou councours de Cobreto qu'a segui lou festenau es esta ma* 
que galant, tant p$r lou noumbre di courr&re que pdr lis dr varia 
que se i& soun jouga: es un chale de v&re tout aqu6u pople> 
coume es apassiouna p&r soun estrumen naciounau. En Auvergno 
coume en Prouv6n$o, lou pople mostro que v6u garda sa persou- 
nalita, en gardant fieramen sa lengo e sis us : <?o qu'es enracina 
dins Tamo es mal-eisa de lou derraba. T6uti s&mblon dire : 

La pardaren riboun-riUagno... 

nosto musiqueto e nosto lengo meiralo ! 

P&r claure nosto dicho, countaren un incident curious: 

En replagant la Goupo dins sa bouilo, apr&s lou banquet, es 
avengu que s'es dess6udado ; em' ac6, Tan pourtado vers un or- 
labre p6r la faire adouba. Quand es ress6udado coume se ddu, 
se dumando k Torfabre co que Pes degu. 

E aquest respond : 

— « R6n, sian Iter qu'empourt&s un brisoun d6u ploumb d' Au- 
vergno a vosto coupo simboulico ! » 

Noun es necite d'apoundre un mot de mai p&r descata lou bfcu 
d'aqu61i festo magnifico ! 

J. MONNE. 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 

PROUVfcNgO 



Aven fa remesso de la soumo de vint franc, au felibre malastra 
qu'avian signala sa miseri is ami, e que tourna-mai recoumandan a la 
ben-voulenci de nosti stci. Aquelo soumo nous venie : 2 fr. d'Enri 
Bouvet, 5 fr. d'un anounime, 10 fr. de Mmo X e 3 fr. d'En J. Monne. 

— Pa proun terns que se charro dins li joumau d6u mounumen 
que se deu auboura, sus la placo de la Routoundo, a Marsiho, en 
glori d6u poueto Fourtunat Chailan, lou galant autour d6u Gangui. 
Uno letro de Stanil-Clastrier, l'escultaire tant devot au Felibrige, fai 
couneisse que lou moudele es acaba Pa terns long, emai pereu la ma- 
queto dou mounumen, e que la vilo, en de mai de l'emplacamen su- 
bre-di, a proumes de baia la peiro dou buste. S'aco 's ansin, de qu'es- 
peron adounc lis ourganisaire de i'obro ? Se saup que li proumie au 
moulin fan farino ! que se boulegon e que vengon pas prene vane, 
quand d'autre auran pres la placo marcado, — pla^o que farie un ben 
galant cadre au mounumen de noste cantaire marsihes. 

— Un bon vent nous a adu li n° 83 e 84 (avoust e setembre), de 
la Campana dt Magalouna que, despiei proun terns, avian pdu qu'a- 
guesse fini de trignoula per la Causo, coume lou fai tant ben. Bonadi 
Santo Estello, la Campana countunio de nous regala de si trignoun, e 
n'en sian mai que rejoui. 

Aven vist pereu dins « I'Aidli » que lou Cascavhu d'Ales fasie mai 
pieu-pieu, e aven pica di man. Li terns soun marrit, es verai, l'ar- 
gent s'estremo, mai tant que li fueio en parla miejournau moron pas 
e noun soun empourtado per I'aurasso, ac6 provo que i'a 'ncaro de 
patrioto per li sousteni, e longo-mai ! 

— Es mort a Lioun, dins si 42 an, lou felibre manteneire Jan de 
Bouchaud, que sa fa mi ho es d'ourigino arlatenco, e qu'avie passa proun 
terns en Egito e autri rode dins de founcioun diploumatico. 

Que Santo Estello lou repause e baie soulas a-n-aqu^li que sa des- 
partido i'a ^strassa Pamo t 



Digitized by 



Google 



88 Lou Felibrige 



— A parti dou i de janvii 1896, La Trovinct, de Lucian Due, de- 
vendra un ourgano de descentralisacioun e de revendicacioun prouvin- 
cialo. Pareissira mesadieramen en numero de 80 pa jo cadun. Aquel' 
que i'agradarie d'intra dins lou round, an que de signa lou buletin 
qu'es encarta dins aquest n°, erne la circulari que douno t6uti lis en- 
tre-signe vougu. 

A pareigu i bureu d'aqu£u journau, 35, carriero Rousselet, a Paris, 
au pres de s f r : En Prov$nc$ } souveni de jouvenco e raconte de soun 
escourregudo de Pan passa <Au pats dou soullu, per Lucian Due. Ah ! 
la galanto escourregudo ! e coume marco ben tout lou bonur que lou 
felibre a ressenti dins soun cor en revesent si rode d6u Miejour e lis 
ami que Pan festeja tout-de-long de la routo, despiei Lioun enjusquo 
a Nico ! Aqui, Pa lou raconte complet di festo felibrenco e cigaliero 
d'Aurenjo e d'Avignoun, emai soun odo a Mistral, e se ie" destrlo tant 
ben Pamour de la pichoto patrio, que TiAioli clavo soun comte rendu 
per aqulsti mot : « Due s'amerito forco de la part de Prouvenco, e 
n'en faudril forco coume £u, d'6ubrie ansin. » 

Es pereu noste vejaire. 

— Dison que lou Counseu Municipau d'Avignoun ven de prene uno 
deliberacioun demandant la demoulicioun di rampart qu'encenchon la vilo. 

Cresian que li barri d'Avignoun eron classa dins 1i mounumen is- 
touri e que lou gouver avii despensa gros per li recoustituT e li man- 
ten i. S'aco *s ansin, sara pas di que la vilo papalo perdra soun froun- 
tau de muraio que \k vai tant ben, per lou foulige de quauqui bedigas. 

— Lou dimenche 25 d'avoust, s'es acampado, dins li saloun di 
Beus-Art de Marsiho, la jurado cargado de terceja li peco presentado 
au councours dubert a l'6ucasioun de la celebracioun d6u tresen cen- 
tenari de Pestablimen de Pempremaril, a Marsiho. 

La jurado ero coumpausado di majourau d6u Felibrige V. Bernard, 
J. Huot e Jan Monne, d6u manteneire Louis Margayan e de MM. Peire 
Mazieres, Pa cau Cros e Louis Honnore. 

Li poueto prouvencau avien a celebra la gl6ri de Gutenberg. 

Proun courreire se ie soun assaja, mai la majo part soun esta court 
e coustie- 

Lou gag.iairc de la joio es esta lou felibre Amablo Richier, de Bar- 
gemoun (Var), qu'a davera, per soun Odo a GuUnbirg, 100 fr. tin- 
tin emai uno bello medaio vermeialo. Uno mencioun es estado acour- 
dado au manteneire Louis Roux, de Marsiho, que sa peco es estado 
rloucado d'uno medaio de broun^e. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 89 



Per la proso prouvencalo, sc devie trata de VEmprtmarii $ d$ si 
prougrfo, e n'es Carle Martin, lou felibre afouga dc PEscolo de Lar, 
a-z-Ais, qu'a despendoula la bello joio di 100 fr. tin-tin e de la me- 
daio vermeialo. 

Lou brave Antoni Berthier, de Beu-Caire, tant devot au Felibrige, 
a 'gu la mencioun e la medaio de brounze. 

La distribucioun di joio s'es facho soulennamen, lou dimenche 15 
de setembre, a nou ouro e miejo dou matin. 

— A pareigu a Valenco : Lou Tiatrt d'Aurtnjo, odo d6u felibre L. 
Moutier, broucaduro de 16 pa jo erne retra dou Ctiri. 

— Ven de pareisse a-z-Ais, encd de Remondct-Aubin : lou Bhu-Ve*e, 
visto panouramico ounte lou felibre E. Turrel einat, nous fai poulida- 
men la descripcioun en vers de t6uti 1i rode que soun a Ken tour de 
Lambesc. 

— A pareigu a Carpcntras, encd de J. Seguin : Carpentras, si de- 
co $ si mtrvho, tmfun liams d$ conte galoi, tout aco escri finamen per 
la plumo dou felibre abat Ougeni Imbert, de Vaurias. 

Aguent viscu a Carpentras e couneissent si deco $ si mtrveio, nous 
a fa gau de revieure un brisoun aqueu passat tant dous de quand 
erian pichot, e de saboura aqu&i floureto piousamen ligado per un 
d'aqueli qu'amon mai-que-mai aquelo cieuia gbtto e galoiso, ptrlo d$ 
la Coumtat, qu$ ris $ gaUjo y coume dis Roumanille dins sis Oubreto. 

— Lou Cavtau stipbanois ven de douna lou paumares d6u councours 
qu'avie dubert, e ie culissen co que seguis, pretoucant li parla d'O : 

« Nonando-dous manuscri soun esta soumes a la jurado, coum- 
pausado de MM. Frederi Mistral, Felts Gras, Carle Boy, Peire Duplay 
e Leoun Sant-Esteve. 

Emai lou Cavtau sttpbanou noun aculigue la proso, la jurado a 
pamens decerni, a 1'unanimeta e felicitacioun, un diplomo d'ounour a 
la nouvello de meste Pau Dhuc, de Fourcauquie, qu'a per titoulet : 
Sous li mtU. 

Lou noum de Pau Dhuc es un velet qu'escound un escri van de ta- 
lent, e sian urous de jougne pereu nosti felicitacioun couralo a-n-aqueli 
de la jurado. 

Premie pres, medaio de vermei, a M. Ougeni Imbert, de Vaurias 
(Vau-CIuso), per sa cansoun : La Vtrita. Segound pres, medaio d'ar- 
gent, a M. Aguste Delaye, per soun Nouvh prouvencau. Tresen pres, 
medaio d'argent, a M. Fournier, de St-Flour, per sa cansoun : Amour 
9 rescontrt. Quatren pres, medaio de brounze, a Benoit Bruyas, dc 



Digitized by 



Google 



90 Lou Felibrige 



Sant-Genis, per sa poueslo: In cbatagni. Cinquen pres, medaio de 
brounze, a Peire Bernard, de Beu-Caire, per sa cansoun : Ueipou&uto. 
Sieisen pres, medaio de brounze, a E. Merlat, de St-Genis, per sa fablo : 
La vacba cofla. 

Proumiero mendoun a Vidal Barlet, de Sant-Esteve, per sa pouesto : 
Lous anjous p] our on ; segoundo a-n-Antounin Maffre, de Bezies, per sa 
poueslo : Flours d'autouno ; tresenco a Francis Garbier, de Cano, per 
sa cansoun : Jano tP^rc ; quatrenco a Frederi Jallois, de Mount-PeIi6, 
per sa poueslo : Lou moundt couma vat ; cinquenco a J. Reynaud, de 
Vaqueiras, per sa poueslo : Voucaciouu. 

Li laureat re^aupran leu-leu li medaio, voulume e diplomo que ie" 
soun atribul. 

— Lou voulume Li Darbouso, recuei de poueslo prouvencalo de 
Maurise Raimbault, que n'aven encarta lou buletin de souscripcioun 
dins noste darrie numerd, sara pas bouta en vendo e sara tira qu'a 
200 eisemplari, ren que per lis ami e per li souscriveire. Recouman- 
dan, adounc, a ndsti legeire de pas delembra de s'adreissa leu-leu a 
fautour, 117 carriero d'Antibo, a Cano; se noun, pour ran pas tasta la 
frucho rouginello e goustouso que ie semound lou valent cabiscou de 
l'Escolo de Lerin. 

— Lou majourau d6u Felibrige Frai Savinian, direitour de l'escolo 
libre d'Arle, ven d'acaba soun obro : (Mitbodt pour f mstignement du 
Franpais par U Provtnfal, que i'a terns long que ie counsacravo si 
lesi e que touti esperavian erne* proun fernetego. 

— Lou chivalie Em. Portal, soci dou Felibrige, alestis uno novo 
edicioun de soun libre : La UtUratura provmzalt modtrna, qu'en 1893 
ague un suces qu'es pas de dire. 

Aquel 611 bra ge, refoundu de-founs, sara, se pou dire, uno obro 
nouvello e, per la rend re autant coumpleto que poussible, I'a u tour 
s'adreisso en t6uti li counfraire, per li prega de ie* semoundre touti lis 
entre-signe que, despiei 1893, aurien pouscu reculi e que sarien ca- 
pable de i'ajuda dins soun pres- fa. 

— Lou devot e tant afouga manteneire Enri Bouvet, d'Avignoun, 
qu'eme soun amiracioun avie douna a-n-Anseume Mathieu (la cigalo 
di Casteu), touto soun afecioun d'ami, ven de paga a soun viei mes- 
tre soun deute de recouiieissenc.o. A si fres a fa grava, sus d'uno placo 
super bo de maubre blanc, aquesto escricioun en letro roujo*: 

Eioi esiue raort 

[x8*9-iS93] 

En Anaeume Matbieu, felibre majourau. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 91 



Diai boob libra • La Parandottlo » 
E dim ai eonte ea proaTen$au. 
la li rai de noste aouleu, 
L'eaperifc de noate,bon Tin 
E lou rire de ndati obato. 

Aquelo placo, per li siuen pious de Bouvet, vai estre leu-leu pau- 
sado a Casteu-N6u-d6u-Papo, sus l'oustau pairenau di Mathttu. 

A Bouvet, que regardavo Mathieu coume soun paire en nosto lite- 
rature* d'Q, e qu'a tant ben segui si pi ado, ie revenue* l'ounour d'e- 
naura la memdri d'aqueu poueto esquist, que pourtavd dins sis armaria 
un brout de rousi£ em£ set boutoun galant, engarlanda d'aquesto 

deviso : 

Tant de boutoun, 
Tant de ponloun ! 

— Lou dimenche 25 d'avoust, la Cctcilt'a, de Marsiho, a douna, 
au benefice di paure, un councert sus lou balouard di Lico d'Arle ; 
ren a manca au prougramo, e lou pople arlaten fa aplaudi subre-tout 
Tlmio tfeiUUOj cant prouvencau d'En Jan Monne, que Vincent Fosse, 
direitour de la Ccecilia, n'a brouda la musico. 

— Lou 15 de setembre, al'oucasioun de la distribucioun di recoum- 
penso i laureat di councours literari e autre, dubert per lou Coumitat 
di festo dou trcsen centenari de l'empremarie, a Marsiho, s'es douna 
un banquet superbe, que t6uti li membre di jurado ie soun estacoun- 
vida. Dins li discours e brinde que se ie soun enaura, n'en citaren un, 
aqueu dou troubaire marsihes Peire Maziere, qu'a begu au Librt prou- 
vtttfau : 

Brindi au libre prouvencau que, despuei la publication deis obro 
de Loueis Belaud de la Belaudiero, ten, a Marsiho, uno plago d'ou- 
nour, tant dins lei couleicien d'amatour que dins lei bibliouteco 
publico ! 

Au libre prouvengau que revteudo, de-longo, Tamo de la Prou- 
vfcnco e la manten ansin, toujour ravoio, em6 l'ajudo deis ami de 
la descentralisacien 1 

Au libre prouvengau que, dins lei man d6u pople, es coumo uno 
biblo redis&nt la fe, l'esperango e Tamour de nouesto rago ! 

Au libre prouvencau, que s'es manifesta em6 lei conte, lei cansoun 
e lei pou&mo dei troubaire marsihes Bellot, Ghailan, Benedit, Gelu 
e tant d'autre, dounant soulas, voio e couragi dins la loucho de 
la vido, en en demeniss6nt leis amarun I 

Au libre prouvencau, trelusfcnt de rai de soul&u, embaimant dei 



Digitized by 



Google 



92 Lou Felibrige 



flour d6u terradou, e trefouiissfcnt de poutoun que fan pantaieja 
nou^stei beltei Prouven$alo ! 

Au libre prouvengau, enfin, qu'esplandisse ardour, joio e bouenur 
dins lei couar, em6 seis estrofo pouetico cantant amour e liberta ! 

Au libre prouvengau ! 

Lengad6 

— A pareigu a Mount-Pelie, cnc6 di fraire Hamelin : En Urra ga- 
lesa, contes poupularis $ lengadoucians, acampa per Lou Motility au- 
tramen di Eii Pau Chassary, aqueu flame galejaire que lou Counsistori 
felibren \6 ven de baia la cigalo d'or, qu'aco noun poudie mies toumba. 

Aqueu valent countaire, que nous a fa desgargamela erne de tros de 
-si conte que nous n'erian esperlica dins li journau de Lengado, a vou- 
gu rejougne soun obro bello en un galant bouquet e lou semoundre, 
noun i croumpaire de libre prouvencau (saben pas se n'en soubro), 
mai is ami ; d'aqueli, n'en soubrara de-longo, doumaci ! 

Li farcejado de Tradrt de Gange soun eslarabihado, emai lis autro 
ie devon ga«re. Tout aco es escri d'un biais mestre ; lou Maselie, se 
vei, a pres sa lengo dins lou pople, a la bono font, e n'es per ac6 
que fai prouado e qu'agrado coume uno flour campestro e prefumado. 

Aquest iver, n'i'aura mai de quatre que, dins li vihado, n'en faran 
si freto e agantaran de ventrado de rire a tu n'en vos, vejo n'aqui, 
e que diran coume lou tant brave countaire : 

De legna au fougau. 
D enfant* a 1'oubUu, 
Ma moulhe Bonmessa, 
De oontei d'antan 
Plena ma cabeasa, 
E Ion laid iver pot dura tont Pan. 

— A Bello-Gardo (Card), per la destribucioun di pres dis escolo, 
davans lou pople, s'es fa ounour a la lengo d6u terraire : lou jouine 
Coulomb a debita Lou hup e lou chin, la galanto fabb de Bigot, de 
Nimes, e lou pichot Bascoul a di H Vendimi, superbe tros de proso 
tira di Memori <fun Gnarro, de Batisto Bonnet. 

Se li mestre d'escolo se boutavon a douna a nosto lengo la placo 
que i'es dcgudo, l'obro felibrenco farie cam in e ac6 sari6 lou gran, 
semena dins uno terro que farie d'un cent ! 

— Li festo d'Anduzo dounado a l'oucasioun dou mounumen que se 
ven d'auboura a la troubairis Claro d'Anduzo, se venon de celebra, 
lou 1 8 d'avoust, souto l'aflat d'un Coumitat anduzen, de la Mante- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 93 



nenco de Lengad6, erne grando acampado de felibre, vin d'ounour a 
la Coumuno, musico, gendarmo, autourita, Court d'Amour, banquet 
superbe, brinde e cansoun, e joio flourido per li targaire miejournau. 

Ves-eici lou paumares : 

Pouesio. — Eloge d$ Claro <P/4ndu{0. Premie pres, noun decern i ; 
segound a Peire Bernard, de Beu-Caire. 

Sujet sus li Cevtno t lou Lengado. Premie pres a Mllo L. Cam pre - 
don, d'Ales ; segound a-n-Antounin MarTre, de Bezies. 

Sujet libre. Maurise Raimbault, de Cano, foro councours ; pres es- 
peciau a Aufred Rottner, de Ceto ; segound a Maurise Joret, au Mas- 
d'Agenes. 

Legendo 4 plang. Pres a Aguste Advenier. 

Pouesio lougiero. Pres a Albert Viau. 

Cansoun. Premie pres a Frances Garbier, de Cano ; segound pres, a 
Coumbalat-Roche, de Pignan-l'Erau. 

ConU, gaUjado $ fablo. Foro councours : P. E. Bigot, a-z-Ais. 

Paoso. — Dacripcioun (Pun eaire di Ceveno. Pres a L. Carriero, 
de St-Pons de Tourniero. 

Sus lou castagniS. Premie pres, court e coustie ; segound, a J. Bra- 
bo, d'Ales. 

Sujet libfi. Foro councours, P. E. Bigot. 

Dins cado tiero, la jurado a decerni de mencioun en bello tiero, 
que sarie proun long d'escudela. 

— Lou 8 d'avoust, es niort a-n-Anduzo lou felibre Bastidon, nou- 
tari, dins si 6a an. A vie douna forgo afecioun a la lengo dou pais, e 
pechaire ! avie ourganisa li festo anduzenco : noun a pouscu jou'i de 
sa resplendour. Santo Estello lou repause ! 

— La Terro d'Oc anouncio que, d'aro-en-Ia, dounara dins cade nu- 
merd de peco roumano, proso o vers, drsiecle dougen e tregen. Acd's 
uno bono ideio e i'aplaudissen di dos man. 

Aquitani 

— A pareigu a Toulouso, encd de Vialelle e Perry, la letro A dou 
Diciounari moundi, de Jan Doujat, tmpiutad per G. Visner e Us del 
Gril. Aquelo galanto broucaduro de 30 pajo es presentado au lege ire 
per uno prefaci de M. A. Jeanroy, proufessour a la Faculta di Letro 
de Toulouso, e precedido d'un <rfvans-prepmu. 

Es aco la proumiero publicacioun a despart, de Pobro qu'a 6utengu 
un pres especiau de cent franc a f Academi di Jo Flourau d'lsauro, e 



Digitized by 



Google 



Q4 Lou Felibrige 



qu'es estado ounourado di suvencioun dou Counseu Gcnerau de la 
Nauto-Garouno emai dou Counseu Municipau de Toulouso. 

A-n-aqueli que i'agradara aquelo broucaduro, ie sara espedido per la 
posto se mandon cinq sou i bureu dou journau L* Gril, 5, balouard 
de la Garo, a Toulouso. 

Lou voulume entie coustara 5 fr., e Ton ie pou souscrieure a parti 
d'aro, coume se pou souscrieure, au meme rode, a Lt Meidadis moun- 
di, de G. Visner, in-8 de 350 pajo, au pres de 3 fr. ^0. 



Limousin 



Lou 18 d'avoust, moussu Ramound Laborde, secretari d6u Bout- 
nat courrepan, de Paris, avie fa 'no counferenco, dins la grand salo 
de la Coumuno de Brivo, sus lis ourigino de la lengo limousino, que 
doune si reglo ourtougrafico a la literaturo di Troubadou. 

E piei, tout en fasent Pist6ri dou Limousin desempiei sis 6urigino, 
que soun li memo qu'aqu61i d6u frances, a pound : 

c Ces deux varietes des langues romanes out joue" le mime rdle, 
comme dialecte 1itt6raire, l'une pour la terre d'Oc, 1'autre pour la 
terre d'OTl, imposant leurs formes orthographiques dans leurs domaines 
respectifs, ou, egalement florissantes, elles ont cohabite ensemble et 
se sont developp^es parallelement pendant de longs siecles. 

c Lear etude comparative fait ressortir Ie peu de logique des pa- 
toisants et des felibres qui adoptent la maniere d'ecrire les dialectes 
d'Oc a la facon des Provencaux. Et elle prouve la necessity de suivre 
les preceptes du chanoine Roux, qui reprend la tradition des Trou- 
badours. » 

Ah ! d'aqueu galant M. Laborde ! 

Noste vejaire, qu'es aqueu de forco, es que lou biais d'ourtougrafia 
di felibre de Prouvenco es lou plus simple e lou plus raciounau e na- 
turau que i'ague ; es tant eisa de se ie faire coume de beure un got 
d'aigo, e lis escrivan d'O que, senso leissa si dialeite, an segui si reglo, 
an douna provo que vesien claramen que, soulo, Punita ourtougrafico 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige y$ 



devie mena lou rclevamen de la Icngo a soun pountificat. Adounc, 
aqueli que, liogo d'ourtougrafia a tout astre bel astre, an ad6uta li 
reglo felibrenco, an fa obro de patrioto e d'ome scna, e vesen pas 90 
que ie gagnarien, se viravon Taigo vers un autre moulin. 

— Lou 8 de setembre, s'es coustituido l'Escolo limousino dis Uis- 
sels. A-n-aquelo oucasioun, dous manteneire limousin soun vengu de 
Brivo per l'inaguracioun : MM. de Nussac e Ramound Laborde. Es lou 
counseie generau, maire d'Ussel, qu'es lou cabisc^u de la nouvello 
Escolo que s'es establido, souto I 'aflat d6u poueto Frances Eyboulet- 
Grabier, courouneu di Jo Flourau de Brivo. Li manteneire briven soun 
esta recaupu i la garo a 1 1 ouro d6u matin, per la troupo di jouve 
escoulan, e M. Eyboulet-Grabier i'a fa la ben-vengudo coume seguis : 

Mkssiers lous Fblibrbs, 

En moun nouin e el noum daus nouvels escoulans de nostra 
ciutat, ai lou piazer de vous assurar Famistousa benvenguda. Que 
Dieu vous garda de tout mau, aici-sen ! 

Ne nous setz pas estrangiers, couma nous-autres setz Lemouzis ; 
parlatz nostre lengatge ; nous, sabem tout so qu'avetz fach e fa- 
setz chasque journ per derevelhar e far renaisser de soun cen- 
drier quel parlar tan armounious e tan bel, quel lengatge daus 
troubadours, tals que Bertran de Born, Bernat de Ventadourn, Gui 
d'Uuissel e tan d'autres, lous chantaires de la beutat de lours mias 
ou de la gloria del Lemouzi. 

Que pode, i6u, vous oufrir? Lou vi d'honour? La vinha ne 
poussa pas sus nostres puegs. — Las claus de nostra vila? De- 
sempueis lounctemps Uissel, portas bandieiras, n'a rempartz, ni pa- 
retz, ni portas, ni claus. Aquelas de nostres cuers ? Las avetz pre- 
sas. — De la flours? la sazoues trop avansada. N'ai mas aquelas 
de nostras brugieras k moun pouder ; de gracia, las vous beila et 
las vous prezenta. Las aven culhidas tout per vous aquesta mati 
sus lou pueg de la Creichieira. 

Messiers, laissatz-me vous dire gramerces de vostra visita. 

MM. de Nussac e Laborde an respoundu gentamen, e piei, a tres 
ouro de tantost, s'es ana au teatre, ounte tout lou beu mounde ero 
acampa per aplaudi li Felibre. Apres quauqui mot charmant dou cabis- 
cou, M. Brindel, M. R. Laborde a fa 'no counferenco sus lou Felibrige 
e soun mouvemen descentralisaire. S'es piei di de vers e s'es canta a 
l'ounour de la Causo. 



Digitized by 



Google 



$6 Lou Felibrige 



— Uno autro felibrejado s'alestis a Argentat, per Testablimen de 
PEscolo de la Saintrio. 

VANBOAQOUN 

• — Lou felibre Clement Auziere, qu'ero juge de pas a Noiretablo 
(Louiro), ven d'estre nouma a la Grand'Coumbo (Gard). Felicitacioun. 

— Louis Torn bare 1, manteneire de Prouvenco, repetitour au coulege 
d'Aurenjo, ven d'estre nouma boursie de licenci a la Faculta di Letro 
d'a-z-Ais. 

— Lou majourau En Jul! Cassini demoro, aro, 19, carriero Bou- 
netarie, en Avignoun, 

— Lou felibre H. Paris demoro a Marsiho, carriero Curiol, 8s. 

— Lou manteneire aquitan Andrteu Sourreil, receveire de Penregis- 
tramen, es nouma a La Bastide-Murat (Lot). 

A PAREIGU : 

A Madrid, tira de Pro V atria de mars 1895: ritalie et la Francs 
pendant le 4m* centenaire de la dicouverte de VAmiriqve, per 
Emmanuel Portal. 

En Avignoun, VAioli repren la publicacioun di iMemori d'un gnarrc 
de Batisto Bonnet, apres ague douna lou (Mariage de misk 
Romseto, de Bounet l'einat, d'Oupedo. 

A Marsiho, dins la Croix, uno tiero d'ouresoun prouvencalo. 

Dins la Vie Cannoise d6u 8de 7bre 1895 : Gutenberg I poueslo d'A. 
Richier, erne" soun gramaci a la jurado qu'a courouna soun 
obro, e uno letro d'En Frederi Mistral felicitant lou beu ga- 
gnaire de la targo. 

A Paris, dins la Mandoline de 7bre 1895 : Retro e biougrafio di Lu- 
cian Due, mestre en Gai-Sabe, per En Jan Monne. 

A Barcilouno, dins la Veu de Catalunya, dous conte prouvencau revi- 
ra dou Cascarclct. 

A Turin, dins la Bouena Sstlimana, la Ratcbiatura di madia (la ras- 
claduro de pestrin), revira di vers de Frederi Mistral, en Ita- 
lian, per lou Coumendatore Ab. Can. Luigi Comte Capello 
di S. Franco, soci dou Felibrige, a Veniso. 

Pouden que signala, fauto de placo, la Terro d*Oc } le Gril, Is Con- 
ciliates de *Beu-Caire, Lemou^i, e lis autri fueio qu'espan- 
disson lis obro de lengo d'O. 

Lou Gerent : Jan Moon*. 

lmprimerie L. DUC, 36, rue Roostolet, Parii. 



Digitized by 



Google 



Supplement au Fclibrigc de Septembre 1895 



^CADEMIE DES J.ETTRES DE LA J^OVINCE 

PARIS — 35, rue Rousselet — PARIS 

(Fondle k Lyon en 1879) 



M 

II n'est aucun philosophe, aucun observateur qui n'ait 
constat^, pour le d^plorer, ledelaissement des campagnes, 
dont les habitants sont.de plus en plus attir6s vers les villes. 

An6mie d'un cotd, pldthore de I'autre : de Ik vient le 
malaise 6conomique et social dont nous souffrons. 

Cet 6tat de choses est si visible et si inquie'tant, que le 
Parlement s'en pr6occupe & son tour, apres les Soci£t6s sa- 
vantes, et que Paris lui-mSme leve l'^tendard de la Decen- 
tralisation. 

Une Commission extra-parlementaire a 6t6 institute. Mais 
il ne faut pas se dissimuler que sa ta" che est ardue et que les 
re'formes a op^rer veulent 6tre muries et 6tudi6es soustou- 
tes leurs faces. 

Ce n'est pas trop du concours de toutes les bonnes vo- 
lont6s, pour arriver a un ensemble de propositions de na- 
ture a r^tablir l'Squilibre social, afin de donner a chacun 
une plus grande somme de bien-6tre . 

La revue La Province qui, depuis 18 ans, a pris a t&che 
de mettr.e en relief tout ce qui inte*resse la petite patrie, 
6tait naturellement d6sign6e pour servir d'organe a un tel 
mouvement d'opinion, 

C'est pourquoi nous avons le projet de l'augmenter con- 
side'rablement, pour en faire la tribune de tous les amis des 
r^formes provinciales. 



Digitized by 



Google 



A partir de Janvier 1896, elle aura 80 pages de texte par 
mois, au lieu de 32, et Tabonnement n'en sera passensible- 
ment plus 6\ev6, puisqu'il est fixe" a 18 fr., au lieu de 12. 

Mais, pour que nous arrivions a nos fins, il faut que nos 
amis nous present leur concours ie plus actif. 

Chaque abonne* d'un an recrute* par eux diminuerade ) fr. 
leur cotisation, en sorte que celui qui ferait 6 proselytes a 
nos idees, recevrait gratuitement la revue. 

Pour la redaction de La Province, nous ferons a la fois 
appei a des personnalit£s politiques ou litt^raires en vue, 
et a tous les penseurs modestes, au moyen de concours tri- 
mestriels sur des sujets d6sign6s. 

R6formes administratives, projets de decentralisation lit- 
t£raire, artistique ou scientifique, etudes £conomiques et 
sociales, creation d'6tablissements pour developper Tin- 
dustrie et larichesse de chaque region : tout celasera traite" 
dans la revue, en meme temps que nous continuerons a y 
consigner les traits de mceurs, coutumes, legendes et tradi- 
tions qui sont la caract^ristique de chaque province. La 
nouvelle, le roman etlapo^sie soutenue trouveront e'gale- 
ment place dans La Province, pour en varier l'int£r£t. 

Nous aimons a croire, M , que votre concours 

ne nous fera pas d^faut pour la defense de cette cause pa- 
triotique, et, dans cet espoir, nous vous prions d'agreer 
Tassurance de nos sentiments les plus distingue^. (*) 

Pour lb Comity de la Province, 

LE DlRECTEUR-FoNDATEUR : 
Officikr d'Acad£mie 



(*) Pour marquer votre adhesion, il vous suffira de nous retourner le 
bulletin de souscription ci-contre. 



Digitized by 



Google 



Concours de la Province 

POOR LE PREMIER TRIHESTRE DE 1896 
Programme 



PROSE 

i° Enumdrer les moyens propres k retenir les villageois 
aux champs, de fa9on a r^tablir Tequilibre social, rompu 
par les migrations incessantes vers les villes ; 

2° Une nouvellede nature kinspireiTamourdu sol natal. 

PO^SIE 

Une ode ou un poeme stir La Terre nourriciere. 

(T. 5. V. P.) 

LA PROVINCE 

Organe de decentralisation et de revendications provinciales 
Un an : 18 fir. — Six mois ; 10 fr. 



BULLETIN DE SOUSCRIPTION 

Je soussigne* _ 

demeurant k 



declare prendre un abonnement de k la Province 

Jepaieraien consequence la somme de fr. 

k presentation d'une quittance, k partir du 15 d^cembre. 



Je 189^. 



(Signature) 



Priere cCadresser (Tores et dtja ce bulletin d M. L. DUC, 
afin qvtil puisse &tre fixd sur le nombre des adhesions. 



Digitized by 



Google 



— 4 — 

L'oeuvre classed la premiere et couronn6e, dans chaque 
s6rie 9 sera publie*e dans La Province et l'auteur en recevra 
cent exemplaires tir6s k part. 

Les titulaires d'un deuxieme prix seront inscrits pour un 
abonnement gratuit d'un an et recevront to exemplaires de 
la Revue contenant leur oeuvre. S'ils e'taient de*j& abounds, 
ils recevraient 50 exemplaires tirds k part. 

Pour lesujetde prose impost, un rapporteur sera charge* 
de passer en revue toutes les opinions 6mises, et de d6ga- 
ger les id6es qui auront paru bonnes, en citant les noms 
des auteurs qui, tous, recevront 5 exemplaires deLa Pro- 
vince contenant ce rapport. 

Les manuscrits, lisiblement Merits sur un seul cdte* de la 
feuille, devront parvenir a M. L. Due, 35. rue Rousselet, k 
Paris, avantle 15 de'eembre prochain. 

II n'y a aucun droit k payer. 



Priire de communiquer programme etjcirculaire 



lmprimerie L. Due, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LI FESTO i)E LAVAU (TARN) 



Lou i de setembre, tout lou poplc de Lavau s'ero arramba is 
alcntour de la carriero Carlesso, per i'espera lis autourita que ie* 
devien inagura uno placo de- mabre en ounour d'un poueto de la 
terro, Lucian Mengaud, i'autour de la Toulousenco y que l'Escolo 
Moundino venie de superbamen celebra sa mem&ri. 

Lucian Mengaud ero nascu k Lavau, e lou maire de Lavau es- 
tent lou valent majourau dou Felibrige, En Carle de Carbonnieres, 
souto soun aflat, la viio de Lavau a vougu perdu courouna soun 
enfant de la gl&ri degudo &-n-aqueli qu'an ama sa palrto e que 
Tan counsacra soun engeni e sa vido. 

Adounc, k Ires ouro de lanlost, escourta per li Soucieta musi- 
calo e ourfeounieo, emai perdu di poumpie, lou Gounseu Muni- 
cipau de Lavau se rend k la carriero Carlesso, davans l'oustau 
ounle Lucian Mengaud es nascu. Aqui, la c Couralo » aguent 
canta la Toulousenco is aplaudimen entousiasle d6u pople, lou 
veu que curbissic la placo toumbo, e la musico la saludo pouli- 
damen. 

Env ac6, piei, M. lou Maire proucedis k la cereniounie* de l'i- 
naguracioun c parlo coume seguis : 

7 



Digitized by 



Google 



g8 Lou Felibrige 



Brabe Mengaud, 

Pel scgoun cop, dins aqueste estiu, e amme un plase toujoun nou- 
bel, ieu, prumie cossoul de Labau, majoural dal Felibrige d'Aquiteno, 
beni manda un salut courous a ta memorio. 

Es dounc aici que sios nascut, aici qu'as trepejat joubenet, jouts 
les els de nostre biel Jacoumart, a qui, sur ma pregario, counsacre- 
ros ta darniero cansou. 

Toun paire ero uche; disoun que te serbabo sa cargo, mes quand, 
per ordre, te menabo derrantela le moubilie de qualque paure triste 
qu'abio pas pouscut paga soun deute, disoun que sentissies qu'abios le 
cor trop tendre per te plega jamai a-n-aquel trabal. 

Caillo biure pourtant, noumbrouso ero la familho, e Toulouso, nos- 
tro pouderouso besino, te raubet a nous-aus per toujoun. 

Aqui, dins le trabal de Tor, gagneros pas uno fourtuno, mai aici so 
que gagneros sul cop, uno colho de bourns amies, que te quitaboun 
le mens que poudiou. E quant, sourtent d'un trabal ingrat, se t'en 
anabos pas courre les cams flourits, oun Ies mourmouls de la pouesio 
t'aferraboun tout entie, benios bes un certen cafe ount t'attendionamme 
impatienso. « Aici Mengaud >, se dision en cor. E toutis de se seire 
a toun entour e d'escouta tas fignoulentos istoueros, tas galejados tou- 
Iousenos ou baurezos, que les fasion espeta de rire. 

Aco 's elis, beleu, qu'a forso de te banta, e te fa sent carcacelos, te 
fasqueroun mounta jusqu'os a uno placx) moudesto, que, gros afa per 
un poueto, te doustabo al mens les soucis de las necessitats de la 
bido de cado joun. 

Ac6 y s es alaro que nafqueroun, uno per uno, aquelos rosos, aque- 
los pimpanelos dount fasqueros pus tard un tant bel bouquet, un libre 
tant goustous. Qui pot abe doublidat le Gril e la Luscrambo, la Tou- 
Jouseno, la Crouts, la Lengo OAoundino, le Poutou e tant d'autros 
que me benoun pas a la memorio, pcrsanque, cal que ba te digo, 
o Mengaud, toun libre qu'abio croumpat das prumies, qu'abio fait 
daura e abilha tant belomen, a forco de le presta, me Tan raubat. Ac6 
m'estouno pas : sabes 90 que disoun las fennos, quand troboun dins 
la carrieiro un drolle poulit coumo un angelou, disoun : es panadou 
aquel mainatge. E be, toun libre me l'an panat parce qu 1 ero panadou. 

Cantabos gairebe soul alaro a Toulouso, e ac6 's aqui uno part de 
ta glorio. 

Abouey que les Felibres an recounquistat gairebe touto la Franso 



Digitized by 



Google 



Lou felibrige 99 



latino, que, en seguido de Mistral, Aubanel e Roumanille, de binteno 
de journals e d'almanachs, de milles de libres s'emprimoun a la glo- 
rio de nostro lengo, tant de gens s'escalfuroun al foe de jour be si, e 
tal se rebeillo felibre, que b'aurio pas jamai pensat. 

Mes tu, ba te disioi a Toulouso, cantabos g aire be* soul. Aban tus 
mes pla len, y abiobe agut l'immourtel Goudouli, amignoutat das 
princes e das grans, e glourificat per t6utis ; mes, desempiei que IV 
biou reboundut as Grands Carmes, s'ero fa un grand chut per nostro 
lengo naciounalo ; dins las u 111 bersi tats, dins las academios, pertout, 
nou y abio pus que de Francimans. 

E de que boloun, aques francimans ? Boloun nous despribasa de 
nostro lengo naciounalo, qu'an parlat nostres aujols, qu'aben poupat 
sui s« de nostro maire, qu'a bressat nostre enfantoulige. Qu'un pro 
iour pot pourta ? Cridoun al separatisms, disoun que boulen coupa la 
Franso tn dotu I Es que aben pas, toutis, per tout pais, dos patrios, 
la piquiouno e la gran do ; que tcnen mat a nostre bilatge qu'a tout 
autre bilatge. Es dounc qu'acd nous empacho, nous-autres Gaseous, 
d'aima la Franso mai que tout. 

Que laissoun dounc nostros meninos debana de countaraillos sans fi 
a iour droullous, retuts sur iour faudo ; que porten pas embejo a 
nostres fils, se, a la caserno e a la chambreio, parloun entr' elis Gas- 
cou ; bengo le joun de la bataillo, e beires se tustaran pas en francisl 

Mes tournen a tu, Mengaud, que se rrTabios pouscut entendre, au- 
rios picat de las mas coumo aquelis que soun a moun entour. 

Ba te disioi a Toulouso ; la terro qu'arrazo toun clot, desempiei 
prep de bint ans, e le tens que fa doublida tant de gens aban la 
mort, soun pas estats des destrussis de ta memdrio, que s'es gagnado 
un loung lendema. Toulouso t'a fait de festos superbos, e nous-aus, 
que saben que nous abios pas jamai doublidats, e que mSmes, un 
pauc abieilhassit, laissabos punteja uno larmo al cantou de ta per- 
pillo a nostre soul sou ben i, aben boulgut planta aquelo placo e douna 
toun noun a uno carriero, perque nostres fils gardoun toujoun ta re- 
membranso glouriouso ! 

Apr&s aqu£u discours, aplaudi mai-que-mai e ounte flamejon li 
sentimen de naul patrioutisme de Taixlent maire de Lavau, l'our- 
feoun jogo lourna-mai la Tonlomenco y que fai (lori coume lou 
fague k Toulouso i'a quauque terns, dirigido magislralamea per 



Digitized by 



Google 



wo Lou Felibrige 



lou maestro Defies, que n'a coiimpausa la inusieo, e iou courtage 
s'adraio vers la carriero di Goutiss^s. 

Aquelo carriero que deu, d'aro-en-la, pourla lou noum de car- 
riero de Mailly, en ounour de Mounsegne de Mailly que fugue 
evesque de Lavau 24- an de terns e doune t6uti si ben a I'espitau 
d'aquelo vilo. Uno autro carriero, darrie i'espitau, deu pourta 
lou noum de I'abat Cassaing, un autre ben fa tour de I'espitau. 

Em' ac6, aque*li dos inaguracioun facho, lou courtege vai vers 
la carriero di Jardin, que lou Counseu Municipau adecida que se 
batejarie d6u noum de Lucian Mengaud. Aqui, M. Aguste Vidal, 
delega de la Soucieta di Belli Letro dou Tarn, debano uno odo 
magniOco en ounour de Mengaud, que si vers lengadoucian fan 
tresana lou cor dou pople e que li picamen de man ie fan bello 
acuienco. 

Piei, l'ourfeoun entouno majestousamen lou cant de Mengaud : la 
Lengo Moundino, e lou courtege repren lou camin de lacoumuno. 

Ah! segur, Labau a agu resoun d'ounoura soun tie'u val&nt ! 
Tout ome que lucho, que travaio per la gltiri de soun pais, a 
dre que soun pais noun l'oublide e, per ansin, es en-de-bon 
que soun eisemple fugue douna de segui a si felen. 

E lou majourau Carle de Carbouniero, co que disie* nous fa 
gau de lou redire, per faire veire que lou souveni d'aqu6u que, 
per toco, a agu l'amour patriau, noun s'amosso jamai: 

« La terro qu'arrasso toun clot, despiei tout escap vint an, e 
lou terns que fai dublida tant de gent a vans la mort, soun pa 'sta 
de destrussi de ta mem6ri que s'es gagnado un long lendeman. 
Toulouso fa fa de festo superbo, e nous-autre, que saben que 
nous avies jamai delembra, e que meme, un brisoun aclapa d6u 
vieiounge, leissaves pouncheja uno lagremo au cantoun de ta pau- 
perlo a nosto soulo souvcn^nco, aven vougu planta 'quelo placo 
e douna toun noum a-n-uno carriero, per afin que n6sti tie'u gar- 
don toujour ta rcmembranco glouriouso ! » 

Aplaudissen a-n-aqueli paraulo enauranto, coume aplaudiren 
toujour en tout co que se fara per glourifica e sauva la memon 
dis amaire de la lengo meiralo. 

Que lou bouquet de Hosos e Pimpanelos qu'avi^ liga Mengaud, 
prefume long-terns encaro lou cor dc sis ami e de si councitfutadin. 

J. MO.NNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNgO 

— Uno causo que nous a forco pretouca, es d'atrouva dins lou li- 
bre de litcraturo dis Rscolo primari superiouro de Marsiho : c Morceaux 
choisis des prosateurs et des poetes francais (cours moyen) », acampa 
per M. L. Ducros, quauqui mot biougrafique sus lou majourau En 
Jouse Roux, segui d'un beu tros de soun Epoupeio limousino, la Cban- 
sou de Cbarlemanba : 

Jiital cbanta GoJol al mi tan de la sala... 

Basto ! ac6 nous a fa gau qu'es pas de dire. Snrie terns que li Fe- 
libre, qu'cs de poueto vertadieramen trances, aguesson sa plago dins 
li recuei que se bouton entre li man di jouvent. 

Felicitan M. L. Ducros d'ague poulidamen dubert la draio, en pour- 
gissent aqueu superbe escapouloun de pouesio miejournalo is escoulan, 
emai en ie semoundent, dins lis obro dis esc ri van dou Miejour, li 
mot de sa lengo esquiha dins si raconte. 

Mai, aco sarie ben plus galant se nostis estudiant de Frouven<;o e 
de Lengado atrouvavon, dins aqueli libre de la jouvenco, quauqui 
mousseu di mestre de no?to literaturo. Que de perlo se pourrie des- 
cata, e queti beus ourizount se pourrie durbi a-n-aquelis inteligenci 
nouvelari que lou beu enfioco. 

Anen ! aco vendra ! . * 

— Dins lou uouven councours de La Mandoline de Paris, s'es dis- 
tribui li joio seguento i cantaire de lengo d'O : 

Premie pres, « palmette » simili-or, a Ange Silvestre, per Moun bel 
ange ; segound pres, « palmette > brounze-daura, a Autheman, per 
Jacoumar paire e fieu ; tresenpres, « palmette » brounzedaura, a Albert 
Roux, de Nimes, per I'Enfant e la maire ; quatren pres, « palmette » 
brounze daura, a Lombard Fenouillet, de Pignan d'Erau, per Las dos 
cousinas, coumedi en dous ate. 



Digitized by 



Google 



102 Lou Felibrige 



Mencioun d'ounour a VEmprimarie y de J. Raynaud; lou Picbou, de 
Pau Astier; la tMargareta, de A. Roussel. 

De mai, La (Mandolins duerb soun desen councours e douno coume 
sujet un sounet a Mistral ; piei, per la proso e la pouesio, laisso li 
temo a 1'agrat di courreire de touti li dialeite. 

Li manuscri se devon manda, avans lou 30 de nouvembre, a M. 
Michel Pons, direitour de la (Mandoline , 14, balouard de Reuilly, a 
Paris. 

Aqueli qu'aurien d'entre-signe a demanda, an que de s'adreissa au 
direitour, que ie mandara lou prougramo emai li coundicicun dou 
councours. 

— Vejeici co que legissen dins lou journau Varis, dou 26 d'avoust : 

M. Marius Girard, president des felibres d' Avignon, Syndic des 
felibres de Provence, qui est, on le sait, un des poetesles plus dis- 
tingue's de la Provence, el qui a publie* demierement un volume La 
Crau, oeuvre tr&s remarquableet tres remarque'e, carelleavait ete" 
proposed pour le prix Montyoo, vient de recevoir la lettre sui- 
vante : 

Le secretaire perpdtuel de lAcad4mie 

Monsieur, 

Je n'£tais pas encore secretaire de FAcad6mie, quand voire livre 
La Crau, a £te* discute* pour un prix Montyon (ouvrages uliles 
aux moeurs). Je crois que la commission interpre*tant les intentions 
du donateur, a pense* qu'il n'avail voulu admeltre au concoursque 
des ouvrages Merits en francais. 

Or, cette anne*e, plusieursiivres Merits dans les patois des diver- 
ses provinces lui eHaient presented. Je sais que si elle avait cru de- 
voir faire une exception, elle I'aurait fait pour vous. 

Votre livre, que j"ai lu dans sa langua, contient de fort belles cho- 
ses elj'en faisgrandeestime. 

Veuillez agr£er, Monsieur, mes sentiments de parfaite considera- 
tion. 

J. BOISSIER. 

T6uti nosti felicitacioun au Sendi. 

— Lou 30 de setembre, Mounsen 1'abat Spariat, felibre curat de 
Pourcteu (Var), a douna un sermoun prouvencau dins la gleiso de 
Cujo, en ounour de Saiu Antoni de Padoue. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 103 



— En Alau (Bouco-dou-Rose) l'abat-felibre Savie de Fourviero a, vue 
jour de terns, presica en prouvencau per li festo de N.-D.-dou-Casteu. 
Es esta un triounfle vertadie que Tentousiasme qu'a auboura dins lou 
pople en ie parlant sa lengo. Tarn ben lou darrie jour i'an fa, sc pdu 
dire, uno ouvacioun magnifico, e en ie fa sent sis adessias, lou pai Sa- 
vie ie digue : 

Mi bon amis, a I'an que ven, 

Se sian pas mai, siegueo pas mens ! 

Se tout co qu'ai di lou voules pas creire 

A Pan que y6q lou vendres Teire ! 

— Lou maridage de la Reino dou Felibrige, Na Mario Girard, eme 
lou felibre Joachim Gasquet, d'a-z-Ais, se celebrara lou 27 de nouvem- 
bre venent. 

— Lou Viro-Soultu nous an6uncio que I'empremarie de la Chambro 
di Deputaven de publica la prepousicioun de lei presentado au mes de 
mai passa, per M. de Lanjuinais, e pretoucant lou proujet de descen- 
tralisacioun que diviso la Franco en 23 prouvinco. 

La 1 9° circounscripcioun (Prouvenco) tendrie li despartemen di 
Bouco-dou-Rose, di Bassis-Aup, dis Aup-Maritime, dou Var e de Vau- 
cluso que farian un toutau de i 537 000 abitant. Marsiho sarie lou 
cap-lid, eme li sout-prefeturo d'Avignoun, Carpentras, Digno, Nico, 
Draguignan, Touloun e Arle. 

Anen, ac6 coumengo de prene vane. Pau a cha-pau la semenco bono 
trachira, granara e fara fl6ri ! 

— Ven de pareisse en Arle, ViArlattnco, uno fresco e galanto can- 
soun dou felibreE. Eisseto, que la musico n'esde Bourdeloun, lou flame 
musicaire arlaten. Sian segurque leu-leu VArlaUnco se cantara pertout. 

— La Trovtnce artislique, que se publico souto Paflat d'Ant. Real, 
fieu e que se counsacro especialamen a tout 90 que pretoco lou teatre 
d'Aurenjo, a fa bello acuienco, e i*ero mai que degu, a l'odo galanto: 
lou tiatre cCtAurtnjo de noste valent soci Tabat Louis Moutier, curat 
d'Estialo (Droumo), obro qu'a ven signalado a n6sti legeire e que ie 
signalan tourna-mai eme grand gau, amor que Tautour ie mostro Pa- 
mour que porto i causo miejournaloe subre-tout a-n-aqueu cieri anti- 
que, mounumen grandaras de noste passat. Lou felibre Louis Mou- 
tier es un afouga, coume se pou pas mai Testre. Apres soun broun- 
cbt de nouve dou tinea, nous a douna uno gramatico d6ufinenco e 
alestis, per leu-leu em'un grand amour de sa lengo, un diciounhri di 
parla de la Droumo que fara fldri ! 



Digitized by 



Google 



104 Lou Felibrige 



— A pareigu a Paris, dins la Province de Lucian Due : Les origi- 
nes du Fhlibrige^ estudi per Ougeni Garcin. Aven leg! erne grand in- 
teres e grand gau aquel estudi, e sian mai que pretouca di paraulo 
d'aqueu viei cepoun dou Felibrige, que sa counfessioun vibranto nous 
esmdu, e, de-segur, s'avian legi dins soun cor coume \6 venen de le- 
gi, aro, aurian jamai emplega lou mot que nous reprocho a soun 
prepaus, dins nosto biougratio de Roumanille, en 1894 : Ce Garcin 
qui € renia > la Cause, e retiran voulountie aquelo espressioun que 
ie vai taut au cor. 

— Dins lou Viro-Souleu (empremarie Lucian Due), outobre 1895, 
a pareigu un tros de pro so de Batisto Bonnet : Li figo dou mestre, 
qu'es en-de-bon de saboura. 

— A pareigu en Arle, dins le Forum rkfmblicain dou 26 d'outobre, 
un article de Firmin Maritan : VAimana prouvencau per 1895, ounte 
lou galant arlaten que signo d'aqueu noum, trovo que i'a ren de bon 
dins aqueu librihoun, franc di cascareleto c de dos tres peco. Es se- 
gur que sarie brave que Paguesse dins li 1 12 p. de l'Armana ren que de 
cap-d'obro ; mai, ai ! las ! li cap-d'obro courron pas lou mounde, e 
piei, en de que ie servirie au pople, au bon pople dou Miejour, que 
i'aguesse uno bello tiero de cap-d'obro dins soun libre tant ama e tant 
goustous ? £u es simple e bounias, e li vers e la proso de soun Ar- 
mana devon pas sourti d 'aquelo noto. 

Lou numerd 40 dou meme journau douno : Lou vin hiu* y uno peco 
que Teodor Aubanel escrigue en 1850. 

— Uno novo qu'es de marco, es l'aparicioun en Avignoun, enc6 
de Roumanille, de YvArmana prouvencau « per lou bel an de Dieu e 
dou bissest 1896, adouba e publica de la man di Felibre, porto-joio, 
soulas e passo- terns en tout lou pople dou Miejour ; an quaranto- 
dousen dou Felibrige. > 

Em6 sa culido de cascareleto que nous reverton lou biais, Turn -»ur 
e lou rire inimitable e inagoutable d6u paire dou Felibrige, de Rou- 
manille, erne si vers flouri e ferigoula e simple e tresquel coume la 
roso de mai, tArmana fai soun camin, tier e leri, e crido Tatencioun 
autant e mai qu'a terns passa. Zou ! e longo-mai cascarelege, rigue, 
cante per la joio dou Miejour ! 

— Lou 7 d'butobre es mort en Aubagno (Bouco-dou-Rose), meste 
Camoin lou tambourinaire. Meste Bernardin Camoin, qu'a tant fa per 
l'espandimen eloumantenemenderestrumen prouvencau, musicaire dins 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 105 



I'amo, avie founda e ourganisa de musico dins touti li vilo e vilage 
dis alentour de soun pats nadau e establi e diregi de Soucieta couralo 
a Cassis emai i Camouins. En 1S78, groupe a soun entour uno tiero 
de jo u vent afeciouna e n'en fague de flahutaire d'elei que fagueron 
fI6ri dins touti li festo e dins touti li trin e roumavage. Quau saup 
quant de courouno, de medaio e d 'argent tin-tin, meste Camoin e sis 
escoulan an davera dins lis acamp de tambourinairc que, souto Pa flat 
dou felibre E. Couve e d6u majourau En Frances Vidal, fan reflouri 
Festrumen naciounau dins nosti terro prouvencalo. 

Es eu que se fague aplaudi e courouna i festo dou Souleu, a Paris, 
e que darrieramen, a Marsiho, per li festo prouvencalo d6u centenari 
de l'Empremarie, menavo lou brande di Cbivau-Fru$ % di Coco e di 
Fiilouso. 

Sus lou cros d'aquel amaire de la pichoto patrio, mandan la flour 
de nosti regret. 

— Dins la proumiero quingenado d outobre, es mort, pereu, a 
Marsiho, l'escultaire Pigalio, un jouve amourousi d'art e de poueslo, 
que la mort, la despietouso mort, a sega, pechaire ! dins touto la 
flour de soun talent. La lengo de Prouvenco fasie si delice, e soun 
afecioun ie fasie pantaia li gldri miejournalo. A leissa d'obro, un re- 
leu de MirHo e d'autro e d'aulro, que fan regreta que soun engeni 
se fugue trop leu amoussa. 

— Se ven d'acampa, a Marsiho, uno troupo de jouvent que se soun 
coustitui* en Soucieta souto lou noum de Lit galoi Sartanii. Sa toco 
es de parla, de canta eu bono lengo de Prouvenco. Brave e longo- 
mai li galoi Sartanie bouton sus lou fid lou franc rire prouvencau. 

— Ves-eici la circular! que la Mantcnenco de Prouvenco ven de 
manda, sus lou prepaus di festo de Peiresc : 

fMarsibo, Jon 2 de nouvbnbre i8p*). 
Moussu e gai Counfraire, 

En seguido d'un ddu de famiho, lou sendi de Prouvenco noun pous- 
quent acampa a-z-Ais, coume ero soun intencioun, TAssemblado ge«- 
neralo mantenencialo, a l'oucasioun di festo de Peiresc, me cargo de 
vous counvida a-n-aqueli festo que se tendran li 9, 10 e 11 de nou- 
vembre courrent. 

Taura : 

Lou 9 : Pegoulado e iluminacioun. 



Digitized by 



Google 



io6 Lou Felibrige 



"v 



Lou 10 : Rccepcioun di Felibre a la garo, a 10 ouro dou matin, 
emi musico e tambourinaire, vin d'ounour, messo en musico, inagu- 
racioun dou mounumen Peiresc, acamp de tambourinaire, festivau e 
banquet. 

Lou 1 1 : Vesito i mounumen, councert, councours a 1'Eden, Jo 
Flourau e representacioun au teatre de Lou vergie cTbulivti, oupereto 
en un ate, paraulo dou majourau Marius Bourrelly, musico dou feli- 
bre G. Borel. 

En esperant de vous veire a-n-aqueli belli festo, agradas-me, Moussu 
e gai Counfratre, per voste mai que devot e aferiouna. 

Lou Secretari de la Mantenenco, 
Jan Monne. 

Dins lou numerd venent, dounaren lou comte rendu di Festo la- 
renco e peiresciano. 

— Lou 3 de nouvembre, en Arle, s'es celebrado superbamen la festo 
dou centenari de la neissenco d'Amadieu Pichot, lou galant cantaire 
dis tArlatencO) autour d6u Dernier rot d^rle*, qu'en plen Paris se 
fasie gl6ri de soun parla nadalen e de soun pais, e cridavo fieramen : 
« Sieu Arlaten ! » 

Uno placo coumemourativo es estado placado per li siuen de la Mu- 
nicipalita arlatenco sus 1'oustau ounte es nascu aqueu grand arlaten ; 
li discours, li musico e lou banquet an marca lis ate de la festo e 
enaura la memori de l'eminfent direitour de la Revue e Britanniqne f que 
touto sa vido avie garda dins soun cor un amour prefound per soun 
pais. 

Au teatre, lou vespre, i'a agu representacioun de gala. Meste Bour- 
deloun ie menavo 1' Estudiantitta, que i'a fa flori. Maritan i'a legi la 
proumiero peco dis Arttsunnet, d'Amadieu Pichot, e i'a fa piei res- 
clanti V Espouse ado, de Mistral. 

Em' acd, per l'apouteosi, d'enterin que tres chatouno, vestido en 
Arlatenco dou terns passa, erne Patrencaduro de si reiro-grand, de 
paumo e de courouno de lausie courounavon lou front de soun poueto, 
M. Mourier declamavo poulidamen aquesti beu vers de meste Eis- 
seto : 

A PfeiRE Pichot 

D6u vi&i pople arlaten, famiho de Felibre, 

P6r toun Paire e p&r Tu, qu'av&s fa tant dc libre, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 107 



Pichot, vogues b&n aculi n6sti flour. 

Sias eisila de nosto vilo. 
Mai se vuei Fa cent an, s'en parlara dins milo, 

Di savent d6u Plan-de-la-Cour. 

« Si6u Arlaten, vous dise, e noun pas un arl&ri ! » 
Qu'aqu6u lamp de soun cor, d6u br6s au cementeri, 
Escri sus uno font, s'estampe k soun tourabeu ! 

Car sus nous-&utri vounvounejo 
Un revoulun, un v6nt d'amour que eansounejo : 

Chasco auceu trovo soun nis b&u ! 

Brave Amadi^u Pichot, se fau dins l'autre mounde 
Qu'k ti glori d'en bas un autre rai s'apounde 
Per mai escandiha tis obro e ti vertu, 

Vendran i chicbo faire escorno, 
Li paure i ped de Di6u en ie moustrant r6umorno 

Que toun enfant i'a fa per lu. 

E n&utri sian vengu, felibre e felibresso, 
Vous courouna d'ounour e faire la proumesso 
Qne jamai leissaren passi dins un cantoun 

Nosto galanto parladuro, 
Pas mai que lis ajust e la gento couifuro 

Que fan sourgenta li poutoun. 

Lengad6 

— La Revue Utter aire de Toulouso durbis un councours literari, 
proso e pouesio, en quete que fugue di parla miejournau. I'a cin- 
quanto joio que soun pendoulado au gaiardet e que fan poulidamen 
ligueto i courreire di Jo Flourau. Aqueli que desiraran prene part a- 
n-aqueli lucho pouetico, an que de s'adreissa a M. A. Delcambe, di- 
reitour de la T{evue litteraire, a Toulouso, que ie dounara touti lis 
entre-signe necite. 

— Lou 37 d'outobre, la Mantenenco de Lengadd a tengu soun 
Assemblado generalo en vilo de Ceto, ounte li Cetdri afouga fan de- 
longo tuba Tencens davans fautar de Santo Estello. Ves-eici lou ram- 
peu que li capo de Lengadd an larga en touti li soci de sa Mante- 
nenco : 



Digitized by 



Google 



10S Lou Felibrige 



Moussu e gai Counfraire, 

Aven l'ounou de vous convida k Fassemblado generate de la Man- 
tenenco de Lengadoc, que se tendra en vilo de Ceto, lou dimenche 
27 d'otobrc courrent. 

Lou rendes-vous es dounat, per aquel jour, k 10 ouros e miejo 
dau matin, au Grand Cafe" Glacier, quai de Bosc, e d'aqui s'anara a 
Fendrech ounte aura Hoc l'assemblado. 

Las quesliouns que devoun se trala dins aquelo reiinioun estent 
de la pus nauto impourtanco per la Mantenenco, e I'avis de toutes 
lous Manteneires estent neeite, coumtan, Moussu, que sar&s das nos- 
tres dimenche que ven. 

Lous Counfraires que desiroun prcne part a la dinnado intimoque 
seguira la reunioun, soun pregats d'hou faire assaupre, avans dis- 
sateau secretin Jan Fournel, « 15, rue du Cheval- Vert, » fcMount- 
Pelie\ 

E sempre, per Fcspandimen de la lengo d'Oc e la giorio dau 
Miejour ! 

Recaves, Moussu e gai Counfraire, Passeguranco de nostessen- 
timens couraus. 

Ipoulite Messine, sendic de la Mantenenco de Lengadoc ; Alb. Ar- 
navielle, vice-sendic ; Gastoun Jourdanne, vice-sendic ; Jan Four- 
nel, secretin. 

- Aven douna un escapouloun dou pau mares di Jo Flourau d'An- 
duzo ; eici, nostis ami Patrouvaran en entie : 

Pouesio. — Eloge dt Claro d'Anduzo. Premie pres, Alcido Blavct ; 
seffound, Peire Bernard ; mencioun especialo a Antoni Berthier e Mllo 
Emilio Barathieu ; mencioun a Savie Peyre ; mencioun especialo per 
uno pego a Claro e a la vilo d'Anduzo, a A. Advenier. 

Sujlt sus It Ceveno o lou Lengado. Premie pres, Mllo Lucio Cam- 
predon ; segound, Antounin MarTre ; mencioun especialo, Chauvier ; 
mencioun, A. Moutet e Louis Busquet. 

Sountt sus la Cigalo o lou Gardoun. Mencioun especialo a Antounin 
MafTre, Albert Viau, Louis Tuech, Louis Bonnaud ; proumiero men- 
cioun, Emilo Barthe ; mencioun a Ant. Berthier, Firmin Capioun, E. 
Abouzit, Alexandre Roux. 

Sujht libre. — i° Tipo lirico. Foro councours, lou majourau Mau- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ioq 



rise Raimbault ; pres especiau, Aufred Rottner ; prcs, Maurise Joret ; 
mencioun, Ant. Berthier, Ant. Beraud, Saloumoun Amalbert. 

2° Legendo e plang. Pres, A. Advenier ; mencioun especialo, A. 
Marques ; mencioun, Albert Roux. 

3°. Pouesio lougiero, Pres, Albert Viau; mencioun, J. Reynaud, E. 
Vidier, Louis Mazoyer, Enri Maurel, Numa Fontayne, Eimound Via- 
lard, Martin Crouzet, Jacque Combes, de Pezenas. 

4° Cansoun. Premie pres a Frances Garbier ; segound a Combalat- 
Roche; mencioun especialo, Maurise Joret; mencioun, Frederi Jallois, 
Albert Honde, Thelene, Gracian Pons. 

Con to, gal $j ado o fablo. Foro councours, Enri Bigot ; mencioun es- 
pecialo, Albert Viau, MUo Levat • mencioun, Savie Peyre, un hussar d 
dou Clapas, Felip Rabier. 

Pouesio diver so. Mencioun especialo, Emilo Barthe, J. L. Rogues, 
Pau Vezian; mencioun, Ougeni Lacroix, Almir Chantegrel, J. Auriol 
A. Garri. 

Proso. — Descripcioun d'un caire di Ceveno. Pres, L. Carriere ; 
mencioun, Achilo Vernet ; mencioun especialo, Pau Auvard. 

Sujet stis li mino e U minaire. Mencioun a Louis Bonnaud. 

Sujet suslou castagnii. Segound pres, J. Brabo ; mencioun, F. Capion. 

Sujet libre (conte e galejado). Foro councours, Enri Bigot ; men- 
cioun especialo, Nestor Bonnet, Frederi Coulet, Mmo Garbier, J. V. 
Lalanne ; mencioun a Edouard Pons. 

— Ves-eici la circulari que YEscolo moundino, de Toulouso, ven de 
bandi per caire e cantoun dou Miejour, sus l'estiganco de durbi uno 
souscripcioun entre touti lis amaire de la lengo d'O, per auboura un 
mounumen au majourau En Aguste Foures : 

Moussu e car Counfrairc, 

L'Escolo Moundino debrembo pas la m^morio del grand troubaire 
del Lauragues, Augusto Foures. 

Es le 20 de setembre 1891 qu'augueben le grand malur de per- 
dre k jamai le grand cantaire de la palrio roumano, adeja cuatre ans, 
e es vergounho pel Fe*librige que dlu tant al valent majoural de la 
Libertat, de n'abe encaro res fai per ceiebrar sa memorio e aftbur- 
tirla glorio del nostre tant car amic 

Les felibres de L'Escolo Moundino demandeben k la darniero 
Santo-Estello, que se fasquet aquest an k Brivoen Lemousi, que 



Digitized by 



Google 



no Lou Felibrige 



toutos las Escolos e toutis les journals ou revislos felibrenes.dur- 
bisquessen, le memo joun, Lino souscripclu per faire euautar un 
mounumen al grand Foures ; aro demandam k toutis les affrics de 
nostro Causo de fissa le l er de nouvembre per durbi aquelo sous- 
cripclu. 

Le Secretari, 
BACQUIE-FONADE. 

De listo de souscripcioun soun entre-pausado dins li bureu de nosto 
Revistouno, e ie* pourtaren erne plesi touti li soumo que nous saran 
mandado jois d'a juelo estiganco. Au grand cantaire de la Patrio mie- 
journalo, t6uti voudran adurre sa flour e count ribui a soun enauramen 
e a sa glourificacioun ! 

— Es erne grand gau qu'aven legi e relegi aquesto novo dins 
VAioli, e que la pourgissen a ndsti legeire : 

« Tau. — L'eminento pouetesso Filadelfd, de Gerdo, que fague, fa 
un pareu d'an, l'ournamen e lou charme di festo felibrenco de Car- 
cassouno e de Toulouso, ven demoura dins nosto vilo. Sab£s que, 
desempiei la coumencanco de febrie, se trovo maridado erne M. Ri- 
quier, un ricbe tenencie de la terro d'Oussau, beu-fraire de M. Clarens, 
qu'escrigue la preQci d'un recuei, Tosos ptrdudos, proumie libre de 
Filadelfd. Tant leu . marida, li ndvi an fa 'n viage de no<;o qu'a dura 
pres de cinq mes, a traves lou Miejour, l'ltali e la Souisso. La be Ho 
felibresso, mai-que-mai devouado au culte de la lengo e de la pouesio 
d'O, preparo uno seguido a si Brumos d'autouno ; mai, aquest cop, 
poudes coumta que sara dins li souleiado. > 

— Lou Cascavtl d'Ales mando a sis ami la noto seguento: 

« Per diferentos resous que sarie trop long de counta dins noste 
pichot journalet, susquetout per d'afaires de coumerce e de poulitico, 
aven pas pouscut faire souna lou Cascavtl a las epocos acoustumados ; 
me rasseguran nostes braves abounats e letous : lou Cascavtl vai coun- 
tunia de drindina, e n'auran toujour per lus argent emai mai. » 

Sian mai qu'urous d'enregistra aquelo noto di valent cascavelaire, 
e nous agradara toujour d'aplaudi si drin-drin galoi ! 

— A Toulouso, despiei lou i de nouvembre, M. Leouu Gery (Le 
Garrelou), a tourna durbi soun teatre patoues e a douna i fricaud dou 
tour, loucau : Lays fiancailbos de Vtpouniou, farcejado loucalo d6u 
Garrelou. 



Digitized by 



Google 



Lou telibrige ill 



E la vesprado s'es clavado per la pefo coumico : Lea enratcbads o 
li Cousinbes en grebo. Lou vespre, i'a agu : Tocos-y~se Gau{os y o Le 
Mculinii de tMarcofabo, grando peco coumico a faire creba la pcu 
dou rire. 

I'aura piei : La (Miquehto, Us Abenturos de Moussu Janicot, etc., 
etc. 

Sou v eta n forco mounde au brave Garrelou. 

— L'Academi di Jo Flourau de Toulouso ven de publica soun prou- 
gramo, e n'en tiran 90 que seguis: 

Pre* founda per M. 0{enne 

Pres de poueslo en lengo roumano dou naut Lengad6 e de sis en- 
viroun. — i° Cade an se pourra decerni « dous pres de 500 franc 
cadun, per dous oubrage en vers, escri en lengo roumano dou naut 
Lengad6 e de sis enviroun ; lengo moundino, erne* li diversi varianto, 
que lou dialeite toulousan n'en sara, per la forco di causo, counsidera 
coume lou tipe dins li jujamen a rendre per l'Academi... > 

a° Aquelis oubrage pour ran estre, fugue inedi, fugue publica, emai 
que, dins aqueu darrie cas, la publicacioun remounte pas plus aut 
que Tan de davans d'aqueu councours, valent-a-dire, en 1896 per li 
councours de 1897 e, dins touti li cas, emai que noun fugon esta 
courouna o menciouna per d'autri Soucieta o Academi. 

Aqueli que voudran mai d'entre-signe, auran que de s'adreissa a M. 
F. de Ressepuier, secretari perpetuau de l'Academi, a Toulouso, 
encaro a M. Roques, secretari archivaire, Palais de Justico, dins la 
memo vilo. 

Limousin 

— L'Escolo de la Saintrie, a-n-Argentat, a tengu sesiho lou 15 de 
setembre, a l'oucasioun de la vesito que fague a-n-aquelo vilo moun- 
sen Pa bat J. Roux, lou president dou Felibrige limousin. 

Es dins uno granjo espaciouso que se fai Tacampado. Tout Argentat 
a vougu saluda lou mestre En J. Roux, que presido e que sus sa testo 
tloutejo lou gounfanoun de Sant-Geraud, qu'es la bandiero de TEs- 
colo de Saintrie. 

M. Pau Meilhac fai la ben-vengudo a-n-En J. Roux, e aquest res- 
pond superbamen e dis a touti lis escoutaire 90 qu'es e 90 que vou 
lou Felibrige : 



Digitized by 



Google 



U2 Lou Felibrige 



« 11 ne faut plus que Paris ait le monopole de faire des reputa- 
tions. Celles qu'il impose sont la plupart surfaitesparlui. II est temps 
de disperser le troupeau de Pan urge, et le moyen d'y arriver, c'est 
de rester soi-mfcme, en acquerant une personnalite, en cultivant la 
langue maternelle : le Felibrige nous con vie a cette oeuvre... Qu'est- 
ce qu'il demande ? Qu'on aime son parler natal, comme un enfart 
doit aimer sa mere. De m£me qu'un enfant atTectueux est empresse 
a la soigner, a travailler pour son entretien, a laver les injures qu'elle 
peut subir, de m£me un Limousin doit reparer la desuetude litteraire, 
que le mepris des 4ges, Pignorance et Pent&tement des faux instruits 
ont infligee au parler des aieux. Grands etaient nos ancStres et floris- 
sant a ete leur pays: le present peut repondredu pass£, s'il comprend 
quel merveilleux instrument il a a sa portee. Les ouvriers lui man- 
quent-ils ? Le soleil n'est-il pas toujours Papanage de la mSme terre, 
P intelligence et le travail celui de la mime race d'hommes, la beaute 
celui des dames ? » 

M. lou mestre Morely fai li gramaci deguau mestre en Gai-Sabe 
Ousebi Bombal, que soun valent aflat a vie founda PEscoIo. Bombal 
improuviso quauqui vers per respond re au sou net de M. Morely. Se 
Pes apoundu uno pec^o coumico : Un parti men dt guar da naciounaU 
en 1815, dicho per lou jouvc Poumayrol, de M. Bombal, que eu-meme 
a debana : Una counfeciu a trcs, qu'an fa faire de fou cacalas en tou- 
ti. Piei, mounsen J. Roux dis uno de si can soun de gesto, C bar If- 
manbo ; em' aco, se claus la sesiho per quauqui mot de Lemovix (L. 
de Nussac), de J. Vachal, maire d'Argentat, e dou doutour Morely, 
que gramacio lou publi d'ague pres tant bello part a la manifestacioun 
que s'es facho en ounour d6u president di Felibre limousin, En J. 
Roux. 

— M. Louis de Nussac. cancel ie dou Felibrige limousin, ven de 
faire pareisse un interessapt e mai qu'eicelent librihoun de proupagan- 
do, intitula : « Petit Manuel du bon felibre limousin », que ten dos 
partido : i° c Les institutions * ; a « Les idees et les oeuvres », 
que coumprenon eli-meme quauqui divisioun. 

Recoumandan vivamen aqueu (Manutl en touti lis ami de la causo 
prouvenjalo. 

Lou Gertnt : Jad Monoe. 



lmprimerie L. Due, 35, rue Rouuelet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LI FESTO DE PEIRESC 
A-Z-AIS-DE-PROUVENCO 



Lou dissate, 9 iJe nouvembre, la vilo d'Ais 6ro en festo e pre- 
ludavo per uno pegoulado magnifico i festo d<3u lendeman. Lou 
cours Mirabeu es clafi de pople, e li musico, z6u ! se bouton en 
trin : mounto dins 1'er un armounious acord que fai pldurc lajoio 
dins touti lis amo. 

D'enterin, enc6 deM. Guibal, president d6u Goumilat peirescian, 
un grand banquet reunissie I6uli lis osle de inarco de la vilo 
d'Ais. A la desservo, li taulejaire soun esta regala d'uno serena- 
do tambourinarello, lou jouve Carle Bourrelly a canta e di de 
vers, emai pereu lou felibre canounge Enri Roulland, Mllo Alix, 
pres d'ounour d6u Counscrvat6ri, erne* soun proufessour Andrteu, 
an jouga sus lou galoubet e lou tambourin la marc ho triounfalo 
de Prouvenco. 

E d'autri serenado se tocon pereu encO de M. de Bresc, pre- 
sident d6u Goumitat manteneire d6u Tambourin, enc6 d6u ma- 
jourau Frances Vidal, cabiscou di Laren ; de M. Meurs, president 
di festo ; i ciducle musicau, di Touristo, Filarmouni, Santo-Gecilo 
e Sextia. 

Lou dimenche 10 de nouvembre, k 9 ouro dindanto, lou Gou- 



Digitized by 



Google 



214 Lou Felibrige 



mitat di festo fasie* la ben-vengudo i Felibre en garo d'Ais ; a 
l'entour d6u Capouli6, des majourau s'eron rambla : A. Arnavielle, 
Valeri Bernard, Louis Astruc, JCili Cassini, Pan Chassary, Louis 
Constans, Maurise Raimbault, Anfos Tavan e Frances Vidal. M. 
Guibal, president, que M. Gastoun Paris, delega d6u gouver, l'A- 
cademi d'Ais e de noumbrous felibre avien escourta, saludo lou 
Felibrige, e quand En Felis Gras i'a respoundu au noum de touti, 
lou courtege s'adraio vers la coumuno en passant per lou eours 
Mirabeu, la carriero Thiers, etc., souto d'arc triounflau e de ban- 
diero floutejanto. 1'avie li « Touristo de PUnioun » que durbien 
lou courtege, e piei venien l'Assouciacioun dis Estudiant d'Ais, li 
veteran de 1870-1871, li Mandolinisto-Reneisseneo, la Couralo di 
Mielo, la Souckila mutualo italiano, li Sauvadou d'Ais, la Filar- 
mounico di Mielo, lou Cie*ucle de Sant-Mitro, la Soucieta de Se- 
cours de Santo-Madaleno, l'Ateneu-Sextia, r Assistance mutualo, 
la Filarmounico d'Ais, Santo-Franceso, Santo-Cecilo, St-Grespin, 
uno tiero mai que flamo de tambourinaire, segui di j6uinis escou- 
lan marsihes de meste de Loumbardoun-Mountezan, en bello 
troupo, ardido e fiero, t6uti aqueli Soucieta avien si bandiero o 
gounfanoun, e, clavavo lou courtege, la musico de l'Escolo Na- 
ciounalo dis Art e Mestie d'Ais. 

A la Coumuno, aperaqui sus li des ouro, lou courtege, acoum- 
pagna di tambourinaire e di pourtaire de bandiero de tOuti li Sou- 
cieta, s'enintro dins la cour e se placo a l'entour de Testatuo de 
Mirabeu, ounte li taulo soun dreissado pe*r 6ufri i counvida lou vin 
d'ounour que la vilo, graciousamen, ie* semound. Li tambourin 
duerbon la sesiho, e piei M. Abram, tant ben emparaula, au 
noum de la Municipalita, a saluda sis oste en terme requist ; M. 
lou deputa Leydet a pereu di de belli causo, e Felis Gras a fa 
vibra li cor en aussant soun got c en bevent & l'Universila prou- 
vencalo, que soun seti es e sara a-z-Ais. 

Apr^s li brinde, lou courtege s'encamino vers la gleiso de la 
Madaleno ; lou Coumitat peirescian, li j6uini tambourinaire de 
Lombardon erne sa bandiero superbo, doun de M. de Brcsc, e lis 
autri bandiero, prenon 1'intrado de Tinmenso catedralo ounte, des- 
pici mai d'uno ouro, li gent b'esquichon per ague 'no bono placo. 
Mounsegne rarchevesque, assista di vicari generau Bernard e Fi- 
guieres, es a la plago d'ounour, d'enterin que M. lou vicari ge- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 115 



nerau Guiliibert canto la messo, que lou musicaire Carle Pourcel 
avte magistralamen noutado. Li cor e l'ourquestro an fa prou- 
ado. 

Pi&, s'es vesita lou toumb&u de Peiresc, que s'atrovo dins la 
gteiso. 

Entrc t&ms, bonadi lou proufessour Cons tans, majourau dou 
Felibrige, lou Counsist6ri tente sesiho a taulo, dins si saloun, e 
s&t Escolo felibrenco i'&ron representado : aqu61i dis Aup, de Le- 
rin, d6u Klourege, de la Mar, dou Parage, di Geveno e de Lar. 

Apr6s la dinado, Ton se r£nd sus la plago do I'Universita, 
ounte 1'estrepountin auboura de la man dis escoulan dis Art-e- 
Mestie es Irop pichot p6r leni t6uli li persounalita. 

Mai la musico de 1' Escolo Naciounalo em' aquelo d6u regimen 
fan rounfla la Marsiheso, p&r saluda Parribado de MM. Gastoun 
Paris, delega dou Ministre, Guibal, president d6u Couraitat, e dis 
autri dignitari que prenon plago, em6 proun peno, sus l'estre- 
pountin. 

Parlon &-de-reng, p6r celebra la dedie&ci d6u mounumen, M. 
Guibal, qu'enauro erne grando elouqu^nci lou grand Peiresc ; lou 
sav&nt roumanisto Gastoun Paris que fai pereu Feloge d6u savant 
que, vuei, la cteuta d'Ais glourifico. 

Alor, lou velet qu'atapavo lou buste toumbo, lou pople aplau- 
dis Tobro de Huot e de Solari. 

En seguido, M. lou maire Abram, en un di scours palriouti, au- 
bouro uno trounadisso de picamen de man, qu'aumenton encaro 
quand M. Arnaud, maire de Beu-GencitS, claus touti li dicho en 
gramaciant la vilo d'Ais de l'ounour que fai a-n-un dis enfant 
glourious de la viloto que repres&nto. 

A 4 ouro, dins lou jardin Rambot, se t£n Tacampado di Tara- 
bourinaire, souto la presidenci de M. Sigaud de Bresc e la direi- 
cioun de mdste Julian Gre. 

Li flahutaire an e(secuta mai que ben quauqui mousseu d'en- 
semble, finamen rendu, majamen se podon cita : la Tambourinado 
peiresciano e VEr de ia Reino Jano. La troupo di tambourinaire 
Loumbardoun, qu'avien eisecuta, a la mcsso en musico, uno mar- 
cho coumpausado en 1857 p6r m&ste Enri Poncet, Fa tourna-mai 
eisecutado, em& I'apoundesoun de touti li tambourinaire acampa, 
entrc li quau fau nouma MM. Boeuf, Coumbo, Gounvert, Dioulou- 



Digitized by 



Google 



n6 Lou helibrige 



fcl, Huot, Mouren, Schoenagel, qu'avien, erne grand apreissamen, 
adu soun councours au Coumitat. 

Adounc, v6s-eici li joio decernido p6r lou Coumitat manten&re 
d6u Tambourin i divers groupo que se soun presenta : 

Groupo Bonnefoy (4 escoulan), primo de 40 fr. 

Groupo Carly (4 escoulan), 25 fr ; de mai, p6r soun jouine ca- 
po, uno medaio d'argent semoundudo p6r lou Counservat&ri d'Ais. 

Groupo Julian Cr£ (4 escoulan), primo de 40 fr. 

Groupo de Loumbardoun (16 escoulan), ram pen de la medaio 
grand moudule, 6uferto p6r lou felibre E. Couve, president ou- 
nour&ri d<3u Coumitat; !de mai, la « Marco di lutte galoubetiaire 
Michel e autougrafi d6u vifci m^stre », douno d<5u souto-presid&nt 
Frances Vidal, emai de mouss&u coumpausa p6r M. Bonnefoy, 
doun de 1'autour. (T6uti aqu^li mouss^u an sa plago marcado dins 
lou Mus6u estrumentau, ounte M. de Loumbardoun, religiousamen, 
acampo e gardo preciousamen tout co que pretoco 1'estrumen 
prouvengau). 

T6uti li s6ci eisecutant de la Tambourinado peiresciano an 
recaii pu, cadun, uno medaio coumemourativo di man de M. de 
Bresc, lou flame* president; e li primo en argent tin-tin, es M. 
Ollivier, tresouri£ d6u Coumitat, que lis a pourgido i gagnaire. 

En foro de tout, lou Coumitat a acourda uno medaio d'arg6nt 
a Mllo Louisa Alix, que s'gro facho aplaudi, lou 9, de v&spre, en- 
c6 de MM. Guibal, Vidal e de Bresc ; s*es pi&i douna uno primo 
de 40 fr. k soun proufessour, M. Andrteu. 

Enterin que li musico e lis ourfeoun se r&ndon aTEden per lou 
festivau que sei£ vai teni, e que se i6d£u cantalou Salutd Aix, 
de L. A. Levat, e VHymtie a Peiresc, de N. Valabregue, lou 
Counsist6ri s'acampavo au Cteucle musicau, que M. Julien, presi- 
dent, n'en faste lis ounour em£ soun amableta coustumiero. 

Lou CapoulM duerb la sesiho de recepcioun di nouv^u majourau 
p6r l'eloge d6u majourau En Tamizey de Larroque, lou prou- 
moulour d'aqu&i festo, e qu'uno malautte a empacha de veni joui 
de la flouresoun de soun id&o e d6u coumplimen superbe de si 
desirango; 6ro esta a la bataio e noun a pouscu 6stre is ou- 
nour. 

Apr&s sa dicho, En F6lis Gras dufris la presid&nci de l'acamp 
a M. Gastoun Paris, membre de l'lstitut e s6ci dou Felibrige. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ny 



La paraulo es dounado, en seguido, au majourau En Maurise 
Raimbault, que fai PeJoge de soun predecessour A. L. Sardou, 
coume seguis: 

DISCOURS DE MAURISE RAIMBAULT 

Messies, 
S'un de n&sti prouv^rbi dis : 

Vi6i e jouvgnt 
Van pas ens^u, 

i^u lou desclararai messourgute, coume tant d'&utri, perqu'es k 
Famista que me ligue — pendant un t&ms trop court, ai las! — 
k Leandro Sardou, qu'avig tres cop moun age, que d6ve sub re- 
tout 1'ounour de prendre, vuei, perm&i v&utri, la pla$o que sa 
mort rendegud vacanto Tan passa. 

E m'es dous de r&ndre eicito un 6umage publi &-n-aqu£u sa- 
beru moud^ste, &-n-aqu£u Prouven$au cPel^i que vougud b6n 
m'ajuda de si couns^u, me durbi sa biblioulSco e me permetre 
ansin, dins uno vilo ounle la casso k 1'escut es tout, de countunia 
mis estudi e li travai que recoumpensas vuei bcl&u mai que $o que 
valon. 

N&ni, es pas verai que vifci e jouvdnt noun poscon camina en- 
s6n, quand I'amour de la Patrlo, tant grando que pichoto, li buto 
p6r li m£mi draio vers la memo toco. 

Mai escusas-me, Messtes, se me laisse cmpourta p6r mi record ; 
si£u pas eici p6r vous parla de ieu e tourne k moun suj6t. 

Nascu au Canet de Cano d'uno famiho proun moud^sto, Sardou, 
em£ lou pichot bagage scientifi que i'avien baia li m6stre d'eseolo 
de soun pals, parligud a. sege an p&r Paris, ounte gagn6 sa vido 
coume emplega de coumdrci, tout en preparant soun bacheleirat. 
Un cop davera lou lauste de VAlma M ater,* in tr6 dins l'ensigna- 
men e sigufc &-de-r&ng magistre dins uno escolo de Vinceno, prou- 
fessour k l'Escolo de Coumfcrci e d'Art endustriau de Paris, e enfin 
capoulid d'istilucioun c direitour de l'Escolo Outoumano. 

D'aqu^u t6ms, publiqud un « Dictionnaire abri3gi5 de la languc 
frangaise », un « Dictionnaire de synonymes franvais et deludes 
et exercices sur les synonymes franvais. » Qu'aqu^li titre mau- 
carous noun vous espavourdigon. Em 5 61i, nYa proun de di, e se 



Digitized by 



Google 



n8 Lou Felibrige 



vous baie en qu&uqui mot uno id&o dou Sardou de la proumiero 
ouro, es per n'en veni k-n-esto questioun : 

— Coume vai qu'aquel universit&ri ddu gros grun vengue Fe- 
libre ? 

Gar sabes mi6s que \6\x que lou Felibrige a long-tems agu per 
majo enemigo la dicho Universita, que — o lougico ! — vuei en- 
caro estudio lou prouvencau dins si Faculta tout en lou couchant 
dis escolo primari coume un chin rascous. 

Coume Sardou atrouve soun camin de Damas, s'es carga de 
lou counta 6u-meme dins un manuscri incdi, qiTa fa espres per 
la bibiiouteco de l'Escolo de Lerin e qu'es entitoula : Coume situ 
eleven gu Felibre. 

« En 1854, dis, vengueri passa quatre an a Nico. Trouberi dins 
la bibiiouteco municipalo d'aquelo vilo lei doui impourtenteis obro 
de nostre coumpatrioto Tacademician Raynouard, de Brignolo, que 
soun entitoulado, I'uno : « Choix de poesies originates des trou- 
badours » ; I'autro: « Lexique roman. » Subran mi meteri k I'es- 
tudi de nostro vieio lengo d'Oc e di pouemo lant varia e tant 
noumbrous dei Troubadour prouvengau, proumiero reneissenco, 
en Uropo, de la literaturo a l'Age-mejan. 

« Encanta d'aquelo poueslo que, dins Tencian leins e durant mai 
de dous cents an, avie fa lei delice dei gent de touto nacioun, e 
vesent que, souto Finlluenci d6u francos, lou prouvencau ero de- 
vengu uno sorto de patois franchimand..., mi sounjeri qu'ero 
grand terns d'arresta lou mau, se voulian sauva nostro lengo 
maternalo... » 

Es-ti pas ac6, Messie*s, uno versioun en proso de Fist6ri de Jan 
de Gounfaroun, que senligu£ Tamour d6u Pals faire en eu sa bou- 
legadisso, quau saup quant de terns apr&s rave* renega erne* sa 
religioun, alor que de cant prouvencau brusigueron d'asard a sis 
auriho ? Ah ! Mislrau a ben resoun quand dis : 

...Nosto Prouvenco es U lam en bello 

Que se la rapello 

Tau que noun lou crei ; 
Nous amourousis e nous descounsolo, 

Levant de oassolo 

Li flho di rei. 

E coume Sardou ero un ome de sen, un ome d'estrambord, d*a- 
qu£u moumen, coume i'escrivie* Roumaniho, sigue di nostre, e 
n'en sigue fin qu'4 soun darrie* jour. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 1/9 



E de mai, coume &ro un rusticaire, un d'aqudlis ome en quau 
lou travai es autant necite que Vk\% p6r vteure, d'aqu&i jour s'en- 
trin& k lueha de tOuti li biais p6r la gl&ri de Prouv6n<?o. 



Adounc, lourna k Paris, tout en estudiant lis obro di proumie 
felibre, qu'avie eroumpado en Avignoun, s'enand segui li cours de 
lengo roumano que fasie k PKscolo dis Encartamen, M. Guessard, 
un Nourmand que nous rendte justigo en aqu^sti terme : 

« Messrs, diste k sis auditour, se voutes remounta dou francos 
au latin, passas p6r lou prouvencau. » 

Qu&uquis an apr6s, Sardou publicavo d'escapouloun de la Vida 
de Sant Honorat, inm&nse pou6mo de Ramound Feraud, counle- 
n&nt mai de 12000 vers, que M. Guessard avte w b&n vougu nYen 
fisa lou precious manuscri. Aqu&i travai ascienga, enrichi de noto 
istourico, geougrafico, liter&ri e grajnaticalo, fagu& prouado dins 
lou moundc scientifi ; b6n lant qu'un jour soun autour degu6 n'en 
douna uno novo edicioun, caupent, aqueste cop, lou.pou&mo en- 
tte. Lou pus b&l eloge que posque faire d'eieesto, es de dire que, 
desempiei, degun a auja reprendre aquest pres-fa, pas meme li 
tenant plen de croio de I'crudicioun alemando. 

Sus ae6, Sardou s'avisS que lou soulet dramo rouman alor cou- 
neigu : Lou martire de Sto Agnes , publiea en 1869 p&r Karl 
Bartsch, avi£ ges d'edicioun franceso e se bout6 en t&sto de metre 
si coumpatrioto k meme de couneisse aquelo trobo. Revir6 dounc 
lou travai de soun predecessour, Tan6 courregi k Roumo meme, 
sus lou manuscri d6u cardinau Chigi, e coumplet& soun obro en 
i'apoundent la musico que Bartsch avi6 virado de caire — qo 
que fagu6 couneisse sege de n6sti vi&s 6r de I'Age-mejan. Lou 
« Martire de* Santo-Agn6s » 6utengu& atipr6s di saberu un suees 
egau &-n-aqueu de la « Vida de Sant Honorat », e Sardou sigu& 
definitivamen elassa entre n&sti roumanisto li mai en visto. 

Enlin, en legiss^nt dins uno revisto Piscricioun en vers prou- 
ven^au qu'acoumpagno, dins la gl&so d6u Bar, uno damo maca- 
co dou Steele XV, Sardou s'avis6 que lou I6ste devie caupre 
quauco deco. Legigud t6uli li trascrieioun que n'avien dounado 
S£n6quier, Noyon, Henry, Chabancau, etc., e, li cresdnt t6uti fau- 
tiblo, li coumpar6 k F6uriginau. Ansin pousquS releva lis errour 
de si davanste e douna enfin lou poufcmo dins touto sa pureta. 



Digitized by 



Google 



120 Lou Felibrige 



Aqui calo Sardou roumanisto. Li manuscri en viei prouvencau 
courron pas It carriero e fau dire que, per sa part, avie* agu proun 
bonur. Mai aqui ounle fa ren, lou rei perde si dre e ie* faugue 
ben prendre uno autro draio. 



Li traCe* de la vido Taguent tourna cougi de veni resta a Nico, 
s'interesse a-n-aquelo vilo que, a forco d'estre, quouro franceso, 
quouro italiano, ero vengudo ni franceso, ni italiano, mai tant 
soulamen nicardo. Soun sentimen de lenguisto se derevihe e ie* 
boute au su de prouva que ridiomo loucau, desfigura per sa frai- 
rejacioun erne* l'italian duficiau jusco en 1860, ero ren mai qu'un 
dialeite prouvencau embastardi. 

Fume dins li bibliouteco e lis archi^u publi e priva, destousque 
de moulounas de viei doucumen e arribe, teste en man, a moustra 
que fin-qu'au siecle XVI, lou nicard s'ero escri e estampa eme* 
I'ourtougr&fi felibrenco. 

Sus Pautourita d'aquelo tradicioun, publique uno tresenco edi- 
cioun d'un pouemo eroui-coumique de Rancher: La Nemaida, 
qu'adoube a la felibrenco per lou pus grand avantage di legeire... 
e de Rancher 6u-meme. 

Piei, coume diste mai dins lou manuscri cita plus aut, sounjant 
« ...qu'ero grand terns d'arresta lou mau se voulian sauva nostro 
lengo matemaio, qu'acd se poudi6 faire en cercant lis elemen 
d'uno refourmo un pau pertout... », fague estampa uno Gramati- 
co de Vidiomo nigard ounte, tout en espausant per lou menut lou 
biais que se deu escrie*ure aqueste dialeite, tamben proupousavo 
quauqui moudificacioun a rourtougrali felibrenco. Dins aqu61i 
moudificacioun, segur, i'avie de bon k prendre, — que noste biais 
d'escrigure, coumo louto obro umano, noun es perfeto — mai me 
Farrestarai pas mai, partisan que sie'u de se clina davan6lou fet 
coumpli. 

En foro de qu&uquis irrederiti, res rebute la teourie* de Sardou 
toucant lou nicard jitello d6u peje prouvencau. E tamben, un beu 
jour, noste regreta counfraire, proucedant de la partido au tout, 
bandigue sa Niqo prouvengalo, ounte demoustravo que, dins la . 
coumtat, noun soulamen lou parla, mai la raco, Teste, li mour, 
lis us eron prouvencau, valent-a-dire francos. Lis irredenti fa- 
gueron tourna-mai la fougno, mai n'en sigue pas mai. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 121 



Tout ac6 avig pas escapa i Felibre que, em'un interns que 
vous rapelas, Messtes, seguissien lis esfors d'aqu£u valdnt luchaire 
e faplaudissien. En 1881, voste Counsist6ri \6 decernisste lou 
litre de majoupau e, dous an apr&s, vengu6 cabisc6u de VEscola 
de Bellanda, creado &Cap-de-Prouvdnco. 

E k prepaus d'aqu£u noum de Beltanda qu'&ro, k passa t&ms, 
aqu6u d6u castelas de Nigo, diste dins soun discours d'inagura- 
cioun, aqutfsli mot ounte retrouvargs Fid&o que lou butavo alor: 

« Aro, es eisa de v&re perqu' av6n bateja noslro escolo d<5u 
noum de Beltanda. Aqu6u noum, p6r nautre, v6u dire que leis 
an6u de la cadeno routo autre t6ms se soun rajusta lou jour que 
Nigo, revengudo k la Franco de sa propro voulounta, es rinlrado 
dins la grando famiho de la lengo d'Oc. » 

Ai las! L'Escolo de Bellanda dur6 que qu&uquis an. La barco 
&ro trop dificilo k gouverna p£r un ome de Tage de Sardou, e, 
en 1887, sigu6 reunido k TEscolo de Lerin, que t6n ansin tout 
lou despartamen dis Aup-Marino e la principauta de Mounegue. 

Au cours di recerco qu'avig facho p6r li travai que v6ne de vous 
parla, Sardou avig capita proun doucumen interessant lou pais. 
Beteu, s6nso saupre se \6 servirien jamai en quaucar^n, lis avie 
coupia e estrema dins si cartoun; mai un jour, pi&i, s'avis& qu'a- 
vi6 aquito uno mino proun richo, ounte r&ro facile de pousa de 
nouv&'is elemen en favour de si t6si. E aguerian un nouv^l is- 
tourian prouvengau. 



Messtes, vole pas eici vous faire uno dissertacioun sus l'ulilita 
de Tist6ri en generau, que dirias tamb^n non erat hie locus, mai 
irfes de touto necesita de vous dire qu&uqui mot sus lis istourian 
loucau. 

1'a d'ac6 cinq an, d6u t6ms d'aqu&i sup^rbi l$sto que Flour&ngo 
doun& i Felibre, fasard me fagu6 rescountra, k la Bibliout&eo 
Laureuciano, em' un savant que t6uti couneiss&s, segur, lou ca- 
nounge Alban&s. 

— E bdn, Mounsen lou Ganounge, ie digu^re, sias mai veugu 
bousca d'entre-signe p&r quauco publieacioun nouvello ? 

— Que vou!6s ? me respoundegu6, Pist6ri de Prouv&ngo es de- 
plan to k refaire. 



Digitized by 



Google 



122 Lou Felibrige 



Mot esfraious e pamens vertadie' ! N6stis ist5ri soun estado ooum- 
pausado dins un terns que la critico islourico eisistavo quasi pas 
e, de mai, soumesso k 1'aproubacioun di censour reiau, soun es- 
tado escricho segound li visto de la dinastlo, valent-a-dire dins un 
interes pouliti que foro-bandis trop souvent la sincerita. 

L'istbri de Prouvenco es dounc a refaire ; mai, coume se pou- 
dra-ti ajougne aqueu let ? Simplamen e unencamen per lou mejan 
dis istourian loucau. Un cop analisado li mounougraflo di vilo e 
di mounumen, coume aqueli d'Aubagno, per lou D r Barth£lemy, 
e de la gleiso de St-Meissemin, per Albanes, la vido e lis obro 
de n6sti grands ome, coume aquelo de Puget, per 0. Teissier ; un 
cop presso la quintessenci de tout aqueMis 6ubreto facho sus placo 
per d'erudit poussedanl de doucumen autenti e couneissent li tra- 
dicioun ouralo que podon lis csclargi, alor soulamen se poudra 
faire uno sintesi que sara la vertadiero ist6ri de Prouvenco. 

E ben, Sardou a apourla quauqui peiro a-n-aquel inmense mou- 
numen. Ai deja parla de sa Nico prouvencalo; noumaraiaro soun 
Islori de Cano e de sis enviroun, que sa segoundo edicioun pa- 
reigue quauqui jour avans la mort d6u meslre ; Cano vassaio de 
Lerin, Arluc o St-Cassian, Li Grimaud de Buei e Dos viSii 
tourre au Canet, un librihoun ounte releve uno errour de Me*rime*e 
reprouducho per Viollct-Lcduc, e sus laqualo m'es de bon de vous 
dire un mot, per prouva la fisanco que se pdu ave dins li savent 
quand barjon sus un pais que n'en couneisson pas lou parla. 

Adounc, aqueli tourre soun de defense establido antan per lis 
abat de Lerin, segnour ddu pals, l'a d'acti proun d'an, avie" resta 
dins Funo un paure Piemountes a mita sauvage, que se sabie* pas 
trop lou mestie' que fasie* e qu'ero pas ben vist, de resto, dins lou 
vilage. 

Quand Merime'e passe, en escourregudo arqueoulougico, de- 
mande a-n-uno bravo vieio de quau ero aquelo tourre, e la vieio 
de respondre: « Aro i'a plus degun, mai autre terns i'abitavo un 
brigand d'ome... » Ecouinprenentque lou mot de bregand, senso 
s'avisa de la nuanco que ie" metie' la Canetano, Me'rime'e bateje 
aquelo rouino : la Tour du brigand. La retrouvare*s soulo aqueu 
noum dins lou Dicioundri arqueoulougi de Viollet-Leduc, erne, 
se noun m'engane, la legendo de rigour. 

E dire que di noum pourta sus nosto carlo d'estat-majour, di 
tres part, dos soun interpretado erne tanl de biais! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 12} 



Mai m'avise que parle b&n loungamen d'un ome que soun eloge 
poudrie* caupre dins aquest soulet mot : « Travail. » 

Coume ves&s, ero ni un d'aqu^li poueto dis esluciado esbteugis- 
s£nto qu'espanton iou raounde entie\ ni un d'aqucHi roumansie* 
que, I'escaupre en man, dissecon li gent per saupre s'an un cor 
dins lou pitre, coume e perque aqu6u cor bacello. La passioun, 
I'imaginacioun, soun ren dins Fobro de Sardou, Famour de la 
Prouvenco i'es tout. 

E aco es un grand eis&mple per aqu^li Prouvencau que, dins 
uno ideio de patrioutisme autant estrecho que fausso, souvelon la 
disparicioun de tout co que gardo uno coulour loucalo, s'avisant 
pas que retrason ansin a-n-un ome que belarie la mort de sa 
grand per poude mies ama sa maire. 

En J6us6 Huot respond & Maurise Raimbault coume eie6 : 

DISCOURS DE M. J. HUOT. 

Moussu LOU Majourau e gai counfraire, 

Un matin de dimenche (Beu bon-Di£u ! Fatout-aro des an d'a- 
c6 !) k-n-uno de n&sti sesibo de VEscolo de la Mar, nous arribe un 
b&u jouvent, bloundin a fino moustacho, erne* d'iue franc e dous, 
que fugue leu lou coumpan de nostis escoulan marsihe*s, jouine o 
viei.- 

Venie* de Sant Roumie* : Girard nous lou mandavo e sabian que 
Mistral Fa vie* reluca 'me* sis iue devinaire. 

T6uti ie* faguerian fdsto : autant ben Tavan e Chailan, qu'eron 
d'ancian majourau, que Louis Astruc c Valeri Bernard qu'eron en 
trin de lou deveni. 

Es dins la tiero d'aqu&is ami — qu'eron li vostre — que lou Ca- 
poulie* ven de chausi lou felibre que deu bsnastruga lou jouvent 
devengu tamben majourau dou Felibrige. E se vai capita qu'aquel 
ami es ie*u. N'en rfcnde graci au Gapoulie car m'es uno tiucasioun 
p&r vous dire coume la souvenenci d6u terns passa es restatlo caro 
& moun cor. 

D'aqudu terns erias adeja proun curious di causo de rist6ri de 



Digitized by 



Google 



124 £° u Felibrige 



Prouvenco c proun furnaire de viei papie\ Me souvene que treva- 
vias forco lis areliie'u dou despartamen, tout en preparant — erne 
mens d'afougamen, lou fau dire — d'eisamen entrepachous per 
deveni 'n ome d'amenislracioun. 

Mai : Sang sanguino !... troubavias proun qu&uqui moumen per 
abari vosto fam pouetico e, d'aro-en-ia, k la chut-chut, alestissias 
en proso dindanlo d'aqu£li conte « per rire » que tenon bono pla- 
co dins vosto obro ; o ben ciselavias quauque sounet que retrou- 
ban, vuei, dins lou tant poulit recuei qu'aves bateja : Li Darbouso. 

Piei — per que fuguesse pas di qu'avias leissa de-caire uno sou- 
leto formo liter&ri — aves bravamen coumpausa 'n rouman que re- 
trais li beu rode de vosto terro perfumado e de vosto mar esble*u- 
gissento, ounte fases trepeja o navega li tipe que vous an passa 
davans, que fugon groutesque, simpati... o adourable coume Agueto. 



Dins la pref&ei tVAguelo, noste ami Astruc vous lauso, erne* re- 
soun, de faire obro de prousatour — emai 1'autour di Cacto suche 
mi6s que degun que li vers podon tamben estre 1'encauso d'obro 
majouralo — e de causi vosti persounago foro li bastidan que, 
jusqu'aro, scmblavon soulet interessa li countaire prouvencau . 

Eto ! de segur, tout go que vesen en Prouvenco, o foro Prou- 
venco, pou estre counta en Icngo prouvenealo ! Lou soulet dangle* 
que i'ague, quand fasen parla li gent qif emplegon gaire nosto 
lengo, es de nous en train a dins soun jargoun. Fa de eregne que 
li paraulo pensado en franchimand perdon quicon de l'tiuriginalita 
de noste idiome, agon biais de tradueioun ; o ben, coume disig 
Sardou, « que souto 1'influenco d6u francos, lou prouvencau de- 
vengue un patoues franchimand. » 

Aves sachu vous gara de talo deco... e, gr&ei k vosto scienci 
de la lengo, resta prouveneau de ped-en-cap. 

V6sti damiseleto — einai fugon de citiutadino ben atrencado — 
soun proun bastidano pere*u per parla coume se deu, senso ren 
escampa de sa gr&ci e de soun aflat. 

De mai, en foro di vers e de la proso de vostis obro liler&ri, 
aves prouva que la lengo prouvenealo poudie" tout dire, e ben dire, 
en ie* fasent counta — em' un g&ubi tria — li causo de I'ist&ri e 
de la scienci : que fugue per denoumbra lis outis de guerro dou 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 125 



Cast6u d'lero, p&r dechifra li vi&is ourdounango de pouligo, vos~ 
to lengo claro, aboundouso, saup tout nouma, tout deserieure. 

Fau apoundre que voste esperit es afouga a coussegre la veri- 
ta e, a l'eis^mple de voste Sardou, furnas em<5 pactenci, eme 
counsctenci, t6uti li caire e cantoun de l'ist6ri ; c vosto sentido, 
a-n-aquelo casso au lum, es tant sutilo, que picas dre sus touti li 
messorgo que poudrien nous engana. 

Nous ven&s de dire coume se fai que lis istourian calu prenon 
souv&il li boufigo p&r de fanau e lou cas de la Tourre ddu bre- 
gand se devino, proun fes, dins li libre de sav.entas qu'an 6ublida 
de saupre li lengo qu'ausisson parla. Coume lou disfcs, la tradu- 
cioun de nfcsti mot de Prouvfcngo es, quasi pertout, facho de 
guingamboi, meme dins li doucumen 6uficiau... coume li carlo 
d'estat-majour. 

A prepaus d'aqu^sti carto, si6u toujour espanta de v&re escri 
sus aqu£li de nosto regioun, un noumbre espetaclous de bastido 
que se noumon : La Mionne... Av6s bello a demanda, carto en 
man, lou camin d'aqu^li bastido, t6uti vous respondon : « N'av&n 
jamai ausi parla I » Es de cr&ire que l'6ufici6 d'armado que dreis- 
savo la carto, demand^ proun fes i baslidan : Quelle est cette max- 
son ? e que li bravi g&nt ie respoundegu&ron : « Es la mteuno ! » 
E r6ufici6 francihot escriguS : La Mionne !... 

Fisas-vous, ptei, i carto 6uficialo ! 

Estambfcn d'aqu^u biaisque li noum de li& e de carriero se soun 
franeisa de trav^s : Faisso roujo, Peiro que rajo, Laporiano y Pas 
d'Alancie', soun devengu : « Festons rouges », « Pierre qui rage », 
« La Brillanne », « Pas des Lanciers. » 



Es pas de cregne que vous arribe jamai tal auvari !... e se, 
coume vous rafourtisste lou canounge Alban&s, rist6ri de Prou- 
v£ngo es, de planto, a refaire, sias un d'aqu&i en quau av6n fi- 
sango p6r la metre sus p&d. 

V6sti recerco, lis estCidi noumbrouso que saben, aqu^Ii que bir 
tas en aquesto ouro, prouvaran b6n>l£uque, p6r b6n coun&sse 
soun pais, i'a r&n de mtes que de b6n coun&sse sa lengo. 

Adounc, se p6u dire que voste pres-fa es vuei proun larg pul- 
que vosto plago fugue mareado au bataioun sacra di Felibre d'elei 



Digitized by 



Google 



126 Lou Felibrige 



Vosto bcllo garbo d'obro coumpliclo vous ameritavo lou titre de 
nmjourau, que, d'uno voues uncnco, lou Counsist&ri vous a baia... 
(do moun terns, me rTcn demand6ron pas tant !...) 

De mai, mau-grat vosto jouinesso, sias devengu lou baile-m&stre 
d'aquelo Escolo de Lerin, tant afougado, que, sus v&sti piado, 
seguis lou bon camin felibren e que vous ajudara k jougne vosto 
toco patrioutieo ! 



Fagu6s de bon c b£u libre k I'ounour e k la gl&ri de nosto raQO ! 
E, entre t6ms, agu^s pas crcnto de nous pinta vosle soul&u res- 
caufadis, v&sti flour embeimarello, vosto mar d'azur, e aqu6u ri- 
beires ounte li belli chato coume Aguefo s&nton espeli soun amour 
sou to lou ceu estela, dins lou perfum di tuberouso 1 

Es pi& En Pau Chassary, lou val&nt autour de En terro gale so, 
que fai l'eloge de Roumieux ; En Albert Arnavielle ie respond, e 
seclaus la sesibo. 

Li majourau e manleneire que noun avien pouscu s'asseta au 
banquet peirescian, an felibreja gentamen de soun caire ; lis autre, 
em£ t6uti li noutabileta de I'antico capita lo de Prouv^nco, an tau- 
leja k « l'H6tel du Nord » en grando pourapo. 

Aperaqui, 80 taulejaire soun asseta k Tentour de la ;taulo. M. 
G. Paris presido, agufcnt M. Guibal k drecho e M. Cremieux, coun- 
sel de prefeturo, representant lou pref&t, k sa gaucho. 

Au moumen di brinde, M. Cremieux b6u au President de la Re- 
publico; Gastoun Paris brindo k Tamizey de Larroque; M. Ley- 
det, deputa, e M, Abram, maire, \6 van per^u d6u steu ; En F&lis 
Gras trais uno invoucacioun k Tamo de la patrto ; En Frances Vi- 
dau b£u en ounour d6u Cicune de Maiano, e lou prouvencalisto 
Gonstans brindo au Peirese mouderne : lou bibliouflle Pau Arbaud. 
D'aulre e d'autre an per6u brinda. 

Mai, ves-eici que li tambourin bresihejon souto li fendstro de 
la salo dc3u banquet. Es lou groupo dis escoulan de mdste Loum- 
bardoun, que v6n jouga la serenado i taulejaire e que redis ptei 
si galant ri6u-chi£u-chi6u dins Toustau. 

A vounge ouro, la scsiho es clavado e 1'on vai dansa k I'Eden. 

Lou dilun matin, s'es visita Varbaudenco, la gteiso de St-Jan- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 127 



de-Mallo e la Metropolo de St-Sauvaire, ounte i'a tant de tresor 
arqueoulougique, I'archevescat, la Mejano e rAcademi. (Aven fa, 
d'autre part, lou raconte de la sesiho academico). 

Apres un dina ouficiau enc6 de M. lou Maire, la sesiho literari 
s'es tengudo au teatre, au benefice di paure de la vilo. 

M. lou decan ounourari Guibal a dubert la sesiho en parlant de 
Peirese e Felician David. Apres un mousseu jouga "per la musico 
militari, lou Capoulie* dis sa Jacoumino, li « Mandolinistes-Re- 
naissance » fan entendre, en s'acoumpagnant sus si guitaro, lou 
poulit Cant de V Estudiantina ; M. Mouravit legis un estudi magis- 
trau sus Peirese, en lou moustrant coume savent universau e grand 
ome de cor; F. Vidal dis un sounet k Tamizey de LarroqueePau 
Roman douno soun raporlsus li Jo Flourau peirescian, que lou pair 
mare*s seguis. 

I. Eloge de Peirese en vers prouvencau . — Pres, • ex-aequo, k 
P. Cheilan c Ougeni Long; en cadun, un eisemplari deVHistoire 
de Carpentras y de J. Liabastres. 

II. Sounet plang sus la toumbo do Peirese. — Premie* pres, 
inedaio d'argent 6ulerto per la Coumessioun dtiu Counservat6ri 
d'Ais, a Ant. Berthier ; scgound, medaio de brounze semoundudo 
per la Mantenenco de Prouvengo, ^1 J. B. Menut. Pres foro coun- 
cours, medaioun de Peirese en terro cuecho, douna per l'autour, 
M. Goundran, k Em. Portal, de Palermo. 

III. — D6u role di prouverbi dins la Irasmessioun e la coun- 
servacioun de la lengo prouvengaJo. — Pres, medaio d'argent, k 
Felip Chauvier, de Bargemoun. 

Councours francos. — I. Eloge de Peirese. Premie* pres, aigo- 
forto de Valeri Bernard, doun de l'artisto, a Aufred Bourguet, 
d'^-z-Ais. 

II. Peco diverso. — Premie* pres, dous flame voulume de M 
Bourrelly e un librihoun de J. B. Gaut, a G. Leval; segound, 
a L. Raineri, d Ais, [Toloza, cloun de Tautour, F. Gras). Premiero 
mencioun a Maubernard, segoundo a Bon fi lion e tresenco a J. 
B. Mille. 

Apres aquelo prouclamacioun, Ougeni Long a pres la paraulo 
is aplaudimen de I6uti, e M. Bourguet a legi soun estudi sus Vau- 
venargue e Peirese. Alorla sesiho s'es clavado erne* lou « Cant de 
PEstudiantina », que li « Mandolinistes » an tourna-mai di eme* 
grand envanc e per lou beu regale dis escoutaire. 



Digitized by 



Google 



128 Lou Belibrige 



Lou vespre, i'a agu uno serado de gala au teatre, ounte s'es 
Jouga, per lou bouquet di festo, r6upereio en un ale que Gile 
Borel, lou (lame musicaire, n'a brouda la inusico, e que lou ma- 
jourau laren Marius Bourrelly n'a trena li paraulo, que \6 dison : 
Lou verg it cTdulivit, e qu'es esla un triounfle vertadie", lant per 
lis atour que per lis autour. 

M. Meurs, president di festo, a semoundu un rampau d'or k M. 
Borel, que lou publi a fa veni sus seeno. (Marius Bourrelly, es- 
tent maiaut, noun ero de la festo). De mai, France's Vidal, cabtsc6u 
di Laren, a 6ufert au mestre musicaire un rampau d'argent d'6u- 
\i\\6 e de roure, per ie" temougna l'amiracioun de t6uti. 

Ves-eici li paraulo que F. Vidal a dicho au felibre musicaire G. 
Borel : 

S6ci carissime, 

« Au noum de lEscolo felibrenco de Lar, ai grand gau de vous 
pouergi aquest rampau, testim6ni d'amistanco e d'amiracioun per 
vouesto obro flamo, lou Vergit d'dulivit, bouquet dei festo de 
Peiresc, obro aplaudido tant per l'artisto de couer que per soun 
art esmouvent, bounadi lei cantaire ben-ama, lei graci6usei can- 
tairis ! » 

Vivo Borel ! Vivo Vidal ! Vivo li Felibre ! crido lou pople. E 
la festo se claus sus d'aqu&i crid&sto superbo, que mostron l'a- 
mour d6u pople per sa parladuro e per aqueli que la mantenon. 

Longo-mai li cadet d'Ais fagon H6ri 1 

J. MONNE. 




Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfcNCO 



— A l'oucasioun di ftsto de Peiresc, lou dilun, 1 1 de nouvembre, 
1'Academi d'Ais a tengu sesiho estraourdinari per recaupre M. Gasloun 
Paris, membrc de l'lstitut, e En Felis Gras, capoulte d6u Felibrige. 
M. G. Paris es csta nouma membre d'ounour, sus lou raport dou 
proufessour Joret, e En Felis Gras, membre courrespoundent, sus lou 
raport dou felibre En Gantelmi d'llle. 

— Souvetan bello vengudo e longo vido a la Revue d$ Languedoc, 
que soun premie numerd douno quauqui mousseu pretoucant lou Fe- 
librige, e de vers de M. A. Roll e dou felibre Louis Roux, qu'an per 
titoulet : <Autounalo. 

Aquelo revisto duerb un councours per lou sounet, que touti li 
parla dou Miejour ic podon prene part. Aqueli que ie volon manda 
quicon, podon demanda lis entre-signe a M. Castanier, a Lamalou-di- 
Ban (Erau), secretari de l'unioun dis Abeilli&U* miejournau. 

— Lou felibre manteneire Louis Tombarel resto a-z-Air, placo dou 
Palais, 20. 

— La coumessioun cargado de prepara, au poun de visto flnancie, 
li representacioun au cieri d'Aurenjo, s'es acampado souto la presi- 
denci de M. Guerin, senatour de Vau-CIuso. 

S'agissie d'atrouva un mejan flnancie per founda deflnitivamen e 
per toujour li representacioun en Aurenjo. 

La Coumessioun s'es arrestado a la prepausicioun que M. Capty, 
maire d'Aurenjo, fasie au noum de la Municipalita : la vilo d'Aurenjo 
empruntarie 70 000 fr., e aqueli sou rervirien a coustitui uno caisso 
municipalo servent escassamen i fres emai i benefice dou teatre an- 
tique. 

9 



Digitized by 



Google 



i}0 Lou Felibrige 



Es adounc la vilo d'Aurenjo qu'aura de-founs a sa cargo I'entre- 
presso di representacioun, que n'en fara li fres e que n'en recaupra 
lou gasan. 

La souto-coumessioun artistico s'es piei acampado lou 1 1 de Xbre, 
per regla lou prougramo di venenti festo. Se jougarie, dins la prou- 
miero journado, l'ate tresen de Samson e Dalila e Ipbigenit ; dins la 
segoundo journado, un ate d'a-prepaus e lou Cid. 

Es esta pereu questioun, dins aquelo reunioun, de la representacioun 
per un autre cop de la Rhino Jano, dramo prouvencau d'En Frederi 
Mistral. — E per deque sarie pas per aquest cop ? 

— Se lou Moussu dou Memorial d* Aix qu'a tira uno£*r/*de noste darrie 
numer6 e qu'acoumenco ansin : c Lou Viro-Soulhu nous anouncioque 
Tempremarie de la Chambro di Deputa ven de publica la prepausi- 
cioun de lei \ resentado, au mes de mai passa, per M. de Lanjuinais, 
e pretoucant lou proujet de descentralisacioun... >, avie ben vougu 
reproudurre Tarticle o la perlo y sen so ie coupa la testo, si leitour i'au- 
rien vist clar, e eu-meme se sarie espargna de nous blaga e de nous 
faire passa per un enemi de la vieio capitalo de Prouvenco. Quand 
aves un coudoun sus l'estouma, lou fau escupi, mai pas contro aqueli 
que vous dison ren e que soun vostis ami. 

— Pregan li sdci manteneire de queto Mantenenco que fugue, qu'au- 
rien pas recaupu lis estatut d6u Felibrige, de nous lou dire, que ie 
mandaren sus sa demando. 

— Lou majourau En Maurise Faure, deputa, es ana faire vesito au 
President de la Republico, per ie parla di festo d'Aurenjo, e M. Felis 
Faure a manifesta Tintencioun de ie veni. Acd sarie flame I 

— La segoundo partido de l'obro majo de Batisto Bonnet vai pa- 
reisse leu-leu. Bravo ! nous anan regala ! 

— Lou 20 de Xbre, la Tastouralo tant renoumado dou felibre A. 
Maurel, s'es jougado, em' un proulogue inedi, au cieucle di « Vue- 
Coulouno », a Marsiho. 

— Lou suplemen ilustra dou Ticbot marsibis dou 25 de Xbre, dou- 
no Les T{uine$ des Baux, article e dessin d'Antounin Pal lies. 

— Avian anouncia lou maridage de la reino dou Felibrige erne lou 
felibre Joachim Gasquet, per la fin dou mes de nouvembre ; aqueu 
maridage noun a pouscu se celebra e s'es remanda au mes de janvieS 
en seguido dou malastre arriba au futur novi, qu'en visitant la vilo 
di Baus, en coumpagno de Na Mario Girard, dou sendi de Prouvenco 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 131 



e d'autris ami, ero toumba d'uno autour de vue a des metro, e s'ero 
bravamen ablasiga. 

Fasen de vot per que se restabligue leu, e que li tambourin e li 
cigalo de Prouvenco largon si refrin li mai galoi en ounour de Time- 
neu superbe. 

— Lou poueto prouvencau Peire Bertas, ajoun au maire de Marsiho, 
aprouficho touti lis oucasioun de parla la lengo douterraire; ansin, 
en maridant, lou 3 de Xbre, soun fraire Vitor erne Mllo Ana'i's Blis- 
son, a presenta poulidamen si vot i ndvi en puro lengo de Prouven- 
go. Brave ! 

Es a-n-eu pereu que se deu — i'a pas doutanco — de veire lou 
retra d'En Frederi Mistral, qu'ero au palais di Beus-Art dou Long- 
Cbamp, istala en bello placo dins la salo d'ounour di maridage, a la 
Coumuno. 

Osco ! l'ideio es magnifico e i'aplaudissen. 

— Li soci qu'aurien de circular i o de buletin de souscripcioun a 
faire encarta dins li numerd dou Felibrige, soun avisa que, d'aro-en- 
la, vist li reglamen poustau, noun soulamen faudra que li subre-di 
buletin 6 circulari porton la mencioun de sup/emtn, mai encaro que 
fugon afranqui coume s'eron espedi separadamen. Nous sara pluspous- 
sible, adounc, de lis encarta a-gratis. 

— En Frederi Mistral nous presento, dins soun *Bon astru, un ra- 
conte que VAioli nous n'a pourgi la primour bello e que se ven 
d'estampa en Avignoun encd de Roumanille: es lou St-Antoni-dis- 
Orio, de M. Toumas A. Janvier, soci dou Felibrige, revira de Tan- 
gles en prouvencau per Na Mario Girard, reino dou Felibrige. 

Nous a fa grand gau de lou relegi, e n'aven espremi noste sentimen 
is autour, dou biais que seguis : 

Bounias, courous, fres, pivelaot, 
Es voste conte... e me coumplase 
Eme* v6stis eros galant : 
Li coulourab, lou cat negre, l'asc 

E li dous fraire, — barbelant, 
Per qu'au bon Dieu sempre ie* plase 
Que, de soun cor d'amour brulant, 
L'aulo puresso noun s'ablase. 



Digitized by 



Google 



i?2 Lou Felibrigc 



Co que i'a dins v&sti tabl&u : 
Jardin, flour, pantai e soult'u, 
L'aves pinta de talo sorto 

Que, p6r n'en beea qu&uqui rai, 
M'agradari6 d'Sstre un di Frai 
D6u g6nt Sant-Ant6ni-dis-Orto. 

— La Trovince, de noste ami e coumpan Lucian Due, ven de mu- 
da si catoun e de pareisse a 80 pajo, em 1 uno redacioun que coum- 
pren, en de mai d'aqueli que i'an fa fldri despiei des-e-vuech an, 
d'ome coume loU majourau En Maurise Faure, Ougeni Garcin, Ed. 
Michel, e d'autre e d'autre, que soun renoum es proun aut per que 
fugue necite de i'apoundre quicon. Sian mai que segur qu'aqueli que 
legiran soun nouveu numerd de janvie 1896, leu-leu que se fabouna- 
ran, e n'en saran pas facha. Citaren : La decentralisation arti&tique, 
art et democratic, per Maurise Faure ; Etunne (Marcel, sceno dramatico 
de Peire Duzea ; Regard sur la politique du jour, d'Ougeni Garcin. 
Touti ie bataion per la descentralisacioun . Auto, que vengue de lu- 
chaire se rambla a l'entour de soun drapeu ! Es l'ouro ! 

— A pareigu a Valenco, dins La Croix de la Drome dou 8 nou- 
vembre 1893, un flame brinde en parla dou pais, prounouncia per lou 
manteneire Gatian Almoric, de Chabrillan, sus lou prepaus d'uno acam- 
pado de 50 agrirultour a la trapo d'Aigo-Bello. 

— Lou iq de desembre, en la gleiso de Sant-Agricd, d'Avignoun, 
s'es celebra lou maridage de Mllo Jano Roumanille, la segoundo chato 
de Jouse Roumanille, erne M. Eimond Fandrier, ingeniaire-chimisto. 

Que la lus de Santo Estello enlusigue la draio di beu novi e que, 
sus si pas, la siave flour d'amour fugue flourido sempre e sen so fin, 
qu'es elo la soulo embaumarello de la vido ! 

— Ven de pareisse encd de Doucet, estampaire a Marsiho, la Char- 
radisso que lou felibre Louis Hugues debane au Martegue, dins la 
grand salo de la coumuno, lou 26 de mai 1895, per la festo d'inagu-. 
racioun de la c Soucieta deis Enfant dei cantoun dou Martegue e 
d'lstre », que soun seti es a Marsiho. 

Lou valent counferencie a fa provo, dins sa dicho, d'aut sentimen 
patriouti, e lou felicitan voulountie de l'amour que Tempuro per la 
lengo meiralo, e que manco ges d'oucasioun de metre en lusour. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige i}} 



Lou gent Martegau, que ie venen de traire eici nosti coumplimen, 
demoro, aro, Esplanado de la Tourreto, 53, a MarsihO: 

— Lou 17 de nouvembre passa, en vilo de Fourcauquie, l'Ateneu 
e l'Escolo dis Aup tenien sa sesiho annalo coustumiero. Es dins la 
salo dou tribunau que se fai 1'acampado e que se ten lou bureu. 

En Ougeni Plauchud, en un.i galanto charradisso, remembra.it li 
felibrejado de Lurs, de Sant-Clement de Ganag6bi, de St-Maime, de 
Fougiero e de la Brihano, anouncio que, Tan que veil, au printems, 
se n'en farie uno autro dins lis enviroun tant pintouresc de la vilo 
coumtalo. 

Lou president descacheto alor li letro de regret de MM. Fruchier, se- 
natour, Tardieu, Daime, di majourau Vidal, Constans e Guillibert, 
dou manteneire Gorde edeM.de Selle ; legis piei lou Carbe, un 
mandadis poulit dou felibre Honde, de Manosco, e d'estrofo sus Soun 
bonnet d$ batemo de l'abat Bongarcon. 

Carle Descosse, Louis Maurel e Pabat Michel destrenon de pretou- 
cantis elegio, que lou mege Bernard i'apound pietadousamen la sieuno 
en favour di pauri marit descara per lou sort. 

L'abat Richaud, president de la Soucieta literari de Dig no, a fiera- 
men e autamen glourifica la pichoto patrio e li Bassis-Aup. MM. Pe- 
loux e de Fonvcrt an manda soun brout ; em'acd,En J. Huot, qu'es de 
touti li reg61i de l'Escolo dis Aup, a di Lou cavalii e l'a di, coume 
saup dire, a n'esbalauvi lis escoutaire ; Martin, erne si Pastissoun de la 
Mariano, a tra dins la salo de tant galoi flo de rire, que touti n'en 
prenien sa part e que n'avien jamai proun. Anen, per la bono bouco> 
En Plauchud li regalo touti de Soui li mele y e se claus la sesiho lite- 
rari enjusqu'au printems venent. 

Au banquet, enc6 de Lachaud, 50 taulejaire brindon e canton. M. 
Maurel saludo lou foundadou de l'Escolo Aupenco, En de Berluc-Pe- 
russis, que, per graciouso escasenco, em vengu s'asseta au mitan d'a- 
quelis ami que lant l'amon, e que respond a Maurel erne soun cor 
d'elei. Bourrillcn irais la noto gaio, Descosse brindo a l'amista ; Pe- 
loux, l'abat Richaud jiton soun bout, Huot ausso li got per de Berluc 
e de Tourtouloun, qu'ero pereu de la festo, i'adusent touti dous la res- 
plendojr dou renoum que lis encourouno ; de Tourtouloun fai si gramaci 
a Huot ; d'llle, de Fonvert, Descosse parlon piei, e Plauchud, erne 
uno charradisso e uno despacho signado de Vidal, levo la sesiho, per 
Tana acaba au Cieucle dou Co u mere i, ounte tourna-mai se ris e se 



Digitized by 



Google 



1)4 Lou Felibrige 



canto, subre-tout se ris di Boto de Huot e de la Pancarto de Plau- 
chud. 

— Dins uno letro qu'escrieu a M. L. Marcel, e que lou Viro-Sou- 
Uu reproudus en partido, lou brave E. Chalamel dis : 

« ...Eis grand damage qu'aqueli gusas de Frouvencau respeton pas 
prou leis autrei dialeite, e que tout fau que sieche vestit a la modo 
d'Avignoun... » 

Acd 's, segur, ana trop liuen, e se i'a de felibre que presicon e 
desiron l'unificacioun de la lengo, acd vou pas dire que, dins lou Fe- 
librige, li Prouvencau respeton pas lis autri dialeite e li volon abiha 
a la modo avignounenco. 

Aven toujour vist, au countrart, lou Felibrige garda lou respet di 
parla nadalen de cadun. Aplaudi en touti li manifestacioun de la len- 
go, que vengon dou Doufinat erne li cant d'E. Chalamel e de l'abat 
Moutier ; dis Aup, erne lis obro de En Frances Pascal ; de Fourcau- 
quie, erne Lou reprin e lou 'Diamant de Sl-CMaime ; d6u Var, de Ni- 
90, de Cano, ounte li Lerinen flourisson erne soun parla souleious e 
escarabiha ; de Touloun, de Marsiho, erne* tant d'obro requisto ; d'a- 
z-Ais, erne soun cacalian que v6u estre lou pur e soulet bon prouven- 
cau, etc... Es que jamai quaucun a demanda en touti aqueli cantaire 
mage, que trason si bresihage dins touti li parla dou terraire miejour- 
nau, que, d'aro-en-la, falie canta a la modo d'Avignoun ?.. — Noun, 
parai ! es'acd s'ero fa, i'a terns que, di tres partdosdi cantaire subre-di, 
se sarien enfugi de la gabi, per ana canta, segound sa noto, sus li 
serre embauma de nosto Prouvenco. 

— A pareigu a Cano, vers Robaudy, Ehgt d'En L. Sardou, prou- 
nouncia au Consistori tengu a-z-Ais lou 10 de nouvembre 1895, per 
En M. Raimbault, erne la responso de J. Huot, voulume iu-8 de 24 
pajo. 

— Enco d6u meme, Li Darbouso, Soumt flour en tin, poueslo de M. 
Raimbault, cabiscdu de l'Escolo^de Lerin, 

Lou libre se duerb per aquest quatrin : 

Lou darbousie, sus la mountagno, 
Porto ensea fueio, frucho e flour. 
Dins la vido van de coumpagno 
Calamo, rire, mato e plour ! 

e se coumpartis en tres tiero : Fueio verdtjanto, Flour ntvtnco, Fru- 
cho d$ sang, erne 1'apoundoun di sounet flourentin ; de quouro, au 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 135 



mes de mai de 1890, 1'Escolo de la Mar l'avie delega i festo dounado 
a Flourenco en ounour de Beatris, Pispirarello Jou Dante. 

Cadun se voudra coungousta di belli frucho rouginello dou Dar- 
bousie lerinen ! 

— A pareigu en Avignoun, enc6 di fraire Seguin : Btrnassoun, It 
Ret, pastouralo en 5 ate e en vers dou felibre de Coumbo-Malo, que 
Don Savie^ de h'ourviero, tant ben emparaula, presento poulidamen au 
publi erne soun biais requist e soun avenenco coustumiero. 

Aquelo pastouralo es, se p6u dire, remarcablo tant per lou founs 
que per la tormo, a fa prouado en Avignoun, e lis escoulan que I'an 
jougado an fa, entre eli, uno souscripcioun per que se pousquesse 
estampa. , 

L'aven legido, e nous n'en sian lica li det. Sian de Tavis d6u Pai 
Savie de Fourviero : « Li dialogue que 1'autour met sus li bouco de si 
persounage, soun mena roundamen, vieu, degaja ; li paraulo picon 
just... Acd 's plen de vido, d'entrin, de bono imour e de galouieta. » 

E l'amour de la pichoto patrio e de la lengo meiralo ie beluguejo 
magnificamen per la bouco de meste Blase, quand dis : 

Li gent, a 1 ouro d'iaei, n'amon plus »i pais ! 
Preferon estroupiala lengo naciounalo 
Que de moula li mot de sa lengo meiralo ! 
Lou parla de si paire es, pareis, trop groassie 
E l'on dirie qu'an p6u que i'asele lou gousie : 
O leDffode moun bre«, tu, tant dou^o etantlindo, 
Que obascun de ti mot k moun auriho dindo 
En son armounious, tendrineu e moulan, 
Es erne grando gau que nautre te par Ian... 

— Li troubaire marsihes venon d'espeli un Jlrmana popular i de 
Tan 1896, emi de galejado, conte, cansoun e charradisso, per li bas- 
tido e cabanoun. La proumiero annado costo o fr. 20 e se ie rescontro 
de proso e de vers de Louis Hugues, Louis-lou-Mut, Ant. Boyer, de- 
puta, P. Maziere, etc., etc., e touto la ribambello galoio di troubaire 
marsihes. 

— A Marsiho, per£u, aven vist flameja VArmana mar sib es per Pan 
1896, enca mai dardaiant qu'aqueli dis autris annado. De rire e de 
cansoun, nYen p6u jamai ague proun. Nous n'en douno la provo lou 
brave Aguste Marin, erne sa voio e soun envanc, per mena la gaio 
farandoulo dis escrivan que flourisson dins soun librihoun fignoula e 
esquist. 



Digitized by 



Google 



i}6 Lou Felibrige 



— Ven de pareisse a Carpentras, enco dc J. Brun : Lou Caebo-Fio, 
per lou bel an dou bissest 1896, 16 annado, atrenca per uno tiero de 
*elibre. Escoutas-lou, coume fai ran-plan-plan : 

O, i'a beu sege an que lou c Cacho-Fi6 » vi£u e flamejo, rescau- 
dant pertout I'amour de la lengo, aubourant pertout lou bon rire que 
fai tant de ben, subre-tout a I'ouro d'uei, ounte tant de laidf causo 
vous fan fai re la bebo. Quente beu pres-fa coumpli dins aquelo vouto ! 
Fai esfrai ren que de lou carcula. Chasque an, en efet, noste Armana 
espandis dous chit vint-quatre milo pajo de literaturo prouvencalo, 
sano, belugucto, risarello, pouetico, e l'espandis dins un mitan pou- 
pulari ounte se n'en perd pas uno grano, uno belugo, ren. Dises-me 
dounc se faire ansin chasque an un armana en prouvencau es pas IV 
bro dii obro, uno obro mai bello, mai pratico, mai fegoundo, que de 
faire de libre de councours, meme de predicango, toujour a Tus d'un 
pichot rode e d'un pichot noumbre ? Eis a talo obro de proup^gando 
majo que li suvencioun se deurien baia, per estre justo. Mai eis & 
talo obro que devon presta soun ajudo, noun soulamen aqueli que 
soun d'6ubrie de la plumo felibrenco, en ie mandant sis 6ubreto — 
d'acd n'en sian pas en peno, n'i'a toujour surabounde, aqueste an nous 
n'en soubro uno cittquanteno — mai toutis aqueli que counservon, 
jalousamen, dins soun cor, I'amour de nosto lengo incoumparablo, de 
nosto lengo dindanto e armouniouso, forto e douco, siavo e cascare- 
leto, que li Felibre aven atrouvado pastresso de*roupido y e que n'en 
aven fa 'no rhno glouriouso. 

En croumpant lou « Cacho-Fid » erne "no marrido peceto de 50 
centimo, la fares, aquelo obro de bono ajudo e de bon Prouvencau, 
e aures per vous espouti dou rire i vihado de tout Fiver, emai tout 
Pan per vous desmassipa. En lou croumpant per lou baia a voste en- 
tour, a vdstis ami, sias segur d'avancode ie faire grand plui e grand 
bbi : grand plesi, car nautri Miejournau nous enchau for^o mai d'en- 
tendre parla di causo de noste Miejour, dins noste parla, que di causo 
de Paris o de Pampoluno, dins lou lengage tin dis arleri ; e grand 
ben, en ie pourgent quauqui belli ventrado de rire. 

Aquest an, aven fa versa la mesuro, e lou Cascavht n'a glena uno 
garbo de conte galoi que sabe pas ounte tron -de-go i lis eis ana querre, 
queu brescambiho d'ome. 

Agantas lou libre, e veires un pau li bravi letanloque se ie canton, 
car se dis : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ijy 



Benorom quau loa eroumpara ! 
Meme Paris se n'en lipara. 

— Eh ben, parlo pas coume uu libre, aijueu brave Cacbo-fio ? 

Lengad6 

— Renouvelan a nosti soci la souscripcioun duberto per l'Escolo 
Moundino, de Toulouso, per 1'aubouramen d'un mounumen a-n-Aguste 
Foures. 

Un Coumitat s'es coustitui per ac6, e vejo n'eici la coumpousicioun 
de soun bureu : 

President, En Frederi Mistral ; souto-president, Falguiere e Armand 
Silvestre ; secretari, L. Savie de Ricard; tresourie, Sans, direitour de 
La Depechi. 

— Lou felibre Juli Veran, qu'ero a Perpignan, es aro bourne* d'a- 
gregacioun a Mount-Pelie. Felicitacioun couralo. 

— La Revui (Meridional e countunio toujour de segui ardidamen sa 
vio. Dins soun numer6 d'outobre, nous douno Lou coucui, galejado 
dou majourau Achilo Mir, e A prepaus dou Terradou, de Prousper 
Estieu, erne uno charradisso d'Achilo Rouquet dounan lou noum di 
journau miejournau qu'an saluda Pobro mestro dou flame sounetaire, 
en oublidant de nous coumta dins la tiero d'aqueli que i'an fa la 
ben-vengudo de tout cor. Pa, piei, li letro de felicitacioun de Frederi 
Mistral, Felis Gras, Achilo Mir e Gastoun Jourdanne, e Jan das Gous- 
ses, d'A. Mir. 

Dins lou numerd de nouvembre e desembre : La poutingo ptr Vast, 
d'A. Mir ; las Plcbos de (Mauras, galejado de J. Theron ; Cop d'es- 
quilbeto, d'A. Mir. 

Lou numerd s'acabo per l'acoumencanco d'un travai qu'entrepren En 
Gastoun Jourdanne sus la bibliougrafio de Lehgado, per lou terradou 
de l'Audo. 

Aquelo obro es mai que meritdri, e nous es en-de-bon de I'acou- 
raja. Se se poudie metre en grand lusour touti li tresor literari que 
lou Miejour poussedis, n'i'aurie bravamen que sarien esbarluga. Per 
douna courage a-n-F.n Jourdanne emai a-n-aqueli que seguisson sa 
draio, cadun per la part de soun terradou, ie diren qu'eici, dins Mar- 
siho, un saberu moudeste autant que valent s'es atala a-n-aqneu p res- 
fa, ren que per lis obro de lengo d'O, e sa culido ten adeja mai de 
cinq milo citacioun. 



Digitized by 



Google 



1)8 Lou Felibrige 



Aqueu travai de Jourdanne, la TiibHograpbie filibreenm de VAude, 
VEscolo audenco, dins soun acamp mesadie de nouvembre, a dccida 
de Testampa a si fres. Aquel estudi noun pdu qu'estre ben vist de 
t6uti aqueli que s'oucupon de lengo d'O. 

Un richas de Toulouso, M. Ozenne, ven de leissa un legat de 
350 000 fr. a l'Academi di Jo Flourau de Toulouso. A-n-aque*u pre- 
paus, VAioli s'escrido : <c Autant n'avenguesse au Felibrige ! >: TOuti 
li Felibre picarien di man s'uno mauno pariero nous eiidrudissie* ; ma- 
lurousamen, lou Felibrige noun estent Soucieta d'utileta publico, s'acd 
i'arribavo, lou legat ie" passarie souto lou nas senso que lou pousquesse 
aganta : la lei es talo. Ah ! se soulamen li Felibre eron coustitu'i en 
Soucieta de secours mutuau !... Alor, si que se pourrie 6uteni la re- 
couneissenco d'utileta publico... mai lou soun pas... Acd fai que n'i'a 
que pourrien leissa au Felibrige si bibliouteco e si s6u, e que lou faran 
pas, amor que noun se pdu ! 

Limousin 

Li Jo de VEnglantina 

— * Ves-eici lou prougramo di councours de 1895-1896 dubert i Li- 
mousin : 

Grand pres di Jo, foro councours. — Pres dou Limousin : branco 
de castagnie vermeialo, per l'obro d'un Limousin pareigudo dins Tan- 
nado. Pres de la Federacioun : uno eglantino d'or per l'obro la mar 
meritouso di councours. 

Councours en lengo limousino t en Un go franc cso 

Li coumpousicioun limousino auran d'estre escricho en neo-rouman. 

Liter aturo. — Pouesio. — Sujet : Lou mcs de mai, VEnglantina , 
li )o Flourau e la foundacioun de Jan Teyssier. 

Sujet libre sus d'un temo loucau. 

Uno pervenco d'arger.t es foundado per M. Louis Escande, per la 
meiouro eleglo limousino. 

II. Troso. — Loufougau, genre descritteu, filousoufique o aned6u- 
tique. 

Conte o nouvello, recit divers, sujet libre sus d'un temo loucau. 

III. Teatre. — Peco de tout genre dramatique sus d'un sujet iimou- 
sin. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge i}g 



IV. LiUraluro poupulari. — Recuei de conte, cansoun, roumanso, 
prouverbi, devinaio, di, prouverbi inedi erne coumentari e lid d'ounte 
venon. 

V. Tres /an Teissier. — A Poucasioun de la cclebracioun, a Tulo, 
di Jo de PEnglantina, es crea un pres Jan Teyssier, que counsistara 
en uno broudarie sus estofo e que se decernira a la me'ouro pouesio 
o dissertacioun sus lou sujet pourta au testa men dou ben fat our dis 
ancian councours « de la lausenjo e noublesso dou sant maridage... » 

Erudicioun. — Istori. — Li grand siecle de Pespandimen limousin, 
(XII e XIV): Papo e Troubadou. (500 ligno). 

Li Jo Flourau e li Limousin, noto e doucumen. 

II. Critico e Filoulougio. — i° Estudi biougrafi sus d'un trouba- 
dou, critico de sis obro, etc. 

2 Estudi sus d'un patouctejant o d'un felibre, etc. 

HI. Bibliougrafio. — Eloge d'un ome ilustre dou Limousin, mort 
despiei 40 an (300 ligno). 

IV. Ecounoumxo poulitico e soucialo. — Mejan d'empacha lou des- 
pouplamen di campagno, etc. 

V. Scihtci. — Meteouroulouglo poupulari, valour e pourtado di 
ditoun ; cresenci sus lis influenci ?ideralo. 

Simplo medecinalo dou Limousin, determinacioun e usage, noum 
poupulari. 

VI. Folk-Lore. — Mounougraflo legendari, tradiciounalo, etnougra- 
fico d'uno coumuno de la prouvinco. 

Bfeus-ART. — 1. Pinturo o dessin. — Sujet limousin istouri o na- 
turalisto. 

II. Sujet d'art decouratiiu. — Esmaut, ceramico, poutari6, tapissa- 
rie, tulo, bos e metau oubraja, decoura de moutieu limousin. 

III. Esculturo. — Proujet de mounumen simbeulisant la gldri d6u 
Limousin ; proujet de mounumen a B. de Ventadour ; sujet limousin 
a Pagrat di courreire. 

IV. Arcbiteituro. — Proujet de restauracioun d'un mounumen d6u 
pais. 

Coustrucioun d'uno gleiso tipe roumano-limousino, decoujacioun e 
amoublamen. (Jougne un memori justificatieu erne devis). 

Musico. — See no lirrco sus d'un sujet limousin e d'autour limousin. 

Pouemo lirique, roumanso, cansoun, nouve, sus d'un sujet d'autour 
limousin; cant em' acoumpagnamen de piano. 



Digitized by 



Google 



140 Lou Felibrige 



Phqo sinfounico sus d'er limousin. 

Coumpousicioun sus la pouesto d'En Jouse Roux : Chanson de CEn- 
glantina : 

De la chantar l'Englantina, 

Qus a lou drech mai que nous, 

Lemouzis d'enja latina, 

Al lengatge fier e douz? 

Flour delicada e charmanta, 
Chas nous culhida autres temps 
En souvenir d'un' amanta 
A l'intrada del printemps 1 

Dous louncs segles amousida 
Jous la pleuja e jous la neu, 
S'espanis, que mais grazida, 
Nueva dinz un vase nueu. 

Bounjourn, la reviscouiada! 
La renascuda, bounjourn ! 
E tu. la reeounsoulada, 
Patria, flouris toutjourn ! 

L'Englantina reeoumpensa, 
L'Englantina encouragis 
Lou qui sab e lou qui pensa, 
Lou qui vol e lou qu'agis ! 

Ounta a qu paupa ou gazina ! 
Gloria als valens chantadours ! 
Jamais la gent lemouzina 
N'estara de troubadours ! 

A. Councours voucau : Cant d'un mousseu en lengo limousino ; 
cant d'er poupulari limousin, la cansoun de 1 Englantina. 

B. Cabreto e violo : er poupulari limousin. 
Oeclamacioun. — Muunoulogue e pouesio limousino. 

Touti li coumpousicioun literari, d*erudiciou:i e de musico auran 
d ; estre mandado, franc de port, avans lou i d'abrteu 1896, a la Can- 
celarie de la Federacioun dis Escolo, 10, carriero di Presicadou, a 
Brivo. 1'aura de pres de touto meno per li gagnaire. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 141 



Li coumpousicioun courounado saran estampado e fourmaran lou 
recuei annau di Jo Flourau. 

Aquitani 

— Li Tames que reston a Paris fan pareisse mesadieramen uno re- 
vistouno, que douno lou comte-rendu de sis acampado, dins lou biais 
d6u Viro-Souleu e dou Mots cigalier. 

Aquelo noirvello fueio porto per titoulet : Lou Luquet del Tarn. 

Brave ! 1i Tames que s'apoundon au roudelet e que ie venon, de 
tout cor, erne soun Luquet que flame jo mai-que-mai e que flamejara 
long-terns ! 

Sa cuberto, ilustrado poulidamen de tres visto d'Albi, de Castro e 
de Castelnau-de-Levis, obro de M. Teyssonnieres, douno envejo de 
ie demanda un pau de sa flamo, e de ie legi, entre autri mousseu, 
uno crounico sus Aguste Fcures e la Coumunioun de la pemado, de 
Lucian Due. 

— A pareigu a Tarbo, empremarie Lescamela : Et ¥iu-Piu dera 
me Laguta, cansoun gascouno en parla mountagndu de Bigorro, de 
Micheu Camelat, manteneire d'Aquitani. 

Beu libre qu'es aqueu T^ieu-ebiSu-cbteu de ma flaveto, e valent n'es 
Pautour, quand s'escrido dins sa prefaci : 

Gascoun di piano e di costo, Pastre di mountagno e lauraire 
de la terro, sauvas nostro lengo nadalo ! Ac6 noun vous sara ja- 
mai proun di ! Counservas-la puro coume Fenfant de voste iue ! 
Elo, que vous estacara em^ mai de forgo au rode ounte sias nas- 
cu, au fougau, i champ e i prat que vous fan vieure. Vestiss&s- 
la coume lou fases d'un enfant, quand vous adus la joio dins 
foustalado; quand vous pourlaran k vosto darriero demoro, que 
vous plouron v6sti fie*u e v6sti fiho, en parlant aque'u lengage 
que vous an ensigna v6stis ^vi, e que vautre i'aur^s ensigna 1 

— Uno escolo dou Felibrige se vai founda en Gascougno, souto 
lou noum de Escolo de Gasioun Febus. 

M. Isidor Salles, sendi d'Aquitani, n'en sara lou cabiscdu d'ounour, 
e M. Plante, d'Ourthez, lou president. Li membre saran : MM. La- 
fore, Palay, Eyt, Lalanne e Micheu Camelat. 

— Dins la tiero di pres que l'Academi de Bourdeus ven de decerni 



Digitized by 



Google 



142 Lou Felibrige 



per soun councours de 1894, remarcan e citan erne plesi 90 que 
preloco la lengo gascouno : 

1. Lengo gascouno. — aoo fr. a M. Jan Ducamin per soun Etude 
grammatical* sur le patois de Lanne-Soubiran ; 200 fr. a M. l'abat 
Bourredon, per sa Grammaire des idiomes landais ; medaio de brounze 
au felibre Enri Pellisson, d'Arette (Bas-Pireneu), per soun Capelbr de 
Bar e tons \ uno mencioun d'ounour a M. Edouard Fauche, de Bour- 
deus, per soun Etude grammatical* de la langue gasconne. 

2. Numismatico. — 1000 fr. a MM. A, Blanchet e G. Schlumberger 
per sa Numismatique du Biarn. 

y. Arqueoutougio. — 300 fr. a M. l'abat Dubarat, per divers 6u- 
brape, entre li quau : Lou breviari de Lescar de 151 1. 

Pou'esio gascouno. — Uno medaio d'or au felibre Isidor Salles, a 
Paris, per dous voulume di mai remarcable de charradisso gascouno 
en vers. 

Uno mencioun d'ounour es esta decernido au felibre Maurise Joret, 
dou Mas-d' Agents, per un recuei titoula : « Pouesios gascounos. » 

N6sti felicitacioun is urous gagnaire. 

AUVERGNO 

— Vai pareisse en Auriha : Flour de Brousso, per Arseno Verme- 
nouze, erne prefaci de Jan Ajalbert e ilustracioun de E. Marty e F. 
Tourbes, que Lo Cobreto de Xbre douno un escapouloun de soun 
biais. 

Aquelo poulido garbeto de flour pouStico, espelido en pleno terro 
auvergnato, e culido per lou cabiscdu de TEscolo felibrenco d'Auriha, 
caupra de conte, de fablo, quauqui galejado e d'er de troumpeto e de 
Cab re to touti clafi d'estrambord. 

Lou libre requist coustara 3 fr. 50, e sara espedi tre que pareissira 
en touti aqueli que lou demandaran, en faguent teni aquelo sou mo 
a l'autour, i bureu de Lo Cobreto % 5, carriero de la Republico, en 
Auriha. 

— VOlmonat d'Oubergno vai pereu faire ligueto en t6uti ; i'aura 
de pouesio, de conte, de prouverbi e de galejado, e coustara des 
s6u. 

Zou ! que VOlmonat d'Oubergno per 1896, se demande, de per- 
tout, a l'estamparie mouderno, 6, carriero Guy-de-Beiro, en Auriha, 
(Cantal). 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 14} 



CATALOUGNO 

— Lou 15 de setembre s'es fa, en gran soulennita, la festo de la 
courouno pouetico trenado en ounour de Santa Maria de Rippoll. 

Dins li poueslo qu'an merita d'estre ligado en aqueu bouquet, fi- 
guron uno pouesio prouvencalo d'En Vitou Lieutaud : A Nosto-Damo 
de Rippoll, un cantico d'En F. Donnadieu e uno poueslo bouemi dou 
Pai Sigismoun Bouska, sdei dou Felibrige. 

— A Barcilouno, ven de pareisse Sant-France*c, pouemo de moun- 
sen Jacinto Verdaguer. 

L'ilustre cantaire de I ' AUaniido e de Canigo, lou mai auturous e 
lou plus grand di poueto Catalan, que nous mando, en soun nouveu 
pouemo, un rousari d'amour esquist, que sent bon qu'embaumo, pious, 
divin, fres e ferigoula qu'es pas de dire, ven de beure lou feu dou 
calvari, eu, Tispira, eu, lou sant : sis ami e si parent meme, encita 
per la basso jalousie, coume lou mostro dins soun libre Mosen Ja- 
cinto Verdaguer en defensa propia, lou voulien faire passa per fdu, e 
Tan agounisa, paure doulent, de tout co que i'a de plus marrit, d'en- 
terin qu'eu, sublime, nousavo de cant mistique e divinamen suau en 
ounour dou divin cruciMca e per amour dou grand enamoura Frances 
d'Assis. 

Es a-n-eu que dis, dins sa peco Follia Santa : 

Puix diu que un boig ne f& cent, 
Oh! Francesch, flor de la Humbrfa, 
V6s qui passareu per boig, 
Daume vostra bogerfa. 

(Am6r que se dis qu'un f6u n'en fai cent, o Frances, flour de 
l'Oungrio, vous que passerias per fdu, dounas-me vosto foulie ! » 

E se ie p6u aplica li paraulo de la « foulie santo de St- Francesch » : 

De ser lingut com ^ boig 

Poch 6 res li importa : 
La bogerfa dels sants 

Es D£u qui la dona : 
Qui un ram m'arriba a tenir 

Ha guanyat la joya. 

(D'estre pres per un fdu, pau o ren i'enchau : la foulie di sant, es 
Dieu que la douno : quau pou n'aganta un brout, a gagna li joio). 



Digitized by 



Google 



144 Lou Felibrige 



Ah ! dc-segur, mounsen Jacinto Verdaguer a gagna li joio e trioun- 
fla superbamen de sis enemi, en ie pourgissent l'obro la mai puro, la 
mai crestiano e la mai ispirado que se posque veire. 

Lis ami d6u grand poueto de VAtlantida, que soun malastre i'avie 
estrassa iou cor, canton soun triounfle e lou v£son erne bonur grandi 
per Tesprovo que ven de passa. 

MORTUORUM 

— Soun mort : a Sorgo (Vau-Cluso), lou 16 de nouvembre, Anfos 
Gavaudan, percetour en retreto, manteneire de Prouvenco, musicaire 
d'elei. 

— A la Beliero-Majorel, toucant Crest (Droumo), Lucian Rousset, 
manteneire de Lengadd. 

— A Marsiho, dins si 76 an, Revihat de Beu-Regard, manteneire 
de Prouvenco, ancian chefe di service quarantenari d'Egito. 

- A Barcilouno, lou 26 d'outobre, lou doutour En D. Juan Mon- 
serrat y Archs, qu'ero majourau dou Felibrige de l'anciano Mante- 
nenco catalano. 

— A Marsiho, lou 5 de Xbre, dins si 54 an, Dono Lazarino Daniel, 
manteneiris de Prouvenco, qu'escrivie^ souto lou noum de la felibresso 
de la Crau e que signavo sis article semanie de VHomme de bron^s, 
d'Arle, d'aquest escai-noum : la Cravenco, amor que restavo au mas 
Deseume, a Sant-Martin de Crau. La felibresso Lazarino Daniel, qu'ero 
Tamo dis acamp de l'Escolo de la Mar, e que soun oustau ero de- 
longo dubert de bat-en-goulo en touti lis ami de la Causo felibrenco, 
erne soun bo:i cor, sa graci, soun avenenco e soun talent, avid gagna 
Tamo de touti, e touti Tan plourado. En elo, lou Felibrige perd un 
aposto. Trasen, esmougu, un bouquet de pervenco sus sa toumbo. 

Que Santo Estello repause dins sa gldri touti ndstis ami defunta. 

A PAREIGU : 

A Paris : lou Viro-Souleu, la Mandoline, U Quercy-Lot e la Pro- 
vince', en Avignoun, V%Ai6U\ en Auriha, Lo Cobreto ; a Toulouso, 
Le Gril ; a Brivo, Lemoup; a Barcilouno, la Veu de Catalunya, e 
d'autre, e d'autre. 

Lou Gereot : J*n Monne. 

lmprimerie L. Due, 35, me Ronsselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LOU MARIDAGE 
DE LA REINO D6U FELIBRIGE 



Lou 23 de janvie s'es celebra, en vilo de Sant-Roumie, lou mari- 
dage de Na Mario Girard, nosto Reino gento, erne lou poueto Jou- 
achim Gasquet, d'a-z-Ais. 

Tout Sant-Roumie ero per orto per veire li novi, li beu novi ; 
superbe, enaura, l'ero J. Gasquet, e la reino Mijo, trefoulido, esbleu- 
gissie, au bras de soun paire trefouli, erne soun abihage d'Arlatenco 
e sa courouno de Reino cenchant soun front divin. Jamai s'ero vist 
pariero festo. 

A la Coumuno, lou Maire Barbier a celebra lou mariage e, en len- 
go prouvenfalo, a benastruga li novi, e piei a douna la paraulo au 
Capoulie En Felis Gras, qu'apres lou nous dou Maire, a fa la ganso 
poulido, au noum de Santo Estello. 

LAidli a publica uno canestelado de pouesio en Tounour di beu 
novi, e, entre touti, V%Ate de (Mariage signa d'Edouard Marrel, e que 
reproudurren nautre pereu, a causo de soun ouriginaleta : 

En Tan milo-vue-cent-nounanto-8i6is, lou vint- 
E-lres JanvitJ, sounant dds ouro d6u matin, 
Bavans i6u, Santo Estello, auturouso patrouno 
D6u pople felibren, que la G16ri courouno, 

En coumuno de Sant-Roumi6, 

Dins la grand salo dou proumie, 



Digitized by 



Google 



146 Lou Pelibrige 



An pareigu 'n beu drole em' uno bello fiho, 
Jouachin-Marius-Aleissandre Gasquet, 

Esludianl en filousouflo, 
Ami di n&bli causo e saberu tant-que, 
Fieu d'En Simoun-Enri, qu'a pasta proun farino 
Per li paure, present cicito, em£ de Fino 
Felicio Clozel (davans Di£u, la mesquino!) 
Nascu 'n setanto-tres, lou beu trehlo-un de mars, 

A-z-Ais, ounte islo em6 soun paire, 

d'uno part; 

E Fino-Maria-Vitourino Girard, 

Douco Reino dou Felibrige, 
Qu'ai pres piesi d'ourna de mi doun li mai rar, 
Per eoundurre ma nau sens cregne lis aurige, 
Nascudo k Sant-Roumie" lou beu quinge d'avousL 

Milo-vue-cent-setanto-dous, 
Demourent au lift di em6 soun ascendenco, 
Fiho d6u Majourau, Sendi de Mantenenco, 
En J6use-Marius, que porto dou grand Art 

La bandiero, dins si man, tosto, 
E de Na Maria Leeacbeux (un cor larg). 

Receberello de ia posto, 
L'un e I'autre present eicito, 

d'autro part. 

Li dous jouvent se soun aproucha de la taulo . 
E m'an di que vouiien se prenc touli dous, 
Eu, elo per sa femo ; elo, eu per soun espous. 

Tourna, sus aquelo paraulo, 
Ai dcmanda 'si gent se vouiien acedi 

Au maridage subre-di. 
Tres fes d'un : « 0! », la salo inmenso a restounti. 

Ai piei interrouga lou drole : 
« Digo-me dounc se vos, tu, per femo aeepta 

La chato qu'es a toun coustat. » 

Gasquel m'a respoundu : « La vole. » 

Vers ia jouvo alors me virant : 
« Digo se vos Gasquet, lu, per ome. » Subran 

Elo m'a respoundu: « Lou vole. » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 147 



Adounc ai prounouncia qu'aqueu pareu d'acord 
Faran plus, d'aro-en-la, qu*uno amo e plus qu'un cors, 
E lis ai benesi. Ai proumgs sus si t&sto 

D'escampa la joio, la pas 
E lou soulas, 
Li flour de raubrespin, li flour de la genfcsto, 
E li flour dis Aupiho e de la Crau en festo, 

E, subre ttiuti aqu£li flour, 

La flour divino de l'Amour; 
E lis ai regaupu d'emblado en moun Emp^ri, 

Ounte me glourificaran, 

Ounte, longo-mai, s'amaran, 

E longo-mai faran l'emp6ri. 

De qo que subre es relata, 

ten, Santo Estellq, ai encarta 

Aquest ate, em6 diligdnci, 

En la countinuio pres^nci 
D'En Fdlis Gras, 
Juge de pas 
En vilo d'Avignoun, ounte a sa resid&nci, 

Qu'es di Felibre Capoulte, 
E d'En SaviS Giraud, a Sant-Canat, rendie, 

Ouncle peirau de I'espousado ; 
Pi& d'En Armand Besson, a Bourge (Cher) doutour, 

Cousin de la subre-apelado, 
E d'En Baumann Emile, a Ni$o proufessour. 

Finalamen, a l'assemblado 

Ai legi l'ate e l'an signa 

Li dous marida, li dous paire, 
L'unico maire 
E li quatre temouin peravans designa. 

P&r cdpi counformo e fiddlo, 
Certificado: Santo Estello. 

Vist per lou grafts ddu bureu, 
signa dessouto : 

Edouard MARREU. 



Digitized by 



Google 



148 Lou felibrige 



De la Coumuno, li ndvi soun ana a la gleiso, ounte lou Pai Savie 
lis esperavo e ounte, apres lis ague benesi, a prounouncia uno alou- 
cucioun requisto. Noun poiuien, segur. mies faire que de douna lou 
Saunu nouviau dou Pai Savie de Fourviero, qu'es, se pou dire, un 
cantico d'amour mai que flame, un mousseu de pouesio esquist, que 
la pouesio sort naturalamen de la bouco de l'elouquent Paire blanc, 
lou grand ouratour sacra d6u Felibrige : 

Poplf Sant-Roumirrkn, 

Eici sian acampa, au noum de Noste-Segne Jesu-Crist c de la 
benurouso Mario, seinpre vierge, emai au noum de Santo Esiello, 
sus Pestiganco de celebra lou matrim&ni de noste fraire ben-ama 
Jouachin Gasquet, e de nosto sorre serenissimo, Mario Girard, rei- 
no d6u Felibrige. 

E n&utri, tiutengudo l'autourisacioun d6u subre-digne Decan de 
vosto parrbqui, li crido estent facho, anan aro marida n6sti beu 
n6vi. 

Moun Fraire, ma Sorre, 

Es I'ouro de canta ! canten un saume, lou galant saurae ounte 
lou Proufeto nous retrais ^lou bonur de la famiho. Anas estre li 
foundadou, v&utri dous, d'uno famiho nouvello. Dau! canten! 
em6 ie"u cantas lou saume nouviau. 

I 

Bcati omncs qui iiment Dominum, 

qui ambulant in viis ejus. 

Benurous aque'li qu'an la cregnenco d6u Segnour, e que cami- 
non dins si draio. 

Aqugu Segnour es lou Di£u de vosto enfanco, lou Digu de vos- 
to proumiero coumunioun ; vai estre tamben lou Dteu de voste 
manage. 0, d6u founs de soun tabernacle, vai, aqueu Die*u di 
c&stis amour, recaupre vdsti proumesso. Que dise ? vai 6u-meme 
vous marida ; vai fourma lou nous counjugau qu'assemblara vdsti 
dos vido en uno soulo vido ; lou vai penetra de sa graei, n'en 
faire aquelo causo sacrado, aque*u misterious sacramen que Sant 
Pau apello grand en Jesu-Crist e sa Gleiso. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 149 



Oh ! cregn&s-lou ! Se voulds &stre urous, oh ! que sa santo ere- 
gnen^o intre em6 vautre dins voste nouv&l oustau. Cregn6s-lou ; 
mai d'aquelo amourouso cregndn^o que tremolo de n'en jamai 
proun faire p&r i'agrada, eregn^n^o pleno de voio que doun en- 
earo mai d'ande p&r camina dins si draio. 

E que saran aqu&i draio d6u Segnour? Es si coumandamen, cs 
si lei diverso en raport erne li div^rsi eoundicioun de Tamo. Au- 
Iro, en ef&t, es la draio di jouv&nt, autro la draio di g6nt ma- 
rida. Aro, es dins la draio <16u manage que vous anas gandi, 
draio de Tinseparableta, ounte restarts estaca Pun a l'autre vosto 
vido vjdanto, car degun pou separa <?o qu'a nousa la man de 
DUSu, draio de la casteta e de la fidelita counjugalo, ounte, coume 
parlo rApoust61i, poussedires li sourgent de la vido dins Founour 
e la santeta ; draio de I'amour crestian, fa de tendresso e de res- 
pet, ounte regardares v&stis amo, penetrado de la graci sacra- 
mentalo, coume li temple ddu Dieu viv&nt, li santuari d6u Sant 
Esperit, e v6sti cor eli-meme, v&sti m6mbre, coume lou cor e li 
membre d6u Grist. 

Oh ! benurous sares, se caminas ansin dins li draio d6u Se- 
gnour. Vous n'en rapelarte, ma sorre, n'en si<hi segur, e ca- 
minartfs dre, mau-grat li lagno, lis escaufestre, li mau-parado, car 
i'a pertout, coume se dis, sa lego de marrit camin. 

Vous n'en rapelares, e vous lou remetra, au besoun, la paraulo 
de voste t6ndre paire que, dins uno de si poueslo li mai graeiouso 
vous disie : 

Camino dre, ma geoto fiho, 
A travee> li ro, li clapiho, 
A : raves lis espino en flour 
I) aqueste mounde gros de plour. 



Seinpre moudesto, cmeroujour. 
Soutolis uei de Dieu que viho, 
Caruioo dre. [1] 

E vous, moun fraire, prenes-n'en vosto part; e escoutas, aro. 
CO que vai vous dire lou Prouf&to. 

II 

Labores manuum tuarum quia 
manducabis, beat us es el bene tibi erit. 

[T Marin* Girard, < I .a Crau » . 



Digitized by 



Google 



i$o Lou Felibrige 



Estent que manjaras lou fru de toun travai, benurous stes e te 
sara en-de-bon. 

Lou travai, ac6 's la lei daquestmounde. Sfcnso e*u, uno famiho 
noun p6u se teni drecho. Or, dins ia famiho, es Tome subre-tout 
que n'en porto e n'en deu pourta lou fais. Vaqui voste lot, moun 
fraire. Souventi-fes vous sara greu. Qu'enchau? Slaves la cre- 
gnenco de Di£u, se caminas dins si draio, con me lou venen de 
veire, trouvar^s sempre dins lou travai, penable que penable, uno 
font de countentamen. Lou travai es benesi de Di6u, fai vie*ure, 
adus Teisanco. Couneisses lou reprouverbi : 

Qu travftio, 
Di*u it bale. 

E noun i'a gaire de joio que chale autant lou cor de I'orae, 
coume quand p6u se dire davans Di(ki : Vives de toun travai, man- 
ges lou fru de ti susour e, co qu'as de ben-6stre, 1'as gagna. 

Aquelo joio, o moun fraire, es couneigudo dins la famiho vos- 
tro. Sourtes d'un oustau de travaiaire, qu'a Tounesteta per bla- 
soun, e mounte, de paire en fie*u, an viscu d6u travai, senso ren 
deure en degun. Mai, co que vau mi6s, co que lou Proufelo a 
pas di, noun soulamen an viscu, an fa vigure encaro a soun en- 
tour. Voste segne grand — davans Di6u siegue — ero lou nour- 
riguie* di paure; voste ouncle, lou Curat, ero la carita encarnado ; 
e vosto regretado inaire, es que noun fugue, digas-me, uno prou- 
videnci vivento dins soun endre" ? 

Ah ! plour£s pas, moun bel ami ! Vous semblo qu'es demanco, 
la santo femo! Nani, es aqui ! <« Nosto vido se countunio, dis Sant 
Agustin ; noste cors peris, es verai, mai la vido de nosto amo 
risco ren que more. Lis uei veson plus, mai aquelo que vesie* 
per lou biais dis uei, vei encaro. » ! es aqui ; vous vei, e l'en- 
tende que vous dis : « Sian esta de travaiaire, fugues-lou, tu 
tamben I Benurous stes e te sara cn-de-bon, aro que vie"uras plus 
soulet e qu'auras uno coumpagno. » 

III 

Ta mouie* sara, coume uno vigno aboundouso, en dedins de 
toun oustau. 

Ves-la, vosto coumpagno ! Ah 1 fau que vosto braveta fugue 
estado di grando, per que lou bon Die*u vous l'ague ansin chau- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 151 



sido dins la perfecioun. Uno femo senado, nous dison li libre sant, 
es un dbun de Di6u. Uno femo bono es un bon partit ; sara dou- 
nado &l'ome per si b&nis acioun. 

Fugues felicita. La mouie\ que Di6u vous a chausido, es ben 
la femo de nosti libre sant! Es ben aquelo vigno biblico, cargado 
de flour que senton qu'embaumon ; e si flour soun de fru d'ou- 
nour e d'ounesliso. Uno maire, k Tesperit d'elei, a mes en elo 
aqutfu fin gaubi, aquSu gentun de courtesie* que tant fai gau de 
veire ; un paire de grand cor a larga dins elo sa bounta d'amo, 
sa tendresso, sa llamo, sa sensibleta touto prouvencalo ; e dins 
voste raal-astre, aves pouscu veire de proche, vous, touto la de- 
licatesso d'aquelo richo naturo. Lou Felibrige l'a saiudado, l'a 
courounado reino ; e, reino, digas-me se Pes pas de tout biais ; 
jamai, en testo de chatouno, iste mi6s la eourouno reialo. Enfin, 
la Gldiso, que l'a, touto jouineto, adournado de la graci divino, 
vous la vai douna, vuei, plus bello encaro, bello d'uno beuta 
subre-naturalo, per l'apoundesoun d'un sacramen nouveu, qu'en 
Tunissent k Die'u, la tendra unido & vous encaro mai. 

Oh ! vous lou redise erne* lou Proufdto : sara vo*to mouie* coume 
uno vigno aboundouso au-dedins de voste oustau. Fugues digne 
d'elo e fases-vous soun ajudo ; car la femo a d'aeo de la vigno : 
lau que s'apiele per mounta. Es a Tome de la regi, car £11 es lou 
suport, 6u es la testo de la femo, — dis Sant Pau — coume lou 
Crist I'es de la Gleiso, 1 Tajudares, la pourtartfs. Elo oumbrejara 
vosto vido de soun oumbro amistouso ; elo sara, per sa graci, 
Poumamen de voste fougau, e vous sentir^s meiour en veserU, 
coume autant de fru, creisseen elo livertu de Tespouso, que soun 
aro en germe dins li vertu de la fibo. E piei, escoutas mai : 

IV 

Filii tui sicul novellw olivarum 
in circuilu mensxi tux. 

Tis enfant saran coume de sagato d'dulivie a I'entour de ta 
taulo. 

Ac6 's un di grand bonur de la famiho. Lis enfant soun, d'a- 
bitudo, uno benedicioun de Di6u. Urous qu lou coumpren. Un 
poueto disie* : 



Digitized by 



Google 



752 Lou Felibrige 



Emai l'enfant douae de peno, 
Emai empaehe de dourmi, 
I /enfant cs la plus bello estreno 
Que DiHU fai en dou» oor ami. * 



S'agrado au bon Di6u de vous faire aquelo estreno gento, se 
vous mando d'enfant, rejitoun galoi que saran la prouloungacioun 
de voato vido, ah ! sachds coumprene la grandour de vosto vou- 
cacioun. Grestian e prouvencau que sias, s'agis per vous de n'eu 
faire de crestian emai de prouvencau. 

Fases-n'en d'abord de crestian, valent-^-dirc, ensertas-lei sus 
lou Grist, fases-lei vie'ure de la vido d6u Crist. Que loucouneigon, 
que l'amon. Dounas-ie* l'eisemple, vous 1 E planta dins e*u, dins 
soun amour, anaran creissent, coume d'dulivi^ nouveiet, gardaran 
touto la beuta de soun fuiun, vole dire I'innoucenci de soun amo ; 
dins la pratico di coumandamen, frucharan en vertu per lou pa- 
radis. Ah ! lou paradis, vaqui la toco d6u mariage. D'apres lou 
galant mot de S. France's de Salo, lou mariage es la plantouliero 
dou paradis, per ie* coumpli lou noumbre di predestina. 

Fases-n'en pere*u de Prouvencau. Asscta 'm' £li tout a Fen lour 
de la taulo de famiho, ensignas-ie" H tradicioun de la Prouvenco, 
e sis us e sa lengo. 0, fases-n'en de Prouvencau, roubuste coume 
I'^ulivie*, amourous coume £u de soup ceu, de sa lumiero, de soun 
souleu ; de Prouvengau, enfin, jalouse ijer d6u passat de saraco, 
e sachent I'apara e sachent lou venja contro li mau parlant. 

Ai acaba, e me resto plus qu'& vous faire, senso plus de eou- 
ment&ri, li bon toustems d6u Proufeto. 



Ecce sic benedicetur homo qui timet Dominum. Benedicat (ibi 
Dominus ex Sion, et videos bona Jerusalem omnibus die- 
bus vikv lux. Et videos filios, fdiorum tuorum y pacem su- 
per Israel. 

E vaqui coume sara benesi Tome que cren lou Segnour. Que 
te benesigue lou Segnour d'en Sioun, e ba6to vegues la benu- 
rango de Jerusalen, touti li jour de ta vido. E vegues lis enfant 
de tis enfant e la pas en Israel. 

0, que lou Dieu d'Abram, lou Di6u d'Isa, lou Die*u de Jacob 
siegue eme vautre, e que dins vautre aeoumpligue sa benedicioun. 

* A. Tatan, » Amour e l J lour. • 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 153 



Que, d'en Sioun, 6u vous mande soun b&l Ange, p£r vous faire 
Pacoumpagnado vosto vido vidanto. Vous avungue la benurango, 
emai la pas que subre-passo I6uti li b6n. Que de vautri dous ra- 
ceje uno famiho noumbrouso, e p6r elo espandigue-se lou reiauine 
felibren ! Pousqu^s enfin, coume dis lou missau, v&re lis enfant 
de vbstis enfant enjusquo a la tresenco emai la quatrenco gene- 
racioun ; e vous emparadises, ptei, dins la cel&sto Jerusaten, erne 
Santo Estello, eme li Sant de noslo Prouvdngo, gramaci Pajudo 
de N.-S.-J.-fc., que, de coumpagno em6 lou Paire e lou Sant Es- 
perit, vi£u e r6gno, estent Di6u, pt^r li si^ele di si&cle. Ansin 
siegue. 

D. SaviG de FOURVIERO. 

Au repas nouviau que se fague magnificamen a VHotel de Trovenct 
quaranto counvida ie prengueron part c, apres li cansoun flourido, se 
ie legigue touti li pouesio mandado e h despacho qu'arribavon de 
pertout ; piei lou Capoulie cante li « N090 de la Reino » e, per fini, 
la Coupo en man, entoune 1'inue felibren, que touti n'en disien lou 
refrin em* un grand estrambord. 

A la gleiso, pereu, la ceremounie avie agu lou caratero d'uno ma- 
nifestacioun felibrenco, 1'ourganisto aguent jouga la « Marcho di Rei », 
tMagali, e autri mousseu de musico prou verbal o. 

E aro, amor que pouden pas tout cita, nosti legeire nous perdou- 
naran de clava no^te raconte per li vers qu'aven manda a la Reino, 
en souvetant au beu pareu tout lou bonur que s'amento e touti li rai 
de Santo Estello ! 

CANSOUN 
A Xa Mario Girard, per soun mariUmje. 

Quand lis teli soun flouri, 
T6uti li mau soun gari 
E, quand lou bonur varaio 

Dins li draio, 
Li cor, afouga d'amour, 

Cr&bon flour. 

Lou cor es coume un jardin : 
Quand lou print^ms i'es dedin, 
Lou rire que se soul&o 

Dins li l&o, 
Pendolo en cade bouissoun 

Sa cansoun. 



Digitized by 



Google 



1*4 Lou Felibrige 



E lou soul&u, en passant, 
Se i'arrSsto, caressant ; 
Un moumen i6 ten sesiho 

E bresiho, 
Escampant de tout constat 

Sa clarta. 

Lfcu-l&u, davans sa lusour, 
An fusa li nivo sourn, 
E la joio es la mestresso 

Di tendresso, 
E lou dous esper se cr6i 

D'6stre rei. 

Lou souleu es lou censau 
D6u gai pais prouvencau, 
E, s'a fa fugi la br&no, 

Per tu, Rfrno. 
A flouca d'arangte blanc 

N6sti plan. 

La melico dou Printfcms, 
B6u-la iuei ; beu-la toustems ! 
Qu'apr^s l'Estteu qu'encigalo 

Li cigalo, 
A TAutoun pourras enca 

16 beca. 

E piei, se lou traite Iv&r 
Aubouro soun front stfuvert, 
Lou Print&ms, FEstteu, TAutouno, 

cbatouno, 
Saran li tres perlo d'or 

De toun cor ! 

J. MONNE. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVENgO 



Ves cici lou rampeu que lou coumitat manteneire dou Tambourin 
ven de jita i quatre vent de Prouvenc.o : 

D y Ai&) lou 9 fibrti 1896. 
Gai Cambarado, 
Stan mai de ftsto, vous rampelan mai, sus restiganc.0 de la vesito 
dou President de la Republico, a-z-Ais, lou 8 de mars que ven. 

La Vilo vous pagara lei fres de viagi, ana e veni, tamben l'oste, 
per lei dous repas e la couchado. 

Sian assegura qu'auren la boueno chabenfo, erne lou President Felis 
Faure, d'ausi dins nouesto Capitalo la pu galoio aubado, e qu'anas su- 
bran dire de ! 

Lei darrie jour dou mes recebres uno biheto vous disent just a just 
lou jour e Touro que fau arriba en cieuta d'Ais e mounle loujares. 
Tenes- vous ben gaiardet. 

"Phr la Coumessien dei fhsto presidencialo , 
L. de BRESC 
F. V1DAL. 
Zou ! que lou tambourin vibre, aut e larg long Lar ! 

— Aven legi, erne plesi, dins far man a marsihes, tres escapouloun 
d'un pouemo en vue cant : Cbouaso deis bassts blurs qu'es la pinturo 
realisto di nervi marsihes en meme terns que dou femelan que s'a- 
grado de s'apariaeirTaquelo menode gent. 

I'a terns d'acd qu'avian vist aqueu pouemo en souscripcioun a la li- 
brary Camoin, a la Canebiero de Marsiho. 

De l'avisdi quatre ocinq coumpan de i'autour de Cbouaso deis f>j$- 



Digitized by 



Google 



i$6 Lou Felibrige 



srs blurs que s'acampavon dins la boutigo de bouquinisto que lou paire 
Boytenieau balouard Dugommier e que lou Felibrige empachavo de 
dourmi, aquelo obro, escricho de la man dou viei M. Bouillon-Lan- 
dais, devie toumba (Mireio, destrouna Mistral e douna jour a la ver- 
tadiero ourtougrafo prouvencalo, que l'autour soumetie de-founs au 
biais d'ourtougrafia lou frances. 

Es mai quesegur qu'es laquestioun ourtougrafico qu'a empacha aquelo 
obro de veire lou jour : que lou savent majourau En Vitour Lieutaud, 
qu'ero, alor, biblioutecari de la vilo de Marsiho, avie embreca lou sen- 
timen dou libraire Camoin, dins lis assaut que dounavo a Pourtou- 
grafo de Cbouaso deis basses blurs. 

Es pas malurous, pamens, que dins la vendo dou founs dou libraire 
subre-di, aqueu pouemo noun se fugue perdu, e sian urous de sau- 
pre qu'un brave majourau Pa tira de perdicioun en ie dounant la re- 
tirado ; sarie pamens esta curious de ie laissa Pabihage que soun autour 
Pavie douna. 

— Per decisioun dou 27 de desembre, M. lou Ministre de PEstru- 
cioun publico e di Beus-Art a pourgi la soumo de 20 000 fr. per la 
countinuacioun di reparacioun dou teatre antique. Aqueli sou, erne It 
3 647 fr. 25 que soubravon di benefice que la vilo d'Aurenjo avie tira 
di representacioun de 1894, faran que proun di travai entamena saran 
coumpli per li representacioun de 1896. 

D'abord que sian au teatre d'Aurenjo, cadun a pouscu veire, per 
lou raconte que VOuncli eu-meme n'a douna, Toupousicioun que s'es 
facho a l'ideio superbo de Tournier de faire jouga la RHno Jano^ de 
Mistral, dins la manifestacioun literari de 1896. 

Li Felibre e lou Felibrige i'agradon gaire, a M. Francisque Sarcey, 
ac6 's clar ; despiei lou beu festin de la Bartelasso, ounte perdegue... 
soun capeu, tant lou vin de Casteu-Ndu i'avie pica sus lou su, nous 
Pa jamai perdouna, emai Paguessian gentamen counvida e placet au 
reng d'ounour, e emai pereu i'aguessian ajuda a recoubra soun ben... 
soun capeu, voulen dire, que s'ero esmarra sus la testo dou paure 
Fourtunat Martelly, que n'ero pas plus tier per acd ; quand vous- 
autre dises, pamens 

Acd ven piei en ddi de pensa en touti aqueli causo, e se veira-ti 
toujour que de gent vendran parteja la sau e lou pan erne nautre, 
que ie faren festo, e que piei, entre qu'auran vira 1'esquino, se re- 
membraran plus que lis aven apastura, e nous mandaran si mali re- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 157 



guignado ? l'a mai qu'aco : li Felibre an fa tripet peldri per que Iou 
teatre d'Aurenjo fuguesse restaura. Soun arriba a sa toco. Em' acd, 
aro, emai fugon dins lou sieu, z6u ! li volon bout a deforo. Lou prou- 
vencau sarie-ti pas, pereu, uno lengo naciounalo? 

Fin-finalo, vejo eici $0 que s'es arrest a : Iou ax de febrie, la Cou- 
messioun ouficialo cargado d'ourganisa li representacioun au teatre 
d' Aurenjo, s'es acampado au Minister! di Beus-Atl. Es estadecida que 
touti li dous an, la Coumtdi-Francuo e VOupera, un cop l'un, un 
cop Tautre, se rendrien en Aurenjo. 

Per 1896 e per la proumiero journado, que sara lou 8 d'avoust, se 
jougara un Proulogu* erne cor e musico, e Horace, de Corneille ; lou 
dimenche, 9 d'avoust, segoundo journado : se dounara Antigone, de 
Sophocle. 

Mai, lou valent Coumitat di Festo cigaliero e felibrenco, de soun 
caire, a fa couneisse a la Coumessioun qu'ourganisara, per lou dijou 
seguent, 13 d'avoust, e en foro de touto participacioun ouficialo, uno 
representacioun en Aurenjo de la Rhino Jano, de Mistral. 

— Dins li membre dou nouveu Bureu de TAcademi d'Ais, que ven 
d'estre renouvela per 1896, remarcan li nouminacioun dou felibre En 
Chapoli Ouillibert, en qualita de secretari ; d6u majourau de Berluc- 
Perussis, coume archivaire ; dou felibre manteneire Carle de Gantelmi 
d'llle, coume biblioutecari. 

— Dins la sesiho universitari dis Estudiant d'Ais, lou 20 d6u mes 
de janvie, lou jouve e valent estudiant d'Arbaud a declama, em' un 
envanc qu'es pas de dire, sa bello odo *A la Prouvbtco, que touti 
an aplaudido. 

JO FLOURAU DOU FELIBRIGE PARISEN 
Prougramo 

I. — COUNCOURS LITBRARI 

A. — Pres dou menistre de l'Estrucioun publico au meiour estudi 
en proso franceso sus 

Lou paisage d6u Miejour, soun caratero e si pintre. 
(L'estudi pourra estre generau o s'aplica a queto regioun que fugue 
dou Miejour.) 

B. — Uno medaio d'argent au meiour sounet en lengo d'O sus 
VtAigo boulido. 



Digitized by 



Google 



/ tyS Lou Felibrige 



C. — Uno medaio vermeialo a la meiouro odo prouvencalo sus 
lAns'cume CMatbieu, que sara legido a Casteu-ndu-dou-Papo, a I'inagu- 
racioun dou buste dou regreta fclibre, en avoust que ven. 

D. — Uno medaio d'argent a la meiouro pouesio en lengo d'O sus 
lou Palais di Tapo. 

E. — Memo recoumpenso en quau celebrara lou mtes lou meme 
Palais dins uno nouvello prouvencalo. 

p. — (Jno medaio d'argent a la meiouro pouesio franceso sus d'a- 
quest sujet : Lou Felibrige de Paris a Flourian, que se legira en Ales, 
a l'inaguracion de l'estatuoddu fabulisto. 

G. — Une autro medaio d'argent au meiour sounet en lengo fran- 
ceso sus (Mar gar id o de Prouvenpo, que sara legi au Jardin dou Lus- 
sembourg, au moumen de parti per la festo de Sceus. 

II. — COUNCOURS CLASSI 

(reserva escassamen is escoulan d6u Miejour) 
Uno medaio d'argent sara baiado, em' un eisemplari de la Pttitc Ta- 
trii, a Tescoulan que pourgira la meiouro traductoun en proso mie- 
joumalo de la fablo de Flourian : La carpe et U carpi Hon. 

Avis 
Lou Felibrige de Paris fat assaupre d'avan^o que lou pres dou Me- 
nistre per I'an que ven, sara decerni au meiour estudi en proso franceso 
sus d'aquest sujet : La pouesio patrioutico en lengo d'O a fepoco de la 
guerro de 1870. 

III. — COUNCOURS ARTISTI 

A. —uessin — Un oujet d'art, oufert per lou Menistre di Beus-Art, 
sara douna au meiour dessin retrasent uno sceno prouvcncalo tiradodis 
us loucau o dis obro d'un escrivan de lengo d'O. 

B. — Esculturo. — La memo recoumpenso sara decernido a Pescul- 
tour que tratara lou mies lou sujet subre-di, per lou dessin. 

C. — (Musico. — Uno medaio de vermei a la meiouro coumpousi- 
cioun musicalo sus la baiado de Ravous Ginesto de Jan-di-Figo. 

Li mandadis deuran estre fa, avans lou 15 de mai, a M.Sextius Mi- 
chel, president, 54 bis, carriero Violet, per li concours Iiterari, classi 
e musicau, e, avans lou 31 mai a M. Amy, escultour, $5, avengudo 
d'Orleans, per la targo artistico. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrtge 159 



Lbngad6 

Li Jo Flourau de l'Escolo moundino se tend ran a Toulouso au mes 
de Mai. 

De flour d'or, d'argent, de medaio e d oujet d'art saran decerni i 
vinceire. 

Prougramo : 

1 . — pouesio lengadouciano (parladuro de Toulouso e di terraire vesin ) 
1. Sujet legendari istouri, libre; 3. Pouesio de genre; 3. Sounet ; 
4. Teatre ; 5. Conte poupulari. 

11. — PROSO LENGADOUCIANO : 

1. Sujet legendari o istouri, libre; 3. Estudi sus un escrivan len- 
gadoucian ; 3. Conte poupulari ; 4. Teatre ; 5. Libre de tradicioun 
poupulari ; 6. Gloussari loucau. 

HI. — pouesio (en touto autro parladuro d6u Miejour). 

IV. — proso id. 

V. — jo per lis escoulan de Lengadd, de Gascougno, de Rouergue, 
dou Quercy e dou pais de Fouis. 

• COUND1C10UN 

Lis obro mandado deuran estre inedito e li concurrent deuran n'en 
manda tres eisemplari au secretin de l'Escolo moundino, 7, carriero 
Lakanal, a Toulouso, avans lou 31 dou mes de mars. 

— La soucieta arqueoulougico de Bezi^s, dins la sesiho publico que 
tendra lou dijou de FAscensioun, 14 de mai venent, decernira : 

, i° Uno courouno dt lausid d^rghnt a l'autour d'un travai istourique. 
biougraphique et arqueoulougique pretoucant lou Miejour de la Franco, 
tira, autant que poussible, de doucumen ouriginau ; 

2 Un rampau d'oulivie d'argent a la meiouro peco de vers en lengo 
neo-roumano. 

Touti li dialeite dou Miejour de la Franco podon prene part a la targo. 

N. B. Lis autour auran de segui Tourtougrafo di troubadou e jou- 
gne un gloussari a sis obro. 

3 Un rampau de cbaint en argent a lou meiouro peco de vers trances* 

La Soucieta pourgira de mai — s'es necite — de medaio de brounze, 
d'argent e de vermei, is obro que lis auran meritado. 

Li sujet tratant de la poulitico ede la religioun soun foro-bandi dou 
ceuncours. 

Aqueli que, dins li councours de pouesio franceso c prouvenfah, 



Digitized by 



Google 



t6o Lou Felibrige 



auran davera lou rampau argentau pour ran plus councourre dins la 
memo tiero. 

Lis obro per lou councours saran pas sigriado. Auran d'estre es- 
cricho legiblamen e mandado en doublo copi e franc de port, avans 
lou premie d'abrieu venent, a M. Antounin Soucaille, secretari de la 
Soucieta, avengudo de la Republico, i, Bezies (Erau). 

Li memori e pouesio pourtaran uno epigrafo repetido dedins emai 
pereu en subre d'un pie cacheta tenent, erne lou noum e la demoro 
de 1'autour, la declaracioun que soun inedi e que soun esta presenta 
en gcs d'autre councours. 

Li manuscri saran pas rendu e li laureat que noun pourran assisti i 
la sesiho de la festo soun prega de faire prene si joio au secretariat de 
la Soucieta. 

— Autro targo per Bezies, la vilo astrado per lou mantenemen de 
la lengo. 

Lou premie dimenche de mai, la Soucieta literari e artistico dou- 
nara de medaio d'or, de vermei, d'argent e de brounze i pouesio en nosto 
lengo que ie saran mandado avans lou premie d'abrieu — touti li sujet 
soun libre e lipeco se devon manda a M. J. A # Favre, avengudo de 
Bedarieu, 8, a Bezies. 

Catalougno 

— Li set manteneire di Jo Flourau de Barcilouno venon de publica 
lou Car tell per Tan 1896, que porto Tatribucioun de tres pres ourdi- 
nari emai uno bello tiero de pres estraourdinari, que s'ajudicaran lou 
premi6 dimenche de mai, 3 dou mes, e ounte soun ames touti li parla 
dou Miejour de la Franco. 

Lis obro mandado auran d'estre en man dou secretari dou Coun- 
sist6ri } carrer de Gignas, 39, a Barcilouno, avans miejour d6u i d'a- 
brieu venent. 

— Lou retard d'aquest numer6 ven d'un malaise subre-vengu 
k noste direitour, que despiei mai d'uno mesado a de doulour rau- 
matismalo k la man drecho. 

— Leu-leu mandaren un numerd double (febrie-mars) que cla- 
vara lou tome IX. 

Lou Gerent : Jan Monne. 



Paris. — Iraprimerie L. DUC, 35, rue Ruusselot. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LOU MAJOURAU MARIUS BOURRELLY 



l)ins la niue dou 14 dc mars, sus li des ouro de vespre, es 
mort, k Marsiho, En Marius Bourrelly, majourau d6u Feiibrige. 

La Prouvdngo e lou Feiibrige an pres lou dou, que perdon en 
eu, Funo, un fteu afeciouna mai-que-mai, e 1'autre, un cepoun 
valent, un luchaire apassiouna, un cor d'elei. 



* * 



I'avig deja qu&uqui mes que noste paure eoumpan ero maga- 
gna : d'abord, i'ero vengu coume uno n6blo sus lis iue, e ac6 
i'ero arriba subitamen. Un jour, sourtent, coume k Pacoustuma- 
do, de soun ouslau, 7, carriero St-Miqueu, p&r ana querre soun 
journalet dou matin, k la plac<o de la Piano (1), ques k dous pas 
de sa demoro, aquelo neblasso \6 passe sus lis iue : em' aco, 
noste paure ami se perdegue, atrouvant plus sa carriero. 

Alor coumenge per noste eoumpan uno vido d'angouisso e de tris- 
tesso, eu que passavo la majo part de si journado dins lou dous 
coum6rci di muso, que s'agradavo d'escrieure si vers e de li liga 
poulidamen dins si manuscri, fugue, subran, dins la privacioun dou 

(i) ^la^o Sant-Miqueu. 



Digitized by 



Google 



162 Lou Pelibrige 



plus grand soulas de sa vido, de la meiouro de si joio, e visqufe 
plus que dins la siavo countcmplacioun de si pantai. 

De moumen que i'aviu, uno esluciado passavodins sa niue: &ro 
quand s'atrouvavo dins sa meisoun de Pourci^u, e que lou gent 
ahat-felibre Leoun Spariat, que n'es lou flame curat, se fasie un 
plesi de \6 servi de seeretari. Alor, lou cor de Bourrelly se des- 
gounflavo, d'enlerin qu'uno man amigo eserivte si vers. 

D'autri cop, dins li draidu d6u campestre ama, d'aquelo viloto c!6u 
Var que n'ero esla lou maire afeciouna e que tout lou mounde 
fero devot que-noun-sai, lou vesias, au bras Je soun secretari 
d'un moumen, s'espaca pfcr b^ure Faire sanitous e lou prelum 6u- 
dourous di ferigoulo e d6u mentastre, que venien, a bel esprdssi, 
de la mountagno dou Mount- Venluri, perembauma sounamo. 

D'enterin, uno autro doulour avit^ pougnegu soun cor. Sa bravo 
cousino, que, dempiei la mort de sa gento fremo, ie* dounavo du 
siuen, ero morto per^u, e n'avte ressenti uno grando tristesso 
e un inmense desaire. 

Pamens, dins aqu&is auvari que lou giblavon, avie garda sa 
serenita e soun imour coustumiero ; e, mau-grat uno ataco que 
i'ero vengu matrassa, s'ero releva superbamen, retroubant si forco 
e touto sa lucideta d'esperit, e, quand sa vislo semblavo s'esclar- 
gi e qu'aqu^u martire, tant malamen ensucant, avi6 tisanco de se 
n'en despegouli, alor que l'esp&r floutejavo, ie* bresihant sa fresco 
aubado, just, ves aqui que la mort 6ro aqui, la traito, que, sour- 
narudo, alestissie* sa daio, per sega sa vido bello. 

Lou 12 de mars, dins la matinado, que soun cousin ero ana a 
sis obro e que la meinagiero avie* davala p^r lis afaire de 1'oustau, 
Bourrelly se vougufc leva e, pechaire! toumbfc eoume un plot: 
uno nouvello ataco lou venie" d'ensuca, e quand arriberon li gent 
de l'ouslau, que lou tir&ron d'aqui e lou couch^ron, ai ! las ! cou- 
neissit5 plus e n'ero tout paralisa. Tres jour de lenis si soufranco 
durfcron e rendegue pi$i soun amo a Dieu, eme* lou seeours reli- 
gious e fervent que i£ pourgigufc lou felibre-curat de Pourci^u, 
Leoun Spariat, 






Lou dimenche 15 de mars, a la prouiniero ouro, anerian lou 
v&ire e 1'atrouverian sus soun lie*, dourmfcnt soun darrie som, e 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 16} 



lis ouro que passerian a soun coustat, ai ! las ! que fugueron trislo 
e matrassanto ! 



* * 



Es lou eas do bouta eici sa proufessioun de fe, que bandigud, 
em6 soun entousiasme qu'a jamai Tali, dins lou banquet sant-e sto- 
len, tengu en Avignoun lou 13 d'avoust 1894 : 

« Ta mai de cinquanto an que, dre, sus lis emparo, 
Stiudard d6u Felibrige e Prouvencau futeu, 
Coumbate pdr l'ounour, la gl&ri d6u drapeu, 
E res m'a jamai visl en foro de si raro. 

« Ai toujour defendu e la defende encaro 
Nosto Causo sacrado. En sourtent di baneu, 
La Muso m'enfadd e m'a 'nfada 'njusqu'aro, 
De-bado lis iver agon blanqui mi p£u. 

« La fe m'a persegui desempidi moun jouine age, 
Ei la fe que sousten e douno de courage, 
Abro dins noste cor lou fi6 s&mpre cremant. 

« Li plus beu de mi jour, li deve au Felibrige ; 
Ai franqui lis est£u, travessa lis aurige, 
E mourirai erne soun drapeu a la man ! » 

Ansin es mort, luchant de-longo per la Causo, — li joio de si 
fraire eron si joio, fasie* steu li triounfle dis autre, urous e tre- 
fouli de tout co que venie enlusi l'obro felibrenco e soun espan- 
dimen. 

iNaturo d'elei e travaiaire infatigable, s'6ro atala a la traducioun 
di Fablo de Lafontaine e I'avie menado a ben ; long pres-fa, qu'e- 
me* lis atour c lis afabulacioun vesti a la prouvencalo, avitS fori 
bon biais, e qu'avie publicado en dous fort voulume. 

Eu, que lou teatre i'&ro couneigu coume se p6u pas mai, e 
qu'avie*, en estent regissour ddu « Gymnase » de Marsiho, fare- 
presenta lant e tant de peco francbimando, qu'a vie n agu proun 
favour, avie* pas manca d'emplega la lengo prouvencalo per n'en 
escrieure d'autro, e nVa un vintenau dins si papie\ emai ague 
adeja publica : « La carreto dei cbin », « Tres galino p&r un gau », 



Digitized by 



Google 



164 Lou Felibrige 



« Lou Sicilian de Mouliero » e « Lou Vergil d"6ulivi(5, » que se 
vfcn de jouga a-z-Ais dins Tate di ffcsto de Peiresc. 

Sis obro : La vido d'uno Gourrino, Lei Cigalo, Lei Coungres, 
eslampado e chabido fa Urns, e soun darrid voulume, Cigau e 
Cigalo, recuei de eansoun qua vist lou jour pau l&ms avans 
l'auvari qu'fcro avengu a noste ami, qu'avie" tant gen tam en se- 
moundu en I6uti aqu61i que i'agradavo de lis agu£, soun li sou- 
leto que se fugon estampado e que podon coumta per un vintenau 
de milo vers, emai passo, pros sus li dous centenau de milo que 
Marius Bourrelly nous laisso. 

E ves-eici la bello tiero de si manuscri, que ten d&s-e-vue vou- 
lunie : Asmoudie'u, Lou rest d'aiet, La poulido Calarino, Es- 
tello e Orlando furioso, que soun de pou&mo ; si recuei de conte 
coumprenon : lei Bag as so, Un barrie'u d'anchoio, li Conies de 
Lafontaine, revira en prouvencau ; Lex Poucie'urenco, lei Cos- 
caveu, e dous voulume de sounet : Lei machoueto, tenant 388 
sounet, e L'emperi ddu souleu, qu'es la Prouv&nco messo per6u 
en sounet ; i'a, piei, lei Gabian, qu'es uno mescladisso, e Lou 
Manteu d'Arlequin, que coumpren quinge obro dramatico. 

E toul aquelo supcrbo p6usito, emai sa bibliout&co, qu'assi^u- 
navo tant ben, n'a fa douno a la « M6janes » d'a-z-Ais, amor 
qu'es a-z-Ais qu'ero na, en 1820. 



En 1879, per Santo-Estello, tengudo en Avignoun dins la salo 
di Templie, lou Counsist6ri lou noume sehdi de la Mantenengo 
de Prouven$o, en placo d'En Teodor Aubaneu que, davans ttfuti, 
lou benastrugue poulidamen de si nouv&lli founcioun. Lou 1 de fe- 
brie" 1880, lou nouveu sendi acampavo laMantenenco en Avignoun 
Tan d'apres la mene aTouloun e, en 1882, en coumpagno de Prel 
deri Mistral, an6 coustitui, a Nico, l'Escolo de Bcllanda, qu'avic 
flouri soulo 1'aflat d'En Leandro Sardou (que Dieu repause 1) e que 
nous doune, a-n-aquelo 6ucasioun, de festo magnitlco. 

Si suces en tduti li Jo Flourau i6 fagu^ron decerni lou titre de 
Mestre en Gai-Sabe*, enterin qu'ero membre de touti li Soucieta 
savento d6u Miejour e que l'Academi d'Ais ie" decernisste lou titre 
enveja de membre courrespound6nt. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 165 



E piei, en seguido de la bello eseourregudo que faguerian, alor 
que lou celebre ministre de Roumanlo, Aleissandri, vcngue i festo 
de Fourcauquie* emai au roumavage de Gap, ounte TEscolo de la 
Mountagno fague fl6ri, Marius Bourrelly ero csta nouma chivalie" 
de la courouno de Roumanlo. 

Em* ac6, lou dilun 16 de mars, sus li tres ouro de tantost, li 
majourau En L. de Berluc-Perussis, representant 1'Academi dis 
Art e Belli-Letro d'Ais ; En Frances Vidal, cabisc6u di Laren ; En 
Louis Astruc e En Jai. Monne, vice-cancelie" d6u Felibrige e se- 
cretari de la Manteneneo prouvencalo, segui d'uno troupo de feli- 
libre, entre li quau aven reniarea Dono Lazarino Negre, Aguste 
Gautier, secretari de TEscolo de la Mar ; l'abat Leoun Spariat, 
curat de Pourcteu ; L. Margayan, 4 Louis Roux, etc., etc., emai 
uno delegacioun de la Souciela di Troubaire marsihtfs, fasien 
courtege a soun coumpan regreta. 

Lou Counsistdn i'elibren avi6 semoundu uno courouno de regret 
emai pere*u PEseolo de la Mar, de Marsiho ; e, en estenl que lou 
eors devie* 6stre enterra lou dimars matin, a Pourci£u, apres li ce- 
rembni de la gleiso, lou courtege s'es adraia vers la garo ; aqui, 
En Jan Monn6, delega per lou Capoulie*, au noum d6u Felibrige, a 
parla coume seguis : 

DISGOURS D'EN JAN MONNE 
Car Ami, 

Eici, en faci de la Prouvenco que plouro ta mort, vole dire, 
i£u, e davans t6uti aqueli que fan ama, la fidelita d'aposto e toun 
ardour per lou rcvidurc de nosto parladuro, fidelita e ardour que 
passon tout e n'an ges d'egalo. E d'aqueli dos verlu superbo, s'a- 
pielant sus lis escri noumbrous, nYa-ti pas dc soubro per marea 
ta placo dins lou libre d'or dc noslo reneiss6nco? 

Despiei lou Counyresd'Arle de 185*2 e lou Roumavdgi di Trou- 
baire de 1853, ounte Roumanille — aguentadeja Pideio d'auboura 
un temple a la lengo prouvencalo — avis' groupa t6uti li canlaire 
d6u Miejour, as toujour segui si piado, rambla souto sa bandiero, 
e dins lis ate, dins tis escri e dins ti paraulo, as de-longo man- 
tengu, autamen e fieramen, la noblo deviso de nosto Souciela : 
« Sian tout d'ami, sian tout de fraire ! » 



Digitized by 



Google 



166 Lou Felibrige 



Aquelo lengo, qu'amaves apassiounadamen c qu'emplegaves 
em& tantde biais e que gaubejaves em' un tant flame g&ubi, aquelo 
lengo que viraves coume voultes, p6r i6 faire dire cansoun, sou- 
net, odo, galejado e coumfcdi, aquelo lengo sara la gl&ri. 

T6uti li t6mo, I6uti li suj6t li lasies lieu, e z6u ! k bel eissame, 
mandaves ti rimo e empielaves de manuscri que fasien toun our- 
guei e ti delice, tu, que lou m£stre-Capouli6 avi£ subre-nouma 
Bourrelly- Atlas, p6r marca I'auto mountiho de ti trobo pouetico; 
tu, qu'aqu6u fais noun 6ro gr6u p&r tis espalo roubuslo ; em' un 
afougamen de jouvc, nargant lou pes dis an, courries li targo mie- 
journalo e agantaves, en t6uti li gaiardet di Jo Flourau, li joio 
e medaio que courounavon toun pres-fa, d'enterin que, m^stre en 
Gai-Sab6, lasies par&isse ti Fablo e toun Cigau e Cigalo, ounte 
es tant en-de-bon de bousca la joio douQo e lou rire galoi. 

La Muso 
M'amuso, 

distes ; em' ac6, naturo franco e simplo, la Muso ero lou soulas 
de ta vido, e i'atrouvaves dins sa bresco lou m6u qu'adoucissie ti 
doulour, la gau que te fa si 6 lou cor tant bon, lou sour rire esquist 
que te gagnavo lis ami, la voues atrivarello qu'estacavo au ti6u 
lou cor di fraire. 

E, iuei, em£ I6uti aqueli vertu que raiounon sus ta bello vido, 
t'en vas dourmi, alin, souto aqu&is 6ulivi£, ounte t'esp^ro tadou- 
qo e g&ito coumpagno, ounte ausiras, o eigalo d6u Mount-Ven- 
turi, lou resson d6u cant estiven di eigalo, e ounte vendran perSu 
k tis auriho, coume uno caresso amigo, lou murmur di picamen 
de man que la vilo d'Ais, r&no abelano, dounara k toun Vergil 
(V6ulivi£, que i'a fa prouado ! 

E — regardo un pau coume van li causo, — just-e-jusl, iuei, 
que t'acoumpagnan, bdl ami, k la demoro darriero, just-e-jusl 
s'atrovo qu'este v^spre devils dstre &-z-Ais, p6r assisti k toun tri- 
ounfle, que toun « Vergil d'6ulivi£ » se i6 devte representa da- 
vans tu, amor que li Laren, tant afouga e que t'amavon tant, se 
voulien coungousta de toun bonur en te semound&nt la courouno 
degudo & toun obro g6nto ! 

Ai ! las ! coume li plus bdu pantai s'esbarboulon e coume li rai 
li mai trelus&nt s'esvalisson ! L'on dirte que la vido n'es qu'un 
pantai, que s'acabo just quand la loumbo s'entre-duerb p&r nous 
engouli ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige i6y 



E b&n Ion disiSs, tu, ami car, dins toun Elogt de Roumaniho, 
— aquei eloge que te gagnd la medaio d'or de ia Manten6n$o de 
Prouvfenco i Jo Flourau laren d6u 30 de juliet 1893, — medaio 
que la Manten&ngo te devte proun, tu quires ana p&r elo, b6u 
sendi, planta la bandiero felibrenco a Touloun, emai per&i sus la 
tourre de Belanda, a Nic;o. 

« noueste paire ! disi6s, poues dourmi en pas, aro que toun 
obro, I'obro de touto ta vido, es acabado e toumbado en de bou£- 
nei man. As fa sourti Lazari de soun susari, e la muso prouven- 
calo que voulastrejavo dins ta chambreto lou jour de ta neissSngo, 
s'es enaurado em6 tu vers lou eeu. Lou Felibrige es devengu 
grand e fouert, as founda soun emp6ri, I'empdri d6u soul&u ! As 
vist ressuscita, coume d6u terns de Clem^nQO Isauro, lei Jue Flou- 
rau, lei Court d 'Amour e lei Troubadour, qu'avien de r&no, mai 
bessai pas tan I poulido e agradivo que lei nouestro. Qu'es que 
policies desira de mai e que plus beu pantai poudi&s faire? Car, 
dins la vido, tout es pantai ! » 

E, se d'aqu£li paraulo, proun nVaque te pourrien &stre aplicado 
a tu-raeme, es subre-tout aqu&i pretoucant lou pantai que faste 
Roumaniho, que pereu bressavo toun esperit ; e aqueu pantai tre- 
Ius6nt, ero do veire I'obro de reneiss^nyo micjournalo prene racino 
dins Tamo d6u pople ; e ae6, laves vist tckiti clous, e de-segur es 
esta la melieo de vosti darrig moumen : voste pantai 6ro de v&re 
que, se la mort toumbo malamen li premie luchaire, la jouv^ngo es 
aqui que s'alando e que mounto, ardtinto e ftero, p&r mantenil'o- 
• bro di Mestre ; car la jouvengo es 1'aveni ! E laveni de v&sti raive, 
1'aveni lumenous efldri, es nostre, d'abord, que la superbo e fou- 
gouso jouven$o es em<* nautre, e mesclo soun amo a la nostro 
p6r ploura vosto mort ! 

E aro, ami, me soubro plus qu'a te douna, au noum dou Coun- 
sist&ri e d6u Felibrige tout enti£, lou triste adcssias de la des- 
partido ! Me soubro plus qua te crida, — a tu que crestes a-n- 
unoautro vido — noun adi6u, mai au revdire I Au rev&re, amount, 
dins li planuro de Santo Estello, ounte nous acamparen tduti, p6r 
lelibreja en ounour e gl6ri de la lengo prouvengalo e de I'amour 
di fraire, e ounte eantaren, a plen cor, I'inne dou Iriounfle, 6u- 
blidous que saren de la vido, de sis espino e de si lagremo, 6u- 
blidou3, subre-tout, d'aqutflis ouro marrido ounte Tamo s'eslrasso, 



Digitized by 



Google 



168 Lou Felibrige 



ounte lou cor sauno, ounte lis iue soun gounQe d'amaresso, 
coume, iuei, que plouran un ami, un fraire, un tros de nosto 
amo. 

Adteu, Bourrelly ! 

Adi£u, ami ! 

Es, ptei, En Louis Astruc qu'a pres la paraulo, au noum di 
Maren : 

DISCOURS D'BN LOUIS ASTRUC 

« Au noum di Felibre de la Mar, v&ne porge lou supreme salut, 
v6ne douna Iadarriero brassado au majourau Marius Bourrelly. 

La mort d'aqu^u troubaire fegound, d'aqu^u travaiaire s6ns re- 
Iambi que Mistral apel& un jour Atlas, es encaro un ensignamen 
vesible de la puissan^o d'Amount : 6u, lou vidi Atlas, sdmpre ga- 
loi, s6mpre verd souto lou pes de centeno d'obro de touto mer^o, 
souto lou fais de centenau de milo vers que coumtavo plus, te- 
n6s, lou vaqui, — 6u que la Muso amusavo, — fre, meditatteu e 
mut p&r l'eternita! 

Lou Felibrige perd, cm6 Bourrelly, uno di flsiounoumlo li mai 
diverso e li mai persounalo, desptei la galejado e la cansoun fin- 
qu'i g^nre qu'an adu a la pousterita li noum de Lafontaine e de 
l'Arioslo ; e I'Escolo marsiheso perd lou darri6 cepoun qu*em6 li 
Gelu, li Bellot, li Chailan, li Desanat, gard&ron dins lou pople, 
a nosto reneiss&n^o, la flamo vivo, l'amour ardent de la lengo 
d6u bres, d'aquelo lengo que, vuei, souto sa vi6io gardi, niounto 
que mai-en-mai en gl6ri ! 

Adteu, Bourrelly, o mi£s au rev&re, car noun se p6u cr&ire que 
tant d'esperit, que tant de bono voio siegon coundana a Tinespli- 
cable e eterne mutige. 

Partes plus 16u, vaqui tout, p6r de nouv&li felibrejado e, vers 
Santo Estello, em6 li bon e vi&s ami que fan precedi, alestiss&s 
la felibrejado sublimo, la felibrejado divinamen pouetico, la feli- 
brejado que n'aura jamai de fin. » 

A Pourcteu, lendeman matin, tout lou pople &ro sus p6d, p&r 
rend re un oumage supreme a soun poueto regreta. Li chatouno 
avien agu la piouso e artistico pensado de trena uno liro magni- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 169 



Pico, erne li vitiulelo qifavien culido dins lou beu pargue dc M. 
de l'Eobou. 

Davans lou cros, lou curat Spariat, Tarderous felibre, a fa l'eloge 
de Marius Bourrelly en paraulo enauranto, esmougudo e mai que 
pouetico; piei, En Frances Vidal, au noum di Laren, a fa lou 
dame* salut k la Cigaio d6u Mount- Venturi. Lou cabisc&u laren, 
que representavo pereu is tiussequi li Afejanes, que n'es lou flame 
biblioutee&ri, a gramacia pereu lou paure mort de la douno ma- 
gnifico qu'a facho k la vilo d'Ais. 

0, Bourrelly, li Pourcieuren fan douna& tu, soun ancian maire, 
uno supcrbo provo de soun afecioun, que ttfuti t'amavon e te ve- 
neravon ; e, nautre, esmougu e plourant davans toun cros, que 
se ven de barra, car ami, te mandan nosti pensado entristesido, 
per afm que te bresson dins ta grand som, en esperant lou re- 
vie'ure de Tautro vido. 

LA CIGALO DOU ROUSSIHOUN. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVEN£0 



— Lou 8 de janvie, lou Felibrige de Paris a tetigu sesiho. per re- 
nouvela soun Bureu per Tan 1896. 

A I'unanimeta, lou majourau En Sextius Michel es esta reelegi pre- 
sident ; Juli Troubat, Ougeni Garcin e G. Niel soun esta nouma vice- 
president ; Ernest Plantier es tourna-mai tresourie ; MM. Fernand 
Hauser et Roux-Servine soun mantengu dins si founcioun de secretari, 
erne M. Amy fieu, per secretari soubren. Jaume Gardet es esta aclama 
per cancelie, eM.de Barruel counfirma dins si founcioun d'amenis- 
tratour dou Viro-SouUu, erne M. Roux-Servinc per secretari de la re- 
dacioun. 

Tout en remembrant que lou mandadis di pe^o, per lou councours 
di Jo Fiourau d6u Felibrige parisen, deu se faire, avans lou 15 de mai 
venent, a M. Sextius Michel, president, 54 bis, carriero Violet, Paris, 
dounan lou temo de la coumpousicioun musicalo de la balado de Jan 
di Figo de R. Gineste, que ie pdu agu^ bravamen de musicaire que 
noun la couneigon. 

BALADO DE JAN DI FIGO 

La bamissoto de Prouven^o 
Espandis au liuen si rampau : 
I'a de vieiun, Pa de jouvenco, 
Maiano a lou cepoun, Mistrau ; 
A I'oumbro dou casteu papau, 
Lou Cascarelet nous coutigo, 
Gras nous revieuto e nous fai gau, 
A Paris, aven Jan di Figo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 171 



E de Perpignan jusqiTa Venco, 
N'en manco pas qu'aubouron aut 
La bandiero di Mantenenco 
Que petcjo gaio au mistrau ; 
Pourtant la plumo o lou magau, 
Touti, di vilo e di garrigo, 
Se respoundon coume de gau : 
A Paris, aven Jan di Figo. 

Nous es ven(?u de la Durenco 
Eme lou prefum de si bau, 
Erne la fe di souvenenco, 
Eme lou murmur di cigau ; 
Aco fai rena de badau 
Que se regardon Tembourigo 
E qu'amon pas li gran de sau. 
A Paris, aven Jan di Figo ! 

M and ad is 

Tu, qu'as renega lou terrau 
E que la cresenco bo u figo, 
Te pos trufa di Prouvencau : 
A Paris, aven Jan di Figo. 

— Dominique Roman, dou Lioun d'drle, ven de publica, enc6 de 
Micoulau Jouve, un galant pichot voulume de 160 pajo, qu'a per ti- 
toulet : -*Muso arlaUnco. Ven d'estre nouma ouficie d'acadfcmi. 

— Lou dissate 7 de mars, a la vesprado de gala dounado au teatre 
d'Arle, per festa lou passage de M. lou President de la Republico, 
s'es fa pla^o a la lengo prouvengalo. Clement fa debana uno sceno 
coumico, Li Gavhu, emai un Oumage a Felix Faure. Brave ! 

— La Soucieta di Gens de Lettres, dins sa sesiho dou 16 desembre 
passa, a decerni un pres de 1000 fr. au majourau En Pau Areno. Cou- 
rali felicitacioun. 

-7 Au manteneire Louis Dupuy se ven de fisa lou secretariat de la 
coumuno d'Aigo-Morto (Gard). Felicitacioun. 

— La traducioun que Dono Thomas A. Janvier, s6ci dou Felibrige, 
ven de faire de Li Ttyuge dou <Miejour y libre prouvencau de noste 
capoulie En Felis Gras, vai pareisse a New-York, souto lou titre de 



Digitized by 



Google 



IJ2 Lou Felibrige 



The Reds of the tMidt\ publica per la meisoun D. Appleton ct C tf , 
libraire, qu'cs uno di plus counsequento de New-York 

Ansin, la primour d'aqueu libre qu'esperan erne tant de fernetego, 
nous vendra d'Americo, bonadi l'afecioun per la lengo de Prouvenco 
de Na Catarino Toumas A. Janvier, qu'a bouta tout soun cor a revira 
lou manuscri de Felis Gras en angles. 

— La Mandoline ven de publica lou paumares de soun desen coun- 
cours : n'en tiran $o que pretoco la lengo miejournalo. 

Sujet douna : un sounet sus Frederi tMtitral. — Premie pres, me- 
daio simili-or, a J. Reynaud ; segound pres, medaio de brounze, a 
L. Combalat. 

Sujet libre. — Premie pres, medaio simili-or, a 1. Dayma, per Dus 
sounets per uno morto ; segound pres, medaio simili-argent, a Enri 
Didier, per V ant at d'iver ; tresen pres, medaio simili-argent, a Gracian 
Pons, per Liseta ; quatren pres, medaio de brounze, a Crouzet Mar- 
tin, per La vida d'aqueste mounde', cinquen pres, medaio de brounze, 
a Albert Roux, per Lin poutoun d'enfant. 

Mencioun d'ounour a Ange Silvestre per La voutc celesiialo; a L. 
Fenouille per lou Raive ; a Numa Fontayne, per sa peco : Souto un 
satis f dou vistre. 

Lou voungen councours de la {Mandoline es dubert. Lou sujet dou- 
na es Anfos T>audet, per un sounet. 

— Lou 9 de mars, li CMardi&tes se soun acampa a Marsiho, sus 
Testiganco d'uno counferfcnci dounado per lou Pai Savie de Fourviero 
aguent per temo lis empressioun de soun vouiage en Angloterro, e 
seguis eici la galanto letro prouvencalo que pourtavo la counvidacioun 
di tMardistes i s6ci dou Felibrige : 

« Moussu, 
« Per faire plesi e ounour ei Mardislcs, sias counvida, erne vouesto 
graciouso tamiho, a la vcsprado literari que dounara lou Pai Savie* de 
Fourviero, lou dilun 9 de mars, a 9 ouro, placo de la Bourso, 1, au 
premie, souto la presidenci de M. Carle Vincens, de l'Academi de 
Marsiho. 

« La ben-vengudo sara per toutei e lei joio per li proumie arriba. 

« Amistadouso saludacien, 
Lei « Mardistes. » 

A-n-aquelo sesiho, Tabat Spariat i'a di La Festo de Sani-Aloi e a 
outengu un flame suces. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 17} 



— La lengo prouvencalo tant a tengu sa placo dins li festo que Iou 
Miejour a semoundudo au President de la Republico, aquesti darrie 
terns. A Cano, se i'es di un sounet d'A. Richier ; a-z-Ais, la couralo 
de Santo-Cecilo e 1'Ourfeon an fa resclanti uno Cantato dou ma- 
jourau En Frances Vidal ; a Marsiho, i'avie, sus d'arc triounflau, li 
mot : Ounour e pa trio ; en Arle, la gento Mllo Louiso Chabot a di 
un coumplimen a M. Iou President, que meste Eisseto avie vira coume 
se pou pas mies. 

— A Marsiho, dins la gleiso de Sant-Laurens, Iou beu dimenche 
de Lecture, la counferenci dou Pai Savie de Fourviero a trata de la 
Casto Suharto, e la jouvo troupo tambourinarello de meste Lou m bar- 
do un a acoumpagna sus Iou flahutet Iou moutet pretoucant aqueu 
temo biblique ; emai pereu an douna Iou toun a-n-uno bello tiero 
d'autri cantico prouvencau, e an fa fldri. 

— Lou majourau En Louis Astruc ven de faire pareisse un estudt 
de mour prouvencalo : Tant vat lajarro au pous, que nous fasen un 
deve de signala. 

— Es questioun que Iou maire de Pourcieu, Iou simpatique M. Al- 
lard, vai demanda a soun Counseu de douna Iou noum de Marius 
Bourrelly a la principalo carriero de sa viloto. 

— Lou Vergti d'oulivie, dou paure Marius Bourrelly, es espedi is 
ami, de la man amistadouso d'En Frances Vidal. Es l'oupereto en un 
ate, que la musico n'es dou manteneire Gile Borel, ancian chefe au 
99 m % que s'es representado per Iou proumie cop au teatre d 'a-z-Ais, 
per li festo de Peiresc, Iou 11 de nouvembre 1895. La facileta e Iou 
galant faire de Tautour se i'atrovon poulidamen. Mau-grat lis an e la 
trisiesso qu'enneblavo sa vido, la Cigalo dou Mount- Venturi avie bout a 
dins soun oupereto encaro proun poulit refrin. € Lou Vergie d'ouli- 
vie > es esta la darriero obro dou majourau de Pourcieu, coume di- 
rian Iou cant dou cieutte dou poueto. 

— Lou manteneire Bongarcon ven de publica, enco de Nicot, a-z- 
Ais, YHisioire d'un bonnet de baptime, em' aquesti vers per deviso : 

A ma maire icu pensarai, 
Pichot bounet, quand te reirai. 

Es lou recuei piousamen trena de touti li vers o letro que i'an man- 
da lis ami, sus lou prepaus di vers poulit qu'avie fa Au bounet de 
soun bateja. 

— Lou felibre J. B. Menut, viticultour d'elei, es esta nouma chiva- 
lie dou Meritc agricolo, a l'oucasioun dou premie de Tan. Ac6 i'ero 



Digitized by 



Google 



174 Lou Felibrige 



degu per li travai qu'a fa sus la vigno e per li pres qu'a davera dins 
touti li cowncours viticolo. D'aquest moumen, travaio a-n-uno obro 
curiouso : es un € trata de la vigno, de sa culturo, de si malandro e 
dou biais de li gari », en vers prouvcncau. 

Noste valfent manteneire, que ic trasen eici touti ndsti felicitacioun, 
ven d'estre placa coume regissour au Casteu-St-Pre, a Brignolo-Ia- 
Celo (Var). 

— Saludan erne plesi la. vengudo d'un galant felibrihoun, encod'A. 
Martin, lou felibre de Mouriero despatria dins lis Ardeno, e benastru- 
gan couralamen l'urouso maire. 

— La Revue FHibreenne vai pareisse leu-leu. L'annado 1895 se pre- 
sentara i legeire en uno souleto garbo, rousso coume Tor, e seguido, 
o mies acoumpagnado di quatre proumies espigau de Pan 1896. Os- 
co ! ie vai ague de que se regala, e li lipet auran per se n'en gara 
Penvejo ! Zou ! que n'en vengue d'aco beu ! 

— Noste arderous cancelie fai estampa, encd de Lemerre, un nou- 
veu voulume de vers : Le livre de melancolie. Nous fara gau de sabou- 
ra tourna-mai lou prefum siave de pouesio que s'eisalo di vers dou 
poueto de Violi d? amour e de Hellas. 

— A Poucasioun de la vesito de M. lou President de la Republico 
a Touloun, lou felibre Louis Pelabon, lou pichot-fieu d6u Pelabon au- 
tour dou Groulie bel esprit, es esta nouma ouficic d'academi. 

A Marsiho, pereu, M. Felix Faure a douna li paumo au felibre mu- 
sicaire J. L. Gozlan, crounicaire musicau au Ticbot marsibes. 

— En Avignoun, saludan La Viole^ uno gen to revistouno que ven 
d'espeli e que fai poulidamen pla^o i cantaire prouvencau erne La 
darriero fueio e Boumiano, de Pau Guirand, e A la Vatrio, de Pan 
Bourgue. le souvetan longo vido. 

— Sian urous d'anouncia is ami que lou majourau En Alessi Mou- 
zin, d'Avignoun, president de PAcademi de Vau-Cluso, ven d'etre fa 
ouficie de PEstrucioun publico. Nosti felicitacioun couralo. 

— Lou dissate 1 1 de janvie, M. Baumann a douna uno counfe- 
renci dins la grando salo de la coumuuo de Cano, e lou beu pople 
avie courregu en foulo, per escouta lis estudi e recerco, mai o mens 
justo que lou counferencie, parlant de la Trovence de Mistral, a ti- 
rado di dos obro mestro dou grand poueto de Maiano : Mirh'o e Ca- 
lendau. 

— Lou felibre Louis Mourou, qu'ero mestre d'escolo a Vinoun, ven 
d'estre placa a Signo (Var). Noste manteneire seguis li piado de soun 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 17$ 



predecessour, lou telibre Martin, en ensignant lou frances is escoulan 
au mejan dou prouvencau, e lou Ministre, qu'aqueu biais d'ensigna- 
men ie fai pas pdu, pareis, ie ven de decern i uno mcnctoun ounou- 
rablo, en esperant la medaio d'argent que ie fautara pas. 

— Lou Pai Savie de Fourviero a tourna-mai, aquest an, entamena 
si predicanco dis A vent, dins la cadiero de la glciso de Sant-Laurens, 
de Marsiho. A parla de la valento Dehor a, de Rut, la glenarello ; 
d'Ano, maire de Samuel e, aro, es en trin, dins si counferenci Sant- 
Janenco dou dimenche e dou dijou, de parla de la bellojudi, deslieu- 
rarello de Betutto. 

— E vaqui tourna-mai li resson lerinen que sc fan ausi. Lou brave 
Pau Grangier, qu'avian enfelibri i'a un pareu d'annado, a vougu nous 
prouva qu'avian pas presica dins lou desert; per aco, ven d'espeli un 
pichot librihoun, Li Joio, recatant si pouesio felibrenco, pleno d'en- 
vanc, e que dedico a Frederi Mistral en un galant sonnet que clavo 
coume eicx> : 

O disciple d'Outnero, es ben voste parla 
Qu'a lou niai la sabourdousau e de l'aioli, 
Vaqui perque m'agrado e me trufc di fioli 
Que, quand ie parlas franc, bnis.-on Hi (root pela : 
Un libre senso sau cs uo lumo senso oli. 

Li Joio, dins si 43 pa jo, tenon uno odo a Cano, qu'es gentamen 
sertido, e ounte dis, a la cieuta souleiouso dis arange d'or : 

As dc jatdin, as d'Oulivelo, 

Mai que ti chatocno an de veto 
Dins si pea rou»H«?janl i raioun aboundous, 

Sus ta peitrino entre-duberto, 
De raoufo fresco recuberto, 

Faroto, as de roso e de nerto 
Que fas veire en cadun em' un sourrire dous. 

Ta pereu Lis isch de Lerin, que mancon pas de biais ; St-Ounourat, 
St-Cassian, Nosto-Damo de Vido, entre Mougin e Lou Canet, ounte se 
vai lou dilun de Pasco ; Li Gabiart, Long de la Siagno, em' uno tiero 
de pichoti peco que nous mostron lou fa ire de l'autour e lou gent 
biais qu'a bouta a maneja la lengo, que, per un aprendis manejo pas 
mau, caspi I Aco proumete per 1'aveni, e nous es en-de-bon de l'a- 
plaudi, aqueu gent cantaire di Soupirs, qu'eme tant bonograci a leissa 
la liro franchimando per prene li zambougno prouvencalo. 

— Amable Richier, qu'es pereu a Cano, biblioutecari de la vilo, 
nous ven touca l'aubado erne sa Tambouritiado, qu'estampado en Avi- 



Digitized by 



Google 



Ij6 Lou Felibrige 



gnoun, enco di fraire Aubanel, nous arribo, ardido c ferigoulado, em' 

uno prefaci de Frederi Mistral. 

Avian anouncia, i'a terns, lou recuei de cansoun d6u cantaire pou- 

pulari Richier ; em'aco, vaqui que noste beu felibre se bouto en trin 

e fai clanti si refrin gai e leri dins lou ceu prouvengau, tant afri di 

rieu-chieu-chieu dou tambourin, que p6u dire, eu, coume lou disie 

de Tardieu : 

Sieu iou flambeu de Prouven^o 
Per jaga d6u tambourin, 
E, d'Avignoun fln-qu'a Ven$o, 
Counouisson mei gai refrin. 
Mai que vengue on roumavagi, 

Z6u, Tardieu ! 
Alor bacelli 'me ragi 
E jamai lacharieu !... 

Richo e bello naturo, inchaient e galoi, astra per canta li causo 
dou campestre, de la terro mciralo, de sa voues calourento e forto, 
nous trais sa cansoun de VOulivii, que fagufe fldri en Antibo davans 
lou ministre Rouvier e lis amirau e ouficie de la floto. 

E quand es en trin, leu i'apound La Cougourdo, que davere la me- 
daio d'or i Jo Flourau de Nimes, douna per la Courge ; e li 'Brandt e 
lis Aubado, seguisson poulidamen, e claus sa garbeto per la peco A 
Gutenberg^ que courounerian au councours dou tresen centenari de 
rEmprimarie a Marsiho, e tout ac6 erne de floureto culido en pleno 
terro : V Amour, la Patrio, la Terro erne si frucho, V<Autouno erne si 
rasin, ounte, plourant la destrucioun d'aquelo frucho siavo, s'escrido, 
urous de la veire tourna-mai en abounde : 

Pouden ouli de pampo, Autouno fourfcunado! 
Per n'en cencha toun front erne de flour trenado, 

O bello Reino dei fru d'or, 
Aro, fas mai lingueto e pies touto ravoio 
De mai veire eapandi co que fai nouesto joio ; 

Lou rasin, toun dinn tresor. 

— A pareigu en Arle, dins le Forum republicain dou 14 de mars, 
li vers de meste Eisseto que soun esta di per Mllo Louiso Chabot au 
President de la Republico. 

— Lou Cantadis sestian, canta to d'En Frances Vidal dedicado a 
F^lix Faure, v6n de pareisse a-z-Ais. 

— A pareigu en Avignoun, encd de Roumaniho, la Cansoun de la 
Coupo, adoubado per gaioubet, tambourin e piano, de la man dou 
mestre musicaire e tambourinaire M. Sicard. Osco ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 177 



— Lou dimenche 16 de febrie, a Allex (Droumo), M. de Gailhard, 
president dou Sendicat agricolo d'aquelo coumuno, dounavo is ami 
uno sesiho musicalo e artistico, erne 1'ajudo de 1'ourfeon de Roco- 
sus-Grano e di jouvent que mestrejo tant ben lou felibre afeciouna 
Gatian Almoric, de Chabrihan. 

Apres quauqui mousseu de cant e de galejado coumico, s'es jouga 
Nounanto-nou , uno coumedi dou mestre Almoric, que tant ben gau- 
bejo aqueu genre de peco, e qu'es renoumena dins tout lou Doufinat 
per li coumedi sieuno que lou publi tant de cop fa pica di man. Li 
tipe e tableu campestre de sa nouvello obro : Nounanto-nou, soun 
pres sus lou vieu e an for 90 agrada. M. de Gailhard a piei felicita 
coume se deu l'autour valent e lis atour engaubia, en apoundent 
aquesti paraulo pretoucant la lengo e que nous fasen un plesi de 
repeti : 

Le patois, c'est le parler de notre mere. II se confond avec le 
murraure de nos ruisseaux, avec les chants de nos bois, avec le 
souffle des vents et tous les bruissements de la nature. Le patois, 
comme la cloche du village, nous rappelle notre petite patrie et 
nous la fait aimer. Jeunes felibres, vous accomplissez une oeuvre 
saine et patriotique en faisant mieux connaltre votre langue du 
berceau, et en lui pre pa rant des triomphes comme celui d'au- 
jourd'hui. 

La couralo de Santo-Cecilo e la fanfaro d'Allex an apoundu pereu 
sa noto gaio dins l'ate de la festo, e oadun es esta urous de gramacia 
l'ourganisaire de la festo, que i'a proumesque sarie pas lou darrie cop 
que la lengo doufmalo aurie, coume aco, lis ounour dou triounfle ! 
Zou ! que se fague fio que dure ! 

— A Paris, enc6 de Le Soudier, un afouga di causo miejournalo, 
M. Enri Oddo, de la Soucieta felibrenco de Paris, biblioutecari dou 
Palais-Bourboun, nousdescato un tros de l'istdri dou Miejour e dis us 
e coustumo de Marsiho, en nous debanant superbamen la vido dou 
Chevalier Paul (1598-1668), un enfant dou pople, un enfant de res, 
trouva souto 11 paret dou casteu d'l que, per soun envanc, si qualita, 
si merite e si vitori sus li coursari maugrabin, vengue lid-tenent ge- 
nerau dis armado navalo dou Levant souto lou gouver de Louis XIII 
e la minourita de Louis XIV, e fugue l'uno di gl6ri de la marino 
franceso, que, coumoula di lausie de la vitori, d'ounour, de glori e de 
fourtuno, mouhgue en leissant tout soun ben i paure. 

12 



Digitized by 



Google 



178 Lou Felibrige 



Noste vejaire sarie, ansin que Pautour valent lou prouclamo, sarie 
que se do un esse aquelo noblo vido en eisemple a la jouinesso, e que 
dins lou grand amour qu'enfioucavo lou chivalie Pau per la patrio, 
ie trouvesse lou belu qu'enflamarie soun cor de patrioutisme ; e sarie 
en-de-bon, pereu, que iuei, que s'aubouro tant de mounumen, se 
nYaubouresse un a-n-aqueu grand luchaire, per que sa glori tant 
puro e tant esbrihaudanto noun s'amoussesse ansin dins P6ublit. 

— Lou Capoulie e uno delegacioun dou Flourege d'Avignoun soun 
ana, lou 15 de febrie, a Casteu-Ndu-de-Papo, qu'a la gleiso se ie 
celebravo lou bout de Pan de noste paure coumpan, En Anseume Ma- 
th ieu. 

— L'afouga majourau L. Constans, proufessour a la Faculta di Le- 
tro d'Ais, e qu'estudio, aro, dins li counferenci que fai a la Faculta di 
Scienci de Marsiho, lou troubadou marsihes Bertran Carbouneu, es 
ana, lou 29 de febrie, douna, dins la salo de la coumuno, en Arle, 
uno counferenci sus li « Troubadou d'Arle e de sis enviroun. > 

— A Poucasioun de la festo que s'es dounado, lou 16 de febrie, 
en Allex (Droumo) erne representacioun d'uno obro dramatico dou feli- 
bre Almoric, que n'aven parla plus aut, M. de Gailhard-Bancel, en se- 
guido di felicitacioun dounado a Pourfeon de Roco-sus-Grano, apounde- 
gue quauqui paraulo, que nous es en-de-bon de reproudurre, amor qu'e- 
nauron Pamour de la lengo meiralo e de la pichoto patrio ; es la Crous 
de la Droumo que nous lis adus souto aquest titoulet : tAinut votre 
patois, e li veici superbo e ftero : 

Vous Paimez bion, voire belle langue patoise, et vous avez bien 
raison de Paimer ; aimez-la beaucoup, airaez-la toujours ! 

Aimez-la avec sa m&le energie et sa douceur si grande ! Aimez- 
la avec ses beautds, Apres et rudes parfois comme les rochers 
abrupts et les crgtes escarpdes de vos montagnes, et parfois char- 
mantes et gracieuses comme vos pelouses, qui se couvrent, au 
printemps, de verdure et de fleurs ! 

Aimez-la avec sa souplesse, qui se plie aux iddes les plus va- 
rices, aux sentiments les plus divers, les plus opposes, les plus 
£lev£s et les plus naifs, les plus violents et les plus tendres. 

Aimez-la avec sa podsie si forte, si liche, si harmonieusc, si 
expressive et si coloree, qu'elle semble parler aux yeux en mdme 
temps qu'elle charme les oreilles ! 

Oui, aimez-la, parce qu'elle vous fait aimer davantage voire 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 779 



pays, vos vallons et vos montagnes, vos coteaux et vos plaines, 
vos champs et vos demeures; vos demeures, dont elle est comme 
r&me, et qu'elle anime en y faisant revivre les souvenirs des an- 
ciens, en faisant redire k leurs eehos vos sentiments et vos pen- 
stfes de tous les jours, vos tristesses et vos joies, vos craintes et 
vos esp^rances. 

Et, en vous faisant aimer lout cela, c'est la patrie elle-meme 
qu'elle vous apprend k aimer; car tout cela, c'est la petite patrie; 
et les petites patries reunies, groupies, solidarise*es, forment la 
grandc, la France, que nous devons aimer de tout notre coeuret 
servir avec tout notre denouement I 

Lengad6 

— Li Felibre de Lengadd an demanda au Counseu Municipau de 
Mount-Pelie, 1'aloucacioun d'uno soumo de 500 fr., per estre coun- 
vertido en joio per li Jo Flourau de 1896. 

— Lou felibre Leopold Bessiere, de Ceto, membre de la Mantenenco 
de Lengadd, cs mort subitamen lou 18 de febrie. 

Li felibre cetdri, J. E* Castelnau, cabisc6u de l'Escolo, Jouse Souleti 
Dufour e Caliber, e Fruchier, de la Mantenenco de Prouvenco, repre- 
sentavon lou Felibrige a soun enterramen. 

Au cementeri, Castelnau a pres la paraulo, e sa voues pretoucanto e 
enaurado a esmougu li cor de touti, en prouclamant li vertu d'aquel 
umble poueto poupulari. 

— Urous sian dc saluda lou revieureela recoustitucioun de la reda- 
cioun de la Campana de OAagalouna. Longo-mai fague resclanti si gai 
*rignoun sus lou Clapas. 

— Lou majourau En Camiho Chabaneau, proufessour de literaturo 
roumano a la Faculta di Letro de Mount-Pelie, ven d'estre nouma chi- 
valie de la Legioun d'ounour. l'a terns qu'aquelo distincioun ero de- 
gudo e que la souvetavian au savent felibre. 

— En souscripcioun enco de 1'autour, a Vilo-Novo (Auto-Garouno) 
emai dins li bureu de Le Gril, 5, balouard de la Garo, a Toulouso : 
Cants moundisy recuei de vers lengadoucian dou felibre Pau Vie, que 
recoumandan is amaire di letro miejournalo. 

— Lou majourau En Gastoun Jourdanne fai estampa, d'aqueste mou 
men, un libre qu*a per titoulet : I' Evolution felibrienne } e ounte sara 
countado Tistdri felibrenco despiei 1854 enjusqu'a iuei. 



Digitized by 



Google 



I So Lou Belibrige 



— Lou meme majourau ven d'estre chausi per l'Academi de Cle- 
menco Isauro, per faire l'eloge de la Muso moundino a la festo di flour 
dou mes de mai venent, festo que se dounara, aquest an, dins lou 
palais d'Assezat, qu'apartenie, a terns passa, a la reino Margarido de 
Navarro, e que M. Ozenne n'a fa douno a la subre-dichp Academi. 

— A parti dou i de febrie, la Terro d'O se publico en biais de 
revistouno. Es mai agradivo ansin, emi sa novo vestiduro ; un jour- 
nau es cop d 'a sard se noun se n'en perd quauque numerd : uno brou- 
caduro se gardo erne mai de siuen. Nostis ami de Toulouso fan fid 
que duro, e aplaudissen a la bello reussido de soun obro. 

E, pereu, Lo Cobreto, en Auriha, a quita d'estre un journalet per 
deveni uno broucaduro mesadiero, a o fr. 15 lou n°. Sa trasfourma- 
cioun dato dou 7 de janvie, lou premie de sa segoundo annado. Es, 
aro, uno galanto publicacioun que fai gau de tout biais. 

— Signalan l'aparicioun de VOlmonat d'Oubergno. Lou fau deman- 
da a l'estamparie Mouderno, en Auriha ; pres : o tr. 50. 

— Suvencioun de l'Escolo tAudenco. — L'Escolo remembro is escri- 
van que douno, segound que si sou ie permeton, de suvencioun is 
autour d'obro felibrenco. 

N'i'a proun, d'eici, d'eila, qu&uquis-un que i'an demanda uno part 
de si dardeno, senso ague Pus de jougne soun obro a sa demando. 
Aco passo la rego ; coume fau-ti que s'adoubon li bravis Auden, per 
juja de 1'obro ? 

Es necite — e aco vai senso dire — de manda, en meme terns que 
la demando de suvencioun, dous eisemplari de 1'obro a M. Jourdanne, 
secretari de l'Escolo Audenco, a Poulhariez, toucant Carcassouno. A 
mens que lis obro noun s'ameriton ren, l'Escolo s'agradara toujour de 
li chabi, en li croumpant per sis archieu. 

— G. Visner, lou lauraire de cap del Gril, que nous a vie douna 
Le Ramel paisan, ounte avie moustra sa grando afecioun de la lengo 
meiralo, ven tourna-mai de nous pourgi un autre voulume : le Mes- 
clad is moundi f ounte, coume lou titre lou porto, soun en bello mes- 
cladisso It tradicioun toulousenco, li conte e li cansoun, li rire e li 
plagnun. Passo dins li trobo de G. Visner quicon que vous empougno 
au cor e que vous dis la grando ardour que I'enfioco per lou mante- 
nemen dou parla moundin. L'obro que fai es eicelento per enserta 
dins lou cor dou pople l'amour de sa lengo, e, segur, es meritori per 
Tafougamen que ie bouto. Lou gran que semeno espigara, e la meis- 
soun, que sara bello, noun pou qu'aprouficha i felibre moundin. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 181 



Quand aves legi lou libre, atrouvas un menudet epilogo, en un sou- 
net que dis tout l'ourguei de Tamo fiero de soun parla meirau, e 
que se clavo coume eic6 : 

Digos, lectou, s'a la mourino ou 'a raorto 
La lengo, ataj, qu'esplandis mai quuno orio 
I.e flourejal de railantos broutous? 

Bejan, sapiens, sen sabets de pus bloaso, 

Per raceja de la des Troubadous ! 

Per parla dor ! tal que la de Toulouso ! I ! 

E 1'obro es seguido d'un leissique di loucucioun e mot que s'a- 
liuenchon di mot courrent e que soun segui di sinounime plus fran- 
chimandeja, per afin de li fa ire coumprene en aqueli que It mot de 
la lengo fan escapa e que lis an chanja per de mot frances vesti a 
la moundino ; n'i'a tant, a I'ouro d'iuei, dins tout noste Miejour, que 
chanjon de bon argent per de mounedo fausso ! 

— Lou 26 de febrie, en assemblado, li Felibre dou Clapas an ar- 
resta lou prougramo di grand Jo Flourau de Lengadd e de la Court 
d'Amour, que se tendran a Mount-Pelie, dou terns di festo de Tes- 
pausicioun. 

PROUGRAMO DI JO FLOURAU 

Pouesio. — Sujet impausa : 1. Pe^o de vers en ounour dou Lenga- 
do ; 2. Aubado i dono Hi placode Mount-Pelie; 3. Cansoun sus la 
Griseto. 

Proso. — Sujet impausa: 1. Un conte sus li courso de bidu ; 2. 
Descripcioun d'un rode miejournau ; 3. Charradisso d'un paisan dou 
Miejour sus la necessita di liberta coumunalo ; 4. Dissertacioun sus 
d'aquest temo : a Apres sa recounciliacioun, au casteu de Miro-Vau, 
erne sa dono Mario de Mount-Pelie, Peire d'Aragon e sa mouie fan 
soun intrado a Mount-Peli^ sus lou meme chivau : d'aqui l'ourigino de 
la danso dou chivalet. » (V eire Histoire de la commune de Monipellier, 
de Germain , /. /, cbap. Vlll, p. 247). 

Councours cla&sique. — Councours per lis escolo primari. Traducioun 
en proso d'aquesto fablo de Lafontaine : Lhirondelle et les petits oi- 
seaux. 

Councours per Tensignamen segoundari, classo de gramatico. — 
Traducioun en proso d'aquesio peco d'Ovide : Tbilemon e Baucis, des- 
piei Haud procul kinc stagnum enjusquo a la fin. 

Classo di letro : Traducioun en proso dou passage d'lpbigenie a Au- 
li$ y d'Euripide, que vai dou vers 1211 au vers 1253. 



Digitized by 



Google 



182 Lou Felibrige 



Classo superiouro : Discours sus d'aquest temo : € Lou comtc de 
Toulouso, dins uno vesioun proufetico, mostro au pople que laguer- 
ro que ie" fai Simoun de Mountfort, mete en dangie la naciounalita 
miejournalo. » (Veire Calendau de F. Mistral, cant 1, noto 2 ) 

Lis autour que voudrien trata aqueu sujet au poun de visto mount- 
pelieren, podon counsulta VHistoire de Montpellier, tome 2, chap. 9. 

Councours per l'ensignamen 3uperiour : Traducioun franceso, en 
vers o en pro so, dou Plant de Guilhem, mounge de Bezies, sus la 
mort dou viscomte de Bezies, tua en 1209 davans Carcassouno, en 
coumbatent Simoun de Mountfort. 

Lou teste d'aqueu Plant s'atrovo dins Raynouard : Ctoix des poe- 
sies des troubadours, t. 4, p. 46, e dins G. Aza'i's : Les troubadours 
de Betters, p. 122. 

Lis escoulan de touti lis Universita de Franco e aqueli dis Univer- 
sita estrangiero podon prene part a-n-aqueu councours. 

Councours artistique. — 1. Metre en musico Vlnne al soulelb d'A- 
guste Foures, qu'es en testo d6u libre : Les cants del soulelb } d'aqueu 
felibre, e que dounan eici dessouto : 

Salut, salut, 6 boun sonlelh, 
Tagachi s6ns cluca 1' perpeih ! 

Grand creatou fier e visible, 
Cassaire de I'escur terrible, 

soulelhas, es le soul Dieus ! 
Fas g raits e fllhos agradieus. 

Autisme de la Rago bruno, 
Esperdigalhos la Vielhuno. 



Jouve toutjoun e touljoun fort, 
Fas sourti l'Amour de la Mort. 

tu le joun, emplenos Taire 
De lux e de gauch, tu, le paire, 

D'aiceste globe terraigat, 
Tenes les chots k Tamagat. 

E mai s&ns t'alassa regalos 
Las lausetos e las cigalos ! 

t'ahni, soulelh treluzenl, 
Embabarilhant e rouzent! 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 183 



Te bevi, tu qu'es Pambrousio 
Embriaigant de poueslo. 

Coumo les salvatges africs 
E les nostris. poples antics, 

T'almi, Deva de Zourouastre, 
tu, superbe e magic astre 

Des Engenhs e mai des Paeans 
Qu'as fait esplandi les mieus cants ! 

2. Fa ire un dessin rctipant un musicaire poupulari dou Miejour 
(tambourinaire, aubouissaire, cabretaire, etc.) 

Li peco devon estre adreissado, dins li formo acoustumado dou coun- 
cours, avans lou i de mai 1896, au secretari di Jo Flourau, « M. J. 
Anglade, agrege de I'Universite, 8, rue de 1'Amandier, Montpellier. » 

— Lou 8 de desembre, li Felibre dou Clapas soun vengu a Maiano 
celebra, encd dou Mestre, lou 36" anniversari de <Mirho. 1'avie lou 
sendi Ipoulite Messine, li majourau Arnavielle e Marsal ; Jan Four- 
nel, Birot-Letourneux,Xarlier, Combalat-Roche, Esteve Dalmas, Juli 
Veyron, Jaque Arnavielle, Jouse Soulet, Grabie Perrier ; piei, se i'a- 
poundegueron Marius Girard, sendi de Prouvenco, lou capitani Devo- 
luy e Ant. Chansroux. 

La festo fugue mai que bello e dure jusqu'a la negro niue. Ah ! 
d'aqueli Clapassie t 

— Lou felibre Alcido Blavet ven de perdre soun grand, Bertrand 
Bartoumieu Blavet, mort en Ales lou 27 de febrie, dins si 83 an. 
Plagnen de cor li d6u de noste brave coumpan. 

— Li felibre de Mount-Pelie, qu'avien manda 'no superbo Ictro a 
« Moussus lous Conses de la vila », per ie demanda de ben vougue 
vouta per li grand Jo Flourau de Lengadd e la Court d'Amour, que 
se tendran dins aquelo vilo au mes de mai que ven, uno soumo de 
500 fr., menciounado dins lou raport de la coumessioun generalo 
di festo de I'Espausicioun de Mount-Pelie, an outengu 90 que 
destravon, e pourran, per ansin, glourifica la lengo coume se 
deu. 

— L'Escolo dou Parage, de Mount-Pelie, dins sa sesiho d6u 10 de 
mars, a decida d'oufri un banquet poupulari a Frederi Mistral, qu'a 
pro u mes de veni, dins aquelo vilo, presida li grand Jo Flourau e la 
Court d'Amour de Lengado. 



Digitized by 



Google 



184 Lou Felibrige 



— A Toulouso, dins uno nouvello revisto : Uefforl, que ie souve- 
tan longo vido, Pascau Delga douno, souto la rubrico : Le mouvement 
filibreen } un comte rendu bibliougrafique sus Septens per la Faidito, 
de Carle Ratier, e A trabes regos, de Pau Froment. 

Limousin 

— Noste ami Lemovix ven d'espeli un librihoun de proupagando 
felibrenco, que costo pas mai de o fr. 20, e que ie dison : Vannada 
lemoupna, annuari pel bel an de Dieu e lou btssest 1896. I'a d'aborJ, 
aqui, la 'Bouna annada, que vous la souveto gentamen Na Margareta 
Genes. Li mes, erne si prouverbi, e n'i'a 'no bello tiero ; la Causa, 
qu'es uno charradisso sus Tobro felibrenco e si visto, seguido dequau- 
qui mot sus l'ourganisacioun felibrenco en Limousin, erne* V Annuari 
de l'ourganisacioun dis Escololimousino, li Joes de I'Englantina, Senta 
Estela a Briva, Lou Felibrige daus tAu^tus, de Na Margareta Genes, 
e que sabe ieu mai. 

AUVERGNO 

— A. Vermenouze, lou valent cabiscou de 1'Escolo Auvergnato, 
avie culi dins li mount cantales uno garbo de flour, e nous presento 
superbamen soun bouquet souto lou noum de Flour de *Brous$o y liga 
poulidamen erne 1'amour de soun cor per la terro nadalenco. 

Lis estampo, de E. Marty e de F. Tourbes, e la prefaci de J. Ajal- 
bert dounon que mai de pres a-n-aquelo obro mestro, que de pertout 
se n'en eisalo lou beu prefum de 1'amour de la lengo e de la pichoto 
patrio. 

L'Auvergno semblavo endourmido, mau-grat quauquis ome arderous 

que, de terns a autre, trasien uno gisclado, coume li viei voulcan de 

si serre. Mai, tout d'un cop, Testello di set rai i'a lusi, si mount e 

si piano an tresana, lis ome de cor se soun rambla. Zou ! per lou re- 

levamen e lou mantenemen de la lengo, e de tout caire e cantoun 

se soun ausi de resson e de cansoun e d'er de bourreio ; Lo Cobreto 

a resclanti e touti an crida : 

Lo bouele, lo Morianno, 
Lo bouele emai l'ourai ! 

Em' ac6, ves-aqui que Tan agudo, sa Mariano, e que la volon garda 
preciousamen — coume nautre, li Prouvengau, aven fa de nosto lengo 
mespresado — e que lou mestre fabre, que mestrejo eilamount la nau 
felibrenco, a fa culido di flour pouetico espelido en plen s6u d'Auver- 



Digitized by 



Google 



Lou Feli b rig e 185 



gno, e de soun bouquet de flour de brousso n'a fa douno A Santo Es- 
tello, e si vers rufe, ardent e fier, porton i quatre v^nt d6u mounde 
lou fid patriau que cremo dins soun pitre,coume si conte galoi, sim- 
ple e riseire, ie dounon lou toun de la flamo gaieta, que si cacalas 
fan tant de ben a Tome. 

Segur, dins li pajo superbo d'aqueu libre, escri erne 1'amo enfioucado 
d'un patrioto, raven atrouva « mai que mai deis ers de cobreto, e 
tobe de troumpeto, toutchis plets d'oquo que nostres fraires de Prou- 
bencx> opelon de Ye&trambord. » 

Sian urous de saluda eici I'espelido d'aqueu libre, bouquet de Flour 
de brousso % que sent bon qu'embaumo e que pren per I'iue, tout en 
cridant aut e liuen : 



La lengo de ma terro d'Aurergno, 
I.o bouele emai l'ourai ! 

e la gardarai riboun-ribagno ! 

Aquitani 

— Per sis estreno d6u premie de Tan, lou valent felibre Carle Ra- 
tier, cabiscdu de 1'Escolo de Jansemin, en Agen, ven d'estre nouma 
ouficte d'academi. Pourgissen de tout cor ndsti felicitacioun au galant 
poueto d6u Rigo-Rago agenis. 

— La souse ripcioun per auboura un mounumen a-n-Aguste Foures 
poujo a la soumo de 484 fr. 50. 

Lou Counsistdri felibren s'es escri per 50 fr ; e renouvelan i s6ci 
que la souscripcioun es duberto 7, carriero Lakanal, d Toulouso, encd 
dou felibre Bacquie-Fonade e dins li bureu de nosto revistouno. 

— Lou felibre d'Areto (Bas-Pireneu) nous mando : La flou d y Arttte % 
uno roumanso en parla bearnes, signado H. de Baretous, qu'es aco la 
s ignaturodou valent vinceire dou councoursde 1'Academi de Bourdeus, 
Enri Pellisson, que demoro, aro, a Saintes, (Charento-lnferiouro), 29* 
carriero Victor Hugo. 

— Nous ven pereu de Vilonovo-sus-Lot : tA trabes Regos, rimos 
d'un pitiou paisan. Es la garbeto d'un felibre jouveinet, Pau Froment, 
travaiaire de la terro, bailet de bordo f coume dison eila, qu'a culi e 
liga poulidamen lis espigau glena dins livessano de si champ e que, 
moudeste e simple, davere Tautre an uno bello courouno i Jo Flourau 
de TEscolo Moundino. 

L'araire fai sa rego, e lou varlet, tout en menant Paraire, siblo sa 
cansoun, e n'es aqueli cant, triste o jouious, tira di rire e di lag no de 



Digitized by 



Google 



186 Lou Felibrige 



la journado, que Pau Froment nous presento, em' un galant biais;tout 
go que dis Iou cor dou poueto es simple e bon, e Pa ren de gasta 
ni per Pestrucioun ni per Peste di vilo ; es la naturo que parlo, e 
nous es en-de-bon de Pausi parla per la bouco dou cantaire de A tra- 
bes regos. Aqueu pichot e moudeste ped-terrous, coume s'apello, es tout 
uiimen un poueto de la bono meno que la naturo a pasta de si man. 
Pa de poulidi floureto entre-mitan d'aqueu bouquet, emai de sounet 
rousen coume de gau-galin e ben vira, se pou dire. Jujas-n'en per 
aquest, que tiran dou Printen : 

Coumo la cruco d'un saben, 
Des grands prats la solo ben nudo ; 
A bist passa lou dal prusen, 
Aro semblo uno olho toundudo ! 

Finos flous, herbeto menudo, 
Margaridos friutan al ben. 
Tout se fletris — eauso perdudo — 
Tout mor et bai feni d'oun ben... 

Mais la naluro, bouno maire, 

Dins un an saura, per nous plaire, 

Prcne soun mantel reberdit, 

A la branco douna de felhos, 
D'enfantous a las fennos bie*lhos 
E de que paisse a Paganit ! 

— L u majourau En J. Blade, d'Agen, courrespoundent de PIstitut, 
qu'a pres per toco de glourifica e de faire a ma la Gascougno, ven 
d'estre ta chivalie de la Legioun d'ounour. L'amour de la terro maire 
meno a la glori, e pican di man a Pounour qu'es fa a noste coum- 
pan. 

— A Mountauban, uno quaranteno d'ami de la lengo se venon de 
groupa, per la foundacioun d'uno Escolo felibrenco, e an arresta defi- 
nitivamen la creacioun d'uno Escolo Carcinolo. Lou bureu es nouma, 
e lou titre de cabiscou d'ounour es esta douna au majourau En Jan 
Castela, de Loubejac, toucant Mountauban. 

— Avian an6uncia la foundacioun d'uno Escolo felibrenco, a Pau, 
(Bas-Pireneu) ; ves-eici la demando que venon d'espedi au sendi d*A- 
quitani, per lou prega de soumetre si desirango a Paproubacioun de 
PAssemblado generalo de la Mantenenco d'Aquitani : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 187 



A M. lou Smdic de la Mantenenco (TAquiiani. 

Lous set felibres aici debaigt sinnats, qu'an I'aunou de-p de- 
manda I'autourisaciu de founda une Escole de Felibrige, que s'es- 
tenera en lous peis de Biarn, Bigorre e Lannes. 

Que prendra lou noum d'Escole Gaston Phcebus. 

A d'aqueste letre soun yuntats lous estetuts aproubats p'ous 
set felibres. 

Lous sinnatayres qu'an I'ahide qu'aquero cause seia agradade 
per TAssemblade d'Aquitani. 

Adrien Plante*, dau Felibrige de Paris, k Orthez; Miqueu Ca- 
melat, de l'Escolo Moundino, k- Arrens (Autos-Pireneos) ; Daniel 
Lafore, de l'Escolo Moundino, k Orthez ; Eyt, de TEscolo Moun- 
dino, a Guiche (Bassos-Pireneos) ; J. V. Laianne, de l'Escolo Moun- 
dino, & Bidache (Bassos-Pireneos) ; Bacqute-Fonade, de TEscolo 
Moundino, ^1 Toulouso ; Danton Gazelles, de l'Escolo Moundino, 
k Toulouso. 

— L'Escolo iMoundino, de Toulouso, a renouvela soun Bureu dins 
sa sesiho dou 5 de janvie passa. 

Soun nouma, per uno pountanado de tres an : cabiscou, Louis Ver- 
gne ; souto-cabiscdu, Carle de Carbon niere e Pau Fagot ; secretari- 
clavaire, Bacquie-Fonade, e secretari soubren, Danton Cazelles. 

L'Escolo Moundino coumpren adeja 50 s6ci manteneire e, de segur, 
lou mouloun creissira. 

Se dis que lou subre-capoulie, En Frederi Mistral, anara, aquestan, 
a Toulouso, per presida li Jo Flourau de l'Escolo Moundino e li festo 
d'inaguracioun dou mounumen de Goudouli. 

— A pareigu a Fouis, enc6 de Gadrat, e per la sieUenco annado, 
Y "Almanac patoues de VAriejo, countenent € tout so que ca I per fe rire 
e acountenta las gens de nostre tant aimable pais, coume proberbis, 
cansous, countes, istorios, farsos, etc. », e tout ac6 ren que per tres 
sou. Ac6 's per ren e, de segur qu'un librihoun tant ben atrenca, tout 
clafi d'entre-signe galant, e taguent renaisse li vieii cansoun de la 
terro, e douna a-n-aqueu pres, s'amerit© d'estre acouraja per lou ben 
que fai dins 1'Ariejo, au poun de visto de la proupagando e per lou 
revieure de la lengo e di tradicioun loucalo. 

— A pareigu en Agen, vers Beuso La my : Septen per la Faidito, 
que lou gent autour dou u Rigo-Rago agenes », tant presa e que tant 
ben musiqucjo, mau-grat soun noum de Rigo-Rago, trais sus lou bres 



Digitized by 



Google 



§88 Lou Felibrige 



de la drouleto de Philadelpho, Mario-Louiso Requier, qu'a vist la lus 
dou jour, lou beu 21 de nouvcmbre 1895. 

Carle Ratier a tira soun oubreto a 100 eisemplari, ren que per lis 
ami, e n'es meiour lou meu de la bresco e saboura erne mai d'afe- 
cioun ; aqu£li set mousseu requist, delicadamen e artistamen serti, 
nous sian coungousta de la melico di flour ageneso, tant divinamen 
acampado de la man dou mestre poueto, que cantavo, erne soun cor 
d'ami, aqueli vers ispira d6u Septen phr la Faidito, e disen em' eu : 

Biels e jouines, drollo e gouiat, 
Aprenex-ou, l'ouro a souDat ; 
Nostre AngeW bai arriba : 
Alleluia. 

Catalougno 

Tau arroso lis espino 
De soun sang e de si plour. 
Qu'i ral de la crons diTino 
Lis espino porlon flour. 

Es, tout en escalant soun calvari, que Mossen Jacinto Verdaguer a 
culi si Flors dtl Calvari, llibre dt consols, per douna soulas a-n-aqueli 
que lou mau aclapo. 

Aqueu nouveu voulume dou celebre autour de VAUaniida e de Ca- 
nigo y que ven apres Sant-Francescb, nous a esbalauvi per lou senti- 
men poueti que n'en regisclo. La reputacioun liter^ri dou grand poueto 
Catalan pren mai-que-mai d'envanc : touti li cop qu'uno obro nouvello 
sort de sa plumo, e que soun engeui nous trais si belugo ispirado, 
vertadieramen l'on es espanta de Tesplendour de si trobo ; nous atri- 
vo per la graci de sa fraso, — coume dis Lo Gerones — emai per la 
beuta dis image poueti ; lou meme journau nous dis qu'es assegura 
que i'a gaire libre que se posquon enaura tant aut que li Flors dtl 
Calvari. 

E lis espino, arrousado di degout de sang e di lagremo dou poueto, 
an pourta flour, de flour siavo. que soun prefum embaumo, e que si 
rai courous esvartaran de-segur li darrie nivo qu'enneblon sa vido, 
en pourtant a soun cor lou soulas que desiro. 

Lou refrin d'uno cansoun poupulari nous dira ounte lou poueto a 
culi touti aqueli flour : 

— Jo voldria que 'm digueses 
D'hon has tretas taotes flors ? 
- Aquestes flors, les he tretes 
De les pene.s del meu cor. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 189 



Traducioun. — leu voudrieu que me diguesses d'ounte as tira tant 
de flour ? — Esti flour, lis ai tirado dis angouisso de moun cor. 

En meme terns que si Flors del Calvari, Moss6n Jacinto Verdaguer 
publicavo un autre voulume, Jesus infant^ pouemo nadalen, ilustra 
de tres foutoutipio mai que bello, ounte a liga en un soulet tome si 
tres voulume publica i'a quauque terns adcja, e qu'eron titoula : Betb- 
lem, La fugida a Egipit e Na^aretb, trilougio superbo de la vido de 
Jesu dins soun enfanco, qu'es un mousseu requist. 

Sian trop pichot per fafre l'eloge d'aquelo obro que tant aut a pla- 
ca lou mestre escrivan que I'a ciselado e sertido erne tout l'amour 
de soun cor. 

A PAREIGU : 

A Paris, dins la {Mandoline de mars : %A F. Mistral, sounet de J. 
Raynaud. 

> Dins lou Taris-Piano : la Bagnarello, meloudlo, paraulo dou 
majourau En Sextius Michel, musico d'Enri Eymieu. 

» Dins le (Mots cigalier de mars 1896 : Apouteosi de V amour e 
de la bhuta, per Ant. Chansroux. 

» Dins lou Viro-Souleu de janvie e febrie : Lou baroun Carle 
de Tourtouloun 9 de Batisto Bonnet ; La proumiero vesprado 
dou Felibrige de 'Paris (21 de mai 1879), erne lou discours 
de M. Carle de Tourtouloun ; Lou lavamen ; la March and o 
de telo, erne musico, cansoun de Ravous Ginesto ; lou Sou- 
veni, de L. Roux-Servine. 

Dins lou numero de mars, un flame retra dou paisan Fran- 
ces Chastet, de Saillans (Droumo), qu'avie recaupu li felibre 
en 1888, quand ie passeron per ana inagura lou buste de la 
coumtesso de Dlo. L'aquarello es d'Eugeni Cartier e Particle 
d'Albert Tournier. I'a pereu, dins aqueu numero, un article 
d'Eugeni Garcin sus lou CbivalU Paul e un autre sus Mene- 
lih felibre. 

* Dins La "Province de febrie, un bel article sus VtAction pro- 
vincial* ^ un estudi curious e forco asciengaj dou felibre Juli 
Troubat sus li Cours coCulaires ; uno antoulougio de Carle 
Montmayeur sus les Voltes Va\dotains y que, ben que fugon 
Italian, escrivon qu'en frances, amor que nosto lengo es la 
lengo de si reire. Brave ! li gent de la valado d'Aoste ! 



Digitized by 



Google 



igo Lou Felibrige 



A-z-Ais, dins VEcho des r Boucbes-du-T{bdne clou 22 de mars, Mortus 
est, vers prouvencau dc L. Crest, d'£-z-Ais, sus lou prepaus 
di marrias qu'an ensuca lou buste en gip de Peiresc e Tan 
fa cabussa de soun pedestau, e nous fasent espera que leu- 
lea s'aubourara, a la placo dou premie, lou vertadie buste en 
brounze qu'afrountara Taurige e lusira au souleu. 

A Caours, enco de Girma : VArmona Quercinol per Vonnado 1896, 

coumpausa a Paris per l'amour dou (engage meirau e de soun 

rire galejaire, per J. Calcas, e tenent de prouverbi e de vers: 

Aprhs Fogaci, (apres I'aurige) ; lou Cant de lo levado felibren- 

co, Sounge fugidou, Vase e lou petit asou, e quauqui boni 

galejado. Nous fai plesi de tourna-mai saluda en J. Calcas 

un amourous de la lengo e de la terro meiralo, e de crida 

em* eu : 

Lengo mairalo, 

Kebeil!o-te, 

E duerb toun alo, 

Lengo mairalo 

Rebeillo-te. 

A Auriha, dins Lo Cobreto de janvie e febrie : Lo Binado, d'A. Ver- 
menouze, precedi dou retra de l'autour, tant simpati, que 
nous agrado au premie cop d'iue que ie donnas, coume si 
vers vous enclauson subran que li legisses. Vostouralo, erne 
la musico de P. Roby ; Lou biou gras, de A. Vermenouze ; 
Albert Arnavielle, per Sernin Santy; La brigado Lapasset, 
de P. Reynal. 

Dins Lo Gerottes dou 8 de mars, un comte rendu esmougu e amista- 
dous sus li dous libre que ven de publica Mossen Jacinto 
Verdaguer : Flors del calvari, llibre de consols e Jesus infant. 
Brave, Lo Geronis ! Que touti li journau Catalan seguisson 
soun eisemple. Es jamai trop tard per ben faire ! 

En Arle, dins lou Forum ripublicain dou 25 de janvie : La remo dou 
Felibrige, coumplimen de meste Eisseto, manda per lou ma- 
ridage de la reino au noum de l'Escolo dou Lioun d'Arle. 

A Fourcauquie, dins lou Journal de Forcalquier 9 26 de janvie : Lou 
Carbe, d'Albert Honde, felibre dou Mount-d'Or, e Vhtr, 
dou jouine Louis Crest, que nous fai gau de dire que mos- 
tro la proumesso de faire un flame felibre. 

A Carcassouno, dins la Revue Meridionals de janvie e febrie : Trine, 
de A. Mir, e la seguido de la bibliougrafio de TAudo per A. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrtge 191 



Jourdanne; £es livres du peuple (Vido d'enfant, de Bonnet), 
per A. Perbosc ; uno Leiro de Batisto Bonnet ; la Batsino, 
de A. Mir; h FHtbrige et VEnseignement, peticioun de PEs- 
colo de Paris au Ministre. 

A Marsiho, dins U. Mondain de mars: (Mourre de mero? escourre. 
gudo umouristico de Rimo-Sauco. 

A Mount-Pelie, vers PEmpremarie centralo dou Miejour, VArmanac 
Mount-Telieirenc per 1896, « an ounze cents dau bon gou- 
ver de Sent-Guilhem », qu'es uno garbo de 140 espigo pou- 
lidamen granado. Osco ! 

A Brivo, dins Lemou^i de desembre, janvie, febrie e mars, la seguido 
dou Leissique limousin, de Ray mound Laborde ; Bouna an- 
nadz, de Na Margaret a Genes ; Lou litre daus leberous, de 
Frances Grabier ; Venterramcn de Gusli, de A. Marpillat ; 
Lauvanja de la guerra, de B. Marca ; VAgua de Gregori XI, 
(revira de ?Aioli per J. Plantadis) ; Houtnatge a la ciutat de 
'Briva, de Grabier, etc., etc. 

En Avignoun, dins VAioli: la Bouquetiero, de Teodor Aubaneu ; la 
seguido di Varai de f amour, de Juli Cassini ; lou tMuseon 
aria ten, de Frederi Mistral ; Letro de l'Escolo felibrenco de 
de Paris a M. lou Ministre de l'Estrucioun publico ; la Cba- 
vano, de L. Spariat ; Lou poueto Froument, de F. Mistral ; 
Un mariage reiau, de E. Marreu ; Discours d'En Felis Gras 
a la Reino dou Felibrige ; Tan, Pa tan tan, revira dou Catalan 
per J. M. ; V%Academi franceso a Nimes, per Meste Franc; 
Paisan, de M. Chabrand ; li Dansaire dou Paradou, de C. 
Roux ; Lou vieiounge, per Isidor Lebre ; Can tad is, de Fran- 
ces Vidal ; Viage a Maiano, per Bounet Peinat. 

A Toulouso, la letro B dou Diciounari moundi, de Jan Doujat, em- 
peuta per G. Visner, del Gril. Aqueli que volon souscrieure 
au voulume, que se despachon de lou faire. le coustara ren 
que 5 fr. en recebent Poubrage ; un cop que sara estampa cous- 
tara 7 fr. 50. Se mando li souscripcioun a Toulouso,* au jour- 
nau le Gril. 
> Dins la Terro d'Oc de janvie a mars : las Armos de Casieu- 
Nou d*Arri, per Aguste Foures ; Vieux parler d y Oc, de Bac- 
quie-Fonade ; Nadal, de Jan Pitchou ; Le corn d'argent, per 
A. Foures; Sirventes de Bertrand de 'Born, de L. Constans ; 



Digitized by 



Google 



7Q2 Lou Felibrige 



Septens cT amour, de Pascal Dclga ; Coustumos del Tais-Bas, 
de J. Pitchou, etc. 

A Toulouso, dins Le Gril, de 135: Crenios d'amour, de Paul-Ie- 
Long ; t/tf VvAubergno, de Jan Pitchou ; la seguido dou Di- 
cionnari moundi, de Jan Doujat ; Bibliotbeque toulousaint del 
Gril, « croumpadis, escambi », vendo de touti lis obro in- 
teressant lou Miejour. Acd 's uno flamo ideio. 

A Barcilouno (Espagno) dins la Veu de Caialunya, ri° 51, Nodal a 
Montserrat, revira dou prouvencau de Marius Andre ; Las 
batusses d'en Quaresma ab en carnabal, signa per l'Escou- 
taire, etc. 

En Aurenjo, dins la Provence artistique : 'Pierre Bellot, poueto prou- 
vencau marsihes (1783-1855), per Ant. Real; le Trteor du 
F&librige, d'A. Chansroux ; De Pierre Bellot a F. Mistral, 
per Ant. Real. 

A Beu-Caire, dins lou Conciliateur: Alegre I Alegre ! e Remembranco , 
dos peco de Nestor Bonnet ; A moun picbot-fieu, de Peire 
Bonnet ; Clo-clo loupastre, fuietoun d'A. Berthier : Vuti, de 
Bonafe-Debai's ; En Auvergne, de A. Berthier ; A la Reino 
dou Felibrige, de P. E. Bigot ; Li pescadou de la OAieUrra- 
no y de Bonafe-Debals, etc. 

A Mount-Pelie, lou Souc de Naduu, erne de vers e de fini gravaduro 
emai de galoi conte, adouba per li campanie de la c Cam- 
pana de Magalouna » per lou chale di gent d6u Clapas. 
» Dins La campana de Magalouna, de 87 a 90 : Dins moun 
eselop, de E. Da I mas ; Loumbard, per Drin-drin ; la Fumde 
la guinda t per FEscoutaire ; la Ganaro, de Louis Maury ; 
Titou de pradas, de Balin-Balan. 



Lou Gerent : Jan Moon*. 



Pa Ait. — Imprimerie L. DUC, 35, rue Rousselot. 



Digitized by 



Google 



LOU FELIBRIGE 



TOME X 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



MANTENENQO FBLIBRENCO DE PROUVfiNQO 



LOU FELIBRIGE 

BULETIN MESADI* 
SOUTO LA DIREICIOUN &EN JAN SMONNg , 



io° ANNADO 



1896 




MA RSI HO 

AMEN1STRACJOUN E REDACIOUN : 

143, carrier o Breteuil, 14} 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



Ijou Felibrige 

DESENCO ANNADO 



CROUNICO 



FELIBREJADO REGINALO 



Per noue*to Keioo felibrenco, 
Festejo l'Escolo Larcnco ; 
Nounanto-sieis, des-vue d'abrieu. 
Muelo-Nc^ro, oste Roumieu 

Es ansin que lou dis poulidamen lou menutde la feslo reginalo 
dounado per li Laren, lou 18 d'abrieu, enc6 de I'oste Roumieu, 
en l'ounour de la vengudo a-z-Ais de Na Mijd 'md Jo. 

Quaranlo felibre o ami di letro prouvencalo eron aqui per sa- 
luda e benastruga la Reino, que soun mariage erne lou felibre J. 
Gasquet n'a fa uno ci^utadano de la capitalo de Prouven<;o. 

Lis ami mancon jamai de faire mostro de soun afeciouh, franc 
que n'cn fugon empacha per quauque auvari : es per ae6 queM. 
e Mmo Toumas A. Janvier, clou Century -Magazine de New- York, 

Abrieu IS96 1 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige 



que soun vcngu beure noslo bello souleiado a Sanl-Koumie, an 
vougu eslre de l'acampado. 

Es lou cabiscbu En Frances Vidal, tant afouga, que presidavo, 
aguent a soun coustat M. G. Guibai, decan ounourari de la Fa- 
culla di Letro d'Ais, e li majourau L. Constans, proufessour de 
literaturo roumano a la memo Faculta, En Marius Girard, En J. 
Huot, eraai En Chap&li Guillibert, lou flame nouveu majourau, que, 
nous regalara leu-leu de l'eloge de la Cigalo di Casteu, qu'ero An- 
seume Mathieu, que ie disian lou Felibre diPoutoun, e qu'aquest 
mes d'avoust venent se vai glourifieasa memori dins sa viloto de 
Casteu-n6u-d6u-Papo. 

M. Ferrieres representavo la Municipalita au festenau superbe. 

Basto ! citaren pas touti li laulejaire, mai nous ven a biais de 
douna lou menut, que, per soun duriginaleta, agradara de-segur 
is ami. 

Veici eo que lou cartoun, artisticamen moula, nousdis: 

Ely mouelo aquesto rimeio 
A-z-Ais, en parla de Mireio. 

E, aro, veici la rimeio : 

Vengue Meneslro printaniero, 
Peis de Lar o de la Coustiero. 
Piei, Cachoflo apres lou Filet; 
Manjen, beguen, cascarelet : 
Roussejon tin Capoun a Taste, 
Vengue mai, leu-ieu se n'en taste ! 
Per nouesto Reino, per soun Rei, 
Tout a creis e tout desparei. 
Zoubo ! se lico la taulado, 
Enlre-mesclant fresco Ensalado ; 
Sounjarian-U de s'aplanta ? 
Tout-aro, anas, se vai turla. 
Veici la Eoumbo, gam, garo ; 
American, France's, bagarro 
Tant gaio auren jamai agu. 
Quouro s'es proun manja, begu, 
Prouvencau, louro es cantadisso 
E boueno per la charradisso. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 3 



Leissen de caire Rouge e Blanc. 
Prendren que mies poulit balan : 
Anen, vujas, an pas la cagno, 
Lei s&ci, arribant au Champagno ; 
Entre Dessert, Cafe-Cougna, 
Long Lar brinden senso fougna. 

Fougno pas, lou eabiscou En Frances Vidal, que fai la ben- 
vengudo i felibre e felibresso que soun a la taulado e legis lou 
brinde superbe que lou cabiscou d'ounour, En de Berluc-Perussis , 
avie* manda, e que dis : 

Gfeim Dono, Messrs, 

D'abord que l'ancian e lou nouveu Mounde freirejon couralamen 
entour d'esto taulo, vole, davans que tout, saluda lis eminent 
representant di letro americano, e li gramacia de Pajudo, de Pa- 
courajamen mai que precious qu'aduson au revieure miejournau. 

Eli que nous arribon de la terro di liberta, podon que plaudi a 
la liberta proumeirenco qu'eici sian per afourti, aquelo de la lengo. 

Eli qu'apartenon a la grand Republico, podon qu'ama la Repu- 
blico Mistralenco, qu r em6 lade Platoun es tout un. Gouverideau, 
coume, de tout-segur, s'en capito gis de parie* souto la capo d6u 
iiermament, eme* soun president senso Ministre, soun Senat senso 
Chambro, sa coustitucioun senso counflit. 

Lou pu beu de tout ac6, genti Dono e Messies, es que dins un 
siecle que vei li coustitucioun espeli e cabussa per dougeno, la 
nostro ten lou « record » de la durado. Ves-aqui quaranlo-dous 
an que regis, escricho noun escricho, lou pople felibren. 

E pouden dire qu'au mai founciouno, au mai es au grat de touti 
nautre. 

Sian-ti rouge ? Aven un president ciegi per set an, ni mai ni 
mens que Moussu Faure. 

Sian-ti blanc ? Veici nosto Reino, courounado dc beuta e de 
graci courouso, ni mai ni mens que Carmen Silva Pinmourtalo. 

Sarian-ti blu? So vai devina que noste doumaine es unemperi, 
lou noble Emperi d6u Souleu, bravamen pu vaste e pu resplen- 
dent que lou de Guihen d'Alemagno. 

Li clericau atrovon, dins lou Felibrige, uno pouderouso, uno 
esbrihaudanto patrouno, qu'amouut, au Ceu seten, clarejo dins la 
glori e meno, long di draio de Pincoumensurable, la triounflanto 
tiero di felibre dispareigu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



E pourrian-ti pas dire, pereu, que sian de couleitivisto, nautri 
que bo ulan en eoumun n6sti richesso literari, nautri qu'avfcn qu'uno 
memo e souleto coupo d'arg&nt, ounte touti s'ab^uron a la se- 
guido, d6u Capoulie au darrie dis ajudaire ! 

Adounc, Madono gento e Moussu, quand tournares aperalin au 
pais libre, digas-ie qu'av^s destousca au vifci emisfero uno Re- 
pubiico tras que duberto, ounte, souto lou siave goubeja d'uno 
fado, de e&nt e de milo oubrie travaion, dins l'armounlo e Pa- 
mistanco, au mantenemen d'uno lengo (e quanunto ! aquelo dc 
Mireio), a i'espandimen d'uno literature e, subre-que-tout, au re- 
naisse d'uno rago. 

Digas-i6 qu'aves ausi crida long Lar : Vivo la R6ino de la Hepublico ! 






Fougnon pas nimai e noun an la cagno p&r brinda, Guibal, L- 
Constans, Marius Girard, J. Huot, Chap&li Guillibert e Ferrteres ; 
fougnon pas nimai lou secretari laren C. de Bonnecorse-Lubifcres, 
que fai lou raport sus lis obro larenco de Tan 1895, e lou fai em* 
un biais esquist ; li conse laren Carle Martin, Pau Roman e lou 
canounge Enri Rolland, que brindon en grand fogo. 

£ quand la legido dou brinde enaurant d'En Louis de Bernard, 
qu'aubouro uno trounadisso de picamen de man e un grand en- 
tousiasme fai calamo, es M. Bizot, proufessour au Liceu, que dis 
la siguno, e piei lijouve arderous Carle Bourrelly e J. Arbaud lar- 
gon de poueslo enfioucado : t<3uti soun aplaudi mai-que-mai ansin 
que Soiari, Testatuan qu'a taia lou buste de Peiresc; G. Borel, 
lou musicaire d'el^i ; lou canounge Bourges, que douno quauqui 
sceno de si fino coumddi empruntado i tabldu de Mouliero, etc. 

J. Gasquet, lou b6u n6vi, a garda p&r la bono bouco louprou- 
gramo d'uno revisto prouvincialisto que vai founda em6 Tajudo de 
J. d'Arbaud, e ttiuti acourajon soun bel envanc. 

La festo s'es clavado sus quauqui mot requist de la R&ino e la 
bello dicho, en prouvengau, de Dono T. A. Janvier, semound^nt 
a la Mtjanes d'Ais Feisemplari premie d6u beu libre de F. Gras : 
Li liouge ddu Micjour y qu'a revira d6u prouven^u en angles, 
e que M Toumas Janvier n'a brouda la galanlo prefaci. 

Lou resson di cansoun e di brinde d'aquelo festo reginalo a fa 
bello brusido. Longo-mai li Laren, lant afouga p&r la Causo prou- 
vengalo, desplegon lou drapeu fclibren, Aut e larg, long Lar! 

Jan MONNl 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVEN?0 



— A prepaus dou raport presenta en Sourbouno per lou majourau 
dou Felibrige Frai Savinian, sus Pensignamen dou frances au mejan 
di ualeite miejournau, lou journau J'Eclair, de Paris, dins soun n° 
dou 1 8 d'abrieu, publico un article: La nouvellt revindication des 
Felibres, ounte i'a de que perdre la tremountano per aqueli que sabon 
pas go qu'ei lou Felibrige, quau n'ei lou Capoulie e ounte ei que 
residon aqueli bravi gent que fan partido d'aquelo Soucieta. 

De dos causo, Tuno : o l'autour de 1'article saup ren de 90 que nous 
pretoco, o s'es leissa engana per quaucun qu'avie interes a traire a 
Poumbro la verita, per bouta la mesforco en lusour. Es d'aqueu biais 
qu'i legeire de journau se ie fai prene d'aubre per de caulel-fldri. 

Lou Felibrige di set de Font-Segugno, lou Felibrige de Frederi Mis- 
tral es espandi dins tout lou Miejour en dounant barro a Paris, e 
soun Capoulie o president, coume voudres, Moussu lou redatour, es 
lou majourau En Felis Gras, que resto en Avignoun, e n'en cou- 
neissen ges d*autre. 

— A la toumbola ourganisado en Arle per l'escolo di Fraire, que 
lou fraire Savinian n'es lou direitour, En Frederi Mistral ven de faire 
douno d'uno tiero de libre. Un d'aquelis 6ubrage es un premie pres 
que noste grand poueto avie outengu quand ero escoulan, en 1844. 
Crespina sara aqueu que lou gagnara ! 

— La Soucieta di Troubaire marsibh se rcourganiso e vai leu-leu 
prene vane. Zou ! que n'en vengue de cantaire ; d6u mai la fa ran - 
doulo es longo, dou mai la festo es agradivo e bello ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



— Lou brave conse laren Carle Martin, noun countent de davera 
li joio au gaiardet di Jo Flourau, en bon Prouvencau amourous de 
Tdli, en uno circular! en nosto parladuro, n'en semound is ami. Es- 
coutas-lou : 

c En bouen felibre e lou couer sus la man, veni vous dire : 

Voules-ti de bouen oli d'oulivo d6u Pais ? 

Eh ben ! venes a la Baiouno ; aqui atroubares lou flame e pur c*li 
d"a-z-Ais, que d'uno lego embeimo, per trento-quatre s6u lou kilo. 

N'en voueles-ti d'un mii-goust de la frucho ? N'en pagares alor que 
trento-dous sou lou kilo, 

Preferas-ti lou Do u cine u de Prouvenco ? L'aures a trento sou ! » 

26u ! felibre! vouttix phr Voli de Carle Martin. 

— Se ven d'estampa la segoundo edicioun de Tant vai lajarro au 
pous... y coumedi dramatico en un ate e en vers, seguido de Li Re- 
trobo, fantasie felibrenco, per Louis Astruc. 

La proumiero peco, coume dis I'autour, es sourno, e la segoundo 

es gaio. Tarn ben, apre's d'ague plagnegu lou sort de la pauro Adelino, 

que disent : 

Canto soun engoni 
La ci^alo que canto apr6s soulea t remount, 

se trais dins lou pous e se Tennego, en vesent s'esvali si raive d'a- 
mour — es en-de-bon de faire uno pichoto escourregudo erne Museto, 
1 'a mi go di poueto, tant gaio, tant gen to, tant atrivarello, que vous 
fai oublida li lagremo que lou triste sort d'Adelino a fa perleja de 
v6stis iue. 

Bono chabenfo avengue a la segoundo edicioun d'aquelo 6ubreto, 
coume es avengudo a la proumiero. 

— A New-York, encd de D. Appleton et Cie, ven de pareisse, — 
coume l'avian an6uncia — The Reds of the Midy (Li Rouge d6u Mie- 
jour), de Felis Gras. L'edicioun es superbo : lou libre se duerb per 
la fmo gravaduro d6u retra dou Capoulie. Es M. Toumas A. Janvier 
qu'a escri la prefaci de l'obro, revirado tant magistralamen en angles 
per Dono Catarino A. Janvier, socio dou Felibrige. Es lou premie cop 
qu'un libre escri dins nosto lengo pareis en estrange pais, avans de 
veire la lus en Prouvenco, e d'aco n'en deven graci a Tafecioun per 
nosto parladuro qu'empuro M. e Mmo Janvier. 

— A pareigu a Paris, enco de Lecenne : Lt secret de Rose, de Mmo 
la barouno d'Orsan, qu'emai fugue escri en frances, n'es pas mens un 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



libre felibren. Lou nous de Tobro se debano a Marsiho, e Tun dis 
eros es merfc un jouvent amourous de nosto reneissenco prouvcncalo, 
que Tautour, gentamen e poulidamen, ie fai dire de vers prouvencau, 
tout en jitant un cop d'iue sus lou mouvemen dou Felibrige. Lou 
libre, que recoumandan is ami, depinto la Marsiho de i'a cinquanto 
an, erne" si negouciant barrejant For a plcn de palo, si quei ounte lou 
blad s'amoulouno a boudre. I'a de tableu que vous prenon per I'iue, 
que vous dise qu'acd. 

— Lou 12 d'abrieu s'es facho en Estialo (Droumo), la segoundo 
festo dou Sendicat agricolo. Au banquet, que i'avie* mai de i^ocoun- 
fraire, M. Queyraud brindo au felibre Gacian Almoric emai a sa troupo 
de jouvent qu'a sachu fourma, per jouga si pego de coumedi en 
parla doufinen. M. Almoric, au noum di Felibre de la Droumo, trais 
si gramaci au Sendicat. 

Apres lou banquet, se vai a la salo ounte se deu douna la repre- 
sentacioun de Nonanto-N6u, d'Almoric. Aqui, atrovon lou subre-ca- 
poulie En Frederi Mistral, qu'esperavo, e lou felibre valent, l'abat 
Moutier, curat d'Estialo, lou presenlo a sis ami, que soun urous 
de saluda en eu la persounificacioun de la Prouvenco. La representa- 
cioun davans Mistral, li sendicatari e si famiho, se debano gentamen, 
apres la dicho de quauqui mousseu de m&ste Almoric e lou Froumage 
pasta, de Tabat Moutier, un di mestre dou parla doufinen. 

En seguido, lou president d6u Sendicat fai aclama Mistral, lou 
mestre di Felibre, emai la troupo d'Almoric. Mistral embrasso Almo- 
ric e lou felicito, eu e sa troupo. 

Lis artisto, jouvent e jouvento de Roco-sus-Grano, an fa prouado. 
Lou jouine Celestin Fraud, subre-tout, a merita uno ouvacioun magni- 
fico que lis escoutaire i'an fa, e Mistrau eu-meme, meraviha, disie: 
« Dins tout noste Miejour, aven ges d'atour d'aquelo for^o, e vous 
assegure qu'aquelo peco, coumpresso perfetamen dins nosto encoun- 
trado, farie prouado enjusqu'a Marsiho. 

I Clastro, lou vespre, souto la presidenci de noste grand Mestre, 
s'es felibreja poulidamen. Mistral a fa bada tout lou mounde e lis a 
pivela en ie countant quauqui tros de si memdri e de sa vido d'en-. 
fant. 

Piei, soun vengu li cant e n'i'a agu mai-que-mai e di flame, e li 
conte debita erne bon biais, qu'an fa clanti li cacalas e li picamen de 
man. La balado di bate lie dou Rose a douna uno ideio de 90 que sara 



Digitized by 



Google 



8 Lou Felibrige 



lou nouveu e superbe pouemo de Mistral : Lou 7(ose, qu'es acaba. Se 
claus la sesiho erne la Cansoun de la Couf>o, que vejo eq, t6uti li cor 
Festrambord tclibren. * 

La Croix de la Drome, que rend compte d'aquelo bello ftsto, sa- 
ludo Mistral e li Felibre qu'encarnon Fengeni de la raco, e s'escrido : 
« Honneur a ces vrais patriotes, patriotes de langage, de coeur et 
d'Ame ! > 

— Li deputa Pourquery de Boisserin, maire d'Avignoun, Rebotilin, 
Aufred Naquet, En Maurise Faure, majourau dou Felibrige, Aymard, 
Martinon, Ernest Berard, Rose, bujardin-Beaumetz, an prepausa a la 
Chambro di Deputa d'adouta uno prepausicioun permetent au gouver 
d'autourisa uno loutarie de des milioun de franc, per la restauracioun 
dou Palais di Papo, en Avignoun. 

— Lou 17 de mars 1896, lou brave Clement Galicier, ajudaire de 
l'Escolo de la Mar, a fa 'no counferenci i Mardiste*, de Marsiho, sus 
Marius Bourrelly e soun obro. Fa gagna de bravi picamen de man, 
coume nVes avengu pereu erne soun estudi sus Amablo Richier, esa 
Tambour inado qu'en flame parla marsihes a debana au meme rode, 
em' un envanc qu'es pas de dire. 

— CAioli avie temougna Fa gaire, per la voues d'En Frederi Mis- 
tral, la desiranco que fuguesse crea, en Arle, un Museu etnougrafique, 
un Muse on ar latin. Sus d'aquelo estiganco, lou Mestre, en coumpagno 
de M. Marignan, Fourganisatour de la tiero etnougrafico prouvencalo 
dou Troeadero de Paris, ero vengu estudia sus pla^o la creacioun 
d'aqueu Museu e soumetre piei soun prejit a Famenistracioun muni- 
cipalo. 

Lou Counsel! Municipau d'Arle a decida la subre-dicho creacioun, 
dins uno de si darrieri sesiho. En esperant d'ague un loucau acieuna 
per ac6, sarie au museu Reattu que s'entrepausarien li proumieri cou- 
leicioun. 

Faurie aqui la representacioun dou coustumo naciounau di chato 
d'Arle a diferentis epoco, li bijout, li moble loucau, etc. 

Aquesti dame terns, li journau nous dounon la novo que lou rode 
chausi sarie la capello dis Aliscamp. 

— M. Fabat Queytan, superiour dou Pichot semenari d'Avignoun, 
fai la proupousicioun, dins La Croix du Comtat y que li Felibre fagon 
placa, sus li paret di clastro dou Carmel que s'aubouron sus lou 
Mount dis Oulivie, en faci de Jerusalen, uno placo pourtant en grava- 
duro lou Valer en lengo prouvencalo, per que la Prouvenco fugue 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 



representado cntre li trento-dos lengo diferento que reckon a a ma- 
niero lou pater au rode que lou divin Redemptour Pensigne is ome. 

Noste vejaire es qu'aquelo manrfestacioun de la lengo prouvencalo 
sarie superbo, e sarian urous de la veire espeli, assegura que si.in que 
s'un Coumitat se fourmavo per acd, louti li Felibre se farien ounour 
de ie pourgi soun escot. 

— Lou dimenche, 26 d'abrieu, Eiguiero, la viloto felibrenco per 
eicelenci, ero en festo en ounour de Tun de sis enfant li mai devot, 
Cam in e Monier, lou paire de M. Monier, lou senatour di Bouco-dou- 
Rose,qu'ero mort lou 30 d'outobre de 1895. 

Dins la terro dou majourau Verdot, de Daproty, de Mathieu, de 
Perret e de Guien, e aqui, ounte Anfos Miqueu avie t'a resclanti li re- 
frin de soun flasquet e ounte de tant belli fefto s'eron dounado, en 
1869, en ounour dou Felibrige, li Felibre noun poudien mens (aire que 
de se mescla a 1'oumage rendu a Tome de ben que se glourificavo en 
aqueu jour, e de n'aprouficha per enaura la lengo e la patrio mie- 
journalo. 

Lou majourau Louis Astruc, acoumpagna di Maren Ben»a e Rol, J. 
Mathieu, secretari de la Chambro de Coumer^o de Marsiho, emai A. 
Frissant e d'autre eron aqui. 

A I'inaguracioun dou mounumen, e apres li J i scours ouficiau, lou 
jouine Rol, qu'es Eiguieren, fai magnificamen, en lengo prouvenfalo, 
l'eloge de M. Camihe Monier, e En Louis Astruc i'apound uno odo 
superbo. 

Piei, au banquet, la lengo prouvencalo a tengu pereu lou le, per 
lou brinde galejareu de J6use Mathieu e per aquest galant remembre 
de Louis Astruc, qu'a outengu un suces f6u : 

Midamo, Messrs, 

Voste pais, galant e ouspitali^, es mai-que-mai precious au sou- 
veni dou Felibrige ; Eiguiero es uno terro felibrenco qu'a abari 
mai d'un di nostre. 

Ai-ti besoun de vous rapela qu'eici yegueron lou jour tres de 
n&sti meiour poueto : Aguste Verdot, Ougeni Daproty e lou jouve 
Rol que, de-matin, nous a tanl b&n encanla en lasent la lausenjo 
de Camihe Mounie*, que se I'ameritavo ? E quau de vautre a 6u- 
blida lou magistral- felibre que baileje lant de terns v&stis afaire, 
e tant couralamen, qu'ero quasi per vautre un councieutadin *? Ai 
nouraa lou juge Anfos Micheu, lou galoi cansounejaire d6u Flas- 



Digitized by 



Google 



io Lou Felibrige 



qnrt, que, dou reslo, voste pais Pagradavo tant, quo n'en fugue 
1'istourian en bello lengo prouvencalo. 

E Sanl-Marc-d6u-Cabril ? Perque ramentaridu pas aquelo f&sto 
que, chasque an, autre terns, reiinissie' eici li troubairc, e di plus 
celebre, erne* Mistrau, Aubaneu, Tavan, Gras e lanld'aulre? 

Ves6s dounc qu'avieu resoun, en disent que vosto avenenlo 
cidtita ten an cor d6u Felibrige, e coume, alor, aquest auric* pas 
mescla sa voues en l'ounour d'un frairc di mai glourious? 

Se, coume dis vosto deviso, Vaigo fax veni poulif, lou souveni 
refresco la vido e, dins l'eiguiero de vostis armo, beve au passat 
e a Taveni d'Eiguiero. 

— La Soucieta d'Estatistiro di Bouco-dou-Rose, dins sa sesiho dou 
22 de mars 1896, a vouta de calourent gramaci au conse laren Carle 
Martin, negouciant a-z-Ais, per sa noutico mai qu'interessanto sus lou 
Commerce des amandes a Aix. le" jougnen ndsti felicitacioun. 

— Soui lei mele es un tros de proso que ncus pourgis lou majourau 
En Ougeni Plauchud, dedica Es Conmtesso de Signo e de Roumattin, 
e qu'es un raconte que vous esm6u, de l'amour de dous enfant, Ma- 
daleno e jaque, que s'atrovo piei que soun fraire e sorre, e que la 
mort de Jaque vous sarro lou cor. 

— De grand nouMesao prend titoul 

Qui d« Tbolose es Capitoul. 

Es la deviso que duerb uno noutigo que ven d'escrieure lou s6ci 
dou Felibrige Em. Portal sus Pierre 'Bartbelemy d'trflbaredes, baron 
de Vortaly tenent l'istdri de la famiho Fortal, rampau de Franco de 
1204 a 1896. L'obro es seguido d'un aubre genealougique ounte ve- 
sen que la majo part dis avi de noste soci palermitan eron capitoul 
de Toulouso. D'aqui ven, aco 's segur, lou grand amour que I'enfioco 
per lou Miejour e sa lengo. 

— Lou 1 de mars, lou felibre Antdni Chansroux, de Beu-Caire, a 
dounn a Sant-Gile (Gard), dins la salo Pages, uno counferenci prou- 
vencalo sus la descentralisacjoun literari, e i'es esta forco aplaudi. 

— Se dis que la felibrejado de Santo-Estello se tendra, aquest an, 
en Aurenjo, lou 1$ d'avoust, jour que se jougara la Reino Jano au 
teatre antique. 

Li festo se countuniarien a Casteu-n6u-de-Papo per I'inaguracioun, 
au mitan di vigno, dou buste d'Anseume Mathieu ; se vendrie, piei, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige n 



en Arle, a Nimes emai en Ales, ounte s'aubourarie lou mounumen 
de Flourian. 

Li Cigalie e Felibre de Paris, en davalant lou Rose per veni en Avi- 
gnoun, avans de se rendre en Aurenjo per li festo dou 8 e 9 d'avoust, 
celebrarien a Valenco (Droumo), Pinaguracioun di mounumen d'Emilo 
Augier e de Bancel, obro de l'escultaire Amy. 

— Lou manteneire Aleissandro Martel, perceptour a Roucy (Aisno), 
que nous a douna, fa gaire terns, VHistoire de la literature proven- 
pale de M Restori, ven de publica a PEmpremarie Centralo de Mount- 
Pelie, La question des Cours £ Amour, qu'es la traducioun d'uno obro 
ounte M. Crescini, proufessour a PUniversita de Padoue. mostro Pei- 
sistenci d'aqueli galant tribunau d'amour. 

— Lou felibre J. E. Bigot, proufessour d6u Liceu a-z-Ais, ven de 
reiissi Peisamen de licencia es letro. Nosti felicitacioun. 

— Lou majourau En Maurise Faure, deputa de la Droumo, es esta 
nouma membre dou Counseu superiour di Beus-Art. 

— »• Es mort a Cano, lou 15 d'abrieu, dins si 71 an, M. Carle Raim- 
bault, ancian architeite, paire dou majourau Maurise Raimbault. Pla- 
gnen de tout cor li ddu de noste brave coumpan. 

— Es mort, pereu, lou 15 d'abrieu, en Aurenjo, dins si 75 an, M. 
Fernand-Michel (Antony-Real), ouficie d'academi, lou fraire dou ma- 
jourau En Sextius Michel e lou paire d'Antony Real, lou direitour de 
la Provence artistique, que countunio valentamen Pobro de soun paire 
per la fogo messo au revieure di representacioun dou Cieri d'trfurenjo. 
Despiei 1840, acd ero soun pantai de veirc lou teatre antique fernesi 
tourna-mai i picamen de man dis escoutaire, e lou 21 d'avoust 1869, 
lou teatre rouman se revieude souto soun envanc, e si beu vers di 
Triompbafeurs ie fugueron acta ma. 

Es, esmougu, que mandan a la famiho d'Antony Real ndsti coun- 
doulenci couralo. 

— Lou Gouver frances a decerni li paumo d'6uficie d'academi au 
Cav. Emmanuele Portal, de Palermo (Sicilo). N6sti felicitacioun. 

— La Gourde^ soucieta literari e aitistico, a Nimes (Gard^), duerb 
un councours lileiari a Poucasioun di Festo cigaliero e felibrenco que 
se dounaran au mes d'avoust venent. 

Veici lou tros dou prougramo pretoucant la lengo prouven^alo : 
Pouesio e proso neo-roumano. — A. Eloge en vers de Martin, de 
Nimes, medaio de vermei ; B. Pouesio, sujet libre, medaio d'argent. 



Digitized by 



Google 



12 Lou Felibrige 



Emai lou prougramo parle de la proso que dins lou titre de la tiero, 
pensan que tant se n'en pou manda, que diaussi ! 

La Soucieta decernira d'autri medaio e de mencioun, s'es necite. 

Li manuscri an d'estre manda, avans lou 15 de juliet venent, a M. 
Linneus Mingaud, vice-president de la Gourde, placo de 1'Escluso, 2, 
a Nimes (Gard). Li mandadis noun signa deuran estre acoumpagna 
d'uno deviso reprouducho sus Penvelopo, que tendra escoundu lou 
noum e la demoro de 1'autour de l'obro. 

— Se dis que li Felibre de Paris e li Cigalie, dina soun viage d6u 
mes d'avoust, davalaran jusqu'en Arle e dounaran dins soun tealre 
antique, lou 12 o 13 d'avoust, uno sesiho literari coume aquelo de 
desembre 1877, U'.ue Aubaneu declame sa Venu* cTArle e ounte Gras 
cante soun Ret En Peire. 

— Ven de mouri Mounsen Pabat Ferdinand Meissonnier, ancian cu- 
rat de Cardan ne (Bouco-dou-Rose), prouclama felibre marrteneire dins 
l'Assemblado general*.) de la Mantenenco prouvencalo dou 28 de jan- 
vie 1877. Dieu lou repause ! 

— Lou majourau Frai Savinian, direitour dis Escolo libro d'Arle, 
dins l'acamp di Soucieta savento que s'es tengu en Paris, a la Sour- 
bouno, lou 9 d'abrieu, a presenta un rapport qu'a per titre : Dt fu- 
tilisation des idt'omes it diabetes locaux et surtout dt la langue d'Oc, 
pour mieux apprendre U/ranfais. 

Aqueu raport remarcable a coumanda lou respet e atira l'atencioun 
noun soulamen di journau de Franco, en ie coumprenent YOfficiel, 
mai encaro de touto la presso estrangiero. 

Aquelo glori tant bello qu'enlusis iuei lou front dou Frai Savinian, 
tant simple e tant moudeste, i'avie terns que i'ero degudo per l'obro 
patrioutico de soun ensignamen, e sian d'avis que lou Gouver fague 
aplicacioun de sa metodo dins lis Escolo miejournalo, per la glourifi- 
cacioun de la Prouvenco e de la Franco. 

— Uno Soucieta mai qu'ouriginalo, entre jouvent que se fan gau 
de parla que dins nosto lengo, s'es foundado a Marsiho, souto lou ti- 
toulet de Lei peco au cuou, agroupado d 1 ami senso capita u y e que s'a- 
campon lou dimenche au Valoun dis Aufo, long de noste nbeires, 
per rire, canta c tauleja. 

Sarie lou cas de ie signala la cansoun de Li Segaire, de la Miou- 
grano entrt-duberlo, de Teodor Aubaneu, que lou refrin anarie mai 
que ben a Teste di coumpan: 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige i} 



Ai quun par6u de braio 
Que soun traucado au qui^u, 
Mai i'a res coume ieu 
Per enchapla li daio ! 

— Ven dc pareisse a Cano, enco de Robaudy : la Grevo di Tegot, 
dou felibre F. Grabier. 

Es tourna-mai l'Escolo lerinencoque fai flori, e l'obro leri e casca- 
releto s'es jougado e aplaudido, per lou premie cop, au teat re de 
Cano, lou 4 de mai 1895. Se n ' es ^ ra Q ue 10 ° eisemplari per lis ami : 
n'en soubro que quauquis-un que saran espedi per I'autour a-n-aqueli 
que ie mandaran trento sou. 

• • Mmo Bancillon, que dirigis l'Escolo Nourmalo de fiho d'a-z-Ais, 
a fa bouta a l'estudi dins soun istitucioun, La fibo dou RH 7{enie, 
peco prouven^alo en un ate, revirado dou danes per lou felibre Folc6 
de Baroncelli. Aquelo peco se jougara leu-leu. 

— A pareigu a Lerin : Pelerinage a la Crlcbo de Sigounpo, dous 
nouve dou felibre abat J. -J. P. Anxionnaz, curat de Sigounco (Bassis- 
Aup) ; in-8 de 4 pajo. 

— Ven de pareisse a Draguignan, enco de Latil : (Moun Pets, ounte 
lou brave Felip Chauvier canto poulidamen sa viloto de Bargemoun 
e aqueli que n'en soun esta li fieu ilustre. Es en-de-bon de faire erne 
rami Chauvier aquelo escourregudo dins si 18 pajo, ounte soun cor, 
simple e bounias, se descato en plen. 

— A Fourcauquie, M. A. Crest ven de liga en un galant pichot 
voulume, li comte rendu, galejado, cansoun, brinde, etc., que se soun 
debana a la bello sesiho de l'Ateneu de Fourcauquie e dou Felibrige 
dis Aup, tengudo lou 17 de nouvembre de 1895. I'aven retrouva erne 
grand gau Li pa&li&soun dt la (Mariano, de Pau Martin ; Souei lei 
tMhle, de Plauchud ; Fai fred, d'E. Bernard ; Lou cavalie e li bo to, 
de Huot, e li brinde de Maureu, de Tourtouloun, de Gagnaud, etc. 

— En seguido de noste article sus lou paure Marius Bourrelly e sus 
la demando de quauquis ami, dounan eici li paraulo d'fin Frances 
Vidal : 

SUS LOU GROUES DEN MARIUS BOURRELLY 

Apres la crudello despartido, aieraMarsiho, e lou supreme salul 
dou vlci-cancelie* En Jan Monne ; apres l'adieussias esmtiuvent, 
au noum de l'Escolo de la Mar, d'aquel autre valent coumpan, lou 
majourau Louis Astruc, veni eneuei, i£u, aduerre lei regret frei- 
rau, lei lagremo dei felibre de l'Escolo de Lar. 



Digitized by 



Google 



14 Lou Felibrige 



Ah ! quau mi£s ero pouerto-paraulo d'aqueu tcstimoni, que 
noueste eminent cabiscou cTounour, En de Berluc-Perussis, qu'a 
vougu simplamen, coumo ancian president, representa I'Academi 
deis Art e Bellei-Letro de-z-Ais, ounte li a paude terns t'aculissian, 
o s6ci regreta ! 

Ves-nous aqui tripiamen en d&u, lei Laren, apres ave perdu lou 
viei cabisc&u Jan-Batisto Gaul, qu'ensen louei tres aven tant canta, 
e d'en darri6 lou jouine poueto greasquin Felis Leseure, que plou- 
ran proun, coumo va provo aqu6u mounumen auboura sus sa toum- 
bo, eilato ounte lou Carbounie cantavo... 

Tu, Marius Bourrelly, qu'avie's tant au couer l'amourde la patrio 
prouvencalo, qu'as tant travaia au revitfure, k Pespandimen de 
noueslo lengo musicalo, armouniouso coumo Teigueto dins lei rou- 
cassiho, coumo la pinedo au mistralot ; armouniouso autanl que 
glouriouso, bounadi lei cant mistialen,leisobroeoubreto deiRou- 
maniho, deis Aubaneu, te n'en sie*s auboura vun de mounumen, 
mai duradis que lou mabre, que lou brounze. 

Tant de coumpousicien esericho, tant de lib re estampa, en la 
parladuro d'or, dins aqu£u sublime vikgi erne" la coumpagno que 
disie*stantamourousamen : 

La Muso f 
M'amuso, 
soun aqui per afourti ta plego Largo de felibre, toun noble pres-fa 
de mestre en Gai-Sabe. 

Es que, beu cantaire, eres neissu felibre, tu, avans lou Felibrige, 
coumo leis &utreiSestian, noue'stei ben-ama councieHadan Mounsen 
Emery, Marius Decard. E ben avans lou Roumavagi dei Troubaire, 
&-z-Ais, ben avans Fouent-Segugno, qutntei rampau de joio avi£s- 
ti pas davera, erne* tei poueslo, lei eansoun, erne* tei peco de teatre, 
subre-tout h Marsiho ? 

Pamens, leu que renouncigueres & la lengo de Paris, per aquesto 
mai bressarello dou pais benesi ; aquel cstrumen quo vibro dins 
nouesto amo, coumo l'amo de la Prouvenco vibro dins lou tambou- 
rin, — digo, Filemoun Boyer, urous Pourcieren, tambdn felibre de 
la boueno ? 

Dous beu voulume dei Fablo de La Fontaine revirado en prou- 
vencau, erne* ta magniiico lelro & Peire Larousse, d6u « Grand Di- 
cioun&ri », sigueron ta proufessien de fc : avi£s tremuda artista- 
men la Muso d'en ribo de Seino en aquelo dei ribo de Lar, as resla 
boucn Prouveneau, bouen patriolo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 15 



De trobo de louto ineno, troubaire fegound ! e milanto vers, 
sounet, cant et cansoun, elafissent lou voulumelisquet Cvjau e Ci- 
galo, retraison toun bouen biais e toun belenvanc felibren. E ben 
Je peco, enjusqu'au Vergie Woulivid, qu'a tant fa flori au teatre 
per lei festo de Peirese &-z-Ais, — erne" la delieiouso musico dV 
quel autre eicelenlissime Borel, — dison coumo avies I'este dins 
aque*u genre de coumpousicien, abord neeite per nouesto literaturo 
miejournalo. 

Tamben, Mestre, pouden qu'estre desirous de veire tei souvet, 
emai lei nouestre, se coumpli ; teis eiretie, la trailo mouert te n'a- 
guent ravi lou bounur, lei veire, dlsi, es La in pa toun teatre prou- 
vencau, sarie-ti que la Bello Magalouno, em' un pareu d'&utreis 
tiupera vo ouperelo, remembrant lou triounfled6u Vergte em^sei 
tirado patrioutico vous depintant, br&vci gent de PoureitJus, T6uri- 
gino memourablo d'aquest endre" raounte lou pouelo amo dounni 
soun radie souem. 

Sarie-ti qu'ac6 prenent lou cauiin de l'empremarig, leis ami de la 
lengo meiralo n'aurien grand gau ; e leis Odo &Mirabeu, aSexlius, 
que distes ei bellei festo felibreneo de 1893, en la vieio capitalo, 
t'ameritant la proumiero medaio d'or, sus ben de courouno adeja 
counquistado. 

Tantde manuscri li6u, tant d'6ubr&gi en lengo d'O acampa desem- 
piei tounjouine terns &Toulouso, fin-qu'& tei darrie* jour, eicito k 
toun oustau, I'autre an m'avitfs carga, earissime, d'anouncia que 
va leissaves a la Mejano. 

Ah ! lou counservatour, encuei foueoo empaeha de temounia pu- 
blicamen sa gratitudo ouiieialo, delego eis oussequi lou biblioule- 
e&ri, (jue tout reeouneissenl, dis tourna-mai gramaei per aquelei 
covileicien requisto creissenl noudslei cent cinquanto milo voulume. 

Sara per la eieulat d'Ais e lei Laren un eiret&gi precious, talo 
bibliouteco ; uno autro laisso, aro, esperan, lisancous, apres tei 
dispousicien en favour de la vilo estudiouso que fugue toun bres, 
o generous Sestian ! L'esperan dou Counsistori, raporl k-n-aquest 
endre* inenie ounte as vougu ta toumbo. 

Eicito ai k couer de va dire : aquelo cigalo dou Mount- Venturi, 
amoundaut subre noueslei lesto, que, tier troubadour, pourtaves 
au capeu, jouiras, eilamount ei planum celestialo clanlissent dei 
subllmei canlinello, en la vesent au capeu dou nouveu majourau 
inai-quc-mai afouga que, dei meissoun de Lar eilavau au ribeires, 



Digitized by 



Google 



l6 Lou Felibrige 



eilalin a Nieo, tant buto, tant presico, semprc arderous per la 
Gauso, desempiei lei seti cl6u Semenari enjusqu'a la cadiero de 
verita. 

Ah ! lou bouen preire, oh ! d'aqtigu pastre, qu'en cantant e si- 
blant meno Pave* ! 

E la fouerto doulour un pauquet btiucara : 

Cade jour sa peno 
Erne soun aubeno ! 

La poueslo es grand counsoularello de Tome, es lou baume a 
nou6stei mau, pecaire ! 

Degun mai digne, parai, de l'eiretagi cigalie, poueli, que lou 
curat Spariat: t6utei I'aman, 1'amiran, jouioe e viei. 

Vai, coumo tu, paure Marius, es vertadieramcn grand missiounari 
lau Mu de Prouvenco que fa forma leis uei, apres lei secous de la 
religien, erne* leis esperanco d'un mounde meiour, ounte, dins la 
pas de Ditki, ainaren t6utei, fraire en Santo Estello, se retrouba 
cantadis. 

F. VIDAL. 



Digitized by * 



VITOU BRUSEW1TZ 



Ac6 's lou noum d'aqueu licencia de la Faculta d'Upsal (Suedo), 
qu'es vengu en Prouvenco per couneisse nosto lengo e l'estudia 
proun founs, per n'en fa ire sa tesi de d6utour, davans aquelo 
Faculta, dins lou courrent d'aquest an. 

Grand, ben planta e blound, vint-e-n6u an. A de-longo loulour- 
gnoun k chivau sus soun nas — long e ben fa — noun per co 
qu'a marrido visto, mai per counserva si bons iue, vieu e dous 
k la fes, coume aqu&i dun esquir6u aprivada. Figuro k tra re- 
gulie*, coulour de la sanla, labro acoulourido e lino, moustachouno 
rousselo, dent bianco e ben cavihado, front larg, la rego de cous- 
tat e lis auriho toujour roujo coume de cresto de gau : vaqui sa 
testo. Vesti k la darriero modo, mai senso recerco, tira k quatre 
espinglo, qu'un fie*u passo pas Tautre, senso ague*, per ac6, I'er 
femeto que prenon li farluquet, Vitou Brusewitz ressent soun bon 
e marco dins lou grand ; pere*u, tre que Ion a passa 'n moumen 
em' e*u, si maniero de galant ome, sa counversacioun e sa deli- 
catesso de chatouno, vous ispiron la simpatlo. Filoulogue adeja 
meritous, couneis lou gre, lou latin, parlo — vai sens dire — lou 
suede's, einai lou Frances, Tangles e l'alemand, e lis escrieu. Quant 
au prouven^au, lou legis courrentamen e arrivara leu k lou parla, 
car i'a 'no passioun desmesurado, e pode vous afourti que se i6 
coto de t6uti si for^o e que coumpren vite, oh ! lou moustre ! 
Se sabias li sutllis 6usservacioun que fai sus lis acenl, sus li son 
o sus lou mendre mot ! Es espantant e risible, tout ensen, de lou 
veire ansin cava d'k-founs lou founs de la founelico. 

Arribe en Avignoun senso averti, coume quaucun que, sachent 
marcha soulet, comto sus res, o que cren d'impourtuna ; cm' aco, 
pas plus leu desbarca, — deurieu dire desvagouna, M. Brusewitz 
Tamarie mai, eu qu'amo tant lou mot juste — se metegue k se 

Mai 2 



Digitized by 



Google 



iS Lou Belibrige 



cerea 'no chambro, car venie per quauquc terns. Barrulavo dins 
li carriero, en s'arrestant, ben en tend u, de terns en terns, davans 
li vitrage di libraire (lis ome de libre toumbon aqui coume lis alau- 
seto au mirau) quand legigue sus d'un cartabeu, enlre-mesela dins 
un mouloun de voulume : Chambre garnie a louer. Pardieu ! ac6 
fugufc leu test : libre e chambro garnido ero ben tout co que vou- 
lie* e, miech-ouro apres, ero lou lougat&ri de Durand, lou libraire, 
au cantoun de la grand 1 placo. 

Es dins aquelo chambreto, au t re sen estage, ounte lou sou- 
leias, per dos fenestro a piehoti vitro, rintro k b»5udre coume dins 
un esp&usso-ensalado, qu'aquel enfant d6u Nord a recaupu de 
l'astre-dieu lou batisme d6u fio prouvencau. 

Quand aguerian fa couneissenco (ac6 mai fugue leu lest, e que 
I'anave vdire dins aquelo chambreto (uno lanterno de fare), Pa- 
trouvave, o en'trin de se cava lis iue dins lou diciounari de Mis- 
tral — que i'avie"u presta — dubert k quatre batent sus soun iig, 
o a setrissa lacervello dins la gramatico d6u Frai Savinian, o dins 
aquelo de Koschvvitz, abenado a miejo t6uti- dos k Upsal. Alor, 
sfcnso vira fuiet, fa lie s'atala aqui em' 6u. Jamai de ma vido si6u 
esta tant questiouna ; mai ero tant gent, tant amable que, ben 
voulountie", me metie'u en quatre per lou satisfaire. Faiie* descoura- 
pausa, recoumpausa, prounouncia, m'esplica sus li vouyello forto, 
sus li muto, sus lis hiatus, li diphtoungo, lis elisioun, li superla- 
ti6u, li demenutie*u, li verbo, lis acord, li prounoum ; piei, sus li 
loucucioun lilerfcri e poupulari, sus li prouverbi, etc. ; e eu, d6u 
terns que ie* fasie*u, en bagnant lou p6u, tant ben que mau, mi 
responso, afusca, n'en perdent pas uno, se balancavo sus lis anco, 
d'un pichot mouvemen nervous, de drecho a gaucho, tau lou ba- 
lancie^ d'un reloge, coume per demanda k soun cors d'envanc pdr 
ajuda soun esperit k me coumpr&ndre. 

Travaiaire coume un ome de sa raco, quand Fes ben, valent- 
&-dire : senso ratello, anavo tafura dins la bibliouteco de la vilo, 
tre que la durbissien enjusqu'a tant que la fermesson, e vague de 
prene de nolo, que nous falie" piei, entre t6uti, desembouia ; aco, 
se p6u dire, n'ero alor de felibrejado ! 

Autant serious es a Testudi, Vitou Brusewitz es autant gai, en- 
trainant lou r6sto d6u terns. Que nous a fa rire en nous countant 
soun embarras quand arribe k Paris, au quartie* Latin, ounte vente 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 19 



passa dous mes, quand ausigue — 6\i que couneissie" que louparla 
literari — demot coume aqu6sli, pensas ! bouloller, soiffer, pion- 
eer, galeile, grue, hurf, sapin, it se la caste, vlan, type, pis- 
ton, megot, picolo, mince, etc,, etc. 16 vesie" plus que de pego, 
e se coumprcn... que eoumprengu&sse pas. 

Eici, l'aven aculi de noste mi6s. 

Mistral Pa encanta quauquis ouro a Maiano, ounte &ro ana lou 
v&ire avans tout; F. Gras, lou Capouli6, fa douna, dins soun ga- 
binet de travai, d'entre-signe necite e tiufert Tolosa ; Mmo Rou- 
manille i'a douna li nouvfc (lou bon Rouma ; Mouzin i'a fa beure 
de vin blanc de sa ciareliero e i'a fa douno d'un autougrafi d'Au- 
baneu e d'uno coueardo de bi6u, daverado per un taurejaire dins 
uno coupso i Santi-Marto ounte assists, i'a quauque t&ms, em6 P. 
Areno ; E. Bouvet i'a fa l'ist&ri « de soun vifci Avignoun » en 16 
lou fasfcnt trepeja, e t6uti li viei releissel de gl&so, t6uti li Ma- 
douno i'an passa, cm6 la genealouglo dis artisto que lis an es- 
crincela ; piei, i'a baia Ja>u Femelan, car lou Pegaso d6u felibre 
de la Roco-di-Dom cavauco autant dins li lono blouso dou sacra 
que dins li garrouias naturalisto ddu proufane; E. Jouveau i'a fa 
de coumparesoun d'acdnt e i'acounta li mour avignounenco, qu'a- 
co 's soun pan ; Pau Gautte I'a mena pesca... dins sa bibliouteco, 
qu'es uno di mies prouvesido de libre felibren : i'a fa tasta lou bon 
coudounat que fai sa gdnto mouie, e fa counvida a desfaire l'ai61i 
dins un de nosti trissadou li mai renouma p&r lou b6n faire ; P£ire 
Devoluy, noste tant amable e jouine capitani-felibre, que vous 
coun&is t6uti li dial&te de la lengo prouvencalo p6r lis ague estu- 
dia e parla dins si nouinbr6usi garnisoun en terro d'O, I'a garda 
d'ouro de reloge dins soun saloun, la gramatico de Sardou en man, 
la paraulo — paraulo d'evangelisto — en bouco, 16 destrihantttiuti 
lis embouiage de la prounounciacioun coume se p6u pas mi 6s, 
pi& I'a mena soupa 'm' 6u, e i'a douna Bois ton sang (Richard, 
lou val6nl de Nimes, que v6n souv&nt v6ire lou capitani, arribe 
aqui un sero, just quand Brusevvitz veni6 de n'en sourti : fugu6 
dtiumage e lou regreterian tduti) ; L. Roussillon i'a fa b6ure, a 
soun oustau, de vin blanc d'Anduzo ede vin rousen de Tav6u que 
vous coupo, e I'a mena, ptei, enc6 de Lance, faire un ventre de 
boui-abaisso arrousa de vin de Cast6u-n6u-d6u-Papo (Roco-fino). 
Apr&s i'a baia, en souveni, uno cigalo en carlo un grosso coume 



Digitized by 



Google 



20 Lou Felibrige 



un blet deGardano; me semblo que... Anfos Martin, vengu en 
vacancy de Mouthermie, i'a fa, en proufessour qu'es, l'isttiri en 
prouvencau di grands orac de la Suedo, per que seguiguesse 
mi£s ; lou eomle Folco, vengu di Santi-Mario, dins soun lengage 
poueti i'a depinta la Gamargo erne si manado de bi6u, de eavalin 
landant de toul biais sus li sansouiro, e di vou de flamen, soul 
en Franco, planant coume de flol de neu dins lou rebat cremesin 
d6u souleu couchant, e sa maire, la marqueso de Barouneelli- 
Javoun, i'a fa, graciousamen coume se p6u pas mie's, lis ounour 
dou Palais dou Houre e de sa^capelleto — qu'es un santuari de 
famiho di pu rcquist e di mai artisti. M. Beyle, lou letru bibli- 
outecari de la bibliouteco Calvet, i'a fa vesita lou Palais di Papo 
e I'a presenta au saberu arehivisto, M. Duhamel, que i'a douna 
d'endico emai d'endico ; piei, soun acoumpagnaire I'a eounvida a 
veni dins sa famiho, ounte es esta festeja. Quant a ieu, 1'ai trei- 
nassa a 1'oustau tant qu'ai pouscu ; i'ai fa per li festo, e en famiho, 
manja lis i&u e Tagn&u pascau ; l'ai mena en Aurenjo veire lou 
Teatre antique (que pren coulour erne* li baslisso que ie" fan), e 
rarc-de-triounile cl'Aguste, e i'.ii baia un de mi libre, ben religa, 
per que siegue poulit au mens deforo, senoun dedins. 

Ah ! brave Vitou Brusewitz, av6s bdn fa de nous veni e, segur, 
nous agrado forco de veire un jouvenl coume vous adurre soun 
ardour e si talent a nosto santo Causo ; mai, que voules que vous 
digue ! i6u, lou premie\ pagarai car lou plesi de vous ague cou- 
neigu per la peno qu'aurai de vous jamai plus veire, jougarie*u 
ben quaucaren que Taves coumpres, parai '? e qu'aves senti, dins 
ma darriero brassado, qu'empourtavias un pau de moun cor. 

Es per co que nous deven plus veire, es per mi6s garda de 
vous la remembran90 agradivo, es permanteni, vivent tant quese 
p6u, lou terns qu'aves passa en Avignoun erne nous-autre, qu'ai 
escri aquesti rego, rego que restaran, crese, lou liame embes- 
sounaire de nosto afreiranco felibrenco. 

Aro, demande au Gounsist6ri d'escrieure lou noum de Vitou 
Brusewitz sus lou cartabeu d6u Felibrige ; ac6, lou sabc, ie* fara 
plesi, emai en t6uti, e sara justico. Fau que li Felibre, — quo 
soun li countuniaire di Troubadou, que founderon la galantarie* 
franceso — la mant^ngon en flour, per embausema lis estrangie 
d6u bon renoum de la Pa trio. 

Jili CASSIM. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 21 



PROUVfcNgO 

— Tiran de VAioli la novo seguento, que de-segur tara plesi en 
touti ndsti legeire : 

Maiano. — F. Mistral ven d'acaba Lou Voulmo dou T^ose, grando 
coumpousicioun de 4 000 vers e d'uno formo touto novo. Es la Nou- 
velle Revue que n'en vai ave Pestreno e que deu publica Fobro, lou 
teste prouven^au emai la traducioun, en 4 numerd, d'uni cinquanto 
pajo chasque. Fs la proumiero fes qu'uno revisto de Paris, uno grando 
revisto, se duerb a brand au prouvenfau. Nouvello provo dou camin 
que fai la Causo a la mountado. Es verai que Mmo Adam, Temi- 
nento diredris de la -Nouvelle Revue, es Prouvencalo d'ourigino e, de 
mai, que sa revisto s'es leialamen duberto i revendicacioun e boulegado 
di prouvingo. 

Es lou is de jun que la Nouvelle Revue dounara li tres proumie 
# cant dou Pouemo dou 7Jos*, que n'a douge, coume Mireio e coume 
Calendau. 

— Lou buste en brounze de Peiresc ven d'estre plaga sus lou mou- 
numen auboura en grand poumpo en vilo d'Ais, i'a quauqui me- 
sado. Es de souveta que li marrias qu'avien embriga e cabussa lou 
buste en gip, gardon un brisoun de respet per la bello obro de Pes- 
cultour Solari. 

— La Mandoline de Paris ven de publica lou paumares de soun 
voungen councours literari, e n'en tiran 90 que pretoco la lengo mie- 
journalo : 

Sujet douna : Anfos Daudet, — Sounet : Premie pres,medaio simili- 
or, a Bonofe Debai's ; segound pres, medaio simili-argent, a Mmo 
Gelade ; tresen pres, paumelo simili-argent, a Savie Peyre. 

Diplomo d'ounour a Meste Peire (Pau di Baus), un futur felibre. 

Sujet libre. — Premie pres, ex-oequo, a NumaGaltier, per soun Odo 
a Jan Reboul\ segound pres a Tabat Labaig-Langlade, per Lou pay 
dou malandre ; tresen pres S Albert Viau, per Gourrin : en cadun 
uno medaio simili-or. Quatren pres, paumeto simili-or, a G. Pons 
per Regret d' amour ; cinquen pres, paumeto simili-or, a M. Crouzet, 
per Lou Travalbadou ; siesen pres a J. Gayssot, per Trimard ; seten 
pres a Enri Vidier, Per un poutoun de tu ; vuechen pres, medaio si- 
mili-argent, a Fiances Garbier, per La grevo di pegot ; nouven pres a 
Ange Silvestre per Li plagnun de fourfanelh ; desen pres a E. Rey- 
nard, per Cansouneio ; oungen pres a E. Passe, per Au terns dis agru- 
no ; dougen pres a Peire Bernard, per Lou premie mouvemen. 



Digitized by 



Google 



22 Lou Felibrige 



Mencioun d'ounour a MM Jouse Avignon, Savie Peyre, J. Courmille, 
Leoun Dclmotte, Ulisso Dumas, Louis Chambon, J. Poncet, Eugeni 
Lacroix, A. Plat-Charlet, L. Detrixhe, Marcel Fuster, A. Mcric c M. 
Isnard. 

— En tre que i'a un majourau que trepasso, zou ! d'eici, d'eila, 
touti semoundon au Counsistori un escrivan digne d'aganta e de pourta 
la cigalo dou paure mort. Aco provo que lis ome d'elei noun fauton 
dins lou Miejour. Mai, nous es vejaireque se deurrie leissa lou Coun- 
sist6ri soulet juge de fa ire la chausido entre li mai meritous di man- 
teneire. 

NVa-ti pas meme que presenton la candidaturo d'ome que soun 
talent pou est re grand e de remarco, mai que ie manco la causo prin- 
cipal© — qu'es d'estre membre dou Felibrige. — Per oucupa un seti 
de majourau, es a tout lou mens necite d'estre marca dins la tiero di 
manteneire. Ace 's escri dins lis estatut. 

Citaren ges de noum, mai, avaus que lou Counsistdri s'acampe per 
delibera sus lou ramplacamen d'En Marius Bourrelly, nous pareis en- 
de-bon de remembra 1'article VI de l'estatut que dis : 

c A la mort d'un majourau, touti li Felibre manteneire n'en rece- 
bran avis per li siuen d6u Cancel ie, e aqueli d'entre eli que voudrien 
ave lou seti resta vuege, mandaran au Counsist6ri, dintre la quinge- 
nado, uno demando escricho ounte faran vale si titre. 

« Lou Bureu dou Counsistori aura tarn ben lou dre de pausa, de 
soun si-cap, uno candidaturo erne li coundicioun enounciado a 1 'article 
XII. (i) Lou Cancelie fara couneisse i majourau, per uno circulari, li 
candidaturo entracho, e 1'eleicioun se fara au mai de voues, en sesiho 
counsistourialo. Li felibre present an soulet dre de sufrage ; e, au cas 
de partage, la voues dou Capoulie o de soun ramplacant a la presi- 
denci, gagnara. > 

En Marius Bourrelly estent de la Mantenenco de Prouvenco, es, 
adounc, entre li sdci d'aquelo Mantenenco que la chausido deu se faire 
per designa soun ramplacant. 

La publicacioun di candidaturo entracho direitamen o per lou Bu- 
reu — coume lou demando l'estatut — es lou soulet mejan que i'ague 
de n'arriba a couneisse se lis escrivan presenta fan o noun partido 
dou Felibrige. 

(i) L'article XII dis que, pir « entraire uno candidaturo au titre de majourau • , 
au qu'aquelo candidaturo reunigue 1'unanimeU di sufrage d6u Bureu. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 2) 



— Lou felibre majourau Juli Cassini ven de muda si catoun : de- 
moro, aro, carriero Artaud, 3, en Avignoun. 

— Au banquet dis ancians escoulan mecanician de la Chambro de 
Coumerco de Marsiho, l'ami Jouse Mathieu, secretari de la subre-dicho 
Chambro, a brinda en nosto lengo e, coume toujour, a fa fldri. Brave 
d'eu! 

— La tourre sarrasino dou casieu di Baus, la bello tourre sarrasino 
que ie disien lou Picbot easieu, que de la bello cimo i'avias un beu- 
vese superbe e mai que flame, se ven d'esbarboula de-founs. Un tron a 
pica sus soun front auturou*;, lou divendre 8 d'abrieu, e la majes- 
touso tourre a darruna e formo plus, iuei, qu'un moulounas de rouino 
espetaclous. 

— Un Coumitatse ven de coustitui a Cassis (Bouco-dou-Rose), souto 
l'aflat de M. Lumiere, e dou Maire, M. Savon, sus Pestiganc.o d'au- 
boura un mounumen a l'abat Barthelemy, Tautour dou Voyage du 
jtune lArtaeharsis, qu'ero un Cassiden. S'es di que lou mounumen 
sarie inagura dins lou courrent de 1'estieu 1898, e que li Felibre de 
Paris e li Cigalie sarien counvida i festo de l'inaguracioun. 

— Lou brave Fermin Sauvan, de Sorgo, lou felibre travaiadou que 
fai sa vido de 1'amour de sa lengo maire e que saup de cor la majo 
part dis obro di felibre, a recaupu de Mounsegne Pagis, evesque de 
Verdun, uno letro magnifico que La 'Province a reprouducho e que 
n'en destacan un mousseu flame per lou regale de nosti legeire : 

... Enfin nos ai'eux parlaient merveilleusemcnt noire belle et 
forte langue patoise, naive, image'e, pittoresque, 0C1 la droiture 
de leur caractere et la simplicite de leurs impure venaient s'incar- 
ner pour ainsi dire, et passaient avee elle dans rame de leurs cn- 
fants. Qu'avaient-ils besoin d'une autre langue pour toucher leurs 
boeufs, creuser leurs sillons, ramasser leurs riches recolles, chanter 
a pleins poumons le soir au retour du travail, et, apres le repas, 
unir les notes saintes de la priere au son argenlin de la cloche 
lointaine, au murinure de la brise et au chant du rossignol ? 

Je me figure que toutes ces choses se font beaucoup mieux en 
patois qu'en francais : la preuve, e'est qu'on ne les fait plus ou 
qu'on les fait moins depuis que chacun veut se mettre a la mode 
nouvelle et parler francais. 

Pauvre patois ! Qu'a-t-il done fait pour Sire traite* comme un 



Digitized by 



Google 



24 Lou Felibrige 



paicn ? On lc defend k Tecole, on le defend k la maison ; c'est 
presque un p^che* de s'en servir k regard des personnes auxquelies 
on veut L&noigner du respect. On lui substitue un francais b&tard, 
k lui, le noble ills de la pens£e el de I'&me de nos peres; on 
Texile de son pays de France ou il est ne\ oft il a grandi, oft il 
avait jusqu'& nos jours place d'honneur, oft il a forme ces males 
generations en comparaison desquelles nous ne sommes que des 
cretins. 

Est-ce qu'il y aurait incompatibility entre notre belle langue 
francaise et notre beau patois ? Mais non, mille fois non ! J'estime 
que le patois est com me une introduction a la langue francaise 
et que celle-ci n'a qu k gagner en richesse, en coloris, en origi- 
nality au contact de son pere le patois. Qu'on unisse par un lien 
vivant, au lieu de les s£parer, ces deux langues soeurs. Gela vau- 
drait bien mieux que d'importer chez nous et de meier k notre 
langue francaise ces mots anglais et allemands qui la d^parent, 
la dgfigurent et la rendront bientdl m£connaissablc. 

Je m'oublie d'ecrire sur une question qui me paratt capitale. 
Vous voyez que je suis avec vous en communion d'idees. L'aban- 
don du patois est un des caracteres de notre decadence. F^libre, 
il faut r^agir et contribuer k restaurer nos anciennes moaurs fran- 
caises en restaurant notre vieux langage qui ne faisait qu'un avec 
elles. C'est k ce point de vue que votre FeUibrige me paratt 6tre 
une oeuvre essentiellement patriotique. 

Vous vous dites paysan, et vous Testes : tant mieux ! Je voudrais 
qu'il n'y eftt, a l'avenir, que des paysans en France, des paysans 
parlant patois et sachant parler francais au besoin ; mais des pay- 
sans comme vous, au caractere 61eve\ a Ykme g£ne>euse, conli- 
nuateurs des grandes traditions du passe, ennemis de ces nou- 
veaut^s dangereuses, pue>iles, qui, si elles durent, feront de la 
France un pays de polichinelles. 

Vous remerci birn de bosti souvei e bono annado a bous e 

al Felibrige. 

JEAN-PIERRE, 

EvGque de Verdun. 

— Ven de pareisse en tres voulume, en Avignoun, enc6 di fraire 
Aubanel, la segoundo edicioun di predicanfo prouvenfalo facho da- 
vans lou pople de Sant-Jan, a Marsiho, per lou Pai Savie de Fourviero, 
souto lou titre de : Li counferenci Sant-jantnco. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 25 



— Noste brave coumpan Celestin Bonnet, di Fclibre de Paris, juge 
dc pas a Sault (Vau-Cluso), ven de perdre soun paire, qu'es morl a 
Sault, lou 3 de mai, dins si 83 an. Plagnen de tout cor li ddu de 
noste paure ami. 

— Lou dougen councours de La Mandoline, a Paris, es dubert; 
per la tiero de la literaturo miejournalo, touti li sujet soun libre e touti 
li dialeite soun rccaupu. 

Li vers e la proso que lis escrivan d'O voudrien manda a-n-aqueu 
councours a-gratis, se devon espedi, erne signature) e demoro de l'au- 
tour sus cado peco, encb* dc Michel Pons, direitour de la Mandoline, 
14, balouard de Reuilly, a Paris, avans lou 30 de jun 1896. De me- 
daio de vermei, d'argent e d'autro, emai de diplomo e de mencioun 
saran decerni i vinceire ; la jurado sara presidado per lou mestrepou- 
eto Frances Coppee. 

— Venon de pareisse en uno broucaduro It numer6 de la Revue 
Filibreenne de 1895, semoundu a-gratis is abouna, en esperant li nu- 
mero de 1896, que van leu-leu estre espedi. Lou soumari d'aqueu 
voulume, qu'es lou tome XI dc la couleicioun, coumpren : 

V evolution filibrienne : en Aquitaine, de Pau Marieton ; dos letro 
inedito dou poueto a genes jasmin ; line vistte a Anselme Matbieu, 
de Clair Tisseur ; Nevenco, pouesio de Louis Astruc ; Dom Savie de 
Fourviero, estudi literari per A. Ferrand; Au fougau peirenau, pou^- 
mo prouvengau de Lucian Due ; uno letro sus Castil-Blaze, d'lsidor 
Salles; quauqut pouesio catalano de Don Victor Balaguer, revirado en 
frances per Leonce Cazaubon ; r Bibliograpbie : A trabte regos (A. Per- 
bosc), Verdaguer (P. Marieton) ; etc., etc., e la Sainte-Estelle a 'Brive, 
de Sernin Santy. 

— Lou felibre Emilo Fassin, tounseie a la Cour d'a-z-Ais, ven d'estre 
istala coume membre resident de l'Academi di Scienci, Art e Belli- 
Letro d'Ais, en pla^o de M. Dorlhac de Borne. Lou recipiendari a 
legi un travai forco interessant sus VAcademi di damo oV Arle au sie- 
cle passa ; esM.de Magallon, president de TAcademi, que i'a fa la 
ben-vengudo. 

Lou majourau En Frances Vidal, en la memo sesiho, i'a apoundu 
un raport per 1'amessioun, dins la dicho Academi, dou felibre musi- 
cian Gile Borel, qu'a tant brouda de musico. flamo sus de paraulo 
prouvengalo, e que, per li ftsto peiresciano, avie escri l'opera : Lou 
Vergie d'oulivU, qu'es esta lou courounamen di festo de Peiresc. 

N6sti felicitacioun i manteneire E. Fassin e Gile Borel. 



Digitized by 



Google 



26 Lou Felibrige 



— A pareigu en Avignoun, encd de Frances Seguin, Li varai de 
Vamour, dramo en 4 ate e en proso dou majourau J&li Cassmi, re- 
pesenta en Arle i « Fou lie arlatenco », lou 12 d'avoust, e en Avi- 
gnoun, au « Teatre di Varieta », lou 13 d'avoust 1894, per li grind i 
festo felibrenco, qu'aquelo peco n'en fugue lou bouquet. 

Touti li joumau d' Avignoun, VtAioli en testo, avien douna a-n- 
aquelo epoco de comte rendu mai que lausengie de l'obro dou majou- 
rau Juli Cassini. 

Ndslis aplaudimen, li trasen de grand cor a Tautour de Pobro, e 
ndsti sentimen soun d'acord de-founs erne la dicho d'aqueli qu'an vist 
lou dramo se debana sus scene Reproudusen quauqui rego de VEcbo 
du Jour, d'Avignoun, dou 11 d'avoust 1894, que resumisson ben co 
qu'aven senti en lou legissent : 

« L'observation s'y montre profonde, delicate et precise, ct les si- 
tuations y sont toujours absolument naturelles, quoique tres drama- 
tiques. Mais ce qui domine dans cet ouvrage et le caracterise, e'est le 
charme de la poesie, la droiture du sentiment et l'intensite' de la pas- 
sion. > 

Lengad6 

— Lou Counseu Municipau de Mount-Pelie a vouta la soumo de 
500 fr., que l'Escolo dou Parage i'avie demandado per si Jo Flourau." 

— Lou Parage a decida d'ourganisa, a Mount-Pelie, la segoundo 
representacioun de \zReinoJano, de Frederi Mistral. 

A-n-aqueu prepaus legissen dins la Campan* de MagaJouna : 
c L'ideia das felibres de Mount-Pelie de faire jouga la Reino Jano 
de F. Mistral sus noste grand teatre, es estado acetada emb' estram- 
bord per lous Felibres de Paris. La representacioun aurie Hoc lou 16 
d'agoust, que se capitara un dimenche. Aquel jour, lous Felibres de 
Paris vendrien au Clapas e, a miejour, se farie lou grand banquet que 
la jouinessa felibrenca vou oufri a F. Mistral. » 

— Lou manteneire Aufred Rottner a fa 'no counferenco a Ceto, dins 
li saloun de l'assouciacioun di dono e damisello les A bet I Us cetioises y 
sus Clemenfo Isauro, sus la reneissenco de la lengo d'Oc, sus l'obro 
mistralenco e li libre (Ma denieirolo e Lian de pensadas, dou felibre 
J. E. Castelnau, lou cabiscdu tant gent de TEscolo cetori. Brave Rott- 
ner ! jougnen nostis aplaudimen a-n-aqueli qu'as culi dins aquelo 
vesprado felibrenco, ounte as tengu lou le en ounour de la Causo 
miejournalo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 27 



— Bs questioun que l'Escolo Audenco s'atalarie, voulountouso, au 
pres-fa de 1'estampage dis obro d'Aguste Foures, lou majourau regreta 
de Casteu-ndu-d'Arri. Sian assegura, s'acd se fai, que sara en-de-bon 
i felibre de l'ajuda de si souscripcioun. 

— Lou 23 d'abrieu s'es tengu, a Mount-Pelie, un magnific acamp 
de l'Escolo dou Parage, ounte M. Constant, proufessour au Liceu de 
Mount-Pelie, i'a presenta M. Vitou Brusewitz, licencia de l'Universita 
d'Upsal, en Suedo, que fai un tour en Prouvenco e en Lengado per 
estudia noste pari a. 

Li soci dou Parage, apres d'ague fa festo a M. Vitou Brusewitz, an 
decida de teni uno acampado lou dimecre de cado semano ; de fai re, 
lou jour de PAscensioun, uno escourregudo felibrenco a St-Guilhem- 
d6u-Desert, e de vouta, lou 3 de mai, per lou sendi lpoulite Messine, 
que se porto coume conse clapassie\ 

— Lou Coumitat carga dou councours musicau de Tespausicioun 
clapassiero, a chausi coume mousseu a impausa i Soucieta musicalo, 
Fuberturo de Topera : la Brllo <Magalouno> dou felibre manteneire A. 
Fruchier. Felicitan de tout cor l'urous coumpousitour qu'a brouda 'no 
tant flamo musico sus li paraulo dou regreta Marius Bourrelly. E la 
chausido de soun obro, que ven de faire lou Coumitat dou councours, 
fai ben agura de la representacioun futuro de l'obro entiero au grand- 
teat re de Mount-Pelie. 

— Lou felibre Emilo Brunet, de Lussan, ven de publica a Nimes, 
encd de Clavel, un pichot voulume in-16 de 84 pajo : Li piebot Mien. 

Emai se vegue qu'aqueli cant soun li proumie dou poueto, nous 
pretoco de li saboura, e nous es en-de-bon d'acouraja Tautour, que 
mostro dins touti sis oubreto un ardent amour per sa lengo e sa 
terro meiralo. De-segur, Emilo Brunet, en cantant erne soun cor, 
noun istara long-tems senso nous douna la provo que sis ispiracioun 
an pres sa voulado vers lou jardin galant di Muso bello ; e Tamour 
dou terraire e de sa lengo l'enjouiaran, car, coume lou dis eu : 

. . . iuei, de glorio 
Chascun n'en vou un pan : 
N'es uno de canta sa borio 
E soun nisau. 

— L'escourregudo ourganisado per lou Parage a Sant-Guilhen-dou- 
Desert, que n'aven parla plus aut, es estado superbo e subre-que-tout 
noumbrouso. 



Digitized by 



Google 



28 Lou Felibrige 



— Lou valent secretin de la Mantenenco de Lengad6, Jan Fournel, 
yen d'ague la doulour de veire mouri soun paire, que s'es amoussa 
dins la pas de Dieu, lou 12 de mai, a Page de 77 an. 

Nosti coundoulenci couralo, li mandan a Jan Fournel emai * sa fa- 
miho. 

— Lou 27 d'abrieu, las Abelbas eetorias, graciouso Soucieta de damo 
e c'e damisello, se soun acampado per ausi uno counferen<;o de Mmo 
Isard sus La pesca a Ceia. La dicho de la counferenciero s'es clavado 
per la legido d'uno peco d6u felibre Aufred Rottner : la Sauquena de 
Ptgttan, qu'a bouta lou risoulet sus touti li bouco e dins touti li cor. 

— Lou dimenche 31 de mai, i'aura uno aulro felibrejado dis Abtl- 
bas cetorias, em' uno counferenci dou felibre J. B. Castelnau, qu'es 
lou peirin d'aquelo gento assouciacioun. Touti li Felibre de Lcngado 
ie soun counvida : un bastimen vendra prene li Felibre e li membre 
de rUniversita dou Clapas, ansin que li damo, sus lou quei de la garo 
de Ceto; Parmounio e Pourfeon jougaran e cantaran enjusqu'au Stand 
que s'atrovo au bord de la mar, ounte se tendra la felibrejado. 

L'ourfeon Lespoir de Cette cantara, a-n-aquelo oucasioun, uno obro 
mestresso : Lous pescaires de Magaiouna, que li paraulo n'en soun de 
J. E. Castelnau, lou valent cabiscou de 1'Escolo felibrenco cetdri, e 
que la musico n'es dou manteneire musicaire d'elei A. Fruchier. Se 
cantara pereu dins la felibrejado uno roumar.so de circoustanco : Abel- 
bos e Flou% % di memis autour. La festo sara superbo e resplendento : 
n'en rendren comte dins noste numero venent, que sara uno bello 
manifestacioun miejournalo, ounte li Felibre dou Clapas, de Bezies, 
de Coumou, de Pignan, emai lis estudiant de PUniversita de Mount- 
Pelie ie frairejaran poulidamen. 

— Avian di que lou Coumitat di festo de Mount-Pelie avie deman- 
da au felibre A. Fruchier Puberturo de soun opera de la 'Bello Maga- 
louno, per la douna coume mousseu impausa dins lou councours de 
musico en divisioun superiouro. Apoundren que la coumessioun a pe- 
reu demanda au meme musicaire d'escrieure la musico d'un cor, a 
semoundre coume mousseu impausa is ourfeon que prendran part a 
la targo. Brave! e felicitacioun a noste valent musicaire! 

Aquitani 

— Lou 27 de febrie, es mort en Albi lou felibre manteneire Juli 
Rolland, avoucat e publicistc, mai-que-mai devot a la Reneissenco 
miejournalo. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 29 



Santo Estello Pague recaupu dins sa gldri, eu qu'avie bouta tant 
d'afecioun per Penaura e la glourifica, quand nosteCapoulie ane pour- 
ta la Coupo en Aubiges. 

— Lou 6 d'abrieu, dilun de Pasco, P Escolo de c Gaston-Phebus » 
valent-a-dire Pacamp di felibre beanies, bigourdan e gascoun, a ten- 
gu sesiho dins uno salo que M. lou maire de Pau i'avie graciousamen 
semoundudo. 

Aplaudissen au groupamen que se fai dins lou Sud-Ouest ; la terro 
de Jansemin, de Despourrins e de Gastoun Febus noun pdu que douna 
flour, e sian assegura que, leu-leu, noumbrous saran aqueli que se 
ramblaran souto la bandiero felibrenco aubourado tant valentamen 
per aquelo pichoto Escolo, que tout-beu-just veft de creba Piou e 
qu'adeja canto, superbo, Pamour de la terro meiralo e la fe dins 
Paveni : 

Leu-leu , chens bergougne, 

Que daran lou pic... 

Moun sourelh, Gaseougne, 

Que punt^ye au pic ! 

— L'Escolo Moundino tendra si Jo Flourau li 30 e 31 dou mes de 
mai. 

Li festo acoumencaran lou 30 de mai per uno vesprado de gala au 
teatre dou Capitolo. L'endeman, dimenche, se faran li Jo Flourau dins 
uno salo de la Coumuno, e, a set ouro de vespre, i'aura lou festin. 

— A PAcademi di Jo Flourau de Toulouso es, coume Pavian di, 
lou majourau En Gastoun Jourdanne qu'a fa lou raport sus lis obro 
en lengo roumano. 

Li pres dou councours soun esta davera per Flour de Brousso, de 
A. Vermenouze, e per Lou Terradou, de Prosper Estieu, qu'an aganta 
t6uti dous uno girouflado d'argent. 

L'abat Bernes, qu'avie presenta uno traducioun di fablo de La Fon- 
taine, a outengu uno primadello d'argent. De mai, i'a agu de men- 
cioun decernido e s'es douna, per lou councours de 1898, un pouemo 
frances sus lou temo : Le reveil de la langue rotnane et les fetes da 
Felt'brige. L'obro noun tlespassara 200 vers : per joio, Paura uno viou- 
leto d'or. 

— Uno Escolo felibrenco se ven de coustitui a Fouis (Ariejo), souto 
lou noum de Escolo de Mount-Segur. Artur Caussou n'es lou cabis- 
c6u ; souto-cabiscdu, A. Teulie, e secretari J. Gadrat, lou flame es- 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



Umpaire de YtArmana pa touts de l'Arfejo, que M. F. Pasquier, lou 
tant valent archivaire, buto touti lis annado em' un envanc qu'es 
pas de dire. 

— VEseolo Carcinohy que n'avian anouncia la foundacioun a Mount- 
Auban, erne Jan Castela per cabiscou d'ounour, a per cabiscdu A. 
Quercy, souto-cabiscou 1'abat Cassagne, e per sdci : E. Forestier, La- 
combe, Perbosc, Lafosse et Froment de Beaurepaire. 

Limousin 

— Lou numerd 15 de Lemoufi, eme la seguido dou Lexique limou- 
sin de Raimond Laborde, nous douno : Tous Felibres, pichot ate en 
vers de J. Soursac ; 'Bouli/h, de Bernat Marca ; la Cbansou del navire, 
can sou n poupulari reculido per Mounsen Jouse Roux. 

AUVERGNO 

— Lo Cobreto dou 7 d'abrieu nous adus li resson de nostis ami 
d'Auriha. L'Auvergno canto a noste missau, e la Flour de Brousso 
d'Arseno Vermenouze ven de davera la bello joio di Jo Flourau de 
Clemenco Isauro, a Toulouse. Brave, 1'Auvergno ! Lo Cobreto p6u fifra 
en ounour dou gagnaire ! Aquest cop, i'a Lo Tota de Vermenouze, 
que fai gau de legi ; Ol counsel de rebisiou % galejado proun drolo de 
Peire Pitchou ; La prifetro del past our el , e quauqui tros de bon ca- 
calas. 

A PAREIGU : 

A Carcassouno, dins la Reuue tMeridionale de mai 1896 : En art, de 
Jan Trouvere ; A Mario Prax, d'Achilo Mir ; la Cigalo rou» 
mano, de Prosper Estieu. 

En Auriha, dins lo Cobreto, un estudi sus VUtilite du patois dans 
V enseignement du /ranfais, per M. Dommergues ; Saunu de 
la penitenfo, revira de F. Mistral per G. de Lapierre, etc. 

A-z-Ais, encd de J. Nicot, lou 'Brinde manda a la sesiho reginalo emai 
entre-naciounalo d6u 18 d'abrieu 1896, per L. de Berluc- 
Perussis, cabiscou d'ounour de l'Escolo larenco ; es uno brou- 
caduro de 8 pajo, in-32. 

A Paris, dins lou Viro-Soullu de mai, lou discours de recepcioun de 
Peire Wagner a la Soucieta felibrencode Paris ; Antony T&aJ, 
de J. Troubat ; Albert Tournier, per Pau Mary His. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 31 



Lou n° d'abrieu tenie : Record entristesi (Marius Bourrelly 
e Anseume Mathieu) per Lucian Due ; xAndrk Leyris, de 
Cesar Gourdoux, etc. 

A Mount-Auban, dins lou Quercy d'abrieu, que nous es agradieu de 
saluda : %Au Mas/lie, sus soun libre En terro ga/eso, vers 
dou majourau Ant. Perbosc. Dins lou numerd 91 atrouvan : 
(Mountalba a Massabielo, cantico poupulari que li paraulo 
n'en soun de Tabat felibre Cassagne e la musico de J. Bau- 
gues, etc. 

Dins le Courrier de Cannes, 11 e 17 mars, 17 e 18 de mai : d'article 
galant sus li bataio de flour, d'ounte ressort claramen e au- 
tamen a 1'ounour de noste ami Frances Moutoun, qu'es eu 
qu'a lou premie istitu: aquelo meno de bataio, que s'es piei 
espandido, erne si prefum, long de la Cote cTafur e en d'au- 
tri rode ounte fai prouado. 

Es lou valent felibre Frances Moutoun, erne l'ajudo d'un 
pareu d'ami, qu'a establi a Cano : Le pr ogres de Cannes, que 
fugue lou premie journau que se publtque dins aquelo vilo, 
Pa mai de trento nn d'aco. Lou Cannes mondain dou 22 de 
mars apound sa noto lausengiero a-n-aquelo dou Courrier 
de Cannes. Brave ! 

A Mount-Pelie, dins la Campana de Wagalouna, n° 95 : Vome pou- 
pulari, revira dou prouvencau dou Cascarelet per l'Escou- 
taire ; Uno cansou de Roumtiu, etc. 

Vai pareisse a Paris lou Dietionnaire des litterateurs, artistes et savants 
contemporains. Aqueli que i'agradarie de ie figura an que de 
s'adreissa a M. Cousin-Valise, editour, c 18, passage de Til- 
ly see-des-Beaux- Arts, place Pigalle, Paris >.-, que ie mandara 
lis entre-signe contro un timbre- poustau de fr. 15. 

A Marsiho, enco d'Aguste Roustan : la Danso deis Fannaoux, c can- 
sou n sus Per deis Fierones », erne la musico .per Peire Gar- 
cin ; aquelo Danso di Fanau es seguido de la Cansoun deis 
Fierones, tirado di Chants populaires de la Provence de Da- 
mase A r baud ; in-8 de 12 pajo, 1896. 
A Turin, dins la r Bouona Settimana : 'Per la filibresso Antounieto de 
Beu-Caire, vers de Frederi Mistral tira di Belugo d' Antou- 
nieto (Avignoun 1865), e revira per lou premie cop en ita- 
lian perMounsegne Luigi Capello di Comte di Sanfranco, soci 



Digitized by 



Google 



J2 Lou Felibrige 



dou Felibrige. Aquelo traducioun es seguido d'uno peco de 
vers pious e siave, desgruna souto lou titoulet de Campodo- 
lio, per noblo dono Maria Licer, socio dou Felibiige. 

A Paris, dins La ^Province de Lucian Due. numer6 de mars : un es- 
tudi dou felibre manteneire E. Chalamel sus Le Four, cous- 
lumo dou Doufinat. e un autre de Carle ddu Pouey : Tribut 
des laitieres aux consents en Bigorre, erne la Crounico des- 
centralisairo, de Lucian Due. Dins lou numero d'abrieu : Le 
role des paysans et des Filiates, la flamo letro de Mounsegne 
Pagis au felibre-paisan Fermin Sauvan ; les Parlers du Ur- 
roir, de Lucian Due ; Un filibre avant la lettre, <Antony 
Real, per Juli Troubat ; tAbrieu, ccunet de Maurise Girard, 
erne la traducioun en vers frances de L. Due, etc. 

A Marsiho, dins lou Tetit Marseillais dou 28 de mars : La 1{eine 
Jeanme % raconte d'uno escourregudo facho a Maiano per E. 
Rougier, e ounte es questioun de la representacioun que se 
dounara en Aurenjo d'aquelo pego de Frederi Mistral, lou 15 
d'avoust venent. Dins lou n° d'abrieu : La fangu* proven f ale, 
article valent d'E. Rougier sus la metodo d'ensignamen dou 
Frai Savinian e soun triounfle a la Sourbouno. 

Ven de pareisse lou tant beu pouemo de Jesus infant, de Monsen J. 
Verdaguer, rcvira en frances per lou felibre roussihounes Jus- 
tin Pepratx, de Perpignan. Longo-mai glori avengue a Pi- 
lustre autour de VAtlantida. Leu-leu pareissiran li Flors del 
Calvari, de Jacinto Verdaguer, revirado en frances per lou 
meme autour ; aqueu recuei sara precedi d'uno prefaci dou 
famous presicaire, lou Pa ire Montsabre. 

Dins le (Memorial d*Aix, d'abrieu : Souleu tremount, poulido pinturo 
en set estrofo dou galant mes qu'adus li flour e lou rire i 
draiou de Prouvenco, per lou jouve Carle Bourrelly, que fe- 
licitan couralamen. Zou ! mignot, douno-nous souvent de 
pinturo coume aquelo e t'aplaudiren ! 

A-z-Ais, dins la Trovence nouvelle : CEmpremarie, travai dou conse 
laren Carle Martin, courouna dins li festo dou Centenari de 
l'empremarie a Marsiho, en 1895. 

A Toulouso, dins la Terro d'Oc : A la margarido, de A. Foures ; 
Guilbem Figuiera y de Bacquie-Fonade, etc., etc. 

Lou Gerent : Jan Monne. 
Paris. — Imprimcrie L. DUC, 35, rue Rou stele t. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



SANTO-ESTELLO DE 1896 



— Veici la letro que la Cancelarie dou Felibrige a fa teni en touti 
li soci que si noum soun pourta sus lou cartabeu, (i)sus lou prepaus 
di festo sant-estelenco de 1896: 

MOUSSU E GAI COUNFRAIRK, 

Av&n l'ounour e lou plase de vous faire assaupre que facampado 
de Santo-Estello se fara, aquest an, lou 26 de Juliet, i Santo, au 
toumbeu de Mir&io, au pais di gardian. AquiSsti ourganison, a- 
n-aquelo estiganco, de festo qu'auran lib li 25 e 26, e que eoum- 
pourtaran li jo eelebre de la courso dis Aguieto, de la Ferrado, 
de VAbrivado, de la courso di bi&u coucardie, e autre. 

Aqu<5u jour, se noumara un majourau en placo dou paure Ma- 
rius Bourrelly. 

Aqu^li que voudran prene part a la dinado (5 fr. per testo), 

(1) Li Mantenenco d'Aquitani e de Lengado noun jujant a prepaus de 
inanda a la Cancelarie lou noum di nouveu felibre prouclama despiei 4 
o 5 an, nous es esta inipoussible de mandali circulari counsistourialo en 
aqoeli nouvelamcn noama, que i'ero degu de li re9aupre. Pamens, 
counfourmamen is estatut, la Cancelarie, en scguido de la prouclamacioun 
de tout nouveu felibre, n'en deu recaupre avis, atendu qu'es elo qu'es 
cargado de faire teni soun diplomo i nouveu felibre. 

.1 un 3 



Digitized by 



Google 



34 Lou Felibrige 



an que de manda sa counsentido, avans lou 22 de Juliet, a M. 
F. de Baroncelli, i Santi-Mario de la Mar, en Camai'go, per Arle. 
Esperan, Moussu e gai Gounfraire, que vous fara gau de veni 
beure eme* nautre a la coupo de reslrambord, c vous pregan d'a- 
grada l'asseguranco de n&sti senlimen egregi. 

Lou Vice-Canceli6, Lou Capoulie, 

Jan MONNE. Ffcus GRAS. 

Adounc, lou 25 de Juliet, sus li quatre ouro de tantost, lou subre- 
capoulie En Frederi Mistral, lou capoulie Felis Gras, M. e Mmo Jan- 
vier, soci dou Felibrige, li majourau Marius Girard, sendi de Prou- 
venco, e Gastoun Jourdanne, I'Auden afouga, emai quauqui felibre, 
entre li quau Pau Roman e Peire Dibon, MM. Desmolins, d'Arbaud 
e d'autre, arribon en garo di Santo. 

Quand la musico a jouga la Marsiheso e I'dr de la Coupo, M. Pey- 
ron, maire di Santo, en un galant discours fai la ben-vengudo en 
touti li Felibre. 

Mai, coume sorton de la garo, veici que de « gardian » a chivau, 
menant en croupo chascun sa dono o soun amigo, coulfado dou riban 
arlaten, s'arrambon di Felibre ; es Folcd de Baroncelli que meno la 
troupo e que, s'avan^ant de Felis Gras e de Mistral, soun fie heir oun 
en man, ie parlo coume eic6 : 

Mistrau, Ourrias lou trevan de Camargo 
Qu'amo segui, la niue, lis andano di bi6u, 

1 fort de tamarisso e que lou jour se targo, 
Dins lou ceu, fantasti que vous douno la p6u, 
Sus li chivau de lus qu'abilon li mirage, 
Ourrias es eici que te ven saluda, 
Tourna-mai embouca de soun parla s6uvage, 
Tourna vi6u dins nous-autre, e fier de te crida : 
GI6ri ! poueto grand que per la fiho unico 
D6u viei Meste Ramoun un jour l'as fa mouri, 
U dounant per toujour la vido pouetico 

E, dins toun libre d'or, embarrant per escri 
Em' d6u si£u lou renoum di gardian de bouvino. 
Baile, es per aco, per qu'as glourifica 
Li Santo, li sansouiro, e li lauro marino, 
E li cavalot blanc, per qu'as santifica 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 35 



Noslo vido a jamai, que nous sian mes en sello, 
Qu'avfcn pres n&sli ferre e, per te faire ounour, 
Mounla nusti mouie... Mistrau, de la capello, 
Amount ounte Mireio ague la tressusour, 
Li Sanlo en sourrisent le fan la ben-vengudo, 
E s'amaiso la mar e soun (lot peresous 
Ven caressa mai plan, coume s'ero esmougudo, 
Lou toumbeu ounte dor toun pareu amourous. 
grand bailc-gardian, que Sant J6rdi te mene, 
E que nosto Camargo, en un pouemo vteu 
Enaurado i flamen que passon dins li ni£u, 
A ta glori, Mistrau, elernamen alene I 



Capoulte sarrasin, 
Capouli6 de la bruno cam, 

Nosle cousin, 
Tu qu'ames, sus l'engano amaro, 
De courseja la lebre erne* li perdigau, 
Prince de l'Esquinau, 
Fi£r ami de la stiuvagino, 
Fi6u d6u Ventour dounant la malo mort 
I mescresent dins ti cansoun divino, 
Capoulie* autamben di gardian dur e fort 
Que de n6sti felibre, 
Dous cop te saludan, 
E n&sti ferre libre 
Davans lu clinon franc ; 
E n&sti femo bello, 
Erne* de saladello 
Taduson lou record di gardiano qu'un jour 
As canlado, 
Englouriado 
En estrofo d'amour. 

Apres d'aqueli paraulo, tant requisto e forco aplaudido, erne li gar- 
dian en testo, que fasien l'acoumpagnado, lou courtege s'es rendu a 
la Coumuno, ounte se beu lou vin d'ounour e ounte Gastoun Jour- 
danne, tant ben emparaula, trais a plen de cor li gramaci en touti. 



Digitized by 



Google 



36 Lou Felibrige 



En seguido, e musico en testo, se vai faire la courso dis Aguuto. 

Lou vespre, se fague de farandoulo espetaclouso, e la vesprado s'es 
clavado per de cansoun. Felis Gras a di Janeto dou couiihoun verd, 
e Frederi Mistral Lou porto-aigo, 

Lou dimenche matin, gardian e Felibre aneron tria YAbtivado au 
mas dlcard, dins la manado dou comte de Baroncelli. Li biou arribon 
i Santo sus li des ouro. 1'a, piei, la courso di bateu e, d'enterin, li 
Felibre soun arriba, noumbrous. 

Lou Counsist6ri felibren ten sesiho dins uno di salo de la Coumuno. 

Se noumo au titre de « Cigalo dou Mount- Venturi > e en pla^o 
dou majourau Marius Bourrelly, delunta, En Fernand Antoine (dit 
Peire Bertas). N6u majourau eron present au voto, a sache : Arna- 
vielle, de Mount-Pelie ; Jtili Cassini, d'Avignoun ; Pau Chassary, de 
Mount-Pelie ; L. Constans, d'Ais ; M. Girard, de St-Roumie; F. Gras, 
d'Avignoun ; Gastoun Jourdanne, de Carcassouno ; Frederi Mistral, de 
Maiano ; A. Mouzin, d'Avignoun, erne lou sendi de Lengado I. Mes- 
sine, aguent voues counsultativo. 

Lou titre de Mestre en Gai-Sabe s'es decerni a Louis Astruc, de 
Marsiho ; a Maurise Raimbault e F. Garbier, de Cano. 

S'es nouma soci dou Felibrige, M. Richard Watson Gilder, direitour 
dou Century illustrated (Magazine, de New- York, que durbis sa gran- 
do revisto a la Causo felibrenco. 

A miejour, quaranto counvida prenon placo a taulo. 

1 plago d'ounour, i'avie lou Capoulie e Frederi Mistral ; M. Peyron, 
maire, Mmo Peyron e Mmo de Baroncelli, touti dos en Arlatenco ; 
M. e Mmo Toumas A. Janvier, li majourau qu'aven deja cita si noum, 
F. de Baroncelli, e piei uno bello tiero dc felibre : Jan Fournel, L. 
Carlier, F. Dezeuze, E. Delmas, E. Riberette, lou valent meste Eys- 
sette, C. Hetmann, A. Ponge, Renard, Bout de Charlemont^ de Sarran 
d'AIlard, Pau Roman, etc. 

Lou menut, esquist e requist, es servi per l'oste Davin : 

Saucissot d'tArlc 

Oulivo dou Ventour, r Burre de Coundrieu 

Rifort de r Barbentano 

Boui-abaisso 

Vedeu dou Souvage a la gardiano 

Couvet d^engano en civie 

Poulet routtti 

Ensalado 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc ^7 



Crcmo au limoun 
Desservo 
Vin blanc dou Mas de Badet 
Cartageno dou {Mas de Badet 
Vin de Casteu-N6u-di-Papo (Casteu de Upco-Fino) 
Li vin soun generousamen semoundu per lou conse Peyron e per 
lou comte de Baroncelli. 

E quand lou vin di Roco-Fino ague giscla dins la Coupo, lou Ca- 
poulie s'auboure e parle coume ei^6 : 

Mkssiks k gai CoiTM'RAlRR, 

Aqueste an, es en famiho, senso facoun, a l'oumbro de la 
gleiso di Santi-Marlo, que trevo Tamo de Mireio, que nous acam- 
pan per parla dis afaire de la Gauso felibrcnco. 

E, creses-lou, 1'acuei dis ardit pcscadou Santen, di valerous 
gardian de Camargo, lis aplaudimen s&nso fin de la mar encanta- 
rcllo, li boni paranlo tant felibreneo de M. lou Maire e lou coum- 
plimen flouri d6u baile Folco, van miesau cor que t6uti li discours 
d'academi c lis estraniboufiado, amisladouso tant que voudre's, 
que Ton rescontro dins li recepeioun di grandi vilo. 

Parai ? aman mai 1'oumbrino d'uno tamarisso que It rai d'un 
are-de-triounfle de papie ; e, subre-lout, es mai agradieu de veire 
a soun coustat lou riban d'uno Prouvenealo que lou capeu mounta 
d'un prefiM. 

Mai, iaguen pas d'alongui, que fau vuei n'en reveni is us di 
proumie* terns dou Felibrigc : fau que chasque fclibre cntaula 
prengue, a soun tour, aquesto coupo e l'ausse en alargant touto 
la fe de soun cor e touto la pouesk) de soun amo. 

E ie*u brinde, en vous disent qu'aque'u vin rouge, que lampejo 
dins lou cratere d'or, es lou sang de nosto raco, sempre vi*5u, 
sempre fort. Aque*u sang noun den se mesela, e es nautri li Fe- 
librc que lou gardarcn pur, se dins li boulouverso de la vido, sa- 
ben teni nauto e cloto aquelo Coupo santo ! Per arriba seguramen 
vers la toco marcado dins TEstatut, per pas leissa envessa dins 
lou roudan dou camin aque*u vin qu'es noste recounfort, mi bon 
counfraire, fau nous teni siau sus la rego que caveron li founda- 
dou d6u Felibrige. 

Fau plus vira lis iue vers lou vedeu d'or e la glouriolo qu'es- 
brihaudon, de cop que i'a, la jouventu cstrambourdanlo. 



Digitized by 



Google 



j8 Lou Belibrige 



Santo Estello nous garde de maucoura, pamens, la jouv&ngo ! 
Que se desbounde ; que, coume lou poulin descabestra, elo fague 
sa galoupado un pau en foro de I'eir&u, fin que lou rafi de nosto 
fe se fugue bdn enta dins soun cor : alor la veiren reveni k i'obro 
bello e subre-bono. 

Eto ! es ansin, mi bon counfraire, sach&s-lou b&n : es k Pescolo 
qu'anan, es ounte i'a d'ome que pourtan l'id&o felibrenco, es 
dins lou libre que fau semena lou gran qu'espandira, nauto e 
bello coume uno flour de viro-soul6u, nosto divino lengo prou- 
ven$alo. 

Aco empacho pas qu'is ouro de lesi, quand lou tambourin 
vounvouno, poud6n nous espaceja vers li ferrado, e courre is 
abrivado, e afrounta lou negre tau dins lou round. Mai qu'uno 
fes la voto passado, lou biuu lourne en pas dins sa palun em£ si 
gardian, que soun, 6li, un di grand sourg^nt de nosto pougslo. 

E n'en voul&s un plus b61 eis&mple que noste baile de VAidli ? 
Eu que d'en aut de sa sello gardiano, lou ficheiroun dins fazur, 
au mitan de sa manado, amaduro soun obro felibrenco ! 

Fas6s coume 6u, jouv6nt ! E degun poudra dire qu'av&n boula 
lou c&rri avans li bi6u, nimai qu'av&n bouta li bi&u avans la 
Gauso felibrenco. Adounc, vous lou redise : se nous leissavian 
esbalauvi p6r li farfantello, se prenian p£r or tout qo que lusis, 
se counfoundian lou brut em£ la resoun, farian coume aquelo 
bello mar que ves&s cilalin s&mpre fouligaudo, s6mpre dansarello, 

Que boundo en van eternamen 
Vers l'Estello dftu flerraamen I 

Au mitan d'uno trounadisso de picamen de man, aubourado per la 
dicho superbo dou Capoulie, tout!, enaura e enfiouca, entounon l'inne 
de la Coupo coume un ate de fe felibren. 

Mistral cante, piei, la Cansoun di (Marinih^ tirado de soun « Poue- 
mo dou Rose. » 

Pau Peyron, maire e counseie generau, trais a plen de man si gra- 
maci i Felibre e aqueli de la poupulacioun de sa coumuno, per la 
galanto ideio qu'an agu de veni celebra la Santo-Estello i Santo. 

Noste sendi Marius Girard esmou touti li cor erne li d6uci remem- 
branco de sa jouvenco. E quau brindo mai : es Leopold Constans, 
Mouzin, Messine, A. Arnavielle ; Peire Dibon canto la « Cansoun di 
Gardian » ; brindon mai M. Toumas Janvier, Gastoun Jourdanne, lou 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 39 



mege Tardieu, meste Eysseto, de Sarran d'Allard. E piei, zou ! mai 
ausson la Coupo, JCili Cassini, que pechaire ! ai ! lasl ven de mouri ; 
e Bout de Charlemont, Pau Roman, lou jouine d'Arbaud, tout vibrant 
d'estrambord, etc., etc. Li cansoun enauranto e gaio bresson lis amo 
e lis emporton vers li pais di beu pantai, quand venon querre li tau- 
lejaire per durbi la courso di bidu, que lou pople despacient espero 
emi grand fernetego. 

Aquelo courso de bidu coucardie es estado mai que flamo. 

E la festo se clavo dins la joio la mai deliciouso de tout un pople 
enfestouli. 

Piousamen, nautre, clavaren lou raconte de la Santo-Estello dou 26 
de juliet, qu'un malastre nous a em pacha de nous ie rendre, per lou 
darrie brinde pourta per Juli Cassini, aqueu tant arderous majourau 
que la traito mort ven de nous rauba : 

Au proumte de noste empir&io, 
Au grand Mistrau qu'a fa brusi, 
Mounte l'aurien jamai ausi, 
Lou Felibrige e soun id&io ; 

A la Prouvenco de Mir6io, 
A soun envanc qu'a fa lusi 
La Gascougno, lou « Lemouzi » 
E lou pais de la Bourreio ; 

A n&sti fraire qu'an lucha, 
A li que soun, iuei, aliuncha, 
I dono, enfin, k nosto troupo 

Dise salut, e beve un cop 

A Tenchusclanto e santo Coupo 

Qu'es l'eissour de Feng&ni d'O. 



Jan MONNE. 




Digitized by 



Google 



« **27* **3JN **3V <r3N «r2i% **2rw < 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— La festo annalo di Felibre de Paris s'es debanado, coume a I'a- 
coustumado, tou dimenche 28 de jun, souto la presidenci d'ounour de 
M. Leygues, ancian ministre, qu'en responso a 1'aloucucioun de ben- 
vengudo dou majourau Sextius Michel, sempre gracious dins soun 
role de president de la Soucieta, a prounouncia lou discours d'usage, 
d'uno voues caudo, em' uno elouquenci que tenie cadun en alen. Li 
felibre bevien coume uno melico li coumplimen que ie trasie l'ome 
d'Estat, e touti an aplaudi mai-que-mai T6uratour quand n'en vengue 
a parla de Frederi Mistral que, dis, « a Cadenet, i'a dous an, i'apa- 
reigue coume Temperaire d'Arle. » 

La Court d'Amour fugue di mai reGssido, e se ie vegue erne bonur 
e curiousita un capelan bretoun veni faire de coumplimen a la reino, 
em 1 i dono que i'eron a I'entour. 

Apres la taulejado, ounte brinde, vers e cansoun fagueron fl6ri, li 
felibre aneron s'espaca dins lou pargue, acoumpagna de la Tarasco 
brandant la testo, e la festo se clave per uno gaio farandoulo menado 
per lou cancelie Pau Marieton. 

Ves-eici lou paumares di Jo Flourau de 1896, que s'es debana dins 
la salo di festo de la Coumuno de Sceus : 

Councours liter art 

/. Sujht en lengo d'O. — A. Sounet sus Vaigo boulido. Premie 
pres, a Elzear Jouveau, d'Avignoun ; segound, ex sequo, a Autheman, 
de 1'lslo, e Ougeni Lacroix, d'Aramoun ; tresen, ex aequo, a Fernand 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 41 



Troubat, de Mount-Pelie, e Frances Garbier, de Cano ; la premiero 
mencioun es estado reservado ; segoundo, ex aequo, a M. Chabrand e 
D. Thomas ; tresenco, a Maurise Girard. 

B. Odo sus Anseume Malbitu. — Premie pres, a Louis Tombarel, 
d'Ais ; segound, ex aequo, a Enri Bouvet, d'Avignoun, e Alban Coffi- 
nieres, de Touloun ; premiero mencioun a J. Reynaud, de Vaqueyras, 
e segoundo a Ant. Berthier, de Beu-Caire. 

C. Pouesio sus lou Palais di Papo — Pres unen, a P. Cheilan, 
d'Ais. 

D. Proso. — Pres a Enri Bouvet (estudi sus A. Mathieu) : men- 
cioun a Ph. Chauvier, per sa Coumedio de la carriero. 

2. Sujet en lengo france&o. — E. Lou Felibrige de Paris a Flcu- 
rian (pouesio). Presa Felis Meyrargues, de Nigo ; premiero mencioun 
a Clement Boulze, d'Alais ; segoundo a Elisee Begou ; tresenco a 
Norbert Boulze. 

F. Margarido de Trouvtnpo (sounet). Pres a Celestin Bonnet, de 
Sault. 

Counconrs classique per lis escoulan 

Traducioun en lengo d'O (proso), de la fablo : La carpo e lou car- 
piboun, — Premie pres a Albert Mir, don liceu de Mount-Pelie ; se- 
gound, ex aequo, a Ch. Joullie e Agustin Audibert ; premiero men- 
cioun ex aequo a Louis Sautet e J. Raymond, elevo di Fraire d'Arlo, 
e Louis David, dou liceu de Mount-Pelie ; segoundo a Ph. Denejeaii ; 
tresenco, ex aequo, a Louis Gilles, Micheu Jonquet e Pau Bourgues ; 

quatrenco, a Pau Achard. 

Councours artisti 

/. T)essin. — Pres a Marius Barthalot, de Paris; mencioun a Ch. 
Cornillon. 

2. Musico sus la pouesio de Ravous Gineste : Bafado de Jan di Fi- 
go. — Pres, a M. Fruchier, proufessour au coulege de Ceto. 

— Lou Counseu Municipau d'Aurenjo a decida que li representa- 
cioun iYt/lntigone e d'Horaee, ouficialamen anounciado per li 8 e 9 
d'avoust, au teatre antique, saricn remand ado a Tan que ven, M. lou 
President de la Republico noun pousquent veni en Aurenjo aquesto 
annado. 

D'un autre caire, li dous bureu de la Cigalo e di Felibre de Paris 
se soun acampa, souto la presidenci de M. Sextius Michel, president 
d'aquelo darriero Soucieta. Apres deliberacioun, s'es counclu de re- 
manda parieramen a l'an que ven li festo felibrenco, que se devien 



Digitized by 



Google 



42 Lou Felibrige 



douna dins lou courrent dou mes d'avoust. Lou President de la Re- 
publico a fa proumesso de ie veni e de counsacra des jour a soun 
escourregudo miejournalo. 

— Lou dimars 23 de jun, dins lou saloun di « Mardistes », a Mar- 
siho, M. Louis Pascal, d'Uzes (Card), a douna uno counferenci mai 
qu'interessanto e forco doucumentado, sus lou majourau En Aguste 
Verdot. 

Lou majourau En Louis Astruc presidavo : i'ero degu, eu qu'es esta 
un di bons ami de Verdot. A dubert la sesiho en prouvencau, pre- 
sentant poulidamen lou counferencie is escoutaire. Aquest s'es lira de 
soun pres-fa a 1'agrat de t6uti, e lis aplaudimen Tan pas fauta. Lou 
majourau En Louis de Berluc avie* ben vougu ounoura aquelo flamo 
sesiho de sa presenci e de I'aflat de soun aut renoum. 

En Louis Astruc a di, piei, La Terro, uno de si flami pouesio, e 
Clement Galicier, lou beu poueto di D$dicaci % i'a pereu apoundu quau- 
qui vers dardaiant e dindant. Lazarino de Manosco, per la bono bou- 
co, a di soun Cbi-cbi-bu (ourloulanj, pe<jo pleno de sentimen esquist. 

Sarie en-de-bon qu'en seguido d'aquelo sesiho en ounour dou fe- 
libre eiguieren, la famiho e lis ami s'entendeguesson per faire uno 
plaqueto di quauqui peco d6u felibre Verdot. 

Nous dison qu'ac6 se fara. Tant mi^s ) sara un pious oumage rendu 
a soun amour de la Iengo dou bres, e aqueli que Tan couneigu e 
que Tan ama, saran urous de recata per ansin, en uno gar be to flou- 
rido, lis aut sentimen de sa bello amo de crestian e de felibre. 

— Les Mots doresy es lou titre d'uno revisto mesadiero que li jour- 
nau nous n'an anouncia Tespelido, e qu'es bailejado per lou felibre 
Joachim Gasquet. Aquelo revistouno, que s'estampo a-z-Ais, e que ie 
souvetan longo vido, douno en nosto Iengo, dins soun premie nu- 
merd de mai 1896 : La bello e lou cbivaltt, cansoun castelairode Pau 
Roman. 

— Lou beu jour de Pendecousto, lou felibre canounge A. Grimaud, 
curat de Sorgo, a fa lou panegiri de Jano d'Arc, en lengo prouven- 
c^alo, dins la g lei so de Santo-Marto de Tarascoun. Avie* glourifica Sto 
Marto dins la memo gleiso, i'avie deja quauqui mesado. Lou pople 
avie courregu en foulo per se coungousta de la paiaulo ardento dou 
flame presicaire prouvencau. 

— Lou valent conse laren Carle Martin, que dounerian soun ram- 
pau en parla cacalian, ven tourna-mai de nous semoundre un nouveu 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 43 



pres-courrent que porto, erne* la cigalo, l'oulivie e la pervenco, uno 
galanto Prouvencalo semoundent l'61i de Prouvenco is ami, en disent: 

A 06 si qu'es de bouen oli. osco ! 
Digo-Ji que vengon, moan bouen \ 

Ah ! d'aqueu boustre de Martin, qiTa trouva « Pdli di Felibre > 
rous coume Tor ! Osco I 

— A prepaus di courso de bidu, que tant passiounon a 1'ouro d'luei 
lou pople miejournau, Le conciliaUur de Beu-Caire, dins soun numero 
dou 12 de juliet, reproudus la letro qu'en 1874 lou Cascarelet (Rou- 
manille), servissent de secretari a la bouvino camarguenco, escrivie 
sus d'aquelo estigan<;o, souto lou titoulet de : « Remoustranco di bidu 
de la Camargo, a Moussu lou Ministre de l'lnteriour. » 

— Fasen la bono salut a VArdecbe UtUraire y que baio un pichot 
recantoun, dins si coulono, a la lengo dou terradou. Dis un is au- 
tre, touti ie* passon. Zou ! dou mai la farandoulo sara longo e dou mai 
Tamo de la patrio, tresananto, s'enlusira. 

— Lor. dimars 2 de jun, lou Coumitat dou « Museon arlaten », 
que meste Eisseto n'es lou president, s'acampavo a Y Hotel Tinus, 
en Arle. 

Presidavon la dinado En Frederi Mistral e lou d6utour Marignan. 
Quau saup quant de felibre d'Arle e d'ome de la bono s'eron groupa 
a soun en tour, per s'enfiouca de si paraulo e de si counseu, per la 
reiissido de 1'obro entre-presso. 

Apres lou repas, que lou menut ouriginau es eici dessouto : 

Oulivo de Maiano, Saucissot d'Arle, etc. 

Pe^s di Santo a la remoulado 

Filet de bidu a la Baumelo, sauco berigoulo 

Faviou verd di cremen ddu T{ose 

Poulet dou Mas di Falabreguii 

Ensalado dis A lis camp 

'Peco mountado Reino-Jano 

LipetejariS d* touto merco 

Vin de Marsillargues 

Bourgougno de Dijoun 

Mistral a di la Cansoun di Marinie, tirado de soun Pouemo dou 
T{ose t e s'es brinda a la foundacioun dou Museon. Meste Eisseto a di 
quauqui sounet, lou doutour Marignan a legi sis Estrucioun per lou 



Digitized by 



Google 



44 Lou Felibrige 



Museon, e piei s'es vesita quauqui loucau que pourran ' estre nccitc 
per ristalacioun d6u Museon. 

— En favour di felibre que legisson aquest buletin, lou flame vou- 
lume : Carpentra& } si dtco e si merveio, nouvelamen pareigu (183 
pajo de proso esquichado e flourido), sara manda francd, per 1 fr. 80 
(12 timbre di blu). 

Aqueli que mandaran 17 timbre recaupran, en subre, e franc6tam- 
ben : Is A lis camp ^ edicioun de lussi, papie d'Oulando, 100 pajo de beu 
vers em6 sa traducioun. De mai, coume primo, a-gratis, sara apoundu 
au mandadis la gen to broucaduro : Vabat Jan Tardiiu* curat di 
St-Auban, qu'es demoura legendari dins la Droumo e dins tout lou 
Miejour, e que si tartarinado faran estrassa dou rire li plus menebre. 

Aqueli dous voulume noun se soun bouta en librarie, per afin 
d'estre baia a meiour comte. 

Adreissa li demando a Tabat E. Imbert, felibre de N.-D., a Valreas 
(Vau-CIuso). E despachas-vous, que si librihoun se chabisson coume 
de pebre. Z6u ! courres-ie ! 

— Lou 17 de Juliet, U Temps, de Paris, a coumenca en fuietoun 
la traducioun franceso di « Rouge dou Miejour », de Felis Gras. 

— Lou libre de Batisto Bonnet, Vido d'tnfant, es esta classa dins 
lou catalogue de la bibliouteco dis Escolo. Brave ! 

— Lon 26 de Juliet, a St-Meissimin (Var), i'a agu de grandi festo 
en ounour de Santo Madaleno, e li tambourinaire d'a-z-Ais, que i'eron 
esta counvida, \\e soun vengu, mena per lou capo tambourinaire, lou 
majourau En Frances Vidal. 

Lou pople lis a recaupu en grand fogo e erne grand gau a aplaudi 
si rigaudoun prouven^au e lis er di cansoun di reire. La musico fi- 
larmounico de St-Meissimin fa fa lis ounour, c M. Jourdan, noutari, 
emai M. Durand, coumissari di festo, e pereu lou valent felibre J.-B. 
Menut, chivalie dou Merite agricolo, carga de li benastruga, lis an 
endraia vers la gleiso e vers la Coumuno : pertout an fa fldri, re- 
vieudant dins lou cor dou pople Tamour patriau. 

Ves-eici li paraulo dou felibre J.-B. Menut : 

Messies lei Tambourinaire, Messies e gai Counfrairr, 

Au noum tie la Coumessien dei f£sto, au noum dou pople mic- 
journau, siegues lei ben-vengu ! 

Fn ma qualita de felibre, mi fa grand gau de saluda la flamo 



Digitized by 



Google 



Lou helibrtge 45 



ticro di tambourinaire d'a-z-Ais, que fan lou regale de nouesto 
Prouven<;o tant amado. 

Venes encuei reviha nouesto festo patrounalo, qu'a resta ape- 
raqui mai de mie* siecle endourmido, e vous n'en fen touti noues- 
tei gramaci : e lei gent de nouesto galanto viloto, en ausissent 
rounfla dins I'aire leis er vieu e leri d6u lleitet, vous aplaudiran 
de tout cor, que li remembrare's lou passat &-n-aqu<Mci viei reiie- 
grand que lou bresihage de nouestei tu-tu-pan-pan e vou^stei 
rie'u-chie'u-chie'u meloudious van faire trelouli. Z6u ! lou viei tems 
s'esfato per lei remembrc de la jouven<;o. 

Dins lou passat, saludan li dous il&rnei mestre tambourinaire, 
Come e Band6u, que, lou ii Ire ei d6nt, cade dimenche, fasien 
dansa la jouinesso de Sant-Meissimin, e que nous cridavon, de 
tant d'afecioun qu'avien per soun art: « Marrias! marcas ben lou 
pas! 

Vautre, que sias iou present, fie'u ardent, manteneire arderous 
de nouesto musiquelo naciounalo, que largas lei refrin lei plus 
galoi e lei mai goustous, vautre que vejas Pestrambord dins t6u- 
tei nouestei festo amistadouso, z6u ! fases restounti lis erde Mi- 
reio f de Magali e de la Coupo dins toutei lei carriero, e veires 
lou pople glourious, li drole esmougu, li drouleto riserello, s'ar- 
ramba k voste entour, coume leis abiho vers lou bruse, per ie 
beca lou meu de vosto lengo d'or. 

Vivo lei Tambourinaire ! 

Vivo la Prouvengo ! e ounour avengue k St-Meissimin. 

— La musico dou 55" de ligno, a-z-Ais, jogo de terns a autre la 
mousai'co d'er prouvencau, sertido per lou mestre musicaire G. Borel, 
felibre de Prouvenyo. Sis Ecbos de Provence erne User di Cbivau-Frus, 
de la Bedocbo, <A-de-matin, Adieu paure, e de tant d 'autre mousseu , 
escarabiha, urousamen liga ensen per lou gaubi armounious de 1'ar- 
tisto d'elei, fan lou regale di gent d'a-z-Ais, que s'agradon de lis 
aplaudi. 

— Lou 21 de jun, uno bello troupo de Clapassie e d'estudiant fe- 
libre, erne la Soucieta d'ourticulturo e d'ist6ri naturalo de 1'Erau, soun 
vengu vesita li rouino di Baus, e, passant per Sant-Roumie, soun ana 
saluda noste sendi, En Marius Girard, que lis a recaupu erne sa bello 
avenenco coustumiero. Piei, touto aquelo jouinesso a canta sus la placo 
publico, davans lou bal, que li dansaire an fa calamo per lis enten- 



Digitized by 



Google 



46 Lou Felibrige 



dre : Coupo santo, de Mistral ; lis Estello, d'Aubanel, e Lou tMaqet, 
de Roumieux, En quitant St-Roumie, touti an crida : « Vivo Mistral ! 
Vivo la Prouvenco 1 Vivo li chato de St-Roumie ! » 
Em' aco, bello flnido ! 

— Lou dissate 8 d'avoust, a la destrtbucioun di prcs dis Escolo di 
Fraire d'Arle, apres quauqui mousseu jouga per la « Founfoni prou- 
ven<^alo », qu'a fa fldri a Mount- Pelie i festo dou councours musicau, 
lou Pai Savie de Fourviero a fa un di scours prouvencau, que tout Pau- 
ditdri a bada de Pentendre e que touti li man picavon d'espereli per 
Paplaudi. 

— Uno nouvello Soucieta de Miejournau ven de se coustituV a Pa- 
ris, souto lou noum de Lis EnsouUia. Soun recaupu dins aquelo Sou- 
cieta que lis artisto, e lis a camp se tenon set mes de l'an e un cop 
per mes, a taulo. 

— A Digno, la Soucieta literari di Bassis-Aup ven de teni sa sesiho 
annalo e, coume a l'acoustumado, a fa bello acuienco a la lengo dou 
bres. Loji majourau En Eugeni Plauchud Pa di, em6 soun gaubi tria : 
Lei sant s'ameriton lei candelo; Pan Martin i'a debana dos galejado : 
Lei Teseadou e VArmuro de Sant Martin. La mouert de Vouncle Ti- 
Hn, que M. Saccoman a piei debitado, a fa desgargamela Pauditdri, e 
M. Jaubert a clava la dicho per la Vieuvo. 

Longo-mai flour igue la lengo meiralo dins lis acamp de la Soucieta 
literari di Bassis-Aup, ounte tant de nostis ami dou Felibrige fan 
prouado. 

— A pareigu a Paris, encd de Lemerre : Le livre de milancolie t de 
Pau Marieton (in-18 de 147 pajo), ounte aqu6u felibre, coume d'un 
so urgent fres e linde, apassiounadamen a leissa giscla de I'estras de 
soun amo, li perleto de sang, touti rouginella, que 1'amour n'a serti 
soun rousari galant. 

Pa ven legi erne grand gau un sounct adreissa a Frederi Mistral, par- 
tent per la Santo-Estello de Cano, en 1887, qu'es poulidamen vira e 
qu'es esta di, lou mes de jun passa, a la Court d'amour de Sceus, 
ounte a reculi forco aplaudimen. 

— A pareigu a-z-Ais, encd de Nicot : PEmpremarie, in-8 de 8 pajo, 
obro de Carle Martin, courounado au councours de proso prouvencalo 
dubert sus lou prepaus de la celebracioun d6u tresen centeuari de 
Pempremarie, a Marsiho. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 47 



Mortuorum 

— Lou 7 d'avoust es mort, en Avignoun, lou majourau En Juli 
Cassini. 

L'arderous felibre que la mort ven de nous rauba, boutant tourna- 
mai en ddu lou Felibrige e la Prouvenco e, subre-tout, nosti cor d'ami 
e de fraire, en 1895 avie ramplaca Jan Brunet dins lou Counsistdri, 
erne lou titoulet de « Cigalo de l'arc-de-sedo », e n'es sus Tarc-de- 
sedo qu'a mounta, per ajougne lou soubeiran e divin trelus de Santo 
Estello. 

Enri Bouvet, Auzias Jeuveau, Peire Devoluy, Pan Gautier, Peire 
Dibon e d'autris ami, seguissien li majourau Frederi Mistral, Anfos 
Tavan e Alessi Mouzin, qu'acoumpagnavon lou valent Juli Cassini a 
sa darriero demoro. 

Sus lou cros, ounte I'Escolo dou Flourege avie pausa piousamen 
uno courouno de regret, lou subre-capoulie. En Frederi Mistral, a 
parla loungamen d'aquel afouga, que luchavo de ped e d'ounglo per 
la grando causo prouvengalo. 

Apres Mistral, Enri Bouvet, au noum di Felibre d'Avignoun, a 
leissa desbounda soun cor d'ami, a I'ouro crudelo de la despartido, per 
aquelo naturo d'elei, que s'estacavo is ome em' i causo bello, coume 
l'eurre s'estaco au roure, e que, dins li lucho de la vido, — que pe- 
chaire ! a proun coumbatu — laisso apres eu lou souveni d'un bon e 
leiau cambarado, que soun cor e sa bourso eron de-longo dubert per 
lis ami. 

Nautre, que nous es pa* sta poussible — e regretous n'en sian — 
d'ana ie pourta noste darrie salut, ie trasen touto l'afecioun de nosto 
amo, aquelo afecioun qu'avie sachu gagna per li belli qualita que 
n'en fasien un ome d'elei e un ami coume se n'en vei plus gaire a 
1'ouro d'iuei. 

— Lou 30 de mai es mort a Casteu-Reinard, dins la flour de si 
33 an, lou brave Louis Tombarel, estudiant di letro a-z-Ais. 

L'afouga e arderous felibre, amourous de sa lengo e tier de sa terro 
meiralo que, tant de cop dins li lucho dou Gai-Sab£ avie gagna li 
joio, es toumba courouna di pervenco que la Soucieta felibrenco de Paris 
i'a semoundudo e a piousamen jitado sus soun cros, per sa bello peco 
A-n-Jinieume Matbitu. 



Digitized by 



Google 



/# Lou Felibrige 



La mort d'aqueu jouvent, que i'avian douna nosto afecioun e que 
fasie noste ourguei, nous a forco greva, e ilesiran que Santo Estello ie 
pague en glori soun amour superbe per la Causo felibrenco. 

— Lou i de desembre 1895, es mort a Mentoun, dins si 53 an, 
M. Louis Docteur, ancian conse, qu'ero manteneire de Prouvenco. 

Santo-Estello Pague recaupu dins sa glori ! 

— Es mort a Paris, Iou 7 de jun, M. Savie Blanc, senatour dis 
Autis-Aup, qu'ero sdci de la Mantenenco de Prouvenco. 

Que repause en Dieu ! 

— Lou 6 dou mes de Juliet, es mort a Palma de Maiorco, Terni- 
nent Jouse Quadrado, archivaire de randan reiaume maiourquin, au- 
tour de la His tori a de Mallorca e de Forenses y ciutadattos, qu'ero 
majourau dou Felibrige dins la tiero de Catalougno. 

Santo Estello couroune soun front de la gldri degudo is amaire 
apassiouna de la pichoto patrio, d'enterin que nautre plagnen de tout 
cor li dou de ndsti fraire de Catalougno. 

— Es mort a Seloun (Bouco-dou Rose), Iou jour meme de Santo 
Estello, 21 de mai 1896, Iou felibre manteneire Marius Bonnefoy, an- 
cian noutari, qu'ero enfiouca de Pamour de la Prouvenco e dc la lengo 
dou bres. 

En frances coume en prouvencau, cantavo que la terro meiralo, 
coume Iou mostro Iou titre dou recuei poueti qu'avie publica en 1879 
e qu'es entitoula : la Trovence. 

Eu-meme disie, dins sa prefaci : 

JVntreprends de chanter notre belle I'rovence... 
Et si, pour mo a pays, j'ai fait battrc un stul coeur, 
Je ne demanderai pas d'autre recompense. 

A canta dins soun libre, en sounet frances, li rode, li mounumen 
e li grands ome de soun encountrado. 

E fa piei apoundu quauqui galejado e quauqui fablo revirado en 
prouvencau. 

En 1883, publique uno gento traducioun en vers frances di quatre 
proumie cant de (Mireio y emai dou cant seten, obro courounado i Jo 
Flourau de 1882 

Dounan a sa memori Iou regret de touti lis amaire dou terradou 
nadalen. 



# 



Digitized by 



Google 



&fcg%^&33&S5fcg3&£ 



LA FfeSTO DIS AB1HO CETORI 



Lou 31 de mai, en seguido d'uno mai que gento counvidacioun 
dou brave J. E. Castelnau, cabisc6u de PEscolo Cetori e peirin dou 
groupo dis Abibo Cetori y nous trouvavian a Ceto, per prene part a la 
felibrejado — car n'es esta uno e di flamejanto — ourganisado souto 
I'aflat dou felibre Castelnau, en ounour dis Abiho cetori, que soun 
un brusc de jouvento qu'an acaba sis estudi o que li countunion, e 
que s'acampon de terns a autre per ausi de counferenci, dour.ado sus 
touti li terro a sa pourtado, per d'ome de la bono, e que, tres o 
quatre fes la semano, se groupon per se perfeciouna dins lou travai 
de broudarie, de courdurarello, etc., e dins lis obro de I'oustau, a 
soulo fin de deveni l'abiho melicouso e travaiarello dou meinage a 
veni. 

Aquelo assouciacioun, establido souto la simpatico ajudo de M. Yon, 
lou renoumena espetour d'academi de Mount-Pelie, es presidado per 
la direitrico de TEscolo Sevigne, de Ceto, Mmo O. Griscelli, e vous 
assegure qu'eme li graci e 1'envanc de la reino bello dou brusc ce- 
tori, i'a ren d'estounant que sis abiho dounon un meu tant sabourous 
e tant rousen. 

Adounc, per n'en reveni a la festo d^aquelo « assouciacioun amis- 
tadouso > di jouini chalo de Ceto, a-n-uno ouro de tantost, nous 
atrouverian, erne Castelnau, en coumpagno de M Yon, espetour d'a- 
cademi ; J. F. Fruchier, lou musicaire d'elei ; F. Jouveau, un autre 
musicaire de la bono, touti dous manteneire de Prouvenco ; Antounin 
Maffre, de Bezies ; Aufred Rottner, Aigon, Bastide de Clauzel, A . 
Roustan, Laborde, Martin, B. Duffour, A. Vergnes, Coulomb, e uno 
tiero de proufessour dou coulege, em' un groupo de dono e uno de- 
legacioun de pouPidi chatouno, que lis abiho avien mandado, e que 
s'adraiavon poulidamen a Tendavans di felibre que lou trin nous adusie. 

Juliet 4 



Digitized by 



Google 



$0 Lou Felibrige 



Mai lou trin arribo e n'en davalon leu-leu lou sendi Messine, lou 
vice-sendi A. Arnavielle, erne si dous drole Jaque e 1'Arabiquet ; E. 
Marsal e soun fieu Louis, J. Anglade, Grammont, proufessour de TU- 
niversita de Mount-Pelie ; Gounzague Durand, Juli Veran, E. Dalmas, 
Saumade, Fernand Troubat e soun fieu Jordi, Brousse, Coumbalat- 
Roche, e d'autre que n'ai perdu lou noum. 

En tre sourti de la garo, e apres la ben-vengudo dounado a plen 
de cor per lou cabiscdu Castelnau i felibre e ami qu'an respoundu a 
soun rampeu, la delegacioun dis Abiho s'avanco e presento a soun 
peirin uno superbo bandiero d'azur, touto broudado d'or, erne cigalo 
e gultarro e l'escripcioun : « Felibrige de Ceta. » Esmougu e tresa- 
nant de joio, Castelnau fai si gramaci a Dono Griscelli emai a si gentis 
' Abiho, e z6u ! fourman courtege, erne la musico YHarmonie de Cette, 
que l'ourfeoun: Espoir de CetU acoumpagno, e que, tre nous veire 
pouncheja deforo, nous a saluda per l'er dou « Maset de meste Rou- 
mieux. » 

Long dou canau, un bateu a vapour nous espero, e abiho, musi- 
caire, cantaire, felibre e ami di felibre, tout aco s'embarco ; lou siblet 
anouncio la partenco, e lou pople, que sus noste passage a vie aplaudi, 
tourna-mai pico di man e crido : Vivo li Felibre ! 

Per nous veire passa, li quei soun clafi de mounde, li dono soun 
enfenestrado e nous fan bouqueto ; la musico jogo Las trelbas, aque! 
er tant ama di'Cetdri ; M. Del mas canto lou Soulomi de la RHno 
Jano, de Mistral, que touti ie respondon. La galero vogo e, nosto 
travessado finido, desbarcan e, bras dessus bras dessouto, a beu pareu, 
Felibre e Abiho s'adraion vers lou Stand, ounte se deu teni la feli- 
brejado. 

Es Mmo O. Griscelli que nous n'en fai lis ounour. La salo es pleno 
coume un idu, e d'aco beu. Escalan sus lou pountin, i placo que nous 
soun reservado, e nostis iue noun se podon alassa de Tespectacle 
charmant e pivelaire que nous'es douna de veire. La mar, alin, ape- 
ralin, s'esperloungant, risento e bressarello, erne de barquet de pes- 
caire a centenau ; a nosti ped, lou tableu lou mai poueti queseposque 
reva, un eissame d'abiho riserello, courouso, divino a voi:s enfada. 

La salo es magnificamen flourido, e li garlando de brout verd Pen- 
ce nturon. Ah ! qu'ac6 's beu. 

Basto ! quand tout lou mounde es placa, que li nouveu e darrie 
vengu se soun arramba de nautre : MM. li proufessour dou coulege 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 5/ 



de Ceto, lou pintre Toussant Roussy, counservatour dou Museon de 
Ceto ; M. Valery, proufessour a la Faculta de Dre de Mount-Pelie; lou 
juge de pas de Ceto, lou coumandant dou port, M. Achilo Maffre, 
de Bauge, qu'ero arriba trop tard, emai courreguesse, per sauta dins 
lou bateu a vapour que nous empourtavo vers lou Stand, es lou ca- 
biscou Castelnau que, avans de durbi la sesiho, legis uno despacho 
dou m est re de Maiano, que dis si regret de noun estre au mitan de 
nautre. 

VHarmonie de Cette durbis la sesiho em' un mousseu flame : Scbil- 
Ur-Marscb, de Meyerbeer, e piei lou president, M. Yon, espetour 
d'academi a Mount-Pelie, prounouncie uno aloucucioun regouiranto 
d'esperit, que nous a touti charma. 

En seguido, es lou cabiscdu E. Castelnau que s'aubouro e que nous 
fai uno interessanto charradisso sus lou Felibrige, enaurant Mistral, Rou- 
manille, Aubanel e touto la tiero di mestre escrivan de Lengado ; dis 
autamen e fieramen la toco e 1'ideau dou Felibrige, e fai couneisse 
1'obro e lis oubrie. La majo part dis escoutaire couneissien ren dou 
Felibrige e, de-segur, aquelo presentacioun magistralo, aquelo pouetico 
dissertacioun i'an dubert lis iue; e sabon go qu'es un felibre e co que 
v6u lou Felibrige. Aquelo dicho, en franchimand dindant, s'acabo, e 
lou counferencie countunio de traire soun bout en pari a cetdri, tant 
sabourous e goustous, tant clar e fres, que noun pouden resist! de 
lou douna en entie. Escoutas sa musiqueto, dedicado is Abiho em' i 
flour : 

Agradivas e melicousas abelhas ! 

Vous dout&s pas de ce qu'av^s de bon e de b6u jouta vostas 
alas e dins voste cor; mes quand saupriei d'escarougn^t tout- 
escasseto ou foca vosto moudestla, deve eseunl^ las qualitats que 
trop de gents savon pas vous recounouitre, en passant davans 
vautres sans admiracioun, couma passarien davans una mou- 
lounada de flous qu'embaumon, sans avedre lou biais de las 
senti. 

Ses d'abelhas, sav6s ac6 ; sav6s atab6 qu'un jour, deves toutas, 
foca ou pau, faire tet& voste lach as defensous de la patrla ; sa- 
ves tamben d'una facoun biblica coussi s^s estadas ereadas, e de 
quante biais ses intradas dins lou br&s de la vida ? M6s, d'una I'a- 
coun mistica e pouetica, digus vous a pas jamai res apr^s ? Eh ! 
be, i6u vous hou vau aprendrc. 



Digitized by 



Google 



5 2 Lou Felibrige 



Seguisses-me dins lou paradis-terrestre, au moumcn oume Di6u 
verne* de crea Tome que languissie\ pecairela ! tout soulet, au 
beu mitan de las b^stias, qu'embe sas dents de lach mourdien 
pas ; dins d'aleias d'agrunellas roujas que savi&n pas pouni, pioi, 
davans e detrks, e dejout e dessus, una cloucounada de flous 
sans cspignas, toutas regoulant de perfum qu'cmbaumavon ! Vous 
an dich que, dins aquelas entre-miejas, lou bon Dieu, per leva 
Tome dau languimen, agutH l'ideia de \& douna una coumpagna, 
Eva. Mes, couma la creacioun era aeabada, falid la lira d'eo 
quicon. 

Fa de paures foutralets que vous an faeh ere ire que, per aco 
faire, Nosle-Segne anet derraba una coustelela k Adam, dau terns 
qu'aqueste dourmissid, amai sans lou derevelha... Eh ! be, poudes 
creire qu'aquel paure mesquin devie* avedre lou som ben soulide ! 
E pamens, lou diable lou tenie" de brounehounat, car lou qui Lava 
pas d'un brieu. 

Mes veici vertadieiramen coussi Noste-Segne faguet : en se pas- 
sejant dins l'aleia de las pu bellas flous, ounte s'era aelatat un 
issan d'abelhas d'or, culiguet un eli, una rosa, una viouleta, e 
quand tenguet aquela trinitat dins sa man, n'en poumpet la can- 
dour de l'eli, la beutat graciousa de la rosa, la moudeslla de la 
viouleta, e de soun aflat divin bufet talamen ben sus aquelestres 
perfums, que n'en faguet lou cops e Tama de la coumpagna 
d'Adam. 

Alor, Faguet un coumbat de jalousie entre Satan e range bou- 
farel, e couma Adam vouguet faire un esfors per lous dessepara, 
lou diable escoupiguet tres fes sus Adam e un cop sus Eva. 
Vaqui perque, despioi, Tome porta en el tres quarts de demoun e 
un quart d'ange soulamen, noun pas que la fenna en s'enanant 
de rebaletas, n'agantet qu'un quart de demoun e counservet sous 
tres quarts d'ange... 

Yeses, graciousas Damas, qu'av^s agut la pus poulida part ! 
Vous estounar&s pas, alor, s'aimas las flours e se ie* ressemblas. 
Aladounc, sare*s pas suspresas tamben, se simboulisas las abel- 
has, se travalhas couma elas, s'aves lou goust dau bon e dau beu 
couma elas, e se dounas de bonur dins voste fougau quand digus 
vous i escaraugna pas. 

Couma las abelhas, rousigas ambe* joia la pitanca de Tamour, 
sans n'estre degalheiras, car av6s foca dinieirolas que porton 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 53 



lou uuum tie b/osea e Jins chasque vermeial canou sav&s i'asseta, 
una sus Tautra, de lisquetas de m&u rouss&l que representee las 
pecetas d'or de voste espargnc. E per quau acampas tout ac6 ? 
Pas per vautras, pecaircta! nani ! Ge qi»e metes de eoustat, esper 
touta la granda familha, garyous e filhas, car ses nascudas per 
aima lout ee qu'aima e qu'es digne de vous aim& ! 

Ses d'abelhas ! oh ! n'aves ben tout lou retrach, friandas dou- 
maisclletas, quand ses dins vosta raubela blanquinella, jouta un 
velel courounal de boutous d'eiglanlinas, lou beu jour de la pre- 
mieira coumunioun ! Es qu'ulor ses pas d'abelhas emblancadas, 
angelas au Front pur ? E pioi, pus lard, quand I'amour vous a 
lach prusi lou cor au poun de vous donna l'ideia dau mariage e 
de vous faire dire aquel <' Oi » tant clafi de meu, es que, per 
agandi 1'autar de I'lincn, dins una autra rauba pus longa, mes 
toujour blanca, jout lou grand vela vierginal, aurioulat de flous 
d'irange, cs qu'encara, aquel jour, bellas e puras eouma la Maia 
dau mes de mai, ses pas d'abelhas? M6s d'aquelas abelhas uma- 
nas, (jue porton dins soun cor la lisca de meu que deu apitan^a 
I'unioun dins lou nouvel fougau, vous hou demande? 

E vautres, inaires de lamilha, detras lous darnies plecs de vosta 
rauba d'espousieu, jouta lou couifet dau debe, a l'obra de touta 
mena e tout lou sanclame dau jour, vous abeurant a touto oura 
d'un quart de joia e de tres quarts de doulou, sans poudre tout 
escasseta tast& I'ambrousla de la libertat, es que ses pas d'abel- 
has estacadas a l'espargne de vosta bresca e destinadas a pou- 
touna las flous? E deque sarien nosles inanidets quand dev^non 
sourdats e que s'envan a l'armada per apara la patrla, se i'avi&s 
raarcandejat voste lach dau teti, se i'avias refusat lou sang pur 
e fort de vostas venas, se i'avias rescoundut lou desbord de voste 
amour, se i'avias pas dounat lou men de vosta ama ? Deque sa- 
rien, vous hou demande ? De poulichinellas embe* de cambas de 
sambuc, embe de figuras fluiradas couma un suga-man bagnat, 
embe de peilrinas de eougourda... 

E se lous mascles de la raga umana s'aganisson ioi, en chour- 
lant a plen goubelct aquela aiga de verdet (I'absinta), qu'em- 
pouisouna, e aquel aiga-ardentque, lach embe de brancas d'euse, 
rascla lou gargatet e brula lou cors, es de las abelhas franeesas 
e cetorias surlout, qu'alenden lou reviscoulamen d'un sang nou- 
vel dins una nova generacioun plena de galhardie. 



Digitized by 



Google 



54 £ou Felibrige 



Vcses dounc, amistousas abelhas, qu'aimar&s pas jamai trop 
las flous e que las poutounajargs pas jamai prou, per vosta satis- 
facioun e per noste bonur ! 

Urousamen qu'embe' lou mervelhous Issan qu'avfcn aici davans 
lous iols, pouden veire noste esper grandi ! Car emb' una majou- 
rala couma hou es la genta dona Griscelli e sas biaissudas se- 
goundarias mestressas de classa, pouden estre fiers de Taveni 
que preparon dins lou cor d'aquelas jouventas de bon biais que 
devon faire un jour la nova generacioun e que, couma sas aina- 
das e la reina de l'lssan, fan e faran nosta admiracioun ! Atabe, 
clavarai en cantant per elas sus moun lut de ratatet : 

Tant que lou print&ms rira dins la prada, 
Abelhas, anas culi de grand cor, 
En faguent bouqueta a la flou sucrada 
Soun meu per roumpli vosta bresca d'or! 

As rais dau sourel couma as de Taigage, 
Las flous dau bon Die*u mesclou soun perfum 
Que nada, embriaigat dins lou verd flolhage, 
E qu escala pioi dins Ter couma un fum. 
Lou fol parpalhou, quand se derevelha, 
l^as catigna be ; mes, dins un moumen, 
S'envoula, Tingrat... Alor, ven Tabelha 
Teissuga lous plours d'un greu languimen. 

Tant que lou printems rira dins la prada... etc. 

Manca pas de flous que, ben semenadas, 
Dins Terba, as rameus escalou de jour, 
D'autras, que de nioch flourissou granadas, 
Mes toutas an gau d'embauma toujour ; 
L'abelha, a soun tour, sap fourbia l'ourtiga, 
E Tespigna ardida au grel que pounis... 
Es ansin qu'on d&u, mau-grat la fatiga, 
Raseja lou beu sans n'estre escarnits. 

Tant que lou printdms rira dins la prada... etc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 55 



LTabelha a bon cor ! soun ama fid&la 
Poumpa lou piesi couma la doulou, 
Mfcs s'envoula pas quand, dins la pradella, 
Ausis lou sousquet de Tamiga-ilou. 
Pas que sus lou beu soun cor sc regala, 
Ris as gais refrins dau roussignoulet, 
Sus lou rteu claret alisa soun ala, 
En se miralhant fai lou roudelel. 

Tant que lou printfcms v'wk dins la prada... etc. 

Dins las abadies, se nYa de cabidas 
Qu'ai! las! sans proufit van s'estabani, 
Laissant an guespte las abastardidas 
Degalha lou m&u d'un linde aveni : 
An tort ! Fan gard& sdmpre la courouna 
Vierginella au front, couma Di6u la vou, 
M&s pas s'enclastr* : tout ce que raiouna 
D6u saupre trepa soun verdal dralhbu. 

Tant que lou print&ms riradins la prada... etc. 

Es au grand relarg, es dins la familha, 
Es as rais lusents de la verilat 
Que d'abelhas van cerca Farmounla 
De pas e d'amour qu'an amerital. 
Fau dounc salud^ de louta nosta ama 
L'Issan que ves&n de flous abarit, 
Pas gimblfr de grels, pas tac& de rama, 
Nimai trepilhk quicon de flourit. 

Tant que lou print&ms rira dins la prada... etc. 

M&s couma l'lssan ioi nous manitesta 
Sa joia espelida au bord de la mar, 
Traguen-tt de flous, d'abord qu'es sa testa ; 
E nostes poutous, qu'an pas res d'amar, 
EsttJnt aclatats sus chasca bouqueta, 
Saupran i'empacha. lous laguis d'inlrft; 
Au bonur soulet sa rosa carneta 
Far& tica-taca ou se droubir& ! 



Digitized by 



Google 



$6 Lou Felibrige 



Tant que lou printems vivh dins la prada, 
Abelhas, anas culi de grand cor, 
En fagu6nt bouqueta k la flou sucrada, 
Soun m&u, p&r roumpli vosta bresca d'or! 

Aqueu darrie vers a pas fini de toumba di labro dou gent diseire, 
que touti li man picavon d'acord, e noun s 'a ma i son que per ausi M. 
Juli Veran, que ven fa ire uno moucioun descentralisairo e que fai 
vouta per I'assemblado lou mandadi* d'aquesto despacho a Mistral, 
president d'ounour de la festo : 

Li Cet&ri, reuni au noumbre d'un milo dins lou Stand de CeU). 
p6r festeja la lengo d'O dins la persouno di felibre dc la regioun, 
mandon a Frederi Mistral T6umage de sa respetuouso amiracioun 
e soun adesioun coumpteto a Tobro de reneissfcnco literari e d'a- 
franquimen patriouti que n'es lou paire e que n'en r6sto lou porto- 
drap&u glourious. 

Lou direitour de la couralo : YEspoir de Cette, acoumpagno, piei , 
au piano Mmo C. Lacave, que nous canto em' uno voues deliciouso, 
uno meloudio broudado per lou maestro J. A. Fruchier, sus de pa- 
ra ulo dou felibre j. E. Castelnau, que nous encanto de tout biais. 
Abelhas e flou* es lou titoulet dou mousseu, qu'es un perlet de mous- 
seu, erne lou quau 

A sas abelhas, lou pairi 
Trais tout lou mirte de soun amo, 
Gardant per el qu'un hroui de rama 
D'ounte un aouveni deu flouri. 

Ac6 beu canta e aplaudi, se coustituls la Court d'amour. En un tal 
eissame de belli chato e de charmanti dono, au mitan de tant de 
flour prefumado e melicouso, la chausido noun ero eisado ; a moun 
vejaire, touto I'assemblado fourmavo qu'uno soulo Court d'amour, 
mai lou noumbre counsacra estent set, se chausis e se prouclamo reino 
de la Court d'amour : Mmo Yon, aguent a soun entour e souto soun 
galant reinage : Mmo Juli Franke, Mllo Koester, Benezech, Laborde, 
Louiso Costo e Narmens. 

Em* acd, majestousamen, la Reino s'aubouro e bresiho : « La se- 
sihD es duberto ! » Lou majourau En A. Arnavielle, reprenent aquelo 
dicho, arderousamen nous dis e redis en beu vers : La sesibo es dou- 
brido. Apres VEspoir de Cette, que nous canto armouniousamen : 
Cbantons la France^ de Paillard, ausissen Las abelbas de Sanf-Cla, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 57 



d'i. Messine, sendi de Lengadd, e A la nur y sounet de F. Trcubat ; 
piei, uno jouveineto abelba, Mllo Vie, que jogo sus lou viouloun 
Z 1 Aragonesa, d'Alard, acoumpagnado sus lou piano per Mmo Claudon. 
Ah ! per un suces, aquelo jouvento n>n a un di mai que flamejant, 
e n'es touto crentouso, pecaireto ! Zou ! d'abord qu'aven tasta de sa 
melico, nous n'en trais encaro uno lesco en un autre mousseu enleva 
em 1 un biais qu'es pas de dire. 

N'en sian a uno galejado, uno boufounado puleu, de B. Dufour, 
que nous fai fa ire Lou vouiage de Ceta a Marse/ba senso boulega de 
placo, mai noun senso nous fa ire rire a plen de garganto : la bono 
imour es pertout ounte soun li Felibre. Ah ! qu'A. Maflre, de Bezies, 
dis ben ! Es un artisto, e la Mort d'uno roso, que nous desgruno, 
nous regalo touti, subre-tout que la peco es dedicado a la tantgento 
mouie de E. Casteluau, peirin en Felibrige dou troubadour bezieren. 

La couralo canto magistralamen Lous enfants de St-Cla, paraulo 
de J. Sou let e musico de Vernazobres. 

Apres, dono Griscelli e si galantis abiho semoundou de refrescamen 
i damo de la Court d'amour emai i counvida e i felibre, d'enterin 
que se fai uno quislo en favour de la bibliouteco de Las abelbas. 

A la repress de la sesiho, MafTre de Bauge dis lou Titan d'lnjalbert, 
Bastkle de Gauze I i'apound CMoiu drapeus, e Ion fin diseire Antounin 
MafTre nous debano quauqui poulit mousseu de si Francbimandejairos, 
que soun aculi per de cacalas de rire e que n'en sian jamai sadou, tant 
soun sabourous e regouirant d'esperit. Mllo Scrvel canto la Novia, 
musico ue Desirat Servel, e piei ven lou simpati A. Rottner, que fai 
gentamen la Lausenja de las ^Abelbas, e que la fai coume se deu. 

VEspoir de Cette, dins Lous pescaires dj CMagalouna, paraulo de 
Castelnau, musico de Fruchier, fai ressourti touti li qualita que fan 
d'aquelo Soucieia 1'uno di proumiero dc noste Miejour. 

A noste tour, e d'abord que nous avien bouta sus lou prougramo, 
aven desgruna dous sounet sus Teodor Aubaneu : la Mort e lou Tri- 
ounfle. Aco 's la fin, erne Indiscretion, de G. Durand, mousseu canta 
per Mmo Lacave, lis EsUllo d'Aubanel e lou Ma set de meste Roumieu, 
canta per Arnavielle dins un estrambord qu'es pas de dire ; touti lis 
escoutaire e lis escoutarello canton, e la musico jito pereu soun bout 
e acoumpagno qu'es un plesi. 

Lou cabiscou Castelnau clavo la dicho per Las cabucellas de ma 
grand ; M. Yon s'aubouro alor per gramacia tout lou mounde, lis 
Abiho delegon dos chatouneto de soun eissame, que venon, a soun 



Digitized by 



Google 



5<S Lou Felibrige 



tour, traire si gramaci au president emai a soun peirin, que guierdouno 
d'un poutoun la gento mignoto, fiho de Mmo Griscelli, que ie dis 
soun coumplimen en puro lengo d'O. 

En sourtent dou Stand, anan vers lou Grand Ga/ioutt, ounte se deu 
teni lou banquet. A 7 ouro e miejo, nous boutan a taulo uni qua- 
ranto galoi cambarado, e lou cabiscdu Cartel nau, coume es 1'acoustu- 
mado, canto lou benedicite. 

Apres la sou pad o, lou champagno raio dins li got, e Castelnau lou 
premie, president de la taulado, en valent cabiscdu porto lou premie 
brinde, soun brinde en obi que coumenco ansin : 

Per traire couma trai I'Arabi, 
Moan estrambord, ai cargat l'abi. . 

e que se clavo per aquest coublet : 

N'en rese autour d'aquesta taula 
Qu'a-de-re pr end ran la paraula, 
Qu'auren lou bon gouot d'aculi ; 
Mes d'aqui que cbasoa voues diode, 
En abt pounchut, amies, brinde 
A? Abelhas d'O. Griseelli ! 

Apres soun brinde, Castelnau canto lou Ta/ais de las Crane as, 
ounte touti li meno de peis ie soun citado. Cadun dis la sieuno. 
Brinde e cansoun fan coume uu rousari en s'encadenant magicamen. 
Messine, Monne, Troubat, Maffre de Bauge, Colomb, Laborde, Veran, 
e que sabe ieu, te n'en vos, vaqui n'as, e las Vendemias d* amour 
d'Antounin Maffre, e tant d'autre poulit mousseu, serli de man de 
mestre, que nous an regala : e Fruchier, que nous a canta Li Trevan, 
d'Anfos Miqueu, que i'a brouda 'no tant flamo musico. Mai, ai ! las! 
touti li bdni causo soun pas duradisso : es Touro de la partencx> per 
lis ami que volon prene lou trin, enterin que lis autre s'adraion vers 
lou Kursaal, que soun direitour, M. Eyssautier, avie counvida li Fe- 
libre a i'ana faire vesito, e que lis a recaupu mai que ben. 

La festo dis Abelhas cetori es estado super bo. I'a, dins aquelo vilo 
de Ceto, un terraire mai que riche a fatura. Lou bon gran felibren 
i'es semena erne grando afecioun per ('inestimable e couralamen devot 
cabiscdu j. E. Castelnau, e sian assegura, per Co que n'aven vist, que 
lou souleu de Lengadd flourira leu-leu touto aquelo planuro, per la 
glori dou Ratatet e per que las tAbelbas e hits felibru ceteris nous 
dounon de bresco encaro plus rousenco e plus dougo, qu'aqueli que 
soun cor nous ven de semoundre tant graciousamen. 



Jan MONN6. 
/Google 



Digitized by * 



Lou Felibrige 59 



Lengad6 

— Lou chefe de musico dou 126", a Toulouso, a groupa uno cou- 
ralo erne sa musico, e ie fai canta de mousseu lengadoucian. L'autre 
dimenche, fa fa eisecuta la Touhusenco, de Mengaud, e lou pople a 
pica di man qu'es pas de dire. Per de-que acd d'aqui se farie pas dins 
touti li musico di regimen d6u Miejour 1 

— L'Escolo Audenco a fa faire lou buste d6u majourau En Achilo 
Mir, e s'alestis de grandi festo per soun courounamen, — festo que 
lou Felibrige tout entie ie sara counvida. 

— Es, pereu, I'Escolo Audenco que s'es car gad o d'estampa lis obro 
manuscrito d'Aguste Foures, que fourmon dous voulume : La Slgo e 
la tMuso Stives tro. Lou proumie voulume, c La Muso Si I vest ro », 
vai estre donna a la coumpousicioun : lou pres n'es esta fissa a 2 fr. 
Se pou manda la souscripcioun, a parti d'aro, a M. Prax, carriero de 
Lorraine, 6, a Carcassouno. (Coustara 2 fr. 50 per estre manda franc 
de port). 

Un buletin de souscripcioun sara manda en touti li legeire de nosto 
publicacioun e, aqui, veiran co que sara necite de faire per ague li 
dos obro remarcablo dou grand felibre dou Lauragues. 

— Lou 3! de mai, I'Escolo Moundino, de Toulouso, tente si Jo Flou- 
rau dins la grand salo dou Counservatdri. Uno bello tiero de felibre 
avien respoundu au rampeu di Moundin. 

Lou valerous cabisc6u Louis Vergne durbis la sesiho en un discours 
flamejant e clafi d'estrambord ; M. e Mllo de Puybusque, Gayssot, 
Lamourere, Clouvis Roques, Jan Carrere, de Dord6 e Ratier, d'Agen, 
digueron cadun la sieuno e enaureron la patno e la lengo tant que 
plus aut. 

Quatre-vint taulejaire, piei, s'asseteron per fraireja, enc6 de Toste 
Tivollier, e quand la blanqueto de Limous peteje dins li got, Louis 
Vergne entoune la can soun da la Coupo. Es lou sendi d'Aquitani, En 
Carle de Carbonnieres, que bouto fid i brinde em' i cansoun, e, zou ! 
touti \6 venon. Brindon e canton : Bacquie-Fonade ; Sernin Santy, per 
TEscolo Limousino ; C. Ratier, per I'Escolo de Jansemin ; 1'abat Benne, 
Chabrie, Delberg6, F. Court, Gayssot, Danton Gazelles, Jan Carrere ; 
Janot e Guinaudeau, li jouve de P Effort, plen de flamo e d'estram- 
bord. 



Digitized by 



Google 



6o Lou Felibrige 



Longo-mai l'Escolo Moundino nous pourgigue li flour cflsauro re- 
counquistado ! 

— « Lou felibre majourau A. Arnavielle, d'Ales, e sa mouie, an 
I'ounou de vous fa ire part dou maridage de sa fiho Mireic cm be M. 
Ad6ufe Advenier. 

A Mount-Pelie, lou 9 de jun 1896. > 
Es ansin que lou gent vice-sendi de Lengado, I'Arabi, nous fasie 
assaupre lou manage de sa chato, e touti aqueli que lou counetsson 
e que sabon soun afougamen per la causo miejournalo, auran de- 
manda que Santo Estello enlusigue la draio di beu novi, e tremude 
en bonur per eli Taut amour que cremo soun cor d'aposto de Tideio 
felibrenco ! 

— La Soucieia literari e artistico de Bezies a decerni si joio per 
1896 coume seguis : 

La proumiero medaio d'argent es vengudo au felibre Maurise Joret, 
dou Mas d'Agenes, per un pouemo rustique en tres cant ; la segoundo 
medaio d'argent es estado decernido a Savie Peyre, de Bedarieus, per 
sa peco : Gens simples e Gens rtisats. 

La proumiero medaio d« brounze s'es atribuido a M. Savie Coulard. 
per sa peco : Qui cerco trobo ; la segoundo medaio de brounze a 
flouca lou Maridage del souhl e de la Juno, de l'abat Louis Bennes. 

Li mencioun soun per MM. Amat Agussol, Isfdoro Gil, Vitor Ba- 
tut, Ferdinand Benoit, Emilo Barthe e Carles Mathieu. 

— Nous es greu de noun couneisse lou pa u ma res de la Soucieta 
arqueoulougico de Bezies, que Paurian douna voulountie Tout 90 qu'a- 
ven sachu d'aqueu councourf, es que lou felibre abat Eugeni Imbert, 
de Vaurias, i'a davera 'no joio. le trasen eici ndsti felicitacioun cou- 
ralo. 

— Vai pareissc a Bezies, estamparie Bouineau, Las FrancimanJe- 
iairoSy d'Antounin MafTre, que saran precedido d'uno preftci de M. 
F. Aubert, president dou tnbunau de Bezies. 

Aqueu recuei galoi e escarabiha, plen de rire e de bono imour, re- 
galara seguramen touti aqueli qu'amon nosto lengo ; que li sceno que 
se ie debanon soun presso sus lou vieu e mostron claramen lou nescige 
d'aqueli que i^agrado mat d'estroupia uno lengo que couneisson pas, 
puleu que d'emplega sa lengo meiralo. Oh ! vergougno ! 

— Lou Counseu Municipau de St-Cerc aguent counvida TEscoIo Au- 
verguatoa veni vesita sa vilo e a beure un vin d*ounour a la Coumuno, 
li felibre d'Auvergno, que se ie vendran jougne seguramen quauqui 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 61 



felibre Iimousin, se rendran a Sant-Cere au premie jour e trou varan 
a la garo la fan faro que lis esperara emai uno dtlegacioun dou Coun- 
seu Municipau, que ie fara la ben-veogudo. La dinado se fara enco 
de M. Ourlhat, e brinde e cansoun noun ie fautaran. 

— Auvergno e Limousin s'eron deja arramba e avien poulidamen 
freireja, lou 28 de jun, a Castelnau, se remembrant li barri menebre, 
li tourre superbo e li chivalie e castelano d'aqueu casteu celebre. 
. Sernin Santy, lou souto-cabiscou Iimousin, avic lou premie auboura 
soun got en ounour de PEscolo Auvergnato, e Vermcnouze, lou flame 
cabiscou d' Auvergno, avie saluda fieramen <( lou Lemouzi, l'Oubergno, 
lou Corey, lo Gascougno e tout lou pois miejouruau », senso oublida 
li damo, reino de la festo. 

Souto li viei tihdu douminant la piano inmenso, se tengue Court 
d'amour, e li belli rimo d'O, tourna-mai, fagueron tresana lou viei 
castelas endourmi despiei de siecle. E n'es au cant de la Coupo santo 
que la sesiho se leve. 

— Taumares di Jo Flourau de la fManienbtfO de Lettgado — 

La grando joio d'ounour es estado per lou majourau Fraire Savinian, 
direitour dis Escolo libro d'Arle, per sa metodo : « De l'emploi de 
la langue d'Oc pour 1'enseignement du francais dans les classes pri- 
maires du Midi de la France. > 

Pouesio. — Ptyo de vers a la glori dou Lengado. Foro councours : 
Gilbert Bregail ; premie pres, Aguste Vidal ; segound, ex-sequo, a A. 
Advenier e F. Benoit : mencioun : A. Berthier e J. Boyer. 

Aubado i fremo de la placo de Mount-Pelie. — Mencioun a Savie 
Peyre e Ougeni Robert. 

Cansoun sus la grist to de Mouni~*PM Premiero mencioun, a 

L. Rouquet, Savie Peyre, A. Roche, I. Martin ; mencioun a Mmo Ge- 
lade, Ougeni Robert, E. Gineste, P. Bernard. 

Pouesio lirico. — Premie pres: A. MafTre ; segound, P. Froment; 
tresen, Alban Vergnes ; quatren, L. Bard; cinquen, ex-aequo, a J. 
Moneger e Pau Dunac. 

Mencioun especialo a Artus Py. 

Proumicri mencioun : P. Capmal, L. Dulac, A. Artozoul e Frederi 
Jallois. 

Mencioun : P. Bernard, J. Lavit, E. Vidier, MUo E. Ramond, Ireneu 
Martin, A. Baldy, N. Fontayne, A. Vergnes, G. Pons. 

Sounet. — A. Chastanet, lelibre majourau, foro councours. 



Digitized by 



Google 



62 Lou Felibrige 



Premie pres, ex-aequo, E. Barthe e F. Garbier ; segound, L. Bard ; 
tresen, A. Rottner; quatren, ex-aequo, A. Vergnes, A. Rochefort e 
P. Capmal. 

Mencioun especialo : A. Poydenot. 

Premiero mencioun : Jouse Soulet, de Ceto. 

Segoundo mencioun ; F. Benoit, F. Goulard, P. Bernard, J. Rey- 
naud, A. Berthier, P. Dunac, A, Rabaud, M. Crouzet, E. Abauzit ; 
E. Robert, O. Robert, L. Rouge, G. Pons. 

Cansoun. — Foro councours : Aguste Chastanet. 

Premie pres. ex-aequo: F. Garbier e E.Long; segound, J. Soulet. 

Proumiero mencioun : F. Gaulard, de Paleville ; A. Berthier. 

Segoundo mencioun : A. Agussol, G. Malric, P. Liseron. 

Pou'csio sus d'un evenimen istoutique de (Mount- P the . — Pres a 
Paulin Capmal. 

Troso. — Pres reserva a MM. lis Estudiant de Mount-Pelte: M. 
Ernest Yacquier, estudiant en farmacio. 

Conte sus li courso dt biou. — Premie pres : E. Vendoulieres ; se- 
gound, Servieres ; tresen, ex-aequo : A Berthier e A. Advenier. 

Mencioun : Clouvis Roques. 

Descripcioun d*un site dou Miejour. — Premie pres, ex-aequo : M. 
Carles, F. Troubat e J. Massargues ; segound, MIIo Emilio Barathieu. 
Diplomo d'ounour : Juli Delpont. Premiero mencioun: L. Rouge; se- 
goundo, A. Vernet e P. Aner. 

Refleissioun d'un patsan dou Mujour sus la ntcessita di libit ta cou- 
munalo. — Premiero mencioun : E. Abauzit ; mencioun, J.-B. Menut. 

Cbarradisso sus Veire (fAragoun $ Mario de (Mount-Pelie — 
Mencioun a Savie Peyre. 

Teatre. — Grando joio a Gacian Almoric. 

Councours classique. — Escolo primari. — Traducioun de la fablo: 
CbirondtlU et les petits oiseaux. Premie pres: A. Chassary, segound, 
MUo Andre ; tresen e quatren, F. Denejean e M. Bastide, d'Arle. 

Mencioun : A. Severac, F. Bagnis, L. Sautet. 

Ensignamen segound ari, — Traducioun de Filemoun e Baucis. Pre- 
mie pres: G. Boussagnol ; segound, L. Chauliac ; tresen, M. Bonnet. 

Classo de letro. — Traducioun tflpbygenie en Jlulide. Premie pres, 
L. Pons; segound, E. Crozatier ; tresen, L. Chauliac. 

Classo super iouro. — Disc ours dou comte de To u huso. Pres a Joulle. 

Ensignamen super iour. — Traducioun dou Plank de Guilbem de 
Beiies. Pres a Ferdinand Pigot. 



Digitized by 



Google 



Lou Feli b rig e 6} 



Councours ariis/ique. — Coumpousicioun de la musico d'uno poue- 
sio d'A. Foures : Salut al soulelb. Premie pres, ex-aequo, L. Lambert 
e N. Laffont ; segound, J. A. Fruchier. 

Dessiu. — Pres a Louis Daniel, mencioun a C. Roques. 

— Vaumares dt Jo Flourau de tEscolo CMoundino — 

La viouleto d'or es dounado a Paii Fagot, per soun Folklore. 

Foro councours : Antounin Maffrc, per Esbleugissoment e It Ptlegri 
d 1 amour ; Maurise Joret, per Cansoun del passatge, etc. 

Pouesio. — Premie pres, uno rouselo de vermei, a Ad. Marques, 
per Lous r assorts ; segound a A. La fosse, per la TBugado ; tresen a M. 
de Puybusque e a Pau Froment. Mencioun a A. Sourreil, V. Batut e 
J. Aybram. 

Sounet. — Premie pres, viro-souleu de vermei, a M. de Dorde; 
segound a M. Gayssot. 

Cansous. — Premie pres, pimpanelo d'argent, a Rustica (Mllo de 
Puybusque), per Cansou de mat ; segound pres a Amat Agussol, per 
Br iso e Miosotis ; tresen a Lamourere, per VtAimado ; mencioun a 
Clouvis Roques. 

Fablos. — Premie* pres, medaio d'arg&nt e lou libre : lou Terradou 9 
a F. Benoit, per Las lunetos ; segound, a Mmo L. de Larambergue, 
per Lou cant de VEclo) mencioun a Gayssot. 

Countes en vers. — Premie pres, pervenco d'argent, a l'abat L. 
Benne, per lou T{oussignol ; segound, a Lamourere, per %A gratusso 
gats. 

Troso lengadouciano. — Premie pres reserva ; segound, medaio 
d 'argent, a Marcel Ligneres, per <A la recerco de Vail dork ; tresen, a 
C. Roques e Fontan ; mencioun a Arthur Roques. 

Teatre. — Premie pres reserva; segound a Lamourere, per Nanel; 
tresen, a Amat Agussol, per Pastourelada ; mencioun a Monlong. 

Pouesio de touto autro parladuro del Miedjoun, — Premie pres, gi- 
nesto de vermei, ? Dambielle, per Arrams ; segound pres a E. Ple- 
sant, per Ntrto flourido\ Numa Fontayne, per Las drouletas: Frances 
Garbier, per la Verio de Prouvenco ; tresen, a l'abat Labaig-Langlade 
per Aus Felibres del *Bearn ; mencioun a Mario Bertrand e a Anseume 
Houga. 

Uno medaio d'argent cs decernido a M. Gadrat, estampaire, per soun 
tAlmanacb de VAriejo. 



Digitized by 



Google 



64 Lou Felibrige 



Lou pres cspeciau d6u parla Catalan, medaio d'argent, cs per Mllo 
Enriquetta Paler y Frullol, de Figueras, per Sobre Pabim. 

— Lou 20 de jun, Tourfeoun Espoir de CetU a canta Lous infants 
de Sent-CIa, paraulo dou felibre Jouse Soulet, musico de Vernazobres, 
e lou cor lous 'Pescaires de Magahuno, paraulo de ). E. Castelnau, lou 
lant valent cabiscou cetori, musico de Fruchier, felibre de Prouvenco. 
Touti li man an pica e touti an demanda que li dous mousseu se re- 
cantesson : se soun recanta souto uno raisso d'aplaudimen qu'es pas 
de dire. 

— Lou 12 de Juliet, dins li jardin de I'Espausicioun de Mount- 
Pelie, se soun tengu soulennamen li Jo Flourau e la Court d'amour 
de la Mantenenco de Lengado. 

La Remo de la festo aguent e5ia«.io prouclamado, aquesto a di 
quauqui paraulo de gramaci, e lou majourau Albert Arnavielle, vice- 
sendi de Lengado, a clama si vers : La sesiba es doubrida. A pres 
quauqui mot dou president, la paraulo fugue dounado a M. Anglade, 
agregat de 1'Universita, que fague lou raport sus lou councours di jo 
Flourau, que 452 courreire avien pres part a la largo. 

Li cantaire dou Clapas e li cansoun felibrenco emai li laureat, an 
poulidamen flouca la sesiho de si plus galant desbord. Es esta un 
grand triounfle per la Mantenenco lengadouciano. 

Lis estudiant d'a-z-Ais avien manda uno delegacioun, presidado per 
M. Enri Eymard, avoucat, qu'au banquet dou vespre, qu'a clava la 
festo, a larga un brinde enaurant d'estrambord e d'amour per la pi- 
choto pa trio. 

— A Bezies, la Soucieta arqueoulougico, scientifico e literari, se- 
mound toujour un brout d'oulivie d'argent, per si Jo Flourau de 1897, 
a la meiouro pecx> de vers en lengo d'O que ie sara mandado avans 
lou 1 d'abrieu de Tan que veil. 

Li peco auran d'estre mandado en double copi e dins li for mo acous. 
tumado, a M. Antounin Soucaille, secretari, 1, avengudo de la Re- 
publico, a Bezies. 

Lou Gere nt : Jan 2dotne. 



Impi'imcrie L. Due, 35, rue Housselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LA FELIBREJADO DE GIMEL ST-PRIEST 



Lou dimenche 16 d'avoust, li Fclibre limousin se soun aeampa 
per felibreja e per celebra en grand ounour la festo de VEnglan- 
tina. 

Lou mouvemen fai taco d'oli e ben leu se passara pas jour 
que, dins un rode o dinsun autre d6u Miejour, se clame en gl&ri 
de la lengo e de la piehoto patrlo. 

Lou camin de ferre desbarco & Gimel li Tulisto e Brivisto abra. 
sama de Taoiour felibren ; li bouito esclaton per saluda lis arri- 
baire, e M. Alleyrae, maire de Gimel, s'avaneo e, en parla dou 
pais, se fai presenta sis oste e ie fai la ben-vengudo ; M. Aufred 
Marpillat, souto-president d6u « Bournat courrezian » de Paris, 
te respond de tout cor en elaro lengo limousino. 

Alor se part per Tescourregudo, quau sus de carretoun, que 
de bourrisco ie soun atala, quau d'^-ped, e li bandiero de la Fe- 
deracioun limousino, e aquelo de TEscolo de Sain trio emaiaquelo 
de TEscolo de Ventadour passon davans. 

Lou menaire de tout es M. lou courouneu Willemin, couman- 
daire de la Legioun d'ounour. 

Arriba k I'estang de Raffaut, i'a 'n fum de gent (|ue soun a 
l'espero em^ M. Graille, maire de Sant-Priest, e M. Dumount, soun 
ajoun,que soun en testo e que noun an delembra de cencha sa 
taioio. 

Avoust 5 



Digitized by 



Google 



66 Lou Felibrtge 



Es mai en parla dou bres que M. Graille dis lou liame que ligo 
li paisan i felibre dins lou meme amour dc la term nadalo e lou 
meme culte di remembranco. 

Es pcreu lourna-mai I'infaligablc Aufred Marpillat que ie* res- 
pond en soun beu parla e qu'esmdu tout lou mounde per li sen- 
timen esquist que ie gisclon de Tamo. 

Lou premier ate de la festo es un ate de piouso remembranco. 
Lou courtege passo un pont de bos per ajougne l'autro ribo d6u 
clar de Ruflaut. Aqui, i'a la famiho de Valon qu'espero li felibre 
e que li recaup erne* grando aveneneo ; piei, lou courtege s'adraio 
vers uno crous que marco lou rode ounte lou poueto Alessi d6u 
Valon avid peri dins l'aigo dou clar. Li felibre pauson sus lou 
pedestau de la crous uno courouno em* aquesto escripcioun : 
« A re*crivain Alexis de Valon, ies Eeoles felibre*ennes du Li- 
mousin et la Ruche Correzienne de Paris. » 

M. Ipoulito Beyrand, avoucat, souto-cabisc6u de I'Escolo de 
Ventadour, prountiuncio Teloge ddu poueto Alessi de Valon, e 
lou fai erne" grando elouquenci e bel envanc : mostro superbamen 
lou poueto estaca a soun Limousin, e lou saludo d6u litre de pre- 
cursour di Felibre limousin. 

M. Johannes Plantadis legis, piei, de vers manda per lou capi- 
tani Oscar Cassagnade, que soun service a malamen retengu a 
Toulouso. 

Touti lis escoutaire soun esmougu ; Mmo la coumtesso de Valon 
e soun cousin, M. de Pebeyre, ancian prefet, trason, en plourant, 
si gramaci i Felibre. 

Apres uno messo dins la pichoto capello de Sant-Priest, dicho 
per Mounsen Clamadi(5u, un felibre limousin de la bono, e un ser- 
moun en parla limousin fa per lou meme, apres uno quisto que 
dono Grabie Soulie* e Louis de Nussac avien facho, li Felibre, en 
passant per lou Sautaiot, lou pargue e lou casteu de Sant-Priest, 
s'entournon a fiimel, ounte li bouito rounflon tourna-mai per li 
saluda. 

La troupo di Felibre, aumentado de t6uli li soci arriba per li 
trin o a bieiclcto, se rendon a la « Permaneneo » de Gimel. Per- 
manent dis Escolo felibrenco ounte soun rejouncho coume en 
un museu, touti lis obro e causo artistico de la lerro limousino. 

Piei, escalant vers lou casteu de la Roco-Nauto, venon teni la 
felibrejado souto lis agroufiounie' e li perie", que la taulado se i'es 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 67 



parado, coume en un botisquet fresqueirous quaparo li Felibre 
di dardai de la souleiado. 

Souto Ion bousquetgalant, Ires taulo soun dreissado : k la laulo 
d'ounour es Mmo la coumtesso de Valon, que presido ; qiT& sa 
d recti i'a M. Beyrand, e & sa gaueho iou mege Prioleau, que 
ramplaeo lou felibre Sernin Santy, lou souto-cabisc6u limousin, 
qu'es en escourregudo en Prouvenco, e que se deu rousiga li 
poung de noun estre au initan di fraire, per mescla sa voues &-n- 
aqueli cant d'amour qu'enauron la pa trio lant bello e lant amado. 
Dono Prioleau fai vis-&-vis k la coumtesso de Valon, entre MM. 
de Pebeyre e lou comle de Brettes. 

Lou courouneu Willemin presido la segoundo taulo e, tout k 
Tentour d6u mairc, M. Alleyrac, uno troupo se groupo per ausi 
li cantaire poupul&ri de sa coumuno, qu'a counvida k veni dins 
lou terns de la clinado, traire is escoutaire li viei cant e li bour- 
reio limousino, qu'es esta un regale per I6uti. 

Lou vin petejant gisclant dins li got, es lou moumen di brinde, 
e lou mege Prioleau beu k Tunioun de t6uti li groupo limousin, 
de la prouvinco e de Paris, enaurant lis avantage dou Fclibrige 
e li mour que restauro e de la lengo que sauvo, en uno charra- 
disso superbo. M. Beyrand brindo k Mmo de Valon e trais li re- 
gret d'aqu&i que noun an pouscu veni, que soun: lou generau 
Billot, Sernin Santy, lou gent barrulaire ; M. Grabie*, lou viscomte 
R. de Valon, Mlio Genes, M. lou prefet Collignon, lou baroun de 
Jouvenel, Emilo Page, Ernest Rupin, Celestin Raillard, lou coun- 
troulaii*e generau Martinet, etc., etc. 

M. Mireinont, pastissie de renoum, noun pousquent i'estre, avic* 
manda k sa plago de pastissarie* que li taulejaire se n'en soun lipa 
li del, coume se soun regala de la liquour « I'Englanlina » que 
M. Audiot, de Tulo, avie* semoundudo. 

M. L. de Nussac, cancelie* de la Federacioun dis Escoio feli- 
brenco d6u Limousin, a rendu comte di travai de la Federacioun ; 
M. Bombal fai, en limousin, lou raport sus lou councours de lengo 
limousino, e M. Beyrand legis aque*u que pretoco li coumpousi- 
cioun franceso e artistico : per claure soun discours, trais lou vot 
que fugue TEscolo de Limoge, delinitivamen coustituido, que ton- 
gue, en 1897, li « Jo cte TEnglantina. » 

Li manteneire de 1' Escoio limousino signon li decisioun nou- 
mant manteneire-assessour: MM. iou comte de Brettes e Oscar 



Digitized by 



Google 



68 Lou felibrige 



Cassagnade, e prouclamant manteneiris Mmo la coumlcsso de 
Valon. 

Ta 'no trounadisso d aplaudimen que s'aubouron dc pertout, 
quand M. Beyrand anouncio que lou dre de cieutadan limousin 
es aeourda a M. Vuillier, e que Mmo de Valon foundo un pres 
pur li Jo Flourau de « I'Englantina. » 

La dinado es acabado, e la sesiho literari e la Court d'amour 
se tenon a l'Escolo dc Gimel. La Court d'amour, souto lou beu rei- 
nage de Mmo de Valon, es coumpausado d'un eissame dc damo 
e dc damisello mai que galant e tout esbrihaudant de jouinesso 
e de beuta. 

Li damo e damisello Prioleau, Devars, Soulte, Bellande, Com- 
pel, Borie, Blusson, Codet, etc., n'en fan la courouno. 

Lou paumar6s di Jo de I'Englantina se debano coume seguis : 

Grand pres d6u Limousin, semoundu per lou Bournat Courrc- 
zian de Paris (un rampau de eastagnie en or), per l'autour limou- 
sin de l'obro la mai glouriouso, fugue literari, fugue scienlifico, 
a M. lou comte Jouse de Brettes, de Limoge, per sis esploura- 
cioun dins I'Americo d6u Sud. 

Rampeu de pres de 1894 : MM. Verlhac e Monjauze, per soun 
rouman loucau : Tanie Minou. Pres de 1896 : M. loumegeRoux, 
per si descuberto d6u « serum. » 

Grand pres de la Federacioun, eglantino d'or, perTobro la mai 
meritouso d6u councours : M. lou capitani Oscar Cassagnade, de 
Brivo, per si poueslo : Lemouzi, Vcndccngcs, Printemps. 

Pres di coumpousicioun limousino. — Premie" pres de poueslo 
e leatre, uno cencho pintado em(s la branco d'eglantino tradi- 
ciounalo, 6uferto per L. de Nussac, cancels de la Federacioun, k 
M. A. Marpillat, per la pastouralo : Lous Jalous. 

Mcncioun de poueslo (li libre : « Au bas pays de Limousin », 
de I'abat Gorse, e « Tante Minou », de MM. Verlhac e Monjauze, 
doun dis autour), a Nouve Laplaze, de St-Cere\ per sa traducioun 
libro de la premiero eglogo de Viergeli. 

Pres de proso (dos estampo, douno d6u Menisteri di Beus-Art), 
a MM. J. Plantadis, per soun conle : UEstiala. daus reis, e Enri 
Dars, per soun raconte de tradicioun poopulari : Moussur Dibon. 

Mcncioun de proso (la « Chansou Lemouzina », de J. Roux, e 
« Lou darner archiprestre d'a Brivaza », de E. Bombal, semoundu 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 69 



per lis aii lour), a M Dehnond, mestre d'escolo a Allassac, per si 

conte legendari : Gustou d'a Fleit, Las agassas e lous agassous. 

Councours de lengo franceso 

Poueslo. — Premie* pres a Oscar Cassagnade; mencioun, ex 
jequo, a M. Miremont, de Brivo, per si vers, e a Mllo Jano Pras, 
per sa poueslo lieves heureux. 

Proso. — Pres : uno estampo, douno dou Menisteri di Bens-Art, 
a Gelestin Raillard : Pere Marty. Mencioun ounourablo a M. Juli 
Guillaume, de Brive, per sa nouvello : Miettr. 

Bom- Art 

Musico. — Premie pres (estampo, doun dou Menisteri), a V. Celor, 
de Tulo, per si eoumpousicionn : La mart del loup, Sen Marti, 
Bou francos (poueslo de J. Roux). 

Un dessin a la phimo de M. Vuillier es per M. J. Durand, per 
si eoumpousicionn : Vol de papillon (poueslo de Mllo Margarido 
Genes). 

Scgound pres, estampo d6u Menisteri, a M. Aubry, per soun 
Salut aux monedirres (poueslo d'A. Palraud). 

Diplomo, pres d'esculturo, a M. Ribes, per soun medaioun de 
vin de M. de Vars, casteu de Lascamps. 

Diplomo, pres de dessin, a M. Rafeu f.asperi, per si fusin, pal- 
sage limousin. 

Diplomo- mencioun : Louis Leynia de la Jarrige, per sis illustra- 
cioun de « Per s'esclafar » e soun litre ilustra prepausa per Lp- 
mouzi. 

Li diplomo e pres soun distribul" i laureat present per li belli 
damo de la Court d'amour. 

Em' ac6, ven que li gagnairc e li felibre dison si vers si 
cansoun. 

J. Plantadis dis uno peco mandado per Mllo Genes : Hurous 
malhur, dedicada « Aus Tulcncs », en ounour de Jan Teyssier, 
lou foundadou di Jo de TEglantino. Peire Verlhac dis de vers sus 
Gimel Si-Priest, A. Marpillat i^ vai de sa « Trinitat felibrenca » 
e de si tableu : « L'ase de la Nanoun », « Lou vi del curet » ; 
Bombal canto soun « Ghal amar biear bobi » ; Raymond Laborde 
legis dous mousseu de vers limousin que 1'abat Talin dedico a la 
eoumtesso de Valon. 



Digitized by 



Google 



jo Lou Felibrige 



Li vers courouna dc M. Oscar Cassagnade : « Lemouzi », soun 
debita pfcr Pfcire Verlhac ; es M. Plantadis que dis « Lou saut de 
Gimel », de J. Roux, e « Fraire Vincent », de Marcelin Caze. 

M. J. Durand, de Brivo, canto la musico qu'a broudado sus la 
poueslo « Vol de papiilon », de Mllo Margarido Gen&s, e M. Fau- 
g6re, de Tulo, bresiho La calha e li coublet de Margontier : lou 
Raibe d' amour, que la musico n'es de Mllo Gen6s. 

Aqui se clavo la sesiho, que la niue davalo di cimo, e qu'es 
ouro de tourna prene lou camin ferra. 

Em6 la niue que v6n, li carriero e lis aubergarte de Gimel soun 
pleno de mounde, de cant e de joio : la cabreto e la vielo, mar- 
cant lou pas de la bourr&io, counvidon a la danso li drole e li 
chatouno, que se lou fan pas dire dous cop. 

E n'es dins la joio poupulari que s'acabo la f&sto de Gimel 
Sant-Priest. 

En ves&nt 1'envanc e l'estrambord di Felibre limousin, en coun- 
siderant lou noumbre toujour croissant dis ome de la bono que 
de tout caire e cantoun d'aquelo terro benesido s'arrambon souto 
la bandiero de Santo Estello ; aquelo federacioun limousino dis Es- 
colo d6u Felibrige que grouon coume li flour au prinlgms ; aqu^ii 
noumbrous manten&ire nouma, prouclama p6r li mantengire li- 
mousin, mostron-ti pas au Counsist6ri que sarte i'ouro, p&r re- 
gularisa li creacioun d'Escolo e la nouminacioun de man tenure, 
de decida Testabiimen de la Mantcn^ngio limousino? 

Pdr lou b6n de i'obro feiibrenco, nous es vejaire qu'aco 's la 
courouno que lou Felibrige d£u pausa sus I'obro de l'autour de 
la Chansou Lemouzina. 

E longo-mai triounfle Santo Estello! E longo-mai vibre lou 
Limousin ! 

Jan MONN£. 



Digitized by 



Google 



LI NOVO FELIBRHNCO 



PROUVENgO 



— Lou 1 8 d'avoust, souto la presidenci de meste Eisseto, tourna- 
mai s'es acampa, en Arle, lou Coumitat dou Museon arlaten d'et- 
nougrafio. 

Lou nouveu loucau demanda au Counsel) Generau, e qu'es lou se- 
gound cous de foustau ounte se ten la justici de pas e lou tribunau 
de coumerci, es de-segur que ie sara acourda, emai pereu que la soumo 
voutado sus l'avis de M. Revoil, per la restauracioun de la gleiso de 
Sant-Ounourat dis Aliscamp, de la capello mejano, que devie en prin- 
cipe regaupre li couleicioun, sara pourtado a la restauracioun dou 
nouveu loucau. 

Lou Coumitat decido de demanda a Frederi Mistral, que l'a recau- 
pudo per lou Museon arlaten, d'aplica la soumo de 200 fr. i premie 
fres d'istalacioun. 

Sarie e n -de-bo n que touti lis Arlaten se boutesson a Tobro per (aire 
reiissi la causo, car s'arribavo qu'aco s'abandounesse, ie mancarie pas 
de vilo vesino, coume lou dis Frederi Mistral, que farien sieunoaquelo 
ideio e leu-leu la farien grana e espiga. 

Arle, d'aqueu biais, — e es tout marca per ac6 — devendra un 
centre d'estudi etnougraMco, caupent la Prouven^o e lou bas Lengado. 
Zou ! que touti se boulegon ! 

— Li Felibre de la Mar se soun acampa lou 15 d'avoust, a * PH6- 
tel de Provence », a Marsiho, per faire sis adessias, en uno taulejado, 
a soun brave secretari Aguste Gautier, que s'en vai de Marsiho ; un 
dou fres e cousent nous a empacha d'ana pourta uno provo de nosto 
simpatio au valent secretari di Maren, e n'en sian mai que regretous. 



Digitized by 



Google 



72 Lou Felibrige 

— Mounsen Jacinto Verdaguer. majourau de Catalougno, lou grand 
poueto de VAtlantido e de tant d'autris obro super bo, demoro, aro, 
a la carriero de Provensa, 123, 3 en Barcilouno. 

— Lou majourau En Frances Vidal, que trento an de terns es esta 
dins la Bibliouteco Mejane, d'a-z-Ais, ven d'estre nouma counserva- 
tour d'aqueu riche acamp di richesso miejournalo. 

Semounden au valent felibre ndsti courali felicitacioun. 

— Lou 23 de setembre <e tendra, en Avignoun, un coungres per li 
revendicacioun de la lengo prouven^alo, souto la presidenci d'ounour 
dou subre-capoulie En Frederi Mistral e dou capoulie Felis Gras. 

Lou bureu sara coumpausa d'un president, de tres vice-president, de 
tres secretari, elegi a l'uberturo de cado sesiho. 

Se fai rampeu en touti li Prouvencau de la bono que noun an re- 
nega ni rebala la fierta de sa rago, en touti li valent desirous de 
countribui a la glori, a la prousperita de la patrio, per I'acioun prou- 
gressivo e Fespandimen de la lengo dis avi. 

T6uti li valent soun counvida a-n-aqueu Coungres, ounte cadun 
apoundra sis ideio a-n-aqueli dis autre, dins li tres questioun capita lo 
dou prouvengau a la tribuno, en cadiero e dins Ve&colo, 

Aqueli qu'auran douna soun adesioun a-n-aqueu Coungres recau- 
pran uno letro de counvidacioun per li sesiho. 

Lis adesioun se devon adreissa a M. Folco de Baroncelli, palaisdou 
Roure, en Avignoun (Vau-Cluso). 

Touti li coumunicacioun que se faran dins aqueu Coungres, saran 
escricho d'avanco e mandado, avans lou 20 de setembre, a M. Folco 
de Baroncelli, en Avignoun. 

— Dins la niue d6u 15 au 16 d'avoust, es mort, a-z-Ais, M. Jan 
Remondet, direitour e redatour en chefe dou Memorial d'Aix, que 
soun estamparie porto despiei long-terns lou noum : * Empremarie 
felibrenco », e qu'a esta m pa Lou Tresor dou Felibrige, mounumen 
auboura a la lengo prouvencalo per En Frederi Mistral, e qu'en foro 
de noumbrous voulume prouvencau, a douna lou jour is obro de Ma- 
rius Bourrelly, de Thumin e d'autri felibre. 

Avie douna, dins lou terns, soun adesioun au Felibrige coume man- 
teneire de Prouvenfo, e s'ero piei retira ; mai ac6 noun empacho que 
demandan a Santo Estello de ie douna placo dins sa glori. 

— Dins la Crous d$ Trouyhtfo dou 23 d'avoust, atrouvan un ar- 
ticle, signa A, que nous douno lou raconte di festo de Sto Madaleno, 
a St-Meissemin, que n'aven parla dins noste darri^ numerd. Es ben 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 7) 



doumage que Pescrivan d'aqueu raconte a^ue pas mies rebrounda «oim 
ourtougrafi e sieucla li marridis erbo que Pestoufon lou bon gran. 

Lengad6 

— Li felibre gardoonen e lou Coumitat di Festo d'Ales, en Pou- 
nour de Florian, de Pasteur e de Pabat Sauvages, noun an vougu es- 
pera la vengudo di Felibre e di Cigalie de Paris, qu'an remanda soun 
escourregudo a-n-un-autre an, e an decida de fa ire sa jouncho li 26 e 
37 de setembre d'aquest an. A-n-aquelo oucasioun, an ourganisa de 
grand Jo Flourau, souto Paflat de la vilo d'AIes, e, dins Pate de la 
festo, s'inagurara li mounumen e buste auboura i tres reire flame : 
Florian, Pasteur e Sauvages. 

Lou councours literari coumpren de temo de lengo d'O e de lengo 
d'Oi, que ves n'eici Pestiganco : 

Lengo d*0. — 'Pouesio. Sujet impausa : 1. Odo a Flourian. 2. Odo 
a Pabat de Sauvages. — Sujet libre : touto peco pouetico o pouemo 
aguent pas mai de cent vers, saran recaupudo erne grand gau. e se 
fara la meiouro acuienco i peco de sujet libre coumpausado dins lou 
mole rouman, coume dirias lis aubado, planh, balado, danso, pastou- 
rello, tensoun, serventes e coublet. 

Troso. — Sujet impausa : 1 . Estudi sus li precursour di Felibre 
cevenou ; 2. Raconte sus la culido di castagno ; 3. Dire perque se 
deu escrieure Alls e noun Alais ; 4. Donna Pourigino di mot Tabo e 
raidu ; 5. Quauqui pajo d'istori sus d'AIes ; 6. Traducioun en proso 
cevenolo d'uno fablo de Flourian (aquelo tiero es escassamen reser- 
vado is escoulan di liceu e coulege, escolo, etc. ; sara necite de dire 
Pescolo e la classo que seguis Pescoulan). — Sujet libre : touti li su- 
jet, tau que : descripcioun d'un paisage gardounen, vendemio lenga- 
douciano, meissoun prouvencalo, conte, nouvello, galejado o raioulado 
que passaran pas cent rego. 

Teatrt. — A-prepaus en vers a dous persounage, pretoucant de 
coustumo raiolo. 

Touti li dialeite de la lengo roumano pod on prene part a la targo. 

Lengo d } Oi (/ranee's). — Pouesio. — Sujet impausa: 1. Odo a 
Flourian ; 2. Odo a Sauvages ; 3. Balado : Le retour de Nemorin ; 
4. Traducioun en vers frances de la pouesio de Lafaro-Ales, tirado 
de Las castagnadosy qu'a per titoulet : Lou darrii som de la Vierjo 



Digitized by 



Google 



74 Lou Felibrige 



Sujet libre : touti li Umo se pod on trata, emai que passon pas un 
centenau de vers. 

Proso. — i. Estudi sus la pastouralo ; 2. Nouvello : uno voto au 
pais dou Gardoun ; 3. Estudi sus li magnan e li prougres de la seri- 
ciculturo, de Tabat de Sauvages a Pasteur. 

Councours artistique. — Dessin, 1. PaVsage gardounen ; a. Tipece- 
venou : pastre, minaire, filaire, marchand, etc. : touti li biais de des- 
sin se podon emplega, meme la grisaio. La coumpousicioun aura d'a- 
gue 75 centimetre sus 60. Li dessin courouna saran atribui au museu 
d'Ales o a tal autre museu a Pag rat di gagnaire. 

{Musico. — Metre en musico la roumanco tiEsUllo : 

Ab ! s'aver dins vostre vilage 

L T n jouine e tendre pastourel, etc. 

La coumpousicioun aura d'estre escricho per uno soulo voues d'ome 
o de femo, em' acoumpagnamen de piano. 

De pres en argent, de rampau e de paumo, de medaio de vermei, 
d'argent e de brounze, de diplomo artistique, saran decerni i laureat. 
Li mandadis auran de se faire avans lou 20 de setembre venent, aM. 
F. Chabrier, biblioutecari de la vilo d'Ales (Card). Lis obro noun 
saran signado, mai saran acoumpagnado d'uno biheto cachetado que 
caupra li noum, prenoum e demoro dou courreire, erne la deviso que 
l'obro elo-memo pourtara en testo, per a fin que se posque couneisse 
l'autour, que sara tengu de i'apoundre 1'afiermacioun que soun obro 
es jamai estado estampado. 

Zou ! lou tambourin bat la rampelado : 

Quau voudra luoha qua se pre»ent« ! 
Quau voudra lucha que vengue uu prai. ! 

— Lou majourau En Pau Chassary, l'autour valerous de En terro 
galesOy aqueu recuei de tant fini galejado, nous vai faire tasta Lou vin 
dau misieri, qu'es lou recuei de si pouesio doufo e fresco. 

Aqueu recuei de vers lengadoucian e prouvencau pareissira per sous- 
cripcioun, a 3 fr. 50. Li biheto d'adesioun soun recaupudo enc6 de 
l'autour, M. Pau Chassary, 4, carriero dou Faubourg Boutonnet, a 
Mount-Pelie, o i bureu de la « Cam pan a de Magalouna », 15, car- 
riero dou Chivau vert, a Mount-Pelie. 

— Lou dijou 30 de juliet, l'Escolo parisenco dou Felibrige a tengu 
sesiho. Lou CJapas de Paris i'avie presta soun ajudo. M. Laborde a 
fa lou discours d'uberturo, remembrant li suces dou Frai Savinian, tant 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 75 



a la Sourbouno qu'i Jo Flourau de Lengado. Marpillat a di Lou vin 
dou curat ; Bourny la Vmus <TArU, d'Aubanel ; Roche canto li Gri- 
setas de Mount-Pelie e la Marcba das enfans de I'Erau ; J. Mange dis 
A Pamigo qu'ai jamai visto, d'Aubanel ; Mmo Mandin canto la Sere- 
na do sus I'Erau, de J. E. Castelnau, etc., e, per la bono bouco, M. 
Plantadis a entouna la cansoun de la Coupo, qu'a clava la sesiho. 

Limousin 

— Lis Escolo felibrenco dou Limousin se soun a cam pa do lou 16 
d'avoust a Gimel St-Priest, per felibreja, teni li Jo de 1'Eglantino e la 
Ceurt d'amour. (Veire la crounico). 

— Lou 24 de juliet, li Courresian de Paris se soun acampa en un 
banquet en ounour dou generau Billot, ministre de la guerro ; aquest, 
en puro lengo limousino, Pa prounouncia un discours forco aplaudi. 

— M. Tabat Gorse ven de faire pareisse, a Tulo, un voulume qu'a 
per titoulet : *Au bas pats limousin, ounte i'a tant e piei mai de prou- 
verbi e de citacionn en lengo limousino. (Tulo, empremarie Grauflbn, 
gr. in-8 de 327 pajo). 

— Aufred Marpillat vai faire parfcisse un voulume que s'estampo en 
puro lengo limousino : Wr s'esclafar. 

— Un escoulan limousin, Tabat J. Gary, ven de faire edita a Cadus 
(Lot), un recuei de nouve e de cantico poupulari. M. Gary es presi- 
dent de la Soucieto d'estudi dou Lot. 

— Li felibre de I'Escolo d'Auvergno, que devien se rendre a Sant- 
Cere lou 2 d'avoust, per festeja e dire de vers en gl6ri d'un enfant 
dou pais, lou manescau Canrobert, an remanda soun escourregudo a- 
n-un-autre jour, coume l'a ven di, e se perdra ren per espera. 

Aquitani 

— Es a Revirolos, toucant Lavelanet (Ariejo), que, lou dilun de 
Pasco, se tengue la proumiero acampado de TEscolo de Mount-Segur. 

Es en co dou mestre Artur Caussou que se fague la felibrejado, e 
n'es eu qu'a la desservo ausse lou got en ounour de la Terro d'Oc 
e de Mount-Segur, tout en remembrant co que 1'archivaire F. Pas- 
quier, tant arderous, a fa per la lengo roumano dins 1'Ariejo e tout 
en regretant que noun fuguesse aqui present per reculi lou pres de 
soun travai. 



Digitized by 



Google 



76 Lou Felibrige 



E piei, sus la bandiero que porto la fiero deviso di comte de Mount- 
Segur: Toco-?-se gausos! jureron touti, em' aquest moutet per sar- 
ramen : 

Beyreni pa lea I a mar Undo, 

Toutia les niorts toornats en bido, 

E le gifts pu caut que le foe, 

A bans que nostra lengo d'Oc, 

Lengo olaufido d ariuounio, 

E mai que coumblo de genio, 

Sio jamai banido d'enloe. 

Prousper Estieu digue, en seguido, soun odo superbo a Mount-Se- 
gur ; MUo Mario Caussou, gagnarello di Jo Flourau de f Ateneu de 
Toulouso, bresiheje, alor, quauqui galant vers ; em' ac6 en renguiero, 
Dunac d eel a me uno odo a 1'Ariejo, Riga! un sounet a la vilo de Fouis, 
Teulie un autre a Mount-Segur ; Aybram debite uno legendo, e se 
clave sesiho per la can soun de la Coupo, de Mistral. 

Apres la dinado, li taulejaire signavon la letro seguento, adreissado 
au Capoulie dou Felibrige. 

« Lavelanet (Ariejo) al ped de Mount-Segur, lou 6 d*abrieu 96. 
Moussu lou Capoulier, 

Lous sept jouts sinnads an Tounour e lou plaser de vous far assaber 
qu'an Tintenciu de foundar uno Escolo felibrenco entitoulado : Escolo 
de {Mount-Segur, qu'aura soun sieti a Lavelanet, en co del felibre Ar- 
tur Caussou, e que sara coumpousado de toutis Ious felibres del Lau- 
ra gues e del pais de Fouix. 

Vous pregan de nous far tener 1'autourisaciou del Counststori, e 
d'agradar, Moussu lou Capoulier, Tassiguranco de nostro amistad e de 
touto nostro devouciu a Santo Estello. 

Signa : A. Teulie, P. Estieu, F. Rigal, J. Aybram, A. Caussou, J. 
Gadrat, P. Dunac. » 

En seguido, lou bureu de 1' Escolo de Mount-Segur fugue coumpausa 
coume seguis: 

Cabiscou d'ounour, Prousper Estieu ; cabiscdu, Artur Caussou ; sou- 
to-cabiscou, Aguste Teulie e Frances Rigal ; secretari clavaire, Jan 
Gadrat. 

Veici, aro, la responso dou Capoulie a la letro di set valeut de f Es- 
colo de Mount-Segur : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 77 



Mi beu e valerous jouvent, 

« Vautri, que sias l'amo di pais de Fouis e de Counseran, acampas- 
vous souto li flamo roujo e or de la bandiero felibrenco, e que d'en 
aut di barri de Mount-Segur vosto Escolo clame e prouclame i quatre 
vent de la liberta, que soun retrouvado li lanco ben pounchudo e lis 
espaso esbrihaudanto di comte de Cumenge e de Fouis ! 

Lou Capoulie saludo I'Escolo de Mount-Segur e embrasso touti li 

fraire. 

Felis GRAS. 

En seguido de la felibrejado de Lavelanet, lis escoulan de Mount- 
Segur an fa pareisse uno revisto souto lou titoulet de Mount-Segur e 
la deviso : T{emembr en-nous! qu'eme lou raconte de la festo dou dilun 
de Pasco, douno, dins soun premie numerd : Remembratz-vouSy odo 
magnifico de Prousper Estieu ; Mount-Segur, serventes d6u meme ; 
tAs felibre* acampats a Mount-Segur, d'Antounin Perbosc ; Souvenis, 
de Pau Dunac, etc., etc., em' un tros de gramatico dou dialeite dc 
PAriejo, per Artur Caussou. 

De mai, I'Escolo de Mount-Segur duerb un grand counoours de 
parladuro miejournalo. De flour d'or e d'argent saran baiado i meiouri 
peco de vers o de proso sus Mount-Segur o la Crousado. Saran re- 
$aupu de mousseu de proso o de vers sus de sujet libre, e i'aura de 
medaio per eli. I'aura pereu de joio per lis escoulan. 

Lis obro saran mandado, en double, noun signado, dins li formo 
academico, a M. Gadrat, estampaire, carriero de la Bistour, a Fouis. 

Li Jo Flourau se tendran au mes de setembre. 

A PAREIGU : 

A Mount-Pelie, dins lou Felibrige latin, tome sieisen, janvie a abrieu 
1895 : « La question des Cours d'amour », obro mai qu'in- 
teressanto de M. V. Crescini, proufessour a l'Universita de 
Padoue, revirado de l'italian per lou manteneire de Prouven^o 
A. Martel ; de vers de L. Bard, de Nimes ; Nats, pichot 
rouman escri per lou felibre Louis Funel, de Venco, segui 
d'un tros d'uno coumedi : Lous Caramans, que A. Roux, de 
Lunel-Viel, ven de faire pareisse en broucaduro. 
» Enco de G. Firmin e Montane : « Souvenir de la grande 
felibree du 31 mai 96 en Thonneur des Abeilles cettoises », 



Digitized by 



Google 



;5 Lou Felibrige 



que lou cabiscou cetori J. E. Castelnau ven de faire estampa 
per garda remembranco d'aqueli festo e dou jour memoura- 
ble que lou Felibrige es esta aclama per lou pople cetdri. 

A Paris, tira de f*Artisle : Un mots en Grlce y raconte poulit de I'es- 

courregudo dou majourau En Gastoun Jourdanne, dins lou 

pais enaura d'ounte Tart nous es vengu. 

» Dins Demain, revisto de jouine : Cher les Ft fibres, article 

umouristique d'E. Ner sus li festo di Felibre de Paris aSceus. 

A Paris emai a Brivo, dins lou Lemouzi de Juliet : erne la seguido 
interessanto dou Leissique limousin de Raymond Laborde, 
fa : La felibre e de Castelnau, Lou paure onu e la mort, de 
M. Aza ; La nueg de las f Paus t coumedi en un ate represen- 
tado per lou premie cop au teatre de Brivo, per li festo dou 
Felibrige dou 2a de jun 1895, per E. Bombal. 
» Dins La {Mandoline d'avoust, un sounet prouvencau de Bo- 
nofe Debais a-n-Anfos Daudet, e un sounet frances de Jouse 
Cornille, dedica au majourau selounen Crousillat. 

A Mount-Auban, dins // Quercy e dins lou Canlou fetibrenc de Peire 
de St-Jan, quauqui mot sus Aguste Foures. 

A-z-Ais, dins lou Memorial d*Aix dou 2 d'avoust : Sero d'esttiu, vers 
galantoun dou jouve felibre laren Louis Crest. 

Dins lou numerd dou 13 d'avoust: « Les Echos de Pro- 
vence, grande mosaique pour musique militaire », per G. 
Bore I, que la musico dou 55" de ligno n'en regalo li gent 
d'a-z-Ais ; comte rendu poulidet de Monin. N° dou 23 : Ua- 
gounie de ma souerre> peco de vers de Pau Bazzi, un nouvel 
esfournia de l'Escolo de Lar, que tout just escapi dou nisau 
s'assajo poulidamen de canta dins lou dous cacalian. 

A Fouis, dins (Mount-Segur , n° 2, la getuo revisto di felibre dou Laura- 

gues: La lengo may, peco quejansemin mande en 1837 a M. 

Dumon, ancian ministre, qu'avie di que nosto lengo meiralo 

ero a la mort, e que se clavo per aquesto fiero dicho : 

Lou puple, fidel it sa may, 
Sara Gaacoun, toujour ! e francimao, jamai ! 

Vaigat de septan to-cinq, de Pau Dunac ; Clar de luno t de 

Catet del Sarro, etc., e la seguido dis estudi gramaticalo de 

A. Caussou. 

A Cano, dius le Littoral dou 7 de Juliet, un article de Daniel Riche, 

Paris qui passe : la fete des Felibres de Paris. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige jq 



A Brivo, dins La T{epublique dou 3 de Juliet, lou raconte de la fe- 
librejado de Castelnau, que n'aven parla dins lou bulettn, e 
qu'es estado per li felibre d'Auvergno e de Limousin la festo 
Sanl-Estelenco de 1896, remembre d'aquelo de 1895, signa 
per Sernin Santy. 
» Dins le ConciliaUur dou 1 de Juliet, La filibrie de Castel- 
nau, de Lemovix, erne lou brinde dindant e calourent, amis- 
tadous e freirenau, de Sernin Santy. 

A Paris, dins lou Viro-Souleu de juliet-avoust, lou comte rendu di 
festo Ji Felibre de Paris a Sceus, en ounour de Teodor Au- 
baneu e de Flourian, erne la belloobro courounello dou paure 
Louis Tombarel, en gl6ri d'Anseume Mathieu, e PAigo bou- 
lido, sounel fresquet d'E. Jouveau. 

A Mount-Pelie, dins la Campana de {Magalouna, uno cansoun de Cla- 
passet : tAi pas vtst lou baloun ; Quaucas drageias 9 de Lou 
Sauta-Rocs ; Cinella, de Drin-drin ; Lou chin e lou lapin, de 
Fredol de Magalouno, etc. 

En Avignoun, dins PAioli\ Li douge cant roudanen, ounte F. Vidal 
lauso, erne soun cor, l'obro giganto de noste grand mestre : 

De-longo, tu, Prouvenco, fas revieure 
Ed Crau, vers 1'Estereu, long la grand vio, 
Flori que rnai, encuei lou Kelibrige : 
O, reasuscito en plen nouesto Coumtesso. 

Per li be/lis Eiguierenco, de Louis Astruc ; Enco ditMardis- 
tes, counferenci sus Verdot, per Louis Pascal ; Au Leber oun, 
de Bounet einat ; U amour de la terro tnaire } de Marius An- 
dre ; La cougourdoy d'A. Richier, etc. 

Li numero 203 e 204 nous aduson : Lou secret di besti, de 
Frederi Mistral ; A moun ami F. Mistral, de A. CrousiIIat ; 
Discours dou felibre J.-B. Menut, chivalie dou Merite agri- 
colo, a la fcsto tambourinarello de St-Meissemin, en ounour 
de Santo Madaleno ; En Vounour de Santo Estello, cant de 
meste Eisseto erne la musico ; la seguido de YEscourregudo 
en Anglo- terro, d6u Pai Savie de Fourviero ; Lou Penitent, 
de R. Luquet, etc. 
A Barcilouno, dins la Veu de Catalunya : lou raconte di festo que li 
felibre de Mount-Pelie an facho en ounour de YEco republi- 
can de Reus (Espagno), qu'ero vengu, erne d'autri Soucieta 
couralo, i festo de l'Espausicioun de Mount-Pelie. 



Digitized by 



Google 



So Lou Felibrige 



A Toulouso, dins Le Gril : <A~n-uno esieUto (Un Gril) ; Te *s aucels, 
de Pol-le-Long ; uno tiero d'article frances escri en « ortho- 
graphe reformee » ; la Graouilbo, fablo dou coumpaire La- 
fontaine, revirado en lengadoucian per lou felibre J.-B. Rou- 
quet ; <Adiou fraire ; Lou pr untie poutou, de E. Galtie, e 
la seguido de la letro C dou Diciounari moundiy de Jan 
Doujit. 

A Marsiho, la Neissenco dou Crist } pastouralo prouvencalo en 5 ate e 
en vers, per J. F. Audibert, in-8 de 95 p. 

A-z-Ais, dins la Trovence nouvtlle dou 30 d'avoust : Taure Foui, peco 
elcgiaco dou jouve laren Carle Bourrelly, que coumenco de 
s'encamina gentamen dins lis orto dou Gai-Sabe. 

La placo nous defauto mai que jamai per escudela tout 90 que pa- 
reis de poulit dins li journau de lengo d'O, coume la Terro <fOc f la 
Revue nUridionale % etc., e pereu dins li fueio franco- prouvencalo : 
V Homme de bronze y d'Arle, le Conciliateur , de Beu-Caire ; VHerault, 
de Bezies, e la Cbronique dou meme rode, que tamben s'agrado de 
flateja la lengo dou Miejour e d'ajuda a soun revieure, e qu'a publica 
uno letro de ' Frederi Mistral a-n-Antounin Maffre, sus si Francbi- 
mandejairos, aqueli galejado espcritalo, que n'aguerian la primour a 
Ceto, lou 31 de mai, e que venon d'espeli en broucadtiro, ligado pou- 
lidamen en un bouquet d'un vintenau de cacalas fldri. 

Lou Journal de Forcalquier a douna, lou 14 de jun : Au ma jour au 
de Berluc, mandadis de Louis Crest, un jouine felibre Laren que, 
souto l'aflat dou majourau de Pourchiero, camino poulidamen dins la 
draio felibrenco. 

Aven pereu remarca dins la Province dou mes de jun, un article 
de Lucian Due, soun direitour, sus li Folk-lorisUs, valent-a-dire lis 
amaire di vieis us e di viei parla. 

/.'Effort, dc Toulouso, estudio a soun tour lou mouvemen felibren, 
apres la Revue meridionale, de Carcassouno, Le Mistral, d'Avignoun, 
e d'autre, e d'autre. 

Se vei que lou Felibrige fai taco d'oli. 

Longo-mai se n'apounde au roudelet di manteneirede la lengo mei- 
ralo ! 

Lou Gerent : Jan Monne. 



Impriinerie L. Due, 35, rue Kousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LOU COUNGRfeS D'AVIGNOUN 



Lou 22 de setembre, un centenau d'afouga s'eron rendu en Avi- 
gnoun, per prene part au Coungres que scie devie teni. A vueeh 
ouro dou matin, dins la salo de la Bourso, se soun acampa: Ar- 
navielle, Anfos Tavan (un di set de Font-Segugno), Don Savie* de 
Fourviero, Frai Savin ian, Peire Devoluy, D6utour Ghabrand, G. 
Veran, Tabat Spariat, St-Raymond, d6u « Mcssagerdc Toulouse », 
canounge Bourges, Folc6 de Baroncelli, i'abat Moutier, Juli Veran, 
J. d'Arbaud, Gacian Almorie, Tabat Imbcrt, Bounet l'einat, Grabie 
Pcrrier, Mario Fenouil, d6u « Gaulois », I'abat Dabry, de « l'Uni- 
vers », dous delega di fraire Maristo ; Frai Teoufde, Morenas, 
J.-B. Fan re c Annejon, de Marsiho, lou delega de Mounsegne 
Parch evesque d'Avignoun, etc. 

Se legis en coumencanl li letro de regret pourtant lis adesioun 
.d'uno bello tiero d'ami que noun an pouseu se rendre dins l'an- 
tico vilo papalo, enlrc li qualo se remareon aqueli de Savie de 
Ricard, G. Jourdanne, Sextius Michel, Maurise Faurc, de Berluc, 
Desmons, Anglade, de Gailhard, etc. Piei, se passo a la nouniina- 
cioun di membre d6u Bureu. Soun nouma: president, M. Sant- 
Raymond ; assessour, Anfos Tavan e Guihaume Veran ; secretari, 
Jiili Veran c J. d'Arbaud. 



StUmbrc 



Digitized by 



Google 



82 Lou Felibrige 



Lou president duerb la sesiho per uno flamo improuvisacioun, 
sus Festiganco d6u Coungres : « L'ensignamen drtu prouvengau 
au pople, a Feseolo, dins la Iribuno e dins la cadiero. )> 

Sc legis quauqui despacho, e la paraulo es dounadoa G. Veran, 
que legis, eu, un travai mai que beu sus Vdurigino dou lengage. 
Lou Frai Savinian douno soun raport sus Vistori de la lengo rf'O 
e di Libre que podon servi per Fensignamen d6u prouvencau dins 
lis escolo dis enfant dou pople. Aqu6u raport dis lou mouvemen 
de Fensignamen dins lis escolo primari de 4819 a 4896. 

La paraulo douco d6u Frai Savinian esm6u lis escoulaire, e 
n'es per aclamacioun que se voto li dous vol que presento e que 
soun : 

4. Introuducioun dins lis escolo primari di libre classique ne- 
cite per Fensignamen d6u Trance's, au mejan d'estudi coumparalivo 
erne* la lengo d'O ; 

2. Iscripcioun de la lengo d'O dins la liero di lengo vivento de- 
mandado per lis eisamen d6u brevet. 

L'abat Redon, vicari generau de Farchevesque d'Avignoun e 
soun delega 6uficiau, ven prene placo entre li coungressisto, e 
lou Coungres, sus la prepausicioun de D. Savid de Fourviero, se- 
mound aqu6sli dous vot a Mounsegne Farchevesque d'Avignoun : 

1. Que se fague uno placo au prouvencau dins si dous pichot 
scmenari, e qu'un pres acourda touti lis an (4) siegue decerni a la 
mciouro traducioun prouvencalo d'un autour gre o latin ; 

2. Qu'a Feisemplc de co que se pratico au grand semenan dc 
Carcassouno, lis abat d6u grand semenari d'Avignoun siegon ten- 
gu, lou jour que predicaran francos, de faire uno gloso, a la fin, 
en lengo vulgari, e agon touto libcrta d'escrteure, dins aquelo 
lengo, si dissertacioun filousoufico e teoulougico. 

Aqutfli dous vot soun vouta a Funanimeta e signa per t6uti li 
membre present. . 

Frai Teoufile, d'Avignoun, fai uno coumunicacioun sus « lou 
role dou prouvencau dins Fensignamen mouderne. » L'ouratour se 
plangsubre-tout de la pichouteto plago facho a lalitcraturo prou- 
venealo dins li libre d'ist&ri literari bouta entre man disescoulan. 

Arnavielle fai lou vot, qu'apres discussioun es ad6uta, que t6uti 
li Felibre, dins Finteres d'uno acioun pratico e rapido, en manteo- 

[1] l'a 'no peraouno que lou pago. 

Digitized by LjOOQIC 



Lou Felibrige 8) 



gudnt lou dre di divers dialeite, ado u ton Tunila ourtougraflco 
eslablido per lou Tresor ddu Felibrige do Frcderi Mistral, e s'apiclo 
per aco sus l'aulourita de I'eminent filoulogue Gamihe Chabaneau, 
proufessour a la Kaculla di Letro de Mount-Pelie\ 

Juli Veran, de Beu-Caire, demando que lou noumbre di cadiero 
prouvenralo dins li faculta de letro fugue aumenta. J6use d'Arbaud, 
de Meirargo, voudrie" de cadiero libro per Fensignamen d6u prou- 
vencau. 

Lau Prai Savinian, d'Arle, resumis li travai qu'a fa dins lis es- 
colo, e si teourlo, qu'a la Sourbouno de Paris e*u lis avie espan- 
dido ; parlo di libre, au noumbre do set, qu'a prcpara per ensigna 
lou prouvencau. 

Parlon piei Morenas, mestro d'escolo, e M. Uzes, avoucat, ese 
claus la sesiho de la matinado. 

A dos ouro e miejo, li Coungressisto, encaro mai noumbrous 
que lou matin, s'acampon tourna-mai dins la salo dela Bourso. 

La questioun de Temple dou prouvencau dins lis assemblado es 
sus lou tapis e meno uno discussioun proun vivo, mai forgo cour- 
teso, entre MM. J. Veran, Chabran e Grabie* Perrier. Lou Coungres 
s'arresto a-n-aquesto counclusioun, que fau pas demanda i coun- 
seie generau e d'arroundissamen que parlon de-longo prouvencau, 
mai que fau prepara puleu, per uno proupagando de t6uti lis is- 
tant, lou moumen que r usage de nosto lengo sara redevengu ta- 
lamen coumun, que sara parlado memo dins lis auti classo, e 
qu'alor semplegara naturalamen en touti li tribuno. M. Grabie" 
Perrier counvido t6uti lis 6uratour poupulari a se scrvi de la lengo 
dou pais : es lou soulet mejan de se faire ben eoumprene. 

Se legis e se voto uno coumunieaeioun d'En Chap&li Guillibert, 
demandant : 

1. La creacioun d'uno cadiero de prouvencau aTUniversilad'Ais; 

2. Qu'i soulet founciounari de lengo d'O fugon fisado t6uti li 
founcioun de la judicaturo en terro miejo urnalo. 

Un snounime demando que lou gouver mande dins li pais d'O 
que de juge de nosto lengo. 

Aqueli dous coumunieaeioun soun basado sus co que lou « Dre 
prouvencau », qu'uno partido es encaro en usage, es escri en 
prouvencau, e qu'es assouludamen iiecessari,d'un autre caire, que 
lou juge coumprengue li temouin e l'acusa, quand aquesli sabon 
pas parla francos. 



Digitized by 



Google 



84 Lou helibrige 



Li coumunicacioun sus lou tealre soun forgo interessanto, subre- 
lout aquelo d6u eanounge Bourges e de Frances Vidal, d'Ais, que 
se soun fleramen atala k coustitui un tealre laren. Escoutas Ma- 
rius d'Auruou dins un iros de sa dieho au Coungres avignounen, 
sus d'aqutfu prepaus: 

Per ieu, sieu vuci rnai-jue-mai afeciouna a presica en prouvencau, 
e vau me metre a l'obro per facilita l'estudi e l'amour de nouesto 
richo parladuro. Entadoumens, per me perfeciouna dins la lengo dei 
Felibre, e dins la toco de fa ire de ben ei jouvent, me sieu bouta a 
coumpausa de coumedi. 

Lei gent arleri o pau riseire, e tarn ben aquelei que troubarien d'es- 
pigno dins un leu, de plumo subre l'esquino d'un grapaud, o de peu 
dins un uou, me mandaran la peiro en escoundent lou bras, e me 
cercaran reno per co que, estent 90 que sieu, me sieu mes souto fes- 
coundudo d'un escais-noum, per espeli e faire estampa de coumedi. 
Avans de bada e de se trufa de ieu, deurien, coume leis aiet, tra- 
vaia de testo e coumprene que moun entencien, en fa sent de coumedi 
dins lou biais deis autour latin e franchimand, mai adoubado a la 
prouvcncalo e dins lou goust dou terraire, es estado d'abord de pou- 
tira dou teatre toutei lei paraulo escabissouo que se h estampon taut 
sou vent ; piei, de revieuda l'obro dou teatre qu'es, en fa sent rire, de 
castiga lei vici e de li servi de remedi, e enfin d'alesti d'ounestei pas- 
so-tems ei franc e galoi Prouvencau. 

Se d'unei que l'a troubavon que mei coumedi soun pebrado o que, 
coumo lei cebo, fan couire leis uei, eh ben ! que se li meton de ta- 
padouiro e que lei legisson pas. Deurien saupre, pamens, que la len- 
go prouvencalo es un pau coume lou latin. Pouedi pamens afourti 
que troubaran ren dins mei coumedi que pudisse, e que boularai pas 
lou samena. 

Avieu proun quauco cregnenco de faire estampa meis obro e de lei 

metre a Pesquicharie Remondet ; mai Tamistous e saberu cabiscou de 

l'Escolo de Lar, e gai tambourtnaire, Frances Vidau, counservaire de 

la Bibliouteco Mejanenco, aqueu mestre en Gai-Sabe, m'a que-noun- 

sai acouraja e ajuda, e m'a di coume acd : c Anen, zou ! fai tira, 

Maiius ; en avans, veiras Berro ! » Es co qu'ai fa. Se mau-grat y c6, 

quauqueis-un soun pas countent, eh ben ! que vagon au countentie; 

per eu, sieu 

Marius d'Auruou. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 8s 



Gacian Almoric douno de detai sus la troupo mountado souto 
soun aflat, e que, dins li terro d6ufinenco, jogo si coum^di. Sis 
atour soun que de travaiadou e de rusticaire, mai tout lou pople 
cour a si coumedi, tant ben atrencado e tant poupulari. J. B. Faure 
e M. Annejon, president d6u Cteucle de Sl-Defendent, de Marsiho, 
parlon pereu sus lou prepaus dou teatre prouven<?au. 

Lou teatre pi'ouvem;au, es aeo la toco, « es aqui la tribuno, 
— coume dis VAioli — reeoumandado is ensignaire de Tenlanco, 
is apousloli d6u pople. Zou ! taias vdsti plumo, jouvent de la bono, 
e aliscas-nous de pastouralo, de tragedi, de dramo, de coumedi, 
ounte trelusigon e fantaumejon li grandi figuro de nosto istori o 
de n&sti legendo prouvengalo. » 

Z6u ! ves-eici, per claure tout, la questioun de la « cadiero. » 
Don Savie* de Fourviero douno couneiss6n<?o d'uno coumunicaeioun 
de l'abat Lacroix, curat de St-Laurens, a Marsiho, que fai lou ta- 
bleu de la presicacioun prouvenealo a Marsiho, e que dis en queto 
bello flouresoun s'atrouvavo, souto Mounsegne de Mazenod, e que 
i'apound lou beu e flame envanc qu'a pres, bonadi lou meravihous 
talent ddu Paire blanc. 

Lou eanounge Bourges parlo de la presicacioun dins I'anlico 
capitalo de Prouvenco; l'abat Spariat descalo co que n'ei dins 
lou Var sus d'aquclo estiganco, e l'abat Imbcrt a fa Festudi di 
presicaire coumtadin. En seguido, l'abat Dabry a legi de tros de 
la remarcablo e forco litcrari coumunicaeioun adreissadoau Coun- 
gres de Reims p6r Tabat Luquet, sus lou prouvencau en cadiero. 

Fin finalo, Savie* de Fourviero, apres d'ague resumi la dicho de 
si counlraire, a di que lou prouvencau poudie rendre lis astracioun 
li mai prefoundo e li plus auto de la scienei, dela lilousouDo ede 
la teoulouglo, e per provo d'acd a legi quauqui moussthi d6u se- 
gound voulume de si « Patriarches », que pareissira aquest mes 
d^utobre, L'ouratour mostro que la lengo prouvencalo es parlado 
e coumpresso dins quau saup quant de regioun. 

M. St-Ramound, president, per clava, largo uno improuvisacioun 
enauranto ; se trais per aclamacioun un voto de si in patio e de res- 
pet a Frederi Mistral ; Arnavielle bandis lou crid mistralen : 

Quau ten sa leugo ten la clau 
Que di eadeno lou delieuro ! 

e la sesiho es levado. L'on se douno rendezvous en Arle, p6r la 
f&sto d6u lendeman. 



Digitized by 



Google 



86 Lou Felibrirre 



Vers li colo embaumado e ferigoulado de Camargo, uno cenieno 
de persouno soun acampado, p&r assisti k l'inaguracioun de la 
pfciro coumemourativo de I'abitat c6utique d'Ar-lath. 

Apr6s uno escourregudo k la baumo-dolmen de Caste let emai 
&-n-aqu61i de Bounilas e de la Sourco, ttiuti li vesitaire s'arrambon 
k Ten tour d6u tumulo-menhir, qu'i ped s'aubouro la peiro cou- 
memourativo, pourtant en gravaduro aquesto iscripcioun : 

Eici, an terns di fado, 
An fa Santo Repaasolo nosti R&ire 
Gau e Sali. 

M&ste Eisseto a d'abord legi li vers que veici : 

Aiialen ! soun aqui li cros de nftsti r&ire ; 
fero terns, beus ami, que venguessian li veire, 
P&r qu'au founs d'un roucas rest^sse pas soulet, 

Dins li ferigoulo di colo, 
Aqu^u pople enterra souto li clapeirolo 

Di vtei dolmen de Castelet. 

Soun aqui li tribu de la P&ro-Plantado, 

Que, desptei milo an, lant suporton Pespouscado 

Di gravis d6u camin, di n6blo d6u vent-larg, 

Endourmido souto li graso 
Qu'escoundon li brisun de joui6u e d'espaso 

Di gent palunen d6u Grand-Glar ! 

Paure ! couneissien pas li diamant ni la sedo ; 
Mai lou peis dis estang, lis eseabot de fedo 
Poudien li sustenta, que n'avien pas be soun 

D'av6 d'ourfabre k Coutignargue, 
Li dono, d'aqu^u t6ms, se fasien, long di pargue, 

De coulas de eacalausoun ! 

chato, que restas* la lus de la Prouv6nco, 
Dins voste fougnadou, fas6s la difer&nco 
Entre vdsti beloio e la simplicita 

Qu^ro lou verai d6u ben&stre, 
D6u t6ms que lou bonur teni£ dins lou camp&stre 

Li joio que nous an quita ! 

Saluden lou trelus que d'eici se destaco ! 

Se lou moust d6u bon vin sort de la bono raco, 

La leissen pas mousi dedins soun boulidou, 

E sieguen Iter d'aquelo souco 
Qu'a douna li rasin que fan tant bono bouco, 

En restant dins soun terradou!, 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 87 



Kn seguido, lou Pai Savie, superbe dins sa raubo bianco, escalo 
susd'uno mountihoe, d6uminanll'audit6ri, improuviso un discours 
enaurant, que soulet n'a lou secret e que boulego l'amo e lou cor. 

Aquelo proumiero partido de la festo se claus deliciousamen, 
e cadun emporto lou bressadis de la paraulo pouetico e melicouso 
d6u Paire blanc. 

A la Coumuno, lou vesprc, lou doutour Marignan fai uno coun- 
ferenco davans un audit&ri noumbrous e chausi. Soun temo a per 
litre : Sepultures aux dijes pr^ his tori quo s e douno de detai forco 
curious sus li mour, lis us c eoustumo, lis armo e lis estrumen de 
n5stis h\i Gau c Sdli. Apres ague rampela lis Arlaten present, 
per que noun delembron lou Museon etnougrafique, la connfe- 
renco pren fin, per ana au teatre antique, ounte ie" deu ague* 
councert. 

Lou teatre anlique cs coumc de pople : i'a de mounde pertoul, 
sus li gradin, sus li tros de peiro e li tros de coulouno. La luno 
douno, e la vesprado es deliciouso. Mai s'atrovo, ai ! las ! que i'a 
uno troupo de galoupin que bouton lou desordre pertout, que bra- 
mon, miaulon e cridon, erne louti li crid d'animau de la creacioun, 
e que li llama de Bengalo soun atubado a la eouineneaneo, au 
lid de l'estre k la fir.; que lou councert es acourchi e moudifica, 
e que VEstudiantina a t6uti li peno d6u mounde ase faire entendre. 

Mai aquelo neblo dins un beu jour fai pas que Tamo n'en fugue 
entristesido, au countrari. N'es ansin de tout, de la vido coume dou 
reslo: lou ceu espas toujour clar, lamargardo pas toujour sa ca- 
lamo, e pamens, que i*a-ti de plus beu que fespectacle de la mar e 
d6u ceu ? L'uno I'autre, lis atrouban plus beu apres l'aurige. 

AqucHi pichot treboulun fai que mai ressourli la serenita, la 
simplesso, la fierta dou Coungres avignounen, ounte quauqui Mie- 
journau de la bono an vougu s'asempra per parla de sis afaire, 
tranquilamen e en frairc, que lou meme sentimen 16 boulego l'a- 
mo : I'amour de la piehoto putrio ! 

Aquel amour aut e flamejant, qifispiro e alubo Tamour de la 
grando pa trio, la Franco, e qu'a fa dire a noste grand Mestre : 

Li Frouvencau, flamo unanimo, 
Sian de la grando Franco e ni court ni coustie ! 



Jan MONNfi. 



Digitized by 



Google 



«£• ^M^MJ-SMJ-^MM^^ 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVENgO 



— Uno souscripcioun es dubcrto per la publicacioun dis obro d«Su 
felibre Louis Tombarel, souto I'aflat de quauquis ami e coumpan. 
l'aura uno edicioun. ourdinari a 3 fr. e uno edicioun de lussi a 5 fr. 
Li souscripcioun soun recaupudo cnco dou majourau F.n F. Vidal, 3, 
avengudo Vitour Hugo, a-z-Ais ; de M. Jtili Contend n, avoucat, 27, 
cours Mirabeu, a-z-Ais ; e de M. Eymard, avoucat, cours Mirabeu 5 *, 
a-z-Ais. 

Sian assegura que touti voudran veni a l'ajudo di valent soci que 
trenon la courouno pouetico d'aqueu jouve felibre, tant leu mort, e 
que nous dounavo tant de flam is esperanco. 

Louis-Jouse Tombarel ero na a Casteu-Reinard, lou 2 febrie 187^. 
Enjusqu'a 1'age de 5 a 6 an, fugue toujour malautoun, e touti li ma- 
landro que passon e que touti lis enfant aganton, eu lis agantavo ; soun 
brave paire, un ancian brigadie de gendarmarie de Marsiho, e sa maire, 
uno casteu-reinardenco valento, lou disputavon a la malautie erne 
touto l'afecioun de soun cor, e se gouiejavo un brisounet, ero en 
seguido d'uno toumbaduro que i'ero avengudo a la memo epoco. 
Despiei d'alor, avie jamai agu la plus pichoto malautie. 

Leri, dubert, inteligent, tout pichoutet vouli£ saupre tout e ques- 
tiounavo sus tout ; aqueu boujaroun devinavo go que ie disien pas, a 
tau poun, qu'un beu jour s'aviseron que sabie legi sen so saupre ounte 
diaussi l'avie apres. 

Ane piei is escolo di Fraire, tant a Marsiho qu'a Seloun, e, en se- 
guido, is escolo coumunalo de Seloun e de Casteu-Reinard. Paprengue 
tout co que li m est re sabien, de biais que vougue plus ana is escolo* 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 89 



amor que disie que si mestre avien plus ren a »'aprene Basto ! alor, 
si gent lou bouteron au pichot semenari d'Avignoun, ounte reste 
enjusqu'en 1888, toujour en testo de sa classo e daverant de-longo 
t6uti li premie pres. En 1888, intre en segoundo au liceu d'Avignoun 
e d'aqui partigue vers li draio de la pouesio prouvencalo, gagnant i 
Jo Flourau de Sceus lou premie pres dis escoulan, per la traducioun 
en prouvencau d'uno odo d'Ourkci. 

Acd Tempache pas, tout boursie qu'ero au liceu d'Avignoun, d'a- 
ganta dou proumie cop e em' uno bello noto, soun diplomo de ba- 
chelie, e d'ana fa ire, au liceu de Lioun, uno annado de retourico 
superiouro. A soun retour, repetitour i coulege d'Aurenjo e de Dra- 
guignan, tout en calignant poulidamen la Muso prouvencalo, gagne 
en 1895 sa bourso de licenci a la Faculta di Letro d'Ais. 

Entre terns, avie aganta un premie pres de proso a Carpentras, per 
soun Kinfaro, e li Jo Flourau d'Ais, en 1893, '* pourgigueron mai 
de courouno, coume aqueli de Sceus, d'aquest an, i'an semoundu si 
joio courounello per soun odo sus Anseume Mathieu, que, pechaire ! 
ansin qu'uno courouno de pervenco, I'an pausado sus soun cros, que 
lou beu felibre es mort lou 29 de mai 1896, dins si 23 an. 

— M. Ed. Lepelletier, dins VEcbo de Paris d6u 9 de setembre, a 
mai laissa desbounda soun iro contro lou Miejour e li Miejournau, en 
uno tartarinado qu*a batejado : La Comtetse. Pareis que li Felibre e si 
revendicacioun I'empachon de dourmi, e que tremolo per Tavern dou 
Nord, despiei qu'a legi la biheto counvidarello dou Coungres d'Avi- 
gnoun, aqueu Coungres que quauqui jouvent se soun entancha de 
durbi, per ie trata, entre ami, quauqui questioun interessant la Causo. 
Paure mignot ! e que mau i'aurie, quand nosto lengo sarie en ounour 
e a la pla^o que i'es degudo, a l'escolo, a la tribuno, en cadiero emai 
au teatre ! 

Es que Tensignamen dou frances, au mejan dou prouven^au, farie 
pas fa 1 re a ndstis escoulan de prougres sensible ? Aprenen uno lengo 
estrangiero per sa coumparesoun erne lou frances que couneissen ; per 
deque, a ndsti drole de Prouvenco, ie sarie pas permes d'aprene lou 
frances per coumparesoun erne lou prouvencau, qu'es sa lengo ? 

Se li counseie municipau, d'arroundissamen e generau, emai pereu 
li deputa, quand quiston li sufrage dis eleitour, ie parlavon dins sa 
lengo, se comprendrien plus leu, de-segur, e aco farie-ti de mau en 
quaucun ? 



Digitized by 



Google 



go Lou Felibrige 



E quouro lou capelan mounto en cadiero per parla di verita de la 
religioun i crestian que Tescouton, es-ti pas naturau qu'emplegue la 
lengo qu'aquesti coumprenon ? 

E alor que lou pople, per s'espaca e se desalassa dis obro ensu- 
canto, anara passa uno oureto au councert o au teat re, per deque ie 
sarie-ti pas douna d'ausi uno cansoun dins soun parla e uno fino 
coumedi d'un escrivan dou parla nadalen ? 

l'aurie-ti aqui deque crida au separatisms } deque brama : Au fid ! 
au fid! coume lou fai aqueu valent barjaire de Ed. Lepelletier? Anen, 
anen I tout aco 's batre I'aigo em' un bastoun. Li Felibre, tout en 
demandant que sa lengo fugue remesso a sa pla^o, soun autant p2- 
trioto qu'eu, — se noun mai — e se soun jamai imagina de prou- 
nouncia « la decheance de la langue francaise et l'obligation de parler 
charabia. » 

Saup pas, aqueu gent moussu, que noste parla es ni un charabia 
ni un argot, ni un patois, mai qu'es uno lengo dou 90 e forto, que 
per si titre de noublesso e soun vieiounge, a proun lou dre de s'as- 
seta e de briha pertout a coustat de sa jouvo sorre, la lengo franceso. 

— Meste Pau Estellon ven de publica, en Avignoun, lou proumie 
numero de : Les nouvel/es cascarel/ettes proven fates, (4 pa jo) que pa- 
re issi ran mesadieramen. Fa sen la bono salut a noste nouveu coun- 
fraire. L'abounamen es de 3 fr. per an. 

— La 'Provence nouvelle coumenfo, dins soun numero dou 4 8bre, 
la publicacioun d'uu dramo en un ate de j.-B. Gaut : Un couer de 
troubaire, que lou sujet n'es tira de Tistori di troubadou e de la vido 
de Guilhem de Cabestang. La see no se passo a Casteu-Roussihoun, a 
uno oureto de Perpignan, que li rouino dou subre-di casteu se ie ve- 
son encaro. 

— La Founfoni prouvettfa/o, d'Arle, a gagna per pres, au coun- 
cours de musico d'Ales, uno medaio vermeialo e 60 fr. tintin. N6sti 
coumplimen i pichot musicaire. 

— Ven de pareisse a Ni^o, La 'Bugadiera, que se mostro lou dijdu 
e lou dimenche en parla nissart. Souvetan longo vido a-n-aquelo va- 
lento dono, qu'a per toco de « lava lou linge brut, au besoun a 
credi. » 

— Ves-eici l'iscripcioun de la peiro dou paure Cassini, pausado au 
mitan di courouno de pervenco mandado per li Felibre avignounen e 
lou Counsistdri felibren : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 91 



JUL! CASSTN1 

(1847-1896) 

La mort ma pres en plen canta, 
Hauro cigalo felibrenco, 
E dint lou cros m'a recata 
Snbitamen, dun cop de trenco. 
Mai tu, Segnour, aguent pieia, 
Me leissaras beleu mount*, 
Per que ieu oante dins toon lib re, 
Au paradis di bon felibre. 

P. M. 

— Lou majourau Louis Astruc vai faire pareisse leu-leu : La messo 
pagano, galant recuei de vers erne traducioun franceso vis-a-vis. 

Li souscripcioun soun recaupudo, a parti d'aro, encd de l'autour, 
carriero de Lodi, 105, a Marsiho. Lou libre coustara 1 fr. 50. 

— Erne lou numerd dou 1 de setembre, la Nouve/le Revue ven 
d'acaba la publicacioun de l'obro de Frederi Mistral : Lou Touemo 
dbu Rose, que vai pareisse en voulume, aquesti jour, encd d'Anfos 
Lemerre, a Paris. 

— Uno novo edicioun de Lou siege de Cadaroussa, pouemo erout- 
coumique de Tabat Favre, prieu de Cello-Novo, ven de pareisse a la 
librarie Roumanille, en Avignoun. Se i'es apoundu : Lou sermoun de 
M. Sistre erne La fam d'Eresitoun. 

— Li Rouge dou Miejour, rouman istouri erne la traducioun fran- 
ceso, dou capoulie Felis Gras, venon de pareisse en Avignoun, librarie 
Roumanille (461 p. in- 18; pres: 4 fr). 

— La Rhino Jano, de Frederi Mistral, se jougara a Paris, aquest 
an, au teatre de 1'Oudeoun. 

— A pareigu a Paris, dins la revisto semaniero T>emain, n° 29, un 
article de Louis Rovere, entitoula : Cbe% les Felibres. Aquest brave 
Moussu a pres li boufounado e grafignaduro que M. Clement Galicier 
a tracho dins li Tablettes marseiUaises tf e lis a servido a sis ami touti 
caudo. Anen, anen, i'a pas de que s'estoumaga, tant que lou franc 
rire e L'auto galejado an pas perdu si dre, parai, M. Rovere? Aves 
cresegu veire tout lou Felibrige dins lou tableu de M. C. Galicier, e 
n'aves pas escassamen vist I'oumbro. Adounc, vous sias engana e, se 
Dieu vous presto vido, ac6, de-segur, vous arribara mai. Que ie faren ? 
noun pouden empacha li tucle de prene d'aubre per de caulet-flori. 
Lou rire es tant bono causo, que faudrie paga aqueli que s'agradon 
de nous n'en taia de lesco. 



Digitized by 



Google 



02 Lou Felibrige 



— A prepaus di Tablettes mirseillaises, (22 de 7bre), diren que, 
dins Pestudi de M. C. Galicier sus lou majourau Louis Roumicux, i'a 
proun de biais e de verita ; mai, ounte aqueu jouvent a manca lou 
le, es quand, dins lou meme journau, a vougu critica lou Felibrige e 
li Felibre sen so couneisse lis estatut d'aquelo Soucieta e senso n' est re 
membre eu-meme, emai lou digue. 

La Mantenenco de Prouvenco a autourisa 1'Escolo de la Mar a s'a- 
jougne, au titre tfajudaire % « de persouno voulountouso e que soun 
pas dou Felibrige. (Article 31 de l'estatut). M. Clement Galicier es 
tout escassamen membre ajudaire de TEscolo de la Mar : es adounc 
pas membre d6u Felibrige. 

Es per aco que respoundren ren is article de M. Clement Galicier 
dins li « Tablettes marseillaises »>, se noun que cresen pas que Mis- 
tral i'ague di 90 que ie fai dire dins lou raconte que fai d'un viage 
qu'a fa a Maiano. 

— La Mandoline ven de nous arriba em' uno novo atrencaduro. A 
parti d'are, lara bravamen de large a la tiero felibrenco, sou to la di- 
reicioun de Batisto Bonnet. Durbis lou cantoun di Lu&eto en touti lis 
afouga de la lengo. le mandan, nautre, ndsti felicitacioun couralo. 

« Lou cantoun di Luseto — dis Batisto Bonnet — sara dins la Man- 
dolin* un pau de 90 qu'es la ribo d'un rieu dins la naturo ; touti li 
Felibre d'en Paris o d'en terro d'O, se soun simple e naturau, Patrou- 
varan sa placeto. » 

En de mai d6u pourtissou de Batisto Bonnet, i'atrouvan : Vastou- 
ratoy de Pau Redonnel ; Uno istori de moutt grand, de Bonofe Debais, 
La posto di Liiseto, c lou pau ma res dou dougen councours dins la 
tiero neo-roumano. Ve*-eici aqu6u paumares : 

Medaio simili-or a MM. Albert Viau, Ph. Chauvier, Enri Plesant, 
Juli Lapierre, Emilo Barthe, Andre Vergnes, Eugeni Guilhaumou, A. 
Silvestre. 

Medaio simili-argent, a MM. E. Passe, S. Peyre, Albert Honde e 
F. Bertet. 

Mencioun a MM. Ange Silvestre, ). Jullian, E. Plesant, I. Dayma, 
J. Barbier, J Gras, A. Roux, E. Foumier, M. Fustier, L. Detrixhe. 

Lou tregen councours de « La Mandoline » es dubert e sara clava 
lou 1 de nouvembre venent. 

Per la tiero neo-roumano, li sujet soun libre e touti li dialeite soun 
recaupu. Li peco auran d'estre mandado vers M. Miqueu Pons, 14, 
balouard de Reuilly, Paris. 



Digitized by 



Google 



Lou belibrige 93 



Lengad6 

— Li 27, 28 e 29 de setembre, an agu lid, en Ales, li festo en 
ounour de Pasteur, de Flourian e de l'abat de Sauvages. Li festo soun 
estado magnifico, e l'inaguracioun dou buste de Sauvages fugue su- 
per bo, souto la presidenci d'Enri de Bornier. 

Apres lou di scours de l'autour de la Fibo de Roland y M. de Ramel, 
maire d'Ales, a pres la paraulo au noum de la vilo ; M. Leounci Des- 
tremx a piei parla au noum dou Coumitat, e lou majourau Gastoun 
Jourdanne, au noum dou Felibrige, a auboura uno trounadisso de pi- 
camen de man per soun eloge de la lengo d'O e per l'enauramen que 
fai di mestre de nosto reneissenco miejournalo ; lou majourau alesen 
Albert Arnavielle, que la vilo d'Ales avie counvida a-n-aqueli festo 
de glourificacioun dou parla cevenou, a, dins sa lengo maire, larga 
uno improuvisacioun regouiranto d'estrambord e talamen fiero e res- 
plendento, que touti li cor an respoundu au batedis dou sieu. 

Un banquet a clava la festo, presida per lou majourau En Maurise 
Faure, deputa. S'es brinda e canta a tout 90 qu'es beu e grand, a la 
glori de la pa trio e au triounfle de 1'ideio felibrenco. 

E ves-eici, aro, lou paumares di jo Flourau d'aqueli festo sens pa- 
riero : 

Touesio. — Odo a Flourian. Premie pres a-n-Albert Viau, segound 
a Savie Peyre, tresen a Emilo Brunet. 

Mencioun a Mllo Lucio Campredon, A. Berthier, Pau Vezian. 

Odo a Sauvages. Premie pres a Grabie Haon, en Ales. 

Sujet Hbre. — Premie pres, ex aequo, a A mat Agussol e Viguier, 
de Nimes ; segound, a Em. Portal, a Palermo, (Itali) ; tresen a Mllo 
Nouem)o Comte ; quatren a Daude, cinquen a Louis Laporte, sieisen 
a E. Brousse, seten a Louis Charrasse, a Veisoun ; vuechen a Ipoulite 
Day ma, nouven a Rodolfo Martin, desen a Numa Fontayne. 

Mencioun a Capion, Faure, E Bart he, G. d'Almeida, A. Silvestre, 
B. E. Gineste, A. Roumentant, I. Martin, A. Merik ; un gavot de la 
Louzero ; Mllo Eugenio de Montvaillant, J. Coudou. 

Ttatre. — Mencioun especialo a C. Salzet, de Marsihan. 

Proso. — Sujet impausa. Premie pres a G. Therond, segound a E. 
Delmas, tresen a Mario Bertrand, de Cano. 

SujU libre. Premie pres a Louis Bard, segound a V. Bouis. 

Mencioun : un anounime, E. Martel e A. Roche. 



Digitized by 



Google 



Q4 Lou Felibrige 



Councours de musico. — Coumpousicioun musicalo de la roumanso 
d'Estello. de Flourian. Premie pres, ex sequo, a Darles e Gregoire ; se- 
gound, ex jequo, a Fulgauzi e Feraud ; tresen, ex sequo, a Baridot, 
Ougeni Arnaud. Lambert e L. Baudrand-Riviere. 

Mencioun a Mllo EmiHo Mathieu, Mmo Grabielo Aubert, e MM. 
A. Mager, N. Laflbnt, J. Roux. 

— Noste coumpan e ami Gastoun Jourdanne ven de publica en 
broucaduro la 'Bibliographie languedocienne de V%Aude y grand in-8 de 
24 pajo, qu'avie pareigudo adeja dins la c Revue meridionale », d c 
Carcassouno. Es uno obro valento, que sarie en-de-bon que se fa- 
guesse per touti li despartamen miejournau. Pourrian alor coumta 
nosti richesso e lis espandi is iued'aqueli que se trufon de nautre. 

— Lou meme G. Jourdanne vai publica uno Histotre du Felibrige, 
que sara clafido d'entre-signe precious sus t6uti li membre d'aquelo 
Soucieta. I'aura plusiour parlido, subre-tout 1'uno pretoucant li Trou- 
b aires, uno autro sus li Patoisants d'aro e uno autro sus la Langue 
des Fe/ibres. 

Limousin 

— M. Collignon, prefet de la Courrezo, qu'ero esta souto-prefet en 
Arle (Bouco-dou-Rose) e qu'en estent aqui s'ero amiga erne Mistral e 
li Felibre, e s'ero engaubia a parla la lengo de Mireio, a pourta de 
brinde prouven^au i Coumice agricolo d'Uzercho emai a-n-aqueu 
d'Ussel. 

Ves-eici li paraulo de M. Collignon au Coumice d'Ussel : 

c E aro, mi bravis ami, sian proun de bon Frances per que pous- 
quen parla patois, Aqueu que parle n'es pas lou meme dou vostre ; 
mai soun pas tant liuen I'un de l'autre que pousquen pas nouscoum- 
prene, quand vous dirai que sieu urous d'estre vengu dins voste beu 
pais, tant riche d'ome d'engeni e d'ounour. 

<i Ai ausi dire que li prefet restavon jamai ben long-terns dins lou 
despartamen e que, pamens, la prefeturo ero forfo bello e avie cousta 
for^o argent. 

« De-que vous dirai, ieu ? Simplamen que trobe l'oustau tant beu 
que vole plus pensa de lou quita. 

« M. Roche, lou brave president de 1' Association correcting, de 
Paris, m'a douna mi letro de naturalisacioun courreziano. Aro sieu vos- 
tre e lou restarai. 

« Messies, beven a la Courrezo e is agricultour courrezian ! » 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 95 



— A la destribucioun di pres dou coulege de Treignac (Couirezo), 
la pouesio limousino a tengu uno bello placo. S'es di, dins Tate de 
la soulennita : L'a&e de la Nanou e Lou vi del cur el, de Marpillat, e 
Cbal ana bicar Bobi, de Bombal, is aplaudimen de touti lis escoutaire. 

Aquitani 

— L'Escolo de Mount-Segur s'es acampado, lou 20 de setembre, a 
Fouich, per ie teni si premie Jo Flourau e ie felibreja, souto la pre- 
sidenci d'Antounin Perbosc, felibre majourau. 

Veici co que pourtavo la carteto counvidarello : 

« Moussu e brabe Counfraire, 

< L'Escolo de Mount-Segur tendra sous prumies Joes Flourals feli- 
brencs a Fouich, le dimenge 20 de setembre, a uno houro de la bes- 
pradn, jouts la president d'Antonin Perbosc, felibre majoral d'A- 
quitaino. 

c La neit, a 7 houros, enc6 de l'hoste Benoit, les Felibres e lours 
amies s'acamparan en un banquet frairal, ount se debitara forso ber- 
ses, countes e can sous. * 

« Bous coubidan a nosttis Joes Flourals e, se bous agrado de bous 
abarreja demes nous-aus al banquet, bous pregan de nous manda, 
abans le 17 setembre, bostro counsentido, ambe le mountant de la 
coutisaciu, fixado a un douro (5 franc). 

u Le Secretari : J. Gadrat. Le President de l'Escolo: A. Caussou. » 

— Aquest an, lou Beam, qu'a uno Escolo felibrenco, a vougu que 
soun « Armana dou bon bearnes » faguesse uno pla^o plus gran do 
au parla dou pais, e se i'es apoundu li ditoun bearnes, lou jardinage, 
Lou Na{, cansoun erne la musieo ; lou Prouces, lou Paysas de Sat- 
bole, etc, emai li Troverbes bear na is dou valent felibre de Baretous. 

Aqueu gent Armana, que se vend un sou, vau sauva de Poublit li 
tradicioun dis avi e demando d'oubrie voulountous per fajuda dins 
aqueu pres-fa. Sian segur que n'fen fautara pas! 

A PAKEIGU : 

A Bezies, dins la Cbronique de Betters: Letro de mountagno, de A. 
Arnaud ; la seguido de Cops de soulel, d'Antounin MafTre ; A 
la mar, A Tolosa, peco escricho en parla di troubadou ; A 
Vilocelo, d'A. Maffre. 



Digitized by 



Google 



96 Lou Felibrige 



A Toulouso, dins Le Gril, n° 18 c 19 : Retrtt, de G. Visner ; Inou- 
cbtcv, d'E. Galtie ; la seguido lou Diciounari moundi, letro 
C, de Jan Doujat, etc., etc. 

A Mount-Pelie, dins la Campana de {Magalouna, n. 102, 103, 104 : 
Lou curat de Cucugnan, d'apres Roumantllc? ; la roumanso 
d'Estello, de Flour ian ; Vase de Janot, de Marc Rigal ; Una 
bousigalada, signa Lou Calel ; Castello, de Drin-drin ; Las 
festas </Vf/«. 

A Brivo, em' a Paris, dins lou Lemou^i de setembre : La felibree de 
Gimel St-Priest, que n'aven fa lou raconte dins noste darrie 
numero, e la seguido dou Leissique limousin, letro R, de 
Ra mound Laborde. 

En Arle, dins V Homme de bronze dou 19 de setembre : lou Gardian, 
cansoun de Peire Dibon, cantado per lautour a la Santo- 
Estello de 1896. 

A Barcilouno, ('ins la Veu de Catalunya : Cinqb estrofos a* En (Mis- 
tral , per J. Soler, que soun cinq mousseu tira dou cant cin- 
quen dou « Pouemo dou Rose, » 

En Avignoun, dins VEcbo du jour dou 13 de setembre, quauqui mot 

sus lou Coungres felibren d* Avignoun e de vers d'E. Bou vet. 

» Dins l'Aioli : Dins lis tAup, de P. Devoluy ; T^asseguranfo, 

de L. Roux ; Discours is lAragounts, de Marius Andre ; lou 

Coungres d l Avignoun y de P. Bonofe, etc , etc. 

A Marsiho, dins lou Petit Marseillais dou 1 de setembre : Cbarhun 
article galant qu'Elzear Rougicr counsacro a Charloun Rieu, 
dou Paradou, qu'es noste flame cansounie poupulari. 

A Mount-Auban, dins le Quercy de setembre : Cantou /elibrenc, de 
A. Quercy ; (M and ad is, de A. Q. 

A-z-Ais, dins le Memorial d?%A\x dou 13 de setembre: quauqui rego 
tirado de ttAioli e counsacrado au teatre laren, per lou ma- 
jourau Frances Vidal. 

A Vilo-Franco (Auto-Garouno^), dins lou Lauraguais dou 13 de se- 
tembre, dins un article de P. Fagot sus VAnibologie langue- 
docienne du Lauragais, de noto sus lis obro e la vido dou 
poueto Revel (1802-1890), curat de Vilo-Magno, que publi- 
que en 1S45 : Recreations de M. VRitou e de las brabos gens 9 
in-8 de 376 p. ; en 187$ : Un pas so- temps e d'autri peco. 

Lou Gerent : Jan Monne. 

Imprimerie L. Due, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



ACAMP DE L'ESCOLO DIS AUP 

E DE 

L'ATENEU DE FOURCAUQUlS 



Aquest an la sesiho soulenno de FEscolo dis Aup e de PAte- 
neu de Fourcauquie, en liogo de se teni lou premie* dimenche 
de nouvembre, s'es tengudo lou 25 dtiu mes d'outobre. 

Lou majourau En Chapbli Guillibert i'ero vengu rcpresenta I'Es- 
colo de Lar, e li majourau En Joiise Huot c En Louis Astrue se 
i'eron rendu per remembra lou groupo de Marsiho. 

Lou souleu, aqu^ii jour, avie pressi viesti dimenchau e s'agra- 
davo, per amour di roumie*u de Santo-Estello, k faire mostro de 
tduti si beloio ; e sus la vilo coumtalo espandissie\ k raisso, 
e la joio e la bono imour. 

A micjour, eoume a I'acoustumado, lou majourau Ougeni Plau- 
chud, counvide ksa taulo, lis ami qu'avien respoundu a soun ram- 
peu e qu'eron vengu adurre is ami de Fourcauquie* li rai de la 
simpatlo qu'empuravo si cor, tout en fasent bouqueto k furous 
plesi de se reveire. Madamo Audibert, la mai que gento fiho d6u 
majourau Plauchud, presidavo aquelo taulado entimo, ounle la 
poueslo adelicadamen e poulidamen fa sa plego en soun ounour, 
per li brinde galant d'Astruo, de Huot e de Guillibert. 

Oolobre 1806 7 



Digitized by 



Google 



g8 Lou Felibrige 



L'aeampado literari sc devie* teni dins la salo d6u palais de Jus- 
tic i, e a quatro ouro de tantost I6uti li placo eron presso e la salo 
ero coumoulo de tout qo que la vilo a de mai flame ; dono e da- 
misello, pimparrado coume un ort redoulent e alrivado per la desi- 
raneo d'ausi de poulit vers e de cansoun gaio ; que vers e cansoun 
soun li pi vela ire de 1'amo, e qu'a soun bressadis s'oublido 1'ama- 
resso di lagremo e Tespino que se rescound tant malamen dins 
lou vas di plus belli roso. 

I placo d'ounour s'eron placa lou maire de Fourcauquie* e soun 
Gounseu, li poueto, li felibre e li s6ci d*e TAteneu e de VEscoro 
dis Aup, emai de genii damo que per sa graci fasien parpeleja 
tduti lis iue e t6uti li cor. 

Lou majourau Plauchud duerb la sesiho, gramacianl li s6ci ven- 
gu de liuen per prene part a-n-aquelo festo de l'esperit, em'ac5 
piei passo la presidenci a M. Fruchier, senatour di Bassis-Aup, 
qu'es urous de se retrouba au mitan de sis ami e bon coumpan. 

E z6u ! cadun passo a soun tour. Es Plauchud que parlo d6u 
grame e de quauqui racino d'aquelo plan to que senton la trufo. 
Lou poueto de La damo des parfum encanto tout lou mounde, 
e la paraulo es dounado a M. lou vicomte de Selle que parlo dis 
estello que toumbon e que dins l'estie*u, fan un 06 d'artilice gi- 
gantas dins lou eeu ; Louis Maurel, esm6u erne lou Co/fret ; M. 
Esteve, de Sigounso, apound I'istori d6u baroun de Viteaux : lou 
majourau Ghap61i Guillibert bresiho tres sonnet galant, dedica i 
damo e que soun ires beloio, escrincelado de man de mestre-; lou 
mege Bernard canto sa Cigarette ; Pau Roman declamo uno ba- 
lado, la Bella e lou chivalid ; Tabat Bongarcon retrais un rouma- 
vage patriouti a Domremy, vers Jano d'Arc, a Reims e a Noslo- 
Damo de Paris; I'abat Michel dis Consolation; l'abat Richaud 
amuso em6 lou raconte de go queliarribd estent enfant unjour 
de fiero, c Felix Peloux, e Roche, Celestin, de Gap; e li regret de 
France's Vidal, lou majourau Gabisc6u di Larcn, en so u net mono- 
rime ; e Honde, lou felibre dou Mount-d'or, qu'avie^ manda garo 
de dessouto ; tout se dis e s'aplaudis ; mai lou beu es esla En J6use 
Huot, legissent Pintroducioun, miveiado t d6u nouv6u libre de Felis 
Gras : Li rouge ddu Miejour, e lou majourau Astruc destronant 
uno superbo poueslo, Coumunioun, que li picainen de man enau- 
ron enca mai. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 99 



Ni'a per touti cmai encaro n'en soubro, ves aqai me9si6s Tardieu, 
de Fonvert, que nouson soun bout e, p6r la bono bouco, cs 
lou majourau En L. de Berluc que conto si Remembranco d6u 
coulege de Foureauquie, e li dis em'un tau biais e tant d'esperit 
que t6uti badon encaro quand a elava sa dicho e que lou president 
a barra la sesiho. 

Lou vespre, k la soupado, cinquanto taulejaire s'asseton au ban- 
quet enc6 de Toste Valenty. M. lou senatour Fruchier presido; k 
sa drecho es lou cabisc&u de I'Eseolo, Louis Maurel, que lou pre- 
mie brindo k sis oste emai k la poueslo tant goustouso ; M. Fru- 
chier b6u k la prousperita de I'Ateneu ; Plauchud dis un de si 
contegaloi e clafi de rire ; Bourrilloun se plangde co que \6 fauto 
un Russi que lou baroun de Tourtouloun avie proumes de mena ; 
M. de Fonvert ie* vai d'uno fablo ; Jousd Huot dedico un sounet 
k L. Astruc ; L. Astruc ie" respond, b6u piei / dono e acabo en 
legiss^nt un sounet tira desi Medaioun e qu'es lou retra d6u ma- 
jourau En L.de Berluc; lou majourau En Chapoli Guillibert fai 
vouta l'assemblado en favour de la creacioun d'uno cadiero de dre 
prouvenc;au k I'universita d'Ais. Pau Rouman declamo La mort 
dis iHi y cansoun di casteu, em'ac6, t6uti li taulejaire van acaba 
la vesprado au Cie*ucle dou Coumerci. 

Aqui, d'enterin que lou punch flamejo, Plauchud dis un conte 
galejareu de Teodor Jullien ; M. de Fonvert parlo de Truph&tne, 
lou creatour de la crrcho parlanlo d'Ais; Huot parlo de Cadet 
Reynaud, uno autro celebrita d'Ais ; Astruc fai trelusi La perlo 
d'Aubancl ; Huot regalo e refresco erne soun Ban de Mar, e li 
cansoun prenon voulado. 

E la festo, acoumeneado erne la bello souleiado, s acabo erne la 
plueio ; mai que i'enchau la plueio &-n-aqu£li que lis iue de la 
Coumtesso an enchuscla e que Pan douna soun cor, e*li canton 
dins soun amo e per sa divo, li b&u vers amourousi d'Aubanel : 

Senso amour la vido es crutielo, 
l.a vido es uno loDgo niue, 
Urous aqueu qua per estello 
Ti beus iue ! 

Jan MONNE. 



Digitized by 



Google 



4^€N^^5^Hj^$H5^H^^ 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— Sedisquc leu, leu, espelira, en vilo de Marsiho, un nouveu Fe- 
librige : Lou Filibrigt libn. 

Zou ! que n'en vengue an mouloun ! Em'aqueu que couvo, aco fara 
quatre : lou Felibrige miejournau, lou Felibrige parisen, lou Felibnge 
latin e lou Felibrige libre. 

Emai \\ cor 

Baton d'acord 
per lou sauvamen de la lengo e la glourificacioun de la pa trio, veiren 
erne gau de nouvelli jitello sourti Jou pege felibren que li set de Font- 
Segugno planteron en Prouvenco. Mai, sarie pameus en-de-bon que 
l'usurpacioun dou iioum que ndsti mestre se douneron noun fuguesse 
1'encauso de counfusioun regretouso entre tbuti )i Felibrige e que noun 
s'atribuXguesse au pege li deco di jitello. Que d'article. dins de journau 
o de broucaduro, aven legi, que sis autour, coume de cat dins d'estoupo, 
eron embouia dins Tescagno di tres Felibrige d'aro ! deque sara, beu 
Dieu, quand n'i'aura quatre ! 

— Li sian mat! es uno aficho que se ven d'emplastra sus li mu- 
raio de Marsiho, dins tout caire e cantoun. Dequ'es ac6 ? 

"Nous dison que sara ni mai ni mens qu'uno revisto que se repre- 
sentara a l'Alcazar, e ounte dous coumique, Blondel e Auge, ie ten- 
dran de role en parla prouvencau, e que touti li gent que vendran lis 
ausi cacalassa e grimaceja s'escridaran : Li sian mai ! li nan mai a 
nre tout noste sadou dins lou galant parla di reire. 

E pareis que la representacioun d'aquelo revisto espetaclouso aura 
tirado a tout lou mens quatre mes de terns. Ai ! ai ! ai ! que se vai 
rire dins nosto bono vilo ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 101 



Aqueli, de Mamlio, que parton en guerro contro de moulin de 
vent, tout en cresent de leva guerro an Felibrige, eque mourrejon lou 
sou, menebre e fdu de rabi, ie podon ana : ac6, de rire un brisoun, 
ie levara lou coudoun qu'an fus I'estouma. 

— Avian proun resoun de dire, dins nosle darrie numerd, que lou 
raconte de la vesilo facho per M. C. Galicier aJPrederi Mistral fuguesse 
pas ben 90 que nous n'en ciisie lou rapourtaire dins li Tabtettes mar- 
sei liaises dou 22 de selembre ; car ves-eici la letro que, lou 24, lou 
mestre escrivie a moussu Cabiran, redatour en chefe dou subre-di 
journau : 

Maillane, ie 24 septembre 1896. 

Monsieur, 

M. C Galicier, dans un article tie voire jonrnal — ou il se fit, 
sans mon autorisation, I interpret de ma pens£e sur nombre de 
gens et de choses — prouve que Ie metier n'est pas facile a tout 
le monde. 

Je conteste et jedemens, pour la plus grande partie, les appre- 
ciations que M. Galicier me pr£tc. 

Puisqu'il venait en reporter et non en simple visiteur, voire cor- 
respondant aurait du piendredes notes et ne pas s'exposer, faute 
de saisir les nuances, a me faire dire des soltises dont je lui laisse 
du reste toute la responsabilile. 

Recevez, etc. 

F. MISTRAL 

Aco d'aqui claus l'incident, e M. Galicier pdu countunia, se i'a- 
grado, a parla di felibre e dou Felibrige : metren coume s'avie ren di. 

— Tiran de VAioli aquesto novo : 

Gap. — A I'Espousicioun regiounalo que s'ero tengudo eici, un di- 
plomo d'ounour es esta djcerni a M. I'abat Pascal, outioumie dou 
Liceu, felibre majourau, per sa versioun en vers gapian de VUiado 
d'Oumero e soun recuei de pouesio : Uno nia d6u pais. 

— Lou dimenche 25 d'6utobre, en la gleiso de St-Laurens de Mar- 
siho, lou pai Savie de Fourviero a douna uno predicanco en prouven- 
cau per I'obro dou Pater a faire escrincela sus lou mabre, per piei 
pausa la peiro dins la gleiso dou Pater, a Jerusalen, ounte aquelo 
preiero es revirado dins touti li lengo de la terro. 

La qui*to es estado mai que bono, que la gleiso ero coumoulo, e 



Digitized by 



Google 



102 Lou Felibrige 



li couristo sant-janenco an canta lou Pater mes en prouvencau per 
Frederi Mistral e que se vai grava sus lou mabre 

— Sus lou mitan d'outobrc, M. Sicard, deputa di Bassis-Aup, fa sent 
sa tournado dins li coumuno de soun arroundissamen, passe a Vdus, 
que lou felibre Carle de Gantelmi d'llle n'es lou maire, e aquest lou 
benastrugue e, apres de Fague escudela li desiranco e li besoun de la 
poupulacioun quamenistro, clave sa dicho coume eicd : 

II est une chose que nos genereuses populations placent au- 
dessus des inle>&ts male>iels, c'est la liberty. 

Elles ont su d^ployer une rare vigucur pour la deTendre, mais 
leur devouement a 6t6 vain, car chaquc jour, sous pr&exte de lois 
g6ne>ales, une atleinte nouvelle est ported aux franchises commu- 
nales. La Lutelle excessive qui enserre les communes, paralyse 
l'essor de la vie municipale, et les esprits libe>aux protestent depuis 
longtemps contre une centralisation qui supprime toute initiative 
et soumet la France a une banale et sterile uniformity. Mais, si 
nous d^sirons Emancipation des communes, c'est pour rendre a 
chacune d'ellescequi fait son originality, son caractere propre et 
sa prosperity, et non pourelablir une centralisation r^gionale plus 
dangereuse parce qu'elle serait plus rapproch^e. 

L'apre et cupide accaparement des petites locality au profit de 
quelquesgrandes villes ferait bientfll regretter rindiflerentc t^quite 
et la politesse des repr^sentants du lointain pouvoir central. 

C'eHait r^pondre a vos d^sirs, Monsieur le D6pute\ que de vous 
exposer nos vobux et nos aspirations. 

Je I'ai fait avec confiance, persuade que vos efforts tendront a 
les realiser. 

J'ai ob& peut-etre aussi a l'invincible instinct de ma race qui a 
acquis, et j'en suis fier, quelque renom en defendant depuis Quit 
siecles, et parfois au prix des plus grands sacrifices, les antiques 
liberies provencales. 

France et Provence ne font qu'un main tenant pour notre patrio- 
tisme; mais combien est touchant et caracte>islique cet amour du 
foyer qu'exprime avec une certaine vanity notre devise »Li a qu'un 
V6us\» 

Ac6 's parla en felibr: I 

— Li numero de I a 6 (janvie-jun 1896) tie la Rtvus Filibrimnt 
tome XII, venon de pareisse en un beu fascicle estampa a Pans per 
Lucian Due. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige io) 



Aquclo revisto, tunt ben doucumentado, nous pourgis un soumari 
mai que goustous e atrivant qu'es pas de dire, e que veici : 

La Republique d* Aries, per A. Remade ; Arcbambaut de Coumborn, 
nouveu tros de la Cbansou lemourina d'En Jouse Roux ; En passant, 
noto de vouiage en Prouvenco d'Enri de Regnier ; De la rime ei du 
rytbme a propos de Prideric Mistral, per lou comte de Montetquiou ; 
la prefaci de Jan Ajalbert sus li Flour de brousso de Vermenouze ; 
Aux Gascons, de Miqueu Camelat ; A du Bar las, tres sou net de F. 
Loriot ; Provence et Castille, de Don Vitou Balaguer ; uno tiero de 
poueYio tirado dou Livre de nUlancolie d'En Pau Marieton ; La Car- 
quetada, pouemo eroui-coumique, en parla lengadoucian, per F. Trou- 
bat;lou proumie cant dou 'Pouemo dou Rose, de Mistral, e la crounico 
di festo fehbrenco de la fin de 1895 emai d6u proumie trimestre d'a- 
quest an. 

— Lou felibre Iaren Pau Roman ven d'estre nouma secretin gene- 
rau de la Coumuno. Nostisami d'a-z-Ais aplaudisson a-n-aquelo noumi- 
nacoun degudo e ameritado, e nautre jougnen de cor nosti felicitacioun 
i sieuno. 

— Lou valent Marius d'Auruou. qu'a tant ben parla au Coungres 
d'Avignoun, sus lou prepaus dou prouvenfau en cadiero e au teatre, 
acabo de faire estampa uno proumiero cou medi : fAvaras. Aco sara 
de bon pan blanc per lou teatre laren. 

— Se ven de coustitui a-z-Ais, souto lou titre de Theatre franco- 
provencal, un groupo qu'a per president Partisto Pau Pourcel. Lis 
aderent d'aquelo Soucieta soun, per la majo-part, escoulan de la classo 
de declamacioun dou Counservatdri naciounau : tambin, an vougu 
per president d'ounour soun valent mestre, M. Louis Raynaud, emai 
lou cabiscou de l'Escolo de Lar, En Frances Vidal, lou jouine groupo 
artisti s'eigrejant souto l'aflat dou Felibrige. 

Sis acamp se fan encd di Touristo de VUnioun, carriero de la Masso, 
ounte li nouvellis adesioun soun re^aupudo. Aven fisan^o que lis ar- 
tisto amatour debutaran leu, e saren urous d'aplaudi aqueli jouvent 
meritous que s'agradcn de faire a ma la lengo dou ores. 

— La lengo dou bres ! ah ! caspi ! noun agrado en touti. 

Lou Coungres d'Avignoun demandavo que la lengo prouvencalo 
fuguesse lou mejan, per lis escoulan miejournau, d'aprene lou frances: 
ac6 vai gaire a-n-un magistre d'uno dis escolo de Marsiho, que, fasent 
soun cours, Tautre jour, en de jouvent de 14 a 16 an, n'en vengue a 



Digitized by 



Google 



W4 Lou Felibrige 



par la di Rouge d6n (MUjour de Fells Gras, dis obro de Mistral e dou 
Felibrige, e digue que li felibre avien majamen tort e que rendien 
un marrit service a la Franco en entravant, eme soun « patoues, « la 
difusioun de la lengo naciounalo. 

Per contro, un autre magistre, lou dimenche 15 de nouvembre, en 
dounant sa leicoun de francos dins uno autro escolo, a di que la lengo 
prouvencalo ero la draio la mai seguro per n'arriba a saupre lou tran- 
ces, e a moustra autamen e fieramen soun amiracioun per Misiral e li 
Felibre e soun amour de la lengo dou terraire. 

Ac6 tapo ac6 ! 

— Sian urous de benastruga lou felibre Fileas Lebesgue, de « La 
Neuville-Vault, Oise », que se ven de marida eme madamisello Mas- 
similiano Piet. Que Sto Estello flourigue la draio di beu ndvi e li 
courrtftule de touti li joio e de touti lis esper que boutounon sus lou 
rousie de I'amour ! 

Que lou felibre Fileas, qu'a davera mai d'un rampau a l'aubre de 
ndsti Jo Flourau equ'escrieu tant ben dins nosto lengo, senso estre ja- 
mai vengu dins lou Miejour, is acord de sa zambougno, alegre la 
routo, tout en culissent de flour per n'en courouna soun amigo ! 

— En Avignoun, ven de pareisse, encd de Roumanille, VArmana 
prouvrrifau per lou bel an de Dieu 1897, an quaranto-tresen dou 
Felibrige, que, galoi e leri, fai bouqueto is amaire de la lengo maire, 
emai pereu porto lou rire e la bono imour dins li vilagc dou Miejour 
e n'es lou passo-tems atitra di ldngui vihado d'iver. 

Touti li felibre ama dou pople le venon dire sa cansoun, gaio o 
tristo, 90 qu'es l'image de la vido, e lou Cascarelet ie fai sa plego en 
gansaiant si cascaveu que dounon joio e soulas en fa sent, per un 
moumen e dins un cacalas, oublida au paure mounde lis and que 
soun cor n'en sauno. La simplesso agrado is amo bello ; cs per ac6 
que noun se bousco dins I'Armana li grand cop d'alo de Tauto poue- 
slo e que se countento, eu, di pichot mousseu poulit que ie tocon lou 
cor. Mistral, Felis Gras, Marius Girard, de Gagnaud, lou felibre di 
Tavan, Auzias Jouveau, Louis Astruc, Louis Tombarel, que, pechaire ! 
nous aquita ; D. Savie de Fourviero, Euziero, Huot, Marrel, Crousillat, 
Juli Boissiere, |. Cassini, que nous a pereu leissa, e Bourrelly que s*es 
endourmi dins li clarour de Santo Estello, e tant d'autre que menon 
lou brande e que s'agradon de canta per lou pople dou Miejour, nous 
a fa gau de li reveiree de senti bat re soun amo amistouso dins si vers 
o sa proso, e ie disen : a Pan que ven t 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrigc 105 



— Ven de pareis*e a Grenoble, un libre titoula : Rim/s daupbinoites, 
per Autane, ounte I'amourde la terro maire regisclo e dardaio a cado 
rego, subre-tout dins un escapouloun de vers en parla dis Aup, que 
lou dous perfum di flour de mountagno embaumon. Pa, subre-tout, la 
peco La lengadbu Cbansau, que nous a pretouca tant per li sentimen 
que per lou biais galant de nous presenta soun amourouso, la lengo 
dou terraire, en la menant davans iou Capoulie, en quau dis : 

Sabe pas Wmtei leis eigagnas.., 
Veici la rein a dei mountagnas 
E ieu que » eu soon chavalier I 
Venen di loan, noaante ase ei dounde 
Me. dins soun pitre entre-dubert, . 
Ma segnoura a de flours d'uvert 
Qu'an Ioq perfum de I'autre raounde. 

E fa sen, de cor, la bono salut a la Muso chansauriano de M. Au- 
tane, e ie disen : Longo-mai ! 

— Lou i 3 de nouvembre, au Palais de Justico de Marsiho, la de- 
moustracioun s'es facho dc la necessita, per li juge, de counelsse la 
lengo dou pais ounte soun nouma, coume lou demandavo erne resoun 
lou Coungres d'Avignoun. 

L'ounourable juge, moussu Deleuil, e l'acusa Escarato, de la Bourino, 
que coumpren ren au frances, se soun esplica en noslo lengo, e se 
soun tant ben entendu que meste Escarato, quand tout es esta fini, 
es ana davans lou seti di juge, e aqui, p^urgissent la man a M. De- 
leuil, i'a di : 

A vous, moussu lou Jugi, vous n'en vou&i pas ; mai lou gardo 
mi la pagara !... 

— Li Fetibre de la Mar, Escolo de Marsiho, se soun acampa lou 
is de nouvembre, de vespre, sou to la presidenci d'En Jan Monne, per 
renouvela soun 3ureu Soun esta nouma : 

Cabisc6u : lou majourau En Louis Astruc ; 

Souto-cabiscdu : Cesar Majoullier e Juli Carle-Roux, deputa ; 

Secretari : L. Pascal; Tresourie : Martin; Archivaire : J.-B.Jurand, 

D'abord que n'en sian a I' Escolo de la Mar, diren que li felibre 
que passon a Marsiho li proumie e tresen dimenche de cade mes atrou- 
baran li Maren acampa, enco de J. Chevalier, aleio de Meilhan, 60, 
de 9 ouro dou matin a miejour, e que ie saran recaupu erne li bras 
dubert e lou cor sus la man. 



Digitized by 



Google 



io6 Lou Felibrige 



— Cresian de n'ague fini em£ M. Clement Galicier ; mai s'atrovo 
que, tourna-mai, dinsli Tablette* marseillaises dou 17 de 9bre, rend 
comte d'uno vesito que nous a pas facho e d'uno counversacioun que, 
naturalamen, aven pas tengudo ; e nous fai parla un trances fignoula 
qu'es pas de dire, de tau biais qu'en lou legissent erian estouna d'a- 
prene qu'erian tant ben emparaula ! Oh ! d'aqueu meste moucho de 
Galicier, coume lai ben parla li gent : aco, si, se p6u dire qu'es un 
talent ! 

Coume ero noste dre, aven escri la tetro que seguis au direitour dou 
journau subre-^i : 

Marseille, le 22 9bre 1896. 

A M. Louis Cabiran, Rgdacleur en chef 

des Tablettes marseillaises. 
Monsieur Cabiran, 
Pour repondre k 1'arlicle lantaisiste : Fe'libropathie, de M. G. 
Galicier, public dans voire numdro du 17 courant, el oft cet aima- 
ble conleur me prend & parlie, j'ai Phonncur de vous dire: 

1° que M. Galicier doit savoir que n'etant pas venu chez moi, 
je n'ai en ni k le recevoir ni k le chasser, et 2° qu'il ne doit pas 
ignorer non plus, que le 6 9bre, k la brasserie phoce*enne, oft 
nous nous sommes rencontres, je me suis borne* k lui expliquer 
nos slatuts en ce qui concerne le fonctionnement desgroupes f«Mi- 
breens. 

Je laisse done la paternite* de Particle dont il s'agit k voire ehar- 
mant collaborateur, en vous priant d'inse>er ma iettre dans voire 
plus prochain num£ro. 
Veuillez agr^er, Monsieur Cabiran, etc. 

J. Monn£- 

Lengad6 

— Despiei 1'uberiuro de la souscripcioun per auboura un mounu- 
men au telibre Aguste Foures, lou Coumitat a acampa uno soumo 
d'aperaqui 7 a 800 franc. Aco 's pas proun : fau doubla la soumo, a 
tout lou mens, e n'es per ac6 que tourna-mai baten lou rampeu per 
que 1'obro fugue digno dou flame poueto. 

Que lis ami que, per aro, noun an encaro adu sa pichoto ajudo, se 
bouton en aio e mandon sa souscripcioun, fugue carriero Lakanal, 7, 



Digitized by 



Google 



Lou Fclibrige 107 



a Toulouso, fugue dins li bureu de nostc Bulelin ; nous faren un 
plesi de faire teni si douno au Coumitat de l'obro bello qu'enauro la 
terro maire en enaurant Tun de si fieu li mai devot e li mai afeciouna 
per sa glori. 

— Quauqui bravi coumpan de Ceto se soun entancha de faire 
tourna-mai lusi I'tArmanac cetori per Tan 1897, per que countunie 
d'estre la joia e lou passa-tems dau pop/e de Ceta. Qae diaussi ! 

Sidn de Ceta. sien de Sent-CIa, 
Si6a dau Bourdigou, se viran pas. 

Es lou tresen cop que la targo se douno dins lis aigo cetdri, e n'es 
Jouse Soulet qu'es lou capo dis ajustaire. Li galejado e li cansoun 
noun fauton a la barcado. Aqueli que la mort a sega, emai li viei 
cepoun, noun soun esta delembra : es a-n-eli que s'es facho la place 
d'ounour. Prunac duerb la tiero erne la Pesca au musclau, peco li- 
rado de soun recuei Las fougassas ; piei ven Leopold Bessiero, mort 
aquest an, erne Faren aco pas que dtman, lou civet ; e A. Mallie, 
erne sa cansoun de la Trouqueta ; em'acd, se dounant la man, passo 
piei, en cacalassant, la farandoulo di gai jouvent de Ceto, mena per 
J. Soulet, e ie vesen Frances Jouveau, Adrian Marques, E. Vajat, 
Destrech, Galibert, Dulac, Vivarez, B. Dufour, que lou Mousteu e 
Biscan-pas ie gatihon la garganto e li fan creba de rire erne si bou- 
founado, proun pebrado de-fes que l'a, mai ounesto pamens e pleuo 
de sau e d'esperit. Basto ! li Cetori se licaran li dct de \" Armanac que 
ven de creba l'idu dins li barraqueto de Sant-Clar. 

— Lis ami de la musico prouvencalo pourran, aquest iver, se coun- 
gousta dis er felibren : la Campana de Magalouna vai faire estampa, 
per lou piano, em'uno bello gravaduro en caduno, li cansoun que fan 
lou chale de ndstis a camp e que leu, leu, auran sa placo dins touti 
li saloun miejournau. 

Se vai coumenca per Las erbetas i de Marsal, e piei, en seguido, 
pareissiran : un Nouve flame nou, lou Maset de trust e Roumiiu, Lis 
Estello de Teodor Aubanel, la Raiolo d'Arnavielle e d'autro e d'autro 
que fourmaran un recuei galant de mousseu li mai poupulari disobro 
felibrenco. 

Sian segur qu'aquelo ideio granara e que touli li felibre se fa ran 
un deve de buta a la rodo per que r.osti cansoun e roumanso fagon 
bouqueto dins li vesprado li mai courou^o dou beu mouude. 



Digitized by 



Google 



io8 Lou Felibrige 



— S'es publica en Ales uno pichoto broucaduro, de la bibliouteco 
dou Cascavel, e sus lou prepaus di festo alesenco, qu'a per litre : 
fournie felibreenne, e que tout en dounant lou comte rendu de 1'ina- 
gur?cioun dou mounumen Je Boissier de Sauvages, di Jo Flourau e 
de la felibrejado, nous pourgis poulidamen I'enaurant e dardaiant 
discours dou majourau de Carcassouno, Gastoun Jourdanne, qu'es esta 
per nautre un delice vertndie de nous n'en coungousta. 

a Lou plus jouine de nautri touti *, coume dis, l'i lustre mestre de 
Maiano a agu bono man en lou delegant per ana pourta la paraulo 
felibrenco au pople alesen, i ped dou mounumen que li Ceven6u 
pious an auboura a soun roerite, a sa glori, e se poudie pas mies 
defini la religiouu dou c Felibrige integral dont Calendau est Vevan- 
gile f » que touti li felibre vertadie segaisson e prDuclamon, en dtsent 
qu'es J' amour obstine du sol natal, I amour dt sa langui, V amour de 
son soleil. 

Ah ! se pou dire qu'acd 's de paraulo que toumbaran pas sus la 
roco esterlo e que lis auceloun li becaran pas ; mai, dins li cor ceve- 
ndu, terro tant ben faturado per lou va'.ent majourau A. Arnavielle e 
touti si co-laurairc, aquelo paraulo fiero e superbo greiara e pourtara 
flour, per 1'ounour e la glori dou Felibrige, mau-grat lou Jean de 
Uresis e aqueli que ie tenon coumpagno e que voudrien, dins lis 
orto cevenolo, leissa tra<*hi li marridis erbo qu'estoutavon li flour que 
tant soun perfumado dins lou bouquet de Lous cants de Vaubo. 

— Souto l'aflat de la Revue des langues ro manes, se vai edita a 
Mount-Pelie li< obro dou felibre Outavian Bringuier, mort en 1875, 
au moumen que dounavo a sis ami li mai superbis esperanco. 

— A Toulouso, lou teatre del garrelou s'es tourna-mai dubert, e 
se ie jogo de pego en parla moundin ; l'autre dimenche, ero Las 
abanturos de Janicot e Las auras del Toumas de Fountszgribos, qu'an 
fa salo coumoulo 

Zou ! que se n'en jogue de peco dins la lengo dou pople : ac6 
mostro que la lengo d'O n'es panca morto ! 

— Lou dijou 29 d'outobre, a 10 ouro e miejo, au Grand-Teatre 
de Bezies, lou gent felibre Antounin Maflfre a fa 'no counferenci sus 
lou Felibrige, go que i'a vaugu d'aplaudimen a jabo ; a piei di soun 
galant pouemo : La mort d'uno roso, tant finamen cisela e qu'a forgo 
agrada en touti ; mui touti pereu avien fernetego d'ausi quauqui tros 
de si Francimandejairos e i'a debita, erne soun bon biais, A la fieiro y 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige log 



que tout lou mouude s'es esclafa dou rire ; religiousamen s'es c5«oiita 
si Vsndemios d' amour , qu'es un per let de pec/), e, per claure, a apoun- 
du Podi pas, qu'es esta lou mousseu de coungoust e que s'es aplaudi 
coume se pou pas dire. 

Basto ! a la segoundo parti do de la sesiho, es mai Antounin MatTre 
que pareis, per dire quauqui mot de la Chanson e que sa dicho aca- 
bado, presento au publi lou celebre cantair-e Boudouresque. 

Aquitani 

— Lou 8 de nouvembre, s'es inagura soulennamen un buste a 
Despourrin, dins la gento vilo d'Argeles-de-Bigorro. 

— Lou sud-ouest se bo u lego : I'Escolo de Gastoun Febus, tout-beu- 
just enantido, comto adeja un trentenau d'adesioun e, d'eici a la fin 
de Tan, vint Landes se grouparan a-n-elo per travaia pereu au sau- 
vamen de souu parla. 

Catalougno 

— Un bon eisemple qu'es de signala i Municipalita miejournenco. 
La Municipalita de Barcilouno ven de vouta 5 000 fr. per lou mou- 
numen que se vai auboura au majourau Catalan Frederi Soler, que, 
souto Tescai-noum de Serafi Pitarra, es esta Tun di plus flami sous- 
taire de sa lengo e que, tant per si pouesio superbo que per si peco 
de teatre que, despiei d'an e d'an, Ian li del ice dou pople Catalan, s'es 
gagna uno renoumado que lou terns noun escafara jamai. 

— Lou joumau La nova Calalunya a counsacra soun numero dou 
1 1 d'outobre a glourifica lou grand poueto Catalan, majourau dou 
Felibrige, mounsen Jacinto Verdaguer. 

— UiAllantida y joumau Catalan quingenadie, se publico souto 
l'aflat dou cantaire de YAtlantida, aqueu pouemo grandaras qu'es la 
gldri de Catalougno e de touto l'Espagno, e douno cado fes un tros 
esquist tira de la bresco melicouso dou grand poueto. 

— Lou majourau Catalan D. Joachin Rubio y Ors, lou celebre au- 
tour dou Gayter de Llobregat e lou decan dis escrivan de Catalougno, 
ven d'estre nouma vice-reitour de l'Universita de Barcilouno. le tra- 
sen n6sti felicitacioun couralo. 

MORTUORUM 

— Noste ami lou felibre Carle Boy, de Sant-Esteve, ven d'ague la 
doulour deveire mouri sa bravo maire. Plagnen si dou e desiran que 
Sto Estello ie baie soulas. 



Digitized by 



Google 



no Lou Felibrige 



— Charloun Rieu, lou cansounie d6u Paradou, ven pereu de per- 
dre sa maire. Prenen uno vivo part a sa doulour. 

— Lou 8 de nouvembre, es morto a Bezies, dins si 70 an, la bravo 
mouie dou majourau En Junior Sans. Plagnen de tout cor li ddu de 
noste venerable coumpan que, pechaire! despiei quauquis an, es eu- 
meme aclapa per lou mau. 

A PAKEIGU : 

A Bezies, dins la Cbronique de Betters: Al tsar Nicoulas, La*Bous- 
queto e iutri pouesio d'Antounin Maffre. 

A Brivo, em'a Paris, dins lou Lemou^i d'outobre : Auror ! de J. Roux, 
tMoussu Diton, conte de M. Genes ; Dires limousins, de Le- 
movix. e la seguido dou Leissique limousin, letro S e T f de 
Ramound Laborde. 

En Arle, dins lou Forum tepublicain dou 24 d 8bre, li vers dou fe- 
libre Enri Eis<eto, p£r la vesito en Arle de 1'archevesque d'a- 
z-Ais. E dins lou numero dou 31, VArmana prouvetipau, 
article de Firmin Maritan, que meste Jouve, Teditour dou 
journau, i'a douna per pemtenci Toubligacioun de legi lou 
librihoun de la proumiero pajo a la darriero. E voules pas, 
pechaire I qu'aco fugue fa per lou greva ? E Pes, anas ! 

A-z-Ais, dins le National dou 1 1 d'8bre, uno letro prouvencalo, res- 
ponso d'un felibre laren a-n-uno letro de quauqui jouvent 
mau-encara, publicado dins lou meme journau, sus lou pre- 
pausdi coumedi que fai estampa Marius d'Auruou, sou to lou 
titoulet de Teatre laren. 

> dins la Provence nouvelle, la seguido e la fin de : U*t couer 
de troubaire, dramo en un ate, en vers, de J.-B. Gaut. 

> dins les Mots dores de setembre, mesadie Mnamen estampa e 
poulidamen escri,eme *Plr orto, de Valeri Bernard, uno letro 
de Jouachin Gasquet a Peire Dcvoluy, e la crounico mesadiero 
sus li publicacioun, que seclavo per uno citacioun d'un flame 
article de dono Toumas Janvier sus li T^ouge dou Miejour, 
dins The Critic. 

En Orthez, empremarie nouvello : Noces de village en Tttarn, ram- 
pau de cansoun de l'ancian terns, reculido e ligado en bou- 
quet per E. Larroque. 



Digitized by 



Google 



Lou Belibrige in 



A Vilo-Franco (Auto-Garouno^), dins lou Lauraguais y que portc per 
epigrafi aquesti vers de Prousper Estieu : 
Que d'autres anen lenh cerca de mirabilhos, 
E de lour terradouj siosquenf leu destacads : 
Moun cor al Lauragues ten ambe de ca bilbos ! 

lou majourau Gastoun Jourdanne publico un travai sus Pis- 
tori dou Felibrige, que sa proumiero partido a per titre : Les 
Troubaires, e que la segoundo s'entitoulara : Les patoisants 
actuels. 

A Paris, dins la Gazette de France dou is de <?bre, : Catisou raiolo, 
dou felibre Arnavielle, en Pounour dou maridage dou Du 
d'Orleans. 
» dinsLlou Viro-Souleu d'outobre: Lou cbivau.de Vigourous, 
conte doufinen d'Ernest Chalamel ; iA lienor d'vtiquitaine, es- 
tudi d'F.. Foures, e uno pouesio prouvencalo de A. Martel, 
revirado de l'italian de Cavallotti. 

Dins lou numero de nouvembre, i'a : La Lunada, tradicicun 
limousino, lou discours d'En Mauiice Faure i festod'Ales, en 
1'ounour de Flourian, e quauqui vers gascoun de Pey de 
Garros, escrivan dou siecle segen. 
» dins la Province d'outobre : la Liberia, pego prouvencalo 
de Maurise Girard, tirado de sa Garbeto valauriauo, que vai 
pareisse leu, leu, enco de Lucian Due, em'un avans-prepaus 
d'En Jan Monne. 

A Lioun, empremarie Paquet : Revolution felibreenne, per M. Carle 
Brun, pichoto broucaduro de 4} pajoque tenon proun boni 
resoun per bousca la definicioun dou mot felibre, que nous 
douno d'aquest biais : « Un felibre est un Francaisde langue 
d'oc, qui veut maintenir et developper l'existence propre de 
sa region, et qui croit cette existence indissolublement unie 
a celle de son dialecte d'oc. » 

En Ales, dins VUnion republicaine dou 31 d'outobre: Le provenc-a- 
lisme aux fetes d l /flais, ounte M. Jean de B rests, que cou- 
neissen pas, a prepaus di lesto alesenco, to urn bo mau a pre- 
paus sus lou Coungres d'Avignoun que Pempacho de dour- 
mi, emai lou triounfle, en Al&s, di majourau Jourdanne e 
Arnavielle que lougatihon. Paure moussu « Jean de Bresis », 
quand vous-autre dises, pamens ! 



Digitized by 



Google 



112 Lou Felibrige 



En Aurenjo, dine la Provence artistique : Lous efants d'Ales^ cantato 
dou fclibre Alcido Blavet, que la musico n'es de Gile Borel. 
Aqueu mousseu de requisto es esta canta per la Soucieta 
couralo d'aqueu noum, dins Tate di festo alesenco en ounour 
de Flourian e de I'abat deSauvages. < Tabo per las Cevenos ! > 

A Toulouso, dins Le Grit, n° 20 a 22 : Vetit Voucet, de G. Visner ; 
Rebrenbadisses, de Pamelo; la seguido dou Diciounari tnoundi, 
letro C, de Jan Doujat, etc., etc. 
» dins la Terro d'Oc : Pour certains patoisants, de P. Delga ; 
Ter mounts e vats, d'A. Maffre ; la cansoun de la Crousado, 
de B. Fonade ; de vers d'Aguste Foures, etc. 

A Tarbo, dins Les Pyrenees (1 de 9bTe), uno letro en parla bearnes, 
de Miqueu Camelat, sus lou mounumen que se deu auboura 
a Despourrin, en Argeles. eque I'Escolo de Gastoun Febus e 
la Soucieta academico de Tarbo saran de la festo. 

A Mount-Pelie, dins la Camp ana de <Magalouna y n. 105 e 106: Las 
fhtas d'l/Hes, la Mussca das Anjous, tira de l'Armana prou- 
vengau e adouba a la clapassiero, d'apres Ed. Marrel ; L'ab- 
5 in la } de Messine, etc. 

En Avignoun, dins VEcbo dn jour dou 8 de nouvembre, un sounet 
d'Enri Bouvet. sus l'inoundacioun dou Rose. 
» Dins VAioli: Lou Prougres, de P. Devoluy ; *A moun pats, 
de Toumas Roux ; Salado firo e Fen-de-luno, ue L. Astruc ; 
la seguido de V Escourregudo en %Anglo-Terro dou Pai Savie, 
e de Madamo de Stoigru a Grignan, de 1'abat Imbert ; etc. 




Lou Gerent : Jan Monne. 



Imprimerie L. Due, 35, rue Rousselet, Pans. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



LA GARBETO VALAURIANO 



Es erne* grand gau que venen d'estampa un poulit recuei do pou- 
< ; s'io prouvenralo (Pun felibre valaurian, Maurise Girard, capitani 
marinie, aro retira dins soun nis nadalen, e que, long di ealaneo 
dou Gou Juan, touti perfumado, s'agradode so reinembra si viage 
e de eanta sa piehoto patrio. 

Ah ! lou brcs de soun enfan<;o, I'amo de tout cor, e pereu sa 
lengo maire : 

A soun parla que nous enflamu 
Ai sent] reviha inoun amo ! 

dis £u-meme dins sa poueslo-profaci. 

E sc coumpren de soubro que lou raconte que fai de si iribula- 
cioun valauriano es qu'uno espouscado galejarello dins lou biais 
dis Embarras de Paris. 

Car noste capitani es plen de bono imour, autant que de fe, de 
bon sen e de bounta. 

Mai, perque* dire eici en proso co qu'ai prouclama en vers a la 
tin d6u recuei? Vaqui puleu raoun sounetrretra : 

NouTeiubre 1S06 S 



Digitized by 



Google 



114 Lou Felibrige 



ji jWAUHISE GIRARD 
■iii i ' — 

De ta Garbeto valauriano, 
FelibrC) tne sieu coungousta, 
E Vai visf, umble } t'assousta 
A Coumbro de la fe crestiano. 

Per touti li doulour umano, 
Toun cor es plen de carila, 
B ft iei 9 as la simftlicila, 
Below dis amo ftacano I 

Ta voues, a I'itine universal* 
S'es mesclado e, bon Prouvcncau> 
As canta Dieu e la Patrio ! 

Sentpre as gar da ta bono imour, 
O Iroubaire ! e sies tout amour : 
Dins toun libre, aco se deslrio. 

Li peco que m'an iou mai agrada souu li picliot tableu de genre, 
coume Lou Vici, Mavieiomalo, La Pipo etc., e piei li p&coqu'an 
mai d'alen, coume La Crous, CEsperanco, La Carila, La Libei'la, 
e aqueli que eclebron la Prouveneo. 

L'obro s'ameritarie que me i'alouuguesse mai que d'aco ; mai, 
en-dequ£ bon, amor que lou majourau En Jan Monne a parla tani 
poueticamen de Tobro e de l'autour ? 

Ai vougu, ieu, que marea ma simpatlo a Maurise Girard e anoun- 

cia l'cspelido de soun recuei, leissant l'ami Jan Monne, qu'es tant 

afouga per Fespandimen de la Causo felibrenco e semprc lest a 

rend re service a si eounfraire, lou siuen e Tounour de presenta 

lou librc a si legeire. 

Lucian DUC. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige us 



AVANS-PREPAUS 

B&n m'agrado de presenta is ami de la Causo miejour- 
nalo, is amaire de nosto lengo d'or, uno garbeto de flour, 
ligado erne l'amour dou terraire, e acampado long dou ri- 
beires souleious de nosto mar blavenco, long d'aquelo costo 
d'azur meravihouso e dardaianto, dins aqu61i jardin tant 
renouma que li flour id v&non p&r plesi, quel'aire i'es era- 
bauma de si perfum e que si graci pivellon Tamo. 

Lou cuieire dou bouquet es un moud&ste felibre de Va- 
lauri, dins lis Aup-Maritimo, m£ste Maurise Girard, qu'a 
vougu, eu perdu, moustra soun afecioun e soun estacamen 
a la lengo maire e nous pourgi, en un liame galant, tout 90 
que soun cor de crestian e de felibre i'a ispira, d'enterin 
que s'espa£avo dins li redoulentis orto valauriano. 

Maurise Girard, que soun ami, lou felibre Boeuf, de Va- 
Uuri, nous adugufc a Cano en 1887 e que prouclamerian 
felibre dins Tate soulenne di festo magnifico que se dou- 
neron dins aquelo vilo, es perdu un Valaurian que, na en 
Tan 1820, de jouinesso, se prengufc d'afecioun pfcr la mar, 
la mar ensourcelairo e encantarello, e avid tout just vint- 
e-cinq an qu'&ro adeja capit&ni long-courrie. 

Enjusqu'a Tan 1880, a coumanda de bastimen a velo e 
£l vapour dou port de Marsiho, e tout en courr&nt la mar e 
li quatre partido dou mounde, si pensamen, soun cor e si 
desiran^o anavon vers lou rode ounte &ro na. 

Es ac6 lou pantai de touti li despatria ; touti an Tamo 
presso d'aquelo dou90 languisoun que fasie dire a noste 
paure cansounie Anfos Michel, de Mourmeiroun : 

Ie tournarai dins tnoun vilage 
Veire lou nis ounte sieu na, 
Lou galant nis ounte sieu na ! 



Digitized by 



Google 



Ii6 Lou Belibrige 

e dins touti si viage, noste capitani souspiravo arderousa- 
raen davans lou tablfcu dis annado urouso de sa jouv&n^o, 
e 16 semblavo que li pourrie revteure en virant la velo vers 
lou port ounte &ron sis amour. 

Emacd, en 1880, Maurise Girard tournfc vers sis orto 
flourido, dins soun poulit nis de Valauri, e tre que Taire 
dou sou nadalen i'ague refresca lou cor, soun cor se mete- 
gue a canta. 

Eu, qu'avi6 treva t6uti li mar, qu'aviS bretouneja lou 
lengage de tant de p6ple, descata e estudia sis us e cous- 
tumo, avie toujour garda un fid de tendresso p&r soun 
pais : autamb&n, en tre que se revegufc mai au mitan dis 
ami de si jouinis annado, retroube tourna-mai la lengo 
encantarello de soun enfanco e se fagufe felibre pfcr enaura 
la pichoto patrio e manteni sa lengo. 

Dins la fe que l'animo, dins li vertu que soun lou fare de 
sa vido, dins la simplesso de soun amo que se descato, 
vi6uleto oudourouso, dins touti si vers, Maurise Girard 
noun es ana bousca sus lis auturo li flour giganto, ni lis 
estrofo a grand paparri ; mai eu, lou cor sus la man, dins sis 
escourregudo, a culi de boutoun d'or, de cacio, de girou- 
flado e de mentastre, eme 1'umblo ferigouleto di pinedo, 
que soun dulour embaumo li calanco, e n'a fa uno garbeto : 
La Garbeto valauriano, que nous presento, iuei, e que 
nous fai gau de n'&stre lou peirin. 

Aqui, i'a *n brout de touto floureto ; mai fa pereu, per 
liga la culido, lou rire fres e gai, naturau e franc, que 
vous pren p£r Hue, e la galoio gale j ado que tant 16 fai ausi 
si ri6u-chi6u-chieu, e la cansoun alerto e vivo que se ie 
mostro e que jito soun bout... pfcr alegra co que si tableu 
di mour de iuei podon ague de triste. 

En Antibo, li vers e li cansoun dou felibre valauri an an 
agu lis ounour per li grandi festo felibrenco que i'agufe, 
i'a quauquis an, en glori de Champiounet. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 117 



E si vers e si cansoun, emai la fino coumedi que clavo 
lou libre, saran un regale per aqudli qu'auran Tur de lou 
legi e que i'atrouvaran uno melico que lis escrivan d'aro 
nous an desaconstuma de beca. 



Brave Maurise Girard, as resoun de dire adieu au mound e 
emai i viage, per saboura la douco lengo dou terraire, per 
canta li beuta e li trelus de la pichoto patrio : la vido es 
tant marrido e tant tristasso qu'es urous aqueu que la tra- 
v&sso erne l'amour patriau per souleu ! 

Canto, ami, canto de-longo aqueu galant coublet que 
ten touto ta filousoufio :> 

Adieu lou mounde e li grand viage : 

Per ieu, tout aco 's ben fxni ; 

Vole vieure coume lou sage, 

D6u passat dins lou souveni. 

Ansin, vuei. foro de la lisso, 

Erne lis ami, li parent, 

Fau dins de genti charradisso, 

Lou tour dou mounde en un moumen. 

Bonadi ma bello encountrado, 
Aro, pode, touti li jour, 
Dins ma Prouven90 ensouleiado, 
A pleni man, culi de flour ! 

Li cansoun dounon la pas a Tamo e bouton lou rire au 
cor. 

Canto toujour dins lou dous parla de Mireio, que, cou- 
me lou disie* noste grand mestre Teodor Aubanel : 
Quau canto, 
Soun mau encanto 1 

Jan MONN6. 



Digitized by 



Google 



^hmh^sm^shkm^ 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUV^NgO 



Sant-Roumie. — Lou sendi de Prouvenco, En Marius Girard, apres 
trento an de service passa a diregi lou bureu de Posto e de Telegrafo 
que sa dono n'ero la titulari, a pres vuei sa retreto, senso avc ja- 
mai merita lou mendre reproche, e s'es retira ama e regreta de tou- 
ti, se pou dire. 

Vejo-eici quauquis entre-signe sus sa nouvello demoro : resto, aro, 
a soun oustau pairau,qu'es un oustau istouri. 
Se legis sus la porto, grava sus uno placo d'aram : 
MARIUS GIRARD 
OUSTAU DI CONSE 
M. DC. LXXX. IX. 
Dins lou vestibule, en intrant, a gaucho, lis armarie de Prou- 
venco e, dessouto, aquest distique : 

BONjOUR ! — QUAU DEMANDAS ? — GIRARD DE SANT-ROUMIE' . 

— S1AS FELIBRE, PARAI ? MOUNTAS, RfiSTO AU PROUMIE. 

HOTEL DE VILLE 
Estans Consuls sieurs Pierre Vincent, Louis Charles, Etiennb 
Igard. 

ANNO M. DC LXXX. IX. 
E de mai la carriero es estado, sus la demando dou sendi, batejado 
rue Expilly, qu'es lou noum d'un Sant-Roumieren ilustre. 

— Lou dimenche, 15 de nouvembre, es esta grand festo a Crest, 
en ouuour di labour air t } e a pres un banquet ounte mai de dous 
cent soci dou sendicat stgricolo s'eron acampa, e ounte s'es canta lou 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 1/9 



Chant des labour air e % s'es douna uno representacioun de Nonanto- 
nou t la flamo coumedi de Gacian Almeric, qu'a gagna li Joio i Jo 
Flourau de Mount-Pelie. La salo ero coumoulo e li*tres ate de sa 
coumedi soun esta aclapa de picamen de man, tant per lis artisto 
que per 1'autour* 

— Au Congres di penitent, tengu & Reiano (Bassis-Aup) lou feli- 
bre d'Ermitanis a prounouncia un di scours prouvencau qu'es esta for- 
co aplaudi. 

— La Tastouralo se jogo pertout dins lou Mjejour, a Cano, Tou- 
loun, Marsiho, Ais, Arle, Tarascoun, Avignoun, etc., e lou pople ie 
vai en grand fogo. 

— Varmana Mar sites, per 1897, ven de pareisse, toujour mes- 
treja per Aguste Marin, e li Troubaire marsihes nous an pereu tour- 
na-mai pourgi lou sieu : Varmana populhri dei bastido e cabanoun 
que ten 48 pajo de conte, cansoun e galejado, erne quatre pajo de 
musico e d'ilustracioun. Lis armana, en parla dou terraire, noun fau- 
taran dins nosto gran do capitalo de Temper! dou sou leu, que li Ma- 
ren n'alestisson un autre, tout espiga e ferigoula, que nous fara riseto 
au premie jour. 

— Cacaraca ! cacaraca ! ves-eici Lou Gau. 

Es uno nouvello revisto prouvencalo mesadiero, que pareissira lou 
premie de cade mes, souto f aflat e la direicioun de Don Savie de 
Fourviero. 

Aqueu journau-revisto countuniara 1'obro dou Coungres d'Avignoun 
per li revendicacioun de la lengo prouvencalo, dins la cadiero, a l'es- 
colo e a la tribuno poupulari. 

Lou Coungres prouvencau es esta un suces. Touti li journau de 
Paris, de la Franco e dou Miejour i'an counsacra d'article, trufareu o 
Iausengi^, segound lou cor e li sentimen dis escrivan. Mai, de quete 
biais que fuguesson, ac6 marcavo que lou Coungres oucupavo lis es- 
perit e que sarie daumage de leissa perdre aquelo esmougudo. Zou ! 
que Lou Gau fague clanti si gai cacaraca ; que soun cant tier, jouious 
e valent restountigue a Taubo clarinello de nostis espero, e que lis 
ome de cor I'ausigon ! 

La revisto Lou Gau aura 8 pajo grand in-4 e s'adreissara au mes- 
tre d'escolo, au curat, a l'ouratour poupulari, i bibliouteco di fa mi ho, 
dis escolo, di cieucle di jouvent e di coumuno de Prouvenfo. 

Lou Gau fara placo is escpulan dis escolo primari, di coulege, se- 



Digitized by 



Google 



120 Lou Felibrige 



menari, liceu. Publicara si meiour travai : temo, versioun e tros de 
proso e de pouesio, e dounara, eu, per lis escoulan, de conte, de 
cansouneto, de mousseu de musico, etc. 

Lis ouratour prouvencau ie trouvaran soun com to e se ie parlara 
di di scours en nosto lengo prounouncia dins li reunioun publico, lis 
assemblado eleitouralo, etc. Lou teatre prouvencau, qu'es un di mejan 
li meiour de poupularisa la lengo, faura sa placo marcado au bon 
rode. Lou Gau cantara tant en frances qu'en prouvencau, e lou pres 
de I'abounage sara que de 3 fr. per an. 

Dau, dau ! sus li mountiho de ndsti terro souleiouso, dins lis orto 
de Santo Estello, que Lou Gau jite soun crid ; nautre, i'apoundren 
noste cant sublime d'amour a la lengo meiralo : 

Lengo d'amour, Be ia d'arleri 

E de bastard, ah ! per Sant Ceri ! 
Auras dou terradou li raascle a toun ooustat ; 

E tant que lou Mintrau ferouge 

Bramara sub li roco, aurouge. 

Tapararen a boulet rouge, 
Car es tu la patrio e tu la liberta ! 

— Lou felibre-abat Louis Moutier, curat d'Estialo(Droumo),long dou 
grand flume prouvencau, ven de publica : Lou Rose, pouemo doufi- 
nen, en « oumage respetuous a Frederi Mistral, soun mcstre ben -a ma. > 

L'obro es coum parti do en 7 cantinello : 1 . Emproumies neblous e 
freboulas; 2. L'aubeto de la civilisaciou roumano ; j. L'age meyan ; 
4. Lous travalhous de Rose, la tarjo; 5. Lou mau-pas, lou dra, las 
beilhas, la vise ; 6. L'amoueirouso, la negarello, un mas ribeiran, 
lou grand eigas, la vapour ; 7. Las islas, la nado, lous felibreis, lou 
rouei d'aro. 

Dins touti aqueli set tableu passon, meravihousamen pint a, dins li 
rai souleious de I'astre miejournau, la farandoulo bello e doufo di 
remembranfo d6u passat, di legendo, di tipe simpatique, de retra es- 
trange, de vesioun luminouso, de pantai que travesson la breino e la 
clarta, de persounage vivent que parlon e nous pivellon, e nous atri- 
von vers aqueu grand flume majestous e super be, dins aquelo vau 
resplendento e unico que ie sier de lie, dins aqueli paisage sens pa- 
rie, que lou lume souleious, de sa raisso de fid, bagno, inoundo, idea- 
liso, e que grandis e s'aumento en resplendour a flour e a mesuro 
que lou flume s'encour vers la Camargo souvajo, vers la mar latino, 
ounte sis aigo se maridon a l'azur dis erso de la Mie-terrano . 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 121 



Dins aqueli pajo ispirado, i'a tout, despiei l'aubo de la civilisacioun 
enjusqu'au Felibrige ; e ves eici la letro que ven d'escrteure a 1'autour 
lou mestre poueto de Maiano : 

Maiano, 28 de nouvembre 1896. 

S % cs pas countent, lou Hose, que lou bon Di6u lou patafiolo ! 
dos epoupeio dins un mcs a soun ounour e gl&ri, jamai Hume 
n'ague tant: uno de I'archipreire d6u felibrige d6ufinen, l'autro 
d6u viei ermito de Maiano en Prouvenco ! 

I/ai legi, Pai begu, aque'11 beu Row vostrc ; acd's plen, ae6's 
richc, aco 's ufanous e larg coume la vau ounte barrulo lou di6u 
eiguestre (I611 Miejour. K jamai ven en odi : i'a de tout, e tout de 
nou e tout de gai e tout de vit'u. Li ribeires de la grando aigo 
detirien se batre per Pavd. 

De que Ian de si courouno, is academi doufinalo, se noun li 
trason sus lou Hose de inoun bon ami Moutier! 

I6u vous mande <;o que pode, mi eoumplimen li mai courau 
e YAioli fara uno an6uncio de la fiero obro. Lou mu'm de Rose cs 
vers Lemcrre — k Paris — que s'empremis. Sara lest dins uno 
quingenado. 

Vous embrassc, cor sus cor: 

F, MISTRAL. 

Gramaci de la dedio&ci e di beu vers que me counsacras. 
Que sias brave, sant ome ! 

— Lou felibre Enri Bouvet ven de se marida erne dono Alis Du- 
plastre, de Perno, e a quita soun bel Avignoun per ana demoura en 
carriero dou Casteu, en vilo de Perno, (Vau-cluso). 

Desiran que Santo Estellofague lusi sus li pasde soun fideu e afouga 
felibre touti li clarta qu'enjoion la vido, e que, sus soun fougau, 
laisse ploure, a boudre, li joio e li felicita qu'enlusisson 1'amo di cou- 
ple que I'ideau d'amour enfioco. 

— Lou 19 de nouvembre, VEscoh parisenco dou Filibrige a tengu 
flamo sesiho musicalo e literari. 

Aqui i'avie F. Amoureti, Carle Maurras, Carle Brun, Batisto Bon- 
net, Jan Bayol, Pau Redonnel; Enri Giraud, Louis Denis, Jouse Mange, 
Viaud, Rene de Saint-Pons, Marpillat, Plantadis, Branchet, Charbon- 
nel, A. Beyraud, Migniac, Laborde, etc. S'es di e cant a de vers e 
de cansoun en prouvencau, en lengadoucian emai en gascoun ; M. 



Digitized by 



Google 



1 22 Lou Felibrige 



Plantadis a di : Hertran de 'Born de Jouse Roux, Marpillat a tira de 
soun libre que s'estampo : Ver s'tsclafar, quauqui peco qu'an regala 
lis escoutaire, e Las Amours d'una Bardmra f M. Branchet lis a can- 
tado erne forco talent. 

— Se dis qu'un grand coungres felibren sarie ourganisa en Tan 
1897, * Paris, e se noun ero poussible de lou durbi dins la Capitalo, 
se durbirie dins uno di grandi vilo dou Miejour. 

— Receben la letro que seguis dou majourau En Louis Astruc : 

Moun brave Monne, 

En meme t&ms que p&r VAidli d6u 27 de nouv&mbre, aprenc 
p6r toun galant Felibrige d'6utobre que li « Felibre de la Mar » 
m'an fa soun cabiscdu. 

Saras for^og^nl en dis&nt i counfraire qu'aquelo eleicioun s'es 
facho mau-grat teu — avans, escrivfcnt dos letro declinant tal ou- 
nour ; e apr6s, pregant lou secret&ri, M. Louis Pascau, de noun 
counsidera aqu&i voto coume valable, estdnt contro ma voulounta. 

D6u resto, noun sauprteu &stre cabise6u d'uno Soucieta que 
despi&i uni quatre an n'en fau plus partido. Eigd, me s&mblo, es 
proun counclu&H. 

Gramaei pamens i Maren quaurien mids oubra, k l'epoco, en 
me counservant tout simplamen coume bon cambarado e ami 
devot. E basto. 

Salut amistous. 

L. ASTRUC. 

Saben pas se lou majourau En Louis Astruc avie refusa o noun 
de se leissa pourta coume rabiscdu de la Mar ; mai, co que saben, es 
que En L. Astruc estent felibre e restant a Marsiho, es e demoro 
membre de dre de l'Escolo Marenco. 

Basto, lou bureu de l'Escolo de la Mar, En Louis Astruc noun 
aguent vougu counsenti a n' est re soun cabiscdu, mau-grat la fisango 
que sis ami i'avien temougna, s'es recoustitui, en noumant lou mante- 
neire Cesar Majoullier, cabiscou e lou felibre Aguste Gautier, souto* , 
cabiscdu. 

— VAidli vai publica en fuietoun la coumedi li tMa&e, d'Anfos 
Tavan, que s'es jougado a Casteu-Ndu-de-Gadagno, emai en d*autri 
rode dis alentour, quau sttup quant de fes e que toujour i'a fa bello 
acampado. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 12} 



— En seguido d'un flame rapport dou majourau En Frances Vidal, 
!ou manteneire€ile Borel, musicaire d'elei e poueto charmant, es esta 
recaupu membre de 1'Academi di Scienci, Art e Belli-Letro d'Ais. 
Felicitacioun couralo. 

— Lou deputa de la Droumo, Maurise Faure, a presenta a M. lou 
President de la Republico lou delega de la vilo de Valenco, e M. 
Felis Faure i'a proumes de veni aquesi estieu dins lou Miejour, a 
Valenco e piei en Aurenjo, ounte assistarie i dos representacioun $ An- 
tigone e dis Erynnies au teatre antique. 

Basto aqueli festo de Tart se coumpligon, e que pousquen ie veire 
lou triounfle de nosto lengo maire e de noste grand poueto, erne la 
representacioun de la Rtinojano. 

— Dou teatre laren de Marius d'Auruou, ven de pareisse la prou- 
mieroobro : L'avaras, (1) coumedi de tres ate, en vers, seguido d'uno 
letro de Frederi Mistral. 

L'aven legido erne grand gau, aquelo peco, e nous a mai-que-mai 
agrada, e sian segur que fara prouadoquand se jougara sus lou teatre 
franco-prouvencau d'a-z-Ais. 

E nous es en-de-bon de destaca quauqui rego de 90 que, per Tous- 
sant de 1896, noste grand subre-Capoulie escrivie au valent Marius 
d'Auruou : 

Vosto man, a I'cstevo, valent-a-dire au Gai-Sabg, se couneis proun 
que i'es afacho. De parla prouvencau e de I'escri^ure a la vou- 
lado, se vei qu'aeo 's un jo per vous, e quant au sacrebi^u coumi- 
que, ben k la vis comica, conme disiea li Latin, quau n'en pou 
estre meiour juge que lou bon publi de z-Ais, tant prefoundamen 
prouvencau, se 'n cop la jouino troupo d6u tiatre franco-prou- 
venqau ie* vai jouga vosto coumddi. 

Que sier de tant lanterneja ! k meissoun veiren li garbo, Lou 
tiatre prouvencau, per Pepoco de vuei, es censa tout k laire. Sias 
d'aqut'ii que bravamen, sias d'aqu61i que di proumie soun intra 
dins lou prat p6r gagna li braieto. Leissen li besuquet, leissen li 
moussurot — qu'an pou de se jala en moustrant soun pitre au sou- 
leu — laire lou tour dou round en loro, per critica li fraire de la 
targo felibrenco. Apres la lucho, se saupra aqu6u qu'aura peta 
d'esquino. Mai, enatendent, ounour i voulountous que se presen- 
ton ! e se quaueun v6u escoumetre, ieu boute argent sus jo per 
manteni Marius d'Auruou. 

[1] Poulido broucaduro de lift p*jo, eatampado per Dragon e Makaire. a-* Ai», e 
qu« »e vdcd trento sou, i Hbrarie AubertiD e Pinet, a Marsiho. 



Digitized by 



Google 



124 Lou Felibrige 



Aco 's parla d'or e aven plus ren a-n-apoundre, senoun qu'a douna 
ndsti pica men de man quouro la prou micro de L'avaras se dounara 
au teat re laren. 

Aquelo peco aura per seguido dos autri coumedi : Lou malaut d'i- 
maginacim e Lou pastre grand segnour. 

— Lou brave e valent abat Imbert, Tautour dis obro sabourouso : 
CarpentraSy Is tAHscamp e fabat Jan Tardieu, broucaduro galanto 
que pourgis a gratis a si souscriveire, fai estampa, d'aquest moumen, 
uno flamo pastouralo, La santo grupi, emai Madamo d$ Stvigne. 
Aqueli que desiron li dous voulume nouveu, que lou digon a Vautour, 
aumournie a Vaurias (Vau-Cluso). Aquelo darriero obro coustara que 
trento sou, e nYaura pas per touti, de-segur. 

— Es lou meme felibre que ven de douna a lus e qu'es lou bouto- 
en-trin dou Cacbo-fio t armana.en prouvencau per 1897, que n'es a 
sa des-e-setenco annado e qu'es toujour « flouri coume Ion mes de 
mai, e grana, lipet mai que jamai » : es per acd que recoumandan 
vivamen i lipet de se n'en aprouvesi, per fin de passa gaiamen li vi- 
hado d'iver. 16 trouvaran de galejado d6u Cascaveu, em6 li noum ama 
dou Felibre de Nosto-Damo, de jouveau, Terris, Bo u vet, Sauvan, Be- 
guin, Cassini, dis abat Spariat e Bresson, de Savie de hourviero e de 
tant d'autre que s'agradon de canta dins la lengo di reire. 

Tout ban ven, 
Cacho-fld van ! 

— L'Escolo de la Mar s'acampo touti li dimenche dins lou saloun 
di felibre, a la Brassarie Fouceiano, sus li vounge ouro dou matin, e 
cade dijdu, au meme rode, sus li 9 ouro de vespre. 

Dins caduno de sis acampado se legis de vers e de conte en proso 
e se travaio en da questioun gramaticalo e sus Tesplicacioun di prou- 
verbi poupulari. 

Lengad6 

— A Castanet, (Auto-GarounoJ, souto Taflat dou felibre Danton 
Cazelles, s'es douna tin superbe councert, per festeja Santo-Cecilo. 
L'ourfeoun i'a canta la Toulouseno, e Jan Pilchou i'apoundegue Lis 
Pescofis, cansoun qu'a coumpausado e qu'eu n'en cantavo li coublet, 
repres en cor au refrin per touto la salo. F. Gayssot digue Lou Tri- 
mard, e z6u ! li pica men de man an fa prouado e nous es vejaire 
qu'aquelo acampado a talamen agrada en touti, que se n'en dounara 
d'autro leu-leu ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 12$ 



— Lou teatre de Lou Gar clou, a Toulouso, despiei Fuberturo dou 
teat re, a jouga, dins lou parla poupulari, li pe$o seguento : 

Las aucos del Toumas de Fouusagrivosylis abenturos de Moussu lam- 
cot ; V amour dins un rusquie ; Tocos-y se gausos o he moulinie de 
tMarco-Fabo ; be grougttau de Bourassol, e la salo es toujour cou- 
moulo. Toulouso a soun teatre moundin, e cresen pas que passe forco 
ajgo sou to lou pont de Roco-Favour, avans que, sus li bord de Lar, 
nautri pereu, Prouvencau, aguen la nostro de troupo prouvencalo I 
Anen ! anen ! se passara encaro de bont vihado de rire dins noste 
beu Miejour ! 

— Lou Counseu municipau de Carcassouno (Audo) ven de vouta 
uno suvencioun de cent escut a VEscolo audenco. Aqueu Counseu 
s'amerito touti li felicitacioun di Felibre. Faudrie que n'i'aguesse 
forco d'aquelo meno. 

pareigu, enco de H. Maliges, empremaire en Uzes : Uno 
Garbeto, recuei de poues'10 lengadouciano dou felibre Anfos Artozou), 
avouat en Uzes. 

— Lou felibre Pau Vie, mestre d'escolo a VilUmur (Auto-Garouno), 
alestis un libre de vers : Lugras e Nibouls, que se ie pou souscrieure 
d'avanco en escrivent leu-leu a soun autour. 

— Coume 1'avian di, UCampana de Magalouna ven de fairc edit a, 
em'acoumpagnamen de piano, la cansoun : Las Er betas , dou majou- 
rau E. Marsal. Aqueli que voudran aquelo cansoun poupulari n'an 
que de manda des-e-set sou de timbre-poustau a famenistratour de 
La Campana, 27, grand-carriero, a Mount-Pelie, e la recaupran subran. 

— Coume touti lis an, la Campana de Magalouna, en placo de soun 
numerd dou 15 de desembre, fara pareisse un numero i lustra, lou 
Souc de Nodal que se vendra dous sou. 

— A Bezies, la Chronique countunio a publica de galanti pouesio 
d'Antounin Maffre, e i'aven legi erne grand gau la mort a" uno roso, 
dedicado a genu> dono Castelnau, de Ceto. 

— Dins lou coursde dos ouro quefai, touti li dimars, a la facultadi 
letro de Mount-Pelie, I'eminent proufessour C. Chabaneau, majourau 
dou Felibrige, counsacro uno ouro a estudia la gramatico prouvencalo 
e I'autro ouro a Pestudi dou teatre prouvencau. 

— Parlas-nous d'acd ; vesaqui M. G. Delmas, un brave prouprie- 
tari de vignares, clapassie d'elei, que semound soun vin de Sant-Jordi, 
en uno circular! escricho en sa lengo meiralo. 



Digitized by 



Google 



\26 Lou Felibrige 



Aquitani 

— A Fouich (Ariejo), s'es publica V Almanac pa touts de I* Ariejo 
per l'annado 1897, qua se vend tres sou e n'es a sa setenco annado, 
souto Taflat de Pestampaire Jan Gadrat e de F. Pasquier, l'archivaire 
saberu de la Nauto-Garouno, que fero antan de 1' Ariejo. 

Lou rampeu de Jan Gadrat vous dira mies que noun lou farieu icu- 
meme 90 que ten soun librihoun tant galant e tant galoi, que I'Es- 
colo Moundino de Toulouso, dins soun councours de 1896, a flouca 
d'uno medaio d'argcnt. 

Escoutas-Iou : 

Bcni pas aci anibe tain bo tiros, pistouns e clarinetos, bous fa 
brounzina las aureilhos, \\\ pes menat bailets cuimascats, ni uno 
carreto lusento, oun lampeguejon les ors c les mirals. So que 
boli bous bendre sira pos aigo claro dins un petit flacoun, sira 
pos greich dc pore dins un petit cournet, ni racinos de me jauti 
de tu dins un petit papie. Nou es pos aeo que bous porli. 

So que, es eounegut de toutis, rebiseolo les malaus, repairo 
les cansats, amuso tout le mounde grans e petit* ; es iou remedi 
de toutos las malautios per que forso a. rire memo les que nan 
pos enbejo, e un malaut que rits es k maitat garit. Es pracoqu'un 
des noslris aujols, aujol per i'esprit, sa disio que bal miliu cscriuru 
per fe rire, que per le ploura, per que le rire es so de ines agradiu 
de la bido. 

Ac abets deja reeounegut : so que bous beni douna, es {'Alma- 
nac patoues de VAriojo per 1897. 

Y troubares oungan tabe tout 90 que eis abituats a i beire : 
lieros, coursos de la luno, tempouros, e per dessus le tout, countes 
e istorios pla farsos, faites pes mestres de nostro lengo miedjour- 
nalo. 

Besi que bous tardo de Tabe aquel almanaeot tant agradiu, bos- 
U'is els lusisson de plase, las mas s,o lebon de tout eoustat, bous 
fare pos trop espera ; mes abans d'en le ladistribuciu, — 16 bous 
pressets pos tant, n'y aura per loutis — bous dire : 

« Brabos gensde nostre tant poulit pais, diehcts pos perdre nos- 
tros bieilhos tradicius, eounserbats la lengo meiralo e, dins Tiber, 
al pe del foe, can legirets le miu almanae, se le pepi se rcmemo- 
rio ealquc counte qu'a enlendut dins le siu joube lens, metets-le 
couino saurets per cscriul, embouials-le me, sira ainbe plase que 
m'en serbire per Tan que be. » 



Digitized by 



Google 



Lou felibrige 127 



A Tan que ven, tu pereu, poulit almanacot ! adus-nous dc-longo 
li rcsaon de la terro d'Ariejo, li reprouverbi e li cansoun que Pau 
Dunac acampo, li conte de Barriere-Flavy e li galejado que n'Artur 
Caussou, Dunac, Calame, Ramounet e Roucatil nous debanon erne 
tant bon biais ; aco nous fai plesi a nautre de Prouyenco, de veire 
que l'amour de la pichoto patrio fai taco d'olt dins lou Miejour ! 

Limousin 

— Dins lis acamp mesadie di Limousin de Paris di 18 d'outobre e 
14 de nouvembre, la lengo dou terraire noun s'es delembrado, que 
se i'es di La (Marioun d'Ett Trunba 9 de Marpillat, Lou bounur, de 
Marpillat e Branchet ; Lemouri, de Cassagnade ; Lou Ganbou, de J. 
Roux ; Meirina, de Marcellin Caze, etc. 

PROUGRAMO DI JO FLOURAU DE L'ENGLANTINA 

Councours dubert i Limousin 

Pres bspbclau dou Limousin (bronco de castagnii en vermei) 

per 1'obro d'un Limousin pareigudo dins 1'annado e la meiouro, tant 

per la lengo limousino que per l'istdri, Tart, li scienci, etc. 

Prbs Aiissi de Valoun (englantina d'or) 

per Tobro la mai meritori dou Councours 

La Pervenco d* argent per lou meiour Planb 

Councours dc lengo limousino e de lengo franceso 

I. Pouesto 

Sujet sus lou Met de (Mai, V Englantina, li Jo Flour au, la Causo 
limousino. 

II. Proso 
Nouvelhy Conte sus de sujet loucau. 

III. Teatre (Pfy?o de touto meno sus de t&mo limousin) 

IV. Tradicioun poupul&ri 
Recuei de conte, legendo, prouvhrbi, devinaio e cansoun 
V. Istori e Erudicioun 
Sujet libre sus I'istori dou Limousin, coumentari dis obro di Trou- 
badou, biougrafio de noutabileta e etnougrafio coumunalo. 

Aqueli di coumpousicioun que saran en lengo limousino auran 
d'estre escricho en neo-rouman erne la traducioun vis-a-vis, e touti li 
coumpousicioun saran adreissado en doublo copi e lisiblamen escricho, 



Digitized by 



Google 



12& Lou "Felibrige 



avans lou premie de mai venent, aM. Sernin Santy, 3, carriero Ber- 
trand de Born, a Brivo (Courreso), senso estre signado, mai em'uno 
deviso repetido sus d'un pie cacheta que tendra lou noum e la demoro 
de t'autour e que sara joun au mandadis. 

Per la tiero di Beus-Art, i'a : 
I. Musico 
A. — Coumpousicioun musicalo sus d'er limousin ; 
B. — Coumpousicioun sus d'uno pouesio limousino ; 
C. — Coumpousicioun sus la pouesio de Jouse Roux, la Cbansou 
de VEnglantina, que sara coumunicado sus la demando di courreire. 
Li mandadis se clavaran pereu lou proumie de mai e dins li memi 
coundicioun que per lou councours literari. 

II. Pinturo, Esculluro, Architeituro, flravailuro, Art 
decourati^u, (ceramico, esmaut, poutarie, dcntello, moble, eslam, 
etc., etc. — sujet limousin). 

III. Foutougrafio 

A. — Visto e mounumen dou Limousin 

B. — Retipe cam pest re, sceno de la vido di vilo e di champ 

pourtant un caratere limousin 

— Lemovix ven d'alesti soun Anna da Itmousina per 1897, que 
caupra, aquest cop, de causo requisto, e que se pou demanda, per 
cinq sou, a M^ L. de Nussac, 10, carriero di « Pr^cheurs »>, a Brivo, 
(Courreso). 

— A Brivo, lou journau Lemou{i countunio la publicacioun dou 
Leissique limousin de Ramound Laborde, que toco a sa tin, e douno 
sempre d'obro en parla dou terraire, en tenent si legeire au courrent 
dou mouvemen felibren dins lou Limousin, aqueu mouvemen tant 
atieu, qu'es devengu uno vertadiero reneissenco, e que souvetarian 
un tau boulegadis per la Causo felibrenco, dins nosti despartamen de 
Prouven90. 

— Noste ami Sernin Santy, tant afouga per la Causo miejournalo, 
cerco encaro a l'espandi en deforo di journau felibren. Es dins aquelo 
toco qu'a publica dins la Rcpubltqut, de Brivo, un article forco dou- 
cumenta sus li Rouge dou Miejour, de Felis Gras, que la Presso fran- 
ceso emai estrangiero n'a tant parla, en ie dounant lis eloge degu. 

Ltu-Uu, far en pariisse lou numero double de desimbre e j anvil. 

Lou CiereuL : Jau Xloune. 

Imprimerie L. Due, 35, rue Rousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



GRAND COUNCOURS NACIOUNAU 

PER UNO 

ISTORI de PROUVftNCO 



AuCoungresd'Avignoun, lou jouine J. d'Arbaud, un lieu de fe- 
libresso, largue 'no bello ideio : aquelo d'cserieure, per nostis 
eseoulan, uno istori poupulari de Prouveneo, simple, eourto, a 
bon marcat. E un autre jouvent, Charle de Bonocorso, unoquin- 
genado apres, desvouloupavo aquelo ideio dins unjournau de-z- 
Ais. L'Ai6li, d'autro part, avie di &-n-aqueu sujel : « L'ideio es 
jitado, bono grano : greiara, espigara. >» 

Eh ! ben, aven Pounour e la gau soubeirano d'anouncia vuei a 
la Prouveneo que Tideio a greia. Un brave palrioto, que se vou 
pas fairc oouneisse, nous semound un heii preini de milo in ax: 
Untin per durbi « un councours d'Isl6ri de Prouvenco. » 

Veici ii coundieioun que lou dounaire pauso : « Eserieure en 
puro lengo prouvencalo roudanenco, un precis de l'lstftri de Prou- 
venco, estudiado segound Teime e I'esperil dou Felibrige. » 

L'obro devra fourni la materi d'un voulume de 300 a 350 pajo, 
lou mai, in-18. 

Trcs pres saran destribui, assabe ; 700 fr. per lou n° 1 ; 200 IV. 
per lou n° 2 ; 100 fr. per lou n° 3. 

Lou manuseri qu'aura la joio apartendra de dre k la Manteneneo 
de Prouvenco, que se eargara elo de lou fairc empremi a si pr6- 
pri despens c espandi coume fentendra. Mai I'autour eourouna 

Deseinbre 1.N06 9 



Digitized by 



Google 



/j?o Lou felibrige 



eounservara lou dre d'edita eii pereu e eouncurrentamen soun 
obro, au cas que i'agradarie. 

Lou councours durara jusquo a la iin de febrie 1898, e devran 
li councurrent manda si raanuscri, pourtant, segound l'usage, 
uno epigrafo auounimo, repetido en un pie signa e eacheta, avans 
lou i e de mars de Tannado subre-dicho, au Capoulie d6u Feli- 
brige. 

Lou Capoulie En F6lis Gras, lou cancel^ Marietoun, I'assessour 
de Prouvdm;o En Frcderi Mistral em6 lou majourau En Leoun de 
Berluc-Perussis, fourmaran la jurado — qu'es, en cas d'iusuli- 
senci dou resultat outengu, aulourisado a proulounga Tescasengo 
d<3u councours. 

Lou premi sara prouclaraa au festenau de Santo-Eslello de 
1898. 

Mai, per faire coumprene ben clar go que se v6u, lou dounaire 
tlou pr&mi nous a manda un prougramo d'Ist&ri de Prouv&ngo 
qu'anan douna eici-dessouto. Li councurrent soun pas tengu de 
lou retraire pan per pan. Soulamen i6 servira, aco, de guido e 
d'entre-signe. L'on p6u meme chanja de plan e prene d'autri di- 
visioun : coume de trata, p&r eis6mple, la questioun d'art o ben 
de letro, epoco p6r epoco. L'essenciau es de faire un libre g&nt 
c breu, interessant e plen, e d'ounte respeligue l'amo de la Prou- 
v6n<;o. 

Frederi MISTRAL. 



ISTORI DE PROUVfeNgO 
de sis istitucioun anciano e de sa literaturo 

DEVIS PfcR LOU COUNCOURS 

PROUMIEHO PARTIDO 



Descripcioun geoulougieo de la Pi*ouv6n$o. Si counlin naturau 
e sa Iloro, s'endcvcnSnt em£ sa frounticro istourico. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 131 



La l-rouv^nco preislourico. LaraQO prouvencalo. LiPople prou- 
mieren e si eounfederacioun. 

Goulounisacioun feniciano c greco. Oucupacioun roumano — que 
douno a l'encountrado soun noum, Provincia. Lou dre latin as- 
soucia i l&i loucalo, resp6t di dieu dou pais, mantenemen di cir- 
couscripcioun particuliero is abitant. Li camin roumteu. 

Lou Crestianisme. Li diouc&si e si seti dins lis ancian eap-lio. 

Lis envasioun barbaro : co que resp^ton, $0 que tremudon din- 
treloudre loucau. 

A counsulta : La Provence maritime ancienne el modeme p6r 
C. Lentht^ric ; Hisloire de la Provence dans Vantiquite p6r P. 
Castanier, (Marsiho, iibr. Aubertin) ; Resume de Chistoire de Ve'tat 
et comte' soaverain de Provence p&r Rouchon Guigues (Ais libr. 
Makaire* ; Histoirt* iCe Provence p&r Aug. Fabre (Marsiho etc.). 

II 

Lou councile de Mantaio, lou reiaume d'Arle, dioueesi uni e 
dioucfcsi independent. Li Comte beneflciari, pi& ereditari deProu- 
v&nco. Bousoune li Bousounido : uniflcacioun d6u pais. Li Plaid 
d'Arle ede Manoscojli vassau Rouman, li vassau Sali. Indcpen- 
denci, toujour que mai ereiss6nto, di Comte de Prouvdnyo au re- 
gard di r& de Bourgougno, piei dis emperaire d'Alemagno. 

La guerro di Sarrasin. Li Comte fraire, partage dou poude emai 
di ben entre eli. Lis encartaraen eoumtau. Lou Marquesat de 
Prouven^o e lou Coumtat de Fourcauquie. Li prince di Baus e 
d'Aurenjo. 

Li Prouvengau i Crousado. L'Ordre de I'Espitau founda ptir Ge- 
rard Tenco. La lengo prouvenyalo, prouroicro di vue lengo dis 
Espitalte de Malto. 

A counsulta : Hisloire de Provence d'Ounourat Bouche e li tra- 
vai de G. de Rcy sus li Sarrasin. 

Ill 

Li Comte de Prouvem;o de l'oustau de Barcilouno. Assemblado 
di Ires Estat : baroun, elerc, ehivalie, bourges, paean. 

Li counfrarie, li coumuno : eonse, sendi e prudome. Li vigarie. 
Li republico counsulari : si trata em'aqueli d'ltali. 

La guerro di Banssen. Aquelo dis Albiges : lou seti de Beu- 



Digitized by 



Google 



1 12 Lou Felibrigc 



Caire ; la resistenci e destrucioun d'Avignoun ; lou Marquesat de 
Prouvengo atribui au papo. 

L'impost e sa coumparesoun em6 l'impost de vuei. l/autounou- 
m)o prouvencalo, afiermado per lou testamen deRamoun Beren- 
guie, istituent per eiretiero sa quatrenco fiho e ie sustituent la tre- 
senco au besoun e lou rei d'Aragoun, & I'esclusioun di dos einado, 
reino de Franco e d'Anglo-Terro. 

Acounsulta, VHistolre de Sister on per M. de Laplane, aquelo 
de VAncienne repuhlique d y Aries per Anibert, erne li travai de M. 
de Serranoun. 

IV 

Li Comle de Prouvenco de I'oustau Anjouvin. Li guerrode Naple. 
Li eonlounlo prouvencalo dins la Capitanato. Li comte-rei, per 
souo sejour k Naple e i'esbrenigamen de si doumaine prouven- 
cau en favour de si servent, linisson per se dcstaca de la Prouven- 
co meiraio. 

La papauta en Avignoun. La reino Jano es coustrencho, per li 
segnour prouveneau, de jura de noun chausi per dufieie de souu 
gouver ren que « d'omc de Prouvenco. »» 

La reino Mario de Bles, per iriounda de Duras, relargo li fran- 
queso de bon noumbre de coumuno : dre de delibera subre toulo 
nialeri, de garda li clau di vilo, de eounserva li proueeduro e au- 
biso particuliero. 

Nieo, cap de Prouvenco, passo k la Savoio. 

Lis Eslat (4394) prenon lou poude, en Tabsenci d6u rei, per 
apara Prouvengo contro Raraoun de Turenoe libera lou terraire. 
Bouton I'iuipost sus touti, meme sus li benelice d6u papo e di car- 
dinal). 

La reino Viuulando renouvello lengajamen de la reino Jano de 
n'apela is oufice de la judicaturo que d'ome d6u pais. Supremis la 
t6ulo sus la sau, sus li danreio e marchandiso. Foundacioun de 
TUniversita de Prouvenco. 

Estatul de 1427, qu'autrejo toutolibcrta i coumuno de Prouven- 
co per dctermina la formo dc si cargo liscalo — que lou quam- 
tum soulet i'es impausa. Lis Estat (1439) soumeton li cie*utadan 
touti k la memo tausso. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige /?? 



V 

La segoundo famiho d'Anjou. 

Lou rei Reinie pcrmet k tout countribuablc de retarda de Sant 
Micheu k Toussant, ia pago annalo de si taio e dc lis aquila en 
touto sorto de mounedo. En fai, dins la carestie de 1457, recerca 
e destribui iou blad di seculte e pereu aqu6u di clerc. Decido 
mai que desenant la questioun o esfiro noun pourra s'aplica, 
avans que li Sendi fugon esta apela per escleira li juge sus lis 
antecedent dou fautible acusa. 

A la mqrt de Reinie, coumpeticioun entrc sa fiho Vitiulando e 
soun neboul Charle ITT, apielaaqueu-d'aqui p6r li troupo franccso* 

Testamen de Charle III, darrie eomle de Prouv^neo en favour 
de Louis XL 

Acounsulla: VHistoxre de Provence de Papon. 

VI 

Unioun franeo-prouvenealo. Palamedo Fourbin, nouma p&r 
Louis XI gouvernour de Prouv6n<;o, aulrejo is Estatde Prouven- 
V*o ia mantengudo dou drech escri, aquelo dis estalut e iran- 
queso d6u pais, e lou dre de sY>upausa k tout edit dou rei de 
Franco que noun sarie counsenti per lou Couns&u Reiau de-z-Ais. 

Un Reinie de Lourreno, reelamant lou Coumlat, lou counseu de 
reg^ngo remando k quatre an sa responso, e omplego aqiuki delai 
p&r assoulida Pautourita franceso. 

Lis Estat de 1486 e 1487 aderisson k I'unioun de la Prouveneo 
erne" la Franco, « eoume k I'unioun, noun pas d'un acessori &-n-un 
principau, mai b6n d'un principau &-n-un autre principal!, » tou- 
ti n&sti liberta per counsequent estent sauvo e devent, lou sou- 
beiran, gouverna li Prouvengau, noun coume r&i de Franco, mai 
en sa qualita de Comte de Prouv&nco. 

Mau-grat tal engajamen, Chnrle VIII noun tardo gaire k douna 
k la Prouv6nQo un gouvernaire I'ourestie, e k cha pau li rei de 
Franco van cerca d'aparia lou pais de Prouv&n<?o &-n-uno simplo 
prouvinco d6u reiaume iranchimand. 

Counfourmamen pamens au testamen dou darrie comte, outenon 
lis Estat, ia creacioun d'un Parlamen que 16 permet i Prouven<;au 
d'av^sus pla^o, d-z-Ais, juridicioun en darrie" ressort. 



Digitized by 



Google 



i$4 Lou Felibrige 



Frances Proumte reourganiso justioo e amenistracioun. Eu man- 
t&n l'assemblado annalo dis Estat, mai en limilant si dre. Touto- 
fes li Conse d'Ais soun eounfierma dins li founcioun de Proucurour 
d6u pais, enterin que lis &utri vilo countuniaran de fourni chas- 
cuno p&r soun tour, de Proucuraire joun c d'Auditour de comte. 

L'envasioun de Carle-Quint e soun coussaiamen. 

A counsulta : Papon c Rouchon Guigues ; La Maigi % o-cntre- 
presso d'Antonius Arena, publieado dins TAidli. 

VII 

Liguerro de religioun. La Ligo. 

Supressioun dis Estat p&r Richelieu. Lis assemblado di cou- 
muno li ramplagon. Role d'aqu<His acamp vis k visdi gouvernour 
e intendfcnt de la prouvingo. 

Supressioun e restablimen d6u Parlamen de Prouv&ngo. Lou 
restablimen dis Estat (1789 ), Mirabeu. Destrucioun de la Gousti- 
tueioun prouvengalo. 

A counsulta : Pascalis, 6tude mr la fin de la Constitution 
provenpale p6r Ch. de Ribbe (Ais). 

SEGOUNDO PARTIDO 
T 
L 'arqueouloug'to prouvencalo. 

Eslabli en li classant p6r periodo, lou tablgu di principau mou- 
nuraen de la Prouv^ngo, religious, milit&ri e civil, desempiei 
« lou t&ms di fado » cnjusquo k ndsti jour. 

Ensista sus aqu&i que mostron un art de pals, uno architei- 
turo prouvencalo. Li p&ro escricho remarcablo. 

A counsulta ii travai de M. Isidor Gilles, d'Enri Revoil, etc. 

II 

Lou sacrige prouvengau 

Li legdndo religiouso, naciounalo k la Prouv6n<?o. La barco de 
Prouvenco ; li s&nti Mario, la Madaleno, sant Laz&ri k Marsiho, 
sant Trefuroe en Arle, sant Meissemin &-z-Ais, santo Ano d\At, etc. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 135 

Li sant de la Prouv£n<?o (k veire li travai de Pabat Albanes e 
de G. de Rey), 
Li santli6e roumavage poupul&ri. 
Li viei mounastie* celebre. 

Ill 
Numismatico prouvengalo 

Ataie mounelori de Marsiho, Arle e aurre. Li mounedo coum- 
talo, episcoupalo e autro. Li sageu. 

A counsulta: Papon, e li travai de L. Blancard e J. Laugier 
(Marsiho). 

IV 
Li beus-art en Prouvenco. 

Lis escultour, li pintre e gravaire prouvengau ; lis escolo d\Avi- 
gnoun, d'Ais, de Marsiho; la terraio de Moustie, li moble aria- 
ten ; li couleicioun reinareablo, li musicaire prouvencau, li nouve, 
lis er naciounau, lisestrumen eme li danso, li jo, coustume e abi- 
hage. 

A counsulta : la Statistique du departemcnt des Bouches-du- 
Rhdne per M. de Villeneuve, la Metodo d6u Tambourin de F. Vi- 
dal, L'art dans le Midi, d'E. Parrocel. 

V 

Lis ilustracioun prouvencalo. 

Ourigino di noum de famiho : credit&ri en Prouvengo, memo 
encddi paisan, plusiour siecle davans que li fuguesson dins lou 
nord (Ist6ri de Sisteroun de M. tie La plane), li famiho ftudalo, 
counsul&ri e parlament&ri. 

Li bon s6udard e grand marin . 

Lis ome d'Estat, lis istourian, lis escrivan, li saberu, lis erudit, 
lis 6uratour, lis enventour, li benfatour. 

A counsulta: La Biographic des hommcs illustres de la Pro- 
vence d6u D r Achard, le Dictionnaire biographique du departe- 
mentde Vaucluse d6u D r Barjavel, lou Plutarque provencaltfA. 
Gueidon. 

VI 

Lengoe literaturo anciano. 
La lengo prouvencalo, $0 qu'istouricamen e geougraficamen 
aquelo espressioun embrasso. 



Digitized by 



Google 



1)6 Lou Felibrige 



Li proumte teste prouvencau ; encartaraen e cartul&ri, lis archieu, 
li cadastre e libre coumunau; li cartabftu o libre de resoun ; ii 
crounico o mem6ri (aqutMi d'Ounourat de Vau-Bcllo, k la bibliou- 
t6co d'Ais). 

Li troubadou, soun obro dins lou Miejour entie, soun enflu&nci 
euroupenco : Itali, Espagno, Pourtugau, Franco emai Alemagno. 
La Cansoun de la Crousado eontro lis Albig^s (edicioun de P. Me- 
yer, Paris, libr. Kenouard). Ramoun Feraut, la vida de sant Ou- 
nourat, publieado p6r L. Sardou. 

Li court d'amour, li mistfcri, aqu£u dou Briangoun^s. Prouv&r- 
bi e cant poupulari (recuei de D. Arbaud). 

A counsulta : Histoire de la poesie provenmle de Fauriel : 
Histoire c\e la litte'rature provencale par A. Ristori, fraduite 
par A . Mart el (Mount-Pelte, enco d'Hamelin). Les dernier *s trou- 
badours de la Provence, par P. Meyer (Paris, libr. Franck), etc. 

VII 

Literaturo mouderno. 

Li Jo flourau de Toulouso (1323): avourtamen de Na Glein^nco, 
per incounsci&nei de la Gauso. 

Proumiero respelido : Belaud de la Belaudiero, Goudouli, Sa- 
b51i. La coumfcdi a-z-Ais, Brueys, Zerbin, Jan de Gabano. 

Li pou6to bourlesc, l'abat Favre, Rancher de Nigo. 

Li galejaire marsih^s, Germain, Chailan, Benedit, Bellot. Tiatre 
rle la pastouralo. 

Li precursour d6u Felibrige : Fabre d'Olivet, Castil-Blaze, Lafa. 
ro, Jaussemin, Gelu e autre, (V. Les pre'curseurs des felibres 
p&r F. Donnadieu.) 

La questioun dialeitalo, en qo qu'es de ProuvSnQo. 

La reneiss6nco felibrenco, soun obro cm6 sa Gauso dins lou 
Miejour entte. Resplendour pougtico. 

Filoulouglo prouvencalo, la pla$o que s'es facho dins lis Uni- 
versita. Li revendicacioun p&r Tensignamen de la lengo, racinun 
de la ra<?o, grouadou de patrto e sourgfcnt d'alegresso. 



(Tira de VAidli d6u 7 de des&mbrej 



Digitized by 



Google 



4MM5-«m|^«MHM5-«M5-* 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— Lou Viro-Soulhi de desembre a publica uno Cbarradisso a pre- 
pausde 1'Armana prouvencau, perOugeni Garcin, charradisso qu'aqueu 
brave ami nous a dedicado, 90 que nous a forco pretouca, e nYen fa- 
sen eici ndsti gramaci li mai courau. Ah ! qu'es galanto, sa charra- 
disso, e coume es doucumentado, coume poulidamen nous fai revieure 
li proumieris annado dou Felibrige. Ah ! brave Ougeni Garcin, qu'e3 
gent e engaubia, e courous, toun ate de fe ! 

Lou meme numerd douno un tableu pres sus lou vi6u di mour ga- 
voto dins TArdecho, a prepaus de Timpost sus lou revengu , equ'es 
dou felibre Enri Vaschalde. 

— Lou 6 de desembre, s'es fa festo enco d6u Capoulie En Felis 
Gras, en ounour di Rouge dou (Miejour. l'avie M. e Mmo Toumas 
Janvier, Frederi Mistral e sa mouie, En Alessi Mouzin e Peire Grivo- 
las. Lou regale es esta superbe e li brinde enaura. Ves-eici aqueu de 
Felis Gras : 

A N&STI JAXVlti ! 

Escoule en plen moun veire, 

Au mourn de I6uti mi grand reire, 

De ma maire qu'ai l'ur de veire, 
De mis enfant : Daniso, Angelo emai Jan-Peire, 

E de ma tant douco mouie*. 
Ansin ai dit toutco que dins moun cop i"avie\.. 
A n&sli Janvi6 ! 



Digitized by 



Google 



i}8 Lou Felibrige 



Frederi Mistral brinde piei a soun tour a l'obro dou Capoulie : 
1 ROUGE D6U M1EJOUR 

Que toujour mai, toujour, 
Escampon sa roujour 
Dins la clarta d6u jour, 
I6u tambdn sieu bev&ire. 
Paris Pa di bon-jour ; 
New-York dins sa liunchour, 
L'Angtes en sa frejour 
An senti sa michour: 
Au Prouvengau inajour 
Touquen ttfuti lou v&ire ! 

— Sus lou prepaus di T{ouge dou tMiejour, VAioli nous aprcn que 
F. Gras travaio a ie douna uno seguido de dous autri voulume, 
« seguido que i'an demandado sis editour american e un editour de 
Paris que n'en deu publica la versioun ;ilustrado. D*autro part un 
dramo angles, tira dou rouman prouvencau, es en preparacioun per 
un tiatre de Loundro. » 

Aquelo novo nous a fa plesi en touti, e aplaudissen de tout cor au 
flame suces dou valent Capoulie. 

Aqueu meravihous raconte de 1'escourregudo a Paris de nosti Mar- 
si hes enflama d'ideau, enfiouca per la liberta, vous empougno e 
vous fai tresana e ploura proun de fes, en vous boulegant Pa mo. 
L'on sinteresso a-n-aqucu jouvent superbe, Pascau ; a-n-Adelino, 
emai en touto aquelo troupo de pa^rioto : lou coumandant Meissoun, 
a Samat que porto li Ore de Vome e que li fai beisa en touti. — N'es 
mai que segur, que touti aqueli qu'amon nosto lengo voudran 
poussedi e legi li Rouge dou Miejour, que signalan tourna-mai sa 
messo en vendo, enc6 de la veuso Roumanille, en Avignoun, au pres 
de 4 fr. 

— Lou divendre, 4 desembre, lou proufessour Constahs, majourau 
dou Felibrige, a repres soun cours en faculta d'Ais, a quatre ouro de 
vespre, en parlant sus lou Pouemo dou Rose de Frederi Mistral. 

Uno circulari dou cabiscdu laren avie counvida t6uti li sdci a-n- 
aqueu regale lenguistique. 

— Lou dijdu 17 desembre, a Marsiho, e lou 18, &-z-Ais, lou sa- 
vent counferencie* a parla di Rouge dou Miejour de Felis Gras, que 
n*avie adeja di quaucaren lou 10 de desembre. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 139 



— Lou 7 de janvie, a marsiho, e lou 8 a-z-Ais, En L. Constans 
a trata de VArmana prouvettfau e de VtArmana mar site's. 

Em'acd piei fara soun cours sus : La pouesio riligiouso en prouven- 
pau ; e dins si darrieri lelcoun esplicara li Counferenci dou Pai Savie 
de Fourviero. 

— Dins lou pa u ma res dou councours dubert per la Mandoline, aven 
releva, dins go que pretoco la Iengo neo-roumano, li noum de Mario 
Bert rand, Enri Plesant, Felip Chauvier, Enri Vidier, Emilo Barthes, 
Frances Faure, Anfos Clauzel, Esteve Passe, Juli Lapierre (que, pecaire, 
ven de mouri), Albert Viau, Albert Roux e J. Martin, qu'an outengu 
un diplomo de medaio de vermei. 

Quauquis autri an davera de mencioun d'ounour. 

— Lou gent felibre de Bargemoun, Felip Chauvier, nous pourgira 
leu, leu, un voulume de pouesio prouvencalo, erne lou titoulet de : 
Lei fibo dou souleu. Sian segur qu'en touti i'agradara lou rire poulit 
d'aqueli Fibo que lou bon biais dou poueto a serti di rai soulelous 
de 1'astre miejournau. 

— Li Lyre <for t soucieta literari de Paris, a dubert un councours 
de pouesio, de proso e d'art, e fa apoundu uno tiero per la lengo 
neo-roumano, pouesio e proso, snjet libre. Touti li dialeite soun re- 
caupu. 

Li peco an d'estre inedito e lisiblamen signado, e pourtaran la de- 
moro de Pautour. Lou dre de councours es de 20 s6u per peco man- 
dado au secretari, M. Legendrot, 21 1, carriero de Charentoun, Paris. 
Signalan aqueu councours, noun per engaja nosti soci a ie prene 
part, que touti li councours pagant an gaire bono flairo, mai escassa- 
men per co qu'es uno nouvello Soucieta que fai placo i literatour 
miejournau. 

— Dins sa sesiho de fin d'annado, lou Bureu de 1'Escolo de Lar, 
sus la dicho dou souto-cabiscou Chap61i Guillibert, a nouma membre 
d'ounour lou biblioufile Pau Arbaud. 

Aquel oumage ero ben degu, Pendeman di ftsto soulenno, au Pei- 
resc segound, per sa Bibliougrafio prouvencalo, tant vasto, emai per 
tant d'alargan^o a TArbaudenco. 

S'es piei decida que s'ourganisarie uno felibrejado per celebra Tan- 
niversari vinten de la foundacioun de 1'Escolo, que fugue inagurado 
lou 27 de janvie 1877, e que soun proumie* cabiscou fugue lou decan 
Bonafous. 



Digitized by 



Google 



140 Lou Felibrige 



— En grand fogo, se jogo, en Arle, la pastouralo d6u felibre mar- 
sih6s Ant. Maurel. 

— En Eguiero, es aquelo de E. Guien que fai courre tout lou 
pople. Lis escoulan de Tescolo Sant-Louis ie van de tout cor e se ti- 
ro n per plesi di vers poulit que lou gent felibre eiguieren ven d'alisca 
per aqueli jouvent que la lengo dou bres fes un regale. 

Aquitani 

LI JO FLOURAU DE L'ESCOLO DE MOUNT-SEGUR 

— Lou dimenche, 20 de desembre, a la cimo de la vieio tourre de 
Gastoun-Febus, lou drapeu floutejavo, e tout Fouis ero en festo. L'Es- 
colo de Mount-Segur tenie si premie jo flourau. 

La grando salo dou Casino, touto fluurido e verdejanto, clafido de 
tout lou beu mounde de Fouis ero trop pichoto per teni t6uti lis es- 
coutaire. Au bureu avien pres plago : lou majourau Antounin Perbosc, 
president, erne Prousper Estieu, Rigal e Teulie, Jan Gadrat, Pau Du- 
nac, Pau Vie, etc. Lou prefet, lou secretari generau, lou chefe de ga- 
binet, etc., eron dins li lojo. La musico la Fouiebenco jogo un pas 
redoubla, e En Perbosc s'aubouro e trais en touti li paraulo superbo 
de soun cor. 

L'ourfeon de Fouis entouno piei la poulido cansoun de Gastoun- 
Febus, adoubado sus tres aire diferent per M. Blandiniero, direitour 
de l'ourfeon, e ven lou tour dou rapourtaire di Jo Flourau, Prous- 
per Estieu, que fai soun raport en un paraulis desbourdant d'entousi- 
asme. 

Quatre-vingt mousseu de vers o de proso soun esta presenta. Lou 
gagnaire de la proumiero joio de la pouesio es lou felibre Pau Vie, 
autour de Foroni^ado, que s'acabo d'estampa, e dono Gelado gagno uno 
medaio d'argent per un sounet : Felibrejado ; e soun menciouna : 
Gastoun Verdie, Amadieu Rebeu e Mario Barouu. 

Lou premie pres de proso es reserva, e se menciouno Jan Autier e 
Jan Ferra. 

Li gagnaire venon cadun a soun tour recebre sa joio, d'enterin que 
l'ourfeon canto uno cansoun poupulari : Cansoun de las Pirentos. 
Pau Vie debito uno de si pouesio courounado : Calmoun, dedicado a 
soun pais nadalen ; Teulie dis Flousd'Ahafo* Dunac : Grugnas amou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 141 



rous; M.Piquemal declamo lou cant de Prousper Estieu: A la eoum- 
tesso Adelaido: e Prousper Estieu clavo sesiho erne sa peco: Thus a 
veni. 

Dins li saloun dou Casino, li felibre e li cantaire e musician brin- 
don, e alargon cansoun, vers e conte. Se canto la Cansoun de la 
Coupo, e lou secretari, Jan .Gad rat, legis li letro dis ami qu'an pas 
pouscu estre de la testo. 

L'endeman, s'ane faire vesito a-n-Artur Caussou, lou cabiscdu, ama- 
lauti, e a la vesprado se fague un roumavage au Casteude Mount- 
Segur. 

E lou vespre, a Lavelanet, enco dou cabiscdu, i^ague 'no vesprado 
meravihouso em'uno court d'amour requisto. 

Longo-mai brusigue lou cant de Gastoun-Febus ! 

— Lou 10 de desembre, a Bourdeus, dins V Hotel de l'assouciacioun 
generalo dis estudiant, M. Cahuet. de Brivo, a douna uno counferenci 
sus la Resurrection des Troubadours. Lou counferencie a poulidamen 
parla de Pobro dou Felibrige e di Felibre di quatre Mantenenco, e 
noun a delembra, en qualita de bon limousin, li poueto eescrivan de 
sa terro e lis obro valento que ie flourisson. 

MORTUORUM 

Es mort a Margoun (Erau) lou 30 de nouvembre passa, dins si 110- 
nanto an, M. |an-Mario-Polite-Aguste, viscomte Lemoine de Margoun, 
manteneire dou Felibrige. 

Lou 2 de Xbre, a dos ouro, touto la poupulacioun de Margoun 
emai dis enviroun acoumpagnavo a sa darriero demoro aquel ome de 
ben, aquel escrivan lengadoucian, ama de touti, qu'ero Tun di descen- 
dent d'uno di famiho li plus anciano dou terradou. 

Lou Felibrige emai la Soucieta arqueoulougico de Bezies, que n'ero 
un di soci li mai devot, avien manda uno delegacioun : i'avie lou 
majourau En Frederi Donnadieu, president de la Soucieta arqueoulou- 
gico, e li felibre Louis Bonnet e Louis Noguier, emai M. Antounin 
Soucaille, secretari de la Soucieta bezierenco. 

Sus la toumbo, En Frederi Dounadieu a di autamen e piousamen 
li merite dou paure mort e li regret que touti avien de sa despartido, 
en prenent just e just aquesti vers dins Tun di darrie pouemo de M. 
de Margoun : 



Digitized by 



Google 



/J2 Lou Felibrige 



Marrido mort, horro dalh&iro ! 
Que caminos, lous uels cugats. 
be lagremos, de do Is a dento semenairo 
T'arrapos sera pre a* pas aimats... 

Lou viscomte de Margoun avie escri un pouemo dins lou parla de 
Margoun : Let fetes du Felibrige ; avie ben 80 an ( 15587) quand es- 
crigue aqueu libre, e, trop viei per aprene la lengo de Mireio, chau- 
sigue aquelo de Margoun : 

Hai causit lou patoues qu'airoavi 
E qu'ambe mous camaradous. 
Quand eri jouvenet, parlavj, 
Al'gent vilajou de Margoun, 
Poulit cndrech qua perdeveso : 
Pichoto vilo, grand renoum ! 
A qui la font rajo tebeso 
En iver e fresco en estieu. 
Tout lou raounde i'a lou cap vicu. 
Mais lou cor bon. leu i nasqueri ; 
Se Pieus ou vol, i mourirai : 
1 ai ano placo al cementeri, 
Has de lous qu'ai airaat lou mat 

E i'ei mort, pechaire ! e se n'es ana dourmi toucant d'aqueli qu'a- 
mavo: sa maire, soun paire, si dous fraire e sa grando sorre, coume 
dis eu-meme dins soun pouemo : 

Ma grando t orre que ra'ainiavo 
E que sua sa faudeto, en rifruent, me bressavo, 
Quand erem pichots toutes dous ! 

Que Santo Estello escampe si pervenco li mai siavo sus lou cros 
d'aqueu valent que tant i'ero devot ! 



A PAREIGU : 

A Toulouso, enco de Chauvain : CMoniloirt a Toulouse en 1540, a 
propos de la nomination d'un cbanoine de la catbedrale, per 
lou felibre F. Pasquier, archivaire de la Nauto-Garouno, brou- 
cadurode 12 pajo, en teiste rouman tira dis archieu d'aqueu 
despartamen. 
» i bur&u dou Grit, au pres de 15 sou : Ptnsado baga- 
moundo, recuei de vers de A. Montlong (24 pajo). 

A Vilo-Novo d'Agen, empremarie V. Delberge : Lou loung del Lol % 
voulume gascoun de Fernand de Mazet, 18$ p. in-8. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 14} 



A Tarbo, empremarie Crohare. : L' element elf anger dans le patois 
d?tArr$n$) etude dia U ctologique, per lou felibre Miqueu Ca- 
melat, broucaduiade 33 pajo ounte lou saberu manteneire, 
emegrando autourita, estudio li mot que se soun entroudu 
dins lou parla d'Arrens. 

A Paris, librarie V. Retaux : Le* maitres du Felibrige, Jasmin, Rou~ 
manilUy (Mistral, Verdaguer, etc., grand io-8 de 530 pajo, 
per Esteve Cornut, S. F. 
» dins la ^Province de 9bre, uno balado d'Ougeni Garcin : 
Les cbdtaignes des morts, que retrais un viei us dou pais 
d'Arle ; e dins la lieuresoun de desembre : Le gros souper 
en Provence, il y a cinquante ans, per Antonius Adam. 
» dins la Revue libre : la Farandoulo, cansoun prouvengalo 
de G. Martin, que ven de pareisse a Naple, estampado per G. 
Santojanni, editour de musico. 

A Mount-Pelie, /a Carquetada, conte de Fernand Troubat, tira a des- 
part de la Revue filibreenne. 
» dins lou Felibrige latin (que i'a beu terns que receben plus 
aquelo revisto) : Uopera d'tAubais, peco en un ate de l'abat 
Favre. 

A Brivo, i bureu de Lemoufi : Lannada lemouzina, de Lemovix, 
annuari pel bel an de Dieu 1897, de 32 pajo, que se vend 
5 sduper la posto e ten uno galanto tiero de prouverbi tira 
dis obro d'En J. Roux, Champeval, Clemens-Simoun, abat 
Gorse, Na Margarido Genes, Eusebi Bombal e Massenal. I'a 
piei d'obro diverso, e lou raconte dis evenimen pretoucant 
la causo felibrenco dins lis Escolo limousino. 

A-z-Ais, enco de Makaire : La cadiero e lou teatre en paralile per 
lou manlenemen e Vensignamen de la lengo, coumunicacioun 
facho au Coungresd'Avigooun, per Frances Vidal, 15 p. in-32. 
>» vers la veuso Remoundet : Une cbaire de droit Provencal 
a iAix. Magistrals provencaux ; que soun li vot presenta 
per En Chapdli Guillibert e adouta per lou Coungres d'Avi- 
gnoun. 
» enc6 de Nicot, lou raport d'En Frances Vidal sus la Candi- 
da turo dou manteneire Gile Borel a l'Academi d'Ais, emai 
pereu lou raconte de Pistalacioun dou nouvel academician, 
broucaduro de 16 pajo, que fai gau de ie veire a-de-reng lis 
obro musicalo felibrenco dou musician d'elei que l'Academi 
d'Ais a 'agu tant bono man de faire sieu. 



Digitized by 



Google 



144 Lou Felibrige 



Dins lou Memorial d'Aix dou ao Xbre, lou comte rendu de la sesiho 
d'inaguracioun de PAssouciacioun literari e dramatico franco- 
prouvencalo, erne li coumplimen degu a dono Bore), qu'a 
eisecuta erne grand art I'uberturo dou Vergie d'oulivti, e li 
vers prouvencau dou jouine fclibre-pintre Pau Bazzi : *Prou- 
vtofo e'FratifOj qu'an servi de proulogue a la sesiho e soun 
esta forco aptaudi. 

Avian pereu remarca, dins lou numerd dou 26 de nouvembre 
lei Poutoun, de L. Crest. Aco vai ben, mignot. Zou ! 

En Avignoun, enco di fraire Aubanel : Li VatriarcliOy counferenci 
bibtico dounado a St-Laurens de Marsiho, per lou Pai Savie 
de Fourviero, tome segound, erne la traducioun vis-a-vis, un 
voulume in- 18, de 705 pajo. 

A Marsiho, librarie Carbonel, carriero St-Ferriou : La naissance du 
Christ } pastouralo prouvetifalo en 5 ate e en vers, de J. F. 
Audibert, 114 pajo in-8. 
» Varmana de la Mar, per 1897, adouba e publica per li 
Felibre de la Mar. Mau-grat iou pau de terns entre lou voto 
di soci per Pestampage d'aquelo publicacioun e soun apari- 
cioun, aqueu perlet d'armana vous pren per Piue, e poult- 
damen vous encanto. Li marinie se soun rambla a Pentour de 
quauqui bon patroun de la proumiero ouro, em'aco an tira 
la barco a la mar. Santo Estello lis afourlune e li mene dins 
li rode souleious, dins li calanco blanquinello e bressarello, 
ounte Pareno es d'or, ounte Paureto es uno caresso e ountc 
touti,d'un cor unen, cridaren : Plus larg que la mar! 

A Casale (Itali) dins L'iride (Parc-de-sedo), pichot armana per 1897 — 
revira en Italian de la man fado de dono Mario Licer, socio 
dou Felibrige : La croct del Canigb (la crous dou Canigou) , 
cant dougen dou sublime pouemo Catalan Cam' go, de moun- 
sen Jacinto Verdaguer. La traducioun es meravihousamen 
broudado e sertido em'un biais qu'es pas de dire. 
Dins aqueu poulit pichot librihoun s'atrovon pereu, revira en 
italian, li vers de Frederi Mistral a Ferdinand de Lesseps. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



En Pau Areno 



Lou Kclihrigo es tonrna-inai en d&u ; la mort, la Iraito mort 
pico a-de-reng e sens relambi sus lou Counsislftri felibren : aier, 
ero Jfili Cassini, iuei es En Pau Areno que plourau. 

L'escrivan d'elei, lou countairegalant, reslilislo esquist e requist, 
es mort en Antibo, lou 17 de dese-mbre, dins si 54 an, au mouinen 
que la Soueieladi Gent de letro veniede i'acourda lou presChau- 
ebard, de 3 000 franc, ques douna a l'escrivan qu'a lou mies ou- 
noura li letro. 

Pau Areno, qu'ero esta prouelama niajourau dou Kelibrige en 188 i, 
en placo d'Agusle Verdot cigalo de Durenco), ero na a Sisteroun, 
lou 26 de jun 1843. Ln 1864, ero mestre repetitour au liceu de 
Marsdio, e, un an apres, partigue per Paris. Soun proumie libre fu- 
gue Jean des F'ujues, segui de tant d'autre ounte, de-longo, e li- 
namen e richaincn, ie sertissic li jouieu de soun terradou, emc li 
diamantde noste ceu miejournau. 

Lou \\) de Xbrc, sus li 3 ouro, s'es fa, en Antibo, la eeremou- 
nie funerari, ounte eron representa li Felibre, li Cigalie, lou Jour- 
nal, lavilo d'Antibo e soun eoulege, lis ami, etc. ; e t6uti avion 
adu de flour e de courouno. Seguissien lou earri, M. Lagrange, 

Jamie I«*7 10 



Digitized by 



Google 



ij6 Lou Felibrige 



adjudant au 112 n dc ligno, cousin german d6u mort, Aguste Marin 
e un grand noumbrc d'ami e d'anriraire, en Ire li quau s'es arre- 
marca M. Gharaire, maire de Sceiis, lou d6utour Bernard, repre- 
sentant li Gent de letro ; Maurise Raimbault, representant lou 
Felibrige ; Hallo, avoucat ; Guillaumonl, Rioufl'c, Isnard, ajoun, e 
lou Counseu nuinicipau, emai lis autourita civilo e mililari. 

A la garo, i'a agu quatre diseours. M. Bernard a parlaau nouui 
de la Soucicla di Gent de letro ; M. Gharaire, au noum de la vilo 
de Sceus ; lou majourau Maurise Raimbault, au noum di Felibre, 
e M.Isnard, au noum dc la Municipalita d'Antibo. 

A miejour, lou 21 de desembre, lis oussequi d'En Pau Areiio an 
agu lio a Sisteroun. Touto la vilo i'ero per ploura soun dous 
poueto, c se pou dire que Sisteroun a fa a soun enfant ilustre 
de funeraio superbo : noun se poudien coumta li courouno e li 
flour a brassado. 

Au eementeri, M. Latil, maire, a saluda lou mort au noum de 
sa vilo nadalo ; lou majourau En Vitou Lie"utaud i'a fa lis adessias 
au noum d6u Felibrige ; Albert Tournier, soun ami car, i'es ven- 
gu traire li lagremo de soun cor e li regret di Felibre de Paris ; 
Aguste Marin a piei parla au noum dou Journal, qu'Areno ero 
dins sa redacioun ; M. G. Beinet a tra li regret de sis ami siste- 
rounen, etc., etc. 

Per touto la Franco an clanti li plagnitudo dis amo qu'afe- 
ciounavon lou cantaire magnifique, lou countaire esperitau e Hn 
que glourilicavo a la fes li letro tranccso e la lengo miejournalo ; 
e cresen que res atroubara raarrit qu'apoundeguen eici a noste 
adessias entristesi, aqueu qu'un di mestre di letro franceso, Armand 
Silvcstre, ie trais de touto soun amo : 

Ce beau et clair esprit, cette ame faite de lumiere, ce doux 
genie latin oil chantaient les sources divines du passe, tout cela 
s'est eteint. Cettc loyaute dans les affections, cette sagesse dans 
la pensee, cette eloquence in time qui nous emerveillait, tout 
ce que nous aimions en lui est perdu pour nous. Sa mort laisse 
une plaie saignante dans nos cceurs. Elle laisse, dans les lettres 
francaises, un vide qui ne sera pas comble : Paul Arene fut un 
des grands conteurs, non pas seulement de ce temps, raais 
de tous les ages de notre langue, et de tous les pays ou Ton a 
conte. L'i m mortal ite due a tous les ecrivains de race s'est ou- 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 147 



verte, hier, pour lui. Nous le glorifierons comme il convient. 
Mais aujourd'hui, nous n'avons de courage que pour le pleurer, 
lui, le doux, le bon, le spirituel Paul Arene parti ses mains 
dans les n6tres et a qui nous avons dit : Au revoir ! quand il 
fallait lui dire : adieu ! 

Mai, coumc Ta tant b£n di Albert Tournier davans lou cros d6u 
cantaire de la Gueuse parfumee : 

La terre natale se fera ligere pour recouvrir a Tombre de l'oli- 
vier, la frele et delicate enveloppe du poete qui se survit dans les 
pages immortelles qui nous rcstent. Quel que cruelle que soit 
aujourd'hui la separation, nous retrouvcrons notre ami, d'abord 
dans les deux monuments que nous nous proposons de lui cle- 
ver, des que le soleil aura fait fleurir les lilas et les roses : le 
premier a Sceaux, dans les charmilles et sous les ombrages du 
pare de la duchesse du Maine, en un lieu qui convient bien a 
sa nature tres rustique sans doute, mais aussi tres aristocratique 
et tres raffinee, — le second, ici meme, sur une de vos places 
publiques, en aout prochain, en sortant des representations du 
theatre d'Orange dont il fut un des initiateurs et oil il obtint, 
avec Vllote, un si eclatant triomphe. Ce sera l'oeuvre des grands 
sculpteurs quf tiendront a honneur de faire revivre ses traits. 

Nous le retrouvcrons surtout dans les poesies qu'il a epar- 
pillees de tous cotes, qu'il a neglige de rassembler, avec son 
insouciance rare et delicieuse, mais que nous reunirons en vo- 
lume pour le regal des lettres et des delicats. 

Lou Felibrige de Paris a deeida, en efet, dauboura, a Seeus, 
au mes de jun ven&nt, lou buste de Pau Areno, per Injalberl, e 
de publica en vouluine lis obro prouven<;alo de soun ancian presi. 
d6nt. 

De soun eoustal, VAioli publico uno tiero de letro d'Areno a 
Mistral, (jue soun regouiranto d'esperit, de bello imour, e que fan 
eouneisse Tome autant que rescrivan. 

Jan MONNE. 



Digitized by 



Google 



148 Lou Felibrigc 



Jo Flourau dou Felibrige de Paris 



PROUGRAMO 

Councours literari 

A. — Pres dou Menistrc tie TEstrucioun publico au raeiour 
estudi en proso lranceso sus d'aquest temo : 

La poesie patriotique en langue d y oc, a I occasion de la guerre de i8jo 

B. — Uno medaio d'argenl au meiour sound en lengo d'O sus 

la Poumo-d 1 amour 

C. — Uno medaio de vermei ci la meiouro odo en lengo d'O sus 

TAU JIRENO 
que sara deelamado a Sceus davans lou mounumen que ddu estre 
auboura a-n-En Pau Areno. 

D. — Uno medaio de vermei au meiour estudi en lengo d'O sus 

lou felibre tAgu&te Foures 

E. — Uno medaio d'argent au meiour dialogue en proso d'O sus 

ti merit* coumpara de Poli e dou burre 

F. — Uno medaio d'argent a la meiouro poueslo franceso sus : 
Fiourian e Aubanet rendbtt a-de-reng oumage a ia Reino de la 

Court d' amour 
pouesio que sara dicbo dins lou pargue de Sceus. 

Councours classi 

rescrva is escoulan di liceu, coulege, escolo e islitucioun, que 

deurran designa soun establissamen e sa classo, lauto de que 

sarien bouta foro councours 

Uno medaio d'argdnt a la meiouro responso en lengo d'O, ile 
30 ligno lou mai, a la questioun seguento : 

Per-deque fau-ti ama ia lengo dou terraire ? 

Councours artisti 
De8sin 
Un oujetd'arl semoundu per lou menistredi Beus-Art au meiour 
mandadispreloucanlnoste Miejour: rode, mounumen orelra felibren 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 149 



Musico 

Uno medaio dc vermei a la meiouro eoumpousieioun musicalo 
sus la poueslo seguento d'En Pan Areno : 

FREJOULUN 

I 
Quent iver, ai ! las ! 
De barri de glas 
Barron li calanco ; 
La neu espalanco 
Lis aubre fruchau... 

— La neu ! que m'enchau, 
Se la taulo es bianco ! 

II 
Tout jalo, li pous 
Emai lis adous ; 
Lou moulin s'arresto ; 
Noun auren, per festo, 
De que lava 'n got... 

— L'aigo ! qu'es aco, 
Se lou vin nous resto ? 

Ill 
Lou souleu a fre ; 
Souto lou tems-dre, 
Li palis estello 
Cluchon la parpello... 

— Tague plus de rai ! 
Me souleiarai 

Is iue de ma Bello ! 

Li courr&re noun pourran prene part au -councours literari que 
sus d'un soulet tenio, e lis obro, noun signado, pourtaran uno de- 
viso repetido sus un pie cacheta tenentlou noum e lademoro de lau- 
tour e I'aliermacioun que soun obro es inedito. 

Li mandadis se devon faire, avans lou 15 de inai, aM. Sextius 
Michel, president de la Soucieta, 54 bis, carriero Violet, a Paris, 
franc di dessin que lau raanda a M. Amy, escultour, ?35, avengudo 
d'Ourleans, eque saran ame*s enjusqu'au 30 de mai. 



Digitized by 



Google 



^4HS>4NMH^€H£4$h£~& 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVENgO 



— Lou Menistre de 1'Estrucioun publico, a Toucasioun d6u proumie 
de janvie, a nouma ouficie de 1'Estrucioun publico lou Mestre en gai- 
sabe Lucian Due, autour di Sit rai de moun estello e dou pouemo de 
Marineto e que, despiei tant e tant d'an, lucho lou bon coumbat per 
lapichoto patrio, per lou Felibrige, per la Prouvenco que tant amo, e 
per sa lengo, qu'enauro dins si cant em'un envanc que vous boulego 
Tamo. 

Aplaudissen de tout cor a-n-aquelo distincioun tant meritado qu'es 
la bello counsecracioun d'uno vido sacrificado de founs au Beu eniai 
au Verai, que soun li dous astre qu'enlusisson la draio de noste ami. 

Dins la memo tiero, bonadi quauquis ami de cor, nous sian atrouva 
pereu en tant bello coumpagno, e noun pouden mies faire, esmougu 
que sian di marco de slmpatio qu'aven recaupudo a-n-aqueu prepaus, 
que de douna eici li quauqui rego que Tescrivan d'elei G. Bo u ret 
nous counsacro, a Due emai a ieu, dins La Trovince : 

« Du m^me coup, Due abandonnait le i*uban pour la rosette ; 
Jean Monn6, touchant au but qu'il aurait du atteindre depuis de si 
longs mois, arborait lesinsignes du premier grade universitaire.... 

Je ne ferai pas l'&oge'du nouvel Officier del'Instruction publique, 
e*tant, de ma nature, peu donneur d'eau benite. II sait trop ce que 
je pense de lui, et ses amis le connaissent assez, pour que mon 
appreciation intime ajoute quelque chose a sa valeur reelle. 

Due estun barometre qu'aucune pression ambiante ne faitvarier, 
un thermometre que les tourmentes du sieclc influencent peu. II 
vjI une vie de labeur que le r6ve du po^te parvient, seul, a dis- 
traire quelquefois ; e'est un sage au milieu de notre ere de folie. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige isi 



La nomination de Jean Monne*, quoique tardive, ton to duo a 
rinitiative directe du Co mite cle la Province, rehausse non seule- 
ment la gloire de ce feTibre me>itant, mais aussi celle de l'Acad£- 
mie qui a contribue* si heureusement a le pousser hops du rang. 

Si le nom de Jean Monne* n'est pas plus retentissant entre ceux 
des gcrivains de race, il n'en est pas moins haul cote parmi le 
groupe lelibreen, compose' de le tires delicats, fideles a la petite 
patrie, eomme Mistral, qui les guide el les eommande. Ses oeuvres 
ont le charme et la grace d'une lleur nee au printemps, et la lan- 
gue provenealo, dans laquelle elles sont ecrites, leurprSte encore 
ee parfum sui generis que degap:ent volontiers les idiomes du Mi- 
di. A son bagage deja lourd, gerbe considerable de pieces seri nises 
on lege res, il convient de joindre Gasau, drama istouri en cinq 
ale, et sa belle traduction en vers francais de Marinette, cette 
s«eur eadette de Mireille. 

Travailleur obstine*, poete de talent, reste jeune, le meilleur 
garcon du monde, tel est celui que la bienveillance du Ministre, 
sur les instances de ses amis, a bien voulu honorer cette fois. 
Mais pourquoi si tard ? Les premiers scront-ils done toujours sur 
terre, comme on pretend que cela sera dansle ciel, les derniers? 
Enfin, bravo pour Jean Monne, des deux mains et de plein cceur, 
comme nous avons dit bravo, Tan passe\ pour Jules Troubat, si 
longlemps oubli£, lui aussi ! (1)... 

— Aven pereu l'ur d'anouncia i coumpan que lou majourau En 
Maurise Raimbault, lou valent cabiscou de TEscolo de Lerin, a recaupu 
parieramen li paumo academico. N'i'en trasen eici ndsti felicitacioun 
couralo. 

— Plagnen de tout cor li dou de noste Capoulie En Felis Gras, e 
de sa sorre la felibresso dono Anais Roumanille, que venon de perdre 
sa bravo maire, Roso Mario Gras, qu'es morto en Avignoun, lou 18 
de janvie, dins si 91 an. 

— Nous dison que lou proumic numerd dou Gau a fa clanti soun 
cacaraca. Aven pas agu l'ur de Tausi ; mai acd noun empacho que 
n autre qu'aven, tant de bon cor, pica di man per lou coungres avi- 
gnounen,nous es agradieu de lou saluda e de ie souveta longo vido. 

(1) Ajoutons que les collegues de bureau de Jean Monne lui ont offert 
spontaneraent, dans un bel 6crin, lespalmes academiques, ce qui proove 
combien il est aime autoor de lui. 



Digitized by 



Google 



752 Lou Felibrige 



— Lts Alpilles, acd sara un buletin mesadil, que pareissira a par- 
ti dou proumie de mars, dins lou cantoun de Sant-Roumie, souto la 
direicioun de noste sendi En Marius Girard. 

Lou buletin sara franco-prouvencau. Li vers galant ie faran coum- 
pagno i conte galoi de Ed. Marrel, qu'alisco si galejado em'un biais 
requist. 

L'abounage coustara cinquanto sou per an. 

— Lou 14 de janvie, sus Ii nou ouro de vespre, li Maren se soun 
a cam pa per l'istalacioun dou nouveu bureu de 1'Escolo de la Mar e 
per lou bateja de soun Armana de la (Mar, de Van 1897. 

Noumbrous eron aqueli qu'avten respoundu au rampeudou Bureu, 
que se i'atrouvavo coumplet. 

A l'entour dou cabiscou C. Majoullier, avien pres placo li felibre A. 
Gautier, souto-cabisc6u ; L. Pascau, secretari : A. Martin, tresourie ; 
J. B. Jurand, archivaire. 

I placo d'ounour i'a de genti chatouneto que formon uno galanto 
court d'amour : li damiseMo Martin, Bouis et Jurand n'en soun lou 
bouquet. Entre li felibre e ajudaire vengu a la festo citaren J. Chevalier, 
Toumas Roux, Louis Roux, Augustin Ronx, Allavene, Louis Gautier, 
Abel Laugier, Conio, Pouaseur, Portal. 

Li majourau En Jouse Huot, En Jan Monne e moussu Ouraci Ber- 
tin s'eron fa escusa. 

Le sesiho estent duberto, lou cabiscdu parlo coume eico : 

Midamo, Messies, 

« M'aves fa cabiscou de vouesto Escolo, e aqueu titre mi douno lou 
plase de prene la paraulo per vous gramacia de 1'ounour que m'es 
avengu d'aquelo nouminacien que m'adus la sucessien di Chailan, 
di Huot, e de tant d'autre qu'an mena la barco despiei la foundacien 
de 1' Escolo de la Mar, vou^li dire despiei 1877. 

« leu, ai ren publica, ai escri pau de cavo, e lou soulet titre a 
1'ounour tant grand que me fases, es d'estre esta Tun di set patroun 
foundadoude TEscolo de Marsihoe d'estre voueste decan d'age.Gramaci, 
dounc, a la fisanco qu'aves en ieu ; — mai aco 's pas tout, — noun 
es tant eisa que lou creses de mena la barco, e de-segur lei forco e lou 
biais mi fautarien se noun poudieu coumta sus leis ome fouert e valent 
que m'aves douna per ajudo. Erne de tau Maren, pouden leva l'an- 
cro, faire velo vers la pouesio dou Beu, e, tout en navegant dins leis 
aigo founso, acamparen d'ajudaire courajous e plen de gaubi que, 
coumo nous autre, cantaran la Prouvencx), sa lengo e sa bello mar. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 153 



« Es tamben un ounour per ieu e per l'Escolo, de veire a nouesto 
acampado, li valents escrivan que, cade jour, nous pouergisson, em'un 
biais tant requist, li novo de la vilo, de la Prouvenco, e de touti lei 
pais. Que recaupon eici nou^stei gramaci e que tugon assegura que 
saran sempre lei ben-vengu enco dei felibre de la Mar. 

« A vautri touti, midamo, nouestei gramaci li mai courau, car es 
ben vous autrei qu'aduses toujour dins nouestis acamp la pari la 
plus grando de joio e d'ounour ; e de que sarie, vuei, senso vouesto 
gen to presenci, nouesto vesprado tant agradivo ? un prat senso flour, 
un jardin senso perfum, uno festo senso bouquet. 

u Adounc, gramaci a vous, midamo, emai en touto l'acampado. 

« A la santa de touti leve moun veire ! » 

Lou secretari L. Pascau, apres s'estre escusa de noun parla lou dia- 
leite marsihes, beu au Felibrige, a l'Escolo de la Mar, a I'Armana 
d'aquestan, a-n-aqueu de Tan que ven, i bravi gent que representon 
la Presso e a touti li damo e messies present, e clavo coume eico 
sa dicho : Vivo Prouvengo / Vivo lou Felibrige ! Vivo Marsiho e li. 
Marsihes ! 

Piei se canto e se brindo. Bouisdis Lou paean dou Danubi ; Cheva- 
lier, la Mort de Zani ; Conio declamo a ma Muso ; Allaveno canto 
Lou Picoun : Toumas Roux, la 'Brsssarello ; Pascau, Lou vin de Jou ; 
Agustin Roux, Tantai meloudious ; Jurand, la capiUllo de moun 
grand ; Laugie iegis Toussant dins la mountagno ; e d'enterin que se 
canto, li veire de punch se vuejon e li coupode champagno s'aubou- 
ron e se tuerton versanto e enauranto e li drageio dou bateja passon 
de man en man. 

E la vesprado s'acabo sus lou cop d'uno ouro dou matin, en reman- 
dant la festo a l'acampado estivalo que se deu faire soulennamen en 
nbo de la Mar. 

— Lou majourau Savinian,frai dis Escolo Crestiano, autour d'uno gra- 
matico prouven^alo e de versioun a 1'usage dis escoulan per l'ensigna- 
men dou frances au mejan dou prouvencau, eu que despiei tant de 
terns, ero direitour dis Escolo libro d'Arle, e ie fasie prouado erne sa 
metodo, ven d'estre nouma ispeitour regiounau dis estudi, en residenci 
en Avignoun. Ie mandan couralamen nosti felicitacioun. 

— E d'abord que parlan dou Frai Savinian, diren que soun obro : 
Lectures et versions provencales-francaises, en cinq voulume, erne 
d'ilustracioun, es en souscripcioun encd de Mmo Roumaniho, libraire 
en Avignoun, e se coumpartis d'aquest biais : proumie voulume : 



Digitized by 



Google 



154 Lou Felibrige 



cours pnparatori : mot e proupousicioun ; segound voulume : cours 
tlementari : proso e raconte ; tresen voulume : cours superiour, prou- 
miero partido : mousseu de literaturo felibrenco, proso ; quatren vou- 
lume : cours super tour, segoundo partido : mousseu de literaturo feli- 
brenco, pouesio ; cinquen voulume: cours coumplementari ': Liounido, 
pouemo en douge cant de Reinie Montaut. Sian asseguraque touti lis 
ome qu'an au cor 1'amour de sa lengo voudran noun soulamen pous- 
sedi aquelo obro marcante, mai encaro batre rampeu a soun entour 
per soun espandimen. 

— Ves eici la gento counvidacioun que l'Escolo de Lar ven de ban- 
di per celebra l'anniversari vinten dc sa foundacioun. 

A it Larg, Long Lar 
Ves-cicito, o l'Ami, brave Laren Felibre ! 
Dc VEseolo de Lar cantan l'anniversari 
Vinten, qu'a « l'Oustalet » (I) meterian a la lesto 
Lou decan Bonafous, Emery lou canounge, 
Doui Prouveneau devot de la Gaio Scienci... 
Es a « 1'Hotel dou Nord » csto felibrejado, 
Lou trento-un de janvie, a miejour, beu dimenche ; 
Avans lou vinto-vue mandas la counsenlido 
Au Clavaire Martin, carriero la Fountano, 
Qu'amara ben marca la tiero di cantaire. 
L'escoutissoun es mai cinq franc, racoustumado. 
Auren gau vous ausi : s'aplaudigue la voueslro... 
Lou Cabisc6u Vidal, — eraai lou Secretari 
Dou roudelet Sestian, Carle de Bonnkcorse. 
En nouesto capitalo, a-z-Ais, perSant Antoni. 
Em'acd, au jour di, li Laren an fa soun festenau, presida per la 

Reino dou Felibrige, e lou cabiscou F. Vidal a tra de coumplimen e>n 

touti, dins aquesto arengo ouriginalo : 

Triple salut a la bravo Gournpagno ! 
D'abord a Tu, ve, graciouso Reino, 
Embellissent chasco Felibrejado, 
E subre-tout lei nouestro, lei Larenco ; 
A-z-Ais, sian fier d'ave" la soubeirano 
D6u Gai-Sabe". Talo, Clemenco Isauro, 
Segnourejanl eilalin a Toulouso, 
EnTerro d*0, sus touto l'Aquitani. 

(i) Enc6 de noueste egregi En de Berluc-Periissis. 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



i '$6 Lou Felibrigc 



Poulit simbeu do la Gaio Scienci 

Que soun tant fier de pourta, lei ielibpo, 

Fi6u d'Apouloun, coumo antan dins la Gr&go. 

En te cantant, bouto, an la fe, Prouv&igo \ 
Au grand souleu de Di£u vouelon revieurc 
Dins Tesplendour deseis use eoustumo, 
En liberta, sus sa terro sacrado; 
Vouelon canta l'Amour, la Pout*sio. 
« Luse tout qo qu'cs bfcu, lou laid s'escounde. » 
D'aquest Miejour, 0, mant&non lei glori, 
Desplegant lou drap6u d6u Felibrige. 

Tdulei louchan, louchan em^eouragi, 

E seguissen l'envanc de Fouent-Segugno 

Que s'afourtis, demptei mi6-si&cle quasi, 

*M6 belieis obro, em6 b£lleis oubreto, 

Anant iTEuropo au founs d<3u Nouv6u-Mounde : 

Lei Capouli£ fan/ou Rose, hi Rouge; 

Lou Felibrige, e lou Gau 'm6 VtAioli 

En ttiuteis auro empouerton la grand novo. 

Au corus sant, Laren, cadun sa plego ; 
Que nouestei eouer baton p&r memo Causo : 
Regiounalisme, espero legitimo, 
Mai que degudo a nacien prouvengalo. 
Avans toujour ! Vogo, nau felibrenco, 
B6n fisangouo, vers la terro proumesso. 
Adounc, long Lar, que s6mpre-mai l'Escolo 
Gu6ire lou fare ardent de Santo Estello! 

Ebri d'amour, gardant lei remembrango, 

Felibrejaire, anen, turten lou veire ; 

Aubouren-se. Dau ! dau ! pourten s6t brinde : 

A I'aveni, glouriouso Patrlo ; 

A nouesto Escolo, en d'aquest jour majouro ; 

A Rt)ino bello, eici, de Poueslo ; 

Au Capouli£, 'm'a Mistral; ei carmeslre 

Arbaud-Peirese, En de Berluc-Perussis... 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 757 



Aquitani 

— L'Escolo dc Gastoun-Febus s'es acampado, a Pau, lou 7 dc 
janvie. 

Cinquanto-cinq escoulan se ie soun rambla, en seguido dou ram- 
peu que li sdci avien bandi en 9bre passa e que ves eici : 

Monsieur et cher confrere, 

Une Ecole felibreenne, dont Taction doit s'eHendre en pays dc 
Bigorre, de Lannes et de Be*arn, vient d'etre fondee. 

Quelques amis de*vou6s ont pose les premiers jalons et forme 
le noyau initial. MM. I. Salles, le grand poete landais, et Lespy, 
Terudit des choses du Beam, ont accepte la presidence d'hon- 
neur; M. Adrien Plante, president de la SocieHe des Sciences, 
Lettres et Arts de Pau, la prdsidence ellective ; MM. le D r De- 
jeanne, maire de Bagneres-de-Bigorre, et Labaigt-Langladc, cure 
de Moinas, la vice-pr^sidence. 

Les premiers groupes, en se constituant et en demandant k la 
Maintenance d'Aquitaine la reconnaissance de V Ecole Gaston- 
Phtbus, n'ont voulu ni imposer leurs vues personnelles, ni faire 
acte d'autonte\ Mais il fallait que le 'drapeau I'ut leve, autour du- 
quei viendraient s'unir tous les tenants de la langue natale. — II 
Test aujourd'nui. 

Toutes les opinions politiques ou religieuses sont representees 
dans le bureau, mais la politique est rigoureusement laissee au 
vestiaire. (Test dire que les portes de l'Eeole sont ouvertes k tous ; 
et ses adherents, oublieux de ce qui, par ailleurs, les divise, y 
fraternisent, apprennenl & s'y estimer, as'yaimer, ayant au coeur 
le m6me amour, poursuivant le meme but. 

Que voulons-nous tous, si ce n'est entretenir le culte du parler 
dcsaifeux, garder les traditions, sauver I'&ine de nos provinces? 

Ce qu'ontfait Provengaux el Languedoeiens, pourquoi ne pour- 
rions-nous le faire? Nous n'avons pas de Mistral? A defaut, Tunion 
des bonnes volontes suflira. 

Nous n'avons pas de Mistral, mais nous pouvons lavoir. Qui 
sait si le frere inspire du grand cbantre de « Mireilie » n'est pas 
assis, aujourd'nui, sur les bancs de nos 6coles ? Qui sait si les 
Jeux floraux que le groupe doit organiser, ne reveilleront pas le 
genie qui dort, ne lui donneront pas conscience de lui-m6me, 
n'ouvrirontpas ses ailes, ne provoqueront pas son essor ? 



Digitized by 



Google 



/5<S Lou Felibrige 



Et de toule fa<;on : soil que panni nous se trouve deja celui que 
nous atlendons, soil que nous conlribuions seulemenl a le susci- 
ter, quelle taehe plus belle que la nOlre ! 

Cher Monsieur, l'union de tous est necessairc ; nous avons be- 
soin de toutes nos forces. Voire place est marquee parmi nous ; 
vous ne voudrez pas, par votre abstention, contribuer a lichee 
d'une uHivre qui vous est chere. Nous nous placons sous I'invo- 
cation du noni de Gas ton- Phd bus, le gentil vicomte b£arnais, 
lequel, en m£me temps qu'il e*tait, dans ses Deduictsde la Chasse, 
un des plus puis dcrivains du XJV e siecle, composait, suivant la 
tradition, la delicieuse chanson Aqueres mount ines, s'entourait 
de poetes : Lf Trobador, Arnaut d'Anfii, de Salies, et serait le 
plus ancien de nos prede*cesseurs. 

La cotisation annuelle, fixee a b" francs pour les membres 
adhdrents, nous permcttra — avec l'appui pdcuniaire que nous es- 
ptfrons de par ailleurs — d'organiser des Jeux floraux et de fon- 
der uxie petite Revue qui serait l'organe de l'Ecole, largeinent ou- 
vert a tous. 

Nous comptohs que nous recevrons bientOt votre adhesion, vos 
encouragements et votre appui qui nous seront preeieux. 

La cause feiibreenne triomphe en Provence et dans le Langue- 
doc; derniers venus, nous la ferons triompher dans notre region, 
pour la gloire de la petite et de la grande Patrie. 
48 novembre 4896. 

Entre lis escoulan que caminon sou to la bandiero aubourado per 
l'escolo de Gastoun-Febus, se comto MM. Dufourcet, president de la 
Soucieta Borda, Basthety, redatour en chefe dou Memouriau de Pau, 
de Lailhacar, lou prince de Clermount-Tonnerre, Alicot, deputa d'Ar- 
geles, lou comte de Lagrese, Jan Rameau, doutour Reclus, D. La fore, 
redatour en chefe dou Democrate d'Ourthez, Darclanne, fabat La- 
caze, Jan Passy, archivisto paleougrafo, ffieu de Frederi Passy) Meis- 
semin Lauresse, doutour es letro, Doutour Camou, president de la 
soucieta amistadouso di Bigourdan, a Bourdeus, Enri Pellissoun, lou 
felibre devot d'Areto, e tant d'autre, e tant d'autre qu'eme li Plante, 
Lafore, Lalanne, Labaig-Langlade, Eyt, Palay, de Cardaillac, Dou- 
tour Dejeanne, P. Lavigne, Pau Gassie, e noste ami Miqueu Camelat, 
se soun auboura per semena lou bon gran. 

E veici la letro que lou cabiscou, A. Plante, avie mandado i soci 
de l'Escolo : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 759 



Moussu e gai counfray, 

Oue-(| pregam here de biene a Fassemblade de I'Escole Gastou- 
Febus, qui-s tienera en la bile de Pau, a la Hale-Nabe, erampe 
n° 2, lou 7 de yene (7 Janvier) 1897, a dues koresdou brespe. 

Que s'y pariera : 

1° Dens dines de PEscolc ; 

2° De la Rebiste ; 

3° De la pro u pagan de. 

A mieydie c miey, u disna que-s hera en I'oustau de Lassalle, 
Cafe-Iicstaurant Xational, place de la Hale n c 3, a bo sos per 
cap, cafe coumpres. 

Lous qui bouleran tauleya de eounipanhie, que soun pregats 
d'at ha sabe, abants lou 4 de yene, a Moussu P.-D. Lafore, place 
St-Picrre, a Orlhez. 

Lou president, 
Adrien Plante. 

S'cs decida, dins aquelo acampado, la creacioun d'uno rcvisto, que 
pareissira cade trimestre, ?outo lou titre : Reclam de Bear, Bigorre e 
Lattnes. Lou proumie numero pareissira a la fin de janvie. Lou Cou- 
mitat de publicacioun es coumpausa de MM. Leo Lapeyre, Plante e 
de Lagrese. 

Apres, s'es tauleja e brinda erne grand envanc en ounour de la len- 
go maire. 

L'Escolo de Gastoun-Febus fai prouado, comto d'adesioun un pau 
pertout : dos au Senegal, sieis a Paris, dos a Bourdeus e leu n*i'en 
vendra uno dougeno d'Americo. 

— Lou manteneire aquitan, Miqueu Camelat, se ven de marida. Sou- 
vetan que Santo Estello enlusigue sa draio e ie fague flouri li joio e 
lis esper de la vido. 

— Nosti felicitacioun, li mandan voulountieau felibre J. B. Rouquet, 
de Caours, que ven de gagna lou proumie pres, diplomo e paumeto 
d'ounour, au councours dubert per l'Academi Mont-Real de Toulouso, 
per uno odo en lengadoucian sus lou courounamen dou Czar. 

CATALOUGNO 

— Dins lou Car tell que venon d'espandi li manteneire di Jo Flou- 
rau de Barcilouno, que se tendran lou proumie dimenche de Mai 
venent, 2 d6u mes, touti li coumpousiciouu soun amesso, que saran 
escricho dins 1'un o I'autre di dialeite dou Miejour de la Franco. 



Digitized by 



Google 



i6o Lou Felibrige 



Touti lis obro, rigourousamen inedito, e en escrituro claro c nclo, 
auran d'estre remesso au secretariat dou Counsistdri, carriero dou Go- 
vernador, i, avans lou proumie d'abrieu a miejour, en jougnent a 
caduno un pie cacheta tenent lou noum e la demoro de Tautour e 
pourtant uno deviso que sara reprouducho sus lou manuscri. 

Lou secretari C\\o Flourau d'oungan es M. Lluis Duratt y Vtntosa y 
a Padreisso dounado eici-dessubre. a Barcilouno (Espagno). 

Lengado 

— La segoundo di cansoun publicado per la Campana dt (Magalou- 
na f ven de pareisse ; es Luniversitat a Mount-*Ptlie y paraulo dou sen- 
di de Lengado, Ip. Messine, musico de E. Beziers. 

Uno poulido gravaduro de E. Marsal engarlando la cansoun, e la 

prefumo dou rire di Felibre que, touti au balcoun, erne L. Roumieux e 

Arnavielle dins lou roudelet, regardon passa l'universita seculari 

dou Clapas, e canton : 

A Marselha, l'oli, lou blat. 
l-ous bastimen, la mar proufoundo : 
Dounts-i la terra emai i'ouuda 
Au clapas luniversitat. 

— Lou felibre manteneire Jan Fournel, secretari de la Mantenenco 
de Lengado, s'es marida, lou 14 dou mes de janvie, erne madami- 
sello Celestino Olier. Que Santo Estello, mau-grat li jour ivernouge, 
enlusigue de flour lou earn in di beu novi e li bresse dins li pantai 
d'or que Pamour soul coungreio. 

— Lou 10 de Janvie, VEscolo moundino s'es-acampado au Capitoli 
de Toulouso, en noumbrouso coumpanie, souto la presidenci de soun 
cabiscou Louis Vergne, e se Pes parla di Jo Flourau de 1897, que 
coumprendran aquest cop uno tiero di Beus-Art. 

En tre que lou mounumen de Goudouli sara acaba, I'Escolo boutara 
au councours uno cantato en soun ounour, erne la musico d'aquelo 
obro, e tarn ben uno grando aficho per anouncia au pople li grandi 
testo que se faran sus d'aquelo estiganco. 

De counferenci saran facho, dins lou courrent de l'annado,au prou- 
fie dou mounumen de Foures, e, sus la prepausicioun de demanda au 
Gouverde joio per li grand Jo Flourru, se claus sesiho per ana feli- 
breja vers l'oste Riche. 

— Antoni Bigot, I'autour renoumena di Bourgadiero, de Flou d'ar- 
masede Fueios toumbados, que si fablo, Martin de Nimes li disie tant 
ben, ven de mouri a Nimes, dins si 71 an, lou 7 d'aqueste mes de 
janvie. Es uno fisiounoumio poupulari que dispareis. 

J-ou Gerent : Jan Monnc. 



Kinj)roniarie felibrenco dt* Lucian Due, 3o, carriero Housselet,Paris. 

/Google 



Digitized by * 



CROUNICO 



Lou Nounanto-Ndu k Valen^o 



Lou dissate 20 e lou dimenche 21 de febrie, se soun dounado 
h Valenco dos representacioun de la p6co de Gacian Almoric de 
Chabrihan, qu'an fa prouado. 

Souto 1'aflat dc I'abat Louis Moutier, lou cabise6u valent e ardent 
de FEscolo doufinalo, e per lou cor d'aposloli de M. de Gailhard- 
Bancel, I'ideio felibrenco fai taeo d'oli dins li terro de la Droumo, 
e li eomedi d' Almoric fan la joio clou pople e ie bouton lou rire k 
Tamo. 

En legiss&U li oomte rendu que se soun fa d'aqu£li dos fl&mi 
representacioun, aven mai-que-uiai regreta que la traito influenza 
que nous ten aeiapa dcsptei tout-aro dos mesado, nous ague em- 
pacha de respondre coume I'aurian vougu k la frairenalo eounvi- 
dacioun dou cabise6u tfEslialo e i paraulo amigoque nous pourte 
de la part dou felibre Almoric, M. de Gailhard-Banccl, lou tant 
ben emparaula president di sendicat agricolo de la Droumo. 

Basto, Almoric e sa troupe de jouve atour eron vengu k Va- 
lero, lou 20 dc fcbrig, e lou v^spre la sale dc la carriero dou 
Jardin-dou-Rei ero coumoulo de beu pople, que Lou Li li placo 
eron presso d'avanco, e que tout lou mounde i'anavo coume I'ave 
vai a la sau. 

KcWrie IS'J? 11 



Digitized by 



Google 



1 62 Lou Felibrige 



Avien p6u, lis istigatour d'aqu&i representacioun, que lou parla 
de Grano fugu&sse pas reyaupu coume Vbvo degu p&r li g6nt de la 
vilo : ah ! pechaire ! rago raeejo, e touti aqu^li que i'6ron vengu an 
begu de la, eoumc se dis, a-n-ausi brounzina la fi&ro parladuro de 
la terro. 

Lou Pai Savie de Fourviero F&ro i plarso d'ounour. 

Mai I'ouroes vengudo — lou rid&u saubouro. — M. de Gailhard 
8'avanQ0,e avans que posque parla, es uno trounadisso de picamen 
de man que s'aubouro. Eu, pi&, parlo dou Felibrige : 

«... Ne du besoin eprouv<3, un peu partout, de lutter eonti*o 
une centralisation a outrance ; nousn'avons pas seulement rutiite, 
mais runiformite. C'est en adversaire decellc-ei, ennemiedcs ini- 
tiatives, du genie, de la litterature de nos provinces, que s\Heve 
le Felibrige. 

« Avec M. Almorie, le Felibrige dauphinois est entre dans une 
voie nouvelle : il s'afiirme, el le public va pouvoir applaud ir a 
cette affirmation. 

« Ce qu'il importo de constater, — apound l'duratour, — eesi 
Toeuvre a la fois sociale et litteraire accomplie par les amateurs du 
gai sgavoir venus des rives de Granette. 

" bin faisant mieux apprecier la langue du sol, ils font mieux 
aimer celui-ci, et en le faisant aimer ils lui conservent les gene- 
rations fortes, iaborieuses, saines, qui restent I'espoirde la Patiie. 

< Ils maintiennent parmi elles ce faisceau de traditions, de 
croyances, de eoutumes ijui forme les veri tables petite s patries 
dont la reunion constitue la grande : bien loin de dtfsunir, ilslient 
davantage tous les elements de la nation dans un memo amour et 
une ineme sympathic. 

« Au point de vue litteraire, le resullat ne sera ecrtainement pas 
moins beau. 

<« Notre langue no peut que s'enrichir des einpruuts iibreuient 
consentis par la vieille langue d'oc. 

« [/inspiration des modernes ne perdra rien a I'etude des oeu- 
,vres des contemporains du roi Hene comine de eelles de Rouma- 
nille, d'Aubanel cl de Mistral. 



Digitized by 



Google 



Lou Pelibrige 16} 



« Et les masses auront plus dc profit et de doux plaisir k l'au- 
dition des po^mes du Felibrige qu'& celies d'oeuvres trop modernes, 
macabres ou d&iquescentes, alors que la poesie du pays du soleil 
semble toujours chanter un perp&uel renouveau. » 

M. de Gail hard analiso pi&i lis obroque se vai representa : Du- 
rant y tros superbe tira d6u Rose de mounsen Tabat Moutier, e 
Lou Nounanlo-Nou, coum&di d'Almoric. (1) 

Lioub6, maire d'un vilage d6ufinen,s'alestis p6r ana mena li eous- 
cri de sa coumuno au tirage ausort, ep&rre$aupre M. lou Prefet. 

A sa chato, Julio, qu'a'n pretendu, Anat61i, qu'es couscri per6u 
e que ie v&n dire bonjour avans dana tira, M. lou Maire, d'en- 
terin, a croumpa un bihet de loutarie que lou gros lot es de 
100 000 fr. Se crdi d'agud lou numcr6 99 e simagino adeja d'&strc 
I'urous gagnaire d'aqu£li picaioun. Li couscri parton, Lioub& lis 
acoumpagno. Anat6li aguent tira bon, ie demando la man de sa 
chato, que lou maire noun i6 refuso, e quand s'anavo bouta taulo 
pdrfestejali liannaio, zuu ! Lioube arribo e crido que lou numerd 
99 a gagna e qu'cst&nt riche noun p6u baia sa fiho k-n-un pai'san, e 
lou mariage es rout. Mai, vai te faire lanl^ro, Lioub6, sachfcnt pas 
legi, a pas vist qu'es lou numer6 66 qu'a pres e noun lou numer6 
99, e fau lou m&stre d'escolo p6r lou tira de soun errour. Basto ! la 
verita aguent lusi is iue de m&ste Lioub&, Anat&li dcv&n Turous 
marit de Julio. 

M. de Gailhard aguent acaba sa dicho, aco ven is atour dc 
parla : 

So declamo, p6r durbi la tiero, lou ddu Gardos d'Almoric, e 
Durant lou souleu ddu Pastre de Fabat Moutier, e pitM lou 
Nounanlo-nou debano si sceno que soun un vertadte triounfle per 
Fautour e p&r lis atour. M&ste Fraud, subre-tout, dins lou role 
d6u Maire, es esta superbe e touto aquelo jouventuro es sus li 
plancho em'un biais e uno cisanco que dirias d'artisto vertadic. 

Lou lendeman, Lou Xounanto-n6u (burna-mai se jougue da- 
vans uno salo mai que pleno, apr^s la declamacioun de qu&uqui 
mousseu dis obro d'Ernesf Chalamel, lou poucito ispira de Diou- 

(1) Lou nounanto-nou, broucaduro de 116 pajo in-8, euie lit traducioun 
fraoceso vis-a-vis. 



Digitized by 



Google 



164 Lou Felibrige 



loufel, qu'a per£u escri taut de belli coumedi dinslou parla de la 
Drouino. 

Lou cant di labouraire, d'Almoric a clava li dos vesprado, e es 
esta aclama en meme terns que soun autour. 

Li gent de Valenco an recaupu li felibre eme* lou cor sus la 
man e long-terns se ie parlara d6u Nounanlo-n6u e dis atour tant 
ben engaubia que Ian lusi l'obro d'Almoric e la lengo maire per- 
tout ounte Di6u \6u que desplegon la bandiero de Chabreilho. 

Longo-mai lloutcje aqueu drapeu ben-astra sus li serre doufincu. 

Jan MONN&. 



MORTUORUM 

— Sus la fin de febrie, es mort en Arle, l'escultour Marius Dieu- 
donne, que prouclamerian manteneirede Prouvenco, lou 20 d'outobre 
1889, a Tourve, (Var), e que tasie partido de VEseolo dou Lioun. 

Per testamen, entre autri legat, a leissa au museu Reattu, si tableu, 
pasteu, aquarello, gravaduro, dessin, esculturo, estatuo, buste, has- 
releu, gip, terro-cuecho e moble artisti per estre li premie rai d'un 
museu ar late n. 

Que santo Estello 1'encouroune ! 

— Lou 3 de mars, es mort a Marsiho, lou canounge Al bancs, un 
savent que touto sa vido a travaia per la glourificacioun dc la Prou- 
venco, e qu'au moumen de sa mort boutavo la darriero man a-n-uno 
obro oapitalo : VHistoire religieuse de la Vrovence, que soun ami e 
co-lauraire, lou canounge Ulisso Chevalier publicara leu-leu. 

— Lou 5 de mars, en Auriou, lis oussequi dou canounge Albane* 
se soun celebrado em'un grand councours de pople, c lou majourau 
En Louis de Berluc-Perussis a di, sus soun cros, touti li merite, touto 
la glori d'aqueu savent moudeste, que sa remembranco sara caro en 
touti lis ami di causo miejournalo, en tout bon Prouvencau. 

— Lou 3 de mars, es mort, a Marsiho, lou felibre manteneire Ma- 
rius Cognat, nebout d'En Jan Monne, e reviraire, en vers trances, dc 
soun dramo de Casau. Santo Estello l'ague recaupu dins sa glori ! 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



166 Lou Felibrige 



A passa terns, es proun verai, 
Se mesfisavon di Felibre : 
Avien bel a faire de libre, 
Douco Estello, avien que ti rai ! 

Mai, aro, ounouron tis amaire, 
Di soudard fin-qu'au generau ; 
Dos fes, en decourant Mist ran, 
An decoura la lengo maire ! 

E la viouleto an dons perfum, 
Dons conme aqueu de la caclo, 
Te 1'aven mandado a Marsiho, 
Brave Monne : n'es pins nn rum ! 

A la fin es reconmpensado 
Ta bello ardonr per ndsti dre ; 
Mau-grat li neblo e li terns fre, 
Ta Flour d*Uviuno es estelado. 

Per Bonnefois, cor prouvencan 
Secutant li rimo ponlido, 
Li chato d'Arle Tan cnlido 
La flonreto que tant fai gau . 

Peire Dnffau es un libraire 
Plen d'ideio e que coumprcn l'Art, 
E que, finocho. sens retard 
A fa reussi soun afaire . 

N'i'a d'autre — mai n'en dirai ren — 
Qu'an vist troumpa sis esperan50... 
Mai soun pas li soulet en Franco : 
L'ounour noun s'aganto en courrent... 

Per ieu, Messies, dins ma rouseto, 
Es la Province qu'an flonca ; 
Mai, aves vougu Testaca 
Em'un riban de Marineto... 

Vons disent gramaci de cor, 
leu brinde a la lengo meiralo, 
Piei a la toco freirenalo 
De camina touti d'acord ! 

Luciaw DUC. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 167 



En seguido d'aqueu brinde, lou brave Ougeni Garcin a begu a 
1'unioun di Felibre de Paris e de Prouvenco que, t6uti, devon ague 
per toco de faire reveni l'ome a la naturo. 

Pouden qu'aplaudi a-n-aqueli sentimen, en disent gramaci au gent 
felibre perli paraulo couralo qu'adicho anosto adreisso. 

— Lou 22 de febrie, M. lou President de la Republico a recaupu 
la coumessioun cargado d'ourganisa li representacioun naciounalo dou 
teatre antique d' Aurenjo, e ves-eici 90 que s'es arresta : 

Lou 31 de juliet, M. lou President de la Republico partira de Paris 
.e aribara a Valenco, lou 1 d'avoust, sus li des ouro dou matin. Aqui, 
ie passara la journado entiero que sara en partido counsacrado a 
1'inaguracioun di mounumen d'Emilo Augier e de Bancel. 

Lou 2 d'avoust, dins la matinado, M. lou President de la Repu- 
blico quitara Valenco, e descendra lou Rose en bateu jusqu'au Reves- 
tidou. La davalado durara per lou mens sieis ouro, apres un arrest de 
miejo-oureto a Bourg-Sant-Andiou. 

Li felibre de Paris faran couitege a M. lou President di.is uno autro 
barco. 

Lou vespre d'aqueujour, M. Felis Faure ounourara de sa presenci 
la proumiero representacioun au teatre antique. Se dounara un proulo- 
guc de Jean Richepin, per durbi fespetacle, e lis Erynnies^ de Leconte 
de Lisle, erne musico de Massenet. 

L'espetacle dou 5 d'avoust sara coumpausa dou meme proulogue 
erne Jlntigont o CEdipe Rot. M. Felis Faure noun i'assistara, que 
quitara Aurenjo lou meme jour. 

Aqueu jour s'inagurara lou buste d'Anseume Matieu a Casteu-nou- 
dou-Papo, e s'anara piei a Sisteroun per 1'inaguracioun dou mounu- 
men de Pau Areno. 

— Se dis que Lou Pouly y lou celebre toreador miejournau, s'es 
bouta a la dispausicioun d6u Coumitat dou mounumen a-n-auboura 
a-n-En Pau Areno, per ourganisa uno courso de biou que lou moun- 
tant n'en sarie remes au tresoure dou subre-di mounumen. 

— l'a de journau qu'afourtisson que la felibrejado de Santo-Estello 
se fara en Aurenjo a Poucasioun de la vengudo de M. lou President 
de la Republico i representacioun dou teatre antique, qu'en seguido 
dou banquet felibren setendrie uno court d'amour e que la reino de la 
court d'amour sarie madamisello Faure, la gento fiho de M. lou pre- 
sident de la Republico. 



Digitized by 



Google 



1 68 Lou Felibrige 



Cresen puleu que la Santo-Estello se tendra a Sisteroun, en estent 
que Iou President de la Republico restara qu'un jour en Aurenjo e 
que sarie pas poussible de fa ire nosto festo de famiho au mitan de 
l'entrevadis di festo ouficialo. 

— Wescourregudo en Anglo-Terro que VAiolizvte dounado en fuie- 
toun, ven de pareisse en broucaduro (152 pajo in-ia). La demanda 
a l'autour, Don Savie de Fourviero, a Frigoulet. 

— N6sti vot li mai courau, li mandan de tout cor i beu ndvi : 
lou baroun Peire de Tourtouloun, marques de Barre, e madamisello 
Berto Deninger, e trasen ndsti felicitacioun a l'urous paire lou baroun 
Carle de Tourtouloun, l'autour ilustre de l'istori de Jaume lou Coun- 
quistaire. Santo Estello enlusigue la draio dou baroun Peire e de sa 
gento mouie. 

— Lou felibre-doutour Felip Rey, medecin en chefe de l'Asilo di f6u 
de Sant-Peire, a Marsiho, es nouma direitour-medecin de Tasilo di f6u 
a-z-Ais, e pourta a la classo eicessiounalo de si founcioun. Nosti feli- 
citacioun couralo. 

— A P6ucasioun de sa nouminacioun au grado d'6uficie de PEstru- 
ctoun publico, lou Mestre en gai-sabe Lucian Due a recaupu li coum- 
pljmen dis ami, e nous agrado de publica aquesti vers d6u felibre de 
Sorgo : 

Se lou Menistre a ben vougu 
Te decerni, mon brave Du, 
Uno distincioun meritado 
Pertoun travai qu'a tant proudu, 
Quau n'ero mai digne que tu ? 
Dins nosto Prouven^o encantado 
Que dins ti vers as tant cantado, 
Despiei que sies amount perdu, 
A Paris, liuen de toun ceu blu !.. 

Tamben, ieu, lou cor esmougu, 
Tant ben que mau, ai apoundu 
Mi felicitacioun couralo 
Escricho en la lengo meiralo, 
Au triounfle que t'es degu !... 

Fermin SAUVAN, 
Felibre trATaiadou. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 169 



Veici, pereu, coume lou gent autour de la Garbeto valauriano parlo 
di Sh rat de moun estello e dou pouemo de Marineto, Tobro prouven- 
9a 1 de Lucian Due : 

Vous crcses pgcoulan, un pichounet manobro, 

Eh ben, noun ! sias un mbstrr, aves fa dous cap-d'obro. 

Soun dous libre agradteu, dous galant mounumen 

Basti 'me voste cor, plen de naut sentimen ; 

Soun de rai lumenous de la literaturo ; 

Fan veire la grandour de Dieu, de la Naturo ! 

Que siegue Marineto o siegue li Set Rai, 
Soun dous flambeu d'amour, de beuta, de verai ; 
Dins li dous, l'esperit de nosto anciano Franco 
Lusis e fai greia l'aubre de TEsperanco ! 

Maurise GIRARD. 

— Lou Gau a fa pareisse soun tresen numerd, e longo-mai, coume 
dis P. Belu : 

Cacaraca ! Vivo lou gaa ! 
Aura pas pou, lou fl6r cantaire ; 
Cantara clar que fara gau ! 
Cacaraoa ! Vivo lou gau ! 
Se n'i'a que fougnon, i'es egau : 
Soun pan de comte, li fougoaire ; 
Cacaraca ! Vivo lou gau ! 
Aura pas pou, lou fldr cantaire ! 

AUVERGNO 

— En Auriha, li 8 e 10 de febrie, au grand teatre, davans un pu- 
bli noumbrous, M. Stephane, atour dou teatre di Varieta de Paris, a 
di quauqui mousseu de Flour de Brousso, dou cabiscou A. Verme- 
nouze qu'an fa ploure sus I'atour e sus 1'autour uno raisso de picamen 
de man : Un bll 'Bedel, Tesco-Luno, Lou medeci cossaire, Dindoulet e 
Gingoulet, Popiolo,, tant de mousseu, tant d'ouvacioun. Touti lis es- 
coutaire e li felibre vengu per ausi M. Stephane soun esta ravi de 
1'entendre. 

Catalougno 

— L'Atlantida, revisto literari de Barcilouno anpuncio que publi- 
cara en fuietoun Lo poemo del Rose de Frederi Mistral revira en Ca- 
talan per F. Soler. 



Digitized by 



Google 



jyo Lou Felibrige 



— La tiero di counfcrenci inagurado Tan passa a l'Ateneu Barcilou- 
nes, subre de temo pretoucant la Catalougno se countunio aquest an 
e Ii journau n'eu dounon li sujet emai lou noum di counferencie. 

le vesen em6 plesi l'anouncio d'uno counferenci sus Mistrau e soun 
darrie pduemo que sara donnado per Don Jouse Soler y Miquel. 

Limousin 

Lou Bourn at courrt^ian de Paris s'es acampa lou 9 de janvie, e 
se i'es di e canta proun obro dou terraire, apres de bourreio e moun- 
tagnardo, quauquis-uno au son de la vielo. 

— En l'ounour di Soucieta limousino de Paris, l'Escolo parisenco 
dou Felibrige a tengu sesiho lou 21 de janvie, e se i'es canta e de- 
clama en lengo d'O, tant en prouvencau qu'en limousin. 

— Lou prougramo di Jo Flourau de VEnglantina sara man da en 
quau n'en fara la demando a M. Sernin Santy, 2, carriero Bertrand-de- 
Born, a Brivo, que, dins soun Lemou^i, douno touti li novo interessant 
lis Escolo limousino e li Limousin. Lou numer6 de janvie* ten la fin dou 
Leissique limousin tira per M. Ramoun Laborde disobro dou majourau 
En Jouse Roux, 

— Lou 7 de febrie, en vilo de Brivo, li mauteneire de l'Escolo li- 
mousino an semoundu 'no sesiho flamo is ajudaire cmai is a bo una 
de Lemou{i , dins la salo dou fougau dou teatre. Madam iseb Ma- 
daleno Santy, graciouso e gen to, a dubert la sesiho, en disent em'un 
galant biais un coumplimen en vers. Lou souto-cabiscou a, piei, en 
uno charradisso regouiranto d'esperit, descata lou prougramo que 
l'Escolo limousino a arresta per si felibrejado d'iver. Em'acoumpa- 
gnamen de la cbabreta e de la vielo, la voues fresco e agradivo de 
M. Jan Raynal, canto VEscoudaire dou mestre en gai-sabe Ousebi 
Bombal ; Paul Villieras bresiho sus soun viouloun uno cansoun de 
CMireio. Last de la Nanou, tira de *Per s f escla/ar de Mar pi Hat, fai 
rire a se desgargamela touti lis escoutaire, e la festo s'es clavado per 
un gramaci en iduti dou souto-cabi«cou S. Santy, e quauqui mousscu 
de musico. 

— A la reiinioun dou Hournat court esian de Paris, d6u 1 3 de febrie 
de 1897, s'es di de Fablo limousino de M. Caze, La counficiu de 
Peirou, de Marpillat ; Lou soudard, cansoun poupulari ; La pest a de 
Tula, d'A. Vialle ; Lou tessou de lacb, de M. Caze, e piei s'es dan- 
sa la bourreio au son de la cbabreta. Zou ! que rounfle la cbabreta 
dins li neblo de la capitalo, ac6 bouto de souleu au cor ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 171 



— Lou libre de M. Marpillat, Ter $ > esclafar % ven de pareisse. 
Aqu6Ii que lou volon an que d'escrieure a Pautour, 36, carriero Monge, 
a Paris ; ie coustara tres franc. 

— Encd de M. Lagueny, a Limojo, venon de s'estampa quauqui 
cansoun limousino de Mazabraud : Lou cbabretaire, lou Cor de ma 
mia, Lou vielb e la r Bardieira, Uurouso Jardinieira, Lou Rib an } erne la 
musico. 

Z6u ! que se cante dins lou parla dou bres. Li cansoun soun lou 
meiour mejan d'espandi e de sauva la lengo ! 

LfiNGADO 

— Vange e lou pastre, nouve dou curat Doumergue, d'Aramoun, 
musico de Louis Combes, ven d'estre edita dins li cansoun de la Cam- 
pana de CMagalouna e costo des s6u. 

— La Cigalo d'or repareissiradins douso tres mes, souto la formo 
d'uno revisto e souto ladireicioun d'un felibre que sa situacioun dins 
lou mounde universitari ie permetra de parla em'autourita dou mou- 
vemen felibren e dou mouvemen regiounalisto. 

— La Harpe, revisto cetori, fai uno placo a la lengo d'O, e aquelo 
partido sara souto la direicioun dou gent felibre E. Castelnau. Brave ! 

— L'Escolo audenco ve*n de faire pareisse lou proumie voulume 
dis obro poustumo d'Aguste Foures : La (Muso silvhstro. Per l'ague, 
i'a que de faire teni un mandat poustau de a fr. 50 au Secretari de 
1'EscoIo, 3, carriero Vitor Hugo, a Carcassouno, 

Lou segound voulume : La Sego, pareissira leu, leu. 

— L'Escolo felibrenco de Paris, que fai partido, coume se saup, de la 
Mantenenco de Lengado, a renouvela soun bureu de la facoun seguento : 

Cabiscdu : lou ddufincn Ronjat ; sonto-cabiscou : Bonnaud, lenga- 
doucian, e Marpillat, limousin ; de Saint-Pons, prouvencau, baile-se- 
cretari ; Cavalie, lengidoucian, e Mange, prouvencau, secretari ; Foures, 
carsinou, coumessari di festo, e Carle Brun secretari generau ounourari. 

— Lou Cascai de VErau, es un voulume qu'alestis lou felibre de 
Cou rnoun- terra u, Bastido de Clauzel, e que counvido per lou coumpli 
touti li literatour de lengo d'o, artisto, pintre, musicaire, gravaire, 
etc. de PErau. 

Aquelo obro artistico figurara a PEspausicioun universalo de 1900. 

— L'assemblado generalo de la Mantenenco de Lengadd se tendra 
a Narbouno, au mes de jun. 



Digitized by 



Google 



IJ2 Lou Felibrige 



— Ven de pareisse, a Mount-Pelie: Dins las carrtciras dau Clapas. 
per E. Marsal, majourau dou Felibrige, erne 50 image dou meme e 
un Avans-prepaus de P. Chassary. 

Pouden pas mies faire per signala aquelo obro is ami di letro mie- 
journalo que de repeti go que n'en dis Gui de Mount-Pavoun dins 
YAioli dou 7 de janvie : 

« Mount-Pelie, de-segur, es uno de nosti vilo ounte barbelo mai 
« qu'en-lio lou patrioutisme loucau. Mai, se volon regala si felen, li 
« mount-pelieren, se volon ie sauva lou savourun dou fru, se volon 
« que d'un cop d'iue tout enfant dou Clapas retrove sa carriero, es 
« de creire que lou libre de Tartisto patrioto que s'apello Edouard 
« Marsal, vai estre en leva leu per touti li bon clapassie. 

— La festo di grand Jo flourau cetori se fara soulennamen lou 31 
d'avoust ; i'aura de pres superbe degu a la munificend de la munici- 
palita, e un vas de Sevro que lou president de la Republico a deja 
fa teni au coumitat di festo. 

— La Cigalo d'or tournara pareisse apres Tassemblado generalo de 
la Mantenenfo : 

c Dau ! Dau ! 
Brando tis alo, 
Ma cigalo, 
Dau ! Dau ! 
Asigo ti mi rau ! » 

— A Toulouso, a pareigu Pens ado Bagamoundo , recuei de poue- 
slo mouudino per A. Monlong. Costo quingesou, kVEscoh mounditto. 

— La counferenjo dounado au Capitdli de Toulouso per lou pou- 
Mo Armand Silvestre au proufie dou mounumen d'A. Foures, a 
proudu la soumo de 801 fr. 

— Li Cetdri se boulegon. La Harpe, que la Soucieta literari de 
Ceto espandis, a parti de soun numerddou 28 Xbre, a dubert si porto 
au parla miejournau, souto lou gent aflat dou felibre d6u RataM, 
coume lou disen plus aut. 

Per quau canto e ris 

QaioonTeflouris. 
dis la deviso de l'Escolo felibrenco de Ceto. Zou ! que se rigue e 
que se cante, e reflourigue au pais cetdri lou be I amour dou parla 
nadalen ! Bravo ! La Harpe ! e souu galant president B. Coulomb. 

— Lou 18 de febrie dins uno di salo de la Coumuno de Ceto, M. 
Dagan, proufessour au coulege, a douna 'no counferenci sus la Reino 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige ij} 



Jano de Frcderi Mistral. Tout lou beu mounde e la fino flour di genti 
dono cetori avien respoundu au rampeu de la soucieta Iiterari La 
Harpe. 

Apres d'ague analisa I'obro dou mestre, lou counferencie a fa lou 
vot qu'aquelo obro majo fugue representado sus hi see no grandarasso 
dou teatre d'Aurenjo. 

Per clava la sesiho, Ii felibre H. ]. Castelnau e Benjamin Dufour 
an piei di quauqui peco lengadouciano qu'an for 90 agrada. 

— Souto 1' a flat de la municipalita de Ceto, la Soucieta Iiterari ce- 
tori a dubert, per 1897, un grand councours de pro so e de pouesio 
franceso e lengadouciano. 

POUESIO FRANCESO 

Grand pres d'ounour, sujet douna : Ode a la (M&diter ranee. 

PROSO FRANCESO 

Grand pres d'ounour, sujet douna (200 ligno) : 

Un poueto dou miejour de la Franco qu'a viscu au siecle quartor- 
gen, rescountro is enfer un poueto dou siecle des-e-nouven. Charron 
entre eli. 

Lou proumie es greu de la desfacho qu'en asservissent lou Mie- 
jour de la Franco, a per toujour agouta lou sourgent de Tispira- 
cioun di poueto d'0. Lou segound lou rasseguro en ie* faguentcou- 
neissc que lou Miejour a ren perdu de soun ouriginaleta, qua 
countribui* a-n-enrichi Pcsprit naeiounau, e que sa riehesso se ma- 
nifesto noun soulamen dins la lengo d'Oi qu'es devengudo la gran- 
do lengo franceso, mai encaro dins la lengo d'O que vie*u encaro. 

LENCO d'o O PROUVENQAU 

Sujet douna : Lous bans de tMar, < cansoun) .Lous /anaus dau port, 
(sounet). Lou br'es de Ceta e soun espandinun (150 vers). 

En foro di sujet douna dins cado tiero, touti lis autri sujet soun 
libre, proso e vers, lengadoucian e prouvencau, que passon pas 200 
rego. 

Dins cado tiero i'aura cinq pres superbe e de diplomo. 

Lou councours sara clava lou 31 de mai. 

Li peco, noun signado, devon estrc espedido a M. A. Cros, secre- 
tari de la Soucieta Iiterari de Ceto, grand'earriero, 72, escricho ren 
que d'un caire de I2 fueio e en double eisemplari, acoumpagnado 
d'uno ietro cachetado, pourtant en foro la deviso o l'epigrafi de la 
peco e, en dintre , li noum e demoro de I'autour, erne la declaracioun 
que I'obro es inedito. 



Digitized by 



Google 



174 Lou Felibrige 



— Dins sa sesiho dou 27 de mai venent, la soucieta arqueoulougico, 
scientifico e literari de Bezies, decemira : 

i°Uno courouno de lausie a" argent a f autour d'un Iravai istouri- 
que, biougraphique o arqueoulougique pretoucant lou Miejour de la 
Frango. 

2 Un rampau d'oulivti d'argent a la meiouro Decode vers en lengo 
neo-roumano. Touti li dialeite dou Miejour de la Frango soun ames 
au councours e lis autour noun soulamen auran de segui Tourtou- 
graft di Troubaduu, mai encaro auran de jougne un gloussari a si peco. 

3 Un rampau de chains en argent a la meiouro peco de vers 
frances. 

La Soucieta decemira de mai de medaio de brounze, d'argent e de 
vermei is obro que n'en saran digno. 

Lis obro, que noun devon estre signado, saran escricho coume se 
deu e mandado en doublo copi e franc de port avans lou proumie 
d'abrieu, a M. Antounin Soucaille, secretari de la Soucieta, avengudo 
de la Republico, 1, a Bezies. 

Li memori c pouts 10 pourtaran uno epigrafi o deviso, repetido sus 
lou pie cacheta tenent lou noum e la demoro de Pautour e la decfa- 
racioun que Tobro es inedito. 

— VEscolo moundino duerb un councours artisti entre touti lis es- 
cultour, que sara claus lou 10 de mai venent, per une statuette alli- 
gorique de Raymond Vll, comte de Toulouse, Aquelo estatueto aura de 
mesura o m , 60 d'auturo, noun coumpres lou socle. 

Lis autour, en meme terns que sa maqueto, mandaran un pie ca- 
cheta tenent li noum, prenomn, qualita, demoro, e sus l'envelopo 
uno deviso reprouducho sus soun travai. 

Uno soumo de 500 fr. sara atributdo a l'autour gagnaire de la 
proumiero joio. 

D'oujet d'art o de medaio saran decerni is autour classa en seguido 
dou proumie. 

— LHistoire du Felibrige^ per lou majourau G. Jourdanne, ven de 
pareisse. Mai de 300 felibre ie soun cita, erne la mencioun de sis 
obro, e, dins un chapitre especiau : Notes et documents, an pres placo 
d'entre-signe curious sus li Troubaires, li Patoisamts, Wfistofelibrenco, 
lou Felibrige a Mtranger, etc. ; fa 25 retra que n'en fan un recuei 
di mai precious de 300 pajo, in-8°. 

Se n'es tira 300 eisemplari : 200 sus papie simili-japoun, 7 fr. 50 ; 
80 sus papie d'Oulando, 10 fr. ; so sus papie d'Oulando grand, 20 fr. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 175 



Aqueli que voudran recaupre lou voulume, que se despachon, en 
escrivent leu-leu, a M. A. Rouquet, i bureu de la Revue meridional* >, 
carriero Vitor-Hugo, 3, a Carcassouno (Audo). 

— Ves eici l'assabe que VEscolo audenco bandis e que nous fai gau 
de reproudurre, asseguraque sian que mai que d'un di nostre voudra 
veni a I'ajudo, au noum de Tart e de la pa trio miejournalo, a nostis 
ami valent de Carcassouno, tant afouga per li glori patrialo: 

FOUILLES A LA ClT6 DE CARCASSONNE J DECOUVERTE DU CL01TRB. 

Les personnes qui ont visite la cite de Carcassonne ont toutes 
remarque\ dans le terrain contigu k l'gglisc Saint-Nazaire, un vieux 
mur auquel sont appliquees trois ogives tres Elegantes dont 1c cin- 
tre emerge du sol, tandis que les colonnes qui les supportent dispa- 
raissent sous terre. Ces ogives indiquent cfune facon cerlaine qu'un 
eloltre est \k enseveli. II date du quatorzieme sieele et doit £tre se- 
me detombeaux, oeuvres d'art et inscriptions. 

Nous apprenons que VEscolo Autfenco, socie*t6 ielibrdennc dc Car- 
cassonne, a pris ^initiative d'unesouscription populaire au verse- 
ment maximum deun franc par personne dans le butdereunir les 
fonds necessaires pour pratiquer des fouilles en cet endroit et 
mettre a jour ces vestiges infiniment precieux. C'est \k une tr&s 
heureuse initiative, qui augmentera certainement d'un tresor dc 
plus les richesses archeologiques de notre Midi. Peut-eHre les 
ruines du eloltre seront- elles assez considerables pour permettre 
une res tau ration. 

Les travaux seront diriges par M. Bte.swilwald, inspecteur des 
monuments historiques. 

Les fonds recueillis seront adresses a Carcassonne a M. Henri 
Saheres, president de VEscolo Audenco, membre de la Cnambre 
de commerce, boulevard Barbes, 109. 

Aquitani 

— Ven de mouri, a Pau, ounte ero nascu en 1817, Jan-D-V. Lespy, 
ouficie de I'Estrucioun publico, chivalie de la Legioun d'ounour, 
qu'avie counsacra uno grando part de sa vido a 1'estiidi de la 
lengo e de 1'istori de sa pichoto pat r 10 bearneso. 

L'avien fa president d'ounour de l'Escolo de Gastoun-Febus, e i'cro 
mai que degu, a-n-aquel ome de scienci e d'engeni qu'avie couusacra 
touto soun amo a I'amour dou parla dou bres. Entre sis obro noum- 
brouso ounte aqueu fid d'amour cremo de-longo, se remarcon sa Gram- 
main biarnaisty seguidod'un voucabulari frances-bearnes (in-8° 1858); 



Digitized by 



Google 



ij6 Lou Felibrige 



Vroverbe* bearnais (i860) Dictons du pays de Beam, enignus et conUs 
populaires (in-8° 1876) ; Grammaire beamaise (1880), e soun grand 
diciounari bearnes, ancian c mouderne, 2 fort voul. in-8° (1887). 

Lou 25 de febrie an celebra sis oussequi en grando poumpo, e 
l'Escolo de Gastoun-Febus, que soun cabiscou A. Plante i'ero vengu 
rendre lis ounour en coumpagno de proun autri sdei, i'avie manda 
'no superbo courouno. 

Touti li journau dou Beam an prouclama autamen la bello inteli- 
genci que se ven d'amoussa, e lou felibre de Baretous, dins VUnion 
catbolique des Basses-Pyrenees, dou 27 de febrie, i'a counsacra quauqui 
vers, ounte dis que Lespy es intra dins la glori, en apoundent : 

Si poud&m de la-h&ut esperreca la t&e, 

Segu lou bikterem, au ras de Sante-Estelc, 

Lusi coum deu mati lusech la bere estele. 

Qu6-u bdder^m au raiey d6u gentilhet payri. 
Lou gran Mestc biarncte, rimmourtau Despourri, 
Et deu gay Navarrot, qui Tentoune u refri. 

Dab lou besi Jasmin, Goudouli de Toulouse, 
Roumanille, Aubanel, de Proubenee amistouse, 
Qui ban en farandoulo ayreyante et gauyouse. 

E puch, dab Hatoulet, Mesples e Bilaube 

E dab Gastou - Pho3bus, Gassiou, Bordeu labe, 

Dablous d£u Felibrige e lous deu Gay-Sab^. 

Que bederera Lespy, nous-autx, en aqucste hore, 
Coussirat per Le Dante e Taymadou de Laure, 
E per las Cours d'Amous et per Clemence Isaure. 

Edouc, bile de Pau, achugue touns oelhous, 
E tu, Beam amic, nou sios mey en plos: 
Boste hilhot Lespy que b couroune de flous. 

— L'Escolo de Gastoun-Febus, a Pau, a tengu sa proumiero assem- 
blado generalo lou 7 de janvie passa. Teron vengu noumbrous lis 
ami de la mountagno e de la piano : Bigourdan, Lanusquet e Bearnes 
qu'an tauleja enco de Lassalle, e canta e brinda coume se pdu pas 
mies senso delembra si dous president d'ounour, Isidore Salles e Lespy 
que pechaire ! ven de mouri. S'es piei tengu sesiho au marcat de Gau 
e aqui se i'es di de belli causo e se i'es fa de flamo besougno, ta la- 
men que touti se soun dessepnra plen de fisanco dins Tavern de l'Escolo. 

Lou Gerent : Jan Monne. 



Euipreiuarie iclibreneo de Lueian Due, 3o,earriero Housselel,Paris. 



Digitized by 



Google 



CROUNICO 



La Muso Silvestro (i) 



VEscolo audenco, qu'a per loco de faire revieure li tradiciouu 
loucalo e de eounserva la lengo di reire, aquelo encarnacioun vi- 
vfcnto de la picholo palrto, VEscolo audenco a decida de publica 
lis obro di poueto de Lengad6 mort o vithi que per soun merite, 
soun carat&re e soun oupourtunita,respondon lou mtes a soun prou- 
gramo. 

La Muso silveslro dWgusle Foures eoumeneo la liero d'aquelo 
publicacioun. 

VEscolo audenco, per rendre dumage a-n-un de si tithi li uiai 
valent, a-n-un de si foundadou e menairc superbe, piousamen 
s'es alalado &-n-aqut$u pres-fa, e nous douno, iuei, aqueu voulume 
que fai seguido k Les Grils e k si Cant* del soulelh, qu'a per 
noum La muso silvestro, e que louli lis amiraire dou grand 
poueto dou Lauragues espcravon erne grand fcrnelego. 

Leissant de caire touli li queslioun que se soun aubourado sus 
lou prepaus d'aquelo publicacioun, c louli li discussioun e paraulo 
gaslado qifan pres voulado k soun enlour, i'avie qu'uno soulclo 

(i) La Muso silvestro, d'Agustc Foures : XXIV-396 p. ; beu voulume 
cdita per VEscolo audenco. Pres, a fr. 50, a demanda a M. Achille Rou- 
quet, 3, carriero V. Hugo, a Carcassouno, Audo). 

Mars J5f«j) li 



Digitized by 



Google 



17S Lou Felibrigc 



causo k faire : ero dc trairc, k b6udre, li fclicitacioun meritado e 
degudo k VEscolo audenco, k soun cabiscdu Enri Salieres, au 
valent Achilo Rouquet emai c subre-lout au majourau Gastoun 
Jourdannc, per l'envanc magnifique, per lou talent requist, per li 
siucn devol, per li sacrifice autamen e generousamen counsenti e 
per l'amour afeciouna qu'an bouta k nous semoundre I'obro d6u 
mestre lauragues, per escudela is iuc beveire aqueu rous&ri de per- 
lo fino, serti poulidaraen e richamen, qua per noum : Jail musosil- 
vostro, 

E leissen doune li causo vano 
E que ndsti cor 
Sooon plus fort 
Que t6uti li campano ! 

Parai, car de que ie p6u faire que li peco dou recuei agon chanja 
de plago, qued'autro ie* fugon que sa plaeo sarie en un autre rode, 
ac6 levo-ti quieon, aco demenis-ti la recouneissenco que lis ami 
di causo e di letro miejournalo deven i capo de VEscolo audenco, 
qu'entre tant d'obro mestro que nous semoundon de tdms k autre, 
nous dounon, iuei, lou dous bonurde saboura la uielicouso culido 
dou felibre di Cants del soulelh, nous proucuron la joio de re- 
veire la bello e simpatico figuro d6u poueto que nous avie fa 
tresana e qu'avian aplaudi en mai que d'uno acampado felibrenco, 
e que nous es en-de-bon de reveire, sublime e vibrant. 

Es En Gastoun Jourdanne que nous pinto Tome e que nous pre- 
senlo lobro, e se poudie* pas rates ctaausi, tant per I'ardour desoun 
cor que per la bello amistanco que lou ligavo k Foures. 

E nous agrado de lelssa parla un brisoun lou weslre escrivan 
carcassounes : 

Le titre seul qu'il a donne a la Muso silvestro nous indique que ce 
recueil n'est point unc oeuvre de combat, nous le traduirons volontiers 
par Chansons des ruts et des bois, car nous y trouvons des unes et 
des autres. 

Chanson des bois, incontestablement : la Strro despouplado 9 Cer- 
ni d$ CaloUy Us Taurts, les Crabits, las Routes roumanos, As ma- 
moisscs del eementiri, le Tuaire de rossignols, A-n-uno abelbo ; mais 
chansons des rues : la Rtino pedauco, de Casteu-nou a Age*, Per Na- 
daly Cant des vendeires de pignos, VAlumaire de ga% 7 Carriero de las 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige jyg 



escravissos, fOuro de Vabsinto, qui donnent la sensation d'une flime- 
ric a travers le grouillement des quartiers populaires, a Iravers les 
spectacles tour a tour attendrissants ou comiques, poignants ou gro- 
tesques de la vie publique. 

Mais, dans les bois comme dans la rue, le poete en revient tou- 
jours a ses sujets favoris, aux opprimes qu'il salue dans cette piece 
d'une bizarrerie voulue : les dous John Brown, a la patrle mutilee dans 
le Tlanb de VAlsacio, Bitcbe, le Claroun d*Estrasbourg 9 a la Republi- 
que dans VEscabot d'en Falguiere. Et comme il ne serait pas poete 
s'il dedaignait la grdce feminine, on saisit au passage de delicieux 
motifs: la Mort de la Bouq eto, le Treseabon, le Piano tampat, le 
Bouquet de verounicos, To us uclbs, A la que veire pat jama i. 

Deux notes sont aussi caracteristiques en ce sens qu'ou ne les re- 
trouve point, ou presque point dans les precedents recueils. C'est d'a- 
bord 1'emotion avec laquelle il tend la main a des patriotes d'une 
nationality differente de la sienne, quand il sent en eux des aspirations 
emancipatrices, ou des ressemblances avec son Languedoc : As trou- 
baires Flaminjants, Salut as Ferriaires, Salutas Canadians. 

C'est ensuite la complaisance avec laquelle il evoque la figure de 
Rabekis. 11 n'y a pas moins de trois pieces consacrees au pere de Gar- 
gantua, sans compter celle dediee a Frederic Astruc, le peintre du 
l{abelaisien et du Vin de France. Rabelais, en effet, fut une des cons- 
tantes admirations de Foures ; il se m£la activernent au mouvement 
qui se produisit il y a une dizaine d'annees, et avait pour but de 
grouper tous les admirateurs du grand penseur de Meudon. 

Four&s (Agustc-Armand-Laurent) nascu a Cast£u-n6u-d'arri, Ion 
8 d'abrigu 1849, esmort dinsaquelo vilo, lou 4 dc setdmbrc 1801, 
dins si 44 an. 

En 1866, adeja, es a Toulouso que largo li premte pieu-pieu dc 
sa liro franceso, e k vint-e-cinq an se prengug d'araour p6r la lengo 
dX), per soun parla galant d6u Lanragues. Publico souu recuei de 
Les Grilhs, en 1888, e si Cants del soulelh en 1891. Dins lou 
nouveu recuei : La muso silvestro, Fourgs a muda lou loun 
de si poueslo; lou fougous e ardent Faidit ses araansi, per ansin 
dire, emai dins quauqui rode soubrc encaro de vers c de pen- 



Digitized by 



Google 



180 Lou bclibrigt 



sado que remembron li Cants del soulelh. Aven saboura erne 
grand gau la graci armouniouso e fresco clou bouquet redoulent 
que sis ami nous an pourgi, e pouden pas mtfs fairc (|ue de if en 
progenia un pareu do brout is ami : 

Aqueslo pe<;o, Tous Uellvs vous agrado per soun prelum ; jujas- 
if en : 

Les lieus uelbs, o ma bianco bloundo, 

Soun de miralhs d'azur cambiant 

Ount, couniouno gaujouso iroundo, 

Toun pensapasso en virejaut. 

Tre qui soun dessus, amiguclo, 
Dins le cadre round des vislous, 
Se moslro la caro Irufelo 
Del genii dieusel des poulous. 

Mai quand la tabino les velo 
Talo qu'uno niboul diver, 
An de doucos elarous iTestelo 
Qu'al cor malaul balboun d'esper. 

Uuand le gauch engrano 1' brumalge, 
Quand de sourire flouris mai 
Subre le tieu poulit visalge, 
Tous uelbs sembloun un eel de mai. 

Coussi me recalfuroun Tamo 1 
Es que soun pas dous nous soulelhs ? 
Oue clarejeu touljoun ! ma Damo, 
Miralbe a lous uelbs mous uelbs ! 

Aqueu darrie vers, segur per faulo de la cOpi, es couslie d'uuo 
silabo, e nous semblo que faudrie* dire : 

Miralbe dins tous uelbs mous uelhs! 

Dinslou sounet seguent: Le vieilh garric, se seul passaquau- 
qui belugo dc la flamo que cour dins Les cants del soutelh : 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 181 



Dins le prigound del eel, tenes la cimo ardido, 
Qu'es toutjoun verdejanto e nou plega ft I'auta, 
E cargado d'aglans, souloumbrouso, espandido 
La tieu ramo s'auzis coumo la mar can la. 

Avesinant le trou, sens pou de la brandido, 
garric quercintte, esglourious de ponrta 
La superbo verlut joubs la ruseo annadido ! 
Sul' mount, ft Falbo, vielh, es bM de sadreila ! 

Tronnc sencer, fortis branes qiroundrejonn abese, moufo 
E nizes d'aueelous, penas de la majoufo 
S'abrando, quand degauch Naturo se vestis, 

Es l'albre ponderous de la sclvo magico, 
Carit, i'a fosso jouns, per nostro terro antieo 
Que ten le recali^u des ancessous latis. 

NYaurie* bravamen d'aulro de flour ft n'en faire senli la flairo i 
gent cuiere de bouquet ; mai, aco tirarie trop de long, e voulen 
pas desfloura lou libre ; es per aqu£li resoun que nous es en-de- 
bon, tout en picant di man ft la hello obro eoumplido per VEscolo 
audenco, en ounour di letro miejournalo, de eounvida lis ami ft- 
n-eserieure a \f. Achilla Rouquet, 3, carriero V. Hugo, ftCarcas- 
souno, que ie mandara lou voulume ounte pourran, ft soun lesi, 
be*ui*e ft got ras au flame rajou de La muso silvestro. 

Jan MONNE. 



Digitized by 



Google 



£"V- «•!•'-',* -i-"-V"^"»^ '^ '.^ r \. l^'^^gifi&Zil',,' *£*»'«^ '«* ^%.«*i*(3k«»£«# ^$$i«M*«p«£i|fc«M 



LI NOVO FELIBRENCO 



PROUVfeNgO 



— Dins lou numero dis Annates politique* ct HtUr aires, dou 21 de 
mars de 1897, aven atrouva un article aguent per titoulet L* Felibri, 
de moussu Addufe Brisson, lou beu-fieu de Youncle t d'aquel ounclt 
que perdegue soun capeu i festo felibrenco de la Bartalasso e que 
nous pague en soutiso e mau-voulen^o lou festin que i'avian semoundu 
lou cor sus la man. 

Moussu Addufe Brisson , — que saup pas 90 qu'el lou Felibrige ni 
la Soucieta felibrenco de Paris, pi cant sus 1'arescle emai sus lou tam- 
bour, mando sa reguignado i Felibre de Paris emai i Cigalie, qu'en 
1894, avie segui de Paris en Aurenjo per se coungousta di representa- 
cioun dou teatre antique. Aquelis escoutregudo di miejournau que 
reston a Paris e que de terns a autre venon beure un brisoun de st u- 
leu per se rescaufa Tamo, fagradon pas a-n-aqueu moussu. 

Adounc, per de que ie venie, eu e Vouncli, e lis autri fanfre que 
seguissou, cado fes que largo si velo, lou bast i men de Santo-Estello, 
— c de qu'ei besoun que faguen placo a ndsti taulado, a noste souleu, 
dins nosti cor, en de gent que tre que nous an vira lVsquino, nous 
fan un pan de naa, e se trufon de nautre ? Sarie terns qu'acd fini- 
guesse 1 Lou jour que tendren li pasto-mourtie liuen de nautre, fau- 
dra que bouscon un autre rode per ie manda si massacan. 

E, piei, 90 que i'a de segur, es que ie pou ren ague de coumun 
entre la souleiado e la ncblo, entre lou fid e lou glas, tduti lis article 
de moussu Adoufe Brisson chanjaran ren en ac6, e nous em pacha ran 
pas 

De leiss* miaula li maohoto 
E Ieissa faire lou bon Dteu ! 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige j8j 



— Ves eici lou rampeu que lou Coumitat que s'es coustitui per au- 
boura un mounumen au majourau fin Pau Areno, mando en touti lis 
amaire de l'escrivan d'elei que lou Felibrige a perdu : 

Monsieur et cher Confrere, 

Les amis, les admirateurs et les compatriotes de Paul 
Arene, unis dans un meme culte pieux, ont d£cid6 de lui 
Clever un monument a Sisteron, son pays natal, et un buste 
dans la ville de Sceaux. 

lis ont pense* que ce fils de la Provence qui a si profon- 
d6ment honors les lettres francaises, avait dincontestables 
droits a ce double hommage. 

Paul Arene ne fut pas seulement, en effet, le poete ex- 
quis de toutes les tendresses du coeur, il fut aussi le ravis- 
sant conteur,le romancier de*licat, le pur styliste qui, dans 
une langue d'une clarte* lumineuse, sut fixer les traits des 
paysages de notre France latine. 

II fut l'ardent conservateur des nobles traditions classi- 
ques, Tobservateur p6n£trant de toutes les deUicatesses pa- 
risiennes et, toutefois, il resta fidele a sa province dont 
il fit revivre avec 6clat, dans la litterature imagee du Midi, 
le caractere pittoresque. 

A ce double titre, il a paru aux admirateurs dWrene que 
c'est d'abord dans sa ville natale, dans cette Provence qu'il 
a aim6e, change et glorified, que les traits de ce brillant 
ecrivain devaient etre perp6tu6s d'une maniere digne de 
lui. 

II leur a sembl6 que son souvenir devait etre conserve* 
a cdte* de celui de Florian et d'Aubanel, dans ce pare de 
Sceaux ou si souvent il promena sa teconde reverie et ou 
il ne manquait jamais, quand la saison des roses ramenait ces 
fetes poetiques dont il 6tait la joie et l'orgueil. 



Digitized by 



Google 



184 Lou Felibrige 



Les membres du Comite faisant appel a tous les amis de 
Paul Arene, vous seront tres reconnaissants si vous voulez 
bien adresser votre souscription personnelle a M. Sextius 
Michel, maire du XV e Arrond 1 de Paris, 54 bis, rue Violet, 
et vous prient d'agr6er Tassurance de leurs raeilleurs sen- 
timents. 

Pour le Comite* : 

Les Presidents 
BENJAMIN-CONSTANT. SEXTIUS-MICHEL. 

Lou coumitat, sou to la presidenci d'ounour d'En Frederi Mistral, es 
coumpausa de MM. F. Coppee, F. Xau, Armand Silvestre, G. Ley- 
gues, Benjamin Constant, Raymond Poincare, G. Isambert, Sextius 
Michel, Alcide Dusolier, Deluns-Montaud, Alexis Lauze, Maurice 
Faure, Albert Tournier, Auguste Marin. 

Que lis ami e amiraire dou poueto, enfiouca dou sentimen pious 
qu'empuro lou Coumitat, ajudon 1'obro entre-presso e mandon sa 
souscripcioun au majourau Sextius Michel, carriero Violet, 54 bis, a 
Paris. 

Nous cargan ben voulountie, sus la demando dou Felibrige de 
Paris, de ie faire teni li soumo que li legeire de noste buletin irou- 
varien plus eisa per eli de nous manda direitamen. 

La proumiero listo di souscripcioun reculido per lou Viro-SouVeu 
mounto a 660 fr. Le Journal a souscri per 300 fr. e lou Mots ciga- 
lUr anouncio que s'es adeja acampa mai de 4000 fr. Z6u f que la 
soumo pouge encaro, a fin de que lou mounumen de Sceus e*rnai 
aqueu de Sisteroun fugon digne de la gldri degudo au mestre escrivan 
En Pau Areno. 

— Dins lou councert que VvAssouciac'toun franco-prouvenfalo d'a~z- 
Ais a douna lou 27 de mars, li soci Bazzi, Garcin, Lespagnol e Se- 
guin an jouga Lou pastre grand stgnour, sceno franco-prouvencalo 
de Marius d'Auruou. Mlio Tanesy a canta Ylnne gregau, pouesio de 
F. Mistral, musico de G. Borel, qu'a auboura uno trounadisso de pi- 
cameu de man. 

Aqucl inne s'es pereu canta dins la magnifico vesprado que ven de 
douna lou Cteucle artistiaue de Marsiho, e i'a outengu pereu un 
grand suces. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 185 



— Vhim gfegau y de Fredcri Mistral, en lengo prcuven^alo e tra- 
ducioun franceso de l'autour, emai pereu la traducioun greco, de M. 
E. Chambry, proufessour au liceu Mignet, d'a-z-Ais, musico dou fe- 
libre Cile Borel, ven de pareisse en dos edicioun vers touti li mar- 
chand de musico e libraire miejournau. (A Marsiho, s'atrovo vers M. 
Carbonel). 

La grando edicioun in-4 jesus, cant e piano, erne fueio dounant li 
tres teste: prouvencau, francos e gre, costo 1 fr ; l'edicioun poupu- 
lari, in-8 jesus, cant soulamen erne teste prouvencau e traducioun 
franceso, costo 1 sou, e se n'es adeja vendu de milie d'eisemplari. 

— J J Inn e gregau a mounta tant aut dins lou suces, que tout just 
se n'autouriso lou cant dins li vesprado e festo entimo ; ac6 mostro 
se la musico de G. Borel a de fio e d'amo, e que nous agrado de si- 
gnals I'obro a touti li felibre, per que n'en fagon 1'espandido a soun 
entour. Pa que d'escrtture a M. G. Borel, « is, rue Lice des Corde- 
liers, » a-z-Ais, per n'ague tant que Ton voudra d'eisemplari. 

— Ven de pareisse en Avignoun, vers li fraire Aubanel, lou libre 
de Rene Montaut (Frai Savinian) : « Lectures ou versions provencales- 
francaises, cours preparatoire et cours elementaire »>, que n'avtan 
parla dins un de nosti darrie numero. 

— Ven de pareisse Leu Pouemo dou T{ose (en 12 cant, teste e tra- 
ducioun franceso de Frederi Mistral;, a Paris, enco de Lemerre, in- 18, 
au pres de 3 fr. 50. Es en vendo en Avignoun enco de Mmo Rou- 
maniho, 19, carriero St-Agrico, e ver? touti li libraire dou Miejour ; 
a Marsiho, enco d'Aubertin, librarie Flammarion, carriero Paradis 34, 
ounte se chabis coume de pebre. 

— Lou felibre Felip Chauvier, de Bargemoun (Var). ven de faire 
estampa a Draguignan, emp. A. Latil : Lei fibo dou souteu, recuei de 
si poueslo, conte e galejado, in-12 de 266 pajo ; lou gramacian ben 
de sa peco : Li Gribet, que nous ie dedico. 

— M. Juli Claretie, direitour de la Coumedi-Franceso, a carga lou 
poueto Jan Richepin d'escrieure lou proulogue que sara di en Aurenjo, 
sus lou teatre rouman, a Toucasioun di representacioun que la Cou- 
medi-Fianceso ie dounara li 2 e 3 d'avoust venent. 

Aqueu proulogue a per'titre e per temo li trcs Muso: la muso 
greco, la muso latino e la muso prouvencalo. 

— A-z-Ais, lou divendre sant, Mounsen lou canounge Bourges a 
presica la Passien de Nouestt-Segnt, en prouvencau, dins la gleiso de 
Sant-Sauvaire. 



Digitized by 



Google 



1&6 Lou Felibrige 



— Ves-eici lou pau;r.ar£s d6u premie councours de la tyre (Tor, de 
Paris, per 90 que pretoco la lengo neo-roumano : 

Premie pres : Odo a la Trouvenfo, per un felibre de Paris ; se- 
gound a U infant e la girouudella, de J. Martin ; tresen, A Moussu 
Mistral , de Nouemio Comte ; quatren, a G. Pons, per La rescoutra ; 
cinquen, a J. B. Dides, per Uno sceanfo au Counsel municipal ; Lou 
paure, de Martin Crouzet : V%Ami e l' our si lou, d'E. Fournier ; Varna- 
rai taut qut... d'Enri Vidier ; Julio, d'Enri Plesant. Mencioun d'ou- 
nour a MM. Albert Roux, A. Silvestre, Marciau de Sere, ]. Avignon, 
Numa Fontayne, e a Mllo Jano Monnier. 

Lengad6 

— La T{aiolo t d' Albert Arnavielle erne musico e acoumpagnamen 
de G. Borel, e ilustracioun do Marsal, pareissira leu ! leu .' per coum- 
pli lou n° 4 de la couleicioun di cansoun de la Campana de Magalouna, 
que se canton dins tout lou Lengado. 

— Lou felibre Emile Barthe, de Nissan (Erau) ven de publica un 
pouemo, erne pebre e sau : Lou curat de Sant-Piroubel, que mando 
en tduti aqueli que volon ben ic faire teni douge sou de timbre pous- 
tau. 

— (i. Visner, lou tutaire en chefe de Le Gril.de Toulouso, vende 
faire pareisse lou tresen fascicle : letro C, dou Diciounari moundi de 
Jan Doujat, que ten de la pajo 47 a la pajo 74. 

— VArmana cetori d'aquest an aguent fa bello flouresoun, lou va- 
lent J6use Soulet, felibre de Sin Cla que n'es lou flame patroun, a 
counvida si co-lauraire a-n-uno festo magnifico, a sa barraqueto de 
Magali, que s'atrovo apera mount quasi men a la bello cimo de Sant- 
Clar. Basto ! douge counfraire arderous se ie soun atrouva acampa 
per l'ounour de la pouesio, de l'amour e dou souleu, e per brinda a 
Ceto, a sa prousperita emai pereu per beure a la santa dis abouna e 
di legeire de VArmana Cetori, 

Aquelo festo couralo ero presidado per lou majourau En Pau Chas- 
sary, espetour di escolo pnmari, que i'a debana is aplaudimen de 
touti li coumpan quauqui mousseu li mat requist de si pouesio dar- 
daianto. 

S'es canta e brinda mai-que-mai, e la sesiho s'es clavado per lou 
mandadis d'aquesto despacho a Frederi Mistral, a Maiano : 

Lou mistrau, r^i di vent, pourlara a Mistral, r&i cli potato, l-6u- 
menagc amistadous di felibre acampa a Magali, barraqueto de I'a mi 
Soulet, lou felibre de Sen Cla. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige i8j 



E longo-mai s'acampon e brindon li valent targaire cetdri per la 
gldri d6u terraire e lou mantenemen dou parla nadalen. 

— Lou pres d'ounour que sara atribul & la tiero de la lengo prou- 
vencpalo dins lou councours que la Soucitta literhri de Ceto a dubert 
e que n'aven douna lou prougramo dins noste darrle buletin, es uno 
douno magnifico e de grando valour, semoundudo per la municipalila. 
Li manuscrit se devon manda, lisiblamcn escri, au seti de la Sou- 
cieta literari, 72, grand carriero, a Ceto. Zou ! 

Quau que voudra lacha qoe se presente, 
Quao voudra lucha que vengue an prat ! 

Limousin 

— l'a terns que noste vejaire es que li journalist o, noun miejour- 
nauy fugon plus recaupu dins n6sti felibrejado — n'aven trop vist 
Tabus — e sian urous de pesca aquesti rego dins lou Limou^i, car 
van a ndsti resoun coume la peiro vai a l'aneu, e soun coume la se- 
guido de nosto dicho sus lou prepaus de l'article de moussu A. Bris- 
son, dins lis Annalts : 

— « Los f&ibres sont en licsse. » Par une consequence logique, 
les grands hommes parisiens s'indignent et protestentde la belle 
t'aoon. C'estM. AndrtS Hallaysdu Journal des Dtbats qui s'est li- 
vr£, la semaine derniere, k une attaque en r6gle des representa- 
tions d'Orange. Parisien de bonne foi... sans doute, qui s'obstine 
k chercher ailleurs que sur le boulevard cabotinset farceurs. Es- 
thete nouvelle manifcre, qui nie absolument {'antique et fait remon- 
ter certainement les origines de Tart au jour de rouvcrture des 
Folies-Bergfcre ou du Nouveau-Cirque. 

F&ibres de Provence, mes fr^res, veillez! Les centralisateurs a 
outrance fourbissent leurs sabres... de bois, sauf k venir profiler, 
cet 6t6, de votre hospitality et de l'enttfe, facile pour eux, du 
Grand Cirque qulls appellent aujourd'hui un Chatelct de la de- 
cadence romaine. La meilleure rGponse k ces atlaques qui visent 
aussi bien notre Cause que ses manifestations, est son extension 
incessante.... 

Ah ! segur em pacha re n pas M. A. Hallays de veni pountifica o pa- 
vouneja au cieri d'Aurenjo ; li felibre prouvenc^au que i'aurien cour- 
regu en grand fogo se se iero douna La Rhno Jano, auran pas grand 
causo a ie faire, se noun qu'£ traire sis aplaudimen au grand trage- 
dian Mounet-Sully, mai aven fisauco qu'aqueu moussu e si coum- 



Digitized by 



Google 



188 Lou Felibrige 



pan, nous leissaran celebra en pas l'inaguracioun <li mounumen d'an- 
seume Mathieu, a Casteu-Nou-de-Papo, e de Pau Areno, a Sisteroun. 

— Es lou quinge de mai — en liogo dou proumie — que se cla- 
varan li mandadis per lou councours di Jo de I' Engl an Una d'aquest 
an. 

— L'acampado dou Bournat Courresian, dou 14 de mars, a Paris, 
es estado mai que brihanto. 

La sesiho s'es duberto per Le Clafoutis, quadriho limousin per 
piano de Pau de Linon. M. Estagerie i'a di : Chal anar bicar Bobi\ 
de Rombal ; Lou Sametou de Marpillat, es 1'autour eu meme que Pi 
debana ; M. Branchet a canta de cansoun limousino; M Laborde a 
desgruna de conte risereu, e la sesiho s'es clavado per de danso e de 
bourreio que M. Delmont, erne bon biais, acoumpagnavo sus la tiolo, 

CATALOUGNO 

— Lou numer6 11 de ia Veu de Cat.itunya, qu'es en entie coun- 
sacra a Ia Greco, douno Yinne gregan de Frederi Mistral revira en 
Catalan. 

Lou numerd 12 d6u meme journalet douno uno proutestacioun 
energico e auturouso sus la persecucioun que lou gouver espagndu 
entrais contro li catalanhto, per la suspensioun de La Renaixensa e 
dou Regionalisia. Sian de cor erne nosti fraire Catalan que luchon e 
soufrisson per sa lengo mai re e per soun dre ! 

— Un ami de cor iiou grand poueto de VAtlaniida, Justin Pe- 
pratx, de Perpignan, vfen de revira en trances la darriero obro de 
Mounsen Jacinto Verdaguer : Fleurs du Calvaire, que soun pres de 
vendo es de quatanto-cinq sou, e aquelo obro es mandado is ami e 
amiraire dou poueto Verdaguer, em'aquesti mot: 

Vous ne rcfuserez pas certainement de concourir de voire obole, 
au soulagement de l'auteur de YAtlantidc, qu'une hainc aveugle 
et impitoyable poursuit depuis bientdt quatre ans, sans desarmer. 

Rien n'a pu Farrgter, Hen n'a pu Fatt^nuer, : ni le temps, ni la 
doueeur et la patience de la victime, ni sa resignation si digne et 
si chivtienne, ni son silence absolu pendant deux ans, ni le g£nie 
du poete qui a mis le sceau &la renaissance de la literature cata- 
lane, ni enfin le caract£re du pretre, cPun prSlrc k Time si haute, 
et pure comme P&me dun enfant. 



Digitized by 



Google 



Lou belibrigc 189 



A pita avoir eherehe a It* perdre aux youx du monde en tier, en 
publiantcle toutes parts qu'it etait ton ; apr^s avoir lento a phi- 
sieurs reprises de lo fairc enfermer comnie tel, pour mieux etouf- 
fer ses plaintes el peut-tHrc aussi des revelations imporlantes, ses 
cruels ennemis sonl arrives a lo depouiller de lout, memo de ses 
livres, comme s'ils s etaient jure de le (aire mourn* de faim. 

Voire offrande, quelle (ju'elle soil, sera un adoucissement a sa 
penible situation et le meillcur temoignage de voire bienveillanle 
sympathie. 

Vous voudrez bien 1'adresser au plus lot a M. Justin Pepratx, 
rue Alsaee-Lorraine, 5, a Perpignan, qui la transmetlra, en voire 
noui, a l'illustre poetc de la Catalogue. 

Sian segur que li paraulo eici dessubre boulegaran 1'amo de touti 
aqueli que couneisson 1'auto valour e lou superbe engeni dou poueto 
Catalan e que voudran manda soun aumorno per adouci la vido d'aqueu 
sublime desfourtuna, qu'a cencha d'un rai de glori lou front de Cata- 
lougno. Lou Counsistori felibren a manda 50 fr. 

Aquitani 

— Lis adesioun de l'Escolo de Gastoun-Febus, qu'eron arribado au 
noumbre de 71, soun aro au men tado de 30. 

— De la felibresso de Gerdo, Na Filadelfo, noun se soun delembra 
li foundadou de PF.scolo bearneso ; fan demanda soun adesioun a 
l'escolo coume ero degu que lou faguesson, e la bello felibresso fa 
fa responso que ie poudie pas douna. 

— En coungres s'acamparan li soci de l'Escolo do Gastoun-Febus, 
aquest estieu, per adouba la causo de I'ourtougrafi, e per s'entendre 
un cop per touti ; dins li terro bearneso i'a 'ncaro ren agu de fa sus 
d'a.|ueu prepaus, e sarie terns que lis escrivan d'elei que menon la 
bar co decidesson lou biais d'escrieure li mot, per afin que touti l'a- 
doutesson e que i'aguesse unifourmita dins li peco de vers c mousseu 
de proso que soun semoundu mesadieramen an publi dins lou 7{e- 
cfams de Biarnt Gascounbe. 

Li journau de la terro bearneso dounon, voulountous, la man au 
beu mouvemen felibren que s'aubouro aperalin : lou (Memorial, lou 
Patriot* y la Gazette Bearnaise, lou Journal des Strangers, lou Demo- 
crat* liberal, de-longo fan placo au bearnes dins cadun de si numero. 

Adounc, nous estouno pas se l'Escolo de Gastoun-Febus a deja re- 
culi 100 adesioun. 



Digitized by 



Google 



igo Lou Felibrige 



Mortuorum 

— M. lou marques Ramoun de Baroncelli-Javoun, pa ire dou felibre 
Folco de Baroncelli, es mort en Avignoun lou 29 de mars, dins si 61 
an. Plagnen de tout cor li ddu dou bade de VAioli. 

— Lou 1 8 d'abrieu, beu jour de Pasco, es morto a Marsiho, dins 
si 13 an, Claro Ougenio Astruc, la chatouno bello dou majourau En 
Louis Astruc. Plouran erne lou paire desoula aquelo siavo anjounello, 
que s'es envoulado vers li cimo astrado de Santo Estellov 

— Li journau de Barcilouno nous aduson la tristo novo de la mort 
dou jouve Jouse Soler, que fague i'a quauqui jour uno counferenci a 
l'Ateneu Barcilounes, sus l'obro de Mistral, e qu'a tradu en Catalan 
soun Pouemo dou Rose. Desiran que Santo Estello l'ague recaupu dins 
sa gldri, e de tout cor plagnen li ddu de nosti coumpan de Catalougno. 

A PAREIGU : 

A Pau, vers Vignancour, Reclams de Beam e Gascounbe, n° i, pu- 
blicacloun de l'Escolo de Gastoun-Febus, erne l'avans-pre- 
paus dou cabiscdu Adrian Plante, la listo dis adesioun, erne 
de pouesio d'Isidor Salles, Jan Pa lay, Camelat, etc. 

A-z-Ais, Un couer d$ Troubaire, dramo en u» ate per J. *B. Gaut. 36 
pajo in-18, obro poustumo publicado per l'Escolo de Lar 
au vinten an ni versa ri de sa fouiulacioun en memdri de soun 
cabiscdu regreta. 

A Cous, enc6 de Delperier, Vt/frmona quercinol pkr Vonnado 1897, 
coumpousat Tarts per V amour del langage natal e de sou* 
rire gale j aire, per Jouse Calcas, an cinquen, (16 pajo, in- 16) 
dounant : Los quatre sosous, (Mai e Be, uno Riboto, seporado 
imenalo , Lo souco de Nodal, Lo dent fino, 

A Privas, a I'Estamparie ardechenco : Proumieri pajo : *Beatris di 
Bans, Remembranfo de Prouvenpo, GaUjado per Enri Plesant, 
felibre manteneire, librihoun de 44 pajo, in-8,que labibliou- 
teco de l'Escolo de Lerin, entiero mai dins sa listo adeja 
proun longo e proun beluguejanto, que li mousseloun de 
proso dou brave Enri Plesant ie podon apoundre que de nou- 
veu belu. Brave, li lerinen ! 

A Paris, dins La (Mandoline, erne Le Tescofi de F. Faure^ uno letro 
inedito de Pau Areno, pescado dins Yo4i6li. 



Digitized by 



Google 



Lou Felibrige 19 * 



A Ccto, dins La Harpe, (25 de mars) Inne gregau, dc Frederi Mistral ; 
L'ase, lou singe e Vaucelou, fablo galejarello dou felibre J. 
H. Castelnau. 

A Valenco, a Testamp.irie Valentinenco : Les parlers focaux au point 
de vue social, ficro e bello charradisso de moussu H. de 
Gailhard-Bancel, sus lou prepaus di representacioun feli- 
brenco que se douneron a Valenco, li so 21 de febrie de 
1897, ounte la troupo d6u felibre de Cbabrelbo fague prou- 

ado, car 

Au Souleu<16u Miejour 
l.ou chabrelhan bouligo I 
e boulegara longo-mai per la glori e l'espandimen de la 
lengo dou. terraire. 

A Fourcauquie, encd d'A. Crest : Lou Signum, souvenenco dou cou- 
legi de Fourcauquti, per A. de Gagnaud, ounte ie vesen court- 
ta em'un biais esquist, coume que lou Leoun e lou Plau- 
chud, estent escoulan, amavon tant lou prouvencau, que 
i'arribavo cent cop lou jour d'aganta la roundello de ferre 
blanc, qu'ero aco lou Signum, la marco d'aqueli que fescapavo 
de parla patoues coume ie dison Ii toli, e coume que, iuei, 
porton la cigalo au capeu, la cigalo di beu majourau dou 
Felibrige, que dins soun rode fieramen mantenon la lengo 
dou bres e la fan ama e resplendi tout a soun entour. 

A Fourcauquie, vers lou meme : Atbinii de Forcalquier $t Feli- 
brige des Alpts, raconte de la felibrejado dou 25 d'outobre 
de 1896, en un galant librihoun de 126 pajo, tenent, per 
parla que di peco prouvencalo : La bello e lou cbivalie, de 
A. Roman ; Ama cigareto, de E. Bernard ; Un eiretagi, de 
T. Jullien ; Cadet Raynaud, de J. Huot ; Garo dessouto, de 
A. Honde; 'Brinde de Louis Astruc, i damo de Fourcauquie 
(L. Astruc) ; Toste de M. de Berluc ; Toutoun triouleti, de 
Chapoli Guillibert ; Lei Belori, de A. Richaud ; Leisants'ame- 
riton les candello, de E. Plauchud ; Lou viti Pourcbiero, de 
L. Astruc ; Lou Signum, de Gagnaud ; etc., etc. 

A Paris, dins La Province, (2 e 3 de 1897), Decenlralisons, coumedi 
en un ate e en vers de Lucian Due ; De VanciinneU du cos- 
tume des Arlisiennes, de H. Oddo ; Ttnsons a la Vrovince, 
dej. Calcas, etc. 

E dins lou n° 4, erne la fin de la coumedi de Lucian Due, 
que n'en parlaren quand pareissira en broucaduro, un cstudi 
de Juli Troubat que ie servira de prefaci. 



Digitized by 



Google 



ig2 Lou Felibrige 



A Paris, dins Lou Yiro-Souleu de mars e abricu : Disco urs de recep- 
cioun d6u manteneire prouvencau Enri Giraud a la Soucieta 
felibrenco de Tar is ; CMoun vilage, de A. Didier ; Li dous 
Ramounur, de Bonofe-Debais ; la f Brissaudo i de Jan di Cabro , 
A la Cieuta de-r-Ais, de Sextius-Michel ; L'amoueirouso, 
cansoun tirado dou pouemo Lou Rose, de Kabat Moutier ; 
Felip Cbauvier, de Lucian Due, article bibliougrafique sus 
Lei fibo dou souleu, qu'aqueu felibrc ven de bandi au sou- 
leiant de nosti terro. 

A Paris, dins la Revue antbologique, numero de mars 1897: La mart 
du moissonneur, revira dou prouvencau de Frederi Mistral, 
per Enri Ner. 

En Avignoun, enco di friire Aubanel : Lou Cant dou cikucle de fen- 
dustrio, cansoun dou majourau Anfos Tavan, e pereu lou 
Cantico a Sant Jous'c, dou me me. 

A Cano, li Parauh dicho per lou majourau En Maurisc Raimbault, 
is oussequi d'En Pau Areno. 

A-z-Ais, vers Nicot : "Paroles pronomcees aux obseques de I 1 abbe J. H. 
Albanhy le 5 mars 1897. tn cAuriol (B.-du-R.), per lou 
majourau Leoun de Berluc-Perussis. 

A Marsiho, vers Doumenc : Cbarradisso debanado a Istre dins la gran- 
do salo de la Coumuno, per leu felibre Louis Hugues, qu'a- 
lestis un librihoun prouvencau, ounte touti li rodo dis alen- 
tour de sown pais : Lou Marlegau, auran sa placo e soun 
cant : %A u bord de I'estang sara un galant recuei qu'agra- 
dara en touti. 
— La placo nous manco per escudcla <^o qu'aven legi de beu dins 

fAioli: citaren soulamen, a causode l'atualita : EnGrepo e Navarin, 

remembre de Louis Pelabon, Soulomi, de Carle Boy, e lou Rei Jorgi, 

de Raous de Candolo. 



UN DOU TOME X 



Lou Gerent : Jan Vlooue. 



Empremarie lelibreneode Lucian Due, 3*H, earriero Uousselet, Paris. 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google 




HW2TEFW 



Digitized by 



Google 



Digitized by 



Google