LP
k 4 a Y
BENS ; Hein
s ;
s pi
Y
#
D
RAR CS |
RE LAS
Ga
i FAR
à
TE
ie
DE ue
a `
€ Me
UT
+
SAP TFUE “
f i
iF:
4 5 Ce
AIN y €
f ere) jet j
é
yetta
A a E
AE
ASNA
TC de = MORT
€ TRUE ra ES az
MQ C
sS
z ce vs nE Ei
: < ;
; 1e
34 à: ES K < ss ;
E
Lie
CaL2Ë
ar... AIR n
MA 4 à fl à A 4
A
aA
A A
APA
A
AA
AAA AA A e
AA"
OT à MAARÂRARARARATA A AR
ANA
AAA
PS
AAAA AAN
A A
«i
AAA AA
A à
ZA" RAR
ANAN,
A AA A
AAAA
AAA
(CE
€
AAA
AAA
Pl
MRA KRAN À An, À !
LD
A \ à | f A À a
À RAAN à À x ž AA A / A A \ | F
ANR ARR APN RARE PA
x
A
A
EN
rs à
QAR y A
Aaaa a NAN AN 2
AAA
AAA.
N
g
E HISTOIRE
D ATUR E.L.L €
DES CÉTACÉES.
TOME SECOND.
HE
HIS
NATI
DES €
A ANNE-CAR
PAR M.
GRAND-CHAN(
DE LA L
SÉNA'
MEMBRE DE I
ET DE PLUSIEURS .
DE FRANCE TT
TOM]
À
À LA LIBR
be P, DIDO L'AINÉ
ET Faux DIDor
M
HISTOIRE
NATURELLE
DES CETACEES
DÉDIÉE
A ANNE-CAROLINE LACÉPÈDE.
Par M. LACÉPÈDE,
GRAND-CHANCELIER ET GRAND-AIGLE
La
| MEMBRE DE L'INSTITUT DE FRANC Es
ET DE PLUSIEURS AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES
DE FRANCE TT DES PAYS ÉTRANGERS.
A LIBRAIRIE STÉREOTYPE
DE P. ner SRN RUE DU PONT DE LODI, N° 6,
zT Fiamin DIDOT, RUE DE THIONVILLE, N° 116,
M. DCCC IX,
BE Ag
DE pe,
mn
RS IEA
ELA 2 +
LE NARW
l
| Quz: intérêt
Mage du narwa]
| 1 3 Voyez la table :
j cement de cette H;
3N
E A, arwa l i ?
Machouwre Sp er | | Es à à
; / oa | |
z z | de dun CACHAL 0 |
p Vates Cylndrique”.
3. PHY. f
HISTOIRE
ENATURELLE
| DES CÉTACÉES.
ELES NARWALS*:
LE NARWAL VULGAIRE:.
Qvz: intérêt ne doit pas inspirer li-
mage du narwal ? elle exerce le jugement,
* Voyez la table méthodique placée au commen.
cement de cette Histoire,
? Narmalugpulgaris ; narhwal ; licorne de mer;
narhval, lighoal, en norvége; narhval, nata
hoal , naa-lival, en Islande ; tauvar, killelluak ;
kernektok , tugalik , en Groenland; monodon
Cetacées, ILs 1
2 HISTOIRE NATURELLE
élève la pensée, et satisfait le génie, par
les formes colossales qu’elie montre, la
puissance qu'elle annonce , les phéno-
mènes qu’elle indique ou rappelle; elle
excite la curiosité, elle fait naître une
sorte d'inquiétude, elle touche le cœur,
en entraînant l'attention vers les contrées
lointaines, vers les montagnes de glaces
flottantes , vers les tempetes épouvan-
tables qui soumettent d’infortunés navi-
gateurs à tous les maux de l’absence, à
toutes les horreurs des frimas, à tous ka
dangers de la mer en courroux; elle agit
monoceros , Linné , édition de Gmelin; monodon ,
Artedi, gen. 78, spec. 108; id. Pu Suecic. 48 ;
id. Mus. se Fr. 1, p. 52; id. Muller, Zoologe
Dan. Prodrom. p. 6 » D: 44 ; narhwal, oder einhorn,
Anders. Island. p: 225 ; id. Cranz, Groenland. p.
146 ; einhorn, Mart. Spitzb. p. 94; eenhiorning ,
Eggede, Groenl, p. 56; monodon narhwal , Bon-
naierre, planches de l'Encyclopédie méthodique;
id. édition de Bloch, publiée par R. R Castel;
Oth. Fabric. Faun. Groenland. 29 ; unicornu ma-
CR RNA p. 282-2683 ; Raj. Pisc. p. 11;
licorne de me
> Valmont- Bomare™ Dictionnaire
d’histoire ERS ; narhwal,
Miss. pisc. 2, p. 18,
id. ibid ;
tab. 2, Üg. ce
Klein ,
DES x
imagina
A
nsur l
enfi HS
sa fra ses dim
ses armes, sa forci
instinct.
Le narwal est,
l'éléphant de la m
maux que nous c
ont recu ces dents
si pointues, si pre
l'attaque. Tous d
masse, un grand
vigoureux ,
pe
ui Jui re s
1
eme
€S qu'e Seti,
n
~ |
: petes épo
umettent d'infortuné,
| LA
ous les maux de l'abren
Orreurs des frimas, à m
la mer en courroux: el:
ciné , édition de Gmelin: mni
D, spec.
Fr. 1, p 92; id. Muller, W
3. p Ó, D. 44; narhwal, odere
d. p.225; id. Cranz, Groeki
. Mart. Spitzb: p. 94;
108; id. Faun, Sut:
DES NARWAL 3
enfin sur imagination, lui plaît, Panime
et l’'étonne, en réveillant toutes les idées
attachées à cet être fantastique et merveil-
S
Je
leux que les anciens ont nommé /zcorre,
ou plutôt en retraçant cet être admirable
et réel, ce premier des quadrupèdes, ce
dominateur redoutable et paisible des
rivages ct des forêts humides de la zone
torride, cet éléphant si remarquable par
sa forme, ses dimensions, ses organes,
ses armes, sa force, son industrie et son
instinct.
Le narwal est, à beaucoup d’égards,
léjéphant de la mer. Parmi tous ies ani-
maux que nous connoissons, eux seu's
ont recu ces dents si longues, si dures,
si pointues, si propres à la défense et à
l'attaque. Tous deux ont une grande
sal masse, un grand volume, des musclcs
el, p. 56; monodon mari} vigoureux , une peau épaisse. Mais Îles
des de l'Encyclopédie
| Bloch, publiée par
200. nr 4
- 202-209 ;
V or aliwoni-Bomares
1, id
fige
n id
le: narhwat; ©
ab. 2
pei
p!
j!
3 Ce
mé
Hi Dr ` `
f p férens : l’un, très-doux par caractère,
s unie
? ’
Ps}
Le ne repo
gne perce que ceux qui lattaquent, n'écrase
résultats de leur conformation sont bien
nuse de ses armes que pour se défendre,
usse que ceux qui le provoquent,
que ceux qui lui résistent, ne poursuit et
4 HISTOIRE NATURELLE
n'immole que ceux qui l’irritent ; lautre,
impatient, pour ainsi dire, de toute su-
périorité, se précipite sur tout ce qui lui
fait ombrage, se jette en furieux contre
l'obstacle le plus insensible, affronte la
Puissance , brave le danger, recherche
le carnage, attaque sans provocation,
combat sans rivalité, et tue sans besoin.
Et ce qui est très-remarquable, c’est
que l'éléphant vit au milieu d’un atmos-
phère perpétuellement embrâsée par les
rayons ardens du soleil des tropiques, et
que le narwal habite au milieu des glaces
de l'Océan polaire, dans cet empire éter-
nel du froid, que la moitié de l’année
voit envahi par les ténèbres.
Mais l'éléphant ne peut se nourrir que
de végétaux; le narwal a besoin d’une
proie; et dès-lors tout est expliqué.
On n'a compté jusqu’à présent qu’une
ou deux espèces de ces narwals munis de
défenses comparables à celles de lélé-
phant; mais nous croyons devoir en dis-
tinguer trois. Deux sur-tout sont séparées
l’une de l’autre par de grandes diversités
dans les formes, dans les dimensions,
pES À
i s
dans les habitude
es €
cessivement l
nombre d'observi
auquel nous poul
particulier de mac
gner la grandeur 1
des rapports les plu
mation avec celle
ment de la baleine
nous préférons d
spécifique de vulg
De la mâchoire
wal sort une den:
Re. |
Write DES NARWALS. 5
l
wi
© pré: r `
Précipite tia. deg dans les habitudes. Nous exposerons suc- `
Ee, se jet Onte, cessivement les caractères de ces trois
€ plus inse en furi, espèces, dont les traits distinctifs sont
br | ansible ag présentés dans notre tableau général des
e ` r E kd
Uger, … Cétacées. Occupons-nons d’abord du nar-
» attaque y leg P
fans broy wal auquel se rapporte le plus grand
y Et tueg nombre d'observations déjà publiées,
ui ;
í est tres-remar ul auquel nous pourrions donner le nom
ant vita particulier de macrocéphale *, pour dési-
u milien d'u
Petuellement embrâsé
Gens du soleil des tropi
wal habite au milieu d
I gner la grandeur relative de sa tête, Pun
des rapports les plus frappans de sa confor-
mation avec celle des baieines, et notam-
n polaire. dans: ment de la haleine franche, mais auquel
| ) eteni nous préférons de conserver lépithète
void, que la moitié deh spécifique de pulgaire.
ihi par les ténèbres. De la mâchoire supérieure de ce nar-
éphant ne peut se mm wal sort une dent très-longue, étroite,
mx: le narwal a þan conique dans sa forme générale, et ter-
dès-lors tout est apip minée en pointe : cette dent, séparée de
compté jusqu'à prét
spèces de ces ee ų rieux, sous le nom de corne ou de défense
pomparables à cel és de licorne. On la regardoit comme le reste
ais nous croyons we de larme placée au milieu du front de
pis. Deux surtout. À cet animal fabuleux, symbole d’une
re par de £ i ñ * Macrocéphale signifie grande téte, |
5 }
wda mâchoire , a été conservée pendant
wlong-temps, dans les collections des cu-
6 HISTOIRE NATURELLE
puissance irrésistible, auquel on a voulu
que le cheval et le cerf ressemblassent
beaucoup, dont les anciens ne se sont pas
contentés de nous transmettre la chimé-
rique histoire, dont on retrouve l’image
sur plusieurs des monumens qu'ils nous
ont laissés, et dont la figure, adoptée par
la chevallerie du moyen âge, a décoré si
souvent les trophées des fêtes militaires,
rappelle encore de hauts faits d'armes à
ceux qui visitent de vieux donjons go-
thiques, et orne les écussons conservés
dans une partie de FPEurope.
Il n'est donc pas surprenant qu'à une
époque déjà un peu reculée, elle ait été
vendue très-cher.
Cette dent est cannelée en spiralė. On
ne sait pas encore si la courbe produite
par cette cannuelure va, daus tous les
individus, de gauche à droite, ou de
droite à gauche; mais on sait que les pas
de vis formés par cette spirale sont très-
nombreux , et que le plus souvent on
en compte plus de seize.
La natüre de cette dent se rapproche
beaucoup de celle de l'ivoire. Cette défense
\
i
he in ns
|
pts
proportion de leur
les unes sur les a
nité plus grande;
une cohérence pl
la défense est plu
sante, moins alté
perdre, en jaunis
leur blanche qui
Si nous considér
dent, relativemen
de l'animal, nous
est quelquefois le
Il ne faut donc pa
trouvé des défense
trois mètres, et n
et deux tiers.
+C:
Suivant W
l Oruius
qu’un Evêque d'island
gueur de Ja |
x ent q
a r a
tacêe
D1 RE Ran F
Eistible l REY
ral et le e aael on, DES NARWALS. 7
ont les ançi resten; est creuse à la base comme celles de
È nous trans Shey, Péléphant; elle est cependant plus dure.
re, dont me. ki Ses fibres plus déliées ne forment pas des
Tlron,, arcs croisés , comme les fibres de l'ivoire;
ét dont | mais elles sont plus étroitement liées ;
a fig plus ténues, elles ont plus de surface, à
proportion de leur masse; elles exercent
êtes ni. les e sur les autres une tome amns
beore de hauts fait le nité plus grande; elles sont réunies par
t une cohérence plus difficile à vaincre :
la défense est plus compacte, plus pe-
partie de l'Eure sante, moins altérable, rie sujette à
Mrope. perdre, en jaunissant, l'éclat et la cou-
dope pas surprenantq! leur blanche qui lui sont propres.
dun peu reculée, di Sinousconsidérons la longueur de cette
ts-cher. dent, relativement à la longueur totale
de l'animal, nous trouverons qu'elle en
i
tsitent de vieux don
Mt orne les écussons con
nt est cannelée en spirt
urbe pt Est quelquefois le quart ou à peu près *.
Il ne faut donc pas étre étonné qu'on ait
rouvé des défenses de narwal de plus de
i trois mètres, et même de quatre mètres
mehe; mais on alt QU et deux ticrs.
rale so
§ gouw
s encore si la co
canuelure va, dats ™
de gauche à droite, !
.
8 HISTOIRE NATURELLE
Lorsqu'on rencontre un narwal avec
une seule dent, on ne voit pas cette dé-
fense placéeau milieu du front, ainsiqu'on
le pensoit encore du temps d'Albert * ;
mais elle est située au côté droit ou au
côté gauche de la mâchoire supérieure,
Plusieurs naturalistes célèbres ont écrit
qu'on la trouvoit beaucoup plus souvent
à gauche qu'à droite. Elle perce la lèvre
supérieure, qui entoure entièrement sa
base et forme ordinairement autour de
cette arine une sorte de bourrelet en
anneau , assez large et un pen convexe.
Le diamètre de la défense est le plus sou-
d’un trentième
de la longueur de cette dent; et la pro-
fondeur de l’alvéole qui la recoit et la
maintient, peut égaler le septième de
cette même longuenr.
vent, à cette même base,
Mais cette dent placée sur le côté gau-
che ou sur le côté droit, est-elle l'unique
défense du narwai? ce cétacée est-il un
véritable ųvnicorne ou licorne de mer?
On ne peut plus conserver eette opinion.
Toutes les analogies devoient faire croire
Libertus, XXIV , pag. 244 a.
+
pes NÊ
du narw
u mil
à ce sujet.
Lorsqu'on à pris
seule défense, on a t
du côté opposé à «
alvéole recouvert p
reufermoit le rudi
défense arrètée dan
Des capitaines de b
attesté à Anderson
vidus de l'espèce !
ont, du côté droit
rieure, une seconde
première , quoique
pointue ; ct pour n
ticle sans néecssité
nant qu'un senl fai
Petersen |
any DES NARWALS. 9
u Milieu d voit Pas que la dent du narwal n'étant pas placée
u front . sur-la ligne du milieu de la tête, mais
n temps N s’insérant dans un des côtés de cette par-
| u CÔtE dr, tie, n’est pas unique par üne suite de
a mâchois la conformation naturelle de l'animal;
Muralistes cái; MN mais les faits connus ne laissent aucun
ducoup ps doute à ce sujet.
Wh Lorsqu'on a pris un narwal avec une
€ Perte il seule défense, on a trouvé fréquemment ,
bá ns aaar du côté opposé à celui de la dent, un
taw aivéole recouvert par la peau, mais qui
une sorte de boumi reufermoit le rudiment d'une seconde
ser large et un peur défense arrêtée dans son développement.,
fde la défense est le pw Des capitaines de bâtimens pêcheurs ont
attesté à Anderson que plusieurs indi-
vidus de l'espèce que nous décrivons ,
l'alvé i . ont, du côté droit de la mâchoire supé-
sivéole quidareot . e a
| M rieure, une secorde ent semblable à la
peut égaler le sepite première, quoique plus courte et moins
longuenr. . pointue; et pour ne pas alonger cet ar-
dent placée sur Le cott ticle sans néeessité, et ne citer mainte-
, cié droit, est-elle lw nant qu’un seul fait, le capitaine Dirck-
arwal? ce cétacée p Petersen , commandant le vaisseau le
ede Lion d'or, apporta à Hambourg, en 1689,
He Jes os de la tête d'un narwal femelle, dans
ef lesquels deux défenses étoient insérées.
qu entoure
€ méme base, d'un trat
eur de cette dent; etl
corne ou licorn
ere
lus consCTY
P ient fi
alogics devo
qxiv, Pea” =
10 HISTOIRE NATURELLE
La figure gravée de cette téte a été publiée
dans plusieurs ouvrages, et récemment
dans la partie de l Encyclopédie méthodique
que nous devons au professeur Bonua-
terre. Ces deux dents n’étoient éloignées
Pune de l'autre, à leur sortie du crâne,
que de six centimètres; mais leurs direc-
tions s’écartoient de manière qu'il y avoit
cinquante centimètres de distance entre
leurs extrémités : celle de gauche avoit
près de deux mètres et demi de long, et
celle de droite étoit moins longue de
treize centimètres et demi.
D'après ces faits, et indépendamment
d'autres raisons, on n’a pas besoin de
réfuter les idées des premiers pêcheurs,
qui ont cru que la femelle du narwal
étoit privée de défenses, comme la biche
est privée de cornes, et qui, par je ne
sais quelle suite de conséquences , ont
pensé que le cétacée nommé marsouin
étoit la femelle du narwal vulgaire.
Anderson assure > d’après un témoin
oculaire, pêcheur expérimenté ct observa-
teur instruit, qu’on avoit pris un narwal
femelle dans le ventre de laquelle on
DES N A
ouvé un for
on: mencel
quel â;
is il ní
avoit tr
aucun C
ignorons à
fenses ; ma
doit croire, aVec
et d’autres habiles
narwals out deux
première jeunesse.
Notre illustre con
la société des scienc
a eu occasion de y
dont la défense ga
lèvre d'un tiers de :
dont la défense droi
dans son alyéole t
Si les cétacées de ;
crivons, n° ”
ette tête a Ciy
ages , ée
edie mé
t Professeur
c} clo} FA
es
lle de auche ayj
et demi de long, +
t moins longue {
t demi.
t
et indépendamme
| n’a pas besoin ù
premiers pêcheun,
femelle du narw
ses, comme la bic
, €t qui, par jen
conséquences , Oli
e nommé marsoii
yarwal vulgaire.
d'après un témoll
[Yi
érimenté ctobse
yil
ivoit pris un nal
Ile 0!
tre de laquelle °
DES NARWALS.
avoit trouvé un fœtus qui ne présentoit
aucun conimencement de dent. Nous
ignorons à quel âge paroissent les dé-
fenses ; mais il nous semble que l’on
doit croire, avec le professeur Gmelin
et d’autres habiles naturalistes, que les
narwals out deux dents pendant leur
première Jeunesse.
Notre illustre confrère Blumenbach , de.
la société des sciences de Gottingue, etc.
a eu occasion de voir un jeune narwal
dont la défense gauche excédoit déjà la
lèvre d'un tiers de mètre ou environ set
dont la défense droite étoit encore cachée
dans son alvéolie *. |
IT
Si les cétacées de l'espèce que nous dé-
crivons , n’ont qu’une défense lorsqu'ils
sont devenus adultes, c’est parce que des
chocs violens ou d’autres causes acciden-
telles, comme les cHorts qu'ils font pour
casser les blocs de glace dans lesquels
ils se trouvent engagés , ont brisé une
défense encore trop fragile, comprimé,
RE ARBIA
LEi
ingen naturhistorischer gegenstan=
Pésreesees von J, Fr. Blumenbach; Gottingen,
Te 44
12 HISTOIRE NATURELLE |
déformé, désorganisé l’alvéole au point
d'y tarir les sources de la production de
la dent. Souvent alors
la matière osseuse,
qui n'éprouve plus d’obstacle, ou qui a
été déviée , obstrue cet alvéole; et la lèvre
supérieure s'étendant sur une ouverture
dont rien ne la repousse, la voile et la
dérobe tout-à-fait à la vue.
Nous avons une preuve de ces faits dans
un phénomène analogue, présenté par un
individu de l'espèce de l'éléphant, dont
les défenses ont tant de rapports avec
celles du narwal. On peut voir dans la
riche collection d'anatomie comparée du
Muséum national d'histoire naturelle, le
squelette d’un éléphant mâle, mort il y
a deux ans dans ce Muséum. Que l'on
examine cette belle préparation ,. que
nous devons, ainsi que tant d’autres, aux
soins de mon savant collègue le citoyen
Cuvier. On ne verra de défense que du
côté gauche de la mâchoire supérieure,
et l’alvéole de la défense droite est obli-
téré. Cependant non seulement tout le
monde sait que les éléphans ont deux
défenses, mais encore l'individu mort
oaii
‘quatorze ans,
fait entrer pour lie
sa défense droite. H
et il n
depuis cet accident.
Quoi qu il en soit,
défense très-dure , trè
mètres de longueur!
doit-elle pas faire ,
en mouvement par
Ce cétacée nage «
grande vitesse , qui
échappe à ioute pour
quoi il est si rare de
de cette espèce q
nombreuse, Cetté ra
n'a pas été toujours
Albert, ct d’ autre
ou pl Mes
plus anCie
üne ment:
attribuoit ay Xpres:
Rar iS
us, ©
Nisé lalvésle à
es de la Prodat
‘4 Matière Š:
is d obstacle Re
e cet alvéole; eth,
lant sur une ee
€pousse,
lors |
pr
f la Voile g
Preuve de ces faits
alogue, Présenté p
ce de l'éléphant, 4
tant de rapports a
On peut voir du
‘anatomie compat
d'histoire naturel
phant mâle, mort
ce Muséum. Que!
elle préparation,
i que tant d'autres,’
ant collègue le cilo
rra de défense q!
, mâchoire su péri®
défense droite et"
t tou
non seulement ”
ntt
les éléphans 0 i
J'indivic
‘ncore
DES NARVWALS. 13
dans la ménagerie du Muséum en avoit
deux lorsqu'on l’a fait partir du château
de Loo en Hollande , pour l'amener à
Paris. C’est pendant son voyage, et en
s'efforçant de sortir d’une grande et forte
caisse de bois dans laquelle on l'avoit
fait entrer pour le transporter, qu'il cassa
sa défense droite. Il avoit alors près de
‘quatorze ans , et il n’a vécu que cinq ans
depuis cet accident.
Quoi qu'il en soit, quelle arme qu’une
défense très-dure ,très-pointue, et de cinq
mètres de longueur! quelles blessures ne
doit-elle pas faire , lorsqu'elle est mise
en mouvement par un narwal irrité!
Cc cétacée nage en effet avec une si
grande vitesse, que'le plus souvent il
échappe à toute poursuite; et voilà pour-
quoi il est si rare de prendre un individu
de cette espèce, quoiqu'elle soit assez
nombreuse. Cette rapidité extraordinaire
n’a pas été toujours reconnue, puisque
Albert, ct d’autres auteurs de son temps
ou plus anciens, ont au contraire fait
une mention expresse de la lenteur qu’on
attribuoit au narwal. On la retrouve
2
14 HISTOIRE NATURELLE
néanmoins non seulement dans la fuite
de ce cétacée, mais encore dans ses mou-
veinens particuliers et dans ses diverses
évolutions; et quoique ses nageoires pec-
torales soient courtes et étroites, il s’en
sert avec tant d’agilité, qu'il se tourne et
retourne avec une célérité surprenante,
Il n’est qu’un petit nombre de circons-
tances où les narwals n’usent pas de cette
faculté remarquable. On ne lés voit ordi-
nairement s'avancer avec un peu de len-
teur, que lorsqu'ils forment une grande
troupe ; dans presque tous les autres
momens, leur vélocité est d'autant plus
effrayante, qu’elle anime une grande
masse. Ils ont depuis quatorze jusqu'à
vingt mètres de longueur, et une épais-
seur de plus de quatre mètres dans l'en-
droit le plus gros de leur corps : aussi
a-t-on écrit * depuis long-temps qu'ils
pouvoient se précipiter , par exemple,
* Auctor de natura rerum, apud F'incentium.
XVII, cap. T20.
Albertus, XXIV , p. 244 a.
Voyez ouvrage du savant Schneider qui a pour
titre, Petri Artedi Synonimia , etc, Lipsiæ , 1783»
ee e aM aeara |
pes N
profondément pla:
baleines franches,
pensions , avec que
les narwals aient :
turelle contre ces
écritqu'ilsétoient
de ces cétacées , ©
diateurs ; qu'ils l
dité, lorsque la à
ces baleines leur |
cher sans danger,
Canses Peuvent al
Sagère et une
fure
espece d'obs
ulement d
LS enc Ore d
SUrpreny
i]
it nombre de ci
als n’ usent
le. On ne f
toy
er avec un pen del
ls forment une ory
esque tous les an
Ocité est d'autant p
le anime une grar!
puis quatorze jui
ngueur, et une épi
iatre mètres dans li
de leur corps : ü
puis long-temps qi
ipiter , par exemp!
» T4
rerum , apud V incet
)e 244 4
“4 vant Schneider qui?
onimi] etc, Lipie"
en
DES NARWALS. 15
contre une chaloupe, l’écarter, la briser,
la faire voler en éclats , percer le bord
des navires avec leur défense, les détruire
ou les couler à fond. On a trouvé de leurs
longues dents enfoncées très-avant dans
la carène d’un vaisseau par la violence
du choc, qui les avoit ensuite cassées-
plus ou moins près de leur base. Ces
mêmes armes ont été également vues
profoudéiment plantées dans le corps de
baleines franches. Ce n’est pas que nous
pensions , avec quelques naturalistes, que
les narwals aient une sorte de haine na-
turelle contre ces baleines : mais on a
écrit qu'ilsétoient très-avides de la langue
de ces cétacées, comme les dauphins gla-
diateurs; qu’ils la dévoroient avec avi-
dité, lorsque la mort ou la foiblesse dé
ces baleines leur permettoient de l’arra-
cher sans danger. Et d’ailleurs, tant de
causes peuvent allumer une ardeur pas-
sagère et une fureur aveugle contre toute
espèce d'obstacles, même contre le plus
irrésistible et contre l'animal le plus dan-
gereux , dans.un être moins grand, moins
fort sans doute que la baleine franche,
16 HISTOIRE NATURELLE
mais très-vif, très-agile, et armé d'une
pique meurtrière! Comment cette lance
si pointue, si longue, si droite, si dure,
n'entreroit-elle pas assez avant dans le
corps de la baleine pour y rester forte-
ment attachée?
Et dès-lors, quel habitant des mers
pourroit ue pas craindre le narwal? Non
seulement avec ses dents il fait des bles-
sures mortelles, mais il atteint son en-
nemi d'assez loin pour n'avoir point à
redouter ses armes. Il fait pénétrer lex-
trémité de sa défense jusqu’au cœur de
cet ennemi, pendant que sa tête en est
encore éloignée de trois ou quatre mètres.
Il redouble ses coups; il le perce, il le
déchire, il lui arrache la vie, toujours
hors de portée, toujours préservé de toute
atteinte, toujours garanti par la distance.
D'ailleurs, au lieu d’étre réduit à frapper
ses victimes, il en est qu'il écarte, sou-
lève ,enlève, lance avec ses dents, comme
le bœufavec ses cornes, le cerf avec ses
bois, l'éléphant avec ses défenses.
Mais ordinairement, au lieu d'assouvir
sa rage où sa vengeance, au lieu de
ale
atres grands ar
je rs, Je nar W& >
es ) ši
, im, ne
ceux que l'on a nY |
roit préférer , parmi
ronectes pôles. On trou
dans Worms, dans |
ques autres au teurs
diverses opinions rel
qu'il mest pas rebu
des habitans des m
peuvent lui convenir
comme alimens , et :
vient de ##a/, qui y
de nar, qui, dans p
Nord, signifie cadav
I lui arrive souye
Bresa poissons |
omens d'anim:
Mourir, Tl leg enfile
esi
a bo
uche, et
pas asse r: P 2 id
quel habit
raindre le
narmi
‘es dents il f
mais il atteint SOn:
à Pour n'avoir poini
es. Il fait pénétrer
fense jusqu’ au cœ
idant que sa tête en:
e trois ou quatre mèt
‘oups; il le perce,
rrache la vie, toux
ujours préservé det
garanti par la dista
u d'étre réduit à frap
n est qu'il écarte, “
vcaAavecses dents, CODE
cornes, le cerf avet!
ses défenses.
au lieu d’assoll
au lien’
avec
went,
epge ance,
_ des mers,
ail desh s
NARWALS, 17
les requins, les
DES
défendre sa vie contre
autres grands squales et les divers tyrans
le narwal, ne cédant qu'au be-
soin de la faim, ne cherche qu’une proie
facile : il aime, parmi les mollusques,
ceux que l’on a nommé planorbes ; il pa-
roît préférer, parmi les poissons, les peu-
ronectes pôles. On trouve dans Willughby,
dans Worms, dans Klein , et dans quel-
ques autres auteurs qui recueilli
diverses opinions relatives à ce cétacée,
qu'il n’est pas rebuté par les cadavres
que ces restes
ont
des habitans des mers ;
peuvent lui convenir, qu’il les recherche
comme alimens, et que le mot 2arwhal
vient de whal, qui veut dire baleine, et
de zar, qui, daus plusieurs langues du
Nord, signife cadavre.
Il lui arrive souvent de percer avec sa
défense les poissons, les mollusques et
les fragmens d'animaux dont il veut se
nourrir. Il les enfile, les ramène jusqu’au-
près de sa bouche, et, les saisissant avec
ses lèvres et ses bc AUS, les dépèce,
les réduit en lambeaux, Es détache de
sa dent, et les avale.
3
18 HISTOIRE NATURELLE
Il trouve aisément, dans les mers qu i
fréquente, la Eo la plus analogu
à ses organes et à ses appétits.
Il vit vers le quatre-vingtième degre de
latitude, dans l'Océan glacial arctique,
Il s sapinache cependant des latitudes
moins élevées. Au mois de février 1756,
Anderson vit à Hambourg un narwal qui
avoit remonté l'Elbe, poussé, pour ainsi
dire, par une marée très-forte. |
Tous les individus de l'espèce à laquelle
cet article est consacré,
mêmes couleurs :
autres gris,
n’ont pas les
les uns sont noirs, les
les autres nuancés de noir
et de blanc *. Le plus grand nombre est
d'un blanc quelquefois éclatant et quel-
quefois un peu grisâtre, parsemé de
taches noires, petites, inégales, irrégu-
lières. Presque tous ont le votre blanc,
luisant et doux au toucher; et comme,
dans le narwal, ni le ee ni la gorge
ne présentent de rides ou de plis, aucun
trait saillant de la conformation exté4
rieure n ‘indique l'existence d'une grande
* Histoire des péches des Hollandois dans les.
mers du Nord, tome I, page 182.
Sa forme générale
Il a le dos convexe
très- grosse, €t assé:
ni sa longueur $0
à peu près de la
mâchoire supérieur
une lèvre plus épaiss
celle d'en-bas. L'on
est très-petite ; l'a
cette ouverture, fo
que équilatéral ave
et l'orifice des éven
torales sont très-co
les deux lobes de
extrémités arrondie
ou de saillie longitu
sensible, S ‘étend de
Versla nageoire de
€ hauteur 3
e, Poussé, pour,
aree très-forte.
dus de l'espèce à laqu
‘Onsacré , n'ont pas
: les uns sont noirs,
autres nuancés der
> plus grand nombr
juefois éclatant etqu
grisâtre , parsemi
etites ,
pus ont le ventre bli
au toucher; et com
ni le ventre nila g
rides ou de plis, a
la conformation ”
l'existence d'uue g”
ches des Hollandois dan
me I, page 182.
inégales, im
DES NARWALS. 19
poche natatoire auprès de la mâchoire
inférieure de ce cétacée, comme dans la
jubarte , le rorqual et la baleinoptère
museau-pointu.
Sa forme générale est celle d’un ovoide.
{Tl a le dos convexe et large; la tête est
très-grosse, et assez volumineuse pour
que sa longueur soit égale au quart ou
à peu près de la longueur totale. La
mâchoire supérieure est recouverte par
une lèvre plus épaisse, et avance plus que
celle d'en-bas. L'ouverture de la bouche
est très-petite ; l'œil, assez éloigné de
cette ouverture, forme un triangle pres-
que équilatéral avec le bout du museau
et l'orifice des évents. Les nageoires pec-
torales sont très-courtes ct très-étroites ;
les deux lobes de la caudale ont leurs
extrémités arrondies; une sorte de crête
ou de saillie longitudinale, plus ou moins
sensible, s'étend depuis les évents jusque
vers la nageoire de la queue, et diminue
de hauteur à mesure qu'elle est plus
voisine de cette nageoire.
Les deux évents sont réunis de manièré
qu'ils n'ont qu'un seul orifice. Cette
f
20 HISTOIRE NATURELLE
ouverture est située sur la partie posté:
rieure et la plus élevée de la téte : l'animal
la ferme à volonté, par le moyen d'un
opercule frangé et mobile, comme sur
une charnière ; et c’est à une assez grande
hauteur que s'élève l'eau qu’il rejette par
cet orifice.
On ne prendroit les narwals que très-
difficilement, s'ils ne se rassembloient pas
en troupes très-nombreuses dans les anses
libres de glaçons, ou si on ne les rencon-
troit pas dans la haute mer, réunis en
grandes bandes. Rapprochés les uns des
autres, lorsqu'ils forment une sorte de
légion au milieu du vaste océan, ils ne
nagent alors qu'avec lenteur, ainsi que
nous l'avons déjà dit. On s'approche avec
précaution de leurs longues files. Ils ser-
rent leurs rangs et se pressent tellement,
que les défenses de plusieurs de ces céta-
cées portent sur le dos de ceux qui les
précèdent. Embarrassés les uns par les
autres, au point d’avoir les mouvemens
de leurs nageoires presque entièrement
suspendus, ils ne peuvent ni se retourner,
ni avancer, ni échapper, ni combattre,
r
dent les intestins de «
un mets délicieux. Le
leur servent à faire €
fortes; et l’on a écr
tiroient de son gos
utiles pour la pêch
faire croire que ce cé
comme la baleinop
le rorqual et la jul
Poche trs-souple ,
air; une large pe
qu aucun pli de
tence de €
la pi
i ji organe,
mi emploie la défe
u ar, l'ivoire du »
sa :
8 quel'ivoire d
€
* y :
oyez le p, aite q
€ de
Ùy e |’ 1 :
cau qu'il rejet,
Oit les n
> arwals Que:
ils ne se r
assembloiny
\Ombreuses dans les
S, Ou si on ne les re
a haute mer, réuni
Rapprochés les m
ils forment une sort
u du vaste océan, ii
F e
“avec lenteur, ait
à dit. On s'approche
-urs longues files. Is:
et se pressent tellen
de plusieurs de ctst
r le dos de ceux {l
arrassés les uns P
t d’avoir les mout”
res presqne entière
t nise retou
C p uv en H
échapper; 1
DES NARWALS,.
ni plonger, qu'avec peine; et les plus voi-
sins des chaloupes périssent sans défense
217
sous les coups des pêcheurs.
Au reste, on retire des narwals une
huile qu'on a préférée à celle de la baleine
pam
franche. Les Groenlandois aiment beau-
coup la chair de ces cétacées, qu'ils font
sécher en lexposant à la fumée. Ils regar-
dent les intestins de ces animaux comme
un mets délicieux. Les tendons du narwal
leur servent à faire de petites cordes très-
fortes; et l’on a écrit que de plus ils re-
tiroient de son gosier plusieurs vessies
utiles pour la pêche *; ce qui pourroit
faire croire que ce cétacée a sous la gorge,
comme la baleinoptère museau-pointu,
le rorqual et la jubarthe , une grande
poche très-souple , un grand réservoir
d'air, une large vessie natatoire, quoi-
qu'aucun pli de la peau u’annonce lexis-
tence de cet organe.
On emploie la défense, ou , si on l'aime
mieux, l'ivoire du narwal, aux mêmes
usages que l'ivoire de l'éléphant, et mème
* Voyez le Traité des pêches de Duhamel.
22 HISTOIRE NATURELLE
avec plus d'avantage, parce que, plus dur
-et plus compacte, il recoit un plus bean
poli, et ne jaunit pas aussi promptement,
Les Groenlandois en font des flèches pour
leurs chasses, et des pieux pour leurs
cabanes. Les rois de Danemarck ont eu,
dit-on, et ont peut-être encore, dans le
chida de Rosenberg, un trône com-
posé de défenses de narwals. Quant aux
prétendues propriétés de cet ivoire contre
les poisons et les maladies pestilenti
on ne trouvera que trop de détails à ce
sujet dans Bartholin , dans Wormius, dans
Tulpius , etc. Mais comment n'auroit-où
pas attribůé des qualités extraordinaires
à des défenses rares, d’une forme sagu
lière, d'une Une assez belle, qu'on
apportoit de très-loin, que lou n’obtenoit
qu'en bravant de grands dangers, ct
qu'on avoit pendant long-temps regar-
dées comme l’arme toute puissante d'un
animal aussi merveilleux que la fameuse
licorne ?
En écartant cependant toutes ces er-
reurs, quel résultat général peut-on tirer
de la considération des organes et des
|
|
exquis, d
sations si vives, et
rectifie; cet instruu
puissance , Cet orga
d'intelligence. Il fau
comparer au rhinoc
tame. Il est ce que
la nature le privoit
ARC, Parce que À DES NARWALS. 23
» al reçoit um i habitudes du Narwal? Cet éléphant de
ayi la mer, si supéricur à celui de la terre
à par sa masse, Sa vitesse , sa force, et son
1 égal par ses armes , lui est-il comparable
i par son industrie et son instinct? Non :
être end. 7 il n’a pas reçu cette sets ee e
‘enberg "un er flexible : me pe es iée €
s d i délicate; ce siège unique de deux sens
var ne. Quant exquis, de l'odorat qui donne des sen-
rietés de cet ivoire o Bis à vives, et du toucher qui les
` maladies pestilenti: rectifie ; cet instrument d'adresse et de
que trop de détaik; puissance , cet organe de sentiment et
olin, dans Wormiwt d'intelligence. Il faudroit bien plutôt le
iis comment n'aut comparer au rhinocéros RARE
qualités extraordi tame. Il est ce que seroit éléphant, si
ares, d'une formes la nature le privoit de sa trompe.
stance assez belle, q
Join, que l'ou not RS
de grands dangei,
idant long-temps '{
me toute puissante! ;
ryeilleux que la fau
ce!
cpendaut toutes *!
g á où!
tat général peut 4i
rion des organes
24 HISTOIRE NATURELLE
LE NARWAL MICROCÉPHALE*
Certe espèce est très-différente de celle
du narwal vulgaire; nous pouvons en in-
diquer facilement les caractères, d’après
un dessin très-exact fait dans la mer de
Boston , au mois de février 1800, par
M. W. Brand, et que sir Joseph Banks
a eu la bonté de nous envoyer.
Nous nommons ce narwal, le microcé-
phale, parce que sa tête est en effet très-
petite, relativement à celle du narwal
vulgaire. Dans ce dernier cetacée, la
longueur de la tête est le quart, ou à
peu près, de la longueur totale : dans
le microcéphale , elle n’en est que le
dixième. La tête de ce microcéphale est
d’ailleurs distincte du corps, au dessus
‘de la surface duquel elle s'élève un peu
en bosse.
* Narwalus microcephalus.
F
sions bien inférieures
vulgaire. C'est à cet
rapporter la plupart !
n’a trouvé la longui
huit mètres *. L'indi
Boston n’avoit pas tt
de long ; et nous avc
précédent , qu'un n
souvent plus de ving
Malgré cette infé
phale, ses défenses :
longueur pres
| que Égi
sucur entiè
€ re de l'a
elles du narwal y
N
À à :
DES NARWALS. 25
È MI L'ensemble de ce narwal, au lieu de
CROCÉpy représenter un ovoide, est très-alongé,
q et forme un cône très-long me une
a extrémité se réunit à la ee E , et dont
la partie opposée est grossie irréguliè-
rement par le ventre.
aire: Tente, Ce cétacée ne parvient qu’à des dimen-
noi
nie le t9 POuvo. sions bien inférieures à celles du narwal
es c
exact
est très-diffé
Aractères g vulgaire. C'est à cette espèce qu'il faut
fait dans la % ppppor ter la plupart des narwals dont on
février 180, P'a trouvé la longueur que de sept ou
et que sir Jour huit mètres * |: L'individu pris auprès de
Joseph
de mous entar, Boston n’avoit pas tout-à-fait huit mètres
envoyer,
ns Ce narwal, leni de long ; et nous avons dit, dans l'article
OIS de
précédent, qu'un narwal PER raire avoit
souvent plus de vingt mètres de longueur.
Malgré cette infériorité du microcé-
phale, ses défenses oùt quelquefois une
ie sa tête est en efet
ment à celle du m
; ce dernier cetactt,
ı tête € uart, !
tête est le q | I! longueur presque égale au tiers de la lon-
a longueur total: gueur entière de al: pendant que
e , celle men etf celles du narwal vulgaire n’atteignent
de ce microcéph
i
> du corps, 3!
cte | des fesseur Gmelin, article du Monodon monoceros ;
aquel elle s'élè la description des planches de PEncyclopédie mé-
thodique , par le professeur Bonnaterre, article
“du Monodon narwal ; et Artedi, genre oo pe 78
erocephalus.
k * Voyez l'édition de Linné donnée par le pro-
4
26 HISTOIRE NATURELLE
que le quart de cette longueur totale,
Cette proportion dans les dimensions des
défenses rend la petitesse de la tête du
imnicrocéphale encore ‘plus sensible, et
peut contribuer à le faire recounoitre,
Dans l'individu dessiné par M. Brand, et
dont nous avons fait graver la figure,
on ne voyoit qu’une défense : cette arme
étoit placée sur le côté gauche de la må-
choire supérieure; la spirale formée par
les stries assez profondes de cette dent
alloit de droite à gauche. La longueur
de cette défense étoit de huit-vingt cm-
quièmes de la longueur du cétacée; mais
nous trouvons une défense plus grande
encore à proportion dans un narwal dont
Tulpius a fait mention *, qui vraiseni-
blablement étoit de l'espèce que nous
décrivoñs, et dont le cadavre fut trouvé,
en juin 1648, flottant sur la mer, près
de l'ile maja. La longueur de ce cétacée
n'étoit que de sept mètres et un tiers; €t
sa défense avoit trois mètres de longueur,
en y comprenant la partie renfermée dans
* Tulpiuss Obserr, medic. cap. 59.
f
j
S
doit être plus grande
tacée, quelqu'étonnà
dité avec laquelle naf
Sa force seroit donc
sa masse ne le cédoi
vulgaire, encore pl
ses mouvemens ne
celle des monvemen:
tête,
Nous venons de y
microcéphale auprès
conséquent vers
latitude, D'un
doit rapporter
vus dans le l?
le q
autre.
a cett
Ensè
Sere eg
de cette | U
on dans les r eur
lz l enj
aire rec x
ne par M, Bra
i HE graver ha k
[u une défense
r le côté
ure; |
u dessiné
Ons fi
€; Celles
gauche del;
a Spirale form
profondes de celte!
à gauche, [a ln
se étoit de buit-ving
longueur du Célacée!r
r
Le
une défense plus p
rtion dans un naryli
mention *, qui vrat
bit de l'espèce quer
ont le cadavre futtu
flottant sur la mer!
„a longueur de ce té
sept mètres et un tie
trois mètres de long”
it la partie renferme!
5o.
erpe medic, P
l
DES NARWALS. 27
l'alvéole, et qui avoit un demi-mètre de
À long. Au reste, cette défense, décrite par
Tulpius, étoit dure, très- polie , très-
bianche, striée profondément, et placée
sur le côté droit.
Le microcéphale étant beaucoup plus
délié que le narwal vulgaire, sa vitesse
doit être plus grande que celle de ce cé-
tacée, quelqu'étonnante que soit la rapi-
dité avec laquelle nage ce dernier narwal.
Sa force seroit donc plus redoutable, si
sa masse ne le cédoit à celle du narwal
vulgaire, eucore plus que la vivacité de
ses mouvemens ne doit l’emporter sur
celle des mouvemens du narwal à grande
tête. |
Nous venons de voir qu'on a pris un
microcéphale auprès de Boston, et par
conséquent vers le quarantième degré de
latitude. D'un autre côté, il paroît qu’on
doit rapporter à cette espèce les narwals
vus dans le détroit de Davis, et desquels
Anderson avoit appris par des capitaines
de vaisseau, qu'ils avoient ie corps très-
alongé, qu'iis ressembloient par leurs for-
mes à l’acipensère esturgeon, mais qu'ils
28
HISTOIRE NATURELLE
. i : dans ces
n’avoient pas la tête aussi pointue que pour imiter pgr f
ce cartilagineux. commencent ES
L’individu pris dans la mer qui baigne caudale $ê divis z
les rivages de Boston, étoit d’un blanc et recourbês yers e
varié par des taches très-petites , nuageu- à représenter une r
ses, bleuâtres, plus nombreuses et plus | gyents est un po
foncées sur la tête, au bout du museau, | sont tournées Vers 4
sur la partie la plus élevée du dos, sur
les nageoires pectorales , et sur la na-
geoire de la queue.
Le museau du microcéphale est très-
arrondi; la tête, vue par-devant, rese |
semble à une boule. La mâchoire supé-
rieure est un peu plus avancée que celle
d'en-bas. L'ouverture de la bouche na
qu'un petit diamètre. L'œil, très-petit,
cst un pen éloigné de langle que forme
, et à peu
près aussi bas que cet angle. Les pecto- |
rales sont à une distance du bout du
Ja réunion des deux mâchoires
museau , égale à trois fois ou environ
la longueur de la tête. La saillie longi-
tudinale que l’on remarque sur le dos,
et qui s'étend jusqu'à la nageoire de la |
queue, s'élève assez vers le milieu dela
longueur totale et auprès de la caudale,
N $
| A | U R | =
| F1 l > dans Ces 4
à Ea geoire. La
à mer quiicommencement de AT oidi
à i eon : es ar
eux lo
» étoit dycaudale se divise en d ins de maniare
S très-petite Le recourbés vers le Le HR
Sn‘ re. Pouv
‘> Plus nom} TA représeñter une ancre =
N Dreng, à rep x dont les pointes
tête LA st un croissant dont les p
ete, au bout du events es T té
la plus éley: \sont tournées vers la tête.
a plus élevée du dy 5° |
s 5
pectorales
Jucue.
du microcéphale et:
te, vue Par-devant
boule. I
2
Boston
ache
à mâchoire
eu plus avancée ques
verture de la boue
amètre. L'œil, trèsy
gné de l'angle quel
deux mâchoires, eti
que cet angle. Lep
ne distance du bont
à trois fois ou e
la tête. La saillie le
yn remarqué mé
Re”
iusau'à la na ag”
á e
assez V ers le mul |
1. A !
a caut
[2]
et auprès de !
30
HISTOIRE NATURELLE
LE NARWAL ANDERSON;
À NprrsowN a vuà Hambourg des dé. |
fenses de narwal qui n’étoient ni striées
ni cannelées , mais dont la surface étoit
absolument unie, et dont la longueur
étoit considérable. D'autres observateurs |
en ont examiné de semblables ?. On ne
peut pas regarder ces dents comine des
produits d’une désorganisation indivi-
duelle; on ne peut pas les considérer non
plus comme l'attribut de l’âge, le signe
du sexe, ou la marque de l'influence du
climat, puisqu'on a vu les narwals vul-
gaires, ou les microcéphales , de tout
1 Narwalus Andersontanus.
2 Willughby (livre IT, page 43 de son Ichthy0-
logie ) dit que les défenses du narwal qui ne pré-
sentent ni spirale ni stries, sopt rares ; mais il
donne la figure de trois de ces défenses lisses €t
comiques, planche A 2.
y
-
vateur auquel on doil
ces grandes dents à :
lisse,
"Ol j: À
RE x T
l
DES NARWALS. 3x
tW AL âge, des deux sexes et des différentes
AN DEy, mers, présenter des défenses de même na-
ture, de même forme, également striées
pen... en spirale, et profondément sillonnées.
» Nous devons donc rapporter ces défenses
ON a vu in unies à une troisième espèce de narwal;
rambon; et nous lui donnons le nom de l’obser-
arwal qui n étoient y Vateur auquel on doit la connoissance de
5S., Mais dont |
à sui, CCS grandes dents à surface entièrement
| unie, et dont la h lisse.
erable. D'autres obm
miné de semblable’; l BESES
garder ces dents ou
une désorganisation;
ne peut pas les conside `
e l'attribut de l'âge, t
ı la marque de l'infus
isqu'on a vu les rar
les microcéphales, ©
L Ande rsont anus.
y (livre II, page des
les déleuses du narwa! %”
i esit
-ale n1 sirics » son! ra
e de trois de ces délenss”
be À z.
LES ANARNAKS".
L’ANARNAK GROENLANDOIS :,
LA briéveté des dents, la courbure de
leur extrémité, et la nageoire du dos,
distinguent le genre des anarnaks, de
celui des narwals, qui n'ont pas de na-
geoire dorsale, et dont les défenses sont
très-longues et très-droites dans toute
leu: longueur. Otho Fabricius a fait con-
noître la seule espèce de cétacée que nous
puissions inscrire dans ce genre. Les
Groenlandois ont donné à cette espèce le
1 Voyez les caractères du genre des anarnaks
dans la table méthodique qui est à la tête de cette
Histoire.
2 Anarnak Groenlandicus ; Anarnak dans le
Groenland; Oth. Fabricius, Fauna Groenlandita,
31; monodon spurius, Bonnaterre, planches de
l’Encyclopédie méthodique.
couleur noirâtre.
lents, la COurbure
la nageoire du
are des anarnals,
, Qui n'ont pas de
dont les défenses:
ès - droites dans tx
o Fabricius a fattu
ce de cétacée quen
dans ce genre |
lonné à cette espit
es du geure des anor!
(i
1e qui est à la tête de
5
ndicus ; Anarnak des
Fauna Groenia
pland!
cius,
Bonnaterre,
ique.
HISTOIRE NATURELLE. 33
nom d'anarnak, que nous Jui conservons
comme dénomination générique. Ce nont
désigne la qualité violemment purgative
des chairs et de la graisse de ce cétacée.
Il vit dans la mer qui baigne les côtes
groenlandoises ; il sapproche rarement
du rivage. Son corps est alongé, et sa
couleur noirâtre.
ES
ELES CACHAEOM
LE CACHALOT MACROCÉPHALE:
Q UEL colosse nous avons éncore sous
les yeux! Nous voyons un des géans de
| Voyez les caractères du genre des cachalots dans
la table méthodique qui est à la tête de cette Histoire.
alodon macrocephalus ; cachelot ; potvisch,
kaïsilot , par les Hollandois; pottfisch , caschelott,
par les Allemands; kaskelot, poifisk , trold-hual,
huns-hoal, sue-hval , buur-hval, bardhoalir,
en Narie: rod- nn (peigne rouge), parles
Islandois ; #//-hvel, nom donné par les Islandois
aux espèces de cétacées dont les mâchoires sont
armées de dents, et qui sont carnassières et dan-
gereuses; sperma ceti, par les Anglois; fianfiro,
mokos, au Japon; physeter macrocephalus,
Linné, édition de Gmelin ; grand cachalot : phy-
seter maeroccphalus , Bonnaierre , planches de
PEncyclopédie méthodique; id. édition de Blech,
publiéé par R. R. Castel ; catodon fistula m
cervice, Faun. Suecic. a id. Artedi, gen. 70
syn, IO8 ; cetus bipinnis suprà niger, infra al-
bicans , fistula in cervice , Brisson, Regn. “animal.
1
LES
LES
/
4.
Z
iN
N
NRAN
i
iii
\
A
MN
A
N
ii
W
À
H
'
iii
iit
Kii
\
ANN
X
LPEE
p — =
IS
RE —
HR — =
==
= =
E =
nv. Il.
7
©.
2
x > # Wa SRE pi PEATA
r sas sur i M o S -2
= 4 =] = < S
E -S -5 -353 g =<
© en = 5 E “| S
= kA D D E4 pas =
= g © w ‘7 © > ©
© Ps = VA En © S
= ~ a S = -~ r
n "© Su ME 2
| | — O b 1 —
= — ~ = o Á F
O 5 i» O n » à
- Les Q =- 3
> 5 … À
2, = r~ - A
[ges f. = R - |
— - es
pæ | -~ _ ~ è
r - B. > v r 5
Led … —.-. p
s 5
-~ 7? ” : - ~
= ` >
po = P n d w
— md o ..
|
|
|
|
|
|
|
100 dl D, `
hale”.
o
|2. CACHALOT . Trumpo.
CACHALOT Macroc
Fa
= Wo
<T
-S
= ©
5 À =
TS S H
D à
A de
sè
L:
~ =
i
i
E
ai
F
pas donné
ribles par er force et p
p 357, D 1; cetepot n'a!)
accolis dictum, €t balæna
tantùm maxilla, dentata ;
pinnis Sibb. Raj. Pisc. p. `
— pot, walfish, — cete Clu.
lib. 2, p.41; balæna , id. p
dentatus , Mus. Worm. p.
Pise, p. 215, fig, 41-42 ;
Miss. pise 2,
* 2, pe 14; aliu
pe Exot. p. 31; ln:
p-232; Cranz,
q piee pas besoin de
ju'en citant q
io * Souvent bien
n
ils on $ qu'ils ont d
mi donne
HISTOIRE E NATURELLE. 35
1 Ja mer, des dominateurs de l’océan, des
“rivaux de la baleine franche. Moins fort
“que le premier des cétacees , il a recu des
armes formidables, que la Nature n 'a
pas données à la baleine. Des dents ter-
ribles par leur force et par leur nombre *
, n I1; cetepot walfish Batavis maris
accolis dictum , et balæna major, in inferiore
tantùm maxilla , dentata , macrocephala , bi-
pinnis Sibb, Raj. Pisc. p. 11; a whirle-pool,
— pot. walfish, — cete Clusio, ete. Willughby,
Rb. 2, p.41; balæna, id. pl. À t, fig. 3; cetus
dentatus, Mus. Worm. p. 280 ; LR Jonsion ,
Pisc. p. 215, fig. 41-42; cete Clusi, Klein,
Miss. pisce 2, pe 14; alag cete admirabile ,
Clus. Exot. p. 131; Eggede, Groenland. p. 543
Anders. Isl. p.232; Cranz, Groenland, p. 148
J 40.
-Nous n'avons pas Lin de prévenir nos lecteurs
qu'en citant dans la synonymie de cet article, ou
dans celle des autres articles de cette Histoire, les
ouvrages des naturalisies anciens ou modernes à
nous avons été souvent bien éloignés d'adopter lcs
“descriptions qu'ils ont données des cétacées dont
ils ont parlé.
* Suivant Anderson, le nom de cachalot a été
4 donné, sur les rives occidentales de la France
- “méridionale , au cétacée , que nous décrivons , et
| Los animal à dents
v
36 HISTOIRE NATURELLE
garnissent les deux côtés de sa mâchoire
inférieuré. Son organisation intérieure, |
un peu différente de celle de la baleine,
lui impose d’ailleurs le besoin d’une nour,
riture plus substantielle, que des légions
d'animaux assez grands peuvent seules
lui fournir. Aussi ne règne-t-1il pas sur
les ondes en vainqueur pacifique comme
la baleine; il y exerce un empire redouté;
jl ne se contente pas de repousser l'ennemi
qui l'attaque , de briser l'obstacle qui
l’arrête, d'immoler l'andacieux qui le
blesse; il cherche sa proie, il poursuit ses
victimes y il provoque au combat; et s'il |
n’est pas aussi avide de sang et de carnage
que plusieurs animaux féroces, s’il n'est
pas le tigré de la mer, du moins n'est-il
pas l'éléphant de l'océan.
Sa tête est une des plus volumineusts,
si elle n’est pas la plus grande de tonte
celles que l’on connoît. Sa longueur su-
passe presque toujours le tiers de la lon-
gueur totale du cétacée. Elle paroît commt
une grosse Masse trouquée par-devant,
presque cubique, et terminée par const-
quent à l'extrémité du muscau par uue
3 la volonté du cachalo
d'en-bas, comme par u
renversé.
Cette mâchoire d'en-
demment plus courte qi
Nous avons dans le 1
d'histoire naturelle les
d'un cachalot macroc
rieure a cinq mètres q
centimètres de longueu
longue que de quatre mi
Six centimètres.
EE À
emporte enco
Seur que p
ar s
a longue
; Cr
Cétacés, u À‘! MES le ho
À
1X Côtés de t
rganisatio
de celle q
1rs le besoi
Sa måg,
n intti
e la bale
i n d'uey,
telle, que des |
grands Peuvent y
1 ne règne-t-;] pa
queur pacifique e
erce un empire redy
as de repousser l'en
le briser l'obstack.
ler l'andacieux qu
sa proie , il pouri
oque au combat; i
de de sang et de can
maux féroces, s'il
mer, du moinsit
l'océan.
des plus volumin
a plus grande de w
mnoît. Sa longuei
s le tiers de la!
„Elle paroïtt®
e
ujounr
‘Lacée
e trouquée
et terminée
DERA
ité du muscat | }
$
DES CACHALOTS. 37
surface très-étendue , presque carrée, et
presque verticale. C’est dans la surface
inférieure de ce cube immense, mais
imparfait, que l’on voit l'ouverture de
la bouche, étroite, longue, un peu plus
reculée que le bout du museau, et fermée
à la volonté du cachalot par la mâchoire
d’en-bas, comme par un vaste couvercle
renversé. ;
Cette mâchoire d’en-bas est donc évi-
demment plus courte que celle d’en-haut,
Nous avons dans le Muséum national
d'histoire naturelle les deux mâchoires
d’un cachalot macrocéphale. La supé-
_rieure a cinq mètres quatre-vingt-douze
centimètres de longueur; l’inférieure n’est
longue que de quatre mètres quatre-vingt-
six centimètres.
Mais la mâchoire d'en-haut du macro-
céphale l'emporte encore plus par sa lar-
geur que par sa longueur sur celle d'en-
bas, qu’elle entoure , et qui s’emhoîte
entre ses deux branches. Celle du cachalot
que nous venons d'indiquer, a un mètre
soixante-deux centimètres de large :‘l’in-
férieure n’a, vers le bout du museau, que
Céracées. IT. 4
38 HISTOIRE NATURELLE
trente-deux centimètres de largeur; et seg
deux branches, en s’écartant, ne forment
qu’un angle de quarante degrès *,
Chaque branche de la mâchoire d'en-
bas a quelquefois cependant un tiers de
mètre d'épaisseur. La chair des gencives
est ordinairement très-blanche > dure
comme de la corne , revêtue d’une sorte d'é.
corce profondément ridée , et ne peut être
détachée de l’os qu'après avoir éprouvé
pendant plusieurs heures une ébullition
des plus forte.
Le nombre des dents qui garnissent de
chaque côté la mâchoire d’en-bas, est de
vingt-trois , suivant le professeur Gmelin;
il étoit de vingt-quatre dans l'individu
dont une partie de la charpente ossense
est conservée dans le Muséum d'histoire
naturelle de Paris; il étoit de vingt-cinq
dans un autre individu examiné par
Anderson; et selon plusieurs écrivains,
il varie depuis vingt-trois jusqu’à trente.
* La figure de cette mâchoire inférieure a été
gravée dans les planches de P Encyclopedie mé-
2hodique , sous la direction du citoyen Bonnaterre,
Lélologie, pl 6, fig. 3.
one 2 US
t Hachoro
SU, er. »
ht du, te =
AT re dia
à geni
it très-blanche à
r pu q
: » revêtue d’une sop
nt ridée > Et ne peni
qu apres avoir ép |
s heures une ébuli
dents qui garnissen
âchoire d'en-bas, at
> i
nt le professeur G
-quatre dans l'indi
de la charpente ox
s; il étoit de vingk
individu examıne| |
on plusieurs écris
Ñ
a9
mogt
D?
ing -ois jusqu'à tr
ingt-trois jusqu L
~ BEE
ue mâchoire inférieure
ches de LE ncyclopälit ;
z. Machoue superieure el autres parles de
la lete dun CACHAL OT. Macrocophale’
| 2. Machoire
f
Macrocep
ait dun CACHALOT
M
ecnon du citoyen Bonni $
g. Je
formée daus pea
qu'en pénétrant a |
mâchoire s’accroit en se
son bout postérieur. 4
qu'il paroît de nouvelle
que l'animal se dévelop
que dans les cétacées , €
dans le macrocéphale,
mâchoire supérieure si
profonds qu'ils sont plu
museau,
Ces dents sont fortes É
ecourbées vers l'intéri
Lesdeux premières et le
de Chaque rangée sont «
Un et plus pointu
te teui
ru de l'ivoire m
ulerieur. nj |
a Plus tendr
A à ecr a
ri S
t qu'elles dey
S pr
t
DES CACHALOTS. 39
On ne peut plus douter que ce nombre
ne dépende de l’âge du cétacée, et ne
croisse avec cet âge : mais nous devons
remarquer avec le savant Hunter, que,
dans les cétacées , la dent paroît toute
formée dans l'alvéole; elle ne s’alonge
qu'en pénétrant dans la gencive. La
mâchoire s’accroit en se prolongeant par
son bout postérieur. C’est vers le gosier
qu'il paroît de nouvelles dents à mesure
que l’animal se développe; et de là vient
= que dans les cétacées, et particulièrement
$ dans le macrocéphale, les alvéoles de la
i mâchoire supérieure sont d'autant pius
= profonds qu'ils sont plus près du bout du
- museau.
“ Cesdentssont fortes, coniques , un peu
recourbées vers l’intérieur de la gueule.
Les deux premières ct les quatre dernières
. de chaque rangée sont quelquefois moins
grosses et plus pointues que les autres.
Elles ont à l'extérieur la couleur et la
dureté de l'ivoire; mais elles sont, à
© l'intérieur, plus tendres et plus grises.
On a écrit qu'elles devenoient plus lon-
eY
= gues, plus grosses , et plus recourbées, à
ps =
40 HISTOIRE NATURELLE
mesure que lecétacée viéiilit. Lorsqu'elles
n'ont encore qu’un sixième de mètre de
longueur , leur circonférence est d'un
douzième de mètre à l’endroit où elles
ont le plus de grosseur. La mâchoire su-
périeure présente autant d’alvéoles qu'il
y a de dents à la mâchoire d'en-bas. Ces
alvéoles recoivent, lorsque la bouche se
ferme, la partie de ses dents qui dépasse
les gencives ; et presque à la suite de
chacune de ces cavités, on découvre une
dent petite, pointue à son extrémité,
située horizontalement , et dont on voit
à peine, au-dessus de la chair, une sur-
face plane, unie et oblique.
La langue est charnue, un peu mobile,
d'un rouge livide, et remplit presque
tout le fond de la gueule.
L'œil est situé plus haut que dans plu-
sieurs grands cétacées. On le voit au-
dessus de l’espace qui sépare louverture
de la gueule, de la base de la pectorale,
et à une distance presque égale de cet
espace et du sommet de la téte. Il est
noirâtre , entouré de poils très- ras et
très-difficiles à découvrir. Cet organe n'i
LL Vrh ,
lebros d unr CACI
“ premteres
une
l Macrocep A de
=
€ os
autant dq’
presque
vités,
ilue à son extrém!
ment , et donton
Is de la chair, une
et oblique.
arnue, un peu mil
', et remplit pre
ı gueule.
lus haut que danj.
cées. On le voi
qui sépare louve saa
zase de la pecto aer A O y
p: “À de z. lertebres dun CACHAL OT Hacr ocphale
presque eg ; a 4 ; ; LOT
j la tete |l 2. une des pPrenmueres cols dun CACHALOT
met de i E
de poils très- Macrocphale/.
PE C f
ouvrir. Cet org%
pes CAC
>= D
‘un très-P
ailleurs qu?
grosseur d’
Au reste, nous devon!
avec soin que l'œil du :
placé au sommet d’une
ou de bosse, peu sens
maisquicependant s'élè
de la surface de la tête,
seau n'empêche pas cet o
les rayons lumineux réf
jets placés devant le céta
ces objets soient un pe
le capitaine Colnett dit-
Anderson assure que, dans un individu
de cette espèce, poussé dans l'Elbe par
DES CACHALOTS. 41
d’ailleurs qu’un très-petit diamètres; et
une forte tempête en décembre 1720, et
qui avoit plus de vingt-trois mètres de
longueur, le cristallin n’étoit que de la
grosseur d’une balle de fusil.
Au reste, nous devons faire remarquer
avec soin que l’œil du macrocéphale est
placé au sommet d’une sorte d’'éminence
ou de bosse, peu sensible à la vérité,
mais quicependant s'élève assez au-dessus
de la surface de la tête, pour que le mu-
seau n'empêche pas cet organe de recevoir
- Les s rayons lumineux réfléchis par les ob-
jets placés devant le cétacée, pourvu que
ces objets soient un peu éloignés. Aussi
le capitaine Colnett dit-il dans la relation
de son voyage, que le cachalot poursuit sa
proie sans être obligé d’incliner le grand
= axe de sa tête et de son corps sur la ligne
le long de laquelle il s'avance.
n a peine à distinguer l’orifice du
conduit auditif. Il est cependant situé sur
une sorte d’excroissance de la peau, entre
l'œil et le bras ou la nageoire pis:
42 HISTOIRE NATURELLE
Les deux évents aboutisseutà une même
ouverture, dont la largeur est souvent
d’un sixième de mètre. L'animal lance
avec force, et à une assez grande hau-
teur, l'eau qu’il fait jaillir par cet orifice,
Mais ce fluide, au lien de s'élever verti-
calement, décrit une courbe dirigée en
avant, et par conséquent, au lieu de
retomber sur les évents, lorsque le ca-
chalot est en repos, retombe dans ta mer,
à une distance plus ou moins grande de
l'extrémité du museau. Cet cffet vient de
la direction des évents et de la position
de leur orifice. Ces tuyaux forment une
diagonale qui part du fond du palais,
traverse l’intérieur de la tête, et se rend
à l'extrémité supérieure du bout du mu-
seau, où elle se termine par une ouver-
ture inclinée à l'horizon. L'eau lancée par
cette ouverture et par ces tuyaux inclinés
tend à s'élever dans l'atmosphère dans la
même direction; et sa pesanteur, qui la
ramène sans cesse vers la surface de la
mer, doit alors lui faire décrire une
parabole en ayant du tube dont elle est
partie.
doit croire pe i
Jus il est ’
se il vient fréguemt
e de l'océan.
Y nuque est indiquée da
par une légère dépression , 4
chaque côté jusqu'à la na
rale,
Vers les denx tiers de la
dos, s'élève insensiblement
callosité longitudinale, qu
tronquée par-derrière setg
figure d'un triangle rectang
Le Ventre es
St gros et a
dont la lon y-
$ )
ès dan 4 ‘e cavit lot
Mi~
“eue des de es à
Melle
‘boutissent à
—
ma
e=
slan
18 OU moins grand.
‘eau. Cet effet vieni
ents et de la poii
š tuyaux forment:
t du fond du pali
de la tête, etsen
ieure du boutdur
rmine par une oi
rizon. L'eau lancé
ar ces tuyaux in
; l'atmosphère da
t sa pesanteur, qu
vers la surface ¢
ui faire décrit!
du tube dont li!
DES CACHALOTS. 43
Le macrocéphale n'est pas obligé de se
sérvir d'évents pour respirer, aussi sou-
vent que la baleine franche : il reste beau-
coup plus long-temps sous l'eau; et l'on
doit croire, d’après le capitaine Colnett,
que plus il est grand, et moins, tout égal
d’ailleurs, il vient fréquemment à la sur-
face de l’océan.
La nuque est indiquée dans ce cétacée
par une légère dépression, qui s'étend de
chaque côté jusqu'à la nageoire peeto-
rale.
Vers les denx tiers de la longueur du
dos, s'élève insensiblement une sorte de
callosité longitudinale, que l’on croiroit
tronquée par-derrière, et qui présente la
figure d'un triangle rectangle très-alongé.
_ Le ventre est gros et arrondi, La queue,
dont la longueur est souvent inférieure à
celle de la tête, est conique, d'un très-petit
diamètre vers la caudale, ét par consé-
quent très-mobile.
Unė gaine enveloppe la verge du mâle;
et c’est dans une cavité longitudinale de
près d'un demi-mètre de longueur, qne
chacune des deux mamelles de la femelle
44 HISTOIRE NATURELLE
est cachée, et placée comme dans une
sorte d'abri. La mamelle et le mamelon
n’ont ensemble qu’une longueur d'un
sixième de mètre ou à peu près; mais ils
s’alongent, et la mamelle devient pen-
dante, lorsque la mère allaite son petit,
La graisse ou le lard que l’on trouve
au-dessous de la peau, a près de deux
décimètres d'épaisseur. La chair est d’un
rouge pâle. /
On a écrit que le diamètre de l'aorte
du macrocéphale étoit souvent d’un tiers
de mètre, et qu'à chaque systole il sort
du cœur de ce cétacée près de cinquante
litres de sang.
Les sept vertèbres du cou, ou du moins
les six dernières, sont soudées ensemble;
ciles sont réunies par une sorte d’ankilose,
qui cependant n'empêche pas de les dis-
tinguer toutes, et de voir que les cinq
intermédiaires sont très-minces *. Cette,
particularité contribue à montrer pour-
quoi le cachalot ne remue pas la tete
sans mouvoir le corps.
* Leçons d'anatomie comparée de G. Cuvier,
SR) » + : p4 3,
redigées par C». Duméril, etc. tome ,p.194et 169
pE
or
Qu ignoré j c les
s €
gpres dorsale à serres dB!
pe parée du M
C
„natom! te-trois
ja naturelle ; gii es
tl
ibres, d0 r
l „mètres, t la largh"
enti zamini
Ja queue du cachalot mac
vingt-trois mètres de longue
© JElbbe, et dont nous AYOM:
touva que les vertèbres í
noient, réunies les unes ai
des cartilages souples , devo
tiès-mobiles,
On peut voir aussi, dans |
Muséum, deux vraies côte
ue nous tå
E a Eaa de bi
icin KA es
eux mL, pue
ités dont |
nm \ig
y €
r,
a disi
Cor
Manelle dev: At
mère alla; |
Peau, a Près deg
seur. La chair est
le diamè
diamètre de l'y
etort souvent d'mi
chaque syslole il;
acce près de cinqu
s du cou, ou dum
‘ont soudées ensen!
ar une sorte d’ankl
mpéche pas de lat
de voir que le í
t très-minces*. 0
ibue à montrer fl
ne remue pas lat
orps.
‘e comparée de
: dl
il, etc. tome Í, p-1#
2
vingt-trois mètres de longueur , pris dans
G. (u i
DES CACHALOTS. 45
On ignore encore le nombre des ver-
tèbres dorsales et caudales du macrocé-
phale; mais on conserve, dans les galeries
‘anatomie comparée du Muséum d'his-
toire naturelle, trente-trois de ces ver-
tèbres, dont la hauteur est de dix-huit
©
centimètres, et la largeur de vingt-un.
Anderson ayant examiné le bout de
la queue du cachalot macrocéphale de
l'Elbe, et dont nous avons déjà parlé,
trouva que les vertèbres qui la soute-
noient, réunies les unes aux autres par
des cartilages souples, devoient avoir été
très-mobiles.
On peut voir aussi, dans les galeries du
Muséum, deux sraies côtes du cachalot
ue nous tâchons de bien connoître.
Elles sont comprimées, courbées dans
un tiers de leur longueur, terminées par
deux extrémités dont la distance mesurée
en ligne droite est de cent treize centi-
mètres, et articulées de manière qu’elles
forment , avec celles du côté opposé,
uu angle de quatre-vingt-dix degrés ou
environ.
46 HISTOIRE NATURELLE
M. Chappuis de Quimper écrivit dans
le temps à mon savant collègue Faujas
de Saint-Fond , que des cachalots macros
céphales échoués sur la côte de Bretagne
nwavoient que huit côtes de chaque côté,
et que la longueur de ces côtes étoit de
cent soixante-cinq céntimètres.
L'os du front, très-étroit de devant
en arrière, ressemble, dans le cachalot,
comme dans tous les cétacées , à une
bande transversale qui s'étend de chaque
côté jusqu’à l'orbite, dont il compose le
plafond ; mais il descénd moins bas dansle
macrocéphale que dans plusieurs autres
de ces mammifères, parce que l'œil y est
plus élevé, ainsi que nous venons de le
voir.
Si nous considérons le bras, nous trou-
verons que les deux os de l'avant-bras,
le cubitus et le radius, sont aplatis, et ar-
ticulés avec l’Axmerus et avec le carpe,
de manière à n'avoir pas de mouvemens
particuliers , au moins très-sensibles : que
les phalanges des doigts sont également
aplaties; et que toutes les parties qui com-
posent le bras, sont réunies et recouvertes
ʻ
ç cACHAl
To epe php
ière à a
de mani? ordini
poire un PEU PA
a de plus d'un 7?
‘un décumètre.
he de la queue
deux lobes dont chacun él
forme de faux, Le bout d ar
etsouvent éloigné de l'extri
tre, de près de cing mètres
Le dos du macrocéphale
miålre, quelquefois mélé «
dâtres ou de nuances gris
aussi la partie supérieure d'
cette espèce, teinte d'un b
ct tachetée de blanc.
Le ventre du macrocéphe
\ au à Ja douce
l
n SaVant coll" DES CACHALOT S 47
de manière à former une véritable na-
LES Sturr la Côte dep! gcoire un peu orale; ordinairement lon-
huit côtes de "M gue de plus d’un mètre, et épaisse de
Chaque, plus d'un décimètre.
CES côtes i La nageoire de la queue se divise en
Nq centimètres l lobes dont ch t échancré
v eux lobes dont c acun est échancré en
forme de faux. Le bout d’un de ces lobes
| est souvent éloigné de l'extrémité de lau-
ées,} tre, de près de cinq mètres.
sale qui s'étend deck Le dos du macrocéphale est noir ou
rbite, dont il com, POirâtre, quelquefois mélé de reflets ver-
| descend moins bas dâtres ou de nuances grises ÿ on a vu
que dans plusieurs y 2USSi la partie nb d'individus de
ères, parce que l'ei cette espece, teinte d’un bleu d’ardoise
si que noüs enti et tachetée de blanc. ;
Le ventre du macrocéphale est blan-
s châtre. Sa peau a la douceur de la soie.
lérons le bras, nowt Nous avons déjà dit que sa longueur
ouvoit être de plus de vingt-trois mètres :
sa circonférence, à l'endroit le plus gros
umerus et avec kde son Corps, est alors au moins de
‘avoir pas de mourt dix-sept mètres; sa plus grande hauteur
moins très-sensiblélest même quelquefois supérieure ou du
es doigts sont égi moins égale au tiers desa longueur totale.
toutes les partiesqu". Mais nous RES fennin h des-
ynt réunies et recoileription de ce tétatée qu après avoir parlé
» (rès- étroit de 4
emble » dans Je Tath
ous Îles Cétac
deux os de l'avanth
2dius, sont aplatis,t,
48 HISTOIRE NATURELLE
de deux substances remarquables qu'on
trouve dans son intérieur , ainsi que dans
celui de presque tous les autres cachalots:
L'une de ces deux substances est celle
qui est connue dans le commerce sou
le nom impropre de blanc de baleine; et
l’autre est l'ambre gris. | #
Que la première soit d’abord l’objet de
notre examen. l
La tête du cachalot rocéphale , cette
tête si grande, si grosse, si élevée même
dans celle de ses portions qui saille le
plus en avant, renferme, dans sa partie
supérieure, une cavité très-vaste et très
distincte de celle qui contient le cerveau,
et qui est très-petite. Le capitaine Colnett
nous dit, dans la relation de son voyagt,
que dans un macrocéphale pris auprès
de la côte occidentale du Mexique en
août 1793, cette cavité occupoit près du
quart de la totalité de la tête. Elle étoit
inclinée en avant, s'avançoit d’un côté
jusqu’au bout du museau, et, de l'au-
tre, s’étendoit jusqu'au-delà des yeux
On peut voir la position, la forme et la
grandeur de cette cavité, dans la tète du
015) le
iotoire Na
d'hist t l'os
et
w) à laisser apperee"
tégumens, par la peau dı
ane couche de graisse ol
décinètre au moins d'épa
ue membrane dont le ca
dit que la couleur est m
laquelle on voit de très-g
La calotte solide que
quand on a enlevé ces tég
ou moins dure, suivant I"
mais il
ti visé
Ar see
L ons pa une E
Les eta, à embr
u i
die a
tÀ A
tere soit d'abord li
‘halot macrocéphak,
si grosse, si élevée
ses portions quisi
renferme, dans s;
1e cavité très-vastes :
c qui contient le m
etite. Le capitainel
la relation de sont
nacrocéphale prit
identale du Maÿ
e cavité occupoitF
alité de la tête, Bl
ant , s'avancçoit du
du museau, €
jusqu'au -delà 2
a position ’ Ja for i
Ap , sh?
tte cavite, dan
tt
DES CACHALOTS. 49
macrocéphale, qui a près de six mètres de
long, que l’on conserve dans le Muséuu
d'histoire naturelle, que nous avons fait
graver, et dont l’os frontal a été scié de
manière à laisser appercevoir cet énorme
vide.
cette cavité est recouverte par plusieurs
tégumens, par la peau du cétacée, par
une couche de graisse ou de lard d'un
décinètre au moins d'épaisseur, et par
une membrane dont le capitaine Colnett
dit que la couleur est noire *, et dans
laquelle on voit de très-gros nerfs.
La calotte solide que l’on découvre
quand on a enlevé ces tégumens, est plus
ou moins dure, suivant l’âge du cétacée;
mais il paroît que, tout égal d’ailleurs,
elle est toujours plus dure dans le macro-
' céphale que dans d’autres espèces de ca-
chalots qui produisent du blanc, et dont
nous parlerons bientôt.
La cavité est divisée en deux grandes
portions par une membrane parsemée de
nerfs et étendue horizontalement. Ces
* Voyage to the south Atlantic, etc.
5
`
5o HISTOIRE NATURELLE
deux portions sont traversées oblique.
ment par les évents : elles sont d’ailleurs
inégales. La supérieure est la moins
grande : l’inférieure , qui est située au-
dessus du palais, a quelquefois plus de
deux mètres et demi de hauteur. Il n'est
donc pas surprenant qu'on retire souvent
de ces deux cavités, lesquelles ont été
comparées à des cavernes, plus de dix-huit
ou même vingt tonneaux de blanc li-
quide, Mais cette substance fluide n’est
pas contenue uniquement dans ces deux
grands espaces. Chacune de ces vastes
cavernes est séparée en plusieurs com-
partimens, formés par des membranes
verticales, dont on a considéré la nature
comme semblable à celle de la pellicule
intérieure d’un œuf d'oiseau , €t c’est dans
ces Compartinmens qu’on trouve le blane.
Cette matière est liquide pendant la vie
de l'animal; elle est encore fluide lors-
qu’on Pextrait peu de temps après lə
mort du cétacée. A mesure néanmoins
qu'elle se refroidit, elle se coagule : st
elle est mêlée avec une certaine quantité
d'huile, il faut un refroidissement plus
epen -2
paisemblablement par A
l'état de l'individu. Deve
ele est cristalline et brille
matière huileuse, que l'on
du cerveau, mais qui es
par sa place, et très-di
mature, de la substance
blane que l'on retire de }
tieure de la grande cavit
yent moins pur que celui
Mérite; mais on amèn
fiquement
+ Chacune de cesy
Parée en plusieur
més par des menk
t On a considéré law
ble à celle de la pe
euf d'oiseau, et c'e
ns qu'on trouve lell
st liquide pendanth
le est encore fluide!
peu de temps ap
e. À mesure néan
dit, elle se coagul
ec une certaine qu
un refroidissemeli}
dans Ch.
DES CACHALOTS,. 5t
considérable pour la fixer; et iorsqu'elle
a perdu sa fluidité, elle ressemble, sui-
vant M. Hunter, à la pulpe intérieure
du melon d’eau. Elle est très-blanche :
on a cependant écrit que ses nuances
étoient quelquefois altérées par le climat,
vraisemblablement par la nourriture et
l'état de l'individu. Devenue concrète i
elle est cristalline et brillante. C'est une
matière huileuse, que l’on trouve autour
du cerveau, mais qui est tres-distincte
par sa place, et très-différente par sa
nature, de la substance médullaire. Le
blanc que l’on retire de la portion supé-
rieure de la grande cavité, est très-sou-
veut moins pur que celui de la portion
inférieure ; mais on amène l’un et l’autre
à un très-baut degré de pureté, en le
séparant, à l’aide de la presse , d'une
certaine quantité d'huile qui l’altère, et
en le soumettant à plusieurs fusions $
cristallisations et pressions successives. Il
est alors cristallisé en lames blanches ,
Brillantes et argentines. Il a une odeur
particulière et fade, très-facile à distin-
guer de celle que donne la rancidité.
52 HISTOIRE NATURELLE
Lorsqu'on l’écrase, il se change en une
poussière blanche, encore lamelleuse et
brillante , mais onctueuse et grasse. On
le fond à une température plus basse que
la cire, mais à une température plus
élevée que la graisse ordinaire. Mis en.
contact avec un corps incandescent, il
s’'enflamme, brûle sans pétillement, ré-
pand une flamme vive et claire, et peut
être employé avec d’autant plus d'avan-
tage à faire des bougies, que lorsqu'il est
en fusion , il ne tache pas les étoffes sur
lesquelles il tombe , maïs s’en sépare par
le frottement , sous la forme d’une pous-
sière.
Un canal, que l'on a nommé très-im-
proprement veine spermalique , commu-
nique avec la cavité qui contient le blanc
du cachalot. Très-gros du côté de cette
cavité, il s'en éloigne avec la moelle
épinière , et se divise en un très-grand
nombre de petits vaisseaux, qui, s’éten-
dant jusqu'aux extrémités du cétacée,
distribuent dans toutes les parties de
l'animal la substance blanche et liquide
que nous examinons. Ce canal se vide
: de la
one la CA e ay
sh ane de cette €
retire 10 * uřsort ece
macrocéphale, r
plis de blanc. Lorsqu on £
ces loges particulières ; €
bientôt de celui des loges
proche en proche ; tous
reçoivent uu nouyean f
vient du graud canal d
épinière est accompagnée
ongueur.
ll y a done dans le cach;
ae
Vaisseaux
tenir et à
ti et à transmettre le
Stème à bea t
Moelle épin:
LE |
© NATURE
» il se chap
e,
se chan
encore ]
tueuse e
NpPérature plu
4 Une te
Èt
amely,
Stay
S bay,
M Pératun,
"dinaire, k
1 Corps InCandesen,
ile sans Pétillemey
ne vive et claire y
onc
j et
* ’,
rec d'autant plus dy
bougies, que lors
> tache pas les étofls
be, mais s'en Separe
ous la forme d'uney
e l'on a nommét:
1e spermalique, C0
vité qui contient lell
ès-gros du côté det
éloigne avec la w
divise en un tif
s vaisseaux, qui,“
extrémités du cét
s toutes les pari
tan
í
inons. Ce canal *
ce blanche etip
DES CACHALOTS, 53
daus la cavité de la tête, à mesure qu’on
retire le blanc-de cette cavité; et la subs-
tance fluide qui sort de ce gros vaisseau,
remplace , pendant quelques momens ,
celui qu’on puise dans la tête.
On trouve aussi, dans la graisse du
macrocéphale, de petits intervalles rem-
plis de b/anc. Lorsqu'on a vidé une de
ces loges particulières , elle se remplit
bientôt de celui des loges voisines; et de
proche en proche , tous ces interstices
recoiveut un nouveau fluide, qui pro-
vient du grand canal dont la moelle
épinière est accompagnée dans toute sa
longueur.
Il y a donc dans le cachalot à l'histoire
duquel cet article est consacré, un sys-
téme général de vaisseaux propres à con-
tenir et à transmettre le blanc, lequel
système a beaucoup de rapports, dans
sa composition , dans sa distribution,
dans son étendue et dans la place qu'il
occupe, avec l’ensemble formé par le
cerveau , la moelle épinière et les nerfs
proprement dits.
Il ne faut donc pas être étonné qu'on.
5
54 HISTOIRE NATURELLE
retire du corps et de la queue du macro-
céphale une quantité de blanc égale, où
à peu près, à celle que l’on trouve dans
sa tête, et que cette substance soit d’un
égal degré de pureté daus les différentes
parties du cétacée.
Pour empêcher que ce blanc ne s’altère
et n’acquière une teinte jaune, on le
conserve dans des vases fermés avec soin.
Des commercans infidèles l'ont quelque-
fois mêlé avec de la cire; mais en le fai-
sant fondre on s’apperçoit aisément de la
falsification de cette substance.
Pour achever de la faire connoître,
nous ne pouvons mieux faire que de
présenter une partie de l’analyse qu'on
en peut voir dans le grand et bel ou-
vrage de notre eélèbre et savant collègue
Fourcroy *.
« Quand on distille leblanc à la cornue,
» on ne le décompose qu'avec beaucoup
»de difficulté.: lorsqu'il est fondu et
» bouillant , il passe presque tout entier
* Sÿsiême des connoissances chimiques , tome
X, pe 209: et suim
-—
„de ce COrp$
»turée, puisqu'elle ma
» liquide; et st ON le istit
, de suite, on par silent à
» plétement huileux, liqun
s cible, Malgré l'espèce d's
» éprouve dans ces distilla
»le blanc n'a point aequ
» de volatilite qu'il n'en a
» suivant le citoyen Thou
» degré de chaleur pour le
» dans la première opérati
laquelle il se conyertit
” Pus l'odeur vive €
ENEP t péne
1e ce blane
teinte jau
te substance.
aN
e la faire connor,
mieux faire que à
ie de l'analyse que
le grand et belu
bre et savant colin
le le blanc à la comt
se qu'avec beauco
rsqu'il est fondu t
se presque tout elle
ssances chimiques;
M
DES CACHALOTS. 55
» et sans altération dans le récipient; il
» ne donne ni eau, ni acide sébacique ;
» ses produits n'ont pas l'odeur forte de
=- » ceux des graisses. Cependant une partie
» de ce corps graisseux est déjà déna-
»turée, puisqu'elle est à l’état d'huile
» liquide; et si on le distille plusieurs fois
» de suite, on parvient à l'obtenir com-
» plétement huileux, liquide et inconcres-
» cible. Malgré l'espèce d’altération qu'il
» éprouve dans ces distillations répétées,
» le blanc n’a point acquis encore plus
» de volatilité qu'il n'en avoit; et il faut,
» suivant le citoyen Thouvenel, le même
» degré de chaleur pour le volatiliser que
» dans ia première opération. L'huile dans
» laquelle il se convertit, n’a pas non
» plus l'odeur vive et pénétrante de celles
» qu'on retire des autres maticres ani-
» males traitées de la même manière. La
» distillation du blanc avec l’eau houil-
» lante, d’après le chimiste déjà cité,
» n'offre ricn de remarquable. L'eau de
» cette espèce de décoction est un peu
» louche; filtrée et évaporée, elle donne
» un peu de matière muqueuse et amire
56 HISTOIRE NATURELLE
» pour résidu. Le blanc, traité par ébul.
» lition dans l’eau, devient plus solide et
» plus soluble dans l'alcool qu’il ne l’est
» dans son état naturel.
» Exposé à lair, le blanc devient jaune
» et sensiblementrance. Quoique sa ranci-
» dité soit plus lente que celle des graisses
» proprement dites, et quoique son odeur
» soit alors moins sensible que dans ces
» dernières , en raison de celle qu’il a
» dans son état frais, ce phénomène y est
» cependant assez marqué pour que les
» médecins aient fait observer qu'il falloit
» en rejeter alors l'emploi. Il se combine
»avec le phosphore et le soufre par la
» fusion ; il n’agit pas sur les substances
» métalliques.
» Les acides nitrique et muriatique
» nont aucune action sur lui. L'acide
» sulfurique concentré le dissout en mo-
» difiant sa couleur, et l’eau le sépare
» de cette dissolution, comme elle préci-
» pite le camphre de l'acide nitrique;
» l'acide sulfureux le décolore et le
» blanchit; l'acide muriatique oxigéné le
> jaunit, et ne le décolore pas quand
Es
>emplastique , dure et Cas
, Les huiles fixes se comb
„tement avec cette substam
si l'aide d'une douce chalet
pas plus la séparer de ces €
"que les graisses et la ci
» volatiles dissolvent égaler
> mieux même qu'elle
a
"Fes proprement dite
*tisout en le faisant cha
T
m Une grande partie
Bsement:
3 €t lorsqu
e ce
le blang se cri Re
»Léther
y
stallis en
1ature]. Ù)
F, le lane
trance, Qu .
"nte que celle dé à
tes
"z marqué pour qu
fait observer qu'ilh
š l'emploi. Il seco
hore et le soufrep
zit pas sur les substa
nitrique et muri
action sur lui, La
centré le dissout e!
leur, et l'eau le%
tion, comme ellep
de l'acide nivy
eux Je décolort 5
Je muriatique osig
le décolore P%
re
t
ce phénomèn,
DES CACHALOTS. 57
bi a pris naturellement cette nuance.
» Les lessives d’alcalis fixes s'unissent
.» au blanc liquéñé, en le mettant à l’état
» savonneux : cette espèce de savon se
» sèche et devient friable; sa dissolution
_» dans l'eau est plus louche et moins ho-
» mogène que celle des savons communs.
» Bouilli dans l’eau avec l’oxide rouge
» de plomb, le blanc forme une masse
» emplastique, dure et cassante.
» Les huiles fixes se combinent promp-
» tement avec cette substance graisseuse,
» à l’aide d’une douce chaleur ; on ne peut
» pas plus la séparer de ces combinaisons,
» que les graisses et la cire. Les huiles
» volatiles dissolvent également le blanc,
»et mieux même qu’elles ne font les
» graisses proprement dites. L'alcool le
» dissout en le faisant chauffer : il s'en
» sépare une grande partie par le refroi-
» dissement; et lorsque celui-ci est lent,
»le blanc se cristallise en se précipitant,
» L’éther en opère la dissolution encore
> plus promptement et plus facilement
» que l’alcooi; il l'enlève même à celui-ci,
» et il en retient une plus grande quantité.
58 HISTOIRE NATURELLE
» On peut aussi faire cristalliser très.
» régulièrement le blanc , si, après l'avoir
» dissous dans l’éther à l’aide de la chaleur
» douce que la main lui communique,
» on le laisse refroidir et s’évaporer à
» Pair. La forme qu'il prend alors est celle
» d'écailles blanches, brillantes et argen-
» tées comme l'acide boracique, tandis
» que le suif et le beurre de cacao, traités
» de même, ne donnent que des espèces
» de mamelons opaques et groupés, ou
» des masses grenues irrégulières. »
Comment ne pas penser maintenant,
avec notre collègue Fourcroy, que le
bianc du cachalot est une substance très-
particulière, et qu'il peut être regardé
comme ayant avec les huiles fixes les
mêmes rapports que le camphre avec les
huiles volatiles, tandis que la cire paroît
être à ces mêmes huiles fixes ce que la
résine est à ces huiles volatiles ?
Mais nous avons dit souvent qu'il
n'existoit pas dans la nature de phéno-
mène entièrement isolé. Aucune qualité
n’a été attribuée à un être d’une manière
exclusive, Les causes s'enchaïînent comme
des facultés uniques , des pr
sives, des forces circonseriti
ces démarcations ne sont qu
que le grand jour de la seie
elles n'existent que dans
manières de voir, Nous ne
Ps penser qu'une substan
n'a . r
Ppartieune qu'à quelqu:
Quelque limitée ou
"ce qu'une ma
Ie, nous d
Vous être
ones fantags:
nes ntistiques dix
ure Que nos er ili
NAT URELt $
dire Cristalliser à
lanc ; Si, apr
' à l’aide de la ch)
n Jui Commun
idir et S'évap,
l prend alors à |
» brillantes eta
le boracique
a À À
t
s ta
urre de cacao, tri
inent que des esph
ques, et groupé
es irrégulières, »
penser mainteny
* Foureroy, qu
st une substanceti
il peut être reg
les huiles fixe!
le camphre ave!
dis que la cire pal
uiles fixes ce qu
iles volatiles?
; dit souvent fl
la mature de phe
solé. Aucune qu
n étre d'une man
s'enchaînent co”
DES CACHALOTS. 59
les effets; elles sont rapprochées et liées
de manière à former des séries non inter-
rompues de nuances successives. À la vé-
rité, la lumière de la science n’éclaire pas
encore toutes ces gradations. Ce que nous
ne pouvons pas appercevoir est pour nous
comme s'il n’existoit pas, et voilà pour-
quoi nous croyons voir des vides autour
des phénomènes ; voilà pourquoi nous
sommes portés à supposer des faits isolés,
des facultés uniques, des propriétés exclu-
sives, des forces circonscrites. Mais toutes
ces démarcations ne sont que des illusions
que le grand jour de la science dissipera ;
elles n'existent que dans nos fausses
manières de voir. Nous ne devons donc
pas penser qu'une substance particulière
n’appartienne qu’à quelques êtres isolés.
Quelque limitée qu’une matière nous pa-
roisse , nous devons être sûrs que ses
= bornes fantastiques disparoîtront à me-
sure que nos erreurs se dissiperont. On la
retrouvera plus ou moins abondante, ou
plus ou moins modifée, dans des êtres
voisins ou éloignés des premiers qui l'au-
_ront présentée, Nous en avons une preuve
60 HISTOIRE NATURELLE
frappante dans le blanc du cachalot : pen:
dantlong-temps on l’a cru un produit parti.
culier de l’organisation du macrocéphale,
Mais continuons d'écouter Fourcroy, et
nous ne douterons plus que cette substance
ne soit très-abondante dans la Nature
Une des sources les plus remarquables
de cette matière, est dans le corps et
particulièrement dans la tête du cachalot
macrocéphale ; mais nous verrons bientôt
que d’autres cétacées le produisent aussi.
Il est même tenu en dissolution dans la
graisse huileuse de tous les cétacées,
L'huile de baleine franche ou d’autres ba-
leines, à laquelle on a donné dans le com-
merce le nom impropre d’Auile de poisson,
dépose dans les vaisseaux où on la con-
serve, une quantité plus ou moins grande
de blanc, entièrement semblable à celui du
cachalot. La véritable kuile de poisson,
celle qu'on extrait du foie et de quelques
autres parties de vrais poissons, donne le
merme blanc, qui s’en précipite lorsque
l'huile a été pendant long-temps en repos,
et qui se cristallise en se séparant de cette
huile, Les habitans des mers, soit ceux
Fourcroy nous
„ne substance analogue &
les calculs biliaires , dans
bilienses de plusieurs malac
renchyme du foie exposé |
temps à l'air et desséché , di
qui se sont putréfiés sou
d'an ou de terre humide
faux conservés au milien
dus plusieurs autres or
moins décomposés, ll n'h
arer que le Blane dont
| les Propriétés, est un des |
constans et Les
n tes plus ord
posés animaux ”
altérés,
Cor F4
Cachi;
NOLS Yetrons bien
i le produisent au
| dissolution dans!
tous les cétax
anche ou d'autrk
a donné dansle
pre d’Auile de pois
seaux où onlu
plus ou moins gran
t semblable à cet
le huile de pois
u foie et de quel
is poissons, donne!
‘en précipite losg
long-temps en!
3 se séparant dec
jt e
des mers, S0
DES CACHALOTS. 67
qui ont reçu des poumons et des ma-
melles , soit ceux qui montrent des bran-
chies et des ovaires, produisent donc ce’
blanc dont nous recherchons l’origine.
Mais contiuuons.
Fourcroy nous dit encore qu'il a trouvé
une substance analogue au blanc dans
les caiculs biliaires, dans les déjections
bilieuses de plusieurs malades, dans le pa-
renchyme du foie exposé pendant long-
temps à l'air et desséché , dans les muscles
qui se sont putréfiés sous une couche
d’eau ou de terre humide, dans les cer-
vaux conservés au milieu de l'alcool, et
dans plusieurs autres organes plus ou
moins décomposés. Il n'hésite pas à dé-
clarer que le blanc, dont nous étudions
les propriétés, est un des produits les plus
constans et les plus ordinaires des com-
posés animaux altérés.
Observons cependant que cette subs-
tance blanche et remarquable, que les
animaux terrestres ne produisent que
lorsque leurs organes ou leurs fluides sont
viciés, est le résultat habituel de lorga-
nisation ordinaire des animaux marins,
62 HISTOIRE NATURELLE
ie signe de leur force constante, et là
preuve de leur santé accoutumée, plutôt
que la marque d'un dérangement acci-
dentel, ou d’une altération passagère,
Observous encore, en rappelant et en }
réunissant dans notre pensée toutes les
propriétés que l'analyse a fait découvrir
dans le blanc du cachalot, que cette ma-
tière participe aux qualités des substances
animales et à celles des substances végé-
tales. C’est un exemple de plus de cts
liens secrets qui unissent tous les corps
orgatiisés, et qui n’ont Jamais échappé
aux esprits attentifs.
Combien de raisons n’avons-nous pas,
par conséquent, pour rejeter lés dénomi-
nations si erronées de blanc de baleine, de
substance médullaire de cétacée, de substance
cervicale, de sperma ceti (sperme de ct-
tacée}, ete. et d'adopter pour le blanc le
nom d'adipocire, proposé par Fourcroy *,
et qui montre que ce blanc, différent de
la graisse et de la cire, tient cependant
le milieu entre ces deux substances, dont
* Systême des connoissances chimiques ; On
X, page 302, édit, in-8°.
qu lieu de l'expression ©
germalique » nous emploier
ul adipocireux .
Onabeancoup vanté les v
cpocire pour la guérison
maux internes et extérieurs.
Douarnenez, que nous a:
an sujet des trente-un cach
r les côtes de la ci-devani
Has dans le temps +
«Leblanc ete, e
- VAOUVera) :
‘M pour les plaies r
"NES ouvriers
be, éch
iple de plus des
sent tous les e
ont Jamais éch
1$ n'avons-nous fi
r rejeter les dénon
» blanc de baleine
o célacée, de subsm
ceti (sperme di
pter pour le blant!
posé par Fourcroy
e blanc, différent
tient cepen
de
fé,
sux substanct;
-nigue
„sances chimique
r \
DES CACHALOTS. 63
l'une est animale, et l’autre végétale ?
En adoptant la dénomination que nous
devons à Fourcroy, nous changerons celle
dont on s’est servi pour désigner le canal
longitudinal qui accompagne la moelle .
épinière du macrocéphale, et qui aboutit
à la grande cavitéde la tête de ce cachalot.
Au lieu de l'expression si fausse de veine
snermatique, nous emploierons celle de
canal adipocireux.
On a beaucoup vanté les vertus de cette
adipocire pour la guérison de plusieurs
maux internes et extérieurs. M. Chappuis
de Douarnenez, que nous avons déjà cité
au sujet des trente-un cachalots échoués
sur les côtes de la ci-devant Bretagne en
1784, a écrit dans le temps au professeur
Bonnaterre : « Leblanc, etc. estun onguent
» souverain pour les plaies récentes; plu-
» sieurs ouvriers occupés à dépecer les
» cachalots échoués dans la baie d’Au-
» dierne, en ont éprouvé l'efficacité, mal-
» gré la profondeur de leurs blessures. »
Mais rapportons encore les paroles de
notre collègue Fourcroy. « L'usage médi-
»cinal de cette substance (l'adipocire )
`
»
»
»
HISTOIRE NATURELLE
ne mérite pas les éloges qu'on lai pro.
diguoit autrefois dans les affections ca.
tarrhales, les ulcères des poumons, des
reins, les péripneumonies, etc. : à plus
forte raison est-il ridicule de le compter
parmi les vulnéraires, les balsamiques,
les détersifs, les consolidans, vertus qui
d’ailleurs sont elles-mêmes le produit
de l'imagination. Le citoyen Thouvenel
en a examiné avec soin les effets dans
les catarrhes , les rhumes, les rhuma-
tismes goutteux , les toux gutturales,
où on l’a beaucoup vanté; et il n’a rien
vu qui pût autoriser l'opinion avanta-
geuse qu’on en avoit conçue. Il n’en
a pas vu davantage dans les coliques
néphrétiques , les tranchées de femmes
en couche, dans lesquelles on l'avoit
beaucoup recommandé. Il l’a cependant
observé sur lui-même, en prenant ce
médicament à la fin de deux rhumts
violens , à une dose presque décuple de
celle qu’on a coutume d'en prescrire;
il a eu constamment une accélération
du pouls et une moiteur sensible, Il faut
observer qu’en restant dans le lit, cette
„n'a jamais retrouvé ce ći
»excrémens ; ce qui proûve
»sorbé par les vaisseaux le
» s'en faisoit une véritable «
Ajoutons à tout ce qu'on
msjetde l'adipocire, que €
rire on
qu'on Parvienne jus : na
qu'à ce
tacée n
€ donne s
a. Soupe
seusibilité ut au
> u lieu qu’;
Fa u
aiteint Ja substan qu'il ex}
cherch
dats es du doct
à à Trans ction sur Swe
; Co}s pa ue
1e, L del: je
Journa) à h
*-mêmes le Piok
e citoyen Thoure,
soin les effets dy
humes, les rhum,
es oué guttural :
vanté; et il n'ai
er l'opinion avan
roit conçue, Ilik
se dans les coligu
ranchées de femm
esquelles on l'art
ndé. Il l’a cependi
me, en prenant t
in de deux rhum
presque décuple®
me d'en prestit
nt une accélérati
Jl fu
celi
teur sensible.
int dans le lit,
DES CACHALOTS. .65
» seule circonstance, jointe au dégoût que
» ce médicament inspire, a pu influer sur
» l'effet qu’il annonce. Aussi plusieurs per-
» sonnes, à qui il l’a donné à forte dose,
ə» ont-elles eu des pesanteurs d'estomac
» et des vomissemens, quoiqu'il ait eu le
» soin de faire mêler le blanc de baleine
» (l’adipocire) fondu dans l'huile, avec le
» jaune d'œuf et le sirop, en le réduisant
» ainsi à l’état d’une espèce de crème. Il
» n'a Jamais retrouvé ce corps dans les
» excrémens ; ce qui prouve qu'il étoit abe
» sorbé par les vaisseaux lactés, et qu al
» s’en faisoit une véritable digestion. »
Ajoutons à tout ce qu'on vient de lire
au sujetde l’adipocire, que cette substance
est si distincte du cerveau , que si l’on perce
le dessus de la tête du macrocéphale, et
qu'on parvienne jusqu’à ce blanc, le cé-
tacée ne donne souvent aucun signe de
sensibilité, au lieu qu'il expire lorate on.
aiteint la ERA cérébrale *.
* Recherches du docteur Swediawer, publiées
. dans les A philosophiques, et traduites
en akha a par M. Vigarous, docteur en méde-
— Journal dé physique, KRE, 1784.
66 HISTOIRE NATURELLE
Le macrocéphale produit cependant,
ainsi que nous l'avons dit, une seconde
substance recherchée par le commerce:
cette seconde substance est l'azubre gris.
Elle est bien plus connue que l’adipocire,
parce qu'elle a été consacrée au luxe,
adoptée par la sensualité, célébrée par
la mode, pendant que l’adipocire n'a
été regardée que comme utile.
L'ambre gris est un corps opaque et
solide. Sa consistance varie suivant qu'il
a été exposé à un air plus chaud ou plus
froid. Ordinairement néanmoins il est
assez dur pour être cassant. A la vérité,
il n'est pas susceptible de recevoir un
beau poli, comme lambre jaune ou le
succin; mais lorsqu'on le frotte, sa ru-
desse se délruit, et sa surface devient
aussi lisse que celle d'un savon très
compacte, ou même de la siéatite. Si on
le racle avec un couteau , il adhère,
comme la cire, au tranchawt de la lame.
1! conserve aussi, comme la cire, l'im-
pression des ongles ou des dents. Une
chaleur modérée le ramoilit, le rend
ouctueux, le fait fondre en huile épaisse
nenu résidu, Sans ;
Jea combustion, Approché
dhmée, cet ambre prend
ame en répendant une fam
aiguille rougie le pénètre ,
en huile noirâtre, et paroi
et retirée, comine si on l
dans de la cire fondue.
L'humidité, on au moi
que l'adipocn
omme utile,
un corps Opaque;
ce varie suivantgj
y plus chaud on pi
it néanmoins j4
cassant. A la yé
tible de recevoiry
lawbre jauneo:
l'on le frotte, sn
t sa surface der
Je d'un savon tt
e de la stéatite. St.
outeau , il adiit
ranchavt de la lw
g gt
vomme la cire, 0
ou des dents. i
Je 1
» ramoilit, K€”
ep
ndre en huile
DES CACHALOTS. 67
et noirâtre, fumer et se volatiliser par
degrés, en entier, et sans produire du
charbon, mais en laissant à sa place une
tache noire, lorsqu'il se volatilise sur du
métal. Si ce métal est rouge, l’ambre se
fond , enflamme, se boursouflle, fume,
et s'évapore avec rapidité sans former
aucun résidu, sans laisser aucune trace
de sa combustion. Approclié d’une bougie
allumée, cet ambre prend feu et se con-
sume en répendant unce flamme vive. Une
aiguille rougie le pénètre , le fait couler
en huile noirâtre, et paroît, lorsqu'elle
. est retirée, comme si on l’avoit trempée
dans de la cire fondue.
L'humidité, on au moins l'eau de la
mer, peut ramollir Pambre gris, comme
la chaleur. En effet, on peut voir dans
le Journal de physique, du mois de mars
1790, que M. Donadei, capitaine au ré-
giment de Champagne, et observateur
très-instruit, avoit trouvé sur le rivage
de l'Océan atlantique, dans le fond du
golfe de Gascogne, un morceau d'ambre
gris, du poids de près d'un hectogram-
me, et qui, mou et visqueux, acquit
66 HISTOIRE NATURELLE
bientôt de la solidité et de la dureté,
L'ambre dont nous nous occupons est
communément d’une couleur grise, ainsi
que son nom l’annonce; il est d’ailleurs
parsemé de taches noirâtres, jaunâtres
ou blanchâtres. On trouve aussi quel-
quefois de l’ambre d'une seule couleur,
soit blanchâtie, soit grise, soit jaune,
soit brune, soit noirâtre.
Peut-être devroit-on croire, d’après
plusieurs observations, que ses nuances
varient avec sa consistance.
Son goût est fade; mais son odeur est
forte, facile à reconnoître, agréable à cer-
taines personnes , désagréable et même
nuisible et insupportable à d’autres. Cette
odeur se perfectionne, et pour ainsi
dire, se purifie, à mesure que l'ambre
gris vieillit, se dessèche et se durcit:
elle devient plus pénétrante et cependant
plus suave, lorsqu'on frotte et lorsqu'on
chauffe le morceau qui la répand; elle
s’exalie par le mélange de l’ambre avec
d’autres aromates; elle s'altère et se vicie
par la réunion de cette même substance
avec d’autres corps; et c’est ainsi quoi
Ÿ
pon seule
: e
` ligatt .
soit Si Tambre gris
piè
Pambre g"
ment SUT
l'eau douce. d
i présente en boules uT
umes montrent dans leur Cas
genu; d'autres sont gpm
pesque concentriques de cni
es, et qui se brisent en
Le grand diamètre de ce
odinairement depuis un !
wà un tiers de mètre: «
depuis un jusqu'à quinze
Mais on a vu des morcs
Sur bien ș
ig est Si léger
la mer,
eux
upérieure, |
Maktes an: Cétacé
n
; mais son Odeur x
oître, agréablejre
ésagréable et miy
able à d’autres. Ce
ne, et, pour an
mesure que l'ami
sèche et se dur
étrante et cependi
à frotte et lorsquu
qui la répand; à
ge de lambre af
le s'altère et se vi
te même substant
TES A
et c'est ainsi qu'
DES CACHALOTS. 69
pourroit expliquer Podeur d’alcali volatil
que répandoit lambre gris trouvé sur les
bords du golfe de Gascogne par M. Do-
nadei, et qui se dissipa quelque temps
après que ce physicien l'eut ramassé.
L'ambre gris est si léger, qu'il flotte
non seulement sur la mer, mais encore
sur l’eau douce.
Il se présente en boules irrégulières : les
unes montrent dans leur cassure un tissu
grenu; d’autres sont formées de couches
FF pa es Pa KAE ie t :
r
epaąalils-
A
presqu ques de
seurs, et qui se brisent en écailles.
Le grand diamètre de ces boules varie
ordinairement depuis un douzième jus-
qu'à un tiers de mètre; et leur poids,
depuis un jusqu'à quinze kilogrammes.
Mais on a vu des morceaux d'ambre d’une
grosseur bien supérieure. La compagnie
des Indes de France exposa à la vente
de l'Orient, en 1755, une boule d'ambre
qui pesoit scixante- deux kilogrammes:
Un pêcheur américain d'Antigoa a trouvé
dans le ventre d’un cétacée, à seize my-
riamètres au sud-est des îles du vent, un
morceau d'ambre pesant soixante -cing
7o HISTOIRE NATURELLE
kilograinines , et qu'il a vendu 500 livres
sterling. La compagnie des Indes orien.
tales de Hollande a donné onze mille rits
dalersà un roi de Tidor pour une masse
d'ambre gris, du poids de quatre-vingt.
onze kilogrammes. Nous devons dire ce.
pendant que rien ne prouve que ces
masses n'aient pas été produites artifi-
cicilement par la fusion, la réunion et
le refroidissement gradué de plusieurs
boules ou morceaux naturels. Mais quoi
qu'il en soit, l'état de mollesse et de liqui-
dité que plusieurs causes peuvent donner
à l'ambre gris, et qui doit être son état
primitif, explique comment ce corps odo-
rant peut se trouver mêlé avec plusieurs
substances très-différentes de cet aromate,
telles que des fragmens de végétaux, des
débris de coquilles, des arètes ou d’autres
parties de poisson.
Mais , indépendamment de cette intro-
duction accidentelle et extraordinaire de
corps étrangers dans l'ambre gris, cette
substance renferme presque toujours des
becs ou plutôt des mâchoires du mol-
lusque auquel Linné a donné le nom de
breust : |
On a publié différentes Op
poductiou de cet aromate. |
wralistes l'ont regardé comm
omme une huile minérale ,
se de pétrole. Épaissi pi
i Oins gra
f $ ;
nut ef B que STE
Plusie
'X naturels, Ma
le mollesse et del
auses peuvent doy
qui doit être son éh
omment ce corps ok
r mêlé avec plasim
rentes de cet aromi
cens de végétaux, à
des arètes ou d'auti
mment de cette int
et extraordinaire?
s l'ambre gris, tt
presque toujours t.
mâchoires du mo
é a donné le nomi
DES CACHALOTS. 7r
sepia octopodia, et que mon savant collè-
gue le citoyen Lamarck a placé dans un
genre auquel il a donné le nom d'octopode.
Ce sont ces mâchoires , ou leurs frag-
mens, qui produisent ces taches jaunâ-
tres, noirâtres ou blanchâtres, si nom-
breuses sur l’ambre gris.
On a publié différentes opinions sur la
productiou de cet aromate. Plusieurs na-
turalistes l'ont regardé comme un bitume,
comme une huile minérale, comme une
sorte de pétrole. Épaissi par la chaleur
du soleil et durci par un long séjour au
milieu de l’eau salée, avalé par le cachalot
macrocéphale ou par d’autres cétäcées,
et soumis aux forces ainsi qu'aux sucs
digestifs de son estomac, il éprouveroit
dans l'intérieur de ces animaux une alté-
ration plus ou moins grande. D'habiles
chimistes, tels que Geoffroy, Neumann,
Grim et Brow ont adopté cette opinion,
parce qu'ils ont retiré de lambre gris
quelques produits analogues à ceux des
bitumes. Cette substance leur a donné,
par l'analyse, une liqueur acide, un sel
acide concret, de l'huile et un résidu
52 HISTOIRE NATURÈLLE
charbonneux. Mais , comme l’obserye
notre collègue Fourcroy , ces produits
appartiennent à beaucoup d’autres subs-
tauces qu’à des bitumes. De plus, l'ambre
gris est dissoluble, en grande partie, dans
l’alcool et dans l’éther; sa dissolution est
précipitée par l’eau comme celle des ré-
sires, et les bitumes sont presque inso-
lubles dans ces liquides.
D'autres naturalistes, prenant les frag-
mens de mâchoires de mollusque dissé-
minés dans l'ambre gris pour des portions
de becs d'oiseau, ont pensé que cette subs-
tance provenoit d’excrémens d’oiseaux qui
avoient mangé des herbes odoriférentes.
Quelques physiciens n’ont considéré
lambre gris que comme le produit d'une
sorte d’écume rendue par des phoques,
ou un excrément de crocodile.
= Pomet, Lémery, et Formey de Berlin,
ont cru que ce corps n'étoit qu’un mé-
lange de cire et de miel, modifié par le
soleil et par les eaux de la mer, de mi
nière à répandre une odeur très-suave
Dans ces dernières hypothèses, des céla-
cées auroicnt avalé des morceaux d'ambit
ocodile, TO
gde miel,
je fente d'oiseau » ou d
je rivage en rivage pendan
mollesse, auroit pu rencot
y sattacher plusieurs subs
gre, et particulièrement €
dosaux, de poissons, de
de testacées.
Des physiciens plus rap]
vérité ont dit, avec Clusius
s étoit une substance ani
dans
i + Vudley à
tunsactiong philosophi ques
i i
A mbre étoit une pr
t au u i%
t lormoit q n a
-dess m
ki ns les t tieul à d
ie pli
Se þar ka Pan
lis
Lip
> En grande Partie a
iquides,
listes, prenant nf,
es de mollusque à,
€ gris pour des por,
nt pensé que cettey
cxcrémens d'oise
s herbes odoriférent:
iciens n'ont coul
somme le produitit
idue par des phoi
de crocodile.
y, et Formey de Be!
orps n'étoit qu'un?
le miel, modif }
aux de la mt; de
ur urès-su'
hèses, dat
eaux d”
une ode
€S hypot
é des morc
DES CACHALOTS. 73
gris entraînés par les vagues et flottant
sur la surface de océan; et cet aromate,
résultat d’un bitume, ou composé de cire
et de miel, ou d'écume de phoque, ou
de fiente d'oiseau , ou d’excrémens de
crocodile, roulé par les flots et transporté
de rivage en rivage pendant son état de
mollesse, auroit pu rencontrer, retenir
et s'attacher plusieurs substances étran-
gères, et particulièrement des dépouilles
d'oiseaux, de poissons, de mollusques,
de testacées.
Des physiciens plus rapprochés de la
vérité ont dit, avec Clusius, que l'ambre
gris étoit une substance animale produite
dans l'estomac d’un cétacée, comme une
sorte de bézoard. Dudley a écrit, dans les
Transactions philosophiques, tome XXIII z
que l'ambre étoit une production sem-
blable au musc ou au castoreum, et qui
se formoit dans un sac particulier, placé
au-dessus des testicules d’un cachalot ;
que ce sac étoit plein d’une liqueur ana-
logue par sa consistance à del’huile, d’une
couleur d'orange foncée, et d’une odeur
très-peu différente de celle des morceaux
Céracées. 7
74 HISTOIRE NATURELLE
d'ambre qui nageoient dans ce fluide
huileux; que lambre sortoit de ce sac
par un conduit situé le long du pénis;
et que les cétacées mâles pouvoient seuls
le contenir.
D’autres auteurs ont avancé que ce sac
n’étoit que la vessie de l’urine, et que les
boules d’ambre étoient des concrétions
analogues aux pierres que l’on trouve dans
la vessie de l’homme et de tant d'ani-
maux : mais le savant docteur Swediawer
a fait remarquer avec raison, dans l'ex-
cellent travail qu’il a publié sur l'ambre
gris *, que l’on trouve des morceaux de
cet aromate dans les cachalots femelles
comme dans les mâles, et que les boules
qu’elles renferment sont seulement moins
grosses et souvent moins recherchées. Il
a montré que la formation de l'ambre
dans la vessie, et l'existence d’un sac par-
ticulier-, étoient entièrement contraires
aux résultats de l'observation; il a fait
voir que ce prétendu sac n’est autre chose
que le cœcum du macrocéphale, lequel
+ Transactions philosophiques.
LL T
peste substance sing! '
y démontrent des faits bien
[anbregris se trouve dans
vinl du macrocéphale , à t
klanus, qui varie entre un
ue, Il est parsemé de Í
michoires du mollusque not
re que le cachalot macy
wmit principalement de ce
‘queces mâchoires sont d'un
ban
halo. à m uit de
> Mal
{le dans Certaines
€ trony
ce
; 8 dus
mâles Mi
Le de l'urine
toient des
que (ti
| Concer,
res que l’on trouves,
nme et de tant t
ant docteur Swedi
avec raison, dash
il a publié sur l'ai
ouve des morcean:
les cachalots fem
\äles, et que les bu!
t sont seulement mi
moins recherché
formation de l'auk ‘
‘existence d'un sa!
entièrement conti
l'observation; ila
Ju sac n’est autre
macrocéphale, ke
=
ilosophiquése
» €t que, i
DES CACHALOTS. 75
cœcum a plus d’un mètre de longueur;
ét après avoir rappelé que, suivant
Kæmpfer, lambre gris, nommé par les
Japonois excrément de baleine (kusura no
fu), étoit en effet un excrément de ce
cétacée, il a exposé la véritable origine
de cette substance singulière, telle que
Ja démontrent des faits bien constatés.
Lambre gris se trouve dans le canal in-
testinal du macrocéphale, à une distance
de l'anus , qui varie entre un et plusieurs
mètres. Il est parsemé de fragmens de
inâchoires du mollusque nommé seiche,
parce que le cachalot macrocéphale se
nourrit principalement de ce mollusque,
ct que ces mâchoires sont d’une substance
de corne qui ne peut pas être digérée.
Il n’est qu'un produit des excrémens
du cachalot; mais ce résultat n’a lieu
que dans certaines circonstances, et ne
se trouve pas par conséquent dans tous
les individus. Il faut, pour qu'il existe,
qu'une cause quelconque donne au cé-
tacée une maladie assez grave, une cons-
tipation forte, qui se dénote par un affoi-
blissement extraordinaire, par une sorte
76 HISTOIRE NATURELLE
d’engourdissement et de torpeur, se ter.
mine quelquefois d’une manière funeste
à l'animal par un abcès à l'abdomen,
altère les excrémens, et les retient pen-
dant un temps assez long pour qu'une
partie de ces substances se ramasse, se
coagule, se modifie , Se consolide, et
présente enfin les propriétés de lambre
gris. :
L'odeur de cet ambre ne doit pas
étonner. En effet, les déjections de plu-
sieurs mammifères, tels que les bœufs,
les porcs , etc. répandent , lorsqu'elles
sont gardées pendaut quelque temps,
une odeur semblable à celle de l'ambre
gris. D'ailleurs, on peut observer, avec
Romé de Lille *, que les mollusques dont
se nourrit le macrocéphale, et dont la
substance fait la base des excrémens de
ce cétacée, répandent pendant leur vie,
et même après qu'ils ont été desséchés,
des émanations odorantes très-peu diffé-
rentes de celles de lambre, et que ces
émanations sont très-remarquables dans
* Journal de physique, novembre 1784:
+
re mise *
pitis dalimens non digér e
pda dans Je canal intestina
nuorceanx irréguliers, dont
si quelquefois de quatre où «
Le pécheurs exercés conne
uhalot qu'ils ont sous les per
b lambre gris,
Lnqu'après l'avoir harpo
Miet rejeter tont ce qu'il a
.
AR;
MaC, et ge débarrasser trè
Nent de tonte |
ie S ses matières
» a qu ils ne trouveront |
au son €
or |
Tente des è d' “+,
onde) ci
tt, Hi, :
š 3 Histoire des pois,
à
p. 6, 14 Trok
ances se $i qu
ie, se € mil
proprie POR te
etes de l'an
dr doit y
ns de pl
+_tels que les bej
andent , lorsqu'é
aut quelque temp,
le à celle de l'any
peut observer, an
e les mollusques
océphale, et dont!
ase des excrément
eut pendant leur v
ls ont été dessécli
rantes très-peu di
l'ambre, et que"
uables di
4 5
=
ECES-TCiN
sue, novembre 178
DES CACHALOTS. 77
l'espèce de ces mollusques qui a reçu,
soit des Grecs anciens , soit des Grecs
modernes, les noms de eledone, bolitaine,
osmylos, osmylios et moschites, parce qu’elle
sent le musc *.
L'ambre gris est donc une portion des
excrémens du cachalot macrocéphale ou
d’autres cétacées, endurcie par les suites
d'une maladie, et mêlée avec quelques
parties d’alimens non digérés. Il est ré-
pandu dans le canal intestinal en boules
ou morceaux irréguliers, dont le nombre
est quelquefois de quatre ou de cinq.
Les pêcheurs exercés connoissent si le
cachalot qu'ils ont sous les yeux contient
de l'ambre gris.
Lorsqu'après l'avoir harponné ils le
_ voient rejeter tout ce qu’il a dans l'es-
tomac, et se débarrasser très-prompte-.
ment de toutes ses matières fécales, ils
assurent qu'ils ne trouveront pas d'ambre,
gris dans son corps : mais lorsqu'il leur
présente des signes d’engourdissement et
* Rondelet, Histoire des poissons, première
partie, liv. 17, chap. 6. — Troisième espèce de
poulpe,
7
78 HISTOIRE NATURELLE
de maladie, qu’il est maigre, qu'il ne
rend pas d’excrémens, et que le milieu
de son ventre forme une grosse protu-
bérance, ils sont surs que ses intestins
contiennent lambre qu'ils cherchent. Le
Capitaine Colnett dit, dans la relation
de son voyage ; que, dans certaines cir-
constances, l’on coupe la queue et une
partie du corps du cachalot, de manière
à découvrir la cavité du ventre, et qu'on
s'assure alors facilement de la présence
de l’ambre gris, en sondant les intestin
avec une iongue perche. i
Mais de quelque manière qu'on ait re-
connu l'existence de cet ambre dans l'in-
dividu harponné, ou trouvé mort en
flottant sur la surface de la mer, on lui
ouvre le vetre, en commençant par
lanus, et en continuant jusqu’à ce qu’on
ait atteint l’objet de sa recherche.
Quelle est donc la puissance du luxe,
de la vanité, de l’intérét, de l'imitation
et de l’usage! Quels voyages on entre-
prend, quels dangers on brave, à quelle
cruauté on se condamne, pour obtenir
une matière vile, un objet dégoútant,
l'océan , ou que les vagues |
le rivage : dans
da corps du cétacée , il né
heonleur et l'odeur des vés
mens de l'animal à un si
qu'il n'en est distingué qu
moins de mollesse; mais , 4
il acquiert bientôt la cons
deur forte et suaye qui le ¢
Ona vu de ces morceau
jts tm an
Chine tee a
=
D
=
=
=
=]
…
=
lé du ve
l ventre, et qui
ement de Ja présen
| sondant les intesta
erche.
manière qu'on aitn
€ cet ambre danslh
ou trouvé mot:
ace de la mer, onk
en commençant p
uant jusqu'à ce qui
>» sa recherche.
a puissance du Le
ntérét, de limitatu
ls voyages on et
Ts on brave, à qu
jamne, pou ©
un objet dégouti
obtel
DES CACHALOTS. 79
mais que le caprice et le désir des jouis-
sances privilégiées ont su métamorphoser
en aromate précieux!
L’ambre contenu dans le canal intes-
tinal du macrocéphale n’a pas le même
degré de dureté que celui qui flotte sur
l'océan, ou que les vagues ont rejeté sur
le rivage : dans l'instant où on le retire
du corps du cétacée, il a même encore
la couleur et l'odeur des véritables excré-
mens de l’animal à un si haut degré,
qu'il n’en est distingué que par un peu
moins de mollesse; mais, exposé à l'air,
il acquiert bientôt la consistance et l'o-
deur forte et suave qui le caractérisent.
On a vu de ces morceaux d’ambre en-
traînés, par les mouvemens de l'océan,
sur les côtes du Japon, de la mer de
Chine, des Moluques, de la Nouvelle-
Hollande occidentale *, du grand golfe
de l'Inde, des Maldives, de Madagascar,
de l'Afrique orientale et occidentale, du
* Auprès de la rivière des Cygnes. (Journal
manuscrit du naturaliste Levilain, embarqué avec
le capitaine Baudin, pour une expédition de dé-
couvertes. ) |
80 HISTOIRE NATURELLE
Mexique occidental, des îles Gallapagos,
du Brésil, des îles Bahama , de l’île de la
Providence, et mème à des latitudes plus
éloignées de la ligne, dans le fond du
golfe de Gascogne , entre l'embouchure
de l’Adour et celle de la Gironde, où
M. Donadei a reconnu cet aromate, e
où , dix ans auparavant, la mer en avoit
rejeté une masse du poids de quarante
kilogrammes. Ces morceaux d'ambre dé-
laissés sur le rivage sont, pour les pê-
cheurs , des indices presque toujours
assurés du grand nombre de cachalots
qui fréquentent les mers voisines. Et en
cffet, le golfe de Gascogne, ainsi que l'a
remarqué le citoyen Donadei, termine
cette portion de l'Océan atlantique sep-
tentrional qui baigne les bancs de Terre-
Neuve, autour desquels naviguent beau-
coup de cachalots, et qu'agitent si sou-
vent des vents qui soufflent de l'est ct
poussent les flots contre les rivages de
France. D'un autre côté, le citoyen
Levilain a vu non seulement une grande
quantité d’ossemens de cétacée gisaus su
les bords de la Nouvelle-Hollaude, anpiès
Casa
cies, auprès de Madagases
le temps proposée en Angh
L'anbre gris, gardé pend
mis, se couvre, comme
dune poussière grisätre, M
damment de cette décomp
re, on ne peut souvent :
parle Commerce , qu's
Dnle fahifie comi
e de Ja
t
€ sont, pour les y
€s presque toujon
nombre de cachal
mers voisines, Pta
tSCogne, ainsi quel
n Donadei, termy
céan atlantique s
1e les bancs de Ten
juels naviguent bar
et qu'agitent sis
soufflent de l'est
-ontre les rivage’
re côté, le cito
eulement une gr
de cétacée giat"
elle-Hollaude, aup
DES CACHALOTS. er
de morceaux d'ambre gris, mais encore la
mer voisine peuplée dun grand nombre
de cétacées et bouleversée pendant hiver
par des tempêtes horribles, qui précipi-
tent sans cesse vers la côte les vagues
amoncelées; et cest d’après cette certi-
tude de trouver beaucoup de cachalots
auprès des rives où lon avoit vu, des
morceaux d'ambre, que la pêche parti-
culière du macrocéphale et d’autres cé-
tacées, auprès de Madagascar, a été dans
le temps proposée en Angleterre.
L'ambre gris, gardé pendant plusieurs
mois, se couvre, comme le chocolat,
d'une poussière grisâtre. Mais, indépenu-
damment de cette décomposition natu-
relle, on ne peut souvent se le procurer
par le commerce, qu’altéré par la fraude.
On le falsiñe communément en le mêlant
avec des fleurs de riz, du styrax ou d'au-
tres résines *. Il peut aussi être modifié
par les sucs digestifs de plusieurs oiscaux
d'eau qui l’avalent, et le rendent saus
beaucoup changer ses propriétés; et le
* Mémoire du docteur Swediawer, déjà cité.
62 HISTOIRE NATURELLE
citoyen Donadei a écrit que les habitans
de la côte qui borde le golfe de Gascogne,
appeloient rexardé lambre dont la nuance
étoit noire ; que, suivant eux > On ne
trouvoit cet ambre noir que dans des
foréts voisines du rivage, mais élevées
au-dessus de la portée des plus hautes
vagues ; et que cette variété d’ambre
tenoit sa couleur particulière des forces
intérieures des renards , qui étoient très-
avides d'ambre gris, n’en altéroient que
foiblement les fragmens , et cependant
ne les rendoient qu’après en avoir changé
la couleur.
L'ambre gris a été autrefois très-recom-
mandé en médecine. On l’a donné en
substance ou en feinture alcoolique. On
s'en est servi pour l'essence d’ Hofmann,
pour la teinture royale du codex de Paris,
pour des /rochisques de la pharmacopée de
Wirtemberg, etc. On l’a regardé comme
stomachique, cordial, antispasmodique.
On a cité des effets surprenans de cette
substance dans les maladies convulsives
des plus dangereuses, tels que le tétanos
et Phydrophobie, Le docteur Swediawer
À leur pl
nuhèient une gran
hir à la place de l'encens,
wreours à cet aromate , CO
gdisiaque.
lis il est principalement
parles parfums : il en est um
ls plus fréquemment employ
tileavec lemuse , qu'il attén
Luptre les effets au point |
UT plus douce et plus a
he ka des substane
Puisque la plus pe!
Gnbre
| bre suffit Pour parfumer
n espace fr
(ps tr)
t
Lors
i g le docteur Swediave
y lambre gris se vend l
gris s où à L
à S trols déc T: |
Donade; Y “4
Ale de e
ariété d
articulièr
sinens , et Cepen
après en avoir chay
é autrefois très-recm
16. On l’a domi:
einture alcoolique. À
l'essence d Hofman
tle du codex de Pai,
de la pharmacopét
On l’a regardé comi
ial, an tispasmodiq!
s surprenans de cel
maladies conval
? ,
dial
e docteur Swedia
f
atai
s, tels que le teta
DES CACHALOTS. 83
rapporte que cet aromate a été très-pur-
gatif pour un marin qui en avoit pris un
décagramme et demi après lavoir fait
fondre au feu. Dans plusieurs contrées de
l'Asie et de l'Afrique, on en fait un grand
usage dans la cuisine, suivant le docteur
Swediawer. Les pélerins. de la Mecque
en achètent une grande quantité, pour
l’offrir à la place de l’encens. Les Turcs
ont recours à cet aromate, comme à uu
aphrodisiaque.
Mais il est principalement recherché
pour les parfuins : il en est une des bases
les plus fréquemment employées. On le
mêle avec le musc , qu'il atténue, et dont
il tempère les effets au point d’en rendre
Podeur plus douce et plus agréable. Et
c'est enfin une des substances les plus
divisibles, puisque la plus petite quantité
d'ambre suffit pour parfumer pendant un
temps très-long un espace très-étendu *,
* Lorsque le docteur Swediawer a publié son
travail, Pambre gris se vendoit à Londres une livre
sterling les trois décagrammes; et, suivant le ci-
toyen Donadei, lambre gris, trouvé sur les côtes
eide FR X
du golfe de Gascogne, étoit vendu, en 1790, à peu
84 HISTOIRE NATURELLE
Ne cessons cependant pas de parler de
Pambre gris sans faire observer que lal-
tération qui produit cet aromate, n’a lieu
que dans les cétacées dont la tête, le corps
et la queue, organisés d’une manière par-
ticulière, renferment de grandes masses
d’adipocire; et il semble que l'on a voulu
indiquer cette analogie en donnant à
l’adipocire le nom d'ambre blanc, sous
lequel cette matière blanche a été connue
dans plusieurs pays.
Nous venons d'examiner les deux subs-
tauces singulières que produit le cachalot
imacrocéphale; continuons de rechercher
les attributs et les habitudes de cette
espèce de cétacée.
Il nage avec beaucoup de vîtesse. Plus
vif que plusieurs baleines, et même que
le norcaper, ne le cédant par sa masse
qu'à la baleine franche, il n’est pas sur
prenant qu'il réunisse une grande force |
aux armes terribles qu'il a reçues. Il
près le même prix dans le commerce, où on le
regardoit comme apporté des grandes Indes, quoi
que les pêcheurs n’en vendissent le même poids ‘
Bayonne ou à Bordeaux que 5 ou 6 francs.
pp de queue Une PE
kquelle on l'avoit attaché à
a lorsqu'on eut doublé la
h coupa pas, mais il entrai
aarière, quoiqu'elle fût
un vent favorable.
ll et vraisemblable qu'il
je du macrocéphale, Ce cé
tps étranger à la Médi
aens n'en ont pas eu ce
ilte nette, Il Í
-K paroît mê
i me q
n d'ambre blanc, 9
ûs
xaminer les deur:
que produit le cah
ntinuons de rechek
es habitudes de
ucoup de vitesse h
aleines, et mêmeį
> cédant par sa m-
inche, il n'est pas
1is-€ une grande i
- 74
es qu'il a regue
FM à
ns le commertt; g
1é des grandes past
endissent le méme p
S,
x que 5 ou 6 franc
€ blanche a été com
DES CACHALOTS. 85
s'élance au-dessus de la surface de l'océan.
avec plus de rapidité que les baleines, et
par uv elan plus élevé. Un cachalot que
l'on prit en 1715 auprès des côtes de
Sardaigne , et qui n’avoit encore que
seize mètres de longueur, rompit d’un
coup de queue une grosse corde, avec
laquelle on avoit attaché à une barque;
et lorsqu'on eut doublé la corde, il ne
la coupa pas, mais il entraîna la barque
en arrière, quoiqu’elle fût poussée par
un veut favorable.
Il est vraisemblable qu'il étoit de l’es-
pèce du macrocéphale, Ce cétacée en effet
n'est pas étranger à la Méditerranée. Les
anciens n’en ont pas eu cependant une
idée nette. I! paroît même que, sans en
excepter Pline ni Aristote, ils n’ont pas
bien distingué les formes ni les habitudes
des grands cétacées, malgré la présence
de plusieurs de ces énormes animaux
dans la Méditerranée, et malgré les ren-
seignemens que leurs relations commer-
ciales avec les Indes pouvoient leur pro-
curer sur plusieurs autres. Non seulement
ils ont appliqué à leur mysticetus des
86 HISTOIRE NATURELLE
rorqual aussi- bien que de la baleine
franche, mais encore ils ont attribué à
leur baleine des formes ou des propriétés
du gibbar, du rorqual et du cachalot
macrocéphale ; et ils ont composé leur
physalus, des traits de ce même macro-
céphale mêlés avec ceux du gibbar. Au
connoître les opinions des anciens au
sujet des cétacées , que de consulter
l'excellent ouvrage du savant professeur
Schneider sur les Synonymes des cétacées
et des poissons, recueillis par Artédi,
Mais la Méditerranée n’est pas la seule
mer intérieure dans laquelle péuètre le
mMmacrocéphale : il appartient même
presque toutes les mers. On l’a reconnu
dans les parages du Spitzherg ; auprès du
cap Nord et des côtes de Finmarck ; dans
les mers du Groenland; dans le détroit
de Davis; dans la plus grande partie de
l'Océan atlantique septentrional; dans le
golfe britan nique, auprès de l'embouchure
de l'Elbe, dans lequel un macrocéphale
fut poussé par une violente tempête ,
w-
organes, des qualités on des gestes dy
t
ducan °
de l'ile de France;
yar €t
pi rivages occu
bague les
À burele- Hollande , où à
pe:
; e arm
jure parmi ces trou pes
i i fignis cétacées que le
reste, on ne peut micux faire , pour
kihin a vu attirer des petr
ute les vagues furieuses, |
et avec force, pourswiy
"N; et se presser auprès di
lwin, de la rivière des Cy
h hie des Chiens-marims k
Lin ven i
is ande $; près du
mala, où
une
l
qual et Fos
ils ont compo
ls de ce mére
C Ceux du gibba
it mieux fa
nions
°S > que de conj
e du savant profe
(
|
Ynonymes des cite
recueillis par Art
ranée n’est pas las
ns laquelle péuèr!
mers. On l’a ren
u Spitzberg; aupi
tes de Finmark;
nland; dans le dé
plus grande part
i septentrional; ú
auprès de peni
quel un macrotip
,
we violente ft!
h
appartient mêm
DES CACHALOTS. 87
échoua et périt, en décembre 1720; auprès
de Terre-Neuve; aux environs de Bayon-
ne, non loin du cap de Bonne-Espérance ;
près du canal de Mosambique, de Mada-
gascar et de l’île de France; dans la mer
qui baigne les rivages occidentaux de
la Nouvelle- Hollande, où il doit avoir
figuré parmi ces troupes d'innombrables
et grands cétacées que le naturaliste
Levilain a vu attirer des pétrels !, lutter
contre les vagues furieuses, bondir, s'é-
lancer avec force, poursuivre des pois-
sons, et se presser auprès de la terre de
i Lewin, de la rivière des Cygnes, et de
la baie des Chiens-marins, au point de
gêner la navigation; vers les côtes de la
Nouvelle-Zélande ?; près du cap de Co-
rientes du golfe de la Californie; à peu
de distance de Guatimala , Où le capitaine
Coluett rencontra une légion d'individus
* Voyez, dans Particle de la baleine franche,
ce que nous avons dit, après le capitaine anglois
Colnett, des troupes de pétrels qui accompagnent
celles des plus: grands cétacées.
* Lettre du capitaine Baudin à mon collègue
Jussieu,
88 HISTOIRE NATURELLE
de cette espèce; autour des îles Galla-
pagos; à la vue de l'île Mocha et du
Chili, où, suivant le même voyageur,
la mer paroissoit couverte de cachalots;
dans la mer du Brésil, et enfin auprès
de notre Finisterre.
En 1784 , trente-deux macrocéphales
échouèrent sur la côte occidentale d'Au-
dicrne, sur la grève nommée T'rès-Couaren.
Le professeur Bonnaterre a publié dans
l'Encyclopédie méthodique, au sujet de ces
Cane des détails intéressans qu'il de-
voit à MM. Bastard, Chappuis le fils et
Derrien,
lègue à la première assemblée législative
de France, et maintenant archevêque de
Besancon. Le 13 mars,
età M. leom , mon ancien col-
on vit avec sur-
prise une multitude de poissons se jeter
à la côte, et un grand nombre de mar-
souins entrer dans le port d'Audierne:
Le 14, à six heures du matin, la mer
étoit fort grosse ; et les vents souffloient du
sud-ouest avec violence. On entendit vers
le cap Estain des mugissemens extraordi-
naires , qui retentissoient dans les terres à
plus de quatre kilomètres, Deux hommes,
Lu large queue , Ù
incité par leurs évents un
hmente, qui $ 'élancoit en
hides spectateurs augmen
deniers de ces célacées , n'€
mer qu'une lutte inutile
ark able; il redoubla ène
tirent suivis d'un très-£
din colosses visans, I
il
|
Autour des À Ut |
de l'île MS Ga,
t le Même A
COU verte de ki
Brésil, et enp À
: -deux Macrocéy
côte Occidentale 4}
nommée Très Con,
naterre a publi 4
odique, au sujet de,
ils intéressans qu'il
rd, Chappuis lef
#ÆC0Z , MON ancien
re assemblée légiski
ntenant archevêque
mars, On yit av&s
de de poissons se
zrand nombre de nt
ns le port d'Audier
res du mativ, l”!
Les vents souffloitil
lence. On entendit
pugissemens extrat
t dansles t
issoilen i
Deus bow”
mètres.
DES CACHALOTS. to
qui côtoyoient alors le rivage , furent
saisis de frayeur, sur-tout lorsqu'ils ap-
perçurent un peu au large des animaux
énormes, qui s'agitoient avec violence,
s'efforcoient de résister aux vagues écu-
mantes qui les rouloient et les précipi-
toient vers la côte, battoient bruyam-
ment les flots soulevés, à coups redoublés
de leur large queue , et rejetoient avec
vivacité par leurs évents une eau bouil-
lonnante, qui s’élancoit en siffiant. L’ef-
froi des spectateurs augmenta lorsque les
premiers de ces cétacées, n'opposant plus
à la mer qu’une lutte inutile, furent jetés
sur le sable: il redoubla éncore lorsqu'ils
les virent suivis d'un très-grand nombre
d'autres colosses vivans. Les macrocé-
phales étoient cependant encore jeuues ;
les moins grands n’avoient guère plus de
douze mètres de longueur, et les pius
grands n’en avoient pas plus de quinze
ou seize. Ils vécurent sur le sable vingt-
quatre heures ou environ.
Il ne faut pas être étonné que des mil-
liers de poissons, troublés et effrayés ,
aient précédé l’arrivée de ces cétacées ,
8
Go HISTOIRE NATURELLE
et fui rapidement devant eux. En effet
le macrocéphale ne se nourrit pas seule-
ment du mollusque seiche, que quelques
marins anglois appellent sgzi/i ou squill,
qui est très-commun dans les parages
qu'il fréquente, qui est très-répandu par-
ticulièrement auprès des côtes d'Afrique
et sur celles du Pérou, et qui y parvient
à une grandeur si considérable, que son
diamètre y est quelquefois de plus d’un
tiers de mètre *. Il n’ajoute pas seulement
d'autres mollusques à cette nourriture; il
est aussi très-avide de poissons, notam-
ment de cyclopières. On peut voir dans
Duhamel qu’on a trouvé des poissons de
deux mètres de longueur dans l'estomac
du imacrocéphale. Mais voici des ennemis
bien autrement redoutables , dont ce
cétacée fait ses victimes. Il poursuit les
phoques, les bäleinoptères à bec, le
dauphins vulgaires. 11 chasse les requins
avec acharnement ; et ces squales, si
vw
an
* Observations faites par M. Starbue, capitaine
de vaisseau des États-Unis, et communiquées à
Lacepède par le citoyen Joseph Dourlen , de
Dunkerque, en frimaire de l'an 4
á
=
=
=
a
+
ue =]
=
D
,
La
~-
Es)
=
_
epécipitent au
çitent contre les rochers
ienee pour se donner lan
iwut pas même approche
wre, malgré l'avidité ave
krent les restes des au
lis la relation du voya
WMM, Olafsen et Povelsen
Fa douter que Je macrocé|
"zvorace pour saisir w
tier, le briser
Bi les homm
pchenrs islan
dans sa et
es qui le me
levant eu |
Onsidérabl]
Iquefois Fe W
q: Plus dy
ajoute pas seules
à cette nourriture;
de poissons, notn
S. On peut yoirin
rouvé des poissoni
gueur dans l'eston
lais voici des ennei
doutables , dontt
times. Il poursuit À
noptères à bee, b
11 chasse les regu
á > es E£ uales, !
, et ces q
p
mis, et commun
ourlen ;
ar M. Starhue, pit
iqui
i
n Joseph D
de l'an 4
DES:CACHALOTS. : gI
dangereux pour tant d'autres animaux,
sont , suivant Otho Fabricius, saisis
d'une telle frayeur à la vue du terrible
macrocéphale, qu'ils-s’empressent de se
cacher sous le sable ou sous la vase, qu'ils
se précipitent au travers des écueils, qu’ils
se jettent contre les rochers avec assez de
violence pour se donner la mort, et qu'ils
n'osent pas même approcher de son ca-
davre, malgré l’avidité avec laquelle ils
dévorent les restes des autres cétacées.
D'après la relation du voyage en Islande
de MM. Olafsen et Povelsen, on ne doit
pas douter que le macrocéphale ne soit
assez vorace pour saisir un bateau pê-
cheur, le briser dans sa gucule, et en-
gloutir les hommes qui le montent : aussi
les pêcheurs islandois redoutent-ils son ap-
proche. Leurs idées superstitieuses ajou-
tent à leur crainte, au point de ne pas
leur permettre de prononcer en haute
mer le véritable nom du macrocéphale;
et ne négligeant rien pour l’eloigner , ils
jettent dans la mer, lorsqu'ils appercoi-
vent ce féroce cétacée, du soufre, des ra-
meaux de genevrier, des noix muscades,
62 HISTOIRE NATURELLE
de la fiente de bœuf récente, ou tâchent
de le détourner par un grand bruit et
par des cris perçcans.
Le macrocéphale cependant rencontre
dans de grands individus, ou dans d'au-
tres habitans des mers que ceux dont il
veut faire sa proie, des rivaux contre les-
quels sa puissance est vaine. Une troupe
nombreuse de macrocéphales peut méme
être forcée de combattre contre une autre
troupe de cétacées redoutables par leurs
forces ou par leurs armes. Le sang coule
alors à grands flots sur la surface de
l'océan , comme lorsque des milliers de
harponneurs attaquent plusieurs balei-
nes ; et la mer se teint en rouge sur un
espace de plusieurs kilomètres *.
* Traduction du Voyage en Islande de MM.
Olafsen et Povelsen , tome IV, p. 439.
Le P. Feuillée dit, daus le recueil des observa-
tions qu'il a faites en Amérique (tome I, page 309)
x 3 A 7 2 e 33 f ag
qu’auprès de la cĉie du Pérou il vit l'eau de la we
mêlée avec un sang fétide; que, selou les Indiens,
ce phénomène avoit lieu tous les mois, et que ce
sang provenoit, suivant ces mêmes Indiens, d’une
évacuation à laquelle les baleines fernelles étoient
Ia contrainte ,
irage, v'arrachent par
is sons plus ou moins fo
poins expressifs aux cêtac
arement au cachalot 1
Petétre le sentiment le p
ceux que les animaux peu
leur inspire-t-il aussi des so
qti l'amoncent an loin.
urs
Er Chaque l
haley kadi e.
x t Les combats que m
tomh; re
RA € de ceux on:
ru, X qui Pertes
Servé As
e RE y ; our ey
w * Feul] |
LE rec me
aux Pr
des Tr
N
A TURER
ef récente a
ar
1S.
3 Cependar
tVi .
idus, o
est Vaine
rocéph
‘attre
* Une tro,
ales peut ny,
Contre Une i
redoutables par,
armes, Le sang eoj
ts sur la snif;
resque des millies;
uent plusieurs bil
lent en rouge sur
s kilomètres *.
yoge en Islande del
ome IV, p. 420.
aus le recueil des obe
érique (tome Í, paged
Pérou il vit l'eau de he
e; que, selou les Li
1 tous les mois, €! Pr
ces mêmes Indiens,”
s baleines femelles W
» Ou tå |
u àt
n Brand wi
If
i
X Contre},
DES CACHALOTS. 93
Au reste, n'oublions pas de faire faire
attention à ces mugissemens qu'ont fait
entendre les cachalots échoués dans la
baie d'Audierne, et de rappeler ce que
nous avons dit des sons produits par les cé-
tacées, dans l’article de la baleine franche
et dans celui de la baleinoptère jubarte.
La contrainte, la douleur, le danger,
la rage, n’arrachent peut-être pas seuls
des sons plus ou moins forts et plus ou
moins expressifs aux cétacées, et parti-
culièrement au cachalot macrocéphale.
Peut-être le sentiment le plus vif de tous
ceux que les animaux peuvent éprouver,
leur inspire-t-1l aussi des sons particuliers
qui l’annoncent au loin. Les macrocé-
phales du moins doivent rechercher leur
femelle avec une sorte de fureur. Ils
s'accouplent comme la baleine franche;
et pour se livrer à leurs amours avec
sujettes chaque mois, et lorsquelles étoient en
chaleur. Les combats que se livrent les cétacées,
et le nombre de ceux qui périssent sous les coups
des pêcheurs, suffisent pour expliquer le fait ob-
servé par le P. Fewllée , sans qu'on ait besoin
d'avoir recours aux idées des Indiens.
g4 HISTOIRE NATURELLE.
moins d'inquiétude ou de trouble, ils se
rassemblent, dans le temps de leur union
la plus intime avec leur femelle, auprès
des rivages les moins fréquentés. Le ca-
pitaine Colnett dit, dans la relation de son
voyage, que les environs des îles Galla-
pagos sont dans le printemps le rendez-
vous de tous les cachalots macrocéphales
(sperma ceti) des côtes du Mexique, de
celles du Pérou, et du golfe de Panama;
qu'ils s’y accouplent, et qu’on y voit de
jeunes cachalots qui wont pas deux mètres
de longueur.
Ou a écrit que le temps de la gestation
est de neuf ou dix mois, comme pour
la baleine franche ; que la mère ne donne
le jour qu'à un petit et tout au plus à
deux. Mon ancien collègue, M. l'arche-
vêque de Besancon, et M. Chappuis, que
J'ai déjà cités, ont communiqué dans le
temps au professeur Bonnaterre, qui l'a
publiée, une observation bien précieuse
à ce sujet.
Les trente-un cachalots échoués en 1784
auprès d'Audierne étoient presque tous
femelles. L’équinoxe du printemps appro-
ssées sur le
pu des explosions bruyanles.
ds petits, € l'autre un $
ut enlevés par les vagues
qiresta sur la côte , étoit bi
ait pas encore de deni
geur étoit de trois mètre:
pi pourroit faire croire q
chalots vus par M. Colm:
k Gallapagos lui ont par
Lure à ee
A 2 E a dû être
D uen
es flot
ggoient pou
té c
S qui dey
Xique i
su
t du golfe de Panay
nt, et qu'on ÿ voit
u n'ont pas deux miy
temps de la gestati
X Mois, comme p
que la mère ne dou
etit et tout au pli
collègue, M. lack
, et M. Chappus,f
communiqué dans!
r Bonnaterre, quil
-vation bien précie
LA r nA
halots échoues enr
S to-
étoient presqu
-app
e du printemps |
DES CACHALOTS. 95
choit : deux de ces femelles mirent bas
sur le rivage. Cet événement, hâté peut-
être par tons les efforts qu’elles avoient
faits pour se soutenir en pleine mer et
par la violence avec laquelle les flots les
avoient poussées sur le sable, fut précédé
par des explosions bruyantes. L'une donna
deux petits, et lautre un seul. Deux fu-
rent enlevés par les vagues : le troisième ,
qui resta sur la côte , étoit bien conformé,
n’avoit pas encore de dents, et sa lon-
gueur étoit de trois mètres et demi; ce
qui pourroit faire croire que les jeunes
cachalots vus par M. Coôlnett auprès des
îles Gallapagos lui ont paru moins longs
qu'un double mètre, à cause de la dis-
tance à laquelle il a dû être de ces jeunes
cétacées , et de la difficulté de les observer
au milieu des flots qui devoient souvent
les cacher en partie.
La mère montre pour son petit une
affection plus grande encore que dans
presque toutes les autres espèces de cé-
tacées. G'est peut-être à un macrocéphale
femelle qu'il faut rapporter le fait sui-
vant, que l’on trouve dans la relation
96 HISTOIRE NATURELLE
du voyage de Fr. Pyrard *. Cet auteur
raconte que, dans la mer du Brésil, un
grand cétacée, voyant son petit pris par
des pêcheurs, se jeta avec une telle furie
contre leur barque, qu’il la renversa, et
précipita dans la mer son petit, qui
par-là fut délivré, et les pêcheurs, qui
ne se sauvèrent qu’avee peine.
Ce sentiment de la mère pour le jeune
cétacée auquel elle a donné le jour, se
retrouve même dans presque tous les
macrocéphales pour les cachalots avec
lesquels ils ont l'habitude de vivre. Nous
lisons dans la relation du voyage du
capitaine Colnett, que lorsqu'on attaque
une troupe de macrocéphales, ceux qui
sont déjà pris sont bien moins à craindre
pour les pêcheurs, que leurs compagnons
encore libres, lesquels, au lieu de plor-
ger dans la mer ou de prendre la fuite,
vont avec audace couper les cordes qui
retiennent les premiers, repousser où
immoler leurs vainqueurs, et leur rendre
la liberté.
Mais les efforts des macrocéphales sont
* Seconde partie, page 208.
ment
pol seule e hè al
ère
pais dans l'hémisp hi
pure que d'illustres |
; en
gandes leçous apprenne
uns à faire avec facilité ce
it réservé à l'audace éel
wln, des Bougainville «
ls stations et le nombre
de cachalots , ainsi que d's
éhcées dont on recherche
ions, l'ambre ou l'adipo
ko dans les deux oci
ther
f 1 ouvrent de nouvel!
CS, et créent de no
Méreg de matins
ins Pour les
Dour les Ange: =
Pape que ains des É
bitude de vivre, Ny
ation du Voyage 4
que lorsqu'on attiq
rocéphales, ceurg
bien moins à craint
que leurs compag
1els, au lieu de p
de prendre la fuit,
couper les cordes ¢
miers , repousse
queurs, et leur rh
sales oi
>s macrocéphalés 9 |
age 2.8.
DES CACHALOTS. 97
aussi vains que ceux de la baleine franche.
Le génie de l’homme dominera toujours
l'intelligence des animaux , et son art
enchaînera la force des plus redoutables.
On péche avec succès les macrocéphales,
non seulement dans notre hémisphère,
mais dans l'hémisphère austral; et à
mesure que d'illustres exemples et de
grandes leçons apprennent aux naviga-
teurs à faire avec facilité ce qui naguère
étoit réservé à l'audace éclairée des Ma-
gellan , des Bougainville et des Cook,
les stations et le nombre de pêcheurs
de cachalots, ainsi que d’autres grands
cétacées dont on recherche l'huile, les
fanons , lambre ou l’adipocire, se mul-
tiplient dans les deux océans. Ces pê-
cheries ouvrent de nouvelles sources de
richesses, et créent de nouvelles pépi-
nières de marins pour les Anglois, et
pour les Américains des États-Unis, ce
peuple que la nature, la liberté et la
philosophie appellent aux plus belles des-
tinées, et qui l'emporte déjà sur tant
d'autres nations par l'habileté et la har-
diesse avec laquelle il parcourt la mer
9
98 HISTOIRE NATURELLE
comme ses belles contrées > Et recueille
les trésors de l’océan aussi facilement que
les moissons de ses campagnes *.
Les macrocéphales résistent plus long-
temps que beaucoup d'autres cétacées,
aux biessures que leur font la lance et le
harpon des pêcheurs. On ne leur arrache
que difiicilement la vie, et on assure qu'on
a vu de ces cachalots respirer encore,
quoique privés de parties considérables
de leur corps, que le fer avoit désorga-
nisées au point de les faire tomber en
putréfaction.
Il faut observer que cette force avec la-
quelle les organes du cachalot retiennent,
pour ainsi dire, la vie, quoiqu'’étroite-
ment liés avec d’autres organes lésés,
altérés et presque détruits, appartient à
une espèce de cétacée qui a moins besoin
que les autres animaux de sa famille,
de venir respirer à la surface des mers le
fluide de l'atmosphère, et qui par con-
* Le citoyen Cossiguy a parlé de ces pêcheries
_ > à Pi 14
australes dans lintéressant ouvrage qu'il a publié
sur les colonies.
'„iumens OU
per cuite y est recber
m wès-bon mets. Son hu
jusieus auteurs , donne
dhire, sans exhaler de mar
tlon peut faire une co
ae les fibres de ses musel
ites produits l'adipocire et
rousverrez combien de m
üprer à l'homme entrepre
t desir de chercher le
i mai
mihien des frimas et
k des te
Hovoquer Jusqu'au bou
S contrée, "|
S €
°S Camp M,
dl 7 Pagnes +
j: 5 SSISteNt pl)
t p d autres cit)
ur font la ln
F i On ne leur t
a vie, eton assure
\ialots respir :
an aussi leu
e |
Parties consider
e le fer avoit déson
X ()
le les faire tomber,
que cette force ay!
du cachalot retiens
la vie, quoiquéti
l'autres organes lii
détruits, appartient
icée qui a MOIS best!
jimaux de sa famil
, la surface des mer!
phère, et qui px“.
à |
muy a parlé de ces pie
de quil a P”
ssant ouvrage
h |
€ ny
DES CACHALOTS. 99
séquent peut vivre sous l’eau pendant
plus de temps =
La peau, le lard, la chair, les intestins
et les tendons du cachalot macrocéphale,
sont employés dans plusieurs contrées
septentrionales aux mêmes usages que
ceux du narwal vulgaire. Ses dents et
plusieurs de ses os y servent à faire des
instrumens ou de pêche ou de chasse.
Sa langue cuite y est recherchée comme
un très-bon mets. Son huile, suivant
plusieurs auteurs , donne une flamme
claire, sans exhaler de mauvaise odeur;
et l’on peut faire une colle excellente
avec les fibres de ses muscles. Réunissez
à ces produits l’adipocire et Pambre gris,
et vous verrez combien de motifs peuvent
inspirer à l'homme entreprenant et avide
le desir de chercher le macrocéphale au
milieu des frimas et des tempêtes, et de
le provoquer jusqu’au bout du monde.
* On peut voir ce que nous avons dit sur des
phénomènes analogues, dans le Discours qui est
à la tête de l'Histoire naturelle des quadrupèdes
ovipares.
100 HISTOIRE NATURELLE
nn T mm e
LE CACHALOT TRUMPO",
ea
Qvz l’on jette les yeux sur la figure
du trumpo, et nous n'aurons pas besoin
de faire observer combien sa tête est co-
lossale. La longueur de cette tête énorme
* Catodon trumpo; cachalot de la Nouvelle.
Angleterre ; trumpo, par les habitans des Ber-
mudes ; sperma ceti whale , par les Anglois;
catodon macrocephalus ( var. gamma ). Linné,
édition de Gmelin ; cachalot trumpo , Bonnaterre,
planches de PEncyclopédie méthodique; Dudley,
Philosoph. Transact, , n. 357; cetus (Novæ Anglie)
bipinnis , fistul& in cervice, dorso gibboso,
Brisson , Regn. anim. p. 369, n. 3; Dudleyi ba-
læna , Klein, Miss. pisc. 2, p: 15; Mémoires de
l’Académie des Sciences, année 1741, 26 ; Ro-
bertson , Philosoph. Transact. vol, LX; Blund
headed, Pennant, Zoolog. Britann. vol. ITI, p.61;
cachalot trumpo , édition de Bloch publiée par
R. R. Castel; cachalot trumpo , Histoire des pêches
des Hollandois dans les mers du Nórd, traduites
du hollandois en francois par le čiioyen Bernart
Dereste, tome I, p. 163.
1 . 2
prieantérienre de la tête ,
pue tous les sens , re
- pande portion d'un immer
toqué par-devant de man
trtès en grand l'image
au gigantesque,
le dents dont la mâch
N 4
L
les yeux
Jus a
Combien Sa tête
ur de cette tête én
ur la in
as bay,
e e ti
Sr nalot de la dr
» paries habi
lus ( var. gamma), liy
tchalot trumpo, Bonin
ypédie méthodique; Di
De 357; cetus (1 Vovæ Arh
cervice , dorso gilb,
p. 360 , n. 3; Dudkyk
JISC. 2
ces, année 1741, 2: i
Transact. vol, LX; Bu
log. Britann. vol, II, pi
ition de Bloch pihy
trumpo , Histoire despit
es mers du Nórd, rab
ois par le čiioyen ad
103. |
0
» Par Les Am
> p- 193 Ménori-
DES CACHALOTS. ior
eut surpasser la moitié de la longueur
totale du cétacée; et cependant le trumpo,
entièrement développé, a plus de vingt-
trois mètres de long. La tête de ce cachalot
est donc longue de douze mètres. Quel
réservoir d’adipocire!
La mâchoire supérieure, beaucoup plus
longue et beaucoup plus large que l'in-
férieure, recoit dans des alvéoles les dents
ui garnissent la mâchoire d'en-bas. La
partie antérieure de la tête , convexe dans
presque tous les sens , représente une
grande portion d’un iminense ellipsoïde,
tronqué par-devant de manière à y mon-
trer très en grand l’image d’un mufle de
taureau gigantesque.
Les dents dont la mâchoire inférieure
est armée , ne sont, le plus souvent,
qu'au nombre de dix-huit de chaque
côté. Chacune de ces dents est droite,
grosse, pointue, blanche comme le plus
bel ivoire, et longue de près de deux
décimètres. i
L'œil est petit, placé au-delà de lou-
verture de la bouche, et plus élevé que
cette ouverture.
I02
HISTOIRE NATURELLE
On voit, à l'extrémité su périeure du mu.
-seau , une bosse dont la somimnité présente
l'orifice des évents, lequel a très-souvent
plus d’un tiers de mètre de largeur.
Au-delà de cette sommité, le dessus
de la tête forme une grande convexité,
séparée de celle du dos, qui est plus large,
plus longue et plus élevée, par un en-
foncement très-sensible, que l’on seroit
tenté de prendre pour la nuque. Mais au
licu de trouver cet enfoncement au-delà
de la tête et au-dessus du cou , On le voit
avec étonnement correspondre au milieu
de la mâchoire inferieure, et n'être pas
moins éloigné de l'œil que de l'éminence
des évents ; et c’est à l'endroit où finit
la tête et où le corps commence, que le
eétacée montre sa plus grande grosseur,
et que sa circonférence est, par exemple,
de quatorze mètres, lorsqu'il en a vingt-
quatre de longueur.
La bosse dorsale ressemble beaucoup
à la sommité des évents; mais elle est
plus haute et plus large à sa base. Elle
correspond à l'intervalle qui sépare l'anus
des parties sexuclles.
\
sur Pr
La graisse qu
j noirâtre
M gumpo-
pout ;
„moins âcre €t
dla baleine franche ”- 7
Deplus, Un trumpo male í
mil ré près de la barre
tde l'embouchure de la r
dur, donua dix tonneaux
dune qualité supérieure à
uiphale, et qu'on retiri
atérieure de sa tête 5, On
plus clair
Histoire des pêches holland
dicioyen Bernard Dereste ;
* Voyez
te
le trum A.
ak, À wort plus de
se:
à Girconfé
rt
à
a
>
=
=
2
=
p
On ley
'Orrespondre au mip
le ieure , et n'etre p
œil que de l'éminty
st à l'endroit oùt
PS commence, qui
plus grande grosse,
nee est, par exemp
À lorsqu'il en avn}
ressemble beauto
vents; mais elle“
large à sa base. Bt
valle qui sépart l'a
S.
DES CACHALOTS. 103
Les bras ou nageoires pectorales sont
extrémement courts.
La peau est douce au toucher , et d’un
gris noirâtre sur presque toute la surface
du trumpo. La graisse que cette peau
recouvre, fournit une huile qui, dit-on,
est moins âcre et plus claire que l'huile
de la baleine franche ?.
De plus, un trumpo mâle qui échoua en
avril 1741 près de la barre de Bayonne,
et de l'embouchure de la rivière de l'A-
dour, donua dix tonneaux d’adipocire ?
d'une qualité supérieure à celui du ma-
erocéphale, et qu'on retira de la cavité
antérieure de sa tête. On trouva aussi
+ Histoire des pêches hollandoises, traduction
du citoyen Bernard Dereste; tome I, p. 163.
2 Voyez, dans Particle du cachalot macrocé-
phale, ce que nous avous dit sur ladipocire ou
blanc de cachalot, si improprement appelé blanc
de baleine, et sur la nature de Pambre gris.
3 Ce trumpo avoit plus de seize mètres de lon-
gueur totale. Sa circonférence, à l'endroit le plus
gros du corps, étoit de neuf mètres; le diamètre
de lorifice des évents, d’un tiers de mètre; la
_ distance de l’extrémité de la caudale à Panus , de
104 HISTOIRE NATURELLE Le jots noi
dans son intérieur une boule d’ambre pe gril cacha iné
gris, du poids de soixante-cinq hecto- ap e le 7 à de
grammes. ve récemment aupr
On a cru que, tout égal d’ailleurs, le pe Zdande ,,
trumpo étoit plus agile, plus audacieux NP ice Bandio |
et plus redoutable que les autres cacha- + Lee du capitane
lots : mais il paroît qu’il a plus de con- fase
fance dans la force de ses mächoires, la
grandeur et le nombre de ses dents, que ——
dans la masse et la vîtesse de sa queue:
car on assure que lorsqu'il est blessé, il
se retourne de manière à se défendre avec
sa gueule.
Le trumpo se plaît dans la mer qui
baigne la Nouvelle-Angleterre, et auprès
des Bermudes : mais on l'a vu aussi dans
les eaux du Groenland, dans le golfe
Britaunique, dans celui de Gascogne; et
près de cinq mètres; la longneur de Panus, dun
tiers de mètre; la largeur de cette ouverture, d’un
sixième de mètre; la distance de Panus à la verge,
de deux mètres; la longueur de la gaine quientouré
la verge, d'un demj-mètre ; le diamètre de cette
gaine, d’un tiers de mètre; la longueur de la
verge, d'un mètre et un tiers; et la hauteur dê
la bosse du des, d’un tiers de mètre,
il en.
D €, Plus
lorsqu’ il est un i
ière À se défendre a
laît dans la mer qi
-A ngleterre, et aupi
is on l'a vu aussi dn
aland , dans le gi
celui de Gascogne;
a longueur de Pans, i!
ur de cette ouverture, in,
stauce de Panus à le wt
ueur de la gaie quieno"
ètre; le diamèlre de h,
mètre; la longueut a
in iai et la baute |
tiers de mètre
DES CACHALOTS. 105
je ne serois pas éloigné de croire qu'il
étoit parmi les cachalots nommés sperma
ceti, et que le capitaine Baudin a ob-
servés récemment auprès des côtes de la
Nouvelle-Zélande *
* Lettre du capitaine Baudin à notre collègue
Jussieu.
HISTOIRE NATURELLE
CACHALOT SVINEVAL*
Nous n'appelons pas ce cétacée le petit
cachalot, parce que nous allons en décrire
un qui lui est inférieur par ses dimen-
sions; d’ailleurs cette épithète petit ne
peut le plus souvent former qu’un mau-
vais nom spécifique. Nous conservons au
cachalot dont nous nous occupons dans
cet article, le nom de svirehval qu’on lui
donne en Norvége et dans plusieurs autres
contrées du Nord; ou plutôt, de cette
* Catodon $Svineval ; petit cachalot; spine-
hoal, en Norvége; kegutilik , en Groenland;
physeter catodon , Linné, édition de Gmelin;
catodon fistula in rostro, Ariedi, gen. 78, syu.
108 ; petit cachalot, Bonnaterre, planches de
PEncyclopédie méthodique; cetus ( minor) bipin
nis , fistul& in rostro, Brisson, Regn. anim.
p-361, n.4; Sibbald, Phal. nov. p. 24; ġalæna
minor, in inferiore maxilla tantim dentata,
sine pinna aut spina in dorso, Sibb, Raj. Pisc
p. 15; Otho Fabricius, Faun, Groenland, 44.
ehval
con de in
l pogination lus
M de vinerah P
¢
d
(i
poth tète arron
(p cétacée à la |
ouc
e de la b d
# Jusétroite que ce
= jfreure plus i
‘a, des deux côtes,
gme, sol
urepondent à des alvéo cs
à mâchoire supérieure,
Qu a trouvé souvent Ce
point de se terminer dar
mesurface plate, presque
w laquelle on voyoit pli
éentriques qui marquo
ra touches de la den
üninnées dans
leur longue
t
hrs avoteut à peine de:
tlautenr ay
= |
“TUE
£
” S VINEyy
ne a \
` pas ce
Cétacé
€
' NOus all Lx
Ong en dér
PAU ses diy
Epithète petih
éricur pi
Cette
e. Nous COnserron,
S NONS Occuponh
de svinehval qu'un)
et dans plusieursan
; Où plutôt, deo
l ; petit cachalot; w
kegutilik , en Gr
inné , édition de Gui
fro , Ariedi, gen. 70,5
Bonnaterre, plande!
ique; cetus ( minor) i
o, Brisson, Regn. #
Phal. nov. p- 2 lae
zilla tantim d
o. Sibb Ra”
Groenland, # |
ma
in dors
, Faun,
y
DES CACHALOTS.
dénomination de svinehval nous avons
tiré celle de svineval, plus aisée à pro-
noncer.
Je cétacée a la tête arrondie; l’ouver-
ture de la bouche petite; la mâchoire
inférieure plus étroite que celle d’en-haut,
et garnie, des deux côtés, de dents qui
correspondent à des alvéoles creusés dans
là mâchoire supérieure.
On a trouvé souvent ces dents usées
107
au point de se terminer dans le haut par
une surface plate, presque circulaire, ct
sur laquelle on voyoit plusieurs lignes
concentriques qui marquoient les diffé-
rentes couches de la dent. Ces dents,
diminuées dans leur longueur par le frot-
tement, avoieut à peine deux centimètres
de hauteur au-dessus de la gencive.
L’orifice des évents, situé à l'extrémité
de la partie supérieure du museau , a
été pris, par quelques observateurs, pour
une ouverture de narines; et c’est ce qui
a pu faire croire que le svineval n’avoit
pas d’évents proprement dits. |
Une éminence raboteuse et calleuse est
placée sur le dos.
108 HISTOIRE NATURELLE.
Les svinevals vivent en troupes dans
les mers septentrionales. Vers la fin du
dernier siècle, cent deux de ces cachalots
échouèrent dans l’une des Orcades : les
plus grands n’avoient que huit mètres
de longueur. Il est présumable que le
svineval fournit une quantité plus ou
moins abondante d’adipocire, et que,
dans certaines circonstances, il produit
de l’ambre gris, comme les cachalots
dont nous venons de parler *.
* On peut voir, dans l’article du macrocé-
phale, ce que l’on doit penser de la nature de
l’adipocire et de celle de Pambre gris.
i g cacHAL(
l
sucmLoT BLAN
paiio
(icétcée paroît de loin av
rapports avec la baleine f
distingue aisément cepen
ku tète, plus alongée que
bline, et la figure du mu
wondi que celui du premien
Ses dents sont fortes, mi
ikwrextrémité; elles sont d
Fu et courbées, Sa cou
hane mêlé de teintes jaune
M longueur n'excède pas
* Catodon apg:
€, et
irconstances, il pro
i
» COmme ii cachi
is de parler +,
. dans l’article du man,
oit penser de la natt;
e de lambre re gris,
DES CACHALOTS. 109
LE CACHALOT BLANCHATRE *,
Cr: cétacée paroît de loin avoir beaucoup
de rapports avec la baleine franche; mais
on distingue aisément cependant la forme
de sa tête, plus alongée que celle de cette
baleine, et la figure du museau, moins
arrondi que celui du premier des he.
Ses dents sont fortes, mais émoussées
à leur extrémité ; elles sont d’ailleurs com-
primées et courbées. Sa couleur est d’un
blanc mêlé de teintes jaunes.
Sa longueur n'excède pas souvent cinq
* Catodon albicans; sperma ceti; catodon
macrocephalus, var. B, Linné, édition de Gmelin;
cetus albicans , bipinnis ex albo flavescens,...…
dorso lævi. Brisson, Regn. anim. p. 359, n. 2;
weisfisch; Martens, Spitz. p. 94; balæna al-
bicans , weisfisch Martensit et Zorgdrageri,
Klein, Miss. pisc. 2, p. z
hviidfiske , Eggede , Groenland. p. 55; albus
piscis cetaceus, Raj. Pisc. p. 11.
LR
123 poisson blanc :
Cétacées, 10
110 HISTOIRE NATURELLE. | s p H Ÿ
ou six mètres : il est donc bien inférieur, L E
par ses dimensions et par sa force, aux
cachalots dont nous venons de parler, On SALE CY
l'a rencontré dans le détroit de Davis, On LÉ PH
ne peut guère douter que ce cétacée ne nil
fournisse de l’adipocire ; et peut-être
-t-il aussi de lambre gris *. ;
C : PisrevRs naturalis
* Voyez, dans l'article du macrocéphale, ce ncée avec le microp
que nous avons dit de ces deux substances. ans bientòt; mais
Eri | wre diférent de €
prendre ce dernier an
pas non plus à la fa
popement dits : la p
! Voyez, au commence
lide inutulé Momence
k tableau général des o;
d ces animaux,
* Physalus cylindric
ts Hollando;
N S me:
lanco] Š :
sis Par le atoyen E
fi
h 17, pl. 2, ge
C,
te
et Peut...
> . ‘ut: j
de | ambre gris + à
rüucle du macroc
éphal à
> ces deux substan i
ces,
m
FES ENISA LES.
LE PHYSALE CYLINDRIQUE?.
Pivsreurs naturalistes ont confondu ce
cétacée avec le microps dont nous parle-
rons bientôt; mais il est même d’un
geure différent de celui qui doit com-
prendre ce dernier animal. Il n'appartient
pas non plus à la famille des cachalots
proprement dits: la position de ses événts
1 Voyez, au commencement de cette Histoire,
l'article inutulé Nomenciature des cétacées, et
le tableau général des ordres, genres et espèces
de ces aniwaux.
2 Physalus cylindricus ; walvischyangst, par
les Hollandois ; cachalot cylindrique, Bonnaterre,
planches de l'Encyclopédie méthodique ; Anderson,
Histoire du Groenland, 148; cachalot pris aux
environs du cap Nord. tlistoire des pêches des
Hollandois dans les mers du Nord, traduite en
françois par le citoyen Bernard Deresie; tome I,
p157, pl 2, fig C.
112 HISTOIRE NATURELLE
auroit suffi pour nous obliger à l'en sépa-
rer. Nous avons donc considéré cet es-
pèce remarquable, hors des deux groupes
que nous avons formés de tous les autres
cétacées auxquels on avoit donné Jusqu'à
nous le même nom générique , celui de
cachalot en francais , et de physeter en
latin ; et nous avons cru devoir distinguer
le genre particulier qu’elle forme > par la
dénomination de physalus , dont on s’est
déjà servi pour désigner la force avec la-
quelle tous les cétacées qu’on a nommés
cachalois font jaillir l'eau par leurs évents,
et qu'on n’avoit pas encore adoptée pour
un genre ni même pour une espèee par-
ticulière de ces cétacées énormes et ar-
més de dents.
De tous les grands animaux, le physale
cylindrique est celui dont les formes ont
le plus de cette régularité que la géomé-
trie imprime aux productions de l’art,
et qui, vu de loin, ressemble peut-être
le moins à un être animé. La forme cy-
lindrique qu'il présente dans la plus
grande partie de sa longucur , le feroit
prendre pour un immense tronc d'arbre,
iune
l pie disparoit, pour S
niieu de celle d'en-haut, €
autement, et que le muse
nit comme tronqué ; $€ ter
ufice énorme, verticale , |
pesque circulaire,
Quelon se suppose placé
“dique gigantesque et ]
âluteur de cette surface
la telle d'un de ces rem
Qui cei nen |
e. ` Salem.
ph sa]
Ft être anas
Aussi
=
|
NA
r no w
8 * x Obliger ap, |
le N: nsidey Ù
» hor d te
VOns cru
lier qu'elle f
le Physalus ,
désigner la
’étacées qu'on à nom
illir l'eau Par leursére
pas encore adopté
me pour une espèerz
cétacces énormes d
dont y i
fo
ree avg
ands animaux, le px
celui dont les forms!
régularité que la g
ux productions delt
loin , ressemble peit!
‘tre animé. La fornt!
présente dans l}
le sa longueur, bh
n immense trone dW
DES PHYSALES.
si on connoissoit un assez gros arbre pour
lui être comparé, ou pour une de ces
tours antiques que des commolions vio-
lentes ont précipitées dans la mer dont
elles bordoient le rivage, si on ne le
voyoit pas flotter sur la surface de l'o-
céan.
Sa tête sur-toutressemble d'autant plus
à un cylindre colossal , que la mâchoire
inférieure disparoît, pour ainsi dire, au
milieu de celle d'en-haut, qui l’encadre
exactement , et que le museau, qui pa-
roît comme tronqué ; se termine par une
surface énorme, verticale , presque plane
et presque circulaire.
Que l’on se suppose placé au-devant de
ce disque gigantesque, et l’on verra que
la hauteur de cette surface verticale peut
égaler celle d’un de ces remparts très-éle-
vés qui ceignent les anciennes forteresses.
En effet, la tête du physale cylindrique
peut être aussi longue que la moitié du
cétacée, et sa hauteur peut égaler une
très-grande partie de sa longueur.
La mâchoire inférieure est un peu plus
courte que celle d'en-haut, et d’ailleurs
10
x13
114 HISTOIRE NATURELLE
plus étroite. L'ouverture de la bouche,
qui est égale à la surface de cette nisl
choireinférieure , est donc beancoup plus
longue que lu: et cependant elle est
erayante: elle épouvante d’aütant plus,
que lorsque le cétacée abaisse sa tongs
mâchoire inférieure, on voit eette må-
choire hérissée , sur ses deux bords , d'un
raug de dents pointues, très-r eco nr éd
et d'autant plus grosses qu'elles sont plus
près dé l'extrémité du museau, au bout
duquel on en compte quelquefois une
impaire. Ces dents sont au nombre de
vingt-quatre ou de vingt-cinq de chaque
côté. Lorsque l'animal relèvesa mâchoire,
elles entrent dans des cavités creusées
dans la mâchoire supérieure. Et quelle
victime, percée parces cinquante pointes
dures et aiguës, résisteroit d’ailleurs à
leffort épouvantable des deux mâchoires,
qui, comme deux leviers longs et puis-
sans, se rapprochent violemment, et sé
touchent dans toute leur étendue ?
On a écrit que les plus grandes de ces
dents d'en-bas présentoientun peu la forme
et les dimensions d’un gros concombre. Ona
air
avoitt
ail abs supéri
pus ns do
a cachalot macrocéphale.
Ja langue est mobile, au
ment , mais étroite et trè
Læophage , au lieu d
omme celui de la baleine
we large pour que , suis
nieurs, un bœuf entier pu
[stomac avoit plus de vi
nites de long dans un į
Medeseription très- étendu
tiuée dans le temps à An
stomac r
8 Se ‘es.
mi | dévá
L Yot | orifice
Deg
” soy
y au by
| N
pte quelquefois y
S sont au nombrey
vingt-cinq de chp
nal relève sa mâchin
des cavités cren
supérieure. Et qul
‘ces cinquante point
‘ésisteroit d'ailleur!
le des deux mâchoï
leviers longs et pi
nt violemment, tt
e leur étendue’
s plus grandes de d
itojentun penato
ın gros concombre W
DES:PHY SALES: t5
écritaussique l’on trouvoittroisou quatre
dents à la mâchoire supérieure. Ces der-
nières ressemblent sans doute à ces dents
très-courtes , à surface plane, et presque
entièrement cachées dans la gencive, qui
appartiennent à la mâchoire d'en-haut
du cachalot macrocéphale.
La langue est mobile, au moins latéra-
lement , mais étroite et très-courte.
L'œsophage , au lieu d’être resserré
comme celui de la baleine franche, est
assez large pour que , suivant quelqnes
auteurs, un bœuf entier puisse y passer.
L'estomac avoit plus de vingt-trois déci-
mètres de long dans un individu dont
une description très-étendue fut commu-
niquée dans le temps à Anderson; et cet
estomac renfermoit des arrêtes, des os et
des auimaux à demi dévorés.
On voit orifice des évents situé à une
assez grande distance de l'extrémité su-
périeure du museau, pour répondre au
milieu de la longueur de la mâchoire
d'en-bas.
L'œil est placé un peu plus loin encore
du bout du museau , que l'ouverture
116 HISTOIRE NATURELLE
des évents; mais il n’en est pas aussi éloi-
gné que langle formé par la réunion des
deux lèvres. Au reste, il est très-près de
la lèvre supérieure, et wa qu'un très-
petit diamètre.
Un marin hollandois et habile, cité
par Anderson, disséqua avec soin la tête
d'un physale cylindrique pris aux enyi-
rous du cap Nord, Ayant commencé son
examen par la partie supérieure, il trouva
au-dessous de la peau une couche de
graisse d'un sixième de mètre d'épaisseur.
Cette couche graisseuse recouvroit un car-
tilage que l’on auroit pris pour un tissu
de tendons fortement attachés les uns aux
autres. Au-dessous de cette calotte vaste
et cartilagineuse , étoit une grande ca-
vité pleine d’adipocire *. Une membrane
cartilagineuse , comme la calotte , divi-
soit cette cavité en deux portions situées
l’une an-dessus de l’autre. La portion su-
périeure , nommée par le marin hollan-
dois Ælaptmutz , étoit séparée en plusieurs
compartimens par des cloisons verticales,
* On peut voir, dans l'article du cachaloi ma-
crocéphale , ce que nous avons dit de l’adipociré
plean froide.
Ia portion inférieure de
saroit deux mètres et de
kr Lescompartimens dan
| itdinisée , lui donnotet
lneimmense ruche garni
“ouverte. Ils étoient fo
isons plus épaisses que
Bi supérieurs ; et |
t cloiso ,
t ki a à l’obser
gue à c
|
tique des œufs d' 7 le qı
Oiseau,
ndois et hab
| le y
se le, ti
qu 7 $ à
dr A gs ci pe
Av S aux e
k yant Commenté
ie Supérieure, ilt
peau une couce;
Le de mètre d'épais
‘cuse recouvroit ue
roit pris pour uk
nt attachés les unu
; de cette calotte w
étoit une grandet
cire *. Une membu
pme la calotte, ü
n deux portions sitt
I'autre. La portio
e par le marin holi
. T p e ;
yit séparée en plus!
des cloisons yerticil
! jp
TME E cachali®
ns larucie € ad
ous avons dit &
i de leau froide.
DES PHYSALES. n7
yisqueuses , et un peu transparentes. Elle
fournit trois cent cinquante kilogrammes
d'une substance huileuse, fluide , très-
fine, très-claire et très-blanche. Cette
substance, à laquelle nous donnons, avec
notre collègue Fourcroy, le nom d'adipo-
cire, se coaguloit et formoit de petites
masses rondes , dès qu’on la versoit dans
La portion inférieure de la grande ca-
vité avoit deux mètres et demi de profon-
deur. Lescompartimens dans lesquels elle
étoit divisée , lui donnoient l'apparence
d'une immense ruche garnie de ses rayons
et ouverte. Ils étoient formés par des
cloisons plus épaisses que celle des com-
partimens supérieurs ; et la substance de
ces cloisons parut à l'observateur hollan-
dois, analogue à celle qui compose la
coque des œufs d'oiseau.
Les compartimens de la portion infé-
rieure coutenoit un adipocire d’une qua-
lité inférieure à celui de la première por-
tion. Lorsqu'ils furent vidés , le marin
hollandois les vit se remplir d’une liqueur
semblable à celle qu’il yenoit d'en retirer.
18 HISTOIRE NATURELLE
Cette liqueur y couloit par l'orifice d’un
canal qui se prolongeoit le long de la
colonne vertébrale jusqu’à l'extrémité de
la queue. Ce canal diminuoit graduelle.
. ment de grosseur , de telle sorte qu'ayant
auprès de son orifice une largeur de près
d'un décimètre , il n’étoit pas large de
deux centimètres à son extrémité opposée,
Un nombre prodigieux de petits tuyaux
aboutissoit à ce canal, de toutes les par-,
ties du corps de l'animal , dont les chairs,
la graisse et même l'huile , étoient mê-
lées avec de l’adipocire. Le canal versa
dans la portion inférieure de la grande
cavité de la tête, cinq cent cinquante
kilogrammes d’un adipocirée qui, mis dans
de l’eau froide, y prenoit la forme de flo-
cons de neige, mais qui étoit d'une
qualité bien inférieure à celui de la ca-
vité supérieure ; Ce qui paroîtroit indi-
quer que l’adipocire s'élabore, s'épure et
se perfectionne dans cette grande et dou-
ble cavité de la téte à laquelle le canal
aboutit,
La cavité de l'adipocire doit être plus
grande , tout égal d’ailleurs, dans le
. drd, qu f
jet réératio
; aus
LL d useat.
piee physale que
eop “ue du
mete + la que!
pique du te
wimation du ey lindre L
i, que la nuque n est w
pm enfoncement presqu
(tvers la fin de ee long
lu voit une bosse, dont le
vimirement d'un demi-mi
a base, qui est très-prolo
tion de sa grosseur, est
nite et un tiers.
x its tuya
anal , de toutes les,
animal, dont les)
1e l'huile
-~
i
i
i » étoient y
poci re. Le canal m
nléricure de la grani
» Cing cent cinq
adipocirė qui, misia
prenoit la forme deh
mais qui étoit dur
ieure à celui de lo
e
ce q ui paroitroit il
re s'élabore, s'éput
ns cette grande et do
éte à laquelle Je ean
lipocire doit être h
al d'ailleurs, ail
1
DES PHYSALES. 119
physale cylindrique, que dans les cacha-
lots, à cause de l'élévation de la partie
antérieure du museau.
Le corps du physale que nous décri-
vons, est cylindrique du côté de la tête,
et conique du côté de la queue. Sa partie
antérieure ressemble d'autant plus à une
continuation du cylindre formé par la
tête, que la nuque n’est marquée que
par un enfoncement presque insensible.
C'est vers la fin de ce long cylindre que
l'on voit une bosse, dont la hauteur est
ordinairement d'un demi-mètre , lorsque
sa base, qui est très-prolongée à pro-
portion de sa grosseur, est longue d’un
mètre et un tiers.
La queue, qui commence au-delà de
cette bosse , est grosse , conique , mais
très-courte à proportion de la grandeur
du physale ; ce qui donne à cet animal
une rame et un gouvernail beaucoup
moins étendus que ceux de plusieurs
autres cétacées , et par conséquent doit ,
tout égal d’ailleurs, rendre sa natation
moins rapide et moins facile.
Cependant la caudale a très-souvent:
J
120 HISTOIRE NATURELLE
plus de quatre mètres de longueur, de.
puis l'extrémité d’un lobe jusqu'à l'ex.
trémité de l’autre. Chacun de ces lobes
est échancré de manière que la caudale
paroît en présenter quatre.
La base de chaque pectorale est très-
près de l'œil, presque à la même hauteur
que cet organe, et par conséquent plus
haut que l'ouverture de la bouche. Cette
nageoire latérale est d’ailleurs ovale, etsi
peu étendue, que très-fréquemment elle
wa guère plus d’un mètre de longueur.
Le ventre est un peu arrondi.
La verge du mâle a près de deux mè-
tres de longueur, et un demi-mètre de
circonférence à sa base.
L’anus n'est pas éloigné de cette base;
mais comme la queue est très-courte , il
se trouve près de la caudale.
La chair a une assez grande dureté
pour résister aux lames tranchantes, au
harpon et aux lances que de grands
efforts ne mettent pas en mouvement.
La couleur du cylindrique est noirâtre,
et presque du même ton sur toute la sut-
face de ce physale.
, tré
a rencon”, e
i glacial arc tique atlar
alo de Océan
pion.
manière qu AT
€ la
ter quatre, Cat,
un mètre de longue
in peu arrondi,
nâle a près deden
r, et un demi-mit#
a base.
ıs éloigné de cettehx
queue est très-courtt,
e la caudale.
ne assez grande di
; lames tranchant
|
lances que de a
p
nt pas en mouve"
b . e est non
cylindriqu
> toute
‘me ton Sur
Le
DES PHYSALES. 121
On a rencontré ce cétacée dans lO-
céan glacial arctique, et dans la partie
boréale de l'Océan atlantique septen-
trional.
PHYSÉTEÈÉRES:
LE PHYSÉTÈRE MICROPS:.
LES
Le microps est un des plus grands, des
plus cruelset des plus dangereux habitans
1 On trouvera au commencement de cette His-
toire le tableau général des ordres, pue et espèces
de cétactes.
2 Physeter microps; cachalot à dents en fau-
cille ; staur-himing , kobbe-herre, en Norvége;
tikagusik , weisfisch, en Groenland ; passe
microps , Linné , édition de Ce cachalot
“Bannaterre, planches de P Encyclopédie
méthodique ; physeter microps, Re R. Castel,
nouvelle édition de Bloch; pkyseter dorso pinnä
long, maxillà superiore longiore , Artedi, gen.
74, syn. 104; balæna major in inferiore tantüm
mazillä dentata, dentibus arcuatis falciformibus,
pinnam seu spinam in dorso habens, Sibbaldı
Phalæn ; id. Raj. Synops. pisc. pe 19; = Klein.
Misc. pisc. 2, p. 15; dritte species der cachelotte,
Anders. lsl. p. 248; Muller, Zoolog. Danic. Pro-
53 ; Strom. 98; Act Nidros,
Oth. Fabricius, Faun. Groenland, 44;
Groenlandsche vischery , p. 162:
microps y
drom , n. — 1, 2
Pis
2
Zorgdrager,
mn
pla de |
w sp” que les a
js avoient sous les y
nt créé le monstre mari
iita la belle Andromè
jorr, et celui dont l'a
uranta les coursiers d
Emolyte, On croiroit am
nyante de ce cétacée a
pii de l'Arioste ¢
iwription de l'orqu e. da
© tuthainée sur un rocher,
FO près des rivages d
des plus Srands dy
is dangereuxhah
nmencement de cette Be
ès ordres , genres et espin
cachalot à denis en fu.
obbe-herre, en Nonéy
en Groenland ; physio
m de Gmelin; cachh
lanches de l’Encyclopék
microps , Re R. Cat
h; pkyseter dorso pmi
-e longiore , Arteli, |
land, 4 |
f
2y
Faun. Groen
5 š p- À 1 FA
che vischerÿ s P Í
f
f
|
4
HISTOIRE NATURELLE. 123
de la mer. Réunissant à des armes re-
doutables les deux élémens de la force,
la masse et la vitesse, avide de carnage,
ennemiaudacieux, combattantintrépide,
quelle plage de l'océan n’ensanglante-t-
il pas ? On diroit que les anciens mytho-
logues l’avoient sous les yeux , lorsqu'ils
ont créé le monstre marin dont Persée
délivra la belle Andromède qu'il alloit
dévorer , et celui dont l'aspect horrible
épouvanta les coursiers du malheureux
Hippolyte. On croiroit aussi que l’image
ellrayante de ce cétacée a inspiré au gé-
nie poétique de l'Arioste cette admirable
description de l'orgue, dont Angélique,
enchaînée sur un rocher, alloit être la
proie près des rivages de la Bretagne.
Lorsqu'il nous montre cette masse énorme
qui s'agite , cette tête démesurée qwar-
ment des dents terribles, il semble retra-
cer les principaux traits du microps. Mais
détournons nos yeux des images enchan-
teresses et fantastiques dont les savantes
allégories des philosophes , les conceptions
sublimes des anciens poètes, cet la divine
imagination des poètes récens , ont voulu,
HISTOIRE NATURELLE
pour ainsi dire, couvrir la Nature en.
tière, écartons ces voiles dont la fable a
orné la vérité. Contemplons ces tableaux
impérissables que nous a laissé le grand
peintre qui fit l'ornement du siècle de
Vespasieu. Ne serons-nous pas tentés de
retrouver les physétères que nous allons
décrire, dans ces orques * que Pline nous
représente comme ennemies mortelles du
premier des cétacées , desquelles il nous
dit qu’on ne peut s’en faire une image
qu’en se figurant une masse immense,
animée et hérissée de dents, et qui, pour-
suivant les baleines jusque dans les golfes
les plus écartés, dans leurs retraites les
plus secrètes, dans leurs asyles les plus
sûrs, attaquent, déchirent et percent de
leurs dents aiguës , et les baleineaux, et
les femelles qui n’ont pas encore donné
le jour à leurs petits ? Ces baleines encore
pleines, continue le naturaliste romain,
124
* Nous avons vu à l’article de la balernoptére
rorqual , que la note de Daléchamp sur le sixième
chapitre du neuvième livre de Pline se rapportolt
à cette baleinoptère ; mais Porque du naturaliste
de Rome ne peut pas être ce même cétacée.
n'en fuyant d
| gchant de mettre tout l'oci
sers ennemis. Vains effo
lrfement le passage , 5°0
hite, les attaquent dans }
kpresent sur les bas-fon
tire les roches. Et cepe
fucun vent ne souffle
mer est agitée par les m
piles et Les coups redoubli
| ut animaux : les flots
“ne par un viol
ent tour
"S orgues
Nous alh
Il
Orgues * que Pline a
ennemies mortelles
es, desquelles ily
Sa i n
Sen faire une in
i
une masse immen,
de dents, et qui, por
S Jusque dans lesgoh
dans leurs retraitk
s leurs asyles lesph
léchirent et percentt
, et les baleïneau,
ont pas encore don
ts ? Ces baleines eno
le naturaliste romi
l'article de la balein"
e Daléchamp sur Je ss
ivre de Pline se re
pais Porque du patuit”,
être ce méme cétacet |
DES PHYSÉTÈRES. 125
chargées du poids de leur baleineau , em-
barrassées dans leurs mouvemens, dé-
couragées dans leur défense , affoiblies
par les douleurs et les fatigues de leur
état, paroissent ne connoître d’autre
moyen d'échapper à la fureur des orques,
qu’en fuyant dans la haute mer, et en
tâchant de mettre tout l’océan entre elles
etleurs ennemis. Vains efforts! les orques
leur ferment le passage , s'opposent à leur
fuite, les attaquent dans leurs détroits ,
les pressent sur les bas-fonds , les serrent
contre les roches. Et cependant, quoi-
quaucun vent ne souffle dans les airs,
la mer est agitée par les mouvemens ra-
pides et les coups redoublés de ces énor-
mes animaux ; les flots sont soulevés
comme par un violent tourbillon. Une de
ces orques parut dans le port d’Ostie
pendant que l’empereur Claude étoit oc-
cupéà y faire faire des constructions nou-
velles. Elle y étoit entrée à la suite du
naufrage de bâtimens arrivés de la Gaule,
et entraînée parles peaux d'animaux dont
ces bâtimens avoient été chargés ; elle
s'étoit creusé dans le sable une espèce de
il
126 HISTOIRE NATURELLE .
vaste sillon , et, poussée par les flots vers
le rivage , elle élevoit au-dessus de l’eau
un dos semblable à la carène d’un vais-
seau renversé. Claude l’attaqua à la tête
des cohortes prétoriennes , montées sur
des bâtimens qui environnèrent le géant
cétacée, et dont un fat submergé par
Peau que les évents de l'orgue avoient
lancée. Les Romains du temps de Claude
combattirent donc sur les eaux un énorme
tyran des mers, comme leurs pères avoient
combattu dans les champs de l'Afrique
un immense serpent devin, uh sangui-
naire dominateur des déserts et des sables
brülans *.
Examinons le type de ces orques de
Phne.
Le microps a la tête si démesurée, que
sa longueur égale , suivant Artédi, la
moitié de la longueur du cétacée lors-
qu'on lui a coupéla nageoire de la queue,
ct que sa grosseur emporte sur celle de
toute autre partie du corps de ce physé-
tère.
* Article du serpent devin , dans notre Histoire
naturelle des serpens.
pir les dents de
jere; et NOUS Croy OM
hever de nouveau QUE ,
k cette conformation ,
is-
'
luie, et ferment la bou
tement.
ores s'appliquent mieu
la dents qui garnisser
Ün-bas sont conique
tewes vers leurs racines
dans l
$
i Somm
i S0sier
se N
Foi
champs de L'Afrique
t devin, un sangu
s déserts ct des sably
e de ces orques À
f.
te si démesurée, qu
suivant Artédi, i
ur du cétacée lor
1ageoire de la quet
‘emporte sur celled
ı corps de ce phys
Jisto |
: ” F
EDEN y dans notre
DES PHYSÉTÈRES. 127
La bouche s'ouvre au-dessous de cette
tête remarquable. La mâchoire supé-
rieure, quoique moins avancée que le
museau proprement dit, l’est cependant
un peu plus que la mâchoire d'en-bas.
Elle présente des cavités propres à rece-
voir les dents de cette mâchoire infé-
ricure; et nous croyons devoir faire
observer de nouveau que , par une suite
de cette conformation , les deux mâ-
choires s'appliquent mieux luve contre
l'autre, et ferment la bouche plus exac-
tement.
Les dents qui garnissent la mâchoire
d'en-bas, sont coniques , courbées ,
ereuses vers leurs racines , et enfoncées
dans los de la mâchoire jusqu'aux deux
tiers de leur longueur. La partie de la
dent qui est cachée dans l’alvéole , ést
comprimée de devant en arrière, can-
nelée du côté du gosier , et rétrécie vers
la racine qui est petite.
La partie extérieure est blanche comme
de l'ivoire , et son sommet aigu et re-
courbé vers le gosier se fléchit un peu en
dehors,
128 HISTOIRE NATURELLE
Cette partie extérieure n’a communé-
ment qu’un décimètre de longueur. Lors-
que l'animal est vieux , le sommet de la
dent est quelquefois usé et parsemé de
petites éminences aiguës ou tranchantes ;
et c’est ce qui a fait croire que le microps
avoit des dents molaires.
On a beaucoup varié sur le nombre des
dents qui hérissent la mâchoire inférieure
du microps. Les uns ont écrit qu’il n'y
en avoit que huit de chaque côté; d'au-
tres n'en ont compté que onze àdroite et
onze à gauche. Peut-être ces auteurs n’a-
voient-ils vu que des microps très-jeunes,
ou si vieux, que plusieurs de leurs dents
étoient tombées, et que plusieurs de leurs
alvéoles s’étoient oblitérés. Mais quoi qu'il
en soit, Artédi, Gmelin et d'autres la-
biles naturalistes, disent positivement
qu'il y a quarante-deux dents à la mâ-
choire inférieure du microps.
Les Groenlandois assurent que lon
trouve aussi des dents à la mâchoire su-
périeure de ce cétacée. S’ilsy en ont vu en
effet, elles sont courtes , cachées presque
en entier dans la gencive, et plus ou moins
oifice commu
juéà une pet!
eau.
se a écrit que l'œil di
qi petit que celui d'un }
péeale que très-raremen
fu mètre, et auquel no
| vle nom de gade ægi
vitese de cet organe qui
uplysétère que nous déer
| trio, lequel signifie
(taque pectorale a plus
ingum, La nageoire du «
eure n'a x
ti |
nX , le so mn
S usé :
Zum et p TSemé &
guës on tranchan |
rié sur le nombre |
à mâchoire inférieny
is Ont écrit qu'il ny
* chaque côté; da
é que onze à droites
être ces auteurs
s microps très-jeune,
asieurs de leursdet
que plusieurs delem
litérés. Mais quoiqu
nelin et d'autres kr
disent positivem
deux dents à lan
u microps.
s assurent Si
ts à la mâchoire‘
ée. S'ilsyen on
tes , cachées pre”
et plus ou
que I"
Cives
Í
{
}
}
f
DES PHYSÉTÈRES. r29
aplaties, comme celles que l’on peut dé-
couvrir dans la mâchoire supérieure du
cachalot macrocéphale.
L'orifice commun des deux évents est
situé à une petite distance de l'extrémité
du museau.
Artédi a écrit que l'œil du microps étoit
aussi petit que celui d’un poisson qui ne
présente que très-rarement la longueur
d'un mètre , et auquel nous avons con-
servé le nom de gade æglefin \. C’est la
petitesse de cet organe qui a fait donner
au physétère que nous décrivons , le nom
de microps, lequel signifie petit œil.
Chaque pectorale a plus d’un mètre de
longueur. La nageoire du dos est droite,
haute, et assez pointue pour avoir été
assimilée à un long aiguillon.
La cavité située dans la partie anté-
rieure et supérieure de la tête, et qui
contient plusieurs tonneaux d'adipocire,
a été comparée à un “vaste four ?.
Histoire naturelle des poissons, tom IL in-40,
* L’article du cachalot macrocéphale contient
l'exposition de la nature de l'adipocire ou blanc de
cétacée , improprement appelé blanc de baleine:
130 HISTOIRE NATURELLE
On a souvent remarqué la blancheur de
la graisse
La chair estun mets délicieux pour les
Groenlandois et d’autres habitans du nord
de l'Europe ou de l'Amérique.
La peau n’a peut-être pas autant d'é-
paisseur, à proportion de la grandeur
de l'animal , que dans la plupart des au-
tres cétacées. Elle est d’ailleurs très-unie,
très-douce au toucher, et d’un brun noi-
râtre. Il se peut cependant que l’âge , ou
quelqu’autre cause, lui donne d’autres
nuances , et que quelques individus
soient d'un blanc jaunâtre, aiusi qu'on
l'a écrit.
La longueur du microps est ordinaire-
ment de plus de vingt-trois ou vingt-
quatre mètres , lorsqu'il est parvenu à
son entier développement.
st-il donc surprenant qu'il lui faille
une si grande quantité de nourriture, tt
qu'il donne la chasse aux bélugas et aux
marsouins qu'il poursuit jusque sur le
rivage où il les force à s'échouer, et aux
phoques qui cherchent en vain un asyle
sur d'énormes glacons ? Le microps à
=
=
F
L7z
p
~
—
e
e
Le
[a
Ea
Ea
it recourbées ; Si forte
breuses,
Qu dit même que la bal
iqrelle est eucore jeune
ie aux armes terribles d
uginaireennemi; et quel
ntaouté que la rencontr
ongoi l'approche des
ies, que, dans leur
der ee
Lune m attre,
ur
5
2 S
Q
|
tarqué la blang, |
rg,
ets délicieux
utres h r
t-être pas antata
rtion dela gran
de
ans 1
|
z a plupart de,
‘st dal
lleurs très. mi
1e r,
et d'un brun
€ endam que l'âge y:
, lui donne d'auta
gs liques indivi
jaunâtre, aiusi qun
microps est ordimir
ingt- trois ou vig
rsqu'il est parremi
ement.
renant qu'il Jui ht
tité de nourriturt;'
se aux bélugas tt”
oursuit jusque ar!
it en yain U
cons? Le sen
DES PHYSÉTÈRES. 131
bientôt brisé cette masse congelée, qui,
malgré sa dureté, se disperse en éclats
se dissipe en poussière cristalline,
livre la proie qu'il veut dévorer.
Son audace s’enflamme lorsqu'il voit
des jubartes ou des baleinoptères à mu-
seau pointu ; il ose s'élancer
grands cétacées , et les
dents recourbées , si
9
et lui
sur
déchire avec ses
fortes et si nom-
ces
breuses.
On dit même que la baleine franche,
lorsqu'elle est encore jeune , ne peut ré-
sister aux armes terribles de ce féroce et
sanguinaire ennemi ; et quelques pécheurs
ont ajouté que la rencontre des microps
aunoncoit l'approche des plus grandes
baleines, que, dans leur sorte de rage
aveugle,
attaquer et combattre.
La pêche du microps est donc accom-
pagnée de beaucoup de dangers. Elle
présente d'ailleurs des difficultés particu-
lières : la peau de ce physétère est trop
peu épaisse , et sa graisse ramollit trop
sa chair, pour que le harpon soit faci-
lement retenu.
ils osent chercher sur l'océan ,
132 HISTOIRE NATURELLE
Ce cétacée habite dans les mers voi.
sines du cercle polaire.
En décembre 1723, dix-sept microps
furent poussés , par une tempête vio-
lente, dans l'embouchure de PElbe. Les
vagues amoncelées les jetèrent sur des
bas-fonds ; et comme nous ne devons né-
gliger aucune comparaison propre à ré-
pandre quelque lumière sur les sujets que
nous étudions, que l’on rappelle ce que
nous avons écrit des macrocéphales pré-
cipités par la mer en courroux contre la
côte voisine d’Audierne.
Les pêcheurs de Cuxhaven , sur le bord
de l'Elbe , crurent voir dix-sept bâtimens
hollandois amarrés au rivage. Ils gouver-
nèrent vers ces bâtimens ; et ce fut avec
un grand étonnement qu'ils trouvèrent à
la place de ces vaisseaux dix-sept cétacées
que la tempête avoit jetés sur le sable,
et que la marée , en se retirant avec d'au-
tant plus de ivîtesse qu’elle étoit poussée
par un vent d'est, avoit abandonnés sur
la grève Les moins grands de ces dix-
sept microps étoient longs de treize où
quatorze mètres, et les plus grands
| qomés Vers
ingt-qua
ul. 25 A
j obté de ces Pe 7e
a les ch upes æ
" sentoient. ls
eonbé sous la même pu
subis sur le côté , MOTIS ,
nore froids : et ce que no
p paser sous silence, «
mece que uous ayons d
ilité des cétacées , cette !
mp renfermoit huit fem
uis; huit mâles avoien
të de lni sa femelle , af
“expiré,
€ qu
ce qu
es macrocéphales p;
En COUrroux Conty |
lierne.
Cuxhaven , sur lebi
voir dix-sept bitim
s au rivage. Ils gow
timens ; et ce futa
rent qu'ils trouvère
seaux dix-sept cét
yoit jetés sur le nih
n se retirant avet
toit pou
se qu'elle étoit 2 i
it abandoni
, avo goi
ins grands de ® i
gs de tre”
us
DES PHYSÉTÈRES. 133
avoient près de vingt-quatre mètres de
longueur. Les barques de pêcheurs amar-
rées à côté de ces physétères paroissoient
comme les chaloupes des navires que ces
cétacées représentoient. Ils étoient tous
tournés vers le nord, parce qu'ils avoient
succombé sous la même Puissance, tous
couchés sur le côté , morts, mais non pas
encore froids : et ce que nous ne devons
pas passer sous silence, et ce qui re-
trace ce que nous avons dit de la sen-
sibilité des cétacées, cette troupe de mi-
crops renfermoit huit femelles et neuf
mâles ; huit mâles avoient chacun au-
près de lui sa femelle, avec laquelle il
avoit expiré. -
134 HISTOIRE NATURELLE
LE PHYSÉTÈRE ORTHODON:
Lu tète de l'orthodon , conformée à peu
près comme celle des autres physétères,
a une longueur presque égale à la moitié
de la longueur du cétacée. L'orifice com-
mun des deux évents est placé au-dessus
de la partie antérieure
paroît aussi petit que celui de la baleine
franche; mais sa couleur est jaunâtre,
et il brille d’un éclat trèse vif.
La mâchoire inférieure , plus étroite et
* Physeter orthodon ; plyseter microps , var
B. Liuné, édition de Gmelin; cetus tripinnis,
` ; :
dentibus acutis, rectis, Brisson, Regn. anm.
> > ;
p 362, n.9; zweyte erin der cachstéte An-
varieté A du oana
tantùm RT Jelita, E acutis, hu-
manis non prorsus TEESE pinnam in dorso
habens. — Plusieurs auteurs du Nord.
du museau. L'œil l
D ns
3, droites, it p
jé, par ps nous av
AA le cétacée que t
Chacune de ces dents est
itole de la mâchoire :
umeon peut l'imagine
méulte une applicatio:
tumâchoires l’une coni
iique la bouche est fe ru
vi de distinguer Ja
la
ia: n'est pas aus
k ae |
Sa Ra. P
Ge
; a 128 perce
1
t dis i® p
n Sree, si
RAT
su Ér
un re
A
lon, con formée iy
des autres Physéti
S< > A A l
esque égale à la moi,
Cetacée, L'orifice cy
nts est placé aude
cure du museau. [ri
que celui de la balti
couleur est jauni,
lat trèsevif.
érieure , plus étroit
on : plyseter microps,”
e Gmelin; cetus tp
J Engo
inter!
`
planches de |
macrocephala 11”. ;
; fj
tata, dentibus gout |
simili innam Me
; similibus ; PI |
lu Nor* |
auteurs (
į
DES PHYSÉTÈRES. 135
plus courte que celle d'en-haut, a cepen-
dant près de six mètres de longueur,
lorsque lecétacée estiong de vingt-quatre
mètres. Eile formeun angle dans sa partie
antérieure.
Elle est garnie de cinquante-deux dents
fortes, droites, aiguës, pesant chacune
plus d’un kilogramme, et dont la forme
nous a suggéré le nom spécifique dorto-
don * , par lequel nous avons cru devoir
distinguer le cétacée que nous décrivons.,
Chacune de ces dents est reçue dans un
alvéole de la mâchoire supérieure; et
comme on peut l’imaginer aisément, il
en résulte une application si exacte des
deux mâchoires l’une contre l’autre , que
lorsque la bouche est fermée, il est très-
difficile de distinguer la séparation des
lèvres.
La gueule n'est pas aussi grande à pro-
portion que celle de la baleine franche. La
langue, que sa couleur d’un rouge très-
vif fait aisément appercevoir, est courte
et pointue; mais le gosier est si large,
* Orthos, en grec, signifie droit; odoys si-
gnifie dent, etc. :
136 HISTOIRE NATURELLE
qu’on a trouvé dans l'estomac de l'ortho-
don, des squales requins tout entiers et
de plus de quatre mètres de longueur. Ce
physétère vaincroit sans peine des enne-
mis plus puissans. Sa longueur , voisine
de celle de plusieurs baleines franches,
peut s'étendre , en effet, à plus de trente-
trois mètres.
Ses pectorales néanmoins sont beau-
coup plus petites que celles du microps:
elles n’ont souvent qu’un demi-mètre de
longueur. On a compté sept articulations
ou phalanges au doigt le plus long des
cinq qui composent l'extrémité de ces
nageoires.
Une bosse très- bouts élève sur la partie
autérieure du dos, à une certaine dis-
tance de la nageoire dorsale.
La peau, très-mince, n'a pas quelque-
fois deux centimètres d'épaisseur ; maisla
chair est si compacte, qu’elle présente
au harpon une très-grande résistance, et
rend l’orthodon presque invulnérable
dans la plus grande ‘partie de sa surface.
Ce physétère est ordinairement noi-
râtre ; mais une nuance blanchâtre règne
paré, el ie
pa conformation intéri
havu un orthodon dor
à de la tête contenoit ]
atmyriagrammes de bla
xl On l'avoit pris daus
dntique, vers le soixa
tigré et demi de latita
laser, an sjet de l'adig
weloh macrocéphale,
iron et Histoir
du dns les mer
a Dereste
e des P
s du Nord
» tome Le p
baene R.
p à plus de troy,
néanmoins Sont b
que celles du Microp;
t qu'un demni-mètr
mpté sept articulation
doigt le plus long ds
ent l'extrémité den
Cat
ute s'élève surla parts
`, à une certaine di
re dorsale.
nce, n’a pas quelqu
res d'épaisseur; maish
acte, qu'elle preset
-grande résistancé, j
presque invulnérall
> partie de sa surfat
| ment 20
t ordinaire
A pone |
ance blanchâtre"
DES PHYSÉTÈRES. 1%
sur une grande partie de sa surface infé-
rieure. Par combien de différences n’est-il
pas distingué du microps ? Sa couleur,
ses dents , sa bosse dorsale, la briéveté
de ses pectorales, ses dimensions et la
nature de ses muscles, l'en éloignent. Il
en est séparé, et par des traits extérieurs,
et par sa conformation intérieure.
On a vu un orthodon dont la grande
cavité de la tête contenoit plus de cin-
quante myriagrammes de blanc ou d’adi-
pocire *. On l’avoit pris daus l'Océan gla-
cial arctique, vers le soixante-dix-sep-
tième degré et demi de latitude ?.
* Consuliez, au sujet de l’adipocire, l’article
dû cachalot macrocéphale.
2 Anderson; et Histoire des pêches des Hol-
landois dans les mers du Nord, traduite par
le citoyen Dereste, tome L, p. 173, `
4
538 HISTOIRE NATURELLE
nec
LE PHYSÉTÈRE MULAR*.
Lu nageoire qui s'élève sur le dos de ce
physétère, est si droite, si pointue et si
longue , que Sibbald et d’autres auteurs
l'ont comparée à un mât de navire, et
ont dit qu'elle paroissoit au-dessus du
corps du mular , comme un mât de mi-
saine au-dessus d’un vaisseau. Cette com-
paraison est sans doute exagérée; mais
* Physeter mular; physeter tursio , Linné,
édit. de Gmelin; cachalot mular, Bonnaterre;
planches de l'Encyclopédie méthodique ; physeter
dorsi pinnâ altissimâ, apice dentium plano,
Artedi, gen. 74, Syn. 1043 cetus tripinnis , den-
tibus in planum desinentibus, Brisson , Regn.
anim. p. 364, n. 7; balæna macrocephala tri-
pinnis , qu in mandibulá inferiore dentes habet
© minùs inflexos et in planum desinentes , Sibbald;
id. Raj. Pisc. p. 16; mular Nieremburgit, Klein,
Mise, pisc. 2, p. 15; Anderson, Histoire d'Is-
Jande, etc. 2, p. 1185 le mular, R. R. Castel,
nouvelle édition de Bloch.
Ap OT on voit #
.
FLE
$
là de
ire. |
is aits seuls ferorent di
antlemular du microps
mis d'ailleurs les de
‘tue forme differente de
{lu et de celles du mier
|l ue sont pas très-cou:
{lit du microps , ni de
ide lorthodon set len
Adtre ai
SU, est très-
Replat, _
à Plus, les dents
1: les
Me plus o
tu mo 7 ades sop
s ATUR |
eee
Te
1 s'élève sur le dv
1 droite
» Si Pointuee,
hé
ald et d'autres at,
à un mât de navite;
paroissoit au- dessu à
, Comme un mâtin
d'un vaisseau. Cettem
us doute exagérée; m
r5 physeter tursio , Lu
achalot mular, Bomi
k péd lie méthodique; phy
må, apice dentium p
. 104; cetus tripinis,"
esinentibus , Brisson, k
: Lalæna macrophét
dibulä inferiore dentes
Sjo
-~
ES s
planum í desinent
Ko,
mular N ieremburgi f
ed
5- Anderson, ist
2; LR pCt
Qe 1 ular;
03} Le m
Bloch-
DES PHYSÉTÈRES. r39
elle prouve la grande hauteur de cet or-
gane, qui seulea pu en faire naître l’idée.
Mais, indépendamment de cette na-
geoire si elevée, on voit sur le dos et
au-delà de cette éminence, trois bosses
dont la première a souvent un demi-
mètre de hauteur, la seconde près de
deux décimètres , et la troisième un dé-
cimètre.
Ces traits seuls feroient distinguer faci-
lement le mular du micropset de l’ortho-
don ; mais d’ailleurs les dents du mular
ont une forme différente de celles de l’or-
thodon et de celles du microps.
Elles ne sont pas très-courbées, comme
les dents du microps , ni droites, comme
celles de l’orthodon ; et leur sommet, au
lieu d’être aigu , est très-émoussé ou pres-
que plat.
De plus, les dents du mular sont iné-
gales : les plus grandes sont placées vers
le bout du museau; elles peuvent avoir.
vingt-un centimètres de longueur, sur
vingt-quatre de circonférence , à l'endroit
où ellesont le plus de grosseur : les moins
grandes ne sont longues alors que de
140 HISTOIRE NATURELLE
seize centimètres. Toutes ces dents ne
renferment pas une cavité.
On découvre une dent très-aplatie dans
plusieurs des intervalles qui séparent l’un
de l’autre les alvéoles de la mâchoire su-
périeure.
Les deux évents aboutissent à un seul
orifice.
Les mulars vont par troupes très-nom-
breuses. Le plus grand et le plus fort de
ces phýsétères réunis leur donne, pour
ainsi dire , l'exemple de l'audace ou de la
prudence, de l'attaque ou de la retraite,
Il paroît, d’aprèsles relations des marins,
comme le conducteur de la légion, et,
suivant un navigateur cité par Anderson,
il lui donne, par un cri terrible, et dont
la surface de la mer propage au loin le
frémissement, le signal de la victoire ou
d’une fuite précipitée.
On a vu des mulars si énormes, que
leur longueur étoit de plus de trente-trois
mètres. On ne leur donne cependant la
chasse que très-rarement, parce que leur
caractère farouche et sauvage rend leur
rencontre peu fréquente, et leur approche
ik
beai
Ah
: |
yareonnn néanmoins q
a dans la partie autérie
smtenoit beaucoup d’ adi
„witéétoitdivisée €n v} il
suplies de cette substan
mque toute la graisse d
née avec cet adipocire
umit plusieurs dépôts
‘lance dans différentes
dece cétacée,
“pouvons donc assurer
adipocire se ‘trouve en
„disti
ininé d
e la må
nte i k mem.
eh
ù
Mii )
teit
Ip, Re lors
k u
| dns la que le my
h l
aite
t
dots 4 pèces connu
Ppsétères : ph;
ticle F
r, ul com
4 achaloy
m
NA
m. TURIGA |
loutes ces qu |
€ cavité, y
e dent très-a ti
valles Qui sé h
Oles de la Måchoir
aboutissent à un tj
| Par troupes tr'ès-nop,
rand et le plus forta
inis leur donne, py
Jle de l'audace ou del
aque ou de la retrait
es relations des marin,
teur de la légion, «
teur cité par Anden,
un cri terrible, et di
er propage au lon
signal de la victoires
tée.
> et sauvage !®
e, etleur appt”
uent
DES PHYSÉTÈRES. 141
pénible ou dangereuse. D'ailleurs; on ne
peut faire pénétrer aisément le harpon
dans leur corps, qu'en le lancant dans
un petit espace que l’on voit au-dessus du
bras; et leur graisse fournit trés-peu
d'huile,
On a reconnu néanmoins que la cavité
située dans la partie antérieure de leur
tête contenoit beaucoup d'adipocire; que
cette cavité étoit divisée en vingt-huit cel-
lulesremplies de cette substance blanche:
que presque toute la graisse du physétère
étoit mêlée avec cet adipocire, et qu'on
découvroit plusieurs dépôts particuliers
de ce blanc dans diflérentes parties du
corps de ce cétacée.
Nous pouvons donc assurer maintenant
que cet adipocire setrouve en très-grande
quantité, distiugué par les mêmes quali-
tés et disséminé de la même manière,
dans toutes les espèces connues du genre
des cachalots, de celui des physales, et de
celui des physétères *.
On a écrit que lorsque le mular vouloit
plonger dans la mer, il commençoit par
* Voyez l’article du cachalot macrocephale,
142 HISTOIRE NATURELLE.
se coucher sur le côté droit; et les mêmes
auteurs ont ajouté que ce cétacée pouvoit
rester sous l'eau pendant plus de temps
que la baleine franche.
On l’arencontré dansl'Océan atlantique
septentrional , ainsi que dans l'Océan gla-
cial arctique , et particulièrement dans la
mer du Groenland, dans les environs du
cap Nord, et auprès des îles Orcades.
NI
pyyN APT
piNAPTÈRE B
ji
\récée a porté pendant
indepetitebaleine et de bal
Qualtez l'article intitulé Mon
fur, et le tableau général des
ges Ce ces animaux,
‘Déhaopterue &
Mnaplerus bely
D n 3 |
tiel; baleng al} vaai
4 fe G ( icons *
à, di
=
5
o
5
æ
m inclinat
RE Na
acé
4 Pendant Plus a
franche. ”
t ré da ns l'Océan atla;
amsi que dans lQ ;
t particuliè ni
u 'erementg
ind , dans les Envi
après des îles Orcat
LES DELPHINAPTÈRES:
prete nee
LE DELPHINAPTÈRE BÉLUGA °,
ne
C: cétacée a porté pendant long-temps
le nom de petite baleine etdebaleine blanche.
1 Consultez l’article intitulé Nomenclature des
cétacées , et le tableau général des ordres, geures
et espèces de ces animaux,
2 Delphinapterus beluga ; marsouin Blanc ;
wilifiseh ; balæna albicans ; delphinus leucas ,
Linné, édit, de Gmelin; delphinus rostro conico
obtuso , deorsum inclinato , pinnå dorsali nullâ 5
Pallas, 11. 3, p. 84, tab. 4; dauphin béluga,
Bonnaterre, plarches de l'Encyclopédie métho-
dique; delphinus pinnåâ in dorso nullâ , Brisson,
Regn. animal. p. 374, n. 5; beluga , Pennant,
Quadr. p. 357; bieluga , Sieller, Kamtschatka,
P+ 196; witfisch oder weissfisch, Anderson Is-
laud. p. 251 ; wersfisch , Cranz, Groenland. pe
150; Mull. Prodrom, Zoolog. Dan. p. ðo; Oih,
Fabric, Faun, Gruculaud. p. 50,
144 HISTOIRE NATURELLE
Tl a été l’objet de la recherche des premiers
navigateurs basques et hollandois qui
osèrent se hasarder au milieu des mou-
tagnes flottantes de glaces et des tempêtes
horribles de l'Océan arctique, et qui, ef-
frayés par la masse énorme, les mouve-
mens rapides et la force irrésistible des
baleines franches , plus audacieux contre
‘les élémens conjurés que contre ces co-
losses, ne bravoient encore que très-rare-
ment leurs armes et leur puissance.
Ona trouvé que le béluga avoit quelques
rapports avec ces baleines, par le défaut
de nageoire dorsale et par la présence
d’unesaillie peu sensible, longitudinale,
à demi calleuse, et placée sur sa partie
supérieure; mais par combien d’autres
traits n’en est-il pas séparé!
Il ne parvient que très-rarement à une
longueur de plus de six ou sept mètres.
Sa tête ne forme pas le tiers ou la moitié
de l'ensemble du cétacée, comme celle
de la baleine franche, des cachalots, des
physales, des physétères : elle est petite
et alongée. La partie antérieure du corps
représente un cône, dont la base, située
jf
gore pectoral
pi
E
h
Tthules ère
0
sg et ovales; € les plu
chés sous teur eni
mə
js acies
yaticulations.
p museau s'alonge et s ar
at,
tulet petit, rond, sailla
Aklksus de la partie anté
poprement dite montre
üuceau milieu de laquelle
Em de de
ux
ul évents
tn uts, au lieu
Me
Ve
bi
ny
i te d i
t Erriè Lo
ù tana re] œil
pa
t
v”
P
jurés que contre ,
lent encore que ty
s et leur puissance
e le béluga avoit quels
s baleines, par led
rsale et par la pi
sensible, longitudi
, €t placée sur sa p
is par combien dw
pas séparé!
que très-raremen:”
as de six ou sept w
- ou Jaw
as le tiers i
e P z met
tas
r ssieure 0
artie antérieur"
/
| ji
jl
a past,’ Í
|
|
DES DELPHINAPTÈRES. +45
vers les pectorales, est appuyée contre
celle d’un autre cône beaucoup pluslong,
_etque composent le reste du corps et la
queue.
Les nageoires pectorales sont larges,
épaisses et ovales ; et les plus longs des
doigts cachés sous leur enveloppe ont
cinq articulations.
Le museau s'alonge et s’arrondit par-
devant.
L'œil est petit, rond, saillant et bleuà-
tre.
Le dessus de la partie antérieure de la
tête proprement dite montre une protu-
‘bérance au milieu de laquelieon voit l’ori-
fice commun de deux évents ; et la direc-
tion de cet orifice est telle > Suivant quel-
ques observateurs, que l'eau de la mer ,
_ rejetée par les évents, au lieu d'être lancée
en avant, comme par les cachalots,
y t
ou verticalement, comme par plusieurs
autres cétacées, est chassée un peu en
arrière ?
On découvre derrière l'œil l’orifice exté-
rieur du canal auditif; mais il est presque
imperceptible, i
Cétucées, IL,
15
146 HISTOIRE NATURELLE
L'ouverture de la gueule paroît petite
à proportion de la longueur du delphi-
naptère : elle n’est pas située au-dessous
de la tête, comme dansles cachalots, les
physales et les physétères, mais à l’extré-
mité du museau.
La mâchoire inférieure avance presque
autant que celle d'en-haut. Chaque côté
de cette mâchoire est garni de dents au
nombre de neuf, petites, émoussées à
leursommet , éloignées les unes desautres, :
inégales , et d'autant plus courtes qu'elles
sont plus près du bout du museau.
Neuf dents un peu moins obtuses, un
peu recourbées, mais d’ailleurs sembla-
bles à celles que nous venons de décrire,
garnissent chaque côté de la mâchoire
supérieure.
La langue est attachée à la mâchoire
d'en-bas.
Le béluga se nourrit de pleuronectes
soles , d'holocentres norvégiens, de plu-
sieurs gades, particulièrement d'églefins
et de morues. Il les cherche avec cons-
tance, les poursuit avec ardeur, les avale
avec avidité; et commesou gosier est très-
d
hi ge proie "OP Y
tp
fE pondanto k «ete
l] jmenssubstanti®
1“ gne teinte 7
Dit
le
| ' jse qui la recouvre
pitre d'épaisseur ;
sk, quesouvent elle ue pe
mats
jtlarpon. La peau , quiest
Linie, est d'ailleurs déc!
apr cet instrament, i
lue, et épaisse quelque fc
“Aiscentimètres,
(nine cherche-t-om pres
Pltisbélugas; mais om |
“hotrésur lasurfacedes
h
“que Pécheurs, oubli
tre de ces €
étacé
ke ce se
Mea
Tts
-= cure avance pren
en- |
| i 5 ii Chaque W
Sarnı de dent,
è petites, émouxés |
nées les Unes desaup
ant plus courtes qu
bout du museau, |
peu moins obtuses, n
mais d'ailleurs semb
tOus venons de déc
e côté de la mâchis
ittachée à la mâc®
ourrit de pleuront
es morvégiens, def"
4
ə / fi
iculièrement dé!
i
les cherche avec l
a
t ayec ardeur, les
ieres
mmesou gosiel
He
DES DELPHINAPTÈRES. +47
étroit, il court souvent le danger d’être
suHoqué par une proie trop volumineuse
ou trop abondante.
} { PARA |
Ces alimens tcopieux don-
nent à sa chair une teinte vermeille et
rougeâtre.
La graisse qui la recouvre a près d’un
décimètre d'épaisseur; mais elle est si
molle, que souvent elle ne peut pas rete-
nirle harpon. La peau , quiest très-douce,
très-unie, est d’ailleurs déchirée facile-
ment par cet instrument, quoiqu’onc-
tueuse, et épaisse quelquefois de deux
ou trois centimètres.
Aussi ne cherche-t-on presque plus à
prendre des bélugas ; mais on les voit avec
joie paroître sur la surface desmers, parce
que quelques pêcheurs, oubliant que la
nourriture de ces cétacées est très-diffé-
rente de celle des baleines franches, ont
accrédité l'opinion que ces baleines et ces
delphinaptères fréquentent les mêmes
parages dans les mêmes saisons, pour `
trouver les mêmes alimens, et par con-
séquent annoncent l’approche les uns
des autrés.
HISTOIRE NATURELLE
Au reste, comment , au milieu des
ennuis d’une longue navigation, ne vera
roit-on pas avec plaisir les vastes soli-
tudes de l'océan animées par l'apparition
de cétacées remarquables dans leurs di-
mensions , sveltes dans leurs proportions,
agiles dans leurs mouvemens , rapides
148
dans leur natation , réunis en grandes
troupes, montrant de l'attachement pour
leurs semblables , familiers même avce
les pêcheurs, s’approchant avec confiance
des vaisseaux, leur composant une sorte
de cortège, se jouant avec confance
autour de leurs chaloupes, et se livrant
presque sans cesse et sans aucune crainte
simulés, à de Joyeux ébats ?
Leurs nuances sont d’ailleurs si agréa-
bles! |
Leur couleur est blanchâtre; des taches
brunes et d’autres taches bleuâtres sont
répandues sur ce fond gracieux pendant
que les bélugas ne sont pas très-âgés. Plus
jeunes encore, ils offrent un plus grand
nombre de teintes foncées on mêlées de
yi la fois. i
phinaptére
yite $8 mère qu
ità ses côtés , plouge !
à de vives évolutions, à des combats :
bleu ; et l’on a écrit que , très-peu de :
pfwelle neporte ordinai!
„parvent
e uts
at avec elle respirer l'ai
[ir suit tous ses MIOUVE
das ses actions, et suce
wde deux mamelles tr
mue de la génération.
ha joni de ce spect:
tubant d'un attacher
Im affection vive et d'r
Unire, dans l'Océ
an i
l Océan atlautiqu
{o Piticulièrement d
rt T
: ro
s Mouv emeng
liOn
nt de l'
> réunis mx)
se et sans aucune cmi
lutions, à des combi
yeux éhats? |
sont d’ailleurs siagi
E-
f
12
st blanchâtre; dest
es taches bleuâtre
> fo eux pent
> fond gracieux p
1e sont pas très-âgés t i
' 1
ils offrent un plisg”
1 mêlée 1
es foncées ot |
écrit que;
`
DES DELPHINAPTÈRES. r149
- temps après leur naissance, presquetoute
leur surface est bleuâtre.
Des fœtus arrachés du ventre de leur
mère ont paru d’une couleur verte.
La femelle neporteordinairementqu'un
petit à la fois.
Cedelphinaptère , parvenu èälalumière,
ne quitte sa mère que tiès-tardi Il nage
bieutôt à ses côtés, plonge avec elle, re-
vient avec elle respirer Pair de l’atmos-
phère, suit tous ses mouvemens, imiie
toutes ses actions, et suce un lait très-
blanc de deux mamelles très-voisines de
l'organe de la génération.
On a joui de ce spectacle agréable
et touchant d’un attachement mutuel,
d'une affection vive et d’une tendresse
attentive, dans l’Océan glacial arctique
et dans l'Océan atlantique septentrio-
nal, particulièrement dans le détroit de
Davis.
On a écrit que, pendant les hivers ri-
goureux , les bélugas quittent la haute
mer ct les plages gelées, pour chercher
des baies que les glaces n'aient pas
enyahies ; mais ce qui est plus digne
HISTOIRE NATURELLE
d'attention, c’est qu'on a vu de ces del-
phinaptères remouter daus des fleuves.
150
répandu de si grandes lumières sur toutes
les branches de l’histoire naturelle, est
un des savans qui nous'ont le plus éclai-
rés au sujet du béluga.
Notre célèbre confrère M. Pallas , qui a
arte devient très-gran
, vaste
„ilet Sa gueule est
Pr
aiguës; où en VOI neu
lphmächoire supérieur:
wis dela mâchoire d'en-
E
fi
weansiayancée quecell
fente au moins huit. L
y
` mkeetcharnue, L'orifice a
ntle deux évents , est si
dk N |
“us des Yeux, mais u
Luus i
“Seau , qui est along
tonice a plus
‘en
l
de large
autres cétacées: è
f
À
DES DÉLPHINAPTÈRES. 59
LE DELPHINAPTÈRE SÉNEDETTE *.
Cr cétacée devient très-graud, suivant
Rondelet. Sa gueule est vaste : ses dents
sont aiguës; on en voit neuf de chaque
côté de la mâchoire supérieure ; etchacun
des côtés de la mâchoire d'en-bas , qui est
presque aussi avancée que celle d'en-haut,
en présente au moins huit. La langue est
grande et charnue. L'orilice auquel abou-
tissent les deux évents, est situé presque
au-dessus des yeux, mais un peu plus
près du museau , qui est alongé et pointu.
Cet orifice a plus de largeur que celui
de plusieurs autres cétacées; etle sénedette
* Delphinapterus senedetta ; mular; souffleur;
peis mular , dans les départemens méridionaux de
France ; sénedette, dans plusieurs autres dépar-
temens; capidolio, en Italie; physeter , par les
secs , suivant Rondelet ; mular ou sénedette ,
Rondelet > Histoire des poissons, première partie,
Liv. 16, chap. 10, édition de Lyon, 1558.
~
152 HISTOIRE NATURELLE,
fait jaillir par cette ouverture une grande | re
quantité d’eau. | | |
Le corps ct la queue forment un cône
très-long. Les pectorales sont larges, et
leur longueur égale celle de l'ouverture »
de la bouche. TA r
Il paroît que le sénedette a été vu dans |
l'Océan et dans la Méditerranée.
te ouy
queue forn
Clorales 50
ale celle de l'ou
ap
sénedet ette a été
Méditerranée.
L
nt laro
eR
tin,
+ l
E u dy
iiss
TTA
DN
ES
dents.
are”.
À
e
t
MarsoOuth
Z
Deua —
TOHIN
č
DAUPHIN
TPHIN
x
DA
24 €
2
7
LES-DAUPHINS:
LE DAUPHIN VULGAIRE,
$ Qor: objet a dů frapper l'imagination
plus que le dauphin ? Lorsque l’homme
1 Jetez les yeux sur l’article de cet ouvrage qui
est intitulé, Nomenclature des cétacées, et sur le
tableau des ordres, des genres et des k ice: de ces
animaux , qui est à la tête de cette Histoire.
2 Delphinus vulgaris ; bec d’ote ; simon ;
amus; delfino, en Lialie; iimberella, par les ;
Italiens; delphin, meerschwein | tummler, en
Allemagne; delfin , enu Pologne; marsoin, en
Danemarck ; springen , en Norvége; huyser,
hofrung, er. en {slande; ; dolphin-tuymebaar,
en Hollande; dolphin, grampus , porpeisse , cu
* Angleterre; lines delphis, Linné, édit. de
Gmelin; Ze dauphin , Bonnaterre , DR de
. l'Encyclopédie eh 2 ; delphinus corpore
o~~ oblongosubtereli, rostro attenuato acuto , Artedi,
ta
ka
an que
rag EE gen. 76, syn. 105; delphis, Schneider, Petri
+ Artedi Synonin Mias es... græca et Jatina,
Marsouh | cmendata, aucia atque ilustrata, etc, pe 1493
Deu-
HISTOIRE NATURELLE
parcourt le vaste domaine que son génie
a conquis, il trouve le dauphin sur la
surface de toutes les mers; il le rencontre i
et dans lesclimats heureux des zones tems M“ 2.
154
pérées, et sous le ciel brûlant des mers
équatoriales, et dans les horribles vallées
qui séparent ces énormes montagnes de
Lé « p
glace que le temps élève sur la surface de D
l'Océan polaire comme autant de monu- Pau à ne)
O“Aexgie, Aristot, lib. 1, cap. 5; lib.2,cap.13; ? KAE:
lib. 3, cap. 1,75; lib. 4, cap. 8, 9 et 10; lib. 5, ON EEE A
cap. 5; lib. 8, cap. 2, 13; lib--9., cap. 46; et \f»
part. lib. 4, cap. 13 ; id. Athen. lib. 7, p 282, Ury L TA
et lib. 8, p. 353; Agi, Ælian. lib. 1, càp. 18;
lib. 2, cap. 6; lib. 6, cap. 15; lib. 8, cap. 3;
lib. 10, cap. 8; lib. I1, cap. 123 et lib. 12,
cap. 6, 453 Asagi, vos, Oppian, lib. 1, p. 15,
22, 25; et lib. 2; delphinus, Plin. lib. 9, cap. 7s
; lib. 17, cap. 37; et lib. 32, cap. II; id, n
Wotton, lib. 8, cap. 194, fol 171, b; id.
Gesuer, p. 319; et (germ.) fol. 92, 93, a; id,
Jovston. lib. 5, cup. 2, a 4, p: 218, tab. 43»
fie. 2,3, 43 Thaumat, p. 414; delphinus prior,
Aldrovand. Cel. cap. 7, p- 70t, 703, 704; del-
phinus antiquorum , Raj. p. 12514. Willughbys
p. 28, tab. A 1, fig. 1; delphin, Solin, Poly-
histor, cap. 183; id. Ambros. Hexamn. lib. 2»
cap. 2, 3; id, C. Figul. fol. 5, a-b; delphinus
sur la
Comme autant
de my
» lib. r, cap. 5; lib, 2q
lib. 4, Cap. 8, 9 et to: ii
p. 2, 13: |;
delphinus , Plin. lib. g, ap
; et lib. 32, cap. iji
+ 144 , lol 171, bi
Cap. I94 ee |
( germ.) fol. 92, 93,
| £ a 4, p- 21 y th
L A 414; delphinus
L, Pi fi
ua p- 70l, 703, Tu à
3 Raj p- 125d W H À
À DS TT ee E
fg. db Hesa 77
tde À
«dell
F ul fol. 5, a-b; dep
igul.
D DS
E paors"
a Nature q”
ra edel
` Guitod l'air, reparoiire
ndro und, dentibus a
on, Brisson , Rego. annm. p
Qu, Bellon, Aquatil , p. *
Lie, première partie, liv. 16.
, 1 osseuse do DAUPHIN Valgare
Det guelelle de DAUPHIN _Harsouth A
_
, DA UPHIN aa
Marso y
4U PHIN
T
DES DAUPHINS, 155
mens funéraires de la Naturequi y expire:
par-tout il le voit, léger dans ses mouve-
mens., rapide dans sa natation, étonnant
dans ses bonds, se plaire autour de lui 5
charmer parsesévolutions vives et folâtres
l'ennui des calmes prolongés , animer les
immenses solitudes de l'océan, disparoître
comme l'éclair, s'échapper comme loi-
seau qui fend l'air, reparoître, s'enfuir,
pinn in dorso unâ , dentibus acutis, rostro
longo acuto , Brisson , Regn. anim. pag. 369, n. 1;
delphinus , Daloa ; À quatil > P- 7; dauphin,
Rondelet, première partie, live 16, ch. 5 (édit,
de Lyon 1558) ; delphinus , Mus Wormian,
p. 288 ; id. Charlet. Exerc. pisc. P- 47; delphinus,
Rzaczyns. Pol auct p. 238 ; z
pisc. 2, p. 24,
Sibbald, z
pe j
isCe
tab. 3, fig. A ; porcus marinus,
p- 23; delphin, Anderson,
E Ga s Groenl
na deli hintus corpore tereti conico pA oni
rostro sioloide ; Commerson, manuscrits adressés
å Buffon, gui nous les remit lorsqu'il nous
engagea à continuer l Histoire naturelle , et
cités dans l Histoire des poissons.
556 HISTOIRE NATURELLE
se montrer de nouveau, se jouer avec les
flots agités, braver les tempêtes, et ne re-
douter ni les élémens, ni la distance, ni
les tyrans des mers.
Revenu dans ces retraites paisibles que
son goùt s'est plu à orner, il jouit encore
de limage du dauphin que la main des
arts a tracée sur les chefs-d'œuvre qu'elle
a créés; il en parcourt la touchante his-
toire dans les productions immortelles
que le génie de la poésie présente à son
esprit et à son cœur; et lorsque, dans le
silence d'une nuit paisible, dañs ces mo-
mens de caline et de mélancolie où la mé-
ditation et de tendres souvenirs donnent
tant de force àtoutcequeson ame éprouve,
il laisse errer sa pensée de la terre vers le
ciel, et qu'il lève les yeux vers la voûte
éthérée , il voit encore cette même image
du dauphin briller parmi les étoiles.
Cet objet cependant, si propre à séduire
imagination de l'homme, est en partie
l'ouvrage de cette imagination : elle l'a
créé pour les arts et pour le firmament.
Mais ce n'est pas la terreur quilui a donné
un nouvel être, comme elie a enfanté le
; b pitesa ue €
4 NTLLLD
t oat où
ence de cet esprit des G!
| gkanatureétoit si nanti
salaterre et les airs, et le
iya, et les monts couverts
lots fcuris , se peuplor:
Amex, de plaisirs varié
snhlgentes, d'amours ir
Büed'Ülin ou celui d'Oxs
à tone: js
wtu au milieu des n
Aanirées polaires; et si le
k
| kure appartient à tous |
Votes n° n
apparti
st den PP eut qi
nous transpe
» êt de rappe
it poétique +
Uteau se:
ver les te
0
Neng x
ters.
Mpêtes
nı la di
ces retrait
| €s paisi
lu a Orner P ible |
s il Joni
lauphin qu ) LE enny
Les chef-
productions immor
: la poési $ )
poesie présente d
œur; et lorsque, d
dit paisible, dañs csu
et de mélancolie où hu
endres souvenirs dom
ju tce queson ame éprou
2 |
a pensée de la terre ver
ve les veux vers la wi
encore cette même m
Iler parmi les étoiles
sndant, si propre àst
Je l'homme, est et P
ette imagination:
|
4s et pour le
di
4
y
firman
4
DES DAUPHINS.
redoutable dragon, la terrible chimère,
ettant de monstres fantastiques, l'efroi
de l'enfance, de la foiblesse et de la cré-
dulité; c’est la reconnoissance qui lui a
157
donné une nouvelle vie. Aussi n’a-t-elle
fait que l'embellir , le rendre plus aimable,
le diviniser pour des bienfaits, et montrer
dans toute sa force et dans toute sa pureté
l'influence de cet esprit des Grecs, pour
lesquels la nature étoit si riante , pour les-
quels et la terre et les airs, et la mer et les
fleuves , et les monts couverts de bois, et
les vallo®s fleuris, se peuploient de jeux
voluptueux , de plaisirs variés, de divi-
nités indulgentes, d'amours inspirateurs.
Le génie d'Odin ou celui d'Ossian ne lont
‘pas conçu au milieu des noirs frimas
des contrées polaires; et si le dauphin de
la Nature appartient à tous les climats,
celui des poètes n'appartient qu à la Grèce.
Mais, avant de nous transporter sur ces
rivages fortunés, et de rappeler les traits
de ce dauphin poétique, voyons de près
celui des navigateurs : la fable a des char-
mes bien doux; mais quels attraits sont
au-dessus de ceux de la vérité ?
14
158 HISTOIRE NATURELLE
Les formes générales du dauphin vul-
gaire sont plus agréables à la vue que
celles de presque tous les autres cétacées :
ses proportions sont moins éloignées de
celles que nous regardons comme le type
de la beauté. Sa tête, parexemple, montre,
avec les autres parties de ce cétacée, des
rapports de dimension beaucoup plus ana-
logues à ceux qui nous ont charmés dans
les animaux que nous croyons les plus
favorisés par la Nature. Son ensemble est
comme composé de deux cônes alongés
presque égaux , et dont les bases sont ap-
pliquées l’unecontrel’autre. La tête forme
_ l’extrémité du cône antérieur ; aucun en-
foncement ne la sépare du corps propre-
ment dit, et ne sert à la faire reconnoître:
mais elle se termine par un museau très-
distinct du crâne, très-avancé, très-aplati
de hauten bas, arrondi dans son contour
de manière à présenter l'image d'une
portion d’ovale, marqué à son origine
par une sorte de pli, et comparé par
plusieurs auteurs à un énorme bec d’oie
ou de cygne, dont ils lui ont même donné
le nom.
Ex
2€
& 2 2 à
È » = +
2
a
cachalots
„anue dans les
pils pysétères. Cette 01
jmmelongueur égale au
gnaubuitième de la lor
pa danphin. On voit à ch
muwe rangée de dents un
Aputues, et placées di
tinpe la bouche se ferr
‘“uetrent dans les inte
merde ph
| valles; e
| ie exactement
#ombr
Re
Le SATURE,
Cuérales du U
y
A Pr it
9e antérieur: aucme
à sépare du Corps propi
sert à la faire reconno
tine par un museau tè
>, très-avancé , très
arrondi dans son ou
présenter l'image ds
marqué à son orig
rs à un énorme g
Í ame 00!
yt ils lui out meme
DES DAUPHINS.
Les deux mächoires composent ce mu-
sean; et comme elles sont aussi avancées
au presque aussi avancées l’une que lau-
tre, il est évident que l'ouverture de la
bouche n’est pas placée au-dessous de la
téte, comme dans les cachalots , les phy-
sales et les physétères. Cette ouverture à
d'ailleursune longueur égale au neuvième
ou même au huitième de la longueur to-
tale du dauphin. On voit à chaque mâ-
choire une rangée de dents un peu ren-
fées, pointues, et placées de manière
que lorsque la bouche se ferme , celles
d'en-bas entrent dans les interstices qui
séparent celles d'en-haut » qu'elles recoi-
vent dans leurs intervalles; et la gueule
est close très-exacteiméent.
Le nombre dé ces dents peut varier,
suivant l’âge ou suivant le sexe. Des
naturalistes n’en ont compté que qua-
tanté-deux à la mâchoire d'en-haut, et
trente-huit à celle d'en-bas. Le professeur
Bonnaterre en a trouvé quarante-sept à
chaque mâchoire d’un individu placé dans
le cabinet de l’école vétérinaire d'Altfort.
Klein a écrit qu'un dauphin observé par
159
«
160 HISTOIRE NATURELLE
lui en avoit quatre-vingt-seize à la mô-
choire supérieure, et quatre-vingt-douze
à l’inférieure. sdi
La langue du dauphin, un peu plus mo-
bile que celle de quelques autres cétacées,
estcharnue , bonne à manger, et,suivant
Rondelet , assez agréable au goût. Elle ne
présente aucune de ces papilles qu'on a .
nuominées comiques, et qu'on trouve sur
celle de l’homme et de presque tous les
mammifères ; mais elle est parseruée, sur-
tout vers le gosier, d’éminences très-pe-
tites, percées chacune d'un petit trou. À
sa base sont quatre fentes, placées à peu
près comme le sont les glandes à calice
que l'on voit sur la langue du plus grand
nombre de mammifères, ainsi que sur
celle de l'homme. Sa pointe est découpée
en lanières très-étroites, très-courtes et
obtuses *
Les évents, dont il paroît que Rondelet : i
connoissoit déjà la forme, la valvule m-
* Voyez les excellentes Leçons d'anatomie
comparée de mon célèbre confière Cuvier , pu?
bliées par lhabile professeur Duméril, tome I,
pP 6go.
semb!
'on
\ giur de l'organe de la vi
pur l'éclat que répand
kuenbrane à laquelle O!
wuderyschienne. Ce fond
mure de conche d'un ya
wt dans l'ours, le chat
ttre devroit-on remarque
| iculière qui d
hi q di
U
Atre- R
y \nBt-seipe à À i
» et a
dauphin. un
que liques autre
nue à
J p iy
Ctac
à mange $
itr apa
> de ces Papilles qu'y,
et qu’ on trouyey
me et de presqueto
ush
ais elle est parsemée q
iier, d'éminences try
lacune d'un petit t;
atre fentes, placéiy
sont les glandes à uli
ır la langue du plug
mmifères, ainsi qu”
e. Sa pointe est déco
s-étroites, très-couti'
k Wu:
Ves,
ont il paroît que Row
à la forme, la yaly!
s viga
ccellentes Lepons das |
élkbre confière Cut! y
1 C il ul
ofesseur Dumérll;
p!
AN goût, Hy
DES DAUPHINS. 16r
térieure et la véritable position, se réunis-
sentdans une seule ouverture située à peu
rès au-dessus des yeux, et qui présente
un croissant dont les pointessont tournées
vers le museau. L'œil n’est guère plus
élevé que la commissure des lèvres, et
n’en est séparé que par un petit intervalle;
la forme de la pupille ressemble un peu
à celle d'un cœur; et si l’on examine
l'intérieur de l’organe de la vue, on est
frappé par l'éclat que répand le fond de
cette membrane à laquelle on a donné
le nom de rzyschienne. Ce fond est revêtu
d'une sorte de couche d’un Jaune doré,
comme dans l'ours, le chat et le lion.
Peut-etre devroit-on remarquer que cette
contexture particulière qui dore ainsi la
ruyschienne, se trouve et dans le dauphin,
dont l'œil,
dessous de la surface de la mer,
placé le plus souvent au-
ue re-
çoit la lumière qu'au travers du voile
formé par une couche d’eau salée plus ou
moius trouble ct plus ou moins épaisse,
et dans les quadrupèdes, dont l'organe de
la vue , extrêmement délicat, ne s'ouvre
que très-peu lorsqu'ils sont exposés à
i4
\ +
\ n
!
162 HISTOIRE NATURELLE
des rayons lumineux très-nombreux ön 1
très-vifs *,
Le canal auditif, cartilagineux, tore
tueux et mince, se termine à l'extérieur
par un orifice des plus étroits.
Le rocher, suspendu par des ligamens,
comme dans les autres cétacées, au-des-
sous d’une voûte formée en grande partie
par une extension de l'os occipital , con-
tient un tympan dont la forme est celle
d'un entonnoir alongé; un marteau dé-
nué de manche, mais garni d'une apo-
physe antérieure, longue et arquée; un
étrier qui, au lieu de deux branches,
présente un cône solide, comprimé et
percé d’un très-petit trou; un labyrinthe
situé au-dessus de la caisse du tympan;
une lame contournée en spirale pour for-
mer le Zmacon, etqu'une fente très-étroite
et garnie d’une membrane sépare, dans
toute sa longueur, en deux parties dont
la plus voisine de l'axe est trois fois plus
large que l'autre; un petit canal, dont la
* Consultez cé que nous avons écrit au sujet
de la vue de la baleine franche dans l’article de
ce, cétacée,
8
a
2
Li, ommés impropre”
equi, de méme que
diles que l'on voit dar
mees, font comma mg
kde l'oreille avec l'in
Wnépendamment des cc
passent les nerfs.
quon a jeté les veux $
: de l'oreille du dauph in
tturpris de la finesse de
\ : |
à les maux doiver
j Î à
er à exercer leurs ses
Xe
| nt plus propres à
TNQ `
Mneux trèana
tiy,
i.
j:
it K
f, Cartilao
) N
e €N Brande py
l'os Occipital th
n dont ] |
alongé: un Marteau 4
» mais garni d'une ay
J0 de
a forme e W
€, longue et arquée:y
lieu de deux brandi
me solide, comprinie
petit trou; un labyrint
de la caisse du tymu
ruée en spirale pouf
et qu'une fente tresen
membrane sépare, ù
ur, en deux parties W!
e l'axe est trois wr
.; un petit canal, doi
LIA y
jue nous avons ec M
cine frauche daos Law”
DES DAUPHINS. 165
coupe est ronde, dont les parois sont très-
minces, qui suit la courbure spirale de la
lame osseuse attachée à l'axe du limaçon,
qui augmente de diamètre à mesure que
celui des lames diminue, et auquel on
trouve un canal analogue dans les rumi-
nans *, et enfin, l'origine de deux larges
conduits, nominés improprement ague-
ducs, et qui, de même que des canaux
semblables que l’on voit dans tous les
mammifères, font communiquer le la-
byrinthe de l’oreille avec l’intéricur du
crâne, indépendamment des conduits par
lesquels passent les nerfs.
Lorsqu'on a jeté les yeux sur tous les
détails de l'oreille du dauphin , pourroit-
on être surpris de la finesse de son ouie ?
et comme les animaux doivent d'autant
plus aimer à exercer leurs sens, que les
organes en sont plus propres à donner des
impressions vives ou multipliées, le dau-
phin doit se plaire et se plaît en effet à en-
tendre différens corps sonores. Les tons
variés des instrumens de musique ne sont
“ Leçons d'anatomie comparée du citoyen
Cuvier, tome IT, p. 476.
HISTOIRE NATURELLE
pas même les seuls qui attirent son atten-
tion ;ondiroit qu'il éprouve aussi quelque
plaisir à écouter les sons régulièrement
164
sériodiques ., quoique monotoneset quel-
Į qucs, Ë
quefois même très-désagréables à l'oreille
délicate d’un musicien habile, que pro-
duit ie jeu des pompes et d’autres ma-
chines hydrauliques. Un bruit violent et
soudain l’effraie cependant. Aristote nous : 1
apprend que de son temps les pècheursde
dauphins entouroient dans leurs barques
uuctroupe de ces cétacées, et produisoient
tout d'un coup un grand bruit, qui, rendu
plus insupportable pour l'oreille de ces
animaux par l'intermédiaire de l’eau sa-
lée qui le transmettoit et qui étoit bien
plus dense que l'air, leur inspiroit une.
frayeur si forte, qu'ils se précipitoient
vers lerivageet s’echouoient sur la grève,
victimes de leur surprise, de leur étour-
dissement et de leur terreur imprévue et
subite.
Cette organisation de l'orcille des dau-
phins fait aussi qu'ils entendent de loin :
les sons que peuvent proférer les individus
de leur espèce. A la vérité, on a comparé
| id dauphin.
Jiené les poumons , d'o
poducteur des sons qu
“htentendre , offrent un
ë
‘le oxeuse dans laquell
oa tents, l'orbite de
ls reculée e
| tun pen
milieu de |
Tu
*lorille Mspendue, e t
uen à | -
X tà la longueur d
À tet trègse
M Onvex
À
li t
a Parties de l'épi
M ec cet |
hp imensio, boit
Me k
Ayt dit r
4 urme
| à i AA y
cs SOng ré ul: y
i0ïque Monoto Ones
Tè w
5 désagréable Ÿ
iusic ten bab ile “à |
de
$ Pompes et Fa,
autres y
ique
ques. Un bruit ‘il
€ Cependant, Aristote,
jis
son te
mps les pèlen
u
irotent dans leurs bar,
scetacées , eLproduie)
an grand bruit, qui, m
able pour l'oreille dw
‘intermédiaire de l'en!
sinettoit et qui étoit
pi air,
=
E
leur inspiroitv
e, qu'ils se précipiti|
s'echouoient surlagit,
r surprise, de Jeur ew.
, leur terreur imprént',
pE
ation de rae
t
si qu ‘ils entendent ©
yent proférer e y
co
A la vérité;
è =
=
DES DAUPHINS.
165
A,
Jeur voix à une sorte de gémissement
sourd : mais ce mugissement se fortifie
par les réflexions qu'il recoit des rivages
de l'océan et de la surface même de la
mer, se propage facilement, comme tout
effet sonore, par cette immense masse de
fluide aquenx, et doit, ainsi qu'Aristote
l'avoit observé ,unenouvelleintensité à ce
même liquide, dont au moins les couches
supérieures le transmettent à l'organe de
lowie du dauphin.
D'ailleurs les poumons, d’où sort le
fluide producteur des sons que le dau-
phin fait entendre, offrent un grand vo-
lume.
La boîte osseuse dans laquelle sont ren-
- fermés les évents, l'orbite de l'œil et la
cavité plus reculée et un peu plus élevée
'queeette orbite, au milieu de laquelle on
trouve l'oreille suspendue, est très-petite
relativement à la longueur du dauphin.
Le crâne est très-convexe.
Les différentes parties de l’épine dorsale
qui s'articule avec cette boîte osseuse ,
présentent des dimensions telles, que le
dos proprement dit n'en forme que le cin-
166 HISTOIRE NATURELLE
quième ou à peu près, et que le cou n'en
compose pas le trentième., |
Ce cou est donc extremement court,
Il comprend cependant sept vertèbres,
comme celui des autres mammifères; mais
de ces sept vertèbres, la seconde ou l'avis
est très-mince, et très-souvent les cinq
dernières n’ont pas un millimètre d’épais-
seur.
Une si grande briéveté dans le cou ex-
pliqueroit seule pourquoi le dauphin né
peut pas imprimer à sa téte des mouve-
mens bien sensibles, indépendaus deceut
du corps; et ce qui ajoute à cette immo-
bilité relative’ de la tête, c’est que la
seconde vertèbre du cou est soudée avec
la première ou l’atlas.
Les vertèbres dorsales proprement dites
sont au nombre de treize, comme dans
plusieurs autres mammifères, et notam-
ment dans le lion, le tigre, lechat, le
chien, le renard, lours maritime, us,
grand nombre de rongeurs , le cerf, Pan-
tilope, la chèvre , la brebis et le bœuf.
Les autres vertèbres, qui représentent
les lombaires, les sacrées et les coccy-
ne
1
see
t he lombair di
dela 9
| as ombre pe
yit
A gfesseur Bo paaa
p'r giantetrois dan"
ndes dans lesquels on a
gde ces vertèbres lomban
miles, sont le grand fou
moins n'en à que quaran
agi, qui n’en a que cinqi
istun grand rapport qu
acces avec les poisor
“ent le séjour et la m:
Mo,
kipophyses ná..
© PTONTES €
*lesson
dis:
èt
trentiè
e,
onc e
Xirêm
pend “Men
ant sen
“Co,
fress p
Onde oy l'ub
“SOU vent
pas un millinètr
< trés, s
j} namini
- Dreg i
la sec
et très
€ d'igi
briéveté |
veté dans Je Cou x,
Pourquoi le dauphin
1er à sa tete des mom
bles , indépendausde
Qui ajoute à cette inm
de la téte, cest qu!
e du cou est soudétar!
l'atlas.
dorsales proprementiik
e de treize, comme di
mammifères , et noi
ion , le tigre, lechat,!
ed, l'ours maritime, *|
e rongeurs ; le cerf!"
» la brebis € p
tèbres, qui ge" |
les sacrées €l les
les ti f
t le beoh +
DES DAUPHINS. 167
giennes ou vertèbres de la queue, sont
ordinairement au nombre de cinquante-
trois: le professeur Bonnaterre en a compté
cependantsoixante-trois dans un squelette
de dauphin qui faisoit partie de la collec-
tion d’Altfort. Aucun mammifère étran-
ger à la grande tribu des cétacées n'en
présente un aussi grand nombre : les qua-
drupèdes dans lesquels on a reconnu le
plus de ces vertèbres lombaires, sacrées
et caudales , sont le grand fourmilier , qui
néanmoins n’en a que quarante-six, et le
phatagiu , qui n’en a quecinquante-deux ;
et c'est un grand rapport que présentent
les cétacées avec les poissons, dont ils
partagent le séjour et la manière de se
mouvoir.
Les apophyses supéricures des vertèbres
dorsales sont d'autant plus hautes, qu’elles
sont plus éloignées ‘du cou; et celles des
vertèbres lombaires , sacrées et caudales ,
sont, au contraire, d'autant plus basses,
qu'on les trouve plus près de l'extrémité
de la queue , dont les trois dernières ver-
tèbres sont entièrement. dénuées de ces
apophysessupérieures : maisles apophÿses
168 HISTOIRE NATURELLE
des vertèbres qui représentent les lom-
baires , sont les plus élevées, parce qu'elles
servent de point d'appui à d’énormes |
muscles qui s’y attachent, et qui donnent
le mouvement à la queue. >-
Remarquons encore que les douze ver- “
tèbres caudales qui précèdent les trois
dernières, ont non seulement des apo-
pbyses supérieures , mais des apophyses
inférieures , auxquelles s'attachent plu-
sieurs des
squimeuvent la nageoire
dela queue, et lesquelles ajoutent par
conséquent à la force et à la rapidité des
mouvemens de cette rame puissante.
Les vertèbres dorsales soutiennent les
côtes, dont le nombre est égal de chaque
côté à celui de ces vertèbres, et parcon-
séquent de treize.
Le sternum,auquelaboutissentles côtes
sterno-vertébrales, im proprement appelées
vraies côtes , est composé de plusieurs
pièces articulées ensemble, et se réunit
avec les extrémités des côtes par lemoyen
de petits os particuliers, très-bien obser-
vés par le professeur Bonuaterre.
À une distance assez grande du sternum,
genres; et ces deux peti
PT quelque rapport ,
“kim, avec ces petits Os
su, et qui soutiennent, 4
ims, les nageoires inferi
ax abdominaux.
mi decememe sternum ,
igne.
17 Sal
‘ue, qui sépare la pi
A
Fr Vélant Pas tout-à-fait
k) . . ə
Men incliné en ary ière
Miina Cavité de la po
A colonne verts
vertébrale
epa
(Pacea
X poumons 7
Xa
nt ét on:
… à 3 u
à la queue. q d
encore Que le
S qui
Popl,
uxquelles s’attac
les qui meu vent lanag
et lesquelles ajoute
a force et à la rapidité
> Cette rame puissante
$ dorsales soutienetk
nombre est égal de chuy
ces vertèbres, et paw
ize.
auquel aboutissentlesti
les, im proprement app
est composé de plus
es ensemble, et se ru
nités des côtes parlem
rticuliers, très-bien ON
esscur Bonnaterre.
ce usstZS
hent ji }
ES
b
vrande guste,
DES DAUPHINS.
169
et de chaque côté de l'anus, on découvre
dans les chairs un os peu étendu, plat et
mince, qui, avec son analogue, forme
` Jes seuls os du bassin qu’ait le dauphin
vulgaire. C’est un foible trait de parenté
avec les mamunifères qui ne sont pas dé-
nués, comme les cétacées, d’extrémités
postérieures ; et ces deux petites lames
osseuses ont quelque rapport, par leur
insertion , avec ces petits os nominés
ailerons, et qui soutiennent, au-devant
de lanus, les nageoires inférieures des
poissons abdominaux.
Auprès de cemême sternum , on trouve
le diaphragme.
Ce muscle, qui sépare la poitrine du
ventre, n'étant pas tout-à-fait vertical,
mais un peu incliné en arrière, agrandit
par sa position Ja cavité de ła poitrine, du
côté de la colonne vertébrale, et laisse
plus de place aux poumons volumineux
dont nous avons parlé. Organisé de ma-
nière à être très-fort , et étant attaché aux
muscles abdominaux , qui ont aussi beau-
coup de force, parce que plusieurs de
leurs fibres sont tendineuses, T
1
170 HISTOIRE NATURELLE
les mouvemens par lesquels le dauphin
inspire l'air de l'atmosphère, et l’aide à
vaincre la résistance qu'oppose à la dila-
tation de la poitrine et des poumons l’eau
de la mer, bien plus deuse que le fluide
atmosphérique dans lequel sont unique.
ment plongés la plupart des mammifères,
Au-delà du diaphragme est un foie vo-
lumineux, comine dans presque tous les
habitans des eaux.
Les reins sont composés, comme ceux
de presque tous les cétacées, d’un très-
grand nombre de petites glandes de di-
verse figure , que Rondelet a comparées
aux grains de raisin qui composent une
grappe.
La chair est dure, etle plus souvent
exhale une odeur désagréable et forte. La
graisse qui la reconvre contribue à dou-
ner de la mollesse à la peau, qui cepen-
dant est épaisse, mais dont la surface est
luisante et très-unie. - i
La pectorale de chaque côté est ovale,
placée très-bas , et séparée de l’œil par un
espace à peu près égal à celui qui est enire
l'organe de la vue et le bout du museau.
d
k
M
de ce |
ie, a0-dessUS de l'ang
[| LS
que lame aillante, qui $
adaromion. |
pme releveur de cet
‘pbe à l'apophyse trans
mirevertèbre, et s c pa
son sur toute la surface €
uime omoplate. Celui
ipind dentelé où scapu k
ampèdes, et dont l'action
"u à maintenir l'épaule
Frdes digitations aux :
Vtume dans les avimar
kleurs bras po
t y ;
E N ATUrer
Par les l
i quels |
| atmosphère “dayi ;
an Ce , laig
mme est un fi 'i
i > re
me dans Presque toy,
ux
composés, comme ta
s les cétacées, d'un t
de petites glandesde i
1e Rondelet a compar
aisin qui composent u
dure, etle plus sow
ur désagréable et forte!
econvre contribueà i
se à la peau, quic}
, mais dont la surface?
unie.
de chaque
et séparée d
côté est ot.
elel p
qui est el
. swal à celui
ès ch u pwi
le bout d
ue et
DES DAUPHINS. 171
Les os de cette nageoire, ou, pour
mieux dire, de ce bras, s’articulent avee
une omoplate dont le bord spinal est ar-
rondi et fort grand. Lépine ou éminence
longitudinale de cet os de l’épaule est
continuée , au-dessus de l'angle huméral,
par une lame saillante, qui semble tenir
lieu d’acromion.
Le muscle releveur de cette omoplate
s'attache à l’apophyse transverse de la
première vertèbre, et s'épanouit par son
tendon sur toute la surface extérieure de
cette méme omoplate. Celui qui répond
au grand dentelé ou ‘scapulo-costien des
quadrupèdes, et dont l'action tend à mou-
voir ou à maintenir l'épaule, n'est pas
fixé par des digifations aux vertèbres du
cou, comme dans les auimaux qui se ser-
vent de leurs bras pour marcher.
Le dauphin manque, de même que les
carnivores et plusieurs animaux àsabots,
du muscle nommé petit pectoral , où den-
telé antérieur, ou costocoracoïdien ; mais il
présente àla place un muscle qui, parune
digilation, s'insère sur lesternum , vers Pex-
trémité antérieure de ce plastron osseux.
x72 HISTOIRE NATURELLE
Le muscle trapèze, ou cuculaire, ou
dorso-susacromien, qui s'attache à l’arcade
occipitale, ainsi qu'à l’apophyse supé-
rieure de toutes les vertèbres du cou et du
dos, couvre toute l’omoplate, mais est
très-mince, pendant que le sterno-mas-
toïdien est très-épais , très-gros, et accom-
pagué d’un second muscle, qui, de lapo-
_physe mastoide , va s'insérer sous la tête
de l'humérus.
En tout , les muscles paroissent confor-
més , proportionnéset attachés de manière
à donner à l'épaule de la solidité, ainsi
ue cela convient à un animal nageur. `
8
Par cette organisation , les bras , ou na-
gcoires, ou rames latérales du dauphin,
ontun point d'appui plus fixe, et agissent
sur l’eau avec plus d'avantage. ’
Mais si, parmi les muscles qui meuvent
l’umérus , ou le bras proprement dit, le
grand dorsal ou lombo-humérien des quas
drupèdes est remplacé, dans le dauphin,
par un petit muscle qui s'attache aux
côtes par des digitations , et qui est recou-
vert par la portion dorsale de celui qu'on
appelle pannicule charnu où cutano-humé-
Lis os du métacarpe tr
wsenemble, les deux
_ hyktiedu pouce et dude:
init phalanges semblables
xls uix du troisième et
nime , paroisseut unis d
Pimer qu'un seul tout , don
tesque immobiles les w
Milax autres.
1
1
ant à
u `
Up Ja; X tesh,
Mli, Usse qu'un
uscles Paroissent conh,
nes et attachés demni
ule de la solidité v.
c la solidité, ain
nt à un animal nagy
sation , les bras ou w
es latérales du dauphin,
pui plus fixe, et agis!
lus d'avantage.
les muscles qui meuf
bras proprement dit, #|
Lombo-humérien des qh
placé
uscle
tations,
yn dorsale
„hunt
> charnu QU cutanoh
au:
Í
DES DPAUPHITNS.,
173
rien, les muscles sur-épineux (sur-scapulo-
trochitérien ), le sous-épineux ( sous-sca-
pulo-trochitérien) , le grand-rond (scapu-
lo-bumérien}), et le petit-rond, sont peu
distincts et comme oblitérés.
D'ailleurs, cet humérus , les deux os de
l'avant-byas quisonttrès-comprimés, ceux
du carpe dont l’aplatissement est très-
grand , les os du métacarpe très-déprimés
et soudés ensemble, les deux phalanges
très-aplaties du pouce et du-dernier doigt,
les huit phalanges semblables du second
doigt, les six du troisième et les trois du
‘quatrième , paroïissent unis de manière à
ne former qu'unseultout, dontles parties
sont presque immobiles les unes relative-
ment aux autres.
Cependant les muscles qui mettent ce
tout en mouvement , ont une forme, des
dimeusions et une position telles, que la
nageoire qu’il compose peut frapper l’eau
avecrapidité,etparconséquentavec force.
Mais l'espèce d'inflexibilité de la pecto-
rale , en la rendant un très-bon organe de
natation, n’y laisse qu'un toucher bien
imparfait. se
15
HISTOIRE NATURELLE
174
Le dauphin n’a aucun organe qu'il .
puisse appliquer aux objets extérieurs,
de manière à les embrasser , les palper,
les peser, sentir leur poids, leur dureté,
les inégalités de leur surface, recevoir
enfin des impressions très-distinctes de
leur figure et de leurs diverses qualités.
Il peut cependant, dans certaines cir-
constances, éprouver une partie de ces
sensations , en plaçant l’objet qu'il veut
toucher entre sôn corps et la pectorale,
en le soutenant sous sou bras. D'ailleurs,
toute sa surface est couverte d’une peau
épaisse , à la vérité, mais molle, et qui,
cédant aux impressions des objets, peut
transmettre ces impressions aux organes
intérieurs de l’animal. Sa queue très-
flexible peut s'appliquer à une grande
partie de la surface de plusieurs de ces
objets. On pourroit donc supposer dans
le dauphin un toucher assez étendu pour
qu’on ne fút pas forcé, par la considé-
ration de ce sens, à refuser à ce cétacée
l'intelligence que plusieurs auteurs an-
ciens et modernes lui ont attribuée.
D'ailleurs , le rapport du poids du cer-
Mes à 290 €
y!
ph, |
“| sisi
ige dans le cas he
' dans l'étep
es célèbres ans
piologistes , M. Semmerin
hit voir qu'en général ,
iurs, plus le diamètre !
wédanssa plus grande la
meurçelui de ia moelle a
| M base, et plus on €
‘éninenee dans l'organ
Mir celui des sens éxtéri
ike mémé chose, attri
i Fan telev ee
edan l'h x
sl'ho
celui
Me : N
i eompg y ”
f .
n
a aucy t
i
aux ob a Ù
$S em} Kiss |
embrasser, qy
e Mi
+ Poids eur!
a Uteg
ür su face, we
Ss} i d
sions U'ès-distine 3
leurs diy w
r une Partie de y
placant l'objet qu'il r,
|m Corps et la pecto.
sous ilen
1$ sou bras. D'aileu
est couverte d'unepa!
ite, mais molle, etg
ressions des ohjets, p
impressions aux orgi)
animal. Sa queue të
appliquer à une grant
face de plusieurs det
-roit donc supposer d
pucher assez étendu w
s forcé, i
iS , à refuser à Ce $ j
1e plusieurs auteurs’
nt attribute
poids du w
es lui ©
par la conil,
p
DES DAUPHINS. 175
veau à celui du corps est de ı à 25 dans
‘quelques dauphins, comme dans plusieurs
individus de l'espèce humaine, dans quel-
ques guenons , dans quelques sapajous ,
pendant que dans le castor il est quelque-
fois de 1 à 2go et, dans l'éléphant , de 1 à
500 *.
De plus, les célèbres anatomistes €t
physiologistes , M. Sæmmering et M. Ébel,
ont fait voir qu’en général, et tout égal
d'ailleurs, plus le diamètre du cerveau ,
mesuré danssa plus grande largeur, Vem-
porte sur,celui de ia moelle alongée , mè-
surée à sa base, et plus on doit supposer
de prééminenee dans lorgane de la réfle-
xion sur celui des sens éxtérieurs , OU, CE
qui est la même chose, attribuer à Vani-
inal une intelligence relevée. Or le dia-
mètre du cerveau est à celui de la moelle
alongée dans Phomme., comme 182 est à
26; dans la guenon nommée bonnet chi-
nois, comme 182est à 43; dans le chien,
comme 182 est à 69, et dans le dauphin ,
comme 182 est à 147.
ir, 2 RASE
À ée Au citoyen Cupiere
dekar
2 Ibid.
176 HISTOIRE NATURELLE
Ajoutons que le cerveau du dauphin
présente des circonvolutions nombreuses À
et presque aussi profondes que celles du à
cerveau de l'homme !; et pour achever
de donner une idée suffisante de cet or-
gane, disons qu’il a des hémisphères fort
épais; qu’il couvre le cervelet; qu'il est
arrondi de tous les côtés , et presque deux
fois plus large que long ; que les éminences.
ou tubercules nommés zestes sont trois
fois plus volumineux que ceux auxquels
on a donné le nom de rates , et que lon
voit presque toujours plus petits que les
testes dans les animaux qui vivent de
proie ?; etenfin qu'ilressemble au cerveau
de l’homme, plus que celui de la plapart
des quadrupèdes.
Mais les dimensions et la forme du cer-
veau du dauphin ne doivent pas seule-
mentrendre plus vraisemblables quelques-
unes des conjectures que l’on a formées
au sujet de l'intelligence de ce cétacée;
elles paroissent prouver aussi une partie
de celles auxquelles on s’est livré sur la
1 Leçons d'anatomie comparée du citoyen Cupters
è Ibid,
Es
=
=
=
. &
=
=
=
c-
2
a]
a particuliè
ll
we que le dauphin h
went et de très-loim |
wlscorps odorans ?. Sa ch
deur assez sensible , co:
modile, de plusieurs autr
Atipares et de plusieurs
dk eux ou des rivages,
tsin; et cependant ti
an fet T
| meme
“no & quelquefoi,
line Tähporte
IM Més
n de nates, et que l
Ours plus petits quel,
mmaux qui vivet
vil ressemble au cer
š que celui de la pli
ions et la forme duw
y ne doivent pas seu
raisemblables quelqu
ires que l'on a fome
Iligence de ce cela
: i
rouver aussi UD? K
i
les on s'e
RE
mparée du cuoÿ
g CO
S lestes sont tto
ie
enx que ceux avrg
st livré w|
DES DAUPHINS. 177
sensibilité de cet animal. On peut, d’un
autre côté , confirmer ces mêmes conjec-
tures par la force de l'odorat du dauphin.
Les mammifères les plus sensibles, et
particulièrement le chien , jouissent tou-
jours en effet d’un odorat des plus faciles
à ébranler; et malgré la nature et la po-
sition particulière du siége de l’odorat
dans les cétacées ', on savoit dèsle temps
d'Aristote que le dauphin distinguoit
promptement et de très-loin les impres-
sions des corps odorans ?>Sa chair répand
une odeur assez sensible, comme celle
du crocodile, de plusieurs autres quadru-
pèdes ovipares, et de plusieurs autres ha-
bitans des eaux ou desrivages, dont l’odo-
rat est très-fin ; et cependant toute odeur
trop forte ou étrangère à celles auxquelles
il peut être accoutumé , agit si vivement
sur ses nerfs , qu’il en est bientôt fatigué,
tourmentéet mème quelquefois fortement
incommodé; et Pline rapporte qu’un-pro-
consul d'Afrique ayant essayé de faire
parfumer un dauphin qui venoit souvent
1 Arucle de la baleine franche.
3 Arisiot. Hist. anim. IV, 8.
178 HISTOIRE NATURELLE
près du rivage et s'approchoit familière-
ment des marins, ce cétaeée fut pendant
quelque temps comme assoupi et privé
de ses sens, s'éloigna prora pre en-
suite, et ne reparut qu'au bout de plu-
sieurs jours *.
Faisons encore observer que la sensibi-
lité d’un animal s'accroît par le nombre
des sensations qu’il reçoit, et que ce nom-
bre est, tout égal d’ailleurs , d'autant
plus grand que l’ animal Shani plus sou-
vent de place, et reçoit par conséquent
les impressions d’un nombre plus consi-
dérable d'objets étrangers. Or le dauphin
nage très-fréquemment et avec beaucou
de rapidité.
L'instrument quiluidonnecette grande
vitesse, se compose de sa queué et de la
nageoire qui la termine. Cette nageoire
est divisée en deux lobes, dont chacun
n'est que peu échanceré, et dont la lon-
gneur est telle, que la largeur de cette
caudale égale ordinairement deux neu-
vièmes de la longueur totale du cétacée.
* Pline, Histoire du monde, liv, IX, chap. &
fi
bai ires;
: j
ptleurs mO ouvemens
hautes apophyses
etl'on avoit un
rhreeprodigieuse, 4
ga un proverbe COM
jrmmentent pour faire
able, à ceux qui peul
npr la queue.
* Wmagitant cette rame ri
ucingle avec tant de C
us l'ont nommé La
i
Maarn et éloquent €
mde Saint-Pierre mem}
a „dit posen Tel
obse au
rver que La sen, |
s’acc Te S
roit par Je nohy.
On
tata
il reçoit, et que cen
gal d ailleurs, d'auty
animal change plus
Pun nombre plus
étrangers. Or le dani
miment et avec beau
qui lui donne cette gra
pose de sa queue et è
termine. Cette nagui
sux lobes, dont cha
haneré, et dont la
que la largeur de o!
ø
rdinairement deui '
gueur totale du cél
e du monde,
sl
t reçoit par COnsequ.
liv 1X; dhi
DES DAUPHINS. 179
Cette nageoire et la queue elle-même
peuvent être mues avec d'autant plus de
vigueur, queles muscles puissans qui leur
imprimentleurs mouvemens variés, s'at-
tachent à de hautes apophyses des vertè-
bres lombaires ; et l’on avoitunesi grande
idée de leur force prodigieuse,que,suivant
Rondelet, un proverbe comparoit ceux
qui se tourmentent pour faire une chose
impossible, à ceux qui veulent lier un
dauphin par la queue.
C'est en agitant cette rame rapide que le
dauphin cingle avec tant de célérité, que
les marins lont nommé /a flèche de la
mer. Mon savant et éloquent confrère, le
citoyen de Saint-Pierre, membre de l'Ins-
ttutnational, dit, dans la relation deson
voyage à l’île de France (p.52), qu'il vit
un dauphin caracoler autour du vaisseau,
pendant que le bâtiment faisoit un my-
riamètre par heure ; et Pline a écrit que
le dauphin alloit plus vite qu’un oiseau
et qu'un trait lancé par une machine
puissante.
La dorsale de ce cétacée n'ajoute pas à
sa vitesse ; mais ellc peut l'aider à diriger
180 HISTOIRE NATURELLE
ses mouvemens !. La hauteur de cette
nageoire , mesurée le long desa courbure,
estcommunément d’un sixième de la lon-
gueur totale du dauphin, et sa longueur
d’un neuvième. Elle présente une échan-
crure à son bord postérieur, et une infle-
xion en arrière à son sommet.
Elle est située au-dessus des seize vere
tèbres qui viennent immédiatement après
les vertèbres dorsales ; et l’on trouve dans
sa base une rangée lougitudinale depetits
os alongés, plus gros par le bas que par le
haut, un peu courbés en arrière, cachés
dans les muscles, et dont chacun, répon-
dant à une vertèbre sans y être attaché,
représente un de ces osselets ou ailerons
auxquels nous avons vu que tenoient les
rayons des nageoires des poissons °.
Mais il ne suffit pas de faire observer
la célérité de la natation du dauphin,
remarquons encore la fréquence de ses
1 Que Pon veuille hien rappeler ce que nous
avons dit dans l’article de la Paleine franche,
au sujet de la natation de ce cétacée.
2 Histoire naturelle des poissons, — Discours
sur Ja nature de ces animaux.
gent, que ”
act d'autres auteurs,
ur gi N!
i f . à
T ai
T des p
uie P
fa impulsion" 27
et de rapti
gent avec tont
ime si grande 20
d'après Aris
les semblab
‘ne ji
A
1
ehois assez haut au-0e
yielamer pour sauter
sies petitsbåtimens. Ar
niela manière dont il
meleurcorps , bandent
Harçqueue comme un are
usant, et, la détend
#lscouches d'ean infés
'mpllude de l'ée
à
ses
‘lair . va
i tortecomme la flèche
“présentent un
emploi
etes gg les à ceu
À ý aMong D ”
: et d aut
t
tun |
Mecanisme se
l
trs trelle 3
| LU mon, c =c POLi te
L il
S des Seize yp,
nt média
ales ; et l’on trouve du
e losgitudinak dle peii
šros par le bas que pui
arbés en arrière, cati
, €t dont chacun, riu
bre sans y être attal
> ces osselets ou aleut
y
ons vu que tenoientb
, Je 1
zires des poissons:
ht pas de faire obe" |
natation du daup
|
ore la fréquent K `
À qu ji
e bien rappeler ce q
icle de la
pere. DA :
on de ce C _ DK
Ile des poissons:
animaux.
R
haleine fohi |
ES DAUPHINS. 18r
évolutions. Elles sont séparées par des in-
tervailes si courts, qu’on penseroit que
Je repos lui est absolument inconnu; et
les différentes impulsions qu'il se donne,
se succèdent avec tant de rapidité et pro-
duisent une si grande accélération de
mouvement, que , d’après Aristote, Pline,
Rondelet, et d’autres auteurs, il s’élance
quelquefois assez haut au-dessus de la
surface de la mer pour sauter par-dessus
lesmâts des petits bâtimens. Aristote parle
méme de la manière dont ils courbent
avec force leur corps ,bandent, pour ainsi
dire, leur queue comme unarc très-grand
ettrès-puissant, et, la détendant ensuite
contre les couches d’eau inférieures avec
la promptitude de l'éclair, Jaillissent en
quelque sorte comme la flèche de cetarc,
et nous présentent un emploi de moyens
et des effets semblables à ceux que nous
_ontoffertslessaumons et d’autres poissons
qui franehissent , en remontant dans les
fleuves, des digues très-élevées *.
C'est par un mécanisme semblable que
* Histoire naturelle des poissons. — Histoire
du salmone saumon, .
Il. 16
Cétacées,
HISTOIRE NATURELLE
le dauphin se précipite sur le rivage,
lorsque, poursuivant une proie qui lui
échappe, il se livre à des élans trop impé-
tueux qui l’'emportent au-delà du but, ou
lorsque, tourmenté par des insectes * qui
pénètrent dans les replis de sa peau et s'y
attachent aux endroits les plus sensibles,
il devient furieux, comme le lion sur pe
quel s’acharne la mouche du désert, et,
aveuglé par sa propre rage, se tourne,
se retourne , bondit et se précipite au
hasard.
Lorsqu'il s’est jeté sur le rivage à une
trop grande distance de l’eau pour que ses
efforts puissent ly ramener, il meurt au
bout d’un temps plus ou moins long,
comme les autres cétacées repoussés de la
mer , et lancés sur la côte par la tempête
ou par toute autre puissance. L’impossi-
bilité de pourvoir à leur nourriture, le
contusions et les blessures produites par
la force du choc qu'ils éprouvent en tom-
bant violemment sur le rivage, un dessé-
chement subit dans plusieurs de leurs
organes, et plusieurs autres causes , Coun-
182
Lo]
* Rondelet, article du dauphin.
uen E Ve E =:
mé
4 parent
a epitet rene |
1
„aleur gueule. |
phuphin est d
ns dan ses circo
yatini l
anplas grand diamètre
sie ou à peu près de |
d etn'en est très- sou
dependant la jeunesse
hate, cette longueur tot
"tos mètres et un tiers.
‘lkmilieu de cette long
“nbril et l'anus, est pla
dk, qui etaplatie , et d
tit minairement à le
qui
té du gland. Il par
» Comme le lion sut
Sur ke
Mouche du désert i
ropre rage :
jete sur le rivageàm
nce de l’eau pourques
y ramener, il meurta
s plus ou moins loy,
célacées repoussés dei
r la côte par la tempt
re puissance. L'impost
- à leur nourriture, t
_ blessures produite!
qu'ils éprouvent en iu
sur le rivage;
lans plusieurs
eurs autres causts,
le du dauphin:
S > Se toune,
nait et se précipite y
un dest |
de lew
cu
DES DAUPHINS. 183
courent alors à terminer leur vie : mais il
ne faut pas croire, avec les anciens natu-
ralistes, que l’altération dé leurs évents,
dont l'orifice se dessèche, se resserre et se
ferme, leur donne seule la mort, puis-
qu'ils peuvent, lorsqu'ils sont hors de
l'eau , respirer très-librement par louvers
ture de leur gueule.
Le dauphin est d'autant moins gêné
dansses bonds et dans ses circonvolutions,
que son plus grand diamètre n’est que le
cinquième ou à peu près de sa longueur
totale , et n’en est très-souvent que le
sixième pendant ia jeunesse de l'animal.
Au reste, cette longueur totale n'excède
guère trois mètres et un tiers.
Vers le milieu de cette longueur, entré
le nombril et l'anus, est placée la verge
du mâle , qui estaplatie, et donton n’ap-
perçoit ordinairement à l'extérieur que
l'extrémité du gland. Ilparoît que lors-
qu'il s’'accouple avec sa femelle, ils se
tiennent dans une position plus ou moins
voisine de la verticale, et tournés l’un
vers l'autre.
La durée de la gestation est de dix mois,
5
184 -HISTOIRE NATURELLE
suivant Aristote :le plus souvent la fe-
melle met bas pendant l'été ; ce qui prouve
que l’accouplement a licu au commence-
ment de l’automne, lorsque les dauphins
ont reçu toute l'influence de la saison vi-
vifante.
La femelle ne donne le jour qu’à un ou
deux petits ; elle les allaite avec soin, les
porte sous ses bras pendant qu'ils sont en-
core languissans ou foibles, les exerce à.
nager, Joue avec eux, les défend avec
courage, ne s'en sépare pas méme lors-
qu'ils wont plus besoin de son secours,
se plaît à leur côté, les accompagne par
affection , etlessuit avec constance, quoi-
que déjà leur développement soit très-
avancé.
Leur croissance est prompte : à dix ans,
ils ont souvent atteint
`
a
toute leur lon-
gueur. Il ne faut pas croire cependant que
trente ans soient le terme de leur vie,
comme plusieurs auteurs Pont répété ďa-
près Aristote. Si l’on rappelle ce que nous
avons dit de la longueur dela vie de la ba-
leine franche, on pensera facilementavec
d’autres auteurs que le dauphin doit vivre
ginen général éton n!
salment assez vif anp!
mons, On raconte, €
fnkuphin ayant été pr
fu la Carie, un grand
dela même espèces"
Pa ne regagnèrent |
ting’ -ey
“quon eut délivré le
sé ravi.
que les
| que les dauphins nage
ne, ils pré
Word 1" Présentent
Orare : ils f
Wike x forment de
lig g y
u
ENS
les
€c soi
S bekes a ils sọ
ou loibles,
c eux,
| sépare Pas meme ln
besoin de son SeCOur,
té, les accompague p
ut avec Constance, qu
cveloppement soit {rs
> est prompte: à dix an,
tteint à toute leur lui
pas croire cependant qi
t le terme de leur nt,
auteurs l'ont répété lt
‘ou rappelle ceque out
igueur dela vie deb
pensera facilementi®
jue le daup
dé tic cé dé
hin doit vit |
185
DES DAUPHINS.
ct vraisemblablement
très-long -temps ,
. plus d'un siècle.
Mais ce n’est pas seulement la mère et
les dauphins auxquels elle a donné le
jour, qui paroissent réunis par les liens
d'une affection mutuelle et durable: le
mâle passe, dit-on, la plus grande partie
de sa vie auprès de sa femelle; il en est le
gardien constant et le défenseur fidèle.
On a même toujours pensé que tous les
dauphins en général étoient retenus par
un sentiment assez vif auprès de leurs
compagnons. On raconte, dit Aristote,
qu'un dauphin ayant été pris sur un ri-
vage de la Carie, un grand nombre de
cétacées de la même espèces’approchèrent
du port, etne regagnèrent la pleine mer
que lorsqu'on eut délivré le captif qu'on
leur avoit ravi.
Lorsque les dauphins nagent en troupe
nombreuse, ils présentent souvent une
sorte d'ordre : ils forment des rangs régu- ,
liers; ils s'avancent quelquefois sur une
ligne, comme disposés en ordredebataille; :
et si quelqu'un d'eux l’emporte sur les
autres parsa force on par son audace, il
16
186 HISTOIRE NATURELLE
précède ses compagnons, parce qu’il nage
avec moins de précaution et plus de vi-
tesse ; il paroît comme leur chef ou leur
conducteur , et fréquemment il en recoit
le nom des pêcheurs ou des autres marins.
Mais les animaux deleur espèce ne sont
pas les seuls êtres sensibles pour lesquels
ils paroissent concevoir de l'affection; ils
se familiarisent du moins avec l’homme.
Pline a écrit qu’en Barbarie, auprès dela
ville de Hippo Dyarrhite, un dauphin
s’avancçoit sans crainte versle rivage, ve-
noit recevoir sa nourriture de la main dé
celui qui vouloit la lui donner, s’appro-
choit de ceux qui se baignoïent , se livroit
autour deux à divers mouvemens d'une
gaieté très-vive, souffroit qu’ils montas-
sent sur son dos, se laissoit même diriger
avec docilité, et obéissoitavec autant de
célérité que de précision *. Quelque exa-
gération qu'il y ait dans ces faits, et quand
même on ne devroit supposer, dans le
penchant qui entraîne souvent les dau-
phins autour des vaisseaux, que le desir
d’appaiser avec plus de facilité une faim
* Pline, liv. IX, chap. 48.
ever encore. "*
gete perpétuité de !
adela bonne proporti
get de l'activité de l
EL
lperdons jamais de vire
it Lorsque les animaux
intenus, comme lhom:
orales, ne sont pas :
t, ik font tout ce qt
aig agissent anssi
. FER agir,
dans la Nature
Sat se à
Aucun
Toute
Dyarrhite, ùn dauph
ramte versle rivage pf
)
iOurriture de la maing
la lui donner, s'ap
se baignoïent, se limi
iyers mouvemens d'un
souffroit qu'ils mont
se laissoit même ding
obéissoit avec autant
écision *. Quelque a
t dans ces faits, etqui
roit supposer, din
raîne souvent ;
vaisseaux ;,
lus de facilité
cbap- 48.
une hit
DES DAUPHINS. 167
quelquefois très-pressante , on ne peut pas
douter qu'ils ne se rassemblent autour des
bâtimens , et qu'avec tous les signes de la
confiance et d’une sorte de satisfaction,
ils ne s'agitent, se courbent, se replient,
s’élancent au-dessus de l’eau, pirouettent,
retombent, bondissent et s’élancent de
nouveaun pour pirouetter, tomber, bon-
dir et s'élever encore. Cette succession ou
plutôt cette perpétuité de mouvemens
vient de la bonne proportion de leurs
muscles et de l'activité de leur système
nerveux.
Ne perdons jamais de vue une grande
vérité. Lorsque les animaux, qui ne sont
pas retenus, comme l’homme, par des
idées morales, ne sont pas arrêtés par la
crainte, ils font tout ce qu'ils peuvent
faire, et ils agissent aussi long-temps
qu’ils peuvent agir. Aucune force n’est
inerte dansla Nature. Toutes les causes y
tendent sans cesse à produire dans toute
leurétendue tous les effets qu’elles peuvent
faire naître. Cette sorte d'effort perpétuel ,
quise confond avec l'attraction univer-
selle , est la base du principe suivant. Un
\
388 HISTOIRE NATURELLE
effet est toujours le plus grand qui puisse
dépendre de sa cause, ou, ce qui est la
même chose, la cause d'un phénomène
est toujours Ja plus foible possible ; et cette
expression n’est que latraduction de celle
par laquelle notre illustre collègue et ami
Lagrange a fait connoître son admirable
principe de la plus petite action.
Au reste, ces mouvemens sisouventre-
nouvelés que présentent les dauphins,
ces bonds, ces sauts, ces circonvolutions,
ces Ro ces signes de force, d
légéreté et de ris que la sépétitiol
des mêmes actes donne nécessairement,
forment une sorte de spectacle d'autant
plus agréable pour des navigateurs fati-
gués depuis long-temps de l'immense so-
litude et de la triste uniformité des mers 3
que la couleur des dauphins vulgaires est
agréable à la vue. Cette couleur est ordi-
nairement bleuâtre ou noirâtre, tant que
l'animal est en vieet dans l’eau ; mais elle
est souvent relevée par la e a du
ventre et celle de la poitrine.
Achevons cependant de montrer toutes
les nuances que l’on a cru remarquer dans
P receyoit tou
r donnoit un jenne €!
l
qui avoit pénétré
s les Jot
mità sa voix, qu'il le
j als, et que l'enfant aya
ali, qui nerevit plus so!
mthientôt de chagrin. Li
siajoute des faits semb
ims Alexandre de Mac
Mi par Égésidème et
W. Les anciens enn n
tl snpposer dans les da
Magens avec lesquels
“shclement qu'avec
y l l ê
bi , Une
Ve thien ts vu sembl
n
tn Onne de
| à tac
CN se que l'on a.
Ceptibles d
| e so à
Petite action
JU y ni
iVemens SISOuven
n
sentent les dau hins
S, Cescir
i CEs Circonvolution
}
‘vs SH s |
ignes de force 4
esse que la ré
q i a repetitio
ONNE nécessairemen
}
de spectacle d'antan
des navigateurs fai
mps de l'immense
: uniformité des mer,
dauphins vulgaires
Cette couleur est ordi
ou noirâtre, tant gut
t dans l’eau; maisel
par la blånchenr di
poitrine.
int de montrer toutes
a cru remarqué dani
a
DES DAUPHINS.
Jes affections de ces animaux. Lesanciens
169
ont prétendu que la familiarité de ces
cétacées étoit plusgrande avec les enfans
qu'avec l’homme avancé en âge. Mécénas-
. Fabius et Flavius-Alfius ont écrit dans
leurs chroniques, suivant Pline, qu’un
dauphin qui avoit pénétré dans le lac
Lucrin , recevoit tous les jours du pain
que lui donnoit un jeune enfant, qu'il
accouroit à sa voix, qu'il le portoit sur
son dos, et que l’enfant ayant péri, le
dauphin, qui ne revit plus son jeune ami,
mourut bientôt de chagrin. Lenaturaliste
romain ajoute des faits semblables arri-
vés sous Alexandre de Macédoine, ou
racontés par Égésidème et par Théo-
phraste. Les anciens enfin n’out pas ba-
lancé à supposer dans les dauphins pour
lesjeunesgens , avec lesquels ils pouvoient
jouer plus facilement qu'avec des hommes
faits, une sensibilité, une affection ct
une constance presque semblables äcelles
dont le chien nous donne des exemples si
touchaus. `
Ces cétacées, que lon a voulu repré-
senter comme susceptibles d'un attache-
190 HISTOIRE NATURELLE
ment si vif ct si durable, sont néanmoins
desanimaux carnassiers. Mais n’oublions
pas que le chien, ce compagnon de
Phomme, si tendre , si fidèle et si dévoué,
est aussi un animal de proie; et qu'entre
le loup féroce et le doux épagneul, il n'y
a d'autre différence que les effets de l’art
et de la domesticité.
- 2 x #
Les dauphins se nourrissent donc de
substances animales : ilsrecherchent par:
ticulièrement les poissons ; ils préfèrent les
morues, les églefins, les persèques, les
pleuronectes; ils poursuivent les troupes
nombreuses de muges jusqu’auprès des
filets des pêcheurs; et, à cause de cette
sorte de familiarité hardie, ils ont été
considérés comme les auxiliaires de ces
marins, dont ils ne vouloient cependant
qu'enlever on partager la proie.
Pline et quelques autres auteurs anciens
ont cru que les dauphins ne pouvoient
rien saisir avec leur gueule, qu'en se re-
tournant et se renversant presque sur leur
dos; mais ils n’ont eu cette opinion, que
parce qu'ils ont souventconfondu ces cé-
tacées avec des squales, des acipensères,
ou quelques autres grands poissons.
sent l'Afrique , dans
suéliterranées, dans í
umt qui arrose et l
“l'Europe.
Aessaisons où ils paroi
. énemer au voisinagt
‘marqué * qu'ordinaireu
“contre le vent; et cette
tttoit bie ;
n constatée , ;
e doux épagne eul ily
se que les elfe
té,
|
ts dely
€ NOurrissent done
les : ils recherchent
OissSons:
ù
i
; ils préfèrenth
ins, les persèques, k
poursuivent les troup
ne. à Jusqu’auprès d
s; et, à cause dec
ité MANS ils ont é
e les auxiliaires de œ
ne vouloient cependmi
rtager la proie.
s autres auteurs anciti
dauphins ne pouvoien
ur gueule, qu'en seit
versant presque sirk
t eu cette opinion; #4
TL ent confondu cest
des acipensit
poissons
uales,
6 grands
s
|
» €t qu'e
à
DES DAUPHINS.
Les dauphins peuvent chercher la nour-
riture qui leur est nécessaire , plus facile-
ment que plusieurs autres habitans des
mers : aucun climat ne leur est contraire.
On les a vus non seulement dans l Océan
atlantique septentrional, mais encore
dans le grand Océan équinoxial, auprès
des côtes de la Chine, près des rivages de
l'Amérique méridionale, dans les mers
qui baignent l'Afrique, dans toutes les
grandes méditerranées, dans celle parti-
culièrement qui arrose et l'Afrique et
l'Asie et l'Europe.
Il est des saisons où ils paroissent préfé-
rer la pleine mer au voisinage des côtes.
On a remarqué * qu’ordinairement ils vo-
guoient contre le vent; et cette habitude,
si elle étoit bien RTE ne provien-
191
droit-elle pas du besoin et du desir qu'ont
cesanimaux d’être avertis plus facilement,
par les émanations odorantes que le vent
apporte à l’organe de leur odorat, de la
présence des objets qu'ils redoutent ou
qu'ils recherchent ?
* Dom Pernetiy, Histoire d'un voyage aux
Îles Malouines , tome I, p. 97 et suive
HISTOIRE NATURELLE
On a dit qu’ils bondissoient sur la sur-
face de la mer avec plus de force, de fré-
quence et d’agilité, lorsque la tempête
. menaçoit, etmême lorsque le vent devoit
succéder au calme
grès dans la physique, et plus on s’apper-
cevra que l'électricité de l'air est une des
plus grandes causes de tous les change-
mens que l'atmosphère éprouve. Or tout
ce que nous avons déjà dit de l’organisa-
tion et des habitudes des dauphins, doit
192
nous faire présumer qu'ils doivent être
très-sensiblesaux variations de l'électricité
atmosphérique.
Nous voyons dans Oppien et dans Élien,
que les anciens habitans de Byzance et de
la Thrace poursuivoient les dauphins avec
des tridents attachés à de longues cordes,
comme les harpons dont on est armé
maintenant pour la pêche des baleines
franches et de ces mêmes dauphins. Il est
des parages où ces derniers cétacées sont
asseznombreux pour qu’une grandequan-
tité d'huile soit le produit des recherches
* Voyez le Voyage à l’île de France , de mon
célèbre confrèbe le citoyen de Saint-Pierre.
*, Plus on fera de pro- |
alan, sans leur faire pe
des ayant pu étre
gs, € ayant tonjours €1
t
ipat, l'intérėt d
mimdel observateur, on
imt toutes leurs propr
abnts, tous leurs traits
di pourquoi plusieurs :
devoir compter dans |
skfrons desvariétés pl
tes, On a distingué ?
tim livide *
3 Ceux
it - q A
avec les Côtes et le
k * Wanustrites
à, qi
4 Vie,
de Coma ‘
le mps : bre
> €t plus one
de l'air est
ses de tous les
Phère éprouve, Ortu
ts déjà dit de l'organi
des des dauphins, doi
mer qu'ils doivent ir
icité
Ueda
variations de l'électroiit
ms Oppien et dansklia
abitans de Byzanceett
voient les daùphinsaw
hés à de longuescord
ons dont on estan
r la péche des balem |
; mêmes dauphins: ll
„s derniers cétacét |
i
our qu'une grandeqi
e prodi
nee, CW
ge à l'ile de Frantt,
¡oyen de Gaint-Pirf
i
g solii
chang,
it des recher“ Í
DES DAUPHINS,
dirigées contre ces animaux. On a écrit
qu'il falloit compter parmi ces parages,
lesenvirons des rivages delaCochinchine.
Les dauphins n'ayant pas besoin d’eau
pour respirer, et ne pouvant même respi-
103
rer que dans Pair, il n’est pas surprenant
qu’on puisse les conserver très-long-temps
hors de l’eau, sans leur faire perdre la vie.
Ces cétacées ayant pu être facilement
observés, et ayant toujours excité la cu-
riosité du vulgaire, l'intérêt des marins,
l'attention de l'observateur, on a remarqué
facilement toutes leurs propriétés, tous -
leurs atributs , tous leurs traits distinctifs ;
et voilà pourquoi plusieurs naturalistes
ont cru devoir compter dans l’espèce que
nous décrivons, des variétés plus ou moins
constantes. On a distingué les dauphins
d'un brun livide *; ceux qui ont le dos
noirâtre, avec les côtés et le ventre d’un
gris de perle moucheté de noir; ceux dont
la couleur est d’un gris plus ou moins
foncé; etenfin ceux dout toute la surface
* Notes manuscrites de Commerson , remises
à Bufon, qui däns lẹ temps a bien voulu me les
communiquere
17
194 HISTOIRE NATURELLE
est d’un blanc éclatant comme celui de la
neige. |
Mais nous venons de voir le dauphin
de la Nature; voyons celui des poètes.
Suspendons un moment l’histoire de la
puissance qui crée, et Jetons les yeux sur
les arts qui embellissent.
Nous voici dans l'empire de l’imagina-
tion ; la raison éclairée, qu’elle charme,
mais qu’elle n’aveugle nine séduit, saura
distinguer dansle tableau que nous allons
essayer de présenter, la vérité parée des
voiles brillans de la fable.
Les anciens habitans des rives fortu-
nées de la Grèce connoissoient bien le
dauphin : mais la vivacité de leur génie
poétique ne leur a pas permis de'le peindre
tel qu'il est; leur morale religieuse a eu
besoin de le métamorphoser et d’en faire
un de ses types. Et d’ailleurs, la concep-
tion d'objets chimériques leur étoit aussi
nécessaire que le mouvement l’estau dau-
phin. L'esprit, comme le corps, use de
toutes ses forces, lorsqu'aucun obstacle
ne l'arrête; et les imaginations ardentes
n'ont pas besoin des sentimens profonds
pi
apesentinens ces x
spiont élevé le trône d'i
dgieau milieu de pala
times vaporeux , a
aires menacans , de
usdesfroides foréts de la
cn où de l'héroïque
Shrallée de Tempé, les
latant cor :
Celui
bre le dann À
OVons c lui d auhi
Cg \
Moment l'hist © Paix
» et jeto
ellissent,
ns |
les Yeux,
a .
ns | empire de l'imeg;
ne à gug
Clairée > qu'elle Char
veugle nine séduit, sy,
e table io
au que nons alloy
enter, la vérité parte
e la fable.
abitans des rives fn.
‘€ Connoissoient bien}
a vivacité de leur gai
í
a pas permis dele pente}
ar morale religieuseaa
amorphoser et d'en lui
Et d’ailleurs, la con
mériques leur étoit ai
1 t
mouyementl estau d.
comme le corps, 1Ÿ d
;, lorsqu'auc
»ş imaginatio! i
des sentimens p”
lre de
UE
un obstat {
18 arden |
D ————————
DES D'AU PETNS: 195
ni des idées lugubres que fait naître un
climat horrible, pour inventer des causes
fantastiques , pour produire des êtres sur-
naturels , pour enfanter des dieux. Le plus
beau ciel a ses orages; le rivage le plus
riant a sa mélancolie. Les champs thessa-
liens, ceux de l’Attique et du Péloponnèse,
n'ont point inspiré cette terreur sacrée,
ces noirs pressentimens, ces tristes souve-
nirs qui ont élevé le trône d’une sombre
mythologie au milieu de palais de nuages
et de fantômes vaporeux , au-dessus des
promontoires menacans, des lacs bru-
meux et des froides foréts de la valeureuse
Calédonie ou de l’héroïque Hibernie :
mais la vallée de Tempé, les pentes fleu-
ries de l’'Hymète, les rives de l’Eurotas,
les bois mystérieux de Delphes, et les
heureuses Cyclades, ont ému la sensibi-
lité des Grecs par tout ce que la Nature
peut offrir de contrastes pittoresques, de
paysages romantiques, de tableaux ma-
Jestueux , de scènes gracieuses, de monts
verdoyans, de retraites fortunées , d’ima-
ges attendrissantes, d'objets touchans,
tristes , funèbres même , et cependant
`
196 HISTOIRE NATURELLE-
remplis de douceur et de charme. Les
bosquets de l'Arcadie ombrageoient des
tombeaux; etles tombeaux étoientcachés
sous des tiges de roses.
La mythologie grecque, variée et im-
mense comme la belle Nature dont elle a
recu le jour , a dú soumettre tous les êtres
à sa puissance. :
Auroit-elle pu dès-lors ne pas étendre
son influence magique jusque sur le dau-
phin ? Mais si elle a changé ses qualités,
elle n’a pas altéré ses formes. Ce n’est pas
la mythologie qui a dénaturé ses traits;
ils ont été métamorphosés par l'art de la
sculpture encore dans son enfance, bieu-
tôt après la fin de ces temps fameux aux-
quels la Grèce a donnéle nom d’Aéroïques.
J'adopte à cet égard l'opinion de mon
illustre confrère Visconti, de l'Institut
national; et voici ce que pense à ce sujet
ce savant interprète de l'antiquité *.
On adoroit Apollon à Delphes, non
seulement sous le nom de Delphique et de
Pythien, mais encore sous celui de Del-
plhinien ( Delphinios). On racontoit, pour
* Lettre du citoyen Visconti à Lacepède.
© les leg
sàHomère. Le citoy
ukomme certain que l'
“adore à Delphes a voit d
asmboles. Des figures i
Mtornerson temple; e
nious de ce sanctuaire |
plus reculés, el
Upreinte de l'enfas
tl
> NATURg
Ut
`n k N E.
. e de arı
Cadre o Ne l
m +
Om} a Oien
roses, Cutean
8recqgue k
belle N: Ms
sui nt e
| SOume
dès-lors ne pas éten
gique Jusque Sur ledy
e a changé ses qualit
ses formes. Ce n'esta]
ui a dénaturé ses traits}
10rphosés par l'artdil
dans son enfance, bal
> ces temps fameux url
onnéle nom d'Aéroige
gard l'opinion dem}
Visconti, de l'iit
i ce que penseà cesi
ète de l'antiquité"
ncore sou!
toit,"
os). On raconto!
É . 3 ld ède:
en Visconti à Lacep
DES DAUPHINS.
rendre raison de ce titre, que le dieu
s'étoit montré sous la forme d’un dauphin
aux Crétois qu’il avoit obligés d'aborder
sur le rivage de Delphes, et qui y avoient
fondé l'oracle le plus révéré du monde
connu des Grecs. Gette fable n’a eu peut-
être d'autre origine que la ressemblance
du nom de Delphes avec celui du daupbin
(delphin); mais elle est de la plus haute
antiquité, et on en lit les détails dans
l'hymne à l'honneur d'Apollon , que l’on
attribue à Homère. Le citoyen Visconti
regarde comme certain que l’ Apollon del-
phinius adoré à Delphes avoit des dauphins
pour symboles. Des figures de dauphins
devoient orner son temple; et comme les
décorations de ce sanctuaire remontoient
aux siècles les plus reculés, elles devoient
porter l'empreinte de l'enfance de l'art.
Ces figures inexactes, imparfaites, gros-
197
sières, et si peu semblables à la nature,
ontété cependant consacrées par le temps
et par la sainteté de l’oracle. Les artistes
habiles qui sont venus à l'époque où la
sculpture avoit déjà fait des progrès,
n’ont pas osé corriger ces figures d’après
17
198 HISTOIRE NATURELLE
des modèles vivans ; ils se sont contentés
d'en embellir le caractère, d'en agrandir
les traits, d’en adoucir les contours. La
forme bizarre des dauphins delphiques a
passé sur les monumens des anciens, s’est
pérpétuée sur les productions des peuples
modernes; etsi aucun des auteurs qui ont
décrit le temple de Delphes, n’a parlé de
ces dauphins sculptés par le ciseau des plus
auciens artistes grecs, c’est que ce temple
d’Apollon a été pillé plusieurs fois , et que,
du temps de Pausanias, il ne restoit aucun
des anciens ornemens du sanctuaire.
Les peintres et les sculpteurs modernés
ont donc représenté le dauphin, comme
les artistes grecs du temps d'Homère, avec
la queue relevée, la tête très-grosse, la
gueule très-grande, etc. Mais sous quel-
ques traits qu'il ait été vu, les historiens
l'ont célébré, les poètes l'ont chanté, les
peuples l'ont consacré à la divinité qu'ils
adoroient. On l’a respecté comme cher,
non seulement à Apollon et à Bacchus,
mais encore à Neptune, qu'il avoit aidé,
suivant une tradition religieuse rapportée
par Oppién, à découvrir son Amphitrite
! yi enfuie |
7 paurs 1
pes er #
oulant conser” 16
W : ue dat F
él
WWE , j'a nomm
pae Opie” itre de À
ym . … óté dOl
nc) jui à 616
c sensibilité
gte sauvé par HR dau
hit naufrage Prés d
k Qu a honoré le daup!
jafiteur de l'homme. O
mue allégorie toucha:
eo,
paripéteave
anenir consolateur po
dwar, l'aventure d’4
wide la mort par les fere
inre sur lequel il étoi
Hila
i dus lamer , futace
| que ledoux son de :
t Le
tes porte Jusqu'au
mal à
dut, ttentif, sensi
c'est
> CSt que ce ten
€ 3 i foi
Plusieurs Fois; et qu
nias , il ne réstoitanyt
Nens du sanctuaire,
les sculpteurs modena
té le dauphin, con
u temps d'Homère, i
, la tête très-grosse, hi
», etc. Mais sous qi}
a
tété vu, les histori
poètes l'ont chanté,
acré à la divinité qu
respecté comme che
DES DAUPHINS. 199
lorsque, voulant conserver sa virginité,
elle s’étoit enfuie jusque dans l’Atlantide.
Ce même Oppien l’a nommé le ministre du
Jupiter marin; et le titre de Aieros ichthys
(poisson sacré) lui a été donné dans la
Grèce.
On a répété avec sensibilité l’histoire de
Phalante sauvé par un dauphin, après
avoir fait naufrage près des côtes de
l'Italie. On a honoré le dauphin, comme
un bienfaiteur de l’homme. On a conservé
comme une allégorie touchante, comme
un souvenir consolateur pour le génie
malheureux , l'aventure d’Arion, qui,
menacé de la mort par les féroces matelots
du navire sur lequel il étoit monté, se
précipita dans lamer , futaccucilli par un
dauphin que le doux son de sa lyre avoit
attiré, et fut porté jusqu'au port voisin
par cet animal attentif, sensible et recon-
noissant.
On a nommé barbares et cruels, les
Thraces et les autres peuples qui don-
noient la mort au dauphin.
Toujours en mouvement, il a paru
parmi les habitans de l'océan , non seule-
HISTOIRE NATURELLE
ment le plus rapide, mais le plus ennemi
du repos; on l’a cru l'emblème du génie
qui crée, développe et conserve, parce
que son activité soumet le temps, comme
son immensité domine sur l’espace; on l'a
200
proclamé /e roi de la mer.
L'attention se portant de plus en plus
vers lui, il a partagé avec le cygne * l'hon-
neur d’avoir suggéré la forme des premiers
navires, parles proportions déliées de son
corps si propre à fendre l'eau, et par la
position ainsi que par la figure de ses
rames si célères et si puissantes.
Son intelligence et sa sensibilité deve-
nant chaque) jour l'objet d'une admiration
plus vive,
origine merveilleuse
on a voulu leur attribuer une
les dauphivs ont
été des hommes punis par la vengeance
céleste, déchus de leur premier état, mais
conservant des traits de leur première es-
sence. Bientôt on a rappelé avec plus de
force qu'Apollon avoit pris la figure d’un
dauphin pour conduire.vers les rives de
Delphes sa colouie chérie. Neptune, di-
soit-on, s’étoit changé en dauphin pour
* Voyez l'article du cygne par Buffon.
pe
isible es n
nicher asonamante. L
ipus que consacré il a ét
hraëté marquée an rang
unle dauphin céleste br:
4 wlations.
ions pures ou altérée
“plus ou moins de fort
“contrées dont les fl
‘an eaux vers le grand b
“ue, est- -i
Wai
un da rit dans une:
Omine Sur l’
le la mer,
SCO l
es s
à fendre l'ean
ue par la figure de y
et si puissantes,
ce et sa sensibilité den
r l’objet d'une admirata
voulu leur attribuer
leuse : les dauphin
punis par la vengea
le leur premier état, mi
raits de leur premiit#}
n a rappelé avec plus
Ü
| avoit pris la fig
onduircesvers les x
a a
uie chérie. Neptulf;
rires à
hangé en dauphit
p Bufo
du cygne |
-
remi f
Sde i
s t parf
ure dM ;
wi
DES DAUPHINS. 201
enlever Mélantho, comme Jupiter s'étoit
métamorphosé en taureau pour enlever
Europe. On se représentoit la beauté
craintive, mais animée par l'amour , par-
courant la surface paisible des mers obéis-
santes , sur le dos du dauphin dieu qu’elle
avoit soumis à ses charmes. Neptune a
été adoré à Sunium, sous la forme de ce
dauphin si cher à son amante. Le dauphin
a été plus que consacré : il a été divinisé.
Sa place a été marquée au rang des dieux;
etona vu le dauphin céleste briller parmi
les constellations.
Ces opinious pures ou altérées ayant ré-
gué avec plus ou moins de force dans les
différentes contrées dont les fleuves rou-
lent leurs eaux vers le grand bassin de la
Méditerranée, est-il surprenant que le
dauphin ait été pour tant de peuples le
symbole de la mer; qu’on ait représenté
l'Amour un dauphin dans une main et des
fleurs dans Pautre, pour montrer que son
empire s'étend sur la terre et sur l'onde;
que le dauphin entortillé autour d’un
tridentait indiqué la liberté du commerce;
que, placé autour d’un trépied, il ait
202 HISTOIRE NATURELLE
désigné le collége de quinze prètres qui
desservoit à Rome le temple d'Apollon;
que, caressé par Neptune, il ait été le
sigue de la tranquillité des flots, et du
salut des navigateurs ; que disposé autour
d'une ancre, ou mis au-dessus d’un bœuf
à face humaine, il ait été le signe hiéro-
glyphique de ce mélange de vitesse et de
lenteûr dans lequel on a fait consister la
prudence, et qu'il ait exprimé cette ina-
šime favorite d'Auguste, f{dte-toi lente-
ment, que cet empereur employoit comme
devise, même dans ses lettres familières;
que les chefs des Gaulois aient eu le dau-
phin pour emblème ; queson noni ait été
donné à un grand pays et à des diguites
éminentes; qu'on le voie sur les antiques
médailles de Tarente ,sur celles de Pæstum
dont plusieurs le montrent avec un ènż
fant ailé ou non ailé sur le dos, suf
les médailles de Corinthe qui donnent
à sa tête ses véritables traits *, et sur
* Je men suis assuré, en examinant, avec feu
mou respectable ami illustre auteur du Voyage
K gma + 1
d Anacharsis, la précieuse collection des mê-
dailles qui appartiennent à la nation françoise,
p dans les cirques ; et
anà la beauté céleste,
gut pieds de cette Vénus
Ju adnire dans le musée
red
e de Quinz À
“à temple t i
~eptune, į y w;
quillité des fop
Purs- , )
urs : que dis b;
e
ael on a fait COngisterh
il ait exprimé Cette iig
Auguste, Háte-toi leit |
pereur employoit com
ins ses lettres familitr}
Gaulois aient eu ledu |
me ; que sou nom aiti
d pays et à des digii
1 le voie sur les antiqu
nte ,sur celles de Pastm{
e montrent avec un il
n ailé sur le dos, "
i ui donn
, Corinthe q
PR
ritables traits A
|
en examinant, a
04
à Pillustre auteur du fe
ollection ©
aton frana
sure .
précieuse e
npent à la ñ
itesse et l |
|
DES DAUPHINS.
celles d'Ægium en Achaïe, d'Eubée, de
Nisyros, de Byzantium, de Brindes, de
Larinum, de Lipari, de Syracuse, de
Théra , de Vélia, de Cartéjà en Espagne,
d'Alexandre, de Néron, de Vitellius,
de Vespasien, de Tite; que le bouclier
d'Ulysse , son anneau et son épée, en
aient offert l’image; qu’on ait élévé sa
figure dans les cirques ; et qu’on lait
consacré à la beauté céleste, en le met-
tant aux pieds de cette Vénus si parfaite,
que l’on admire dans le musée Napoléon ?
203
»
HISTOIRE NATURELLE
nee,
OLE DAUPHIN MARSOUIN*.
a
Le: marsouin ressemble beaucoup au
dauphin vulgaire; il présente presque les
mêmes traits; il est doué des mêmes qua-
lités; il offre les mêmes attributs; il éprouve
* Delphinus phocæna ; marsouin franc ; maris
sus ; tursio; marsopa , en Espagne ; porpus,
porpesse ou porpoisse , en À ugleterre ; bruiënvisch,
tonyn, zee-vark , en Hollande ; meerschwaim ,
braunfisch, en Allemagne, swinia-morska, en
Pologne; morskaja-swinja , en Russie; marswin,
trumblare , en Suède; marsmin , timer , en Da-
nemarck ; nise , en Norvége ; nisa , en Groenland;
brunskop , hundfiskur, en Islande; delphi
phocæna, Linné; édition de Gmelin ; dauphin
marsouin , Bonnaterf planches de lEncyclo-
pédie méthodique; marsouin, ARTE du mu-
séum d'histoire naturelle ( Cuvier ); Faun, Suecic.
51; delphinus corpore ferè coniformi , dorso lato,
rostro subacuto , Arledi, gen. 74 syn. 104;
parous delphinus, vel delphin Septentrionalium
aut Orientalium , Schoneveld, p. 77; # étaiva,
Aristot, libe 6, cap. 12, et lib. 8, cap. 15;
dues, qu
iscules accordi
santuno, Bellon Aquat- p
nin 16, chap. 6, édit. de
pu, Woton, lib. 6, cap. 194
ke, lib. 5 , cap, 2,3; 9,P
Mulby, Pise, p. 31, tab.
LR p «13; phoctena sipe fl
ut, et (germ. ) fol. 96,
Mad, Pise, P719, fig. p. 73
“a, pinnå in dorso u nå, de
"ei obtuso » Brisson , Regn
inaron; in {del di
Ta
st
S
t ra 92 ; Klein
„tab,
2A, B,
4
AAE j
‘Ssemble beau
il conp à
; M présente aq
st doué de es m mes 8
uk
mes attributs; Y? Epron
PNA ; ï Marsouin franc :
pa , en Espagne ; y i
', en Angleterre; sidi
| Hollande ; meerschnain,
magne, swinia-morska, n
vinja , en Russie; marsi,
, marswin , tumler , enD
orvége ; nísa „en Groenlo;
ur, en Jslande; delphi
dition de Gmelin; dah
re, planches de L'Encyelr
Jarsouïn ; ménagerie duu
elle ( Cuvier); Faun. Suect
” ferè coni ormi, dorsol al
syn, 10%
ledi, gen; 74? : jim
] de Jphin Sepi
set F; 59".
12
Je
p 8,0" |
3 Man
3
Faun. Grd, p« 46.
DES DAUPHINS.
205
lesmêmes affections: etcependant , quelle
différence dans leur fortune! le dauphin
a été divinisé , et lemarsouin portelenom
de pourceau de la mer. Mais le marsouin a
reçu son nom de marins et de pêcheurs
grossiers : le dauphin a dû sa destinée au
génie poétique de la Grèce si spirituelle ;
etles Muses , quiseules accordent la gloire
marsouin tursio, Bellon , Aquat. p. 16 ; id. Ron-
delet, live 16, chap. 6, édit. de Lyon, 1558;
phocæna , -Wotton , lib. 8, cap. 194, fol. 172, a;
ida Jonston , lib. 5 , cap, 2, a; 5, p.220, tab. 41;
id! Willugbby, Pisce p. 31, tab. A.r, fig 2;
id, Raj. Pisc. p. 13; phocœna sipe lursio, Gesner,
Aquat. p. 837; et (germ. ) fol. 06, b; phocæna,
Aldrovand. Pisc. p. 719 , fig. p. 720; delphinus
phocæna, pinnå in dorso un, dentibus acutis ,
rostro brevi obtuso , Brisson, R egn. anim. p. 371,
n. 2; marsouin ( delphinus onena l. Bloch,
Made des poissons , pl. 92 ; Klein, Misc. pisc. x,
Pe24, et2,p. 26 ,tab, 2A, B, ; phocæna ,
Sibbald. Scot. an. p- 23 ; Rzacz. Pol, A uct pP. 2453
meerschweim , ax tunin. Mart. Spitzb. p. 92;
id, Anderson. Island. p. 253; td. es Groen-
land, p- I51; niser, ou le marsouin, Eggede,
bad. p o delphin , oder nisen, Gunner,
Act. Nidros s 2» De 207 tab, 4; Oh. Fabric,
18
206 HISTOIRE NATURELLE
à l'homme , donnent seules de l'éclat aux
autres ouvrages de la Nature.
L'ensemble formé par le corps et p
queue du marsouin représente un cône
très-alongé. Ce cône n’est cependant pas
assez régulier pour que le dos ne soit pas
large et légèrement aplati. Vers les deux
_tiers de la longueur du dos, s'élève une
nageoire assez peu échancrée par-derrière,
et assez peu courbée dans le haut, pour
paroître de loin former un ie EN rec-
tangle. La tête un peu renflée au-dessus
des yeux ressemble d'ailleurs à un cône
très-court, à sommet obtus, et dont la
base seroit opposée à celle du cône alougé
que forment le corps et la queue.
Les deux mâchoires, presque aussi
avancées l’une que l’autre, sont dénuées
de lèvres proprement dites,
chacune de dents petites, un peu aplaties,
tranchantes, et dont le nombre varie de-
puis quarante jusqu’à cinquante.
La langue, presque semblable à celle du
dauphin valgai e, estmolle, large, plate,
et comme dentelée sur ses bords.
La pyramide du larynx est formée par
jt, en réfé
et garnies,
‘ament ou
p” schissant st
satelles du son, sur le
qui peuvent le produi
gistrumens sonores qu
wmquela Nature a forme
ainsi que je chercher
sun ouvrage difieren
‘hppareil le plus simple
“moins sonore peut fa
sa sons, très-faciles
sement, du frémisse:
topr
‘Ppemendit, etentii
ieur que |’ homme pi
We lon rappelle
Ndit dans les Q €
we + articles «
dal et ste, du
qu'on le rap
t plusi
US
Lt e
\Eurs g
$ s'elh
” » S Clee,
"z peu chancr ver
Courbée dans
loi
n former un triangle y
ete un peu renflée any.
r 4 y
semble d ailleurs À umg
à sommet obtus, etdm!
pposée à celle du cônedwl
le corps et la queue,
mâchoires, presque w
ne que l'autre, sontdmi
roprement dites, et gun f
lents petites, un peu ph
, et dont le nombre vai
te jusqu'à cinquante.
esemblableà tt !
le haut, y
DES DAUPHINS. 207
lépiglotte et par les cartilages arythé-
noïdes, qui sont joints ensemble de ma-
nière qw'ilne reste qu’une petite ouverture
située vers le haut.
De très-habiles anatomistes ont conclu
de cette conformation, que le marsouin
ne pouvoit faire entendre qu'une sorte de
frémissement ou de bruissement sourd.
Cependant, en réfléchissant sur les quali-
tés essentielles du son, sur les différentes
causes qui peuvent le produire, sur les
divers instrumens sonores que l’on a ima-
ginés ou quela Nature a formés, on verra,
je crois , ainsi que Je chercherai à le mon-
trer dans un ouvrage différent de celui-ci,
que l'appareil le plus simple et en appa-
rence le moins sonore peut faire naître de
véritables sons, très-faciles à distinguer
du bruissement, du frémissement , ou du
bruit proprementdit, etentièrement sem-
blables à ceux quel’'homme profère. D'ail-
leurs, que l'on rappelle ce que nous
avons dit dans les articles de la baleine
franche, de la jubarte, du cachalot ma-
crocéphale, et qu'on le rapproche de ce
qu’'Aristote et plusieurs autres auteurs
208 HISTOIRE NATURELLE
ont écrit d’une espèce de gfmissement |
que le marsouin fait entendre.
L’orifice des évents est placé au-dessus
de l’espace qui sépare l'œil de l'ouverture
de la bouche. Il représente un croissant:
etsaconcavité est tournée vers le museau.
Les yeux sont petits, et situés à la
même hauteur que leslèvres. Une humeur
‘muqueuse enduit la surface intérieure des
paupières, qui sont très-peu mobiles.
L'iris est jaunâtre, et la prunelle paroît
souvent triangulaire.
Au-delà de l'œil, très-près de cetorgane
et à la même hauteur, est l’orifice presque
imperceptible du canal auditif.
La nageoire pectoralerépond au milieu
de l’espace qui sépare l'œil de la dorsale :
mais ce bras est situé très-bas; ce qui ra-
baisse le centre d’action et le centre de
gravité du marsouin , et donne à ce céta-
cée la faculté de se maintenir , en nageant,
dans la position la plus convenable.
Un peu au-delà de la fossette ombili- …
cale, on découvre une fente lougitudi-
nale ; par laquelle sort la verge du mâle,
qui, cylindrique près de sa racine, se
le séminale »
d volume. LA
ptisgran
j $ 'attachent l
purerneuxs
sin, Le vagin de la fi
yeralement.
met presque aussi él
semelles que de la caud:
mhbes sont échancrés ,
ehquelle part une petite s
- uke, qui s'étend le long
après de la dorsale.
da tès-foncé ou un ne
M la partie supéricure
"fe teinte blanchät
ürieure.
Werme trà
} t
iadu Deus au
il ac |
+ € facilemen
'tovale, très-g
Leu,
peu LT
die la Prunell
gulaire,
l'œil, très-pri
» três-près de cetory
u
hauteur , est l'orifice prs
e du canal auditif,
€ pectoralerépond aumk
ui sépare l'œil de la doit
est situé très-bas; ce quin
tre d'action et le centet
arsouin , et donne à cetit
de se maintenir, en nagth
ion la plus convenable.
-delà de la fossette ”
€ Jougitit"
une fent fal ;
pus re j
uelle
sort la verg?
que près de
e pani
be
sa acts"!
į
DES DAUPHIN S:
conde ensuite, devient conique, et se
209
termine en pointe. Les testicuics sont ca-
chés; le canal déférent est replié avant
d'entrer dans l’urètre. Le marsouin n’a
pas de vésicule séminale, mais une pros-
tate d'un très-grand volume. Les muscles
descorps caverneux s'attachent aux petits
os du bassin. Le vagin de la femelle est
ridé transversalement. ee
L'anus est presque aussi éloigné des
parties sexuelles que de la caudale, dont
les deux lobes sont échancrés, et du mi-
lieu de laquelle part une petite saillielon-
gitudinale, qui s'étend le long du dos,
jusqu’auprès de la dorsale.
Un bleu très-foncé ou un noir luisant
règne sur la partie supérieure du mar-
souin, et une teinte blanchâtre sur sa
partie inférieure.
Un épiderme très-doux au toucher ,
mais qui se détache facilement, et une
peau très-lisse, recouvrent une couche
assez épaisse d’une graisse très-blanche.
e premier estomac, auquel conduit
l'œsophage qui a des plis longitudinaux
très-profonds, est ovale, très-grand , très-
18
210 HISTOIRE NATURELLE
ridé en dedans, et revêtu à l’intérieur
d’une membrane veloutée très-épaisse. Le
pylore de cet estomac est garni de rides
très-saillantes et fortes, qui ne peuvent
laisser passer que des corps très-peu volu-
mineux , interdisent aux alimens tout
retour vers œsophage, et par conséquent
empêchent toute véritable rumination:
Un petitsac, ou, si l’on veut, un se-
cond estomac conduit dans un troisième,
qui est rond, et presque aussi grand que
le premier. Les parois de ce troisième es-
tomac sont très-épaisses, composées d’une
sorte de pulpe assez homogène, et d’une
‘membrane veloutée, lisse et finc; et les
rides longitudinales qu'elles présentent,
se ramifient, pour ainsi dire, en rides
obliques. de
Un nouveau sac très-petit conduit à uh
quatrième éstomac membraneux, criblé
de pores, conformé coinme un tuyau, ct
contourné en deux sens opposés. Le cin-
quième, ridé et arrondi, aboutit à un
canalintestinal, qui, plissé longitudina-
lement et très-profondément, n'offre pas
de cœcum, va, en diminuant de diamètre,
pauvre!
près-mité
”
ah sentent pas
] ó
“partagés en E> 2 L
pienen a que Gen™ >,
pr-peu divisés : ny
ædu el,
panal hépatique aboutit
miw; et c'est dans cette 1
sert le canal pancréa
hompte tusqu'à sept r
nme, dont la plus gran
koca
tune châtaigne, et la
Alun pois,
à à m A +
Li ds | og Cunfrè TE
è Ména
À kt i
trelle,
Eerie dy
est Pau
etf he 4 À
» gui
| que Corps ee Peu
crdisent Penn,
Cs-Cpalsses , COM posées |
e€ assez homogène, et tr
cloutée, lisse et fine; ti
idinales qu'elles présent.)
, pour ainsi dire, ei
Lu sac très-petit 7
( y
217
DAUPHINS.
DES
jusqu'à l'anus, est très-mince auprès de
cet orifice, et peut avoir, suivant Major,
- ane longueur égale à douze fois la lon-
gucur du cétacée *.
Les reins ne présentent pas de bassinet,
et sont partagés en plusieurs lobes.
Le foie n’en a que deux ; ces deux lobes
sont très-peu divisés : il n’y a pas de vé-
sicule du fiel. | |
Le canal hépatique aboutit au dernier
estomac; et c’est dans cette même cavité
que se rend le canal pancréatique.
On compte jusqu’à sept rales inégales
en volume, dont la plus grande a la gros-
seur d’une chätaigne, et la plus petite
celle d'un pois.
Le cerveau est très-grard à proportion
‘du volume total de animal; et si l'on
excepte les singes et quelques autres qua-
drumanes, il ressemble à celui del'homme,
plus que le cerveau d'aucun quadrupède,
notamment par sa largeur, sa convexité ,
\* On doit consulter le savant et intéressant ar-
ticle publié par mon confrère Cuvier , sur le
marsouin , dans la Ménagerie du Muséum d'his-
toire naturelle.
212 HISTOIRE NATURELLE
le nombre de ses circonvolutions, leur ::
_ profondeur, et sa saiilie au-dessus du
cervelet.
Les vertèbres du cou sont au nombre de
sept, et les dorsales de treize. Mais le
nombre des vertèbres lombaires, sacrées
et coccygienues, paroît varier : ordinai-
rement cependant il est de quarante-cinq
ou quarante-six; ces trois sortes de ver-
tébres occupent alorstrente-septcinquan-
tièmes de la longueur totale dela colonne
vertébrale ; et les vertèbres du cou n’en
occupent pas deux.
Au reste, les apophyses transversales
des vertèbres lombaires sont très-grandes;
ce quisert à expliquer la force que le mar-
souin a dans sa queue.
Ce cétacée a dechaque côté treize côtes,
dont six seulement aboutissent au ster-
num, qui est un peu recourbé et comme
divisé en deux branches.
Mais considérons de nouveau l'ensemble
du marsouin.
Nous verrons que sa longueur totale
peut aller jusqu'à plus de trois mètres , et
son poids à plus de dix myriagrammes. “
i sépa
ge de la »
lance;
i sque le
jqeue atteint pre q
peir totale du cétacee.
i pande largeur de ;
vitndue de la rame pri
6 sain, ne contribuent pas
séonvante que les pavi
upée dans la natation
„ttà cette vivacité de m
xme fatigue ne paroît
teila de la peine à su
ème
nouin, devant lequ
i aaa
mt, pour ainsi dire À
hig
1
ant les Ot
ONgueur totale d
deux.
les apophyses transei]
lombaires sont trèsgruk
xpliquer la force que lem!
sa que ue,
| dechaque côté treize ct}
ement aboutissent au tj
un peu recourbé et cou
x branches.
éronsdenouY
ngueu! t
m ela col
t les vertèbres du cony
eaul'ensenit |
wbi
rois mèt" i !
DES DAUPHINS. 213
La distance qui sépare l'orifice des
évents, de extrémité du museau, cst
ordinairement égale aux trois vingt-
sixièmes de la longueur de l'animal; la
longueur de la nageoire pectorale égale
cette distance; et la largeur de lanageoire
de la queue atteint presque le quart de la
longueur totale du cétacée.
Cette grande largeur de la caudale,
cette étendue de la rame principale du
marsouin , ne contribuent pas peu à cette
vitesse étonnante que les navigateurs ont
remarquée dans la natation de ce dau-
hin, et à cette vivacité de mouvemens,
qu'aucune fatigue ne paroît suspendre,
et que l'œil a de la peine à suivre.
: Le marsouin, devant lequel les flots
s'ouvrent, pour ainsi dire, avec tant de
docilité , paroît se plaire à surmonter l'ac-
tion des courans et la violence des vagues
que les grandes marées poussent vers les
côtes ou ramènent vers la haute mer.
Lorsque la tempête bouleverse l'océan,
il en parcourt la surfaee avec facilité,
ue la puissance
non seulement parce
électrique , qui, pendantliesorages, règne
HISTOIRE NATURELLE
sur la mer comme dans l'atmosphère, le
maîtrise, l'anime, l’agite, mais encore
parce que la force de ses muscles peut ai-
sément contre-balancer la résistance des
. 214
oudes soulevées.
Il joue avec la mer furiense. Pourroit-
on être étonné qu'il s'ébatte sur Focéan
paisible, et qu’il se livre pendantle calme
à tant de bonds, d’évolutions et de ma-
nœuvres ? :
Ces mouvemens, Ces Jeux,
sont d’autantplus variés, quel’imitation,
‘cette force qui a tant d’empire sur Les
êtres sensibles , les multiplie etlesmodike.
Les marsouins en effet vont presque
toujours en troupes. Ils se rassemblent
sur-tout dans le temps de leurs amours :
il n’est pas rare alors de voir un grand
ces élans,
nombre de mâles poursuivre la méme fe-.
melle; et ces måles éprouvent dans ces
momens de trouble une ardeur si grande,
que, violemment agités , transportés, €t
mé distinguant plus que l'objet de leur
vive recherche, ils se précipitent contre
les rochers des rivages , ou s’élancent sur
les vaisseaux , et s'y laissent prendre avec
né ,
pi
au mili
'ils x
iè nt
„e delite» entièreme
k
jéde vor"
gant sur ledos , €U le p
orales, on, CE qui
weleserrant dans ses
temps de la gestation
ino ct quelques aut
w, desix mois; il est de
wmivaut Aristote et d'a
ds ou modernes: et €
in paroit Ja seule conf
nion , Puisque comm
NT, à
“HANOUiUS Yiennent
Moxe d'été
tortë n'est le
Wmi es plus sou:
est déjà parye
able Torsa": an à
y
°C la mer furi
né le $
qu Us ebati
qu'il se livre
id
S et de
mens }
FA » CES Jeux, cesi
| pi us variés, quel'imitaiy
jui a tant d'empire sur ly
s , les multiplie etlecmoi!
uins en effet vont pey
troupes. Ils se rassem
s le temps de leurs amu:
rare alors de voir ang}
náles poursuivre Ja méme? |
« mâles éprouvent din”
rouble une ardeu
jet del
es rivages)»
ni
3
y si granb
transportés}
ds cle
;
DES DAUPHINS.
219 .
assez de facilité, pour qu’on pense en
Islande qu'ils sont, au milieu de cette
sorte de délire, entièrement privés de la
faculté de voir.
Ce temps d'aveuglement et de sensa-
tions si impérieuses se rencontre ordinai-
rement avec la fin de l'été.
La femelle recoit le mâle favorisé en se
renversant sur le dos , en le pressant avec
ses pectorales, on, ce qui est la même
chose, en le serrant dans ses bras.
Le temps de la gestation est, suivant
Anderson et quelques autres observa-
teurs, de six mois; il est de dix mois lu-
paires, suivant Aristote et d’autres auteurs
anciens ou inodernes; et cette dernière
opinion paroît la seule conforme à l'ob-
servation , puisque communément les
jeunes marsouins viennent au jour vers
l'équinoxe d'été, `
La portée n’est le plussouvent que d'un
petit, qui est déjà parvenu à une grosseur
considérable lorsqu'il voit la lumière,
puisqu’un embryon tiré du ventre d'une
femelle, et mesuré par Klein, avoit près.
de six décimètres de longueur.
HISTOIRE NATURELLE
Le marsouin nouveau-né necesse d’être
216
auprès de sa mère, pendant tout le temps
où il a besoin de teter; et ce temps est
d'une année, dit Otho Fabricius.
Il se nourrit ensuite, comme ses père
et mère, de poissons qu'il saisit avec
autant d'adresse qu’il les poursuit avec
rapidité.
On trouve les marsouins dans la Bal-
tique; près des côtes du Groenland et du
Labrador; dans le golfe Saint-Laurent;
dans presque tout l'Océan atlantique ;
dans le grand Océan ; auprès des îles Gal-
lapagos, et du golfe de Panama, où le
capitaine Colnett en a vu une quantité
innombrable; non loin des rivages occi-
dentaux du Mexique et de la Californie :
ils appartiennent à presque toutes les
mers. Les anciens les ont vus dans la mer
Noire; mais on croiroit qu’ils les ont très-
peu observés dans la Méditerranée. Ces
cétacées paroissent plus fréquemment en
hiver qu’en été dans certains parages; Cct
dans d’autres,
trent pendant l'été plus que pendant l'hi-
awcontraire, ils se mon-
Ver.
~
m les in ”
LE pour ennet
jede pêcheurs , des CO!
wprusent se préserv er
witude avec laquelle 1
uns l'eau pour éviter l
sou les balles.
kHollandois, les Danoi
tis marius de l'Europe
atles marsouins que po
\acées: ; mais les La
il
pons
Ii ge nourrissent de «
nenlandois
ti u rôtir |
» Par exe
a Chair d
i
mar Eau u k
re r
x ntt A
i
ve, teter: tei
» dit Otho Fabriin
it ensuite, du
her ES
| po DE qu il sai th
esse qu'i poursuit a,
es Marsouins dans | N |
des côtes du Groenlani à
lans le golfe Saint Lan
nnent à presque touts #
éiens les ont vus dans |
ott
on eroiroit qu'ils leo
s dans la Médie”
| e
pissent plus fréquent
i PA
2e ins paré
été dans CUT. or)
A
à awcontrait; p
: pú
nt Pété plus quel”
i
€ tout l'Océan atlanti:
d Océan ; auprès desisti)
du golfe de Panama, olf
nett en a vu une quil
e; non loin des rivags w|
Mexique et de a Califon
i
|
té dur ot nudité
DES DAUPHINS.
217
Leurs courses ni leurs jeux ne sont
pas toujours paisibles. Plusieurs des ty-
rans de l'océan sont assez forts pour
troubler leur tranquillité; et ils ọnt parti-
culièrement fout à craindre du physétère
microps, qui peut si aisément les pour-
dévorer.
Ils ont d’ailleurs pour ennemis un grand
nombre de pêcheurs, des coups desquels
ils ne peuvent se préserver, malgré la
promptitude avec laquelle ils disparois-
sent sous l’eau pour éviter les traits, les
harpons ou les balles.
Les Hollandois, les Danois, et la plu-
part des marins de l'Europe, ne recher-
chent les marsouins que pour l'huile de
ces cétacées ; mais les Lapons et les Groen-
landois se nourrissent de ces animaux.
Les Groenlandois, par exemple, en font
bouillir ou rôtir la chair, après l'avoir
laissée se corrompre en partie et perdre de
sa dureté; ils en mangent aussi les en-
trailles, la graisse, et même la peau.
: D'autres salent ou fout fumer la chair des
marsourns.
Cétacées. IIs
19
218 HISTOIRE NATURELLE
Les navigateurs hollandois ont distin-
gué dans l'espèce du marsouin, une variété
qui ne diffère des marsouins ordinaires #
‘que par sa petitesse; ils lont nommée |
“Quelle.
\
Fu 3e ei er far Cu
OIR ATURg
teurs holla andois
Dec e du ma h i
ATSOuin
re des Mma Va: Sy
TSOuins Fe.
PElitesse : ils l'on R |
À
k
| ISH À |
4 Pa Q ; À
k Fi \
\+ fe SORT F-
JRAL Hi st? |
k
T; om. HM.
|2. DAUPHIN
| D. DAUPHIN
Ore gu e-
Wesarnafk..
Zenlr'u
À qu
posure”
D
ALLIE yis
nioge nous rappel
se
gictions pr 8%
pphinus orca ; Épaul .
peors départemen: ¿ méridiot
e Angleterre (voyez,
JUMPUS y l'ouvrage du savant
(j
imie d'Artedi , page 1- 55 }:
hu en Islande ; spel hi #6 re
ga, € Norvege ; OrC-5 FIN"
mnt; opare , en Suede ;
Gldphunus orca , Linné , éd
` Roon oudre , Bloch, édit
hylin épaulard | Bounaterr
rüpédie méthodique; del pi
mando , eic. Mantissa . M
Hd ga, 6, sjn. 106: }
DES DAUPHINS. 219
nt
LÉ DAUPHIN ORQUE *.
Cr nom d’orque nous rappelle plusieurs
de ces fictions enchanteresses que nous
* Delphinus orca ; Epaulard , oudre , dorque,
dans pl lép érid , rance ;
grampus , en Angleterre (voyez, au sujet de ce
nom grampus, l’ouvrage du savant Schneider sur
la Synonimie d’Artédi, page 155 ) ; fann-fiskar-
hnydengen , en Islande ; spekhugger, hoal-hund,
springer, en Norvége; orc-svin; tandihoye, en
Danemarck ; opare , en Suède ; kosatky, en
Russie ; delphinus orca , Linné , édit. de Gmelin;
le dauphin épaulard , Bonnaterre, planches de
Encyclopédie méthodique; delphinus rostro sur=
sum repando , eic. Mantissa, M. 2, p. 92935
id, Artedi, gen. 76, syn- 106; Faun. Suecic. 523
Gunn. Act. Nidros. 4, p» 110; balæna minor,
utrâque maxillé dentaiâ, Sibbaldi. Raj. p- 15;
delphinus (orca) pinnâ in dorso un, dentibus
. obtusis, Brisse Regn. anim. p. 373, n.43 orca,
Bellon, Aquat. p. 16, fig. p.18; espaular, Rondelet,
première partie , liv. 16 , chap. 95 Muller , Zoologe
Dan. Prodrom, p. 8, n. 57; Oth. Fabric. Faun.
Groenland, 46 ; Hunter, Trans. philos. année 1787.,
TIN Orgue”
7 IN d Ves arna
J pniru A
‘épaulard ou oudre, Bloch, édition de Castel; :
LA
220 HISTOIRE NATURELLE
devons au génie de la poésie. Il retrace
aux imaginations vives, il réveille dans
les cœurs sensibles, les noms fameux et
les aventures touchantes , et d’Andromède
et de Persée, et d Angélique et de Ro-
land; il porte notre pensée vers l’immortel
Arioste couronné au milieu des grands
poètes de l'antiquité. Ne repoussons ja-
mais ces heureux souvenirs : ne rejetons
pas les fleurs du jeune âge des peuples;
elles peuvent embellir l'autel dela Nature,
sans voiler son image auguste. Disons ce-
pendant, pour ne rien dérober à la vérité,
que l’orque des naturalistes modernes n’est
pas le tyran des mers qui a pu servir de
type pour les tableaux de lancieune my-
thologie, ou de la féerie qui l’a rempla-
cée. Nons avons vu en écrivant l’histoire
du physétère microps, que ce cétacée
auroit pu être ce modèle.
L'orque néanmoins jouit d’une grande
puissance; elle exerce un empire redou-
table sur plusieurs habitans de l'océan.
Sa longueur est souvent de plus de huit
mètres, et quelquefois de plus de dix; sa
circonférence, dans l'endroit le plus gros
ais bn aa
antiquité. Ne re ou
Ureux Souvenirs
s du ; jenne å
it embellir} auteldela Na, u
‘On image auguste, Din
"ar ne rien dérober à la ré
des naturalistes modernesy#
t des mers qui à pu servir
*s tableaux de l'ancienne ny
ju de la féerie qui l'a re
. C] i o y
ns vu en écrivant l'histon
vt
état
e ce ceta
re microps, qu
tre ce modèle. a
nmoins jout di ri
a
; Ile exerce un'empire
eile €
al
e l'oct
rs habitans d
lusiet
O B
4 +.
X \ SH M US à
EN ë
A
6
4
g e s
Í
Jus de ll
t de pius ® d
est mi? à dedi;
uel ye pA er plis sl
ps l'entrol
da
T
|
|
|
z. Crane et Macholre. LUP EPUUT E-
du DAUPHIN Orgue.
2. Machore inferieure du DAUPHIN Orgue.
i
Ey a lus de
1 jh Tamise ? z
y k capita
dn auprès du
dugedel'équateur et ceh
aws peuvent donc lui co!
| :
“‘npeoire de |
pantarctique ; €t €
ine Colnett dar
golfe de Pa
inc appartenir à tous
heuleur générale de ce
atre; la gorge, la portrin
partie du dessous de la
s;etl'on voit souvent
‘ande tache blanehe.
a queue
t
tlbes dont chacun est
Mte:
"t; la dorsale i plac ct
DES DAUPHINS. 221
de son corps, peut aller jusqu’à cinq
mètres; et même, suivant quelques au-
teurs, sa largeur égale plus de la moitié
de sa longueur.
On la trouve dans l'Océan atlantique,
où on l’a vue, auprès du pôle boréal,
dans le détroit de Davis, vers l’embou-
chure dela Tamise, ainsi qu'aux environs
dn pôle antarctique; et elle a été observée
par le capitaine Colnett dans le grand
Océan , auprès du golfe de Panama *. Le
voisinage de l'équateur et celui des cercles
polaires peuvent donc lui convenir; elle
peut donc appartenir à tous les climats,
La couleur générale de ce cétacée est
noirâtre; la gorge, la poitrine, le ventre,
etune partie du dessous dela queue, sont
blancs; et l’on voit souvent derrière l'œil
une grande tache blanche.
La nageoire de la queue se divise en
deux lobes dont chacun est échancré par-
derrière; la dorsale, placée de manière à
* A Voyage to the south Atlantic for the
purpose of extending the sperma ceti whale
fisheries , ete.; by captain James Colnett. Lon-
don, 1798.
19
222 HISTOIRE NATURELLE
correspondre au milicu du ventre, a quel-
quefois près d’un mètre et demi de hau-
teur. La tête se termine par un museau
très-court et arrondi : elle est d'ailleurs
très-peu bombée ; et même, lorsqu'on l'a
dépouillée de ses tégumens ,lecrâne paroît
non seulement très-aplati, Anais encore
un peu concavedaussa partie supérieure *,
La mâchoire d’en-haut est un peu plus
longue que celle d'en-bas : mais cette der-
nière est beaucoup plus large que la su-
périeure; elle préseute de plus, dans sa
partie inférieure, unesorte derenflement.
Les dents sont inégales, coniques ,
mousses et recourbées à leur sommet;
leur nombre doit beaucoup varier sur-tout
avec l’âge, puisqu’Artédi dit qu'il y en a
quarante à la mâchoire d'en-bas, et que
dans la tête osseuse d’une Jeune orque,
qui fait partie de la collection du Muséum,
on n’en compte que vingt-deux à chaque
mâchoire.
L'œil est situé très-près de la commis-
. A ,
* Onpeut s'en assurer en examinantlecrâne d'une
orque , qui est conservé dans les galeries d'anatomie
, , mi a ti >
comparée du Muséum national d'histoire naturelle.
pnt aussi
Ma
jep freq"
peot. - "
ques n wij
ye nourrissen
| pleure neotes :
les phoques
si hardies ct
pas d'intest
tde poisse
zment de
gsi roraces, bat
mqu'elles sont réunies €
went attaquer un grand
turune baleine , la déc
utsrecourbées , Oppos
ve, le nombre au v olum
mwance, l'audace à la
\urmentent, couvrent
tung leur monstrueux er
ter la mort où de
st quelquefois oblig
“rl fuite à leurs atts
tlqui, trouble
dar |
ir Į :
, pes et
Par leurs
Li ee précipite ver
ans le
ee lesharpons e
“bien pl
us funestes
me à
è $ mals Cette de,
'P plus |
P p'us large que hy,
escute de plus, dan
Unesorte de renfleme |
it imégales, coniqua,
urbées à leur sommet |
beaucoup varier sur
qu'Artédi dit qu'il yet
choire d'en-bas, etg
use d'une jeune oqi,
a collection du Musew |
ue-vingt-deus à chagi
i fe
rès-prés de la comm
reren examinan!
sé dans les galeries
J
) pational d'histolré
crånedit
d'anatot”
REEERE
DES DAUPHINS. 223.
sure des lèvres, mais un peu plus haut.
Les pectorales, larges et presque ovales,
sont deux rames assez puissantes. La verge
du mâle a fréquemment plus d’un mètre
de longueur.
Les orques n'ont pas d'intestin cœcum.
Elles se nourrissent de poissons, parti-
culièrement de pleuronectes; mais elles
dévorent aussi les phoques : elles sont
même si voraces, si hardies et si féroces ,
que lorsqu'elles sont réunies en troupes,
elles osent attaquer un grand cétacée , se
jettent sur une baleine, la déchirent avec
leurs dents recourbées, opposent l'agi ité
à la masse, le nombreau volume, l'adresse
à la puissance, l'audace à la force, agi-
tent, tourmentent, couvrent de blessures
et de sang leur monstrueux ennemi, qui,
pour -éviter la mort ou des douleurs
cruelles , est quelquefois obligé de se dé-
rober par la fuite à leurs attaques meur-
trières, et qui, troublé par leurs mouve-
mens rapides et par leurs manœuvres
multipliées, se précipite vers les rivages
où il trouve dans les harpons des pêcheurs,
des armes bien plus funestes.
224 HISTOIRE NATURELLE
LE DAUPHIN GLADIATEUR *.
Cz cétacée ressemblebeaucoup à l’orque;
mais ses armesréclles sont plus puissantes,
et ses armes apparentes sont plus grandes.
* Delphinus gladiator ; grampus , par des
Anglois; Aaa-hirningur , en Islande; killer-
irasher, sur les côtes des Etats-Unis ; delphinus
orca, var. B, Linné, édiion de Gmelin ; dauphin
épée de mer, Bonnaterre, planches de lEncyclo-
pédie méthodique; #4. Bloch, édition de R. R.,
Castel ; delphinus pinné in dorso unâ gladii
recuroi æmulä, dentibus acutis, rostro quasi
truncato , Brisson , Regn. anim. p. 372, n. 3;
delphinus dorsi pinnåâ altissimä, dentibus sub-
conicis parùm incurvis , Muller, Zoolog. Dan.
Prodrom. p. 8, n. 57 ; schwerdt-fisch , Au-
derson, Island. p. 255 ; Crantz , Groenland. pe 152$
noch ein ander art grosse fische, Mart. Spitzb.
p- 94; poisson à sabre, Voyage de Pagès vers le
pôle du Nord, tom. Il, p. 142; delphinus
. (maximus) pinnâ majori acuminatä , haa hir-
ningur , Voyage en Islande, par Olafsen et
Povelsen.
1 n |
dorsale est recourbée eu
grondie à SON extrémale ,
ur ressembler à la lam
gant; et cependant à sa
efois trois quarts de mi
ila peau du dos s'étend a
méminence , et la couv:
mseau est très-court : €
ere est assez peu courb
iil paroisse comme tro:
es sont aussi av:
kon an pe sont ai
" var pius élevé,
tdu bout
LE "
NA TURE
IN |
c
| Mble beauconpar
Re
elles Sont Plus puis
‘arente
que
S sont p| n
Plus granda,
adia! .
rn LE EP, pr
tes des Etats-Unis; delyhin
€, édition de Gmelin; dagh
naterre, planches de l Eney
y 24. Bloch, édition de R.,
s pinnå in dorso un gli
dentibus acutis, rostro qui
, Regn. anim. p. 372, 13;
inné altissimé, dentibus «è
sureis , Muller, Zoolog, Da
D. 57 ; schwerdi-fisch, *
55; Crau , Groenland. p1”
f Mart, Sp
sabre s |
À, » delphi
om IL, p P slt
» €n Islande; p, f
DES DAUPHINS. 225
Sa dorsale, qu'on a comparée à un sabre,
est beaucoup plus haute que celle de
Porque. D'ailleurs, cette nageoire est si-
tuée très-près de la tête, et presque sur la
nuque. Sa hauteur surpasse le cinquième
de la longueur totale du cétacée, et ce
cinquième est souvent de deux mètres.
Cette dorsale est recourbée en arrière, un
peu arrondie à son extrémité , assez alon-
gée pour ressembler à la lame du sabre
d’un géant; et cependant à sa base elle a
quelquefois trois quarts de mètre de lar-
geur. La peau du dos s'étend au-dessus de
cette proéminence, et la couvreen entier.
Le museau est très-court; et sa surface
antérieure est assez peu courbée pour que
de loin il paroisse comme tronqué.
Les mâchoires sont aussi avancées l’une
que l’autre. Les dents sont aiguës.
L'œil , beaucoup plus élevé que l’ouver-
ture de la bouche, est presque aussi rap-
proché du bout du museau que la com-
missure des lèvres. |
La pectoraleest très-grande, très-aplatie,
élargie en forme d’une énorme spatule,
et compose une rame dont la longueur
226 HISTOIRE NATURELLE
peut étre de deux mètres, et la plus
grande largeur de plus d'un mètre.
La caudale est aussi très-grande nelle se
divise en deux lobes dont chacun a la:
figure d’un croissant et présente sa conca-
vité du côté du museau. La largeur de
cette caudale est de près de trois mètres.
Voilà donc deux grandes causes de vi-
tesse dans la natation et de rapidité dans,
les mouvemens, que nous présente le
gladiateur; etcetattributest con Grimé par
ce que nous trouvons dans des notes ma-
nuscrites dont nous devons la connais-
sance à sir Josepl Banks. Mon illustre
confrère m'a fait parvenir ces notes, avec
un dessin d'un gladiateur mâle pris dans,
la Tamise le 10 juin 1793. Ce cétacée , après,
avoir été percé de trois harpons ,remorqua
le bateau dans lequel étotent les quatre
personnes qui l’avoient blessé , l’entraîna
deux fois depuis Blackwall jusqu'à Green-
wich, et une fois jusqu'à Deptford , malgré
une forte marée qui parcouroit #uit milles
dans une heure , etsans être arrété par les
coups de lance qu’on lui portoit toutes les
fois qu'il paroissoit sur l’eau. Il expira
“force de ce dauphin gla
we d'un autre individi
w quiarrèta lecadavre d
sieurs chaloupes rel
latraina au fond de la m
hgadiateurs vont par 4
“qu'ils ne sont réunis q
Mousix, ils osent ati
“anche encore jeune :
Es comme des di
Sam
"riter Les redo rep SEN
utables
» que nous su,
tattributest ti,
avons dans des notes n
nous deyons la CONNüi.
pl Banks, Mon illut
| parvenir ces notes, ar
;ladiateur mâle pris dm
tin 1705. Ce cétacée, ap |
> trois harpous remon
lequel étolent Jes quat
soient blessé , lentaiu
Blackwal jusqu'à Gu
jusqu'à Deptford, milgi
it Auitmilla
oit $
|
Condrmén |
t
E.
DES DAUPHINS. 22
devantl’hôpital de Greenwich: Ce gladia-
teur, dont nous avons fait graverla figure,
avoittrente-un pieds anglois de longueur,
et douze pieds de circonférence dans l’en-
droit le plus gros de son corps.
Pendant qu'il respiroit encore , aucun
bateau n’osa en approcher, tant on re-
doutoit les effets terribles de sa grande
‘masse ét de ses derniers efforts.
La force de ce dauphin gladiateur rap-
pelle celle d’un autre individu de la même
espèce, qui arrêta le cadavre d’une baleine
que plusieurs chaloupes remorquoient,
et l’entraîna au fond de la mer.
Les gladiateurs vont par troupes : lors
même qu’ils ne sont réunis qu’au nombre
de cinq ou six, ils osent attaquer la ba-
leine franche encore jeune; ils se précipi-
tent sur elle, comme des dogues exercés
et furieux se jettent sur un jeune taureau.
Les uns cherchent à saisir sa queue, pour
en arrêter les redoutables mouvemens;
lesautres attaquent vers la tête. La jeune
baleine , tourmentée, harassée, forcée
quelquefois de succomber sous le nombre,
Ouvre sa vaste gueule; et à l'instant les
528 HISTOIRE NATURELLE
gladiateurs affamés et audacieux déchi-
rentses lèvres, font pénétrer leur museau
ensanglanté jusqu’à sa langue, et en dé-
vorent les lambeaux avec avidité. Le
voyageur de Pagès ditavoir vu une jeune
baleine fuir devant une troupe cruelle de
ces voraces et hardis gladiateurs, montrer
de larges blessures, et porter ainsi lem-
preinte des dents meurtrières de ces féroces
dauphins.
Mais ces cétacées ne parviennent pas
toujours àrencontrer, combattre, vaincre
etimmoler de jeunes baleines : les poissons
forment leur proie ordinaire.
Je lis dans les notes manuscrites dont
je dois la connoïssance à sir Joseph
Banks, que pendant une quinzaine de
jours, où six dauphins gladiateurs furent
vus dans la Tamise, sans qu'on püût les
prendre, les aloses etles carrelets furent
extraordinairement rares.
On a trouvé les cétacées dont nous
parlons dans le détroit de Davis et dans
la Méditerranée d'Amérique , ainsi qu’au-
près du Spitzberg. lls peuvent fournir de
l'huile assez bonne poux être recherchée.
p s 2114
à eur parti supé
, ge nOi » et leur
gh peau blanc: C
pje et relevée par uni
yi-longue ; très-etro
hi s'étend de chaqui
torale, comme u
u brun ou noir à
la pee
motea |
| peut voir AUSSI , en
dk,un croissant blanc «
aut avec les nuance:
mdela tête.
En 11
fl.
Meg
acces ne parviennent p
Ontrer, combattre, yain
eunes baleines : Les pois |
i
roie ordinaire.
es notes manuscrites dni }
nnoissance à sir Joy
endant une quinzaine t
=
auphins gladiateurs fuet y
amise, sans qu'on pit li
loses et les carrelets
erg. Ils
et
opne pou
farat Le.
LS
DES DAUPHINS. 229
Toute leur partie supérieure est d’un
brun presque noir, et leur partie infé-
rieure d’un beau blanc. Cette couleur
blanche est relevée par une tache noi-
râtre, très-longue, très-étroite et poin-
tue, qui s'étend de chaque côté de la
queue en bande longitudinale, ets’avance
vers la pectorale, comme un appendice
du manteau brun ou noirâtre de lani-
mal. On peut voir aussi, entre l'œil et la
rsale . un croissant blanc qui contraste
0 2
fortement avec les nuances foncées du
dessus de la tête.
230 HISTOIRE NATURELLE
LE DAUPHIN NÉSARNACK*
Cr cétacée a le corps et la queue très-
alongés. Sa plus grande épaisseur est entre
les bras et la dorsale : aussi, dans cette
partie, son dos présente-t-il une grande
convexité. La tête proprement dite est
arrondie; mais le museau, qu’on en dis-
tingue très-facilement, est aplati, et un
peu semblable à un bec d’oie ou de ca-
nard , comme celuïsdu dauphin vulgaire.
La mâchoire inférieure avance plus que
celle d'en-haut : l’une et l’autre sont gar-
_nies de quarante ou quarante-deux dents
presque cylindriques, droites et très-
émoussées au sommet , même lorsque
l'animal est jeune.
* Delphinus nesarnack ; dauphin nésarnack ,
Bonnaterre , planches de l'Encyclopédie métho-
dique; Muller, Prodrom. Zoolog. Dans 56;
Act. Nidro 4, 3; M. Oih. Fabric. Fauna Groen-
land. p. 49.
on du nésam
cchancrées
LI
jh surface de r
hrdle, peu étendue , |
he, s'élève à l'extrémit
wine de la queue, et:
haudale par wne saillie
nt la plus grande l
L
` whbisun vingt-deuxièn
title du cétacée.
Akur lobes qui com pos
Mtéchancrés | et leur:
Un en arrière,
À 2 Ld
leur gériérale du n
Le
| *i Quelques bandes tr
tance plus
Mttsur]
e dos :
Vu i Une teini
eutre et quel,
ê ce dauphin
à so)
"teum, aah
foncée -
te de
SATUR,
[N Në
N ESA
COrps et
e proprement dite +
e museau, qu'on eu di.
ment, est aplati, et m
t un bec d'oie ou dey.
Jujedu dauphin vulgir
lérieure avance plus qu
l'une et l'autre sontgir
où quaränte-deux dert
iques, droites et të
ommet, même losq |
Ce
arnack ; dauphin néant
es de l'Encyclopédie LS
Loolog. ape V1 |
? ms i
4 Fabric Fauna Gr |
DES- D 'AUPHINS. 231
L'évent est situé au-dessus de l'œil,
mais un peu plus près du bout du mu-
seau que l'organe de la vue.
Les pectorales sont placées très-bas, et
par conséquent d'une manière très-favo-
rable à la natation du nésarnack, mais
petites, et de plus échancrées ; ce qui di-
minue la surface de cette rame.
La dorsale, peu étendue, échancrée et
recourbée, s'élève à l’extrémité du dos la
plus voisine de la queue, et se prolonge
vers la caudale par une saillie longitudi-
nale, dont la plus grande hauteur est
quelquefois un vingt-deuxième de la lon-
gueur totale du cétacée.
Les deux lobes qui composent la cau-
dale sont échancrés , et leurs extrémités
courbées en arrière.
La couleur générale du nésarnack est
noirâtre; quelques bandes transversales,
d'une nuance plus foncée, la relèvent
souvent sur le dos; une teinte blanchâtre
paroît sur le ventre et quelquefois sur le
bas des côtés de ce dauphin. ?
Ce cétacée a soixante vertèbres, et n'a
pas de cœcum.
232 HISTOIRE NATURELLE
Sa longueur totale est de plus de trois
mètres. La caudale a plus d’un demi-:
mètre de largeur,
On le prend difficilement, parce qu’il
s'approche peu des rivages. Ii est cepen-
dant des contrées où l’on se nourrit de sa
chair, de son lard, et même de ses en-
trailles.
On a écrit que la femelle mettoit bas
pendant l'hiver. Son lait est gras et nour-
rissant.
Le nésarnack vit dans l'Océan atlan-
tique septentrional.
| piques cachalots.
Wat royale ,
E DAUPHI?
D
pP HIY
TEE!
i „iuphin pre à un
igale celle de quelques p
l n
g de Londres en 1783
de longueur; €t le sa
«Hunter, qui en a publie
ition dans les Transa
a eu dans sa
zdu dauphin de la m
droit être long de pl
t
titcée a le museau apli
X celui du dauphin
P A.
celui du Pésarnack :
sit inférieur €
ne pe sen
Vlsquelle S4
ont a
ù suc
phi nus die ; Hon
Coy vo Bter :
à e, planches à
de nes
N
totale à VRE
u dal “at de Plu
ae Plu S det
ar, A
dicilemen "4%.
| des riy ) Parce qu}
ra Ou l'on ne Cepen,
| 0m
ard, ii tdey
u
e la femelle Mettoit}
Son lait est gras et
c vit dans l'Océan a
lan.
onal.
DE i
n |
DES DAUPHINS. 233
RE
LE DAUPHIN DIODON*.
Cz dauphin parvient à une longueur
qui égale celle de quelques physétères et
de quelques cachalots. Un diodon pris
auprès de Londres en 1783 avoit sept
mètres de longueur; et le savant anato-
miste Hunter, qui en a publié la première
description dans les Transactions de la
société royale, a eu dans sa collection le
crâne dun dauphin de la même espèce,
qui devoit être long de plus de treize
mètres.
Cecétacée a le museau aplati et alongé,
comme celui du dauphin vulgaire et
comme celui du nésarnack ; maissa mâ-
choire inférieure ne présente que deux
dents, lesquelles sont aiguës et situées à
* Delphinus diodon; Hunter, Transact, phi-
losoph. année 1787; dauphin à deux dents,
Bonnaterre, planches de l'Encyclopédie métho-
ique,
` 20
234 HISTOIRE NATURÉLLE
l'extrémité de cette mâchoire d’en-bas. Le.
front est convexe. La plusgrande grosseur
de cediodon est auprès des pectorales, qut
sontpetites, ovales, et situées sur la même
ligne horizontale que les commissures des
lèvres. La dorsale, très-voisine de Pori-
- gine de la queue, est conformée comme
un fer de ÈS Ses etinclinée en ar-
rière. La ] deuxlo
A échan
crés. La couleur générale du cétacée est
d'un brun noirâtre, qui s’éclaircit sur le
ventre.
di;
pes DAY
poauPHIS
a
[prétacée ressemble]
Iı de même le muse
mais $a mâch
mrenflée comme ©
x du gonflement q
sa mâchoire d'e
,pour mieux dir
„mtie inférieure de s
` nume si considérab
attrèsmince. On c
tment dite d'autar
ageur est inférieu
‘lle de la queue de p
acées : elle a mêr
asversal dès son «
nérale est presque
i * Delphinus ventric
Saa paote 178+;
> Planches de |’
mé aCée ey
» qui S éclaireit sy
235
DES DAUPHINS.
pre 2eme
E DEUPHIN VENTRU,
Cr cétacée ressemble beaucoup à lorque:
ila de même le museau très-court et ar-
rondi; mais sa mâchoire inférieure n’est
pas renflée comme celle de l'orque. Au
lieu du gonflement que l’on ne voit pas
dans sa mâchoire d’en-bas , son ventre,
ou, pour mieux dire, presque toute la
partie inférieure de son corps, ofire un
volume si considérable , que la queue pa-
roît très-mince. On croit cette queue pro-
prement dite d'autant plus étroite , que sa
largeur est inférieure, à proportion, à
celle de la queue de presque tousles autres
cétacées ; elle a mème ce petit diamètre
transversal dès son origine, et sa forme
générale est presque cylindrique.
* Delphinus ventricosus ; Hunter, Transact.
philosoph, année 1787; Épanlard ventru , Bon-
naterre , planches de l’Encyclopédie méthodique. :
236 HISTOIRE NATURELLE
Très-près de cette même queue s'élève
la dorsale, dont la figure est celle d’un
triangle rectangle, et qui par conséquent
est plus longue et moins haute que celle
de plusieurs autres dauphins.
Des teintes noirâtres sont mêlées avec
le blanc de la partie inférieure de l'ani-
mal. Cette espèce, dont les naturalistes
doivent la connoissance à Hunter, par-
vient au moins à la longueur de six mètres,
nEs pauPH?
nt
ée, dont le ra
ya
y a d cs
ipemier publié |
sde la tête élevé et ©
un arrondi et très-C0
ien'ayance pas plus q
sk à celle d'en-haut ,
ss, vingt dents ipê,
aet dont dix sont pl
utes, mais qui sont ton
Xur figure. La partie
tľalvéole renferme , es
turt des genciy es, el
*tecourbé et un peu
x
“arrondie à à SOn «0
tliris
sN
hinus
ts Tè n
we l'En fires ;d ip .
lopéd En
3 Pat.
Í L .
a longueut de SLX mèta
a n
DES DAUPHINS. 237
LE DAUPHIN FÉRÈS"*
C: cétacée, dontle professeur Bonnaterre
a le premier publié la description, a le
dessus de la tête élevé et convexe, et le
museau arrondi et très-court. Une mâ-
choire navance pas plus que l’autre. On
compte à celle d'en-haut, ainsi qu’à celle
d'en-bas, vingt dents inégales en gran-
deur, et dont dix sont plus grosses que
lesautres , mais qui sont toutes semblables
par leur figure. La partie de chaque dent
que l’alvéole renferme , est égale à celle
qui sort des gencives, et représente un
cône recourbé et un peu aplati: l’autre
partieest arrondie à son sommet, ovoide,
et divisée en deux lobes par une rainure.
longitudinale. La peau qui recouvre le
férès est fine et noirâtre. Ce dauphin par-
* Delphinus feres ; dauphin férès, Bonuaterre ,
planches de l'Encyclopédie méthodique.
28 HISTOIRE NATURELLE
vient à une longucur de près de cing
mètres. Celle de l'os du crâne est le sep-
tième ou à peu près de la longueur totale
du cétacée.
Le 22 juin 1787, un bâtiment qui venoit
de Malte, ayant mouillé dans une petite
plage de Ëa Méditerranée, voisine deSaint-
ropès , du département du Var, fut bien-
tôt environné d’une troupe nombreuse de
férès, suivant une relation adressée par
M. Lambert, habitant de Saint-Tropès,
à M. l'abbé Tutiés , chanoine de Fréjus,
et envoyée par ce dernier au professeur
Bonnaterre *. Le capitaine du bâtiment
descendit dans sa chaloupe, attaqua un
de ces dauphins, et le perca d’un trident.
Le cétacée, blessé et cherchant à fuir,
auroit entraîné la chaloupe, si l'équipage
n’avoit redoublé d'efforts pour la retenir.
Le férès lutta avec une nouvelle violence;
le trident se détacha, mais enleva une
large portion de muscles: ledauphin poussa
quelques cris; tous les autres cétacées se
rassemblèrent autour de leur compagnon;
* Bonnaterre y planches de l'Encyclopédie mé-
thodiques
imeat ;
gand nawi de pi
nemis. On les-assa
pursblessures etleu
ds siflemens aigus.
cent de ces férès
ng dans ce lieu d
ks individus immo
tleur chair parut :
da bœuf.
pin _»
"tement du Var. £ ù
ne relation Tr,
bi \ sseeg par
iDitant de Saint Tropi
es, chanoine de Fréjus,
‘e dernier au professeur
€ Capitaine du bâtiment
t chaloupe, attaqua m
et le perca d'un trident
sé et cherchant à fur,
| chaloupe, si l'équipagt
d'efforts pour a retenir
€ une nouvelle violentt
acha, mis enleva we
uscles : ledauphinpo®
es cétacéts ©
}
xs les autr
rour de leur coupés"
nches dé l'Ene „yelopćdi ne
ge
DES D'AUPHI-NS,
ils firent entendre des mugissemens pro-
fonds, qui eHrayèrent le capitaine et ses
matelots, et ils voguèrent vers le golfe de
Grimeau , où ils rencontrèrent, dans un
grand nombre de pêcheurs, de nouveaux
ennemis. On lesassaillit à coups dehache;
leurs blessures etleur rage leur arrachoient
des siflemens aigus. On tua, dit-on, près
de cent de ces férès ; la mer étoit teinte de
sang dans ce lieu de carnage. On trouva
les individus immolés remplis de graisse;
et leur chair parut rougeâtre comme celle
du bœuf. |
239
240 HISTOIRE NATURELLE
LE DAUPHIN DE DUHAMEL:.
N ovs consacrons à la mémoire du savant
et respectable Duhamel ce cétacée qu'il a
fait connoître ?, et dont la description
et un dessin lui avoient été envoyés de
Vannes par M. Desforges-Maillard. Un
individu de cette espèce avoit été pris au-
près de l’embouchurede la Loire. Il y avoit
passé les mois de mai, juin et juillet,
blessé dans sa nageoire dorsale, se tenant
entre deux petites îles, s’y nourrissant fa-
cilement des poissons qui y abondent, et
y poursuivant les marsouins avec une
sorte de fureur. Il avoit plus de six mètres
de longueur, et son plus grand diamètre
transversal n’étoit que d’un mètre ou en-
viron. Ses dents, au nombre de vingt-
1 Delphinus Duhamel.
2 Traité des pêches.
4 ptre à chaq
pes DAU
ue mâcl
} et indiquoien t :
i
plargeur. La
weet le bout du mu:
ias de l'intervalle cc
ytte même extrémit
iplacé presque au-de
qi avoit un mètre d
sètre de large. On vo
peau-dessus de l'ami
kieure, la gorge et le
necouleur blanche, c
urdesnageoires et d
ucétacée. La peau
cher.
|
; SATURI,
EX
N DE DU,
nn
m à la Mémoire dus
uhamel cec
» et dont la descripi
ìt avoient été envo tsd
. D esforges-Maillar U
te espèce avoit été pris ar
chure de la Loire. Iyan
de mai, juin et juil,
ageoire dorsale, se tennt
tes Îles , s'y nourrisati
issons qui y aboudent,?
les marsouins aveo ut
Jl avoit plus de sir
t son plus grand me
oit que d'un
ts, au nombre
juhameli. .
sches.
etacée qu'ils À
mètre ont |
de qu |
|
DES DAUPHINS.
quatre à chaque mâchoire, étoient lon-
gues, et indiquoient la jeunesse de l’ani-
mal. L’orifice des évents avoit beaucoup
de largeur. La distance entre cette ouver-
ture et le bout du museau n’égaloit pas le
tiers de l'intervalle compris entre l'œil et
cette même extrémité. L'œil étoit ovale
et placé presque au-dessus de la pectorale,
qui avoit un mètre de long et un demi-
mètre de large. On voyoit la dorsale pres-
que au-dessus de Panus. La mâchoire in-
férieure, la gorge etle ventre présentoient
unecouleurblanche, que faisoitressortirle
noir des nageoires et de la partiesupérieure
du cétacée. La peau étoit très-douce au
toucher.
247
242 HISTOIRE NATURELLE
LE DAUPHIN DE PÉRON*.
Nous donnons à ce dauphin le nom du
naturaliste plein de zèle qui l’a observé,
et qui, dans le moment où J'écris, brave
encore les dangers d’une navigation loin-
taine, pour accroître le domaine des
sciences naturelles. Les cétacées de l'es-
pèce du dauphin de Péron ont la forme et
les proportions du marsouin. Leur dos est
d’un bleu noirâtre, qui contraste d’une
manière très-agréable avec le blanc écla-
tant du ventre et des côtés, et avec celui
que l’on voit au bout de la queue, à Pex-
trémité du museau, et à celle des nageoires.
Ils voguent en troupes dans le grand
Océan austral. Le citoyen Péron en a
* Delphinus Peronii ; delphinus leucoram-
phus , Manuscrits envoyés au Muséum national
d'histoire naturelle, par le citoyen Péron , Pon
des naturalistes de Vexpédition de découvertes
commandée par le capitaine Baudin.
parante q
wstrale.
IR à
TIN Dg PÉRoy |
ns à ce dau
‘in de zèle
MOment o
ui l'a dur
ai SU
nn U J'écris, by
gen dane in
alne dy
relles. Les cétacées dely
in de Péron ontla forme:
s du marsouiv, Leur due
râtre , qui contraste dm
gréable avec le blanci
> et des côtés, et avec
yu bout de la queue, ils
seau, et à celle des nagtu |
en troupes dans Le gm
|. Le citoyen Péron “'
Peronii ; delphinus len
ıs entoyés au Mostun !
lle. par Je es
de l'expédinon de
le capitaine Baudin.
Phin le non |
al f
P éron ;
décout |
DES DAUPHINS. 243
yencontré des bandes nombreuses, na-
geant avec une rapidité extraordinaire,
dans les environs du cap sud de la terre
de Diémen, et par conséquent vers le
quarante-quatrième degré de latitude
australe.
244 HISTOIRE NATURELLE
LE DAUPHIN DE COMMERSON *.
Lers trois grandes parties du monde ;
l'Amérique , l'Afrique et l'Asie, dont
on peut regarder la Nouvelle-Hollande
comme une prolongation, se terminent,
dans l'hémisphère austral , par trois pro-
montoires fameux, le cap de Horn, le
cap de Bonne-Espérance et ani de
Diémen. De ces trois promontoires, les
deux plus avancés vers le pôle antarctique
sont le cap de Diémen et le cap de Horn.
Nousavons vu des troupes nombreuses de
dauphins remarquables par leur vélocité
et par l'éclat du blanc et du noir qu’ils
présentent, animer les environs du cap de
* Delphinus Commersonit :
P 3
le jacobite ; le
marsouin jacobite ;
lursio corpore
argenteo ;
extremitatibus nigricantibus , Con ma-
4
nuscrits adressés à
à Lac cepède
Buffon, et remis par Buffon
1 le pati
| ;
. nous
platter le
endissant et 1€
rspl
parure ainsi w pi
. puyemens. Ces di
pr le célèbre Comm
és auprès de la ter
kroit de Magellan,
ntour du monde d
aisle blanc et le nc
iféremment sur À
dmr ceux de Con
mers, le dos est n
meau, de la qu
fe un très-beau }
knoir ne paroît «
wt le reste relui
plie, mhoes et
Leur
>; tt un peu
Dur
brillantes
‘Brand Observat
N
“Turn,
i D
; COMMER sgy,
ias eS
ide |
5 Parties du mond
ji
frique et l'Asie don
er la Nouvelle py
| a Nouvelle- Holing
Ougation , se terminer
re austral , p |
| ar trois pr,
ux, le cap de Horn, |
-Espérance et celui 4
trois promontoires, ls
és vers le pôle antarctiqu
Jiémen et le cap de Hom
es troupes nombreusesd
quables par leur véloctt
blanc et du noir qui
~ 1
ner les environs ou capé
i scobite: l
yn mersontl ; le jacobite j
{ursio corporé argenté;
Commerson D
cân tibus , À
JS
par uio |
Í
f
DES DAUPHINS.
Diémen , où le naturaliste Péron les a ob-
245
servés : nous allons voir les environs du cap
de Horn montrer des bandes considéra-
bles d’autres dauphins également dignes
de l'attention du voyageur par le blanc
resplendissant et le noir luisant de leur
parure, ainsi que par la rapidité de leurs
mouvemens. Ces derniers ont été décrits
par le célèbre Commerson , qui les a trou-
vés auprès de la terre de Feu et dans le
détroit de Magellan, lors du célèbre voyage
autour du monde de notre Bougainville.
Mais le blanc etle noir sont distribués bien
différemment sur les dauphins de Péron
et sur ceux de Commerson : sur les pre-
miers, le dos est noir, et l'extrémité du
muscau, de la queue et des nageoires,
offre un très-beau blanc; sur les seconds,
le noir ne paroît qu'aux extrémités, et
tout le reste reluit comme une surface
polie, blanche, et, pour ainsi dire, ar-
gentée. C’est pendant l'été de l'hémisphère
“austral, et un peu avant le solstice, que
Commerson a vu ces dauphins argentés,
dont les brillantes couleurs ont fait dire à
ce grand observateur qu'il falloit distin-
i 21
246 HISTOIRE NATURELLE.
guer ces cétacées même parmi les plus
beaux habitans des mers. Ils jouoient au-
tour du vaisseau de Commerson, et se
faisoient considérer avec plaisir par leur
facilité à l'emporter de vitesse sur ce bâ-
timent, qu'ils dépassoient avec prompti-
tude, et qu'ils enveloppoient avec célérité
au milieu de leurs manœuvres et de leurs
évolutions.
Ils étoient moins grands que des mar-
souins. Si, contre nos conjectures, lės
dauphins de Commerson et ceux de Péron
n’avoient pas de nageoire dorsale, nous
n'avons pas besoin de dire qu'il faudroit
les placer dans le genre des delphinaptères,
avec les bélugas et les sénedettes.
fs HYPÉS
i
|s corps et la que
‘valongés. Leur f
jme; la base du €
muve vers l’endroi
mpeoir es pectorales
i On trouvera au Co!
we le tableau des ©
spèces de cétacées.
+ Hyperoodon buts
eo d'oie ; butskopff ; d
link , cdition de €
pub, pe 93; id. Ai
tantz, Groenland. p-
Groen], p 56 ; le d
= planches de P
Utle-head > Or sloun
bu, tab,
latoppid,
14 ` neb
Norw. I
. Lt x
log. Britann
Ejsique, p
nn. p. 5
histoire na
Nt avec ê ali
i
uy
nôins gra
ontre ch r ss
Jectures, ly
ommerson et ceux de Piy
de nageoire dorsale, n
esoin de dire qu'il fandit
s le genre des de/phinopin,
15 et les sénedettes.
nil
gec
LES HYPÉROODONS:.
mamaaa
L'HYPÉROODON BUTSKOF:.
Lz corps et la queue du butskopf sont
très-alongés. Leur forme générale est co-
_ pique; la base du cône qu'ils forment se
trouve vers l'endroit où sont placées les
nageoires pectorales. La tête a près d’une
t On trouvera au commencement de cette His-
toire le tableau des ordres, des genres et des
espèces de cétacées. `
2 Hyperoodon butskopf ; grand souffleur à
bec d'oie ; butskopff; delphinus orca ( butskopf),
Linné , cdition de Gmelin; butskogf , Mart.
Spitzb. pe 93; id. Anderson, Isl, p. 2044 10
Crantz. Groenland. p. 151 ; buts-kopper, Kggede,
Groenl. pe 56; le dauphin butskopf, Bonna-
terre, planches de V'Encyclopédie méthodique ;
bottle-head , or slounders-head, Dale, Barwich,
4, 11, tab. 14; nebbe haul, or beaked whale,
Pontoppid. Norw. 1, 123; beaked, Pennant,
Zoolog. Britann. p. 59, n. 103 Observations sur la
physique, l’histoire naturelle et lesarts, mars 1780»
248 HISTOIRE NATURELLE
fois plus de hautenr que de largeur; mais
sa longueur est égale, ou presque égale,
à sa hauteur. Au-dessous du front, qui
est très-convexe, on voit un museau très-
aplati. On n’a trouvé que deux dents à la
mâchoire d'en-bas; ces deux dents sont
situées à l'extrémité de cette mâchoire,
coniques et pointues : maisil y a sur le
contour de la mâchoire supérieure, et, ce
qui est bien remarquable, sur la surface
du palais, des dents très-petites, inégales,
duresetaiguës. Cette distribution de dents
sur le palais estle véritable caractère dis-
tinctif du genre dont nous nous occupons,
et celui qui nous a suggéré le nom que
nous avons donné à ce groupe *. Nous
devons faire d'autant plus d’attention à
cette particularité, que plusieurs espèces
de poissons ont leur palais hérissé de pe-
tites dents, et que par conséquent la dis-
position des dents du butskopf est un
nouveau trait qui lie la grande tribu des
cétacées avec les autres habitans de la
mer, lesquels, ne respirant que par des
Hyperoon, en grec, signifie palais ; et odos
signifie dent.
sont forcé
1 yanchi eS;
„omoît encore auceu
js dents attachées à
\la vérité, On a di
ins la Nouvelle-Hc
des revêtus de po
…
mihorkynques à ca
leur museau ave
iventdansles marai
ur le palais : mais
wt couverts que
pur ainsi dire, épi
mmelles; et, par
tits de leur confor
lrapprochés des
tedes mammifère
Au reste , les deu
font aussi ayar
la lang
ue est ruc
i . i
ve sa circon férer
inire infér ieu
em
able beaucou
Ales : mais;
' Mais il y
a sur |
À t
ure, e
narquable, surla
‘nts trè
Ce
ichoir F
re supérie tý
i Surface
“petites, inégale
le distribution de den
le véritable caractère di
dont nous nous occupons,
us a suggéré le nom qu
nné à ce groupe. Non
autant plus d'attention
ité, que plusieurs espis
leur palais hérissé de pe
que par conséquent Ja di-
nts du butskopf est u
tribu da
ns del
ar dé
ui lie la grande
es autres habite
ne respirant que P
signifie palais;
| grec ;
« et os |
DES HYPÉROODONS. 249
branchies, sont forcés de vivre au milieu
des eaux. D'un autre côté, non seule-
ment le butskopf est le seul cétacée qui
ait le palais garni de dents, mais on ne
connoît encore aucun mammifère qui ait
des dents attachées à la surface du palais.
A la vérité, on a découvert depuis peu,
dans la Nouvelle-Hollande, des quadru-
pèdes revêtus de poils, qu’on a nommés
ornithorkynques à cause de la ressemblance
de leur museau avec un bec aplati, qui
vivent dansles marais, etqui ont des dents
sur le palais : mais ces quadrupèdes ne
sont couverts que de poils aplatis, et,
pour ainsi dire, épineux; ils n’ont pas de
mamelles; et, par tous les principaux
traits de leur conformation, ils sont bien
plus rapprochés des quadrupèdes ovipares
que des mammifères.
Au reste, les deux mâchoires du buts-
kopfsont aussi avancées l’une que lautre.
La langue est rude et comme dentelée
dans sa circonférence; elle adhère à la
mâchoire inférieure ; et sa substance
ressemble beaucoup à celle de la langue
d’un jeune bœuf.
$0 HISTOIRE NATURELLE
L'orifice commun des deux évents a la
forme d’un croissant ; mais les pointes de
ce croissant, au lieu d'être tournées vers
je bout du museau, comme dans les
autres cétacées, sont dirigées vers la
queue. L'orifice cependant et les tuyaux
qu'il termine sont inclinés de telle sorte,
que le fluide lancé par cette ouverture est
jeté un peu en avant: il a un diamètre
assezgrand pour que , dansun jeune buts-
kopf qui n’avoit encore que quatre mètres
ou environ de longueur, le bras d’un en-
fant ait pu pénétrer par cette ouverture
jusqu'aux valvules intérieures des évents.
Les parois de la partie des évents infé-
rieure aux valvules sont composées de
fibres assez dures, et sont recouvertes,
ainsi que la face intérieure de ces mêmes
soupapes, d'une peau brune, un peu
épaisse, mais très-douce au toucher.
L'œil est situé vers le milieu de la hau-
teur de la tête, et plus élevé que l’ouver-
ture de la bouche.
Les pectorales sont placées très-bas, et
presque aussi éloignées des yeux que ces
derniers organes le sont du bout du mu-
{ L 7
fpes BYPÉ
| Leur longueur
| totale au
usiron de la longue
Les deux lobes de'l:
ms; et la largeur d
kaler le quart de la
La couleur génér
dune ou noirâtre;
is teintes blanchâ
ice du cétacée mo
ndividus, des tach;
wance différente de
os qui offre
e une gra
ins 3
uge,
enétrer par cette ouverik
vules intérieures des éveit
la partie des évents inf:
alvules sont composée à
ures, et sont recouvert,
ace intérieure de ces ment
e. unp
une peau brune, 1 y l
très-douce au ne
é vers le milieu de la Dai
n Poire
, et plus élevé que
it he. i;
les sont placee
éloignées des
nes le sont du
yeus q
s pèdi"
ptt i
DES HYPÉROODONS. 25r
seau. Leur longueur égale le douzième de
lalongueur totale du cétacée; et leur plus
grande largeur est un peu supérieure à la
moitié de leur longueur.
La dorsale, beaucoup moins éloignée
de la nageoire de la queue que de l’extré-
mité des mâchoires, se recourbe en ar-
rière, et ne s'élève qu’au dix-huitième ou
environ de la longueur totale du butskopf.
Les deux lobes dela caudale sont échan-
crés; et la largeur de cette nageoire peut
égaler le quart de la longueur de l’animat.
La couleur générale du butskopf est
brune ou noirâtre; son ventre présente
des teintes blanchâtres; et toute la sur-
face du cétacée montre, dans quelques
individus, des taches ou des places d’une
nuance différente de la couleur du fond.
La peau qui offre ces teintes est mince,
et recouvre une graisse jaunâtre, au-des-
sous de laquelle on trouve une chair très-
rouge.
Le butskopf parvient à plus de huit
mètres de longueur : il a alors cinq mètres
de circonférence daus l’endroit le plus
gros du corps.
HISTOIRE NATURELLE
252
La portion osseuse de la tête peut peser
plus de dix myriagrammes. Elle offre,
dans sa partie supérieure, deux éminences
séparées par une grande dépression. L'ex-
trémité antérieure des os de la mâchoire
d'en-haut présente une cavité que remplit
un cartilage, et le bout du museau est
cartilagineux. Ces os, ainsi que ceux de
la mâchoire inférieure, sont arqués dans
leur longueur, et forment une courbe ir-
régulière, dont la convexité est tournée
vers le bas.
La partie inférieure de l’apophyse mo-
laire, et les angles inférieurs de l'os de la
pommette, sont arrondis.
Les poumons sont alongés et se termi-
nent en pointe.
Le cœur a deux tiers de mètre et plus de
longueur et de largeur.
On n’a trouvé qu'une eau blanchâtre
dans les estomacs d’un jeune butskopf,
qui cependant étoit déjà long de quatre
mètres*. Cet individu étoit femelle; et ses
mamelons n’étoient pas encore sensibles.
* Journal de physique, mars 1709. — Mé-
moire de M. Baussard,
pes HYP É
| javoit paru en se]
Honfleur ; avec si
pappergurent de lo
{reontre la maree
grève ils s'en approc
de ces femelles éto
dherchoit à la remet
ùt elle échoua elie-
d'abord de la jeune f
decordes, et, à force
ur le rivage jusqu
utes eaux. On re
a l'attaqua avec au
plusieurs coups sur
ii luifitdans le vent
l'animal furieux m u,
était
rate S assaillas
D le ce
? CTun cable
l Cétacée :
E
Perieure q 2 sk
c ra e
grande dép ession $
are des os hu.
teune Pion
“une cavité Que rem
t le bout du mu i
t Seau e
LES Oş
eneure, sont arqués day
et forment une Courbe,
la convexité est toumi
rieure de l'apophyse m
zles inférieurs de l'os deh
arrondis,
sont alongés et se terni
x tiers de mètre et plost
largeur.
é qu'une an
es d'
acs déjà long de qual
À melle; ets
toit fe blé
étoit
lividu €
as encore j
nent p -W
J ys igue 3
sard.
blanchätt |
un jeune butskopi |
e TR
DES HYPÉROODONS. 253
Il avoit paru en septembre 1788, auprës
de Honfleur , avec sa mère. Des pécheurs
les apperçurent de loin; ils les virent lut-
ter contre la marée et se débattre sur la
grève : ils s’en approchèrent. La plus jeune
de ces femelles étoit échouée , la mère
cherchoït à la remettre à flot; mais bien-
tôt elle échoua elle-même. On s'empara
d’abord de la jeune femelle; on l’entoura
de cordes, et, à force debras , On la traîna
sur le rivage jusqu’au - dessus des plus
hautes eaux. Ou revint alors à la mère:
on l’attaqua avec audace; on la perca de
plusieurs coups sur la tête et sur le dos;
on luifitdansle ventre une large blessure.
L'animal furieux »wgit comme un taureau,
agita sa queue d’une manière terrible,
éloigna les assaillans. Mais on recom-
mença bientôt le combat : on parvint à
faire passer un cable autour de la queue
du cétacée; on fit entrer la patte d'une
ancre dans un de ses évents; la malheu-
reuse mère fit des efforts si violens, qu’elle
cassa le cable, s’échappa vers la haute
mer, et, lancant parson éventun jet d’eau
et de sang à plus de quatre mètres de
Cétacées. IF. 22
254” HISTOIRE NATURELLE,
hauteur, alla mourir, à la distance d’un
ou deux myriamètres, où le lendemain
* on trouva son cadavre flottant.
Pendant que M. Baussard , auquel on a
dû la description de ce butskopf, dissé-
quoit cecétacée, une odeur insupportable
s’exhaloit de la tête; cette émanation oc-
casionna des inflammations aux narines
et à la gorge de M. Baussard : l’âcreté de
l'huile que l’on retiroit de cette même
tête, altéra et corroda , pour ainsi dire,
la peau de ses mains; et une lueur pipi
phorique s’échappoit de l’intérieur du ca-
davre , comme elle s'échappe de plusieurs
corps marins et très-huileux lorsqu'ils
eommencent à se corrompre.
Le butskopf a été vu dans une grande
partie de l'Océan atlantique septentrional
et de l'Océan glacial arctique.
FIN.
|
|
{
pes articles CO
TAI
nteni
re
14 NARWALS,
| Le narwal vulgaire, i
Le narwal microcépha
. Le Narwal Anderson
[xs ÂANARNAKS,
#
: L'anarnak groenlandoi
lss CACHALOTS,
Le cachalot macrocépl
… Le cachalot trumpo,
Le cachalot svineval a
Le cachalot blanchâtre
ts PHYsALES ag
le physale cylindrig
les T
PHYSÉTÈRE:
Le
Physéière microps
è
Physétère orthodo
€ physétère wular,
retiroit de cette même
troda » POur ainsi dir
ins; et une lueur phos.
Oit de l'intérieur du e.
e s'échappe de plusiem
très-huileux lorsqu'ils
corrompre.
é vu dans une grande
tlantique septentrional
al arctique.
£
‘IN.
FABLE
Des articles contenus dans ce volume.
Les NARWALS, page ı.
Le narwal vulgaire, ibid.
Le narwal microcéphale, 24.
Le Narwal Anderson, 30.
LEs ANARNAKS, 42.
L’anarnak groenlandois, zid.
Les CACHALOTS, 34.
Le cachalot macrocéphale, ibid.
Le cachalot trumpo, 100.
Le cachalot svineval, 106.
Le cachalot blanchâtre, 109»,
Les PHYSALES, 111.
Le physale cylindrique, ibid.
Les PHYSÉTÈRES, 122.
Le physétère microps, tbid.
Le physétère orthodon, 134,
Le pbyséière mular, 138.
i
`
y
a z
256 TABLE DES ARTICLES,
LEs DErLPHINAPTÈRES, 143.
Le delphinaptère béluga, z414.
Le delphinapière sénédette, 157.
Les
Le dauphin
w
DAUFHINS, 153.
vulgaire, ibid.
marsouin 204.
orque , 219.
gladiateur, 224.
nésarnack , 230.
diodon, 233.
ventru, 235.
férès, 237.
dé Duhamel,
Le dauphin
Le dauphin
Le dauphin
Le dauphin
Le dauphin
Le dauphin
: dauphiu 240.
Le dauphin de Péron, 242.
Le dauphin de Commersou, 244.
LEs HYPrÉROODONS, 247.
L’hypéroodon butskopf, ibid.
TABLE ALPHABÉTIQUE des
donnés aux Cétacées ,
noms
et dont il est
fait mention dans l'Histoire naturelle
de ces animaux, 257.
TABLE ALP
pa noms donnés a
J est fait ment
naturelle de ces
Nota. Les chiffres romain
chiffres arabes
ÅnirocIRE ,tome I]
page 52.
Ambre blanc, 11, 84.
- gris, II, 46.
-renardé, 11, 82.
Anarnak groenlandois
32.
Aratnak Groenlandicu
V. Anarnak groer
LENA, E
franche, 1, 53.
> albicans 3 2 De! | p
Ouin 204
übamel , 240.
fron, 242,
ommerson, 244.
DONS, 247.
skopi . ibid,
ABÉTIQUE des nons |
étacées , €t dont il et
lans l'Histoire naturel
x, 297.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Des noms donnés aux Cétacées, et dont
il est fait mention dans l Histoire
naturelle de ces animaux.
Nota. Les chiffres romains indiquent le tome, et les
chiffres arabes indiquent la page
A
Rome, tome I], landois, H, ga.
Andarna fia, y. Balei-
na za IT, 84. noptère museau-poin=
— gris, II, 46. tussT, 238.
— renardé, II, 82. Arbavirksoak, 77, Ba-
Avarnak groenlandois , leine franche, I, 53.
32. Arbek, 7. Baleine fran-
Anarnak Groenlandicus, che, 1, 53.
V. Auarnak groen-
B
BALÆNA, 77. Baleine es béluga, II,
franche, I, 53.
— albicans, y. Delphi — lon, of- Balei-
i ÉS À
258 TABLE DES NOMS IE a
noptère rorqual, I, — Rondeleni, 77. Ba- k e 1,410:
227. leine franche, 14:53. « p se À p. Ba-
— boops, 7. Baleinop- — rostrata, 77. Balei- E aod J, 210.
tère Jubarte, I, 219. noptère muscau-poin- | ie y. Delphi-
z ,
— gibbosa, 77. Baleine
bossue, Í, 210.
(We r,2
7; Ju a JI 5
— Spitzhergensis ; 7. | mptère béluga;,
— gibbosa, var. B. 77. Baleine franche ; 1, o y j Delphi-
Baleine noueuse, I, 53. la (petite), Fe E
208 — vera Zorgdrageri, 77. -| mpière béluga , J
— glacialis, 77. Baleine `
nordcaper, I, 198.
— Groenlandica, 7.
Baleine franche, 1,
54
i IC 143
Baleine franche, I, > 4 et hiaan
Baleinefranche, I, 53,
-de Sarde, 7. Balei-
E nordcaper, I, 198
— vulgaris, 77. Baleine
franche, I, 53.
— (vulgaris Groenlan-
— muüsculus, 77. Balei-
noptère rorqual, I,
dica) bipinnis, 7.
Baleine franche, I,
-fnback, 1, 213.
franche, I, 53.
27. 53. -jubarte, J. Balei
— mysticetus, 27. Ba- — vulgi, J. Baleine noptère jubarte, I
leine franche, I, 53. franche, I, 53. 219.
— mysticetus, var. B. —acuto-rostrata, Voyez = rorqual, J7. Balei
Y. Baleine nordcaper, Baleinoptère museau-
è | no tère rorau:
I, 198. pointu, À, 238. K qual "2
— naribus flexuosis, 7. Baleine américaine, 77. Amdoi ;
Baleine franche I, 53. Baleinoptère gibbar, po, Z. Balen
tueuse, I, 208.
~“wlgaire, 77. Balej,
pate, T, 53
Gleno tère j |
4 Ptère Jubarte x
— nodosa, 77. Baleine
noueuse, I, 208.
— nordcaper , Z. Balei-
ne nordcaper, È, 196.
I, ari.
— à bec, 7. Baleinop-
tère museau-pointu,
I, 238.
ne
Je
3.
4 Spitzber
Baleine
53.
— TR Lorgdrager y
Baleine franche i E.
53. y
— vulgaris, y. Baleine
gusis , y,
franche sl
1
franche, 1-53
— (vulgaris Groenlin-
dica ) bipiunx, 7,
Baleine franche, I,
.
— vulgi, P Bali
franche, I, 53
— acuto-rostrala, JE
Baleinoptère mustat
pointu, l, 230,
Baleine américain
Baleinoptère 8
J, 28
e, P
bla,
— à bec, y. Balint" Î
ooi
tère musea}
J ; 238s
DONNÉS AUX CÉTACÉES.
à bosses, #7. Baleine
bossue, I, 210.
— A six bosses, 7. Ba-
leine bossue, I, 210.
— blanche, 7. Delphi-
naptère béluga, IT,
143.
— (petite), 77. Delphi-
napière béluga, IT,
143.
— de grande baie, 77.
Baleinefranche, I, 53.
— de Sarde, 77. Balei-
ne nordcaper, I, 198.
— finback, 1, 213.
— franche, I, 53.
— jubarte, J. Balci-
noptère jubarte, I,
219:
— rorqual, J> Balei-
noptère rorqual, I,
227.
— tampon, #. Baleine
noueuse , I, 208.
— vulgaire, 7. Baleine
franche, I, 53
-Baleinoptère jubarte, I,
219.
259
Balenas, T, 68.
Berbes ou fanous ,1,68.
Bardbvalir, J. Cacha-
lot macrocéphale, H ,
34.
Beaked, 77. Hypéroodon
Butskopf, IL, 247.
Bec d'oie, 7. Dauphin
vulgaire , IT, 153.
Béluga, J. Delphinap-
tère béluga, IT, 143.
Bieluga, #7. Delphinap-
tère béluga , If, 143.
Blanc de baleine, 11,48.
Blund headed, #7. Ca-
chalet trumpo, IT,
100.
Bottle-head, or sloun-
ders-head , #7. Hypé-
roodon butskopf, IT,
Le 2
247.
Braunfisch, 77. Dauphin
marsouin, II
Bruinvisch, 7. Dauphin
marsouin, II, 204.
Brunskop, 7. Dauphin
marsouin, II, 204.
Bunch whale, J. Ba-
L |
260
leine noueuse, 1, 208.
Butskopff, 77. Hypéroo-
don butskopf, IT, 247.
Buts-kopper, 77. Hypé-
CACHALOT (grand),
7”, Cachalot macrocé-
phale, IL, 34.
— (petit), X. Cacha-
lot svineval , IF , 106.
— à denis en faucille,
F7.Physétiremicrops,
IT, 122
— blanchâtre, IT, 109.
— cylindrique, Z. Phy-
sale cylindrique, II,
— de la Nouvelle- A ngle-
terre , voyez Cachalot
trumpo, IT, roo.
— macrocéphale, IT, 34.
— microps, #7 Physé-
tère microps, IL, 122.
— mular, Z. Physétère
mular, II, 138.
— svineval, Il, 106.
— trumpo, IT, 100.
TABLE DES NOMS
roodon butskopf, IT,
247 à
Buur-hval, 77. Cachalot
macrocéphale, LE, 34.
C,
— (variété A. du) trum-
po, #7. Physétère or-
thodon, If, 134
Cachalot, 77% Cachalot
.macrocéphale, IL, 34.
Canal adipocireux, Ii,
53;
Capidolio, 77. Baleinop-
tère rorqual , I, 227.
— F7, Delphinaptère sé-
nedette, ÎT,15r.
Cuschelotte, Z.Cachalot
macrocéphale, 11,34. -
Catodon albicans, X.
Cachalot blanchâtre ,
IT, 109.
— macrocephalus, 7.
Cachalot macrocépha-
le IE 2%
— macrocephalus, V.
Cachalot trumpo, 1H,
IOO.
|
ares TE, T09 -
| gâtre, $5 |
| _gineval y. Cacha
l paur HIN à deux dent
| F. Dauphin diodor
| II, 233.
| -pduga, Y> Delph
naptère béluga , L
| 14.
| —butskopf, 77. Hyp
| roodon butskopf, 1
| 247.
de Commerson, I
| 244.
, =de Duhamel , I
240.
| =de Péron, II, 24:
| — diodon , IT, 233.
.
Dauphin gladiate
» 224.
| = frès, IT, 237.
~ 8ladiateur , i i md
~ marsouin , wy
D
08,
"00.
1 À
| pá
Toodon bu $
247. opt i
vl,
D
acrocép, i H
1%,
pA pes A,
P9, J. Ph
thodon, I!
Cachalot,
eda) trum,
Ysétère Ok
» Lg,
y + Cacaly
phale, 11 3,
anal adi Pocireux, Ii,
53,
Capidol K: Baleinop.
tëre rorqual, I, 2y,
— F. Delphinapitws.
nedette, LT, 15r.
Cuschelotte, 7. Cachat
macrocéphale, 11,3:
Catodon albicans, 7.
Cachalot blanchâtre,
, 109-
— macrocephalus, F
Cachalot macrocéph
le, H, 34
— croit
Cachalottrunpo |
100:
r.
|
DONNÉS AUX CÉTACÉES.
IT, 106.
— trumpo, Z. Cachalot
— macrocephalus, vare
B. 7. Cachalot blan-
châtre, IL, 100 .
— svineval,
DAUPHIN à deux dents,
V. Dauphin diodon,
H ; ‘233.
— béluga,
naptère béluga,
143.
— butskopf, 77. Hypé-
roodon butskopf, IT,
247.
— de Commerson, IT,
y: Delphi-
IL,
— de Duhamel , II,
240. |
— de Péron, II, 242.
— diodon , IT, 233.
— épaulard, F7. Dau-
‘219.
— épée de mer, Z.
phin orque, IF,
Dauphin gladiateur ,
IL, 224.
— férès, IT, 237.
~ gladiateur, IT, 224.
— marsouin, lI, 204.
26r
lot svineval,
trumpo, I, 100.
F. Cacha-
D
— nésarnack, IT, 230,
— orque, IT, 219.
— ventru, Il, 235.
Delpbin, 7. Dauphin
marsouin , IÍ , 204.
Delphinaptère beluga,
IE; 143.
— sénedette, II, 151.
Delphinapterus béluga,
yY. Delphinaptère bé-
luga, Il, 143.
— senedetta, 7. Del-
phinapière sénedette ,
IE Aa
Delphinios, II, 196.
Delphinus antiquorum,
7. Dauphin vulgaire,
Por:
Delphinus Commerso-
nii, #7. Dauphin de
Commerson , IT, 244.
— delphis, 77. Dauphin
vulgaire, IT, 192
262
— diodon, Z. Dauphin
diodon , IT, 233.
— Duhamel, Z. Dau-
phin de Duhamel, IT,
240.
— feres, 77. Dauphin
férës s- Ll5 297;
— gladiator, 7. Dau-
phin gladiateur, Il,
22
4
— leucas, 7. Delphi-
naptère béluga, IT,
143.
— leucoramphus, 7.
Dauphin de Péron,
1r, 242
— uesarnack, J. Dau-
phin nésarnack, II,
7. Dauphin
orque , IT, 219.
— orca (buiskopf), Z.
Hypéroodonbutskopf,
IT, 247.
— orca, var. B. Z.
Dauphin gladiateur ,
IT, 224.
— Peroni, Z. Dauphin
+
TABLE DES NOMS
de Péron, IT, 242.
— phocæni, 77, Dau-
plin marsouin, II,
204.
— prior, 77 Dauphin
vulgaire, IT, 153.
— ventricosus, 27, Dau-
phin ventru, IT, 235.
Delphis, 77. Dauphin
vulgaire , IT, 153.
Der rechte Groenlandis-
che walfisch, 77. Ba.
leine franche, I, 53.
Dogling, 7. Baleinop-
tère museau-pointu ,
E, 238.
Dolphin, 77. Dauphin
vulgaire, IT, 153.
Dolphin-tuymebaar, 77.
Dauphin vulgaire, I,
153.
Dorque, 77. Dauphin
orgues LE, 210.
Dritte species der cache-
lotte, 77. Physétère
microps, Il, 122.
Dudleyibalæna, 77, Ca-
chalot trumpo, 11, 100.
1
|
s
jnn1oR NING
Narwal vu
jh
uborn,
y.
?
Igaire » IL,
F. Narwal
vulgaires II, L
|
UNN-FISRKAR-HNY-
DENGEN, Je Dau-
pinorque, II, 219»
fanon
s, 1, 66.
Tafro, 7, Cachalot
| macrocéphale, I , 34.
infish, 7, Baleimop-
Wawpus, 77, Dauphin
gladiateur , IT, 224.
Ra Dauphin orque,
Dauphin gladiateur
LAN ,
titros ichthys „II
Bpo Dyarrithe
$
ó
» 199.
À g
]
hin
, 238,
Dolphin, 7. Dauph
vulgaire, H, 153.
Dolphin-tuymebaar, 7. |
Dauphin vulgaire, I
153.
Dorque; 7 Dauphin
orque, II, 219:
Drite species der oale
lote, 7: Physétet
microps, LL; 122.
Dudleyibalænè
m DOSS
p. |
Jul
chalot eumpo ll: 1°
DONNÉS AUX CÉTACÉES. 263
E ,
ÉENHIORNING, Y. Épaulard, F7, Dauphin
Narwal vulgaire, IT, orque, IT, 219.
— ventra, #7, Dauphin
ventru , II, 235.
Espaular, 7, Dauphin
orque, II, 219.
F
I.
Einhorn, 7. Narwal
vulgaire, lI, 1.
FANN-FISKAR-HNY-
DENGEN, 77. Dau-
: phin orque, 11, 21g.
Fanons, I, 66.
Fianfiro, 77, Cachalot
macrocéphale, IT, 34.
Fin-fish, 7, Baleinop-
tère gibbar, I, 211.
Finnfisch , 7. Baleinop-
tère gibbar, I, 211.
Finne-fisk, 77. Balei-
noptère gibbar, I 211.
Flèche ( la ) de la mer,
Il, 179.
GRAMPUS, J. Dauphin: If, 219.
gladiateur, Il, 224 — 7. Dauphin vulgaire,
— P. Dauphin orque, RTE CE
de nl
HAA-HIRNINGUR, Z. Hofrung, 7. Dauphin
Dauphin gladiateur » - vulgaire, IT, 153.
> 224. Hrafn-reydur, 7. Ba-
Hierosichihys , IT, 199. leinoptère jubarte, I,
Hippo Dyarrithe, IL, 219.
166. Hrafn-reydus, 7. Ba-
264
leinoptère jubarte, I,
219.
Hrefna, 7. Baleinop-
tère jubarte, 1, 219.
Humpack whale, Z.
Baleine noueuse, I,
208.
Huudfiskur, 77. Dau-
phin marsouin , IT,
204.
Hunfuhaks, 77. Balei-
noptère gibbar, I,
211.
TABLE DES NOMS
Huns-hval, Z. Cacha-
lot macrocéphale, LE,
34..
Huyser, 7. Dauphin
vulgaire, IT, 153.
Hvansk , J. Baleine
franche, I, 53.
Hvalfsk, #7 Baleine
franche, I, 53.
Hval-hund, jure
IE;
oies patskop s
IL, 247.
I
ILL-HVEL, 7. Cachalot macrocéphale, IT, 34.
J
JacoBfTE (le), 7.
Dauphin de Commer-
son, IL, 244
Jubartes, 77, Baleinop-
KAISILOT, 7. Cacha-
lot macrocéphale, IT,
ä
34.
Kaskelot, 7. Cachalot
macrocéphale, 11, 34
tère jubarte, I, 219.
Jupiterfisch, 77. Baleli-
noptère jubarte gE
219. ;
p
Kegutilik, Z. Cachalot
svineval, IT, 106.
Kepolak , Z. Balei-
noptère gibhar, I,
211
AU
DONNÉS “i
i
Ke okarsoak s pe i
| 4 optère gibbar »
|
| l
so aoa
-4 jubarte >
ss, y. Narw:
vulgaire , IL 1.
gilllluak , y. ap
vulgaire ; IT,
| Killer-trasher ; i Da
phin gladiateur , Il
1
. { 2%
Knbbel-visch, 7. B:
LerptER , P. Dauph:
| vulgaire, Il, 153.
Licorne de mer, ;
Narwal vulgaire, I
| Mars sus, 77, D:
phin marsouin b
204.
hi. 4
Marsopa, 7. D:
au p
) Il > 204
ma rsouin
ce, I ?
»1, Huns-hvy i
]
Leon: | Maro k?
)
æ Huyser , a |
k vulgaire, i At
? Va í |
g à franche, Į 53 x
= Sri 2"
PB
UE, franche, I ‘à
jt Hval-hund, y, Dan
T Orque, IL 2
I
Cachalot macrocéphale, If, %
J
W. tère jubarte, 1,29
imer- Jupiterfisch, J. Bae- f
noptère jubarte, k
inop- 219.
K
Kegutilik, p. Cadal
acba-
svineval, H, 1%
9 II, h
Kepolak , p. Bit
halot poptire giblar l,
o
Li
DONNÉS AUX CÉTACÉES. 265
leine bossue, I, 210.
Knobbel-visch, 77. Ba-
leine bossue, I, 210.
Kuoten-fisch, 7. Ba-
leine bossue, I, 210.
Knoten-fisch der knobbe
fisch, F7. Baleine bos-
Kepokarsoak, y. Balei-
noptère gibbar , E,
211.
Keporkak, #7. Balei-
noptère Jubarte ; f;
219.
Kernektok, 7. Narwal
vulgaire, IL 1.
Killelluak, 27 Narwal
vulgaire, ÍI, 1.
Killer-trasher , 77. Dau-
phin gladiateur , H,
sue. Lo 2161:
Kuobbe-herre, 77. Phy-
sétère microps, Il,
122.
Kosatky, 77. Dauphin
224. orque, Il, 219.
Knabbel-visch, J. Ba- Kraken, Lo
L
LEIPTER, J. Dauphin Lighval, y. Narwal
vulgaire, Il, 155. vulgaire, IT, x.
Licorne de mer, J. Lilie-bual, F7. Baleine
Narwal vulgaire, IL, Nordcaper, I, 198.
1.
M
MARIS sus, J. Dau- Marsoin, Z. Dauphin
vulgaire, II, 153.
Marsouin blanc, voyez
Delphimaptère bélu=
ga, IE, 143
23
phin marsouin , II,
204+
Marsopa, 77. Dauphin
marsouin, IT, 204.
EE
266
Marsouin franc, voyez
Dauphin marsouin ,
II, 204.
— jacobite, 77, Dau-
phin de Commerson,
IT, 244.
Marswin, 7. Dauphin
marsouin , II, 204.
Meershwaim, Z”. Dau-
phin marsouin, If,
204.
Meerschwein, J. Dau-
phin marsouin, 11,204.
— Z. Dauphin vulgaires,
153.
Ministre de Jupiter ma-
rin, II, 190.
Mokas, #7. Cachalot
iacroc éphale , 11,34.
N
NAA-HVAL, J. Nar-
wal vulgaire, II, r.
Narhval, Z. Narwal
vulgaire, IT, x.
Nar-bval, 7, Narwal
vulgaire, II, 7.
TABLE DES NOMS
Monodon, 77, Narwal
vulgaire, II, 1.
— narbwal, J. Nar-
wal vulgaire, II, r.
Monodon spurius, 7,
Anarnak groenlai:
dois, TE, 32,
Morskaja-swinja, A.
Dauphin marsouin ,
Il, 204.
Mular (le), 77. Physé-
tère mular , IT, 138.
— Voy. Delphinaptère
sénédette , IT, 151.
M ular Nierembergii, 7.
Physétère mular, I1,
138
Narhwal, 7. Narwal
vulgaire, IE, r.
— oder einhorn, y.
Narwal vulgaire, Ii,
Narval A nderson, IT, 30.
© yamal ©
pONNNÉS A
icrocéphale ;
24.
IM Andersonfa-
= y. Narwal An-
deson, H s 30.
B microcephalus ; y
| mrwal microcépbale.
Il, 24°
Nawalus vulgaris, 7
- Nawal vulgaire, IE.
i
Nia, 7 Dauphin mar
| suin, I, 204.
Nise, 7. Dauphin mar
stin, II, 204.
rare, LA Dauphi
tique, IT, 219.
Ur-svin, À Dauphi
tique, II, 219.
tire ROUGE, Z
Il, 34.
2 BES Delp!
crocéph:
Here? "
ktis Dülar
ES N
| 0
Yez Ms |
u Moncdon
R
5 vulgaire, Il Very
ee RE
au. los P,
on vulgaire, k
» — narhwa] y j:
3 '
hin Mons ir, I
| Onodon Spurius 3
7 A narnak Eh
Ma dois, pp 3,
N Morskaja ssij, y
= aan Marso |
04 Mular (le), V. Pyg.
re
_ y: Delphirapitr
a- sénédette, If, 15,
Mular Nieremberoi 7,
lot Physétère mular, I,
34. 138,
N
p- Narhwal, 7: Nami
vulgaire, H, 1
al — oder einhom, F.
Narwal vulgaire, Ji,
J), à
1.
Narval Anderso;
tère mular, If, 13,
DONNNÉS AUX CÉTACÉES. 267
Narwal microcéphale ,
Il, 24.
Narwalus Andersonia-
nus, 7. Narwal An-
derson, II, 30.
` — microcephalus, J.
narwal microcéphale,
Il, 24.
Narwalus vulgaris, 7.
Narwal vulgaire, II,
I.
Nisa, 77. Dauphin mar-
souin; 11, 204.
Nise, 77. Dauphin mar-
souin, IT, 204.
Niser, Z. Dauphin mar-
souin, Il, 204.
Nochein ander art grosse
fische, 7. Dauphin
gladiateur, IT, 224.
Nordcaper austral; I,
207.
— occidental, I, 207.
Nordcaper, 7. Baleine
nordkaper, I, 198.
Nordkapper, #7. Balei-
ne nordcaper , I, 198.
Nebbe haul, or beaked
whale, 7. Hypéroo-
don butskopf, IT, 247.
O
ÔTARE, 77. Dauphin
orque, IT, 219.
Orc-svin, 7, Dauphin
vrque, II, 219.
PEIGNE ROUGE, Y.
Cachalot macrocépha-
le, 18534.
Peis mülar > X. Delphi
Orca, Z. Dauphin or-
que, IT, 210.
Oudre, 7. Dauphin
orque, II, 2r0,
P
naptère sénédette, II,
15E
Penvisch, 7. Baleine
noueuse, I, 208,
268
Pflokfisch, 7. Baleine
noueuse, I, 208.
Pffock fisck, 7. Baleine
noueuse, I, 208.
Phocæna, 7. Dauphin
marsouin , IL, 204.
Physale cylindrique, Il,
TITI.
Physalus cylindricus, p.
aa cylindrique ,
FE TT
Physeter , F Delphi-
naptère sénedette, IL,
197:
— catodon, 7 Cacha-
lot svineval, IE, 106.
— macrocephalus, #7
Cachalot macrocépha-
le, IL, 34.
Physeter microps, 77
Physétère microps »
IL, 122
— microps, var. B. A
Physétère orthodon ,
11, 134
— mular, #.Physétère
mular, 11, 138.
— orthodon, Z. Phy-
TABLE DES NOMS
sétère orthodon, IT,
"134.
— tursio, V. Physétère
mular, II, 138.
Physétère microps, IE,
122.
— mular, IL, 138.
— orthodon, IT, 134.
Pike headed whale, 7
Baleinoptère museau-
pointu, I, 238.
Poisson à sabre ne SL
Perie gladiateur ,
11, 224.
— blanc, hvüdfske ,
y. Cachalot blanchä-
tre, 11, 109.
Porcus marinus, X.
Dauphin vulgaire, IT,
153. |
Porpesse ou porpoisse;
voyez Dauphin mar-
Porpus, X. Dauphin
marsouin, Il, 204.
Poufisch, 7. Cachalot
esse bual, y. Ba
noplère museau po
tu, Í,
2
| Reider, Z Baleinopi
gibbur , 1, 211.
| Rengisfiskar, 7. Be
| : 219.
! Rod-kammen .
noptère jubarte ,
i
chalot macrocéph
IL , 34.
SAxDHUAL, 77. B
ne franche, I, !
2
| Sarde, 7. Baleine r
caper , T 1u8.
J
| Séiwrerdt- fisch, pi
Dar pa p'a
Seas whale, r.
he bossue , I
L
-
a
4
Pike headed Whale p
Baleinopière Musea
Dauphin gladiatenr,
y 224.
— blanc, hridik,
I. Cachalot blanchi
109.
Porcus marinus, P
Dauphin ri
tre, 11,
153
Porpesse ou porpoise,
voyez Dauphin mar
rp
marsoin» .
DONNÉS AUX CÉTACÉES. 269
macrocéphale ; IT, 34.
Pou de baleine, I, 143.
macrocéphale, II, 34. Pourceau de la mer, 11,
macrocéphale, II, 34.
Potfisk, 77. Cachalot
Potvisch , 7. Cachalot
R
Roi de la mer, IT,
REBBE hual, Z. Balei-
nt museau poin =
tu, F238.
Reider, Z. aa
gibbar, I, 211
Rengis fiskar, 77. Balet-
noptère jubarte , I,
219.
Rod-kammen. J. Ca-
chalot macrocéphale ,
II , 34.
SANDHUAL, J. Baleï-
ne franche, I, 53.
Sarde, 7. Baleine nord-
caper, I, 106.
Schwerdt- fisch, voyez
Dauphin gladiateur ,
TI 224.
Seras-whale , 77. Balei-
ne bossue, I, 210.
205.
200.
Ror -hual , 7. Balei-
Ta gibbar, I,
BEN; V. Baleinop-
tère rorqual, Í, 227.
— àù ventre TARH E
Balemoptere rorqual,
1, 227.
Sa
Sculfich, I, 124.
Sénedette, 77 Delphi-
naptère sénedette , LI,
101.
Serbio, voyez Baleine
franche, 1, 53.
Shortead, I, 124.
Siciback, 77 Baleine
franche, I, 53.
1
\
s79 DONNÉS AUX CÉTACÉES.
Skidis fiskar , + Balei-
noptère gibbar, Í, 211,
Souffleur, V. Baleinop-
tère rorqual , I , 227.
—V.Velphinaptère sé-
nedette, IL, 151.
(grand) à bec d'oie,
y. Hypéroodon buts-
kopf, IL, 247.
Spekhugger, #7. Dau-
phin orque, IT, 219.
Sperma ceti, 7. Ca-
chalot blanchâtre , IL,
109
—ceti, 7. Cachalot ma-
crocéphale „II , 34.
— ceti whale, 77 Ca-
chalot trumpo, Il,
100.
Springen, 77. Dauphin
vulgaire, II, 153.
Springer , #7. Dauphin
orgue, IL, 219.
Stant, I, 124.
Staur-himing , F7, Phy-
sétere microps, Il,
122.
Steipe-reydur, 77. Ba-
leinoptère rorqual, I,
227.
Steype-reydus, 77. Ba-
leinoptère rorqual, I,
227.
Stor-hval, 77 Balei-
noptère gibbar, I,
211,
Sue-hval , 77. Cachalot
macrocéphale, 11, 34.
Sulphur bottom , y.
Baleinoptèrejubarte >
D. Cacha-
219.
Svine-hval ,
lot svineval, LL, 106.
Swinia - morska ,; V>
Dauphin marsouin ,
IL, 204.
T
TANDTOYE, J. Dau-
phin orque, II, 219.
Tauvar, J. Narwal
vulgaire, II, 1.
204
| Trumpo,
_ trumpo, II, 100.
gui
ser microps» II, o
ka Balein
,
franche , I , 3.
Tonyn, p. Dauph
marsouin, 11, 204.
Trold- hual, 7 Ca-
chalot E
Il, 34.
mmmblare, J- Dau
-~ phim marsouin, H
204.
y. Cachali
UNICORNU marinum
Le = ~
V. Narwal vulgaire
VALLENA , Z: Bale
ne nhe. 1, 53.
Vatushalr , y. Baleir
fran
de, F; 53.
Wa
y CR VANGST
F, Physale cyh R lr
T
Steipe-reydur, PA
leinoptère rorqual] l
an. 1
Stey Pe-reydus ; 7, ha.
Jeino tè i
v: ptere rorqual, l,
Stor-hval, y, Bili
noptère gibbar, 1,
211:
Sue-hval , 7, Cacao
mactocéphale, 1,34
Sulphur botiom , 7.
Baleinoptérejubari,
I, 219.
Syine-hval , 7. Caca
lot svineval, LE, 1%.
Syrinia - morska » P
Dauphin mars
IL, 204
awil
Tauvar s Fe
vulgaire ; II, +
DONNÉS AUX CÉTACÉES.
Tikagusik , #7. Physé-
tère microps; lI , 122
77. Baleine
franche, I, 53.
F. Dauphin
marsouin, II, 204.
Tonyn,
Trold-hual, 77 Ca-
chalot macrocéphale ,
II, 3
Trumblare, 7. Dau-
phin marsouin, I,
204.
277
Tucqual, 7. Baleinop-
tère gibbar, I, 211;
Tugalik , #7. Narwal
vulgaire, 11,1.
Tumberello, 7. Dau-
phin vulgaire. IT, 153.
Tumler, 7 Dauphin
marsouin , IL, 204.
Tummler, Z. Dauphin
vulgaire, II, 153.
Turonlik, Z. Balei-
noptère gibbar, I, 211.
Trumpo, 77, Cachalot Tursio, #72 Dauphin
trumpo, II, 100.
UNICORNU marinum ,
F. Narwal vulgaire,
VALLENA, 77. Balei-
ne franche, 1, 53.
Vatushalr, 7. Baleine
franche, I, 53.
marsouin , IT , 204.
U
IT, x.
y
Vinvisch , 77. Balei-
noptère gibbar, I,
211.
Vivelle , I, 146.
W
WALVISCHVANGST ,
F. Physale cylindri-
que, H, 111.
pa
272 TABLE DES NOMS
Weisfisch, 7. Cachalot
blanchâtre, II , 109.
— y. Delphinaptère þé-
luga, IT, 143.
— p. Physétère. mi-
crops , IL, 122.
Whale, 7. Baleine
franche , I , 53.
Wbhalffisch, 7. Baleine
LEE-VARK, J. Dau-
_ phin marsouin , IT,
204.
Zweite species der ca-
franche , I, 53.
Whallvisch, Z. Balei-
ve franche, I, 53.
Witfsch, 7. Delphi-
naptère béluga, IT,
143.
— oder weissfisch, #7
Delphinaptère béluga, :
IL, 143. |
Z
chelotte, 77. Physé-
tère orthodon, Íl,
134.
in de la Table.
DE L’IMPRIMERIE DE PLASSAN.
— oder Weissfisch y
Delbhinapièe Lg,
IT, 143, |
eine
Z
au- chelotte, 7: Physi.
IT, tère orthodon, 11,
3
ca-
de la Table.
| ANTA
AU M NM
VRP
VV AE
il
+ ne
EP 227.
NEN
is IN
SAINS
AAA
FIVE
LS
De
>
FANN
‘ y Y
MNT
ENVIIS IIA
MMN ACTA AA PR SES
® j
NT ENS
AY
SD
DD)
D)
S
<A
ENIN
DP]
DDD
> DI
YW
z
S,
ININ
D >
D 2 DDP
Do n E
» >} D
MID D
VANNES 2 CUVE ELEC CC VUS CERNE
ae
AET
„Sya
P o > DIPO
5 DYD DDD D
D > 9) SD DIP 2» i
5 % 53 À
DID ÈLF >») :
DUR) D» )» 2»
`
DD D,
D D >>
7 à
Yy
HALO NAA
Voir 7
w
©
er]
rs IIIA
7
> 2} d
sx dD; 2
a D) ?
TE )
<< | ÿ
D > >}
b> » b ]
Fast
? 3 - j A
4 » ` D) lé
VP » > Ri
D»: Ð 3 ? D y:
PD: DD J
RÉ?
DD) J J « ) 1 $
PDI IDP
>») >} D }
D» ID]
DJ JD pY
2D DIDI Y
PD DIDIY
B»D)LD)
=» 2 DDD)
n DDIS.
TD DPI 2D
D DJIDJA:
> DDD.
>D D
» »)») D:
D DD») 27
> 2) ) PSE
p 2) ) »5
RQ Lo nine;
O
vi AE PEN EE M
Wv
5 ETE #4 : sg ? #3: D
DODD > DY 22 22
DD P o
D DODY
DF Wo > I>
X EAAS NI ASA AA SAA Si JSE
2 $
)
Be DIE
BDD :
Ag
pat
de ee
LAC
AAA
VEUVyL
HTC
\ U a Es
C2 A
TE D . Ar a +
ES, o
PER
= A
Zer A
ms
ra
Li
st, Tes
MR
A
PE Pa ee
LOS
ef
Le