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Full text of "Voltaire antijuif"

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HENRI LABROUE 

AGREGED'HISTOIRE 

DOCTEUR ESLETTRES 
AN CI EN DEPUTE DE LA Gl RONDE 



VOLTAIRE ANTIJUIF 



LES DOCUM ENTS CONTEM PORAI NS 

55, Avenue des Champs- Elysees 

PARIS 

1942 



AAARGH 

I nternet 

2009 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Salomon Reinach a traite Voltaire 

De bouffon... Voltaire, un Frangais batard ? 

Oui, ce Salomon, hommea phylactere, 

Cefilsdu Ghetto, Frangaisa I'instar, 

Youtrecuidemment met plus bas que terre 

Del'espritfrangaisleporte-etendard ! 

Savez-vous pourquoi le grand pamphletaire 

De ce circoncis est le cauchemar ? 

Vous aurez id la de du mystere : 

Son sourireetaitsynagoguenard. 



DU MEMEAUTEUR 

Autres publications d'histoire contemporaine: 

VOLTAIRE. - Lettres philosophiques, avec introduction et commentai res, — 

Paris, Delagrave. 

La France vuederetranger. —Bordeaux, Gounouilliou. 

L'l mperialismejaponais. —Paris, Delagrave. 

Lejapon auXIX^siecle, tome VI I de\'H istoire universelle, d'Ed. Petit. 

L' Esprit public en D or dogne pendant la Revolution. Paris, Alcan. [These 

d'histoire] 

La mission du conventionnel Lakanal en Van II. Paris, Champion. [These 

complementaire] 

La Societe populaire de Bergerac pendant la Revolution (et ses origines 

mesmerienneset magonniques). Paris, Rieder. 

La question juive en France et dans le monde. - (En preparation). [J amais 

paru] 



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[7] 



INTRODUCTION (i). 



§ 1. —Si le decrd: du 21 avril 1939 sur « la liberie de la presse » (sic) 
avait eu force de loi avant 1789, Voltaire aurait passe sa vie a la 
Bastille. — Israel, si fertile en miracles, fait contre sol runion des 
anti-Voltairiens et des Voltairiens. 

Dans son Orpheus, ou il a consacre a I'affaire Dreyfus des developpements dont la 
longueur et I'accent belliqueux ne conviennent pas a un manuel [8] d'histoire generale des 
religions, Salomon Reinach a representerantijudaismecommeune secretion du clerical isme, 
et, par clerical isme, il entend le clerical isme catholique, comme s'il n'y avait pas un 
clerical ismej u if ou huguenot. 

D'apres cet ecrivain juif, c'est la « faction clericale» (p. 589), c'est « le parti de 
Basile» (p. 590), cesont « lesj esuites et presquetout ledergea leurs ordres» (p. 598) qui 
ont mene la lutte contre lesJ uifs; la condamnation du J uif Dreyfus en 1894 fut letriomphe 
du « mouvementantisemitique, antiprotestantetanti liberal » (p. 552). 

De ces textes-la le lecteur est incite a conclure que I'antijudaisme n'est que le 
prolongement du dericalisme; que les antijuifs ne detestent les J uifs que parce que 
« decides »; qu'on ne peut etre a la fois I'adversaire des dericaux et des J uifs; qu'en 
consequence, tous les antidericaux, tous les laiques, tous les rational istes, tous les liberaux 



1 Cet ouvrage etait ecrit des avant la guerre franco-allemande de 1939. J 'avals denonce maintes fois les 
menees desj uifs. Apres avoir, aux elections legislatives de 1914, battu un membre du Conseil de I'Ordre du Grand- 
Orient de France, A. Calmel, j'avais eu affaire, cinq ans plus tard, au J uif le plus judaisant : aux elections de 1919, 
alors que tant de politiciens se ruaient a la servitude, j'avais resiste, en Gironde, a la liste de Mandel (J eroboam 
Rotschild). Le 23 fevrier 1930, je contribuais, par mon interpellation, a renverser des sa naissance le ministere 
Chautemps-Daladier, aussi enjuive que magonnique. Le Ujuiliet 1937, jefaisais adopter et publier par un Congres 
politiqueune declaration ou on lit : « Le Front populairea trahi lesinteretspermanentsdela nation. DesAsiatiques 
sont venus camper chez nous. Les uns arrivent de Mongolie. Les autres pratiquent le racisme superstitieux d'une 
peupladequi s'imaginel'eluedeDieu. Ms nous ont crie: «J evous hais I » et lis nous ont tendu lepoing, a nous qui 
sommes adosses a quarante generations de paysans frangais, d'artisans frangais, de bourgeois frangais. Ms ont 
method! quement entrepris une guerre au couteau contre notre nation, fleur de la civilisation occidentale. Pour 
detruire le foyer familial, pierre angulaire de notre societe, Ms ont cherche a inoculer dans toutes nos families la 
prostitution, I'inceste, les pratiques anticonceptionnelles, etc. » Quand nous stigmatisions la conjuration desj uifs et 
des enjuives pour fai rede la France la colonieet lesoldat d'Israel, on nousobjectait : « Vousobeissez a desprejuges 
d'ordre religieux. » Nous repondions : « Non. Nous obeissons a des angoisses d'ordre national. Notre antijudaisme 
d'Etat s'inspire si peu de proselytisme confessionnel qu'il trouve sa reference la plus decisive dans la tradition 
voltairienne. Lisa done Voltaire I » 

Le decret-loi du 21 avril 1939 retarda la publication de cet ouvrage. Ce retard nous a permis de faire des 
additions au manuscrit primitif. 



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[9] doivent necessai rementfai re cortege et rempartaux J uifs. 

Les J uifs immigres en France se sont ingenies a provoquer et a propager cette 
grossiere confusion. I Is se sont presentes en ennemis-nes de I'Eglise romaine. Ainsi ils ont fait 
coup double; ils ont donne un aliment a leur fanatisme latent, et surtout ils se sont assure 
I'appui des militants du laicisme. Les professionnels de la libre pensee, trop souvent bornes et 
incultes, n'ontpasvu maliceacejeu. Ilssesontniaisement imagine que les J uifs, parcequ'ils 
faisaient la guerre au catholicisme, etaient reellement des libres penseurs (2). lis ont [10] 
accueilli avec reconnaissance ces nouveaux renforts. lis les ont admis avec d'autant plus 
d'empressement que le vocabulaire magonnique est truffe de noms hebreux. I Is se sont laisse 
noyauter par les J uifs, au poi nt d 'en devenir sol idai reset, a biendesegards, tributaires. 

Hypnotises par leur duel avec Rome, nos messieurs Homais ne se sont pas rendu 
compte que leurs allies defraTche date travail I aient surtout a la plus grande gloire et au plus 
grand profit de la Tribu. La conjuration antidericalefaisaitlejeude la conjuration hebraique. 
Tout recul de I'Eglise marquait une avance de la Synagogue. A force de donner des gages a 
I'antidericalisme, dedevoutedu regime, lesj uifs ont conquis laconfianceet leconcoursdes 
dirigeants de la 111^ Republique. lis ontfini par s'approprier, en un redoutable pourcentage, 
soit directement, soit par personne interposee, maints leviers de commande de la politique, 
delafi nance, del'administration, des professions liberales. 

A I'abri et a la faveur du paravent anticatholique, les J uifs ont eu toute licence de 
renforcer les positions de leur communaute. 

Pour obtenir I'audience des naifs Occidentaux, ils prechent I'egalite des hommes, 
mais ilscontinuentdesecroireun peuple hors serie. —lis pietinent les traditions des autres, 
mais se cramponnent a leur loi ancestrale. — I Is vituperent les aspirations chretiennes, mais 
ils vivent dans I'attente de leur messie. — I Is font fermer les couvents, mais ils frequentent la 
synagogue. — I Is se moquent des scapulaires, mais ils s'affublent de phylacteres (0-[U] — I Is 
ironisent sur le bapteme Chretien, mais ils coupent le prepuce a leurs fils sans leur demander 
leur avis, et leur donnent des prenoms hebreux. — I Is denoncent I'Annuaire de I'armee du P. 
du Lac, mais ils poussent leurs Esthers dans les bras des gens en place et ils s'entr'aident a 
I'invasion des professions lucratives. — lis s'indignent de la casuistique jesuite, mais ils 
pratiquent la foi judaique et, lors du Kippour, font annuler leurs serments ("). — Dans les 
banquets democratiques, ils mangent du saucisson, mais, a la table de famille, ils 
s'abstiennent de boudin. — « lis laicisent les autres en se gardant bien de se laiciser eux- 
memes» (Aurelien Scholl). —I Is denoncent les represai I les que s'atti rent leurs freres, mais ils 
divinisent les pogroms rituels que leurs grands-peres ont multiplies. — I Is ameutent I'Europe 
parce que la naive servante des Mortera a baptise un petit J uif en danger de mort, mais ils 
approuvent de leurs clameurs ou de leur silence les fleuves de sang repandus en plein XXe 
siecle par leurs coreligionnaires, de Moscou a Munich, de Vienne a Budapest, de Bucarest a 



2 Pour mieux capter la confiance des pense-petit du laicisme, S. Relnach n'a pas rougi de presenter 
I'Anclen Testament comme « le germe de toutes les grandes Idees de la civilisation mod erne..., humanite..., laicite.... 
Revolution fran?aise..., progres indefini..., bonte..., justice..., dignite humaine..., solidarity..., egalite » {Orpheus, p. 
255, 256) ! Autant de mots, autant de contre-verites. Quand les interets du judaisme etaient en jeu, ce M. J osse 
s'entendait mieux a dorer des pilules qu'a faire oeuvre de savant. Avec quelle indignation vengeresse Voltaire aurait 
bouscule ce bric-a-brac messianique! II n'aurait pas ete moins stuplfait de lire que « la base meme de notre 
philosophieest la libre pensee» {Kadrri-Cdnen.Apologiepour Israel par unj uif dansleMercuredeFrance, 1" mai 
1936, p. 479). 

Apres avoir mentionne les 300 organismes de la nation juive a Paris, Lucien Rebatet ajoutait : « Nous 
insistons sur le role du reste bien apparent des associations cultuelles. L'affaiblissement de la religion Israelite est 
une fable lancee par les J uifs pour donner le change. A trois generations de distance, tous les J uifs residant 
aujourd'hui en France vivaient dans des communautes religieuses. Tous les J uifs entres apres guerre (celle de 1914- 
IS), soit la moi tie environ dela population juive actuelle, viennent de ces communautes. Les J uifs detaches de toute 
croyance et de tout rite eux-memes gardent au corps rabbi nique un profond respect. II n'y a pas trace 
d'anticlericalismejuif » (J esuispartout, 17fevrier 1939, p. 9). 

3 Voir p. 34, n. 1 

* Voir J . Bonsirven, Sur /esru/nesofL/temp/e, p. 239, etG. Vitoux, L'agonied'Israel, p. 188 et suiv. 



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Barcelone. — Ms recherchent I'hospitalite des goims (5), mais ils les meprisent, sauf I'argent 
qu'ils leur soutirentou, commedit Voltaire, lesespecesqu'ils leur rognent. — llssollicitent le 
droit de cite au nom de nos principes, mais, unefois dans la place, ils nous disent : « J evous 
hais » et nous montrent le poing au nom des leurs. 
[12] 

II y a pis. Non content de beneficier de I'egalite des droits avec les Frangais 
authentiques, Israel a fait creer a son profit, par ses hommes de main, le secteur abrite des 
intouchables. 

En effet, le decret-loi du 21 avril 1939 reprimait d'une fagon exorbitante du droit 
commun les diffamations ou injures commises, « en vued'exciter a la haineentre les citoyens 
ou habitants », envers les particuliers ou groupes de personnes « qui appartiennent, par leur 
origine, a une race ou a une religion determinee». Les auteurs de ce decret entendaient 
instituer le delit de lese-lsrael, ainsi qu'il ressort des circonstances dans lesquelles il fut 
rendu, des polemiques qui I'accompagnerent, de la composition du ministere qui en est 
responsable (Daladier, president du Conseil, Chautemps, Marchandeau, a la J ustice. Bonnet, 
Champetier de Ribes, Guy la Chambre, Mandel, de Monzie, Patenotre, Pomaret, Queuille, 
Paul Reynaud, Rucart, A. Sarraut, Zay, etc.) et de I'application qui en fut faite aux seuls 
antijuifs (Darquier dePellepoix, Clementi, J ean Boissel, etc.). — Qu'ils fussentde nationalite 
frangaise ou seulement apatrides habitant le territoire frangais (y compris le Togo et le 
Cameroun, decret du 12 mai 1939), les J uifs beneficiaient d'un triple regime preferentiel : 
quant a la mise en mouvement de la procedure (les aleas d'un proces dont ils prendraient 
I'initiative leur etaient epargnes, le parquet pouvant engager d'office les poursuites 
correctionnelles; ils etaient assimiles aux fonctionnaires publics agissant dans I'exercice de 
leurs fonctions), quant a la nature de I'injure ou de la diffamation (pour la premiere fois la 
haine contre les J uifs etait consideree comme delictuelle, a la difference de la haine des 
classes duj uif Karl Marx, duy evous haisde Blum, duj etehais, drapeau [B] torche-cul de 
Zay, ou des balles pour les generaux canni bales, de I'l nternationale), et quant a la rigueur de 
la repression (I'atteinte a la consideration d'un J uif pouvait etre punie de dix mille francs 
d'amende et d'un an de prison, peine cinq fois plus forte que s'il y avait diffamation d'un 
Breton ou d'un grouped'ancienscombattants). 

1 1 est vrai que ce decret, si tortueusement congu et redige, avait son revers, car la 
protection accordee a ces super-citoyens les singularisait a leur detriment : 1° En posant la 
question de leur origine, ce decret commandait la verification de leur ascendance, de leur 
circoncision et autres peches «originels»; 2° En introduisant le racisme dans notre 
legislation, ce decret reconnaissait I'existence d'une racejuiveen France et, par la, interdisait 
aceuxdesj uifs qui nientappartenir a une race specialedesedirediffames dans leur race; 3° 
En se referant a une religion determinee, il interdisait a ceux des J uifs qui se pretendent 
libres penseursdesedirediffames dans leur religion. 

Toujoursest-il queledecretdu 21avril 1939 sur la « libertedela presse» (sic) faisait 
de la France le soldat d'l srael (>). Si ce decret avait eu force de loi avant 1789, Voltaire aurait 
passe presque toute sa vie a la Bastille. Quand I'omnipotence du parti [14] juif aura ete 
emportee par les desastres d'une guerre qu'il avait voulue, cette legislation d'exception sera 
abrogee par la loi du 27 aout 1940. 

Puisque c'est en se logeant dans les flancs de I'irreligion que les J uifs se sont 



s Goyeou goi est un mot hebreu qui signifieadorateur desastres. Son pluriel est goyimou goim. Leiecteur 
n'etant pastenu deconnaitrel'hebreu, nous assortissonsce pluriel d'un s, a lafrangaise. Gemot a passe dans I'argot 
avec le sens de dupe. 

' Pour faire croire que critiquer les J uifs, c'etait faire le jeu de I'etranger, un autre decret, tendant a 
reprimer les propagandes etrangeres, fut rendu le memejour 21 avril et publie dans le meme numero duj ournal 
Official (25avril 1939). La pressegouvernementaleexploita cette confusion, renouveleedel'amalgamedestribunaux 
ra/olutionnaires. II est singulier que certains recueilsdelois, telsquela Semaine legislative des J uris-Classeurs (n° 
du 29 avril 39, decret 1866), se soient bornes a mentionner, sans en donner letexte, cet important decret contre la 
libertedela presse. 



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introduits sournoisement dans la societe frangaise, ne rencontreront-ils done pas d'autres 
adversairesquelescatholiques? Eh bien ! non. Car void que, des leXVIIIesiecle, sedressait 
contreeuxcelui que Salomon Reinach cherchea disqualifier en letraitantde« bouffon » ('), 
et qui n'est autre que le rationaliste le plus prodigieusement eveille, le « philosophe » le plus 
representatif, le Frangais le plus frangais de nos ecrivains, le prince de la libre pensee, 
Voltaire, —Voltaire, dont on ne saurait pretendre, j'imagine, qu'il appartenait au parti de 
BasileetrecevaitlesordresdesJ esuites (0. 

Israel, si fertile en miracles i magi nai res, realise le mi radeauthentiquedefai re contre 
sol I'union des anti-Voltairiens et des Voltairiens. Si les catholiques ont leurs raisons de 
resisterauxj uifs, Voltaire, lui, alessiennes. C'estprecisementparce qu'il etait« philosophe » 
que, pendant cinquanteans, dans des milliersde pages, avecunelogique implacable, d'un ton 
goguenard, comme il dit lui-meme, avec une verve etourdissante et des armes empruntees a 
leurs propres archives ('), Voltaire a mene [15] contre les J uifs la croisadedu bon sens, de la 
morale etdel'humanite. 

En faisant, d'apres I'edition Beuchot, notre choix dans cet immense arsenal, nous 
nous sommes attache a donner une idee de la variete des arguments de Voltaire et du 
vetement proteiforme dont il les revet. Ces arguments, nous les avons method iquement 
classes, dans la mesure du moins ou le permet le vif-argent de la polemique voltairienne, si 
agile, si dispersee, si trepidante. L'ordre des citations et les titres qui les annoncent nous ont 
dispensedelesrelier entreelles par unfil conducteur. Nous n'y avons pas davantage inter cale 
de commentaires : lis affaibliraient I'impression que doit ressentir le lecteur en presence du 
textede Voltaire, leseul qui importe(io). 



§ 2. —Cesten fonction non du christianisme, maisd'eux-memesque 
Voltaire a entendu en decoudre avec les Hebreux. 

Les judaisants repugnent a admettre que Voltaire ait combattu les J uifs tout 
simplement parce qu'ils [16] sont J uifs. Selon eux, sa guerre au judaisme n'est qu'une 
manoeuvre oblique destinee soit a atteindre le Nouveau Testament a travers I'Ancien, soit a 
venger Voltaire d'usuriers juifs qui lui avaient rogne des especes. Telle est, bien entendu, la 
these deTh. Reinach, frere de Salomon : « Voltaire meprise les J uifs et fait porter a I'Ancien 
Testament le poids de ses rancunes contre rEvangile» (Hist, des Israelites, p. 256). Th. 
Reinach ajoute: « Peut-etre aussi de quelques rancunes privees contre des banquiers (sic) 
Israelites ». 

Rancunes privees contredes banquiers Israelites ? Th. Reinach, etantj uif, a pu croire 



' Orpheus, p. 517. 

' On ne saurait davantage en fai re un suppotdel'hitlerisme: Voltai re vivait deux sieclesavant Hitler. 

9 Aucun texte n'a prete a autant d'interpretations que I'Ancien Testament. II se peut qu'a certaines 
exegeses deVoltai re i I fai lie en preferer d'autres. Mais quelques erreurs, si erreursil ya, ne sont que scories dans une 
coulee de metal. Au surplus, pour faciliter le controle du lecteur, nous avons multiplie les r^erences aux textes 
bibliques. 

10 C'est notamment pour ewiter toute confusion avec les Arabes, qui sont aussi des Semites, que nous 
employons les termes juif, antijuif de preference a Semite, antisemite. Nous otons ainsi tout pretexte a ceux qui 
voudraient representer les antij uifs comme les adversai res des Arabes et enrol er les Arabes dans la defense d'l srael . 
Pratiquement, les termes Hebreux, Israelites, Juifs, Abramides, Palestins (parfois employe par Voltaire) sont 
synonymes. Hebreu signifie« les gens d'au-deladu fleuve», maissansqu'on sachedequel fleuveil s'agit (Euphrate? 
J ourdain? Nil ?). Israel signifie « combattant de Dieu », nom donne par un ange a J acob ; le terme Israel est 
equivoque, car il s'applique tantot a I'ensemble des douze tribus issues des douze fils de J acob, tantot au royaume 
fondeen Palestine parj eroboametqui necomprenait quedixdesdouzetri bus (Des dixtri bus d'l srael il neresteque 
quelques Tlots; voir p. 234, n. 1) J uif signifie habitant de la J udee, qui elle-memetireson nomdej uda. J uda signifie 
tantot la tribu dej uda (un des douze fils dej acob et perede la tribu qui portece nom), tantot le royaume de J uda, 
fondepar Roboam (qui comprenait, outre la tribu dej uda, cellede Benjamin). Des I'epoquegreco-romaine, lenom 
dej uif s'est etendu a toute la nation. Le terme de «J uifs» est celui qui convient le mieux. C'est celui qu'emploie 
couramment Voltai re. 



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de bonne foi que Voltaire se battait pour de I'argent. Voltaire n'avait pas attendu d'avoir des 
demeles avec des usuriers juifs (Acosta et Medina en 1727, Hirschell en 1751) pour declarer la 
guerrea Israel. Dans VAnti-Giton (1714), il stigmatisait les moeurs deGomorrhe. Dans \ePour 
et I eContre (1722), il douaitau pilori 

. . un peuple, obscur, imbecile, vol age, 
Amateur insense des superstitions, 
Vaincu par ses vol sins, rampant dans I'esclavage, 
Et I'eternel mepris des autres nations. 
[17] 

Dans sa lettre au cardinal Dubois, du 28 mai 1722, il ecrivait, a propos de I'espion 
Salomon Levy: « UnJ uif, n'etant d'aucun pays que de eel ui ou il gagne de I'argent, peutaussi 
bien trahir le roi pour I'empereur que I'empereur pour le roi », et il soulignait « la facilite 
qu'ont les J uifs d'etre admis et chasses partout. » Au reste, comme dira Voltaire, « j'ai essuye 
des banqueroutes plus considerables de bons Chretiens sans crier », par exemple du fils du 
protestant Samuel Bernard. Voltaire perdra aussi une partie de sa fortune dans la 
banqueroutede I'abbeTerray, qui n'etait pasj uif. 

En vain pretend-on aussi, pour denaturer lesens etaffaiblir la porteedesa guerre au 
judaisme, que Voltaire, faisant fleche de tout bois contre la religion chretienne, ne vise I'un 
que pour frapper I'autre; qu'il ne s'en prend a I'ancetre Abraham que parce qu'il songe a 
J esus ; qu'il nesape letronc hebraiqueque pour abattre le rameau Chretien. 

lei il importe de dissiper une equivoque complaisamment entretenue par les J uifs. 
Ceux-ci, en effet, sesontvaniteusement attaches a fai re du christianisme une simple province 
de leur royaume. Avec une impudence qui ne saurait surprendre, lis ont attache les Chretiens 
a leur char. « Sans les J uifs, des millions de croyants ne se prosterneraient pas au pied de la 
Croix ou agonise leur prophetedej udee (J esus). Toutes leurs croyances, leurs espoirs, toutes 
leurs consolations, lis nous les doivent», a oseecrire lej uif Weill-Godchaux (11). Les J uifs, 
qui veulenttoujoursqu'on leur doivequelque chose, reclament done des droits sur eel ui qu'ils 
ont rejete et mis a mort et qui ne survit que par [18] les non-J uifs I I Is reclament meme des 
actions de graces en leur qualite de bourreaux, puisque, sans les bourreaux, il n'y aurait pas 
eu de martyr I 

Voire! Un Chretien ferait inconsiderement le jeu de ces pires ennemis du 
christianisme s'il accordait a I'Ancien Testament les respects que revendiquent les J uifs. 
Exceptons les dix commandements (ne pas tuer, ne pas voler, etc.), qui sont I'expression de 
I'elementaire morale, la condition de toute vie de societe, et qu'on retrouve dans tous les 
codes de tous les temps. Mais en quoi done un Chretien doit-il a I'Ancien Testament ses 
croyances, ses espoirs, ses consolations ? 

Ce sont d'autres croyances, d'autres espoirs, d'autres consolations que le Christ a 
apportes au monde. J esus signifiait aux J uifs : « Vous avez pour pere le diable et vous voulez 
accompli r les desirs devotre pere. Vous ne m'ecoutez pas parce que vous n'etes pas de Dieu » 
(J ean, ch. 8, vers. 44, 47). J esus exduait les J uifs de son souper (Luc, ch. 14, vers. 24). 1 1 les 
rejetait dans « les tenebres exterieures » et les vouait aux pleurs et aux grincements de dents 
(Matth., ch. 8, vers. 12). Parmi les persecutions que J esus annongait a ses disciples, il leur 
predisait d'etre « livres aux synagogues » (Luc, ch. 21 vers. 12). J esus sapait une religion 
fondee sur le lien d'alliance entre une tribu et un Dieu jaloux, quand il prechait I'Evangile a 
« toute la terre» (Matth., ch. 24, vers. 14). J esus renversait les valeurs morales du judaisme 
quand il affirmait: « Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, benissez ceux qui vous 
maudissent, faites du bien a ceux qui vous haissent, priez pour ceux qui vous outragent et 
vous persecutent. . . Bienheureux les doux I » (Matth., ch, 5, vers. 44, 5). J esus n'etait meme 
pas [19] du sang de David, puisquej oseph, s'il descendait de David, n'a pas transmis a J esus 



11 Dans Samedi, 15 Janvier 1938, Laurent Viguier, dans Les Juifs a travers Leon Blum, a tres 
lieureusement stigmatise cet etat d'esprit. 



— 7 — 



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sa filiation davidique: J esus est de filiation divine, non davidique, « Marie n'ayant point 
connuj oseph lorsqu'elleenfanta J esus » (Matth., ch. I , vers. 18, 25). 

A son tour est venu saint Paul, qui a nettoye le christianisme de son initiale crasse 
judaique. C'est en des termes categoriques, et parfois meprisants que I'Apotre des Gentils 
s'est insurge contre maintes prescriptions de J ehovah, sacrifices sanglants, pratiques 
all mental res, lunes, fetes, sabbats (Epttre aux Colossiens, II, 16, 17). Saint Paul s'est 
parti culierement eleve contre I'operation rituelle de la circoncision, qui, en rattachant 
J ehovah a ses fideles, constitue le support meme de la religion juive: « Gardez-vous des 
chiens.., gardez-vous de la circoncision» (EpttreauxPhilippiens, III, 2). « Si vous vous faites 
circoncire, J esus ne vous servira de rien » (Epttre aux Galates, V, 2). Saint Paul a repudie en 
bloc le judaisme : « Les J uifs ne plaisent point a Dieu et sont ennemis des autres hommes » 
(Epttre aux Thessaloniciens, II, 15). I nimitie dont saint Paul ressentit les effets, puisque les 
« perfides J uifs », comme dit I'Eglise romaine dans I'Office du Vendredi saint, le firent 
emprisonner par le roi de Damas. « Les synagogues, ecrira Tertullien, sont les sources d'ou 
decoule la persecution ». En liberant ainsi le christianisme de son ennemi essentiel, le J uif, 
saint Paul achevait de dissiper I'equivoque monstrueuse par laquelle les J uifs se portent 
caution d'une religion dont ilsontcrucifielefondateur (^). 
[20] 

Quand Renan etudie I'etat du christianisme dans Tempi re romain apres la mort de 
Marc-Aurele, 11 constate qu'alors la separation entre le judaisme et le christianisme « s'est 
faite completement » et que le christianisme est envisage par la plupart de ses adherents 
comme une religion entierement nouvelle, sans lien avec ce qui a precede. « J esus est deja 
Dieu. ..La separation d'avec lejudaismeestaccomplie...La paquechretienneestdistingueede 
la paque juive ». Renan souligne bien d'aurtes differences fondamentales deja apparues dans 
le christianisme: absence de sacrifices, bapteme, communion eucharlstique, culte des 
martyrs, discipline de vie, monogamie, superiorite de la virginite sur le mariage, 
generalisation du celibat dans le clerge, ascetisme, monachisme, organisation de I'episcopat, 
mepris des richesses et idee de la conquete du del par la pauvrete, naissance d'un art 
pi asti que Chretien, etc. 

Et Renan conclut que le christianisme est essentiel I ement aryen :« La these de ceux 
qui le considerent comme la religion aryenne par excellence est vraie a beaucoup d'egards... 
L'exegese d'apres laquelle le christianisme serait sculpte interieurement dans I'Ancien 
Testament est la plus fausse du monde. Le christianisme a ete la rupture avec le judaisme... 
Saint Bernard, Frangois d'Assise, Sainte Elisabeth, SainteTherese, Frangois de Sales, Vincent 
de Paul, Fenelon, Channing ne sont en rien des J uifs. Ce sont des gens de notre race, sentant 
[21] avec nos visceres, pensantavec notre cerveau... La Biblea porte des fruits qui nesont pas 
les siens ; le judaisme n'a ete que le sauvageon sur lequel la race aryenne a produit sa fleur ». 
(Marc-Aurele, p. 635) (")■ 

Enfin Voltaire vint, qui, dix-sept siecles apres saint Paul ("), avec une puissance de 
moyens incomparable; a consomme la scission du judaisme et du christianisme. II a fait 
sauter I'Ancien Testament, et Israel en est reste pantelant, car Israel en fut atteint dans sa 
substance. C'est qu'en rasant le vieil edifice, Voltaire ne culbutait pas seulement le 



12 Quant aux condamnations prononcees contre les J uifs par les Peres de I'Eglise, les Con dies et les papes, 
un volume ne sufflralt pas a les contenlr. Deux enfants sont honores par I'Eglise comme martyrs des J uifs: I'un, 
Simon de Trente, mis a mort en 1475 ; I 'autre, AndredeRlnn,tueen 1462. Ce n'est pas, au surplus, pour des ralsons 
d'exegese bibllque que I'lmmense majorlte des Chretiens embrasse le christianisme. 

13 Renan pressentalt que le revell des traditions ethnlques et des natlonalltes, au XIXe slecle « ne pouvalt 
manquer de ramener le souvenir de notre abdication devant les flls de Sem » et de provoquer une reaction. Falsant 
allusion a I'Allemagne, II discernalt deja que « des races qui pretendent a la noblesse et a I'orlglnallte en toutes choses 
se sont trouvees blessees d'etre en religion les vassales d'une famllle meprlsee» (I bid., p. 635-637). 

14 A. Cherel souligne que le « je su Is metaphyslclen avec Locke, mals Chretien avec saint Paul » de Voltaire 
etalt une « Idee admlse par un bon n ombre d'apologlstes alors et de simples Chretiens » (Deceptions et con flan ces de 
Voltaire, p. 90). 



— 8 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



merveilleuxjuif. II pulverisaittout lejudaisme, sous toutesses formes. Auxyeuxdes J uifs, en 
effet, rien n'appartient a Cesar, tout a Jehovah; leur royaume est de ce monde; c'est 
seulement dans leur « livre» que ces prototypes du clericalisme totalitaire trouvent leur 
raison d'etre, de penser et d'agir. 

Lestermes« peuplejuif, nation juive» (15) ou, [22] commenousdirionsaujourd'hui, 
« ethniejuive», reviennent souvent sous la plume de Voltaire. L'ethnie, c'est I'ensembledes 
caracteres somatiques (ou raciaux proprement dits), linguistiques, culturels, mentaux, d'un 
groupement humain. Ces divers caracteres des J uifs, Voltaire les foul lie et les fouaille 
impitoyablement. Et si, pour en faire bonne justice, il se refere d'ordinaire a I'Ancien 
Testament, c'est moins parce que ce livre contient le credo metaphysique, d'ailleurs 
rudimentaire, des J uifs que parce qu'il constitue une vaste et authentique encyclopedie 
raciale, linguistique, culturelleet mentaledu peuplejuif (")■ 
[23] 

Si Voltaire n'avait eu d'autre objet que d'attaquer le christianisme par la bande, sa 
critique du judaisme n'aurait porte que sur les points communs aux deux religions. Or il a 
etendu son front de combat a toutes les manifestations du peuplejuif indistinctement, a ses 
deficiences physiques, a ses stigmates intellectuels, a ses tares morales, et aussi bien auxj uifs 
duXVIIIesieclequ'aceuxd'avant I'erechretienne. Rien, chezlesj uifs, netrouve grace devant 
lui. Ce n'est pas en fonction du christianisme, c'est en fonction d'eux-memes que Voltaire a 
entendu en decoudreavec les Hebreux ("). 
[24] 

L'antichristianisme apparatt comme un accessoire si efface et si intermittent de 
I'antijudaismevoltairien, quelechretien lepluschatouilleuxestfondeatolerer, aaccueillir et 
memeaapprouver hautement maintsrequisitoiresdeVoltairecontrelesJ uifs. 



15 N ation juive, peuple juif, ces termes se retrouvent dans la fameuse declaration Balfour du 2 novembre 
1917 : « Le gouvernement de Sa M ajeste envisage favorablement I'etablissement en Palestine d'un foyer national 
pour lepeup/ejuif ». 

" Le docteur Georges Montandon, professeur a I'Ecole d'Anthropologie de Paris, estime que « la 
communaute juive est une entiteethniqueabsolument complete, tant au point devuedela race que de la langue, de 
la religion, de la culture et de la mentalite », et que cette « sous-race metisse » represente quatre apports successifs : 
r Metissagedeson fond blanc par des elements jauneset noirs; 2° Metissagepar la race armenoi de, brune, trapue, 
a tete large, et par la race araboide, deliee, a tete allongee ; 3° Fixation, par intermariages (selon les lois de Gregor 
Mendel), des parties molles du masquejuif ; 4° Par suite des metissages consecutifs a la diaspora, le courant juif 
meridional (J uifs dits d'Espagne ou sephardim) a renforce ses elements araboides, et le courant juif septentrional 
(] uifs dits d'Allemagneou achkenazim) a renforce ses elements armenoi des {La Gerbe, 31octobrel940). 

Ces metissages contribuent a expliquer le physique heterodite des J uifs, leur disharmonie mentale, leur 
eternel vagabondage, leur faculte d'assimilation, leur caractere anarchique, ainsi que le mepris dont Ms ont ete 
entoures, comme d'ordi nai re les sangs meles. 

Le type racial juif se traduit de la fagon la plus criante par le masque : nez fortement convexe, avec ailes 
mobiles, levrescharnues(la proeminencedela levreinferieureet lescheweuxcrepussemblent dusa une ascendance 
negroide), yeux peu enfonces dans les orbites, avec « quel que chose d'humide et de marecageux », retrecissement de 
la fente des paupieres, legere bouffissure de I'ensemble des parties molles, oreille grande et decollee. A ces traits du 
masque sont joints souvent des caracteres se rapportant au corps (epaules legerement voutees, hanches graisseuses, 
pieds plats, avancement de la machoire, odeur ranee degagee par les glandes sudori pares, sans doute par suite de 
connexions negroides) et certaines attitudes (geste griffu, allure degingandee ou demarche en battoirs). Voir G. 
Montandon, Commenf reconna/tre/ey L//Y?etce que ditcetauteurdu sang des J uifs, oCj dominelesangB. On trouve 
dans ce livre la photographie commentee de divers J uifs (Leon Blum, G. Mandel, Maurice de Rothschild, Henry 
Bernstein, etc.). 

Sur ces questions raciologiques, voir aussi Rene Gontier, Vers un racisms frangais (1939). R. Gontier 
s'attache, non a rechercher si une race est superieure a une autre, mais a demontrer que le peuple frangais doit 
preserver sa composition racique(Bruns, Alpins, Blonds) etculturelle, alaquelleil doit son genie propre. 

" On pretend trop souvent que lesj uifs etaient meprises et hais uniquement parce qu'ils avaient crucifie 
J esuset qu'ils pratiquaient lepret a interet, interdit aux Chretiens. (G. Welter. Leprobleme juif est-il soluble? dans 
\eMercurede France, 1" fevrier 1934, p. 578.) C'est mini miser les raisons profondes del 'aversion qu'inspiraient les 
J uifs aussi bien avant qu'apres I'ere chretienneet chez les non-chretiens aussi bien que chez les Chretiens. Bien des 
siecles avant J esus-Christ, le Pharaon les chassait d'Egypte. Et, de toute evidence, ce n'est pas parce que les J uifs 
avaient commis un deicide ni parce qu'ils etaient hors la loi chretienne prohibant le pret a interets que I'incredule 
Voltai re a fouai lie les J uifs pendant ci nquante ans. 



— 9 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



En quoi des Chretiens sesentiraient-ils atteints par ses railleries a I'emporte- piece sur 
la circoncision, la lepre, les ulceres, les poux et la puanteur des J uifs, sur leur horreur du 
lievreetdu pore, sur leurstartinesde bouse devacheetde confiture humaine? 

Voltaire s'indigne ou se gausse de la grossierete d'Israel, qui adorait un serpent 
d'airain, brulait des boyaux a J ehovah, remplagait la medecine par la magie, abusait des 
diableries, des exorcismes et des contorsions, nesoupgonnait pas la vie future et I'immortalite 
de I'ame: un Chretien n'y saurait trouver a redire, puisque sa religion ne comporte ni ces 
superstitions ni ces lacunes. 

Voltaire etale les fanfaronnades des J uifs, qu'il s'agisse de leur longevite, de leur 
prolificite, de leurs prouesses charnelles, de leurs tartarinades guerrieres ou de leurs 
i magi nai res tresors : un Chretien ne saurait refuser desouri re a cetetalage. 

Voltairedenoncela bassesse del' ideal juif, temporel, materiel, charnel, I'aptitudedes 
J uifs aux sordides besognes, leur cruaute, leur duplicite, leur cupidite, leur sourdetyranniede 
I'argent, leur haine [25] des nations ou lis sont campes (^) : quel Chretien refuserait son 
adhesion a un tel requisitoire? 

Reprouver la cruaute et le mercantilismedej ehovah implacable et marchandeur qui 
regnait sur sa tribu par la terreur et les marches qu'il passait avec elle, n'est-ce pas exalter le 
Dieu debonteetdemisericorde? Railler lepeupleelu qui s'interdi[26]sait les mesalliances et 
massacrait les vaincus, n'est-ce pas souscrire a I'egalite de tous les hommes devant le Pere 
celeste? Discuter la candidature au gouvernement du monde d'une religion qui, sous le 
couvert d'un decalogue moral et metaphysique, entend regenter la total ite de la vie 
individuelle et sociale par un Code a la fois personnel, familial, civil, penal, commercial, 
national et international, n'est-ce pas procederdecette separation du spirituel etdu temporel 
instaureepar Celui qui reservaitaCesarcequi appartientaCesar ? 

Le christianisme trouve si manifestement son compte a ces censures qu'il arrive a 
Voltaire de marquer lui-meme les points. Voltaire oppose au devergondage des J uifs les 
vertus du Christ; a la morale de I'Evangile, I'immoralite des « Cartouches » bibliques; aux 
pogroms organises par les J uifs, I'enseignement de Celui dont le royaume n'est pas de ce 
monde. En fletrissant la cupidite, les perversions sexuelles, la cruaute et la mauvaise foi 
judaiques, ne loue-t-il pas, du meme coup, Celui qui prechait la pauvrete, la chastete, la 
charite, la justice? « J esus fut plus que J uif ; il fut homme; il embrassa tous les hommes 
dans sa charite... Des que vous eutes une loi, elle vous ordonna d'exterminer toutes les 
nations », dit aux J uifs Voltaire, qui conclut ironiquement : « Voila comme vous aimez votre 
prochain I Cen'etait pasainsi que J esus recommandait cet amour : Voyezia belle paraboledu 
Samaritain » {Homelie du pasteur Bourn). Et encore: « Si J esus precha une morale; s'il 
annonga un prochain royaume des cieux pour la recompense des justes; s'il eut des disciples 
attaches a sa personne et a ses vertus ; si ces vertus meme lui attirerent la persecution des 



" Imperium in imperio, dit Voltaire (Un empire dans un empire) {Les dernieres paroles d'Epictete a son 
fils). « LaTorali, la loi divine, qu'on a justementappelee une patrie portative, resteau peuplejuif comme le lien et le 
symboledeson unite» (J . Bonsirven, Sur les ruines du Temple, p. 14). « Ses di verses fraction scon servententre el les 
uneetroitecommunaute, solidarity universale d'une nation indivisible, et cela alors qu'il est disseminea travers le 
monde et depourvu d'une autorite centrale, juridiqueou dogmati que. . . I srael se presente non seulement comme une 
religion, maisaussi comme une nation » {Ibid. p. 14, 42). 

Le meme auteur resume ainsi les elements constitutifs du J udaisme (p. 42-48) : 1° La communaute 
ethnique (types sephardi et achl<enazi, remonteede la race) ; 2° Lefacteur social (gauchissement du caractere, du a 
I'isolement du ghetto, au pli commercial et financier, a I'habitudede vivre meprise) ; 3° lefacteur psychologiqueet 
historique (conscience d'une communaute spirituelle, fondee sur les vicissitudes de la communaute et le sentiment 
d'etre le peuple hors serie. A ce titre «combien restent juifs sans rien garder de la loi mosaique» I (A. Leroy- 
Beaulieu, Israel chez les nations, p. 416) ; 4° Le facteur religieux (le J uif est enserre et isole dans un reseau de 
croyances, fetes, prieres, pratiques pieuses et mortifi antes : lien de la langue hebraique). « Ces facteurs expliquent la 
geneseet la nature de la psychologiejuive, elleaussi tres reconnaissable: preponderance des facultes intellectuelles 
au detriment du caractere, temperament ardent, enthousiaste, religieux, extreme souplesse et faculte d'adaptation, 
cosmopolitisme, obsequiosite excessive et orgueil parfois puerilement vaniteux, sens tres exact des valeurs, 
endurancea la misereetau labeur » (J . Bonsirven, o.c, p. 42). 



— ]D — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



pretres; si la calomnie le fit [27] mourir d'une mort infame, sa doctrine, constamment 
annoncee par ses disciples, dut faire un tres grand effet dans le monde {Diet phil., 
Christianisme, section I ). C'est Voltaire qui a dit dej esus qu'il fut le « Socrate de la Galilee » 
(4e Homeliesur I' interpretation du Nouveau Testament). En un mot, c'est surtout dans la 
mesure ou le christianisme tourne le dos au judaisme que Voltaire rend hommage au 
christianisme. 

En depit de ses querelles de famille avec le christianisme, Voltaire revendique 
hautementsa qualitede Chretien quand il s'agitde faire front contreles J uifs.Ainsi, dans son 
etincelante lettredu 21juillet 1762 au J uif Isaac Pinto (« RestezJ uif, puisquevous I'etes..^), 
il signe fierement : « Voltaire, Chretien et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi tres 
chretien». Memesi un Chretien sent le fagot, il n'ya tout de meme pas de commune mesure 
entrelui etun Isaac... 

J amais Voltaire n'aurait trouve a I'adresse de J ehovah les accents que contient la 
« tragediechretienne» deZairea I'adresse deJ esus : 

Dieu mort sur cd±e croix, et qui re/is pour nous. . . 

Accents tels que M^n^de Stael et Chateaubriand ont pu parler du christianisme de 
Voltaire. 

Les catholiques les plus ombrageux ont, en un mot, beaucoup plus a gagner qu'a 
perdre a I'utilisation du formidable arsenal offert par Voltaire aux adversaires du judaisme 

[28] 

§ 3. - Israel estl'ennemi-nedu genrehumain 



Resumons. et en reprenant de preference les termes memes dont il use, I'opinion de 
Voltaire sur les rapports des Palestins avec les autres nations. 

Cette horde pouilleuse, charnelle, malsaine et sanguinaire se faisait horreur a elle- 
meme, ainsi qu'en temoignentsescontinuellesguerres civiles. A pi us forte rai son a-t-ellefait 
horreur (") a tous ceux qui I'ont connue, Egyptiens, Pheniciens, Chaldeens, Samaritains, 
Romai ns, hommes du moyen age et des temps modernes. 

Ce n'est pas seulement, on le volt, de I'etablissement du christianisme que datent le 
mepriset la hainedontlesj uifs sont marques. 

Cette repulsion universelle n'est lefait ni du hasard ni d'un mot d'ordre mysterieux 
lance aux peuples de tous les temps et de tous les I ieux. C'est a eux-memes et eux seuls que les 
J uifs doi vent s'en prendre d'etre devenus les ilotesdel'humanite. 

Quels titres avaient-ils et ont-ils a I'audience des nations ? Aucun. Est-ce la garantie 
de leur passe qui leur merite credit? Nullement: I'histoire a laquelle lis sont adosses n'est 
qu'un tissu de mons[29]truosites, et la loi morale leur demeuresi etrangerequ'ilssont leseul 
peupledel'uni vers qui osetirer vanitedesesforfaits. Leporc, declare expressement Voltaire, 
est plus utileet moins impur queces polissons. 

Ont-ils une patrie? S'incorporent-ils loyalement a leur pays d'adoption ? Pas 
davantage. S'ils ont une patrie, c'est comme on a un ratelier ou un campement. Ces nomades 
s'insinuent tortueusement chez les autres peuples en maquillant leurs patronymes, et lis y 



!' C'est ainsi qu'en utilisant lesarmesfourbiesparVoltaire, ilsgagnentderetournervictorieusement centre 
lesj uifs les procedesde polemique dont lesj uifsseservent contrelecliristianisme. Commel'ont soul igne les freres 
Tharaud, I'habitude des J uifs de faire pilpoul et d'ergoter sur le Talmud les predispose a «diriger contre les 
croyancesdespeuplesetrangersl'esprit de critique etd'argutiequ'i Is ont si souventaiguisesur dessujetsdont lafolie 
nous confond » {L'ombre de la croix, ch.4). Mais, dans le royaume de I'esprit, ces J uifs trouvent leur maitre en 
Voltaire. Avecquelleagiliteintellectuelleet quel bon sens souverai n VoltairemontrequelesJ uifs ont unetrop petite 
poutredansleur oal pour denoncer avec autoi rite la paillequi estdansl'oal du voisin I 

" Ycompriscet Abraham Hirschell, « echappede /'Anc/en Testament », contre qui Voltaireobtint, en 1751, 
a Berlin, unecondamnation emportant infamie, « s'il yavait infamiepour unj uif » (Voir p. 123). 



— U — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



exercent la sourde tyrannie de I'argent, les servant par avidite, les detestant par fanatisme, 
rampants dans le malheur, insolents dans la prosperite. Toujours a part du reste du monde, 
parasites inassimilables, vivant sur I'habitant, braconnant dans tous les domaines, troublant 
les eaux pour y mieux pecher, Ms sont loges chez les gdims comme lever dans le fruit. 

Dans leur infatuation de peuple soi-disant elu, lis attendent un messie, non pour 
I'humanite, mais pour eux seuls; un J uif ne connaTt d'autre prochain qu'un autre J uif. 
Candidats perpetuels a I'empire de la terre, lis minent les nations qui les hebergent et les 
enrichissent. S'ilssont hais, c'est parcequ'ils haissent. I Is n'ont que le sort qu'i Is se sont attire. 
Et encore ont-i Is etemoins punisqu'ils nelemeritaient, puisqu'ilssubsistent encore. 

Ennemi-ne du reste du monde, Israel n'a passe qu'en faisant le mal. Sanguinaires 
sans etre guerriers, usuriers sans etre commergants, brigands incapables de conserver leurs 
rapines, presque toujours esclaves et toujours seditieux, leurs moeurs furent aussi 
abominables que leurs contes sont absurdes. Les critiques ne peuvent que voir avec une 
secrete joie I'aneantissement de presque tout ce peuple, vil [30] amas de superstitieux, 
bornes, debauches, rogneurs d'especes, massacreurs impitoyables. Rejouissons-nous de la 
destruction des tribus juives, mais prenons garde que leurs debris ne deviennent un jour 
funestes au genre humai n I 

Dans le petit chef-d'oeuvre intitule// faut prendre un parti , Voltaire fait dire a unj uif 
deson temps : « Patience, nous aurons notretour, et Ton salt quel sera notretriomphea la fin 
du monde, quand il n'y aura plus personnesur la terre » (ch. 22). Si Voltaire ressuscitait, il 
constaterait que les Palestins, comme il les appelle, ont essaye, mais vainement, d'anticiper 
sur lafindu monde. 



— 12 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[31] 

II 

CARACTERES PHYSIQUES DESJ UIFS 



CHAPITRE PREMIER 



GENERALITES 

§ 4 - Coup d'cal sur la viesauvagedesj uifs. 



Les auteurs des lois juives pourraient tout au plus repondre : Nous savons que nous 
sommes excessivement ignorants; quenousavonsapprisaecrireforttard ; quenotrepeuple 
etait une horde sauvage et barbare qui, de notre aveu, erra pres d'un demi-siecle dans des 
deserts imprati cables ; qu'elle usurpa enfin un petit pays par les rapines les plus odieuses et 
par les cruautes les plus detestables dont jamais I'histoire ait fait mention. Nous n'avions 
aucun commerce avec les nations policees : comment voulez-vous que nous pussions, nous, 
les pi us terrestres des hommes, i nventer un systeme tout spi rituel ? 

. . . Nous ne nous servions du mot qui repond a ame que pour signifier la vie. Nous ne 
connumes notre dieu et ses ministres, ses anges, que comme des [32] etres corporels. La 
distinction de I'ame et du corps, I'idee d'une vie apres la mort ne peuvent etre que le fruit 
d'une longue meditation et d'une philosophie tres pi re. Demandez aux Hottentots et aux 
negres... s'ilsconnaissentla viea venir {Diet. Phil., Enfer). 

§5—lls sont originairement une horde arabe 

Les J uifs etaient-ils originairement une horde vagabonde d'Arabes du desert qui 
s'etend entrel'Egypteet la Syrie? Cette horde, s'etant multipliee, s'empara-t-elledequelques 
villages vers la Phenicie? Rien n'est plus vraisemblable. Leur tour d'esprit, leur gout pour les 
paraboles et pour le merveilleux incroyable, leur extreme passion pour le brigandage, tout 
concourt a les faire regarder comme une nation, tres nouvellement etablie, qui sortait d'une 



— B — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



petite horde arabe (21). II y a plus : Ms pretendent, dans leur histoire, que des tribus arabes et 
eux descendent du meme pere ; que des enfants de quelques pasteurs errants, qu'ils appellent 
Abraham, Loth, Esau, habiterent des contrees d'Arabie {Melanges, Dieu et les hommes, 
ch. 4). 



§ 6. —J uifs vagabonds 

Selon eux, Ms demeurerent sous des tentes (22), dans un desert, au nombre de 
630.000 combattants, ce qui faisait environ trois millions de personnes, en comptant les 
vieillards, les femmes et les enfants. Cela fortifie la conjecture qu'ils etaient des Arabes, [33] 
puisqu'ils n'habitaient que des tentes et qu'ils changeaient souvent de lieu. Mais comment 
trois millions d'hommes auraient-ils eu des tentes, s'ils s'etaient enfuis d'Egypte a travers la 
mer ? Chaquefamilleavait-elle portesa tentesur son dos ? I Is n'avaient pas demeuresous des 
tentes en Egypte. Une preuve qu'ils etaient du nombre de ces Arabes errants qui ont de 
I'aversion pour les demeures des villes, c'est que, lorsqu'ils eurent pris J ericho, lis le raserent 
et ne se fixerent nulle part... Ms disent n'avoir eu une ville capitale, n'avoir ete fixes a 
J erusalem que du temps de David ; et, selon eux, entre leur fuite d'Egypte et leur 
etablissement a J erusalem, il y a environ 450 annees... Ms ont vecu dans la Palestine en 
Arabes vagabonds (") pendant plusieurs siecles, attaquant tous leurs voisins I'un apres 
I'autre, pillant tout, ravageant tout, n'epargnant ni sexe ni age, tantot vainqueurs, tantot 
vaincus, ettres souvent esdaves (Melanges, Dieu d: les hommes, ch. 15). 



§7. —...et errants au point de s'egarer 

Lorsque Osee regnait sur les dix tribus d'Israel, Salmanasar prit cet Osee dans 
Samarie et le chargea de chaTnes. 1 1 chassa toutes les dix tribus du pays et fit venir en leur 
place des Babyloniens, des Cutheens, des Ematheens, etc... On n'entendit plus parler deces 
dix tribus; personne ne salt aujourd'hui ce qu'elles sont devenues (Melanges, Dieu et les 
hommes, ch. 17). 



" Telleestaussi I'opinion du professeur G. Montandon, Comment reconnaJtre lej uif ? p. 8. 

" \Jd\v Nombres, ch. 2. 

" Abraham pratiquait meme le vagabondage special. (Voir § 36, Comment ils ^enrichissent, p. 129). Le 
vagabondage desj uifs a travers le monde a donne naissance au personnage legendaire du J uif errant appele, selon 
les pays, Ahasverus, Carthaphilus, Isaac, Laquedem. II aurait refuse au Christ, gravissant le Calvaire et passant 
dewant sa boutique, d'y prendre un instant de repos. « Marche done I aurait-il brutalement repondu.— Marche toi- 
meme I » aurait dit une voix celeste. Vol r Beranger Chansons nouvelles. Lej uif errant: 

Vous qui manquez de ctiarite, 

Trembiez a mon supplice etrange. 

Ce n'est poi nt sa divinite 

Cest Ihumanite que Dieu venge. 



— 14 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[34] 

CHAPITRE II 
De la circoncision {^^) 

§ 8 —CequelesJ uifsontde plus noble: leprepuce 

II n'est pasdit un seul mot de la circoncision dans rAlcoran...C'etaitune superstition 
ancienne... de presenter aux dieux ce qu'on avait de plus cher [35] et de plus noble 
(Melanges, Fragment d'uneld^resur les dictionnaires satiriques) . 

§ 9 — Qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire: Abraham 
circoncis a 99 ans 

A I'age de 99 ans,... Abraham se fit circoncire, lui et son fils Ismael, et tous ses 
serviteurs. 1 1 avait apparemment pris cette idee chez les Egyptiens. 1 1 est difficile de demeler 
I'origined'uneparei lie operation. Cequi paraTtleplus probable, c'estqu'ellefut inventeepour 
prevenir lesabusdela puberte (25). [36] Maispourquoi couper son prepuce a cent ans?... La 
Genese (chap. 17, versets 10-14) dit que la circoncision fut un parte entre Dieu et Abraham, 
elle ajoute expressement qu'on fera mourir quiconque ne sera pas circoncis dans la maison. 
Cependant, on ne dit point qu'lsaac I'ait ete, et il n'est plus parle de la circoncision jusqu'au 
temps de M oise {Diet, phil., Abraham, section 3) . 

§ 10 —Des prepuces avec boutons a pression ? 

II est toujours question de prepuce dans le livre des J uifs. Le passage le pi 



us 



21 « La sanctifi cation doit atteindrele corps, afin delesoustrairea I 'impurete del 'ambiance profane et dele 
livrer au Seigneur. 1 1 peut paraitre etrange de voir, de nos jours et dans des pays de civilisation raffinee, tous les 
Abraham! des... conserver cette pratique, qu'on ne retrouve plus qu'en certaines peuplades sauvages, comme signe 
tribal ou rite d'i nidation virile, lesj uifs meme peu prati quants restent fideles a cet usage; les reformistes radicaux 
n'ontpu obtenir I'abrogation de cette coutume. Pourquoi cette fidelite qu'on pourraitdireanachronique? 

« Attachement a une tradition nationale, conserver la marque distinctive de la race, vague sentiment de 
crainte superstitieuse: qu'adviendrait-il si on I'omettait? Voila sans doute les motifs qui expliquent la fidelite de 
quelques-uns peu croyants. Et meme la on retrouve la trace des raisons profondes qui poussent encore tant dej uifs, 
peu ou prou religieux, a renouveler la ceremoniesanglante. Ilsy voient avant tout, suivant lelettredelaThorah et la 
doctrine traditionnelle, lesignederalliancecontracteeentreDieu et son peuple...Primitivement, elleetait accomplie 
par les parents a leur domicile. Actuellement, cette operation del icate est prati quee par un specialiste, un desofficiers 
dela communaute, \emohel (circonciseur). On dispose un siege... sur lequel on assied... lebebe: c'est le siege d'Elie, 
I 'ange de I 'al I i ance, qui est cense presi der a cette entree dans I 'al I i ance » (J . Bonsi rven, Sur les ruines du Temple, p. 
259). Montaigne, qui assista, en Italie, a une circoncision, en a donne une description detaillee. 

Outre le sacrement de la circoncision, les principaux autres signes de la consecration sont : I'habit kachere 
(conformea la loi), longue levite, — lescapulaireavec houppes, — le ta/et(chale), place sur la tete lorsdes actesde 
piete, — les phylacteres (preservatifs), boTtes de cuir, contenant des textes bibliques, lies I'un sur le bras gauche, 
i'autre sur le front, — I'etui contenant des mots magiques, fixe au linteau droit des portes, — les pyus, longues 
papillottes pendant le long des oreilles. En outre, un bon J uif se croit oblige de rester toujours la tete couverte. Ceci 
compensecela. 

" Leur vieille coutume de la circoncision a une double origine: une malformation hereditairedu gland, 
qui, sans cette operation, rendrait frequents chez eux les cas de phymosis et de paraphymosis, et, par ailleurs, la 
sexualite excessive et precocede cette race: ce n'est pas par hasard que Freud est J uif; 11 a observe sur lui -meme et 
ses proches ce qui n'est chez nous qu'exceptionnel ou attenue » (M auger de la Braniere, dans Lectures 1940, 25 aout 
1940). 



— B — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



embarrassant, touchant le prepuce, est celui du premier chapitre des Macchabees. L'auteur 
parle de plusieurs J uifs qui demanderent la permission au roi Antiociius de vivre a la 
grecque... I Is etaient honteux, dans les bains publics et dans les exercices ou il fallait paraTtre 
nu, de montrer aux Grecs les marques de leur ciconcision. Le texte dit qu'ils se firent des 
prepuces etqu'i Is violerentle saint Testament. Comment sefait-on un prepuce? II nerevient 
point sur les ongles. Ce n'est, a la verite, qu'un tres petit bord du capuchon du gland qu'on a 
coupe; mai see bout de chair nerenaTt pas plus que le bout du nez. 

Les rabbins ont pretendu qu'il y a une manieredefaire retablir le prepuce; mais lis 
ont raisonneen rabbins. En vain lemedecin Bartholin a voulu soutenircette opinion ridicule. 
1 1 y a seulement une maniere assez aisee de deguiser un peu I'amputation du prepuce : c'est 
delelier un peu par leboutavec unfil, quand la verge n'est pas dans son intumescence; mais 
un tel palliatif ne pourrait se prolonger longtemps. Au reste, on coupe si peu de chair aux 
Hebreux et aux M usulmans qu'il faut de bons yeux [37] pour s'apercevoir de ce qui manque 
(Diet phi I. Prepuce) (26). 

§ 11. — IHistoi res de prepuces 

J e sals que I'i nstrument ou prepuce ou deprepuce a cause des querel les bien funestes. 
J 'ai assez lu vos livres pour nepas ignorer que Sichem... viola Dina...qui n'avait que cinq ans 
tout au plus, mais qui etait fort avancee pour son age... Les enfants de J acob, freres de la 
violee, la lui donnerent en mariage, a condition qu'il se ferait circoncire, lui et tout son 
peuple. Quand I'operation fut faite et que tous les Sichemites etaient au lit dans les douleurs 
de cette besogne, les saint patriarches Simeon et Levi les egorgerent tous... mais, apres tout, 
je ne crois pas qu'aujourd'hui le prepuce doive produire de si abominables horreurs; je ne 
pense pas surtout que les hommes doivent se hair. . . pour un petit bout de chair de plus ou de 
moins...Quelques deprepuces ont rogne les especes... (Diet pliil., J uifs. section 4. Premiere 
lettrea troisj uifs. Voir aussi \'A, B, C, 5^Entrd:ien). 
[38] 

§ — La collinedes prepuces 

Or, le Seigneur dit a J osue (chap. 5, vers. 2) : « Fais-toi des couteaux de pierre et 
circoncis encore les enfants d'Israel ». J osue fit comme le Seigneur lui commanda et ciconcit 
tous le enfants d'Israel sur la collinedes prepuces. .. Et ilsdemeurerentau meme lieu jusqu'a 
ce qu'i Is fussent gueris. 

Note de Voltaire: Puisque Dieu fit circoncire tout son peuple apres avoir passe le 
J ourdain, il y eut done 60L000 combattants circoncis ces jours-la; et si chacun eut deux 
enfants, cela fit 1803.000 prepuces coupes, qui furent mis en tas dans la col line appelee des 
prepuces. Mais comment tous les geants de Canaan et tous les peuples de Biblos, de Beryte, 
de Sidon et de Tyr ne profiterent-ils pas de ce moment favorable pour egorger tous ces 
agresseurs affaiblis par cette plaie, comme les patriarches Simeon et Levi avaient seuls 
egorges tous les Sichemites, apres les avoir engages a se circoncire?... Que dirait-on 
aujourd'hui d'un general d'armee qui ferait prendre medecine a tous ses soldats devant 
I'ennemi ? (Melanges, La Bibleenfin scpliqueej osue). 



26 Martial (liv.7, epigr. 35et 55; liv. 14, eprigr. 215) signals que, dans les bains publics, les J uifs bouclaient 
leur verge avec une fibule, pour echapper a I'lmpot special qui frappait les J uifs. Les agnts du fisc qui decouvraient 
leur supercherie les faisaient payer doublement, comme J uifs et comme fraudeurs (P. Richard, Les Epigrammes de 
Martial, t.l, p. 489, et p. 490, n° 1329). Voir infra, p. 176, n° 1 LesRomainsappelaient les J uifscc/rtL/s(raccourci) et 
J udceus apella (J uifs sans peau). le medecin Celse a note que les J uifs s'efforgaient de se refaire un prepuce au 
moyen de pinces servant a tirer et a etendre la peau. C'est pas allusion a ces pratiques que saint Paul a ecrit : «U n 
circoncisa-t-il eteappelea lafoi (chretienne) ? Qu'il ne tire pas sur son prepuce » {Epitrel auxCorinthiens,\/\\ , 18). 



— 36 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



§ 13 —David apportedeux cents prepuces en present denoces 

MICHOL. — Impitoyable epoux, pretends-tu attenter a la vie de mon pere, de ton 
bienfaiteur, de celui qui, t'ayant d'abord pris pour son joueur de iiarpe, tefit bientot apres son 
ecuyer, qui enfi n t'a mis dans mes bras ? 

DAVID. — II est vrai, ma chere Michol, que je lui dois le bonheur de posseder vos 
charmes; il m'en [39] a coute assez cher. il me fallut apporter a votre pere deux cents 
prepuces de Philistins pour present de noces [Rois, I, ch. IS, vers. 25) ; deux cents prepuces 
ne se trouvent pas si aisement. J e fus obi ige de tuer deux cents hommes pour veni r a vout de 
cette entreprise; et je n'avais pas la machoire d'ane de Samson. Mais eut-il fallu combattre 
toutes les forces de Babylone et de I'Egypte, je I'aurais fait pour vous meriter ; je vous adorais 
etje vous adore.. .J e lejure par la verged'Aaron, par la racinedej esse, je vous serai toujours 
fidele (Saul, drame, acte 2, scene 1). 



CHAPITRE III 



De la lepre et des poux chez les J uifs 



§ 14. —Lepeupleelu etaitlepreux 

Plus d'un ancien auteur dit que c'etait une troupe de lepreux qui fut chassee de 
I'Egypte par le roi Amasis. Ce n'est la qu'une presomption. Elle acquiert un degre de 
probabi lite par I'aveuquelesJ uifs font eux-memes, qu'ilss'enfuirentd'Egypteetqu'ilsetaient 
fortsujetsa la lepre... 

Diodore de Sidle raconte, d'apres les auteurs egyptiens qu'il a consultes, que... 
Actisanes, vainqueur, fit couper le nez et les oreilles a une horde devoleurs qui avaient infeste 
I'Egypte... 1 1 confina cette troupe de brigands dans le desert de SinaV, ou lis firent des filets 
avec lesquels lis prirent des cailles [40] dont lis se nourrirent. Ms habiterent le pays qu'on 
appela depuis d'un nom qui signifie, en langue egyptienne, nez coupe, et que les Grecs 
exprimerent par celui de Rhinocolure. Ce passage, joint a I'ancienne tradition que les 
H^reux etaient une troupe de lepreux chasses d'Egypte, semble jeter quelque jour sur leur 
origine. Ilsavouentqu'ilsontetea lafois lepreux et vol eurs; lis disentqu'apres avoir vole les 
Egyptiens, lis s'enfuirent dans ce meme desert ou fut depuis Rhinocolure. I Is specifient que la 
soGurdeleur Moiseeut la lepre; i Is s'accordent avec les Egyptiens sur I'artide des cailles. 

II est done vrai sembi able, humainement parlant, et abstraction faite de tout 
merveilleux, que les J uifs etaient des Arabes vagabonds sujets a la lepre, qui venaient piller 
quelquefois les confins d'Egypte, etqui seretirerentdans le desert d'Horebetde SinaV, quand 
on leur eut coupe le nez et les oreilles [Melanges, Dieu dilesiiommes, ch. 14). 

§ 15. - Encore I a lepre et aussi la vermine et les ul ceres 

II s'agit id de deux grandes divinites... Le reverend pere dom Calvet... pretend que 
c'est de la verole que le bonhommej ob etait attaque... La lepre etait une gale d'une espece 
horrible. Les J uifs en furent attaques plus qu'aucun peuple des pays chauds, parce qu'ils 



— 17 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



n'avaient ni linge ni bains domestiques. Ce peuple etait si malpropre que ses legislateurs 
furent obliges de I ui faireuneloi deselaver les mains. Tout ce que nous gagnames a la fin de 
nos croisades, ce fut cette gale ; et de tout ce que nous avons pris, elle fut la seule chose qui 
nous resta...La lepre, ainsi quelefanatismeet I'usure, [41] avaitetelecaracteredistinctif des 
J uifs (27). Ces malheureux n'ayant point de medecin, les pretres se mirent en possession de 
gouverner la lepre et d'en faire un point de religion. C'est ce qui a fait dire... que les J uifs 
etaientdeveritablessauvagesdiriges par leurs jongleurs (Diet, phil., Lepred:v&ole). 

Les lois de Mdise (Deut, ch. 38, vers. 35), parmi les menaces et tous les maux 
ordinal res dont 11 effraie les J uifs transgresseurs, apres leur avoir dit... qu'ils auront des 
ulceres aux jambes, ajoutent. . . (L d±re deM. Clocpicre a M. Eratou sur la question.. . [42] si 
lesj uifs ont mange del a chair humaine et comment ils I'appr&iaient) . 



§ 16. —L esj ui fs I ' emporten t sur I ' article des poux 



La seule superiorite qu'ait M dise sur les sorciers du roi, c'est qu'il fit nattre des poux, 
ce que les sorciers ne purent faire; sur quoi un grand prince a dit que les J uifs, en fait de 
poux, en savaient plus que tous les magiciens du monde (Examen important de milord 
Bolingbroke, ch. 2). 

(Les sorciers attitres du Pharaon) changerent leur baton en serpents, comme M dise ; 
ils couvrirent, comme lui, la terre de grenouilles, etc... Ce ne fut que sur I'artide des poux 
qu'ils furent vaincus; sur quoi on a tres bien dit que lesj uifs en savaient plus quelesautres 
peuples en cette partie (Profession de foi des theistes. Des sacrifices desang humain (^ » ) . 



" Mauger de la Braniere signale chez lesj uifs la frequence de la tache pigmental re congenitale dans le 
dermedu sacrum (56% chez les enfantsj uifs tunisiens, par suite d'apportnegroide) ; moinsdecholesterine que chez 
lesAryens; la frequence du diabeteherlditaire, lej uif cicatrisegeneralement tres mal sesplaies; I'etat anormal des 
secretions internes; un etat psycho-pathologique qui multiplie le nombre des pervers masochistes, detraques de 
toutesorte. Cet auteur conclut : « L'histoireet la sociologie nous ont montrelefilsd'Israel a I'oeuvre comme element 
de desagregation et de ruine. L'anthropologie nous montre quelle contagion hereditaire 11 apporterait dans les 
alliances que nous pourrions contracter avec lui . LesAryens ont le bonheur d'avoir herite un sang qui a place leur 
race a la tete de I humanite sous tDus les rapports: force, beaute, genie createur, equilibre intellectuel. Qu'ils se 
gardent d'admettre la corruption du sang d'Israel dans les veines de leurs enfants {Lectures 1940, 25 aout 1940) I 
Sur la lepre chez lesj uifs, voir Levitique, ch. 13 et 14. « Race qui compteleplusd'infirmes, debossus, d'aveugles, de 
sourds-muets, d'idiots de naissance» {Ibid., 10 novembre 40, Art. de M. Pernette). Dans Les J uifs et le monde 
moderne, A. Ruppin a souligne combien la religion juive, qui recommande la mariage a tort et a travers, est 
responsable de la deficience de ses adeptes : «Aucune attention n'etait donnee a I'etat mental et physique d'un 
couple... on fad litait le marl age d'epileptiques, defaiblesd'esprit, d'aveugles etde sourds-muets ». 

'■ Exode, ch. 7 et 8. En Pologne, les Chretiens appellent « promenades pour les poux» les papillotes 
rituellesqui encadrent lesjouesdesj uifs (J .-J .Tharaud, L'ombre de la croix, p. 123.) « Le saint jour du Sabbat..., sa 
merenetoucherait pas une aiguille... et meme n'ecraserait pas un pou, car tuer un pou lesamedi, c'est aussi grave... 
quedetuer un chameau » {Ibid., p. 126). 



— IB — 



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[43] 



CHAPITRE IV 
LesJ uifs puent et grasseyent 

§17. - llspuaient... 



« II yaura un lieu horsdu camp pourfairevos necessites...Vousferezun trou rond... 
et, quand vous aurez fait, vous couvrirez de terre vos excrements » (Deuter., chap. 23, vers. 

12). 

Note de Voltaire: Tout ce que nous pouvons dire, c'est que le peuple juif etait si 
grossier et que, de nos jours meme, la populace de cette nation est si malpropre et si puante 
queses legislateursfurent obliges dedescendre dans les plus petitset les plus vi Is details : la 
police ne neglige pas les latrines dans les grandes villes (Melanges, la Bibleenfin scpliquee, 
Deuteronome) . 

Si vous etes engoues de la maniere dont vos ancetres poussaient leur selle, lisez les 52 
manieres de se torcher le cul, decrites par notre grand rabbin Frangois Rabelais (1,12) ; et 
vous conviendrez de la prodigieuse superiorite que nous avons sur vous (Un Chretien contre 
six J uifs, Reponses, 8). 



§ 18. —...et puent toujours 



Nous avons la relation de la dispute du rabbin Zechiel etdudominicainfrerePaul, dit 
Cyriaque. C'est une conference tenueentreces deux savants hommes, en 1263, en presence de 
don Jacques, roi [44] d'Aragon, et de la reine sa femme... La reine finit la dispute en 
demandant auxj uifs pourquoi lis puaient (Lettrea S.A. Mgr. le prince de.., sur les j uifs, 
lettre 9 (29) 



29 Shopenhauer pretendit que lavhe, ayant prevu, dans sa sagesse, que les J uifs seraient disperses, leur 
avait donne a tous une odeur specifique qui leur permTt de se reconnaTtre et de se retrouver partout, le fcetorjuda'i'cus 
(voir J .-J .Tharaud, Quand I srael n'est plus roi , p. 61). 1 1 ya, il est vrai, lebain rituel, mais« oh I cebain oCj, depuisle 
matin, des cental nesde pelerinsseplongeaient et lavaient leurs mouchoirs remplisdetabac a priser !...Cetteeau... 
fetide, couverted'une nappe graisseusel... Plus salequ'il n'y etait entre, 11 sortitdu bain » (J .-J .Tharaud, L'ombrede 
la croix, p. 51). « Les mains aux ongles noirs... dechiquetaient les carpes, se plongeaient dans la sauce... Salle 
empesteed'une odeur d'humanite malpropre... Les nouilies gluantes... pendaient a tous lesdoigts, glissaient le long 
desbarbes, sur la lustrine ou la sole des caftans » {Ibid., p. 57-58). 

Apres I'argent, c'est la malproprete qui est le theme ordinaire des histoires juives. Levy et Salomon, se 
promenant a travers la campagne, sont obliges de traverser un ruisseau. I Is se dechaussent et s'engagent dans I'eau. 
« Commetu as les pi eds sales. Levy I » dit Salomon, qui marche I e second. Alors, se retournant. Levy: «Tu n'asrien 
a dire, Salomon, les tiens sont encore plus sales. — Oui, maisj'ai vingt ans de plus quetoi I » (R. Geiger, Histoires 
juives, p. 71). Voir dans la Revue Scientifique du 28 mai 1887, p. 695, et dans M . Delines, La chasseauxj uifs, p. 85, 
la description dela repugnanteceremoniedelaM/V/cvaou purification de la femme. 



— 19 — 



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§19. —Du grasse/ement chezlesj uifs 



II s'agit de 42.000 de vos freres, les J uifs de la tribu d'Ephraim, qui furent tous 
egorges par leurs freres des autres tribus. . . on leur criait : Prononcez shibold:, epi de ble. Ces 
malheureux qui grasseyaient et qui ne pouvaient pas dire shibold:, disaient sibolet, et [45] on 
les egorgea comme des moutons. . . L'abomi nation n'est-elle pas que des freres aient massacre 
tant de freres pour quelque cause que ce puisse etre? {Melanges. Un Chretien contre six 
7u/fs, chap. 4(30). 



CHAPITRE V 
Leurs extravagances ali mental res 

§ 20. —Del'anguille, du li&zre, del a souris et du boudin (^ 



Dans cette loi intitulee Vai'cra et Haddebarim, L&/itique et Deut&onome. . ., il est 
defendude manger del'anguille, parcequ'ellen'a poinbtd'ecailles; ni delievre, parceque, dit 
\eVai'cra, lelievrerumineet n'a pointde pied fend u. Cependant, il estvrai que[46] lelievrea 
le pied fendu et ne rumine point : apparemment que lesj uifs avaient d'autres lievres que les 
notres. Le griffon est immonde, les oiseaux a quatre pieds sont immondes: ce sont des 
animauxun peu rares. Quiconquetouche une souris ou une taupe est impur (Diet phi I. ,j uifs, 
section 2). 

II y a premierement les Breuxch (Hebreux), qui nevous donneront jamais du boudin 
ni du lard ; lis sont attaches a I'ancienne cuisine. Ms aimeraient mieux mourir quede piquer 
un poulet (Diet, phil., CathechismeduJ aponais). 

La raison humaine peut tres bien ne pas comprendre que Dieu soit descendu sur la 
terre pour ordonner les pour et le contre, pour commander. . . aux J uifs de ne jamais manger 
de cochon apres s'etre coupe le prepuce, et pour nous laisser a nous des prepuces et du pore 
frais (UA, B, C, 5' Entretien) (^2) 



3° J uges, ch. 12, vers. 45. Au XVI I h siecle (Voir Encyclopedia Diderot, Grasseyer), on entendait par 
grasseyement une maniere vicieuse de prononcer non seulement les [r] mais d'autres consonnes, par exemple s au 
lieu de ch {seva au lieu de ctievai), ce qui est a proprement parler de la blesite. Beaucoup dej uifs blesent, en effet. 
« La plupart de nos J uifs instruits eux-memes ont un accent particulier qui les fait reconnaitre sans les regarder » 
(Richard Andree, Observations ... sur ie peuple juif). Moise avait « la parole malaisee, la bouche et la langue 
pesantes», mal incurable sans doute, puisquej ehovah, bien qu'il seflattat de «faire la bouche de rhomme», lui 
adjoignit Aaron comme porte-parole (Exode, IV, 10 a 15). Les deputes avocats Andre H esse et Henry Rorres avaient 
une langue manifestement trop grosse, qui viciait leur elocution. La tribu jetait le manteau de Noe sur ce defaut 
congenital etvantait en eux des Demosthenes. Des Demosthenes d'avant les call loux. 

" Levitiq., ch. U, ^Deuteron., ch. 14. 

" « La loi juive interdit les aliments suivants : la chair de tous les quadrupedes et de toutes les volailles 
carnassiers et celle de quelques quadrupedes herbivore, qui n'ont pas les sabots fendus et ne ruminent pas ; la chair 
des quadrupedes et des volai lies morts d'une mort naturel le ou morts par suite d'une blessure ou tues contrai rement 
aux prescriptions religieuses ; la chair des quadrupedes et des volailles auxquels on decouvre, apres les avoir tues, 
unemaladiequi aurait pu etremortelle; la chair desanimauxvivant dans I'eau et n'ayant pas a lafoisdesecailleset 
des nageoi res ; lesanget lesuif. 



— 20 — 



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[47] 

§ 21. —Ezechid au regimedela confiture humaine 

Plusieurs critiques se sont revoltes centre I 'ord re que le Seigneur donna a Ezeciiiel de 
manger pendant 390 jours du pain d'orge, de froment et de millet couvert d'excrements 
humains. Le prophete s'ecria : « Pouah I pouah I pouah I mon ame n'a point ete jusqu'ici 
polluee », et le Seigneur lui repondit : « Eh bien I je vous donne de la fiente de boeuf au lieu 
d'excrements d'homme, et vous petri rez votre pal n avec cette fiente. » 

Commeil n'est point d'usagede manger detelles confitures avec son pain, la plupart 
des hommes trouvent ces commandements indignes de la majeste divine... A I'egard des 
raisons que Dieu pouvait avoir d'ordonner un tel dejeuner au prophete, ce n'est pas a nous de 
lesdemander. II suffitdefai re voir que ces commandements, qui nous paraissentetranges, ne 
leparurent pasauxj uifs...Quiconqueaimeles propheties d'Ezechiel meritede dejeuner avec 
lui (Diet pliil., Ezechid). 

E ncore un mot de ce cacophage 

Quand les prophetes et la pythonissefurent un peu en pointede vin, on se paria avec 
plus de con[48]fiance qu'aux premiers services. « J 'avoue, dit Daniel, que je nefaisais pas si 
bonne chere quand j'etais dans la fosse aux lions. — Quoi ? monsieur, on vous a mis dans la 
fosse aux lions? dit Mambres; et comment n'avez-vous pas ete mange? — Monsieur, dit 
Daniel, vous savez que les lions ne mangent jamais les prophetes. — Pour moi, dit J eremie, 
j'ai passe toute ma vie a mourir de faim ; je n'ai jamais fait un bon repas qu'aujourd'hui. » 
Ezechiel dit: « II mefut ordonne unefois dedormir 390 jours de suite sur I e cote gauche et 
de manger pendant tout ce temps-la du pain d'orge... couvert de... (Ezechid, ch. 4) je n'ose 
pasdire. Tout ce que je pus obtenir, cefutdenelecouvrirquedebousedevache. J 'avoue que 
la cuisine du seigneur Membres est plus delicate. Cependant le metier de prophete a du bon ; 
et la preuve est que mi I le gens s'en melent. » (L e Taureau blanc, ch. 6) . 
[49] 



I I I 



LEURS STIGMATES INTELLECTUELS 



« Les communautes entretiennent un sacrificateur {chohet) qui immole les animaux, grands et petits, a 
I'abattoir et dans les families, suivant des rites minutieux. La viande cacher est celleproprea la consommation... 

«Tout melange deviandeet delait est interdit. Les menageres ont deux series de batteries de cuisines et 
d'ustensiles, I'une servant aux laitages, I'autreauxviandes... 

« Lafidelitea ces lois contribuea inculquer et maintenir la pensee qu'l srael doit segarder saint et separe 
des autres nations... Le contact des lepreux, des cadavres, des betes immondes rend impur. Sept jours apres ses 
regies, la femme doit se rogner les ongles et se laver avec de I'eau qui n'ait point ete apportee par un homme. Le 
lavage rituel des mains doit sefaireen y versant I'eau avec un recipient dela contenanced'un oeuf et demidepoule. 
Si on se lave au robi net, i I faut I 'ouvri r et le refermer pour chaque mai n » (J . Bonsi rven, Sur les ruines du Temple, p. 
365 et suiv.). D'apres leurs hagiographes, septj uifs, les sept freres Macchabees, aimerent mieux etre supplicies que 
manger du pore. 



— 21 — 



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CHAPITRE VI 
Deficients intellectuels 



§ 22. — Introduction a I'histoire du peuple le plus imbecile de la 
terre 

Les orateurs atheniens employaient I'eloquence aupres d'un peuple ingenieux ; et les 
orateurs juifs employaient la superstition et le style des oracles, I'enthousiasme, I'ivresse de 
I'inspi ration aupres du peuple le plus grossier, le plus enthousiasteet le plus imbecile qui fCit 
sur la terre {LaBibleenfin expliquee, Rois, 4, note) (33) 

[50] 

§23. —Esprits homes. Ignares 

II est constant que les Juifs avaient tres peu ecrit, tres peu lu; qu'ils etaient 
profondement ignorants en astronomie, en geometrie, en geographie, en physique; qu'ils ne 
savaient rien de I'histoire des autres peuples, et qu'ils ne commencerent enfin a s'instruire 
que dans Alexandrie. Leur langue etait un melange barbare d'ancien phenicien et de chaldeen 
corrompu. Elle etait si pauvre qu'il leur manquait plusieurs modes dans la conjugaison de 
leurs verbes. (Diet phi I., Adam, section I). 

Ignorantissimes 

LesJ uifs n'avaient meme pas de livres du temps d'Osias...Ce peuple, depuis qu'il fut 
captif a Babylone, ne connutd'autre alphabet que le chaldeen ; il nefut renommepour aucun 
art, pour aucune manifestation que quelque espece qu'elle put etre ; et, dans le temps meme 
de Salomon, lis etaient obliges de payer cherement des ouvriers etrangers. Dire que les 
Egyptiens, les Perses, les Grecs furent instruits par les J uifs, c'est dire que les Romains 
apprirent les arts des Bas-Bretons. LesJ uifs ne furent jamais ni physiciens, ni geometres, ni 
astronomes. Loin d'avoir des ecoles publiques pour I'instruction de la jeunesse, leur langue 
manquait memedeterme pour exprimer cette institution (Diet phil.J uifs, section I) (3*) 
[51] 

LesJ uifs admi rent la lepredes mural I les, nesachant pas seulementce que c'est que la 
moisissure (^''). C'est cette meme ignorance qui ordonnait dans le Levitique (ch. 15, vers. 19, 
24, 25) qu'on lapidat le marl et la femme qui auraient vaque a Toeuvre de la generation 
pendant le temps des regies. LesJ uifs s'etaient imagine qu'on nepouvaitfairequedesenfants 
malsains et lepreux dans ces circonstances. Plusieurs lois tenaient de cette grossierete 



33 Le peuple juif« manqua toujoursdela grace qui rend si cliarmante la jeunesse des liommeset des races. 
S'etant trouve, encore barbare, tout a coup plonge au sein de la civilisation antique, vieillie, raffinee, corruptive, il 
devint vicieux, tout en restant ignorant. 1 1 perdit les qualites du desert, sans acquerir le developpement intellectuel 
qui est I 'heritage des si eel es» (Docteur G. LeBon, Les premieres civilisations, p. 658). 

" « LesJ uifs n'ont possede ni arts ni sciences ni Industrie ni rien dece qui constitue une civilisation. Ms 
n'ontjamaisapportela plus faible contribution a I'edifi cation desconnaissanceshumaines. J amaisilsnedepasserent 
cet etat de demi-barbarie des peuples qui n'ont pas d'histoire... Leurs villes, leurs temples, leurs palais, les J uifs 
etaient incapables de les elever eux-memes ; et au temps de leur plus grande puissance, sous le regne de Salomon, 
c'est del'etranger qu'ilsfurent obliges defairevenir les architectes, les ouvriers, les artistes dont nul emulen'existait 
alors au sein d'l srael » (Docteur G. Le Bon, Role des J uifs dans la civilisation, dans la Revue scientifique, 1888, 2= 
sem., p. 386). 

" Voltairerevient \a-dessus dans Un Chretien contre six J uifs, Reponse, ch, 7: De la proprete. 



— 22 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



barbare (Melanges, Hist, del'etablissement du christianisme, ch. 5). 

Ilsont peniblement appris a lire et a ecrire 

Cette vie vagabonde, cette suite continuelle de meurtres, cette alternative sanglante 
de victoires et de defaites, ces temps si longs de servitude leur permirent-ils d'apprendre a 
ecrire et d'avoir une religion fixe? N'est-il pas de la plus grande vraisemblance qu'ils ne 
commencerent a former des lois et des histoires par ecrit que sous leurs rois, et qu'auparavant 
lis n'avient qu'une tradition vague et incertaine?...Y a-t-il un seul peuple sur la terre qui ait 
eu des archives avant d'etre bien etabli ? {Melanges, Dieu et les hommes, ch. 15). 
[52] 

Pauvrdiedela languehebrai'que 

Cette langue... est un melange de phenicien, d'egyptien, de syrien et d'arabe... 
L'hebreu n'eut jamais que deux modes aux verbes, le present et le futur ; il faut deviner les 
autres modes par le sens. Les voyelles differentes etaient souvent exprimees par les memes 
caracteres, ou plutot lis n'exprimaient pas les voyelles ; et les inventeurs des points n'ont fait 
qu'augmenter la difficulty. Chaque adverbe a vingt significations differentes. Le meme mot 
est pris en des sens contraires. 

Ajoutez a cet embarras la secheresse et la pauvrete du langage : les J uifs, prives des 
arts, ne pouvaient exprimer ce qu'ils ignoraient. En un mot, l'hebreu est au grec ce que le 
langage d'un paysan est a celui d'un academicien (Traitesur la tolerance, ch. B, note C de 
Voltaire (36). 

Ilsnesontmiraculeuxquepar leur abrutissement 

1 1 n'est pas probable que, si Mdise avait eu trois millions de suivants a ses ordres et 
Dieu a sa tete, il se fut enfui en lache. II n'est pas probable que, s'il a ecrit, il ait ecrit 
autrement que sur des pierres. 
[53] 

1 1 est dit que] osuefit ecrire tout le Deut&onome (J osue, ch. 8, vers. 32) sur un autel 
de pierres brutes, enduites de mortier ; il n'est pas probable que le depot de ces pierres se soit 
conserve quand les J uifsfurentesdaves, apresj osue. II ne Test pas que Mdisel'ait ecrit; il ne 
Test pas memequ'il aitexiste... 

Vous nous apprendrez par quels ressorts secrets de la Providence les J uifs, toujours 
gouvernes par Dieu meme et commandant si souvent en mattres a la nature entiere, ont ete 
pourtant les plus malheureux detous les peuples, ainsi que le plus petit, le plus ignorant, le 
plus cruel, le plus absurde; comment il fut a la fois miraculeux (") par la protection et par la 



36 Dans un article \ni\tu\e Apologia pour Israel par unjuif, un fanatique visionnaire, Kadmi-Cohen, a dit 
dela langue liebraique: « 1 1 ya quelque chose dedivin, et assurement desurhumain, dans la sagessequi a preside a 
la repartition des mots» (Mercure de France, 1" mai 1936, p. 484). Renan compare cette langue a « un orchestre 
tout-a-fait grossier » {L'Ecclesisate, p. 79). Voltaire ecrivait a Marmontel, le 23 avril 1766 : « Une grande preuve 
qu'ils n'ont jamais habitel'Egypte, c'est qu'ils n'ont jamais eu un seul mot egyptien dans leur langue ou plutot dans 
leur miserablejargon ». 

" Le Miracle juifd' A. Poizat, dedie au demi-juif Henri Bergson, offre un specimen de cet amalgame de 
deficiencecritiqueet d'infatuation fanatique qui rewoltel'honneteteintellectuellede Voltaire. Cepossededel'Ancien 
Testament est certain queMoiseet ses secretaires ont compose cette oaivrede science qu'est la Genese(p. 7), quele 
Deluge a eu lieu au seuil du 4« millenaire (p. 8), que le judaisme donne I'explication la plus rationnelle du monde 
(p. 9), quelesj uifs ont connu Dieu personnellement (p. 11), etc. Vol la pour ladeficienceintellectuelle. 

Et void pour I'infatuation fanatique. L'Athenes de Pericles lui fait horreur (p. 14). « Dieu s'est choisi un 
peuple pour en fai re un instrumentdesalut pour tousles autres peuples. 1 1 a conclu, par I 'intermedial re deMoise, un 
accord avec la nation d'Israel » (p. 13). LeJ udaisme « est en train d'achewer la conquete du Monde, laquelle ne 
saurait plusbeaucoup tarder ». S'il cessait son action, « leMondes'effondrerait immediatement, dans uneanarchie. 



— 23 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



punition divine, par sa splendeur [54] secrete et par son abrutissement connu. On nous 
objecte sa grossierete : mais la grandeur de son Dieu en eclate davantage {Questions sur les 
miracles, seconde lettre ) . 



L eur durete d' en tendemen t 

Dieu, en parlant aux J uifs, daigna se proportionner a leur intelligence encore 
grossiere; il daigna s'abaisser a parler leur langage... Ce peuple etait d'un col raide et dur 
d'entendement. II fallait donner des aliments grossiers a un peuple grossier, qui ne pouvait 
etre nourri que par detels aliments (Homeliesur I' interpr Nation del'Ancien Testament). 

§ 24. —Leur credulitestupide. 
I Is extravaguent sur touteleligne 

II n'y a pas uneseule page dans la Bible qui nesoit unefauteou contre la geographie 
ou contre la chronologie ou contre toutes les lois de la nature, contre celles de I'histoire, 
contre le sens commun, contre I'honneur, la pudeur et la probite {Melanges, Dieu et les 
hommes, ch. 22). 

Les fables d'Esopesontbien raisonnables a cotedes leurs 

(Voltaire fait le recit de I'ange Gabriel deguise en officier de Pharaon, de Dieu 
changeant le cou de Mdise en colonne de marbre, de Mdise s'abstenant quarante ans de 
relations avec sa femme, de Dieu lui ordonnant d'aller faire des miracles, de Mdise couvrant 
I'Egypte de poux, envoyant des lions dans les maisons des Egyptiens, coupant la mer Rouge 
[55] en deux, tenant des conversations avec Dieu, etc... II conclut: Quand on fait reflexion 
que presquetoute la terre a ete i nfatuee de pareils contes, et qu'ils ontfait reduction du genre 
humai n, on trouve les fables d'Esope. . . bien raisonnables {Did phil., Aprocryphes) . 

L eurs idees sont encore plus grossier es que celles des autres 

primitifs 

L'Auteur de la Geneseecrivait pour enseigner les voles de Dieu et non la physique. 
(Voltaire indiqueque leciel futfait pour la terre; que lesoleil et la lunefurent crees quatre 
jours apres la lumiere; que la lunefutcreeepour eclairer la nuit; que le corps del'hommefut 
cree a I'image de Dieu, qui n'a pas de corps ; que Dieu se reposa le septieme jour ; que quatre 
fleuves, dont le Nil et I'Euphrate, si eloignes soient-ils, sortaient du Paradis terrestre; 
qu'Adam cultiva a lui seul un jardin de mille lieues de long; que I'interdiction de manger le 
fruit de la science est bien surprenante; qu'Adam vecut 930 ans apres avoir mange le fruit 
dont Dieu lui avait predit qu'il en mourrait ; qu'une cote d'Adam servit a creer la femme, qui 
avait deja ete creee au chapitre precedent; qu'il est etonnant que la grossesse soit une 
punition ; que les dieux aient fait des enfants aux filles des hommes et que les Sodomites 
aientvouluviolerdeuxanges; etc. II conclut:) 

Puisqu'on ecrivait pour les J uifs, il fallait bien adopter leurs idees grossieres, 
empruntees des autres peuples un peu moins grossiers qu'eux...Qu'est-cequ'un livre...ou la 
droite raison et les moeurs sont outragees a chaque page, et qu'on veut nous donner pour... 
dictepar Dieu meme? {Diet, phil., Genese). 

une impuissance, un desespoir, une imbecillite dont il ne reussirait plus a se relever. La fin du judaisme serait 
reellement la fin du monde » (p. 9). « La Providence tient le judaisme en reserve » (p. 308). « Le peuple julf est 
aujourd'hul aussi vl van t et puissant que jamais » (p. 8). A jouer au petit prophete, notre illumine s'exposait au cruel 
dementi des evenements. 



— 24 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[56] 

lis croient auxcinq trous du cul d'or. . . 

Les gens du monde seront peut-etre etonnes que ce mot soit le sujet d'un article; 
mais on ne s'adresse qu'aux savants. Les Pheniciens, ayant abattu les J uifs.., en furent 
severement punis par le Seigneur (K livrede Samuel, ch. 5 et 6)... II lesfrappa dans la plus 
secrete partie des fesses... et il naquit des rats... Les prophetes... les ayant avertis qu'ils ne 
pourraientsedelivrer decefleau qu'en donnantau Seigneur cinq rats d'or et cinq anus d'or... 
i Is accompi i rent cet ordre (Diet, phil., Bdihsames) . 

AdonaV fit un jour mourir de mort subite 50.070 J uifs pour avoir porte la vue sur son 
coffre, et se contenta de donner des hemorrdides aux Philistins qui avaient pris son coffre, et 
d'envoyer des rats dans leurs champs, jusqu'a ce que les Philistins lui eussent presente cinq 
figures de rats d'or et cinq figures de trous du cul d'or, en lui rendant son coffre. O terre I O 
nations I O veritesainte! Est-il possible que I'esprithumain ait eteassezabruti pourimaginer 
des superstitions si infames et des fables si ridicules I (Profession de foi des theistes. Des 
superstitions). 

Plusieurs theologiens... ont fait des commentaires sur ces anus d'or. I Is disaient que 
les metteurs en oeuvre philistins etaient bien adroits ; qu'il est tres difficile de sculpter en or 
un trou du cul bien reconnaissable sans y joindre deux fesses, et que c'etait une etrange 
offrandeau Seigneur qu'un trou du cul. D'autres theologiens disent que c'etait aux sodomites 
a presenter cette offrande (Diet, phi I. J uifs, 3« lettre, note a) . 
[57] 

...al'archedeNoe. 

L'ocean n'aurait pu s'elever de quinze coudees au-dessus des montagnes sans laisser 
son lit a sec... L'arche n'aurait pu contenir toutes les betes de I'univers et leur nourriture 
pendant si longtemps... Pour former cette masse d'eau, il auraitfallu la creer du neant; pour 
la retirer, il auraitfallu Taneantir...] enecomprends pas comment D leu crea une race pour la 
noyer et pour lui substituer une race plus mechante encore; comment sept pal res de toutes 
les especes d'animaux. . . vinrent des quatre quarts du globe. . . sans que les loups mangeassent 
les brebis en chemin ; comment huit personnes (Genese, ch. 6, vers. 18, et ch. 7, vers. 2,20) 
purent gouverner, nourris, abreuver tant d'embarques pendant pres de deux ans (Diet phil., 
Deluge). 

. . . aux radotages de} ob 

Bonjour, mon ami J ob; tu es un des plus anciens originaux dont les livres fassent 
mention ; tu n'etait point] uif ; on salt que le livrequi porte ton nom est plus anciens que le 
Pentateuque; les Hebreux I'ont traduit de I'arabe; Avoue que tu etais un grand bavard... 
Quoique j'aie perdu une grande partie de mon bien et que je sols malade comme toi, je n'ai 
point murmure contre Dieu...Tafemmeetait uneimpertinente...Tes pretendus amis etaient 
bien plus insupportables qu'elle...Tu ne sals ce que tu dis quand tu t'ecries : « Mon Dieu I 
suis-jeunemer ou unebaleine?..» Aucun deces bonsamis netepreteun ecu... C'est bien la 
peined'avoirtroisamis pour nepasen recevoir une gouttede bouillon quand on est malade... 
] etepriedemedires'il estvrai que [58] tuvecus 140 ans apres cette aventure...] 'aimeavoir 
que les honnetes gens vi vent longtemps (^^). (Diet. phil.J ob.) 

... a d'enormes invraisemblanees 

Les annales des J uifs disent que... cette nation n'etait composee que d'une seule 



38_/ ob, ch. 2, vers. 19 ; ch. 6, vers. 15, 21 26 ; ch. 7, vers. 12 ; ch. U, vers. 2, 3 ; ch. 15, vers 5. 



— 25 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



famille, qui, en 250 annees, produisit un peuple d'environ trois millions de personnes; car, 
pour fournir 600.000 combattants que la Genese compte au sortir de I'Egypte, il faut des 
femmes, des filleset des viei Hards. Cette multiplication contre I'ordrede la nature est un des 
miracles que Dieu daigna faireen faveur des J uifs. 

(Voltaire indique id quelquesautressingularites :) Quelafilledu roi, qui demeuraita 
Memphis, soit venue sebaigner loin de Memphis, dans un brasdu Nil ou jamais personnene 
se baigne a cause des crocodiles; ..J'age de 80 ans auquel Mdise etait deja parvenu avant 
d'entreprendre de conduire un peuple entier hors de I'esdavage; ... comment Pharaon put 
poursuivre les J uifs avec une cavalerie nombreuse alors que tous les chevaux etaient morts 
dans les 5^, &, 7« et 10« plaies; ... pourquoi 600.000 combattants s'enfuirent, ayant Dieu a 
leur tete et pouvant combattre avec avantage des Egyptiens dont tous les premiers nes avaient 
etefrappes de mort; ... pourquoi Dieu ne donna pas la fertile Egypte a son peuple cheri au 
lieu de le faire errer pendant 40 ans dans d'affreux deserts. On n'a qu'une seule reponse a 
toutes ces objections, et cette reponse est : Dieu I'a voulu...Tout est prodige chez le peuple 
juif; et [59] on peut dire que cdadevaitetreainsi, puisqu'il etait conduit par Dieu lui-meme. 
1 1 est clair que I'histoire de Dieu ne doit point ressembler a celle des hommes (Essai sur les 
mceurs. Introd., ch. 39). 

L'ange du Seigneur vint s'asseoir sous un chene. Gedeon lui dit: « Donne-moi un 
signequec'esttoi qui paries a moi..» Gedeon ...fitcuireun chevreau et des galettesde pain. 
1 1 mit le jus dans un pot et I'apporta sous le chene. L'ange du Seigneur etendit la verge qu'il 
tenaitdanssa main et unfeu sortitdela pierresur laquelle etaient le chevreau et les galettes ; 
il consumatout, etl'angedisparut (/uges, c/?. 6, vers. 11, 17a21). 

(Note de Voltaire:) LecureJ ean Mesliertournetoutecettehistoireen ridicule... Tout 
cela cependant n'est pas pi us extraordi nai re que le reste (Melanges, L a Bible enfin scpliquee, 
J uges). 

Gedeon entra done dans le camp des ennemis avec trois cents hommes; ilssemirent 
asonner du cornet, acasser leurs cruches, dans lesquelles lis avaient mis leurslampes, ettout 
le camp des Madianites en fut trouble et lis s'enfuirent en hurlant (ch. 7, vers. 19 a 21). 

(Note de Voltaire :) Les gens de guerre de nos jours ne hasarderaient pas un pareil 
stratageme ; ce n'est poi nt avec 300 cruches qu'on gagne a present des batai I les. Le texte dit 
quechacun des 300 combattants tenait unelampedela main gauche et un cornet de la main 
droite. Cesarmessontfaibles; leurs lampes nepouvaientservir qu'a faire discerner leur petit 
nombre. Celui qui tient une lampeest vu plutot qu'il nevoit, a moins qu'il n'ait unelanterne 
sourde (I bid.). 
[60] 

Pourquoi a-t-il (Dieu) fait unefoulede miracles incomprehensibles en faveur de cette 
chetive nation, avant les temps qu'on nomme historiques? Pourquoi n'en fait-il plus depuis 
quelquessiedes? (LesQuesdonsde Zapata, 3°). 

8« Quelle est la meilleure maniere de refuter les objections des savants qui trouvent 
dans le Pentateuque des noms de ville qui n'existaient pas alors, des preceptes pour des rois 
que les J uifs avaient alors en horreur, et qui ne gouvernerent que sept cents ans apres M dise, 
des passages ou I'auteur se trahit lui-meme en disant: « Le lit d'Og qu'on volt encore 
aujourd'hui a Ramatha {Deut. Ill, 2)... Le Cananeen etait alors dans le pays» (Gaiese, XI I, 
6)? 

9« Leiivredela Geneseest-il physique ou allegorique? Dieu6ta-t-il en effet une cote 
a Adam pour en faire une femme? Et comment est-il dit auparavant qu'il le crea male et 
femelle? Comment Dieu crea-t-il la lumiere avant le soleil ? Comment divisa-t-il la lumiere 
des tenebres, puisque les tenebres ne sont autre chose que la privation de la lumiere? 
Comment f it-i I jour avant que le solei I fut fait ?. . . 

12^ Comment expliquerai-je I'histoire des anges qui devinrentamoureuxdesfillesdes 
hommes, et qui engendrerent des geants ? Ne m'objectera-t-on pas que ce trait est tire des 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



fables paiennes ? Mais, puisque les J uifs inventerent tout dans le desert et qu'ils etaient fort 
ingenieux, il est clair que toutes les autres nations ont pris d'eux leur science. Homere, 
Platon, Ciceron, Virgilen'ontriensu que par les J uifs. Celan'est-il pas demontre ? 

16e Donnez-moi des raisons qui m'expliquent pourquoi, Dieu ayant ordonne a 
Abraham quetoute [61] sa posteritefut circoncise, elle ne lefut point sous M dise ? 

17« Puis-je par moi-meme savoir si les trois anges a qui sera servi un veau tout entier 
a manger avaient un corps ou s'ils en empruntaient un, et comment il peut sefaire que, Dieu 
ayant envoye deux anges a Sodome, les Sodomites voulussent commettre certain peche avec 
ces anges ? lis devaient etre bien jolis. Mais pourquoi Loth le juste offrit-il ses deuxfilles a la 
place des deux anges aux Sodomites ? Quel les commeres I E lies coucherent un peu avec leur 
pere. Ah I sages maTtres, cela n'est pas honnete I 

18« Mon auditoire mecroira-t-il quandjelui dirai que lafemmedeLoth futchangee 
en une statue de sel ? Querepondrai-jeaceuxqui medirontquec'est peut-etreuneimitation 
grossierede I'anciennefabled'Eurydice, et que la statue de sel ne pouvait pas tenir a la pluie? 

19« Quedirai-jequand il faudra justifier les benedictions tombees sur J acob le juste, 
qui trompa I saac son pere et qui vola Laban, son beau- pere ? 

20« Pourquoi la fille de Pharaon se baignait-elle dans le Nil, ou Ton ne se baigne 
jamais a cause des crocodiles ? 

24« Est-ce encore un miracle que le conducteur d'une nation dans un desert ait fait 
egroger 23.000 hommes de cette nation par une seule des douze tribus et que 23.000 se 
soient laisse massacrer sans se defendre ? 

25« Dois-jeencore regarder comme un miradeou comme un actede justice ordinal re 
qu'on f?t mourir 24.000 Hebreux parce qu'un d'entre eux avait couche avec une Madianite, 
tandis que Mdise avait pris une Madianite pour femme? Et ces Hebreux, [62] qu'on nous 
peint si feroces, n'etaient pas de bonnes gens de se laisser ainsi egorger pour des filles ? Et, a 
propos defines, pourrai-jetenir mon serieuxquandje dirai que Mdisetrouva 32.000 pucelles 
dans le camp madianite, avec 6L000anes?Ce n'est pas deux anes par pucelle... 

28« Que repondrai-je a ceux qui demanderont comment les murs de J ericho 
tomberent au seul son des trompettes, et pourquoi les autres villes ne tomberent pas de 
meme? 

34« Quellecouleurfaudra-t-il quejedonnea I'histoiredu levitequi...devintrobjetde 
la passion de tous les Gabaonites qui voulurent le violer ? 1 1 leur abandonna sa femme, avec 
laquelle les Gabaonites coucherent toute la nuit: elleen mourutlelendemain... 

37« L'histoire d'Aod me fait beaucoup plus de peine... Aod, s'etant fait faire un 
poignard a deux tranchants, le cacha sous son manteau, comme firent depuis Jacques 
Clement et Ravaillac. II demanda au roitelet (Eglon) une audience secrete : il dit qu'il a un 
mystere de la derniere importance a lui communiquer de la part de Dieu. Eglon se leve 
respectueusement, et Aod, de la main gauche, lui enfonceson poignard dans le ventre. Dieu 
favorisa en tout cette action, qui, dans la morale de toutes les nations de la terre, paraTt un 
peu dure. Apprenez-moi quel est I'assassinat le plus divin, ou celui dece saint Aod ou de saint 
David, qui fit assassiner son cocu Uriah, ou du bienheureux Salomon, qui, ayant 700 femmes 
et 300 concubines, assassinasonfrereAdonias parce qu'il lui endemandaitune... 

38« J e vous prie de me dire par quelle adresse Samson prit 300 renards, les lia les 
uns aux autres [63] par la queue et leur attacha des flambeaux allumes au cul pour mettre le 
feuauxmoissonsdesPhilistins...ll est dit ensuiite qu'il tua millePhilistinsavecunemachoire 
d'ane, et que d'une des dents de cette machoire il sortit une fontaine. Quand il s'agit de 
machoiresd'ane, vous medevezdeseclaircissements. 

39« J e vous demande les memes instructions sur lebonhommeTobie, qui dormaitles 
yeux ouverts et qui fut aveugle par unechiassed'hirondelles...et sur la maniere de rendre la 
vue aux aveugles avec lefiel d'un poisson... 

48e Comment dois-je entendre I'histoi rede J onas, envoyea Ninivepour y precher la 
penitence? Ninive n'etait point Israelite et il semble que J onas devait I'instruire de la loi 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



judaiqueavantderindui re a cette penitence. Leprophete, au lieu d'obeirau Seigneur, s'enfuit 
a Tinarsis : une tempete s'eleve, les matelots jettent J onas dans la mer pour apaiser I'orage. 
Dieu envoie un grand poisson qui avale J onas ; il demeure trois jours et trois nuits dans le 
ventre du poisson. Dieu commande au poisson de rendre J onas : le poisson obeit. J onas 
debarque sur le rivage dej oppe. Dieu lui ordonne d'aller dire a Ninive que, dans quarante 
jours, el le sera renverseesi elle nefait pas penitence. DeJ oppe a Ninive i I ya plusdequatre 
cent mi I les. Toutes ces histoires ne demandent-elles pas des connaissances superieures qui 
me manquent ? J e voudrais bien confondre les savants qui pretendent que cette fable est tiree 
de la fable del'ancien Hercule. 

49^ Enseignez-moi I'artdefai re entendre les premiers versetsdu prophete Osee. Dieu 
lui ordonne expressementde prendre une p...etde lui fai re des fi Is dep... (Osee, ch. 17). 
[64] 

Le prophete obeit ponctuellement. II s'adresse a la dona Gomer, fille de don 
Debelaim : il lagardetroisansetlui fait trois enfants, cequi est un type. EnsuiteDieu veut un 
autre type. 1 1 lui ordonne decoucher avec une autre cantonera qui soit mariee (Osee, ch. 3), et 
qui ait deja plante des cornes au front de son marl. Le bonhomme Osee, toujours obeissant, 
n'a pas de peine a trouver une belle dame de ce caractere, et il ne lui en coCite que quinze 
dragmes et une mesure d'orge. J e vous prie de vouloir bien m'enseigner combien la dragme 
valait alors chez le peuple juif, et ce que vous donnez aujourd'hui aux filles par ordre du 
Seigneur 7 (Les Questions deZapata) . 

..Etc., etc., etc. 

(Voir, dans le Diet, ptiil., Abratiam, Abraham et ses trois cent dix-huit vachers, 
victorieux des armees de plusieurs rois; Gedeon, avec trois cents hommes armes de trois 
cents cruches et trois cents lampes battant une armee entiere; Samson tuant mille Philistins 
avec une machoired'ane; Abraham offrant un diner a trois anges). 

(Voir, dans VEssai sur les moeurs, Introd., ch. 40, les aventures de Moise, dignes des 
l^illeetunenuits). 

(Voir, dans Le diner du comte de Boulainvilliers : J e ne conseille pas de parler des 
miradesdeMoisedevantdesgensqui ontdela barbeau menton). 

(Voir, dans MSanges, un Ctiretien contresixj uifs, ch. 5 et suiv., Dieu ecrivant de sa 
main sur deux tables de pierre; I'Apis d'or fabrique en vingt-quatre heures en plein desert; 
puis mis sous la braise d'une enorme quantite de bois trouve dans ce desert sans arbre, puis 
pulverise et non liquefie, puis M dise [65] faisant avaler, pilule amere, I'or potable fait avec ce 
veau). 

(Voir, dans leD/ct. ptiil.J uifs, section 4, Sichem violant Dina, ageedecinq ans tout 
au plus; deux patriarches egorgeant les Sichemites circoncis; les massacres commis par 
Cartouche J osue; Samson, ses trois cents renards et sa machoire d'ane, d'ou sortit une 
fontaine; les J uifs descendants de voleurs de grand chemin; si les J uifs ont ete 
anthropophages ; si leurs meres ont couche avec des boucs ; si les peres et meres ont immole 
leurs enfants ; I'enlevement de trente-deux mille pucelles ; quelques autres belles actions du 
peuple de Dieu). 

(Voir, dans VEssai sur les moeurs, Introd., ch. 41, J osue qui, pour faire traverser le 
J ourdain par sa horde, en suspend le cours, alors que lej ourdain n'a pas en cet endroit, plus 
de quarante piedsdelargeuretqu'i I adesgues; comment des cornets renvererent J ericho). 

...a la distribution divined'hemorroi'des 

Deux boGufs. . . traTnaient (le coffre) dans une charrette ; le peuple tombait devant lui 
face contre terre, et n'osait le regarder. AdonaV fit un jour mourir de mort subite 5.070 J uifs 
pour avoi r porte la vue sur son coffre et se contenta de donner des hemorroides aux Phi I isti ns 
qui avaient pris son coffre et d'envoyer des rats dans leurs champs, jusqu'a ce que les 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Philistins lui eussent presented ng figures de rats d'oret cinq figures detrou decul d'oren lui 
rendantson coffre...Est-il possible que I 'esprit iiumain aiteteassezabruti pour imaginer des 
superstitions si infameset des fables si [66] ridicules? Ces memesj uifs, qui pretendent avoir 
eu les figures en horreur par ordre de Dieu meme, conservaient pourtant dans leur 
sanctuaire... deux cherubins qui avaient des faces d'homme et des mufles de boeuf avec des 
ailes {Profession defoi des theistes. Des Superstitions). 

... a seize autres inepties 

I . — La premiere chose que vous ferez, frere Pediculoso, sera d'aller vols le paradis 
terrestreou DierucreaAdametEve, si connu des anciensGrecset des premiers Romains, des 
Perses, des Egyptiens, des Syriens qu'aucun auteur de ces nations n'en a jamais parle. 1 1 vous 
sera tres aise de trouver le paradis terrestre, car il est a la source de I'Euphrate, du Tigre, de 
I'Araxeetdu Nil, et, quoiqueles sources du Nil etde I'Euphrate soient a millelieues I'unede 
I 'autre, c'est une difficulte qui ne doit nul lement vous embarrasser. . . 

II . — N'oubliez pas de manger du fruit de I'arbre de la science du bien et du mal... 
L'arbre de la science est un peu vermoulu ; ses racines sont faites des oeuvres des rabbins... 
On s'endort quand on en a un peu trop pris, et on endort les autres. .. Vous nous repondrez 
peut-etrequ'il est dit expressement dans \eB&esitli ou Genese: « Le meme jour que vous en 
aurez mange, vous mourrez tres certainement. »Allez, mon cher frere, il n'ya rien acraindre. 
Adam en mangea et vecut encore 930 ans. 

III . —A regard du serpent.., il est enchaTne, comme vous le savez, dans la Haute 
Egypte. Bochart vous dira quelle langue il parlait et quel air il siffia pour tenter Eve; mais 
prenez bien garded'etresiffle. 

[67] 

IV. — Examinez bien le signe que le Seigneur mit a Cain. Observez si c'etait sur la 
joue ou sur I'epaule. 1 1 meritait bien d'etre fleurdelyse pour avoir tue son frere. Mais comme 
Romulus, Richard III, Louis XI, etc. en ont fait autant.., vous n'insisterez pas sur un 
fratricide pardonne, tandis quetoute la race est damnee pour une pomme. 

V. —Vous pretendez pousser jusqu'a la villed'Enoch, que Cain batit...lnformez-vous 
soigneusement du nombre de magons, de charpentiers, de menuisiers, de forgerons, de 
serruriersqu'il employa, lorsqu'il n'yavait encore que quatreou cinq personnessur laterre... 

VI . — De la, vous passerez entre les jambes des geants qui sont nes des anges et des 
fillesdeshommes... 

VII. — Vous comptez aller ensuite sur le mont Ararat voir les restes de I'arche... 
Verifiez les mesures de I'arche... Mesurez exactement la montagne. Supputez combien il a 
fallu d'oceans pour couvrir tout cela et pour s'elever quinze coudees au dessus. . . Vous aurez 
aussi la bonte de nous rapporter I'origine du texte hebreu qui place le deluge en I'an de la 
creation 1658, I'original samaritain qui le met en 2309, le texte des Septante qui le met en 
2262. Accordez les trois textes ensemble. 

VI I I . — Saluez de notre part notre pere Noe... Les Grecs et les Asiatiques eurent le 
malheur de ne connaTtre jamais sa personne, mais les J uifs ont ete assez heureux pour 
descendre de lui. Demandez a voir dans ses archives le parte que Dieu fit avec lui et avec les 
betes. Noussommesfachesqu'il sesoitenivre, mais nel'imitez pas... 

IX. — ... De la tour de Babel, vous irez a Ur... Vous demanderez aux descendants 
d'Abraham...pourquoi il donna deux foissafemme pour soeur; [68] cequ'il gagna au justea 
ce manege. Sachez surtout de quel fard elle se servait pour paraTtre belle a I'age de quatre- 
vingt-dix ans. Sachez si elle employait I'eau de roses ou I'eau de lavande pour ne pas sentir le 
gousset quand ellearrivaa pied ousur sonanea lacour du roi d'Egypte... 

X. — Chemin faisant, vous irez a Sodome. Demandes des nouvdles des deux anges 
qui vinrent voir Loth... Sachez qud age lis avaient quand les Sodomites voulurent leur faire 
des sottises, et si les deux filles de Loth etaient pucelles lorsque le bonhomme Loth pria les 



— 29 — 



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Sodomites de coucher avec el les au I ieu de coucher avec ces deux anges. . . 

XI. — Quand vous serez en Egypte, informez-vous d'ou venait la cavalerie que le 
Pharaon envoya dans la mer Rouge a la poursuite des Hebreux ; car, tous les animaux ayant 
peri dans les 6eet7« plaies, les i mpies pretendent que la pharaon n'avait plus de cavalerie... 

XII. — Nous nevous parlons pas des exploits de J osueetdela lunequi s'arreta...en 
plein midi, quand le soleil s'arreta.... ce sont des choses qui arrivent tous les jours... Ce qui 
doit infinimentcontribuer a nois moeurs plus honnetes et plusdouces, c'est I'histoiredes rois 
juifs. II faut absolument supputer combien lis commirent d'assassinats...; nous n'entendons 
id que les assassinatsde parents, car, pour lesautres, lis sont innombrables... 

XI I I . — Lorsque vous serez a Ezechiel, c'est la que votre ame se dilatera plus que 
jamais. Vous verrez d'abord quatre animaux a mufles de lion, de boeuf, d'aigle et d'homme... 
Toutliequ'il est, il trace I e plan de J erusalemsur unebrique... 

XIV.— Si vous dejeunez avec Ezechiel, prenez garde, mon cher frere,... Lisez la 
Vulgate, Ezechiel, [69] (ch. 14, verset 12. « Tu mangeras (ton pain) ; tu le couvrias de la 
merdequi sort du corps del'homme. » Lepropheteen mangeaetil s'ecria : « Pouah I pouah I 
pouah I Seigneur mon Dieu, je n'ai jamais fait de pareil dejeuner. » Et le Seigneur, par 
accommodement, lui dit : « J e te donne de la fiente de boeuf au lieu de la merde d'homme. » 
Conservez toujours la purete du texte, notre tres cher frere, et ne I'alterez pas pour un etron. 

Si le dejeuner d'Ezechiel est un peu puant, le dTner des I sraelites dont il parle est un 
peu anthropophage. « Les peres mangeront leurs enfants, et les enfants mangeront leurs 
peres. » Passe encore que les peres mangent leurs leurs enfants qui sont dodus et tendres ; 
mais que les enfants mangent leurs peres, qui sont coriaces, cela est-il de la nouvelle cuisine 

(39)7 

XV. — il y a grande dispute entre les doctessur Ie39« chapitredecememe Ezechiel. II 
s'agite de savoir si c'est aux J uifs ou aux betes que le Seigneur promet de donner le sang des 
princes a boire et la chair des guerriers a manger... Les versets 18 et 19 sont pour les J uifs : 
« Vous mangerez [70] le cheval et le cavalier. » Non seulement le cheval.., mais le cavalier, 
commededignesj uifs... 

XVI . — Les passages les plus essentiels d'Ezechiel, les plus conformes a la morale, a 
I'honnetete publique, les plus capables d'inspirer la pudeur aux jeunes gargons et aux jeunes 
filles, sontceuxou le Seigneur parled'Oollaetdesa sosur Ooliba. On nepeuttrop repeter ces 
textesadmi rabies. 

Le Seigneur dit a Oolla : « Vous etes devenue grande, vos tetons se sont enfles, votre 
poll a pointe...; le temps des amants est venu ; je me suis etendu sur vous...; mais, ayant 
confiance dans votre beaute, vous vous etes prostituee a tous les passants, vous avez bati un 
bordel..., vous avez foirnique dans les carrefours. . . on donne de I'argent a toutes les putains, 
et c'est vous qui en avez donne a vos amants. . . » 

Sa soGur Ooliba a fait encore pis : « Elle s'est abandonnee avec fureur a ceux dont les 
membres sont comme des membres d'ane et dont la semence est comme la semence des 
chevaux..» Le terme de semence est beaucoup plus expressif dans I'hebreu. 

Apres un examen honnete de ces belles choses, nous vous conseillons de passer 
legerement sur J eremie, qui court tout nu dans J erusalem, charge d'un bat. Mais nous vous 
prions de ne point passer sous silence le prophete Osee, a qui « le Seigneur ordonna de 
prendre une femme de fornication et de se faire des enfants de fornication ». Rien ne 



39 « Est-cequ'on a jamais vu unj uifne pas manger avec avidite quand il en a I'occasion ? » (J .-J . Tliaraud, 
Un royaume de Dieu, p. 119). « Vous mangerez de la chair un mois entier, jusqu'a ce qu'elle vous sorte par les 
narines » {Nombres, v. U, vers. 20). 

A propos des « iuoutres au nez ciconflexe, au teint puce», Laurent Tail hade, dans En Israel {Poemes 
aristophanesques, Au pays du mufle) a note que 

La tribu Salomon du faubourg Sal nt-Antoi ne 
Autour du pere Lang brocanteur venere, 
canoniquement rompt I'azyme consacre 
et biberonnea s'en crever leperitoine 



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contribue plus, notre cher frere, a former I'esprit et le ccajr de la jeunesse que de savants 
commentai res sur ces textes. . . 

J e me recommande a vos prieres et a celle du petit peuple qui habite votre sainte 
barbe {Melanges. Instruction du gardien des Capucins de [71] Raguse a frere Pediculoso 
partant pour la Ter re Sainte). 



I Is ne s'embarrassaient pas de contradictions 

1 1 s'agit de savoir si Dieu a ete reellement dans tous les temps I'historien du peuple 
juif... il n'est pas aise de comprendre comment Dieu dicta I'histoire des rois de J uda et 
d'Israel, puisque les rois d'Israel etaient des heretiques et que, meme quand les Hebreux 
voulurent avoir des rois, Dieu leur declara... que c'est rejeter Dieu que d'obeir a des 
monarques... Quelques critiques... ont demande si Dieu peut avoir dicte que le premier roi 
Saul remporta une victoire a la tete de 330.000 hommes puisqu'il est dit qu'il n"y avait que 
deux epees dans toute la nation ; ... si Dieu peut avoir dicte que David, qui etait selon son 
coeur, se mit a la tete de 400 brigands ; ...si David peut avoir commis tous les crimes que la 
raison... ose lui reprocher; si Dieu a pu dieter les contradictions qui se trouvent entre 
I'histoire des Rois et les Paralipomenes. 

... Pourquoi les J uifs, qui avaient une si grande horreur pour les Egyptiens, prirent 
pourtant toutes les coutumes egyptiennes : la circoncision, les ablutions, les jeunes, les robes 
delin, leboucemissaire, la vache rousse, leserpentd'airain et cent autres usages? 

Quelle langue parlaient-ils dans le desert? ... Quel etait le pharaon sous lequel lis 
s'enfuirent?... D'ou vient que Sanchoniaton, qui etait de Phenicie, ne parle point des 
Hebreux? ...Comment Enoch, Seth, Cain, Abel, Eve, Adam, le premier homme, ont-ils ete 
partout ignores, excepte de la nation juive? on pourrait faire ces questions et mille autres 
plus [72] embarrassantes (Melanges. LePyrrhonismedel'histoire, chap. 4). 

Les J uifs declarent dans lelivredeSamuel...qu'ils n'avaient ni epeeni javelotdans la 
bataille que Saul et J onathas donnerent a Bethaven contre les Pheniciens ou Philistins, 
journeeou il est rapporte que Saul fit sermentd'immoler au Seigneur celui qui aurait mange 
pendant le combat. 1 1 est vrai qu'avant cette bataille gagnee sans armes, il est dit, au chapTtre 
precedent, que Saul, avec une armee de 330.000 hommes, defit entierement les Ammonites, 
ce qui ne semble pas s'accorder avec I'aveu qu'ils n'avaient ni javelot, ni epee, ni aucune 
arme. .. Comment les J uifs, qui semblaient errants et opprimes dans ce petit pays, qui n'ont 
pas une ville fortifiee, par une arme, pas une epee, ont-ils mis en campagne 330.000 
soldats ? 1 1 y avait la de quoi conquerir I'Asie et I'Europe. Laissons a des auteurs savants et 
respectables le soin de concilier ces contradictions apparentes que des lumieres superieures 
font disparaTtre {Essai sur les mceurs. Introd., ch. 38) (4°) 



"" Samuel, liv. I, ch. II, vers. 8, 11; ch. 13, vers. 19, 22 ; ch. 14, vers. 24. LeJ uif Albert Einstein etait sans 
doute eclalre par des lumieres superieures quand II proclamalt que « le Dieu d'Israel n'est que la negation des 
superstitions » {Comment je vols le monde, p. 123). Dans les tableaux que les freres Tharaud ont falts des moeurs 
julves au XX' siecle, (p. ex. dans VOmbre de la Croix) sont decrltes malntes croyances et pratiques dont Voltaire 
aurait certalnement dit qu'elles epouvantent, dies aussi, la raison. La Cabbale, dont les preceptes sont condenses 
notamment dans le Livre du Zohar ou Livre de la Splendeur (fin XVI I h siecle), est un ensemble de croyances et 
conjurations magiques « qui ont fini pr s'etendre considerablement, s'emparant de masses compactes et penetrant 
dans les conceptions et la priere officielles » (J . Bonsirven, Sur les Ruines du Temple, p. 338). La theosophie de la 
Cabbaleconcerneles deux princi pes maleetfemelleet les attributs qui en emanent (couronne, sapience, intelligence, 
connaissance, amour, force, etc....), les anges et demons, la concordance du visible et de I'invisible. La doctrine 
cabbalistiquesur I'hommeest anthropocentrique: le monde n'a ete creequ'a cause del'homme; 11 y a migration des 
ames. Tout element materiel est le signe de realites : d'oCj physiognomie, chiromancie, symbolisme des mots, des 
lettres, des nombres. Lenomd'unepersonneest I'equivalent deson essence; on produit des miracles en pronongant 
ou ecrivant certains mots ; operations magiques pour chasser les demons, eteindre les incendies, guerir les malades. 



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[73] 



lis epouvantent la raison 



1 1 est bien difficile qu'Adam, qui etait roux et qui avait des ciieveux, soit le pere des 
negres, qui sont noirscommedel'encreetqui ontdela lainenoiresur la tete...L'Exode, ou il 
y a tant de miracles qui epouvantent la raison??? Dieu, ayant cree I'homme et la femme au 
premier chapitre de la Genese, les refait encore au deuxieme (ch. I , vers. 27, 28 ; ch. 2, vers. 
21a 23). . . Dieu ota une cote a Adam pour en former la femme. . .; les jeunes gens inconsideres 
qui se seraient tate les cotes, voyant qu'il ne leur en manquait point, auraient pu soupgonner 
I'auteur dequelque infidel ite (Diet. phil. Adam). 

j ehovah s'estmcqued'eux 

J e n'ai pas ete en J udee, Dieu merci, et je n'irai jamais. J 'ai vu des gens de toute 
nation qui en sont revenus ; lis m'ontdit que la situation dej erusalem est horrible; que tout 
le pays d'alentour est pierreux ; [74] que les montagnes sont pelees ; que le fameux fleuve du 
J ourdain n'a pas plus dequarante-cinq pieds de largeur...Ce pays, cependant, devait paraTtre 
auxj uifs un lieu de del ices en comparaison des deserts dont lis etaient original res... Si leDieu 
qui conduisait les J uifs voulait leur donner une bonne terre..., que ne les laissait-il en 
Egypte?... La J udee, dit-on, etait la terre promise. Dieu avait dit a Abraham : « J e vous 
donnerai tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'a I'Euphrate. » Helas, mes amis, vous 
n'avez jamais eu ces rivages fertiles de I'Euphrate et du Nil. On s'est moque de vous... 
Promettre et tenir sont deux, mes pauvres J uifs. . . Frederic III, en voyant ce detestable pays, 
dit publiquement que Mdise etait bien mal avised'yamenersacompagniedelepreux... Adieu, 
mes chers J uifs, je suis fache que terre promise soit terre perdue (Diet phi I. J udee) . 

§ 25 —Les pratiques fetiehistes du peuple elu (^i). L' adoration du 
serpent et du eoffre. 

Les J uifs... se prosternent devant un serpent d'airain. Ms adorerent reellement un 

suggerer ou dissiper une pensee, repousser ou anenatir I'ennemi, produire I'amour, evoquer les morts, comprendre 
toutes les langues, y compris eel les des anges et des plantes, etc. {ibid., p. 343et suiv.). 

"1 La synagogue, orientee vers J erusalem, depourvue de motifs figures, contient, a son extremite, une 
arche qui renferme la Thorah (les cinq livres de Moise), ecrite sur des rouleaux de cuir ou de parchemin par des 
scribes specialistes et enroulee sur des batons ornes de clochettes, le tout enveloppe d'une housse. Devant I'arche, 
voileed'unetenture, brule une lampe perpetuelle. Da/ant d'un pupitreon vient direou chanter certains morceaux. 
Vers le milieu du temple est une tribune (almemor). Autour de la nef sont des bans, stalleset galeries hautes. 11 y a 
deux rites principaux, lesepahardi (espagnol) et l'achl<enazi (allemand-polonais). Lesfidelesont la tete couverte et 
enveloppee du manteau de priere; d'ordinaire, lis melent leur voix a celle de I'offidant qui dit les prieres, 
improvisant des invocations personnel les, balangant leur corps d'avant en arriere. La langueliturgiqueest I'hebreu. II 
ya trois offices par jour, le matin, a 15 heureset au lever desetoiles. La semai ne commence avec lesabbat (samedi) 
qui est parti culierement celebre (les bons J uifs s'ensamedimanchent ce jour-la), ainsi que les fetes (Paques ou la 
delivrance de la servitude d'Egypte, Pentecote ou des moissons. Tabernacles ou tentes sous lesquelles les J uifs 
vecurent, Nouvel An, ou I'on trompette, avec la cornedu belier, pour chasser Satan, Kippour, ou pardon, etc.). L'ere 
juiveest en avancede3760 ansettroismoissur l'ere chretienne; a I'anneechretiennel942 correspond I'anneejuive 
5702, a trois mois pres. 

Meme au XX« siecle, les superstitions et pratiques cabbalistes « ne cessent pas de se perpetiuer, et les 
autoritesofficiellesen viennent a favoriser et sanctionner quelques-unes... Excesetrangedecredulite...Au Kippour, 
sesubstituent, en expiation, un coq ou unepoule... Lerituel prevoit lesjeunesqu'on peut s'imposer ...si I'onavuen 
songebruler la loi, tomber ses dents ou les poutresdela mai son... Certains livres de prieres donnent des regies pour 
I'explication dessonges...On peut lire dans lesastres I 'interpretation de I'avenir... Lesamulettes restent en faveur... 
Le Talmud les permet a titre de medecine... L'ecriture de certains docteurs conferait des vertus a un chiffon de 
papier... Coutume traditionnelle de changer de nom pour echapper a une destinee fatale... La superstition est 
officiellementtoleree, memeencourageeet regularisee» (J . Bonsirven, Sur les Ruinesdu Temple, p. 216 a 249). 



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coffre que nous [75] appelons arche, imitant en cela plusieurs nations qui promenaient leurs 
petits marmousets sacres dans des coffres. {Profession defoi des theistes. Des superstitions.) 

Les boyaux brules donnaient a j ehovali plus de puanteur que 

d'agrement 
A I'egard de leurs ceremonies, y a-t-il rien de plus [76] degoutant, de plus revoltant et 
en memetempsdeplus pueril ? N'est-il pas bien agreablea I'Etredesetresdebruler sur une 
pierre des boyaux et des pieds d'animaux (L&/itique, ch. 1, vers. 7). Qu'en peut-il resulter, 
qu'une puanteur insupportable? Est-il bien divin de tordre le cou a un oiseau, de lui casser 
uneaile, detremper undoigt dans le sang etd'enarroser sept foisl'assemblee? (Ibid., ch. 4et 
5). Ou est le merite de mettre du sang sur I'orteil de son pied droit et au bout de son oreille 
droite et sur le pouce de la main droite? (Ibid., ch. 8, vers. 23). (Suit I'histoire du pontife 
Aaron, volant a une pauvre veuve la lainedeson unique brebis, puis I'agneau decettebrebis, 
puis la brebis die- meme) (Profession defoi des theistes. Des superstitions). 

L eur engouement des sortileges 

Les J uifsfurenttoujours infatuesde sortileges. Ilsjetaientdessorts; ilsenchantaient 
les serpents; lis predisaient I'avenir par les songes; lis avaient des voyants qui faisaient 
retrouver leschoses perdues; ilschasserentlesdiablesetguerirentlespossedesavecia racine 
barath en pronongant le motj aho, quand ilseurentconnu la doctrine des diables en Chaldee. 
Les pythonisses evoquerent les ombres; et meme I'auteur de VExode, quel qu'il soit, est si 
persuade de I'existence de la magie, qu'il represente les sorciers attitres de Pharaon operant 
les memes prodiges que Mdise (42) (Profession de foi des theistes. Des sacrifices de sang 
humain.) 
[77] 

Di abler les, &(orcismes d: contorsions 

Le miserable peuple juif, nouvellement etabli dans ses rochers, entre la Phenicie, 
I'Egypte et la Syrie, prit toutes les superstitions de ses voisins et, dans I'exces de sa brutale 
ignorance, il y ajouta des superstitions nouvelles. Lorsque cette petite horde fut esclave a 
Babylone, elle y apprit le nom du diable, de Satan, Asmodee, Mammon, Belzebuth... Cefut 
alors que les J uifs attribuerent aux diables les maladies et les morts subites. L'ange Raphael 
descend expres de I'empyree pour faire payer une petite somme d'argent par le J uif Gabel au 
J uifTobie; il menele petit Tobiechez Raguel, dont la filleavaitdeja epouse sept maris a qui 
le diable Asmodee avait tordu le cou. La doctrine du diable prit une grande faveur chez les 
J uifs; lis admirent une quantite prodigieuse de diables..; presque tous les malades furent 
possedes du diable. I Is eurent au lieu de medecins des exorcistes... qui chassaient les esprits 
malin avec la racine nommee barath, des prieres et des contorsions (L'A.B.C, 3^entretien) 

(43) 

La magieremplaceHippocrate 

I Is etaient extremement adonnes a la magie, parce que ce n'est point un art et que 
c'est le comble de I'extravagance humai ne. . . Le roitelet Saul avait [78] ete possede du diable. . . 



"2 Les freres Tharaud ont souvent decrit les rabbins miraculeux, faiseurs de miracles qui, a mon gout, en 
prennent trop souvent a leur aiseavec la divinite,jusqu'ase mettre souvent a sa place, avec lesans-genedesj uifs (La 
jumenterrantB, p. 119). 

" « Bientot il neresta plusdu poisson que les aretes, qui elles-memesdisparurent, car on lesglissa danssa 
poche pour en faire des talismans »(J .-J . Tharaud, Un royaume de Dieu, p. 213). Voltaire se rencontre avec 
i'Evangileselon Saint jean (ch. 8, vers. 44), ouj esusditauxj uifs: « Vouseteslesfilsdu diable ». 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Un prodigieux nombre de J uifs se melaient de predire I'avenir. Presque toutes les maladies 
etaient reputees des obsessions de diables ; et, du temps d'Auguste. . , les J uifs, ayant peu de 
medecins, exorcisaient les malades, au lieu deles purgeretdelessaigner. lis neconnaissaient 
point Hippocrate, mais lis avaient un I ivre intitule /.a daviculede Salomon (Melanges. Hist, 
deretablissementdu christianisme, ch. 5). 



CHAPITRE VII 



Grossierement vaniteux (^) 



§ 26. —Leur commerce direct avec Dieu Abraham volt Dieu face a 
face 



Le Seigneur lui apparut. . . et lui dit : « J e vous donne pour toujours, a vous et a votre 
porsterite jusqu'a la fin des siecles, in sempiternum, a tout jamais, tout le pays que vous 
voyez» (Genese, ch. B, [79] vers. 14-15). Le Seigneur, par un second serment, lui promit 
ensuite « tout ce qui est depuis le Nil jusqu'a rEuphrate» (Ibid., ch. 15, vers. 18). Les 
critiques demandant comment Dieu a pu promettre ce pays immense que les J uifs n'ont 
jamais possede, et comment Dieu a pu leur donner a tout jamais la petite partie de la 
Palestinedonti Is sontchasses depuis si longtemps (Diet, phi I., Abraham, section I). 



J ehovah montreson derrierea Moi'se 

Voyez comment, dans la grandechronique, 
Du fin J ethro (^^) le gendre politique 
S'y pri tjadis pour &:re plus que roi. 
Aux bonnes gens dont J acob futlepere, 
Gens d'esprit faibleetderobuste foi, 



'■'■ Charles Benoist, del'Institut, disait que le prepuce est I'organedu tact. —Schopenhauer denongait leur 
absence de verecundia (pudeur) ; vol r J .-J . Tharaud, Quand Israel n'est plus roi, p. 62. — « 1 1 depasse toujours un 
point presque imperceptible qu'i I nefaut pasfranchir avec I'Aryen » (Edouard Drumont, La France juive, t. I, p. 11). 
— «J e nevous reprochepas les plats qu'on vous a servis; seulement, jevous reprochedemettreles pi eds dedans » 
(M . Donnay, LeRetour de] erusalem, III, 1). 

A proposd'unj uif, « agitepar la vanitetenaceettatillonnedesa race», J .-H. RosnyaTneajoute: « II n'est 
pas impossible qu'un Frangaissoit aussi vaniteux qu'un J uif; cequi est sur, c'estquelej uif couvesa vanite, qu'il la 
surveilleavec lafievred'unepouleregardant courir son poussin, qu'il est toujours pret a la fairereluire (Lay u;Ve, p. 
2006). 

« Beau-peredeMoise. «Tu meverras par derriere, mais ma face ne se verra point » dit J ehovah a Moise 
(Exode, ch. 33, vers. 23). « Personne nevit jamais Dieu » dit, avec autrement de noblesse, I'Evangile de saintj ean 
(ch. I, vers. 18). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[80] 



// ditqueDieu, lui montrantson derriere, 
L 'endoctrinait sur radmirableloi. . . 
Qu'il lui dictait tous les importants cas 
Oil les lepreux, les femmes bien apprises 
D&/aient changer de robe et de chemises, 
Parattre en rue ou r ester dans les draps, 
De vingt petards et d'autant de fusees 
Lefeu sal 1 1 ant et les brill ants eclats, 
Sur un rocher cache dans les nuees, 
Dont une garde et des ordres expres 
Aux curieux interdisait I'acces, 
Pour les idiots furent une tempete; 
Lepeuple, au loin, admir ant I e fracas, 
Du Tout-Puissant crut connaitrelebras 
Et tressaillitpour lehardi proph^e 

L e drole avait Ajdiesa Jbete. . . 
Et des statuts dont I'auteur mal habile 
Eut m&iteles Petites-M aisons 
Furent des lois ou cepeu pie imbecile 
crut renfermer lesort des nations. 

(La Pucdled'Orleans, edition de 1756, cinant 3e, vers. 22 et suiv.). 
D/eu leur multiplie apparitions et so'ments 



Le Seigneur dit a Abrainam : « Venez... et je vous rendrai pere d'un grand peuple » 
(Genese, cii. 12, vers. 1). Le Seigneur lui apparut et lui dit : « J e vous donne ... tout le pays 
que vous voyez» (Ibid., ch. B, vers. 14, 15)(46). Le Seigneur, par un second serment, lui 
promit ensuite « tout ce qui est depuis le Nil jusqu'a I'Euphrate (Ibid., ch. 15, vers. 18). Le 
Seigneur ajoute encore a ces promesses que la posterite d'Abraham sera aussi nombreuse que 
la poussierede la terre (Ibid., ch. B, vers. 16) (Diet, phii, Abraham, section I ). 

La jeune Sara avait quatre-vingt-dix ans quand Dieu lui promit qu'Abraham lui ferait 
un enfant dans I'annee (Ibid., section 2). 

Lerestedel'histoire d'Abraham est sujet a degrandesdifficultes. Le Seigneur, qui lui 
apparaTt souvent et qui fait avec lui plusieurs traites, lui envoya un jour trois anges; le 
patriarche leur donne a manger ; les trois esprits dTnent... La Gaiesedit (ch. 24, vers. 2) que 
la circoncision fut un pacte entre Dieu et Abraham (Diet phii, Abraham, section 2). 
L'historien J osephe, ivre de I'ivresse [81] de sa patrie.., ne manque pas de dire que cet 
Hyrcan Machabeefut un conquerant et un propheteet que Dieu lui parlait souvent face a face 
(L a Bible en fin scpliquee LesM achabees) . 



Dieu conduit leur plume et leurs membres 

L'ecrivain juif n'aete, pourainsi dire, que le secretaire de Dieu ; c'est Dieu qui a tout 
dicte (Essai sur les mceurs, Introd., ch. 40) . 



* « L'Eternel m'a dit : Qu'ils entrent au pays quej'ai fait serment a leur peres de leur donner » (Deuisr., 
ch. 10, vers. 11). 



— 35 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



J e ne parle id que de I'histoire profane; car, pour celle des J uifs, nos mattres et nos 
ennemis, que nous croyons et que nous detestons, comme I'histoire de ce peuple a ete 
visiblement ecrite par le Saint-Esprit, nous avons pour elle les sentiments que nous devons 
avoir (47) (Diet, phi I., Abraiiam, section 2). 

(Un propinete, Tsedel<ia, donne au propinete JVlicinee) un soufflet en lui disant: 
« L'esprit de I'Eternel a passe par ma main pour aller sur ta joue» (Essai sur les moeurs, 
I ntrod., ch. 43). 



Leur egocentrisme interdit d' adorer Dieu depuis plus de six mille 
ans 

Oui, tete bleu, jecroi sen Dieu, etj'ycrois beaucoup plusquelesUniversitesd'Oxford 
et de Cambridge et que tous les pretres de mon pays, car tous ces gens- 1 a sont assez serres 
pour vouloir qu'on ne[82] I'adore que depuis environ six mi lie ans; et moi jeveuxqu'on I'ait 
adore pendant I'eternite (L'A.B.C, U^entretien). 



Leur gloriole leur fait attribuer leurs malheurs a Dieu, non a eux- 
memes 



(Pascal a ecrit : « Ce peuple est encore admi rable en si ncerite. . .») 
(Voltaireobjecte:) Cette si ncerite a partoutdesexemples, et n'asa racine que dans la 
nature. L'orgueil de chaque J uif est interesse a croire que ce n'est point sa detestable 
politique, son ignorance des arts, sa grossieretequi I'a perdu, maisquec'est lacoleredeDieu 
qui lepunit. II penseavec satisfaction qu'il afallu des miracles pour I'abattre et que sa nation 
est toujours la bien-aimee du Dieu qui la chatie (Remarques sur les Pensees de M. Pascal, 
n°9). 



§ 27. —Leurs vantardises genealogiques 



La temerite de l'esprit humain a ete poussee jusqu'a imaginer que les J uifs ne se 
disent descendants d'Abraham que dans les temps tres posterieurs, lorsqu'ils eurent enfin un 
etablissement fixe dans la Palestine. Ilsetaientetrangers, haiset meprisesde leurs voisins. Ms 
voulurent, dit-on, se donner quelque relief, en se faisant passer pour les descendants 
d'Abraham, revere dans une grande partie de I'Asie. La foi que nous devons aux livres sacres 
desj uifs tranche toutes ces difficultes (Diet phil., Abraham, section I). 
[83] 

I Is se disent les enf ants du miracle 



Ma religion etantau-dessusdela nature, nepeut avoir rienqui ressembleauxautres. 
La premieredifference,. ..c'est que notre source futcachee tres longtempsau restede 
la terre. Les dogmes de nos peres furent ensevelis ainsi que nous dans un petit pays... C'est 



"^ Cette formulerappellecelle par laquelleVoltaireexprimait a un de ses correspondants « les sentiments 
qu'on a coutumed'avoir au basd'unelettre». « Dieu donna a IMoiselesdeuxtablesdepierre, ecritespar ledoigt de 
Dieu » (Exode, ch. 31, vers. 18). Cetautographeaetemalheureusementegare. 



— 36 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



dans ce puits qu'habita la verite. . . 

Nous eumes notre Adam, de qui personne n'entendit jamais parler, excepte notre 
seule nation... Tout I'Occident fut etonne d'apprendre que ce n'etait plus a Bacchus que les 
nations devaientr usage du vin, maisaun Noe...Lafemmefut petried'unecotequeDieu lui- 
meme arracha d'un homme endormi . . , sans que ses descendants aient jamais eu une cote de 
moi ns. 

LeTigre, I'Araxe, I'Euphrate et le Nil ont eu tous quatre leur source dans le meme 
jardin... (Geiese, ch. 2, vers. IJ, 14)... Les betes parlent, I'eloquence d'un serpent perd tout le 
genre humain (Ibid., ch. 3, vers. 1). Un prophete chaldeen s'entretient avec son ane 
(Nombres, ch. 22, vers. 28). Dieu, lecreateur du genre humain, n'est plus le peredetous les 
hommes, maisdenotreseulefamille... 

Notre fami lie pull ule tenement que 70 hommes, au bout de deux cent qui nzeans, en 
produisent 630.000 (Nombres, ch. I, vers. 46) portant les armes; ce qui compose, en 
comptant les femmes, les vieillards et les enfants, environ trois millions. Ces trois millions 
habitent un petit canton de I'Egypte qui ne peut pas nourrir vingt mi lie personnes. Dieu 
egorge en leur faveur, pendant la nuit (Exode, ch. 12, vers. 29), tous les premiers nes 
egyptiens ; et Dieu, apres ce massacre, au lieu de donner I'Egypte a [84] son peuple, se met a 
sa tete pour s'enfuir avec lui a pied sec au milieu de la mer et pour faire mourir toute la 
generation Jul ve dans un desert. 

Nous sommes sept fois esclaves, malgre les miracles epouvantables que Dieu fait 
chaque jour pour nous, jusqu'a faire arreter la lune en plein midi, et meme le soleil (/ osue, 
ch. 10, vers. 12). Dixdenostribussurdouzesontdisperseesetrognentlesespeces. 

Cependant, nous avons toujours des prophetes. Dieu descend toujours chez notre 
seul peuple et ne se mele que de nous. 1 1 apparaTt continuellement a ces prophetes, ses seuls 
confidents, ses seuls favoris. 1 1 va visiter Addo... et lui ordonne de voyager sans manger ; le 
propherecroit que Dieu lui a ordonne de manger pour mi eux marcher ; il mange, etaussitot il 
est mange par un lion (Rois, 1 1 1 , ch. 12, vers. 26). Dieu commande a I safe de marcher tout nu 
et expressement de montrer ses fesses (I safe, ch. 20, vers. 4). Dieu ordonne a J eremie de se 
mettreun jougsur lecou (ch. 27). II ordonne a Ezechiel de... manger dela m...sur son pain. 
(Ezechid, ch. 4). II commande a Osee de prendre une fille de joie... J oignez a tous ces 
prodiges une serie ininterrompue de massacres, et vous verrez que tout est divin chez nous, 
puisque rien n'y est suivant les lois appelees honnetes chez les hommes (Melanges. II faut 
prendre un parti, ch. 22. Di scours dun J uif). 



L eurs hableries r ad ales leur mer i talent les verges du Senat romain 



Qu'auraient dit Cesar, Antoine, Crassus, Pompee, Ciceron, si un pauvrej uif, en leur 
vendant du baume, leur avait dit : « Nous descendons tous d'un [85] meme pere nomme 
Adam?» Tout le Senat romain auraitcrie: « Montrez-nousvotrearbregenealogique». Alors 
lej uif auraitdeploye ses dix generations jusqu'a Noe, jusqu'au secretdel'inondation detout 
le globe. Le Senat lui aurait demande combien il y avait de personnes dans I'arche pour 
nourrir tous les animaux... Le rogneur d'especes aurait repondu : « Nous etions huit, Noe et 
sa femme, leurs trois fils, Sem, Cham et J aphet, et leurs epouses ». Le Senat romain aurait ri 
et I'auraitfaitfustiger (Diet, phi I., Adam, sect. I). 



L eur grand homme M oi'se a-t-il existe ? 

(Dans leD/ct. phi I., Philosophe, Voltaire resume la vie de Moise, ramassant six cents 
vagabonds, pillant ses compatriotes, vendant ses services a un ennemi de sa nation. 



— 37 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



trahissant un bienfaiteur, massacrant jusqu'aux enfants a la mamelle, faisant perir la 
population sous des scies et des herses et dans des fours a briques, arrivant au trone par une 
perfidie; sa prodigieuse incontinence sexuelle; son adultere; le meurtre d'Urie. Dans les 
Melanges, Dieu et les hommes, ch. 22, Voltai re se demande si M oise a ecrit le Pentateuque, 
et, ch. 23, s'il aexiste). 

Y a-t-il u un Moise? Tout est si prodigieux en lui qu'il paraTt un personnage 
fantastique, comme notre enchanteur Merlin... Les anciens Arabes furent les inventeurs de 
plusieurs fables qui. . . Les J uifs adopterent ces fables et. . . I'ecrivirent quand lis commencerent 
a avoir quelques connaissancedes lettres (Examm important demilord Bolingbroke, ch. 2). 
[86] 

lis descendent d' Abraham comme les Francs descendent d' Hector 



Abraham etait Chaldeen ou Persan. Les J uifs, dans la suite des temps, se vanterent 
d'en etre descend us, commeles Francs descendentd'Hector (Diet, phi I., Abraham). 



§ 28. —Autres fanfaronnades 



Sur lechapitredela long&zite 

Dieu defend a Eve eta son marl de manger le fruit de I'arbredela science qu'il avait 
plantedansson jardin. II leur dit (Genese, chap. 2, vers. 17) : « Lejour quevousen mangerez, 
vous mourrez de mort. » I Is en mangerent et n'en moururent point. Au contraire, Adam vecut 
encore 930 ans [LA.B.C, 3eentretien). 

Void lecompte-rendu, d'apres les registres {Genese, chap. 11, vers. 32) : Thare, ayant 
vecu 205 ans, mouruta Haran (Diet, phi I., sect. I ). 

1 1 paraTt d'abord evident par letexte (Genese, chap. 11, vers. 26, 32 et chap. 12, vers. 1) 
queThare ayant eu Abraham a 70 ans, etant mort a 205, et Abraham etantsorti delaChaldee 
immediatement apres la mort deson pere, il avait juste B5 ans quand il quitta son pays. Et 
c'est a peu pres le sentiment de saint Etienne dans son discours auxj uifs. Mais la Genese dit 
aussi (chap. 12, vers. 4) : « Abraham avait 75 ans lorsqu'il sortit de Haran ». C'est le sujet de 
la principale dispute sur I'age d'Abraham... Dans I'incertitude.., le meilleur parti [87] est 
d'adorer sans discuter... L 'esprit n'a voulu nous apprendre ni la chronologie ni la physique ni 
la logique (Diet, phii, Abraham, section 1. Voir aussi Essai sur lesmceurs, Introd., ch. 16). 

La jeune Sara avait 90 ans quand Dieu lui promitqu'Abraham, qui en avait alors 160, 
lui ferait un enfant dans I'annee (Did phii, Abraham, section 2). 

La conclusion du dernier chapitre (deTobie)...dit que le jeune Tobie mouruta I'age 
de 99 ans, et que ses enfants I 'enterrerent gaiement (Did phii. Apocryphes) . 

Quel moyen de croire, en effet, que Dieu eut dicte defausses dates ? (48) (Diet phii., 
Abraham, section 3). 



L eurs prouesses sexuelles 
Le reste de I'histoire d'Abraham est sujet a de grandes difficultes. Dieu, qui lui 



■•8 La Genese precise (ch. 5) I'age auquel les descendants d'Adameurent des enfants, par exemplea90, 105, 
162, 187 ans, et moururent, par exemplea 777, 893, 905, 910, 950, 962, 969 ans. 



— 38 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



apparatt souvent et qui fait avec lui plusieurs traites, lui envoya un soir trois anges... Le 
patriarciie leur donne a manger. . . Les trois esprits dTnent et, apres le diner, on fait venir Sara 
qui avaitcuit lepain. L'un de ces anges. . . promet a Sara que dans un an el le aura unfils. Sara, 
qui avait alors 94 ans, et dont le marl etait age de pres de cent annees (il devait meme alors 
avoir 143 ans, suivant quelques interpretes), semit [88] a ri rede la promesse; preuvequ'elle 
avouait sa decrepitude. .. Cependant, cette meme decrepite, devenue grosse, charme, I'annee 
suivante, le roi Amibelech (Diet, phil., Abraham, section 3). 

J 'ai assez lu de vos livres pour ne pas ignorer que Sichem viola Dina, fille de Lia, 
laquelle n'avait que cinq ans tout au plus, mais qui etait fort avancee pour son age. 1 1 voulut 
I'epouser ; les enfants dej acob, freres de la violee, la lui donnerent en mariage, a condition 
qu'il seferaitcirconcire, lui et tout son peuple(D;ct. phil. J uifs, section 4). 



Leur prol incite 



En Egypte, soixante-dix J uifs produisent, au bout de deux cent quinze ans, plus de 
deux millions d'ames (Diet phil., J uifs). 

LefameuxJ uif espagnol Benjamin deTolede, qui voyageait au commencement de 
notreXllesiecle, compte environ 740.000J uifs vivant de son temps dans les trois parties de 
notre hemisphere... Encore ne dit-il pas si, dans ces 740.000, sont compris les enfants et les 
femmes : ce qui ferait, a deux enfants par famille, 2.970.000 J uifs. Or, comme lis ne vont 
point a la guerre et que les deux grands objets de leur vie sont la propagation et I'usure, 
doublons seulement leur nombre depuis le X« siecle, et nous aurons aujourd'hui dans notre 
continent 1920.000 J uifs. Mais... on accuse le voyageur Benjamin de Tolede d'avoir 
beaucoup exagere, suivant I'usage de sa nation... Benjamin s'en rapporte sans doute aux 
discours exageres, emphatiques et menteurs [89] que lui tenaient des rabbins asiatiques... 1 1 
est un J uif ridiculement trompe par des J uifs de Bagdad et de Mesopotamie... Le resultat de 
ces recherchesestquelesj uifs sont partoutetqu'ils n'ontde domination nullepart (La Bible 
enfin expliquee, Elisee, note). 



L eurs tartarinades guerrieres 

On fait encore des difficultes sur la victoire d'Abraham a Sodome. On dit qu'il n'est 
pasconcevablequ'un etranger, qui venaitdefairepaTtresestroupeauxvers Sodome, ait battu, 
avec trois cent dix-huit gardeurs de boeufs et de moutons, « un roi de Perse, un roi de Pont, 
un roi de Babylone et le roi des nations », et qu'il les ait poursuivis jusqu'a Damas, qui est a 
pi us de cent mi I les de Sodome. (Geiese, ch. 14, vers. 14, 15) . 

Cependant, une tel le victoi re n'est poi nt i mpossi ble ; on en volt des exemples dans ces 
temps heroiques; le bras de Dieu n'etait point raccourci. Voyez Gedeon, qui, avec 300 
hommes, armes de 300 cruches et de 300 lampes, defait une armee entiere. Voyez Samson, 
qui tueseul millePhilistins avec une machoired'ane... 

Ces digressions amusent celui qui les fait, et quelquefois celui qui les lit. Tout le 
monde d'ailleurs est content que les gros bataillons soient battus par les petits (Diet, phil., 
Abraham, section 1). 

LesJ uifs declarent dans le livre de Samuel qu'ils n'avaient ni epee ni javelot dans la 
bataille que Saul et J onathas donnerent a Bethaven contre les Pheniciens ou Philistins (Essai 
sur lesmceurs, Introd., v. 38). 

[90] 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



L eurs i magi nai res tresors 

Tous les rois de la terre ensemble ne pourraient etaler un tresor qui approchat de 
celui de Salomon. Son pere David, dont le predecesseur n'avait pas meme defer, laissa a 
Salomon 25 milliards 648 millions de livres de France au cours de ce jour, en argent 
comptant. Ses flottes, qui allaient a Ophir, lui rapportaient par an 78 millions en or pur, sans 
compter I'argent et les pierreries. II avait 40.000 ecuries et autant de remises pour ses 
chariots; 12.000 ecuries pour sa cavalerie; 700 femmes et 300 concubines. Cependant, il 
n'avait ni bois ni ouvriers pour batir son palais et le temple; il en emprunta d'Hiran, roi de 
Tyr, qui fournit meme de I'or; et Salomon donna vingt villes en paiement a Hiran. Les 
commentateurs ont avoue que ces faits avaient besoin d 'explication, et ont soupgonne 
quelque erreur de chiffres parmi les copistes, qui, seuls, ont pu se tromper (Diet, phil./juifs, 
section 1). 



Pour eux, les animaux par lent 



Dans les sacres cahiers reconnus des profanes 
Nous avons vu parler les serpents et les anes, 
Un serpent fit I' amour a la femme d'Adam ; 
Un ane avec esprit gourmanda Buridan. 

(Note de Voltaire:) II est constant que le serpent parlait...La Genesenedit point que 
Dieu lui donna la parole par un acte extraordinaire de sa toute-puissance pour seduire Eve. 
Elle rapporte la conversation du serpent et de la femme comme on rapporte un entretien 
entre deux personnes qui se connaissent et parlent le meme langage. Cela [91] meme est si 
evident que le Seigneur punit le serpent d'avoir abuse de son esprit etde son eloquence; il le 
condamne a se trainer sur le ventre, au lieu qu'auparavant il marchait sur ses pieds... 1 1 est 
vraisemblable que les anes n'avaient point le don de la parole, car il est dit expressement que 
le Seigneur ouvrit la bouche de I'anesse (LeMarseillaisdilelion). 

Les betes parlent. L'eloquenced'un serpent perd tout le genre gumain (Genese, ch. 3, 
vers. 1). Un prophete chaldeen s'entretient avec son ane (Nombres, ch. 22, vers. 28). (// faut 
prendre un parti, ch. 22). 



Au t&nps de Voltaire, lis se vantent d'etre 
plus nombreux qu'ils nesont 



Messieurs les J uifs, vous dites : « Apparemment, vous ne pretendez pas, quand... 
nous prenions Damas, que nous n'etions que 400.000 hommes ». J e vous demande pardon, 
messieurs, nous croyons que vous etiez en plus petit nombre que quand vous ne prTtes point 
Damas, que vous vous vantez d'avoir pris. Nous pensons que vous n'etes pas 400.000 
aujourd'hui. Comptons : 500 chez nous, devers Metz;une trentaine a Bordeaux; 200 en 
Alsace; 12.000 en Hollandeeten Flandre; 4.000 caches en Espagneeten Portugal ; 15.000 
en Italie; 2000 tres ouvertement a Londres; 20.000 en Allemagne, Hongrie, Holstein, 
Scandinavie; 25.000 en Pologneet pays circonvoisins ; 15.000 en Turquie; 15.000 en Perse. 
Voila tout ce que je connais de votre population ; elle ne se monte qu'a 108.730 J uifs. J e 
consens de vous faire bon de 100.000 J uifs en sus ; c'est tout ce que je puis faire pour votre 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



service... Vous voulez [92] rire avec vos 4 millions (^s) (Un Chretien contre six j uifs, 11^ 
niaiserie) . 



CHAPITRE VIII 
PLAGI AIRES 

§29.-11 s'en faut queleur loi soit la plus ancienne 



(Pascal a ecrit : « La loi par laquelle ce peuple est gouverne est tout ensemble la plus 
ancienne loi du monde...Elleestsi ancienne que lenom memedeloi n'aeteconnu... que plus 
demilleansapres»). 

(Voltaire objecte :) 1 1 est tres faux que la loi des J uifs soit la plus ancienne, puisque, 
avant Mdise, leur legislateur, lis demeuraient en Egypte, le pays de la terre le plus renomme 
par ses sages lois... Homere parle des lois de Minos dans VOdyssee. Le mot de loi est dans 
Hesiode...ll yavaitd'anciens royaumes, des roisetdesjuges : done, il yavaitdes lois. Celles 
deChinois sont bien anterieures a Moise » (Remarques sur lesPenseesdeM. Pascal, n° 8). 



§30. —Ilsontpillepartout Copistes des Egyptiens. 



Les Israelites... prirent beaucoup de coutumes aux Egyptiens. lis les imiterent dans 
plusieurs sacrifices, dans plusieurs ceremonies, comme dans [93] les jeunes, dans les 
ablutions, dans la coutume de raser la tete des pretres, I'encens, le candelabre, le sacrifice de 
la vache rousse, la purification avec de I'hysope, I'abstinence de cochon, I'horreur des 
ustensiles de cuisine des etrangers.., ce bouc Hazahel qu'on envoyait dans le desert, charge 
des peches du peuple. Rien n'empeche done que les Hebreux n'aient imite les Egyptiens dans 
la circoncision. (Diet, phil., Circoncision). 

Babyloneleur apprit a lireeta ecrire 

II y a toute apparence que ces polissons... n'apprirent enfin a lire et a ecrire que 
quand ilsfurentesdavesa Babylone(L'/4.6.C., 17 Entrd:ien). 

L eur religion n'est qu'un chaos demprunts 



II est evident, par ce passage (dey osue, ch. 24, vers. 15, 16), que les J uifs y sont 
supposes avoir adore Isis et Osiris en Egypte, et les etoiles en Mesopotamie. J osue leur 



■•5 Dans son Essai sur Moses Mendelssohn et la reforme politique desj uifs, Mirabeauevaluait leur nombre 
total a 962.000. 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



demande s'ils veulent adorer encore ces etoiles, ou I sis et Osiris, ou AdonaV, le dieu des 
Pineniciens. Lepeuplerepond qu'il veut adorer AdonaV, ledieu des Pineniciens... 

Voici une seconde preuve... que les J uifs n'avaient point encore de religion 
determinee. C'est quej epiite, filsdeGalaad et d'unefille de joie, elu capitaine de la horde 
errante, dit aux Moabites (J uges, ch. 11, vers. 24) : « Ce que votre dieu Chamos possede, ne 
vous est-il pas dCi de droit ? Et ce que le notre s'est acquis par ses victoires, ne doit-il pas etre 
anous?» II est evident qu'alors les J uifs regardaient Chamos commeun veritable dieu ; il est 
[94] evident qu'i Is croyaient que c'etait a qui I'emporterait, dudieujuif oududieu moabite. 

Apportons une troisieme preuve. ..II est dit au 1^ chapitre des J uges (ch. 1 vers. 19) : 
« AdonaV se rendit maTtre des montagnes; mais il ne put vaincre les habitants des vallees, 
parce qu'i Is avaient des chariots armes defaux»... Le dieu des J uifs n'etait alors qu'un dieu 
local qui avaitdu credit dans les montagneset point du tout dans les vallees... 

Une quatrieme preuve... se tire des prophetes... Plusieurs assurent que les J uifs 
n'adorerent point AdonaV dans les deserts ou qu'i Is adorerent aussi d'autres dieux locaux. 
J eremiedit (ch. 49, vers. 1) que« le Seigneur Melchom s'etaitemparedu pays de Gad ». Voila 
done Melchom reconnu dieu, et si bien reconnu pour dieu par les J uifs que c'est ce meme 
Melchom a qui Salomon sacrifia depuis, sans qu'aucun prophete Ten reprTt. . . Tous les petits 
peuples de ces contrees avaient des dieux ambulants, qu'ils mettaient dans de petits coffres, 
que nous appelons arches, fautede temple... Apres la mort de Gedeon, il est dit (/uges, ch. 8, 
vers. 33, et ch. 9, vers. 4) que les J uifs adorerent Baal... Les J uifs commengaient 
probablement a apprendre un peu la langue phenicienne et rendaient toujours leurs 
hommages a des dieux pheniciens. 

Unecinquieme preuve que la religion juive n'etait point du tout for mee est I'aventure 
de M ichas. (Voltaire expose que M ichas, un pretre et la tribu de Dan avaient leurs idoles, et 
que les J uifs, pour servir ces petits dieux, choisirent un petit-fils de MoVse, qui devint ainsi 
chapelain de I'idolatrie pour un peu d'argent (/ uges, ch. 17 et ch. 18, vers. 23, 24). On ne peut 
done douter, d'apres les [95] livres memes des J uifs, que leur religion etait tres incertaine, 
tres vague, tres peu etablie, telle enfin qu'elle devait etre chez un petit peuple de brigands 
vagabonds, vivantuniquementde rapines (Melanges, Dieu d: les hommes, ch. 16). 



Pi I leurs d'epaves 

Jeroboam, a la tete des dix... tribus, adora d'autres dieux que Roboam, fils de 
Salomon... Roboam, de son cote, adora des divinites dont on n'avait point encore entendu 
parler. Achaz, roi dej erusalem, prit les rites de la vi lie deDamas (Ro/s, IV,ch. 16, vers. 11^ ... 
Voila certainement une religion bien chancelante et bien peu d'accord avec elle-meme... Si 
Ton voulait concilier toutes les contradictions des livres j uifs, il faudrait un volume beaucoup 
plusgrosquela Bible... 

La religion des J uifs ne fut, du temps de leur vie errante et du temps de leurs rois, 
qu'un ramas confus et contradictoire des rites de leurs voisins. Ms empruntent les noms de 
Dieu chez les Pheniciens. I Is prennent les anges chez les Persans. I Is ont I'arche errante des 
Arabes. Ms adoptent le bapteme des Indiens, la circoncision des pretres d'Egypte, leurs 
vetements, leur vache rousse, leurs cherubi ns qui ont une tete de veau et une tete d'epervier, 
leur bouc Hazazel et cent autres ceremonies. Leur loi, en quelque temps qu'elle ait ete ecrite, 
leur defend expressement (Exode, ch. 20, vers. 4, 25) tout ouvrage de sculpture, et leur 
temple en est rempli...Tout est contradictoire, tout est inconsequence chez eux, ainsi que 
dans presque toutes les nations. C'est la nature de I'homme; mais le peuple de Dieu 
remp[96]porteen cela sur tous les hommes (Melanges. Dieu dileshommes, ch. 17). 

Tels sont les secrets de la Providence que le pere et la mere du genre humai n furent. . . 
ignores du genre humain, au point que les noms d'Adam et Eve ne se trouvent dans aucun 
ancien auteur ni de la Grece ni de Rome ni de la Perse ni de la Syrie ni chez les Arabes, meme 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



j usque vers le temps de Mahomet... On trouve, a la verite, chez les brahmanes... le nom 
d'Adimo...Les I ndiens repondent : « Nous sommes un grand peupleetabli vers I'l ndus et vers 
le Gange plusieurs siecles avant que la horde hebraique sefCit portee sur lej ourdain... Nous 
ne pouvons avoir pris notre Adimo de leur Adam...» Quelques esprits creux, tres savants, 
sont tout etonnes, quand Ms lisent le Veidam des anciens brahmanes, de trouver que le 
premier homme fut cree aux Indes, qu'il s'appelait Adimo, qui signifie I'engendreur... Ms 
disentquelasectedes brahmanes est incontestablement plusanciennequecelledesj uifs...; 
que les I ndiens furent toujours des inventeurs, et les J uifs toujours imitateurs (so) ; les 
Indienstoujoursingenieux, etiesj uifs toujours grossiers(D;ct. phi I., Adam, sections let 2). 

Les Persans, les Chaldeens, lerevendiquaient...Lemot Ibrahim est precisementcelui 
d'Abraham... On a pretendu meme qu'Abraham etait le Brahma [97] des I ndiens, dont la 
notion etait parvenue aux peuples de I'Euphrate qui commergaient de temps immemorial 
dans I'l nde. Les Arabes le regardaient comme lefondateur de la Mecque. Mahomet, dans son 
Koran, volt toujours en lui le plus respectable de ses predecesseurs. Void comment il en parle 
au troisieme chapitre: « Abraham n'etait ni juif ni Chretien; il etait un musulman 
orthodoxe. . . » 

Les J uifs ne se disent descendants d'Abraham que dans les temps posterieurs... I Is 
etaient etrangers, hais et meprises de leurs voisins. I Is voulurent, dit-on, se donner quelque 
relief en se faisant passer pour les descendants d'Abraham, revere dans une grande partie de 
I'Asie... Abraham etait age de B5 ans quand il quitta la Mesopotamie... Pourquoi quittait-il 
les bords fertiles de I'Euphrate pour une contree aussi eloignee, aussi sterile... que celle de 
Sichem (^i) ? La langue chaldeenne devait etre fort differente de celle de Sichem. Ce n'etait 
point un lieu de commerce... II faut passer des deserts pour y arriver. La nation juive... ne 
connut probablement le nom d'Abraham ou d'Ibrahim que par les Babyloniens (Diet, phil., 
Abraiiam, sections let 2). 



Job). 



L 'iiabitudedeprendrelebien d'autrui 
Les J uifs, encela, ne furent que des plagiaires, comme i Is lefurent en tout (D/ct. pliil., 



(Voltaire dresse un tableau de douze plagiats reproches aux J uifs et conclut :) Si on 
voulait se donner la peine de comparer tous les evenements de [98] la fable et de I'ancienne 
histoiregrecque, on serait etonne de ne pas trouver une seule page des livresj uifs qui nefut 
un plagiat (Melanges, Dieu etiesliommes, ch. 28). 

Les hommes instruits savent assez que le petit peuple juif avait pris peu a peu ses 
rites, ses lois, ses usages, ses superstitions des nations puissantes dont il etait entoure; car il 
est dans la nature humaine que lechetifet lefaibletachent deseconformer aux puissants et 
aux forts (Voltaire enumere de nombreux emprunts). (Melanges, l-iist. de I'etabliss. du 
christian, ch. 5). 

1 1 est constant que la nation juive etait une nation tres moderne, qu'elle ne s'etablit 
vers la Phenicie que tres tard, qu'elle etait entouree de peuples anciens, qu'elle adopta leur 
langue, qu'elle prit d'eux le nom d'Israel, lequel est chaldeen...On salt qu'elle prit jusqu'aux 
nom des anges chez les Babyloniens, qu'enfin elle n'appela Dieu du nom... d'AdonaV, de 



5" « Ms ont toujours ete les commissionnaires de la pensee. Mais lis ne sont pas des inventeurs et des 
createurs» (M. Donnay, Le Retour de J erusalem, III, 3). Voltaire souligne id une difference caracteristique de 
I'espritaryen etdel'espritjuif 

" Localite de Palestine (aujourd'hui Naplouse) qui fut envahie et pillee par J acob et sa troupe {Genese, 
ch. 33, 34). 



— 43 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



J eova.. qued'apres les Pheniciens. 

Les J uifs firent done de I'histoire et de la fable ancienne ce que leurs fri piers font de 
leurs vieux habits; lis les retournent et les vendent comme neufs le plus cherement qu'ils 
peuvent. C'est un singulier exemple de la stupidite humaine que nous ayons si longtemps 
regardelesj uifs comme une nation qui avaittoutenseigneauxautres... Tousles royaumesde 
I'Asieetaienttresflorissantsavantquela hordevagabondedes ArabesappelesJ uifs possedat 
un petit coin de terre en propre, avant qu'elle eCit une ville, des lois et une religion fixe... Le 
petit peuple nouveau, ignorant, grossier, toujours prive des arts, a copie comme il a pu la 
nation [99] antique, florissantet industrieuse (52ibbb)... II fautetreou un grand ignorant ou 
un grand fripon pour dire que les J uifs enseignerent les Grecs (Diet, phil., Abraham, section 
1). 



Encoredesvols! 

C'est le petit peuple asservi qui tache d'imiter ses maTtres; c'est la nation faible et 
grossiere qui se conforme grossierement aux usages de la grande nation. C'est Cornouailles 
qui est singe de Londres et non Londres qui est le singe de Cornouailles. Est-il rien de plus 
naturel que les J uifs aient pris ce qu'ils ont pu du culte, des lois, des coutumes de leurs 
voisins?... 

Leur dieu, prononce par nous J eovah, et par euxj aho, etait le nom ineffable du dieu 
des Pheniciens et des Egyptiens... La figure du serpent, les [100] cherubins, la ceremonie de 
la vache rousse, les ablutions..., les robes de lin.., les jeunes, I'abstinence du pore et d'autres 
viandes, lacirconcision, leboucemissaire, tout enfinfuti mite d'Egypte. 

Leurs rapsodies demontrent qu'ils ont pilletoutes leurs idees chez les Pheniciens, les 
Chaldeens, les Egyptiens, comme lis ont pille leurs biens quand lis I'ont pu. Le nom meme 
d'Israel, lis I'ont pris chez les Chaldeens. Et nous serions assez imbeciles dans notre Occident 
pour penser que tout ce que ces barbares d'Orient avaient vole leur appartenait en propre 
(Examen important demilord Bolingbroke, ch. 5 et 6) I 

Le sacrifice d'Idomeneen'est-i I pas visiblement I'originedecelui dej ephte? La biche 
d'l phigenie n'est-elle pas le belier d'Isaac ? Nevoyez-vous pas Eurydicedans Edith, femmede 
Loth ? M i nerve et I e cheval Pegase, en f rappant des rochers, en f i rent sorti r des fontai nes : on 
attribue le meme prodigea Mdise; Bacchus avait passe la mer Rougea pied sec avant lui, et il 
avaitarretelesoleil et la luneavantlui (Melanges. L'epttre aux Remains) . 

S'il m'est permis de citer la miserable petite nation juive, grossiere imitatrice detous 
ses voisins, il est dit dans ses livres que ce peuple adora Priapeetquela reinemeredu roi juif 
Asa fut sa grande pretresse (Les oral les du comtede Chesterfield, ch. 6) . 

I Is ont plagie heros et heroines 

Mdise... n'est qu'une imitation de la fable arabe de Bacchus, transmise aux Grecs, et 
ensuite adoptee [101] par les Hebreux. . . La metamorphose d'Edith, femme de Loth, en statue 
desel est prise de la fable d'Eurydice... Samson est la copie d'Hercule, et le sacrifice de la fi lie 



" « II nous manque la grande invention, I'originalite creatrice» (J .-J . Tharaud, Quand Israel est roi, 
p. 280). — «ll ne peut vivre que sur lecommun, au milieu d'une civilisation qu'il n'a pasfaite» (Ed. Drumont, La 
France juive, t. I , p. 10). La civilisation de la Palestine « etait, dans une large mesure, I'effet des contacts etroits qui 
s'etaient etablis... entre les populations de ce pays et les deux principaux centres de la civilisation orientale, la 
Babylonieet l'Egypte» (A. Lods, Israel desoriginesau milieu du Vllhsiecle, p. 73). 

Meme dans I'elite intellectuelle des J uifs modernes, le champ de la pensee est surtout localise dans « le 
domai ne i mpersonnel et international de la science, de la philosophieet de I'erudition », reconnait lej uif Edmond 
Fleg {Anthologie juive, t. 2, p. 188). Meme dans ce domai ne, leur esprit critique est parfois vide par une puissance 
d'affirmation qui les conduit a decatastrophiqueserreurs (Salomon Reinach et lesAffairesSaitaphernesetGlozel). A 
cotedeleur savoir, il ya beaucoup desavoir-faireetencoreplusdefaire-savoir. 



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dej ephtei mite de eel ui d'lphigenie...Cepeuple grassier qui n'a jamais inventeaucun art doit 
avoir tout puise cinez les peuples inventeurs (La defense de mon oncle, c\r\. 21, 4^ diatribe) 
("izzz). 

jvidise est le premier poete que nous connaissions... Son beau cantique qu'il ciianta 
avec sa soeur JVlaria en sortant de la mer Rouge, est le premier monument poetique en vers 
hexametres que nous connaissions. J e ne suis pas du sentiment de ces belTtres ignorants et 
impies, Newton, Leclerc, et d'autres, qui prouvent que tout cela ne fut ecrit qu'environ 800 
ans avant I'evenement, et qui disent avec insolence que Moise ne put ecrire en hebreu, 
puisque la langue hebraique n'est qu'un dialecte nouveau du phenicien, et que Mdise ne 
pouvaitsavoir le phenicien...] enerepondrai pas non plusaces [102] autres impertinentsqui 
soupgonnent que Mdise n'est qu'un personnage imaginaire, une fabuleuse imitation de la 
fable de I'ancien Bacchus, et qu'on chantait dans les orgies tous les prodiges de Bacchus 
attribues depuis a Mdise avant qu'on sut qu'il y eut des J uifs au monde. Une telle idee se 
refute d'elle-meme. Le bon sens nous fait voir qu'il est impossible qu'il y ait eu un Bacchus 
avant un Moise (Diet, phi I., Poetes). 



§ 31 - Ce qu'ils ont ajoute a leurs imitations n'est que grossierete 
rei/oltante 



II leur fallait du merveilleux, comme aux autres peuples; mais lis n'etaient pas 
inventeurs ; jamais plus petite nation nefut plus grossiere; tous leurs mensonges etaient des 
plagiats, comme toutes leurs ceremonies etaient visiblement une imitation des Pheniciens, 
des Syriens et des Egyptiens. 

Ce qu'ils ont ajoute d'eux-memes paraTt d'une grossierete et d'une absurdite si 
revoltantequ'ellesexcitent I'indignationetla pitie. Dans quel ridicule roman souffri rait-on un 
homme qui changent toutes les eaux en sang, d'un coup de baguette ? (Examen important de 
milord Bolingbrol<e, ch. 2). 



" « Intelligents, quoi ? Que je m'insurge!... Tous les boulots intelli gents, ils se les mettent en foul lies, 
accaparent. . . C'est la grande technique du coucou... Les J uifs sont plutot mal doues pour les arts... 1 1 faut qu'ils 
suppleent, qu'ils trichent, qu'ils pillent..., qu'ils sucent les voisins, les autochtones, pour se soutenir... Les J uifs 
manquent desastreusement d'emotion directe, spontanee. lis parlent au lieu d'eprouver. lis raisonnent avant de 
sentir... Comme tous les Afro-Asiatiques, leur s^^eme nerveux ataviquement est de zinc et le demeure... en depit 
d'enormes pretentions. Precoces et frustes, mais sans echos. I Is sont condamnes a se depenser en grimaces, en tam- 
tam, en imitations, comme les negres et tous les singes... I Is demarquent, fouinent, pillent, enjuivent sans arret tout 
cequi leur tombe sous les lunettes, qui peut lesservir, leur servir » (Celine, Bagatelles pour un massacre, p. 66, 69, 
199). 



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[103] 



CHAPITRE IX 
UNE HORDE CHARNELLE ET MATERIELLE 

§32- Israel esttempord, materiel, charnd 

Tout avait ete jusque-la temporel, materiel et charnel {^) chez ce peuple egalement 
grassier etfanatique (LaBibleenfin expliquee. LesMacchabees). 



§33 - L eur dieu etait a leur image II etait corporel 

(A proposdela creation d'Adam a la ressemblancedeDieu, Voltaire dit:) Dieu ayant 
fait Adam a son image.., c'est la preuve la plus forte que les [104] J uifs croyaient Dieu 
corporel... Le Seigneur se promene... pari e... souffle.., agit toujours comme s'il etait corporel 
[Mdanges. LaBibleenfin expliquee. Genese. note de Voltaire) 



Leur dieu etait local. 



J osue parle ainsi expressement a la horde hebraique : « S'il vous paraTt mal de servir 
AdonaV, I'option vous est donnee...Voyez qui vous devez servir, ou lesdieuxquevos peresont 
adores dans la M esopotamie, ou bien les dieux des Amorrheens chez qui vous habitez (/ osue, 
ch. 234, vers. 15). 

II est bien evident ... que les Hebreux reconnaissaient plusieurs dieux, que chaque 
peuplade avait lesien, que chaque dieu etait un dieu local, un dieu particulier. II est meme 
dit... dans Amos (ch. 5, vers. 26) &: j eremie, (ch. 32, vers. 35), dans le discours de Saint 
Etienne [Actes des Apotres, ch. 7, vers. 43), que les Hebreux n'adoraient point le dieu AdonaV 
dans le desert, mais Remphan et Kium... 

Qu'on remarque surtout ce passage desy uges (ch. 1 vers. 19) : « AdonaV marcha avec 
J uda et se rendit maTtre des montagnes, mais il ne put exterminer les habitants des vallees 
parcequ'ilsabondaienten chariots armesde faux. » 



5" « II n'a pas la faculte devoir au dela deson nez recourbevers la terre» (Edouard Drumont, La France 
juive, 1. 1, p. 12). En d'autres termes, mais dans le meme sens, J . Bonsirven caracterise ainsi la morale juive: 
« Aversion pour tout ascetisme: trait distinctif... La chair n'est pas soul llee par lepecheoriginel. II est doncjustede 
jouir des biens materiels : lis constituent une part importante de la recompense promise par Dieu... Morale qui ne 
depasse pas nos horizons terrestres. . . Elle s'interdit tout elan vers un ideal de purification totale et de detachement 
du cree... die a peu qu'il ne lui pousse des ailes» {Sur les ruines du Temple, p. 335) — Celine montre la France 
« coloniedu pouvoir juif..., materialisee...; muflisee, subjugueepar la bassessejuive... Les sentiments les plus nobles, 
les plus purs et sans douteles plus precieuxauxsocieteshumaines, pitie, amicaleaffection, loyaute, estime, scrupules 
d'authenticite, verite, confiance, ont ete..., par tous les J uifs, cabotinises, abuses, agiotes, bafoues, escroques» 
{Bagatelles pour un massacre, p. 131, 132) — Pascal disait que les J uifs sont charnels et s'occupent des choses 
charnelles (Pensees, XV, 3, 4, 7). 



— 46 — 



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Nous n'insisterons pas id sur le prodigieux ridicule de dire qu'aupres de J erusalem 
les peuples avaient... des cliars de guerre, dans un malineureux pays ou il n'y avait que des 
anes. Nous nous bornerons a demontrer que le dieu des J uifs etait un dieu local qui pouvait 
quelque chose sur les montagnes et rien sur les vallees ; idee prise de I'ancienne mythologie, 
laquel le admit des dieux pour lesforets, les monts, les val lees et les fleuves... 
[105] 

Si Ton voulait encore une plus forte preuve que le dieu juif n'etaitqu'un dieu local, la 
void. Un brigand nommej ephte, qui est a la tetedesj uifs, dit aux deputes des Ammonites : 
« Ce que possede Chamos, votre dieu, ne vous appartient-il pas de droit? Laissez-nous done 
posseder cequ'AdonaV, notredieu, a obtenu par ses victoires » (J uges, ch. 11, vers. 24). 

Vol la nettement deux dieux ennemis I'un de I'autre... Le petit peuple juif, ainsi que 
tant de grandes nations, avait ses dieux particuliers ; c'est ainsi que Mars combattait pour les 
Troyens et M i nerve pour les Grecs {Profession de foi des theistes (55) .) 

. . . destine a les gaver et a briser les dents deleurs ennemis 

Si Ton peutconjecturer lecaractered'un nation par les prieres qu'ellefait a Dieu, on 
s'apercevra aisement que les J uifs etaient un peuple charnel et sanguinaire. I Is paraissaient, 
dans leurs psaumes, souhaiter la mort du pecheur plutot que sa conversion, et lis 
demandaientau Seigneur, dans le style oriental, tous les biensterrestres...« J etedonnerai en 
heritage toutes les nations; tu les regiras avec une verge de fer... Que mes ennemis 
descendent vivants dans la fosse. Dieu brisera leurs dents dans leurs bouches. . . Vos pieds 
seront baignes dans lesang de vos ennemis et la languedevos chiens en sera abreuvee. . . Que 
le pecheur soit toujours condamne quand il plaidera. Heureux celui qui eventrera des [106] 
petits enfants encore a la mamelle et qui les ecrasera contre la pierre. » Qn volt que, si Dieu 
avait exauce toutes les prieres de son peuple, il neserait restequedesj uifs sur laterre, car lis 
detestaient toutes les nations; lis en etaient detestes (Essai sur lesmoeurs, intr., ch. 44). 



§34—llsne voyaient rien au-dela de leur corps. Aucune idee de la 
viefutureetderimmortalitedel'ame 



Quel que soit I'auteur du Pentateuque. . , le systeme d'une vie future, d'une ame 
immortelle ne se trouve dans aucun endroit de ce livre. Le legislateur des J uifs a toujours dit, 
repete, inculque que Dieu ne punirait les hommes que de leur vivant. Get auteur, quel qu'il 
soit, fait dire a Dieu meme: Honorez pere et mere afin que vous viviez longtemps (Exode, 
ch. 12, vers. 20). Si vous obeissez.., vous aurez de la pluie au printemps (Deuter., ch. 11, 
vers. 14, 15). Si vous ne gardez pas toutes les ordonnances, vous aurez la rogne, la gale, la 
fistule, des ulceres aux genoux et dans le gras des jambes (Ibid., ch. 28, vers. 35). 1 1 menace 
surtout les J uifs d'etre obliges d'emprunter des etrangers a usure et qu'ils seront assez 
mal heureux pour ne point preter a usure. 1 1 leur recommande plusieurs fois d'exterminer, de 
massacrer toutes les nations que Dieu leur aura livrees, de n'epargner ni la vieillesse, ni 
I'enfance ni lesexe; mais, pour I'immortalitede I'ame, il n'en parle jamais; il ne la suppose 
meme jamais. Les philosophesqui ont niecetteimmortaliteen ontdonneles raisons..., mais 
les J uifs nedonnerent jamais aucune raison. S'ils nierent I'immortalitede [107] I'ame, cefut 
uniquement pas grossierete et par ignorance : c'est parce que leur legislateur tres grossier 
n'en savait pas plus qu'eux... Dans les livres attribues a Mdise, il n'est jamais question d'une 
viefuture...Un auteur connus'estetonnequ'on vole dans le Davteronome une loi emaneede 



" « Race qui, de temps immemoriaux, a toujours pretrendu confondre ses destins avec ceux de Dieu lui- 
meme» (J .-J .Tliaraud, Un royaumedeDieu, p. 50). 



— 47 — 



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Dieu meme touchant la maniere dont un J uif doit pousser sa selle (ch. 23, vers. 16) et qu'on 
ne voie pas dans tout le Pentateuque un seul mot concernant. . . une autre vie... Les J uifs ne 
penserent jamais qu'a leur corps (Melanges, Dieu d: les hommes, c\r\. 20. Dans VHistoirede 
retablissementdu christianisme, dr\. 2, Voltairetraite le memesujet) (se) 



J ouissances et chatiments devaient etreimmediats 



Dieu n'avait revele au peuple juif ni I'immortalite de I'ame ni les peines et les 
recompenses dans I'autre vie. Mdise ne dit point : « Honore ton pere et ta mere si tu veux 
aller au ciel, » mais : « Honore ton pere et ta mere afin de vivre longtemps sur la [108] 
terre ». 1 1 ne les menace que de maux corporel, de la gale seche, de la gale purulente, d'ulcere 
malins dans les genoux et dans les gras des jambes, d'etre exposes aux infidel ites de leurs 
femmes, d'emprunter a usure a des etrangers et de ne pouvoir preter a usure, de perir de 
famine et d'etre obliges de manger leurs enfants. Mais en aucun lieu il ne leur dit que leurs 
ames immortelles subiront des tourments apres la mort ou gouteront des felicites. Dieu, qui 
conduisait lui-meme son peuple, le punissait ou le recompensait immediatement apres ses 
bonnes etses mauvaises actions. Tout etaittemporel. (Traitesur la tolerance, ch. B). 

LelivrederEcc/es;aste(ch. 9, vers. 5) est encore plus positif...: « Les morts nesavent 
rien; pointde recompense pour eux» [La d^ensedemon oncle, dn. 15) ("). 
[109] 



Leur philosophie n'allait pas au dela del' inter diet! on de manger du 
boudin 



Vous demandez quelle etait la philosophie des Hebreux. L'artide sera bien court: lis 
n'en avaient aucune. Leur legislateur meme ne parle expressement en aucun endroit ni de 
I'immortalite de I'ame ni des recompenses d'une autre vie... Les J uifs n'etaient attaches 



56 Schopenhauer a fait la meme remarque et Hegel declarait les J uifs inferieurs parce qu'incapables de 
s'elever au-dessus d'une conception materialistedu monde (voir J .-J . Tharaud, Quand Israel n'est plus roi , p. 58 et 
60). — LeJ uif Mordochai, dit Karl Marx, qui a doctrine lematerialisme hi storique, etait hantepar I'espoir « d'Israel 
dans son miraculeux royaume terrestre et une charnelle felicite» (Camille Vettard, dans la Revue universelle, 15 
juillet 1939). —A proposde I '£cc/es/aste, Renan constate que « la croyancea I'immortalite I ui paraissait une injure a 
Dieu et au bon sens...C'est id le point de vueauquel il faut se placer pour bien apercewoir I 'opposition profondedu 
systemearyen etdu systemesemitique...L'enjeu dela vie est, selon lui, tout entier ici-bas» (p. 10 et 93). — Selon Ch. 
deRemusat, Moise « semble avoir borne a ce monde les interets du peuple de Dieu » (Rev. Deux-Mondes, 15 juillet 
1865). 

" Rivarol, qui etait antijuif, a note: « LesJ uifsdisaient a Dieu : Seigneur, faitestout pour les vivants, car 
vous n'aurez rien a attendre des morts; non mortui laudabunt te, Domine (ce ne sont pas les morts qui te 
celebreront. Seigneur) ». —J udith. « Nous mourrons un jour, voila une chose certaine, et nous n'auronspassaisi un 
bonheur possible. Ah I ton devoir, ta resignation, ta pitie, ton savrifice, ga tefera un beau squelette, tout ga, quand tu 
seras dans la terre..., car apres, apres, il faudra bien se dire qu'il n'y a plus rien, et que c'est fini » (M . Donnay, Le 
Retour de] erusalem). 

Werner Sombart, J uif lui meme, a fortement montre que les J uifs, en prodamant le primat du gain 
materiel sur toutes les autres fins humaines, ont ete les plus decisifs artisans du capitalisme {Les J uifs et la vie 
economique, p. 42, 178). — L. Rougier a egalement souligne que nuls plus que les J uifs n'ont contribue a repandre 
cettementalitequetout peuts'evaluer en argent et s'acheter, meme les imponderables: « LesJ uifs, par suite de leurs 
caracteres ethniques, par I'effet de leur legislation religieuse, par le jeu des circonstances historiques, devinrent, au 
soin des nations occidentales, les promoteurs du capitalisme moderne. »Tant qu'ils nefurent quetoleres, parce que 
J uifs, au sein des E tats Chretiens, I'endosmosejudaiques'exergait mal. Mais, du jour oCj elleput agir librement sur la 
chretientepar lebiaisdu calvinismeet specialement du puritanisme, la substitution deVhomoceoonomicusa \'homo 
sapiens s'universalisa : comme c'est surtout dans les pays anglo-saxons que le judaisme a pris figure chretienne, on 
s'expli que que dans ces pays-la surtout I'argent soit la mesurede la civilisation {Revue de Paris, 15octobre 1928). 



— 48 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



scrupuleusement, dans les derniers temps de leur sejour a J erusalem, qu'a leurs ceremonies 
legales. Celui qui aurait mange du boudin ou du lapin aurait ete lapide; et celui qui niait 
I'i mmortal ite de I'ame pouvait etre grand-pretre (Diet. phil.J uifs, section 1) . 



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[HI] 



IV 



LESTARES MORALES DU PEUPLE SAINT 



CHAPITRE X 



L'ARGENT ! L'ARGENT ! 



§ 35. — Leur idee fixe: « N'est-ce que eel a ? J e croyais qu'il vous 
avait vole votre argent » 

BETHSABEE. — Quoi done, mon cher amant, qu'est-il arrive? 

ABIGAIL. - Mon cher marl, ya-t-il quelque nouveau malheur ? 

DAVID. — Voila-t-il pas que mon fils Ammon...s'estavisedevioler sa soeur Thamar, 
et I'a ensuite chassee de sa chambre a grands coups de pied dans le cul I 

ABIGAI L. — Quoi done ? N'est-ce que cela ? J e croyais, a votre air effare, qu'il vous 
avait vole votre argent (ss). 
[112] 

DAVID. — Ce n'est pas tout: mon autre fils Absalon... m'a chasse de ma ville de 
Herus-Chalaim, et me vol la sur le pave. 

BETHSABEE. —Oh I sesontdeschosesserieuses, cela. 

ABIGAIL.— La vilaine famille que la famille David I Tu n'as done plus rien, 
brigand ?...] e renonce desormais a toi, et je medonnea ton fils Absalon (Saul, drame, acte 

IV,SC. 2)(55) 



58 « Qu'y a-t-il done, Bloch ? Tu as I'air tout emu. — 1 1 y a de quoi, Moise; j'ai a te dire quelque cliose de 
grave, qui teconcerne. — IMon Dieu, qu'y a-t-il ? —Eh bien, tu sals, ton caissier Blum... — Eh bien, quoi ? —Eh bien, 
jel'ai vu, hier soir, entrer dans I'hotel, brasdessus, bras dessous avec te femme I —Ah I mon Dieu I commetu m'as 
fait peur I J 'ai cru qu'il avaitfileaveclacaisse! » (R. Geiger, Histoiresjuives, p. 221). 

" Samuel, liv. 2, ch. 3, vers. 3; chap. 11, vers. 31; ch. 13, vers. 14 a 18 ; ch. 15, vers. 14, 16 ; chap. 16, 
vers. 21 —Quelle est la divinite mondaine du J uif ? C'est I'argent, a ecrit lej uif Karl Marx. —Werner Sombart, 
professeur a I'D niversitede Berlin, a montre dans Lesj u/fs et /a we econom/que que leur religion a incite les J uifsa 



— 50 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[113] 



§ 36. — Comment ils s'enrichissent 

Par la violence Lebrigandagea main armee 



Comment a-t-on ose supposer que Dieu choisit une horde d'Arabes voleurs pour etre 
son peuple cheri, et pour armer cette horde contre toutes les autres nations ? Et comment, en 
combattantasatete, a-t-il souffertqueson peuplefutsi souventvaincuetesdave? 

Comment, en donnant des lois a ses brigands, a-t-il oubliedecontenir ce petit peuple 
de voleurs par la croyance de I'immortalite de I'ame et des peines apres la mort, tandis que 
toutes les grandes nations voisines... avaient embrasse depuis si longtemps cette croyance 
utile? Est-il possible que Dieu eCit pu prescrireauxj uifs la maniered'aller a la selledans le 
desert (Deuteron., ch. 23, ver. 12, B), et leur cacher le dogme d'une vie future? La horde 
juive n'eut jamais ce dogme pour fondement de sa secte. C'etait, dit-on, un peuple grossier, 
auquel Dieu se proportionnait. Dieu se proportionner I Et a qui ? A des voleurs juifs. Dieu 
etre plus grossier qu'eux I N'est-ce pas un blaspheme? (Examen important de milord 
Bolingbroke, ch. 3). 

Leur profession fut le brigandage et le courtage (Die. phil.J ob). 
j uifs — perceursdemurailles 



Le peuple juif etait... si adonne aux brigandages avant le regne d'Herode, qu'ils 
traiterent ce prince de tyran lorsqu'il ordonna... qu'on vendrait desormais hors du royaume 
ceux qui voleraient dans les [114] maisons apres en avoir perce les murs (^)... lis se 
plaignirent qu'on leur otait la pluscheredeleurs libertes. « Comment, disaient-ils, osera-t-on 
vendre un voleur juif a un etranger qui n'est pas de la sainte religion ? » Cefait, rapporte par 
J osephe, caracterise parfaitement le peuplede Dieu (Melanges, Dieu etieshommes. ch. 30). 



/ Is s'enrichissait par le commerce des hail Ions (^^) 



etre des hommes d'argent, parce que : 1° Elle les encourage a renrichissement et y voit un signe de la benediction 
divine; 2° Elle repose sur un contrat, vral reglement commercial, entre J ehovah et I srael ; Dieu prom et de don ner 
quelque chose, en echange de quol son cocontractant lul dolt des services ; dresse a ouvrlr un compte dans le del, le 
J ulf est porte a en ouvrlr aussi sur la terre et a transporter dans la vie pratique les methodes de calcul frold et 
ralsonne qu'll tient de son commerce avec Dieu. — Sombart a note que les J uifs qui ont le mieux reussi son t ceux qui 
observent le mIeux les prescriptions du Talmud. Amschel Rotschlld, lej ulf le plus pleux de Francfort, observalt si 
strlctement la lol rituelle que, pour eviter le contact des « Impurs », II se falsalt preceder d'un servlteur qui essuyalt 
pour lul les boutons de porte, et II ne manlaltjamals un effet de commerce qui aval t passe dans plusleurs mains. — 
Ernest Lavlsse exclualt par preterltlon les J uifs de la nation fra n?a I se telle qu 'elle a p pa rait a travers I'hlstolre, quand 
II ecrlvalt : « Tous les peuples alment a gagner de I 'argent, la France com me les autres. M als nous pouvons dire que 
ce n'est pas notre souci principal : a cote de I'lnteret nous falsons large place a des Idees et a des sentiments (Hist, de 
F ranee contemp., t. 9, p. 530). 

6° Est-ce de la que vient I'expression pratiquer un judas? Maxime du Camp a decrit I 'organisation des 
JDandes de voleurs etreceleursj uifs a Pans {Revue des Deux-Mondes, 15juillet 1867). 

" Le general Marbot, dans ses Memoires (publies en 1891), a signale I'aprete avec laquelle les J uifs 
lithuanienspratiquaient ce« systemedesdepouilles». « A peine etions-nous hors deWilna que les infamesj uifs, se 
ruant sur les Frangais qu'ils avaient regu dans leurs maisons pour leur soutirer le peu d'argent qu'ils avaient, les 
depouillerent de leurs vetements et les jeterent tout nus par les fenetres I Quelques officiers de I'avant-garde russe 
qui entraient en ce moment furenttellement i ndignesde cette atrocitequ'i Is fi rent tuer beaucoup dej uifs. » Thiers 
precisait qu'ils jeterent les blesses par les fenetres et meme en egorgerent, apres les avoir depouilles {Hist du Cons. 
etdel'Empire, Iivre45, La Beresina.) 



— 51 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



(Deux voyageurs vont en Chine) pour visiter leurs freres les J uifs des dix tribus 
transplantes dans le pays de Gog et i^lagog par Salmanazar, I'an 717 [115] avant notre ere 
latine (62)... Quand ils furent arrives dans le royaume des dix tribus, lis furent, en effet, 
introduitsdans la synagogue ou lesanhedrin s'assemblait. C'etait unedouzainedegueuxqui 
vendaient des haillons. Le voyage avait coute a mon pere 2.000 ecus ; et les Gad, Nephtali, 
Zabulon, Issachar et Aser lui volerent le reste de son argent (Melanges, Litres chinoises, 
indienneset tartar es, lettreS.) 

Demandez-le aux 8.000 J uifs qui vendent des haillons parmi nous, comme ils en ont 
touj ou rs vend u (L 'Epitre aux R omains) . 

J esais qu'il y a quelquesj uifs dans les colonies [116] anglaises. Ces marauds-la sont 
partout ou il y a de I'argent a gagner... Que ces deprepuces d'Israel, qui vendent de vieilles 
culottes aux sauvages, se disent de la tribu de Nephtali ou d'Issachar, cela est fort peu 
important, lis n'en sont pas moins les plus grands gueux qui aient jamais souille la face du 
globe (L&treau ch&zalier deLisle, 14 decembre 1773). 

...par le commerce de I ' argen t. . . 

Leur sejour dans Babylone et Alexandrie, pendant lequel des particuliers purent 
s'instruire, ne forma lepeuple que dans rartderusure(") (Diet phi I., J uifs) 

J evous supplie, messieurs, d'avoir la bontedecroirequeje n'ai jamais cru, queje ne 
crois point et que je ne croirai jamais que vous soyez descendus de ces voleurs de grand 
chemin a qui le roi Artisanes fit couper le nez et les oreilles... Le secretaire qui m'a fait 
I'honneur de m'ecrire en votre nom a beau m'assurer que vous volates pour plus de neuf 
millions d'effets en or monnaye... pour aller faire votre tabernacle dans le desert (Exode, 
ch. 12, vers. 35, 36 ; Nombres, ch. 7), je soutiens que vous n'emportates que ce qui vous 
appartenait legitimement, en comptant les interets a 40%, ce qui est un taux legitime. Quoi 
qu'il en soit, je certifie que vous etes de tres bonne noblesse (Die. phii, j uifs, section 4, 2^ 
lettrea troisj uifs) (") 

«ll fut d'abord casquettier, fatalement, comme vous ou moi, si nous arrivions de Pologne. C'est une 
tradition du ghetto... 1 1 solda des stocl<s dit americains, parce que ces marcliandises venaient d'Allemagne. 1 1 offrit 
tour a tour aux passants des lunettes fumees, des bas de soie, des peignes et de miserables bijoux. Puis... il 
s'improvisa marchand d'habits, non par gout des vieilles nippes, mi s parce que c'est la profession qui dot le cycle (J .- 
Ad. Arennes, David Guerchoun, p. 163) 

Voir la page fameusede Pierre Loti sur les J uifsau Mur des lamentations : ...Les nez en lames decouteau 
et les mauvais regards. Les visages... d'une laideur a donner le frisson : si minces, si effiles, si chafouins, avec desi 
petits yeux sournois et larmoyants, sous des retombees de paupieres mortes I Les teinsts... de cire malsaine, et, sur 
toutes oreilles, des tir-bouchon de cheveux... Des vieillards a I'expression basse, rusee, ignoble... J uifs revenus de 
Pologne, etioleset blanchispar dessieclesdebrocantageet d'usure... Nullepart, jen'avais vu pareilleexageration du 
type de nos vieux marchands d'habits, deguenilleset depeauxdelapin ; nullepart, des nez si pointus, si longs et si 
pales. . . Commotion de surprise et de degout. . . 1 1 y a un sceau d'opprobre dont toute cette race est marquee. . . Leurs 
abjectesfigures...llspassent, tetebaisseesur leur bible ouverteet, tout en faisant mine deli re leurs jeremiades, nous 
jettent, de cote et en-dessous, un coup d'oal comme une piqure d'aiguille... Repaire de la juiverie» IJ erusalem, 
ch. 13). « Un regard faux qui sembleglisser le long de leur nez mi nee » {Ibid., ch. 21). 

62 Sur la transplantation en masse desj uifs, voir p. 234, n. 1 Gog aurait ete le prince du pays de Magog, 
sans doute au nord de la Medie, region oCj une partie d'Israel aurait ete deportee et ou sejournerent les tribus 
souraniennesMouskai etToubals (Ro/s, 11 v. 2, ch. 17, vers. 6 ; Ezechid, ch. 38, vers. 2, et Herodote, 1, 103). 

" Secondement, il doitaj eremieAaron, 

Usurierde metier, J uifde religion... 

(Regnard, Le] oueur, 111,4) 

" A cette «tres bonne noblesse » appartiendront notamment les descendants de Meyer Amschel, dit 
Rotschild (ecu rouge, enseigne de sa maison de Francfort), homme d'affaire de I'electeur de Hesse-Cassel, dont les 
cinq filss'installerent a Francfort, Londres, Paris, Naples, Vienne. Celui de Paris, baron a trenteans, grand officier de 
la Legion d'honneur sous Louis-Philippe, exerga, sous ce roi, une vraie dictature financiere. Celui de Londres, 
Nathan, roi dela Bourse, assista a la batai I lede Waterloo, ou il aurait cause I'immobilisation de Grouchy, accourut a 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[U7] 

. . . par la banqueroute (Voltaire victime de banqueroutiersjuifs) 

Messieurs, losque M . Medina, votre compatriote, me fit a Londres une banqueroute 
de 20.000 francs, il me dit « que ce n'etait pas de sa faute, qu'il avait toujours taciie de vivre 
en fil de Dieu, c'est-a-dire [118] en iionnete homme, en bon Israelite. » II m'attendrit, je 
I'embrassai, nous louames Dieu ensemble etje perdis 80%. 

Vous devez savoir que je n'ai jamais haV votre nation, je ne hais personne, pas meme 
Freron. Loin de vous hair, je vous ai toujours plaints. Si [119] j'ai ete quelquefois un peu 
goguenard, je n'en suis pas moins sensible... J 'etais des lors votre serviteur, votre frere, 
quoique mon pere et ma mere m'aient conserve mon prepuce (Ibid., I'^^l&trea troisj uifs). 

Leur secretaire (des six J uifs) me dit que je suis fache contre eux a cause de la 
banqueroute que me fit lej uif Acosta, il y a cinquante ans, a Londres; il suppose que je lui 
confiai mon argent pour gagner un peu detemporel avec Israel. J e vous proteste, messieurs, 

Londres, et y fit croire a la victoire de N apoleon, entrainant ainsi reffondrement des fonds anglais, qu'il achetait a la 
baisse. II acquit, sin on une tres bonne noblesse, du moins une enorme fortune (Voir E. D em achy, Le Rotschild, I™ 
serie, et E. C. Corti, L'ascension de la maison Rotschild). Son fils Lionel mit dix ans pour etre valide depute aux 
Communes (voir plus loin p. 181n.2, 188 n.l, 204 n.l, 207 n.l). 

Victor Hugo, dans LesContsmplations, livreB, Melancholia, a dit de lui : 
. . . Vieillard, chapeau has ! Ce passant 

Fitsa fortune a I'heure ou tu versais ton sang. 

Iljouaita la baisse et montait a mesure 

Que notre chute etai tplus profonde et plus sure. 

II fallait un vautour a nos marts : il le fut 

II fit, travailleur apre et toujours a I'affut, 

Suer a nos malheurs des chateaux et des rentes. . . 

Pour lui, pour que cet homme ai t des fleurs, des char mi lies, 

Des pares dans Paris meme ouvrant leurs larges grilles, 

Desjardins ou I'on volt le cygne errer sur I'eau, 

Un million joyeux de Waterloo ; 

Si bien que du desastre il a faitsa victoire 

Et que, pour la manger et la tordre et la boire, 

Ce Schayiock, avec le sabre de Blucher, 

A coupe sur la France une livre de chair. . . 

Vieillard, tu n'es qu'un gueux I Etce millionnaire, 

Cest I'honnete homme lAllons, debout et chapeau bas !. . . 

L'oeuvre de Balzac est traversee par un autre baron, le baron de Nucingen, J uif allemand rapace et tare, 
manifestement inspire des Rotschild. Dans Le Rouge et le Noir (2^ partie, ch. 4), Stendhal a introduit un comte de 
Thaler (le thaler est une ancienne monnaie allemande), fils « de ce fameux J uif celebre par les richesses qu'il avait 
acquisesen pretant del'argent auxroispourfairela guerreauxpeuples; lej uif venait demourir, laissant a son fils... 
un nom helas I trop connu. » Par leur mari age avec des heritieresti trees, un certain nombredej uifssesont anoblis; 
le blason de leurs enfants descend, sinon des croisades, du moins des croisements (Voir comte A. de Puysegur, Du 
destrier des Croisadesau bidet de Rebecca), Gotha, Golgotha, Goldgotha 

Ce succedane de noblesse que sont les distinctions honorifiques est egalement tres recherche par les gens 
d'affaires j uifs, qui y voient sans doute une savonette a vilains et un piege a dupes. Cornelius Herz, fils dej uifs 
bavarois, fait grand-officier de la Legion d'honneur pour services inavouables (voir p. 127, n.2) et faisant acheter 
50.000 francs au president du Conseil d'ltalie, Crispi, par J acques de Reinach, avec le concours d'Adrien Lemmi, 
grand maTtre de la franc-magonnerie italienne, le grand cordon de I'Ordre des Saints Damase et Lazare (lettre du 
baron de Reinach, du 24 mars 1891 et seance de la Chambre italienne du 25 juin 1895) ; Horace Finaly, J uif 
hongrois, directeur dela Banque de Pari set des Pays-Bas, commandeur dela Legion d'honneur, bailleur de fonds du 
Cartel des gauches (1924) dans I'espoir que, par lejeu des prets hypothecai res, I'impot sur le capital permettrait a sa 
banque decontroler la fortune i mmobi I i ere de la France, dont les J uifs control aient deja la fortune mobi Mere; Fritz 
Mannheimer, J uif allemand, naturalise hollandais, fait grand officier dela Legion d'honneur, apres avoir dirigeune 
importante societe metallurgique de guerre allemande (Kriegsmetallgesellschaft) pendant la grande guerre, et qui 
mourut subitement (aout 1939), laissant en deconfituresa banque d'Amsterdam, a laquelledegros interetsfrangais 
etaient rattaches, etc. Dans sacomedie Decadence, A. Guinon ne manque pas d'indiquer quelesdeuxj uifsaffairistes 
qu'il met en scene ont la rosette dela Legion d'honneur. Ledeserteur et blasphemateur dela France Henry Berstein 
etait, commeil convient, commandeur dela Legion d'honneur. II ya deux mi lie ans, la croixnecoutait auxj uifs que 
30 deniers ; depuis, ellea etea la hausse (Voir /.e Panama descroix, imprimeen Belgique, 1931). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



quejen'en suis pointfache. J 'arrival troptard chezM. Acosta : j 'avals unelettrede change de 
20.000 francs sur lul ; II medltqu'll avalt declare safallllte la veil le, et II eut la generosltede 
me donner quelques gulnees... J 'al essuye des banqueroutes plus considerables de bons 
Chretiens, sans crier (Un Chr^ien contresixj uifs. Addition a la U^niaiserie) (ssiqqq) 

...par I'usure 

D'allleurs, grands calculateurs; ets'll ya une[120] onced'argenta partager entre eux 
et les onze autres culslnlers, lis en prennent d'abord la moltle pour eux, et le reste est pour 
ceux qui savent le mleux compter (Diet, pliil., CatechismeduJ aponais) (" ]sss). 

1 1 y eut, en effet, lej ulf Gabelus qui eut des affaires d'argent avec Toble ; et plusleurs 
doctes tres senses [121] tlrent de I'hebreu I'etymologle de gabelle, car on salt que c'est de 
I'hebreuquevlentlefrangals (Les F/nances, poesle, note de Voltaire). 



Candida friponnepar lesj uifs 



Onfltvenlr unj ulf a qui Candldevendlt pour clnquante ml lie sequins un dlamantde 
la valeur de cent ml lie, et qui lul jura par Abraham qu'll n'en pouvalt donner davantage... 
Candlde fut tellement frlponne par les J uifs qu'll ne lul resta que sa petite metalrle (") 
(CanQf/de, ch. 27et30). 



Un l-iebreu pr&ea40% a un compagnon dej eanned'Arc 

(De la Tremollle et I'Anglals d'Arondel etalent en pelerlnage a Lorette quand lis se 
prennent de querelle sur les merltes de leurs mattresses. I Is se mettent tout nus et se battent 



65 D'autres que les J uifs, par exemple les Lombards, pratiquerent en France I'usure et aussi le credit 
bancaire et le commerce international, mais Ms se mariaient dans les families frangaises et s'assimilaient en une 
generation. 

" « Les Palestiniens qui vivent parmi nous se sont attire, par leur esprit d'usure, une reputation de 
trompeurs bien fondee... ; nation compoee exclusivement de trafiquants qui dedaignent I'honneur de vivre comme 
les autres gens du pays qui les accueille, et trouvent plus avantageux de duper les habitants » (Kant, cite par J .-J . 
Tharaud, Quand Israel n'est plus roi, p. 57). — « 1 1 est urgent de ranimer, parmi ceux qui professent la religion 
juive..., les sentimentsde morale civile*, porte, danslepreambule, ledecretdu 30 mai 1806, par lequel Napoleon I" 
ordonnait desurseoir a I'execution dejugements rendus en faveur d'usuriersjuifs. A ce propos. Napoleon I" disait 
dewant leConseil d'Etat : « La nation juive est constitute, depuis Moise, usuriereet oppressive... Des villages entiers 
ont ete expropries par les J uifs; lis ont remplace la feodalite; ce sont de veritables nuees de corbeaux. Le 
gouvernement frangais ne peut voir avec indifference une nation avilie, degradee, capable de toutes les bassesses, 
posseder exclusivement les deux beaux departements de I'Alsace. 1 1 serait dangereux de laisser tomber les des de la 
France, Strasbourg et I'Alsace, entre les mains d'une population d'espions qui ne sont point attaches au pays... I Is 
risqueraient d'etre massacres un jour par les Chretiens d 'Alsace, comme Ms I'ont etesouvent et presquetoujours par 
leur faute... On ne se plaint point des protestants ni des catholiques comme on se plaint desj uifs. C'est que le mai 
que font les J uifs ne vient pas des individus, mais de la constitution memedece peuple. Cesont des chenilles, des 
sauterelles qui ravagent la France » (Damas Hinard, Napoleon, ses opinions et jugements, t. 2, p. 12, 13). — 
Napoleon I" ecrivait au ministre de I'l nterieur, le 20 novembre 1306 :« C'est a tort qu'on pretend que les J uifs ne 
sont avilis que parce qu'ils sont opprimes: lesJ uifs de Pologne sont vils, malpropres, portes aux actes de la plus 
basse improbite, quoiqu'ils soient puissants, favorises et necessaires pour tenir lieu de la classe intermediaire de la 
societe» {Ibidem, p. 14). —Mole, un destroiscommissairesimperiauxqui preparerent ledecretdu 17 mars 1808 sur 
lesj uifs, avalt souvent denonce le preril juif (voir p. 231, note). —A propos du Catechisme du] aponais de Voltaire, 
signalons que lej uif Henri Heine, parlant desj aponais qui venaient de martyriser des missionnaires, disait : «J e 
veuxetrej aponais» {Revue de Paris, l"juin 1928, p. 576). 

" «J e le hais parce qu'll est Chretien, mais je le hais bien davantage parce qu'll a la basse simplicite de 
preter de I'argent gratis et qu'll fait baisser a Venise le taux de I'usance (Le Marchand de Venise, I, 3). Et quand 
Shylock apprend que sa fi Me est parti e en lul volant des diamants : «J evoudraisvoir mafillemortea mespiedset les 
diamantsa sesoreilles» (III, 1). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



en duel. Pendant [122] qu'ils s'escriment, un bandit enleve leurs mattresses et leurs chevaux. 
Ce malheur les reconcilie. pour qu'ils puissent acheter des chevaux en vue de poursuivre le 
bandit, une vieilledevote leur offrede leur procurer de I'argent). 



La vidlledit: « on vousen fournira. » 
Un circoncispar bonheur ^aitla, 
Enfant barbu d' Isaac et dej uda, 
Dontia bdleame, a servir empresses, 
Faisal t fleurlr la gent deprepucee 
L e digne H ebreu leur prdia galamment 
Deux ml He ecus a guar ante pour cent, 
Sdon les us dela racebenlte 
En Canaan par Mo'i'secondulte 
EtIeprofltgueleJ ulfs'arrogea 
Entrela sainted lul separtagea 



[123] 



{LaPucdIe, chant 8, In fine (ss) 



Voltaire fait Infllger a un voleur julf, en 1751, a Berlin, une 
condamnatlon emportant Infamie, s'il y avalt Infamlepour unj ulf 



Votre Majeste verra que je mettrai a la raison le juif Hirschell...J e suis tres afflige 
d'avoir un proces ; mais, s'il n'y a pas d'autre moyen d'avoir justice, si Hirschell veut abuser 
de ma facilite pour me voler environ ILOOO ecus.., s'il faut queje plaidecontre unj uif que 
j'ai convaincu d'avoir agi contre ma signature, c'est un malheur qu'il faut soutenir comme 
bien d'autres (Leftrea Frecfer/c//, n° 1670, annee 1751). 

LeJ uif ajoutait a toutes ses fraudes celle de redemander 500 ecus pour les frais, au 
nom de ce Homan, outre pres de 200 que cet echappe d'Amalec m'avait extorques pour ses 
pretendus frais delettresde change. Homan m'a mande qu'il n'yaeu aucun frais, qu'il n'avait 
jamais rien demande ni au J uif ni a personne, pour cette affaire. J 'ai ... remis le temoignage 
d'Homan entre les mains des juges. Ce meme Homan a eu la probite de renvoyer des lettres 
de Hirschell, par lesquelles il est evident que j'aurais perdu les 10.000 ecus de lettres de 
change si je ne m'etais adresse a la justice, lettres de change que les seductions de ce 
miserable avaient arrachees a ma facilite... Lefrere d'Hirschell est venu meme menacer un 
des jugesde cette protection (de Frederic II). {Lettrea M. Dargd n° 1676, IS Janvier 1751). 

LeJ uif est condamne dans tous les points et, de plus, il estcondamnea une amende 
qui emporte infamie, s'il y avait infamie pour un J uif...Je voudrais... que... (Frederic II) 
voulut bien penser qu'un J uif, instrument d'une cabale, ayant trompe [124] la justice, peut 



68 « Le banquier juif Walter dit : "C'est I'instant d'acheter des tableaux, les pelntres crevent de faim " » 
(Guy de M aupassant, Bel Ami). —J uif veut dire« I'avarice, le haillon, lesarteres les plus elastiques sous la peur ou 
sous rappetit» (J ean Giraudoux, ) L/d/th). —Voltaire n'avait pas prevu que les grands rabbins rencheriraient sur 
Vespasien./AuP; /or; du 7 mars 1941a reproduit I'appel lance par \eComitedeLa Terre promise {27 ruedu Chateau 
d'Eau, Paris), entreprise de pompes funebres, assurant a ses adherents un confortable retour a la terre : cotisation 
annuelle 60 francs; president d'honnneur, Levi (Israel), grand rabbin de France; vice-president d'honneur, Weil 
(J ulien), grand rabbin de Paris. De quels sarcasmes ces saints necrophores couvriraient I'archeweque de Paris s'il 
etait president chez Borniol I Decidement Jehovah met son «honneur» a presider toutes sortes de Conseils 
d'admini strati on de la firme Israel and Co. 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



bien avoir trompe son roi...Leroi est etonnequej'ai eu un proces avec unj uif. Mais n'ai-je 
pas tout tente pour n'avoir point ce proces ? Aurais-je gagne mon proces en tous les points si 
je n'avais eu terriblement raison ? Le prince Radzevil n'a-t-il pas eu un proces avec le J uif 
E piiraim sans qu'ony ait trouve a red ire? (/Aumame, n° 1680, 18 Janvier ausoir, 1751). 

1 1 ne tenait qu'a moi de pousser a fond ce scelerat d'H irscinell ; mais j'ai mieux aime 
en user trop genereusement, apres I 'avoir fait condamner, que de le punir par la bourse, 
commeje le pouvais. (Au meme, n° 1680, annee 1751). 

II a plu a la divine providence de me faire deux niches, I'une par le moyen d'un 
echappe de I'Ancien Testament, qui a voulu me voler a Berlin 50.000 livres... (Lettre au 
marquisdeThibouville, n° 1685, 5fevrier 1751). 

J e suis, Dieu merci, debarrasse de ma querelle avec I'Ancien Testament... Me void 
comme le meunier de La Fontaine. Tout le monde me disait id : « Envoyez f... f... ce J uif 
genereusement, apres I'avoir confondu. » J e I'ai fait, et, a present, on dit : « Pourquoi vous 
etes-vous accommode?» Mon ami, j'en ai use avec une generosite sans exemple dans 
I'Ancien Testament. Le 8 fevrier, le proces du J uif Abraham Herschell, negociant a Berlin, a 
ete juge definitivement par devant Son Excellence Mgr le grand-chambellan. Abraham 
Hirschell a ete condamne a restituer 10.000 ecus de lettres de change sans repeter aucun 
frais ; la saisie de sa personne dedaree bonne et juste. Les diamants... seront prises... 1 1 est 
condamneadixecusd'amende(LettreaM. Darget, n° 1687, samedi ausoir, 1751). 

(Lettres deVoltairea Frederic 1 1 , numeros 1695 [125] a 1697, annee 1751 sejustifiant 
d'avoir poursuivi ce maudit Hebreu). 

LeJ uif, ayant demande a faire serment sur les points contestes, a ete declare, par la 
sentence, personnel I ement indignede faire serment (Ld±rea M. Darget. n° 1699, dimanche 
1751). 



Rogneurs d'especes 

(Flaccus) etait secretement poursuivi par les J uifs dont Rome etait alors inondee, car 
lis avaient obtenu a force d'argent des privileges a Rome, dans le temps meme que Pompee, 
ayant prisj erusalem, avaitfait pendre le roitelet Alexandre... Flaccus avait defendu qu'on fit 
passer des especes d'or et d'argent a J erusalem parce que ces monnaies en revenaient alterees 
et que le commerce en souffrait (Diet, phil., Dieu, Dieux, section 2. D'une calomnie de 
Warbuton (ss). 



[126] 

EPICTETE.— Quelleestdonccettesecte? 

LE FILS. — Elle est composee de ces J uifs qui vendent des haillons et desfiltres, et 
qui rognent les especes a Rome. 



65 Pour caracteriser un marchand juif de Kiew, les freres Tharaud ecrivent qu'il s'etait enrichi « en 
appuyant le pied sur la balance de ces chiens de Chretiens quand il achetait leur ble » {Un Royaume de Dieu, p. 72). 
— La France au travail du 27 Janvier 1941 a rappele qu'en 1934, un directeur de I'entreprise juive Uniprix fut 
condamne par la Cour d'Appel deMetz pour s'etreservi d'une balance truqueeet que, dans la memevilledeMetz, le 
chef-cuisinier del'entreprisejuivePrisunicfut renvoyepour avoir refuse de faire des sauces avec des oajfspourris. — 
Voir, sur le J uif depourvu d'honnetete sociale, J .-J .Thauraud, L'ombre de la croix, p. 31 — « Les defauts de la 
methoded'enseignement talmudique, lasubtilite, I'habituded'ergoter, la finasseriepenetrerent dans la vie pratique 
et degenererent en duplicite, en esprit retors, en deloyaute. 1 1 etait difficile auxj uifs de se tromper entre eux, parce 
qu'ils avaient regu une education a peu pres identique, et que, par consequent, lis pouvaient se servir des memes 
armes. Mais Ms usaient souvent de ruse et de moyen deloyaux a I'egard des non J uifs » (Graetz, Histoire des J uifs, 
(traduction frangaise), t. 5, p. 154). Levol etait un titrea I'indulgencedesJ uifs : « NerelachepasJ esus, maisrelache 
Barrabas, parce que Barrabas est un voleur {quia latro) », criaient les J uifs a Ponce Pilate {Evangile selon Saint 
Jean, ch. 18, vers. 40). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



EPI CTETE . — La vertu qu'ils invoquent est apparemment la fausse monnaie. 

LE Fl LS. — ils disent qu'il est impossible d'etre vertueux sans s'etre fait couper un 
peu de prepuce... I Is veulent qu'on apporte a leurs pieds tout ce qu'on a, jusqu'a la derniere 
obole. 

EPICTETE. — S'il en estainsi, cesontdes voleurs. 

(M elanges, L es dernier es paroles d'Epict^e a son fils) . 

Messieurs.., si j'ai dit que quelques deprepuces ont rogne les especes a Metz, a 
Francfort-sur-Oder eta Varsovie, cedontjenemesouviens pas (™) [127] jeleur en demande 
pardon ; car, etant pres definir mon pelerinage, je ne veux point me brouiller avec Israel. J 'ai 
I 'honneur d'etre, comme on dit, votre etc. . . (Diet, piiil., J uifs, section 4, 1« lettre a trois J uifs ) 

L e commerce leur plume : fonds secrets (^) 

J eremie etaitfort attache, comme on salt, aux rois de Babylone. 1 1 est evident, par ses 
rapsodies, qu'il etait paye par les Babyloniens et qu'il trahissait son pays. II veut toujours 
qu'on se rende au [128] roi de Babylone. Les Egyptiens etaient alors les ennemis des 
Babyloniens. C'est pour faire sa cour au grand roi maTtre de... J erusalem que J eremie et 
ensuite Esdras inspirent tant d'horreur aux J uifs pour les Egyptiens. lis se gardent bien de 
rien dire contre les peuples de I'Euphrate. Ce sont des esclaves qui menagent leur maTtre. 
{Examen important demilord Bolingbroke, ch. 4). 



L e commerce de leurs femmes 
Abraham proxen^e 



™ En effet, Voltaire I'a fait dire par lefils d'Epictete, et a propos dej uifs residant a Rome. « Rogneur de 
ducats... qui, ainsi qu'on ledisait a Francfort, faisait subir aux ecus I 'operation dela circoncision » (Ed. Drumont, La 
France] uive, 1. 1, p. 38). « L'entreedesJ uifs dans le commerce a deshonore I e commerce frangais, qui jouissaitjadis 
d'un si beau renom... Absence complete de ... verecundia... Ce peuple coupe I'arbre pour avoir les fruits» (Ed. 
Drumont, La fin d'un monde, livre 2.). — Le rognage des especes est demeure cher aux J uifs, qui I'ont meme 
perfectionne, s'il faut en croirele peintredes moeurscontemporainesj .-H. Rosny aTne, qui ecrit de Meyerblum que 
son «coajr se dechirait lorsqu'il se separait d'une piece d'or avant d'avoir pu lui faire degorger quelques 
milligrammes dans I'eau regale», ce meme Meyerblum qui, « avec une adresse prodigieuse, volait doucement des 
cigareset des cigarettes, surtoutdeceuxqui ont unebaguedoree» (Lajuive, p. 108, 117). 

" Au XI X« siecle, dans L'Echelle deJ acob, ou il decrit le reve deJ acob, Beranger denongait encore ces 
rogneurs d'especes 

// wtses fils, quelqu'un /'assure, 

Sur I'edielle aussi se hisser, Croyant qu'au del on faitl'usure. , . 

A I'echelle chaque Hebreu monte, 

Fraudant eau-de-vie et tabac, 

Des ecus rognes dans un sac. 

Charges de bijoux et de traites, 

lis vontd'abord, pour commencer, 

Aux anges vendre des lorgnettes. 

" Le J uif allemand Henri Heine emargeait aux fonds secrets sous Louis-Philippe (R. Lambelin, 
L'Imperialisme d'Israel, p. 88). C'est par le canal de trois J uifs que la Compagnie du canal de Panama faisait 
distribuer des fonds secrets a des journalistes et des pari ementai res en vue d'acheter leur complicite: le baron 
AdolphedeReinach, J uif allemand nea Francfort-sur-le-Mein, naturalise Frangais, etabli banquier a Paris (oncleet 
beau-peredej oseph Reinach, journal isteet depute, lui-meme frerede Salomon et de Theodore Reinach), qui, surle 
point d'etre arrete, mourut subitement. (20 nov 1892), Corneille Hertz, dit Cornelius Herz, fils deJ uif bavarois, 
naturalise Americain, dewenu, a 42 ans, grand-officier de la Legion d'honneur sans raisons avouables, et Aron, dit 
Arton, courtier en banque. Un autrej uif, la banquier Hugo Oberndoerffer, fut condamne par le tribunal civil de la 
Seine, le 10 mai 1894, a rendre 3 millions 652.201 francs a la liquidation de Panama (Voir Maurice Barres, Leurs 
figures, p. 40 et suiv). — La corruption journalistique, parlementaire et ministerielle a ete a la base des grands 
scandales politico-financiers frangais de 1919 a 1930, qui ont ete des scandales juifs (Oustric, Sacazan Hanau, 
Stavisl<y, Salomon Levi, Natan, excitation a la guerrejuivedel939). 



— 57 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Par quel art justifierai-je les deux mensonges d'Abraham... qui, a I'age de B5 ans a 
bien compter, fit passer la belle Sara pour sa soeur en Egypte et a Gerare, afin que les rois de 
ces pays-la en fussent amoureux et lui fissent des presents ? Fi I qu'il est vilain de vendre sa 
femme I (Les questions deZapata, n° 15). 
[129] 

Abraham deux foisproxenete 

1 1 amene a Memphis sa femme Sara, qui etait extremement jeune et presque enfant 
en comparaison de lui, car elle n'avait que soixante-cinq ans. Comme elle etait tres belle, il 
resolut de tirer parti de sa beaute: « Feignez que vous etes ma soeur, dit-il, afin qu'on me 
fasse du bien a cause de vous...» Le roi devint amoureux de la jeune Sara et donna au 
pretendu frere beaucoup de brebis, de boeufs, d'anes, d'anesses, de chameaux; de serviteurs, 
de servantes : ce qui prouve. . . qu'on recompensait les freres qui venaient offrir leur soeur aux 
rois de Memphis. 

... La jeune Sara avait quatre-vi ngt dix ans. . .Abraham, qui aimait a voyager, alia dans 
le desert avec sa femme grosse, toujours jeune et jolie. Un roi de ce desert ne manqua pas 
d'etre amoureux de Sara, comme un roi d'Egypte I'avait ete. Le pere des croyants fit le meme 
mensonge qu'en Egypte; il donna sa femme pour sa soeur et eut encore de cette affaire des 
brebis, des boeufs, des serviteurs et des servantes. On peut dire que cet Abraham devint fort 
riche du chef de sa femme (Diet, phi I., Abraham, section 2) . 

Autrerecitdu vagabondage special dAbraham 

Abraham, qui etait fort vieux, fit done ce voyage avec SaraV, agee de 65 ans ; elle etait 
tres belle etAbrahamcraignait que les Egyptiens, frappes de ses charmes, neletuassent pour 
jouir de cette rare beaute. 1 1 lui proposa de passer seulement pour sa soeur. ..II faut qu'alors la 
nature humaine eut une [BO] vigueur que le temps et la mollesse ont affaiblie depuis... Ce 
qu'Abraham avait prevu arriva : la jeunesse egyptienne trouva sa femme charmante, malgre 
les soixante-cinq ans ; le roi lui-meme en fut amoureux et la mit dans son serail, quoiqu'il y 
eut probablement des filles plus jeunes. Mais le Seigneur frappa le roi et tout son serail de 
tres grandes plaies. Le texte ne dit pas comment le roi sut que cette beaute danger euse etait la 
femme d'Abraham ; maisenfinil lesutetlalui rendit. 

II fallait que la beaute de SaraV fut inalterable; car, vingt-cinq apres, etant grosse a 
quatre-vi ngt-dix ans, et voyageant avec son marl chez un roi de Phenicie nomme Abimelech, 
Abraham, qui ne s'etait pas corrige, la fit encore passer pour sa soeur. Le roi phenicien fut 
aussi sensi ble que le roi d'Egypte. ..II faut avouer que la conduite de SaraV etait aussi etrange 
que la dureedeses charmes (Diet phil., Abraham, section 3 (^^jjn)). 



Ilss'enriehissentpar defauxtitres 

Les J uifs disaient : « Nous descendons d'Abraham. Abraham voyagea chez vous il y a 
400 ans ; done votre pays nous appartient et nous devons egroger vos meres, vos femmes et 
vos enfants (Essai sur lesmoeurs, Intr., ch. 41("). 



^3 Sur Abraham, prototype des souteneurs, voi r Genese, ch. 12, vers.ll a 17 (vente de Sara au Pharaon), et 
ch. 20, vers. 13 a IS (ventede Sara a Abi melee). Sara contami na I'un et I'autreCch. 12, vers. 17 etch. 20, vers. IS). 

'* Les elections politiques n'existant pas chez les anciens J uifs, ceux-ci ne pouvaient pas frauder. Leurs 
descendants les ont venges. Lors du Congres sioniste tenu a Geneve en aout 1939, ont eu lieu de violents debats sur 
I 'affaire des schekels (bulletinsde vote vendus par lesSionistesaux differents partis qui separtageaient la Palestine 
juive). On avait vendu plus de schekels qu'il nepouvait mathematiquementy avoir devotes. Le parti ouvrier en avait 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[Bl] 

...par desmoyens angel iques: I'angedeTobie, huissier-encaisseur 

C'est le propre des J uifs d'etre partout courtiers, revendeurs, usuriers. . . L'argent fait 
I'objet de leur conduite dans tous les temps, au point que, dans le roman de leur Tobie, livre 
canoniqueou non, un ange descend du ciel pendant leur captivite, non pas pour consoler ces 
malheureux disperses, non pas pour les ramener a J erusalem, ce qu'un ange pouvait sans 
doute, mais pour conduire dans une ville des Medes lejeune Tobie, qui va redemander de 
l'argent qu'on devait a son pere (Melanges, Dieuetles hommes, ch. 29) (^^). 

L'ange Raphael descend expres de I'empyree pour faire payer une somme d'argent 
par lej uif Gabel auj uifTobie(L'/A.e.C., 3«entretien). 

. . par la traite des noirs 

J enesais pas, monsieur, si leCodenoir permetd'ecrirelenomd'unenegressesur un 
de ses tetons, et celui d'un negre sur une de ses fesses. Tout ce que je sals c'est, que, si j'etais 
juge, j'ecrirais sur le front du J uif : « Homme a pendre » (Ld^re a [B2] M. des Essarts, 26 
fevrier 1776. L'avocatdes Essarts obtiendra la libertededeuxesdavesdecej uif. (^^) 

§ 37. —Leur cupidite est universdie, sans distinction d'age 



A I'age de trois ans, M oise, jouant avec le Pharaon prit sa couronne et s'en couvrit la 
tete. Le roi voulut lefairetuer, mais l'ange Gabriel descendit du ciel et pria la roi de n'en rien 
faire. « C'est un enfant, lui dit-il, qui n'y a pas entendu malice. Pour vous prouver combien il 
est simple, montrez-lui une escarboude et un charbon ardent; vous verrez qu'il choisira le 
charbon. » Le roi en fit I'experience... Le petit Mdise ne manqua pas de choisir I'escarboude 
[Examen important demilord Bolingbroke, ch. 4). 



...ni delieu : la ou est Tor, la estia patrie 



Les Tyriensavaientamene avec eux des Palestinsqui, des ce temps-la, couraientdans 
tous les climats, pour peu qu'il y eut de l'argent a gagner ("). [B3] Ces Palestins, en pretant 



profite, mais les autres aussi. D'apres les chefs du Parti misrahl (conservateur), tous les partis avalent triche et le 
nombre de schekels falsifies s'elevalt a 35-40% a Tel-AvIv, a 60-75% a H aiffa et a J erusalem. Voir p. 134 note 1. 

■'5 Martial (liv. 12, epigram. 57) signale qu'a Rome, les J uifs encaissaient par le canal de leurs enfants, 
auxquelsleur mereavaientapprisa mendier. 

" P. -J . Proudhon a montrequela loi deMoiseconsacrel'esclavageet la distinction des caAes {De la justice 
dans la revolution, & etude, ch. 3, § 16). Sur I'achat des esclaves etrangers par les J uifs, voir Levitique, ch. 25, 
vers. 44 et sui vants). 

" Voir dans Gyp, Israel, la saynetteintitulee Leur Patriotisme, ou un immigrejuif, ditcomtede Cayenne, 
quoiqu'oppose en principe au colonialisme, se plaint des lenteurs apportees a la conquete de Madagascar (honneur 
du drapeau, prestige de la France, gloire de nos pioupious, peuples a civiliser), car « che suis goncessionaire tes 
mines te savon teTiego-Suarez ». — « De Cherance. Combien en connaissons-nous qui se mettent d'un pays comme 
on se met d'une affaire I I Is ont leur patrie la ou Ms ont leurs comptoirs et leurs gogos... Nous ne sommes pas leurs 
nationaux, nous sommes leurs actionnaires» (A. Guinon, Decadence). — « Si les J uifs emplissent leurs greniers de 
fruits, leurs celliers de vivres, leurs sacs d'argent... ce n'est ni en travaillant la terre ni en servant a la guerre ni en 
pratiquant quelque metier utile et honorable, mais c'est en trompant les Chretiens et en achetant a vil prix aux 



— 59 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



sur gages a 50%, avaient attire a eux presque toute les richesses du pays (La Princesse de 
Babylone,§ H). 



§ 38. —Ilspreferentleur argent a leur Temple 



Ms s'adonnerent aux metiers de courtiers, de cinangeurs et de fripiers {^^)... Leurs 
gains les mi rent en etat d'obtenir sous Cyrus la liberte de rebatir J erusalem ; mais, quand il 
fallut retourner dans leur patrie, ceux qui s'etaient enrichis a Babylone ne voulurent point 
quitter un si beau pays pour les montagnes de la Cele-Syrie, ni les bordsfertiles de I'Euphrate 
etduTigre pour le torrent deCedron. II n'yeutque la plus vile partiede la nation qui revient 
avecZorobabel. Les J uifs de Babylone contribuerentseulement par leursaumonesa rebatir la 
ville et le temple; encore la collecte fut-elle mediocre... Les J uifs qui aimaient leur temple 
[B4] aimaient encore plus leur argent comptant (Diet. phil.J uifs, section 1(")). 

§ 39. — Double conclusion — Comment on les reconnatt: il est 

voleurs les objets dont ceux-ci se sort em pares » (Pierre le Venerable, abbe de Cluny, TractatusadversusJ udceorum 
invetsratam duritiam). 

™ On a souvent soulignequ'il ya un metier queces nomadesont en horreur, celui decultivateur. Dans les 
Oiseaux, Aristophanecitel'ironiqueproverbeathenien : « Circoncis, allez aux champs ! » 

" A propos de la tentative sioniste de « demenagement en masse » des J uifs vers la Palesti ne, dont H erzl 
fut I'instigateur, lesfreresTharaud ontsoulignequelesgrandsj uifsdelafinancedemeurerentsourdsason appel. Ni 
le baron deHirsch... ni lebaron Edouard deRotschild... n'entendaient...suivrelenouveau Moise» {L'an prochain a 
J erusalem, Le prophets du boulevard). « Lesioniste— disait leroi Ferdinand deBulgarie — est celui qui enpaieun 
autre pour qu'i I aillevivreaSion » I « L'an prochain a J erusalem » sont les derniers mots du repas pascal. 

A la voixdu docteur Herzl, le premier congres sioniste, reuni a Bale (1897), definit son but : « LeSionisme 
s'efforce de creer en Palestine, pour le peuple juif, une residence garantie par le droit public ». De riches J uifs 
favoriserent I 'installation en Palestine des premiers colons, les « amants de Si on ». Quand la guerre (1914-1918) eut 
chasse lesTurcs de Palestine, le gouvernement anglais fit sien ce mouvement pour creer en Palestine un Dominion 
britannique, base militaire au voisinage de Suez et des Balkans, et pour soutenir la causejuive. (Lloyd George, tres 
enjuive; action preponderante du docteur Weizmann, president de I 'Organisation juive mondiale). Le 2 novembre 
1917, Balfour, ministre des Affaires etrangeres, adressait a lord Rotschild, vice-president de la Federation sioniste 
d'Angleterre, une declaration informant que le gouvernement deS. M. « envisage favorablement I 'etablissement en 
Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et qu'il y emploiera tous ses efforts ». Cette declaration fut 
contresignee par la France, I'ltalie, les Etats-Unis. Le Sionisme passait ainsi dans le domaine des faits. — Le 27 
fevrier 1919, les representants du Sionisme etaient entendus par la Conference de la Paix. La declaration Balfour fut 
inscritedans letraitede Sevres impose aux Turcs (10 aout 1920). Deja leConseil supreme de San Remo avait confie 
(25avril 1920) au Royaume-Uni lemandat sur la Palestine: mandat A, prevu par rarticle22 §4 du pactedela S.D.N, 
qui disait: «Certaines communautes, qui appartenaient autrefois a I'Empire ottoman, ont atteint un degre de 
developpement tel que leur existence comme nations i ndependantes peut etre reconnue provisoirement, a la 
condition que les conseils et I'aide d'un mandataire guident leur administration jusqu'au moment ou dies seront 
capables de se conduire seules. » L'etoile de metal a six branches, faite de la combinaison de deux triangles, est 
I'emblemedu Sionisme. 

Des difficultesd'ordre politique, economique, sanitaireont paralyse ce mouvement panjudaique. Lesvieux 
Israelites orthodoxes, debordes par I'afflux desj uifs de Russie, Hongrie, Pologne, Allemagne, dont Ms meprisent les 
ideeset lesmoajrs, ont prefereemigrer vers I'Ameriquedu Sud. Sur les 26.000 kilometres carresde la Palestine, il y 
a 450.000 J uifs, contre 850.000 Musulmans et 100.000 Chretiens. La population juive est elle-meme tres 
inegalement repartie: tres peu decultivateurs (20.000) contre 160. 000 J uifs masses dans la seulevilledeTel-Aviv. 
Ajoutons I'hostilite croissante des Arabes, I'agiotage effrene auquel ont donne lieu les capitaux refugies dans les 
banques, les apres rivalites entrejuifs (capitalistes, parti proletarien international du Poale-Sion, collectivistes, 
nombreuxcommunistes), I'inaptitudedecepetit territoirea recueillir lesl5millionsdeJ uifs campes dans lemonde, 
la debacle de leur protectrice, I'Angleterre, et deleur garant, la S.D.N. Cesont autant designesdela precaritedecet 
Etatartificiel etdeson impuissancea resoudreleproblemejuif. 

Dans Le Puits dej acob, Pierre Benoit a decrit I'avortement d'une colonie sioniste. Ses colons volatilisent 
les subventions et laissent moisir la recolte. Ses dirigeants sont une professionnelle de la prostitution, une 
intellectuelle qui finit dans un asile de folles, un comptable qui emporte la caisse en enlevant la femme d'un cocu 
complaisant et un repris de justice qui, apres avoir passe les epreuves du baccalaureat pour le compte de tiers, 
dewient I'hommedeconfiancedu baron Edouard deRotschild et pratique la bigamie. 



— 60 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



cupidedoncil est J uif. 

L'application infatigable d'Anti pater a s'enrichir a fait penser a quelqu'un qu'il etait 
J uif (LaBibleenfin expliquee. D'H erode). 

[B5] 

Comment on les chatie droit au cceur, droit au coffre 

Les lois de JVldise (Deuteron., ciiapitre 28, vers. 44), parmi les menaces de tous les 
maux ordinal res dont 11 effraie les J uifs transgresseurs, apres leur avoir dit qu'ils seront 
reduits a ne point preter, mais a emprunter a usure, aj outent... (Lettrec/eM. Clocpicrea M. 
Eratou sur la question : si les j uifs ont mange de la chair humaine et comment lis 
I'appretaient). 

[B6] 

Letitre d'l llustre, que I'Asie lui donna (a Antiochus) et que la posterite lui conserve, 
est une assez bonne reponse aux injures, lache ressource des faibles, que les J uifs ont 
prodiguees a sa memoire... Les J uifs se revolterent contre lui. Ce prince revint les punir et, 
comme la religion etait I'eternel pretexte de toutes les seditions et des cruautes de ce peuple, 
Antiochus, lasse de la tolerance qui les enhardissaient... priva les rebelles de leur religion et 
de leur argent, deux choses qui leur etaient egalement cheres... Si done 11 y eut plus de 
severite pour lesj uifs, c'est qu'ils I'yforcerent (LaBibleenfin expliquee, Les M achabees) (^°) 

[B7] 



CHAPITRE XI 



8080 1 1 s'agit d'Antiochos Epiphane (I'l llustre), roi de Syrie de 174 a 164 av. J .-C, qui reprima severement 
une revolte des J uifs devant J erusalem. « Ses amis lui avaient conseille d'expulser les J uifs parce que ceux-ci 
consideraientchacun comme son ennemi » (Diodore). 



— 61 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



LEURS PERVERSIONS SEXUELLES (s^lvvw) 



§40. —Lesymboledeleurlubricite: Priape 



S'il m'est permis de citer la miserable nation juive, grossiere imitation de tous ses 
voisins, il estditdansseslivresquecepeupleadora Priape et que la reinemeredu roi juif Asa 
futsa grande-pretresse (Lesordllesdu comtedeChersterfield, ch. 6). 



§ 41. —Leurs rapports avec les femmes. Leur passion pour la chair 
fratctie : I'iiistoire des 32. 000 pucdles. 

Les J uifs avaient les... principes... de massacrer sans misericorde les habitants des 
petites bourgades sur lesquelles lis avaient de I'avantage, et de reserver [B8] seulement les 
filles... Ms prirent, dans un seul camp de Madianites, 675.000 moutons, 72.000 boeufs, 
61000 anes et 32.000 pucelles. Tous les hommes, toutes les femmes et les enfants males 
furent massacres. Les filles et le butin furent partages entre le peuple et les sacrificateurs 
{Nombres, ch. 31). Ilss'emparerentdej ericho : lis massacrerent tout, jusqu'aux filles memes, 
et ne pardonnerent qu'une courtisane nommee Rahab, qui les avaient aides a surprendre la 
ville... (J osue, ch. 6, vers. 17 a 24). Ms s'aviserent de mettre a feu et a sang une tribu de 
Manasse, d'y tuer tous les hommes, tous les vieillards, tous les enfants, toutes les femmes 
mariees, toutes les veuves et d'y prendre 600 vierges (/ uges, ch. 21, vers. 10, 12). {Diet, ptiil., 
J uifs, section 1) (82). 



81 « A la litteratureet au theatre..., lesj uifs prenaient les idees sous forme decolombeset les restituaient 
sous forme decrapaud... On fit coucher les peresavec les filles, les meres avec les cures, les gamines avec les vieux, 
J ean avec Pierre et Gertrude avec Marie... Ms excellaient a montrer, par devant et par derriere..., une poignee de 
viveurs...qui sedisputaient, en troisactes, cinq coucheriesetdix turpitudes, lajouissancedequelquefemelleen rut... 
Qu'on neparlepasd'amour, d'affection, depoesie, d'attachement. Balangoires que tout cela. Au fond, 11 n'y a qu'une 
chose, qu'un pivot, qu'un principe: lesexe. C'est un Freud, unj uif, qui nous I'a dit» (G. Saint-Bonnet, Lejuifou 
rintsrnationaledu parasitisme). — « C'est contre les J uifsd'aujourd'hui et contreleur puissance que jem'insurge... 
Qa m'exaspere de vol r la France aux mains d'une poignee d'individus qui la pillent, qui I'abaissent et I'enlaidissent 
moralement et materiel I ement » (Gyp, Le baron Sinai, p. 239). — Les auteurs dramatiques juifs n'ont pas depeint la 
soietefrangaise. ilsneconnaissaient ni le peuple, qu'ilsmeprisaient, ni la bourgeoisie, qui lesrefoulait, ni la province, 
qu'ils ignoraient. I Is ont surtout porte a la scene leurs propres moeurs traditionnelles (voir ce qu'en dit Voltaire) et 
celles de la bourgeoisie enjuivee et des meteques des boTtes de nuit, de la finance et du Tout-Crottin. Les etrangers 
prenaient ces tableaux repugnants pour I'image de I'authentique societe frangaise, alors surtout que la Comedie- 
F rangagse I eur don nai t vol onti ers son estampi 1 1 e. 

" On comprend qu'elevea pareilleecole, Karfunkelstein, dit Leon Blum, ait fait dans son livreDu Mar/age 
(reimprime pendant qu'il etait president du Conseil) un cynique panegyrique de la prostitution et du 
malthusianisme. 

Ainsi, on lit, dans la 31' edition, 1937: « Les jeunes filles pourront quitter un jour letoit paternel (p. 242). 
Elles reviendront de chez leur amant avec autant de naturel qu'elles reviennent a present du cours ou de prendre le 
thechez uneamie (p. 243). Chaquefois qu'on eprouvera un attrait vif... pourquoi s'arreterait-on a mi-chemin, pour 
qui segarderait-on intacteou plutot vierge(p. 280) ? La tachequ'il faut fournir est fixe; si une parti e des ouvrieres 
chome, force est aux autres de rendre double travail. I mposer aux une I'oisivete, c'est imposer aux autres le 
surmenage. 11 faut pourtant que la tache soit remplie, et, pendant qu'a vous, jeune fille, on defend I'entree de la vie 
sexuelle, a vous, prostituees, on defend d'en sortir (p. 297). Aucune des deux n'est heureuse, et ces deux miseres se 
conditionnent. Ouelle absurde repartition (p. 300) I Vous m'objectez, comme le moraliste: Et les enfants? II faut 
bien quejereplique: Des enfants, on n'en aura pas (p. 313). II n'est ni plus difficile, ni pluschoquant d'apprendrea 
ne pas avoir d'enfants que d'apprendre a les faire (p. 316) ». — En cherchant a ruiner les assises familiales de la 
France, ce J uif corrupteur pr^udait a I'entreprise de desagregation nationale qu'il poursuivra dans tous les 
domaines, une fois que le president Albert Lebrun, en unjour demalheur, I'auraappelea la presidencedu Conseil. 



— 62 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[139] 

Leur insati able poly gamie 



Ces 60 reines et ces 810 concubines (du Cantique des Cantiques) ont fait penser que 
ce n'est pas seulement Salomon qui composa ce cantique, puisque Salomon avait 700 femmes 
et 300 concubines, selon letextesacre. Peut-etre, n'avait-il alors que 600 femmes (Precis du 
Cantique des Cantiques, note de Vol tai re) . 



DAVID. — MachereMichol, j'etaisa latetedemes brigands (Ro/s, I, 25) et, usantdu 
droit de la guerre, j'ordonnai a Nabal, marl d'Abigail, de m'apporter tout ce qu'il avait. Nabal 
etait un brutal (Rois, I, ch. 25, vers. 3) qui ne savait pas les usages du monde; il me refusa 
insolemment. Abigail etait nee douce, honnete et tendre (Ibid., vers. 3, 5, 19, 23 a 25) ; elle 
volatoutcequ'elleputason marl pour mel'apporter. Au bout dehuit jours, le brutal mourut. 

[140] 

MICHOL. —J em'endoutaisbien. 

DAVI D. — Et j'epousai la veuve. 

MICHOL. — Ainsi Abigail est mon egale! Qa, dis-moi en conscience, brigand trop 
Cher, combien as-tu de femmes ? 

DAVI D. —J e n'en ai quedix-huit en vous comptant : ce n'est pas trop pour un brave 
homme. 

MICHOL. —Dix-huit femmes seulement I Eh I quefais-tu done de tout cela? 

DAVID. —J e leur donnecequejepeuxde tout ce que j'ai pi lie. 

MICHOL. — Les voila bien entretenues I Tu es comme les oiseaux de prole qui 
apportent a leur femelle des colombes a devorer : encore n'ont-ils qu'une compagne, et il en 
faut dix-huit aufi Is de J esse! 

DAVID.— Vous ne vous apercevrez jamais, ma chere Michol, que vous avez des 
compagnes. 

MICHOL.— Va,tu promets plus que tu nepeuxtenir (Saul, drame, acte2, sc. 2). 
L eurs coucheries avec belles- filles, filles et soeurs 



LepatriarcheJ uda coucha avec sa belle-fi lie... dans un grand chemin (Genese, ch. 38, 
vers. 14 et suiv.). J acob, pere de J uda, avait ete a la fois le marl de deux soeurs ; et il avait 
trompe son pere et son beau-pere. Loth, grand oncle de J acob, avait couche avec ses deux 
filles (Genese, ch; 19, vers. 31a 38). Salomon epousa Rahab... la prostituee... David enleva 



— 63 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Bethsabeeau capital ne Uriah son mari, qu'il fitassassiner...J uda voulut [141] que son second 
filsOnanepousatlaveuvedeson premier fi Is, Her {Die. phil. Onan, Onanisme). 



Encore des incestes ! 



Quel lefi I levoudraiti miter lesfillesdeLoth, qui coucherent avec leur pere(83) ? Quel 
pere de famille se conduirait comme le patriarche J uda, qui coucha avec sa belle-fille, et 
Ruben, qui coucha avec sa belle-mere? Quel vayvode imitera David, qui s'associa 400 
brigands perdus, dit I'Ecriture, de debauches et de dettes, avec lesquels il massacrait tous les 
sujetsdeson allieAchis, jusqu'auxenfantsa la mamelle, etqui enfin, ayanr dix-huitfemmes, 
ravit Bethsabeeetfittuer son mari ? (Melanges, Homeliesdu pasteur Bourn). 

Toujours des incestes! L' approbation de Karfunl<elstdn, dit Leon 
Blum 



Qn pouvait epouser sa soeur chez les J uifs. Lorsqu'Ammon, fils de David, viola sa 
soGur Thamar, fille de David, Thamar lui dit en propres mots : [142] « Demandez-moi au roi 
mon pere en mari age, et il ne vous refusera pas » (La defense demon oncle, ch. 6 (S'')). 

L 'inceste public d'Absalon avec ses dix bdles-meres 



Absalon entra dans J erualem...et Architopel dit a Absalon : « Crois-moi, entre dans 
toutes les concubines deton pere qu'il a laissees pour la garde desa maison, afin que, quand 
tous les Israelites sauront que tu as ainsi deshonore ton pere, lis en soient plus fortement 
attaches a toi. » 

Absalon fit done tendre un tabernacle sur le toit de la maison et entra dans toutes les 
concuinesdeson pere devant tout Israel C^). 

Note de Voltaire. Les critiques disent que ce [143] n'est pas un moyen bien sur de 
s'attacher tout un peuple que decommettreune chose si indecente. Lesincredulesrefusentde 
croirequ'Absalon, tout jeune qu'il etait, ait pu consommer I'acte avec dix femmes devant tout 
le peuple; mais letextene dit pas qu'Absalon ait commis ses dix incestes tout de suite; il est 
naturel qu'il ait mis quelque interval lea sa lubricite. Les mauvais plaisants sont inepuisables 
en railleries sur les prouessesdu bel Absalon ; lis disent que, depuis Hercule, on nevit jamais 



83 1 1 s'est trouve un auteur juif assez deprave pour ecrire sans sourciller : « Meme I'histoire des filles de 
Loth n'est pas immorale. ces braves filles, loin desonger a une action libidineuse, sesont litteralementsacrifieespour 
lebien del'humanite* (AlexandreWeill, LaJ uive, dans Archives Israelites, 1862, vol. 23; p. 677). Est-ceau sangjuif 
qui coulait dans ses veines que Montaigne doit I'amoralite que les Bordelais eux-memes constatent chez lui ? « 1 1 
tient de sa lignee maternelle, primitivement juive, les deficiences spirituelles et morales qui se manifestent surtout 
dans les recitsde son voyageen ltalie» (F. Aussaresses, dans La Pet/teG/ronde, 29 mai 1941). 

'* Samuel, liv. 2, ch. 13, vers. 13. — «J e n'ai jamaisdiscerneceque I'incestea deproprement repoussant, 
et, sans rechercher pour quelles raisons I'inceste, tolere ou prescrit dans certaines societes, est tenu pour un crime 
dans la notre, jenotesimplement qu'il est naturel et frequent d'aimer d'amour son frereou sa soeur. Mais, si cela est 
naturel, jeconvi ens que ce n'est point necessaire. » (Leon Blum, Du Mariage, 1937, 31 ed., p. 82). 

A cet encapuci nement hebraique on peut opposer les impressions notees par ce noble esprit qu 'etait M . 
Guyau : « Cefut lesdoigtstremblantsquej'ouvrisla Bible..., mots dictes par Dieu meme, vi brants sans doute encore 
de la parole divine I... Mais, en avangant dans le livre, I'immoralite de certaines pages m'apparut si evidente queje 
merevoltai de toutes forces de mon coeur... Profondeimmoralitede la Bible... Devant ces monstruosites morales de 
la Bible lesincredules ont souvent railleet plaisante; moi qui avaiscru,jenepouvaiseprouver que del 'indignation, 
etjefermai avec degoutle livre regardejadis avec tantde respect » {L'irreligiondel'avenir, p. 264). 

" Samuel, liv. 2, ch. 16, vers. 21 23. 



— 64 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



un pi us beau fait d'armes ; les sages se contentent de gemi r (La Bible enfin expliquee David) . 

§ 42. — Leurs rapports avec eux-memes: I'onanisme, forme 
d'amour-propre 

Nous avons promis, a I'artide Amour socratique, de parler d'Onan et d'onanisme, 
quoique cet onanisme n'ait rien de commun avec I'amour socratique et qu'il soit plutot un 
effet tres desordonne de I 'amour-propre. La race d'Onan a de tres grandes singularites. Le 
patriarciiej uda son pere... voulut que son second fils Onan epousat la veuve de son premier 
fils Her.., cequ'Onan nevoulait pas. II haissaitia memoiredesonfrereet, pour ne point fai re 
d'enfant qui portat le nom de Her, il est dit qu'il jetait sa semence a terre (^s). L'espece des 
hommes et celle des singes sont les seules qui tombent dans ce defaut, contraire au voeu de la 
nature (D/ct. ptiil., Onan, onanisme). 

On y defend aux femmes de coucher avec des chevaux et des anes ; il faut que les 
femmes juives [144] fussent sujettes a ces galanteries. On y defend aux hommes d'offrir leur 
semence a Moloch, et la semence n'est pas la un termemetaphysiquequi signifiedesenfants; 
il est repete que c'est de la propre semence du male qu'il s'agit... Une loi non moins etrange 
Chez les J uifs est la preuve de I'adultere... On n'entre point id dans les details de tous ces 
sacrifices, qui ne sont que des operations de bouchers en ceremonie (Diet pliil.J uifs). 



§ 43. — Leurs rapports avec les hommes; leur sodomie avec des 
anges 

Ce savant homme nous a fait remarquer deux soeurs, Oola et Ooliba (Ezechid, ch. 16 
et 23). Cet article a fort scandalise mafemme: le blanc desesyeuxen a rougi...O Brama I O 
j ustice eternel le I Ouels hommes que tous ces gens-la ; i Is couchent tous avec leurs servantes 
dans leur vieillesse. L'un fait des infamies a sa belle-mere(/t)/cf. ch. 38), I'autrea sa belle-fille 
(Genese, ch. 35). lei c'est unevilletouteentierequi veutabsolumenttraiter un pauvre pretre 
commeunejoliefille(Lesy uges, ch. 19) ; la, deux demoiselles de condition enivrentleur pere, 
couchent avec lui I'uneapres I'autre, eten ont des enfants (Genese, ch. 19). 

Mais ce qui m'a le plus epouvante, c'est que les habitants d'une ville... a qui Dieu 
deputa deux etres eternels...firent tout ce qu'ils purent pour violer ces messagers de Dieu. 
Ouel peche abominable avec des hommes I mais avec des anges I celaest-il possible?. ..On dit 
que le conquerant [145] Alexandre... polluait publiquement son mignon Epheiston. Le del 
Ten punit(3f lettred'Amabed). 

Helas I Amour, que bj fus consterne 
L orsque tu vis ce temple profane 
Et ton rival, deson culteher^ique 
Etablissant I'usage anti -physique 
Accompagnedeses mignons fleuris. 
Fouler aux pieds les myrtes de Cypris ! 
Cet ennemi jadis eut dans Gomorrhe 
Plusd'un autd, d: les aurait encore 
Si par le feu son pays consume 
En lac unjour n'eut ete transforme. . . 
Ainsi que Loth, chasse deson asile, 
Ce pauvre dieu courut de ville en ville 



B6 Genese, ch. 38, vers 9. 



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{L'Anti-Giton) 



§ 44. —L eurs rapports avec les betes (^^) 

Fornication desj uives avec les boucs et desj uifs avec les ch&zres 



Vous etes fache centre mon ami de ce qu'il passe, selon vous, pour avoir dit que vos 
grands-peres faisaient autrefois I'amour a des ciievres et vos [146] grand'meres a des boucs, 
dans les deserts de.., ou I'on etait fort desoeuvre. La ciiose est tres vraisemblable, puisque 
cette galanterie est expressement defendue dans vos livres. On ne s'avise guere d'infliger la 
peine de mort pour une faute dans laquelle personne ne tombe (Melanges. Un Chretien 
contresixj uifs. ch. 14). 



BestialitedesJ uifs 

On presentait des femmes au bouc consacre... Les J uifs n'imiterent que trop ces 
abominations... Ce qui outragea la nature humaine, cefut le brutal egarement de quelques 
J uives qui furent passionnees pour des boucs, et des J uifs qui s'accouplerent avec des 
chevres...LesJ uifs erraientalors dans un desert ou I'on nepeut guere nourrir que des chevres 
et des boucs {Diet, phi I., Bouc). 

L es boucs prenaient les dames juives pour des ch&/res 

1 1 donne des boucs pour amants aux princesses... 1 1 est tres vrai que le La/;t/que fait 
ce reproche aux dames juives qui erraient dans le desert. . . Les boucs du pays purent bien les 
prendre pour des chevres. Cette conformite put etablir quelque galanterie entre les deux 
especes. . . Ce qui dit \eL&/itique (ch. 17, vers. 7 ; ch. 18, vers. 23) ne permet guere d'en douter. 
On ne leur aurait pas reproche des intrigues amoureuses dont el les n'auraient pas ete 
coupables. « Les femmes ne forniqueront pas avec les betes » (L&/itique, ch. 19). « La femme 
qui aura servi de succube a une bete sera punie avec la bete» (ch. 20, vers. 15, 16). II est 
constant que la cohabitation des sorcieres avec un bouc, la coutume de [147] le baiser au 
derriere..., les petits coups de verveine dont on le frappe, et toutes les ceremonies de cette 
orgieviennentdesj uifs (La defense demon oncle, ch. 7). 



Galanteries avec des chevaux et des anes 



A propos, dit Mambres, expliquez-moi ce que vous entendez par votre Oolla et par 
votre Ooli ba, qui faisaient tant de cas des chevaux et des anes. 

— Ah I repondit Ezechiel, ce sont des fleurs de rhetorique» (Le Taureau blanc, 
ch. 6). 



87 « Celui qui pechera avec une bete sera puni de mort » {Exode, ch. 22, vers. 19). « L'homme qui se sera 
soui lie avec une bete sera puni demort. Quand quel que femme se sera prostitueea quelque bete que cesoit, ellesera 
tuee» (Levitique, ch. 20, vers. 15 et 16). Moise a eu ausi a se preoccuper de la pederastie: « Si un homme couche 
avec un autre male, Ms ont commis un crime I'un et I'autre; on les fera mourir (Ibid., vers. 13). Sur la raison pour 
laquelle Leon Blumfutexclu del'Ecolenormalesuperieure, voir V Action frangaise du 9 octobre 1936. 



— 66 — 



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§45. —Conduons 



Les moGurs des theistes sont necessairement pures, puisqu'ils ont toujours le Dieu de 
la justice et de la purete devant les yeux, le Dieu qui ne descend point sur la terre pour 
ordonner qu'on vole les Egyptiens, pour commander a Osee de prendre une concubine a prix 
d'argent et de coucher avec une femme adultere (Osee, ch. 1). Aussi ne nous voit-on pas 
vendre nos femmes comme Abraham. Nous ne nous enivrons point comme Noe, et nos fils 
n'insultent pas au membre respectable qui les a fait naTtre. Nos filles ne couchent point avec 
leur pere, comme les filles de Loth. Nous ne violons pas nos soeurs, comme Ammon viola sa 
soeur Thamar (Profession de foi des theistes. Des mceurs (^s)). 



88 Le grand savant qu'etait ledocteur Charcot a portesur les J uifs cejugement accablant : « Les Semites 
ont le privilege de presenter a un degre considerable tout ce que peut inventer la nevrose. Et ce serait un travail 
interessantd'etudier les maladies d'une race qui ajoueun role si nefastedanslemondedepuisl'antiquitejusqu'a nos 
jours ». 



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[148] 



CHAPITREXII 



CRUAUTE DESJ UIFS (s^) 



§ 46. — Un peuple de tueurs, specialistes des pogroms 



Si nous lisions I'histoire des J uifs ecrite par un auteur d'une autre nation, nous 
aurions peineacroirequ'il yaiteu en effet un peuple fugitifd'Egypte qui soitvenu, parordre 
expres de Dieu, immoler sept ou iiuit petites nations qu'il ne connaissait pas, egorger sans 
misericorde toutes femmes, les vieillards et les enfants a la mamelle et ne reserver que les 
petites filles ; que ce peuple saint ait ete puni de son dieu quand il avait ete assez criminel 
pour epargner un seul homme devoue a I'anatheme. Nous ne croirions pas qu'un peuple si 
abominable eut pu exister sur terre : mais, commecette nation elle-meme nous rapportetous 
cesfaits dans ses I ivres saints, il fautlacroire. 

... Les J uifs ont une loi par laquelle il leur est expressement ordonne de n'epargner 
aucune chose, aucun homme devoue au Seigneur. « On ne pourra le racheter; il faut qu'il 
meure», dit la loi du Levitique, [149] au chapitre 37. C'est en vertu de cette loi qu'on volt 
J ephte immoler sa propre fille, et le pretre Samuel couper en morceaux le roi Agag. Le 
Pentateuque nous dit que, dans le petit paysdeMadian.., Ieslsraelitesayanttrouve...32.000 
filles vierges, Moise commanda qu'on massacrat tous les hommes, toutes les femmes et tous 
les enfants, mais qu'on gardat les filles, dont 32 seulementfurent immolees. 

(Voltaire enumere d'autres «assassinats religieux» : J osue faisant perir tous les 
habitants dej ericho, sauf la paillardeRahabetsafamille, qui avait cache les espionsdu saint 
peuple; J osuevouant a la mort 12.000 habitants de la villede HaV et faisant pendre 31 rois) 
(Essai sur lesmoeurs, I ntrod., ch. 36) (9°). 



89 « O peuple etranger d'Israel, peuple insensibleet passionne, qui, dans ton jargon bizarre ou tu as mele 
tant de sentiments, tant d'idees, n'as oublie qu'un mot, un seul, un mot que tu aurais trouve partout, en Orient, en 
Allemagne, en Pologne, en Espagne, et meme dans tes livres sacres, le mot qui signifie I'amour et que tu as neglige 
comme inutile a ton coeur I » (J .-J . Tharaud, L'ombre de la croix, p. 105). «CEil pour oal..., meurtrissure pour 
meurtrissure» {Exode, ch. 21, vers. 24, 25). 

" Les J uifs, on levoit, pratiquaient les pogroms bi en avant que fut employe le mot russequi lescaracterise 
(emeute, devastation). Si frequents et massifs qu'i Is fussent, ce pogroms ne sont pourtant rien a cote des fleuves de 
sang que lesj uifsmarxistesferont couler en U.R.S.S., en Prusse, en Baviere, en Autriche, en Hongrie, en Bulgarie, en 
Espagne(voir plus loin, p. 2U, notel). 

«Vous serez... vaporises. Ms sont encore des millions d'autres et puis encore des millions d'absolument 
pareils au meme, et vous les oubliez toujours dans vos lyrismes avaries..., la-bas, tasses, qui se consument, des rats 
fremissants, pelades, pestilents, chassieux... qui se rongent de mille envies dans les trefons bessarabiens, 
i ndoustagenes, kirgizaniques. Pensez I Pensez toujours a eux I lis pensent toujours a vous I Toutes les vallees 
ouraliennes, budapesti ques, tartariotes verminent, regorgent. . . Et quega demandequ'a foncer, deferler...Ah I ga ira I 
ga Ira I On nous pendra tous aux lanternes I Garde a vous, Frangais !...LeJ uif bruledebeaucoup trop dehainepour 
notre entendement. Qa nous fatigue rien que d'y penser. Lui, pas... II nous trouve de vraies insultes, rien que 
d'exister... Unehainecosmiquel... L'Aryen, cette nature de beurre, si docile!... La religion judai que est une religion 
raciste... un fanatisme meticuleux... Des que le racisme ne fonctionne plus a sens unique, c'est-a-dire dans le sens 
juif, au benefice desj uifs, toutelajuiverieinstantanementsedresse, monteau petard..., declare le true abominable... 



— 68 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[150] 



A la vue dej osue, le soldi aurait du non s^arreter, mais reculer 
d'horreur 



J osue, jehais davantage 
Tes sacrifices inhumains. 
Quoi I Trenteroisdansun village 
Penduspar tes d&zotes mains I 
Quoi I ni /esece, ni I'enfance, 
Deton execrabledemence 
N'ontpu desarmer la fureur I 
Quoi I pour contempler ta conquete, 
A ta voixlesolal s'arrete! 
II d&/rait reculer d'horreur I 

(Ode 22. Sur I e passed: I e present) 

Un typedetueur : David 

(Voltaire montre David a la tete de 600 bandits, pillant, egorgeant, sciant, dechirant 
avec des herses de fer et brulant dans des fours a brique les habitants de Rabbath, faisant 
pendresept petits-filsdeSaul, tuant Urieetepousantsafemme. (Diet, phil., David (^^).) 
[151] 

Assassins 

... Roitelets dej uda et de Samarie qui ne connurent que I'assassinat, a commencer 
par leur David, lequel, ayantfaitle metier de brigand pouretreroi, assassina Uriedesqu'il fut 
le maTtre; et ce sage Salomon qui commenga par assassiner Adonias, son propre frere, au 
pied de I'autel. J e suis las de cet absurde p^antisme qui consacre I'histoire d'un peuple a 
l'instructiondelajeunesse(/.'>4.B.C., 6«entretien). 

Legrand-prdirej oad diaitun boucher fanatique 

J ene puis aimer... lepontifej oad. Comment I Conspirercontresa reinea laquelleil a 
faitsermentd'obeissance! Latrahir par leplus lachedes mensonges, en lui disantqu'il yade 
I'or dans la sacristie, et qu'il lui donnera cet or I La faire ensuite egorger par des pretres a la 
Porte-aux-Chevaux sans forme deproces I Unereine! Unefemme! Quelle horreur I Encore si 
J oad avait quelque pretexte pour commettre cette action abominable I Mais il n'en a aucun. 
Athalie est une grand'mere de pres de cent ans; le jeunej oas est son petit-fils... C'est une 
absurdite insupportable de supposer qu'elle veuille elever J oas chez elle pour s'en defaire : 
c'est pourtant sur cette absurdite que lefanatiquej oad assassinesa reine. 

J e I'appelle hardiment fanatique... Pourquoi I'egorge-t-il ? C'est apparemment pour 

Le racism e aryen, pouah ! Quel scandale ! Et les droits de rhomme pietines ?» (Celine, L'Ecole des cadavres, p. 95, 
114). 

31 Samuel, liv. 2, ch. 4, vers. 12 ; ch. 12, vers. 31; ch. 21 vers. 9. — « David, d'abord simple aventurier 
judeen, puissoldat heureuxet grand pi Hard, devenu princedeson peuple..., typeparfait du vainqueur selon lahve» 
(Ch. Guignebert, Lemondejuifversletempsdejesus, p. 328). 



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regner lui-meme sous le nom du petit J oas...Ce n'est pas tout; il veut qu'on extermine ses 
concitoyens, qu'on les baignedans leur sang... Quel est le pretexte de cette [152] boucherie? 
C'est que les uns adorent Dieu sous le nom phenicien d'AdonaV; les autres, sous le nom 
chaldeen de Baal ou Bel. En bonne foi, est-ce la une raison pour massacrer des concitoyens ? 
Quoi I Parce que Racine est janseniste, il veut qu'on fasse une Saint-Barthelemy des 
heretiques I 

On a voulu en vain me fai re admirer la reponsequej oasfaita la reinequand ellelui 
dit: 

J 'ai mon Dieu queje sers ! vous servirez le votre 
Cesont deuxpuissants dieux. 

Le petit J uif repond : 

// fautcraindrelemien : 

Lui seul est Dieu, madame, etlevotren'estrien. 

Qui ne volt que I'enfant aurait repondu de meme s'il avait ete eleve dans le culte de 
Baal par Nathan ? Cette reponse ne signifie autre chose sinon : J 'ai raison et vous avez tort, 
car ma nourrice me I'a dit » (Discours. . . a I'occasion de la tragedie des Guebres, a propos de 
I'AthaWede Racine). 



FerocitedesJ uifs entreeux 



David livreauxGabaonitessept petits-filsdeSaul pour etre mis en croix. II ordonnea 
Salomon son fils de fai re mourir Adonias son autre fils, et son general J oab. Le roi Asa fait 
tuer une partie du peuple dans J erusalem. Baasa assassine Nadab, fils de J eroboam, et tous 
ses parents. J ehu assassine J oram et Qchosias, 70 fils d'Achab, 42 freres d'Qchosias, et tous 
leurs amis. Athalie assassine tous ses petits-fils, excepte J oas; elle est assassinee par le 
grand-pretre J oiadad. J oas est assassine par ses domestiques. Zacharias est assassine par 
Sdlum, [153] qui est assassine par Manahem, lequel Manahem fait ouvrir le ventre a toutes 
les femmes grosses dans Tapsa. Phaciea, fils de Manahem, est assassine par Phacee, fils de 
Romeli, qui est assassine par Qsee. Manassefait tuer un grand nombre dej uifs, et les J uifs 
assassinentAmmon, filsdeManasse, etc.Manasse, roi dej uda, fit peri r I safe par lesupplice 
de la scie (Essai sur les moeurs, I ntrod ., ch. 42, 43) . 

..23.000 J uifs, puis 24.000 autres, egorges par leurs freres {Melanges. Un Chretien 
contresixj uifs, ch. 1 1 (s^)). 



Ilscoupentia main aux dames 

qui prennentles messieurs par leur joy au 

Vous rapportez une etrange loi dans le Deut&onome, au chapitre 25 (vers. 11 et 12) : 
« Si deux hommesont une dispute, si lafemmedu plusfaibleprend leplusfort par sonjoyau, 
coupez la mai n a cette femme sans remission » . J e vous demande pardon, messieurs, jamais 
jen'aurais coupe la main a une dame qui m'aurait pris par la autrefois. Vous etesbien delicats 
et bien durs (Un Chr^ien contresixj uifs. Reponse, 12). 



92 Exode, ch. 32, ^Nombres, ch. 25, vers. 1, 3, 9. 



— 70 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Laragedu fratricide: deCai'n a Spinosa 

(A propos d'Abi melech egorgeant 70 de ses freres :) Les critiques se soulevent centre 
cette multitude abominablede fratricides... II semblequelesj uifs netuent que pour avoir le 
plaisir de tuer. On les [154] represente continuellement comme le peuple le plus feroce et le 
plus imbecile a lafoisqui aitensanglantela terre(Mafanges. La Bibleenfin scpliqueej uges, 
note de Voltaire). 



L' affaire Spinosa 



QuevotreAltesse me permetteune reflexion sur la manieredontcej uif futtraitepar 
la synagogue. Accuse de ne pas croire a Moise, on commenga, pour le remettre dans le bon 
chemin, par I'assassiner d'un coup de couteau au sortir de la comedie; quelques-uns disent 
ausortirde la synagogue, cequi est plus vraisemblable. 

Apres avoir manque son corps, on ne voulut pas manquer son ame. 1 1 fut procede a 
I'excommunication majeure, au grand anatheme. Spinosa fut done proscrit par les J uifs avec 
la grande ceremonie; on sonna du cor ; on renversa goutte a goutte dans une cuve pleine de 
sang; on devoua BenoTt Spinosa a Belzebuth, a Satan et a Astaroth, et toute la synagogue 
cria : « Amen I » Un tel acte de superstition ressemble... a un sabbat de sorciers. Spinosa 
renonga au judaisme(93). || [155] pub\\asonTraitedesceremoniessuperstitieuses...\r\u\tans 
apres son excommunication (LettresaS. /4. I^gr I e prince de..., lettre 10, sur Spinosa). 



Tortureurs sadiques 

(Phi nee, petit neveu de Mdise, est montre par Voltaire pergant d'un seul coup les 
parties sexuelles du prince Zamri et de sa femme, qui faisaient I'amour (Nombres, ch. 25, 
vers. 8 et 14). (Melanges. Un ctiretien contresixj uifs, ch. 11(51 ]aiii)). 

I Isdecimentjusqu'auxanimaux 

II estdit(J osue, ch. 6, vers. 20 a 25) qu'a peinej erocho est sans defense, que les J uifs 
immolenta leur dieu tous les habitants, vieillards, femmes, filles, enfantsa la mamelleettous 
lesanimaux, excepte une femme prostituee qui avait garde chez el le les espionsj uifs, espions 
d'ailleurs inutiles, puisque les murs devaient tomber au son des trompettes. Pourquoi tuer 



'3 Le grand publiciste allemand Boerne abjura egalement le mosaisme. Crimes, sans doute, aux yeux de 
Salomon Rel nach, qui n'admet pas qu'on pui sse si ncerement renoncer au j udaisme pour se convert! r si ncerement au 
christianisme (Orpheus, p. 311). — « Bien d'autresj uifsavant lui, des plus i I lustres, des plus grands, avaient ete, eux 
aussi, expulse de la synagogue avec ignominie... L'apre Uriel Acosta et le sage Baruch Spinoza avaient connu les 
sarcasmes, les maledictions et les coups de leurs communautes en delire» (J .-J . Tharaud, Un royaume de Dieu, 
p. 278). — «Spinoaz n'appartient guere au J udaisme, dont 11 combattit les doctrines et qui I'excommunia » (J . 
Bonsirven, Sur les ruines du Temple, p. 33). — Des J uifs convertis, tels que Paul de Santa-Maria, Alphonse de 
Valladolid, J eromedeSanta-Fe, Pfefferkorn ont etede violentsadversairesdu judaisme. S. Reinach reniait-il lej uif 
Disraeli, plusieursfois Premier britannique, qui obtint I'admission desj uifs au Parlement, et qui s'etait converti au 
protestantisme, ou laj uive Sarah Bernhardt, qui seconvertitau catholicisme? 

" Shakespeare a pense que, mieux que tout autre, un J uif pouvait vraisemblablement incarner avec le 
relief qu'il lui donne le melange desadismesanguinai re (la livrede chair), de perfidieet de bassesse alternant avec 
I'arrogance, qui caracteriseShylock. 



— 71 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



aussi touslesanimauxqui pouvaientservir ? {Essai sur lesmoeurs. Introd., ch. 41) 

[156] 

J uifs = Vautours 



J e ne vols dans ces lois (chi noises) rien que de doux, d'utile et d'agreable... on me 
montreensuitelecoded'un petit peuplequi arrive, deux milleans apres, d'un desert affreux 
sur les bords du J ourdain ; voila des lois de cannibales ! II appert, par la comparaison du 
premier code chinois et du code hebraique, que les lois suivent assez les moeurs des gens qui 
les ont faites. Si les vautours et les pigeons avaient des lois, el les seraient sans doute 
differentes {Diet, phii, Lois, section 2). 



§ 47. —J uivessanguinaires 

J atid enfonceun clou dans I a cervdied'un capitaine 



C'est sous ce J abin que la bonne femme J ahel assassine le capitaine Sisara, en lui 
enfongant un clou dans la cervelle, lequel clou le cloue fort avant dans la terre (J uges, ch. 4, 
vers. 17 a 22). Quel maTtre clou et quelle mattresse femme que cette J ahel I On ne peut lui 
comparer que J udith, mais J udith a paru bien inferieure, car elle coupe la tete de son amant, 
dans son lit, apres lui avoir donne ses tendres faveurs {Livre dej uditii). Rien de plus 
herdiqueet de plus edifiant (Diet phil.J uifs, section 4, 2^lettrea troisj uifs, note). 

J uditli offresa gorge pour mieuxtrandier cdled'un general 



Une honnete femme serait encore plus embarrassee de justifier la conduite de la belle 
J udith. Aller [157] coucher avec un general d'armee pour lui couper la tete, cela n'est pas 
modeste. Mettre cette tete toute sanglante, de ses mains sanglantes, dans un pelt sac, et s'en 
retourner peniblement avec sa servante a travers une armee de 150.000 hommes, sans etre 
arretee par personne, cela n'est pas commun. Une chose encore plus rare, c'est d'avoir 
demeure 105 ans apres ce bel exploit dans la maison de feu son marl... Si nous supposons 
qu'elle etait agee de 30 ans quand elle fit ce coup vigoureux, elle aurait vecu B5 annees (La 
Bible enfin expliquee.j udith). 

Esther opere encore mi eux 



Combien d'actions rapportees dans les livres hebreux qu'il serait abominable 
d'imiter I Ou serait aujourd'hui la femme qui voudrait agir comme J ahel, laqudle trahit 
Sisara pour lui enfoncer un clou dans la tete (j uges, ch. 4, vers. 17 a 22) ; commej udith, qui 
se prostitua a Holopherne pou I'assassiner (j udith, ch. B) ; comme Esther, qui, apres avoir 
obtenu de son marl que les J uifs massacrassent 500 Persans dans Suze, lui en demanda 
encore 300, outre les 75.000 egorges dans les provinces, (Esther, ch. 9, vers. 6 a 16). 
(Melanges. Homeliedu pasteur Bourn (ss)). 



55 L'empire remain faillit avoir une imperatrice juive dans la personne de la reine de J udee Berenice. 
Berenice avaiteu deuxroisd'Orient pour maris, dont son oncle, quand Titus la remarqua lorsdu siege deJ erusalem. 



— 72 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[158] 

§ 48. —La castration chezlesj uifs 



Plus Daniel ^ait delivre de ce que nous avons de terrestre, 
plus i I ^aitpropreau celeste 



II est dit que Daniel . . .fut fait enneuque avec ses trois compagnons, et eleve parmi les 
ennuques ; ce qui le mettait dans I'impossibilite de prophetiser. On repond qu'il n'est pas dit 
expressement qu'on chatra Daniel, mais seulement qu'on le mit sous la direction d'Asphenez, 
chef des ennuques (Daniel, ch. 1, vers. 3 et suiv.). 1 1 est tres vraisemblable que Daniel subit 
cette operation comme tous les autres enfants esclaves reserves pour servir dans la chambre 
du roi. Un ennuque ne pouvait etre pretrechez lesj uifs; mais i I n'est dit nulle part qu'il ne 
pouvait [159] etre prophete; au contraire, plus il etait delivre de ce que nous avons de 
terrestre, plus il etait propreau celeste (La Bibleenfin expliquee, Daniel). 



§49. —Les sacrifices humains 

Sept preuves del' obligation d'immoler desvictimeshumaines 



I Is sont encore les seuls dont la loi a ordonne expressement de sacrifier des victimes 
humaines... Le Pentateuqueest leseul monument ancien dans lequel on volt une loi expresse 
d'immoler des hommes, ces commandements expres detuer au nom du Seigneur. Void ces 
lois : 

1°. Ce qui aura ete offert a AdonaV ne se rachetera poi nt ; i I sera mis a mort (Exemple : 
J ephteegorgeantsafille). (L&zitique, ch. 27, vers. 29 ; J uges, ch. 11, vers. 39). 

2°. AdonaV dit a M dise : Tuez tous les males etjusqu'aux enfants ; egorgez les femmes 
qui ont connu le edit. . . reserves les pucel les. . . (Nombres, ch. 31, vers. 2, 17, IS) . 

3°. Le Deutaronome dit expressement (ch. 38, vers. 42) : « J 'enivrerai mes fleches de 
leur sang ; on me presentera leurs tetes nues. . . » 

4°. Presquetous les cantiques j uifs... ne sont remplis qued'imprecations contretous 
les peuples voisins. II n'est question que de tuer, d'exterminer, d'eventrer les meres et 

II la ramena a Rome et I'auraJt epousee sans ropposition du Senat, rempart de « Tantijudaisme d'Etat». Titus 
renvoya Berenice dans sa patrie. 

D'apres Renan, i'imperatrice romaine Poppee etait de religion juive. L'historien juif J osephe fait grand 
eloge de Poppee. Elle renia son nom patronymique pour adopter celui d'un aieul maternel, Poppeus. Courtisane 
ambitieuse, cruelle et sensuelle, elle se fit epouser pr Neron. Elle aurait participe aux progroms de Chretiens, sous 
Neron. Son cadavre fut, non pas brule, selon I'usage romain, mais embaume, ainsi que cela se pratiquait pour les rois 
etrangers. 

Dans Le Retour de J erusalem (1903), Maurice Donnay a mis en scene unej uive, J udith, qui, quoique 
mariee, s'insinue dans le menage d'une de ses amies, a laquelle elle prend son mari, Michel. Le faux menage part 
pour J erusalem, ou lecerveau dej udith s'exaltedansia passion desa race. De retour a Paris, elle impose a Michel de 
nerecevoir quedesj uifs, desj uifs qui netrouvent bien que ce que font les J uifs, qui sontanti-frangais, et si grossiers 
qu'ils expriment leurs sentiments de la fagon la plus choquante pour Michel. J udith exaspere son amant en 
defendant avec rage ses corel igi on nai reset en faisant donner a I'un d'eux une place que Michel recherchait pour un 
de ses proteges. D'ou leur rupture. Maurice Donnay a precise qu'il avait voulu non point ecrire une piece antijuive, 
maismontrer I'incompatibilitequi existeentrelesj uifs et les Frangais. 



— 73 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



d'ecraser les cervelles des enfants contre les pierres. 

5°. AdonaV met le roi d'Arad ... sous ranatheme; les Hebreux le tuent (Nombres, 
ch. 21, vers. 3). 

6°. AdonaV dit encore expressement : « Si vous ne [160] voulez pas tuer tous les 
habitants, je vous feral a vous ce que j'avals resolu de leur falre. C'est-a-dire je vous tueral 
vous-memes {Nombres, ch. 33, vers. 55, 56). L'ame de Neron, celles d'Alexandre VI et de son 
flls Borgia, petrles ensemble, n'auralent jamais pu Imaglner riende plus abominable. 

7°. Vous les egorgerez tous, vous n'aurez aucune compassion d'eux (Deut&., ch. 7, 
vers. 2). Les ordres donnes a J osue et a ses successeurs ne sont pas molns barbares 
{Melanges. Dieu dileshommes, ch. 21) 



Qudques precisions 



(Voltaire montre J ephte vouant sa fllle unique en holocauste, Samuel coupant en 
morceaux le rol Agag, etc. :) Volla done des sacrifices de sang humain dalrement etablls ; II 
n'y a aucun point d'histoire mieux constate; on ne peut juger d'une nation que par ses 
archives (Diet, phi I., J ephte). 

Les savants ont aglte la question si les J ulfs sacrlflalent, en effet, des hommes a la 
divlnlte... C'est une question de nom. Ceux que ce peuple consacralt a I'anatheme n'etalent 
pas egorges sur un autel avec des rites rellgleux, mals lis n'en etalent pas molns Immoles, sans 
qu'll fut permlsde pardonner a un seul. {Diet. ptiil.J uifs) {^) 
[161] 

L ouisXI s^inspira deleur medecine en buvant du sans d' enfants 



Tandls qu'll (Louis XI) demandealnsi la vie a un ermlteetranger, II crolten ranlmer 
les restes, en s'abreuvant du sang qu'on tire a des enfants, dans la fausse esperance de 
corrlger I'acrete du si en. C'etalt un des exces de I'lgnorante medecine de ces temps, medecine 
Introdulte par les J ulfs, de falre boire du sang d'un enfant aux vielllards apoplectlques, aux 
lepreux, aux epileptlques {Essai sur lesmoeurs, ch. 94). 



§ 50. —L'antliopopliagiecliezlesJ uifs. 

1 1 etait aussi ordinaire aux J uifs de manger deleurs enfants 

qued' avoir la rogne 



J 'etals hier en conference avec M. Pfaff...et M. Croklus...lls nesavalent point que les 
J ulfs eussent mange souvent de la chair humalne...] e dis a M . Pfaff et a M . Croklus qu'll y 
avalt des pasages qui prouvalent que les J ulfs avalent autrefois beaucoup alme la chair de 
cheval et la chair d'homme... J e cherchal sur-le-champ un Ezechid et je leur montral, au 
chapltre 39 (vers. 18 a 20), ces paroles : « J e vous feral boIre le sang des princes et des 
animaux gras ; vous mangerez de la chair grasse jusqu'a satlete; vous vous rempllrez a table 



36 Charles M aurras rejoint Voltaire quand, apres avoir evoque les hecatombes provoquees dans divers pays 
d'Europe par des J uifs bolchevistes, 11 ecrit : « Ce messianisme des J uifs charnels, porte au paroxysme par sa 
demence egalitaire et qui prescrit de veritables sacrifices humains, a tout ose pour imposer une loi absurde» {Mes 
ideas politiques, p. LXXI ). Quant au meurtre rituel, et quelque opinion qu'on ait a cet egard, on ne peut ignorer, ne 
fut-ce que pour les controler, les nombreux faits rassembles par Ed. Drumont dans La France juive, 1. 1 1 , p. 382 a 
412, et dans La Francejuivedevantl'opinion, p. 321et suiv., et par Brenier, dansLesJ uifsetleTalmud. 



— 74 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



de la chair des [162] chevaux et des cavaliers »... Si cette habitude repugne un peu a nos 
moeurs effeminees, elle etait tres conforme a la vertu male et heroique de I'll lustre peuple 
juif... Les lois de Mdise (Deut&., ch. 28, vers. 53), parmi les menaces de tous les maux 
ordinal res dont 11 effraie les J uifs transgresseurs. . , ajoutent qu'ils mangeront leurs enfants 
(97). « Eh bien I leurdis-je, nevoyez-vous pasqu'il etait aussi ordinaire auxj uifsdefairecuire 
leurs enfants et de les manger que d'avoir la rogne, puisque le legislateur les menace de ces 
deuxpunitions? » 

Plusieurs reflexions dont j'appuyai mes citations ebranlerent MM. Pfaff et Crokius... 
Vous savez que les J uifs immolaient des hommes; or on a toujours mange des victimes 
immolees; et, a votre avis, quand Samuel coupa en petits morceaux le roi Agag, qui s'etait 
rendu prisonnier, n'etait-ce pas visiblement pour en faire un regout? A quoi bon, sans cela, 
couper un roi en morceaux? (Samuel, liv. I, ch. 15, vers. 32)... Pfaff etait encore tout etonne 
des chevaux et des cavaliers que les J uifs mangeaient; la dispute roula sur la superioriteque 
doit avoir la chair humai ne sur toute autre chair. L'homme, ditM. Crokius, est le plus parfait 
detous les animaux ; par consequent, 11 doit etre le meilleur a manger (Ld^redeM. Clocpicre 
a M. Eratou sur la question : si les J uifs ont mange de la chair humai ne et comment lis 
I'appr^aient). (Dans le D/ct. phii, Anthropophages, et dans Un chr^ien contre six j uifs, 
ch. 30 a 32, Voltai re traite aussi du memesujet). 

[163] 

§ 51. —leur ferociten'a d'egalequeleur peur des coups 

II ya presentement 500.000 Israelites en France qui detestentl'idoledeBaal ; mais 11 
n'y en pas un qui voul Cit perdre I 'ongle d'un petit doigt pour la bonne cause. I Is disent : « Dieu 
benisse le prophete I » Et si on le lapidait, comme Ezechiel, ou si on le sciait en deux, comme 
J eremie, ilslelaisseraientscierou lapider, et iraientsouper gaiement (/.eftrecfeVo/ta/reaM. 
Saurin, 28 decembre 1768) ('s) 



CHAPITREXIII 



LAFOIJUDAIQUE 



'^ «Tu mangeras, durant le siege et dans I'extremite ou ton ennemi te reduira, le fruit de son ventre, la 
chair detesfilset detesfilles. » 

" Voltaire compare aux J uifs ceux de ses contemporai ns qui I'encourageaient a combattre pour la 
philosophie, mais sans s'afficher a ses cotes. Pour attaquer les Madianites, Gedeon dut eliminer « ceux qui sont 
timidesetont peur », au pointdereduirea 300 les 32.000 hommes qu'i I avait sousia main (] uges, ch. 7, vers. 3 a 8). 
II fallait que les J uifsfussent depourvus de reflexes courageux pour que Moiseait pu en massacrer 23.000 (Exode, 
ch. 32, vers. 28), 24.000 (Nombres, ch. 25, vers. 9), 14.000 (Ibid., ch. 16, vers. 49). La perspective d'avoir a se battre 
faisait pleurer le peuplejuif, qui preferait deserter le champ de bataille {Nombres, ch. 13, vers. 32, et ch. 14, vers. 1 a 
4). OnconnaTt I a tres faible proportion des J uifs tues pendant la guerre 1914-18. 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



§ 52. — Un bon I sraelitedoit separjurer 



DAVID. —II estvrai quej'ai engage ma foi au roi deGeth, legenereux Akis...Akis a 
regus, [164] nous a combles de bienfaits; II m'a tralte comme son flls; II a eu en mol une 
enti ere conf lance. Malsjen'al jamais oubllequejesulsj ulf; et, ayantdes commissions du rol 
Akis pour aller ravager vos terres, j'al souvent ravage les slennes... Je tuals tout sans 
miserlcorde; jenepardonnals nl au sexeni a I'age, afin d'etre pur devantle Seigneur... Quand 
jetrouvals quelque resistance, jefalsals scler en deux, par le milieu du corps, ces Insolents 
rebelles. . . Voyez si c'est aimer sa patrle, si c'est etre bon I sraellte (Saul, drame, 11,1) C^l 

§ 53. — Deux edifiantes conversations de David. Avec sa femme 
Bdilisabee 



BETHSABEE. — Milord, jesulsgrosse (Samuaf, llv. 2, ch. 11, vers. 15). Mon marl Urie 
n'a pas couche avec mol depuls un mols; et s'll s'apergolt de ma grossesse, je cralns d'etre 
battue. . . 

DAVID. — Allez, allez, jevousdeferal decet Imposteur ; qu'on me donne une table et 
des tablettes pour ecrl re (Ibid., ch. 11, vers. 14) . 

BETHSABEE. _ ...Vous pouvez ecrl re sur mesgenoux. 

[165] 

DAVID. — Allons, ecrlvons : « Notre feal UrIe vous rendra cette missive; marchez 
aveclul, si tot cette presente regue, sur les corps des Phlllstlns...; placezlefeal Urieau premier 
rang (Ibid., vers. 15) ; abandonnez-ledes qu'on aura tire la premlerefleche, defagon qu'll solt 
tue par les ennemis ; et, s'll n'est pas frappe par devant, ayez soln de le faire assasslner par 
derrlere; le tout pour le besoln de I'Etat. DIeu vous alt en sa salnte garde! Votre bon rol 
David ». 

BETHSABEE. —Eh ! bon DIeu ! vousvoulezfalretuer mon pauvremarl ? 

DAVID. — Ma chere enfant, ce sont de ces petltes severltes auxquelles on est 
quelquefols oblige de se preter; c'est un petit mal pour un grand blen, unlquement dans 
I'lntentlon d'evlter un scandale (Saul, drame, 111,2). 



A vec son His Salomon 

DAVI D. — Tu regneras blentot, mon enfant, car jesens queje m'affalblls ; lesfemmes 
ont rulnemasante; malstu auras un plus beau serai I que mol. 

SALOMON. —J 'esperem'en tireravechonneur... 

DAVID. — Ma dernlereheure arrive; II fautfalreun testament et pardonner, en bon 
J ulf, a tous mes ennemis. Salomon.., ne manquez pas, des que j'aural ferme les yeux, 
d'assasslner mon flls Adonlas, quand meme II embrasseralt les cornes de I'autel. 

SALOMON. — Ouellesagesse! Ouellebonted'ame! 

DAVI D. — Voyez-vous de J oab qui m'a servl dans mes guerres et a qui je dols ma 



55 Voir dans notre I ntroducti on, p. 11, cequi est dit del'annulation desserments. « Le fait accompli n'a pas 
de force probanteabsolue; car, determine par la volontehumaine, 11 restefonction de cette derni ere, et un nouveau 
fait, contraireau premier, peut annuler seseffets. 1 1 en resultequ'un vicedeconsentement initial, non couvert par la 
suite, empechetoujours la prescription decourir (Kadmi -Cohen, Revisionnismejuif dans le Mercure de France, 1" 
sept., 1934, p. 228). Sur une application mondainedela « promesse inconsideree», voir J .-H. RosnyaTne, Lajuive, 
p. 2B-4. 



— 76 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



couronne? J e vous prie, au nom du Seigneur, de lefaire assassiner [166] (Rois, liv. I, ch. 2, 
vers. 6). II y a encore un certain SemeV qui m'a dit autrefois des sottises; nous nous 
raccomodames ; jelui jural, par leDleu vivant, quejelui pardonnerais... Vous etes sage; vous 
ne manquerez pas de lefaire tuer en trattre {Ibid., vers 8, 9) . 

SALOMON. —Votre vol onte sera executee, mon cher pere. 

DAVID. — Va, le plus sage des rois, et le Seigneur te donnera mille femmes pour 
recompense {Saul, drame, acte 5, sc. 3 et 4). 



§ 54. — De la fourberie des le\/ites et des proph^es. 
L es l&/ites ef lepartage des viandes 



Dans le Levitique, dans le Deuteronome des J uifs, 11 n'y a pas une seule priere 
publique, pas une formule. II semble que les levites ne fussent occupes qu'a partager les 
viandes qu'on leur offrait... II n'y eut des prieres reglees chez les J uifs que lorsque, etant 
escalves a Babylone, lis en prirent un peu les moeurs. {Diet, phii, Oraison). 



Prophetes = Fripons et fraudeurs matines de visionnaires 

Ouelqu'un a dit que le premier devin, le premier prophetefut le premier fripon qui 
rencontra un imbecile... A la fraudeajoutons encore lefanatisme. L'evequeEpiphanecompte 
73 prophetes juifs et 10 prophetesses... Chaque partie, dans les guerres civiles, avait son 
prophete; leseeux parties setraitaient reel proquementdefous, de visionnaires, dementeurs, 
de fripons, et en cela seul lis disaient [167] la verite. (Voltaire mentionne le prophete Sedekias 
souffletant le prophete M ichee ; le porphete Hananias boxant le prophete] eremie ; Osee, sur 
I'ordre de Dieu, prenant pour femme une putain et couchant avec une femme ayant fait son 
marl cocu ; Ezechiel mangeant ses propres etrons et introduisant Dieu lui-meme aupres de 
deux filles de joie). Notre ami le general Withers, a qui on lisait un jour ces propheties, 
demanda dans quel b...on avaitfait I'Ecrituresainte. (Voltaire mentionne I safe marchanttout 
nu dans ] erusalem, Ezechiel coupant sa barbe en trois portions, ] onas habitant dans une 
baleine). Ce sont des monuments de la folie la plus outree et de la plus infame debauche 
{Examm important demilord Bolingbroke, ch. 9). 



De vrais repris de justice 



I safe marche tout nu dans ] erusalem {Isai'e, ch. 20, vers. 2,3) pour marquer que les 
Egyptiens seront entierement depouilles par le roi de Babylone. Ouoi I dira-t-on, est-il 
possible qu'un homme marche tout nu dans] erusalem, sans etre repris dejustice? Oui, sans 
doute. 

] eremie n'avait que 14 ansquand il regut I'esprit. Dieu etendit la main et lui toucha la 
bouche parce qu'il avait quelque difficulte pour parler. II volt d'abord une chaudiere d'eau 
bouillante... II achete une ceinture de lin et va la cacher, par ordre de Dieu, dans un trou 
(/ eremie, ch. 1 vers. 5 a 9 ; ch. B, vers. 4). 

Ezechiel peut surprendre davantage. 1 1 predit aux] uifs que les peres mangeront leurs 
enfants et que les enfants mangeront leurs peres. ..II mange un volume de parchemin. 1 1 trace 
le plan de] eru[168]salem sur une brique. 1 1 couche 390 jours sur le cote gauche et 40 jours 
sur le cote droit. II doit manger du pain... de millet et le couvrir d'excrements humains. II 
introduit le Seigneur, qui parle ainsi : «] 'ai connu que c'etait le temps des amants; je t'ai 



— 77 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



couverte ; tu t'es livree a la fornication ; tu as ouvert tes jambes a tous les passants ; ta soeur a 
recinercine ceux qui avaient le (...) d'un ane et qui (...) comme les chevaux {Essai sur les 
mceurs, I ntro. ch. 43) (1°°) 

Leurs mensonges sont attestes par rinaccomplissement 
de leurs prophet! es 

Voyons done ce que c'est que ces pretendus prophetes. . . Ces hommes n'etaient que 
des visionnaires et des fanatiques... ou bien c'etaient des imposteurs (i"). J e voudrais bien 
savoir comment serait [169] regu un Ezechiel qui dit, ch. 3 et 4, que Dieu lui a fait manger a 
son dejeuner une livre de parchemin, lui a ordonne de se faire lier comme un fou, lui a 
prescrit de se coucher 390 jours sur le cote droit et 40 jours sur le cote gauche, lui a 
commande de manger de la merde sur son pal n, et ensuite, par accommodement, de la f iente 
de boeuf ? J e demande comment un pareil extravagant serait regu chez les plus imbeciles 
memes detous nos pro[170]vinciaux?...Ces malheureuxfont parler Dieu d'une manieredont 
un crocheteur n'oserait parler. Dieu dit, au 23« chapitred'Ezechiel, quela jeuneOolla n'aime 
que ceux qui ont membre d'ane et sperme de cheval . Comment ces fourbes i nsenses auraient- 
ils connu I'avenir ? Nulle prediction en faveur de leur nation juive n'a ete accomplie {Extrait 
des sent! merits dej ean Meslier, ch. 5, l^"^)). 

UnJ uifimposteur, 

faux roi d'Angleterre au XV^ siecle 

Ce fameux imposteur Parkins, J uif de naissance, qui prit si hardiment le nom de 
Richard IV, roi d'Angleterre, encourage par la duchesse de Bourgogne, et qui disputa la 
couronnea Henri VI 1 1 (Lettres philosophiques, lettre 12). 



100 Ezechiel, ch. 2, vers. 3 ; ch. 4, vers. 1, 4 a 9 ; ch. 5, vers. 10 ; ch. 16, vers. 8, 25 et sui v. ; ch. 23, vers. 20. 

>" « Hypocrite raffineautantqu'habile politique » (Bossuet), lebiblomane Cromwell etait dans la ligneede 
ces prophetes. A cette definition de Voltaire repond le prophetejuif Karfunl<elstein, dit Leon Blum. « Pour attirer a 
sol les masses, 11 faut lesexalter, 11 faut lesconvaincre, 11 faut au moinssedonner la peinedelesduper » (Leon Blum, 
Paris-Soir, 13 dec. 39). Vol la pour I'imposteur. — Et void pour le visionnaire: « L'Allemagne ne deviera pas de la 
voieou I'effort intrepidedela social-democratiera aiguillee» (Leon Blum, Le Populaire, 6 dec; 29). « Locarno nous 
assure vis-a-visdel'Allemagne une securite telle que nous n'en possederonsjamaisde plus forte » {Ibid., 19 mai 30). 
« La France n'a plus a redouter I'agression allemande» {Ibid., 13 mai 30). « Le socialisme est aujoud'hui la force 
preponderante de I'Allemagne et 11 le fera bien voir le jour du scrutin» {Ibid., 3 juillet 30). «L'idee d'un 
gouvernement constitue par les bandes d'Hitler ou meme dependant d'elles est parfaitement insensee» {Ibid., 24 
juillet 30). « Hitler est aujourd'hui loin du pouvoir » {Ibid., 23 nov. 30). « Leflot hitlerien commence a decroTtre» 
{Ibid., 3avril 31). « La defaite definitive d'Hitler sera consommee» {Ibid., 14 mars 32). « Hitler est desormaisexdu 
du pouvoir : 11 est meme exclu, si je puis dire, de I'esperance du pouvoir » {Ibid. 8 nov. 32). Dans Le Populaire du 5 
nov. 35, Leon Blum predit « I'effondrement du regime mussolinien ». « L'acces du pouvoir legal ou illegal est 
desormais clos devant H itier » {Ibid., 9 nov. 32). Dans son programme Front Populaire de 1936, Leon Blum promet 
« lepain, la paix, la liberte». « L'ouverturedel'Exposition lei" mai est unebatailledesouvrierscontrelefascisme» 
(Discours du 11 fev. 37). « Les generaux effraient I'opinion en jouant de la menace d'une guerre eventuelle de 
I'Allemagne » {Le Populaire, 14 mars 35), opinion reediteedans lenumerodu ITferier 39 : « Seul ledepartement de 
la guerre, avec.sesimmenses reserves de materiel, est en etat deresoudreimmediatement leproblemedesrefugies 
espagnols. On repete que I'autorite militaire ne juge pas les circonstances Internationales assez sures pour laisser 
entamer ses stocks, pour employer a d'autres usages des camps affectes, le cas echeant, a la concentration ou a 
I'instruction des grandes unites. L'argument tire des besoinsde la defense nationaleest vraimenttrop facile». II n'y 
aurait eu quedemi-mal a cequela deraison tonnat dans son cratere, si la France n'avait du en faire les frais I Allez 
done demander a des charlatans I'aveu de leur imposture! Ms se raidissent, au contraire, dans leur fourberie; 
«Gouverner, c'est prevoir, tout lemondelesait. Prevoir, c'est voir plus loin que le bout de son nez ; c'est etre capable 
deseprefigurer I'avenir et dele preparer (sic) » {Le Populaire, 1' mars 1940). 

I" 1 1 faudrait sans doute rayer bien des pages de I'Ancien Testament si on leur appliquait le criterium 
indiquepar Moise: « Ce que leprophere aura predit au nom du Seigneur et qui ne sera pas arrive, le Seigneur nel'a 
pas dit » {Deuteronome, ch. 18, vers. 22). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



I mposteursjuifs en 1666 



(Voltaire expose que lesj uifs Sabatei-Sevi et Nathan, en 1666, s'entendirent pour que 
le premier annongatle second commeetantElie, et que le second an nongat I e premier comme 
etant le messie. Ms precherent que le sultan Mahomet IV serait detrone et que J erusalem 
allait dominer le monde). Les J uifs de Constantinople, persuades que la venue d'un messie 
abolissait toutes les dettes, ne payaient plus leurs creanciers. (Le sultan ayant [171] menace 
Sabetei du pal, le roi des J uifs embrassa et precha I'lslam), ce qui augmenta partout la 
confusion et I'opprobredesJ uifs (Essai sur lesmoeurs, ch. 191). 



CHAPITREXIV 



CONCLUSION 



§55. —Les moeurs de I'atroce nation Juive sont degoutantes et 
abominables 



Vous savez, mes freres, quelle horreur nous a saisis lorsque nous avons lu ensemble 
les ecrits des Hebreux, en portant seulement notre attention sur tous les traits contre la 
purete, la charite, la bonne foi, la justice et la raison universelle, que non seulement on trouve 
danschaquechapitre, mais que, pour comblede malheur, on y trouve consacres... Sans parler 
de I'injustice extravagante dont on ose charger I'Etre supreme, d'avoir donne la parole a un 
serpent pour seduire unefemme et perdre I'innocente posterite de cettefemme, suivons pied 
a pied toutes les horreurs historiques qui revoltent la nature et le bon sens. 

(Desirs impudiques des Sodomites pour deux anges; Loth offre de prostituer ses 
deux filles au peuple; el les couchent avec leur pere, apres I'avoir enivre, et en sont 
recompensees ; les mensonges d'Isaac; J acob fait chanter son frere, trompe son pere, vole 
son beau-pere, couche avec ses servantes; [172] safilletend un piegeauxSichemites, qui sont 
egroges ; J uda couche avec sa belle-fille, puis veut la tuer ; I'abominable marche de J oseph ; 
les prodiges ridicules de Mdise; Dieu fait des voleurs de tous les J uifs; le frere de Mdise 
fabrique un second Dieu, qui est un veau ; boucheries de Mdise faisant tuer 23.000 J uifs ; 
massacre des habitants de J ericho ; rois crucifies ; meurtre de ceux qui ne pronongaient pas 
shi boleth ; Benjamites qui, ne pouvant coucher avec un levite, couchent avec sa femme qui en 
meurt; Aod tuant un roi philistin au coursd'une audience qu'i I lui avaitdemandeedela part 
de Dieu; Dieu reprouvant Samuel pour avoir epargne Agag prisonnier; David, pillard et 
paillard, egorgeant son bienfaiteur; Elisee faisant devorer par des ours 40 enfants, parce 
qu'i Is ont remarque sa cal vitie) . 

Degoutante et abominable histoire... (de) cette nation atroce. O mon Dieu I si tu 
descendais toi-meme sur la terre ou si tu me commandais de croire ce tissu de meurtres, de 
vols, d'assassinats, d'incestes, causes par ton ordre et en ton nom, je te dirais: Non, ta 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



saintete neveut pas quej 'acquiesce a ces choses horribles qui t'outragent. 

(La cote d'Adam ; I'arcine de Noe; la tour de Babel ; J acob blesse a la cuisse par un 
ange). Si Mdise changeait les eaux en sang, ainsi faisaient les sages du Pharaon. II faisait 
naTtredesgrenouilles maiseuxaussi. Mais ilsfurentvaincussur I'artidedes poux; les J uifs, 
en cette partie, en savaient plus que les autres nations... La mer se separe pour ce peuple; 
c'etait bien le moins qu'on putfaireen cette occasion. Tout le resteest de la meme force. 

(Deux millions dej uifs issus en 215 ans de 71 personnes; une eau speciale faisant 
enfler et crever les [173] femmes infideles; les habits des J uifs se conservant 40 ans et 
croissant avec les enfants ; des habits descendaient apparemment du ciel pour les nouveau- 
nes; un ange et une anesse empechant un prophete de maudire le peuple; la pluie de 
pierres; I'arret du soleil et de la lune; Samson, fameux paillard; I'ombre de Samuel 
paraissant a la voix d'une sorciere; Elie montant au ciel dans un char de feu). J e n'aurais 
jamais fini si je voulais entrer dans le detail de toutes les extravagances inouies dont ce livre 
fourmille; jamais lesenscommun nefutattaqueavec tant d'indecenceetdefureur (Sermon 
desCinquante) (io3). 



103 Pour Salomon Reinach, « le dieu de Rousseau, qui s'identifie aux bienfaits de la nature et a la rigueur 
des lois morales, est encore tout impregne del 'esprit biblique (sic) » {Orpheus, p. 510). S'annexer Rousseau, voila le 
comble de la bouffonnerie, Rousseau que les injustices et les malfaisance de J ehovah heurtaient au point qu'il 
preferait croire a des interpolations I « 1 1 est encore plus croyable que la Bible soit alteree, que Dieu injuste et 
malfaisant » {Lettrea M, d'Alembert). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[175] 



LESJUIFSSONTLESENNEMISNATURELS 
DU GENRE HUMAIN 



CHAPITRE XV 



LBS J UIFS SONT PARTOUT DETESTES 



§ 56. — Dans I' anti quite, lesPheniciensles traitaientenilotes 



Les J uifs, avant Saul, ne paraissaient qu'une horde d'Arabes du desert, si peu 
puissants que les Pheniciens les traitaient a peu pres comme les Lacedemoniens traitaient 
leurs Notes. C'etaient des esdaves auxquels 11 n'etait pas permis d'avoir des armes (Essai sur 
lesmoeurs, I ntrod., ch. 38). 



L es Samaritains ne voulaient avoir rien de commun avec eux 

I Is furent d'autant plus J uifs que les Samaritains dedaignaient de I'etre et de passer 
pour leurs compatriotes. Ces Samaritains ne voulaient avoir rien de commun avec le peuple 
juif, pas memeleur Dieu. L'historienJ osepherapportequ'ilsecrivirentau roi deSyrie...qu'ils 
ne participaient point aux supers[176]titions judaiques et qu'ils le suppliaient de permettre 
qu'ilsdediassentleurtempleaj upiter (Melanges, Dieu et les iiommes, ch. 29). 



L es R omains les meprisaient 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



1 1 faut se mettre a la place des Romains du temps de Titus (io4) pour concevoir avec 
quel mepris mele d'horreur les vainqueurs de la terre connue et les legislateurs des nations 
devaient regarder I'histoiredu peuplejuif. Quedevait penser un senateur remain en lisant ces 
contes orientaux? Les apparitions des anges aux patriarchies, le passage de la mer Rouge, les 
dixplaiesd'Egypte, I'inconcevable multiplication du peuplejuif en si peu de temps et dans un 
aussi petit terrain, lesoleil etia lunes'arretanten plein midi pour donner letemps ace peuple 
brigand de massacrer quelques paysans deja extermines par une pluie de pierres : tous les 
pro[177] diges qui signalerent cette nation ignoreefurent traites avec ce mepris qu'un peuple 
vainqueurdetantde nations, un peuple-roi, maisaqui Dieu s'etait cache, avaitnaturellement 
pour un petit peuple barbare reduit en esclavage (Essai sur lesmoojrs, I ntrod., ch. 45). 

I Is les consider aientcommeuneespeceinferieure 

Ces J uifs, egalement rigides et fripons, etaient encore dans Rome au nombre de 
4000. II y en avait 8000 du temps d'Auguste; mais Tibere en fit passer la moitie en 
Sardaigneli") pour del ivrer Rome d'un trop grand nombre d'usuriers (i"). On les regardait 
du meme ceil que nous voyons les negres (i"), comme une espece d'hommes inferieure (i"). 



i"" Apres avoir pris J erusalem, Titus avait maintenu la taxe a laquelle etaient soumis les J uifs pour 
I'entretien de leur Temple. Pour se soustrai re a cette taxe, certains J uifss'efforgaient decacher leur origine. Mais le 
fisc ne s'en laissait pas conter, au dire de Suetone : « J e me souviens d'avoir vu, dans ma jeunesse, un receveur faire 
visiter, devant un fouledetemoins, un vieillard de90 ans pour savoir s'il etait circoncis. » (Vie de Domitien, ch. 12) 
(Voir supra, p. 37, n. 1 — Nous avons rappele p. 157 n. 1 que le Senat empecha Titus d'epouser la J uive Berenice. Au 
IV' siecle, leconsciencieux historien Ammien Marcellin, si impartial qu'on ne peut dire s'il etait paien ou Chretien, 
rapportait ce mot de Titus, quand 11 entra a J erusalem : « O Quades, 6 Marcomans, 6 Sarmates, j'ai enfin trouve un 
peuple plus meprisable que vous I » Au Vh siecle, le poete gaulois Rutilius Numatianus, qui fut prefet de Rome, 
ecrivait: «Ah I si seulementTitusn'avait pasdetruitj erusalem, nous aurionsete preserves decette pestejuive, et les 
vainqueurs n'auraient pas gemi souslejougdesvaincus I » 

'" Le Suisse Mara, dit Marat, membre de la Convention nationale, etait le fils d'un J uif de Sardaigne, 
converti au catholicisme, puis au protestantisme. «J ean-Pascal Mara, fils du sieur J ean-Paul Mara, proselyte de 
Cagliari en Sardaigne» (actedebaptemedu Sjuin 1743, redigepar la pasteur protestant de Boudry, en Suisse). 

!»' Dans Dieu et les liommes, ch. 29, Voltaire adapte aux J uifs un vers de Virgile {Eneide, VI , 851) : Tu 
premere usura populos, J udea^ memento I » (Pressurer les populations par I'usure, voila, J uif, quel est ton mot 
d'ordre). 

1" « L'Allemand du peuple a toujours eu pour lej uif une aversion native, comparable a la repugnance de 
I'Americain pour lenegre», ont note les freresTharaud, qui preci sent que cette repugnance est plus vive encore chez 
les aristocrates, les universitaires et chez les penseurs qui representent le plus profond genie de I'Allemagne*, 
Goethe, Herder, Kant, Hegel, Fichte, Schopenhauser {Quand I srael n'est plus roi , p. 55a 66). 

loe « Peuple abominable*, dit Tacite (Histoires, liv. 5, ch. 8), qui dit aussi : « Les J uifs ont des rites 
sinistres, degoutants, qui sont dusa leur depravation... Avec leursfreres, fidelitea toute epreuve ; contrelerestedes 
hommes, haine et hostilite, ne communiquant avec les autres ni a table, ni au lit... Le culte desj uifs est ignoble et 
absurde(/fc/d., ch.5). « Marc-AureleavaitcontrelesJ uifs les sentimentsde tous les Romains» (Renan, Marc-Aurele, 
ch. 4). L'historien Suisse Felix Stachelin, dans son livre sur L'Antijudaisme dans I'antiquite (Lendroff, 1905), a 
montre comment les operations « vexatoireset vampiriques» des J uifs en Egyptefirent d'Alexandrie« leberceau de 
rantijudaisme». « Race scelerate entre toutes, qu'il faut bannir de l'Empire» (Seneque). « LeJ uif est I'animal qui 
ressembleleplusa I'homme* (Apion). 

Sur la politique ds empereurs romains envers le judaisme, on lira avec fruit I'ouvrage de I'eminent 
historien Bouche-Leclercq, L'l ntolerance religieuse et la politique. L'auteur rejoint Voltaire sur les points essenti els. 
« L'intolerance religieuse, importee dans le monde antique par le judaisme, grosse de desordres passes, presents et 
futurs, etait ce que les empereurs redoutaientet persecutaient (p. XI ). J 'ai rempli un devoir deconscienceen prenant 
la defense de la sod ete antique (p. XII). Rebellesa la fusion avec le milieu ambiant, les J uifsavaient susciteautour 
d'euxet amassedans leur for interieur des haines inexpiables : on lestenait pour ennemisdu genre humain (p. 42). 
Les J uifs etaient detestes et meprises du peuple (p. 45). Quinilien et Pline les meprisaient (p. 137). Antipathie 
qu'inspiraient partout les J uifs (p. 78) ». Qu'on Use notamment ce qui est dit du fanatisme des J uifs (p. 46), de 
I'antagonisme entre le nationalisme juif et I'autorite romaine, si tolerante qu'ellefut (p. 78), des zelotes revant de 
guerre sainte (p. 80), des revoltes juives causees par I'obligation de se laisser recenser (p. 79) et I'interdiction de se 
faire circoncire (p. 225). Les debauches abritees par les synagogues et les escroqueries commises par des rabbins 
firent englober les J uifs dans des rafles operees dans les bas-fonds de Rome: d'ou les deportations en Sardaigne 
(p. 101). — Ce n'est pas Neron qui a incendie Rome; la denonciation des Chretiens par lesj uifs est une hypothese 



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Ceux qui, dans [178] les colonies juives, n'avaient pas assez de talents pour s'appliquer a 
quelque metier utile, et qui ne pouvaient couper du cuir et faire des sandales, faisaient des 
fables. I Is savaient le nom des anges, de la secondefemme d'Adam et de son precepteur, et lis 
vendaientaux dames romainesdes philtres pour se faire aimer. Leur hainepour les Chretiens 
tenait de cette rage dont tous les superstitieux sont animes contre tous ceux qui se separent 
de leur communion. I Is accuserent les J uifs Chretiens de I'incendie qui a consume une partie 
de Rome sous Neron (Essai surlesmoojrs, ch. 8). 

Ciceron, avec son ironie ordinaire, prononce ces paroles : « Lorsque J erusalem etait 
libre et que les J uifs etaient en paix, ces J uifs n'avaient pas moins en horreur la splendeur de 
cet empire, la dignite du nom romain, les institutions de nos ancetres. Aujourd'hui cette 
nation a fait voir plus que jamais, [179] par la force des armes, ce qu'elle doit penser de 
I'empire romain. Elle nous a montre par sa valeur combien elle est chere aux dieux 
immortels; elle nous I'a prouve en etant vaincue, dispersee, tributaire» (Cic, Oratio pro 
Flacco, ch. 28) {Diet, phi I., Dieu, Dieux, section 2, D'unecalomniedeWarburton). 

Pour I'empereurJ uiien, d^aient des miser ables et des barbares 

M ontrez-moi chez les J uifs quelque heros qui soit comparable a Alexandre et a Cesar. 
J esais que j 'outrage ces grands hommes, deles comparer a des J uifs... 1 1 yadesgenerauxqui, 
leur etant bien inferieurs, sont encore superieurs aux J uifs les plus celebres, et un seul de ces 
hommes est encore preferable a tous ceux que le nation des H ebreux a produits. Passons de la 
guerre a la politique... Les lois civiles, la forme des jugements, I'administration des [180] 
villes, les sciences et les arts n'eurent rien que de miserable etde barbarechez les Hebreux... 
Quelle ecole de medecine les Hebreux ont-ils eue semblable a celle d'Hippicrate? (Discours 
del'empereurj uiien). 



§ 57. —Au moyen age, J uif = chien 

Leur grande application ayant ete de temps immemorial a preter sur gages, il leur 
etait defendu de preter... sur des ornements d'eglise. Le concile de Latran ordonna qu'ils 
portassent une petite roue sur la poitrine pour les distinguer des Chretiens... II leur etait 
expressement defendu de prendre des services ou des nourrices chretiennes (losalkkjj) et 
encore plus des concubines. 1 1 y eut meme quelques pays ou Ton faisait brCiler les filles dont 
un J uif [181] avait abuse et les hommes qui avaient eu la faveur d'une J uive, par la grande 
raison qu'en rend le grand jurisconsulte Callus, que c'est la meme chose de coucher avec un 
J uif que de coucher avec un chien ("")... On avait toujours soin de les pendre entre deux 

plausible; mals les Incendlalres sont plutot des Chretiens echauffes, dont le chrlstlanlsme n'etalt d'allleurs que 
i'epanoulssement de I'ldee messlanlque (p. 126-143). 

Bouche-Lerclercq conclut ainsi : « Tous les peuples qui, dans I'antlqulte, ont ete en contact avec le peuple 
julf ont senti en lul une force Inconnue, une energle qui exergalt sur eux une action repulsive a laquelle lis ont 
repondu par une egale aversion... Tandls que les polythelstes ne repugnalent point a assocler des cultes d'orlglne 
diverse... le DIeu d'Israel se refusalt a toute alliance avec les autres dieux, comme son peuple elu avec toute autre 
nationality. Partout ou allalt lej uif, II emportalt avec lul sa religion et sa patrle, c'est-a-dire la barrlere qui le separalt 
du reste de I'humanlte. De la des halnes reclproques.... Intolerance dont la cause premiere gisalt chez lesj uifs eux- 
memes et qu'ils avaient dechainee contre eux. M als, chez les polythelstes, cette Intolerance ne procedalt point de la 
religion. I Is ne pretend a lent I m poser aucune croyance aux J uifs : lis les tenalent seulement pour des etres In sod ables 
et savaient vaguement que leur religion en etait cause » (p. 339). Voir aussi, sur ce sujet, abbe Chabouty, Les J uifs 
nos maitres. 

i"' Plusieurs legislations actuelles, notamment en Roumanie et en Bulgarie, leur interdisent d'avoir des 
servantes chreti ennes de moi ns de 40 ans. 

"' Luther comparait lesJ uifs a des pores et Voltaire les met au-dessous des pores (voir plus loin, p. 217). 
Erasmedisait d'eux: «Quedevols, quelle oppression subissent les hommes vietimes des J uifs I Les usuriers juifs 
sont profondement implantesjusque dansles plus petits villages. Pretent-ilseinq florins qu'ilsexigent un regu desix 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



chiens quand ils etaient condamnes. . . Ms furent partout usuriers, selon le privilege et la 
benediction de leur roi, et partout en horreur par la meme raison... I Is ont ete sur le point 
d'obtenir ledroitde bourgeoisie en Angleterre vers 1750. ..mais lecri dela nation etl'excesdu 
ridiculejetesurcetteentrepriselafitechouer (Essai sur lesmoeurs, ch. 103)(iii) 

[182] 

lis furent traites par les Croises comme ils se vantent d' avoir traite 
leurs victimes 

Une horde de Croises fit voeu d'egorger tous les J uifs qu'ils rencontreraient sur leur 
route. I Is allerenta Spire, a Worms, a Cologne, a Mayence, a Francfort ; ilsfendirent leventre 
eux hommes, aux femmes, aux enfants de la nation juive qui tomberent entre leurs mains... 
Les J uifs furent alors traites comme ils se vantent d'avoir traite autrefois des nations entieres 
(Des conspirations contreles peuples) (i") . 

fois davantage. Ils reclament Interets sur Interets et, par la-desus, des Interets encore. » II ecrlvalt aussi : « Les 
Allemagnes con tiennent beaucoup de J uifs ; leur nature et les guerres les poussent au brigandage. Toute cette racaille 
se repandra sur le reste du monde. {Lettre a A. d'Albon, 1531). Ni I'intolerance rdigieuse ni le nationalisme ne 
di etaient cesseveresjugementsa rhumaniste indulgentet cosmopolite qu'etaitErasme. 

HI Ce n'est qu'apres onze ans d'efforts que Lionel Rotschild sera admis a la Chambre des Communes. En 
1847, il se fit elire depute aux Communes pour la City de Londres. Les Communes voterent alors que les J uifs 
serai entdispensesdu serment d'abjuration : «J ejuresur la vraiefoi d'un Chretien », mais les Lords rejeterentceb/7/. 
Lionel sefit elireunedeuxiemefois; les Communes nel'admirent a preter serment que sous la forme protestanteou 
catholique, tandis qu'il ne voulait jurer que sur I'Ancien Testament. En 1851 les Communes voterent un bill 
pra/oyant un serment special pour les J uifs, mais cefc/7/ fut rejete par les Lords. En 1852, Lionel sefit elire depute 
unetroisiemefois ; en 1853, les Communes voterent un bill analogue au precedent, mais qui fut encore rejete par les 
Lords. Lionel menaga alors le gouvernement anglais de lui retirer son concours financier, mais cette menace resta 
vaine. En 1857, Lionel se fit elire une quatrieme fois ; les Communes voterent de nouveau le bill, mais les Lords le 
rejeterent d'abord, etce n'est que parce que Lionel mit en jeu tous moyens depression qu'ilsfinirent par le voter, en 
1858. Lionel siegea aux Communes de 1858 a 1874, mais n'yprit jamais la parole, cequi nel'empechait pasd'exercer, 
par sa banque, une grosse influence sur le gouvernement anglais (E. Demachy, Les Rotschild, 1 serie, p. 173et suiv.). 
Le 22 mars 1858, le depute Newdigate disait aux Communes : « J e ne crois pas qu'un J uif puisse devenir un bon 
membre de cette assemblee, car le J uif est un strict observateur du Talmud et les tendances du Talmud ont un 
caractere amoral, antisocial, anti national... LesJ uifs ont cause la ruineet la miserede leurs contemporai ns par les 
moyens les plus abjectset les plus tortueux». Sur les Rotschild, voir p. 116 n. 2, 188 n. 1 207 n. 

1" Des avant I'ere chretienne, 11 y avait des J uifs en Gaule. Auguste exila a Vienne-sur-Rhone le fils de 
I'H erode qui avait fait massacrer les enfants males deBethleem. Apres les prises dej erusalemsousVespasien (70) et 
Adrien (135), des J uifs vinrent en Gaule. Ceuxd'Espagnequi en furent expulsespar lesVisigothss'etablirent dans le 
midi de la France. Dans le royaume franc, les J uifs furent I'objet de mesures tantot rigoureuses (sous les 
Merovin glens), tantot indulgentes (sous les Carol ingi ens). Dans Comment reconnaitre le J uif, le professeur 
Montandon a indique (p. 13 et suiv.) leurs arivages successifs en France, soit par le midi, soit (surtout dans ces 
derniers siecles) par I'est, et les regions oCj ils s'installerent. Michelet a compare « I'humble invasion desj uifs» a 
« cette armee de rats qui, dit-on, au moyen age, s'empara de I'Allemagne, I'envahit..., occupant tout, rongeant tout, 
jusqu'aux chats. Armee silencieuse. Sauf un immense et leger bruit de machoires et de dents rongeuses, rien n'eut 
accuse sa presence » {Hist, deFrance. La Reforme, ch. 1). 

Quel etait le statut des J uifs en France sous I'Ancien regime, specialement au temps de Voltaire? Sous 
I'Ancien regime, lesj uifsimmigresen F ranee setrouvaient en dehors du droit commun au tripietitre: 1° D'infideles 
(ils exergaient a peu pres librement leur religion, mais ne pouvaient epouser des Chretiens, ni combattre la foi 
chretienne.) « Le laic, quand il entend (les J uifs) medire de la foi chretienne, doit la defendre a bonne epee 
tranchante et en frapper les medisants et mecreants a travers du corps, tant qu'elley pourra entrer » (Saint Louis a 
J oinville. Hist de Saint Louis, 1 parti e) ; 2° D'etrangers (traites comme des aubains, ils nepenetraient sur lesterres 
du seigneur ou du roi qu'a leurs risqueset perils) ; 3° D'usuriers, central isantd'autant mieuxle commerce del 'argent 
quel'Egliseinterdisait a sesfideleslepret a interet ; lesroischercherent a reprimer I'apretedeleur usure; Philippe- 
Auguste, en 1204, reduisit le taux d'interet a 43% par semaine. On s'explique les haines excitees par de pareilles 
moajrs. Les villes les parquaient dans des quartiers separes (judasria^ et leur imposait des signes distinctifs, tels 
que la rouellededrapjauneou rouge. Les roi s tantot s'appropriaient une partiede leurs « benefices odi eux » (Ch.-V. 
Langlois, dans Hist, De France, de Lavisse, t. 3, p. 223), tantot les chassaient en masse, par exemple en 1395 (sous 
Charles VI ) et 1615, mais les laissaient revenir. Commel'a justement souligne dela Tour du Pin dans Versun ordre 
social Chretien, ce n'est pas seulement par des mesures repress! ves que la sod ete de I 'and en regime sedefendait de la 
rapacite juive. Elle lui opposait aussi sa forte constitution economique et sociale, sous la forme fraternelle de 



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I'organisation corporative du travail (qui empechait i'expioitation du travaii et ia confiscation de ses fruits par ia 
capitai etranger) et sous ia forme paterneiie de i'organisation feodaie de ia propriete (qui empechait que ie soi ne put 
manquer sous ies pieds de ses liabi tan ts et i'abri sur ieur tete). 

Les pouvoirs pubiics connaissaient parfois ies J uifs pour ies utiiiser a des besognes obiiques. Richeiieu se 
servit du J uif portugais Lopez comme espion. Quand Louvois preparait ia guerre contre ia Hoiiande, en 1671, ii 
acheta de ia poudre et du piomb par i'intermediaire d'un J uif hoiiandais, Sadoc, cliez ies H oiiandais eux-memes, qui 
s'apergurent trop tard de cette manoeuvre. Autre exempie : ie benedictin de ia Bretonniere, refugie en H oiiande, avait 
pubiie une satire {Lecochon mitre) contre LeTellier, acheveque, frerede Louvois. Louvois fit envoyer un J uif pour 
enlever I'auteur dela satire. CeJ uif vecut longtempsdansl'intimitedu bebedictin, se fit son ami, puis I'entraina vers 
lafrontiere, ou il Ie remit aux mains d'agentsapostesd'avance; Louvois fit enfermer Ie benedictin dans une cage de 
fer au mont Saint-Michel, oCi 11 mourut (C. Rousset, Hist, de Louvois, notammentt. I, p. 339). Voir p. 187 ce que nous 
disons du J uif Deutz. Au XVI|i=slecle, les J uifs espagnols, portugais, avignonnais, messins obtinrent des privileges. 
Voltaire cite I'arret du Parlement de Paris du 2 Janvier 1758, qui, confirmant un jugement de I'Offidal de Soissons, 
reconnut la validite du mariage du J uif Baruch-Levi avec une J uive, ce J uif s'etait convert! au catholicisme 
poster! eurement a son mariage {Diet phil,, Mariage). 

Les speculations qui accompagnerent Ie Systeme de Law attlrerent quelques agloteurs juifs, Samuel et 
Simon Levy, Nathan deMorhange, qui disparutemportant bijoux et argenterlesur lesquelsll avait prete des sommes 
derisolres, Maurice Cahen, qui fit (1725) une banqueroute frauduleuse (Voir les ouvrages du J uif Leon Kahn). Des 
J uifs de M etz etaient uti Uses par I 'I ntendance pour des achats defourrage et de chevaux. 

Certains J uifs, aventuriers cosmopolites, eurent un succesdecurlositedansia sodeteparislennedu XVI I h 
siecle, tels Ie pseudo-comte de saint-Germain, en qui Choiseul voyalt un J uif portugais, qui s'adonnait aux sciences 
occultes (Cagllostro se disalt son disciple), et Martinez Pasqualls, J uif portugais, chef d'une secte mystico- 
philosophlque, qui introdulsit son rite, insplredelacabalejulve, dans les logesmagonnlques. 

LesJ uifslnfiltresa Paris (environ 500 au milieu du XVI I h siecle, etaient speclalementsurveilles; un poste 
d'Inspecteur prepose a Ieur surveillance fut cree en 1721 Des J uifs avignonnais et allemands qui s'etalent rendus 
suspects en Guyenne en furent expulses en 1734, apres avoir povoque les protestations de la vieille colonle julve de 
Bordeaux. 

En 1767, un arret du Consei I du rol ayant autorlse les etrangers a entrer dans les corps de metiers frangals 
moyennant un brevet accorde par Ie souverain, les six corps de marchands parlslens envoyerent au rol une requete 
en protestation, ou on lit : « L'admlsslon de cette espece d'hommes dans une soclete politique ne peut etre que tres 
dangereuse; on peut les comparer a des guepes qui nes'lntrodulsent dans les ruches que pour tuer lesabeiles, Ieur 
ouvrlr Ie ventre et en tirer lemlel...Telssont les J uifs, auxquelsll est Imposslbledesupposer lesqualitesdecitoyens 
que I'on dolt certalnement trouver dans tous les sujets des societes polltlques... II arrive souvent qu'en voulant 
s'elever au-dessus des prejuges, on abandonne les verltables principes. Une certalne phllosophle de nos jours veut 
justlfler lesj uifs des traltementsqu'llsonteprouves dela part de tous les souveralnsd'Europe. II fauten regarder les 
J uifs comme responsables». LesJ uifs furent excl us del'arretde 1767. 

II etalt Interdit a un J uif d'engager un domesti que Chretien, memepour lesabbat (samedl, correspondant 
au dimanche Chretien). Cette mesure repondalt au debauchagedesservanteschretlennes par lesJ uifs, « qui ontpour 
domesti ques dejolles paysannes qu'lls rendent parfois enceintes pour servir de nourrices a leurs enfants, et font 
porter ceuxdont les jeunespaysannes accouchent a la boTte des enfants trouves (Rapport deM. de Boucher, en 1733). 
Les rapports sexuelsentrej uifs et Frangais etaient I nterdits; en 1726, une domesti que aryenne, Marie Becquart, dite 
Marion, fut emprisonnee pour avoir ete la maTtressed'un Levy. 

En Alsace, pays frontiere, Ie probleme juif se poait avec acuite. Apres avoir conquis I'Alsace, Louis XIV, 
conformement a ses principes polltlques, lui avait laisse ses reglements particuliers, notamment ceux qui 
interdisaientauxj uifs deresiderdenuit dans les vlllesetd'y etre proprietaires; en 1780, la population de Strasbourg 
s'ameute contre Ie J uif Cerfbeer, fournisseur auxarmees, qui etalt convaincu d'avoirachetesecretement une maison 
dans cette vl lie. LesJ uifs ecrasaientde Ieur usurelespaysansalsaciens(a la Constituante, Ie depute d'AlsaceReubell 
signalera que lesJ uifsd'Alsaceavaient 15 millions decreances pour 3 millions deprets). Le nombredej uifsetablis 
en Alsace s'etait ^eve, a la fin del'anden regime, au chiffre considerable de 19.824. Par lettres patentesdu 10 Jul I let 
1784, Louis XVI ordonna I'expulsion des J uifs errants en Alsace, subordonna a I'autorlsatlon royale le mariage des 
J uifs et J uives d'Alsace, defendit aux rabbins d'heberger les J uifs sans passeport, n'accorda aux J uifs alsaciens de 
prendre des fermes a bail ques'ilslesexploitaient eux-memes et sans domesti ques Chretiens, Ieur interdit dedevenir 
proprietaires directement ou par personne interposee. Louis XVI fit etudier par une commission que presidait 
Malesherbes un projet destatut general des J uifs pour toutela France; 11 voulait ameliorer Ieur condition physique, 
assurer Tentierellbertedeleur culteet de leurs coutumes, Ieur ouvrlr d I fferents commerces, mais, dans son projet, 11 
stipulait que les J uifs, nation a part, impermeable, ne pourraient etre assimiles aux Frangais, que ce serait 
« introduire une nation dans la nation, une nation armee dans une nation desarmeeet confiante» ; 11 lesecartait des 
fonctionspubliqueset renforgait les mesures prises contre leurs exactions financieres. Voir Lataulade, LesJ uifs dans 
I'Ancien regime, (these de doctorat 1906) et R. Groos, Enquete sur le probleme juif, p. 219 a 228. Bernard Lazare 
reconnait dans son Antisemitisme qu'au «XVIIh siecle, dans toute I 'Europe, les J uifsjouissaient de la plus grande 
tranquillite». 

Sur bien des sujets, Voltaire a pris le contre-pied de la tradition et, sur le meme sujet, 11 lui est arrive 
d'adopter tour a tour des manieres devoir differentes (chaos d'ideesdai res, a dit Faguet). Mais sur la question julve. 



— 85 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[183] 



§ 58. —En touslieux 

L esj uifs seuls sont en horreur a tous les peuples chz lesquds ils sont 

admis 



Les J uifs seuls sont en horreur a tous les peuples chez lesquels ils sont admis... Les 
rabbins espagnols [184] avaient beaucoup ecrit pour prouver qu'une colonie de J uifs avaient 
fleuri sur les cotes du temps de Salomon ; ...maisde tous temps les J uifsontdefigurelaverite 
par des fables absurdes; ils mirent en [185] oeuvre de fausses medailles, de fausses 
inscriptions. Cette espece de fourberie, jointe aux autres plus essentielles qu'on leur 
reprochait, ne contribua pas peu a leur disgrace (leur expulsion d'Espagne a la fin du XV^ 
siecle). Autant de Musulmans que de [186] J uifs se refugierent en Afrique sans qu'on put 
plaindre ni ces Arabes qui avaient si longtemps subjugue I'Espagne, ni ces hebreux qui 
I'avaient plus longtemps pillee (Essai sur les mceurs, ch. 102). 

[187] 

I Is sont I'eternd mepris des nations 



II estun peupleobscur, imbecile, vol age, 
Amateur insensedes superstitions, 
Vaincu par ses vol sins, rampant dans I'esdavage, 
Et I'eternd mepris des autres nations (^) 

(L e Pour et le Contre ) 



CHAPITRE XVI 



Voltaire n'a jamais change d'opinion, et son opinion etait strictement conforme a la plus severe tradition de I'ancien 
regime. 

113 LeJ uif Deutz, apresavoir captela confiancedela duchesse de Berry, la denonga (nov. 1832) moyennant 
500.000 francs, qui lui furent remisau bout de pincettes par le secretaire general du ministeredel'l nterieur, Didier 
(Voir lettred'Alexandre Dumas fi Is dans Ed. Drumont, La France juive, 1. 1, p. 63). Dans les Chants du crepuscule, A 
I'hommequi a livreunefemme,V\<±orHugoaf\^n cej udaslscariote: 

Cast I'honneur, c'estia foi, la pitie, leserment: 

Voila ce que ceJ uif a vendu lachement ! 

On salt quel'aventurierejuiveThereseLachman, nee dans le ghetto deMoscou, dite la Paiva du nomd'un 
de ses maris, fit de son hotel de I'avenue des Champs-Elysees un centre d'espionnage, a la fin du second Empire, et 
dutfuir de France apresavoir etesifflee par le public, dans un theatre pari si en (voir Marcel Boulenger, La Paiva). 

Lors du proces qui aboutit, le 26 juillet 1939, a la condamnation a trois mois de prison de Darquier de 
Pellepoix, conseiller municipal de Paris (acquitte en appel, 1940), pour avoir « diffame» les J uifs, furent evoques, 
i ndependamment de I'affairedu capital nejuif Alfred Dreyfus, maints scandales retentissants recemment causes par 
des J uifs: lej uif UN mo, officier de marinecondamne pour haute trahison (22 fev. 1908), la J uive Hanau, les J uifs 
Klotz, ancien ministre, Sacazan, Alexandre 1 1 , Levy, condamnes pour graves escroqueries, le J uif Stavisky, le J uif 
Isaac Leifer, grand rabbin de Brooklyn, condamnepar le tribunal dela Seine, Ie2 juin 1939, a deux ansde prison et 
5.000 francs d'amende pour trafi c de stupefi ants, j ugement confi rme en appel le 30 j anvi er 1940. 



— 86 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



POURQUOI ILSSONTDETESTES 

§ 59. — Parce qu'ils sucent les nations et operent obliquement 
Leur sourde tyranniedeV argent 

Lorsque, vers la fin du XV^ siecle, on voulut rechercher la source de la misere 
espagnole, on [188] trouva que les J uifs avaient attire a eux tout I'argent du pays par le 
commerce et par I'usure... On agita dans le conseil de Ferdinand et d'Isabelle comment on 
pourrait se delivrer de la tyrannie sourde des J uifs (i"looop). On prit enfin le parti de les 
[189] chasseret deles depoui Her {Essai sur les moeurs, ch. 102). 

[190] 

L e maquillage de leurs patronymes (^Izzpp) 



iM « LesRotschild ontetelachevilleouvrieredetouslesevenementspolitiquesetfinanciersdu XI X< siecle 
en Europe* (Demachy, Les Rotschild, 1' partie, p. VII.) Chateaubriand constate que les finances du monde sont 
tombeesauxechoppesdesj uifset qu'il en est resulteune subversion dans I 'economie politique {M emoires d'outre- 
tombe, 3" partie, livre 1) Un article de la Revue de Paris du 1" juin 1928 {Henri Heine et Karl Marx) montre les 
influences occultes et les concours materiels qui seconderent I'action du J uif Mordochai, dit Karl Marx, en vue de 
substituer a I'attented'un messieindividuel la domination financieredel'ensembledela raceelue. Voir notamment 
la lettre du J uif Baruch Levi a Karl Marx: « Dans la nouvelle organisation de I'humanite, les enfants d'Israel, 
maintenant repandus sur toutela surface du globe, deviendront partout I 'element dirigeant, surtout s'ils reussissent a 
imposer aux classes ouvrieres le ferme controle de quelques uns d'entre eux. Les gouvernements des nations 
passeront sans effort aux mains des J uifs a la faveur de la victoire du proletariat. La propriete privee sera alors 
supprimee par les gouvernements de racejuive, qui controleront partout la fortune publique. Ainsi se realisera la 
promessedu Talmud que, lorsque letempsdu messiearrivera, lesj uifstiendront sous leursdeslesbiensde tousles 
peuples de la terre» (p. 574). « Les deux Internationales de la France et de la Revolution... sont les deux visages de 
i'internationale juive», a ecrit lej uif Rene Groos, dans le Nouveau Mercure de mai 1927. « Les guerres sont les 
moissonsdesj uifset les revolutions aussi », a ecrit lej uif marxisteSombart {Les J uifset la vieeconomique). «Si de 
cela rien nesort, sinon I'anarchie, alors a la tetede tous setrouvera lej uif, car, bien que prechant lesocialisme, 11 
restera nenanmoins, en sa qualite dej uif, avec ses freres de race, hors du socialisme, et, quand tout I'avoir de 
I'Europe sera pille, seule la banque juive restera... Les J uifs meneront la Russie a sa perte» (Dostoiewsl<i, Carnet 
d'un ecrivain). Le J uif Blumenthal a ecrit dans \ej udisk Tidskrift, n° 57, annee 1929 : « Notre race a donne au 
monde un nouveau prophete, mais i I a deux visages et porte deux noms : d'un cote, son nom est Rotschi Id, chef des 
grands capital istes; et, del'autre, Karl Marx, I'apotredes ennemis du capitalisme». En 1871 la Commune ne fit ni 
menace ni degatsa I'hotel des Rotschild, qui pourtant symbolisait la puissancefinanciereet setrouvait au voisinage 
immediat dela rueRoyale, qui futen partie incendiee, du mi nistere des Finances, qui fut brule, et du ministeredela 
Marine, qui fut garni detonneauxdepetrole. 

« Les J uifs sont accuses d'etre une nation dans la nation, de mener a I'ecart une vie de caste religieuse et 
d'etre ainsi, par-dessus les frontieres, une sorte de secte Internationale, sans patrie reelle, capable un jour, si die 
triomphait, demettrela main sur le monde. Les J uifssemarient entreeux, gardent un lien defamilletresetroit au 
milieu du relachement moderne, se soutiennent et s'encouragent. . . Surtout lis sont de race pratique et avisee; lis 
apportent avec leur sang un besoin de lucre, un amour de I'argent, un esprit prodigieux des affaires qui, en moinsde 
cent ans, ont accumule entre leurs mai ns des fortunes enormes et qui semblent leur assurer la royaute en un temps 
oCj I 'argent est roi » (EmileZola, Nouvelle campagne, Paris, 1897, & mille, p. 205). 

1" Pour mieuxfaireperdrela tracedeleur origineets'infiltrer dans la societefrangaise, beaucoup deJ uifs 
immigres en France deforment leur nom ou se donnent de toutes pieces un sobriquet. A un gargonnet juif arrive 
d'UI<rainea Paris, David dit : « Maintenanttu net'appel les plus Lei b, c'est moche, les copal nsyrigoleraientdetoi.Tu 
t'appel les Leon. » (J .-Ad. Arennes, David Gerchoun, p. 158). Telle est la tradition biblique: « Esther nedeclara point 
son peuple, ni son parentage, car M ardochee lui avait enjoi nt de n'en rien declarer » {Livre d'Esther, ch. 2, vers. 10). 
Racine n'a pas manque derelverce trait : 

A ses desseins secrets tremblantej'obeis 

J e vins, maisje cachai ma race et mon pays 



— 87 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



De ces deux J uifs scelerats, I'un etait Aristobule, I'autre Antigone, les J uifs avaient 
deja lavanite[191] de prendre des nomsgrecs (LaBibleenfin &<pliquea Les M acchabees) . 

[192] 

§ 60. —Parcequ'ils sont seulement campes Chez les autres peuples 



(Esther, 1,1) 

Longtemps, lesj uifs ne porterent que des prenoms. I Is les faisaient suivre parfois de leur qualite de fils : 
quand Ms vivaient en pays de langueallemande, David fils prenait le nom de Davidsohn. Ms seforgerent des noms 
d'apres des villes (Besangon, Bordeaux, Caen, Lyon, Lisbonne), des provinces (Hesse, Picard), des metiers 
(Goldmann, orfevre), des mineraux (Pels, rocher, Pelsenhart, rocher dur, Goldberg, montagne d'or), des vegetaux 
(Blumenfeld, champ defleurs, Roenfeld, champ de roses, Roenthzl, valleede roses, Apfelbaum, pommier). Pierre-a- 
escarboucles (Karfunkelstein) est devenu Leon Blum (Lafleur), soit deux depistages successifs a tournure 
germanique. J e neconnais pasdej uifqui s'appelleBirnbaum (poirier). Les noms germaniques ne sont eux-memes 
que des noms d'emprunt. Prati quant le mi metismeonomasti que, lesJ uifsadoptent un patronymeesoteri que variant 
avec les pays oij lis font un stage. Arrives en France, il prennent un noma tournure frangaise. LesPetitesAffichesdu 
27 aout 1938 informaient que les trois Kestenbaum demandaient a changer leur nom pour celui d'Henry. 
L'Academicien M aurois s'appelait H erzog, due en allemand ; LeJ ournal Officiel du 8 octobre 1939 apprenait que M . 
Emile Herzog demandait I'autorisation de changer son nom pour celui d'Andre Maurois. Fabius de Champville = 
Cohen. Charles Leroy = Ruff (renommee). Rotschild, qui signifie Boucher rouge en allemand, etait lenomd'Amschel. 
Bernard Lecache, fils dej uif d'Odessa, cache le nom de Lekah. Callus est le sobriquet audacieux du vieux Gaulois 
Latzarus. Le triple prenom de Michel-Georges-Michel = Dreyfus. Pertinax est le paravent latin du metissage 
Grunbaum (arbrevert) — Geraud. Combaultavait en Allemagneune tete blanche (Weissl<opf). Leo Poldes = Leopold 
Hesse, venu sans doute de la Hesse-Nassau ou de la Hesse-Darmstadt, comme I'ex-ministre de la justice Andre 
Hesse, qui laisa des plumes dans I'affaireduJ uif Stavisl<y. Avant d'adopter lesurnomd'un roi de France, Hutin etait 
un cerf (Hirsch) en Allemagne. AndreLeroux =AngeloTosca. D'Hericourt =Schwob. Lewasseur =Galpirine. Romain 
Coolus = Rene Weil, et Raphael Levy a retourne son nom en Ryvel, comme on retourne un vieux caftan. Tantot les 
J uifs coupent leur nom par les deux bouts: Hagenhauer devient Nau, collaborateur de Mandel. Tantot, Ms le 
camouflent legerement : Mardochee devient le general Moracq, collaborateur de Clemenceau, et Heilbrunner 
(sourcier guerisseur) devient Hibronner, collaborateur de Painleve, puis conseiller d'Etat (On pourrait allonger 
indefiniment la listedecescagoulards). 

« Quand je suis arrive de Cracovie, raconte I saac BliJmchen, dans A nous, la France (1913), nos chefs de 
I'Alliance Israelite m'ont conseille de traduire mon nom BliJmchen et de m'appeler desormais Fleurette, pour 
amadouer les indigenes. Au bureau des naturalisations, notre frere Grunbach (Ruisseau vert) voulait me constituer 
un etat civil au nom de Raoul d'Antigny ou Robert de M irabeau, pour me faciliter I'acces du grand monde et des 
salons. » Le meme auteur [Urbain Gohier, NdE] dans Le Droit de la race sup&ieure, signale que les tribunaux et 
parquets frangais acceptent comme piece d'identite suppleant a tout etat civil un acte de notoriete fabrique par 
n'importequel rabbin, qui n'a memepasa prouver qu'il est rabbin ni afairelegalisersa signature! 

« Ce sont des gens du village..., les vrais autochtones. Leurs arriere-grands-parents ont leur tombe au 
cimetiere. On ne volt que tres peu de noms a consonnance etrangere. Rien que des Mazlier, des Ancelle, des 
Legendre, et des Petitpierre » (G. Duhamel, Terre de France, dans La Petite Gironde, 31 aout 1939). En fait, ce n'est 
pas parcequ'ils s'appellent Legendre ou Petitpierre qu'il ya des chances pour queces villageaoissoient desFrangais 
legitimes; c'est parcequ'ils vi vent dans les champs que les J uifs razzient, mais necultivent point. J enegarantis pas 
qu'il n'yait, dans nos grandes villes, desex-Schwiegersohn, desex-Kleinstein ou des ex- Klein peter. 

Qu'on lise, dans \e J ournal Officiel du 3 octobre 1919, p. 4707, I 'intervention du depute J ean Bon a la 
Chambre, demandant que tousles actesde candidature fussentfaits sous lenom legal de leurs auteurs: cedebatsur 
les appellations d'originevisait Georges Mandel (J eroboam Rotschild). Voltaire, dira-t-on, s'appelait Arouet le cadet, 
son «janseniste» de frere etant I'aTne. maiss'il prit lenom de Voltaire, non del'anagrammed'Arouet lejeune, mais 
d'apres un petit domainedefamillequi portait ce nom, ce n'etait pas pour secouer la terre paternelleni faireoublier 
lenom d'Arouet, qu'il employait parfois (Voir Beuchot, CEuvresde Voltaire, 1. 1 , p. 110, note). 

« En France, le petit peuple, celui qui va ecoper, qui va garnir les tranchees, 11 connaTt pas beaucoup les 
J uifs, 11 les reconnaTt pas dans la masse. II ne salt meme pas ou Ms se trouvent, les gueules qu'ils ont, ... leurs 
manieres. D'abord, ilssont touscamoufles, travestis, cameleons, lesJ uifsilschangent de nom comme defrontiere... 
II faut sedonner un peu demal pour s'y reconnaitre, dans les J uifs; le peuple, il n'aimepassedonner du mal... Les 
caracteres physiques, moraux du J uif, son arsenal infini de ruses, ... son avidite delirante, sa traitrise prodigieuse, 
son racisme implacable,... I'Aryen les encaisse, jamais detrompe, cocu jusqu'aux tripes... et nes'en apergoit jamais: 
sur 20 sous que nous depensons, 15 vont aux financiers juifs... Le peuple ne croit pas auxj uifs... Son journal, sa 
radio, son cinema ne lui disent jamais rien des J uifs... Le peuple ne voit pas les J uifs, pas plus qu'a la guerre les 
troupiersnefrequentent legeneraux» (Celine, Bagatelles pour un massacre, 1937, p. 127, 133). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Vagabonds del'univers 



Les Hebreux ont presque toujours ete ou errants ou brigands ou esdaves ou 
seditieux. ils sont encore vagabonds aujourd'hui sur la terre et en horreur aux hommes, 
assurant que le ciel et la terre et [193] tous les hommes ont ete crees pour eux seuls (™) {Diet. 
phil.J uifs). 

Unj uifn'a point depatrie 

UnJ uif, n'etantd'aucun pays que celui ou 11 gagnedel'argent, peutausi bientrahir le 
roi pour [194] I'empereur que I'empereur pour le roi. J e suis fort trompe, ou ce J uif pourra 
aisement me donner son chiffre avec Willar (secretaire du cabinet de I'empereur) et me 
donner des lettres pour lui... Salomon Levi, J uif natif de Metz, fut d'abord employe deM.de 
Chamillart. il passa chez les ennemis avec la facilite qu'ont les J uifs d'etre admis et d'etre 
chasses partout. 1 1 eut I'adresse de se faire munitionnaire de I'armee imperiale en Italie : il 
donnait de la tous les avis necessaires a M. Le marechal de Villeroy... Willar... recevait de 
I'argent de Salomon Levi pour apprendre le secret de son mattre... Salomon Levi, dit-on, a 
penseetre pendu plusieursfois... II compte faire des liaisons avec... deux munitionnaires de 
[195] I'empereur, parcequ'ilssonttousdeuxj uifs comme lui... Salomon Levi estactuellement 
cache dans Paris, pour une affaire particuliere avec un autre fripon. (Lettre au cardinal 
Dubois, & memoir e joint, 28 mai 1722). 

Un J uif a-t-il une patrie?... Sa patrie est-elle Jerusalem? II a ouV vaguement 
qu'autrefois ses ancetres, quels qu'ils fussent, ont habite ce terrain pierreux et sterile borde 
d'un desert abominable, et que les Turcs sont maTtres aujourd'hui dece petit paysdont ils ne 
retirent presque rien. J erusalem n'est pas sa patrie. 1 1 n'en a point. 1 1 n'a pas sur la terre un 
pied carre qui lui appartienne. Le Guebre, plus ancien et cent fois plus respectable que le 
J uif,... peut-il...? J e voudrais bien qu'on me dTt quelle etait la patrie d'Abraham (Diet phil., 
Patrie) {™) 



™ Renan a souligne rempressement du J uif a «jouir d'un mondequ'il n'a pas fait, cueillir les fruits d'un 
cliamp qu'il n'a pas laboure... C'est pour lui, vous le croiriez, que Clovis et ses Francs ont frappe de si lourds coups 
d'epee, que la race de Capet a deroulesa politiquedemilleans, quePhilippe-Augustea vaincu a Bouvineset Condea 
Rocroy» (L'Ecdesiaste, p. 92). Cetteaviditedenomades'appretanta pi Her lesbiensdessedentairesest mise, comme 
il convient, sous le couvert de J ehovah : «Tu possederas de grandes et belles villes que tu n'a point baties, des 
maisonspleinesdebiensquetu n'as point remplies, desciternesquetu n'a point creusees, des vigneset desoliviers 
quetu n'as point plantes» {Deuteronome, ch. 6, vers. 10, 11). « Les J uifs sont comme une colonieasiatiqueetablie en 
France, ils sont chez nous comme en terre etrangere, car ils ne sont ni des Frangais, ni des Chretiens, ni meme des 
Europeens (Alfred Rambaud). Ce nomadisme a contribue a rendre les J uifs inassimilables, comme le note le 
doctrinairejuif Kadmi-Cohen : « I'etat nomade, a I'encontre de ce qui s'est passe chez les autres peuples, n'a jamais 
eu chez le Semite un caractere de transition, un caractere de stade passager qui precede et prepare a la vie 
sedentaire: il a sa source au fond du cceur Semite... Qui dit erranced'un groupehumain dit egalement isolement de 
ce groupe et, malgre ses deplacements, a raison meme de ses deplacements, la tribu demeure identique a elle- 
meme » (Nomades, p. 19 et 25). 

1" En 1776, alors que la suppression des corporations etait a I'ordre du jour, les chefs des six grandes 
corporations parisiennes signalaient que cette suppression aurait pour effet I'accaparement et I'avilissement de 
I'industrie et du commerce par les J uifs. « Le commerce, observaient-ils, ne sera-t-il pas envahi par cette nation 
toujours proscrite et redoutee qui semble dans tous les temps ne I'avoir cultive que pour I'avilir? Peu sensible a 
I'honneur, indifferenteauxinteretsd'une patrie, puisqu'ellen'en a point, cette especefatalede concurrent sera-t-elle 
honorable, sera-t-elle utile? » Le J uif Albert Einstein a ecrit : « 1 1 est important que la jeunesse s'interesse aux 
questions juives. Ce n'est pas seulement d'importance pour le sort du peuplejuif..., mais encore, au-dessus de cela, 
pour I'entretien de I'esprit international ; c'est la que reside une des plus belles possibilites d'action de notrepeuple 
disseminesur la terre et groupe uniquement par la tradition commune » {Comment jevois le monde, p. 125). 

Dans un memoire de 39 pages ecrit en 1806, qui est un chef-d'oajvre d'argumentation dense et sereine, 
I'illustre juriste Portalis, un des redacteurs du Code civil, indiquait pourquoi les J uifs sont inassimilables. on ne 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[196] 

Alors quej esus aime tous les hommes, 

unj uif neconnatt d'autreprochain qu'un autre] uif 

J erepondsauxautresj uifs : ..J esus fut pi us que J uif, il fut homme; il embrassatous 
les hommes dans sa charite. Votre loi mosaique ne connaTt [197] d'autre prochain pour un 
J uif qu'un autre J uif (™). 1 1 ne vous etait pas permis seulement de vous servir des ustensiles 

saurait taxer d'intolerance rhomme qui, des 1771, reclamait la liberte du culte pour les protestants. On retrouve dans 
son memoire les vues de Voltaire. 

«L'Assemblee constltuante avait cru que, pour rendre les J uifs bons citoyens, 11 suffisait de les faire 
participer indistinctement et sans conditions a tous les droits dont jouissent les citoyens frangais. M ais I'experience a 
malheureusement prouveque, si on n'avaitpasmanquedephilosophie, on avaitmanquede prevoyance et que, dans 
certains milieux, on ne peut se permettre de promulguer utilement de nouvelles lois qu'autant que I'on a travaille 
avant tout a preparer et a former de nouveaux hommes... 

« LesJ uifs ne sont pas seulement une secte, mais un peuple. Ce peuple avait autrefois son territoire et son 
gouvernement. 1 1 a ete disperse sans etre dissous. 1 1 erre sur tout le globe pour y chercher une retraite et non une 
pa trie. II excite chez toutes les nations sans se confondre avec elles. 1 1 ne doit vivre que sur une terre etrangere. 

« Cet ordre de choses tient a la nature et a la force des institutions judaiques. Quoique tous les E tats aient 
en general un meme objet, celui de se conserver, ... chaque Etat en a pourtant un, qui lui est particulier... La religion 
etait (I'objet) ... des H ebreux... Quand, chez un peuple, la religion, les lois, les mceurs et les usages de la vie sont la 
meme chose, 11 faudrait, pour operer quelque revolution dansi es opinions etdanslescoutumesdecepeu pie, pou voir 
changer a la fois toutes les institutions et toutes les idees regues dont son existence se compose... La religion n'est 
ordinairement relative qu'aux choses qui interessent la conscience : chez les J uifs, la religion embrasse tout ce qui 
fonde et regit la societe. De la, les J uifs forment partout une nation dans la nation : lis ne sont ni Frangais ni 
Allemands ni Anglais ni Prussiens: lis sont J uifs. 

« De ce que les J uifs sont moins une secte qu'un peuple, 11 suit qu'il n'etait pas prudent de les declarer 
citoyens sans examiner s'i Is pou vai en t ou s'i Is voulai en t meme franch em en t le devenir. II suit encore qu'il ne saurait 
etre deraisonnable ou injuste de soumettre a des lois exceptionnelles une sorte de corporation qui, par ses 
institutions, ses principes et ses coutumes, demeure constamment separee de la societe generale. » 

Les freres Tharaud, qui connaissent si bien les J uifs, on t fait les mem es con statations que Voltaire : « U n 
J uif, si detache qu'il soit des habitudes ancestrales, demeure toujours, au milieu des nations ou son destin I'oblige de 
vivre, quelqu'un de different..., sorte de cops etranger qui troublait les vies nationales » {L'an prochain a J erusalem, 
Le prophete du boulevard). «Aujourd'hui commehier, lesj uifscontinueront demener parmi les autres nations leur 
vieaventureuse. Ilsnepeuvent seperdreen elles : lesangdela race est trop fort. Ilsnepeuvent non pluss'en passer, 
car est-il un lieu au mondeou, ramassessur eux-memes, ilstrouveraient les profits de toutes sortes que leur vaut leur 
dispersion atraversl'univers? » {Ibid, La petit-filledu ghetto). 

LesJ uifs se considerent si bien comme une nation a I'interieur des autres nations que la revue destinee 
exclusivement aux J uifs des B'Nai B'Rith, la grande magonnerie d'Amerique, dont aucun Chretien ne peut faire 
parti e, se nomme National] ewish Monthly, Mensuel National J uif. 

™ « En aucun cas, on ne devrait accorder aucun droit politique a des gens nulle part chez eux, etrangers 
nulle part, n'ayant d'autre patrie que les autres J uifs de I'univers, et toujours prets a combattre pour eux avec un 
enthousiasme unanime, comme pro aris et focis... II n'y a pas d'idee plus superficielle et plus fausse que de 
considerer les J uifs simplement comme une secte, une confession religieuse. Ce n'est la qu'un stratageme calcule 
pour fausser la vraie notion des choses. C'est la nation juive qu'il faut dire» (Schopenhauer, cite par J .-J . Tharaud, 
Quand Israel n'est plus roi, p. 66). 

Alors que les J uifs, pour mieuxs'insinuer dans les autres peuples, pretendent parfois nepa constituer une 
race distincte, ils n'en veillent pas moins a maintenir leur race intacte, en se mariant entre eux. « Le souci de 
preserver la race de toute adulteration s'observe chez les J uifs «, ecrit Kadmi-Cohen, qui rappelle les defenses faites 
par la Bible aux Hebreux de s'allier avec des etrangers, leur obligation de chercher femme dans leur propre tribu, 
i'indignation deTEternel contre Salomon parce qu'il avait des epouses etrangeres, le renvoi de toutes les femmesde 
race etrangere apresleretour dela captivltedeBabylone. « Denos jours, comme i I ya trentesiecles, la vivacitedece 
parti cularisme de race se fortifie et se mesure a la rarete des mariages mixtes entre J uifs et non-J uifs » (Nomades, 
p. 27) 

« La race ne nous abandonnejamais, et le sang est leplusprofond ressortdel'ame*, affirmelej uif Martin 
Buber dans son Drei Reden uber dasj udentum (Trois dissertations sur la J uiverie). Par cette obsession millenairede 
la race, la nation juive s'est opposeeen se posant. « LesJ uifs sont J uifs, ils veulent rester J uifs. Toujours, partout, 
meme malgreeux, ils restentj uifs» (LeJ uif Ludwig Lewisohn, Israel, p. 63). « Nous, lesJ uifs, nous sommes une 
nation distincte, dont chaquej uif est membre necessai rement, quelles que soient sa contree d'origine, sa position et 
sacroyance» (LeJ uif L.-D. Brandeis, membre de la Cour Supreme des Etats-Unis.) « Le peuple j uif ne fait qu'un, 



— 90 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



d'un etranger. Vous etiez immonde si vous aviez fait cuire une longe de veau dans une 
marmite romaine. Vous ne pouviez vous servir d'unefourcinette et d'une cuillere qui eut [198] 
appartenu a un citoyen romain ; et suppose que vous vous soyez jamais servi d'unefourciiette 
a table, ce dont je ne trouve aucun exemple dans vos iiistoires, il fallait que cette fourciiette 
fut juive. 1 1 est bien vrai, du moins selon vous, que vous volates les assiettes, lesfourciiettes et 
les cuilleres de Egyptiens, quand voius vous enfuTtes d'Egypte comme des coquins, mais votre 
loi ne vous avait pas encore ete donnee. 

Des que vous eutes une loi, elle vous ordonna d'exterminer toutes les nations et de ne 
reserver que les petites filles pour votre usage. Vous faisiez tomber les murs au bruit des 
trompettes; vous faisiez arreter le soleil et la lune; mais c'etait pour tout egorger. Voila 
comment vous aimiez alors votre [199] prochain (™). Ce n'etait pas ainsi que Jesus 
recommandait cet amour. Voyez la belle parabole du [200] Samaritain {Melanges. Homelie 
du pasteur Bourn) ("") 



§ 61. — Parce qu'ils aspirent a subjuguer les go'i'ms. 
Ces fats secroient elus deDieu 



Si Dieu a fait des hommes, tous lui sont egalement chers, comme tous sont egaux 
devantlui. II estdoncabsurdeet impiededirequeleperecommun a choisi un petit nombre 
desesenfants pour e)cter[201]miner lesautresen son nom. Or les auteurs des livresjuifsont 
pousse leur extravagante fureur jusqu'a oser dire... que le Dieu de I'univers choisit un petit 
peuple barbare, esclave chez les Egyptiens.., pour qu'il allat a 250 mi I les de Memphis, 
egorger, exterminer de petites peupladesvoisinesdeTyr.., sur lesquelles il n'avait pas plusde 



quel que soit le nombre des morceaux eparpilles a travers le monde et la distance qui les separe » (Le J uif Felix 
A I louche, dans Le Reveil juif deTunis, 27 nov. 1931). « Le patriot! sme anglais ou frangaisou americain du J uif n'est 
qu'un travesti qu'il adoptepour plaireauxgensdu pays» (] ewish Chronicle, 8 decembrel931). « EntreJ uifs il n'ya 
pas d'etrangers» (Isaac-Moise (dit Adolphe) Cremieux, 12 mai 1872, a I'Assemblee generale de I'Alliance Israelite 
universelle. 

™ « La loi prescrit : «Tu aimeraston prochain comme toi-meme» (Levit, ch. 18, vers. 9). Mais qui est ce 
prochain ? Leterme« prochain » nesembleici s'appliquerqu'auxenfantsd'Israel, en raison du contexteimmediat et 
aussi en raison del'esprit general dela loi... Ellecommandeen meme temps de chasser et de ne pas souffri r dans le 
pays les peuplades autochtones et leurs descendants, de peur qu'ils n'entrainent I'idolatrie (Exode, ch. 23, vers. 32 et 
suiv.). Par consequent le prochain, c'est le compagnon, le membre de la communaute nationale et religieuse, 
I'lsraeliteou I'assimile... Les rabbins, d'esprit jalousement exclusif, ont decretetoute une seried'interdits destines a 
soustrairelesfidelesau contact d'hommes impurs...Ainsi 11 est defendu de manger du pain desgentils, desanimaux 
immolesdans leurs boucheries, d'accepter leurs offrandes, d'entretenir aveceux des relations d'ami tie, d'i miter leurs 
manieres...Unefilled'lsrael nedoit pasaccoucher unepaienneou nourrir sesenfants. Si leboajf d'un Israel I tebl esse 
celui d'un Cananeen, pasdedommagea payer, cequi scandalise fort lesRomains, venusenqueter sur la moralejuive. 
L'intention detuer un etranger ou un apostat n'est pas consideree comme entrainantculpabi lite. On n'est pas tenu de 
publier, pour les faire retrouver, les choses trouvees dans une ville en majorite paienne. Ces prescriptions se 
retrouvent dans les codes de Mai monideetdej oseph Caro. Maimoniderappellequ'on nedoit pas laisser un idolatre 
traverser un paysjuif ou I'habiter. On peut garder lesobjetsperdusou egaresqui appartiennent aux idolatres. II est 
defendu d'avoir pitie d'eux, de les sauver de la mort ou de les soigner. Toutes ces prescriptions maintenues par des 
auteurs des Xlh et XVh siecles, vivant en contact avec des Chretiens, montrent a I'evidence quel sens restreint lis 
donnaientau mot prochain » (J . Bonsrven, Sur les rui nes du Temple, p. 302etsuiv.). 

i!« Les loisdesj uifs « leur prescrivent devivre ensemble autant qu'il est possible, dansun meme corps ou 
du moins dans une meme enceinte, de ne point s'allier aux etrangers, de se marier entre eux, de ne manger de la 
chair que des betes dont lis ont repandu lesang ou prepareesa leur maniere. Ces ordonnances et autres semblables 
les lient plus etroitement, les fortifient dans leur croyance, les separe des autres hommes et ne leur laissent, pour 
subsister, de ressource que le commerce, professions longtemps meprisee par la plupart des peuples de I'Europe* 
{Encydopedie Diderot, t. IX, J uifs). «Amran passa devant la Croix, cracha, detourna la teteet prononga la formule 
rituelle: "M audit sois-tu, toi qui a fait une autre religion I" » (J .-J .Tharaud, L'ombre de la croix, p. 39). 



— 91 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



droits que sur rAllemagne(i2i). 

Dans ces livres, remplis a chaque page de fables contradictoires, dans ces livres ecrits 
plus de 700 ans apres la date qu'on leur donne, dans ces livres plus meprisables que les 
contes arabves et persans, il est rapporte que le Dieu de I'univers descendit dans un buisson 
pour dire a un pretre age de 80 ans : « Otezvossouliers...etvous volerezles Egyptiens...Etje 
vous prendrai pour mon peuple et je serai votre Dieu... Si vous observez mon pacte, vous 
serez mon peuple particulier sur tous les autres peuples (Profession de foi des theistes. Que 
Dieu est lepere de tous les liommes) . 



Ilsattendentun messier non pour i'iiumanite, maispour eux 

(Pascal a ecrit :) Les J uifs pensent que Dieu ne laissera pas eternellement les autres 
peuples dans ces tenebres; qu'il viendra un liberateur pour tous... 
[202] 

(Voltaire objecte:) Les J uifs onttoujours attendu un liberateur : mais leur liberateur 
est pour eux et non pour nous ("2). ils attendent un messie qui rendra les J uifs maTtres des 
Chretiens ; et nous esperons que le messie reunira un jour les J uifs aux Chretiens, ils pensent 
precisement sur cela le contraire de ce que nous pensons (Remarques sur les Pensees deM. 
Pascal, n° 7). 

Candidats perp^uds a Tempiredela terre 

La nation juive est la plus singuliere qui jamais ait ete dans le monde. Quoiqu'elle 
soit la plus meprisable aux yeux de la politique, elle est, a bien des egards, considerable aux 
yeuxdela philosophie...LesJ uifs... subsistent disperses, et.., n'ayant d'allianceavec aucune 
nation, se perpetuent au milieu des nations etrangeres, toujours a part du reste du monde 

('")... 



1^1 « L'ideefondamentaledela religion juive, c'est que Dieu a preferelesj uifs a tous les peuples. Par cette 
idee seule, Moise eleva un mur d'airain entre sa nation et toutes les nations. II fit plus; 11 devoua ce malheureux 
peuplea uneveritableexcommunication dela partdel'univers» (Rivarol). 

1" J. Bonsirven, Sur les ruines du Temple, p. 177 a 188, ecrit: «A reunir toutes les donnees 
traditionnelles, les jours du Messie... comprendront une succession d'ewenements. . . presque tous enumeres dans le 
priere Quaddich, si souvent repetee dans la liturgie: «Sanctifie soit le nom du seigneur, qui... extirpera le culte 
etranger dela terre. » II n'y aura plusd'idolatres ni d'impiessur la terre; tous prieront I'Uniqueet lui obei ront. . . Ce 
regnesur lesamess'accompagnera d'unehegemonietemporelled'Israel, qui dominera sur les autres nations, en une 
theocratie mondiale. « A I'arriveedu Roi, I'lmpie sera detrone, la maison des superbes dechue, priveedu sceptre... 
Nousregneronsavec lui... 1 1 abattra nation et royaumes; il lesaneantira » {Priere pour le nouvel An). 

'" « Le peuple de Dieu... s'en va vegetant comme une plante parasite sur le tronc mince des nations 
etrangeres; raceastucieuseet sordide, a laquellele monde entier suffita peine» (Herder, Ideessur la philospohiede 
I'histDire de rhumanite, 11. 12, ch. 3). Dans son Antisemitisme, son histoire et ses causes (1894), lej uyif Bernard 
Lazare avoue ce particularisme: «Au milieu de toutes les nations de I'Europe les J uifs existent comme une 
communaute confessionnelle, croyant a sa nationalite, ayant conserve un type particulier, des aptitudes speciales et 
un esprit propre. Les nations, en luttant contre les elements heterogenes qu'elles contenaient, furent conduites a 
lutter contre les J uifs». il proclame « rinsociabilite » du J uif, « agent revolutionnaire» et « conservateur de lui- 
meme» (p. 303-21 et 347). C'est parce qu'il les considere comme campes en pays etranger que B. Lazare pretend 
justifier I'horreur des J uifs pour la culture de la terre: « Leur tenace patriotisme leur interdisait de becher le sol 
etranger {Ibidem, 1. 1, p. 1S3) : derisoire argument, qui devrait leur interdire aussi de moissonner les recoltes des 
indigenes, de drainer I'epargne des natifs, de ramasser leur or a la pelle et defaucher les goims en long et en large. 
Les J uifs trouvaient « amere » leur vie en Egypte, parce qu'on les employait a « toute sorte d'ouvrage qui se fait aux 
champs », mais leur tenace patriotisme ne leur interdisait pas de voler la vaisselle d'argent et d'or et les vetements 
des Egyptiens {Exode, ch. I , vers. 14 et ch. 3, vers. 22). 

Dans le meme temps, un doctrinaire et militant juif, Kadmi-Cohen, a ecrit : « La religion juive n'est pas 
parfaitement et exdusivement une religion. Tout ce qui concerne la conversion d'un non-J uif au J udaisme indique 
qu'il s'agit plutot d'une naturalisation que d'une veritable conversion. Le particularisme juif... est un effet... voulu de 
la politique des docteurs de la loi et des rabbins. L'ensemble des prescriptions... qu'ils ont edictees tend a donner a 
I'autonomienationalejuive une forme certai ne et evidente. Le ghetto a ete voulu par eux et rendu indispensable par 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



[203] 

Leurs oracles sont les seuls veritables : il ne nous est pas permis d'en douter. Ces 
oracles, qu'ils n'entendent que dans lesens litteral, leur ont preditcentfoisqu'ilsseraient les 
maTtres du monde. Cependant Ms n'ont jamais possede qu'un petit [204] coin de terre 
pendant quelques annees; lis n'ont pas aujourd'hui un village en propre. Ms doivent done 
croire, et lis croient, en effet, qu'un jour leurs predictions s'accompliront et qu'ils auront 
Tempi re du monde (124). Ms sont le dernier detous les peuples [205] parmi les musulmanset 
les Chretiens et lis se croient le premier (Diet. phil.J uifs, section 1). 

L eurs haines r ad ales : ils ont en horreur les autres peuples 

1 1 avait ete ordonne a leurs ancetres d'avoir toutes les nations en horreur. Et, en effet, 
parmi tous les historiens qui ont parle d'eux, il n'en est aucun qui ne soit convenu de cette 
verite. 

Et meme, pour peu qu'on ouvre les livres de leurs lois, nous trouvons au chapitre 4 
(vers. 37, 38) du Deut&onome: « II nous a conduits... pour exterminer de tres grandes 
nations » ; au chapitre 7: « II consumera peu a peu les nations (vers. 22) ; vous detruirez 
jusqu'a leur nom ; rien ne pourra vous resister » (vers. 24). 

[206] 

On trouverait plus de cent passages qui indiquent cette horreur pour tous les peuples 
qu'ils connaissaient. 1 1 ne leur etait pas permis de manger avec des Egyptiens. Un J uif etait 
souille, et le serait encore aujourd'hui, s'il avait tate d'un mouton tue par un etranger, s'il 
s'etait servi d'une marmite etrangere. II est done constant que leur loi les rendait 
necessairement les ennemisdu genre humain. La Genese, il est vrai, fait descendre toutes les 
nati ons du meme pere ; qu'est-ce que cela prouve, si non que les J uifs haissaient leurs freres ? 
lis devaient regarder tous leurs voisins comme leurs ennemis, puisqu'on leur avait promis 

le genre de vie qu'ils ont deliberement impose au peuple juif par leurs prescriptions rituelles, culinaires, 
pedagogiques, etc., et dont I'inobservance entrainait rexcommunication majeure, le terrible herein. 1 1 s'agissait, dan 
leur pensee, d'empecher entrej uifset non-J uifs les poi nts de contact qui eussent pu se transformer en vaisseauxde 
communication et qui eussent amene, a la longue, i'absorption d'Irael par les nations au milieu desquels il vivait. 
C'est gracea cette politi que qu'apres plus de IS sicelesde cohabitation, lej uif est restesur un plan autrequelereste 
de I'humanite, conservant I'integrite de son ame secrete, si particuliere« {Revisionnisme juif, dans le Mercure de 
France, 1=' septembre 1934, p. 229.). 

« Aujourd'hui, tous les Israelites, croyants et incroyants nedoutent aucunement qu'ils sont investis d'une 
vocation et mission mondiales... Pour tous, I'idee de la mission nationale est Nee a leur notion du messianisme... 
Cette vocation a fait d'israel le peuple-prophete» (J . Bonsirven, Sur les ruines du Temple, p. 97). C'est afin de se 
reserve pour sa mission qu'lsra^ doit segarder du contact impur des peuples et de leur contagion (p. 100). L'orgueil 
de la vocation regue devait inevitablement conduire a s'estimer necessaire au monde, a se croire infiniment 
superieurs aux autres peuples et a les mepriser : sentiments dont on trouve presque partout I'expression plus ou 
moi ns accusee. . . Les nations sont la paille, tandis que lui est legrain (p. 101). L'emploi persistant, pour designer les 
nations, de ce vocable accusateur, adorateur des astres, goi, est fort significatif. Maine et mepris (p. 104)... 
Denomi nati ons injurieuses dont certains livres j uifs fletrissent leschretiens...Hommesdiaboliques, porcou sanglier, 
bouc, boeuf dangereux, fou et impie: tous ces vocables temoignent d'une aversion fonciereetpassionnee (p. HI). 

1" «A moi qui depuis 20 anscrietout haut que, si la famille Rotschild n'est pas habillee en jaune, nous 
serons, nous Chretiens, tres prochai nement domestiques, ilotes, reduitsen servitude, le livrede Drumont m'a cause 
une certaine epouvante, par la statistique et le denombrement des forces occultes de la juiverie» (Journal des 
Goncourt, t. 7, p. 121). LesGoncourt ont depeint I'envahissement graduel du J uif dans ManetteSa/omon ou I 'on voit 
un grand artiste qui en arrive a etre annihile par une drolesse juive qui s'est introduite chez lui, comme les J uifs 
s'introduisent d'ordinaire en France, par la pitie. Dans \ej ournal du Commerce dejuillet 1845, le delicat ecrivain 
Petrus Borel disait, a propos d'une representation donneepar I'actrice juive Rachel, a grand renfortde reclame de la 
juiverieparisienne: « LeJ uif est de plus en plusenvahissant, dans I 'art comme dans la cite. Le temps n'est pas loin 
ou cette race nous aura tellement decimes et soumis que nos villes n'auront plus que dans un petit coin de leurs 
faubourgs une chetiennerie ou seront relegues dans I'opprobre et dans la misere les restes des derniers Chretiens, 
comme au moyen age elles avaient chacune une juiverie». «Tout lieu ou vous aurez mis les pieds sera a vous» 
(Deuteronome, ch. 11 vers. 24). C'est la morale deBi I boquet. 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



qu'ils domineraient...depuis les bords du Nil jusqu'a ceux de I'Euphrate... Leur loi, qui leur 
promettait cet empire, les rendait done necessairement ennemis de tous les peuples qui 
habitaient depuis I'Euphrate jusqu'a la Mediterranee. Leur extreme ignorance ne leur 
permettait pas de connaTtre d'autres nations ; et, en detestant tout ce qu'ils connaissaient, lis 
croyaientdetestertoutelaterre. Voila I'exacteverite (La cfefensedemon oncle, ch. 14) (^s) 

[207] 



1^5 « Garde-toi de trailer alliance avec les habitants du pays dans lequel tu vas entrer... Vous demolirez 
leurs autels, vous briserez leurs statues et vous couperez leurs bocages... J e depossederai les nations de devant toi 
{Exode, ch. 24, vers. 12, 13, 24). «J evousai separesd'avec lesautres peuples afin que vous soyez a moi » {Levitique, 
ch. 20, vers. 26). « S'il te dit : allons aupres d'autres dieux, tu extermineras le mechant ;... ne sois pas touche de 
compassion;... tu Tassommeras de pierres; ... tu feras passer les habitants de cette cite au fil de l'epee» 
(Deuteronome, ch. 13, vers. 2, 5, 7, 10, 15). 

« Uneecuriedanslasaintesoul<a !...Quenousy mettionsdeschevauxou des Chretiens, la soul I lure sera la 
meme! » (J .-J .Tharaud, Un royaumedeDieu, p. 227). Dans Les marts qui parlent, oCj E.-M. de Vogue a peint Elzear 
Bayonne, politicien juif et socialiste(« pour un hommedema condition lesocialismeest un tremplin indique»), on 
lit : « Les J uifs justifient la sentence de leur prophete Isaie: chaque parole de ce peuple est une conjuration... Le 
ferment juif accomplit sa fonction historique : dissociant des societes epuisees, agent de decomposition » (ch. 21). 
«Mauvais genie de la terre», a ecrit d'eux, dans son Molochisme juif, Gustave Tridon, ancien membre de la 
Commune de Paris. « La ploutocratie judaisee ne se reconnait aucun devoir », ecrivait un autre membre de la 
Commune, BenoTt Malon. « Si changer de gouvernement consiste a changer de J uifs, je n'en suis pas» (P. -J . 
Proudhon). 

« Uneecuriedanslasaintesoul<a I... Que nous y mettionsdeschevauxou des Chretiens, la soul I lure sera la 
meme! » (J .-J .Tharaud, Un royaumedeDieu, p. 227). Dans Les marts qui parlent, ou E.-M. de Vogue a peint Elzear 
Bayonne, politicien juif et socialiste(« pour un hommedema condition lesocialismeest un tremplin indique»), on 
lit : « Les J uifs justifient la sentence de leur prophete Isaie: chaque parole de ce peuple est une conjuration... Le 
ferment juif accomplit sa fonction historique : dissociant des societes epuisees, agent de decomposition » (ch. 21). 
«Mauvais genie de la terre», a ecrit d'eux, dans son Molacliisme juif, Gustave Tridon, ancien membre de la 
Commune de Paris. « La ploutocratie judaisee ne se reconnaTt aucun devoir », ecrivait un autre membre de la 
Commune, BenoTt Malon. « Si changer de gouvernement consiste a changer de J uifs, je n'en suis pas» (P. -J . 
Proudhon). 

Lephalansterien Charles Fourier denongait lej uif comme la plaiederhumanite..., I'ennemi detoutes les 
nations*. 1 1 ajoutait : « Combattre I 'esprit et les idees semi tiques est la tachedela raceindo-aryenne». Lesocialiste 
revolutionnai re Chi rac, dans Les rais de la Republique (histaire de] uiveries) comme le blanquiste docteur Regnard, 
dans, dans ses /Aryens et Sem/tes, signalaient le peril juif. Gustave Rouanet denongait « la feodalitejuive» (/. O., 15 
fevrier 1895, p. 1700). J ules Guesde ecrivait que « la Republique frangaise a un roi qui a nom Rotschild ». Henri 
Rochefort publiaitqu'en France, « on n'a jamais ai me lej uif, qui vit non deson travail, mais del 'exploitation decelui 
des autres ». Les memes griefs et bien d'autres ont ete formules par des theoriciens frangais de I'antijudaisme tels 
queToussenel, Gougenot des Mousseaux (Ley u/f, lejudaisme, la judai'sation des peuples Chretiens, 1869), lecomte 
de Gobi neau {Essai sur I'lnegalite des races humaines, 1855, 2' id. 1884), de la Tour du Pi n ( Vers un ordre social 
Chretien, 2< ed. 1908), Vacher de Lapouge. De 1886 date la campagne d'Edouard Drumont. [U n passage a du sauter a 
la composition Ed.] Leduc d'Orleans, dans son discoursdeSan Remo, en 1899, declarait ; « Qui, 11 y a une question 
juive, 11 serait pueril de le nier. Les causes en remontent au jour ou la fortune immobiliere fut depassee, dans des 
proportions fantasti ques, par la fortune mobiliere. Des gouvernements sans vigilance ne s'apergurent pas que cette 
revolution economique...leur creait I'obligation dedefendre...celui qui, ayant la passion du sol, incorporeen quel que 
sorte sa personnalite a la terre de sa patrie. . . contre son ecrasement par la fortune anonyme et vagabonde. . . Serait-ce 
une persecuti on que de s'opposer a I 'oppress! on de I 'argent ? » 

Au pole oppose de la politique, le journal radical L'Ere nauvelle n'approuvait-il pas, en septembre 1938, 
« les mesures prises dans la libreHelvetiepour mettrefin a I 'immigration, ouverteou clandestine, et d'arreter I'exode 
des immigres juifs d'Allemagne, d'Autriche ou d'autres pays? La libre Angleterre se defend de la meme maniere et 
die inflige des peines severes aux delinquants... Les deux Ameriques prennent des dispositions pareillement 
rigoureuses, tant le danger parait grand. Ce danger s'est parti culierement manifeste chez nous depuis quelques 
annees, personne nesaurait le nier. Ceux qui sont venus id, en effet, en invoquant I'asile, sesont livresa un travail 
lent, perseverant, maisardent, pour renversertoutesnos hierarchies, nos disci plines et nosvaleurs. » 

Mais a quoi bon chercher ailleurs que chez ces Asiates la preuve de leur conspiration permanente contre 
les autres nations? Chaque annee, un mois avant P$aques, lors de la fete des Paurim (sorts), lesj uifs, rassembles 
dans la synagogue, celebrent bruyamment, en levant le poing contre les goims, le massacre des 75.000 Perses qui 
furent, a en croire la Bible, massacres par ordre du premier ministred'Assuerus (Xerxes), Mardochee, qui avait ete 
eleveau pouvoi r grace a sa nieceEsther, la maTtressedu Grand Roi. 

On pouvait li re dans le journal londonienyew/s/i World du 9 fevrier 1883 cet aveu brutal : « La dispersion 
desj uifs a fait d'eux un peuple cosmopolite... I Is doi vent agir comme un dissolvant. I Is ont fait du mondeentier leur 
"home"... Ms sont en train decouler graduellement lespenseeset les systemes non juifs dans des moulesj uifs ». 



— 94 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



/ Is ha'i'ssent les idolatres et pas seulement I'idolatrie 

Tous les sages s'accordent a penser que la legislation des J uifs les rendait 
necessairement les ennemis des nations... Venons maintenant a la haine inveteree que les 
I sraelites aval entconguecontretoutes les nations. Dis-moi si on egorge les pereset les meres, 
les fils et les filles, les enfants a la mamelle et les animaux meme sans hair ?... Si tu avals 
trempe [208] dans le sang tes mains qui degouttent defiel et d'encre, oserais-tu dire que tu 
aurais assassine sans colere et sans haine ? Relis tous les passages ou il est ordonne aux J uifs 
de ne pas laisser une ame en vie, et dis, si tu en as le front, qu'il ne leur etait pas permis de 
hair?... 

Les J uifs, dis-tu, ne haissent que I'idolatrie, et non les idolatres: plaisante 
distinction I 

Un jour, un tigre rassasiede carnage rencontra [209] des brebis qui prirent la fuite. 1 1 
courut apres elles et leur dit : « Mes enfants, vous vous imaginez que je ne vous aime point, 
vous avez tort : c'est votre belement que je hais, mais j'ai du gout pour vos personnes, et je 
vouscherisau point que jeneveuxfai re qu'uneseulechairavec vous : jem'unisavecvous par 
lachairet lesang. J ebois I'un, je mange I'autre pour vous incorporer a moi : jugezsi Ton peut 
aimer plus intimement. Bonsoir, Warburton (Melanges, A Warburton) (i^eiooii). 



lis enseignent le regicide 



[210] 



Apprenez aux Frangais, incertains dans leur foi, 

Quedestservir leur Dieu qued'immoler leur roi. 

Songez que de L&zi la famille sacree, 

Du mi nistere saint par Dieu memehonoree, 

Merita cd: honneur en portant a I'autd 

Des mains teintes du sang des enfants d'Israel ! 

{La Henri ade, chant 4, vers. 333 et suiv.) 



// meconnaissent ledroit des peuples a disposer deux-memes 



II n'est point dit que les Cananeens eussent fait la guerre a personne, lorsqu'une 
horde dej uifs parut tout d'un coup, mit les bourgades en cendres, egorgea les femmes sur les 
corps de leurs maris, et les enfants sur le ventre de leurs meres... Les predicateurs juifs 
allerent encore plus loin. On volt, avec edification, les prieres humaines dont les psaumes 
sont remplis. il n'est question que demettrel'epee divine sur sacuisse, d'eventrer les femmes, 
d'ecraser les enfants a la mamelle contre la mural lie. L'angeexterminateur nefut pas heureux 



^^ Warburton, eveque anglican de Glocester, avait critique Voltaire dans une «rapsodie en quatre 
volumes ». Voltairerepond id, non a ses injures, «dignesdesportefaixdeLondres», mais« a cequetu osesappeler 
des rai sons : elles sont moinsfortes que tes injures*. 

Les commandements deJ ehovah font aux J uifs un devoir sacre de detruire et hair les non-J uifs: «Tu 
detruiras tous les peuples que I'Eternel ton Dieu te livre... Si tu dis en ton coeur : ces nations-la sont en plus grand 
nombrequemoi, comment pourrai-jelesdeposseder ? Nelescrains point : souviens-toi bien dece que I'Eternel ton 
Dieu a fait a Pharaon et a tous les Egyptiens... L'Eternel ton Dieu enverra contre eux des frelons, jusqu'a ce qu'il ait 
detruit entierement devant toi ceux qui resteront et ceux qui seront caches. . . L'Eternel ton Dieu arrachera ces nations 
dedewant toi peu a peu..., te les livrera... Nul ne pourra subsister devant toi jusqu'a cequetu les ales extermines» 
(Deuteronome, ch. 7, vers. IS a 24). 



— 95 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



dans ses campagnes. II devint I'ange extermine; et les J uifs, pour prix de leurs psaumes, 
furenttoujours vaincusetesdaves {L'A, B, C, lleentretien). 

Ilsha'i'ssentles nations qui les enrictiissent 

Vous ne trouverez en eux qu'un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis 
longtemps la plus [211] sordide avarice a la plus detestable superstition eta la plus invincible 
haine (i") pour tous les peuples [212] qui les tolerent et qui les enrichissent ("«). || nefaut 
pourtant pas les bruler (Diet piiil.J uifs, section 1^. 



[2B] 

lis sont tiai's parce qu'ils tiai'ssent (^siww)0 



^^ «J evoushais», disait lej uif Karfunkelstein (Leon Blum) a un certain nombredesescollegues, du haut 
de la tribune de la Chambredes Deputes. LesfreresJ .-J . Tharaud ont souligne« I'esprit messianiquetoujourspret a 
mettre le feu aux quatere coins du monde» (Quand Israel n'est plus roi, p. 64). Ferdinand Lassalle et Karl Marx 
etaient des J uifs allemands. Presque tous les chefs du bolchevisme et leurs principaux agents a travers I'U.R.S.S. 
etaient juifs. Les chefs marxistesautrichiens etaient juifs. (Victor et MaxAdler, Hertz, Braun, etc.). CesontdesJ uifs 
qui ont provoque les hecatombes revolutionnaires a partir de 1918 en Prusse, (Karl Liebl<necht, Rosa Luxembourg)), 
en Baviere(Kurt Eisner, Lewine), en Hongrie(Bela Kun et Samuekl a Buda...ouJ uda)Pesth), en Espagne(Dimitrov, 
Rosenberg, Lazare Feketee, qui fut un des assassins de la familleimperialerusseet qui, ayant usurpe le grand nom 
deKleber, conduisit des troupes sovietiques en Espagne), en Bulgarie(Belkine), en I talie(Claudio Treves), etc... Voir 
G. Batault, La rennaissancedel'antisemitisme, dans \eMercurede France, du 15janvier 1921 

H enri Beraud a ecrit, dans I 'hebdomadal re Gringoire : « Peut-on se rappeler sans fremir que le premier 
chambardeur dela Russies'appelleKerenski ; que la chambardeusedel'Allemagnes'appelle Rosa Luxembourg; que 
le chambardeur de la Baviere s'appelle Kurt Eisner ; que le chambardeur de I'Autriche s'appelle Otto Bauer ; que le 
chambardeur de la Hongrie s'appelle Bela Kun ; que le chambardeur de I'ltalie s'appelle Claudio Treves et que le 
chambardeur dela Catalognes'appelleMoiseRosenberg...et que tous ont un maitreunique, Marx? » 

Apres avoir reproduit ces lignesd'Henri Beraud, Charles Maurrasajoutait : « Agitateursou ideologues, ou 
les uns et les autres, attestent la meme pression violente de I'Orient Semite sur un Occident qu'elle denationalise 
avant de le demoraliser. Ce messianisme de J uifs charnels, porte au paroxysme par sa demence egalitaire et qui 
prescrit de veritables sacrifices humains, a tout ose pour imposer une foi absurde, et, quand vient I'heure du 
desespoir ineluctable, I'energumenejuif casse tout. Mais 11 nefaut pas oublier qu'en avant du brutal eclat j uif, une 
patiente politique, non moinsjuive, avaitagi en profondeur par vole d'erosion. Les deux travauxs'expliquent I'un par 
i'autrre, se completent I'un I'autre; I'Evolution a savamment prepare la Revolution » (Charles Maurras, Mes idees 
politiques, p. LXXI ). « Des demi-fous... Des flambeaux? Non : des torches. 1 1 pretendent liberer ? I Is corrompent » 
(G. Saint-Bonnet, LeJ uif, p. 130). 

« Quesepasserait-il en Russiesi, au lieu detrois millions de J uifs qui s'y trouvent, 11 yavaittrois millions 
de Russes et 80 millions de J uifs? Que seraient-ils devenus chez eux, ces Russes, et comment auraient-ils ete 
traites? Les auraient-ils mis sur le meme pied qu'eux-memes ? leur auraient-ils permis de prier librement? N'en 
auraient-ils pas fait tout simplement des esclaves? Ou bien, pire encore, ne leur auraient-ils pas completement 
arrache la peau ? Ne les auraient-ils pas massacre jusqu'a destruction complete, comme lis I'ont fait avec les autres 
peuples del'anti quite, au temps deleur histoireancienne? » (Dostoiewski, Garnet d'unecrivain, 1881). 

II est significatif quelejournal L'/-/uman/6e ait ete fonde par des capitalistesjuifs. L'Humanite, aToriglne 
journal de I 'Internationale socialiste (1904), avant de devenir le journal de Moscou en France, a ete fondee et 
financeepar douzecapitalistes, dontlesonzej uifs Levy-Bruhl, Levi-Brahm, Dreyfus, Louis Dreyfus, Elie Rodriguez, 
Leon Picard, Salomon Reinach, Blum, Rouff, Casewitch, Sachs(acte desociete depose aux minutes deM' Lavoignat, 
notaire, et publie dans les PetitesAffiches du 4 mai 1904. Sur les quatre premiers administrateurs de L'Humanite, 
troisetaient Levy-Brahm, Blum et Casewitch. 

"' « Les J uifs ont ete partout plus riches que les Chretiens au milieu desquelsilsvivaient...llsonttoujours 
ete les gens les plus riches et cela reste encore vrai aujourd'hui » (Sombart, Les J uifs et la vie economique, p. 238, 
242). Edouard Drumont notait quelej uif, entrepauvredansun pays riche est aujourd'hui leseul richedansun pays 
pauvre. « Vous mangerez la richesse des nations » {Isaie, ch. 71, vers. 6). 

"' Dans son Gri d'un citoyen, par un capitaine d'infanterie, Lausanne, 1784, I'officier frangais de Foisac 
ecrit qu'il avait commence par prendre les J uifs en pitie, mais qu'apres les avoir vus a I'oeuvre en Alace, 11 comprit 
« I'aversion justement due» a ce peuple. « Leur haine, leur cupidite font d'eux, de temps a autres, les hommes les 
plus outrages et les plus dignesdel'etre...Celui qui ouvi rait (a Israel) lesportesdesa demeurenetardait pasa sentir 
la morurevenimeusede ces serpents. » 



— 96 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



(Pascal a ecrit :) Les sages, parmi les paiens qui ont dit qu'il n'y a qu'un Dieu, ont ete 
persecutes; Les J uifs, hais. 

(Voltaire objecte:) A I'egard des J uifs, lis etaient [214] hais, non parce qu'ils ne 
croyaient qu'un Dieu, mais parce qu'ils haissaient ridiculement les autres nations (^o) ; parce 
que c'etaient des barbares qui massacraient sdans pitie leurs ennemis vaincus ; parce que ce 
vil peuple, superstitieux, ignorant, prive des arts, prive de commerce, meprisait les peuples 
les plus polices (Remarques sur lesPenseesdeM. Pascal, n° 31) ("i). 

[215] 

§ 62. — Parce qu'ils sont charges de forfaits. 
I Is ont fait beaucoup demal 

(Isaac Pinto, en repliquea un article de Voltaire sur lesj uifs paru dans leD/ct phil., 
avait publie un opuscule et I'avait envoye a Voltaire, qui lui repondit cette lettre d'une 
politesse ironique :) Les lignes dont vous vous plaignez, monsieur, sont violentes et injustes. 
1 1 y a parmi vous des hommes tres instruits et tres respectables ; votre lettre m'en convainc 
assez. J 'aural soin defaire un carton dans la nouvelle edition (Voltaire n'en fera rien)...J e 
vous dirai, avec la meme franchise, que bien des gens ne peuvent souffrir ni vos lois ni vos 

Que Tantijudaisme ait sa cause chez les J uifs memes, c'est ce que ies doctrinaires juifs ne nient pas. 
« L'antisemitisme grandit de jour en jour, d'heure en heure, et doit continuer a grandir, parce que ses causes 
continuent a exister et ne sauraient etre supprimees (ie J uif Theodore H erzi, L'Etatjuif, 1926, p. 84). « Puisque les 
ennemis desj uifsappartenaient aux races les plusdiverses, qu'ils viva! ent dans des contrees fort eloignees les unes 
des autres, qu'ils etaient regis par des lois differentes, ... qu'ils etaient animes d'esprits dissemblables, ne leur 
permettant pas de juger egalement de toutes choses, il faut done que les causes generales de rantisemitisme aient 
toujours reside en Israel memeet non chez ceuxqui lecombattirent » (Bernard Lazare, L'antisemitisme, t. 2, p. 42). 
La causeessentielle, la void, d'apreslememeauteur : « Les J uifs, bien que disperses, pensaient dela memefagon, a 
Seville et a New York (p. 271). Depuis des siecles, Ms resistent a la mort. pourquoi ? Parce qu'ils ont possede une 
religion nationale, parce qu'ilsont forme dans toutel'Europe, des colonies... attachees a leurs coutumes, a leurs rites, 
parce qu'ils ont vecu sous la domination d'un codetheologique (p. 396). Plus les nations s'homogeneisent, plus des 
differences apparaissent. Dans ce grand mouvement qui conduit chaque peuple a I'harmonie es elements qui Ie 
composent, lesJ uifssontdesrefractaires(p. 269). 

^0 fuu. « Sur presque tous les pays de I'Europe s'etend un Etat puissant et ennemi, qui vit en guerre 
continuelleavec tous les autres et peseeffroyablement sur lescitoyens : c'est lejudaisme. J enecrois pas qu'il soit si 
terrible uniquement parce qu'il forme un Etat isole, separatiste, etroitement uni, mais bien parce que cet Etat est 
fondesur la liaine du genre tiumain toutent/er... i Is veulent avoir les droits del'homme, bien qu'ils nous les refusent 
a nous, commeon levoit dans leTalmud. » (Fichte, cite par J .-J . Tharaud, Quand Israel n'est plus roi , p. 58). Dans 
I'oraison funebre qu'il fit d'un rabbin au cimetierede Prague en 1865, et quereproduisit Sir J ohn Raddiff, Ie rabbin 
Rzelchhorn indiquait les principaux instruments de regne des J uifs : I'or corrupteur, la presse, I'hypotheque sur la 
propriete prealablement morcelee « au nom de la justice sociale», les emissions de papier-monnaie par les Etats, 
yandis que les caisses juives absorberont I'or; la division des Chretiens en partis politiques pour saper I'unite 
nationale; leremplacementde influence des pretres par la penetration desavocats, medecinset professeurs juifs ou 
enj ui ves dans les i nterets et les cerveaux des goi ms. 

1" Cette vanite hypertrophiee des J uifs et leur mepris des autres peuples edatent chez Ie J uif Albert 
Einstein, dans son Comment je vols Ie monde: J 'appreciecomme un don du sort lefait d'appartenir au peupejuif 
(p. 120). 1 1 est necessaire que nous autres J uifs reprenions conscience de notre existence en tant que nationalite 
(p. 135). Nous devons avoir nettement conscience du fait que nous sommes d'une espece differente et en tirer les 
conqequances...Nousdevonsobserver a regard des non-J uifsune reserve poliemaisferme(p. 144). » 

Meme nombri I isme deli rant chez Kadmi-Cohen : « Les notions fondamentales n'ont pasde plan commun 
chffi les goyim et chez nous (p. 480). Nous nous considerons comme peuple saint (p. 486). Nous benissons Ie 
Seigneur de ne pas nous avoir crees individuellement goy et de nous avoir distingues collectivement des autres 
nations (p. 491). Nous sommes Ie peuple elu (p. 498) » {Apologie pour Israel par un J uif, dans Ie Mercure de 
France, 1" mai 1936). Dans son lumineux LesJ uifs rois de I'epoque (1845), A. Toussenel, apres avoir note que « Ie 
J uif rangonne Ie genre humain », ajoutait :«J e comprends les persecutions que les Romains, les Chretiens et les 
Mahometans ont fait subir aux J uifs. Nos mepris sont... les represailles legitimes de la haine que Ie J uif semblait 
porter a I'humanite » (p. 5). 



— 97 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



livres ni vos superstitions, lis disent que votre nation (i^z) [216] s'est fait de tout temps 
beaucoup de mal a elle-meme, et en fait au genre humain. Si vous etes philosophe, comme 
vous paraissez I'etre, vous pensez comme ces messieurs, maisvous neledirezpas (i")... 

J e pourrais disputer avec vous sur les sciences que vous attribuez aux anciens J uifs, 
et vous montrer qu'ils n'en savaient pas plus que les Frangais du temps de Chilperic; je 
pourrais vous faire convenir que le jargon d'une petite province, mele de chaldeen, de 
phenicien et d'arabe, etait une langue aussi indigente et aussi rude que notre ancien gaulois ; 
mais je vous facherais peut-etre, et vous me paraissez trop galant homme pour que je veuille 
vous deplaire. Restez J uif, puisque vous I'etes ; vous n'egorgerez point 42.000 hommes pour 
n'avoir pas bien prononce s/?/t)o/et/? (J uges, XII, 6), ni 24.000 pour avoir couche avec des 
Madianites (Nombres, XXV, 6); mais soyez philosophe, c'est tout ce que je peux vous 
souhaiter de mieux dans cette courte vie. 
[217] 

J 'ai I'honneur d'etre, monsieur, avec tous les senti ments qui vous sont dus, votre tres 
humble, etc... 

Voltaire, Chretien digentiltiomme ordinaire 

del a chambredu roi treschr^ien 

(LettredeVoltaireaM. Pinto, 

J uif Portugal s, a Paris, du 21juillet 1762.) 

L eporc est plus utile que les j uifs. . . 
Plaisante politique que celle d'un malheureux peuple qui fut sanguinaire sans etre 
guerrier, usurier sans etre commergant, brigand sans pouvoir conserver ses rapines, presque 
toujours esclave et presque touj ours revolte, vendu au marche par Titus et par Adrien, comme 
on vend I'animal que ces J uifs appelaient immonde, etqui etait plus utile qu'eux {L'A.B. C, 6^ 
Entretien). 

...et moins impur qu'eux 

Si nous passons des fables des J uifs aux moeurs de ce peuple, ne sont-elles pas aussi 
abominables que leurs contes sont absurdes ? C'est, de leur aveu, un peuple de brigands qui 
emportant dans un desert tout ce qu'ils ont vole aux Egyptiens. . . Les fables des Grecs etaient 
plus humaines. Amphion batissait des villes au son de la flute... J osue les detruit; il livreau 
feretauxflammesvieillards, femmes, enfantset bestiaux; ya-t-il unehorreur plusinsensee? 
II nepardonnequ'a uneprostitueequi avaittrahi sa patrie; quel besoin avait-il dela perfidie 
de cette malheureuse, puisque son cornet [218] faisait tomber les murs . . .? Ce memej osue fit 
pendre 31 rois du pays... qui avaient combattu pour leurs foyers contre cette troupe 
d'assassins. Si I'auteur de cette histoire avait forme le dessein de rendre les J uifs execrables 
aux autres nations, s'y serait-il pris autrement? L'auteur, pour ajouter le blaspheme au 
brigandage eta la barbarie, osedirequetoutes ces abomi nations secommettaientau nomde 



132 C'est de ce meme terme de nation que s'etait servi I saac Pinto dans la lettre d'envoi de sa brochure a 
Voltaire. («J 'agisen faveur d'une nation entierea qui j'appartiens eta qui jedoiscetteapologie»). CeJ uif portugais, 
qui vecut a Bordeaux, Amsterdam, Paris, La Haye, n'appartenait pas, deson propreaveu, a la nation frangaise. Avec 
la meme ironie, Voltaire a ecrit : J e ne consols pas pourquoi les J uifs, que d'ailleurs je revere, tuerent tout dans 
J ericho, jusqu'auxfilles » {Diet, phi I,, Population). 

1" LemeprisdeVoltairepour lesj uifs en general nel'empechait pas d'entretenir de bonnes relations avec 
lemedecin dela reine,J ean-BaptisteSilva, J uif d'origine, maisqui s'etait convert! au catholicismeen arrivanta I'age 
d'homme (T. Malvezin, Histoire des J uifs a Bordeaux, p. 237). '^/oltairea signaleson « livreestimesur la saignee» 
(Siecle de Louis XIV, Ecrivains frangais), mais il appreciait peu ses ordonnances : « Silva vient de me dire que les 
morceaux d'une boule de fer etaient aussi bons que la boule en entier ; mais, pour moi, je puis vous assurer que le 
regime vaut mieux que toutes les boules de fer du monde» (Lettre a la Presidente de Bernieres, 27 juin 1725). 
Voltai re a desavoue les vers elogieux pour Si Iva qu'on lui avait pretes {Note du Dialogue de Pegaseetdu vieillard). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Dieu, par ordre expres de Dieu, et etaient autant de sacrifices de sang inumai n offerts a Dieu. 

C'est la le peuple saint ! Certes, les Hurons ont ete pinilosopines pleins d'iiumanite, 
compares auxenfantsd'Israel. Et c'est en faveur deces monstres qu'on fait arreter lesoleil et 
la luneen plein midi I Et pourquoi ? Pour leur donner le temps depoursuivreetd'egorger de 
pauvres Amorrheens, deja ecrases par un pluie de grosses pierres que Dieu avait lancees sur 
euxdu hautdesairs pendant cinq grandes lieuesdechemin...Si malheureusement uneseule 
des aventures de ce peuple etait vraie, toutes les nations se seraient reunies pour 
I'exterminer ; si elles sontfausses, on ne peut mentir plus sottement. 

(J ephte immole sa fille a son dieu sanguinaire; Aod assassine son roi au nom du 
Seigneur; J ahel encloue un general ; Samson renouvelle les exploits d'Hercule; les J uifs 
veulentfaire de la pederastie avec un ange et un levite; un levite coupe sa femme en douze 
morceaux; 400.000 soldatssonttuessur un minusculeterritoire; histoirede600 pucelleset 
autres fables de canni bales; Dieu se vengeant des Cananeens en leur donnant des 
hemorrdides ; Samuel hachant le roi Agag; Saul consultant une pythonisse; le violoneux 
David a la tete des fli bustiers, saccageant et egorgeant), sans epargner les enfants [219] a la 
mamelle, comme I'ordonne toujours le rite juif... II faut avouer que nos voleurs de grand 
chemin ont ete moins coupables aux yeux des hommes ; mais les voles du Dieu des J uifs ne 
sont pasles notres... 

La suite de I'histoire juive n'est qu'un tissu deforfaits consacres. . . Si Dieu accorda a 
Salomon le don de la sagesse, il paraTt qu'il lui refusa ceux de I'humanite, de la justice, de la 
continence et de la foi. II a 700 femmes et 300 concubines. Le cantique qu'on lui impute est 
dans le gout deces livreserotiquesqui font rougir la pudeur. II n'yest parlequedetetons, de 
baisers sur la bouche, de ventre qui est semblable a un monceau de froment, d'attitudes 
voluptueuses, dedoigts dans I'ouverture, detressaillements...Telles sont les moeurs du plus 
sage des J uifs ou du moins les moeurs que lui imputent avec respect de miserables rabbins... 
De tous les rois dej uda et de Samarie, il y en a tres peu qui ne soient assassins ou assassines, 
jusqu'acequ'enfin ceramasde brigands... tombe sous leferdesRomains...etsoitvendu dans 
les marches des villes romaines, chaque tete juive etant evaluee au pric d'un pore, animal 
moins impur quecette nation meme C'^) (Examen important de milord Bolingbroke, ch. 7et 
8). 

[220] 

/ Is sont le seul peuple qui se vante de ses crimes 

C'est bien pis en Syrie; il y a 50 religions, et c'est a qui surpassera les autres en 
extravagances. J e n'ai pas encore approfondi celle des J uifs, mais j'ai connu leurs moeurs. 
Crassus et Pompee ne les ont point assez chaties. Vous ne les connaissez point a Rome. I Is s'y 
bornenta vendredes philtres, a fairele metier de courtier, a rogner lesespeces. Maischezeux 
lis sont les plus insolents de tous les hommes, detestes de leurs voisins et les detestant tous, 
toujours ou voleurs ou voles, ou brigands ou esclaves, assassins et assassines tour a tour. Les 
Perses, les Scythes sont millefois plus raisonnables; les brahmanes, en comparaison d'eux, 
sont des dieux bienfaisants. 

J esais bien bon grea Pompee d'avoir daigne, le premier des Romains, entrer par la 
breche dans ce temple de J erusalem...J e sals encore plus de gre au dernier des Scipions 
d'avoir fait pendre leur roitelet, qui avait ose prendre le nom d'Alexandre... Vous avez ete 
temoins des barbaries et des superstitions de ce peuple. . .Tous les autres peuples ont commis 



™ Voltaire se rencontre avec Luther qui, dans son pamph\et Les juifs et leurs mensonges, fulminait contre 
eux: «Cesont des brutes. Leurs synagogues sont desetablesa pore; il faut les incendier... llstraTnent dans la boue 
les paroles divines. I Is vivent de mal et de rapines. Ce sont des betes mauvaises, qu'il faudrait chasser comme des 
chiens enrages. » Sous letitre La France tumulte des races, G. Montandon, professeur a I'Ecoled'Anthropologiede 
Paris, asignale« la morale porcine des J uifs, producteurs constants d'une elite vicieuse» {La Gerbe, 22aout 1940). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



des crimes ; les J uifs sont les seuls qui s'en soient vantes. I Is sont tous nes avec la rage du 
fanatismedans leccajr, comme les Bretons et les Germains naissent avec des cheveux blonds. 
J e ne serai spointetonne que cette nation nefut un jour funesteau genre humain. (Melanges, 
2e lettre de M ammius a Ciceron) ( ^^) . 

[221] 

lis ont m&iteleur sort funeste 

Le livre dej osue rapporte que ce chef, s'etant rendu mattre d'une partie de Canaan, 
fit pendre ses rois au nombre de 31, c'est-a-dire 31 chefs de bourgades, qui avaient ose 
defendre leurs foyers, leurs femmes et leurs enfants... II n'est pas bien etonnant que les 
peuples voisins se reunissent contre les J uifs, qui... ne pouvaient passer que pour des 
brigands execrables. . . 

Ms furent reduits en esclavage par Cusan... huit annees... Ms sont escalves di-huit 
annees sous Eglon. I Is sont ensuite, pendant 20 annees, esdaves [222] d'un peuple 
cananeen... I Is sont encore esdaves pendant 7 ans jusqu'a Gedeon. I Is sont esdaves, 18 ans 
des Pheniciens... jusqu'a J ephte. Ms sont encore esdaves des Pheniciens 40 annees, jusqu'a 
Saul... Ainsi les J uifs furent presque toujours subjugues ou esdaves. On salt comment lis se 
revolterent contre les Romains, et comme Titus, et ensuite Adrien, les firent tous vendre au 
marche, au prix de I'animal dont lis ne voulaient pas manger, lis essuyerent un sort encore 
pi us funeste sous les empereurs Trajan etAdrien, et lis lemeriterent (^^^Tifee). il est etonnant 



135 Cette « rage du fanatisme», qui tend a faire de chaque colonie juive un Etat dans chaque Etat, eclate 
dans\'ari\c\edeKadrri\-Cohen, Apologia pour I srael par un J uif, parue dans le Mercurede France du 1" mai 1936 : 

«Tout homme en Israel est garant et solidaire des autres (p. 483). Les lois qui regissent encore de nos 
jours cette antique et inexpugnable forteresse qu'est la famille juive reglent nos rapports civils, patrimonieux, 
commerciaux(p. 487). Nousavonsun sens collectif puissant. Nous sommes tous unevaste famille (p. 488). 

«LepremierJ uif qui arrive dans un pays chercheunefemme dans son propre clan... Puis frereset soeurs 
des deux lignes viendront, et leurs allies, qui se grouperont, necessai rement. Car, par leur obeissance aux memes 
usages, lis auront besoin d'un schoot pour I'abattage rituel des animaux, d'un rabbin legiste, d'un mohel pour la 
circoncision desfils qui naitront, d'un melamed, maTtre d'ecole, pour leur enseigner la Bible. Puis, si la prosperite 
naTt, un templesera edifie, des abattoirs organises, desecolescreees, un cimeti ere acquis. Un chef dela communaute 
sera designe... et des taxes seront pergues. Un tribunal rabbi ni que sera instaure. L'appariteur du temple, le 
schamasch, fera I'officed'huissier pour I'execution des sentences du tribunal rabbinique. Par I'identique etude d'une 
meme loi, par I'exercice commun d'un culte unique, nous recevons une formation et une empreinte qui nous 
permettentdeconstituer partout unesocietejuive(p. 189). 

D'apres nous, reconnaitre a I'Etat, groupement provisoire, la souverainete, attribut de la divinite, est un 
acted'idolatrieen meme temps que dedemence...L'humanitenon-juiveadecomposeenTemporel etSpi rituel cequi 
n'est queledesir devivre...Pour nous, cesdemembrementsetces oppositions sont la preuvedela cecite morale des 
goyim. Car si la loi qui commande aux humains n'est pas totalitaire, si elle n'embrasse pas I'ensemble de I'activite 
humaine, individuelle, collective, nationale, en tout lieu, en tout domaine, en toute ci rconstance, comment pourrait- 
elleassurer laformation del'individu ? » 

Suit un appel a la guerre sainte: « Nous haissons et nous meprisons Rome, Rome et ses institutions 
etatiques, et ses legions et son droit civil. C'est I'element romain qu'a travers I'Etat, la Societe et I'Eglise nous 
combattons. . . Rome a utilise diaboliquement... le rendez a Cesar... La victoiredeVespasien et de Titus n'est encore 
pas definitivement acquise. Le Temple n'est pas encore entierement detruit. Tout peut, tout doit changer, tout 
changera (p. 495). Nousavonsimprimenotresceau a I'humanitepensanteCp. 497). Nousnesaurions dementi r notre 
passedevainqueursdela Destinee(p. 198) ». 

"' « Un J uif, ga vaut peut-etreun Breton... Mais c'est contre leracismejuif que je me revolte... Ms hurlent 
bien, eux, aux racistes, aux abominables pogroms, aux persecutions seculaires I C'est leur alibi gigantesque I C'est la 
grandetarte a leur creme. On me retirera pas du tronc qu'ils ont du drolement les chercher, les persecutions... S'i Is 
avaient fait moi ns les zouaves sur toute I'etendue dela planete..., ilsauraient peut-etrepasderouille. Ceuxqui les ont 
un peu pendus, Ms devaient bien avoir des raisons. User, lasser bien des patiences, ga vient pas tout seul, un 
pogrom... C'est pas bien humainement croyable que les autres, Ms soient tous uniquement des fumiers... En fait de 
victimes, regardezdonc les J uifs a travers les ages, a travers tantettantdeguerres (une si petite population) ; Ms s'en 
sont pas trop mai tires, Ms ont jamais trop pati, Ms I'ont jamais eu si mauvaise que ces billes d'Aryens. pleurer, ga 
conserve. Ms volent pas beaucoup aux combats. Ms suivent plutot ga dans les Bourses... En Russie, les youtres, 
aussitot qu'ils ont commande, Ms n'ont pas mis beaucoup de mitaines pour decimer les Aryens. C'est par millions. 



— IDO — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



qu'il reste encore des J uifs... 

[223] 

Ensuivanttoutsimplementlefil historiquedela petite nation juive, on voitqu'ellene 
pouvait avoir une autre fin. Elleoseetaler uneinaineirreconciliablecontretoutes les nations, 
elleserevoltecontretousses maTtres, toujourssuperstitieuse, toujoursavidedu bien d'autrui, 
toujours barbare, rampante dans le maliieur et insolentedans la prosperite (^7). Voila ceque 
furent les J uifs aux yeux des Grecs et des Romains qui purent lire leurs livres (Essai sur les 
moeurs, Introd., ch. 41et 42). 



[224] 



lis furent punis mains qu'ils ne le m&itaient, puisqu'ils subsistent 
encore 



Les J uifsseuls renouvelerentce crime sous Trajan. Ceprincehumain lestraitaitavec 
bonte. II y en avait un tres grand nombre dans I'Egypte et dans la proince de Cyrene. La 
moitie de I Tie de Chypre etait peuplee de J uifs. 

Un nomme Andre, qui se donna pour un messie, pour un liberateur des J uifs, rani ma 
leur execrable enthousiasme qui paraissait assoupi. 1 1 leur persuada qu'ils seraient agreables 
au Seigneur et qu'ils rentreraient enfin tous victorieux dans J erusalem, s'ils exterminaient 
tous les infideles... Les J uifs, seduits par cet homme, massacrerent, dit-on, plus de 220.000 
personnes dans la Cyrenaique et dans Chypre. . . Non contents de les tuer, lis mangeaient leur 
chair, sefaisaient uneceinturede leurs intestins et sefrottaient le visage de leur sang. 

Si celaestainsi, cefut, detoutes les conspirations contrele genre humain, dans notre 
continent, la plusinhumaineetia plusepouvantable; etelledut I'etre, puisque la superstition 
en etait le principe. I Is furent punis, mais moins qu'ils ne le meritaient, puisqu'ils subsistent 
encore (Des conspirations contreles peuples) ("s). 



[225] 

L esj uifs sont les ennemis naturds du genre humain 

depuis 17 an 5, qu'ils on t fait crever ies impurs. LesJ uifs n'aiment pas voir couier ie sang... Pas ie ieur, bien siir I... Le 
coup du J uif « traque », « martyr », prend toujours sur... ce cocu d'Aryen. Quandie... piiiardjuifhurieau secours, ia 
poire aryenne sursaute d'embiee... L'agresseur hurie qu'on i'egorge ! Le true est vieux comme M oise... C'est surement 
un J uif pris ia main dans ias qui nous a vaiu ie Deiuge, tous ies Deiuges. Le J uif fait noyer tout ie monde, iui saute 
dans i'Arclie et sauve sa peau » (Ceiine, Bagatelles pour un massacre, p. 72, 133). 

^^ « LeJ uif est insolent, jamais fier... 11 rampe a vos genoux ou 11 vous ecrase sous son talon ; 11 est dessous 
ou dessus, jamais a cote » (Edouard Drumont, La France juive, 1. 1 , p. 22). 

"' Voltaire rejoint id Bossuet, mais pour de tout autres rai sons : « Race maudite,... ce sang (du Christ) te 
poursuivra jusqu'a tes derniers rejetons, jusqu'a ce que le Seigneur, se lassant enfIn de ses vengeances, se souvlendra 
a la fin de tes miserables restes » (Bossuet, Sermon sur la Passion de] esus-Christ, preche le 26 mars 1660). pour 
ecrire ces llgnes, et tant d'autres plus haut citees, II fallalt vralment que Voltaire conslderat les J uifs comme une 
honte et un peril pour le genre humain, lul qui, en tant de d rconstances, s'est fait I'apotre de la ralson et de 
I'humanlte, du Traite sur la tolerance a la defense, meme posthume, de tant d'opprlmes, de M Ichel Servet a Galas, 
aux SIrven, a Lally-Tollendal, au chevalier de La Barre, a d'Etallonde, aux Monballly, aux serfs de Saint-Claude. 
Ronsard qui fut, en pleine guerre de religion, un courageuxapotrede la tolerance, n'hesltalt pas a ecrire: 

Fils de Vespasien, grand Tite, tu devais 

Detruisant leur cite, en detruire la race, 

Sans leur donner un temps, ni moment, ni espace 

, . , Faux, trompeur, mensonger, plein de fraude etd'astuce, 

J e crois qu'en Iui coupant la peau de son prepuce 

On Iui coupa le cceur et toute affection. 



— mi — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Vous etes frappes de cette haine et de ce mepris que toutes les nations ont toujours 
eus pour les Juifs; c'est une suite inevitable de leur legislation; il fallait ou qu'ils 
subjugassent tout (i39) ou qu'ils fussent ecrases. II leur fut ordonne d'avoir les nations en 
horreur et de se croire soul I les s'ils avaient mange dans un plat qui eut appartenu a un 
homme d'une autre loi. Ms appelaient les nations 20 a 30 bourgades, leurs voisines, qu'ils 
voulaient exterminer... Quand leurs yeux furent un peu ouverts par d'autres [226] nations 
victorieuses qui leur apprirent que le monde etait plus grand qu'ils ne le croyaient, il se 
trouverent, par leurs lois memes, ennemis naturelsdeces nations etenfindu genre humain. 

Leur politique absurde subsiste quand elle devrait changer; leur superstition 
augmente avec leurs malheurs; leurs vainqueurs etaient incirconcis; il ne parut pas plus 
permis a un J uif de manger dans un plat qui avait servi a un Romain que dans le plat d'un 
Amorrheen. Ms garderent tous les usages, qui sont precisement le contraire des usages 
sociables ; lis furent done avec raison traites comme une nation opposee en tout aux autres, 
les servant par avarice, les detestant par fanatisme, se faisant de I'usure un devoi r sacre {Essai 
sur les moeurs, ch. 103) (»») 



139 En France, lesj uifs « savent tres bien se pousser dans le monde... Leur vraie, leur seule religion, c'est 
I'argent; ilssont les plus tenacesde tous les suivantsde la fortune; toutes leurs forces sont bandees vers Ophir ; lis 
courent a perdrehaleine vers l"Eldorado...CesJ uifs si disti nets des autres Frangais dans la conduitede la vie » (O. 
Reclus, Le plus beau royaume sous le del, p. 783, 796). Au sujet de recentsarrivagesdej uifs en Lorraine, Maurice 
Barres ecrivait: Avec ceux-la comment avoir un lien? Comment me trouver avec eux en communaute de 
sentiments? Les bourgeois de Neufchateau sont en train de perir, submerges par leurs bandes» {Les Deracines, 
ch. 13). 

"• Voltaire emploie avarice dans le sens d'avidite. Nous avons indique (p. 183 note) le statut des J uifs en 
France sous I'Ancien regime. Quel fut leur statut a partir del789 ? 

L'ideed'assimiler lesJ uifs aux Frangais est surtout d'originejudeo-allemande. Le philosemitisme etait la 
grandeaffairedu salon berlinoisd'HenrietteHerz ou frequentait lej uif Moses Mendessohn, qui publia a Berlin, en 
1781, en collaboration avec Dohm, L'Amelioration civile de la condition des J uifs, que Cuffier, vrai Rotschild du 
XVIIh siecle, propagea en France. Mirabeau qui frequentait aussi ce salon, rapporta leurs idees dans ses bagages 
(voir p. 92 note 1). Get etat d'esprit fut celui de I'abbe Gregoire. Mais leur assimilation n'etait demandee ni par la 
plupart des philosophes (antijudaisme de Voltaire, de I'Encyclopedie Diderot, de Franklin), ni par les cahiers des 
Etats generaux. Ges cahiers contiennent, au contraire, de nombreuses doleances des Alsaciens et des Lorrains contre 
lesJ uifs, et, deslelendemain dela prise de la Bastille, les Alsaciens, voyant en eux des ennemis du peuple, tomberent 
sur eux a bras raccourcis. 

Ge n'est pas sans hesitation que I'Assemblee constituante assimila les J uifs aux citoyens frangais. Elle se 
contenta d'abord de confirmer les privileges a eux consentis par I'ancien regime, d'abolir la redevance payee par les 
J uifs messinsetde placer les J uifs d'Alsace sous la sauvegardedela loi. En vain une agitation pro-juivefut-ellecreee 
a ParisparGerf Beer,J uif enrichi danslafournituredesfourragesdeTarmee, et Beer Isaac. En vain cedernier vint-il, 
Iel4 octobrel789, pleurnicher a la tribune dela Constituante en faisant appel a « cette charite divine qui vous est si 
parti culierement recommandee». L'Assemblee refusa d'aller plus loin, declarant n'entendre rien prejuger » (24 dec. 
1789). La veil I e, le 23, I'abbe Maury avait dit a I'Assemblee: Le mot j uif n'est pas le nom d'une secte, mais d'une 
nation qui aseslois, les a toujours suiviesetveut encore les suivre. Ilsn'ontjamaisetequedesmanieursd'argent, ne 
seront jamais ni laboureurs, ni soldats, ni artisans... I Is nedoivent pas etre persecutes.. .Qu'ilssoient done proteges 
comme i ndividus et non comme Frangais, puisqu'i Is ne peuvent etre citoyens. » De son cote, I'eveque La Fare, depute 
dela Lorraine, declarait : « Au sein des Etats qui ont recueilli les membres errants dece peuple disperse, on le voit 
constamment un peuple particulier et distinct. II a sa constitution, ses lois, ses rabbi nset ses chefs pour I'ordre civil 
et pour I'ordre religi eux. En un mot, en quelque royaume qu'i I reside, il est et sera toujours lepeuplejuif». Dansun 
rapport non signeintituleLesy u/fsc/'A/sace, lisffi et jugez, on lisait : « Qu'en aucun cas, lej uif nesoit eligible pour 
les corps politiques, ad mini strati fs et judiciaires. G'est-a-dire qu'il ne soit revetu d'aucune de ces fonctions 
importantes et delicates auxquelles doivent toujours presider les principes d'une morale chretienne. La jouissance 
illimitee de tous les droits de citoyen mettrait les avantages de la condition du J uif au-dessus de celle de tous les 
Frangais; car; d'une part, il moissonnerait I'or en abondance; et, d'autre part, cet or, mettant dans ses chaTnes un 
grand nombre d'esdaves, desquels il dirigerait les suffrages dans les assemblees, lui servirait d'instrument pour 
s'elever jusqu'au fauteuil de president de la Nation. » L'auteur de 1790 prevoyait la corruption electorale et le 
ministereBlumdel936 I 

Bien que les J uifs de Bordeaux assurassent qu'ils ne souhaitaient pas changer leur condition, la 
Constituante, le 27 Janvier 1790, prodamacitoyensactifsceuxdecesj uifs bordelais qui etaient deja pourvusde leurs 
lettresde naturalisation frangaise, cequi provoqua des manifestations antijuives a Bordeaux. 

L'abbe Gregoire, qui, d'apres Bertrand de Molleville {Hist, de la Revolution, t. 8) avait touche 80.000 
francs de la "Societe des amis des noirs [sic]" pour son activite dans I 'emancipation des noirs [sic] de Saint- 



— ]D2 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



Domingue et qui etait familier du J uif Bing de M etz, se fit le cornac d'Israel aupres de la Constituante. Le 14 octobre 
1789, ii avait presente ses ciients a i'Assembiee, qui etait restee de giace. Le 18 Janvier 1791, ii avait, etant president 
de quinzaine, interverti i'ordre du jour pour faire venir en discussion ia citoyennete des J uifs ; d'ou protestation du 
prince de Brogiie, qui denon^a ia cam pagne de corruption menee par i'or juif. Quatorze fois, i'Assembiee avait ecarte 
le debat sur les J uifs. L'ouvrage d'H allez sur LesJ uifs en France est tres instructif a cet egard. C'est sous raction 
combinee des distributions d'argent faites par Cerf Beer et de bandes qui vinrent Hurler autour de la salle du 
Manege, et grace a I'absence de beaucoup de deputes, que, le 27 septembre 1791, trois jours seulement avant de se 
separer, la Constituante decreta dans la plus grande confusion I 'assimilation globaledesj uifs, sous la reserve qu'ils 
preteraient le serment civique. Reubell, depute de I'Alsace, s'eleva contre cette assimilation. Le lendemain, Reubell 
revint a la charge, denongant « I'oppression usuriere» exercee par les J uifs d'Alsace, qui avaient 15 millions de 
creances pour 3 millions deprets, et, invoquant les cahiersde trois Ordesde I'Alsace, 11 fit voter un decret stipulant 
les precautions a prendre pour la liquidation de ces creances. On ne saurait pretendre que I'antijudaisme de Reubell 
fut dicte par des preoccupations confess! on nel I es : Reubell denongait violemment les pretres insermentes; a la 
Convention, 11 siegera sur la Montagne; membre du Directoire, 11 ecrira a Bonparte, le 15 pluviose an V, pour lui 
denoncer « ledanger du culteromain » et I'inviter a « detruirelegouvernement papal ». 

L 'assimilation legale des J uifs etait mal vue de la population authentiquement parisienne. C'est ce que 
prouve notamment la motion que vota le district des Mathurins: « Les J uifs, ayant un corps de lois civiles et 
politiques qu'ils n'ontjamaiscessed'observer, nepeuvent sansserendreparjuresd'un coteou del'autre, jurer d'etre 
fidelesa la nation, a la loi, au roi eta la constitution frangaise, puisqu'i Is formenteux-memesune autre nation, qu'ils 
ont une autre loi, une autre constitution, et meme un autre roi qu'ils attendent encore, qu'ils n'offrent pas de 
renoncer au code civil et politique qui leur a etedonnepar leur legislateur, ou de lediviser et de n'en retenir que la 
partiedu culte» (Sigismond Lacroix,/4ctesde/a Commune de Paris pendant la Revolution). 

On peut lire, dans VHistoire des grandes speculations (1360, t. 2), deCapefigue, comment les J uifs, a la 
vellleet au moment de la Revolution, s'insinuaient dansia vieeconomiquedela France: petit commerce, fourniture 
de chevaux, usure, agiotage sur les assignats, achat a vil prix de vieux meubles de chateaux, de reliques d'eglise, de 
bijoux confisques, prets hypothecai res, trafics varies dans le ghetto du Temple (Capefigue a egalement ecrit une 
substantielleH/sto//'eph/7osoph/guec/esy uifs, 1333). 

Le role des J uifs sous la Revolution a ete notamment raconte par lej uif Leon Kahn. Un J uif de Berlin, 
Benjamin Veltel Ephraim, fut depeche a Paris par le roi de Prusse Frederic-Guillaume II, pour travailler les 
extremistes de I'Assembiee, en obtenir la rupture de Talliance franco-autrichienne, mener campagne contre Louis 
XVI et Marie-Antoinette; cet agent de guerre et d'emeute dirigea une troupe de provocateurs etrangers le jour du 
massacre du Champ de Mars (17 juillet 1791) ; se sentant brule, 11 quitta la France. En relation avec lui etaient les 
deux freres Dobruska, J uifs moraves, anoblis par I'archiduc d'Autriche sous le nom de Schoenfeld, qui vinrent 
s'etablir en 1792 a Strasbourg, ou ils se faisaient appeler Frey, avec leur soajr Leopoldine, qui resta fidele au 
judaisme, tandis qu'ils s' etaient convertis au catholicisme. A Paris ou ils se rendirent avec des federes du Bas-Rhin, 
qu'ils tenaient en main, ils se montrerent dubistes ardents, firent des dons patriotiques, se menagerent des 
protections parmi lesdirigeantsjacobinset les ministreset, pour obtenir la couverturedu conventionnel Chabot, ils 
lui donnerent 200.000 francs et leur soajr qu'il epousa. Ilsespionnaient pour lecomptedel'Autricheet recevaient de 
fortes sommes de H ambourg. Demasques, 11 furent guillotines (A. Mathiez, La Revolution et les etrangers, p. 92, HI 
etsuiv.). 

Des marchands juifs trafiquerent avec les biens du clerge; sous la terreur, quelques uns furent pris dans 
des proces d'agio. Des bandes J uifs allemands et polonais debarques a Paris y denongaient aristocrates et pretres 
insermentes. Le J uif lithuanien Zaikind Hourwitz, qui possedait des rudiments de frangais, donnait des articles 
violentsa desjournauxparisiens : 11 inaugura lejournalismejuif a Paris. LeJ uif Louis Lyre fut melea I'affairedu vol 
desdiamantsdela Couronne; pour avoir recele une grande quantitede bijoux, il fut condamnea mort et guillotine, 
le 13 octobre 1792 (H. Wallon, Histoire du Tribunal revolutionnaire, 1. 1, p. 26). Robespierre fit executer un 
revolutionnaire« enrage », J acob Pereira, deBayonne, arrive a Pairs en 1790, agent de corruption pour lecomptede 
I'etranger, guillotine en compagniedeson ami HebertetduJ uif Louis-Isaac Calmer, agioteur etferocesans-culotte. 

On volt des J uifs aux armees, non comme soldats, mais comme detrousseurs de cadavres. Un arrete de 
Laurent, conventionnel en mission a I'armee du Nord, du 16 messidor an 1 1 , porte : 11 est interdit auxj uifs de suivre 
I'armee sous peine de mort. Lesgeneraux, les commandants des postesde I'armee et le comitede surveillance de la 
commune deMons recevront les denonciations contre les contrevenantset lesferont arreter sur-le-champ pour etre 
executes dans les 24 heures. » 

A peine admis dans la cite frangaise, un certain nombre de J uifs firent la plus impudente tentative 
d'accaparement de ce sol frangais a la conquete, la conservation et I'amenagement duquel eux et leurs ancetres 
etaient demeurestotalement etrangers. Enfevrier 1793, un groupedej uifsdemanda, en effet, au comte de Provence, 
considere comme regent depuis la mort de Louis XVI, deceder la baied'Arcachon ettoutes les Landesde Bordeaux a 
Bayonnea un consortium juif qui en auraitjoui en plejnepropriete, sous la souverainetede la couronne I La tentative 
avorta. Le Sud-Ouest I'echappa belle. La France ne connut pas I'avant-gout d'un Etat de Sion. Pareille pretention 
attestait, en tout cas, que ces nouveaux venus, admis de la veille chez leurs botes, entendaient, comme au temps des 
Egyptiens, s'approprier leur argenterie: jouant sur tous les tableaux politiques, ils convoi talent leterritoirefrangais 
avec autant de cupidite que la fortune mobi lierede notre pays. 

D'apres le recensement fait en 1808, 11 y avait 33.000 J uifs dans les departements allemands et italiens 
(Mayence, Treves, Coblence, Crefedl, Turin, etc.) et 46.000 dans la France de 1939, 2733 a Paris, 2531 en Gironde, 



— ]D3 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[227] 

Voltaire benitlepetit-filsdel'anti-juif Franklin 

« L'illustre et sage Franklin, I'homme le plus repectable de I'Amerique {Ld^re a 
rabbeGaultier, [228] 21fevrier 1778), dont Voltaire benit le petit-fils, declarait a I'Assemblee 
constitutionnelle de 1789, a popos de I'immigration juive : il existe un grand danger pour les 
Etats-Unisd'Amerique. Ce danger c'est le [229] J uif...En quelque paysquesoientetablis les 
J uifs, lis ont deprime le niveau moral et abaisse le degre de I'honnetete commerciale. 1 1 sont 
restesa partet non assi miles. Quand ilsonteteopprimes, ilsontcherche[230] a etrangler la 
nation financierement : voir I'Espagneet le Portugal. 

« Depuis 1740 ans, lis se plaignent de leur triste destin. Cependant, messieurs, si le 
monde civilise I eur [231] rendaitaujourd'hui la Palestine, ilstrouveraient immediatementdes 
raisons pressantes pour n'y pas retourner. Pourquoi ? Parce que ce sont des vampires et 
qu'etant des vampires, lis ne peuvent pas vivre aux [232] depens d'autres vampires. I Is ne 
peuvent pas vivre entre eux. Ms ne peuvent vivre qu'au milieu des Chretiens et d'autres 
peuples n'appartenant pas a leur race. 

« Si la Constitution ne les exclut pas des Etats-Unis, [233] en moins d'un siecle leur 
flot envahira la pays. . . I Is domineront. . . Dans deux cents ans, nos enfants travailleront la terre 
pour les nourrir, tandis qu'eux se frotteront joyeusement les mains dans leurs banques..» 
(Journal de Charles Pinhey, de la Caroline du Sud, sur les debats de I'Assemblee 

1598 dans les Landes (J uifs portugais), 948 dans les B ouch es-du-R hone, etc presque pas en Bretagne, N ormandie, 

dans le Centre. Les plus gros contingents etalent en Alsace, 9915 dans le Bas-Rhin et 16.115 dans le H aut-RhIn (J uifs 
allemands). La mainmisedesj uifs sur I 'Alsace s'etait accentuee ; lis exigeaient 1 fr.50 com me interet de 24 francs par 
mois, sans laisser de preuve de ce taux usuraire ; chaque annee, on faisait en Alsace pour 1.500.000 francs de ventes 
forcees, dont 85% a la requete desj uifs ; en Janvier 1806, leurs creances hypothecates etalent passees a 21 millions ; 
lis fraudaient a I'etat-civil, changeaient de nom dans chaque ville pour echapper a la justice et a la conscription ; sur 
66 J uifs de M oselle devant faire partie du contingent, aucun n'avait servi. 

L'opinion de N apoleon a cet egard, tres severe pour lesj uifs, nous a ete rapportee par le comte M ole : « J e 
dois, d I salt I'empereur, la protection a tous les F rangais, et je ne puis regard er com me des Franca is des J uifs, qui 
sucent le sang des veritables Frangais. Si je ne faisais rien, ce ... serait la spoliation d'une multitude de families par 
des usuriers rapaces et sans pitie... Le mal vient surtout de cette compilation indigeste appelee le Talmud, et ou se 
trouve, a cote de leur veritable tradition biblique, la morale la plus corrompue des qu'il s'agit de leurs rapports avec 
les Chretiens » (t. 1, p. 99). 

Napoleon fit etudier le probleme juif par Portalis, qui etablit un memoire dont nous avons reproduit 
quelques passages (p. 196 note). Nous avons egaiement cite des extraits de I'intervention de Napoleon au Conseil 
d'Etat, approuvant le memoire de Portalis (p. 120, n. 1). N apoleon convoqua des « E tats generaux j uifs », qui se 
reunirent le 26 juillet 1806, pour repondre a un questionnaire : La sou mission aux lois de I'Etat en m a ti ere civile et 
politique est-elle un devoir religieux ? La polygamie et le divorce sont-ils consacres chez les H ebreux ? Leur est-il 
permis de repondre aux appels militaires, de cultiver la terre, de s'occuper des travaux mecaniques? Regardent-ils 
les Chretiens comme freres ou etrangers ? L'usure est-elle autorisee a I'egard des nations etrangeres ? A ces questions 
embarrassantes, I'assemblee fit des reponses que Napoleon jugea satisfaisantes. L'Empereur reconnut la religion 
judaique et crea un grand Sanhedrin. 

II n'en fut pas moins oblige de sevir contre les J uifs. Deja, le 30 mal 1806, un decret avait ordonne de 
surseoir a toute execution de jugement pris contre les paysans du Nord et de I'Est en cas de poursuites par les 
usuriers juifs, qui avaient, « par accumulation des interets les plus immoderes, mis beau coup demalheureux dans un 
etat de grande detresse». Le 26 juillet 1806,Kellermann, de Colmar, denongait a Napoleon que « la masse des 
creances pour lesquelles lis ont obtenu des inscriptions est effrayante. Les usures des j uifs sont si enormes que...». 
U n decret du 17 mars 1808 reprima l'usure juive, autorisa dans certains cas les tribunaux a annuler les creances 
juives, declara nulles les obligations souscrites a desj uifs si le porteur ne pouvait prouver que la valeur avait ete 
fournie entiere et sans fraude, exigea des commergants juifs une patente prefectorale delivree sous certaines 
conditions, interdit aux j uifs non domicilies en Alsace de s'y etablir, leur interdit egaiement (sauf a ceux du Sud- 
Ouest qui ne donneraient lieu a aucune plainte) de fournir des rempia^ants au service militaire. Le decret du 20 
juillet 1808 facilita les recherches d'identite en exigeant desj uifs qu'ils prissent un nom de famille fixe et un prenom 
fixe, avec interdiction d'adopter comme nom de famille un nom tire de I'Ancien Testament ou un nom de ville (bien 
des J uifs s'appellent neanmoins Caen, Lisbonne, Picard, Lyon, Bordeaux, etc.). Voir abbe J oseph Lemann (J uif 
conversti). Napoleon l^et les Israelites, et notre article sur Napoleon I" et les J uifs, dans la revue La Question Juive 
en F ranee et dans le monde, revue mensuellederinsti tut d'Etude des Questions juives. 



— ]D4 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



constitutionnelledel789) (^i) 
[234] 

CHAPITREXVII 
UNE CONCLUSION ET UN CONSEIL 



§ 63 — Une conclusion : Rqouissons-nous de la destruction des 
tribusjuives 



Teglatphalasar, roi des Assyriens... prit toute la Galilee et le pays des Naphtali et en 
transporta tous les habitants en Assyrie. 

Enfin, void le denouement de la plus grande partie de I'histoire hebraique. C'est ici 
que commence la destruction des dix tribus entieres, et bientot la captivite des deux autres : 
c'estaquoi seterminenttzntdemiradesfaitsen leurfaveur ("2)... 



"1 Roger Lanbdin, dans Le regne d'israel chez les Anglo-Saxons et L'imp&ialisme d'Israel a montre 
I'emprise de I'imperialisme juif sur les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Societe des Nations. Dans Daniel 
Deronda, George Eliot a peint la conspiration permanente desj uifs contre les gois; la romanciere anglaise s'y est 
inspireedela piece de Dumas, La Femme de Claude, ou lej uif Daniel incarne lemessianismedominateur : « Nous 
avons ete forces de de nous glisser dans les interstices des nations, d'oCi nous avons penetre dans les interets des 
gouvernements, des societes, des individus. C'est beaucoup ; le monde pourrait bien setrouver pris lejour ou il lui 
viendrait a I'ideede nous redevenir hostile. » Sur I'infiltration juive, voir aussi Coningsby et Endymion, de Disraeli, 
qui s'y connaissait. Disraeli a ecrit que la race juive est la plus apte a dominer, parce que la plus pure. Pour faire 
croirequetout cequi compte dans le monde est juif, Disraeli a pousselebluff au point d'annexer I'aryen Rossini au 
judaisme. 

■« Apres la periode nomade, les J uifs s'etaient attribue pour espace vital la Palestine, dont lis 
extermi nerent les habitants David les unifia en un royaume, capitale J erusalem, ou son fils Salomon edifia un 
temple. Puis ce royaume se scinda en deux royaumes : au nord, dans la Galilee, celui d'Israel, comprennt deux 
tribus ; au sud, dans la region dej eruslaem, celui dej uda, comprenant deux tribus. La 13 tribu, celle de Levi, qui 
fournissait les pretres, restait representee dans les deux royaumes. Apres de violentes guerres dans I'interieur de 
chaqueroyaumeou entre ces dseux royaumes ou entre ces royaumes et leurs voisins, touscesj uifsfurent ecrasesen 
deux etapes par d'autres Semites : 1° au VI 1 1 ' siecle av. J .-C, les rois d'AssyrieTeglatphalasar III, Salmanazar IV et 
Sargon (dit aussi Sjaroutin) aneantirent le royaume d'Israel et en deporterent les habitants en Assyrie et en Medie 
{Rois, liv. 2, ch. 15, vers 29, et ch. 17, vers. 3 a 6) ; 2° Au Vh siecle av. J .-C, le roi de Chaldee, Nabuchodonosor 1 1 
aneantit le royaume dej uda et en deporta les habitants dans sa capitale Babylone. C'est I'Aryen Cyrus, roi de Perse, 
tolerant, qui, apres avoir conquisl'Assyrieet la Chaldee, autorisa les J uifs a retourner en Palestine. Lesdixanciennes 
tribus d'Israel prefererent rester sur place et sefondirent dans les peuplesau milieu desquelselles vivaient, en sorte 
qu'il nereste plus d'Israelites purs, sauf des Tlots dans leKourdistan etquelque 200 Samaritains. Les deux anciennes 
tribus dej uda vinrent s'etablir dans les ruines dej erusalem ; sujettes du roi de Perse, dies constituerent, non plus 
un Etat, maisseulement unecommunautereligieusea formetheocratique, dont les pretres redigerent alors I'Ancien 
Testament, melange de legendes populaires et de recits historiques. C'est apres la destruction dej erusalem, sous 
I'empereur Adrien (135), qu'eut lieu la dispersion (diaspora) desJ uifs a travers le monde. Les J uifs ont vu dans cette 
dispersion un chatiment, mais pour qui ? 

On comprend quecepeuple« insociable» (B. Lazare, L'Antisemitisme, p. 43), « rebelle» {Ezechiel, ch; 12, 
vers. 2), « a la tete dure» (Exode, ch. 32, vers. 9), qui s'est revele incapable de diriger et de conserver cette Terre 
promise que son Dieu lui avait pourtant donnee par protection speciale, soit incapable de diriger et conserver les 
autres Etats. II fallait lafatuited'un Leon Blum pour declarer : «J 'ai jetequelque eclat sur ces trois mots : depute de 
Narbonne» (Manifesteaux electeursnarbonnais pour les elections legislatives du 1" mai 1932). 



— 1D5 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



[235] 

Les critiques voient avec une secrete joie I'aneantissement de presque tout un peuple 
qu'ils regardent comme un vil ramas de superstitieux enclins a I'idolatrie, debauciies, 
brigands, sanguinaires, imbeciles et impitoyables (i43) (/.a Bibleenfin &<pliquee Elisee Note 
deVoltaire). 

[236] 

§ 64. — Un consal : quelesj uifs s'effacent et reflechissent ! 



Voulez-vous vivre paisibles ? I mitez les Banians [237] et les Guebres... I Is ne disent 
mot; prenez ce parti (i"). Vous etes des animaux calculants : tachez d'etre des animaux 
pensants ("^izznn) (Diet phil.J uifs, section 4, 7* lettreatroisj uifs). 



113 « Le Pentateuque a ete dans le monde le premier cede de la terreur religieuse. Le judaisme a donne 
I'exemple d'un dogme immuable arme d'un glaive. Si le christianisme avait aboil le regime qui tua son fondateur, 
combien 11 eut mieuxmeritedu genre humain I » (Renan, ViedeJ esus, ch. 21). 

L'ecrivain Louis-Sebastien Mercier, esprit ouvert et penetrant, qui fut deputea la Convention et aux Cinq- 
Cents, avait publieen 1770 L'An 2440 ou Reves'/V en fut jamais, oCj, s'agissant dej uifs, 11 pressent I'venir avec une 
logique et une clairvoyance impressionnantes. 1 1 se rencontre avec Voltaire sur bien des points. L'auteur est cense 
ecri re en 2440 : 

«ll est desetrangers que I'interet, lesmoeurs, I'oplnlatreteet lecultetiennent a jamais separes des autres 
nations... lis avaient pullule... Ce peuple, mu par un fanatisme particulier, inviolablement attache a ses usages, 
ennemi-ne de tout ce qui n'etait pas lui, n'ayant jamais pu s'infondre avec aucune nation, avait a venger de longues et 
antiques injures... A defaut de la force, 11 avait appele a son secours les ruses artificieuses du commerce et les 
benefices voiles d'une usure journal I ere. 1 1 s'etait amalgame, sans aucun attachement, avec tous les gouvernements, 
suivanttoujoursle parti le plus fort, et I'argent qu'il gagnait leconsolaitdel'opprobre... 

« Prodigieusement accrus par leur ligne etroite, par leur croyance, par leurs coutumes qui les separaient 
des autres hommes, reconnaissant tout prince victorieux et attaches au char de I'heureuse fortune, les J uifs, 
indifferemment soumis a tout monarque, tenaient entre leurs mains, dans plusieurs Etats et dans plusieurs villes, 
presque toutes les richesses du pays. Instruments vils, mais utiles a quelques gouvernements relaches... 
Constamment devoues a leur vieille religion, necombattant jamais etsemarianttresjeunes, adonnesau commerce, 
lis prirent un accroissement presque surnaturel sous le mepris des nations, qui devinrent si tolerantes a leur egard 
qu'ils crurent enfin qu'il etait temps de ressusciter la loi mosaique... La terre leur appartenait et les autres peuples 
n'etaient a leursyeuxquedesusurpateurs...LesJ uifs repandus dans I'Occident, en Afrique, a la Chineet memedans 
les parties I nterieures del'Amerique, accourantou envoyant leurs secours, la premiere irruption fut violente: 11 fallut 
reparer I'invigilance politique des siecles precedents, et nous eumes besoin de... fermete pour decomposer ce 
fanatisme ardent, pour apaiser cette fermentation dangereuse. ..lis avaient travai lie dans tous les siecles et dans tous 
les instants, avec la soif de la cupidite... Toujours avides, toujours heureux en speculations basses... grossissant 
eternellement leur bourse, leurs enormes richesses leur avait donne une audacefanati que... 

« Vous aviez laissegrossir ce ferment qui penetrait en silence dans tous les pays de I'Europe... On n'avait 
vu que son extreme avarice; sa fureur nous epouvanta. . . Vous, oubliant les vices inherentsa ce peuple; fermant les 
yeuxsur sa corruption morale profonde, sur sa doctrine detestable, sur la haineaveugleet invetereequ'il portait aux 
autres nations, vous n'avez pas devine... qu'il y avait quelque danger a nepas mieuxsurveiller une nation fanatique, 
avideet cruel le, qui abuserait tout a la foisdeses idees religieuseset des notres, c'est-a-direde notre douceur et de 
notrehumanite... 

« lis n'auraient pas ete sans cesse proscrits de chaque pays si I'avarice, la durete et la mauvaise foi 
n'avaient pas forme la basedeleur caractereindelebile» (Tome 3, edition del787). 

1" Banians et Guebres sont des Aryens. les Banians resident dans I'l nde; cesont les adherents d'une secte 
brahmanique, reputes pour leur aptitude aux affaires et leur probite. Les Guebres resident en Perse; en depit des 
persecutions islamiques, lis sont restes fideles au mazdeisme (croyance au conflit du Bien et du Mai ; morale basee 
sur le travail ; culte simple; le Zend-Avesta est leur livre sacre; Zoroastre a ete leur pophete). Des Mazdeistes 
refugies de la Perse dans I'l nde (a Bombay) y ont connus sous le nom de Parsis : ce sont surtout des commergants, 
dont on s'accordea reconnaitre I'honnetete professionnelles et privee. 

I" « Vous n'etes pas encore admis. Faites votre stage avec discretion. Un peu de tact ou de bon gout. Un 
peu de pudeur. En deux mots comme en quatre: Foutez-nous la paix» (Georges Saint-Bonnet, Le J uif ou 
rinternationaledu parasitisme, p. 165). « Bonne chance, si vous restez paisibleet modeste» (J .-J . Tharaud, Quand 
I srael n'est plus roi , p. 197). «J enesuispaspayepar Goa-ing, ni par Musso, ni parTardieu. Maisjesuischez moi, et 
lesj uifs m'emmerdent (Celine, Bagatelles pour un massacre). En termesmoinstruculents, mais dans I ememe sens. 



— ]D6 — 



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[238] 

CHAPITRE XVIII 
CONCLUSIONS 

§ 65. — Voltaire ruine par avancetrois objections desj uifs 



La guerre que le gouvernement frangais a declaree a rAllemagne en septembre 1939 
et la catastrophe sans precedent qui s'est abattue sur notre pays ont donne a I 'antij udaisme de 
Voltaire unesaisissanteactualiteetunetragiquejustifi cation. 

A ceux des Frangais qui etaient assez clairvoyants et assez courageux pour denoncer 
le demantelement de leur patrie par Israel, les J uifs et enjuives opposaient trois objections 
essentielles, ou Ton reconnatt I'esprit tortueux des aficionados du Talmud : les antijuifs sont 
des suppots d'H itier ; les antijuifs sont des fanatiques en quete d'une revanche contre les J uifs 
decides ; les J uifs de France, au contraire, ne sont ni des agnts de I'etranger ni des ferments 
de guerre civile: cesontdebons patriotesetdepaisiblescitoyens. 

I. — « L'antij udaisme des Frangais, disaient les J uifs, n'est nullement dicte par 
I'interet national. 1 1 n'est que le prolongement en France d'une politique [239] etrangere, et 
quelle politique etrangere! celle de I'Allemagne. Les antijuifs frangais ne sont que les 
serviteurs et les stipendies d'Hitler. Combattre les J uifs, c'est faire le jeu de I'ennemi 
« hereditaire». Proteger lesj uifs, c'est servir la cause frangaise. » 

A cet audacieux sophisme I'oeuvre de Voltaire repondait victorieusement par avance. 
Nul ecrivain, dans aucun temps, dans aucun pays, n'a mis au service de l'antij udaisme une 
action aussi continue, une vehemence aussi penetrante, un arsenal d'arguments aussi riche, 
un talent aussi consomme, une langue aussi claire, une reputation aussi prestigieuse. Or cette 
sommitede l'antij udaisme plongeses racines dans le plusfrangais des terroirs. Voltaire est ne 
a Paris, et non dans ghetto des Carapathes. Voltaires'exprimait en frangais et non en yiddish. 
Voltaire, par son genie, comme par son style, est le plus Frangais de nos ecrivains. Et son 
antij udaisme se trouvait si bien dans le droit fil de la tradition frangaise qu'il s'accordait 
strictement avec la politique classique des rois de France, avec les pratiques constantes du 
dergefrangais, avec les sentiments seculaires du peuplefrangais. Au surplus, faire de Voltaire 
le fourrier d'Hitler, c'est oublier que Voltaire est ne deux siecles avant lui. Demontrer plus 
longuement que l'antij udaisme n'est pas pas un article d'importation hitlerienne serait faire 
trop d'honneur aux casuistes palestins. 

II. — Israel formulait une deuxieme objection : « L'antij udaisme n'est qu'une forme 
grossieredu fanatisme religieux. Les Chetiens ne pardonnent pas aux J uifs d'avoir condamne 
et fait crucifier leur Dieu. Ms font la guerre aux « deicides», la revanche de J esus contre 

Elie Faure a conclu I'historique des demeles des J uifs avec tous les peu pies qui les conn u rent : « Disons le mot : lis 
ontembete tout le monde » {L'amejuive, p. 22, dans La question juivevue par 26 eminentss personnalites). 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Caiphe. Les Frangais ne [240] sauraient se preter au jeux barbare des boutefeux qui, sous le 
masque du bien public, n'aspi rent qu'aattiserdenouvel les guerresde religion ». 

Mais void que Voltaire vient, une fois de plus, deposer a la barre du grand proces 
intentea Israel etqueson temoignageruinelesargutiesjudaiques. S'il estun homme que Ton 
ne puisse accuser de zele confessionnel, c'est bien I'auteur du Traitesur la tolerance, le chef 
defile des « philosophes», le pri nee de la I ibrepensee, Voltaire. 

Certes, Voltaire a maintes fois rendu un eclatant hommage a la personne et aux 
enseignements de J esus. Certes, quand il adressait au J uif Isaac Pinto une lettre petrie 
d"esprit, Voltaire revendiquaitfierement, en depitdesesquerellesdefamilleavec I'Eglise, sa 
qualite de « Voltaire Chretien, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi tres Chretien ». 
M ais son orthodoxieetait vraimenttrop suspecte pour qu'on puisse voir en lui le coryphee du 
christianisme. Quand il requiert contre les J uifs, il ne songe nullement — et il y serait 
malvenu —a s'eriger en procureur de I'Eglise, et ce n'est d'ailleurs pas seulement la pauvrete 
de leurs croyances meta physiques ni les indecences de leur cultequ'il denoncechez les J uifs ; 
c'est a I'ensemble de leur ethnie, a leurs tares physiques, a leurs deficiences intellectuelles, a 
leur bassesse morale, leur fanatisme religieux ou, comme nous dirions aujourd'hui, a leur 
clerical isme total itai re qu'i I s'en prend avecaprete. 

III.— « Nous, au contraire, pretendaient les J uifs de France, nous sommes des 
Frangais trop purs pour subir I'impregnation hitlerienneet des esprits trop hospitallers pour 
refuser aux autres religions la libertequenousrevendiquons pour la notre. [241] LesFrangais 
peuvent compter sur notre loyalisme. Ms se doivent et nous doivent de nous accorder un 
traitementd'egalite. N'avons-nous pas le droit devivre comme tout le monde? » 

Mais deja Voltaire etait descendu dans I'arene, et, pendant cinquante ans, il avait 
demasque ces doucereux envahisseurs, tantot faisant des J uifs sa cible pri nci pale, tantot leur 
decochant, au passage, des traits de sa fulgurante pyrotechnie. Ou bien il les ecrasait sous sa 
grosse arti Merle de VEssai sur les mceurs et du Dictionnaire philosophique. Ou bien il les 
decimait sous le feu de ses innombrables mitrailleuses, dissertations, dialogues, romans, 
contes, pamphlets proteiformes, en prose et en vers, dont on ne peut se flatter d'epuiser 
I'enumeration : Candide, Des conspirations contre les peuples, Dieu et les hommes, Epftre 
aux Romains, Examen important de milord Bolingbroke, Extrait des sentiments dej ean 
Meslier, Homeliedu pasteur Bourn, II faut prendre parti , Instruction aux freres Pediculoso, 
VA.B.C, La Bible enfin expliquee. La davicule de Salomon, La defense de mon oncle. La 
princesse de Babylone, Le Pour et le Contre, Le pyrrhonisme de I'histoire, Les dernier es 
paroles d'Epictete a son fils, L es oreilles du comte de Chesterfield, L es questions de Zapata, 
LeTaureau blanc, LettredeM. Clocpitrea M. Eratou, Ldiresa troisj uifs, Ld^reschi noises. 
Litres de Memmius a Ciceron, Precis du Cantique des Cantiques, Profession de foi des 
theistes, Remarques sur les Pensees de M. Pascal, Sermon des Cinquante, Traite sur la 
Tolerance, Un Chretien contresixj uifs, etc. 

« Non, repondait par avance Voltaire, les J uifs ne meritent pas notre confiance. I Is 
sont les ennemis naturels du genre humain. Ce n'est pas par ,reffet d'un mot d'ordre 
mysterieux qu'en tous temps et [242] en tous lieux, lis ont ete en horreur a tous les peuples 
qui les ont admis. » Et Voltaire de preciser les raisons de cette aversion melee de mepris. 
Divinisation des pogroms auxquels il se sont livres en Palestine. Accaparement de I'or. 
Vagabondage perpetuel de ce peuple brigand, esclave et seditieux. I Is s'imaginent que le ciel, 
la terre et tous les hommes ont ete faits pour les servir et les enrichir. Sans patrie, un J uif 
n'est d'aucun pays que de celui ou il gagne de I'argent. Sa loi mosaique ne lui fait pas 
connaTtre d'autre prochain qu'un autre J uif. Les J uifs attendent un messie, non pour 
I'humanite, mais pour eux seuls. Ms haissent les nations qui les enrichissent. Ms sont hais 
parce qu'ils haissent. Ms sont moins utiles et plus impurs que le pore. Ms rampent dans le 
malheur et sont insolents dans la prosperite. Ms furent moins punis qu'ils ne le meritaient, 
puisqu'ils subsistent encore. Ce sont des animaux calculants, non des animaux pensants. Et 



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LABROUE : VoltaireAntijuif 



Voltaire, pressentant de sombres lendemains, ecrivait : « J e ne serais point etonne que cette 
nation nefutun jour funesteau genre iiumain ». 

S'il est vrai que Plutarque ait menti en embellissant ses inommes illustres, par contre 
I'avenir, confirmant le passe, a prouve qu'en representant les J uifs comme de redoutables 
malandrins, Voltaire n'avait point menti. 

La Revolution frangaise, au point de vue politique, puis le capitalisme, au point de 
vueeconomique, ont servi detremplin a leur foudroyante ascension dans leciel international. 
Sdon I'aveu tromphal d'un des leurs, Bernard Lazare, lis sont entres dans les nations, non en 
botes, mais en conquerants. Ms ont investi et vassalise la terre presque toute entiere, ses 
hommes, son sol, son sous-sol. [243] En France notamment, lis ont accapare, directement ou 
par personne interposee, les leviers de commande politiques et administratifs, mis la main 
sur les sources de la richesse nationale, lezarde I'Etat a leur profit, chloroforme I'esprit public, 
appele des troupes de renfort de tous les ghettos de I'univers. I Is ont justifie le titre cynique 
du livreattribueauj uif cracovien Isaac Blumchen : A nouslaFrance^'*^! 

Enivresdeleur puissance, les J uifs en sont venus a jouer sur des des defer I'existence 
meme de notre pays. Les autarcies allemande et italienne paralysaient leur agiotage, et 
surtout I'Allemagne, enfin revel I lee du cauchemar juif, matait I srael. 1 1 fallait venger I srael et, 
pour I e venger, trouver des mercenai res. U n long fremissement de guerre sal nte secoua les ]5 
millions de J uifs campes sur la planete. Les concours necessaires furent achetes, et, 
finalement, les J uifs firent declarer la guerre a I'Allemagne par leur domesticite 
gouvernementale. C'est de ce crime de coupe-jarrets que Voltaire aurait pu ecrire a juste 
titre : « Ce fut, de toutes les conspirations contre le genre humain, la plus inhumaine et la 
plusepouvantable. » 

Responsables de la declaration de guerre, les J uifs le furent aussi de nos desastres. 
Lorsdessaturnalesdu Front populaire, leurs chefs, qui etaient aussi helas I les notres, avaient 
cambriole nos finances, gangrene nos administrations, paralyse nos armements, decerebre 
I'opinion : une France en veilleusene pouvait resister a un cyclone defer etdefeu. Criminels 
pour avoir dechaTne la guerre; d'autant plus criminels qu'ils avaient tout fait pour en 
compromettre Tissue I Mais peu importait a ces transhumants I'effondrement de leur patrie 
provisoire. lis deserterent la France pour emigrer en terre [244] judeo-britannique. Israel est 
accoutumea provoquer le Deluge, puis a sauter dans I'Arche pour sauver sa peau. 

Mais cette fois-ci les « bondes des cieux», comme il est dit dans la Genese, ne se 
fermerent pas au gre des fuyards et I'arc-en-ciel ne sourit pas a leurs voeux. Leur livre n'avait 
pas prevu que des torpilles allemandes, italiennes, japonaises et autres tomberaient du haut 
des cieux, qui pulveriseraient les citadelles et les flottes de la judeocratie anglo-saxonne. 
Voltaire a dit des J uifs : « 1 1 fallait qu'ils subjugassent tout ou qu'ils fussent ecrases ». I Is 
avaient voulu tout subjuguer : lis ont ete ecrases, subissant le plus complet desastre qu'aient 
enregistre leurs annales depuis la destruction du Temple de J erusalem. I Is avaient lance un 
defi aux gdims : lis ont ete aneantis par les gdims. Et le monde civilise a fait ouf I tandis que 
I'Europe, epouilleedesesj uifs, s'organisait sans euxet contre eux(i47. 



Leiivreseterminepar un index des nomset une table des matieres. 



146 Cette pochade est due en realite a la plume d'Urbain Gohier, un pamphletaire antisemite de gauche 
(1862-1951). (notedel'aaargh) 

i" Vol r notre ouvrage sur La question juive en France et dans le monde. 

Note de I'AAARGH : Henri Labroue (1880-1964). Get ouvrage, pas plus que celui que le lecteur vient de 
lire, ne figurent pas dans I catalogue de la Bibliotheque Nationale de France. Ledition scientifiques des Lettres 
philosophiques de Voltaire (1929)a disparu des rayons, mais se trouve en vente sur eBay pour 6 €. 11 ne reste que 
quel quesdiscoursde distribution desprix... 



— ]D9 — 



LABROUE : VoltaireAntijuif 



ImprimerieCharaire, aSceaux, fevrier 1942. 

Voir notre complement : 

Autxyur du Voltaire antijuifde L abroue 



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Un tribunal a demande a certains fournisseurs d'acces de "filtrer" I'acces a nos sites, ^a 

marche plus ou moins bien. Les lecteurs fran9ais, et eux seuls, devront done aller 

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