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Universityof Ottawa
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http://www.archive.org/details/actesmemoiresaut05fres
ACTES,
MEMOIRES,
& autres
PIECES AUTHENTIQUES,
concernant la
PAIX DUTRECHT,
TOME CINQUIÈME.
. A UTRECHT,
{GUILLAUME VAï^rE WATER,
E î
JAQUES VAN POOLSUM
M D ce XV.
AU LECTEUR.
0
\n trouvera dam ces deux dernier s^^
Folumesjâvoir le 5. & leGJa-
fuite des ABes cr Mémoires , qui re*
gardent les Négociations d' U trecht,
^ particulièrement , les Traitez
faits entre la Couronne ^^Efpagne
d^* les Hauts Alliez: Ceux qui ont
été conclus k Raftadc © k Badenj,
entre Sa Majeflé Impériale , t'Empi^
re & le RoiTr^e s -Chrétien -y & plu-
fleurs autres Pièces curieufes , qtn
n^av oient pas parujufques à prefent^
ér qui étaient cependant , necef aires
pour l'intelligence de ce qui s^ejijait
îê pafé k Voccafwn de cette célébra
jâ^emblée. Et comme on s\fl ap-^
plique avec beaucoup de foin.depei^
ne é^ de dépen/e k recouvrer les ve^
rit ab le s ÂBts & Mémoires _, qui con-
êernenî les Négociations tant géné-
rales que particulières ^ & à les
faire copier avec toute Vexa£îitude
po£iblefur les Originaux ^fuivant la
* 2. Table
Table inférée à la tête de chaque Vo^
lume j, on fe flatte de s'être pleine-
ment aqtiitté de ce qii^on a promis
dans les 'volumes précedens -, que cet
Ouvrage produira l'effet qu'on s'en
eft propojéy ér qu^tl répondra l l*at*
tente du Tublic, xylu refie filefli-
le de plu fleurs des Pièces , dont tlejl
compofé n^eft pas ajjez coulant , ni
Vexpreffion auffi exa£îe , qu'il fer oit à
flouhaiter, on doit avertir j que la
crainte qu^on a eue de V altérer a em^
péché d"" y rien changer ^^aujfl bien que
la règle qu'on s'eft frefcnte ^ des le
commencement , de ne rien donner
qui ne fut conforme aux Originaux.
Enfin , on a cru , que le Tublic
ne Jeroit pas fâché qu'on joignit ici
i^ne petite Eelation de ce qui s'eft
pdjfé de plus important pendant le
cours des Négociations : Au rejle on
s'en eil aquitté avec une ex attitude
SS une impartialité^ dont on croit qu'il
aura lieu de fe contenter.
RELA-
iRELATION ABREGEE
DES
NEGOCIATIONS,
DELA
PAIX D'uTRBCHT.
a première cîiofe qui donnai
lieu de croire que la Guer-
re ne feroit plus de longue
durée 5 fut le changement du Mmi-
ftere à^ Angleterre en 1710. & le
rappel qu'on fît en 171 1. de My-
lord 1 owmhend i Ambaffadeur de
Sa Majefté Britannique à la Haye ,
où il fut fuccedé par Mylord Raby
préfentement Comte de Straford^
lequel avoit été employé longtems
â la Cour de ^rujje en la même
Qualité.
La mort imprévue de l'Empereur
^o/èph j qui furvint ^n ce tems là,
* 3 ftt
Relation Abrégée.
fut cl*autant plus fâcheufe en cet-
te Conjonfture , que celui qui de-
voit naturellement lui fucceder fe
trouvoiten £//?^^«^,& qu'elle don-
na par fes fuites un prétexte fpe-
cieux aux Miniftres de la Grande
Bretagne de travailler à la Paix.
Monfr. le Comte de Sinzendorff^y
Ambafladeur de Sa Majefté Impé-
riale à la Haye , n'eut pas plùrôc re-
çu la nouvelle de la mort de ce \
Prince, qu'il s^addrefla à leurs Hau- \
tes Puiflances & au nouvel Ambaf- :
fadeur d'Angleterre pour les prier j
d'employer tous leurs foins à ^
pourvoir à la fureté & au bien de|
l'Empire. Sur quoi leurs Hautes *
PuiffanceSjde concert avec Mylord ;
Raby firent afîembler tous les Mini- ^
ftres de FEmpire pour les exhorter f
à l'union dans l'eleftion du Roij
Charles à la Couronne Impériale. 1
Cela produifit tout l'effet qu'on]
s'en étoit promis, de forte que non- 5
obftant les intrigues de la France \
Fcelatîo'n Ahregïe.
& îe^ proteftations des Elefteur's de
-Bavière ê-c de Cologne cette E!e«
ftionfe fîc unanime nient à i^^?;ff^r^
au mois d'Août fuivant.
La France ennuiêe des Négocia-
tions infrtîftueufes entamées avec le
Marquis de Tord en 1 709. & à Geer-
truidenkrg tn 1710. & fouhaitanc
toujours ardemment la Paix j ne ne-
gligeoït rien pour parvenir à quel-
que Négociation plus folide. Elle fe
fervit pour cela 3 au mois de Mars,
de l'Eleâreur de Bavière , comme
elle avoir déjà fait inutillement en
1704. & 1706. pourfairede nouvel-
les propofitions aux Alliez, 6c of-
frit de leur remettre en F/^w^r^j- les
places de Namur , Charleroy y &c
Luxembourg^ pourvu qu'on voulût
confentir à une fufpenfion d'Armes
de deux mois aux T^ais-bas. 11 ad-
drefla ces propofitions au Duc de
Marlbcroitgh & aux Députez de l'E-
tat 5' &: comme le Duc partit delà
-Mnye peu après pour les opérations
^ A de
Relation Abrégée.
de la Campagne , il en laifla le
maniement à Mylord Raby y avec le
quel les Etats les aiant difcutéeSi
trouvèrent que ce n'etoit qu'un a-
mufement , dont la France vouloit ]
ie fervir à fbn propre avantage. \
Cette voye n'aiant produitaucun
effet, la France fefervitduDucde \
Lorawcpour tenter fi elle auroit plus |
de fuccès par fon canal. Ce Prin- j
ce envoya ordre pour cela à Mon- •:
fieur le Bègue, fon Miniftrc auprès
de leurs Hautes Puifîances 3 d^oiïrir ;
la Médiation ou fes bons offices 1
pour entrer en Négociation. Mais ;
à peine y avoit on fait quelque at- |
tention que les Miniftres du Roi q
Très-Chrétien le retracèrent tout i
d'un coup des propofitions qu'ils \
avoient faites. On ne fut pas long |
tems à s'éclaircir des raifons de ce 3
procédé , par lès ouvertures qu'on ]
apprit que la France avoit faites \
au mois d'Avril, au nouveau Mini- ;
Itère à' Angleterre ^ lefquelleslMm- j
bafladeur \
Relation Abrégée.
baffadeur de la Reine communiqua
à leurs Hautes Puiflances, qui ne
les trouvèrent pas affez fpecifiques.
Les chofes femblérent en demeu-
rer là, ôc on n'en parla plus jufques
à ce que le V\.o\Charles, de recour
à' E/pa^ne y twt été Couronné Em-
pereur. Dès lors, ce Prince étant
pourvu de la Couronne impériale,
il parut qu'on fongeoitferieufement
à la Paix en Angleterre 5^ d'où Mon-
fieur Vrtor fit quelques voyages en
i^r^7^f^àrinfçudes Alliez. Le Sieur
de Mefnager fut aufîî envoyé fecre-
tement à Londres ^ 6c Mylor.d7?i^-
6y eut ordre de pafler en Angleterre^
oii la Reine le créa Comte de tî^r^/
ford, 11 repafTa bien tôt en HoU
lande avec les Préliminaires , fignez
au mois de Septembre par le Sieur
de Mesnager j lefquels il commu-
niqua aux Etats Généraux ^ à fon
arrivée à la Haye. Ces propofitions
font inférées au Tom.i. fdge. 162.
Leurs Hautes Puiflanccs noni-
* 5- mérent
Relation Ahregce, \
nèrent en ce tems là Monfienr BujT^y,
pour aller à la Qoutdi'Ly^ngkterrey\
en qualité d'Envoyé j afin de ta- ■
cher de difpofer la Reine à avoir i
quelque égard pour fes fidèles AX^ j
liez, & de reprefcnter à Sa Maje- '
lié les fuites fatales^ qu'on avoit lieu i
de craindre de l'ouverture des Con-
ferences générales ^ avant qu'on .
eût expliqué & rendu fpecifiques
les Articles offerts par la France,
Ce Minière rencontra le Comte de
Strafford à Helvoetjluys , d'où il
retourna à la //^j^ pour recevoir de
nouvelles Inllruftions, fur lespro-
pofitions que ce Seigneur y devoit
faire. Elles trouvèrent des obfta-
clés 5 qui donnèrent lieu aux lettres
écrites au ConfeiUer Penfionnaire,
Inférées au Tom 5-, page. i.
En fuite de cela, & après quel-
ques Conférences fur ce fujet, on
ne put fe difpenfer de dépêcher les
Paffeports pour les Miniftres de
trance y &: de confentir à ouvrir les.
Cons».
Relation Ahregie.
Conferenees au tems fixé par îa
Reine. Le 7, de Septembre leurs
Hautes Puiflances & rAmbaffadeur
de cette Princefle j firent affembler
tous les -Miniftres des Hauts Alliez^
dans la Chambre de jr^'z;^^, où le
Comte de Strafford leur fit l'ouver-
ture inférée au Tom. i. page, 221?
Monfieur le Baron de ii/^<?;;;j', En-
voyé de Sa Majefté Impériale, y
repondit de la manière fuivante.
J'ai bien entendu la Tropôfition
qu'il a plâ défaire à Mylord Comte
de Strafford , Plénipotentiaire de Sa
Majefté Britannique , laquelle con-
tient deux points. Le premier , que
le Mimjîre authorifé parle Roi Très-
Chrétien a pré fente quelques points
généraux i qui ne [ont pas fi Ipecifi-
ques qu'il [er ou à fouhaiter ^ &que
Sa Majefté la Reine a cependant ju-
gés fuffi fans pour pouvoir ouvrir un
Congrezypour la Négociation d'une
iPaix générale : Sur quoi Sa Majefté
Impériale O' Catholique aiant déjà'
^ G- fait
Relation Abrégée,
fait entendre jes fentimens tant a Sa:
dite C^iûjefte\ quâ leurs Hautes
jPuîffances , je n'ai rien a y ajouter,
§uant a Vautre point-, touchant
le tenu & le lieu du Congrézf en fe-
rai un exaB rapport a Sa Majejté
Impériale ér Catholique. Ce fut en
ce tems là^ que le Prince Eugène,
qui devoir pafler en Angleterre^ ar-
riva à la Haye-i où il eut plufieurs
Conférences avec les Etats Géné-
raux & le Comte àQStrajford.^(\m.
avoit ordre de lui dire, qu'au cas
qu^il n'allât en Angleterre o^ç. pour
régler les chofes neceflaires pourlal
continuation de la guerre , &: par-
ticulièrement en Ejpagne , il avoit
des Pouvoirs, & étoit amplement
authorifé de traiter cette affaire à
la Haye. On tint même quelques ^
Conférences fur cefujet, danslef-
quelles le Comte allégua ,3 qu'il y
^^auroit dé Tinjuftice à jetter tout
1,1e fardeau de la Guerre d'E/pa^
%>:gnei\\xy Angleterre ^ les autres par-
,3ties
Relation ABregee.
^jties intereffées n'y contribuant
5, que très peu & TEmpereur pref-
3, que rien.
Le Prince iS^i^é^^^foutintaucon"
traire, „que la Guerre à'Efpagnê
jjétoit proprement la guerre de
^^V Angleterre, qui avoit porté le
3^ feu Empereur Leopold à y en-
3,voyer fon fils 3 Se que l'Empereur
^5 d'aujourd^hui avoit beaucoup fait>
35 en expofant fa perfonne dans cet-
5^ te guerre.
Le Comte de Strajforà foutint
de fon côtèj 3^ que la Reine ne de-
PîVoit fupporter qu'un tiers de cet-
„te dèpenfe, ce qu'il déclara qu^-
3, elle étoit prête de faire. Mais le
Prince n'étant pas fatisfait de cela
refolut de pourfuivre fon voyage
é' Angleterre. Comme il n'y avoit
point de Vaiffeaux pour le tranfport
de fon AltefTe^ elle pria le Comte
de donner order au Yacht de la
Reine, qui avoit paflféleComtede
G allas àQ le conduire à Londres,
* 7 iniî-
Rsîatîon Abrégée.
infiniiant qu'elle pafleroit dans le i
Paqiiet-boc , ou fur quelqu'autre \
Vaiffeau , plutôt que de différer !
fon Voyage. Le Comte n'en fit au- |
cune difficulté & écrivit au Capi- '
taine du Yacht de paffer ce Prince, j
comme il fit, fous le convoi dé
quelques Vaifleaux de Guerre def- ;
tinnez pour PEnvoyé du Roi de ;
Pruffè' Le Prince trouva à fon ar- |
rivée , . que le Duc de Marlborough \
avoir été demis de toutes fes Char-
ges peu de jours auparavant.
Nonobftant ce Voyage, & tout \
ce qu'on put alléguer ^ l'ouverture :
du Congrez fe fie au tems marqué,
zVtrecbty où rEvéquede5r/y?«?/,
Garde du feau Privé, fe rendit le ;
premier, fans pafler parïaHajCi
avec le Comte de Straford^ en qua- \
lité de Plénipotentiaires de la Reine \
de la Grande Bretagne, Ils y fû- ;
rent (uivis de quelques Miniftres i
des Etats : Ceux de France y arri- !
Yerent le 20. Janvier , Se peu après^ ■- :
Relation Abrégée*
cfeiîx de quelques autres Princes ^
de forte qu'il s^y en trouva un affez
grand nombre pour faire Pouvertu»
re des Conférences ^ à la Maifonde
Ville, le 29. dudit Mois, 1712.
Après les lleglemens qu'on crut ne--
ceiTaires touchant la Police y on con-
vint de s'affembler en général deux
foislafemainej à favoir le Mécredi
& le Samedi. Les Miniftres des
Hauts Alliez étoient convenus 5 a-
vant cela , de s'affembler entr'^eux le
Lundi &: le Jeudi , & ceux de^
Princes Proteftans en particulier, le
Mardi 6c le Vendredi.
A la première Conférence géné-
rale, les Miniftres Britanniques ^
firent à ceux de France^ au nom de
tous les Alliez , la Harangue 'vî\{^-
XQQauTom.^.page.i^. Après quel-
ques débats fur la manière de pro-
céder dans les Négociations, êc la'
Déclaration que fit le Comte de •'
Strafford, que les Préliminaires fi*-
gnez par Monfieur de OHefnager
lïmQÛt^
Relatîoa Abrégée.
iîoient les François fans engager*
les Alliez j les Miniftres de Fran-
ce donnèrent par écrit TofFre qui
fuir.
,, Les Miniftres de France s'of-
,, frent de donner un Projeftfpeci-
3 j fi que de ce que la jFV^m'^ voudra
5, faire pour contenter tous les Al-
5^ liez 5 pourvu qu^eux veuillent \
53 promettre d^y donner unerépon--^
^jfej qui explique (pecifiquement :
5, les prétentions d'un chacun.
Les Miniftres des Alliez aiant
pris cette Propofition ad délibérant \
dunii y répondirent à la féconde i
Conférence générale , le 3. Févriers ^
de la manière fuivante,
j^Les Miniftres des Hauts Al- '
^5 liez j qui fe trouvent ici, atten-
3jdront conformément à PoffredeSjl
5, Miniftres de France ^ lePlanfpe- |
jjcifique y promis, & ne manque- j
^, ront pas d'y répondre fpecifique- \
,,ment pour ce qui regarde les In- -
33teret3 de leurs fuperieurs : Et \
35 quant \
\
Relation Abrégée.
^j quant aux Miniftres des Alliez^
5, qui font abfens ^ les Miniftres pré-
^jfens ont raifon de croire qu^ilsfe
j> rendront ici au premierjoor, pour
3, concourir avec eux dans la rèpon-
5^ fe. Les François prirent huit jours^
tant pour faire leur Plan , que pour
attendre l'arrivée des Miniftres de
l'Empereur 8c de Portugal: De for-
té qu^il ne fe paffa rien de confide-
rable à la troifiéme Conférence gé-
nérale ^ (î ce n'eft àTegard des for-
mes des Pafleports qu'on fe donne»
roir réciproquement. Ces Miniftres
arrivèrent un jour ou deux après , 6c
à la quatrième Conférence génera-
lc,qui fe tint le 1 1. Février, les Hauts
Alliez lurent aux François un pa-
pier de la teneur fuivante»
Messieurs,
3, Vous favez qui vous avez of-
,j fert le Plan fpecifique de ce que
«le Roi votre Maitre veut faire
3^ pour contenter tous les Alliez^
^^ pourvu
RelatîO'fi Abrégée.
,> pourvu que nous y voulûflîons
jyrépondre fpecifiquement en ex-
^, pliquant les prétentions d'un châ-
>,cun. Nous n'étions pas en état
33 alors de répondre pour tous nos
j5 Alliez étant en trop petit nom-
,^bre: Mais à préfent que nous a-
^.jVons rhonneur d'être renforcez >
3, après avoir reçu votre Plan jnouS'
3, y répondrons fpecifiquement aa
33 jour que nous vous dirons à la pre-
,5 miere Conférence. Sur cela les
Miniftresde France donnèrent aux..
Alliez les offres inférées au Tom,
A la cinquième Conférence on ne
fit qu'une Déclaration aux Fran^
pis y qu^ils auroient larèponfedes
Alliez le 5. Mars fuivant. On re-
folut aulîî de ne s'afTembler qu'une
fois la femaine jufques alors. Pen-
dant cet intervale les Miniftres des
Alliez ne laifTèrent pas de tenir de
fréquentes Conférences encr'eux^
four régler ce qui regardoit la ré-
gonfe-
Relation Ahregiie.
ponfe à faire aux Offres des Frm'^
pis.
Les Comtes de Sinzendorff^âiù:
Strafford^ & plufieurs autres Mi-
niftres allèrent faire un tour à la.
Jdaje en ce temslà, pour concerter
cependant avec les Etats Géné-
raux les mefures neceffaires dansu-
ne Conjonûure (i délicate j tant par
rapport à la Négociation qu'à l'ou-
verture de la Campagne prochaine-
On reçut vers ce tems là , la nou-
velle de la mort de Madame la Dau-
phjne, &: peu de jours après celle
de Monfr. le Dauphin ^ qui fut bien*
tôt fui vie de celle du petit Dauphin
leur fils aine y Ces accidens pro-
duifirent des fpeculations bien dif-
férentes &: agitèrent les efprits ds
plufieurs manières j les uns croiant
que cela faciliteroit la conckifion
de la Paix 5 parce que la France
feroit moins à craindre fous la Mi-
norité dont elle étoit menacée >
d'autres foutenant au contraire que
le
Relation Abrégée.
le danger de la réunion des Cou-
ronnes de France & d'Efpagne ,
principal motif de cette guerre, en :
leroit d'autant plus éminent. I
11 ne fe pafîa rien à la fixième j
Conférence, la plupart des Mini- j
ftres des Alliez étant abfens. >
A la feptiéme Conférence, qui j
fe tint le 5. de Mars, tous les Mi- \
niftres étant de retour , ceux des j
Alliez délivrérefit aux Miniftresde
France leurs Demandes fpecifiques .
Inférées au Zb^ï^.i./^^. 314. à lare- l
ferve des Miniftres Impériaux, qui :
ne venant que de recevoir leur Cou- 4
rier de /^^/é";^/^^ demandèrent du tems
pour préparer les leurs Le Comte de j
Sinzendor-ff infifta cependant for- |
tement que chaque Alliée fît men- \
tion exprefle dans fes Demandes,^
& infiftât fur la reftitution de tou- :
te la Monarchie d'Efpagne , qui i
avoir été le "principal objet delà ^
Guerre. LeMiniftredeP^r///^^/in- i
fifta fur le même point: Mais les ^^
Mini- j
' _ ■ i
i
Relation Abrégée.
Minières, de li Grande Bretûgm
répondirent^ que la Reine avoir ju-
gé à propos que chaque Allié fît
les propres demandes, & qu'il fuf-
firoit qu'on inférât une clauie gé-
nérale pour s'entr'aider à obtenir une
fatisfâdtion jufte & raifonnable ,
d'autant plus qu'on y avoit ajouté
ces paroles , en conformité défis Al-
liances, Sur quoi le Comte de J'm-
z^endorffwQ, put s'empêcher de àSr
XQjt^ue cette journée Jeroit fatale a
la Grande Alliance,
Les François déclarèrent à la hui-
tième Conférence j qu'ils feroient
leur réponfe aux demandes des Al-
liez dans trois femaines.
On ne fît rien à la neuvième, les
Alliez attendant la réponfe de la
France , qu'on croyoit recevoir à la
dixième: Mais au lieu de cela les
Miniftres de cette Couronne ne
firent que lire à ceux des Alliez
récrit fuivant.
Mes-
Relation Abrégée,
Messieurs.
^5 Comme on s'eft donné départ j
^,&: d'autre des Fropofitions reci- j
^, proques par écrit , nous croi'.ns \
j^etre préfentement en état d'en- j
,jtrer en Négociation avec tous les \
5, Alliez ^ fuivant la forme iificéel
3, dans les Congrez précedens.
Les Miniftres des Alliez aianc
délibéré un moment dans leur '
Chambre répondirent ,j qu'ils s'ar- \
5, tendaient à une reponfe fpecifî-
35 que par écrit aux demandes qu'ils J
.^5 leurs avoient délivrées par écrit, ^
Les Miniftres de France aiànt re-
pondu qu'ils n'y étoient pas obli-
gés 5 ceux des Alliez prirent tems
jufques à la (Jonference prochaine
pour y repondre en forme.
Le 2. Avril, à la onzième Con-
férence 3 les Miniftres des Alliez
donnèrent à ceux de France la rè
pcnfe fuivante.
Mes-
Relation Ahregh.
Messieurs.
35 Vous fçavez comme nous nous
^, expliquâmes mecredi paffé im-
3, mediacement après ce que vous
jjdiftâtes alors. - C'eft que nous
55 nous étions attendus àunerépon-
3, fe fpecifique par écrit de votre
5, part 3 fur nos demandes fpecifi-
5, ques par écrit 3 & que nous de-
sjmeurions dans l'attente de certe
j^réponfe Nous en avons encore
53 délibéré du depuis ; 6c nous con-
53tinuons dans le même fentimenr,
5, & infiftons par confequent que
,3 cette réponfe nous foit donnée par
53 écrit.
A la douzième Conférence géné-
rale on ne fit autre chofe que per-
fiftcr de nouveau fur le même point,
& les François continuèrent àlere-
fufer, alléguant que la chofe étoic
nonfeulement inufitée , mais auflî
- infinie & impraticable.
Cela penfa dès lors rompre en-
tièrement
Relation Abrégée. |
tierement les Conférences , & fie |
fcnger à la continuation de la:
Guerre. Le Comte de Strafforà
reçut ordre Se des Plein-pouvoirs i
pour renouveller les Traitez avec ;
les Princes à^t^llemagne pour les
Troupes Auxiliaires , comme il
fit avec leurs Miniftres^ munis des;
Plein-pouvoirs necefTaires pour ce- 1
la à la Haye. \
Le Prince Eugène retourna de j
Londres iiu ces entrefaites , & fut •
fuivi de près par le Duc d^Or- ^
mond: Cela fembla confirmer qu'on
alloit poufler la Guerre plus vigou-
reufement que jamais, d'autant plus :
qu'on ne fit rien à %)trecht pen-
dant plus d'un mois. Ce fut dans ;
cette Crife que le Parlement d^-^^«r|
gleterre fit connoitre évidemment v,^
par (a Déclaration touchant la con- \
duite des Alliez, qu'il étoit las de \
de la Guerre. Les Miniftres de
la Reine firent auffi paflTer , une fe- ;
conde fois la Mer au Comte de \
Straf- I
Relation Abrégé;;.
'Struffordj fous prétexte de mieux
s'éclaircir de ce qui fe paffoic de
ce côté ici , êc de régler ks mefu-
res qu'il faudroit prendre dans ctt-
te conjondure. Ce Seigneur fut
fuivi par le Comte de CMaff^ei,
Minifl:r€ de Savoye. On ne fut
pas longtems fans voir PefFet de ce
Voyage 5 par la Déclaration que fit
le Ducà'Ormond2iVAïmhQy ^^que
5,fuivânt fes Ordres il ne pouvoit
5^confentir ni à aucune Bataille, ni
^5 à aucun fiége , la France aiant of-
j,fert à la Reine de lui remettre
^, entre les mains la Ville de ©^»-
^ikerque pour fureté de fes inten-
5, tions finceres pour la Paix : Et
par la Déclaration que fit en mê-
me tems l'Evêque de Brifol aux
Plénipotentiaires de leurs Hautes
Puiffances à Vtrecht , ,, Que les
^Offres de Sa Majefté la Keine
^,pour ajufter leurs diffcrens avec
5^ la France^ n'étoient fondées que
*^ ..fur
"Relation Abrégée. i
jjfur cette condition j qu'ils entre- I
,, roient ouvertement & fincerement ]
_,, dans les mefures de cette Prin- ,
,,cefîe. I
Tout cela n'empêcha pas nean- \
moins, que le refte des Alliez ne ^
travail lâfient aux opérations de la ]
Campagne j puis qu'ils entreprirent ;
le Siège du ^ie/noî ^ le Duc d'Or- j
mofîd aiant confenti à couvrir le '
Siège de cette Place , qui fut em- ;
portée en peu de tems. ]
La Reine fît peu après une Ha- |
rangue à (on Parlement , dans la- \
quelle Elle expliqua & s^érendit :
fur les Dfïres de la France à l'é-J
gard de tous les Alliez. On la|
trouvera au Tom. z. page. 25-. |
Au commencement de juillet Ie|
Comte de Strafford revint de Le?»- 1
dres , &■ propofa à leurs Hautes)
Puiflances de la part de la Reine, j
d'entrer conjointement avec Sa Ma- I
jefté dans une fufpenfion d'Armes \
deS
Relation Abrégée,
âe deux mois avec la France , IcEt
déclarant en même tems qu^il a-
voit ordre de fe rendre inceflam«
ment à P Armée 5 en cas de refus.
Il écrivit à l'Evêque de Briftol^ foîî
Collègue, de le venir trouver à la
Haye y pour y faire ctnt Propofî-
tion avec lui,;, laquelle n'aiant pas
été approuvée 5 il continua fon voy-
age^ après avoir eu quelques Con-
férences avec les Dépurez de leurs
Hautes Puiiïances, & avoir appris
la Refolution des Etats Généraux^
qui ne purent fe refoudre à faire
une démarche de cette nature. îl
partit même fans Efcorte , & fe
rendit avec toute la diligence pof-
iîble à Château Cambrefis^ où il
joignit le Duc à^Ormond. Ils fi-
rent enfuite tous leurs eiFortSspour
porter le Prince Eugène &: les Dé-
purez des Etats à confentir aune
Sufpenfion d'Armes , 6c leur dé-
clarèrent qu'ils avoient des ordres
^^ 2^^ politifs
Relation Abrégée. \
pofitifs de la Reine , pour faire '
relier dans Pinaftion les Troupes ;
qui étoient à fon fer vice , outre ;
qu'ils dévoient faire un détache- |
ment pour prendre polîelîîon de 1
T>onkerque. Mais le Prince & les ;
Députez de leurs Hautes PuilTan- \
ces aiant refufé d'y confentir , ces \
deux Seigneurs requirent conjoin- \
tement les Troupes auxiliaires à \
la folde d'Angleterre de refter a- \
vec les Troupes de la Reine , au \
ca$ que le Prince voulût décam-^
per, comme ilPavoit refolu, pour i
aflîeger Landrefjis , leur repérant \
la Déclaration que le Secrétaire |
d'Etat de St. Jean avoit faite peu
auparavant aux Miniftres de leurs
Maitres à Londres y 55 Qu'au cas
,, qu'elles refufâffent d'obéir au
,,Duc d^Ormond & de fuivre fes
,, Ordres 5 la Reine prendroit ce
3, refus 5 non feulement comme une
sj indignité à fon égard , mais com-
5, me
Relation Ahregfe,
,, me une déclaration contr^Elîe,,
3, &: que dès lors , ils ne pouvoi-
^,ent &: ne dévoient plus s^atten-
3,dre à aucune paye, non plus qu'
jy arrérages ni lubiîdes.
Cela n'empêcha pas le Prince
Eugène de marcher ^ fuivi de tou-
tes les Troupes étrangères j à la
referve de quelques Bataillons de
Hùlftem & du Régiment de fFal-
ïeff & d'inveftir Landreffis.
Le jour fuivant le Duc àJOr-
monà fit publier , à la iè.x.Q de fon
Armée , la fufpenfion d'Armes en-
tre V Angleterre & la France pour
deux mois ^ & après avoir fait
tous les préparatifs néceffairespour
marcher vers PVarneton entre LU-
le &c Ipres, il tourna tout à coup
vers Gand Se Bruges j dont il fe
mit en poncflîon , & déconcerta
de cette manière tous les defleins
des Alliez , pendant qu'un déta-
chement des Troupes de la Reine
** 3 prit
Relation Abrégée. '
prit pofleffion de T)ônkerque pat
Mer. l
FAfïaire de Denam , fuite fata- i
le de la retraite des K^nglois ^ fut ;
caufe de la levée du Siège de Z/tf«- I
drejjîs 5 & changea tellement la
face des AiFaires , qu'on fe trouva j
réduit à la neceflîté de faire la Paix. \
On commença effeftivement à y !
travailler avec plus d^ardeur à Ut- |
rechp 5 auflî tôt que le Comte de "^
Sîrafford y fut de retour» l
Mylord Bolingbroke paffa de Lon- j
dres à Taris, o\x Pon convint de ;
la prolongation de la Sufpenfion |
d'Armes entre VAngkterre & la 1
France pour quatre mois ^ & de
tout ce qui reftoit d'importance l
par rapport au renouëment des Né-
gociations , qui furent interrom- ^
pues tout à coup par la difpute !
qui furvint entre Monlr. de Mes- j
nûgcr & le Comte de Rtchteren ^ \
laquelle fervit. de prétexte aux |
Fraur
Relation Abrégée.
François pour les tenir en fui-
pens autant qu'ils le jugèrent à
propos. Les Miniftres à' Angle-
terre & de France ne laiflerent
pas de tenir de fréquentes Con-
férences chés eux , pour avancer
la conclufion du Traité entre la
Reine &: Sa Majefté Très-Chré-
tienne ', régler une fufpenfion d'Ar-
mes entre la France & le Tortu-
gai j Se convenir de Févacuation
de la Catalogne , & de la Neutra-
lité d'Italie. '
Le Comte de Straford reçut
de nouveaux ordres de repaffer en
Angleterre ^ où il fut lionnoré de
Tordre de la Jaretierre. Pendant
fon abfence, on termina la fufpen-
fion d'Armes entre h France^ ÏE-
fpagne & le Tortugaly laquelle fut
fignée à Vtrecht le 8. Novem-
bre 171 2. Environ ce tems là^
les Miniftres Proteftans firent à
ceux du Roi de Tologne une re
^"^ 4 pre-
Relaùoa Ahregce.
prefentation, touchant le Prince E«
îeftoral , inférée au Tom. 5. "^a-
Le Comte de Strafford revint
à^ Angleterre au mois de Novem-
bre avec de nouvelles Inftruftions >
les derniers ordres de Sa Ma-
jefté , & le Projet d'un nouveau
Traité de Barrière, qu'il commu-
niqua à leurs ' Hautes PuifTances
dans la Harangue inférée au Jonio.
5^ page, 2^,
Leurs Hautes PuifTances écri*
virent far cela à la Reine la lettre in-
férée au jn?^.2./?^^^.347. Se on com-.
mença à fonger plus ferieufement
à la Paix. L^affaire de Monfr. de
Ofîesnaeer & du Comte de Hech-
teren s^erant auffi terminée en ce
rems là, on s'appliqua à pouffer la
Négociation entre les Alliez & la
France à fa fin. Elle fe traita de-
puis dans des Conférences parti-
culieresj qui furent tenues en pré-
fence..;
Relation Abrégée.
fence des Miniftres Britanniques l
& fort fou vent dans leurs Hôtek.
Les Miniftres de l'Empereur firent
aulîl quelques mouvemens , fur
tout à regard des affaires de la
Catalogne j dont la Convention fut
fignée le 14. Mars 1755, par les
Miniftres Impériaux ôc Britanni-
ques à' \ix\ côté, 6c ceux de Fran--
ce & de la Grande Bretagne de
Fautre, les premiers ne pouvant la fi-
gner avec ceux de France, à cau«
fe de quelques difficultez fur les
Titres. Le même jour les Mini-
ftres Britanniques firent à ceux des
Alliez la Déclaration inférée au
Tonh 2. page. 347.
On redoubla la deflfus de tous
côtés fes foins pour avoir les Trai-
tez prêts à figner en même rems
que ceux de la Reine -, & le Com-
te de Strafford fe rendit à la Hûje
pour tâcher d'applanir quelques
difficultez 3> qui reftoient encore à
"^^ 5 terminée
Rehtioft Ahrezie. \
terminer entre la franco Se VRtati ^
Cela eut un tel fuccès qu'ils fû- \
rent tous conclus au commencement
d'Avril, à la referve de ceux de
l'Empereur. j
Les Traitez de la Grande Bre- \
tagne Se de la Savoye avec la Fran- ;
ce 3 furent fignés le 1 1 . au matin par |
les Miniftres de ces PuilTances^ chez \
Mylord Garde du feau Privé: En- ]
fuite tous les Miniftres furent di» |
ner chez le Gomte de Sîrafford , ^
où l'on fîgna les Traitez de Tor- '{
tugal^ de Prujfey & celui des E- \
tats Généraux avec la tfûnce. Les j
Miniflres du Roi Tres-Chrétien \
avoient auparavant délivré pax é- |
crit les dernières oflEres de la Fran- \
ce pour la Paix avec l'Empereur |
& l'Empire, inférées au lom, i.pa^ l
Elles furent communiquées au \
Comte de Sinzendorjf & au Ba- t
ron de Kirkner Miniftres de Sa Ma- l
jefté 1
Kelathn Ahregee.
^^"/ ""^pénale. Nonobffa^nt cela
le Comre de &inzendorjf' partit
peu de jours après pour Vienne ^
d'où l'on conjeftura que FEmpe*
reur n'étoit pas difpofé à traiter fur
ce pied là avec la France ~
Le Baron de Kirkner ^ qui refîa
encore quelque tems à%)trechti y
eut plulieurs Conférences avec les
Plénipotentiaires de France y en
préfence de ceux de Sa Majefté
Brttanniqtie y qui auroient bien
voulu accommoder les diiferens
entre ces deux Couronnes , mais
cela ne produifit aucun effets &
le Baron de Kirkner reçut ordre de
partir à^Vtrecht vers la fin de Mai,
& fut bien tôt fuivi de tous les
autres Miniftres deTEmpire. Ceux
àé France qui diiferérent de quel-
que tems leur départ j à la requi-
fition des Miniftres de la Grande
Bretagne , voyant qu'il n'y avoit
plus lieu de s'attendre au retour
^* 6 des
Reîaîîon Abrégée'.
dés Impériaux partirent d'Vtrecht
vers la fin de Juin , après avoir
fait réchange des Ratifications de
tous les Traitez conclus avec les
Alliez^ au tems marqué dans les
Aftes.
La confequence du départ de
ces Miniftres fut la continuation
de la Guerre entre l'Empereur Se
la France: Monfr. le Maréchal de
Villars fit l'ouverture de la Cam-
pagne par le fiege de Landau ^ où
les Impériaux aquîrent beaucoup
de gloire par la belle &" vjgoureu-
fe défenfe des Affiegés, qui fe ren-
dirent le 21. r\o\it 1715. à des con-
ditions honorables. Les François
aiîîegérent eniuire la Forterefie de
FrtboîîYgi qui fe défendit auflî a-
vec une vigueur & une bravou-
re extraordmaire &: fe rendit le
2, Novembre de la même an-
née.
Comme on n'avoit accorde qu'au
mois
Relation Abrégée.
mois de mars des Pafieports au%
Miniftres à'E/pagne , & des Ele-
veurs de Bavière oc de Cologne ^çout
fe rendre au Congrez à'Virecht ,
le Duc à'Offune n'y arriva que vers
le milieu d'Avril. En attendant
l'arrivée du M2Lr(\ms dt Mont eleon^
qui étoit à Londres depuis quel-
que mois , il ne fe fit rien à Pé-
gard des Négociations avec r£/^«^-
gne. Les Miniftres de la Grande-
Bretagne & ceux de leurs Hautes
Puiflances tinrent feulement des
Conférences enfemble , par rap-
port au Commerce des Pais-bas ^
pour lequel on vouloit faire un nou-
veau Règlement , & on nomma
des Commiflaires de part & d'au-
tre pour en convenir.
Le Marquis de Monteleon arri-
va vers la mi- Juin , &: on com-
mença à travailler aux Traitez en-
tre les Alliez & VEffagne. Celui
à'Lyingleterre t qui étoit déjà fort
^^ 7 avancé:
Relation Abrégée. *
avancé, parce qu'il avoit été règle
auparavant à Madrid &c iL Londres, |
fut figné^après quelques Conferen- ?
ces, le 13. Juillet 1713. & celui
entre VE/pag?je & le Duc de Sa- \
voye le 13. Août de la même an- |
née. Les Traitez de l'Etat & du ;
Portugal avec cette Couronne^ i
rencontrèrent plus de difficulté, i
de même que celui de Commerce '
entre la Grande Bretagne &c VE- \
fpagne , qu'on ne put conclure fitôr. \
On y travailloit cependant avec \
chaleur lors qu'il arriva un acci- '
dent y qui félon la voix publique,
penfa brouiller ceux qui travail- ,
loient à unir les autres.
L'Evêché de Londres étant ve-.|
nu à vaquer, la Reine le donna à;
Mylord Evéque de Brtftol &c \m
ôta la charge de Garde du Petit feau, \
qui luidonnoit le rang fur le Comte ^
de Strajford , ce qui devoit naturel- \
iement caufer le rappel de Pun ou de 1
Pautre. '
Relation Ahregee.
Fâuîre. En effet FEvêque fatrap*.
pelle & feroit parti fans un voya-
ge 5 que le Comte fut obligé de
faire en Angleterre. Ce Mmiftre
étant refté feulj ligna le 9. Décem-
bre , pendant Tabfence de fon Col-
lègue j, le Traite de Commerce,:
qui étoit prêt, entre la Gr<!^^^^-6r^-
îagne &c V Efpagne, Les Ratifica-
tions n^en furent échangées qu'au
mois de Février 17 143 que le Com-
te àcStraff^ord revint de Londres
avec les ordres de la Reine pour
le départ de l'Evêque , &: pour
rechange des Ratifications tant
du Traité de Paix que de celui
de Commerce, Il le fit, le jour
d'après le départ de fon Collègue 5
avec les Miniftres d'fi//?^^;^^' , ôc
figna avec eux plufieurs Déclara-
tions , qu'on fe donna de part &
d'autre» 11 leur déclara aiiffi de
bouche, jjQue bienque Sa Majc-
,.j fté.la Reine fit l'Echange des Ra-
jjtificationsj
Relnùon Abrégée. '■
, jtification s^Elle fe refervoit le droit f
35 d'exécuter les engagemens & les I
33 garanties faites avec le Roi de \
^j Portugal, dont Elle n'abandon- j
3>noit ni n'abandonneroit en aucii- |
35 ne manière les Intérêts. j
Le Gomte étoit an fiî muni des \
Ordres & Inftruftions de la Rei-
ne poux" la continuation du Con- j
grez d'Utrechf: , jufqu'à ce que les
Négociations entre VEfpagne &
leursHautes Puiflances, & celles
du Roi de Torîtigâl fûffent por-
tées à une heureufe concîufion.
Le Traité de l'Etat avGCutrEfpa-
^WiT n'étant arrêté qu'à Particle de
la Souveraineté que cette Couron-
ne demandoit pour la Princefle
àesUrfins^ le Roi Très Chrétien,
qui avoit différé la deffus la mar-
che de fes 1 roiipes en Catalogne y
porta le Roi Catholique Ion pe-
tit fiis 5 à fe defifter de ccne pré-
tention, vers le mois de Juin 1714*
Se à dépêcher des Ordres pofitifs
à fes Plenipotentiares de le con-
clure inceffamment avec les Mi-
niftres de leurs Hautes PuifTan-
ces. i^uflî toc que cet ordre fut
arrivé 5 les Plénipotentiaires des E-
tats fe rendirent à Utrecht , auffi
bien que le Marquis de C^ùnte^
leon 3 qui conjointement avec le
Duc à'OJfune écrivit au Comte de
Straff^ord la lettre inférée au ÎTe?/». 5-.
p^^e.570 pas laquelle ils le prioient
de venir affifter à la conclufion de
leur Paix. Ce Miniftre demanda
fur cela une Conférence avec les
Députez de leurs Hautes PuifTan-
ces , auxquels il fit la reprefenta-
tion inférée au Tom, 'y-page. 60. II
fe rendit enfuite à Ùtrecht où a-
près avoir tenu quelques Confé-
rences avec les Miniftres , on fi-
gna le 1 raité de Paix entre le
Roi Catholique & les Etats Gé-
néraux le 26 Juin. 17 14. chez
le
Relation Ahregée.
le Comte de Strafford^
On tint auffi quelques Confé-
rences fur quelques points, defquels
on n'avoit encore pu convenir,
entre les Couronnes d'Bfpagne &c
de Portugal , dont le i raité
traina encore longrems & ne fut
conclu que le 6. Février 1715.
par reotremife du Roi Très-Chré-
tien.
Quant à ce qui regarde rEm- ■
pereur & l'Empire, on la Guer- ]
re s'etoit raîumée avec la Fran^ \
ce , elle a éré terminée au Cha- •
teau de Rafiadt , entre le Prin- '
ce Eîtgene & le Marécha' de Fii- \
ïars , par la Convention en for- J
me de Traité fignée le 6. Mars
17 14 infcrée au Tom. 5. page. \
342. Elle a été fuivië du Traité \
^e Baden , conclu entre Sa Ma- \
jefté Impériale , l'Empire , & i
îe Roi Très- Chrétien , le 7, |
Septembre de la même année, \
le -
Relation Abrégée.
lequel eft inféré au Tom.^, pa-
ge. 445.
Il ne refte plus à prefent de
ce coté ici , qu'à terminer le
Traire de la Barrière des Tai*
bas 5 entre ba Majefté impéria-
le &: leurs Hautes PuiiTances 5 donc
on efpere de voir bien tôt une
heureufe cônclufion aux Confé-
rence tenues fur ce fiijet, &: dé-
jà fort avancées à Anvers,
Quant aux Affaires du Nord,
elles fe brouillent de manière,
que la cônclufion en paroit plus
éloignée que jamais. Cependant,
comme toute VEurope la fouhai-
te ardemment , on fe flatte tou-
jours, que les Puiflancus qui s'in-
terefient au rétabliflement de la
tranquilité publique , feront un
dernier effort pour porter les Ef-
prirs à entrer en Négociation, fé-
lon le projet qui en a été formé
depuis long tems, pour mettre fin
aux
Relation Ahregee. \
^iix maux , dont la Chrétienté
eft affligée depuis tant de tems,-
-Se la faire jouir en repos des!
doux fruits d'une Paix durable & 1
univerfelle.
ACTES
Pa.^, î
iD'
ACTE S,
MEMOIRES,
-Et autres pièces authentiques
concîïnant
La Paixd'UTRECHT.
r o M. r.
COPIE
T>e la Lettre du Comte de
Strajford au G. Tenjio-
naire Heinjius^ du 1 9 Nov.
ly II.
Monsieur
près les afTurances que je vous
ai données par ordre de la Rei-
ne ^qu'Ellecontinuoit la même
affedion , qu'Elle avoit toujours
eue pour cette Republiquejqu'Ellerouhai-
toit, & vouloit même contribuer autant
<que jamais à Ton agrandiffement , & qu'EL
îc m'ordonnoit en même temps comme
To?n.r. A fon
2 u4Bes^ C^ Adémoires
jTon Ambafladeur de vous déclarer les rai-
fons , qui Tavoient portée à vous recom-
mander l'envoi des paflfeports pour les Mi-
niftres de France, & le choix d'une Pla-
ce pourTouverture d'un Congrès de paix
générale, conformément à Tes Traités ,&
à (es engagements avec fes Alliés > raifons,
qui n'ont pu qu'être trouvées bonnes par
tous les membres de cette Republique;
Sa Majefté a eu de plus la bonté de dé-
clarer par moi Ton AmbafTadeur, qu'El-
le n'avoit point fait de paix fcparée avec
la France , & qu'Elle n^en feroit jamais
aucune 5 qu'on n*eutfatisfait à tous fes en-
gagements avec fes AlliéSj afin que chacun
d'eux eût l'occafion de faire valoir fes pré-
tentions , & plus particulièrement à l'égard
de ces deux points, la Barrière de cet Etat,
& Ion Commerce : qu'Elle recomman-
doit l'union & la confiance entre tous fes
Alliés 5 déclarant , qu'en cas que la
France n'en agît pas de bonne foi. Elle
etoit prête à prendre des mefures avec^i
fes Alliés pour la continuation delà guer-
re , fur un pied plus égal , qu'elle n'avoit |i
été faite jusqu'à prefent. \ j
Après cette favorable , ouverte & ge« \
tiereuie déclaration de Sa Majefté, ^'ex^* !|
pli^ I
touchant la Faix <^^XJ t R i c h x. ^
■pliquantj qu'EUe ne regardoit les points
donnés par la France que comme des chefs
généraux qui ne dévoient fervir qu'a ou-
vrir la Negotiation générale , ^ que k
France devoir, &, a intention de s'expli-
quer plus fpecialement dans la fuite, à la
fatisfaâ:ion d'un chacun , durant la dite
Négociation, laquelle5quoi qu'on eût pref-
fé, SaMajefté, de l'avoir dans fon propre
Pais , Elle Pavoit cependant refufé , choifi-
iant plutôt , de la laifTer de ce coté de
la mer, pour une preuve d'autant plus cer-
taine de fa manière d'agir défi ntereflcc,
& ouverte avecfes Alliés, pourvu qu^jls
agîiïent de même envers Elle : 11 eft
furprenant de voir, qu'après tout ceci, je
n'aye encore pu obtenir une réponfe po-
fitivcjque j'ai eu ordre de demander, non
feulement par mes premières inftrudions,
mais même depuis que M. Buy s a fait
fes rcprefentations , ^ a rapporté tout
ce, dont il étoit chargé par L. H. P. fes
Maîtres, à quoi fa Majefté a ordonné une
réponfe fort diftinde par écrit ^ outre
Texplication, qu'il a eue dans fes diverfes
Conférences avec lesMiniftres de Sa Ma-
|efté,dans lesquelles je fuis fur, qu'il doic
avoir €U toute la fatisfaâ:ion , <ju'il pcu-
A â voit
4 ji[îes^ (!T Àdémoires
voit fouhaiter , ce qu'ail aura ians doute
témoigné à L. H. P.
Cepcndant,au lieu de la réponfe à la quel-
le je me pouvois avec juftice attendre 5 je
trouve, fans faire mention des difcours
extravagans de plufieurs , qui trouvent
leur compte dans la continuation de cet-
te guerre , que les Etats eux mêmes ont
reçcu des papiers contenant des expref-
fions, qui ne tendent qu*à des vues par-
ticulières, & àfemer la divilion & la ja-
loufic entre les deux Nations, fans me j
faire la moindre communication des pa- 1
piers d'une telle nature, qu'on n'auroit J
pas dû cacher à un Miniftre de SaMajefté : 1
Puis donc , que les Etats de Hollande font j
aflemblés , il faut , que je vous répète,!
voyant le danger du délai , qui ne faici
qu^encourager les ennemis des deux Na-f
tions à former des plans préjudiciables, ?
jèc au desavantage de toutes deux , &j
qui à la fin fe tourneront à leur proprel
préjudice, qu'il eft neceflaire , que vousl
vouliés bien , Monfieur , rapporter exa«
<5tement le contenu de cette lettre à LJ'
H. P. aufïî bien qu'à la dite Affemblée
devant fa feparation , afin que je puif-
fe avoir leur xépoaf e , pour aflurer la
Reiae
touchant la Paix ^'Utifecht,' f
Kcine de cette confiance, que je fixis fur,
qu^ils ne fauroient manquer d^avoir en El-
le après les grandes marques, qu'Elle leur
a donné de la fienne , & les avantages
éclatants , que cette Republique a reçeû
par Elle , de par fes armées , fans inter-
ruption pendant le cours de plus de dix
années de guerre , & qu'ils ne veuillent
point trainer plus longtemps l'envoi des
palTeports , comme Elle le fouhaite , a*
près qu'Elle a Ci fouvent acquiefcé aux
mefures de cet Etat, fa Majefté ayant tou-
jours témoigné tant de confiance en eux,
qu'auilî fouvent, qu'ils ont jugé à propos
d'cnvoier leurs Pafïéports pour les Mini-
flres de France , lors même qu'ils ont trai-
té feuls avec les dits Miniftrcs , comme
à Geertruydenberg , qu'Elle ne leur a ja-
mais donné la moindre marque de fa mé-
fiance. C'eft pourquoy je me perfuade,
que L.H. P. ne voudront point, dans cet-
te première inftance, en faire paroître la
moindre, de leur côté, de la fincerité de
la Reine , par le refus ou le délai d'une
réponfe à ce qu'Elle leur a recommandé ,
& furquoi Elle m'a ordonné d'indfter après
une fi longue & fi meure confideration.
Ainfi,ayantentendu&confiderétoutceque
A3 le
6 .A SI es f O^ Mémoires ^
leMinîftrede cette Republique avoit à di-. >
feulement contre la méthode, puis qu'il î
tombe d'accord de la neceflité de la Paix; \
je tiens mon courier prêt à envoyer en \
Angleterre auflîtôt que je fçaûrai la de- ;
termination des Etats de Hollande Air cc^
point, ne doutant nullement , qu'un aufli ^
lage, auflî prudent, & auffi éclairé Mi- \
niftre que vous, ne rapporte cette ma- \
tiere avec toutes les fâcheures coniequen^ i
CCS, qui pourroient fuivre la moindre fe* «
paration , ou apparence de feparation de ;
cet Etat d*avec la Reine, ce que quicon--|
que confeille,en fera affeurement un jour-
reiponfable à la Patrie, auiïïbien qu'à la -
Pofterité, i
J'ai toute la confiance imaginable eti^rj
vôtre équité , prudence & grande J
capacité , & fuis ayec une parfaite -|
eftime. |
COPIE I
De la Lettre de Son Excellence le Comte \
de Strajford au Grand Pen/tonaire , à ti!
la Haye le il. Nov, 1 7 1 1 • |
Monsieur Î
e ne fçaurois m'empêcherde vous mar-
quer 5 que j'cfpere qu'il n'y aura point m
de.
J
tmchant la Paix d'\3 t R e c h t. 7
dé difficultés dans l'aiïemblçe de L. H. P.
ce maim , pour la fignature des Paflfe^
ports , êc la nomination du lieu du Con-
gres, puisque je me fuis déjà donné l'Ho-
neur de m'expliquer, que S. M, la Reine
prendroit tout delay affedé comme un re-
fus, ce qui pourroit caufer une defunion
fatale à cette Republique & à toute l'Eu*
rope.
J'^avouë mon impatience pour le reful-»
tat de L. H. P. ce matin, puis que je ne
faurois retenir le courierdela Reine, que
jusqu^'à la feparation de cette Affemblée.
Je fuis , au refte , avec toute Teftime
imaginable
Monsieur
Votre treshumhle O* très obeif*
fant fervitenr,
FORMULIER
Der Pafl'epoorten door de Staten Ge-
neraal gegeven voor de Franfchc
PlenipotentiarifTen.
De Staten Generael der Vereentgàe iV^-
der lande , aile Kryghs-Overjlen , Ad*
miralen , Ltemenant ende Vice-Admtralen ,
Ritmeejleren y Capitjnen , Lientenanten , Be*
A 4 velheh'-
8 u4f!es"y & Mémoires
velhebheren evde gemeene Soldaten , t£ paerd ,
te voet 5 te ivater ende te lande ; voorts aile
Convoj- meefters , CoNtrorollenn , Cherchers ,
ende aile andere in onfen dienft , ende onder
onfe gehoorfaemhjdt ii'e fende faim, Doen te
weten dat Wj aan den Heer Marchai d^ Hu-
xelles Plenifoîentiaris van fjn Alder-Chri'
fteljl^fte Adaiefteit ^ hehhen geconfenteert en
geaccordeert , geljk wy confenteren en accor-*
deren hj defe pasport , om in volkomen fe^
kerhydt te mogen komen in onfen Landen ,
en Jîg te begeven na de Stadt Utrecht , de
welke verkofen is voor de Plaets van d^
Vredehandeling , foo voor fjn perfoon , ah
voor fjn Domejîycquen , e?i andere van fyn
gevolgy mitsgaders fjne paerden^ goederen^
hagage , en papieren : Waeromme Wj lajîen
ende bevelen U lieden f famentlyck ende by-
fonderlyk , den gemelten Heere Marchai
d^ H MX elles met aile 't gène voorfehre^en is
G-nverhindert te latén pajfere^ fonder daer
tegens te d.oèn ofte Ute gefchïeden eenig em»
fechement , ofte belet ter contrarie , maer
veel eer ail en behulp ende hyjiand^ des ver-
focht fynde ^ want onfe ernjîige meemnge al-
fo is. Gegeven in den Hage onder 't Ca-
chet van den Staet , jaraphure van den Hee-
re Bref dent in onfe Vergaderinge , en de
toHcham la Patx ^*Utrecht. 9
ftgnature van onÇen Griffier^ op deneen en
twimigflen Novemher fsventien honden en
elf..
Vt
(L.S.) G. V. Welderen.
Ter Oràonnantien vxn de
hooghgemelde Heeren
Staten Gêner aeL
F. F A G E L:
L I T E R ^
à Regina Anglice ad Comitia Ratisbo-
neniia mifîk, ad pacem univerfam
fanciendam.
Cum Rex Chripianiffimas nohis feftûtum
fecerit , quo teneatw dejîderio^ tranquil-'
litatem Europdn, J?ace tuta O^ îam nohis quam
Confœderatis nofiris univerfis hnnejîa , reftitu^
tam^ videndt'y Cumque calait a q'tddam Condi^
tionum propofuerit ^quihus nos ad innium col'^
loquiis eam in finem habendis dandum- ir.du^
cere voluït, Ea vero capita ita nobis oblata
Confœderatis ommb'As rarayim commHnicata
fuerint.
Cumque infuper Celfi ac Pr^potentes Domi'
ni Ordines Générales uniti Behii declarave-
rint
t& ABei^ & Mémoires
rint ejfepropenfos faratosque ejfe ad inflituen-
dam negotiationem pacis bond gêner disque Cr ;
ûà fe, nohiscum conjungendos in compeilan- !
dis FrincifibHs flanbmque qui una fr^fenti \
huic Bello implicati fum , quo Minier os \
Tlenipotentiariosqtie fuos ad conventum mit'
tant 5 cmus quidem celebrandi quum locus \
îempusque cam Minifiro diBornm Domino^ -
rum Ordinum Generalium paSia conflituta* j
ique fuerint , necejfnm ejfe dtiximus , Vobis j
ftne mora Jtgnificare^ nos inÇ%mul confenfijfe \
ut diBi convemUrS initium k duodecimo die '
menjîs Januarii proxime venturi S. N. in |
?rrbe TrdjeEtina ad Rhenum capiendmn Jît. ?
Qtmm vero nihil aliud hoc in negotio oh '\
ochIos habeamusy quam ut finis Bello impo* \
natur Pace folida , in qua Confœderatortim \
puisque ÇatïsfaUionem rationi confenttineam î
adipifci pojfit y nullatenus ambigimus^ quin -'
vos perinde nobis eum proclives vos exhibea^ ,■
fis ad opus tam pium tamque falutare fed-dlo •i
promovendum ; Rogamus iîaque Vos m Mini" i
firos^ quos cum in finsm nominare placuerit , ;i
quan^ primum expedire velitis^ qm ad di^ i
Bam urbem VltrajeU-inamtempore fupra can» [j
JlitHto feje conferre queant. Majeftati ve* 'i
/r^5 aî4t alitis Titulus in fer en dus pro rena* ï
fa. PrAterea i re ejfe judicamus vobis na-»
tum
touchant la Paix ^'Utreclit. 1 1
tum facere nos una cum dt^is Dominis Ordi»
n'thtis Generalihus fiatuiffe Mtniftros Nofiros
MiniflrorHm P lenijotentiariomm nominefol*
lummodo injîgnitos aà Conventum mittere^
quoc^ue Legatorum CharaElerem in fe haud
fumpturi funt ■■ ntjt eo dte quo Pax fignanda
erit 5 ut eo faBo quamum poteft , vitenmr
operofa Ceremeniarum moleftia , & mor^
procrafiinatiorjefque exinde oritHr^i,
ANNA Dei Gratîa Magna? Britan-
niîE, Francia? &Hyberniaî Regina,
Fidci Defenfor &c.
Omnibus O^JinguUs ad quos pr^fentes Li»
ter<z pervenerint ^ falntem, Cum no"
tum Nohis , teftatumque fecerit Rex Chrijlia"
mjfimus^ qfiamopere cupiat Bello hmc gravi
dtutwrnoque jinem afferre , O^ Pacis bon a
gêner alisque Condition tb us aquis^ durat^risy
Cr tam Regnorum Nofirorum quam Confcsm
deratorum omnium raîionibus quam maxime
accommodatts , tranquillitatem Europe diù
plurimumque dejîderatam refUtuere^ Nos
quidem nihtl mngis in votis habentes , quam
m Pax tuta atque honefla fub Divini Numi^
nis ar^fpicio qmnto ocius tneatur ^ loco tem-
poreque Convemus tam fal'tarem infinemha»
A C bendi
1 1 ^Eies & Mètnûires
bendljnm^am nominatisy invitatisque emni"' \
bus eadem Fœdernm focietate jun^lis^ ut Mi^
rjiflros fuos tbidem ftne mora mutèrent ,. opm \
ejfe duximus Vtros quosdam rerum gerenda^
rum folertia Jpe^atos trobatosque , O^ tam ■
ardms Negotiis prudent er & cum làude ad-
minijlrandiSy omntno fares^ qui Concordix \
adeo optabili féliciter redticendtz ^ ftabilien-î \
djiqr^e curam omnem findiumque conferrenp^. ,i
ex nojîra parte deligere, Sciatis igitur quoâ
i^os Fide^ Induftria €^ in rébus magmmo- ':
menti tra/landis ufn ac. perfpicacia^ Rêver en- ,i
ai aàmodum- in Chrifto Patris^ & perquam >
Fidelis ac dileBi Conjîliarii Noftrt Johan- \
nis Emfcovi Brtftolienjts ^ Privati Naflriji'-- ^
gilliCuJîodts , Decam Windefonenfis , & No^ |
hilijjlmi Ordinis Noftri Perifcelidis Regi/ira' ji
r//, & perqnam Fidelis O^ PerdUeBi Con'-
fanguineiô: Confiliarit No jlrp l'humât Comi* ^ 1
tis de Strafford^ Vrce Comttis Wentvjorth •^- 1
de WentvL/orîh^VoodhouÇé & de Stainborosigh-^^ i
Baronis de Rabj , Exercituum Nofirorum Lo^ \
cum tenentis Gêner dis , O" Legati Nofiri \
Extraordmarii ac Plenipotentiarii ad Celfos |
ac Pr£potentes y Dominos Ordims. Gêner aies.
Vmti Belgit pli4>rimum Confif^, Eosdem no-
minavimas fecim:4s^ ac confittuimus ^ quemad-
modtim per pr^fentes nomïmmm , facimns
OG
touchant la Vaix à'Uttzchx.. i-|
ac conft'^HÏmm Nojlros veros , certos €^ in"
dubitatos Commijfarios ^ Procuratores & Pie-
mfotentiarios , dames & concedentes Eif-
dem cony^nUim vel divifim^ otrynem O^ om~
nimodam Potellatem , Facultatem^ Autho'
riîûtemqûf nec non :Mandaïum Générale^
faYîief ac ffeçiale ( ita tamen ut Gêner de
fpectali non 'deroget neaue contra) Ctvita*
tem UltrajeEîmam ad Rhenum Locum Con-
ventui de Pace Generali celehrando deflina"
tum adeundi , thïdemque cum Commijfariis
ac 'Plenifotentiarhs Confœderatorum Nojiro^
rum^ & cum iis^' quos Rex Chriftianifflmus
&x fiiû f?arte dep^a avérât^ congrediendi col-
locjîi'endique , nec non cum us\^ quos a lit qui'
cmique Reges , Principes , Respublic£ , aut
liber iS, Civitates fufficienti Authoritaîe injiru"
Uos ad diBum Conventum miferint , de Pa»
cis bona , gerieralisque conditiombus tutis ^
jirmisy hone^is^ C^ omnium ac Jingulorum
ratïonihus qùaynum fieii potefl , maxime con"
Çentaneis traRandi , & concludendi , tdque
omne ^ quod ab iis ita conchfnm conventum^
que fuerït pro Nohis , & Noftro nomine ftg'
nandi , fi^perque concl'^fis Infirumenta quot'
qm't^ C^ qualia fuerim necejfaria , confia
ciendi , mutuoque tradendi , rectpiendique ,
dames uheriHS C^ concedentes Plenipotemia-
A 7 riis
î4 -^^es & Mémoires
rtis Noflris fupradiEiis Foteflatem Authori-'
tatemque , Ltteras Commeatus aliasque qua-
lefcuncjHe^ cjUài, ad fecuritatem Perfonârum^
Comiîum^ fervomm y atque Impedimentorum
eorum omnium , ^«i diEio Pacis negotio trari'»
Jîgendo , conjiciendoque operam impendent ,
^el ei ^Hovis modo intervient <i reqmr't pojfe
de tempore in tempm videamur , Jignandi j
concedendi^ t^ exhihendt ^ ac gêner aliter
ea omnia traEiandi^ promittendi ^ flipulan»
di , conveniendi & faciendi^ quA in & fu"
perpramiffls am eorum qnolihet quovis modo
necejfariaj vel quomodo libet oportma judi-
caverint^ in ta^rn amplis modo & forma ^
ûc vi effeSluque pari^ ac Nos Jpfa Jï inter^
ejfemus , facere popÇemus , fpondentes ac in
Verho Regio prominentes , N'as omnia O^
Jingula^ quAcunque a diBis JVoJlris Pleni*
potentiariis conjunflim vel dtvijîm viprAfen-
tium tranjîgt C^* concludi comigerint ^ grata^
rata , O" accepta its prorfus modo C^ for*
ma 9 quîbus convemum fuerint , hahituras,
Jn quarum omnium major em Videm C^ Ro^
hur , Magnum Nojlrum MagndL Britamiiafi'
çillum Prafentibm Aiamt Nofira Regiajt^
gnatis apponi juffimus, Dahantur i^ Palatio
JSToflro Divi jacobi Decimo quimo Die
Menfis Decembrii Anno Domini Millefi"
mo
touchant la Paix ^'Utrecht. i y
mo Septingentefimo Undecimo , RegniqmNo-
firi decimo,
ANNA REGINA.
HARANGUE
Des Minifires de La. G. B.a l'ouverm»
re du Congrès d'Utrecht^ an nom de tous
les alliés^ à la Maïfon de Ville,
Messi eurs
Nous nous aiTemblons aujourdhuy au
nom de Dieu, peur commencera
travailler à une Paix générale , entre les
Hauts Alliés & le Roy vôtre maitre. Nous
apportons des intentions (încércs, & mê-
me des ordres exprés de nos (uperieurs,
de concouvrir de leur part en tout ce qui
pourroit faire avancera terminer heuieu-
fement un ouvrage (1 falutaire & fî chré-
tien.
De Tautre côté nous efpcrons, Meilleurs,
que vous êtes dans la même difpolition,
& que vos ordres feront fi amples , que
vous pourrés fans perte de tems répondre
à l'attente des Hauts Alliés, en vousexpli*
quant nettement & rondement fur les
points, que nous aurons à régler dans ces
Conférences, & que vous le ferés d'aune
manie-
i^ AEîes & Mémoires
manière fi claire & fpecifique, que tous Sc
chacun des Princes & Etats Confederez y
trouvent leur contentement ÔC une fatis-
fadion jufte de raifonable.
/
TRAITE
De lafufpenfton d^ Armes entre la Gran-
de Bretame & la France^
ci-
Anna^ Dei Gratta^ Magna Britanniét^Fran^
cm , <Cr Hihernïd Regina^ Fidet Defen-
for &c. Omnibus qmbus frAfentes Liter<z
Vervenerinty falutem. Cum PerdileElus O"
ferquam fidelis ConÇanguinem Nofter HeW*
ricus Vice Cornes de Boltngbroke^ Dominus
St. John ^ Baro de htdiard Tregofe^ nobis
d Secretts Confiliis & e Primariis Secretariis
jiatus alter^ virttite flenariA Poteflatts , qnam
et concejfîmus , Jtr/t^d ac Johannes Baptijla
Colbert .^ EcjMeSy Marchio de Torcy y Croif-
fy^ Sablé ^ Bois-Dau^'hin aliorumque loco^
rvtm y ConfiliartHs Charijfi^ni Fratris Noflri
Régis Chnftiamjfimi Mwîfter & Secretarius
Status 5 Commendator , Cancellarius O^ Cu-
jlos Sigillorum Equeftrmrn Ejus Ordinum^
Curfui & Kehiculis fublicisFranciài Stimmm
Frafecl'ds , vi etiam Plenaria Potejîatis ei
eommîJ[di<y oUavo die prafentis menjîsy ftilo
vetere
touchant la Paix ^'Utrecht. îj-
vet'ere^ anni millejîmifeptingentefimi dmdeci"
mi fignaverint TraBatum de armijîitio in
verhis Çequenùhm .
~ Gomme il y à lieu d'efperer un heureux
fuccésdes Conférences établies à Utrecht
par les foins de Leurs Majeftés Britani-
que 6c Très Chrétienne pour le retablif-
fement de la Paix Générale , & qa'Elles
ont jugé neceffaire de prévenir tous les
évenemens de' guerre capables de trou*
hier rétat ou la Negotiation fe trouve
préfentement, leurs dkcs Majeftés attenti-
ves au bonheur de la Chrétienté font
convenues d'une lufpenfion d^'ArmeSj
comme du moyen le plus fur pour parve»
nir au bien général qu^EUes fepropofcnt:
Et quoyque jusqu'à prefent fa Majefté
Britannique n'ait pu perfuader (es Alliés
d'entrer dans ces mêmes fentimens , le
refus qu'ils font de les fuivrc n'étant pas
une raifon Aiffifante pour empêcher fa
Majefté T. C. de marquer par des preu-
ves effedives le defir, qu'Elie a de réta-
blir au plutôt une parfaite amitié & une
fincere correfpondance entre la Reine de
la Grande Bretagne & Elle, les Royau-
mes, Etats & Sujets de leurs Majeftés, fa
dite Majefté Très Chrétienne après avoir
con-
iS AFles & Mémoires
confié aux Troupes Angloifes la garde
des Ville, Citadelle 5 & Forts de Dunker-
que pour marque de fa bonne foi, con- \
f ent & prometjComme la Reine de la Gran-» i
de Bretagne promet auffi de fa part. ;
I.
Qu'il y aura une fufpenfîon générale :
de toutes cntrcprifes & faits d'armes , & i
généralement de tous ades d'hoftilité |
entre les Armées, Troupes, Flottes, E{- ;
cadres & Navires de leurs Majeftés ^
Britannique & Très Chrétienne pendant \
le terme de quatre mois, à commencer du '^
vingt deuxième du prefent mois d'Août ■"
jusqu'au vingt deuxième du mois de De- i
cembre prochain. j
M. ^ I
La même fuipenfion fera établie entre ^
lésGarnifons&gensde Guerre, que leurs |
Majeftés tiennent pour la dèfenfe & garde |
de leurs Places dans tous les lieux, ou leurs |
armes agiffent ou peuvent agir tant par ]
Terre que par Mer, ou autres eaux, en|
forte que s'il arrivoit , que pendant \çl
tems de la fufpenfion on y contrevint de |
part ou d'autre par la prife d'une ou de|
plufieurs places ,ibit par attaque , lurprifc i
ou intelligence fecrete, en quelque cn*|
droit I
îêPicham la Faixd'UtYCcht, i^
tiroît du monde que ce fût; qu'on fit des
Prifonniers ou quelques autres aâ:es d'ho*
ftilité, par quelque accident imprévu, de
la nature de ceux qu'on ne peut prévenir,
contraires^ àlaprefente Ceffation d'armes^
cette contravention fe reparera de part &
d'autre de bonne foi fans delay ni difficulté,
reftituant fans aucune diminution ce qui
aura été pris, & mettant les Prifonniers
en liberté , fans demander aucune chofc
pour leur rançon ni pour leur, dépenfe.
Pour prévenir pareillement tous fujets
de plaintes & de conteftations qui pour-
roient naître à Toccafion des VaifTeaux,
marchandifes ou autres effets , qui feroient
pris par mer pendant le tems de h fuf»^
pcnfion , on eft convenu réciproquement^
que les dits vaifleaux , marchandifes & ef-
fets qui feroient pris dans la Manche , &
dans les Mers du nord après Tefpace de
douze jours ,^^ à compter depuis lafignatu-
rc de la fufdite furpenfion feront de part
& d'autres reftitués réciproquement.
Que le terme fera de fix icmaincspour
les Prif es faites depuis la Manche , les Mers
Britanniques , & les Mers du nord juf«
qu'au Cap. S. Vincent.
Et
20 jiBes & Mémoires j
Et pareillement de fix femaines depuis •
&au de la de ce Cap jusqu''à là ligne jfoit \
dansTOcean, foit dans la Méditerranée, i
Enfin de fix mois au delà de la Ligne, ,;
& dans tous les autres endroits du mon- i
de fans aucune exception, ni autre diftin- j
dion plus particulière de tems & de lieu. :
. Comme la même fufpenfion fera ob fer- i
vée entre les Royaumes de la Grande Bre- \
tagne & d^EfpagnCjfa Majefté Britannique '
promet , qu'aucun de fes Navires de guer-
re ou Marchands, Barques ou autres Bâ- i
timens appartenans à fa M. B. ou à fes o
fujets ne feront déformais employés àtrans- \
porter ou convoier en Portugal, en Cata- j
logne , ni dans aucun des lieux ou la |
Guerre fe fait prefentement , des Trou- 'j
pesjarmes, habits, ni en général aucunes |
munitions de guerre & de bouche. j
V. \
Toutefois il fera libre àfaMajeflèBri- i
tannique de faire transporter des Trou- |
pes, des munitions de guerre & de bou- J
che, & autres provilions , dans les Pla- l
ces de Gibraltar & de Port Mahon adueî- \
lement occupées par fes armes , dont la \
poileiHoa doit luy demeurer par le Trai- \
touchant la Paix d^Utrecht. im
té de Paix qui interviendra; Comme aufïî
de retiter d^Efpagne les Troupes Angloi-
fes, & généralement tous les effets, qui
luy appartiennent dans ce Royaume, foit
pour les faire paflfer dans Plsle de Minor-
que, foit pour les conduire dans la Gran-
de Bretagne , fans que les dits transports
foient cenfés contraires à la fufpcnûon,
V L
La Reine delà Grande Bretagne pour-
ra pareillement, fans y contrevenir , prêter
fes Vaiffeaux pour transporter en Portu-»
gai les Troupes de cette Nation, qui font
aâuellement en Catalogne & pour trans-
porter en Italie les Troupes Alemandes,
qui font aufïi dans la même Province*
V I ï .
Immédiatement après que le prefent
Traité de lufpendon aura été déclaré en
Efpagne , le Roy fe fait fort que le blo-
cus de Gibraltar fera levé, & que laGar-
nifon' Angloife aufïi-bien que les Mar-
chands , qui fe trouveront dans cette Pla-
ce pourront en toute liberté vivre , traiter
^.negotier avec les Efpagnols,
VIII.
Les Ratifications du prefent Traite fe-»'
xoat échangées de part & d'autre dans le
terme
-21 ABes O* Mémoires
terme de quinze jours, ou plûftôt, fi tai-
re fe peut.
En foi de quoi & en vertu des ordres
&: pouvoirs que Nous foufignés avons
reçu de la Reine de la Grande Bretagne 3
-& de S. M. T. Chrétienne, Nos Mai-
trelTe & Maitre, avons fignés les prefcn-
tes, & y avons fait appofer les fçeauxde
nos armes. Fait à Paris le Dix-neuviéme
Août Mil fept cent douze,
(L.S.) BOLINBROKE.
(L. S.) COLBERT DE ToRCY,
NOS vïfo & ferpenfo frafato TraBatPi
eundem in omnibus & fingulis ejus Ar»
ticulis & Clanfulis a^ptobavimus ^ ^ ratum
firmtimqtie hahuimus ^ficm ferprafentes eun-
dem approbamusy & raîum firmumque ha"
hemus^ fpondenîeSy Verhoque Regio promit»
tentes^ nosomnia qua ineo continentur ^ pr^
ftituras ac invielate ohfervaturas ^ neque ei
direBè vel indire5iè ullo modo contraventu»
ras. In quorum fidem mojusque robur Fr<t^
fentes manu nofira Regiafignatas Magno No^
flro Magn£ Britanni<& figillo communiri fe-»
cimus, Dabantur in Arce Noffra Vindefo*
r<e Die decimo O^avo Menjis fextilis Anno
toHchant la Faix ^'Utrec^t. 2 1
Domini Millejîmo Septingentefimo Dfiods-
eimo 5 . Regnique Nofln Vndecimo.
ANNA RESINA.
Explication du '^, Article de la fufpem
Jton £ Armes,
Comme il eft porté par TArticle 3. du
Traité de fafpen (ion d'armes, que
les VaifTeaux Marchands ou autres ef-
fets, qui feroient pris de part & d'au-
tre par Mer au delà de la Ligne , & dans
tous les autres endroits du monde &c.
fuivant la dernière êflaufe du dit Article
après Texpiration de fîx mois, feront ré-
ciproquement reftitués > pour prévenir
toute équivoque & tout embarras , qui
pourroient naître , & toutes les difficul-
tés ^ qu'on pourroit former fur le fonde-
ment que la lufpenfion n'étant que de
quatre mois, les prifes qui feront faites
dans les dits endroits au bout de fix mois
ferontbonnes , il à été convenu, fi mal-
heureulement, ce qu'à Dieu ne plaife, la
Guerre recommencoit encore entre LL.
MM. Britanique 6cTrèsChrêtienne,que
la même fufpenflon de quatre mois fera ob-
fçr-^
114 * ABes & Aiémoires ]
fervée au de là de la Ligne, & dans les au- :
très endroits marqués en général par la der-» ■
niere claufe de T Article 3. en forte que j
îa dite fufpenfion commencera dans ces !
mêmes endroits le vingt-deuxième Février ;
171 3. pour être obfervée jusqu^au vingt]
deuxième Juin de la même Année 171 3. ?
quoiqu'il arrive en Europe : Et les Rati- :
fications de ce prefcnt Article feront é- \
changées de part & d^'autre dans le terme
de quinze jours, ou plutôt s^il eftpofïible. '
Fait à Fontainebleau le vingt-quatrième '
Août Mil fept cent douze. \
(L. S.)30LINGBR0KE i
(L.So)'A^OLBERT DE TORCY. j
DISCOURS i
Defon Excellence le Comte de Straffortl
aux Dermes de Leurs Hautes Puiffan^ f
ces^ Novemb. 17 12. ?
Messieurs. . i
Je n'ai jamais été plus aife, de Thoneur l
de vous rencontrer que je le fuis à
cette heure, car comme il n'y a rien
que Je fouhaite plus que de voir revivre
l'ancienne amitié & bonne correfpondan.
ce
touchant la Paix d'^Utrecht. 2f
înftru-dions, dont je fiiischargéde la pari:
de Sa Majefré , doivent nous procurer une
bonne Paix pour TEurope, une fecurité
folide, & un aggrandiflementà cette Re-
publi(^ue , ik établiront en même tems
une amitié & bonne correipondance ,
ferme & durable, entre Sa Majcfté, Tes
fucceifeurs & cet Etat.
Je nefçauroism''empêcIierdedîre ,quc
je fouhaiterois <^ue l'amour de la Guerre,
ÔC àts intérêts particuliers de quelques
perfonncs n^eut jamais caufé à cette ami-
tié des atteintes , qui ont penfé être fata-
les à cette Republique , 6c qui peuvent en-
core rêtre, encas qu*on n'accepte pas les
dernières offres de la Reine pour rétablir
l'entière union avec cette Republique,
de forte qu'en reflechifî'ant furlepa{Té,oii
pût prévenir ces malheurs pour l'avenir:
Car fi le refus d'entrer dans la Ccffation
d'armes propofée par Sa Majcfté a penfé
tourner à la ruine -de cet Etat, & lui a
déjà tant coûté , qu'efl ce qu'on ne doit pas
craindre fi on rcfufe à prefent de prendre
la refolution de figner la Paix avec Elle?
Sa Majefté m'a ordonné de vous dire
€11 réponfe à l'ouverture dernièrement
faite par leurs Hautes Puiffances, pour en-
B trcr
5>(S JÛUes Cr Mémoires \
trer dans les mefurcs de la Paix , que la ;
dite ouverture contient un point contrai-
re aux engagements dans lesquels Sa Ma- '
jefté étoit entrée auparavant, comme vous i
en avez déjà été informez, à fçavoir la cef- \
fion de la Sicile au Duc de Savoye 3 6c qu'il ;
y en a d^'autres , qui à prefent rencontre- i
ront des obftacles infurmontablcs , quoi i
qu'ils auroient pu être obtenus fion nefe i
fût pas fi fortement oppofé aux mefures-
de fa Majefté, & qu'ion ne Tcut pas for- ;
cée à faire fa CefTation d'armes feparément. \
il n'y a perfonne qui ne foit convain-^i
eu que rirrefblution de cet Etat aété fui- j
vie de très funefles conféquences: Ainfî)
Sa Majefté fouhaite qu'à la fin, cette Repu- j
blique fe fixe à àts propofitions raifon-'
nables en elles mêmes , & d'une nature^i
à pouvoir être obtenues de la France dan&jj
les facheufes conjonftures prefentes, I
Voila la réponfe que Sa Majeflé ^1
trouvé à propos de faire à l'ouverture de i
:L. H. P. Elle m'a aufïî permis de decla-1
rer, que je fçai de fcience certaine qu'eH
le eil refoluë d'infifler & même d'obtenir ^
de la France la cefîîon de Tournayjpour I
fortifier la Barrière de leurs Hautes Pui{-j
fances, par une place d'une telle importan-^l
îouclant la Paix ^Utïtàït, '^T
et i mais comme je cormois que c'eft fa
ferme intention à prefent 5 je fçai auilî
que fa conduite dépendra entièrement de
ia vôtre, & qu^en cas qu^'EUe hfiTe un pas
il confiderable en vôtre faveur 5 Elle
s'attend que de vôtre côté vous concou»
riez immédiatement avec Elle , à la conclu-
fion de la Paix 5 fans chercher de nouvel-
les objeâiions , ôc uns faire d^autres de-
mandes : & dès que TEtat voudra fe décla-
rer authenticjuement, en forte queSaMa-
jeftéypuifle faire fonds, Elle déclarera en
plein Congres, que ^article de la ceflion
de Tournay fera une condition de ia
Paix, JF^e qna non.
Je dois vous informer en même tems
Meflieurs, que le Roy très Chrétien fait
de très preffantes inftances pour fon Al-
lié TEledeur de Bavière, & que le moins
que ce Prince prétend demander pour lui^
çft qu'il demeure dans la pofTeflîon deLu-
xenbourg,dc Namur & de Charleroi, fujct*-
tes pourtant aux termes de la Barrière de
cette Republique, jufqu'à ce que ledit E-
Icdeur foit rétabli dans ion Eledorat de
(Bavière >exclufivement du haut Palatinat,
&: mis dans le rang & la dignité de neu-
yiémé Ekdeur. Outre cela le Roy T.C»
28 yiBes & Mémoires \
propofera que le Royaume de Sardaîgnc
foit donne audit Eledeur, afin que parla, :
le titre de Roy puifTe effacer de couvrir j
la honte 6c la mortification qu^il auroic j
d'hêtre dégrade comme Eledeur. La Rei* i
ne croit que ce font là des points qu'ion \
peut bien accorder, & ainfi la poflelTion \
de Tournay pourra être aflurée à cette j
Republique 5 une Paix conclue, & rendue :
furc & durable, 1
Je dois encore reprefenter , au nom de :
Sa Majefté, combien Elle fouhaite , non j
feulement de rétablir, mais aufîi d^'en*»,
tretenir une parfaite union entre vous^
ôc Elle: & pour cette fin Sa Majefté ef-|
père & croit fermement que vous ferez!
du même fentiment, qu'il eft indifpen-<
fablement néceffaire de lever, fans plus,
perdre de tems, tout ce qui peut paroitrel
avoir été obtenu par vous, ou immédiate-^
ment préjudiciable, ou pour l'avenir dan*|
gereux aux intérêts de ces Royaumes,
yd aufïî ordre d'informer L. H. P.
cette occafion que j'ai apporté avec moi ui
projet d'un nouveau Traité de Succefïioi
3c de Barrière, & que je dois infifler fur C(
qu'on figne le dit Traité ayant laconclU'*
fion de la Faix.
J6
îéuchant la Paix d'Utrecht. '29
Je dois après cela démontrer aux Mi-
îliftres de L. H. P, par Pexamen des arti-
cles particuliers du projet fufdit ^qu^on a
laiffé pluiieurs chofes, même dans le plan,
(tel eft le defîr de Sa Majefté pour vous
plaire, & vivre avec cet Etat dans la plus
étroite union) qu'ion regarde en Angle-
teri-e, camme desavantageufes aux fujets
de Sa Majefté, Ôc qui certainement ne
font foutenables ni par la lettre ni par
l'intention de la Grande Alliance, ni con-
formes à aucun principe fur Icquellapre-
fente Confédération a été formée, ôc h
Guerre d'aujourd'hui commencée : J'ai
encore à reprefcntcr que les altérations,
additions 3c omifïion qui font faites,
ne font que telles, qu'elles font neceiïai-
res pour redifîer les mcprifes , ôc expli-
quer les chofes douteufes dans le Traité
précèdent; pour ajufter de certaines con-
ditions référées par le Traité à une con-
vention confecutive , laquelle conventioa
n'a jamais été faite.
Et enfin, pour remédier aux empêche-
ments, qui ont déjà aéluellement été por-
tez au commerce Britannique ; & à des
maux plus grands , qu'on n'a que trop ju-
fl:e raifon d'appréhender ; outre que la
B 3 Garan-
5;0 ^Bei & Alimoires \
Garantie mutuelle de la SucceflionSc delaf!
Barrière étant ainfi expliquée & amélio-j
rée , ne fera pas uniquement une fureté ad- ^
ditionelle pour les deux NationSjétant exe- \
#utée cordialement 5 fi dans quelque tcm&|
que ce fût ci après le cas arrivoit 5 mais,
doit pareillement les unir plus étroitement;!
que jamais en amitié ôc affcc^lion, pendante
que d^une autre part, votfs ne pouvez aUîJ
mieux vous attendre qu'à une lente cxe--|
cution d^un Traité, que le (entimentmc-^
me de la Nation a déclaré deshonorable (^i
desavantageux : Aufïi d'infifter à le tenid
fous des obligations de cette nature , ne^
pourroit avoir d'autre effet, que de nourrii:|
peut être des jaloufles , & mesinteliigen4
ces, qui un jour ou autre pouroientabou^j^
tir à une rupture ouverte. J
Les conditions du nouveau Projet cjw
defTus mentionné contiennent entre au«v^
très , dans le 4. art. dud. Traité de Barrie-|
rc, que Sa Majefté confcnt que les Etatsi^
Généraux puiflcnt mettre & garder, chan-.)
gcr , augmenter & diminuer les Gar-|
nifonsjcomme ils le trouveront à propos^
dans les Places quifuivent , f^avoiràFur-
nes, le fort de Knocke, Ipres, Meurs, la villq
^ Citadelle de Tourna^,. Mons^ Char«
ierov.
touchant la Paix d*\Jttçc\ït. 3 1
leroy, la ville & Citadelle de Namur, le
Château de Gand les forts appelles, la Per-
le, Philippe & Damme ,leforcdeSt.Dona
étant in corporé dans les fortifications de
PEclafe ; la propriété desdites Places fera
cédée aux Etats Généraux , & le Fort de
Rodenhau(e,du côté de Grand, fera rafé
&c.
Et dans le p. Art. il eft ftipulé que tous
les revenus des Places cédées par la Fran-
ce, qui n'ont pas été à TEfpagnc dans le
tems de la mort de Charles IL appartien-
dront aux Etats Généraux pour le main-
tien de leur Barrière, excepté autant qu'il
en fera ncceHaire pour le Gouvernement
civil desdites Villes , Places & Châ-
telieniesj aulïl bien qu'un million deflo-
rinus de plus, hors des revenus les plus
liquides du refte des Pais-Bas.
A regard de Bonn, Huy, & Liège , ce-
la doit être établi avec les Miniftres de
l'Empereur; mais le fentiment de laRei-*
ne eft, que la première doit avoir une
garnifon Impériale, & les deux autres
des Etats Généraux.
Enfin,MelIieurs, comme nonobftant tou-
tes les provocations & tous les dclays de vô-
tre part , la Reine a tenu la Negotiation ou-
B -4 , verte
3 1 ^tîes O^ Mémoire»
verte jufqu'à prefent: Elle croît à cette
heure l'avoir retardée afTcz long tems,
peut être trop long tems en bonne po- '
litique: Ainfi les offres que Sa Majefté j
vous fait, par moy Ton Ambaffadeur 8c Pic* |
nipotentiaire, font fon ultimatum '^ôc c'eft
ici la dernière fois , qu^'Elle s'addrera à ]
vous, en cas que vous formiez des delays ;
& ne répondiés pas à ces bonnes inten- i
tions pour vôtre intérêt^ \
La Reine m'ordonne cependant, de >
vous dire 5 pour marquer fon entière con- |
iiance en vous ; qu'Eile s'efl crue* obii- |
gce, non feulement en bonne politique, ;
mais en confideration des grands ferviccs.
que le Duc de Savoye a rendus à la Gau-
le commune, de les hazards qu^il a cou-
rus en y adhérant, d''avoir foin non feu-
lement de fa fureté , mais auffi de fon
aggrandiffement, en lui faifant avoi-r la
Sicirle & les Terres en de^a des Al^es^ four
ûjfurer Exilîcs & Fencitrelles , & pour
couvrir le Piémont.
Sa fucceiïion eft reconnue, après celle
du Roy Philippe, par h renonciation;
âinfi la Reine fouhaite & demande la con-«
currence de cette Republique à tout ce
qui eft promis à fon Akeffe Royale, & en
même.-
îosichant la Paix ^^UtrecKt. ^ ^
îhême tems Elle fouhaite que la Républi-
que veuille fe joindre à Elle pour obliger
TEmpereur à accepter une neutralité pour
l'Italie, en retirant Tes troupes de la Ca-
talogne; & même Sa Majefté, eft refo-
lue d^'en faire une condition du transport,
qu'Ellc doit faire desdites Troupes; fans
quoi l^Empereur inquieteroit toute l'Ita-
lie, & particulierementle Duc de Savoye , à
regard de ion Traité de 1 70 3 . un Miniftre
de l'Empereur ayant déjà menacé un de
ceux de S. A. R. de cela, ce qui en-
gage roit afîurement de nouveau Sa Ma-
jefté & cet Etat en de nouveau troubles,
& cauferoit une Guerre en Italie.
Surquoi je croi à propos de vous lire
la réponfe au dernier Mémoire donné
par le Miniftre de l'Empereur en Angle-
terre, par laquelle vous verres les fenti-'
mens de la Reine là defTus.
Sa Majefté ayant d'ailleurs appris les
désordres arrivez aux Païs-Bas, pour y
apporter du remède à envoyé Milord Or-
rery, qui doit tout concerter avec cetE-
tat , & agir en tout pour fon intérêt ; de
même en reprenant la jointe Adminiftra-
tion avec les Députés de L. H. P, la .<^3r-
deraj jufqu'à ce que PEmpereur aura ac-
B 5 cepté
54 ASîes & Mémoires '
cepte lesdits Païs-Bas, aux conditions.!
auxquelles , la Reine & cet Etat tom- -■
beront d'accord de les lui donner. Mais ;
je dois aufïî vous avertir que le dit \
Mylord d'Orery, a ordre de n'agir qu'à J
îrjefure, que nous trouverons, qu'on efl:;
d'intention ici de fe joindre à la Reine. ;
Il ne fera pas aufïî mal à propos avant de -|
finir, que je rcpette en bref l'eflentiel de ]
mon difcours 5 qui con(ifl:c à vous de-vJ
mander une prompte refolution , fi cet- .
te Republique veut, ou non, (îgner la.»
Paix immédiatement avec h Reine, fans.^
aucun délai, parce que ians cela la Reine ]
feroit obligée de fîgncr la fienne fans El-
le, û Pon tardoit plus de deux ou trois
femaines tout au plus: Et qu'au cas que
la Reine foit affurée qu'on ne tardera pas.
à faire la Paix, Elle promettra de procu-l
xer Tournay pour cet Etat, ce qu'affure-
ment on ne pourroit plus attendre de la^i
France, ni même bien d^autres Places , au ||
cas que la Reine fit une Paix feparée
que le Plan pour la Paix fera à peu présj
celui de la Harangue de Sa Majejflé, ajou-
tant que la Reine a cru neceffaire pour U.|
plus grande fureté de la Barrière, que
ks Etats Généraux, mettent une t^arni-
foi
teuchant la "Paix d'XJ trc cht.- ' 55
fôri dans Mons , comme dans les autres
villes j ou Places de leur Barrière : SaMa-
jefté a aufîi tâché de porter la France à
leur cedér Condéjmais tous Tes efforts ont
été inutiles. A 1 égard de l'Empire & de
qui
deur de Bavière. Le Duc de Savoye au-
ra de plus le Royaume de Sicile : Sa Ma-
jefté demande aulïi la concurrence de ceî:
Etat pour tout ce qui eft accordé au Duc
de Savoye, aufïî bien qu^'à TEledeur de
Bavière j de même que pour obliger TEm-
percur à confcntir à la neutralité de Vl-
talie, en retirant fes troupes de .la Cata-
logne. Elle demande en outre que les
Plénipotentiaires de cet Etat, foient mu-
nis de Pleinpouvoirs pour conclure im-
médiatement le nouveau Traité de Barriè-
re j & fur tout, Elle demande une prom-
pte & pofîtive refoUnion & réponfe de
leurs Hautes PullFances, pour terminer
cette grande Négociation , & pour établir
une bonne 6c folide Paix, & renouer une
amitié & une union éternelle entre if^s-
Royaumes & cette Republique,
B<5' DE-
'^ é ABcs & Mémoires
/
DECLARATION
Des Minière i de S. M. JB, à lafignatu^
re du Traité de Barrière.
D'autant, que Mefîîcurs les Miniftres
Plénipotentiaires de L. H. P. les
Etats Généraux des Provinces Unies des
Pais-Bas, ont infifté à la conclufion da
Traité de fuccelïîon & de Barrière, qui
vient d'être figné aujourd'hui entre Sa
Majefté la Reine de la Grande Bretagne
& lefdits Seigneurs Etats 5 que les Mini-
ftres Plénipotentiaires de Sa Majefté vou-
luffent s'expliquer , en quel fens ils enten-
dent la claufe de TArt. 13. qui parle des
privilèges , exemptions , libertés & fa-
cilités dans le Commerce, dont les fujets \
de Sa Majefté ont autrefois joiii, ou dû
joiîir dans les Païs-Bas, comme auiïidans
îes Places , qui feront la Barrière de L.
H. P.
C^eft pourquoi les fouffignés Mini-*
lires Plénipotentiaires de Sa Majefté ont
déclaré, & déclarent par ces prcfentes,
que la fufdite claufe ne s'entend que des
privilèges 5 exemptions , libertés de fa-
ciiités^
touchant la Paix ^Utrecht. ^j'
sîlîtés dans le Commerce, dont ksfujets
de S. M. de la G. Bretagne y ont joui,
où dû jouir pendant le Règne du feu Roi
Charles fécond d'Efpagne.
Fait. À Utrecht ce Ç^de janvier 17'-^
Signé
JOH.BRISTOL.C.P.S.STRAFFORD,
REMONTRANCE
Des Mimftres des Alliés Proîefta7is au
Roy de Pologne , dans U mois de De*
cemhre, 171 2.
Les Miniflres Plénipotentiaires des Roys
& autres PuiflancesProtcftantes, qui
conformément à leurs ordres, ont Thon-
neur de faire cette reprefentation, ont tou-
te raifon d'cfpercr, que les inftances réi-
térées de leurs Souverains auront difpo^é
Sa Majefté le Roy de Pologne à leur ac-
corder ce qu'une ncccilité prefTante les a
obligé de lui demander touchant fon Al-^
teffe le Prince Eledoral fon fils , afin
qu'il joiiiffe d'une liberté entière dVxer-
cer la Religion Protdlante, dans la quel-
B 7 k
5 8 A^es O^ Mémoires
le Sa Majefté a permis, qu^il ait été éle-
vé ,& dont il a déjà fait Profefïion publi-
que & folemnelle.
Néanmoins lesdits Miniftres fe trou-
vant charges des ordres exprés de leurs
Souverains, fur le même fujet , n^ontpû
manquer de concerter cette reprcfenta-
tion pour être offerte avec tout refped: à
fa dite Majefté, dans Tattente, qu^en la
confiderant comme le defir unanime à^s
dites Puifîances Proteftantes , dont \ts uns
font fes proches parens, & tous enfem-
ble fes véritables amis , qui s^interefTent
ilnceremcnt à la gloire de fon Augufte
maiion, & au bonheur de la Saxe 5 fa |
Majefté y donnera toute fon attention, ..
ôc fera convaincue que c'eft par le motif
d'un égard très afFedionné pour Elle , &
pour fes intérêts, qu'Elle eft priée de ne
vouloir point balancer dans cette affaire,
où il ne s^'agit pas de moins, que des vé-
ritables intérêts de fa mai fon , de la pro*
fperité de fes Païs héréditaires , de la
bonne harmonie dans l'Empire, comme
aufïi du repos de laconfcience, tant de fa
Majeflé, que du Prince Eledoral fon fils,
pour ne pas alléguer le droit de Dieu j à
qui feul appartient de dominer fur les con-
fcieaces» . Auiîî-^
touchant la Faix ^^^Utrccht. ^^
Aiîfli eft-on perfuadé que fa Majeftc
r.'y voudra pas donner atteinte, moins en-
core forcer le Prince Eledoral Ton fils u-
nique 5 lequel Elle fçait avoir tant d^atta-
chement à la Religion Proteftante , dans
laquelle il croit pouvoir faire fon falut^
pour lui faire abandonner cette Religion,
& embrafler une autre contre les lumiè-
res de fa confciencc.
On ne croira jamais qu^un Prince aulïî
éclairé, un Père aulîi afFedionné , qu'eft
Sa Majefté voudroit ufcr d''unc telle con-
trainte envers le Prince Ton fils , qui lui
cft fi cher tant par les liens de la nature,
que par fes mérites perfonnels, & parles
grandes erperances,qu^il donne defoute-
nir un jour avec éclat la dignité, à la
quelle fa naiflance Tapelle 5 la gloire de
fon Auguftc Maifon & les intérêts de la
Religion Proteftante en Allemagne, dont
îaprotedion r comblé d'honneur, d'au-
torité & d'auties benediélions divines les
grands Princes, que les deux derniers fié*
cÏQS ont vu gouverner la Saxe, & leur a
acquis l'amitié, la confiance & même les
cœurs de ceux qui en font profefifion,
Jl cfi: plutôt juftc de croire , que Sa Ma-
jefté pour fa propre gloire, 6c pour celle
de
^ jiEles & Mémoires
de fa Pofterité voudra toujours confer-* !
ver à fa maifon des avantages fi grands^
& glorieux. "i
&cft par CCS raifons, qu^on fe perfua- ;
de, que ce doit être abrolument contre Tin- ^
tention de Sa Majefté, que le Prince Ele- \
ftoral fe trouve aujourd'hui expofe aux i
dangers, qui font tant de peine, & don- i
nent de (1 juftes alarmes auxdites Puif- ;
fances Proteftantes ; qu'ion lui ôte tousfes |
domeftiques Proteftans , tous fes livres, 4
3c tout Texercice delaReligionj&qu^ori ^
n'épargne rien pour ébranler fa con- |
fiance. ^
Il eft impoffible, que les PuifTances -^
Proteftantes ne foient tout à fait perfua- ^
dées , que Sa Majefté lera indignée con- ^■
tre ceux , qui abufent tellement du pou-
voir, qu'Elle leur a confié, qu^ils ne fe 1
foucient pas même de facrifier à leurs vues, I
& à leurs propres intérêts l'honneur de fà I
Majefté & la confcience du Prince , 6c |
de hazarder, autant qu'eft en eux, les prc« |
rogatives de fa Mailon , le bonheur de la
Saxe & le repos de l'Empire.
Il eft auffi impofïible quelesditesPuîf^
fances Proteftantes, n^en ayent uneaifli-
étioa très fenfible^ & ii feroit même dif-
ficile ,
touchant la Paix d'Utrccht, 41
fîciîe qu*Elles ne regardâflent toutes ces
manières d'agir à Fegard du Prince E-
îedioral, en cas qu^'elles/ continuent, ce
que ces PuiiTances ne peuvent pas croi-
re, comme un procédé pour faire refroi-
dir i-aniitié , ' qui fubfifte il heureufe-
ment entre Sa Majefté & lesdites Puif-
fances Proteftantes j amitié (î nccedaire
& de tant d^utilité, qu'Elies ne fouhai-
tent rien plus ardemment, que fa conti-
nuation , afin à* en pouvoir faire reflTentir
à fa Majefté , en toutes occafions , les effets
réels, & d'en pouvoir aufïi joiiir de fa
part. .
Et quoique lesdites PuifTances Prote-
ftantes efperent, que la confiance du Prin-
ce, qui par la grâce de Dieu Pa jvfnue:.
à prefent garanti de tout , fufïira encore
pour l'en faire triompher ; néanmoins
les fufdites PuifTances croiroient manquer
à leur devoir Sc à leur amitié envers fa
Majefté , fi elles ne continuoient à em-
ployer tout le crédit , qu'Elles efperent
d'avoir auprès d'Elle en faveur du Prince,
qui jufques icy a témoigné tant de con-
fiance , mais dont Page pourroit néan-
moins faire craindre, qu'il nefuccombât
à la fin aux efforts de ceux qui Pobfedcnt.
C'eft:
41 ^^es & Mémoires
C'cft pourquoi, les fufdits Miniftres
Plénipotentiaires ne fçauroicnt s'acquitter
àcs ordres de leurs Souverains , à moins
qu'ils ne prennent la liberté de s'addref-
fer à Sa Majeflé , & de la prier avec i
refpeâ: de vouloir accorder aux preftan- 1
tes inftances de leurs Souverains, que le 1
Prince Eledoral puifïe revenir d^ltalie '
fans aucun délai; qu'on lui rende fcs do-j
meftiques Proteftans , & qu'on lui laifTc {
Texercice libre de fa Religion , en quoi i
faifant fa Majeflé donnera à leurs Souve-|
rains un témoignage réel de fon amitié, 6d|
une marque de fa confideration pourcux,|
qui les engagera aufïî à y repondre tou-jj
jours avec toute afFedion pour Elle , &|
toute attention à fcs intérêts. f
A R T I C U L U S
Separatus Tradatui de Succefïîone &|l
Barrière appoQtus. ,■
Quanàoqmdem Domini Or aine i Générales
Vniti Belgii propofHerum t qmà dttiO",
■" nHm fuarum limites in Flandria tam,
orBè C^ tam incongrue confliîuti funt , tm
nonnullit in locis Territorinm- alîerim Flan^^:
drié6'
à
touchant la Va'iPC <^'Utrcclit. 4 j
irist. ad ipfa ibidem LominoYUm Orâinum
Fortalitia pertingat y unde flurtma oriuniur
i?2commoda ^ uti ex eo patm qmd fub ira'
tium belli Pr^fentis evenit^ quum Fortalitii
conflruEiîo fub ipfis munimentis loci vulgo»
Sas de Gend appellati tentata fuit , eo nem-
pe prAtextu , quod illud in alterim Dominé
Territorio fieret : Et cum proinde ad eiufmo"
di diaque incommoda evitanda necejfarium
fit 5 ut Territorium Dominorum Ordinum ibi-*
dem ita protendatur , ut Loca, Urbes O* For^
talitia ea in pane Ditionum fuarum fatis in
tute Jînt^ Regia fua Majejias Magnat Bri'
tân'ni<& ifta rationum momento probant , per
hune Aniculum feparatum qui ejufdem 3 ac
TraUatus hodie conclu fus y vigoris erit, pro--
mittit fpondetque ^ fe fe in FaUis , C^/^
reamÇttam Majejlatem inter ^ C^ Domino f
Ordines Générales tneundis , operam O^ offi-
cia collaturam ejfe ^ quo per Cafareamfuam
Majefîatem Dominis Ordinihus Generalibus
talis Territorti Flandnct pars in proprieta-
îem perpetuam cedatur ^ qua pr datais altif-
que incommndis evi tandis C^ liminbus ibi-
dem amplificandis , meliufque conflituendis-
cmnino fufficiat.
In quorum finem fupr a memorati Flenipo*
tentiarii commutath hinc inde Flenipotentia'
rum
44 jiSîâs & Mémoires
mm f H arum Tahulis , hune Arùculum ma-
TiH qutsque fua jigyjarunt <Cr Sigil lis fuis cor,'
firmarmt, UhrajeBi die ê^^li;!^' rnenfis
Januariianm à Chrijio Nati 171-
Signatiim.
(L.S.) JokBrifioL (L.S.)y. v. Rand^ \
C. P. S. li/yh
(L. S.) Strajford. (L. S.) W. Bujs. ^
(L.S.)B. valider Dfif' ]
/^«. I
(L. S.) y. A. van |
Rheede, %
(L, S. Vrjheer van ^
Renfwouàe, 1
iJu.S.) SiccovanGof* |
(L. S.) G'r/?<2/ ^'tf;^ |
Knifhujfen,
H A -R A N G U E
Des Miniflres de la G. B. aux Minijîres
des Alliés le 13. Mars 1715. à W
AîatÇon de Ville,
Mes sieurs
1 y a maintenant environ 14. mois que
cette Négociation a été commencée : |
Nous> %
\
I
touchant la Faix «^*Utrecîit. 45*
Nous Tentons tous aujourd'hui combien il
a été nuifible aux intérêts des hauts Al-
liés , quelle ait été conduite avec une len-
teur nullement necefraire5& à laquelle S.
M. la Reine de la Grande Bretagne n'a-
yant pu remédier , a mieux airne arrêter
ia concluiion de Tes propres affaires 5 que
de lâiiTer celles de Tes Alliés dans le dan-
ger 6c ^incertitude oii elles alloient tom-
ber. Après une iî longue attente S. M.
a îieu de croire, qu^'un chacun des hauts
Alliés aura tellement préparé les ingre-
diens de Tes Traités qu^on pourroit âpre-
fent en venir à la conclufion générale,
A cette fin S. M. nous a commandé de
déclarer à Meiïieurs les Miniftres Pléni-
potentiaires des hauts Alliés , que S. M,
trouve necefîaire de conclurre fou Traité
fans délai.
Elle croit aufïî, vu la faifon de l'année
& la fituation des affaires, qu'il convient
aux Alliés de faire leur Paix à mcmc
tems 5 à quoi Elle nous a commandé de
vous convier Meiïieurs , & de déclarer
qu'en cas que les uns ou les antres ne iûf-
ient pas fitôt prêt , ils auront un terme
convenable pour le faire.
D E4
^
4^6 AEîes & Mémoires \
DECLARATION
Ves Plénipotentiaires de France toucham \
le language^ ' - i
Nous foufîîgnés Miniftrcs, Ambafla- \
deurs Extraordinaires & Plénipo-
tentiaires de S. M. T. C. déclarons à la ^
requifition des Minières , AmbalTadcurs •
Extraordinaires & Plenipotentiares de S, ^
M. B. qui n'ont pas voulu arrêter lacon- >
clufion de la Paix , que s"'il fe trouve que .j
run des Inflrumens des Traités faits Sc i
fîgnés à Breda,&dudepuis entre la Fran- j
ce & la Grande Bretagne ne foit point î
en François, nous en fournirons un au- |
tre en Latin avant la ratification de la f
convention faite aujourd'hui. Fait àU- \
Brecht le II. Avril 171 9. i'
Signé Htix elles ^ Mefnager. |l
DECLARATION \
Des Minifires de France touchant la Per*
fonne nommée an 4. Article du Traité
de Paix.
A
nx înftaîices des Anibafladeurs Extra*
ordinaires de S. M. ,1a Reine de la
Grande
tmcham la Faix d' Utrcch t . 47
Grande Bretagne, les AmbafTadeurs Ex»
traordinaires de Sa Majefté T. C» décla-
rent, que la perfonne nommée au 4. Ar-
ticle du Traité de Paix, qui doit être fi-
gné aujourd'*hui,pour devoir fortir de Fran-
ce, en eft adlueliement déjafortie. Fait
àUtrechtle 11. Avril, 1713.
Sign-é Huxelles^ MeÇnager.
DECLARATIO
Legatorum Magnse Britannise fuper
mandatis fuis.2
Ohfervmtîhus S, Regid Aîajejîatis Chrt^
ftianijfim<& Dominis Legatis Extraordi^
nares in nonnullis clatifulis tmferjeBas ejfe
Plenipotemiarum Tabulas per S. RegU Md"
jeftatis MagnA BritanniA Dominos Legatos
Extraordinares hodie exhibitasy per prafen*
tes fromitmnt di5îi S, Regidt, Aîagnd Brttan-'
ni£ Légat i alias y in ^uthns defeBus indigi-
tati corrtganmr , conficiendas , C^ una mm
Ratihabitionibus Fœderum hodie initorum exm
tradendas eJfe. TrajeBi ad Rhennm die
^ — ^r— 7- Anm 171 2,
Sig. Joh. Briftol.C. P. S. Strafforl
C E R-
.4sS ^ftes O"* JMemoires'
CERTIFICAT j
De V échange des Ratifications des Trat^^
tes entre la G, B, & la France^
Nous AmbafTadeurs Extraordinaires &:^
Plénipotentiaires de S. M. laReinc'j
de la Grande Bretagne & de S. M. T.C.|
certifions à tous, que les Traités de Paix'
& de Commerce conclus en ce lieu, le,
J~-P~-p ont été ratifiés foîemnellcment
par Sa Majefté Britannique & S, M. très
C. & que les Ades des Ratifications ont!
été échangés ce jourd'hui à Utrecht le
t8. Avril ^^1
"^9. May^ ï 7 I 3 • ■%,
(L.S.) Joh. BrifioL (L.S.) Huxelleu l
C.P.S. ' |!
(L.S) Stra^ord, (L.S. M^fnager. %
I N C L U S I O I
îlegis Boru{ïise in Traâatu Pacjs interl
Reginam Britannix & Regem Galiia^.|
Anna Regina.
nna Dei Gratia Jldagna Britanniét FraH-^
ciiZ ©^ HiberniA Kegina^ Fidei Defen-
A
tôHchant la Paix ci^Utreclitc 4:^
■for <Tc, Omnibus & Jtngulis 5 aâ c^ms />r^«
Çentes literd fervenerint , falutem,
Qmndoqmdem Articulo vigefimo oUava
Tratlatus Pacis & amicitU TrajeBi ad Rhe-
mm die ~^i^l^- menfis z^,, froxtmè
Pr*dèter!apfi inter nos ^ Cr SeremffimHm as
Potemiffimum Prîncifem Ludovicum Deci^
mum quartum Regem Chrijiiamjjlmum ^ ver
îegatos utrinque Extraordinanos ac Plenifo^
temiarios conclufi^ caumm conventumcjue fit^
m fuh TraBam fr^diBo co?nfrehendantur tl-^
liy qui ante Rfitthabitionpim permmationem^
vel intra [ex menfes pojîea ah una alteraque
Parte ex communi confenfu nominati fue-
rim. Nos igitur qtà tefiatam faceremus
amicitiam Jïngularem , qua frofequimur Se*
reniffimuin €?^ Poienttfjïmum PrmctVemFri"
âericum Gulielmum BoruffiA Regem ^ eum
una cum Regno ipfius Bornjfia caterifque
Provtnciis ac Terris^ fpeciatim vero , Prin-m
cipatu novi Caftri & ValengU ad diÛam Ma»
jeftatem fuam pertinent ihus nomtnavimHS^ ac
perprdf entes nominamm ^ & vi uirticnli fu»
pra memorati diEium Regem , una, cum Re^
gno Eortijfta , C£terirque Ditionibus Çuperins
exprejfts , fub prafato Pacts & Amicitiét
WraBatH omni meliori modo & forma corn*
C frehen^
fo AEles & Mémoires \
trehendimus^ & fro rêvera com^rehenfis h a^'
hemusy ita^ m beneficio frorfus eodem^ple^ \
naque fecuritate y &l omnibus Paciscommo^ \
dis utanmry fruanturque ^ perwde acfii^p^
met TraBatfd nominatim inferttfmffent, |
Jn quorum omnium Tefltmonium C^ Fi* \
dem frafemes manu noflra Regia /tgnatas^ \
communi nofirojtgillo munir i jujjimus, Da- i
hinntHr in Palatio nojîro afuà Kenfington^ Vi" \
gefîmo Die Menjîs Julii^ Anno Domini Mil- j
lefimo Septingentejïmo Decimo tertio ^ Regni^ \
que nofiri Duodecimo, ]
(L.S.) Ad mandatum Sereniflima: 1
Domina Regiuse. j
BOLINGBROKE.J
INCLUSION I
I
Rerum publicarum Helvetise Euangelî-»-
carum.
Anna Regina*
Anna Dei Gratta MagnA BritamU Fran^
CîA Cr HiberniA Regina Ftdei Defen-
for Crc, Ommbus O* Jîngults^ ad qmsfr^\
finies Uteroi fervenerint , falmem,
Quandoquidem Arùçido VigejimoOUavQ \
Tra^
loucham'la Paix ^'Utreclit. 51
TraBatus Paeiy & AmicitiiZ TrajeSliaâ Rhe--
j trigejlmo prima 7iA„,.c^ Martii ^„^^- ^
prdterlap/i inter nos , & Sereniffimum ac
Potemiffimum Princifem Luàovicum XIV.
Regem ChnfiianiJJlmum ^er Legatos mrincjm
Extraordinarios ac Flenipotemiarios coticl-^ji^
camum conventumque fn^ mfv.b TraBaU4fr<z^
àiUo comprehendantur illi^ qmanteRatihabi-'
tionumfermntAtionem , vei intra fex menfes
pojîed ah una alteraque Pane ex communi
cmfenfu nominatif %erint. Nos igitur ut fludii
noflri favorifque eximii monumentum ha'bere
pijfint , P^e/publicas five Camcnes HelvetiA
Evangelicos^ nempe Tiguri^ Berna ^ G la"
rona^ Bajîledy Schaffhtif%iCr AhhatifcelU^
una cum ommbus & fingulis, qms inter feÇs
reffeEiivé habent Fœderatis , Refubltcafci-
iicet G^ CiVitate Genevenfty cum [ms De^-
pendentiis^ Princtpatu novi Cafiri Cr Va^
lengiiZy Civitatibus SanSii Galli^ Mtilhujii
& Bienndêr^ arque Ligis Rhaticis^ five G ri"
fonibtis foctatisy cum fuis Dependentiis no-*
minavimus ficut per pr^ fentes norninamus.
Et vt ArticuU fupramemorati âiUas Ref^
fublîcas I, Cantenes , Ctvitates , Pr/«-
cipatumy hi^afque unà cum Confœderatis
^ Le^endemm refpedivè fuis ^ fub pra'
C z féite
^1 \A^es O* Mémoires 5
fato Pacis & amicitia Traftatu omni meliori '
modo O^ forma comprehendimus ^ & pro re* '•
ver a comprehenjîs habemus , ita ut bénéficia \
prorfus eodem^ flenaque fecuritate , & omni'* \
bus Pacis Commodis mantur fruantuYCjue^ \
perinde ac fi ipfimet T'raU:atui nominatim in^ \
ferti fmffent. In quorum omnium Jeflimo' \
nipim & Fidem prafentes manu noflra Regia ■
fignatas communi nofirofrgtllo muntri jujfimus,
Dabantur in Pnlatio nofiro apud Kenjmg- \
ton Vigefimo die Menfis Julii Anno Dommi ■'
Millefimo Septingentefimo Decimo tertio 5 Re^ \
gnique nofiri Jpmdecimo. \
(L. S.) Ad mandatum SereniiEmas i
Domina Régine, \
BOLINGBROKE. |
DECLARATIO i
Spedans Titulos Régis Hifpani^ îu |
Ratihabitione Traétatus Pacis.
Quoniam S. Regi(Z Majeflatls Magn<&Bri*
tannidt Legatus Extraordinarius & Ple^
"^ nipotenfiarius in ratihabitionum Tabu-
Us TraEiatHum Pacis Cr Commerciorum JJi^
trajeBi ad Rhemm anno pr^terito conclufo^
rnm^ 4^
tombant la Paix ^^Utrecht. 5:5
fHm 3 ex Farte Régis Catholici hodie exhi*
bitis reperierit y Titulos inferi nonnullos Lo*
cerum & Provinciarum , quarum Cejfo per
S. Reg. J\4ajef(aîem Catholtcam jam antea
facla fmt^ idque optaverit ^ ut S. Régis O*
Domini fui mente m ea fuper aperire ve lient
S. Regia Majeftatis Catholica Domim Legû"
îi^ Dîtliigttur Legati Extraordinarii^O^
Flempntenttarti ad tollendam duhii omnis
anfam , cjHii tnde oriri pojfet , nomine Régis
Gr Domini ffd Clementijfimi déclarant ^eam
Regiafudi Majeftatis Catholicce mentem omni-
no non ejje , ut Tttulorum amertiemorato-'
rum ufus alteri Cuifiam prajudicio ejfe de^
beat.
In quorum Fidem prafentes manihus fuis
fubfcrtptas diBt Domini Legati S. Regia Ma-»
jeflatis CatholiCd Stgillis quoque fuis cominu»
ntri fecermt. HagA Comitum die £^~f^
Menfis Februarii , Anno Dvmini millefmo
g, . /» decimo tertio
S^ftmgenteftmo ^^^^^
quarto.
(L.S.) El Diique de OfTunâ.
(L. S.) El Marque de Monteleon.
DE-
3'^ ^cîes C^ Mémoires \
DECLARATIO ^
Spcclans Sermonem in conficiendon
Traélatu adhibitum. |
i
Nos infra fcripti Légat i Extraordinarii ;
C^ Plenipotenttarii S. fuài 2i4ajeftatis. ;
CatholicA fer Pr^fentes declaramus , cjUQà '■
licet in Ratihabiîionis Tabdis , TraÛatHS\
CommeYciorum inter diBam fpmm Adajefia^ \
temy O^ Reginam Magna Britannica , C7/-
trajeHi nono die Menfis Decembris AnnoA
ï 7 1 3 . initi 5 a nobis hûdie exhibitis , Artû
culi très y qui loco tertii , quinti , <^ o^avi
fubJUtuti^ & infmifHnty m C^ Plenipo*l
ientïarum TabuU^ qmbns hac in farte mti-
niti fumm y lingua htfpanica concepta fint^ ■
hoc tamen nunquam in exemflumàucendum^ \
Tiec ullo unquam îempore impedimento fore^^
qm minus TraUatm Pacis Cr Commercio* i
rum^ inter Htfpama <T Magna Britanni<t[\
Coronas a'ûtiquo more lingua latina in pofte^ îj
rum conficiantur.
In quorum fidem prafenî es manibus no-^-
firis fubfcriptas Jigillii qmque noftrts mHni*\
ri fedmus y Hag^ Comitum Me "^tlT''
MenJîS:.-
touchant la Paix ^'Utrccht. ^5^
Menfis Febrmrii Anno Domini millejïmo
feptingentejimo ^^^^^^^^o«
(L. S). El Diiquc de Offûne.
(L. S.) El Marque de Monteleon.
DECLARATIO
Spedans tempiis commutands viciffini
Ratihabitionis Tracftatus Pacis.
Quandoquidem intra temfus Aniculo Vi-
gefimo Sexto TraBatus Pactstnter Re*
*gias fuas Aïagna BritannU & Hifpa--
ràarum Adajejiates nn^er mit a defignatmn ,
ejufdem Pacis ^ ut cr Anicidomm Çejara'-
torum ab e^i pendemium Ratihabitiones 'va^
rias & graves ob caufas commutari nequive-
vint 5 O^ qmniam fariter tempus Articula
decimo feptimo TraHatns Commerciorum in-
ter di5ias Regias fuas J^ajeftates nuperrimè
conclup ^ Ratihabitionum Tahulis ejitfdem
TraBatus ut & Articuli fsparati ei annexï
cammutandis defignatum jam per aliquot die s
prcsterlapfum fit , Regi(jtfutz A^ajeftates ca^
vere volentes , ne qtnd exinde deirimenti ca*
fiant antediEli Tra^atus , per infra ficriptos
Légat os [nos Extraordinarios & Plenipoten-
C 4 tiartos
■^6 u-iFtes & Aie moire s
ùarics p'àtfentem Declarationem fieri pifj
runt. Scïlicet morâ^ qy.àt, in commutandis
•pTdfatis Ratihahitionum Tahulis accidit , non-
chjinme^ amedtchs TraElatus Pacis & Com^
r/ierciorum^ omniaque <7* Jîngula in eodem^
m & Jlrùculii annexis contenta^ in fleno
vigQT€ prmanfura ^ ohfervanda & ■pr£fla>j*
da effe , pari cum robare & effeBu , ac fi
ipfo die fer eofdem TraBûtus dejtgnato di-
Uarum Ratihahitionum TabnU permutât (i O^ \
invicem extradita fuijfent, ;
In cjmrnm Fidem nos infra fcripti S. Mck* \
gnA Brïtannidi Regina , & S, Régis CntMi- '
ci Legati Extraordwarit C^ Plenipotentiarii')
prAfentem Declarationem manibus nofirisÇub- 1
fcriptam,Jtgillis nofiris munivjmus. Haga Co^ vj
mitis die ^^ AlenfisFebruarii^jinniaChri-k
fio Nati 171^ . \
(L.S.) Strafïbrd. (L.S.) Omina. \
(L.S,) Montcleon, \
CERTIFICAT 10 \
Ratihabitionis Tradatus Pacis*
•s
N
7(9f Legatî Extraordinarii & Plenipoten-
îiarU SdÇTdi fUiZ Majefiatis Magndi.
Briîan^
mchant la Paix d^Vtïtâxt, J7
BrkannU & Sacra fna Majeflatis-CathoUca^
notum tefiatmnque facimus <j omnibus quorum
interefi , TraBatum Pacis inter diEias fuas
Maj épies, VltrajeEli ad Rhenum ^j^^^a
die Menfis Juin ifl}. initum TraBatum
pariter Cammerciorum ibidem ~^^l^l^
die Menfis p"^^ ejufdem Anni conclH-»
fum [olemniter Ver facras fuas Majeflates
I^atihabitos y Cr* Ratihabitionum Tabulas ho-
die Commutatas fuiffe , Hag£ Comitis die
^4X7Zuo ^^y^fn Februarii.Anno Domini
/ 14,
(L.S.) Strafford. (L.S.) Oiïiina.
(L.S.) Monteleon.
L E T T R E
Des Plénipotentiaires du Roi d*Efpagne k
Mjlord Strafford.
Mylord.
Les inftances réitérées de S. M, T. C.
auprès du Roi d'Efpagne notre Maî-
tre, pour la prompte conclufion de la Paix
avec la Hollande 5 nous ont fait apporter les
ordres de S. M, en date du 23. du mois
C f paflé
j?S^ 'lÂBès & Mémoires
paÏÏé pour fjgner ladite Paix , f:ins faire-
mention de la Souveraineté de Madame la-,
Piincefie des Urfins, ni de tout ce qui i
peut regarder les Païs-Bas; Les julles^
complaifances que le Roi d'Efpagne a.j
bien voulu avoir à caufe des cngagemens.)
du Roi de France fon Grand Père , lui j
ont fait prendre la rcfolution de ne pasi
exiger des Hollandois,dansle prefent Traf--î
té, Pâccompliflement de ladite Souverai- '
neté de Madame la PrincefTe des Urfinsid
mais au même tems , le Roi nôtre Maître^
fe confie entièrement aux alTurances te
promclTes de S. M.B. , qui a bien voulue
s'engager, dans nôtre Traité de Paix, à ne^
pas permettre que les Païs-Bas , foyenfe
rendus , que préalablement la Souveraineté
de Madame la PrincefTe des Urfins ne foit^
établie & reconnue: Ceft pour cela My--
îord,que nous faifons part à V.E. que nous}
allons exécuter les ordres du Roi nôtret
Maître , & que nous vous prions de nous*
honnorer de votre prefence, au lieu du|
Congrez, établi par S. M. B.^ôc nousnel
doutons pas que vous ne falïîés, pour lej^
prefent & pour l'avenir, toutes les dé mar-i
cheSj que vous jugerés neceffaires pour par-4
venir à rétablifTement de ladite Souverai-|
netâ
toMchant la Paix i^^Utrecht. ^q
neté. Monfieur de L'Epine, Secrétaire du
Roi de Sicile 5 nous a réitéré fesinftances
pour rinclufîon du Roi fon Maitre dans
nôtre Traité de Taix avec la Hollande.
V. E. fçait que par l'accompliflement de
ce que nous avons promis dans le Traité,
fait avec TEfpagne & ledit Roi de Sicile,
& pour la confiante attention que nous
avons toujours pour les chofes à quoi S.
M. B. peut s'intereffer, nous avons fait
auprès de Mefïîeurs les HoUandois tous
nos efforts poflibles , mais qui ont été
très inutiles. Nous venons tout prcfen-
tement de les renouveller à Mr. de Van-
der Duffen ,qui n^a pas balancé à nous ré-
pondre, que les Etats Généraux ne confen*
tiroient point à cette demande , ayant été
plufieurs fois refufée, par Tavis même de
toutes les Provinces. Nous vous prions
Mylord, d'être bien perfuadé de nôtre fi-
dèle amitié & de la parfaite éftime qu'au-
ront toujours , Mylord,
de votre Excellence.
à Utrech t le Les très humbles & très
1 7. Juin 1 7 1 4. oheijfans Serviteurs.
D. OlTune. M. de Monteleon.
C (5 CON-
6o jiEles & Mémoires
C O N T E N U
Ves Prof ofitions faites par fan Excellence^
le Comte de Strafford , Ambajjade^ir
Extraordinaire & Plénipotentiaire de
S. M, Britannique^ aux Députés de L,
H, P. dans une Conférence tenue le\^.
Jui?t, 1714.
Le Sieur Comte de Strafford a reprefenr I
té aux Sieurs Députés , que la raifoa j
pourquoi il avoit demandé cette Confe- \
rence étoit , qu'il avoit reçu une lettre]
des Sieurs Plénipotentiaires d^Efpagne,!
qui font prefentement à Utrecht, endatel
du 17. de ce mois, par laquelle ils luij
font fçavoir les ordres qu'ils ont reçus J
en date du 2^. du mois pa(lé,dc fignerla^l
Paix, fans faire mention de la Souverai-|
neté de Madame la PrincefiTe des Ur{îns^|
ni de tout ce qui peut regarder les PaïsT|
Bas: Que les juftes complaifances ,que le|
Roi d'Efpagne a bien voulu avoir,àcau-i
fe des engagemens du Roi de France fon i
Grand Père, lui avoient fait prendre la re*- J
folutîon^de ne pas exiger, dansleprefentl
Traité, PaccomplifTement de la dite Souve-|
raincté de Madame la Princefle des Ur* \
touchant la Talx ^'Utrccht. 6^1.
ÏÏns', mais qu'en même temsjle Roi leur
maître fe confioit entièrement aux afîu-
rances & promefTes de fa Majefté Brittan-
nique 5 qui a bien voulu s'engager , dans
leur Traité de Pais, à ne pas permettre
que les Païs-Bas fûfTent rendus 5 que préa-
lablement la Souveraineté de Madame !a.
Princéiïc àQ$ Urfins ne foit établie & re-
connue 5 pliant la dcflus le dit Sieur Comte
de Straâbrd de vouloir aller à Utrecht , ne
doutant point qu'il ne tîtjpourleprelent
& pour Tavenir, toutes les démarches qu'il
jugeroit neceflaires pour parvenir à Téta-
bliiïement de ladite Souveraineté j &
qu'en outre ladite lettre contenoit de plus,
que le Sr. de L''Epine,Secretaire du Roi de
Sicile, avoit réitéré fes inftancesj pour Tin-
clufîon du Roi Ton Maître dans le Traité
entre PEfpagne & cet Etat ; qu'à cet ef-
fet, ils avoient fait toutes les inftances
pofïibles auprès des Plénipotentiaires de
leurs Hautes Puifiances , mais inutilement;
qu'ils les avoient encore réitérées de nou-
veau auprès du Sieur vanderDufîen, mais
qu'il n'avoit pas balancé à leur repondre,
que les Seigneurs Etats Généraux ne con-
ientiroient point à cette demandc,qui avoic
été plufieurs fois refufée, par l'avis me-
C 7 me
6i ABe & Mémoires
me de toutes les Provinces, comme le
tout eft plus amplement mentionné dans
la fufdite lettre, laquelle ayant laiffé lire
il en a donné copie. Que lui Sieur Com-
te de StrafFord là deflus s^en iroit ce foir
ou demain matin à Utrecht; qu'il fçavoit
bien que félon la forme du Gouverne-
ment , il ne pouyoit avoir une réponfc
fur le champ , fur ce qu'il auroit mainte- /
nant à reprefenter -, mais que L. H. P, \
pourroient le faire fçavoir à leurs Pleni- <
potentiaires à Utrecht , qu'il parleroit à •'
eux 5 & tâcheroit de leur rendre fer- l
vice , parce que fa Majeflé la Reine de la |
Grande Bretagne fouhaitoit que le Traité ')
avec rEfpagne pût être au plutôt conclu, J
& qu'il n'y eut plus aucun empêchement. |
Sur le premier point, concernant la Prin- |
ccfTe des Urfins, le dit Sieur Comte de .
StrafFord a reprefenté , que L. H. P. ne
pouvoient ignorer les engagemens & la
Garantie dans laquelle Sa Majeflé étoit '
entrée à cet égard; qu'encore que fa Ma- |
jeflé le Roy de France, eut porté le Roi '
d'Efpagne fon petit fils, à fe defifter de j
faire entrer TaHaire de la Souveraineté de \
îaPrincefïe des Urfins dans le Traité, entre j
rEfpagne & l^'Etat 3 ncanmoinsfa Majefté ;
le-^:
toticham la Paix ^^Utrecht. 6|
îe Roi de France avoit donné ordre à fon
Ambaiïadeur, le Sieur Marquis de Châ-
teauneuf , d'infiftcr, que L. H. P, emploiâl-
fent leurs bons offices, de concert avec leurs
Majcftés T. C. & de la Grande Bretagne, à
ce que fa Majefté Impériale conientic à la
Souveraineté de la PrincefTe des Urfms j
que le Sieur Marquis de Château neuf a-
yant fait f es inftanccs à cette fin,L.H.P. y a-
voient confenti : Qiie pour cette raifon, lui
Sieur Comte de StralFord requeroit^que L.
H.P.voulûflent employerleurs bons ofEceSy
conjointement avec Sa Majefté Brittanni-
que,pour porter TEmpereuràconfentirà
ladite Souveraineté, Que pour ce qui rc-
gardoit le fécond point, fçavoir l'*inclu-
hoii & la reconnoiffance du Duc de Sa-
voye comme Roi de Sicile,lui Sieur Com-
te de StrafFord avoit ordre d'y infifter de
nouveau fortement , vu que fa Majefté rc-
gardoit ce point comme très effentiel,pour
conferver & faire augmenter la bonne in-
telligence entre S. M. & leur H. P. la-
quelle fa Majefté avoit deffein de cultiver
en toute manière; que L.H. P. favoient
combien fa Majefté étoit engagée à fou-
tenir le Duc de Savoye,comme Roi de Si-
cile, de qu'ainfi il ne pou voit s'empêcher
d€
!
rccf
de-.
(!^4 Afles & Mémoires
de preiïer l'Etat, de concourir en ceia avec
fa Majefté , & de reconnoitre le Duc
Savoye comme Roi de Sicile. Que tout
délai à cet égard ne pouvoit être que nuifî--
ble & d'une mauvaife confcquence pour
TEtat même, parce que par là , on pourroit
donner atteinte à la bonne harmonie &
intelligence entre fa Majefté & TEtat,
qui éftoit (i necefiaire; qu'il y alloit de
rinterêt du commerce de TEtat dans la |
mediterranée, ÔC que comme une fois il"|
en faudroit venir là, il valoit mieux que |
ce fût plutôt que plus tard i que la pre- v
fente conjondure paroiflToit la meilleure, v
d'autant plus , que le Roi d'Efpagne étoit ?{
engagé à ne point faire de Traité de Paix, |
qu'en y comprenante Sicile, pour le Duc |
de Savoye : Q^i'en cas que contre toute -1
efperance L. H. P. voulùiïent laiiTer pa£- J
fer cette occafion , la Reine ne pouvoit ^
pourtant pas fe départir des engagemens |
qu^elle a pris à cet égard } que lui Sieur |
Comte de StrafFord, dans {qs premières \
Propofitions au fujct de la Paix avoitpar- |
lé de ce point là5& fait voir, que quand v
ce ne feroit point pour les fervices du Duc I
de SavoyCjdu moins la Caufe commune de- |
mandoit que la Sicile lui revint 3 & qu'ail ^
vai-i -:
toH^hant la Paix d'Vtxtàvt. ^f
valoit mieux que le Duc de Savoye eut ce
Royaume, que l'Eledeur de Bavière, pour
lequel la France Se l'Efpagne avoient été
portés : Que fa Majefté , avant qu^'on corn-
mançat les negotiations de Paix^ en avoit
donné connoiffance à L.H.P,; que la defîus
L . H . P. 5 & f pecialement par leur lettre du
2p. de Décembre 1 7 1 2 . avoient alTuré fa
Majefté, de la manière la plus forte, de vou*
loir entrer dans les mefures prifes par fa
Ma|efté pour procurer une Paix Générale,
comme cela fe pouvoit voir par ladite let-
tre, dont le Sieur Comte de Strafford
avoit lu plufieurs endroits; que la ceiîion
de la Sicile au Duc de Savoye avoit été
un des principaux points de ces mefures,
Se que dans les remarques de L. H. P.,
jointes à la fufdite letirc, les difficultés n'a-
voient pas tant roulé fur ce point là , que
fur la Sardaigne. Que les Plénipotentiai-
res de fa Majefté étant arrivés à Utrecht
avoient expliqué àceuxdeTEtatlesfenti-
mens de fa Majefté, & {pecialement fur ce
point, & que les Plénipotentiaires de l'E-
tat n'avoient mû aucune difficulté à cet
égard. Qu'outre les engagemens dans
lefquels fa M. B. & le Roi d'Efpagne é-
toient entrés à ce fujet, la France y étoit
66 ABes & Mémoires
auilî entrée 5 & que S M. T. C.avoit en-
voyé ordre au Sieur Marquis de Château-
neuf , d'employer Çts offices avec fa Ma-
jefté de laG. B. auprès de l'Etat, pour con-
courir à cela, de qu'après laconclufiondu
Traité de Radftad, (a Majcfté T.C. s'é-,
toit encore déclarée de nouveau fur eç
point, en faveur du Duc de Savoye. Qu'ail
étoit évident par tout cela , avec com-!
bien de droit fa Majefté infifte , pour a-]
voir fur ce fujet la conc©urrence de L. H. j
P, & combien tout concourroit enfembl^
pour porter L. H. P. à faire prefentement
la reconnoiflance & inclufion du Duc d(
Savoye , comme Roi de Sicile, Que
Majefté Impériale ne pouvoir pas trouvei?
mauvais que L. H. P. vinffent à cette
heure à s^y refoudre, puisqu'Elles ne pou-
voient pas le différer d'avantage, fansha««
2arder la conclufion de la Paix entre TE^
fpagnc & TEtat : Qu'on pourroit bieni
objeder à cela, qu^'avant que l'Etat recon--
noifie le Duc de Savoye pour Roi deSi-«
eile, il faudroit convenir avec lui, furcei
qui regarde l'intérêt de L. H. P. 8é
fpecialement à l'égard du Commerce ;1|
mais qu'on pouvoit répondre pour folu-**
don 5 que le Sieur Marquis du Bourg a-^^
Vûi#
îmchant la Paix d'XJtttcht.. 67
yoît ci devant déclaré, que TEtat & fes fu»
jets joùiroient des mêmes avantages, que
ceux de la Grande Bretagne , & qu'ou-
tre cela, le Secrétaire PEfpinejàUtrecht^
avoit plein pouvoir de convenir là def-
fus avec L. H. P. foit à Utreclir ou ici.
Qiie Tintention de fa Majefté étoit^
de rendre durable la Paix, qui eft à prefent
généralement conclue , que ce devoit ê-
tre aufli le but de toutes lesPuiffanceSjqui
y font interenees3 qu^il n'y avoit pas de
meilleur moyen pour cela , fmon que les
conditions fur lefqucîles la Paix étoit fai-
te, fûsfent généralement garanties & main-
tenues. Que la bonne union ôc harmo^
nie entre la G. Bretagne & cet Etat étoit
le moyen le plus ferme pour le maintien
d'une longue Paix , parce que les autres
Puiffances voyant cette union , ne don-
neroient pas fi facilement occafion à de
nouveaux troubles. Que la conjondure
prefente étoit la meilleure , pour prendre
les mefures neceflaires à la confervation
de la Paix, afin de prévenir tous les ac-
cidens par lesquels la Paix pourroit être
troublée > que fi Ton ne pouvoit s'accor-
der prefentement là deflus,en cas qu'une
nouvelle guerre (urvint , on n'y entreroit
pas
d8 jiUes & Mémoires
pas fi unanimement, que Ton a fait au com-
mencement de la dernière guerre, par Pu-
nion qui regnoit alors entre les Alliés, 8c ;
qui éftoit li neceflaire : Enfin infiftantj
encore, pour conclufion, fur Iareconnoi{-j
fance & Tinclufion , du Duc de Savoye,i|
comme Roi de Sicile^ ajoutant que fa Ma-
jefté avoit cette affaire fort à cœur & de-
mandant , qu'il plût à L. H. P. de faire
favoir la deffus leur fentiment, à lui Siem
Gomte de Strafford, foit à U trecht,par leupî
Plénipotentiaires , ou autrement.
En fuite, le Sieur Comte de Strafford^
reprefenté, que pour prévenir & ôter tous]
mauvais bruits & faux rapports, ils'étoit|
déjà e>:pliqné,que Tintention de fa Maj€-|
fté étoitabiolument de maintenir TEtat^àï
regard de la Barrière, conformément aui
Traité ; que fa Majefté y étoit intereffçc^'
Elle même : Que L. H. P. par la deï-|
nîere réponfe , quŒîles ont donnée, à luif
Sieur Comte de Strafford, fur ce fujet, Zr4
yant déclaré ne vouloir pas faire un pas en. {
ce point 3 fans la concourrence & le^con-j
cert de Sa Majefté, il s'enfuivoit de là,cei
que le mot de coftcourrence implique, i
qu^il devoit être prefentauxConferences,;i
qui fe tiendroient là deffus avec les Mini-^
ftres|
touchant la Paix d'Uttcchx, 6'9
.iiftres de fa Majefté Impériale , £c que
Jiui Sieur Comte de StrafFord par confe-*
iquent pretendoit d'aiïîfter aux Confe^
renées , qui fe tiendroient fur ce fujet a-»
vec le Sieur Baron de Heems "i fa Maje-
M étant, en ce cas, une des parties inter-
reflées. Que c'étoit aufïi ia raifon pour
laquelle fa Majefté s'étoit oppofée à ce
que Ton transportât à Vienne les Négo-
ciations fur la Barrière, parce que fa Ma-
jefté n^y avoit prefentement point de Mi-
Iniftre, qui pût y afïiftcr aux Conférences.
iQi-ie ce qu'il foutcnoit à cet égard , vCè*
toit pas nouveau, puifque L. H* P. me-»
fme en Tannée 3701., lorsque le Comte
d'Avaux vint icy pour négocier au fujet
du Traité de Partage , avoient foutenu
que le mot de concourrencc,importoit la
prefence du Miniftre de fa Majefté dans
les Conférences, qui fc dévoient tenir, &
n^avoient pas voulu confentir, qu'elles
continuâffent, à moins que le Sieur Stan-
hope 5 alors Envoyé Extraordinaire du
feu Roy de la Grande Bretagne, n'y fût
admis & prefent, comme cela paroit par
la refolution de L» H. P. du i. Août 170 1.
dont il a lu plufieurs paflages pour confira
mer ce qu^il diioit ; Qu'alors la Grande
Bre«
70 u^^ef & Mémoires
Bretagne n'étoit feulement confideréc que
comme partie intereffée relativement , &
qu^en ce dont il s'agifloit à cette heure,
Elle Fctoit immédiatement. Que par là
il paroiaToit fuiEfament , que lui Sieur
Comte de Strafford ne pretcndoit rien
s'arroger en cette occàfion , que ce à quoi
fa Majefté avoit droit de prétendre. Que
fa prcfence feroit utile à TEtat, puilque
fa Majefté ne pretendoit apporter aucun
obitacle à la Négociation 5 mais au con-
traire y faciliter tout ce qui feroit jugéj
être de la convenance de l'Etat, & quef^
FEtat jugeoit à propos de fe relâcher de
quelques uns des points ftipulés par 1<
Traité de Barrière à leur avantage, fa Ma-
jefté né s'y oppoferoit point ; mais que fa j
Majefté demandoit la concourrence & la !
prefence de fon Miniftre, parce que fui*
vanr le Traité de Succeflion 6c de Barrie--
rc h Majefté n'y étoit pas feulement in-
teresiée mediatement, maisaufîi immedia-* |
temcnt, par rapport à la fucceflion à ïts
Royaumes & au Commerce dans les Pais-, i
Bas Elp^gnols, quoi qu'Elle fût conten-|
te à Pégard de ce qui étoit <iéja reglél
au {ujet du Commerce, Se que fuivantj
les appitrences^ peu d^ t^ms feroit voir^ que
U
touchant la Paix d'Vtïcchu 71
"a Majefté n'éftoit pas plus mal avec fa
Vlajefté Impériale que L. H. P. Qiiepar
:ette concourrencc de Sa Majefté, la bon-
le intelligence entre fa Majefté & TEtat
jaroitroit d'avantage : Qu'^apparemment le
^ron de Heems recevroit dans peu de
ours réponfe fur ce qui avoit été propo-
^ofé dernièrement fur ce fujet : Que lui
Sieur Comte de Strafford requeroit, que
'ors qu'on recevroit cette réponfe dans
jne Conférence, il pût en être averti à
rems , & y être aufïi invité. Que ctttc pre-
tniere Conférence regleroit apparemment
le refte. Que bien lui. Sieur Comte de
Strafford, aîloit à Utrecht^maisqueleSe*
cretaire de l'Ambaslade reftoit ici, & qu'en
étant averti g il lui envoyeroit aufïi tôt un
exprès , & qu'alors , dés qu'il en auroit
connoislance, il pouvoit le rendre ici à^U"
trecht en fix heures.
Enfin , il a répété encore une fois, que
rintention de Sa Majefté éftoit de vivre
avec l'Etat en confiance & amitié : Que
la bonne harmonie entre les deux Nations
étoit neceslaire pour le maintien de la Paix
& qu*il y contribueroit en tout ce qui de-
pendroit de lui.
TRAî.
72 A [le s & Mémoires ' i
TRAITE -i^
D E 'l
UASSIENTai
Conclu entre leurs Majefiez. Britannique \
C^ Catholique ^ par lequel la Compa» \
gnie Angloife s'' oblige à fournir aux i
Efjîagnols , aux Indes Occidentales, |i
des Efclaves Nègres y pendant le terme '
de trente ans , a, compter du premier]
jour de Mai de la pre fente année 1713. j
jufques au même jour de l'an 1743,, i
LE ROI. '
jntroduc^ yx^'autant que TAffiento , dont
.^wn, ^ J^ Qj^ ^^Q-ç convenu avec la
Compagnie Royale de Guinée yi-^
tablie en France^ pour fournir des
Efclaves Nègres aux Indes OccW\
dentales eft expiré^ & que la Reine \
de la Grande Bretagne fouhaite!
d^'entrcr en ce Commerce, & en |
fon nom la Compagnie Angloi^ '
fe.^ comme cela eft ftipulé dans;
le«
loucharJtlaPaixd'Utïecht. 7|
les Préleminaires de la Paix, &
que cet Afïîento fubUfte pen^
dantle terme de trente Ans : Doti
Manuel Memjfes de Gilligan^ Dé-
puté pour cet efÏFet , par fadite
Majcfté de la Grande Bretagne^
a remis entre mes mains un plan
àreflë à cette fin , contenant qua-
rante-deux Articles , pour fervk
de règle à ce Contraét , lequel
j^ai communiqué à une ^unBa
de trois Miniftr^s de mon Con«
feil des Indes y pour favoir leur
fentiment fur chaque Article ou
condition dudit Contra<5l. Mais
comme fur cet examen il s'eft
trouvé plusieurs points , dont ils
n'ont pu convenir, je Tai fait
examiner une féconde fois, par
une autre JnnUa \ de forte qu^e-
tarit informé à fonds de la cho*
fc, fai rcfolu , nonobftant ks
objcdions faites par les uns &
par les autres., de conclure &
terminer <et Aflîcnto à Ife fatis*
iadion de la Reine de la ùran-^
de Bretagne, Dans cette vue,
f ai jugé à propos d'admettre 8c
74 ^^^es & Mémoires
d''approuver par un Décret Ro«
yal du iz. de ce mois, les qua-
rante-deux Articles contenus
dans le Plan fus mentionné, de
la manière ci après fpecifiée , a-
vec les additions , que j'ai refolu
d'y ajouter de mon propre mou-
vementjCn faveur de ladite Com-
pagnicj aufïî contenues dans mon
dit Décret. Le tout de la ma-
nière fuivante,
AiTiento. . I,
S. mjeP E" P^^^^^5 ^^'" » pour Procu-
Sritannt' ^^^ parce moien, mutuellement
que M/ige,dc réciproquement l'avantage
tant pour j^s Souverains & des fujets dej
f;ri^e"x Couronnes, SaMajeftéd(
per formes la Grande Bretagne offre & s'a
^aV//^»cw-blige, pour les perfonnes qu'el
wera.a m-iQ nommera & autorifera poui
Î44000. c^t effet, de faire tranfporter auj
Nègres» Pie* Indes Occidentales de Pjimerique
zas de In- appartenant à fa Majefté Catho
dia,^»lA-|| ç ^ commencer du premiei
meriQue . ^ î % * . • r
Efpagnole jour de Mai, 1713» julques ai
dansieter- même jour de Tannée 1743. '^
medeiQ. nombre de cent quarante quatn
j^fer du I. îï^yi^ Nègres, Fteiz^as de Jndta^
touchant la Paix ^^Utrecht. 7 f
des jeux Sexes 8c de tous \Q$?L'j/}ur deMd
ges, fur le pied de quatre mille ^7ï|'
huit cent Nègres Piez^as de In*
dia par an , pendant le cours
desdites trente années, à condi*
tion, que les perfonnesj quife
tranfporteront aux Indes OccU
dentales pour travailler aux afFai^
re5 de rAflîentOj regarderont
de rien faire qui puifle ofTencerj
car en ce cas , ils feroient pour-
fuivis en juftice ^ & punis de h
même manière, qu'ils Fauroient
été en Efpagne y fuppofé qu'une
faute de la même nature y eut
été commife.
ïi. î.
Que les Affientifies^ow la Com* on payera
pagnie de i'Aflîento, payera ée^our^^^'J ^^^
chique Nègre , P,e^a de Indta^^^^
fuivant le modèle régulier dç^rejafom"
fept quatiers, n'étant ni vieux ?w<?<^<? 33»
ni défeâueux , félon ce qui a été ^'*^^^*^*^
pratique & établi jufques a pre- Efcudos,(^
îent aux Indes ^ la fomme de un tiers, cet
trente-trois pièces de huit , Efcu- Piezas «V-
dos. & la troifiéme partie d'une ^"«^ «' . .
. ' , - . t v/eux mac-
pièce de huit, enycomprenanty-^^^^^^.t:.
D 2, tous
!
y 6 jiSles & Mémoires \
au cas que tous les droits à' Alcavala ^ dcl
ijuelqt4^s Siz.a , è^ Union de Armas , de Bo» \
officiers queron , ou aucun autre droit,!
^L'^!nt da. ^e telle nature qu'il puiffe^ être, |
î;^»//?^e , c?« d'entrée ou de Regale y qui font^
leur en tien- o\x qui pourroient être im-j
fa compte^ ^^ç^ à l'avenir, appartenante
fur le Cet' { i,a ■ a' r^ L r r
tificatijuien^ la Majelte Catholique, enlor-
feraprfdtiif» te qu'on ne pourra rien exiger
mi delàrEtau casjqueles Gouver-
fieurs , Officiers Royaux ou au-
tres Miniftres en prîflent d^'avan-
tage, on en tiendra compte aux
jijfientiftes & cela fera rabattu
iur les droits des ^ J . pièces de
huit de un tiers fufmentionnez, |
qu^iîs doivent payer à fa Maje- |
fié Catholique , la chofe étant j
prouvée par un Certificat au-* j
thentique, qui ne pourra être j
refuré par un Notaire public, à |
la requifition des jâjfientiftesii
Et pour cet effet on fcrapublieiri
un Ordre ou une Cedule gênera-^
le , dont la teneur fera la plus am- j
fie qu'il fe pourra, j
p» avant^'' Que ks-dii;5 Âjjientifies avan- !
tducham la Paixd'Utrtcht, 77
ceront à Ta Majefté Catholique, f/i, deux
pour fuppléer aux befoins prcf-^^^' '^^^^
lans de la Couronne , la fomme^'J^^J^ f^
de deux cent mille pièces de huit d^uxpaye-
*o\iEfcudos^ en deux payemens»»?»'^^^»*^,
égaux, de cent mille pièces de^^"^*^"-*^^
, ^ . 'i A 1 1 . deux mots,
huit chacun, dont le p£'emiei\/^/^,^^/^.^j^
fe fera deux mois après , que ùrahaurajûr
Majefté aura approuvé & figné '^^ ^''^^^f
cetAflienco; ôc le l'econd ^^^'^ ^^^^^-
Dout de deux autres mois, après „^<.j, farU
k premier payement; Ôt cette/. «.'/i?
fomme ainfi avancée ne- fera ^"^^"^^^^^
rembourfée qu'après le terme é- '***
chu des vingt premières années
de cet Aflîento , & alors on pour-
ra la déduire par portions égales,
pendant les dix années reftantes,
fur le pied de vingt mille pièces
de h^it par an , qu'an rabattra
fur les droits impofez fur lesNe*
grès, payables pendant le cours
de ces années là.
IV. 4:
Que les AJfiemifies feront obli-l'argenf
gez de paver l'avance des deux ^"'''^ '''''/
cent mille pièces dehuit,encet.;^^7Jyf *
te. Gour j comme aufïi de fix en cour de
78 ^tîes O^ Mémoires
Mat^rî.U iix mois , la moitié du montant
aufji bien ^^5 droits payables pour ItsPie-
tuotn d'':y. ^^^ d'Elclaves , qu^ils font con-
riée, ^efix venus de tranfporter tous les
enfxwtots an S.
//ïr porîfonf "y
^^ Qi^^ '^ payement desdits,
Lepayement Droits fe fera de la manière men-
(les Drotts tionnée dans l'Article précèdent,
^aJeplur ^^"^ aucun délai ou difputc, &_
4coo.isrff. ^ans y donner aucune autre in-
grès, /e^ K^? terpretation : Cependant, avec
leur remç! ^çj^g refervc , quc les A (Tien-
lanl ceux .>, ^ 1*1 • 1
des huit ^^r^^ "^ feront obligez de payer
cent.encon ces droits que pour quatre mille
fideratmt ^ Negres , Piez^as de Inàia^ par
^^ ,f^^^^'^^ an j"^ fans compter les huit ccnt^
de l argent . n r x >r • n '
avame^ ^"1 reitent , la Majeite accor--
desrifques dant par cet Article aux Ajfien- ;
f a'//r CGU^ ^fj^gj jçg droits qu'ils en de vroien t .
^^^^* payer, pendant tout le cours des
trente années de cet Afïiento, en i
la meilleure forme & manière |
poflible, en confideration des
rifques que courent lesdits ^/^ î
ffentifies , & de Tinterêt qu'on de* |
vroit leur payer de l'argent a- j|
vancé, & du payement, qu'ils û
fontï
toucham la Faix à'UtïCcht, 79
font en cette Cour , des Droits
des quatre mille Ppezjxs fufdits.
VI. 6.
Que îefdits u4(fiemifies , après ^P^h avoir
avoir fourni tous les ans , le(^r^',;f ""
nombre de quatre mille huit cent j?,»;^ cenf
Nègres félon leur Contvzd: ^ degrés, 0^
pourront encore, au cas qu'ils ^^-'i'^^^*^'*
ie jugent neceffaire pour le ï^r^ ^J^^^age
yiczàth Majefté Catholique ,;jf«^^»/ /^^
& celui de fes fujets , en four- 1''»^^:"»^
nir un plus grand nombre, pen-^j'J^,^^^''^^
dant les vingt-cinq premieres^^^^„/^
années de ce Contrat 5 (car pen- Madrid, Lt
dant les cinq dernières ii neleur^^'**'"- '*'^.
fera permis d en tranlport que le -r
nombre de quatre mille.huit cent, de nl^piâ^
dont on eft convenu , ) à con- ^
dition 5 qu'ils ne payeront que ^" '^^ ^*'''
feizc pièces de huit , & deux
tiers d'une pièce de huit, pour
tous les droits de chaque Nègre,
Tie%.a de Tnâïa , qu'ails tranfpor-
teront au delà des quatre mille
huit cent , ce qui fait la moitié des
trente trois pièces de huit& un
tiers fus mentionnées > & ce paye-
ment ce fera auilî en cette Cour.
D 4 Vil. .
îo A^es 0* Mémoires
7 VIL
GnvQuurr^ Qu'il fera permis auxditSv^jf/2- i
VstZ ^^^î/?^^a'employerpourceCoin^î
furdes Vaff' merce les propres Vaiflfaux de fa j
/eaux An- Majefté de la Grande Bretagne^, \
g^oxs ou'Ei' Qyj^ ceux dcfesfujets, ou même 1
IhTxVall^^^^ ^" f"j"s de fa Majefté
iîentiftes, Catholique,du confentement des
pouriH propriétaires , en leur en payant j
^yon ne j^ f^.^ ^ ^^ ç^ fervantjde Ma-
fcandaUà telots Anglots OU Espagnols y fe- ,
la Religion lon qu'ils le jugeront à propos;^,
Romaine» ^ condition qu'on prendra foin,'
ZporJ!!''{''^ les Officiers des Vaiiïeaux I
dans cet ^f' employez pas les Affientiftes^ ni |
îich, leur Matelots ne troublent en ait- j
cunc manière, & ne caulent au- J
cun fcandale à Texercice de îà j
Religion Catholique,fous les pei-
nes marquées, 8c les Reglemcns
établis dans le premier Article 'j
de cet Jljfiento, il fera de plus
permis auxdits Ajfientifies d^in-
troduire leurs Efclaves Nègres, I
félon le Contrad , dans tous J
les Ports de la mer du Nord & |
de Buenos AyreSy fur aucuns des .1
.Vaifleaux fusmentionnez , de j
1
touchant la Patx. à^tvcàit, St
h manière que cela a été accor-
dé aux -^;^^;?^/y?^/, qui les^ ont
précédés : Mais toujours à con-
dition que ni les Officiers ni les
Matelots ne caufcront aucun
fcandale à la Religion Catho-
que Romaine , fous les peines
fufdites.
VIII. g.
Que comme on a trouvé i^Ti^Jlfiraper*
expérience, que rien ne peut ê- "*'' ^^
trc plus préjudiciable aux inte* /^^ t^egres
rets de fa Majefté & à celui àtdanstousUt
fes fujcts , que de ne pas per- ^^^^^ ^^ ^^
mettre aux Affientifïes de tranl- Z^^ t^ . ..
porter leurs Nègres dans tous les jy a desoffi^
Ports des Indes en gencrah puis c/W^ Ro^
qu'il eft certain , que les Pro/in- y^«^ ou
* ' r • ' 1 /«"«ri De-
ces qui font privées decetavan- ^«,^^. q^
tage en pâtident, faute d'avoir /j^/^rra itujll
leurs terres cultivées , ce qui lésa '" tranjpor'
réduits à la necertité de s'en pour- '^^ /«'"^''f^-
voir même frauduleufement ,f^;^,4/e
il eft permis aaxdits -4!!7^^"'^!^^-^î^'^»'» ^
par une condition expreffe dece^^naa
Contrat , de tranfporter & de j^^''^''
vendre leurs Nègres dans tous-^Mara-
les Ports de la mer du Nord , & caybo, «s
D f ceux
8^- jiBes &" Mémoires
tânvepmr'CCUTiL de Buenos Ayres à leu?r
ra h f vendre ç\^qI^^ Et pour cet effet fa Ma-
CSf jefté Catholique revoqueles dé-
4€buff, fenles contenues dans les Ai-
'^ fiento precedens, denelestranf-
porter que dans les Ports mar-
qués en iceux; avec cette reftric-
tion cependant , qu'il ne fera
permis auxdits lAJJlentifles de les
îranfporter & débarquer , que
dans les Ports où il y a-des Offi-
ciers Royaux , ou des Députes^
de leur part, quipuiflentvifiter ;
leurs VaifTeaux & leurs Cargai-
fons^pour certifier le nombre à^s"^
Nègres tranfportez. On eft auiS
convenu , que les Nègres tranf
portez dans les Ports de la côte,
qui eft contre le vent , à SanBa^
JUartha^ Cumana de Maracajbo^
Be pourront être vendus par les
Affientifles pour plus de trois
cent pièces de huit chacun, 6c
autant moins qu'il fera pol
iîble, pour encourager les habi
tans de ces lieux là à les acheter;
mais quant aux autres Ports de
IdL NoHvelk Efpagne ^ fes [i\.Qs^
&
tôficham la Paix d'UtïCcht, 8^
& la Terre ferme , il fera permis
aux Ajjlenùjies de les vendre au
meilleur pris qu'il leur ferapof-
fible.
ÏX. 9.
Que comme il eft permis aux ^«/^^«'•^^
dits j4jjtenHjtes y pour les raiIons noo.Pie-
alleguées dans TArticlc préce-zas/zir^»,
dent ; de tranfporter leurs Ne- ^ ^'^ ^'^'^^-
gr^s dans tous les Ports de la g^^^^^l^J^'
J Tvr J /l ^00, pour
mer du Nord -y on eit convenu Buenos Ay-
de même , qu'ils le pourront res. <^ ies
faire dans la Rivière de /^/^^^ , ^*^°- ^^'
fa Majefté Catholique leur ^^^' /eTpro-^a»
mettant de tranfporter , (du nom- ces voifms.
bre des quatre mille huit c^xiX.'^fonaaot^
Nègres , qu'ils peuvent intro- f/^^^^^^^^^
duire tous les ans en vertu de cet fendue de
Afiîento,) dans cette Rivière /^rre /?<7ar
ou à Buenos Ajresy pendant châ- ^^^ulmre,
cune des trente ' années dudit^^^^^^li^'
Afliento , le nombre de vcîxVit Bétail,
deux cent de ces Ptei^ai delndiapo^r U fub-
à^^ deux Sexes, pour les y vcn-^J!''"'' ^''
dre au prix dont ils Ipoiirront ^g, ^e^res
convenir , les embarquant fur Ci^c.
quatre Vaifl'eaux capables de IcsPouriaquel-
contenir, huit cent desquels fe-^''^^^^'^^^^,
D d TOÏit cuns droits 0
J4 AHes & Memoirei \
ront vendus à Buenos Ajres^ dt I
Ses quatre cent reftans pourront- !
être tranfportez & fervironr |
pour les Provinces qui font au: !
defîus , & pour le Royaume de
Chilli , les vendant aux liabitans, .
s'ils les veulent venir achetter i
dans ledit Port Aq Buenos Ajres^ \
Déplus , on déclare quMl fera y
permis à fa Vi^^h, BritanniqHey :\
ec aux Affientiftes en fon nom ,
de pofTeder dans ladite Rivière- |
àt Plâta quelques terres , que fa J
Majeflé Catholique ordonnera- 1
ou afïîgnera , fuivant ce qui a ; i
été flipuîé dans les préleminai- !
res de ^a Paix , à compter du
îcms ou cet Afîîento aura lieu, j
fufEfantes- pour planter , pour ]
cultiver, A pour entretenir du 1
Bétail, pour la fubfiflance des |
perfonnes^ appartenant à VKi- |
îîento & de leurs Nègres : Il
leur fera même permis dy bâtir
des maifons de bois , & non d^âu-
tres matériaux , f ans qu^ils puif^
(ent faire aucune levée de terre, |
ni les moindres fbrtificaûoîîs^ |
îofichant la Paix ^*Utrecht. 8f ^
B^ Majcfté Catholique nomme-
ra aufïî un Officier, tel qu^'elle
le jugera à propos , & de Tes
propres fujets, lequel refidera
fur lesdites terres , & aura la
diredion de tout ce qui en dé-
pendra. Et toutes les autres cho*
fes, qui concerneront TAflien*
to, feront fous la diredion du
Gouverneur & des Officiers
Royaux de Buenos Ajres : Les
jijjientifies ne payeront aucuns
Droits, à regard des terres fuf-
dites , pendant tout le terme de
rAiîîento.
X.
Quand au tranfport & à Pin* On pourra
trodudion des Nègres dans Ics^^etter des
Provinces de la Mer du Sud, ilp^^'^^^"; ^
fera- permis aux yijfienttftes àt(^end'm'
fretter,- foit \.Panama^ ou èiZ.wstre ports dt
tout autre Port ou havra de la ^^ "^^'^ ^"
Mer du Sud^ des Vaiiïeaux ou des traniorTér
Frégates d'environ quatre ccnt/<r/Ne;^r«
tonneaux ,un peu plus ou moins, "« ^^^^f^u i
fur iêfauelks ils pourront \qs^ "
embarquer- a Panama ^ oc \cs aujft tranC
tranfporter à tous les Ports ànportçr des
D 7 ^^rO'riy
10.
8(5 AEles & Mémoires
ntumùom Pérou ^ ôc à aucun autre de ce
navallesde côté là. Ils pourront auffi mct-
1 Europe ç CCS Vaifleaux lesEquîpa-
pour l'entre. ^ . ^rr - " ti.
ften desdffsg^^ & ^^s Ufîicicrs , tant mili-
VaiJJ'eaux, taires que de marine , qu'ils
eufrequ'cft jugeront à propos: & il leurfe-
mnfporfer ^^ ?^^^^^ ^^ "^^"^^5 de tranfpor-
leprove?2ant ter le provenant de leur vente au
des Nègres dit port de Panama , f oit en fruits
f«or, en ^^ p^ïs foit en argent mon-
arçent ou / i i , *-'
/e^/. Lingots d'or , fans être obli-
gés de payer aucun droit pour
ledit or ou argent ,{oit d'entrée
oudefortie, pourvu qu'il foit
marque fans aucune fraude , & ^
qu'ils fadent paroitrc que c'eft |
le provenant des Nègres , lequel \
doit être exemtde tous les droits, .
de même que fi ledit argent mon
noyé 3 barres d'argent & lingots ]
d*or appartenoient à fa Majefté
Catholique. Il fera pareille-
ment permis auxdits jiffientifles
d'envoyer à\Euro^e à Portobellù
& delà à Z'tf;?^»?^ , par la ri viere de
Chagre^ ou par des voitures de
terre, des Cables, des Voiles,
du
t&ucham la Paix à^Utncht. Sf
à\i Fer, du Bois de charpente,
5c toutes fortes d'autres Muni-
tions 6c Provifions necelTaires
pour lefdits Vaifleaux , Frégates
ou Berluengù'syèc pour fubvenir
à leur propre entretien ; bien
entendu , qu'il ne leur fera ce-
pendant pas permis de vendre,
ni de débiter lefdites Munitions
& Provifions , foit en tout ou
en partie , fous quelque prétexte
que ce puifle être : Car en ce
cas elles feroient confifquéesjôc
les acheteurs auflî bien que les
tendeurs punis félon les Loix 5
& même les ^Jjlemifles. feroient
à l'avenir abfolument privés de
ce privilège , à moins de pou-
voir produire pour cette vente
une permiflîon de fa Majeflé Ca-
tholique, On eft déplus conve-
nu, qu'après l'expiration du ter-
me de cet AfTiento, il ne fera
plus permis aux dits -^//?e?2///?fj de
fe fervir defdits Vaiffeaux, Fré-
gates ou Barques pour les tranf-
porter en Europe , à caufe des in-
convcniens qui en pouroient re-
-fulter, XL
S8 ASles& Mimoirer
XI.
On pourra Qii^il fera permis auxdits Af^
emploier fig^f^a^s de fe fervir d'y^«re/(?//ou
o/z ^e/ If- à, £fpagnols comme ils le jugc-
fpagnols ront à propos , pour le gouver-
pour le nement & la diredion de cet Af-
gcuverne. C^^^^ ^^^^ J^^S ks PortS dc
ment de cet „ . ' j i r»i
Ajftento, i Amérique ^ que dans les Places
/>oan«^«'/7du Païs , fa Majefté fufpendant
»> attp^s pQyj. ^çj^ jçs Loix, par lefquel-
\ude^ les il eft défendu aux Etrangers-
Anglois d'entrer dans le Païs ou d'y ha-
dans aucun biter ; déclarant & ordonnant ^
Portylef tçg Ançlois feront regardés: I
aueu feront i . / *^ t r 4
iraiteicom- & traites 3 pendant tout le ter- 1
me iih é- me de cet Afïîento, comme s'ils I
toient fujets ^x.Qiç^x. fujets de la Couronne
^ae, reltriction qu il ne lera pas per-
mis à plus de quatre ou de fix :
Anglois de refider dans aueua |l
desdits ports des /Wàt, du nom-
bre def quels les v4';/7?é'^/^^j pour-
ront choifirceux qu'ils jugeront |
à propos , pour les envoyer dans 1
le Païs 5 où il eft permis de tranf* |
porter les Nègres, pour le ma- ;:
niement & la recepte de leurs I
E&ts, 1
tofichamlaPaixd^Vtrecht. 89-
Effets. Ils le feront le plus cotn-
hiodément , qu'il leur fera poffi-
Ble y félon le Règlement men-
tionné dans le premier Article ,
làns aucun empêchement ou
trouble de la part des Miniflres
civils ou militaires, de quelque
degré ou qualité qu'ils puiiTenc
être , Ôc fous quelque prétexte
que ce foit, à moins qu^on ne
puiffe les convaincre d'avoir agi
contre les Loix établies , ou con-
tre le contenu de cet Aiïîento.
XII.
Que pour la bonne diredion ^prhUpu.
de cet Affiento, il plaira à {^(^Itcation , de
Majefte Catholique d'accorder, ^^^^^^'""^^^^^
aufïî tôt que la Paix {crdL pro- vayerdeux
clamée, qu'il foit permis à fàvatjfeaux
Majefté Britanniane d'envoyer '^^ ^'î^''''^*
^ \r -rr j avec les
deux Vaifleaux de guerre avec jr^^^^^^^
les Fadeurs, Officiers ôc zutres Domefii-
perfonnes, qui feront employées î""»^^'"'
en cefervice, en donnant pre-^^^^fl
mieremcnt une Lifte des noms portt ou Us
des uns & des autres ,. qui feront doivent al-
autorifés de mettre pied à terre ^^ V^ "^
dans les Ports, où il leur C^r^J'i^yelne
permis
po jiBes & Mémoires
grandeur permis d'établir & de régler ii
{.^«^J^^'^MeursFaaures, tant afin qu^il»
doivent fè puifTcnt aller plus commode*
re»i/te a ment & pliis furcment, que pour
Buenos Ay. pourvoir à toutes les chofes né* !
^^'' ceflaires pour recevoir les Vaif-i
féaux, qui ferviront autranfporti
àcs Nègres : Car comme il faut
qu'ils les aillent prendre fur la
côte à'jifriqpîe , pour les con-
duire dans les Ports de YAmeri^
que Efpagnole^ il feroit très in*
commode , & même très désa-
vantageux aux Faâieurs & aux
autres perfonnes employées pour
cela de s'y tranfportcr dans les
VaifTeaux deftinés à faire ces vo-
yages là. Outre qu'il eft d'u-^
ne necelïîré indifpenfable qu'on
leur prépare par avance , des mai-
fons dans leiquelles ils puifTent
habiter, & qu'on fafle toutes les
autres provifions , dont ils au-
ront befoinj & pourletranfport
des Fadeurs & des autres per-
fonnes, employées par la Com-
pagnie , à Buenos Ajrei , on leur
accordera un Vaiffeau de moyen-
ne.
mchant la Faix ^Utrecht . p î
negrandeurj bien entendu que
ce VaifTeau , auffi bien que les
deux Vaifleaux de Guerre/eront
fournis à la vifite & à la recher-
che des Officiers Royaux dans
tous les Ports , lefquels pour-
ront faifir leurs Marchandifes, au
cas qu^'ils en portent. De plus
on fournira auxdits Vaiffeaux
les Provifions néceflaires pour
leur retour à un prix raifonna**
ble.
Xill ^'' Affien^
Lefdits Alftenùftes^ pourront ^^^f/^r
nommer , dans tous les Ports & n-.er des
principales Places de V Ameriqtie Juges Con-
Aqs ]uees Confer dateurs de cet-^''^"^^^^'''^,
Auiento , lel quels ils pourront ^orts <^
changer & en nommer d'autres dans toutes
en leur place, lors qu^ils le ju-iesprinci.
geront à propos; de lamaniere,^^''^'^^^^^^^^
que cela a été accordé aux P(?r-cjuc, (^ les
tugues y dans le huitième Article <:^^«^e»' c^»
de leur Affiento; bien entendu '»>''«' «^'^^^^_
qu'ils allèguent des raifons vala- ^^^''^J^^j]
blcs de ce procédé, devant \<i donner les
Prefident, Gouverneur ou TA u salaires ^
dience de ce département, lef- ^«''^^ ^T'
* ' , ront ratj(/yi-
quels
I
y2 ji^es <y Mémoires
mhles, //y quels l'approuveront refpedivc-ii
Mura déplus ment, pourvû que cette nomi-ii
un Appel „^^« *^ I , * . r
aUconfetl ^^^^^^^ tombc ' toujours lur un ;
fupréme des^^^ Miniftres de fa MajeftéCa*L
Indes, dont tholique : Et ces Juges là pren- 1^
ie Prefidens ^^ç^^^ connoifTancc , exclufive.l!
jera leur ^ - ' ,
Proteéleur^ ment a tous les autres, de toutes ;
(3' les dits les Caufes , Affaires & Procès y
Amentiftes concernant cet Aflîento^ avec u- ji
rf^r ".- entière authorité&jurifdic.|
mfires de tion : Aufli eft-il détendu a tou- ji
ceConfeil, tes les Audienccs , Miniftres,
pmrUur ^ Tribunaux, Prefidens, Ca-
Jervtr de . . ^ ' ^ '
jugecon^ pitaines Généraux , Oouver-
fervafeur, neurs , Corregidors , Grands
exclufive- Alcaldes, & autres Juges quels
cepter les Vice Rois de ces Ro-
yaumes là jde s'en mêler, d'autant
qu'il n'y aura que leldits Juges
ConfervateurSjqui puiflent pren-
dre connoiffance de ces Caufes
là, & des incidens , qui en^
pourroient n'aitre ; mais il y
aura appel de leurs fentences,;!
dans les cas ou la Loi le permet, f
au fupreme Confeil des Indes ;
bien entendu que lefdits Jxiges.
Con-
touchafJt la Paix d*Utrecht, ^^j
Confervateurs ne pourront de- 1
mander ni prétendre de plus ]
grands falaires , que ceux , que j
iefdits jijfientiftes jugeront à pro* i
pos de leur accorder pour ce fer- ]
vice. Et au cas qu'aucuns d'en* ^
tr'eux en voulûfîent exiger da* ,
vantage, fa Majefté Catholique j
en ordonnera lareftitution. El- \
le accorde aui^ que le Prefîdent
ou Gouverneur dudit Confeil, J
^u le Decano ou Doyen fera Pro- j
tedeur de cet Afiiento. Ils \
pourront aufïi propofer un Mi- j
niflrc dudit Confeil, qu'ils ju- l
geront le plus propre à cela, ;
pour leur fervir de Juge Con- \
iervateur préferablement à tous \
les autres, avec l'approbation d« \
fa Majefté , comme cela s'eft pra*
tiqué dans les autres Afïîento- i
XI V. ,4,
Il ne fera permis ni aux Vice ^^f ^^^^
Rois, Audiences, Prefidens,^'''' ^*«- j
dapitames Oeneraux, Ciouver-(^c. «^ ;
.sieurs, Officiers Royaux , ni ^nxpoftnout ar» \
autres Tribunaux ou Minifires, ''^'^'* ^'^ ^^' \
4% fa Majeaé Catholique , tels pj^//^/^
qu'ils
1:
94 ^fies & Mémoires |i
t€i A[ft€ntOiC^\x'\\s puiflent être, d'arrêter ou [i
i^«^f«^V^ retenir dans les Ports les Vaif-'t
fXrX:^""=' appartenant àl'Affiento ni}
.i«««/m^'e d'empêcher leurs Voyages, lou$|
iei /iîT^mje- quelque prétexte que cefoit,ni|
m;/ (^ /<?«>• j. quelque caufe ou motif que îi
Seront en ^ Ti-.- > j a "^/','
aide, ^^ puille être; quand même le^
feroit pour les équiper en Guer-jj
re, ou pour toute autre entre-i*
prife 'y au contraire , ils leur ac-ji
corderont toute la faveur, Taidî-S
ftance & le lecours, que lesditsjî
u4JJiemiftes ou leurs Faâ:eursfbu-|?
haiteront, fbit pour équiper enji
diligence, dépêcher ou charger};
leurs Vaifleaux > pour leur avi"}'
taillement & tout ce dont ils|
auront befoin pour avancer leurs ji
voyages, au prix courant , fous^
peine , pour ceux qui en agi-lj
ront autrement, défaire bon S
à leur propres dépens , &|i
d'indemnifer tout le mal dcl
ks pertes , que les AJ]îennjieA
pourroient foufïirir par de tels î
cmpêchemens ou de pareilles dç# j
tentions,
XV.
touchant la Paix cC' U trecht. p %
XV. 15.
îl ne fera pas non plus , permis ^^ ^^jf^^^
aux Vice Rois, Prefidens, Cz-'pJ^^^^'^^^^
pitaines Généraux , Gonv^x- ditsVtce
neurs , Corregidors , Grands ^0*^ > <^««*
Alcaldes, Juges 5 ni à aucun zyx-Z^'T ^
tre Tlribunal ou Ofhciersquece /^-y ^«j^î/TTr
puifle être, de prendre, hiCir ^ aucum des
retenir ou arrêter par violence ^ff^^^ ^^' ,
dans les Ports, oud^aucuneau-f^/^^^^^^
tre manière; fous quelque prc- mdevtjiter
texte , caufe ou motif que cQlesmaijo73s
foit , tant preflant qu'il puifTe "^^^ ^"'^r
être, aucuns des Fonds, U^^x- ^otns qu'Us
chandifes ou Effets du provenant ne jotent
de cet Afïîento, ou appartenant ^''«^"''"^«^
my: Affienùfies , fous peine de^^^'^f/^
punition, & de payer de \twx%(^u'oniiy
propres biens, les dommages & ait mtro^
pertes qui en refulteroient. Il ne ^^''' ^^* ,.
fera pas non plus permis auxditSy^^ ^jr^^
Miniftres de vifiter lesMaifons^a^z, <^
m les Magafins des Fadeurs ou ^«^^ casja
autres appartenant à cet Afiîen- '^"f^^fii^^'^
to , lefquels doivent jouir de ce du jLe
privilège & de cette exemption, o»/<?rp^,
pour prévenir le fcandale & la ^^«'*«
honte i q^ui accompagnent de
pareils
^6 jiSies & Mémoires
pareils procédés; à moins qu^oti ï
ne foit convaincu par des preu- i
ves évidentes qu'il y ait de la I
fraude & des Marchandifcs dé- ;^
fendues, & en ce cas , elle pour- ^
ront être vifitées en la prcfencci]
du Juge Confervateur y abfolu* ;j
ment rcquî/e pour cet efïetj à^-|]
fin qu'il prenne foin de prévenir f
ks vols éc les enlevcmens, qui'i
arrivent d'ordinaire par le ^rand i
nombre de foldats & d'Officiers j
qui accourent en foule en ks \
occafions. Au refte on eft con- li
venu, qu'au cas qu'il fe trouve j
des Marchandiles de cette natu*|
re, elles pourront être faifies^li
mais fans toucher au fond oU'i
aux effets de l'Afïiento , qui ii
doivent être Ubre^ Et au cas que j;
les Padeurs foient coupables de!
pareilles offences on les dénon-j
cera au Confeil , afin de les fai-
re punir,
T9. XVÏ.
Zes Aflien- Qu^il {era permis auxdîts-^
^m'f^plô--^^^^'fi^''> ^ ^^""^^ Fadeurs & au-
jir Us Ma- très appartenant à leur Compa-»
touchant la Paix «^^Utrccht. 97
^nie aux Inde s ^ d'employer SLuia^, ks
leur (ervice les Matelots, Yoi-'^'o'tf'^^'rers
îuriers & Ouvriers , dont ils au- ^ ^^' ^^'
ront beloin , pour charger ocieur /imra.
décharger leurs Vailfeaux , par
un accord volontaire fait avec
eux 5 en leur payant les falaires &
Jîes gages dont ils feront conve-
nus.
XVIÏ. n. ..
Que lesdits AsJïen{ifîes^mont^'''^' ^ff'^^
. '.M ' j 1 .A pourront
la itbcrte de charger comme iK^,,, ,j^^,^,^
leur plaira, îes Effets qu'ails au-^/i«r /^/ c;«-
Tont aux Indes i fur les Galions , ^'^«^ <?«
pour les transporter en Euro^e^^^'Jlf^^'^
en s^accommodant pour le i^^t du Kot à'E-
avec les Capitaines ou Proprie- fpagne , m
taires desdits Vailfeaux ; ou fur J^''^^'/'^^-
les Vaifïeaux appartenant à TAf-'^'J^^^^f^^
fiento > lefquels pourront , au Adientiftcs,
cas qu'ils le trouvent bon , ve- CS" nepayc^
nir fous le convoi desdits Ga-''^*^^"^"'*
lions ou autres Vailleaux de^^^^'^ ^„ ^r
Guerre de fa Majefté Catholi-;)^^«e, w
que , qui ordonnera exprefôment ^^^^ff :
aux uns ÔC aux autres de les âà-f""/''^
1 r 1 leur fera
mettre & prendre fous leur p^o- poi„f per^h
tcdion & fauvegarde, & il leur^^pr^wir*?
E fera
9 s jiSles <T Mémoires \
^fleuri lera enjoint de ne requérir d'yeux i
Vatjjeaux aucun Induit OU Droit ordinaire \
^e^p^u^i^^^ Qii extraordinaire pour cela, ni I
Ju-ets du r ^ 1 !
Roi ^'Efpa- lous prétexte qu ils viennent de \
gne, «/^«-compagnie avec ladite Flote ou I
cumde Galions: Et les EfFets, dont ils j
mrs ejfets. ç^^^^^ chargez appartenant aux |
^j/î^;7/i/?é'/,verificzpaf des Ecrits \
authentiques ne payeront aucuns |
Droits d'entrée en Efpagne y\Qur ,
Fond aiant le même privilège ]
que s'il appartenoit à fa Majeité li
Catholique : Cependant il cft i!
défendu auxdits Vaifleaux ap* ji
partenant à TAflicnto, & qui ;!
pourront venir en compagnie i:
des Galions, de prendre fur leur
bord àts PaflTagers -Ey/^tf^/zo// , ou j
aucuns EfFcts àts fiijets de fa j
Majefté Catholique. i
iS. XVilL \
}t compter Q^'z compter du premier jour )
du premier ^^ Mai delà prelcnte année!
four de ^r ,.. . i
^,1713.1713- julques a ce qu'ils aient j
H ne fera pris pofTeffion de TAmento, ni ï
fluspermù ^ >||5 p^u^ont prifç, il ne 1
^ la, commet' ^^ J- ' V 1 /^ • \
onie Fran- ^^^^ P^^S permis a la Compagnie |
^oilc n$ à Fran^oife de Guinée 5 ou à qui j|
que
touchant la F aixd'XJxY^ûit. pp
^uc ce foit de tranfporter des^«^f«êf«
-Efclavcs Nègres aux Indes : 'Et^^^^ ^/^
au cas quils le tiflenî,la Maje-^^^ Nègres^
fté Catholique les déclarera, /3a/ /e/«e^(?
comme Elle les déclare par cct^^^ffi^^'^»
Article, confifquez en faveur àltr^;-*
à l'avantage des Asfientijîes^ qui^«/> ^»-
en prendront polTeffion en ^di-gloife, donî
yant les Droits desNeeresintro-^^-^'"'^^^''"
duits ainii contre cet Article, &^^,^^^^^^
le Règlement établi par ce Con- avec U per-
trad. Et pour cet effet , aufîi 'w'//^"» (^
toc qu^il fera foné on dépêche-^';, ^^«^^^-
i î • 1 1 ^ ï rut des
îa, ae la manière la plus ample, (j^^^^^^,
des Ordres circulaires en Amert-neursJàvi-'
<^ue y pour empêcher qu'*on n'y^^^''^^^
admette aucuns Nègres dans ^^^^amarrtve-
Ports, furie compte de la Com- y^»/ j^;. /^
pagnie Franc o ife ^ & la mèmcCére*
chofe fera notifiée à leur Agent:
Et afin que ceci foit plus effec-
tue! & plus avantageux au reve-
nu Royal, on cfl convenu 5 que
lors que les Asjtentiftes feront in
formés qu^aucun Val fléau char-
gé de Nègres, ne leur apparte-*
nant pas, fera arrivé fur les cô*»
tes, ou entré dans aucun Port,
£ 2, il
ïOo ^^es & Mémoires
il leur fera permis d'équiper,,
d^'armer & de mettre en Mer im-
médiatement les Vaififeaux qu'ils
auront en proptc, ou aucuns de
ceux de fa Majefté Catholique !
ou de fes fujets , avec Icsfqucls |
lis conviendront de prendre, de \
faifir & confifqucr de pareils !
VailTeaux ôc leurs Nègres , de |
telle Nation qu'ails puilTcnt êtrç, j
& à quelques pcrionnes qu'ils \
puiiïent appartenir. Pour cet
Effet lesdits ylsfientt(ies & leurs
Fadeurs auront la liberté de
prendre connoiffance, & de vi-
îiter tous les VaifTcaux qui ar-
riveront iur les côtes àQs Indes ^
ou dans fes Ports , 6c dans lefquels
ils auront lieu de croire ou de f
foupçonner qu'il y aura des Ne- j*
grès de contrebande 3 bien en- \
tendu 5 que pour faire de pareil- J]
les recherches, & autres procé- ;;
dures comme deffu* , il faudra ?:
qu'ils en aient premièrement la ï
permifïion des Gouverneurs, [1
auxquels ils communiqueront ji
ce qui fe paffera, & les prieront j!
iûucham la Paix d'Utrccht. lot
d'y interporer leur autorité ;
mais il faudra, que la Paix foit
proclamée avant que ceci puifTe
fe faire , ou que cet AiTiento
ait lieu,
XI A. j^;
Que lefdits Asfîemifîes^ kurs Sa .idajefle
Fadeurs ôc Agents auront la li- -^'^^.^^'X^ ^«
berté de naviger & de trmfi^or^j^-'/^f^-
ter leurs Efclaves Nègres, félon Refaire où'
leur Contrad dans les Ports icp-T^^'î^^'; /<'«<^
tentrionaux des I^des Occidema-^^^'f,^^^^^-'
les de fa Majeflé Catholique , /J^
fans en excepter la Rivière de
Plam 5 avec défenfe à tous au-
tres , foit fujcts de laCouronne
ou étrangers 5 d^y tranf porter ou
introduire aucuns Nègres, fous
lés peines établies par les Loix
faites pour ce Contrat de Com-
merce: De plus, fa MajefléCa^
tholique , s'oblige en foi & Pa-
role de Roi de maintenir lesdits
u^sfientijies dans la pleine & en^»
tiere poflelîion de tous cçs Ar*
ticles, & de les faire exécuter,
pendant le terme dont on eft
convenu , fans permettre ou con-
, E 3 niver
102, ^Eles & Mémoires
nivcr à quoi que ce puilîc être,qui;
fbit contraire à leur pond:uclle
& exade exécution , la Majefté
en faifant fâ propre affaire 3 bien
entendu qu'ils ne tranfporteront
pas,ni dans ladite Rivière de Pla^
ta ni à Bnenos Ayres^ au defTus
de douze cent Piez^as de Nè-
gres accordez, par le 8. Article:
de ce Traité.
XX.
ta Majefîz Qii'au Gas , quc lefdits AÇ-< \
Catholique fienuftes fùflent troublez dans., j
fereferve l'exécution de cet Afîiento, ou
20.
»»
ment la S^^ ^'^^ s'oppofât à leur Trafic
eemoffance OU à Icurs Privilèges par des Pro- \
Je /ou/es les ces , OU de quelqu'autre manière, 1;
caufescof,. fa Maiefté Catholique déclare
aéjfieffiê, qu'hlle S enreicrveralaconnoir» |
lancé uniquement, & de tous les |
Procès, qu'on pourroit leurfuf- jf
citer à cet égard , avec défenfc i
à tous les Juges, quels qu'ils il
puiflent être, d'examiner & de )
prendre connoifTance des Gau-
les, Procès ,omi{ïions ou fautes^ ;
qui pourroient le commettre ')
dans l'exécution de cet Asuento^ |i
XXI
toticham la Paix d'Utïcckt, 105
XXI. 2r; .
Que lors que les VaiiTeaux ^-^ »^^'''*.
aefdits ^ftemijîes arriveront àms^^J'^^^Jf
les Ports des Indes avec leurs Car-y^^a^ em-
gaifons de Ncgres, les Qdi^'mi- ploje-cpour
nés defdits VailTeaux feront obli- ^J, ^-^«^^^^
, . r i • 1 ;> « entrer
gcz de certifier, qu il n y a au- ^,^^ /^^
cun mal contagieux fur leur Forfs,avanf
bord, afin d^'obtenir des Goii-f"^ ^^^ ^^'
verneurs & Officiers Royaux la^'.''"'^'' .
permiiiion Q entrer dans ieiditsj^é, an'/l
Forts , n'*y pouvant être s^dmis n'y a painf
fans de pareils Certificats. '^^ ^^^ ^'''^-
Lorfque lefdits Vaifleaux fe- zt.
ront entrez dans aucun Port, ils ^^^ ^'(T
feront vifitcz parle Gouverncur/^'/^^^^C*'^^
&c par les Ofhciers Koyaux , & //^^ ^y^.^.
examinez jufques au fond, mè-vée, <^ Ut
me jufques au quintellage ou ^^'^rchanJt-
left : Et après avoir débarqué-[^;j;^X^
leurs Nègres en tout ou en ^^r- confifauées ;
tië, ils pourront de même dé- CS" U pant»
charger les Provifions nécefiai-''''^"^'"'-
res pour leur fubfiftance, qu'ils J"/^^f^^/^
mettront dans des Maifons par-y^n execu-
ticulieres ou des Magazins, cnfée: M^usUt
aiant obtenu la permifîion des ^^-^''^^^ ^"
E 4 Ml' ^
Î04 Acîes & Mémoires jii
^{^UsVa'if. Miiiiftrcs, qui auront faitlavi'- Si
féaux jhotiî ÇxiQ defdits Vailïeaux, pourpre- \\
iibies, venir par ce moyeu les fraudes j|
& les controverfes : Mais il ne
leur fera point permis de déchar-
ger, tranfporter ou débiter au-
cunes Marchandifes ou Denrées
fous quelques prétexte ou motl£
que ce roitj& même s'il s^en trou»-
voit fur leur bord , elles feroient
faifies comme fi elles euflent été
déchargées; à l^exception feule-
ment des Nègres, & des Ma-
gafins de Provifions pour leur
fubfiftance, fous peine, pour les.
contrevenans , d^étre féverement
punis, & leurs Marchandifes &
Effets confifquez ou brûlez,outre
qu'ils feront déclarez, incapables
de pouvoir jamais être employez
dans ledit Ailiento: Et les Of-
ficiers & fujets de fa Majefté
Catholique , qui y donneront
les mains , feront aufîî punis
exemplairement, tout tranfporc
& trafic de Marchandifes étant
absolument défendu & refufé
âuxdits Affientiiles, comme con-
trains.;
touchant la Paix dlJtrccht. ïOf
traire aux Loix de ce Royau-
me , & à la fincerité & bonne
foi avec la quelle on doit s'ac-
quiter des engagemcns de cet
Afïienta Déplus, h Majefté
déclare & ordonne quelesMar-
chandifes farlies de cette ma-
nière 5 étant frauduleufement
tranfportées , feront eftimées , &
immédiatement brûlées dans une
place publique, par ordre def-
dits Gouverneurs ' ôc Officiers
Royaux , ôc que le Capitaine
oti Patron du dit Vaiffeau fera
condamné à payer le prix au-
quel elles auront été eftimées^
quand il ne feroit fimplement
coupable que d'omiilion , en
n^'aiant pas pris fo'm d'èmpécher
qu'on ne chargeât de pareilles
Marchandifes fur fon bord : Mais
qu'au cas qu'ils foient compli-
ces ou participans du fait, ils
feront condamnez à une aman-
de proportionnée à leur crime ^
léveremcnt punis , Ôc déclarez
incapables à jamais d'être em-
ploicz au fervice de cet Ailïen-
. 1
'to€ ABes & Mémoires J
to. Et fa Majefté Catholique- j
obligera tout fes Mmiftrcs &c
Officiers à lui rendre i.n compte-
exaâ: de tout ce qui le fera paf-
fé à cet égard. Cependant les,
Vaiffeaux à bord dcfquels fc-i
ront les Nègres , ou les Provi-
fions chargées pour leur fubli-
ftance, ne feront point fujets à
cette confifcation , étant décla-
rez libres, comme innoccns du
fait; & les perfonnes aux foins,
defquels ils feront commis,
pourront continuer leurNégoce.
Et au cas que les Marchandifes-
ou Denrées faifies n'excèdent pas
la valeurde cent pièces de huitjOU j
j^?-W<?% elles feront brûlées fanjjjj
remifïion après avoir été efli-^i
jnées, & le Capitaine fera con-^|
«iamné à payer la fbmme à laquel- ;i
îe elles auront été eflimées, pour^
îa punition defa négligence & de i
fon omisfion;& ne payant pas lai
valeur des chofes faifics de cette i
manière, il fera fufpcndu ÔCem-;
prifonné jufques à ce qu'il Taîti
fait ; Cependant en prouvantjc
qu'il,,
touchant la Paix d^lj trech t. ï 67"
qu'il n'eft point complice du
fait il fera fimplement obligé de
produire le coupable, & fera
remis en liberté.
XXIIL ii\
Qiie les Viandes & autres Pro- ^^^ ^?;'^-
vifions déchargées pour la rubfi-;J^^^^f/^-
ftance des Nègres ne payeront /'i^>^^ ^^/
aucuns Droits d'entrée ni de for- ^^r^^ » »^
tie, ni aucuns des autres qm^/~^'T'^f'"'
iont impoles a prelent, ou pour- 4'mtrée ni
roient Pétre à l'avenir : Mais defortte-.
au cas que les ^ffiemiftes les a- "'^f'* ^^^^^*
chettent ou les tranfportenthorsf;;;;,;;
deîdits Ports, ils feront obligez K^•«?«/ ceux,
de payer les Droits établis , com- ^f^e payent
me font les fujets de fa Maje- ^^^/«>^^ ^^
fté^ Catholique: Et l'on déclare ^.^^f;,
qu'arrivant que les Provifions ^vV/ j^e»
déchargées dans les Magazins^"' ^^ ^C^<?
ne fûHent pas toutes confu- ".''^î'^^^^^
^ées & en danger de i^ ^^IJ^^^^r
:er, elles pourront ètrt y Qnàw'és être vendues
3U tranfportées en d'autres Ports/^^ ^''^'^'■-
«1 payant I« Droits établis ; tout'o&t-
:ela ce railantparPinterpo{ition^.m;^ea/>^.
?f avec la connoifîance des O^-yy^t les
:iers Royaux. Droits^
E6 XXiV.
, io8 ^Ûes tr Mémoires 1
14. XXIV. 1
les Drotti Que ks Dfoits impofez futrl
paublef les Nègres tranfportez, feront k\
pour les Ne. & , . ^j , ,/, }
grès feront compter du jour de leur debar-^
dûs 4'«>«rqucment dans aucuns des Ports^^
^ leur de- ^çg Indes après la vifite, ck,que:
ki'txce" ' ^^^^ ^^^^ ^^^ réglé par les Of-:
ptmz de ficicrsRoyaHX : Etaucas qu^au-
ceux qui cuns defdits Nègres vînt à mou-
ttmt dan- ^.^j. ^vant qu*ils aient été vendus,
gereuierr^ent . a^t n ^ r
malade , fe-^^^ -^iji^'^t^jtes n'en leront pas
ront mis ^ moins obligez de payer Ics Droit$
lerre, pour ^q ^eux qui mouront ainfi, ni
%fZr!T ""^ V'''^^'''''^ ^^™^^ aucune prei
kur accorde ienùon fur ce fujct , except(
2 f. Jours; feulement, qu'avenant qu^en fai^l
^^ au cas ç^^^ |^ v\Ç\iQ , il fe trouvât quel-«i
Venten'core ^'^^^^ Negres dangercufement
après Cex- malade ^ on pourra les mettre à
ptratton terre pour les guérir,. & que ces j
^i?re/er/w5,T^^ venant à mourir dans
lesDroiîsen c^ % . . \ !
devront ètre^^W^^^ de qumze jours, acom-^
fayet^com- pter du jour de leur débarque-
me-desm- nient, les Jffientijîes n'en paye-
^^^^* ront point les DroitSjpar ce qu'ils
n'auront pas été débarquez pour j
être vendus , mais pour le re*<||
couyrciïîent de ku£: ianté dansji
îmchant la Paix d^Uixccht, r09v
les quinze jours fixez pour celaj
après ^expiration defquels , cts
, Nègres vivant encore , les Droits
en feront payables, comme pour
. les autres 5 & ce payeront en cet-
te Cour félon Taccord marc]ué
, dans le cinquième Article.
Qu'après, c\\iq \qs Jffiemijîes^onpourm
ou leurs Faâeurs, auront Çi^Q'^'^^dreune
les Droits, & vendu une partie^J'^'j^^J
de la Gargaifon des Nègres ^'unPortT^
menez en ce Port, il leur fera (^/-rj^j^^^r-
permis de traniporter le refte^^'* ''^^ç/?^
dans aucun autre Port, aiant des ;;j^;^^^^^^
Certificats des Officiers Royaux ««Verr//^'/
a regard des Droits, afin de n^ê-<^^>/', kN-,
tre point inquiétez là deffusdansi''"'^^^'
les autres Ports: Et il leur ferai^'f''^ -^"^
, . payements
permis de recevoir en payemcnt/^,/^ en or
pour ceux qu'ils vendront , de^a?» ^^r-
TArgent monnoyé, des barre s ^^^^''^ "^^^'
d^Argent & des lingots d^Or,^,^J,^.
qui auront payé le Omnto ^u mais ceux
Roi fans fraude : Ils pourrontf"''^' ''^^^-
de même en recevoir des pro- J^''*"^ ^'^
ductions du Fais, qu ils four- zjjr^fj /gj
mnt aulfi emporter de cmb^r- paysro^f^
E 7 quel'
1 10 jiEîes & Mémoires \
^ pourront ç\v\Qï librement avec l'Argent • S
ine tranl' monnoyé, les barrcs d'Argent & j
'ZafZ 1« li"g°t? d'Or , comme les-«
ire pour e« autres Effets & fruits provenus
faire le dé- de la vente defdits Nègres, ians •
^^^' être obligez de payer d'autres i
Droits que ceux , qui feront é-
tablis dans les lieux d'où c^s
fruits & ces Effets feront fortis,
&: qu'on leur permet de recevoir
en échange ou pour la valeur de "^
leurs Nègres, de quelque nature
qu'ils foient 5 fur les ventes faites
de cette manière faute d'argent j ).
& ils pourront les emporter fur
les VaifTeaux employez pour •]
ce Commerce. & les tranfpor- |
ter dans \ts Ports qu*il leur i
plaira, & les y vendre en payant 1
les Droits ordinaires, k
26. XXVI. I
tes Vatf- Q^ie j^g Vaiflèaux , qui feront 1
S-^' '"'employez par cet Aiîiento, pour- i
pourront ront faire voile àts Ports de la ^
faire voile Grande Bretagne ou à'Ef^agne^ 4
d'Angleter- comme il plaira aux ^J/iemtfles, i
]lurnerl^ô.u^^^^ tendront compte à fa Ma- il
«^'Efpa. jefté Catholique des Vaiffeaux,, ^,
•qu'ils ^
tm^hmt la Faix #Utre cht . r r r
qu^ils enverront tous les ans pour gne: Et k^
le Négoce des Nègres , & des AiTienrifles
Ports où ils feront deftinezs ^f^^'^^^ob/s^
ils pourront retourner aux uns*^^^ compte
ou aux autres avec de P Argentée/ î-Wa
monnoyé, des barres d'Argent ,/^^«^ 1^*''^^
des linpots d^Or, à^s fruits & f ^ 7^«'
, & 1 T-i tous les am^
productions du Pats, provenant (*^ de leur
de la vente de leurs Nègres: ^tretout'.Mak
au cas qu^ils entrent dans les^^^^^^^''
Ports à'Efpagne, les Capitaines ^^""J.^,^'^
& autres Officiers feront obligez/^/v^r^É-/
de donner aux Minières de fa-£#^^^^^
Majefté Catholique des Regîtres l^]^''^^^
authentiques de ce qu'ils auront ger/ de'dfte
fur leurs bords: Ou avenant N'**//^»»,»^ -s/?
qu'ils retournent diredement ^^^^^ fff^^'
dans la Gravide Bretagne, ils en^Jj^^^^^//*
verront une relation exade de Af^y^/^; c>»r
leur GargaKon, afin que faMa-'^tf//^«^»
jefté en foit pleinement infor-
mée : Bien entendu, qu'il ne
leur fera pas permis d'apporter
dans aucuns delditsVaifieaux, ni
Or ni Argent ni d'autres Effets,
au delà du provenant de la vente
des Nègres , ni aucuns Pafla-
§^x%' Ef^agmU ^\q]Xï étant défen-
da
1 î 1 ABes O* Mémoires \
du de recevoir à bord aucune i
Marchandife ou autres Effets ^ \
fur le compte des (ujets de fa •
Majefté Catholique dans cesPaïs :
là, fans une permiflionexpreife 1
de fadite Majefté. Et l'on eft i;
convenu qu'au cas, que les Ca- i
pitaines ou autres Officiers, en fi
prennent fur leurs bords de cet- i;
te nature, fans une pareille^ii- l
cence, ils feront déclarez cou- |
pables & punis , comme ayant f
fraudé les Droits de fa Majefté^ 1
6c contrevenu au contenu de j
Gct Article, & aux ordres que j
fa Majefté aura donnez pour \
Texecuter, & pour prévenir de j
pareilles fraudes dans les Ports |
des Indes , pour iefquelîes les j
contrevans, en étant convaincus,
feront conftamment punis.
^7. XX VIL
LarMe g^^^ arrivoit, que les Vaif-
au on objer- n j \ rr ^ •
veraài'é' ^^^^x de Cet Aflicnto équipez en
gard des Guerre, fiffent des Prifes furies
/'r^je^/.ï/'/e/ £nnemis de Tune ou de Pautre
far es aij- (jouronne , ou fur les Pirates qui
féaux de ' . .,, i- ^ •
l'jjjismo.. croïknt &: qui pillent ordinale
rement
michant la Faix d' LJtrccht. ï 1 1;
rement clans les Mers de V^me-
mericjue i il leur fera permis de
les conduire dans les Ports de fa
Majefté Catholique, ou ils fe-
ront admis; & lefdites Prifesé-
tant déclarées bonnes & legiti-
meSjils n'en payeront pas d'autres
Droits d'entrée , que ceux qui
font établis & payables par les
fujets naturels de fa Majefté : De-
plus, au cas qu'il fe trouve à^s
Nègres fur cqs Prifes , ils pour-
ront les vendre en partie du
nombre, qu'ils fe font engagez
de fournirjaulïi bien que les Pro-
vifions qui fe trouveront au delà
de ce qui eft néceiîaire pour leur
1-ubfiftance. Mais il n'en eft pas
de même à l'égard des Marchan-
difes & Denrées , qu'ils pour-
roient prendre , dont la vente eft
toujours défendue. Cependant^
en confideration de leurs inté-
rêts on leur permet de tranfporter
lefdites Murcliandifes & l>en-
rées , prifes de cette manière, à
€hanhagene ou à Portobello , de de
iês remettre entre les mains des
0£^
114 jiBes & Mémoires
Offificicrs du Roi , c|ui les reee-n
vront, en feront un Inventaire,!
& les mettront en leur préfen-î
ce dans des Magazins , où elles)
feront gardées jufqucs à l'arrivée i
des Galions , & au tems detij
Foires dcfdits Ports de Cartha^^
gène & de Portobello , & alors lesi'
Officiers du Roi auront foindei
les faire vendre par rentremifcj
& en la prefence ^ts Dcputeii
du Commerce , & des Proprie-|
taires ou de leurs Agents : Aj
oette fin fa Majeflé Catholiqu€|
donnera les ordres néceiïairesjî
comme Elle fait par le préfeni?
Article, afin qu^'après avoir ra-il
battu la quatrième partie du pro-i
venant de la vente, qui doit ap- î
partenir à fadite Majeflé Catho- É
que , être mis dans les cofFrcît
Royaux & envoyé en Effagne^\
avec un compte exaâ: duditpro-i
venant, on remette les trois au-j
très parties de chaque Prife, fans j
aucun délai, entre les mains dei
ceux, qui les auront faites ou!l
de leurs A gens , rabattant &|,
rctc^i!
tmcham la Paix âitJtrecht. i î f
retenant tous les fraix delà ven-
te, & des Magazins,. & en pa-
yant , au tems que lefditcs Prifes
feront v-enduës,les Droits ordi-
naires dans la Tréforie. Et afin
de prévenir toates fortes de dou.
tes & de difputes , fa Majefté
déclare, que tous les Vaifleaux
pris de cette manière, de telle
nature qu'ails puifTent être , fans
en excepter les Armes, Canons,.
Munitions, Cordages &c.appar-
partiendront à ceux qui les au-
ront pris.
XXVIII. j^;
Et comme en établi(rant&: en Leurs Mt*^
convenant de cet Afîiento, on JeJ^ezu Bn^
a eu un égard particulier à ^'^-^^"^^Tr
vantage, qui en pourroit reful- ^«, ^«/.i^";
ter à leurs Majcftés Britanni- terejfées
que êc Catholique de à leurs rc-^^"^^"^^^
venus ; on eft convenu & on af "f ^l'"'
itipule que leurs iVbjeites y \t- tte à cet
roient intereiïëes de la moitié ^ Alfie»f&.
c'eft à dire chacune d\m quart,
qui leur appartiendra en ver-
tu de cet Accord. Et comme
a eft neceflaire , que fa Majcflé
Ca-^
tî6 Ji5îes & Mémoires j
Catholique, afin d'avoir & de*
jouir de Tavantagc du gain quii \
pourra provenir de ce Négoce, i
avance auxdits Affiefnififi un ,
million de pièces de huit,£/£-«^!ï
dos y ou un quart de la fommejld
qu'ils jugeront neccflaire poutic
mettre ce Négoce fur le pied où >
il doit être; on eft encore con-;i
venu, qu'eau cas, que fa Maje-'j
fié Catholique ne trouve pas ai
propos d'avancer ladite fommejjc
les lufdits jijfiennjïei le feront ji
de leur propre argent, àcondi-jl;
tion, que (a Majeftc Catholique!'
leur en payera nnterêt, qu'oni)
rabattra fur la fomme , qu^ils lui!
doivent payer , fur le pied dejj
huit pour cent annuellement, àj,
commencer des jours rcipedifiji
auxquels ils déBourferont cei|;
Argent, ôc en continuant juf-|i
ques à ce qu'ils loient rembour-;!)
(es & fatisfaits, félon lescomp-|]
tes, qui lui en feront preien-J!
tez; afin que fa Majefté jouifïc|1
ainfî des profits qui en pour
font provenir, à quoi ils s^'obll
gcnî
' Hti^hant la Paix tl'^Utrccht. 1 17
igent des à préfcnt : Mais au cas
quMls ne fîflent point de profits,
foit par des accidens ou autres
malheurs , & qu'au contraire ils
iîfîent des pertes, fa Majeflé fe-
ra obligée, comme Elle s^'y obli-
ge des à préfent, de leur faire
rembourfcr la partie qui la re-
garde, félon les régies de la ju-
iiïcCy & de la manière la moins
prejudicable à ces revenus Ro-
j'aux. Et fa Majefté Catholi-
que nommera deux Directeurs
ou Fadeurs qui rcfideront à
Londres ; deux autres aux Indes^
& un autre à Cadiz.^ pour tra-
vailler de fa part , avec ceux de
fa Majefté Britannique.^ ôc des
autres Intereffez, à toutes les pro-
I cedures , achats & comptes de
cet AfïientOi & fa Majefté Ca-
I tholiquc leur donnera des In-
ftrudions particulières pourleur
fervir de régie, & particuliere-
' mens à ceux des Indes ^ pour é-
viter tous les inconveniens &
toutes les difputes , qui pour-
l'oicnt fur venir.
XXIX.
1 1 8 Jî^es & Mémoires \
29- XXIX. '
h la fu des Que lefdits Ajfiemtfies ttnA
aÂ7c7je7 ^^^^^ compte de leurs profits 3c|i
Affiendftes gâîns à la fin des cinq premie-i^
rendront res années de cet Afïîento, lef-j
^^^"^^^ quels comptes feront affirme2|
^^^'par ferment, & certifiez par dejl
(^p^y^row/ pièces authentiques, de la dé-;;
Upart q^i penfe , de Tachât , de la fiabfH
fjl''^^; fiance , du tranfport & de Ial:
)eftéca- vente des Nègres , aufTî bien,j;
thol>eiu€, que de toutes les ajitres dépen'ij
fes faites à cet égard : Ils pro-ji
duiront pareillement des Certi-j-
ficats en due fiDrmc, du provenant |
de leur vente dans touslesPortî'S
& parties de V Amérique y appar|i
tenant à fa Majefté Catholique.!
foit qu^elles aienr été tranfporji
tées ou vendues : Et ces compter |
là , tant de la dcpenfè que dt|
provenant, feront premieremcn 1
examinez & réglez parles Mini- il
ftres de fa Majeflc BritanniqmX
employez en ce fervice,en vertil
de la part quVlle doit avoir er|
cet Afïicnto, & enfuite en cet'j
te Cour ^ & la part, que fa Ma-
jeflc
5».
touchant la Paix d* Utrcclit. ne?
cfté Cacholiqiie doit avoir àzs
irofics , fera ajuftée & recou-
verte des Affientiftes ^ qui fc-
*ont obligez de la payer regu-
ierement & ponduellement ,
m vertu de cet Article , qui
lura la même force & vigueur,
jue fi c'étoit un Ade public, &
bus le Règlement mentionné
lansleiS. Article, concernant
es Fadeurs, que fa Majeflé Ca-
iioiique doit employer.
Qiie (î le gain, qui fe ït- 'Des profits
a pendant les cinq premières ^"'^''^''^»"
innées, n'excède pas la fom- ,,"^;,f^;^.
ne , que les Affienttfles doi- re^ a^^^^V/ ,
'ent avancer pour fa Majefté ^'^ ^^^P*»-
:atholique , avec Pinterét à huiti"'"-/" ''T
►our cent , qui doit être inclus ^x,^»^^^
k rembourfé de la manière fuf- ^«W/e ^a^»
xprimée , les jijfiemifles {^f^'^t^^fourla
embourferont eux mêmes ^nT.lT''^'
' \- > ,., partie ap-
•remierheu, de ce qu'ils 2l\1' parmmt àf($
ont avancé avec tout rintcrêt,^''>/^ c«-
k payeront enfuite à fa Majefté^'^f^^^'^
Catholique le rcfte du profit de (^Elkren
k part, avec les Droits impofcz^r^ï çg^i^te
Air
ren-
izo ji[les C^ Mémoires
de wième duim' les Ncgi'cs annucllemertlii
rfjïe.de ctnq ix^T[^{^Qxx.Qz y iaiis auciin dclaioai
en u-p «^^'empêchement. La même chofc i
mcm, 'C pratiquera & le commuera ck i
cinq en cinqansfucce(ïivement,|
pendant le terme de rAflîcntOii
à la conclufion duquel on ren-;
dra compte du gain des cinq der- 1
nieres années, de la même ma-;!
niere que des cinq premières lii
En forte que (a Majefté Catholi-i!
que ÔC les Miniftres qu'Ellc cm-jj
ployera en cette affaire, ÇoiQVi^
pleinement fatisfaits., (elon Icj
contenu du 28. Article, par rap-iî
port aux Fadeurs, que fadite Ma-;!
jefté Catholique doit nommer. i|
Au CM ijfue Et bien que les jéfflentiftei
^des7tf'r, aient offert par le 3. Article d(
mieres^an- ^^ Contrad d'avancer deux ceni
née^puijfent mi\\Q pieccs de huit, de la ma-j
fuffire, la nierc exprimée dans cet Article. j
Compagmc ^^^^ .j^ ^^ devroient êïre rem-|
pourra je »^ t /• i • I
tembourfer bourlez qu a la fin desvingpre-ji
de toutl'ar- mieres années de cet Afïientoj
gent qu'elle comme cela eft marqué dans le»
;r "'■'"■ dit 3. Article, Se qu'ils ne pûf-|
^touchant la Paix ^' Utrc ckt. lit
fcnt rien prétendre pour le rif-
que ou Finterêt de cette Tom-
me ; néanmoins s'il paroit, par
le compte que les dits AÇ-
y?f;^/^^i doivent donner au bout
^^s cinq premières années, qu'ils
aient fait du profit , ils pour-
ront Te rembourfer de lafomme,
ou d^une partie d'icellc , qu'ails
auront avancée pour la quatriè-
me partie , à laquelle la Ma-
iefté Catholique eil: interreiïee
dans cet Afiiento, félon ce qui
ïft marqué dans le 28. Article,
xxxn. ' 32.
Que du moment de Tcxpira- ^''/''''''^^
ion & après 1 accomplifïement^ /,, c-^w-
ie cet Ailîento, faMajefté Q^- fagme.aprh
:holique accorde aux Affientiftes^'^^P'^'*^^^^
e terme de trois années pour a- '^^Z ^?' "'*'
n , * . nées de Cet
ultérieurs comptes, pour reti- ^^^^-w/e»,
er leurs Effets des Indes , ^ pour retirer
)ôur régler toute chofe: & que-^^^ ^P^^»
j 1 1- 1 . * avec les mè-
Kindant ledit terme de trois an- ^^^ Pnvtie.
tées Icfdits AJJîemijJes ^kursV 2- gej dont elle
feurs, Agens & autres perron-'^<'''»''^«^
[es par eux employées , jouiront
les mêmes Privilèges & Immu-
F * nitez
12 2 ^Hes & Mémoires |
nitez qui leur font accordées
pendant le terme de ce Contrat,
pour l'entrée libre de tous leurs
Vaifleau &: Bâtimens dans tous
les Ports àt l'Amérique ^ & le
tranfport des Effets , qu'ils y
pourroient avoir , fans aucun
changement ni la moindre re-.
ftridion.
,5. xxxin.
Les dettes Qiic tous les Débi^teurs àts
dues aux u^JJientiftes feront obligez 6c for-
'f^i'^.T. cezde payer leurs dettes, enfai-
fourront r c 'r y r «
éire pourfui'^^^^ lailir Icurs perlonncs & exc-»/
ries, comme cuter kurs biens 5 Ces dettes de-
/^^^^^^!'.. vant être confider/ées comme
^auRof!^'^ dues à h Majeflé Catholique,
qui les déclare telles , afin qu^on
les puiffe plus facilement recou-
vrer. . I
34. XXXIV.
On pourra Que comme il fera néceflairc
Sr/'o«P°"^ la confervation & lafubfi-
^^^«/^ftance des Efclaves Nègres, que j
JeURéîNe,Von débarquera dans les Ports]
des hah/Je- ^^g Mes Occidemales yZufCi bien i
S/i^"^ pour celle des perfonnef|i
desprsvî" employées dans ce Commerce,:;
d^en-i!
'touchant la Paix ^""Utrecht. 123
d^entretenir conftamment à^s /sons , Cw ce
Mâgazins remplis d'Habits , de ^«' ^ft »<?-
Médecines, de Provifions & f-^^^^.^'^^''
autres choies neceiiaires , dzns pour l'ufa^e
toutes les Fadures, qui feront </e/ A ffisn-
ctablies pour la commodité de ^*^^^^"/'^'
lento 3 comme aulh de ^^^ y^^-r
toutes fortes de Provifîons nz- féaux de
vales, pour la réparation 6c Té- i;o.5"<?»-
quipement des Vailïcaux ^ Bâ- neau^.en
\ ^ . r ' donnant
timens employez en ce lervice,^^;^^^ Col-
les ^JJientifles ne doutent pas JmV^j la-
que fa Majefté Catholique nc^^es; waisil
reuillc bien leur zccorderdQÙi-^^l^^/J!^^
re venir de tems en tems, ^n- ve^idre ,fi ce
droiture de V Europe ou des (Zo-neft pour
lonies , que fa Majefté BrttamP'^PP^'J'}^^
que a dans 1 Amérique àeftentno- ^^^/^y^,r
nale^ dans les Ports 6c fur lesye,i« Efpag-
cotes de la Mer du Nord des^^o^'
Indes Occidentales Ep^agnoles ,
où il fc trouvera des Officiers
Royaux ou leurs Députez, auflî
bien que dans la Rivière de
^lata ou Z-Buenas Ajres^dzsVi'X''
billemens, des Médecines, àç:%
Proviilons, & tout ce qui eft
ti€cefîaire pour la Marine, fim-»
F 2, pkment
I'24 ^^s5 & Memoirei
plemcnt pour rufage des Ajfien-
tiftes y de leurs Ncgres, Fadeurs,;
Domeftiqucs, Matelots & Vaif-'
féaux > ÔC il leur fera permis de
les tranfporter dans des Vaif-
feaux d'environ cent cinquante
tonneaux, ÔC non dans ceux qui
doivent fervir au tranfport des
Ncgres , en rendant compte à
leur départ, du nombre de ces
Vaiffeaux & de leur Cargaifon
au Confeil des I^deSj auquel ils
enverront pareillement une dé-
claration des Fadeurs, contenant
la qualité des chofes contenues
dans leurs Cargaifons , dont au-
cunes ne pourront être vendues,!
ibus peine de confifcation ôc dcl
punition exemplaire à l'égardvj
des contrevenans, à moins quc^i
ce ne Toit au cas d'une neceffité||
preflànte, pour un VaifTeau^/^j
faanol , dont le Capitaine fe-^^
roit obligé de les achettcr pour[;
fon retour, en s'accordant aveC;;
les Fadeurs.
' xxxvlj
!
î
i
;*
\
J
mchant la Paix ^Utrecht. 1 25
XXXV. sr/
Pour le rafraichifTement , ^Uferaper^
muv la confervation de la fanté 7^:^^^^^^''
des Nègres, que Ton tr^nipor- proche des'
tera aux Indes Occidentales , a- FaBures, -
après un fi long &!! pénible vo-^f''^'''^
^ rr L- des planta-
yage, auffi bien que pour pre-^^^f^^^^^_
venir les maux contagieux par- re«/ ca///-
mi eux, les Fadeurs de cet Ki- '^^^P^r ceux
Hento auront la permifïion de^^ ^'^^f'
, .. , '^M (^ par les
louer les terres qu ils jugeront ;^-^^^^^^
néceiïaires , dans le voifinage
àcs Places & des lieux où les
Fadures feront établies , pour
les cultiver & y faire des Plan-
tages, pour de nouvelles Provi-
fîons pour leur fupport & leur
fubfiftance: Et cette culture fc
fera par les habitans du Pais &
par les Nègres, fans que d'au-
tres s'en puiffcnt mêler: Aulïi
ne fera-t-il permis à aucuns des
fujets de fa Majefté Catholique
de s'y oppofer, pourvu qu'on
s'en tienne à ce Règlement.
XXXVI. ic.
Qu'il fera permis aux u^.JJlen-^^''TourrM
tijtes d envoyer un V ai lie au ^^ y m (i eau de
F 3 trois
tl6 ^lleî & Mémoires ï
^cQ.Ton' trois cent tonneaux aux Ifîcs desf
r^eaux aux Ca'ûaries^^ d'y charger Icsfruitsl
Canaritj, ^^>ç^^ ^ contume d'y prendrcl
ies fruits or- ^O^^^' ^^^S^^<j^i^'i lelon CC qu^^
dinaires a été accordé à Don Bernardi
P^«r l'Ame Francîfco Mariri , parle 2(>.Ar-
^unTjiule ticle de fon AlIicntOj & par le|
feis.pendantti^ Article de l'AlIiento de \3^
ie cours de Compagnie de Guinée de Portn^i
lAjji^nto. ^^i^ ^ pQ^j. ^^j^^ Çq\\\q fois pen-,
dant le cours de TAffiento. 1
37. XXXVII. I
Ondonnera Quc Ton enverra des O/drc
Ordre de pQ^j- \^ publication d\m Indul
tel «, ou Taxe (\,r les Nègres qu
toui Us Ports leront introduits injuirement, d
de l'Araeri-jour que cet Asfiento aura lieUj^^^
que un In- ^^^^ liberté aux Fadeurs de leut>;
Taxera' impofet Cet Lndulto au tems 5i-
viintagede au prix qu^il leur plaira, don
laCoryjpag- \q provenant fera appliqué à l'a
^'/"'^«'vantaPe & au profit des Affim^
les Ne^resy -n ^y r ^ i ! i- i
introduits. t^P^i lefquels feront obligez d
dujourque payer à fa Majefté Catholiqu
cet Affiento \^^ Droits réguliers de trente-
trois pièces de huit & un tiers,
pour chaque Nègre, au tems^
que cet lndulto fera impofé.
XX.XVIIL
touchant la Paix ^""Utrecht. 1 27
XXXVilL 38.
Qiie pour l'avantage & YQ-^^Onétahlir^
peditioii de cette affaire , il plaira "f^^^,^^^.
a la Majeite d établir une J^nta.jires du
de trois Miniftres, cju'EUe ]\\- Confett des
eera les plus propres à cela, {^i-l^^^^^pp^^
\ ' rn. j i-T 1 o tes affaires
quels étant asiiltez du tiical oc ^^//^^r
du Secrétaire du Conreildes/;^-/^»/^, /?/:
^^/ 5 entendront & prendront 'î«^^'/^'''3«^
connbiffance , à Pexclufion de'^-^'/T^^^
tous autres, de toutes les ChO- secrétaire
, ies, qui auront rapport à qqYi ^ du Conjetl^
pendant le terme ftipulé; & que
cette Junta reprefentera à fa
Majellé ce qui fe paficra à cet
égard, de la même manière , que
cela s^eft pratiqué pour la Corn-
pagnie Fran^oife,
XXXIX. 39:
Que tout ce qui a été accor- ^^'Z^^"'
j' ^/r j ^ T-^ a e/e accor-
de aux uûjjientos precedens a Don^^ ^ iévari
Domingo Grilla , Confulado QQdesA;;.m(os
SeviUe , Doû Ntcolas Porcio, DonP^'f^'^'"'^
Bernardo Mann y Gu7i.man\ aux^^^^^^ ^'*[
. ./ ' contraire a
Compagnies Portugaifes d>c Fran- celut a Jèra
çoifes^ pourvu que cela ne ioiti^owpris en
point contraire au prefentCon--^-^'""''*'',',
tract, lera parcnlemententenauy ^^^ ^'^^-^^
F 4 de
12 8 A^cs & J^iemoiYCi
ferl Et onde dcclai'c Cil fi favcur, comme-
accordera à fj cela y ctoit Hterallcmcnt infc-
tmfs^ci/" ^^ • F^ queutons les Ordres qui-
tous les Or. oiit été dépcchcz en aucun tcms,
dres tjuon a en faveur des Afficnujïes fus meii-
flaor^ii.a«^çjQj^j^ç2 feront accordez de me-
autres , auUi ^ . , » , . r
Souvent ^^ ^ ceux-ci, lors qu ils le fou-
^«Wy /ej3«-haitcront, fans aucun doute au |
hiueront, difSculté. |
40. XL. \
En cas de Qy^au cas d'unc Délaratiaa.|
f«77«- de Guerre , ce qu'à Dieu ne I
ne les deux \ n^ j 1 ^
Couronnes, plailc , entre la Couronne de la.;
Ucotnpag- Grande Bretagne & celle ài^Rf' '
me aura un. p^jT;?^', cet Aflieoto fera fufpcndu: '.
ponr^ettrer Néanmoins, en ce cas, les Af^-^
fesEets fient tfies pourront fe retirer en >;
d'Efpagne toute fureté , pendant le tems ^
Cs^ des In- ^>^^ ^j^ ^ demi, à compter du.|
^^^^^^^^g/^jour de la Déclaration de cette "
arnvÂt en- rupture, avec tous leurs Effets,
tr'eux f^s & les tranfporter librement dans ,
i^""'.''' , leur Païs, dans les VaiiTeaux,
Nations ,ies.^ ' ^ , , '
Faille aux de ^^^ ic trouveront alors dans les
r^i/lenfojè' 'ports des Indes ^ ou dans ceux J
rojjt Neu' ^jç^ Efpaqnols'A Condition qu\iu
1res; (V vi'^i Crr A i
/.«ff./#/ "S qu'ils les fiflTent entrer dans.,
fli auront les Ports à' Ef^agne ^[\s pourroiat, '
libre
•
touchamlaPaixd^XJtacàït, 129
librement les en £âirc rcConlr , ^ks pap-
comme Ti l'AfTiento fubfiftoit/^^^^^' <^
, . , , porteront
toujours 5 bien entendu, ^^ ^^ des favtU
prouve que c^'eft le provenant du ions dip'
Négoce des Nègres. On àéch-ref^s de ceux,
re depltjs qu'au cas quj arrivât f«';^'-,
cjue les Couronnes d Ej^agne oL de pot ter, au
k Angleterre , ou l'une des deux, choix de fy
coniointemenr ou féparément , M^'>A ^^-
entraiient en Guerre avec d'au- ^
très Nations, les VaifTeaux em- "
ployez en cet Affiento prendront
des paffeports, & porteront des
pavillons ditférens de ceux donc
fe fervent ordinairement les -^;?-
^/o/j & les Efpagnols , félon le
choix,qui en fera fait par fa Majc-
(lé Catholique 5 fans que Ton en
uiffe accorder de femblables à
aucuns autres Vaifleaux , que
ceux qui appartiendront à ce
Négoce j&: celaempêcheraqu'ils
ne foient troublez, ni attacquez
par les Vaiffeaux des Nations,
qui feront ou fe déclareront En-
nemies des deux Couronnes : Et
pour cet effet fa Majefté de la
Grande Bretagne fe charge de foli-
F f citer
4T.
Sa y\ajejîé
Catholtaue
fufpend , en
faveur de
cet AifientQ
toutes les
Lotx (^c,
^ui y font
contraires ,
fendant le
terme de
33. ans.
ï 50 ABes Cr* Adémoires
citer & d'obtenir, dans IcTrai
té de la Paix générale, un Ar
ticle exprès, par lequel tous les
Princes en auront connoiffance ^
& ieront obligez d'ordonner i
leurs fujets de s'y conformer &
de robferver exadement &
ponduellement.
XLT.
Que tout le contenu du prc-
fent Contraâ:,& des Conditionsj
qui y font inférées , comme
, aufTi de tout ce qui y fera joint ou
en dépendra, fera accompli 5i
exécuté avec fincerité 8c exadi^
tudc, en forte qu'il ne s^y trou-
ve aucun obflaclc , (bus quel-S
que prétexte , caufe ou motif qutfj
ce foit. Et pour cet effet fa-l
Majefté doit f ufpendrc , comme I
elle iufpcnd par cet Article, tou-*l
tes les Loix, Ordonnances, Pro«)
clamations , Privilèges 5 Etablif-4/l
femens , Ufages ôc Coutumes,;]
qui y font contraires, dans tousïj
les Ports, Lieux & ProvinccSi
de r Amérique appartenant à fa
Majefté , ou elles pourroieni
fub-
touchant la Paix d'Vtncht îjt'
fubiiftcr 5 pendant le terme de
trente ans, que cet Affiento doit
avoir lieu, outre les trois an-
nées accordées aux ^Jfiemifies
pour retirer leurs Effets , & a-
jufter leurs comptes, comme ii
a déjà été dit. Cependant ces
Loix là &c. doivent demeurer en
pleine force & vigueur , dans tous
les cas qui n'auront point de rap-
port à ce Contrad, & dans tous
les tems avenir, après l'expira-
tion de fes trente- trois années.
XLII.
Enfin , fa Majefté accorde
auxdits Jifflemiftes , à leurs A-
gcns, Faàeurs, Minières, Of-
ficiers civils & militaires, tant
par mer que par terre, toutes
les Grâces , Libertez , Privilèges
& Exemptions, qui aient jamais
été accordées à à!2L\xx.rQS^f[ienti^
fies y fans aucune reftridion ou
limitation , entant que cela ne
fera pas contraire à ce dont on
cfl convenu , & qui eft expri-
mé dans les Articles précedens,
que kfdits ^jfiemifles s'obligent
F 6 pareil-
i^l Aâes & Mémoires
pareillement d'accomplir &.
d^executer ponâ:uellement.
'jirticîe Ad' Outre les Articles précedcns,
dttfnel, Jont on eft convenu en faveur
de la Compagnie Angloife ^ fa
Majefté Catholique , en confi-
deration des pertes , que d'au-
tres AJfientiftes ont foutcnues,&
à condition exprefTe, que ladit
te Compagnie ne fera aucun
Négoce défendu, ni ne l^entrc-
prendra diredcment ni indirec-
tement , fous quelque prétexte
que ce foit; & pour manifefter à fa
Majefté Britannique ^ à quel point,
Elle fouhaitc de lui plaire,
de confirmer de plus en plusui
étroite & bonne correfpondan-
ce avec Elle, a bien voulu ac^
corder à la Compagnie de PAf<«
fîcnto , par fon Décret Royal diq|
12. Mars de cette prefcnte an*|
liée, un Vaideau de 500. Ton-I
neaux par an, pendant letermc|
des trente années qu^'ilxioit fub-«|
fifter, pour négocier aux LideSjM
fa Mijcfté Catholique aiant uneîl
quatrième partie 4u g^ni qa^ill
fera,
touchant la Paix d' Utre ch t . ï 5 1:
fera, comme Elle doit Tavoir
de celui de l'Afïiento: Et outre
cette quatrième partie , fa Majc-
iïé Catholique doit encore rece-
voir 5. pour cent du gain clair
ics trois autres parties, qui ap-
partiennent à l^^;?^/^?frr<f ; à
condition qu'on ne pourra ven-
dre les Marchandifes , que cha-
cun de CCS Vaiffeaux là trai'ifpor-
tera qu'au tems de la Foire: Et
au cas qu^aucun de ces VaifTeaux
là arrivât aux /;?^^j- avant les F Io-
ta 5 ou les Galions , les Fac-
teurs de l'Affiento feront obligez,
de débarquer les Marchandifes
dont ils feront chargez, 6c de les
mettre dans des Magazins^qui fe-
ront fermez à deux clefsjdonî Tu-
ne fera entre les mains des Offi-
ciers Royaux, & l'autre entre cel-
les des Fadeurs delà Compagnie,
afin que lefditcs Marchandiiès ne
puiflent être vendues que pen-
dant le tems de la Foircjéc elles ne
payeront aucun Droit aux/W^j-.
Et d'autant que je veux , & ConcluJÏQT},
qu'il eft.de mon bon plaifir,
F 7 que
ï ^ 4 -^^^^ ^ Mémoires
"que tout ce cjui eft contenu dans
chacun des Articles & des Con-
ditions exprimées dans le projet
inféré ci defTus, & dans le der-
nier de tous , ajouté de mon pro-
pre mouvement, ait Ton entier
effet ; Je les approuve ^ Rati-
fie par ces préfentes, & en or-
donne l'obfervation , l^accom-
plilTement & rexecution à la let*
tre, en tout & partout, félon îa^
teneur du tout ôc de chaque Ar-
ticle, & de ce qui y eft décla-
ré; & que Ton ne faffe, ni ne
fouffre qu'ion faffe rien qui foit
contraire à la teneur ou forme
d'iceux, fufpendant, comme jd
fufpens pour cette fois , toutes^
les Loix & défences, quiypeu-ji
vent être contraires : Et j^'enga-^
ge ma foi de ma parole Royale,^
que pourvu 5 que la Compagnie
^ngloife s'acquite de fon côtél
du devoir de ce Contrad: , en^
tant que cela la regarde, & au-|
tant qu'elle y eft obligée , je le|
ferai du mien. Entcmoignagej
de quoi j^'ai accordé à Mylordt|
Le.xin*k
touchant la Faix ^*Utrecht . i jj*
Lexington, Mi ni lire de fa Ma-
jeftc de la Grande Bretagne en
cette Cour^le prefent Ecrite &
racccptation de ce Contrat:, qui
répond de Ton accompliffement
& de fa validité , & lequel en ver-
tu de mes Ordres Royaux , a
été drefTé par le Greffier de la
Chambre de mon Confeil des
Indes , le z6, jour du préfent
mois de cette année : Et je veux,
que pour l'exécution de tout ce
qui eft mentionné dans cet A(-
iîento, toutes les Cedules , Ex-
péditions & Ordres, requis pour
en aflurer Teffet & l'accomplif-
fement, foient publiés en leur
propre tems : Et les Comptro-
leurs àts comptes de mon dit
Confeil, doivent prendre con-
noillance des préfentes. Fait à
MadridiQi6, jour de Mars 1 7 1 3 .
MOI LE ROI.
Par ordre de notre Seigneur le Roî ,
Dm Bernardo Tfttaguero ds la Efcalera,
Votre Majefté approuve & Ra-
tifie
1^6 ABes & Mémoires ;'
tifie TAlIicnto ajufté avec îa,i
Compagnie à* Angleterre , pour;
rintrodudion des Efclaves Ne-i!
grès aux Indes pendant le terme \
de trents ans , de la manière j
mentionnée dans les Articles!
inferez ci deflus. I
TR ACTATUS
PACIS&AMICÏTI^,
Gonfedus Ultrajc-
jedi die 7, Tulii
1713. inter Sere-
nifiïimam & po-
tentiflimam Prin-
cipcm Annam ,
Magn^BritannisE
Reeinam, ab u-
na parce, & iere-
nirtimum 6c Po-
tcntiffimumPrin-
cipem Philippura
V. Regem Hifpa-
niarum Catholi-
cum 5 ab altéra
parte.
Traduïlion
I
TRAITÉ j|
DE 1
PAIX & D AMITIE ff
Cenclu k Utrecht, le
^^Jmlletiji^.en^^
tre la très SerenifflÀ
me C^ très PmJfanÀ
ce Princeffe Anne}\
Reine de la Gran^
de Bretagne d^H-4
ne fart '^ Cr le trèsi
SereniJJime Cr trê4
Puijfant Princà
Phtiipe'^. Rot Ca\
tholiqne des £/pa^
gnesd^ autre fan, '{
touchant la Paix ^'UtrecKt. 1^7-
Pium Siipremo T^'amam^ qu^il a
.^Rerum omnium xJ ^luaDieH^enfuite
loderatori placae- à^une crptelle Guerre y
it, poft Bellum gra- laquelle a rempli la
ilïimum , quod u- meilleure far tie de la
iverfumqiialiChri- Chrétienté de dé fol a^-
ianum Orbe m tôt tion , de fang & de
cr An nos cxà^ Se carnage^ de difpofer,
;nguine funeftavit, p^'i^fi Clémence Di-
ro Divina fuaClc- vine ^ les efprits des
lentia, Principum Princes engagez, en
dligerantium ani- cetteGuerre^klaPaix
lOSjArmorumCon- & a la concorde , a-
près avoir été fi long»
tems enflammez, de
rage & de la furettr
des armes : Et d'àu^
:ncione diu exagi-
tos, ad Pacis tan-
^m de Concordi^e
tudia deflexos com-
DncrcjCumque Se-
mifïîma ac Poten-
tant
5 f''
ne la très Se^
remffime & très Puif-
ffima Princeps de famé Pnncejfe O^
)omina , Anna , Dame Anne ^ par la
ki QiX2i\\zy.Ma(rndi, Grâce de Dieu. Re^-
ritanni^y Franaa « ne de la Grande Ere
tagne , France & h"
lande , &c. & le très
Serenijjl.^e & très
Ptiijfant Prince C^
Seigneur Philippe K,
par
: HiberniA Rcgina,
:c. & Sercniflimus
: Potcnti(ïimus
rinccps & Doir.i-
us , Philippm Qu i n -
tus
138 A^es & Mémoires 1
tus , Dci Gratia , far la Grâce <|
Hiffaniarum Rcx Dim^ RoiCatholiqt
Catholicus, &c. ni> des Effagnes ck
hil mngis in votis n'ont rien flus''^
habcant, nihilope- cœur ^ & ne Çonhà
ra vehemcntiori af- tent rien avec pi
fequi coniîitantur, d'^ardeur^ qpte de t*
quam ut perantiqua nouer les liens de T A
Fœdcrum atque A- cienne Alliance d1
micitise inter Britan- mitié établies en
ms^Hifpanofqaev'in- les Nations Brit\
cuia non folum refi- nique O^ Efpagno
ciantur , verum e- de les rejjerrer p
tiam novis neceflî- étroitement , J?ar ,
tudinum commodo- nouveaux engagemi
rumquc hinc inde d'amitié & d'intei;
Firoiamentis fortius de fart & d'auth
all:ringantur , atque & de la tranfmett
ad longiifimam uf- a la fofterhè la f^
quePoiteritatem ne- éloignée 5 tls ont n0
xu quafi indidolu- mé de part & d'k
bili tranfmittantur j tre , pour parvenir
ad Negotium tam une Ji bonne fin^
fakitare ac tôt no- tant defirée , en qt^
minibus exoptatum lité d'^Amba^adm
féliciter tandem Extraordinaires j
conficiendum , Le- Plenipotentiaires^aà
gatos Extraordina- qnels tls ont
rios .
idmodum Johan-
nem , permîiïione
Divina Epifcoputn
Brïfiolienfem , Pri-
/ati Anfflîo,
tombant la Faix ^"Utrecht. î 59
:ios ac Plenipoten- des Ordres & des In^
iarios utrinque fuos flru^ions f^ffifantes j
îorrsinaverunt & la Reine de la Gran-
Vlandatis fufficien- de_ Bretagne de fon
ibus inftruxerunt ; coté ^ le très Rêve ^
kilicet à parte (ua rend , Jean , far la.
SLegina Magnai Brt- fermifflon Divine^ £-
annid^ Reverendum z'ique de Briftol^Gar^
de du Seau -pnvé d"
u^'ngle;erre , Mem-*
hre dpt Confeil frivé
de fa Rojale Majejlêy
Doyen de Wtndfor ^.
& Regiftraire du très
Nubie Ordre de la
Jartïere -^ & le ires
Noble , très Illuflre
& très Excellent ^Sei^
gnenr Tloomas Comte
de Strajford^ Vicom-
te IVentworth de
Wenthivorth - Wood^
houfe^ & de Staïne-^
borough , Baron de
Rai y. 5 Mer/ibre d^
Confetl ^rivê de fa
Royale Majefïè , fon
Ambaffadeur Extra-
Sigilli
Ctîftodem , Regias
Majeftati àConfiliis
[ntimis , Decanum
Wmdeforienfe'm , &
Nobiliiïîmi Ordinis
Perifcelidis Rcgi-
ftrarium j ut& No-
biliiïimum, Illuftri{-
fimum 5 atque Ex-
cellentisfimum Do-
minum^ Dominum
Thomam Comité m
de Strajford , Vi-
ce Corn item Went-
WMth dcWentU'orth'
ipQod-
Woodhotife , & de
StainehoYQugh , Ba-
ronem de Rahj , Ré-
gime fuîE Majeftati à
Confiliis Jntimis ,
Ejufdem Legatum
Extraordinarium &
Plcnipotentiarium
ad Celfos & Pr^epo-
tentcs Dominos Or-
dincs Générales V-
nhi Belgii , Regix
fuar Majeftatis Di-
iTjachorum Legio-
nis, (Vulgo Régi-
ment) Tribunum 5
& Exerciciium Re-
giorum Locum - te-
nentem Generalem,
Primarium Admi-
raiitatis Magnd Bri-
tannidi & Htberni^
DominumCommif-
fîarium, ut & No-
bilisfimiOrdinisPe-
rifcelidis Equitem.
A parte autem fua
Rex Catholicus 11-
lu-
McmoWei
ordinaire & Ple^lpo*^
tem taire auprès d&s \
Hauts & Pmfani'.
Seimeurs les Etats \
Généraux des Provirt' \
ces Unies ^ Colonel du]
Régiment Rojal dei \
Dragons de fa A^a<^\
jefié, Lieutenant Ge-
neral de fes Armées ,
Premier Commtjfaire
de r Amirauté de la
Grande Bretagne &'
d'Irlande , Cr Che^
valier d% très Noble
Ordre delajartiere.\
Et le Roi CatholtqtiÀ
de fa fart , le très]
lllufire Cr très Ex-
cellent Seigneur Fran^
cifco jMarie de Paul-^
la 5 Telles Cr Giron.^
Duc d^OJfune , Com-
te dUrvegna y MarA
quis de Pennafîel ,!
Grand d'Efpagne de^
la première ClaJ/e,]
Grand Chambellan dtà^
ROf:
tmchant la Paix ^^Utrccht. 14:^
lôftrisfimum atque Roi^ Grand Notaire
Excellentislimum
Dominum Domi
[lum Fractfoim Ma
mm de Vaula^ Tel
des Royaumes de Ca^
flille , Commandeur
& Grand Clavero de
l'Ordre de Callatra-
'■ez. & Giron, Du- va^fareillement Com^
:em de Ojfuna , Co- mandeur de l'Ordre
.îiitcm de Uruegna , de S. Jaques ^^ un des
VlarchionemdePf/?- Grands qui ajfiflent
mjieljM^gnumBi- dans la Chambre du
Janiéi. primœ Claf- Roi Catholique Phi-
is^ Majorem Régis Ufe cinquième , Ge
Uubicularium , m
ZaftelU Regnis No-
:arium Majorem ,
Drdinis Calatrav<&
i^ommendatorem.
neral de fes Armées^
& Capitaine de la
première Compagnie
de fes Gardes du
, Corps y (Cr le très
k Majorem in Cla- IIlHftre & très ExceU
abus 5 fimiliterque lent Seigneur Ifidore
n Y^Wu'^acohi Or- Ca%Mdo de Az^evedo
line Commcndato- de RofdeT^, Marquis
•em 5 Unum ex de Monteleon , Vi*
arandibus Régi comte d'Alcat^r Re^
3atholico Phihppo al, Confetller auCon-^
5uintoinCubiculo fetl fupreme desIndes
isiiftentibus 5 in Re- de fa Majefié Catho-
^isExercitibusDu- lique y m des Sei-
:em Generalem , & gneurs de la Chambre
iû du
ï^i ^Eîes & Mémoires
m Regaîibus Cor- du Roi : Lefquék
poris Cuftodibus AntbaJJadeurs Ex*
Ducem Primuni ;ut traordinaires Cr Phi
3c Illuftrifïîmum at- mfote?ittatresfont con-
que Exccllentifïî- venns des condition.
mum Dominum /- de Paix Cr d' Ami*
fidorum Caz^ado de tié fuivanXes^confoY'
Az^evedo de Rofa- mes k celles qui a»
/(?/, Marchionemde voient été faites l
Monteleone,^ Vice- Londres Cr à Ma-
Comitum de Alca- drid far des Mini*
z.ar Real y inSupre- ftres de fart ^ d'au^
mo Indiarptm Con- tre,
cîliofusE Regî^Ca-
ihoWcx Majeftatis
Senatorem , & u-
îium ex Nobilibus
Régis CubicLilariis :
Qui quidem Legati
Extraordïnarii ac ♦
Plenipotentiarii , ad
tenorem eorumjquse
fada funt , & de
^uibus in Aulis tam
Lo?idini quam Ma»
driti per Miniftros
mrinque conven-
tmxk cû ,2> in Pacis
^îque
topicham la Paix^d^Uttccht,
tque Amiciti^ Le-
esinfequentescon-
niferunt , conve-
eruntque.
I. î.
ax fit Chrifiiana^
Univerfalis , &
erfeîua , veracjue -^-
ncitia inîer Serenif-
mam ac Potsmijfi-
tam Principefn^ An-
am Magnx Britan-
X Reginam , & Se-
'Hl
p
05
régnera n-
ne Paix Chré-
tienne & U"
niverfelle , èc une
amitié fincere ^
perpétuelle entre la
très Serenifîime &
très Puiflante Prin-
cefîe Anne , Rei-
ne de la Grande
Bretagne, & le très
Serenifîime & très
Puifïant Prince Phi-
lips 5. Roi Catholi-
que à^s Efpagnes,
& leurs Héritiers &
Succeffcurs , les Ro-
yaumes, les Etats,
les Provinces & les
Seigneuries départ
& d^'autrCjen quel-
que endroit que ce
i alterinsperniciem^ puiffe étrej & leurs
vei fu^
mffi?num ac Poten^
ifimum Principem ,
hilippum Qutnîum
lifpaniarum Regem
atholicum , eorum-
HeHdredes Cr Suc-
?Jfores , nec non u-
iufque Partis Regna^
tatus^ Ditiones^ &
rovincias ubicuncjue
■as^ Eorumque Snb-
itos^ eacjue ita fin-
re fervetnr Cr co-
nur , m neutra pars
■ Î44 j4Hes & Mémoires
vel Detrimemuwyftih fujets; laquelle fcrti
qmlibet colore ^ quid* cultivée &conrcrvé<
quam molïamr , aut avec tant de fince^ii
melienttbuSyfeH quod- rite 5 que les uns ïà,
vis damnum inferre les autres, fous quek
volemthuSy ullumaH- que prétexte , que
xilmm , quocunqne ce foit, ne puifTenii^
nomine ventât , pra-' rien 'entreprendr<jj
Jiare^ amJHvarecjHa<» tendant à la deftru-ii
vis ratione pojfti aut 6ton ou au défavan^p
d'ehe/it, E contra au- tagc des uns ou dei'
tem tenehuniur Regidt autres ; ni afïîfter,|!
Ju£ Majeftates alter fous quelque motilii
ait er tus Uttlitatem 5 que ce puifTc étre-.iî
Honorem , ac Corn- ceux qui pourroiemi
modum fromovere^ tâcher de le faire |i
eoijue omni Studio Au contraire, leurî;^
Confilia fua diriger e , Royales Ma j eft esj:
quo mutuis AmicittA s^obligentdctravaibn
Documentis'Pacinunc 1er à Tenvi àfepro-;'
initài nova tndies ac-^ curer mutuellememi
mdant Firmament a. de l'honneur & de|i
Putilitc , & à dirieerjii
avec foin leurs Con-||
« f eils à cette fin , chH
forte, que par dcslj
preuves reciproquc^j-j
d'amitié^ la Pai3s|i
^U'OHJJ
notîchûm la Paix d'Uti'ccht. 1 4 r
qu'on vient de. con-
clure, puiiïc fe for-
tifier de plus en plus
tous les jours. ,
IL ÎL '
Quandoquidem ve^ -Et comme la Guet-
ro Bellum , eut Fi- re, qu'on vient de
îiii Vace h ac féliciter terminer heureufe-»
a Deo imfofiîtis efi^ mentpar cette Paix,
ah înitio fufcepmm^ a été entrcprifc au
O" tôt. fer Annos^ commencement, 6c
vi Summâ ^immenfis continuée ii long-
Sumptlhiis^ Cr acci- tems avec tant de
(ione provèinfinitage- d'animofité, & àts
^um fuerit , frotter dépenfes immenfes,
\ngens yertciilumqîiod ausil bien qu'avec
Liberiaci , Salutique une éffuiion de fang
mius Europa^ , ex ni- inexprimable, à cau-
mis arBâ Regnorum ie du danger émi-
Hifpanix , Gallix- ncnt, dont la liber-
:jue ConjunBione^ im- té & la fureté de tou*
lenderet \ Cumqtie ad te l'Europe a été
vellendam ex animn menacée par Y u-
wminHm Sollicitudi- nion trop étroite
lem omnem^ SuÇpi- des Royaumes d' fif-
lionemque^ de ifîiuf- pagne & de Fran-
nodiConji4ficiiQn€,& ce: Et que pour ef-
id firmandam Stabi- facer les inquiétu^
lien^ G des
I4<5 J^^es & Aie moires
herîdamcjue Vacem ac des & les foupçons.,
Traîi'jtiîllitatem Chri' dont les Efprits ont
jitam OrbisyJHjlo Po' été agitez, & ré<«i
temi<.î <iy£quiltbrio tablir la Paix &
{cjMod opimum O^ la tranquilité de la
maxime Solidum mU" Chrétienté par un
tHcc Amiciîiiz C^ du* jufte équilibre de
raîtirài undiqmque puiflance , qui cft
ConcordivC fiwdamen- le meilleur & le
im:-^ efi) tamRexCa-' plus folide fonde-
îholtcHS quam Rex ment d'une amitié
ChrijdianijfimHs ^fatis mutuelle, & d^inC
ji'îfiis caittelis frovi- union durable de
fum eJJ'e voluerint^ ne part & d'autre , le
Régna Hifpanias Gî?* Roi Catholique &j
Gallias unquam fub le Roi très Chrétienj
eodem Imperio ve- ont confenti , que
niant & unïantHr^nec Fon prenne foin pan
unquam Vnus & Idem des précautions fuf-
mnufqHe Regni Rex fi Tantes , d^empê-j
jiaty dtquseum in fi- cher que les Kô-ji
mm A'hj efi as pi a C'a- yaumes d'Erpagnèjj
îhoUcay fro Se^HàL- Ôc de France puif-l^
rediLnts O^ Succeffo* fent jamais être uniî;i
rthusfuis^ Juri^Ti- fous la même Do-ii
tvÀo y Vïdtenjjonïque mination^ ou qu'u--^
omnimodis. ad Coro- ne même perfonnciî
Tiam Gâllice Solem- puifle jamais devc-î
w filme ni 1,1
toficharît la Paix ^Utrecht. 14^
nïffime renunciaverit, nir Roi des deux
Vide Renuntiatio- Royaumes. A cette
nés ïn Tom. 2.. fin , fa Majefté Ca-
tholique a renoncé
pour Elle même , Tes
Héritiers 6cSucce{^
feurs, de la manie«
re , la plus folem-
ïielle , à tous les
Droits 5 Titres &
Prétentions qu^EK
îc pourroit avoir à
3 a Couronne de
France &c. Ontron-
'vera toutes ces RerJoH"
€iatiom dans le z. 7o-
me de ces ABes &
JHe moires,
DtBafmMajellas Et fadite Majeflé
Catholica folemfîijfi' Catholique rcnou--
ms Bjeniinciationem vclle & confirme par
ex ^ane fuk fuferius cet Article laRenon-
memoratam hifce re- ciation folemnelle
novaî O^ confirmât i fus mentionnée ,
Camque Legis Pra^ faite de Ton coté:
gmatica & Funda- Et comme elle a
mentalis vimohttnue- obtenu lafi^rce d'u-
r// 5 f^ondeî de/iuo^ ne Loi générale de
modo^ G i fon-»
1 48 u4Bes & Mémoires
modo^ quantum péri fondamentale ,fadî-
■fotcji , fantlijfimo , te Majefté s'engage
fefe illam inviolabi- de nouveau , de la
litèr obfervaturam, manière la plus fa-
ûbfervari^ue curatu- crée, de l'obferver &
ram^ operam^ue adee de la faire obferver
daturam imferifijjï- inviolablcment : Et|
mam^ ommq^eftudîo Elle travaillera ausiî,
frovifuram y ut Re- avec toute l'ardeur
'nunciationes antediûdi pofîible, à faire ob-|
irrevocabiliter obfer- îerver irreviocable^
ajentHr , O^ Execn- ment les autres Re-|
tionimandemur ^tam nonciations & le^
ex jarte Hifpaniar, exécuter, tant de 1^
quam ex parte Gai- part de FEfpagne
îi^ ; cjuibns nimimm que de la France.,,
in plenovigore fuhjt- puisque tant qu'el-,
fiemibusy & bon a fi- les fubfi fieront &
de mrinque obferva^ feront en pleine for-!
tis 5 una çum dits ce , & fidellemenij
^TranÇaBionibus €0 fpe- obfervées de part &i
Eîantib^is^Coronaîriïi' d'autre, aufïi bien
paniîs & Gallias ab que les autres Con-
invtcsm itk feparatot vent ion s faites à cet
erum^ O^ fejunfidt^ égard, les Couron-
m in unum pofihac nés d'Efpagne & de
corde fcer€ n^nquam France, feront telle-
fmerim, ment fcparées & di>
lîl. vifée:
touchant: la Paix ^"Utrecht. 149
YÏiézs Punc de Taii-
tre,qu'' elles ne pour-
ront jamais être u-
nies enfemble.
ÎIÎ. 111.
Sit perpétua utrin^ Q^'i^ ^^^^ accorde
qpe Amnejïia^&Oh' une Amniftie gene-
livio eorum omnium^ raie & un éternel
c^H(&^ durante ' nufsro oubli de toutes les
Bello^ qmcunqpie lo' chofes, qui ie font
co rfiodove ultro citro^ paflfées de part &
que hofitlher fatta d^âutrc^quelqu'ade
funt-, ita Ht nec eo- d^hoftilitéqui aitété
rum^ nec ullms ahe- exercé en aucun lieu
rius rei cauj^ , vel ou par qui que ce
fratextH^ aller alteri foit pendant la der-
fAidquam Inimkitidè ^ niere Guerre : En-
mt Moleftia^ direcîè forte qu4l ne fera
vel indireBè ^ fpecie point permis à cet é*
Juris , a^t via FaBi^ gard , ni fous quel*
uffiam inférât , aiit que prétexte que
ri patiatHr»
ce puiiïc être, ioit
par voie de fait ou
de droit , de s'in-
quiéter diredement
ni indireélernent.
IV.
IV.
'aptivi' utrincjue
Tous les Pri(on-
ûmnes
G 3 nicrs
f
î f o AEîes Cr Mémoires
Qmnes C^ firiguli^ eu- nicrs de part & d'aii-
jufcMque ftatâj Jînt , tre, de quelque qua-
aut Condittonis , (ïa- lité ou condition!
tim a, Raiihahïtione qu'ails puifî'ent être ,
prdtfentis Tra^iatus , feront mis en liber-
abfque omnï redem- té immédiatement
ftionis fretio ^ folmis après la Ratification '
iantummodo débit is de ce Traité , ^^wèi
qu<f!, durante Capïvï' qu'ails foient tenus|!
tate contra!>cennt^ Li- de payer au cune ran-h
hertktî fnfiin£ rejli' çon> mais ils fcrontji
imnur* obligez de payer les};
dettes qu'ils auront! J
contractées pendantj!
leur captivité. ]\
: V. ' V. H
Ad major em'ïnfu* De plus, pourji
^ér Pàci refiitma ^FU mieux a fFe r m i r & j
M€y O^ non terne- rendre plus durable!
rdnd(Z amie m a ^fr mi* la Paix qu'on vient:;
îatem conciliandam ^ de conclure, & ce t-jj
fTAcidmdaÇqHeomnes te Amitié, qui nei^
dijfid^éhtiix, occafionèSi doit jamais être vio-|:
qt^di ôri'ri ullo tem^ore lée , & pour lever i^
foffent , ex (lahtlito toutes les caufes dcj-
Sî'iccef/ionis Heredi- jalouiie, qui pour-î:i
tarife ad Re^numM^' roient naître à Te- i
gns Britanniaz J^^^re gard du droit Ôc de.
O^ Tordre N
touchant la Paix ^^Utreclit.
er' Ordtne^ ejtifcfue Tordre établi
Ltmitatione fer Leges
MagniE Britaimis
(regnantihus tnm nu^
ifi
au fu-
jet de la fucceffioii
héréditaire à la Cou-
ronne de la Grande
fero Gloriôfiffimct Me - B retagne , 6c de^ H-
morîA Rege Guliel- mitationsd''icellepar
jiio Tertio , mm hodi-
ernâ Domina Regm a)
lût as & fanciUis^ ad
^iumemoraîdi Domi-
Udi ReaiHit Proç^^niem .
eaque déficiente , ad
les loix de la Gran-
de Bretagne , faites
èc pafiées en A(3:e
fous les Règnes du
RolGuillaume troi-
fiéme de Glorieufe
& de la
Sereniffimum Princi^ mémoire,
fem Sophiam Eiec* Reine régnante ,
trtcem Brunfwici Tégard de la
Dotartam , & ej^if-
dem Hdiredes tn Li-
neâ Proteflanti^m
Hannoverana. Ut
igitur dicla Succejfio ,
Çecundunt- Leges Ma-
qvlx Britannis/ir//^
tecïa maneat. Rex Ca-
th oit CHS fii^ramemo'
ratam SucceJJtonis ad
Regnum Magnse Bri-
taanix Limiiationem
fincer^ O" folenniter
agnofcitj
lignée
de ladite Reine, &
au défaut d^icellç
en faveur de la très
Sérenillimc Princef-
fc Sophie, Eledri-
ce Doiiariere de
Brunswick , & defes
Héritiers dans la Li-
gne Proteftante de
Hanover : Et afin
de mieux affurcr de
confcrver ladite fuc-
ceiïion , félon les
G 4 Loix
ifZ ^ftes & Mémoires- '
ag'fjQfcit^ eandtmque Loix de la Grnndc^
gratam C^ aeceptam Bretagne, le lloiJ
///'/ atcji4e Hierediùtis Catholique recon-j
/ic Sticcejforibiis fuis noit fincerement &
ejfe^ ac in perfetHfim folemnellement la
fore , fub Ftde z^ dite limitation de la
Fer ho Régis ^ ^PP^^' fiiccefïîon an Roy-
norato fîio cr Saccef aumc de la Grande
forum Honore ^decla- Bretagne, & décla-
rez/, ffondetque, Sub rc & s^oblige fur fa
codera quoque Verbi foi.ibn honneur &
Régis , ac Honoris fa parole Royale J
vincnlo p'omitih Rex tant pour lui que
CathoUcHs^ neminem pour ïç.% SucccfTeurs
unqttamprAîer iffam dcl'approuver^com-
Dominam Reginam^ me il ^approuve &
Ejptfqiie Succejfores la reconnoit dès ai
feckndum Limttatio- prefent , & le fera
nis feriem^ Legtbus ^ à jamais , lui , fcs^
& Statf4tîs Magnas Héritiers & Succef-|
'Eni:iun\xft abihtam^ feurs : Et ledit Roil
pro Rege, aut Regma Catholique promet,!^
Magnie Britannise, de même fur fort j
perSe^ vel per Hce- honneur & fa paro-l
redes^ ac Succejfores le Pvoyale, tant pour ji
fî40s agnitum iri aut lui, que pour icï-l
habttfim, dits Hérctiers 6l
SucccfTeurs 5 de ne
recoa?
touchant là fmx «^'Utr echt. i f g
reconnoitre&nere-
puterjamaîsjen qua-
lité de Roi ou de
Reine de la Grande
Bretagne , aucune
perfonnejqitelle qu'-
elle ce puiiïè être ,
que ladite Reine &
fes SucceiTeursJeîoii
Tordre & la limita-
tion établie par les
Loix & ftaïuts de la
Grande Bretagne.
VI. "
Ledit Roi Catho-
lique promet de plus
pour lui , pour fes
Héritiers & Succcf-
leurs, de ne troubler
ni inquiéter en quel-
que façon que ce-
ioit , ladite Reine
de la Grande Bre-
tagne, fes Hérctiers
& Succefleurs de îa
ligne Proteflantc
fufdite , qui feront
en podbifion de la
G y Coii»
VI.
Promittitforro Rex
Çathoiicus ^ tam Çuo^
quam HAredum Cr
Succejfof'um ffiornm
nomine , nullo unquam
tem^ore ^ fefe àiBam
Magn^ Bji tannin
Regwam , • Haredes ,
Succefforefque ejtis^
tréidillk Proteftami-
ftm G ente ormndos ,
Magnse Britanni^s
Coronam^ Dttionefcjne
tidem f^bjecîas , pojjl^
If4 jiÛes&
fojfidéntes , turhatu*
ros , vel molejlia ali^
qua ajfe^uros , neque
ullum ullo temjore
auxilium , Snppetias ,
Favoremy nat Conjî-
litimprxflâhit Rex Ca"
tholictis antedttlus ,
Ejiifve SidCce^jYuma^
Îif4is^ direBè velin-
direEîè , TerrJi , Ma-
rive y Pecnnia , Ar-
mis , Munit lonlhus ,
ylpparatu belLco^Na-
vibus , Mitit'é , Nau-
tisy aliove 'qnovis mo-
do yCuic un que Perfondiy
aut Verfonis , [i quA
fuerint^qu^z quacunque
de catdfâ aut pr(ZtextUy
diB^ Succeffioni fefe
in ■pofterum opponere
molirenttir , five aper^
to Marte ^ five Sedi-
tionem alendo 5 con]u-
rationefque confiando
€Qmra talem Princi'
Je^m y ac Principes y
Mémoires
Couronne de
Grande Bretagne
des Etats
h.
Se
qui ea:
dépendent : Ledit
RoiCatholicjuc s'en-;-
gage de pluS5de n'af*
fiftcr directement ni
in diredementjde ne I
confeiller ni favori- 1
fer, ni fecourir parlî
mer ni parterre, ni|
de quelque manière!:;
que ce puilie etre,^
d^Argent , d'Ar-l)
mes , Munitions ,|
Inftrumens deGucr-|
re, VaifTeaux, Sol-j
dats ni de Matelors|
la perfonne ou les?
perfonnes , quellesp
qu^'elles puiflent é-|
tre, qui fous quel-jl
que motif ou prej-|
texte que ce foiti,!
pourroient précen-i
dre à Tavenir detâ-ij
cher de s'oppofer îàjii
ladice fiiccefîion-^,|J
touchant laTaixA'XStïtcKt, iff
X^agns Britannise foir \par mie Guerre
Solmm , JiEïorum
Tarliamenti tb'tâem
fanciîorum vigore or-
eufames , Jïve contra
illum^ aut illam Prin--
eïfem , cm feuHndttm
ouverte ou en fa-
vorifant les Cabales
& les confpirationrs
formées contre le
Prince ou les Prin-
ces, qui feront en
Coronâm Magn $ Bri-
tânnise Succejfio .ya-
te-btt.
Parliamenti AU a y M poiîefïîon du Trône
ùipradiBum eft\y ad de la lGr an de Breta-
gne 5 en vertu des
A des de Parlement
giu^'an y a .faits ; ou
contre le Prince ou
laPrincede auxquels
la 5accefîion de la
GouTonn^ de la
Grande Bretagne
appartiendra , en
vertu àQS Aftes de
Parlement fufmcn-
tionncz,
VIL
Les voycs de la
Juftice ordinaire fe-
ront rétablies ti ou-
vertes dans tous les
vir.
Rede/it O^ aferta'
fur ordinaria difpojï^
tio JufticU :per Régna
O^ Dominm alteru^
îrius RegU Aïajefîatisy
il 4 m Itherumfît omnU
Roy
aumes
&
ferres
de
'G 6 robciP
Seigneuries
x<6
AEles O^ Mcmoïrei
bus uirïnque Subdttis^
allegare '& obtinere
^Hra , Vraten/ïenes ^
& Athionei Çt4as , Çe^
€undum Leges^ Con^
flimtionesy & Statut a
mnufqMe Regni. Sfe^
ciatim vero fi quét
QuerimoniA fini, de
InjpiTîîs ^ atiX Grava^
minibus^ velT'emfore
TaeiSy vel fab Initia
Eelli nuperrimè
robeidance de leurs",
Royales Majeftcz •,.
& leurs fujets , da
part ôc d'autre , y
pourront faire valoir,
leurs droits, a^ftioiis.
& prétentions fui-r
vant lesLoix,Con-i
ftitutions & Statuts
de chaque Royau^
me. Et particuliè-
rement au cas qu'ils !
aient lieu de fe j
conf^Biy comra Trar plaindre de quelques j
UatupsmTenorem illa- injufticcsou griefs,
nm
Hs 5 curahitur quam*
primum^ uifecundum
J-nfiitU normam dam-f
na refarciamur^
VÏIL
commis contre la
teneur des Traitez, i
foit en temps de
Paix 5 ou au com^,
mencement de la^j
Guerre qu'ion vient:
<ie finir., & on au-
ra foin de reparer
immédiatement les.
dommages reçus ,
fuivant les régies de
Féquité Sc de la )\x^\
flice..
VIII.]
I
tmchant la Faix d' Ulreeht. i fy:
VI IL
■ Liber fit Ufus Na*
mçationis & Commer-
Ciorum inîer utriufque
Regni Subditos , prout
mm olim erat tempore
Pacis 5 & ante nuper-
nmi Belli dmuncia-
timem^ régnante Ca-
tholico Hifpaniarum
Rege C ar olo Secundo ,
Gloriofa Aiemoritz ,
Çecundum uimiciti<€y
Confœderatioms , O"
Commerciorum PaBa^
qudi qiiondant tnita e-
Tant in ter utramque
Nntionem^ [ecundum
Confuetudtnes- ami-
'quas^ Literas Paten-
tes^ Schedulasy alia-
que jifia Çpeciattm
facla 3 atque etiam fe-
Cfindnm TraViatum^vel
TraBaïus Commercio-
runf ^ qui Madriti
]am nunC' confeBi , aut
mox conjiciendi ptm.
viir.
La Navigation &
le Commerce fe-
ront libres entre les
faj^ts de chaque
Royaume , de mê-
me qu^ils Font tou-
jours été en tems
de Paix & avant la
Déclaration de la
dernière Guerre ,
fous le Règne de
Charles fécond de
glorieufe mémoire,
Roi Catholique des
Efpagnes , félon les
Traitez d^'Amitié ,
de Confédération 6c
de Commerce con-
clus autrefois entre
les deux Nations 5
& félon les ancien-
nes Coutumes, Let-
tres Patentes , Ce-
dulcs & autres A-
vfles particuliers ^
auKl bien que fé-
lon le Traité ou les
G 7 -Trai--
158 ^^-es & Mémoires
Cmn vero inter alias Traitez de Coms
conditiones Pacis Ge- merce conclus à pre- 'l
neralis ^ prd^cipuaqud- fent, ou qui le fe* ji
dam C^ Fundamenta- ront au premier jour |j
lis Régula communi à Madrid. Et coin-1^
confenfu ftabiltta fit^ me entre les Condi-;!
m Navigationis Cr tions de la Paix gc-j;
Commerciorum Ufus nerale, on eft con-|i
ad Indias Occidenta- venu unanimement»)]
les Hifpanici Juris & Ton a établi com-ji
eodem in flammaneat^ me une Régie fon-p
cjm fidit temfore friâ' damentale, que l'e-!':
fati Rsgis Catholici xcrcice delaNavi-îi
CzxoW Se cundi 'y Qho gation & du Com-;j
igimr Régula h dc ^ ji' merce aux Indes!
de invioiahili ^ & mo* Occidentales, de-il
do non temerando in meureroit fur le mê-!i
pofïerum ohÇervetur y me pied qu'il étoitjî
adeoque praveniantury fous le Règne du-ll
amoveanturqucy omnes dit Roi Charles fe»-!
circa iftoc negotium cond-, afin que cet* k
Dij^enti£ , fufpicio" te Régie foit obfer^î
numque caufa , con- vée inviolablementi
ventunt fpeciatimfia- fans qu'on puifTeja-'
îuîumque eft^qpiod five mais y contrevenir ;;i
Gallis , feu Nationi & pour lever & pre- j
cuihbetcunque y quovis venir par ce moyen i^
nomme ^ a?4t qptocim- tout fujet de foup-
ori
touchant la Paix d'Utvcchu 759.
que fub -pr^textu , di- çoiî &: de méfianccj
tierèvetindireBè^nul- on eft de plus con-
la unqHam Licemia^ venu , d'une manie-
ndiaque omnino Fa^ re toute particulie-
cultas dahitur navt' re, de ne donner au-
gandi , Mercaturam cune licence ni per-
exercendi^ am Nigri- misfion en aucun
ïas^ Bona , Merci* tems, ni aux Fran-
monia ^ vel Res quaf* çois , ni à quelle
eunqiie in Diîionss Nation que ce pui(^
Americanas Ceron^ fe être , fous quel-
Hifpanicse parentes que nom , ou pre-
introducendi^ yrdter- 'texte que ce ioit ,
qmm quod TraHatUy de naviger, de tra-
velTra^attbùs Corn- fiquer , ou d'intro-
merciorum fuvradiclis ^ duire des Nègres ,
& Jurihus ac'Privi' des Marchandiles
legiis infaBione'qHa- ou Denrées &:c.
dam concejjls , vd(i^o dans les Pai's de
el Afficnto de Ne- l'obeifTance de b
gros n^ncu^atA , chb Couronne à^Y^{'^:i^--
jus ù^rticulo Duode' ne en Amérique, à
cimo mentio fa^lae'ftj la referve de ce
"^ concordatum fuerit, dont on fera con-
Ex cep 0 etiam quid- venu dans le Trai-
qmd Rex Catholicus té ou les Traitez
prAdirtMSj vel Hare- de Commerce fus
des^ ^Hccejjorefve e- mentionnez, 6<: les
jti{. Droits
h
j6à \A[les C^ Mémoires |'|
^HS PaBo feu Padis Droits & Privlle» î
{juibup-uis de Irurodu' gcs accordez dani|i
Bione Nigntarptm in une certaine Con-ji
Indias Occidentales, vcntion , commii-ji
Hifpaniae obtempe- ncment nommée ei
rantes , inet^ndisffm- ^jfiento de Negros ,
debunt , fojicjuam Pa- ^ dont il eft parlé dans
Bto, five el Ailiento le 12. Article; aiislî
de Negros fufradi- bien qu'à la refervei
Ba^ determinata fue- de ce que ledit Roi.j
rit, Ut(]ue de N'avi- Catholique, fes Hé-::
gatione C^ CommeV" riticrs ou Succef-!'
cio ad Indias Occi- feurs , promcttrontî:
dentales , m ptifra- par aucun Contraâij
dïEÏHm eft , Jlrmtus^ ou Contrats , pour;
& uberius undiquaque Pintrodud:ion , ouij
frecautum Jït 'y htfce l'entrée des Negrcst
tYAterea conventum aux Indes Occiden- :
concordatumque ^5 taies Espagnoles J
qmd neqtie Rex Ca- que Ton fera aprèsfi
thoUcus ^ neque Hài- que Ton fera con-ji
redes ^ Succejforefque venu de rAsfientol
ejus cjuilibetcunqMe uU des Nègres, dontli
las Ditiones^ Domi- on vient de parler.i
nia , Jtve Territoria Et afin qu^on puif-|
in AmericâHifpani- fe prendre de plusf
ci Jurts 5 vel ullam fortes & plus am-|
^anmdem farîem ^fen pies précautions de
Gai-- pcirt
îmchant la Paix- d^ Utre cli t , 16 1
Gailis, Jîve Nationi part&: d^autre,coni-
alU cmctmque ven- me deffus, conccr-
dent^ cèdent^ oppi- nant la Navigation
gnorahmt , transfe^ êc le Commerce des
rent^ am ullo modo ^ îndes Occidentales,
ullove fub nomine ^ ah oa cft ausfi conve-
(e & Coronâ Hifpa- nu & Ton a conclu,,
nicâ alienabum. E que le Roi Catho-
contra amem , qm lique, ni aucun de
Ditiones Americanae Tes Héritiers ou Suc-
HxÇ^^mxobtemperari' ceffeurs ne pourront;
tes farta teB^ confer^ Vendre , Céder,
ventur , Çpndet Re- Engager ni Trans-
^ina Magnae Britan- ferer; ni en aucune
mx fefe operam dam^ manière, ou fous
ram , o^emque latu- aucun nom , Alie-
rtff» Hifpanis, ^/L^- ner d^cux ou de la
mites antiqui Ditio- Couronne d^'Efpag-
num fuar-Hm Anieri- ne, en. faveur de la
canarum reftituamur^ France, ou d'aucu-
fganturqne ^p'OMt Re^ ne autre Nation que
gis Catholici Caro- ce puiiTe être , au-
li Secundt fupradi^i cunes des Terres ,
temporefteteram , Jt Etats ou Territoi-
qmdem compertHmfu- rcs , en tout ni en
erit^ idlo modoy ul- partie, appartenant
love fnb pr^textu eof- à TEfpagne en A-
dem m parte quAcun- merique. Au con-
qus traire.
l52 A^es & Mémoires
cfue effra[ios ^ mmi* traire, afin de con
nutofve ejfe » ex cjpto
antedt^us Rex Catho-
hcHs Carolus Secun-
dus m&Yîem obierit.
IX.
ferver en leur en-i
ticr les Etats dcsîl
Espagnols aux In-;,
des Occidentales ,13;^
Reine de la Grande;
Bretagne s'engagCi;
de faire tous Tes ef-i
forts , & d'asfifteri
Jes Efpagnols pour;^
faire rétablir les an^'i
cienncs limites de
leurs Etats aux In-J
'-des Occidentales ,j3
iur le pied, où eUj
les étoient fous lel
Règne du fufdit Roi '
Catholic|ue Charlesl:
fécond , fi Ton trou-j
ve qu'elles aient e'té»
envahies en aucunei
manière , ou fous ;
aucun prétexte , &!;
diminuées en au-:i
cune partie, depuisH
h mort dudit Roil
Catholique Charlesji
(econd, : i-
îmcham la Faix d^Utrecht. l6^
IX. IX.
Convemum infuser On a déplus arrê-
t^ flatmum efl^rore- té & conclu , corn-
i^uIa gênerait , quod me une Régie gé-
mmes O^ fingnlt utri' r\txût , que tous
nfque Regni Subditi^ 6c un chacun des
in omnibus Terris C^ fujets des deux
Locis mrinque circa Royaunles jouiront
omnia Jura^ Impojl- dans tous les Païs
tioneiSf ' auî VeBigalta & Places , de part
cjuizctwqtie , Perfoms, & d'autre , au moins
Merces ^ <^ Merci- des mêmes Priviîé-
monia , Naves^ Nan- ges , Libertés &Jm-
la^ Nautas^ Navi^ nuinités , à Fégard
i^mionem ^ Cr Corn- de tous les Droits,
inercia conc^rnentia , rmpofitions , ou
iifdem ad minimum Coutumes que ce
Vrïvilegiis^ Ltherta- puifTe être , tant à
tibtis^C^fmmunitati' celui de leurs Pcr-
busuientur ^ fruentur^ Tonnes y que des
pariquefnvore in omni- MarchandifeSjVaif-
hus gaudehurit^ qmb^is féaux Frets , Mate-
Galliarum Subditi^ lots, Navigation &
aut amicijfima qa^vis Commerce , & au-
Gens exterûy m un t tir ^ ront les mêmes a-
frmmiur ygaudentcjue^ vantagcs en tou-
ant ullo dehinc te?n- tes chofes , que les
^ore mi , frm , artt François ou les Nj-
gaud^re - tiens
I ô'4 AEles &
gaudere fojftnt.
X.
Rex Catholicus pro
fe 5 Hdredtbus , O^
SucceJforibHS fuis , hif"
ce cedk Corondà Ma-
gnse Britanniar , ple-^
nam y integramque
Froprietatem JJrhis &
Arcis Gibraltar nun-
cupatài^ una cum Por-
tu^ Mtimtionihm^ For-
taliîitfque eodem per-
tinenubus , diBamquc
Froprietatem hahen-^
dam , fruendamque
dat abfolmè^ cnm Ju-
re ommmodo in perpe-
tuum^ fine tillâ exce^
ptione y. vel impedi-
mento qmlibetcunque.
Qu^ vero- AhaÇm^
Frati"
j.1
Mémoires
tions les plus favo«:i
rifces ont po{Iedé,:ji
& dont elles ontiJ
joui où pourront)
jouir , & qu^'cUcs I
poflcdcront à rave-S
nir. [1
X.
Le Roi Catho-I
lique ccde par ce!;
Traite à la Cou-!i
ronne de la Grandc'ç
Bretagne, tant pour]:
Jui même 5 que pouf 13
Tes Héritiers & Suc-i
cefîèurs la pleine 6ci
entière propriété dc|
la Ville &r du Châ-j!
teau de Gibraltar jjj
avec le Port , lcs|
Fortifications & les|
Forts qui en dci-l
pendent; &; fa Ma-|l
jcfté ccde ladite pro-il
priéié , pour que larij
dite Couronne lâji
tienne & enjouifTcl
abfblument , ^vcc|
toute!
îdtichant la Paix d'Utrecht. 1 6f
Fratidep^ue in Â4er- toute forte de Droit
ùmoniis ijmbufcimque à jamais, fans aucii-
'mportandis ^ eviten- ne referve ni em-
'ur i vhU Rex Catho* pêchemcnt que ce
licHs^ataue intelligent puifîe être. Mais a-»
ium cenfet , ut Pro- fin de prévenir les
wietas fîd^ranomtnata abus êC ies fraudes,
Magnse Britanni^e qui fe pourroient
'ledatur , fim Jurif- commettre par le
UElione quâpiam Ter* tranfport des Mar-
ntortali , & ahfc^ue chandifes , le Roi
ZommHnicatione ali^ Catholique veut &
pi alerta cum Rc' entend , que ladite
rione circumvicinâ propriété foit ccàéo.
Terram verÇm.Qmn- à la Grande Bretag-
ioc^mdem vero Corn- ne, fans aucune Ju-
muntcatio cum Or a rifdiélion Terri co-
Hifpanica maritimo riaîe, & fans aucu-
htnere omni temjore ne Communication
necmta^ neq-Ae aferta ouverte par Terre
^.jfe pojjit , eoq^e fiât avec les Païs d'a-
'4t Milites Prafidtani^ lentour. Cependant,
%liicjHe IncaU di^A comme la Commu-
[7r^;> Gibraltaricas/« nication par Mer
fummas adducantur avec les côtes d'Ef-
anguftias', CumcfueRe- pagne n'cft pas tou*
gis Cathiolici mens fo- jours fure ôc ou ver-
hmmodofit^ ut frau' te, & qu^il pour-
dalentiQ roic
Il
16^6 AHes Cr
du lent tt Merctum Im-
fortationeSy ut prxdi-
apirn ejî , Communia
catione Terrejïri impe -
dïantur^ provifum i*
gituY efl 5 Pit Commea^
tum , refcjue necejfa^
ri as tn uÇum Copia-
rum Prafidiarum^In^
colarum ^ Naviumcjue
in Portu ftantium pe-
-cumâ numéral H in Di'
tione Hirpanicâ cir^
cumvicink^ ils inCa-
Jihus emere liceat. S in
"vero deprehenàantur
jMercimonia per Gi-
braltar! ara , vel per-
mutationis ad villum
conquirendnm^ vêla*
lio qmcunque nomine
adveftay eadem Fifco
addicentur^ O^ queri-
moniâ ea de re habita^
un qui contra Fœderis
hujiffce Fidem com"
miferim , Severe pu-
mientur. Aiajefias a%-
tem
Mémoires !'
roit arriver ainfî |j
que la Garnilon &|
les habitans de Gi.|i
braltar pourroicnij
être réduis à d(|^
grandes extrémités H
& que rintcntiorîi
du Roi Catholiqu<îj
n'eft que d'empêii
cher l'entrée frau|;
duleufc des Mar|
chandifes , comm;iJ
fufditjparunccom-j^
munication de tcdi
rej on eft convenu|i
qu'en ce cas, il fc;,
ra permis d'acheti
ter avec de Targeni]
content , dans lei;.
terres voifincs dll
rEfpagnCjIcsprovJjî
fions & autres choj)
fcs néceilaires poujj
l'ufagc de la Garnij)
{on, des Hâbitani;
& çizs Vaifleuux ;•
qui feront dans Ici
Poxt. Mais auca:jl
touchant la Paix ^■'Utrccht. i6y
em fua Britannica, qu'on tranfportât
'ogam Régis Catholi- des Marchandiles
i,v, confemity conve- de Gibraltar, foit
Im^ue^ ut ;?^^ Jud^is, pour faire un échan-
I leque Mauris, Facul- ge avec lefdites pro-
as conceàatur indiEia, viiîons , ou fous
'Jrhe Gibraltaricâ , quelqu'autre pre-
"uh qmcwnqîie pr^tex- texte , elles feront
'« commorandi ^ aut confifquées; & fur
Domiciha habendi ; les plaintes qui en
itque nullnm P erfugi- feront faites , les
im^ neque recepacu- perfonnes, qui au-
um fateat Mauro- ront agi contre la
'um Navibus helUcis foi de ce Traité
mibufcunque in Portu feront fève rement
\iiElAVrhts^qm Com^ punies. Et fa Ma-
\nunicatioahYïi{^Vi\\2L jefté de la Grande
jî^Septam Çtvitatem Bretagne, confent
mpedtamr , aut Or a & accorde , à là re-
iiifpanias Mauro- quête du Roi Ca-
•um excurjïonihus in- tholiquc, qu^on ne
^e'fi<& reddantur, Cum permettra à auciîns
Jero Amicitiàt, Tra- Juifs ni Mores , de
Gommer- demeurer ou d^habi-
ac ter dans ladite Vil-
le de Gibraltar i
Dr comme auffi, qu'on
ionefqne qmfdam in n'accoraera aucun
'^atus » &
ùortirn Lihertas
^requenîia intérêt
nter Britannos,
ora
re-
16^ Acles&
or a Africana fit as ^
imelligendHm [emper
ejî , qmd Mauris.,
eorumque Navtgiis ,
Jidercaîura. folnm ex-
ercend(Z gratiâ , In-
trotttis in Portum G i-
braltaricum à Subdi*
tis Britannicis dene'
gari nequit. Promit'
îit in[ujer Jïdajeflas
fua Regina Magna:
Britannice , m Inco*
lis prdfau Vrbis Ro-
mano- Caîholicis^ Re-
ligîonis fu(& liber ufus
indulgeatur* Qmd,Jî
^ero Corons Magnae
Eritannise co?nmod^m
olim vifumfuerit , do-
■Tiare , vendere , ant
^Hoquo modo ah Ce a-
lien are dt^ a UrbisGi-
braltaricsc proprieta'
tem y ConvenîHm hifce
concordammque-eft , ut
frima ante altos ejus re*
dmenda optio Corona
.Hî(pa'
Mémoires \
refuge ni protection i
aux Vaifieaux desj
Mores dans le Port'
de ladite Ville , pat
où la commun ica-i
tion entre TEfpag- 1
ne & Ceuta pour-;
roit être empêchée, i
ou les côtes d'Ef-j
pagne infcftces paiji
les incurfions deij
Mores. Cependanti
comme la liberté du!
Commerce eft éta-Jj
blie entre les fujetî!^
de la Grande Bre-1
tagnc & de cer-.
tains Territoires fi-î
tuez fur la côte;
d^Afriquc, on doii;
toujours entendra
que lefdits (ujets de;
la Grande Bretagne^
ne devront pas rc"'^
fuler rentrée dv];i
Port de Gibrakaî'i
aux Mores & à leurs i
Vaiffcaux , lors qu'il j
ne
touchant la faix «^^Utrecht. ic>p
HifpanicïB femfer ne s'agira fimpie-
ment que du Com-
merce. Sa Maje-
fté la Reine delà
Grande Bretagne
s'engage auiîl à to-
lérer le libre exerci-
ce de leur Religioa
aux Habitans Catho-
liques Romains de
ladite Ville. . Et au
cas, que la Couron-
ne de la Grande Bre-
tagne jugeât à pro-
pos de donner , de
vendre ou d'aliéner
en aucune manière ,
la propriété de ladi-
te Ville de Gibral-
tar , on a déplus ar-
rêté & conclu , que
la preTerence en fe*
roit donnée à la
Couronne d'Efpa-
gne j excbfivement
à qui que ce puifTe
XL être. Xï.
■Hex prro Catholi^ Sa Majefté Ca-
cus^ H tho-
yîEles & Mémoires |^
trofe , H^redi- tholiqiic céJe de mê-ji
& Succejforthui me , à la Couronne j
170
CHS^
bus y
fms^ cedît farttèr Co-
rons Magnae Britan-
nisE 5 totam Infulam
MinorcsE , ad eam-
que transfert tn fer-
fetuurn Jus omne ,
Dominiumqtie flenif-
fimum 5 frper di^lam
Jnfulam , ffeciatim
de la Grande Brcta-j:
gne, pour Elle, fcsi'
Héritiers & Succef-,;
feurs, toute rifle de!
Minorque , & luii
transfère à jamaisi
tous les Droits & h\
Domination âbfolutji
de toute cette Ifle jj
'vero fuDerUrbem^Ar- & en particulier ai-
çem^Portum^& Mu' la Ville , du Châ-'j
nhiones Sinus Mino- teau, du Port & dejp
ricenfis , vulgo Port Fortifications de hj
Mahon 5 m'a. cum a- Baye de Minorque |*
liis Ponubus y Locisy communément nom-;
Oppdif(jf^e y in fra- mée le Port Mahon. {^
fata Infulà fitis. Pro- avec tous les autrejj
vifum tamen eft y ut Ports, Places ôcVil'l
in Articulo ÇufraÇcri-
tto , i^Hod nullHmfer-
fugium 5 neque Rece-
ftaculumfatebit Mau-
rorum Navibus bel-
licis qmbufcunque in
Portu Malionis , nm
in alto qnovis Portu
di^a
les (îtuées dans laij
dite Ifle. Bien eni)
tendu, comme danjl
l'Article précèdent'!
qu'on ne donner ;
aucun refuge ni proî
tcdion aux Vaifii
féaux de Guerre de^'
Moll
touchant la Paix «fUtrecht, 171
di^£ InfuU Minor- Mores, dans le Port
ex 5 qtio Or<x, Hilpa- Makon , ni dans
nicsE i^ forum Excur- aucun autre Port de
fionihus infs^<& red- ladite Ifle de Mi-
âantuY'y quinimocom* norque , parce que
mer candi folummoào les Côtes d'Efpa-
sausk^ fecunàum Va- gne pourroient être
Ba Convema^ Mau- infeftées par leurs
x\s eorumque Navigiis courfes. Et il ne
introitus in Infulam fera permis aux dits
frcèfatan^ prmittetur, Mores & à leurs
fromiîtit etiam exfm Vaiïïeaux d^entrer
farte Regina Magn^ dans ladite Ifle, que
Britanniae , quod fi pour le Négoce , fe-
quando Infulam Mi- ion qu'on en eft
norcsB , & Portm , convenu dans les
Oppida 5 Locaque in Traités. La Reine
eadem fita À Corona de la Grande Bre-
Regnorumfuorumquo' tagne promet aufîî
vis modo alienari in de fon côté , qu'au
pofterum contigerit^ cas qu'il arrivât à
dahttur CoronA Hif- l'avenir, qu'on vou-
panicse , ante Natta- lût aliéner en aucu-
nem altam quamcun- ne manière , de la
que y prima optio jof' Couronne de {^%
fejfionem^ & proprie- Royaumes,ladite Is-
tatem pràim^moratrc le de Minorquc, &
InfuU redi'iie'idi. les Ports , Villes
Spon- Hz &
172 -^fles &
Spondet hiÇupcr Regia
fua Majeftoj Magnse
ram , ut IncoU omnes
JnfuU prafattx. , tam
Ecclejiaftici cjuam Se-
culares , Bonis fûts U"
niverjîs & Honorihus
tuù 5 pacatéque fruAn-
tur 5 atque Religionis
Romano< CatholicA li^
her ufus iis per?nitta-
îtir: UiqueetiamejuÇ-
modi rationes ineayitur
ad tuendam Religio-
nem pradiÛam in ek-
àem Infptlk , qîidi, k
GuhernaîiGne Civili ,
atque k Legibus Mag-
née Britanni^ , peni^
tus ahhorrere non vi-
deantur. Poterum e-
tïam Cuis Honorihus &
Bonis frui^ qui nunc
Çu(& Cathoiicén, lAa'je^
ftaîis fervitio addicli
fpmt ^ etiamfi in eodem
pi m^nfermt | & li-
liceat
Ti^em cires i
6l Places, qui y font i
fitLiécs, la préfercn- i
ce en fera donnée à '
la Couronne d'Ef- '[
pagne , exclufive- i
ment à toute autre i
Nation , pour en i
reprendre la poffer» i
fion & la propriété. !
Sa Royale Majefté ■!
de la Grande Breta- i
gne s'engage de plus, i
de prendre foin que'j
tous les Habitans de l^
cette Ifle , tant Ec- i
defiaftiquesque Se- j
culiers , auront \z\
libre & paisible jou^iî
iflfance de tous leursi
Biens & Honneurs, fi
&: le libre exercice;:
de la Religion Ca^;]
tholique Romaine.i
Et Ton prendra des |
mefurespour lacon-|
(ervation de laditç f
Religion dans cette î
lile, en tant qu'el-!i
Icsll
touchant la Paix d'U tvtcht, 175
ceat CHicunque ^ qui les pourrant con(i-
frafatam Infulamre- fter avec ieGouver-
lincjHere voluerit , nement civil & les
Bona fua vendere^ Loix de la Grande
Cr Iwerè in Hiipa- Bretagne. Ceux me-
niam tranfijehere, me , qui font prè-
ientement au fervi-
ce de fa Majefté Ga-
tholique,joLiïront de
leurs Honneurs &
^ de leurs Biens , en-
core qu^ils refient
dans ledit fervice :
Jl fera auQi permis
à ceux , qui fouhaî-
teront de quitter ou
de fortir de ladite
Iflc, de vendre leurs
Biens & de pafler
librement en Èfpa-
gne, avec ce qu'ils
en auront tiré.
XII. XII.
Rex CatholicHshi- Le Roi Catholi-
fpe dut porro , con- que donne & accor-
cëditqne Adajefiatifua de de plus par cet
Britannica? , & So^ Article , à fa Ma-
Gtetati Sfibditomm jefté de la Grande
fio^ H 3 Bre-
fuorum^ ad id con- Bretagne , & à laj
jUtutd ^ exclufis tam Compagnie de fcs'î
^r/Z^^/V/j Hifpanicis, Sujets ordonnée
qf-tam aliis omnibus^ pour cela, àrexcluii- «
FaRionem de imro^ ondesSujetsdcPEf- ^
dusendis Nigritis in pagne & de tous les]
fartes diverÇas Ditlo- autres, un Contrat:
nnin Adajeftatis faa pour Tintrodudioa
Catholicdê, m Ame ri- des Nègres en pla-
ça , vulgo el Pafto fieurs parties des E-
de elAffiento deNe- tats ôc de la Domi-
gros 5 fer Trigima nation de la Ma-
Annorum ffatium , jcflé Catholique en i
continuât d fer te , ini- A meric[ue , commu- j
tio faUo a frimo die nément nommé el\
Menfis Mail 5 ^nm PaSio de el Affiento j
Millefimo feftingen- de Negros , pour le I
teftmo décima tertio^ terme de trente an*!
iifdemfub conditioni' nées confecutives ^ {i
hHsqmb^s eâdemfrue- a compter du pre-i;
hamur Galli , ant mier jour de Mai de |
tdlo tempore fnii fO' Tannée 17 13 , aux j
terant^veidebuerant\ mêmes conditions t
unk CMmTraBu^five auxquelles les Fran* [i
TraHibas Terrai a di' çois en ont joui , |î
^0 Rege Catholico de- ou en auroientjoui, fi
fignandis y & Socie- ou dû jouir en au- ij
taèiprafat<z^ vtdgo la cun tems, avec une ii
Com^ ccr- p
touchant la Paix ^'Utrccht. 175-
Gompania de el certaine étendue ou
Aiïîcnto trlhuendisy étendues de Terre,
in Loco qmdam Corn- que fadite Majefté
m'jdo ad FlPivifim Rio Catholique accor-
de la Plata nomina- dera pareillement
tum {nidllis Fecligali* à ladite Compa-»
hm Redîtibtlfve a dt- gnie 5 commune-
[ia SocieîAte , dnran- ment nommée la
te F atlionis fî4-frame^ Compania de el AÇ-
moratâ tempore^ haiid fiento , en quelque
tamen diuthis^ eo7io* lieu commode iur
mine psndendis -, ) la Rivière de Pla-
Qjiinetiam ea Socie^ ta, fans que ladite
taîis pr^dith Sedes , Compagnie foit o-
five TraUus 1 err£ ^ bligée de payer au-
tdonei erunt , fyijji- cuns Droits ou Rc-
ùientqtiey ut ihi cola* venus à cet égard
tur ^ feraturque^ & pendant tout le tems
pecorapaÇcantur y ad du Contrad: fusdit.
nutriendos eos^qmdi^ Et cetétabliiîement
BiiSocietati ferviunt , de ladite Société , ou
eornmqtie ISfigritas ^ ces étendues de Ter-
utque ibidem va tuto re feront propres
ctiftodiamur diEliNt- & Tuffifantes pour
grit£ 5 qnoad diven^ planter , femer , &
diti fuerim \ atque fervir à la nourritu-
inftiper ut ihi Naves rc du Bctail néccf-
ad di^am Socïetatem faire pour la fubfi-
fpe' H 4 fiilan-
iy6 Ailes & Mémoires |!
fpe^larjtes prope ad fiftancc de ccux-^jj
Terram appeliam y tr qui feront au fervi>-!i
ah omm pericuio telles, ce de ladite Com-!i
conÇerventur.RegiaH- pagnie , auili bieni,
îem Catholtcofasfem- que de leurs Né-ji
pèr fit 5 in diÊio Loco , grcs , lesquels y le- ; 1
feu Sede Ojjiciarium ront gardez en tou-ij
confiituere^quine c^Hîd te fureté jusques à II
admittaîur , faEHte- ce qu'on les puifîè!'
tùrve 5 Regiïs fuis vendre \ & que lesjl
Commodis contra- VailTcaux de ladite ii
rium^ ohfervet; om- Compagnie puis»jj
nefqtie qui €0 Locires fent approcher de
dlHii, Societatis cura la terre , pour é-
hahent , aut qui ad vitcr les dangers I!
eam pertinent ^ pra- dont ils pourroientj
dîBï Offieiarïi Infpe- être menacés. Mais ''
Uioni SubjeEîi erunt y il fera toujours pcr-
qiioad ea omnia^ qu^ mis au Roi Catho-
ad Terrd Trapus fu- lique d'envoyer un
pramemoratos fpe' Officier dans ledit
âant, Stn autem du- lieu ou Etabliffe-I
bsa quadam y Dtffi- ment, pour veiU |
CMÎtates^ five Contro- 1er à ce qu^il ne s'y l
'verfidL fuboriamur in- pafle rien , qui ioit|
ter diUumQfficiariPtm^ contraire àicslnre-fi
& rervim Soctetatîs rets Royaux. Et j
f£pè memoratA Cura- tous ceux qui au*-
îores r.onti
touchant la Paix <^^UtrecKt. 177
mes ^ ad Urùis BvLQ^ ront le maniement
nos Ayres di^fa pra- dçs affaires de la di-
fetlî4mdeferentur ^ab te Compagnie , ou
eodem dtjudtcanda. qui en dépendront
Voluit pAterek Rex feront fujets à Tin-
Catholicus alla quA- fpedion dudit Offi-
damCommodaeximia cier , par rapport
dtB<& Societati conce- à tout ce qui regar-
dere , qM<z vlenius , dera Fête n due de
fnfiufque ex^licantur Terre fusmention-
in Patlîone tllà , el née. Mais au cas
Asfiento de Negros qu'ail furvînt quel-
nuncupatâ^ qua faUa ques doutes, diffi-
& conclu fa fait Ma- cultez ou concro-
àrm ^ Vigejimo feX' verfes entre ledit
to die MenfisM^mï Officier & ceux de
^nni^riîfentis^ijil^ ladite Compagnie,
Ou£ quidem PaÉîia^ la chofe fera remi-
(ive el x^sfiento de Te au jugement du
Negros omnéfque Gouverneur de Bue-
CiaufuU y Conditïo- nos Ayres, Le Roi
nes^ Privilégia^ at- Catholique a bien
que Immuniioîes in ausfi voulu accorder
eade'm comenttt^qiiit" à ladite Compa-
que h%ic Articula gnie pluficurs au
ha-'idc^uaquam contra- très avantages ex.-
rÏA funt , ce^fentur traordinaircs , qu{
ne cenfehîintur pa^s font plus amplement
ejfe. H 5 CK-
17S ^^f^ef &
effe hujufce TraEla-
tus y eodenf- modo ac
fi ad verhum hic 'm-
fertd fmjfent^
XIII.
Onandoquidlm Re"
gtna Magna? Britan-
mx fummo cum fin-
dio infiare , atqne ur-
gère
' de \
)ré-l
ouJ
res.i
i
Mémoires
exprimez & expli-
quez dans le Con-
trat de rAsfiento,
fait & conclu à Ma-
drid , le 16 jour de
Mars de cette pré
fente année 17
Et ce Contrat
Asfiento de Nègres,,
& toutes les Clau-
fes , Conditions
Privilèges & Im- 1
munitez qui y font {
contenues, éc qui i
ne font pas contrai-
res à cet Article,
font , & feront e-
ftimées & regardées
comme faifant par-
tie de ce Traité^;
de même que s'il y\
eut été inféré del,
mot à mot. i
XIII. '
EtcommclaRei-i
ne de la Grande i|
Bretagne a conti-"'
nuellement preiTe&|:
inliftéi
II
uehant la Paix ^^U crédit. ly^
lere non deflitit , m infifté avec ' toute
IncoU omnes Princi^ Tardeur pofTible ,
W^s Catahunix y CH' que tous les Habi- .
mfcunque Status aut tans de la Princi-
Conditionis Jtnt j non pauté de Catalogne,
^olum "^lenam ferfe- de quelque qualité
mamque eorum om* ou condition qu'ils
mum qua, , flagrante puiflent être, pûs-
nMfero Bello , aBa fent obtenir un A-
^mt ^ ohlivionem con- (5le d'Oubli perpc-
^équerentur ^ atque In- tuel de tout ce qui
'émeratâ Bonorum s'eft fait dans la der-
^uorum omnium , ac niere Guerre ;qu*ils
Honorum Pojfejjlone jouifTent de l'entie-
^ruerentHr\ verum ff- re pofTeffion de tous
'iam Privilégia fua leurs Biens & Hon-
intiqua , tlldtfa , in- neurs, & que leurs
'aBkque , conferva-' anciens Privilèges
^ent'y Rex Catholicus foient confervez,
m gratiam di^A fudt. Tans qu'on y donne
Majeflatis Britanni- la moindre atteinte :
zx hifce concedit Ca- Ledit Roi Catholi-
^alaunia; Jncolis qui^ que pour répondre
hufcunque ^conflrmât" aux defirs de ladi-
']He non Çolum Ara^ teReinede laGran-
nefliam defidsratam^ de Bretagne, accor*
mli c'Am plenâ Pof- de & confirme à
feljîone Bonorum fm- tous les Habitans de
Yum H 6 Ca-
1 8o^ j^Bes & Mémoires ]
rum omnium Hono- Catalogne en gcnc*- jj
Yumcjue 5 feà etiam rai , non fculementi':
Privilégia ea omma TAmniftic roahai-ii
its dat concediî^uey tée , avec la pleine i
quibns Caftiliae utri- & entière pofïeflion'i
ufqpte IricoU^ è cun^ de tous leurs Biens |
/^MHifpaniarum P«7- & Honneurs ^ mais.j
•fulii Régi Catholico il leur donne & ac-^f
smprimis dtle^tyfru' corde en même tems^j
uritHY ^ ac gauàem , tous les Privilèges,]!
aut in fofierum frui dont les Habitans i
ac gat^dere poffint»
XIV.
Qjiandocjuidem
e-
des deux Caftillcs^
qui de tous les £(-
pagnoîs iont ceux.
<]ui font les plus,
cbers à fa Majefté-
Catholique , jouïfr
fent ou pourroient^
jouïr ci après.
XIV.
Et d'autant que
îîam Rex CaîhoUcuSy le Roi Catholique
rogaîu Regid Çua à la requête de fa
Majefîatîs Britanni- Royale Majefté de
cse, Regnum Si' iliae la Grande Breta-
Celjtmdini fu<£ Régi a gne, a bien voulu
Vidori Amed^o céder le Royaume
D^^r; Sabaudiar ceie- de Sicile à fon Al-
re^ tcife
touchant la Faix d'Uivtcht^ v^v
rt- voluerit^atqîiefer telle Royale Viétor
TraUantm inter di- Amedée, Ducde Sa=-
[ham Regimn Catho- voye , ^ qu'en ver-
Ikam Majefiatem^& tu du Traité figné
Regiam Celfitudiriem aujourd'hui entre fa
Sabaudi^, hodièirii- Majefté Catholique
îum^àÀVium.Regnum & Ton AltefTe Ro-
cedït , anteàïEia. [lia yale de Savoy e , il
Regia Àdajefras Ma- lui a fait cellion du-
^nx Bntànnix y pro- dk Royaume -, fa
mtttît ^ fpôndetûjUefe'^ Royale Majefté de
fe o?nni fludîo cttra- la Grande Bretagne
iuram^ ut deficiemi' fusdite , promet •&
kis ex Domo Sdhvd' s'engage d'avoir
àïx Haredihus Maf- foin qu'au défaut
cdîs ^ prdfaîi Sic iWx: d^Héritiers mâles de
Regni Fofftjfio adCw^ la Maifon de Savo-
Yonam Hifpanicam ye , la pofTeffion du-
dentw revert atur^con- dit Royaume de Si-«
fe'nthquefYdcterea an- cile retournera à la
tememorataÇua Regia Couronne d'Efpa*
^^^y?ûj Britannica, ^\\q\ Et fadite Ro-
ut Regnum Sicilia? , yale Majefté Britan-
nullo fuh tratîexîH , nique coulent de
nultocjue prorfus mo- plus, que ledit Ro-
do alienari , donari- yaume de Sicile, ne
ve posjît Prif7cipi , aut pourra fous aucun
Sjatui cmiihetcuncjMe prétexte , que ce foit
priH,^ H 7 ni
l82 yîEîes & Mémoires
fr^terquam RegîWii' ni en aucune ma** -
panisB Catholicoy Cr niere , être aliéné-
Haredibm ac Suc- ou donné à aucun
cejforihus fuis. Cum Prince ou Etat , (i •
vero Recc Catholicus ce n^eft au Roi Ga-
Regia fu£ Majeftati tholique des Efpa- !
teftattim fecerit , C^ gn^S , &: à fcs Hé- ;
rationi confentaneum^ ritiers de Succe{- I
& ftbi acceptum fore ^ feurs. Et comme j
Ht non folum Regni ledit Roi Catholi-
^xçWxT^Subditi^qmn' c|ue a fait connoître j
quam in Ditionihus à fadite Royale Ma- :
JriiipMx degant^& jeflé Britannique , 1
dicla Majeftatis fa a qu^il feroit rai Ion- j
Catholic<z fervitio fe- nable , & qu'il fou- j
fe addixerint ^ fede^ haiteroit non feule- j
tiam Hifpani , alii' ment 5 que les fu- i
que Subdtti Hif^mi' jets du Royaume j
ci, fii Bona forte & de Sicile , refidans
Honores in frdfato dans les Etats dej
Siciliœ Regno hahue- TEfpagne , & qui
Ytnt ^ diBis fuis Bo' font au fervice de
nisHonorihufque^ahf- {-^àÀiz Majefté Ca- ^
que ulÏA diminmione tholique \ mais au(- ■'
ferfruantur^ O* nuU fi, que les Efpa-:
latenm fub prdtextu gnols & autres fu- ■
perfonalis abfentia a jets de TEfpagne , ,
Regno fd^è raemora- qui peuvent avoir
to de4
' {
l
touchant la Paix
to vexentur^ inquie-
tsniw've, Cumque ex
fuâ etiam farte fn"
tradtEius Rex Catho'
Hcus libentèr fromit*
tit , fefe vicisfim con-
fenÇurum , ut dicli
Regni Sicilise , alii-
que ^rdfatéi fu<& RegU
Celfitudinis Subditi ,
Ji forte Bona Hono-
refque hahuerinî in
Hirpaniâ,^////^'^ Vi-
tiombus Hifpanis
tarentïhus , iifdempa-
ritèr ahfque ulla Dt-
minutione jerfruan*
tur , €r ntdlmenHs
Jub pr£t$xtu perfond'
lis abÇentiAvexentur^
inquietenturve , Spon-
det itnque Regia fm
Ainjeftas Britannica,
fefe Qferam collatu-
ram^ fuifque Ultra-
j€(5ti ad Rhenum y^-
gentibus Legatis Ex*
traordwanis O^ Pie-
ni'
^'Utrecht. 1 83
des Biens & des
Honneurs dans ledit
Royaume de Sici-
le 5 jouïf!ent entière-
ment , & fans la
moindre diminuti-
on,de leursditsBiens
& Honneurs5& fans
être troublez ou in-
quiétez en aucune
manière, fous pré-
texte d^une abfence
perfonnelle: Et que
de plus, fadite Ma-
jefté Catholique
promet librement de
fon côté , de con-
fentir , que les fu-
jets dudit Royaume
de Sicile, & autres
fujets de fadite Al-
tcfTe Royale , qui
pourroient avoir des
Biens & des Hon-
neurs en Efpagne,
ou dans les autres
Etats appartenant à
rEfpagne en jouïf-
fcnt
184 yifies Cr Mémoires
niùotentiarus in man- fcnt de la même m a-^
d^tts daturam , ut nicre, en toute libcr-
OJJïcia fm ejjicacisji^ té , fans aucune di-.
ma imerponant ^ quo minution , & qu'ils;
B.^x CatholicHs & Re- ne feront nullement*"
gia fua Celfitudo [h- troublez ni inqufe»
ter hacre imer fe mU' tcz fous prétexte 1
tHo conveniant , O^ d'une abfence per-»
modo mrïnque quam fonnelle : A ces eau- ,
commodisfîmo de ea- Tes, fa Royale Ma je- :
dem caveant ^ ^rovï* lie Britannique pro- ^
dtamque. met , qu'elle appor- ,
tera tous {es foins,
6c qu^^elle donnera ;
des Inftrudions à i
fes Ambafladeurs
Extraordinaires êc
Plénipotentiaires à
Utrecht^pour inter-
pofer leurs bonsOfE-
ces cffedivement -, i
afin de faire conve- 1
nir le Roi Catholi- |
que & Ton AltcfTc i
Royale à cet égard, [
de la manière la plus i
propre ôc la plus \
commode de part Se \
d^'^utre. Leurs
touchant la Paix ^'Utrecht. i?><
XV. XV.
P^egU fia Maje* Leurs Royales Ma-
lûtes mrinque rsno- jeilez renouvellent
vam 5 confirmamque ÔC confirment auffi
TraBatus omnes Pa-^ d« part & d^'autre ,
7/, AmicitU^ Con^ tous les Traitez de
■^àerationts^ & Corn* Pai x , d" A rni ti é , d e
nerciorum , inter Co* Confédération & de
•d?;?^jMagnsBritan* Commerce , faits
lis atqne Hifpanise par le pafle & con-
nitos ante hac&con- dus -entre les Cou-.
iuÇos 5 ac fYâfenti ronnes de la Gran«*
10C Fœdere renovan- de Bretagne & d^E-
»»r, confirmantHrque fpagne , & les dits
UBi TraBatus modo Traitez font renou-»
am ampU explicaîo- vêliez èc confirmez
^ue^ ac fi jan^ nunc par les préfentes,
^igîllaîiminfertifmf' aufîi amplement,
e///, in qpiamumfci' ques^ils écoient par*
icet TraBanhtis Pa- ticulierement infe-
•is ac Commerciorum rcz en celui ci; c'eft-
wvisjîme faclis, fig^ à dire , en tant qu^ils
îatïfûjue contrariihaud ne dérogent point
'e^erimtHT, Prafer- & ne font pas con-
im vero hoc Pacis traircs aux Traitez
TraBaîH confirman- de Paix & de Com-
HT ^ corrohoramurqtie merce qui ont été
^aBa^ Fondera yCon- faite & lignez les
ven- dcr-
1 86 AUes & Mémoires „ |
ventionéÇque ^tamqudi. derniers. Et Potij
Commerciorum C^ confirme particulie-1
Navigationis ufum in rement, par le prc-
Europâ , alibiqtte , fent Traité , Icsdita
quam qudi, Ntgrita- Accords, Traitez &
rnm IntrodiStonem Conventions , tant
in Americam Hifpa- par rapport à l^ex-j
mc2im fi:eU:ant ^qtdoi* ercice du Commer-j
que Madriti inter «- ce & de la Navi-
îYamqiie Nationem gation en Europe
antjam tnitd [ttnt^ aut Ôc ailleurs, qu'à Pin-j
quant oc'ms ineunda. troduftion des Ne-
QtiandGqHidem vero grès dans les Indes
ex farte Hifpani^ Occidentales Efpa-
HYgetur 5 Jura quA» gnôles, lesquels font
damFifcaîionis adln^ déjà faits, ou font'
fulam Terr^ Novse fur le point -de l'^e*!
exercenddt: ad Can- tre entre les deux
tabros, aliofve Régis Nations à Madridr
Catholici Subditosper* Et d'autant qu'on
tinere , confentit , con* i n fi ft e du côté de j
ve-nitqae Majeftasfna TEfpagne qu'on ac-|i
Britannica j ut Privi' corde aux Peuplesji
legia omnia qaa Can- de Guipufcoa , Scj
tabri, aliive Hifpa- autres fiijets de {aj
nise Populiy Jure Jï- Majefté Catholique,:!
bi vindicare foterunt ^ certain Droits de Pê-|i
iijïs farta îeUa con* che aux environs dei^
fervsntMr. Y\M
u^cham la Paix ^*Utrecht. 1 87
Plfle de Terre-neu-
ve, fa Majefté Bri-
tannique confent &
eonvient ^ que Von
accorde & confer-
ve 5 auxdits Peu-
ples de Giîipufcoa^
& autres fujets de
FEfpagne tous les
Privilèges, auxquels
ils pourront préten-
dre de droit.
XVl.
Comme dans la
Convention faite
XVL
QmnàoqHïâem in
lonvemione de Ar-
mfiitio inftimendo à pour une Armiftice
Ue
ïdejtmo
Mefî' °" Sufpenfion d'Ar-
mes .. à commencer
vigef.mo fecund^
S Augufti froximè ^^
merhi , inter Re- ^" ^z i^"^ ^^^ ^^'^^
iam fmm Majejh' d'Août dernier ^
^m Magnae Britan- pour quatre Mois ,
lia? , cr Regem Chri- entre la Reine de la
•iamsjtmumy in cjm- Grande Bretagne &
tior menfes fdla j le Roi Très Chré-
'uam qmdem Rex tien , à laquelle le
\mcjHe CatholiCHs af- Roi Catholique a
mfîi fiio com^roha' donné fon confen-
'Vit te-
l88 ^Bes C^ Mémoires r
vitj at^He hrfce por^ tcmcnt , qu'il con-ll
ro comprobat , qtta^ firme & approuve'!
cjtie alto cjmàam Pa- de nouveau par Ici
Bo in diem ufque prefcnt Traité , &i:
^^^i'"""''-^ jLfe.j laquelle a été pro-j
.igejirn^<m<ea.nd.^ ^^ ,^ Une auJ'
lis Apnlis anni pne- ^ ^ .
r • r- tre Convention ius« Il
fentts prorogata juit , , , ' i
mter alias Conditiones 4"^^ au ^ du mois:|
exprejfè Stipulatam d'Avril de la pre-|:
Jit i qmhns in Cafibus ^ fente année 5 on eftl!
Navesy Mer ces, a- convenu expredé-il
Itaque Bona mobilia ment des cas aux-j
hinc indè capta ^ aut quels les Vaifleaux,|î
in pr&dam occupanti Marchandifes &aa*
cédèrent , aut priori très Biens mobilai-
Domino refiitueren- res , pris de part &'
tiir-y Conventura id- d'autre , feront dér
circo ej} , qnod iilis in bonne prife , ou dc-^l
Cafthiis amedî^i Ar- vront être rendus
miditii Leges in pleno aux premiers pro-j
vïgore manebuntyom- prietaires : On con-
niaque îfiiufmodi Cap- vient encore , qu'ettl
turas^ five in Mari- cescaslà,lesGonditi-j
bus Britannicis €T ons de ladite Sufpen-I
Septcntrionalibus , fion d'Armes de-
five alibi locomm fa- meureront en plei-
Et^SyConcernentia^ad ne force &vigueur).'
touchant la Paix ^'Utrecht. 1 85;
faruridem Tenorem 6c que tout ce qui
hnafide fient. , a été ftipulé , par
rapport aux dites
Prifesj faites dans les
Mers Britanniques
il Septentrionales ,
ou ailleurs, fera bien
& duëment exécuté
félon la teneur d'i*
celle.
XVIL XVII.
Sivero ûccidat J^er Que s'il arrivoit
hcogitantiam , am par inadvertence ,
Jmprudentiam ^ aidt a- imprudence ou au-
iam quamlihet Can- tre caufe , quelle
"am^ ut cjuïvis Suh- qu^'elle puifle être,
iitm alterMtrïus fYA" qu'aucun des Sujets
iiEîarmn Regiarum de leurs dites Ro-
Majefiatum , fucïaty yales Majeftez fît ou
mtcommïttat aîiqmd entreprît quelque
Terra , Mari 5 aut cîiofe par Terre , par
dqm-2 Dulcihîis , u- Mer ou dans les Eaux
nvis Gentium^ qm- douces, en quelque
ninus ohfervetHrfYA- lieu du Monde qiJ<;
^ms TraHatm , aut cç. Toit , qui pût
po particfilaris ali- contrevenir au pre-
juis ArtictiUis eiuf- fent Tr.^ité , &: en
iemejfeBumfimmnon empêcher Tentiere
foT'* exe-
ipo A^es & Mémoires
fortiattfr , W Pax& exécution, ou quel-i
ùo'/ia Correffondentia
inter Dominam Re-
ginam Magnas Bri-
tanniae , O" Bomi-
qu'un de ces Arti-!
des en particulier,!
la Paix & bonne!
corrcfpondance ré-i
nnm Regem Catholi- tablie entre la Rei
cum non idcirco in- ne de la Grande!
termmpîur^ aut in^ Bretagne & le Roi:
fringetHY^.fed inpri^ Catholique ne fen;
fii?îo [ho robore^ fir- pas troublée, ni fen-j
mitate^crvigorema' fée interrompue l
nebit, Subditus au- cette occafion , &;
tem ifte folummodo de elle demeurera tou-j
fuo froprio FaSlo re- jours au contraire j
fpondebtt , & fœnas en fon entière &|
ferfolvet infiiElas per première force &i
Leges & Prdfcnpta vigueur ; mais feu]
^urù Gentium, lement celui desdit'
fujets qui Taur'
troublée répondr
de fon fait particu
lier 3 & en fera pu
ni conformémen
aux Loix , & fui
vant les Régies éta
blies par le
des Gens,
Droi
Sin
touchant la Vaixd'Utvtcht. ipi
XVIII. XVIII.
Sinautem^cjuodO- Et s"*!! arrivoit
mm Dem Opîimus aulîî , ce qu'à Dieu
avertat)Sopità!,SimHl' ne plaife , que les
tates inter diBas Re- mésintelligences &
gias Majeftates ali- inimitiez éteintes
quanào renovenîur , par cette Paix, fe re-
Cr in afertum hélium nouvellâdent entre
emmfant -y SMito- leurs dites Royales
rum Htriufque Partis Majeftez , & S^^^^"
Naves, Merces ^ ac les en vinflent à u-
Bona qudtvis mohilia ne guerre ouverte,
ntque immobilia^ qua, tous les Vaiiïeaux ,
in Portubus atque tn Marchandifes , Ef-
Dhione Partis adver- fets mobilaires &
Uhdirere^ atque ex- Biens immeubles
tare deprehendentur , des lujets de leurs
Fifco ne addicantur^ dites Majeftez, qui
mt ullo incontmodo fe trouveront enga-
afficiantHr 'y fed di^cis gez dans les Ports
Subditis alterutriHS & Lieux de la Do-
diBarum Regiaram mination de Tune
Majeflatum femeftre ou de l'autre , n'y
Spatium i?negrum feront point confis-
hinc indè concedatttr ^ qucz , ni en aucu*.
quo Res pr<x.diElas^ ac ne faç ^n cndom-
aliiid qmdyvis ex fins magez ; mais Ton
Facultatibus vendant y donnera 5 aux fujets
mt de
1^1 ^Eles & Mémoires
atit auo libitum erit , de leurs dites Royai
<itra ullamTMoleftiam les Majeflez le terj
rfîdè avehant , ac me de fix mois cn^
transférant^ fecjue ip^ tiers , pendant lestij
fos inde recipiant. quels ils pourront |'
fans qu'il leur foit
donné aucun trou*,]
tle ou empcche-l
ment, -vendre, cn-l
lever ou tranfpor-;
ter , où bon leur
femblera leurs Bien-sj
& Effets de la natu-l
re ci deflus expri-
mée.
XIX. XIX.
Reges 5 Princr'pesj Seront compris
<& Status y j^rtîculis dansleprefentTrai-i
fecjuentihus indigitati^ té , pour une mar-
m & alii , ^ui ante que d^'amitié mu-i
Ratihahitionum ^<?r- tuelle , les Rois,!
mutation^m , 'Vel in- Princes & Etats
tra [ex menfes pofiea mentionnez dans
ah unâ alterifte Par- les Articles fuivanSji
t€^ ex communi con» 8c tous ceux qui a«!^
fenfi nominabunuir , vant rechange àçîl
phi ferff^nfum haben- R ati fication s , qui i
tibas 'aUememoratis en feroit fournies,:
Regiis " ouji
I
touchant la Pah: d'Utrccht. gp ^
^Re^iis MajejïatihHs ou dans Fcfpace de
eos diffolîtiones fer fix mois après , fe«
hune TraUatum fa- ront nommez à cet
Bas & ftabilitasagni' effet de part & d'au-
îuros^ in eoàem fro tre , & dont on con-
AmicitU recifroca viendra réciproque-
Tejiimonio ^includen^ ment, leurs fusdi-
tur ^ & corner ehen- tes Royales Majefle^
denm\ -étant perfuadées ^
qu'ils approuveront
tous IcsRcglcmens,
dont Elks font
convenues , & qui
y font contenus.
XX. XX.
Quidquid in Corn* Tout ce qui fera
wjïtîone Pacis ^ inter contenu dans leTrai-
"^ucram Regjam Ma- té de Paix , que l'on
j/?/^/^;wHifpani^,C^ va faire entre (a Sa-
^acram Regiam A^a^ crée Royale Ma.iellé
ejîatem Lu (itanise, desErpagnes,& faSa-
roximè ineundfz , crée Royale Majeflé
'ontemumf'Aerit^prcz^ de Portugal, &:qui
)iÀ Sacra Régi ai Ma* fera approuvé par fa
^iïath Magn^ Bri- Sacrée Rojale Maje-
annise Affrohaùo^ fté de la Grande Brc-
îe, hiijiis TraVvaUis tagne. fera fenféé^
^arsefemialiseffecen' trc une partie eiîcn*
/f^^- I ticlk
194 ^cles C^ Mémoires
fehimr ^ prinde at* tiellc du prcfcntj
qtie hic tranÇcrï^tum Traité, de la même!
vjfet ad verbHm.S.in* manière que s'il J^
fnfer Regia Majeftas étoit contenu & iiiif
JVlagnce Britannise feré de mot à mofe
fefs offert Sfonforem ^ Déplus, fa Sacrée
Jïve Gnarantem fore Royale Majefté delà
prccdiEitz Pacis Com^ Grande Bretagne of-
pofitio?2is y quod illa frefaGarrantiepour
reapfe , concepifque afTurcr lefdites Con-jî
verbis prajiare /pon- ditions de Paix , qu'-l|
det ^ eum in finem ut Elle promet de faireil
înviolatius , fanUinf- exécuter fui vant leui!
que fervetur. fubftance & teneur jji
afin qu'elles foienili
obfervées rcligieule-ji
ment & inviolable' I
ment. \
XXL XXI. I
'TraEiatm Pacis ho* Le Traité de Paîii|
d^è initus inter S. Re- conclu aujourd'hui
gîam Majefîatem Ca^ entre fa Royale Ma-j
tholicam^Cr Regiam jefté Catholique t\
fuam Celjîtudïnem fon Altcffe Royal j
Sabaudias Ducem^in le Duc de Savoyei
hoc IraÛatn fpeciali' efl indu tout partifi
ùr ^ tanqttam fars e- culierement & conj
jus effentialis^ inclu- firme par le préfenl
fus Traité il
tôtïchant la Faix ^^Utrecht. ip<
fns efi <cr confirma^ Traité , comme eu
ws^ ferinâe ac fi ei- faifantune partie ef-
demverhotenus infer- fentieile, & comme
tus ejfet y déclarante y étant inféré de mot
pr ex^reffîim Regiâ a mot , fa Royale
5. Majeftate Magn^ Majefté de la Gran-
Britanni^ , fefe ad de Bretagne déch-
fromiJfasineoàemAf- rant exprefTément
fertîonh & GuarantU qu'elle s^'en tiendra
Sîipulaîiones teneri aux termes de la pro*
velle^ me{îe*& de la Gar-
rantië qui y eft con-
tenue.
Le très Sércnifli-
me Roi de Suéde,
tous fes Royaumes ,
Etats, Provinces &
ms^ Ditionihus
vinctis
XXIÎ.
SeKeniJfimus Rex
Suecii-e cum (imReir*
, Pyù'
bas , m & Serenifflmi Droits , aufTî bien
Prtncifes , Magnus que les très Sérenil-
P^,v Hetrurise, Cr fîmes Princes, le
VuxVdiVm^^unàcHm Grand Dac de.Tof-
?onmdem Populis (^ cane & le Duc de
Subditis^ atque Snb' Parme, leurs Peu-^
iitorum in re Com-^ pies & Sujets, les Li-
merciorum Libertati- bertez & avantages
hns Cr Com^endiis , de leurs dits Sujets à
huw Traclatui omni l'égard du Commcr-
meU II ce.
1
''i
ip(5 ^^es & Mémoires |
meliorï modo inchifi cc,rerontincîasdans^
Jînt, Je préfcnt Traité ,,r
de la manière laplus|
cffedive. ^
xxiii. xxiir. i
Seremjjlma Refpu- La très Sérenilîî-|
M!caVcnct2yoi^(ty£' me République de|
..ijiialiîaîis FœderaâH" Vcnifc, en vertu de.|
rnnic hoc Bello inter la Neutralité qu'elle|
fartes belligérantes a obrcrvée avec ex^î
exaÛe fervaîa\ & oh aditudc entre lesl
flurima humanhatis parties en Guerre J
ojpcia prutfiitay invio* Se les aâ:es d'huma-
lata fempèr manente nité (jumelle a fait pa- i
fuâ 5 Statmmcjue ac roitrc, la Dignité,!
Dom'miorum Suorum la Puiflance & lafc-j
Dîgnitate^ Potejîate ^ curité des Etats , & !
O^ Secnritate , tan-* de la Domination de il
cyAumcommunis Ami' cetteRepublique de- i
ca^ & eut Regidt fuA mcurant toujoursin-
Majeflatesjtncercz A- violablcs , fera par-i
micitiâ vices , jrout ticulierement corn* (
res ejufdem exegerim ^ p^i^e & inclufe dans!
çmni Tem^ore referre ce Traité, de la ma-i
çupium-) in hoc Tr a* niere la plus favora-i
ciam fpecidtîer y op-- ble, en qualité d* A-;.
tirno ^ CJÎ40 f.eri ^otefi^ mie commune, &■
modo ^comprëhenfa& à laquelle leurs Ro-îJ
inclujUjît^ y aies i
XXIV.
Sereniijlmam Rem"
lahlica m G e n u e n *
confianti
'.m
touchant la Paix ^^'Utrccht, 19 7
yalcs Majeftcz , fe-
ront toujours prêtes
de rendre tous ies
devoirs d'une fin ce-
re amitié , lorsque
ladite République
en pourra avoir be-«
foin,
XXIV.
On a auHi trouvé
bon de comprendre
dans le préfent Trai-
Nemr alitât 3 dura-ate té, la très SereniiÏÏ-
hoc Bello ohfervata^ me République de
iiîriufque Coroïidl^xx'- Gènes, laquelle,
tannicse, & Hifpa- par une Neutralité
nicsE Amicitiam co' confiante, a cultivé
Ifiit & néxmt ami* pendant toutle cours
(jtiam^inpràifentiTra^ de la Guerre, Tan-
HatH comprehendifla^ cienne amitié établie
CHÏt'y Ht hujufce Pa- entrŒUe â^ lesCou-
cis beneficinm ^ ad id ronnes de la Gran-
omne qnod fuA inter- de Bretagne & d'Ef-
e/?5 extendatur^emÇ' pagne, afin que les
c^u€ Sabditiy quajam* bénéfices de cette
Wtdem , CT" vivente
Carolo Secundo Hif-
p^uiarum Rege. Ca*
thjs-
Paix s\ncndent fur
tout ce qui concer-
ne cette Republi-
1 3 que
198 Atle s & Mémoires \
tholico^ eadem in p" c]ue ; & que Tes Su -..-j
fien-tmCommerciomm jets puifîenten tou-'<
libertate in omnibus^ tes chofcs , & par'^
isr fibique intègre fer- tout, jouïr à Tave-i
frmmpin nir, de la pleine & j
même liberté de j
Commcrcejdont El- j,
le a jouï autrefois ^'^
& pendant la vie de '
Charles fécond Roi^
Cathotholique des^
Efpagncs.
XXV. XXV.
CivitasitîdemGc' La Ville de Ge-i
danenfis hifce paBis nêve fera pareille-
ea cftm ejfe^u indu- ment comprife en ce
ditur ^ ut pri[îtnis E~ Traité, afin qu^elIe
molumentis , quibus puifTe jouïr à l'ave-
in re Commerciomm ^ nir de tous les avan* j
ftveferTraBatuSyfî' tagcs du Négoce,*
ve per vetuftam Con- dont Elle a joui ci i
fueîudinemin utroque devant dans Tun & ;
Regno antehac ufa Tautre Royaume , j
fuent , in foflerum foit par des Traitez j
^Hoque gauàere qtieat. ou une ancienne!
coutume. |
XXVï. XXVI. '
'Brâ^^emes Tra^a^ Enfin les Ratifî- p
tm ca* :i
-touchant la Paix d'Utrecht. ipp
tus foUnnes & rite cations folemnellcs
çonfeUéi Ratihabitio» du piéfent Traité,
nés y intra fex Heh* expédiées en bonne
iomadum Sfatium y 6c due forme, feront
'k die Sî-éfcriptionis échangées de part&
om^utandum , velci- d'autre , dans le ter-
liusjt fieri ^oterit^U' me de fixfemaines,
Ytnque exhïheantur j à compter du joui"
&reciprocè debiîeqiie que ledit Traité au-
çommMtenîur. ra été (igné, ou plu-
tôt s'il eil posfible.
•
la quorum omni* En foi de quoi ^
sf»? Fidem , Legati nous les Ambafia-
Extraordinarii acPle- deurs Extraordinai-
'iifote^?liarii fuprame- res & Pienipotenti-
>^oran ^ exhibitis h- aires fufnommés ,
'rincjue ac rite com- aiant produit de parc
mitatis Plenipote-ûtU' & d'autre nos Piein-
'ur/t [uamm Tabtilts y pouvoirs , & en
irdfemem hune Tra- aiant duëment fait
^atum SMbfcnpferunt. rechange, avons fi-
tP^ Sigillts pus wH" gnc le préfentYvai-
nverunt y Trajcdi té, & y avons appo-
id Rhcnum 5 Die fé IcsCaciietsde nos
ii uûnno Dommi trecht le j-^ jour de
mil- Juil*
200 ^Bes & Alemoirh \
millefimo fe^tingeme- J uillct^l'an de Gracç-|
fi m 0 deci?m tertio. 1713» '
(l.s.) Joh. Bristol.
C.P.S.
(l.s.) Strafford.
RAriHABiriO
Kcgince Magnse
Britaiinia?.
ANNA, DciGra-
tiâ, Magnéi Bri^
îannidt , Franci<z ^
6c BiherniA Rcgi-
na, Fidei Defen-
for, &^. Omni-
bus 6c fingulisad
quos Pf^efentes
Literce pervene-
rint Salutem,
Qijaniloqiîiderri
Tradatii s quidam
Pacis & Amici-
t^5 intcr Nos &
Bonum F rat rem
Nortrum Philips»
■ fum Quintum,
(l.s.) D.deOssuNA.i
(L,s.) El Marque dei
M G N TE LEO NE.|
ratification!
delà ;
Reine de la Grande
Bretairne. *
ANNE , far U
Grâce de I)iet4 j|
Reine de la Gran^\
de Bretagne^ Fran'
ce & Irla?7de ^ De-]
fenfeur de la Foi\
Crc. A tous cem\
<^ui ces pré fente.]
verront , falnv
Comme un cer
. tain Traité de Pai>,
Cr d'Amitié a étt
conclu entre Nou:
^C^ noire bon frè-
re Phflijpe V. Ro.
Catholique^ d&i
^fpagne.
Crfig.
toHchûnt la Paix ^''Utfeclit. 2or
I:l^ifpamarMmKçgcm Jîgné à Virecht ts
CathoIicumjperLe-
gatos Extraordina-
rios & Plenipoten-
tiàrîos , fufficîenti
Authoritatc utrin-
que munitos , Tta-
jecfti ad Rhenum,
die ^ Menfîs prse-
fehtis Concîufus &
Sfgnatus fuerit 5 for-
ma , & verbis qu^
fequuntur:
Fïat infertto.
Nos vïfo' & fer-
fenfo TrahatH
facis & AmicitUfu"
^_du fréfent mois
far nos Amhajfa^
denTS Extraordi"
naires O" Tîenifo*
teniiaires^ "pourvus
de fart C^ d'm"
tre d'une autorité
Çîij^fante , dont
voici la teneur^
Fiat infertio.
Nous, après avoir
VÛ& examiné
le Traité de Paix &
')rafcriptOj eunâemin d'Amitié lusdit, Ta-
ymnib^s & fingulis e- von s a p p ro li v é ^
''Hs Artic:lis &Cldu- Ratifié dans tous &
iis apfrobavimus y un chacun des Arti-
CT^ ratptm , firmum- clés & Claufes y con-
Y^e hdbuimus , ftcut tenues , comme par
'er Prafentes^pro No- ces préfentes Nous
nsy Hizredihus y <cr l'approuvons, Rati-
mccejforihus noftris ^ fions& déclarons va^
'Hnàam ûppro hmu s ^ ISlç ^ pour Nous,
cr If nos
^2? j^ffes & Mémoires J
& raîum ^firmumque nos Héritiers & Suc-Î
habe^nus /ffondentes y ceflTcurs , promet-!
C^ in Fer h Regto tant & nous obli-,;
jromittemes , ^^^ geans fur notre Pa*j
frAdtBam TraUatumy rolcRoyale d'accojii.-|
omniaque & JînguU plir & d'obferver fin-J
quA in eo continentur , ecrtment & de bon-j
fanlie atque inviola- ne foi ledit Traité &|
htiiter fr<xftiîuras O^ toutes leschofes qui|
ohfervaturas ^ neque y font contenues 5ÔC;]
^ajfurai unquam , que nousne permet^
quantum in Nobis efl ^ trons jamais qu'elle^
p,t a quofiam violen- foyent violées pas
tiiry am ut iis qm- qui que ce foit,au-|
cunqM modo in con- tant qu^il nous ferii
trariumeatur.Inquo'- pofïible. Et poul
rum majorem Fidem donner plus dé
& Robur ^ hifce fra- créance & de forcd
fentibus Manu noflrâ à la préfente Rati£|
Regiâ fignatis , Mag* cation , nous y avon^
num nojirum Magnas fait appofer notrd
Britanni^ Sigiilum grand feau de lai
af^endip^imus, Da- Grande Bretagne, |
bantur in Palatio no' Se Pavons fignée de
Jiro apf^dKQnCington^ notre main Royal-!
Tncefimo primo die le. Donné en notre |
Menfis ]uY\\ ^ An-no Cour à Kenfigtotij
DominiMîlleJlmcfep' le 31.de Juillet Par 1
m^ 17:1 XA
touchant la Faix d^UtrecHt. 20 ^ :
tingemejtmo dçcimo 171^. & le douzié-
tertto , Regnique no- me de nôtre Reg-
^ri Duodecmo. ne.
ANNA R. ANNE R.
Primus Articulus Premier article
Separatus. feparé.
Pr>£ter ea auài fer ^~\utre ce qui a e^
TraBatHm Ma- KJ té conclu 6c ar-
driti ^ié- 27. Martii rêté par le Traité
nuperrimè eUpfi^ in- de Paix , fait à Ma-
ter Domimm Baro' drid le 27. de Mars
nem de Lexington , dernier , entre le
ex parte Regi(Z Ma^ Seigneur Baron de
jefiatis Magnae Bri- Lexington , de la
tannix ^ & Dominum part de fa Royale
MarcPjionem de li^tà- Majefté de la Gran-
xnar, ex farte Regi<z de Bretagne , & le
Majeftatis Catholîc^y Seigneur Marquis
cmventa funt & fH» de Bedmar , de la
fulaia 5 hoc infi<ipèr part de fa Royale
Artictdo Separato , Majefté Catholiqucj
qui ejufàem roborise^ on cft encore con-
rit^ ac ft Tracîatui^ venu par ce préfent
inter Réglas [lias Ma* Article feparé , qui
jetâtes, hodïz inito , aura la même force
verbotenns ejfet infer- ôi vertu, que s^il
tus^, î 6 était:
204 -^tl'és &
tus , conventum &
concordatpîm efi , ejHod
CHm S. Regia Ainje--
fias Catholtca omnïio
fibi profojïtum haheaty
Cr per prdfe^tes ex
parte [m folennitèr
ffondcat , fe in ulla'
rum CHJufcHnque ge*
neris , ant uhicunqtîe
fitarum Ditionum ,
Frovinciarpim , ai^tt
Terrarum , ad Coro'^
Tiam Hifpanii^ ffe-»
Bantium^ alienatimem
ulteriorem non ejfe
€onfe-nftiram 5 froin-*
de S. Regia Majefias
MagnsE Britannix,
ex parte quoqne piâ
reciprocè j f ponde t ,
uelle fe^ Us in ratïo'
tiihus O^ confiliis per-
fijîere , quihm ah Jpfa
provifum cautmnque
efi ^ ne quis ex Par-
-tihus helligerantihm ,
in Face ine^ndâ ulîe<
Mimêires
ctoit infcrc de mot:
à mot dans le Trai-
té conclu aujourd'-i
hui entre leurs Ror
yaks Majeftez, que
comme fa Royale
Majefté Catholique
*tft fortement refo-
luë 5 & promet fo-
lemnellement par
CCS préfentes , qu*^
Elle ne confentira*
point à une plus am-
ple Aliénation des
Etats, Provinces ou-
Terres appartenant
à la Couronne dT-
fpagne, de telle na-
ture qu'elles foient»
& en quel lieu qu'
elles foient fituées :-
Sa Royale Majefté^
de la Grande Ereta*
gne promet auflî de-
fon coté qu'elle per-
flftera dans les me-.
Aires & Confeils ,,
par lesquels Elle a-
pour-^
touchant la Paix ^^Utrecîrt. lOf-
flore m -partis alicujus pourvu & pris foin,
Afcr^rchid HKip^nix qu'aucunes des Par-
avulfionem à R'egiâ ties engagées en cet-
fnâ MajeftnteCatho- te Guerre ne re-
' ilçÈ exigat^anî ûdipif- quiera ni n^obtien-
catur ; cjuin polrulata dra de fa Alajefté
fftiufmodi nova âene* Catholique un plus
gante pu MajeJIate ample démembre-
Caîholîcâ , €0 ffind ment de la Monar-
Negotium àïreEïuram chied^Efpagne^mais
Regia?n Majeftate?n au contraire , qu'au
Magnse BritannisE , cas qu^ôn fit quel-
ab tifâern peniîks que nouvelle de*
d^jîjîatw% mande de cette na-
ture 5 & qu^elle fût
rcjcttée par fa Maje-
îlé Catholique , fa
dite Rayale Majefté
dr la Grande Breta-
gne , fera tous i^^s
efforts pour empê-
cher qu'on n'infifte
fur de pareilles pré-
îen fions.
JEt cum RegU Ma- Et lorsque fa Ro-
r^^^/zMagngeBrit n- yale Majellié de la
fîicX è re communi vi- Grande Bretagne ju-»
^mn [jt^Ht inter AI a* géra à propos , pour
ji:jïa- ' 1 7 le
io6 j^Hes O^
iefiatem fi^nmBman'
nicani , Regem Ca^
tholtcum 5 & Regem
Luiitanias , novum
ineatPtr Fœdus , cjug
Coror7£ Lufitanias Se-
curitati ^rovideatur y
confenfum Çuum ad
opHS tam Çalutnre fer
pYdr^ntes prdbet fua
Majffas Catholica^ &
çomejlatum faciî.
Hic ArticHÎus ra-^
im hahehitur , & Ra*
tthahitionum permuta-
tio fiet Trajedi ad
Rhenùm imra fex
Hehdomadas , & ci-
tius^ j7 fierl poteft.
Jn (Quorum F Idem y
Nos LefTati Extraor=
dinarity ÇfT Plenipo*
te'^uiarii Régi arum
MajpJ^atum Britan-
Mémoires j
le bien commun, i
que l^on faffe uni
nouveau Traite en- j
trc fadite Majefté-
Britannique, le Roi
Catholique & le
Roi de Portugal ,
pour pourvoir à la.
fureté de la Cou-
ronne de Portugal ^
fa Majefté Catholi-
que confent dés à
prcfent à une chofe
fi falu taire • & le
ccrtihe par ces pre-^
fentes. *
Cet Article fera j
Ratifié 5 & les Ra-
tifications en feront j
échangées à Utrecht
dans iix fe m ai nés ,
ou plutôt s'il eft
pollible. En foi à<:,'
quoi , nous les Am»
bafladeurs Extraor- :
dinaires , 6c Pleni- ^
potentiaires de leurs I
Royales. Majeftéz!
Bri^^ii
touchant la Faix crUtrccht. 207
n icse 5 C^ Catholic£ ,
vîgore Plenipotemia"
um hoàie commuta-
tarum^rdfemem Ar*
ticî^lum fubfcriffimm,
O^ Sigillis Noftris
communivimusy Tra-
j^edi ad Rhenum aie
fecîiudo y,, r "ï
lii 9 An'ûo Domini
Millefimo fe^tingen-
tefimo dscimo îsrtiQ.
Britannique & Ca-
tholique, en vertu
des Plein-pouvoirs 5
dont nous avons fait
réchange aujourd'
hui , avons figné îc
préfent Traité , &
y avons appofé ics
Cachets de nos Ar-
mes, Fait à Utrecht
le -^ pour de Juil-
let , l'an de Grâce
1713.
(l.s.) Joh. Bristol, (l.s.) D.deOssuNA>
C.P.S. (L.s.j El Marque de
(l.s.) Strafford. Monteleone,
RATIHABITIO
frimi Articdï fe^
parati faBa a Re-
gina Magna Brt*
tanniàt.
RATIFICATION
du premier Arti-
cle feparé , par fa
Majeflé Britan-
nique.
ANNA Dei Gra- ANNE, par U-
tiâ , MarrniZ Bri' Grâce de Dtept^
tannidi , Francis & Reine de la Gran-
Jdiherni<z Régi n a, de Bretagne^Fr an-
ce.
Fi-
2.0 s ^ùles & Mémoires \
Fidei Detenror,&c. ce & Irlande , D/^V
Omnibus ad quos fenÇeur de la Foi &cii\
Prasfentes Literie A tous ceux qui ces
pervenerint , Salii- prefentes verront Sa<*
te m. Quandoqui- lut. Comme un cer-
dem Articulus qui- tain Article feparé ,
dam Separatus Pri- dit le premier Arti-
mus didus, ad Tra- de feparé du Traité ^
â:atum Pacis & A- de Paix & d'Amitiei
rmc'mx inter Nos conclu k Utrecht M
& Bonum Fratrem ^d^moispafé, en-ï
noftrum Philippum J;^ ^^^^ ^ ^ .^^^ ^ J
auintum Hiffania^ ^^^^^ ^^ ^^ ^^ . ;
rum Kef^cm Catho- >. ,/ ; -^ ; 7-/>
V o CathoUme des Efpa',
licum , Iraiettt ad ^^ > > r >^ i
Rhenumàiz ^^ Men- même jour & an mL'
fis prxfentis conclu- me lieu , ^^r nos Am^^
fum, pertinenSj eo- hajfadeurs ExtraoYf*
deminloco,eodem- dinaïres O* Plenipo"'
que die 3 per Lega- tentiair es. munis £n^k
tos Extraordinarios ne Autorité fuffifanteî
&Plenipotentiarios, fojir cet effet y don^
fufîîcienti Authori- voici la teneur.
tate utrinque muni-
tos , fignatus faerit,
forma & y.erbis qu^
iequunturs
Bai. - Tïzà
touchant la Faix ^''Utrecht. 20p,
FJat infértio. Ftat infertio.
Nosvïfo ferfenfo^ "ik^ous , après a=?
que Articulo XS^ voir vu & exa-
Vrimo je^arato fupra- miné le fusdit prc-
^cnrjto , eundem ap» mîcr Article fcparé
rrobavimus ^ ramm^ Tavons approuvé §C
\raîH'm , jirmHmque Ratifié, comme par
mbuimus ^ Jicut per ces prcfentes nous,
Vrt&fe'fîîei eundem ap- l'approuvons ^ le
ohamus , ratum , Ratifions , & enga-
iratum , jirmiimque geons nôtre Parole.
'o.ibemHs^ Ipondentes ^ Royale d'accomplir
"J: inReQioVerhofrQ' Bc d'obferver fince-
mnemes. Nos eacjtidc rcmcnt & de bonne.
In prxfaîo jii'ticHlo foi tout ce qui eft
"Primo eontinentur fin- contenu dans cet
".erè ^ Cr hona fide Article. En témoin
Trisfiare Zsr ohferv'are de quoi nous avons
velle. In quorum ma- fait appofer notre
\0Yem FtdemXjr Ro' Grand Seau de la
hir hifce prafentibas Grande Bretagne à
manunojlraRegiaJtg^ ces prcfentes & les
natii ^ Magnura no- avons fignéesdenô-
^rum Magner Bri- trc main Royale,
tannin Stgàlum ap.jo- Donné a notre Cour
ntj:îjfimus. Qj4.t da- à Kenlington le 3 i.
hamur in Palatto no- de Juilict4'an J713.
firo ^^//^Kenfington & de nôtre Rcgne
tri- ic.
2 1 o j4Eles & Mémoires
tricefimo pnmo die le doufiéme.
Menfis Julii, Anno ANNE R.
DotninïMillejim ofep^
xmgentejîmo decimo
tertio^ Regniqne no-
jiri àiiodecimo,
ANNA R.
Secundus Articulas
Separatiis.
Ut conflaret ^nan-
ti fua Sacra
Afajejlas RegmaMig-
nx Biitanni^ i>.
frjncipijfam Urfini
faciat 5 jam ArtiCH-
lo P^igefimo primo Cen-
venùonum Pacificato •
riarum inter Baro-
nem de Lcxington ,
ex pane dtBài Maje*
flans Britannicse, &
Aiarchionem /z Bed-
mar , à parte Maje-
jlatis fuiz Caîholica ,
Madriti, die Vtgejt-
mo fepîimo Martii
Second Article- '-
feparé.
Pour faire connoî-
tre la confidcra-;^
tion , que fa facréc
Majefté la Reine de
la Grande Bretagne
a pour la Princeffe
des Urfins , faditej
Majefté s^'eft enga-|
gée par le 2 1 Arti^î
cle des Conventions*
de Paix faites, en-
tre le Baron de Le-?
xington de là part;
de fadite Majefté'
Britannique , & le-.
Marquis de Bedmar
de celle de fa Maie- .
- l
«i
toHcham la Paix d'Utvccht, -m
proximè elapfi firma- fté Catholique , à
uirum^ài^aÇua Ma- Madrid Je 27. Mars
]e\ïas F.eginay\i^'\x dernier, comme el«
Britannis fe ohiïga- ie s^'engagc par le
vit y ut frc&femi Ar- préfent Articlcjpro-
Hculo 5 pro fe & Suc- met; Se s'obiige,pour
çejforihus fuis , ite- Elle & Tes Succès
mm fe ohligat , pro" leurs , de procurer
mittit , O^ fpondet , réellement , en ef-
(e ejfe^Hram& reali' fet & fans aucun
Qr procHraturam , ut délai ^ que Ton ac-
%ttmy O^ nulîâ in- corde à ladite Prin-
erpofiâ morâ , di^ia ct{{ç. des Urfins la
Domina Principifa pofrcilion réele &
Urfmi mittatur tn aduelle du Duché
^ealem O" aEluale-m de L imbourg , oa-
^olfefflonem Diicatus dequelqu'autre Païs
Limburgij aut alia- aux Pais-bas, fub-
'um Dhionum , quA ftitué au lieu dudit
m Belgicis Provtn- Duché , à la fatis-
liis ad plenam dt^ji fadion de ladite Da-
PrincipiJfaUvCiniSa- me PrincefTe des
■isfaElionem fuhroga- Urfins , avec une
'lumur , cum omm- fuperiorité abfolue
modâ 5 ahfolmâ , & ôc indépendante, ne
'■ndependenti Superio' relevant de qui que
Htate ah omni Feudi^ et foit, qui produi-
S alio cpnocunquevin- fe un revenu annuel
ÇMh de
2 1 V ABei & Mémoires
Cfilofolutâj c^ud redi- de 30000 EcuS Aiî-^
tum trigtnta.millium vaut la forme &: te-^
ScHtoYHm annuatim neur des Lettres Pa-*
reàdant , Çecunàum tentes accordées à^
F^rmam & Ténor em^ ladite Princefle pa^
& ad mentem Diflo- fadite Majcfté Ca-
matis a diBa Régi à tholique le 2.8 jour
Majeflate Capholicâ de Seplembrc 171 r,|
di^la Dominée Pri?7ci- dont voici la teneur^
pijfd , die Vtgejïmo
oBavo Scptembris s
anni 1 7 1 1 . concept , 1^^ '
€ujîis Ténor Çeqmtur : ' :
PHi/ij?j>e, par la Grâce de Dieu, Roi
de Caftille^ de Léon ^ d'Arragon^ de
deux Siciiej^ de Jerufalem^ de Navarre^
de Grenade , de Tolède , de Valence , de G
lice y de Aiajorque^ de Seville ^ de S ardai
gne^ de Cor doué ^ deCorfegue', de Mur vie i
de ya'én , des Algarves^ d Algecire , de Gi-
braltar ^ des Ifles de Canarie^ & des Inde.
Orientales , & Occidentales , Ifles , &
Terre Ferme de la mer Occane, Archi-
duc d'Autriche , Duc de Borgogne , dt
Brabant'y 3c de Milan^ Comtt d'Apshurg
dt Flandres^ de Tirol , & de Barcelone ,^
Seigneur de Btfcaie j & de Mohna^ &c.
ROIS DE NAPLES DE LA MAISON D'ARRAGON.
ALFONSE Roi d'Arragon
&deNapIesI. du nom, adopté
par la Keiiie Jeanne II. 1410.
e'poul'a MARIE deCaflille,
& mourut fans lignée. 1458.
, r>uv^^ ,
F E R D I iN A N U d'Arrago.i-
1. du nom, Roi de Naples ,"fils
naturel légitimé d'Alfonfe I.
ISABELXE de Clcrmoiit
I. femme i445'. mort 1494.
-j E A N N F. d'Arragon
2. femme 1477.
ALFO1NSE d'Arragon II.
du nom , Roi de Naples.
HiPPOLYTE Sforce, fille
du Uuc de Milan
mort 1495:.
FERDINAND d'ArragoT
]I. du nom, Roi de Naples.
JEANNE d'Arragon fille
de Ferdinand I. Roi de Naples.
mort 1496. fanspofterité; c'efl:
pourquoi Frédéric d'Arragon
Ton oncle luifuccedaauRoiau-
rue de Naples.
JEANNE d'Arragon
mariée à Ferdinand il.
Roi de Naples Ton ne-
veu.
ISABELLE d'Ar-
ragon , mariée à Jean
Galeaie Duc de Milan.
t rvA>o — — >
G U Y X V 1 1. Comte
de Lavai , tué au com-
bat de la Bicquoque,
(ans avoir été marié.
LAVAL.
lit.
FERDINANDI. dunom.-
Roid'Arragon, morti4iz,
rvA.^^ i—
J E A N N E d'Arragon,
marié à EDOUARD
Roi de Portugal , Père
d'Eleonorde Portugal , mariée
à l'Empereur Frédéric III.
F R E D E R I G d'Arragon BEATRIX ELEONOR
Roi de Naples. d'Arragon, ma- d'Arragon,nia-
A NNE de Sa voie, j. femme. riée à Matthias riée à Hercules
ISABELLE de Baux Roi de Hou- d'Efte, Ducde
2. femme, mort i)-04. grie. Ferrare.
2. lit.
,. OvA^-A ..
CHARL(.)1E d'Arragon
Princeiîe de Tarciite, manée
à Guy KVI. Comte de Laval
1500. morte ijoj.
-rNJi^n-
FERDlNANDd'Arragon ALFONS.E
Duc de Calabre. dit l'Infant
M ENCI E de Mendoce i . féme. d'Arragon ,
GERMAINE de Foixz. féme. mortfansavoir
nior:enEfpagneranslignéei<;f9 été mariée.
C ^ S A R
d'Arragon ,
mort en bas âge.
JULIE d'Ar-
ragon , mariée
à Jean-Georges,
Marquis de
Montferrat.
CATHERINE de Lavai,
dont la polkriié eft éteinte,
parle deceds , ians lignée , de
Guy XX Comte de Laval,
niorc Kîoj.
LA TREMOILLE.
ANNE de Laval , marié à
FRANÇOIS de la Tremoilk
Prince de Talmond 1511.
mort i^f^.
, r%Ax^ — j
LOUiS Ducde laTremoiiie,
JI-.ANNE de Montmorency
]=;49. mort 1^77.
t rv-A.-^ — __^
CLAUDE DucdeiaTremoil-
Ic, ( HARLOTE Brabantinne
iIp N'adau 1598. mort. 1604.
H E.NRl Duc de la Trëmoille, à
<iui le droit de la fuccelTîon au
Roïaume deNaples eft échû.par
la niorc de Guy XX. Comte de
Laval, l'an 1605:. a époul'é MA-
R I î'^ de ia Tour d' Auverne.
FTENRlCHÂRLESde laT^ë"-
moille , Prince de Tarente , a
tnoufé EMILIE Princeiîe dé
Hefle 1648.
G HA R LES DnedelaTre-
moille, a époufé M AG DE-
LEINE de Crsquy. lé;,.
ROIS D'ESPAGNE.
JEAN Roi d'Arragon
« de Sicile.
FERDINAND
Roi Catholique , marié à
ISABELLE Reine
d'Lrpagne.
/"~— — r\A^— \-— — ,
JEANNE Reine d'EU
pagne , mariée à P H I-
LlPPES Arciii- Duc
d'Autriche 1. du nom,
Roy d'Eipagne.
r- ^•>>^.^>^ .
CHARLES Roi
d'Efpagne , & Empereur,
V. du nom.
I rs^Vy^ .
PHILIPPES H.
du nom, Roi d'Eipagne.
, rvA-^^ ^
PHILIPPES III.
du nom. Roi d'Eipagne.
, r\A-o \
PHILIPPES IV.
du nom, Roid'Efpagne.
r~ r^^A-.^
CHARLES il.
du nom, Roid'EfpagiK-.
^Ûes & Mémoires
touchant la Paix d'Utvtcht, 2i|
\ tous préfens, & avenir qui cespre-
entes verrcait , ou lire ouïront , falut.
>^ôtre très-chere Sc très-améc Couiîne
a Princefle des Urfms nous a rendu de-
)uis le commencement de notre Regne^
fe continue de Nous rendre tant de fig-
\ûh 8c agréables Services ^ que Nou<s
ivons cm ne devoir pas différer davan-
age à luy donner des Témoignages écla-
ans de notre reconnoiflance , ôc de TE-
lime que nous faifon^ de fa perfonne.
ZIette rrinceflc après avoir quitté le
lang, & les Prérogatives, qu^'Éllc avoit
L la Cour de Rame , pour accepter î'em-»
)loy de Camarera ^Major de la Reine nô*
re très-chere Epoufe, Elle a été la join-
Ire à Nice àt Proveince^ Ôc la conduite
lans nos Etats d'Efpagne , & s'cit ac-
|uittéc de toutes ces Fondions avec
ant d'attention, d'Exaditude, 6c de Sa-
>c(fe 5 qu'Elle s'y eft acquife toute îa
3onnancc & toute la Conftderation pof-
iblc.
Lorfque pour aller Commander nos
Vrmées dans nos Royaumes , & E-
:at5 d'Italie , nous avons confié la Ré-
gence de nos Royaumes d' tf pagne à la
ileine nôtre très-chere Epoulc j laPrin-
ceffc
214 yîEles cr Mémoires !
ccfle àzs IJrJtns a redoublé Ton Zcle, \
fon AfTiduité auprès de fa Perfonne, 1^^
le l'a toujours aiïîftée de fes Soins, & le
fes Confeils avec tant de Prudence c
d'AfFedion , que nous avons dans tes
les tems, & dans toutes les occafions np
fenti les heureux effets d'une Conduite!
Judicieufe, fi Fidelle, & fi eftimable.l
Depuis qu'il a plu à Dieu de beir
nôtre Maifon Royale, & d'eiî afîurer i
Succcflion par une heureufe Lignée, Ei
s'cft encore chargée de donner fes Soi;^
les plus tendres , & les plus effedifsjii
l'Education de nôtre, très-cher 6c trcl:
amé Fils le Prince des Afluries^ en qjij
on en remarque déjà le Fruit & le ?ï\
grès. Tous ces Services fi diflingue
ôc {\ importans au Bien de nos Etats, !
à la Félicité de nôtre Règne , l'applic;
tion avec laquelle cette Frinceffe Noi
donne de plus en plus dès preuves d'ii
parfait attachement à nôtre Perfonne
& à celle de la Reine nôtre très-chejj'
Epoufe , & des Princes nos Enfans , & l^i
bons Succès qui ont fuivi les SalutaircJ
Confeils , qu'Elle nous a donné , nous or]
engagé à chercher les moiens de lui doiT
ner une récompenfe qui pût eflre propor
tioné
tQHchanî la .Paix â'XJiïtcht, 21^
îonée à tant de Services, & qui pût fer-
nr à Tavenir d^une marque certaine de la
3randeur de nôtre Reconnoififancc, aulH
Hen que du mérite, & des vertus de cet-
;e PrincefTe. Ceft ce qui Nous a don-
îé Sujet de porter nos penfées à lui aiTu-
er non feulement un Revenu confide-
•able , mais encore un Pays dont Elle
)ût jouïr à Titre de Souveraineté, à quoi
^îoLis Nous Sommes d'autant plus àïi-
)orés, que cette PrincefTe étant fortie de
a Maifon de la Tremouille^ une ^ts plus
inciennes,& Aqs plus illuftres du Royau-
ne de France^ fe trouve alliée non feule-
nent aux Princes du langde la Maifon de
'^rance , mais encore à pluiîeurs autres Mai-
ons Souveraines de l'Europe^ & quecon-
îoiffant les Lumières de fon Efprit, de
a Sageiïe de fa Conduite en toutes cho-
cs , Nous fommes perfuadés qu'Elle.
gouvernera avec Juftice les Païs & les
i^euples qui luy Seront foumis^ & que
:ette grande Grâce fera toujours rcgar-
lée comme un jufte efïet de la Jufti-
:e & de la Magnificence des Souverains
envers ceux qui ont été affcz heureux
)Our leur rendre à^s Services importans.
\. ces caufes déclarons , que de nôtre
pleine
2 1(5 AUe s O^ Mémoires ;,
pleine Puiflancc, propre Mouvement, &ji
Autorité Royale, ^ Abfbliie, Nous a'i
"vons donné, cédé, & tranf porté, & paji
ces préfentes donnons, cédons, 6c tranfe
portons à nôtre très-chef e & très-amé:i
Cou il ne Marie Anne de U Tremouille \
PrincclTe des t/r^;// , pour Elle, f es Hoirsj^
Succefleurs, & Ayans caufe, le Duchéji
Ville de Ciiatcau de Limhourg , fail^nj)
partie des Pajs-has Efpagnols ^ v^cc lesVili
les, Bourgs, Villages, Châteaux , Maiji
fons,PaïSj& autres Circonftances & Diij
pendance du dit Duché, pour en joui;;
par la dite PrincefTe des Dr/^/ , ies Hoirsij
Succcfîèurs , 6c Âyans caufe 5 en toutji
Propriété ^ & en Souveraineté parfaite |i
fans aucune chofc en réferver ny reteniii
à Nous,& à nosSucceffeurs,Roys<a('£/j;
^agney à quelque Titre que ce foit, foi|
de ReiTort, foit de Féodalité, & encorj]
fans retour, ny rcverlion, en aucuns ^âs|
ni en aucuns tcms, dont Nous avons ex|!
^mpté le dit Duché de Limbourg , & Dcj
pendances comprifes dans la préfente DoJ
nation: à FEfiet de quoy en tant que bej
ioin eft, ouSeroit, Nous avons éteint!
'^ fupprinaé ^ éteignons & fupprimons kj
dii
touchant la Taix ^UxxtiàïX.. riy
àhs Droits 3 Voulant que ladite Pria-
celTe àcs Urjïns ç^x^rcQ en Ton Nom, tous
les Droits de Souveraineté dans le die
Duchéde Z/>^^o^r^5 Territoires, &Ju«-
rifdidions 7 annexées, avec la même Au-
tliorité que Nous les exercions j& avions
droit de les exercer avant ces préientes i
& quelle yjouïile de tous les Revenus,
Fruits, Profits, & Eniolumens quelcon-
ques, tant Ordinaires, qu^Extraordinai-
••es & Cafuels, de quelque Nature qu^ils
guident être, (oit pour la Coliation &
i^atronage des Bénéfices , foit pour la
^rovifion & Deftitution des Oïlices.roit
'our les Péages, Entrées, Subfides, hn-
-ofitions, &: autres Droits exprimés, &
:on exprimés , Toit pour la défenfe du
^aïs, & la Tranquillité des Peuples, foit
ourla levée des Revenus du dit Duché
: Dépendances i de tous lefquels Droits
: Revenus ladite PrincefTe des Urfins
ommencera à jouïr du jour des préien-
;s, à compter duquel, les Agens, Re-
iveurs. Commis, & Prépofés à la per-»
option desdits Revenus en rendront
jmpte , &: remettront le produit entre
s mains des Porteurs àcs Pouvoirs de
dite PrincelTe , quoy faifant ib en de-
K mcu^
2iS ^^es & Mémoires ]
meureront valablement quitcs & déehar*!
gés envers Nous, comme par ces pré-u
ientes Nous les en déchargeons^ & enij
confequence, ladite Princefle à^^Urfins de-»?
mcurcra Propriétaire incommutable dudid
Duché de Limbourg^ des Dépendancesij
d'iccluy ,tant pour la Souveraineté, quej
pour tous les revenus, comme le tout à|
Elle appartenant en pleine, libre 5c en-l
tiere propriété , avec pouvoir d'en difpo--
fer par Donnation entre vifs, ou Tefta^
ment à telle perfonnejSc avec telles Clau.
fes 6c Conditions, qu'Elle jugera à pro-
pos; même d'en traiter par échange , ou
autrement; 8c les mefmes Droits ÔC pou-»]
voirs appartiendront fuccefïivement a-j
près Elle à fon plus proche Héritier, enii
cas qu'Elle n'en ait pas autrement dif-,
pofé. A l'effet de quoy , Nous avons dé-|
chargé , abfous , & libéré, , 6c par ces,
préfcntes déchargeons, abfolvons , & li-j
berons les Elabitans dudit Duché de\
Limbourg^ & Dépendances, de quelque!
état , qualité , ou condition qu'ils foi-i!
ent , tant Eccîeiiaftiques , que Séculiers,!
Politiques , Militaires , & de quelquesi
autres Claffes 6c Conditions qu'ils foi-ii
ent, 6c puiffent cflre, & chacun d'euxjl
cnp
îoucha'fît la Paix d^VtiCchL 219
en général 6c en particulier , des Ser-
mens de Fidélité, F07, ÔC Obéiffancej
Promeiïes, Obligations, 6c Devoirs qa*
ils Nous gardoient comme à leur Seig-
neur & Prince Souverain : Leur ordon-
nons êc enjoignons très exprefïément,
qu^'cn vertu ds.s préfentes ils aient à re-
cevoir & reconnoitre ladite Princefîe des
Vrjtns.y ôc après Elle fes Hoirs , Succef-
feurs ou Ayans caufe , Succejfïivement
pour leurs Princes & Seigneurs Souve-
rains ; qu'ils luy faiïent 6c jurent les
iermens de Fidélité 6c Obéifîance en la
manière accoutumée , & que de plus ils
uy voiient êc rendenttout Hoiicur, Re-
irerencejAffedionjObéiflancejFidelitéy
& Services-, comme bons & loyaux Su-
ets font obligés de rendre à leur Seig-
leur Souverain , 6c comme jufqu^à pré-
"ent ils Ton* rendu aux Roys nos Pré»
iecefTeurs, 6c à Nous. Et de plus nô-
:rc Intention étant, que le dit Duché
de LimboHrg , 6c Dépendances produi-
ent au moins, de Revenu effcdif annuel
kréel, par chacun an, au Profit de la dite
PrincefîefTe des Vrfim^ fes Hoirs, Succef-
Teurs Sc Ayant caufe, trente mille Ecus,
chaque Ecu dçhuitRcaux d'Argent dou-
K %. bk
Z20 ^rtes & Mhnoires \
bie Monnoye ancienne de Caftille^ dédu^
iftion faite de toutes les Charges locallcs.
Entretiens de Lieux , & d'Officiers qu
ont accoutumé d'eftrc payés, & entrctd
nus fur les Revenus du dit Duché. Vou-
lons & Nous plait, que pendant la pre-
mière Année de la Jouiflance de ladit(
Princefïe des Vrjîns , après fa prife d(
PoliefTion du Duché de-Limbourq ^ Se a-
près la Publication de la Paix, il foitfatt
mi Etat des Revenus, & des charges duj
Duché de Limhourg & Dépendances, eni
préfence de Gens qui feront commis à
cet eflFet, tant de notre part, que de cek
le de ladite Princcfle des Vrjîns ; & en
câs que dédudion faite desdites charr
ges, les Revenus , pour ce qui en refterl
net au profit de la dite Princcfle des Ur--
fws^ncîc montent pas auxdits trente mille
Ecus par An , Soit à caufe des Aliénations
qui pourroicnt avoir ete raues de quel-ji
que partie de ce Duché, foit parce queij
aucuns des dits Droits, Revenus, Cir-;i
confiances, & Dépendances auioientétéi
vendus , engagés , ou chargés de qucl-^
qucs Rentes , même de quelques Det-!i
tes, pour Sommes prifes par Emprunt,'!
ou Anticipation 5 en ce cas Nous ordon'i;
nonsll
touchant la faix à' Utf echt. %\\
nOns, voulons, &il Nous plait , que le
tout foit racheté & dégagé , & les Acque*
reurs , Engagiftes , Rentiers, ÔC autres
Créanciers rembourfés , payés & fatis-
Faits du produit des Revenus les plus li^
quides ào-s autres Provinces àç.^ Pays-»
Bas Efpagnols , en forte que ladite Prin-
refTe jouiiïe pleinement , réellement ÔC
"ans charge des dits trente mille Ecus de
^ente , à l'effet de quoi , ÔC juiqu'au
parfait rembourfement du rachat desditeS
\licnations 5 ou Eogagemens, Confti-
utions de Rentes , Anticipations , ou
lutres Emprunts , tels qu'ails puifTent ef-
re, les Acquéreurs des Fonds Aliénés,
m Engagiftes, Rentiers, ÔC tous autres
Créanciers feront & demeureront afîignés
omme des à prefent Nous les A(ïignons
^'recevoir les Arrérages , ou Interefts de
eur Capitaux fur lesdits Revenus des au-
res Provinces des Pays-bas Efpagnols \ &
:n confequence, Nous avons àls à pre-
ent cédé 6c tranfporté, cédons, 6c trans-
portons tousSc tels de nos Revenus qu^il
onviendra aux Engagiftes 6c Créan-
iers , ÔC jurqu^'à Concurrence de leur
)eub , en principaux Intérêts à prendre,
voir 6c percevoir du plus Liquide, 6c
K 3 effe-
IZZ ^[Ics & Mémoires ,
cfïedif des Revenus desdits Fays-Bal
Efpagnolsy autres que ceux du dit Duchél
de Lîmhourg , pour par eux en joiiir ,
jurqu^à leur parfait Rembourrement, &
s'il fe trouvoit que nonobftant ledit ra-
chat, 6c Rembourrcment, faits, ou af-î
(ignés , le Revenu dudit Duché de Limk
bourg ne fût pas de la dite Somme de tren-
te mille Ecus par An, toute charge de-"!
duite. Nous voulons qu'il Toit démcm-j
bré, comme dès à prefent Nousdémem-j
brons des autres Païs qui Nous appartien-
nent adjaoens, ou à la Bienfeance du dit
Duché de Limhourg , telles autres Vil-|
les , Bourgs , Villages , & Territoires
qu'ail conviendra pour parfaire par leut
Revenu 6c produit Annuels ce qui man-
quera desdits trente mille Ecus de Ren-ji
te dans le Duché de Limhourg^ lefquel-i!
les Villes, Bourgs, Villages, & Tcr-ji
ritoires^ cnfemble le Revenu, Circon-j|
fiances , & Dépendances demeureroniji
démembrés de nos autres Seigneuries 5&|:
feront unis & joints à l'avenir 6c pouiij
toujours audit Duché de Lîmhourg^ pouii
être pofledés par ladite Princelle des Ur-l
fins , au même Titre de Souveraineté ,j:
Jurildidion , 6c Perogative 3. cj de(Ius,j
touchant la Paix ^'Utrecht. 22.3
gi comme faifant partie diidit Duché de
Jjimhdurg, Et attendu que par les diver-
les propoiitions qui Nous font faites de
tems à autre , pour parvenir à la Paix
tant defirée par Nous, & par les autres
Princes & Etats de l'Europe , engagés
en la préfente Guerre, aucunes tendent à
certains Démembremens defdits Pajs-B^s
Efpagrjols de des autres Etats qui compo-
fçnt nôtre Monarchie , Nous déclarons
que nôtre Intention ell , qu'il ne foie
donné aucune atteinte à ces Préfentes,
par les Traités de Paix qui fe feront, 6c
que tous les Princes, ôc Puiflances inter-
ellées dans Icsdites proportions ratifi-
ent le démembrement que Nous faifons
par ces prcfentes dudit Duché de Z//>/-
ho^irg , ôc TEredion d'iccluy en toute
Souveraineté en faveur de la PrincefTe
des Urfins y enforte qu^'Elle.en foit mife,
& demeure en pleine poflellîon, & pai-
fible jouiflance dans toute l'Etendue des
prèfentes , félon leur Forme ik Teneur,
& fans aucune referve , ny rcilridion ,
telle qu'elle puifTc eftre ; voulant que
la préfente Donation (oit une des Con-
ditions des Traites, qui pourront être
faits en ce qui concernera lesdits Pays^
K 4 Bas
2 2^ ^Eles & Mémoires
'Ba4 Efpagnols ^ afin que ladite Princcffei
des Vrjins , fcs Hoirs , Succeffeurs , ÔC^
Ayans caufe , puifTent jour dudit Duché^
de Limbourg^ Circonftaiices, & Dépcn'«|
dances, pleinement, paifiblement, per-<|
petucllement & à toujours, en Titre de*
Souveraineté , lans Trouble & Empê-
chement au contraire j à Teftet de quoy^v
& pour y faire contraindre tous ceuxi
qu^il appartiendra, & qui pour ce feront?
à contraindre , Nous avons de notrd
pleine PuifTance & Authorité Royale fup-^i
iéé^& fupléoHsà tous défauts ou obmift
fions de Droit ou de Fait, qui pourroicuÉj
fe trouver, ou furvenir dans cette Dona-.^
tion, Cefïion, Sc Tranfport, foit par loi
défaut de PExpreflion de la valeur des^j
Revenus, & à^s Charges dudit Duchai
de Limhourgy qui n^'y font pas fpe ci fiés. ^^
ny déclares , &: qui pourroient eftre re^
quiies par de précédentes Ordonnances jjj
auxquelles, & aux Dérogatoires des Dé*«
rogatoires y contenues, Nous avons ex-f
prefiément dérogé & dérogeons par cesîj
préfentes, parce que telle eft nôtre \o4\
lonté & bon Pîaifir j Voulant que Ictl
préiciues Lettres Patentes foient deliv-^^
rées à ladite Princeflé deji Urfins pour kfj
fair^j
touchant la Faix (sf'UtrecKt. izf
faire enregîtrer , & publier ou befoin
fera, même ies faire inférer avec la Do-
nation & CeiTion y continue, dans le Trai-
té de la Paix qui fe négociera, s'y faire
inclure 6c reconnoitre en qualité de
Princeffe Souveraine du Duché de Lim-
bopîrg^ & en cette qualité en exercer les
Droits, & y faire Traitez, & Alliances,
avec les Princes, & Souverains qui y in-
terviendront ^ enjoignant aux Miniftres
& AmbafTadeurs qui y feront de notre
part, de Ty reconnoitre comme telle, ^■
à tous nos Officiers audit Duché de Lim^
bourgs d'obcïr à ces préfentes, au mo-
ment qu^elles leur feront notifiées; & a-
fin que cette préfente Donation foitcho-
fe Ferme & Stable à toujours & à perpé-
tuité , Nous avons Signé ces préfentes
Lettres de notre main, & y avons taie
mettre noire Grand Sccl j Voulons, &
Ordonnons qu'Elles foicnt rcgîtrces en
tous & chacun de nos Confeils & Cham-
bres des Comptes , où il appartiendra.
Donné en nôtre Ville deCorellay au Ro-
yaume de Navarre le 28. Jour du mois
de Septembre , l'an de Grâce Mil Sept
cent 6c onze, & de notre Règne l^on-
ziémeo
K j" Spon.
1
ll6 u4Eîes & Mémoires !
Spndet^ue dtBa Et fiidite Majeflêj
Regia Maje/fas Bri- de la Grande Bre- i
tannlcz^fedtBjm D. tagne promet dd
Trinci^tffam Urfini , maintenir laditef
ejufcjfie Succpffores ^ PrincelTedesUrfins,|
am capiÇam hahente^^ {ç:% Succe{reurs& ay-«î
in redi^ aEluali^ Cr ant caufe , dans la|
pnctficâ fojfsjfione di- poflefTîon rcele dc\
Eiài Superiorttatis^ & paifible de laditd
Domtnii , nduerfns Souveraineté & dc^
cmnes & cjuofcHn(jue ^ fon Territoire con-^
quolibet îempore &in tre tous & un châ-i
perpetHum ^tmturam y cun , en tous temsii
neciue permijfuram , & à jamais , &: qu'El-
quod in pr^ied/fiâ Pof' le ne permettra pasj
feffione a, quolibet D. que ladite Dam(
Princ'piffa , Jure , PrincefTe foit trou-
FaUove molefletHr^ blée ou inquieré<
îurbeturj aut inquie- dans ladite pofIcfTî'
tetur. Et cum Rea- on, par qui que C(
lis Poffi^ljio Sr4periori» puifTe être, ni d(
tatis difli Ducatâs droit ni de fait. Etj
Limburgi , vel Di- d'autant que la pof-j
tionum , m fupra ^ feiTion réele de lai
fubingayidarum- diBa Souveraineté duditj
jD. P irjcip'ffle Urfi- Duché de Lim-
ni, vgore prdauda- bourg , ou des Tcr-
ttfi. Çonvemionis , die ritoires fufdits, fub-
Fi^e-% ftitu-
touchant la Patx d'\5tttch.t, lij
'f^^e/fmofe^timoMzr- ftitués en fa place ,
tiï froximè pr^terùi devroient déjà être
conclups , jam tradi entre les mains de la-
debuiffet , Itcet non- diteDamePrinceflc,
dum fuerh tradita: I' en vertu de la Con-
deo prdaudata Regia vention fusexpri-
Majeflas Britannica mée, ce qui n'a pas
fro mnjori Camelâ été exécuté : Sa dite
fromitîit , Verhoque Royale Majefté de
Regio ffondet , qmd la Grande Bretagne
cmquam diEîas Fro' promet pour plus de
njincias Belgicas Ca- fureté, & engage fa
tholicas non dimittet ^ Parole Royale de ne
nec relaxahit^nec di- point céder ou re-
mitti 5 nec relaxari mettre , ni permet*
fatiettiv^ fed eas fer- trc qu'on cède ou re-
vâhit^ & {ervArifa- mette, à qui que ce
ciet ^non foium qm^f- puifîe être , leidits
^f^e dîEla D. Princi' Pais-Bas El pagnols,
fiffa Vrdmfit m a- mais de les garder
Bmli , C7^ paciprâ ou faire garder jjuf-
PoJJefflone pr<tlandat£ ques à ce que ladite
Stiperiorit'7tisj fed& Dame Princeffe des
etiam q '-ouÇc^He à Prin- Urfinsfoirmifedans
cife^ cui diEÎA Vrovin- 1 a po (1 e (Ti o n p a i fi b 1 e
mBelgicae dimitten- de ladite fouverai-
dj! fi4m & relaxan- ncté, & même jus-
ddi , diUa D, Prin- ques à ce que la-
ciftf^ dite
liS jf^es & Mémoires
cïfiffa UrHni fro fu- dite PrincelTc aitcr^*
•prema, Dom-na pr^- reconnue , comme.
lat.'ditaSi^peioitniis^ deflus , Dame Sou
m pifra^ ngyiofcatnr^ veraine de ladite'
0^ manntsneatHr, Souveraineté , &
qu^^elle ait été mifc,
en porTeffion d'icelle
par le Prince auquel
lefdits Pais-Bas fe*
ront cédez & remis.
Pr^fens Articulus Le prefent Arti-
ratus hahchitur , C?^ cle fera ratifié & les.
RatthahitionHm Fer- Ratifications en fe-
mutatio fiet Trajcdi ront échangées à
ad Rhenum tmra Utrecht dans i^x fe-
Sex Hehdomadas ^ maincs , ou plutôt
€r citius 5 Jïfieri pof- s'il cft poflîble.
In.ciuorum Fidem^ En foi de quoî^|
Nos Legati Extra^ nous les Ambafla- 1
ordinarii C^ Plentpo^ deurs Extraordinai-^t
îemuruS. RegUMd' rcs , & Plenipoten-
jeftatis Magnse Bri- tiaires de fa Sacrée
l2inn\xprdfentemAr' Royale Majcfté de
îiculum fuhfcrhft^ la Grande Bretagne |
mus y & SigiUis nO" avons figné le pré- |
flris communivimus , fent Article , & y:,j'
Traje<5li ad Rhenum, ayons appofe les!
die ca
lie
touchant la Paix d'\3ttQd\t. 229
Secimdo j^gyi,. cachets de nos Ar-
mes. Fait àUrrecht
uillet , Tan
Decimo tertio
fis Julii, Anno Do
mini Miilefïmo fep- ^^ "^^ J
tingentefimo
îextio.
decîfm de Grâce i
7^3'
(l.s.) Joh.Brîstol.
C.P.S.
(l.s.) Strafford.
(l.s.) D.deOssuNA.
(l.s.) El Marque de
MoNTELEOxNE.
RATlHABîTiO
fecundi Artiadi
feparaîi faBa a Re-
gma Aiagna, Bri-
tannid,
ANNA . Dei Gra-
tia, MatTYiài Bri*
tannin , FranciiZ^
Ôc Hibernidi Re-
gina, Fidei De-
f en for, &c. Om-
nibus ad c|uos
Praefentes Literae
pervenerint , Sa-
liitem. Quandov
quidem Articu-
lus quidam Sé-
para-
RATIFICATION
du fécond Arti-
cle feparé , par la
Majelté Britan-
nique,
ANNE , par la
Grâce de Dter-i ,
Freine de la Grari"
de Bretagne , de
France & £ Irlari'
de , Dlfenfieur de
LiFoicrc. A tous
ceux qm ces Pré*
fentes verront^ fal-
lut. Comme un cer.-*
tain Article fepa-^
rsj dit le 2 Article
K 7 /.,
230 ABes & Mémoires
paratus Scciindus feparé du Traite de
didus , ad Trada- Paix €r d'* Amitié ,
tum Pacis & Ami- conclu à Utrecht le
citi^ inter Nos ^ ^ du motspap^ en-
BonumFratrem no- \^ ^_ /
^ _, .,. tre nous O^ notre bon
firiim PM,ppum ^^^^^ ^^ ^ ^^. ^
Çhuntum H^fpama- cmhoU^ue des Efpa- S
rum Kcgem Catho- -' ^ ^ r ' > '^
,. &_..„. j çnes^ a ete tane le '.(
liciim , Traiectt ad ^ a - -'t«- *
' y même jour ^ C^ au v.
Rhemmà\t ^ Men- ^^^rne Iteu , far nos l
fis prasfentis conclu- Ambaffadeurs Ex- 3
fum, pertinens, co- trao dinatres O^ Ple^ \
deminloco,ev:)dem- npjtentiaires , munit ^
que die, per Lega- d'une Autorité fuffi' j
tos Extraordinarios fante fo^^r cet ejfet , |
& Plcnipotentiarios, dont voici la teneur, |
fufïîcienti Authori- j
tate utrinque muni- |
tos ,(îgnatus fuerit,
forma di verbis qusB
iequuntur:
Fiat infertio, Fiat infcrtio.
Nos vifo perpenfo- "V^ous , après a-
£]ue Artîculo X^ voir vu & exa-
Secundo feparato fu- miné ie fusdit fe-
pra^ cond
îoMchant la Paix <3(^Utrecht. 231
prafcripto , e^mde?n cond Article (eparé
affrohavïmus^YAtum^ Tavons approuvé 6c
gratum , firmumque Ratifié, comme par
hahuimus j ficut fer ces préfentes nous
-Prafenteseundem ap- Tapprouvons & le
probamus , ratum^ Ratifions, & enga-
gratum , firmumque geons nôtre Parole
habemm ^ fpondentes y Royale d'accomplir
C^ in RegioVerhopro- & d'obferver fince-
mittentes^ NoseaquA rement & de bonne
in prdifato Articulo foi tout ce qui eft
Secundo continentur contenu dans cet
Jtncerè O^ bonâ fide Article, En foi
prdjïare Cr obfervare de quoi nous avons
velle. In quorum ma- fait appofer nôtre
jorem Fidem Cr Ro' Grand Seau de la
bur hifce pr^fentibus Grande Bretagne à
manu noftrâ Regrâ ces préfentes , & les
ftgnatisy Magnmnno- avons fignées de nô-
y?r«?»Magn2BBritan- tre main Royale.
ni(& Sigillum apponi Donné a notre Cour
jujfimpts. Qudidaban- à Kcnfington le 31.
tur in Palatio nojiro de Juillet Tan 1713.
/Tf^/^Kenfmgton m- & de nôtre Règne
cefimo primo die Âden- le doufiéme.
/i Juîii, Anno Do- ANNE R,
fnmi Mtllejtmo fep-
tingentefimo decimo
ter*
A^es tsr Aïémoirer
5 Rémi que no-
23 z
tertio
(Iri duoàecimo
ANNA R.
Jktandatum plénum
Dominorum Leaa-
torum, Extraordi-
narïoYum & Ple^
nipotentiariorum
Regtntz Magna
BritafiniiC,
Anna^ Dei gratta^
Magnjç Britai}-
mx , Francise , &
Hibernise Regtna ,
Fid.ei DefenÇor , &c.
Omnibus C^ fingttlts
nd qms prafentes Li-
fera pervenerim ^ Sa-
luîem. Cum Bello huic
tam dinturno , tam-
que exiîîoÇo refUngueU'
do operam dare infît-
tuerïmm , ïnter cu-
ras publier Tranquil-
Ikatis redintegrandâ^
iVias gejjimm maxi-
mas ^
PleW'poHvoir des \
Seigneurs u4mbaf-, ji
fadeurs Extraordi^ \
n aires ^ CT Pleni^^'^X
. potentiaires de la i
Reme de la Gran* \
de Bretagne. '
Anne par la Gra*
ce de Dieu , ^j|
Reine de la Grande,
Bretagne, de Fran-
ce & d'Irhnde , Dé-]
fenfeur de la Foi ,S
&c. A tous ceux qui
ces prélcntes ver- ^
ront, falut. Après
avoir pris la rcfolu-,^
tion de travailler àîj
terminer une fi lon^|
gue & fi pernicieu-^l
le Guerre ÔC de ré-j'
tablir la Tranquili-J
té publique , Nous 2
touchant la Paix d'XJtrccht. i-^j
maSi ea animum^rdi- avons Tongé en pré*-
mmisadvertimm ^ut nîier lieu à renouer
antîjfima illa Amici- & à refferer entre
fU necejjltfidimfcjue nous & notre boa
vtncula , quà!, k Ion- frère Phiîipe V, Rai
^tjfimo uÇque temfore Catholique àcs Ef-
tmer Coronas Britan- pagnes , les Uens de
sicam , &: Hifpani- rAmitié & de la
cam 5 intercejfere , bonne correfpon"
fummo cum turi'dfque dance , qui ayoient
Nationis Commodo^ fubfifté d long tems
inter' Nos €r honun^ entre les Couronnes
Vratrem Noftrum de la Grande Breta-»
Phiiippum Qmntum gne & d^Efpagne ,
Hifpaniarum Regem à l'avantage mutuel
CatholicHm ^ novis& àt^ deux Nations :
quam firmïffimis 'ne- Dans cette vue
xibiis in perpetutim nous aurions nom-
conjïrtngerentHr. Ait- mé les même Mi-
nifiris itaque iifdem ^ niftres, qui ont tra-
qut tam dm , tanto* vaille fi lonetems &
que cunt SucGejfU. ,
Concordia operi ma-
xime Salutari inter
Principes , Statufque
avec tant de fuccès
de nôtre part à a-
vancer 6c à conclu-
re un Ouvrage auf-
Chrtftianos promoven- fi faint , que l''.eft ce-
docnnfictendoque \J\- lui de la Paix, entre
trajeâi ad Rhenum les Princes ôc Eta:s
fefe Chré-
2 34' ABes &
fefe Nomine nfflro
ûddixerwty etiam par-
tes hafoe àemandare
vuluimns , m tam
Facis C^ AmtcitU^
quam Nayjgationis &
Commerciorum , in-
ter Nos Cr diBtim
Eegem Catholkum ,
Leges , Conditionef*
que concluderem^Jtg^
narentque. Sciatisigi-^
tur^ cjHod Nos, Fi-
de , Indufirti , & in
Rébus magni momen*
ti traUîandis , \][u ac
Ferfpicaciâ Reveren-
di ad^modum in Chri-
Jîo Patris ^ ferquam
jîdelis , & dtleclt Con-
Jtiiarit noftri , Johan-
nis Eftfcopi Brifto-
lienfis, Privati no-
fin Sigilli Cuftodis ,
Decani Windefo-
rienfis, Cr NobtUf-
fimi Ordmis noftri
Perifceltdis Regtfira-
rsi •
Alimoires \
Chrétiens àUtrecKtJ
pour conclure & fi-|
gner les termes ÔC
conditions tani: de
Paix & d'Amitié,
que de Commerce
& de Navigation,
entre nous & ledil
Roi Catholiquci
C'eft pourquoi, fal
voir faifons qu'aJ
yant une entier^
confiance en la
délité , fuffifance
capacité & prudeiïî
ce, pour traiter de|
Affaires les plus im^
portantes , du très
Révérend Père eoi
Dieu , nôtre bieiii
Amé & très fidell©
Conreiller Jean E-
véque de Briftol ,,
Garde de notre Seaui
Privé , Doyen de
Wind{br,& Regif*
traire du très > obki
Ordre de la Jartie*
re;i
^^.
touchant la Pa.
ni 'y Et ferquamjî-
delis , O* fr^dile^îi
Confanguïnei & Con-
fiUarit noflriT homx
Comitis de StrafFord,
Vice-comitis Went-
worth- de Wcnt-
worth - Woodhoufe
O^ de Stainebo-
rough , Baronis de
Raby , Exercituum
mftrorum Locum-Te'
nentis Generalis , Pri-
marii Jidmiralitaùs
noftra Commijjîarii ,
Nobiliffimi Ordwis
nojîri Perifcelidts E-
quitis , <Cr Légat i
nofiri Extraordtnarii
ac Plemfotemiarii ad
Celfos ë' Prafo ternes
Dominos Ordines Gé-
nérales Uniti Bel-
gii , flurimum Con--
fïÇ(& 5 Eofdem nomi-
navimus^fecimus^ &
conflitinmus , quem-
admodumper Pr^fen-
tes
ix d'\JVità\t, lyf
re> & de nôtre bien
Ame ôc très fidelie
Coufin & Confeil-
1er Thomas Comte
de StrafFord , Vi-
comte Wentwortli
de Wentworth ,-
Woodhoufe, 3c de
Staineboroug , Ba-
ron de Raby, Lieu-»
tenant General de
nos Armées , pre-
mier Commiiîaire
de Tz'lmirauté, Che-
valier du très Noble
Ordre de la Jartie-
re , Se notre Am-
badadeur Extraordi-
naire ôc Plénipo-
tentiaire , près de
leurs Hautes Puif-
Tances les Etats. Gé-
néraux des Provin-
ces Unies ; N-ous
les avons nommés,
faits & conftitucs j
comme par ces
prcfcntcs nous les
nom-
2^6 ^Eles & Mémoires' |^
tes nominamus , fa* nommons , faifonsr |
cimus 5 <T conftitui' 8c conftituons nos jj
?nusy Noflros veros^ vrais certains ,& in-»» ij
certas ^ & indubita- dubitablcs Ambaf- \
toS' Leaatos Extraor- fadeurs Extraordi-
dinarios ^ Commijfa- naires, Commiflai-» ]
nos , Procurât or es , res , Procureurs &
Cr Pleni^otenttanos^ Plénipotentiaires , %
Dames & Conceden- leurs donnant con*
tes iifdem , conjun- jointcment ou ïi"
Bim vel diviftm , om* parement , tout pou-
72em Cr omnimoàam^ voir, faculté & au*^
TotefiAtem , Faculta- torité , avec Man-
tem y j^uthoritatém- dément gênerai &
e^ue nec non Manda- fpécîal, fans -que la;|
tum Générale , fari- généralité déroge à |
ter ac fpeciale (àa la fpecialité ,- de fe,v
tamen ut Générale rendre à Utrecht,^
Speciali non deroget ^ ou en tel autre lieaj
??eqHe contra) cum dont on fera coxi- }
Legatis Extraordina- venu , & d'y tenir ^^
riis & Plenipotentia- àts Conférences a-;,
riis 5 e^uos précdiHus vec les Ambaiîa
^ex CatholiCHs ^ fuf' dcurs Extraordinai-
jiciemi Anthoritate res 6c Pienipoten-|
injlrH^oSy exÇuâpar- tiaires , que ledit ,^
te depmaverit , m Ci- Roi Catholique y'|
vitate- Ultrajcdinâ députera de fa part,|
ad P^^^î^"!
k
touchunt la Paix. d'Utxcchu ijy
jtâ Rhenum , ant tn pourvus d'un pou-
alio cjuocancjpw loco^ voir §C autorité fuf-
Congrediendi ^ Collo^ fifante pour négo-
e^uendtque , ac de Pa- cier 6c conclure a«
ck ûtqpie Amicitidi vec eux une Paix
Conditionihus tutis , fiable , permanente
jirmis y O^ homfiis^ & honorable, entre
imer Nos €r dïcium nous <& ledit Roi
Regem CatlMcmn , Catholique , 6c de-
TraclanàA , Conve- figner,pour nous5<:
\mendi \ cr Conch-i^ en nôtre Nom, tou-
dendi j eaf-ie omnia tes les Conditions
^Hdi ïtaS^onventa <ar ôc Articles , dont
Conclfifafjerint y pro ils feront convenus
fiol^s^ & nofiro No^ entr^eiix $ de dref-
mine Signnndï , /«- fer & expédier toti-
prque conclufis In- tes fortes d'Aâes &
firumema ^ quot^mt Inftrumens, en tel
& qualia neceffaria nombre & de telle
fuennt ^ Conficiendi ^ qualité qu'il en fe*
mutniqtie Tradendi^ ra befoin, & de \t^
Recipendïque ^ac ge- donner Sc recevoir
neraltûr ea omnia réciproquement; et
fr^jiandi f perficien- gtneraiementde fai-
diq!4e , qua qttovis re tout ce qu'ils ju«
modo necejfaria ad geront oéccfT.iire et
Pacis atqne AmicittA à propos , poui con-
Condiuones y m p^pra dure ^ éublir les
diBum Con*
238 ^Eles & Mémoires
âititim ej} , ineu^- Conditions de Paix
das , JiahîliendafqHe ^ d^ Amitié comme
'vel cjHomodo libet 5 defTus , & en la mê-
ofportu?ia ejje judica* me forme , manie-»'
■verint , tam amplis re , force Sc vertu ,
modo & forma , ac que nous pourrions
vi 5 ejfeSincjHe pari , faire nous même , Cim
ac Nos Ipfa^ fi In- nous étions préfcn-J
.terejjèmusj facere ac te en perfonne aux
pr^jhre pojfemm 5 dites Conférences.;
Spondentes , & in promettant fur nô^
Verbo Regio promit- tre Parole Royale^
tentes^ Nos omnia& d^approuver 6c de:
[fingula 9 ^^^6;/«^^^ ^ Ratifier toutes &■
k dïBis noftris Lega- chacune des Gon4^
îis Extraordinariis , ventions ou Arti«|
Commijfariis , Pro- clés que nos dit^l
curaterihns ^ & PU' Ambafladeurs Ex4
nipotentiâriis , con- traordinairçs, Com-^;j
jîinBim vel divifim^ miffaires , Procui<
vi prdtfenîîum Tran- reurs & Plenipo-**
figi , ConcludÀ , C^ tentiaires aurontî
Signari comigerit , tranfigé & conclu ^^
grata^ rata y O" ac- conjointement oui
cepta y iis prorfhs mo' feparément dans lai
do & forma qmbus manière &C îaj for^i
conventa fuerint y ha- me dont on ferai
Mtnras, In qmrum convenu ; Et pour '
-omnium 4oa- -
touchant la Faix 4*Utrecht. 2.39
mnlum majorem fi- donner plus de for-
iem Cr robur^ Prâ- ce êc de créance à
"entihus Mmâ noflra, tout ce qui a été
Zegik ftgnatis ^ Mag- ftipulé par ces pré-
lum noflrtim Magnse fentes , nous les a-
^ritannias Sigillum vons fignées de nô-
i^poni jujfimus, Da- tre main Royale, &:
mntur in Palatio no- y avons fait appofer
}ro Dm Jâcobi Ter- le grand Seau de la
10 die MenÇxs Maji, Grande Bretagne.
ânno Demini MU- Donné dans notre
efimo Sepingentefi' Palais de St. Jaques
.no decimo tertio , le 3 de Mai , Tan
^eg?7ique noftri Dm- 17I3. ÔC le 12. de
iecimo» nôtre Règne.
ANNA R,
ANNE R.
Mandatum jlenum Plein - pouvoir des
Legatorum Extra- Amha^adeurs Ex-
ordinariortim & traordinaires O'-'
Elenipotentiario- Plénipotentiaires
rum Majeflatis de fa MajefiéCa"
CatholicA. tholique,
l-rvomînus PHI- TTXon PHILIPE ,
kJ LIPPUS, Dfi XJ par la Grâce
Gra^ de
3 4^ -^c?^J &
Craîîà , Rex Cafti-
liîE, Lcgionis, Ar-
ragonice , utrmfque
Sicilix , Hierololy-
lîise 5 Navarras , Gra-
natas , Toleti , Va-
kntisE , Gala^ciae ,
Majoricse , Hifpalis,
Sardinise , Corciubx,
Corlicas , Murci^e,
Gienna?, Algarbi^e,
Aigezirx , Gibral-
taru-E, Canariarum,
Ln d i ar u m Orient a-
lium Cr Occidental
lium 5 înfulaYîim , &
Cv?îtî7ientis , Maris
Oceani , Archidux
Auftrise , D^at Biir-
gundiie, Brrbantise,
CT" Mediolaiii , O-
»?^j HafpLirgi , Flari'
drise , Tirolis , c^
Barcelone , Domi^
nm Biicaics . & Mo-
îinse, C?-'^. Cumpro-
pter î7ifcrutal:La Dei
J-udtcia , fangnino'
lemmn .
Mémoires \
de Dieu , Roi écj
Caftille, de Léon,
Arragoii , des deux
Sicilcs , de jeftifa-
lem 5 Navarre ;, Gre«
nade, Tolède, Va-
lence, Galice, Ma»|
jorque, Se ville, Sar-I
dagne , Cardouë «,i
Corlic|ue 3 Murcie-i
Jaën^ desAigarves
Algczire, Gibraltar
des Canaries , de;
Indes Orientales &
Occidentales , dej
ifics 6c ContinenI
de rOcean \ Ar-
chiduc d'Autriche ji
Duc de Bourgogne,!
Brabant & Milan Vi
Comte d'Apsbourg,^
Flandres , Tirol &î
Barcelonne § Sei-|
gneur de la Bifcaycj
éc de Molina &c^
Comme, par les ju'i
gemens impénetra-^-
bks de Dieu,r£u-i
rope
touchant la Paix d^Utrccht. 241
hntum ^ ohfl'mamm^ rope a été acritee
içfWé', . magis quam vi^ d'une Guerre la plus
%n urjqmm frerit , fanglante & la plus
■Belkm 5 cum Pêpu- invétérée qu'on ait
lorum 5 er Provin- jamais vue, à larui-
ùamm ruina , pajfa ne de Tes Peuples &
■uerît Europa , quin de k$ Provinces 5 &
id tlltus ignem extin- dont toutes les vo-
mendum ullum hu- yes humaines n'ont
namm médium fuf- pu arrêter ni étein-
km>, ufqueinpra- dre la fureur juf-
Vnstempus^ qm Di- cjues àpréfent, que
linA Pietatis Gratta par la grâce & bon-
fanifelîantur Signa ^ té Divine il paroit
ï^ foJltiv<z DifpO' des fignes manife-
Wo;;^j- recuperandi ftes d'une certaine
^tfc^;;^ & Quietem , diipoiition à rétablir
mto^erè abomniOr" la Paix & la Tran-
9 Chrifiiano defide» quilité, tant dcfiréc
atas , fed k nobis de toute la Chréti-
rim;ipaltt€r ob ea enté, & particulie-
H(& refpecîivè pnjfa rement par nous, à
lerint JDominia No~ caufe des maux que
ra. Cumque ab ali^ nos Etats ont fouf-
mbus ex Principali- ferts refpedive-
m Potentiis Bellnm ment: Et comme
erentibus nominati quelques unes des
'ierïnt Plenipotentia- plus confiderables
n/, L. Puif,
242^ A^es e^•
rit y Pacis truBanâjiy
C^ cura reciproca a^
michîk ineundA Au"
thoriîatem habemes j
Ea propier tam lau-
dabiU , tamque glo-
rwfo defiderio ex par-
te noftra concurrere
volentes , Vos , D.
Francifcum Mariam
de PiUila , Tellez
Giron, Venavides,
Carrillo , Cr Tole-
do, Ponce de Léon,
DMcem de Gfïunâ ,
Coqnatum , Comitem
de Uzena , Mar*
chionem de Penna-
iîel , ex Primis No-*
bilibus à Cubivîilo no-
flro, Majoremque Ch-
hicptlarïum , Regno-
rum meorum Cafti*
Jise Notarium majo-
' rem 5 Equnem Ordi-
m s de Calatrava , in
ipfo Ordine Majo-
rera i Clavibm 9 O"
eJHS
Mémoires j^
Puifiances engagées i;
dans la • pielente j
Guerre, ontnomméi;
des Plcnipotcntiai-li
rcs munis d'aune au-i
torité TufElante pour i
traiter de la Paix , i
dans laquelle on doit j
entrer avec une a*;!
mitié mutuelle; pourji
parvenir à une fij
bonne fin , ÔC cori-!p
courir de notre parti
à un delir fi loua-;i
ble & (i glorieux .|
nous avons refi^lu dc|
nommer , & nom'ij
mons par ces pré|
fentes Don Francif '!
co Maria de Pauîa ||
Telles Giron, Ve||
navides, Carrillo 51^
Toîedo , Ponce d iy
Léon, Ducd'Oiïul
ne , notre Cou fin |
Comte d'' Uzena jj
Marquis de Pennati
fiel j un àts prc|
lîîici h
touchant la Paix ^'Utrcclit» 241
cjUsCommendatorem^ miers Seigneurs de
nec non de Uf'agre in notre Chambre , &
Divi Jacobi Or ai- grand Chambellan;
ne , JDucem Frtma- Notaire major de
rîptm Regalium Cor^ nos Royaumes de
foris Cujïoàum: D, Caftille , Chevalier
Joannem de Brow- de Tordre de Cala-«
koven 5 Comitem de trava. Commandeur
Bergueych , Confia & grand Ciavero dit
liarium nofirum , BeU
Uque Miniflrum ,
Cr noflri <ty£rnrii tn
Fiandi
die Ordre , & dî
rUfagre de POrdre
de St. Jaques , Ca-
ria Generalem pitainc de la pre~
Sufer ' Inte-ndentem : miere Compagnie
Et D. I/idorum de nos Gardes du
Cazado de Rofa- Corps : Don Juan
les 5 Marchionem de deBroukovenCom-
Monteleon , ^y^. te deBergeyckjno-
'y^;;? , & in Regio m- tre Confciller &
?ro Indiarum C<?;?a- Miniftre des Guer-»
\io Senatorem; Lega* res , Surintendant
*os }:oftros Extraor- général de nos Fi-
ii-narios & Plenipo- nances en Flandres^
'.entiarios nominare Et Don Ifidore Ca-
Statuimus , quemad- zado de Rozalis ,
modum prdcfentium Marquis de Mon-
vigore nominamus , teleon, nôtre Cou-
fiia Ferfonas vefiras fin. Sénateur dans
Prf4^ L 2, TiQ--
244 ^Bes & Alemolres î
Priidemiit^Experien' nôtre Confcil dej
//^, & pro Jfiierejfe Indes; nos Ambad
ngjlro Zeli & Amo~ fadeurs Extraordi*-*
ris qualimihus , Cr n aires & Plcnipol
Frarogativis ad tam tentiaircs , ay-anj
gravis^ & tant (te on- pleine confiance cal
fequenti<f>NegotitDi- leur fidélité, pru-j
ffolîiionem & Dire- dence & experiencej
llionem fummoperè & connoifTant leuij
necejfariisyornatas ef- Zèle pour nos in-|
fe certo fcimus^ Vos terets , qualitez rc^i
iîaque oneramus^ VO' quifes pour le maj
bifque mandamus ^ ut niement des afFairc]
eo citius Trajcdum de la dernière im-
VJa^mCânventuiPa- portance ; & le;
cis tra^anda defiina- chargeons & leu
tum iter faciatis y ut commandons de ft
ibi ftmul cum Mini- tranfportcr , ave*
pris ^ Plenipotentiû' toute la brièveté po(
riis à RegihmC^ Po' fible au Congrès
tentiis imerejfe hahen- Utrecht , où Toi
tihus^ no?mnatis ^ & doit traiter de li
Authoritate & ftij^" Paix , & y en- !
demi mandato 7nuni<* trer en Confercn !i
tis^ ad Colloquia auî ce avec les Plenii
Convenîus Pacts par- potentiaires nomi
îicularis aut generalis mes par les Rois 5
intrms ^ & intrare les P.uifTances inte!
va-^ reiïees!
touchant la Paix ^'Utrecht. 2 4^
^àieahs j Cr vobis refTées , aiant àzs
Buci OfTunx , Co- facultezlégitimes ôc
7»/>/ i Bergiieych, ^ fuffifantes , & les
Marchiont k Mon- Inflrudions nécef-
teleone , flenam & faires pour entrer
integram facnltatem^ en Conférence , &
C?" authoritatem con- traiter d'une Paix
cedinms , ut vos très particulière ou gé-
/tmul , vel duo , in neraie : Et nous dc-
cafu ahfemid aut in- cordons au dit Duc
firmttatis alteriîis^atu d'OHune; au Corn-*
%nHs folus , in fimi- te de Bergeyck , Zc
U cafu ab[enti£ vel au Marquis de Mon-
mprmitatis altorum teléon , pleine &
iuorum y Tra^atHm entière autorité &
Vacts imer nos y Cr tout le pouvoir qui
2I10S Reges j & Po' eft requis , à tous
'entias helUgerantes ^ trois enfemble , ou
'ïmd cum omnibus , à deux , par abfence
iHt feparatim cum ou indifpofition de
imbufdam^ Nomine Tun d'entr^'eux , &
loflro inire , conclu^ à chacun d'eux en
îere^ & manualiSHb' particulier, par ab-
Iriptione veftrâ mu- fcnce ou indifpoli-»
lire , ut Cr omnia fition des deux au-
^nfirumentA ad hune très, pour établir,
'jfecîum necefaria , conclure ^ i^gner,
'^ncordare , concbi- pour nous & ennô-
dere^ L 3 tre-
2^6 ^Eîes & Âù'moires
dere , Snlfcriptone trc nom, un Traite:'
jWmare , O* tradere de Paix entre nousl
valeatis y & gênera- & les autres Rois,!
litèr facere , promit- & Puiilan ces enga-j
îere , ftiptilart ASlm gces dans la préien-j
Declarationêfve (^U(Z te Guerre 5<:onjoin-|
fuerint neceffartôt ad temçnt avec eux;
r f ]
Conventïones fermtu tou s , o u le p are m e n t j
tnnâas , & ad qmf- avec aucun d'en tr'i
CHnque res Pacis Ne- eux 5 comme auitij
gotiationi y aut Con- pour former, expe-j
cUifioni conducemes , dier , fbuscrire &C\
C^ ad eas f pesantes ^ délivrer tous les In-I
qmmvu htc non ex- flrumens néceiïaircs 1
primamur ^ C^ cum pour cet effet, &I
iîÇdemVacultate^Vo- généralement faire,!
teftate ^ & Ampli a ^ promettre flipuler&;
tione ^ quihus nos ^ ft conclurelcs Ades et;
frdfentes ejfemus ^ fa- Déclarations^échan-
cere pofemus -y Cr gerles Conventions, J
etiam tn tllis Ne go- & faire toutes les;;
tiu & AVîis 5 qiié autres chofes appar-|i
fpecialiHs , magi^ve tenant à ladite Né-|
expre^>im cj-iam q od gociation ou con-j
in hac Plenifotemia cluiion de Paix,quoi t
continetur , manda- qu'elles ne {bicnt«
tur/i recjMirere pofjem\ pas exprimées' ici ,
Et omne qnod vos n es avec la même liber*;
Jimul^ ti|
touchant la Paix: <^^Utrecht. 247
ftmd , vel duo , in té & faculté , que
Caf^ abfemU aut agri' nous pourrions la
rpidinis aliorum duo- faire nous même ii
nî^?;^!, Ut pd^radtEium nous étions préfent;
efi^ fecentiSy tralia* même dans les Af-
verîtis, promifentisj faircs ôc Ades qui
conclMferiîis y C7^ Suh' pourroienc exiger
Çcrhtione vefirÀ- fir- un ordre plus ipé-
maveriîis.^ nos Fide ci al & plus ex pré s
noft.ây Verboq'ie Re- que celui que con-
gio ?7.ofiro dans, pro- tient les pré fentes>6c
mittimus confirn^are ^ nous promettons,
npp'obare^ & ratnyn aOiirons & donnons
hahere , fine quâvis nôtre foi & Paro-
Diminmione , ^^,'?? le Royale, que nous
Jaramemo alnfque confirmerons &: ra-
Recjiiifitis y & Solem- tifierons par fcr-
nitatibm tn fimili ca- ment, & avec tou-
Çh nec^JJarhs , intra tes les folcmnitcz
Termtntim recifrocc à requifcs en de pa-
Flenipote?7îia-nis di- rcilles occafions, ôC
Bt Co/Jûrejjks ajfigna- dans le tems , du-
tum. In quorum Fi- quel on fera conve-
dem , & ad eorum nu d^un commun
majorem vim & Cor^' accord, tout ce que
robo'^attonem ^ expe- nosdits Plcnipotcn-
d:rt mandamiii ^ O^ tiaircs, tous trois en»
cx^edimHs frd^fentetn femble, ou deux d*
Manti L-4 en-
248 ^^îles &
Manu noftrâfubfcri^'
tam Sigillo nofiro Se-
cret 0 munit am , ^
ah
infra
ifcrifti
San-
nioris Conjïlli Se-
cret a?' io SHhftgnataryj.
Datum Madriti , die
vegejimà oElava De-
cembris annï mille'
fimi [epingentefimi
undecimu
EGO REX.
D. Emanucl à Va*
dillo & Velafco.
T R A G"
Mémoires \
enti^ciix par abren-i
ce ou indirporitioni
de Tautre , ou uni
fcul par abfence oui
indifpofition dcj
deux autres , aurî
fait, traité, promis.!
fignc et conclu, aui
dit Congrès. En fbiij
de tout ce que def-i!
fus , et pour ia pluîiî
grande force , nouîi!
avons fait dépccheiij
& avons dépêche
les prcfentcs , fi-
gnées de nôtre
main , fcelées de
nôtre Seau privé
et contrefignées pai
notre Secrétaire d
Etat. Donné à Ma-
drid le 28. Décem-
bre 1 7 1 1 .
Signé
MOI LE ROI.
Don Manuel de Va»
dîllo & Velafco,
Tra^
TRACTA T US
DU
t
^AVIGATIONÏS
TRAIT
E
B T
M
D E
A R I
N
30MMERCIORUM
E T DE
ibuchant la Paix d'JJtïccht i'4^
TraduElion
E
^, ç .^ COMMERCE.
nter bereniHimam
ac Potentiffimam Conclu k Ihrecht h
i8 Novembre
"9 "Décembre ^ 7 ' 3 '
entre la très Sere^
nijfime Cr très
Pmjfante PrincefC^
Jînne , Reine ds
la Grande Breta*
g^e ^ de France'?^
d^ Lr lande , Dé*
fenfeur de la Foi
€^c. d'une fart ,
& le très Serenif-
Jime & très PtùÇ»
fant Prince Ph:li^
fe F. Rot Cat' 0'
lique des Efja-
gnesy d'antre parp, ■
Principem AN-
^AM, Dei Gra-
tiâ, Magnai Bri-
ianni<z , Francia^
êc Hihernidà^ Re-
ginam, Fidci De-
fénforem , &€.
& Serenilîîmum
ac Potentifîîmum
Principem P///-
L I P PUM K
Dei Gratiâ, Hi^
ffaniarum Re-
gem Catholicum,
Conclu fus Traje-
Bi ad Rhenwn die
28 Novembris
5 Decemhris
Anno
Sta-
Une
^5<>
u^Ttes O^ Mémoires
Stabilitâ féliciter, T "T«^ bonne ^etfo
Dco O M. clc- kJ iïàeV aix^& un
mentèr Aiinucnte , vraje & fine ère ami
Pace bonâ , firmâ, né ^ niant été henreti
veiâque, & finccrâ fement établie^ pu
Amicitiâ, intcrSe- la A^ifericorde Ç
TeniiTimam ac Po- hènedtBion de Dieu
tentiirimnm Princi- entre la très Serenij
pem ^ Dominam, finie & très Vuijfanm,
^n-'nm ^ Dci Gra- P rince ffe Anne ^ f ai
tiâ^ Magndi Brmn- la Grâce de Dieu ,j
fii£\ F.a-cid^ &r Reine de la Grandi
Hiber-riài Rcginam, Bretagne , France ^é\
&c 8^ Screnîiïimum Irlande &c. & /<j
ac Potentilîïmum ires Serentffime O
Princi pem C7^ Do- très Pmjfant Princ.
îîum , P:jltp^Hnt V. Phtlipe F", par /,
Dei Gratjâ, Hifpa Grâce de Dteu , Ro
marum Rcgem Ga- Catholique des Efpa
îhnlicum, &c. Eo- gnes&c. leptrs Hért
ru m que Hsredcs ac tiers <T Succefeursi
Sncccflorcs , Régna, lenrs Rojaumes & Su\
êc SubditoSjperPa- jets ^ par un Trait
cificationis Trada- de Paix ^ conclu ah
mm{iyajeEit ad Rhe- trecht le ^ de J mile
'r;um die ^,j^,,,,tio dernier-^ LePirs Ma
Meails jefier
touchant la Paix ^'UtrecKt." 2 ] i
VÎenfis Jpiiu , ~^no- Jiet ce font applic^uées
nilîmè prîEteriti , avant toutes chofes ,
;onclLiriim , in cain a pourvoir a l'avan"
jrseprimis Curam tage mutuel de leurs
Verunt Regi^ dix Sujets^ de la manie^
Vlajeilates, ut mu- re la f lus efficace , k
:uis Siibditorum V égard du Commer-»
uorum in re Corn- ce : Poht cet effet
Tiercioram Utilita- leurs dites Adajeftez^ ■
ibiis oinni meliorî ont donné les InjrrH^
nodo profpiccretur; fiions nécejfaires à
k proptercà Lega- lesirs Aînbajfadeurs
:is fuis Extraordi- Extrao-dinaires ^
lariis & Plenipo- Plempoientiaires^ par
entiariis , quorum les foins desquels la
3pera in Pa-^e pan- Paix a été heurenfe^
^eni'â profpcrè fuc- ment conclr/è , de
:elTic , in Mindatis drejfer dans un Trai-
rlementiiîimê dede- té folernnel de Corn-
'unt, utcjuseinFi- mer ce ton ce qui
lem hune Saluta- fourroit le plus £on*
'cm pofi: pcrpcnfa tnh^er a, une fi bonne
•erum omnium Mo- fi^^^ a^rès a::o r y exa-
Ticnta in CoIoQuiis miné d'ument ce t^ui
:â de rc Madritihà- s'eflp7/féd ms lesCon^
Ditis, maxime con- ferences tenues a Ma-
/cuire pcrfpevflum d td fur ce fujet Sur
ucrat j in Tracla q oi , lesdits ylm-
tus ' L 6 baf"
tûs Commerciorum
lolcnnis formam ré-
digèrent; Didi igi-
tur Legati , vigore
Plenipotentiariim ,
quarum Apographa
fub Finem hujusln-
ftrumenti verbo te-
nus inferta crunt ,
fiiper Commercio-
rum Artîculis 5 ad
Elucidationem Tra-
éiatuum anterio-
rum , & procuran-
dam uberiorem la
Commerciorum nc-
gotiis expcdiendis
Facilitatem , modo
& forma convenez
runt 5 prout fecj^ui*
îur i
Mémoires I
bajjadetirs font con'^\
venus , en vertu de ^
leurs Plein- pouvoirs ^i
dont on a tnferé M^
mot il mot les Copia^
a la fin de ce Tratté^i
des Articles de Com'\
merce néceJfairespom%
V explication des Trai*{
teiL précedens , &pom^
faciliter le Négoce ^
dont voici la form4\
& la teneur. l
TraBaîHS Fncîs ,
Commerciorumy
& Confœderationis ^^
inter CoronasMsignx
Britanni^e & Hif-
panias
Madriti die
De'-
Le Traité dePaîxîl
de Commerce i
&c de Confédera-j
tion, conclu àMa-i
drid entre les Cou- j
ronnes de la. Gran- 1
de
toudiant la Fdx d^\J ïrQckt, îfj
Bedmo tertio j^^.^c^ de Bretagne & d'E-
Vigefimo ténia J i 1 5 i » *. .
Maji, Anm Domini T-^g^^ ^e -^ de Mat
1.(^67, conclufus yper 1667. ^^ Ratifié &
/;^?2c TraB^atum rati- confirmé* par ce pré-
hahetm & confirma- fenc Traité,
îur.
Ici etoit infère ledit
Traité de Faix &c.
S pondent mutuo
Regî fu& Majejia-
tes , fefe omnes C7"
Jîngulos Trafiatm an-
tecedentts j^rticnlos ,
& quACunque m lïf-
dem^ m O" Schedu-
lis annexis , Prtvile-
giay ConceJfiones^C&n-
coMata y aîiave ch-
jufcunque generis ad
Subditos mrinque rs-
dundantia bénéficia
continentur , honk fi-
de pràiftitHras , C^
adi?npleturas 3 utcjue
k Mintfris fuis C7-
Qffi.
Leurs Royales
Majeftez s^'engagent
mutuelbment, d^e-
xecuter & d^'ac-
complir de bonne
foi, tous & un ch^
cim des ArtKles dîi
Traité ci deilus, &
tous les PrivilcgeSg
Con et fiions , Ag-
cords^ autres avan-
tages , qui en doi-
vent rcfuiter aux Su-
jets de part & d'au-
tre , ik qui y font
contenus , ou dans
les Ceduîes anne-
L 7 xécsj
254 ^^es & Mémoires -|
Officialijus altifque xccsj & qu'Ellcsle$|
Siibdttts pr^ftemur & feront exccutcr & fj
ndimplearJiur , o?nni accomplir de bonne i
îempore cur^turas'^ita foi par leurs Mini- |
î4t vienario eorMndem ftres, Officiers, oui
omnium & fingulo autres Sujets , en- '^
mm ejfeciu , /'// /<>- forte que leurs Su- \
lummcdc exceptis^ ds jets de part & d^au- |
cjHibus . /;; fe.jHe^nhns tre, puiflent jouïr du ^
yirticulis ad recipro- plein effet de tous "'
cnm SatisfaEiionem & un chacun à'ï- \
aliter ftatuîum efl ^ ut ceux, (à la refervc-i
ç^ eorumomn'mm^cjUA de ceux , à la place J
in Articulis Çequemi' desquels on ordon-1
hus connnentur ^Suh' nera autre chofe. ^
diù hinc inde gau- dans les Articles S
deam tn pdfie}um^& fui vans , à la fa-]
fruanthr. Confirma- tisfadion mutuelle^|
mr infHpèr ZJr deno- des deux parties j):/
vo raîthahetur Tra- 6c de tout ce quij
Elatus An 0 1670. eft contenu dans};
inier Cordai Mag- les Articles (uivans,|
nsE BritanniïEdrHi- De plus, on a ra-»|
fpaniae, pro tnllendis tifié & confirmé de|
Dtffidiis , Deprada- nouveau le Traité |
îionibHs refiring^'y^daSy de 1670, fliit entre|
ftabiliendaquePacein les Couronnes délai
America , tnter di Grande Bretai^ne &,
cta4 ^à'^{^
touchant la Paix d^Utrecht. i ff
fîas Coronas inïîm , d'Erpagne , pour
jjne Prajudicio nihtl- prévenir \ts dîfpii-
ommU'S Contrains a- tes , empêcher les
licuJHSy alitifve Pri^ déprédations ^ èc é-
'viîegti ant Licenti^ tabiir la Paix dans
Regffidt Atagns Bri- i^Amerique entre
tannise, ejkfve Sab- les deux Couronnes,
âîùs ^ per A^fajejîa- hns déroger ce-
îem fM/im Caîholicam pendant , à aucun,
concejjis in Trattatu Contrad: , Privile-
Pacis n^iperrtmè con- ge ou Permiilion
'cliif& 5 aut in Con- accordée par fa Ma-
traoiH àt Aiïiento, je fié Catholique à
atqt^e etiam ahfcjue hi Reine de la Gran-
Prajtidscro Liberta- de Bretagne ou à
fètis j ûfit Facultatts ali' Tes Sujets , dans Jc
eujus S^éditis^viz^Ln- dernier Traité de
nicis amea jîVe com
tetentis ^ /ive permtf-
Ç<z , aut inauhd.
#•
Suh"
Paix 5 ou dans le
Contrat de i'Af-
fiento 5 aufli bien
(]ue fans préjudice
aux Libcrtez ou Pri-
vilèges , dont lesdits
Sujets de la Grande
Bretagne jouifloient
auparavant , foit de
droit , par tolleraa-
ce ou indulgence.
Les
i
r5<5 ABes O^ Me moiré i ,
II. II. Les Sujets d^
Subditi Regiarum Tu ne de leurs dite*^i
Çuarum 2\4ajej}atHm Majçftcz, négociant]
in Domiyiits eamnâern refpediivement dans-
alterutrwcjue Merca- les Etats de l'autre
turam facïentes y non ne feront pas o^
tensbuntur majora fro bligcz de payer de
Mercibns ab tffis im- plus grands Droit
portatis exportandif- d'entrée & de for
ve^ Fetligalta ^ altâ- tie pour leurs Mar*
ve Onera qut&cunque chandifes, queceu
folvere ^ quam qudt a c]ue Ton exige de
Subdttis amtcijfima Nations les plus fi
CPiiufvis Gémis exi- voriféesj &.au casqu*
gentuTy & folventuri 'il arrivât à Tavenir;
êc [i qudi Vetligalmm que Ton accordâtj
Dimmutiont^s , aiiâ^ quelque diminutiauM
ve Bénéficia extera, de Droits, ou autres!
CHivts Genti ab un^ avantages de partï
alteràve parte conce ou d^autrc,, à aucU'*!
âi tn pofterum conti- ne Nation étrange»^!
gerit , ttfdem quociue re , les fujets de^i
Mr inique Cor on (Z Sub- chaque Cou ron nell
ditt rectprocè Cr pie- en jouiront pareille--ti
nijjïmè gavÂehunt. Et ment. Et d^autantg
[%CMti cire a VeEllga- qu'ion eft déjà con-rl
lîum Ration es , uti venu , comme àt^k
fupra conventum^ ita fus , à l'égard de,^
touchnm la Faix d'UtrecIit. ify
rtiam pro RegulÀ ge- rimpofition des
nerali inter Regias Droits , on pofc
fuas Majeflates fia- encore comme une
mum eji , quod om^ Régie générale eir-
nes O^ finq^uli t^fa* tre leurs Majeftez,
y-nm Stdbditi in omni- que tous & un châ-
hus Terns Locifque cun de leurs Sujets,
hinc indè earundem dans tous les Païs
Jm^erïo SuhjeBis^c'ir- & Places, qui font
:^ omms Impofniones Tous robélifance de
mt Ve^igaiia quéi- leurs refpeâiives
:unque , Perfonas , Majeftez , jouiront
Mer ces , Mercîmo* tout au moins des
nia 5 Naves , Nau- même Privilèges ^
la y Namas ^ Navi^ Libertez & Immu-»
yiiionem& Commer- nitez, à Tégard de
cia conce-rnsntia, iif- toutes les Impoli-
demadmimmtimPri' tions & Droits j
vilegiis , Lîbertati-' quels qu^ils puilTent
hm^ <jr Immunitati' être , tant par rap-
hm utantur , fruari' port à leurs Perfon-
xur 5 farique favore nés qu'à leurs Ti^xi"
in omnihîis gaudeam^ rées, Marchandifes,
tkm in Curiu Jtifti' Vaifl'eaux , Frets ,
tixy qukm in its ont- Matelots , Naviga-
nib^.s qU(Z Jive Com
msrcia , ftve ai'md
%us qmdcunque re^
fpidmtf
tion & Commerce,
& feront favori fez
en toutes chofcs,
tant
ifS ^Hes & Mémoires . i
fptcmnt 5 fiib^s ami- tant clans les Cours;'
cîjjima e^tiavis Gens de Juftice , q^-i'enjj
extera utitur , frui- tout ce qui rcgardcil
îur , gaiidétcjue , a:4t le Commerce , oi;^
în f'/fierum utt^frui ^ tel autre Droit que
am gaudere poffit , ce foit , autant qucj
prout tn Arnculo 38'* la Nation la plus fa-ij
TraBatns de Anno vorifee Teft à prc«||
16(37. tn Articula fent, ou pourra ?é-|'
précédente -fpeciaùm tre à l'avenir, coirV'ij
inferti , fufiiis expli^ me cela eft cxpril
mtur, mé plus amplemcnii
dans le 28 Articl(|;
du Traité de 166 j\\
fpéciaîement inferiji
dans l'Article pré
cèdent.
lïî. IIÏ.
Qjiandoqmdem per Comme par 1(
Traciatum Pncts in^ Traité de Paix nou-,
îer Réglas fuas Ma- vellcment concli
îefîatesn!4nerrjmè con- entre leurs Ro
cliifum ^ pro Bajî ^ yales Majeftez^ , 01
Fundamemo pofuum a. établi pour Ba-,
O^ ftabiUtum fuerit ^ fe & Fondemen
ijlMod Siibditi ^ntàn- dudit Trâii.é , quj
Bici per ommam Re- les Sujets de li
j;v7> Hiipania; , nf- Grande Bretagne
touchant la Vatx ^'Utrecht. ï fp
iemmerentur&frue- auroient & jouïroi-
'entur Privilegiisy & ent des mêmes Pri-
n re Commerciomm vileges & Libertés
''Jhertatibus ^ qmhns de Commerce, dans
empore Carolt Se- tous leslieux deTo-
undt gavifi funt'^ ea- beifTance de FEfpa-
me froindè Régula gne , dont ils ont
^raclaîâs pfdfemis joiiï du tems de
lommerciori^m Bafis Charles fécond ', &
'aritèr &FHndam€n- par confequent que
um Jît , & ejfe de* la même régie fert
^eat 5 quod ^ reci- & doit audi fervir
rocè quoad Spibdttos de Baie 6c de Fon-
r^ifpanise in Magnâ dément au préfent
kitannia commer- Traité de Commer-
:ames intelUgitur , in ce; bien entendu
is omnibus cjuat tpfis qu^'elie doit aufïi s'é-
•er ?aBa comfeumt : tendre reciproque-
Zumque ad Commer* ment à l'cgard des
'iorum Rationes rite Sujets de rEfpagne
i^* muîî4â CHm Uttli' qiii négocient dans
me confiituendds^flH- la Grande Bretagne,
'imàin faciat Fe^i- par rapport à ce qui
Talium tendendùYum leur elt accordé par
:erta^ clara^ & ma- les Convention: Et
xtmè expedna Me- d^autant que la me-
'hoâtis ; Convemum thode & Texpcditi-
*)Yoinde & conclufi^m on,pour le payement
f/, des
2(^0 jiEîes <r
eft 5 qtiod intra tri-
njefire ffattum a m-
tihabito hoc Trallaîu ,
Madriti vel Gadi-
bus conveniem ex
jarîe utrif4fque Région.
Majedaîis CommifÇa^
rïi , Ad id hinc inde
defignandt Cr confli-
tfjendiy cjHOTHm Ope»
ra comfonaîur , nhÇ"
que omnï temporis di-
ffendio , Index jive
Catnlogus novus , qui
in unoquoque Portu
profiabit jMicè , qui-
que Vetîigalia fuper
Afercihus in Caili-
îiam, Arragoniam,
Valentiam & Cata-
launiam introducen"
dis^atit indè avehen-
dis^ tn pojhrnm pen-
denda fpectaitm ex-
primat^ & contineaty
& eo modo conflituat^
ut in unmn reducan-
tm 5 O^ tn uno Ve-
Binait.
Mémoires
des Droits , fotîil'
très nécefTaires poui};
mettre le Negocijl
fur un bon pied 5 &j
d'^un avantage ma^j
tuel aux deux Na»
tions j on cft conJ
venu ,^ on a con-j
clu de nommer pout
cela des CommifTai-
res , dans l'cfpa
de trois mois apr
la ratification de
Traité, lesquels s'a
fembleront de
part de leurs Roy^,
les Majeflez , ou \
Madrid ou à Cadi]^
& y feront un noul
veau Tarif, (ansaig
cun délai ou retarde*
mentjîequelfera pifes
blié 6c expofé dani
tous les PortSjÂ: cor|^
tiendra & exprime»
ra tous les Droits.,!
qu'il faudra paye!
à Tavcnir pour 1^
Mari
UHchant la- Paix d^Utrecht, i۔
Hgaîi & unâ in fum- Marchandifes qui
ta jendenda conti- feront introduites
eamnr omnia varia enCaftille,Arragon,
hier a y qu£ îem^ore Valence &; Catalo-
ul^eri Régis Garoli
ecmdi , variis fub
sfominibus , O^ in
gne, ou qu on en*
tirera ; & ils les fi-
xeront de manière^
que toutes les diite»
rentes Impoiltions,
lefqu elles fe pay oi-
ent fous differens
noms , fous le Rè-
gne du Roi Char-
les fécond , & en
divers Bureaux, pour
rentrée & la for-
tie des Marchan-
difes dans les Ports
Hs infrk dicetur , fo^ de l'Efpagne, y com*
•ita eram, « pris les Royaumes
d^'Arragon & de Va-
lence, & la Princi-
pauté de Catalogne,
à la feule referve de
Guipufcoa et de la
Bifcaye, comme on
ie marquera en fon
lieu, feront jointes
€um . ca-
iverjîs TelomiSi fti-
?r Mercihus inir<in'
s atit exeunûbm
Portubus Hifpa-
lae, comprehenjîs e-
am Regnis Arrago-
\x & Valenti^E 5
rinti^atHque Cata-
uniaîj excepûs tan*
immodo Guipufcoa
T Bifcayâ , de qui-
zCi A clés O^ Mémoires \
cnfemblc, et ne fe-j
ronc qu'un fciiHl
Droit , payable en
une feule foiîi-j
Cî4m amem per me. j
■Legatum Britanni- Et comme l'Am^
cum cjHAm inflant'if' bafïadeucdelaGrafl.
fimi toflulatmn fre- de Bretagne a faît'^
rit ^ut ditlisCommif' des inftances prcl-
fariis fro Régula pr^i^ Tantes , qu^on pre-
fcriheretur , tllud in fcrive pour régl(j
770V0 Indice pr^pri- auxdits -Comirsai^j
mis curare , ne per res , de n*impo-l
eunderrt majora ulla fer pas plus d(
Veâigalia^ aUâve O- Droits ni d*[m(
?iera qHd>cHnqiie in pots, par ce nou-j
l^ortu altquo , Jive veau Tarif, paya»!
Maritimo^ five Ter- ble dans aucuns de;
refl-ri , intra Régis Ports ou Places àà
Catholtci Bomtnia , la Domination à\
exigenda Cr folven- fadite Majefté Cal
da in pojïerum Çmt ^ tholique , qu^oii
quam qU(â inTeloniis n'en payoit à h;
Tonus Sanâia: Ma- Douane ou dans le.!!
rise ^«r Gadium,rf* Bureaux du Porij
gnante nupero Rege de Ste. Marie ou d(i
Hifpaniarum Caro- Cadix, fous le Re-I
lo Secundo^ foluta gne du défunt Ro.j
fae^, Charij
touchant la Paix ^'Utrccht. ' 16^
{erint'y Confenferunt Charles fécond: Les
\egati Plifpani^ , AmbalTadeurs d'E«
dsoqite conventum& fpagne ont confen-
ipulatum efi , ^^od ti , ôc Von eft con^
empè quoad ipfos venu d'obferver cet-
^ortpts Gadiuin & te Régie dans les
andi^ Maris , ea Ports même de Ca-
hfervetur Régula \it a dix & de S te. Ma-
t cejfame & jG^hla- rie 5 en forte que
î omni VecÏKialium toutes les auç-men-
immentatione ^ cm<z tarions ae Droits.*
9^ temnus Caroli introduites dans les-
ecundi , ^.v occafio- dits Ports après
^ Belli , /t'é' /^^ la mort de Char-
lahilitationii nomï- les fécond , à l'oc-
f, alîQve qmcunqvie cafion de la Guer-
ndem mtroduBafoY- re, ou lous le nom
'ikn fuit 9 Suhditi de Habilitation^ ou
Iritannici zV^ FortH' cjuelqu'autre que ce
iî<j- Sandae Mzx\x& (oit , cefTeront &
jadium , fro Mer- feront abolies , de
ibus advetiis vsl a- manière que les Su-
ehendis nulla ma]o- jets de la Grande
a Onera cHJ'dfcun- Bretagne ne paye-
•ue generis^ aut fub ront pas de plus
'Hocunque Titulo , /f- grands Droits , foit
'e ante five pofi con- devant ou après que
'sclos diclos Indices^ l'on aura fixé ledit
fol^ Tarif,
2^4 ^^es & Mémoires •
fûlvere ienehumur , Tarif, de quelque ;■
' cffiam quA ibidem manière , ni fousi
îemfore Caroli Se- quel titre que ce
CHndi folma fuemm, puilTe être , pourji
rentrée & la fortici
des Ports de Ste.Ma«'|
rie 6c de Cadix, que i
ceux qu^on y payoit];
fous le Règne du,
Roi Charles fe-:
cond. i
Diths^roindeCom- De plus , on en-j
■mijfarlis illud p-iCpri- joindra fortement;;
fffis,^ quoad Portus auxdits Commifîai-H
Sandx Mari^ Cr rcs , à Tëgard des|;
Gadium obfervan- Ports de Ste. Ma-f
dnm injungetiir 5 ne rie ÔC de Cadix ^i;
in novis Indicthus de ne point faire I
conjiciendis ad Indi- le noureau Tarif 3JI
ces VeBigalium anti^ fuivant les ancien- !l
qms^ qui frofter eX' nés Liftes , Ics-^
orhiiantiam Jwrium quelles à caufe des)
fer ipfos conftimtorHm Droits exorbitansli
îemfore Caroli Se- qu'elles impofoient,(
cundi in ufu ejje de- cefTércnt d^'être entj
fierant ^ fefe confor- ufage du tems dc'i
went^fed duSlum eo- Charles fécon d; mais ij
r.um tamtimmodo Jn- de fuiyre unique- ^
dicHm ment li
toHchnnt la Paix ^'Utreclit. 2.^5
Ucpim fe(^Piar?U4y\ eims ment la teneur de
'îve vulgo Arancei, celles , que Ton
%ve Regifiros nrnicu- trouvera qui onc
mtos^ tempore C^tO' fubfifté du te m S de
i Secmdt Çtibfiitijfe ^ Charles fécond , foie
5" fecHndum qms qu^ils fûflTent nom-
'^eBîgalia folma faif' mez Arancei eu
? , compertum fue- Regîtreis , & qui
it^ fervoient de Régie
pour le payement
des Droits en ce
tems là.
.'"^inetinm converi' On eft: pareil-
im paritèr eft ^ quod Icmcnt convenu ,
uhditis Britannicis qu'il fera libre aux
herum ommno ertt ^ Sujets de la Gran^
berces poji fdutapro de Bretagne^ en at-
fdem in di^is Por- tendant que les Ta-
éns Fefltgalia , ea rifs ci Ueflus foient
empè qm^ donec In- faits 5 & en payant
ices fufradiUi con- dans lesdits Ports
ciantHr^temporeQ^- les mêmes Droits,
iiï Secundt foluta €' qui fe payoient du
mt ^ aut cjuài. poftea tems de Charles fe-
i dîSlorum Indtcum cond , ou ceux qui
'enorem pro Merci- feront établis en-
'4S adveciis penden- fuite par lesdits Ta*
a fuerm , Terri rifs , de tranfpor-
Ma-^ M ter
2(56 ui[î:es & Mémoires
Marive transferread ter lesditcs Mar-f
alium quemvis Demi- chandifes, par Mer ;
^iorumHi(^3iUÏxûr7- ou par Terre , dans
iedi^orumPortum aut quelque autre PorÇ,'
Locum^ neque eâ oc- ou Lieu de la fusf.,
cafione VeEîigalta an^ dite Domination (SI
tea foUtta^ ulio modo Elpagne, fans qu*ï
ah tpjïs exigentptr. on puifTe exigei^i
d'eux en cette occay
fion , de payer uni^
féconde fois Icsdit^
Droits.
- Quinetiam adj?ra* De plus , pour
£idendas qmfcunque prévenir toutes les
Lues y quales non oh- .difputcs, lef quelles,
fiame exaUa ahas nonobftant Texadc
JuftitU m h'ilpaniâ adminiftration de la
^dmmiflratione ^ or^ Juitice en Efpagnc
tas olim ejfe^conflat^ en tous autres é^S
^ refpeEin aliorum O- gards, ont été fus- 1
nerptm maximo cum citées autrefois , pal j
Commercanmm In- raport aux autre^i
€ommodo , Zjr Com- Droits, qu'on a eîd-i
merciorum Prajudi- gez quelque fois ai!
iÇio aliquando exatio* grand préjudice dtj
THm-y Conventum eft Commerce & dci
quod Merces pro qm- Négocians ; on efi;
hm F.e.8:tgaha ^ prom .convenu, que lej|
■' ^ en'* MaT'
m
toucham la Paix d'Utvçcht. K^j
amediBum eft, Ga- Marchandifes , qui
dibus , aut in Porm auront payé \qs
Sandas Marix folu- Droits de la manie-»
tafHeruntj & quat in re fufdite à Cadix
magnk Mercaturâ , ou au Port de Ste>
vulgo en gros , ven- Marie , & qui au-
àendA tranÇjortatA ront été tranfportées
fuertnt^ ab omni alio pour être vendues
Onvre ciMocunque fer en gros, feront ex-
^■otam Hifpaniam /A emtes de tous autres
herài & immunes e- Droits , par toute
nînt, ha tamen ut PEfpagne; biencn-
Mercium Profrïeta- tendu que les Pra-
nus^aut înjittorTe' prietaires defdites
Timoma adducat^quâL Marchandifes, on
^^eEiigalmm , jrout leurs Fadeurs foient
-ïTAfertur , rite folu- munis de Certifia
arum fidem factant; cats, qui faflent foi
In fecàsfiat^Merces que les Droits ca
)?r Fraudem trans- ont été duêmentpa-
^erri cenfebumur.Re' yez de la manière
yeEtpt vero folmtonis fpecifiéej fans quoi
furinm de Alcava- ces Marchandif^-sfc-
.os, Cientos & Mil- roient cenfces corn-
i.ones, vulgo nuncu' me aiant été frau-
"yatorum , tonvmtum duleufement trans-»
?/? , quod circa ea- ferécs. Et quant
iem Jura^ [eçandum au payement des
■T^- M a Droits
268 ^Bcs &
Ténor e m Articulo-
rum hujîis TTraBatâs
Qmnti & OBavi a-
gendumjît.
Mémoirei
Droits communé-
ment nommez de
Alcavalos , Ctento
ôc Millones . on eft
Quoniam vero Le^
gati Hifpanici fer-
fuafum Jtbi habue-
rtmt , ilUJîs Regni
Hilpani^e Legthus 5
varitfque ibidem Pri'
vilegus vim Legis
habentibus , atque e-
tiam abÇque nimio
Régis & Domini fui
TrAJudicio , componi
non pojfe KeBigalia in
nnocjHoque Hifpanise
JPortH ad Normam
eorum , quA Gadibus
am tn Porm Sandaj
Mariae obttnuemnt ,
am obtinere fojfmt ,
vifum proindè efi i*
Jiam
convenu de les ré
gler félon la teneur
du cinquième &
Huitième Articles
àQ CQ Traité.
Mais, comme les
Ambafiadeurs d^'Ef-
pagne font perfua- |
dez, qu'on nefauroit
réduire les Droits
dans tous les Ports
d'Efpagne fur le mê-
me pied de ceux ,
qui font ou pour-
ront être établis à
Cadix ou au Port de 1/
Ste. Marie, fans con-
trevenir aux Loix
d'Efpagne, & à pluf
fieurs Privilèges ^t^
qui ont force defi
Loi , ni fans faire |i
trop de préjudice au H
Roi leur MaitrejH
onl
touchant la Paix d^Uti'tcht, 26^
flnm materiam Com- on a jugé à propos
mijfarits ^ qui novis de laifler cela à la
Inàwihus conpciendis détermination àts
adhtbiti erunt , ven Commi(îaires , qui
tilanâam c^ decer- feront nommez pour
nendam relinqmre, faire le nouveau Ta-
rif.
Spondet mtem Rex Au refte , le Roi
CathoUcHs ^ tollendns Catholique promet,
fanm tn diBis Por- d'ôter immédiate-
tubus omnes p^ecliga-
Imm Augmmtationesy
quA pofl tempMs . Ca-
roli Secundi , ex oc-
Cûfione Belli^ fivefub
Habtlitatîoms nomi-
ne 5 aliove quocm-
que^ ibidem tntrodH-
Bœ forjitan fuerum ,
ment toutes ' les
augmentations de
Droits, qu'ion a in-
troduites dans les-
dits Ports depuis le
tems de Charles vSe-
cond , à l^occafioa
de la Guerre , ou
fous le nom d"//^-
tum etiam quod aut hilitattons^ ou quel-
eadem ftatHetHrtndi" qu'autre que ce
Eîïs Portubus Regptla^
de qtiâ refpeHu Ga-
dium & Pornls San-
ô.x Marias conven"
tum eft y aut eam faU
tem ohfervandam ejfe
Reguîam , tam ante 5
puilie être ; & qu'
on obiervera la mê-
me Régie dans ces
Ports là , dont on
eft convenu pour
ceux de Ste. Marie
& de Cadix , ou
M g tout
2 70 A Fie S & Mémoires
(jukm pofl confelos tout au moins, que
dîEios Indices , ^ti£ Ton obfcrvera , tant
tempore Caroli Se- avant qu'après que
cundt in unoquoc^ue le nouveau Tarif
reffeUive ?onu obtt- aura été dreflé , la
nuit ; ita m majora même régie qui ce
fofi hac ibidem , aut pratiquoit refpccli-
in alto qHocunque vement dans t^un &
Tranjïtm Loco , mH Pautre Port , au tems
exigantur VeFligalia^ du Roi Charles fe-
qukmijH£t€mpore(Zz- cond : Enforte qu^à
roli Secundi diBis in l'avenir on ne pour-
JLocis folma erant. ra exiger de plus.
Jn iifdem inpipèr ea grands Droits là, ni
Kihfervanda erunt , dans aucun autre
t^uA ratione Jurium lieu de paflage, que
de Alcavalos , Cien- ceux qui s'y payoicnt
tos 5 ôc Millones , du tems de Charles
inhocAnieul&fme^ fécond. On obfcr-
rins indigitantur. vera aufli dans ces
Lieux là , ce dont
on eft déjà convenu
dans cet Article ,
touchant les Droits
de alcavalos y Cien^
tos & Millones.
Q^oadPortusGm' Quant aux Ports
pukoas Cr Bircayae, dç Guipufcoa , de
touchant la Paix <5/^Utrecht, zji
alîofve Legihus Ca- Bifcaye & autres ,
{lilise non Subjacen' qui ne (ont pasfou-^
tes^ in qmhus Tem^ mis aux Loix de la
pre Caroli //. Ve- Caftiiicjêc danslef-
Uigalia jendebantur quels on ne payoit
ils minora c^u& Gadi- pas de il grands
bus , am tn Portu Droits du tems de
Sanâ:^ M^vix folttta Charles fécond, qu^'à
erant , ffondet Regia Cadix ou dans le
fua Alajefias Catho- Port de S te. Marie,
lie a eadem Vetiiga- fa Majefté Catholi-
lia di5ïis in Locis jer que promet, qu^on
Novnm Indtcem ati' n^'augmentera point
^gmda non ejfe 'y inte* lefdits Droits dans
rek amem jroutTem' ces Lieux là, en fai-
Vore Caroli //. p^r- fant le nouveau Ta«»
manfura, Mercesta- rif, & qu^en attea-
men tn Portus Bif- dant ils relieront fur
cayse €r GuipufcocE le même pied où ils
introduEia y qudt in étoient au tems de
^é*^;^^ Caftiliae, aut Charles fécond. Au
Avr^gonix pojleà per refte , toutes les
Terram deferentur , Marchandifes appor-
in Portu ^rimi In- tées dans les Ports
troitus earum tn di- de Bifcaye ÔC de
^a Régna Ve^igalia Guipufcoa, qui fe-
tempore Caroli //. ront tranfportées en
ibidem foluta y aut fuite par terre dans
fidi M 4._ ks
ij-L ABes &
cjUA fer Novum In-
dicem ftatHemur ^foU
vere tenebHntHr,
IV.
Confenth Rex Cà-^
tholiCHs fromhtitque ,
licitum in fofterum
fore Subdttis B ri tan-
nicis , cjui in Pro-
vinciis Bifcayae tT
Guipufcoœ âegent ,
Do?nos vel Repojîto-
ria Mercïhus fms
confervandis idoneA, ,
conducere , id qmd
ut fieri pojfit' , pan
modo^ iîfdèmqtiecMm
Frivilegtis^ qmhtsm
Andalulîâj aut in a-
liis
Mémoires j*
les Royaumes de Cà-iJ
ftille ou d^'ArragoiiJ]
y payeront, dans le[i
premier Port où cl4^
les entreront dansis
lefdits Royaumes,les j
Droits qu^on y pa-i]
yoit fous le Rcgne^
de Charles fécond, i
ou ceux qui feronts
établis par le nou-p
v^auTarif*^
IV.
Le Roi Catholl
que confent & pro-ji
met , qu'à Tavenir
il fera toujours per-
mis aux Sujets de la
Grande Bretagne,
qui demeurent dans
les Provinces de Bi(-i
caye âc de Guipur-i
coa d'y loiier des[i
Maifons & des Ma- 1
gafins, pouriacon-l
lervation de leurs \
Marchandifes : Et \
fadite Majcfté pren- |;
dral
touchant la Paix flf'Utrecht 2,7}
liis (jHihuÇcmqHe Hi- dra foin , en renou-
rpanis Pontihus am
Locis , di^i Subditi
Britannici iflâ Li~
hertate vigore prafati
Tra^atus de j4nno 9
\66j. am etiam vi-
gore Di^lomatis ait-
cujus 9 aut Ordina-
ùonis per Majeftates
fuas Catholicas conceÇ-
/^5 gavifi funt , aut
^audere dehuerint ,
Regia fua Adajeflas
ter Mandata repeti-
ta ejfeBum dabit. Ed'
dem Ltbertaîe gaude"
hunt Subditi Hifpa-
nici , in ejuibujîibet
Magnae Britannix
PortPtbus & Locis ,
cum Privileffiis om-
nibus tp/ts per pradi-
^um TraBatHm com'
^etentihus.
Ih
vellant fcs Ordres
pour cela, de lesau-
torifer à le faire de
la même manière ,
& avec les mêmes
Privilèges dont les-
dits Sujets de la
Grande Bretagne
ont jouï ou dû
jouir de cette Li-
berté en Andalou-
ÙQ^ OU en quelqu*
autre Port ou Lieux
d'Efpagne , en ver-
tu du Traité fuf^
dit de l'an i66'7.ou
de quelques Let-
tres Patentes ou Or-
donnances accor-
dées par leurs Ma-
jeftez Catholiques/
Les Sujets d'Efpa-
gne jouiront de la
même liberté dans
tous les Ports & Pla-
ces de la Grande
Bretagne , & de tous
M f les
274'
JÎBes & Mémoires
les Privilèges qiîi
leur font accordés •
par ledit Traité. "\
V. . - ,1
Pour prévenir les j
abus, qui fc pour* |
roient commettre j
dans la Collcde des |
Droits nommez de\
V.
Vt amem obviam
eatur abufibus in col-
ligendis Juribus de
Alcavalos 6c Cien-
tos nuncupatis , con-
fentit Catholica fua jilcavalos 6c Cisn^l
Jldajeftas^ eimd Snb- tos , fa Majefié Ca-
^/m Britannicis, ^«/ tholiquc confcnt!
J\4erces fuas in ma- que les Sujets de la
gna, Sctl. Mercaturà^ Grande Bretagne ,
vtdgo en gros , ven- qui apporteront des jl
dendas in quemcun- Marchandifes dansj^
que Hifpanias Por- aucun Port d'Efpa*»!
tum ^ five Terrefirem^ g^^^j foit de Terrcfl
five Maritimum , in- ou de Mer, pour y é-|';
tnlerit ^ in options ef- tre vendues en gros, g
fe débet , utrum di- auront à leur choix |^
Ba Jura de Alcava- de payer lefditsl
los 6c Cientos ï« /^/tf Droits de Alcava'\
frimi A f ml fus Loco los & Ctentos ^ dans!
ûutPortH^ vel potim le premier lieu oul
[ecundum Leges Ca- Port où ils arrive^ |
ftilIcT, ubiy& q-ian- ront , ou félon les |
do venduntur ^folve' Loix de Caftille ,1
re daus'v
touchant la Paix ^*Utrecht
re velinu Qu<& cjui- dans lé lieu
dem Jura eadem e-
Yunt 5 cjHA Tempore
Caroli //. folutafue-
Yum. Conventum e-
tiam eft , c^uod Mer-
ces pro qmbus ditîa
\ yura de Aîcavalos
& Cientos foluta fi-
■mèl fuermt^^ Suhditi
Britannici in magnk
Scîl. Mercatw'â^ vul-
£o en gros, venden-
das muter e velîranf'
, fort are -poterunt ad
.tPortumy am Locura
ciuemcknque Maje-
flatis fuiZ Catholiciz
Dominio in Europâ
fuhjacentem , ahÇc^ue
nllà molefliâ , ullâ ve
diElorum ^urium ex-*
aElïone repetitâ^ am
etiam aliorum pro pri-
ma venditione y ita
tamen ut illi qui di-
Bas Merces vehent ,
: -Kecepta vel Teftimo-
nia
27J
, oC au
tems auquel ils en fe-
ront le débit; &ces
Droits là feront les
mêmes qui fe pa-
y oient --au tems du
Roi Charles fécond.
On eft déplus con-
venu , que lefdits
Sujets de la Grande
Bretagne, pourront
envoyer ou tranf-
porter les Marchan-
difes , pour lesquel-
les lefdits Droits de
Aîcavalos auront u-
ne fois été payez ,
en aucun Port ou
Lieu de la Domina-
tion de (a Majeftc
Catholique en Eu-
rope , pour les y ven-
dre en gros , fans
aucun trouble <k fans
qu'ion puifle leur
redemander d"* au-
tres Droits, ni même
ceux de la premie-
U 6 rc
ij6 \A^es & Mémoires !
nia k TelorjîorHm Re^ re vente ; bien cn-^ \
demptoribiis autCom- tendu toujours, que 1:
mijjartis ^ qtùbHs pa- ceux qui tranfpor- id
îeat dt5la Jura pro teront lefdites Mar- ji
iis Aîercihus foluta c\\2iV\à\[QS , feront [t^
fuijfe , aliaqm iti- munis de Reçus & ^1
dem Tefttmorîiay di- de Certificats des ji
Bas Mei'ces nondum Fermiers ou Com- !|
tjfe divenditas , pro- midaires des Doiia- \
hantia , aààucant. nés, par lefquels il jj
Quod (t vero Mer'- puifle apparoir, que 1
cator cjuifeiuam Mer- lefdits Droits ont il
ees fms minmatïm été payés pour ces |
vendet , locales om- Marchandises là, & |
nés C^ mmiicipales qu'elles n'ont pas \
Jmpojîîiones , in iif' encore été vendues :. É
dem vendendis debi- Mais au cas qu'au* i
14S 5 Cr confnetas , cunMarchand veuil- |
unk €um Juribus de le vendre fes Mar- \
Alcavalos & Cien- chandifes en détail,, l
tos 5 d" /? ejHA alia cu' il fera obligé de pa- i;
fAfcUnqne generisjînt^ yer, fous les peines i;
folvere tenebitur , Çub portées par les Loix^ 'j
p^nis hge prafiniti^. tous les Droits or- \
dinaires des Lieux \
& des Villes , ou j
on les vend , aufïx |
bien que les Droits j!
€on% de
uucham la Paix ^CUtrecht. 277
de Alcavalos 8c G'-
emos , & tous les
autres, s'ii y en a.
Confsntit inÇufsr Sa Maj^erté Catho-
Regia Majefias Ca- lique confent ou-
tholtca ^ quod fi pft tre cela , que iî
exhtbita Tefiimoma après que iefdits
fu^eriHs memorata , Certificats auront
Officialis qmfj)tam^ été produits aux Of-
aut YeBigalîum Coa- ficiers ou Collec-
Ugt eadem Jura de teurs des Droits, au-
novQ exigent ^ Mer- cun d'entr^eux vou-
ciumve Tranfnum eà ioit exiger encore u-
de cauÇk morareiur , ne fois le payement
aut qtiocunque modo défaits Droits, em-
molefîîl alicjuà office- pécher, ou s'oppofer
ret , Ojjicialpi mlfA au pafïage des Mar-
jroidinei reKs fœnam chandifes pour cela,
incurret h'ps Mille TOfficier qui aura
Ducatorum , in ufum commis cette fau-
Caméra Regi^ fi£ te fera condamné à
Majeftatls^ aut Hof- payer la fomme de
fîtii Générales Ma- deux mille ducats ,
dritenfis > folvendo- appliquable à Tu-
rum Teloniorum au- iage de la Cham-
tem ^ aut Contrahan- bre de fa Majefté ,
di& Notarii , pro di' ou de l'Hôpital gé-
Uii Teftimonilâ Cent- neral à Madrid : Et
Jîca^ M 7 les
278 ASiei &
ficatoriis expediendlâ
ultra quindectm Ryals
Villon non accipiem,
ni fi aliter in Novo In-
dice conficiendo con^
ventum fuerit.
VI.
Et [îcuti Suhditis
Regiarum fuarum
Majedatum integer ^
incolumps , & ah om^
ni moleftta immunii
Navigationis & Corn- .
mercioram Vfm O^
Lihrtas utrtnque con-
fi are débet ^ qua?ndm
Fax Cr Amicitta in^
ter RegioA fuoiA Ma-
jeftates , eorkmc^ne Co-
ronoâ inita^ fubfiflet^
ita quoque camum
volmTHm Regia fuA
Ma-
Mémoires
les Notaires àt%
Doiiancs , ou ceux-
des Contrebandes
ne pourront pas e-
xiger plus de iy«
Reaies de Billon pour-
faire lefdits Cer-
tificats 5 à moins
que cela ne fe ré-
gie autrement dans
le nouveau Tarif
encore à faire.
VI.
Et comme les Su-
jets de leurs Maje-
ftez doivent jouïr
de part & d'autre, de
Tufage 6c de la li-
berté entière de la
Navigation & du
Commerce , en tou-
te fureté 6c lan s au-
cun trouble , tant
que la Paix & PA-
mitié établies en-
tre leurs Majeftez
de leurs Couronnes
iubfifteraj leurs di-
tes
touchant la Paix ^^Utrecht. 279
Majejïates , ne pro- tes Majeftez font
pter ormra^ forfkn convenuës,que leurs
Dîfsordtarum Sctn- dits Sujets ne feront
tillM , ékdem diSli point privez de cet-
Suhâtti Incolumitate te fureté , en vertu
prtventur , quin pie- des petits differens
no è contra Pacts Be- qui pourroient nai-
nejlcio fruantur^ qn^ tre ou furvenir, mais
uÇque Bellum inter au contraire qu'ils
amha^ Coronas àecla- ne lai.fîeront pas de
ratum non fuerit, jouir de tous les bé-
néfices de la Paix ,
jufques à ce c^ue la
Guerre Toit déclarée
entre les deux Cou-
ronnes.
' Quinetiam conven* Oh eft conve-
tum înfrpèr efi^ quod nu déplus, que s^'ii
fi quando conngerit arrivoit , ce qu^'à
m Belbim{qHodDeu6 Dieu ne plaifc ,
avenaî) tnter Région qu''on renouvellât
fpiM Majeftates^ ^^^-la Guerre 6C qu"
rumque Régna , fpth- elle fût déclarée en-
oriatur Cr déclare» tre leurs Majeflez
tur ^ tum ad pr a fort' & leurs Royaumes ,
ptum Art. 7^6. fdpe- on accorderoit , en
fatiTrafîatm de An- vertu du -3^6, Arti-
no 1667. Terminm cle du Traité de l'an
[ex 166 j.
l8o ji^es &
fex Menjtum poft ta-
lem rufturam decla'
ratam utnufque Par-
tis Subditii , in alte^
YÏm Ditione commo-
ranùhpts , dahitur ,
quo récif ère fefe unk
cum Familiis y Bonis ^
Ji^ercimoniii ^ Navi-
hm CP^ Faailtatîhpùs
fuis , eâfqm , folutis
Ve^igdibm dehitls &
confuetis , affortare
licehit Terra Mari-
ve , qHoquoverfum
ipjis placuerit , ficuti
C^ tls vermiffa tune
erit Verîditio O^ A-
lienaîio Bonorumfuo'
rum , Mohilium , Im^
mohiliumque rerum ^
ut & Pretii divendi-
torura EveBio , lihe^
rè O^ ahfqiie ullâ In*
terttirbatione , nec eo-
rum Bona , Res ,
Merces^ & Faculta-
tes ^ mdf4?n ipftmet ,
ar^
Mémoires
i66j. fus mention*
né 5 enfuite de la
Déclaration de cet-
te rupture , le ter-
me de fix mois aux
Sujets de part 6c d*
autre , dcmeurans
fous Tune ou Tautre
Domination , pour
fe retirer avec leurs
Familles , Biens ,
Marchandifes , Ef-
fets & VaifTeaux &
les tranfporter, après
avoir payé les Droits
ordinaires, foit par
mer ou par terre ,
par tout où il leui?
plaira.ll leur fera auffi
permis de vendre &
d^aliener leurs Biens
meubles & immeu-
bles , & d'en em-
porter librement le
provenu , fans qu'
on puiffe en au-
cune manière ar*
rêter leurs Biens ,
Mar-
.1
touchant la Paix d'Uvctàït» %%ï
irrefio ^ vel Mnnâs MarchandifesouEf-
InjeBtone , interea fets, encore moins
Temporis- àetraendi leurs Perfonnes ,
vd infeflandi funt* ni les troubler ou
Bonâ quinetiam inte^ inquiéter de queU
'^ea frompaque Jw *que façon, que ce
^ittâ fmentHr j O^ loit. Qui plus eft,
Htentur ahermrmqtie les Sujets de part &
SMîtty qm curreme d'autre ne laifleront
HHo Semeftri ^Spatio pas en attendant , d'
Res & FacultatesfuaSy obtenir & de jouir
am Publico quam d'une prompte &
Privatfs cancreditas , bonne Juftice , a-
'ecHperare foffim, fin qu'avant l'expi-
ration des {ixm.ois,
^ui leur font accor-
dez, ils puiflent re*
couvrer les Biens &
les Effets qu'ils au-
ront confiez, foit au
Public ou à des Par-
ticuliers.
VII. VII.
Conventum infuper On eft convenu
I »^ 5 quoà damna om^ outre cela , que tous
Ma^qudtSuhdtîi utrï- les dommages que
ViÇcpie CororiAy ineun- les Sujets de l'une
5<? Belh fiHperrimo^ ou de l'autre Cou-
COH'
ronne
iSi jûEles & Mémoires •
contra Ténor em Art, ronne prouveront!^
-3^6, fuframemorati qu'ails ont fouffert j
TraBatHi de Anno au commenccmen|i
166 j. fe perfejjos ef' de la dernière GuJ
fs debttè monftrave^ erre , contre la teij
rint ^ Jive ea tn BonU neur du 36. Arti;!
MobiltbM 5 vel Jm' de du fufdit Traitj]
mobilîbm conjîtterint^- ^^667 . ioit qu*il{|
ipfis , am legitimps €Q' confiftcnt en Bieni^i
rum Prcctiraîoribm y meubles ou immeu:
vel Hitredtbti6 , eo- blés , leur feront re.:
rumve caufambaben- parez réciproque'
iibm ^ abfque morâ ment j fans aucun
reciprocè refarcian- deiaf, à eux , ou j^
tury reflitutPi c^ha fu- leurs légitimes Prcji
pereJJ} comtgertt^ C* cureurs ou Hériij
qHi& Ftfco oddiBafue" tiers, ou à ceux qilj
rimy/ïve FHndtyV/£' auront Caufe pou|
dificta ^ H^reditates^ eux , & ce qui m
aliave Bona qu^cun- trouvera refter, q\
que (ïnt , & foluto tout ce qui aura étij
difir aEioruin y five ea confisqué , foit eiii
ex Bonorum Mobi- Fonds , Bâtimens ij
Itum , aut Immobi- ou Héritages dlj
Imm génère fmrtnt , quelque nature qui^
JHJio & legitimo fre- ils puiflent être |j
tio'y eandent verofo- leur fera rendu , ,6||
Ihttonem vérifie aw , la jufte valeur de •
m Bien j
touchant la Paix ^^Utrecht. 285
t antedîSlum efi , Biens qu'on nefau-
^it fretentiomhm fer roit recouvrer, ibit
/£rariorum fuoYHm meubles ou immeu*
itic tnde^rdfe^osbo- blés, fera payée de
â Fide faciendam& bonne foi par les
raflandam ejje , in- Tréioriers de part ÔC
er Regm fnas Ma^ d^autre , leurs pré-
^fiâtes convenmm O^ tentions étant évi-
omorâaium eft, demment vérifiées 5^
comme defîus.
Vlîl. VIII.
ConventHm ejl ^ & Sa Majefté Ca-
legia Çna Majeficti tholique convient
lathoUca per Mari" auili , 6c donnera
\ata fua efeÛum da- les Ordres neceflai-
it , ut Veliigalia res pour cet effet ^
Jiliones nuncupata^ que les Droits im-
H^er Vifcihusy alto,* pofez fur le Poiflon,
me Annonâ^ in Lo- & autres provifions,
0 primi earum Mer- nommez Mtllcnes ,
mm ajmlfus non ne feront pas exigez
'xiganttir , fed ea- dans les lieux où le(-
lem VeEiigalîa more dites Marchand if es
riftmoper Leges Sta- arriveront j mais que
nlito , in Loco tan^ ces mêmes Droits fe
ummcdoConfumptio- payeront, fuivant T
îis^ Mercibii^quedt- ancienne coutume é*
ven* tablic
284 -^cles &
ve?iditis^ & non an*
îea folvenàa ernnt.
IX.
Spondet Regia Çua
JlfajeftiU Catholica ,
(jHod Merces^qu^fpe-
ciatim in Indicibmy
qui Çectmdum Arti'
culum hvtjus TraBa-
ttis Tertium confici-
endi funt , Nomma-
t<z non fuerint , itf-
dem nec majonbus ad
Valorem VeEiigaUhm
onerahuntur , quam
quA Mercthns tn di-
Bis Indicibus nomi^
natis împonentur. Li-
te veroortd interTe-
loniorum RedemptO"
res ve! Commtjfarios
O^ Mercatorem fuper
aliquarum Aiercium
Valore 5 Mercatoris
tn
Mémoires
tablië par les Loîxi !
dans les Lieux ai
la conlomption , 6 !
api es la Vente desH
dites Marchandileslî
ÔC non auparavani^
IX.
SaditeMajeftéQ'i
tholique promet ;
que les Marchand! 1
ith^ qui ne feront paii
mentionnées partitjj
culierement dans lil
Catalogue des Ta|
rifs, qu^on doit faif
re, fuivantle troifiéi
me Article de cl
Traité , ne pour|
ront être chargée|
de plus gros Droitsp
à proportion deleUil
valeur , que ceuij
qu'on impoiera fuf
les MarchandiftS
nommées dans lei
dit Catalogue .àtk
Tarifs. Et au car
qu'il furvint quelli
touchant la Paix ^^Utrccht. 2.8r
oftiene erk^Mer" que différent en-
tre les Fermiers des
Douanes , ou les
Commiflfaires & le
'j- ifioA Redemptortr
d Commiffario re-
nquere , fro pretio
r diBum Redem-
orem tffis impofito ,
iod paratâ pecania ,
idncïts folummodo
'?Uigauhus , fiatim
it folvendum. Po-
nt etiam Merca-
Marchand , fur le
prix ou la valeur
àt{àix.ts Ma^chao di-
res , il fera au choix
dudit Marchand de
laifîer Tes Marchan-
difes au Fermier ou
receptis reltqms a u C o mm i fî a i r e , a u
, partem prix que ledit Fer-
fecundum mier de la Ooiiane
iercihus
'rundem
alorem ipfis per Re-
?mptorem , uti di'
Hm efij tmpoftttdm^
oco VeBigalis y Re^
^mptori vel CommtÇ"
rw relinquere-.
\tt
Con*
les aura taxées, le-
quel prix ce dernier
{era obligé de payer
immédiatement en
argent comptant, en
déduifant feulement
les Droits. Le Mar-
chand pourra auffi
donner une partie
de fes Marchandifes,
au prix qu^elles au-
ront été éftimées ^
comme deflus , audit
Fermier ou Com-
mif-
l8(5 ABes Cr Mémoires
milTaire au lieu dc;
Droits , & gardci
le refte. i>
X. X. »:■
Conventum eft , On eft convem
-qucd cafu qy.o Subdi- de même , qu'ai
// Britannici Merces cas que les Sujet
ex cjHibufvts Afric3B dc la Grande Bref
Oris in Hifpaniam tagne apportent eij
nâveham , e<f>demque E( pagne quelquej
aà VeBiiaîïa~folven^ Marchandifes del
âa adrnijfiz fuerinty Côtes d'Afrique^
u[dem débite foluîis ^ & qu'elles aienlj
dtEidi, Merces nullis été admiiés à payc^
altis Onerihus , five les Droits , lesdite'i
fer Capitaneos Tra- Marchandifes ,aprcij
BuHm Maritimorum avoir duémcnt payi;
Générales , veL Por- ces Droits . ne pourk
tuumPràifeEios^alîof- ront plus être chai^l
ve qmcunejHe Nomi- gécs d"* autres irr|
ne ^ aut Titulo exi- pots par les Capita i
gendis , in fojhrum nés généraux d(il
gravanda erpim^pra- Côtes, parlesGoiii
ter ea qua fro Mer- verneurs des Fortsr'*;
cihus in unwerfum par qui que celoit!^
omnibus ejufdem ge- fous quel nomoutJH
tiens in e arum f^en^ trequc cepuîfîbêtnS
ditwne ^endendafunt. à la rçlerve de ceol^
iV^-» . qu'Oij
douchant la Paix
-' XI.
Mavmm Mercato*
arum PrafeÛ^i Por^
m quemctinqHe tii-
•anias, cum Navi-
isfms intrantes^in-
a vigif7ti quatuor
ras ah adventpt Çko^
'Mère îenebuntar
nas Declarationes
■/ Invent aria Mer»
Mm AdveBarum ,
'/ illius earundem
trtis quam ibidem
'.onerare dehent ,
xam SctL Decla-
itionem Telemorum
1 edemptori^ vel Corn-
iJJ'ario^ alteram Con
abanda Ji^dtci : ne-
ie For os Navts a-
rient , anteqfHam
d Scrmaiores acce*
^X^trecht, . 287
qu'on doit payer en
général , pour toutes
les A'farchandifes de
la même efpece, au
tems de leur vente.
XL
Les Capitaines
ouMaitresdes Vai{-
féaux Marchands ,
qui entreront dans
quelque Port d'H-
fpagne avec leurs
VaifTeaux , feront o-
bligcz vingt quatre
heufes après leur
arrivée de donner
deux Déclarations
ou Inventaires de
leurs Marchandifes,
ou de la partie, qu*
ils y voudront dc-
<:harger , à favoir
une Déclaration au
Fermier ou au Com-
miflaire du Bureau
de 11 Doiiine, &une
autre au Juge des
Contrebandes : Et
ils
perint , vel per Ve-
Btgalium Redempto-
res ea ipfis Ltcentia
Cûncejfafuertt. Nul-
U autem Merces alio
imuïtH exoneranàd e-
r.Hnt 5 quam ut re-
Bà in Telomum^ fe^
cundum Permiffionem
Scripîis eum in finem
îwpertitam , inferan-
tur. Ex yudicibfis
ûutem Conirabandde, ,
alitfve Teloniqmm
Officialîbus y nemini
licttum erit , quocnn-
que [ub pratextu , a-
ferire Sarcinas ali-
quas , Ciftas , Do^
lia 5 diave Jnvolu-
cra Jdercium qua-
Yumcunque ad Sub-
ditos Britannicos
fpeBanîiam , dun^ ad
'hlonium feruntur ,
& antequàm eo per-
venerint , atque etiam
ddjïî earundem Pro-
Mémoires )
ils ne pourront on--
vrir les écoiuillcî :
de leurs Vaifîeaux,^
jufques à la venuij
des Vifiteurs , ou
qu'ils en aient ob-l
tenu la permifïîori
du Fermier de Iv,
Douane. On m.
pourra aufîî déchar-i
ger aucunes Mar-l
chandiles,que dam.l
la vue d'être portées
immédiatement à ka
Doiiane , en aian j
la permiflion par é
crit. Cependant |
il ne lera aufïj
permis aux Juge|
àts Contrebande ;j
ni aux autres Offi <
ci ers des Douanes i
fous quelque preç
texte que ce {bit.;|
d'ouvrir aucuns Bal
lots , Caiffes , Ton- 3
neaux , ou autrei*^
envelopes de Mâr-l
chau-i
tmcham la Paix d'Vtrccht, 289
Jrietarms , ant Ne- chandifes que ce
gotiorum eJHs Geflor^ puiffe être , appar-
^hi VeBigalm fnlvat ^ tenant aux Sujets de
& Mer ce s ad fe re- h Grande Bretag-
cipiat, ^dejfe amem ne, pendant qu^on
fotermt dtEit Centra-^ les tranfportera à la
hand^ Judices , eo- Doiiine , & avant
rujnve Deputatiydum qu'elles y foient
e Navi folvunmr arrivées , -& <jue
Merces , m & dum le Propriétaire At%
in Telonio declaran- Marchandifcs ou fon
tUY 5 expedmntârve ^ fadeur y foit pré-
O^ data Fraudis fu- (ent, pour payer les
ypicione^ alias nempè Droits & retirer
ilUmm Loco Mer- les Marchandifes.
^es expediendi ani- Mais lefdits Juges
mum ejfe ^ omnes Sar* de Contrebandes
':inas , Cifias ^ am ou leurs Déléguez
Dolia afenre Itcebit^ pourront être pré-
mdo id in Telonio ^ fens lors qu'on dé-
^ec alibi fiât ^ prafen- chargera les Mar-
eMercatore, ejnfve chandi{es àcs Vaif-
Negotiorum Geftore, Teaux , aulTi bien que
"J^ non alittr ; Ex- lors qu'elles feront
^editis autem. c^è Te- déclarées,^ ouvertes
onto eveUis Merci^ àlaDoiiane.-Etaucas
'^! 5 Q/?0^ , Do' qu'on donnât lieu
>«/, altifque Involn- de foupçonnerauel-
ms N que
2pô u4[lei &
cris eafdem contwen^
tîbusy Officiait s corn-
fetentis Sigillo , Si-
gnove Munitisy eaf"
dem denuh aferire^
aut AhâuUionem ea-
runàem ad Domum
jMercaîoris iw^edire.^
nullus Cofitraband^t
^îidex^ almfve Offi-
ciai is pr^ fumet. Ne-
que îllis joflea lici»
tum erit , quocunque
Çuh Prditextu^ earuri'
dem TranfveEîionem
ab una Domo aut Re-
pojiîorio in diud , in-
ira ejufdem JJrhis ^
mt Loci Mfirosy aut
Ambiîum impedire^
modo îllud intra ho-
ras oBa^am Matuti-
nam Çr quintam Ve-
fpertimm fiât , pr<e-
via etiam Notifie a-
îione Medewftonbus
Jurium <k Alcava-
"ks ^ Cieiuas fa-
Ml.
Mémoires ^
que fraude, comme ;
fi on vouloit fairej
pafler une forte dq
Marchandife poun
d^autres, il leur fe-
ra permis d'ouvrii
tous les Balots Cail
fes & Tonneaux ^ j
pourvu que cela fe j
faffe dans la Doiia-i
ne, & non ailleurs^)
& même en la pré-lj
fencc du Marchand!!
ou de fon Fadeur, j;
& pas autrement, jl
Mais il ne fera pas'l
permis aux Juges j
de Contrebandes nîf
à aucun autre OfE-J
cier de les ouvrirai!
ni d^'empêchcr c^\\
on les tran (porte iti
chez le Marchand,;i
après que les Mar-.j
chandifes auront ctfii's
vifitées &.raportéc€ 1
de la Douane , & |
que les CailTeSjTon- '
touchant la Paix ^'Utrccht. nji
^ , quo e^dem In^ neaux ou autres en-
ttiitii transferamur, velopes auront été
SciLfi ad vemndan- munies du cachet ou
dnm^ m'aura ifta^ de la marque de T
modo amekfolma non Officier , qui en a k
fuerint , ibidem aut Commiflion. Il ne
in Lqco venditionis leur fera plus permis
^erfolvanturs fin mi^ après cela non plus ^
nm ^ Ht Mercatori fous quelque prctex»
Inflîtonve Lihellus te que ce foit , d'em-
CemficatQrim ah ipjts pécher le tranfport
more confueto trada- defdites Marchand!-
'ur. De catero Jus ïts d'une Maifon ,
ir Lihertas Merces ou d'un Magazin à
'^uh Conditionihus in Tautre^dansTencei-
^n.f. hujmTraBa- ne des murs de la
Hs indigitaùs\k?or* même Ville ou Pla-
«5 aut Loco ^mcHn* ce; pourvu que ce-
'tieimraDomtniaRe^ la fe faiïe entre huit
tjHifpani^, ad a heures du matin &
lunt quem^vis Pormm cinq heures du foir
'M Locum, fiveTer' & qu'on ait noti'
a five Mari tram- fié aux Fermiers des
^.rendi^ flemjfime& Droits de Alcavalos
ntegerrimè conftabit. Se Ciemos dans qu'
elle vue on les fait
tranfporterVfavoirfi
c'eft pour les vendre,
•^^* - N z afin
I
ISZ jécîes & Mémoires -
afin que ct% DroitsJ^
en cas qu'ils n'aient^'
pas encore été payez^
le foient alors , oij
dans le lieu de IW;
vente 5 & que fi ce^
n^'eft pas pour leg»^
vendre , on donnc^j
un Certificat a.vi-
Marchand , félon 1
coutume. W fer
permis de plus
de tranfporter les
Marchandifes d'un j
Port ou autre Lieu
de la Domination i
du Roi d'Ef pagne, |i
dan» aucun autre jj
Port ou lieu , Çoi^i
p^r mer ou par ter?* î
i-e , aux conditionçii
marquées dans le f^j
Article de ce Trai»
XIL XIL
Vetligalia pro Mer- Les D roi t% i m po
cihus fer Subditos fez fur les Marchan*
Bri.tannicos in Infu- difcs portées dan«
touchant la Paix ^^Utrecht. âp^
ias Q^Vizxhs adferen- les Ifles des Caiia-
dis y vel tnde abdu-- ries, ou qui en fe-
cendis , majora non ront tranfportées par
exigentur ^ qtiAm quA les Sujets delà Gran-
ibidem régnante nu- de Br^'tagnc , n'cx*
fero Rege Garolo céderont pas ceux
Secundo foluta fue- qui le payoient fous
runi^ vel qua fecun- le Règne du Roi
dam novos Indices Charles fécond , ou
^olvsnda erunt. ceux qui feront ré-
glez dans le nouy^-»
au Tarif.
XIÎI.
Les Sujets refpe-
âifs de leurs Ma^
jeftez , qui feront
redevables les uns
XIIL
TJtrmfqMe Regi<&
,MajefîaUs Sptbditt ,
\m Subditis alterius
m are aïieno funt ,
■^V€ ante Bellt nuferi aux autres , foit que
^xordium , vel tmra ces dettes aient été
Sex Menées ab eo- contradées avant le
\iem inito y vel eo dîi' commercement de
'^ante y fnb Litern- la Guerre, ou pen-
mm Salvi Condaflâs dant l^efpace de fix
Tutela ; vel denique mois après qu'elle
yo^ initum Armifïi- a été déclarée , ou
ium imer ambas Co- même pendant fa
'onas^ t^a Débita con" durée à la faveur des
raxermt^ ad eadem Paiïéports , ou enfin
bon a N 3 après
2P4 ^^es &
bo?hi fde folvenda te-
nehuntur O^ cogentuTy
■pcrtndè ac fi Bellum
tnter ambuA Corànoi
ohoYtum omnirio non
ffiijfet ; neque tpjîs Ex^
ceptiones ullas ex oC"
caftone Belli contra
jHfia CreâitoYum po-
finlata injicere Itce-
hit.
XIV.
Subâîtis Britanni-
cis Famitatem con-
céda fna Majeftas Ca-
tholtca Domicilia Çua
figendi , & habitandi
in Oppido St. Ander
nuncupato^iisfub Con^
ditionibus^ qudi m Ar^
ticulis Nono & Trtce^
fimo Trdtlatils de An-
no \ 66^, indignât <z
Mémoires \
après une ArmiftHl
ce conclue entre Ics^ï
deux Couronnes ^|
feront obligez de le$;
payer de bonne foi^
comme s'il n'y euÇj
eu aucune Guerr
entre les deux Cou
ronnes , fans qu'i
leur foit permis d'
alléguer aucunes ex- i
ceptions contre les]
jufles demandes de i
leurs Créanciers A
à Toccafion de lai
Guerre. li
XIV. i-
Sa Majefté Cari!
ue accorde aux i|
Sujets de la Grande î
Bretagne , d'établir ;i
leurs Domiciles & i)
de demeurer dans la :1
Ville de St. An^i
der ^ aux conditi-j
ons ftipulées dans i
les Articles 9. & 13.
du Traité de Tannée 1
1667* Quant i )
tholiqi
touchant la Paix d'Uttsàxt.
XV.
Quantum ad Jadi-
cem Confervaiorem ,
aliofque fer tpfum
fublîituendos ^ concef-
for alii cuicunqHe Na^
tioni exter<z iflâ Li-
hertate^ Snl^dmBd'
tan ni ci eadem pari"
ter aatidere dçhsnt.
Jnterea autem O" do'
nèc de hoc Negotio
iPf
XV.
Qiiant au Juge
Conlervatcur, & à
ceux qui doivent
être par lui rubfri-
tuez, au cas qu'on
en accorde le Privi-
lège à quelque Na-
tion que ce foit, les
Sujets de la Grande
Bretagne en joui-
ront de même. Ce-
çertt aliqmd jiattitum pendant jufqu^à ce
fuerit , Regia Maje- qu'on ait réglé quel-
ftasCatholtcain Man- que chofc de cer-
tain à cet égard , fa
Majefté Catholique
ordonnera exprcf-
fément à tous & à
datis fer expre^fum
dabit omntbm & fin-
gîilis Regni fui Judi-
cihus , aliif^ue qui-
bufcunque , quibus chacun des Juges de
J^ifittU ^dminiftra- fon Royaume, & à
tio aut Executîo ulla- tous ceux qui font
L:. ::r employez dans Tad-
miniftration ou l'e-
xécution de la Ju-
fticc,& leur enjoin-
dra fous les plus
groiïcs peines, de
N 4. ren-
tsntis tncnm'ûtt , iïf-
dem fubpœnis gravif-
finals injunget , ut in
caufis ^ omnibus Sub-
ditomm Britannico-
rum j àhfque mora
iç6 ^[îes Cr
aut fartium ftudto ,
fa.vore , vel effeEln ,
J-^s dtcant , O^ exe'
qui fac tant.
Confentit Rex Ca-
fholîcus , quod uiv*
fellùiiones k Seriten-
ttts latis in Caufis^ qua
SM/tos Britannicos
tangimt , ad Concïlii
Belîtci Madriti Tri-
bunal , nec alibi de-
ferantur.
XVI.
Si quii Régi de Ma-
jeftatîs Britannica ,
Jive Regiat Adajeftaîis
Catholtc<Sh JMinijler ,
alÏHpue SubdîtHS^ hune
Tm-
Mémoires \
rendre juftice , & j
de la faire exécuter, |
fans retardement 5 & |
fans aucune partia- ï
lité , faveur ou aP- ]
fedion , dans tou-
tes les Caufes où les
Sujets de la Grande I
Bretagne feront in- (l
tcrreflez, ;<
Le Roi CathoH- Ij
c|ue confent aufïï , j|
que les Appels àcs il
Sentences données i
dans les Caufes qui ij
regardent les Su- %
jets de la Grande \
Bretagne 5 foient dé* ij
ferez, au Tribunal p
du Gonkil de Gu- |
erre à Madrid 5 & ji
non ailleurs. :,|
XVI. [
Au cas qu^aucun ■
Miniftrc ou autre i
Sujet de fa Majeilé H
de la Grande Breta- i^
gne ou de fa Mije- 1^
touchant la Paix d'Utrccht. 297
Traùlatum ^ a fit ail- fté Catholique viole
^uem ejnfdem Arti- le préfent Traité oir
euhm violaverit ^itle aucun de Tes Arti=*
de damm omni indè clés , il fera rcfpon^
exorto tenehitur y ac fable de tout le
Çi qpio in Officie fn- Dommage qui en
Uic9 canftitMtPts fm* fera provenu 3 &
fût
nt , fr^sLter Satisfà-
Bionem parti Ufe ,
avenant qu'il
pourvu de quelque
uti prafertfir y png» Oiîîce public , ou
flandam^ eodem quO' tre la fatisfaiflion
^ue Officia privabimr.
qu^il fera obligé de
faire à la partie le-
zée, comme de/Tus,
il fera encore privé
de fa Charge.
xvir xvw.
Suhdttis Britan- Les Sujets de la
xAc\s^fer Maread- Grande Bretagne,
duBts ex alto quocun' qui auront apporté
que Hifpanlse Poy" par Mer de quelque
m y Vino y Vïno adpt' Port d'Efpagne que
^0 , Oleo 5 Smegma- ce foit , du Vin , de
té , IJvis exjtccatïs , l'eau de Vie , de
aliifve Mercimoniis^ FHuile, du Savon,
& folutorum in exi-^ des Raifins fccs ,
tâs Loco î'^e^igaltum ou d'autres Mar-
Tejitmonia producen^ chandifes, auront la
tibus^ N f per-
298 ^^es &
itbus , Navibus fuis
in PortuGàà'mmJHh-
Jijlentibîis eadem im"
fonere , aut etiam ibi"
dem ex unâ Navi in
diam , confentienti*
hpts Rerum Mariti-'
marum Prmfe^is ^if-*
fifjîie aut eorum De-
pMtatiSyJï velinty Pra-
fentibus^ ad evitan-
das quaÇcunque Frau-
des y tempore idonea
fer ditlos prdfeflos
intra Viginti quatuor
Horas defignando ,
trarjsferre , indèque
avehere licitum €rït\
eâ cum Libertate , ut
mcjue Impo/ttionem
Hondeaxe vocatam^
alikmve Iniroitus , £-
xitufve quamcunque ^
folvere tçneantHr,
Ra.
Mémoires j
permilTion , en pro'», |
duifant les Cerûfi* \
cats du payement \
des Droits, des Yït\\% \
de leurs (ortie , de j
les faire charger fur 1
les Vaiflcaux qu'iU"};
auront à Cadix il
ou de les tranipor-\i|
ter d'un Vainbau à II
l'autre, du confcn- j
tcment néanmoins'
des Infpedcurs de||
la Marine 5 &: en j
leur préfence , ou;i
celle de leurs Corn- i
mis , s ''ils veul-ij
lent s'y trouver ,!
dans un tems pro- i
pre, marqué par les- i
dits Infpecfteurs dansji
l'eipace des vingt- :^
quatre heures, pouri
prévenir toutes lesl
fraudes , & d*em-;P
porter lesdites Mar« j
chandifes en tou-i^
te liberté fans être .1
obii^i
touchant la Pais: ctXJtttûit. 2j^^ '
obligés de payer P
Impôt nommé ii/ô;/-
deaxe, ni aucun au-
tre Droit d^entréc
ou de fortie.
Le préfent Traî*
té fera ratifié par
la très Sérenifîimc
Reine de la Grande
Bretagne , & le très
Screnifïime Roi Ca-
tholique, ôc les Ra-
tifications en feront
échangées à Utrecht,
dans deux mois de
tems, ou plutôt s'il
cft poffible.
En foi de quoi.
Nous les ioufignez
AmbafTadeurs Ex-
traordinaires Ôi Plé-
nipotentiaires de la
Reine de la Grande
Bretagne 5 & du Roi
Catholique , avons
fignélepréfcntTrai-
té & y avons ap-
pofé le Cachet de
N 6" nos
Ratihahehitw prd*
'ens TraElams k Sera"
njfimâ MagnsB Bri-»
:annix Regmké' Se-
'e?7iJftmo Rege Catho*
Hco , ejufdemqîie Ra^
'ihabtttonis JabuÏA in
'^a duos Menfes , am
■tnùs^ Jï fieri pojfu^
Frajedi ad Rhe-
lum invicem com-
nutahumur^
In quorum Fidem^
10S infra fcriptt S.
Vlagnae Britanni^
ReairidS, ^ & S. Re-
TÎs CathoUci Lega-
i Extraordinarii C^
?lempoîentîarn prdt"
^entes Tabulas Ma-
tibus noftns fbfcri-
nas Siçillis noftris
munivimus , Traje-
3O0 ^[îes <T Mémoires
di ad Rhenum Die nos Armes,
Menjts
Anni iChri-
Fait à
28 Nuvemhr»
Vigejtmo ocîava
Nùiio
tJovembris
Vffembris
fio pato , Millefimi (l.s.) D.deOssuNA
Utrechtk 5p«.;«ir7
Tan de Grâce 171 3.
feptinçemejimi deci- (L.sO El Marque de 1
mttemL MONTELEONE..,
(l.s.)Joh- Bristol.
RAriHABiriO RATIFICATION S
RegiriA Magna
BriîannU,
jÛNNA, DeiGra*
îiâ , Magriiz Bri*
tannU , Francix ,
& HihernU Re-
gina, Fidei De-
fenror,^^^. Om-
nibus & {rngulis
ad quos PrsEfen-
tes Literae pcrvc-
nerint , Salutem.
Cum Reveren*
dus admodum in-
Chrifto Pater ,
perquam Fidelis
^ deledus Con-
filiarius Nofter 5.
de la Reine de la^
Grande Bretagne.
la'%
Dieu y \
ANNE ,
Grâce de
Reine de la Gran^ :
deBretagne^Fran» :
ce Cr Irlande^ Dé^
fenfeur de la Foi j«
&c. k tous & un\
chacun de cetix^uil
verront ces vréfen^ \
îes^ySalm, Comme le \
très Révérend Pe» ^
re en Dieu y notre \
bien Amé & Féal |
ConÇeiller <y Jean]
Eve que de BrtjïoljX
notre Ambafadenr^f
Bx^ il
michmt la Paix
Johannes Epifco-
pus Briflolienjts ,
Lcgatus Nofter
Extraordinarias
& Plenipotentia*
rius , Decanus
Windeforten/ts , ôc
Nobilifiîmi Or-
dinis Noftri Pe-
rifcclidis Regi-
ftrarius , ex par-
te Noftrâ , unà
en m Picnipotcn-
tiariis Suae Majc-
fîatis Gatholic^,
Vtcejîmo offavo j •
Nono
Menfis ^^
Anno Millefimo
feptingcntefimo
decimo tertio ,
WtrajeSii ad Rhe*
num 5 Tradatum
Gcmmercii inter
Siibditos Maan^
Briîanrtidt & Hi-^
[pamat conclufe-*
rit & fignave*
rit 5
W'Utrecht. jot
Extraordinaire C^
Flenifotentiaire ,
Doyen de Wtndfor^ .
Regiflraire du très
Noble Ordre de
la Jarretière ^ a
conclu C^ fîmé de
nûîre- pan , avec
les Ptenipotentiai^
Tes de fa Maje'-
fte Catholique , un-
irait è de Com^
merce , à Utrecht
c) Décembre ' 3
entre les Sujets de
la Grande Bretag-
ne & ceux d'Ef-
pagne ^ dont voici
la îenenr» .
N
Fiat
30i
rit,
tur:
ABes O^ Mémoires
prout fec^ui-
Fiat infertio.
Nos vifo perfen*
foque TratîatH
fuprafcrtpto y enndem
^pfrobavimus , ^
Ratum 5 FÏYmumque
hahmmus , Jtcut Cr
fer Tréifentes , tam
1 vro Nobifmet Jpfîs ,
quam p?'o Haredihtfs
& Spiccefforibus No-
firis , Approbamm ,
& Ratum y Firmum-
que hahemusy excep-
tis folummodo Iribm
ejufdem Arùculis ,
videlicet , Tertio ,
Qmnto 5 & OBavOy
Ultrajeâ;! condujh ,
qpios forma & modo
fequentibus intelligi
O^ obfervari vohi^
mm'i
Fiat infertie.
Nous aiant vit
& examini le
fusdit Traité de
Paix , l'avons ap-
prouvé , Ratifié ôc
Confirmé , comme
nous l'approuvons,
le Ratifions & Con-
firmons par CQs pré-
fentes , tant pour
nous, que pour nos
Héritiers & Succef*
feurs 5 à la réferve de
trois de fes Articles ,
f avoir le troifiéme,
le cinquième & le
huitième , conclus
àUtrecht., que nous
voulons être enten-
dus ÔC obfervez de
la nuniere 6l for-
me fui vante:
Qm'â"-
Comme i
touchant la Paix d'Utrecht, 305
m. III.
, Qmndoquiâim fer Comme par le
ultimum Pacis Tra^ dernier Traité de
Batum^ pro Ba[ty & Paix on a pofé pour
Fundamento pofnum , Bafe & Fondement j
mque ftahilimm fue- êc qu'il à été établi
rit ^quod. Magn^ii^n' que les Sujets de la
itannias Subdtti gau- Grande Bretagne ,
âsrent , qmnd Corn- en ce qui regarde le
mercium^ iifdem Li- Commerce , jouï«
benatibm Cr Privu roicnt des mêmes
legiis qmbus régnante droits & Privilèges ,
Carolo Secundo , in dont ils jouïlToienc
îotâ Regnorum Hi- fous le Règne du
fpanise am^Utudine Roi Charles fécond,
gaviji funt , H(zc ip- dans toute Téten-
fa Régula itider/^ pro due de la Monar-
£ûfi O^ Fundamento chie d^Efpagne, de
frdfentis hnjus Tra- que cette Régie doit
[latus Commerciï eft aulli fcrvir de Bafe
conftituendai qmd e- & de Fondement au
tiam reciprocè intel- préfent Traité de
lïgendum in gratiam Commerce, ce qui
Subditorum Hifpa* doit s'entendre audî
nias , qm intra Li' réciproquement en
mites Terrarum Ma- faveur des Sujets du
gnx Britanni2eC(?;«- Roi d'Efpagne, né-«
mercia exerchunfunt, gocians dans les Païs
Quftm-^ qui
g;o4- A^es & Mémoires \
QuHmque nihil ma^ qui font fous To^ l
gis conâucere pojjit ad beïffan ce de la G ran* |
Commercium^ mutua de Bretagne: Etd^|
€um JJtïlitate Stabi- autant q^u'il n^'y aP
liendum , quam Re^ rien qui puifle con» |
gula confiitns^ clara , tribuer davantage i^
Jimul & facillima , établir le Gommer-* |
fro Solvendis Ve^i» ce à l'avantage mu-i it
galibus^ €^ quA ma- tuel des uns & de^|j
ximè fit libellât a ad autres , que de fai-> *
normarn moderatio- re un Règlement ;
rem , & cujus pro^ ftablc , clair & fa* i
fortio propiûs acce- cile pour le paye- il
dat ad Mercium va-- ment àç^^ Droits , ji
lorem , fecàs etenim lequel doit être mo- '
fra'ides inducumur , deré , & proporti- î
magno cum Detri- onné à la valeur des k
mémo VeUigalium Marchandifes y afin Ij
Trincifum^ quod tpfa de prévenir les frau-t ij
perf&fè Experientia des , qui ne man^ |
comprobatum efl in queroient pas de it
Hifpaniâ , ubi Tri- s'introduire fans ce- |î
buta in anticjuis In^ la, au préjudice de* 'i
dîcibiis {feu. Tarifis , Revenus des deux il
M vuli^o dicimr) de- Couronnes , com-* r
Jtgnata , omnem A ^ me l'expérience a i^
ne modum excedu:^n fouvent fait voir en t:
Idcirco Mojejlas fua Efpagne, ouleslm-» ï
Ci?- ppt& [
touchant la Paix ^'Utrecht. jôf
"Mtholica 5 cHpiens pots établis par les -
'.on folum devitare anciennes Liftes ou-
^4a tnàe nafcanmr Tarifs font exceiïlfsr
ncommoâa y fed O^ A ces Caufes , fa
actliorem , q^antàm Majefté Catholiquej^^^
n ij>faeftj reddere voulant éviter de pa-
'iam ad Lihertaîem reils inconveniens ,
lommerciorum ea- 6c autant qu^il eft
\îmqi4e fovere ^ €r en Elle, favorifcr,
ugere ex parte fuâ , augmenter , & fa-
imàm quantum vi- cilker le Gommer-»
ijjim id ipfum ex ce , tout autant que-
y defiderat Maje- fa Majefté Britan-
^as [lia Britannica: nique le defire de
^oluit Çupfrimere , fon câ:é, a con-
am varia ad^ Mèr- fenti de fupprimer
es invehendas , Cr & anéantir les dif-
vehendas Fecligalia ferens Droits d'en-
n prafatis Indici- tréc & de fortie ,>
ms nntiquis c ont en- contenus dans les
n ^ quam illa etiam anciens Tarifs, auilî
)UA deinceps^fubcfui- bien que ceux qui
mfcunque Nomini^ ont été- impofez de-
ms^ C^ prdttextis im- puis, fous quelque
wjita fuerintr Satif- nom ou prétexte
^ue fîbi ejfe duxit , fï que ,ce foit , & fe
inum folum ^ & uni* contentera d'un feuL
Tum Vecitgal Aquali' Droit d'entrée pour
UT toutes /
^q6 A^es O^
fer colligatur in In-
grejpi €7- EgreffuRe-
oni , nïmirum De-
cem pro Centam , ut
vulgo dicitur ^ l^ulo-
ris Mercium^ cHJuf'
c Un que fint generis ^
feu pretium earum
patuatur expendere ,
wenfm'â y numéro fo-
lidorum Mercimomo >
rnm , feu Computa-
tione 9 vel qy£jiima-
tione. Exigeturque
hoc 'Tribfdtum àt^juali^
ter in Régis Commo^
ài'tm j in omnibus Por.
tuhus 5 & Exhedris
VeEiïgalium H i fp a-
n i ^ , comfreherifs fi-
muL hic Portiéhm , &
Exhedris Aragon ix ,
Valentiae , & Cata-
launisE , folummodo
ex hac Generali Ré-
gula Provinciis ^ quA
Giiipufcoa & Bii-
caya nuncupamur^ ex-
ceptis :
Mémoires
toutes \^s MarchanvI
difcs, fur le pied dcj
lo. pour cent dcj
leur Valeur; & lamêj
me chofc à Tégarci
de celles qui loiti (
ront de Tes Etats i
foit que leur prijj
foit évalué par Jt!
Poids, la Mcfure^l.j,
Pièce, ou adValorerri\
Et le même Tribu'i
fera également exigtij
au profit du Roi dan;|
tous les Ports d'emi
trée de l'Ëfpagne, ]|
compris ceux d^'Ad!
ragon,de Valence &^:
de Catalogne,les feu |î
les Provinces de Biflj
caye&deGuipu(coi)
étant exceptées d(|i
cette Régie générai
le, les Droits d^en|ï
trée & defbrtie deS'jj
quelles Provinceîij
demeureront fur k|
pied où elles étoienii
di
toueham la Faix «^'Utrccht. 507
eVtis : Qmrum Pro' du tems de Charles
nnciarum VeBigalia fécond. Et lesdits
n Ingre^u , & E- Droits de 10. pour
^re^n fixa remane- cent étant une fois
mm ^ fiemi ermt Re- payés, les Fermiers^^
mante Qzxo\q Secm- ou Adminiftrateurs
io. Quèm vero hoc des Douanes , où ces
tributum Becem fro Marchandifes au-
lentum , in ipfo In- ront été enregitrées,
\re!fi4 folummfHerit ^ feront obligés de
Locatores , vel Ad- les faire marquer &
mnifiratores Telonii , plomber des mar-
jer cjHod di^<z Mer- ques particulières de
:es ffiermt inve^ce , chaque Douane , &
enebuntPir curare ^ ut de les expédier au-
îgnentur , O^ flnm- tant qu'il fera poilî»
lentur Tefferis , er ble : En vertu de
Vlumbisfrofriisejuf' quoi les Proprictai-
iem. Telonii ; utque res des Marchaii-
-radatHr Acceptilatio difes pourront les
^cripta^vi cums Pro- transférer librement
irietario , Proprieta- dans toutes les au-
Hifve licitum erit , très parties de TE-
^afdem Menés ad fpagne où il leur
^uafvis Regtones Hi- plaira , fans être o-
fpanias transferre , bligcz de payer au*
née deinceps exige- cuns Droits , Im-
tur ab eis aliud pror- pots ou charge , au
fhs profit
fus VeEligal^ Tribu»
ium , vei Onus ^ in
commoàum jua Ca*
tholica Aiajejîaîis ,
propter Tranfportatto-
nempra fat arum Mer*
cinm , ^uam illuâ ,
quodjam penfumfue-
rit 5 JHXta novum In*
dicem ( vAgo Tari-
fam ) & de ano Ac
ceptilatîones & Phtm-
hea Sîgtlla , aut Tef-
ferdL exhihehuntur ,
^«4! ^fidefint^frandu-
lenter tranjîatas fuijfe
cenfehimr , falvts ta»
men Trthitis , quài
Alcavalhs , Cicntos
& Millones nomi-
nantur , de quihus in^
fra Articulis Qjtinto
& OUav^îra^abimr.
à
Qumt autem An-
gli^ Legatus fignifi-
mverit , ad évitant
d^s
Mémoires |
profit de fa Majeftè
Catholique , dans
quelque Port d'El-
pagne que ce foit,
pour le transport
desdites Marchand!*
Tes, que celui qui a
ra été payé Iclon H
nouveau Tarit, é"
produira m la quît^,
tance 5 les plombs &
les marques lusdites'j
à faute d'être dé-
clarées frauduleufc*
ment transportées :
Bien entendu , ce
pendant 5 que cela ne
doit pas s'étendre fur
les Droits de Alca
valas^Cientos & Mil'ï
Unes s a l'égard des-lj
quels il fera pourvu-^
ci-deffous aux Art. ;i
y. & 8 de ce Traité. 1
Et comme TAm-i
baHadeur d'Angk-ji
terre a reprefentéi i)
qu'il étoit ab{<>- ;!
lumcotri
tmciant la Paix d'^U ttecht. jof
^jM in fofierum quaÇ- lument néceiïaire ,,
mque JDtfcuffmies^ pour prévenir àés-
mnino n-ecejfarimn ormais toutes fortes
fe , J4m nunc in dedifcuiIîons,defi-
^r^etHHm âd ^(îi- xer à peu près la va-^
mionem pradiBa- Jeur & le prix àt%
Hm Mercimn certam^ différentes fortes de
Vermamfigere^ itk Marchandifes , afin
t Tnhatumy Decem de payer toujours
ro Cenmmy variari Icsdits Droits de
eç^ueat , pro^ter au- ip. pour cent fur ce
lum y vel imminu- pied là, fans aucu-
im commune fre- ne variation ., eu é-
um , c^HQ in Çom- gard à raugraenta-
lercioy diverfis tem- tion ou à la dimi*
'iTibus^ cr m variis nution du prix des-
\€gm Panibus /efli' dites Marchandifes,
tari poffenf^ in Imne qui pourroit arriver
nem inter Majefln- dans la fuite dans le
?j fuas CathoUcam Commerce , en dif-
r Britannicam^ /?er férens tems., & ea
uos Omteres conven- differens endroits da
•^m , atqtte ftabiUtHm Royaume ; pour cet-
«//, quod intratem- te raifon, leurs Maje-
>i^sTrium Menfium^ fiez Britannique &
>o/? hnpi TraUatm Catholique feroicnt
Ratthabmonem ^ im- convenues 6c auroi-
•»i cmks ^fi jisri pof* cnt conclu par leurs
^ lo ^ÎÛâs & Mémoires i
fi , convenient Ma- Amba{fadcur« , qu; I
driti vel Gadibus , on nommcroit dej î
nomine fmrum Ma- Commifîaires, dam !
jeftatum y C^mmijfa- l'efpacc de trois moi.-il
rii rite ah eifdem no' après la Ratification i
mimti , €r authori- de ce Traité, ou plû-| \
tate rohoraiiy cjuijtne tôt s'il cft poflibleJc
ulU temporis jnElnrâj lesquels f croient au*^
ûd confiituendîim no- torifcz en bonne for-i'
njum VeEiigalïum In- me par leurs ditajj
dicem ^ vel Catalo- Mqjcftez, & fc ren^'i
gum incumbent , ut droient à Madrid oi\
Tribmum illad qmd à Cadix , pourytrâ-'i]
pofthac, & in ferpe- vailler fans perdf<3
tmm exigendtim fît.^ de tems, àformerLi
^ro cjuocHnque gène- nouveau Tarif, &|'
re Mercium , îkm fixer & limiter pa:|
in earum JnveEiione ^ ce moyen ce qu'oif
€jmm EveBioney ttk devra payer à l'av^ |
fiahëiatfir , & limi- nir d'entrée & d<|
tetî^ry ut omma Ve- fbrtië, pour toutèl
iligalia ^ O^ Imfofi- fortes de Marchan''!
4iones ^ qms. ad In' difcs, en forte qùdj
grepim y Cr Egref- tous les differenj';
fum Ader<:iHm ^ tam Droits, quifcpa-i:
tempore Caroli Se- joient foit du ten«!i
cundi y quam antè ^ d.^ GKarles fécond |i>
wd poji ipjtm Reg" ou avant 5 pu même |i
fous quelques noms
& prétextes & en
quelques diverses
Douanes ou Burre*
touchant la Faix d'Utrccht. ^ 1 1
um 5 exigehantur , après fon Règne ,
tb quihufvis Nomi-
ihus ^ O^ Prdîextî'
'4S , & in çjmbuÇ-
is diverfis Teloniis ^
HéLCurKjm ea demàm aux 5 que ce pût ê-
nt^fuh iftofolo^ Cr tre, feront compris
nico VeBigali corn- fous le ieul & uni-
ehenàantur , quoà que Droit, qu'on fe-
n^ fimui .SummÀ ra obligé de payer u-
ndendum erit ^ feu ne feule fois , à f
d Ingrejfum , feu entrée ou à la fortic
i EgreJJum Ponnum des Ports d'Elpagne,
lifpaniâs , in qui- fous lesquels Ports
is comprehenduntur font compris ceux
iam illi y qui ad d^s Royaumes d^ A r-
^gna Aragoniaj , ragon éc de Valence,
'alencise, & Prin- ^ la Principauté de
'fatum Catalaunise Catalogne5à la refer-
mnent ^ exceftis vc des Provinces de
intummodo Provin- G uipufcoa & de Bif^
!« Guipufcoaj , & caycjdonton a déjà
ifcayas jûim fupra fait mention. Et
ommatis^ Et quia comme rAmbaffa-»
îfupèr Legatus Ma- deur de la Grande
ïix Britannix per^ Bretagne a fait auflî
Ham enixè mftitit ^ dettes fortes inftan-
t frétfattsCommtJfa-^ ces, pour qu'il fut
riis en-
riis inmngatar impri^
mis Cura fervAnddi,
Régula y qpfâ hoc Ve-
Btgal dqualitèr , Cr
gêner aliter ftabiliatpir
fvê ctin^ts Porttibm^
O^ Teloniis Irjgrejfus y
cr Egrejpis Hifpa-
mx 5 ad Normam ,
quam vulgo vacant
Decem fro Centum ,
Valoris , qm di-
B<z Merces in CurÇu
Commercii^ & inter
Negocidtores d^jîiman
tur in Portuhus Ga-
<denfis& Sandœ Ma-
rias nominatis : Le-
gati Hifpaniae , huic
Rei ajfemiti funt , ita
tamen ut jMerctbm^
quA invehamuT in Hi-
fpaniam , fer Portas
Trovinciarum Bifca»
yx,, & Guipuicose ,
& qudt fofteÀ tram*
ferantur ad alias Pro'
VMjcJJts , a Regnis
Ca-
Mémoires
enjoint aux Coml:
miflaires, de prenlj
dre foin fur toute!
clîofes , d'obfcrvei-
une Régie fixe i
félon laquelle C(
Droit foit établi éi
gaiement & généra;
lement pour tous le i
Ports & Douanes d<
Ef pagne , à Tentrcj ,;
i^ à lu fortiedetou j
X.ZS les Marchandii
itSy fur le pied dj
10. pour cent dl?
la valeur 5 auquel les j
dites Marehandifes 1
félon le cours di;
Commerce, (ont é^
ftimées entre Mai il
chands5dans lesPort \
de Cadix & de StÉil
Marie ; les Araji
bafTadeurs d'Efpagjj
ne y ont confcntij
bien entendu nean ?
moins , que les Mai 1
chandifes qui exij
trcronii
touchant la Pal
Qdx'iWx , & Arago-
mx dependentes^ te-*
nea7îtur fol'vere in pri-
mo Fortu 5 vel Telo-
ma, earum Ingrejjus
m pràifata Régna ,
Port or ta ilU^ quaper
iovum Indicem de*
tffnabunm'rs
V.
XJt evitentur Aha*
s , qui committi
'ojfmt in perceptione
^mpofitïonum , quA
Ucavalas & Cien-
os vulgo dicuntur^
Majeflas fua Cat ha-
ie a ajjentitur , quod
mbditts Magnè Bri-
annias Uberum fit
X d'U ttccht. 3 1 j
trcroiit en Ëfpagne
par les Ports de«
Provinces de Bifca-
je Se de Guipurco%
& qui feront enfui-
te transportées dans
quelques Provinces
dépendantes àt% Ro-
yaumes de Caftille
& d'Arragon , fc^
ront obligées de pa«
yer à la première
Douane d* entrée
desdits Royaumes ,
les Droits qui fe-
ront établis dans le
nouveau Tarif.
V-.
Pour prévenir les
abus , qui pourroi-
ent (c commettre
dans la perception
des Droits nommez
de Alcavala4 de Cten^
/ojjfa Majcfté Catho-
lique confent qu'ail
foit libre aux Sujets
de fa Majefté Bri-
O taa'»
314 ^^es &
dijferre foltittonem ha-
Yum Jmj)ofitio'mim^ to-
to temvore , qno Pro-
frtetani Merces fnas
veltnt relinquere de-
fojïtas a^ud prtzfata
Telonia 5 in ^J^othe-
cis ad illud deftiriti'
tis^ O^ donec easve^
Itm rurfus extra hère y
five ad eafdem tdte-
nus in Regnum intro-
âucendas , five ad eas
ipffj in L060 venden-
aas y vel ad Domos
fuas avehendas , qmd
illts licitum erity mo^
do dent Ohligationis
Chirografhum , fuh
'valîdÀ C^ fufficiemi
Cautione , folvendi
Imfofitiones Alcava-
las 6c Cientos drSiaSy
pro prima P^enditîO"
ne y Duobm Menfi-
busfoft Diem Subfcrv
■ptwms fia Syngraphi^
■& tMnç tj^Jïs traden-^
tur
Mémoires \
tanniquc de differcr ji
le payement de ces :
Droits là 5 pendanti!
tout le tcms qu'iUi|
jugeront à propostj
de laifTer leurs Mar* 3
chandifes en dépôt n
dans les Magazins;i
des fus dites Doiia-^
nés, deftinés à cela.ji
Mais lors qu'ils les|
en voudront retirer,)
foit pour les trans-;j
porter plus a^ntii
dans le Royaume .h
foit pour les vendrtj
fiir le lieu, ou poui|
les emporter che>|
eux, il leur fera per-
mis de le faire , ei
donnant une Obli
gation par écrit
fous une cautioi,
valable & fuffifan
te 5 de payer Icsditi
Droits de Alcava
las de Oentosà,[2Lprc,
miere vente, deu:
moi II
il
touchant la fat.
fur eâ de re Apoch^-,
(îmul diB<& Merces
notabuntur^ & plum^
habuntHT ÎTe^erps ^ &
Signes ■flumheis fro-
Wia Mancipum Im-
pojîtionum Alcavalas
& Cientos diBarum^
un s m Locis ^ uhi
Wdfata Trïhuta pri-
m(& Vendiîionis hoc
modo foluta fuerint ,
^unc qmque poterunt
ii^i Mercatores il-
la6 tr-ansferre , Cr*
vendere [ummaùm ,
'n quihufvis Portubm
ir Terris fub Domi-
mttone Majeflatpsfucz
"Jatholtca tn Eûropâ
^tts\ nec propterprA-
^atdA Impofuîones ,
/Vlcavalas & Cien-
:os difta^^ tillnm eïs
JmpedimentHm ajfer-
'•/ patent , nec ad a^
Mam folntionem , ob
^anfam diBa pnmdd
Feri"
'x d'Utrccht. 5ïf
mois après la fnfcrip-
tion de leur Obliga-
tion 5 & il leur fera
donné pour lors u«
ne quittance du re-
çu desdits Droits ,
& les Marchandt-
fes feront marquées
& plombées des
marques particuliè-
res des Fermiers
desdîts Droits d«
^kavalas & Cientos^
dans les lieux ou
les fusdits Droits de
première vente au-
ront été payez de
cette manière ; en»
fuitc de quoi les-»
dites Marchandifes
pourront être trans-
portées & vendues
en gros, en aucun
Port ou Lieu de
Tobeiflancc du Roi
d'Elpagne en Euro-
pe: Et on ne pour-
ra les troubler ni les
O 2 in-
JKÎ jiEles <T Adè moires
Venditionis ^ im^eU inquiéter pour raU
lenutr : D^mmodo Ton tiesdits Droits^ '!
tamen illi , qm di- ni obliger les Pro- \
clos Merces condi^ prietaires à les pa- 1
cent ^ exhiheant A- ycrune féconde fois,, ji
fochM^Vlumbe^uTef- à l'égard de la pre- |i
Çeri6^ velSigna Man- miere ventej pourvu f
cipum^ aut Commif- néanmoins , que les ;j
fanorum , qmhm in- Condud:eurs des* ij
cumhet Colletîio ho- dites Marchandîfesl!
rmn Tribfftorum ^ vel produKent les quit- ]
Tejlimonmm quo pro tan ces, les plombs ou j
betur easnondHmfmf- les cachets des Fer-» i
fe revenditdA. Sed fi miers , ou des Comj- i^
è contra Mercator miiïaires employée |
aliq'dis Merces [uas à la colled:c desdits I
minuHrti vendat ^ te- Droits, ou une at- i
nebitur fecmidâ vice teftation qui proa-ij
folvere dtHas Tmpo^ ve qu'elles n*ont|
fitiones Alcavalas & pas encore ét€ re- i
Cientos nominatasy vendues. Mais fi;|
ftîb Pœnls a Legibm au contraire qucl-
préiÇcriptii .Confequen- que Marchand vou-i
ter etiam vult Maje- loit vendre fcs Mar-|
fias fm Catholica , chandifes en détail,
cjuod Jt pofl Exhibi' il fera obligé de
îionem Apocharum payer lesdits Droits^
pr^JUlarum^ Officia- de Alcavalas & Cii*\'
rim eniQ^A
touchant la Paix ^'Utreclit. 317
rius altqms , Com^ entos à la féconde
mïjfariu\ve coUtgen- fois , fous les pei-
àdrv.m Impofiîtonp&m nés preicritespar les
Alcavalas & Cien- Ordonnances. Et fa
tos diBamm^ itemm Majefté Catholique
exîgeret aliam foin- déclare - que il ^a^
iionem ^r.tfatorumO' cun Officier emplo-
nerumpr<iiditlls Mer- yé à recevoir Icsdits
cibf^s impofîtorum , & Droits de Alcava^
fupradîtio modo fig- las & Ciemos l^s e-
natis , P lumheiÇqiie xigeoit une fecon-
Tejjeris mun tis , vel de fois àcs mêmes
^y'é' oppOfieret carHm Marchand'ies,, après
TranfitHiy Kjr Tran- l'exhibition des*
(Intioïii^ five illis af- dites qaitances 6C
ferret vei mmimptm marques , ou qu^il
Jmpedtmemum^ con- s^'oppofât à leur paf-
demnetuT ad mulclam fage ou transport ,
Diiorum mille Scuto- Ôc y apportât le
mm , Efcudos v^l- moindre empêche-
gi di^ormn , Regto ment , cet Officier
^y£rario adfcrihen- fera condamné a u-
dorum. ^dmmiflris ne amande de 2 0oD
Regiorpim Teloniorum Ecus applicable au
Ucitum non erit ^ ul- Trefor Royal. Et
traSummamOvitnde' les Oificiers des
cim Reaies de Vel- Doiianes Royales
ion 3 pro ExpedïttO' ne pourront exiger
ne G 3 pour
vrir.
Pa^a efl fua Ca-
3 1 8 yi^ies & Mémoires
ne Afocharum ^ vei pour Fcxpeditîi
Syngra^horum perci- desdites quitanccî
fere , ni-ft alt^.d fta- ou Certificats
matttr in 7iovo Indi- dc!i de i^. Rcalej
ce ^ de quo in pofie- deBillon, à moini
mm convememr» (^u'on n'en convicn'
ne autrement danî
le nouveau Tarif.
VIII.
SaMajeftéCatho-
tholica AfûjeJiaSjJMf' lique confcnt que
furam fe , ut Tribfi" les Droits , corn-
înm, vulgo Millones munément nommez
voGatum^ cfuoà colli- Millones , payables
gitur de Pifctbt46 ^ a- fur le poifTon & au-
Uifque Mercïmoniis très fortes de Pro- i
nd Annonam reipe^ vidons de Bouche^!
nttarid, fpedantihi^ , ne feront point exi- 1
non exigatnr pojlhac ^ gcs déformais dans!
in Pormhus vei pri^ les Ports ou pre- !
mis Teloniis ad In* mieres Doiianes à;
grejfum in Hifpa- Tentrec de PEf-l
r\i^m^ quamdiu PrO' pagne , tant que
prietarii ea in Apd- les Propriétaires \ç.% >
thecis ad hoc dejlina- voudront laiiTer eil ■!
tis depfita relinquere dépôt dans les Magà-
voluertnt , hclc Con- zins ordonnez pour ?
ddtione tAmen ^ q'^iod cela. Mais au cas
cnm que ,
touchant la Paix ^^Utrecht. 319
efém ea extraxerint y que lesdits Propric-
tkm ad ulterim in taires veuillent les
l^egnum introducen- en retirer , foit pour
da^ quam m ipfo lo- les envoyer plus a-
co vendenda 5 vel ad vant dans le Ro-
fm Domicilia v^hen- yaume, loit pour les
dn^Sjngraphpim fuum vendre fur le lieu
tradant , fuh valtd ou les transporter
Cr fufjlcte'/7tt Cautto- chez eux , ils don-
ne ^ folvendi hnpofï- neront une Obliga-
tiones , de Millones tion par écrit , lous
dtcias , imra Duos caution valable &
Menfes à Dte Suh- fuiîiiante , pour le
fcripionis ftiomm payement defdits
Sjngrafhorum^ tune- Droits de Millones^
que iifdem tlla. de re deux mois après le
îradentur ylpoch£^fi- jour de la date de
mul etïam diUdL Mer- cette Obligation ;
.ces ftgnata^vel Flum- enfuite de quoi on
bets Tejferis mnnitdt leur donnera les ex-
propriis Mancipum peditions necefîai-
diÊlarum hnpojitio- res : Et lesdites
num de Millones il' Marchandifes fe-
lor,um Licornm , in ront marquées ou
quïhm dtcla Trihma munies de plombs
Çoluta 'fnerint , & avec les marques
tune demùm poterunt particulières dcsFer-
tranÇveht ^ & vendi miers desdits Droits
in O 4. de
JIO
^Fles cr
in Locis^ nhi tllarum
fiat Confîi-mpio , fine
filtertori Onsre Tri-
huti de Milloncs/o/-
vendi. Ideoque vult
fna Majefias , (jmd
Jl fofl Exhihttionem
fr^diEtarum Avocha-
rum^ al'tquïs Ojficin'
rius , aut Commijfa-
rius Mancipim îm-
fojîtionh de Milio-
nes , diB,a Tribut a
de Milloncs de iif-
dem Adercihus rur-
fàm epcignt , "oel fe-
fe earptm Tranjïtui ,
TranpveSiiorU , aut
Venditioni aVfonat ,
(ive tpjts 5 vei mini-
mum avérât Imfedi'
mentum , condemne-
tur ad mulBam Bis
mille Scutorum ^ Ef-
cudos di[lorum, Re-
gio ty^rario adfcri^
bendorum.
Vig
§re
Mémoires
. de MilioneSydcs\ic\i%_
où Ton aura payé
lesdits Droits , après.!
quoi lesdites Mar-
chai! d i fe s pourront '\i
être transportées, &i;
vendues dans Icg
lieux où la confonv»
ption s'en pourra
faire, fans être ob-
ligez à aucune autre
charge par rapport
aux Droits de Mtl-
lones. Sa Majefté dé-
clare en outre, qu^
fi quelque Oiîici-
er ou CommifTai-
rc à^s Fermiers de
Mdlonesy après l^ex-.jl
hibition dts, Ais- 1?
dites quitances du |(
Droit de Mdlones^ l
venoit à exiger de-
rechef les mêmes
Droits ou à s'oppo-
fer au pafTage , trans-
port ou vente des-
dites Marchandifcs,
ou
tomham^ la Paix d*Utrecht, 52 î.
ou à y apporter le
moindre empêche-
ment 5 cet Officier
fera condamné à une
amande de looo,
Ecus applicable au
Trefor Royal.
C*€ft pourquoi en
Figere itaque Prd^ vertu de ces pré-
fentium , Nos fupra' fentes , nous approu-
fcriptum TraBatum vons & Ratifions le
Afprohamus^ & Ra^ Traité écrit ci-def-
tum hahemtis^ ita ta'- fus, en forte nean-
men ut Très ArùcH* moins, que ces trois
\i , videlicet , Ter- Articles , favoir le
ùus ^ Quinîus ^ C^ Troifiéme, le Cin-
OBavm 5 Jtcm in hoc quiéme & le Huitié-
Ratthabitionis Injiru'* me, de la manière
me'nto fefe hahent ^ qu'ils fe trouvent
!^ ejnfdem TraSlatus dans cet In il ru ment
fars ejfe intelligan- de Ratification , foi-
^r, O" eandem vim ent cenfcz faire par-
îr efjeEîum fortian- tie de ce Traite , &
HT ^ ac Ji in ipfoTra- ayent la même for-
^aui inferti fmffent: ce & effet que s^ils
Sfondentes ^ O^ Fer» étoient inférez dans
w Regio Promittenm le même Traité: Et
es ^ Nos omnia Cr* nous promettons &
'à
^iz Jt^es & Mémoires '
ftrigtnà de cjuibus in engageons notre Pa-'J
hoc TrABatti conven- rôle Royale d'excr J
tnm eft^ fanEiè relt' eu ter de bonne foi"*
gioféqHe Pr^ftitnras dc religieufcment
Cr Obfervatkras ^ne- toutes & chacune
que Paffuras , ciuan- des chofes dont oa'
mm in Nohis eft ^ ut eft convenu dan
a quo^iam violentur. ce Traité , & qu
In quorum majus Ro- rrous ne permettron
h^.r & Tejîimonitim^ point, autant qu'i^
Frafentihns Mann eft en nous, qu'el-*"
Noflrâ Regii Signa- les foient violées
r/>, Magnum Mag- par qui que ce foit»
nse Britanniae Sigil- En foi de quoi , &
lum affigi jtiljîmus, pour donner plus de
Dahantur in Arce créance & de force
Nofirâ Vindeforas, à ces préfentes, nous
Sepnmo Die Menfis y avons fait appofer
Februarii,-^;?^o£)(?. notre Grand Seau,
mini MiUefimû fep' de la Grande Bre*
tingentefimo
Tertio
$^t ^wh^^ ^^' I
decimo tagne êc les avons Ci*
nées de notre main
fri Duodecimo.
ANNE R.
'Arti"
Royale. Donné dang
notre Château de
Windfor , le 7. Fé-
vrier Pan de no-
ï5
tre Seigneur 17 -!
toucham la faix ^'Otf ecKt." | i j '
& le douzième de
notre Règne.
ANNE R.
Articulus Separatus. Article Séparé.
Per pr^fentem Ar- "nar le préfent Al*-*
ticnhim Sépara^ X ticle feparé,qiîi
ttim, qui e]u[dem je- aura en tous égards
mtus roboris & vigo* la même force &
ris erit , ne fi Tra- vertu , que s^il étoit
BatuiCommerciorum^ inféré de. mot à mot
hodit inter Regias dans le Traité de
Gias Aiajeflates Ma- Commerce , conclu
Y^nx Britanni^e & aujourd'hui entre
Hifpanise conclufo^ leurs Royales Maje-
ie verho ad verhum âez de la Grande
mferîus ejfet , enm- Bretagne & d^'Efpa-
çjue tn finem non mt gne , & qui fera
ntis quam diEhns Tra- Ratifié à cette fin
BatHs ratihaherdùs e- comme le Traité
n>5 Confentît Regia même j fa Majefré
Çua Majeflas CatLoli- Catholique confent,
ca Uberum fore , omni qu ' à 1 ' avenir il
dehinc tempore ^ Snb- foit permis en tous
<3^ï/wBTitannicis,^^^ tems, aux Sujets de
Commerciorum Cau^ la Grande Brcta?-
fk m Infîilis Cana- ne, qui (demeurent
ricig O 6 d-aas^'^
3^4 ''^cies & Mémoires \ |
nc\s degem , unum dans les Ifles Cana-||
ûîi'juem ex Subditis- ries, pour y Négo- ;i
Hifpanicis mmina- cier , de nommer i
re 5 ^«/ ytidicis ihU quelqu'un des Su- <;
demConfervatorisOf' jets de l'Efpagne ^ ;
ficio fmgatur ^ atqne pour y faire l'office .:
de omnibus Caufts ad de Juge Conferva- g
Commercia Britan- teur, & connoitrc '^
norum SpeBamibusy en première inftance ;
m prima inftamiacO' de toutes les Cau- ji
gnofcati fromitîitque fes ^ qui concerne- ;
Regia Çua Majeftas^ ront le Commerce:
fe ejufmodi ^udici àts Sujets de la '■
Confervatori talitèr Grande Bretagne :
nominato , Commif- Et fa Royale Maje-
Jîoiies ejfe concejfu^ fié promet d'accor-
ram ^ unk cum ea* der les Commiflîons
■dem- Amhoritate O^ nécefTaires à un tel i
Frivilegiis omnibus^ Juge Confervateur, ;'
^uibus JudiGes CoH'- nommé de cette |
fervatores in Anda-» manière , avec la |
luÇmgaviJifunt, Quin même autorité & les |
& fi plur es ejufmodi mêmes Privilèges,
Jpîdices ibidem hnbe- dont les Juges Con- j
re 5 aut conftitutos fervateurs jouiflbi-» j
^uovïs Triennio mu- ent autrefois en An- ;
tare cupant Suhdïti daloufie. Qu'en ou- il
Britanuici , id ipjïs tre,fiks Sujets delà i
liht Gran-i |
rthu-
lici Madriti Tî
nal , nec alibi défi
ra'ûtur.
touchant la Vaix àJ\3ixç,ùil, ■^2f
liherum erit ^ & con- Grande Bretagne
ceàetur» Confentit fouhaitent d^y avoir
quoque Rex Catholi- pluHeurs pareils Ju-
eus , quod Affella- ges , ou qu'^après les
iionei a àiBt Jadicis avoir établis ils fou-
Confsrvatoris Senten- haitent à^'o.ïi chan-
tiis ad Concilit Bel- ger de trois en trois
ans 5 cela leur fe-
ra accordé. Sa Maje-
flé Catholique con-
fent pareillement ,
que les appels des
Sentences données
par lesdits Juges
Confervateurs, (oi-
ent portez au Tri-
bunal du Confeil de
Guerre à Madrid,
ÔC point ailleurs.
En foi de quoi 5
Britanni^ nousfoufïîgncz Am-
In quorum T idem ^
N'as tnfra fcrtpti S.
Magn^
Reoma^ & S. Re^k
Catmlici Legati Ex-
traordtnaniy & Ple-
nipotentiarii , PràtÇen-
Us Tabulas A<fAmbm
Nojlris SidbfcriptM Si-
gtllis. Nojiris -muni'^
vimus^
balfadeurs Extraor-
dinaires de Pléni-
potentiaires de. fa
facrée Maj elté de
la Grande Bretag^
ne , & de fa fa-
crée Majeflé Catho-
O 7 li^iuej,
^2^ ABes &
vimtis 5 Trajcdi ad
•r> 1 / ■ Novembres
Khcnum die ^~^,^r
nono
mini Millefimo fep-
tingentefimo dectmo
tertio,
(l.s ) JoH. Bristol.
Mémoires \
licjue, avons figné cesr j;
préfcntesj&yavons :
appofe le Cachet de |!
nos Armes, à Ut- |i
recht le "i^!"^^.
9 Décembre
l'an de Grâce 1713I
(l.s.) D. deOssuNA.
(L.s.jEIMAR(^uEde.
MONTELEONE.
RATIHABinO RATIFICATION
ArticuU Separati
facla a Résina
Britan*
MaoriA
nid.
\JNNAyT>t{ Gra-
tiâ, Aiagritz Bri-
tannin , Francid^
& f/z^éT^^/^^Regi-
na, Fidei Defcn-
for, &c Omnî-
/ biis& fingulis ad
quos Prasfentes
Literae pervene-
rint 5 Saliitcm,
Cuiiî Reveren-
dus
de TArticle Tepa-
ré par fa Maje-
fté la Reine de
h Grande Breta-
gne-
A N N E ^ far U
Grâce de Dieu ,
Reir e de la Gram^
de Bretagne^ Fran-^
ce & Irlande j Dé^^
fenfeur de la Foi
&C^ A tous & UH'
chacun de ceux qui
ces pré [en te s ver^'
rontySalut, Corn-'
me le très Rêve»
rend
touchant la Paix
dus admodum in
Chrifto Pater ,
perquam Fidelis
& Diledus Con-
filiarius Nofter y
yoha'rjnes Epilco-
pus Briflolienfis 5
Legatus Nofter
Extraordinarius
&: Plcnipotentia-
rius , Decanus
Wtndeforis'ûjïs ^ &
NobililTimi Or-
dinis Noftri Pc-
rifcelidis Rcgi-
ftrarius, ex parte
Noftrâ, eu m Pk-
nipotentiariisSe-
reniflimi Régis
Catholici Trada-
tum Commer-
cii intcr Coro-
nas Masn<z Bri-
îannia & Hifpa-
niiP ^iceftmo o&avi
' Nono
Tx • 'Novembris »
no Miiielimo fe^
pria-
^'Utrecîit. 527
rend Père en Dieu^
notre très amé O^'
fidèle Confeiller ,.
Jean Eveqtte de
Bnftol , notre Am»
baJJ'adeur Extra-
ordinaire O^^Ple'
mpotemiatre , Do-
yen de IVindfor ,
& Regiflraire de
notre très Noble
OrJ.re de la Jar»
retiere , a ConclH&
fignt de noire fart y
avec les Plenipo^
tentiatres du très
Serentjfime Roi Ca-
tholique^ à Utrecht
1 28 Novembre
^^ 9 Décembre ^^^J
un Traité de Com-
merce 5 entre les
Couronnes de la
Grande Bretagne
C^ d'Efpagney &
que lesdits Pleni^
potentiatres munis
de Plein-pouvoirs
M-.
^i8 u4ùhs & Mémoires
ptingcntcfimode- piffifans ^ ontCon
cimo tertio , IJl-
trajeBi ad Rhe-
num concluferit
& fignaverit , &
eodem tempore
intercli6losPlcni-
potentiarios , faf-
êcientibus Au-
doritatibus ab u-
trâqiie parte in-
ftrudos, Articu-
lus Separatus fa-
dus fuerit , proat
fequ,itur :
Fiat infertîo/
Nos vïÇo^ perpen*
fofje hoc Ar*
tictilo Séparât 0 , eun-
dem Afprobavimusy
ratum , graîum , ac-
ceftumque hahuimuSy
fiCHt ac per Pra^fentes
ApprohanîHS ^ ratum y
du & fait en me»
me tems un Arti-^
de Séparé , dont
voici la teneur.
Fiat infertio,
"Tous , après a-
voir vu & exa-!3
miné cet Article Sé-jr'
paré , Tavons Ap "^
prouvé. Ratifié
Confirmé , 5c pai
ces préfentes , f Ap-
prouvons^ le Rati-
atMmy acceptumque fions & le Confir-
ahemm , Sponden- mons , promettant'^
touchant la Pai^ d^Utrçcht, ^'zp
es^ & Verbo Regio fur notre Parole Ro-
Commentes 5 Nos yàle , d''ob{erve,r de
mnia & Jingula in faire obferver fain-
<idem- Arttcuio con^ tement àL invioiabU
rnta- ^ fanBè & tn- ement toutes & châ-
nolabilitèr S&rvatu^ eune des choleâ qui
06^ veque quicquam font contenues dans
'eri Papirtti 5 ^md ce même Article ,
Ui contrar'mm fit. In fans iouftrir qu'on
morum majm Rohur faile rien qui y foit
'T Teflimonmm , huic contraire. En foi de
'nflrpimemo Manu quoi , ÔC pour lui
Voflrâ Régi A Signa' donner plus de for-
1? , Magnum Na* ce , nous avons figné
Wum Magns Bri- cet Inftrument de
annîiE StgUlum affi- notre main Royale,
ri jtifflmus, Daban- & y avons fait ap-
ur in Arce Nofirâ pofer notre grand
/indeforas, Septinao Seau de la Grande
Die Februarii, An- Bretagne. Donné
?0 Millefimo fepttn- dans notre Château
■entefimo decimo ter- de Windfor le 7.
to, Regnique Nofiri Février Pan 17^^,
Dmdecmo. ,^ douzième de no-
ANNE R,
tre Règne.
ANNE R^
Mân^ FUin^
330
ABes & Mémoires
Mandatum plénum Plein - pouvoir de^\
Dominorum Le- Seigneurs j4mhaf\
gatorum , Extra-
ordinariorum &
Plenipotentiario-
rum Reginîe Ma-
gnse Britanniae.
ANNA, Deigra-
tiâ y Magnas Bri-
tanni^ , Francia; ,
& Hibernise Rep-
na^ Fidei Defenfor ^
&c, Omnibm O^fin-
gulis ad quQS prdfen-
tes Liîera fervene-
rim, Salmem, Cum
Bello huic ùm diu-
turm ^ ùmque exitio"
fo refimguendo ope-
ram dare infiitpieri'
mus ^ in ter curas pu-
blics Tran(jmllitatis
redintegrandiis , ^^^
gèjfimHs maximal ,
€0 animum vrdPrimis
aàjvertimHS , ut ar-
Bîjfima
fadeurs Extraor-:
di?jaires & Plenii
potentiaires de lii
Reine de la Gram
de Bretagne,
A NNE , par Ij
jTÎGrace de Dieu|
Reine de la Granf
de Bretagne, Fran|
ce & Irlande , Dcj!
fenfeur de la Fo||
ÔCc. A tous ceu;ii
qui ces préfentcj
verront, Salut. Ai
près avoir pris lll
rclolution de tcrii
miner & mettrlj
fin à une fi longu |{
& Ç\ pernicieuf;!
Guerre , rem pli' i
des loins de réta^l
blir la tranquiliti^i
publique , nous alj
vons fongé en près!
mie
touchant la Faix d^Utt^cht, 532
Tiffima illa AmicitU micr lieu à renou-
tecejjlîudinifque vin*
mla^ quA a longtljl-
no liÇque temfore in-
er Coronoâ Rritanni-
:àm , O^ Hifpani-
:am , intercejfere ,
veller & à reiTerer
les liens de l'ancien*
ne Amitié & Cor-
refpondancc , entre
nous êc notre bon
Frère Piiilipe f.
'^ummo cum mriuf- Roi Catholique des
p^ Naîionk Corn» Efpagnes , laquel-
modo 5 inter Nos le a fublifté (1 long-
i?^ bonum Fratrem tems entre les Cou-
Nojîrum Philippum ronnes de la Gran-
Qjîintum Hifpania- de Bretagne & d"*
:um Regem Catholi- Efpagne , àl^'avanta-
lum^ novis O^ quam ge mutuel des deux
Nations: Dans cet-
te vue , nous avons
jugé à propos de
nommer les mêmes
Miniftrcs , qui fe
^rmtffimts nextbm tn
ler^etHum conflringe-
^entur. Mimflrls ha-
^H€ iifdem , qui tam^
iiu , tantoque cum
Succe^ii 5 Concordta (ont appliquez de-
}peri maxime Suinta- puis longtems 8c a-
ri imer Principes , vec tant de fuccês
Statufque Chrtfiianos en notre nom, à a-
Wàmovenào conficien- van ce r 6c à finir un.
doque Ultrajedi ad Ouvrage auffi falu-
Rhenum fefe No- taire que Teft celui
mine nojiro addixe- de la Paix , entre
hnt , les
332 ASles &
rint , eiïam fartes
haÇce demandare vo-
luimm , ut tam Pacis
O^ Amicitia^ quam
Navïgaîionis & Corn-
mercterirm , inter Nos
Cr diSinm Regem
Catholicum , Leges ,
Condittonéfque con»
cluderent , (ignarént-
que. Sciât i s igitur ,
qmdNoSy Fide ^ In-
duflriâ , & in Rehus
w-dgni rmmenti tra*
Ba?^dps ^ Vfu ac Ver-
fpcâcik Rsverendi
admodum in Chnfto
Tatris , ferquam fi*
delk j & dtleEii Con-
Jiliarii noftri , Johan-
nis E^ifcop Briftp-
il en fis. Privati nO"
flri Sigilli Cuftodis ,
Decam Windclori-
en fi s, & Nobiltjfimi
Ordinis neftri Penf-
celidts Regtftrarii 5
Et prjjuam fidelis ^
&-
Mémoires \
les Princes & léii
Puiilances Chrcci-i^-
enncs à Utrecht ,!^
pour Conclure &ij
iîgner des Condi-ji
tiens de Paix ôc d'j;
Araitié , aulïî bienii
que de Commerccji
6c de Navigation!
entre nous ÔC le-»
dit Roi Catholique^
Pour ces CLiuieSjs
favoir fàifons qu»'
aiant une entierei
confiance en la fi*
délité , ruffifance ,1
capacité & prudcn'
ce , du très Rêve
rend Père en Dieu
notre bien Ame 65|
très fidèle Confeil-|
1er , Jean Evéqueif
de Briftol , Garde |
de notre Seau privé, i
Doyen de Windfbrj!l
& Régi ftr aire def
notre très Noble |]
Ordredelajarretiefji
touchant la Paix ^^''Utrccht. ^ J3
y prddile^Ii Confan- re ^ & de notre très
uinei C^ Confiliarti Ame & très fideîe
ojïri Thomse Co-
mis de Strafford ,
'ice-comitps Went-
orth de Went-
/orth - Woodhou-
t & de Stainebo-
Coufin & Confeil-
ier Thomas Comte
de Strafford , Vi-
comte Wentworth
de Wentworth -
Woodhoufe, & de
ough s Baronk de Staineborough, Ba-
lab}^ , Exercituum ron de Raby ^Lieu-
oftrorum Locum-Te- tenant General de
tentù Generalis^Pri- nos Armées, Pre-
mrii Admiralïîat'u mier Commiffairc
lofira Commijfarii , de nôtre Amirau-
WobtltJJimi Ordims té, Chevalier de no-
wjiri Perifceiidis E- trc très Noble Or-»
mitls^ & Legatino- dre de la Jarrctie-
Iri Extraordmarii ac re, & notre AmbafTa-
Plenifotentiarii ad deur Extraordinaire
"^elfos €r Prapoten* & Plénipotentiaire
es Dominos Ordtnes près de leurs Hautes
Générales Uniti Bel- Puiilances les Scig-
»ii , tluYimum Con- neurs Etats Gène-
jfa , Eofdem nomi- raux des Provinces
navimuâ ^fecimus ^& Unies, nous los a-
çonftttuimiis ^ quem- vons nommés, fait,
admoduin fer Pr^^ & conftitués, & par
ÇenHi nominamm , ces préfentes nous
façi* ~ les
534 -^^^^ ^
facïmm , Cr* confii-
tuimm y Nofiros ve-
roSf ceftosy & indu-^
hïtatos Leoatos Ex-
traordinanos , Corn-
miffarïos^ Procnrato^
res , & Plernpoten-
tiarios , Dames Cr
Cor/ ce dent es tifdem ,
sonJMntltm vel divi
fim , emnem & om"
mmodam , Potefla-
tem 5 Facultatem ,
Amhornatemcjue nec
77071 Mandaium Gé-
nérale y fariter ac
Spéciale {ita tamen
ut Générale Spectali
non deroget , neque
contra) cum Legatïs
Mxtraordinartis O"*
Flenifotenîiariisy quos
pTàidtUm Rex Catho-
iîcasy fî^ffiaemt Au^
thoriiate tn'jlruUos ,
■ex fm varie depu-
taverit , m Ctvha
tê Ukrajedina ad
Rhe-
Mémoires ,!
les nommons , fai-i
fons, conftituons&!i
députons nos vrais 3!
certains & indu-:l
bicables Ambafla-;!
deurs Extraordinai*!;
res , Commiflaires,}
Procureurs & Plc-j
nipotentiaircs, leui||
donnant & accoMl
dant conjointcmen
ou féparément, tou
pouvoir, faculté S
autorité, avec Man-
dement général &
fpecial, ians que 1;'
généralité déroge ;
la fpecialité , ni l
fpecialité à la géné-
ralité, de fe rendn
à Utrecht, ou à te j
autre lieu dont otj
fera convenu, ôc y
entrer en Conféren
ce avec les Ambaf'
fadeurs Extraordi-'
D. lire s Ôc Plénipo-
tentiaires que ledè
R(
touchant la faix ^'Utrccht. 331
,hcnum, aut in a- Roi Catholique dé-
0 quocun(jHe la€o , putcra de fon côté,
ongrediendiy Collo' & qui feront munis
'ieridique^ ac de Pa- d'un pouvoir & au«
'\s atque Amichia toriié (uffifante de
'ondittQnibm tutis ^ leur part, pourtrai-
rmis ^ <T honejîisy ter à Famiable, né-
îter Nos €r âiEïum gocier & conclure
\egem Catholicum , avec eux une Paix
raUandi , Conve- & une Amitié fta-
iendi , Cr Conclw ble & permanente à
endi j eaque omnïa des Conditions ho-
ua. ha Conventa Z^ norables, entre nous
''onclufa fuerint ^ po & ledit Roi Catho-
ohis , & noflro No- lique , & de figner
nm Signandî , fu- pour nous & en no«
erque conclnfis In- tre nom, toutes les
rumenta , qmtquot conditions dont ils
^ qualia necejjhria feront convenus cn-
uerint y Confictendi^ tr'eux , de dreffer
nutuoque Tradendi ^ àc expédier toutes
lecîpendtqu€ ^ acge- (ortes d'^Ades &
leraUtèr ea ornma Inftrumens en tel
réL^andi , perfifien- nombre & en telle
ùque , qUit qmvis qualité qu'il en (cra
Tiodo necejfaria ad beioin , & génera-
Vacts atqne AmicitiA iemcnt de traiter &
Zondtttomsy ut [u^ra faire tout ce qu'ils
3 56 -^^'?^-f à'
diÛum (?/?, ineundin^
fiabîliendafcjue vel
quornodù iïhet , cj?-
fortuna eJTe mdica-
'vennt , tam amplis
modo & forma , ac
vi 5 efèBuque pari^
ac Nos îpfoi , (î
Jnterejfemus , facere
ac prdjlare foffem^^s\
Spondemes , O^ in
Verbo Regio promît^
tentes , Nos cmnia &
Jingula 5 qudcunqae k
dîtlis noftris Lega-
tis Ext7'xiQrdina7'tisj
Commiffariis , ProcH-
ratoribns , & Fient-
potentiariis , conjun»
Uim 'vel divifim , vi
prafentium Tranfigi^
Concludiy Cr Signa-*
ri contigerit^ grata^
rata^ & accepta^ iis
prorfùs modo & for*
fnti quibus conventa
fuerint , habitura^. In
-quorum omnium ma-
jorem
Mémoires
jugeront à propos i
ou nccedaire poui*
fixer 8c établir des '
conditions de Paix ^
& d'Amitié , com- <
me defTus, & en la i
même forme , ma- •
niere, force & ver- »'
tu que nous pour-
rions faire nous mê-
me fi nous étionî;
préfens en perfon-
ne 5 promettant fui
notre Parole Royak
d'approU¥er & àt
ratifier tous & cha-
cun des Articles
que nos dits Am^
balTadeurs Extraor-
dinaires Commif
faites , Procureur
& Pienipotentiai
res auront tranfigé
conclu & figné, con
jointement ou fépa
rcment en vertu de
préfentes 5 en la for-
me & manière doni
il
touchant la Paï^ ^^Utrecîit. ^37
orem fidem €r ro- ils feront convenus:
mr^ PrdfentibmMa' Et pour donner plus
lù noftrâ Régi à Jïg- de force & de cré-
latis y Magnum no- ance à tout ce que
}mm MagncX Bri- dciîus , nous avons
anni^e Sigillum ap- fîgné les préfentes
wni jujfimus. Da- de notre main Ro«,
Hmtur in Palatio no- yale , & nous y a->
ho DmJacobiTVr- vons tait appofer le
io âte Aienjis yi'm^ grand Seau de la
An-no Domini Mil- Grande Bretagne,
\efimo Septingentefi- Donné dans notre
no decimo tertto , Palais de St. Jaques
^egntque noflri Duo- le 3. Mai, Tan Ï715
iecimo. & le douzième de
notre Règne.
ANNE R.
ANNE R.
PLEIN. POU VO IR
des Seigneurs Amba{fadeurs Extraor»
dinaïres & Plenifotentiaires de
fa Adajefli CathoUqne.
Don Philipe, par la Grâce de Dieu ,
Roi de Caftille , Léon, Arragon,
les deux Sicilcs , Jcrufalem , Navar-
3 3 s jiihs & Mémoires K
rc , Grenade, Tolède, Valence , Gali-lj
ce, Majorque, Scvillc , Sardagne, Cor-';
doue, Corfique , Murcie , Jaè'n 6c des!]
Algarvcs, Algezin , Gibraltar, des lllesij
Canaries, des Indes Orientales & Occi-.'
dentales , di des liles & Continent del;
POcean 5 Archiduc d'Autriche^ Duc dcj'
Bourgogne , Brabant & Milan 3 Cora-ii
te d^ApsboLirg, Flandres, Tirol & Bar-i.
celone j Seigneur de Rilcaye , Molin^
6cc. Comme nous avons fouhaité ck fotuji
haitons de rétablir la paix & la tranqui-J
îité de nos Sujets, après les aiïlidions ^
les calamitez dont ils ont été agitez pai
une 11 longue & fîfanglante Guerre, &
d^en prévenir les déplorables fuites , afii
qu^ils puifTent jouïr du repos , de L'
rplendeur & de la profperité, qu'ils fou-
haitent ardemment , & que nous fom-
mes obligez de leur procurer : Et aian
confideré que rien ne fauroit contribue
davantage à leur affurer un fi grand bien
que de faire êc conclure un 7>aité d(
Commerce entre cette Couronne & cel
le de la Grande Bretagne , à Tavantagil
mutuel des Sujets àts deux Couronnes
Nous avons jugé à propos de nommer
pour cet effet Don Francifco Marie d. j
Paul a
touchant la Paix d^Utï^àiti ^ 3 j?
Paula, Tellez, Giron, Benavides, Car*
•illo Y Toledo , Ponce de Léon , Duc
rOlTune notre Coufin , Comte d'Ure-
îa, Marquis de Penafiel , Gentilhomme
le notre Chambre , Grand Chambellan
k Grand Echanfon , Grand Notaire de
îos Royaumes de Cartille, Chevalier de
'Ordre de Callatrava , Grand Treforier
k Commandeur dudit Ordre & Chcva-
erie , & de l'Ufagre dans l'Ordre de St,
[aques 5 Capitaine de la première Com«»
»agnie de nos Gardes du Corps Efpag*
lols: Et Don Ifidro Cafado de Rofalcs^
ilarquis de Monteleon notre Coufin, d<;
lotre Confeil des Indes-; nos AmbalTa-
!eurs Extraordinaires & Pienipotentiai-
es, étant bien alTurez Se perfuadez, 6c
iant pleine confiance en leur fidélité
rudence & expérience, aufTî bien qu'en
îur Zèle & afFcdion pour notre fcrvicc
Loyal , qualitez requifes pour une Ne-
ociation de cette importance, pour trai-
?r , conclure & finir , avec les Mini-
mes Plénipotentiaires, nommez pour cet
ffet par la Reine de la Grande Bre-
igne 5 le fusdit Traité de Commerce,
l'avantage mutuel & commodité des
ujcts des deux Couronnes^ promettant^
P 2- corn-
^^o \Afies & Allé moire s i
comme nous promettons par les préfen-^
tes, pour nous & pour nos SuccefTeursi
fur notre Foi & Parole Royale, d^'cxecu^
ter & tenir à jamais ce qu'ils auront fti4
pulé, conclu & arrêté avec lesdits Minii:
lires Plénipotentiaires de la Reine de laj
Grande Bretagne , pour établir ledit Trai-i^
té de Commerce , & que nous l'obfer-l
vcrons 6c le ferons obferver exadcmen
fans y contrevenir en aucune manière
ni permettre qu'on y contrevienne di
redement ni indiredement. Et pour cd
effet , ^ tout ce qui pourra y contri*
buer, nous donnons & accordons à nos-
dits Plénipotentiaires tout le pouvoir ,!
autorité de faculté requife , & promet-i
tons d'approuver & de Ratifier tout cel
dont ils feront convenus mutuellement:!!
Dédarant qu'en cas d'abfence ou d'iii-|i
difpofition de Fun ou de Pautre , lediil
Duc d'Offune ou le Marquis de Monte-lj
îeon , pourra procéder à la conclufior j
dudit Traité de Commerce. Nous pro li
mettons aufîi fur notre Foi & Parole Roi]
yale de l'approuver , confirmer & Ratilj
fier , avec toutes les fblemnitez & for II
;mes requifes ^ de même que s'il eut et
.ajullé 3c conclu par Pun ^ Pautre. &
\h
touchant la Faix d'Utrecht. 341
foi de quoi nous avons fait expédier &
expédions les préfentes, fîgnées de notre
Main , & Scellées de notre Seau privé,
Gontrefignées par notre foujlïigné Secré-
taire d'Etat. Donné à Madrid le 2.0.
Odobre 1713.
MOI LE roi:
Bon Mamel de Vadillo & Velafco,
Nous Certifions que le préfent Ecrit efl:
une copie tirée de m'ot à mot fur Tori-
ginal du Plein-pouvoir dont fa Majcftc
nous a honoré. A la Haye le 25. Février
1714.
duque de ossuna.
El Marqiie de Monteleon,
TRAL
1
3 4î J^[ies & Memoiret •]
TRAITÉ I
D E P A I
•ENTRE
^
Sa Majefté Impériale & 1
Catholique, *
- r'ii
E T: >\
Sa Majefté Très Chictienne; |
Conclu & Signe an PaUis de Rajlat. le &
de Mars 1714.
Au nom de la très Çainte Cf indivifibh |!
Trinité i /oit notoire k tous , & k chà» \
cun a, qui il avartient , ou quHl fourra en a
quelque fat^on a^artenir^ que depuis plufleurs ji
années F Europe ajant été agitée de longues ii
& fanglantes Guerres , ou les frincipaux. \\
Etats & Royaumes qui la compofent^ f^fint 1
trouvez, envelopez. ^ il a plu à Dieu , qui j
tient les Cœurs des Rois entre fes mains , de '\
porter enfin les efprits des Souverains a une ]\
parfaite réconciliation j & de préparer les |
voyes !
îoHchant la faix d'Utrecht. ^/|^
'VOjei a terminer la Guerre commencée pre-
mièrement entre le Sérémjjime , & très Pmf-
Çant Prince & Seigneur , le Seigneur Leo-
pold élu Empereur des Romains, toujours
Augufte , Roi de Germanie , de Hon-
grie, de Bohême , 6Cc. de glorieufe me-'
moire ^& depuis f on décès ^ entre le Sêrénif-
fîme , & très Puijfant Prince & Seigneur ,
le Seigneur joCcph Ton Fils, éiû Empe-
reur des Romains , toujours Augufte ,
Roi de Germanie , &c, de glorieufe me^
moire , Cr après fa mort entre le Serenijfi-
me^ & très Puifiant Prince 6c Seigneur,
le Seigneur Charles VI. élu Empereur
des Romains toujours Augufte , Roi de
Germanie , de Caftille., d'Arragon , de
Léon, des deux Siciles, de Jerufalcm ,
de Hongrie, de Bohême, de Dalniatie,
de Croacie, d'Eiclavonie, de Navarre,
de Grenade, de Tolède, de Valence, de
Galiice , de Majorque, de Seville , de
Sardaigne, de Cordouë , de Corfe , de
Murcie, des Algarbes, d'Alger, de Gi-
braltar, des Ifles de Canarie, des Indes,
Ifles ÔC Terre ferme de TOcean , Archi-
duc d'Autriche, Duc de Bourgogne, de
Brabant, de Milan, de Stirie , de Ca-
rinthie^.de Carniole , de Limburg, de
F 4 Lu-
^44 \/îFl:es O^' Ademoires ii
Luxcmburg, de Gucldrcs, de Wirtcm-'1
bcrg , de la Haute ÔC baffe Silefie , de i
Calabrcj Prince de Suabc, de Catalog-'
ne, d'Afturiej Marquis du Saint Empi-ij
re Romain, de Burgaw , de Moravie, ji
de la haute & baffe Luface > Comte de j
Hapsbourg, de Flandres, de Tyrol, deii
Frioul , de Kybourg , de Gorice , d^'Ar- ::
tois , de Namur , de -RoufTillon, & àt \
Ccrdaigne ; Seigneur de la Marche Ef*;;
clavone, de Port Mahon, & de Salins,;]
de Bifcaye, de Molline , de Tripoli bc\
de Malines, ôcc. & le Saint Empire d^unei
fart -y C^ le Serenijfime & très Pmjfant li
Prince & Seigneur y le Seigneur LoulsL
XIV. Roi Très Chrétien de France & de'j
Navarre de F autre fart : en Sorte que fa ,
Majefiè Impériale , €r fa Adajefté très i"
Chrétienne ne fouhaitant rien aujourd^hui%
fins arder/iment , que de parvenir , far le \\
réîahlif/eme?7t d\ne Paix ferme & inebran* i;
table , a faire cejfer la défolation de tant de \i
Provinces , & l'ejfnfon de tant de Sang î
Chrétien , Elles ont confenti , que four y ||
parvenir plus fromtement , il fe tînt des i!
Conférences a Raftadt , entre les deux Gène» l
Taux Commandans en Chef leurs Armées ^ \\
qu Elles ont muni à cet effet de leurs Pleln^ i
fm^- |l
tàuchantla Paix ^'Utrecht. 'i4f
pmvoirsy & établi leurs AmbaJJadeurs Ex^
traordmaires Or Plénipotentiaires four ce
fujet , Savoir de la part de l'Empereur^ le
très haut Prince Cr Seigneur Eugène de Sa-
voye , &c, €r de la part du Roi très Chré*
tten, le très haut y & très excellent Seigneur
Louis HeBor Vue de Ftllars^ Pair & Ma-
réchal de France , &c, lefquels après avoir
imploré raffiftance Divine ^ Cr s' être com-
muniqué réciproquement les Pleinpouvoirs y
dont les Copies font inférées de mot a mot a
la fin de ce Iraité , forit convenus pour U
gloire du Saint Nom de Dieu , & le bien
de la République Chrétienne , des conditions
réciproques de Paix & Amitié , dont la te-^
nèur s'enfuit, ■
h
l\ Y aura une Paix Chrétienne , uni-
verfelle, & une Amitié perpétuelle, vraye
& fincere entre Sa Majefté Impériale,
rEmpire, & Sa Majefté Royale très Chré-
tienne , & leurs Héritiers, SucceiTeurs,
Royaumes 6c Provinces , en forte que
rune n'entreprenne aucune chofe , Tous
quelque prétexte que ce Toit, à la ruine,
ou au préjudice de l'autre , & ne prête
aucun Secours , fous quelque nom que
ce foit, à ceux, qui voudroient Tentre-
p 5 prcR-
34<^ -A^eî & Mémoires
prendre , ou faire quelque dommage crt!
quelque manière que ce pût être. Que
fa Majefté Impériale & TEmpire, & fa
Majefté très Chrétienne ne protègent om
aident, en quelque forte que ce foit, le»'
Sujets rebelles ou defobciïïants à Tune
ou à l'autre, mais au contraire, qu'Elles j
procurent ferieufement Inutilité , Thon-
ncur^êC l'avantage l'une de l'autre, non-
obftant toutes promefles , Traitez , ou
Alliances contraires faites , ou à taire en
quelque forte que ce foit.
Qii'il y ait de part & d*autre, un per-
pétuel Oubli 6c Anvniftie de tout ce qui
a été fait depuis le commencement de
cette Guerre , en quelque manière , &
eh quelque lieu que les Hoftilitez fe
ibient exercées; de forte que pour aucu-« %
ne de ces chofcs , ni fous quelque pré^j!
texte que ce fbit, on ne fafîe dorelha» %
vant l'un à l'autre , ni ne fouffre faire au* j
£un tort, diredement ou indiredement^ ii
ni par voye de fait, ni au dedans, ni au i
dehors de retendue de TEmpire & dej j
Païs Héréditaires de fa Majefté Impéria- j|
le & du Royaume de France , nonob-
ftant tous Pades faits au contraire aupa-
ravant;
touchant la faix «f'Utrecht. " g 47 --
ravant; mais que toutes les injures qu'on
\ reçues de part & d'autre, en paroles jé-
crits, adions , hofiilitez , dommages, &
dépenfes, fans aucun égard aux perfon-
[les & aux chofes , foient entièrement
abolies, de manière que tout ce que
[''un pourroit demander & prétendre fur
l'autre à cet égard ioit entièrement ou-
blié;
I I L
Les Traitez de Weftphaîie , de Ni-
mègue, & de Ryfwick, font confidèrez
comme la Bafe & le fondement du pré-
fent Traité, & en conféquence , immé-
diatement après l'Echange des Ratifica-
tions, lefdits Traitez feront entièrement
exécutez à Tégard du Spirituel 6c du
Temporel , & feront obfervez inviola-
blement à Tavenir , fi ce n'eft en tant
qu'ail y fera exprcfTément dérogé par le
préfent Traité , en forte que tout fera
rétabli généralement dans l'Empire & fes
Apartenances , ainfi qu'il a été prefcrit
par le fufdit Traité de Ryfwick, tant par
raport aux changemens qui ont été faits
pendant cette Guerre , ou avant , qu'à
regard de ce qui n'a pas été exécuté,
s'il fe trouve effedivcment que quelque
P 6 Arci-
3 4^ ' -AEles & Mémoires l
Article foit demeuré fans éxecution , ow\i
que réxécution faite, ait été changée -i
depuis. !
^ ■ I V. ' J
Conformément au fufdit Traité de li
Ryfwick , fa Majefté très Chrétienne i
rendra à TEmpereur la Ville & Forterefle-"
dii vieux Brifack entièrement & dans Té- j
tat où elle eft à préfent , avec les Gre--i3
nîers, Arfenaux, Fortifications, Rem- ji
parcs, Murailles, Tours, & autres Edi-i
fices publics & particuliers, & toutes les'l
Dépendances fituées à la droite du Rhin, !^
laifîant au Roi très Chrétien celles qui-ii
font à la gauche , nommément le Fort i;
apellé le Mortier, le tout aux Claufes & il
Conditions portées par TArticle ving- \
tiéme du Traité conclu à Ryfwick au jj
mois d'Od:obre 165)7. ^"tre le défunt ^ !J
Empereur Leopold & le Roi très Chré<« î
tien. il
V. |!
Il
Sa Majefté très Chrétienne rend pa-^-
reillement à fa Majefté Impériale & à la^
Sereniiïime Maifon d'Autriche , la Ville:
& Fortercile de Fribourg, de même que
le Fort de St. Pierre , le Fort appelle de- j
FËtoile & tous les autres Forts con-
ftriiits
j
tûHchanîla Faix d*\Jïïtc\cit. 549
fîfuits ou reparez, là ou ailleurs., dans k
Forêt noire, ou dans le refte de Brisgaw,
le tout en l'état, où il eft préfentement ,
fans rien démolir y ou détériorer , avec
les Villages de Lehem , Merzhaufen 6C
Eirchzarten , & avec tous leurs droits,
archives, écritures, & documens écrits,
lefquels y ont été trouvez , lors que fa-
Majefté très Chrétienne s'en eft mifc
dernièrement en poflefîion , foit , qu'ils
foient encore fur \cs îieax , foit qu'ils
ayent été tranfportez ailleurs , fauf de re-
fervé le droit Diocelain & autres Droits
& revenus de TEvéché de Confiance.
V L
Le Fort de Kchl conftruit par fa Ma-
jefté très Chrétienne à la droite du Rhin,
au bout du Pont de Strasbourg fera pa-
reillement rendu par Elle à l'Empereur
& à l'Empire , en fon entier fans en rien
démolir , & avec tous fes droits ÔC ai*
pendances.
Quant au Fort de la Pile & autres con-
ftruits dans les liles du Rhin fous Stras-
bourg , ils feront entièrement rafcz au
dépens du Roi très Chrétien, fans qu'ifs
puiHent être rétablis ci-après par l'un ou
par Tautrs Party y Lefquelles ccflîons ,
F 7 démoli
^fo u4[ïes Cr* Mémoires ,
démolitions des Places & fortifications j
cy-dclTiis énoncées feront faites dans les \
termes portez par les articles fuivants, j
c^'eft à dire, à conter du jour de Téchan- |
ge des Ratifications du Traité de Païxvj
Solennel ou général entre S. M. l. PEm-. î
pire ÔC S. M.T. C.j la Navigation ôc au-<; f
très ufages du Fleuve demeurant libres 6c |i
ouverts aux Sujets des deux Partis, ôc à j,
tous ceux qui voudront y pafler , navi^ ji
ger, ou tranfporter leurs -MarcHandifes,, ,|
fans qu'il foit pe;'mis *à Fun ou l'autre de ]i
rien entreprendre pour détourner le die il
Fleuve ,"& en rendre en quelque forte le |;
Cours & la Navigation ou autres ufages |j
plus difficiles, moins encore d'exiger de jl
nouveaux droits, impôts ou péages, ou il
augmenter les anciens , d'obliger les ba- \
teaux d'aborder à une rive plutôt qu^à \
l'autre , d^'y expofer leurs Charges , & li
Marchandifes, ou d'y en recevoir, mais ;:
le tout fera toujours à la liberté de cha« ij
que particulier. i
VIL ;
Lefdits Lieux Châteaux & ForterefTes |j
de Brifack, Fribourg & Kehl feront reii-* i
dus à fa Majefté Impériale & à l^Empire ,
avec toutes leurs Jurifdiélions 5 aparté- 1:
nances I;
toHchant la Paix â'Utïtcht, j^i
nancesSc dépendances, comme aufîîavec
leurs Artilleries ôc munitions , qui fe
font trouvées dans lefdites Places , lorf*
que fa Majefté très Chrétienne les a oc-
cupées pendant cette Guerre, fuivant les
Inventaires, qui en cmt été faits, & fe*
ront délivrés fans aucune referve, ni ex-
ception 5 êc fans en rien retenir , de bon-
ne foi êc fans aucun retardement , em-
pêchement ou prétexte, à ceux qui après
l'échange des Ratifications du préfent
Traité ^ celui des Ratifications du Trai-
té de Paix folemnel ou général entre fa
Majefté Impériale, TEmpire , & fa Ma-
feilé très Chrétienne, feront étabhs& dé-
putés fpeciaiement pour cet efïet par fa
Majefté Impériale feule , ou félon la dif*
férence des lieux par Elle & par TErapi-
re , cC en auront fait aparoir leurs Plein-
pouvoirs aux Intendants , Gouverneurs i
ou Officiers François des lieux, qui doi*
vent être rendus j en forte que les dites
Villes, Citadelles, Forts & Lieux , avec
tous leurs Privilèges, utilités, revenus,
& émolumens ôc autres chofès quelcon-*
ques y comprifes retournent fous la ju-
rifdidion , poflelïïon aduelle & abfoluë,
puifiancc 6c Souveraineté de fa Majefté
Im-
f^z ^Sles C^ Mémoires
Impériale » de TEmpire & de la Maifort'
d'Autriche , ainfi qu^ils leurs ont aparté*
nu autre fois, & ont été poiïedés depuis?^
par fa Majefté très Chrétienne , fans que*"
fa dite Majefté très Chrétienne retienne*'
ou fe relerve aucun droit ou pretenfion
fur les Lieux fufdits 6c fur leurs Jurifdi»
étions. Il
Il ne fera rien exigé non plus, pourle$4
fraix êc dépenfes employées aux fortifia \
cations & autres édifices publics ou par- i
ticuliers. La pleine & entière reftitution ;i
ne pourra être différée , pour quelque !|
caufe que ce foit, dans les terme qui fe- il
ront prelcrits ci après , en forte que les ï
Garnifons Françoifes en fortent entière- ;j
ment , fans molefter , ni vexer les Ci- i
toyens 5c habitans , leur caufer quei-^ i'
que perte ou quelques peines , non plus ;1
qu'aux autres Sujets de fa Majefté Impé- 1
riale ou de l'Empire , fous prétexte de il
dettes 5 ou de prétendons , de quelque îj
nature qu^^elles puifîent être. i
11 ne fera pas permis non plus, aux i
Troupes Françoifes de demeurer plus \
long tems au de là des termes , qui fe- î
ront ftipulés ci-après , dans les Lieux , 3
c]^ul doivent être rendus, ou autres quel-» [j
COU"- 'i
l'j
touchanf la Paix d'U ti'tcht, gjj
,, conques, qui n'apartiendront pas à fa
llMajeflé très Chrétienne , d'y établir des
quartiers d^Hyver , ou quelque Séjour^
mais feront obligées de fe retirer incef-
famment fur les Terres apartenant à fa
dite Majefté.
y II I
Sa Majefté très Chrétienne promet pa-^
reiîlement de faire rafer à fes dépens, les
Fortifications conftruites vis à vis Hu-
lingue fur la droite & dans Tlfle du
Rhin 5 de même que fë Pont conftruit
?n cet endroit fur le Rhin , en rendant
.es fonds & édifices à la famille de Ba-
ien. Comme aufîi le Fort de Sellingiie,
ies Forts qui fe trouvent dans les Ifles
entre les dits Forts de Sellingue & le Fort
Louis ; & quant au Terrain du Fort dé-
moli , il fera rendu avec les maifons à la
Famille de Baden : de détruire la partie
du Pont, qui conduit du dit Fort de Sel-
lingue au Fort Louïs , & le Fort bâti à
la droite du Rhin vis à vis le dit Fort
Louïs 5 fans qu'ils puiffent déformais être
rétablis par aucun des Partys -, bien en-
tendu que le Fort Louïs Se Tlfle demeu-
reront au pouvoir du Roi très Chrétien,
Généralement, fa dite Majefté très Chré-
tienne:
5 f4 AEles & Mémoires
tienne promet de faire rafer à fes dépeni
tous les Forts , retranchemens , Lignes
6 Ponts fpecifiés dans le Traité de Kyfy
wick , & que fa Majefté aura fait con-
ftruire depuis la dite Paix de Ryfwicki
foit le long du Rhin , dans le Rhin, ott;
ailleurs dans TEmpire & fes apartenan-
ces 5 fans ^u'il foit permis de les réta*'
blir. '
Le Roî très Chrétien s'engage & pro-^
met pareillement, de faire év^acuer le Châ-
teau de Bitfch avec toutes ks apartenan*
CCS , comme auiîi le Château de Hom-
Bourg en falfant auparavant rafer les for-
tifications pour n'être plus rétablies , en
forte néanmoins , que les dits Châteaux
& les Villes , qui y font jointes , n'ea
reçoivent aucun dommage, mais demeu»
rent totalement en leur entier,
X.
Trente jours après que les Ratifica^iî;
tlons du Traité de Paix général ou fo-i:!
lemnel , à faire entre fa Majcfté Impé-*:!.
riale , l'Empire & fa Majeilé très Chrê- I
tienne 5 auront été échangées, ôc même |
plutôt , fi faire fe peut , les Places , & \
Lieux fortifiés tant ci-deffus nommés >||
touchant la Paix d^XJ tïtcht. ^ff
:|^ue généralement tous ceux qui doivent
jître rendus fuivant le préfent Traité re-
■atif à celui de Ryfwick , dont les Arti-
:lcs feront tenus pour compris dans C€
Traité , & exécutés ponâuellement de
nême que s'ils fe trouvoient ici inférés
ie mot à mot , feront remis entre les
mains de ceux , qui feront autorilés
5our cet effet par l'Empereur & TEmpi-
•e 5 ou par les autres Princes particu-
iers 5 qui devront les pofl'eder en vertu
iu Traité de Ryfvvick , fans qu'il foie
Dermis de rien démolir des Fortifications
li des édifices publics ou particuliers, ôc
ans rien détériorer de l'état , oà ils fc
:rouvcnt préfentement , ni rien exiger
)our les dépenfes faites dans les dits
Lieux, ou à. leur occafion. Seront auffi
•cnduës en même tems, toutes les Archi-
ves & documcns apartenans , foit à fa
Majefté Impériale ou aux Etats de TEm-
pire , foit aux Places 6c Lieux , que fa
Vîajefté très Chrétienne s'^engage de re-
TiCttre..
X I.
Comme rintention du Roi très Chrê-
:ien eft d^'accomplir , le plus prompte-
ment qu'il fera poffible , les conditions
du
^1^6 'j4Bes O* MèmoÏYes J
du préfent Traité, fa Majcfté promet,! (
que les Places & Lieux , qu'Elle s'cnga*-
ge à faire démolir à les dépens , le fe-l|
ront> fa voir les plus confidérables, dans'
le terme de deux Mois au plus tard, après !
réchange des Ratifications du Traitée
Général ou folemnel à faire entre fa Ma*;^
jefté Impériale, TEmpire, & fa Majefté i
très Chrétienne, & les moins confidéra- j
blés dans Tefpace d\in Mois à compter i
aufli de l'échange des Ratifications. ' i
XII.
Et comme fadite Majefté très Chré-jl
tienne veut véritablement & de bonnc;!
foi rétablir une fincére union avec rEm-ii
pereur 5c TEmpire , Elle promet 6c s'en*i
gage , lors qu'Ellc traitera avec les Elc-'
deurs , Princes & Etats au Congrès gé'Hj
neral avec TEmpereur & PEmpire , dei^
leur rendre 5 auiïîbien qu'aux Sujets. li
Clients & Va(îaux dudit Empire , tant;j
EccléGaftiqucs que Séculiers ^ & gène- j
ralement à tous ceux qui font nommez i
& compris dans la Paix de Ryfwick-,;?
quoi qu'ails ne (oient pas ici nommément||
exprimez , les Etats , Places , Biens ,1
dont Elle fe feroit mife en pof]e(ïion|!
pendant le cours & à l'occafion de la préi'i
Icntcîj
touchant la Paix <^^Utrecht. 3 ff
mte Guerre, foit par la voye àes, Ar-
;T!es, par confikation, ou de telle autre
:naniere que ce puifTe être, comme aufG
i exécuter pleinement & poncluellement
:outes les claufes Se conditions du Traité
de Ryfwick, auxquelles il n'aura pas été
expreffément dérogé par le préfent Trai-
té , s^'il y en a quclqu^'une qui n^ait pas
ké exécutée depuis la conclufioji de la
Paix de Ryfwick. *;
X I I I.
Réciproquement, fa Majefté Impériale
roulant témoigner le defir quŒlIe a de
contribuer à la Satisfadion de fa Majefté
très Chrétienne, & d'entretenir défor-
mais avec Elle une amitié fmcere 6c une
intelligence parfaite , & en vertu de la
Paix de Ryfwick rétablie par ce préfent
Traité , confent que la Ville de Landau
avec fes dépendances , confiftant dans les
Villages de Nufdorff, Danheim ôc Qaei-
cheim avec leurs bans , ainli que le Roi
très Chrétien en jouïflbit avant la Guer-
1 re , demeure fortifié à la Majefté très
'chrétienne, ù Majefté impériale fc fai-
fant fort d'en obtenir le confentement &
i'aprobation de TEmpire , quand il fera
c[ueûion de drefler & de conclurre le
Traité
^ ^S A^es <Cr Mémoires
Traité de Paix Solemnel ou général en- j
tre fa Majefté Impériale, l'Empire, &i
fa Majefté très Chrétienne.
X I V. •
La Maifon de Brunfwick- Hanovre)
ayant été élevée par TEmpereur , dttj/j
confcntement de PEmpire, à la Dignité'!
-Elcdorale , fa Majefté très Chrétienne;i|
reconnoîtra, en vertu de ce Traité, cet-b
te Dignité Êledorale dans ladite Maifork'(
X V. ^ ./'
Pource qui eft de la Maifon de Baviè-
re , fa Majefté Impériale 6c lŒmpire
confentent, par les motifs de la tranqui-
lité Publique , qu^cn vertu du préfent
Traité , & du Traité général .& Solem-!
nel à faire avec l'Empereur & l'Empire,
le Seigneur Jofeph- Clément , Archevê-
que de Cologne 5 & le Seigneur Maxi-
milien-Emanuel de Bavière, f oient réta-
blis généralement & entièrement dans
tous leurs Etats 5 Rangs, Prérogatives,
Régaux 5 Biens, Dignitez Eleâorales,
^ autres, & dans tous les Droits, en la |
manière qu^ils en ont jouï, ou pu jouïr 1
avant cette Guerre, & qui apartenoient :ï
à l'Archevêché de Cologne , & autres 'i
'^glifes nommées ci- après ^ ou à la Mai- i
tmchant la Paix d^Utrccht. 3 5 f
fon de Bavière 5 médiatemcat ou immé-
diatement.
Ils pourront envoyer, avec des Plein-»
pouvoirs ÔC fans carad:ere,au Congres dit
Traité General ou Solemnel à faire entre
'"a Majefté Impériale 5 l'Empire , & fa
Vlajefté très Chrétienne., pour y négocier,
le veiller à leurs Intérêts, fans aucun ob-
:acle, auiîi-tôc que les Conférences corn»
-nenceront. Pour cet efifct, leurs feront
iuiîi rendus de bonne foy^tousles meu-
îles , pierreries , bijoux & autres effets
e quelque nature 5 qu^ils puifient être.,
omme aufïî toutes les munitions , &
flrtilleries fpecifiées dans les Inventaires
mthentiques , que Fon produira de part
^ d'autre, c'eft à dire toutes celles, qui
meuvent avoir été ôtées par Tordre de
'Empereur , & de fes Prédecefleurs de
^lorieufe mémoire , depuis Toccupation
je la Bavière, de leurs Palais, Châteaux,
Villes , ForterefTes & Lieux quclcon-
pes , qui leur ont appartenu , &: qui
eur appartiendront , à Texception de
^Artillerie , qui appartçnoit aux Villes
& Etats voifms , qui leur a été reftituée.,
pareillement toutes les Archives &pa-
Mers ferQnt reftitués»
Et
^6o j4P,€s & Mémoires \
Et fera le Seigneur Archevêque de;
Cologne rétabli en fon Archevêché de|
Cologne , fes Evéchés de Hildesheim,]:
de Ratisbonne , de Liège, ^ de la Prcfi;
pofiture de Berchtolsgaden , fans qu'au-ij
cunc raifon des procès ou prétenfionîsl
puiiïent en façon quelconque altérer laj
reftîtution totale. Sauf pourtant les Droit«j!
de ceux, qui pourroient en avoir, le(-l
quels, il leur fera permis , après que les!!
deux Eleâeurs y auron-t été aduellcmeiitli
rétablis, de pourfuivrc, comme avant la^
préfente guerre par les voyes de Jufticeli
établies dans l'Empire. Sauf aufïî les pri-is
vileges des Chapitres & Etats de rAr-ll
chevêche de Cologne, & des autres E- il
^lifes établis précédemment ibivant leuK,ii
Unions, Traités, & Conftitutions. î
Et quant à la Ville de Bonn , en temîlt
de Paix il n'y aura point de garnifon dijij
tout, mais la garde en fera confiée au-sl
bourgeois de la Ville ; Et quant à cell^j
du Corps, & du Palais, elle fera reftrain.jî
te dans les fimples Compagnies de itt^
t^ardes, dont il conviendra avec fa Ma-.|
jefté Impériale & l'Empire -, bien entenj
du pourtant, que dans un tems de guer-fi
le, ou apparence de Guerre^ fa Majcftri
îôiichâm la Paix ^Utreclit. 5^ l
[mperiâîe 8c TEmpire, puiflent y mettre
autant de Troupes , que la raifon de
guerre le demandera, conformément aux
loix & confticutions de TEmpire : bien
lentcndu aulïî , que moyenant cette re-
j^itution totale , lesdits deux Seigneurs
Lie la Maifon de Bavière renonceront pour
(■.otîsjours, & feront cenfés déchus dès à
j^réfent de toutes préten fions , fatisfa-
B:ions ou dedomagemens quelconques 5
u*ils voudroient prétendre contre TEm-
e^eur 5 l'Empire & la Maifon d^Au-
riche ^ pour raifon de la prefente guerre ,
ans pourtant, que cette renonciation dé-
oge en aucune manière aux anciens-
roits & prétenfions 5 qu'ils pourroienta-
oir eues avant cette guerre , lesquelles , il
eur fera permis de pourfuivre, comme cy
evant, par les voyes de Juftice établies
lans rÈmpire^ de forte pourtant , que
ette rcilitution totale ne leur donne au-
un nouveau droit contre qui que ce
bit : Renonceront aufTi 6c font pareille*
nent cenfés déchus dès à préfcnt de tou-
cs Prétenfions , Satisficlions , ou dé-
lommagemens quelconques, tous ceux,
jui voudront former des prétenfionspour
aifon de la préfente guerre contre h
cl Mai-
^i^"! uiHes & Mémoires
Maifoii de Bavière 5 & les fusdits Ar-'j
chevêches, Evéçhés ,& Prévofté. Si
En vertu de cette, reftitution totale jlesjj
Susdits Seigneurs Jofeph Clément Arché-ji
véquc de Cologne , ^ Maximilien E- i
manuel de JBavierc rendront obcïiTance,,
& garderont fidélité à fa Majefté Impe-j(
riale , de même que les autres EleCleure!
&: Princes de l'Empire , & feront tenus;.!
à demander & à prendre deiîement de fa.i
Majefté Impériale le renouvellement de;(
rinveftiture de leurs Elcdorats, Princi-i
pautçz 5 Fiefs 5 Titres & Droits , dans;
la manière t<. tems prefcrits par les loix;^
de TEmpire , ÔC fera tout ce qui eft arri-|
vé de part & d''autre, pendant cette guer-J
re, mis à perpétuité dans un entier ou-
bli, 'î
X V I.
Les Miniftres, Officiers, tant Ecclefia'
iliques que militaires , politiques & ci;
vils 5 de quelque condition , qu'ils foi-j
ont, qui auront fervi en l'un , ou en ra<(*|
tre Parti , même ceux qui peuvent étR
Sujets 6c Vadaux de fa Majefté Imperia
le , de TEmpire & de la Maifon d^'Au-
triche, aulTi bien que tous les Domcfti
ques quelconques de laMaifon deBavier^î
r.e ; ^
touchant la Paix ^^X^trecht. ^^j
re , & du Seigneur Archevéq^ue de Co-
logne , ieront pareillement rétablis dans
iîa podeflion de tous leurs biens , char-
iges, honneurs & dignités, comme avant
la guerre, & jouiront d\ine amniftie gé-
nérale de tout ce qui à précédé, moyen-
nant & à condition, que cette même am-
niftie foit entièrement réciproque envers
ceux de leurs Sujets 5 VaiTaux, Miniftres^
ou Domeftiques 3 qui auront fuivi pen-
dant cette guerre le parti de Sa Mijefté
impériale 6c de l'Empire ^ lesquels ne
pourront pour ce fujet être moleftés ou
inquiétés en manière quelconque.
XVII.
Qj.iant au tems , auquel îa reftitutloa
totale, fpecifiee dans les deux Articles
précédents, doit fe faire, il fera limité
dans le Traité général ou Solemnel, à
faire entre TEmpereur, l'Empire, 6c le
Roy Très-Chrêcien j trente jours après
'échange des Ratifications dudit Trai-
té, ainli qu'il a été convenu dails l'Arti-
cle dixième pour l'évacuation des Pla-
ces & lieux, que fa Majefté Très-Chrê-
tienne promet de rendre à fa Majefté
Impériale , & à l'Empire , de manière
jjuc l'un^ l'autre^ comme auffi la refti-
Q^ % 'tatioîi
36'4 ABes & Mémoires j,
tution à PBmpcreiir, des Etats U Païs,, |;
que la Maifon de Bavière poflede pré* I
fentcment aux Pais -Bas, le feront en ii
même tems. . ii
X V I I L ^ 1 i
Si la Maifon de Bavière , après fca \,
rétabliflemcnt total, trouve qu^il lui con- ;|
vienne de faire quelque changemens de 1
fes Etats contre d^autres, faMajefteTrès*» fj
Chrétienne ne s'y oppofera pas. j;
X 1 X^ Ij
Sa Majefté Très- Chrétienne ayant re- ;j
mis ^ fait remettre aux Etats Généraux i
des Provinces Unies, en faveur de la Mai-
fon d^'Autriche, tout ce que fadite Ma-
jefté ou ks Alliez poffedoient encore
des Païs-Bas , communément appelles Ef^
pagnpls, t^ls que le feu Roy d^'Efpagnc
Charles II. les a polTedés ou dû poffe-:
der , conformément au Traité de Rys*
V/ick, fa Majefté Très-Chrétienne con-
fent , que l'Empereur entre en pofTeiîîon
desdits Païs-Bas Efpagnols , pour ca
jouïr, lui , fes Héretiers & SuccefTeurs,
déformais 6c à toujours , pleinement &
paifiblement félon Tordre de Succeilion
établi dans la Maifon d^'Autriche -, Sauf
les Conventions , que l'Empereur fera
avec
touchant la Paix d'Uittcht, ^df
avec lesdits Etats Généraux des Provin-
ces Unies, touchant leur Barrière & la
reddition des fufdites Places & Lieux j
bien entendu , que le Roy de Prufle re-
tiendra du haut Quartier deGueldrestout
ce qu''!! y poflede & occupe aâ:uelle=^
ment 5 favoir, la Ville de Gueldres, la
Prefeàure, le Baiilage ÔC le bas Bailla^
ge de Gueldres, avec tout ce qui y appar-
tient & en dépend , comme aulTi fpé-
eialement les Villes, Baillages , ÔC- Seig-
neuries de Sthralen , Wachtendonck ,
Midejaar, Walbeck, Acrtien, AfFerdcii
& de Wecljde même que Racy 6c Klein
Kcvelaar, avec toutes leurs appartenances
& dépendances. Déplus, il fera remis au
dit Roy de Prufle, TAmmanie de Kric-
kenbeck avec tout ce qui y appartient
& en dépend, & le Païs de Keflel pareil-
lement avec toutes Tes appartenances Ôc
dépendances , & généralement tout ce
que contient ladite Ammanie & le dic-
Diftriâ; , fans en rien excepter, fi ce n^'eft
Erckalens avec fes appartenances ÔC dé-
pendances, pour le tout appartenir au dit
Roy , & aux Princes ou Princefles Çqs
Héritiers ou Succefleurs , avec tous les
droits, prérogatives, revenus, 6c avan-
0.3
tages
Cj 66 \Achs ô' Mémoires
tagcs de quelque nom , qu'ils puiffcnt ;i
être appelles, en la même qualité, & de 1
ia même manière, que la Maifon d^Au- i
triche , & particulièrement le feu Roy {
<r El pagne les a pofTedés , toutefois avec )
ks charges & Hypoteques , la conferva- I
tion de la Religion Catholique Romai-^ j;
ne, & des privilèges des Etats. *
XX. ;|
Et comme outre les Provinces , Vil- Ij
les ^ Places & FortereiTcs , q^ii écoicnt? I
poflcdécs par le feu Roy d'Efnngne Char- |
hs IL au jour de fon decês,lcRoy Très- |
Chrétien a cédé , tant pour fa MajcRe i
Très-Chrétienne même , que pour les.
Princes fes Hoirs 6c Succcflcurs, nés & à
naitre5auxEtats Généraux 5 en faveur de
la Maifon d' Autriche , tout le droit
qu^Elle a eu , ou pourroit avoir fur la
Ville de Menin , avec toutes {es fortifia,
cations & fa Verge 5 fur la Ville & Ci-
tadelle de Tournay avec tout le Tour-
nées , fans fe rien referver de fon droit
là dcilus, n'y fur aucune de leurs dépen-
dances 3 appartenances, annexes. Terri-.
toires , & enclavemcns , & fa Mijefté con--
fent , que les Etats Généraux des Pro-
yinces Unies rçiident lesdites Villes ,:
— s
touchant la Paix ^'Utrecht. g 67
Places, Territoires 5 dépendances, ap-
partenances > annexes & enclavemens à
FEmpereiir , aiifïî-tôt qu'ils en feront
convenus avec fa Majefté Impériale,
pour en jouïr Elle, fes Héritiers & Suc-
ceiléurs j pleinement, paifiblement & à
toujours 5 auiïi bien que des Païs-Bàs Ef-
pagnols , qui apparrenoient au feu Rôy
d'Efpagne Charles IL au jour de Ton dé-
cès 3 bien entendu toute fois, que ladite
remife des Païs-Bas Espagnols , Villes,
Places 5 6c Fortereiles cédées par le Roy
;trés Chrétien , ne pourra être faite paries
idits Etats Généraux, qu'après l'échange
.des Ratifications des Traités de Paix en-
tre fa Majcfcé Impériale , l'Empire , &
fa MajeRé très- Chrétienne^ bien enten-
du aufïi, que Saint Amand avec fes dé-
pendances, & Mortagne fans dépendan-
ces, demeureront à fadite Majefté Très-
Chrêtiennc , à condition neantmoins ,
•qu'il ne fera pas permis de faire à Mor -
tagne aucune Fortification ni Eclufe, de
quelque nature qu'elles puiflent être.
XXI.
Pareillement ,. le Roy trcs-Chrêtien
confirme en faveur de l'Empereur 6c
d^ la Maifon d'Autriche, laccffion, que
0.4 fo
^6S ^Bes .& Mémoires
ià Majefté a dcja faite en faveur cic k
. dite Maifon , aux Etats Généraux des Pro-
vinces Unies, tant pour Elle même, que
pour les Princes Tes Héritiers & Succcf-
feurs y nés & à naître , de tous fcs droits
fur Furnes, & Furnambacht , y compris
les huit ParoiiTes Ôc le Fort de la Knoc-
cjue ; fur les Villes de Loo Ôc DixmU'i.
de avec leurs dépendances ; fur la Ville
d^Ypres avec fa Chatelenie , Ruifelaer y
compris , avec les autres dépendances,
qui feront déformais Popperingc , Var-
neton 5 Commînes, Warwick, ces trois
dernières Places , pour autant qu^clles
font fituées du côté de la Lys versYprcs,,
&c ce qui dépend des Lieux cy delfus ex-
primés ; desquels droits ainfi cédés à
rEmpereur,fes Héritiers 6c SuccefTeurs,
fa Majcflé Très Chrétienne ne fe refer- j
ye ^ueun fur lesdites Villes, Places, Forts
& Pays, ni fur aucune de leurs apparte-
nances, dépendances, annexes ^ ou en*
clavemen>s , confentant , que les Etats
Généraux puifTent les remettre à la Mai^
fon d^^utriche , pour en jouir irrévoca-
blement, & à toujours, auiTi- toc, qu'ils
feront convenus avec Elle fur leur Bar-
riere; de que les Ratifications des Trai-»
tokcham la Paix ^'Utrecht. ^ ^6p
îês de Paix entre rEmpereur, TEmpirc
& fa Majeflé Très-Chrêtienne auront été
échangées.
XXII.
La Navigation de la Lys , depuis i'em-
boucheure de la Deiile en remontant , (era
libre , & il ne s'y établira aucun péage ,
ni impoution.
XXII I.
Il y aura de parc & d'autre, un oubli
êc une amniftie perpétuelle 8c récipro-
que, de tous les torts , injures &c oÊTen-
icsj qui auront été commifes de fait& de
parole , ou en quelque manière que ce
foit , pendant le cours de la préfente
guerre par les Sujets des Païs-Bas Efpa-
giiols , 3c des Places & Païs cédés , ou
reftitués , fans qu^ils puilTent être expo*
(es à quelque recherche que ce foit.
XXIV.
Par le moyen de cette Paix, les Sujets
de fa Majefté Très-Chrêtiennc 6c ceux
desdits Païs Bas Efpagnols , & des Pla-
ces cédées par fadite Majefté Très-Chré-
tienne 5 pourront , en gardant les loix ,
coutumes & ufages du Païs aller, venir,
demeurer, trafiquer, retourner, traiter 6c
négocier enfemble, comme bons Mar-
Q^f chands^ .
TfO Aths & Mémoires
chands , même vendre , changer , alie*^'-
ner , ou autrement dirpofer à^s biens,/
effets , meubles , 6c immeubles , qu'ils,
ont ou auront, fitués rerpedivement de
part & d^'autre , & chacun les y pourra^
acheter, Sujets, ou non Sujets, fans que-^
pour cette vente, ou achat ils ayent be-
ibin de part n^y d'autre, de permiilion au-
tre, que le préfent Traité.
11 fera aufïî permis aux Sujets des PI a-..
CCS & Païs réciproquement cédés ou re-'
ftitués 5 comme aulli à tous les Sujets-,
desdits Païs-Bas Efpagnols, de rortirdes-'
dites Places & Païs-Bas Efpagnols pour-
aller demeurer où bon leur femblera,
dans Perpace d'un an , avec la faculté de-.
vendre à qui il leur plaira , ou de difpo-i
fer autrement de leurs effets, biens, meu*
blés & immeubles , avant & après leur^
iortie, fans qu'ils puifîent en être empê-
chés diredement ou indiredcment.
XXV.
Les mêmes Sujets de part & d'autre
Ecclefîaftiques & Séculiers , Corps jCom-^"
iTîunautés, Univerfités & Collèges feront-
retablis tant en la jouïffance des hon- I
neurs, dignités, bénéfices, dont ils é- |
toient pouryçus ayant !a guerre ^ qu'en i
celle':
touchant la Paix «s^^Utrecht. 371
celle de tous, & chacuns leurs droits,
biens meubles & immeubles , rentes fai-
fies 5 ou o:cupées à Toecafion de la pré-
fente guerre , enfemble leurs droits , a-
dions , & fucceflîons à Eux furveniies,
même depuis la guerre commencée , fans
toutefois rien demander des fruits de re-
venus perçus, 6c échus pendant le cours
de la préfente guerre, jufques au jour de
la publication du préfent Traité -, les*
quels rétablilTements fe feront récipro-
quement, nonobftant toute donation,
conceflion , déclaration , confifcation ,
Sentence donnée par contumace, les par-
ties non ouyës , qui feront nuis & de
nul cft'et , avec une liberté entière aux
dites parties de revenir danslesPaïs, d^où
elles fe font retirées pour ÔC à caufe de
la guerre , pour jouir de leurs biens &
rentes, en perfonne ou par procureurs j
conformément aux Loix & coutumes des
Païs &' Etats : dans lesquels récabliifc-
mens font aulïi compris ceux, qui k
dernière guerre , ou à fon occafion au-
ront fuivi le Parti des deux Puiflances
contradantes : néanmoins les Arrêts &
Jugcmens rendus dans les Parlcmciis ;,
Confcils & autres Cours' lupcricures ,
Q^ 6 ' ot!.
rji A^€S & Mémoire i \
ou inférieures 5 & aux quelles il n'aura pa» ï\
été expreffcmcnt déroge par le prélent i
Traité auront lieu , & fortiront leur i
plein & entier effet, & ceux qui en ver- ''^
tu des dits Arrêts & Jugemens fe trou- ;
veront en poiîeffion des Terres & Seig- \\
neuries & autres biens, y feront mainte- ji
nus , fans préjudice toutefois aux par- j
ties 5 qui fc croiront lefécs , par lesdits i
Jugemens & Arrêts, de fe pourvoir par jj
les yoyes ordinaires , 6c devant les juges \
compétens. j
X X V I. ^ ^ !
Et à l'égard des rentes aifedées fur la- |
généralité de quclquesProvincesdes Païs- j
Bas , dont une partie fe trouvera pcfle-
dée par fa Majefté.Très-Chrêtienne , fa i
Majeilé Impériale ou au::res , il a été j
convenu (Bc accordé , que chacun paye- :
ra ia quote part , & feront nommés à^s i
Commiiîaires pour régler la portion , qui \
fe payera de part & d'autre, i
XXVII. Il
Comme dans les Païs, Villes, & Pla-
ces des Païs -Bas Catholiques , que le
Roi Ti'ès- Chrétien cède àl^Empereur,
plufieurs Bénéfices ont été conférés par
fa Majelté Très-Chrêciçnne à des per-.
fonnes.
tôPîcham la Paix i^'Utrecht. 3.7 j;
ibnnes capables , les dits Bénéfices ainii
accordés feront laifTés à ceux , qui les
polfedent préfentement j & tout ce qui
concerne la Religion Catholique, Apo-
ftolique 6c Romaine, y fera maintenu
dans rétat, ou les chofes étoient avant la
guerre j tant à Pégard des Magiftrats,
qui ne pourront être que Catholiques
Rom'ains, comme par le paiïé, qu^à l'é-
gard des Evêques, Chapitres, Monafte*
res , des biens de Tordre de Milthe &
généralement de tout le Clergé, lefquels
icront tous maintenus & reltitués dans
toutes leurs Eglifes , libériez 5 franclii-
its y Immunitéz , Droits, Prérogatives
& honneurs , ainfi qu'ails Tont été fous
les précédents Souverains Catholiques
Romains: Tous £c chacun du dit Cler-
gé pourvus de quelques biens Ecclefia-
ftiques , Commanderies , Canonicats ,
Pcrfonnats, Prévôtés, ÔC autres Bénéfi-
ces quelconques, y demeureront fans en
pouvoir être dépofledés , jouiront des
biens &: revenus en provenans , & les
pourront adminiftrer 6c percevoir com-
me auparavant i comme aulTi les Penfio-
naires jouiront comme par le paffé de
leurs geiilionsaiîignées fur lesBencfices ,
0,7 ioiL
p
J74 A^es & Mémoires j|
ioit qu'elles ibicnt créées en Cour de Ro*^ |!
me , ou par des brevets expédiés avant!'
le commencement de la préfente guerre,, j:
fans qu'ails en puiflent être fruftrés pour 1
quelque caufc & prétexte que ce foit. y
X X V 1 I I. ;|
Les Communautés 6< Habitans de tou-|
tes les Places, Villes & Païs, que fa Ma-- 'f.
jefté Très-Cbrétienne cède dans lesPaïs- fi
Bas Catholiques par le préfcnt Traité y}
feront confervés & maintenus dans la li- i^
bre jouïlTance de tous leurs privilèges ^ i
prérogatives , coutumes , cxcmtions , ii
droits , oclroys communs ,. de partie u* |
liers, charges 5c offices héréditaires, a- il
vec les mêmes honneurs , ^^^^^ » cmo- i
lumens , 6c cxemtions , ainfi qu'ils en .1
ont jouï fous la domination de fa Maje- ij
fié Très-Chrêticnne ^ ce qui doit s'en- !
tendre uniquement des Communautés &
Habitans des Places y Villes & Païs que
fa Majeilé a pofledés immédiatement a-
prés la conckfion du Traité deRyswick,
& non des Places , Villes & Païs , que ii
poffedoit le feu Roy d'Efpagne Charles |j
II. au tems de fon décès, dont les Corn- i
munautez & Habitans feront confervés i
dans h jouïflance des privilèges préroga-|j
îivcs^li
touchant là Faix d^XJuQcWt. ITf
tîves , coutumes , cxemtions , Droits ^
odroys, communs & particuliers, char-
ges , & offices hcriditaires 5 ainil qu^ils
les pofTedoient lors de la mort dudit fêu
Roy d'Efpagne.
XXIX.
Pareillement, les Bénéfices Ecckfiarri-
ques médiats ou immédiats , qui auront
été durant la préfente guerre conférés par
l'un des Partis dans les Terres ou lieux 5
qui lui ctoient alors Sujets , à des per-
fonnes capables , félon la règle de leur pre-
mière Inilitution & Statuts légitimes, -
généraux ou particuliers , fiits fur, ce
fujet , ou par quelques autres difpofi-
tions Canoniques faites par le Pape, les
dits Bénéfices Ecclefiaftiques feront laif-
fés aux préfens Podefleurs , en forte
qu^aucuns ne les puifTcnt , ou doivent
déformais troubler ou empêcher dans la
poiïciTion ÔC légitime adminiftration
d'iccux , ni dans la perception des
fruits y ni être à leur occafion , ou quel-
que autre raifon , pafîéc ou préfente „
appelles ou cités en Jun;ice5 ou en quel-
que autre forte inquiétés ou moleftés à
Cefujct^ à condition ncannioins, qu'ails
&'àcquittçnt de ce à q^uoy ils font te-
!ni3
^76 ^tîes O^ Mémoires \
nus cil vertu des dits Bénéfices. ij
XXX. I
Sa Majefté Impériale, & fa Majefté-i!
Très-Chrêtienne ne pourront, pour au- i;
cun Sujet 5 interrompre déformais la Paix,.. }<
qui eft établie par le prefent Traité, re- j
prendre les Armes, & commencer, fous \\
quelque prétexte que ce foit, aucun aéle *;
d'hoftilité l'un contre l'autre , mais au i
contraire Elles travailleront fincerement j':
6c de bonne foi, & comme Amis verita- s
blés 5 à affermir de plus en plus cette il
amitié mutuelle & bonne intelligence,. '
il neccflaire pour k bien de la Chrétien- ;i
té. Et d'autant que le Roy Très Chrê- Ij
tien » fincerement reconcilié avec fa Ma- i
jefté Impériale , ne veut déformais lui '(
canfer aucun trouble ni préjudice, fa Ma- 1)
jefté Très-Chrêtienne promet & s'enga- ji
ge de laifler jouïr fa Majefté Impériale, i
tranquillement ÔC paifiblement , de tous l
les Etats & lieux , qu'Elle poffcde aclu- i;
ellement, & qui ont été ci-devant pojT- ;!
fedés par les Roys de la Maifon d'Autri- i
che en Italie , favoir du Royaume de- ;!
Naples, ainfi que (a Majefté Impériale le-!ii
pofîede aétaellement, du Duché de Mi- î
laa 3 ainfi que fa Majefté Impériale le i'
poflede -ij
touchant la Paix d'UtïCcht. ^jf
pofîede auffi aduellement , de Tlfle ^
Royaume de Sardaigne, comme aufïldes
Ports & Places fur les côtes de Tofca-*
ne, que (adite Majefté Impériale pofTede
aâ:uellement,& qui ont été pofTedées ci-
devant par les Rois d'Efpagne de la Mai-
fon d'Autriche , enfemble de tous les
droits attachés aux fubfdits Etats d'Ita-
lie, que fadite Majefté Impériale pofTe-
de, ain(î que les Rois d'Efpagne les ont
exercés depuis Philip I. jufques au Koy
dernier décédé , fa dite Majefté Très-
Chrétienne donnant fa parole Royale de
ne jamais troubler ni inquiéter l'Empe-
reur & la Maifon d'Autriche dans cette
poifefïion , direélement ni indiredcment,
lous quelque prétexte ou par quelque
voye que ce puifte être , ni de s'oppo-
ier à la. pofîefTion , que fa Majefté Impé-
riale de la Maifon d'Autriche , a oU'
pourra avoir à l'avenir , foit par Négo-
ciation, Traité, ou autre voye légitime
& paifible , en forte toute fois , que h
Neutralité d'Italie n'en foit point trou-
blée ; L'Empereur promettant & enga-
geant fa parole de ne point troubler la.
dite Neutralité, ÔC le repos d'Italie , ôc
par confequent de n'employer la voye
des.
57^ Acîes & Mémoires \
des armes pour quelque caufe ou pout;
quelque occafion , que ce (bit; mais auî
contraire de fuivre 5c obrerver pondueli-
lement les engagements, que la MajefbÊ
Impériale a pris dans le Traité de NeuJ
tralitc 5 conclu à Utrecht le 14. de Mar^
de Tannée 171 3, lequel Traité fera cenfé
comme répété ici , & fera exadcment'
obfervé par fa Majcftc Impériale , pour
vu que de Tautre part Tobfervation en
foit réciproque, ^ qu'Elle n'y foit poin*
attaquée, fa dite Majefté Impériale s^'en-
gageant pour le même effet à laifTer jouïf
paifiblement chaque Prince en Italie, des
Etats , dont il eft aduellement en poA
felîion , fans que cela puiffe prejudicicr
aux Droits de Perfonne. '
XXXI. f
Pour faire goûter aux Princes & Etatiii
dMtalie les fruits de la Paix entre TEmi^iJ
percur 6c le Roy Très Chrétien, laNeUf-il
tralité non feulement y fera cxadementji!
gardée , mais fera auffi rendiic bonne & }
promte juftice par fi Majefté Impériale II
aux Princes ou V^alTaux de l'Empire pour li
les autres Places , Pai's & Lieux en ita-»li
lie 5 qui n'ont point été pofïedés par ;j
ks Rois d'Eipagne de la Mailon d'Au^|
tricbe^i
touchant la Paix ^Utrecht. 379
triche , 6c fur lesquels lesdits Princes
pourroient- avoir quelque prétenfion lé-
gitime , fa voir au Duc de Guaftalle ,.
Pico de la Mirandole , ôc au Prince de
Cafîiglione , fans pourrant que cela
puifie interrompte la Paix, 6s Neutralité
d'Italie ny donner fujet d'*en venir à une
nouvelle guerre.
XXXI î.
Outre les fufditcs prétendons, le Ma-
réchal Duc de Villars fe trouvant chargé
de plufieurs autres, pour lesqueilcs il au-
roit à inllfter au nom de faMajefléTrcs*
Chrétienne, favoir fur la prétenfion de
Madame la Ducheiïe Douariere d'El-
beuf , pour raifon du Douaire & con-
ventions matrimoniales de la fciie Du^-
cheiTe de Mantoiie ù\ Fille j celle de Ma-
dame la Princeffe dcs'Urfins, la Princei-
fe Piombin ; & enfin le Duc de Saint
Pierre fur la Principauté de Sabionettc :
Se de Pautre coté le Prince Eugène de
Savoye fe trouvant auffi chargé de plu-
fieurs prétenfions, fur lesquelles il auroit
à infifter au nom de fa Majefté Imperia*
le, favoir quelques prétenfions de Mon-
ficur le Duc de Lorraine , outre celles 5
qui font comprifes dans le Traité de Ryi-
wkkr
^80 AEles & Mémoires
vvick 5 Se fous les Articles précedens re-
latifs audit Traité; celle du Duc deMo-|;'
dene , comme aufîî celle de la Maifonj
d'Arembcrg 5 de la Maifon de Ligne jl
& enfin du rembourfement des dettes ,
que les Troupes Françoifcs ont laifle dani
le Duché de Milan, lesquelles toutes de-
lîianderoient trop de tems pour être vui-
décs dans ce Traité , Ton eft convenu;
d'en remettre la difcuflion reciproque-1
ment aux Conférences , qui feront éta-|)!
blies pour le Traité de Paix général ou;?;
folemnel entre fa Majeflé Impériale,;!
l'Empire , Sc fa Majeflé Très Chrêtien-j;
ne, où il fera permis à chacun de repré-ji
fenter fes droits , ÔC de produire fcs Ti-^3
très & raifbns , lesquelles bien exami-l
nées, fa Majefté Impériale & fa Majeftel
très-Chrêtienne promettent d'y avoir ré*|
gard que demande la juflice , fans qucii
pourtant cela puifTe altérer ou retarder |j
l'exécution de la Paix, |
XXXIII. il
La Conjondure préfente n'ayant pas]^
îaiiïé le tems à fa Majeflé Impériale de ii
confulter les Eledeurs, Princes & Etats!
de FEmpire fur les conditions de la Paix, ij
HOû plus qu^à ceuX'Cy de confentir dansJ
leS'-'i
îoHchunt la Paix d'Utxccht, 38 ï
les formes ordinaires, au nom de tout
l'Empire , aux conditions du préfent Trai«
té, qui les regardent 5 fa Majefté Impe-*
rialc promet , que les dits Eledeurs , Prin-
ces éc Etats enverront incelTamment, au
nom de ^Empire, des plein-pouvoirs ou
bien une Députation de leur Corps , mu-
nie pareillement de leurs plein-pouvoirs,
au lieu, qui fera choifi pour travailler au
Traité général ou folemnel, à faire entre
l'Empereur, ^Empire, 6c le Roy Très-
Chrétien ., fa Majeflé Impériale enga-
geant fa parole, que la dite Députation,
ou ceux , qui feront chargés des plein*»
pouvoirs confentiront au nom du dit Em-
pire à tous les points, dont il efl conve-
nu entre Elle & fa Majefté Très- Chré-
tienne par le préfent Traité, lequel, Elle
s'engage & promet d^cxecuter,
XXXIV.
Comme il cfl porté par l'Article pré-
cèdent, que les Eledeurs , Princes ÔC
Etats de TEmpire enverront, au nom de
r£mpire une Dépuration de leur Corps,
ou bien leurs plein-pouvoirs pour les Con-
férences du Traité de Paix général ou
folemnel, à faire entre ia Majeflé Impé-
riale , l'Empire , & fa Majeflé Trés-
Chré-*
.382 jABes& Mémoires ;;
Chrcticnne, dans le lieu, qui fera clioi-ji
Ç\ ik dcftiné à cet effet, l'Empereur 8c;'
le Roy Trés-Chrétien, conviennent deij
iixer ce lieu dans un Pays neutre, hors del
l'Empire & du Royaume de France, &;|
pour cet cfïet leurs Majeftés ont jette lesii^
yeux fur le Territoire de la Suifle, dan«ii
lequel il fera nommé par fa Majefté Im^lj
periale , ou par fa Majefté Très-Chrc-i"
tienne trois Villes pour en choifir une caji
la manière fuivante , à favoir que faii
Majefté Impériale nommant ÔC propo-|i
fant les dites trois Villes, fa Majeflé Très^p
Chrétienne fera le choix de celle, quijj
fervira pour les Conférences , ou reci-li
proquemcnt , fi fa Majefté Très-Chré-ji
tienne propofe les trois Villes, fa Maje- j
fté Impériale aura le choix de celle desil
trois, qu^'izlle voudra préférer, lesque^ij
les propolitions 6c eledions fe feront cni
même tcms , que le prcfent Traité ferap
ïjgné , en forte qu^il n'y ait ny retarde- ij
ment , ny tems perdu pour traiter Ôci
conclurre au plutôt la Paix générale Scj:
folemnelle entre rEmpereur , l'Empire-, ij
Se le Roy Trés-Chrétien j ôc que leurs ji
Miniftres Plenipotentiares puiffent s'af-i(
ifembkr le quinzième Jour du Mois d'A»|j
îoMcham la Pnix d'Utreclit. 3 8|
vxW prochain , ou le premier May pro-
chain au pkis tard , dans le lieu deftiné
pour y tenir les Conférences , pendant
lesquelles tous les Eleâ:eurs, Princes &
Etats de l'Empire qui , outre ce qui
leur revient par rexecution flipuiee cy
dcfîus des Articles du Traité de Ryswick,
auront des préten fions & raifons pour
fe faire comprendre particulièrement dans
le Traité de Paix général à faire ^ pour-
ront les produire 5 pour lesquelles fa Ma-
jefté Très-Chrétienne promet d'avoir Fé-»
gard , que demande la juftice j néan-
moins pourque la fin desdites Confé-
rences ne ioit pas retardée, on cil: con-
venu de part 6c d'autre, qu'elles ayent à
fc terminer par la conclufion du Traité
général ou folemnel dans deux Mois^
ou trois au plus tard, à compter du pre-
mier jour que commenceront les Confé-
rences,
XXXV.
Au moment que le préfent Traité de
Paix aura été figné , toutes hoftillités 3c
violences cefTeront de la part de TEmpe-
reur & de l'Empire , auflî bien que de
celle du Roy Très-Chrétien, & du jour
de réchagne des Ratifications, fa Maje-
U
j8^ j4tles & Mémoires '
lié Très- Chrétienne n^'cxigcra plus des il
Etats de rEmpercur & de l'Empire, ni :
contributions, ni impofitions des foura-ji
gcs pour les Troupes , non plus que fa r
Majefté Impériale & l'Empire n'en exi« <
geront des Etats de faMaj-eftéTrès-Chré-v;
tienne; 6c cefTeront généralement toutes!;
autres demandes réciproques iaitcs àl'oc-^ii
cafion de la préfente guerre , tant de lai'
part de fa Majefté Impériale , & de [^
i'Empire, que de fa Majefté Trés-Chré-;|
tienne. \
Les Prifonniers tant d'Etat que de
guerre de part & d'autre, feront renvoyés
fans rançon , & quinze jours après l'é-
change des Ratifications du préfent Trai-
té , chaque Prince retirera Tes Troupes
du plat Païs dans fcs propres Etats 5 fa
Majefté Impériale s'engageant à retirer
aufîi dansie même tems fes Troupes, &
de faire aufïi retirer celles de l'Empire
du plat Païs de l'Archevêché de Colo-
gne ê>c de la Bavière , lesquels Païs &
États, au refte, feront reftitués dans la
forme & terme, fpeci£és par les Articles!
jj-, i^. 17. & iS.^du préfent. Traité. \
X X X V 1.
Le commerce défendu durant la guer-
re
îQHchant h Paix d^Utrecht. ^3^
re entre les Sujets de fa Majefté Impéria-
le , de l'Empire , & ceux de fa Majefté
Trés-Chrécicnne fera rétabli, aulïi-tôt a-
prés réchange des Ratifications du pré-
sent Traité , avec la même liberté , qu'il
etoit avant la guerre. Se jouiront tous &
chacun, particulièrement les Citoyens &
Habitans des Villes AnTeatiques, de toute
(orte de fureté par Mer & par Terre ,
conformément à TArticle sfi. de la Paix
de Rysvvick.
X X X V î L
Le préfent Traité fera Ratifié par l'Em-
pereur 6c par le Roi Trés-Chrétien , 6c
échange des Ratifications fera fait au
Palais de Radflat dans Tefpace d^un mois,
i compter du jour de la Signature , ou
plutôt, fi faire fe peut. En foi de quoi
es fufdits Ambafiadeurs Extraordinaires &
Plénipotentiaires, tant de (a Majefté Impé-
•ialc, que de faMajefté Très-Chrétienne,
3nt foufi[igné le préfent Traité d-e leurs
propres mains , 6c y ont appolé lesfçcaux
ie leurs armes. Fait au Palais de Raftadc
'X fixiéme Mars, milfept cent & quatorze.
[L. S.) Eugène de (L. S.) Le M. Duc
Savojé, ' de FUlars.
^^6 ASîes & Aiémoires i
il
Plenipotentia Sacrœ Cœfareae
Majeftatis. \
Nos Carolus Sextus Divinà favente Cle^l
me'fîtia eleBm Romanorum ImteratoY'x
femper u^t^gufttis , ûc Rex Germaraài , Ca-^l
fiilia , Arr agonie, , Legionis , utrmfcjtie Si^l
ci lia , Hieriî^aUm , HungarÏA , Bohemi^j^}
X)abnatiji^ Croatie ^ Sclavoni(Z^ Navarvéi,^^,
Granatdi^ Tolett ^ Valentiài^ Gallicia ^ Aïa-S
joricarum , Seviltd , Sardinidn, , Corduba^\
Corjïca 5 Mur CIA , Giennis , Algarhidt ,[:
jUgez^iYA , Gibraltaris , JriÇidarum CanaA
rïdi , (^ Inàtarum , (2r re rr^ firm£ , Mari^ \
Oceani y jirchidux Aujiïîdc^ Dux Burgun-\
dids, , Brahamtue , Aledtolani , 5/)v7<€ , Oi-jj
rinthîdii Carnudd , Limburgitn^ Licemhuri
gidy Geldrtàiy Wmemberg(&^ fhpenoits C?"];
injeriorts Silefid^ Calabrtd^ Athenarum <C^\
JSfeopntria , Prmcefs Suevi.c ^ Caialonidi €? '
Ajimite, , Aiarchio Sacrt Ro /mm Imperi i
BurgoviàL^ Moravia^ fnperioris €7 tnftfrmf
ris LuÇatiài^ Cornes Habfpurgi , FlandriA\
Tjrolis ^ FerretM^ Kyburgt Uorittui & ArÀ
thejîie , JÏ4archîo Ortfthani^ Cornes GoT^iai
ni y Namurci.^ RoffiUonis & Cerretamdt ï
Domimis jMmçhiA bc^avomca^ Bonus Naol
nis \
tombant la Paix ^'UtrecKt. 287
niSf Bifcaj(&^ Molmoi^ Salinarum^ Tripo^
lis €r Mechlint<& &c.
Notum teflatumqiie facimus : Qiiodcuin
Nobis à qaibufdam de Talute publica pro-
be folicitis indnuatum fuerit , ad pacem
inter Nos & imperiiim ex una, & Sere-
nilîimum ac Potentifïimum Pdncipem
Dominum Ludovicum Francise Rcgem
Chriftianifïîmum ex altéra parte coaci-
iiandum, opportunum fore, fî de noflra
:um Snpremo Exercitûs Gallici Duétore
Tit.) de Villars authoritate 1k Mandato
lunc in finem necefîariis inftrudo aqc-
'erur; 6c Nos, tamctfi pacificatio Ul-
rajeâi ex catifis pafïim ognitis nuper
lifToluta fuerit, nihilominus adhuc para-
i fumus conJLinélim cum Imperio pacem
îquis contlitionibus inire , nihil , c|iiod
ô fjccre poflït 5 prsetermittendum ac
»roinûe , quantumvis à Nobis delibera-
wn agnitumque fuerit , de ejufmodi
nandato priùs cum Romano Imperio
ommunicandum hiifle, ne tamcn huic
alutari negotio moia intcrponcretur ,
laud diutiùs cunddndum exiftirnavcri-
nus , quin IlhiftrilTimum Eugenium
?nncipem Sabaudix ik i\demontiiim ,
Il z -aurei
288 ^^es O^ Mémoires
aurei vcUeris Equitcm , CsEfiircum No-
ftriini Confiliarium intimum , Confilii
Aulico-bcllici Praefidem , Locumtenen- 1
tem Gencralem , Sacri Impcrii Campi
Marcfchalliim 5 nec non Conranguincum
ac Principem charilîimum, in cujus fide,
prudentia , 6c ringulari rerum gierenda-
rum iifu plenè confidimus , ad fupradi-
<5lum finem Lcgatum Extraordinariiun
conftitucrimiis , qucmadmodùm hilc.e
conftitiiimus , Dan tes de concedcntes
Eidem plenam poteftatcm agendi , tra-
âandi, conckidendi ÔC iignandi cum fu-*
pra nominato Suprcmo Exercitùs Galll-»
ci Diidore (Tit.) de Villars omnia, quse
ad procurandam Pacem pertinent , nec
non promittentes verbo Noftro Impera^
torio 5 Nos quidquid per didum Prin»-;
cipem Eugenium adum , tjadatum y
conclufum & llgnatum fuerit, acceptuiid
& gratum firmum quoque & ratum ha«
bitaros : In quorum fidem ac robur prse-
fentes manu NoPnâ fubfcriptas , Sigilr
îp Noftro împeiatorio muniri juiïimuSj
quse Dabantur in Civjtate Noftra Viea»
ï\x die décima fexta menfis Decembrisj
Anno millefimo Teptingentefimo decimo
tertio 3 Regnorum Noitrorum Romani
tertio j
touchant la Faix à^\]tïtQ\\t. 38^
tertio, Hirpanicorum undecinio , Han-
garici 6c Bob'.mici vero pariter tertio.
Signatum, cJiG»
G A R O L U Si
Inferiùs
Ht Frid. CarL Cornes de Schonborfh
ex tergo.
^d ManàMtHm Sacrés, CàifareA
Majefl. prop^inm»
Pet RU s Josephus Dolberg.
PLE IN.P O U VO IR
de fa Majefté Três-Chrêtienne.
Loui^ par la grâce de Dien^ Roi de France
& de Navarre: a Tous ceux qui ces
pré fentes Lettres verront , jalut. Comme
Nom dejïrons Jïncèremem de contribuer de
tout Notre pouvoir a confommer Vouvraq^e
de la Paix générale , de convenir an plu-
tôt des intérêts de notre très cher C^ très
airy^é Frère V Empereur des Romains ^ & de
ceux de l' Empire , & de chercher les mo-
' R 3 jens
^^O ^fles Cr Aie moire s
je'/u d' arrêter l\'jfufion du fang Chrétien , |
Cr de faire cejfer la defolation de tant d^ j
Trovmces , Nous confiant entièrement en la
Cûpacitc^ expérience, 2^éle O^ fidélité pour ^
Notre fervice^ de Notre très- cher & bien]
aimé Copifm le Duc deVtllars^ Pair & Ma- I
rechal de France ^ Général de Nos Armées \
en Allemagne j Chevallier' de Nos Ordres ^ \
Gouverneur O^ Notre Lieutenant Générât \
en notre Pays & Comté de Provence 3 fotdr \
ces caufes , & at^res bonnes conftderationsy \
à ce Nous moHvans , Nous avons commis^ !
ordonné , & député , & par ces pré fente s \
Jîgnées de notre main commettons , ordonnons \\
& députons Notre dit Coufin le Duc de VtU \
larsy & lui avons do'nné ^ & donnons plein* \
pouvoir , commiffion & mandement fpecial , !
en qualité de Notre Ambajadenr Extraor" i
àinaire & de Notre Plénipotentiaire , de con-^
ferer y négocier & traiter avec les Ambaf-
fadeurs Extraordinaires & Plénipotentiaires y
munis de pouvoir en bonne forme 5 de la pan
de Notre dît Frère ^ cr des Princes & £-
tats de r Empire , arrêter , conclurre , C^
JJqner tels Traités^ Articles & Conventions ^
cjue Notre dit Coujin le Duc de Villars avi*
fera bon- être ^ en forte ^ qu'il agijfe en tout
C:s qui reo^arde la Négociation de la Paix ,
avec
'touchant la Paix ^'Utrecht. ^î
avec la même authorité ^ que Nous fertons\
& pourrions faire , Jl Nom y étions préfens
en perfonne , encore qu'il y eut quelque cho"
fe , qm requit un mandement plus fpecial
non contenu en ces dites pré fentes. Promet'*
tant en fai & parole de Roi d* avoir agréa*
ble 5 tenir ferme ^ fiable a toujours , ac*
\ eomplir O^ exécuter ponBuellement tout ce
que Notre dtt Coufn le Duc de Villars aura
fiipulé y promis & fig'^é en notre nor/f ^en ver-
tu du préfent pouvoir ^ fans j contrevenir ^
ni permettre quil j foit contrevenu , poptr
quelque caufe , ou fous quelque prétexte que
ce puiffe être y comme auff d* en fournir No-
tre Ratification en bonne forme , pour être
échangée dans le tems , dont il fiera conve-^
nu^ car tel e/} Notre plaiftr\ en témoin de
quoi , Nous avons fait mettre Notre fcél à
ces dites pré fentes. Donné a Marli le vint
quatrième jour d' Aoufi ^ V An de grâce mil
fept cent & treife , O^ de Notre Règne le
foixante onjiéme»
étoit figné
LOUIS.
6c plus bas fur le replis.
Par le Roi , de Colhert,
R 4 I. Ar-
^^2 ^Bes & Mémoires ' i
!j
I. Article feparé. '
Co?n??je dans les litres , que fa Alajefii \
Impériale emfloje^ foitdansfes Plemr \
pouvoirs ^ [oit dans le préambule du Traité y \
qui doit être ligné ce jom'd'hm entre le Prin* il
ce Eugène de Savoje & le Maréchal Duc \\
de Vîllars , AmhaJJadeurs Extraordinaires O^ !
Plénipotentiaires de leurs Adajejiês Imperia* \\
le csr très- Chrétienne^ quelcpues uns de f dit s \
Titres ne peuvent être reconnus par fa Ma» \
jefié très-Chrétienne , // a été convenu en- ij
îre lefdits Amhalfadeurs Extraordinaires O^ ||
Plénipotentiaires , par cet Article feparé O^
fgné par Eux avant le dit Traité , que les
qualités pr if es ou obmifes de part O^ d'autre ,
ne donneront nul Droit , O^ pareillement ne
cauferont nul préjudice a Vune ou a, Vautre
des Parties ContraBantes , & le préfent Ar-
ticle feparé , aura la même force , que s'il
étdit inféré mot a mot dans le Traité de Paix,
Fait au Palais de Radflat ce ftxiéme Mars
mil Sept Cent quator%.e.
{L.S,) Eugène de (L. S.) Le Mar.
Savoye. Duc .de Villarsa
z, Ar-
îdHchant la Paix «^i^'Utrecht. 393
2. Article feparé.
Le frèfent Traité ^par les raifons mention-
nées dans Puirticle ^ 5 . ayant été com<
mencè ^ poursuivi & achevé fans les folen^
nités O^ formalités, reqmfes & ufitées à l'é-
gard de l'Empire , C^ compofé & rédigé
en langue Françoife , contre l'ufage ordinai-
rement ohÇervé dans les Traités^ entre fa Ma-^
je fié Impériale , ï^ Empire ^ O^ fa Majefté
très Chrétienne y cette différence ne pourra
être alléguée pour exemple , ni tirer à con-
féqtience , ou porter préjudice en aucune
tnaniere , a qui que ce foit ^ O^ l'on fe con*
formera a V avenir a tout ce qui a été ohfer-
l'é jufquk préfent dans de femhlables occa*
Jions^ tant a l'égard de la langue latine^
^ue pour les autres formalités , O^ noiTimé-
me-nt dans le Congrès C^ Traité général O^
folemnel a faire entre fa Ai aie fié Imper ta*
le , r Empire , O^ fa Maje^é très- Chrétien^
ne : le préfent Traité ne laiffant pas d'avoir
la même force & vertu , que jî toutes les
fufdites formalités y avoient été obfervées , ■
& comme s'il étoit en langue latine ^ & le
préfent Article feparé ay.ra pareillement la
même force , que s il étoit inféré njot à mot
R- 5 , dans
5^^., ^^ves & Mémoires i
dans le '7 r ait é de Paix» Fait au Palais de \\
Radjladt cejïxiéme Mars Milfep Centqna' ■
torhe,
(L. 5.) Eugène de {^L S.) Le Mar. ^
Savoye'. Duc de Villars, i
3. Article feparé. ||
Sa AfajeJIé Impériale , conformément à: js
l'Article 54. du Tratîé co}icln ce jour- i^
d^hm, ajant nommé Cr vropofé four le lien ;i
des Conférences dti Tarait s de Paix Général \\
& folemnel , k faire entre Elle , V Empire & ;i
fa Majefîé Très- Chrétienne , les trois Filles jj
fmvantes dans le Territoire de la Swffe , fa* i
'uoir Schafhaufen 5. Baden en Ergau^ Cr* iî
Frauenfeld y C^ le Ad aie chai Di4c de Vil- \\
lars n'ayant vu encore recevoir les ordres de \
fa Majeflé Très'Chrltienne fur le choix de jj
celle de f dites trois Villes , qu' Elle voudra li
préférer y il promet de le faire f avoir in ce f-^ l
famment au Prince Eugène de Savoj/e par ''\
un Courier. Fait au Palais de Radftût ce '*.
fixiéme Mars^ mil fept cent & quotorz^e. ;j
iL,S,) Eugène de {L. S.) Le Mar. ;i
Savoye, Duc de Villars, i
C O- il
touchant la Faix ^'Utrecl\t. 395*
COPIA
Ratificationis Pacis ciim Galliâ
Raftadii conclufa^.
Vienn<& 17. Manii 1714^
-Klos CAROLUS Sextus Divinâ fa-
xN vente clemcntiâ eledus Romano-
riim Imperator fempet' Auguftus, ac Rex
Germanise , Caftellae , Arragonise , Le-
gionis 5 utriiifque Sicilise , Hierufalem ,
Hungariae, Bohemi^ , Dalmatiae, Croa-
tie , Sclavonia^, Navarrse , Granatse , To*
leti , Valent!^, Gallitise, Majoricarum,
Seviiiaî, Sardinise , Cordubx , Corficae,
MurcisE , Giennis 5 Algarbice, Algezi-
rae, Gibraltaris , Infularum Canariae &
Indiarum, ac terrae firm^e Maris, Ocea-
ni , Archidùx Aiiftrice , Dux Burgun-
dise , Brabandis , Mediolani , Styri^ ,
Carinthige , Carnioîae 5 Limburgias , La-
ce mburgi^e , Geldriae , Wirtembcrgae ,
fuperioris & inferioris Silefiac , Calabn'a?^
Athenarum & NeopatriiK, Princeps Sue-
viae, Cataloniâ; 6c Afturiae, MarchioSa-
cri Romani Imperii Burgoviae , Mora-
E. 6 vixj
3^^ '^Eles & Memolrh ,,
visp , Snpcrioris & infcrioris Lufatiae 5 \
Cornes [labspurgi , Flandrige , Tyrolis , \
Fcrrctis , Kyburgi , Goriti^e & Arthe- \
fiae-, Landgravius Alfatise , Marchio O- t
riilhani , Cornes Goziani , Namurci , |
Rcfiilionis , & Ccrrctaniss , Dominus i
Marchiae • ScîavoniccE , Portûs Naonis , 1
Bifcari^K, Molina?, Salinarum, Tripolis i-
& Mechlinix. &:c. &c.
NotUQi facimus omnibus & fingulis :i
pr^efentes Literas inrpeduris , leduris , ;,
vel legi aiidituris , aut quomodocunque \
infrafcriptorum notitia ad ipfos perveni- \
re poterie, poftquam ad dolendum , qiiod ij
cum inter Serenilîimos quondam & Pa- |j
îiiîimos Principes , Dominum Leopol- \
dum colendiffimum Parentum noftruni - ii
&- Dominum Jofephum amatifïimumNo- 1^
flmm Fratrem , Romanoriim- Jmperato- 1-
res 5 femper Auguftos , Pra^decefîores • Ii
Noftros gloriofillimse memorix, tu m in- >
ter Nofmetipfbs & Romanum Imperium- |i
ex unâ : & Serenifïimum ac Potentilîî- |
mum Principem Dominum Ludovicum - j
Francis: Regem Chriftianiffimum ex aN «
tera parte , multis ab hinc annis duravit - i
grayiffimum bçllum j traftâtum inftituere- |j
plan \
touchant la Paix .d'Utrecht, g 9 j.
pîacuerit , fadum Divinâ bonitate eiTe^
ut per conititLitos iitrinquè Legatos Ex-
traordinarios ÔC Pleniporentiarios , à No-
bis qiiidem lUuftriilimum Eugcnium
Principem à Sabaudia 6c Pedemontiiim,
aurei Velleris Equitem, Cî^rareiim No-
fLrum Confiliariiim intimum , Confilii
Aulico-beilici Pr^fidem , Locumtencn-
ten Generaîem j Sacri Imperii Campi
Marcfchallum , Noftriqiie & Imperii
Exercitûs fupremum Ducem , Confan-
guinetim & Principem noftriim charii-
fimum , à Regc Chriftianiflimo vero II-
luftrem Ludovicum Heétarem de Vii-
lars 5 Ducem Se Parem Francise, S'jpre-
mumque Exercitûs Gallici Ducem , pax
Se amîcitia conclura fie, forma & tcnore
fequenti.
Itiferatur Inflrumentum un a cnm hinis mari''
datis & tribus ArticHÎis feparatis,
Cum igitur hxc omnia înflrumento
Principal! , tribufquc Articulis fe-
paratis contenta , prout hic verbotenûs
infcrta 6c dcfcripta leguntur , mandata
Nortro gefta , peracla & conventa fint,
Nos cadem omnia & fingula prœhabita
R 7 matutâ
rpS ^Fles <T Mè moire i
maturâ & diligenti confidcrationc , ex
certâ noftra (cicntiâ approbamus, ratifi-
camus, & confirmamus rataque 6c firma
cfTe & fore virtutc praerentiiim declara-
mus , fimulcjue verbo Imperiali 6c Rc-
gio promittimus Nobis , pro Noftris
que SucccfToribus , Nos omncs ik fin-
gulos fupradefcriptos Articulos , & quic-
quid totâ hac Pacis Conventione conti-
netur , firmiter , conftanter & inviola-
biliter fervaturos, atque exccutioni man-
daturos , nullâque ratîone , ut vel ex
noftrâ parte , vel per alios contravenia-
tur , paifuros , quomodocunque id fîeri
polïit , omni dolo & fraude exdiifis ,
Salvâ de rcliquo lingue latiricE ca'tera-
rumque folennitatum alias requifitarum
refervationc Articulo feparato tertio ube-
rius expredâ. In horuni omnium tefti-
monium & fîdem Sigillum noftrum Cae-
fareum majus huic Diplomati manu No-
ftrâSubfcripto appendi fecimus. Datum
in Civitate noftra Vienne , die décima fe-i
ptimâ menfis Martii, AnnoDomini mil-
lefimo {eptingentefimo decimo quarto ,
Kegnorum Noftrorum Romani tertio ,
Hifpanicorum undecimo , Hungarici &
Bohemici vero paritcr tertio.
TRAI-
T R A I T K
DE PAIX
E T D E
COMMERCE
ENTRE
Sa Majejté Catholique
ET LE s
Etats Generat-ix des Provinces Unies,
Conclu à Utrecht le 26. Juin 1714.
Au nom Cr à la gloire de Dteti^ foi t no*
toire à tous , qu après une longue Cr
fanglante Guerre y <^ui a affligé les Peuples ^
Sujets 5 Royaumes ■& Pais de Coheijfance à.es
Seigneurs Rois des Efpagnesy C^ Etats Ge»
yieraux des Provinces Unies des Pais-bas^
Eux Seigneurs Roy O" Etats , touchez, de
eompaljîon chrétienne O^ dejtrant de ?nettre
fin aux calamités pui?li(jues , d'arrêter les
fuites déplorables , que la continuation ultc»
rieur e de ladite Guerre pourrait eau fer , &
de les changer m des effets agréables d'une
400- jiftes & Mémoires \
bonne <C^ fntcere Paix , O^ en des fruits doux ,i
d'y.n entier O^ ferme repos , & de [tram anffi j
de rétablir ^ conferver CT" anomenter lahon-'' s
776 înielligence^ qui avoit Jî long tems & fi \[
heuretifement fidlfi^é entre la Couronne d^ E- \
fpûgne & F Etat des Provinces Unies , Cr \
dont les fujets de part & d^ autre ^ par leur i
Commerce O' Navigation ont tant profité; 1
Lesdits Seigneurs Roi des Efpagnes , Don '}
Philippe F, & Etats Généraux des Provin* ;!
ces Unies ^ pour parvenir a une fi bonne fin \
& un but tant defirable^ ont commis & dé- '\
futé pour leurs Ambaffadeurs Extraordinai^ \
res & Plénipotentiaires y Savoir,^ ledit Sei^
<ineur Roi'^ Dcn François M'arie dePaul^^
lelter O^ Giron Duc d^OpÇune y Comte de
Uruena , Max mus de Penaûel , Grand d'E -
f pagne de la première clajje , Grand Charji-
lellan du Roy Catholique ^ Grand Notaire
dans les Royaumes de Cafiille ^ Commandeur
de l'ordre de Calatrave ^ & Grand Com*
mandeur aux Clefs & dans l'ordre de St.
Jaques^ un des grands affifians à la Cham-
bre df4 Roy Catholique 5 General dans fes
Armées , premier Capitaine de la première
Compagnie de fes Gardes du Corp s \ & Don
Ifidore CaiLado de Az^evedo de Ro'Lales ,
Jklarquii de Aiontdeon ^ Vicomte d' Aie a^
touchant la Faix ^"^ LTtrech t. 40 î-
-zar Real , Sénateur au Confeil Souverain des
Indes de Sa Majefïé Catholique , un des
gentilshcmmes de la doamhre de fadtte Ma''
jefie : Et les dits Seigneurs Etats Généraux ^
les Sieurs , Jaques de Randwjk , Seigneur dé
RoJJkm &c. Bour grave de rE?77pire.^ O^
Juge de la Ville de Nimégue j GuilUmne
Buy s y Confeiller Pentionnaire de la Ville
d^Amjlerdam \ Bruno vander Dujfen^ Bour^^
guemaitre , Sénateur & Confeiller Penjï^on'
naire de la Ville de G onde , Jlf^effeur au-
Confeil des Hee7nraa.es de Schïeland , Djk*
grave du Crimpenervjaard 5 Corneille van
Gheel Seigneur de Spanbroek , Bulkeftein &c^
Grand Bai II if du Franc ^ & de la Ville de-
P Eclufe , Surintendant des Fiefs relevant
du bourg de Bruges , du rejfort de l'Etat 5
Frederik Adrien Baron de Reede ^ Seigneur
de Renswoude ^ d' fmminkhuyfen <Cr Moer»
kerken &c. Prejident de la Noble ffe dans
les Etats de la Province d'Utrechf, Sicco
van Goslinga , Grietman de Franequeradeel^
C^ Curateur de l'UniverJtté de Franequer^
& Charles Ferdinand^ Comte d' Jnhuyfen O^
de Kniphuyfen , Seigneur de Vredewold &c.
Députez, dans leur AJfemblée de la part d.es
Etats de Gueldre^ de Hollande C^ deWefi-
frife^ de Zeelande^ d'*Utrecht^ de Frife&
de
402 ^Sies & Mémoires
de la V'tlle de Gromngue y cr Ommelan^
des: Lesquels AmbaJJadeHYs Extrordtnaires
& Plempotemiaires , mums refpettivemem des
Plein-fOHVotrs , dont les copies font inférées
de mot a mot k la. fin du pi éfent. Traité y &
affemblés en cette I^Ule d'Utrecht ^ deftinée
aux Négociations d^une Paix générale y en
'Vertu de leurs dits Plein-pouvoirs^ pour O* \
AH nom des dits Seigneurs Roi & Etats yont^
fait 5 conclu & accordé les Articles qui'\
fuivent.
I.
11 y aura à l'avenir, entre ledit Seigneur
Roi &: Tes SucceiTeurs Rois des £fpa-
gnes 6c Tes Royaumes d'une part, &les-
dits Seigneurs Etats Généraux deTautre^
une PaÏK bonne , ferme , fidèle & in^
yiolable, ÔC cefTeronc enfuite & fcront
delaifTés, immédiatement après la figna-
ture de ce Traité, tous ades d'hoftilité,
de quek]ue nature qu'ils foyent , entre les-
dits Seigneurs Roi & Etats Généraux ,
tant par mer & autres eaux , que par
terre, & tous leurs Royaumes, Païs, I
Terres , & Seigneuries , &: pour tous
leurs Sujets & habitants , de quelque qua-
lité ou condition qu'ils foyent, (ans excep-
tion de lieux, ou de perfonncs.
Il
temham la Paix d'Utrecht. 402
II.
Il y aura un oubli 5c amniftie géncra-
îe de tout ce qui a été commis de part&
d'autre , à l^occalion de la dernière guer-
re , d>c ainil tous les Sujets desdits Sei-
gneurs Roi, ôc Etats Généraux, de quel-
que qualité ou condition qu^ils foyent^-
fans nul excepter, pourront rentrer, &
feront efiedivement laides & rétablis en
la poflelîion 6c jouifTance paifible de tous
leurs biens, honneurs, dignités, privi-
lèges , franchifes , droits , exemptions 5
eonftitutions & libertés, fans pouvoir ê-
tre recherchés, troublés ni inquiétés en
général ni en particulier , pour quelque
eaufe ou prétexte que ce foit, pour raifon
de ce qui s'eft paîlé depuis la naiiTance
de ladite Guerre , ÔC en confequence du
préfent Traité, ÔC après qu'il aura été ra-
tifié, il leur fera permis à tous & à cha-
cun en particulier, fans avoir bcfoin de
lettres d'abolition & de pardon , de re-
tourner en perfonne dans leurs maifons,
en la jouiflance de leurs Terres , &: de
tous leurs autres biens , ou d'en dirpofei*
de telle manière que bon leur femblera.
I I I.
De mêmcj ceux fur lesquels quelques
biens
4^4 ^Eîei & Mémoires ;
biens ont été faifis & confisqués à roc-;j
cafion de ladite Guerre 5 leurs héritiers!!
ou ayant caufe > de quelque condition {i
qu^ils puifTent être , jouiront d'iceux biens ii
& en prendront la poflcllion de leur au- i
thorité privée , 6c en vertu du prcfent i
Traité , lans qu'il leur foit befoin d'à- i
voir recours à la jufticc, nonobftant in- r
corporations au fifc, engagemens, dons i
faits , Traités , accords & transactions , ,j
quelques renonciations qui ayent été mi- \
Us es dites transactions , pour exclurre i
de partie desdits biens ceux à qui ils doi- \
vent appartenir 3 6c tous châcuns biens j
èc droits, qui conformément au préfent \
Traité feront reftitués ou devront être re- ,1
ftitués réciproquement aux premiers pro- ij
prietaires , leurs hoirs ou ayant cau{e , i
pourront être vendus par lesdits proprie- il
taires, fans qu'il foit befoin d^'impetrer i:
pour cela confentement particulier j & ii
enluite les propriétaires des rentes , qui \
de la part des fifcs feront conftitués au \
lieu des biens vendus, comme auiîi des ||
rentes & adions conftituées à la charge il
des fifcs refpedivementj pourront difpo- \
fer de la propriété d'icçlles par vente ou
autrement, comme de leurs autres biens.
îot^chant la Paix ^''Utrecht. 405
IV.
Les Sujets êchabitans de part ÔC d^au-
tre, pourront au:ii reclamer leurs biens &
efrets, qui ont été détenus à Tocca^on
de la Gacrre, foit par leurs correfpon-
dans ou autres qui que ce foit, & en cas
que CCS biens ôc effets foyent vendus ,par
qui que ce puifî'e être, ils en pourront
demander le provenu , ô<: au cas d^ dii-
pute la deiîus^il leur fera permis d'y con-
traindre bs détenteurs de leurs biens Sc
effets, ou leurs débiteurs parles voyesde
jufticc5& les Juges feront obligés de leur
rendre promte & bonne julbce, ôc dans
l'examen de tels procès avoir feulement
attention aux mérites de la cauie, fans
réfléchir aucunement iiir la Guerre paiïée.
V.
Les Sujets dudit Seigneur Roi, ne
pourront prendre aucunes Commifïions
pour des iirmemens particuliers, ou let-
tres dé reprcfaillcs des Princes ou Etats
ennemis dcldits Seigneurs Etats Géné-
raux, moins les troubler, ni endomma-»
ger en aucune manière, en vertu de tel-
les Commisfions, ou lettres de reprefail-»
les, ni aller en courle avec elles, fous
peine d'être pourfuivis &c châtiés com-
me
40^ ^Eles O^ Mémoires
me des pirates. Ce c]ui fera pareillement)
obfervc par les Sujets des Provinces U-
niës, à regard des Sujets dudit Seigneur
Roi , & feront à -cette fin toutes & quaii*'
tefois que cela fera requis départ 8: d'au»
tre, dans les terres de Tobeiflance def-
dits Seigneurs Roi & Etats Généraux^
publiées & renouvellées défenfes très ex-
prélTes & très précifes, de fe fervir en
aucune manière , de telles Commisfions
ou lettres de reprefailles , fous la peine
fous mentionée, qui fera exécutée fève-
rement contre les contrevenans, outre la
rellitution entière à laquelle ils feront te-
nus , envers ceux auxquels ils auront eau-
fé dommage.
_ V I.
Et pour obvier d'autant plus à tous
inconvcniens , qui pourroient (urvenir
par les prilcs faites, par ignorance de cet-
te Paix, & principalemt nr dîns les lieux
€lo gnez, il à été convenu 6c accor-ié,
-que hcjuelques priles ie font, de parc ou
-d'autre .5 dans la Mer B'.hique ou dans
-celle du N'orci, depuis Tcrncuie en Nor-
W^gu( iu qucs au bout de la Manche, a-
|)rês r li ce de II. [ours, ou du bouc
4e .kdiie Maiiiiie juiqu'au Cap. de St.
touchant la Paix ^^f^'Utrecht. 407
Vincent, après Vcfp^LCc de 4. fcmaines.
Se de là dans la Mer Méditerranée, &
j jufqu'à la ligne, après l'e(pace de 6. Ce-
Imai nés 5 6c au delà de la ligne, & ea
tous les autres endroits du Monde, après
Tefpace de (ix mois, à compter refpeâ:!-
vement du jour de la fignature du pré-
fent Traité de Paix; lefdites Pnfes & les
dommages, qui fe feroient après ces ter-
mes^ comme ausfi les prifes & les domma-
ges cjui fe feroient dans lefdits termes ,
par ceux qui auroient eu connoiiïanc-ede
ïa conclufion de cette Paix, feront portés
en compte, & tout ce qui aura été pris
-fera rendu avec compenfation de tous les
dommages qui en feront provenus.
V 1 1.
Toutes lettres de marque & de repre-
failles, qui pourroient avoir été ci de-
vant accordées pour quelque caulequcce
foit, (ont dtcl nées nulles, ik n't^n pour-»
tuin être ci après données par Tun des
hauts Contractais au préjudice des Sujets
de Pautrc, li ce n'cit ieulement en cas de
maniftltc déni dejnfticc , lequel ne pour-
ra pas être tenu pour vcriTié, i] lirecjnê-
te de celui cjui demande les Kcprciailles
n'elt coiumujv.quée au Miniitre qni fe
V. trou-
.^o8 ^Hes & Mémoires |^
trouvera fur les lieux de la part de !'!> ijl
tat , contre les Sujets duquel elles doi- \\
vent être données ,. afin que dans Je ter- j
me de 6. mois, ou plutôt s'il fe peut , il !:
puifle s^'informer du contraire ou procu-
rer raccompliflTcment de juftice qui fera
1 A
au.
V I I T.
Ne pourront ausfi les particuliers, Su-
jets dudic Seigneur Roi, être mis en adioa
ou arrêt en leurs perfonnes ou biens, |
pour aucune chofe que faMajefté Catho-
lique peut devoir, ni les particuliers. Su-
jets defdits Seigneurs Etats, pour les det-
tes publiques de TEtat,
IX.
La Paix & la bonne amitié & corref-vi
pondance étant ainii rétablie, entre ^ef- !
dits Seigneurs Roi ^ Etats Généraux^ ,
comme ausfi entre leurs Sujets & habi-
tants réciproquement 5 & même ayant été
pourvu que rien de cequi pourroit avoir
entretenu oucaulé quelque inimitié n^ar-
jfive , lefdits Seigneurs Roi & EtatsG^f
jieraux procureront ÔL avanceront fidèle-
ment le bien & la profperité Tun de l'au-
îre, p.ir tout rup[.ort, aide , confeil êC
affillance, en toutes oc.afions & en touij ;
tems^
'touchant la Paix d'Uit^du, 439
t-enis, & ne oonfentiront à l'avenir à aii-«
cun Traité ou Négociations , qui pour-
relent apporter du dommage à Tun ou à
l'autre, mais les rompront ôc en donne--
rontavis réciproquement, avec foin & fin-
cerité , auffitôt qn^ils en auront connoif-
fan ce.
X.
Le Traité de Munfter du ^0. Janvier
Î64S. fait entre le feu Roi Philippe 4,
& les Seigneurs Etats Généraux, fervira
le bafe au préfent Traité, & aura lieu
n tout, autant qu'il ne fera pas changé
par les Articles fuivans , & pour autant
|u'il eft applicable. Se pour ce qui re-
garde les Articles 5. 6c id. de ladite Paix
ie Munfter, ils n'auront lieu qu'en -ce
jui concerne feulement lesdites deuxhau-»
es Puifïanccs contradantes & leurs Sujets.
X L
Les Sujets^ Kabitansdes Païs desdits
Seigneurs Roi & Etats, auront toute bon-
le correlpondance Ôc amitié eniemble,
3f pourront fréquenter, fejourner 6c de-
neurer es Païs l'un de Tautre, ôc y exer-
:er leur trafic 6c commerce, tant par mer
k autres eaux, que par terre, le tout rc-
jpedivcment en toute fureté ÔC liberté,
S 3c
1
^ I o j4[îes & Mémoires
éc fans aucun empêchement.
XII.
Pourront au fTi avoir. dans les Terres &'
•Etats de Tun ôc de l^autre, leurs propres
maifons pour y demeurer, & leurs ma-
gafms & celiers , pour y mettre leur^
marchandifcs , & en jouir réciproque-
ment en toute liberté ÔC fureté, comme
un effet de la Paix , 6c ne feront fujets à
de plus grands droits ou impofitions , que?
les Sujets de Tun & de l'autre , & ne pour-
ront être recherchés, vifités ni inquetésà
caufe de leur Négoce ou trafic, dans leurs
maifons, magafins & celiers, foit qu'ails
les tiennent à loyer, ou qu'ils leur appar-
tiennent; fi ce n'eft fur des avis & indi-
ces fuffifans de fraude ou de commerce
de contrebande, auquel cas les Commis
& Fadeurs des fermiers pourront faire
telle vifite qu'il conviendra, avec la per-'
mifïion du Juge confervateur des Doua-
nes & autres revenus , & pourra le Com-
merçant qui fera vifité, appeller le Juge
confervateur ou le Conful de fa Nation,
pour affifter à la vifitc, lequel pourra feu)
îervir de témoin , & fans qu'il foit per*
mis de faire aucun dcplaifir au Commer-
çant ni à fon commerce : toujours enten-
dis
touchant la Tatx d/\JtïQÔ:\X. 411
du que fî les propres Sujets cîudit Seigneur
Roi, ou de quelqu'autre Prince, Etat,
Nation ou Ville, étoient déjà, ou fc-
roient ci après traités plus favorablement
à cet égard , les Sujets defdits Seigneurs
Etats Généraux feront traités de même.
XIII.
Lefdits Sujets départ & d'autre, pour-*
ront auffi fréquenter avec leurs marcHan-
difes ÔC navires, les Païs, Terres,. Vil-
les, Ports, Places, & rivières de run&
de l'autre, y porter & vendre, à toutes
perfonnes indiftindement, acheter, tra-
fiquer & transporter toutes fortes demar-
chandiles, dontPentrée &lafortie ne fera
pas deffcnduë généralement & univerfelle-
ment à tous, tant Sujets qu'étrangers , par
les Loix 6c Ordonnances des Etats de Puii
& de l'autre, en payant les droits d'en-
trée ou defortie & autres, qui fe payeront
par les propres Sujets & autres Nations a-
mies les plus favorifées, & ainfi l'on fa-
cilitera réciproquement l'entrée 6c la lor-
tie de leurs vaiiïcaux fans autre retardé^
ment ni empêchement.
XI V.
Lefdits Sujets de part & d'autre, ne fe-
tont pas aufli tenus de payer de plus grands
S 2 ou
41 z u4Bes & Mémoires
ou autres droits , charges , gabelles ou
impcfitions quelconques , fur leurs per-
fonnes , biens , marchandifes , denrées,
navires ou frets d'iceux, diredement ni
indireâiement, fous quelque nom, titre;
ou prétexte que ce puifle être., que ceux
qui feront payez par les propres & natu
rcis Sujets de Tun Sc de Tautrc.
X V. i
Et afin que les Officiers & Miniftrcs ;:
ne puiifent demander ni prendre dcsmar- [j
chauds & fujets refpedits, de plus gran- I
des taxes., droits ni falaires , que ce qu''ils
en doivent prendre en vertu de ce Trai-
té , & que Icfdits marchands & Sujets puii-
fent fçavoir avec certitude ce qui eft or-
donné la defîusj il à été accordé qu'il y
aura des pancartes ou liftes, par tout où ces
droits font ordinairement payés, dans lef-
quelles fera exprimé combien on doit
payer de droits d'entrée & de fortië; & fur
ce qui a été reprefenté à faMajefté Catho-
lique, que les Infpedeurs communément
appelles /^^^j-jfavorifent trop les fermiers
de la Douane, particulièrement par de»
eftimations excelTives des marchandifes,
qui ne font pas allés fpecifiées dans lef*
dites liftes , & qu^e cela jeroit extrême*'
mem
t
tmchant la Paix ^'Qtl'eclit.' 41.3
ment préjudiciable au commerce & trafic,
fa Majefté voulant y remédier , donnera les
ordres neceffaires, à ce que ces plaintes
cefTent entièrement.
XVI.
Lefdits Sujets de part êc d^autre, ayant
une fois payé les Droits d^'entrée com^
pris dans les Tarifs & autres Loix , ne
feront pas obligés d'^enpay^r encore d^au-
tres , quoi qu'ils tranfportent par terre
leurs marchandifcs ou denrées d'un Roy-
aume ou Province à 1-autre en Efpagne,
êc cela s'obfervera de même dans l'Etat
des Provinces Unies, & pour les autres
droits on payera refpedivement les mê-
mes, que les propres Sujets, ou les au-
tres Nations les plus favorilées payent.
XVII.
Les Sujets defdits Seigneurs Etats Gé-
néraux ne pourront auiïi être traités en
Efpagne, ni dans les Royaumes 6c Etats
en dépendans, autrement ou moins fa-
vorablement que la Nation la plus favo-
ri fée , mais ils y jouiront en fait de corn-»
mefce 6c de navigation & généralement
en tout, fans aucune exception ni rcfer-
ve , des mcm-es privilèges , fi'anchifcs,
cxcmtions, immunités è>L feuretésj dont
S 3 lis
m
414 ^Sles & Mémoires
ils ont jaui avant cette Guerre, Se dont
d'autres Nations ou Villes trafiquantej
les plus favoriiées pourroient avoir joui J
ou pourroient encore ci après jouir par'
defluSjfoit en vertu àcs Traités de Paix,
ou de Commerce, ou par àts Contrats,
Ordonances ou Adcs particuliers, telle-
ment que les mêmes privilèges, franchi-t
fes, exemtions, immunités, ÔC Tare tés ^
qui ont été accordées, ou (croient accor-
dées au Roi de France, à la Reine de la
Grande Bretagne ou à quelqu^autre Ro*
yaume , Etat, Nation ou Ville, quclics
qu^elles foyent, ou à leurs Sujets, feront
pareillement accordées auxdits Seigneurs
Etats ou à leurs Sujets, avec toutes les
claufes & circomftances avantageufes qui
y {croient ajoutées. La même chofe au*i
ra auflilieu à l'égard des Sujets dudit Sei-
gneur Roi, qui dans toute l'étendue des
Païs de robëillance defdits Seigneurs E-
tats feront traités auiîî favorablement que
la Nation la plus favorifée.
X V I 1 I.
Ne pourront les Marchands, maîtres
de navires, pilotes matelots, leurs navi«
res^marchandifcs, denrées & autres biens>
à eux appartenant êtjre f ailis §C arrêtés , foit
e«
toucham la Paix (aJ'Utrecht. 4îf
en vertu de quelque mandement général
ou particulier , ni pour quelque caufeque
ce Toit de Guerre ou autrement, ni mê-
me fous prétexte de s'en vouloir fervir
pour la confervation 6c défenfe du Païs.
On n'entend pas néanmoins en ce com-
prendre les laifiës & arrêts de juftice , par
les voyes ordinaires , à caufe des dettes
propres, obligations & contrats valables
de ceux fur qui lefdites faifies auront été
faites, en quoi il fera procédé félon qu^oii
a accoutumé par droit & raifon.
X I^X.
Les navires chargés par les Sujets de
\\\n des hauts Contradans paflant devant
les côtes de Vautre, & relâchant dans les
rskà^s ou ports par tempête ou autrement 5
ne feront contraints d'y décharger ou dé-
biter leurs marchandifes en tout ou en
partie, ni tenus d'y payer aucuns droits
à moins qu'ils ne les y déchargent de leur
bon gré, & qu'ils n'en vendent quelque
partie: il fera cependant libre, après en
avoir obtenu la pcrmillion de ceux, qui
ont la dircâiion des affaires maritimes , de
décharger 6c de vendre une petite partie
de la cargaifon , feulement pour ach^tter
iÏQS vivres ou les choies ncceflaires pour
S 4 le
41 6 jiBes & Mémoires -^
le raJqub du vaiflcau; & en ce cason ne|
pourra exiger des droits pour toute lai
cargaifon , mais feulement pour la pciit^
partie , qui aura été déchargée ou vcd"^
vduëj Mais en cas qu'ails en déchargent
davantage que la permiffion donnée ne
porte, ils payeront pour toute la cargaifon*
X X.
Les Navires de Guerre de l'un & de j
Tautre , trouveront les rades , rivières
ports <k havres libres & ouverts , pour
entrer, fortir & demeurer à l'ancre j-tarK
qu'il leur fera nécefîaire fans pouvoir é-
tre vilués^ à la charge, qu'ils feront né-
anmoins obligés d^en ufer avec difcre-
tion , & de ne donner aucun fujet de ja^
loufie par un trop grand nombre de vaif-
feauxjpar un trop longôC affecfté fcjour,
ni autrement, aux Gouverneurs dcfdites
Places 6c Ports, auxquels les Capitaines
defdits navires feront favoir la caufe de
leur arrivée êc de leur fejour> mais àPé-
gard des vaifleaux marchands Aqs Sujets
de Tun ÔC de Tautre, il fera permis aux
fermiers, ou Officiers de la Douane à'j
mettre des gardes auflî-tôt qu'il feront
entrés dans kfdits ports- ou havres.
' îGuchnni la Paix d'UtïCchil 41 7
XXL
Les Navires de Guerre defdits Sei-
gneurs Roî & Etats Généraux , Se ceux
de leurs Sujets, qui auront été armés en
Guerre, pourront en toute liberté con-
duire les prifes qu'ils auront faites fur leurs
Ennemis ou bon leur femblera, fans être
obligés à aucuns droits, fôit des Jimi-
raux ou de l'Amirauté, ou d'aucun autre,
en cas que lefdites prifes ne déchargent
pas, ce qui fera pourtant permis après
en avoir obtenu la permiiîion , & en ce cas
les droits d'entrée en feront payés refpe-
divement ielon les loix du lieu : bien en-
tendu qu'il ne fera pas permis de déchar-
ger des marchandifes de contrebande ou
défendues: aufïî lefdits Navires ou lefdi-
tes prifes entrant dans les havres ou ports
dudit Seigneur Roi ou defdits Seigneurs
Etats Généraux, ne pourront être arrc--
tées ou failles, dc les Officiers des lieux
ne pourront prendre aucune connoiHancc
de la validité des prifes, lefquelles pour-
ront fortir ÔC être conduites franchement
& en toute liberté aux lieux portés par
les Commifïions, que les Captaincs def-'
dits Navires feront obligés Je hire apa-
roir: Ôi au contraire ne (cra donné azile
S j- ni
^'\ 8 ^fies & Mémoires
ni retraîre dans leurs ports ou havres à
c-cux qui auront fait des priles fur les Su-
jets dcfaMajefté Catholique , ou dcsSei-^
gneurs Etats Généraux ,y étant entres par''
nécefîlté de tempête ou péril de la mer;-;
mais on les fera fortir le plutôt qu'ail fera^'
posfible. l
XXII.
Les Confuls , que lefdits Seigneurs-
Etats conftitueront dans les Royaumes &
Etats dudit Seigneur Roi pour le fecours i
& la protedionde leurs Sujets, y auront î
& jouiront du même pouvoir & autho-
ritc dans Texercice de leur charge, ausd ,
bien que des mêmes exemptions & im- I
munités qii^aucun autre Con(ul ait eu ci
devant, ou pourroit avoir ci après dans
lefdits Royaumes j & les Confuls Efpa- \
gnols qui demeureront dans les Provinces
Unies y auront & jouiront de tout ce
qu'aucun Conful, de quelque autre Na-
tion que ce loit,ait eu jufqu'iciou pour-
roit avoir ci après, dans lefdites Provinces,
XXIII.
Les Sujets & habitans Ôlqs Païs-bas
pourront par tout, dans les Terres de I
Vobëiffance dudit Seigneurs Roi , fe fai-
re fervir par tds Avocats, Procureurs,
No-
touchant la Faix ^'Utrecht. >j-i 9
Notaires, {olicitcurs, & Exécuteurs que
bon leur femblera, a quoi ausfiils feront
commis par les Juges ordinaires quand il
fera befoin , & que ces Juges en feront
requis j 6c réciproquement leâ Sujets 6c
liabitans dudit Seigneur Roi venant aux
Païs defdits Seigneurs Etats jouiront de
lia même afîiftance.
X, X I V.
Les mêmes Sujets & habitans de part
Se d^'autre, ne feront point contraints de
montrer ni reprelenter leurs Regîtres &
livres de compte à qui que ce foit , Il
ce n'cfl: pour faire preuve, pour éviter
les procès & les conteftations, & ils ne
pourront être faifis, retenus ni pris d^'en-
trer leurs mains, fous quelque prétexte
que ce ioit^ & il fera permis auxdits Su-
jets de part & d^autre , dans les lieux re-
fpcdifs où ils demeureront, de tenir 1-eurs
livres de compte, de négoce, 6c corref-
pondanccs en telle langue qu'il leur plai-
ra, foit Efpagnol, Flamand, ou telle au-
tre langue que ce foit, pour raifon de
quoi ils ne feront point moleftes, ni fu-
jets à quelque recherche de qui que ce
foit; Et quelque autre chofe qui ait été
accordée par l'un ou l'autre des hauts Con-
S 6 tra-
4za \ABes & Aïemoires
tradans à aucune autre Nation fur ccr
point , fera entendu pareillement avoir
été accordé ici.
XXV.
Les Sujets ^ habitans des Paï^ derdits»-^
Seigneurs Roi 6c Etats Généraux , de
quelque qualité ou condition qu'ils fo-
yent , font déclarés capables de lucceder
lefprdivement les uns aux autres, tant
par teftament que fans tcftamcnt, félon
les coutumes des lieux, & fi quelques fuc-
celïions étoient ci devant échiies à quel-
ques uns d'eux 5 feront maintenues & con-
fervées. X X V L
Les biens, marchandifes, papiers, c-
critures , livres de compte & tout ce qui
pourrolt appartenir aux Sujets defdits Sei-
gneurs Etats, morts en Efpagne, appar-
tiendront immédiatement à leurs héri-
tiers, qui étant préfent & majeurs, ou
bien les exécuteurs & tuteurs teftamen-
taires, ou leurs authorifés félon l'exigen-
ce du cas, en pourront aufTi d'abord pren-
dre pofTcffion , les adminiftrer & en dif-
pofer librement comme de droit : mais
en cas que les héritiers defdits Sujets morts
en Efpagne, fûfïent ab(ens ou mineurs.
Se que ie défunt n^eut pas pourvu à ces
î0Hcha7ît la Paix d'Utxczht, 42 tv
eaS3 & que les héreticrs abfens qui ie-
r-oient majeurs n'y eufTent pas pourvu non
plus, par leur procuration 5 les biens,
marchandifes , papiers, écritures, livres
de compte^ & tout le refte du défunt fe-
ront alors inventariés par un Notaire pu«
blic en préfence du juge confcrvateur de
la Nation y ou en cas qu'il n'y en eut pas,
en préience du Juge ordinaire, accompa-
gné du Coniul ou autre Miniftre defdits
Seigneurs Etats, ÔC de deux Marchands
de la Nation, & depofé^ entre. les mains
de deux ou trois marchands, qui fercnc
nommés par ledit Confui ou Miniftre,
pour être gardés & confervés pour les
propriétaires & les créanciers : & dans
les lieux ou il n^'y à ni Confui ni autre
Miniftre , tout cela fe fera en préfe.nce
de deux ou trois marchands de la même
Nation , qui y feront commis à la plura-
lité des voix; ce qui s^oblcrvera en pa-
reil cas, à regard des fujets du Roi Ca-
tholique, dans les Proinccs Unies.
X X V I I. ^
Comme on à déjà adigné à Cadiz un
Heu convenable pour l'enterrement des
corps de ceux des Sujets defdits Seigneurs
^ Etats 3 qui y meurent , ledit Seigneur
S 7 Roi
^l 1 Ailes & Mémoires
Roi donnera au plutôt les provifions né-
ccfTaircsàcc que dans d'autres Villes mar-
chandes loycnt aulU ordonnées des places
honorables pour y enterrer les corps de
ceux, qui du côté defdits Seigneurs E-
ftats viendront à décéder fous robëiŒin-
ce dudit Seigneur Roi.
X X V I I r.
Et afin que les loix de commerce, qui
ont été obtenues par la paix ne puifTenc
demeurer infruélueufes , comme il arri-
veroit (1 les Sujets defdits Seigneurs Etats
étoient moleftés pour le cas de conicien-
cc, quand ils vont & viennent ôc demeu-
rent dans les Etats dudit Seigneur Roi,
pour y exercer le comm.erce ou autrement ;
pour cette caufe,&: afin que le Commer-
ce foit fur 6c fans danger , tant par mer
que par terre , ledit Seigneur Roi don-
nera les ordres néceffaires ace que les Su-
jets defdits Seigneurs Etats ne foient pas
molcflés, contre & au préjudice des loix
de commerce, êc qu'aucun d'eux ne foie
inquité ni troublé pour fa confcience ,
suffi longtemps qu'ils ne donneront point
de fcandale & ne commettront point d^of- ' 1-
fenfe publique, dont lefdits Sujets feront |j
obligés de s^abftenir êc de fe gouverner 3
touchant la Paix ^Utrecht. 421
& comporter eu toute modeftie,* le mê-
me iera fait & obfervé à Tégard des Su-
jets dudit Seigneur Roi, qui feront Se
demeureront dans les Provinces Unies.
X X î X.
Ledit Seigneur Roi confervera aux
Sujets des Seigneurs Etats Généraux, dans
les Villes Marchandes de fon Royaume,
où ils ont eu des Juges confervateurs du
temps de feu Roy Charles fécond , la
même faculté, & ils en jouiront aulîi dans
les autres Villes ou d'autres Nations en
jouiflent oupourroicnt ericore en jouir ci
après; le tout de la même manière & a-
vec la même autnorité , dont les Juges
confervateurs ont ufé durant le Régne du
feu Roy Charles z. & l^'appel àts fenten-
ces de ces Juges confervateurs pourra auf-
fiêtre interjette & pourfuivi, félon ce qui
à été pratiqué durant le même Règne, &
tout cela s'obfervera5à moins qu'on n^'en
convienne autrement.
XXX.
Les droits impofés fur les marchandl-
Ïqs ÔC manufaduresdes fujets desProvin*
ces Unies pendant ^' à caufe de la Guer-
re , au de{fus de ceux portés par les ta-
rifs du temps du Roy Charles 2. ceiïe-
rons
4"14 ^cîes O^ Aiemoires
ront incontinent après la llgnature de I^
Paix, comme aufïi ceux qui pourroicnt
avoir été mis pendant & à caufe de la-
dite Guerre, fur les marchandifes &: ma-
nuracfturcs fortant d'Efpagne , & d'ore-
fnavant lefdits Sujets des Provinces Unies
payeront les mêmes droits, que ceux des'
autres Nations les plus favorifées.
XXXI.
Sa Majeflé Catholique promet de ne'
pas permettre qu'aucune Nation étran-
gère quelle qu^^Ue puifTe être, & pour
quelque raifon ou fous quelque prétexte
que ce foit , envoyé ou VaifTean ou
Vaiflcaux, ou aille trafiquer dans les In*
des Espagnoles j Mais au contraire fa
Majefté s'engage de rétablir & de main-
tenir la navigation & le commerce dans
ces Indes, de la manière que tout cela
étoit pendant le Règne du feu Roy Char-
les 2. & conformément aux loix fonda-
mentales d'Efpagne , qui défendent
abfolument à toutes les Nations étrangè-
res l'entrée & le commerce dans ces In-
des, & refervent l'un & l'autre unique-*
ment aux Efpagnols Sujets de fadite Ma-
jefté Catholique: & pou)* l'accompliiTe-
mcnt de cet Article ^ ies Seigneurs Etats
Gé-
touchant la Vab: (^^Utrccht. 42,^
Généraux promettent aufïî d'aider fa Ma-
jcfté Catholique^ bien entendu, que cet-
te régie ne donnera pas de préjudice au
.contenu du Gontracft de l'Aiïiento des
Nègres, fait en dernier lieu avec fa Ma-
jefté la Reine de la Grande Bretagne.
X X X 1 L
TousPrifonniers de Guerre feront de*
livrés de part 6c d'autre, fans payer au-
cune rançon , & fans diftindion des lieux,
ni des drapeaux ou étendarts, ou & fous
îefquels ils auront fervi, pour autant que
.ces prifonnicrs font au pouvoir defdits
Seigneurs Roi & Etats Généraux ; & les
dettes que lefdits prifonhiers de Guerre
ont contradées ou faites de part 6c d^'au-
tre, feront payées, celles des Efpagnols
par fa Majefté Catholique , & celles de
ceux des Seigneurs Etats par TEtatrefpe-
âivementjdans le terme de trois mois après
réchange des Ratifications de ce Traité.
X X X I I L
Et pour rendre le Commerce &laNa^
vigation de part ÔC d'^autre, encore plus
libre ôcfure, on cil convenu de confirmer
le Traité de Marine, fait à la Haye le 17;
Décembre i6yo. entre le feu Roi Philip-
pe 4, & les Seigneurs Etats Généraux, &
que
42.<5 ASies & Mémoires .
que ce Traité fera oblcrvé & exécuté qixA\^
tout, comme s'il étpit inféré ici de mot à |
mot, excepté que ladéfenfecomprife dans!)
TArt.a. 6C4. de ceTraité n^aura aucun lieu, h
X X X 1 V. %
Qtioi qu^il foit dit dans plufieurs des ifj
Articles précedens^que les Sujets de parti
& d'autre pourront librement aller, fré-
quenter , demeurer , naviguer & trafi-
quer dans les Païs , Terres , Villes , ports ,
places & rivières de Ton 6€ de l'autre des
hauts Contradants : On entend nean- |'
moins que lefdits Sujets ne jouiront de 11
cette liberté, que dans les Etats de Tun
^ de Tautre en Europe j puisque Ton eft
exprellément convenu, que pour ce qui
regarde les Indes Efpagnoles, la naviga-
tion & le commerce ne s'y feront, que
conformément à l'Article 31.de ce Trai-
té > & que dans les îndes tant Orientales
qu'Occidentales j qui font fous la domi-
nation des Seigneurs Etats Généraux , la
navigation 6c le commerce s'y feront 5
comme ils s^y font faits jufqu'à préfentj
Et que pour ce qui regarde les Ifies Ca-
naries , la navigation & le commerce des
Sujets des Seigneurs Etats s'y feront de la
même manière que fous le Régne du feu
Roy Charles fécond, ' Si
tombant la Paix ^''Utrecht. 427
XXXV.
Si par inadvertance ou autrement, il
furvenoit quelque inobfervation ou in-
convénient au préfent Traité, de la part
defdits Seigneurs Roi ou Etats , ou de
leurs fuccefieurs, cette Paix & Alliance
ne lailTcra pas de f ubfifter en toute fa for-
ce 5 fans que pour cela on en vienne à h
rupture de Tamitié & de la bonne corre-
fpondance ; mais on reparera prompte-
ment lefdites contraventions, ôc fi elles
procèdent de la faute de quelques parti-
culiers Sujets, ils en feront feuls châtiez^
& le dommage fera reparé au même lieu
où la contravention aura été faite , s'ils 7
font furpris 5OU bien en celui de leur do-
micile^ fans qu^ils puiffent être pourfui-
vis ailleurs en leurs corps ni biens , de
quelque manière que ce foit.
XXXV l.
Et pour mieux aflurer à Pavenir , le
commerce & Tamitié entre les Sujets du-
dit Seigneur Roi & ceux defdits Sei-
gneurs Etats, il a été accordé qu^arrivant
ci après , quelque interruption d\imitié
ou rupture entre la Couronne d'Efpagne
& lefdits Seigneurs Etats, ce qu'a Dieu
ne phife, il lera toujours donné un ter-
me
I
42 § ^^es & Memoïrer
me d^'iin an & d^'un jour après ladite rûp^
ture aux Sujets de part & d'autre, pour
fe retirer avec leurs effets & les transpor-
ter ou bon leur femblera y ce qui leur
fera permis de faire, comme aufïi de ven-
dre ou transporter leurs biens & meubles
en toute liberté, fans qu'ion leur puifïe
donner aucun empêchement, ni procé-
der pendant ledit terme d'un an 6c d'un
jour, à aucune faifië de leurs effets, moins
encore à Tarrêt de leurs perfonnes,
X X X V 1 L
Puisque l'heureufe continuation de cet-
te Paix , aufïi bien que le repos & la fu-
reté de TEurope dépendent entr'autres^
principalement de ce que les deux Cou-
ronnes d'Efpagne & de France demeu- il
rent toujours indépendantes Tune de Tau- jJ
tre 5 &r qu^ellcs ne puiflént jamais être il
unies fur la téce d^'un même Roij ^ que \
fa iMajefté Catholique à cette fin, & du \
confentement du Roi très Chrétien a re« :j
nonce le <ç Novembre de Tannée ijix* \
pour elle même, fes héritiers^ fuccef- 'I
feurs à perpétuité, & dans les termes les \
plus forts à tout droit, titre & préten- i|
iion, quelle qu'elle pûile être à la Cou- j
jtonne de France, & que de Tautre côté ,
les-
touchant la Paix d'UtrecKt, 42^
'les Princes de la Maifon Royale de Fran-
ce ont auHi renoncé pour eux mêmes j
leurs héritiers & fncceffeurs à perpétui-
té, & dans les termes les plus forts, à
tout droit 5 titre ou prétention , quelle
qu'elle puiile être à la Couronne d'Efpa-
ignc'^ & comme ces renonciations-, & les
déclarations qui s'en iont enfuiviësen E*
fpagne & en France, font auin devenues
des loix fondamentales êc inviolables de
Fun & de Fautre Royaume, fa Majefté
Catholique confîrrne encore par ce Trai-
té, de la manière la plus forte, fadite re-
îion.ciation a la Couronne de France, &
Elle promet 6c s'engage, tant pour Elle
même que pour fes héritiers & fuccef-*
feurs, d'accomplir religieufement, & de
-taire accomplir cette renonciation , fans
permettre ni fouffrir , que diredement
ni indirectement on y contrevienne, ioit
«en tout foit en partie, comme auffi d'em-
ployer tout fon pouvoir à ce que lefdites
renonciations des Princes de la Maifon
Royale de France, fortent leur plein &
entier effet , &: qu'aind les deux Cou-
ronnes d'Efpagne & de France, demeu-
rent toujours tellement feparées Fune de
Fautre qu'elles ne puiffent jamais être
unies. En
4.ZQ jûEles & Mémoires j
X X X V I 1 ï. il
En ce préfent Traité de Paix & d'AU 11
îiance feront compris tous les Rois îPrin- :,
ces & Etats 5 qui feront nommés d''un \\
commun & mutuel confentement ^ àc ï i
la fatisfadion des deux parties , dans ua J
tems convenable. :l
X X X î X. i|
Et pour plus grande fureté de ceTrai» 'i
té & de tous les points 6c Articlesycon- i
tenus, fera ledit Traité publié, vérifié |
& enregîtré de part & d'autre , dans les k
ConfeilSjCaurs & autres places, où Von t
a accoutumé de faire les publications^ vc- i
rificatons & enregitremens. :
Sera le préfent Traité ratifié & ap^ |
prouvé par lefdits Seigneurs Roi ôc Etatisii
Généraux, & les lettres de Ratificationjf
échangées dans le terme de fix femaines l
ou plutôt {\ faire ce peut, à compter du \
Jour de la fignature.
Il
En foi de quoi , nous Ambaffadeurs Ex-^ I
traordinaircs & Plénipotentiaires de fa||
dite Majefté5& des Seigneurs Etats Gé-j
ïiéraux , en vertu de nos pouvoirs refpe- i
^ife, avons eidits noms iîgné ces préicn- i
touchant la Paix d'Utïtcht. 451
tes de nos Seings ordinaires, & à icelles
fait appoferles Cachets de nos Armes 5. à
Utrecht le 29. Juin 1714,
[iL.S)M,'Ducd'Of'
funa.
(L. S.) El Adarfje de
Momeleon.
Signe
(L. S.) C v.Gheel van
Spanbroek.
(L.S.) ^ Baron de
Reede de Rens-
woude.
(L.S.) Graef van
, Knifhujfen.,
Les Etats Généraux des Provinces U-
nies des Pais- bas, à tous ceux, qui
ces préfentes verront, falut, comme Nous
ne fouhaitons rien plus ardemment, que
de voir finir par une bonne Paix la guer-
re , dont la Chrétienté eft à préfent
a^igéc, ÔC que la Ville d'Utrecht à été
agréée pour le lieu des Conférences ; Nous,
par ce même defir, d^arréter autant qu'il
îera en Nous, la defolation de tant de
Provinces, & reffufion de tant de fang
Chrétien, avons bien voulu y contribuer
tout ce qui dépend de Nous , & pour
cet
l
1]
Jirz A^tes & Mémoires l
cet effet députer à ia dite AfTem^blée quel» lî
ques perfonnes du Corps de la Notre, ''\
qui ont donné plufieurs preuves delà con- \
iioiffance & expérience , qu'ils ont des !:
affaires publiques^ auffibien que de Taf- ji
fedion, qu'ils ont pour le bien de Nô* il
tre Etat. Et comme les Sieurs Jaques de il
Rândwyck , Seigneur de Roflem , &c. p
Burgrave de TEmpire , & Juge de lai;
¥ille de Nimegue j Guillaume Buys,ii
Gonfciller Penfionaire de la Ville d^'Am» \\
flerdamj Bruno vander Duflen, ancien
Bourguemaitre , Sénateur dc Confeiller
Penfionaire de la Ville de Gouda, Âf-
feffeur au Confeil des Heemrades de Schie-
land, Dykgrave du Crimpenerwaart; Cor-
neille van Ghecl, Seigneur de Spanbroeck,
Bolkeftein, &c. Grand Baillif du Franc
Bc de la Ville de l'Eclufe, Sur-Intendan-t
des Fiefs , relevans du Bourg de Bruges ,
dans Nôtre rcffort; Frédéric Adriaen Ba-
ron de Rheede, Seigneur de Renswou-
<ie , d'Imminkhuyfen & Moerkerken , &c.
Préfident de la Nobleiîe dans les Etats
de la Province d'Utrecht ; Sicco de Gos-
îinga, Grietman de Franequeradeel, Se
Curateur de PUniverGtédeFranequer; Bc
Charles Ferdinand , Comte d^'lnhuy-fen '
touchant la Faix d^\jtïtc\\t, 435
■& de Kniphuyfen , Seigneur de Vrede«
wold 5 &c. Députez en Notre affemblée de
la part des Etats de Gueldre , de Hollande
& de Weftfrife , de Zeelande jd^Utrecht ,
de Frife 5 & de la Ville de <jroningue
& Omnvelandes , fe font flgnaîés en pla-
ceurs emplois importants pour Nôtre
fcrvice 5 où ils ont donné àçs marques
de leur fidélité, application & addreiïe,
au maniement des affaires ; pour ces cau-
ifes ôc autres confîderations à ce nous
mouvans , nous avons commis , ordonné 6c
député lesdits Sieurs de Randwyk, Buys,
vander DufTen , de Spanbroeck , de Rens-
woude, de Goflinga, &le Comte d*Ink-
huyfen & Kniphuyfen , les commettons,
ordonnons, & députons par ces préfen-
tes,& leur avons donné & donnons plein
pouvoir, commifTîon ôc mandement fpe-
cial , d^allcr à Utrecht , en qualité de
Nos Ambaiïadeurs extraordinaires & Plé-
nipotentiaires pour la Paix, & d'yconfe*
rer avec les Ambafladeurs 6c Plénipoten-
tiaires de fa Majefté le Roi d'Efpagne,
muni^ de pouvoirs fufEfans , êc y trai-
ter ^ts moyens, de terminer -& pacifier
les diflferens , qui caufent aujourd^huy la
Guerre^ entre la Majefté Catholique 6c
T " Nousp
4^4 -ABes O^ Mémoires
Nous , 6d pourront nosdits Ambafla-
deurs extraordinaires, tous enfemble, ou
quelques uns 5 ou quelqu^un d^'entre eux,
en cas d'abfence à^s autres , par maladie,
ou autre empêchement, en convenir, Sc
fur iceux conclure & figner une bonne
& feure paix , & généralement faire,
négocier, promettre & accorder tout ce,
.qu'ils eflimeront neceiîaire, pour le fiis-
dit effet de la Paix , & faire générale-
ment tout ce que Nous pourrions fai-
re, Ç\ nous y eftions préfens, quand me*
me pour cela il feroit befoin de pouvoir
.& mandement plus fpecial, non contenu
dans ces préfentes , promettant fmcere-
ment , & de bonne foi , d'avoir pour a-
greable , ferme & fiable , tout ce que
par îesdits Sieurs Nos Ambaffadeurs ex-
traordinaires & Plénipotentiaires , ou bien
par quelques uns, ou quelqu^'un d^'entre;
eux, en cas de maladie , d'abfence ou
autre empêchement des autres , aura été 1
ftipulé , promis & accordé , & d'en faire
expédier Nos Lettres de ratification
dans le tems qu'ils auront promis en
Nôtre nom de les fournir. Donné à la
liaye en Nôtre affembléejfous Nôtre grand
Seau j la paraphure du Préfident de Nô-
tre-. !
touchant la Paix â*\3trccht, 43 f
•tre Aflemblée , & le Seing de Notre Gref-
fier, le neuvième Maymilfept cent trei-
ze. Etoit paraphé , f. v. Welderen^ vt.
Par ordonnance des fusdits Seigneurs E-»
•tats Généraux. Signe, F, FageL
Manàatum flenum Fhili^pi Regii
Htf^aniarum,
Don Philippe par la Grâce de DîeOs
Roi de Caftillc 5 Leon^ Arragon,
<ics deux Siciles, de jerufalem, Navar-
-re, Grenade 5 Tolède , Valence, Gali-
ce, Majorque, Seville, Sardaigne, Cor-
douë, Corflque, Murcie, jaën , des AU
garvcSjd^Algefire, de Gibraltar 5 des Ifles
de la Terre ferme de î'Gcean ;' Archiduc
d^Aûtriche^ Duc de Bourgogne, de Bra-
bant & de Milan ; Comte de Hapsburg , de
Flandre , du Tirol & de Barcelonne;
Seigneur de Bifcaye & deMoline, &c.
Comme nous n'avons eu rien plus à cœur ,
ni ne fouhaitons rien avec plus d'ardeur,
que le foulagement & le repos de nos Su-
jets, dans les afïlid:ions 6c les calamités
d'une Guerre fi fanglante & de fi lon-
gue dur^e , qu'a été celle que nous a-
vons fouffertejufques icvjôc comme nous
ïommes obligez d'avancer leur foulage-
ment & repos, par une heureuft fin des
T s "^ -effets
43^ ^Eîes & Memoirh
effets & fuites pernicicufes de la Guerre
fufditCjpour jouirparlà de la tranquillité., •
fplendeur & des profperités qu'ails fouhai-
tent fi ardemment j 6c conddçrant que
pour l'affermifiernent du bien commun,
on doit com^mencer par une Paix parti-
culière, & une amitié réciproque entre
cette Couronne èc les Etats Généraux
des Provinces Unies. Nous avons trou-
vé à propos de nommer pour CyCtte fin ,
& de munir de Plein-pouvoir ôcd'autha-
rité entière vous Don Francifço Marip
de Paula , Tellez , Giron , Benavides ^,
Carellp , & Toledo ,, Ponce de Leon^
Duc d'Oifune 5 nôtre Coufin , Comte
d\Urena, Marquis de Penafiel, Gentil-
homme de nôtre Chambre^premier Cham^-
beilan & Echanfon, premier Notaire de
nos Royaumes de Çaftillc, Chevallier de
Pordre de Calatrave , Grand Comman-
deur de cette Chevallerie 5 ^ Comman-
deur d'icellej comme auflî de celle d'U-,
fagre dans celle de St. Jago , Capitaine
de la première Compagnie plpagnole de
Sîos ûardes Royales du Corps : Et Dont
Kidoro Ça{ado de Rofales, Marquis de
Monteleon , nôtre parent , Confeiller
dans nôtre Çonfeil des Indes, en qualLr
té de aos .Ambaffa4eurs 8c Plenipotentiair
touchant la, Taix «^'Utl-echt. 437
res à caufe de la fatisfaétion & de la con-
fiance entière, que nous avons en vos
Perfonnes, comme aufïi des preuves que
nous avons de vôtre prudence, fageffe,
expérience , zèle , & amour pour nô-
tre fervice Royal , dont nous avons eu
des marques en pîufieurs occafions ,
qualitez requifes dans une Negotiation
de cette importance, pour pouvoir trai*
ter 5 conclure , & effeducr avec les
Miniftres & Plénipotentiaires des Etats
Généraux des Provinces Unies 5 nom-
més pour cette même fin, un bon, fer-
me ÔC inviolable Traité d'une Paix par-
ticulière êc convenable avec les intérêts
& les avantages réciproques des Sujets de
nôtre Couronne & deidits Etats Gé-
néraux : Promettant comme nous le pro-
mettons par celle ci fiir nôtre foi & Pa-
role Royale 5 que nous, aufli bien que
nos Succefieurs , certifierons & approu*
verons tout ce que vous termincrés , con«
cluerés , & effeduerés avec lesdits Mi-
nières des Etats Généraux , pour Vo*
bticn d'une Paix particulière , comme
il eft dit cy defTus, & Pexecuterons ex-
adcment, & que nous prendrons foin,
^Vie toutfoit exécuté fans la moindre con-
T 5 tya-
45? ABes & Mémoires
travention 5 ôc de même, que nous ne-
fouffi-irons jamais , qii^on y contrcvieti-
îie. Toit direâ:ement, ou indiredement ,,
à quoi aufïî bien que pour toute autre
chofe neceflàire , nous donnons toute
authorité , Plein-pouvoir, 6c faculté re-
quife , 6c nous le ratifierons & Tapprou-
verons, dans le terme, qui fera ftipulé
réciproquement. Nous déclarons de
plus , que par abfence ou par maladie
.d'un de vous Duc d^'OlTuna , de Mar-
quis de Monteleon rufdits , un feul de
vous deux pourra fucceder à terminer &
à conclure cette Negotiation , promet-
tant de même bonne foi , & fur Nô-^
tre parole Royale, d^'avoir tout pour a-
greable & ftable, & même de le ratifier
avec toutes les folennités & autres cir-
eonftances requifes, comme s'il eut été |
ajufté par vous deux. En foi de quoi,
nous ordonnons de dépêcher , comme
nous dépefchons par celle-ci, les pré-
ientes , vérifiées par Nôtre iignature Y
cachetées de Nôtre Seau fecrct & con- i
trefignées par nôtre Secrétaire d'Etat.
Donné à Madrid le cinquième Avril rail
fcpt cent treize. Signé, Moi le Roi, Et
plus bas j Don Manuel de Vadillo Cr F'e-
iafco. s^En-
touchant la Faix d'Utrecht. 439
s^ Enfuit la Ratification des Seigneurs
Etats Généraux des Provinces CT-
72ies des Pays-bas , fur le Traité
de Paix y Commerce ^ Navigation
& Marine,
Les Etats Généraux des Provinces U-
nies des Pays-bas, à tous ceux qui
ces préfentes Lettres verront, falut. A-
yant vu & examiné le Traité de Paix,
d^'amitic ÔC de Commerce, fait & con-
clu à Utrccht le vingt 6c fixiéme jour du
mois de Juin de la préfente année mil
fept cent quatorze , par ie Sieur Don
François Marie de Paula, Tellez 6c Gi-
ron , Duc d'Ollune , Comte d'Urena,
Marquis de Penafiel, grand d'Efpagnede
la première cîaHe, grand Chambellan du
Roi Catholique, grand Notaire dans les
Royaumes de Caftille, Commandeur de
rOrdre de Calatrava,& grand Comman-
deur aux Clefs & dans POrdrc de St. Ja-
ques, un des grands Ailiftans à la Chambre
du Roi Catholique, General dansfes Ar-
mées, Capitaine de la première Compagnie
de fes Gardes du Corps ; & le Sr. Don
Ifidore Cafado de Azevedo de Rofales,
T 4. Mar-
440 jiEles & Mémoires
Marquis de Monteleon , Vicomte d'A* j
kazar Real, Sénateur aU Confeil Souve-
rain des Indes de fa Majefté Catholique |
un des Gentilhommes de la Chambre de
fa dite Majefté ; AmbafTadeurs extraor-
dinaires §C Plénipotentiaires de fa Maje-
fté le Roi d'Efpagne au Congrès d'U~
trecht j & par les Sieurs Jaques de Rand-
wyck , Seigneur de Roflem, &c. Burg-
grave de FEmpire & I^-ige de la Ville de
Nymegue; Guillaume Buys, Confeiller
Penfionaire de la Vilfë d^Amfterdam ; >
Bruno vander Dufîen , Bourgcmaitre ,
Sénateur & Confeiller Penfionaire de la.
Ville de Goude, AfiefTeur au Gonfeildes
Heemrades de Schieland, Dyckgrave du
Grimpenerwaard 5 Corneille van Gheel,.
Seigneur de Spanbroeck , Bulkenfteyn,
&c. grand Baillif du Franc 6c de la Ville
de l'Eclufe, Surintendant des Fiefs rele-
vans du Bourg de Bruges, du reffort de
l'Etat; Frédéric Adrien Baron de Ree-
de, Seigneur de Renfwoude, dMraminck-
huyfen 6c Mourkercken, &e. Prefident
de la Nobleffe dans les Etats de k Provin-
ce d^Utrecht; Sicco vanGoflinga,Griet- *
man de Franequeradeel, & Curateur de- j
l'LJniverfité de Franequer \ de Charles Fer- |
diuani. Il
îôucham la Paix d'U ttccht. 441
iînand Gomte d^'Inkhuyfen & de Knip-
buyfen , Seigneur de Vredewold , &d
Députés en nôtre Aflemblée de la part
des Etats de Gueldre , de Hollande &
Weft-Frife , de Zcelande , d'Utrecht ,
de Frife , de Groningue & Omme-
landes, Nos Ambafladeurs extraordinai-*
res & Plénipotentiaires à la dite Adem-.
blée d^Utrecht , en nôtre nom & de nô-
tre part, en vertu de leurs Plein-pouvoirs
irerpedifs, du (]^uel Traité la teneur s^'en-
fuit.
Fiat inferîio.
Et d'autant que le contenu dudît
Traité porte , que les Lettres de Ratifi-
cation feront échangées dans le terme de
^fix femaines , ou plutôt , fi taire fc peut,
a compter du jour de la fignature, Nous
voulant bien donner des marques de nô-
tre fîncerité, & Nous acquiter de la pa-
role, que Nos Ambaû'adeurs ont donnée
pour Nous, Nous avons agréé , approu-
vé & ratifié le dit Traité , & un chacun
des Articles d'icelui, ci defTus tranfcrits,
comme Nous l'agréons , approuvons &
ratifions par ces préfentes, promettant ea
T 5 bonne
é^±t ^Eîes& Mémoires
bonne foi 6c fincerement de îe garder,,,
entretenir & obferver inviolablement dé
point en point, ielon fa forme 6c teneur,
îans jamais aller ni venir au contraire,
diredement ni indiredemcnt, en quel-
que forte ou manière que ce foit. En foi
de quoi, Nous avons fait figner ces pré-
fentes par le Prefident de nôtre AfTem-
blée 5 contrefigner par notre Greffier , 6c
y appofer nôtre grand Seau. Fait à la
Haye le fixiéme d^Aouft l'an mil fept cent
quatorze. Etoit paraphé , C. v. Gheel van
Spanhroeck , vt. Sur le pli. étoit écrite
par ordonnance des fufdits Seigneurs E-
tats Généraux. S'i^né^ F. FageL Et fcel-
lé du grand Seau de cire rouge.
T R A DU e T I O N.
s' Enfuit la Ratification de fa Msk*
jefté Catholique fur le Trait f
de Paix y Commerce ^ Naviga*^
îion C^ Marine.
Don Philippe parla grâce de Dku Roî
de Caftille, de Léon, d''Arragon,
des deux Siciles, dejerufalem, de Na-
varre, de Grenade, de Tolède, de Va-»
knccj de Galice 5 de Majorque de Se^
vile, .
touchant la Paix d' tîtrecîit. ' ^^-^ '
ville , de Sardaigne , de Cordoue , de
Corfe, de Murcie , de Jaën , des Al-
garves, d^ Alger, de Gibraltar, des Iles
àts Canaries, des Indes Orientales ôi Oc-
cidentales , des Iles & Terre ferme de
rOceanj Archiduc d'Autriche ^ Duc de
Bourgogne , de Brabant & de Milan |
Comte d'Apsbourg, de Flandres, Tirol
6c Barcelone ; Seigneur de Bifcaye, &
de Molina, &c. D'autant que le vingt
iixiéme Juin dernier, nos Ambafladeurs
& Plénipotentiaires, & ceux des Seigneurs
Etats Généraux des Provinces Unies des
Pavs-bas, ont dans la Ville d'Utrecht, a-
jufté, conclu ÔC fîgné un Traité de pais
& d'amitié dont la teneur s'enfuit,
Fiat infertio.
Du quel Traité ci dciïus écrit & infé-
ré, comme il eft dit, après l'avoir vu ÔC
examiné mûrement de mot à mot dans
mon Confeil , j'ay relolu de Paprouvcr &
de le ratifier, comme en vertu des préfen-
tes je Taprouve & ratifie, & tout ce qui
y eft exprimé & mentionné, pour moi &
raes Héritiers & Succefleurs, comme anlîi
pour mes Vaflaux, Sujets 6c Habitans de
T 6 ■ to»5
4?f 4 A^es & Mémoires
tous mes Royaumes ôc Seigneuries, êc:
ce en la meilleure & plus ample forme-
que faire fe peut, & tiens pour bon , fer-
me & de valeur tout ce qui y eft conte-
nu y & je promets en foi & parolle de Roi ,
auflî bien que pour mes Sccceffeurs ôcHé-
retiers, de Tobferver & exécuter invio-
iablemcnt , félon fa forme 6c teneur, &
«d'ordonner qu^il foit exécuté & obfervé
de la même manière, que fî je Pavois fait
en propre Perfonne , fans rien faire ou
rien faire aller contre , de quelque ma-
Bière, que ce puifïc être, ni de permet-
tre, qu'il fe faÔc rien qui y foit contrai-
re ; & qu'en cas qu'il fe fît quelque con-
travention contre la teneur duiufdit Trai*-
té y je donneray ordre qu'on le repare
aduellemcnt, fans difficulté ni délay , par
là punition des Délinquants 5 obligeant
en outre , pour Tobfervation de ce que
delTuSjtous & un chacun de mes Royau-*
mes, Pays 5 & fcigneuries en particulier,
aufïî bien que mes autres biens, préfens
êc avenir, comme pareillement mes Hé-
ritiers & Succefleurs , fans rien excepter ;
Et pour plus grande fermeté de cette o-
^bligation , je renonce à toutes loix , cou-
tumes Se autres chofes à ce contraires :.
Pour
touchant la Faix (t Utrecht. 44 ^v
Pour confirmation de quoi,fay ordonné
de faire dépêcher ces préfentes, fignées de
ma main , & confirmées de mon Ca-»
chei > 6c qu'elles fuffent contrefignées
par mon Secretaii^e d^Etat. Fait au Pardo
le vingt Septième Juillet mille fept cent
quatorze. Etoit figné, Moile Rau Et
contrefigné, Man. de Eljonde,
I N S RU M E N T U M
P A C I s
B ADENSIS,
CONCLUSUM ET RATIFICATUM
Die 7. Septemhris Anm 17 14.
în Nomine Sacrofandse Trinita^
tis , Patris , Filii , & Spiritûs
Sandi.
Notumjît unïverflz : Cum aima Pace fer
Summi numints Benignïtatem féliciter
infiauratl Rafiadii fextâ die nu^er traiter iti
menjîs Aiartii inter SeremJfimHm ^ O" Po"
tsmiffîmHm Primivem , ac Domimm 9 Do^
T 7 minum
40'^ ^^ef & Mémoires
mimm CAROLUM SEXTUM E^
UBum Romamrum Imper atorem , femper
uiuguflufi^y ac Regem GermanU^ CaflelU^ .
jlrragonU ^ Legionis , utriusque Sicilta , ,
Hierufalem , Hungarice, , BohemU , Dal-
matU y CroatU , Sclavonia , Navarre , Gra^
nata^ Toleti y ValentiA^ Gallici<z ^ jMah*
rkarum , Sevilu , SardinU , Corduba , C<?r-
yîc<«, Mur ci a. , G tennis , .AlgarbU^ Al-
geiÀYce^ Gihraharis^ Infularum Canari(&^&
Indiarum , ^c T^rr^ firma^ Maris Ocea»
ni 'y Archi-Dncem Au^ri<& ; Ducem Bur»
gundi(& ^ Brabantia, Mediolani ^ Styria^
Carinthicc^ CarnieU^ Limbm'giay Lucem^
burgia , Gelria , WtrtembergA , Superioris
& Inferioris Silefiai , Calabria, Athenarnm ^
C?^ Neofatriàt % Principem Suevia , CatalnU"
ni A , d" AJIaria ; Marchionem Sacri Ro-*
mani Imper ii^ Burgovi^j Moravia ^ Supe^
rioris & Inferioris Lufatia; Comitem Habs-*
fpurgi ^ Flandria^ Tjrolis^ Fêrretisy Ky^
burgiy Gôriti<£^ €r Arkefid-, Marchionem
Oriftani ; Comitem Gozjani , Mamurù , Rof^
ftlionis 5 & Ceritania ; Dominum Marchieè
Sclavonicdy Portus Naonis^ Bifcaj(Z^ Mo^
lintz^ Salinamm^ Tripolis^ & Mechlinia^
€rc. O^c, àc Sacruin Romanum Imperium
&kma^.& SeremJJimHm ôç Foîemijfîmum
Fr'm^
touchant la Paix ^-Utreclit. 4^7
Princi^em ac Dominum Dominum LU DO'
WICUM XIV. FrancU O^ NavarrA Re-
gem Chrifitanijfimum ah altéra farte conye*
nerity ut qUi& illic operis tam fdutafis magis
acceleranâi gratta vel citra omnem , qu^ ob^
fervari âehmjfet 5 folemnkatem aBa 5 vel in
aliud tempus dilata fuerunt , aliasve adderi"
daejfenty novo ^ folemniorey & gêner alio^
re in Helvetia partihus injîituendo congreffk
recefto more perficerentur ^ id nunc divino
rurfus adfpirante favore completum elfe» Com'»
parentes quippe Bada Ergovïa , loca uirin-»
que deleà.o Legati Extraordinarii & Pleni-
potentiarii nomine Sacrai Cafarea Adajeflatis
& Sacri Romani Imperii Celfijfimns Prin-'
ceps ac Dominus Eugenius Sahaudia O^ Pe*
àemontîum Pr inceps ^ aurei velleris Eques^
Sacr<& Càtfarea Majeflatis Confiliarius jîatAs
imimusy Confiai Aulico-Bellici PrjiÇeSy Lo~
cunt'tenens Generalis, ac Sacri Romani Im^
perii Campi Adarefchallus , nec non ilhflrif-'
Itmi O* Excellentt^imi Domtni^ Dominas
Petrus Cornes de Goes in Carlsherg SacrA
CàtÇarcA Majeftis Confiliarius , ftatus Came^
rarius O^ Carinthi^n fupremus Capitaneus
Trovincialis: Et Dominus Joannes Frtde^
ricus Cornes a Seileren & AJpang , Sacra^^
Cdfoi^e^ Majefiatis Confiliarius Aulicus^ &
Can*
44^ 'ABes 0* Mémoires
Cancellaru Sécrétions aulicdi Auflriacét. Af' \\
fejfor: Nomine ver)) Sacra RegiA Majefia* s
fis Chriflianijfmdi ^ Celfijfimus C^* Excellent 'i
tijJlmHs Dominus Ludovic m HeEior Dux de H
Villars^ Par , & Maréchal lus Francia^ Mar^ ^
tigii Princepf y MeloduniF^ice- Cornes ^Exer^ -
tittium Regiorum in G er mania Dux ^ Su-* i
fremus Regiorum Ordinum , ut & jiurei vet' \
leris EqueS , & in Ditione O"* Comitatu Vro-^ i
vinci(& Giihernator O^ Locum-tenens Gène" :i
ralis: née non IlhJîriJJîmi Cr Excellemisiï^ \
mi "Domini , Dominus Francifcus Carolus de i
Ventimillia ex Comitibus Adasfiiia Cornes ,'
Dh Luc , Marchio de la Marthe , ^ro Rege \
in Provincia Locum^tenens ^ Ordinis ÇanBt \
Ludovic i Commendator , Jnfularum de Por* \
querolles Guhernator ^ atque Sacréi Regidi Ma^ I
pflatis Chriftianisjima ad Helvetos^ Rhetos^ i
& Rem^uhlicûm Valefianam Legatus : Et )
Dominus Dominus de Barber gt Eques^Do- s
minus de Saint Conteft Régi Chrtjîianisjtma I
a SanBioribus Conjiliis , Lthellorum Supplia» \
mm in Aula Regia Magifler y Reique Ju^ i
dieiari£ Civilts , & araria , nec non bellica j
per di/îricius Metenfem^ Tullenfem , & Fi-
rodunenfem , ut & Regiorum ExercituuM
m confiniis Campanile ^ & ad Saram Mo-* \
felUmque PrAJe^us 5 po^ invocatam Cœle-^ \
flem ■' \
toHchant la Paix d^Utnccht 44^
fiem opem, & commutatas rite in calceman'
âatorum hujus Infirumemi defcriftorum Ta-
bulas mutuas inït(& jam Facis leges confirma"
runty auxerunty & in [olemnem formamre^
âegerum ténor e fequenîi,
î.
Pax Chriftiana Raftad. 6. Martii Cur-«
rends conclufa, fit & mandat perpé-
tua ac univerfalis , concilietqiie 5 ac pro«
paget veram amicitiam inter Sacram Cse-
laream Majeftatem , ejnsqiie Succeflores
îx>tiim Sacram Romanum Irnperiiim , Ré-
gna & Ditiones Hsereditarias, Clientes,
ac Subditos ab una: & Sacram Regiam
Majeftatem ChriflianiHîmam Ejusquc
SuccefTores, Clientes & Subditos ab al-
téra parte : eaque ita fincerè fervetur &
colatur , ut neutra pars in alterius perni-
ciem vel.detrimentum fub quolibet colo-
re, quidquam moliatur,aut molientibus,.
feu quodvis damnum infcrre volentibus
ullum auxilium quocunque nomine ve-
niât , prseftare alteriusve fubditos , rebelles,
feu refradarios recipere , protegere , aut
juvare quâvis ratione poflit; aut debeat,
(cd potiusutraque pars alterius utilitatem,
honorem ac commodumferiopromoveat,
îion obftantibus quibuscunque in con-
tra-
4f O ABes & Mémoires
trarium facientibus, promifîîonibus ^Tra-
élatibus & FœderibuSj,. quomodocunc^ué
faâ:is aut faciendis.
\^- . 1
Sit perpétua utrinque amneftia & O"
blivio omniam eorum , quse ob caufam
vel occafioné^ prasteriti belli , quocun
que loco , modoveultrocitroque hoftilitec
fada funt , ita ut nec eorum nec allus
ulterius rei causa vel prsetextu alter akeri
quicquam inimiciti^ diredè vel indiredè
fpecie Juris aut via fadi , neque intra ne-
que extra Sacrum Romanum Imperiurn
Régna & Ditioncs Sacra Csefare^ Ma-
jeftatis hsereditarias, Regnumque Gallise
inférât, aut inferri patiatur, fed omncs
de fingulâs hinc inde verbis^fcriptis, aut
fadis illat^ injurias & violentise absque
on^ni perfonarum rerumve refpedu ita
penitus abolita: lint, ut quidquid eo no-
mine alter adverius alterum praetendere
polïît, perpétua lit oblivione fepultum.
I I I.
Pacis hujus Bafis 6c fundamentum fit
Fax Weftphalica, Ncomagenfis & Ryf-
wicenfis, hseque ftatim à commutatis ra-
tificationum formulis in facris Sc profa-
nis pleni executioni mandentur, & in-
touchant la Faix d'Utrecht. 451
violabiliter jmpofterum ferventur , nid
quatenus nunc aliter conventurn eft.
Hune in fînem omnia tam quoad mu*
tationes , quss durante ultimo bello veî
ante illud fad^e, quàm quas executioni
veî plane non vei impcrfeâ:è datée, veî
poft fadam execntionem rurfus immuta-*
tx fuêre. Il quid re ipsâ taie reperiatur,
eum in ftatumin SacroRomano Imperio
Ejusque appertinentiis reponantur , qui
per fupradiâum Tradatum Ryrwicenrem
prseicriptus fuit.
IV.
Reflituet Sacra Regia Majeftas ChriPcl-
aniiîima fecundum hanc & Pacem Ryf-
wiccnfem Sacr^ Cgsfar. Majeftati & Se-
renilTimas Domui Auftriacas Brifacum vê-
tus integrum in moderno ibtu cumGra-
nariis, armamentariis, munimentis, val-
lis, mûris, turribus aliisque aedificiis pu-
blicis 6c privatis, atque omnibus depen-
dentiis in dextra Rheni parte fuis: iis,
qusE in fmiftra Rheni parte funt, inter-
que ea Fortalitio le Monter dido Régi
Chriftianiflimo rclidis : omnia ad nor-
mam & iuh conditionibus Articuli vige-
fimi dida^ PacisRyiwicenfis menfeOâo-
bri i6<s>j, inter Impcratorem LEOPOL-
DUM
Il
4f 2 ABes & Mémoires
PUM inclyt» memoriae & Regem Chrî-
ftianilïîmum conclufae.
V.
Reddet quoque Sacra Regia Majeftù^
Chriflianiflima Sacrse Gasf. Majeftati , &
Scrcnifïim^ Domui Auftriac^ UrbemSc
Arcem Friburgenfem , nec non Fortali
tium Sandi Pétri jFortatitium item Stel-
la nunciipatum, de ^a^cumque alla ma
nimenta ibi aut alibi per Tylvam Hcrci
niam , vel reliquum Brisgoviae Diftridura
ereda aut reftaurata in flatu quo nunc
funtj absque ulla demolitione aut dete-
rioratione cum vilîis Lelen , Merzhaufen
âr Kirchzartîî , omnique jure cum At-
chivis , item omnibusque Scripturis &
Documentis literariis tempore ultim^e oc-
cupationis rcpcrtis 5 fîvc ibi adhuc extent,
five aliorfum translata fint, jure Diœce-
fano aliisque Juribus & reditibus Epifco-
patus Conftantienfîs femper falvis;
V I.
Reftîtuet pariter Sacrse Casf. Majeftati
& Imperio Sacra Regia Majeftas Chri-
ftianiflima munimentum Eehl a fe ex^
ftrudum in Déxtra Rheni parte ad pon-
tem Argentinenfem fitum , integrum
cum omnibus Juribus & dependcntiis.
Muoi-
touchant la Paix <^'Utrecht. ^y':^
Munimentum vero de la Pile, cxteraque
Xi ipfo Rheno feu Rheni Infiilis propè
ârgentinarti jacePAtibus exftruda fumpti-
bus Régis Chriftianillimi folo plane se-
c|uabuntur, â neutrâ parte pofthâc rea?-
iificanda. Quse conventse reftitutiones.j
ac deftruftiones locorum & monumento-
l'um rupradidorum poft ratificationem hu-
jus Traclatus termino Articulis fequcnti-
bus expreflo exécution! dabuntur. Flu-
minis autem navigatio, aliusve ufus u-
triusque Partis fubditis,, aut qui alias il-
lac commeare^, navigare , aut merces trans-
vehere volent, squé patebit, nec quid-
quam ab alterutra Parte illic aut alibi un-
quam fiet , quo flumen divertatur , aut
ejus curfus, feu navigatio , aliusve ufus
difEcilior quâvis ratione reddatur, multo
minus nova Telonia, portoria aut peda-
>gia exigentur , aut vetcra augebuntur ,
navéfque, quse tranfeunt, ad unam ma-
gis quàm aiteram Ripam appellere, aut
onera feu merces exponere, vel recipere
cpgentur. 5 fed id libcro cujusque arbitrio
relinqui femper debebit.
y I r.
Nominata Loca, Urbes , Caftra & For-
talitia, Brifacum , Friburgum ^ & Kehl
red-
,^j'2j. ^Sies C^ Mémoires
reddentur Sacrse Csefarese Majeftati èclm*
perioj cum omni diftridiu , jurisdictio-
ne 5 appcrtinentiis & d^pendentiis, cuml
omnibus, item tempore poftrcmas occu-,
pationis ibi repertis tormentis apparats
Se ammutionibus beilicis , qucC ex invcn-
tariis exhibendis apparebunt, absqueGm-'
ni refervatione 5 exceptione, aut^reten-
tione 3 bona iide , & fine dilatione , im-
pedimento , vcl pr^textu iis , qui poft
commutatas ratihabitionum tabulas, âSa-|
cra Csîfarea Majeftate fola, vel pro dif- ]
ferentia Locorum a Sacra Cœfarea Maje- i
Ilate, & împerio ad id conftituti & fpe- i!
cialiterDeputati fuerint5eâque de reLo- i
corum evacuandorum Pra^fedis, Guber-
natoribus aut ofEcialibus Gallicis fîdem
fecerint , ita , ut didas Urbes , Arces^
Fortalitia, êc Loca cum omnibus prasro-
gativis , luilitatibus, proventibus, Sc e-
molumentis , ac quibuscunque ibidem
comprehenfis in jus, poflefïionem adua-
lem, & omnimodam poteftatem ac fupe*
rioritatem Sacr^ Casfare^Majeftatis, Im«
perii & DomûsAuftriaca: redeant^quem-
admodum antehâc ad ipfos fpedârunt ,
ëc à Sacra Regiâ Majeftate Chriftianiffi-
iBâ hadcnus poffeflâ fuêre^ nihilque om»
îiinè
touchant la Faix d'XJtr^cht. 4^5'
nino juris aut prsetenfionis in Loca prae-
fata, aut eorum diilridus Sacrae Régime
Majeftati Chriftianifïimas , Coronsequc
Gallias remanfifïè, aut refervatum fuiiïè
intelligatur.
Nec quidquam porro exîgatur pr©
(umptibus & impenfis inMunimenta aut
alia sedificia publica vel privata infumptis,
ucc alia quacunque de caufa retardetur
reftitutio plenaria intra triginta dies à corn-
mutatis Pacis ratihabitionibus executioni
demandanda, adeo, ut Praefîdia Gallica
inde protinùs abducantur, absque omni
moleftia , damno, vel gravamine Civi-*
bus & incolis aut aliis quibuscunque Sa-»
Cïx Csefareae Majeftatis ,, & Imperii fub-
ditis ex caufa debitorum aut quarumli-
bet prsetenfîonum inferendo.
Neque fas lit militi^e Gallica in Locis
evacuandis, aut aliis quibusve ad Sacram
Regiam Majeftatcm Chriftianiflimam non
fpedantibus , ultra terminos infra prse*
fcriptos commorari 5 hyberna vel ftatio-
<nes figcrc , fed in proprias CoronGe Gal-
lica ditiones illico abire teneantur.
VIII.
Curabit Rex Chriftianifïîmus (uîs im*
penfis folo asq^uari munimenta è Régions
Hun-
.^<() A^es & Mémoires
Hunningse in Dcxtra ripa & Infulâ Riie-
ni cxflruda; fimiliterôc qui illic eftpon-
tcm Rlieni fundo cum «dificiiis Domui
Badenfi reddendo.
Deftruentur eâdem ratione munimen*
ta cùm Selligenk, tum alia in Infulis in-
ter illud ScFortalitium Ludovicianumfi-
tîs fada, uti Bc Pontis pars, quse ducit
à Sellingend ad Ijudovicianum & quod
è Regionc Ludoviciani in dextra Rhcni
ripa conftrudum €{1,3 neutra parte dein-
ceps reparanda, fiindo pariter cum asdifi-
ciis Domui Badenlî rèftituendo. Forta-
litium Ludovicianum vero & Infuîa pê-
nes Rcgem Cbriflianiflîmum permanebit,
Generaîiter SacroRegiaMajeftas Chri-
■ftianifïîma fuis expenfîs deftrui faciet, o*
:^înnia cujuscunque generisFortaliti^, mu-
nimcnta , fofï'as, propugnaeula, valla, &
pontes, five eo fine in Traftatu Ryswi-
cenfi exprefra,{ive poft illum à Regia fua
Majeftate Chriftianiiîîma ad ripara Rheni ,
vel in ipfo Rlieno aut alibi in Imperio
feu terris acDitionibus ad Imperium quo-
modoliber fpedantibus exftrada, qua: re-»
îparari non poterunt.
1 X.
Evacuabit g[uoquc Sacra Rcgia Majc-
îo^îcmnt la Paix <^'Utrecht. 45' j
fias Chriftianiiîîma Cadrum Pitfcîi cluiî
omnibus pertincntiis , uti & Caftratn
Homburg deftriid:is priùs munimentls
amplius non reparandis , ita tamen, ut
ipiis Caftris 6c,qu3B illis junéla fmit, op-
pidis nullum damniim iiiferatur, hà C2
omnia iiicefa conferventur.
X.
Triginta dierum fpatio poft commu-
tatas hiijus Trad:atûs ratificationum tabu-
las tam civitatcs & Loca munita, quam
univerfim omnia alia Loca , qua; fecun-
diim hune êc Raftadienfenij adeoquc ÔC
Rysvvicenfem Traclatum , cujus omnes
& iinguli Articuli pro infertis in hoc
Tradatu habentur , & proindè effeclui
dabuntur^ ac fi corum ténor de verbo ad
verbum repetirus fuifTet, reddi debent^,
extradentur iis, qui ad hune efïedum à
Sacra C^f. Majeftate & Imperioaut Pi'in-
cipibus particularibus, aliisvè, qui ea fe-
cundum didamPacem Ryswicenfem pof^
iidere dtbent, plena poreftate muni ci e-
runt , absque demolitione munimento»
rum & fortificationum, aut deftrucflione
sdificiorum publicorum 6c particularium,
6c absque deterioratione Status , ii> quo
nunc funt , ncquidquam pro impenfis in
45*8 ^Bes & Mémoires l
eaant eorumoccafione fadis pctetur. Eo- li
dem pariter tempore reddentur omnia '
Archiva & literarum Documenta , quîe [
vel ad Sacram Caefaream Majeftatem veli
ad împerii Principes & Status, aut Ci-li
vitates, 6c Loca, quse Sacra Regia Ma* S
jeftas Chriftianifïîma reftituere promittit ^ 1;
pertinent, i^
XL
Cum Sacrse Régime MajeftatisChriflia*!'
«iflim^ mens fit atque intentio, adim-li
plere Tradatum hune quantociùs id fie-;
ri poterit, Sua Regia Majeftas promittit:
munimenta & ioca à fe demolienda ma-i|
joris moment! ad {iimmum fpatio duo-ii
rum Mendum , minoris vero momentî?
unius fpatio Meniis 5 utroque poft com-ii
jnutatas ratificationum tabulas computan-ji
^io, Regia: Suas Majeftatis impenfis eoj'i
<]uo condidum cft , modo deilruftumij
ioloquç ^quatum iri.
X I L j
Sacra Regia Majeftas Chriftianiilimd
promittit non minus Sacrs Csefares Ma-;
jeftati &c Imperio ÏqÇq reftituturam o-ij
mnibus împerii membris Clientibus &
VarallisjEcclefiafticis & Ssecularibus no-j
minatim Domino Ekdori Trevirenil ..i
Do
tdHchant la Faix #UtrccIit. 4f^
Domino Eîeclori Paîatino, Domino Or«
^iiiis Tcatonici magno Magiftro, & E-
piicopo Wormatieniï 5 atque inclytoOr-
dini 5 Domino EpifcopoSpirenfi, Do-
mui Wirtembergic^, & Sigillatini Do-
mino Duci Mompelgardend , utrique
Domui Badenfi, & generaîiter omnibus
-pace Rvswicenfi compreîienfis, liceat hî
fpeciatim exprellî non fuerint qusciin*
que Territoria 5 Civitates, Loca & bo-
na, quce proximè pr^tcrho bello aut e«
jus occafione, five armis, five confifca-
tione aut alio quocunquemodoPaciRys*
wicenfi contrario occupaverit 5 quamvis
hoc Tradatu nominata non fmt, uti &
plenariè & accuratè executuram omnes
conditiones & Clanfulas Pacrs Ryswicen*=»
fis,quîbus per prasfentem Traflatum ex-
preffe derogatum non cftjfiqus poftcon*
clufam didam Pacem Ryswiccnfem exe-
cutione cariierint vel poftea mutatae fue-
int. Spondet eadem ratione Sacra Rcgia
ïMajeftas Chriftianiflima quantociùs bo-
na fide executioni mandaturam omnes 6C
îngulos Pacis Ryswicenfîs Articulos Do-
î^minum Ducem Lotharingiar concernent
tes , quibus hk .plenarium robar luuni
coniîrmaturc
a6o Atles &- Mémoires
ViciiTim Sacra Ccefarea Majeftas & Im.-
perium promittunt omnes Conditiones
& ciaufuîas Pacis Ryswicenfis , qu^ ad
i(las reftitiîtioncs ex eadem Pace facicn^]
dasj nominatim adDoniinumC^i'dinaleml
de Rohan rationeEpifcopatûsArgentora-]
tenfis rpedant, impletutn iri.
X II I.
. Collatam qucque à Sacra Cîçf. Maje-»
ftate cuni Sacri Romani Tmpcrii Conferi'-
fu Domui Bi'Linswiço-Hannoveran^ E-
leiloraleni dignitatem Rex Chriftianiffi^
mus, & per prsecedcntem Tradatum ag-
îiovit 6c in poilerum agnoicet^
X I V.
Vicifïim Sacra Csef. Majeftas atque
lîîiperium tcflari cupientes pronumfuuni
erga Sacram Rcgiam Majeftatem Chriftia'
nillimam colendxquc ciim lUa in pofteruni
amicitias concordiîeque (incer^ atque fem-
per duraturse affeduniç ut & vigore Pa^
cis Ryswicenfis hoc in Tradatu reftaurata
confentiunt ut Landavia urbs cum fuis ào.-
pendentijs , qu'se in pagis NufsdorfF, Dan-
heimb, & QueicHeim , eorumque ban-
nis coiifidunt, pro ut ils Rex Chriftia-
niffimus ante bellum fruitus fuit, mu-
jiita pênes Sacram Majeftatem Chriftia
:iiiffiaiam raaneat. Do
touchant la Paix d'Utrecht. â.6 î
■ X V.
Domum Bavaricam quod conccniit,
tranquiliitatis publics univerfim reftabi-
ïiQndx gratiâ , annuit Sacra CxL Maje-
fias &: Imperium, ut virtute hiijus Pacis
Dominus Joiephiis Clemens Archi-Epif-*
copus Coianienfis , 6c Dominus Maxi-
Hiiiianus Emanuel à Bavaria generaiiter
êc intègre reftituantur in omnes Ditio-
nes, gradus honorum , pr^erogativas, re-
galia , bona , dignitatcs Elcdorales , a-
liasquCj utôc in omnia Jura, quibusan-
te prseteritum bellum fruiti funt vel h"ui
potuerunt, & (\ux ad cundem Archi-E-
pifcopatum^Colonienfem cseterasque Ec-
cleftas mox nominandas,aut Domum Ba-
varicam médiate vcl immédiate pertinue-
runt.
Reddentur quoque utrisque bona fide
archiva. Documenta literaria, omniaiu-
pelled:ilia5 Gallicè meubleiy lapid*":. pre-
tioll 5 gemmse ali^que cujusci^nque ge-
neris rcs , ficut & tormenta, apparatas
& ammunitiones bellicae in Inventariisfi-
de dignis utrinque producendis enume-
ratSE ; illa^ omnes nimirum, qux ex illo-
rum PaUuiis , arcibus , urbibus, muni-
mentis ÔC quibuscunque aliis locis refti'
•V X .tuen-
4é2- j^Fiej & Mémoires
îuendi's poil Ravarias occiipationem Sa»
erse Gsfareae Majeftatls ejusque inclytcs:
anemorite Anteceflbriim mandato ablatsg-]
fuerunt, exceptis iilis Machinis bcUicis,
qu^ ad vicinos ftatus aut iirbes pertine-
baiit y iisqiie reftitutx funt , atqiie proJ
deficiemibiis vel in aliam fbrmani com-
mutatis aut difficuker conquirendis es-
tons rébus fie ablatis , qu^ allas reftitucn-
àx forent, œquum pretium paratâ pecu-
nia iolvatur aut de iis aliter convcniatur.
ReftituetuT quoque Dominus Archi E-
pifcopus Colonienfis in'fiium Archi-E-.
pifcopatum Colonienfem , Epifcopatiiîm
Ratisboneniem, Leodlenfem & in Pra^-
pofituram Berchtolsgadenfcm, capiet e-
tiam rpeciatim poileflionem Epifcopatus
HildefienGsjCum omnibus pr^^rogativis ,
Juribus & bonis ad diâ:um Epileopatum.
& Ecclefiam fpedantibus , uti ca ante pras-
teritum bellum Epifcopi fui pr^dcceiîb*
res êC Ecclefia poiïederant, aut polîide-
re debueruntj ita ut nuUa litis aut pr32*
teniionis ratio , à quocunque mota aut.
movenda , integram ejus reiiitutionem.
impedire polIit,falvo tamen manente Ju-
re, quod aliis competere poterit , via ju*
diciaria iii competentibus Imperii Tribu-
nali—
touchant la Paix ^'Ucreclit, - ^6^
nalibus perfequendum , poflquam ambo
Eleâ:ores adii reftituti faerint , falyis e<
tiam & ill^sfîs manentibus Capitulorum ,
& Statuum Archi-Epifcopatûs Colonien-
Ç\s ôc reliquarum Eccledarum Privilegiis
uti per iinioncs, Traélatus & Conftitii-
tiones ftabilita funt. Pr^terea ratione
Urbis Bonnse conventum eft ^ ut tein-»
pore Pacis nulliîîîi iili pr^iidiam miikare
imponamrj ied ejus cuftodia folis civi-
bus committatur, de ncceilarîo vero mi-
il tu m Pr^torianoruni ad cuftodiam cor-
poris, ôc Palatii Archi-Epircopalis defti-
nandorum numéro ciiip Sacra Cxiareâ
Majeftate ôc Imperiotraniigatur j tempo-
re vero belli aut ingruente ejus pcriculo
integrum fit Sacrai Csfarea; Majeftati ôc
Imperio, urbi huic tantum proefidii im-
pon ère, quantum ratio belli rcquiliverit,
idque fecundum leges ôc conititutiones
Imperii.
Per hanc pîenariamrertitutionem pr^-*
fati duo Domini fratres è Domo Bavari-
câ oriundi renuntiare tenebiintur in per-
petuum omnibus pr^tenfionibiis , fatis-
fadionibus 6c quorumiibet damnorum
rcparationibus,quas propter hoc ultimum
bclliim à Sacra Ca^farea Majeftate impe-
V 4, ^ rio
4<Î4 ji^'es & -Mémoiresy
rioÔcDomo Auftriaca petere veUent,cae^
que adcô univerfae , & fitigulse jamnunc
pro abolitis haberi debent, cafTaeque ina-
nts êc niill^ funt & femper manebunt;
quânihilommus jrenunciatione nuîlo mo-
do derogatnm erit antîquis prsetenfîoni-
bus vel Juribus , c^ùx ante hoc ultimuin
belium habere potuerunt, eaqiie per Jii-
ris tramitem in Imperio receptum perfe-
qui tas erit, ita tamen, ut iliis nullum
jus novum adverfusquemciinqueperhanc
integram rcftitutionem tribuatiir. Simi-
liter etiam contra di(?cOS Dominos Jofe-
pbum Ciementem Archi-Epifcopiim Co-
lonienfem , 6>c Maximiiianum Emanuc-
lem cciTâbunt & abolebuntur , ae pro
jam abolitis, cafïis, & nuîlis reputabun-
tur, nullseque inanes & caflse erunt, ac
funt omnes praetenfiones , fatisfadiones
& indemnitatis petitiones propter hoc
bellum contra Domum Bavaricam êc fu-
pra nominatos Ârchi-Epifcopatum, Epi-
îcopatas & Prœpofîturam àquibuscunque
motse aut movcnda?/ Vi hujus totalis re-
ilitutionis praefati Domini Jôfephus Cle-
mens ArcSi-Epifcopus Colonicnfis, &
Maximilianus Emanuel à Bavaria obe-
dientiam pr^ftabunt Sacr^ G^efare^ Ma«
touchant la faix i\5xxtz\it. ^€f.
jeilad 5 uti cseteri Imperii Eledores ac
Principes & in fidelitate pcrfeverabunt,
tenebunturque petere & accipere reno-«
vationem inveftitiiramm fuorum Eledo-
ratuum, Principatimm, Feudorum, Ti-
tulorum 6c Jurium , modo & tempore-
per Imperii leges perfcriptis , omniaque
qùi2 durante hoc bello hinc Inde conti-
geriint, œternâ manebunt oblivione ex«-
tinda,
X V î.
Miniftri 5c officiales tam Ecclcfiafticî-
qnàm Militares , politici & civiles cujus-'
libet conditionis fint , qui uni altcrivè
parti fervierunt, etiam illi , qui fubditi
& vafalli Sacrse Csfareas Majeftatis Impe-
rii & DomasAuftriacse funt, omnes quo-
que Domus Bavaricse 6C Domini Archi-
Epifcopi Colonienfis Domeftici reftituen-
'tur fimiliter in pofîciïîonem omnium bo-
norum , officiorum, honorum , & dig-
nitatum 5quibus ante bellum gavili funt, •
fruenturque generali amneftiâ omnium ■
iilorum, qu^ beili occafione patratafunt;
fub ea exprefla conditione, ut ejusdeni
amneftisB frudus, ficut efîe débet reci-
procus, ad illos etiam pertineat Bavaria^g >
(&- Domini Archi^Epircopi lubditos. Va-
V5> fd--
4#<^'- AMes <^ Memnïres
fallos, Minifiros, aut Domcfticos ,. qui
hoc beliO partes Sacr^ CaefareîE Maje-
ftatis 5 Impcrii & Domûs Aiiftriacse fe-
ciiti funt^nec ea de caufa iilis quicquani-
molcfti^ aut incommodi unquam inféra*
fur.
XV IL
Temporîs ratîone , intra quod refti*
îutio intégra prœcedentihus duobus artU
culis contenta fieri debebit, iidem ftatu-
ti triginta dies funt poft commutatas Ra-
tihabitiones proximi , qui de locis Sacrse. :
G^fareis Majeftati 6cImperio à Sacra Re-
gia Majeftate Chriftianiffima reftituendis-
iopra definiti fuerunt; ita utambse utrin-
que reftitutiones, ficut reftitutio partis, .
quam Domus Bavarica nunc in Belgio
poilidet ,& Sacrée Csefarese Majedati red-
dere tenetur ^ eodem pariter tempore per-
fieiantur.
X V I IL
Si Domus Bavarica à fua Integra rc*
ftitutione aliquam ilatuuni fuorum cuin-
aliis permutationem rébus fuis convenire ,
autumaret, Et tum Sacra RegiaMajeflas
Chriftianiiîima nihil obftaculi-ÎDjiciét.
X 1 X.
Caoa Sacra RegiaMajcftasChriftianir-
firuâ:
îQUchant la Paix d'Ûtïècht. ^7^
fima Statibus Generaiibus fœderati Bel-
gii j loco, ÔC incommodiim Sereniffimas
Domus Aullriac^ poffidendum concefïif-
fet, feu concedi fccifTet, quidquid Sa-
cra Regia Majejftas, ipfiusve fœderatiad-
huc polîîdebant in Belgio vulgo Hifpani-
co appellato,prout ià quondam Rex Ca-
rolus Secundus pofîederat^vel virtiite Pa-
cis Ryswicends polïiderc poterat , eadeni
Sacra Rcgia Majeflas conientit, ut Sac.
Csef. Majeftas ppiTesfionem ingrediatur 5
hujus Belgii Hifpanici , eo deinceps &
in perpetuum plenè ôCquietè frukura îp--
lâ, illiusquehîEredes & fucceiïores, jux-
ta fucceffionis ordinem in Domo Au-
ilriacâ receptum , falvâ, quam Imperator
cum iisdem Statibus Generaiibus de co-
rum RcpagLîlo (vulgo Barrière) didorum-
que locorum redditione initurus eft con«
vcntione.
Retinebit nihilominus Rex Boru(îi3S
ex fuperiori Tetrarchia Geldrise , quid-
quid illic adu poiïidct jnimirum, urbeni
Geldram, Pr^feduramque Balliviam Se
Balliviam inferiorcm Geldrenfem, cum
omnibus pertinentiis & dependcntiis,uti
& urbes , Pr^Efcduras , & Dynaftias : Stra-
hm j Wachtcndoncam , Midciaram 3 Waî-
V 6 be.
'^ê^' ^Elés & Mé?noîres
becam , Aretfeniam , AfFerteniam" , &:
Weelam , paritcr quoque Racym , & mi-
norem Keveîaaram, ciim omnibus pcrti-
îientiis & depend^ntiis ; Tradetur pnx-
terea dido Borufïîas Régi Pra^-fcdura pa-
gana vulgo Ammania , Krichenbecana cum
omnibus, qus? eo pertinent, iiidequepe-
pendent: Prasfeâiiira item feu Dltio Ca-
ilellenfis five Kelfeîana fimiliter cum per-
îinentiis 6c dependentiis, Bc generaliter-
omnia diâa Prse.feélura & diftridu con-
tenta, fine ulia exceptione , nih folius
Civitatis, Herculani , feu Erckel^ cinm
pertinentiis & dependentiis, ita ut om—
jiia pertineant ad diduni Regem, Prin-
cipesque utriusque fexus, Ipiîus h^redes.
êc fuccciloresjcum omnibus Juribusprae-
rogativis, proventibus , commodis, eu- _
juicLinqiie generis, aut nominis, eaden^
qualitate, ôcratione, quâ Domus Aii"?
itriaca & pr^fertim Rex qiiondam Hifpa-
riiarum CAROLUS fecundus ea pollen
éïi!^ cum oneribus tamen 6c hypothecis
confervandaque perpetuo juxtaeum , qui
fub eodem Rcgc CAROLO fuerat,Sta^
tiim Religione Catholica Apoftolico-Ro<
jiiana & Priyilegiis Statuuni iliajfis.
touchant la F^îV'^'Utrecht. ^6()s
XX.
Cumque praeter Provincias , Urbes ,
Loca, 6c munimenta/podefia à quondani'
Hifp^niarum Rege Carolo IL fui decef-
fûs tempore 5 Rex Chriftianisfimus pro*
fè, & Principîbiis fuis ha^redibus & itîc-
ceiloribus natis & nafcituris cefîeî-it Sta-
tibus Generaiibus, vice 6c in utilitatem
Domûs Auftriacîe omne Jus , quod ha-
buit, aut habere pofiet in & fuper ur*
bem Menenam, feu Menînam , cum o-
mnibus munimentis & Pfseiectura, aliàs
Vergé appeliata, pr^eterea fuper & in ur-
bem 3c arccm Tornaccnfem cum omnr
Ditione^Toriiacenfi , nullo (uper eam,
uliasve depcndentias , pertinentias , an-
nexa, Territoria 6c inclufa Jure referva-
to, Sacra Majcftas Chriftianislima con^
fentit, ut Status Générales unitarumPro-
vinciarum reddant didas Urbes , Loca
Territoria, Depcndentias, Pertinentias j
annexa, ÔC inclufa, Sacrx Csefarese Ma-»
jeftati ftâtim atque lila cum: Statibus Ge-
neraiibus , uti artic. prsecedenti decimo
nono didum eft', convenerit , fruitur^e
ipfi, iliiusque hseredibus, 6c Succeffori-
bus plenè , pacatè & perpétue non fecus
ac Belgio Hifpaniço quoad quondam WU
y? fps-
470 AEles &^ Mémoires
fpaniamm Regcm CAROLUM fecuiii
dum die obiiûs Sui Ipedavit: Eâ tameii:
mente, ut ifthsec redditio Belgii Hifpa-
nici, iirbiurnque, Locoriim , & Muni-
mentorura à Rege Chriftianisdmo ceffo-
riim , à Statibus Generalibùs non ante
fleri posfit , quam Ratihabitionès Pacis
inter Sacram Cœfaream Majeftatem, Im-
perium, ôc Sacram Regiam Majeftatem ^
Gliriftianisfimam commutât^ fuerint , .
eo pr^tereà fenfu , ut Fanum Divi A-
anandi cum fuis dependentiis 5 & Mortania -
fine dependentiis pênes Sacram Majefta-
tem Chriftianisfimam permancant , fub '
ca nihilominus conditione, ne illic loci ;
aiiquod cujusciimque generis munimen-
tom aiît Cataradam fcuobicem conftrue"
re uiiâtenus fas 5 aut permilfum fit.
XXI.
Confirmât paricer Rex Chriftianîsfi-
mus in commodum Sacrae Csefarese Ma-
jeftatis & Domûs Auftriacas cesfionem j «
quam eodem modo & fine fecit Statibus
Generalibùs pro fe ^ Principibus fuis
îîseredibus & iuccefToribus natis & nafci-
îuris omnium Jurium, in 6c fuper Fur-
mas & Pr fcduram Furnenfem, commu-
sitcr Furnambacht didam , comprehen-
tmîchant la Faix d^UtïQclit, 471
fis oâ:o Parochiis ÔC Fortalitïo Knockiano g .
in&ruperLoam&Dixmudam cumdepen-
dentiis : in & fuper Urbem Jpras& Cafteî-
îaniam îprenfera, comprehenfa Roflella-
ra , & cum reliquis dcpendentiis , qu^
impofterùm erunt Popperinga , Warte-
na , fîandricè Varneton , Communium,
Viroviaciim , patriâ iinguâ Warwick 5
qiiatenus fcilicet hxc tria loca fita funt
ex îatere Life, vcrfus ïpras Tpedante, &
quicquid à Locis fupra expreflis depeii-
dct, ex quibus juribiis {ic»Sacrîs CcTiarese
Majeftati Ejusque hsredibus , & incc^Ç-
foribiiS/Celïis , Sacra Regia Majeftas Chri-
ftianiflïrna nihil fibi refervat Jnris , ne-
que in feu iuper didas urbes , Loca ,
miinimcnta ÔC Provincias , neque in feu
fuper earum pertinentias , dependentias
annexa aut inclufa, confentiens, ut Sta-
tus Générales ea omnia redhibeant Do-
mui Auftriacas fruiturse deinceps irrevo-
cabiliter,&.inperpetuum illico poftquani
ratione repaguîi fui vulgo Barrière 5 cum
Sacra Caefarca Majeftate convenerint, &
ratihabitiones Pacis inter Ipfam, Impe-
rium & Sacram Majeftatem ChriftianiiÏÏ*
mam commutâtes fueria-t»
Na.
XXII.
Navigatio Life ab Oftio Dilias aciver»'
fo flamine libéra manebit, nec uUum ii-
lic vcétigal aut aliud qiiid oneris impo-
iî€rc iicitum erit.
XXIII.
Quas Articulo fecundo hujus Traâatus-
de Amoeftia in gcnere caiita (unt , hic fpe-
eiatim repetita cenfeantur , atqiie adeo^
reciprocè oblivioni dentur omnes injuri^-
ÔC ofFenfîones verbis, & fadis prseterito-
bello qiiocunque modo per fubditos Bel-
gii Hifpanici & Civitatum ac locoriiin
reftitutorum ^ aut ceflortim , aliosqiieSa-
cr^Regi^ Majeftans ChriftianiiïimiE fub-
ditos vicisfim illatssj ita ut nemo eamob>
câuiam conveniri aut quâvis alia ratione
inquietari pcsilt^ aut debeat.
x'xrv. '
Hujus Pacis vigore poterunt utriii--
que Maieftatis GhriilianisiîmaeacProvin-
darum Belgii, Locorumque .per Sacram-
Regiam Majcftatem Ghriflianisfimam cef-
forum fubditi, obfervatis Regionum feu
locorum Icgibus, confuetudinibus 6c u«
fibus ire, venire , manere, redire, tra-»
élare & commcrcari juflo mercatorum mo-
re ^porro 5c veiidercj permutare, alie-
touchant la Faix i^TJtrecht. 473;
mve, aut alio modo adminiftrare, bona,
res mobiles 6c immobiles ^ quas âptid al-
terutram partem kabent, aut habebunt^,
omnesque live fubditi iint, Ilve alii, ea
-emere poterunt nulîo alio Privilegio aut
permiiïu prœter pr^fentem ,Trââ:atum re*
quifito: Subditis etiam Locorum acTer-
ritoriorum hinc inde cefTorum aut refti-
tutorum uti & fubditis didi Bcigii Hif-
panici non minus liberum erit intra u-t
nius arsni fpacium habitationem transfer-
re quocunque Ipfis vifum fuerit , plena
facultate concefTâ vendendi quibuscunque
placuerit, bona fua mobilia & immobilia
aut aliter de illis difponendi ante, ^poPc
ipforum difcefrum absque ulio impedi*
lîiento diredo vel indiredo.
Poftreraô pro confirmatis fingulariter
habebuntur, & perpetuo obfervabuntur,,
quï^cunquc de abollto vicisiîm ratione
Gallicorum , & Belgicorum fubditorum
Albinii (eu Albinagii jure, prioribus Pa-
cificâtionibus 5 Regiisqiie Decretis, feu
cdidis Statuta & Juga utrinque ufu ha-
élenus recepta fucrunt, non fecus ac fi
ex&refsè intégra hic relata efTent.
■ X X V.
Pdem. qiiûque utriusque partis VaralU
474 u4^es O^ Mémoires
èc lubdlti Ecclefiaftici & Sseculares, Cof-
pora , Communitates , Univerfitates 6c
Collegia , hoRoribus , digiiitatibus , &
beneficiis , quibiis ante bcllum gaude-
bant, utî Se in omnia & fingula jura , j
bona mobilia-& immobilia, cenfus quo- \
que feu reditiisternpore &l occaiione pra^- \
teriti belli occopatos , feu detentos iinà j
cura juribiîs , adionibus & fuccesfioni-» j
bus 5 qu^ ipfis durante bello evenerint,. ;
hinc inàc ubique reftituentur: îta tamerî^j
ut nibil rationefrucluumfeuproventuum i
perccptorum y. de tempore prsetcriti belli, ;
usqoe ad diem Publicationis Traâ:atus i
Raftadienfis cefîbrum petere posfint, non ';
obftantibus ullis Donationibus, concesfio- '
nibus, declarationibus, confifcationibus,
ftntentiis in contumaciam latis , partibus |
non auditis ^ qus nuUa^ erunt & perinde j
Babebunturjac fijudicatse ae pronunciatsel
noneifent, plena libertate& intégra ma- i
nente , iis omnibus in patriam Regionesve i
redeundi, è quibus occafîone belli cxic- \
runt, utque bonis & reditibus fuis fe- ;
eundum Regionum, locorum ScStatuunvi
léges & confuetudines, vel ipii vel per ;
Procuratores frui posfïnt.
Rercitutiones h^ ad eos quoque ex* ,
îoudjant la Faix ^^Utrecht. Ayf
tendeatur, qui hoc bello vel ejus occa-
|]one ad unas vel altéras niinc pacifcen-
tium Partes converfi, casque fecuti fuê-
re. Alix nihiiominus Sententi^ , res-
que in Summis Tribunaîibus vulgo Par-
laments, Dicafteriis & aliis Curiis Supc««
rioribus vel Inferioribus Judicat^, qui-
bus per prsefentem Tradatum expreflé.
derogatum non eft, locum habebuntple-
numque eîfedum fortientur -y Illi quo-
que, qui virtute didarum Sententiarum
Rerumque judicatarum in polie fïione ter-
rarum,Dominiorum alioruraque bonoruna
erunt , in iis manutenebuntur : absque
pr.TJudicio taraen eorumj qui per diâas
ientcntias , ôi res judicatas fe Isefos credunt,
qui per viam ordinariam & coram judi-
ce compétente profpicerc libi poterunt,
XXVI.
De reditibus feu Cenfibus à tota all-
quà Belgii Provincia penfitandis , qu2S
deinceps partim à McijeftateCajfareâjpar-
tim à M^j<îftat€ Chriftianifïîma aut aliis
poiïîdebitur, convenit, ut quolibet Pars
Ixiam ratam portionem lolvat, utque ad
eam determinandam juxta , & ad quas-
cunque alias controverllas feu difliculta-
tes tollendas,qux circa Belgica utrimquè
pof-
.1
47^ -ABes & Mémoires
iidenda , corumve limites vcl jam omt
funt 5 vel in executione hujus Pacis quâ-
îibet ratione oriri podint^ab utrâque Par-
te Commidarii in Urbem, de quâ con-
venerit-, intra duos poft TraCèatûs hujiis
Gonclufioncm Menfes deîegentur , oin-
nem ei fini quàmprimùm ailequendo di*
ligentiam absqiie intermiiïione adhibituri.
X X y 1 1.
Gum inTerritorîis5Civitatîbus& Lo-
cis Belgii5qiia2 I^cx Chriftianiffimus Im-
peratori cedit, piura bénéficia Ecclcfia-
flica à Sacra Majeftate Chriftianisfima
eollata fuerunt Perfonis capacibus , ea
Modernis pofTeiToribus relinquentiir; Si-
eut ôc omnia, quae Religionem Catho-
licam Apoftolicam Romanam concer-
nant ^ in ftatu 5 quo ante beliiim fue-
tant, immutata coftodientur : Magiftra*
tus etiam nonnifi Catholiciefie poterunt,
èc ut antea fuêre, permanebunt.
Epifcopi inprimis & Capitula , ?\4o^
nafteria , bona OTainis Meîitenns , Ô2
Generaiiter univerfiis Clerus conferva-*
buntur in omnibus Eccleliis, Libcrtati-
bus 5 Immunitatibus , Juribus, Pr^roga-
tivis 6c Honoribus, quse fiib prseceden-
tibus Rcgibus Romano- Cathoiiçis ha-
bu ère.
touchant la Paix d'Utrecht. 477
buêre, 6c (î quâvis ratione deilituti fue-
rint , in ça reftitueinur. Omnes dcni-
que & llnguii didorum Ciericorum bo-
îia EccIeGaftica 5 Commendas, Canoni-
catus 5 Perfonatus 5 Praepofituras ôc alla
'bénéficia aiiâlîacunque posfidentes , ea *
retinebunt, nec us privaripotcrunt, per-
cipientquè reditusiaciè provenientescura
facultate ea adminiftrandi , £c illis iitan-
te pr^eteritum belîum fruendi, Fraen*
îur sequè Peniionarii , iicut antea frui-
ti fiintj penfionibus fibi fiiper bénéficia
asfignatis 5 five in CnriâRomanii obtcn-
tse, vel per Brève ante practeritum bclluni
expeditSE fiierint , ita , ut lis fiib nulla
Caufa vel prstexu privari posfint.
X X V I 1 I.
Communitates ,& Incolae omnium Ci-
yitatum, Locorum, êc Regionum, ç\ux
Sacra Majeftas Chriftianisfima in Beigio
per pr^efentem Traâ:atum cesfit^ confer-
vabuntur 6c defendentur in poflesfione
omnium Privilegiorum , Prccrogativarum,
Confuctudinum , Exemptionum, Jurium,
Concesfionum , communium , & parti'»
cularium , munerum & officiorum hx-
îreditariorum, cum omni honore, ftipen-
diis , emolumentisj Ôc exemptionibus ,
478 ABei & Mémoires \
quse ifub Dominatione Majeftatis AiaeChri- j
ftianisfimïE habuerunt. Hoc tamen folum j
intelligi débet de communitatibus ^ inco- '
lis,Locorum3Civitatum & Territoriorum, i
^uœ Majefbs fiia immédiate poft conclu- :
. iionem Tradatus Ryswicenfis poiîeditjôc j
don de Locis 5 Civitatibus 6c Territo- \
riis, qu3e quondam Rex Carolus fecun- J
dus Hilpaniarum tempore obitùs iui te- j
nuit: quorum Communitates & incoli^ ;
in poileilione Privilegiorum, Pr3eix)gati- i
varum , Confuetudinum , Exemptionum ^ \
jurium , Coneeiïionum communium & j
particularium , munerum 6c officiorura \
h^reditariorum permanebunt; ut ea tem- i
pore mortis didi Hilpaniarum Régis ha- '
•buère. • \
X X I X. ^
Similîter fi extra Belgii loca à Sacra Re» ;
-gia Majeftate Chriftianisfima cefîa , de ^
<]uibus iupra Articulo XXVII. cautum \
cft, aliqua bénéficia Eccîefiaftica média- ]
ta vel immediata durante koc bello ab u- ;
lia aîterâve Parte ie terris feu locis fibi \
tune fubjedis juxta primaE;v^ inftitutionis I
ac generalium vel particularium de iis fa-
dorum ftatutorum legitimorum normam \
^ut aliam quamvis à Summo Pontifice, ]
aut !
touchant la Vaïx ci'Utrecht. 479
aut alio modo canonicèflidam dirpofitio-
nem & provifîonem capacibuscollata fue-
rint, ea non minus atqae iila bénéficia
Ecclefiaftica j quse ante prssteritum bcl-
îiim in lacis ex liâc Pace reftituendis tali
modo collata f uerunt , pr^fentibus pof-
felToribus relinqiiantur , ita, ut nec in
illorum poiîesfione vel légitima adrnini-
ftratione nec in fruéluum perceptione à
quociinque turbari , aut impediri , vel
eorum nomine , feu caufa prœtcrita aut
prœfenti in jus vocari, conveniri autquà-
vis ratione inquietari {eu moleftari un-
qitam posfint, aut debeant, ut tamen ea
prseftcnt, quae fîbi ratione illorum bcne-
£ciorum incumbunt.
XXX.
SacraCaerareaMajertas5& Sacra Regk
Majeftas Chriftîanisfima non poterunt ex
quacunque Caufa Pacem per prœlentein
Tradatum firmatam in pofterûm inter-
rumpere, arma rcfumere, ullumve aâum
hoftilitatis fubquocunque prastextu corn-
mittere: omni ftudio potiùs, & b^nafi^
^c ut veriamicimutuamhanc amicitiam,
& concordiam Rei Cnriftianse adco ne-
cefiariam firmiorem reddereallaboribunt:
& cum Sacra Regia Majeftas Chriftia-
nif«
480 Acî es & Mémoires 'j
nisiîma Sacr^ Cslarcsc Majeftati fincerè^ 1
reconciliata nolit ipfam uUatenus turbare
aiit illiquodlibetpr^judicium creare,Ma- ]
jeftas fua Chriftianiflima promittit & Tefe \
obftringit, quod fuam Cse'aream Maje- ^
ftatem relinquet in tranquilla & pacîfica ]
poiTellione omnium Statuum , & Loco- '
rinn 5 qns in Italia modo tenet, & quae ■
antea à Rcgibus Domiis Auftriacse pof- \
fefia erant \ videiicet Regni Neapolita- \
ni,, ut id Sacra Csefarea Majeftas pofïi- \
det, Ducatûsfimiliter Mediolanenfis, ut \
Eum Majeftas fua Cxfarea aâ:u polïidet : \
Regni infuper & Inful^ Sardinias , necnôn ^
Portuum ac locorum ad Hetrurix littora^^
fîîorum^quaî Majeftas C^fareanunc pos-.^
iidet, & qusE antea per Reges Hifpaniae \
Domûs Auftriacs poileila iuerunt 5 cum '
orani Jure, quod didis Statibus italiae k\
Sacra Csefarea Maje/tatepo(Tesiis adhseret^ |
quodque Reges Hiipani^ à Phib'ppo 1.
usque ad Rcgemultirao defunélum excr- 1
cuêre. PromJttit etiam Sacra Majefcas ;
Chriftianifîima verbo Regio, quod Im-
peratorem ôc Domum Auftriacam in hâc j
poflesfione ncque'diredê neque indired^J
unquam turbare , aut fub quocunque praè- ■
liextu vel quocunque modo inquietar^ ^
. vclitji
touchant la Paix ci('UtrecIit. 481
Telit 5 nec poflcflionem ullatenus impc-
dire , quam fua Sacra Cselarea Majeitas
& Domus Auftriaca habet, aut impofte-.
rum per negotiationem Tradatum aut
aliam viam legitimam & pactfîcam acqui*
rere poterit 3 ita tamen 5 ut neutralitas
îtalise non turbettir.
Viciffim Sacra Csefarea Majeflas ver-
bo C^fareo pollicetur , & Mq obftrin-
gît, quod eandem neutralitatem 6c quie-
tem Italiae turbarc nolit 6c confequenter
nec armoriim viam pro quacunque rc &
quacunque occafionc adhibere , fed è
contrario religiosè implere , promifla in
Trac1:atii Neutralitatis Trajedi ad Rhe-
iiurn die Décima quartâ Mardi Anno
MDCGXIII. fada , qui Tradatus hic
pro repetito habebitiir , & per Majefta-
tem fuam Caefaream exaâè obrcrvabitur^
dum & altéra pars idem faciat , neque
Sacram C^faream Majcftatem aggredia-
tur; Ad eundem finem recepit Sacra Cae^
farea Majeflas , quod relinquere velit o-
mnes Principes in Italia in tranquilla
polleflione Statuum , quse modo poiïî-
dent ; ea femper intelligenda neceiïaria
Conditione, ne id Juribus cujufcunqiîe
obefîe aut pr^judicare quâvis ratione
^Sz A5îes.& Memoirh
X X X 1.
Ut tanto magis Principes 6c Status ïta-*
\\x frudibiis Pacis Tmperatorem in ter &
Rcgem Chriftianiflîmum inita^ gaudere
poliint 5 non iolùm ut Articulus praece*
dcns compieditur 5 Neutralitas exadè
ibidem obiervabitur , izà. etiain à Sacra
Csfareâ Majeftate bona & prompta jufti-
îia adminiftrabitur împerii Principibusî
&' Vafidlis, ob citeras Ditioncs ^ Locà
Italia' à Regibus Hifpani^ è Domo Au-
flriaca oriundis non pofïéiTa , ÔC in qu.3è
didi Principes legitimam quandam prx*
tenfionem ic-u adionem habcre poflent,
fcilicet Duci Guaftalk , Pico Mirando-
lenfi , & Principi Gaftilionenfi , fie tai
men , ne hoc Pacem & Neutralitatenk
JtalicS labcfadare aut occafionem novQ
bello dare poilit.
X X X I L
Cum Sacrae Ciiefare^ Majellati & Sa*
<rs£ Regix Majeftati Chriftlanisfimx ni-
hil magis cordi fit , quàm ut publica
tranquillitas quantocyus ftabiliatur , &
ad finem tam falutarem j qui omnenva-
Jiam rationem fuperare débet , prom-
ptius' affequendum 5 certum Tradatui
îîuic perficiendo terminum pr^efixifTent,
tDUchant la faix ^''Utrecht. 485
Jam verô compertum fit, quod terminus
ifte ad examinandas & complexandas res
per Articuliirn XXXIÎ. Pacis Raftadien-
iis ad hune congreffum mutuo remidas
îiequac|iiam (uiïicere posfît, ulteriùs con*
venit, qiiod partibus in dido Articiilo
nominatis, fas erit, Titulos , Rationes,
Juraque Sua ante Sacram Csefaream Ma-
jcitateni & Sacram Regiam Majcftatem
Chnilianisfimam fuo qu^que Igco pro-
ducere. Esequè dcnuô promittunt illo-
rum fe rationes habituras cfTe , mi 2-
quLim fuerit.
Qus tamen mora plcnariam Pacisexc«*
cutionem nec differre vel immutare, aut
iillius Jari quicquam Pra^judicii afierre
foterit, aut debebit.
X X X I I r.
^ Qiiemadmodum vigore Pacis Rafta-
dienfîs cujufcunqiiè Generis hoflilitates
ac violenti^ à fubfcrrptx Pacis tcmpore
contributiones vcro & cxadiones qux-
cunquè tam pecuniœ quàm pabuli à ^\^
commutatarum cjufdem Pacis Ratifica-
tionum non miniis ac ali^ cujufcunque
generis impofitiones occnfione proximè
pr^tcriti belli , cùm ex parte Sacrse CcE-
fare<e Majeftatis, tum Sacr3e Rcgix Ma-
X 2 jcftatis
484 A fie s & Mémoires
jellatis Chi'iftianiiïimae fadas pcnitùs cqÇ"
lare debaêre , ita etiam omnia ea impo-
fleriim non (olum ccflent & nuUa ex cau-
fa vel pra^tcxtu quidquam exigatur, ve-
nim etiam qiiaseunque exadiones pecu-
nis 5 pabuli , aut alterius cnjufcunque
rei fub quociinque prxtextu ab akeru-
trius Partis fubditis, à die ratihabitse Pa-
cis Ràfladîcnfis contra ejiifdem Tradatus
Articuli XXXV. exprefTum tenorcra fa*
€ïx fuêre, ca omnia bona fide & abfquc
morâ iis, qui fiifficientibus Documentis
hâc de re fidem fecerint , reftituantur,
obridefque iila ant alia quacunque excau-
ik dati vel abdudi abfque ^re protinùs
reddantiir , libereque in patriam dimit-*
tan tu r.
Qiiod vero de contributîonibus ab al-
terutra parte ufque ad ftatutum in Tra-«
âatu Raftadienfi tempus renduum debe-
bitur 5 id intra fpatium trium Menfium
à die commutatarum Ratificationumprx-
fentis Tradatûs computandum cxfoive»»
tur, ita tamen , ut intra iftud fpatium
fas non fit contra morofos debitoreg via
cxecutionis uti , dummodo de folutione
cautio TufEciens data fit.
Captivi quoquc tam miiitares , quàm
ihtus
touchant la Paix «^'Utrecht. 485
llatus prseterito bello fadi qui necduin
libertati reftituti deprehendentur aut in-
dicabuntur , hinc indè qiiantocyus abf-
que lytro dimittantur, libertate reliélâ fe
quocunque velint 5 recipiendi.
Copise militares quoque, qu3s virtute
praefati Articuli trigeiîmi quinti quinde-
cim dies poft ratihabitam Rafladii coii«
cîuiam Pacem è locis non munitis in u-«
triufqiie partis proprias Ditiones deduci
dcbaêre , (i qussdam prater fpcm nec-
dum deduéis forent , protinus & abfqiie
iiltcriori mora abducantur , ut eo citius
omnes 6c iinguli iitriurqiie Partis Incoî^
frudlibus Pacis & qiiietis reaptè gaadcre
poiîint ; quemadmodum 6c Sacra C^fa-
rea Majeftas &: Jmperium Copias fuas è
locis non munitis Ar.hi- EpifcopatûsCo-
lonienfis, & Bavarix educere debuerunt,
& il qusE forfan reftarent , eas quanto-
cius educi curabunt. Qj-iarum Provin-
ciarum praeterea & locorum reftitutio jux-
ta formam ÔC tempus in Articulis dcci-
mo quinto , decimo Icxto , decïmo fe-
ptimo 5 &: decimo oflavo prî^fcriptum,
îimitata maneto.
XXXI V.
Rcdeant quoque mox à fubrcripta Pa-
X 3 ce
48(5 ABef & Memoirèi
ce commercia inter Sacrae Ci^farc^ M^'
jeftatîs ïmperiique, 5c Sacrae Régime Ma^
jeftatis Chriftianiffirnae , Regnique Gai-
lix fubditos durante bello prohibita , in
€am (\ux ante bellum fuit , libertatem,
fruanturque utrinque omnes , & fingu-
li, nominatim Urbiuni Imperalium, 6c
Emporiorum Hanfeaticorum , cives &
incolœ terra marique pleniflimâ fecurita-
te , priftinis Juribus , immunitatibus ,
Privilegiis 8c emoluraentis per folennes
Traâ:atus , aut vetujflam confuetudînem
obtcntis, uîteriore conventione poU ra-
tihabitam Pacem remirsâ.
XXX V.
Omnîa per haoc Pacem con venta Vat-
ican t , ac perpétua firmitate nitantur ,,
obferventurque ÔC executioni inandentur
non obftantibus , Ç^à abrogatis 6c cafTa-
tis omnibus , qu^ contraria credi , alle-
gari aut excogitari unquam poilint , etd
taiia fint , ut eorum fpecialior feu am>-
plier mentio fieri debeat , aut abrogatio
jeu annullatio nuila , feu invalida dici
pofTe videatur.
X X X V L
Iiicludentur huic Paci omnes illi, qut
|oft perniutatioacm ratihabiiionum intra
fc3L
touchant la Paix ^'Utrecht. 487
fex menies ab unâ vel akera parte ex com-*
muni confenfu nominabimtLir.
XXXVII.
Pacem hoc modo concluram promit-
tiiîit utriufque partis legati Extraordinar
rii, & Plenipotentiarli refpedivè ab Im-
peratore 6c Imperio & Rege Chriftianif-
iimo ad formam hic mutuo placitam ra-
tihabitum iii, fequc infaHibiliter prseftir
taros , ut folemnia Ratihabitionum la-
ftrurnenta intra fpatium (ex feptimana-
rurn à die 'fubfcriptioriis computandum,
aut citiùs 5 (i id fieri poterie ,_hic reci-^
procè ritèque commuteiitur.
X X X V l I L .
Et cum Sacra Cxfarea Majeftas ab E-
iedloiibus, Principibus, & Sta.tibus Im-
^erii vigore conclufi die vigedmâ tertiâ
Apriiis anni currentis Legatis Gallicis
fub Sigillo Cancellariae Moguntin^e ex-
traditi decenter requiiita fucric , ut di-
clorum Eledorum, Principum, & Stan
tuum Imperii Romani per Suam Cseia*
ream legationem in hoc congrefiu agi
curaret, tam Csefarei, quam Rcgii Le-
gati nominibus fupradidîs prxfens Pacis
Inftrumentum, in omnium, 6c (ingulo-
rum eo conteritorum fidem majurque ro-
X 4. bur.
488 ^^tles O^ Mémoires
bur 5 fubicriptionibus 5 figillirque pra*
priis miiniérunt, & compétentes Ratîfi-
cationes formula conventâ , termino Tu-
pra conftituto Çt^o. extradituros poliiciti
îunt. Nec ulla contra hune Tradatum
recipiatur, aut valeat proteftatio velcon-'
tradidio. Ada hî^c funt Badse Ergoviae
Die reptimâ Menlis Septembris Anno
Domini Millelimo Septingentefimo De-
cimo Quarto.
(L. S.) Eugenius à ( L. S. ) Maréchal
. Sahauâia. Duc de Villars.
(L. S.) Tet. Cornes ( L. S. ) Comte du
a G ces. Luc.
(-L. S.) Frid, Cornes (L. S.) St, Comefi.
k Seller en,
Articuïm feparatm.
Qjîuni Titulorum aliqui , quibus Sî-
cra Caefarea Majeftas five in Plcnipoten-
tiis , Ç\YQ m Proeemio Traélatus hodie
fubfcribendi uîitur , per Sacram Rçgiam
Majeitatem Chriftianifïimam agnofci haud
poiïint , per hune Articulum feparatura
& ante Tradatum fubicriptum convcn-^
tum elt ;. ne Tituli hoc aut Raftadiena
touchant la Paixd'JJtXQcht. ^^(^
Tradatu adhibiti aut omiflî , ab una &
altéra Parte iillum jus tribuere vel uni
alterive contrahentiiim Parti uUum pr^«.
judicium inferre unqiiam cenfeantur.
Hujufque Articuii idem vigor erit, ac'
fi de verbo ad verbum Pacis hujus Tra*
datui infertus foret.
Adum eft Badae Ergovise die feptimâ
Menfis Septembris Anno Millellmo fé-
ptingcntefimo decimo quarto.
EXTRAIT
I)es Regttres du Confeil d'Etat du Ror^^
touchant Is V rince d'Efpnoi,
Sur la Requête prefentee au Roi, étant
en fon Confeil 5 par laPrincefle d^Ef-
pinoi , Tutrice du Prince d'Efpinoi fon
fils , contenant que fa Majefté aiant en-
voyé en 1668. un ordre au Sr. le Pelle-
tier, alors Intendant en Flandres, pour Eu-
re rétablir en conformité & en exécu-
tion des Traités de Paix , le feu Prince
d'Efpinoi en polTesfion de l'Hôtel de
Roubaix , fitué dans la Ville de Lille,
des Terres deCyfoing, Antoing ôc Bou-
baix 5 qui appartiennent à la Maifon de
Melcun par le Droit du fang 6c par les
X ^. fiib-
490 . ^Ées & Mémoires
fubftitutîons contenues dans les contrat
de mariages & les teftamens de la f^imil-
le , & dont Pierre de Meleun Ion bifayeul
avoit joui ou dû jouir , ledit Sr. le Pel-
letier auroit en confequcnce 6c fur le vu
à^s pièces & titres 5 qui furent produits
devant lui, rétabli ledit Prince d^Erpinoy
en pofïesfîon defdittcs terres ^ autres
biens fcitués au Pais de Lille , lequel
en auroit joui depuis ce tems là 5 ausfl
bien que Tes héritiers jufqu'en l'année
1709. que le Prince d^Efpinoi (on petit
fils en fut dépouillé pendant la Guer-
re , mais par les Articles 11. & i J. du
Traité de Paix , qui vient d'être conclu
à Utrecht , toutes les Puifïances ont con-
couru & font convenues de rétablir ledit
Prince d'Efpinoi dans fa première pof-
fesiion , au moyen dequoi la fupliante,.
audit nom de Tutrice , ne peut s'adreflTer
qu'à fa Majefté pour obtenir l'exécution
àQ% Articles dudit Traité à Tégard des
biens fcituez dans les Pais de fon obeif-
fance, requeroit pour ces caufes qu'ail
pldt à fa Majefté d'^ordonner que lefdits
Articles 11. & if. dudit Traité de Paix;
foient exécutez fuivant leur forme & te-
neur 5 & en confequcnce que ladite Pria--
ceffe
toticham la Paix d'IJtrcchu 491^
cefie d'Elpinoi en ladite qualité de Tu-
trice du Prince d^fpinoi Ion fils, foit
réintégrée en la poffesfion de l'Hôtel de
Eoubaix & des Terres d'Antoing , de
Cyloing & de Roubaix & autres biens '
fcitués audit Pais de Lille , conformé-
ment aux Articles 11. de if. dudit Trai^-
té, à Tefïeâ: dçquoi il plaira à fa Majefté
ordonner au premier huis(ier,qui en fera
requis, de faire ladite reintegrande , 6C
d^en dreffer fon Procès Verbal en la ma-
nière accoutumée, nonobftant toutes op-
pofitions ou appellations, fi aucunes in-
terviennent , vu ladite Requête , TEx-
trait du Traité de Paix contenant lefdits
Articles : tout confideré , fa Majefté é-
tant en fon Confeil, a ordonné & ordon-
ne qu'yen confequence des Articles onze
& quinze dudit Traité de Paix , 6c con-
formément a ce qui y eft porté, la Prin-
cefîéd'Efpinoi , en qualité de Tutrice du
Prince d'^Efpinoi fon fils, fera reintcgrée
en la podeslion de THôtel de Roubûix
fcitué dans la Ville de Lille , & des ter-
res d^Antoing , de Cyfoing & de Rou-
baix & autres biens fcituez au Pais de
Lille , pour en jouir , comme avant la
dépofleshon^ à Teffet dequoi fa Majefté
X 6 a or-
492. JÊBes & Mémoires
a ordonné 6c ordonne au premier hiiislîer
fur ce rec^uis, de procédera ladite Reinte-
grande , dz d'en drefTer (on Pxpcès Ver-
bal en la manière accoutumée , nonob-
stant toutes oppofitions , ou autres em-
pecberncns , pour lefqucls ne fera diffé-
ré , fait au Confeil d'Etat du Roy , fa-
Majefté y étant, à Marli le vingt neu-
vième jour du mois de Mai mil fepfr
€ent Treize, Signé, Voisin,
E X T R A ï T
Des Regîtres des Refolutiont de L. L. H..
H, P. P. les Seig?îepirs Etats Généraux .
des P ai j- Bas Unis, toidchant le
Prince d'*Efpnoi,
Jefidj 8. Juî?îy mil fept cent treï'Lei .
Il a été lu à PAffcmblé la Requête d'E=*
lizabeth de Lorraine , Princeife d'Efpi«
noi, Mère & Tutrice du Prince d^Efpi-
noifonfils, demandant qu^enconfequen-
ee de TArticie onze du Traité de Paix-
fait à Utrecbt le î i. Avril dernier il plût
à leurs H. H. P. P. de faire mettre la
fupliantc 5 en fa qualité, en poOefïion
des terres. d'Antoing fcituées dans Iq
Tour-
totwBa?7t la Paix <^^Utrecîit. ^^j-
Toiirne(is, pour en jouir fuivant ledit
Traité, & qu'ilplût à L. L. H. H. P. R
d^'ordonner au premier huifïier , fur ce re-«
quis, de remettre ladite PrinceiTe en la
pofleirîon ôcjouiflance defdites terres, ÔC
d^en faire ia relation ou Procès Verbal ,
enfemble d^ordonner au Gouverneur de
Tournai 6c Tournaifis , ou à celui qui
peut y commander en fa place, de faire
exécuter la teneur dudit Article onzième
du Traité de Paix , ôc les ordres de L. L.
H. H. P. P. de iVy prêter la main félon
qu^'il appartiendroit , fur quoi aiant été
de libéré, il a été trouvé bon & enten-
du d'acquiefcer par cette à ladite requifi-
tion 5 êc que fuivant ce ladite Princeffe
d'Efpinoi, en fadite qualité de Mère ôc
Tutrice du Prince d'Efpinoi fon fils, fera
mife en la pofTesfion Se jouidance d'An-
toing conformément à PArticIe onziè-
me du Traité de Paix , 6c il eft enjoint
de ordonné par cette au premier huisfier,
iur ce requis, de mettre ladite Princeflb
en fadite qualité, en ladite poiTesfion 6c
jjouiffance de la Seigneurie d'Antoing
avec fes appartenances 6c d'en faire fa
relation & Procès Verbal , 6c il eft pa-
reillement enjoint par cette au Gouver^^
^ X. 7 ncur
494 ASles & Mémoires
neur de Tournai, ou à POiîicier ycom-i
mandant en fon abfencc, de prêter la main
à ^exécution de TArticle onzième da
Traité de Pai^ en ce que dit eft ci def-
fus, étoit Çi^xïé Burmania , plus bas étoit
écrit 3 il s'accorde audit Regiftre (i^né.
F. FageU
EXT R A C T
Uit het Regifter der ^Jlefolutien vande
Hoog Mog. Heeren Staten Generaal
der Vereenigde Nederknden, nopens
het proteft gedaan vanwcgenden Gra-
ve van Egmont , entrent het Graaf-
fchap Meurs,
Lunse dcn z8. Augufty 1713.^
Is ter Vergaderinge gelefen de Requefie van
Andréas F terre Marins , houdende dat
hj fufpliant ftg by de Frocuratietievens de
iJÔorfiL* F,equefte gevoegd , gelaft vond 5 om
in name van Don Nicolaas Fignalti^ Her-
îog van B'îfacha &c. in quaUtejt als Vader
en IVettige Veogd vanfijnsn minderjarigen
Soon Procope Maria d' Fgmont Fignatel^
li in Weîtig Hmveljk ver^ekt bj Vrowwe
Marie Clara Angelïnc Gravinne van Eg'
mont ara haar Ho g. Mog, oh Exécuteurs
V4nd.e Tejiamente- i foo vanfijn Hoogheiâ
FïQ'^'
îopichant la Faix d'Utrecîit. 49 1
Frederik Hendnk van Orange , en NaJJaa
als van jljn Kaninklijk Jidajefteit van Groot
Brittanje heide glor, ged. te frefenteren de
Reqtiefie en, de Memorie hj den voorn, Her*
tog van Bifacha in jijne voorfz.. qualttep
cp gefteh waar toe de voorn. Frocuratïe re^
latif was , hehel fende een nadere protefiatie^
dte den meergeîn, Henog vermemde dat tôt
Confervatie van h et regt tïjne voorn, Soon
ond,er anderen Competerende op het Graaf^
fchap Jldoeuts als nu behoorde te r e itérer en ^
foo als de VoorÇaten van den felven pjnen
Sone 5 de Heeren Grave van Egmont foo op
de Vredehandelinge van Rijswjk als in meer
andere occurrentien gedaa-n hadden breder
blykende hj de voorfz.. geannexeerde Reque^
fie verfoekende dat haar Heog. Aîog, tôt
voorkominçe van aile mifduidinge , en ver»
keerde tllatien die uit het fùl fwjgen fotiden
mogen werden gemaakt de vorrfc brève pro»
tefatie gelieven aan te nemen ende op dat
daar van 't fijner tyd , en plantfe mogte bly
ken daar van te verleenen foodanige Refolu»
tien en atle als haar Ho. Ado, fotiden goed
vinden te behoren : ^uaar op geen Refolmie
is gevallen. Onderfondt , Accordeert met '%
V-oorfz.. Regifter ende was ondsrteekent
F. Fagel.
D E-
4p6^ A^es & Mémoires
DEMANDE
De S.A.S. deGuaftalle.'
Excellentisfimi Domini
Screniffimus Vincentius Gonzaga Giia-
ftalî^ 5 & Sablonetse Dux Dominus
meus Cîementiiïimus, ad hoc, ut in pro-
ximâ Pace, Deo favente, generosâ in-
tcrpoiitione Gloriofiffimse Magnse Bri-
tanni^ Régine condudendâ , Man-
tuani Ducatus faccelïio fibi de jure de^
bita declaretur , & ftatuatur , humilli-
mas preces Excellemisfimus Majeftatis
ïi\x Pienipotcntiariis , uti Rerum totius
Europse compofitoribus dignisdmis ex^
hiberi jusfit. Quibus mandatis obtem-
perando ego infra fcriptus ejus Plenipo-
tcntiarius Excellentias Veftras , aliofque
hujus Almi Congreflus Excellentisfimos
Pienipotentiarios , hic Tra)eéli ad Rhe-
num ad hune laudabilem £nem congre-»
gatos, eâ , quâ debeo Revercntiâ, lup-
plex exoro , ut in Tradatu , five Pacis
Inftrumento proxime faciendo , prceci-
puus 5 & Tpecialis iiiferatur articulas con-
tincns , ,
touchant la Faix d^Utïccht. 497
tinens , qiiod (ua Cxfarea Majeftas In-
veftituram Civitatis Mantuae , totiufque
Mantiiâni Ducatus , ejufque îiberam ab
omni 5 & qiîocuni|ue Prxfrciio , & gra-
vamine poifesiionem tradere dignabitur
eo modo, & forma, quâ per Gioriolif-
fimos Majeftatis fuse Cxfare^ Prsdecef-
fores in prseteritum , aliis de Domo, 6c
Familiâ ejus Gonzagâ Mantuse Ducibiis,
tradita , & concéda fuit ^ Vnï cum ar-
'mis, Munitionibus, tormentis Beîlîcisj
& aliis quibufcunque ad fupremum Do*
minum Ipectantibus , tàm in didâ Ci-
vitate , & Arce 5 qiiàm in alîis Caftris,
6^ fortalitiis prsdidi Status repcrtis de
tempore , qiio per Serenisfimum Chri-
ftianîsfimum Regem Aiigudisfimo Im-
peratori Jofepho gloriofe recordationis
relaxata , 6c, cônfignata faerunt.
Nec non unà cum redditibus , 5c
proventibus praefati Ducatus ab Admi-^
niftratoribus pcrceptis à die morris Se-
renislimi Ferdinandi Caroii ukimi Do.-»
cis.
Prô certo habens , quôd fua Ga^farca
Majeftas Juftiti^ fatisfacere non renuct,
6c eodem tempore Clemcntiae, & grati-
uidmis aclum excrcere crgà Principeni
bene
4p§ ASles & Mémoires
bene meritum, & fîdelem asquo, & ge-
nerofo animo confentiet.
Deiîs Optimus Maximus jurtisfimae
îiujus Cauik Fautores , de Protedores
perpétua pace, & fclicitate compenfabit,
ipfeque meus Dominus, ejarqueDefccn-
dentes ^terna obligatione , & obfequio
devidi, Auguftisiimis Principalibus , &
Excellentisfimis Plenipotentiariis Excel-
fum hanc Coingreffiim componcntibus
vivere , & mori gîoriabiintiir. Quibu*
omnibus me humilitèr commendo.
7raje5Ii ad Rbenum»
Mémoire de PEnvojé de Guafialle*
Ie Duc de Mantoaë mourût en T708. &; comme
■^ il étoit le dernier de la branche de la Maifon
Gonzague, connue fous le nom de Gonzague Ne-
vers, laquelle vint ie rétablir en Italie en 1628. il
retrouva deux prétenians à la lucceffion de Tes E-
tats, qui conliftoient dans les Duchcz de Mantouë,
& de Montferrat.
Le Duc de Lorraine prétendit le Duché de Mont-
ferrat, qui eft un fieF, auquel les femiDCS peuveçt
fucceder Se donner droit, comme le plus proche
parent du défunt.
Le Duc de Guadalle prétendit au Duché deMan-
touc-, qui efl un nef Makulia, iequeldevoit pafTer
au
touchant la Paix â^^Utrecîit, 45^9
au Prince de la Maifon Gonzague le plus proche dii
défunt.
L'Empereur Leopold étant obligé par des rai-
fons, qui font connues de toute l'Europe, d'accor-
der le Montterrat au Duc de Savoye, promit un é-
quivaleni: au Duc de Lorraine , & cetre promefTe
fût depuis confirmée par l'Empereur Jofeph , &
depuis par le Roy Charles IIL aujourd'hui Em-
pereurs glorieuiement Régnant, 8c toutes ces pro*
melTes furent faites avec la garantie de la Reine
de la Grande Bretagne, 6c des Etats Généraux.
L'Empereur Leopold donna de bonnes parolles
au Duc de Guallalle , & lui témoigna une fincere
intention de le fatisfaire. Mais après la mort de
cet Empereur les- Minières de l'Empereur Jofeph
repondirent dans Poccafion , que le dernier Duc ds
Mctnîouë étant mort criminel de Let^-e Maje/?é fui-
Viinî U Teneur des anciennes lotx Féodales des Lom-
bards ^ (§' Li Conjljtution publiée dans la Diette de
1497. pour la conjervation de la Paix publique dans
l'Emptre , non feulement le delmquant , CS' fis enfans^
i'd en avoit e:t , demeurotent JpolieTi, de leur jwfs ^
wiais que celte jpoliation devott aujji 4 étendre à leur
Collatéraux compris dans l'Invejitture k hnfïm , parce
t^u'en pareil cas les fiefs et oient cot^fifqués ^ (^ dévolus
à la Couronne Impériale,
On apprit quelque tems après , que l'Empereur
Jofeph demandoit aux EledeiJrs leur confer.tement
pour unir le Mantouan aux Pais hérediiaiies de la
Maifon d' Autriche , pour s'invefcir lui même »
& les defcendans de ce Hef, Durant ce rems il fai-
foit ri'gir le Manrouanau nom de rEmpirje, ôc par
des CommiiTaires Impériaux,
Cette procédure parut extraordinaire au Duc de
Guallalle par dvux raifons. En premier lieu, en ce que^,.
quoiqueles Duche2.de Mantouë,& de Montferrat pro-
vinlent
fao ji^es O^ Mémoires
vinfent également de ]a fuccefficn du Prince pré-
tendu délinquant , ils n'étoient pas traitez de mê-
me, quoique les régies de l'équité , & de la judice
le demandâ(Tent. Dans le même teras qu'on re^
fufoit abfolument le Mantouan au Duc de Guafcaî-
le, on ne diipofoit du Montferrat, que raoiennant
l'équivalent promis au Duc de Lorraine , qui fe
prelènîoit comme héritier de cet Etat. En fécond lieu,
en ce que, ni avant que la Maifon d'Autriche donnât
éti Empereurs, ni depuis, qu'elle en à donné, on
n'a jamais ouï parler, ni en Italie, ni en Allemag-
ne de ce Droit de confifcation , par lequel un Em-
pereur peut s'emparer du bien des parents inno-
cents. Au contraire Charles Duc de Nevers , 6c
puis de Mantoue, aiant é é mis au Ban de l'Empi-
re en i6i8. l'Empereur Ferdinand fécond voulût
donner l'Jnveftiture du Duché de Mantoue au Duc
de GuaPTalle. Il ne fût empêché de le faire , que
par la France ôc fes Allies , qui foutenoient le
Duc de Nevers, Ces Puifîances fîripulérent dans
l'Article quatrième du Traité, qui fût fait à Ratis-
bonne en 1630. pour mettre fin à la Guerre de Man-
toue 5 que le Duc de Guaftaile renonceroit à tou-
tes fes prerenfions fur le Mantouan en faveur de la
branche de Gonzague Nevers, avec rcfervede fes
Droits de lucceder immédiatement 'à ceFief, enca-s
d'extindion de cette branche, laquelle dès lors ce-
deroit au Duc de Guaflalle deux Terres du Man-
touan en reconnoillance de cette Ceffion. On voit
parla, que la Religion de l'Eirpereur Ferdinand fé-
cond i*engageoit d'avoir attention à ne point en-
velopper l'innocent dans le châtiment du coupa-
be.
Quand on examine ce qui s'efl: pafTë en Alle-
magne dans des cas pareils , on trouve , que les
£ets , qui fiîrent ô:ea à i'£le6teur de Saxe Jean
mîchant la Paix â^^Utrecht. Jot
Frédéric , furent conférez à Maurice fon Coufin^,
Ceux , qui furent ôtez au Marquis de Brs.ndem-
bourg , furent donnés après fa Mort à Tes Parens
compis dans leur In^efliture. Ceux , qui furent
^res à l'EIeôieur Palatin, furent conférez à la Mai-
fon de Bavière , qui fort d'une tige commune. SI
on n'a point obfervé en czs cas l'ordre de la pro-
x-imite, & fi on fauta pardeHus plufieurs rameaux
de la ligne Palanne , ou Rodolphine , quand on
conféra ies fiefs a !a ligne Guilielmine , ou de Ba-
vière , on le fit par des motifs , qui font connus
fuf^ilamment à toute l'Europe, lesquels obligè-
rent à pafier fur bien des difficultez pour parvenir
enfm à la Paix de V-Zeliphalie après une Guerre de
Trente ans.
Nous ne parlerons donc point de tout ce que
difent les jurifconfultes Italiens & Allemands con-
. tre cette Jurifprudence odieufe, qui enveloppe l'In-
nocent dans le châtiment du coupable : Qu'elle
mérite le nom de cruelle , Se d'impie j qu'étant
contraire aux loix divines & humaines , elle ne
fauroit avoir lieu. Je me conrenterai de dire, que
fiiivant le fentiment unanime de ces Auteurs , les
difpoln ions faites fuivant les maximes d'une Juris-
prudence fi reprouvée, ne doivent pas fubfifier,
ne pouvant être réputées avoir été faites à d'autres
fins , que pour épouvanter , ôc retenir les délin-
quants. Que cQs dilpoficions ne fauroient être va-
lable'^ dans les fiefs mixtes, ni dans les fiefs ex pa-
éio , (^ provide fsfjà , tel, qu'efl le Mantouan, puis-
que le fuccefléur ne tire pas Ion droit de ion Pré-
dece{l';ur , mais du pr^n^ier Invefii. J'ajouteray
encore, que ces (onfifcations odieufes Ibnt encore
plus iniouitnables , quand il y à tû enrre le pré-
tendu délinquant > 6c les Collatéraux , des dilTcn-
tioLis , qui les juftinenc fufiiiaaimeuc contre le fup-
çon
j'O'Z ^Eîes & Mentoires
çoa d'avoir eu part à fes projets. L'Empereur {çait
bien ie peu d'mtelHgence , qui étoit entre le Duc
de Guaftalie, & le Duc de Maatouë mort en 1708.
Ce Prince, qui étoit âgé, 6c fans enfans aura bien
pu pour fe vanger de fes Collatéraux lanocents
donner exprez lieu à une accufation de Félonie
contre lui même. Enfin quand le prétendu Cou-
pable à été condamné > le jugement ne fat point
contradictoire, mais par contumace, ce qui le rend
fujet à être mfirme. C'efi: ce, qui eft déduit plus
au long dans le fâdum , & juris imprimé du Duc
de Guaftalle à la page. . . Je me réduis donc à ex-
poier les faits. Auffi tôt après la mort de l'Empe-
reur JoTeph, les Miniftres du Éoy Charles Troifiè-
me, fans dem^ander le confentement des Electeurs,
6c fans attendre leur réponfe à la demande , qui
leur âvoit été faite au nom de l'Empereur défunt,
prirent au nom de fa Majefté , qui n'écoit pas en-
core élu Empereur , pofTeiTion du Mantouan , &;
obligèrent tous les fujets à prêter ferment de fidé-
lité fous peine d'être tenus pour rebelles.
Le Duc de Guafralle en aiant été informé fe vit
forcé de faire une proteflation contre un tel procé-
dé 5 & eût recours aux Eleâ:eurs, afin qu'ils vou-
lûffent bien apporter quelque remède à-iès griefs,
îors de Peîedion de l'Empereur futur.
L'affaire aiant été portée à Francfort devant le
Collège Eledoral , & difcutée ferieufemenr , il re-
folut a'inferer dans la Capitulation Im.periale , qui
fe redigeoit alors, une ftipulaticn exprefi^é pour fta-
îuer; qu'à l'avenir il ne ieroit plus loifiblc aux Em-
pereurs d'envelopper Pinnocent dans le châfiment
^u delmquant , é. que fa Majeflé Impériale feroiC
tenue de redrefier incelîàmment les griefs, qui au-
Toient eu lieu dans le cours de la préfènte Guerre
•en rendant à chacun la jufiice, qui lui feroitduë.
ïQUchant la Paix d'XJtvccht, fo^
ÎI y eût encore plus. Le Collège Electoral, qui
.voioit , que l'affaire de Mantouë Taiioit beaucoup
de bruit , & mernoit ainfi une attention particu*
liere, écrivit une lettre, ou li vous voulez, envoya
un recès du Collège Eieéloral au nouvel Empereur,
par lequel fa Majeflé Impériale érôit excitée à ren-
dre juftice au Duc de Guafialle , ôc a lui donner,
fiaivant îe confentement du Collège Eledlcral, ce
que lui eil dû. Et d'autant que la Guerre avoit
ruiné ce Prince, l'Empereirr étoit encore exhorté
par ce même recès , à lui affigaer une iubiiltance
convenable à fun rang juiques à la decifion de Ion
affaire, comme il paroit par la lettre ou recès, à la
page. . .
Le Vice Chancellier de l'Empire prefenta le re-
cès du Collège Elefloral, au nom du Collège, au
nouvel Empereur, après qu'il eÛL juré cî'oblerver f^
Capitulation fuivant la forme en ufage , ^ fa Ma-
jefté Impériale répondit , qu'on travailieroit încei^
famment à expédier ces affaires.
Le Duc de Guaffalle a fait faire depuis des in-
{lances continuelles à Vienne par le Comte Torre-
fini Ton Envoyé, à fin d'obtenir une prompte expé-
dition. Mais voyant, qu'une année entière s'étoft
écoulée fans qu'il ait pu obtenir ni l'Inveftiture du
MSiitouan , ni un fol pour aider à fa' fubuffance*
quoique quelques Eledeurs fe foient encore emplo-
yez pour lui , il a pris le parti d'avoir recours au
Congrès piéientement affcmblé à Utrecht par les*
bons offices de fa Majefté Britannique, à tin de don-
ner moyennant l'aide de Dieu, la Paix à touteTEu-
' rcpe. Il fupplie donc, qu'après avoir tant fouffert
durc^nt la Guerre préfente pour la Mafion d'Autri-
che , 6c pour la Caufe commune , on lui rende
enfin luftice, ik qu'on le mette en un état de tran-
quiiliié.
Les
ya4 ^Bes & Mémoires
Les raîfons , c]ue nous avons alléguées ci de'Cu^
foat voir luffifammenr, que le Duché de Mantoue
Cil du à ce Prince fuivant toutes les loix , & on ne
iauroir douter atîlïi, que cette affaire ne doive être
réglée par là Faix prochaine.
Dès le c«mm.,sncement de la Guerre preTente,
PEmpereur Leopoid écrivit au Duc de Guaftalle
pour l'inviter à fe déclarer en fa faveur , lui promet-
îaiir deraffifter, ôc de le r^compenier. Le Duc
étant entré de bon cœur dans le parti de fa Majeïlé
Impériale, Se afant remis Ta Place de Guaftalie en-
tre les mains de fadite M aj elle, l'Ennemi la prit par
force , & le Duc demeura cinq ans avec i es qua-
tre enfans, cbafié de fes Etats fans avoir un ioi de
revenu. Les Troupes Impériales aianî rcpri5Gua-
Balle, il reptrâ bien dans la pcfleffion de Ton Pais,
xnais ce Pais avoit été également ruine, &. faccagé
par les Troupes amies, ôc ennemies.
Sa Majefté Imperia'e témoigna bien delà com-
paiïion pour l'état pituiable, ou le trouvoit le Duc,
mais elle ne le lécourut que de parollcs , en le fai-
fant aiTurer par le Prince Eugène , qu'Elle penfoit
à le recompenier , 6c en lui raifant demander par
qu'elles voyes on pourroit lui procurer fes avanta-
ges dans la Paix prochaine. On fait aujourd'hui
cette Paix , &: c'eft le tems d'accomplir les pro-
meffes, qui lui furent faites alors.
En fecord \h^Ji , û le Duc de Guaftalle n'eft pas
formellement un des Alliez, parce qu'il ne fe fera
point procuré de garantie par écrit, il doit neant-
moins être tenu & réputé pour un des Meîr.bre5
de la Grande' Alliance. 11 à contribué de toutes
fes forct-s à l'avancement de la Caufe com.mune,
8c puis qu'il à ainli adhéré à l'Alliance , il fe peut
dire un des Alliez , 8c partie Belligérante. D'ail-
2eur5 fon procès cil une fuite de la Guerre préfcJi*
te
toîdchantla Paix ^^Utrccht. fo'y
Te. Ceft la Guerre préfente , qui efl caufe , que
les Troupes de la Maiibn d'Autriche fe font miles en
pofîeffion de Mantouë. Ainli ce Prince doit être
, corapris dms la Paix , & {ics prétentions doivent
faire une partie des Traitez. Ceft ce qui s'eft pra-
"Miqué dans toutes les Paix précédentes , ou il à été
ftatué , à qui dévoient demeurer les Fais , & le-s
•places prifes dans le cours delà Guerre, fans avoir
..autrement égard , fi les domaines conquis étoienc
mouvants de i'Empjre f ou d'aiîcune autre PuifTan-
ce. En effet on ne peut pas alléguer contre \&s à'iÇ-
•poiîtsons faites par une Paix générale , qu'un Po-
tentat en difpofe au préjudice o'un autre. Ce font
tous CCS Potentats reunis dans une même volonté,
-qui décident , & qui ftatuent fur les Pais en difpu-
" te, à fin de parvenir au retabliffement de la Paixj
■Se de la tranquillité publique.
Enfin, il faut encore faire quelque attention fur le
Droit de convenance , 5c voir fà la fureté de l'Ita-
lie n'eft pas incompatible avec une garnifon Im-
périale dans Mantouë Le Duc de Guaftalle fou-
tient, que Mantouë entre les mains, 8c au pouvoir
de l'Empereur, feroit la terreur de l'Italie, pourne
•rien dire de plus fort.
Rien n^ft plus oppofé , que ce Droit de conve-
nance, à la Juflice , qui ordonne, qu'on rende à
chacun ce, qui lui appartient. Ainfi a Droit odieux
ne doit point avoir lieu parmi les Chrétiens. La
pieté de l'Empereur ne lui permet pas de mettra
un pareil Droit en yigueur, principalement contre
les Princes de la Maiion de Guaftaile, qui ont tou-
jours témoigné tant d'attachement , ôc rendu tant
4c fervices à la Maifon d'Autriche, ce qui eft mê-
me cau^e de l'état déplorable, cii bile fe trouve.
D'ailleurs fî ce Droit odieux de convenance pou-
voit avoir lieu , ce ne feroit que dans les cas d'une
Y ne.
fo6 j4EÏ€s & Mémoires
neceffité urgente, comme s'il arrivoit, qu'une pla-
ce iïit cKpolee par fa iltuation à être occupée par
i'Ennemi commun, 6c qu'il i^lliit la laiiTer entre les
îiiains d'un Trince puillànt , éc capable de îa dé-
fendre. Mais aujourd'hui Msntouë fe trouve au
milieu àt^ Etats des Princes d'Italie, qui Tont tous
en amitié avec fa Majefté Impériale j Elle eft éloig-
née de deux cent milles des Frontières de la Fran-
ce, gardée, & couverte par tout l'Etat de Milan,
& ainfi à l'abri de tous les dangers , qu'on peut fe
figurer. Il eft encore arrivé , que le Montferrat,
qui rendoic les Ducs de xViantouè" voifins de la
France, Se qui les mettoir en fituation d'allumer la
Guerre en Italie, eft tombé entre \ts mains du
Duc de Savoye, qui fçaît fi bien garder \^% paila-
ges de Tes Etats. On oiera même dire, que fi Man-
toue demeuroit entre les mains de fa MajeHé Im-
périale , le Duc de Guaftalle auroit éternellement
te poignard dans le cœur, de voir, qu'on lui auroit
reî'ure une fatisfadion , dont la juftice ell fi mani-
ît^.^y & lui Se fes defcendans feroient obliges à
jamais d'imaginer fans ceffe des moyens de ren-
trer dans leur bien , Se pour cet efFecl de chercher
îa protedion de toutes les PuiiTâaces, qui auroient
pitié de leur fituation, 6c la volonté de les aider.
Aucun àz% Princes d'Iral.'e ne verra volontiers
une pareille opprelTîon, attendu la bienveillance, de
l'amitié, qu'ils ont tous pour la Maifon Gonzague,
,qui depuis quatre cent ans pofiede l'Etat de Man-
tuuë' La République de Venife , qui Pa adoptée
parmi fa Noble/Te , Se qui à fait autrefois de fi
grands efforts pour la foutenir , en aura encore
plus de déplaifir, que les autres PuilTances. Enfin
par beaucoup de raifons, que je pafi^e fous filencè.
Se qui (ont parfaitement connues aux Minières é-
dairca^ qui compofent le Congrès d'Utreciic , la
de»
M
touchant h P^îx à' Utrechu fû?
détention de Mantouë par fa Majefté Impériale, fe-
roit plus tôt une femence de nouveaviK troubles s
<5a'un appui, qui fervîr à rendre la Paix folide. Je
me contenterai donc de aire , qu'il n'y à pas de
Souverain , qui change volcntiers un voifin fon é»
gai, ou plus foible que lui » contre un voifin s
dont les forces font infiniment luperieures aux (iea-
îief. La Maifon d'Autriche à a fiez d'Etats en Ita-
lie pour ne craindre aucune ligue des Princes d'Ita=
lie 5 & même pour fe rendre redoutable à tous ces
Princes 5 quoi qu^iis iûïfent unis. Ainfi Mantouë
ne lui eil aucunement néceffaire pour le rrjettre eo
état de déFenfe. Cette place dans fes mains eft un
objet trcs propre à mettre en jaloufie contre elle
tous les autres Princes , & à leur faire craindre ,
que la deilinée du Duc de Guaftalle ne ibit un jour
h leur.
On ne fauroit même dire, que le Mantouan foit
néceflaire à fa Majefté Impériale pour établir la
communication entre fes differens Etats d'Italie, 6c
d'Allemagne. Cette foible raifon ne peut être al-
léguée , puisque le Mantouan ne confine pas avec
les Pais héréditaires. L'état de Venife fe trouve
entre deux , 8c toutes les tois qu'on voudra venir
du Tirol en Italie , il faut toujours prendre fon
pafTage fur les domaines de cette Republique. Le
pafl'age pour venir dans le Milaner, eft par le Païs
des Grifons , & les Efpagnols , qui s'en font fervi
plufieurs fois durant long tems , ont fait bâtir ex-
près le Fort de Fuentes.
Le Duc de Guaftalie efpere, que tant de raifons
tirées de la juilice, & de la politique engageront la
rrincefïè, qui règne fi glorieufement fur la Gran-
■de Bretagne, à daigner propofer, Se appuier l'hum-
ble demande, qu'il fait, comme à reveiller dans
le Cœur de fa Majefté Impériale cett€ débonnaire-
Y* te
5o8 ^Ues tsr Mémoires
xk naturelle aux Princes de l'AuguHe J/laifbn d'Au-
triche, & a taire en force ..que ia Faix particulière
ioit compriie dans la Faix générale , ainfi queia
jouiHance paiiible du patrimoine àt^ ks Ancêtres.
11 en demeurera éternellement obligé à fa Majefté
Britannique, ainft qu'à tous les grands Potentats,
dont les Minières comporent le Congrès d'Utrtcht:,
qui favoriferont fes infiances refpeétueuies.
EVîftola fer 'Eminentisjïmum & Serenisjtmum
Colleaium EleUorale AHguftiifimo Impe-
ratori Eligendo Confcrtpta , fub datun^
Franckofurti 24. Becembris 171 1. O^
J\4, S. nomine EleHoralis Collegii per
Excellenthfimtdm vice Cancellarimn pre^
fentata ad ho.c m Duci GuaJIaliaJHS quoaé
Diicatum Mantuanum reddatur,
Fideliter, à Germanico idiomate ia -
Latinum tranflata.
SERENÎSSIML
Ncceflarium duximus prefentibushiTceexpane-
re S. M, V. C. illud, quod ad Coliegium E-
leérorsle Dux Guaftalleniis de Ducatii Mantuge, Se
«^uoad ejus poiTeffionem & acquiiitionem concer-
xdt, per Legarum Comitem Fantoni dederit. Re-
cordamur equidem adhuc bene quam ferjtentiara
nos pr^lentes Eleclores, 8c refpeélivè no.ilri abTen-
tes DD, Principales refpcdu S. C. M, b. m. Ôc II-
luftriffimse Domus Auilriacse devenerimus. Poft-
quam vero tune temporis limui menùo fada eS
juris
touchant la Faix d^Utrecht. ^o(^
juris Se pretenfionis Domus Guaftallae, 6c propte-
rea sequitas difquififionis earundem praetenùonum
fupranominatse Bsatiffimse mémorise S. C. M. à oo«
bis, 8c re'peâiivè iupranominatorum DD.noflro-
r»um gratioliiTimorum Principalium débita reveren-
tia expoiira fuere ifta diicuffio vero nondum Fini-
ta , quamvis eapropter apud Coilegium Ele«Storale
de novo fuerit fada infîantia,- V. C. M. non difpit-
cebit iftam difquiiitionern bene memoratse Domus
Guaftallae jura & pretenlîones quam primura ad ma-
nus fumere, & Gratiofiffirr.è dignabitur cum Col-
legio Eleétorali , quemadmodum BB, C. Leopol-
diîs in hac Caula Principali , felonise nempè , di-
gnatus fuit, lia quoque in hoc es ifla caufa pro-
venienre Negotio ccnferre , & humiliimo Confi-
lio, ac contènfu domui Guaftallae iterum il!ud re-
ftituere quod ^uftitia & ^quitas poftulant. Deus
O. M, V. C. M. dirquifitionem rei hujus , maxi-
roi fane monienti , éc Ducatum confpicuum con*
cernenris, benedidione uiteriori armorum fuoruiii
g^oviofiflimorum compeiilabit : pr£Eprin-)is fi duran-
te iHa dirquilitione Doiniii Gualtailae , prelcnti bei-
lo valdè depauperat^ , alimenta tali Domui digna
Grariolilumé preflarct. Id quod cft de quo S. C.
V. M. diligenter 8c dcbito modo humilirer implo.
ramus T. C, M benedidioni divine commendan-
tes, 8c permanentes V. C. M,
Die 24. Décembres ijlu
Mémoire de V Envoyé de S, A, S,
ds Gmftalle.
e Duché de Manlouë avec fa Ville principale
étant iKué au milieu de la Lombardie, enclavé
Y" 3 dans
L
f î 0 ^Bes &Mémoîres |
dans lesEfafsde Milan, de Venife, de Parme, ds:.';
Modene, & du Pape, & n'aiant aucune communi-^
cation avec la Mer> & enfin étant éloigné de cinquan-1
te grandes iicuesd'Aîemagne des confins deiaFran-v
ce, on voit bien,, que le Duc, qui'epodedera^ eSt.l
incapable d'apporter aucun préjudice au repos d'i^ i
talie,-ne pouvant par {es propres forces rien faire, J
6c n'aiant avec des Puifîances étrangères aucune 1
Gommunicaîion. ;
Pas un de ces Princes d^Italie j qui font voifins,'.^
sî'e{lafï(:2.pu!iTàntparfbi m ême pour envahir, & fur- J
prendre Mantouë , parceque fa MajeHé Impériale]
îie le permettra jamais , & qu'avec fes forces non lèu- j
lénicni: elle" pourroit châtier, mais encore écraier''
tous les autres» quand ils feroie.nî unis enfemble, ' 4
Pour ôter ncantmoins tous les prétextes, le DucJ
de Guafialle propofe , qu'il s'obligera- d'entretenir |
en tems de Paix dans la Citadelle de Mantouë une :
garniion de quatre cent booimes iuiffes Alic-'. :■
mans , îrlandois Catholiques , ou Italiens, com^ •
me on en couviendra , laquelle garnifon, tant Gf- ]
iiciers, que foldais prêtera un double ferment, fa- ^
toir, un au Duc foo maître, & l'autre à l'Empe- j
reur 6c à l'Empire ; & en cas de guerre, une fois ■
déclarée guene de l'Empire , ou de lîuMaïkin •
d'Autriche en Italie , il s'obligera de recevoir garni- ]
fon de l'une, ou de l'autre.
Et parce que ks revenus âcs Princes en Lom- i
bardie font beaucoup diminués, à caufeque le
P.aiseftfort dépeuple, 6c les fonds en terre auffi mal
traités , le Duc pour avoir la fubiiiiance de cette
garnifon,, ôc^pour mettre Tes Arfenaux en état d'a-
voir des armes , 6c des munitions c;i tems de gu-
erre, les tonds en terre n*aiant aucuns impôts dans
ce Pais là , chargera chaque B:olque de terre de
cinq fols de Hollande par Biolque , laquelle taxe
touchant la Paix d'U lïtcht. fi v
eft fi peu <is choie , qu'aucun de Tes fujets ne pourra
le plaindre, nonreuiemenr parce qu'une Biolque de
terre eft ie labourage d'un couple de oeufs dans un
jour ^laquelle un an portant l'autre rend au majtre
quatre florins j mais encere parce que pendant la
piéfente Guerre ils ont payé pJus de vingt cinq
lois par Bioique de contribution, ôc outre cela
foufïert les quartiers d'hiver , éc les dommages y-
que faifoient les foldats.
Le Duc n'auroit pas befoin de raifonner , ni àq
fe faire une affaire d'irapoler cette contribution ,
parce que comme Souverain de ion Pais, toutes les
tois, qu'il le trouve bon, & nécellaire, il le peur
faire là n s en demander aucune permitiion, ou coa-
fentement, comme ont fait les autres Ducs de Man-
toué , & font tous les autres Feuaataires d'Italie;'
2c pour faire voir aux lujets de Mantoue , que
c'elt la neceilité , qui leur !ait foufïrir ces impôts,
& non l'inclination eu nouveau Maître, il fupplie
ycs E>ccj!ences de vouloir expliquer dans le même
Article, où l'on pariera de ia^garnifun, .ce moyen
pour l'entretenir.
L'expédient d'un double ferment à une g-îrni-
fon n'eft pas nouveau. L'Empereur, & i^iifupire
le trouvèrent bon, 8c équitabie à la Paix de Mun-
iler à î'égard de l'Eledeur de Tre.es, en lui ren-
dant \qs Châteaux d'Ernbreitshein , ôc d'Ha:nerll-
hein , 6c aiant trouvé bon dans un cas, q-u'on ren-
dît des Châteaux aulli proches de la France à un
Prince , qui éroit jnfidelle à TEmpirc-, on pourra bien
con\^enir, qu'il eft plus jufle, & é'.juitable^e ren-
dre une Place éloignée de la France à un Prince
tout à taitfidelle, 6; dévoué à fa Majellé imperialej
§t ài'Empire.
Y^4 J-UPvA
fit
AHes & Mémoires
JURA DROITS
SERENISSIMl DU SÉRENISSIME
D U C I S iDUC DE
GUASTALLiE GUASTALLE;
A I>
Dpicatum Man^
tmnmn.
SOR LE
'Duché de Mari'
^ i%?7fUA tlrhem mm
-A îcta îihm Dîùîio-
ne , qtiA hodte Jub Ducct-
tu M,-inîU9.no coniinetur y
ah J oanne^Francifio Can-
T^ctga , ejufque Uhflrîhm
Jivis d'tk., longe que pojjef
Jam , Stgîfmmidm Invï
BsjfirûM4 hfiperaior- lui-
liam projeBm m Mi\r-
chicnatum erexit , /p/ique
Joannt Francsfco tnier
Sacn Rûmci72Ï Inverti ,
Prrncipes coopiaio m Feu-
dum nohne , (^ Lineare
mafculinum pro fe , (^
De\cendentih!4âjuis Ma-
fculps CûvceJJit , ut pitîet
ex benigna Dipiorr.aîe fub
Daîum ParmA auno i 43 1*
VI».
La Ville de Mantcue
& Tes cépendanccs,
qu'on connoit aujourd-
hui fous le nom de Du-
ché de Manfouëi & qui
s éfé poirecéc depuis très
longtems par Jean Fran-
çois Gonzague & fcs 11-
luflres Ancêtres / fut éri*
géç en Marquii'at par
l'Empereur Sigifmond,
dans un voyage qu'il fit
en Italie : cet Empereur
l'ayant hit en même
tems Prince de l'Empi-
re, & lui ayant accordé
ce. Fief Noble & Mafcu-
lin pour lui &, pour tous
fes Décendants Mâles ;
comme il psroit par ies-
touchant la Paix d^ijtïczhtl 513^
vt. Mïr///, Copiîhîc à Lettres patentes qu'il en'
'dr. 31,
Et ne circa 'ord'inemt
(^ modum juaedend't ait-
q'ua orirt pojfet Controver^
fa , Sapieniijfimus ille
Imper itior aIîo panier Dt
plomciie de Anno fec^uenti
ordraem juccedendt weltu4
declaravit , nempe de Maf-
cklo m Mptfculum , de Prt-
mogeniiti in Primogent-
lum , vero , CS" miigis
exoptahih ordtne Imearii
PrîmogentiurA feuâali^ ,
vocnndo omîies , ^ Jtn-
fit expédier à Parme ,
datiées du 6. Mars de
i'Année 1432. p. 31.
Ce fage Empereur,
pour jDbvier même a
tous les diflFerens qu!
pourroient naître fur l*
ordre Se la manière ds
liicceder , donna Pannëe
fuivante d'autres Lettres
Patentes pour mieux ex-
pliquer l'ordre de la Suc-
cefllon , déclarant, qu'
elle n'auroit lieu que de
Mâle en Mâle , & d'Ai-
ne en Aine > félon l'or-
dre louable du droit d*
giilos Defcendentes m mf- ainelTe FeoJal , y appelant
n'iîum de uno in alium\ tous 8c chacun àt^ dé-
f^S" expnmendo in uns ,
(^ altevo Diplomate eau-
fam iwpîiifivam Clemen-
ùifims. ejiis Gratis fuiijfe
Nohlitatem hujm InclttJi
Fawilia , Servit/a , (^
ïideiithtem erga Sacrum
Rovnanum Imper mm , ut
lattm ex prjidiâo Diplo-
ma'te , cujîn CoptA ha à
Car, 37, . , '
Bç--.-
cendans du Marquis, l'un
après l'autre à perpétui-
té. Le motif de celte
faveur fe trouvoit expri-
mé dans l'une 8c dans
l'autre de ces LettresPa--
tentes , l'Empereur dé-
clarant, qu^'il i'avoit fait
en confideration de la
Noblefié de cette IIlu-
ftre Maifori, à^QS ferviccs
qu'elle avoit rendus 8c
de la fidélité qu'elle avoit
Toujours fait paroitreen<;
VQvs fa Majellé Impé-
riale 8: envers l'Empire
Y 5 Ro^
'5Î4 .ABès& 'Mémoires
Romain. Ainfî qu*Oîi
peut voir plus au long
dans leicjites Lettres Fa-
tentes, p. 37,
La Mai ion de Gon-
îîjco , Gont^agmca Domo
-m pi'ures Ramos Çeparaî^f
Priynogemîi femper L tnea
in Ducatu Manma re*
gncmte , de tmo"m alium
éoufque p'ogrsffa fuit ,
qu^ujque de imno lé'^o.
'vita f'uncÎQ Vïncenîto Gon-
z^aga. Ducs \ïantu£ ulît-
mo 4Uim hin€&. ahfc^ue Li-
béria Mafcuiis , Cêirolus
Ij>ux Niver72hnjts proxi-
njior Agncttta , conjim-
gens Carolam ejm filmm
tn Matrimonsum cum M^-
r/a un te a, defuncfi Duels
ex Fratre Ncpte PojJeJJio-
Tism DsLcatm Manwam
frcprio marie, CaUta fa-
Tente , ademù, *
Ex hoc îgituY Augu-
flfifrmm Imperator Ferdi-
nand m Secundm fibi\ ^
Sacro Romano Imperîo m-
jurtofum CaroU facium ad
ammum revQcans , so c^usa
nuila Cdfari'S permtfjione ,
7mlL%ve fchntUt Cs' ^'■'^'^'
trims-mum contni^um 9
zague aiant eie partages
en plufieurs branches a-
près la mort de Jean
François") & la Ligne de
l'ainé aiant toujours reg-
Tii dans .le Duché de
Mantouë.s^efl: continuée
de l'un à l'autre, jufqu'à
l'An 1630, que Vincent
Gonzaguè Duc de Man-
touè & le dernier de la
ligne étant venu à mou-
rir fans enfans mâles, le
Duc Charles de Nevers
fon plus proche parent
aiant marié fon fils Char-
les avec la Niécc unique
du défunt , ie mit en
poiïelTion du Duché de
Mantoue , de Ton propre
mouvement & avecl'ap-
pui de la France.
, L'Empereur Ferdi»
nand ÎL' regardant l'en-
trepriie de Charles com-
me donnant atteinte à
fes Droits 6c à ceux de
l'£mpire , en ce que ce
m.ariage 6c cette prife de
poUeiTîon s'étoient fai-
tes à ion iûlu 5î fans ù
&
tofjcham la Paix d'Vtrècht fif
<C^ Poffelfîo adeptafuerit, perniiiïion , le mit au
Jpfum Carûhim ad Impe- Ban de l'Empire j ce qui
riale Eannum poju'îî ^ (^ alluma dans le même
ex hoc cruentttm Bellum
}Âctntuan& Datont flcbilU
memorm exarfiî^
Pendente ig'îiur CaroU
Ksvermenfis hacconîuma'
tici Dux GucijîaU& Inve-
jl'iiuram fib't dehen, tam-
quam proximiori ,- exclu-
Ja Nivtrnienfi Linect Fel-
lonU labe Hiita ^propsjiiit,
Augufiifftmi CAfaris pro-
ieBior.e, femper uti fde-
l'rffîmpa V'ajjallîtt , muni-
Rehits irafue hjhoc'ffct-
iU mamnithua , CS'adhoc
ut mîfercihih iili Regioni
cjutei refltîuereîur , deven
tum fuit ad TraBatum
Pacii ,(§■ quocid Marstua-
iinm Controverfiam per
Auguji'iffimum CAJarem
iondufura fuit in art. 11^^,
TrciBatus Pacis Ratiiho-
nenjis prout fecjttiînr*
Duché de Mantoue cet-
te cruelle guerre, dont on
n'a pas encore entière-
ment perdu le triiie fou»
venir.
Charles de Nevers
perfiflant dans fon opi-
niâtreté,, le DucdeGua-
ftaile muni de la proîe-
dion de l'Empereur j
comme aiâni été de tout
teras vaiTal très fidella
de l'Empire, den-anda
rinvefliture du Duché
qui lui appartenoit , en
qualité de plus proche ^
après l'exclûiion de la
branche de Nevers at-
teinte du crime de fé-
lonie.
Les chofes ctoient en
cet état, lorfque dsns
l'intention de rendre le
repos à ce mi/erable Du-
ché , on en vint enfin à
un Traité de Paix z de-
forte que pour ce qui re-
gofdoit le
Mantoue
différent de
D'jci
l'Empereur
convint, dans le 17. Ar-
ticle du Traité de Rstis-
bonne , des conditions
fui van te»..
Y 6 2ii
5 1 6. ABes & Mémoires
Daci autem Guafla'lse Sa Majefié ImpermU-
ut omnibus pr^tenfioni- aaorde au Duc de Gua-
hus fuis ad Duçatum fi aile ^ à condition qu'il
Mantuanum in favorem renoncera k toutes^espré-
Biicis Caroîi , ejufque
Liness MafcuHnss renun-
det. S. C, M. atrribuit
annuos redditus Scuto-
rum fex miiliura , untim-
que computando , & re-
ientions fur le Duché de
Mantoue , en faveur dti
Duc Charles , une rente
annuelle de fix tntile écua
chaque ècu évalué ^^ ré-
duit h la jufis vûleur As
ducendo ad juftum valo- deux Florins d'AÏlemag-
rem duorumflorenorum ne, dont chacun vaut joi-
Rhenneniium , quorum xante Crucifère , ouQua-^
iingulî valent fexaginta rantains ; psur le paye-
Cruciferosy five Karan- ment de la quelle fory^fne,
tanos , pro quorum fo- il lui fera aljigné, en tou-
lutione iili afilgnabitur te fouveraineté (^ junf-
cuni Qo-)m fuperioritate, dtéiion , (^ de Wmême
£c jurifdidione, utiPrss- manière que les Ducs dû.
decefTores oîim Mantuaa Mantou'é les ont a-devant
Duces potTidebant, ùna, pofjedées , une ou plu~
aut plures ex Terris le- fieurs ; des terres faivan-
quentibus, nimirum Dj- tes^fcavoir Bqzjl>cIo ^ Lu-
zolo 5 Luzara , Suzara, 2^ara , Saz^ara ^ ^ Re-
Reggiolo , &:c. ut latiùs j^/W<?. p. 4p.
hic à Car. 40.
In executionem hujus En éxecution de cet
Articuli per Seretiiifimum Article, îe Duc de Par-
Parma Ducem ytamquam i^Q i comme Commif-
^S.C.M, Belegatum, af- faire de fa Majefié Im-
fignatâ fuerunt Sereniffi- periale, aflïgna au Duc
wio Duci GuafîalU Terra de Guaftalle les terres de
Luz^aràt , C^ Reggioli ; Luzara 8c de Regiolo ;
Ipfeque in Aula C&fkris 8? ce dernier Duc , qui
hac de caafa Commorans , étoit aâuellement à la
<^ ds fecutii affignatîone Cour Impériale où il a-
âd-^ prit
îoidchant la Pal
admon'îtus renunùandi
pràicepto ohtcmperavît fub-
fçribendo modulam renun-
ciatwms ftbî à Cdfirefs
Mmtftris exhthttam , cu-
jus ténor tnfubjîanîîaltbus
efi fequens . (^ integralîs
Ctfpiii habeitir- hic pngh/i
4i. ûriginaiis veto m Cs.-
fsreu CanceUarid fsrva-
Ut mea ex parte c]uar-
tum Capitulum Paci's
Ratisbonenlîs plenè exe-
c]uatur , & voiuntati S.
CM. Domini noflriCle-
mentiirjmi débita fub-
minfione obedsann , E^o
omnibus Prxrenlionibus
rneis, meorumque Hs-
redum , Se Deicenden-
tium ad Ducatum Man-
tuanum in favorem Du-
cis CaroH.ejufqueLineae
Mafculiiiae rcnuncio , ut
in eoJeni Capitule ex-
preHum efti Rf.servans
TAMEN MIHl , MElSQ^UE
H^REDIBUS ET DESCEN-
ÎSENTIBUS in DhFhCTUM
Pi;^FAÏ/E LlNEiE, MaS-
CULIiN/£ ( Q^OB DeUS
AVER-
r ^/' Ut redit. fi7
prit l'Affignation qui vc
noit d'être faite en ia fa-
veur, obéit au comman-
dement qu'on lui faifoit
de renoncer , 6c figna
le formulaire de Renon-
ciation qui lui fut pre-
fenté par les Miniftres
même de l'Empereurî
dont voici la fubilance*
& dont on trouvera la
Copie toute entière à la
page 41. l'Original étant
gardé à la Chancellerie
de fa -Majefté Impériale,
Pour faiùfaire pleme-
ment de ma part au qua-
trième Jrtide de la Paix
de KaiPihonne , <^ pour
obeïr avec Is refped dû h •
la volonté de Sa Majejîé
Impériale noire Seigneur
très débonxire , je renome
pour mot , pour mes Hé-
ritiers CïT Defcendants , k
toutes mes prétentions au
Duché de Mantau'è , €72
faveur du Duc Charles
(^ de h Ligne Mafculi-
ne , de la manière qu'il,
ej} exprimé dans le même-
article: me réservant
Ke'anMOINS (^ à MES
H E'RlTlERi <y De'sCEN'
•DANTS , La SUCCr.SSION
IMMEDIATE AUDIT Du-
Y 7 cim^
ft 8' ■ ^Bes O^
A verrat) ÏMMEDÎATAfvI
SuCCESSIOnEM AI) Dï-
CTOM DUCATUM Man-
T'JANUM, Ut latius hic à
Car. 4i.
Hacperaéla Renuncuu
tfone , iomejjafuiî hn-e.
flitura DucaiHS Hanniam
Catolo Névermenfi , exce-
pih prMÎse Terris Duci
GuaûdU ajftgvms , uî ex
învefittura ap^aret fuh
Datum V'iennâ, x i . Decem'
hfis \6^r. de quakikmr
Cofta hk- à Car. 43.
Ex fojl igltuY de nno in
ûlsum Lraea lAajadîna
ejujdem Carolt mveftfta
fuit ^ quoufqus Ferdman-
dm Carolus tihtmo lûco
ahfque legîttn:a froU de-
funtxus ex ajf. L&fâ, Via-
lefîaùs crur/tne anîe jîù
Obttum qtioque frîyatus ,
es i^d Impériale Btifinum
fofîtus j Succeifiûm , Cs
Inveftiîurâ. Ducii Cua-
fialU dëhriè iocum a^e-
•ruerif»
Humllismts ergo Au-
Memotres
CHe' DE ManTOUE , EW"
CAS QUE , CE qu'a DlEU
NE PLAISE, LADITE LlG-
KE Masculine vint a
MANQUER. P. 42.
L'inveftiture du Du-
ché de Mantouë, à Pex-
cepîioa precifément des
Terres affignées au Duc
de Guallalle , fut accor-
dée, après cette Renoii.-
ciation à Charles de Ne-
vers , comme il paroic
par PA£le d'Invefliture
donné à Vienne i'Onfié-
nie de Décembre 1632.
p. 43. .
La Ligne Mafcuhne
du 'même Charles a tou-
jours été' pourvue de 1'
Inveràture , de l'un à
rsurre , depuis ce lems
D, jufqa'à ce qu'en der-
nier lieu Ferdinand Char-
les étant venu à mourir
fans Enfans légitimes ^
après avoir é.é privé de
Ion Duché & mis, avant
fa mort , au Ban de l'Em-
pire, pourcrime préten-
du de Leze MajeAé, ce-
la ouvrit, de Droit « aa
Duc dé Guaftaile le che-
min à la fuccedion 8c à l"*
InveHiture dudit Duché. -
Le Duc s'écant donc
touchant la Pal
guftijpmo- Imperaîcn Jo-
Jepho Prtmo feltiiter Re^
gnsnti forreBis preci'xis
Seremffimus Vmctnî'ms
Dux GuapalU Jnveft'tîu-
ram psînî , reprefentando
S. C. M. eiuod Jp/i tam-
quam Dejiendent't apYA-
jâto fo, Francîfco GomL.a-
ga , non tantum tn vim
rehtarum Invefiiturarum,
fed eîiam tn vim Refer-
%a!i&nis content £^ <^ ab
sodemmet CAfare deman-
dât a , msro jurs deh^^a-
tur.
T.î ad hoc ut CafarèA
Jujhùtx. Augufîijjimnjun-
geretur Clément ta , adjui
favorem repr&Jentare non
pTAiermiÇit , Quod Gua-
Jimier-fis Stirps ommmode
Nivernienjt dtfftïniits cbe-
dientta CS" ebfequto erga
CAfaream htlajefiatem , (^
Sacrum Rùmarmm Tmpe-
fîttm jhnper cor^ftans futt,
ahfque eo quod ns quid
fïitntmum c/rca hoc quod
yafjtilli eft principale ob-
jeéium , (§" Domtm unt-
cum content ame'iiium , nec
ipjî , vel Jjcende'/2tibtis
juts ali^fla m.uuL-i , circa
X ^^UtrecKt. f îp-;*
humblement adrefié ao
très-Augufte Empereur
Jofeph ï. heureulement
Régnant , lui demanda
cette laveiliture, repre-
fentant à S. M. Impé-
riale, qu'el'e lui aparte-
noit de plein Droit, non
feulement en vertu des
Inveftîtures dont on a
fait mention , comme
défcendanî de }ean Fran-
çois Gonfague , dont en
a parlé ci delTus ; mais
aulTi en vertu de la Re-
fervation qui lui avoit
é.é prefcrite par PEm-
pereur mçme.
Le n-icn-je Duc n'ou-
blia pas non plus , peur
porter fa Majeilé Impé-
riale à joindre en h fa-
veur fa bonté naturelle
à la juftice de fa Caufè»
de lui repreienter , qu.e
la branche de Guafialie,
fort oppolée en cela à
celle de Nevers, a tou-
jours perfîùé confîam-
ment dans l'obéifiance
6c le refpeci envers fa
MajeOé Imperia'e 6c le
Sr. Empire; fans qu'on
puifTe reprocher , ni à
lui , ni à fes Ancêtres,
d'uvoir tant foit peu man-
'Biâel'itut'u (^. ohediemiA
SacrofanBum PrMeptum
ohjic't pojfit ; ^ ■ulterius
non tantum Afcendent'mm
Juorum , (^ fut ipjtus oh-
fe^uia (^ Servitiii inpr^-
lertîum fr&fittn Augufiïf-
Jimd>. yicmor'îs, redigere
jîuduît , feâ etuim ea qu^
m pr&fetîtî , quod adhuc
vtget 5 Belh CS'. fèrvitm
fr&fitîtt , (^ damna fuf-
fe/re coi%But fuit , recor^
dar-e volutî.
Ipfe etensm prtwuf , <^
Un/eus tnter Itaha, Feu-
datarios Augufïtftmt Léo-
foldi , feltcti (^ glor'tofA
recordatioms , Ltteris fub
ddtum Laxemhurgï XXî,
o
hiay Anno 1701. exctta-
tus , de qmbus hîchahetur
copia a Car, ^j. ad Ar-
(.endos hcfes tpfum 'pro
dedciYctùone tmpellentes
Sëremjfimum Prmcipem
Eugenmm. cum C^fne/s
Cûpiis in. iti?2ere folhcii^i-
vit , (^ admonuiî ; Pro^
fi'.âmn in Arcem Cuaft ai-
ls, ■
JHemoirés '
qoé à tout ce qui doit
faire l'objet principal du
Vadal, ôc l'unique fatis-
fadion du Seigneur, ni
qu'il air jamais éié ibiiil-
lé d'aucune tache d'infi-
dciité-ou de délobéîflan*
ce: il s'eft de plus atta-
ché à remettre en mé-
moire à.iâ Majeilé Im-
périale , rattachement"
continuel 8c \gs ft-rvices,
fionfeulement de ks An-
cêtres , mais encore les'
ikns propres, particu-
lièrement ceux qu'il vi-
ent de rendre dans la
guerre préfente , & les
dommages confiderables
qu'il en a foulferts.
En effet , il r/eût pas '
plutôt reçu une Lettre '
de l'Empereur Leopold,
d'Heureufe 6c de Glori-
eufe Mémoire , dattes
de Laxembourg du 21.
de May 1701, qu'on peut
voir à la p3ge 47. qu'il
fut le premier Se le feul^
des Feudataires d'iraiiCp •
qui pour arrêter les En-
nemis qui vouioient l'o-
bliger de fe déclarer, fol-
liciîa le SerenilTiu^ePrin- '
ce Eugène d'avancer a-
vec [QS Troupes de ia -
Ma--
touchant la Pal
U recepit , eique pro viri-
bus fuis , veh levât o, ne-
cejjarîa qudque fabinmi'
firavit , ect promptitudi-
tie , û'i/fequ/o , (^ rêve-
renticii qua quilibet Sacro
Rcmano Imperio magu
addtBus Va(JaUus , (^
i-eneatur (^ pOjftt , (^
Immkorum mmcis ajper-
nens , promtjjiones reje-
Bans tn mhtlo Jibi , vel
DomvA , vel Fihss prqjp/-
cjens , Augujitifvfnz Do-
wus Serviiium, (^ niih-
iii^em pr&pofutî \ lict ut
idem Serf?it'[imus (^ uU-
que glorwfij.mus Prwceps
Etigentus arûplum Tefti-
mo'ûtum tn Epijîolis hk k
Car. 5-0. iwpreû'is apertè
plurtes C^ glanes dare
non pr&termtjertt y etdem
C^faream Clerrenttam ,
(^ recompen'jattomm non
dejeduYAm promtttens ;
Quod panier habetur tn
EpfioLî Excellentiffnni-
PrihCiph de Solm hk à
Ciïr. )^. C^ in Ciernen-
iiljir/jii Epijîola jitigujîif
^mt hnperaions Jojephi
hk k Car, 49.
£.ï
Majeflé Impériale , l'a-
vertilTant en chernin de
tout ce qui fe pafToit ,
& qui le rfçut dans fa^
Fortereiib de Guaftalle;
lui ayant ouvertement
fourni , félon fon pou-
voir , toutes les chofes-
n*efTaires avec autant
d'obéi (Fance, de refpeâ:
8c de promptitude, que
le ValTal le plus dévoué
à l'Empire , foit obligé
6c puii^e faire. ïlfitpiusj
car fans avoir le moin-
dre égard dux menacée-
ou aux promefTesdts En- ■
nemis , ■& fans prendre
aucunes mefures pour lui,
pour fa Maifon ou pouf-
fes Knfans, il préféra le
fervice &. l'avantage, de
TAugufte Maifon d'Au-
triche à toutes cho(es ;
de forte que le même
Prince Eugène n'a pu-
à'cmpécher de lui en don-
ner plufiturs fois dans-
fes Lettres de très am-
ples' téroignagcs , l'af-
furant que les recompen-
fes & ics marques de
bon^é ne lui manque-
roitnt jamais du cô é de
l'Emp-reur. On trouve
le même icmoignage
dans.
fzi
Em ei^iH ex hoc Fidel't'
tiiîîs Scicnfiao m tpfum
irmerint d.imna , (^ ipjïas
Setemffmt Prtnctpis Éti-
genê'i , (§" totms Italm
Tefl?momo probantur^Gua-
paliâ. nawque JJrhe ohjl-
dio'ûe chiBa (^ v'î ArmO'
r-ur/sfuperata una cutn qua-
tuor L}herts Paînos dere.
Im^juere Lares iis tanîu-m
qii& tn î'ûflanu Colligere
poîuit Jecum adiieBss m
Gtvttate Venetiarum Ce
rttrahere , CS' ibidem per
^ua/mr annos cum diwi-
dio momu Coacius fuit ,
abf'jue eo quod toto illo
tempcrs nec oholum qu't-
dem ex proprus reddiîtbus
hahuerit , vel ah Augtijitf.
Jimo Imper aï or e ohimuenî,
vel penertit
Adverfus hdc , quA înal-
têrabilibi^.s verttatts Prm-
ctptis nittmiur , illud tan-
ikm ex parte Augufl'tjpifn't
Cet fan s lAtmjlroriim oh-
iêéium fuit , myr-pt quod
dejimi^i ■
^Bes & A^emoires
dans une Lettre du Prin-
ce de Salm &: dans cel-
les même de fa Majeflé'
Impériale préfenîement
Régnante.
Le Prince Eugène 8c
toute l'Italie Içavent af-
fez, les maux que le fà-
crihce de ià fidélité lui
ont attirez , puifque les
Ennemis ayant alors le
deilus , leur rage ne put
etreaiiouvie quen aoan-
donnant la VîTe deGua-
Ilalle ôc fon Territoire :
enforte que ie Duc fut
contraint d'abandonner
Ta Patrie , n'emportant
avec lui que ce qu'ail put
ramafler à la, hâte dans
le moment , pour fe re-
tirer avec les quatie En-
fans à Venife, où il fut
obligé- de refier quatre
ans 6c demi, fans tirer
pendant tout ce teins ua
obole de fon revenu, ni
de l'Empereur même,
auquel il ne demanda ja-
mais rien.
Les Minières de l'Em-
pereur n'ayant rien à aU
léguer contre des faits
appuyez fur les princî--
pes de la vérité la plus •
mconteftabie , fe retran-
chent -
touchant la Paix ^/^Utrecht. 5*2 ^:
defunSfi Ducis hUntua chent a dire, que le cri-
ajf, Léijs, Majefiatts deit-
ètum non [ollim eidtm ,
ejus dt'jlendentihus. , xel
Haredihus , fed, Dômino
Duci , CSt ejufdem De-
me prétendu de Lcze^
Majelîé, dont le feu Dac
de Msoîouè" éîoit atteint,
peut fervir deiiijetd'ex»
cluiîon , non-feulement
JlendeniiA , (^ Un'nierf& pour lui & pour les Dé&
GonTLagicA Domu'î m re- cendans & Héritiers^mais
mott[jimo Confcir>gu'îmtH'
iis gradu extflenti , Kec
m mtnîwici. Bcnorum par-
te hdredi, Jed tamkm ex
faclo , ^ providentii
pyiTTît acquneniis Focal &,
exciiijionis ccivja ejje pof~
fit, ita t'îrt Feudum hhnrî'
ttî& iizmqtiiim Ljberîfm ,
vel fihi propr^tum reddere ,
vei cuild^et Hertio conjerre
in Arbuno Cajarts /if.
Pîirîterâjue al'iud ftàt
excttatum ohjtEîum , nevn-
pè qusa ftc d.ifponaïur ah
ajj, jure Longobxrdsrurrt ^
encore pour le Duc de
Guallalle même , pour
fes Défcendans , 6c en
un mot pour toute h
jyiaifon de Gonzague , .
dans quelque éloigne-
ment de degré de pa-
renté où elle i'e trouve,
^: quelque petite part
qu'elle puifie avoir à Ton
Hé.itage; de forte qu'il
efl au choix de l'Empe-
reur de s'approprier le
Fief de Mantouc vacant^,
ou de le conférer à un
troifiême.
On fait encore une au-
tre oDJedion tirée dis
pfctcuiiu Droit Lom-
bard , félon lequel on
juxtac^uod l/aiiA Feuda fuppofe que tous les Fiefs
judfcanda fmt.
Ahfi^ne verttatts tnjur'ict
negari nequit , e^um ait-
c^ua admiratione dtgna ,
•ytfi non fuerhit objeâa,
iam(^ttam Sancitjfimts Im-
pcris
a'italie doivent fe ré-
gler.
Sans mentir , on. ne
peut pas nier , que ces
objediions n'ayent para
furprenantes , étant en-
ticrement conti aires auît^
Droiis-
f 14 .AEiei &
per/f Jttrihus conirMr'm ,
"S^quitatî oppofta , Iwperia-
libus hucufque emanatis
Deujïonthus adverfanîm ;
S^d ea , qua ex ohjeflo
inpgehatiir amyr^} în Se-
rsml]:r^um Ducem turhct'
ito^ reÇerencivtr Auguflif-
ftmt yofepht vni& vocii
oraczdum, qui Guctfldlenfi
Ahlegnio non tantùm Ser-
'Vîtiorum Mensûriam fibi
pr^zfentem ajferuh ,Jed '^
incorruptitm Jufttttam ,
Augiifiilfimamijue Clé-
ment s am non defeéiuram
fpopondit.
Expedîthne tame7i,vel
Negotiorum mole , vel
hUmftrorum ope de dte m
dtem protraBa, Sereniffi-
mus Dux proprtA Damus
grave ïnoimmodum pro-
jptciens , non tantum ex
ea quod Mt^n/uanum Ter-
rttGYium per tôt annos
Belit Tkecttrum de pra
fenti fuh C&farea admmt-
Jirafiohe rmliîari modo
guisirneîur ^ CS" eo depau-
iprationis , (^ miferiA
fëdiidus^
Mémoire S
Droits les plus Saints c?g'
l'Empire, oppoiees àl^é-
quiié, &. très éloigné^js
de toutes les Décilîons
îirperiales qui ont paru
juqu^s ici. Mais il faut
avciier aulTî que le très-
Augude Empereur Jo-
feph a bien voulu calmer
le trouble que ces obje--
dions avoient excité dans
l'efprit du Duc de Gua-
ilalle, fa Majeflé Impé-
riale ayant eu la bonté
d'alTurer de bouche l'En-
voyé de Guaftalle, que
îion-kulement il n'a voit
pas oublié les (ervicesdu
Duc fon Maître . mais
qu'il lui Feroit jufîice , &;
iui ieroit entièrement fa-
vorable.
L'expédition de cette
affaire ayant cependant
été rerrife de jour en
jour , f^oit par le poids
des affaires , ibif par le
moyen àç.^ Miniiîres ,
6c le Duc confiderant
le grand dommage que
fc> offre la Mai fon i non-"
feulemiCnt de ce que l^e
Duché de Mantouë , a-
près avoir été fi long-,
tems le Théâtre de la-
guerre , Cil preientenient
■touchant la Paix d'XJivctht, 52f
redaêfus fit y Pif per p/ura gouverné, fous Padmi-
uam Benifjicn ejfe
fed eît.^m quia
Lufirci Prtmipt potms
grcivammis , Cw ("-ffliclto
-po^lit , , - .
Domm't Ducis decrepiict
^tcis , Primogemît Fslfi
nuhiiis condttio , ad tpftus
Vomas prop^tgathnem uni-
m} Jui , -ante proximam
moYtem , umcum copfola-
men , C&j'cire& J-tifitti&i
^uguftîffîmâ Gratis, tm-
-fleme'nîUm prompt'iui ex-
4i^tAns , Proîeïiioni Aa
gufttjpmA lAatris , Sere-
nijjimi Pa'iitrat -Elevons
Jntercejfîoni fe commifit j
Et quia totius Sacrt Ro
nifiration de. ia Majefte
Impériale, d'une maniè-
re toute roilitaire, & ré-
duit par là à une telle ex-
tiê.iiité de pauvrcié Se
de miiere, qu'il fera plus
z charge pendant beau-
coup d'années au Prince
qu'il ne lui aportera de
profit j mais aulTi de ce
que le Duc fc trouve
dans un âge fort avancé
& Ion l^ils aîné en âge
de fe marier, ce qui eft
néceilaire pour la propa-
gation de fa Maifon, &
en quoi confifte l'unique
confolation qu'il attend
mamI.^perT>faéiumMan- avant fa mort j Toutes
fu£ Negotium , tawquam ces chofes , dis- je , lui
Imperiahs Feadt , (^ Sacrt
^RoynaKt hnperit ^r'mapis
fendenttn conjîderanda vi-
debatur^ idcmo ad quQJ-
€uyn({ue Serçmjjimos Ele-
éiores fe convertt;ns , pro'
frta yura purgatt/JImis
eorur/i oculis expo fuit , ad
hoc ut confratrïs grava-
men, beneryîerttt di S/acro
Romano Impeno Principts
Jervttux , C^ damna m-
faifant fouhaiter l'ac-
complilTement des bon-
tez de fa Majefté Impé-
riale avec plus d'empref-
fement s l'ont porté à
recourir à la protedlion
de l'Impératrice ià irès-
AuguficMere, &ài'In-
tercefTion duSerenifïîme
Eleéieur Palatin. Et com-
me l'atiaire de Mantoue
efl: devenue celle de tout
iuentes Clementfjpmam l'£,mpire , parce qu'il
Auguflijjlmt Cd/ans 'fu- s'agit d'un Fict împeriâl
fiitiamjunclii fuppluatto- 5; des inteiêisu'un Prin-
mbust ce
Ji6 ^Be? &
mertîii
exoptatam
expedfi'iGnsm^erducerent.
"Bt ad hoc ut hhenùus,
XS' majon animi propen-
:Jhne benefcium impende-
rent , hreviter ohjeBrok't-
husjîc refpondsre fih't pro-
fonit,
'Quod LaÇa 'Uajefttttis
cr/tnen , de quo defunéïus
Manfua Dux ajjeritur il
if tus , quïdcpuid fit an iUt
iantum , vel ttiits quo-
que , five uti pAtertiA ÏHa-
litidt HAredtbus , five dt(^
vante Patrts vit a tantum
damnofum ejfe polfit ,
certum
Mémoires
ce de PEmpIre , îe Doc
a cru devoir par cetre
raifon s'adredèr à tous
les Eledleurs. en expo-
fant tous les Droits à leur
difcemement éclairé 5 a-
iîn qu'ayant confideréles
griefs d'un de leur Coa-
trere qui a fi hi^xï méri-
té de l'Empire , les fer-
vicss^qu'il a rendus & les
pertes qu'jj a fouffertes,
ils vetîillent joindre leurs
prières ôc leur mérite
particulier auprès de la
Majefté Impériale, pour
la porter à lui rendre
promptement la juilice
qu'il fouhaite avec tant
d'ioftance.
Maisaftn qu'ils lui ren-
dent ce bon office plus
volontiers 6c avec plus
d'affedion , on a cru de-
voir ici répondre aux ob-
jeftions qui ont éié fai-
tes..
Quant à ce qui regar-
de le Crinie de Leze-
Msjefté, dont on prétend
que le feu Duc de Man-
touë ait été atteint, quai
qu'il en loit , foit qu'il
n'ait dû porter préjudice
qu'à iui feul , ou à £ç:%
Eafaas , comme Héri-
tiers
touchant la Paix d^UtVGcht, fij
çerium efi , quod Agnato tiers de la faute du Pare,
remonori , non Succejjon
non H&redt Eonorum ,
nullius ej]e àamnt corn-
fMunt Doérormn Calcula
JHXta Leges Imperii fr-
matiAT ^ unufquifque ete-
?Jtm ex Vocatis ex pciBo ,
(^ provident u% pnmt ae-
qmrenits tu Inveftiiur» ,
jure frop-'io , fjf dijTinclo
Jhccedity non reprefintando
. wltnno loco défunt um ,
Jsd iuhmtrcindo în locum
illïui in vim propna va-
ou feulement pendant fa
vie , il efi: toujours cer-
tain qu'au fentimeac des
favans, & félon ks Loix
de l'Empire , il n'a.pa
faire tort à on Parene
d'an degré fort élo'gné,
qui n'eft ni fon Succef-
ieur, ni Héritier de kt
biens : car un chacun de
ceux qui font appeliez
par un Padî, ou qui ont
é.é pourvus en qualité
de preiî5:ers acquéreurs,
catioms; prMtpue quiindo fuccéJe dans l'in^'eilitu-
ut hîc Agncittii , (^■'dlius re par un Droit propre
.fiifps femper mjideliîate^ & diftind: , lans repré-
(;§' obfeqmo conûans fuit , fenter le défunt en der-
(^ non tantum ajfertum nier lieu , mais entrant
CYimen abhorrait , fed af- en fa place en vertu à\i
ferti Deli?2qKentis apertum Droit qui l'appelle j par-
mimicum je ptMtce de- liculierement fi ce pa-
ynonflravit y ea ratione , rent appelle, 6c fa race
^u£ Naturalis (^ Ctvilts ont toujours perfifté dans
Jurii Prîncipîts tnnititctr, robéïiTance 6c la fidélité,
netnfe quta pœna-t t^uA a 6c que ce parent n'ait
deltclo caufaiur , cadere pas feulement dérefLe le
non poîeft m mnocentem crime imputé, mais qu'il
non tantum deltclo non ie foit encore ouverte-
gravatum , fed tnerttis ment déclare Ennemi de
onufiam , Ç^ fidelttate celui auquel on l'impu-
decoratum , ut lattjjime te : 8c cela par une rai-
$Yobatur in puncio juris fon fondée (ur les Prin°
Cafareihic ÀCar.^ Qu& cipes du Droit naturel ÔC
etemm fidelt Vitjjallo vii- civil? (avoir, quelapei-
vends ris
j^Sies & Mémoires
vendi reguîa dan potefi ,
fi uno , CS' eodem iemporey
.quo jideliiatfs Jerintia^
juhftantîarum Siicrifctum^
' -ex VIVO oraculo , Augu-
■(îtjfîm& Clementid Gra-
•tîam , (^' recompenfatio-
ne qui vient du crjmene
peut point tomber fur
un Innocent qui' n'y a
aucune part j mais qui
fe trouve au contraire
chargé de rviérites 8c or-
né d'une fîdéiiié à toute
?7em fëcuram reddunt ajf% épreuve; comme on le
Ielom& Tnulus remottf- prouve fort au long fur
^dtojii (^ recQmpenfutO'
mis , (§- JufttÙA j-i udm
■uiisllunij
\édverfaniiir huic rigi-
-Jài objecîtoni Augttfitffi-
-mofum împeraiorum De^
treta , naitn de An?:o
Ij"4S. JnvîdîjJhrMS Caro
lus V, EleB.sraius Digm-
tatem Yndcriea Saxoms.
Duci adempiam Vvmr'tîio
Jgfîato
ce point du Droit Impé-
rial. En effet quelle ré- ,
.gie de vivre voudroit oa
prefcrire à un Vafîàl, fi
dans le tems même qu'il
donne des marques de fa :
fidélité en facnfiant fes ]
biens f ce qui de l'aveu j
même du Seigneur ne !
doit lui procurer que des J
grâces &. des récompen- '\
ÏQS , la prétendue tache
^de félonie d'un parent j
-éloigné 6c d'un ennemi .]
odieux , lui vient arra- \
cher cetta même iécom-
penfe û légitimement ^
due à la régularité de fa '
conduite. ^
Les Décrets des Em- J
pereurs ibnt diamétrale- '
ment oppoiez à là Règle,:.;
que fjpp'Ue i\.bjedtion, j
puiiqu'en 1548. l'Empe- ]
rsur Charles Y. conféra !
rSleéîtôrat de Saxe qu'il j
ôtoit à Frédéric, aq Duc ^
Maurice
, touchant la Ta
Jâgnnto reji'nuit , etmm
■quod Mauritms etdem
Dignitait jam renumïcif-
fet.
Ferdmandui î, de Anno
155-8. FeuaA ademptti
Mherio Brandemburguo
iamc^uam Rebelli, eîînm
quod pojî Bannum Impé-
riale fuertnî al'tis Princi-
phus concejjci , innocenti-
hus AgnAîts rejïitattt
Tèrd'mxndui 77, Ele-
&otatus Dtgnitatem i CS"
fuper'iorem PahîmMum
Vowitf Palatino ad Rhe-
num adempîam Maximi-
iLxno Biivaro Agncito con
'lulit ; Et p)Aapaa Maxi-
Tnfliiini Mérita ergct Sa-
crum Rdmanum Impe-
rium, CS" Augufliffimam
T>omum , e'ms prAlationt
ad exduRonem Proximio-
fum Contradicenîtum uni'
iè Caufam dederunt.
Sed quod magk ep ,
idem Augttflijftmus Fer-
dtnandm IL CAjarea Cle-
incntta Fsuda Carolo Ni-
Dsrnienjt
/> d'Utrecht, 51^
Maurice fon Gouiin \,
quoique ce dernier eue
renoncé À cette mêiiie
dignire,
Ferdinand î. ayant
priv^ Albert de Brande-
bourg de fes Fiefs, com-
me rebelle, en 15-51. les
rendit â {çs parents qui
n'avûient point de part
à fon crime , quoique
cet Empereur en eut
difpofé, depuis le Ban
împeriâl, en faveur de
quelques autres Princes,
Ferdinand II. conféra
la dignité d'Eîe<fteur &
le Haut Palatrnat qu'il
avoit ôtes au Comte
Palatin du Rhin, à Ma-
ximilien de Bavière qui
étoit fon parent ; Et les
mérites particuliers de
Maxiraihen,envers l'Em-
pire Romain 5c l'A ugufle
Mailbn d'Autriche, furent
l'unique caufe de la pré-
férence qui lui fut accor-
dée , ft l'exclufion de ceux
qui étoient plus proches
que lui , & qui s'y op-
pofoicnt.
Il y a plus , le même
Empereur Ferdinand II.'
par une bonté tout a fait
Royale, rendit à Cbar-
Z; les
<10 A^es & Mémoires
1-emienJi adempitbenigni' les de Nevers les Fiefs
ter eîdem reftamî
Et quod obfervaî'içne
dtgnnm vîdefur m jacieti'
da Duc't Nivernietifi refit-
îuiione^ Jursum Guafial-
levfis Vomus Yenunctatto-
ncm , C§' recompenjatîo-
nem ^r&cedenî'em exoptci-
Tît -i quài wepta t ^inu-
idis abjolutè redderetur ,
Jï perduellîonis Crtmen
jam decLîraîum Feudum
ad ipfum Cjfarem devolu-
ium reddidijjet, Tiamtan-
quam poprmm poterat
dont il l'avoit prive.
Ce qu'ii y eut même
de fort remarquable dans
cette reilitution , c'eil
que cet Empereur vou-
lut que la Mailbn de
Guaftalle renonçât à fes
droits , en ftipulant la
compenfation dont on a
parlé : Cependant cette
précaution auroit e'té ab^
folument inutile & mê-
me ridicule , li par le
crime de rébellion déjà
déclaré , le Fief avoit
à C&ÇareDuaNtverme-ûJî été dévolu àFEmpereur;
(ihfiluîe €.% mtegro confër- puifque S. M. L auroit
■rt ifpreta non îanium Cuct-
JîiiUenfis Ducis VerJonA^
fed iota GonuagiacA Do-
mo, ex paéîo, (^provi-
dentiel relatA Invefitturâ
vocata', Nhernienjis ete-
^im Dux ad mentem oh-
jicientiftmjingulorum ope-
éié en droit d'en difpo^
ferabfolument, ôi com-
me de ion propre , en
faveur du Duc de Ne-
vers, non feulenicntfans
avoir aucun égard à la
perfonne du Duc de Gua-
llalle, mais même à tout
^aipatttr exdufionem me- le lefte de la Maifon de
dtante perpeîrato delîdo\ Guafialle, qui n'y étoiî
.^gratta, qu^ ex Cdja-
rps Ciememta ad iUtus
xedtntegrationem mpcit-
iiehatur , vel iUt tantum
.henejicii ejje debebat ^ vel
Jldtem quo ad ahos Cour
s^aiiaca Domus raîione
juïium de pr&îertto , ne
qutd
apellée qu'en vertu d'un
Paél 6c par relation d*
Inveftiture : Carie Duc
de Nevers donnoit lui
même > par le crime
com»mis , l'exclufion à
tous ceux de cette Mai-
fon qui y trou voient à
- xedirff
î(H!cham4a Pd
^u'fîi minimum dehen ope-
rabatur, Sed quia in jii-
fîijfima C&Çaris même ,
hujufmodt fuhî dit aies , fjsc
immagmctbiister cadsrepo-
lueru?it> Idcirco Jujlijfu
mus Imperator qui ex be-
nignitate f (^ Clementia
'Ntvermenfi Domut fuccur"
rehat Guajiallepfi ex de-
huo Jujttti& m aliquo
jattsfacere voluith Et Gu.^-
ficillenfis Dux c&às ocmis
C^Jareu- Mandatas ohtsm-
percms , Jurtbas fun exi-
guci recompenfatione ■çan-
Seâhmùlis vtdeturejje
lahons longius exempla
Tperquivere , dum glono-
fijfimus Jofeph I. jeliciier
Âegnans , Clementut ,
Juftitta , 0^ Pietate tie-
mini
redire ; & la grâce que
l'Empereur lui taifoit en
le rétabliiTant, ne de voit
feulement être coailde-
rée que comme un bien-
fait , ou teut au moins
comme une démarche
qui n'engageoit point dts
tout S. M. î. à regard
du relie de la Maifon de
Gonzague , à caufe de
fes droits du paiTé, Mais
comme on ne peut pas
s^imaginer que dépareil-
les fubtilites foicnt tom-
bées 43ns Tefprit équita-
ble de l'Empereur, auilS
6. M. 1. qui failoit du
bien à la branche de
Nevers par grâce 6c par
bonté, voulut elle, par
(devoir & par Juftice ,
donner quelque fatisfa-
d.ion à celle de Guaflal-
lej & le Duc de ce Nom
obéiiTant aveuglement au
Mandement de l'Empe-
reur renonça à ît^ droits
& fe contenta d'une chs^
tive compenfation.
Mais il z^ inutile d'al-
ler chercher (î loin des
exemples , puilque fâ
Majeflé Iir.periale Jo-
feph 1. heureufement
Régnant, qui ne cède à
Z. 2, perfonnc
f'^% ABes & Mémoires '
mmi fecundus Jhper'm-em perionne en bonté, en
Palattnaium Bavari& E- Juftice & en pieté, vient
lecions deltcio vacantem
Sereniffimo Eleclon Pa/a^
ùno Jgnato ionmltt.
de donner le Haut Pala-
tinar , vacant par le crime
de l'Eleâeur de Bavière,
à l'Eledeur Palatin foa
parent.
Hâc^qû&fttper'msenun' On pourroit non {cU'
àavimus exempla , pluri- lement ajouter plufieurs
ùus al/Js , efua. hrevitafis autres exemples, qr/on
caufa omittuntur , non obmet pour n'être pas
folum adaugert poffunt , trop long , à ceux qu'on
fed etiam audactter affe-^ vient de rapporter 5 mais
rere mintme nef as efi,
quod lîullum adfit contra'
rfum exemplum falîem
pofi felkijfîmam Ddmma-
tîQtiem Aufiriacâ. Domus ,
on pourroit aufiî avancer
hardiment, qu'il n'y en
a aucun contraire , au
moins fous le très heu-
reux Gouvernement de
ep& non folum mnoxios l'Augufle Maifon d'Au-
pro noxùs minime pœna triche , qui bien loin
fubjecit , fed ut pUmmum d'avoir jamais puni les
noxîis ipfis clementer pe- innocens pour les coupa-
f^ïcn»
blés , a le plus fouvent
ufé de clémence envers
ces derniers.
L'autre objeâ:ion,tirée
de la difpoiition du pré-
tendu droit Lombard ,
trouve non feulement fa
Mtud ohje^um ex of-
fert ci furis Longobarda-
rum dtjpo/itione procedens^
non tantam pïAcedeniihus
refolvitur rejponfiombus ^ folution dans les répon-
fid etiam fequentihus pe- {es précédentes ; mais
mtm evelltiur, celles qui fuivent la ren-
verfent de fond en corn-'
ble.
Z. Igiiur rejpmdetur , I, On répond donc
^usd ifia Jurti l>072gQb(tr- en premier lieu , qu'on
dorum avance
touchant la Paix d'U trccht, 53.5
dorum affertto aptabil'is avance fans fondement
cafut nofiro , efu£. fit in
vir'iM ohjervam kijudiCcin -
dî : gratis ajferitur , (^
uj^ue adbuc allegatur , fed
non ojîenditur j certum efi
eîeîiim cjuod ad e^scîum
ut impedimenta fit , non
îantum de illa confiare
qu'il y a un point du
droit Lombard apriica-
ble au droit dont il s'a-
git , qui éft en vigueur
dans i'ulâge qu'on obfer-
ve dans la manière de
juger ; 6c que ce point
de droit a feulement été
débet , fed de Hliui viridi allégué jufques ici, fans
obfervûintict in' cafu deci- avoir été produit. Il eft
dendi in Impertalt Yoro ,
^uod cum abjoluie non fit ,
cejfjîî objecîum.
IL Refpondetar efuad
dctto per modum objectt
c^tiod adefjet hujujrnodi
Jurts . Lo7igobnrdt dtfpojt-
tio , 5«<8 ante Annum
1430. locum habere po-
tuijfet ab tUo (empare tn-
frci per fupranarri%tas Si-
gtfmundf concejfionest (^
per Cooptattonem Gonz^ci-
gtacA Domus tnter Sacri
Romani Imper tt Prtnct
p:es , es fiovam Legem
juxta
cependant certain - que
pour tenir lieu d'empê-
chement , il doit non
feulement exifter , mais
qu'il faut encore faire
voir , qu'il a été en vi-
gueur dans quelque dé-
cifion des cours de Judi-
cature Impériale ; ce
qui n'étant jamais arifvé
l'objedion tombe d'elle
même.
II. On dît en fécond
lieu, que quand même
on accorderoit qu'il y eut
eu une telle difpofition
dans le droit Lombardjîa-
quelle auroit eu lieu avant
l'Année 1430. & même
long tems après, on fera
toujours obligé d'avouer,
qu'elle aura entièrement
cefTé par les conceffions
4e l'Empereur Sigif-
mond , dont on a parlé
Z 3 c:i
^54 -^^^^^ ^
}uxt a formai Îî77^erii Man-
ttianâ fkccelfwni affignct-
tam penhui cejfajjejaien-
dum eft i (^ Manîutu
'icudum Tmperiais verum^
C^ effecfivum redactum
fmj^e i Ideoque utt iaie
imer ^euda Impsrii intue-
iur etiam à Germanias
Juris ProfeJJonbas connu-
meratum , uî videre eft
■pênes Doctijfîmum Itte-
%rum tn Juo Tract atu.de
///. Refpondeîur, quod
âciîo parttcr per modum
ohjecîi, e^uod Longobardo-
vum Jus vigeret » locum
non haheret tUms dijpofti'îo
in prsfinîi cafti , m quo
Jjucts Verdmandi Caroli
tilttmo loco defuncti aJJ:
perduell'iofiu crîmen non
ex vera probaitone reful-
lante ex ejus confefjione
frohaîuY , Jèd tamum ex
jïcta probatione ab lUius
contumiu'ta deducta kitùe-
tur ^ quare quahbetjui'ai
i^uA. ex deltcîo unms ahe-
tftm
Mémoires ]
ci delïusj parl'^dminîoov \
de la Maifbn de Gonza;- i
g'ue au nombre des Prin- )
ces de rEmpire^ Se par i
la nouvelle Loi de ]a ■
fucceffion de Mantouë
faite félon les formes de ]
celle de l'Empire, puil^ \
que Mantouë eft deve-
nue, parla. Fief véri- '
table de PEmpire , &: '
doit par confe^uent fliî- \
vre l'ufage àes autres \
fiefs Impériaux, entre '■
kfqueis il e(l confideré, ;
&: au nombre deiquels il
eft misparlesProfefTeurs
en droit d'Allemagne ,
ainfi qu'on le peut voir
dans le favant îterius. :
III. En troifieme lieu
on répond, qu'en fuppo-
iant encore, que le droit i
Lombard fiit en vigueur,
cette difpofition ne pour-
roit avoir lieu dans le cas^
dont il s'agit , dans le- ■
quel le crime de Rebel- 1
lion du feu Duc Ferdi-
nand Charles n'a jamais \
été prouvé , par aucune \
preuve véritable reiul- '{
tante de fâ propre con- ]
feffion, mais feulement, \
par une preuve tirée de
ce qu'il a paru contuma-
ce^ :
touchant la Paix <!^''Utrecîit. 5 \%
rum non delinquentem ce« Cependant tout droit
puniri permsîtunt , abfo
Itue requirunt prmapaiem
delmquentem per veram ,
22on per ficîam probatio-
nem convîctum , fatis et 6'
mm durum ejî quem alie-
rms facto pergravan , abf
mie eo quod addatur no-
vum gravamen quoadpro-
qui permet de punir
quelqu'un pour le crime
d'un autre , éjjige abro-
lument que le premier
coupable foit due ment
convaincu de fon crime
pac une preuve véritable
& non équivoque. Car
il cil afiez fâcheux de
batîonesy Cs modum pre- fou
IV. Refpondetur y quod
viulU hiiben potefi tn pra-
fentt cafà ratto ajf. jur't
Longohardorum , nul la, pa-
nier ImpenaUbui Sancîio-
nihtti ; quatenusjic dtfpo-
nerent , quodnegatiir^ quta
renu7îCîatto facta à Guet-
ftailenji Duce tn ohje- .
q[,i{um Augufîtffimï Tmpe-
riions cum refirvatsone
Immediatae fuccefiîonis
in defedum praefats Li-
nese Maiculitise duplkem
operatur effectum\ Alte-
rum quod hAhetvtmjlmuU
tane&lnvefiiturA, Pa6to-
rum Famiiiîc, Confiater
mtatum , (^ ContfiiBus,
qui quoîtdie tn Germamci
jiunt rations teud,orum
pour le crims
d'à Jtrui , fans être enco-
le Lczë quant aux preu-
ves Se à la manière de
procéder.
IV. On répond en
quatrième lieu, q'ie dans
le cas dont il s'agi': on ne
doit avoir aucun égard
au prétendu droit Lora-
bjrd, ni même aux Or-
donnances impériales ,
quand elles en auroient
cécidé de cette manière,
ce qu'on nie, parce que
la renonciation faite par
le Duc de Guaftalle ,
pour complaire à l'Em-
pereur , Je refeniant le
droit de Jucceffton immé-
diate , au défaut de L%
Ligna Majcuiins y produit
un double etïer. L'un,
c'eft de lui donner force
d'în veiliture réprefcnta-
tivj, de Padde Famille,
Z 4 cis
f 3^ ^^^es O"
>C§' fi facta. cum ^erm'if-
fione Prtncfpis fapremi
Domm't , non tctntum fer-
vaniur , fed ncimm natu-
tam 5 CS" Wiodum fucce-
dendi inducunt , lia, ut
nulla alia Lex fuccedendt
( éventent e cafu ) confide-
retur quàm quA in ipfo
ConîYdCtu legitur. Et de
jacîo ^ non Jolum fi fer •
vatum fmt durante Ni-
verni enfi Linea , quia Ter.
rarum Luz,Zj^ctr& (^ lie-
gîoit Invefittura uîtqus
lomejfct fmt Domui Gua.
Jiallenji , a d exclufionem
Ntvernienjîs,(^ Ducatus
MiWituam Nivernienfi , è
€077 tra adexclufinew Gua-
ftalle^fi ; Sed eademmet
Ntvernienp Lweci ex ti net a
ah Augufttjfimct Imper ato-
re Jofepho Primo eartin- ^
dem Terrarum concejfa
fmt Invejîttnra vtventi
Z)uci GpiaJiaiU ; Et cjuod
plm ejî^ (^ animadver.
^o?ie quoque dsgnum vtde-
îur y ah eodemmeî jlugu-
jîiffmo Imper atore Jofe-
fho -, pofi jam dedaratum
Ëanfmm Duus Verdmandi
Cmolt , ccncfffa futt Tn
refiitura , etdcm Duct
OuaJtpJlâ^ Civîtaas, (^
Dticvus
Mémoires
de Confraternité Se da
Contraéi , (elon la pra-
tique ordinaire d'Ailc-
magae à i^égard des Fiefs,
lefquels Pads étant faits
avec la permilTion mê-
me du Prince Seigneur
Souverain , font non feu-
lement obfervez , mais
donnent encore à ces
Fiefs une nouvelle natire
& règlent la manière d'y
fuccéder. De forte que
le cas venant à arriver,
on ns fuit point d'autres
Loîx que celle qui fe lit
dans le Contradt Effe*
divement on en a noa
feulement ulé ainfi pen-
dant que la Ligne de
Nevers a fubfifte , puif-
que rinveftiture des Ter-
res de Luzzara 6c de
Reggiolo a toujours été
contefée à la Maifon de
Guallalle , à i'exclulicu
de celle de Nevers ; 6c
que celle du Duché de
Manrouè' , au contraire,
a é é donrrée à la bran-
che de Nevers à i'exclu-
fion de celle de Guadal-
le , mais cette même
Ligne de. Nevers éiant
éccinte, L'Empereur au-
jourd'hui Régnant ac-
corda.
touchant la Pal
':ÙuccitUi SahlonetA , (§t
Frmcipatus Bo7i,z,uit, qui
utt fartes îpfïushiamuam
Dmatui , eodem jure Tn-
vejiitura dimetiuntur (^
regulantur -, Nsque ulia
adferrt potefi congrua ra-
tio , quitre Jus quod com-
petit , (^ comeditur ad
partem, non competat ^CS"
concedendum /ît ad tnum
ûjuod in nîhtlo à parte
differt, Allerum quod Guci-
fiallenjts Dux apponendo
rejervaio verba immédiat
tae lucceffionis , nihil
aliui voluit quàm exclu-
dere médium Kivernienfis
Linea, fibt invifa , ad hoc
nt cafu ereniente , non
médiate , per reprdjenta-
ïtonem , fed immédiate
Jure fubintrationis , re
trotrahendo actum ad dtem
rènunaationis fuccederet ,
if a ut per hanc accuratijfi-
fnam Jurti cautelam , in
nthtlô repr&jentans , vel
reco'gnofcens aJJ\ deltnquen-
iis Perjonam m /ithilo
quoque , illius a{J: deltQto
psrgriivartpojj'et.
V, Ep
X «^'Utrecht fT^y
corda l'Inveftiture defdî-
tes Terres à Vincent
Duc de Guaflalle: & ce
qui fembîe de plus mé-
riter quelque attention,
le même Empereur Jo-
feph premier , même
après la publication du
Ban Impérial contre le
Duc Ferdinand Charles,
ne fit point difficulté d'
accorder, au même Duc
de Guaftalle, Plnvéftitu-
re de la Ville & du Du-
ché de Sabionette & de
la Principauté de Boz-
zuolo, lefquelles faifaat
partie du Duché de Man-
touë, doîvenr erre me-
furétîs & rég'ées lur le
n-ême pied d'inveftiture
que le Duché, ce on ne
fauroit donner aucune
raifon valable, pour quoi
le droit qui apartirnt 6c
qu'on accorde fur une
partie , ne doit pas
apparrcnn^ 6c être ac-
cordé A?/ i' tout qui ne
difFc-e en rit^n de ia
pirtie. L'^utr.: ettet que
produit 11 renonciation
ef\, que le Duc de Gua-
ftalle, en le terwancdans
fa refe^. ^uon des Ter*
mes Ù2 Jf/ccefjion /w;«e-
Z f d/ate f
f3'8
^^^es O^
V. El tihln-o refponde-
iur , quod ahhorret ivn-
mus non tanium Invtcfîf-
fimt (^ Pitiyimi Jmpera-
ioYîs 5 feâ etiam cujujliht
Jufitti& decus aliquabler
colenîîs , fî co'ûjtderetùr ,
qtiod Dux GuaJ}all£. oh'
diendo Ca/areh Aîandath
reîmnauiut m favorem
Nivernienjts LineA tune
fellonU laùe tllita , mîfe-
Ti-ibtU compenfatione con-
tenîus , C^ ^usd deprâ'
Mémoires \
dtate, a prétendu par \\ \
exclure le Médiat de la ]
branche de Nevers qui
lie le voyoit pas de bon ^
ceiî, afin que le cas ar- '\
rivant, il pût fuccéder, i
non pas med'mtement 8c '
par reprcfèntation , maisJ
tmmediaiement par le
droit de fubiniraéîion en 1
rétrogradant jufqu'au j
jour de la renonciation, i;
de forte que par cette ^
très éxade précaution.4|
du droit, le Duc ne re-:l
préfentant , ni ne re- i
connoiflànt en rien la •?
perfonne du prétendu ^
coupable , ne peut pas j
être non plus inquiétée
en rien pour fon crime ^i
prétendu. |
V. Enfin fi l'on faiti
reflexion que le Duc de •
Guaftalle , pour obéir aux ,
ordres de ^Empereur, a^
renoncé en faveur de la-
branche de Nevers, alors j
fouillée du Crime deFe- ;
lonie , 6c s'eft contente |
d'une fi'chetive compen- \
fation, on ne peut pas i
s'imaginer, que S, M. 1. 1
ou tout autre qui aime \
tant fcît peu la Juftice,^
pulIFe jamais voir i'ans
touchant la Paix d^XJtrQclit, f^p
pntt e'îdem ohytiîaitir de- une extrême indignation,
liiîum Dejce'fjdentîs ah ipÇo qu'aujourd'hui on impu-
deiinquente , ab eodem te au Duc de Guaftalle
Cafare prapofio, (^ ele- le Crime du Defcendant
ctoi C^' qmd weliorù ad du coupable, qui lui avoit
cculum tntueatur Candi- été préféré par S, M. I.
ihnis Nfvermenjtî Linea^
contumax per CAfaream
Clementtam ad fuccejfio-
nem non tantum remie-
rrata , fed renunciatione
njfecurctta , qui%m Gua-
fiAllenJti utique fdsUs ,
ufique obediens\
H&c funt û^uâ. Serewf-
fivo GunfialU Duci corn-
pet unt Jur it ; H&c qu&pro
Cauja commum tam li-
bentt ammo fujîulit da-
mna i Hac quA CAji%rii
Clemenùa promifjA fue-
runt gratis, , (^ recom-
penfationes. Hac igitur
Jimul junda ad gratjam ,
(^ Juftiùam impartten-
dam Vitfflmum Irr.peraio-
rem Jsjèphum mducant ^
€5* *pfi^^ glor/a , (^ ma-
gnanimt animt fit ^ Juftt-
ii& parère , Ltherahtate
gloriart ^ incorrupta fide
promijfiones fervare. Et
ut hoc ctîms adimpleatur ,
puifqu'en ce ca? , la
branche de Nevers re-
belle,' non reniement ré-
habilitée à fucceder, par
la bonté de l'Empereur,
mais encore affermie par
la renonciation , paroi-
trait de meilleure con-
dition que celle de Gua-
ftalle toujours fidèle ôc
toujours cbé'ifiante.
Ce font là \e$ Droits
qui apartiennent légiti-
mement & incontefia-
blement au Duc de Gua-
ftalle; voilà les domma-
ges qu'il a foufferts de li
bon cœnr pour la Caufe
commune. Ce font là
les Grâces U les recom-
penfes qui lui ont é é
promifes» îl ne faut donc
point douter que tout
cela joint enfemble ne
porte le très pieux Em-
pereur J.ofeph , à lui ac-
corder grâce 6c juTtice
en n^ éme temsj & que
pour i'inréiér de fa Gloi-
re & de i'a Magnanimi-
Z 6
te;-
f^O AEtes &
communii Caufa f^uto-
rum ,pro henemerito Frin
cipe jun^anîur ad ipfum
Cdjarem , interce(ftones ,
(^ preces, Mantua ete-
nim Regio légitima Do-
mino refittutHy tranquH-
îitati , CS^ prdcipuè TtaltCA
quieti , von exigui mo-
menti erit , (^ Guafial-
ienfs Domus^ adveîtïflum
l'roavorum Vomintum ,
Cj^ decus rewtegraut , fi-
dditatii , (^ obfequii
Jura, qu ujque adeo fie
e'ûixè vèneran curavit , in
futurum fummct religione
venerari , (§' colère glo-
rmbmr^
Memaires '
té , il ne fe rende à % \
Juflîce, ne faite éclates
fa Libéralité , & n'efïe- .
due Tes promdTes avec •
une fidélité que rien ne ;
puiiïe altérer. Et afin j
que cela s'accomplifle 1
plus promtement , oa :
efpere que tous ceux qui ,
ont à cœur Tintcrét de ,
la Caufe commune, join-* j
dront , en faveur d'un '
Prince qui a tant fait pour, i
elle, leurs intercelTions i
& leurs prières auprès ;
du même Empereur ; v.
puifque la reftitution du ■
Duché de Mantouc à Ton
Maître légitime ne doit .
pas peu contribuer à \^\
tranquillité commune, 8c,i
particulièrement au re- j
pos de l'Italie j Et que la \
Maifon de Guaftalle fe j
voyant rétablie dans l'an-t j
cien Domaine, ôc dans *
le Luftre de ks Ancé-i
très, faiTe gloire de conr'
îinueràravenir,avecbe- \
aucoup de dévouement»,;
la pratique d^s devoirs''
de fidélité & d'obéïfiTanr
ce , dont elle a eu juf^'j
qu'à prefent tant de foira,!
de donner d^s niar-;^
iques,
I
T A B L r
DES
Pièces authentiques , qu^on trouve dan^
le y. Tome des Aftes ôc Mémoires
de la PaiK d'Utrechc.
"O elation Abrégée des. Négoclaîlons de la Paix d'U-
-". trechtt *
Ccplû de la lettre du Comte de Strajfordai4 G. Penfionnaî-
reHeinfius, d'i 19. Novemb. 1711. Pag. I
Copie de la lettre de fon Excellence le Comte de Straf-
for d^ au G. Penfionnaireià la Haye le 21. Novemb,
1711. ^6
Tormulier der pappoorten door de Staten Generaal ge-^
geven voor de Franfche Plenlpoi.e7iîiarï(fen, 7
Lîterâ. a Reojna Anglïa. ad Comiiïa. P^atisbonenpa mif-
fa, ad pacem unlverfam [anciendam^ p
Harangues des Minifires de la Gr. Bretagne à l'ouver-
ture du Congrez d'Utrecht , au nom de tous les Al-
^ liez, , faites à la Maïfon de Ville. 15
Traité de la fufpenjion d Armes entre la. Gr. Bretagne
er la Trame. 1 5
Approbation dudïtTraité par la Reine de la Gr. Br.iz
Explication du troifiême Article de la fufpenfion d^ Ar-
mes. 23
Difcours de fon Excellence le Comte de Strajford aux
Deputez.de L. H. P. Novemb, ï"]!!, 24
Déclaration des Àiinïftres de S. M. B. à la fignature
du Traité de Barrière. 35
Remontrance des Minijlres des Alliez Proteflans, au Roi
de Pologne y au mois de Décembre 17 12. 37
Arîlculus fsparaîus traHatui dfffuccejfione ^ Barris;-
r& appofiîHs^ 42
A a Maran'-
Mdrangues des Mivijlrûs de la Gr. Br. à ceux des AU '
Uez. le' ï^^ M^'-^ 1713.^ la Mai/on de Ville
-"^' '■ . . , ' , 44 ■
À^£:/. '"!■■. 'rc!ennmre$ de France touchant le
lanpi^ie , jc,:i .. :■ ; h: k 11. Avnl 1713. 46-- ^
Déclaration des Min,ji.re: a^ S>m\:& touchant la per-
fonne nommée au tiuaînume art, du Traité de Paix.
46
Dedaratîo Legatorum MagnA "Britannu fuper manda-
datas fuis j die il. Aprilis 17 13. 47
Certificat de l'échange des Ratifications des Traités en-
tre la Gr. Br. e?* la France. 48
Inclufio Régis Boruffiâ inTraôlani Pacis mter Reginam
BrïtannîA ^ Regem Galli^ 17 13- 48
Inclufio Rerunypuhhcarum Helvetis Euangelîcarum ,
anno 17 13. 50
Beclaratio fpetîans TitulosRegîs HlfpaniA in Ratihahî-
tione Tra£îatus Pacis anno 17 14. 52.
Declaratio fpeHans fermonem in tonficiendo Tra6îatt*
adhibitum* 54
DecUratio fpeHans temptis commuîandâ Vicijfim Rati-
habîtionis Traùîatus Pacis. 5.5'
Certificat lo Raîihabiîionis TrafiaîusPavis, anno 17 14.
Lettre des Plénipotentiaires du Rot d'EfpagneaMylord
Straford aUtrechty lez-j. Juin, 1IJ4. 57
Contenu des propofttions faites par fon Excellence le
Comte de Stràfford, Amhaffadeur Extraordinaire de
Sa Maj. Brit. aux Députés de L. H, P. dans une
conférence tenue le 19. Juin. 1714. 60
Traité de VAjfiento conclu entre leurs Aîajejiez Britan-
nique ^ Catholique , par lequel la Compagnie An-
gloife s'oblige à fournir aux Efpagnols aux Indes Oc-
cidentales^ des Efclaves Nègres ^ pendant le terms
dô trente ans 2. a compter du- i. Mai. i']i'i^.jufqms
eni'^ià,. , ^ .^ ' ^ ^ 72-
Traité de Paix O' dAmitié ^ conclu 'a Utrecht /g 13,-
"^mlkt 1713. entrs. laRims di la Gr, Br* v Is'
Rm
Roi d' Efpagne Philippe V, , 53'6
Ratification de la Reine de la Gr. B'/, ' 200
Premier article Ceparé» 203
Ratification du premier Article feparé par Sa Majefié
Britannique, 207
Second Article feparé, 210 _
Ratification du fécond Article feparé par Sa Maj. Bri-
tannique, 229
Mandatum plénum Dominorum Legatorum Extraord,
CT* Pknipot. Regin& Magna Britannu, 23s
Pleinpouvoir des Abaffadeurs Extraord. o* Plenipoîen-
tiaires de Sa Maj. Catholique. 239
Traçât us Navigationis ^ commerciorum interSereniJJ,
^ Potentijf, Annam Reginam Magna Britanni^ ^
CT* Philippum V. Hifpaniarum Regem , conclufus Ul-
îrajecli die '9 . Becemb. 1 7 1 3 . 'i 49
Ratihabitiû diâîi Tra^atus faâîu a Regina MagnA Bri-
tmni&. 300
Article feparé, 323
Ratlhabiîio dlHi 2^rtîcpiU feparatî, 32.^
Mandatum Plénum Dom. Legatorum , Extraordina-
riorum O' Plenip. MagnA Britanniéi. 33^,
PUinpouvoîr des Seigneurs Amhaffadeur s Extraordinai-
res ^ Plénipotentiaires de Sa Maj. Cath. 337
Traité de Paix entre Sa Maj, Impériale zp* Catholique
^ Sa Maj. Tres-Chret. conçlâ ^ figné au Palais de
Raftat le 6. Mars 17 14. 341
Plenipotentia SacrA CAfareA Majejîates, 386
Pleinpouvoir de Sa Alaj, Tres-Chret» 389
Les Articles fep ares. 392
Copia Ratificationis Pacis cUm G allia Rafîadt conclu/k.
Traite de Paix & de Commerce entre Sa Maj. Catholi-
que & les Etats Généraux des Provinces Unies,,
conclu a Utrecht le 26. Juin 1714. 399
Mandatum plénum Ordinum Generalium, 43 ï
Mandatum plénum Philippi Régis Hifpaniarum, 435
Ratification dis Seignsurs Etats Généraux fur le Traité
dê'Paî5C& de Cofnmsrce, 439-'^
Ratification de Sa Maj. Catholique fur le dît Traité de
Paix. 44i
Inftrumentum Pacis Badenfis conclufum & rAtibabi-
îîim die 7. Septemb, 17 14. 44^'
Extrait des Regifires du Conjeil d'Etat du Rot touchant
le Prince d'Efpinoi. 489 -
Zes Seigneurs Etats Généraux des Pais-bas touchant le
Prmce d'Efpînoi , leS.Juin l'ji'^, " 492."
ExîraH van de Refolutîe dèr Heeren Staten Generaal
nopens het Protefi gedaan van wegen deiiGravèvan-
Egmond entrent het Graaffchap Meurs, 494
Demande de S. A* S. de Guafialie. 496-
Memoire de tEnvoyé de Guajîalîe prefinté a l'iliu-
fire Cvngrez d'Utrecht. 498
Epifiola per E. er S. Collegium EîeHorale Aug. Im~
peratori eligendo confcripta 14. Decembris 171 1. ^
M, S, nomine EleHoralis collegii per Exe, Vice Can-
cellariutn prefentata ad hoc ^ ut Bhcî GuaJialU juî-
quoad Ducatum Maniuanum reddatur. 508-
Mémoire de ï Envoyé de S. A. S. de Guaftalîe. ^o^
y-ura Seremljimi Vtids GuafialU oàDHCiUumMan-
^.-^M ^
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