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Full text of "Almanach du peuple Beauchemin"

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IVlicrosoft  Corporation 


littp://www.arcli  ive.org/details/almanaclidupeuple48montuoft 


Lt  SIROP  MATHIEU 


m 


AUGOUDRON  ETA  IHlillE  DE FOIEDE MORUE 

UNMUMEEN24HEURIS 


La  prudence  vous  conseille  d'en  prendre  au 
premier  symptôme  de  Rhume,  parce  qu'il  est  re- 
connu comme  le  Spécifique  le  plus  actif  contre  la 
Toux,  le  Rhume,  la  Bronchite,  la  Coque- 
luche, la  Consomption  à  son  début  et  toutes 
les  maladies  de  la  Gorge,  des  Bronches  et  des 
Poumons. 

Les  personnes  faibles  de  poitrine  et  sensibles 
au  froid,  aux  chauigements  de  température  en  éprou- 
veront grémd  bien. 

Le  SIROP  MATHIEU  faciHte  l'expec- 
toration, diminue  la  fréquence  et  l'intensité  de  la 
toux,  combat  la  fièvre,  modère  la  transpiration  et 
soutient  les  forces  du  méJade. 

En  vente  partout 

Contre  le  Mal  de  Tête,  la  Névralgie,  la  Migraine, 

1  efficacité  des  Pouj^cs  Ncrvincs  Mathieu 


l0UDR£S  NERV1NE5 


est  reconnue  de  longue  date.  On 
les  prescrit  avec  succès  contre  le 
manque  de  sommeil,  l'état  ner- 
veux et  fiévreux.  On  en  obtient 
un  soulagement  immédiat,  suivi 
d'une  prompte  guérison.  Contre  la 
Grippe, associéesauSirop  Mathieu 
contre  le  Rhume,  elles  font  mer- 
veille. 

CleJ.  L.MATHIEU,  Prop.,  -  SHERBROOKE,  P.  Q. 


La  Banque  Provi 


Incorporée  par  Acte  du  Parlement  en  Juillet  1900. 

Siège  Central  :  7  et  9,  Place  d'Armes, 
MONTREAL 

Capital  Autorisé        -  -  $  2,000,000.00 

Capital  Payé  et  Surplus  3Hé^'     -  -      $  1,650,000.00 

Total  de  l'Actif  au  ^l^f^    -  -  -    $14,369,491.76 

M.   TMNCREDE  BIENVENU,  Vice-Président  et  Gérant-GéuéraL 
M.   Jl.    GIROUX,  Secrétaire. 
M.   M.    LJiliOSE,  lospectcuT  en  Cheî, 
M.  J.   Jl.   TVRCOT,  liispecteur. 
M.   Ji.   THIBAULT,  Assistant-Inspecteur. 
M.   E.   LJINGLOIS, 

CONSEIL  D'ADMINISTRATION: 

Président  :    M.  H.  LA  PORTE,  er-maire  de  Montréal, 
de  la  maison  Laporte,  Martin  Limitée, 
administrateur  du  Crédit  Foncier  Franco-Canadien. 
Vice-Président  :    M.  W.  F.  CARSLEY,  capitaliste. 
M.  TANCREDE  BIENVENU, 
administrateur  Lake  of  the  Woods  Milling  Co. 
M.  G.  M.  BOSWORTH,  vice-président,  "Canadian  Pacific  Railway  C  > 
Hon.  ALPHONSE  RACINE,  de  la  maison  Alphonse  Racine  Limitée 
M.  L.  J-  O.  BEAUCHEMIN,  de  la  Librairie  Beauchemin  Limitée. 
M.  M.  CHEVALIER,  directeur-général  du  Crédit  Foncier  Franco-Canadien. 


BUREAU  DE  CONTROLE: 

(COMMISSAIRES  -  CENSEURS) 

PRÉSIDENT  :    HON.  SiR  ALEXANDRE  LACOSTE, 

ex-juge  en  chef  de  la  cour  du  Banc  du  Roi. 
Vicè-Présidênt  :    Docteur  E-  P-  LACHAPELLE, 

administrateur  du  Crédit  Foncier  Franco-Canadien. 
Hon.  N.  PERODEAU,  ministre  sans  portefeuille  de  la  Province  de  Québec, 
administrateur  Montréal  Light,  Heat  &  Power  Co. 


79  SUCCURSALES  OANS  LES  PROVINCES 

DE  QUEBEC,  O'ONTARIO,  EX  DU 

NOUVEAU  -  BRUNS'WICK. 


nciale  du  Canada 


Liste  des  Succursales 


MONTREAL,  9,  Place  d'Armes. 
AHUNTSIC. 

346  rue    BEAUBIEN. 

493  rue  BELANGER. 

848  NOTRE-DAME    Ouest. 
1333 

(Sainte-Cimégonde) 
2120  NOTRE-DA]ME    Ouest. 

(Saint-Henri) 

742  rue  ONTARIO   Est. 

408  rue  RACHEL  Est. 

103  rue  ROY. 

392  STE-CATHERINE  Est. 
1022 
LACHINE. 
IkL^ISONNEUVE. 
ST-LAURENT,  Q.,  près  Montréal. 
ALFRED,  ONT. 
BATHURST,  N.-B. 
BEAUPORT,   Que. 
BROWNSBURG,  Que. 
CARAQUET,  N.-B. 
CHAlVrPLAIN,   Que. 
CLARENCE  CREEK,  Ont 
COTEAU  STATION,  Que. 
DISRAELI,   Que. 
DRUINIMONDVILLE.  Que. 
EDMUNDSTON,   N.-B. 
FRASERVILLE,  Que. 
HULL,   Que. 
LACHUTE,  Que. 
LA  MALBAIE,  Que. 
LAURENTIDES,   Que. 
L'EPIPHANIE.  Que. 
LORETTEVILLE,  Que. 
MONCTON.  N.-B. 
NOTRE-DAME  DE  CHARNY,  Q. 
OTTAWA,   Ont.,   rue   Rideau. 
OTTAWA,  Ont.,  rue  Somerset. 
OTTAWA.   Ont.,   rue  Wellington. 
PIERREVILLE,   Que. 
QUEBEC,  Que. 


ROCKLAND,   Ont. 
STONEY  POINT,  Ont. 
ST-ANDRE  AVELLIN,  Que. 
ST-ANSELME      DE      DORCHES- 

TER. 
ST-BARNABE,   Que. 
ST-BARTHELEMI,   Que. 
ST-CLET,  Que. 
STE-CROIX,   Que. 
ST-DENIS  DE  RICHELIEU,  Que, 
ST-EUSTACHE,  Que. 
ST-FLAVIEN,  Que. 
ST-GUILLAUilE,  Que. 
ST-JEAN  PORT  JOLI,  Que. 
ST-JOHN,  N.-B. 
ST-JOACHIM,   Ont. 
ST-MALACHIE,  Que. 
ST-PASCAL      DE      KAMOURAS- 

KA,  Que. 
ST-RAPHAEL   DE  BELLECHAS- 

SE,  Que. 
STE-ROSE,  Que. 
STE-SCHOLASTIQUE,   Que. 
ST-SYLVESTRE.  Que. 
STE-URSULE,  Que. 
ST-VALIER,   Que. 
TECLmSEH,  Ont. 
TERREBONNE,   Que. 
TILBURY,   Ont. 
THURSO,  Que. 
TROIS-RIVIERES,  Que. 
VAL-BRILLIANT,   Que. 
VALLEYFIELD,  Que. 
VERCHERES,  Que. 
VICTORIAVILE,  Que. 
WARWICK,  Que. 
WINDSOR,   Ont.,   rue  London. 
WINDSOR,  Ont.,  rue  Wyandotte. 
WINDSOR  MILLS,  Que. 
WOTTON,  Que. 
YAMACHICHE,  Que. 


Que  de  belles  et  bonnes  pâtisseries 
vous  ferez  avec  les  farines 

"  Régal  ",   "  Fleur  de  Lys  " 
et  "Baily  Bread"  ! 

Vous  serez  surprises,  Mesdames,  de  voir  avec  quelle  facilité 
vous  obtiendrez  des  pâtisseries  fines,  riches,  appétissantes,  de 
beaux  gâteaux,  un  pain  riche  et  léger. 

Il  n'y  a  pas,  sur  le  marché,  de  meilleures  farines,  ni  de 
plus  avantageuses  au  point  de  vue  du  volume  de  pâtisserie  qu'on 
en  obtient,         DEMANDEZ-LES  à  votre  FOURNISSEUR. 

FABRIQUÉES    PAR 

The  St.  Lawrence  Flour  Mills  Company,  Limited 

LES  MOULINS  LES  PLUS  MODERNES  AU  CANADA. 
Phone  Victoria  1700.  —  1110,  rue  Notre-Dame  Ouest,  Montréal. 


P  Les  Maladies  de  la  GORGE,  des  BRONCHES  et  des  POUMONS  =1 


TAJUN.  _^ 

SIROP 

GOUDRON 


Mofvc  dit 
Or.  Li.  Morl& 


k  CD.  mm  i  at. 

b^aicr...!. 


nécesBîlent  nn  prompt  traîteinent  et  l'emploi   de 
remèdes  éprouvés  et  aclir»  comme  le 


46 


TAROL" 


sirop  Composé  de  Goudron,  d'Hnile  de  Foie  de  Mome  et  de 
Médicaments  approuvés  par  la  Faculté  de  Médecine  pour  la 
guérison  du  Rhume,  de  la  Toux,  et  de  toutes  les  Affec- 
tioua  de  la  Ciorge,  des  Bronches  et  des  Pouiuona. 

SOULAGEMENT   DÈS  LA  PREMIÈRE  DOSE 
—       PROMPTE        GUÉRISON       — 

DANS  LES  CAS  GRAVES,  on  associera  au  traitement  le 

VIN  MORIN  CRESO-PHATES 

qui  guérit  les  irritations  et  les  plaies  du  poumon,  cicatrise  les 
tubercules  et  enraie  leur  développement.  Le  VIN  MOBIN 
CKESO-PHATES  est  aussi  uu  tonique  de  grande  valeur. 

On  complëtpra  le  traitement  en  prenant,  suivant  les  direc- 
tions, les  PIIilHiES  CAKDINAI.es  qui  enrichissent  le 
bang'et  fortiflent  la  constitution. 


44 


OMAZON" 

La  Nourriture  Canadienne  et  Médi- 
cinale pour  les  CHEVAUX,  VACHES, 
PORC*,  MOUTONS,  VOI.AII.I.ES»,  com- 
posée d'ingrédients  nourrissants,  de  poudres  et 
de  racines  médicinales,  est  à  la  fois  un  aliment 
et  un  tonique  et  dépuratif  qui  chasse  les  ver» 
Intestinaux,  combat  le  dégoût  de  nour- 
riture, la  constipation,  les  coliques,  la 
diarrhée,  l'engorgement  des  Intestins. 

Cultivateur»  et  éleveur»  en  font  les  plus 
grands  éloges,'  parce  que  l'Omazon,  Nour- 
riture Canadienne,  épargne  de  la  nourri- 
ture, augmente  la  richesse  et  le  rendement  du 
lait  chez  la  vache  et  la  jument  et  augmente 
considérablement  la  ponte  des  volailles. 

Ayez-en  toujours  une  boite  H  portée 
de  la  main. 


<;r^agr    =i4^s^- 


Priz  :  50c.  la  boite 


Contre  la  Toux,  le  Souffle,  (Pousse)  les  Maladies  de»  Voies  Respira. 

toire»,  d'éminenls  médecins  vétérinaires  prescrivent  l'emploi  du 


Spécifique  des  mala- 
dies du  cheval 


44 


"S^ 


C'est  un  véritable  régénérateur  des  voie»  respiratoires. 

Une  boîte  de  50  cents  suffit  pour  six  jours  de  traitement. 

Dr.  ED.  MORIN  &  OIE.,  Limitée,   -    QUEBEC,  Cao 


VIVAT" 


un  remède  en  poudre  des  plus  éner- 
giques et  des  plus  efficaces.  Il  for- 
tifie les  chevaux  de  travail  et  de 
course  et  leur  donne  de  l'endurance. 


Pour  les  MALADIES  de  la  GORGE, 
des  BRONCHES 
et  des  POUMONS 


tJKt  ''    ' 


Votre    médecin 
vous  prescrira  le 


SIROP  GAUViN  pour  le  RHUME 

Composé  d'EUCALYPTOL,  MENTHOL, 
CHLORODYNE,  BROMOFORME, 
GOMME  d'EPINETTE,  et  CERISIER 
SAUVAGE. 

Ce  nouveau  spécifique  a  subi  victo- 
rieusement l'épreuve  du  temps,  parce 
qu'il  contient  les  médicaments  les  plus 
actifs  et  les  plus  efficaces  dans  le  traite- 
ment de  la  TOUX,  de  l'ENROUEMENT, 
du  RHUME,  de  la  BRONCHiTE,  de  la 
GRIPPE,  de  la  COQUELUCHE. 


IL  VOUS  GUERIRA 


En  vente  partout:    25cts  la  bouteille 

Pour  les  maladies  de  l'enfance,  il  n'y  a  pas  de  remède  qui  ait 
donné  autant  de  satisfaction  aux  mères,  que  le 

Sirop  d'Anis  Qauvîn 

POUR    LES    ENFANTS. 

Dans  les  cas  de  COLIQUES,  DIARRHEE,  DYSENTERIE, 
CHOLERA  INFANTILE,  DENTITION  DOULOUREUSE  et 
MANQUE  de  SOMMEIL. 

En  vente  partout  :    25  cts  la  bouteille 

Pour  les  MAUX  de  TETE,  MIGRAINES,  NEVRALGIES, 
GRIPPE,  FATIGUE,  ENERVEMENT,  RHUME  de  CERVEAU, 
SURMENAGE,  prenez  les 

Cachets  Qauvin  pour  le  mal  de  tête 

Vous  éprouverez  un  soulagement  rapide,  suivi  de  prompte 
guérison. 

En  vente  partout  :     25  cts  la  boîte 

J.  A.  E.  QAUVIN,  £"„*,Tfl'T"ë  '"^r.^.Sf '• 


JEUNES  FILLES  PALES, 
r=    FAIBLES,     ANEMIQUES. 

Vos  malaises  sont  dûs  à  un  sang  appauvri  ou 
chargé  d'impuretés,  et  pour  regagner  des  forces 
etreconquérir  la  santé  etles  fraîches  couleurs, 
un  teint  clair  et  transparent,  prenez  du 

VIN  ST- MICHEL 

Ce  tonique  merveilleux  convient  aux 
hommes,  aux  femmes,  aux  enfants  et 
aux  vieillards,  parce  qu'il  contient  tous 
les  éléments  nécessaires  à  la  régénération 
du  sang,  le  liquide  nourricier  de  l'orga- 
nisme, notamment  : — 

Le  Fer  naturel  assimilable  essentiel 
aux  anémiques. 

Les  Sels  contenus  dans  le  vin,  qui  com- 
pensent les  pertes  organiques  et  réparent 
l'usure  incessante  du  corps  humain. 

Le  Quinquina  qui  prévient  et  combat 
la  fièvre,  qui  tonifie  l'estomac  et  réveille 
l'appétit. 

Véritable  Elixir  de  LONGUE  VIE,  le 
VIN  ST-MICHEIi  vous  donnera  une 
vitalité  nouvelle,  un  regain  de  forces  et 
d'énergie  que  vous  constaterez  dès  le 
début. 

Prenez-en  un  verre  à  vin  avant  chaque 
repas  et  chaque  fois  que  le  besoin  s'en 
fait  sentir. 

En  vente  chez  tous   les   marchands 

de  Vins  et  Liçiueups  et  Epiciers 

Licenciés  du  Canada. 

Si  vous  ne  pouvez  pas  vous  procurer  facilement 
dans  votre   localité   le  VIN  ST-MICHEL, 

écrivez  directement  aux  agents  : 

Boivin,  Wilson  &  Cie,  Limitée 

MONTREAL, 


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GIN  "CROIX  D'OR" 

EST-IL  SUPERIEUR  AUX  AUTRES  ? 

<][  Parce  qu'il  possède  la  pureté,  la 
qualité,  et  la  maturité  qui  boni- 
fie les  meilleures  eaux-de-vie. 

^  Pzu"ce  qu'il  est  le  seul  dont  l'âge 
soit  garanti  ;  le  seul  qui  ait  vieilli 
en  entrepôt  avant  d'être  livré  à  la 
consommation. 

<lf  Parce  qu'il  réchauffe  et  tonifie 
l'estomac,  mieux  que  le  meilleur 
des  apéritifs  et  facilite  la  digestion 
la  plus  laborieuse. 

<|f  Parce  qu'il  possède  de  merveil- 
leuses propriétés  médicinales,  no- 
tcimment  son  action  décongestion- 
nante dans  les  cas  de  maux  de 
reins,  de  troubles  périodiques,  de 
gravelle,  etc. 

<|  Parce  qu'en  cas  de  malaises,  de 
maladie  subite,  il  est  supérieur  au 
brandy  et  autres  liqueurs. 

C][  Parce  qu'il  présente  toutes  les  ga- 
ranties d'âge  requises,  alors  que 
les  gins  importés  n'en  offrent  au- 
cune et  présentent  parfois  de 
graves  dangers  pour  la  santé  du 
consommateur. 

Le  Timbre  du  Gouvernement  sur  chaque 

flacon  de   GIN  CROIX  D'OR  certifie 

V  aminée  de  sa  distillation. 

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ment dans  votre  localité  le  GIN  CROIX 
D'OR,  écrivez   directement   aux   agents  : 

Boivin,  Wilson  &  Cie,  Limitée,  Montréal 


Production  du 
Tabac  Canadien 

ROSE  QUESNEl 


——^-—^——^————-^——        Champ  de  démonstration  à  St-Césaire.  et  Rntrepôt  de  la  Société 

Coopérative  des  Planteurs  de  lab^c  de  la  Vallée  dyamaska. 

La  province  de  Québec  produit  annuellement, 
sur  une  étendue  d'à  peu  près  12,000'  acres,  plus  de 
10  millions  de  livres  de  tabac. 

Dans  certaines  régions  de  la  province,  la  production  du  tabac 
est  devenue  une  science,  tandis  que  dans  d'autres  il  ne  s'est  fait 
aucun  progrès  dans  les  méthodes  de  culture. 

Voilà  pourquoi  il  se  produit  peu  de  bon  et  beaucoup  de  mauvais  tabac. 

Quelques  planteurs  cependant,  dont  le  nombre  augmente  heureusement 
d'année  en  année,  ont  réalisé  que  la  culture  intelligente  et  raisonnée  du.  tabac 
assure  des  profits  rémunérateurs. 

Ces  planteurs  ont  étudié  les  différentes  phases  de  la  culture  de  cette  plante  et  ont 
développé  une  habileté  consommée  dans  la  manière  de  semer,  .cultiver,  récolter,  sécher 
le  tabac,  ce  qui  leur  permet  d'offrir  sur  le  marché  un  produit  supérieur.  Dans  certains 
districts  ils  se  sont  formés  en  coopératives,  ont  construit  des  séchoirs  modernes  et  ont 
réussi  de  cette  manière  à  produire  un  tabac  Canadien,  l'égal  sous  tous  les  rapports  des 
meilleurs  tabacs  importés. 

Cest  avec  des  tabacs  obtenus  de  ces  planteurs  que  le  tabac 

BOS€  QUESNEL 
Tabac  a  Fumer 

Doux  ET  Naturel 

est  fabriqué  et  c'est  ce  qui  fait  qu'il  est  le  tabac  Canadien  naturel  le  plus  populaire  sur.  le 
marché:  un  tabac  doux,  agréable,  d'une  combustibilité  parfaite,  d'un  arôme  caractéristique! 
et  ne  brûlant  pas  la  langue. 

Euayez-«n  on  paquet 


© 


Cbez  tous  les  mardianclt. 


LE  TABAC  ROSE  QUESiNÈL  est  fabriqué  de  tabac 
Canadien  naturel  de  choix,  scientifiquement  cultivé, 
récolté,  séché  et  ayant  subi  ime  maturation  parfaite. 
D  est  garanti  pur  et  exempt  de  toute  sophisticatioa 
et  de  "mouillade." 


CHIQUEZ 

''iimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiimiiiiimiiim^ 

LE  TABAC 

KiNG    GeOBGE'S 

Navy 


ET  SAVOUREZ  L'AROME 

PERSISTANT   DE    CE 

TABAC  DE  CHOIX 

EXQUIS,    JUTEUX    ET 
DOUX  A   LA  BOUCHE 

EN  VENTE  PARTOUT  :  lOcts.  LA  PALEHE 


The  Rock  City  Tobacco  Co.,  Limited 


10 


Non  seulement  par  ses  effets  immédiats  mais  par  ses  nom- 
breuses complications, 

QUE  LM  COQUELUCHE  fait  en  Canada  de  8  à  lo  victimes 
de  plus  par  semaine  que  la  diphtérie,  maladie  dont  le  nom 
seul  fait  trembler  les  mères  ; 

QU'UNE  COQUELUCHE  mène  souvent  i.  l'anémie  et  à  la 
tuberculose  ;  ,  .     ^,  .  -n  ^      , 

OC/' /Z,  existe  maintenant  un  véritable  spécifique  de  la  CO' 
QUELUCHE  le  

as  X  XC  O  X*      HB"  O  "^7"  o 

(à   base  de  Suif  ure  de  Calcium  dissout  par  uyi  procédé  scientifique 
tout  récent)  qui  soulage   promptement   et   guérit  positivement 

cette  terrible  maladie. 
LE  SIROP  MOVO    diminue  le   nombre  des  quintes,  décon- 
gestionne les  organes  affectés,  atténue  la  force  des  symptô- 
mes, permet  au  malade  de  s'alimenter  mieux  et  plus  vite, 
et  le  protège  contre  les  complica- 
tions habituelles  de  cette  maladie. 


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COQUELUCHE 

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245,  rue  Centre,  MONTREAL. 
Il 


MUSE 

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LE     J^USEE 
ROYJÎL  Jl 

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DE  BEjqUPRE 


EDIFICE    DU    MUSEE    ROYAL 


est  l'endroit  que  tout  pè- 
lerin ou  touriste  doit  vi- 
siter, car  c'est  le  plus 
beau  du  genre  au  Canada, 
Il  reproduit  des  scènes 
historiques,  antiques  et 
religieuses  et  se  compose 
de  statues  de  cire. 
Entr'autres  merveilles  de 
l'art  on  y  voit  les  groupes 
suivants  :  Type  d'ancien 
Canadien  et  antiquité  de 
Sainte-Anne  remontant  à 
250  ans.  Le  martyre  de 
Louis  Guimont  par  les 
Iroqu©is.  La  première  miraculée  à  Sainte-Anne  en  1658.  Les 
derniers  moments  du  marquis  de  Montcalm  en  1759.  La  Cène, 
dernier  repas  de  Jésus  avec  ses  apôtres,  reproduite  du  Louvre. 
Louis  Riel,  chef  de  la  rébellion  de  1885,  dans  sa  cellule,  la  veille 
de  son  exécution,  accompagné  du  P.  André  et  du  geôlier  Smith, 
et  plusieurs  autres  groupes  des  plus  intéressants. 

Chaque  achat  de  25  cts  au  magasin  du  MUSEE  ROYAL 
vous  donne  droit  à  un  billet  d'entrée  qui  est  de  15  cts.  Ouvert 
été  et  hiver  de  7  heures  a.  m.  à  10  heures  p.  m. 

En  vous  adressant  au  magasin  du  MUSEE  ROYAL,  vous 
trouverez  toujours  un  assortiment  complet  d'articles  religieux  de 
toutes  sortes,  tels  que  :  médailles-scapulairesen  aluminium,  carrées 
ou  rondes,  de  5,  10,  15 cts,  et  oxydées  de  10,  15,  25 cts;  chaînes 
d'argent,  mailles  soudées,  de  35  cts  et  75  cts  ;  médailles  de  Sainte 
Anne  en  aluminium  et  oxydées,  en  or  et  en  argent,  de  5  cts  à  $3.00  ; 
gros  chapelets  de  pèlerin,  en  bois,  de  25  cts  ;  livres  de  prières  de 
toutes  sortes,  de  10  cts  à  $4.00  ;  chapelets  de  10  cts  à  25  cts,  en 
flâcre  de  perle,  en  cristal  et  en  coco  ;  chapelets  montés  en  or,  de 
$1.00,  $1.50,  $2  00,  $3.00,  $5  00,  $10.00,  $15.00,  etc.;  statuettes  de 
sainte  Anne,  portatives,  de  10,  15  et  25  cts  ;  statues  en  métal  doré, 
de  25,  50,  75  cts,  $1.00  à  $5.00  ;  statues  plastiques  ivoire  de  sainte 
Anne,  saint  Antoine,  saint  Joseph,  de  25  cts,  etc.,  etc.,  etc.. 

Une  attention  spéciale  est  donnée  aux  commandes  par 
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SAINTE  -  ANNE     DE     BEAUPRE. 


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elle  est  indispensable  dans  chaque  famille. 

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FACILE  ET   RAPIDE 

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ET 

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M.  le  professeur  B.  L/aiHme. 

Ecole  Commerciale  Pratique  Lalime  Ltee 

ST-HYACINTHE,     Que. 

Le  cours  est  individuel. — Chaque  élève  reçoit  une  attention  npécialequi  lui  facilite 
la  compréliension  parfaite  de  toutes  les  brandies  du  commerce  qu'il  désire  approfondir. 
L'élève  acquiert  ainsi  une  compétence  supérieure  dans  la  carrière  choisie. 

Le  cours  est  pratique.— Il  est  basé  sur  le  raisonnement  et  la  logique  et  seules  les 
matières  nécessaires  à  la  formation  commerciale.intellectuelle  et  morale  «ont  enseignées. 
Le  cours  est  co7nplet.—ll  comprend  toutes  les  matières  nécessaires  à  l'instruction 
et  àl'édMcation  des  jeunes  gens  voulant  se  créer  une  position  avantageuse  dans  le  com- 
merce et  l'iiiiUistrie. 

Le  but  de  l'Ecole  LALIME,  est  de  former  des  hommes  essentiellement  pratiques, 
fortement  outillés  pour  la  lutte  et  munis  de  tous  les  éléments  nécessaires  au  succès. 
C'est  pourquoi  une  position  lucrative  attend  tout  élève  ayant  suivi  le  cours  de  cette  Ecole. 

Lettres  de  Recommandation-  —  extraits.         '' 

Ces  quelques  notes  sont  prises  au  hasard  dans  plusieurs  centaines  de  lettres  reçues 
annuellement. 

De  l'Alliance  Nationale,  57  Ave.  Viger,  Montréal. 
Monsieur  B.  Lalime  : — 

J'ai  eu  l'occasion  d'avoir  comme  employées  aux  bureaux  de  rAlliance  Nati- 
onale, des  personnes  ayant  reçu  leur  instruction  à  votre  Ecole  Commerciale.  Ces  em- 
ployés sont  de  ceux  qui  m'ont  donné  le  plus  de  satisfaction    Ce  qui  est  surtout 

remarquable  chez  vos  élèves,  c'est  leur  formation  générale  ;  leur  fermeté  de  caractère, 
l'esprit  d'initiative  et  de  discipline,  si  essentiel  chez  un  employé  de  bureau,  semblent 
leur  avoir  été  inculqués  d'une  manière  parfaite  (Signé)  Chs.Duquette,2  v.p.g.  et  I.en  C. 

De  Rougier  et  Frères,  Montréal. 
Monsieur  B.  Lalime  : — 

Nous  aurions  besoin  d'un  autre  jeune  homme  ou  jeune  fille  comme 

sténographe,  sachant  parfaitement  les  deux  langues.  Nous  avons  donc  encore  une  fois 
recours  à  votre  extrême  obligeance,  pour  nous  fournil,  si  possible,cet  employé.  (Signé) 
Rougier  et  Frères. 

De  la  Banqdb  Nationale,  8t-Hyacinthe,  P.  Q. 
Monsieur  B.  Lalime  : — 

Au  sujet  des  trois  élèves  que  vous  nous  ayez  confiés  pour  juger  de 

leur  préparation  à  l'étude  et  à  la  pratique  de  la  comptabilité  en  général    et  de  la  haute 
comptabilité  des  banques  en  particulier,  j'ai  le  plaisir  de  vous  dire  que  j'en  suis  si  sa- 
tisfait que  nous  les  avons  engagés  tous  les  trois.  (Signé)  Aug.  Labadie,  Gérant. 
MATIERES—  ENSEIGNEES 


Arithmétique,  Comptabilité,  Calligraphie,  Clavigraphie,  Sténographie  anglaise  et 
française.  Langues  et  Correspondances  anglaises  et  françaises,  télégraphie  appliquée. 


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Demandez-moi  un  échantillon  Gratuit  de  mon  Traitement,  ma 
Brochure  et  des  renseignements  complets  sur  ma 

Garantie  de  1000  Dollars. 


Cette  assertion  n'est  pas  la  conclusion  d'une  réclame  insensée  émanant 
de  quelque  personnage  irresponsable.  C'est  un  fait  certain,  une  déclara- 
tion sincère  et  irréfutable  dont  la  preuve  peut  être  établie  â  tout  mo- 
ment par  des  milliers  de  personnes  guéries  non  seulement  en  Angleterre, 
mais  en  France,  en  Belgique,  et  dans  tous  les  autres  pays  du  monde. 
Quand  le  dis  :  "  JE  GUERIS  "  je  ne  veux  pas  dire  que  je  fournis  un 
bandage,  un  coussinet,  ou  tout  autre  appareil  destiné  à  être  porté  par 

le  malade  d'une  façon  per- 
manente let  uniqu/eaneat 
dans  le  but  de  CONTENIR 
sa  ternie.  Non  !  JE  VEUX 
DIRE  que  ma  méthode 
permettra  au  malade  de 
r    ôris   I  «->5;      JS*  rejeter      tous      cea      instru- 

UUei  la    \  ]ri^;:-&èi  ments  de  torture  et  encosa- 

brants    et    refermera    l'ou- 
verture   herniaire    qui   s'est 
■Uprnifi-      I       jr"f>^    I    i   ^     "'^     faite    dans    la    paroi    abdo- 
"  I     ^iv*'-  1         /  .''"^<--> 'vX    minale  ;     elle    rendra    cette 

ixaroi  aussi  forte  et  résis- 
rochure  j^-^  ^^^  { \  /^  g^'  /^^  tante  que  celle  d'une  per- 
sonne jeune  bien  portante 
et  n'ayant  jamais  été  at- 
teinte   de    hernie. 

Ma  brochure,  dont  je  me 
ferai  un  plaisir  de  vous 
adresser  un  exemplaire 
gratuite  ment,  explique 
clairement  comment  vous 
pouvez  vous-même  être  guéri  et  cela  de  la  façon  la  plus  simple  du 
monde,  en  suivant  mon  traitement.  Je  l'ai  découvert  après  avoir  souf- 
fert moi-même  pendant  de  longues  années  d'une  hernie  double  que  mes 
collègues  avaient  déclarée  incurable.  Je  me  suis  guéri  et  je  crois  qu'il 
est  de  mon  devoir  de  faire  connaître  à  tous  les  grands  avantages  que 
j'ai  retirés  de  ma  découverte.  Aujourd'hui  je  puis  me  vanter  d'avoir 
guéri  des  milliers  de  hernieux  dans  le  monde  entier. 

Nul  doute  que  vous  éprouverez  un  grand  intérêt  à  recevoir,  en  même 
temps  que  ma  brochure  et  un  échantillon  de  mon  traitement,  des  attes- 
tations signées  de  personnes  que  j'ai  guéries  radicalement.  Ne  perdez 
pas  votre  temps  à  dépenser  un  argent  fou  pour  trouver  ailleurs  ce  que 
vous  offre  ma  méthode,  vous  n'en  éprouveriez  que  plus  de  déception  et 
de  désespoir.  Décidez-vous  aussitôt  après  avoir  lu  cette  annonce.  Ecri- 
vez vos  nom  et  adresse  très  clairement  et  lisiblement  sur  le  oouiwn  ci- 
dessous,  découpez-le  et  envoyez-le-moi  immédiatement  et  vous  recevrez 
par  retour  du  courrier,  gratis  et  franco,  ma  brochure,  un  échantillon  de 
mon  traiteanent  et  tous  les  détails  et  explications  voulus  sur  ma  garan- 
tie. Ne  m'envoyez  pas  d'argent  du  tout.  Tenez  compte  seulement  que 
toute  lettre  pour  l'étranger  doit  être  affranchie  avec  un  timbre  de  5  ots. 

COUPON  GRATTIIT. 
Dr.    WM.  S.    RICE,    (F.    1154),  8    &    g,  Stonecutter    Street, 
LONDRES,  E.C.,  Angleterre. 

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SJUNT-HYJèCINTHE,  QUE. 


Nos 

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ARTICLES 

Personnages,  fleurs,  vues,  etc.  .     . 

Chromos  relief. 

Paysages  et  marines 

Chromos  vernis  dorés 

Tableaux  de  salon  et  militaires.  . 
Chromos  givras  et  diamantés.  .  . 
Chromos  amoureux,  devises  .     .    . 

Fleurs  avec  carnets 

Bromure  glacées  (grand  choix).  .    . 

"        de  luxe,  Bengale.    ,     .     . 

"        sépia  (sujets  de  guerre)    . 
Langage  des  Porte-Bonheur  .    .     . 

Messagère  d'amour 

Oracle  du  bonheur 

Fleurs  sur  crêpé 

L'Avenir  dévoilé 

Fleurs  peintes  sur  gt'latine.  .  .  . 
Chromos  appliqués,  givrés  (texte) 

Fleurs  velours 

Cartes-Lettres,  belles  devises    .     . 

Religieuses,  celluloïd 

Souhaits  de  fête,  fleurs  peintes  .     . 
Langage  des  fleurs  sur  gélatine 
Peluche,  celluloïd,  très  belles     .     . 


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Dooz. 

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30 

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SJUNT-HYACINTHE,  Que. 


16 


MAIGRE  PENDANT  fe  ANNEES 

"Il  gagne  22  livres  en  23  jours. 


\ 


99 


"  J'étais  complètement  abattu,  écrit  F.  Gagnon. 
J'étais  tellement  faible  qu'il  me  fallut  abandonner 
l'ouvrage.  Maintenant,  grâce  à  Sargol,  j'ai  l'air 
d'un  homme  nouveau.  J'ai  gagné  22  livres  en  23 
jours. 

Lorsque  des  centaines  d'hommes  et  de  femmes — 
et  leur  nombre  augmente  tous  les  jours — vivant 
dans  toutes  les  parties  de  ce  vaste  paj-s,  témoi- 
gnent volontairement  d'avoir  engraissé  de  10  à  35 
livres,  grâce  à  Sargol,  les  personnes  maigres  qui 
lisent  cet  almanach  sont  forcées  d'admettre  qu'il 
doit  y  avoir  quelque  chose  après  tout  dans  cette 
méthode  Sargol  pour  créer  de  la  chair. 

Sargol  a  donné  des  livres  de  "chair  permanente" 
à  des  centaines  de  personnes  qui  étaient  scepti- 
ques et  malgré  leur  doute.  Vous  n'êtes  pas  obligé 
de  croire  en  Sargol.  pour  engraisser.  Vous  n'avez 
qu'à  l'essajer  et  à  vous  voir  prendre  du  poids,  voir 
disparaître  les  creux  et  s'arrondir  votre  taille  dans 
des  proportions  normales.  Vous  vous  pesez  en 
commençant  le  traitement  et  à  la  fin  et  c'est  la 
balance    qui    rend    témoignage. 

Sargol  est  absolument  inoffensif.  C'est  une  pe- 
tite tablette  concentrée.  Vous  en  prenez  une  à 
chaque  repas.  Elle  se  mélange  à  vos  aliments 
pour  y  recueillir  tous  les  éléments  créant  de  la 
chair.  Elle  met  ces  éléments  sous  une  forme  assi- 
milable que  le  sang  absorbe  et  transporte  dan.s 
toutes  les  parties  de  l'organisme.  Les  personnes 
bien  développées  n'ont  pas  besoin  de  Sargol  pour 
avoir  le  même  résultat.  Leur  assimilation  se  fait 
toute  seule.  Mais  les  organes  assimilateurs  des 
personnes  maigres  ne  font  pas  cela.  La  partie 
grasse  de  leurs  aliments  se  perd  dans  leur  orga- 
nisme comme  du  charbon  non  briilé  à  travers  une 
grille  ouverte.  Quelques  jours  d'essai  de  Sargol 
dans  votre  cas  vous  prouveront  sûrement  si  cela 
est  vrai  ou  non  pour  vous.  Est-ce  que  cela  ne 
vaut  pas  la  peine  d'essayer? 

Pour  permettre  à  tout  lecteur  maigre  d'en  faire 
l'essai,  nous  donnerons  une  boite  de  Sargol  de  50c 
absolument    gratis. 

Sargol  augmentera  ou  n'augmentera  pas  votre 
poids,  et  le  seul  moyen  de  le  savoir  c'est  de  l'es- 
sayer. 

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annonce  imprimée  plus  haut,  envoyez  aujourd'hui  10c.  avec  ce  coupon 
et  vous  recevrez,  par  le  retour  du  courrier,  un  paquet  de  soc.  de  Sargol. 

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votre  lettre. 


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L'IVROGNERIE 

—  PEUT    ETRE  — 

C'EST  UNE  MALADIE,  PAS  UNE  HABITUDE. 

Il  y  à  quelques  années,  j'étais  un  buveur  invétéré.  Le 
démon  de  la  boisson  me  tenait  dans  ses  griffes.  Les  amis,  les 
affaires,  la  famille  me  délaissaient.      La  ruine  me  menaçait. 

Mais  un  ami  m'est  resté,  un  médecin,  et  par  ses  efforts, 

J'AI    ETE    SAUVE. 

Cet  homme  avait  fait  une  étude  scientifique  de  l'ivrognerie 
comme  maladie.  Il  en  avait  trouvé  la  guérison.  C'est  un 
cas  semblable  qui  m'a  démontré  combien  d'autres  avaient  be- 
soin d'aide  et  qui  m'a  décidé,  s'il  était  possible,  d'offrir  la 
prescription  SAMARIA  au  monde. 

Le  traitement  est  absolument  différent  des  autres.  Il 
peut  être  donné,  si  on  le  désire,  sans  que  le  patient  s'en  aper- 
çoive. Des  milliers  de  femmes,  de  mères,  de  tilles,  de  sœuis 
ont  sauvé  par  là  leurs  parents,  leurs  frères  de  la  malédiction  de 

1  ALCOOL         IL    GUERIT 

Après  quelques  jours  le  désir  ardent  pour  l'alcool  a  dis- 
paru, et  le  patient  est  ramené  à  la  santé,  au  bonheur,  à  la  famille, 
à  ses  amis  et  au  respect  de  tous. 

Je  suis  prêt  à  vous  dire  tout  ce  que  j'en  sais. 

GRATIS 

N'ENVOYEZ     PAS     D'ARGENT. 

Bnvoyez-moi  simplement  votre  adresse  me  disant  : 
"  Veuillez  me  dire  comment  je  puis  me  guérir  de  l'ivrognerie  '  ' 
C'est  tout  ce  que  vous  avez  à  dire.  Je  vous  comprendrai,  et 
vous  répondrai  immédiatement,  en  vous  envoyant  mon  "  LIVRE 
GRATUIT  "  en  français,  qui  vous  initiera  à  ma  cure  mer- 
veilleuse de  l'ivrognerie.  Je  vous  enverrai  également  un  PAQUET 
D'ESSAI  qui  vous  démontrera  comment  le  traitement  peut  être 
administré  à  l'insu  du  patient.  Je  vous  enverrai  cela  immédia- 
tement dans  un  paquet  scellé,  et  tout-à-fait  gratuitement 
N'attendez  pas,  adressez-moi  une  carte  postale,  ou  écrivez-moi  au- 
jourd'hui même.  N  'ayez  aucune  crainte  en  m'envoyant  votre  nom. 
Je  considère  toujours  la  correspondance  comme  étant  religieuse- 
ment confidentielle.  Ecrivez  de  suite.  J'ai  une  succursale  aux 
Etats-Unis. 

H.  R.  Herd.  —  Xbe  SALARIA  RBIVIHDV  Co. 

142A,  ]aUTUAU  Steeet   >•  Tofonto,  Canada. 


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Statues,  —  Livres  de  Classes,  An- 
glais, Français  des  Ecoles  publiques 
et  séparées   —   Articles  de  Classes   — 
Papier  en  Rouleaux,  —  Sacs  —  Cartons 
etc.    —   Littérature  Canadienne,    Française, 
Anglaise  —  Articles   de  jeux,    de  fantaisies. 
Etc.         —         —        Etc.         —         —         Etc. 


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Remplît  la  Plume 

C'est  aussi  facile  que  de  remonter  votre  montre. 

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TOMATIQUE **A.  A."  a  donné  satisfaction 
générale.  C'est  la  seule  plume  qui  est  toujours 
prête  à  servir.  Elle  peut  s'emplir  avec  un  en- 
crier ou  une  bouteille  et  ne  coulera  ni  ne 
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RENSEIGNE 

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DdOURNAL  CANADIEN-FRANÇAIS 


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21 


LE  SOLEIL 

ORGANE  DU  PARTI  LIBERAL 
HEINRI-QA6M0N.  QERAnT-OUEBEC 


T  TT»  QAT  17  TT    ^^t  le  porte-drapeau  du  parti 
Lu  yjKJLLlL  libéral  dans  Québec. 

T  "T  Çî/^T  ITTT    ^^^  comme  tel  toujours  le  pre- 
Là£à  OV/JLXjlij  mier  sur  la  ligne  de  bataille. 

T  T^  ÇJ/^T  ITTT    ^'^^PP®  d'estoc  et  de  taille  pour 
Juili  Ov/LiJulXj  le  triomphe  de  son  drapeau  et 
____  ne  craint  pas  les  coups. 

T  TJ*  Q/^T  17TT    ^^t  l^  citadelle, le  point  de  ral- 


liement de  tous  les  libéraux. 


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CI  nons  pouvions  étaler  devant 
*^  vos  yeux  tons  les  témoigna- 
ges que  nons  avons  reçns  de 
personnes  dont  la  vie  a  été  ren- 
due plus  gaie  par  les  GIN  PILLS, 
vous  essaieriez  avec  plaisir 
l'échantillon  gratuit  que  nous 
vous  offrons.  A  sa  grande  joie, 
Mme  JÂNE  PERCT,  de  HaUfax, 
N.-E.,  s'est  débarrassée  de  don- 
leurs  dorsales  avec  les  GIN 
PILLS. 

Mme  PERCT 

a  lu  l'annonce. 


Elle  fit  venir  réchantillon  ;  elle  acheta  six  boîtes  de  GIN  PILLS, 
et,  pour  employer  ses  propres  paroles,  "  Avant  d'avoir  fini  la  troi- 
sième boîte,  je  me  sentis  pour  la  première  fois  de  ma  vie  tout  à 
fait  exempte  de  douleurs  ....  la  douleur  n'est  pas  revenue  .... 
il  y  a  six  mois  que  j'ai  pris  la  dernière  pilule  ...  je  recommande 
à  tous  ceux  qui  souffrent  du  mal  de  dos  et  de  rognons  de  prendre 
des  GIN  PILLS.     Elle  sont  merveilleuses-  " 


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Ça  ne  coûte 
rien  pour 
essayer  les 
Gin    Pills. 


La  douleur  est  un  avertissement  que  vous 
ne  devez  pas  négliger.  Ne  dites  pas  "  Oh,  cela 
s'en  ira  dans  un  jour  ou  deux  ".  Une  douleur 
dans  le  dos  ou  dans  les  côtés,  signifie  que  les 
rog;oons  sont  en  mauvais  état,  qu'ils  requièrent 
une  attention  immédiate,  autrement  des  com- 
plications surgiront — Rhumatis- 
me, Sciatique  ou  maladies  de 
même  nature.  Les  maux  de  tête 
continus  indiquent  un  nouveau 
besoin  de  Gin  Pills  qui  ont  prou- 
vé leur  valeur  inestimable  en 
régularisant  les  intestins  aussi 
bien  que  les  rognons  et  la  vessie. 
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prouve  que  des  milliers  et  des 
milliers  de  personnes  trouvent 
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Nous  avons  publié  plusieurs  centaines  de 
témoignages  attestant  le  soulagement  causé  par 
les  Gin  P.ills  dans  les  cas  de  douleurs  dans  le 
dos,  Lumbago,  Rhumatisme,  Gravelle,  Pierre 
dans  la  vessie,  Poignets  et  Jointures  enflés, 
mauvais  état  de  la  vessie,  suppression  ou  incon- 
tinence d'urine.  Les  originaux  de  ces  témoi- 
gnages peuvent  être  vus  sur  demande  à  l'adresse 
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révèlent  le  mal  de  rognons 

Il  a  toujours  une  cause  au  mal  de  rognons.  Les  maux  de 
têtes  continus  sont  souvent  le  résultat  de  la  mauvaise  condition 
des  rognons  ou  de  la  vessie,  un  avertissement  de  plus  grands  maux 
à  venir  si  le  remède  n'est  pas  trouvé.  Les  GIN  PILLS  ont  fait 
disparaître  la  cause  du  mal  dans  un  grand  nombre  de  cas  de  ce 
genre  en  soulageant  et  guérissant  les  rognons  et  les  rétablissant 
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forcés  d'abandonner  le  travail  avant 
de  chercher  un  remède.  Comprenez 
l'avertissement  que  vous  donnent  le 
mal  de  tête,  ou  le  mal  de  dos,  ou  la 
douleur  dans  le  côté,  les  poignets  et 


les  jointures  enflées,  les  déran- 
gements urinaires,  la  pierre  ou  la 
gravelle.  Il  est  temps  de  prendre  les 
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détournés  en  employant  en  temps  oppor- 
tun les 


Quand  la  nature  n'accomplit  pas 
son  propre  travail  d'élimination  au 
moyen  des  rognons,  de  la  vessie  et  des 
intestins,  il  faut  trouver  un  remède. 
La  négligence  peut  causer  un  désastre. 
En  restaurant  les  organes  dans  leur 
état  normal,  les  poisons  sont  éliminés 
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les  rognons  enflammés. 

Le  grand  danger  quand  il  s'agit  du  mal  de  rognons,  c'est  que 
trop  de  gens  essaient  de  guérir  les  symptômes  au  lieu  de  s'attaquer 
à  la  racine  du  mal.  Dans  le  mal  de  dos,  les  douleurs  dans  le  côté, 
le  lumbago, les  poignets  et  les  jointures  enflés  et  le  rhumatisme, 
les  applications  locales,  telles  que  emplâtres^  embrocations  et  lini- 
ments  sont  de  peu  d'utilité.  Les  GIN  PILLS  agissent  directement 
sur  les  rognons,  guérissant  et  adoucissant  ces  organes  de  manière 
que  leurs  fonctions  sont  rétablies  dans  leur  état  normal  et  que 
la  douleur  cesse. 

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rognons  et  de  la  vessie  que  vous  ne  devez  pas 
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suppre'^sion  ou  incon- 
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placement,  que  si,  individuellement,  ils  avaient  placé  leur  argent  à  intérêt 
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de  la  Province  ou  au  Bureau  de  LA  CAISSE  NATIONALE  D'ECONOMIE, 
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60 


Elle   vous   dira  comment 

chasser   l'ivrognerie  die 

de  votre  maison. 

Le  Message  d'une 
Femme 


QUI    A 


GUÉRI    SON    MARI    DE 
L'iVROGNEr.I 


Ecrivez-lui  aujourd'hui   et  elle 
vous  dira  avec   plaisir   com- 
ment elle  le  fit. 

Pendant  plus  de  vingt  ans  son 
mari  fut  un  ivrogne  Invétéré. 
n  avait  essayé  tous  les  moyens 
possibles  pour  s'arrêter,  mais 
n'avait  pas  réussi.  Elle  parvint 
enfin  à  le  guérir  au  moyen  d'un 
•gimple  remède  que  n'impoirte  qui 
peut  employer  ou  même  faire 
prendire  secrètamien/t.  Elle  désire 
que  toute  .personne  qm  a  un  bu- 
veur dans  sa  maison,  sache  ce 
fait,  et  si  ces  personnes  sont 
aLncères  dans  leur  désir  de  gué- 
rir cette  maladie,  qu'elles  lui 
écrivent  et  elle  leur  dira  exaxrte- 
ment  ce  qu'est  le  remède.  Elle 
est  sincère  en  faisant  cette  oSre. 
Elle  a  envoyé  cette  précieuse 
infoiuna>tion  à  des  milliers  de 
personnes  et  elle  l'envenna  à  vous 
aussi  avec  plaisir  si  vooîs  lui 
écrivez  aujourd'hui.  Comme  elle 
n'a  riem  à  vendre,  ne  lui  envoyez 
pas  d'argent.  Envoyez  votre 
adresse  complète,  écrite  lisible- 
ment, mentionnant  si  vous  êtes 
une  dame,  une  demoiselle  ou  un 
mansieur.      Son   adresse   est, 

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s'adapter  davantage  aux  enfants 
fréquentant  les  écoles  primaires. 
C'est  Jà  la  tâche  que  s'est  imposée 
M.  l'abbé  Nantel,  et  le  succès  qui 
a  couronné  ses  efforts  est  attesté 
par  les  nombreuses  éditions  qui 
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62 


PILULES  ROUGES 


LES  MAUiDIES  DES  FEMMES 

iLes  jeunes  filles  et  les  femmes  à  qui  l'on  cache  trop  les  vé- 
rités, ignorent  assez  généralement  He  rôle  prépondérant  que 
jouent  certains  organes,  que  ces  organes  réclament  un  entretien 
constant  et  parfait,  que  si  leur  hygiène  laisse  tant  soit  peu  à 
désirer,  elles  contractent  des  maladies  incommodes  et  presque 
humiliantes. 

Oh  !  alors,  combien  leoir  beauté,  leurs  charmes  s'altèrent,  non 
seulement  elles  perdent  la  santé,  mais  elles  s'exposent  à  contrac- 
ter des  Infirmités  qui  commandent  souvent  des  opérations  chirur- 
gicales morteLles.  Il  faut  arracher  les  jeunes  filles  et  les  femmes 
à  tant  de  misères  physiques,  à  tant  de  périls  intimes.  C'est  ce 
que  les  PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles  ac- 
complissent tous  les  jours. 

Jamais  l'on  n'a  poussé  plus  loin  l'habileté,  le  perfectionnement.  Avec  une 
eollicitude  sans  égale,  le  Médecin  Spécialiste  de  la  Compagnie  Chimique 
Franco-Américaine  a  prévu  toutes  les  indispositions,  toutes  les  maladies  in- 
times qui  peuvent  atteindre  les  femmes. 

Depuis  des  années,  il  a  dirigé  ses  efforts  et  ses  découvertes  à  guérir 
ces  maladies  chroniques  et  lentes,  qui  sont  entièrement  en  dehors  de  la  portée 
des  médecins  ordinaires,  et  qu'on  appelle  "  Maladies  des  Femmes."  Convain- 
cu que  l'usage  du  couteau,  devenu  général  dans  la  profession  médicale,  était 
parfaitement  inutile  dans  le  traitement  de  ces  maladies,  il  a  traité  par  moyens 
hygiéniques. 

Les  PILULES  ROUGES  ont  guéri  plus  de  femmes  découragées  qu'aucune 
autre  médecine,  et  les  nombreuses  attestations  dont  les  journaux  sont  remplis, 
sont  la  preuve  évidente  de  leurs  grandes  vertus  curatives.  Allez  voir  ces  fem- 
mes aujourd'hui  guéries  ou  écrivez-leur  et  sachez  ce  qu'elles  pensent.  Elles 
vous  diront  qu'avant  de  prendre  les  PILULES  ROUGES  elles  étaient  allées 
consulter  le  médecin  de  famille,  l'homme  en  qui  elles  avaient  le  plus  de  con- 
fiance, ensuite  un  autre  et  souvent  un  troisième  et  un  quatrième  ;  mais,  comme 
tant  d'autres,  qu'elles  n'ont  trouvé  guérison  que  dans  les  PILULES  ROUGES, 
le  remède  par  excellence  qui  guérit  les  femmes  malades. 

Dans  les  différentes  phases  de  la  vie  de  la  femme  nous  recommandons  les 
PILULES  ROUGES  pour  Femmes  Pâles  et  Faibles  comme  une  médication  sûre. 

D'ABORD,  au  début  de  la  jeunesse,  dans  le  développement  physique  qui  se 
fait,  il  règne  souvent  un  état  anémique.  La  jeune  fille  se  plaint  de  lassitude 
générale,  de  pesanteurs,  de  coliques  ;  elle  a  des  vertiges,  des  palpitations,  des 
maux  de  tête,  des  nausées,  des  frissons,  parfois  aussi  des  névralgies,  des  érup- 
tions, boutons,  furoncles,  enfin  une  foule  de  malaises  qui  peuvent  grandement 
compromettre  sa  santé  future,  mais  qu'il  est  facile  d'enrayer  en  soignant  le 
sang,  c'est-à-dire  en  le  purifiant,  l'enrichissant  et  l'augmentant  au  moyen  des 
PILULES  ROUGES. 

53 


PILULES  ROUGES 


LA  MERE  de  famille,  à  la  suite  de  toutes  ses  obligations,  d« 
toutes  ses  fatigues,  verra  souvent  ses  forces  diminuer  ;  elle 
souffrira  alors  de  maux  de  tête,  de  dlgestioms  lentes  et  péaiibles, 
d'insomnies  de  douleurs  internes,  de  troubles  nerveux  et  de 
toutes  sortes  de  maux,  mais  les  PILULES  ROUOES,  adminis- 
trées dès  le  début,  auront  raison  de  ce  triste  état  et  lui  rendront 
la  vigueur  et  la  santé  dont  elle  a  un  si  grand  besoin. 

ENFIN,  ce  sont  encore  les  PILULES  ROUGES  que  nous  conseil- 
lons à  la  femme  pour  éloigner  les  dangers  de  l'àge  critique  et 
faire  disparaître  les  multiples  ennuis  qui  l'assaillent,  comme 
affaiblissement,  mauvaise  digestion,  étourdissements,  migraines, 
palpitations,  bouffées  de  chaleur,  étouflements,  rhumatismes, 
eczéma,  etc. 

TOTTJOTTRS  donc  nous  Indiquons  à  la  femme  pâle  et  souffrante 
les  PILULES  ROUGES  parce  que  c'est  le  meilleur  remède  qui 
fasse  du  sang  rapidement,  qui  donne  des  forces  et  qui  entretienne 
les  organes  en  bon  état.  Les  PILULES  ROUGES,  contrairement 
à  bien  d'autres  préparations,  ne  fatiguent  pas  l'estomac  ;  leur 
fabrication  dans  nos  laboratoires,  est  très  soignée  et  toutes  les 
femmes  peuvent  les  prendre  en  toute  conflance. 
Fac-similé  de  la  boîte  des  Pilules  Rouges. 


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vraient pas  hésiter,  aussitôt  qu'elles  sentent  quelques  malaises,  à  consulter 
le  Dr  Emile  Simard,  soit  au  bureau  de  la  Compagnie  Chimique  Franco-Amé- 
ricaine soit  par  lettre,  parce  que  c'est  un  médecin  spécialiste  de  haute  va- 
leur qui  ne  traite  que  les  maladies  des  femmes  et  qu'il  les  a  étudiées  en 
Europe  sous  les  Drs  DeVos  et  Capelle,  éminents  spécialistes.  Comme  par  le 
passé  les  consultations  du  Dr  Simard  sont  tout  à  fait  gratuites  et  confiden- 
tielles et  se  donnent  tous  les  jours,  dimanche  excepté,  de  9  heures  du  matin 
à  6  heures  du  soir. 

AVIS  IMPORTANT.  —  Les  PILULES  ROUGiDS  pour  Femmes  Pâles  et  Fai- 
bles sont  en  vente  chez  tous  les  marchands  de  remèdes  au  prix  de  50  cts^la 
boîte  ou  six  boîtes  pour  $2.50  ;  elles  ne  sont  jamais  vendues  autrement  qu  en 
boîtes  contenant  50  pilules,  jamais  au  100;  chaque  boîte  porte  à  un  bout  le 
nom  de  la  COMPAGNIE  CHIMIQUE  FRANCO-AMERICAINE  et  un  numéro 
de  contrôle.  Nous  engageons  notre  nombreuse  clientèle  à  refuser  toute 
SUBSTITUTION.  Lorsque  vous  demandez  les  PILULES  ROUGES,  n'acceiptez 
jamais  un  autre  produit  que  l'on  vous  recommanderait  comme  étant  aussi  bon. 
REFUSEZ  CATEGORIQUEMENT.  Déflez-vous  aussi  des  COIiPORTEURS  ; 
les  Pilules  Rouges  ne  sont  jamais  vendues  de  porte  en  porte.  Rappelez-vous 
que  les  PILULES  ROUGES  sont  la  grande  SPECIALITE  pour  la  femme,  celle 
qui  guérit  tous  les  jours  un  grand  nombre  de  personnes,  ET  QUI  VOUS  GUE- 
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54 


PILULES  ROUGES 


ANEMIE 

Méfiez-vous    de    l'anémie  ;    combattez-la    sans    retard. 


Les  sujets  anémiques  présentent  tous  des  symptômes  à 
ne  pas  s'y  tromper.  Respiration  assez  difficile,  une  mar- 
che longue,  un  escalier  monté  un  peu  vite,  peu  de  chose 
suffit  pour  les  essouffler  ;  souvent  le  simple  fait  de  lever 
les  bras  est  suffisant  pour  produire  une  véritable  fatigue, 
de  même  aussi  que  le  moindre  travail,  la  moindre  émotion 
suffisent  à  déterminer  des  palpitations  qui  sont  parfois  ex- 
cessivement violentes.  Les  maux  de  tête,  les  lassitudes 
générales  accompagnent  généralement  l'anémie.  Les  sujets 
anémiques  ont  toujours  des  troubles  dans  leurs  fonctions 
digestives. 

L'anémie  exerce  ses  ravages  chez  les  jeunes  filles  de  tempérament  dé- 
licat, nerveux,  lymphatique,  qui  ont  un  travail  trop  sédentaire  ou  des 
fatigues  intellectuelles  ;  chez  les  femmes  qui  ont  à  respirer  l'air  vicié 
des  manufactures,  qui  habitent  des  logements  malsains  et  surchauffés. 
L'anémie  se  développe  facilement  chez  la  mère  obligée  de  voir  à  l'en- 
tretien de  nombreux  enfants  et  à  celui  de  son  ménage. 

Les  PILULES  ROUGES  pour  femmes  Pâles  et  Faibles  sont  tout  indi- 
quées dans  l'anémie. 


Mme  P.  BILODEAU 

"Quand  je  me  suis  mariée,  j'étais  anémique  et  avais 
des  douleurs  internes  que  je  devais  à  un  travail  trop 
diiT.  Aussi,  durant  les  premières  années  de  mon  mé- 
nage je  fus  toujours  malade,  tout  mon  système  était 
délabré;  j'avais  des  douleurs  dans  l'estomac,  les 
reins,  les  intestins,  enfin  la  vie  était  bien  triste.  J'ai 
écrit  au  médecin  de  la  Compagnie  Chimique  Franco- 
Américaine.  Sa  réponse  ne  se  fit  pas  attendre  et  je 
suivis  le  conseil  qu'il  me  donnait  de  prendre  des  PI- 

Mme  P.  BILODEAU.   LULES  ROUGES.  Quelques  mois  de  traitement  m'ont 
alors  parfaitement  remise.     Depuis,  j'ai  souvent  pris 

des  PILULES  ROUGES  pendant  que  j'élevais  ma  famille  et  aujourd'hui 

je  suis  une  femme  robuste,  malgré  un  travail  incessant."  —  Mme  Paul 

BILODEAU,  333,  rue  Lisbon,  Lewiston,  Me. 

55 


PILULES  ROUGES 


Mme  LOUIS  RICHER 

"Mes  aliments  tombaient  comme  du  plomb  dans  mon 
estomac  et  c'étaient  ensuite  des  douleurs  affreuses.  Je  fus 
plusieurs  mois  sans  presque  rien  man- 
ger; j'avais  de  gros  maux  de  tête  et  je 
maigrissais.  Après  m'être  fait  soigner 
par  un  médecin  qui  ne  me  donna  pas  de 
soulagement,  on  m'envoya  consulter  le 
médecin  de  la  Compagnie  Chimique 
Franco- Américaine  qui  me  dit  la  maniè- 
re de  me  traiter.  Les  PILULES  ROU- 
GES, que  j'ai  prises  sur  son  conseil, 
augmentèrent  mes  forces  et,  au  bout  de 
—  Mme  Louis  RICHER,  100,  de  Lanau- 


Mme  Ls.  Richer. 


trois  mois,  j'étais  très  bien 
dière,  Montréal. 

Mme  D.  VACHON 

"  Il  y  a  quelques  semaines,  je  me  suis  aperçue  que  la  digestion  ne  se 
faisait  pas  toujours  bien,  puis,  ce  fut  de  plus  en  plus  grave.  J'en  vins 
à  avoir  tant  de  douleurs  d'estomac  parfois  que  je  ne 
savais  que  faire.  Pourtant,  j'avais  essayé  toutes 
sortes  de  remèdes,  mais  cela  n'avait  aucunement  aidé 
mon  estomac.  On  m'avait  maintes  fois  recommandé 
les  PILULES  ROUGES,  mais  il  me  semblait  qu'elles 
n'auraient  pas  plus  d'effets  que  les  autres  remèdes,  et 
je  différais  toujours  de  les  employer.  Enfin  je  les  ai 
employées  et  j'étais  bien  heureuse,  au  bout  de  peu  de 
temps,  de  me  trouver  plus  forte  et  d'avoir  un  meilleur 
estomac.  Bientôt  après  je  me  portais  très  bien.  De- 
puis ce  temps  j'ai  confiance  aux  PILULES  ROUGES  Mme  D.  VAOHON. 
et  j'en  prends  quand  quelque  chose  ne  va  pas."  —  Mme  D.  VACHON, 
161,  rue  du  parc,  Lewiston,  Me. 

Mme  ARTHUR  ROY 

"  Je  souffrais  de  faiblesse  d'estomac,  de  brûlements,  de  gonflements, 
de  palpitations  de  cœur  et  les  remèdes  qu'un  médecin  me  donnait,  pour 
faire  cesser  ces  souffrances,  au  bout  de  plusieurs 
mois,  n'avaient  encore  rien  amélioré.  Je  m'affaiblis- 
sais de  plus  en  plus.  Voyant  dans  les  journaux  tous 
les  succès  des  PILULES  ROUGES,  je  décidai  de  les 
essayer.  J'ai  dû  en  prendre  durant  plusieurs  se- 
maines avant  qu'il  y  eut  du  changement,  mais  j'avais 
confiance,  et  en  les  employant  bien  régulièrement,  mes 
forces  se  sont  augmentées  et  l'estomac  fonctionna 
mieux  d'abord,  puis  fonctionna  très  bien.  J'eus 
bonne  santé  ensuite."  —  Mme  Arthur  ROY,  69,  Water, 
Danielson,  Conn. 

5ft 


Mme  A.  EOY. 


PILULES  ROUGES 


ÛSFBv^^- 


MERES/ 


faites    prendre   à    vos    fillettes,    à    vos   jeunes    filles,    des 

PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles. 

Beaucoup  de  fillettes  sont  fatiguées  par  la  croissance  ; 
les  unes  grandissent  trop  vite,  ce  qui  les  rend  faibles,  non- 
chalantes et  pâles  ;  d'autres,  au  contraire,  subissent  un 
arrêt  de  croissance  qui  provient  précisément  de  leur  fai- 
blesse constitutionnelle.  Enfin,  il  y  a  généralement  à  cette 
époque:  lassitude  générale,  coliques  douloureuses,  vertiges, 
palpitations,  oppression  respiratoire,  nausées,  troubles  de 
la  digestion,  manque  d'appétit,  maux  de  tête,  frissons,  et 
il  peut  survenir  bien  d'autres  symptômes  plus  graves  encore. 

Les  parents  doivent  donc  prendre  le  plus  grand  soin  de  la  san'-é  de 
leur  fillette  ;  ils  doivent  la  surveiller  pour  que  se  constitue  en  elle  une 
femme  forte  et  prête  à  faire  face  à  toutes  les  exigences  de  la  vie.  L'ac- 
tion des  PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles  est  sur- 
tout ici  d'une  efficacité  remarquable.  Les  certificats  qui  suivent  en 
donnent  une  idée. 


Melle  A.   CHAPUT 


"J'étais  forte,  robuste  et  je  croyais  que  je  pouvais, 
sans  danger,  toujours  travailler  beaucoup  et  négliger 
toute  précaution.  Ce  fut  mon  tort,  car  mes  forces 
ont  diminué  ;  j'ai  commencé  par  avoir  froid  dans  le 
dos  ;  je  ne  mangeais  pas  ;  je  suis  devenue  comme  un 
squelette  ;  j'eus  des  douleurs  au  bas  du  ventre,  des 
rhumatismes,  des  maux  de  tête,  etc.  Aussi  avais- je 
bien  mauvais  teint,  la  peau  couverte  de  taches  jaunes 
et  les  yeux  cernés.  Ma  mère  ayant  recouvré  la  santé 
grâce  aux  PILULES  ROUGES,  j'ai  écrit  au  médecin 
de  la  Compagnie  Chimique  Franco-Américaine  et  avec 
l'observation  des  donseils  reçus  et  les  PILULES  ROUGES,  j'ai  été 
parfaitement  guérie.  Je  suis  forte  comme  autrefois  maintenant  et  en 
suis  très  heureuse."  —  Mademoiselle  Anna  CHAPUT,  Grand  Falls, 
Nouveau-Brunswick. 


Mlle  A.  Chaput. 


57 


PILULES  ROUGES 


Mme  O.  UVJOIE 

"  C'était  pour  moi  une  bien  grande  souf- 
france d'être  toujours  lasse,  sans  courage 
et  incapable  de  faire  à  l'aise  tout  mon  mé- 
nage. Des  désordres  intimes  me  mainte- 
naient dans  cet  état  de  faiblesse  depuis 
quatre  ans  malgré  tous  les  soins  que  je 
m'étais  donnés.  Je  résolus  à  la  fin  de 
prendre  des  PILULES  ROUGES,  et  ce  fut 
mon  salut.  La  vigueur  revint  et  bientôt 
je  fus  heureuse  de  travailler  plus  facile- 
ment." —  Mme  0.  LAJOIE,  37,  River, 
Lewiston,  Me. 


Mme  GEO.  LANDRY 

"  Je  travaillais  dans  les  manufactures  et 
je  m'apercevais  que  chaque  jour  mes  forces 
diminuaient.  J'avais  mal  à  la  tête  tout  le 
temps,  puis,  souvent,  j'étais  prise  de  ver- 
tiges, de  douleurs  de  dos,  de  côtés.  Lorsque 
j'arrivais  de  l'ouvrage,  le  soir,  j'étais  si 
accablée  que  j'avais  peine  à  monter  un  es- 
calier. Après  avoir  pris  beaucoup  de  re- 
mèdes d'un  médecin,  je  m'achetai  quelques 
boîtes  de  PILULES  ROUGES.  Quelques 
semaines    après    j'étais    surprise    de    mon 

ardeur  au  travail,  des  forces  que  j'avais  gagnées.  En  peu  de  temps  ma 
santé  était  revenue."  —  Mme  George  LANDRY,  66,  Jefferson,  Bidde- 
ford.  Me, 

Mme   CUBOPHAS  DESILET 


Mme  G.  Landry. 


"  Dans  ma  jeunesse  je  n'étais  pas  forte  et  mon  occupation  de  coutu- 
rière n'était  pas  propre  à  me  ramener.  J'avais  des  maux  de  tête,  des 
douleurs  de  dos,  des  digestions  pénibles,  des  insom- 
nies, etc.  Presque  continuellement  j'avais  des  remèdes 
d'un  médecin,  mais  découragée  de  ne  pas  prendre 
de  mieux,  je  laissai  de  côté  tous  ses  médicaments 
pour  employer  les  PILULES  •  ROUGES.  Après 
l'emploi  d'une  douzaine  de  boîtes  j'étais  en  bonne 
santé.  Depuis  ce  temps,  j'ai  souvent  pris  des  PI- 
LULES ROUGES  quand  je  ne  me  trouvais  pas  bien 
et  je  les  considère  comme  le  meilleur  remède."  — 
Mme  Cléophas  DESILET,  North  Grosvenordale,  Conn. 
58 


Mme  C.  DESILET. 


PILULES  ROUGES 


JEUNES  FEMMES,  PRENEZ  GARDE  ;  SOIGNEZ-VOUS. 

Quand  la  jeune  femme  est  malade,  le  ménage  est  triste. 
Les  PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles 
ramènent  la  santé  à  la  mère,  la  joie  au  foyer. 

Quels  que  soient  les  devoirs  qu'une  femme  ait  à  remplir, 
quelles  que  soient  ses  occupations,  elle  devrait  d'abord  s'oc- 
cuper de  sa  santé,  c'est  très  important  pour  elle  et  pour 
ceux  qui  l'entourent. 
L'épouse  et  la  mère  qui  souffrent  soit  de  pesanteurs,  de  métrite,  d'ul- 
cérations ou  de  toute  autre  douleur  intime,  feraient  bien  de  venir  voir 
le  Dr  Simard,  le  médecin  de  la  Compagnie  Chimique  Franco- Américaine 
ou  de  lui  écrire  ;  il  leur  sera  indiqué  le  traitement  hygiénique  â  suivre, 
lequel,  avec  les  PILULES  ROUGES,  les  ramènera  sûrement  à  la  santé. 


Mme   LOUIS   CHAMPAGNE 

"Depuis  que  j'ai  écrit  au  médecin  de  la  Compagnie 
Chimique  Franco-Américain,  que  je  me  suis  traitée 
comme  il  me  l'indiquait  et  que  j'ai  pris  des  PILULES 
ROUGES,  toutes  mes  souffrances  sont  disparues  et 
j'ai  acquis  beaucoup  de  forces.  Je  puis  maintenant 
faire  tout  mon  ouvrage  seule.  Auparavant,  j'étais 
très  faible  et  si  je  travaillais  un  peu,  j'en  avais  pour 
plusieurs  jours  à  me  remettre.  Je  me  levais  chaque 
jour  avec  une  lassitude  et  une  lourdeur  dans  tous  les 
Mme  Li.  Champagne  membres  ;  je  souffrais  de  mauvaise  digestion,  de 
constipation,  de  maux  de  tête.  J'avais  des  étourdis- 
sements,  des  palpitations  et  des  désordres  intimes  des  plus  affaiblis- 
sants. Et  cinq  petits  enfants  réclamaient  mes  soins,  mon  attention 
continuelle.  C'est  dire  comme  j'étais  malheureuse.  Aujourd'hui  cet 
état  lamentable  n'est  plus  et  j'en  rends  grâce  au  médecin  de  la  Compa- 
gnie Chimique  Franco-Américaine."  —  Mme  Louis  CHAMPAGNE, 
Manseau  (Nicolet),  Que. 

59 


PILULES  ROUGES 


Mm3  V.  DAVID 


Mme  V.  DAVID. 


"  Je  m'apercevais  que  je  n'étais  plus  la 
même  depuis  plusieurs  mois  ;  je  perdais 
l'appétit,  tout  me  fatiguait,  j'étais  ner- 
veuse et  portée  à  des  tristesses  sans  cause. 
Enfin,  c'était  l'anémie.  Je  vis  un  médecin 
et  je  pris  toutes  sortes  de  remèdes  qui  n'eu- 
rent pas  le  moindre  effet.  Je  devenais  de 
plus  en  plus  faible  et  j'avais  des  étourdis- 
sements  à  ne  pouvoir  marcher  dans  la  mai- 
son sans  m'appuyer.  Enfin  je  décidai  de 
prendre  des  PILULES  ROUGES  et  je  me 
trouvai  mieux  après  l'emploi  de  quelques  boîtes,  puis  la  santé  m'est  re- 
venue." —  Mme  V.  DAVID,  68,  rue  Brébœuf,  Montréal. 

Mme  J.  LARIVIERE 

"  Des  maternités  fréquentes,  les  fatigues, 
les  veilles  et  toutes  les  obligations  qui  me 
tenaient  continuellement  sur  pied  m'avaient 
affaiblie  beaucoup.  Je  ressentais  des  dou- 
leurs dans  le  dos  ;  je  n'avais  pas  d'appétit 
et  tout  ce  que  je  mangeais  me  causait  des 
gonflements,  des  brûlements  d'estomac.  J'é- 
tais aussi  devenue  très  nerveuse.  J'ai  pris 
des  PILULES  ROUGES  et  mon  état  s'est 
amélioré.  Mes  forces  se  sont  augmentées 
assez  rapidement    et    tous    les    ennuis    que  ^  ^^ 

j'avais  se  sont  dissipés.     Je  fus  donc  ensuite  en  bonne  santé.  ' 
Joseph  LARIVIERE,  Mechanicsville,  Conn. 


Mme  J.  LAKiviÈRE. 


Mme 


Mme  JOS.  PERRON 

"  Depuis  quelques  mois  je  perdais  des  forces,  mes 
membres  étaient  lourds  et  il  m'était  impossible  de 
rester  longtemps  debout  ou  de  marcher  un  peu.  A 
cela  s'ajoutait  une  digestion  mauvaise,  des  étourdis- 
sements  et  des  douleurs  d'estomac.  Un  médecin  me 
traita  sans  beaucoup  de  résultat.  Lorsque  j'allai 
consulter  le  médecin  de  la  Compagnie  Chimique 
Franco-Américaine,  je  n'en  pouvais  plus  d'épuisement. 
J'ai  suivi  un  traitement  spécial  et  pendant  six  mois 
j'ai  pris  les  PILULES  ROUGES  bien  régulièrement. 
Rapidement'  le  me  suis  sentie  revenir  à  la  vie  ;  au 
bout  de  six  mois,  je  n'étais  plus  la  même  femme.  Je  travaillais  sans 
éprouver  aucune  fatigue,  les  étourdissements  étaient  disparus  et  aussi 
les  douleurs  d'estomac.  J'étais  enfin  guérie."  —  Mme  Joseph  PERRON, 
133A,  rue  Sainte-Elisabeth,  Montréal. 

60 


Mme  Jos.  PeerSn. 


PILULES  ROUGES 


RETOUR  D'AGE 

Les  PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles 
sont  le  meilleur  des  soutiens. 


C'est  avec  raison  que  les  femmes  appréhendent  l'arrivée 
du  retour  d'âge,  car,  pour  presque  toutes,  cette  époque  est 
marquée  par  de  graves  malaises,  trop  souvent  aussi  par  une 
véritable  maladie. 

La  femme  alors  voit  avec  inquiétude  les   sensations   de 
lourdeur  à  la  tête,  migraines,  insomnies,  étourdissements, 
refroidissement  des  pieds,  perte  de  l'appétit,  maux  d'esto- 
mac, douleurs  dans  les  reins,  etc.,  etc.;  elle  devient  aussi  presque  tou- 
jours extrêmement  faible. 

Ce  qu'il  lui  faut  c'est  faciliter  cette  dernière  transformation  natu- 
relle des  fonctions  et,- pour  cela,  il  n'existe  qu'un  remède  :  ce  sont  les 
PILULES  ROUGES  pour  les  Femmes  Pâles  et  Faibles. 


Ces  pilules  ont  aidé  des  milliers  de  femmes, 
risons  suivantes  : 


Nous   citons   les   gué- 


Mme  A.   SIMARD 

"  Pendant  six  mois  ma  santé  fut  bien  mauvaise.  J'avais  des  étour- 
dissements ;  je  ne  pouvais  manger,  après  avoir  pris  quelques  bouchées, 
j'étouffais,  j'étais  gonflée.  J'avais  aussi  beaucoup  de 
douleurs  dans  les  reins,  les  bras,  les  jambes.  Après 
avoir  essayé  toutes  sortes  de  médicaments,  j'ai  tout 
abandonné  pour  prendre  des  PILUXES  ROUGES,  et 
ai  suivi  les  conseils  du  médecin  de  la  Compagnie  Chi- 
mique Franco-Américaine  que  j'avais  consulté  par 
lettre.  Mon  mal  de  reins  disparut  bientôt  ;  mes 
membres  s'assouplirent,  mon  estomac  se  rétablit  et 
toutes  mes  douleurs  cessèrent.  Je  me  suis  donc 
Mme  A.  SiMABD.     guérie." — ^Mme  A.  SIMARD,  172,  Elm,  Biddeford,  Me. 

61 


PILULES  ROUGES 


Mme  P.  DUCHARME 

"A  l'époque  du  retour  de  l'âge,  je  fus  bien  malade.     Ce 
furent  des  crampes  d'estomac,  des  maux  de  tête,  de  dos, 
des    étourdissements,    des    dérangements 
d'intestins.     J'avais    une  dysenterie     qui 
me  faisait  beaucoup  souffrir  et  m'affai- 
blissait.    Malgré  toute  la  bonne  volonté 
que  j'y  mettais,  je  craignais  de  ne  pou- 
voir combattre  ma  faiblesse;  je  me  sen- 
tais   si    abattue,    si    peu    capable.     J'ai 
commencé  à  prendre  les  PILULES  ROU- 
GES, les  succès  qu'elles  ont  chaque  jour 
m'y  ont  engagée,  et  j'eus  la  joie  de  me 
voir  revenir.     Depuis,  chaque  année,  j'ai  employé  des  PILULES  ROU- 
GES qui  ont  maintenu  mes  forces,  ont  gardé  ma  santé."  — Mme  Pierre 
DUCHARME,  91,  rue  Pontiac,  Montréal. 


Mme  P.  DUCHARME. 


Le  savon  BEL-PO,  avec  ses  pro- 
priétés légèrement  antiseptiq-  s, 
son  parfum  élégant,  sa  pureté,  son 
manque  d'alcalinité,  est  très  re- 
cherché, car  il  guérit  infaillible- 
ment toutes  les  petites  ma.adies 
de  la  peau,  telles  que  ERUP- 
TIONS, IRRITATIONS,  qui  font 
le  désespoir  des  femmes.  Il  est  sou- 
verain contre  les  GERÇURî''^  LE- 
GERES, les  DEMANGEAISONS, 
les  ROUGEURS  DE  LA  PEAU.  Il 
conserve  au  teint  sa  fraîcheur  et 

donne  à  la  peau  de  la  douceur  et  un  éclat  velouté.     Pour  la  toilette  du 

bébé,  il  est  incomparable. 

Le  savon  BEL-PO  est  vendu  chez  tous  les  marchands  et  pharmaciens 
au  prix  de  25c.  le  morceau,  six  pour  $1.25,  ou  douze  pour  $2.25.  En- 
voyé aussi  franco,  par  la  poste,  sur  réception  du  prix. 

Cie  CHIMIQUE  FRANCO- AMERICAINE  (limitée), 
274,  rue  Saint-Denis,  Montréal. 

62 


ETUDE  DE  LA  CONSTIPATION  ET  SON 

TRAITEMENT. 

La  constipation  doit  être  combattue,  il  n'est  pas  superflu  de  le  dire. 
Beaucoup  de  personnes  considérant  cet  état  comme  normal  chez  elles,  il 
est  important  qu'elles  en  sachent  les  inconvénients  et  les  dangers. 

La  constipation  atteint  tous  les  âges,  les  deux  sexes.  Elle  est  parti- 
culièrement fréquente  chez  les  femmes,  peut-être  en  raison  de  leur 
genre  de  vie. 

Si,  bien  souvent,  la  constipation  ne  produit  aucun  trouble  fonctionnel 
appréciable,  il  est  rare  cependant  que  cette  affection  ne  retentisse  pas 
d'une  façon  fâcheuse  sur  l'état  général  de  l'individu. 

Règle  générale,  l'inappétence  est  constante,  les  malades  ont  de  mau- 
vaises digestions  et  trop  souvent  l'on  conclut  à  une  maladie  d'estomac 
alors  qu'il  s'agit  de  constipation. 

Beaucoup  de  constipés  sont  ou  deviennent  très  nerveux  ;  très  altéré 
est  leur  état  de  santé.  Généralement  amaigris,  fatigués,  ils  ont  un 
teint  particulier  ;  la  peau  est  sèche,  écailleuse,  les  cheveux  cassants,  les 
yeux  brillants.  Ajoutons  à  cela  un  état  mental  spécial,  la  fétidité  de 
l'haleine,  le  manque  d'appétit,  et  nous  aurons  du  constipé  un  tableau 
persque  complet. 

Les  TABLETTES  PURGATIVES,  de  composition  végétale,  consti- 
tuent une  spécialité  énergique  et  inoff'ensive  contre  la  constipation,  en 
faisant,  naturellement,  l'éducation  de  l'intestin  paresseux. 

Les  TABLETTES  PURGATIVES,  qui  sont  un  stomachique  ou  apé- 
ritif avantageux  dans  tous  les  états  caractérisés  par  une  atonie  de  l'es- 
tomac, sont  aussi  un  laxatif  précieux  et  efficace  dans  tous  les  cas  où 
la  tendance  à  la  constipation  résulte  de  l'estomac  ou  de  l'intestin  ; 
aussi,  elles  sont  un  purgatif  excellent  pour  provoquer  l'évacuation  com- 
plète des  résidus  de  la  nutrition. 

Les  TABLETTES  PURGATIVES,  pourront  être  prises  à  la  dose 
d'une  ou  deux  tablettes,  rarement  trois,  toiis  les  soirs  avant  de  se  mettre 
au  lit.  L'usage  prolongé  des  TABLETTES  PURGATIVES,  loin  d'é- 
mousser  la  sensibilité  de  l'économie,  ne  fait,  au  contraire,  que  l'aug- 
menter, de  telle  sorte  qu'il  est  nécessaire  d'en  diminuer  peu  à  peu  les 
doses,  au  lieu  de  les  augmenter,  comme  on  y  est  obligé  pour  les  autres 
laxatifs. 

Lisez  la  circulaire.  —  Prix  :  25  cents. 

Refusez  toute  substitution.  Exigez  sur  chaque  bouteille  la  marque 
de  commerce,  le  lion,  et  le  nom  de  la 

Cie  CHIMIQUE  FRANCO- AMERICAINE  (limitée), 

MONTREAL. 
63 


AVERTISSEMENT 


Avec  la  présente  édition.  I'Alma- 
NACH  DU  Peuple  entre  dans  sa  qua- 
rante-huitième année,  ce  qui  est, 
croyons-nous,  un  indice  suffisant  de  la 
faveur  en  laquelle  notre  public  cana- 
dien-français tient  cette  importante 
publication   de   famille    et   de   foyer. 

Nous  avons  donné  un  soin  particu- 
lier à  cette  partie  de  notre  Alma- 
niach  qui  intéresse  les  cultivateurs. 
Nous  attirons  tout  particulièrement 
leur  attention  sur  les  pages  où 
nous  avons  cherché  à  résuimer,  en 
leurs  données  essentielles,  les  pro- 
blèmes se  rattachant  à  l 'établisse- 
ment d'un  crédit  rural  au  Canada. 
Pour  cela,  nous  n'avons  cru  mieux 
faire  qu'en  exposant  ce  qui  a  été  fait 
à  cet  égard  en  Allemagne,  où,  de  l'a- 
vis de  tous  les  experts,  l'association 
de  Crédit  foncier,  dite  "  Landschaft," 
est  l'organisation  la  plus  perfection- 
née de  ce  genre  qui  existe  dans  le 
monde  entier.  Ces  considérations  ont 
été  complétées  par  l'exposé  des  côtés 
les  plus  saillants  du  "  Farm  Loan 
Bill,"  tout  récemment  devenu  loi  aux 
Etats-Unis,  et  dont  nos  voisins  at- 
tendent maintenant  des  merveilles 
pour  donner  un  renouveau  d'impul- 
sion  à  leur   agriculture. 

L'année  1916  sera  à  plus  d'un  titre 
remarquable  par  le  débordeanent  d'in- 
vectives dont  la  province  d'Ontario 
a  gratifié  les  Oanadiens-françalis,  pour 
leur  lenteur  supposée  à  se  rallier  au 
recrutement.  Une  conférence  de  M. 
Donald  Downie,  prononcée  l'été  der- 
nier à  Vancouver,  est  venue  bien  à 
point  pour  répondre  à  tous  ces  for- 
cenés, et  nous  avons  saisi  avec  em- 
pressement l'occasion  de  faire  con- 
naître cette  conférence  à  nos  lecteurs. 
Sous  une  forme  amusante  et  causti- 
que, M.  Downie.  l'un  des  trop  rares 
Anglais  qui  voient  juste  en  notre 
pays  en  ce  qui  concerne  des  Cana- 
diens-français, fustige  de  main  de 
maître  tous  les  fanatiques  d'Ontario, 
trop  nombreux,  hélas  !  pour  qui  tout 
ce  qui  est  français  et  catholique  com- 
porte inévitablement  un  caractère 
d'infériorité,  et  il  leur  décoche  en 
passant  de  sanglantes  vérités  dont 
ils  auront  peine  fl   se  relever. 

Le  terrible  drame  qui  se  poursuit 
toujours  en  Europe  exigeait  de.  notre 
part,  comme  les  années  passées,  toute 
notre  attention  la  plus  suivie.  Au 
cours  de  l'année  qui  vient  de  s'écou- 
ler, quatre  grands  événements  se  dé- 
tachent surtout  avec  une  netteté  par- 
tioulière  sur  l'arrière-fond  de  toutes 
ces  horreurs  :  la  reprise  de  la  grande 
offensive  russe,  la  bataille  de  Verdun, 
la  bataille  navale  du  Jutland  et  l'of- 
fensive   de    la    Somme.     A   ces  quatre 


événements,  et  sans  entrer  dansj  aU' 
cune  redite,  nous  avons  fait  la  part 
aussi  considérable  que  jiosslble,  et 
nous  nous  sommes  efforcés  de  rendre 
tout  cela  d'une  lecture  encore  plus 
attachante  à  l'aide  de  gravures  Iné- 
dites du  plus  vit  Intérêt.  Nos  lec- 
teurs apprécieront  aussi,  croyons- 
nous,  les  pages  que  nous  avons  con- 
sacrées à  l'effort  canadien,  et  en  par- 
ticulier a  l'effort  canadien-français, 
dont  l'éloge  n'est  plus  à  faire,  car 
les  hauts  faits  de  nos  braves  et  va- 
leureux soldats,  dont  un  si  granjd 
nombre,  hélas,  sont  maintenant  tom- 
bés au  champ  d'honneur,  ont  soulevé 
l'admiration    de   l'univers   entier. 

En  retour  de  tout  ce  quie  nous 
avons  pu  faire  pour  leur  être  agréa- 
ble, en  rendant  notre  Almanach  des 
plus  intéressants,  serait-ce  trop  main- 
tenant que  de  demander  à  nos  lec- 
teurs un  léger  service  qui,  en  î'occur- 
rence,  contribuera  par  surcroît  à  as- 
surer à  leur  Almanach  favori  un  re- 
doublement de  vie  et  de  vigueur.  On 
doit  comprendre  qu'un  ouvrage  de  ce 
genre,  dont  la  préparation  exige  tant 
de  temps,  de  travail  et  de  frais,  e<t 
qui  cei>eTidant  se  vend  à  un  prix  ex- 
cessivement modique,  ne  peut  êtT« 
maintenu  que  grâce  à  notre  clientèle 
d'annonceurs,  clientèle  qui,  du  reste, 
s'accroît  sans  cesse,  car  la  publicité 
que  leur  offre  l' Almanach  de  Peuple 
est  l'une  des  plus  recherchées  qui  se 
puissent  trouver  au  Canada.  Eh 
bien,  le  sersnoe  que  nous  voulons  Ici 
demander  k  nos  lecteiirs,  ce  serait, 
tout  d'abord  de  parcourir  attentive- 
ment nos  pages  d'annonces,  et  ensuite 
de  se  faire  une  règle  de  toujours 
acheter  de  préférence  chez  nos  an- 
nonceurs, quand  cela  leur  est  possi- 
ble, les  marchandises  et  produits  dont 
ils  peuvent  avoir  besoin.  Nous  pou- 
vons les  aïîsurer  d'avance  au'ila  s'en 
trouveront  bien,  car  notre  liste  d'an- 
nonceurs est  toujours  recrutée  cha- 
que année  avec  un  soin  tout  parti- 
culier. N'entre  pas  qui  veut  dans  les 
icolonnes  de  1' Almanach  du  Peuple; 
il  faut,  pour  cela,  avoir  conquis  d'a- 
bord tous  ses  grades,  c'est-à-dire 
avoir  pu  nous  convaincre  que  les  ar- 
ticles offerts  en  vente  sont  de  ceux 
dont  nous  pouvons  nous-mêmes  en 
toute  certitude  coniseiUer  l'achat  à  no- 
tre public.  C'est  là  un  programme 
auquel  nous  soimmes  toujours  restés 
fidèles  et  pour  la  réalisation  duquel 
nos  lecteurs  aimeront,  nous  en  som- 
mes certains,  à  nous  marquer  toute 
leur  reconnaissance  en  nous  rendant 
a  leur  tour  le  (léger  service  que  nous 
venons  de  leur  demanidor. 


64 


'^l'Almanach 

DU 

Peuple  illustré 


DE    LA 


Librairie  Beauchemin 


POUR 


1917 


(48"""  Année) 

Droits  réservés,  Canada  1916,  par  XiIbba.isie  Bbauchemin  Liuitêe,  Montréal 


518941 

1.     i.    SI 


LIBRAIRIE    BEAUCHEMIN    Limitée 


Librairie  et  Papeterie, 

79,  rue  Saint-Jacques,  79 

Montréal 

65 


Imprimerie  et  Reliure, 
26,  rue  Saint-Gabriel,  26 
Montréal 


Eres  de   1917 


De  la  création  du  monde 6820 

De  la  période  Julienne 6630 

De  la  fondation  de  Rome 2670 

De  la  naissance  de  Notre  Seigneur  Jésus-Christ 1917 

De  la  découverte  de  l'Amérique ..    425 

De  la  découverte  du  Canada 383 

De  la  fondation  de  Qnébec  309 

De  la  fondation  de  Montréal 275 

De  la  cession  du  Canada  à  l'Angleterre 157 

De  la  république  des  Etats-Unis 141 

De  la  confédération  canadienne 50 

Du  règne  du  roi  Georges  V  7 

Du  pontificatde  Benoit  XV 3 

Le  premier  jour  de  janvier   1917  est  le  2,421,230e  jour  depuis  le 
commencement  de  la  période  Julienne. 


DUREE  DES  JOURS 


Le  jour  le  plus  court  de  l'année  est  le  22  décembre,  solstice  d'hiver  ; 
et  le  jour  le  plus  long  est  le  22  juin,  solstice  d'été. 

La  longueur  des  jours  va  toujours  en  croissant  depuis  le  22  décembre 
jusqu'au  23  juin  ;  elle  va  toujours  en  décroissant  depuis  le  22  juin  jus- 
qu'au 23  décembre. 


Du  22  décembre  au  h.m. 

1    février    les   jours   ont 

crû  de 1     6 

1  mars 2  23 

1  avril 4    4 

1  mai 5  36 

22  juin 6  58 


Du  22  juin  au  h  m» 
1  août  les  jours  ont  dé- 
cru de 0  56 

1  septembre 1  22 

1  octobre 3  56 

1  novembre 5  32 

25  décembre 6  58 


IiETER  ET  COUCHER  DE  liA  I<UNE 


Au  quatrième  jour  de  son  âge  elle 
éclaire  jusque  vers  10  heures  du 
soir. 

Au  cinquième  jour,  vers  11  heures. 

Au  sixième  jour,  vers  minuit. 

Au  septième  jour,  vers  une  heure 
du  matin. 


Au  15e  jour  elle  est  pleine  et  se  lève 

à  six  heures  du  soir. 
Au  16e,  vers  8  heures  et  un  quart. 
Au  17e,  vers  S  heures  et  demie. 
Au  18e,  vers  10  heures. 
Au  19e,  vers  11  heures. 
Au  20e,  vers  minuit. 


Cette  table  e.>t  assez  exacte  pour  faire  connaître  les  nuits  que  la  lune 
éclaire. 


ÉTOIL.ES  DU  MilTI^r  ET  DU  SOIR  POUR  1917 

Vénus  est  étoile  du  matin  jusqu'au  26  avril,  ensuite  étoile  du  soir 
jusqu'à  la  tin  de  l'année. 

Mars  est  étoile  du  soir  jusqu'au  28  février,  ensuite  étoile  du  matin 
jusqu'à  la  fin  de  l'année. 

Jupiter  est  étoile  du  soir  jusqu'au  9  mai,  étoile  du  matin  jusqu'au  29 
novembre,  ensuite  étoile  du  soir  jusqu'à  la  fin  de  l'année. 

Saturne  est  étoile  du  matin  jusqu'au  17  janvier,  ensuite  étoile  du  soir 
jusqu'au  27  juillet,  et  étoile  du  matin  jusqu'à  la  fin  de  l'année. 

66 


ANNEE   1917 


COMPTIT   ECCLESIASTIQUE 

Lettres  domtmcaîirs  (lettres  de  l'alphabet  qui  servent  à  marquer  dans  le 
calendrier  les  dimanches  pendant  tout  le  cours  de  l'année),  G. 

Nombre  d'or  (période  de  19  années  solaires,  à  l'expiration  desquelles 
les  nouvelles  lunes  et  les  pleines  lunes  arrivent  aux  mêmes  époques), 18. 

Epacte  ou  Age  de  la  lune  au  1er  janvier,  26. 

Cycle  solaire  (période  de  28  années,  au  bout  desquelles  l'année  recom- 
mence par  les  mêmes  jours),  22. 

Indiction  romaine  ^période  de  15  années  en  usage  dans  l'EgHse  catho- 
lique, notamment  dans  les  Bulles  des  Souverains  Pontifes),  15. 


COMMENCEMENT   DES  QUATRE   SAISONS     (Temps    de    Montréal) 

Le^Printemps  commencera  le  20  mars,  à  11  h.  46  m.  du  soir. 
L'Été  commencera  le  21  juin,  à  7   h.  22  m.  du  soir. 
L'Automne  commencera  le  23  septembre,  à  10  h.  9  m.  du  rnatin. 
L'Hiver  commencera  le  22  décembre,  à  4  h.  54  m.  du  matin. 


FETES  MOBILES 


Septuagésime 4  février 

Les  Cendres 21  février 

Pâques 8  avril. 

Ascension 17  mai 


Pentecôte 27  mai 

Trinité 3  juin. 

Fête-Dieu 7  juin 

1"  Dimanche  de  l'Avent..     2  déc. 


QUATKE  •  TEMPS 


Du  Printemps,  les  28  février,  2  et  3 

mars. 
De  l'Été,  les  30  mai,  1  et  2  juin. 


De  l'Automne,  les  19, 21  et  22  sept. 
De  l'Hiver,       les  19, 21  et  22  déc. 


JEUNES   D'OBLIGATION 

1"  Les  Quatre-Temps,  ou  les  premiers  mercredis,  vendredis  et  same- 
dis après  le  1er  dimanche  du  Carême, — après  la  fête  de  la  Pentecôte, — 
après  le  14  septembre, — après  le  13  décembre,  ou  après  le  troisième 
dimanche  de  l'Avent. 

2°  Le  Carême  tout  entier,  excepté  les  dimanches. 

3"  Tous  les  mercredis  et  les  vendredis  de  l'Avent,  excepté  le  mercredi 
ou  le  vendredi  coïncidant  avec  la  fête  de  l'Immaculée  Conception. 

4**  Les  vigiles  de  la  Pentecôte,  de  l'Assomption,  de  la  Toussaint  et  de 
Noël. 


JOURS  MAIGRES  OU  D'ABSTINENCE 

1»  Tous  les  quatre-Temps  de  l'année. 

2°  Tous  les  vendredis  de  l'année,  excepté  celui  où  tomberaient  les  fêtes 
de  la  Circoncision,  de  l'Epiphanie,  de  la  Toussaint  et  de  Noël. 

3°  Les  jours  de  vigiles  où  l'on  observe  le  jeûne. 

4°  Tous  les  mercredis  et  vendredis  du  Carême. 

5°  Le  Samedi  Saint. 

N.B. — Les  jours  de  semaine  du  Carême  où  il  y  a  dispense  de  l'absti- 
nence, c'est-à-dire  les  lundis,  mardis,  jeudis  et  samedis  (le  samedi  des 
Quatre-Temps  et  le  Samedi  Saint  exceptés)  on  ne  doit  faire  qu'un  seul 
repas  en  gras,  et  à  ce  repas  ainsi  qu'à  ceux  des  dimanches,  il  n'est  point 
permis  de  faire  usage  de  poisson  ou  d'huîtres  avec  la  viande. 

67 


TEMPS  OU  LA  CELEBRATION  DES  MARIAGES 
N'EST  PAS  PERMISE 

La  célébration  des  mariages  est  défendue  depuis  le  premier  dimanche 
de  l'Avent  jusqu'à  l'Epiphanie  inclusivement,  et  depuis  le  mercredi  des 
Cendres  jusqu'au  dimanche  de  Quasimodo,  aussi  inclusivement. 


FETES  LEGALES  DANS  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC 


Tous  les  dimanches  de  l'année. 

Circoncision 1er  jany. 

Epiphanie 6        " 

Mercredi  des  Cendres..   21  février. 

Vendredi  Saint 6  avril. 

Lundi  de  Pâques 9      " 

Fête  de  la  Reine 

(Victoria  Day) 24  mai. 

Et  toTit  jour  fixé  par  proclamation  comme  jour  de  jeûne  et  d'actions 
de  grâces  génêralee. 


Ascension 17  mai. 

Fête  du  Roi 3  juin 

Confédération 1er  juih 

Fête  du  Travail 3  sept. 

Toussaint 1er  nov. 

Immaculée  Conception..    8   déc. 
Noël 25     " 


ECLIPSES  EN  1917 

Il  y  aura,  en  1917,  sept  éclipses,  quatre  du  soleil  et  trois  de  la  lune. 

1°  Le  7-8  janvier  une  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  ici;  le  com- 
mencement en  sera  généralement  visible  dans  le  centre  et  l'est  de 
l'Europe,  le  nord-ouest  de  l'Afrique,  les  deux  Amériques  et  le  centre 
et  l'est  de  l'océan  Pacifique,  la  fin  en  sera  généralement  visible  dans 
l'Amérique  dvi  Nord,  le  nord-ouest  de  l'Amérique  du  Sud,  le  nord  et  le 
nord-est  de  l'Asie,  et  l'est  de  l'Australie. 

2°  Le  23  janvier  une  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  ici.  Visi- 
ble en  Europe,  Asie,  et  le  nord-est  de  l'Afrique. 

3°  Le  19  juin,  une  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  ici.  Visible 
en  Sibérie,  et  dans  une  large  étendue  autour  du  Pôle  Nord. 

4°  Le  4  juillet,  une  éclipse  totale  de  la  lune,  invisible  ici.  Le  com- 
mencement en  sera  généralement  visible  en  Asie,  excepté  dans  le  nord- 
est,  en  Australie,  en  Afrique,  en  Europe,  excepté  dans  le  nord-ouest,  et 
le  sud  de  l'océan  Atlantique;  la  fin  en  sera  généralement  visible  dans 
l'ouest  de  l'Australie,  le  eud-ouest  de  l'Asie,  l'Europe,  l'Afrique  et 
l'Amérique  du  Sud. 

5°  Le  18  juillet,  une  éclipse  partielle  du  soleil,  invisible  ici. 

6°  Le  14  décembre,  une  éclipse  annulaire  du  soleil,  invisible  ici.  Vi- 
sible dans  la  partie  sud-est  de  l'Amérique  du  Sud,  l'extrême  sud  dek 
l'Australie,  le  sud  de  l'Atlantique  et  de  l'océan  Indien  et  une  partie 
de  l'océan  Pacifique. 

7°  Le  28  décembre,  une  éclipse  totale  de  la  lune,  visible  ici.  Le 
commencement  en  sera  généralement  visible  dans  les  deux  Amériques, 
sur  tout  l'océan  Pacifique,  et  la  partie  extrême  nord-est  de  l'Asie;  la 
fin  en  sera  généralement  visible  dans  l'Amérique  du  Nord,  sur  tout 
l'océan  Pacifique,  dans  l'est  de  l'Asie,  et  l'Australie. 


68 


Prévision  du  Temps. 


Présages  du  beau  temps  tirés  du  soleil. — Quand  le  soleil  se  lève,  si  les 
nué«3  vont  du  côté  de  l'occident,  beau  temps.  Si  en  se  levant  il  est  pur  et 
net,  qu'il  ne  soit  pas  plus  grand  qu'à  l'ordinaire,  et  qu'il  n'ait  pas  ses 
rayons  rompus,  beau  temps.  Si  lorsqu'il  se  lève  il  est  environné  d'un  cer- 
cle, et  que  ce  cerde  se  dissipe,  c'est  une  marque  évidente  de  beau  temps. 
Si  on  voit,  avant  que  le  soleil  se  lève  et  dans  le  même  endroit,  un  petit 
brouillard,  marque  de  beau  temps.  Si  au  point  du  jour  le  ciel  est  bordé 
d'un  cercle  blanc  ou  doré  aux  extrémités  de  l'horizon,  et  la  basse  région 
de  l'air  mouillée  de  rosée,  qui  se  fait  voir  dajis  les  vitres  des  fenêtres, 
marque  de  beau  temps.  Lorsqu'il  y  a  beaucoup  de  rosée  le  matin,  que 
le  soleil  est  serein,  beau  temps.  Si  en  se  couchant  il  est  dair  et  net 
Bans  brouillard,  et  que  l'on  voit  à  l'entour  de  petites  nuées  rouges, 
séparées  les  unes  des  autres,  marque  de  beau  temps. 


Présages  de  la  pluie  tirés  du  soleil. — 'Si  le  soleil  est  bien  rouge  en  se 
levant,  marque  de  vent  et  de  pluie.  S'il  pleut  lorsque  le  soleil  se  lève,  il 
pleut  ordinairement  tout  le  jcur.  Si  en  se  levant  on  voit  paraître  à  l'en- 
tour du  soleil  de  longues  raies,  cela  marque  que  la  pluie  n'est  pas  loin. 
S'il  paraît  pâle  toute  la  journée,  de  la  pluie  au  plus  tard  le  lendemain. 
S'il  pai'aît  petit  et  rond  comme  une  boule,  marque  de  pluie  et  tempête. 
Si  le  soleil  pendant  le  jour  paraît  noir  et  obscur,  marque  de  pluie  et  ton- 
nerre. Si  en  se  couchant  il  est  enveloppé  d'une  nuée  noire,  pluie  et  brouil- 
lard. S'il  se  couche  avec  de  grands  rayons  vers  la  terre,  pluie  ou  neige 
pour  le  lendemain,  suivant  la  saison.  Si  en  se  couchant  ou  autrement,  il 
est  caché  d'une  nuée  jaune  ou  un  peu  rousse,  pluie. 


Présages  du  beau  temps  tirés  de  la  lune. — Si  la  lune  est  rouge  lors- 
qu'elle se  lève,  cela  pronostique  du  vent  en  hiver,  et  en  -été  une  grande 
chaleur,  particulièrement  si  elle  l'est  du  côté  qu'elle  n'est  pas  éclairée.  Si 
elle  est  bien  claire  quand  elle  se  lève,  beau  temps  en  été,  et  en  hiver 
grand  froid.  Si  trois  jours  avant  ou  après  sa  conjonction  en  son  quartier, 
elle  a  une  petite  et  pure  lumière,  cela  dénote  le  beau  temps.  Si  trois  ou 
quatre  jours  après  qu'elle  est  nouvelle,  elle  se  montre  nette,  beau  temps. 
Lorsqu'elle  est  dans  son  plein,  si  elle  paraît  claire  et  nette,  marque  de 
beau  temps.  Si  le  halo,  c'est-à-dire  le  cercle  qui  paraît  autour  de  la  lune, 
se  dissipe,  beau  temps.   Lorsque  la  lune  a  double  halo,  tempête. 


Présages  de  la  pluie  tirés  de  la  luiie.—  Si  le  cercle  de  la  lune  est  rouge, 
c'est  signe  de  mauvais  temps.  S'il  est  au  plein,  et  qu'il  y  ait  quelque 
chose  à  l'entour,  marque  de  pluie.  Si  à  l'entour  de  la  lune  il  paraît  deux 
ou  trois  ronds,  particulièrement  quand  ils  sont  de  couleur  noire,  livide 
et  embrouillée,  marque  de  pluie.  Si,  lorsque  la  lune  se  renouvelle,  le 
temps  est  chargé  et  obscur,  marque  de  pluie.  Si  la  lune  ne  paraît  point 
du  tout  vers  le  quatrième  jour  de  son  renouveau,  le  temps  sera  obscur 
et  pluvieux  le  reste  de  la  lune. 

69 


D 


e A î« affi »sr » -m^^m m.   i^sîîî.^E'arxyaEt:» 

ÂJPBÈ8  U*  ComputirtM,  le  ter  Janvier  de  l'an  1  de  Vire  ehritienne  /ut  un  Samedi.  Pou0 
trouver  te  jour  de  la  semaine  correspondant  à  une  date  quelconque,  il  suffit  de  consulter 
les  tableaux  ci-dessous  en  suivant  la  marche  indiquée. 


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2*  Reporter  ce  nomb 
tableau  II,  et  chercher  le 
VBiterHectlon  de  la  colon 

Dans   les  années   ois 
mois  de  Janvier  et  de  Fé 

3°  Rapporter  le  nou 
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39 
44 

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61 
67 
73 

78 

8» 
95 

Les  années  séculaires,  toujours  bisse 
drter  Julien,  ne  le  sont,  dans  le  calendri 
•lies  sent  divisibles  par  400. 

LesSâtes  du  5  au  14  octobre  1582  n 
calendHer  ©.fégorien  (réforme  grégorleni 

Abréviations  :  m.  Mardi  ;   M.  Mercre 

SIlÈCIiES                                                  1 

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19.. 

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24.. 

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QUANTIÈMES                     1 

Ta- 
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II 

Mal. 

Août 

FéT. 
(B) 

Févr. 
Mars. 
Nov. 

Juin 

Sept. 
Dec. 

Avril 
Juil. 
Jan. 
(B) 

Janv. 
Oct. 

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5 

5 

V 

m 

M 

6 

0 

1 

1 

3 

4 

5 

6 

6 
0 

8 

M 

J 

0 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

0 

D 

J 

V 

EXE9IPl.ES  > 


QUKL  jour  était  le  6  Juillet  1809  (bataille 
de  Wagram;  ?  Le  tableau  1,  à  l'Intersection 
de  la  ligne  du  siècle  18,  et  de  la  colonne  de 
l'année  9,  donne  1. 

Le  tableau  II,  à  l'intersection  de  la  ligne 
1  (chiffres  gras  extérieurs)  et  de  la  colonne 
contenant  le  mois  de  Juillet  donne  0. 

Le  tableau  III,  a  l'intersectlou  de  la 
ligne  O  (chiffres  gras  extérieurs)  et  de  la 
colonne  du  quantième  6  donne  Jeudi,  jour 
cherché. 

Ce  calendrier  se  prête  à  la  recherche 
Inverse  des  dates  correspondant  &  un  jour 
4«  S*  ««noAioe  donné. 


Quels  ont  été,  par  exemple,  en  1900,  les 
Vendredis  13  ? 

Cherchons  dans  le  tableau  I  le  nombre 
correspondant  à  l'année  1900.  Cest  2.  Por- 
tons ce  2  dans  la  colonne  extérieure  da 
tableau  II  (chiffres  gras). 

Cherchons  dans  le  tableau  III,  le  ven- 
dredi qui  se  trouve  dans  la  colonn*  du  13. 
Cela  nous  donne  1  dans  la  colonne  exté- 
rieure. Cherchons  enfin  dans  la  ligne  3  du 
tableau  II  le  nombre  1  ainsi  obtenu,  11  cot- 
respond  aux  mois  d'Avril  et  de  Juillet. 

Il  y  a  donc  eu  en  1900  deux  Vendredis  U, 
•D  Avril  et  en  Juillet.       Q,  Pksmobbts. 


70 


OBSERVATIONS    METEOROLOGIQÏÏES 

Observatoire  du  Collège  McGill,  Montréal,  Canada 

Altitude,    187  pieds,    M.  C.  McLeod,    surintendant 

Le  signe  —  signifie  au-dessous  de  zéro. 


SEPT.  1915. 

0 

3T.  1915. 

NOV.  1915. 

DEC  1915. 

THKRM. 

THERM. 

THERM. 

THERM. 

w 

H 
< 

w 

w 

w 

<! 

< 

< 

a 

M 
C8 

a 

a 

M 

à 

a 

H 

a 

u 

M 

a 

s 

S 

S 

S 

^ 

i 

S 

i 

I 

73-2 

472 

I 

60.1 

40.9 

I 

64.0 

45-1 

I 

34.8 

27  4 

2 

79.2 

59-° 

2 

53-4 

45-4 

2 

50.8 

41.0 

2 

312 

as  2 

3 

80.6 

60.6 

3 

43.8 

33-9 

3 

31.0 

25  0 

4 

76.9 

63-3 

3 

57-7 

44.8 

4 

36.2 

31.3 

4 

30  0 

22  7 

4 

62.8 

40.1 

5 

36.8 

31.3 

5 

33-0 

25.2 

5 

77.8 

60.0 

5 

60.6 

52.8 

6 

38. 0 

28.4 

6 

77-5 

61.0 

6 

52.8 

46.3 

7 

39.8 

26.8 

6 

31.5 

25-° 

7 

78.5 

65.3 

7 

590 

46.8 

7 

25.0 

22.0 

8 

80.0 

66.2 

8 

58.8 

42- 3 

8 

46.3 

30.1 

8 

30.1 

"lû 

9 

81.4 

66.9 

9 

53  4 

40.0 

9 

49.6 

37.0 

9 

27.0 

10 

78.6 

64.0 

10 

40.1 

31.4 

10 

20.1 

14.6 

II 

76.2 

62.3 

10 

46.6 

37.3 

II 

37.0 

27.1 

II 

22.0 

13-3 

II 

530 

34.0 

12 

49.8 

37.0 

12 

19.0 

II  .2 

12 

«7-3 

S2.8 

12 

65  7 

46.7 

13 

44.0 

35.8 

13 

61.5 

52-4 

13 

70.2 

48.9 

14 

44.5 

31.6 

13 

27.0 

133 

14 

82  9 

54-5 

14 

68.1 

54-8 

14 

26.8 

9-7 

15 

6.8.4 

595 

15 

5S.0 

46,4 

15 

42.0 

29.4 

15 

22.1 

5-4 

16 

79-3 

65.7 

16 

57-5 

39-8 

16 

29  4 

24.7 

16 

28.3 

19  9 

17 

78.2 

62.5 

17 

30.5 

22.3 

17 

32.5 

19.7 

18 

70.9 

56.6 

17 

63.0 

45-9 

18 

29.0 

20.7 

18 

3S.8 

27.5 

18 

63.2 

46.9 

19 

39.2 

2T.4 

19 

27.8 

21.0 

19 

72.8 

55.0 

19 

59-3 

54-9 

20 

40.8 

34-5 

30 

65.7 

47-4 

20 

65.0 

53  3 

21 

39-8 

32.0 

20 

28.8 

20.3 

21 

67.8 

47.8 

21 

60.5 

48.7 

21 

23.7 

18.2 

22 

57-8 

40.4 

22 

52.0 

35-4 

22 

32.0 

23.8 

22 

259 

lS-6 

23 

63.0 

44.1 

23 

41.8 

3'. 3 

23 

29.3 

23.0 

23 

36.8 

34  0 

24 

62.9 

44-5 

24 

34.9 

25.2 

24 

36.8 

32  5 

25 

514 

39-0 

24 

44.8 

33-7 

25 

39-7 

24.1 

25 

38.5 

29  2 

25 

46.7 

31.2 

26 

41.8 

26.2 

26 

39.0 

»7-3 

26 

66.0 

42.0 

26 

49.8 

42.0 

27 

48.8 

28.6 

27 

S21 

39-5 

27 

52.8 

43  3 

28 

45-1 

35-7 

27 

3S.O 

15.4 

28 

53-8 

41.9 

28 

52-5 

430 

28 

34-2 

30. 0 

29 

S7-2 

38.9 

29 

5'Î9 

44.4 

29 

41.8 

33-2 

29 

20.0 

14.0 

30 

59-4 

40.0 

30 
31 

4<'5 
48.3 

40.4 
36.8 

30 

37-6 

30.8 

30 
31 

16  0 
19.4 

7-4 
4.6 

Moy. 

70.61 

53-34 

Moy. 

56.19 

43.15 

Moy. 

40-75 

30.11 

Moy. 

28.66 

18.93 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

pour 
41 

66.35 

50.92 

pour 

53-3° 

39.67 

pour 
41 

38.91 

27.14 

pour 
41 

26.02 

12.40 

ans. 

ans. 

ans 

ans. 

POUR  1/ES  CHENILLES.  —  Arroser  fortement  avec  de  l'arséniate  de 
plomb  les  gazons,  les  plantes  et  les  buissons.  Ne  pas  attendre  l'arrivée 
des   insectes,   prendre  les   devants. 


71 


OBSERVATIONS    METEOROLOGiaUES 


Le  signe  —  signifie  au-dessous  de  zéro. 


JAN.  1916. 

FEV.  1916. 

MARS  1916. 

AVRIL  1916. 

THERM. 

THERM. 

THERM. 

THERM.     1 

w 

M 

w 

w 

H 
<! 

^ 

Q 

X 

S 

a 

0 

H 

0 

a 

0 

01 

a 

I 

21  2 

14  I 

I 

398 

21.6 

I 

9.0 

1.3 

I 

52.5 

37-2 

a 

a8  0 

13.4 

3 

21.6 

15  7 

2 

II. 0 

4-9 

3 

19  0 

10  6 

3 

18.8 

4  9 

a 

41  2 

30.0 

S 

24.7 

12-5 

4 

22   6 

II   3 

4 

20.6 

4-4 

3 

34-0 

21.7 

4 

25.5 

5  5 

5 

22    5 

15.2 

4 

38  3 

25-3 

5 

42.0 

25  5 

5 

19.8 

9  3 

5 

40.7 

32.3 

6 

40.6 

4.6 

6 

28.0 

16.0 

6 

16.7 

7-7 

6 

47  5 

317 

7 

6.2 

—32 

7 

28. 5 

8.6 

7 

32.3 

14.7 

7 

376 

305 

8 

2.0 

—6.0 

8 

8  6 

—3-7 

8 

27-3 

15  2 

8 

43  8 

30.0 

9 

18.0 

— 2.2 

9 

12.0 

3.3 

9 

28  3 

18.0 

10 

30.0 

3  3 

10 

26  0 

17.0 

9 

37  9 

31.2 

10 

36.0 

18.0 

II 

5  7 

-4.8 

II 

20  3 

8.6 

10 

47-S 

30.6 

II 

38.6 

II. 2 

12 

4.6 

—5-4 

II 

55-1 

35  2 

12 

27.0 

85 

12 

24  0 

0.6 

12 

51.1 

40.0 

13 

39  ° 

16. 1 

13 

87 

—3.2 

13 

28  4 

18.3 

13 

56.0 

35-0 

14 

16. 1 

—5-9 

14 

—  1.6 

—10.3 

u 

25.8 

II. 8 

14 

39  S 

32-5 

15 

17.0 

-4.6 

15 

20.0 

—  2-4 

15 

12.2 

0.7 

15 

53-4 

34-6 

i6 

24-7 

15-2 

16 

37.0 

7-7 

16 

18  0 

7-3 

17 

32.1 

25.0 

17 

14.0 

2.8 

16 

62.3 

40.3 

17 

16.0 

-7.8 

18 

35  9 

15  5 

18 

8.0 

—7.0 

17 

53  8 

44-4 

i8 

8.3 

-8.6 

19 

15-5 

—5.0 

18 

52-5 

38.0 

19 

18  6 

7.8 

19 

20  8 

3-8 

19 

5'  7 

35-ï 

20 

34-2 

7-5 

30 

I.o 

—  5-2 

20 

174 

4-2 

20 

49  8 

33  2 

31 

39  0 

34-2 

21 

—2.7 

-17.6 

21 

3' -5 

14.9 

21 

57-7 

35-1 

32 

45  3 

31-1 

22 

36.2 

—2.7 

32 

'8.3 

5-5 

22 

63.8 

41.4 

23 

31.1 

21.0 

23 

20.7 

10.5 

23 

22.3 

II. 2 

24 

22.4 

2.7 

24 

30.6 

II. 6 

23 

48.8 

45.6 

24 

30  9 

13.2 

25 

33-5 

20.6 

25 

42.2 

27.4 

24 

59.0 

39-° 

25 

40  3 

30-9 

26 

33  0 

13  3 

25 

66.0 

42.2 

36 

40  8 

22. g 

26 

45-8 

25  5 

26 

64.0 

45a 

27 

22  9 

18.2 

27 

15  0 

1. 1 

27 

52.4 

32- 1 

27 

61.6 

40.0 

38 

^8.0 

II. 4 

28 

70 

—0.9 

28 

4O.2 

32-2 

28 

63.7 

48.0 

29 

II. 8 

1.2 

29 

7.0 

—3  9 

29 

49.2 

34-2 

39 

66.0 

44.1 

30 

21.2 

8.3 

30 

53  3 

38.0 

31 

50-3 

37-4 

30 

66.2 

40.7 

31 

44.2 

20.9 

Moy. 

27.40 

10.80 

Moy. 

18.40 

4.72 

Moy. 

27.12 

13  5° 

Moy. 

52.10 

36-34 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

pour 
42 

5«oi 

pour 
42 

22  77 

6.89 

pour 
42 

32.04 

17-85 

pour 
42 

49.21 

33  26 

ans. 

ans 

ans 

ans. 

NETTOYER  UNE  CHAMBRE  DE  MALADE.  —  Frotter  le  tapis  avec 
un  linge  humecté  d'ammoniaque  et  tordu  ;  rincer  et  tourner  de  temps  en 
temps   le   linge   quand   la   poussière   s'amasse.     Changer   d'eau   fréquemment. 


72 


OBSERVATIONS    METEOROLOGiaUES 


Le  signe  —  signifie  au-dessous  de  zéro. 


MAI  1916. 

JUIN  1916. 

JUIL.  1916 

AOUT  1916. 

THERM. 

THERM. 

THERM. 

THERM.     1 

w 

w 

w 

w 

H 
< 

< 

<! 

< 

Q 

M 

a 

Q 

H 

n 

Q 

H 

n 

Q 

H 

e 

ni 

S 

S 

S 

S 

S 

S 

S 

S 

I 

68.3 

45.0 

I 

72.2 

52.0 

I 

85.9 

59  3 

1 

73-2 

57-8 

3 

58.4 

47.0 

2 

78.2 

49.6 

2 

76.9 

55-0 

3 

50. 0 

34-9 

3 

71.6 

55-2 

2 

74.2 

58.5 

3 

75-8 

61.7 

4 

56.4 

37-4 

3 

66.6 

60.0 

4 

85.0 

63-3 

5 

67-3 

42.0 

4 

64.8 

53.2 

4 

62.4 

55-3 

5 

89.0 

70.6 

6 

67.2 

49.2 

5 

70  0 

55-4 

5 

75-7 

55-7 

6 

67.2 

SI.» 

6 

84.0 

58.0 

6 

81.3 

62.2 

7 

64.0 

Sl-S 

7 

76.2 

52-3 

7 

84.0 

66.5 

7 

86.9 

61.0 

8 

61.5 

43.8 

8 

70.8 

5S.3 

8 

73-5 

63.0 

8 

82.0 

69.0 

9 

58.3 

45-0 

9 

61.0 

55  6 

9 

69.0 

60.0 

10 

55-4 

.■'S- 5 

10 

66.5 

530 

9 

73-2 

54-6 

10 

75-8 

58.3 

II 

64.5 

47-8 

10 

79.6 

56-0 

11 

78.4 

58.0 

12 

5^-2 

40.7 

II 

65.8 

53  7 

II 

86.0 

66.0 

12 

81.2 

64.7 

13 

58.8 

423 

12 

693 

54  0 

12 

90.0 

73-0 

13 

75-9 

59-7 

13 

88.7 

70  3 

13 

68.6 

57-2 

14 

61.0 

41.0 

14 

79  9 

57-0 

14 

z*-^ 

56.0 

14 

77.2 

56.0 

15 

57-5 

42.0 

15 

71.6 

62.0 

15 

84.0 

57  S 

15 

77-7 

590 

i6 

58.8 

49  ° 

16 

62.4 

54-2 

16 

84.0 

62.6 

17 

57  2 

44.0 

17 

72.6 

57-0 

16 

84.6 

66.0 

17 

87.2 

63.  S 

i8 

47.0 

42  0 

17 

77.0 

64  0 

18 

84.2 

673 

19 

58.6 

42.0 

18 

76.7 

58.0 

18 

83.5 

60.0 

19 

92.1 

67-3 

20 

60.5 

44  0 

19 

71.5 

54.3 

19 

89.2 

72.3 

20 

61.8 

53-5 

20 

i2-9 

70.8 

20 

90.0 

69.0 

21 

72.8 

SIO 

21 

65.6 

49-3 

21 

88.0 

71.0 

21 

Q1.9 

74.0 

31 

71.2 

53-2 

22 

63.6 

50.0 

22 

84.9 

69.7 

22 

85  7 

66.0 

23 

64.2 

50  6 

23 

70.0 

51   2 

23 

78.4 

635 

24 

776 

53  7 

24 

76.0 

55-3 

23 

88.2 

66.0 

24 

74.8 

54-5 

25 

717 

53-7 

24 

90.0 

69.0 

25 

75- 0 

61.0 

26 

68.0 

50.  7 

25 

73-9 

60.5 

25 

92.5 

70-3 

26 

80.0 

56.0 

27 

70.7 

49  3 

26 

76.0 

57  8 

26 

87.3 

71.0 

27 

73-7 

60.7 

27 

75-8 

65.6 

27 

74-9 

56.5 

j8 

67.0 

57-3 

28 

74-5 

58.0 

28 

76.4 

60.0 

28 

65.0 

550 

29 

81.0 

57-2 

29 

75  2 

60  0 

29 

84.4 

634 

29 

74-9 

54.6 

3° 

71.0 

56.0 

30 

77-7 

59° 

30 

70.2 

56.0 

31 

66.0 

4S.0 

30 
31 

84.2 
85.8 

72.8 
69.0 

31 

71.8 

55-5 

Moy. 

63.36 

4667 

Moy. 

71. 1 

55-4 

Moy. 

82.  10 

64.31 

Moy. 

79.29 

61.16 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

Moy. 

pour 
42 

64.04 

46.03 

pour 
42 

73-3 

56.0 

pour 
42 

77.60 

61.05 

pour 
42 

7478 

58.69 

ans. 

ans. 

ans. 

ans. 

NETTOYER  EE  EINOLEUM.  —  Ee  lait  caillé  est  meilleur  à  cet  usage 
que  le  lait  doux  et  coiite  moins  cher.  Après  avoir  lavé  à  l'eau  claire 
chaude,  appliquer  le  lait  caillé,  bien  frotter  et  polir  avec  un  linge  sec. 


73 


THERMOMETRES 


Sait-on  que  presque  tous  les  pays  ont  inventé  un  modèle  de  thermomètre, 
mais  qu'il  n'y  en  a  pas  un  seul  qui  fasse  usage  du  thermomètre  de  sa  nationa- 
lité ?  Quels  sont  les  thermomètres  les  plus  employés?  Ceux  de  Celsius,  de 
Réaumur  et  de  Fahrenheit.  Eh  bien,  la  France  se  sert  exclusivement  du  ther- 
momètre du  Suédois  Celsius.  L'Allemagne  et  la  Russie  ont  adopté  le  thermo- 
mètre du  Français  Réaumur.  L'Angleterre  fait  usage,  couramment,  du  thermo- 
mètre Fahrenheit,  Allemand,  et  la  Suède  du  thermomètre  de  l'Anglais  Leslie. 

N'est-ce  pas  curieux  ? 

Nous  donnons  ci-dessous  une  échelle  comparative  des  trois  principau.x 
thermomètres  :  Réaumur,  Centigrade  et  Fahrenheit. 


Réaumur 

Centigrado 

Fahrenheit 

80O 

lou" 

212" 

L'eau  bout  au  niveau  de  la  mer. 

76 

95 

203 

72 

90 

191 

68 

85 

185 

(i.3.1 

78.9 

174 

60 

75 

167 

L'alcool  bout. 

66 

70 

158 

62 

65 

149 

48 

60 

140 

44 

65 

131 

42.2 

6'^  8 

127 

Le  suif  fond. 

40 

60 

122 

3rt 

45 

113 

338 

42.2 

108 

32 

40 

104 

29.3 

36.7 

98 

La  température  du  sang. 

28 

35 

95 

25.8 

32.2 

90 

24 

30 

86 

21.3 

26.7 

80 

20 

25 

77 

16 

20 

68 

12  4 

15.3 

60 

Tempérée. 

10.2 

12.8 

65 

8 

10 

50 

6.8 

7.2 

45 

4 

5 

41 

1.3 

1.7 

35 

0 

0 

32 

I/eau  gèle. 

—  0.9 

—  1.1 

30 

—  4 

—  5 

23 

—  6.3 

-0.7 

20 

—  8 

-10 

14 

-9.8 

—12.2 

10 

—12 

—  15 

5 

—14.2 

-17.8 

0 

Zéro  Fahrenheit. 

—16 

-20 

—  4 

—20 

-25 

-13 

-24 

-30 

-22 

—28 

—35 

—31 

—32 

-40 

— 4Ù 

CHASSIÎR  LES  MOUSTIQUES.— Un  sac  plein  de  naphtaline  suspendu 
dans  un  puits  clos  ou  une  citerne  chasse  les  moustiques  femelles  qui  cher- 
chent les  places  soanbres  pour  déposer  leurs  œufs  et  ne  donne  pas  de  mau- 
vaise odeur   à  l'eau. 


74 


1er  mois 


JANVIER 


31  jours 


Pleine  Lune,  le  8^  à  2h.  48ui.  du  matin. 

Dernier  Quartier,  le  16,  à  6h.  48m.  du  matin. 

Nouvelle  Lune,         le  23,  à  2h.  46m.  du  matin. 

Premier  Quartier,    le  29,  à  8h.  7m.  du  soir. 


signe  du  ■" 

k'erseau. 

Jours  de 

soleil 

lunk 

la  semaine 

FÊTES   religieuses. 

Lev  Cou 

Lev  Cou 

M.H. 

H.  M. 

H.   M. 

H.   M. 

Lundi 

1 

Circoncision  de  N.-S.  J.-C.  (d'oblig.  ) 

7  42 

4  27 

10  59 

1  16 

Mardi 

2 

Le  Très  Saint  Nom  de  Jésus. 

7  41 

4  28 

11  27 

2  29 

Mercredi 

3 

Ste  Geneviève,  vierge. 

7  41 

4  29 

11  56 

3  38 

Jeudi 

4 

S  te  Dafrose,  martyre. 

7  41 

4  3U 

S  32 

4  43 

Vendredi 

5 

Vigile  de  l'Epiphanie. 

7  40 

4  31 

1  16 

5  44 

Samedi 

6 

EPIPHANIE  (d'obligation). 

7  40 

4  32 

05 

6  38 

DIMAN. 

7 

Dimanche  dans  l'oct.  de  V Epiphanie. 

7  39 

4  33    3  02 

7  25 

Lundi 

8 

S.  Lucien,  prêtre  et  martyr. 

7  39 

4  34 

4  56 

8  04 

Mardi 

9 

S.  Séverin,  abbé. 

7  38 

4  35 

5  59 

8  37 

Mercredi 

10 

S.  Guillaume,  évêque. 

7  38 

4  36 

7  03 

9  04 

Jeudi 

11 

S.  Hjgin,  pape  et  martyr. 

7  37 

4  37 

8  10 

9  23 

Vendredi 

12 

S.  Arcade,  martyr. 

7  37 

4  39 

9  15 

941 

Samedi 

13 

Ste  Glaphvre,  vierge. 

7  36 

4  40 

10  15 

9  57 

DIMAN. 

14 

II  Epiphanie.  Soleu.  du  T. S.  N.  de  J. 

7  36 

4  41 

11  23 

10  19 

Lundi 

15 

S.  Paul,  ermite. 

7  35 

4  42 

MAT. 

10  35 

Mardi 

16 

S.  Marcel,  pape  et  martyr 

7  35 

4  43 

0  33 

10  56 

Mercredi 

17 

S.  Antoine,  abbé. 

7  34 

4  44 

1  46 

11  22 

Jeudi 

18 

La  Chaire  de  S.  Pierre  à  Rome. 

7  34 

4  46 

2  58 

1156 

Vendredi 

19 

La  Ste  Famille  de  J.  M.  J. 

7  33 

4  4S 

411 

y.  41 

Samedi 

20 

SS.  Fabien  et  Sébastien,  martyrs. 

7  32 

4  49 

5  19 

1  35 

DIMAN. 

21 

III  Epiphanie.  Soleu.  de  la  Ste  Famille 

7  31 

4  51 

6  18 

2  42 

Lundi 

22 

SS.  Vincent  et  Anastase,  martyrs. 

7  30 

4  52 

7  07 

3  58 

Mardi 

23 

S.  Raymond  de  Pennafort,  conf. 

7  29 

4  54 

7  30 

5  33 

Mercredi 

24 

S.  Timoihée,  évêque  et  martyr. 

7  28 

4  55 

7  57 

7  01 

Jeudi 

25 

Conversion  de  S.  Paul. 

7  27 

4  56 

8  21 

8  23 

Vendredi 

26 

S.  Polycarpe,  évêque  et  martyr. 

7  26 

4  57 

8  47 

9  41 

Samedi 

27 

S.  Jean-Chrysostôme,  év.,  conf.  et  doc. 

7  25 

4  58 

9  07 

10  59 

DIMAN. 

28 

IV  Epiphanie. 

7  24 

4  59 

9  31 

MAT. 

Lundi 

29' S.  Frs  de  Sales,  év.,  conf.  et  docteur. 

7  23 

5  01 

9  58 

0  16 

Mardi 

30 

Ste   Martine,  vierge  et  martyre. 

7  23 

5  03 

10  33 

128 

Mercredi 

3.1 

S.  Pierre  Nolasque,  confesseur. 

7  22 

5  04 

11  14 

2  35 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  janvier  1917. 


Du  1er  au  3,  doux  et  changeant. 
Du  4  au  7,  neige  et  grésil. 
Du  8  au  11,  pluies  générales.- 
Du   12  au  15,  variable. 


Du  16  au  20,  plviie,  grêle  et  neige. 

Du  21   au  24,  vague  froide. 

Du  25  au  28,  vents  impétueux. 

Du  29  au  31,  plus  doux,  variable. 


CONTRE    LES    FOURMIS.  —  En    Suisî^e,    on    répand    dans    les    endroits 
■■fectés   par   les    fourm-s   des   feiiilcs   de   plante   de   tcma'es. 


75 


2e  mois 


FEVRIER 


28  jours 


Pleine  Lune,  le  6,  à    lOh.  :^4m.  du  soir. 

Dernier  Quartier,  le  14,  à  8h.  59m.  du  soir. 
Nouvelle  Lune,       le  21,  à    Ih.  15m.  du  soir. 
Premier  Quartier,  le  28,  à  llli.  50m.  du  matin. 


Signe  (les 

Poissons. 

Jours  de 
la  semaine. 

FÊTE6   RELIGIBU8ES. 

SOLEIL 

Lev  Cou 

LUNE 

Lev  Cou 

H.  M. 

H.  M. 

H.   M. 

H.  M. 

Jeudi 

1 

S.  Ignace,  évoque  et  martyr. 

7  21 

5  06 

S.  01 

3  38 

Vendredi 

2 

Purification  de  la  B.  V.  MARia 

7  20 

5  08 

0  55 

4  34 

Samedi 

3 

S.  Biaise,  évêque  et  martyr. 

7  19 

5  09 

1  55 

5  19 

DIMAN. 

4 

Septuagésime.  Sol.  de  la  Purification 

7  18 

5  11 

2  67 

5  59 

Lundi 

5 

Ste  Agathe,  vierge  et  martyre. 

7  17 

5  12 

3  59 

6  33 

Mardi 

6 

S.  Tite,  évêque  et  confesseur. 

7  16 

5  14 

5  05 

7  08 

Mercredi 

7 

S.  Romuald,  abbé. 

7  14 

5  15 

5  59 

7  30 

Jeudi 

8 

S.  Jean  de  Matha,  confesseur. 

7  13 

5  17 

7  05 

7  49 

Vendredi 

9 

S.  Cyrille  d'Alexandrie,  év.  et  doct. 

7  12 

5  18 

8  05 

8  05 

Samedi 

10 

Ste  Scholastique,  vierge. 

7  10 

5  19 

9  13 

8  24 

DIMAN. 

11 

Sexagésime. 

7  09 

5  21 

10  22 

8  43 

Lundi 

12 

Ste  Eulalie,  vierge  et  martyre. 

7  07 

5  22 

11  32 

9  03 

Mardi 

13 

S.  Polyeucte,  martyr. 

7  06 

5  24 

mat. 

9  25 

Mercredi 

14 

S.  Valentin,  martyr. 

7  04 

5  25 

0  43 

9  55 

Jeudi 

15 

SS.  Faustin  et  Jovite,  martyrs. 

7  02 

5  27 

1  53 

10  32 

Vendredi 

16 

S.  Onésime,  évêque  et  martyr. 

7  01 

5  28 

3  00 

11  22 

Samedi 

17 

S.  Alexis  de  Falconieri,  confesseur. 

6  59 

5  30 

4  03 

S.  20 

DIMAN. 

18 

QUINQUAGÉSIME. 

6  58 

5  31 

4  54 

1  30 

Lundi 

19 

s.  Gabin,  prêtre  et  martyr. 

6  56 

5  33 

5  37 

2  47 

Mardi 

20 

S.  Eucher,  évêque. 

6  54 

5  34 

6  11 

4  09 

Mercredi 

21 

Les  Cendres.  (Comm.  du  Carême.) 

6  53 

5  36 

6  21 

5  51 

Jeudi 

22 

La  Chaire  de  S.  Pierre  à  Antioche. 

6  51 

5  37 

6  47 

7  11 

Vendredi 

23 

S.  Pierre  Damien,  évêque  et  docteur. 

6  50 

5  39 

7  10    8  31 

Samedi 

24 

S.  Mathias,  apôtre. 

6  48 

5  40 

7  82    ■ 

9  52 

DIMAN. 

25 

I  DE  Carême. 

6  47 

5  41 

7  59 

IKotf 

Lundi 

26 

S.  Fortunat,  martyr. 

6  45 

5  43 

8  31 

MAT. 

Mardi 

27 

S.  Léandre,  évêque. 

6  44 

5  45 

9  12 

0  21 

Mercredi 

28 

4  Temps.  S.  Macaire,  martyr. 

6  43 

5  44 

9  56 

1  2Ô 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  février  1917. 


Du   1er  au   4,  brumeux. 
Du  5  au  9,  vents  très  froids. 
Du  10  au  13,  tempête  de  neige. 
Du  14  au  17,  période  orageuse. 


Du  18  au  21,  froid. 

Du  22  au  24,  clair  et  froid. 

Du  25  au  26,  variable. 

Du  27  au  28,  tempête    de  neige. 


TACHES   DE   GRAISSE   DE   ROUE.  —  Eponger   avec  de   l'éther. 


76 


3e  mois 


MAES 


31  jours 


Pleine  Lune,  le    8,  à  5h.    4m.  du  soir. 

Dernier  Quartier,  le  16,  à     71i.  39m.  du  matin. 

Nouvelle  Lune,  le  22,  à  llh.  11m.  du  soir. 

Premier  Quartier,  le  30,  à  6h,  42m.  du  matin. 


Signe  du 

Bé 

lier. 

Jours  de 

~T 

SOLEIL 

LUNE 

la  semaine. 

FÊTES    RELIGIEUSES. 

LevCou 

Lev  Cou 

H.  M.  H.  M. 

H.    M. 

H.   M. 

Jeudi 

1 

Ste  Antonine,  martyre. 

6  42  5  47 

10  48 

2  26 

Vendredi 

2 

4  Temps.  S.  Simplice,  pape. 

6  40  5  48 

1148 

3  16 

Samedi 

3 

4  Temps.  Ste  Cunégonde,  vierge. 

6  39  5  49 

S.  48 

8  58 

DIMAN. 

4 

II  DE  Carême. 

6  37 

5  50 

151 

4  34 

Lundi 

5 

Ste  Olive,  vierge  et  martyre. 

6  35 

5  51 

2  50 

5  02 

Mardi 

6 

Ste  Perpétue  et  Ste  Félicité,  martyres. 

6  33 

5  53 

4  01 

5  25 

Mercredi 

7 

S.  Thomas  d'Aquin,  conf.  et  docteur. 

6  31 

5  54 

5  08 

5  44 

Jeudi 

8 

S.  Jean  de  Dieu,  confesseur. 

6  29 

5  55 

6  09 

6  12 

Vendredi 

9 

Ste  Françoise,  veuve. 

6  27 

5  57 

7  03 

6  28 

Samedi 

10 

Les  40  martyrs  de  Sébaste. 

6  25 

5  58 

8  13 

6  51 

DIMAN. 

11 

III  DE  Carême. 

6  23 

6  00 

9  22 

7  09 

Lundi 

12 

S.  Grégoire  le  Grand,  pape,  docteur. 

6  21 

6  01 

10  33 

7  30 

Mardi 

13 

S.  Nicéphore,  évéque. 

6  19 

6  02 

11  42 

7  59 

Mercredi 

14 

Ste  Florentine,  vierge. 

6  17 

6  03 

MAT. 

8  34 

Jeudi 

15 

S.  Longin,  martyr. 

6  15 

6  04 

0  49 

9  18 

Vendredi 

16 

Ste  Julienne,  martyre. 

6  13 

6  06 

153 

10  11 

Samedi 

17 

S.  Patrice,  évêque  et  confesseur. 

6  11 

6  08 

2  45 

11  15 

DIMAN. 

18 

IV  DE  Carême. 

6  09 

6  10 

3  82 

S.  27 

Lundi 

19 

S.  Joseph,  époux  de  la  B.  V.  Marie. 

6  07 

6  11 

4  07 

1  43 

Mardi 

20 

S.  Cuthbert,  évéque. 

6  06 

6  13 

4  34 

3  05 

Mercredi 

21 

S.  Benoit,  abbé. 

6  04 

6  14 

4  58 

4  29 

Jeudi 

22 

S.  Octavien,  martyr. 

6  02 

6  15 

5  23 

5  47 

Vendredi 

23 

S.  Victorien,  martyr. 

6  00 

6  16 

5  33 

7  21 

Samedi 

24 

S.  Timothée,  martyr. 

5  58 

6  18 

5  58 

8  42 

DIMAN. 

25 

La  Passion. 

5  56 

6  19 

6  28 

9  58 

Lundi 

26 

Annonciation  de  laB.  V.  M.  (n.  d'obi.) 

5  54 

6  20 

7  05 

11  07 

Mardi 

27 

S.  Jean  Damascène,  conf.  et  docteur. 

5  52 

6  21 

7  50 

MAT. 

Mercredi 

28 

S.  Jean  de  Capistran,  confesseur. 

5  50 

6  22 

8  40 

0  12 

Jeudi 

29 

S.  Aurélien,  martyr. 

5  48 

6  23 

9  38 

1  10 

Vendredi 

30 

Notre-Dame  de  Pitié. 

5  47 

6  24 

10  38 

1  55 

Samedi 

31 

Ste  Cornélie,  martyre. 

5  45 

6  26 

1142 

2  33 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  mars  1917. 


Du  1er  att  3,  vents  très  froids. 
Du  4   au   7,    tempétueux,    danger 

pour  les  marins. 
Du  8  au  10,  changeant. 
Du  11  au  13,  orageux  et  incertain. 


Du  14  au  16,  basse  température. 
Du  17  au  21,  doux  et  brumeux. 
Du  22  au  26,  froid  rigoureux. 
Du  27  au  31,  plus  doux. 


DOIGTS    SUR    LE    MUR.  —  Les    marques    de    doigts    sur    la    tapisserie 
s'enlèvent  en  frottant  avec  une  pâte  consistante  faite  de  farine  et  d'eau. 


4e  mois 


AVRIL 


30  jours 


Signe  du  Taureau. 


Pleine  Lune,  le  7,  à  8h.  55m.  du  matin 

Dernier  Quartier,  le  14,  à  3h.  18m.  du  soir. 
Nouvelle  Lune,       le  21,  à    9h.  7m.  du  matin 
Premier  Quartier,  le  29,  à    Oh.  28m.  du  matin. 


Jours  de 
la  semaine. 


DIMAN. 

Lundi 

Mardi 

Mercredi 

Jeudi 

Vendredi 

Samedi 

DIMAN. 

Lundi 

Mardi 

Mercredi 

Jeudi 

Vendredi 

Samedi 

DIMAN. 

Lundi 

Mardi 

Mercredi 

Jeudi 

Vendredi 

Samedi 

DIMAN. 

Lundi 

Mardi 

Mercredi 

Jeudi 

Vendredi 

Samedi 

DIMAN. 

Lundi 


FÊTES  religieuses. 


1  Les  Rameaux 

2  S.  François  de  Paule,  confesseur. 

3  S.  Richard,  évêque. 

4  S.  Isidore,  évêque,  conf.  et  docteur. 

5  Jeudi  Saint. 

6  Vend7rdi  Saint. 

7  Samedi  Saint. 

8  PAQUES. 

9  Ste  Marie  Cléophée,  veuve. 

10  S.  Macaire,  évêque. 

11  S.  Léon  le  Grand, pape,  conf.  et  doct. 

12  S.  Jules,  pape. 

13  S.'Herménégilde,  martyr. 

14  S.  Justin,  martyr. 

15  I  Pâques.   QuASIMODO. 

16  S.  Benoît-Joseph  Labre,  confesseur. , 

17  S.  Anicet,  pape  et  martyr. 

18  S.  Parfait,  prêtre  et  martyr 

19  S.  Expédit,  martyr. 

20  S.  Théotime, évêque. 

21  S.  Anselme,  évêque,  conf.  et  docteur. 

22  II  Pâques.  Sol.  de  l'Annonciation. 

23  S   Georges,  martyr. 

24  S.  Fidèle,  martyr. 

25  Solennité  de  S.  Joseph. 

26  S.  Marc,  évangéliste. 

27  S.  Anthime,  évêque. 

28  S.  Paul  de  la  Croix,  confesseur. 

29  III  Pâques.  Sol.  de  S.  Joseph. 

30  Ste  Catherine  de  Sienne. 


soleil 
Lev  Cou 


u.  M 
5  43 
41 
40 
38 
36 
34 
.32 
30 
28 
5  26 
5  24 
5  22 
20 
19 
17 
15 
13 
11 
10 
08 
07 
05 
03 
02 
00 
59 
57 
56 
54 


H.  M 

6  27 
6  28 
6  29 
6  31 
6  32 
6  33 
6  34 
6  35 
6  37 
6  38 
6  39 
6  40 
6  42 
6  43 
6  45 
6  46 
6  48 
6  50 
6  51 
6  52 
6  53 
6  54 
6  56 
6  57 
6  58 
6  59 
6  59 
01 
03 


LUNE 

Lev  Cou 


4  52  7  04 


H.  M. 

S. 45 

1  51 

2  56 

4  01 

5  05 

6  13 

7  22 

8  23 

9  34 

10  42 

11  46 

MAT. 

0  41 

1  28 

2  06 
2  35 

2  59 

3  20 

3  48 

4  09 
4  36 

4  59 

5  41 

6  30 

7  25 

8  27 

9  28 
10  33 
U  38 
S.  43 


H.  M. 

3  03 
3  30 

3  49 

4  06 
4  25 

4  45 

5  06 

5  36 

6  02 

6  36 

7  17 

8  08 

9  08 
10  16 
U  31 
S.  46 

2  07 

3  28 

4  42 

6  01 

7  23 

8  47 

9  55 

10  56 

11  46 

MAT. 

0  29 

1  03 
130 
1  51 


Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  d'avril  1917. 


Du   1er  au  2,  incertain. 
Du  3   au  5,  nuageux  et  désagréa- 
ble. 
Du  6  au  9,  période  pluvieuse. 
Du  10  au  14,  humide  et  brumeux. 


Du   15  au   18,  vague    de  tempête. 
Du  19  au  23,  agréable. 
Du  24  au  27,  vague    de    tempête 

générale. 
Du  28  au  30,  période  nuageuse. 


PELOTE  A  EPINGLES. — On  peut  faire  une  excellente  pelote  à  épingles 
en  clcuant  ou  vissant  un  gros  bouchon  sur  n'importe  quelle  base  ou  support. 


78 


5e  mois 


MAI 


31  jours 


signe  des  Oémeauz. 


Plkine  Luxe,  le  6,  à  91i.  49iii.  du  soir. 

Dernier  Quartier,  le  13,  à  8h.  54m.  du  soir. 
Nouvelle  Lunb,  le  20,  à  7h.  53m.  du  soir. 
Premier  Quartier,  le   28,  à  6h.  39m.  du  soir. 


Jours  de 
la  semaine. 

fêtes  religieuses. 

soleil 
Lev  Cou 

lunb 
Lev  Cou 

n.  M. 

H.  M. 

H.   M. 

FI.   M. 

Mardi 

1 

SS.  Philippe  et  Jacques,  apôtres. 

4  50 

7  05 

149 

2  11 

Mercredi 

2 

S.  Athanase,  évêque,  conf.  et  doct. 

4  49 

7  06 

2  49 

2  29 

Jeudi 

3 

Invention  de  la  bte  Croix. 

4  47 

7  07 

3  56 

2  50 

Vendredi 

4 

Ste  Monique,  veuve. 

4  46 

7  09 

5  06 

3  07 

Samedi 

5 

S.  Pie  V,  pape  et  confesseur. 

4  44 

7  10 

6  17 

3  28 

DIMAN. 

6 

IV  Pâques. 

4  43 

7  11 

7  28 

3  53 

Lundi 

7 

S.  Stanislas,  évêque  et  martyr. 

4  4L 

7  12 

8  84 

4  36 

Mardi 

8 

Apparition  de  S.  Michel,  archange. 

4  40 

7  13 

9  37 

5  14 

Mercredi 

9 

S.  Grégoire  de  Naz.,  év.,  conf.  etduct 

4  39 

7  14 

10  35 

6  04 

Jeudi 

10 

S.  Antonin,  évêque  et  confesseur. 

4  37 

7  16 

1126 

7  02 

Vendredi 

11 

S.  Mamert,  évêque  et  confesseur. 

4  36 

7  17 

MAT. 

8  08 

Samedi 

12 

SS.  Nérée  et  Achillée,  martyrs. 

4  35 

7  18 

0  07 

9  21 

DIMAN. 

13 

V  Pâques. 

4  34 

7  19 

0  38  10  37 

Lundi 

14 

Rogations.  S.  Bonifiice,  martyr. 

4  33 

7  21 

1  04  11  55 

Mardi 

15 

Rogations.  S.  J.-Bte  de  la  Salle,  conf. 

4  31 

7  22 

1  25!S1.12 

Mercredi 

16 

Rogations.  S.  Ubalde,  évêque  et  conf. 

4  30 

7  23 

1  52    2  26 

Jeudi 

17 

ASCENSION  DE  N.-S.  J.-C.  (d'oblig.; 

4  29 

7  24 

2  13 

3  44 

Vendredi 

18 

S.  Venant,  martyr. 

4  28 

7  25 

2  36 

5  01 

Samedi 

19 

S.  Pierre-Céle8tin,pape  et  confesseur 

4  27 

7  26 

3  05 

6  19 

DIMAN. 

20 

Dim.  dans  l'octave  de  l'Ascension. 

4  26 

7  27 

3  41 

7  31 

Lundi 

21 

S.  Hospice,  confesseur 

4  25 

7  28 

4  20 

8  41 

Mardi 

22 

Ste  Julie,  vieïge  et  martyre. 

4  24 

7  29 

5  13 

9  36 

Mercredi 

23 

S.  Didier,  évêque,  martyr. 

4  23 

7  30 

6  13 

10  21 

Jeudi 

24 

SS.  Donatien  et  Eogatien,  martyrs. 

4  22 

7  31 

7  15 

1100 

Vendredi 

25 

S.  Grégoire  VII,  pape  et  confesseur. 

4  21 

7  32 

8  19  11  30 

Samedi 

26 

Jeûne.  Vigile  de  la  Pentecôte. 

4  20 

7  33 

9  24 

1156 

DIMAN.- 

27 

PENTECOTE 

4  19 

7  34 

10  29 

MAT. 

Lundi 

28 

S.  Augustin  de  Cantorbéry,  év.  et  c. 

4  19 

7  35 

11  35 

0  15 

Mardi 

29 

Ste  Marie-Madeleine  de  Pazzi,  vierge. 

4  18 

7  36 

S.  32 

0  32 

Mercredi 

30 

4  Temps.  S.  Félix,  pape  et  martyr. 

4  18 

7  37 

1  40 

0  55 

Jeudi 

31 

Ste  Angèle  de  Mérici,  vierge. 

4  17 

7  38 

2  48 

112 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  mai  1917. 


Du  1er  au  3,  pluie. 
Du  4  au  8,  vague  fraîche. 
Du  9   au   13,   élévation   de  tempé- 
rature. 


Du   14  au   17,  période  de  pluie. 
Du  18  au  22,  humide. 
Du  23  au  27,  vent  et  grêle. 
Du  28  au  31,  chaud  et  venteux. 


PAIN    FRAIS.  —  Avant    de   couper   du   pain   neuvellement   cuit,    toujours 
plonger  le  couteau   dans  de  l'eau  bouillante. 


6e  mois 


JUIN 


30  jours 


signe  de  l'Ecrevlsse 


Pleine  Lune,  le    5,  à    81i.  13m.  du  matin. 

Deknier  Quartier,  le  12,  à    Ih.  44m.  du  matin. 
Nouvelle  Lune,        le  19,  à   8h.  8m.  du  matin. 
Premier  Quartier,  le  27,  à  llh.  14m.  du  matin. 


Jours  de 
la  semaine. 

FÊTES    religieuses. 

soleil 
Lev  Cou 

•  lune. 
Lev  Cou 

H.  M. 

H.  M. 

H    M.   n.  M. 

Vendredi 

1 

4  Temps.  S.  Pamphile,  pr.  et  mart. 

4  16 

7  39 

3  58 

1  30 

Samedi 

2 

4  Tps.  SS.Marcellin,  Pierre  et  Erasme, 

4  16 

7  40 

5  07 

1  54 

DIMAN. 

3 

1  Pentecôte.  La  Sainte  Trinité,  [mart. 

4  15 

7  41 

6  18 

2  22 

Lundi 

4 

S.  François  Caracciolo,  confesseur. 

4  14 

7  42 

7  23 

3  00 

Mardi 

5 

S.  Bonilace,  évêque  et  martyr. 

4  14 

7  43 

8  24 

3  53 

Mercredi 

6 

S.  Norbert,  évêque  et  confesseur. 

4  13 

7  44 

9  20 

4  48 

Jeudi 

7 

Fête-Dieu,  (non  d'obligation). 

4  13 

7  45 

10  06 

5  54 

Vendredi 

8 

S.  Médard,  évêque  et  confesseur. 

4  12 

7  4510  40 

7  08 

Samedi 

9 

SS.  Prime  et  Félicien,  martyrs. 

4  12 

7  46  11  08 

8  25 

DIMAN. 

10 

II  Pentecôte.  Sol.  de  la  Fête-Dieu. 

4  12 

7  46  11  30 

9  44 

Lundi 

11 

S.  Barnabe,  apôtre. 

4  11 

7  47 

1155 

1104 

Mardi 

12 

S.  Jean  de  St-Facond,  confesseur. 

4  11 

7  47 

mat. 

S.  19 

Mercredi 

13 

S.  Antoine  de  Fadoue,  confesseur. 

4  11 

7  48 

0  19 

1  33 

Jeudi 

14 

S.  Basile,  évêque,  conf.  et  docteur. 

4  11 

7  48 

0  39 

2  49 

Vendredi 

15 

Sacré  Cœur  de  Jésus. 

4  11 

7  49 

107 

4  05 

Samedi 

16 

S.  Jean-François  Kégis,  confesseur. 

4  11 

7  49 

139 

5  19 

DIMAN. 

17 

III  Pe7U.  Sol.  du  Sacré-Cœur. 

4  11 

7  50 

2  19 

6  27 

Lundi 

18 

SS.  Marc  et  Marcellien,  martyrs. 

4  11 

7  50 

8  05 

7  27 

Mardi 

19 

Ste  Julienne  Falconieri,  vierge. 

4  11 

7  51 

4  01 

8  17 

Mercredi 

20 

S.  Silvère,  pape  et  martyr. 

4  11 

7  51 

5  02 

8  58 

Jeudi 

21 

S.  Louis  de  Gonzague,  confesseur. 

4  11 

7  51 

6  06 

9  31 

Vendredi 

22 

S.  Paulin,  évêque  et  confesseur. 

4  11 

7  51 

7  10 

9  57 

fcfamedi 

23 

Ste  Ediltrude,  vierge. 

4  12 

7  52 

8  17 

10  19 

DIMAN. 

24 

IV    Peut.  Nativ.de  S.  Jean-Baptiste. 

4  12 

7  52 

9  21 

10  36 

Lundi 

25 

S.  Guillaume,  abbé. 

4  12 

7  52 

10  28 

10  52 

Mardi 

26 

SS.  Jean  et  Paul,  frères,  martyre. 

4  13 

7  52 

1126 

11  16 

Mercredi 

27 

S.  Kodolphe,  évêque. 

4  13 

7  52 

S.  32 

11  32 

Jeudi 

28 

S.  Léon  II,  pape  et  confesseur. 

4  14 

7  52 

139 

11  53 

Vendredi 

29 

SS.  Pierre  et  Paul,  apôtres(n.  d'obi.) 

4  14 

7  52 

2  48 

MAT. 

Samedi 

30 

Commémoration  de  S.  Paul. 

4  15 

7  52 

8  56 

0  20 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  juin  1917. 

Du    13    au    17,    nuits    claires    et 

jours  chauds. 
Du  18  au  21,  brumeux. 
Du  22  au  25,  grande  chaleur. 
Du  26  au  30,   orages   électriques. 


Du  1er  au  2,  pluie. 
Du  3  au  5,  mena(.'ant. 
Du  6  au  8,  frais., 
Du   9    au    12,    généralement    désa 
gréable. 


TIROIRS   DE   BUREAU.— Peindre  l'intérieur  des  tiroirs  avec  de  lemaiJ 
blanc,    si    vous   voulez    que   les    tiroirs    soient  propres  et    faciles   à    nettoyer. 


80 


7e  mois 


JUILLET 


31  jours 


Pleine  Lune,  le    4,  à    4h.  46ni.  du  soir. 

Dernier  Quartier,  le  11,  à    7h.  18m.  du  matin 
Nouvelle  Lune,       le  18,  à  lOh.    6m.  du  soir. 
Premier  Quartier,   le  27,  à    lli.  46m.  du  matin. 


signe  du  Lion. 


Jours  de 

soleil 

LUNE 

la  semaine. 

FÊTES  religieuses. 

Lev  Cou 

Lev  Cou 

H.  M. 

H. M. 

H.  M. 

H.   M. 

DIMAN. 

1 

V  Petit.    Sol.  de  SS.  Pierre  et  Paul. 

4  15 

7  51 

5  04 

0  52 

Lundi 

2 

Visitation  de  la  B.  V.  Marie. 

4  16 

7  51 

6  08 

1  37 

Mardi 

3 

S.  Héiiodore,  évêque. 

4  16 

7  51 

7  05 

2  30 

Mercredi 

4 

Ste  Berthe,  veuve. 

4  17 

7  51 

7  50 

3  34 

Jeudi 

5 

S.  Antoine-Marie  Zaccaria,  conf. 

4  17 

7  50 

8  39 

4  45 

Vendredi 

6 

Ste  Dominique,  vierge  et  martyre. 

4  18 

7  50 

9  10 

6  02 

Samedi 

7 

.SS.  Cyrille  et  Méthode,  év.  et  conf. 

4  18 

7  49 

9  35 

7  24 

DIMAN. 

8 

VI  Pentecôte. 

4  19 

7  49 

9  56 

8  47- 

Lundi 

9 

S.  Zenon  et  ses  compagnons,  martyrs. 

4  19 

7  48 

10  25 

10  08 

Mardi 

10 

Ste  Félicité  et  ses  fils,  martyrs. 

4  20 

7  48 

10  46 

1121 

Mercredi 

11 

S.  Léonce,  martyr. 

4  21 

7  47 

1110 

S.  40 

Jeudi 

12 

S.  Jean  Gualbert,  abbé. 

4  22 

7  47 

11  40 

1  56 

Vendredi 

13 

S.  Anaclet,  pape  et  martyr. 

4  23 

7  46 

MAT. 

3  10 

Samedi 

14 

S.  Bonaventure,  év.,  conf.  et  docteur. 

4  24 

7  46 

0  18 

4  18 

DIMAN. 

15 

VII  Fenlicôte. 

4  25 

7  45 

1  01 

5  21 

Lundi 

16 

Notre-Dame  du  Mont  Carmel. 

4  26 

7  44 

1  50 

617 

Mardi 

17 

S.  Alexis,  confesseur. 

4  27 

7  43 

2  48 

7  04 

Mercredi 

18 

S.  Camille  de  Lellis,  confesseur. 

4  28 

7  42 

3  48 

7  40 

Jeudi 

19 

S.  Vincent  de  Paul,  confesseur. 

4  29 

7  41 

4  59 

8  02 

Vendredi 

20 

S.  Jérôme  Emilien,  confesseur. 

4  30 

7  40 

6  04 

8  24 

Samedi 

21 

Ste  Praxède,  vierge. 

4  31 

7  39 

7  11 

8  44 

DIMAN. 

22 

VIII  Pentecôte. 

4  32 

7  38 

8  16 

9  00 

Lundi 

23 

S.  Apollinaire,  évêque  et  martyr. 

4  33 

7  37 

9  13 

9  20 

Mardi 

24 

Ste  Christine,  vierge  et  martyre. 

4  34 

7  36 

10  19 

9  40 

Mercredi 

25 

S.  Jacques  le  Majeur,  apôtre. 

4  35 

7  35 

11  25 

9  58 

Jeudi 

26 

Ste  Anne,  mère  de  la  B.  V.  Marie. 

4  36 

7  34 

S  31 

10  21 

Vendredi 

27 

S.  Pantaléon,  martyr. 

4  37 

7  33 

1  39 

10  51 

Samedi 

28 

SS.  Nazaire  et  Celse,  martyrs. 

4  38 

7  32 

2  46 

1128 

DIMAN. 

29 

IX  Pentecôte.  Sol.  de  Ste  Anne. 

4  39 

7  31 

3  49 

MAT. 

Lundi 

30 

SS.  Abdon  et  Sennen,  martyrs. 

4  40 

7  30 

4  48 

0  16 

Mardi 

31 

S.  Ignace  de  Loyola,  confesseur. 

4  41 

7  29 

5  40 

115 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  juillet  1917. 


Du   1er  au  4,  étouffant. 
Du  5  au  9,  pluie  et  grêle. 
Du  10  au  14,  chaleur  excessive. 
Du   15  au   18,  tempétueux. 


Du   19   au  20,      pluie. 
Du  21  au  23,  frais,  beau. 
Du  24  au  27,  épais  brouillards. 
Du  28  au  31,  chaud. 


MAUX    DE    TETE.  —  Un    jus   de    citron    dans    une    tasse    d€    café    noir 
guérit   des  maux   de  tête  bilieux. 


81 


8e  mois 


AOUT 


31  jours 


signe  de  la  Vierge. 


Pleine  Lune,  le    3,  à  Oh.  17m.  du  matin. 

Dernier  Quartier,  le  9,  à  3h.  2m.  du  soir. 
Nouvelle  Lune,  le  17,  à  Ih.  27m.  du  soir. 
Premier  Quartier,  le  25,  à  2h.  14m.  du  soir. 


Jours  de 

SOLEIL 

LUNE 

la  semaine 

fêtes  religieuses. 

Lev  Cou 

Lev  Cou 

H.  M. 

H.  M. 

II.   M. 

H.    M. 

Mercredi 

1 

s   Pierre  aux  Liens. 

4  42 

7  28 

6  21 

2  25 

Jeudi 

2 

S.  Alphonse-M.de  Liguori,  év.,c.  et  d. 

4  43 

7  27 

6  56 

3  34 

Vendredi 

3 

Invention  de  S.  Etienne,  1er  martyr. 

4  45 

7  26 

7  38 

4  55 

Samedi 

4 

S.  Dominique,  confesseur. 

4  46 

7  25 

8  00 

6  19 

DIMAN. 

5 

X  Pentecôte. 

4  47 

7  24 

8  27 

7  44 

Lundi 

6 

Transfiguration  de  N.-S.  J.-C. 

4  48 

7  23 

8  50 

9  01 

Mardi 

7 

S.  Gaétan,  confesseur. 

4  50 

7  21 

9  15 

10  22 

Mercredi 

8 

S.  Cyriaque  et  ses  comp.,  martyrs. 

4  51 

7  19 

9  44 

1142 

Jeudi 

9 

S.  Romain,  martyr. 

4  52 

7  18 

10  19 

S.  57 

Vendredi 

10 

S.  Laurent,  diacre  et  martyr. 

4  53 

7  16',11  01 

2  09 

Samedi 

11 

S.  Tiburce  et  Ste  Susanne,  martyrs. 

4  54 

7  14 

11  48 

3  15 

DIMAN. 

12 

XI  Pentecôte. 

4  56 

7  13 

MAT. 

4  12 

Lundi 

13 

SS.  Hyppolite  et  Cassien,  martyrs. 

4  57 

7  11 

0  43 

5  02 

Mardi 

14 

S.  Eusèbe,  prêtre,  confesseur. 

4  58 

7  09 

1  41 

5  41 

Mercredi 

15 

Assomption  de  la  B.  V.  Marie. 

4  59 

7  08 

2  42 

6  14 

Jeudi 

16 

S.  JoACHiM,  père  de  la  B.  V.  M. 

6  00 

7  07 

3  44 

6  40 

Vendredi 

17 

S.  Hyacinthe,  confesseur. 

5  02 

7  06 

4  50 

6  57 

Samedi 

18 

Jeûne.  Ste  Hélène,  impératrice,  veuve. 

5  03 

7  04 

6  06 

7  13 

DIMAN. 

19 

XII  Pentecôte.  Sol.  de  l'Assomption. 

5  04 

7  02 

7  06 

7  30 

Lundi 

20 

S.  Bernard,  abbé,  confesseur  et  doct. 

5  05 

7  00 

8  10 

7  47 

Mardi 

21 

Ste  Jeanne-Françoise  de  Chantai,  vve. 

5  06 

6  58 

9  16 

8  04 

Mercredi 

22 

S.  Symphorien,  martyr. 

5  08 

6  56 

10  21 

8  15 

Jeudi 

23 

S.  Philippe  Béniti,  confesseur. 

5  09 

6  54 

1126 

851 

Vendredi 

24 

S.  Barthéiemi,  apôtre. 

5  10 

6  52 

S  31 

9  25 

Samedi 

25 

S.  Louis,  roi  de  France,  confesseur. 

5  11 

6  51 

1  35 

10  08 

DIMAN. 

26 

XIII  Pentecôte. 

5  12 

6  49 

2  34 

10  59 

Lundi 

27 

S.  Joseph  Calazanz,  confesseur. 

5  14 

6  48 

3  28 

MAT. 

Mardi 

28 

S.  Augustin,  évoque,  conf.  et  docteur. 

5  15 

6  46 

4  13 

0  03 

Mercredi 

29 

Décollation  de  S.  Jean-Baptiste. 

5  16 

6  44 

4  50 

1  16 

Jeudi 

30 

Ste  Rose  de  Lima,  vierge. 

5  17 

6  42 

5  20 

2  35 

Vendredi 

31 

S.  Raymond  Nonnat,  confesseur. 

5  18 

6  41 

5  44 

4  00 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  d'août  1917. 

Du  1er  au  3,  orages  électriques. 

Du  4  au  6,  agréable. 

Du  7  au  9,  frais. 

Du  10  au  12,  période  de  tempête 

Du  13  au  16,  frais,  ondées. 


Du   17   au   20,   pluies  générales. 
Du  21  au  23,  grande  chaleur. 
Du   24  au   27,  vents  violents. 
Du  28  au  31,  vague  chaude. 


POUR  LES    POULES    DURES, 
dans   l'-cau    où   on   les   fait   cuire. 


Mettre    que^q^ues   gouttes  de   vinaigre 


82 


9e  mois 


SEPTEMBRE 


30  jours 


Pleine  Lune,  le    1,  à  7h.  34m.  du  matin. 

Dernier  Quartier,  le  8,  à  2h.  llm.  du  matin. 
Nouvelle  Lune,  le  16,  à  5h.  33tn.  du  matin. 
Premier  Quartier,  le  24,  à  Oh.  47m.  du  matin. 
Pleine  Lune,  le  30,  à  3h.  37m.  du  soir. 


Slene  delà  Balance. 


Jours  de 
la  semaine 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

SOLEIL 

Lev  Cou 

LUNE 

Lev  Cou 

H.  M.  H.  M. 

H.  M. 

II.  M. 

Samedi 

1 

S.  Gilles,  abbé. 

5  20|6  40 

6  27 

5  12 

DIMAN. 

2 

XIV  Pentecôte. 

6  21 

6  39 

6  54 

6  37 

Lundi 

3 

S.  Mansuy,  évêque  et  confesseur. 

5  22 

6  37 

7  17 

7  53 

Mardi 

4 

Ste  Rosalie,  vierge. 

5  23 

6  35 

7  43 

9  16 

Mercredi 

5 

S.  Laurent  Justinien,  évêque  et  conf. 

5  24  6  33 

8  18 

10  38 

Jeudi 

6 

S.  Onésipliore,  martyr. 

5  26  6  31 

8  58 

1164 

Vendredi 

7 

Ste  Reine,  vierge  et  martyre. 

5  27  6  29 

9  45 

SI  03 

Samedi 

8 

Nativité  de  la  B.  V.  Marie. 

5  28  6  27 

10  38 

2  05 

DIMAN. 

9 

XV  Pentecôte.  Solen.  de  la  Nativité. 

5  29  6  25 

1136 

•2  57 

Lundi 

10 

S.  Nicolas  de  Tolentin,  confesseur. 

5  30  6  23 

MAT. 

3  40 

Mardi 

11 

SS.  Prote  et  Hyacinthe,    martyrs. 

5  32  6  22 

0  36 

4  16 

Mercredi 

12 

Le  Saint  Nom  de  Marie. 

5  33  6  20 

138 

4  43 

Jeudi 

13 

S.  Aimé,  évêque. 

5  34  6  18 

2  40 

5  07 

Vendredi 

14 

Exaltation  de  la  Sainte  Croix. 

5  35  6  16 

3  46 

5  27 

Samedi 

15 

Les  Sept  Douleurs  de  la  B.  V.  M. 

5  36  6  14 

4  50 

5  42 

DIMAN. 

16 

XVI  Pent.  Sol.  des  Sept  Douleurs. 

5  38  6  12 

5  51 

5  57 

Lundi 

17 

S.  Lambert,  évêque,  martyr. 

5  39  6  10 

7  07 

6  12 

Mardi 

18 

S.  Joseph  de  Cupertino,  confesseur. 

5  40 

6  08 

8  13 

6  33 

Mercredi 

19 

4  Temps.  S.  Janvier  etsescomp.  mart 

5  41 

6  06 

9  19 

6  57 

Jeudi 

20 

S.  Eustache  et  ses  comp.,  martyrs. 

5  42  6  04 

10  23 

7  28 

Vendredi 

21 

4  Temps.  S.  Mathieu,  apôtre  et  évang. 

5  44  6  02 

11  27 

8  06 

Samedi 

22 

4  Temps.  S.  Thomas  de  Villen.,  év.,  c. 

5  4516  00 

S  26 

8  54 

DIMAN. 

23 

XVII  Pentecôte. 

5  46 

5  58 

120 

9  52 

Lundi 

24 

Notre-Dame  de  la  Merci. 

5  47 

5  56 

2  06 

10  58 

Mardi 

25 

S.  Firmin,  évêque  et  martyr. 

6  48 

5  54 

2  45 

MAT. 

Mercredi 

26 

S.  Cyprien  et  Ste  Justine,  martyrs. 

5  50 

5  53 

3  18 

0  12 

Jeudi 

27 

SS.  Côme  et  Damien,  frères,  martyrs. 

5  51 

5  51 

3  44 

1  32 

Vendredi 

28 

S.  Wenceslas,  duc,  martyr. 

5  52 

5  49 

4  08 

2  53 

Samedi 

29 

S.  Michel,  archange. 

5  54 

5  47 

4  38 

4  18 

DIMAN. 

30 

XVIII  Pent.  Sol.  de  S.  Michel. 

5  55 

5  45 

5  03 

5  24 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  septembre  1917. 


Du  1er  au  3,  étouffant,  variable. 
Du  4  au  7,  averses  locales. 
Du  8  au  12,  température  élevée. 
Du  13  au  17,  vague  de  pluie. 


Du  18  au  22,  frais,  gelée. 

Du  23  au  26,  température  hors  de 

saison. 
Du  27  au  30,  vent  et  pluie. 


PUUR   MARQUER  LES   CONFITURES. —  Une   façon  bien    simple  est 
d'inscrire  le   nom  au   crayon   sur  la  paraffine  durcie  qui  bouche  k  pot. 


83 


10e  mois 


OCTOBRE 


31  jouis 


signe  du  Scorpion. 


Dernier  Quartier,  le     7,  à  5h.  20m.  du  soir. 
Nouvelle  Lune,       le  15,  à  9h.  47m.  du  soir. 
Premier  Quartier,  le  23,  à  9h.  44m.  du  matin. 
Pleine  Lune,  le  30,  à  Ih.  25m.  du  matin. 


Jours  de 

soleil 

lune 

la  semaine. 

FÊTES  religieuses. 

Lev  Cou 

Lev  Cou 

H.  M., H. M. 

H.   M. 

H.  M. 

Lundi 

1 

S.  Rémi,  évêque  et  confesseur. 

5  56 

6  43 

5  44 

6  46 

Mardi 

2 

Les  Saints  Anges  Gardiens. 

5  67 

5  41 

6  15 

8  08 

Mercredi 

3 

S.  Gérard,  abbé. 

5  59 

5  39 

6  53 

9  30 

Jeudi 

4 

S.  François  d'Assise,  confesseur. 

6  00 

5  37 

7  40 

10  45 

Vendredi 

5  SS.  Placide  et  ses  comp.  martyrs. 

6  01 

5  35 

8  30 

11  51 

Samedi 

6  S.  Bruno,  confesseur. 

6  03 

5  34 

9  28 

3.  50 

DIMAN. 

7  XIX  Pent.  Le  S.  R.  de  la  B.  V.  M. 

6  04 

5  32 

10  28 

136 

Lundi 

8  S  Brigide,  veuve. 

6  05 

5  30 

1130 

2  15 

Mardi 

9  S.  Denis  et  ses  compagnons,  martyrs. 

6  06 

5  28 

M  AT. 

2  45 

Mercredi 

lOiS.  François  de  Borgia,  confesseur. 

6  08 

5  26 

0  33 

3  11 

Jeudi 

11 

S.  Emilien,  confesseur. 

6  09 

5  25 

1  36 

3  31 

Vendredi 

12 

S.  Wilfrid,  évêque. 

6  11 

5  23 

2  42 

3  49 

Samedi. 

13 

S.  Edouard,  confesseur. 

6  12 

5  21 

3  44 

4  08 

DIMAN. 

14 

XX  Pentecôte. 

6  13 

5  19 

4  45 

4  1:9 

Lundi 

15|Ste  Thérèse,  vierge. 

6  15 

5  17 

5  52 

4  48 

Mardi 

16 

S.  Gérard  Majella,  confesseur. 

6  16 

5  16 

7  09 

5  01 

Mercredi 

17 

Ste  Hedwige,  veuve. 

6  18 

5  14 

8  05 

5  30 

Jeudi 

18 

S.  Luc,  évangéliste. 

6  19 

5  12 

9  20 

6  08 

Vendredi 

19  S.  Pierre  d'Alcantara,  confesseur. 

6  20 

5  10 

10  20 

6  52 

Samedi 

20 

S  Jean  de  Canti,  confesseur. 

6  21 

5  08 

11  16 

7  48 

DIMAN. 

21 

XXI  Pentecôte. 

6  23 

5  07 

S.  04 

8  51 

Lundi 

22 

Ste  Marie  Salomé,  veuve. 

6  24 

5  05 

0  44 

10  01 

Mardi 

23 

S.  Séverin,  évêque. 

6  25 

5  03 

1  18 

11  15 

Mercredi 

24 

S.  Raphaël,  archange. 

6  26 

5  01 

146 

mat. 

Jeudi 

25 

SS.  Chrysanthe  et  Darie,  martyrs. 

6  28 

5  00 

2  10 

0  34 

Vendredi 

26 

S.  Evariste,  pape  et  martyr. 

6  29 

4  58 

2  37 

1  54 

Samedi 

27 

S.  Frumence,  évêque. 

6  31 

4  57 

3  01 

3  11 

DIMAN. 

28 

XXII  Pent.  SS. Simon  et  Jude,apôtres. 

6  32 

4  55 

3  27 

4  30 

Lundi 

29 

S.  Narcisse,  évêque. 

6  33 

4  53 

3  58 

5  52 

Mardi 

30 

S.  Lucain,  'martyr. 

6  35  4  52 

4  37 

7  01 

Mercredi 

31  Jeiint.  S.  Quentin,  martyr. 

6  36  4  50 

5  29 

8  19 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  d'octobre  1917. 


Du  1er  au  4,  vague  fraîche. 

Du   5   au  9,   pluvieux. 

Du  10  au  14,  brumeux. 

Du    15    au    18,    belle  température 


d'automne. 
Du  19  au  23,  temps  frais. 
Du  24  au  27,  clair  et  froid. 
Du  28  au  31,  orageux  et  pluvieux. 


riiOTEGER  EE   PIANO.  —  Placer   à  l'intérieur   du  piano   un   petit   sac 
de  chaux  vive  ;  elle  empêchera  les  ressorts  et  le  métal  de  se  rouiller. 


84 


Ile  mois 


NOVEMBRE 


30  jours 


signe  (lu  Sagittaire. 


Dernier  Quartier,  le  6,  à  Oh,  lOin.  du  soir. 
Nouvelle  Lune,  le  14,  à  Ih.  34m.  du  soir. 
Pbemibr  Quartier,  le  21,  à  5h.  35m.  du  soir. 
Pleine  Lune,  le  28,  à    Ih.  47m.  du  soir. 


Jours  de 

SOLEIL 

LUNE 

la  semaine. 

FÊTES  RELIGIEUSES. 

Lev  Cou 

Lev  Cou 

H.  M. 

H.  M. 

n.  M. 

H.   M. 

Jeudi 

1 

La  Toussaint  (d'obligation). 

6  38 

4  49 

6  18 

9  31 

Vendredi 

2 

Commémoration  des  fidèles  trépassés. 

6  39 

4  47 

7  16 

10  34 

Samedi 

3 

S.  Hubert,  évêque. 

6  41 

4  46 

8  16 

1128 

DliMAN. 

4 

XXIII  Pentecôte. 

6  42 

4  44 

9  18 

S.  01 

Lundi 

5 

Les  Saintes  Reliques. 

6  44 

4  43 

10  21 

0  45 

Mardi 

6 

S.  Léonard,  ermite. 

6  45 

4  41 

1125 

113 

Mercredi 

7 

S.  Florent,  abbé. 

6  47 

4  40 

MAT. 

134 

Jeudi 

8 

S.  Dieudonné,  pape. 

6  48 

4  39 

0  29 

1  53 

Vendredi 

9 

Dédicace  de  la  Basilique  du  S.  Sauveur. 

6  50 

4  38 

134 

2  10 

Samedi 

10 

S.  André  Avellin,  confesseur. 

6  51 

4  37 

2  32 

2  30 

DIMAN. 

11 

XXIV  Pentecôte. 

6  53  4  35 

3  39 

2  51 

Lundi 

12 

S.  Martin,  pape  et  martyr. 

6  54  4  34 

4  45 

3  13 

Mardi 

13 

S.  Didace,  confesseur. 

6  554  33 

5  54 

3  38 

Mercredi 

14 

S.  Josaphat,  évêque  et  martyr. 

6  57  4  31 

7  02 

4  09 

Jeudi 

16 

Ste  Gertrude,  vierge. 

6  58  4  30 

8  02 

4  49 

Vendredi 

U 

S.  Edmond,  archevêque. 

7  00 

4  29 

9  10 

5  42 

Samedi 

17 

S.  Grégoire  Thaumatur^re,  év.  et  conf 

7  01 

4  28 

10  01 

6  44 

DIMAN. 

Ib 

XV  Ptnt.  Dédie.  Basil.  St-Pierre  et  P. 

7  02 

4  27 

10  45 

7  53 

Lundi 

19 

Ste  Elisabeth  de  Hongrie,  veuve. 

7  03 

4  26 

1120 

9  05 

Mardi 

2( 

S.  Félix  de  Valois,  confesseur. 

7  04 

4  25 

1148 

10  23 

Mercredi 

2] 

Présentation  de  la  B.  V.  Marie. 

7  06 

4  '24 

S.  13 

1141 

Jeudi 

21 

Ste  Cécile,  vierge  et  martyre. 

7  08 

4  23 

0  36 

MAT. 

Vendredi 

2£ 

S.  Clément,  pape  et  martyr. 

7  09 

4  22 

105 

1  00 

Samedi 

24 

S.  Jean  de  la  Croix,  confesseur. 

7  10 

4  22 

127 

2  12 

DIMAN. 

25 

XXVI  Pentecôte. 

7  12 

4  21 

154 

3  30 

Lundi 

2G 

S.  Silvestre,  abbé. 

7  13  4  21 

2  30 

4  49 

Mardi 

27 

S.  Maxime,  évêque. 

7  14 

4  20 

3  12 

6  03 

Mercredi 

28 

S.  Jacques  de  la  Marche,  confesseur. 

7  15 

4  20 

4  02 

7  10 

Jeudi 

29 

S. Saturnin,  martyr. 

7  16 

4  19 

4  59 

8  06 

Vendredi 

30 

S.  André,  apôtre. 

7  18 

4  19 

5  59 

9  15 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  novembre  1917. 

Du  14  au  18,  pluie,  grésil  et  neige. 
Du   19  au  23,  plus  doux. 
Du  24  au  27,  violentes  tempêtes. 
Du  28  au  30,  chute  subite  de  tem- 
pérature. 


Du  1er  au  4,  humide  et  désagréa- 
ble. 
Du  5  au  8,  tempétueux. 
Du  9  au  13,  froid  et  incertain. 


BOUILLIR   LES    ŒUFS    CRAQUELES.  —  Mettre    un   peu   de   vinaigre 
dans  l'eau  où  l'on  fait  bouillir  les  œufs  craquelés  et  ils  cuiront  sans  dang-er. 


'85 


12e  mois 


DECEMBEE 


31  jours 


signe  du  Caprlcorna. 


Dernier  Quartier  le  6,  à  9h.  20in.  du  matin. 
Nouvelle  Lune,  le  14,  à  4h.  23in.  du  matin. 
Premier  Quartier,  le  21,  à  Ih.  13m.  du  matin. 
Pleine  Lurra,  le  28,  à  4h.  55ni.  du  matin. 


Jours  de 
la  semaine. 

FÉTBS  RELIGIEUSES. 

soleil 
Lev  Cou 

LUXE 

Lev  Cou 

H.  M. 

H.  M. 

H.    M. 

H.  M- 

Samedi 

1 

S.  Eloi,  évêque  et  confesseur. 

7  19 

4  18 

7  01 

10  03 

DIMAN. 

2 

I  AVENT. 

7  20 

4  18 

8  07 

10  42 

Lundi 

3 

S.  François-Xavier,  confesseur. 

7  21 

4  17 

9  10 

1114 

Mardi 

4 

S.  Pierre-Cbrysologue,  év.,  conf.  etd. 

7  22 

4  17 

10  15 

11  37 

Mercredi 

5 

Jeûne.  S.  Sabbas,  abbé. 

7  23 

4  16 

11  19 

11  58 

Jeudi 

6 

S.  Nicolas,  évêque  et  confesseur. 

7  24 

4  16 

MAT. 

S.  15 

Vendredi 

7 

Jeûne.  S.  Ambroise,  abbé. 

7  26 

4  15 

0  21 

0  35 

Samedi 

8 

Immaculée  Conception  (d'oblig.) 

7  27 

4  15 

1  23 

0  55 

DIMAN. 

9 

II  Avent. 

7  28 

4  14 

2  29 

1  15 

Lundi 

10 

S.  Melcbiade,  pape  et  martyr. 

7  29 

4  14 

3  36 

139 

Mardi 

11 

S.  Damase,  pape  et  confesseur. 

7  30 

4  15 

4  44 

209 

Merciedi 

12 

Jeûne.  S.  Constant,  martyr. 

7  31 

4  15 

5  52 

2  47 

Jeudi 

13 

Ste  Lucie,  vierge  et  martyre. 

7  83 

4  15 

6  58 

3  34 

Vendredi 

14 

Jeûne.  S.  Spiridion,  évêque. 

7  34 

4  16 

7  55 

4  29 

Samedi 

15 

Ste  Chrétienne,  vierge. 

7  35 

4  16 

842 

5  38 

DIMAN. 

16 

III  Avent. 

7  36 

4  17 

9  21 

6  53 

Lundi  V, 

Mardi  '^' 

17 

S.  Lazare,  évêque. 

7  37 

4  17 

9  52 

8  10 

18 

S.  Catien,  évêque. 

7  38[4  18 

10  19 

9  30 

Mercredi 

19 

4  Temps.  S.  Timoléon,  martyr. 

7  39  4  18 

10  41 

10  50 

Jeudi 

20 

S.  Philogone,  évêque. 

7  40[4  19 

11  10 

MAT. 

Vendredi 

21 

4  Temps.  S.  Thomas,  apôtre. 

7  40 

4  19 

1132 

0  01 

Samedi 

22 

4  Temps.  S.  Flavien,  martyr. 

7  41 

4  20 

11  58 

1  19 

DIMAN. 

23 

IV  Avent. 

7  41 

4  20 

S.  29 

2  36 

Lundi 

24 

Jeûne.  Ste  Emilienne,  vierge. 

7  42 

4  21 

107 

3  49 

Mardi 

25 

NOËL,    (d'obligation). 

7  42 

4  21 

154 

5  00 

Mercredi 

26 

S.  Etienne,  premier  martyr. 

7  43 

4  22 

2  47 

6  05 

Jeudi 

27 

S.  Jean,  apôtre  et  évangéliste. 

7  43 

4  23 

3  47 

7  03 

Vendredi 

28 

SS.  Innocents,  martyrs. 

7  43 

4  24 

4  52 

7  55 

Samedi 

29 

S.  Thomas  de  Cantorbéry,  év.  et  mart. 

7  43 

4  24 

5  50 

8  39 

DIMAN. 

30 

Le  dimanche  dans  l'octave  de  Noël. 

7  42 

4  25 

6  54 

9  12 

Lundi 

31 

S.  Silvestre,  pape  et  confesseur. 

7  42 

4  26 

8  00 

9  38 

Pronostics  de  la  température  pour  le  mois  de  décembre  1917. 


Du  1er  au  3,  froid  rigoureux. 

Du  4  au  8,  variable. 

Du  9  au  12,  doux,  agréable. 

Du  13  au   14,  changeant. 

"Ou  15  au  18,  pluie,  grêle  et  neige. 


Du  19  au  22,  humide  et  froid. 
Du  23  au  26,  clair. 
Du   27    au   31,    incertain,   arrière- 
saison. 


TACHES   DE  SANG, 
lever  ces  taches. 


Rien  n'est  meilleur   que  l'ammoniaque   pour  en- 


86 


SA  SAINTETE  BENOIT  XV 


NOTEE  SAINT  PEEE  LE  PAPE 


Sa  Sainteté  Benoit  XV  (Jacques  délia  Chiesa),  Vicaire  de 
J.-C,  265ième  successeur  du  Prince  des  Apôtres,  Pontife  su- 
prême de  l'Eglise  Universelle,  Patriarche  d'Occident,  Primat 
d'Italie,  Métropolitain  de  la  province  Eomaine,  Archevêque  et 
Evêque  de  Eome,  Souverain  des  Domaines  temporels  de  la 
Sainte  Eglise,  né  à  Eegli,  diocèse  de  Gênes,  le  21  novembre 
1854  ;  ordonné  prêtre  le  21  décembre  1878  ;  Secrétaire  de  la 
Nonciature  de  Madrid  en  1883  ;  Secrétaire  du  Cardinal  Ram- 
poUa  en  1887  ;  Substitut  du  Secrétaire  d'Etat  en  1901  ; 
Archevêque  de  Bologne  en  1907  ;  Cardinal-prêtre  du  titre  des 
Quatre  Saints  Couronnés,  le  25  mai  1914  ;  élu  Pape  le  3  sep- 
tembre 1914  ;  couronné  le  6  septembre  1914. 

87 


Son  Eminence  le  Cardinal  Bégin, 

Archevêque  de  Québec 

Son  Eiminienioe  Louis-Nazaire    Bêgin^  .candimal  prêtre  de    la    Siainte    Eiglise 

romaimie,   du  titre   de    Saint-Vital,  né    â    Lévis  le    10    janvier    1840,  ordomné 

iprêtre  à  iRome,  dans  lia  Basilique  de  Saint-Jean  de  Latran   ,   le  10  juim  1865, 

élu  évêqu€  de  'OhLcoutimi  le  1er  octobre  1888,   sacré  à   Québec   le  28   ootiobi-e 

1888,  élu  arcbevêque  de  Cyrène  et  coadjuteur  de  'S.  E.  le  cardinal  Tascbereau 

le  22  décembre  1891  ;    devenu  .aircbevêque  de   Quélbec  le  12  avril   1898  ;    créé 

cajrdinal  le  25  mai  1914. 

88 


BPISCOPAT  FRANCO-CANADIEN  —  Suite. 


PROVINCE    ÎX3CLESIAST1QUE    DE    MONTREAIy. 
DIOCESE   DE   MONTREAL. 


Mgr   Paul    BRUCHESI,    né    à    Montréal  '^^^Sr    Georges   GAUTHIER,   né   à  Mont- 

le  2!)  <>otoljtt-e  1S55  ;  ordonné  jn-être  le  réal  le  9  oetore  1S71  ;  ordonné  prê- 
21  (léeembj-e  1S7S  ;  éhi  aa-eheTêQue  de  tre  le  29  septembre  1894  ;  nommé  évê- 
Montré;il  le  25  juin  1897  ;  saei-é  le  S  Q>ie  titulaire  de  Philippopolis  et  auxi- 
août   1897.  liaire  de  Mgr  Bruchési  le  28  juin  1912  ; 

sacré  le  24   août  suivant. 

iLe  diocèse  de  Montréal  corapireiMl  les  comtés  d'Argenteuil  (e-n  partie),  ChamMy, 
^I>eux4Montagnes,  H(x;helaga,  Jacques-Cartier,  l/aprairîè,  L'Assomption  (en  partie), 
Laval,    Naipiervill*,    Saint-Jean,    Terrebomie    (en   partie)    et    Verclières. 

Il   compte  »i5,40G  catholiques,   824   prêtres,    160   paroisses. 


DIOOBSE    DE   SAINT-HYACINTHE. 


DIOCESE    DE    VALLEYFIELD. 


Mgr  Alexis-Xyste  BERNARD,  né  a 
Belœil  le  29  décembre  1817  ;  ordonné 
prêtre  le  1er  octobre  1871  ;  élu  évêque 
de  St-Hyacinthe  le  16  décembre  19C^  ; 
sacré   le    15   février   1906. 

Le  diocèse  de  Saint-Hyaointhe  com- 
prend les  comtés  de  Bagot,  Brome  (en 
partie),  Iberville,  Missisquoi,  Richelieu, 
RouvLlIe,  Saint-Hyacinthe,  Shefford  (en 
partie),    et   Verehères    (en    partie). 

Il  compte  115,895  catholiques,  250 
prêtres,    75  paroisses. 


Mgr  Joseph-  Médard  EMARD,  né  &  St- 
Constant  le  1er  avril  1853  ;  ordonné 
prêtre  le  10  juin  1876  ;  élu  évêqtie  de 
Valleyfield  le  5  avril  1892  ;  sacré  le  9 
juin  suivant. 

Le  diocèse  de  Valleyfield  comprend  les 
comtés  de  Beaiiharnois,  Châteauguay, 
Huntiingdon,  Soulanges,   Vaudreuil. 

Il  compte  56,363  catholiques,  95  prê- 
tres,   37    pai'oisses. 


89 


BPISCOPAT  FRANCO-CANADIEN  —  Suite. 


DIOCESE    DE   SHERBROOKK 


Mgr  Ptwil  LAROCQDE,  né  ft  Sainte- 
aiarie  de  Alonnoir  ie  28  octobre  1846  ; 
ordonné  prêtre  Je  9  mai  18G9  ;  élu  évo- 
que de  Slierbroolie  le  0  octobre  1893  ; 
sacré    ie   30   novombre   suivant. 

(Le  diocèse  de  Sherbrooke  comprend  les    comtés   de    Rrome    (en    partie),    Compton, 
Riicbmond,   SheEford    (en  partie),   SheTbroolie,   Wolfe  et  Stanstead. 
U   compte   132,000  catholiquos,    9.5   prêtres,   80   paroisse.s. 


Mgr  Hubert-OllTler  CHALIFODX,  né 
à  Saint-IIyacinthe  le  2  juin  1850  ;  or- 
donné prêtre  le  10  janvier  1875  ;  élu 
évéque  d'Auréliopolis  et  auxiliaire  de 
Sherbroolie  le  30  septembre  1914  ;  sacré 
le  29  décembre  Buivant. 


DIOCESE   DE  JULIETTE. 


jVIgr  Guillaume  FORBES,  né  à  l'Ile 
Perrot  ie  10  août  186.5  ;  ordonné  prêtre 
le  17  mai  1886  ;  élu  évêque  de  Joliette 
ie  6  août  1913  ;  sacré  ie  9  octobre  sui- 
vant. 


Le  diocèse  de  Joliette,  comprend  les 
comtés  de  Berthier,  Joliette,  l'Assomp- 
tion   (en   partie)    et  Montcalm. 

Il  compte  64,500  catholiques,  127  prê- 
tres, 41   paroisses. 


PROVINCE    E(X)LESIASTIQUB 

DE    QUEBEC 

DIOCESE    DE    QUEBEC. 


90 


Mgr  Paul-Eugèiie  ROY,  né  a  Berthler- 
en-bas,  le  9  novembre  1859  ;  ordonné 
prêtre  le  13  juin  1SS6  ;  élu  êvêque  d'E- 
leuthéropolis  et  auxiliaire  de  Mgr  Bégln, 
le  8  avril  1908;  sacré  le  10  mal  suivant; 
élu  archevêque  de  Séleucie  le  8  septem- 
bre  1914. 

Le  diocèse  de  Québec  comprend  les 
comtés  de  Beauce,  Bellechasse,  Dorches- 
ter,  Kamooiraslia,  Lévis,  L'Islet,  Lotbl- 
nière,  Mêgantic,  Montmagny,  Montmo- 
rency, Portneuf,  Québec  et  Témiscouata 
(en    partie). 

Il  compte  370,000  catholiques,  578  prê- 
tres,  235   paroisses. 


BPI9COPAT  FRANOO-CANADIEN  —  Suite. 


DIOCESE    DE    TROIS-RIVIERES. 


Mgr  François-Xavier  CLOUTIER,  né  à 
Sainte-Geneviève  de  Batiscan  le  2  no- 
vembre ]S-t8  ;  ordonné  prêtre  le  22  sep- 
tembre 1S72  ;  élu  êvêque  de  Trois-Riviè- 
res  le  S  mai  1S99  ;  sacré  le  25  juillet 
suivant. 

Le  diocèse  de  Trols-Rivièros  comprend 
les  comtés  de  Ohamplain,  Maskinongé  et 
Saint-tMauxice. 

11  compte  95,884  catholiques,  143  prê- 
tres,  50   parodsses. 


DIOCE5SH    DE    CHICODTIMI. 


V 


Mgr  Michel-Thomas  LABREOQUE,  né 
à  Saint-Anselme  le  30  décembre  1849  ; 
ordonné  prêtre  le  28  mal  ]87G;  élu  êvê- 
que de  Ohicoutlmi  le  8  avril  1892  ;  sa- 
cré  le   22   mai   suivant. 

Le  diocèse  de  Chicoutimi  comprend  les 


comtés    de     Charlevois, 
St-Jean   et    Saguenay. 
Il      compte      81,000 
prêtres,    60  paroisses. 


Chicoutimi,     Lac 
catholiques,      136 


DIOCESE  DE  RIMOUSKI 


Mgr  André-Albert  BLAIS,  né  à  Saint- 
Valier  le  26  août  1842  ;  ordonné  prêtre 
le  6  juin  1868  ;  élu  évêque  titulaire  de 
Germanicopolis  et  coadjuteur  de  Mgr 
Langevin  le  18  mai  1890  ;  évêque  de 
Saiut-Grermain  de  Rimouski  le  6  février 
1891. 

Le  diocèse  de  Rimouski  comprend  les 
comtés  de  Bonaventure,  Gaspé,  Rimous- 
ki  et   Têmiscouata    (en   partie). 

Il  compte  135,628  catholiques,  158  prê- 
tres, 81  paroisses. 


DIOCESE    DE    NICOLET. 


Mgr      Hermaun      BRUNAULT,      né      â 

Saint-David  le  10  janvier  1857  ;  ordouné 
prêtre  le  29  Juin  1882  ;  élu  évêque  de 
Tubuna  et  coadjuteur  de  Mgr  Gravel  le 
30  sept.  1899  ;  sacré  évêque  le  27  déc. 
suivant  ;  évêque  de  Nicolet  Je  28  jan- 
vier  1904. 

Le  diocèse  de  Nicolet  comprecod  les 
comtés  de  Nicolet,  Yamaska,  Artha- 
baska   et   Drummond. 

Il  compte  90,000  catholiques,  163  prê- 
tres, 68  paroisses. 


91 


EPISCOPAT  PRANCO-CANADIEN  —  Suite. 


VICARIAT    APOSTOLIQUE    DU    GOLFE 
SAINT-LAURENT. 


.Mgr  tïiistav.-  UI.ANC'IIH,  no  i-ii  Kriui- 
ce  le  30  avril  1S4!),  onloiiné  le  10  mars 
1878  ;  sacré  (?vO<nie  île  Sicca  et  vicaire 
apostolique  <l\i  Golfe  Saint-Laurent  le  28 
oefobre  1!>a"  :  (IfcM*'  le  27  juillet  1010. 
Ce  vicariat  apnstolinue  est  situé  entre 
la  rivière  Portiueaf  (Snguen^y),  et  le 
Blanc-Sablon  (Labrador),  l'tle  d'Antl- 
costi   compris^'. 

11   compte  9,R50  catlioJiques,    19  prêtres 
et   12  missions. 

PROVINCE    EÔOLBSIASTIQDE 

D'OTTAWA. 

DIOCESE    D'OTTAV^'A. 


ilSP  Charles  Hugues  Gauthier,  né  à 
Al€\andria  Ont.,  le  13  ■noveimbre  1843; 
ordonné  piètre  le  28  août  1867;  élu  ar- 
chevêque de  Kingston  le  29  juillet  1898  ; 
sacré  de  18  octobre  suivant  ;  nommé  ar- 
chevêque d'Ottawa   le   6  septembre   1910. 

Le  diocèse  d'Ottawa  comprend  les 
comtés  d'Argenteuil  (en  partie),  Labelle, 
Montealm  (en  partie),  Temebonne  (eiii 
pajtle),  'de  Wright  (en  partie),  province 
de  Québec,  et  de  Carleton,  Lanark,  Pres- 
cott    et    Russell,    province    d'Ontario. 

Il  compte  137,900  catholiques,  310  prê- 
tres,   90   paroisses. 


DIOCESE   DE   MONT-TiAURIER. 


.Mgr  Praiiyois-Xavier  BKUNET,  lié  & 
Saint-André  d'Arg<-nteuil  le  27  novem- 
bre 18C8  ;  ordonné  prêtre  le  28  sep- 
tembre 1893  ;  élu  évê<iuc  de  SIontLau- 
rier  le  8  août  1913  ;  sacré  le  28  octobre 
suivant. 

Le  diocèse  de  Mont-Laurier  compirend 
une  partie  des  comtés  d'.\rgenteU)Il,  La- 
belle,   Wright.    Terreboime    et    Montealm. 

Il  compte  34.500  catholiques,  53  prê- 
tres et  30  paro Listes. 


DIOCESE    DE     IIAILBYBURY. 


\ 


wk 


Mgr  Elie-Au.icet  LATULIPPE,  né  à 
Saint-Anicet  'le  3  août  1859  ;  ordonné 
le  30  mai  1885  ;  nommé  évêque  tit.  de 
Catenna  et  vie.  apost.  de  Témiscamlngue 
en  1908  ;  sacré  le  30  novembre  suivajit  ; 
évêque   de   Haileybury   en   1916. 

Le  diocèse  de  Haileybury  comprend  la 
P'artie  nord  du  comté  de  Pontiac,  ainsi 
que  tout  le  terrritotre  compris  entre  la 
hauteur  des  terres  au  sud,  la  baie  d'Hud- 
Bon,  la  baie  James   au  nord. 

Il  compte  '_'.", 000  catholiques  ;  51  prê- 
tres,   29   pari>i.<ses. 


EPISCOPAT  FRANCO-CANADIEN  —  Suite. 


PROVINCE     ECCLESIASTIQUE     DE 

SAINT-BONIFACE. 

DIOCESE    DE    SAIXÏ-BONIFACE, 


Mgr  Arthur  BELIVEAU,  né  à  Motit- 
Carmel,  Trols-Rivières,  le  2  mars  3870, 
ordonné  le  24  sept.  3893,  nommé  évêqiie 
de  Domitianopolis  et  aux.  de  l'arch.  de 
Saint-Boniface,  le  24  mal  1913,  sacré  le 
25  juillet  suivant.  Archevêque  de  Saint- 
Boniface   le   9   décembre   1915. 

Le  diocèse  de  Saint-Boniface  comprend 
la  partie  est  de  la  province  de  Matritoba.' 

n  compte  30,000  catholiques,  80  prê- 
tres et  40  paroisses. 


VICARIAT    APOST.    DU    KEEWATIN. 


^:^f 


Mgr  Ovide  CHARLEBOIS,  0.  M.  I., 
né  à  Saint-Placide  le  17  février  1862  ; 
ordonné  prêtre  le  17  juillet  1887  ;  nom- 
mé évêque  de  Bérénice  et  vie.  apostoli- 
que du  Keewatin,  le  28  août  1910  ;  sa- 
cré le  30  novembre  suivant. 

Le  vicariat  apostolique  de  Keewatin 
comprend  une  partie  (est)  du  Manitoba 
et  les  territoires  situés  au  nord  de  cette 
prorvinoe. 

11  compte  environ  10,500  catholiques, 
16   prêtres  et   10  missions. 


PROVINCE     ECCLESIASTIQUE     DE 

REGINA. 

DIOCESE    DE    REGINA. 


Mgr  Olivier-Elzéar  MATHIEU,  ancien 
peetieur  de  l'Uni^-iersité  Laval,  né  à 
Saiiit-Roch  de  Québec  le  24  décembre 
3  85.'i  ;  ordonné  le  2  juin  1878  ;  élu  pre- 
mier évêque  de  Régiaa  le  14  juillet 
1911  ;  sacré  dans  la  basilique  de  Quét)ec 
le  5  novembre  suivant.  Archevêque  de 
Régina   le   9  décembre    1915. 

Le  diocèse  de  Régina  comprend  la  par- 
tie sud  de  la  province  de  Saskatchewan. 

Il  compte  57,900  catholiques,  106  prê- 
tres  et    61    paroisses. 


DIOCESE    DE    PRINCE-ALBERT. 


JL3_ 


Mgr  Albert  PASCAL  né  en  France  le 
3  août  1848  ;  ordonné  prêtre  le  1er  no- 
vembre 1873  ;  nommé  le  19  avril  1891, 
évêque  de  Mosynopolis  et  vicaire  apos- 
tolique de  la  Saskatchewan,  sacré  le  28 
juin  1891  ;  évêque  de  Prince-Albert  le  3 
décembre   1907. 

Le  diocèse  de  Prince-Albeo-t  comprend 
la   partie   nord   de   la   Saskatchewan. 

Il  compte  35.000  catholiques,  73  prê- 
tres et  54  paroisses. 


BPISCOPAT  PRANOO-CANADIEN  —  Suite. 


PROVINCE    ECCLESIASTIQUE 

D'EDMONTON. 

DIOCESE    D'EDMONTON. 


-i*«S; 


^ 


VICARIAT     ArOST.     DE     MAOKENZIE. 


Mgr  Emile  LEGAL,  0.  M.  1.,  n«  en 
France  le  0  octobre  1849  ;  ordonné  prê- 
tre le  29  juin  1874  ;  nommé  évéque  de 
PogJa  et  coadjuteur  tie  l'évéque  de  Saint- 
Albert  le  29  mars  1S97  ;  sacré  le  17  Juin 
suivant  ;  évéque  de  Saint-Albert  le  29 
mars  1S97  ;  archevêque  d'E<lmonton  le 
30   novembre    1912. 

Le  diocèse  d'EMmonton  comprend  la 
partie  nord   de  la  province  d'Alberta. 

Il  compte  38,000  catholiques,  105  prê- 
tres et  49  paroisses. 


VICARIAT     APOST.     D'ATHABASKA. 


Mgi-  !:„...„  uU.l.  AIID,  0.  M.  I.,  né 
en  France  le  2  féwier  1840  ;  ordonné 
prêtre  le  3  mai  1862  ;  nommé  évêque 
d'Ibora  et  yicaire  apostol'ique  d'Atha- 
baska   le    18    octobre    1890. 

Le  vicariat  apostolique  d'Athabaska 
comprend   le   tea-ritolT,e    d'Athabaska. 

II  compte   13  prêtres   et   IG   missions. 


Mgr  Gabriel-Joseph-E.  BREYNAT,  né 
en  France  le  5  octobre  1867  ;  ordonné 
pirêtre  le  21  fé^Tier  1891  ;  nommé  évé- 
que d'Adramyte  et  vicaire  apostolique 
de  MacKenzie  en  1901  ;  8acré  le  6  avril 
1902. 

Le  vicariat  apostolique  de  MacKenzie 
comprend  le   territoire   de   MacKenzie. 

Il    compte    19    prêtres    et    13    missions. 


DIOCESE    DE    SAINT-JEAN,    N.-B. 


Mgr  Edouard-Alfred  LEBLANC,  né 
à  Saint-Bernard,  N.-B.,  le  15  octobre 
1870  ;  ordonné  prêtre  le  29  juin  1898  ; 
nommé  évêqae  de  Saint-Jean  le  2  août 
1912,  sacré  â  Saint-Jean  le  10  décembre 
suivant. 

Le  diocèse  de  Saint-Jean  compirend  la 
partie    sud    du    Nouveau-Rrunswlck. 

Il  compte  61,385  catholiques,  80  prê- 
tres  et   45   paroisses, 


PUISSANCE 
DU  CANADA 


La  Puissance  du  Canada  consiste  dans  la  Confédération  des  provinces  sut- 
vantea  ;  Québec,  Ontario,  Nouveau-Brunswlck,  Nouvelle-Ecosse,  Ile  du  Prince- 
Edouard,  Manitoba,  Colombie  Britannique,  Alberta,  Saskatchewan,  et  du  terri- 
toire du  Yukon. 


QOUVBBNEtTRS  GÉNÉRAUX  DEPUIS  DATE  DE  LEURS  FONCTIONS. 

liA  Confédération. 

Très  honorable  "Vicomte  Monck 1867—1868 

Très  honorable  Lord  Llsgar  1868  —  1^72 

Très  honorable  Comte  Dufferin 1872—  1878 

Très  honorable  Marquis  de  Lorne 1878—1883 

Très  honorable  Marquis  de  Lansdowne 1883  —  1888 

Très  honorable  Lord  Stanley  de  Preston.plus  tard, 

comtede  Derby 1888  —  1892 

Très  honorable  Comte  d'Aberdeen 1893  —  1898 

Très  honorable  Comtede  Minto 1898  —  1904 

Très  honorable  Lord  Grey 1904  —  1911 

Son  Altesse  Royale  le  Duc  de  Connaught 1911  —  1916 

Très  honorable  Lord  Devonchire  1916  — 


Premiers  Ministres. 


Sir  John  Macdonald 
Sir  Alex.  Mackenzie 
Sir  John  Macdonald 
Sir  John  Abbott 
Sir  John  Thompson 
Sir  Mackenzie  Bowell 
Sir  Charles  Tupper 
Sir  Wilfrid  Laurier 
Sir  Robert  Laird  Borden 


Date  de  leur  maintien 
AU  pouvoir. 

Conservateur < 1867-1873 

Libéral  1873  —  1878 

Conservateur 1878  —  1891 

Conservateur 1891  —  1892 

Conservateur  1892  —  1894 

Conservateur 1894  —  1896 

Conservateur 1896  —  1896 

Libéral 1S96  —  1911 

Conservateur 1911  — 


La  Puissance  du  Canada  est  gouvernée  comme  suit  ; 

1*  Par  un  gouverneur  général  nommé  pour  cinq  ans  par  le  Roi  en  conseil. 

2°  Par  un  Sénat  de  87  membres  nommés  à  vie  par  le  gouverneur  général  en 
conseil.  De  ce  nombre,  24  sont  pris  dans  la  province  de  Québec;  24  dans  la  pro- 
vince d'Ontario;  24  dans  les  provinces  maritimes,  Nouveau-Brunsv?ick,  Nou- 
velle-Ecosse, Ile  du  Prince-Edouard;  4  dans  le  Manitoba,  3  dans  la  Colombie 
Britannique,  4  dans  la  Saskatchewan  et  4  dans  l'Alberta. 

3°  Par  la  Chambre  des  Communes  qui  compte  221  membres,  élus  comme 
suit:  Province  de  Québec,  65;  Ontario,  86;  Nouveau-Brunswlck,  13;  Nouvelle- 
Ecosse,  18;  Ile  du  Prince-Edouard,  4;  Manitoba,  10;  Colombie  Britannique,  7; 
Saskatchewan,  10  ;  Alberta,  7  ;  Territoire  du  Yukon,  1.  Total:  221. 

Il  y  a  deux  principaux  partis  politiques  :  le  parti  libéral  et  le  parti  conser- 
vateur. 

En  vertu  de  la  coutume  devenue  loi  traditionnelle,  le  premier  mirtistre  est 
choisi  par  le  gouverneur  général  dans  le  parti  politique  qui  obtient  une  majorité 
&  la  Chambre  des  Communes,  et  le  premier  ministre  choisit  ses  collègues  et  sou- 
met son  choix  a  l'approbationdu  gouverneur  général.  Tous  les  ministres  doivent 
se  faire  réélire  après  leur  nomination. 


95 


ROI  DE  GRANDE-BRETAGNE  ET  D'IRLANDE,  EMTEREIJR 
DES  INDES  ET  DES  DOMINIONS  ATJ-DELA  DES  MERS 


Lie  roi  d'Angleterre  ac- 
tuel, Georges  V,  est  né  le 
3  juiin  1865.  Il  a  reçu 
l'éducation  navale  ctes 
jeunes  viidshipmen  de  la 
marine  anglaise.  En  1879. 
m  fit  sur  Ja  Bacchante 
une  croisière  autour  du 
monde  qui  dura  jusqu'en 
1882  et,  peu  de  temps 
aiprès  son  retour,  passa 
six  mois  en  Suisse,  à 
Lausanne,  ponir  y  termi- 
ner ses  études  de  français 
et    d'allemand. 

En      1884,      le      prince 
Georges   entrait    à    Green- 
vnch  compléter  ses  études 
navales    et    en    1885    fut 
nommé    lieutenant.    Après 
avoir    servi    dans    la    Mé- 
diterranée SUT  le  vaisseau 
de  son   oncle,   le  duc   d'E- 
dimbourg,     il      reçut     le 
commandement   de   3a   ca- 
nonnière      Thruss.        En 
1891    le  prince  fut  promu 
c  o  ntre -ami  i  rail. 
A  la  mort  du  duc  de  Clarenco,   le  prince   Georges,   devenu   prince  héritier, 
reçut  le  titre  de  duc  d'York  et  dut,  à  son  grand  regret,  abandon.neir  la  carrière 
de  m^arin  qu'il  aimait  tant.     Lies  nombreux  engagements  que  lui  imposait  son 
ran^  ne  lui  permettaient  plus  de  reprendre  du  service  à  la  mer.     Il  conserva 
du  moins  le  plus  vif  intérêt  pour  tout  ce  qui  concerne  Ja  marine  et  s'entour.a 
d'liomm.es   qui,   oomime  les  Commodores   Sir   Charles   Bust   et  Godfred   Fawoett, 
Ivà  rappelaient  les  heures  les  plus  heureuses  de  sa  vie. 

Le  3  mai  1893,  le  prince  fut  fiancé  à  sa  cousine  la  ipyrincesse  May,  fille  du 
duc  de  Teck.  Le  mariage  eut  lieu  à  Londres  le  10  juillet.  De  cetrte  union 
sont  nés  iSjIx  enfants  :  Edouard,  né  le  23  juin  1894  ;  Albert,  né  le  14  décembre 
1895  ;  Victoria,  née  le  25  avril  1897  ;  Henri,  né  le  31  mars  1900  ;  Georges, 
né  le  20  décembre  1902  ;  Jean,   né  le  12  juillet  1905. 

Le  prince  de  Galles  continua   l'apprentissage  du  gouvernement  en  visitant 
l'immense  domaine  colonial   de  l'Empire  qu'il   dirige  maintenant.     En  1902  et 
en  1908,  il  a  visité  le  Canada  ;  en  1905,  il  a  fait  dans  l'Inde  un  voyage  officiel. 
Le  nouveau  roi  est  monté  sur  le  trône  le  7  mai  1910  et,  depuis  son  avène- 
ment,  suit   avec  un  respect  touchant  Jes  voies  politiques  qu'avait   tracées  son 

père. 

'JO 


SA  MAJESTE  GEORGES  V. 


GOTTVERi^^UR-GENEIlAL  DU  CANADA. 


LE   DUC   DE     DEVON^HIRE. 

Le  successeur  de  Son  Altesse  Royale  le  duc  le  Connaught,  commo  gouver- 
neur-général du  Canada,  est  le  duc  de  Devonshire. 

Victor  Christian  Willia^i  Ca^t:ndish,  duc  de  Devonshife,  est  le  neuviôms 
héritier  du  titre  qui  fut  créé  en  1694.  Le  titre  lui  fut  conféré  en  1912.  Le 
duc  est  né  en  1868,  et  est  le  fils  aîné  de  lord  Howard  Cavendisli  et  de  Emma, 
flUe  de  feu  le  Très  Honorable  W.-S.  Laiscelles,  M. P.  En  1892,  il  épousa  lady 
Bvelyn  Emllly  Mary  Fitamaurice,  fllle  du  cinquième  marquis  de  Lansdowne. 
El  est  le  père  de  deux  fils  et  de  cinq  filles.  Le  nouveau  gouverneur  du  Ca- 
nada a  fait  ses  études  au  Collège  Trinité,  de  Cambridge. 

n  entra  au  parlement  coimme  libéral-unioniste  pour  représenter  le  comté 
de  Derbyshire-Ouest  et  y  siégea  de  1891  à  1908.  De  1900  à  1903,  il  occupa 
le  poste  de  trésorier  de  la  maison  royale.  Durant  les  deux  années  qui  sui- 
virent, il  agit  comme  secrétaire  financier  du  département  du  trésor.  Il  est 
lord-lieutenant  de  Derbyshire,  président  des  Forces  Territoriales  de  Derby  et 
chanoelier  de  l'université  de  Leeds.  Il  est  universellement  connu  conune  ajni 
des  arts  et  ses  galeries  de  peintures,  à  Chatsworth,  Hardwick  et  Devonshlre 
sont  universellement  connues. 


97 


PREMIER  MINISTRE  DU  CANADA 


SIR  ROBERT   LAIRD   BORDEN 


Né  à  Grand-Pré,  en  Nouvelle-Ecosse,  le  26  juin  1854,  fils  de  Andrew 
Borden  et  de  Dame  Eunice  Laird.  —  Il  regut  sa  première  éducation  à 
l'Acadia  Villa  Academy.  —  Durant  plusieurs  années  il  fut  professeur 
dans  le  New-Jersey,  puis  il  revint  en  Canada  où  il  étudia  le  droit.  —  Il 
fut  admis  au  barreau  de  la  Nouvelle-Ecosse  en  1878.  —  Elu  député  de 
la  cité  de  Halifax  en  1896.  —  Choisi  comme  chef  de  l'opposition  en 
1900.  —  Malheureux  aux  élections  de  1904  dans  le  comté  de  Halifax,  il 
fut  élu  dans  le  comté  de  Carleton,  Ont.,  en  1905.  —  En  1908  il  fut  élu 
à  la  fois  dans  Carleton  et  Halifax.  —  Il  opta  pour  Halifax  où  il  fut 
réélu  en  1911.  —  Il  fut  appelé  par  le  gouverneur-général,  le  duc  de 
Connaught,  à  former  un  ministère  le  10  octobre  1911.  —  Créé  chevalier 
Grand'Croix  de  l'Ordre  de  St-Michel  et  de  St-Georges  en  1914,  et  décoré 
de  l'étoile  de  Grand'Croix  de  la  Légion  d'Honneur  en  1915.  —  Rési- 
dence, Ottawa.  —  Conservateur. 

98 


CHEF  DE  LA  LOYALE  OPPOSITION 


SIR  WILiFRID   LAURIER. 


Né  à  Saint-Lin  le  20  novembre  1841,  fils  de  Carolus  Laurier  et  de  Dam« 
Marcelle  Martineau.  —  Avocat.  —  A  fait  son  cours  classique  au  collège  de 
l'Assomption  et  son  droit  a  l'université  McGill.  —  Admis  à  la  pratique  du 
droit  en  1864.  —  Elu  député  à  l'Assemblée  législative  pour  Drummond  et 
Arthabaska  en  1871.  —  Résigna  son  siège  pour  se  présenter  au  fédéral  en 
1874  et  fut  élu.  —  Assermenté  comme  membre  du  Conseil  Privé  et  nommé 
ministre  du  revenu  de  l'Intérieur  p^r  le  gouvernement  Mackenzie  en  1877.  — 
Il  fut  malheureux  dans  son  comté  lors  de  sa  candidature,  mais  fut  élu  dans 
Québec  -  Est.  —  Toujours  réélu  depuis  dans  la  même  division  électorale.  — 
Choisi  coanme  leader  de  l'opposition  en.  1887.  —  Il  fut  aussi  élu  député  dans 
la  Saskatchewan  en  1896,  dans  Wright  en  1904,  dans  Ottawa  en  1908,  et  dans 
Boulanges  en  1911.  —  Créé  Chevalier  Grand'Oroix  de  l'Ordre  de  St-Mlchel  et 
de  St-Georges  et  décoré  de  l'Etoile  de  Grand-Offlcier  de  la  Légion  d'honneur 
en  1897.  —  Docteur  en  Droit  des  universités  d'Oxford,  de  Cambridge,  de 
Toronto  et  McGill.  —  Fut  appelé  par  lord  Aberdeen  à  former  un  minlstè-°  1« 
8  juillet  1896.  —  A  fait  adopter,  en  1904,  le  projet  du  Grand-Tronc-Pacifiquie, 
et,  en  1905,  l'acte  d'autonomie  des  Territoires  du  Nord-Ouest.  —  Démissionna 
1«  29  septembre  1911.  —  Résidence,   Ottawa.  —   Libéral. 

99 


CABINET    FEDERAL 


HAZEN 

(L'hon.  J.  D.),  minis- 
tre de  la  Marine  et  des 
Pêcheries.  Avocat.  Dé- 
puté de  St-Jean  à  Ot- 
tawa en  1891.  Député 
à  la  LiégiSlature  de  N.- 
B.  en  1899.  Premier 
ministre  en  1908.  Dé- 
puté de  St-Jean  ft  Ot- 
tawa et  ministre  de  la 
Marine  et  des  Pêche- 
ries en  1911.  Rési- 
dence, Ottawa.  Conser 
vateur. 


CASGRAIN 

(L'hon.  Thom  Chase), 
ministre  des  Postes. 
Avocat.  Député     de 

Montmorency  à  la  Lé- 
gislature de  Québec  de 
1886  à  1896,  et  a  la 
chambre  des  Commu- 
nes de  1896  a  1904. 
Anjcien  procureur  géné- 
ral de  Québec.  Député 
de  Québec  (comté)  et 
ministre  des  Postes  en 
1914.  Résidence,  Otta- 
wa.   Conservateur. 


DOHERTY 

(  L'hon  .  Chajs- Joseiph ) , 
mimiistne  de  la  Justice. 
Avocat.  Député  de  la 
division  Sainte  -  Anne 
(Mamtrôaa)  en  190~&, 
1911.  Ministra  de  la 
Justice  en  1911.  Rési- 
dieiLce,  Ottawa.  Con- 
servateur. 


COCHRANE 

(L'hon.  Francis),  Mi- 
nistre des  Chemins  de 
Fer.  Député  à  la  Légis- 
lature d'Ontario  en 
1905  et  1908.  Min.  des 
Terres  et  Mines  d'On- 
tario en  1905.  Député 
de  Nipissing  en  1911. 
Ministre  des  Chemins 
de  fer  en  1911.  Rési- 
dÇ'nce,  Ottawa.  Conser- 
vateur. 

ÏÔÔ 


WHITE 
(L'hon.  W.  T.).  minis- 
tre des  Finances.  Avo- 
cat. Député  de  Leeds 
en  1911.  Ministre  des 
Finances  en  1911.  Ré- 
sidence, Ottawa.  Con- 
servateur. 


ROGERS 

(  L'hon.  RobertT,  min. 
des  Travaux  Publics. 
Industriel.  Député  à  la 
Législature  du  Manl- 
toba  et  min.  des  Tra- 
vaux Publics  en  1899. 
Député  de  Winnipeg  en 

1911.  Ministre  de  l'In- 
térieur en  1911.  Min. 
des  Travaux  Publics  en 

1912.  Résidence,  Otta- 
wa.   Conservateur. 


CABINET  FEDERAL  —  Suite. 


FOSTER 

(Sir  George  Eulas), 
ininà&tre  du  Commerce. 
Professeur.  Député  de 
King  en  1882,  1889,  de 
York  en  1896,  de  To- 
ronto -  Nord  en  1908, 
1911.  Ministre  de  la 
Marine  en  1885,  des 
Finances  en  1888,  du 
Commerce  en  1911.  Ré- 
sidence, Ottawa.  Con- 
servateur. 


HUGHES 
(Sir  Sam.),  ministi'e 
de  la  Milice  et  de  la 
Défense.  Député  de 
Victoria-Halibunton  de 
1892  1S96,  1900.  1904, 
1908  et  1911.  Ministre 
de  la  Milice  en  1911. 
Résidence,  Ottawa. 

Conservateur. 


BURRBL.L 
(L'hon.  Martin),  mi- 
nistre de  l'Agriculture. 
Agronome.  Député  de 
Yale-Caribou  en  1908 
et  1911.  Ministre  de 
l'Agriculture  en  1911. 
Résidence.  Ottawa. 
Conservateur. 


ROCHE 

(L'hon.  Wm.  James), 
ministre  de  l'Intérieur. 
Médecin.  Député  de 
Marquette  en  1896, 
1900,  1904,  1908  et 
1911.  Secrétaire  d'Etat 
en  1911.  Ministre  de 
l'Intérieur  en  1912. 
Résidence,  Ottawa. 
Conservateur. 


BLONDIN 

f  L'hon.  P.  Edouard), 
secrétaire  d'Etat.  No- 
taire. Député  de  Cham- 
plain  en  1908.  1911. 
Ministre  du.  Revenu  de 
l'Intérieur  en  1914.  Se- 
crétaire d'Etat  en 
1915.  Résidence.  Otta- 
wa.   Conservateur. 

ÏÔÏ 


PATENAUDE 

(  L'hon.  Esioff  -  Léon  ) , 
Ministre  du  Revenu 
de  l'Intérieur.  Avocat. 
Député  de  Lapralrie  à 
la  Législature  de  Qué- 
bec en  1908,  1912.  Dé- 
puté d'Hochelaga  en 
1915.  Ministre  du  Re- 
venu dé  l'Intérieur  en 
1915.  Résidence,  Otta- 
wa.   Conservateur. 


CABINET   FEDERAL  —  Suite. 


REID 
(L'hon.  John  Dowsley), 
ministre  des  Douanes. 
Médecin.  Député  de 
Greenvllle  en  1891, 
1896,  1900.  1904,  1908 
et  1911.  Ministre  des 
Douanes  €n  1911.  Ré- 
sidence, Ottawa.  Con- 
servateur. 


CROTHERS 
(L'iion.  T.  W.),  minis- 
tre du  Travail.  Avocat. 
Député  d'Elgin  -  Ouest 
en  1908.  1911.  Minis- 
tre du  Travail  en  1911. 
Résidence,  Ottawa. 
Conservateur. 


PBRLEY 
(Sir  Georges  Alsey). 
Député  d'Argenteuil  en 
1904,  1908  et  1911. 
Ministre  sans  porte- 
feuille en  1911.  Rési- 
dence. Oittawa.  Con- 
servateur. 


KEMPT 
(L'hon.  Alb. -Edouard), 
manufacturier.  Député 
de  Toronto  -  Est  en 
1900.  1904,  1911.  Mi- 
nistre sans  portefeuille 
en  1911.  Résidence, 
Toroioto.    Conservateur. 


'GEORGES-ETIENNE  CARTIER.  Edition  du 
Centenaire,  1814-1914.  Etudes  sur  la  vie 
et  les  œuvres  de  Oartler,  par  Arthur  Dan- 
sereau,  Benjamin  Suite,  Elzéar  Gérin,  Mgr 
Antoine  Racine.  Edition  enrichie  et  or- 
née de  p'iusieurs  photographies,  d'une  lettre 
autographe  de  Cartier  et  de  notices  'biogra- 
phiques sur  chacun  des  auteurs  des  Etu- 
des.    1  volume  9  x  6%,  broché..    ..$0.50 

Fait  bien  rare  dans  l'histoire  de  nos  hommes 
publics  :  la  mémoire  de  Cartier  a  résisté  à  la 
destruction  suprême  du  temps  et  sem'ble  planer 
aujourd'hui  sur  le  Canada  comme  le  souffle  mê- 
me de  notre  nationalité.  Nous  assistons  depuis 
peu  â  une  vêrltaJble  résurrection  de  Cartier  qui 
fut,  en  même  temps  qu'un  grand  homme  d'Etat, 
un  grand  patriote  au  sens  le  plus  noble  du  mot. 
Le  présent  volume  où  sont  donnés  tous  les  faits 
saillants  de  sa  vie,  vient  bien  à  son  heure,  et 
sera  le  bienvenu  parmi  toutes  nos  familles  ca- 
nadiennes. 

LIBRAIRIE    BEAUCHEMIN    JilMlTÉB. 

79.    rue    Saint-Jacques.    Montréal. 


102 


SENATEURS  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC   (*) 


L'hon.  Bolduc  (Joseph), 
président  du  Sénat.  Dé- 
puté de  Beauce  à  Ottawa 
de  1876  à  1884.  Sénateur 
pour  la   division   de   Lau- 


zon  en  1884.  Président  du 
Sénat  en  1916.  Résidence, 
St-Vlctor  de  Tring.  Con- 
servateur. 


L'HONORABLE   JOSEPH    BOLDUC, 
Président   du    Sénat. 


BEAUBIBN 
(L'iion.  Charles-Phi- 
lippe), avocat.  Séna- 
tenr  pour  la  division 
de  Montarville  en 
19  15.  Résidence, 
Montréal.  Conserva- 
teur. 


BEIQUE 

(L'hon.  Frédéric- 

L.  ) ,  avocat.  Séna- 
teur pour  la  divi- 
sion de  De  Sala- 
berry  en  1902.  Ré- 
sidence, Montréal. 
LlbéraJ. 


BOYER 
(L'hon.  Arthur), 

majrchand.  Député 
de  Jacques-Cartier 
a  la  Liégislature  de 
1884  a  1892.  Mi- 
nistre en  1890.  Sé- 
nateur pour  la  di- 
vision de  Rig'aud 
1900.  Résiden- 
ce, Montréal.  Llb. 


CASGRAIN 


(L'hon.  Joseph-P.- 
B.),  ingénieur  ci- 
vil. Sénateur  pour 
la  division  de  La- 
naudière  en  1900. 
Résidence,  Mont- 
réal,  libéral. 


CHOQUHTTB 
(L'hon.  Philippe- 
Auguste),  avocat. 
Député  de  Mont- 
magny  A  Ottawa, 
de  1887  à  1896. 
Sénateur  poiir  la 
division  de  Grand- 
viUe  en  1904.  Ré- 
sidence, Québec. 
Libéral. 


OLORAN 

(L'hon.  Henry-Jo- 
seph), avocat.  Sé- 
nateur pour  la  di- 
vision de  Victoria 
en  1903.  Résiden- 
ce, Montréal.  Li- 
béral. 


DANDURAND 

(L'hon.  Raoul)  , 

avocat.  Sénateur 

pour  la  division 
de  De  Lorimier  en 
1898.  Résidence, 

Montréal.        Libéral. 


DAVID 
(L'hon.         Laurent  - 
Olivier),  avocat. 

Député  de  Mont- 
Péal-Est  à  la  Lê- 
çislature  en  1886. 
Sénateur  poux  la 
division  des  Mille- 
Isles  en  1903.  Ré- 
sidence, Montréal. 
Libéral. 


(*)  Le  Sénat  se  compose  de  87  membres  oommés  à  vie  par  de  gouveraeur 
général  en  conseil.  De  ce  nombre,  24  sont  pris  dans  la  province  de  Québec, 
24  dans  la  province  d'Ontario,  10  dans  la  province  de  la  Nouvelle-Ecosse,  10  dans 
la  province  du  Nouveau-Brunswick,  4  dans  la  province  de  l'Ile  du  Prince- 
Edouard,  3  dans  la  province  de  la  Colombie-Brltaninique,  4  dans  la  province  du 
Manitoba,  4  dans  la  province  de  la  Saskatchewan  let  4  dans  la  province  de 
l'Alberta. 


103 


SBiNATEURS  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


iDESSAUlJliES 
(L'hon.       G.       Oasi- 
mir),  bourgeois. 

SénateiUT  pour  la 
dl-vision  de  Rouge- 
mont  em  1907.  R^ 
sldence,  Salnt-Hya 
cinthe.    liibferal. 


FISBT 

(iL'hon.  Jean-Bte 
R.),  médecin.  I>é- 
puté  de  Rimouskl 
à  Ottawa  de  1872 
a  1882,  en  1887, 
1896.  Sénateur  pour 
la  division  du  Golfe 
en  1897.  Résidence, 
Rimouskl.    Libéral 


GODBOTJT 

(L'hon.  Joseph), 

médecin.  Député  de 
Beauoe  à  Ottawa 
de  1887  &  1900. 
Sénateur  poux  la 
division  de  La 
Salle  en  1901.  Ré- 
sidence, Saint  - 
François  (Beauoe) 
Libéral. 


liANDET 

(L'hon.  Cbs.iA.P.), 
Dép.  a  la  Lég.  pour 
Montmagny  en  1875. 
!Dép.  a  Ottawa  de 
1878  a  1882.  Sén. 
pour  la  div.  de  Sta- 
dacona  en  1892.  Ré- 
sidence, Québec. 
Conservateur. 


LAVBRGNB 
(L'hon.  Louis),  no- 
taire. Député  de 
Drummond  et  Ar- 
thabaska  ft  Otta- 
wa de  1897  a 
1908.  Sônateuir  poux 
la  division  de  Ken- 
nebec  en  1910.  Ré- 
aidence,  Arthabas- 
ka.    Libéral. 


LEGRIS 

(L'hon.  Joseph-H.), 
cuit.  Dép.  de  Mas- 
kinongé  a  la  Lég. 
en  1888.  Dép.  pour 
le  même  comté  a 
Ottawa  de  1891  a 
1900.  Sén.  pour  la 
div.  de  Repentigny 
en  1903.  Résld., 
Louiseville.    Lib. 


MACKAY 
(L'hon.  Robert), 

négociant.  Séna- 

teur pour  la  divi- 
sion d'Alma  en 
1901.  Résidunoe, 

Montréal.    Libéral. 


MlITCiHEiLL 

(L'bon.  William), 
marchand.  Séna- 

teur pour  la  divi- 
sion de  Welling- 
ton en  1904.  Rési- 
dence, Drummond- 
ville.    Libéral. 


MONTPLAISIR 

(L'hon.  Hyppoll- 

te),  cultivateur. 

Sénateur  pour  la 
division  de  Shawl- 
nigan  en  1891. 
Résidence,  Trola- 

Rlvières.  Conserva- 
teur. 


OWENS 


(L'hon. 
Déiputé     a 
glslature 
à       1891. 
pour       la 


William), 

la     Lé- 

de      3881 

Sénateur 

division 


d'Inkerman  en   1896. 
Résidence,  Mont' 

réal.     Conservateur. 


SHEYN 
(L'hon.  Joseph)  , 

négociant.         Député 

à  la  LégiiS.lature 
de  1875  a  1900 
Trésorier     prov.      de 

1887  à  1891.  Sé- 
nateur pour  la  div. 
des    Laurentides    en 

1900.  Résidence, 

Québec.   Libéral. 


TESSIER 

(L'honi.  Jules)  , 

avocat.  Député  ft 
la  Lég.  de  1886  à 
1900.  Prés,  de  la 
Législature  de  1897 
a  1900.  Sénateur 
pour  la  div.  de  La 
Durantaye    en    1903. 

Résidence,  Québec. 
Liber  ai. 


104 


SENATEURS  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC 


S^ite. 


THIBAUDBAU 

(L'hon.  Alfre<J-A.), 
marchand.  Sénateur 
pour  la  division  de 
De  La  Valliëre  en 
1896.  Résidence, 

Montréal.    Libéral. 


WILSON 

(L'hon. 

Jos.-Mar- 

celUn), 

négoclant. 

Sénateur 

pour      la 

dl-vlsion 

de       Sorel 

en     1911. 

Résideo- 

ce,       Montréal.      Li- 

béral. 

DISCODRS  DE  SIR  WILFRID  LAURIER,  précédés  d'une  notJc*  biographique. 
1  volume  relié,  9  x  6  pcs $3.00 

Cet  ouvrage  fait  suite  à  "Laurier  à  la  Tribune",  recueil  de  dlscoun  com- 
pilés par  M.  U.  Barthe,  publié  en  1890,  et  contient  tous  les  discours  les  plus 
Importants  prononcés  par  le  grand  homme  d'Etat  pendant  qu'il  était  ft  la  t6te  du 
gouvernement  à  Ottawa. 

Citons  entre  autres  :  Discours  en  Angleterre,  en  France  et  aux  Etats-Unis  ; 
Blogea  de  la  reine  Victoria  et  de  Gladstone  ;  Discours  sur  la  guerre  du  Trans- 
vaal,  le  Grand  Tronc  Pacifique,  la  création  des  provinces  d'Alberta  et  de  Sas- 
katcbewan,   la  défense  Impériale,   etc.,   etc. 

Lafontaine  et  Cartier,  par  A.  D.  DeCELLES.     1  vol, 
iii-8,  10  X  6>4,  392  pages,  broché .$2.00 

Deux  grandes  et  nobles  figures  de  notre  histoire  sont  étudiées  dans  oe  vo- 
lume, œuvre  de  patiente  et  consciencieuse  érudition.  Leur  vie  est  si  Intime- 
ment liée  a  notre  vie  nationale,  aux  heures  les  plus  angoissantes  qu'elle  ait 
connues,  et  leur  œuvre  a  été  si  merveilleusement  féconde  en  résultats  utiles 
à  la  race  canadienne-française  et  au  développement  de  notre  beau  pays,  qu'il 
est  de  notre  devoir  de  la  connaître.  Nous  devons  à  ces  hommes,  qui  ont  été 
les  inlassables  et  énergiques  défenseurs  de  nos  droits  et  de  la  liberté,  l'una- 
nime témoignage  de  notre  reconnaissance.  Etudions-les,  apprenons  les  luttes 
cruelles  qu'ils  ont  soutenues  et  les  magnifiques  victoires  qu'ils  ont  rempor- 
tées. Le  livre  de  M.  DeCelles,  écrit  en  une  langue  sobre  et  claire,  est  une 
contribution  précieuse  à  l'histoire  politique  de  notre  pays,  histoire  que  nous 
ne  connaissons  malheureusement  pas  assez. 


PAPINEAU,   par    A.     D.     DeCelles.       1  volume  ln-8,     9J  x  6  pcs,  245    pages.  Il- 
lustré, broché $1-75 

lie  même  ouvrage  relié  toile $2.50 

S'il  est  un  nom  propre  ft  faire  vibrer  les  coeurs  de  tous  les  Canadlens- 
Prançals,  à  faire  bondir  notre  patriotisme,  c'est  bien  celui  de  Paplneau,  qui 
Bymbollse  toute  une  carrière  de  talent  et  d'éloquence,  de  dévouement  et  de 
sacrifices. 

Ce  n'est  pas  une  oeuvre  de  lutte  ni  de  critique,  c'est  le  témoignage  vrai 
d'un  esprit  studieux  et  éclairé  sur  l'homme  d'Etat  dont  l'empreinte  est  restée 
la  plus  marquée  dans  notre  histoire  nationale. 

Tel  que  ce  travail  nous  est  présenté.  Il  constitue  le  plus  puissant  portrait 
Intellectuel  et  politique  qui  ait  été  tracé  de  l'Imposant  tribun.  L'auteur  noua 
y  montre,  dégagée  de  l'entourage  des  incidents  historiques  qui  eussent  pu  en 
obscurcir  les  fortes  teintes,  la  fignire  vraiment  héroïque  de  cet  Indomptable 
meneur  d'hommes.  De  ses  actes  et  de  ses  discours.  Il  déduit  des  appréciations 
politiques  de  haute  logique  et  aussi  d'une  Inviolable  sincérité. 

En  vente  à  LA  LIBRAIRIE  BEAUCHEMIN  Limitée      , 
79,  rue  Saint-Jacques,  MONTREAL 
105 


DEPUTES  FEDERAUX  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC   (') 


eaviGNY 

(L'honorable  Albert), 

avocat.     Député    de    Dot- 
chester    en     1911.     Prési- 


dent de  la  Chambre  des 
Communes  en  1916.  Rési- 
dence, Québec.  Conser- 
vateur. 


L'HONORABLE   ALBERT   SEVIGNY, 
Président  de  la  Chambre  des  Communes. 


f 


éS9  ^^ 


AOHIM 
(Honoré),  avocat. 
Député  de  Labelle 
en  1911.  Résidence, 
Nomlnlngue.  Con- 
servateur. 


AMES 


(Sir  Herbert- 
Browin),  manufac- 
turier. Député  de 
la  division  St-An- 
toine  (Montréal), 

en  1904.  1908,  1911. 
Résidence,  Mont- 

réal.   Conservateur. 


BARRETTE 

(Joseph  -  Arthur)  , 
Notaire.  Député  de 
Berthler  en  1911. 
Résidence,  "St-Bar- 
tbélemy.  Conserva- 
teur. 


BELAND 


(L'hon.  Henri-Séve- 
rin),  médecin.  Dé- 
puté de  Beauce  en 
1902,  1904,  1908  et 
1911.  Ministre  des 
Postes  en  1911.  Ré- 
sidence, St  -  Joseph 
de    Beauce,    Libéral. 


BELLEMARE 

(Adélard),  confé- 
rencier et  inspec- 
teur pour  la  Caisse 
Nationale  d'Ekxmo- 
mle.  Député  de  Mas- 
klnongé  en  1911. 
Résidence,  St-Pau- 
lin.    Conservateur. 


BICKERDIKE 

(Robert),  exporrta- 
teur  d'animaux.  Dé- 
puté de  la  division 
St-Lauirent  (Mont- 
réal), en  1904,  1908 
et  1911.  Résidence, 
Montréal.    Libéral. 


BOIVIN 

(Georges  -  Henri)  , 
avocat.  Député  de 
Shefford  en  1911. 
Résidence,  Granby. 
Libéral. 


BOULAY 

(HerménégiUde),  né- 
gociant et  agricul- 
teur. Député  &  la 
Législature  pour  le 
comté  de  Matane 
en  1892.  Déiputé  de 
Rimouski  à  Otta- 
wa en  1911.  Ré- 
eidence,  Sayabec. 
Conservateur. 


(♦)  La  Chambre  des  Communes  est  composée  de  221  membres  élus  pour  cinq 
ans  et  siège  à  iJttavra,  la  capitale  du  Canada.  La  province  de  Québec  envoie 
65  députés  ;  la  prov.  d'Ontario,  80  ;  la  prov.  du  Nouveau nBninswlck,  13  ;  la  prov. 
de  la  Nouvelle-Ecosse,  18  ;  la  prov.  de  ITle  du  E^rinoe-Edouarkl,  4  ;  la  prov.  de 
Manltoba,  10  ;  la  prov.  de  la  Colombie-Britannique,  7  ;  la  prov.  de  la  Saskat- 
chewan,   10  ;  la  prov.   d'Alberta,   7  ;  le  territoire  du  Yukon,   1. 

106 


DE/PUTES   FEDERAUX  DE   UA   PROVINCE   DE   QUEBEC 


Suite 


Botitln-BOURASSA 
(Joseph  ) ,  notaire. 
Député  de  Lévis  en 
1911.  Rés-idence,  St- 
Romuald,    Libéral. 


BOYEB 

(Gustave) ,  confé- 
pencier  agricole.  Dé- 
puté de  Vaudreuil 
en  1904,  1908,  1911. 
Résidence,  Rigaud. 
iLibérail. 


BRABAZON 

(Gêrald-H.),  ingé- 
nieur civil.  Député 
de  Pontiac  en  1904 
et  1911.  Résidence, 
Portage  du  Fort. 
Conservateur. 


BROUILLARD 

(Greorges) ,  marchand 
de  bois  et  négociant 
Député  de  Drum 
mond  et  Arthabas 
ka  en  1911.  Rési 
dence,  Drummond' 
ville.   Libéral. 


BUREAU 


(L'hon.  Jacques), 
avocat.  Député  de 
Trois  -  Rivières  et 
Saint  -  Maurice 
1900,  1904,  1908, 
19  11.  Solliciteur 
général  en  1907 
Résidence,  Trois 

Rivières.       Libéral. 


CARDIN 
(P.-J.-Arthur),  avo- 
cat. Député  de  Ri 
chelieu  en  1911 
Résidence,  Sorel. 

liibêral. 


CROMWBLL 


(Frederick-Robert) 
marchand     d  '  a  n  i 
maus.       Député      de 
Compton     en     1911 
Résidence,     C  o  o  k  ■ 
shlre.  Conserva 

teur. 


DBLISLE 

(Michel  -  Siméon), 
marchand.  Député 
de  Portneuf 
1900,  1904,  1908, 
19  11.  Résidence, 
Portneuf,    Libéral, 


DEMERS 

(Joseph),  avocat. 

Député  de  St-Jean- 
Il)erville  en  1906, 
1908  et  1911.  Rési- 
dence, St-Jean.  Li- 
béral. 


DESOARRIES 
(J.-A.),  avocat.  Dé- 
puté de  Jacques- 
Cartier  en  1915. 
Résidence,  Lachine, 
Conservateur. 


DEVLIN 


Mt^-^. 


ETHIER 


(Emmanuel),        avo-      (Joseph- Arthur-C), 
cat.         Député         der^^îv^^^?"*^    ^!! 


■Wright  en  1905, 
1908,  1911.  Rési- 
dence, Aylmer.  Li- 
béral. 


Deux-Montagnes  en 
1896,  1900,  1903, 
1904,  1908,  1911. 
Résidence,  Sainte- 
Scholastlque.  Libé- 
ral. 


107 


DEPUTES   FEDERAUX  DE   IWV   PROVINCE   DE   QUEBEC 


Sutte 


FORGET 

(S  i  r         Rodolphe) 
Courtier.    Député    de 
Charlevoix    en    3904, 
1908,     1911.      Députe 
de    Montmorency 
1911.  Résidence, 

Montréal.         Comser 
valeur. 


(Edmona).       Députe 
de       Lotblnière       en 


1900,        1904.       1908, 


1911. 


Résidence 


GAUTHIER 


(  Lou  is- Josepli  ) ,  a  vo- 
cat.  Députe      de 

U'Assomptlon  a  la 
I^egislature  en  1903. 
Députe  de  St-Hya- 
cinthe  a  Ottawa  en 
1911.  Résidence, 

St  -  Hyaclntlie.  Li- 
béral. 


GAUTniEE 


(tiouis  -  Plilllppe)  , 
médeclo.  Député  de 
Gaspé  en  1911.  Ré- 
sidence, Ste-Amne- 
des-Monts.  Conijer- 
vateur. 


GAUVUBAU 
(Cliarlea  -  Arthur), 
avocat.  Député  de 
Ténilscouata  en  1897, 
1900,  1904,  1908, 
1911.  Résidence, 

Stanfold.    Libéral. 


GIRARD 

(Joseph),  cultiva- 
teur. Député  de  Chl- 
coutiml  et  Saguenay 
en  1900,  1904,  1908, 
1911.  Résidence,  St- 
Gédéon.  CJonserva- 
tèur  indéipendant. 


GUILP.AULT 

(Joseph  -  Pierre-Oc- 
tave), notaire.  Dé- 
puté de  Joliette  en 
19  11.  Résidence, 
Joliette.  Coinserva- 
teur. 


KAÏ 


(  William-Prederick) , 
agronomie.  Député 
de  MissI-squoi  en 
19  11.  Résidence, 
Philiipsluwg.  libé- 
ral. 


LACHANCE 

(Arthuir),  avocat. 

Député  d.e  Québec- 
Centre  en  1905, 
1908,  1911.  Rési- 
dence, Québec.  Li- 
béral. 


LAFORTUNE 
(Daviid-A.),  avocat. 
Député  de  Montcalm 
en  1909,  1911.  Ré- 
sidence, Montréal. 
Libéral. 


LANCTOT 
(Roch),  cultivateur. 
Député  de  Laprai- 
rie  -  Napierville  en 
1904,  1908,  1911. 
Résidence,  St-Cons- 
tant.    Libéral. 


LAPOINTE 
(Ernest),  avocat. 
Députe  de  Kamou- 
raska  en  1904,  1908, 
1911.  Résidence,  Ri- 
vière-du-Loup  (en 
bas).    Libéral. 


108 


DBPUTBS   FEDERAUX  DE   LA   PROVINCE   DE   QUEBEC   —  Suite 


LAPOINTE 
(liOuis-Audet),  bour- 
geois. Député  de  la 
division  St-Jacques 
(Montréal)  en  1911 
Résidence,  Mont- 
réal.  Libéral. 


LEMIECX 

(L'hon.  Rodolphe), 
avocat.  Député  de 
Gaspé  de  1896  â 
19  11.  Solliciteur 
gén.  en  1901,  min. 
des  Postes  en  1906. 
Dép.  de  Nicolet  en 
1904.  Dép.  de  Rou 
ville  en  1911.  Rés., 
Montréal.    ^Libéral 


LOVBLJ. 

(Charles  -  Henry)  , 
manufacturier  et 
marchand.  Député 
de  Stanstead  et 
1908,  1911.  Résl 
dence,  Coaticook. 
Libéral. 


4-         A 


MARCIL 

(L'hon.  Charles)  , 
journaliste.  Député 
de  Bonaventure  en 
1900,  1904,  1908, 
19  11.  Résidence, 
Montréal.    Libéral. 


MARCILE 
(Joseph  •  Edmond)  , 
marchand.  Député 
de  Bagot  en  1898, 
1900,  1904,  1908, 
19  11.  Résidence, 
Aoton-Vale.    Libéral. 


»*'*' 


(Médéric),  indus- 
triel. Député  de  la 
division  Ste  -  Marie 
(Montréal)  en  1906, 
1908,  1911.  Rési- 
dence, Montréal. 
Libéral. 


McCREA 
(Frank  N.),  mar- 
chand de  bois.  Dé- 
puté de  Sherbrooke 
en  1911.  Eésidenoe, 
Sherbrooke.     Libéral. 


MONDOU 

(Albéric  -  Archie)  , 
notaire  et  Indus- 
triel. Député  d'Ya- 
maska  â  Québec  eaj 
1897,  et  à  Ottawa 
en  1911.  Résldeoice, 
Pierreville.  Conser- 
vateur. 


MORRIS 

(James),  marbrier. 
Député  de  Chateau- 
guay  en  1913.  Ré- 
sidence. A  u  b  r  e  y 
Coosearvateur. 


PACAUD 
(Lucien)  ,  avocat 
Député  de  Mégan- 
tic  en  1911.  Rési- 
dence, Thetford 
Mines.    Libéral. 


PAPINBAU 

(Louis  -  Joseph)  , 
avocat,  Député  de 
Beauharnois  er 
1908,  1911.  Résl 
dence,  Valleyfleld. 
Libéral. 


PAQUET 
(Eugène),  médecin, 
Député  de  l'Islet  en 
1904,  1908,  1911 
Résidence,  St  -  Au- 
bert.    Conservateur, 


109 


DEPUTES   FEDERAUX   DE   L^   PROVINCE   DE  QUEBEC  —  Suite 


POWER 
(William),  m  ar  - 
cband  de  bols.  Dé 
puté  de  Québec 
Ouest  en  1902,  1904, 
19  11.  Résidence, 
Québec.    Libéral. 


SEGUIN 
(Paul  -  Arthur),  no- 
taire. Député  de 
l'Assomption  en 
1908,  1911.  Résd- 
dence,  St  -  Paul 
l'Ermite.    Libéral. 


RAlNVITiTiR 
(  Josepb-Hormisdas) , 
avocat.  Député  de 
Chambly  -  Verchéres 
en  1911.  Résidence, 
Montréal.  Conser- 
vateur. 


ROBB 

(James)  ,  pro(prié- 
taire  de  meuneries. 
Député  de  Hunting- 
dan  en  1908,  1911, 
Résidence,  Valley- 
fleld.    Libéral. 


ROCHON 
(Gédéon),  avocat 
Député  de  Terre 
bonne  en  1915.  Ré 
sidence,  St-JérOme, 
Conservateur. 


TOBIN 

(Edmond  -  William), 
commerçant.  Dépu- 
té de  Rlchmond  en 
1900,  1904,  1908, 
19  11.  Résidence, 
Bromptonville.  Li- 
béral. 


VERVILLB 

(  Alphonse  ) ,  plom- 
bier. Dftputé  de  Mal- 
sonneuve  en  1906, 
1908,  1911.  Rési- 
dence, Montréal. 
Ouvrier. 


WUiSON 
(Charles  -  A.),  avo- 
cat. Député  de  La- 
val en  1908,  1911. 
Résidence,  St  -  Vin- 
oenttde-Fanl.  Ldbé 
rai. 


Cartier  et  son  temps,  par  A.  D.  DeCELLES.     1 
volume,  10  X  6 >^,  broché $0.60 

Durant  les  vingt-cinq  années  de  la  carrière  de  Oartler,  «uciin  ûdt 
Important  de  l'histoire  du  Canada  ne  s'est  accompli  sans  sa  participa- 
tion active  ;  et  même  sir  Chs  Tupper  a  déjà  déclaré  que  si  Cartier  eût 
refusé  son  concours  l'union  des  provinces  anglaises  ne  ae  serait  pa» 
effectuée.  On  comprend  donc  quelle  Importance  doit  avoir  pour  noua 
une  biograpiiie  impartiale  de  Cartier,  rendant  à  cet  homme  la  place 
réelle  qu'il  doit  occuper  dans  notre  histoire  ;  et  le  savant  conservateur 
de  la  Bibliothèque  d'Ottawa,  dont  on  connaît  la  liaute  compétence  em 
ces  matières,  était  ici  tout  naturellement  indiqué  pour  écrire  ce  livre. 
LIBRAIRIE   BEAUOHKMIN   Limitée,   79,   rue  St-Jacques,   Montréal. 


110 


GOTLJVERNEMENT  DU  CANADA 


SIEGE   DU   GOUVERNEMENT,    OTTAWA. 


GOUTEBNEUB   GENEBAL.    (Traitement  :    £10,000  sterling,    ou   $48,666). 

Très   honorable   LORD   DEVONSHIRE. 
CONSEIL  PKIVE  DE  SA  MAJESTE  POUK  LE  CANADA. 

(Traitements  :   Premier  ministre,   $12,000  ;  chacun   des   autres  ministres,   $7,000). 

Premier   ministre,   Président  du  conseil.   —     Sir   Robert   Laird  Borden. 

ilinistre  de  la  Marine  et   des  Pêcheries.   —  L'hoa.   John   Douglass  Hazen. 

Ministre  des  Postes.  —  L'hon.  T.   C.   Casgrain. 

Ministre   des   Finances.    —   Sir  Thomas   White. 

Ministre  de  la   Justice.   —  L'hon.    Charles-Joseph   Doherty. 

Ministre  des  Chemins  de  fer  et  Canaux.  —  L'hon.   Francis  Cochrane. 

Ministre  des   Traraus   Publics.   —  L'hon.    Robert   Rogers.     " 

Ministre  du   Commerce.   —  Sir   Georges-Eulas   Poster. 

Ministre  de  la  MUice  et  de  la  Défense.  —   Sir  Sam   Hughes. 

Ministre  de   l'Agriculture.   —   L'tion.    Martin  Buxrell. 

Ministre  de  l'Intérieur.  —  L'hon.    William  James  Roche. 

Secrétaire  d'Etat.  —  L'hon.  P.-E.   Blondin. 

Ministre  du   Revenu   de   l'Intérieur.  —  L'hon.    Esloff-Lêon    Patenaude. 

Ministre   des    Douanes. — L'hon.    John   Dowsley   Reld. 

Ministre  du  Travail.   —  L'hon^   T.    W.    Crothere. 

Solliciteur  général.  —  L'hon.  A.   E.  Meighen. 


MEMBRES  DU  SENAT   DU  CANADA. 
(Traitements  :  Président,  $4,000  ;  chaque  sénateur,  $2,500.) 
Président  :    L'hon.   JOSEPH    BOJLDUC. 
QUEBEC— 24. 
SÔNATEXTBS.  DIVISIONS.  ADRESSES. 

Les  honorahles. 

Beauhlen,  Charles-P MontarrlUe Montréal. 

Béiqtte,    Frédé>ric-L De  Salabejry      ..     ..Montréal. 

Bolduc,  Joseph Lauzon St-Victor  de  Tring. 

Boyer,   Arthur -,    Rlgaud Montréal. 

Casgrain.  Joseiph  P.   B De  Lanaudière . .      ..Montréal. 

Choquette,   A.   P Grandville Québec. 

Cloran,    H.    J Victoria Montréal. 

Dandnrand,   Raoul De  Lorimier Montréal. 

David,   L.   O Mille-Isles Montréal. 

Dessaulles,   G.    0 ■•    Rougemont St-Hyacinthe. 

Fiset,  Jean-Baptlste-Romtiald Golfe Rimouskl. 

Godbout,  Joseph ••    La  Salle Salnt-FranQods,  Beauce 

Landry,   O.   A.   P Stadacona Notre J>ame  de  Québec. 

Lavesrgne,   Louis Kennebec Arthabaska. 

Legris,   Joseph  H Repentigny Louiseville. 

Mackay,    Robert Aima Montréal. 

Mltchell,  William Wellington DrummondvlUe. 

Montplaisir,    Hippolyte Shawinlgan Trois- Rivières. 

Owens,  William Inkerman Montréal. 

Pope,    Rufus.. Bedford Cookshire. 

Shehyn,   Jose-ph Laurentides Québec. 

Tessier,  Jules.. La  Durantaye . . .     ..Québec. 

Thibaudeau,    Alfred   A De  La  Valllère. .      ..Montréal. 

Wllson,    MarceUtn.. ••    Sorel Momtréal. 

111 


OKTABIO.  —  24. 


Les   honorables. 


Belth,   Robert,   Bowmanville. 
Belcouxt,    Napoléon    A.,    Ottawa. 
Bowell,    sir    Mackenzie,    K.C.M.G., 

ville. 
Corby,   H.,   Belleville. 
Doimelly,  J.  J.,  Pinkerton. 
Edwards,   William   0.,   Ottawa. 
Gordon,    George,   Stuxgeon    Falls. 
Jones,  Lyman  Melvin,  Toronto. 


Belle- 


Kerr,  James  K.,  Torottto. 
Mason,   Col.  Jam«s,  Toronto. 
McIIuigh,   Geoirge,  LlTideay. 
McCa:ll,    Alex.,    Slmcoe. 
McLareoi,    Peter,    l'erth. 
Ratz,  Valentin«,  Parkhill. 
Smith,    B.    D.,    Wimona. 
Sproule,   Tbomas-S.,   Markdale. 
Taylor,    George,    Gananoque. 


NOUVELLE-ECOSSE.  —  10. 
Les  honorables. 


Ourry,   Nathanlel,   Amherst. 
Deanis,    William,   Halifax. 
Farrell,   EMward  M.,   Llverpool. 
Girrioo-,  B.  L.,  Antigonish. 


McKay,    William,    Reserve   Mines. 
Power,    Lawrence    Geoftrey,    Halifax. 
Roche,   William,   Halifax. 
Ross,   W.   B.,   Mididleton. 


NOXJVEAU-BRUNSWICK.  —  10. 

Les  honorables. 


Baind,   George  T.,   Perth  Centre. 
Daniel,   John   W.,  St.   John. 
Domville,  Jas.,  Rotesay. 
Gilmour,    Daniel,    St-George,    i"!.  B. 


King,    George   Gerald,    Cblpman. 
McSweeney,   Peter,   Moncton. 
Poirier,   Pascal,    Shédlac. 
Thompson,    Frederick   P.,    Frederlcton. 
Thome,    William   H.,   St.   John,   N.  B. 


Murphy,   P.   0.,  Tignisb. 

Prowse,    Benjamin  0.,  Cbarlottetown. 


ILE  DU  PRINCE-EDOUARD,  —  4. 
Les  honorables. 

I    Yeo,  John,   Port   Bill. 


Bostock,    Bewett,    Eamloops. 


Larivière,  Alphonse,   A.   C,   Wlnnlpeg. 
Watson,   Robert,    Portage-la-Prairle. 


COLOMBIE   BRITANNIQUE.  —  2. 
Les  honorables. 

I  Riley,   George,   Victoria,   C.   A. 
MANITOBA.  —  4. 

Les  honorables. 

Yonng,    Fln^llay  M.,    Killamey. 


SASKATCHEWAN.  —  4. 
Les  honorables. 


Davis,   Thomas  O.,   Prince-Albert. 
Douglass,    James   M.,   TanitaHoo. 


Prince,    Benjamin,    Battleford. 
Ross,   James,   H.,    Regina. 


ALBERT  A.  —  4. 
Les  honorables. 


De   Vebeir,   L.    Geo.,    Lethbridge. 
Lougheed,  Slir  James  Alexander,  Oalgary. 


Oreffler  du  Sénat 


Forget,  A.   E.,  BanfT. 
Talbot,    Peter,   Lacombe. 

Samnel   B.  St-O.  Chaplean. 
112 


MEMBRES  DE  UA.   CHAMBRE  DES  COMMUNES  DU  CANADA. 

(Traitements:   Président,   $4,000;   Chef  de  l'Opposition,    $7,000  ; 
chaque   député,   $2,500.) 

Président:    L'hon.    ALBERT  SEVIGNY. 

Greffier  de  la  Chambre  des  Communes  :  —  Thomas  Barnard  Flint, 
M.A.,    LiL.B.,    D.C.L,.    etc.,    etc. 

aU£B£C. 

COMTÉS.                                         DÉPUTÉS.  BÉSIDENCE. 

Argenteuil Sir    G.    H.   Perley c,  597  Ottawa. 

Bagot Joseph    Edmond    Marcile.  .  .1.,  95  Acton-Vale,    Q. 

Beauce L'hon.    H.-Sévérin    Béland..!.,  1364  St-Joseph,  Beauce. 

Beauharnois L.-J.    Papineau 1.,  27  Valleyfiel-d. 

Berthier..'! J.-A.   Barrette c,  26  St-Barthéleml. 

Bonaventure L'hon.    Chs  Marcil 1.,  1049  Montréal. 

Brome 

Chambly    et    Verchères.. J.-H.-R.    Rainville c,  8Q         " 

Cham^pliain L'hon.    P.-E.    Blondin..     ..c,  ace.  Ottawa. 

Charlevolx Sir    Rodolphe    Forget.  .     .  .c,  662  Montréal. 

Châteauguay James    Morris c,  144  Aubrey. 

Chlcoutlmi   et   Saguenay. Joseph    Girard c,  1809   St-Gédéon. 

Compton F.    Cromwell c,  76  Cookshire. 

Deux-Montagnes J.-A.-C.    Ethier 1.,  ace.  Ste-Scholastique. 

Dorchester A.    Sévigny c,  332  Québec. 

Drummoud  et    Arthabaska.G.     Brouillard 1.,  267   Drummondville. 

Qaspô i     ..L.-P.    Gauthier c,  558  Ste-Anne  des  Monts. 

Hochelafia L'hon.  E.-L.  Patenaude.    .  .c,  aoc.   Ottawa. 

Huntingdon ..James  A.   Robb 1.,  146  Valleyfleld. 

Jacques-Cartier J.-A.    Descarries c,  ace.  Montréal 

JoUette J.-P.  Guilbault c,  66  Juliette. 

Kamouraska Ernest  Lapointe 1.,  86  Riv.-du-Loup. 

Labelle A.    Achim.  . c,  84  Nomlningue, 

Lapralirie  et  Napierville...R.    Lanctot 1.,  168  St-Constant. 

L'Assomption P.-A.   Séguin 1.,  300  St-Paul   l'Ermite. 

Laval C.-A.    Wilson 1.,  199  Montréal. 

Lévls J.    Boutin-Bourassa     ..      ..1.,  828  St-Romuald. 

L'Islet Eugène  Paquet c,  440  St-Aubert. 

Lotblnlère Edmond    Fortler 1.,  360  Ste-Croix. 

Malsonneuve Alphonse   Verville o.,  2221  Montréal. 

Maskinongé A.    Bellemare c,  m  St-Paulln. 

Mégantlc L.    Pacaud 1.,  367  Thetford  Mines, 

Mlsslsquol F.  W.  Kay, 1.,  202  Philipsburg. 

Montcalm D.-A.   Lafortune 1.,  58  Montréal. 

Montmagny 

Montmorency Sir   Rod.    Forg«t c,  67  Montréal. 

Montréal,    Ste-Anne.     ..L'hon.   C.    J.    Doherty..     .  .c,  753  Ottawa. 

Montréal,   St-Antolne    ..Sir  H.  B.  Ames c,  2009  Montréal. 

Montréal,    St-Jacques    ..L.-A.    Lapointe 1.,  1514         " 

Montréal,    St-Laurent    ..R.    Bickerdike 1.,  1049         " 

Montréal,   Ste-Marle.     .  .Médéric  Martin 1-,  2177          " 

Nlcolet 

Pontlac G.-R.  Brabazon c,  893  Portage-du-Fort. 

Portneuf M.-S.  Dellsle 1.,  789  Portneuf. 

Québeic   Centre M.-A.  Lachance 1.,  593  Québec. 

Québec  Bat Sir  Wilfrid   Laurier 1.,  ace.  Ottawa. 

Québec   Ouest W.    Power 1.,  91  Quéfbec. 

Québec    (comté) L'hon.  T.  C.   Casgrain..    ..c,  ace.  Ottawa. 

Richelieu P.-J.-Arthur  Cardin 1.,  242  Sorel. 

Rlchmond   et   Wolfe.     .  .E.-W.  Tobin.. 1.,  544  Bromptonville. 

Rlmouski H.    Boulay c,  432  Sayabec. 

Rouvllle L'hon.    Rod.    Lemleux. .     ..1.,  278  Ottawa. 


(1)    La  lettre  c  signifie  conservateur;  1,  Indépendant  ;  1,  libéral;  o,  ouvrier. 
Le  nombre  qui  suit  ces  lettres  indique  la  majorité  obtenue  par  le  député. 

118 


CHAMBRE    DES  COMMUNES  —  Suite. 


COMTÉS.                                         DÉPUTÉS.  RÉSIDENCE. 

St-Hyaclnthe L.-J.    Gauthier 1,  140  Montréal. 

St-Jeaa   et   IbervlUe    ...Joseph  Demers 1.,  1909   St-Jean. 

SheCord G.-H    Bol  vin 1,  80  Granby. 

Sherbrooke F.    N.    McCrea 1.,  39   Sherbrooke. 

Soulanges Sir    Wllfrld     Laurier..      .  .J  ,  142  Ottawa. 

Stanstead Chas.  H.  Lovell 1.,  104  Coatlcook. 

Témlscouata Chas.  A.   Qauvreau 1.,  212   Stanfold. 

Terrebonne Gédéon  Rochon c,  224  St-Jérôme. 

Trois-Rlvlères    et    Saint- 
Maurice    L'hon.    J.    Bureau 1.,  2  Trols-Rlvières. 

Vaudreull Gustave    Boyer 1,  215  Rigaud. 

Wright E.-B.    Devlin h,  1184  Aylmer. 

Yamaska A.-A.    Mondou c.,  83  Pierrevllle. 

ONTARIO. 

Algoma  Est W.   R.    Smyth c,  182  Rydal  Bank 

Algoma  West A.  C.  Boyce c,  558  Sault-Ste-Marie. 

Brant J.  H.  Flsher c,  129   Paris. 

Brantford W.    F.    Cockshutt    ....      c,  719  Brantford. 

Brockville John    Webster c,  111  Brockville. 

Bruce   Nord Hugh  Clark c',  82   Klncardine. 

Bruce    Sud R.    E.    Truax 1.,  124  Walkerton. 

Carleton 

Dufferin J.  A.   Best c,  1459  Shelbourne. 

Dundas L'hon.    Andrew   Broder.     ..c,  644  Morrisburg. 

Durbam C.  J.   Thornton c,  727  Orano. 

Elgln    Est David  Marshall c,  394  Aylmer,    O. 

Elgln    Ouest L'hon.  T.  W.  Crothers.  .    ..c.,  897  Ottawa. 

Essex  Nord O.    J.    Wllcox c,  76  Woodslee. 

Essex    Sud A.  H.  Clarke 1.,  201  Calgary. 

Frontenac J.  W.  Edwards c,  853  Cataraqui 

Glengarry J.  A.  MoMlllan 1.,  225  Alexandria. 

Grenvllle L'hon.    John    D.    Reld. .    ..c.,  910  Ottawa. 

Grey   E^st 

Grey    Nord W.    S.    Mlddleboro c,  342  Owen   Sound. 

Grey  Sud R.   J.    Bail c.,  48  Hanover. 

Haldimand F.  R.   Lalor c.  679   Dunnville. 

Halton L'hon.    David    Henderson.  .c,  319  Acton. 

Hamilton  Est 

Hamilton   Ouest T.    J.    Stewart c,  1820  Hamilton. 

Hastlngs    Est W.  B.  Northrup c,  1066  Belleville. 

Hastlngs  Ouest EMward    Gus.    Porter..     ..c,  1771         " 

Huron   Est J.  Bowman c,  198  Brussels. 

Huron   Ouest E.  N.  Lewis c,  175  Goderich. 

Huron    Sud J.  J.  Merner c,  114  Zurich. 

Kent  Est D.  A.  Gordon 1.,  283  Wallaceburg. 

Kent  Ouest A.    B.    McCoig 1.,  66  Chatham 

Kingston W.    F.    Nlckle c,  345  Kingston. 

Lamibton    Est J.    E.    Armstrong c,  494  Petrolea. 

Lambton  Ouest Fred.  F.   Pardee 1.,  89   Sarnia. 

Lanark    Nord..      ..      .  .W.  Thoburn c,  227  Almonte. 

Lanark  S'Ud Adelbert  E.   Hanna c,  Perth. 

Leeds Sir  Thomas  White c,  ace.  Ottawa. 

Lennox-Addlngton     .     ..W.  J.   Paul c,  1553  St.  Catharlnes. 

Lincoln 

London William   Gray c,  London. 

Middlesex   Est S.   F.   Glass c,  382  London. 

Mlddlesez  Nord Geo.   A.   Elllott c,  53  Sylvan. 

Middlesex   Ouest Duncan  C.  Ross 1,  130  Strathroy. 

Muskoka W.   Wright c,  1020  Huntaville. 

Niplsslng L'hoB.   F.  Cochrane c,  ace.  Ottawa. 

Norfolk W.  A.  Charlton 1.,  118  Toronto. 

Northum'berland    Est.    ..H.    J.    Walker c.,  391  Warkworth. 

Northumterland    Ouest.  C.    A.    Munson c,  4  Cobourg. 

Ontario  Nord S.    Sharpe €.,  558  Uxl)rldge. 

114 


CHAMBRE   DBS  COMMUNES — Suite. 


COMTÉS.                                         DÉPUTÉS.  BÉSIDENCE. 

Ontario    Sud Wm.    Smith. c.  370  Columbus. 

„     .,         S  A.    E    Friwp C,  523  Ottawa. 

Ottawa    (Cité).   2   sièges.  I  J.L.- Chabot c.  625 

Oxford    Nord F.    W.    Nesbitt 1.,  295  Woodstook. 

Oxford    Sud D.    Sutherland c,  24  Ingersoll. 

Parry   Sound James  Arthurs c,  58   Powassan. 

Peel          R.  Blain c,  316  Brampton. 

Perth   Nord H.   B.    Morphy c,  497  Listowel. 

Perth   Sud M.  Steele c,  82  Tavlstocli. 

Peterboro    Est J.  A.   Sexsmlth c,  593  Preneveau. 

Peterboro  Ouest J.  H.  Burnham c,  42  Peterborough. 

Prescott Ed.    Proulx c,  1312  L'Orignal. 

Prince   Edward R.  R.  Hepburn c.  280  Piston. 

Renlrew    Nord G.  V.  White c,  708  Pembroke. 

Rentrew    Sud L'hon.    G.    P.    Graham.  .     ..1.,  BrockvUle. 

Ruasell L'hon.    C.    Murphy 1.,  976  Ottawa. 

Slmcoe   Est W.   H.   Bennett c,  466  Midland. 

Slmcoe  Nord J.  A.  Currle c,  172  Toronto. 

Simcoe  Sud W.  A.  Boys c,  ace.  Barrie. 

Stormont D.    C.    Algulre c,  131  Cornwall. 

Thunder    Bay J-   J.  Carrlcli c,  ace  Port   Arthur. 

Toronto   Centre Bd.Bristol c,  2162  Toronto. 

Toronto  Est L'hon.  A.  E.  Kemp c,  4630       " 

Toronto   Nord Sir  G.   E.   Poster    ..    ..    ..c,  3317  Ottawa. 

Toronto   Ouest Sir  E.  B.  Osier c,  8007  Toronto. 

Toronto  Sud A.    C.    Macdonell c,  2863 

Victoria-Haliburton .      ..Sir    Sam.    Hughes c,  ace.  Ottawa. 

"Waterloo   Noird W.   G.  Welchel c,  315  Waterloo. 

Waterloo    Sud F.  S.   Scott c,  ace.  Galt. 

Welland W.   M.    German 1.,  ace.  Welland. 

Wellington    Nord    ..     .  .W.   A.    Clarlre c,  25  Palmerston. 

Wellington   Sud H.    Guthrie 1.,  642  Guelph. 

Wentworth Gordon   C.   Wllson c,  893  Dundas. 

York  Centre T.   G.   Wallace c,  150  Woodbrldge. 

York    Nord J.    A.    M.    Armstrong.  .     .  .c,  59  Lloydtown. 

York   Sud W.  F.  McLean c,  5293  Toronto. 

NOTJTELLE-ECOSSE. 

AnnapoUs A.  L.  Davidson c,  13  Mlddleton. 

Cao  ^Breton 'Nord.'."  .'.  !d.   D.   Mckenzle 1.,  615  North  Sydney. 

Cap  Breton  Sud W.    F.    Carroll 1.,  200  Glace  Bay. 

Colcbester John    Stanfleld c.,  643  Truro. 

Cumberland E.    N.    Rhodes c,  350  Amherst. 

DiKby           C.   Jameson c,  260  Dlgby. 

Guysborough J-    H.    Sinclair 1.,  .  236  New-Glasgow. 

,r  „.        ,o      ti„^=^           /Sir    R.    L.    Barden c,  161  Ottawa. 

Halifax    (2    sièges).     ..j^    j^    ^aclean 1..  159  Halifax. 

Hants H.   O.   Tremaln c.,  86  Windsor. 

Invemess A.    W.    Chisholm 1.,  1006  Margaree  Harbor. 

King's ^„„  „  .^          . 

Lunenburg D.   Stewart c,  408  Bridgewater. 

Pictou E.    M.    Macdonald 1.,  284  Pictou. 

Rlchmond G.   W.  Kyte 1.,  285   St.    Peters. 

Shelburne    et    Queen's..  ....„^   .„.            *x. 

Yarmouth F.   B.   MoCurdy c,  1184  Yarmouth. 

NOTTVEAtrSRTTNSWICK. 

Carleton          F.    B.    Carvcll ..!.,  11  Woodstock. 

Charlotte"     T.  A.  Haru c.,  196  St.  Andrews. 

Gloucestei- O.   Turgeon 1..  992  Bathurst. 

115 


CHAMBRE    DES   COMMUNES  —  Suite. 


COMTÉS.                                          DÉPUTÉS.  RÉSIDENCE. 

nt F.   J.   Robldoux c,  206   Rlchlbucto. 

3g'8   et   Albert O.    W.    Fowler c,  332  Sussex. 

rthumberland     ..      .  .  W.  S.  Loggle 1.,  393  Chatham,  N.D. 

3tlgoûche 

Jean    (cité) L'hon.    Wm.    Pugsley..      ..!.,  66  St.   John,  N.B. 

Jean    (cité  et  comté). L'hon.  J.  D.  Hazen c,  ace.  Ottawa. 

aberry    et    Queen's...H.    H.    MoLean I.,  230  8t.  John.   N.B. 

îtorla Plus    Mlchaud 1.,  1948   Edmundston,  N  .  B. 

istmoreland A.   B.   Copp 1.,  ace.   Dorohester 

rk H.    F.    McLeod c,  16«9   Frédéricton. 

ILE  DU  PHINCE  EDOUAED. 

ags J.    J.    Hughes c,  14   Souris. 

ince 

eens D.    Nlcholson c.,  383  Charlottetown. 

eens A.    A.    McLean c,  376            " 

MANITOBA. 

indon 

aphln R.   Crulse 1.,  736  Dauphin 

igar 

cdonald Alex.   Morrison c,  792  Homewood. 

rquette Li'hon.    Wm.    James    Roche. c,  ace.   Ottawa. 

rtage   la   Prairie..    ..L'hon.   A.   E.   Melghen..    ..c.  675  Ottawa. 

ïvencher I.  C.  Molloy I.,  Morris. 

kirk O.    H.    Bradbury c,  87   Selklrk. 

iris F.   L.   SchafTner c,  164   Bolssevaln. 

nnlpeg L'hon.    R.    Rogers c,  ace.  Ottawa. 

6ASKATCHEWAN. 

ilnibola J.  Q.  Turriff 1,  2226  Regina. 

;tleford A.    Champagne 1.,  2100  Battleford. 

mbolt D.  B.  Neely 1.,  3518  Humbolt. 

ckenzle E.    L.    Cash I.,  200  Yorktoa. 

osejaw Wm.    E.    Knowles 1.,  2332  Moosejaw. 

nce-Albert S.    J.    Donaldson c,  ace.   Prince-Albert. 

'Appelle L.    Thompson 1.,  424  Wolseley. 

îlna W.    M.   Martin 1.,  730  Regina. 

tcoats T.   MacNutt 1.,  685   Saltcoats. 

ikatoon Geo.    McCraney                         1.,  1582   Saskatoon. 

ALBESTA. 

Igary R.   B.   Bennett e.,  2000  Calgary. 

menton L'hon.    Frank    Oliver..     ..1,  Edmonton. 

cîoad D.   Warnock L",  Pincher   Creek. 

declne    Hat W.    A.    Buchanan 1.,  465   Lethbrldge. 

i    Deer M.  Clark 1.,  500  Olds. 

athcona James    M.    Douglass 1,  ~          Strathcona. 

toria w;    H.    Whlte L,  523  Fort  SaskatchewaB 

COLOHBIE-BHITANNiatrE. 

nox-AtlIn H.   S.  Cléments c.,  188  Prince    Rupert, 

Dtenay R.  F.  Green c,  ace.  Victoria 

laïmo F.  H.   Shepherd e.,  688  Nanaïmo. 

w    Westminster..     ..J.    D.    Taylor c,  New  Westminster. 

ncouver   City H.   H.    Stevens c,  3256  Vancouver. 

toria G.   H.   Bernard c,  484  Victoria. 

le   et   Cariboo L'hon.    Martin    Burrell.     ..c,  ace.  Ottawa. 

TEEEITOIEE  DU  YUKON. 

ton Alfred    Thompson c,  400  Dawson,  Y.  T. 

116 


PROVINCE 
^^  QUÉBEC 


La  province  de  Québec  occupe  les  deux  versants  du  fleuve  St-Laurent, 
depuis  la  province  d'Ontario    jusqu'à  l'Atlantique. 

I^ieutenants-gouverneurs  depuis  la  Confédération  : 


L'hon.  Sir  N.   F.   Belleau 

"  Bené  Edouard  Caron.  .    ;. 

"  Iiuc  TLietelIier    de   St-Just. 

"  Théodore    Robitallle...     . 

"  L.    F.   R.    Masson 

"  Sir   A.   R.    Angers 

"  Siir  J.    A.    Chajpleau...     . 

Sir   L.    A.    Jette 


Date  de  leurs  fonctions. 
1867-1872 

1872-1876 

1876-1878 

1879-188^ 

■.1884-1887 

... 1887-1892 

1892-1898 

1898-1908 


Sir  C.   P.   A.   Pelletier 1908-1911 

Sir   Frs  Langelier 1911-1915 

Sir  P.   E.   Leblanc 1915. 


'  Premiers  ministres  : 

Date  de  leur  maintien  au 

L'hom.  P.  J.  ChauV'Cau Conservateur 

"         G.   Ouimet Conservateur 

"        Sir   0.    E.    de  Boucherville Conservateur 

•Sir  G.   Joly Libéral 

"         Sir  J.   A.   Ohapleau Conservateur 

"        J.    A.    Mousseau Conservateur 

"        J.  J.  Ross ..Conservateur 

"        Sir  L.    0.   Taillon Consenvateur 

"         Honoré   Mercier .-.     ■•Libéral 

"         Sir  C.    E.    de   Boucherville...    ..Conservateur 

Sir   L.    O.    Taillon ..Conservateur 

"         E.   J.    Flynn Conservateur 

"        F.    G.    Marchand Libéral 

s!   N.    Parent Libéral ... 

"         Sir  L.    Gouin Libéral 

La  province  de  Québec  est  gouvernée  comme  suit  : 

1°  Par  un  lieutenant-gouverneur  nommé  pour  cinq  ans  par  le  gouverneur  général  en 
conseil. 

2"  Par  un  Conseil  Législatif  de  24  membres  nommés  à  vie  par  le  lleutenant-gou- 
vernetir  en  conseil. 

3°  Par  l'Assemblée  Législative  qui  compte  81   membres  élus  potir  cinq   ans. 

Il  y  a  â  présent  deux  principaux  partis  politiques  :  le  parti  libéral  et  le  parti 
conservateur. 

En  vertu  de  la  coutume  devenue  loi  traditionnelle,  le  premier  ministre  est  choisi 
par  le  lieutenant-gouverneur  dans  le  parti  qui  obtient  une  majorité  à  l'Assemblée 
Législative,  et  lo  premier  ministre  choisit  ses  collègues  et  soumet  son  choix  ft  l'ap- 
probation du  lieutenant-gouverneur.  Tous  les  ministres  doivent  se  falrte  réélire  après 
leur  nomination. 

117 


pouvoir. 
1367-1873 
1873-187J 
1874-187S 
1878-187G 
1879-1882 
1882-1884 
1884-1881 
1887-1887 
1887-1891 
1891-1892 
1892-1 89e 
1895-1897 
1897-1 90C 
1900-190i 
1905- 


LIEUTENANT-GOTJYERNEÏÏR  DE  LA  PROVINCE 
DE  QUEBEC 


/^ 


iSIR  BVARISTB  LE  BLANC 

L'hon.  PiERRE-EvARiSTE  Le  Blano  est  de  descendance  acadienne. 
Ses  ancêtres  quittaient  la  Nouvelle-Ecosse  il  y  a  plusieurs  générations 
ît  venaient  s'établir  à  l'Ile  Jésus  (Laval).  M.  Le  Blanc  naquit  à  Saint- 
Martin  en  1853.  Il  fréquenta  d'abord  l'école  de  son  village  et  ter- 
mina ses  études  à  l'Ecole  Normale  Jacques-Cartier  de  Montréal.  Il  fut 
professeur  pendant  quelques  années,  puis  il  étudia  le  droit  et  fut  admis 
au  barreau  en  1879.  Il  fut  élu,  en  1882,  député  de  Laval  à  la  Législa- 
ture provinciale,  réélu  en  1884  et  a  représenté  le  comté  de  Laval  sans 
interruption  jusqu'en  1908.  Il  fut  orateur  sous  les  gouvernements  de 
Boueherville,  Taillon  et  Flynn.  Il  devint  chef  de  l'opposition  conser- 
vatrice en  1905.  Il  fut  nommé  lieutenant-gouverneur  de  la  province 
de  Québec,  le  9  février  1915,  pour  succéder  à  Sir  François  -  Charles 
Langelier,  décédé.  Créé  olievalier-commandeur  de  St-Michel  et  de  St- 
Georges  en  1916. 

118 


PREMIER  MINISTRE  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC 


SIR  LOMER   GOUIN 

Conseil  du  Roi,   Otievalier-Commaindeur  de  l'Ordre  de   St-WLichel  et  de  St- 

Georges,  Officier  die  la  Légion  d'Honnieur,  Oommanideur  de  l'Ordre  du 

^roi   Léopold,   de   Belgique,   Dooteuir  en   Droit  des   Universités 

Lav-al,  McGlll  et  Lennoxville. 


Né  à  Grondines  (Portneuf),  le  19  mars  1861,  fils  de  M.  J.-N,  Gouin, 
médecin.  —  Admis  à  la  pratique  du  droit  en  1884.  —  Conseil  du  Eoi. — 
Docteur  en  droit.  —  Elu  président  du  Club  National  en  1889.  —  Elu 
échevin  du  quartier  Est  de  Montréal  en  1898  ;  donna  sa  démission  en  de- 
venant ministre.  —  Membre  du  Conseil  de  l'instruction  publique.  —  Mi- 
nistre de  la  Colonisation  et  des  Travaux  publics  dans  le  gouvernement 
Parent,  de  1900  à  1905.  —  Premier  ministre  de  la  province  et  procu- 
reur-général, depuis  le  23  mars  1905.  — Régla  à  l'avantage  des  pro- 
vinces la  question  du  Subside  fédéral  en  1906;  fonda  l'Ecole  des  Hautes 
Etudes  Commerciales  à  Montréal  et  les  Ecoles  techniques  de  Montréal 
et  de  Québec  en  1907.  —  Créé  chevalier  en  1908,  et  commandeur  de 
l'Ordre  de  St-Michel  et  de  St-Georges  en  1913.  —  Député  de  Saint- 
Jacques  (Montréal),  de  1897  à  1908.  —  Elu  député  de  Pobtneui"  en 
1908.  —  Elu  simultanément  député  de  Portneuf  et  de  St-Jean  en  1912, 
opta  pour  Portneuf.  —  Réélu  en  1916.  —  Résidence,  Québec.  —  Libéral. 

119 


MINISTRES    DU   CABINET   PROVINCIAL 


AL.L.ARD 

(L'hon.  Jules),  avocat. 
Min.  des  Terres  et  Fo- 
rêts. Député  d'Yamas- 
ka  de  1897  à  1904. 
Min.  des  Tr.  P.  et  de 
rAg.  1905.  Min.  d€S 
Terres  et  Forêts  en 
1909.  Dép.  de  Drum- 
mond  en  1910,  1912. 
Cons.  lég.  pour  la  dlv. 
de  De  Lanaudière  en 
1916.  Résidence.  St- 
Françods-idu-Liac.       LAb. 


TASCHERBAU 

(L"hon.  L.  Alexandre), 
avocat.  Ministre  des 
Travaux  Publics  et  du 
Travail.  Député  de 
Montmorency  en  1900, 
1904,  1907,  1908,  1912 
et  1916.  Ministre  des 
Travaux  Publics  en 
1907.  Résidence,  Qué- 
bec.    Libéral. 


MITCHBLL 
{ L'bon.  Walter  Geor 
gc).  Trésorier  de  la 
Province.  Député  de 
Richmond  en  1914  ot 
1916.  Trésorier  de  la 
Province  en  1914.  Ré- 
sidence, Québec.  Libé- 
ral. 


DBCARIE 

(L'hon.  Jérémie),  avo- 
cat. Secrétaire  de  la 
province.  Député  d'Ho- 
chelaga  en  1904,  1908. 
Ministre  de  l'Agricul- 
ture en  1909.  Secré- 
taire de  la  province  en 
1909.  Député  de  Mai- 
sonneuve  en  1912  et 
1916.  Résidence,  Mont- 
réal.    Libéral. 


MERCIER 

(L'hon.  Honoré),  Min. 
de  la  Colonisation,  des 
Mines  et  des  Pêche- 
ries. Député  de  Châ- 
teauguay  en  1907, 
1908,  1912  et  1916. 
Ministre  do  la  Coloni- 
sation, des  Mines  et 
des  Pêcheries  en  1914. 
Résidence,  Québec.  Li- 
béral. 

Ï2Ô 


CARON 

(  L'hon.  Jos. -Edouard  ) , 
cultivateur.  IMln.  de 
l'Agriculture.  Député 
do  rislet  en  1902 
1904,  1908.  Député  des 
Iles  d)e  la  Madeleiniâ 
en  1912  et  1916.  iMi 
nlstre  de  l'Agriculture 
en  1909.  Résidence, 
Québec.     Libéral. 


MINISTRES   DU  CABINET    PROVINCIAL.  —    Suite. 


TESSIER 
(L'hon.  Joseph  -  Adol- 
phe), avocat.  Ministre 
die  la  Voirie.  Député 
de  Trols-Rivières  en 
1904,  1908,  1912  et 
1916.  Ministre  de  la 
Voirie  en  1914.  Rési- 
dence, Trois-Rivières. 
Libéral. 


KAINE 

(LTion.  John),  mar- 
chaaid  de  bois  et  pro- 
priétaire de  navires. 
Député  de  Québec- 
Ouest  en  1904,  1908, 
1912.  Ministre  sans 
portefeuiille  en  1906. 
Conseiller  législatif 
pour  la  division  de 
Stadacona  en  1915. 
Résidence,  Québec.  LJ- 
béral. 


PERODEAU 
(L'hon.  Narcisse),  no- 
taire. Conseiller  légis- 
latif pour  ia  division 
de  Sorel  en  1897.  Mi- 
nistre sans  portefeuille 
en  1910.  Résidence, 
Montréal.      Libéral. 


Officiers  de  l'Assemblée  Législative 


L.-P.    Geoffrion, 
Greffier. 

L.-N.  Patenaude, 

Greffier  adjoint. 

J.-O.  Delisle, 

Sergent  d'arm«s. 

E.   B.  Alleyn, 

Greffier  du  journal  anglais. 

Elséar  Roy, 

Greffieir  du  journal  français. 

Greffier  des  procès-verbaux. 

Ant.    Taschereau, 

Comptable   et    Caissier. 

C.   Lindsay, 

Chef  des  traducteurs   anglais. 

Ernest  Chouinard, 

Chef  des  traducteurs. 

Charles  Delagrave, 
Greffier  du   comité  des  bUls   privés. 

Jules  Patry, 

Greffier  des  comités. 


Officiers  du  Conseil  Législatif. 


R.    CampieTl, 

Greffier   et  Comptable. 
Greffier  des  Bills  Privés  et  du  Jour- 
nal anglais  et  traducteur. 


E,  A.  Panet, 

Assistant-Greffier. 

L.  A.   Portier, 

Greffier   du   Journal    français   et    tra- 
ducteur. 


J.  B.  Meilleur  Barthe, 
Sergent   d'Armes   et   Greffier  des  Co- 
mités. 


Arthur  St-Jacques, 

Gentilhomme    Huissier    à     la     Verge 
Noire. 


121 


CONSEILLERS  LEGISLATIFS    C) 


(I/honorabJe  Adélard 
Turgeon),  Avocat.  Député 
de  BeMechaMe  de  1S90  ft 
1909.  MlniAtM  de  la  Colo- 
nisation et  dM  Mines  en 
1807.     Min.    de   l'Agricul- 


ture en  1000.  Min.  do« 
Terre»  et  Forêts  en  1905. 
Con.<>elller  législatif  pour 
la  division  de  La  ValllCrc 
en  1009.  Béaldence,  Qué- 
bec.   Libéral. 


L'HONORABLE    ADELARD    TURGEON, 
Préaident  du    ConsoU    Législatif, 


AMYOT 


BRYSON 


Georges  -  (L  '  h  o  n  .    George), 


(L'hon. 

Elle),       Industriel. 'marchand     de     bols 


CnAMPAONB 


CHAPAIS 


(L'h  o  n 
avocat. 


Cionsenier      législatif  Conseiller      légWlatlf  .législatif      pour      la 
pour    la    division    de  P'^nr       la       division  division     des     Mille- 


La  Durantaye  en 
19  11.  Résidence, 
(Juébec.    Libéral. 


d'Inkerman  en  1887. 
Résidence,  Fort  Cou- 
longe.    Libéral. 


Isles  en  1008.  Ré- 
sidence, St  -  Eosta- 
cbe.  Libéral. 


Hector), '(L'hon.   Thomas) 

Conseiller  a'"*»»*  ^«'  J""^"». 
liste.  Oonserlller  lé 
glalatlf  pour  la  dl 
vision  des  Laurem 
tlde«  en  1802.  Rési 
dence,  Québec  .Con 
eervateur. 


OHAURET 

(L  '  bon.  Joseph  - 
Adolphe)  ,  notaire. 
[)ouse>U.lex  législa- 
tif pour  la  divi- 
sion de  Rlgaud  en 
10  14.  Résidence, 
Ste-Genevlève.  Li- 
béral. 


CHOQUETTB 

(L'hon.  Ernest), 
médecin.  Conseiller 
législatif  pour  la 
division  de  Roage- 
mont  eu  1010.  Ré- 
sidence, St-Hllalxe. 
Libéral. 


mm 

DE    VARENNES 

(L'hon.  EJrnest-F.), 
notaire.  Conseiller 
législatif  pour  la 
division  de  Bedford 
en  1904.  Résidence, 
Waterloo  (Québec), 
Libéral. 


DUBORD 

(L'hon.  C.-Eugène), 
Industriel  et  agri- 
culteur. Conseiller 
législatif  pour  la 
division  de  LaSalle 
en  1907.  Résidence, 
Beauport.    Libéral. 


(•)  Le  Conseil  Législatif  se  compose  de  24  membres  nemmés  6  vie  par  le 
lieutenant-gouverneTir  en  conseil.  Il  n'y  a  que  deux  prorinces,  dans  le  Dominion, 
qui   possèdent   un   Conseil   Législatif  ;   Quéec  et   la   Nouvelle-Eycosse. 

122 


CONSEILLERS   LEGISLATIFS   DE    U\   PROVINCE    DE    QUEBEC   —   Suite. 


GARNEAU 


GILMAN 


GIROUABD 


(L'hon.  Némèse),   (L'hon.     Francis-Ed-' (L'hon.     Jean),     mé- 

agronome.  Conseil-  ward),  avocat.  Con-  decin.  Oonseiller  lé 
lea-     législatif     pour,  seîller  législatif  gislatif    pour    la    dl- 

la  division  de  Sha-  pour  la  division  de  vision  de  De  lori- 
«vinigan  en  1901.  WeUingtoù  en  1887.  mier  en  1897.  Rési- 
RésidsDce,       Québec.  |  Résidence,  Mont-  dence,         Ixmgueull. 

Libéral.  IréaJ.  Libéral.  Conservateur. 


KELLY 

(Jobn  -  Hall),  avo- 
cat. Conseiller  lé' 
gislatif  pour  la  di- 
vision de  Grand- 
Tllle  en  1914.  Rég,. 
dence,  New-Carlisie. 
Libéral. 


PERRON 


(L'hon.  Joseph-Léo- 
Bide),  av«cat.  Con- 
seiller législatif  pour 
la  division  de  Mon- 
tarvllle  en  1916.  Ré- 
sidence, Montréal,  sidence, 
Libéral.  Libéral. 


RACINE 


ROBERGE 


SAVOIE 

(L'hon.  Prançois- 


(L'hon.       Alphonse),  (L'hon.      J. -Eugène) 

négociant.  Conseil- m archajid.  Conseil- Théodore),  Indus- 
1er  législatif  pour  1er  législatif  pour  trlel.  Conseiller  lé- 
la  division  de  Sala-  la  division  de  Lau-j  gislatif  pour  la  dl- 
berry  en  1915.  Ré- zon  en  1912.  Rési-j  vision  de  Kennebec 
MontréaJ.  dence,  St-Vltal  die  en  1915.  Résidence, 
Lambton.    Libéral.       Plessisville.    Libéral. 


SIMARD 


(L'hon.         Georges 
A.),  pharmacien 

Nommé  conseiller 
législatif  pour  la 
division  de  Repen 
tigny  en  1913 
Résidence,  Mont- 

réal.   Libéral. 


SMITH 


(L'hon.  George-Ro- 
bert), s'occupe  d'- 
exploitation miniè- 
re. Conseiller  légis- 
latif pour  la  divi- 
sion de  Victoria  en 
19  11  .  Résidence, 
Thetford  M  n  e  b  . 
Libéral. 


TURNBR 


(L'hon.    Richard), 
marchand    et     arma-^dans 
teur.      ConseiUer    lé- ™«nt 


gislatif  pour  la  di- 
vision du  GoWe  en 
18  9  7.  Résidence, 
Québec.   Libéral. 


LIVRES     CANADIENS 

Salut  â  votre  biblio- 
thèque canadienne 
tirée  à  un  demi-mll- 
llon  !  Cette  entre 
prise  s'inspire  du 
meilleur  patriotisme. 
Une  parfaite  con- 
naissance de  notre 
littérature  se  tra- 
duit dans  le  choix 
des  œuvres  comme 
leur  groupe- 
en     séries    de 


format,  d'intér&t  et 
de  valeur  propor- 
tionnés &  l'flge  des 
écoliers  auxquels 

vous  les  destiner. 
Emile  MiUer. 


123 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE 


AsnnY 


liEAUDRY 


ro«eph  -  S.  •  Aimé),  |  (Adrl«D)  ,  avocat. 
>talre.  DCpatê  de  Dfputé  de  Vtcchè- 
iciinrfl  Cartier  en  res  en  191(5.  RP.tl- 
9  16.  lU^gitlence,  deuce,  Mtmtréal.  IJ- 
acbine.    LlWral.  bôral. 


BISSONNBT 
Mfred),    Industriel, 
ôputé      de       Stan- 
ead  en   1913,   1916. 

■sidence,   Stanstead 
laln.   Mb^ral. 


BULLrOOK 
WlUiani-Stephen)  , 
dustriel.  Député 
■  Shefford  en  1912. 
9  16.  Résidence, 
axton  Pond.  lAbé- 
1. 


BENOIT 

(JoMpb  •  Aldérlc)  , 
coldrateur  et  com- 
merçant. Député 
d'Iborrllle  en  1006. 
1908.  1912,  1016. 
Résidence.  St  -  Oré- 
golTc-leOrand.  Ini- 
tierai. 


BERCOVITCn 

(Peter),  arocat.  Dé- 
puté de  la  division 
Salnt-LouLi  (Mont- 
tréal),  en  1016.  Ré- 
oMence,  Montréal 
Libéral. 


BORDBIiEAU 
(Bruno),       médecin. 
Dépoté  de  Cbamplain 
en    1916.    Résidence, 

Sainte-Thécle.    Libé- 
ral. 


CANNON 


(Lawrence-Arthur)  , 
avocat.  Députe  de 
Québec  -  Centre  en 
19  16.  Résidence, 
(Joiébec.    LibéraJ. 


BOUCHARD 

(Téle«pl>"re  -  Da  - 
mien).  Journaliste. 
Député  de  St-Hya- 
clnthe  en  1912,  1916. 
Résidence,  St-IIya- 
clutbe.    libéral. 


BUGEADD 

(Fabien)  ,  avocat. 
Député  de  Bonaven- 
ture  en  1914,  1016. 
Résidence,  New-Car- 
llsle.    lilbéral. 


CANNON 

(Lucien)  ,  avocat. 
Députe  de  Dorches- 
ter  en  1913,  1916. 
Résidence,  Québec. 
Libéral. 


CARON 

(D  o  n  a  t),  agent. 
Député  de  Matane 
en  1899.  1900,  1904, 
1908,  1912,  1916. 
Résidence,  St-Octave 
de    Métis.    Libéral. 


124 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE 


Suite. 


CEDILOT 
(Wllfrid),  cultiva- 
teur. Député  de  La- 
prairie  en  1916.  Ré- 
sidence, Saint-Phi- 
lippe.  Libéral. 


D'ATJTEDIL 


DAVID 


(Pierre),       avocat.  {  (Athanase),    avocat. 
Député     de     Charle-  \ 

voix   en    1897,    1904,  i  Député      de      Terxe- 
1908.       Député       de! 

Oharlevoix      et      Sa-' bonne   en   1916.    Ré- 
guenay     en    19  12, 

19  16.      Résidence,   sidence,       Montréal. 
La   Malbaie.    Conser- 
vateur. Libérai. 


DELISLE 
(Georges)  ,  Indus 
triel.  Député  de  St 
Maurice  en  1908, 
1912,  1916.  Résl 
dence,  Yamachiche, 
Libéral. 


DESAULNIERS 
(Eugène  -  Merrill )- 
médecin.  Député  de 
Chambly  en  1909, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, St  -  Lambert. 
Libéral. 


DORIS 


(CjTprien),  cultiva- 
teur. Député  de 
NapiervlUe  en  1897, 
1900,  1905,  1908, 
1912,  1916.  Résl-'jacques  de  l'Achl- 
dence,  St  -  Michel-'gan.  Libéral. 
Archange.    Libéral. 


(Joseph  -  Alcide)  , 
commerçant.  Député 
de  Montcalm  en  1916. 
Résidence,  Saint- 


FARAND 
(Avila),  marchand 
de  bois.  Député  de 
Soulanges  en  1916. 
Résideiice,  St-Clet. 
Libéral. 


FINNIE 

(John-T.),  médecin. 
Déimté  de  la  divi- 
sion Saint-Laurent 
(Montréal)  en  190S, 
1912.  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  Li- 
béral. 


FORTIER 
(H.-Adêlard),  avo- 
cat.  Député  de  La- 
belle  en  1912,  1916. 
Résidence,  HuU.  Li- 
béral. 


FRAXCŒDR 
(Joseph  -  Napoléon); 
avocat.  Député  de 
Lotbiniêre  en  1908, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Québec.  Li- 
béral. I 


GALIPEAULT 


(Antonin),  avocat. 
Député  de  Belle- 
chasse  en  1909, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Québec.  Li- 
béral. 


125 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE  —  Suite. 


GAULT 


(Charles  -  Ernest), 
Courtier.  Député  de 
la  division  St-An- 
tolne  (Montréail)  en 
1907,  1908.  Députe 
de  la  diviision  St- 
Georges  en  1912, 
19  16.  Résidence, 
Montréal.  Conserva- 
teur. 


GBNDRON 

(Ferdinand  -  A  m  - 
broisie),  commerçant 
de  bois.  Député 
d'Ottawa  en  19(M, 
1908,  1912,  1916. 
Résidence,  Hull.  U- 
béral. 


GODBOUT 

(Arthur),  avocat 
Déiputé  de  Beauce 
en  1902,  1904,  1908, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Saint-Georges 
(Beauce).    Libéral. 


GOSSELIN 


(Joseph-Jeajn  -  Bap  - 
tiste),  cultivateiir 
et  coanmerçant.  Dé- 
puté de  Mlsslsquoi 
en  1900,  1904,  1908, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Notre  -  Dame 
d«  Stanbrldge.  Li- 
béral. 


GREGOIRE 

(  Georges,S  t  amlsl  as  ) , 
médecin.  Député  de 
Frontenac  en  1912, 
19  16.  Résidence, 
Mégantic,     Libéral. 


HAY 

(John),  cultivateur. 
Député  d'Argenteull 
en  1910  et  1916. 
Résidence,  Lachute. 
Libéra.]. 


HEBERT 

(Ernest),  avocat. 
Député  de  Jôliette 
en  1916.  Résidence, 
Joldette.   Libéral. 


^^ii»€''-K^ 


HODGINS 
(W4Hiam),  cultiva- 
teur. Député  de 
Pontiac  en  1916.  Ré- 
sidence, Shawville. 
Libéral. 


LAFERTE 
(  Hec  tor-H .  -Antonio  ) 
avocat.     Député     de 
Drummond  en   1916. 
Résidence,    Québec. 


LAFONTAINE 
(Joseph),  cultiva- 
teur. Député  de 
Berthler  en  1904  et 
19  16.  Résidence, 
St-Barbhélemy.  Li- 
béral. 


LAPIERRE 
(Lauréat),  compta- 
ble. Député  de  Mé- 
gamtic  en  1916.  Ré- 
sidence, Thetfopd 
Mines.     Libéral. 


LECLBRC 
(Aurèle),  médecin, 
Député  de  Québec- 
Comté  en  1916.  Ré- 
sidence, Québec.  Li- 
béral. 


186 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE  —  Suite. 


LBMIEUX 
(Gustave),  dentiste. 
Député  de  Gaspé  en 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  Li- 
béral. 


LETOURNEAU 


(Louis- Alfred),  ma- 
mifacturier  et  épi- 
cier en  gros.  Dépu- 
té de  Québec  -  Est 
en  1908,  1912,  1916. 
Résidence,  Québec. 
Libéral!. 


(Martin),  marchand. 
Député  de  Québec - 
Ouest  en  1916.  Ré- 
sidence, Québec.  Id- 
béral. 


MASSON 
(Joseph  -  Edouard), 
médecin.  Député  de 
Moutmagny  en  1916. 
Résidence,  Mont- 
magny.   Libéral. 


LETOURNEAU 
(Séverln),  avocat. 
Député  d'Hochelaga 
en  1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  LJ- 
béxal. 


fl4Jb 


MAYRAND 

(Georges) ,  notaire. 
Députe  de  la  divi- 
sion Dorion  (Mont- 
réal) en  1912,  1916. 
Résidence,  Montréal. 
Libéral. 


LBVESQUE 
(  Joseph-Wenceslas) , 
notaire.  Député  dje 
Laval  en  1908,  1912 
1916.  Résidence,  St- 
ViTicent-de-Paul.  Li- 
béral. 


OUELLETTE 

(Edouard),  gérant 
de  la  Cie  de  Scie- 
ries Tourville.  Dé- 
puté d'Yamaska  en 
1905,  1908,  1912, 
19  16.  Résidence, 
Montréal.    Libéral. 


PAQUET 
(Arthur),  bijoutier. 
Député  de  la  divi- 
sion Saint-Sauveur 
(Québec)  en  1916. 
Résidence,  Québec. 
Libéral. 


PARROT 

(Louis  -  Eugéne-A.), 
médecin.    Député    de 


PERRBAULT 

(Joseph  -  Edouard), 
avocat.    Député  d'Ar- 


Témiscouata      en  thabaska     en     1916. 


19  16.      Résidence, 
Praserville.    Libéral. 


Résidence,        Artha- 
baska.    Libéral. 


Ui 

PELOQUIN 

(Maurice  -  Louis)  , 
marchand.       Député 

de  Richelieu  en 
1912,  1916.  Rési- 
dence, MassuevUIe. 
Libéral. 


127 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE  —  Suite. 


PETIT 


(Honoré),  cultiva- 
teur. Député  de 
Cliicoutlinl  et  Sa- 
guenay  de  1802  ft 
1912.  Député  de  Cbl- 
coutlml  en  1912, 
1010.  Résidence,  Ste- 
.4  une  de  Chlcoutl- 
ml.    Libéral. 


PnANETJF 
(J.  -  Eméry),  mar- 
chand. Député  de 
Bagot  en  1013,  1016. 
Résidence,  St  -  Hu- 
gues,  Libéral. 


rniLPS 
(Andrew),  m  a  r  - 
chaud.  Député  de 
Hnntllngdon  en  1013, 
19  16.  Résidence, 
Hruntlngdoo.  Libérail. 


vnx>y. 

(HonnlsMlas),  culti- 
vateur «t  médecln- 
vétérlnnlre.  Député 
de  VaudreuU  ei 
1902,  1904.  1008 
1912,  19ia  rvéel 
deuce,  St -Michel  de 
Vandrenil.    LIbéraJ. 


RKCl) 


ROBERT 


(Walter),     entrepre-    (Edmond   -   Arthur), 

aeur   général.    Dépu-  P"^-     ^^    '*     Mont- 

.,     ^      ,,.  ^,      !  real   Street   Ry.   Co. 

té    de    I  Assomption^ 

Député  de   Beauhar- 
en   1908.    1912.   1916. j^j^    e„    19,2,    1916. 

Résidence,  l'Assomp-  Résidence,   Montréal. 


tlon.    Libéral. 


Libéral. 


ROBERT 
(J.-Bdmond).  culti- 
vateur. Député  de 
Rourllle  en  1908, 
1912.  1916.  Rési- 
dence. Maiieville. 
Libéral. 


!-;  .ï**' 


ROBERT 
(Marcellin).  culti- 
vateur. Député  de 
St-Jean  en  1910. 
1913.  1916.  Rési- 
dence. St-BlaUe.  Li- 
béral. 


ROBILLARD 

(Clément).  indus- 
trie!!. Députe  de  la 
division  St-Jacques 
(Montréal)  en  1909, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  Li- 
béral. 


ROY 


(Alfred-Valêre),  mé- 
decin. Député  de 
Lévis  en  1916.  Ré- 
sidence,  Lévis. 


SAUVx: 

(Arthur).  journa- 
liste. Député  des 
Deux-Montagnes  en 
1908,  1912,  1916.  Ré- 
sidence. St-Benoit. 
Conservateur. 


scory 

(Nathaaleil-Geoirgcs) 
gérant  de  banque. 
Député  de  Comp- 
ton  en  1912.  1916. 
Résidence,  Scots- 
town.  Lil>éraJ. 


1^8 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE  —  Suite. 


SEGUIN 

(J.  -  C.  -  Napoléon), 
épicier.  Député  de 
la  division  Ste-Ma- 
rie  (Montréal)  1908, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  Li- 
béral. 


TANGUAY 


(Napoléon  -  Pierre), 
marchand.  Député 
de  WoLfe  en  1904, 
1908,  1912,  1916. 
Eésidenoe,  Weedoo- 
Oentre.   Libéral. 


SIMARD 

(Télesphore),  ar- 
penteur. Député  du 
Témiscaming  en 
19  16.      Résidence, 

Viaie-Marie.  Libé- 
ral. 


TANSEY 

(Denis),  courtier 
d'assurances.  Dépu- 
té de  la  division 
Ste-Anne  (Montréal) 
en  1912,  1916.  Ré- 
sidence, Montréal. 
Ckaiservateur. 


(Cliarles-Allan),  In- 
dustriel. Députe  de 
Westmount  en  1912, 
19  16.  Résidence, 
Montréal.  Conserva- 
teur. 


STËIN 
(Adolphe),  avocat. 
Député  de  Kamou- 
raska  esn  1912,  1916. 
Résidence,  Fraser- 
ville.   Libéral. 


TESSIER 
(Auguste  -  Maurice), 
avocat.  Député  de 
Rimouskl  en  1912, 
19  16.  Résidence, 
RlmousM.     Libéral. 


(Blleée),  avocat. 
Député  de  L'Islet 
en  1916.  Résidence, 
Québec.    Libéral. 


THEERIEN 
(Calixte  •  Emile)  , 
rentier.  Député  de 
Sherbrooke  en  1911, 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Sherbrooke. 
Libéral. 


TOURVILLB 
(Rodolphe),  Indus- 
triel. Député  de 
Maskinongé  en 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal.  Li- 
béral. 


TRAHAN 

(Arthur) ,     avocat. 

Député  de  Nicolet 
en  1913,  1916.  Ré- 
sidence, Nicolet.  Li- 
béral. 


TURCOT 

(Xapoléon),  Indus- 
triel. Député  de 
la  division  Laurier 
(Montréal)  en 
1912,  1916.  Rési- 
dence, Montréal. 
Libéral. 


129 


DEPUTES  A  L'ASSEMBLEE  LEGISLATIVE  —  Suite. 


TrrECOTTB 
(J.  -Sylvlo-  N),   no- 
taire.     I>^Tité      du 
Xiac     Saint-Jean    en 
19  16.     Résidence, 

Normandin.  '     Con- 

servateur- 


VIIiAS 

(WUIiam-Frêdftrlc) , 
manufacturier.  Dé- 
puté de  Brome  en 
1906,  1908,  1912, 
1916.  Résidence,  Co- 
wanSTllle.    (Libéral. 


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naire Clifton,  entreprise  par  J.  McLaughlin  répond  aujourd'hui  à  ce 
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130 


PROVINCE   DE    QUEBEC 


SIEGE    DU    GOUVERNEMENT.    QUEBEC. 
Lieutenant-Gou^emeuir    (Traitement:    $10.000).    L'hon.    Sir   P.-E. 
CONSEIL  EXECUTIF. 


LeBlanc. 


(Traitements:    Premier  ministre,    $7.000;    les   autres  ministres.   $6,000). 
Premier  ministre  et  procureur  général.  —  L'honorable  Sir  Liomer  Gonân. 
Miniistre  des  Terres  et   Forêts.  —   L'hon.  Jules   Allard. 
Miailstre  sans   portefeuille.   —  L'hon.   John-C.   Kaine. 

Ministre  des  Travaux  Publics  et  du  Trav^ail.  —  L'hon.   L.-A.  Taschereau. 
Secrétaire   de   la   Province.   —   L'hon.   Jérémle-L.    Décarie. 
Ministre   de   l'A.gricul'ture.   —   L'hon.    Joseph-Edouard    Caron. 
Ministre  sans  portefeuille.  —  L'hon.  Narcisse-P.   Pérodeau. 
Ministre  de  la  Voirie.  —  L'hon.  Joseph-Adolphe  Tessier. 

Ministre  de  la  Colonisation,  des  Mines  et     Pêcheries. — L'hon.  Honoré  Mercier. 
Trésorier  de  la  Province.  —  L'hon.  W.-G.  Mitchell. 


CONSEIL  LEGISLATIF. 


(Indemnité:    Président.    $4.000;    chaque  conseiill-er,    $1,500.) 
Président  :   L'hon.  Adélard  Turgeon. 

Aima 

Bedford L'hon.   E.  de  Varennes . 


De  la  Durantaye. 
De  Lanaudière.  . 
De  Lorimier.  .  .  ■ 
De  la  Valliôre  . . 
De   Salaberry.  .     • 

Grandville 

Inkerman 

Kennebec , 

La  Salle 

LauzoB     

Le    Golfe 

Les    Laurentides. 
Mille- Isles.     ..     . 

Montarville 

Repentigny 

Rigaud  . .  . .  . , 
Rouigemomt.  .  .  . 
Shawlnigam     .  . 

Sorel , 

Sta  d  acona . 

Viotoria 

Wellington ...     . 


.  •  Waterloo. 
Geo.-E.    Amyot..     ..     ..Québec. 

Jules   Allard St-rrs-du-Lac. 

J.    Glrouard. Longnieuil. 

Adélard    Turgeon     . .     .  .  Québec. 

A.    Racine Montréal. 

John-H.    Kelly New-Carlisle. 

Gféorpe    Bryson Fort    Coulonge. 

Frs-T.    Savoie Plessisville. 

C.-E.    Dubord.  . .       .      .  .  Beauport. 

ETigêne    Roberge St-Vital  de  Lambton. 

Richard    Tumer Québec. 

ThoTnaiS   Chapais Québec. 

He«tor   Champagne.  .     .  .  St-E5ustache, 
Jos.-béonide    Perron.     ..Montréal. 

Geo. -A.    Simard Momtréal. 

J.-A.    Chauret Ste-GeTieviôve. 

Dr   Brn.    Choquette.  .     .  .  St-Hllaire. 
Némèse    Garneau     .  .     .  .  Québec. 
Narcisse    Pérodeau..     ..Montréal. 

.Tnhn-C.    Kaine Québec. 

Ge^Tffe-Robert    Smith     .  .  Thetford   Mdnes. 
F.-Bdward    Gilman .  .     .  .  Westmount. 


ASSEMBLEE  LEGISLATIVE. 

(Indeminité:  Président  ,$4,000;  chaque  député,  $1,500). 
Présidenit  :  l.'hon. 

COMTÉS.  DÉPUTÉS,  RÉSIDENCE. 

Argen+euil .John    Hay 1.,  1158   Laohute. 

Arthahaska I-E.     Perrault 1.,  1499  Victoriaville. 

Bagot.  .      ...    ..     ••     ..T.-EîTiery    Phan^uf I.,  322  St-Kusrues. 

Beauc« Tospph-ArtbuT   Godbout..     .  .1.,  aoc.   St-Georges. 

Bpauharnols ^-A.    Robert 1.,  2S9   Montréal. 

Bellechasse ^ntonin    Gnl1r»p«ult 1.,  1670  Québec. 

Pertbier Trvt^enh     Lafontaine 1.,  753  BPTthier. 

Bonaventure F^'hiPTi    BnÊ-<>^'i'l !..  ace.   New-Carlisle. 

Brome ••      .  .  ■^^illi'>Tn-Fr»dérip  Vilïis  ..    ..1.,  acc.   Cowansvine. 

Chatnbly     ..     •"•     ••     .. '"^'sr. -Merrill   Desaulniers.     ..1.,  ace.   St-Lambert. 

Champlain .Bruno    B^rdelesn 1.,  I?îl1    rTiamplaln. 

Charlevoix  et  Saguenay. Pierre    D'Auteuil c,  817  Maltiaie. 


fl)  La  lettre  c,  signifie  conservateu.  t.  indépendant.  7.  libéral,  o,  ou- 
vrier. Le  nombre  qui  suit  ces  lettres  indique  la  ma.porité  ob/tenue  par  le 
député  aux  dernières  élections. 

131 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


COMTÉS.  DÉPUTÉS.  RÉSIDENCE. 

Ohâteauguay L'hon.    Honoré    Mercier..     ..1.,    1286  Québec. 

Chicxjutiml Honoré   Petit 1.,      490  &te-A.  de  Cbicout. 

Compton     .. N.-G.    Soott 1.,      537   Scotstown. 

Deux-Montagnes Arthur    Sauvé c,     ace.   St-Benoit. 

DoTchester Lucien    Oannon 1.,      516  Québec. 

Drunumond H.  L<af«rté 1.,      643  Québec. 

P^rontenac G.-S.    Grégoire 1.,      830  Mégantlic. 

Qaspé Gustave   Lemicux ..1.,    1704  Montréal. 

Hiimtingdon Andrew    Philips 1.,      ace.   HuntlKgdoo. 

Iberville Jos.-Aldéric   Benoit 1.,     ace.   St-Grég.-le-Grand 

Iles-de-la-Madeleine    .    .L'hon.    J.-E.    Caron 1.,     aoc.  Québec. 

Jacques-Cartle>r J.-S.-A.   Ashby 1.,    1308  Ville    St-Laurent. 

Juliette E.    Hébert 1.,      252  Joliette. 

Kamouraska Ad.    Steln 1.,      973  Fraserville. 

L/abeMe H.- A.   FYirtier 1.,      ac*.   Hull. 

Liac-St-Jeam .T.-S.-N.    Turcotte c,      493  RobervaJ. 

Lapralrie W.    Cédilot 1.,        56  IjaT>rairie. 

L'Assomption Walter    Beed. 1.,      ace.   L'Assomption. 

Laval Jos.-Wenoeslas    Lévesque.      .1.,   1877   St-Vincent-de-P. 

Lévis A.-Valèra    Roy !..    1358  Tjévis. 

L'Islet E.    ThériauU 1.,      779  Québec. 

Lotblnière Jos.-Nap.    Francœur 1.,      aoc.   Québec. 

Malsonneuve L'hon.    Jérémie-L.    Décarle.  .1.,    2079  Montréal. 

Masklnongé Rod.    Touirville 1.,      372  Louiseville. 

Matane Donat   Oaron. . 1..    1574   St-Oct  de  Métis. 

Mégantlo L.    Lapierre 1.,    1617  Thetford  Mine«. 

Missisquol Jos.-J.-B.  Gosselin 1..     ace.  N.-D.  de  Standbr. 

Montoalm .ToseTJh-A.    Dupuis 1.,      443  Ste-Jullenne. 

Montmagny J. -Edouard  Masson 1.,      7.^5   Québec. 

Montmorency L'hon.    L.-A.    Tascbcreau.     ..1.,      940  Québec. 

Montréal,    Dorion  . .     ..Georges  Mayrand..    ..    ,.    .  .1.,      137  Montréal. 

"       Hoohelaga.      .  .  Séverin    Létoumoau 1.,      af"c.   Montréal. 

"       Laurier Nap.   Tuncot I.,    1742  Montréal. 

"       Ste-Anne Denl.s    Tansey c,      157  Montréal. 

"       St -Georges. .     ..  C. -Ernest    Gault c,      aon.   Montréal. 

"       S t- Jacques  .     ..Clément    Roblllard    ..     ..     ..1.,    1722  Montréal. 

St-Laurent.     .  .  John-T.    Finni© 1.,      295   Montréal. 

St-Louis    ..     ..P.    Beroovitch 1.,      937  Montréal. 

•'       Ste-'Marle..     ..Napoléon   Séguin 1.,    3891  Montréal. 

Napiervllle Cyprien   Doris i.,      133  St-M.-ATdh'anige. 

Nicolet ..     ..  Arthur  Trahan 1.,      aoc.  Nicoliet. 

Ottawa Ferd.-Ambroise    Gendpon.      .1.,      ace.  Huill. 

Pontlac William    Hodgins 1..        73  Ottawa. 

Portneul L'hon.   Sir  Lomer  Gouin.    ..1.,      ace.   Quéfbec. 

Québec Aurèla    Leelerc 1.,    1642  Québec. 

Québec^Oentre L.-A.    Oannon.. 1.,      154  Québec. 

Quôbec-Bst Ls-Alfred    Lêrtoumeau    ..     ..1.,    2397  Québec. 

Québec-Ouest..      ..      ...M.    Madden 1.,      525   Québec. 

Richelieu    .. M.-L.    Péloaiiin 1.,      430  Mafwuevine. 

Riohmond L'hon.    W.-G.    Mitehell..      ..1.,     ace.  Qu^^ec. 

Rimouskl Aug.-M.    Tessler !..      ace.   Rimouski. 

Rouvllle .T.-Edmond   Robert 1.,     ace.  Miarievllle. 

St-Hyacdnthe T.-D.    Bouchard 1.,      264  Sft-Hyaeinthe. 

Sit-Jeœun MapoelHn  Robert 1.,      508  St-BIaise. 

St-Maurioe Geo. -Isidore    Dellsle 1.,      nr<c.  Yamachiche. 

St-Sauveur Arthur    Paquet 1.,      457  Québec. 

Shefford W.-S.    Bulloek 1.,      aec.  Roxtou    Pond. 

Sherbrooke Calixte-E.    Therrien 1.,     aicc.   Sbeirbrooke. 

Soulanges Avila    Farand 1.,      305  Rleand. 

Stanstead Alfred-Jos.   Bi-ssonnet ].,    1182  Rock-Island. 

Témiscaming Télesntiore    Simard I.,      538  Ville-Mia.rie. 

Témiscouata     ..      ..     ,.  .Joseph  Parrot 1.,    1479   Fra^erville. 

Terrebonne AtbnnaiPe   Daryid 1.,    2000  Mon/tiréial 

Trois-RlTiêres L'hon.    Jos.-Adol.    Tessier.     .1.,      996  Troi^-Riviêres. 

Vaudreuil Hormisdas  Pilon 1.,      ane.  VaudTvniil. 

Verchères Ad.   Beaudry 1.,      389  Montréal. 

Westmount C.-A.    Smart e.,      aee.   Montréal. 

Wolfe ..Nan.-P.    Tangnay 1.,      505  Weednn-Oentre. 

Yamaska Edouard    OuelWte 1.,     aoc.  Montréial. 

132 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


TRIBUNAUX. 


OOUB  SUPEÊME  DE  LA  PDISSANCE  DU   CAXADA.  —  (St^QC  à  Ottawa) 
JUEc  en  chef  :  Right  Hon.  Sir  Charles  Fitzpatrick  ;  —  juges  puînés,  les  honorable» 
Sir  Louis  H.  Davies.   Johu  Idington,  I,.  P  DuBf.  F.  A.  Anglin  et  L.  P.  Brodeur 
(Traitements:   Juge  en  chef,   $10,000;   chacun   des  autres  Juges,   $9,000). 
E.  R.  Cameron,  C.  R.,  régistraire.  —  C.  H.  Masters,  C.  R.,  rapporteur.  —  L.'w.  Cou- 
tlée,  assist. -rapporteur. 

COUR   DE   L'ECHIQUIER. 
(Peut  siéger  en  tout  lieu   dans  le    Dominion.) 
L'hon.  W.  G.  P.  Cassels,  juge.— L'hon.  L.  A.  Audette,  juge  assistant,  C.  Morse 
C.  R.,  régistraire. 

TRIBUNAUX  DE  LA  PROVINCE  DE  QUÉBEC. 

JUGES   DE   LA   COUR   DU   BANC   DU   ROI. 
Juge  en  chef:    L'hon.  Sir  Horace  Archambault  ;    juges   puînés:     les  hon   N   W 
rrenholme,  A.  G.  Cross,  Jos.  Lavergne,   H.  G.  CarroU  et  L.  P.  Pelletier. 

(Traitements:  Juge  en  chef,   $8,000;  chacun   des  autres    Juges,   $7,000) 

Chêneveit  et  Pouliot,   greffiers. 

A  Montréal:  C.  A.  Chênevert.  —  A  Québec:    Alphonse  Pouliot. 

NOMS    DES    JUGES    DE    LA    COUR  SUPERIEURE,     LEUR     RESIDENCE 
ET   LES   DISTRICTS   QUI    LEUR    SONT    ASSIGNES. 

NOMS.  RESIDENCE.  DISTRICTS 

L^hon.  Sir  F.X.  Lemieux,  jugeenchef  $8,ooo  Québec Québec. 

L'hon. J.  S.  Archibald,    jugeenchef 

suppléant, à  Montréal 8,ooo    Montréal MontréaL 

L'hon.  T.  M.  Tellier,  j.  p 7,ooo"\  f 

îd.  Guerin,  j.  p "I  ,r      .   ^   ,    . 

..I  I  Montréal  et 

,,     /-Montréal 


Ed.  Guerin,  j.  p. 

John  Dunlop,  j.  p , 

Eug.  Lafontaine,  j.  p 


T.  E-  Robidoux,  j.  p  . . 
T.  Fortin,  j.  p 


Victor  Allard,  j.  p 

Louis  Coderre,  j .  p 

F.  S.  Maclennan  j.  p 

Chas.  Archer,  j.p   

R.  A.  E.  Greenshields,  j.  p. . 

L.  P.  Deniers,  j.  p 

Gustave  Latnothe  j.  p 

Campbell  La  ne,  j.  p 

L.  T.  Maréchal,  j.  p 

L.  E.  Panneton,  j.  p 


J.  C.  McCorkill,j.p... 
A.  Malouin,  j.p  ..,,.., 
L.  J.  Cannon,  j.  p.... 
C.  E.  Dorion 


Terrebonne. 


>  Montréal J  Montréal 


^Québec . 


Québec  et  une  partie 
d'Arthabaska. 


W.  Mercier,  j.  p 

Uom.  Monet,  j.  p 

F.  X.  Drouin,j.p 

L.  J.  A.  Ué>y,  j.  p 

M.  Hutchison,  j.  p 

Arthur  Globen-sky  j.  p 

F    O.  Dugas,   j.p , 

J.  M.  McUougall,  j.  p , 

P.  G.  Martineau.j.  p....... 

M.  F.  Hackett,  j.p 

A.  A    Bruneau,  j.p 

I.  N.  Belleau,  j.  p 

Aug.  Tessier,  j.  p  

E   J.  Flynn,  j.  p 

Louis  Kôdolphe  Roy,  j  p.   , 

J  C.   Pouliot,  j.  p 

W.  A.  Weir 

B     I  étriller    ,V 

T.  H.  Chauvin,  j.p **. 

N.  L.  Duplessis,  j.  p 


,000    Montréal Beauharnois. 

,ooo    St-Jean Iberville 

..     j  Trois-Rivières Trois-Rivières 

..     I  Sherbrooke St-François. 

"       -ïfH^"* Juliette.  [d'Argenteuil 

J^"i'-; Ottawa  et  le  comté 

Montréal St-Hyacinthe. 

Knowlton Belford. 

Montréal Richelieu. 

Fraserville Kamouraska. 

New-Carhsle Bonaventure  et  Gaspé 

Qf^b^c Mont'vapnyetBeauce 

Rimouski Rimouski. 

I'        Arthabaskaville Arthabaskaville 

Westmount. Pontiac.  [  nay 

Chtcoiitimi Chtcoutimi  et  Sague- 

ooo    Montréal  .......  Ottawa  et  Montcalm. 

ooo    Murray  Bay Saguenay,    Chicouti- 

,„„  œi  «t  Roberval. 

133 


,000 
000 

,ooo 

000 
000 

ooo 

,000 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


JUGES   DE    LA    OOUR    DE    CIRCUIT    POUR    LE    DISTRICT    DE    MONTREAL. 
Les  honorables  MM.  Calixte  Lcbeuf,  John  Purcell,  Achille  Dorion.J.  B.  Archambault 
COMMISSAIRES    DB>S    LICENCES  POUR   LA   CITE    DE   MONTREAL. 
MM.  F.  X.  Choquet,  Dr  John  H.  Finnie,  Adolphe  Bazin. 
Secrétaire,  M.  A.  B.  Archambault. 

Séances  :  le  mardi  et  le  jeudi  après-midi.— Bureau,  au  palais  de  justice. 

OOUR   DES   SES&IONS   SPECIALES   DE   LA   PAIX. 

MM.  F.  X.  Choquet,   Adolphe  Bazin  et  Husmer  Lanctot. 

MAGISTRATS   DE  POLICE. 

MM.  S.  P.  Leet  et  Ulric  Lafontaine. 

COUR    DES    JEUNES    DELINQUANTS. 

Juge  F.-X.  Choquet. 

Séances  :  les  lundi,  mercredi  et  vendredi,  10  heures  du  matin,  au  No  209,  rue 

du  Champ  de  Mars. 

PROTONOTAIRES    DE    LA    COUR   SUPERIEURE. 

DISTRICTS.  NOMS.  CHEFS-LIEUX. 

Arthabaska Marceau  et  Piché  Arthabaskaville. 

Beauce Véziua  &  Ferron St-Joseph. 

Beauhatnois S.  A.  Brodeur Valley field. 

Bedford J.  P.  Noyés Sweetsburg. 

Chicoutimi F.  X.  Gosselin .  ...Chicoutimi. 

„        .  fT.  Blanchet  )  f  New-Carlisle. 

^8SP* t  Alph.  Garneau J \  Percé 

Iberville Alphonse  Morin St-Jean. 

Joliette Ducharme  &  Rivest  Jolielte. 

Kamouraska J.  G.  Pelletier Fraserville 

Montcalm  Rodolphe  Robert Mont- Laurier. 

Montmagny Cyréas  Roy Montmagny. 

Montréal Alfred  Girard Montréal. 

NJcolet J.W.Denis Nicolet. 

Ottawa Grondin  &  Kearney Hull. 

Pontiac H.  A.  Saint-Pierre Bryson. 

Québec Hon.  Amédée  Robitaille Québec. 

Richelieu Cousineau  &  Dauphinais Sorel. 

Rimouski J.  A.  Chamberland Rimouski. 

Roberval J.  A.  Tremblay       Roberval 

Saguenay J.  A.  Martin Murray  Bay. 

St-François Léonard   &  Bachand Sherbrooke. 

St-Hyacinthe Roy  &  Beauregard .St-Hyacinthe. 

Terreboune Grignon  &  Portier Ste-Scholastique. 

Trois-Rivières DeLottinville  &  Provencher Trois-Rivières. 

SHERIFS  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 

DISTRICTS.  NOMS.  CHEFS-LIEUX. 

Arthabaska J.  E-  Girouard  Arthabaskaville. 

Beauce   J.  Poirier St-Joseph. 

Beauharnois J.  B.  D'amour Valley  field. 

Bedford C.  S.  Cotton Sweetsburg. 

Chicoutimi Edmond  Savard Chicoutimi. 

(  W.  M.  Sheppard f  New-Carlisle. 

Gaspé <  J.  T.  Tuzo (Percé. 

(Octave  Briaud,  député Amherst,  Ile  Mag. 

Iberville Louis  Mayrand St-Jean. 

Joliette J.  Gadoury Joliette. 

Kamouraska J.  O.  Girard ....   Fraserville. 

Montcalm       Rodolphe  Robert Mont-Laurier. 

Montmagny Georges  Roy Montmagny. 

Montréal L- J    Lemieux Montréal. 

"        P.  M.Durand,  député " 

Nicolet J.  H    O.Hébert  Nicolet. 

Ottawa CM.  Wright Hull. 

Pontiac Bernard  J   Sloan Bryson. 

Québec CléophasBlouin Québec. 

Richelieu  J.  G.  Larivière Sorel. 

Rimouski Charles  Danjou  Rimouski. 

Roberval •-    Geo.  Levesque K-berval 

Saguenay    ....^ Elie  .Maltais   Murray  Bay.  • 

St-François.." L'hon.  Henry  Aylmer Sherbrooke. 

St-Hyacinthe   J.  L.  Cormier St-Hy-^cinthe. 

Terrebonne Prévost  &  Cy r Ste-.SchoIa .stique. 

Ïrois-Rivières C.  Dumoulin Trois-Rivières. 

134 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


MAGISTRATS   DE   DISTBICT   POXJB  LA   PKOVINCE   DE   QUÉBEC. 
JURIDICTION.  NOMS.  RÉSIDENCB. 

Arthabaska,  Beauce,  Montmagny,  Ka-  t  pjjjjéag  Corriveau  .  .  Québec, 
mouraska  et  Québec )  .... 

Arthabaska,  Trois-Rivières  et  Richelieu.  Alfred    Machildon  .    .  Trois-Rivières. 

Bedford  et  St-François H.  W.  Mulvena Sherbrooke. 

Chicoutimi  et  Roberval Robert  Bergeron Roberval. 

Gaspéet  Bonaveuture A.  Couillard New-Carlisle. 

Iberville  et  Beauharnois J.  F.  St-Cyr St-Jean,  P.  Q. 

Joliette,  Ottawa  et  Terrebonne  Achille  F.  Carrier Montréal. 

Montcalm,  Ottawa,  Pontiac  et  Terre- 
bonne  C  B.  Major Papineauville. 

Ottawa,  Terrebonne  et  Pontiac 

Ottawa H.  A.  Goyette Hull. 

Québec,   Beauce,   Montmagny    et    Ka-jg^^   p_^    Choquette.Québec. 
mouraska J 

Richelieu  et  Joliette Télesphore  Lacroix. .  .Sorel. 

Rimouski H.  R.  Fiset Rimouski. 

Saguenay  A.  H.   Simard Baie  Saint-Paul. 

St-Hyacinthe .  Emile  Marin St-Hyacinthe. 

Trois-Rivières,  Arthabaska  et  Richelieu.. 


CONSEIL   SUPÉRIEUR    d'hYGIÈNE    DE    LA   PROVINCE    DE    QUÉBEC 

Bureaux  :   9,   rue    St-Jacoues,    Montréal. 


Dr  E.  Pensillier-Liacha-peLIe,  Prési- 
dent, Montréal  ;  I>r  Arthur  Simard, 
Québec  ;  M.  Richard  Smith  Lea,  I.  C, 
Montréal  ;  Dr  Georges  Bourgeois, 
Trois-Rivières  ;  Dr  C.  R.  Faquin, 
Québec  ;  Dr  J.  A.  Hutcbinson,  West- 
mount  ;  Dr  Edouard  Laberge,  Outre- 
mont  ;  Hon.  Dr  Henri  S.  Béland,  St- 
Joseph  de  Beauce  ;  Dr  Eudore  Du- 
beau,  D.D.S.,  Montréal  ;  Dr  E.-M. 
Desaulniers,    St-Lambert  ;    Dr   Elzêar 


Pelletier,  Secrétaire  -  directeur  ;  Dr 
Joseph  A.  Beaudry,  Inspecteur  géné- 
ral; Dr  Joseph  Wilfrid  Bonnier, 
Compilateu/r  de  la  statistique  ;  Dr 
Arthur  Bernier,  Bactériologiste;  M. 
Mac  H.  MoCrady,  Chimiste;  M.  Théo. 
J.  Liaf remère,  I.  C,  Ingénieur  sani- 
taire. Inspecteurs  régionaux  :  Drs 
A.  Corsin,  E.  Couillaml,  R.  Gauthier, 
L.  Pariseau,  T.  San'ary,  A.  Savard,  H. 
Samson,  H.  Palardy. 


REGISTBATETJRS  DE  I.A  PROVINCE  DE  aUÉBEC. 


Tous  ceux  dont  les  noms  sont  précédés  d'un  astérisque  (*)  sont  membres  de  l'Association 
des  Registrateurs  de  la  province  de  Québec,  (i) 
Comté  ou  Div.  Lieu  où  setient  le  bureau  ..         .    -r.      . 

d'Enregistrement.  d'Enregistrement.  Nom  du  Registrateur 

Argenteuil Lachute *GeorgeF.  Calder. 

Arthabaska Arthabaskaville *M.  J.  A.  Poisson. 

Bagot St-Liboire John  Morel  et  J.B.S.  Bathalon. 

„  o    T7  •  f*rasch.  Fortier  )         ... 

^'"«^ St-Franço.s |  Omer  Fauteux.  r°"J°'°'*- 

Beauharnois Beauharnois J.  Pamphile  Laplante. 

Bellechasse St-Raphaël   Dr  St.  Pierre. 

Berthier Berthier(en  haut) *J.  A.  Laferrière. 

Bonaventure ,  Ire  Div New-Carlisle L.  P.  Lebel . 

"  2e  Div Carleton James  A.  Verge. 

Brome Knowlton *H.  S.  Foster. 

«"'«*':''•. Longueuil S  ^rth''°G''e'offVion.  i 

Champlatn Ste-Geneviève  de  Batiscan.  . .  .Ferdinand  Trudel 

Charlevoix,  \re  Div St-Etienne  delà  Malbaie *J.  A,  Martin. 

"  le  Div Baie  St-Paul jfoseph  Gariépy 

Chàteauptav Ste-Martine Ed.  McGowan. 

Chicoutimi, Chicoutimi Thomas  Bossé. 

Conticook Coaticook Laroche  et  Webster 

Conifton Cookshire "Wm,  H.  Léonard 

Deux-Montagnes Ste-Scholastique *Henri  Langlois. 

Dorckester  ...^ Ste-Hénédine 

Drummond .  >. Drummondville C.  H.  Miller   et  A.Laferté. 


conjoints. 


f  C.  N.  Gauvreau,  }  „„„;„.-_»„ 
JE.Vézina,  5  conjoints. 


(1)  L  AssochtlKiii  Iles  Regi3trateur3  de  la  province  de  Québec  a  été  fondée  en  1880,  et  ceux 
qui  en  roiit  partie  participent  au  bénéfice  de  l' Assurance  de  Garantie  et  &  la  réception  de 
VA.DQualre. 

135 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


Frontenac Lac  Mégantic Huard  &  Legendre. 

Gaspi Percé .*Alph.  Garneau 

tf/JeTcJ^U.r.) ^'°-^^; !*êlpW!-3°*'^»*- 

Huntingdon Hiintingdon ^JC.  Bruce. 

IberviUt IberviUe *Philibert  Contant. 

Ilfd'Oriéant' '...'. St-Laurent F.  X.  Lachance. 

lUs-de-la  Madeleine Amherst J.  A.  Painchaud. 

Joliette  ...  .  .Joliette *Lavoie  et  Guilbault. 

Kamouraika ' St-Pascal Paul  Dessaint. 

LacSt  , ean.  Ire Div Hébertville *Ios.  Richard. 

"  'le  Div  Roberval 'Louis  Lindsay. 

Labelle Papineauville Ph.  DeVarennei. 

Laprairiè'.'..  '.'.'.'.'.'.'.'.'.. .'. Laprairie. F.  C.  Larose. 

L'Assomption L'Assomption V.  Geoffrion. 

Laval Ste-Rose *P.  A.  Longpré. 

l^i^is Lévis ♦!.  Arthur  Carrier. 

m^ùt "  ..St-Jean  Port-Joli   Jos.  N.  Bernier. 

Lotbiniirè''!^J^....'^ll Ste-Croix «Auger  et  Legendre 

Maskinongi Louiseville *Clovis  Caron. 

Maiane,  lire  Div  Matane Ç.  L.  Bernier. 

"        îème   "   Amqui J.A.Ross. 

Mégantic Inverness *Wm.  H .  Lambly. 

Missisçuoi Bedford  «Edwin  F    Currie. 

Montcalm Ste-Jul.enne ♦J.  O.  E.  Forest. 

Montmagny Montmagny 'A.  Doyer 

Montmorency, Chiteau-Richer 

,,         ,  1  I  *Cns.  L.  Champagne,  )  ^„„;„-,, 

Montrial-Est Montréal |   Emery  Lalonde.        '|w"J°'nts 

"  Ouest  ■■        "        W.  S.  Walker. 

Napiervill'e .' .' .".','■  "•  '•  '•  •  "•"■  '  Napierville Alex .  Richardson. 

Nicolet,  \re  Div Bécancour A.  Achille  Leduc. 

«.    2e  Div     Nicolet J.W.Denis. 

Ottawa : Hull L   de  G.  Baby 

Pontiac       Bryson Walter  Rymer. 

Portneùf. Cap-Santé *Geo.  Rinfret 

Ouibec  Québec CharlesCôté. 

Richelieu.:. Sorel  (ville) Alf.  Guév.emont. 

Richmond Richmond *John  Ewing. 

Rimoutki Rimousk. .♦£   Letendre. 

,,     .     -1.  f  Rémi  Peltier,     1  ,„„;„:„... 

RouviUt..    .; Marieville |  Léon  Ste-Marie,  / '=°"J°""»- 

Saguenay Tadoussac E.  Omer  Bouliane. 

Shefford.  '.'.'.'.'.'.'.'. Waterloo «Jos.  H.  Lefebvre. 

Sherbrooke  .'. Sherbrooke «W.  H.  Lovell. 

Soulanges  .  .* Coteau  Landing *A.  RouLeau. 

Sianstead.  '. Stanstead  Plain  ♦Alfred  N.  Thompson. 

Ste-Anne-'des-Monts. .'. Ste-Anne-des-Monts J.  Thibault. 

St-Hyacinthe St-Hyacinthe Jos.  Bissonnet. 

St-Vean    St-Jean ♦Jos.  P.  Carreau. 

Timiscouata .'..'. Fraserville ♦L    V.  Dumais. 

Timiicamingue Ville-Marie Jules  Maillard. 

Terrebonne St-Jérôme J.  A .  Théberge. 

Troit-Riviiret  Trois-Rivièrei Drolet  et  Fournier. 

Vaudreuil  .  ■  . .'.'.'.'.'..'.'.. Vaudreuil ♦Jos.  Napoléon  Lefebvre, 

Verchlres!: '.  '. Verchères ^U    St-Jean. 

\irolfe HamSud ♦Oscar  Lamoureux. 

r,    -r,           •     J     T  J  ♦LouisM.Blondin,    1, „„•;„,. 

Yamaska .St-François-du-Lac J  0.  E.  Courchesni,  j  ««"J"'"»* 


Inspecteurs  des  bureaux  }  JOS.  E.  DUHAMEL,  L'Assomption. 

d'enregistrement  :        <  E.  de  SALES  LA  TERRIÈRE,  Les  Éboulements. 


POUR  PRESSER  LES  MANTEAUX  DE  FOURRURE.  —  Natureke- 
ment  on  ne  peut  pas  repasser  le.s  manteaux  de  fourrure  parce  que  cela 
abimorait  les  peaux.  Mais  on  doit  éponger  à  fond  le  drap  extérieur  et 
laisser  sécher  à  l'air   sur  une   forme   d'habit. 


136 


PROVINCE  DE  OHEBEC  —  Suite. 


LISTE  DES  MEMBRES  DU  CONSEIL  D'AGRICULTURE 


L'hon.  ministre  de  l'agriculture, 
Québec  ;  l'hon.  surintendant  de  l'ins- 
truction publique,  Québec  ;  M.  le  sous- 
ministre  de  l'agriculture,  Québec  -, 
l'hon.  C.-E.  Dubord,  Mastaï,  comté  de 
Québec  ;  l'hon.  N.  Garneau,  10,  Ave. 
St-Denis,  Québec  ;  l'hon.  J.-E.  Rober- 
ge,  Lambton,  comté  de  Beauce  ;  MM. 
Robert  Ness,  Howick,  comté  de  Châ- 
teauguay  ;  Auguste  Du  puis,  Village 
des  Aulnaies,  comté  de  l'Islet  ;  A.-J. 
Dawes,  Lachine,  comté  de  Jacques- 
Cartier  ;  Horm.  Pilon,  M.M.P.,  prési- 
dent, Vaudreuil,  comté  de  Vaudreuil  ; 
J.-C.  Draper.  Sutton  Junction,  comté 
de  Brome  ;  Thomas  Hunter,  Bedford, 
comté  de  Missisquoi  ;  Salomon  Venne, 
St-Jacques,      comté      de      Montcalm  ; 


Paul  Tourigny,  M.P.P.,  Vlotoriavllle, 
comté  d'Arthabaska  ;  Louis  Lavallée, 
St-Guillaume,  comté  d'Yamaska  ;  Jos. 
Lafontaine,  vice-président,  St-Barthé- 
leîmi,  comté  de  Berthier  ;  J.-B.  Car- 
boinneau,  ex-M.J.P.,  Ave  Wolfe.  Qué- 
bec ;  J.-S.  Messier,  Varennes,  comté 
de  Verchères  ;  Robert  E.  Skillen, 
Richmond,  comté  de  Richmond  ;  Chs 
C.  Décary,  DorvaJl,  comté  de  Jacques- 
Partier  ;  Frs  Manseau,  Nicolet.  comté 
de  Nicolet  ;  John  Hay,  Ijachute, 
comté  d'Argenteuil  ;  Donat  Caron,  M. 
P.P.,  Guienne,  comté  de  Matane  ;  Mi- 
chel Archambault,  St-Dominique,  com- 
té de  Bagot  ;  Oscar  Lessard,  secré- 
taire, Québec. 


CONSEIL  DES  ARTS  ET  MANUFACTURES 


Président  :  Thos.  Gauthier,  Edifice 
"  Banque  de  Québec,"  Montréal  ;  yi- 
ce-Président  :  Cyr.  Duquet,  3,  rue  St- 
Jean,  Québec  ;  Geo.-EîmUe  Tanguay. 
architecte,  Québec  ;  Cléophas  Blouin, 
Lévia  ;  Joseph  Gosselin,  entrepreneur, 
Lévis  ;  D.  McManamy.  Sherbrooke  ; 
Samuel  Casavant,  Saint-Hyacinthe  ; 
W.  P.  Vilas,  député,  C!owansville  ; 
Urgel  St-Onge.  Valleyfield  ;  Timothy 
Patrick  Crowe,  48,  rue  Andersen, 
Montréal  ;  J.  M.  M.  Dufl.  146,  rue 
St-Jajcques,  Montréal  ;  H.  W.  Ra- 
phaël,    43,    rue    St-Sacrement.    Mont- 


réal ;  J.-B.-M.  Barthe.  Trois^Rivières  ; 
M.  H.  J.  Wall,  163,  rue  Lagauche- 
tière  Ouest,  Montréal  ;  A.  B.  Allan, 
140,    rue   Miltoai,   Montréal. 

Metnbres  ex-officio.  —  L'hon.  Jéré- 
mie  L.  Décarie,  secrétaire  de  la  pro- 
vince ;  l'hon.  L.-A.  Taschereau,  mi- 
nistre des  travaux  publics  et  du  tra- 
vail ;  l'hon.  Cjrrille-F.  Delâge,  sur- 
Intendant  de  il'Instruction  publique  ; 
J.-P.-L.    Bérubé.    secrétaire. 

Bureau  général  au  Monument  Na- 
tional. 296,  Boulevard  Saint-Laurent, 
Montréal. 


CONSEIL  DE  L'INSTRUCTION  PUBLIQUE 


Comité  catholique. 


Président,  l'hon.  C.-F.  Delâge,  sur- 
intendant. —  Son  Eminence  le  Car- 
dinal Bégin  ;  LL.  GG.  les  archevêques 
de  Montréal  et  d'Ottawa  ;  et  les  évê- 
ques  de  Pombroke.  Rimouski,  Valley- 
field, Chicoutimi,  Sherbrooke,  Trois- 
Rivières,  Nicolet.  Joliette,  St-Hyadn- 
the,  Charlottetown,  Mont-Laurier  et 
Haileybury,  Mgr  le  vicaire  apostoli- 
que du  Golfe  Saint-Laurent  ;  l'hono- 
rable Thomas  Chapais,  C.  L.,  Québec; 
l'hon.  juge  Sir  H.  Archambeault, 
Montréal  ;  l'hon.  Sir  Lomer  Gouin, 
premier  ministre,  Québec  ;  l'hon.  Dr 
J.-J.  Guérin,  Montréal  ;  l'hon.  juge 
J.-E.  Robidoux,  Montréal  ;  l'hon. 
Hector  Champagne,  C.  L..  St-Eusta- 
che  ;  l'hon.  juge  Mathias  Tellior, 
Montréal  ;     l'hon.     juge     L.-Rodolphe 


Roy,  Québec  ;  l'hon.  juge  Paul-G. 
Martineau,  Montréal  ;  l'hon.  L.-J. 
Perron,  CL.,  Montréal  ;  M.  Jules-Ed. 
Prévost,  St-Jérome  ;  l'hon.  juge  F.-X. 
Lamieux,  Québec  :  M.  Patrick-Martin 
Wickham,  Montréal  ;  M.  John  Ah«m, 
Québec  ;  M.  H. -A.  Portier.  Hull  ;  M. 
Ernest   Lapointe,    Praserville. 

Membres  associés  :  Mgr  Th. -G.  Rou- 
leau, principal  de  l'Ecole  Normale 
Laval,  Québec  :  M^  l'abbé  L.-A.  Des- 
rosiers, principal  de  l'Ecole  Normale 
Jacques-Cartier,  Montréal  ;  M.  Najp. 
Brisebois,  professeur  à  l'Ecole  Nor- 
male Jacques-Cartier.  Montréal  :  M. 
Nérée  Tremblay,  professeur  à  l'Ecole 
Normale   Laval.    Québec. 

M.   J.-N.  Miller,  secrétaire. 


137 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


PERCEPTEURS  DU  REVENU  PROVINCIAL 

DISTRICTS  PERCEPTEURS  BUREAUX 

Arthabaska F.-P.   Bruneau Arthabaska. 

Bea-uce Wllfrid   Cliché St- Joseph. 

Beafaharnols Peter   McLaren Ormstown. 

Bedford CD,.   Griggs Sutton. 

Bonaventure Jos.-G.    Cyr Ruisseau    LeBlanc. 

Charlevolx Herm.    Simard Baie   St-Paul. 

Chicoutimi V.-N.    Tremblay Chicoutiml. 

Gaspé  Est Robert   Lindsay Bassin    de   Gaspé. 

Gaspé  Ouest Norbert    Lévesque Ste-Anne  des  Monts. 

IbervMle Joseph   Régnier Ibervl'Me. 

Iles  de  la  Madeleine.  .    .  .Ed.   Ohlasson. Etang  du  Nord. 

Joliette J.S.   Boulet Joliette. 

Kamouraska T.-M.-T.    LeBol Kamouraska. 

La   Tuque J.-N.    Tremblay La   Tu<]ue. 

Lac   St-Jean,   Est T.-L.    Desblena St-Bruuo. 

Lac  St-Jean  Ouest E.-R.    Truchon Roberval. 

Matane C.-S.  Lepage Sandy   Bay. 

Montmagny G. -A.   Lamarre &t-Valder. 

Montréal L.-H.    Boisseau     (Licences) .  Montréal. 

" ..Wallace     Dawson     (Corpora- 
tions  Commerciales) ....  " 

" ..Desjardins  &  Brassard   (Suc- 
cessions)    " 

" ..Daniel  Bergevin    (Droits  sur 

opérations    de    Bourse)  ...  " 

..     ..Bédard    &  Rodger    (Distribu- 
teurs    automatiques,    Vues 

animées,    etc.) " 

Ottawa,  Est Aug.   S.  Mackay Paipineauvllle. 

Ottawa,   Centre A.    Labelle Bucklngham. 

Ottawa,   Nord Dr  J.-A.    Ste-Marie.  .     .  .     .  .  HuU. 

Ottawa,  Ouest T.   W.    Symmes Hull. 

Pontiac,  Est S.   Smith Maryland. 

Pontiac,   Ouest B.    Desrochers Ville-Marie. 

Québec R.-A.  Legendre  (Licences) . .  Québec. 

"        .  .     .  .  O.-E.     Talbot     (Corporations 

Commerciales) " 

" ..Ulrlc    Barthe     (Successions)       ** 

Richelieu Tellier  &  Pontbriand Sorel. 

Rimouski R.    D'Anjou        Rimouskl. 

Saguenay J.  H.  Topping Bscoumalns. 

St-François MorkUl  et  Blssomiet Sherbrooke. 

St-Hyacinthe Rainville   et   Denis St-Hyacinthe. 

Témiscouata J.    Lord Fraservllle. 

Terrebonne Dr   P.-E.    Pager St-Hermas. 

Trois-Rivières Jolin  et  Rivard Trois-Rivières. 


ESSAI  DU  LAIT.  —  Tremper  une  aiguille  à  tricoter  en  acier  dans  le 
lait  et  la  retirer  verticalement.  Si  le  lait  est  pur,  il  en  adhérera  un  peu 
à  l'aiguille  ;   s'il  y  a  de  l'eau  dans  le  lait,   rien  n'adhérera  à  l'aiguille. 

138 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


CORONERS  DE  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC 


DISTRICTS  CORONERS  RESIDENCE 

Anticosti Anticosti. 

(A  J.  Boisvert Plessisville. 
G   B.  D'iasp Thetford  Mines. 
Daniase  LaRue St-Qermain  de   Qrantham 

Rpj>,,«„  f  J  A.  Piuze SUMalachie,  Dorchester. 

"^^^<^^ I  N.  J.  Cantin Si-Côme. 

C  A.  Trépanier St-Urbain. 

Beauharnois J  Achille  Besner Valley fleld. 

(  W.  M.  Rowat Huntingdon. 

i  HoraerE.  Mitchell  Beaiord. 

Bedford 4.  B.  Joaanette Brigham. 

[  J.  A.  Corcoran Waterloo. 

P,.,.„^„,j_;  (  A.  Riverin Chicoutiml. 

ChicouUmi I  Jules  Constantin Roberval. 

Chs   Larab Percé 


(  J.  Joncas  Bassin  de  Gaspô. 

I  J.  A   O   '  ~       „.     . 


n„-_-s  I  «^    --^  ^  Bourret Cap  Chat. 

"^^P^ '\  J  L.  DeWolfe Paspébiac 


I  J.  F.  Soloinon Grind  Stône,  Iles  Mad. 


J.  A.  Morais St-Jean  L'E vaugéliste. 

Iberville N.  Chevalier Ibervllle. 

C  Théodore  Gervais Berthier. 

Jollette J   Roméo Turgeon St-Jean  de  Matha 

(  J.  A.  Labrèche St-Roch  de  l'Achigan. 

j  Jos.  Langlais Trois-Pistoles. 

Kamoura^ka \  y.  a.  Vézina St-Alex.  de  Kamouraska. 

Montcalm  T.  Lachapelle Mont- Laurier. 

Montmaenv  /  F.  X.  Gosselin . .  Sl-Roch  des  Aulnaies. 

montmagny |  O.  E.  Perron St  Charles  de  Bellechasse. 

Montréal Ed    McMahon Montréal. 

(  T.  B  Davips Hull. 

Ottawa ^  J.  T.  D.  Fontaine Ma.iiwaki. 

(  Eug.  Mackay Paplneau ville. 

Pontiac  f  B.  Desroehers  Ville-Marie 

I.  André  Bigué Amos. 

Québec Geo.  W.  Jolicœur Québec. 

r  J.  Bahorose St-Ours. 

Richelieu ■)  Geo.  Honoré  Fontaine...  St-Antoine  de  Verchères. 

(.  A.O  Camiré St  Frs  du  Lac. 

(  Josué  Pinault Rimouski. 

Rimouski J  Gustave  Côté Matane. 

(.  J.  Drolet Val  Brillant. 

Roberval Jules  Constantin Roberval. 

/■  J.A.  Fafard    Pointe-des-Monts. 

I  S.  McDufl  Pointe-aux-Esquimaux 

«no-npnnv  J   Prusper  riytiotte Eboulements. 

ocioueuay <   Honoré  Labrecque Malbaie 

Chs  T  Côté Tadous-ac. 

V  C.  A.  McDougall Sepi-lsles. 

(  L.  C.  Bachand Sh-rbrooke. 

Saint-François J  G.  A.  Bowen Magog. 

(  J.  P  C.  Lemieux Weedon  Station. 

(  Cléophas  Bernard St-Cé-^alre. 

Saint-Hyacinthe J  c.  E.  A.  Auger Ste-Hélènede  Bagot. 

i  J.  A.  Viger St-Hyaointhe. 

Terrebonne.. B.  N.  Wales St.  Andrew  East. 

(  n  Pépin     St-Célestin. 

Trois-Rlvières   '  J,   Çv  TA'"'''*'^ St-Maurlçe. 

j   O   E.  Miloi Louisf-viile. 

l  N.  Lambert Trois-Rivières. 

139 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


AGENCES  DES  TERRES  ET  DES  BOIS  DE  LA  COURONNE  POUR 
LA  PROVINCE   DE  QUEBEC. 


irOM  DB  l'aokncm.  l'aqknt.  •*  **»">■•*<'■ 

Abbltlbbl Hector  Authler  Ste-Thérèsed'Amos. 

Artbabaska F.  X.  Lemieux .Arthabaskn. 

Boiiavetiiure  (division  Est) Pitn»  Bourdaines New-Carllsle. 

Bunavenlure  (division  Cent  raie) W.  H.  Clapperton Maria. 

Cbaiidlère Nap.  Mathieu BeaucevUle. 

Clmiitliere  (division  Kst) J.  A.  Ouellette Ste-Germalne. 

Cdtc-iS'ord  A.  E.  Joncaa Natascouan. 

Couionf^e  (Ouest) Albert  Guay Ville- Marie 

Couionge  iilsl Alex  Pltt Campbell's  Bay. 

Oaspé(C'enlre) John  Carter Bassin  de  Gaspd. 

Gaapô(E:st) '. ...J.  A.  L'Espérance. ..Percé. 

Gaspô  (Ouest) Louis  Côté.. ._ Cap-Chat. 

Gallneau  (Xord) U.  M.  Gendron Maniwakl. 

Gatlneau  (Sud) L.  A.  Gendron Hull,  P.  Q. 

Grand  ville J.  J.  B.Larole Fraaervllle. 

Iles-de-la-SIadelelne  W.  Chevarie Grande- Entrée. 

LacSt-Jean  (Sect.  Centre) Edmond  Dumas Hébertville. 

Lac  St-Jean  (Sect.  Est) J.  A.  Claveau Chlcoutiml. 

Lac St- Jean  (Sect.  Ouest) Georges  Audet Roberval. 

LacSt^Jean  (Sect.  Nord-Ouest) Dr  Art.  Poliquln Salnt-Féllclen. 

Lac  Mégantic J.  A.  Lambert Lac  Mégantlo. 

L'Assomption  (Est) J.  A.  Martin Joliette. 

L'Assomption  et  partie)  K.  J.  Marchand 8te-Agathe  des  Monta. 

de  la  Petite  Nation      /  " 

Matapédla  (8t- Laurent) Georges  Gauthier.. .  .St-Laurent  de  Matapédla. 

Maiapédla  (Vallée  de  la) Saucier  &  DIonne Amqui. 

Montmagny A.  E.  Michon Montmagny. 

Montmagn y  (St-Philémon) Gonzague  Lanamme.St-Philémon. 

Ottawa  Inférieur Henri  Dorion 9,  rue  St^Jacques,     Montréal, 

Petite  Nation  (partie  Est) S.    A.  Fillon Grenville.    [agent  des  bols  seu- 

Peilie  Nation  (partie  Centre) XJbald  Joubert Rlpon.  [lement. 

Petite  Nation  (partie  Nord) Nap.  Page  Nominingue. 

RlmouskUEst) L.  P.  Bilodeau Matane. 

Rimouski  (Ouest) J-  B.  Danjou Rimouskl. 

Saguenay Eugène  Caron Tadoussac. 

St-Charles J.  E.  Boily,  N.  P Québec. 


1 


6t-FrançolB /J-  ^• 


Millier Sherbrooke. 

Birou " 


8t-Maurlce L.  A.  Lord Trols-Rivlôres. 

Témiscouata C.  F.  Beaulieu Notre-Dame  du  Lac. 

Trolfl-Rlviôres N.  E.  Morissette Trols-Rivlères.  [agent  des  boU 

[seulement. 

Seigneurie  de  Lauzon Lionel  Lemieux N.-Dame  de  Lévls. 

Inspecteur  des  agences C.  A.  Fournier 8t-Charles  de  Bellechasse. 

Inspecteur  des  agences  :  Ls.  E.  Warren, Montréal,  9,  rue  St-Jacques. 


NETTOYER  LES  GANTS.  —  Pour  détacher  les  gants  de  peau  clairs, 
tremper  un  linge  dans  de  la  gazodine  puis  dans  de  la  craie  moulue  et 
frotter  l'endroit  taché,  jusqu'à  ce  que  la  tache  disparaisse  ;  ne  pas  plonger 
tout  le   gant   dans  la   gazoline. 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


CHASSE 


ET 


PECHE 


LOI  DE  PECHE  DE  QUEBEC 


TEMPS  PENDANT  LEQUEL  LA 
PECHE  EST  PERMISE. 

Saumon.  —  Mai  1  à  juillet  31  ;  pê- 
che à  la  mouche.  —  Mai  1  à  août  15, 

Truite  de  mer.  — ■  Décembre  2  à 
octobre  14. 

OuANANiCHE.  —  Décembre  1  à  sep 
tembre  30. 

Truite  mouchetée  (Sal.  fontitia- 
lis).  —  Mai  1  à  septembre  30. 

Truite  grise  (lunge)  touladi  (lake 
trout).  —  Décembre  2    à  octobre  14. 

ACHIGAN  (bar  non  compris)  — 
Juin  15  à  mai  1. 

L'Anguille  peut  être  prise  dans 
des  nasses  et  dans  des  écluses,  mais 
ne  peut  l'être  de  manière  à  l'empê- 
cher entièrement  d'arriver  à  d'autres 
nasses. 

L'anguille  ne  peut  être  prise  au 
dard  ou  au  flambeau,  pendant  les 
mois  d'octobre  et  de  novembre,  dans 
les  eaux  fréquentées  par  le  saumon 
et  la  truite. 

Les  mailles  d'une  nasse,  piège  ou 
autre  engin  pour  pêcher  l'angiiille, 
auront  au  moins  un  pouce  et  un  hui- 
tième mesuré  dans  la  barre. 

Il  est  défendu  de  prendre  de  l'an- 
guille ayant  moins  de  trente  pouces 
de  longueur,  et  toute  anguille  ainsi 
prise  sera  libérée  vivante. 

Doré.  —  Mai  16  à  avril  14.  (15 
pouces). 

Bperlan.  —  Juillet  1  à  mars  31. 


Poisson  blanc.  —  Décembre  2  à 
novembre   9. 

Maskinongé.  —  Juin  15  à  avril 
14. 

Esturgeon.  —  Juillet  1  à  mai  31. 

TARIF   DES    LICENCES    POUR   NON 
RESIDENTS. 

Pour  la  pêche  au  saumon..    ..$25.00 
Membres    des    clubs    non    rési- 
dents  25.00 

P'iur     toute     autre     espèce     de 

poisson 10.00 

Les   membres   du   club 5.00 

Les  invités  de  clubs  et  les  mem- 
bres honoraires  devront  payer  le  taux 
ordinaire   de   la   licence. 

Pour  obtenir  les  licences  de  pêche, 
il  faut  s'adresser  au  Département  de 
la  Colonisation,  des  Mines  et  des  Pê- 
f>hPries  à  Québec,  ou  à  ses  agents,  ins- 
pecteurs et  officiers,  aussi  aux  secré- 
taires des  différents  clubs  autorisés  à 
délivrer  les  licences  aux  membres  et 
aux  invités  de  leur  club  respectif. 

Art.  2286.  —  Toute  personne  ou 
toutes  personnes  sans  aucun  permis, 
ayant  en  sa  possession  un  engin  de 
pêche  ou  de  chasse  prohibé  par  la  loi, 
sera  présumée  violer  la  loi,  et  la  dite 
présomption  sera  suffisante  pour  éta- 
blir que  la  dite  personne  ainsi  trou- 
vée, a  péché  ou  chassé  illégalement, 
et  il  incombera  à  cette  personne  de 
démontrer  qu'elle  possédait  cet  engin 
sans   aucun   objet   illégal. 

Art.  2298.  —  Quiconque  fait  usage 
de  dynamite  ou  autres  explosifs  pour 
la  pêche  des  poissons  visés  par  cette 
loi.  est  passible  d'un  emprisonnement 
de  douze   mois. 


GRILS  ROUILLES.  —  Pour  nettoyer  un  gril  rouillé,  prendre  un  mor- 
ceau de  vieille  serviette  grossière  et  le  couvrir  de  sel.  Frotter  le  gril 
chauffé  avec  cette  serviette,  puis  frotter  le  gril  avec  un  morceau  rugueux 
de  serviette   propre. 

141 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


EXPORTATION    DE    CERTAINES 
ESPECES    DE    TRUITES. 

Personne  ne  recevra,  n'expédiera, 
ne  transportera  ni  n'aura  en  sa  toi- 
session,  dans  le  but  du  l'erpédier  ou 
de  la  transporter  hors  du  Canada,  au- 
cune truite  mouchetée,  truite  de  ri- 
vière ou  de  mer,  prise  ou  capturée 
dans  les  provinces  d'Ontario,  de  Qué- 
bec, du  Nouveau-Brunswiclc,  de  la 
Nouvelle-Ecosse  et  de  l'Ile  du  Prince- 
Edouard  ;    pourvu:  — 

(a)  que  toute  personne  pourra  ain- 
si expédier  la  truite  capturée  par  elle 
pour  le  sport  jusqu'à  vingt-cinq  livres 


pesant,  si  l'enyoi  est  accompagné  d'un 
oertiticat  à.  cet  effet,  soit  de  1  officier 
local  des  pêcheries  dans  le  district 
duquel  le  poisson  a  été  capturé,  eoit 
de  l'agent  local  de  la  station  adja- 
cente a  la  localité  où  le  poisson  a  été 
capturé,  ou  est  accompagné  d'une 
copie  de  la  licence  ou  du  permis  offi- 
ciel délivré  à.  la  personne  faisant 
l'envoi  : 

(b)  qu'aucun  paquet  de  cette  truite 
n'excédera  vingt-cinq  livres  pesant, 
ni  que  personne  n'aura  la  permission 
d'expédier  plus  qu'un  paquet  durant 
la  saison. 


LOI  DE  CHASSE  DE  aUEBEC 


La  province  de  Québec  est  divisée 
en  deux  zones  appelées  respecti\"e- 
ment  Zone  No  1  et  Zone  No  2. 

La  Zone  No  1  comprend  toute  la 
province  moins  cette  partie  des  com- 
tés de  Chicoutimi  et  de  Saguenay,  à 
l'est  et  au  nord  de  la  rivière  Sague- 
nay. 

La  Zone  No  2  comprend  cette  par- 
tie des  comtés  de  Chicoutimi  et  de 
Saguenay,  à  l'est  et  au  nord  de  la  ri- 
vière  Saguenay. 

DES    PROHIBITIONS   DANS   LA 
ZONE  No   1. 

1°  Orignal.     Chevreuil  et  caribou. 
'  2315.    Prohibition   de   chasser  j 
Il   est   défendu  : 

1.  Le  chevreuil  et  l'origiNAL  : 
De  chasser,  tuer  ou  prendre  le  che- 
vreuil et  l'orignal,  entre  le  premier 
jour  de  janvier  et  le  premier  jour  de 
septembre  de  chaque  année  ;  sauf 
dans  les  comtés  d'Ottawa,  de  Labelle, 
de  Témiscamingue  et  de  Pontiac,  où 
il  est  défendu  de  les  chasser,  tuer  ou 
prendre  entre  le  premier  décembre 
d'une  année  et  le  premier  octobre  de 
l'année    suivante: 

2.  Le  Caribou  :  De  chasser,  tuer 
ou  prendre  le  caribou,  entre  le  pre- 
mier jour  <îe  février  et  le  premier 
jour   de  sespiembre  de  chaque  année  : 

3.  Chiens  poue  chasser  l'ori- 
gnal, etc.  Exceptions  :  De  se  servir 
de  chiens  pour  chasser;  tuer  ou  pren- 
dre   l'orignal,    le    caribou    ou    le    che- 


vreuil.; mais  il  est  permis  de  chas- 
ser, tuer  ou  prendre  ainsi  le  chevreuil 
(red  dcer)  depuis  le  viTigt  octobre 
jusqu'au  premier  novembre  de  chaque 
année  ; 

4.  Ravages,  etc.  ;  De  chasser,  tuer 
ou  prendre  l'orignal  ou  le  chevreuil 
dans  les  ravages  d'hiver  (yarding) 
de  ces  animaux  ou  en  profitant  de  la 
croûte  de  la  neige    (crusting)  ; 

5.  FAONS;  De  chasser,  tuer  ou 
prendre,  en  quelque  temps  que  ce  soit, 
des  faons  ou  broquarta,  c'est-à-dire 
les  petits,  jusqu'à  l'âge  d'un  an.  des 
animaux  mentionnés  dans  les  para- 
graphes 1  et  2  de  cet  article  ; 

6.  Femelle  de  l'orignal  ;  De 
chasser,  tuer  ou  prendre,  en  quelque 
temps  que  ce  soit,  la  femelle  de  l'ori- 
gnal. (S.  R.  Q.,  1396;  62  V.,  ch.  24, 
art  1. 

"  2341.  Transport  de  l'orignal, 
etc..  prohibé.  Il  est  défendu  aux  com- 
pagnies de  chemin  de  fer,  de  bateaux 
à  vapeur  et  autres,  ainsi  qu'aux  rou- 
liers  publics,  de  transporter  ou  d'a- 
voir en  leur  possession  l'orignal,  le 
caribou,  le  chevreuil,  en  tout  ou -en 
partie,  ou  la  ohair,  la  tête  et  la  peau 
verte  d'aucun  de  ces  animaux  à  moins 
qu'il  n'y  soit  attaché  un  coupon 
{tag)  émis  par  le  département  de  la 
Colonisation,  des  Mines  et  des  Pêche- 
ries,   autorisant  ce   transport." 

2.  ID.  après  les  15  premiers  jours 
d«    la    prohibition.      "  Il    est    défendu 


REPARER  LES  BALAIS  A  ROULETTE.  —  Quand  les  bandapres  de 
caoutchouc  des  roudettes  se  relâclient  et  se  détaclient,  les  retirer,  les  plonRcr 
plusieurs  heures  dans  l'eau  bouillante  et  les  sécher.  Ils  se  resserrent  ainsi 
et   on    peut   les   cimenter   sur   les   roulettes  avec   du  shellac   épais. 

142 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


aux  compagnies  de  chemin  de  fer,  de 
bateaux  à  vapeur  et  autres,  ainsi 
qu'aux  roullers  publics,  après  les 
quinze  premiers  jours  de  la  date  de 
prohibition,  de  transporter  l'orignal, 
le  caribou,  le  chevreuil,  la  chair  ou 
la  tête,  en  tout  ou  en  partie,  ou  la 
peau  verte  d'aucun  de  ces  animaux.'' 

3.  Exception,  si  l'orignal,  etc.,  a  été 
pris  dans  une  autre  province.  Les 
deux  paragraphes  précédents  ne  s'ap- 
pliquent pas  au  transport  de  l'ori- 
gnal, du  caribou  et  du  chevreuil  ou 
d€  la  chair,  en  tout  ou  en  partie,  ou 
de  la  tête  ou  de  la  peau  verte  d'aucun 
de  ces  animaux,  s'il  y  est  attaché  uu 
affldavit  attestant  qu'ils  ont  été  tués 
ou  pris  dans  une  autre  province  de  la 
puissance  du  Canada,  en  coniormité 
des  lois  de  cette  province  ou  dans  un 
des  Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Paquet,  etc.,  confectionné  de  ma- 
nière à  indiquer  le  contenu.  Tout 
sac,  paquet  ou  cofire,  toute  boîte  ou 
valise  ou  tout  autre  réceptacle  ser- 
vant à  transporter  le  gibier  doivent 
être  confectionnés  de  manière  à  faire 
voir  leur  contenu  et  la  description  de 
leur  contenu.  Les  noms  et  adresse  du 
propriétaire  y  doivent  être  indiqués 
sur  une  étiquette  à  cet  effet. 

5.  Pénalité.  Toute  compagnie  de 
chemin  de  fer,  de  bateaux  à  vapeur 
ou  autre  personne,  favorisant  de  quel- 
que manière  que  ce  soit,  la  contra- 
vention à  cet  article,  est  passible 
d'une  amende  de  dix  dollars  au  moins 
et  de  vingt-cinq  dollars  au  plus  pour 
chaque   infraction  et   les   dépens. 

6.  Permis  de  transport  peut  être 
accordé  par  le  ministre.  Néanmoins, 
il  est  loisible  au  ministre  de  la  Colo- 
nisation, des  Mines  et  des  Pêcheries 
d'accorder,  en  tout  temps  des  permis 
de  transport  lorsqu'il  a  été  prouvé,  à 
sa  satisfaction,  que  l'orignal,  le  cari- 
bou et  le  chevreuil  ou  partie  d'iceux, 
que  l'on  désire  transporter,  ont  été 
pris  ou  tués  dans  un  temps  où  la 
'chasse  en  est  permise  et  d'une  ma- 
nière légale. 

7.  Honoraires  des  permis.  —  Pour 
tout  permis,  ou  coupons,  mentionnés 
dans  cet  article,  il  peut  être  exigé 
un  honoraire  dont  le  ministre  fixe  le 
montant,  suivant  les  circonstances, 
mais  qui  ne  doit  pas  excéder  cinq 
dollars.    (6  Ed.   VII.   ch.  19,  art.   1). 

"  2312.  Nomire  des  animaux  gui 
peuvent  être  tués.  —  Permis  autori- 
sant d'en  tuer  un  plus  grand  nombre. 
—  Pro-viso.  Nul  ne  peut  chasser, 
tuer  ou  -prendre  vivants  pendant  une 
saison  de  chasse,  plus  d'un  orignal, 
deux  chevreuils   et  deux  caribous. 


Le  Ministre  peut  néanmoins,  s'il  le 
Juge  à  propos,  accorder  à  toute  per- 
sonne domiciliée  dans  la  province, 
sur  paiement  d'un  honoraire  de  cinq 
dollars,  un  permis  l'autorisant  à 
chasser,  tuer  ou  prendre  vivants  au 
plus  trois  caribous  et  trois  chevreuils 
additionnels. 

Toutefois,  le  ministre  peut  dispen- 
ser du  paiement  de  l'honoraire  ci-des- 
sus tout  colon  de  bonne  foi  ou  tout 
sauvage,  dont  la  pauvreté  lui  est  dé- 
montrée d'une  manière  satisfaisante, 
et  qui  a  besoin  de  ce  gibier  comme 
un  moyen  de  subsistance  pour  lui- 
même  et  pour  sa  famille.  (S.  R.  Q., 
1398  ;  62  V.,  ch.  24.  art.  1;  1  Ed. 
VII,  ch.8  ,  art.  15  ;  1  Ed.  VII,  ch.  12, 
art.   1). 

2°   CASTOR,  VISON,  LOUTRE,  MAR- 
TRE,    PEKAN,     LIEVRE,    OURS, 
RAT   MUSQUE,    ETC. 

"  2313.  Défense  de  cTuisser. 

Il  est  défendu  de  chasser,  tuer  ou 
prendre  : 

1.  Le  Castob  ;  Le  castor,  en  tout 
temps  jusqu'au  1er  novembre  1917. 
pour  la  zone  No  1,  et  après  cette 
date,  entre  le  premier  jour  d'avril  et 
le  premier  jour  de  novembre  de  cha- 
que année.  (6  Eid.  VII,  ch.  19.  art. 
21). 

2.  Le  VISON,  etc.  ;  Le  vison,  la 
loutre,  la  martre,  le  pékan,  le  renard 
et  le  chat  sauvage,  entre  le  premier 
jour  d'avril  et  le  premier  jour  de  no- 
vembre de  chaque  année. 

3.  Le  Lièvre,  etc.  ;  Le  lièvre,  en- 
tre le  premier  jour  de  février  et  le 
quinzième  jour  d'octobre  de  chaque 
année,  et  l'ours  entre  le  premier  jour 
de  juillet  et  le  vingtième  jour  d'août 
de  chaque  année.  (6  Ed.  VII,  ch.  19, 
art.   2). 

4.  Le  Rat  musqué  ;  Le  rat  mus- 
qué en  aucun  temps  de  l'année  ex- 
cepté dans  le  mois  d'avril.  (6  EJd. 
VII,   ch.   19,  art.   2). 

Rapport  au  ministre  par  personne 
faisant   le    comrr.erce   de   fourrures  ; 

"  Toute  compagnie,  société  ou  per- 
sonne faisant  le  commerce  de  fourru- 
res qui.  en  vertu  de  juelqu'une  des 
dispositions  de  cette  lui,  a  chassé  ou 
fait  chasser  les  animaux  à  fourrures 
ou  une  espèce  quelconque  des  ani- 
maux â  fourrures  mentionnés  dans 
cet  article  est  tenue  de  faire  rapport 
dans  les  quinze  premiers  jours  du 
mois  de  mai  de  chaque  année  au  mi- 
nistre de  la  Colonisation,  des  Mines 
et  des  Pêcheries,  de  la  quantité  et  de 
l'espèce  de  ces  animaux  qu'elle  a  tués 
ou  achetés,  ou  mis  sur  le  marché 
dans  la  province  de  Québec."  (6  Ed. 
VII,  ch.   19,   art.   2). 


143 


PROVINCE  DE  QUEBEC  —  Suite. 


3"    BECASSE,     BECASSINE.     PER- 
DRIX,  CANARD    SAUVAGE,    MA- 
CREUSE.  SARCELLE.   ETC. 

*'  2314.     Défense  de  chasser  : 
Il   est  défendu  : 

1.  De  chasser,  tuer  ou  prendre  : 
(a)  Les  bécasses,  les  bécassines,  les 
pluviers,  les  courlis,  les  chevaliers  et 
les  maubôches,  entre  le  premier  Jour 
de  février  et  le  premier  jour  de  sep- 
tembre de  chaque  année  ;  les  perdrix 
grises  et  de  savanes,  entre  le  quinziè- 
me jour  de  décembre  et  le  premier 
jour  de  septembre  de  l'année  suivan- 
te, et  les  perdrix  blanches  {ptarmi- 
gan),  entre  le  premier  jour  de  fé- 
vrier et  le  premier  Jour  de  novem- 
bre de  chaque  année  ; 

(b)  La  Macreuse,  etc.:  "Les  ma- 
creuses, les  sarcelles  ou  les  canards 
sauvages  d'aucune  espèce,  exceoié  i».î 
haries  (bcv-scies).  les  huards  et  les 
goélands,  entre  le  premier  jour  de 
mars  d'une  année  et  le  premier  jour 
de  septembre  de  la  même  année."  (6 
Ed.   VII,  ch.   19,   art.   3). 

(c)  Défense  de  chasser  penda^vt 
certaines  heures.  En  tout  temps  de 
l'année,  une  heure  après  le  coucher 
du  soleil  et  une  heure  avant  son  le- 
ver, d'aucune  manière  la  bécasse,  la 
bécassine,  la  perdrix  ou  les  macreu- 
ses, sarcelles  ou  canards  sauvages, 
d'aucune  espèce  ;  et  durant  ces  heu- 
res prohibées,  11  est  également  défen- 
du de  garder  ou  d'exposer,  sous  aucun 
prétexte,  des  leurres  ou  appelants, 
soit  près  d'une  cache,  d'une  embarca- 
tion ou  du  rivage. 

2.  Enlèvement  des  oeufs.  —  Droit 
de  chasser  pour  la  nourriture  dans 
certaines  parties  ae  la  province.  — 
"  De  déranger,  endommager,  cueillir 
ou  enlever  en  tout  temps,  les  œufs 
d'aucune  espèce  de  gibier  â  plume. 
Les  vaisseaux  ou  chaloupes  employés 
&  déranger,  cueillir  ou  enlever  les 
œufs  d'aucune  espèce  des  dits  ani- 
maux, peuvent,  ainsi  que  les  œufs, 
être   confisqués   et  vendus. 

Néaumoins,  les  habitants  do  cette 
partie  de  la  province  comprise  dans 
la  zone  No  2,  telle  que  définie  par 
cette  loi,  et  ceux  du  comté  de  Gaspé, 
peuvent  pour  leur  nourriture  seule- 
ment, y  chasser,  tuer  ou  prendre  les 
oiseaux   mentionnés   dans    le    paragra- 


phe &  du  présent  article  en  tout 
temps  de  l'année  —  sauf  entre  le  pre- 
mier Juin  et  le  premier  août."  (6 
Ed.  VII,  ch.  19,  art.  3). 

"  2315.  Achat  et  vente  de  perdrix 
prohibés.  —  t^xpressions  "vente"  et 
'  achat  "  définies.  —  Fardeau  de  la 
preuve    en    certains   cas.   —   Pénalité. 

"  Il  est  défendu  d'acheter  ou  de 
vendre,  d'exposer  en  vente  ou  d'avoir 
en  sa  possession,  avec  l'Intention  de 
la  vendre,  aucune  perdrix  grise  ou  de 
savane,  avant  le  premier  jour  d'oc- 
tobre 1917. 

Toute  livraison  de  telle  perdrix 
faite  autrement  qu'à  titre  purement 
gratuit  constitue  une  vente,  et  toute 
acceptation  de  telle  perdrix  ou  de 
telle  bécasse  autrement  qu'A  titre 
purement  gratuit  constitue  un  achat 
dans  le  sens  de  cette  disposition. 

Si  une  telle  perdrix  est  trouvée  en 
la  possession  d'un  commerçant  ou 
d'une  personne  vendant  ou  ayant  en 
sa  possession  pour  des  fins  de  vente 
des  denrées  ou  des  produits,  la  preu- 
ve que  ce  commerçant  ou  cette  per- 
sonne n'a  pas  cette  perdrix  en  sa  pos- 
session avec  l'intention  de  la  vendre, 
est  à  la  charge  du  commerçant  ou  de 
la   personne   qui   l'a   en  sa  possession. 

Toute  contravention  aux  disposi- 
tions du  présent  article  rend  celui  qui 
en  est  trouvé  coupable  passible  pour 
une  première  infraction  d'une  amende 
de  $2.00  ou  plus  et  de  $1.00  au  moins 
et  des  dépens  par  chaque  tête  de  per- 
drix ;  pour  une  deuxième  infraction, 
d'une  amende  de  $10.00  au  plus  et 
de  $5.00  au  moins  par  chaque  tête  ; 
pour  une  troisième  Infraction  et  toute 
récidive,  de  la  même  amende  que  pour 
la  deuxième  infraction,  et  d'un  em- 
prisonnement de  trente  jours  au 
moins  et  de  trois  mois  au  plus,  avec 
dépens  dans  tous  les  cas.  (EM.  VII, 
ch.   19.   art.    4). 

COUT    DE    LA    LICEINCE    DE 
CHASSE. 

Les  personnes  non  domiciliées  dans 
la  Province  de  Québec,  qui  ne  sont 
membres  d'aucun  club  dûment  incor- 
poré dans   la  Province $25.00 

Les  personnes  non  domiciliées  dans 
la  Province,  membres  actifs  de  clubs 
de  chasse  et  de  pêche  légalement  or- 
ganisés et  locataires  de  territoires  de 
chasse $10.00 


EPOUSSETOIR  SANS  POUSSIERE.  —  Se  fait  avec  une  vieille  paire 
de  chaussettes  que  l'on  fend  par  le  milieu  et  que  l'on  recoud  ;  puis,  o^ 
l'imbibe  de  pétrole  et  on  laisse  plusieurs  heures  sécher  à  l'air. 


144 


GOUVERNEURS  ET  PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA 
PUISSANCE  DU  CANADA 


Le  duc  de  Devonshiee. 


Sir  R.   L.   Borden. 


Siège   du  gouvernement  :   Ottawa. 

Gouverneur-Général  :  S.  A.  R.  Le    Duc    de   Devonshire. 

Premier  ministre  :  Sir  R.  L.  Borden. 

IPo(pulation  totale 7,206  643 

Population  catholique ''    \\      2,'833,'o41 

Population  d'origine  française.  .  2!o54!890 

PROVINCE  DE  QUEBEC 


L"HON.  P.-E.  Leblanc.  ^^•'^  Sik   Lomee   Gouin 

Siège  du  gouvernement  :   Québec. 
Lieutenant-gouverneur  :    Sir  Evaeiste  LeBlanc. 
Premier  ministre  :  Sir  Lomer  Gouin. 

Population  totale.  1911 2, 

Population  catholique.- .'.'.'  .'.'  .*.'    .'.'    .' .'    '.'.    '.'.    '.'.      1, 

Population  de  langue  française..    ..    .' .'    ..    .'.'    .  .'    .  .'    .* .'    ..    .  .'    .' .'     l] 


000.697 
724,683 
605,339 


PROVINCE  D'ONTARIO 


L'hon.   J.   s.  Hendrie.  ^v^>*^  L'hon.    W.   H.   Hearst. 

Siège  du  gouvernement  :  Toronto. 
Lieutenant-gouverneur  :   L'hon.   J.  S.  Hendrie. 
Premier  ministre  :  L'hon.  W.  H.  Hearst. 

Population  totale,  1911 2,519,902 

Population  catholique 484,997 

Population  de  langue  framcaise 202,442 

I4o 


GOUVERNEURS  ET  PREMIERS  MmiSTRES  DU  CANADA—  Suite. 
PROVINCE  DE  NOUVELLE-ECOSSE 


L'HON.   D.   McKeen.  "^  L'HON.   G.  H.   Murray. 

Siège  du  gouvernement  :   Halifax. 

Lieutenant-gouverneur  :   L'hon.   D.   McKeen. 

Premier  ministre  :  L'hon.  G.  H.  Murray. 

Population  totale,  1911 461,847 

PoDUJlation   catholique 144,991 

Population  de  langue  française 51,'746 


PROVINCE  DU  NOUVEAU-BRUNSWICK 


L'HON.    JOSIAH    WOOD.  >i^  L'HON.    G.    J.    ClARKB. 

Siège  du  gouvernement  :  Fredericton. 
Lieuitenant-gouverneur  :  L'hon.  Josiah  Wood. 
Premier  ministre  :   L'hon.  G.  J.  Clarke. 

Population  totale,  1911 351,815 

flPloipulatioii  catholique 144,889 

Populatloai   de  langue  française 98,611 


PROVINCE  DE  L'ILE  DU  PRINCE-EDOUARD 


L'HON.    B.    J.    ROGERS.  >/^  L'HON.    J.    A.    MATHESON. 

Siège  du  gouvernement  :  Charlottetown. 

lileutenant-gouverneur  :  L'hon.  B.  J.  Rogers. 

Premier  ministre  :   L'hon.  J.  A.  Matheson. 

Population  totale,  1911 93,723 

Population  catholique 41,994 

Population  de  langue  française 13  117 

146 


GOUVERNEURS  ET  PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA  —  Suite. 


PROVINCE  DU  MANITOBA 


Hife^^ 


SIK     JAMES     AIKINS.  L'HON.    T.    C.    NOKRIS. 

Siège  du  gouvernement  :  Winnipeg. 
Lieutenant-gouverneur  :    SiR  James   Aikins. 
Premier  ministre  :  L'hon.  T.  C.  Norris. 

Population  totale,  1911 464,691 

Population  catholique 73,994 

Population  de  langue  française 30,944 


PROVINCE  DE  SASKATCHEWAU 


L'HON.  R.  S.  Lake.  L'hon.   Walteb   Scott. 

Siège  du  gouvernement  :  Regina. 

Lieutenant-gouverneur  :   L'hon.   R.   S.    Lake. 

Premier  ministre  :    L'hon.    Walteb   Scott. 

Population  totale,  1911 492,482 

Population  catlialique 90,092 

Population  de  langue  française 23,251 

PROVINCE  D'ALBERTA 


1 

Il              "1 

iiiiiiiiiiiiin 

llllllllllllll 

L'HON     R.     Y.     BRETT.  ^Si^  L'HON.    A.    L.    SlTTON. 

Siège   du  gouvernement  :   Bdmonton. 
Lieutenant-gouverneur  :  L'hon.  R.  Y.  Brett. 
Premier  ministre  :   L'hon.  A.  L.  Sifton. 

Population  totale,  1911 372,919 

Population  catholique 62,193 

Population  de  langue  française 19,826 

147 


OUVERNEÏÏRS  ET  PREMIERS  MINISTRES  DU  CANADA  —  Suite. 
PROVINCE  DE  COLOMBIE  BRITANNIQUE 


L'HON.   F.  Barnabd.  L'hon.  H.   C.   Beewsïer. 

siège  du  gouvernemerit  :  Victoria.  I.  V. 

Lieutenant-gouverneur:  L'hon.  Frank  Barnabd.  -* 
Premier  ministre  :    L'hon.   H.   C.    Bbewster. 

Population  totale,   19H 362.768 

Population    de    langue  française 8,907 

Population  catholique 58!397 


TERRITOIRES  DU  NORD-OUEST 


Lt.-Col.   t.  White. 

Siège  du  gouvernement  :  Ottawa. 

Commissaire  :   Lt.-Col.   F.   White. 

F^)puiIatlon   totale 18,481 

Population  catholique 4,962 

Population  d'origine  française '226 

TERRITOIRE  DU  YUKON 


L'hon.  George  Black. 

Siège  du  gouvernement  :  Dawson  City. 
Commissaire  :  L'Hon.  George  Black. 

Population  totale ?'olo 

Population  catholique ?qo 

Population  d'origine  française 482 

148 


TAXE  DE  GUERRE 


Une  taxe  de  guerre  de  un  cent  est 
imposée  sur  chaque  lettre  ou  carte 
postale  mise  à  la  poste  pour  être  dis- 
tribuée en  Cajiada,  aux  Etats-Unis, 
au  Mexique,  dans  le  Royaume-Uni  et 
partout  où  'le  tarif  de  2  cents  s'ap- 
plique. 


Sur  chaque  mandat-po&te  2  cts  se- 
ront prélevés  sans  égard  au  montant. 

Sur  chaque  bon  de  poste  1  cent 
sera  prélevé  sans  égard  au  montant. 

Les  cartes  postales  Imprimées  sont 
exemptes  die  la  taxe  de  guerre. 


TARIF  ET  REGLEMENTS  DES  POSTES 


L'émission  et  le  paiement  d'un 
mandat  de  poste  ne  sont  que  l'affaire 
de  quelques   instants. 

Le  tarif  de  la  commission  sur  (les 
mandats  de  poste  émis  en  Canada  et 
payables  en  Canada,  Antigoa,  Barba- 
de,    Bahamas,    Bermudes,    Guyane   An- 


glaise, Iles  Cayman,  Dominique.  Gre- 
nada,  Jamaïque,  Montserrat,  Nevis. 
Terreneuve,  Salnt-Ohristophe  (St- 
Kitts),  Sainte-Lucie,  Saint-Vincent, 
Iles  Turques,  Trinidad,  Tobago,  Iles 
Vierges  est  comme  suit  : 


Pour   montants    jusqu'à 

Au-dessus  de  $10     " 

30     " 

50     " 

60      " 


$10 

30 

50 

60 

100 

ETATS-UNIS 


.  5 
.10 
.15 
.20 
.25 


Cents. 


Le  tarif  pour  les  Etas-Unis,  com- 
prenant Canal  de  Panama,  Cu'Sà, 
Guam,   Hawaii,    Iles   Philippines,    Por- 


to-Rico    et    Tutuila    (Samoa),    est    le 
suivant  : 


Pour   montants   jusqu'à  $10 .  .    5   cts   Au-dessus  de  $50  jusqu'à  $60 .  .  30  cts 
Au-dessus    de    $10     "         20.. 10     "              "  60       "  80.. 40     " 

20      "  30..  15      "  "  80        "        100..  50      " 

30     "         50.. 25     " 


Le  tarif  de  la  commission  sur  les 
mandats  de  poste  payables  dans  le 
Royaume-Uni  de  la  Grande-Bretagne 
et  d'Irlande,  dans  les  possessions  Bri- 
S'ils  n'excèdent  pas  $5, 


tanniques  et  dans  tous  les  ,  autres 
pays  étrangers  pour  lesquels  des  man- 
dats de  pwste  sont  émi-s,  exceptés  ceux 
ci-haut  énumérés,  est  comme  suit  : — 
5  Cents. 


Au-dessus  de  $  5  et  n'excédant  pas  $  10 10 


10 

20 

30 

40 

50 

60 

70 

80 

90 
Il  n'y  a  pas  d'échange  de  mandats 
de  poste  avec  l'Espagne. 

Les  duplicata  de  mandats  de  poste 
sont  donnés  gratuitement  ainsi  qup  les 
formules  nécessaires  pour  change- 
m^ents  dans  les  noms  des  personnes  à 
qui  les  mandats  sont  payables  ou  de 
l'endroit  où   ils  sont  payables. 


20 20 

30 30 

40 40 

60 50 

60 60 

70 70 

80 80 

90 90 

100 1.00 

Aucun  mandat  ne  peut  être  pris 
pour  plus  de  $100  ;  mais  on  peut  en 
obtenir  autant  de  ce  montant  que 
l'on   en   requiert. 

Des  formules  de  demandes  de  man- 
dats sont  à  lia  di-'^-position  du  public. 
Un  reçu  ou  certificat  d'émission  est 
délivré  avec  chaque  mandat. 


149 


POSTES  —  Suite. 


Plus  de  3000  Bureaux  de  Poste,  au 
■anada  émanent  des  mandats  de  pos- 
3.  L'achat  d'un  mandat,  directement 
u  ipar  messager,  n'est  que  .l'affaire 
'un  instant,  et  le  paiement  en  est 
>ut  aussi  iprompt. 

BONS  DE  POSTE 

Le  système  de  Bons  Postaux,  établi 
ar  Ile  Département  des  Postes,  pro- 
ure  un  moyen  facile  et  peu  coûteux 
our  l'envoi  de  sommes  modiques, 
ies  Bons  de  poste  sont  vendus  ou 
ayés  ft  plus  de  10,000  Bureaux  de 
'oste  en   Canada. 


TAUX    DE    COMMISSION 
cent  sur  un  Bon  de $ 


20 
25 
30 
40 
50 
60 
70 
75 
80 
90 
00 
50 
00 
50 
00 
00 
00 


10  00 

Des  soldes  de  un  à  neuf  cents  ipeu- 
ent  être  ajoutés  à  aucune  de  ces 
ommes  par  le  moyen  de  timbres- 
lostes  apposés  au  Bon  Postal  si  ces 
ommes  sont  payables  au  Canada  et 
,   Terreneuve. 

Les  Maîtres  de  Poste  des  bureaux 
le  mandats  aux  Etats-Unis  paieront 
es  Bons  de  Poste  du  Canada,  pourvu 
[u'ils  aient  été  faits  payables  à  leurs 
mreaux  respectifs.  Si  le  destlnatai' 
■e  demeure  dans  un«  ville,  les  Bons 
levront  être  faits  payables  au  Bureau 
)rincipal  et  non  aux  Sous-Bureaux 
tu    Stations. 

Des  Timbres-poste  ne  peuivent  pas 
rtre  apposés  aux  Bons  de  Poste  paya- 
►les  aux  Etats-Unis. 

Les  Bons  de  Poste  canadiens  ne 
lont  payables  qu'au  Canada,  aux 
îtats-Unis   et  à   Terre-Neuve. 

CAISSE    D'EIPARGNE    POSTALE 

Des  dépôts  d'un  dollar  et  au-dessus, 
lur  lesquels  un  Intérêt  de  trois  pour 
;ent  est  alloué,  seront  reçus  dans  les 
)rincipaux  bureaux  de  poste  pour 
■tre  transmis  au  Bureau  Central  de 
a  Caisse  d'Epargne  Postale.  In- 
'ormations   fournies   sur  demande. 


LIVRETS   DE   TIMBRES    DE 
DE  2  CENTS. 


POSTE 


Des  petits  livrets  de  timbres-poste 
de  2  cents  sont  en  vente,  chacun  con- 
tornnt  deux  feuillets  de  six  timbres, 
intercalés  de  feuilets  cfrés  pour  les 
ompêcher  d'adhérer  ensemble.  Ces  li- 
vrets sont  d'une  grandeur  commode 
à  porter  en  gousset,  ou  en  porte-feuil- 
le, et  des  renseignements  postaux  se 
trouvent  Imiprimés  sur  la  couverture. 
Ils  sont  en  vente  au  bureau  de  poste, 
et  chez  les  vendeurs  autorisés,  au 
prix  de  25  cents. 

DEFINITION  DES   REGLEMENTS. — 
(1ère  Classe) 

Comprend  les  lettres,  les  cartes 
postales,  documents  légaux  ou  com- 
merciaux écrits  en  tout  ou  en  partie, 
a  l'exception  de  ceux  spécialement 
exemptés  et  toute  chose  du  genre 
d'urne  lettre  ou  d'une  correspondance 
écrite.  Les  lettres  pour  le  Canada, 
les  Etats-Unis,  la  Zone  du  Canal  de 
l'Isthme  de  Panama.  Porto-Rico,  Ha- 
waii, Guam,  Mexico,  l'Egypte  et  tou- 
tes les  parties  de  l'Empire  britanni- 
que doivent  être  affranchies  d'un  port 
de  2  cents  ipar  once.  Pour  tous  les 
autres  pays  :  5  cents  pour  la  1ère 
once  et  3  cents  ipour  chaaue  once  ad- 
ditionnelle ou  partie  d'once  adHItion- 
nelle. 

Un  envol  de  cette  classe  insuffi- 
samment affranchi,  dénosé  3  la  noste 
et  délivré  au  Canada,  est  taxé  du 
d'^uble  de  l'insuffisance  d'affranchis- 
=;ement. 

Les  lettres  non  affranchies  sont 
envoyées   en    rebut. 

Celles  qui  sont  insuffisamment  af- 
franchies, pour  les  Etats-Unis,  nu  en 
venant,  sont  taxées  de  l'insuffisance 
l'affrîinchissement  payable  lors  de  la 
distribution.  Les  lettres  -pour  les 
Etats-Unis  doivent  être  affranchies 
au  moins  d'un  port  de  2  cpnts. 

Les  lettres  non  affranchies  pour  le 
R/^vpuime-TTni  et  autres  ipays.  ison't 
passibles  d'un  port  double  3  l^nr  des- 
tination, et  du  double  dp  d'insuffisan- 
ce d'affranchissement  nuand  elles  ont 
été    insuffisamment    affranchies. 

Les  lettres  adressées  à  des  initia- 
les ou  à  un  nom  fictif  sout  versées  au 
rebut  si  on  n'y  a  pas  ajouté  une 
adresse  de  rue.  un  numéro  de  case, 
ou  une  autre  définition  exacte. 

Les  lettres  portant  des  timbres 
mutilés,  ou  tellement  salis  ou  défigu- 
rés que  les  commis  préiposés  au  tria- 
ge ne  peuvent  s'assurer  s'ils  ont  déjà 
servi,  seront  envoyées  au  rebut. 


150 


POSTES  —  Suite. 


CARTES    POSTALES 

On  ne  peut  rien  attacher  à  uine 
carte  postale,  et  elle  ne  doit  mi  être 
coupée  ni  changée  aucunement.  Une 
cajrte  postale  ayant  dêjtl  servi,  sur 
laquelle  aura  été  apposé  un  tim'Brê 
de  1  cent,  ne  sera  pas  acceptée  com- 
me carte  postale. 

Les  Cartes-Postales  des  Etats-Unis 
■peuvent  être  mises  à  1a  Poste  au  Ca- 
nada, à  destination  des  Etats-Unis,  si 
elles  sont  affranchies  d'un  timbre- 
poste  canadien   de  un  cent. 

CARTES  POSTALES   PRIVEES 

Des  cartes  privées  affranchies  d'un 
cent  peuvent  être  maintenant  trans- 
mises par  lia  malle  dans  la  Puissamce 
du   Canada  et   aux  Etats-Unis. 

Les  cartes  postales  ^irivées,  affran- 
chies de  2  cents,  peuvent  être  mises 
à  la  poste  en  Canada  adressées  à 
tout  pays  de  l'Union  Postale,  mais 
ces  cartes  ne  peuvent  excéder  les  di- 
mensions de  la  Carte  Postale  offi- 
cielle. 

LETTRES    PAR    EXPRES 

Des  arrangements  ont  été  faits 
pour  la  distribution  par  messager  spé- 
cial tous  les  jours,  excepté  île  diman- 
che, des  lettres  revêtues  d'un  timbre 
canadien  de  "Distribution  par  ex- 
près "  ou  de  timbres-poste  canadiens 
de  la  valeur  de  dix  cents  et  portant 
les  mots  "  Distribution  par  exprès." 
"  Specia.1  Delivery  "  éci-its  lisiblement 
au  côté  gauche  supérieur  de  l'adres- 
se, en  plus  de  l'affranchissement  or- 
dinaire de  deux  cents  par  once  ou  de 
un  cent  par  once  dans  le  cas  des 
lettres  locales,  et  adressées  aux  villes 
suivantes  en  Canada  :  dans  Ontario — 
Toronto,  Hamilton,  London,  Brant- 
ford,  Kingston,  Ottawa,  Peterboro, 
Guelph,  Kitchener,  Stratford,  St.  Ca- 
tharines,  Sarnia,  St.  Thomas.  Port 
Arthur,  Fort  William.  Chatham, 
Owen  Sound,  BrockvilJe.  Niagara 
Fall.  Sauilt  Ste-Marie,  Galt,  Belle- 
ville  et  Windsor  ;  dans  Québec  — 
Montréal,  Huil,  Sherbrooke,  Saint- 
Hyacinthe,  Trois-Rivières  et  Québec  ; 
dans  le  Nouveau-Brunswick  —  St 
John,  Moncton,  et  Fredericton  ;  dans 
la  Nouvelle-Ecosse  — ■  Amherst.  Ha- 
lifax, et  Sydney  ;  dans  l'Ile  du  Prin- 
ce-Edouard — ■  Charlottetown  ;  dans 
le  Manitoba  —  Winnipeg  et  Brandon  ; 
dans  l'Alberta  —  Calgary,  Medicine 
Hat,  Strathcona,  Leithbridge,  et  Ed- 
monton  ;  dans  la  Saskatchewan  ■ — 
Régina,  Saskatoon,  Prince-Albert  et 
Moose  Jaw  ;  dans  la  Colomibie  An- 
glaise —  Victoria,  New  Westminster 
et  Vancouver. 


151 


2ème  Classe. 

Pour  le  Canada,  les  Eitats-Umis, 
Mexique,  le  taux  des  journaux  d'occa- 
sion est  de  1  cent  par  4  onces  ;  limite 
de  poids  :  Pour  le  Canada  5  livres,  lies 
Etats-Unis  et  Mexique,  4  livres  et  6 
onces. 

Les  journaux  d'occasion  imprimés 
et  publiés  au  Canada  peuvent  être 
expédiés  en  Grande-Bretagne,  Irlande, 
la  Barbade,  les  Bermudes,  Guyane 
Anglaise,  Bornéo  Anglais  Nord,  Cap 
de  Bonne-Espérance,  le  NataH.  l'Etat 
Libre  d'Orange,  Ceylon,  Chypre.  Iles 
Falkland,  Iles  Fidji,  Gambie,  Gibra/1- 
tar,  Hong-Kong,  La  Jamaïque.  Iles 
sous  le  Vent,  Ma^lte,  Mauxlce,  Terre- 
Neuve,  Nouvelle-Zélande.  Sarawak,  les 
Seychelles,  Sierra-Léone,  Nigêrie 
Nord  et  Sud.  Transvaal.  Trinité,  To- 
bago,  lies  Turques  et  Zanzibar,  au 
taux  d'un  cent  par  4  onces. 

Sème  Classe. 

Comprend  :  brochures,  oircuilalres 
imprimées,  cartes  géographiques,  li- 
thographies, photographies,  dessins  et 
gravures,  prix  courants,  manuscrits 
de  livres  ou  de  journaux,  papiers 
d'examen,  plans  sans  spécifications, 
listes  d'électeurs,  calendriers,  cartes 
de  visite,  manifestes  de  douane,  Hi- 
vres,  etc.,  1  cent  par  2  oncesou  frac- 
tion de  2  onces. 

Les  circulaires  imprimées  de  ma- 
*nlêre  à  ressembler  à  la  clavigraplhie 
■sont  admises  au  taux  de  1  cent  par 
2  onces  lorsque  au  moins  20  exem- 
plaires conçus  dans  des  termes  abso- 
lument identiques  sont  déposés  en 
même  temps  au  bureau  de  poste. 
Lorsque  des  circulaires  de  ce  g'enre 
sont  jetées  &  la  boîte,  elles  doivent 
être  attachées  ensemble.  Les  circu- 
laires clavigraphiées  doivent  être  af- 
franchies  comme  lettres. 

Ces  objets  divers  doivent  être  en- 
veloppées de  manière  à  être  facile- 
ment examinés.  La  limite  du  poid>s 
est  de  5  Ibs,  (un  seul  volume  :  10 
Ibs.). 

La  Sième  Classe  peut  aussi  être 
expédiée  au  tarif  des  colis  postaux  et 
la  limite  de  poids  sera  11  Ibs. 

4ième  CLASSEE   POUR   LES   ETATS- 
UNIS. 

Des  paquets  de  marchandise  ou- 
verts à  l'Inspection  peuvent  être  en- 
voyés au  tarif  de  1  cent  p.ar  once, 
mais  il  sera  payé  im  droit  de  douane 
aux  Etats-Unis,  Iles  Philippines,  Por- 
to-Rico  et  Hawal. 


POSTES  —  Suite. 


OBJETS  RECOMMANDES 

Tout  article  expédié  par  la  malle, 
30ur  le  Canada,  les  Etats-Unis,  et  les 
says  de  l'Union  postale,  peut  être  re- 
îommandé  sur  paiement  de  5  cents 
în  sus  du  port  ordinaire,  et  l'envoy- 
sur  peut  s'assurer  un  reçu  de  livrai- 
son do  l'objet  expédié  en  payant  5 
;ent9    additionnels. 

LETTRES    RECOMMANDEES 

Aucune  lettre  ne  sera  acceptée 
pour  la  recommandation,  s'il  semble 
ïu'il  soit  possible  de  retirer  le  con- 
tenu sans  briser  les  cachets  ou  sans 
Jéchirer   l'enveloppe. 

L.ea  monnaies,  les  oblets  d'art  et 
î'argent,  les  pierres  précieuses,  la  bi- 
jouterie et  les  autres  articles  de  va- 
leur, doivent  être  renfermées  dans 
3es  boîtes  suffisamment  solides,  em- 
paquetées conformément  aux  Instrue- 
tions  fournies  par  les  maîtres  de 
poste. 

L'on  ne  peut  se  servir  d'enveloppes 
a,vec  des  bords  noirs  ou  de  couleur 
pour    les   lettres   recommandées. 

L'on  'doit  employer  le  moins  (possi- 
ble de  timbres-poste  pour  acquitter 
l'affranchissement  et  les  droits  de  re- 
commandation,   et    lorsque   deux    tim- 


bres-iposte  ou  plus  sont  employés,  ils 
doivent  être  collés  en  laissant  des  es- 
paces entre  chacun  d'eux  afin  d'em- 
pêcher de  se  servir  des  tlmbres-'poste 
pour  cacher  une  ouverture  dana  l'en- 
veloppe. 

Les  timbres-poste  ne  dol'vent  pas 
être  ipllés  sur  le  bord  de  renvelopT>e. 

DEDOMMAGEMENT    POUR    PERTES 
D'OBJETS     RECOMMANDES. 

En  cas  de  perte,  dans  le  service 
postal,  d'un  objet  recommandé,  dépo- 
sé à  la  poste  au  Canada,  pour  être 
délivré  au  Canada,  le  destinataire,  ou 
à  la  demande  du  destinataire,  l'expé- 
diteur a  droit  à  un  dédommagement 
qui,  dans  nul  cas.  ne  devra  excéder 
vingt-cinq  dollars,  ou  la  valeur  ac- 
tuelle de  l'objet  recommandé,  à  con- 
dition que  nulle  autre  compensation 
ou  remboursement  n'ait  été  effectué 
pour  cet   objet. 

Le  dédommagement  sera  payé,  pour- 
vu que  l'objet  recommandé  soit  tota- 
lement perdu  dans  les  postes  et  que 
l'avis  de  recherches  soit  donné  dans 
l'intervalle   d'un   an. 

Aucun  dédommagement  n'est  accor- 
dé pour  un  objet  dont  le  droit  de  re- 
commandation n'a  pas  été  acquitté 
complètement. 


POUR    LE    ROYAUME-UNI     ET    L'UNION    POSTALE. 


Taux 


Papiers   d'affaires 

Canada    

Royaume-Uni .     .  . 

Pays    de    l'Union. 

Non   de   l'Union.  . 
Imprimés. 

Canada    

Royaume-Uni .     .  . 

Pays  de    l'Union. 

Non    de    l'Union.  . 
Echantillons. 

Canada    

Royaume-Uni.     .  . 

Pays    de    l'Union. 

Non    de   l'Union.  . 
•    Un   minimum 
t    Un   minimum 
A  Un  échantillon 


Limite 
de  poids 


2c.  par 

le.  " 

le.  " 

le.  " 


1  on.'  

2  on.*  5   Mv. 
2  on.»  70   on. 
2  on.»  4  liv. 


le.   par  2  on.  5   liv. 

le.     "     2  on.  5    liv. 

le.     "     2  on.  70    on. 

le.     "     2  on.  4  liv. 

le.  par  2  oH.  12    on. 

le.     "      2  on.t  5   liv. 

le.     "      2  on.t  12   on. 

le.     "      2  on.t  12   on. 


Longueur 


24^0. 
18  po. 
18  po. 

SOipo. 
24  ÇK). 
18  po. 
18  po. 


Largeur  et 

épaisseur 


ilj'l.'x  Ipi. 
18î>o.  X  18  po. 
1  ipi.  X    1  pi. 

Ipi.  X  1  pi. 
1  pi.  X  1  pi. 
18  po.  X  18  pi. 
lipl.  X    1  pi. 


COLIS  POSTAUX 

1.  —  Les  objets  qui  peuvent  être 
acceptés  au  tarif  des  colis  postaux 
comprennent  les  produits  de  la  ferme 
et  des  manufactures,  les  marchandi- 
ses de  toutes  sortes,  telles  que  me^ 
séries,  épiceries,  ferronneries,  confise- 
ries, papeterie  et  librairie  (  compris 
les  registres,  etc.),  graines,  boutures, 
bulbes,  racines,  pilantes  de  serre, 
scions  ou  greffes  et  tous  autres  ob- 
jets,  à  part  de  ceux  compris  dans  la 


SOipo. 
24  po. 
12  (po. 
_-    ^^.  12  (PO. 

de   5c.   est   requis   couvrant    ainsi    10   onces, 
de   2c.   est   requis   couvrant  ainsi   4  onces, 
pesant  plus  de  12  onces  est  sujeit  au  tarif 


lipi.  X  1  pi. 

1  pi.  X  1  pi. 

8  'po.  X  4  po. 

8  po.  X  4  po. 


des  colis. 


152 


première  classe,  et  dont  la  transmis- 
sion par  la  poste  n'est  pas  interdite 
d'après  les  règlements  généraux  à  ce 
sujet. 

Les  colis  contenant  des  objets  de 
la  troisième  classe  peuvent  être 
transmis  au  tarif  applicable  aux  co- 
lis postaux  ou  à  celui  de  la  troisième 
classe,    au  choix    de  l'expéditeur. 

2.  —  L'affranchissement  des  colis 
postaux  doit  être  payé  au  moyen  de 
timbres-poste   placés  sur  les  colis. 


POSTES  —  Suite. 


Un  colis  postal  insuffisamment  af- 
franchi est  expédié  à  destination  sujet 
au  paiement,  au  moment  de  la  distri- 
bution, du  double  de  l'insuffisance 
d'affranchissement  pourvu  que  l'af- 
franchissement payé  s'élève  au  moina 
à  un  centin.  Après  que  le  supplé- 
ment d'affranchissement  dû  sur  un 
colis  postal  Insuffisamment  affranchi 
aura  été  perçu  du  destinataire,  le 
maître  de  poste  apposera  des  timbres 
d'insuffisance  d'affranchissement  (Pos- 
tage  due  stamps)  sur  le  colis  et  les 
oblitérera. 

Les  colis  postaux  non  affranchis 
seront  envoyés  au  Bureau  Succursale 
des  Rebuts. 

La  franchise  de  port  ne  s'applique 
pas  aux  colis  postaux. 

3.  —  L'Assurance  sur  les  colis  Pos- 
taux n'est  pas  encore  établie  :  le  pu- 
blic en  sera  averti  quand  elle  pren- 
dra effet.  D'ici  là,  les  colis  peuvent 
être  recommandés. 

4.  —  Les  colis  doivent  être  embal- 
lés de  manière  à  ce  que  le  contenu 
puisse  être  facilement  examiné. 

5.  —  Il  serait  bon  que  l'adresse  de 
l'expéditeur  fût  indiquée  soit  h  l'inté- 
rieur du  colis  soit  sur  l'enveloTipe. 
Cette  adresse  doit  être  complètement 
séparée   de  l'adresse  du   colis. 

6.  —  Lorsque  les  colis  sont  réexpé- 
diés, ils  sont  sujets  à  un  nouvel  af- 
franchissement: égal  à  l'affranchisse- 
ment qui  aurait  dû  être  payé  s'ils 
avalent  été  déposés  à  la  poste  en  pre- 
mier lieu,  au  bureau  de  réexpédition 
■pour  envoi  à  la  nouvelle  adresse  ; 
excep1;é  dans  les  cas  où  la  nreraiêre 
et  la  seconde  adresse  se  trouvent 
toutes  les  deux  dans  le  ressort  du 
même  bureau  de  poste. 

7.  —  Le  maximum  de  poids  d'un 
colis  postal  est  fixé  à  onze  livres,  et 
celui  de  la  dimension  à  trente  pouces 
de  longueur,  par  un  pied  de  largeur 
ou  d'épaisseur  ;  mais  l'on  acceptera 
des  colis  ayant  trois  pieds  et  six  pou- 
ces de  longueur  pourvu  que  la  lon- 
gueur et  l'épaisseur  réunies  n'excè- 
dent pas  six  pieds.  Par  exemple,  un 
colis  ayant  trois  pieds  et  six  pouces 
do  longueur  peut  mesurer  deux  pieds 
et  six  pouces  de  circonférence,  dans 
la  partie  la  plus  épaisse  ;  vm  colis 
qui  est  court  peut  être  plus  épais, 
ainsi  un  colis  dont  la  longrueur  n'ex- 
cède pas  trois  pieds  peut  avoir  trois 
pieds  de  circonférence. 

8.  — ■  Lorsque  cela  est  possible,  les 
colis  postaux  doivent  être  expédiés 
dans  des  enveloppes  ouvertes  aux 
deux  bouts,  et  de  manière  à  ce  qu'ils 
puissent  être  facilement  examinés.  La 
farine  ,les  médicaments  et  autres  ar- 
ticles semblables  qui  ne  peuvent  être 
covoyês    dans    des    enveloppes    de    ce 


genre — mais  ces  articles  seulement — 
peuvent  être  renfermés  dans  des  boî- 
tes ou  dans  des  sacs  de  toile  ou  d'au- 
tre matériel  solide,  et  ces  boîtes  ou 
ces  sacs  doivent  être  fermés  de  ma- 
nière à  ce  qu'on  puisse  les  ouvrir  fa- 
ciement  afin  de  permettre  aux  em- 
ployés des  postes  de  s'assurer  rapide- 
ment de  la  nature  du  contenu.  Si  l'on 
emploie  des  sacs  ou  des  enveloppes  en 
papier  pour  exipédier  de  la  farine  ou 
quelque  chose  de  semblable,  ils  doi- 
vent être  de  qualité  et  de  force  supé- 
rieures afin  de  résister  au  frottement 
et  à  la  pression  dans  les  sacs  de  dé- 
pêches et  d'empêcher  la  perte  du  con- 
tenu. 

9.  —  Tout  article  destiné  à  l'usage 
ou  à  la  consommation,  transmissible 
par  la  poste,  contenu  dans  la  boî-te 
originelle,  n'ayant  pas  été  ouverte, 
et  ayant  une  étiquette  descriptive 
convenable,  peut  être  expédié  par  colis 
postal,  quoique  la  boîte  en  fer-blanc, 
ou  autre,  dans  laquelle  il  est  renfer- 
mé  ne  puisse  être  ouverte  au  cours 
de  la  transmission  par  la  poste,  s'il 
est  déposé  à  la  poste  par  des  person- 
nes connues  comme  manufacturant  on 
vendant  l'article  en  question  et  qui 
garantissent  que  le  contenu  est  tel 
que  décrit   sur   l'étiquette. 

10.  —  Un  colis  peut  contenir  des 
factures  et  des  comptes,  pourvu  qu'ils 
se  rapportent  exclusivement  à  son 
contenu  ;  il  est  aussi  permis  d'y  ren- 
fermer une  carte  ou  un  morceau  de 
papier  indiquant  brièvement  la  ma- 
nière de  reconnaître  "l'article  ou  les 
articles  contenus  dans  le  colis.  L'on 
doit  avoir  bien  soin  de  ne  pas  abuser 
de  ce  privilège  en  convertissant  en 
corre.spondance  ces  notes  ou  ces  mar- 
ques qui  sont  destinées  seulement  à 
faciliter  les  affaires  entre  l'expédi- 
teur et  le  destinataire.  Un  colis  con- 
tenant une  lettre,  ou  aucune  écriture 
destinée  à  servir  de  lettre,  dans  le 
sens  ordinaire  du  mot,  sera  passible 
du   tarif  des  lettres. 

11.  —  Les  colis  sont  sujets  aux  rè- 
glements généraux  prohibitifs  exclu- 
ant du  transport  par  la  poste  tout'  ce 
qui  peut  détruire,  altérer  ou  endom- 
mager le  contenu  des  sacs  de  dépê- 
ches ou  blesser  quelque  employé  ou 
serviteur  des  postes  ;  aussi  bien  que 
tous  objets  d'un  caractère  obscène  ou 
immoral. 

La  transjnission  des  colis  conte- 
nant des  boissons  enivrantes  ou  des 
matières  explosives  est  expressément 
défendue. 

12.  —  Les  liquides  et  substances 
huileuses  et  graisseuses  empaquetés 
d'aprè<»  les  règlements  suivants  ne 
sont  pas  exclus.  Lorsqu'ils  sont  con- 
tenus dans  des  bouteilles  ou  fioles  en 
verre,  ces  bouteilles  ou  fioles  doivent 


153 


POSTES  —  Suite. 


:re  assez  fortes  pour  supporter  les 
icousses  du  maniement  dans  les 
ailes  et  elles  doivent  être  renfer- 
ées  dans  des  cylindres  ou  tubes  en 
)l8,  en  carton  épais  ou  en  papier 
â«hé  ayant  au  moins  trois  seizièmes 
s    pouce    d'épaisseur   dans    la     partie 

plus  mince  et  assez  forts  pour 
ipporter  le  poids  des  malles  empl- 
es  dans  les  sacs  et  résister  il  un  ru- 
>  manlememt  ;  en  outre  M  devra  être 
acé  entre  les  parois  du  tube  en  bois 

la  bouteille  un  coussin  de  coton, 
i  de  matière  spongieuse  en  quantité 
ifflsante  pour  absorber  le  liquide, 
c,  dans  lo  cas  de  bris  de  la  bou- 
ille: le  cylindre  ou  tube  dovra  êtrp 
^perméable  fl  tous  les  liquides,  y 
'mprls  les  huiles  et  être  clos  nu 
oyen  d'un  couvercle  à  vis.  en  bols 
I  en  métAl.   fermant  hermétlquemen» 

garni  d'un  cous.^lnet  en  caoutchouc 
I  aoitre  matière,  ajusté  de  manière 
rendre  le  cylindre  ou  tube  parfalle- 
ent  étancbe.  afin  d'empêcher  l'écou- 
ment  du  contenu  dans  le  cas  de  rup- 
ra  du  verre.  Lorsqu'ils  sont  con- 
nus dans  un  cylindre  en  fer-blanc 
i  dans  une  boite  ou  h.-  en  métal. 
I  cylindre,  cette  boîte  ou  ce  tube 
•It  avoir  un  couvercle  à  vis  muni  :\ 
ntérleuir  d'un  coussinet  de  caout- 
louc  ou  de  liège,  de  manière  à  le 
ndre  étanche.  et  11  doit  être  sol- 
leusement  renfermé  dans  un  étui 
i  bois  ou  en  papier  mâché  (ouvert 
un  des  bouta  seuement)  et  qui  nt 
ra  ni  moins  épais  ni  moins  fort  quft 
lui  décrit  ci-dessus.  I^es  manufac- 
riers  ou  commerçants  ayant  l'inten- 
)n  de  transmettre  des  objets  sem- 
ables  par  colis  postal,  ou  comme 
hantillons,  en  quantités  considéra- 
es,  devraient  soumettre  un  échan- 
)lon  de  paquet  faisant  voir  leur 
Dde  d'empaquetage  au  maître  de 
ste  du  bureau  expéditeur  qui  s'as- 
rera  si  les  conditions  de  cet  article 
nt  soigneusement  observées. 

13.  -  -  Les  objets  suivants  en  verre, 
voir  :  lorgnons,  lunettes,  et  cur- 
urs  de  microscopes  peuvent  aussi 
re  envoyés  comme  colis,  s'ils  sont 
ipaquetés  de  manière  à  pouvoir  être 
aminés  rapidement  et  facilement  et 
ne  pas  blesser  les  personnes  entre 
s  mains  desquelles  ils  passent. 

14.  —  Les  colis  postaux  contenant 
elque  chose  d'une  nature  fragile 
Ivent    porter    l'Indication     "  Fragile 

avec  soin  "  —  et  les  colis  conte- 
nt des  objets  sujets  à  détérioration 
Is  que  le  poisson,  les  fruits,  la  vian- 
,  etc.,  doivent  être  marqués  "  sujet 
détérioration."  Les  colis  envoyés 
r  la  poste  doivent  dans  tous  les  cas 


154 


être  solidement  et  fortement  empa- 
quetés, de  manière  ft  empêcher  que  le 
contenu  se  perde  ou  se  détériore,  ou 
que  les  dépêches  soient  endommagées. 
lyC  Département  désire  coopérer  avec 
le  public,  afin  de  porter  une  atten- 
tion spéciale  à  la  question  Importante 
de  l'empaquetage  particulièrement  en 
ce  qui  a  trait  aux  colis  contenant  des 
objets  d'une  nature  fragile  ou  sujets 
à  détérioration  ou  qui  pourraient  dé- 
truire ou  endommager  les  autres  ob- 
jets contenus  dans  les  sacs  dans  les- 
quels ils  sont  expédiés.  Afin  de  pren- 
dre toutes  les  précautions  nécessaires 
â  ce  sujet  l'on  conseille  aux  person- 
nes qui  désirent  transmettre  des  ar- 
ticles par  la  poste  aux  colis  de  con- 
sulter le  maître  de  poste  au  sujet 
de  la  manière  d'empaqueter,  dans  tous 
les  cas. 

Comme  la  transmission  saine  et 
sauve  des  œufs  est  une  question  qui 
présente  quelque  difficulté,  l'on  re- 
commande aux  expéditeurs  de  les  em- 
paqueter de  la  manière  suivante  : 
Prenez  une  boîte  en  bois,  ou  en  pa- 
pier mâché  ou  en  tout  autre  matériel 
solide,  ayant  un  couvercle  bien  ajus- 
té et  fermant  hermétiquement  ;  enve- 
loppez chaque  œuf  séparément  dans 
un  morceau  de  journal  ou  de  papier 
pour  le  garantir,  placez  les  œufs  sur 
le  bout,  et  remplissez  les  vides  qui  se 
trouvent  dans  la  boîte  au  moyen  de 
Journaux,  de  papier,  etc.,  de  manière 
à  empêcher  les  œufs  de  frapi)er  l'un 
contre  l'autre  ou  contre  les  côtés,  le 
haut  ou  le  fond  de  la  boîte.  Ecrivez 
sur  le  colis  le  mot  "  Œufs,"  d'une 
manière  bien  lisible. 

Los  marchandises  qui  seraient  su- 
jettes à  se  corrompre  durant  l'espace 
de  temps  nécessaire  au  transport  et  à 
la  distribution  ne  doivent  pas  être 
envoyées  par  colis  postal. 

15.  —  L'on  fait  droit  aux  deman- 
des de  renvoi  direct  des  colis  postaux 
adressés  à  quelqu'endroit  en  Canada, 
et  ceux  qui  portent  l'adresse  de  l'en- 
voyeur peuvent  également  être  ren- 
voyés directement  après  un  délai  de 
garde  de  quinze  jours.  Les  colis  pos- 
taux qui  sont  ainsi  retournés  sont  su- 
jets â  un  second  affranchissement  égal 
à  l'affranchissement  payé  pour  l'en- 
voi. Le  montant  de  cet  affranchisse- 
ment doit  être  Indiqué  par  le  bureau 
qui  renvoie  le  colis,  et  II  doit  être 
perçu  de  l'expéditeur  avant  que  le 
bureau  auquel  il  a  été  retourné  en  ef- 
fectue la  remise.  Le  maître  de  poste 
collera  sur  le  colis  des  timbres  d'In- 
suffisance d'affranchissement  (Post- 
age  due  Stamps)  pour  le  montant 
perçu  et  11  les  oblitérera. 


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POSTES  —  Suite. 


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156 


ETAT  DES  BANQUES  AU  30  JUm  1916. 


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L'eau  et  l'ivrogne.  —  Un  célèbre 
buveur  qui  n'avait  Jamais  bu  d'eau, 
demanda,  à  la  fin  de  sa  vie,  un  grand 
gobelet  d'eau  en   disant  : 

—  Quand  on  meurt,  il  faut  se  ré- 
conclilier  avec  ses  ennemis. 

•  *   • 
Au  restaurant.  —  Garçon,  la  carte  ! 

—  Voilà,  messieurs.  Ces  messieurs 
désirent-ils  un  filet  madère  ? 

—  Non. 

—  Un    gigot   braisé  ? 

—  Nous  verrons. 

—  Des  pieds  à  la  poulette  ? 

—  Eh  !  non.  Donnez-nous  un  ueu  de 
répit. 

Le  garçon  s'éloigne  et  revient 
quelques    Instants   après  : 

—  Messieurs,    11   n'en   reste   pllus  ! 


LOGIQUE. 

Un  directeur  de  théâtre  se  plai- 
gnait à  une  jeune  actioe  qu'elle  fai- 
sait toujours  manquer  les  rénétitions, 
parce  qu'elle  arrivait  toujours  en  re- 
tard. 

Et  la  jolie  actrice,  de  répondre  à 
son   directeur  : 

—  Vous  n'avez  qu'à  me  donner  une 
montre  à  répétition  ! 

*   •   • 
Au  restaurant.  —  Garçon,  ces  huî- 
tres  ne   sont    pas   fraîches. 

—  Monsieur  doit  se  tromper  ;  au 
surplus,   je  ne  suis  pas  dedans. 

—  Ça  ne  prouve  qu'une  chose,  mon 
ami,  c'est  que  vous  n'êtes  pas  à  yotr« 
place. 

156 


«1 

VILLE  DE 

MONTREAL 

«1 

Son   Honneur   le    Maire.    M.    MEDETRIC  MARTIN,  M.  P. 


Bureau  des  commissaires  : 


Son    Honneur    le      Maire  MARTIN,  prénident. 
Joseph   AiNET,   A.-Guy   Ross,   Thomas     Coté,    Bugène-W.    Villeneuve. 

REPRESENTATION   DES   QUARTIERS 


CHARGES  D'ECHEiVIN 


Saint- Jacques,  J.-Adélard  Brodeur. 
Saint-Georges,    Leslie-H.    Boyd,    C.R. 
Sainte-Aline,  Thomas   O'Conne'l. 
Sa.int-Joseph,   WllUam-J.    Hushion. 
Saint-André,  Joseph   Ward. 
Saint-Laurent,  Louis  Rubensteln. 
Saint-Louis,    Abraham    Blumenthal. 
Lafontaine,  Eudore   Dubeau. 
Papineau,  Joseph-A.  Lamarre. 
Sainte-Marie,  A.-Herm.  Denis,  M.  D. 


Hochelaga,  Emile  Lafortune,  M.  D. 
Saint-Jean-Bte,   Georges  Vandelac. 
Saint-Gabriel,   Joseph    Elie. 
Saint-Denis,  Roméo   Houle. 
Saint-Henri,    O.-H.    Letourneau,    M.D. 
N.-D.   de  Grâces,  Dugald  Maodonald. 
DeLorimier,   Geo.    Mayrand,    M. P.P. 
Laurier,  Napoléon   Turcot.   M.P.P 
Ahuntsic- Borde  aux,  G.   Ménard,   fils. 
Mercier,   Emery   Larivière. 


COMMISSION  DE  LEGISLATION 

MM.  les  échevins  Larivière,  prési- 
dent ;  Boyd,  O'Connell.  Ménard,  Bro- 
deur,  Mayrand,   Turcot. 

COMMISSIONS      SPECIALES. 

Réceptions. 

Son  Honneur   le  Maire. 

MM.  les  échevins  Dubeau,  prési- 
dent ;  Rubenstein,  Elie,  Lamarre, 
Houle,    Ward,    Vandelac,    Macdonald. 


BUREAU    DE    SANTE. 

Son  Honneur  le  Maire. 

MM.  les  échevins  Letourneau.  pré- 
sident ;  Denis,  Lafortune,  Vandelac, 
Ward,  Hushion,  Blumenthal. 

Dr  S.  Boucher,  directeur  du  bureau 
municipal   d'hygiène. 

SUPPRESSION   DE    LA   FUMEE. 

MM.  les  échevins  Elie,  Letourneau, 
Larivière,  Hushion,  Macc'onald,  La- 
fortune. 


FAIRE    DURER    LE    CHARBON.  —  Dissoudre    une    petite    poignée     k 
soda  à  laver  dans  un  seau  d'eau  chaude  et  en  arroser  le  charbon. 

157 


VILLE  DE  MONTREAL  —  Suite. 


Vlédérlc  Martin  est  né 
l  Montréal  en  1869.  A 
'ait  ses  études  au  col- 
ège  de  Salnt-Eustache. 
ancien  manufacturier 
le  cigares.  Elu  repré- 
iontant  du  quartier  Pa- 
3ineau 


Ville  en  1904.  réélu  en 
1906.  1908  et  1912. 
Député  au  parlement 
fédéral  depuis  1906. 
Libéral.  Elu  maire  de 
Montréal  le  6  avril 
1914. 


au     conseil    de 

Son    Honneur    le    Maire    de    Montréal. 

M.    MBDERIO    MARTIN. 

LES    COMMISSAIRES 


M.  J.  AINEY 
M.  Joseph  Ainey  est  né  à  Montréal 
l«  24  nov.  1864.  A  étudié  dass  ea 
l'iille  natale  et  à  Deschambault.  S'est 
jccupé  de  la  question  ouvrière  depuis 
1885.  A  été  élu  président  de  la  Fédé- 
ration du  Travail  en  1897  et  a  rem- 
pli plusieurs  autres  fonctions  en  rap- 
port avec  les  intérêts  ouvriers.  Eln 
commissaire  de  la  ville  de  Montréal, 
în   1910,    réélu   en    1914. 


M.  E.-W.  VILLENEUVE 
M.  Eugène-W.  Villeneuve  est  né  â 
Montréal  le  30  mars  1865.  Fit  ses 
îtudes  à  l'Académie  Commerciale  du 
Plateau.  Se  consacra  à  plusieurs  en- 
treprises industrielles.  A  pris  une 
part  active  à  la  réforme  municipale 
lepuis  une  dizaine  d'années.  Elu  com- 
nissaire  de  la  ville  de  Montréal  en 
L916. 


M.  T.  COTE 
M.  Thomas  Côté  est  né  à  Trois-Pis- 
toles  le  22  sept.  1869.  Fit  ses  études 
au  séminaire  de  Quét>ec  et  à  l'univer- 
sité Laval.  S'est  consacré  au  journa-  ■ 
lisme  et  a  occupé  plusieurs  postes 
importants  dans  le  service  civil.  Elu 
commissaire  de  la  ville  de  Montréal 
en    1914. 


M.  A.  GUY  ROSS 
M.  A.  Guy  Ross  est  né  à  Toronto 
le  12  mars  1860.  Fit  ses  études  à 
St.  Andrews,  Ecosse,  et  â  Montréal. 
S'occupa  de  finances,  puis  d'immeu- 
bles, sous  le  nom  de  Ross  &  Co.  Elu 
commissaire  de  la  ville  de  Montréal 
en    1916. 


158 


VILLE  DE  MONTREAL  —  Suite. 


MONTREAL. 


FAITS     INTÉBESSA]STS     CONCERNAJ^TT     LA     MÉTKOPOLE     DU     CANADA. 


Montréal  est  non  seulement  la 
métropole  du  Canada,  mais  elle 
tient  aussi  un  des  premiers  rangs 
parmi  les  grandes  villes  du  mon- 
de, tant  sous  le  rapport  de  la  po- 
pulation, que  sous  celui  du  déve- 
loppement intellectuel  et  celui  de 
l'énorme  extension  prise  depuis 
peu  par  son  commerce  et  ses  dif- 
férentes industries. 

Nous  sommes  redevables  à  M. 
René  Beauset,  greffier-adjoint  de 
la  Cité,  des  renseignements  sui- 
vants, puisés  à  des  sources  authen- 
tiques, et  qui  donneront  en  peu  de 
mots  une  idée  du  développement 
et  de  l'importance  de  Montréal. 

La  Ville  de  Montréal  a  une  po- 
pulation de  650,000  âmes,  en  ex- 
cluant les  municipalités  adjacen- 
tes, qui  peuvent,  cependant,  être 
considérées  comme  faisant  partie 
de  la  ville  proprement  dite.  La 
population  totale,  y  compris  la 
banlieue,  excède  750,000.  Mont- 
réau  tient  donc  un  des  premiers 
rangs  parmi  les  grandes  villes  du 
monde  sous  le  rapport  de  la  po- 
pulation. 

Le  tableau  suivant  fait  voir 
l'augmentation  graduelle  de  la  po- 
pulation de  Montréal:  — 

1851  -     57,715  1891  -   211,302 

1861  90.323  1901  -    277.829 

1871  -    107.225  1911  -    522,377 

1881  -    140,747,  1916  -   650,000 

La  suprématie  de  Montréal  est 
due  à  des  avantages  naturels 
qu'aucune  autre  ville,  au  monde, 
croyons-nous,  ne  possède.  Bien  que 
l'océan  soit  à  1.000  milles  de  dis- 
tance, c'est  le  port  de  mer  national 
du  Canada.  C'est  le  point  où  abou- 
tissent les  grands  cours  d'eau  in- 
térieurs qni  débouchent  du  lac  Su- 
périeur.     C'est    aussi   le   terminus 


des  chemins  de  fer  Canadien  du 
Pacifique,  du  Grand-Tronc  et  Ca- 
nadien Nord  (qui  sont  tous  des 
transcontinentaux)  et  c'est  le  siè- 
ge principal  des  compagnies  à  qui 
appartiennent  les  deux  premiers 
de  ces  chemins  de  fer. 

Le  port  de  Montréal,  avec  ses 
nombreux  entrepôts  modernes,  ses 
vastes  élévateurs  et  transporteurs 
à  grain,  est  un  des  ports  océani- 
ques les  mieux  outillés  du  monde. 
Il  contient  environ  8  milles  d'eau 
profonde,  avec  facilités  pour  le 
chargement  et  le  déchargement  des 
cargaisons  pour  à  peu  près  100 
navires. 

Les  transactions  au  Bureau  de 
compensation  (Clearing  House) 
se  sont  chiffrées,  pour  l'année 
1915,  par  $2,628,122.428.  Ceci 
place  le  ville  de  Montréal  au  six- 
ième rang  parmi  les  villes  du  con- 
tinent américain  en  ce  qui  con- 
cerne le  volume  des  compensations 
entre  banques. 

Il  n'y  a  pas  moins  de  1400  in- 
dustries a  Montréal,  parmi  les- 
quelles l'on  compte  d'immenses 
manufactures  de  locomotives,  de 
wagons  de  chemin  de  fer,  de  pou- 
tres de  fer  et  d'acier,  d'appareils 
électriques,  d'articles  en  caout- 
chouc, de  machines,  de  tabac,  de 
chaussures,  de  vêtements,  de  lai- 
nages, de  peinture,  de  meubles  et 
de  voitures,  des  raffineries  de  su- 
cre, des  soieries,  des  filatures  de 
coton  et  des  confiseries. 

La  Ville  possède  la  plus  grande 
minoterie  de  l'empire  britannique 
—  son  rendement  étant  de  6,000 
barils  par  24  heures. 

Montréal  est   le   siège  principal 
des  constilats  étrangers. 
.Les  droits  de  douane  perçus  dans 
le  port  de  Montréal  se  montent  â 
environ  $25.000,000  par  année. 


159 


VILLE  DE  MONTREAIL  —  Suite. 


Le  fleuve  Saint-Laurent,  qui 
passe  vis-à-vis  de  la  Ville,  déverse 
dans  l'océan  à  peu  près  un  tiers 
de  toute  l'eau  douce  du  globe.  La 
Ville  se  trouve  au  centre  d'un  dis- 
trict riche  en  forces  hydrauliques, 
au  moyen  desquelles  elle  est  éclai- 
rée et  approvisionnée  d'énergie 
électrique. 

L'usine  Angus,  où  l'on  construit 
et  répare  des  locomotives  et  des 
wagons,  est  un  des  plus  grands 
établissements  du  genre  qu'il  y  ait 
dans  le  monde.  L'on  y  emploie 
continuellement  5,000  hommes,  et 
en  sus  des  multiples  réparations 
qui  y  sont  faites  pour  le  chemin  de 
fer  Canadien  du  Pacifique,  l'on  y 
construit  du  matériel  roulant  K 
raison  d'un  train  complet,  tous  les 
jours. 

Les  principaux  ateliers  de  la 
Compagnie  du  chemin  de  fer  du 
Grand-Tronc  pour  la  construction 
et  la  réparation  des  wagons  sont  à 
Montréal. 

C'est  à  Montréal  que  se  trouve 
la  plus  importante  des  usines  de 
la  "  Canada  Car  and  Foundry 
Co.",  dont  les  ventes  brutes  se 
chiffrent  par  environ  $16,000,000 
annuellement. 

Montréal  est  le  centre  de  l'in- 
dustrie de  la  fabrication  des 
chaussures  ainsi  que  des  indus- 
tries textiles  du  Canada. 

C'est  à  Montréal  que  se  trou- 
vent les  abattoirs  les  plus  considé- 
rables qu'il  y  ait  à  l'est  de  Chi- 
cago. 

C'est  aussi  le  centre  des  diffé- 
rentes industries  pour  la  manu- 
tention du  tabac,  ainsi  que  de  la 
confection  des  vêtements. 

Les  plus  grandes  raffineries  de 
sucre  du  Canada  sont  à  Montréal. 

Montréal  est  le  siège  principal 
non  seulement  des  plus  importan- 
tes banques  du  Canada,  mais  aussi 
des  plus  importantes  compagnies 
financières     et     commerciales,     et 


c'est  en  outre  le  siège  principal 
des  compagnies  de  téléphone  et  de 
télégraphe. 

Montréal  se  développe  plus  vite, 
toutes  proportions  gardées,  qu'au- 
cune autre  ville  du  mcnr'e. 

LA    ROME    DU    NOUVEAU-MONDE. 

Montréal  renferme  de  nombreux 
édifices  historiques  et  est  surtout 
riche  en  magnifiques  églises  et  en 
institutions  religieuses  e*  Juca- 
tionnelles  d'une  architecture  im- 
posante, —  au  point  qu'on  l'a  ap- 
pelée la  Rome  du  Nouveau-Monde. 
Mentionnons  spécialement  : 
La  cathédrale  St-Jacques,  une 
exacte  reproduction  (un  tiers 
moindre  en  grandeur)  de  la  fa- 
meuse cathédrale  Saint-Pierre  de 
Rome. 

L'église  Notre-Dame,  la  plus 
magnifique  des  églises  canadien- 
nes-françaises et  celle  qui  occupe 
le  deuxième  rang  parmi  les  gran- 
des églises  du  contiu'  .  Possède 
la  plus  grosse  cloche  qu'il  y  ait  en 
Amérique  (15  tonnes).  Peut  con- 
tenir 18,000  personnes.  L'on  y  voit 
plusieurs  peintures  historiques. 
jL'ancienne  église  Bonsecours. 

L'église  Saint-Patrice,  l'église 
mère  des  Irlandais  catholiques. 

La  cathédrale  "Christ  Church," 
(anglicane). 

L'église  Saint-Jacques  Méthodis- 
te (la  cathédrale  du  méthodisme 
canadien  ) . 

Le  château  de  Ramezay,  cons- 
truit en  1705,  résidence  des  gou- 
verneurs français  et  anglais  et 
quartier  général  de  l'armée  amé- 
ricaine en  1775. 

L'université  McGill  (anglaise) 
et  l'université  Laval    (française). 

La  nouvelle  Galerie  de  Peinture, 
rue  Sherbrooke. 

La  nouvelle  bibliothèque  muni- 
cipale, rue  Sherbrooke. 


160 


VILLE  DE  MONTREAL  —  Suite. 


KENSEIGNEMENTS   UTILES   SUK   MONTBÊAX. 


1915  -1916. 


Population (approximativement)  650,000 

Immeubles  imposables $623,250,975 

Immeubles  exempts  d'impôt $214,477,676 

Dette  de  la  Ville $90,804,475 

Dette  yer  capita $  165 

Revenu  de  la  Ville $  12,304,971 

Valeur  des  immeubles  municipaux $  30,689,320 

Revenu  brut  de  l'aqueduc $     1,466,689 

Chiffre  de  la  taxe  municipale.  .  .les  $100  d'évaluation  muni- 
cipale    $1.00 

Pouvoir  d'emprunt 12% 

Chiffre  de  la  taxe  scolaire.  Ecoles  Catholiques  Romaines ..  40c.  les  $100 

Chiffre  de  la  taxe  scolaire,  Ecoles  Protestantes 50c.  les  $100 

Chiffre  de  la  taxe  scolaire,  Ecoles  Neutres 50c.  les  $100 

Superficie  de  la  Ville .acres  25.750 

Dimensions  de  la  Ville milles  13x9 

Rues milles  485 

Rues  pavées milles  200 

Egouts  en  brique milles  360 

Nombre  de  parcs  publics 54 

Superficie  des  parcs  publics acres  840 

Nombre  de  lampes  à  arc 3  639 

Nombre  de  lampes  h  incandescence   (80  bougies) 677 

Nombre  de  lampes  à  incandescence    (40  bougies) 364 

Nombre  de  milles  de  voie  simple,  Cie  des  Tramways..    ..  261.64 

Nombre  d«  personnes  voiturées..    ; 226  593,018 

Pourcentage  payé  à  la  Ville  par  la  Cie  des  Tramways... $        4721512 

Nombre  de  permis  de  construction  émis 2,081 

Valeur  des  immeubles  pour  lesquels  des  permis  de  cons- 
truction ont  été  émis $     8  511221 

Eau  pompée  pendant  l'année gallons  19,755',873!959 

Eau  pompée  par  jour gallons  54,125,630 

Consommation    quotidienne    per    capita gallons  135-3 

Arrivages  de  navires  océaniques 484 

Tonnage  total 1657  726 

Arrivages  des  navires  des  Provinces  Maritimes 331 

Tonnage  total g03  545 

Arrivages  de  navires  de  l'intérieur 8^572 

Tonnage  total 4  222  426 

Prix  du  gaz les  1000  piods  cubes  '     $1.00 

Prix  de  l'électricité Kilowatt-heure  $0.05 

Prix  de  l'eau évaluation  du  loyer  4% 

Nombre   de  manufactures    (recensement   1911)..     ..  ..  1104 

Nombre  d'employés   (recensement  1911) '  67.841 

Taux   du    service    téléphonique    résidences  $35  00 

Taux  du  service  téléphonique .  .places  d'affaires  $55.00 

Echanges  des  banques $2,628,1-22,428 

6  161 


VILLE  DE  MONTREAL  —  Suite. 

Valeur  des  immeubles  de   la   Commission   des  Ecoles  Pro- 
testantes   $5,409,392 

Nombre  des  élèves  fréquentant  ces  écoles 25,117 

Valeur  des  immeubles  de  la  Commission  des  Ecoles  Catho- 
liques   $4,769,116 

Nombre  des  élèves  fréquentant  ces  écoles 25,165 

Revenu  des  douanes $24,116,304 

Recettes  brutes  des  postes.  .    ..' $  1,590,395 

Mandats-poste  émis $  3,192,507 

Mandats  et  bons  de  poste  payés $  5,463,952 

TARIF  DES  VOITURES  DE  LOUAGE 

De  la  Cité  de  Montréal. 


Règlement  adopté  le  i  juin  1913. 


5^ 

< 


VOITURES   A  UN   CHEVAL 

Temps  alloué — Un  quart  d'heure. 

Pour  1   ou   2  personnes..   50  cts 
Pour  3  ou   4   personnes.  .    75  cts 

Temps    alloué — Une    demi-heure. 

Pour  1   ou   2  personnes..    75  cts 
Pour   3   ou   4   personnes ...  $1 .  00 

Temps  alloué — Trois  quarts 
d'heure. 


Pour 
Pour 


Pour 
Pour 


personnes, 
personnes . 


A  l'heure. 


ou    2 
ou    4 


personnes . 
personnes . 


.$1.00 
.$1.25 


.$1    25 
.$1.50 


VOITURES  A   DEUX   CHEVAUX 

Temps  alloué — Un  quart  d'heure. 

Pour   1   ou   2   personnes.  .  .75  cts 
Pour   3    ou    4   personnes.  .  .$1.00 

Temps    alloué  —  Une   demi-heure. 

Pour   1   ou   2   personnes  ...$1.00 
Pour   3   ou   4    personnes. . .$1.25 


Tevips 

alloué  —  Trois 
d'heure. 

quarts 

Pour   1 
Pour    3 

ou   2    personnes, 
ou    4    personnes. 

A  l'heure. 

. .$1.50 
..$1.75 

Pour    1 
Pour   3 

ou    2   personnes . 
ou    4   personnes . 

..$1.75 
. .$2.00 

BAGAGE. 


Pour  toute  malle  portée  sur  l'une 
des  voitures  susdites  —  25  cts. 

Nulle  charge  pour  les  sacs  de  voya- 
ge, valises,  boîtes  ou  paquets  suscep- 
tiMes  d'être  portés  à  la  main. 

o.  Les  fractions  d'heure,  pour  les 
courses  au  delà  d'une  heure,  seront 
payées  au  pro  rata  des  charges  ci- 
haut  étahlies.  Le  tarif  ci-dessus  s'ap- 
plique à  toute  course  dans  les  limites 
de  la  Cité  de  Montréail,  quand  même 
il  faudrait  traverser  une  municipa- 
lité voisine  pour  se  rendre  à  destina- 
tion. 

î).  Pour  les  courses  entre  minuit  et 
quatre  heures  du  matin,  il  sera  payé 
cinquante  pour  cent  en  sus  des  char- 
ges ci-dessus. 


c.  Les  charges  ci-dessus  s'appli- 
quent aussi  à  toute  course  en  dehors 
des  limites  de  la  cité,  '  pourvu  que 
l'engagement    soit    fait    en    dedans    de 

telles   ilimites. 

d.  Ne  sont  pas  inclus  dans  le  mot 
"  personnes  "  dans  le  dit  cahier,  et 
sont  exempts  de  charge,  les  enfants 
au-dessous  de  cinq  ans  portés  sur  les 
genoux  de  leurs   parents   ou  gardiens. 

e.  Le  mot  "  course  "  partout  où  il 
se  rencontre  dans  le  cahier  doit  être 
interprété  comme  admettant  les  ar- 
rêta (stoppages),  dans  la  limite  du 
temps   fixé  pour   telle   course. 


162 


VILLE  DE  MONTREAL  —  Suite. 


CONSEIL  D'ADMINISTRATION  DE  LA  CHAMBRE  DE 
COMMERCE  DU  DISTRICT  DE  MONTREAL 


'résident:  M.   Ludger   Gravel,  né- 
iant,   26,   Place  Jacques-Cartier, 


er    Vice  -  Président  :      M.      J.-E.-C. 
)UST,   architecte,    180,    rue   St-Jac- 


èma  Vice-Président:  M.  Joseph 
NTAL,  négociant  en  grain,  59,  rue 
'ierre. 

'résorier  :  M.  Jos.  Filiatrault^ 
priétaire  de  la  maison  Joseph  Fi- 
rault,   429,   rue   St-Laurent. 

'ecrétaires;  M.  Rodolphe  Bédabd, 
:.C.,  comptable  expert,  137,  rue 
5111.  M.  LÉON  Lorrain,  sécrétai- 
adjoint,   76,   rue   St-Gabriel. 

ivocats-Conseils  :  M.  Ed.  Fabre- 
îVETER,  C.  R.,  615,  Edifice  Domi- 
n  Express.  M.  Léon  Garneau,  C. 
86,   rue  Notre-Dame  Ouest. 

lonseillers:  MM.  J.-B.  BaiUargeon, 
repreneur  de  camionnage,  326.  rue 
tarie  Est  ;  M.  Oscar-F.  Berthlau- 
,  maire  de  St-Bruno  ;  M.  A.-N. 
Kleur,  négociant.  140,  rue  Cres- 
t  ;  M.  J.-N.  Cabana,  de  Cabana 
>res,  252,  Ave.   Laurier  Ouest  ;  J.- 


N.  Chevrier,  gérant  du  Devoir,  43, 
rue  St-Vincent  ;  M.  Eugène  Desma- 
rais, marchand  d'ornements  d'églises, 
21,  rue  Notre-Dame  Ouest  ;  M.  L.-C. 
de  Tonnancour,  marchand-tailleur, 
61.  rue  Notre-Dame  Est  ;  M.  A.-P. 
Frigon,  de  St-Cyr,  Gonthier  &  Fri- 
gon,  103,  rue  St-Frs-Xavier  ;  M.  Léon 
Gagné,  jr,  de  la  Rockland  Lumber 
Co.,  42,  rue  St-Denis  ;  Lt.-Col.  Gear, 
de  la  Cie  R.  Ref«rd.  26,  rue  St-Sa- 
crement  ;  M.  Raoul  Grothé,  de  L.-0. 
Grothé  &  Cie,  556  rue  St-Laurent  ; 
M.  Alfred  Jeannette,  de  L.-H.  Hébert 
&  Cie,  23,  rue  St-Paul  Est  ;  M.  J.-O. 
Labreoque,  marchand  de  charbon, 
141,  rue  Wolfe  ;  M.  Alfred  Lambert, 
manufacturier  de  chaussures,  16,  me 
Notre-Dame  Ouest  ;  M.  A.-S.  Lava>l- 
lée,  marchand  de  chaussures,  101.  rue 
St-Laurent  ;  M.  C.-E.  Martin,  de  P.- 
P.  Martin  &  Cie,  50.  rue  St-Paul 
Ouest  ;  M.  Emile  Rolland,  d«  l'Im- 
primerie Moderne,  39,  rue  Dowd  ;  M. 
J.-H.-Paul  Saucier,  représentant  de 
commerce.  99,  bouH.  St- Joseph  Ouest; 
M.  W.-A.  'Wayland,  gérant  de  la  Cie 
des  Frais  Funéraires,  242.  rue  Ste- 
Catherlne  Est  ;  Hon  J.-M.  Wllson, 
de  la  Cie  Boivin,  Wilson,  468.  rue  St- 
Paul   Ouest. 


MEMBRES  EX-OFFICIO  DU  CONSEIL 


inciens  présidents  :  M.  H.  Lapor- 
de  "  Laporte,  Martin  &  Cie,"  584, 
I  St-Paul  Ouest  ;  M.  Joseph  Con- 
it,  pharmacien,  231,  rue  Notre- 
me  Est  ;  M.  L.-E.  Geoffrion,  finan- 
r.  284,  rue  Lagauchetière  Ouest  ; 
H.-A.-A.  Brault.  ancien  négociant, 
?,  rue  Davard,  Outremont  :  M.  C- 
CatelH,  ancien  industriel.  626, 
!.  H6tel-de-Ville  :  M.  I?aïe  Prêfon- 
ne,  financier.  425.  Transportation 
Ig.  ;  M.  O.-S.  Perrault,  gérant  de 
nperial  Tobacco,  900,  rue  St-An- 
ne  ;  M.  Frédéric-C.  Larivière,  mar- 
ind-quincaillier,  911,  rue  St-Lau- 
it  ;  M.  Armand  Chaput,  de  L.  Cha- 
t,  Fils  &  Cie.  2,  rue  de  Brésoles  ; 
le   Général   Labelle,   de  la   St-Law- 


rence  Flour  Mills,  1110.  rue  Notre- 
Dame  Ouest  :  M.  Adélard  Fortier,  de 
îa  Montréal  Dairy  Co..  290.  Ave.  Pa- 
pinpau  ;  M.  Frank  Pauzé.  marchand 
de  bols,   326,   Avenue  Oreen. 

Anciens  Vice-Prési-dents  et  tréso- 
riers :  Hon.  M.  Alph.  Racine,  70,  rue 
St-Paul  Ouest  ;  M.  TTbald©  Gwranà, 
48,  rue  Notre-Dame  Ouest  :  M.  L.-J.- 
A.  Surveyer.  52.  rue  St-Laurent  ;  M. 
S.-D.  Joubert,  338,  rue  Notre-Dame 
Ouest  ;  M.  J.;B.-A.  Lanotot,  213,  rue 
St-Lajurent  :  M.  tToseph  Fortier,  210 
rue  Notre-Dame  Ouest  ;  M.  Geo.  Gon- 
thier, 103,  rue  St-Frs-XavIer  ;  M. 
J.-A.-E.  Gauvin,  850,  rue  Ste-Cathe- 
rine  Est. 


CHASSER  LES  MITES.  —  Les  mites  détestent  l'odeur  de  l'encre  d'im- 
primerie et  du  cèdre.  Une  malle  ordinaire  tapissée  de  journaux  propres 
sous  lesquels  on  a  mis  de  petits  morceaux  de  boîtes  à  cigares  fait  un  coffre 
à  fourrures   ou   vêtements  très  sûr  et  bon   marché. 

163 


VIIXE  DE  MONTREAL— Suite. 


HOPITAL    NOTRE-DAME 

351,  rue  Notre-Dame  est 

MONTREAL 

Présidents  d'honneur  : 
Sir  LoMER  GouiN  ;  Sir  Rodolphe  Forget. 

Bureau  d'administration  : 
Président  :   M.  le  Docteur  E.  P.  LachapEllë. 
1er  Vice-Président  :   M.   Gaspard  DeSerres. 
2ème  Vice-Président  :  M.  TrEfflé  BastiEn. 
Trésorier  :  M.  Tancrède  Bienvenu. 
Secrétaire  et  Assistant  Trésorier  :  M.  le  Docteur  L.  A.  Lessard. 
Mgr  W.  C.  Martin,  M.  le  Docteur  L.  de  L.  Harwood, 

M.  l'abbé  R.  Labelle,  P.S.S.  M.  J.  U.  Emard, 

Son  Honneur  le  Maire  de  Montréal,      M.  T.  W.  McAnulty, 
M.  J.  A.  Richard,  M.  J.  N.  Dupuis, 

M.  Edouard  Gohier,  M.  le  Docteur  B.  G.  Bourgeois» 

Chapelain  : 

Monsieur  l'abbé  E.  ChoquET. 

Surintendant  Général  : 

Monsieur  le  Docteur  L.  de  L.  Harwood, 

L'Hôpital  Notre-Dame,  fondé  en  1880,  termine  avec  1916,  sa  trente- 
sixième  année  d'existence.  La  somme  de  bien  accompli  pendant  ces 
trente-six  années  est  certainement  incalculable  ;  à  preuve,  les  milliers 
et  les  milliers  de  malades  qui  ont  été  soignés  dans  ses  salles  et  dans 
ses  dispensaires,  et  qui  sont  venus,  non  seulement  de  Montréal,  mais 
de  toutes  les  paroisses  de  la  Province  de  Québec.  Un  coup  d'œil  jeté 
sur  le  rapport  de  1915,  nous  révèle  les  chiffres  suivants  :  Nombre  de 
malades  hospitalisés  dans  les  salles  :  2225  :  section  Saint-Paul,  90.3  : 
en  tout:  3,128  ;  formant  im  total  de  jours  d'hospitalisation  de  64,766. 
Le  nombre  de  consultations  données  dans  les  dispensaires  a  été  de 
22.646  ;   et   le   nombre   de  prescriptions   remplies  à   la   pharmacie,   de 

48.979- 

Il  faut  noter  que  la  très  grande  majorité  de  ces  malades  sont  des 
indigents,  que  l'Hôpital  a  dû  soigner,  et  à  qui  elle  a  dû  fournir  des 
médicaments,  gratuitement  ou  à  peu  près.  Et  cependant,  l'Institution 
dépend  elle-même  de  la  charité  publique  pour  son  existence. 

C'est  pourquoi  le  Bureau  des  Administrateurs  sollicite  vivement  de 
toutes  les  personnes  généreuses  et  charitables  de  la  Province,  des  dons 
et  souscriptions,  qui  lui  permettront  de  poursuivre  son  œuvre,  et  de 
lui  donner  encore  plus  d'extension. 

Les  commissions  scolaires  ont  maintenant  le  droit  de  souscrire  aux 
œuvres  religieuses,  patriotiques,  nationales,  etc.  Quelle  œuvre  est  plus 
digne  de  leur  attention,  que  l'Hôpital  Notre-Dame,  —  une  institution 
Canadienne-française  et  catholique  —  sous  le  toit  duquel,  les  malades 
pauvres  sont  reçus  toujours  avec  bienveillance,  et  soignés"  avec  dé- 
vouement. 

Donnons  donc  à  l'Hôpital,  et  contribuons  au  soulagement  des  mal- 
heureux. 

164 


VILXE  DE  MONTREAL  —  Suite. 


TABLEAU  DE  LA  NAVIGATION 


Ouverture  de  la 

Clôture  delà 

Premier  arri- 

Dernier départ 

Année 

navigation. 

navigation. 

vage  de  la  mer. 

pour  la  mer. 

1851 

11  avril 

9déc. 

28  avril 

19  nov. 

1852 

25     " 

18  ••' 

2  mai 

27    " 

1853 

15     " 

15    " 

28  avril 

26    '• 

1854 

25      " 

6    •• 

20  mal 

23    " 

/1855 

.   28      " 

12    " 

9    " 

20    '• 

1856 

24      '• 

3    " 

30  avril 

24    " 

1857 

18     " 

13    " 

1  mal 

25    " 

1858 

9      " 

12    " 

30  avril 

24    " 

1869 

4      " 

11    '• 

3  mal 

20    " 

1860 

10     " 

7    " 

30  avril 

25    " 

1861 

24      " 

22    '• 

27      " 

4  déc. 

1862 

23      " 

7    " 

28      " 

27  nov. 

1863 

25      " 

12    " 

6  mai 

26    " 

1864 

13     " 

11    " 

28  avril 

7  déc. 

1865 

10     '• 

16    '• 

3  mal 

24  nov. 

1866 

19     " 

15    " 

1    " 

28    " 

1867 

22      '• 

6    " 

4    " 

29    '* 

1868 

7      " 

»    •' 

4    " 

27    " 

1869 

25      " 

6    " 

30  avril 

24    '• 

1870 

18      " 

18    " 

23     " 

37    '• 

1871 

8     " 

1    " 

22      " 

29    '• 

1872 

1  mal 

8    " 

5  mal 

23    " 

1873 

25  avril 

26  nov. 

4    " 

21    •• 

1874 

25     " 

13  déc. 

11    " 

21    " 

1875 

3  mai 

29  nov. 

9    " 

22    " 

1876 

27  avril 

10  déc. 

8     " 

23    " 

1877 

17     " 

2jan,78 

29  avril 

24    " 

1878 

30  mars 

23  déc. 

20      " 

24    " 

1879 

24  avril 

19    " 

1  mai 

24    " 

1880 

17      " 

3    " 

2    " 

22    " 

1881 

21      " 

2jan.,82 

26  avril 

23    " 

1882 

11      " 

9  déc. 

6  mai 

21    '• 

1883 

27      " 

16    " 

5    " 

20    " 

1884 

22      " 

18    " 

2    " 

20    » 

1885 

6  mai 

7   " 

8    " 

20    " 

1886 

24  avril 

4    " 

30  avril 

25    " 

1887 

1  mai 

23    " 

3  mal 

28    " 

1888 

29  avril 

14    " 

4    " 

22    " 

1889 

14      •' 

29    " 

27  avril 

23    " 

1890 

14      " 

3    " 

30      " 

24    '• 

1891 

17      " 

17    " 

27      " 

21    *• 

1892 

13      " 

23    " 

23      " 

27    '• 

1803 

24      " 

4    " 

3  mai 

23    " 

1894 

12      " 

26    " 

27  avril 

24    '• 

1895 

20      " 

6    " 

27      " 

25    '♦ 

1896 

22      '• 

19    " 

28      " 

23    " 

1897 

17      " 

19    " 

30      " 

24    " 

1898 

31  mars 

12    •* 

26      " 

28    " 

1899 

24  avril 

30    " 

27      " 

29    '• 

1900 

21     " 

10    " 

26      " 

3  déc. 

1901 

21      " 

10    " 

25      " 

25  nov. 

1902 

3      " 

8    " 

7      » 

4  déc. 

1903 

2      " 

10    " 

26      " 

28  nov. 

1904 

25      " 

9    '• 

4  mal 

27    " 

1905 

19      " 

12    " 

2   " 

30    " 

1906 

20      " 

5    " 

28  avril 

2  déc. 

1907 

23      •' 

15    " 

2  mal 

29  noT, 

1908 

29      •' 

10    " 

30  avril 

26    " 

1909 

19      <• 

1    " 

23     " 

25    " 

1910 

3      " 

10   •• 

11     " 

Idée. 

19U 

26      " 

30  nov. 

29      " 

2    " 

1912 

29  avril 

15  déc. 

2  mai 

2    " 

1913 

16     " 

27    " 

21  avril 

29  nov. 

1914 

22     " 

15    " 

29      " 

4  déc. 

1915 

18     " 

13    " 

28     " 

29  nov. 

1916 

20  avril 

1  mai 

165 


UNIVERSITÉ 

LAVAL 


Cardinal  Protecteur.  —  L'Emi- 
nentissime  Domiinique  Sérafiiii,  car- 
■dmal-ip rétro  de  Qa  Sainte  Eglise  Ro- 
maine, du  titre  de  Sainte-Cécile,  pré- 
fet général  de  la  Saorée  Congrégation 
de  la  Propagande. 

•Conseil  Supérieur  établi  par  la 
Bulle  "  Inter  varias  sollicitudines," 
pour  la  haute  surveillance  de  la  fol 
■et  des  mœurs,  NN.  SS.  les  Archevê- 
■ques  et  Evoques  de  la  province  de 
Québec. 


PERSONNEL    DE    L'UNIVERSITE 
LAVAL    DE   MONTREAL. 

Pour  l'année   1916-1917. 

Vice-chancelier  apostolique.  —  S.  G. 
Mg^r  Paul  Brucbési.  archevêque  de 
Montréal. 

Vice-recteur. — Mgr  Gaspard  Dauth, 
Prélat  de  la  Maison  de  Sa  Sainteté, 
Chanoine  de  la  Métropole  de  Mont- 
réal. 

Secrétaire  -  général.  —  M.  l'abbé 
'Emile  Chartler. 


ADMINISTRATEURS 

Officiera.  —  S.  G.  Mgr  Paul  Bru- 
chési,  Arch.  de  Montréal.  Président  ; 
Mgr   G,    Dauth,    Vice-Reoteur  ; 

1er  Vice-Président  ; 
2e    Vice-Président  ; 
Seorétaire. 

Membres  ex-officio.  —  S.  G.  Mgr 
Paul  Larocque,  Evêque  de  Sherbroo- 
ke ;  S.  G.  Mgr  Joseph-Médard  Emard, 
Evêque  de  Valleyfield  ;  S.  G.  Mgr  J.- 
■G.-L.  Forbes,  Evêque  de  Joliette  ; 
S.  G.  Mgr  X.  Bernard,  Bvêoue  de  St- 
Hyaointhe  ;  M.  l'abbé  Charles  Lecoq, 
Suipérieur  du  Séminaire  de  Saint-Sull- 
piee  de  Montréal  ;  M.  l'abbé  F.  Le- 
landais.  Doyen  de  la  Faculté  de  Théo- 


logie ;  Sir  Horace  Archambeault, 
Doyen  de  la  Faculté  do  Droit  ;  M.  le 
Dr  E.  Persillier-Lachapelle,  Doyen  de 
la  Faculté  de  Médecine  ; 

Doyen  de  la  Faculté 
des  Arts. 

Membres  à  vie  (désignés  par  le  sta- 
tut 55-56  Victoria,  ch.  64).  —  L'hon. 
M.  L.-O.  Taillon,  avocat,  ajicien  pre- 
imier  ministre  du  gouvernement  pro- 
vincial, ancien  ministre  du  gouverne- 
ment fédéral,  membre  du  Conseil  Pri- 
vé de  Sa  Majesté  ;  l'hon.  M.  Louis 
Telller,  ancien  juge  à  la  cour  Supé- 
rieure. 


Membres  élus  pour  cinq  ans.  —  M. 
il'abbé  J.-E.  Dorveau,  P.S.S.  Dédégué 
do  la  Faculté  d©  Théologie  ;  l'hono- 
rable juge  L.-P.  Demers,  Délégué  de 
la  Faculté  de  Droit  ;  M.  le  Dr 
L.-E.  Desjardins,  Délégué  de  la  Fa- 
culté de  Médecine  ;  M.  E.  Marxceau, 
Délégué  de  la  Faculté  des  Arts  ;  M. 
l'abbé  C.  Chauimont,  Délégué  du  Pe- 
tit Séminaire  de  iSte-Thérôse  ;  M. 
O.  Gagnon,  Supérieur  et  Délégué 
du  Petit-Séminaire  de  Sherbrooke  ; 
Mgr  Ph.  Choquette,  Délégué  du  Pe- 
tit Séminaire  de  Saint-Hyacinthe  ; 
M.  le  chanoine  G.-V.  Villeneuve,  Dé- 
légué du  Collège  de  l'Assomption  ;  le 
R.  Père  Roberge,  C.S.V.,  asst.-Prov. 
des  Oleros  de  St-Viateur,  Délégué  du 
Collège  de  Joliette  ;  le  R.  Père  E. 
Hébert,  Supérieur  et  Délégué  du  Col- 
lège de  St-Laurent  ;  le  R.  P.  A.-D. 
Richard,  C.S.V.,  Délégué  du  Collège 
Bourget  ;  M.  l'abbé  R.  Labelle,  Délé- 
gué du  Collêige  de  Montréal  ;  M.  l'ab- 
bé A. -P.  Sabourin,  Délégué  de  Valiley- 
field  ;  M.  l'abbé  A.  Papineau,  Supé- 
rieur et  Délégué  du  Collège  de  Saint- 
Jean  ;  l'hon.  M.  Eugène  Lafontaine, 
juge  à  la  cour  supérieure,  professeur 
à  la  Faculté  de  Droit,  Délégué  des 
gradués  de  la  Faculté  ;  Thon.  R.  Le- 
mleux,  Délégué  des  gradués  de  la  Fa- 
culté de  Droit  ;   M.   le  Dr  E.    St-Jac- 


FACILITER  LE  REPASSAGE.  —  Si  vous  employez  de  l'eau  savonneuse 
pour  faire  l'amidon,  votre  repassage  sera  plus  brillant  et  il  est  moins  pro- 
bable que  les  fers  colleront. 

166 


UNIVERSITE  LAVAL  ET  EDUCATION  —  Suite. 


ques,  Délégué  des  gradués  de  la  Fa- 
culté de  Médecine  ;  le  T.-R.  Père 
Edouard  Lecompte,  S.  J.  :  l'hon.  M.  N. 
Pérodeau,  conseiller  législatif  ;  M.  le 
Dr  J.-O.  Camirand  ;  Sir  Rodolphe 
Forget.  membre  du  Parlement  fédé- 
ral ;  l'hon.  M.  J.-M.  Tellier,  juge  à 
la  cour  supérieure  ;  M.  Hormisdas 
Laporte  ;   M.  le  Dr  G.  Villeneuve. 

GOUVERNEURS 

Ex-Officio.  —  Mgr  G.  Dauth,  Vioe- 
Recteur,  Prélat  de  la  Maison  de  Sa 
Sainteté. 

Délégués.  —  Mgr  W.-C.  Martin, 
Prélat  de  la  Maison  de  Sa  Sainteté, 
Délégué  de  Mgr  l'archevêque  de  Mont- 
réal ;  M.  l'abbé  Troie,  P.S.S..  Délégué 
de  M.  le  Supérieur  de  St-Sulpice  de 
Montréall. 

Membres  élus  pour  cinq  ans.  —  Sir 
Ls-Amable  Jette,  ex-juge  en  chef  de 
la  Cour  du  Banc  du  Roi  ;  l'hon.  A. 
Thibaudeau,  sénateur  ;  Mgr  A. -P.  Du- 
buc.  Prélat  de  la  Maison  de  Sa  Sain- 
teté, Chanoine  honoraire  de  la  Mé- 
tropole de  Montréal  ;  Sir  Thomas- 
G.  Shaughnessy.  Chevalier  de  l'Ordre 
de  St-Michel  et  de  St-Georgea  ;  l'hon. 
Jérémie-L.  Dêcarie  ;  M.  Clarence  F. 
Smith. 

Comité  exécutif  des  Gouverneurs. — 
L'hon.  L.-O.  Loranger.  Président  ;  M. 
Z.  Hébert,  1er  Vice-Président  ;  M.  C- 
P.  Smith.  2e  Vice-Président  :  Mgr  G. 
Dauth,    Vice-Recteur. 

Secrétaire  du  Bureau  des  Gouver- 
neurs. — 

Faculté  de  Théologie.  857,  rue 
Sherbrooke  ouest.  —  Doyen,  M.  Fer- 
dinand-Louis Lelandals,  P.  S.  S.  — 
Secrétaire,  M.  Jean-Etienne  Dorvaux, 
P .  S .  S .  —  Nombre   d'étudiants  :   281. 

Faculté  de  Droit.  185,  rue  St- 
Denis.  —  Doyen,  Sir  Horace  Archam- 
beault. — Secrétaire:  M.  Antonio  Per- 
rault. —  Nombre  d'étudiants  :   125. 

Faculté  de  Médecin-e,  185,  rue 
St-Denis.  —  Doyen.  M.  Emmanuel 
Persil  lier-La  chapelle.  — ■  Secrétaire  : 
M.  Louis  -  D.  Mignault.  —  Nombre 
d'étudiants:   162. 

Faculté  des  Abts.  185,  rue  St- 
Denis.   —   Pro-doyen,    Mgr    G.    Dauth. 


—  Secrétaires  :  MM.  les  abbés  A. 
Curotte  et  Emile  Chartier.  —  Nom- 
bre d'étudiants  :   15. 

Ecole  polytechnique  de  Mont- 
réal, 228,  rue  sst-Denis.  —  An- 
nexée à  la  Faculté  des  Arts.  —  Prin- 
cipal: M.  Ernest  Maroeau.  —  Direc- 
teur des  Etudes:  M.  Alfred  Fyen.  — 
Nombre   d'étudiants  :    131. 

ECOLE  DE  MÉDECINE  COMPARÉE  ET 
DE      SCIENCE      VÉTÉRINAIRE,      rue      De- 

Montigny  Est.  —  Agrégée  à  l'Uni- 
versité.— Président:  M.  E.  Persillier- 
Lachapelle,  D.  M.  —  Directeur  et  Se- 
crétaire :  M.  F. -T.  Daubigny,  Médecin 
Vétérinaire.  —  Nombre  d'étudiants  : 
53. 

Ecole  de  Chibuegie  Dentaire  de 
Montréal,  rue  St-Hubert.  —  An- 
nexée à  l'Université.  —  Président  et 
Directeur  :  M.  Eudore  Dubeau,  D.D.S. 

—  Vice-Président  et  Registrateur  : 
M.  Joseph  Nolin,  D.  D.  S.  —  Secré- 
taire-trésorier ;  M.  J.-G.-A.  Gendreau, 
D.D.S.  —  Nombre  d'étudiants  :   125. 

Ecole  de  Pharmacie.  —  Affiliée  à 
l'Université,  185,  rue  St-Denis.  — 
Président  :  M.  Joseph  Contant.  — 
Tice-Président  :  J.-E.-W.  Lecours.  — 
Secrétaire-directeur:  A.-J.  Laurence, 
395,  rue  St-Denis.  —  Trésorier  :  Ed. 
Vadboncœur.  —  Nombre  d'étudiants  : 
124. 

Institut  Agricole  lyOKA.  —  Affi- 
lié à  l'Université.  —  Directeur-géné- 
ral :  Rév.  Père  Jean-de-la-Croix.  — 
Directetir  des  études  scientifiques,  M. 
L.-J.-A.  Marsan,  La  Trappe,  P.  Q.  — 
Nombre   d'étudiants  :    172. 

Ecole  d'Enseignt;ment  Supérieur 
POUR  LES  jeunes  FILLES.  —  Affiliée 
à  l'Université.  —  Directrice  :  Sœur 
Ste-Amne-Marie,  1010,  rue  Sherbroo- 
ke. — Nombre   d'étudiantes  :   884. 

Enseignement  secondaire  moder- 
ne, DESTINÉ  AUX  CONGRÉGATIONS  EN- 
SEIGNANTES     AFFILIÉES      A      L-^TNIVER- 

siTÉ.  —  Nombre  d'étu-diants  :    80. 

Ecole  des  Hautes  Etudes  Com- 
irERCiALES  DE  MONTRÉAL.  399.  Ave- 
nue  Viger.   —  Affiliée  à   l'Université. 

—  Président:    M.    Isaïe    Préfontaine. 

—  Directeur  :  M.  H.  Laureys.  — 
Nombre  d'étudiants  :   79. 

Nombre  des  étudiants  pour  l'année 
1915-1916:    2,231. 


NETTOYER  LE  JAIS.  —  Brosser  d'abord  le  jais  pour  enlever  la  pous- 
sière, appliquer  un  peu  d'huile  d'olive  avec  un  pinceau  et  polir  avec  une 
peau  de  chamois. 

167 


UNIVERSITE  LAVAL  ET  EDUCATION  —  Suite. 


ECOLE  DES  HAUTES  ETUDES  COMMERCIALES 


L'Ecole  des  Hautes  Etudes 
Commerciales,  créée  par  le  Gou- 
vernement de  Sir  Lomer  Gouin 
en  1907  et  affiliée  à  l'Univer- 
sité Laval  depuis  1915.  a  pour  but 
principal  de  d  nner,  par  un  ensei- 
gnement universitaire,  aux  jeunes 
gens  qui  se  destinent  aux  car- 
rières du  commerce  et  de  l'indus- 
trie, une  instruction  à  la  fois  so- 
lide et  pratique. 

C'est  la  seule  Ecole  du  genre 
au  Canada. 

Elle  est  située  au  Carré  Viger, 
à  Montréal,  et  dispose,  comme  la 
vignette  ci-contre  l'indique,  de  bâ- 
timents spacieux  et  d'ailleurs  fort 
bien  aménagés.  Son  outillage  est 
des  plus  modernes  et  l'enseigne- 
ment qui  s'y  donne  forme  le  juge- 
ment et  développe  au  plus  haut 
point  l'esprit  d'observation  et 
d'entreprise  des  étudiants. 

Tous  les  pères  de  famille  qui 
destinent  leurs  enfants  au  com- 
merce ou  à  l'industrie  devraient 
avoir  à  cœur  de  se  renseigner  sur 
cette  école  et,  après  s'être  rendus 
compte  des  bienfaits  que  l'ins- 
truction qui  y  est  donnée  procu- 


rera à  leurs  enfants  ne  devraient 
pas  hésiter  à  faire  les  petites  dé- 
penses nécessaires  pour  permet- 
tre à  ceux-ci  d'y  continuer  leurs 
études.  L'instruction  est  à  la  base 
de  toute  réussite.  Sans  elle,  dans 
n'importe  quelle  carrière,  on  tâ- 
tonne; grâce  à  elle,  au  contraire, 
la  route  du  succès  est  tracée  bien 
droite  et  les  obstacles  sont  dimi- 
nués, autant  qu'il  est  possible.  Le 
haut  commerce,  l'industrie,  la  fi- 
nance recherchent,  plus  que  ja- 
mais, l'aide  d'hommes  instruits  au 
courant  des  méthodes  modernes  : 
l'enseignement  de  l'Ecole  des 
Hautes  Etudes  répond  à  tous 
leurs  besoins. 

Les  matières  qui  sont  enseignées 
à  l'Ecole  des  Hautes  Etudes  sont 
très  variées  et  comportent,  répar- 
tis sur  trois  an  'es  :  Des  cours 
de  sciences  commerciales  théori- 
ques (opérations  commerciales, 
arithmétiques,  algèbre  commer- 
ciale, etc.),  des  cours  de  droit 
(civil,  commercial,  industriel), 
des  cours  de  sciences  (chimie, 
physique)  et  leurs  développements 
spécialement  en  ce  qui  concerne 
168 


UNIVERSITE  LAVAL  ET  EDUCATION  —  Suite. 


l'industrie  (technologie  et  pro- 
duits industriels)  ;  des  cours  de 
culture  générale  (l'économie  po- 
litique, la  géographie  économi- 
que) ;  et  des  cours  essentielle- 
ment pratiques  (le  Bureau  Com- 
mercial, la  comptabilité  pratique, 
la  correspondance  commerciale 
anglaise  et  française,  les  visites 
industrielles,  la  publicité,  la  sténo- 
dactylographie, etc). 

Ce  petit  aperçu  des  principaux 
cours  de  l'Ecole  des  Hautes  Etu- 
des Commerciales  permettra,  mê- 
me aux  moins  initiés,  de  se  ren- 
dre compte  des  services  immenses 
que  cette  école  est  appelée  à  ren- 
dre à  la  race  canadienne-fran- 
çaise en  ce  qui  concerne  la  for- 
mation des  hommes  d'affaires,  in- 
dustriels et  financiers,  c'est-à-dire 
de  ceux  qui  auront  en  main  l'ave- 
nir économique  du  Canada  et  dont 
dépendra  en  conséquence  la  pros- 
périté industrielle  et  commerciale 
de  notre  belle  province. 

L'Ecole  admet  en  première  an- 
née sans  examen  les  bacheliers  es 
Sciences,  es  Arts  ou  es  Lettres  et 
les  diplômés  de  certaines  acadé- 
mies commerciales. 

L'examen  d'entrée  est  obliga- 
toire pour  tous  les  autres. 


Une  année  préparatoire  est  éta- 
blie à  l'Ecole  même. 

Les  élèves  de  la  Commission 
des  Ecoles  Catholiques  de  Mont- 
réal, qui  ont  obtenu  leurs  certifi- 
cats d'études  du  degré  académique 
peuvent  suivre  gratuitement  les 
cours  de  l'année  préparatoire. 

Des  bourses  d'études,  créées  par 
le  Gouvernement  de  la  Province 
de  Québec,  et  donnant  droit  à  la 
fréquentation  gratuite  des  cours, 
sont  accordées  aux  étudiants  les 
plus  méritants. 

Une  loi  spéciale,  promulguée  le 
ig  février  1914,  donne,  aux  étu- 
diants de  l'Ecole  des  Hautes  Etu- 
des Commerciales,  qui  remplissent 
les  conditio-s  exigées,  le  droit 
d'être  admis  en  qualité  de  membre 
dans  "  L'Insfitut  des  Comptables 
et  Auditeurs  de  la  Province  de 
Québec  "  ou  dans  "  L'Association 
des  Comptables  de  Montréal  ", 
sans  subir  les  examens  générale- 
ment  requis. 

Pour  tous  renseignements,  pros- 
pectus, etc.,  s'adresser  à 

L'ECOLE  DES  HAUTES 
ETUDES   COMMERCIALES, 
399,  avenue  Viger,  Montréal 


CAPACITE  DES  BOITES  DE  DIVERSES  MESURES 


Une  boîte  de  24  pouces  de  lon- 
gueur sur  16  pouce-,  de  largeur 
et  28  pouces  de  profondeur  con- 
tient un  baril  ou  trois  minots- 

Une  boîte  de  24  pouces  de  lon- 
gueur sur  16  pouces  de  largeur  et 
14  pouces  de  profondeur  contient 
un  minot  et  demi. 

Une  boîte  de  16  pouces  carrés 
et  de  2/5  de  profondeur  contient 
un  minot. 

Une  boîte  de  16  pouces  de  lon- 
gueur sur  82/5  pouces  de  largeur 
et  8  pouces  de  profondeur,  con- 
tient un  demi-minot. 

Une  boîte  de  8  pouces  par  8  2/5 
pouces  carrés  et  '  pouces  de  pro- 


fondeur contient  un  quart  de  mi- 
not. 

Une  boîte  de  8  p-uces  carrés  et 
4 1/5  pouces  de  profondeur  con- 
tient un  gallon. 

Une  boîte  de  8  pouces  par  4 
pouces  carrés  et  44/5  pouces  de 
profondeur  contient  un  demi-gal- 
lon. 

Une  boîte  de  4  pouces  par  4 
pouces  carrés,  et  4  1/5  de  profon- 
deur contient  une  pinte. 

Une  boîte  de  4  pieds  de  lon- 
gueur par  3  pied^  5  pouces  de  lar- 
geur et  2  pieds  8  pouces  de  pro- 
fondeur contient  une  tonne  de 
charbon. 


169 


UinVERSITE  LAVAL  ET  EDUCATION  —  Suite. 


MAISONS    D'EDUCATION   CATHOLIQUES 


1.   _  ENSEIGNEMENT    SUPERIEUR. 

Université  Laval  à  Montréal.  —  Fa- 
îulté  de  Théologie.  —  4  ans,  après  deux 
mnées  de  philosophie  ecolastlque.  Ensel- 
jnement  et  pension  au  grand  Bêmlnalre  : 

Université  Laval  à  ûuébec.  —  Mêmes 
létails  que  pour  l'Univorsité  à  Montréal, 
sauf  qu'il  n'y  a  pas  à  Québec  d'Ecole 
Pon.vtechnlque,  ni  d'Ecole  de  Science  vé- 
térinaire. Enseignement  et  pension  : 
J160   par   an   au  grand  séminaire. 

Faculté  de  Droit.  —  5  ans.  Cours:  $80 
par  an,  plus  JS.OO  d'inscription  an- 
nuelle. 

Faculté  de  Médecine,  —  5  ans.  Cours: 
JlOO  par  an,  plus  $5.00  d'inscription  an- 
nuf-lle,    et   plus   les   frais   d'hOpitaux. 

Faculté  des  Arts,  —  Elèves  Inscrits  : 
$25  par  terme  ;  non  Inscrits  :  $30  par 
terme. 

Ecole  Polytechnique,  comprenant  deux 
aivisions  :  les  ingénieurs  et  les  archi- 
tectes. —  4  ans.  Cours  :  de  $110  à  $150 
par    an. 

Ecole  de  Science  vétérinaire.  —  3  ans. 
Cours  :  $50  par  an.  Bourses  du  gouver- 
nement   provincial. 

Ecole  de  Chirurgie  dentaire.  —  4  ans. 
Cours  :  $160  par   an. 

Ecole  de  Pharmacie.  —  3  ans.  Prix 
des  cours  :   $85   par   année  environ. 

2.    —    ENSEIGNEMENT    CLASSiaUE. 

Petit  Séminaire  de  '  Montréal  dirigé 
par  MM.  de  Saint-Sulpice.  Pensionnaires: 
$140. 

Petit  Séminaire  de  Québec.  —  Pen- 
sionnaires :    $140. 

Collège  Sainte-Marie,  dirigé  par  les 
Pères  Jésuites,  à  Montréal.  Pensionnai- 
res :  $200.     Externes  :  $60. 

Collège  Loyola,  dirigé  par  le»  Pères 
Jésuites,  et  où  l'enseignement  se  fait  en 
anglais.  Pensionnaires  :  $250.  Externes  : 
$40. 

Collège  de  Lévis.  —  Pensionnaires  : 
$150. 

Collège  de  l'Assomption,  —  Pension- 
naires :    $140. 

Séminaire  de  Chiooutimi.  —  Pension- 
naires :   $125. 

Collège  de  Joliette,  —  Pensionnaires  : 
$140. 

Collège  de  Nicolet.  —  Pensionnaires  : 
$150. 

Collège  (Bourget)  de  Rigaud.  —  Pen- 
sionnaires :    $150. 

Séminaire  de  RimouskI.  —  Pension- 
naires :   $150. 

Séminaire  de  St-Hyacinthe,  —  Pen- 
sionnaires :    $150. 

Collège  de  St-Laurent.  —  Pensionnai- 
res :  $165. 


170 


Collège  de  Ste-Anne  de  la  Focatière.— 

Pensionnaires  :    $150. 

Séminaire  de  Ste-Thérêse,  —  Pen- 
sionnaires :    $140. 

Séminaire  de  Sherbrooke,  —  Pension- 
naires :   $164  a  $174. 

Séminaire  de  Trois-Rivières.  —  Pen- 
sionnaires :    $14.T. 

Collège  de  Valleyfleld,  —  Pensionnai- 
res :    $150. 

Collège  de  St-Jean,  P.  Q.  —  Pension- 
nalres  :    $130. 

Collège  de  Mont-Laurier.  —  Pension- 
naires :    $130. 

Parmi  ces  Institurtions,  les  suivantes 
donnent  également  le  cours  commercial: 
L' Assomption,  Chicoutiml,  Joliette,  Ni- 
colet, Rigauil,  RimouskI,  St-Laurent, 
Ste-Anne  de  la  Pocatière,  Ste-Thérèse, 
Sherbrooke,  TroIs-Rivlères,  Valleyfleld, 
St-Jean    et   Mont-Laurier. 

Cours  Leblond  de  Brumath,  —  Fondé 
en  1878,  355,  rue  St -Denis,  Montréal. 
Cours  classique  rapide,  et  préparation 
des  jeunes  gens  qui  veulent  étudier  la 
médecine,  l'art  dentaire,  la  pharmacie, 
en  un  mot,  préparation  à  tous  les  exa- 
mens :    Prix  :   $10  par  mois. 

Les  deux  écoles  normales  Jacques-Car- 
tier, a  Montréal,  et  Laval,  à  Québec, 
donnent  à  leurs  élèves  les  rudlmeints  du 
latin,  de  la  philosophie,  etc.,  et  leur  en- 
seignent également  un  peu  les  matières 
du  cours  commercial.  Le  but  de  ces  éco- 
les est  de  foirimer  des  instituteurs.  Pen- 
sionnaires: $111,  mais  un  certain  nom- 
bre de  bourses  sont  accordées  chaque 
année. 
3,    —  ENSEIGNEMENT  TECHNiaUE. 

1.  Ecole  des  Hautes  Etudes  Commer- 
ciales à  Montréal,  sous  la  directien  do 
M.  H.  Laureys.  —  3  ans,  la  4ème  année 
étant  f.icultative.  Environ  $100  par  an. 
Des   bourses    sont   accordées    aii   concours. 

2.  Ecole  Technique,  à  Montréal  ot  à 
Québec,  sous  la  direction  de  M.  Mâche- 
ras, —  3  ans,  $3,  $4  ou  $5  par  mois. 
Des  bourses  sont  accordées  par  le  gou- 
vernement. 

3.  Ecole  centrale  de  Préparation  et 
d'Arpentage,  à  Québec,  —  3  ans,  $75  ou 
$90    par   an. 

4.  Ecole  Forestière,  à  Québec.  —  3 
ans,  $75  ou  $90  par  an.  10  bourses  sont 
accordées  annuellement  par  le  gouver- 
nement. 

4,    —    ENSEIGNEMENT    COMMERCIAl. 
A   MONTREAL, 

Les  Commissaires  des  écoles  catholi- 
ques de  Montréal  sont  nommés  ci-des- 
sous avec  la  date  de  leur  dernière  no- 
mination : 


UNIVERSITE  LAVAL  ET  EDUCATION  —  Suite. 


MoTuselgaenr  Emile  Roy,  président, 
1916  ;  SI.  le  chanoine  W.  O'Meara,  1914; 
M.  l'abbé  Aut.  Corbeil,  1915  ;  le  Juge 
E.  Lafontaine,  1915  ;  le  Docteur  J.  P. 
Décarie,  1916  ;  Jos.  McLaughlin,  1914  ; 
Napoléon  Glroux,  1915  ;  l'écherin  E.  La- 
rivière,  1914  ;  l'échevin  O.  H.  Létour- 
nean,    1916. 

Directeur  général  des  écoles:  M.  J.  N. 
Perrault.  Visiteur  des  écoles  :  MM.  les 
abbés  N.   Dubois  et  J.   N.   Dupuls. 

Jusqu'en  1911,  le  territoire  administré 
par  la  commission  était  borné  appro- 
ximativement :  au  nord,  par  la  rue  Du- 
luth  :  à  l'ouest,  par  les  rues  Canning 
et  Closse  ;  au  sud,  par  le  fleuve  ;  à 
l'est,  par  la  rue  Frontenac.  En  avril 
1911  la  municipalité  scolaire  de  Beauri- 
vage  (Longue-Pointe)  était  annexée  à 
celle  de  Montréal  ;  puis  en  1915  et  1916 
la  législature  sanctionnait  l'annexion  des 
dix  municipalités  dont  les  noms  suivent: 
Salnt-Maxe,  Saint-Anselme,  Parc-Am- 
herst,  Saint-Zotique,  Tétraultville.  Mal- 
eonneuve,  C8te-Visitation,  Saint-Edouard, 
Vnieray    et    Saint-Michel    Archange. 

Messieurs  les  Commissaires  des  écoles 
catholiques  ont  la  charge  de  33  écoles 
de  garçons  dont  11  sont  des*  écoles  laï- 
ques, et  22  sont  tenues  par  des  reli- 
gieux. L'enseignement  y  est  grattrit, 
mais  n'y  sont  admis  que  les  enfants 
dont  les  parents  résident  dans  la  cir- 
conscription   scolaire    de    Montréal. 

Les  écoles  laïques  sont  :  l'Aca'démie 
Commerciale  Catholique,  donnant  an 
cours  commercial  complet,  jusqu'à  la 
huitième  année  Inclnslvement  ;  l'école 
Montcalm,  l'école  Champlaln,  l'école 
Olier,  l'école  Sarsfield,  l'école  Belmont, 
l'école  Edward  Murphy,  l'école  Sainte- 
Croix,  l'école  Frontenac,  l'école  Boucher 
de   la   Bruère  et   l'école  Saint-Marc.    (11) 

Les  écoles  Saint-Patrice,  Saint-Joseph, 
Saiste  -  Anne.  Sainte  -  Brisifie.  Plessis, 
Saint-Cîharles,  Salaberry,  Sainte-Edouard, 
(Malsonneuve)  Jeanne  d'Apc.  de  la  Salle, 
et  Saint-Paul  de  Viauville  sont  aux 
mains  des  Frères  des  Ecoles  Chrétiennes. 

Les  Frères  Mariste.s  enseienent  aux 
écoles  Saint-Pierre,  Sainte-Philotnène  et 
Mont  Saint-Michel  ;  les  Frères  du  Sacré- 
Coeur,  a  l'école  Meillear  ;  les  Frères  de 
la  Présentation,  à  l'école  Chauveau  ;  les 
Frères  de  l'Instruction  Chrétienne,  aux 
écoles  Saint-Zotique  et  Salnt-Paiil  (Pa- 
roisse Saint-Edouard)  ;  les  Frères  de 
Saint-Gabriel,  aux  écoles  Sainte-Hélène 
et  Christophe-Colomb  ;  les  Clercs  de 
Saint-Viateur,  à  l'école  Notre-Dame  du 
Saint-Rosaire  (Villeray);  enfin,  !es  Pères 
Servîtes  de  Marie,  à  l'école  Italienne. 
(22) 

Les  autres  écoles  dirigées   par  des  re- 
ligieux de   Montréal  sont  les  suivantes  : 
Le    Collège    du    Mont-Saint-Louls,     dl-  ' 


rigé  par  les  Frères  des  Ecoles  Chré- 
tiennes, cours  scientifique  et  cours  com- 
mercial. Prix  de  la  pension  :  de  $160 
à  $200  par  an.  Externes  :  de  $40  à  $50 
par  an. 

L'Académie  de  l'Arehevêclié,  dirigée 
par  les  Frères  des  Ecoles  Chrétiennes. 
Cîours  commercial  complet  :  $20,  $24,  $32 
par  an. 

Le  Conservatoire  Lassalle  fondé  en 
1907,  par  le  professeur  Eugène  Lassalle, 
officier  de  l'Instruction  publique  de 
France,  a  été  Incorporé  le  3  avril  1908. 
Le  Conservatoiire  Lassalle  est  une  école 
gratuite  d'élocutlon  française  ouverte  â 
tous,  dames,  messieurs,  jeunes  filles,  jeu- 
nes gens,  fillettes  et  petits  garçons  sans 
distinction  de  nationalité.  L'enseigne- 
ment consiste  exclusivement  dans  l'étude 
de  la  parfaite  prononciation  française,  de 
la  diction  expressive,  de  la  lecture  ft 
haute  voix,  du  geste,  de  la  déclamation, 
de  l'art  aratoire  et  dramatique.  On  y 
enseigne  la  bonne  tenue  et  le  maintien 
et  on  y  corrige  les  défauts  de  bégaie- 
ment, zézaiement,  chuintement,  etc.,  etc. 
A  la  distribution  annuelle  des  prix,  on 
décerne  aux  lauréats  des  diplômes  et 
prix.  L'année  scolaire  comporte  neuf 
mois  d'étude  commençant  le  1er  octobre 
pour   finir    en    juin. 

L'école  est  située  128,  rue  Saint-Hu- 
bert.    Tél.    Est  4068. 

ENVIRONS    DE    MONTREAL  : 
Les   collèges    de   Varennes   et    de   Lon- 
gueuil,  dirigés  par  les  Frères  des  Ecoles 
Chrétiennes.      Pension    pour    le    premier, 
$120  par  an,  et  pour  le  second  $150. 

Le  collège  des  Frères  du  Sacré-C<Bur, 
a  Victoriaville.  Pension  :  $110;  le  collè- 
ge-pensionnat de  Salnt-Césaire,  $130;  les 
collèges  de  Saint-Reml  de  Napierville  et 
de  Terrebonne,  sous  la  direction  des 
Clercs  de  Saint-Viateur.  Pension  pour 
le  premier  $110  par  an,  et  pour  le  second 
$120  ;  le  collège  des  Pères  de  Sainte- 
Croix,  a  la  C5te-de8-Nejges,  pour  en- 
fants de  7  a  12  ans  :  $130  par  an. 

A  Québec,  l'académie  Commerciale  est 
tenue  par  les  Frères  des  Ecoles  Chré- 
tiennes.   Prix  :   $30  à   $40  par   an. 

Le  collège  Saint-Joseph  de  Lévls 
(Lauzon)  est  dlPigé  par  les  Clercs  de 
Saint-Viateur.  Pension  et  enseignement: 
$12   par   mois. 

Le  collège  Mont  Saint^Bemard,  à  So- 
rel,  est  dirigé  par  les  Frères  de  la  Cha- 
rité. Pension  et  enseignement:  $130  par 
an. 

Le  collège  Saint-Charles,  au  Pont- 
Rouge,  dirigé  par  les  Frères  Marlstes. 
Pension  et  enseignement:  $11  par  mois. 
Plusieurs  antres  institutions  d'ensei- 
gnement commercial  eont  disséminées 
dans  la  province  :  à  Satnt-Jérôme,  ft 
risilet,  etc. 


N.   B.  —  Les  maisons  d'éducation  qui  désirent  être  mentionnées  dans  cette  liste, 
n'auront  qu'à  nous  adresser  les  renseignements  nécessaires  dans  le  mois  de  Juillet. 

171 


^ 


SOCIETES 
MUTUELLES 


UNION  SAINT -PIERRE 

I 


Fondée  en  1859. 

Da  plus  ancienne  société  de  secours 
mutuels   du    Canada. 

Bureau  exécutif.  —  MM.  J.-D. 
Gauthier,  M.  D.,  président  général  ; 
D.-W.  GAGNON,  manufacturier,  an- 
cien président  général  ;  Alfred  Tou- 
RiGNY,  avocat,  Magog,  P.Q  1er  vice- 
président  général  :  Elphège  Marier, 
avocat,  2ème  vice-président  générail  ; 
A.  Chênard,  comptable,  secrétaire 
général  ;  J.-B.  Jodoin,  manufactu- 
rier, trésorier  général  ;  L.-A.  Ga- 
GNiER,  M.D.,  médecin  en  chef  ;  Vic- 
tor Martinéau,  C.R.,  aviseur  légal. 

Directeurs.  —  MM.  N.-E.  Gobeil, 
instituteur  ;  J.-A.  Francoeitr,  gé- 
rant ;  HoRMiSDAS  Faquin,  bourgeois  ; 
Philibert  Contant,  nottaire,  Iber- 
ville,  P.Q.  ;  J.-P.  DUPUis,  marchand, 
Verdun. 

Bile  compte  actuellement  au  de- 
là de  125  cercles  et  bureaux  de  per- 
ception disséminés  dans  les  princi- 
paux 'oentres  de  la  province  tle  Qué- 
bec. 

Depoils  1903,  de  société  excluislve- 
ment  locale  qu'ellle  était,  elle  est  de- 
venue provinciale  et  a  obtenu  le  pou- 
voir de  recruter  des  membres  et  d'é- 
tablir des  isucoursalps  dans  toute  3'é- 
tendue   de  la  province   de   Québec. 

Depuis  sa  fondation,  l'Union  Saint- 
Pierre   a    payé   à    ses   membres  et   à 


M.   J.-D.   Gauthier,   M.D.. 

président    général    de    l'Union 

Saint-Pierre. 

leurs  ayants-droit  une  somme  appro- 
chant les  trois  quarts  de  million. 

Elle  paye  à  ses  membres  les  béné- 
fices suivants  :  maladie,  accident,  in- 
validité frais  funéraires,  pension  an- 
n.ueEe  à  70  ans  ;  elle  donne  aussi 
des  ceçtifloats  acquittés  après  dix  ou 
vingt  ans  de  sociétariat. 

Elle  admet  les  deux  sexes  et  paye 
des  bénéfices  en  maladie  spécifiés  dams 
les  règlements  aux  membres  du  sexe 
féminin,  y  compris  des  bénéfices  de 
maternité. 

L'Union  Saint-Pierre,  soit  par  son 
bureau  exécutif,  soit  par  ses  succur- 
sales, souscrit  généreusement  pour 
les  œuvres  patriotiques  et  nationales. 
L'Union  Saint-Pierre  est  l'une  des  ra- 
res sociétés  où  tous  les  directeurs,  a 
l'exception  du  secrétaire,  me  reçoi- 
vent  pas  un  sou  pour  leurs  services. 

Bureau  central,  294,  rue  Sainte-Ca- 
therine Est,  chambre  60,  édifice  Dan- 
diirand,  Montréal.  Phone  :  Est  2696. 
•   •   • 

M.  lie  Dr  Gauthier  est  né  le  29 
septembre  1858,  a  Saint-Martin,  com- 
té de  Laval.  Il  a  fait  ses  études  d'a- 
bord h  l'école  de  sa  paroisse  natale, 
puis  a  l'académie  des  clercs  Saint- 
Vlateur  de  Saint^Bustache  ;  ensuite  il 
fit  un  COUPS  complet  à  l'Ecole  Nor- 
•^lale  Jacqu'es-<5art:1er.  Il  fit  ses  étu- 
des médicales  à  l'université  Laval  de 
Montréal  d'où  il  est  sorti  gradué  en 
1883.      Professeur   agrégé   à  l'unîver- 

172 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


site  LAval,  il  est  aussi  assistant-cli- 
nicien   à    l'Hôpital    Notre-Dame. 

M.  lo  Dr  Gauthier  est  bl«n  connu 
dans  le  monde  de  la  mutualité  qu'il 
aime  et  à  laquelle  il  a  voué  la 
meilleure  partie  de  sa  vie.  Sa  défi- 
nition de  la  mutualité  est  celle-ci  : 
"  Se  lévouer  et  se  sacrifier  pour  les 
autres  et  pour  ses  compatriotes  sans 
prétendre    à    aucune    rémunération." 

Outre  son  titre  de  président  géné- 
ral de  l'Union  Saint-Pierre,  11  porte 
celui  de  ex-haut  chef  et  de  chevalier 


de  la  légion  d'honneur  de  l'Ordre  des 
Forestiers  Indépendants  ;  il  est  mem- 
bre de  la  C.  M.  B.  A.,  des  Macha- 
bées,  de  l'Aliiance  Nationale  et  de  la 
Société  des  Artisans  Canadiens-Fran- 
çais. 

Après  avoir  occupé  les  fonctions  de 
directeur  et  de  vice-président  pen- 
dant huit  années  consécutives,  il  a 
été  élu  à  l'unanimité  président  géné- 
ral de  l'Union  Saint-Pierre  à  la  con- 
vention tenue  à  Magog  le  24  août 
1915. 


Fondée  en   1876. 


SOCIETE  DES  ARTISANS  CANADIENS-FRANÇAIS. 

demnlté  de  $5.00  par  semaine,  du- 
rant 15  semaines  par  année,  est  ver- 
sée aux  sociétaires  malades.  3°  Da 
moitié  du  montani  mentionné  sur  le 
certificat  de  caisse  au  décès,  est  payé 
au  sociétaire  dans  l'incapacité  totale 
et  permanente  de  travailler,  par  suite 
de  maladie  ou  d'accident.  4°  Moyen- 
nant Je  paiement  d'une  légère  cotisa- 
tion additionnelle  une  rente  viagère 
de  $100  par  an  est  payée  à  ses  mem- 
qul  ont  atteint  d'âge  de  70  ans.  5" 
Tout  sociétaire  qui  a  appartenu  à  la 
société  au  moins  cinq  ans  a  droit  à 
un  certificat  acquitté  ou  une  prolon- 
gation du  terme  de  son  assurance. 

Elle  prête  à  ses  sociétaires  sur  leur 
certificat  d'assurance. 

Elle  pourvoit  aux  paJments  de  frais 
funéraires  pour  Jes  enfants  des  socié- 
taires. 

Elle  émet  aussi  les  genres  de  cer- 
tificats suivants  : 

Certificats  assurance-vie  10  paie- 
ments ;  15  paiements  ;  20  paiements. 

Certificats  de  dotation  payable 
dans  10  ans,  15  ans  ou  20  ans.. 

Certificats  de  dotation  payable  à 
l'âge  de  70  ans. 

Les  taux  de  cotisations  d'assurance 
sont  basés  sur  la  table  du  Congrès 
Fraternel. 

Durant  les  mois  d'april  1915  et 
1916,  elle  a.  exempté  ses  sociétaires 
du  paiement  de  leurs  cotisations  de 
caisse  au  décès  et  par  ce  fait  a  rem- 
boursé à  ces  sociétaires  une  somme 
dépassant     $100,000. 

Nombre  dé  sociétaires  :  au  1er  sep- 
tembre 1916,  43,112  ;  Fonds  accumu- 
iés  au  1er  septembre  1916,  $3,300,- 
000  ;  bénéfices  payés  depuis  la  fon- 
dation,   $5,600,000.00. 

NOMBRE     DE     STJCCDBSAI,ES    : 

Au   Canada 393 

Aux   Etats-Unis 158 

Total 551 


Bureau  exécutif.  —  MM.  Rodolphe 
Bédaed,  L.I.C,  président  général  ; 
Dr  J.-A.  Rouleau,  1er  vice-président 
général  ;  T.  Beassajid,  N.  P.,  2ème 
Tice-président  général  ;  Henri  Roy, 
trésorier  général  ;  Louis  Fontaine, 
assistant  trésorier  général  ;  Dr  A.  F. 
Jbannotte,  médecin  en  chef  ;  Z.  Fon- 
taine, avlseur  légal  ;  J.-R.  Mainvil- 
LB,  notaire. 

Bureau  médical.  —  Dr  Alex.  Ger- 
main,  Dr  Jos.   GATJVREAtr. 

Auditeurs.  —  MM.  ■Wilfeid  La- 
marre, T.-G.  Bertrand. 

Directeurs  généraux.  —  MM.  Napo- 
léon Dbschamps,  L.-G.  Bertrand. 
Alcidb  Dalpé,  J.-E.  Racicot.  M.D., 
A.-O.     Chalifottr,     J.-O.-A.     Filion, 

EUGÈNB  DESMARAIS,  NAPOLÉON 

Champagne,  C.-M.  Léger,  Renaldo 
GrriLLEirETTE,  Dr  N.  Cloutier,  l'hon. 
Norbert  Decelles. 

Organisateurs.  —  MM.  Napoléon 
Lacbcance,  Alfred  Fortier,  Albert 
Lacroix,  A.-F.  Haché,  A.-G.  Rou- 
THŒR,  C.-J.-E.  Bazin,  J.-M.  Dupont, 
Elz.  Lavergne,  Jos.  Lamarche,  J.- 
H.-R.  David,  J.  Elz.  Guimond,  Mme 
L.-D.  Richard. 

La  Société  des  Artisans  compte  des 
succursales  dans  les  provinces  de 
Québec,  d'Ontario,  de  la  Nouvelle- 
Ecosse,  du  Nouveau-Brunswlck,  de 
l'Ile  du  Prince-Edouard,  du  Manltoba. 
d'Alberta,  de  Saskatchewan  et  dans 
les  Btata  de  Massachusetts,  de  Nevr- 
Kampshire,  de  Maine,  de  'Vermont,  de 
Bhode-Island,  de  Coiinecticut,  de  Mi- 
ohlgan  et  de  New-York. 

Elle  oSre  à  ses  membres  les  avan- 
tages suivants  :  1°  Une  indemnité  de 
$100  à  $5,000,  payable  aux  héritiers 
des   sociétaires  déoédés.        2°  Une  in-  ' 


admission  des   deux   sexes  : 

Bureau   Principal  :    20,    rue   St-De- 
nis,   Montréal. 


173 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


SOCIETE   SAINT-JEAN-BAPTISTE  DE  MONTREAL 

Siège  social  :     Monument  National,  Montréa' 

1888;  O.  boranger.  1895;  F.-U  Béi- 
que,  1899  ;  H.  L-aporte.  1905  ;  J.-C. 
Beauchamp,  1907  ;  T.  Gauthier,  1910  ; 

0.  Asselin,  1913;  Ch.  Duquette.  1914. 

Grand  Aumônier  : 

MOS    L'ABCUEV£QU£    DB    MONTBËAL. 

CONSEIL   GENERAL 

Président  général:  i,iM.  Victor  Mo- 

HiN,  L.L.D.,  notaire;  1er  vice-président 

général  :    Joseph   Gauvbeau,   M.    D.  ; 

2ème    vice-<président  :    V.-E.    Beaupré, 

1.  C,  professeur  ;  secrétaire  généraJ  : 
J.-B.  LAGACÉ,  professeur  ;  trésorier 
générai  :  Joseph  Hurtubise.  courtier 
eu  assurances.  Directeurs  :  L'hon.  L.- 
O.  David,  sénateur  ;  E.-P.  Lacha- 
PELLE,  M.  D.  ;  Thomas  Gauthier, 
courtier  ;  U.-H.  Dandurand,  financier  ; 
VICTOR  Doré,  professeur  ;  Guy  Va- 
NiER,  L.L.D.  ;  Joseph  Girard,  ren- 
tier. 

Chef  du  Secrétariat.  —  M.  Arthur 
Saint-Pierre,    Monument  National. 

Administrateur  de  la  Caisse  Natio- 
nale :  Arthur  Gagnon,  Monument  Na- 
tional. 

corporations  filiales  de   la 

SOCIÉTÉ   : 

Caisse  Nationale  d'Economie:  Cais- 
se de  Remboursement  ;  Compagnie  du 
Monument  National  ;  Société  Natio- 
nale  de   Fiducie. 


D£   MONTREAL 
c ^ » 

Anciens  présidents  :  MM.  Jacques 
Vlger,  1834  ;  D.-B.  Viger.  1844  ;  J. 
Masson,  1845  ;  A.-N.  Morin.  1846  ;  Jo- 
seph Bourret,  1848  ;  E.-R.  Fabre,1850  ; 
Ludger  Duvernay,  1851  ;  C.-S.  Cher- 
rier,  1853  ;  Geo.-E.  Cartier.  1854  ;  J.- 
B.  Meilleur,  1857  ;  Damase  Masson, 
1858  ;  Pierre  Beaubien,  1859  ;  J.-A. 
Quesnel,  1860  ;  R,  Trudeau,  1861  ; 
G.-R.-S.  de  Beaujeu.  1862  ;  Olivier 
Berthelet,  1863  ;  T.  Bouthlllier,  1864  ; 
P.-J.-O.  Chauveau,  1865  ;  C.-A.  Le- 
blanc, 1867  ;  G.  Ouimet,  1869  ;  C- 
S.  .Rodier,  1871  ;  J.  Coursol,  1873  ; 
A.-A,  Dorion,  1874  ;  Jacques  Grenier, 
1875  ;  Louis  Arohajmbault,  1876  ;  J.- 
P.  Rottot,  1877  ;  J.-B.  RolLand,  1879  ; 
T.-J.  Loranger,  1880  ;  Nap.  Bourassa, 
1881  ;  Louis  Beaubien,  1882  ;  J.  Per- 
rault. 1883  ;  Adolphe  Ouimet,  1885  ; 
B.-P.    Lachapelle,    1887  ;    L.-O.    David, 


UNION  SAINT-JOSEPH  DU  CANADA 


Fondée  en  1863. 

Conseil  exécutif. — ^MM.  0.  Durocher, 
ex-ma;ire,  Ottawa,  président  général  ; 
J.  S.  TÉTRAULT,  notaire,  1er  vice-pré- 
sident général,  Sherbrooke  ;  G.  J. 
Tessier,  mutualiste,  2me  vice-(prési- 
dent  général,  Québec  ;  J.  U.  Archam- 
BAULT,   M.D.,   médecin   en   chef,   Hull. 

Directeurs. — MM.  S.  C.  Labose,  fonc- 
tionniaire,  Ottawa  ;  Eugène  Labelle, 
comiptablle,  Ottawa  ;  A.-E.  Brunet, 
courtier,  Montréal  ;  Alex.  Guilbault, 
avocat,  maire,  Juliette  ;  A.-E.  Vin- 
cent, industriel,  Québec  ;  J.-P.  Sam- 
son,  gentilhomme,  Lévis  ;  L.-A.  Ga- 
bon,  industriel,   Hull. 

Officiers  généraux. — MM.  A.  Bélan- 
ger, Ottawa;  J.-F.-H.  Lapebrière^ 
Ottawa  ;  Oharles  Leclerc,  Ottawa, 
secrétaire-trésorier  ;  Louis  Leclerc, 
Ottawa,  sous-secrétaire  ;  Hector  MÊ- 
NARD,  Ottawa,  sous-trésorier  ;  Dr  O.- 
J.  Rochon,  Ottawa,  organisateur  en 
chef  ;  G.-J.-H.  Tëssier,  Québec,  aast- 
organisateuT  en  chef. 

Elle  offre  à  ses  membres  les  avan- 
tages suivants  :  1°  Une  indemnité 
de  $500,  $1,000,  $1,500,  $2,000,  paya- 


174 


ble  aux  héritiers  des  sociétaires  dé- 
funts. 2°  Une  indemnité  de  $5  par 
semaine,  pendant  15  semaines  par  an- 
née, est  versée  aux  sociétaires  ma- 
lades. 3°  Une  indemnité  de  $250, 
$500,  $750,  $1,000,  c'estnà-dire  la 
moitié  du  montant  mentionné  sut  le 
certificat  de  caisse  au  décès,  ou  une 
irente  annuelle  équivalente  au  ving- 
tième du  montant  de  la  police  est 
payée  au  sociétaire  dans  l'incapacité 
totale  et  permanente  de  travailler, 
avec  cessation  de  toute  contribution. 
4°  Une  rente  annuelle  équivalente  au 
dixième  de  la  police  pendant  douze 
ans  aux  sociétaires  âgées  de  70  imfl, 
avec  cessation  )de  contribution.  5° 
Une  indemnité  de  $75.00  au  décès  de 
l'épouse    d'un   sociétaire. 

Nombre  de  sociétaires,  28,200. 
Fonds  accumulés,  $1,500,000.00.  Bé- 
néfices payés  depuis  la  fondation, 
$2,800,000.00, 

Eflle  compte  285  conseils,  et  300 
bureaux  de  peroeption,  établis  dans 
les  provinces  de  Québec,  Ontairio,  Ma- 
nitoba.    Nooiveau-Brunswick. 

Bureau  principal  :  325,  rue  Dal- 
housie,   Ottawa,  Ont. 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


ALLIANCE  NATIONALE 


Officiers  généraux.  — •  S.  G.  Mgr  P. 
Bruchési,  président  honoraire  ;  S.  G. 
Mgr  G.  Gauthier,  aumônier. 

Bureau  exécutif. — ALM.  F.-C.  IjAber- 
GE,  ingénieur  civil,  président  général  ; 
Clis  DUQUETTE,  comptable,  1er  vice- 
président  général  ;  P. -H.  Bédard,  M. 
D.,  2e  vice-président  général  ;  Georges 
MoNET,  comptable,  secrétaire  géné- 
ral ;  Alfred  St-Cyr,  courtier,  tréso- 
rier générajl  ;  Théo.  Cypihot,  M.D., 
m.édecin  en  chef  ;  E>ug.-H.  Godin, 
C.R.,   aviseur  légal. 

Directeurs. — MM.  L..-0.  Dauray,  N. 
P.  ;  Frs  Fauteux,  avocat  ;  J.-A.  La- 
piEERE,  M .  D.  ;  J.  Dalbé  ViAU,  archi- 
tecte ;  F.-A.  L.ABELLE,  N.  P.  ;  L.-A. 
Lav ALLÉE,  G .  R.  ;  Joseph  Contant, 
pharmacien  ;  H.  Laporte,  négociant, 
anciens  présidents  généraux. 

But.  —  1.  Aider  matériellement  et 
moralement  ses  membres,  pécuniaire- 
ment leurs  familles  et  leurs  héri- 
tiers ; 

2.  —  Développer  l'éducation  mora- 
le et  intellectuelle   de   ses   membres  ; 

3.  —  Travailler  à  la  conservation 
de  l'amour  et  de  l'usage  de  la  langue 
française  et  à  propager  le  respect  de 
la  foi   et  des   institutions   catholiques. 


Capital  accumulé.  —  Dans  les  dif- 
férentes caisses  au  31  juillet  1916, 
$2,bG<i,2Su.iS. 

Membres  en  règle  au  1er  juin 
1916  :    24,888. 

Bénéfices  que  l'Alliance  Nationale  as- 
swe  à  ses  membres  par  ses  cer- 
tificats   de  participation  î 

1.  —  Certificats   d'assurance   de    $250, 

$500.    $1,000,    $2,000    et    $3.000. 

2.  —  Indemnité  aux  invalides. 

3.  —  Pension   aux  vieillards. 

i.  —  Certificat  de  participation  ac- 
quise après  dix  et  vingt  ans  de 
sociétariat. 

5.  —  Bénéfices     en     maladie,     pendant 

20    semaines    par    année    de    ca- 
lendrier ;   $5   par  semaine. 

6.  —  Prêts  sur  certificats  de  dotation 

en  vigueur  depuis  dix  années. 

admission  DES  DEUX  SEXES. 

Bureau  principal  :   395,  avenue  Viger, 
Montréal. 


ASSOCIATION  FRANCO-AjVIERICAINE 


Officiers  de  la  Haute-Cour,  1916- 
1920.  — J  M.  l'Abbé  L.-J.-A.  Doucet, 
Manchester,  N.-H.,  aumônier  général  ; 
M.  l'Abbé  Henri  Beaudé,  Manchester, 
N.-H.,  assistant  aumônier  général  ; 
MM.  A.  A.  E.  Brien,  M.D.,  Manches- 
ter, N.-H.,  président  général  ;  J. -Emi- 
le LiUSSIer,  Montréal,  1er  vice-pré- 
sident ;  J.-B.-N.-R.  Galipeau,  Paw- 
tucket,  R.-I.,  2e  vice-président  ;  P. 
Etjdore  Mayrand,  Lake  Linden, 
Mich.,  Se  vice-président  ;  Henri 
Langelier,  Manchester,  N.-H.,  secré- 
taire général  ;  Jos.  A.  Boivin.  Man- 
chester, Ni. -H.,  trésorier  général  ; 
Damase  Caron,  m.  D..  Manchester, 
N.-H.,  médecin  en  chef  ;  Joseph 
Francoeur,  Manchester,  N.-H.,  orga- 
nisateur-inspecteur ;  J.-E.  Lachan- 
CEj  aviseur  légal. 

Directeurs  généraux.  —  MM.  J.-E. 
Bernier  ,  Manchester.  N.-H.  ;  "W.  G. 
Dupont,  Berlin,  N.-H.  ;  Joseph  M. 
Lévesque,  Nashua,  N.-H.  ;  J.  A. 
Bourke,  Thetford  Mines,  P.  Q.  ;  Nor- 
bert Martel,  Manchester,  N.-H.  ; 
Ernest  Lebkl,  Somersworth,  N.-H.  ; 
Gaspard  Boucher,  M.D.,  Woonsoc- 
ket,  B..-I.  ;  F.-X.  Parizeault,  Mont- 
réal,  P.   Q. 


1Y5 


L'Association  Canado-Américaine. 
fondée  en  1896,  à  Manchester,  N.-H., 
a  pour  but  de  grouper  les  Canadiens- 
Français  catholiques  des  Etats-Unis 
et  du  Canada,  en  une  puissante  or- 
ganisation qui  leur  permettra,  par 
une  solidarité  plus  étroite,  de  résister 
aux  influences  assimilatrices  auxquel- 
les  ils  sont   si   souvent  exposés. 

Pour  y  appartenir,  il  faut  être  d'o. 
rigine  française  et  catholique  romain 
pratiquant,  avoir  16  ans  et  pas  plus 
de   55   ans. 

Les  femmes  sont  aussi  admises 
moyennant    certaines    restrictions. 

L'Association  Canado-Américaine 
émet  des  certificats  d'assurance  pour 
les  montants  suivants  :  $100.  $250, 
$500,  $1,000.  $2.000  et  $3,000.  En 
maladie,  elle  paie  des  bénéfices  pen- 
dant 15  semaines,  à  raison  de  $5.00 
par  semaine. 

Cette  société  est  officiellement  re- 
connue dans  les  Etats  du  New-Hamp- 
shire.  du  Maine,  du  Rhode-Island,  du 
Michigan,  du  Connecticut,  et  au  Ca- 
nada. 

Les  sociétaires  sont  au  nombre  de 
16,000. 

Le  bureau  principal  est  au  n°  1034, 
rue  Elm,   Manchester.   N.-H. 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


L'UNION  SAINT- JEAN- BAPTISTE  D'AMERIQUE. 

Conseillers.  —  MM.  Edouard  J. 
Beauchesne,  de  Concord,  N.-H.  ;  Jo- 
seph-L.  Berthiaume,  d«  Southbridjge, 
Mass.  ;  Edouard  A.  Brodeur,  de  Wor- 
cester,  Mass.  ;  J.  Adolphe  Hébert,  d« 
Van  Buren,  Maine  ;  A.  J.  La^ohanoe, 
de  St.  Johnsbury,  Vt.  ;  Dr  Emile  La- 
rocque,  de  Malone,  N.-Y.  ;  Dr  Henri 
Riopelle,  de  Saginaw,  Mich.  ;  Gédéon 
Vallée,  Aubum,  Maine  ;  Willllam  H. 
Wellen,  de  Marlboro.  Mass. 

L'Union  Saint-Jean-Baptiste  d'A- 
mérique est  une  société  de  secours 
mutuels  dont  le  principal  but  est  de 
grouper  les  Franco-Améri'Cams  dans 
une  puissante  organisation,  de  leur 
donner  une  solidarité  plus  étroite  qui 
les  protège  contre  les  influences  délé- 
tères auxquelles  Ils  sont  trop  souvent 
exposés. 

Pour  faire  partie  de  cette  société, 
11  faut  être  d'origine  française  et  ca- 
tholique  pratiquant. 

Les  femmes  sont  admises  aux  mê- 
mes conditions  que  les  hommes. 

Cette  société  émet  des  cert-ifloats 
d'assurance  de   $100.00   à   $3,000.00. 

Un  membre  actif  âgé  de  moins  de 
45  ans,  peut,  s'il  le  désire,  obtenir 
des  secours  en  maladie  en  s'inscri- 
vant  à  la  caisse  des  malades  du  con- 
seil local,  ou,  si  le  conseil  n'a  pas 
une  telle  caisse,  en  s'inscrivant  à  la 
caisse  centrale  des  malades. 

L'indemnité  de  maladie  est  de 
$5.00  par  semaine  pendant  quinze  se- 
maines jusqu'à  concurrence  de   $400. 


Le  Président  d'Honneur. — Sa  Gran- 
deur Mgr  Geoeges-Albeet  Guertin, 
de  Manchester,   N.-H. 

Les  Membres  d'Honneur.  —  Mgr  J. 
A.  Pbovost,  de  Fall  River,  Mass.  ; 
Mgr  L.  M.  DUGAS,  de  Cohoes,  N.-Y.  ; 
Mgr  P.  O.  Larose,  d'Ogden«burg,  N.- 
Y.  ;  Mgr  J.  B.  H.  Millette,  de  Na- 
shua, N.-H.  ;  Mgr  J.  M.  Legris,  de 
Bourbonnais.  111.  ;  Mgr  F.-X.  Trudel, 
de  Oldtown,  Maine  ;  M.  l'abbé  G.  A. 
Rainville,  de  Sailem,  Mass.  ;  M. 
PIERRE   Gerlier,   de   Paris,    France. 

Le  président  honoraire.  —  M. 
Edouard   Oadicux,    de   Holyoke,    Mass. 

LE  BUREAU  GENERAL 

Direoteur  spirituel.  —  M.  l'abbê 
Charles  Dauray,  de  Woonsocket,  R.-I. 

Sous-directeur  spirituel.  —  M.  l'alb- 
bé  J.-B.   Labossière,   de  Lowell,   Mass. 

Ex-président.  —  M.  Félix  Gatineau, 
de   Southbridge,   Mass. 

Président.  —  M.  Henri  T.  Ledoux. 
de  Nashua,   N.-H. 

1er  vice-iprésident.  —  M.  L.  J.  Mo- 

rin,    de   Danielson,   Conn. 

2ôme  vice-président.  —  M.  Arthur 
DavJau,   de  Waterville,   Maine. 

3me  vice-président.  —  M.  Emile 
LeRoy-Audy,   de  Chicago,  Ilil. 

Sécrétai  pe.  —  M.  Elle  Vézina,  de 
Woonsocket,    R.-I. 

Trésorier.  —  M.  Pierre  Bomvou- 
loir,  de  Holyoke,   Mass. 

Médecin  -  reviseur.  —  Dr  F.  A. 
Ruest,  de  Pawtucket,   R.-I. 

Contrôleur.  —  M.  J.-A.  Favreau,  de 
Boston,    Mass. 

ATOcat-oonaeil.  J  M.  Adélard  Ar- 
chambault,    de  Woonsocket,    R.-I. 


Nombre   de  coniseils  le   31 

août    1916 330 

Nombre  de  membres  le  31 

août    1916 29,619 

Valeur    de    la     Société,    le 

31    juillet    1916     ..     ..$981,941.17 


Réserve   par   1000    dollars 
d'assurance 


$80.78 


Bureau-chef.  —  Edifice  de  l'Union, 
rue  Main,  Woonsocket.  R.-I. 


POUR  VHUMIDITE.  —  Quelques  gouttes  d'huile  de  lavande  jetées  sur 
les  planchettes  de  la  bibliothèque  ou  des  ^  armoires  enlèvent  l'odeur  de 
moisi   qu'amène  It  temps   humide. 

176 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


SOCIETE  DES  ARTISANS. 


M.  Louis  Archambault^ 
ancien  président  et 
fondateur  de  la  So- 
ciété des  Artisaas. 


MGR     G.-M.     liBFAILLEUK,        M.  RODOLPHE  BÉDABD, 

aumônier-général  présidemt-général   de 

de  la  Société  des  'la  Société  des  Arti- 

Artisans.  sans  Canadiens-Francaas. 


A  l'occasion  des  grandes  fêtes 
qui  ont  marqué,  en  septembre  der- 
nier, le  quarantième  anniversaire 
de  fondation  de  la  Société  des  Ar- 
tisans Canadiens-Français,  nous, 
croyons  intéresser  nos  lecteurs  en 
résumant  l'historique  de  cette  so- 
ciété, qui  se  classe  maintenant  au 
premier  rang  de  nos  sociétés  mu- 
tuelles, et  en  retraçant  les  im- 
menses progrès  accomplis  depuis 
quarante  ans. 

Les  plus  grands  fleuves  eux- 
mêmes  ont  souvent  pour  point  de 
départ  un  humble  filet  d'eau  à 
peine  visible  dans  la  verdure  des 
prairies  où  il  serpente.  Il  en  est 
ainsi  des  grandes  sociétés:  fleuves 
géants  aujourd'hui,  si  nous  re- 
montons à  leur  source  d'hier,  nous 
y  retrouvons  le  petit  ruisseau 
humble  et  modeste,  qui  semble  lui- 
même  ne  point  se  douter  des  des- 
tinées qui  l'attendent. 

La  Société  Canadienne  des  Me- 
nuisiers et  Charpentiers  de  Mont- 
réal, fondée  le  6  décembre  1853  et 
incorporée  le  24  juillet  18  8;  voi- 
là la  source  modeste  dont  le  cours 
.  grandissant  finit  par  former  la 
Société  des  Artisans  Canadiens- 
Français. 


Les  fondateurs  de  la  Société  des 
Menuisiers  ne  tardèrent  pas  à 
comprendre  que,  pour  rendre  leur 
œuvre  plus  efficace,  il  leur  fallait 
agrandir  leur  champ  d'action.  Et 
c'est  alors  qu'après  avoir  liquidé 
les  afl'aires  de  rancienne  petite  so- 
ciété, les  membres  les  plus  en  vue 
signèrent  une  nouvelle  pétition  à 
la  Législature  de  Québec,  deman- 
dant 1  incorporation  de  la  Société 
des  Artisans  Canadiens-Français 
de  la  Cité  de  Montréal. 

La  première  assemblée  provisoi- 
re fut  tenue  le  9  octobre  1876.  Le 
28  décembre  suivant,  la  Législatu- 
re, se  rendant  au  vœu  de  ses  fon- 
dateurs, sanctionnait  l'Acte  in- 
corporant la  Société  des  Artisans 
Canadiens  -  Français.  C'était  la 
pierre  angulaire  sur  laquelle  de- 
vait reposer  un  jour  la  plus  forte 
société  canadienne-française  de 
l'Amérique. 

Le  14  août  1877,  les  directeurs 
provisoires  de  la  société  tenaient 
leur  première  assemblée  régulière^ 

Le  recrutement  fut  d'abord  très 
difficile,  et  le  5  septembre  1877, 
le  rapport  du  trésorier  n'accusait 
encore  que  15  membres  ayant  ob- 
tenu leur  carte  d'admission.     En 


177 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


Ib78,  il  se  produisit  une  amélio- 
ration asaaz  bensjibk,  le  rapport, 
pour  cette  année-là,  accusait  uu 
surplus  de  !t)37. UU,  au  lieu  d'un  dé- 
licit   comme    l'année    précédente. 

A  cette  époque,  la  bociété  avait 
son  local  dans  la  salle  faisant  rez- 
de-chaussée  de  la  maison  portant 
aujourd'hui  le  iso  357  de  la  rue 
Cadieux.  Cette  résidence,  était  la 
propriété  de  M.  L.  Archambault, 
le  président,  lequel  avait  trans- 
formé son  atelier  de  menuisier  en 
salle  confortable,  mise  généreu- 
sement à  la  disposition  de  la  So- 
ciété. C'est  à  1  aide  de  semblables 
dévouements  qu'une  œuvre  linit 
toujours  par  triompher  de  tous 
les  obstacles  et  par  s'imposer. 

Pendant  de  longues  années,  la 
société  eut  là  son  local,  et  c'est 
dans  le  petit  bocage  en  face  de  la 
maison  que  les  membres  se  réuni- 
rent pour  parader  dans  les  rangs 
de  la  grande  St-Jean-Baptiste  de 
1884<  Qu'ils  étaient  fiers,  ces  bons 
Artisans,  groupés  sous  leur  ban- 
nière toute  neuve,  heureuse  de  se 
déployer,  pour  la  première  fois, 
au  souffle  de  la  brise  chaude  du 
24  juin.  Ils  étaient  alors  en  tout 
110  membres  et,  pour  la  première 
fois,  la  Société  prenait  une  part 
active  à  la  célébration  de  la  fête 
nationale.  La  petite  bannière  est 
demeurée  comme  une  relique, 
pieux  souvenir  de  ce  passé  de 
luttes,  de  déceptions  quelquefois, 
de  joies  naïves  souvent  et  de  fer- 
mes espoirs  toujours.  Elle  t, 
pour  ainsi  dire,  le  drapeau  de  Ca- 
rillon de  la  Société  que  tous  les 
Artisans  vénèrent  avec  amour. 

A  partir  de  là,  la  Société  allait 
entrer  dans  cette  ère  de  progrès, 
de  prospérité  extraordinaire  qui 
n'a  fait  que  croître  depuis  de 
jour  en  jour.i 

Jusqu'ici,  M.  Louis-  Archam- 
bault, le  président  fondateur,  était 
resté  courageusement  à  son  poste 
favori,  si  nous  en  exceptons  une 
période  de  quelques  mois. 


A  l'avènement  de  M.  Lamarche, 
comme  président-général,  en  Ibbô, 
la  Société  ne  comptait  pas  encore 
15U  membres  et  les  fonds  accumu- 
lés s'élevaient  à  !i)l,783jUU.  Le  nou- 
veau dignitaire  résolut  de  lui  don- 
ner un  essor  digne  de  sa  propre 
activité  et  pour  commencer,  il  fut 
résolu  de  s'assurer  l'appui  de  no- 
tre clergé  canadien-frangais,  tou- 
jours si  dévoué  lorsqu'il  s'agit 
d'encourager  nos  œuvres  nationa- 
les. Grâce  aux  démarches  du  Con- 
seil Exécutif,  Mgr  Fabre  désigna 
comme  premier  aumônier,  M.  le 
chanoine  Paul  Bruchési,  devenu 
aujourd'hui,  notre  vénéré  Arche- 
vêque de  Montréal.  Nous  passe- 
rons sous  silence  —  l'espace  nous 
manque  d'ailleurs  —  la  réorgani- 
sation qu'il  fallut  entreprendie, 
les  sacrifices  qu'il  fallut  faire 
et  le  dévouement  dont  firent 
preuve  le  président  et  les  autres 
membres  du  nouveau  Bureau. 
Qu'il  nous  suffise  de  dire  que  dans 
l'espace  de  cinq  ans,  la  Société 
avait  atteint  le  nombre  de  4,900 
membres  et  les  fonds  accumulés 
s'élevaient  à  $45,898.22. 

M.  Lamarche  fut  remplacé,  en 
1891,  par  M.  J,  A.  Brault,  qui 
continua  l'œuvre  de  son  prédéces- 
seur. C'est  sous  cette  administra- 
tion que  fut  achetée  la  splendide 
bannière  actuelle  dont  le  prix  dé- 
passe $1,000.  Un  autre  fait  im- 
portant de  l'administration  de  M- 
Brault,  fut  la  création  du  Bulle- 
tin, organe  officiel  de  la  Société, 
lequel  exista  jusqu'en  janvier 
1900,  époque  où  il  fut  remplacé 
par  la  revue  "  L'Artisan  ". 

Lorsque  M.  O.  Dufresne  arriva 
à  la  présidence  en  septembre  189.3, 
la  Société  comptait  alors  8,775 
sociétaires  et  le  capital  de  la  So- 
ciété avait  atteint  le  chiffre  de 
$111,964.27., 

Une  nouvelle  organisation  se 
fit,  surtout  du  côté  de  la  législa- 
tion. Les  anciens  règlements  fu- 
rent  revisés,   modernisés,    mis   au 


178 


SOCIETES  MUTUELLES  —  Suite. 


courant  de  la  science  de  la  mu- 
tualité qui  occupait  alors  tous  les 
économistes.  Au  30  juin  1896,  la 
société  avait  augmenté  son  actif 
à  11,900  membres  et  les  fonds  ac- 
cumulés s'élevaient  à  $176,642.65. 

Puis  M.  T.-A.  Grothé,  en  1896, 
eut  la  présidence  et  vit  sous  son 
administration  la  Société,  trop  à 
l'étroit  dans  les  limites  de  la  pro- 
vince de  Québec,  envahir  les  pro- 
vinces-sœurs et  les  Etats  de  la 
Nouvelle-Angleterre. 

C'est  à  la  demande  de  M.  l'abbé 
J.-E.  Perrault,  curé  de  la  paroisse 
du  Saint-Nom  de  Jésus,  à  WorcesT 
ter,  Mass.,  (E.-U.)  et  de  plusieurs 
autres  membres  du  clergé  en  vue 
que  le  bureau  de  direction  de  la 
Société  décida  de  former  des  suc- 
cursales aux  Etats-Unis. 

En  1897,  Mgr  Bruchési  ayant 
été  élu  archevêque  de  Montréal 
désigna  pour  le  remplacer  M.  le 
chanoine  Alfred  Archambault,  plus 
tard  évêque  de  Joliettcj 

C'est  sous  l'administration  de 
M<  Grothé  qu'eut  lieu  la  première 
convention  des  délégués  généraux 
de  la  Société  le  22  mai  1899.  Ta 
Société,  à  cette  époque,  comptait 
13.258  sociétaires  et  les  fonds  ac- 
cumulés s'élevaient  à  $255,349.â0. 

A  la  convention  de  mai  1899, 
M.  Joseph  Thibeault,  devint  pré- 
sident-général. C'est  sous  son  ad- 
ministration, qu'eurent  lieu  l'éta- 
blissement du  bureau  permanent 
de  la  Société  et  l'affiliation  de  la 
Société  de  St- André  de  Loweticut, 
que  la  Société  obtint  son  permis 
d'affaires  dans  l'état  du  Connec- 
ticut. 

A  la  Convention  générale  de 
1902,  fut  adoptée  une  table  de 
taux  fixes  pour  tous  les  sociétai- 
res, basée  sur  l'âge  de  chacun 
d'eux. 

Lorsque  M.  Thibeault  quitta  la 
présidence  en  1902,  la  Société 
avait  atteint  un  effectif  de  16,920 
sociétaires  et  les  fonds  accumulés 
s'élevaient  à  $334,145.50. 


A  la  convention  de  1902,  M. 
Alfred  Lambert  fut  élu  président 
général.  Voici  les  principaux  évé- 
nements survenus  durant  le  ter- 
me d'office  de  M.  Lambert:  Fon- 
dation des  premières  succursales 
dans  les  Provinces  Maritimes  ; 
établissement  du  Conseil  général; 
admission  dans  la  Société  de 
membres  honoraires;  permis  d'af- 
faires obtenu  dans  l'Etat  du  Mi- 
chigan;  création  du  système  de 
convention  de  juridictions;  ad- 
mission des  femmes;  adoption  de 
la  table  du  Congrès  Fraternel  ap- 
plicable à  tous  les  nouveaux  socié- 
taires; maximum  d'âge  d'admis- 
sion des  candidats  porté  à  55  ans; 
indemnité  des  sociétaires  malades 
portée  à  $5.00  au  lieu  de  $4.00. 

En  1904  Mgr  Alfred  Archam- 
bault ayant  été  élu  évêque  de  Jo- 
liette  fut  remplacé  comme  aumo- 
nier-général  par  Mgr  G.-M.  Le- 
Pailleur,  qui  exerce  encore  actu- 
ellement  les   mêmes   fonctions. 

Lorsque  M.  Lambert  quitta  la 
.présidence  en  1906,  la  Société 
comptait  28,596  sociétaires  et  les 
fonds  accumulés  s'élevaient  à 
$760,627.85. 

M.  J.-V.  Désaulniers  fut  élu 
président-général  à  la  convention 
générale  de  1906.  C'est  sous  son 
administration  qu'eut  lieu  le  2 
octobre  1906,  le  décès  de  M.  Louis 
Archambault,  fondateur  de  la  So- 
ciété. 

Durant  cette  même  année,  la 
société  obtint  un  permis  d'affaires 
pour  l'Etat  du  Vermont.  Les  au- 
tres événements  saillant  du  terme 
d'office  de  M.  Désafllniers  sont  : 
L'érection  du  monument  Ar- 
chambault; l'adoption  de  taux 
fixes  à  la  caisse  en  maladie;  pre- 
mière suppression  d'un  appel  à  la 
caisse  en  maladie;  l'âge  minimum 
d'admission  des  candidats  est  fixé 
à  16  ans,  le  montant  maximum 
qu'un  sociétaire  peut  retirer  à  la 
caisse  en  maladie  fixé  à  $400,  et 
il  fut  décidé  d'émettre  des  certi- 


179 


SOCIETES  MUTUELLES  — Suite. 


cats  de  caisse  au  décès  de  $2000. 

Lorsque  M.  Uésaulniers  quitta 
i  présidence  en  1910,  la  société 
smptait  30,217  sociétaires  et  le 
lontaut  des  fonds  accumulés 
iait  de  $1,428,980.89. 

Le  successeur  de  M,  Désaulniers 
ut  M,  Ludger  Gravel,  élu  prési- 
ent-générai  eu  1910.  Voici  les 
rincipaux  événements  survenus 
urant  ce  terme,  l'un  des  plus  im- 
ortants  depuis  la  fondation  de  la 
ociété:  Construction  de  l'édifice 
e  la  Société;  visite  faite  à  la  So- 
iété  par  son  Eminence  le  Cardi- 
al  Vincenzo  Vannutelli,  lors  du 
longrès  Eucharistique;  incorpora- 
ion  de  la  Société  dans  l'Etat  de 
Jew-York;  permis  d'affaires  ob- 
enus  dans  les  provinces  du  Mani- 
oba,  d'Alberta  et  de  Saskat- 
liewan. 

A  la  fin  du  terme  de  M.  Gravel, 
a.  Société  avait  atteint  le  nombre 
le  39,654  sociétaires  et  les  fonds 
.ccumulés  s'élevaient  à  $2,527,- 
36.56. 

M,  L.-J.  Gauthier,  avocat,  âé- 
»uté  de  Saint-Hyacinthe,  fut  élu 
)ré8ident-général  à  la  Convention 
le  1914.  M.  Gauthier,  l'un  des 
irateurs  les  plus  brillants  que  la 


Société  ait  eus,  s'était  distingué 
surtout  comme  rapporteur  des 
comités  conjoints  de  législation  et 
de  finance  à  toutes  les  conven- 
tions depuis  1900. 

Lorsque  M,  (Jauthier  donna  sa 
démission  en  décembre  1915,  la  So- 
ciété comptait  41,»42  sociétaires 
et  ses  fonds  accumulés  avaient 
atteint  le  chitire  énorme  de  $3,- 
152,947,79. 

M.  Kodolphe  Bédard,  le  prési- 
dent actuel,  fut  choisi  comme  suc- 
cesseur de  M.  Gauthier.  On  pourra 
Ijuger  si  la  nouvelle  administra- 
tion se  montre  fidèle  à  toutes  les 
meilleures  traditions  de  la  S^ocié- 
té,  par  le  fait  que  le  nombre  des 
sociétaires  est  présentement  de 
43,000,  et  que  les  fonds  accumulés 
s'élèvent  à  $3,200,000. 

Si  nous  noua  appuyons  sur  ce 
qui  a  été  fait  pour  juger  ce  que 
l'avenir  réserve  aux  Artisans, 
no\i3  pouvons  aisément  prévoir  le 
jour  où  son  drapeau  flottera  allè- 
grement sur  toute  la  race  cana- 
dienne-française et  couvrira  de 
son  ombre  tous  ceux  qui  aiment 
par-dessus  tout  la  religion  catho- 
lique et  la  langue  française  — 
religion  et  langue  de  nos  ancêtres. 


DU     COURAGE,     IjABIDELLE    ! 

A  entendre  Laridelle  conter  ses  ex- 
)lolts  â,  la  chasse,  on  €st  tenté  de  le 
)rendre  pour  un  héros  sans  peur  et 
a.ns  reproche.  Or.  Mme  Laridelle 
L'fflrme  qu'il  n'en  est  rien  :  liarideMe 
l'est  brave  que  pour  la  galerie  et 
orequ'il  est  à  l'abri  de  toute  appa- 
•ence  de  danger.  Surviennie  le 
noindre  bobo^et  voillà  notre  horame 
wuleversé.  Il  fut  atteint  d'une  forte 
;rippe  et  dut  garder  le  lit,  la  semal- 
le  dernière.  Il  crut  sa  dernière  heu- 
•e  arrivée.  Combien  Mme  Laridelle, 
)our  le  soigner,  dut  s'armer  de  pa- 
lenoe. 

—  Vous  n'dmaginez  pas.  raeonte-t- 
ïlle  à  une  intime,  comme  mon  mari 
îst  douillet. 

—  Lftii,  allons  donc  ? 

—  Comme  je  vous  le  dis,  H  a  tou- 
lours  peur  :  quand  le  médecin  a  vou- 
lu lui  couî)er  la  fièvre,  il  a  dem.andé 
ju'on  l'endorme  ! 


L'ENTKEPBENEUK     MÉCONTENT. 

Un  commerçant  cause  affaires  avec 
un  de  ses  voisins,  qui  exerce  la  douce 
profession  d'entrepreneur  de  pomt)es 
funèbres.  Il  lui  fait  la  plaisanterie 
habituelle  : 

—  Ah  !  mon  bon,  vos  affaires  mar- 
chent toujours  comme  vous  voulez  ; 
vous  au  moins  vous  ne  craig^nez  pas 
la    morte-saison?   Chancard,    va  ! 

L'entrepreneur  répond  an  hochant 
la  tête  : 

—  Je  ne  dis  ipas.  Je  ne  dis  pas  ;  11 
y  a  des  moments  où  cela  va  assez 
bien.  Mais,  avec  tout  ça,  voyez-vous, 
on  ne  peut  pas  fonder  une  vraie  mai- 
son. On  ne  possède  pas  ce  qui  peut 
s'appeler  une  cilientêle  ;  on  a  beau  se 
mettre  en  quatre  pour  bien  servir  les 
gens,  ils  ue  reviennent  jamais,  et 
c'est  là  le  chiendent  ! 

180 


HISTOIRE    DE     L'ANNEE 
du  1er  octobre  1915  au  30  septembre  7916. 


Notre  Histoire  de  l'aimée,  qui  contient  scrupuleusement  classés,  les 
principaux  événements  survenus  durant  cette  période,  donne  un  ensem- 
ble précieux  de  renseignements  de  toute  nature  que  chacun  consultera 
avec  curiosité  et  profit.  Tous  les  grands  faits  de  l'année  écoulée  y  sont 
classés  dans  les  diverses  branches  de  l'activité  canadienne  et  consti- 
tuent un  mémento  où  l'on  peut  puiser  les  données  précieuses  d'actualité, 
de  statistique,  d'histoire  locale,  étrangère,  et  religieuse,  d'éducation, 
de  littérature,  de  finances  ;  des  informations  sociales,  géographiques, 
financières  et  même  sportives. 

Ces  divers  documents  sont  classés  sous  vingt  titres  variés  disposés 
dans  l'ordre  alphabétique. 


L'année  administrative. 

L'année  littéraire  canadienne. 

L'année  agricole  et  minière. 

L'année  maritime. 

L'année  automobiliste  et  aviatrice. 

L'année  militaire. 

L'année     commerciale     et     indus- 

L'année municipale  montréalaise. 

trielle. 

L'année  nécrologique. 

L'année  des  chemins  de  fer  et  des 

L'année    ouvrière     et     d'immigra- 

routes. 

tion. 

L'année    éducationnelle    et    mu- 

L'année politique  canadienne. 

tualiste. 

L'année  religieuse. 

L'année  géographique. 

L'année  sanitaire  et  scientifique. 

L'année  historique  étrangère. 

L'année  sportive. 

L'année  judiciaire. 

L'année  suffragiste. 

1915                  L'année  administrative. 

Octobre  1915.  —  7,  Le  Dr  Bretts, 
est  nommé  lieutenant  -  g0'"-er- 
neur  de  l'Alberta,  et  M.  E.  L. 
Lake,  lieutenant-gouverneur  de 
la  Saskatchewan.  —  i8,  Le  sé- 
nateur D.  McKeen  est  nommé 
lieutenant  -  gk)uverneKr'  de  la 
Nouvelle-Ecosse. — 26,  MM.  John 
Léonard,  C.R.,  et  Chs-E,  Ba- 
chand,  de  Sherbrooke,  sont  nom- 
més protonotaires  conjoints  du 
district  de  Saint-François. 

Novembre.  —  5,  M.  Eugène  Para- 

1916==  = 


dis,  nommé  chef  de  distribution 
des  documents  publics. — 10,  M. 
A.  Samson,  de  Lévis,  nommé  ins- 
pecteur des  bouilloires  et  pha- 
res du  district  de  Québec.  —  12, 
L'hon*  George  Simard,  nommé 
président  de  la  Commissi  n 
d'aide  aux  soldats  revenus  du 
front. 

Décembre.  —  2,  L'hon.  M.  Hac- 
kett,  nommé  juge  du  distri3t  de 
Bedford. 


Janvier.  —  i,  Sir  T.  Shaughnessy, 
créé  pair  et  baron.  Sir  L.-O. 
Taillon,  créé  K.  B.  —  26.  M.  J. 


Chevalier,  nommé  grand  conné- 
table du  district  d'Ottawa. 


181 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


mer.  —  15,  M.  Arthur  Beau- 
îhesne,  C.  R.,  remplace  feu  M. 
r.-B.  Laplante  comme  assistant- 
greffier  des  Communes.  —  15, 
VI4  H.-E.  Lavigueur,  élu  par  ac- 
•lamation,  maire  de  Québec.  ^- 
[5,  M.  C.-E.  Rouleau,  zouave 
pontifical,  nommé  commandeur 
le  l'Ordre  de  Saint-Grégoire-le- 
ïrand. 

rs.  —  2.  Les  honorables  A.  Bro- 
1er  et  D.  Henderson,  nommés 
'onseillers  privés.  —  4,  Cana- 
liens  nommés  commandeurs  de 
'Ordre  de  Saint-Grégoire:  l'hon. 
hameau,  l'hon.  Amvot,  le  Dr 
ST.  Pinault.  —  4,  M.  Er.-,T.-A. 
^agnan.  de  Joliette,  nommé  ins- 
)ecteur  d»s  médecines  brevetées. 
—  IS,  ^ï-  J.-A.  Renaud,  avocat 
le  Joliotte,  succède  ft  M.  A. 
Fîeauchesne,  au  ministère  de  la 
ustice.  —  17,  L'hon.  P.-E.  Le 
PJlanc,  créé  chevalier  de  l'Ordre 
lo  vSaint-.Tean  de  .Jérusalem. 
!2.  M.  L.-.T.-N.  Blanchet,  nom- 
né  conservateur  du  fort  de 
~'hambly.  —  22,  ^BT.  A.  Bigiie 
>t  B.  Desrochea,  nommés  coro 
lers  conjoints  du  district  de 
Pontiac.  —  M.  S. -M.  Mélanson. 
lommé  orateur  de  la  législature 
lu  Nouveau-Brunswick. 

ril.  —  M.  F.-X.  Roy  succè-'e  à 
'eu  M.  P.-A.  Archambault  com- 
ne  greffier  de  la  cour  de  circuit 
le  Montréal.  —  ^^o,  M.  J.-A.  Ri- 
îhard.  industriel,  nomi..é  doc- 
;eur  en  loi  de  l'université  L  ,val 
le  Montréal. 

li.  —  22,  Le  Dr  J.  S.  Planket, 
lommé    astronome    en    chef    du 


Canada.  —  29,  M.  J.-A.  Turcot- 
te, nommé  mattre  de  Poste  à 
Québec.  —  31,  Le  Dr  T.  B.  Da- 
vies,  nommé  coroner  du  comté 
d'Ottawa. 

Juin.  —  7,  Le  Dr  P.-E.  Pager, 
nommé  percepteur  du  revenu  à 
Terrebonne.  —  16,  M.  L.-H.  Sé- 
nécal,  nommé  membre  de  la 
commission  des  chemins  à  bar- 
rières, de  Montréal,  en  rempla- 
cement de  At.  L.-A.  Boyer.  — 
28,  M^î.  ^filton  Heraey.  Papi- 
neau.  Couture,  et  le  Dr  Armand 
Vallée,  nommés  analyste  pro- 
vinciaux. 

Juillet.  —  7,  M.  Arthur  Legendre, 
greffier  de  procès-verbaux  de 
l'Assemblée  législative,  nommé 
percepteur  des  licences  à  Qué- 
bec. —  13,  M.  E.-P.  Plante, 
nommé  inspecteur  des  pêcheries 
de  Québec,  remplaçant  feu  M. 
Joseph  Riendeau.  —  31,  Retrai- 
te de  Mw  Tjouia  Laframboise, 
chef  des  traducteurs  parlemen- 
taires, à  Ottawa. 

Août.  —  8,  Retraite  de  M.  H.-T. 
Machin,  assistant  -  trésorier  de 
la  province  de  Québec.  —  30, 
Nomination  du  Dr  Finnie,  m- 
me  assistant-trésorier  de  la  pro- 
vince de  Québec 

Septembre.  —  M.  J.-M.  Tellier, 
ex-chef  des  conservateurs  à  Qué- 
bec, est  nommé  juge  de  la  cour 
supérieure  en  remplacement  du 
feu  juge  Charbonneau4  —  12, 
M.  Louis  Raynaud,  chancelier  du 
consulat  de  France  à  Monti  'al, 
est  nommé  consul  de  France  en 
Finlande. 


(15 


L'année  agricole  et  minière. 


vembre.  —  10,  Convention  an- 
luelle  des  apiculteurs  de  la  pro- 
rince de  Québec.  —  27,  Le  gou- 
.'ernement  canadien  saisit  quin- 
ze millions  de  minots  de  blé 
îour  l'usage  des  alliés. 


Décembre.  —  2,  M.  Gustave  Boyer, 
M.  P.,  nommé  président  de  la 
Société  d'Isdustrie  laitière.  — 
4,  Inauguration  officielle  du  la- 
boratoire des  produits  forestiers 
à  MontréaL 


182 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE—  JANVIER  1916 


M.  Shaughnessy,    Le  capt.  A.  Sefe-  L'hon.  L.-O.  Tail-  M.  J.-O.Casgraàn,  M.  Z.  Hébert,  élu 
créé  lord  of  Mont-  rovitch,  donne      Ion,  créé  chevalier  le  doyen  des  ins-    ler-vice-pr&s.  du 
real  and  Ashfort.  conf.  â  Montréal,  de  l'Or,  du  Bain,     tituteurs  de  la  P.  Board  of  Trade. 
eux  Monténégro.  de    Québec. 


Le  croiseur   "  King  Edward  VII, 
coulé    en    pleine    mer. 


Le   collège  du   Sacré-Cœur,    à  Caxaquet, 
N.-B.,    incendié. 


M.  Ludger  Gravel,  M.  Edm.  Hardy,  M.  H.  Gameau,     M.  L.-D.  Cour-     M.  Emile  Sylvea- 

(Un  prés,  de  la  élu  maire  de  nom.  cons.  de  la    ville,  élu  maire     tre,  élu  maire  de 

Oh.  de  Commerce  Montréal^Sud.  Bibliothèque  mu-  d'Alexandria,  O.        Sherbrooke. 

de  Montréal.  nldpale. 


Manifestation    des    raquetteurs    au 
monument    Crémazle. 


183 


Lea  Dlles  Desloges  et  une  de  leurs 
classes.  Incident  de  la  question 
bilingue  dans  la  prov.  d'Ontario. 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1916 


Janvier.  —  12,  Ouverture  de  l'ex- 
position des  graines  de  semence 
de  la  Société  agricole  de  Sher- 
brooke. —  18,  Réunion  au  Châ- 
teau-Laurier d'Ottawa  de  la  So- 
ciété canadienne  des  ingénieurs 
forestiers.  —  28,  Exposition  des 
animaux  d'hiver,  à  Ottawa. — 31, 
M.  Henri  Mills  de  Montréal,  élu 
président  de  l'Association  pro- 
vinciale d'aviculture. 

Février.  —  i.  Assemblée  an-uelle 
des  éleveurs  de  Holstein  à  INIont- 
réal,  sous  la  présidence  du  Dr 
Harwood.  —  g,  Convention  des 
éleveurs  de  bétail  à  Montréal. — 
10,  Réunion  de  l'Association  de 
protection  des  forêts  du  Saint- 
Maurice.  —  24,  Motion  pour  le 
"  Free  Wheat,"  rejetée  au  Par- 
lement par  77-44.  —  29,  Conven- 
tion, à  Montréal,  des  produc- 
teurs de  sucre  d'éi  ble. 

Mars.  —  I,  Assemblée  du  Mining 
Institute,  à  Ottawa.  —  8,  Ex- 
position des  graines  de  semence 
de  la  société  agricole  d'Ottawa. 
—  25,  Labours  commencés  dans 
l'Alberta.  —  30,  M.  C.  B.  Bram- 
bill,  nommé  inspecteur  du  lia 
pour  le  ministère  d'Agriculture. 


Mai.  —  8,  Ouverture  à  la  coloni- 
sation du  canton  Décarie.  —  22, 
Incendie  à  la  Trappe  d'Oka. 

Juin.  —  16,  M.  J.-C.  Chapaia,  de 
Kamouraska,  nommé  docteur  ès- 
siences  agricoles  de  l'université 
Laval.  —  23,  Mort,  à  Niagara, 
du  Dr  J.  C.  James,  commissaire 
de  l'Agriculture  à  Ottawa. 

Juillet.  —  I,  Congrès  agricole  à 
Saint  -  Hyacinthe,  tenu  par  l'A. 
C.  J4  C.  — ■  6,  Convention,  à 
Québec,  de8  ingénieurs  fores- 
tiers .  —  12,  Le  ministre  de  l'a- 
griculture de  Québec,  organise 
des  cours  agricoles.  —  12,  M. 
W.  J.  Black,  nommé  à  la  com- 
mission d'instruction  fédérale 
agricole. 

Août.  —  2,  Incendie  au  collège  de 
Sainte- Anne  de  La  Pocatière.  — 
21,  M.  W.  J.  Logan,  de  Howick, 
reçoit  la  médaille  d'or  du  mé- 
rite agricole  1916.  —  22,  Adop- 
tion d'un  drapeau,  par  la  socié- 
té du  Mérite-Agricole. 

Septembre.  —  6,  Congrès  des  Po- 
miculteurs  de  la  province  de 
Québec,  tenu  a  Oka. 


1915      li'année  automobiliste  et  aviatrice. 


Novembre.  —  27,  M.  Victor  Cous- 
trum,  vole  de  Toronto  à  New- 
York. 


1916: 


Février.  —  10,  Le  colonel  H.  J. 
Reunier,  nommé  en  France,  di- 
recteur de  l'Aéronautique  mili- 
litaire.  —  21,  2e  salon  d'auto- 
mobiles à  Montréal. 


Mai.  —  12,  Lord  Curzon,  de  Ked- 
leston,  nommé  ministre  de  l'a- 
viation. 


184 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1915    L'année  commerciale  et  industrielle. 


Octobre.  —  13,  Libération  de  M. 
Travers,  ex-organisateur  de  la 
Farmers  Bank.  —  16,  L'emprunt 
anglo  -  français  aux  Etats-Unis 
pour  cinq  cents  millions,  finale- 
ment signé  à  New-York. 

Novembre.  —  8,  L'empruni  anglo- 
français,  ratifié  au  sénat  fran- 
çais. —  10,  M.  C.  F.  Sise,  nom- 
mé agent  commercial  du  Canada 
à  Pétrograd.  —  23,  Deux  diplô- 
més de  l'Ecole  des  Hautes  Etu- 
des,   MM..    C.    Barrière    et    L. 


Joubert,  partis  pour  la  France. 
—  23,  Incendie  des  magasins  du 
Bon  marché  à  Paris. 

Décembre.  —  4,  Fermeture  de  l'ex- 
position de  Panama  à  San-Fran- 
cisco.  — ■  4,  L'emprunt  canadien 
.porté  à  100  millions.  —  9,  In- 
cendie des  élévateurs  à  grain 
d'Erié,  perte  de  500,000  minots. 
— •  23,  Kéception  de  la  mission 
commerciale  française  par  la 
société  Saint-Jean-Baptiste,  au 
Monument  national. 


1916  ==  = 

Janvier.  —  5,  Mise  en  vente  des 
timbres  postes  de  guerre  à  3 
cents.  —  6,  Mort  de  M.  Ej  J. 
Grigg,  commissaire  du  commer- 
ce canadien.  —  13,  M.  E.  Pears, 
nommé  directeur-gérant  de  la 
Banque  Royale.  —  15,  Mj  Z.  Hé- 
bert, élu  vice  -  président  du 
Board  of  Trade  de  Montréal.  — 
17,  Les  provinces  forestières  du 
Canada  vont  envoyer  dans  le 
nord  de  la  France,  des  maisons 
de  bois.  —  19,  M.  Ludger  Gra- 
vel,  élu  président  de  la  Chambre 
de  Commerce  du  district  de 
Montréal.  —  20,  M.  J.  R.  Genin, 
élu  président  de  la  Chambre  de 
Commerce  française. 

Février.  —  2,  La  mission  D'Amour 
retourne  en  France.  —  9,  Les 
Etats-Unis  établissent  un  pro- 
tectorat financier   à   Porto-Rico. 

—  9,  Entrée  en  fonction  des  of- 
ficiers de  la  Chambre  de  Com- 
merce  du   district   de  Montréal. 

—  10,  L'Italie  prohibe  le  tra^-- 
sit  par  les  ports  italiens  à  des- 
tination de  l'Allemagne  ou  de 
l'Autriche.  —  11,  M.  J.  P.  Mor- 
gan, à  Londres.  —  14,  Le  séna- 
teur Dandurand,  nommé  prési- 
dent de  la  Banque  d'Epargne. — 
15,  M.  J.-B.  Péloquin,  élu  prési 


dent  de  la  Bourse  des  immeubles 
de  Montréal.  —  16,  Incendie  de 
l'American  Club  à  Toronto.  — 
25,  M.  J.  G.  Scott,  nommé  pré- 
sident de  la  Chambre  de  Com- 
merce de  Québec. 

Mars.  —  29,  Formation,  à  Toron- 
to, de  l'association  des  fabri- 
cants de  jouets  canadiens. 

Juin.  —  I,  M.  Rj  W.  Breaf'ner, 
nommé  pour  déterminer  les  pro- 
fits d'affaires  ;  M.  L.  D.  Wil- 
gress,  nommé  commissaire  du 
gouvernement  en  Sibérie.  —  12, 
Ouverture  de  l'assemblée  des 
Chambres  de  Commerce  à  Sorel. 

—  12,  Sir  Pierre-Evariste  Le- 
Blanc,  nommé  directeur  de  la 
Banque  d'Epargne*  —  16,  M. 
Picard,  de  Québec,  nommé  pré- 
sident de  la  Fédération  des 
Chambre  de  Commerce  de  Q  - 
bec.  —  17,  M.  C.  Cantley,  nom- 
mé président  de  l'association 
des    manufacturiers     canadiens. 

—  18,  Emprunt  français  de  100 
millions  de  dollars  négocié  â 
New- York.  —  19,  Arrivée,  à 
Bordeaux,  de  la  délégation  com- 
merciale canadienne. 


Juillet.  —  3,  Incendie    du   village 
de  Saint-Evariste  de  la  Beauce. 


185 


HISTOIRE   DE  L'ANNEE  —  FEVRIER   1916 


Lo  col.  Gaudet,  Sir  Jos.  Pope,  qui 

ioniiué  (llrect<?ur  revendique  le» 

le  15  falM-lque»  droits  des  Gau.-F. 

de  muoltluQS.  ûana   Ontario. 


M.     LaTlgueur,     Mgr  Latullppe,        Ia^  I>r  J.-O.-A. 
éla    maire   de     vie.  apo.s.  du  TC-- Gendreau,  noium^ 
Qa6l>ec.  qiLho.,  nommé  év.  officier  d'Aoadé- 

de  llalleybury.    mie  du  gouv.  fr. 


.  '     ...c:f.,',>,. 


l  •  •', 


v  •  v\nA  ._! 


■\-.î. 


t 


Le   navire    "  Appam,"    capbur*    par 
les    Allcimands    et    conduit    à 
NnrMk.    V. 


I.«3  Pdlflces  dn  parlement  dn  Canada,  au 
lendemain  de   l'Incendie. 


VI.  C.-B.  Roiileau,  M.  Henry  Miles,      Mlle  G.  Manny,   M.  A.  Beauchej*ne,    M.  J.-B.  Pélo- 

jonimé  coniman-  élu  prés,  de  l'Ass.  qui  a  été  engagée    nommé  asst-gref-    quln,  élu  prés, 

leur  de  l'Ordre  de  pror.  d'avlciilture.  par  le  grand  opé-    fier  de  Chambre       de  la  Bourse 
S.<iint-Grégolre.  ra  de  Paris.       des  Communes.       des  Immeubles. 


^M^sMMS^f^^. 


L'église  de  B^auport,   Incendiée. 


Madison    Square    Garden    à    N.-Y.,    où    a 
en  lieu  le  ^and   combat   entre 
WlUard  et  Moran. 
186 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


—  12,  Le  gouvernement  anglais 
approuve  les  résolutions  passées 
à  la  conférence  économique  de 
Paris, 

Août.  —  3,  Incorporation  de  la 
British  American  Nickel  Co.  — 
21,      Explosion     désastreuse     à 


Drummondville,  dans  les  usii 
de  VJEtna  Chemical  Co.  — 
Retour  de  sir  George  Foster 
Ottawa.  —  21,  Convention  ( 
municipalités  canadiennes 
Montréal.  —  25,  Incorporati 
à  Ottawa,  de  l'Intematioj 
Xickel   Co. 


1915    L^année  des  chemins  de  f  ^r  et  des  routes. 


Octobre.  —  13,  Départ  du  train 
d'inauguration  du  Canadian 
Northern  Railway.  —  M.  E.  T. 
Chamberlain  devient  président 
du  Grand-Tronc-Pacifique.  —  22, 
Visite  du  Québec  et  Saguenay 
Railway,   par   l'hon.    Cochrane.' 

Novembre.  —  4,  Inauguration  de 
la  route  de  Sherbrooke  à  Derby. 
—  Dernier  boulon  posé  au  can- 
tilever  du  bras  nord  du  pont  de 
Québec.  —  16,  Arrivée,  à  Mont- 
réal, de  la  commission  des  têtes 
de  lignes  de  Boston.  —  ig,  Les 

1916  = 


deux   extrémités    du    tunnel 
C.    P.    H.,   à    Pass    Rogers,   n 
nies  au  cœur   du  Mont  Mac( 
nald. 

Décembre.  —  10,  Incendie  des  u 
nés  du  G.  T.  R.,  à  Montréal. 
13,    Inauguration    du    tramw 
électrique   de   Trois-Rivières. 
13,     Congrès     international     c 
bonnes      routes      à      Worcest 
Mass.   —    14,   Premier   accidt 
du     Transcontinental     à     Ar 
strong,  depuis  l'exploitation 
gouvernement. 


Janvier.  —  3,  Le  colonel  Lyons 
Biggar,  nommé  directeur-général 
des  transports  de  la  milice.  — 
12.  Collision  sur  le  C4  P.  R.,  à 
Brandon,  Ma.,  10  tués,  40  bles- 
sés. —  27,  Lord  Shaugimessy  re- 
çoit le  titre  de  baron  de  Mont- 
réal et  Ashford. 

Février.  —  i,  Accident  en  France 
au  train  de  Calais,  soldats  an- 
glais tués.  —  15,  Ouvert!  de 
la  ligne  de  téléphone  Bell,  Mont- 
réal-Vancouver . —  24,  Déraille- 
ment du  Québec  Central  à  Saint- 
Georges  de  la  Beaucew  —  29, 
Promotion  de  M.  P.  M.  Butler, 
d'Ottawa,  agent  des  passagers 
du  Grand-Tronc. 

Mars.  —  I,  Incendie  de  la  gare 
Bonaventure   du  Grand-Tronc   à 


187 


Montréal.  —  2,  Déraillement 
G,T.R.,  à  Kingston  Mill,  Ont. 
6,  Ouverture  du  congrès  c 
bonnes  routes  à  Montréal. 
22,  Collision  de  l'I.  C.  R.,  à  \ 
Brillant.  —  29,  Collision  à  A 
mer,  0^  sur  le  New- York  Ce 
tral. 

Avril.  —  10,  Abolition  des  barr 
res  de  péage  à  Lachine. 

Mai.  —  I,  Inauguration  de  la 
gne  Montréal  and  Southe 
Counties,  de  Montréal  à  Grant 
—  2,  Prêt  annoncé  de  15  m 
lions  au  C.  N.  R.,  et  de  8  m 
lions  au  G.  T.  P.  —  7,  Incend 
suspect  de  la  fabrique  de  w 
gons  à  Montmagnyv  —  8,  Col 
sion  du  train  du  C.  P.  R.,  d'C 
tawa  a  Toronto.  —  9,  Le  go 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


îrnement  décide  d'acquérir  le 
lemin  de  fer  Québec  et  Sague- 
ay.  —  19,  Le  C^  P.  Tl.  nomme 
ne  de  ses  stations  Pétain.  — 
),  Mort,  à  Saint-Paul,  Minn., 
î  M.  ,L  J.  Hill,  canadien,  di- 
îcteur  de  chemins  de  fer. 

i.  —  I,  M.  H.  P.  Coyle,  surin- 
'ndant  général  du  G.  T.  R.,  dé- 
(dé  à  Jamestown,  N.-Y.  —  14, 
romier  train  express  Trans- 
mtincntal  de  Winnipeg  a 
ochrane. 

let.  —  ^,  Chute  d'un  pont  sur 
I  C.  N.  R-,  à  Donnacona.  —  n, 


Le  président  Wilson  signe  n 
bill  des  bons  chemins  des  Etats- 
Unis,  $83,000,000,  pour  les 
Etats  fournissant  les  mêmes 
montants.  —  18,  Arrêt  du  pou- 
voir de  l'hydro-électrique  d'On- 
tario. 

Août.  —  1,  Entente  signée  pour 
achat  par  le  gouvernement,  de 
trois  chemins  de  fer  de  Québec. 

Septembre.  —  11,  Seconde  catas- 
trophe du  pont  de  Québec.  La 
travée  centrale  s'effondre,  en- 
gloutissant avec  elle  plusieurs 
Victimes. 


15    li'année  éducationnelle  et  mutnaliste. 


)bre.  — •  -^o,  Soirée  du  livre 
or  de  la  société  Saint-Jean- 
aptiste  à  Montréal. 

embre.  —  4,  Mort,  à  Ottawa, 
3  M.  A.  Freeland,  commissaire 
ro-français  des  écoles  d'Otta- 
a.  —  8,  Fête  annuelle  de  l'uni- 
?rsité  Laval.  —  10,  Banquet 
J  conseil  des  Arts  et  Métiers, 
1  l'honneur  du  président,  M. 
homas  Gauthier.  —  20,  Pose 
î  la  pierre  angulaire  de  la  bi- 
iothèque  municipale,  Montréal. 
-  22,  Convention  spéciale  de  la 
)ciété  des  Artisans.  —  45e  An- 
iversaire    de    la    fondation    de 


l'Union  typographique  Jacques- 
Cartier. 

Décembre.  —  2,  Conférence  sur 
l'histoire  du  Canada  à  l'univer- 
sité Laval,  par  A.  l'abbé 
Groulx.  —  13,  L'honj  T.  Chase 
Casgrain  donne  à  l'université 
Laval  un  prix  de  .$50  pour  l'his- 
toire. —  14,  T^  lieutenant-gou- 
verneur visite  l'école  technique 
de  Montréal.  —  18,  ^L  J.-M.  Lf 
ranger,  nommé  professeur  ad- 
joint de  pharmacie  à  l'université 
Laval. — 29,  Démi^io-i  de  M.  L. 
J.  Gauthier,  M. P.,  président  des 
Artisans.  —  30,  Incendie  au  sé- 
minaire de  Québec- 


16 


?ier.  —  5,  Prise  de  possession 
ir  les  mères  d'Ottawa,  de  l'é- 
)le  Guigues.  —  6,  Bagarre  à 
5cole  Guigues,  démission  de  M. 
harbonneau,  commissaire. 
-  13,  Le  juge  Pelletier,  nommé 
rofesseur  de  procédure  ci  ile  a 
université  Laval,  à  Québec.  — 
1.  M.  Hector  Garneau,  nommé 
mservateur  de  la  bibliothèque 


municipale  de  Montréal. — 26,  Mj 
J.  J.  A.  Rousseau,  architecte  de 
Québec,  nommé  professeur  d'ar- 
chéologie de  l'université  de  Mi- 
chigan. 

Février.  —  3,  Grève  des  institu- 
teurs des  écoles  bilingues  â  Ot- 
tawa. —  7,  135  actions  prises 
par  les  instituteurs  d'Ottawa  sur 


188 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE—  MARS  1916 


Mgr  Ij.-A.  Lenf  £tnt,  Mgr  Oloutier,  M.  Jean  Mounet,  M.  J.-A.  Désy,  M.  V.  Allard, 
prédlcateiir  du  ca-  nommé  comte  Sully,  tragédien,  nommé  Juge  de  la  nommé  J\ige  de 
réme  à  Montréal.  romain.  décédé.  cour  sapérieure.    oour  snpérlean 


'h'-^\>>" 


fe 


lie  congrès  canadien   et    International         Incendie    de    la    gare    BonaTenture,    d 
des  bonnes  routes  à  Montréal.  Grand-Tronc. 


L'toon.  O.-M.  Mê-  M.  L.-J.  Blanchiet.M.  A.  Trahan,  élu  M.  J.-N.  Dupnis,  M.  B.  Michaad,  ] 
lanson,  orateuir  nommé  cons.  du  bâtonnier  de  Trois-  élu  prés,  de  du  3e  congrès  d 
de  la  l^islature      Fort  Cbambly.  RiTiiëres.  l'Ass.  des  citoy-     bonnes  routes, 

du   N.-B.  ena  de  Montréal. 


3ja    "  Provence  "    coulée   dans   la  Méditerranée. 

189 


Les  statues  de  Dorchester 
de  Talon,  destinées  au  Pa; 
lement  de  Québec. 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


es  $65,000  de  la  commission 
es  écoles  séparées^  —  ii,  Sir 
Uexandre  Lacoste,  nommé  pré- 
ident  de  l'association  des  parcs 
t  terrains  de  jeu  (*  ■  Mont- 
éal. — 15,  Ouverture  du  congrès, 
l'éducation  à  Ottawa.  —  17,  Le 
énateur  Landry,  nommé  prési- 
!ent  de  l'association  d'éduca- 
ion  canadienne-française  d'Ot- 
awa.  —  24,  Le  bill  Galipeault 
lassé  par  la  législature  de  Qué- 
ec  pour  autoriser  les  subven- 
ions aux  écoles  d'Ontario,  46-3. 

rs.  —  I,  Annexion  de  la  co.n- 
riission  scolaire  de  Maisonneu- 
e  à  la  commission  de  Montréal. 
—  23,  M.  Charbcnneau  reprend 
on  poste  h  la  commission  des 
coles  d'Ottawa.  —  2Q.La  com- 
nissîon  des  écoles  de  Montréal 
lonne  $5,000  pour  l'association 
['éducation  d'Ontario. 

ril.  —  7.  Jugement  de  la  cour 
['appel  d'Ontario  ordonnant  la 
émise  .1  la  nouvelle  commission 
!es  écoles  sépart  "s  d'Ontario, 
!es  fonds  de  l'ancienne  commis- 
ion. 

i.  —  Expiration  du  temps  de 
ésaveu  par  le  srouvornement  fê- 
lerai de  l'article  XVTT,  concer- 
lant  les  écoles  d'Oniario.  —  ic. 
)uverture  de  la  session  de  la 
ociété  royale  ?l  Ottawa.  -  to. 
^e  Dr  A.  Tî.  Mcrallnm.  nommé 
•résident  de  la  société  rovale  du 
^anada.  et  le  juse^  Lono-lov.  vi- 
e-président. —  •?c;.  Troisième 
onférence  des  universités  cana- 
liennps  S  l'univorsi+é  "^Tc^i^^. — 
e.  T^xnosîtîon   nr^i'itîniip  TTéhorf 


à  la  bibliothèque  Saint-Sulpiee. 
—  26,  Conférence  biennale  des 
instituteurs  de  l'école  nomale 
Jacques-Cartier. 

Juin.  —  7,  M<  Thomas  Gauthier, 
réélu  président  du  conseil  des 
arts  et  manufactures,  à  Mont- 
réal. —  g,  1ère  exposition  des 
artistes  à  Québec.  —  15,  Inau- 
guration de  l'acad'^mie  Querbes, 
à  Outremont.  —  24,  Congrès 
d'action  française. 

Juillet. —  12,  Manifestations  oran- 
gistes  contre  les  écoles  bilin- 
gues. 

Août.  —  2,  Le  collège  de  Sainte- 
Anne  de  La  Pocatière  est  ravagé 
par  l'incendie.  —  7,  Grande  réu- 
nion des  commissaires  d'écoles  à 
Fraserville.  —  8,  M.  F.rC.  La- 
berge,  nommé  président  de  l'al- 
liance française  de  Montréal. 
8,  Installation  du  nouveau  col- 
lège Loyola,  rue  Sherbrooke, 
Montréal.  —  10,  Echec  de  la  loi 
du  changement  de  l'heure.  — 
II,  M.  J.  Contant  reçoit  de  La- 
val le  diplôme  de  docteur  en 
pharmacie.  —  16,  Le  congrès 
des  Canadiens  de  la  Saskatche- 
wan  s'ouvre  â  Willow-Bunch. 

Septembre.  —  6,  M.  l'abbé  C. 
Chaumont,  nommé  supérieur  du 
collège  de  Sainte-Thérèse.  —  n, 
M.  l'abbé  Emile  Chartier  suc- 
cède à  M.  l'abbé  Desjardins 
comme  secrétaire  de  l'université 
Laval.  —  12,  La  huitième  con- 
vention de  l'Association  Den- 
taire canadienne  s'ouvre  h  Mont- 
réal. 


115 


L'année  géograpliiqne. 


obre.  —  30,  On  reçoit  la  nou- 
■elle  que  l'expédition  Stefann- 
on  est  retrouvée  jl  l'île  Banks, 
irembre.  —  5,  Première  neige  à 
Jontréal. 


Décembre.  —  4.  La  rivière  Yukon 
gelée.  —  14,  Terres  vendues  par 
le  gouvernement  au  capitaine 
Bernier,  Bakou  Point. 


190 


HISTOIRE  DE  L'AimEE  —  Suite. 


1916:=  = 

Jan\àer.  —  13,  Arrivée,  à  Mont- 
réal, du  nouveau  consul  d'Italie, 
le  Chevalier  Léopold  Zimini.  — 
14,  Rupture  des  digues  du  Zu- 
derzee  à  Katwoode.  —  31  Les 
révoltés  de  Mongolie  marchent 
sur  Pékin. 

Février.  —  3,  Eclipse  de  soleil.  — 
6,  Le  Cameroun  allemand  éva- 
cué. - —  10,  Première  chute  de 
neige  à  Paris  et  sur  les  tran- 
chées. 

Mars.  —  i6,Il^ouverture  du  canal 
de  Panama.  —  18,  La  France 
administre  le  Cameroun.  —  23, 
La  Chine  revient  au  régime  ré- 
publicain ;    Yuan    Shi    Kai    re- 


nonce aux  prérogatives  impéria- 
les —  24,  Shackleton  revient  à 
Sydney  de  l'Antarctique. 

Juin.  —  29,    Le    nom    de    Berlin 
(Ont.),    est    remplacé   par    celui 
de  Kitchener. 

Juillet.  —  5,  Tremblement  de  terre 
en  Italie. 

Août. —  10,  Six  explorateurs  de  la 
mission  Stefannson,  revenus  au 
Cap  Nome. 

Septembre.  —  Les  derniers  mem- 
bres de  l'expédition  de  sir  Ernest 
Shackleton,  sont  ramenés  à 
Punta  Arenas. 


1915  L'année  historiçiue  étrangère. 


Octobre.  —  6,  La  Bulgarie  rejette 
l'ultimatum  de  la  Serbie  et  en 
envoie  un  à  la  Serbie.  —  8,  Un 
nouveau  cabinet  grec  est  formé, 
le  cabinet  Zalmis.  —  13,  Démis- 
sion de  M.  Delcassé,  ministre  des 
affaires  étrangères  de  France. — 
M.Viviani,  nouveau  ministre  des 
affaires  étrangères  de  France. — 
15,  L'Angleterre  déclare  la  guer- 
re à  la  Bulgarie*  —  21,  Victoire 
électorale  du  parti  du  gériéral 
Botha,  en  Afrique-Sud.  —  28, 
Démission    du    cabinet    Viviani. 

—  29,  En  France,  chute  de  che- 
val, du  roi  George  V. 

Novembre.  —  4,  Vote  de  la  décla- 
ration du  ministère  Briand  à  la 
chambre  des  députés  française, 
515  à  1.  —  5,  Démission  du  ca- 
binet Vénizelos  à  Athènes4  — 
5,  Kitchener   dans   les  Balkans. 

—  7,  Message  au  Congrès  des 
Etats-Unis,  relativement  à  la 
préparation  à  la  guerre,  et  tra- 
hison   des    Germano-Américains. 


191 


—  7,  Les  ministres  de  l'entente 
quittent  Sofia.  —  9,  Anniversai- 
re de  la  chute  d'Anvers.  —  10, 
Anniversaire  du  couronnement 
de    l'empereur    François-Joseph. 

—  12,  Célébration  de  la  fête  du 
roi  d'Italie  en  Canada.  —  12, 
Démissioi'  de  Winston  Church- 
ill, ex-lord  de  l'amirauté.  —  13, 
M.  Denis  Cochin,  élu  ministre 
français  à  Athènes. 

Décembre.  —  4,  Départ  de  Xew- 
York  du  SS.  "Oscar  II,"  avec 
la  missioii  de  paix  de  Ford.  — 
6,  Les  cinq  nations  alliées  pren- 
nent l'engagement  de  ne  pas 
conclure  de  paix  séparée.  —  5, 
La  statue  de  Jeanne  d'Arc  est 
érigée  à  Nevr-York.  sur  l'avenue 
Riverside. — 7,  Démission  du  ca- 
binet espagnol  Date. — 13,  Le  gé- 
néral Castelneau,  nommé  chef 
de  l'état-major  général  français. 

—  14,  Expulsion  des  Etats-LTnis 
des  envoyés  allemands  Von  Pa- 
pen  et  Boy  Ed^  —   17,  M.  Ca- 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  AVRIL  1916 


Le  card.  Sera-  M.  G«o.  Mar-      M.  H.  Laoreys,  M.  V.  Morln,  61a  M.  J'abbe  EmUe 

flnl,  préfet  de  cband,  de  Lowell,  nouv.  principal  membre  de  la  So-      Chartler,  élu 

la  Cong.  de  la  éla  sénateur.        de  l'E.  des  n.E.  clété  Ko; aie  du  mem.  de  la  Soc. 

Propagajide.  Commerciales.  Canada.  Roy.  du  Canada. 


Course  de  chiens  à  Le  Pas,  Man.  Inaugurati'.u  nu   umh.-.-iu  ..-..ii.-,vii   uiumci- 

pal  de  Montréal. 


M.  J.-A.  Richard,    M.  F.-X.  Roy,  Le  Dr  Léop.  GH-     M.  l'abbé  L.-D.  Le  ai  s  de  lord 

nommé  docteur    nouveau  greffier  rard,  élu  mailre      Mousseau,  nom-  Shaughnessy, 

en  loi  de  l'uni.      de  la  c.  de  dr-  de  Biddeford,      mé  prin.  de  l'éc.  tué  à  la  gruerre. 

yerelté  Lavial.     cuit,  à  Montréal.  Maine.              nor.,  Valleyfleild. 


Collège  de  St-Ferdlnand  d'Ha- 
lifax, partiellement  Incendié. 


Pour    céJêbrer    l'anniversaire    de    la  batadlle 
d'Ypres    le   duc   de   Coanaught   fait   la 
revue  des  troupes  â  Montréal. 
192 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


melle  de  Coppet,  nommé  prési- 
dent de  la  république  suisse.  — 
i8.  Mariage,  à  Washington,  du 
Président  Wilson  et  de  Mme 
Galt.  —  ig,  Entrevue  à  Saloni- 
que  entre  Kitchener  et  Sarrail. 

1916  = 


21,  Libération  du  général  Dewet, 
rebelle  de  l'Afrique  du  sud.  — 
31,  L'Autriche  capitule  et  cède 
aux  demandes  des  Etats-Unis 
pour  le  torpillage  de  1'  "  Anco- 
na." 


Janvier.  —  4,  Ford  abandonne  sa 
croisière  pacifique  et  rentre  à 
Détroit.  —  4,  Le  roi  des  Belges 
décide  de  publier  un  Livre  d'Or 
de  la  Belgique,  enregistrant  tous 
les  bienfaits  rendus  au  peuple 
belge.  —  5,  Yuan  Shi  Kai,  ins- 
tallé comme  empereur  au  palais 
impérial  à  Pékin.  —  5,  Consuls 
ennemis  arrêtés  à  Salonique, 
Grèce,  et  déportés  par  ordre  du 
général  SarraiL  —  5,  Sir  Y.  Si- 
mons  se  retire  du  cabinet  As- 
quith.  —  7,  Dépôt  de  la  loi  du 
service  obligatoire  aux  Commu- 
nes, première  lecture,  403  par 
105.  —  II,  Ouverture  des  Cham- 
bres françaises.  —  12,  Deuxième 
lecture  du  bill  du  service  obli- 
gatoire, l'opposition  tombe  de 
105  à  39^  —  12,  Seize  Améri- 
cains sont  fusillés  à  San  Isabel, 
Mexico.  —  13,  Deux  bombes,  à 
Toku,  tombent  sur  le  premier 
ministre  Okuma.  —  13,  Chute 
de  Cettinge,  capitale  du  Monté- 
négro. —  14^  Armistice  entre 
l'Autriche  et  le  Monténégro^  — 
18,  Les  Canadiens  à  Londres, 
dissipent  une  assemblée  contre 
le  service  obligatoire.  —  20, 
Négociations  de  paix  rompues 
entre  l'Autriche  et  le  Monténé- 
gro. —  20,  Evasion  d'Ignace 
Lincoln,  espion,  arrêté  h  New- 
York.  —  25,  Le  roi  Nicolas  de 
Monténégro  arrive  à  Lyon, 
France.  —  27.  Le  drapeau  alle- 
mand piétiné  a  Lausanne,  Suis- 
se. 

Février.   —   3,   Démispïon    du   pre- 
mier  ministre   russe.   J.  D.   Go- 
rernyken,      remplacé      par      M. 
Striiramer.   —   5,    Décision     des 
7  193 


Etats-Unis,  laissant  L'Appam  à 
l'Allemagne.  —  9,  M.  Aristide 
Briant  à  Rome.  —  n.  Démis- 
sion de  M.  L.  Garreson,  secré- 
taire des  Etats-Unis  à  la  guerre. 
—  15,  Ouverture,  à  Londres,  de 
la  sixième  session  du  présent 
parlement.  — ^  15,  Le  roi  Albert 
de  Belgique  charge  M.  Jj  J. 
Hill,  de  la  réorganisation  finan- 
cière de  la  Belgique.  —  22,  La 
chambre  française  passe  la  loi 
de  taxe  des  profits  de  guerre.  — 
22,  Ouverture  de  la  Douma  en 
présence  du  Tzar.  —  24,  Lord 
Derby  accepte  la  direction  du 
service  aérien  anglais.  —  24,  Le 
Portugal  saisit  36  vaisseaux 
allemands   et   autrichiens   inter- 


Mars.  —  I,  Ultimatum  allemand 
"  au  Portugal.  —  5,  M.  N.  D.  Ba- 
ker, nommé  ministre  de  la  guer- 
re aux  Etats-Unis.  —  7,  Par  un 
vote  de  276  à  143,  la  chambre 
des  représentants  donne  carte 
blanche     au     président     Wilson. 

—  g,  Incursion  mexicaine  à 
Columbus.  —  g,  La  guerre  est 
déclarée  au  Portugal  par  l'Alle- 
magne et  l'Autriche.  —  10, 
5,000  Américains  envoyés  au 
Mexique  sous  le  général  Fuston. 

—  10,  Démission  du  général 
Galliéni.  — ■  10.  Le  général  Ro- 
ques, nouveau  ministre  de  la 
guerre.  —  27,  Ouverture  de  la 
conférence  de  l'Entente  à  Paris. 
— ■  30.  ^6  général  Félix  Diaz, 
débarqué  à  ^Mexico  avec  un 
corps  expéditionnaire.  —  30, 
Le  général  Dubail,  nommé  gou- 
gerneur  de  Paris. 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


Avril.  —  II,  Elections  en  Espagne, 
le  comte  Komanoes  maintenu. — 
13,  Les  Etats-Unis  invités  par 
Carranza  à  retirer  leur»  troupes. 
—  19,  Dernière  note  du  prési- 
dent Wilson  à  l'Allemagne.  — 
22,  Nouveau  cabinet  chinois  for- 
mé. —  22,  Mort  de  Von  Der 
Glotz,  commandant  en  chef  des 
Turcs  en  Asie.  —  22,  Sir  Roger 
Casement  arrêté  en  tentant  un 
débarquement  de  troupes  en  Ir- 
lande. 

Mai.  —  2,  Dépôt  par  M.  As- 
•  quith,  de  la  loi  du  service  obli- 
gatoire. —  5,  Démission  de  M. 
A.  Birrell,  secrétaire  d'Irlande. 
— •  8,  L'espion  Lincoln  extradé 
des  Etats-Unis  en  Angleterre. — 
8,  Nouveau  raid  de  Villa  h  Bo- 
quilla.  —  10,  Démission  de  lord 
Wilborne,  lord  lieutenant  d'Ir- 
lande. —  10,  Nomination  de  la 
commission  chargée  de  s'enqué- 
rir sur  la  rébellion  d'Irlande.  — 
12,  Le  premier  ministre  Asquith 
à  Dublin.  —  12,  145,000  per- 
sonnes dans  la  parade  de  prépa- 
ration à  New- York.  —  17,  Le 
premier  ministre  Asquith  nom- 
mé membre  du  conseil  privé 
d'Irlande  —  17,  Sir  R.  Case- 
ment condamné  à  subir  un  pro- 
cès pour  haute  trahison.  — 
18,  Ouverture  de  la  commission 
d'enquête  des  affaires  d'Irlande, 
sous  la  présidence  du  baron 
Hastings.  —  24.  Anniversaire  de 
l'entrée  de  l'Italie  dans  la  guer- 
re. —  27.  Mort,  à  Paris,  du  gé- 
néral Galliéni.  —  ■^o  Les  Bul- 
gares envahissent  la  Macédoine. 

Juin.  —  6,  Mort  de  Yuan  Shi  Kai. 
empereur  de  Chine.  —  10.  Dé- 
part de  Montréal  du  "  Goth- 
land,"  avec  des  vivres  pour  lés 
Bela«s.  —  10,  Le  juge  C.  E. 
Hughes  et  M,  W.  Fairbanks, 
choisis  comme  candidats  républi- 
cains à  Chicago.  —  12,  Démis- 
sion  du    cabinet    italien    Salan- 


dra.  —  14,  MM.  W.  Wilson  et 
Marshall,  choisis  comme  can- 
didats démocrates,  à  Saint- 
Louis.  —  15,  M.  Marconi  inclus 
dans  le  cabinet  Boselli.  —  16, 
Prise  de  La  Mecque  par  les  Ara- 
bes. —  19,  Mobilisation  des  gar- 
des nationales  des  Etats-Unis. 
—  21,  Démission  du  ministère 
Skoloudis  et  formation  du  mi- 
nistère Zaimis.  —  23,  Les  Amé- 
ricains battus  à  Carrizal.  —  24, 
La  Grèce  cède  aux  demandes  des 
alliés,  armée  démobilisée. 

Juillet.  —  6,  Note  amicale  de  Car- 
ranza réglant  les  difficultés  avec 
le  Mexique.  —  6,  Traité  d'alli- 
ance japano-russe.  —  8,  Le  gou- 
vernement français  renonce  à  la 
déclaration  de  Londres  sur  la 
contrebande.  — ■  24,  Démission 
de  Serguis  Sazanof,  ministre 
russe  des  affaires  étrangères. — 
26,  Bruxelles  frappé  d'une  amen- 
de de  cinq  milions  de  marks, 
pour  avoir  salué  le  cardinal 
Mercier.  —  29,  L'armée  serbe 
commence  sa  quatrième  guerre 
en   quatre  ans. 

Août.  —  3,  M.  C.  Bonin,  consul  de 
France,  nommé  conseiller  d'am- 
bassade.—  3,  La  Nouvelle-Zélai. 
de  vote  le  service  obligatoire.  — 
3,  Le  parlement  serbe  est  con- 
voqué. —  4,  Les  socialistes  fran- 
çais refusent  de  reprendre  les 
relations  avec  les  socialistes  al- 
lemands. —  4,  Dévoilement  du 
monument  élevé  à  Lafayette,  à 
Fall-River,  Mass.,  pa.  les  Fran- 
co-Américains. —  II,  Offensive 
française  aux  Balkans,  à  Do- 
rian.  — ■  14,  Le  roi  George  V,  en 
France,  rencontre  le  président 
Poincaré.  —  21,  Russes  et  Ita- 
liens à  Salonique.  —  22,  Verdun 
décoré  par  le  Tzar  de  Russie  de 
la  Croix  de  Saint-Georges.  — 
23,  Le  parlement  anglais  pro- 
longé pour  sept  mois. 


194 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  MAI  1916 


M.  J.-N.  Cartier,     M.  l'abbé  J.-G.  Sir  P.-Armand         M.  C.  Gruch,     Le  Dr  P.-E.  Pager, 

aviateur  cana-      Bouillon,  nommé  Landry,  juge  reçoit  délégation    nommé  percep- 

dien-français.       aum.  du  ]S9e  ré-  du   N.-B.,  canadienne  à       teur  du  revenu  à 

giment  can.-fr.  décédé.  Bordeaux.  Terrebonne. 


Inauguration   du   cliemin  de  fer    "  Mont-       Sir  et  Lady  LeBlane  visitent  les  casernes 
réal    and    Southern   Counties."  du    163e    régiment    canadien-français. 


3  major  L.  Byng,  Le  brig.  gén.  Wil-  M.  J.  J.  Hill,  Sir  Haggard,  verni     M.  O.-H.  Lé- 

nonv.  comman-      son,  nommé  com-  constr.  de  ch.     au  Can.  pour  don-  toumeau,  nom. 

ant  des  tpoui>es      mandant  du  camp  de  fer  améri-     ner  des  terres  aux  commise,  d'éco- 
m.  en  France.            de  Valcartier.  cain,  décédé,      soldats  rev.  du  f.  les  de  Montréal. 


Lancement    du    brise-glace    "  J.-D.    Hazen,"    à 
Maisonneuve. 

195 


Abbaye  d'Oka  dont  les  dépen- 
dances  ont  été  Incendiées. 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


Septembre.  —  6,  La  ville  de  New- 
York  célèbre  le  159e  anniver- 
saire de  la  naissance  de  Lafay- 
ette.    —    7,    A    Washington,    le 


président  Wilson  est  autorisé  à 
recourir  à  des  mesures  de  repré- 
sailles contre  les  Alliés. 


1915 


L'année  judiciaire. 


Octobre.  —  7,  L'hon.  Louis  Coder- 
re  et  M.  J.-L.  Maréchal,  nom- 
més juges  à  Montréal.  —  14,  Sir 
Lomer  Gouin  assiste  à  ^'inaugu- 
ration du  palais  de  justice  de 
Trois  -  Kivières.  —  14,  L'hon. 
Gustave  Lamothe,  nommé  juge 
de  la  cour  supérieure  de  Mont- 
réal. —  23,  Le  Soleil  perd  deux 
procès  de  diffamation  contre 
l'hon.  T.-Chase  Casgrain  et 
l'hon.   Albert  Sévigny. 


Novembre.  —  9,  Assermentation 
du  juge  J.-L.  Maréchal.  —  20, 
M.  Julien  Daoust,  condamné  à 
Montréal,  pour  démarquage  de 
pièces  françaises.  —  21,  Mme 
Asquith  gagne  sa  ca  ise  en  dif- 
famation contre  le  Globe.  — 
M.  Jules  Fournier  reconnu  non 
coupable  dans  le  procès  intenté 
par  le  maire  Martin.  — ■  21, 
Création,  à  Québec,  de  trois 
conseillers   du   roi. 


1916 


Janvier.  —  20,  Conférence  du  juge 
Brodeur,  devant  le  jeune  bar- 
reau de  Montréal. 

Février.  —  21,  Sir  Robert  Laird 
Borden,nommé  membre  à  vie  du 
Lawyers  Club,  de  New-York. 

Mars.  —  I,  L'hon.  Victor  Allard, 
nommé  juge  pour  remplacer  le 
juge  Saint-Pierre.  —  i,  L'hon. 
A.  Désy  remplace  le  juge  Tou- 
rigny,  à  Trois-Rivières,  —  4, 
Rejet  du  Bill  Canon  pour  l'ad- 
mission des  femmes  au  Barreau. 
—  31,  Destitution  du  juge  Fitch 
à  Fort  Francis,  Ont. 

Avril,  —  5,  Charles  Sheldon,  finan- 
cier convict  de  Montréal,  repris 
à  Baltimore. 

Juin.  —  5,  Mort  de  M.  P.  K.  Mc- 
Caskill,  chef  des  détectives  pro- 
vinciaux. —   17,   Sir   James   Ai- 


kins,  nommé  président  de  l'asso- 
ciation du  barreau  canadien.  — 
19,  Ralliement  Belcourt-Lan- 
dry,  à  Ottawa.  —  20,  Le  traître 
Schoeffer  trouvé  coupable  à 
Montréal.  —  24,  Grande  mani- 
festation bilingue  de  Saint-Jean- 
Baptiste,  à  Montréal.  —  25,  M. 
Alphonse  Bernier,  C.R.,  de 
Québec,  nommé  bâtonnier  de  la 
province. 


Juillet.  —  2g,  Mort,  à  Dorchester, 
N.-B.,  du  juge  sir  Pierre  Lan- 
dry. — ■  30,  Mort  du  juge  Ma- 
thieu, de  Montréal. 


Août.  —  21,  Le  juge  H.  A.  Mc- 
Keown,  du  Nouveau-Brunswick 
remplace  le  juge  en  chef  Lan- 
dry, décédé.  —  22,  Arresta 
des  Esquimaux  assassins  des 
PP.  Bouvière  et  Le  Roux,  O.M.I. 


196 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1915 


L'année   littéraire  canadienne 


Octobre.  —  Notes  historiques  sur 
la  banlieue  de  Québec,  par  Hor- 
misdas  Magnan. 

Décembre.  —  L'Action  religieuse 
et  la  loi   civile,  par  Mgr  L.-A. 

1916  = 


Paquet.  —  Les  Retraites  fer- 
mées, par  le  Père  Archambault, 
S.-J.  —  Le  Mystère  de  l'Eucha- 
ristie, par  l'abbé  Henri  Beaudé. 
—  Causons,  par  le  P.  Louis  La- 
lande,  S.J. 


Janvier.  —  Une  romancière  cana- 
dienne, par  Henri  d'Arles.  — 
Nos  Luttes  constitutionnelles, 
par  l'abbé  Lionel  Groulx.  —  Le 
Conflit  des  races  au  foyer,  p  r 
le  P.  Hudon,  S.J,  —  Histoire 
de  la  seigneurie  de  Saint-Ours, 
par  l'abbé  A.  Couillard-Despréo. 

Mars.  —  La  Colonisation  du  Ca- 
nada, sous  la  domination  fran- 
çaise, par  l'abbé  Ivanhoe  Caron. 
—  Le  Devoir  électoral,  par  le 
P.  M.-A.  Lamarche,  0.  P.  — 
Mariage  et  féminisme,  par  le  P. 
Winnen,  S. M. M. 

Avril.  —  Acadie,  par  Henri  d'Ar- 
les. —  La  Famille  de  Champi- 
gny  de  La  Chevrotière,  par  P. 
G.  Roy. 

Mai.  —  L'Epluchette,  par  Régis 
Roy. 


Juin.  — •  Concours  littéraire  orga- 
nisé par  la  Société  Saint-Jean- 
Baptiste  de  Montréal.  Sujet  à 
traiter  :  La  Croix  du  chemin.  — 
Voyage  aux  Iles  de  la  Made- 
leine, par  Pascal  Poirier. 

Juillet.  —  La    Terre,    par    le   Dr 

Ernest   Choquette. 

Aoiit.  —  Heures  solitaires,  par 
l'abbé  Arthur  Laçasse.  —  Le 
Devoir  social,  publié  par  l'Asso- 
ciation catholique  de  la  jeunesse 
canadienne.  — ■  Similibus  simi- 
lia  ou  La  Guerre  au  Canada, 
par  Ulric  Barthe.  —  De  la  Mort 
à  la  Vie,  par  le  P.  Hugolin,  0. 
F.M.  —  Lettres  à  Claude,  par 
Fernand  Saint-Jacques. 

Septembre.  —  Les  Rapaillages,  par 
l'abbé  Lionel  Groulx. 


1915 


L'année  maritime. 


Octobre.  —  13,  Naufrage  du  Lady 
of  Gaspé,  dans  le  port  de  Qué- 
bec. 

Novembre.  —  8,  Feu  à  Liverpool 
sur  VEmpress  of  Britain.  —  10, 
Torpillage  du  vaisseau  italien 
Ancona.  —  n,  Le  SS.  Port  Dal- 
housie  clôt  la  navigation  à 
Montréal.  —  14,  Arrivée,  à  New- 
York,  du  nouveau  vaisseau  La- 
fmjette,  de  la  C.  G.  T.  —  21, 
Inauguration  de  la  ligne  Fran- 
ce-Canada, a  Boston.  —  26,  Le 
brise-glace   Minto,  vendu  par  le 


Canada  à  la  Russie.  —  29,  En- 
lèvement des  bouées  sur  le 
Saint-Laurent.  —  29,  Dernier 
vapeur  dans  le  Saint-Laurent, 
Auchenerag. 

Décembre.  —  13,  Note  envoyée 
par  les  Etats-Unis,  à  l'Autriche 
au  sujet  du  torpillage  de  VAn- 
cona.  —  13,  Le  SS.  Egan,  der- 
nier vapeur  des  Grands  Lacs.  — 
29,  Torpillage  du  SS.  anglais 
Persia,  près  d'Alexaiidrie.  — 
31,  Explosion  du  croiseur  an- 
glais  Natal. 


197 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE—  JUIN   1916 


M.  Sor(:<>  <lc  T.l-    T/hon.  Jos.  Bolduc,    M.  Jo<>.  ricnrd.       M.  Tabbé  J.-A.     T-e  T>r  Gcn.  Baril, 
katscheff,  nouv.     nomm<''  président    éhi  prés. 'do  la  F.  CiiTotte,  orateur  de   pr(^.  de  l'A.  C. 
consul  de  Russie         du  S<^nat.  des  rijanil»res      f>alnt-Jean-Bte         J.  O.  an-conjr. 

au  Canada.  de  r.>innioroe.  ft  Mintr/'-al.  de  St -Hyacinthe. 


1.,'lion.    Di'Jflge,   sur.    de  l'Inst.    publique, 

entouré    d'un    groupe    de    professeurs    et 

d'inspecteurs   d'écoles    il    Montréal. 


Bénéillction    des    drapeaux    du    IDOe    ré- 
giment  canadien-Irlandais,    sur   le 
Champ  de  Mars. 


M.  Jules  Hone,   M.  A.  Bexnier,  élu  M.  Arthur  Labl)é,  M.  Ed.-Fabre  M.  Norman  La- 

réélu  directeur      bfitouuier  géaér.     nom.  iuspect.  des  Suryeyer,  élu  se-  belle,  élu  vice- 

du  6.-T.-P.       de  la  province.        taxes  sur  tes  cies  crétaire  du  Bar-  prés,  de  la   Péd. 

commerciales.  reau  canadien.  des  C.  de  Comm. 


JilillihgJf)  ii|ii"HI  I 


Départ   des   délégués   des   Chambres   de        M.     le    consul     Bonln    confère    au    col. 
Commerce   ipour    Sorel,    lieu   de   ileiir  B.irrê  et   au   cap.   Quintal  le   grade  de 

congrès.  chevalier    de    la    Légion    d'Honneur. 

198 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1916 


Février.  —  i,  Arrivée,  à  Xewport, 
du  SS.  Appam,  prise  d'un  raid- 
er  allemand.  —  2,  Collision,  au 
Cap  Race,  du  Takata  Maru, 
et  du  aUver  Shell.  —  14,  Perte 
de  VAréthuse  dans  la  mer  du 
Nord.  —  14,  Perte  du  croiseur 
Amiral  Charner  à  Mytilène.  — 
22,  Arrivée  de  la  flotte  japonai- 
se dans  la  Méditerranée.  —  24, 
Nomination  du  vice-amiral 
Reinhardt  Sheer,  nommé  clief  de 
la  flotte  allemande.  —  29,  Le 
vaisseau  La  Provence,  •  oulé 
dans  la  Méditerranée,  3,000  vic- 
times. 

Mars.  —  I,  Ouverture  de  la  guer- 
re de  sous-marins  :  SS.  Thoenaly, 
première  victime.  —  7,  Naufra- 
ge du  SS.  Principe  de  Asturies, 
au  large  du  Brésil.  —  10,  La 
Louisiane,  torpillée  au  Havre. — 
14,  Incendie  d'un  quai  avec  pro- 
visions de  la  Croix  Rouge,  à  Ha- 
lifax, N.-E.  —  16,  Démission  de 
l'amiral  Tirpitz.  —  18,  Le  Bré- 
sil saisit  44  navires  allemands 
internés. 

Mai.  —  I,  Ouverture  de  la  naviga- 
tion a  Montréal,  par  le  SS.  Bey- 
ern,  italien.  —  5,  La  note  alle- 
mande finale  arrive  à  Washing- 
ton, concernant  l'aff^aire  de  YEs- 
sex.  — •  5,  Anniversaire  du  tor- 
pillage du  Lusitania.  —  8,  La 
ligne  Cunard  achète  les  steam- 
ers de  la  C.  N.  Ry.  —  g,  Le 
torpillage  du  SS.  Cymric,  au 
large  d'Irlande.  —  Le  SS.  Ker- 
by,  de  la  Northern  Transporta- 
tion Line,  coulé  au  Sault  Sainte- 
Marie.  —  12,  Collision  à  Sorel, 
entre  les  bateaux  Québec  et 
Montréal.   —  15,  Lancement  du 


brise-glace  •/.  D.  Hazen,  à  Mont- 
réal, construit  chez  Vickers.  — 
27,  Le  brise-glace  Hazen,  vendu 
à  la  Russie. 

Juin.  —  24,  Nomination  du  Bu- 
reau des  Commissaires  du  Port 
de  Québec:  jNIM.  D.-O.  Lespé- 
rance,  J.  Pennington  et  A.  Gra- 
velle. 

Juillet.  —  9,  Arrivée,  à  Baltimore, 
du  sous  -  marin  commercial 
Deutschland.  —  12,  Cinq  navi- 
res marchands  en  construc- 
tion en  Colombie  britannique. — 
17,  Accident  au  canal  Lachine, 
le  trafic  arrêté  pendant  une  se- 
maine. —  25,  Le  Britannia, 
échoué  au  lac  Saint-Louis.  — 
26,  Incendie  du  •/.  B.  Greene,  sur 
l'Ottawa,  à  Guyon.  —  27,  Exé- 
cution par  les  Allemand^  du 
capitaine  Fryatt,  du  Brussels, 
pris  après  le  torpillage.  —  29, 
La  cour  de  prise  à  Norfolk,  Va., 
décide  en  faveur  de  l'Angleter- 
re pour  la  possession  de  l'Ap- 
pam.  —  30,  La  Compagnie  Whi- 
te  Star  est  absoute  définitive- 
ment du  désastre  du  Titanic,  le 
15  avril  1912. 

Août.  —  I,  Le  Deutschland,  sous- 
marin  allemand,  part  de  Bal- 
timore. —  8,  Le  sous-marin  al- 
lemand le  Bremen,  coulé  à  Dou- 
vres. —  Le  prix  de  VAppam 
est  fixé  a  $1,250,000  par  les 
Etats-Unis.  —  24,  Le  transport 
belge  Indutionare,  échoué  aux 
îles  de  la  Madeleine,  est  brisé. — 
25,  Le  Deutschland  arrive  i 
Brème. 

Septembre.  —  25,  Le  steamer  Ro- 
beriml,  d'Ottawa,  sombre  da.is 
le  lac  Ontario.  Six  hommes  de 
l'équipage  perdent  la  vie. 


ENLEVER  E'HUMIDITE.  —  Pour  empêcher  un  lit  de  devenir  humide 
si  on  Je  laisse  inoccupé  quelque  temps,  il  suffit  de  laisser  étendue  au-dessus 
du  lit  une  couverture  de  laine  une  fois  le  lit  fait.  On  l'enlève  ipour  occu- 
per le  lit  et  il  est  toujours  sec.     La  couverture  a  pris  l'humidité. 

199 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


915 


Li'auuée  militaire. 


Ictobre.  —  i,  Le  colonel  Garuet,   : 
lils  de  sir  Sam  Hughes,  nommé   j 
brigadier     général.   —   6,     J^ord 
Derby,   nommé   directeur   du   re-    | 
crutement,   en    Angleterre. —   i8,    I 
Le     maire    Dr  ou  in,    de    Québec,    ' 
nommé  colonel  honoraire  du  ré- 
giment de  Lévis.  —  20,  Exposi- 
tion militaire  fran<;aise  i\  >Iont- 
réal.  —  21    Anniversaire  de  Tra- 
falgar,   quéto   de   la   Cr'x   Rou- 
ge. —  21,    Réci'ption,    a    Mont- 
réal,  au   major   Barré. 

[ovcmbre.  —  3,  Le  lieutenant-co- 
lonel Lavergnc  rrfuse  de  recru- 
ter pour  le  régiment  ao  Mont- 
mapny.  —  3,  Lo  comte  Jacques 
do  Tx'sscps,  gendre  de  sir  W.  A. 
MacKenzie,  décoré  de  la  croix 
de  guerre.  —  4,  Le  président 
Wilson  commence  une  campa- 
gne do  préparation  militaire 
des  Etats-Unis.  —  12,  Création 
du  117e  régiment  des  C  tons 
de  l'Est.  —  i^,  L'hon.  T.  Chase 
Casgrain.  créé  colonel  et  direc- 
teur dos  postes  militaires.  —  13, 


Winston  Churchill  quitte  le  ca- 
binet et  va  au  fro^t.  —  15,  An- 
niversaire de  la  formation  du 
2'2o  bataillon  canadien-français. 
—  30,  Le  général  John  Iluglies, 
nommé  inspecteur  des  camps  de 
l'Ouest.  —  30,  Nomination  de  la 
commission  impériale  des  muni- 
tions. 

Décembre.  —  i,  M.  Olivar  Asselin, 
oiTre  de  lever  un  régiment  cana- 
dien-français. —  15,  Le  général 
Smith  Dorien,  nommé  comman- 
dant des  forces  de  l'Afrique  ori- 
entale. —  18,  Mort  du  lieutenant 
Chester  Hughes,  neveu  de  ir 
Sam  Hughes.  —  18,  Les  Alle- 
mands refusent  la  libération  du 
Dr  Réland.  —  23,  Sir  A.  Mur- 
ray,  lieutenant-général,  nommé 
commandant  aux  Danlanelles. — 
Mort  du  général  allemand,  Von 
Emmich,  qui  a  pris  Liège.  — 
2g,  Création  do  la  commission 
impériale  des  munitions,  M.  J. 
W.   Flavelle,   nommé  président 


916  = 

anvier.  —  1,  Le  consul  général 
do  France  annonce  que  le  géné- 
ral Galliéni  a  mis  il  sa  disposi- 
tion des  décorations  p")ur  Us 
troupes  canadiennes.  —  5,  La 
loi  de  service  militaire  obliga- 
toire ,  présentée  aux  communes 
anglaises.  —  5,  M.  E.-P.  Bona- 
parte, descendant  de  la  famille 
de  Napoléon  I,  engagé  à  Mont- 
réal. —  5,  64e  anniversaire  de 
naissance  du  général  Joffre.  — 
12,  Le  lieutenant-colonel  P.  Rhé- 
aume,  nommé  chirurgien  en 
chef  de  l'hôpital  Laval. — 12,  Les 
Français  installent  les  Serbes 
à  Corfou.  —  12,  Retour  du  lieu- 
tenant-colonel Desrosiers,  du 
lfi3e  et  du  major  De  Serres,  du 
150e  régiment.  —  Les   Princess 


Patricia  quittent  la  80e  brigade 
anglaise  pour  se  joindre  à  la  di- 
vision canadienne.  —  13,  Le 
nouveau  régiment  canadien-fran- 
çais 178e,  formé  pour  les  dis- 
tricts d'Arthabaska,  Drummond 
et  Nicolet,  par  M.  R.  A.  de  la 
Bruyère  Girouard.  —  20,  Eva- 
sion de  douze  internés  alle- 
mands de  la  prison  d'Amherst, 
N.-E.  —  21,  Assemblée  Asselin, 
il  Tilontréal,  pour  expliquer  son 
enrôlement.  —  22,  50%  sera  re- 
tenu sur  solde  pour  fin  de  guer- 
re aux  hommes  n'ayant  rien  dé- 
légué de  leur  solde.  —  22.  Sir 
Robert-Laird  Borden  cible  à 
Londres,  mise  à  la  disposition 
du  gouvernement  anglais  de 
la      4e      division       canadienne. 


200 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  JUILLET   1916 


Mgr  E.  Roy,  ré-     M.  O.  Lauren- 
êlu  près.  comm.  deau,  élu  bâton- 
scolaire   de  nier  du  Barreau 
Montréal.  de  Montréal. 


M.  Elle  Metehni-        M.  Henri  Ro.v,    Mlle  Graziella 
kofC,  illustre       élu  président  du  ■  Dumaine,  vain- 
savant  décédé.  Congrès  fra-     ;  queur  du  "  Pris 
ternel  d'Amer,   i       d'Europe." 


Ruines   de   la   ville   de   Cochrane,    Ont., 
ravagée  par  les  feux   de  forêt. 


La    mission    canadienne 
Bordeaux,  France. 


M.  A. -H.  Smith,   Sir  H.  Drayton  et  Sir 

Geo.   Puish,  nommés  par  le  gouvernement 

fédéral   pour   faire  enquête  sur   la 

question   du   transport. 


M.  J.-E.-W.  Le-     M.  A.  Hawkes, 
cotirs,  réélu  pr.        chargé  d'une 

de  l'ass.  des  mission  d'études 

pharmaciens.  dans  prov.  de  Q. 


Le   steamer   "  Britannlc,"    échoué  La  ville  de  Cochrane,   Ont.,  commence 

dans    le    lac    Saiat-Louis.  à  se  relever  de  ses  cendres, 

201 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


—  22,  M.  Patrick  Eiel,  des- 
cendant de  Louis  Riel,  du  8e 
régiment  de  Winnipeg,  mort  à 
l'ennemi.  —  23,  Cent  mille  des 
recrues  anglaises  de  lord  Derby 
sont  appelées.  —  24,  Army  Bill, 
passé  aux  Communes  Anglaises, 
583  par  36.  —  25,  Le  général 
Lessard  reçoit  trois  mois  de 
congé  pour  aller  au  front.  —  26, 
La  loi  du  service  militaire  an- 
glaise adoptée  à  la  Chambre  des 
Lords. 

Février.  —  2,  Tve  lieutenant-colonel 
Gaudet  retourne  aux  munitions, 
le  major  Tremblay  nommé  com- 
mandant   du    22e    régiment.  — 

—  10,  Anniversaire  du  débar- 
quement en  Angleterre  du  lor 
contingent.  —  11,  La  ville  de 
Québec  accorde  dix  ans  de  fran- 
chise h  la  cartoucherie  Eoss.  — 
11;,  Le  colonel  Gaudet,  du  22e 
régiment,  promu  général  de  bri- 
erade.  —  18.  Le  général  A.  C. 
Macdonell.  de  la  7e  brigade,  est 
le  premier  général  canadien 
blessé.  —  22,  Le  major  Dubuc. 
nommé  commandant  en  second 
du  22o  récriment.  —  2.'^.  I^n  ré- 
giment de  bflcherons  est  formé 
par  le  colonel  A.  !McDougall. 

Mars.  — ■  I,  Mise  en  vigueur  de  la 
loi  de  conscription  en  Angleter- 
re. —  6,  Commutation  de  peine 
du  lieutenant  Coderre,  condam- 
né à  mort  en  Angleterre.  —  6, 
Le  lieutenant-colonel  Barré  et 
le  capitaine  H.  Quintal,  nom- 
més chevaliers  de  la  légion 
d'honneur.  — ■  10,  Formation,  à 
Edrponton,  d'un  régiment  cana- 
dien-français, commandé  par  le 
colonel  Leprohon.  —  20,  Créa- 
tion du  Royal  Défense  Corps,  en 
Angleterre.  —  21,  Sir  Sam  Hu- 
ghes arrive  à  Londres. 

Avril.  —  5,  Sir  Sam  Hughes  s'ean- 
barque  en  Angleterre  pour  reve- 
nir   au    Canada.  —  5,    Le    roi 


Georges  donne  personnellement 
$500,000  pour  les  dépenses  de  la 
guerre.  —  14,  Sir  Sam  Hughes 
arrive  à  Neve-York.  —  26,  Ou- 
verture de  l'enquête  des  fusées. 

Mai.  —  12,  Révolte  des  Autri- 
chiens au  camp  do  Cochrane, 
Ont.,  4  tués.  —  25,  Bill  de  cons- 
cription signé  par  le  roi  en  An- 
gleterre. —  27,  M.  O.-S.  Per- 
rault, nommé  colonel  honoraire 
du  178e  régiment  de  Montréal. 
—  27,  Le  163e  régiment  aux 
Bermudes.  —  31,  Victoire  nava- 
le au  Jutland,  18  vaisseaux  al- 
liés coulés  et  16  allemands. 

Juin.  —  1,  Funérailles  du  général 
Galliéni.  —  3,  Le  lieutenant-co- 
lonel Vanier,  du  22e  régiment, 
décoré  de  la  croix  militaire.  — 
7,  Le  général  Lippett  remplace 
le  général  Mercer  pour  com- 
mander la  3e  division.  —  7,  Le 
général  W.  B.  Hucrhes  rempla- 
ce le  général  William  fl  la  9e 
brigade. — 15,  Le  190e  régiment, 
Trish  Rangers  reçoit  ses  dra- 
peaux de  sir  Charles  Fitzpatrick 
fl  Montréal.  —  17.  L'hon.  J.  W. 
Fortescue,  bibliothécaire  du 
Château  Windsor,  nommé  histo- 
riosrraphe  de  la  guerre.  —  26, 
"L'Express"  du  Sault  Sainte- 
Marie,  interdit  durant  3  mois 
pour  attaque  contre  le  recrute- 
ment. —  •50,  La  grande  offensi- 
ve des  alliés  commencée. 

Juillet.  —  %,  Lloyd  George  succède 
à  lord  Kitchener  comme  minis- 
tre de  la  guerre.  —  6.  Le  lieu- 
tenant-colonel Mignault  promu 
colonel.  —  10,  Rébellion  au 
camp  Borden.  — •  11,  M.  E.  S. 
Montagne,  nommé  ministre  des 
munitions  en  Angleterre.  —  17, 
Le  sixième  contingent  russe  dé- 
barque a  Brest.  —  17,  Le  fusil 
Ross  cesse  d'être  en  service  pour 
le  Canada.  —  17,  Sir  Sam  Hu- 
ghes retourne   en   Angleterre.  — 


202 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


17,  M.  F.  B.  McCurdy  devient 
secrétaire  parlementaire  d  mi- 
nistère de  la  milice.  —  21,  M. 
l'abbé  O'Leary  promu  lieute- 
nant colonel.  — ■  26,  La  Cana- 
dian  Cartridge  Company,  par  son 
président,  M.  F.  N.  Baillie,  re- 
met $750,000  de  profit  sur  mu- 
nitions.   — •    27,     Excursion     des 


blessés  revenus  du  front,  au 
fort  de  Chambly.  —  27,  Sir  E.- 
P.  LeBlanc  passe  en  revue  les 
troupes  au  camp  Valcartier. 

Août.  —  12,  M.  J.  Wesley  Allison, 
privé  de  son  titre  de  colonel.  — 
22,  Sir  Robert  Laird  Borden, 
nommé   colonel    honoraire. 


1915         L'année  municipale  montréalaise. 


Octobre.  —  20,  L'affaire  de  la  rue 
Drolet  terminée. 

Novembre.  —  3,  Mort  de  M.  W. 
Robb,  trésorier  de  la  cité  de 
Montréal.  —  3.  Le  maire  M. 
Martin,  fait  arrêter  M.  Jules 
Fournier,    pour    diffamation.  — 

9,  Le  maire  M.  Martin,  poursui- 
vi au  sujet  du  chèque  Harris. — 

10.  Tirage  au  sort  des  deux  con- 
trôleurs sortant,  ^HI.  Hébert  et 
Macdonald.  —  12,  Démission  du 
contrôleur  îsT.  Hébert.  —  15,  M. 
Napoléon  Hébert,   déchu   de   ses 


fonctions  de  contrôleur.  —  20, 
Caisse  de  $800,000  entre  la  Com- 
pagnie des  Boulevards  de  Mont- 
réal et  la  ville  Saint-Laurent.  — 
30,  M.  Rodrigue  Langlois,  cheï 
du  comité  de  vigilance  des  ci- 
toyens, expulsé  de  la  salle  du 
Conseil  de  Ville. 

Décembre.  —  6,  M.  Napoléon  Gi- 
roux,  nommé  contrôleur  de  la 
cité  de  Montréal.  —  ig.  Le  mai- 
re M.  Martin  poursuit  le  Mail 
de  Montréal.  —  31,  Le  conseil 
municipal  adopte  le  budget. 


1916: 


Janvier.  — ■  20,  Cinquante  licences 
refusées  à  Montréal.  —  21,  Le 
maire  M.  Martin,  condamné  à 
payer  $389.60  pour  le  procès 
Fournier.  —  20,  Acquittement 
de  M.  Etienne  Pelland  au  sujet 
de  l'enquête  de  l'égout  de  No- 
tre-Dame-de-Grâce. 

Février.  —  g,  Panique  allemande 
à  l'hôtel-de-ville  de  Montréal.  — 
11;,  Le  bill  de  Montréal  à  la  lé- 
gislature de  Québec,  le  projet 
Gouin,  accepté. 

Mars.  —  3,  M.  J.-N.  Dupuis,  élu 
président  du  Comité  des  itoy- 
ens. 


Avril.  —  3,  Elections  à  Montréal, 
MM.  Médéric  Martin,  maire;  E.- 


W.  Villeneuve,  et  G.  Ross,  c  l- 
trôleurs.  —  4,  Quatorze  candi- 
dats échevins  et  deux  contrô- 
leurs perdent  leur  dépôt.  —  15, 
]\I.  l'échevin  Larivière,  nommé 
leader  du  conseil.  —  26,  Le 
conseil  vote  un  emprunt  d  2 
millions  de  dollars. 

Mai.  —  25,  M.  Lorenzo  Prince,  de 
Montréal,  nommé  assistant  co- 
roner. 

Août.  —  I,  Ouverture  de  l'enquête 
Bordeaux  et  rue  Drolet. 

Septembre.  —  12,  Le  juge  Green- 
shields  renvoie  la  demande  d'un 
bref  d'injonction  contre  Mont- 
réal -  Nord,  pour  l'empêcher 
d'emprunter  la  somme  de  $250,- 
000. 


203 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  — AOUT  1916 


Lo  Ui-v.  r.-A.-D.  I>amo  Marcolline  M.  Jos.  Contant,  L'hon.  W.  Garié-   Le  Dr  J.-N.  Nor- 
Hichard,  C.S.V.,    Deslongchamps,     nommé  docteur    py,  Olu  prés.  bon.    mand,  prfs.  du 
oiorn.  cmré  de  Rt-    décéd^e  â  l'Age      en  pharmacie  de  de  l'ass.  S.-J.-B.       oom.  du  monu. 
Viateur,  Mont.        de  101  ans.  l'unlv.  Laval.         de  Falhor,  .\lb.     Lafayette.  il  Fall 

Hiver,  Mass. 


Convention    de    l'union    des    municipalités 
canadiennes    .1    Montréal. 


Le  cmllfge  de  Sainte-Anne  de  I^a 
Pocatifro,   ravagé  par  les  flammes. 


Sir  J.  Ailuns.       L'hon.  W.-F.-A. 
nom  .lieutenant-  Turgeon,  pr.  gén. 
gouveirneur  du     de  Sask.,  reconnu 
Manitoba.  inn.  des  ace.  p. 

contre    lui. 


Le  colonel  A.-C.  M.  Ls  Roquette,    L'êchvein  Boyd, 

Fages,  nommé  fonct.  français,    élu  pr.  de  l'union 

brigadier  en  mission  au      des  municipalités 
général.  Canada.  canadiennes. 


La   gare  centrale  du   Pacifique   Canadiçiij       Collision    de    deux    trains    du    Pacifique 

a    Québec,    inaugurée   durant    ce  Canadien  sous   le    pont   de   3a   rue 

mois.  Notre-Dame. 

204 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1915 


li'auuée  nécrologique. 


Octobre.  —  22,  A  Wiuuipeg,  il.  II. 
h.  Gordon,  greffier  de  l'assem- 
blée des  Territoires  du  Xord- 
Ouest. 

Novembre.  —  14,  Mobile,  Alaba- 
ma,  professeur  F.  X.  Brooker, 
de  Washington,  apôtre  des  nè- 
gres. 

1916=  = 


Décembre.  —  10,  Charlottetown, 
I.-P.-E.,  M.  James  Reid,  M.P., 
de  Restigoucbe.  —  15,  Londres, 
Ang.,  lord  Alverstone,  juge  en 
chef  qui  avait  jugé  dans  l'arbi- 
trage de  la  frontière  de  l'Alas- 
ka. 


Janvier.  —  5,  Sainte  -  Catherine, 
Ont.,  M.  E.  A.  I.  Lancaster,  M. 
P.  —  5,  Washington,  D.-C,  M. 
R.  Lumar,  juge  de  la  cour  suprê- 
me des  Etats-Unis.  —  13,  El  Pa- 
so, Mexique,  M.  V.  Huerta,  an- 
cien président  de  la  république 
mexicaine.  —  16,  Toronto,  M.  G. 
Sliepley,  avocat  pol'+ique  libé- 
ral. —  19,  Victoria,  C.-B.,  l'hon. 
C.  Rilev.  sénateur.  —  24,  Monc- 
ton,  N.-B.,  l'hon.  W.  B.  Dickson, 
orateur  de  la  législature  du  N.- 
B.  —  24,  Ramsgate,  Angl.,  Lieu- 
tenant-colonel Yates,  de  ilont- 
réal.  —  27,  San  Francisco,  E.- 
U.,  M.  Arcliie  Bamard,  agent 
consulaire. 

Février.  —  6,  Montréal,  M.  A.  R. 
Creelman,  avocat  du  "'.  P.  ^i.  — 
g,  Granby,  M.  J.  H.  McKechine, 
président  de  la  Consolidated 
Rubber  Co.  —  10,  Londres,  An- 
gleterre, sir  James  Wilson.  an- 
cien président  du  G.  T.  R.  — 
10,  Montréal,  M.  E.  Dawson,  an- 
cien imprimeur  du  roi.  —  n, 
Kincardine,  Ont..  M.  John  Tol- 
mie,  M. P.,  ISTorth  Bruce.  —  ig, 
Montréal,  M.  0.  H.  Brooks,  gé- 
rant du  théâtre  Majesty.  —  ig, 
Monte  Carlo,  France,  M.  Maii- 
rice  Vignaux.  champion  du  bil- 
lard. —  29,  Londres,  Angl.,  M. 
Henry  James,   nouvelliste. 


Mars.  —  3,  Paris,  Mounet  lly. 
tragédien.  —  3,  Bucharest,  Rou- 
manie, Reine  Carmen  Sylva, 
poète. 

Avril.  —  12,  New- York,  M.  Ri- 
chard Harding,  correspondant  de 
guerre. 

Juin.  —  9,  Paris,  M.  Emile  Fa- 
guet,  littérateur.  —  18,  Brock- 
ville.  Ont;,  le  sénateur  Derby- 
shire.  —  27,  Trois-Rivières,  M. 
Robert  Kiernan,  registrateur.    ' 

Juillet.  —  3,  Banfif,  Alta.,  M.  Silas 
Carpenter,  détective  de  Mont- 
réal. —  3,  New- York,  Hetty 
Greene,  la  femme  la  plus  riche 
d'Amérique.  —  5,  Glace  Bay,  le 
sénateur  W.  Macdonald.  — ■  6, 
Farnham,  Que.,  M.  D.  B.  Meigs, 
M. P.  —  15,  Paris,  France,  le 
professeur  Elle  Metchnikoff, 
successeur  de  Pasteur.  —  25, 
Londres,  Angl.,  Sir  W.  Ramsay, 
chimiste. 

Août.  —  7,  Catane,  Mass.,  M.  T. 
J.  Drummond,  ancien  président 
du  Board  of  Trade  de  Montréal. 
—  9,  Victoria,  C.  B.,  M.  T.  H. 
Dewdney,  ancien  lieutenant- 
gouverneur  de  la  Colombie  bri- 
tannique. —  23,  Smith's  Falls, 
Ont.,  l'hon.  T.  T.  Frost,  séna- 
teui. 


MAUVAISES    ODEURS.   —   Brûler    du    café    est   la   meilleure    façon    de 
faire   disparaître  les  mauvaises  odeurs  de  cuisine  dans  une  maison. 

205 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1915      L'année  ouvrière  et  d'immigration. 


Octobre.  — •  ig,  Grève  aux  minea 
(le  TlictfDid.  —  21,  Grève  tragi- 
que de  la  lîlaturo  de  Nashua, 
N.-H. 

1916  == 


Novembre.  —  8,  Congrès  de  la  Fé- 
dération américaine  du  Travail. 


[anvier.  —  6,  L)Oiius.->iuii  des  trois 
niiiiistres  du  cabinet  xVsquitli, 
appartenant  au  parti  ouvrier, 
MM.  Ilenderson,  liraee,  Roberts. 
—  12,  Les  membres  laborites  re- 
tournent dans  le  cabinet.  —  13, 
M.  J.-A.  I^rosc,  nommé  prési- 
dent de  la  Fédération  dos  chefs 
dos  ouvriers  municipaux  do 
Montréal.  —  13,  La  fédération 
des  mineurs  réunis  à  Londres, 
décide  do  s'opposer  au  service 
obligatoire.  —  27,  I^  congrès  ou- 
vrier i\  Bristol  se  pronome  ii>ii- 


tre    le    servie»    obligatoire    mais 
repousse   l'agitation. 

Avril.  —  I,  Fin  de  la  grève  des 
docks  de  la  ^Mersey.  —  22,  M. 
N.  Arcand,  nommé  officier  de 
conciliation  au  ministère  du  tra- 
vail, :\  Ottawa. 

Juillet.  —  13.  Grève  des  cheminots 
i\  Madrid,  Espagne.  —  24,  Acci- 
dent dans  le  tunnel  à  Cleveland, 
Oliio,   22   victimes. 

Septembre.  — 

Wiivs,    A    X( 


-  14,  Grève  des  tram- 

■wVork. 


L915 


L'année  politique  canadienne. 


)ctobre.  —  7,  L'hon.  P.-E.  Blon- 
din,  nommé  secrétaire  d'Etat  et 
ministre  des  mines.  —  7,  L'hon. 
E.-L.  Patenaude,  nommé  minis- 
tre du  revenu  de  l'intérieur.  — 
9,  L'hon.  Roblin  et  trois  collè- 
gues condamnés  à  subir  leur 
procès  pour  prévarication  dans 
les  travaux  publics.  —  15,  Elec- 
tion par  acclamation  de  l'hon. 
Pat«naudo.  —  30,  Mort  de  sir 
Charles  Tupper. 

rovcmbre.  —  4,  L'hon.  A.  INIeigh- 
en.  solliciteur  général,  créé  con- 
seiller privé.  —  4,  Emprunt  por- 
té à  100  millions.  —  g,  Grande 
assemblée  libérale  de  sir  Wilfrid 
Laurier  h  Montréal.  —  19,  Sir 
Wilfrid  Laurier  entre  dans  sa 
74e  année.  —  22,  Lancement  de 


l'emprunt  de  guerre  canadien  de 
50  millions  de  dollars. 

Décembre.  —  2,  Le  Dr  Sproule, 
orateur  des  Communes,  nommé 
sénateur.  —  4,  Emprunt  porté  il 
100  millions  de  dollars.  —  15, 
Démission  de  sir  Robert  Mc- 
Bride,  premier  ministre  de  la 
Colombie  Britannique,  l'hon.  M. 
Browser  lui  succède.  —  21,  For- 
mation, à  Ottawa,  du  comité  na- 
tional libéral.  —  23,  Discours 
de  sir  Robert  Laird  Borden,  à 
New-York,  déclarant  la  décision 
du  Canada  de  continuer  la  guer- 
re. —  29,  Arrestation,  a  Folk- 
stone.  Ang.,  du  lieutenant-colo- 
nel R.  Simpson,  pour  vol  de 
$100,000  dans  la  province  de 
Manitoba. 


ENFONCER  DES  CLOUS.  —  Les  clous  s'enfoncent  facilement  dans  le 
bois  dur   s'ils  ont   été  d'abord  enduits  de  savon. 

206 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  SEPTEMBRE   1916 


Le  K.  P.  Lajoie,  Le  R.  l'.  Daudu-   M.  J.-M.  TeLUer,      M.  H.  V.  Mère-  M.  Jos.  Lafon- 

C. -S. -V.,  qui  ce-  rand,  O.M.I.,  qui   nommé  juge  de  diti,  prés.  B.  de  taine,  élu  prés. 

lèbre  64e  anaiv.  célèbre  75e  ann.        la  cour  supé-          Montréal,  créé  du  cons.  d'agr. 

■d'ordination.           d'ordination.              rienre.                     baronet.  de  la  P.  de  Q. 


Aumônier   et  officiers  de   la  Société   des 

Artisans,   lors   du   40e  annlversaiT*  de 

fondation. 


Le  nouveau  pont  sur  la  rivière   Riche- 
lieu  a   Saint-Jean-Iberville. 


Le  l>r  Siniard,     Le  Dr  E.  l>ubeau,  Le  Dr  Jos.  Nolin,  M.  l'abbé  C.  M.  E.  Côté,  le 

élu  pr.  du  congr.     nommé  officier  élu  pr.  de  l'ass.  Chaumont,  élu  prom.  -de  Tœuv. 

des  serv.  sajb.       de  l'instruction  deataire  du  super,  du  sém.        du  mon.  Lafay- 

de  Ta  P.  de  Q.               publique.  Canada.  Sainte-ïbérèse.  ette  à  F.  River. 


Le  pont  de  Québec,   au  moment  où  l'on    était    â    élever    la    travée    centrale. 

207 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1916=  = 

Janvier,  —  6,  Ouverture  du  la  lé- 
gislature du  Mauitoba.  —  n, 
L'hon.  C.  \V.  Kobiuson,  chef  de 
l'oppositiuu  du  Xouveau-liruna- 
vvick,  déinissiounc.  —  12,  Ou- 
verture de  la  session  provinciale 
de  Québec.  —  12,  Election  de  M. 
Sévigny,  comme  orateur  aux 
Communes.  —  14,  Discours  sen- 
sationnel il  Québec,  de  M.  A.  La- 
vergne,  au  sujet  de  l'enrôlement. 

—  18,  Ouverture  de  la  législa- 
ture de  la  Saskatchewan.  —  20, 
Discours  du  budget  à  Québec. — 
28,  Lo  budget  voté  à  Québec. 

Février.  —  2,  Démission  de  M.  R. 
l'allis,  M.l'.P.,  Ontario,  impli- 
qué dans  l'enquête  Davidson, 
concernant  la  vente  de  ciievaux. 

—  3,  M.  K.  VV.  Rhodes,  nommé 
orateur  suppléant.  —  3,  Incen- 
die des  édifices  du  Parlement  à 
Ottawa.  —  5,  Le  gouvernement 
décide  do  nommer  une  commis- 
sion pour  s'enquérir  de  l'origi- 
ne de  l'incondie.  —  9,  OuTcrture 
de  la  législature  de  la  Nouvelle- 
Ecosse.  —  15,  Discours  du  bud- 
get, taxe  des  compagnies.  —  18, 
Le  premier  ministre  Hughes, 
d'Australie,  créé  conseiller  pri- 
vé. —  22,  Sensation  à  la  légis- 
lature de  ^lanitoba.  l'hon.  Col- 
der,  accuse  l'hon.  Rogers  d'in- 
tervention fédérale.  —  25,  Ou- 
verture de  la  législature  d'On- 
tario. —  25,  Le  budget  passé  il 
Ottawa.  —  25,  Rejet  de  la  pro- 
position Pugsley  sur  le  vote  des 
femmes. 

Mars.  —  ■^,  Défaite,  à  Vancouver, 
C.  B..  de  l'hon.  Tisdall,  minis- 
tre du  gouvernement  conserva- 
teur. — •  6,  Défaite  de  l'hon.  A. 
C  Flummentel,  conservateur,  à 
Victoria,  C.  B.  —  6,  Suspension 
du  journal  Le  Temps,  h  Ottawa. 

—  Q.  Ouverture  de  la  législatu- 
re    du     Nouveau-Brunswiok.    — 


208 


10,  Trois  commissions  royales 
nommées     en    baskalchewau,  — 

11,  Sir  Robert  Laird  B  '•den, 
nommé  grand  Cordon  de  l'ordre 
de  L<:-opold.  —  14,  Le  club  de  la 
garnison,  il  Québec,  e.xpulsc  le 
colonel  Lavergne.  —  15,  Pr  >- 
gation  de  la  législature  do  la 
Colombie  Britannique,  au  1er 
juin.  —  15,  Prorogation  do  la 
législature  de  la  Saskatchewan. 
—  15,  Prorogation  de  îa  légis- 
lature de  Québec.  —  15,  Ouver- 
ture de  la  législature  de  Terre- 
neuve.  —  16,  L'hon.  H,  S.  Bé- 
land,  inscrit  sur  la  liste  d'é- 
change des  prisonniers. 

AvriL  —  4,  La  commission  d'en- 
quôto  sur  les  obus  votée,  82-44, 
4  conservateurs  votent  contre  : 
MM.  Broder,  McLean,  Laurence, 
Mondou.  —  13,  Dissolution  de  la 
Chambre  de  Québec  ;  nomina- 
tion le  15  mai,  élection  le  22 
mai.  —  13,  La  commission  roya- 
le du  Xouveau-Brunswick,  trou- 
ve l'hon.  Blair,  ministre  des 
travaux  publics,  coupable  de 
corruption.  —  13,  Les  législa- 
teurs du  Nouveau  -  Brunswick, 
demandent  au  gouvernement  fé- 
déral de  passer  la  loi  de  cons- 
cription, —  ig,  Ouverture  des 
séances  de  la  commission  des 
obus. —  24,  Célébration,  h.  Mont- 
réal, de  l'anniversaire  de  la  ba- 
taille d'Ypres. 

Mai.  —  I,  66e  anniversaire  de  la 
naissance  du  duc  de  Connaught. 
—  4,  Sir  Lomer  Gouin  ouvre  la 
campagne  il  ^lontréal.  —  10,  La 
résolution  Lapointe,  relative  à 
la  langue  française,  est  soumise 
au  Parlement.  —  15,  Nomina- 
tion des  candidats  dans  Québec: 
22  libéraux  et  3  conservateurs, 
élus  par  acclamation.  —  17, 
Troisième  lecture,  aux  Commu- 
nes anglaises,  du  bill  du  service 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


obligatoire.    —    17,    Prorogation 
de  la  législature  de  la  Nouvelle- 
Ecosse. —  22,  Grande  victoire  du 
gouvernement  Gouin.  —  22,  Dé- 
mission de  l'iion.  sénateur  Lan- 
dry, président  du  sénat.  —  27, 
Prorogation    de    la     législature 
d'Ontario.    —   31,      Défaite     de 
l'hon.    P.    H.    Mahoney,    minis- 
tre des  travaux  publics  du  Nou- 
veau-Brunswick.  —  31,    Le    Dr 
Gustave  Lemieux,  élu  dans  Gas- 
pé.  —  31,  Clôture  de  la  Cham- 
bre des  Communes. 
Juin.  —  I,  Le  bill  de  prolongation 
du  parlement  canadien,  passé  à 
la  chambre  des  lords. — 3,  Lhon. 
Bolduc,  nommé  président  du  sé- 
nat.  —  3,   Sir  Pierre  -  Evariste 
Le  Blanc  et  M.   S.   P.   A.   Lan- 
dry,   décorés    par    le   roi.    —   9, 
Sir  George  Foster,  nommé  con- 
seiller privé.   —   12,  L'hon.   Ca- 
ron,    élu    par    acclamation    aux 
îles     de     la     Madeleine.  —   là. 
Mort  de  l'hon.   Foy,  ex-ministre 
de   la   justice   d'Ontario.   —   15, 
Démission    de    M.    J.-O.    Lespé- 
rance,     député    de    Montmasny. 
—  20.  Victoire  libérale  en  Xou- 
velle-Ecosse,    31    libéraux,   et   12 
conservateurs    élus.    —    20,    Le 
premier  ministre  Miirray.  main- 
tenu. —  28,  Nomination  du  duc 
de    Devonshire.    comme    gouver- 
neur général   du   Canada. 
Juillet.  —  I,  Ouverture  du  camp 
Borden   au   Lac   Simcoe.   —   10, 
Election    de    M.    W.    Hay,    dans 
West    Perth,    Ontario,    pour    le 
parlement        provincial.    — ■    11, 
Agitation     dans     Ontario     pour 


empêcher  l'exportation  du  nic- 
kel canadien  par  le  "  Deutsch- 
land."  —  14,  Message  de  si  Ro- 
bert Borden  aux  Français  pour 
le  14  juillet.  —  17,  Retour  de 
sir  George  Perley  à  Ottawa.  — 
18,  Convention  conservatrice 
provinciale  à  Lévis.  —  18,  Con- 
vention libérale  au  Musée  Vic- 
toria, à  Ottawa.  —  22,  Rapport 
de  la  commission  des  munitions 
IMeredith-Duff,  Allison  reconnu 
coupable.  —  29,  Le  duc  de  De- 
vonshire, nommé  K.  C.  M.  G. 

Août.  —  I,  Sir  James  Aikins, 
nommé  lieutenant-gouverneur  du 
Manitoba.  —  3,  Nomination  des 
candidats  en  Colombie-Britan- 
nique. —  10,  Le  gouvernement 
d'Ottawa  souscrit  $100,000  en 
faveur  des  victimes  des  incen- 
diés du  Nord  d'Ontario.  —  21, 
L'hon.  W.  F.  A.  Turgeon,  exo- 
néré par  la  commission  royale 
de  la  Saskatchewan.  —  21,  M. 
H.  H.  Dewart,  libéral,  élu  dans 
Toronto  Ouest. 

Septembre.  —  i,  Pose  de  la  pierre 
angulaire  du  nouveau  parle- 
ment, à  Ottawa.  —  3,  Grande 
manifestation  en  faveur  de  la 
minorité  ontarienne,  tenue  à  Pa- 
pineauville.  —  15,  Dans  la  Co- 
lombie -  Britannique,  les  élec- 
tions générales  donnent  une 
victoire  écrasante  aux  libéraux, 
et  le  ministère  conservateur  est 
renversé.  —  27,  Grand  rallie- 
ment ouvrier,  à  ^lontréal,  con- 
voqué par  M.  Alph.  Verville.  dé- 
■  puté,  et  présidé  par  sir  Wilfrid 
Laurier. 


1915 


L'année  religieuse. 


Octobre.  —  29,  60e  anniversaire  de 
naissance  de  Mgr  Bruchési. 

Novembre.  —  5,  Service  funèbre  JV 
Notre-Dame  de  Montréal,  pour 
les  soldats  français  tombés  sur 


209 


les  champs  de  bataille. — 6  Con- 
sistoire tenu  à  Rome,  le  pape 
Benoit  XV  exprime  le  désir  de 
la  paix.  —  7,  Lettre  de  Mgr 
Bruchési  sur  le  sens  de  justice. 
—  8,  Incendie  de  l'église  de  I  .- 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE—  OCTOBRE  1915 


Henri    Fabrc,      M.  Thomas,  repK-  M.  S.-J.-H.  UuUawJ.  Ix?  conite  de  iLes--  M.  A.  Kauteux, 
cC'ldbro  entomo-    sentant  «lu  mintstô-  nommf-  A  la  comra.  «epe,  décor*  de  la  caii«orvateur  de 
loglate,  dfcédf.    re  anglais  des  niu-    des  conditions  écon.  Croix  de  gueore.    la  blbUothè<}ue 
iiltions  au  Canada.       du   Caiiada.  Salut-Sulplce. 


il! 


1"  M=. 


:il— AU 


lîfiKM lotion    do    la     pierre 
nn^ilaire    de    l'église    de 
St-IMorre  ClavcT.  Montréal. 


Aprôs    l.'    tirage   au   sort  :    M.    COté   «errant    la 
main    A   M.    Alney,    eons   l'églcVe   du  maire  Martin. 


R.  P.  A.  I/>ricier,  R.  P.  Galtier,      M.  Wilf.  Bessette,  M.  P.-E.  Meo-cier,    Mlle  Tremalne, 

8up.  gén.des  Ser-  S.S.S.,  en  congé     nommé  recorder    nommé  ingénieur  iuârmière  auprès 

vitosdo  Miiri<?  en  mUitaiTc.                de  la  ville              en  chef  de         de  Georges  V. 

visite  il  Montréal.  d'Out.remont.           Montréal. 


Biblioth&que    municipale,    dont    on 
posé    la    piMTC    angulaire    durant 
durant   ce    mois. 


;assln    de    radoub    et    installation    du 
G.T.R.,    a    Prince-Rupert,    C.-B. 


210 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


chine.  —  15,  Mgr  Bégin  part 
pour  Rome.  —  20,  Le  pape  Be- 
noit XV  célèbre  son  61e  anni- 
versaire de  naissance.  —  22, 
Messe  à  Notre-Dame  de  Mont- 
réal pour  les  souverains  de  Bel- 
gique, par  M.  l'abbé  Auclair.  — 
30,  Mgr  Mundelein,  de  Brook- 
lyn, nommé  archevêque  à  Chi- 
caso. 


1916 

Janvier.  —  2,  Prières  pour  la  paix 
ordonnées  par  Mgr  Bruchési. — 
— 8,  Mgr  Bruchési,  à  l'universi- 
té Laval,  déclare  que  les  obli- 
gations du  Canada  envers  la 
couronne  sont  sacrées.  —  15, 
Arrivée,  à  Rome,  du  cardinal 
Mercier.  —  17,  Le  pape  Benoit 
XV  décide  de  nommer  une  com- 
mission pour  enquêter  sur  les 
atrocités  commises  en  Belgique. 

—  25,  Centenaire  de  la  fonda- 
tion des  Oblats  par  Mgr  de  Ma- 
zenod.  —  26,  Mgr  Fallon,  évêque 
de  London,  Ont.,  se  déclare  op- 
posé à  la  prohibition. 

Février.  —  2,  Mgr  Petrilli,  envové 
du  pape,  à  Tokio.  —  10,  Tenta- 
tive d'empoisonnement  au  ban- 
quet qui  suivit  l'intronisation 
de  Mgr  Mundelein,  archevêque 
de  Chicago.  —  10,  Mgr  Latulip- 
pe,  nommé  évêque  d'Haileybury. 

—  18,  Le  cardinal  Bégin  revient 
à  Québec.  —  21,  Incendie  de  l'é- 
glise de  Beauport.  —  24,  Le  car- 
dinal Mercier  quitte  Rome  pour 
retourner  en  Belgique. 


Décembre.  —  12,  Dédicace  de  l'é- 
glise Saint-Michel,  par  Mgr 
Bruchési.  — •  18,  Nomination  de 
trois  archevêques:  Mgr  Mathieu, 
de  Régina  ;  ]Mgr  Beliveau,  de 
Saint-Boniface;  et  Mgr  Synott, 
de  Winnipeg.  —  18,  Mort  de 
Mgr  Lorrain,  évêque  de  Pem- 
broke. 


Mars.  —  3,  Mgr  Cloutier,  nommé 
comte  romain.  —  20,  Mort,  à 
Rome,  du  cardinal  Gotti,  préfet 
de  la  Propagande.  —  25,  Le 
cardinal  Domenico  Serafini, 
nommé  préfet  de  la  Propagande. 

Avril.  —  26,  Le  pape  recommande 
aux  Irlandais  de  rester  calmes. 

Mai.  —  14,  ï'ête  de  Jeanne  d'Arc, 
a  Montréal. 

Juin.  —  17,  Décret  pontifical  con- 
damnant la  danse  dans  les  orga- 
nisations de  charité.  —  24, 
Transfert  du  cercueil  de  Léon 
XIII  dans  la  chapelle  de  la  Pré- 
sentation. 

Juillet.  —  27,  Mort,  à  Paris,  de 
Mgr  Blanche,  vicaire  apostoli- 
que du  golfe  Saint-Laurent. 

Août.  — •  20,  Ouverture  de  la  se- 
maine catholique  à  New-York. 

Septembre.  —  6,  M.  l'abbé  J.-H. 
Cousineau  prend  charge  de  la 
paroisse  du  Sacré-Cœur  de 
Montréal.  —  21,  A  Ottawa,  sa- 
cre de  îlgr  Alfred-A.  Synott, 
archevêque  de  Winnipeg. 


1915        li'année  sanitaire  et  scientifique. 


Octobre.  —  23,  On  téléphone  d'Ar- 
lington,  Virginie,  à  la  tour  Eif- 
fel. 

Novembre.  —  8,  La  prohibition 
battue  dans  Terreneuve. 


Décembre.  —  20,  Mort,  à  New- 
York,  de  M.  T.  H.  Wilson,  d'Ot- 
tawa, inventeur  des  bouées  à 
acétylène. 


211 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1916=^  = 

Janvier.  —  ii,  M.  Ivlinberger,  élec- 
tricien de  Berlin,  invente  la 
main  artificielle  électrique.  — 
14,  Ouverture  du  bain  public  à 
Montréal,  nommé  bain  Ru- 
benstein.  —  26,  Vcrcbères  et 
Saint  -  llyacintlie  rejettent  la 
prohibition.  —  28,  Joliette  adop- 
te  la  prohibition. 

Mars.  —  14,  Vote  sur  la  prohibi- 
tion au  ISIanitoba,  25,000  pour 
la  probition.  —  16,  Le  bill  de 
jiroiiibition  adopté  par  la  légia- 
lature  de  la  Nouvelle-Ecosse,  28- 
3.  —  20,  Présentation  do  la  loi 
de  prohibition  aux  Communes. 
—  27,  Les  communes  d'Ottawa 
rejettent  la  prohibition  totale, 
07-46. 

Avril.  —  1,  Le  Dr  Bell  pro  lai.io 
que  r.raiilford  est  le  bcrrcnu  du 


téli'plioiie.  —  7,  i.c  nlfrrnduiii 
dans  Ontario  est  décidé  pour 
1U17. 

Mai.  —  8,  La  loi  de  l'avancement 
de  l'heure  votée  en  Angleterre. 

Juillet.  —  12,  Application,  à  la  ci- 
nématograpiiie,  de  la  lumière 
froide  de  Dussaud.  —  14,  Epidé- 
mie de  paralysie  infantile  à 
Xew-York. 

Août.  —  3,  La  lumière  froide  de 
Dussaud,  décrite  îl  l'Aca  'mie 
de     sciences. 

Septembre.  —  i.-^,  A  Québec,  réu- 
nion, en  congrès,  des  délégués 
de  l'association  anti-tubercu- 
leuse et  de  l'association  de  la 
santé  publique.  —  16,  Entrée  en 
vigueur,  par  toute  la  province 
d'Ontario,  de  la  loi  de  prohibi- 
tion. 


1915 


1  'année  sportive. 


Octobre.  —  19,  Tom  Moran,  vain- 
queur de  Coffev. 

1916  : 


Janvier.  —  20,  Miss  Jessie  Pyle, 
de  Pliiladelphie,  champio  i-wo- 
raan  fencer,  Etats-Unis.  —  20, 
Mlle  Elizabeth  Deab,  ûgée  de  16 
ans,  High  S.,  de  Ca-  bridge, 
Mass.,  31  cons.  bulls-eyes  à  300 
verges. 

Février.  —  2,  Record  canadien  du 
ski,  par  M.  Nels  Nelson,  à  Re- 
velstoke,  C.  B.,  179  pieds.  —  6, 
1500  raquetteurs  au  carnaval  de 
Saint-Jean.  —  7,  Neuvième  con- 


vention des  raquetteurs  à  Saint- 
Jean,   Que. 

Mars.  —  II,  La  Royale  champion 
de  Montréal  Bowling  Associa- 
tion. 

Septembre.  —  30,  A  New-York, 
sur  la  piste  de  Sheepshead  Bay, 
Louis  Chevrolet  est  le  vainqueur 
de  la  grande  course  d'automobi- 
les, et  parcourt  les  premiers  22 
milles  à  la  vitesse  vertigineuse 
de   1.3  minutes  et  20  seconde!^. 


1915 


L'année  sufFragiste. 


Octobre.  —  22,  Les  suffragettes  ob- 
tiennent pour  les  femmes,  un  sa- 
laire égal  à  celui  des  hommes 
dans  les  fabriques  de  munitions. 

Novembre.  —  3,  Le  suffrage  fémi- 
nin   battu    dans    New- York,    la 


Pennsylvanie,  le  Massachusetts, 
etc. 

Décembre.  —  16,  Le  Britannîa,  or- 
gane des  suffragettes,  saisi  îl 
Londres. 


212 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE—  NOVEMBRE  1915 


v"-// 


'Le  marquis  et  la  marquise      Mgr  Légal,  nommé  M.  L.-T.  Marôcbal,   Le  colonel  Wilson, 

d'Aberdeen,  en  visite  à  L.L.D.,  par  l'uni-  nommé  juge  de  la    nommé  brigadier 

Montréal.  versité   de  cour  supérieure  de  général. 

l'Alberta.  Montréal. 


Premier   palais  de   Justice 
érigé   à   Nicolet. 


Le  pont  sur  la  rivière  Thompson,   Kamloops,    C.-B., 
sur    la   ligne    du    Canadian    Northern. 


M.  Emery  Lalond€,  Le  lt.-<;ol.  H.-C.  M.  Jos.  Nolin,  élu  Mlle  Edith  Cavell,  Sir  D.  Mann  qui  a 
élu  prés.'de  l'assoc.  Casgraln.  dir.  prés,  du  collège  fusillée  par  les  surveillé  la  cons- 
d«9  registrateuTs     d'un  hOpiital  aux    îes  dentistes.  aii„^„^,i»  +^,/.fii.vn /in  r-.an 


Allemands. 


de  la  P.  de  Q.        Dardanelles. 


truction  du  Can. 
Northern. 


Nouveau  noviciat  des  Fran- 
ciscains,  à   Montréal, 


Ilulnes  de    l'église   de   Lachine,    incendiée. 

213 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


1916 


Janvier.  —  3i  Le  règlement  pour 
le  voto  des  femmes,  passé  avec 
38  de  majorité  aux  élections 
municipales  d'Ottawa.  —  14, 
Premièro  lecture,  i\  la  législa- 
ture du  ^lanitoba,  du  bill  don- 
nant droit  de  vote  aux  femmes. 


—  28,  La  législature  du  Mani- 
toba  donnai  droit  de  vote  aux 
femmes. 

Février.  —  La  loi  du  suffrage  fé- 
minin adoptée  à  la  législature 
de  l'Alberta. 


L'ECHAUFFEMENT 
Un  ingénieur  Danois  nommé  ! 
Petersen,  a  obtenu  des  résultats 
surprenants,  simplement  en  échauf- 
fant le  microphone  (transmetteur) 
du  téléphone.  Il  a  découvert  que 
cela  augmentait  beaucoup  le  vo- 
lume du  son.  De  fait  un  micro- 
phone ainsi  échauffé  augmentait 
tellement  le  volume  d'un  son  que 
le  cornet  (récepteur)  du  téléphone, 
posé  sur  la  table  à  l'autre  bout 
de  la  chambre,  rendait  toutes  les 
paroles  distinctement.  Cela  était 
impossible  avant  que  le  micro- 
phone n'eût  été  échauffé. 

Le     professeur     Harmover     de 
l'Etablissement  d'Essai  des   Télé- 


DES  TELEPHONES 

pliones  du  gouvernement  danois, 
déclare  qu'on  peut  transmettre 
les  sons  par  téléphone  il  longiie 
distance  en  échauffant  le  micro- 
phone. 

La  raison  en  est  bien  simple. 
Si  l'on  échauffe  le  microphone,  on 
raréfie  l'air  qui  l'environne  et  cela 
porte  mieux  le  son.  Pour  les  té- 
iépliones  qui  passent  sur  des  pics 
élevés  et  exposés  aux  intempéries 
et  dans  les  places,  011  il  est  diffi- 
cile de  bien  faire  porter  le  son, 
on  peut  procéder  h  cet  échauffe- 
ment  et  la  ligne  fonctionne  dans 
la  perfection. 


PINGRERIE 

—  Comment  !  Vous  ne  voulez  pas 
aller  chercher  un  médecla  pour  cet 
onfant  qui  a  avalé  une  pièce  de  qua- 
rante sous  ! 

—  Pas  de  danger  que  j'y  aille  !  Il 
me  prendrait  trois  francs  ijour  en  re- 
tirer deux.  .  .  Ce  serait  vraiment  trap 
bête  ! 


ENFANTS    TERRIBLES 

Importuné  par  le  tapage  que  font 
ses  enfants,  un  financier  sort  de  son 
cabinet   pour   modérer   leurs  ébats. 

—  Et  puis,  ajoute-t-il,  je  vous 
avals  défendu  de  jouer  avec  Georges, 
pour  le  punir  de  ses  mensonges  con- 
tinuels, 

—  Je  vais  te  dire.  papa.  exa)lique 
l'un  des  enfants..  Nous  avons  inven- 
té un  nouveau  jeu.  le  jeu  de  la  Bour- 
se,   et    Georges    est    indispensaMe.  . 


214 


C'est  lui   qui   répand   les   fausses  nou- 
velles. 


Au  trihunaî.  —  Pourquoi  avez-vous 
volé   ces   soixante   mille   dollars  ? 

—  Par  honnêteté  :  j'avais  lu  dans 
un  traité  d«  moraile  qu'il  est  facile 
d'être  honnête  quand  on  est  riche. 
Alors,  j'ai  voulu  être  riche  pour  être 
honnête  ! 


Au  restaurant.  —  Garçon,  ma  note  ! 

—  Voici,   monsieur. 

Le  client  parcourt  des  yeux  et 
fronce  les  sourcils. 

—  Il  y  a   une  erreur. 

—  Laquelle  ? 

—  Vous  avez  écrit  côtelette  avec 
un  seul   t. 

— •  Oh  !  d'erreur  n'est  pas  grande, 
monsieur,    je   vais   la    corriger. 

Et  prenant  la  note  des  mains  du 
client,    il   ajoute  : 

"  Un   thé.  .  .    8   sous  !  " 


HISTOIRE  DE  L'ANNEE  —  DECEMBRE  1915 


MM.  Geo.  Vibien,    J.    ChoutEour   et   Maurice  Datnour,     -M.  A.  Sévigny,  M.  J.-A.  Vaillan- 

délégués  du  commerce  et  de  l'industrie  de  France,         élu  prés,  de     court,  nom.  mem- 

en  visite  officielle   a   Montréal.  la  Chambre  des  bre  de  la  com.  im- 

Communes.       pér.  d.  munitions. 


liC  lieut-gouvemeur  lieBlauc  faisant  ins- 
pection  de   l'hôpital    stationnaire 
No   6   de  Laval. 


Les  cadets   australiens   paradent 
dans   les  rues  de  Montréal. 


Les  hon.  Amyot,  Simard  et  M.  Alphonse 
Verville,  nommés  membres  de  la  Com- 
mission d'Emploi   pour  les   soldats. 


MM.  Antonio   Perrault   et   Edouard 

Montpetit,   nommés   docteurs   en 

droit    de    l'université    Laval. 


L'arrivée  du  69e  régiment  canadien-  L'église    de    Saiut-Georges   de   Mont- 

français   à   Saint-Jean,   N.-B.  réal,   inaugurée  durant  ce   mois. 

215 


mm 


AGRICULM 


CALENDRIER  AGRICOLE  POUR  L'ANNEE  1917 

CONSEILS   POUR   LE   MOIS   DE   JANVIER. 


Alimentation  des  chevaux  en 
hiver.  —  Nourriture. 

La  nourriture  est,  après  l'héré- 
dité', le  facteur  le  plus  important 
clans  l'amélioration  du  cheval. 
Avec  nos  lonps  et  ripoureux  hi- 
vers, le  froid  a  une  {rrande  influ- 
ence sur  le  système,  et  il  faut  dé- 
penser beaucoup  d'aliments  pour 
entretenir  la  chaleur  animale.  En 
efl"et  la  majeure  partie  des  ali- 
ments, pendant  l'hiver,  est  dépen- 
sée pour  entretenir  la  chaleur  ani- 
male ;  si  la  nourriture  n'est  pas 
donnée  abondamment  et  de  riche 
qualité,  l'animal  en  souffrira  et 
sera  retardé  dans  son  développe- 
ment. C'est  une  prave  erreur  de 
ne  pas  nourrir  abondamment  pen- 
dant riiiver,  surtout  les  jeunes 
poulains  de  un  h  deux  ans.  On 
entend  souvent  dire  qu'il  ne  faut 
pas  avoir  trop  soin  des  jeunes 
chevaux  pendant  l'hiver  car.  dit- 
on,  ils  deviendront  plus  beaux 
pendant  l'été.  Il  n'y  a  pas  de 
doute  que  si  on  sort  un  squelette 
de  l'étable  au  printemps,  faute  de 
nourriture,  et  qu'on  donne  .^  cet 
animal  un  bon  pâturage,  le  chan- 
gement sera  très  appréciable  : 
mais  ce  qu'il  aura  perdu  pendant 
l'hiver  il  ne  le  reprendra  jamais, 
et  ce  seul  fait  <>st  suffisant  pour 
faire  perdre  plusieurs  cent  livres 
de  poids  fl  un  cheval  qui  devrait, 
à  ITifre  de  la  maturité,  peser  de 
1400   a   1600   livres. 

La  cause  du  décroissement  ainsi 
que  de  la  perte  du  poids  et  de  l'é- 


nerj.'ie  de  nos  chevaux,  ici  au  pays, 
surtout  pondant  l'iiiver.  est  sou- 
vent manque  d'une  alimentation 
abondante  et  raisonnée.  On  peut 
considérer  le  cheval  comme  une 
machine  vivante  ft  laquelle,  p  ur 
la  faire  fonctionner,  il  faut  du 
combustible  qui  produise  la  va- 
peur destinée  A   la  faire  marcher. 

La  nourriture  n'influence  pas 
seulement  le  système  musculaire, 
mais  aussi  le  système  erveux,  et 
co  dernier  peut  être  comparé  au 
manomètre  d'une  chaudière,  qui 
indique  en  quelque  sorte  la  force 
d'énerpie  que  l'on  peut  appliquer 
à   l'instant. 

Si  l'on  vetit  avoir  un  service  su- 
périeur, il  faut  nourrir  d'une  ma- 


Dessin   de   Henri   Julien,   exécuté    pour  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaine. 

JANVIER 


216 


AGRICULTURE  —  Suite. 


nière  judicieuse.  Quelques  jours 
de  mauvaise  nourriture  à  un  che- 
val trotteur,  ou  à  un  coursier,  par 
exemple,  lui  feront  perdre  la 
course. 

L'alimentation  joue  un  grand 
rôle  non  seulement  dans  le  déve- 
loppement et  la  croissance,  mais 
encore  au  point  de  l'ouvrage  à 
faire  durant  certaines  saisons,  et 
il  ne  faudra  jamais  oublier  que 
le  cheval  demande  plus  d'aliments 
pendant  les  froids  d'hiver  que 
pendant  l'été  pour  fournir  la  mê- 
me somme  d'ouvrage. 

L'avoine  est  l'aliment  par  excel- 
lence du  chevaL  Elle  renferme 
dans  de  bonnes  proportions,  des 
principes  servant  aux  phénomènes 
de  la  nutrition  et  à  ceux  qui  pro- 
duisent la  chaleur  animale,  elle 
contient  en  même  temps  les  sels 
nécessaires  aux  besoins  de  l'orga- 
nisme. 

Elle  contient  de  plus  un  prin- 
cipe aromatique  qui  a  de  l'analo- 
gie avec  l'essence  de  vanille  qui  se 
trouve  dans  le  "  péricarpe."  C'est 
ce  principe  qui  donne  à  l'avoine 
les     propriétés     excitantes     exc-p- 


tionnelles  dont  elle  jouit;  60  Ibs. 
d'avoine  équivalent  à  100  Ibs,  de 
foin. 

L'avoine  de  bonne  qualité  a  une 
odeur  agréable,  une  saveur  fari- 
neuse avec  un  goût  de  noisette  ; 
ses  grains  sont  lourds,  polis,  in- 
tacts et  s'échappan  facilement 
des  doigts  qui  en  pressent  une  poi- 
gnée; son  écorce  est  lisse,  luisan- 
te et  adhérente  à  l'amande  qu'elle 
enveloppe;  elle  se  laisse  couper 
nettement  par  les  dents  qui  la 
pressent,  son  poids  varie  de  36  à 
40   Ibs.   le  minot. 

L'avoine  convient  aux  chevaux 
de  tous  les  âges.  Elle  hâte  la  crois- 
sance des  poulains,  leur  donne  de 
la  vigueur,  de  l'énergie,  de  la  for- 
ce, des  muscles  fermes,  des  os 
denses,  peu  de  tissus  cellulaires  et 
des  poils  brillants.  Ceux  auxquels 
on  en  donne  de  bonnes  rations 
sont  en  état  de  faire  un  bon  tra- 
vail dès  l'âge  de  4  ans.  Sans  cet 
aliment,  les  chevaux  de  notre  cli- 
mat sont  incapables  de  faire  un 
service  pénible  et  de  résister  aux 
variations  atmosphériques. 


CONSEILS   POUR   LE   MOIS   DE   FEVRIER. 

Soins  des  moutons.  —  La  berger' 


Dessin  de  Henri  Julien,   exécuté   pour  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaine. 

FEVRIER 


La  bergerie  est  le  bâtiment  des- 
tiné à  abriter  les  bêtes  ovines,  de 
sa  bonne  disposition  et  des  soins 
de  sa  tenue  dépendent  dans  une 
large  mesure  l'état  de  prospérité 
des  moutons. 

En'  principe,  la  bergerie  doit 
être  assez  vaste  pour  contenir 
à  l'aise  les  animaux  que  l'on  y 
renferme  ;  à  la  fois  assez  aérée  et 
assez  chaude  pour  que  la  chaleur 
s'y  maintienne  à  un  dogré  conve- 
nable et  que  l'atmosphère  soit 
pure.  Suivant  la  taille  des  mou- 
tons, on  accorde  36  â  40  pouces 
carrés  par  tête  d'adulte. 

Le  niveau  du  sol  de  la  berger  e 
doit  être  un  peu  au-dessus  (12 
pouces)  de  celui  du  terrain  envi- 
ronnant et  réglé  suivant  une  pente 


217 


AGRICULTURE  —  Suite. 


d'environ  un  pouce  par  trois  pieds, 
avec  quelques  rigoles,  de  distance 
en  distance,  pour  assurer  l'écou- 
lement des  urines  dans  la  fosse  à 
purin. 

Il  est  indispensable  que  le  sol 
de  la  bergerie  soit  imperméable, 
afin  d'éviter  la  déperdition  des 
urines  et  assurer  la  conservation 
des  fumiers*  L'asphalte,  le  béton, 
l'argile  mélangés  avec  la  cliaux 
forment  d'excellents  planchers. 

Les  fenêtres  d'aération  doivent 
être  disposées  de  telle  sorte  que  le 
courant  d'air  convenablement  ré- 
glé s'établisse  au-dessus  de  la 
tête  des  animaux. 

Il  est  prudent  d'arrondir  les 
montants  des  portes  des  bergeries 
et  de  calculer  leur  écartement  de 
façon  à  ce  que  deux  moutons  puis- 
sent facilement  sortir  de  front 
sans  s'écraser  et  se  blesser,  soit  3 
pieds   environ  suivant   la   race. 

Une  bonne  disposition  consiste 
à  établir  les  baies  avec  une  lar- 
geur moindre  dans  la  partie  infé- 
rieure jusqu'à  12  pouces  du  sol. 

Des  compartiments  spéciaux,  ob- 
tenus soit  au  moyen  de  cloisons 
mobiles,  soit  par  l'emploi  de  râte- 
liers doubles,  doivent  être  réser- 
vés aux  béliers  en  dehors  des  épo- 
ques de  "  lutte,"  aux  brebis  por- 
tières, aux  brebis  avec  leurs 
agneaux,  et  enfin  aux  agneaux. 

Le  mobilier  intérieur  de  la  ber- 
gerie consiste  en  "  auges  "  et  en 
"  râteliers."  La  capacité  de  l'au- 
ge peut  être  calculée  à  raison  de 
2%  gallons  à  3  gallons  par  tête, 
le  râtelier  ayant  18  pouces  de  lon- 
gueur et  16  pouces  d'ouverture.i 
Les  fuseaux  doivent  être  placés 
verticalement  ou  même  inclinés  en 
dedans,   sans   que   leur  écartement 


dépasse  6  pouces.  Ordinairement 
l'auge  et  1^  râtelier  sont  réunis, 
et  on  a  alors  ce  qu'on  appelle  une 
"  crèche." 

La  brebis  commence  à  se  repro- 
duire vers  le  dixième  mois,  et  elle 
porte  cent  quarante-neuf  jours. 
L'abondance  et  la  régularité  de 
l'alimentation  influent  énormé- 
ment sur  la  fécondité;  mais,  d'un 
autre  côté,  l'excès  est  nuisible,  et 
s'il  mène  à  l'engraissement  il  pro- 
voque même  la  stérilité. 

Si  on  veut  "  élever,"  c'est  dans 
le  courant  de  l'hiver  qu'il  faut 
faire  naître,  â  condition  que  l'on 
dispose  de  bons  regains  et  de  ra- 
cines pour  les  mères.  Lorsque  les 
agneaux  commencent  à  brouter  on 
a  alors  de  bons  pâturages  à  leur 
livrer» 

Pour  engraisser  le  mouton,  il 
faut  lui  donner,  outre  le  foin,  des 
tourteaux  concassés,  des  pulpes, 
des  drèches,  des  carottes  et  autres 
racines.  Comme  le  mouton  est  un 
gros  mangeur,  l'engraissement  de- 
vra être  de  courte  durée,  car  s'il 
se  prolongeait  au  delà  de  deux 
mois  il  laisserait  peu  de  bénéfices. 
L'introduction  des  tourteaux  dans 
les  rations  augmente  les  qualités 
de  ces  dernières,  tout  en  réduisant 
leur  volume,  et  exerce  une  heu- 
reiise  influence  sur  la  santé  du  bé- 
tail, prévenant  dans  une  large  me- 
sure la  météorisation  et  les  trou- 
bles gastro-intestinaux. 

Le  sel  excitant  l'appétit  et  l'ac- 
tivité des  fonctions  digestives,  on 
recommande  de  suspendre  dans  la 
bergerie  un  gros  morceau  de  sel 
gemme,  retenu  entre  des  bâtons, 
afin  que  les  moutons  puissent  le 
lécher  à  volonté. 


POUR  PROTIÎGER  LES  NATTES.  —  Pour  protéger  les  nattes  de  plan- 
cher et  pro.;onger  en  même  temps  votre  propre  santé,  les  essuyer  avec  un 
linge  humide  et  une  fois  sèches  y  passer  une  couche  mince  de  vernis  ordi- 
naire. 


218 


AGRICULTURE  —  Suite. 


CONSEILS   POUR  LE   MOIS   DE   MARS. 


Dessin   de   Henri   Julien,   exécuté    pour  la 
Compagnie    Cliimique    Pranco-AméiricaiTiie. 

MARS 

Les   engrais   chimiques   en   horti- 
culture. 

Le  fumier  est  certainement  le 
meilleur  des  engrais,  mais  son  em- 
ploi n'est  pas  toujours  le  plus  éco- 
nomique. Or,  à  notre  époque,  plus 
qu'en  aucun  autre  temps,  il  est 
fort  important,  sinon  indispensa- 
ble, d'obtenir  avec  le  minimum  de 
dépenses  le  maximum  de  produi  s. 
On  devra  donc  employer,  sans  hé- 
sitation, les  engrais  cbimiques  de 
préférence  au  fumier,  si  l'on  y 
trouve   son   intérêt. 

Au  point  de  vue  horticol'^  il 
vaut  toujours  mieux  restituer  il 
la  terre  plus  d'éléments  fertili- 
sants que  les  récoltes  n'en  ont  en- 
levé ;  il  serait  complètement  ab- 
surde de  calculer  les  fumures  avec 
parcimonie  et  d'épargner  les  en- 
grais dans  les  jardins. 

La  succession  rapide  des  plan- 
tes sur  le  même  sol  l'épuiserait 
rapidement,  si  on  ne  donnait  de 
fortes  fumures  à  la  terre. 

C'est  donc  à  l'emploi  de  doses 
massives  de  fumier  que  l'on  doit 
de  pouvoir  conserver  ou  augmen- 
ter la  fertilité  du  terrain. 


Employé  à  fortes  doses,  le  fu- 
mier a  malheureusement  quelques 
inconvénients  :  les  matières  orga- 
niques, en  s'accumulant  dans  la 
terre,  peuvent  la  rendre  trop  hu- 
mifère  et  parfois  même  acida. 
Dans  ce  cas,  les  rendements  dimi- 
nuent et  les  plantes  souffrent, 
bien  qu'elles  aient  à  leur  disposi- 
tion tous  les  éléments  qui  leur 
sont  nécessaires* 

C'est  alors  que  l'emploi  des  en- 
grais chimiques  est  tout  indiqué, 
car  ils  permettent  de  faire  dispa- 
raître la  trop  grande  quantité  de 
matières  organiques  et  ils  offrent 
les  moyens  d'obtenir  des  résultats 
que  le  fumier  serait,  seul,  impuis- 
sant à  produire. 

Pour  se  développer  rapidement, 
les  plantes  de  nos  jardins  doivent 
recevoir  leurs  aliments  dans  des 
proportions  déterminées. 

On  a  proposé  diverses  formules 
types  qui,  ainsi  qu'on  va  le  voir, 
ne  sont  pas  composées  de  la  même 
façon,  suivant  que  les  plantes  ap- 
partiennent à  telle  ou  telle  famil- 
le végétale,  et  doivent  fournir  des 
racines,  des  feuilles  ou  des  fruits. 

Formule  pour  salades  diverses 
(laitue,  romaine,  pissenlits,  sca- 
role, etc.)  : 

Nitrate  de  soude,  30  livres;  su- 
perphosphate de  chaux,  140  livres; 
chlorure  de  potassium,  150  livres.. 

On  répand  500  livres  à  l'arpent, 
ou  2%  onces  par  mètre  (3  pieds) 
carré. 

Formule  pour  asperges,  toma- 
tes, aubergines» 

Nitrate  de  soude,  50  livres;  su- 
perphosphate de  chaux,  120  livres; 
chlorure  de  potassium,  30  livres. 

On  répand  1000  livres  à  l'ar- 
pent, ou  5  onces  par  mètre  (3 
pieds)    carré. 

Formule  pour  oignons,  échalot- 
tes,   poireaux  : 

Sulfate  d'ammoniaque,  40  li- 
vres; superphosphate  de  chaux, 
130  livres;  chlorure  de  potassium, 
30  livres. 


219 


AGRICULTURE  —  Suite. 


On  répand  850  livres  à  l'arpent, 
ou  3^  onces  par  mètre  (3  pieds) 
carré. 

Formule  pour  asperges: 

Nitrate  de  potasse,  80  livres  par 
arpent;  sulfate  d'ammoniaque,  40 
libres;  superphosphate  de  chaux, 
150  livres;  plâtre,  150  liv  es., 

Les  laitues,  chicorées,  mf.  ;he3, 
épinards,  qui  fournissent  leurs 
feuilles,  demandent  des  engrais 
azotés  et  potassiques;  tous  les 
choux  sont  avides  de  phosphate  ; 
il  en  est  ainsi  pour  les  fleurs, 
fruits  et  graines. 

Les  engrais  chimiques  doivent 
être  répandus  sur  le  sol  et  incor- 
porés à  la  terre,  d'une  façon  aussi 
régulière  que  possible.  Ils  doivent 
être  bien  pulvérisés,  à  l'avance,  de 
manière  à  ce  qu'il  n'y  ait  pas 
d'accumulation  trop  considérable 
sur  quelques  points.  De  plus,  il 
faut  bien  prendre  garde  de  ne  ja- 


mais les  mettre  en  contact  avec 
les  semences  ou  avec  les  organes 
foliacés,  car  ils  pour  .lent  les  dé- 
tériorer, les  brûler. 

En  conseillant  l'emploi  des  en- 
grais chimiques  en  jardinage, 
nous  n'avons  certes  pas  l'intention 
d'en  recommander  l'emplo  exclu- 
sif. 

Le  fumier  doit  rester  l'engrais 
fondamental,  la  base  des  fui  ures, 
alors  que  les  engrais  chimiques 
sont  chargés  de  le  compléter  et 
d'en  activer  les  effets. 

Sous  l'influence  de  ce  complé- 
ment de  fumure,  les  légur^es  et 
les  fruits  sont  plus  abondants,  plus 
beaux  et  de  meilleure  qualité 

Les  résultats  obtenus  par  tous 
ceux  qui  ont  fait  des  essais  sur 
l'emploi  des  engrais  chimiques,  en 
horticulture,  ont  été  partout  con- 
cluants. 


CONSEILS   POUR   LE   MOIS   D'AVRIL. 


Dessin   de   Ileniri   Julien,   exécuté    pour  la 
Ci>mpagnie    Chimique    Franco-Amêiricaiiie. 

AVRIL 


Les  Pommiers.  —  Plantation  des 

Greffes  et  leur   traitement  en 

pépinières. 

Comme  les  cultivateurs  subis- 
sent souvent  des  échecs  quand  ils 
achètent  des  jeunes  pommiers  chez 
le  pépiniériste,  plusieurs  font 
maintenant  l'achat  des  greffes 
afin  d'élever  eux-mêmes  sur  leur 
ferme  leurs  pommiers. 

Il  y  a  réellement  des  avantages, 
car  le  jeune  arbre  est  plus  rusti- 
que lorsqu'il  est  transplanté  dans 
un  sol  de  même  nature  et  sous  le 
même  climat.  De  plus,  les  greffes 
achetées  par  le  cultivf>teur  rubis- 
sent  moins  de  dommages  durant  le 
transport,  du  lieu  d'achat  à  desti- 
nation, que  les  jeunes  ambres  de  2 
ou  3  ans. 


EXTINCTEUR  IMPROVISE. —  Un  simple  siphon  fait  un  excellent 
extincteur  d'incendie  parce  que  i'acide  carbonique  de  l'eau  gazeuse  étouffe 
la  flamme.  Il  suffît  de  pencher  le  siphon  pour  atteindre  à  une  hauteur 
considérable,  comme  le  sommet  d'un  rideau  enflammé  par  exemple. 

220 


AGRICULTURE 


SuiU 


On  constate  aussi  que  les  pom- 
miers élevés  dans  la  pépinière  du 
cultivateur  et  transplantés  sur  sa 
terre  n'offrent  pas  un  retard  de 
végétation  aussi  grand  que  celui 
des  pommiers  venant  de  loin. 

Enfin  les  greffes  coûtent  relati- 
vement peu  clier  et  n'exigent  pas 
un  travail  très  long  pour  leur  cul- 
ture  en   pépinière. 

Les  cultivateurs  doivent  donc 
savoir  comment  opérer  la  planta- 
tion des  greffes,  faire  le  récépage, 
donner  les  principaux  soins  de 
culture  nécessaires  au  bon  déve- 
loppement du  jeune  pommier;  en- 
fin, il  leur  importe  de  connaître 
les  différents  modes  de  taille  se 
succédant  dès  le  bas  âge  jusqu'à 
la  troisième  année  de  plantation 
et  concourant  h  la  formation  de 
sa  charpente. 

Préparation     du    terrain.  —  Le 

terrain  destiné  à  recevoir  les  gref- 
fes doit  être  ni  trop  sec  ni  trop 
humide.  A  l'automne  labourer  pro- 
fondément; au  printemps,  un  her- 
sage énergique  est  de  rigueur. 

Une  terre  renfermant  une  quan- 
tité moyenne  de  matières  organi- 
ques, de  l'acide  phosphorique,  de 
la  potasse  et  de  la  chaux,  est  con- 
venable pour  la  plantation  des 
greffes. 

Inutile  de  dire  que  la  terre  doit 
être  bien  drainée,  soit  naturelle- 
ment, soit  artificiellement. 

Plantation  des  greffes.  — •  Le 
transport  des  greffes,  de  la  cave 
à  l'endroit  de  la  plantation,  néces- 
site l'emploi  d'un  panier  ou  d'une 
boîte  quelconque^  Les  greffes  sont 
déposées  au  fond,  par  lits,  en+re 
lesquels  on  dépose  soit  de  la 
mousse  fraîche,  soit  du  sable  frais. 
Par  précaution,  on  peut  placer  une 
toile  sur  les  greffes. 


Epoqiie  d3  la  plantation.  —  La 
plantation  ues  greffes  se  fera  le 
plus  tôt  possible  au  printemps.  Le 
moment  eu  est  arrivé  quand  la  ter- 
re est  bien  réchauffée  et  convena- 
blement ressuyée. 

En  pratique  on  constate  que  la 
reprise  des  greffes  est  meilleure 
lorsque  la  plantation  est  faite  par 
une  journée  où  le  terrain  se  trou- 
ve à  l'état  légèrement  humide  plu- 
tôt que  sec. 

L'opération  se  fait  mieux,  car 
la  terre  ne  s'éboule  pas  dans  le 
trou  où  la  greffe  est  placée. 

Manière  d'opérer.  —  Le  planteur 
se  sert  d'un  cordeau  qu'il  tend  for- 
tement au  moyen  de  piquets  plan- 
tés en  terre  ;  et,  muni  du  plan- 
toir il  fait  un  trou  de  quelques 
pouces,  place  la  greffe  dedans,  en 
ayant  soin  de  ne  laisser  qu'un 
œil  hors  de  terre.  Il  est  important 
de  bien  étendre  les  racines  de  la 
greffe,  ce  que  l'on  obtient  en  lui 
faisant  faire  un  mouvement  de  ro- 
tation sur  elle-même  de  gauche  à 
droite  ou  inversement  ;  au  besoin, 
pour  empêcher  les  racines  de  re- 
monter en  haut,  lors  de  l'introduc- 
tion de  la  greffe  dans  le  trou,  le 
planteur  peut  se  servir  de  ses 
doigts.  Enfin  il  secoue  la  greffe 
par  petits  coups,  avec  le  plantoir, 
presse  fortement  la  terre  le  long 
des  racines  et  de  la  tige. 

Ce  dernier  point  est  une  des 
conditions  essentielles  à  la  reprise 
des  greffes. 

La  greffe  est  mal  plantée  quand, 
sur  une  traction  de  la  m:.in,  faite 
assez  légèrement,  elle  obéit  et  sort 
de  terre. 

Distances.  —  Les  distances  de 
2%  h  3  pieds  entre  les  rangs  de  1 
pied  à  1%  pied  dans  les  rangs 
sont   convenables. 


DETACHER  LES  GANTS  BLANCS.  —  S'il  n'y  a  pas  de  grosses  taches, 
frotter  avec  une  flanelle  propre  couverte  d'un  mélange  de  terre  à  foulon 
en  poudre  et  d'alun  ;   puis  brosser  avec  une  brosse  douce. 

221 


AGRICULTURE  —  Suite. 


CONSEILS  POUR 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pçur  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaine. 

MAI 

Pour  dessiner  un  Jardin. 


Comment    tirer    le   meilleur 
du  terrain. 


parti 


Si  vous  voulez  tirer  quelque  pro- 
fit de  votre  jardin,  il  faut  en  '^ré- 
parer soigneusement  le  plan  de  fa- 
çon à  obtenir  le  meilleur  rende- 
ment. La  méthode  la  plus  facile 
est  de  tracer  un  plan  sur  un  pa- 
pier quadrillé. 

Les  conseils  suivants  vous  se- 
ront utiles. 

Les  rangs  doivent  être  tracés 
dans  le  sens  de  la  longueur  du  ter- 
rain, pour  n'avoir  à  faire  que  le 
moins  de  tournants  possible. 

Si  l'endroit  est  exposé  au  vent, 
il  faut  établir  un  coupe-vent  qui 
assure  des  légumes  plus  précoces 
au  printemps  et  plus  tardifs  à 
l'automne.  Les  rangs  doivent  au- 
tant que  possible  être  dirigés  du 
nord  au  sud  et  avoir  un  éclairage 
identique.  On  ne  doit  jamais  tra- 
cer des  rangs  perpendiculairement 
les  uns  axix  autres. 

Les  plantes  qui  restent,  comme 
les     framboises,     les    asperges,    la 


LE  MOIS  DE  MAI. 

rhubarbe,   etc.,   doivent   former   un 
groupe  à  part. 

Les  plantes  hautes  sont  mises 
au  nord  du  jardin,  et  ainsi  elles 
ne  cachent  pas  le  soleil  aux  plan- 
tes naines. 

On  doit  attribuer  d'abord  l'es- 
pace aux  légumes  les  plus  deman- 
dés et  l'on  remplit  ce  qui  reste 
avec  les  extras. 

Dans  un  même  carré  on  plante 
les  carottes,  les  navets  et  tous  les 
racinages  que  l'on  pourra  alter- 
ner l'année  suivante  avec  un  autre 
culture. 

N'oubliez  pas  que  les  tomates 
n'aiment  pas  habiter  toujours  le 
même  sol;  il  faut,  autant  que  pos- 
sible, les  planter  dans  un  sol  nou- 
veau. 

Les  légumes  grimpants  doivent 
être'  semés  dans  un  carré  particu- 
lier, afin  de  pouvoir  combattre 
plus  effectivement  les  mouches 
à  citrouilles..  Toute  la  famille 
des  choux  doit  aussi  constituer 
un  groupe  à  part,  et  si  la  chenille 
à  choux  fait  son  apparition,  il 
est  alors  plus  facile  d'appliquer 
le  traitement  à  la  chaux. 

Les  oignons  doivent  être  plan- 
tés dans  le  sol  le  plus  riche  et  le 
plus   finement  pulvérisé. 

Dans  un  sol  nouvellement  re- 
tourné, plantez  une  culture  à  bi- 
ner —  pommes  de  terre  ou  blé 
d'Inde.  Ne  plantez  jamais  d"  frai- 
ses dans  un  sol  fraîchement  tour- 
né, de  peur  du  ver  blanc.  S'il  fait 
son  apparition,  empoisonnez  -  le 
avec   du  hisulphure   de   carbone. 

On  peut  planter  un  peu  partout 
des  radis  et  des  laitues  pour  rem- 
plir la  place,  ou  comme  jalons 
parmi  les  graines  qui  mettent 
lonctemps  à  germer. 

Si  vous  employez  une  houe  a 
roues,  adoptez  ime  unité  de  lar- 
geur, et  disposez  tout  par  miilti- 
ples  de  cette  unité  afin  d'éviter 
d'avoir  à  rajuster  les  outils.  Cela 
vous  permettra  aussi  de  planter 
du  remplissage  entre  les  rangs  plus 
222 


AGRICULTURE  —  Suite. 


espacés    et    de    maintenir    malgré 
cela  le  système  de  l'unité. 

Il  faut  éviter  de  tailler  les  ar- 
bustes à  fleurs  avant  qu'ils  aient 
donné  leurs  fleurs,  sauf  Vhydran- 
gea  paniculata.  Ne  pas  oublier  que 
les  arbustes  qui  fleurissent  au 
pi'intemps      fleurissent     sur      bois 


qu'ils  ont  fait  l'année  précédente. 
Les  tailler  alors  serait  enlever 
tous  les  bourgeons  de  fleurs.  Il  en 
est  de  même  pour  les  arbres  à 
fruits.  Il  faut  se  contenter  d'enle- 
ver les  branches  superflues,  afin 
de  donner  de  l'air  et  de  la  lumière- 


CONSEILS  POXTR  LE  MOIS  DE  JUIN. 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pour  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaime. 

JUIN 

Pour  avoir  de  belles  roses. 

Bien  des  personnes  se  figurent 
que  pour  avoir  beaucoup  de  roses 
il  suffit  que  "  ce  soit  l'anaée  ", 
comme  elles  disent.  On  aurait 
beau  faire  pour  en  avoir,  si  ce  n'é- 
tait pas  l'année,  il  n'y  aurait  rien 
de  changé,  disent-elles.  S'il  y  a 
quelque  chose  de  vrai  dans  ces  al- 
légations, elles  sont  loin  d'être 
absolues.  Car,  demandez  donc  à  un 
rosier  rabougri,  maladif,  mal  nour- 
ri, de  vous  donner  de  belles  fleurs? 
Vous  n'obtiendrez  que  quelques 
mauvais  boutons  qui  auront  beau- 
coup de  mal  à  s'ouvrir. 

En  un  mot,  ces  personnes  ne  se 
doutent  pas  qu'il  faut  soigner  les 
rosiers,  les  pruniers,  les  vignes, 
etc. 


223 


Il  faut  tailler  ces  arbustes  com- 
me il  est  nécessaire  de  tailler  les 
fruitiers.  Abandonné  à  lui-même, 
un  rosier  fleurira  une  première, 
une  deuxième  année,  mais  il  ne 
donnera  ni  de  belles  ni  de  jolies 
roses.  Aussi,  plus  on  taille  lonsr 
les  rameaux,  plus  ils  produiront 
de  fleurs  ;  plus  on  taille  court, 
moins  on  a  de  roses,  mais  elles 
sont  plus  belles  et  à  tiges  plus 
longues. 

A  la  taille,  on  doit  se  préoccu- 
per, avant  de  chercher  à  obtenir 
des  fleurs,  d'avoir  de  beaux  ra- 
meaux bien  forts  et  bien  sains. 
Aussi  supprimera-t-on  toutes  les 
brindilles  et  tous  les  rameaux  fai- 
bles pour  ne  laisser  que  les  plus 
vigoureux.  Ceux-ci  seront  taillés  à 
4  ou  5  pouces  en  moyenne,  selon 
les  cas,  et  toujours  sur  un  œil 
bien   formé. 

Une  cause  très  sérieuse  d'afi'ai- 
blissement  des  rosiers  greffés, 
c'est  la  sortie  des  "  rejets  "  aux- 
quels il  faut  faire  une  guerre 
acharnée.  Le  plus  souvent,  on  se 
contente  de  les  couper  au  r~~  du 
sol;  c'est  une  mauvaise  besogne, 
car  ils  repousseront  bien  vite;  il 
est  nécessaire  d'aller  les  couper  à 
leur  point  d'insertion  sur  le  sujet. 

Vn  rosier  qui  a  fleuri  s'est  épui- 
sé ou  affaibli.  Si  on  veut  qu'il  re- 
donne l'année  suivante  de  belles 
fleurs,  il  faiidra  lui  procurer  une 
nourriture  abondante  comme  aux 
pommiers,  au:c  poiriers,  etc.  L  s 
gens  de  la  campaj^ne  sont  étonnés 
quand  on  leur  dit  de  fu-  r  leurs 
rosiers;  ils  sont  encore  plus  sur- 
pris quand  on  leur  parle  d'y  ajou- 
ter  quelques    onces   d'engrais    par 


AGRICULTURE  —  Suite. 


pied.  On  fume  avec  le  fumier  nue 
l'on  a,  décomposé  autant  que  pos- 
sible, et  si  l'on  veut  user  des  en- 
grais, on  prendra  des  phosphates, 
des  sulfates  d'ammoniaque  par 
moitié  et  quelques  pincées  de  sul- 
fate de  magnésie. 

Pendant  la  floraison,  dès  nu'une 
fleur  est  fanée,  on  coupe  son  pé- 
doncule, on  l'enlève  et  on  jouit 
ainsi  de  fleurs  plus  belles  dont 
l'éclat  n'est  pas  atténué  par  elles 
qui  sont  passées.  Les  rameaux  nui 
ne  portent  qu'une  seule  fleur  à 
leur  sommet  sont  rabattus  à  deux 
yeux  plus  bas  que  le  pédoncule. 

Dès  que  la  première  floraison 
est  terminée,   on  doit  se  hâter  de 


raccourcir  tous  les  rameaux  qui 
ont  fleuri,  sans  exagérer  tout  de 
même,  pour  favoriser  une  deuxiè- 
me floraison;  car  un  rosier  qui 
fleurit  beaucoup  dans  l'année  se 
fatigue  sérieusement  et  disparaî- 
trait rapidement  s'il  n'était  abon- 
damment nourri  et  bien  soigné. 

Dans  ce  but,  il  faut  avoir  soin 
de  fournir  de  l'eau  à  ces  arbustes, 
pendant  l'été  surtout:  lorsque  le 
sol  est  sec,  les  arrosages  devront 
être  plus  fréquents  que  lorsqu'il 
est  argileux.  Plus  un  rosier  souf- 
fre, plus  il  est  accessible  aux  at- 
taques des  insectes  ou  des  mala- 
dies cryptogamiques. 


CONSEILS  POUR   LE  MOIS   DE  JUILtET. 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pour  la 
Compagnie    Cbimique    Franco- Améaricaitte. 

JUILLET 

Engraissetnent  de  la  Volaille. 

Pour  que  l'engraissement  des 
poulets  se  fasse  promptement  et 
donne  des  bénéfices  à  l'éleveur,  les 
sujets   îl   engraisser   doivent   off"rir 


certaines    conditions    d'âge    et    de 
santé. 

Outre  la  nourriture  spéciale 
qu'il  emploie  pour  engraisser  la 
volaille,  l'aviculteur  doit  en  outre 
rechercher  tous  les  moyens  nui 
peuvent  favoriser  l'engraissement. 
Ces  moyens  sont  tirés  de  la  dis- 
position du  local,  de  l'air,  de  la 
lumière,  de  la  chaleur  et  de  la  sé- 
questration des  sujets.  Cette  der- 
nière condition  est  indispensable  à 
leur  prompt  engraissement  ;  elle 
est  également  nécessaire  pour  leur 
donner  une  chair  blanche,  tendre 
et  fine. 

Confection  des  épinettes.  —  Une 
épinette,  ou  cage  d'engraissement, 
doit  avoir  6  pieds  de  longueur,  16 
pouces  de  largeur  et  20  pouces  de 
hauteur.  Chaque  épinette  doit  être 
séparée  par  2  cloisons  donnant  S 
compartiments.  Chaque  comparti- 
ment peut  contenir  4  poulets.  Trois 
des  côtés  de  l'épinette;  le  fond,  le 
dessus  et  le  derrière  sont  faits  de 
lattes   posées   dans   le   sens   de   la 


TEINDRE  IyES  souliers.  — Les  soulers  blancs  devenus  saleS  et 
déformés  peuvent  être  rajeunis  en  y  appliquant  avec  un  morceau  de  tla- 
nelle  dix  gouttes  de  safran  mélangées  avec  trois  cuillerées  a  tlie  d  liuUe 
d'olive       II   est  bon   de   nettoyer  à   fond   avant  d'appliquer  le  mélange. 


224 


AGRICULTURE  —  Suite. 


longueur.  Sur  le  devant  les  lattes 
Bont  placées  verticalement.  L'épi- 
nette  est  élevée  sur  des  supports 
de  15  pouces.  Une  augette  en  for- 
me de  V,  mesurant  4  pouces  de 
largeur  et  4  pouces  de  profondeur, 
est  placée  sur  le  devant  et  sup- 
portée par  des  crochets  en  bois. 

L'âge  le  plus  propice  pour  en- 
graisser les  poulets  est  de  trois 
mois  et  demi  à  quatre  mois  et 
demi. 

Nourriture.  —  La  nourriture  des 
sujets  soumis  à  l'engraissement 
diffère  de  celle  donnée  avant  l'en- 
graissement. Les  volailles,  comme 
les  autres  animaux,  doivent  être 
amenées  progressivement  et  insen- 
siblement au  régime  requis.  Sans 
ces  précautions  on  pourrait  éprou- 
ver des  pertes  par  suite  d'indiges- 
tion et  de  diarrhée  fétide. 

Le  régime  dit  de  transition  doit 
durer  huit  jours,  pendant  lesquels 
on  augmente  petit  à  petit  la  quan- 
tité d'aliments.  Les  pâtées  des  pre- 
miers repas  seront  assez  épaisses, 
puis  peu  a  peu  on  les  fera  de  plus 
en  plus  liquides,  pour  ne  pas  pas- 
ser brusquement  les  sujets  de  la 
nourriture  sèche  à  une  nourriture 
très  liquide. 

Il  est  souvent  préférable  de  sé- 
parer d'avance  les  poulets  desti- 
nés à  l'engraissement.  On  peut 
faire  ce  choix  quand  ils  ont  trois 
mois. 

Préparation  à  l'engraissement. 
—  Avant  de  commencer  l'engrais- 
sement il  faut  faire  jeûner  les  oi- 
seaux pendant  toute  une  journée, 
c'est-à-dire  qu'on  laissera  écouler 
24  heures  entre  le  dernier  repas 
donné  dans  le  poulailler  ou  co- 
lonie et  le  premier  repas  donné 
dans  l'épinettej  Les  poTilets  de- 
vront rester  dans  cette  dernière 
trois  a  qiiatre  semaines.  On  divise 


cett&  période  en  deux  parties.  Pen- 
dant la  première  semaine  on  nour- 
rit les  sujets  à  engraisser  trois 
fois  par  jour  de  graines  finement 
mouluesj  composées  de  deux  par- 
ties d'avoine,  d'une  partie  de  sar- 
rasin, d'une  partie  d'orge  tami- 
sés, et  d'une  demi-partie  de  blé- 
d'Inde.  Cette  farine  est  mélangée 
avec  du  lait  écrémé  sûr,  de  sorte 
que  le  tout  forme  une  pâtée  claire. 
Pour  10  livres  de  farine  il  faut  15 
livres  de  lait  et  une  once  de  sel. 

Lorsqu'on  ne  peut  pas  se  procu- 
rer assez  de  lait  pour  préparer  la 
pâtée,  on  se  sert  d'eau,  en  y  ajou- 
tant 14  Ib.  de  suif  par  5  gallons 
d'eau. 

On  peut  aussi  donne  des  légu- 
mes et  des  03  verts  broyés. 

Pendant  les  dix  derniers  iours 
de  l'engraissement  on  donne  la  mê- 
me pâtée,  en  y  ajoutant  3  à  4  on- 
ces de  suif  par  jour,  et  par  12 
poulets.  On  augmente  progressi- 
vement jusqu'à  4  ou  5  onces. 

On  doit  nourrir  légèrement  les 
poulets  pendant  leur  première  se- 
maine dans  l'épinette,  et  cela  trois 
fois  par  jour.  Après  les  repas,  on 
nettoie  et  renverse  les  aueettes. 
Pendant  le  reste  du  temps  de 
l'engraissement  on  donne  aux  pou- 
lets toute  la  nourriture  qu'ils  dé- 
sirent manger  dans  l'espace  d'une 
demi-heure,  mais  on  ne  leur  sert 
plus  que  deux  repas  par  jour,  au 
lieu  de  trois.  Vers  la  fin  de  la  pre- 
mière semaine  on  doit  réduire  pro- 
gressivement le  repas  du  midi  et 
augmenter  proportionnellement  le 
repas  du  ma+ln  et  du  soir  de  fa- 
çon â  ne  donner  que  deux  repas 
sans  brusque  transition.  Pendant 
les  grandes  chaleurs  on  doit  aussi 
donner  de  l'eau  une  fois  par  jour. 
On  sert  du  gravier  deux  fois  par 
semaine,  et  du  charbon  de  bois 
trois  fois  par  semaine. 


PROTEGER  LES  TABLES.  —  Un  morceau  de  papier  ciré  placé  bous 
le  surtout  sur  vue  table  polie  empêche  le  linge  d'adhérer  à  la  table  dans 
les  temps  chauds  et  évite  les  taches  d'eani  froide  d'un  vase  de  fleurs  trop 

rempli. 


8 


225 


AGRICULTURE  —  Suite. 


CONSEILS   POUK   LE   MOIS   D'AOUT. 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pour  la 
(Compagnie    Chimique    Franco-Américainje. 


AOUT 

Culture  du  Tabac. 

Préparation  du  sol.  —  Ameu- 
blissement.  —  Pour  le  tabac  com- 
me pour  toute  autre  culture,  il 
importe  que  le  terrain  soit  parfai- 
tement égoutté,  car  c'est  en  vain 
que  l'on  entreprendra  de  réussir 
n'importe  quelle  culture,  si  l'on 
omet  d'égoutter  parfaitement  le 
soi,  surtout  à  l'automne. 

L'égout  se  peut  faire  de  deux 
façons,  soit  par  le  drainage  ou  la 
pose  de  tuyaux  souterrains,  qui 
est  le  système  le  plus  complet  et 
le  plus  efficace,  mais  aussi  le  plus 
dispendieux,  trop  dispendieux  mê- 
me pour  un  bon  nombre  de  culti- 
vateurs, soit  par  l'égout  superfi- 
ciel: fossés,  rigoles,  raies  d'égout- 
tement  et  sillons. 

Dans  un  terrain  drainé  à  l'aide 
de  tuyaux  souterrains,  les  labours 
pourraient  indifféremment  être 
faits  a  l'automne  ou  au  printemps, 
mais  dans  l'autre  cas  il  est  indis- 
pensable, pour  réussir  avec  le  +a- 
bac,  de  faire  un  très  bon  labour 
fin  d'été  ou  de  bonne  heui     en  au- 


tomne, car  les  labours  tardifs  ne 
peuvent  compléter  le  système  "é- 
gout;  en  effet,  si  les  gelées-  pren- 
nent tôt  après  les  labours  finis, 
l'eau  n'aura  pas  eu  le  temps  de 
prendre  son  cours  par  les  petits 
drains  qui  sont  à  la  base  des  sil- 
lons et  qui  la  doivent  conduire  à 
la  rigole,  qui,  elle-même,  la  con- 
duit jusqu'au  fossé. 

Il  importe  que  le  cultivateur  se 
rende  bien  compte  de  ce  fait,  que, 
dans  toute  notre  province,  la  prin- 
cipale raison  d'être  d'un  bon  la- 
bour c'est  que  sans  lui  les  rigoles 
ni  les  fossés,  si  nombreux  qu'ils 
soient,  ne  pourraient  suffire  à 
égoutter.  C'est  donc  pour  égout- 
ter  que  l'on  laboure  et  dans  notre 
province  de  Québec,  sans  l'égout- 
tement  du  sol,  toutes  les  récoltes 
sont  compromises. 

Quoique  les  racines  du  tabac  ne 
soient  pas  pivotantes,  ni  ne  s'en- 
foncent très  profondément  dans 
le  sol,  cette  plante  exige  cepen- 
dant une  terre  profondément 
ameublie,  qui  conservera  toujours 
pendant  l'été  une  plus  grande 
quantité  d'humidité  et  facilitera 
l'aération  du  sol;  et  c'est  pour  ces 
raisons  que  dans  bien  des  endroits, 
et  presque  partout  où  les  terres  ne 
sont  pas  drainées,  nous  recomman- 
dons de  préférence  la  plantation 
sur  rang  ou  billons,  l'égouttement 
étant  plus  certain,  la  chaleur  plus 
assurée  et  l'aération  plus  facile. 

Il  importe  donc  en  tout  cas  de 
herser  parfaitement  et  profondé- 
ment à  l'aide  de  la  herse  à  dis- 
ques, que  l'on  doit  passer  en  tous 
sens,  de  façon  à  pulvériser  si  pos- 
sible toute  l'épaisseur  du  labour. 
On  doit  ensuite  se  servir  de  la 
herse  à  dents  ou  à  finir  qui  don- 
nera une  surface  mieux  divisée  et 
plus  uniforme. 

Pour  mettre  en  billons,  on  peut 
se  servir  de  la  charrue  à  double 
versoir,  ou  du  sarcleur  h  oreilles 
et  d'un''  rouleau  léger,  que  l'on 
passe  sur  les  billons,  sans  trop  les 


226 


AGRICULTURE  —  Suite. 


tasser  cependant.  On  peut  aussi 
se  servir  de  la  machine  spéciale  à 
mettre  en  billons,  qui  fait  en  mê- 
me temps  les  deux  opérations  du 
rehaussement  du  sol  et  du  roulage. 
Les  cultivateurs,  en  général,  ne 
semblent  pas  se  rendre  compte  de 
la  nécessité  de  l'ameul:."  ssement 
du  sol.  Ameublir,  c'est  permettre 
à  l'eau  des  pluies  de  s'infiltrer 
plus  facilement  à  travers  le  sol, 
d'activer  le  travail  bactériologique 
qui  produit  la  décomposition  des 
éléments  minéraux  et  les  rend  as- 
similables par  les  plantes.     Ameu- 


blir c'est  encore  empêcher  l'évapo- 
ration  d'une  quantité  considérable 
d'humidité  et  garder  en  réserve 
pour  les  temps  de  sécheresse  l'hu- 
midité dont  chaque  plante  aura 
besoin. 

Nous  ne  craindrons  pas  d'affir- 
mer que  plus  une  terre  est  pro- 
fondément ameublie,  mieux  elle  ré- 
siste aux  sécheresses  prolongées  et 
moins  elle  souffre  des  pluies  per- 
sistantes. L'ameublissement  peut 
donc  être  déclaré  une  des  meil- 
leures garanties  de  succès. 


CONSEILS   POtm  LE   MOIS   DE   SEPTEMBRE. 


Dessin  de   Henri  Julien,   exécuté    pour  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaine. 

SEPTEMBRE 

L'ensilage  pour   la  production  du 
lait. 

On  sait  quels  sont  les  efi"ets 
bienfaisants  de  l'ensilage  comme' 
aliment  pour  l'engraissement  du 
bétail;  mais,  pour  la  vache  à  lait, 
cette  nourriture  a  encore  plus 
d'importance  puisque  la  vache  à 
lait  doit  absorber  beaucoup  de  li- 
quide et  être  nourrie  d'aliments 
succulents  et  juteux. 

Nous  connaissons  tous  la  valeur 
d'un  bon  pâturage;  malheureuse- 
ment les  saisons  sont  très  courtes 


227 


dans  notre  pays  et  nos  animaux 
doivent  se  nourrir  au  sec  pendant 
6  à  7  mois,  à  moins  nue  nous  puis- 
sions remplacer  les  fourrages  secs 
par  une  nourriture  plus  verte  et 
plus  juteuse,  tels  que  l'ensilat^e, 
les  racines,  etc. 

Un  certain  nombre  de  nos  culti- 
vateurs apprécient  la  valeur  des 
racines  fourragères,  mais,  pour 
une  raison  ou  pour  une  autre, 
nous  cultivons  peu  de  ces  légumes 
ici.  dans  la  Province:  pourta  t, 
qu'il  y  aurait  un  grand  profit  a 
en  retirer  pour  le  cultivateur  lai- 
tier, surtout  s'il  n'a  pas  de  silo  ! 

La  construction  du  silo  est 
maintenant  beaucoup  simplifiée. 
Tout  le  monde  sait  à  peu  nrès  à 
quelle  époque  couper  le  blé-d'Tnde. 
et  comment  l'ensiler  à  très  peu  de 
frais. 

Une  bonne  terre  peut  produire 
par  acre  de  15  à  18  tonnes  de  blé- 
d'Inde  vert,  garni   de  ses  épis. 

Cet  excellent  fourrage  peut  être 
placé  dans  le  silo  pendant  qu'il  est 
tout  en  jus  et  gardé  là  avec  peu 
de  perte,  tont  en  y  subissant  une 
fermentation  avantageuse. 

On  peut  donner  de  20.  30  et  jus- 
qu'à 60  Ibs.  d'ensilage  de  blé  d'In-  , 
de  à  chaque  vache,  tous  les  jours, 
pendant  l'hiver. 

Il  y  a  un  préjugé  parmi  les  lai- 
tiers qui  les  met  sous  l'impression 


AGRICULTURE  —  Suite. 


que  l'ensilage  est  un  aliment  trop 
acide  qui  endommage  les  dents  des 
vaches,  ou  encore  a  un  mauvais 
effet  sur  le  système  digestif;  mais 
l'expérience  de  ceux  qui  en  ont 
fait  longtemps  usage  démontre  que 
ce  préjugé  n'a  pas  sa  raison  d'ê- 
tre. 

Le  blé-d'Inde  est  certainement 
le  meilleur  et  le  moins  dispen- 
dieux des  fourrages  comme  nour- 
riture des  vaches  laitières,  et, 
avec  le  silo,  nous  avons  mainte- 
nant le  moyen  de  conserver  ce  pré- 
cieux fourrage  pendant  l'hiver,  et 
d'avoir  ainsi  soiis  la  main  et  à 
bon  marché  une  nour  Hure  succu- 
lente qui  remplace  bien  les  racines. 

Il  y  a  deux  classes  de  cultiva- 
teurs laitiers;  d'une  part,  ceux  qui 
récoltent  sur  leur  ferme  toute  la 
nourriture  nécessaire  pour  le  bé- 
tail, et,  d'autre  part,  ceux  qui 
étant  établis  sur  un  petit  morceau 
de  terre  près  d'une  ville  ou  d'une 
station  de  chemin  de  fer,  ne  peu- 
vent pas  récolter  la  nourriture 
suffisante  pour  leurs  animaux  et 
sont  obligés  d'acheter  les  fourra- 
ges et  le  grain  chaque  année. 
Ceux-ci,  le  plus  souvent,  ne  sont 
pas  dans  d'assez  bonnes  conditions 
économiques  pour  prospérer. 


Je  conseille  aux  cultivateurs  de 
la  première  classe  mentionnée  ici, 
de  cultiver  le  blé-d'Inde  et  de  le 
semer  assez  clair  pour  que  chaque 
tige  produise  plusieurs  épis. 

Ces  épis  donnent  de  l'ensilage 
riche  et  forment  une  bonne  ration 
en  y  ajoutant  quelques  livres  de 
foin  de  trèfle  et  deux  ou  trois  li- 
vres de  son  ou  d'avoine. 

Quelques  cultivateurs  mett  nt  le 
blé-d'Inde  en  silo  sans  le  couper, 
mais  il  est  recommandable  de  le 
hacher,  car  l'ensilage  haché  est 
toujours  de  meilleure  qualité  et  se 
transporte  mieux  au  moment  de  la 
distribution  aux  animaux. 

On  devra  ajouter  à  l'ensilage 
une  bonne  ration  de  bons  grains 
tous  les  jours. 

Le  cultivateur  devra  étudier  les 
opérations  de  sa  ferme  afin  de  sa- 
voir ce  que  lui  coûte  la  produc- 
tion de  100  livres  de  lait  ou  beur- 
re, ce  calcul  est  un  peu  compliqué 
mais  encore  assez  facile;  plusieurs 
cultivateurs  le  font  déjà  et  pren- 
nent un  grand  intérêt  à  ce  tra- 
vail. En  pesant  le  lait  et  les  ali- 
ments, de  temps  en  temps,  on  re- 
cueillera des  renseignements  pré- 
cieux et  le  laitier  pourra  toujours 
savoir  comment  vont  ses  affaires. 


CONSEILS  POXni   LE  MOIS  D'OCTOBRE. 


DesSlai  de  Henri  Julien,  exécuté  pour  la 
CcauipagJil«    Chimique    Franco-'AmÉrlcaliiie. 

OCTOBRE 


Rajeunissement  d'une  prairie'  épui- 
sée, au  moyen  du  trèfle  et  des 
engrais  m,inéraux. 

Il  arrive  assez  souvenb  (,ue,  fau- 
te d'un  bon  système  de  otation,  le 
cultivateur  a  sur  sa  ferme  une  ou 
plusieurs  prairies  qui  ne  lui  don- 
nent plus  un  rendement  satisfai- 
sant. Sans  doute  ces  prairies  de- 
vraient être  relevées  pour  être  de 
nouveau  ensemencées  en  prairies 
fourragères  ou  mieux  encore  pro- 
duire une  récolte  sarclée;  mais,  le 
cultivateur,  occupé  à  d'autres  tra- 
vaux, n'a  pas  toujours  le  temps 
228 


AGRICULTURE  —  Suite. 


de  remettre  en  culture  ces  vieil- 
les prairies.  Ici  le  trèfle  lui 
prête  son  concours,  et,  si  l'on  veut 
s'en  servir,  il  permettra  d'obtenir 
encore,  pendant  deux  ou  trois  ans, 
sur  ces  prairies  épuisées,  des  ré- 
coltes de  foin  rémunératrices,  tout 
en  enrichissant  le  sol. 

Pratique  du  rajeunissement.  — 
Au  printemps,  dès  que  la  neip:e  a 
disparu  et  que  le  sol  est  suffisam- 
ment raffermi,  (ou  mieux  encore  à 
l'automne),  on  épand  sur  la  prai- 
rie à  améliorer  500  à  800  Ibs  de 
phosphate  Thomas  et  100  à  £00 
Ibs  de  chlorure  de  potassium  (mu- 
riate  de  potasse),  à  l'arpent.  L'é- 
pandage  se  fait  à  la  main,  à  la 
pelle,  ou  mieux  encore  avec  un 
épandeur  mécanique.  Faute  de 
semoir,  on  applique  les  engrais 
mélangés  au  préalable  avec  deux  ou 
trois  fois  leur  volume  de  terre  fine 
et  sèche.  L'engrais  épandu,  on 
herse  en  long  et  en  large,  énergi- 
quement,  afin  de  bien  incorporer 
l'engrais  au  sol,  puis  (au  prin- 
temps), on  sème  la  graine  de  trè- 
fle à  raison  de  12  Ibs  par  arpent. 
Cette  semence  doit  être  enterrée 
par  un  bon  coup  de  rouleau.  Il 
n'y  a  plus  alors  qu'à  laisser  pous- 
ser. La  récolte  du  foin  se  fait 
comme  d'habitude  et  à  l'époque 
convenable. 

L'expérience  faite  dans  la  pro- 
vince de  Québec  a  prouvé  que  pen- 
dant les  deux  années  qui  suivent 
cet  ensemencement,  ce  système  a 
doublé  le  rendement  en  foin  des 
prairies  ainsi  traitées. 

Trèfle  enfoui  comme  engrais  vert. 
—  Non  seulement  le  trèfle  fournit 
au  cultivateur  une  quantité  consi- 
dérable d'excellente  nourriture 
pour  ses  animaux,  mais  il  peut 
encore  l'aider  puissamment  h  ra- 
mener ou  à  maintenir  avec  écono- 
mie la  fertilité  de  sa  terre,  ce  qui 
est  de  la  plus  grande  importance. 
Tous  les  cultivateurs  s'accordent 
à  dire  que  la  plupart  des  vieilles 


terres,  autrefois  si  productives,  de 
la  Vallée  du  Saint-Laurent,  sont 
bien  loin  de  donner  maintenant 
les  plantureuses  récoltes  qui  ont 
réjoui  et  enrichi  leurs  ancêtres. 
Les  rendements  d'aujourd'hui, 
tous  l'admettent,  valent  à  peine  la 
moitié  de  ceux  de  jadis.  D'où 
vient  donc  cette  diminution  dans 
la  production  de  ces  terres  jadis 
si  fertiles  ? 

Les  causes  de  nos  maigres  ré- 
coltes d'aujourd'hui  sont  multi- 
ples, mais  une  des  principales  est 
certainement  l'appauvrissement  du 
sol  en  principes  fertilisants,  et 
tout  particulièrement  dans  le  man- 
que d'humus  et  d'azote.  Or,  sans 
humus  et  surtout  sans  azote,  pas 
de  récolte  possible.  C'est  le  prin- 
cipe fertilisant  par  excellence. 
Malheureusement,  c'est  lui  aussi 
qui  se  perd  le  plus  facilement  et 
qui  coûte  le  plus  cher  lorsau'il 
faut  se  le  procurer  à  prix  d'ar- 
gent, et,  pourtant,  il  est  de  toute 
nécessité  que  notre  terre  en  soit 
abondamment  pourvue  si  nous 
voulons  avoir  de  bonnes  o  îcoltes. 

Voulez-vous  donner  à  vos  terres 
une  abondante  provision  d'azote 
sans  presque  rien  débours  ,r  ?  Ser- 
vez-vous du  trèfle.  Cette  plante 
possède  l'étonnante  propriété  d'ab- 
sorber directement  l'azote  de  l'air, 
qui  en  contient  une  quantité  énor- 
me. Nous  avons  là,  la  plus  riche, 
la  plus  précieuse  des  mines,  où 
nous  pouvons  facilement  puiser,  et 
à  pleines  mains,  sans  jamais  crain- 
dre de  l'appauvrir.  Peu  nous  im- 
porte de  connaître  comment  les  sa- 
vants expliquent  l'absorption  de 
l'azote  de  l'air  par  le  trèfle.  Il 
nous  suffit  de  savoir,  parce  que  le 
fait  a  été  prouvé  des  milliers  de 
fois,  que  cette  plante  jouit  du 
merveilleux  pouvoir  de  se  nourrir 
de  l'azote  atmosphérique,  de  l'em- 
magasiner dans  toutes  ses  parties 
et  d'en  enrichir  le  sol.  On  peut 
utiliser  cette  précieuse  propriété 
du  trèfle  de  différentes    manières, 


229 


AGRICULTURE 


Suite. 


selon  les  circonstances.  Le  procé- 
dé suivant,  qui  est  très  simple  et 
très  économique,  don:.''  d'excel- 
lents résultats. 

De  bonne  heure  au  printemps, 
on  sème  avec  une  céréale,  dans  le 
champ  que  l'on  veut  engraisser, 
dix  à  douze  livres  de  grainoa  de 
trèfle  a  l'arpent.  A  l'époque  de  la 
moisson  on  coupe  la  céréale  en 
laissant  un  chaume  plutôt  long 
que  court. 

La  récolte  du  grain  enlevée,  on 
laisse  pousser  le  jeune  trèfle  le 
plus  longtemps  possible  ;  il  va 
sans  dire  que  ce  champ  ne  doit 
pas  être  pâturé,  par  aucun  ani- 
mal et  sous  aucun  prétexte.  Si  la 
récolte  du  grain  s'est  faite  vers 
la  fin  d'août  ou  au  commencement 
de  septembre,  et  si  la  saison  n'est 
pas  trop  défavorable,  le  trèfle 
poussera  avec  vigueur  et  vers  la 
fin  de  la  saison,  il  couvrira  tout 


le  terrain.  Alors,  on  l'enfouira 
par  un  bon  labour.  Avant  de  la- 
bourer, il  est  bon  de  pas33r  le 
rouleau;  ce  travail  permet  de  la- 
bourer plus  à  l'aise  et  facilite  l'en- 
fouissement  de   la   plante. 

C'est  tout  ce  qu'il  y  a  à  faire 
pour  donner  à  la  terre  une  fumu- 
re azotée  d'une  grande  valeur,  et 
une  provision  considérable  de  ma- 
tière végétale  dont  la  décomposi- 
tion fournira  l'humus,  dont  toutes 
les  terres  ont  besoin  pour  produi- 
re d'abondantes  récoltes.  Inutile 
d'ajouter  que  le  mélange  au  sol  de 
la  matière  végétale  contribue 
beaucoup    à    l'ameublir. 

Cet  enfouissement  du  trèfle  en 
vert  est  surtout  avantageux  lors- 
qu'il s'agit  de  terrains  où  ^  est 
presque  impossible  de  charroyer 
de  l'engrais  de  ferme,  soit  rarce 
qu'ils  sont  trop  éloignés  ou  qu'ils 
sont  d'un  accès  trop  diff.oile., 


CONSEILS   POUR   LE   MOIS   DE   NOVEMBRE. 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pour  la 
Compagnie    Chimique    Franco-Américaine. 

NOVEMBRE 

Elevage  du  porc. 

Soins  et  traitements.  —  Quelques 
chiffres. 

La  première  condition  pour  fai- 
re de  l'élevage  des  porcs  une  chose 
payante,  c'est  de  garder  des  sujets 


en  bonne  santé  et  répondant  à 
l'objet  que  l'on  se  propose^  La  se- 
conde, c'est  de  leur  servir  une  ali- 
mentation convenable,  saine  et  en 
quantité  suffisante.  La  tro'îième 
c'est  de  procurer  à  ces  bêtes  tout 
le  confort  qu'elles  attendent  de 
nous:  qu'elles  ne  soufi'rcnt  ni  d'un 
changement  trop  brusque  de  tem- 
pérature ni  de  l'humidité.  Il  faut 
aussi  donner  aux  jeunes  animaux, 
aux  truies  et  aux  verrats,  suffi- 
samment d'air  et  d'exercice,  quand 
la  température  le  permet.  En  Ca- 
nada, on  remarque  souvent  que  d  s 
cochons  vont  en  liberté  dehors 
l'hiver,  par  des  temps  très  froids; 
s'il  est  vrai  qu'ils  s'y  habituent, 
il  n'est  pas  moins  fautif  de  croire 
que  ces  cochons  donnent  des  gains 
en  poids  appréciables  pour  la  som- 
me de  nourriture  qu'ils  consom- 
ment, car  une  grande  quantité  de 
cette  nourriture  est  employée  à 
entretenir  leur  propre  chaleur  ani- 

j  maie  et  l'autre  partie  est  consa- 
crée à   entretenir  l'énergie  dépen- 

I  sée  dans  leurs  courses* 


230 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Dans  les  pays  plus  tempérés, 
comme  en  Angleterre,  c'est  diffé- 
rent, mais  ici  c'est  de  la  cruauté 
que  de  laisser  des  cochons  dehors 
l'hiver,  sous  des  hangars  ouverts 
à  tous  les  vents.  Les  animaux  re- 
producteurs auront  aussi  souvent 
d'exercice  en  plein  air  que  le  per- 
mettra la  température,  mais  il  ne 
faudra  pas  les  oublier  ''ehors  par 
des  nuits  froides.  Souvent  les  ver- 
rats, lorsqu'ils  sont  dehors,  ne 
prennent  pas  assez  d'exercice  et 
restent  à  la  même  place,  il  fau- 
dra de  toute  nécessité  les  encoura- 
ger à  marcher.  Quant  aux  truies 
et  aux  petits,  il8  se  montrent  plus 
actifs» 

La  porcherie  ne  devra  pas  être 
trop  froide.  Si  la  température  est 
toujours  plus  basse  que  50  degrés 
F.,  la  plus  grande  quantité  de  la 
nourriture  servie  aux  porcs  sera 
employée  à  entretenir  la  chaleur 
animale,  et  cela  ne  paye  pas  au- 
tant que  quand  elle  est  employée  à 
faire  de  la  chair  et  de  la  graisse. 
Règle  générale,  il  vaut  beaucoup 
mieux  garder  les  porcs  dans  une 
loge  bien  éclairée,  bien  ventilée, 
bien  chauffée  et  bien  sèche,  et  leur 
y  servir  une  ration  bien  ordonnée 
et  régulière,  que  de  les  laisser 
trotter  dehors  par  les  tempêtes,  et 
qu'ils  grelottent  et  crient  conti- 
nuellementj  Dans  la  première  con- 
dition, il  y  aura  maximum  e 
gain,  ce  qui  signifie  maximum  de 
profits.  Si  les  loges  sont  entre- 
tenues propres,  les  porcs  les  con- 
serveront ordinairement  propres. 
Si  les  lits  sont  secs,  confortables 
et  élevés  de  4  a  6  pouces  de  terre, 
il  sera  également  plus  facile  pour 
les  porcs  de  les  tenir  propres. 

L'idée  de  faire  une  bonne  litière 
avec  de  la  paille  est  très  recom- 
mandable,  surtout  dans  les  temps 
froids.  On  peut  aussi  utiliser  la 
sciure  de  bois,  mais  pas  aussi 
avantageusement.  La  litière  de  la 
truie  devant  faire  ses  petits  sera 
spécialement  confortable  et  compo- 


sée de  foin  court  ou  de  paille  ha- 
chée. 

L'ÉLEVAGE  DU  PORC  EST-IL  KÉMU- 
NÉRATEUB  ? 

L'industrie  porcine  est  une  des 
branches  principales  de  l'élevage 
en  agriculture,  parce  qu'elle  con- 
court à  augmenter  les  profits  des 
récoltes. 

Les  vaches  et  les  porcs  peuvent 
être  regardés  comme  des  ar- 
chands-vendeurs.  Le  cultivateur 
leur  fait  consommer  ses  réc  Ites, 
et  s'ils  sont  de  bons  acheteurs  et 
de  bons  vendeurs,  ils  lui  sero^it 
profitables  et  dans  leur  lait  et 
dans  leur  viande,  plus  même  que 
s'il  avait  vendu  directement,  sans 
ces  précieux  intermédiaires,  ses  ré- 
coltes sur  le  marché. 

Peuvent-ils  faire  ceci  î 

Mais  oui  !  Et  on  peut  dire  avec 
raison  et  en  conclure  que  les  va- 
ches et  les  porcs  sont  toujours  les 
meilleurs  transformateurs  des  -S- 
coltes.  Ceci  n'a  lieu  cependant,  que 
lorsqu'on  a  cet  objet  en  vue  et 
qu'on  donne  les  soins  que  nos 
troupeaux  requièrent.  Beaucoup 
de  vaches  ne  donnent  pas  un  ren- 
dement satisfaisant  pour  !a  nour- 
riture qu'elles  consomment,  de 
même  pour  les  cochons,  mais  ne 
croyons  pas  que  ces  animaux  sont 
toujours  à  blâmer  pour  de  sembla- 
bles réscltats.  Souvent,  au  con- 
traire, le  cultivateur  en  est  la 
cause.  Le  cultivateur  doit  d'abord 
choisir  les  races  d'animaux  quali- 
fiées et  répondant  au  but  qu'il 
vise.  Il  doit  les  nourrir  convena- 
blement et  les  bien  traiter,  alors 
seulement  il  peut  s'attendre  a  ob- 
tenir de  bons  résultats. 

Si  on  fait  de  l'élevage  de  cette 
manière,    il    est    reconnu    de    nos 
jours   qu'il   est   très   rémui  érateur 
de   vendre   nos   récoltes    aux    ani- 
maux pour  qu'ils  nous  les   reven- 
dent ensuite  avec  un  bon  profit,  et 
I  même    quelquefois    sera-t-il    avan- 
'  tageux  d'en  acheter  pour  eux. 
231 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Quelle  est  la  valeur  d'un  porc  à 
bacon  de  200  Ibs,  poids  vif  î 

Si  nous  nous  basons  sur  les  prix 
payés  dans  les  cinq  dernières  an- 
nées, on  peut  prendre  $0.09  la  li- 
vre comme  moyenne,  ou  $18.00 
pour  un  porc  de  200  Ibs. 

A  combien  revient  un  porc  de  ce 
poids  ? 

Deux  choses  sont  à  considér  r 
dans  cette  question:  le  coût  du  co- 
chonnet et  le  coût  de  la  nourri- 
ture qui  lui  est  servie  pour  l'ame- 
ner à  peser  200  livres. 

En  Canada,  un  porcelet  de  4  à 
5  semaines  se  vend  ordinairement 
à  peu  près  $3.00,  et  il  pèse  envi- 
ron 20  Ibs.  Pour  qu'il  atteigne 
200  livres,  il  faut  qu'il  fasse  un 
gain  de  180  livres. 

Combien  d'unités  nutritives  180 
livres   de  gain   requièrent-elles  ? 

De  nombreuses  expériences  ont 
prouvé  qu'un  porc  de  20  a  200  li- 
vres, en  santé  et  nourri  convena- 
blement, gagnait  en  moyenne  une 
livre  en  poids  pour  chaque  3^^  li- 
vres d'unités  nutritives  qu'il  con- 
sommait, mais  prenons  pour  être 
plus  certain  4  livres  d'unités  nu- 
tritives: 4  fois  180  livres  =  720 
unités  nutritives. 

Le  coût  d'une  unité  nutritive  ne 


dépasse  pas  un  centin  et  quart, 
donc  4  X  180  X  0.01 1^  cts  —  $9.00. 
'Nous  recevrons  donc  de  la  ven- 
te d'un  porc  à  bacon  de  200  livres 
poids  vif,  à  9  cts  la  livre.  .$18  00. 

Coût  d'achat  d'un  co- 
chonnet de  4  X  5  se- 
maines..   ,, $3/)0 

Valeur   de   720  unités 
nutritives,  à  un  cen- 
tin  et   quart    . .     .  .$9.00  $12.00 

Profit    $6.00 

Il  est  entendu  que  l'intérêt  de 
l'argent  et  le  coût  de  la  construc- 
tion de  la  porcherie  ne  figurent 
pas  dans  les  chiffres  donnés  plus 
haut,  mais  nous  avons  également 
o  nis  ce  que  rapporte  le  fumier 
d'un  porc,  qui  certainement  recou- 
vra par  sa  valeur  les  dépenses  en- 
courues. 

De  tous  les  animaux  dôme- ti- 
ques, le  porc  est  celui  qui  fait  l'u- 
sage le  plus  économique  3  e  la 
nourriture  qu'il  consomme,  mais 
comme  toutes  les  autres  branches 
de  l'agriculture,  l'élevage  du  porc, 
pour  être  rémunérateur,  exige 
qu'on  le  pratique  avec  intelligen- 
ce et  d'après  une  méthode  et  un 
critérium   rationnels» 


CONSEILS   POUR   LE   MOIS   DE   DECEMBEE. 


Dessin  de  Henri  Julien,  exécuté   pour  la 
Ckunpagnie    Chimique    Pranco-Amérlcalne. 


Rations  d'hiver  pour   15  poules 
pondeuses. 

Matin.  —  Jeter  cinq  poignées 
de  grains  dans  la  litière,  afin  de 
faire  gratter  les  oiseaux.  Accro- 
cher à  un  pied  et  demi  u  col,  des 
navets,  des  betteraves,  des  choux, 
etc. 

Midi.  —  Jeter  cinq  ou  six  poi- 
gnées de  grains  dans  la  litière,  et 
donner  des  légumes,  si  les  poules 
en  ont  besoin. 


SoiK.  —  Pâtée  composée  comme 
suit:   une  partie  de  farine  de  blé- 


D£C£MBRE 


232 


AGRICULTURE  —  Suite. 


d'Inde,  deux  parties  d'avoine  et 
trois  parties  de  trèfle  moulu,  que 
l'on  mélange  avec  des  déchets  de 
table,  de  cuisine,  composés  de 
viande,  patates,  navets,  carottes, 
etc. 

Ajouter  une  cuillerée  à  tlié  de 
la  poudre  stimulante  ainsi  compo- 
sée: une  partie  de  gingembre,  une 
partie  de  moutarde,  une  demi- 
partie  de  poivre  rouge  et  une  par- 
tie de  soufre,  le  tout  mélangé  de 
façon  à  ce  que  la  pâtée  s'émiette, 
et  une  cuillerée  à  thé  de  seL 

Si  l'on  n'a  pas  de  déchets  de 
cuisine,  faire  tremper  du  trèfle 
pendant  12  heures  dans  de  l'eau 
chaude  ou  du  petit  lait,  et  assé- 
cher ce  trèfle  au  moyen  dp  moulée. 

Laisser  les  volailles  manger 
cette  pâtée  pendant  10  à  15  minu- 
tes, et  avoir  soin  surtout  de  leur 
en  donner  à  volonté,  et  de  la  leur 
servir  aussi  chaude  que  possible. 

Servir  cette  pâtée  trois  fois  par 
semaine,  et  les  autres  jours  don- 
ner des  os  broyés  et  de  la  iande 
de  cheval  ou  de  tout  autre  animal 
sain,  cuite  ou  crue,  à  volonté,  et 
aussi  8  à  10  poignées  de  grains. 

Si  on  n'a  pas  de  déchets  de  cui- 
sine riches  en  viande  ni  d'os 
broyés,  ni  de  viande,  ajouter  au 
mélange  indiqué,  une  demie-partie 
de  farine  de  viande. 

Les  jours  où  l'on  sert  la  pâtée 
ne  donner  que  4  â  5  poignées  de 
grains. 


Après  le  repas,  enlever  ce  qui 
reste  dans  les  augettes  afin  que 
celles-ci  soient  propres  pour  le  re- 
pas suivant. 

Le  dernier  repas  de  la  journée 
devra  être  donné  une  heure  avant 
que  les  poules  aillent  se  jucher. 
Voir  à  ce  qu'elles  aient  le  jabot 
plein  avant  de  se  jucher.  C'est 
le  jugement  et  l'expérience  de 
l'éleveur  qui  lui  indiqueront, 
bien  plus  sûrement  que  les  livres, 
la  ration  à  donner.  On  s'étonnera 
peut-être  de  ne  pas  trouver  dans 
cet  article  des  mesures  bien  défi- 
nies et  l'on  pourra  dire  qu'une  poi- 
gnée de  grains  peut  varier  beau- 
coup avec  les  mains  qui  la  don- 
nent, et  que  le  terme  employé  est 
trop  vague.  C'est  cependant  à  des- 
sein que  je  ne  donne  pas  ici  de 
poids  ni  de  mesures  qui  doivent 
varier  avec  la  race,  l'âge,  les  sai- 
sons, etc.),  pour  laisser  plus  large 
la  part  d'initiative  de  l'éleveur, 
plus  apte  que  n'importe  qui  à  dé- 
cider ce  qu'il  faut  à  ses  poules. 

Le  blé-d'Inde  ne  leur  sera  donné 
que  pendant  les  grands  froids  de 
l'hiver  et  les  jours  humides  de 
l'automne. 

En  suivant  ces  principes,  vos 
oiseaux  seront  actifs  du  matin  au 
soir 

Toutes  ces  recommandations  ont 
leur  importance  et  doivent  être 
observées   très   ponctuellement. 


MASSAGE  DES  GENCIVES.  —  C'est  une  très  bonne  méthode  de  mas- 
ser tous  les  jours  délicatement  les  gencives  avec  une  brosse  à  dents  sèche, 
pas  trop  dur.     Cela  améliore  la  circulation  et  tient  les  gencives  en  bon  état. 

233 


AGRICULTURE  —  Suite. 


EN  VISITE  CHEZ  LE  PEEE  JOSE 


CONSEILS   PRATIQUES   d'UN   VIEIL  AVICULTEUB. 


L'auto  filait  sur  la  Côte-de- 
Beaupré.  Une  ferme  claire  et  pro- 
prette attira  notre  attention.  — 
Oh!  Jean,  je  meurs  de  soif.  Si  tu 
étais  bien  gentil  nous  demande- 
rions un  bol  de  lait.  L'auto,  qui 
arrivait  dans  la  basse-cour,  fit  en- 
voler une  vingtaine  de  poules, 
peu  habituées,  sans  doute,  aux  en- 
trées tapageuses. 

Pendant  que  nous  causions  avec 
le  fermier,  le  ciel  se  rembrunit 
peu  a  peu  et  la  pluie  commença  à 
tomber,  lente  d'abord,  puis  avec 
une  telle  force  que  je  m'écriai, 
au  désespoir:  mais  nous  ne  pour- 
rons jamais  partir.  —  "  Il  n'y  a 
pas  de  presse,  ma  p'tite  Dame  ", 
dit  le  Père  José,  le  propriétaire 
de  la  ferme;  "j'ai  une  grande 
chambre  et  vous  resterez  aussi 
longtemps  que  cela  vous  plaira." 
Je  restai. 

Le  lendemain  matin,  je  fis  la 
visite  de  la  basse-cour.  Curieuse 
comme  notre  mère  Eve,  j'écoutai 
cinq  poulettes:  Corneille,  Barbue, 
Noirette,  Grisette  et  Blanchette, 
qui  se  communiquaient  ainsi  leurs 
impressions: 

Blanchette.  —  Depuis  deux  se- 
maines que  nous  avons  vu  le  ]our, 
te  rappelles-tu  bien,  Grisette.  tout 
ce  que  nous  avons  fait  ?  Quit  ! 
quit  !  quit  !  répondît  Grisette, 
sous  forme  d'affirmation.  Nous 
sommes  venues  au  monde  par  une 
journée  ravissante.  Deux  jours 
après  notre  naissance,  nous  avons 
mangé  un  délicieux  plat  de  jaunes 
d'œufs  cuits  dur.  Pour  nos  nom- 
breux repas  des  jours  siiivants,  on 
mélangeait  des  miettes  d»  pain 
rassis  aux  oeufs  cuits  durs.  Nous 
nous  étonnions  sans  cesse  à  la  vue 
des  choses,  et  petit  a  petit  noua 
essayions  nos  forces  pour  trotti- 
ner. 


234 


— ■  Moi,  dit  Noirette,  j'ai  du 
nouveau.  La  vieille  poule  brune, 
celle  qui  jacasse  tant,  m'a  dit  que 
dès  aujourd'hui  et  parce  que  nous 
avons  deux  semaines,  nous  aurons 
pour  nos  repas  du  gros  gruau  d'a- 
voine, de  l'orge  mondée  (barley) 
et  du  millet  (mil  anglais),  mais 
pas  de  riz,  qui  contient  trop  peu 
d'éléments  produisant  de  la  cha- 
leur. 

A  ce  moment,  j'avisai  le  Père 
José  qui  servait  la  nourriture  dans 
un  auget  de  bois  blanchi  en  forme 
de  V,  pour  qu'il  n'y  eût  rien  de 
perdu,  et  aussi,  et  surtout,  pour 
éviter  la  contamination  des  ali- 
ments, cause  principale  des  mala- 
dies. Après  chaque  repas,  on  reti- 
rait et  on  nettoyait  à  fond  l'auget. 

—  Père  José,  voudriez-vous  me 
vendre  ces  poulettes,  fis- je,  en  dé- 
signant Blanchette  et  Noirette  ? 
Il  se  gratta  l'oreille,  en  signe  de 
réflexion,  et  me  répondit  :  "  Ce 
sera  un  gros  sacrifice,  car  je  tiens 
à  mes  poulettes,  mais  je  vous  les 
céderai  tout  de  même,  à  la  condi- 
tion que  voua  suiviez  exactement 
mes    recommandations." 

Que  dois-je  donc  faire  î 
— ■  Voici:  elles  auront  six  se- 
maines dans  un  mois.  A  partir  de 
ce  moment,  vous  leur  donnerez  de 
l'avoine  et  de  l'orge  de  bonne  qua- 
lité. Ces  deux  sortes  de  grain  les 
feront  croître  rapidement  et  les 
maintiendront  en  excellente  san- 
té.» 

—  Je  croyais  qu'on  leur  servait 
aussi  du  blé  ? 

"  Oh  !  le  blé  est  très  bon,  mais 
à  condition  d'être  converti  en 
pain,  parce  que  la  mouture,  la  fer- 
mentation et  la  cuisson  dévelop- 
pent un  principe  tonique  qui  ne  se 
trouve  pas  dans  le  grain.  Le  sar- 
rasin  est  trop   engraissant.  Il  ne 


AGRICULTURE  —  Suite. 


faut  pas  non  plus  leur  donner  du 
maïs  (blé-d'Inde),  parce  qu'il  con- 
tient de  l'oléine,  principe  préjudi- 
ciable à  la  ponte," 

—  Et  quand  dois- je  leur  distri- 
buer l'avoine  et  l'orge  ? 

"  Une  fois  par  24  heures,  et  le 
soir  seulement.  Cela,  à  cause  du 
temps  qui  doit  s'écouler  jusqu'à  la 
distribution  du  lendemain,  et  aus- 
si pour  entretenir  la  chaleur  ani- 
male pendant  la  nuit,  deux  choses 
qui  exigent  la  plus  grande  quan- 
tité d'aliments  substantiels  dont 
la  digestion  demande  plusieurs 
heures.  Le  matin,  un  simple  goû- 
ter composé  de  pain  rassis,  con- 
cassé, et  de  viande  crue  et  mai- 
gre; cette  dernière  accompagnée 
d'os  calcinés  sur  la  braise  et  con- 
cassés. Distribuer  du  grain  aux 
poulettes  et  aux  poules  le  jour,  les 
alourdit,  les  empêche  de  prendre 
un  exercice  nécessaire,  la  diges- 
tion étant  trop  laborieuse.  Il  faut 
touiours  laisser  à  portée  des  pou- 
lettes et  des  poules  de  l'eau  pure 
et  fraîche.  L'eau  est  encore  plus 
nécessaire  a  la  santé  et  à  la  ponte 
que  la  nourriture  elle-même.  Evi- 
tez le  lait  qui  engraisse  et  affai- 
blit. L'hiver,  laissez  sortir  vos 
poulettea  au  dehors,  elles  y  man- 
geront de  la  neige  à  leur  besoin  et 
à  leur  plaisir. 

—  Bon  !  Bon  !  J'ai  peur  de  tout 
embrouiller  ça  dans  ma  tête.  Si 
j'ai  besoin  de  conseils,  je  vous 
écrirai.  Marché  conclu,  n'est-ce 
pas?  J'emporte  Blanchette  et  Noi- 
rette.  Aussitôt  dit.  aussitôt  fait, 
nous  partîmes  immédiatement, 
Jean  et  moi. 

Les  premiers  temps  tout  alla 
bien.  Mais  quand  vint  l'hiver,  je 
me  demandai  quel  poulailler  fe- 
rait mieux  l'affaire.  Dans  l'em- 
barras où  je  me  trouvai,  j'eus  re- 
cours au  Père  José  qui  me  répon- 
dit : 

—  "  Vous  pouvez  laisser  sortir 
les  poules  sans  crainte,  en  hiver, 
elles  n'abiiseront   pas   de  cette  li- 


berté, étant  plus  casanières  durant 
cette  saison.  Voici  ce  que  je  li- 
sais l'autre-  jour  concernant  le 
poulailler  dans  les  régions  froides 
de  Québec;  je  ne  connais  rien  de 
mieux  qui  ait  encore  été  écrit  sur 
le  sujet." 

"  Avec  quels  matériaux  faut-il 
construire  le  poulailler  ? 

"  Avec  du  bois  seulement.  Et 
pourquoi?  1"  Par  raison  d'ordre 
'•  climatologique  ;  2°  Par  raison 
"  d'ordre  économique  ;  3°  Pour  le 
"  confort  de  la  poule. 

"  Par  raison  d'ordre  climatolo- 
"  gique  parce  que  de  tous  les  ma- 
"  tériaux  de  construction,  pierre, 
"  béton,  brique,  tôle,  coton  jaune, 
"  bois,  —  ce  dernier  est  celui  qui 
"  protège  le  mieux  contre  le  froid. 
"  C'est  un  fait  admis  en  Russie  :_ 
"  La  vraie  maison  russe,  celle  oui 
"  convient  au  climat,  c'est  la  mai- 
"  son  de  bois."  (Tissot,  La  Russie 
"  et  les  Russes.)" 

"  Or,  comme  le  climat  des  rê- 
"  gions  les  plus  froides  de  la  pro- 
"  vince  de  Québec  est  h  peu  près 
"  celui  du  centre  de  la  Bussie,  ce 
"  oui  est  convenable  à  ce  pays 
"  lîest  naturellement  au  nôtre. 

"  D'ailleurs,  on  constate  nue 
"  dans  toutes  les  contrées  froides. 
"  les  habitations  sont  en  bois.  Il 
"  suffit  de  mpntionner,  l'isba  rus- 
"  se.  la  maison  Scandinave,  celle 
"  de  l'Allemaame  du  Nord,  la  mai- 
"  sonnette  (en  bois  rond)  du  co- 
"  Ion   canadien,    le   chalet   suisse. 

"Le  poiilailler,  qui  est,  lui  aus- 
"  si,  ime  habitation,  doit  donc 
"  être  construit  en  bois,  et  en  bois 
"  seulement.  Nous  avons  une  nou- 
"  velle  affirmation  de  ce  principe 
"  dans  l'ouvrage  de  M.  Voitellier 
"intitulé:  Aviculture.  Voici  ses 
"  paroles  : 

"  Les  poulaillers  en  bois,  pour,- 
"  vu  que  leurs  différentes  parties 
"  soient  bien  assemblées  et  que 
"  tous  les  joints  soient  bien  recou- 
"  verts  par  des  couvre- joints,  lais- 
"  sent    beaucoup     moins     pénétrer 


235 


AGRICULTURE  —  Suite. 


"  l'air  froid  en  hiver  que  ceux  en 
"brique  recouverte  en  tuile." 

"  Le  bois  possède  pncore  d'au- 
"  très  avantages,  comme  on  va  le 
"  voir  par  le  fait  suivant  : 

"Les  Japonais  n'emploient  que 
du  bois  résineux,  du  bois  résineux 
surtout,  dans  la  construction  de 
leurs  maisons:  et  cela,  parce  que 
cette  matière  est  hydrofuge,  pres- 
que insensible  aux  variatioi-s  hy- 
grométriques, et,  en  même  temps, 
peu   coûteuse. 

"  (Dupona,  cité  dans  Daï  Nip- 
pon, par  de  Villaret.)" 

La  p'tite  Dame  suivit  à  la  let- 
tre ces  sages  conseils  du  Père  José, 
et  s'en  trouva  tellement  bien, 
qu'elle  se  décida  bientôt  de  don- 
ner quelques  compagnes  à  Blan- 
chette  et  Noirette.  Elle  acheta 
leurs  trois  sœurs:  Grisette,  Cor- 
neille et  Barbue,  puis,  un  peu  plus 
tard,  quelques  autres,  jusqu'à  ce 
qu'elle  en  eut  une  vingtaine,  qu'el- 
le logea  dans  un  compartiment 
habilement  disposé  de  son  hangar, 
tout  à  côté  du  garage  de  l'auto- 
mobile. Ce  fut  un  succès  sur  toute 
la   ligne.   Pendant   que   les   voisins 


mangeaient  —  j'allais  dire  avec 
regret  —  des  œufs  qui  leur  coû- 
taient 50  cts  la  douzaine,  notre 
jeune  femme  nourrissait  sa  petite 
famille  d'une  moisson  abondante 
d'excellents  œufs  (car,  soit  dit  en 
passant,  tous  les  œufs  ne  sont  pas 
également  riches  en  substances 
nutritives  et  en  saveur  relevée) 
qui  ne  lui  coûtaient  que  fort  peu 
de  chose,  sans  compter  l'honnête 
délassement  que  procurait  à  son 
mari  le  soin  quotidien  de  ses  pou- 
les, et  la  joie  qu'éprouvaient  les 
enfants  à  aller,  chaque  jour,  à  la 
découverte  des  œufs  dans  le  pon- 
doir. 

En  somme,  les  résultats  furent 
merveilleux,  et  la  jeune  femme, 
disons-lé  tout  bas,  bien  bas,  qui 
pouvait  probablement  rendre  des 
points  à  la  vieille  poule  Vrune  du 
Père  José,  en  répandit  si  bien  la 
nouvelle  que  l'année  suivante  — 
le  prix  des  œufs  d'ailleurs  mon- 
tant toujours  —  toutes  les  mères 
de  famille  du  quartier  voulurent 
garder  des  poules.  Elles  ne  pou- 
vaient   faire   mieux. 

Avicxn.TEUiî. 


MOTS    POUR    RIRE. 

—  Est-il    instruit,    ton    fiancé  ? 

—  Pas  précisément  ;  mais,  tu  sais, 
c'est  un   homme  qui   a  des  lettres. 

— ^C'est   un  écrivain  ? 

—  Non,    c'est  un   facteur. 


L'esprit  des  autres.  —  Cet  avia- 
teur vient  de  battre  tous  les  records. 

—  Dites   qu'il   leur    a    flanqué   une 

volée .  .  . 

*   *   * 

— •  'C'est  X...,  vous  savez,  le  fa- 
meux brasseur  d'affaires,  lîl-bas,  ce- 
lui qui  a  ses  mains  dans  ses  poches. 

—  Dans  ses  poches?  Alors,  ce  n'est 
pas   lui. 

—  Comment  !   ce  n'est  pas  lui  ? 

—  car  m  aurait  ses  mains  dans 
les  pociies  des  autres. 


—  Votre  ami  le  peintre  a  l'air  bien 
triste.    Pourquoi    donc  ? 

—  Oh  !  il  est  désolé  :  il  me  trouve 
pas  a  vendre  ses  tableaux  et  11  n'a 
■pilug  la  force  de  travailler.  Il  passe 
son  temps  îl  raconter  ses  déboires, 
son  découragement  à  tout  le  monde... 

—  Oui,  à  peindre  son  désespoir. 


Le  choix  d'un  nom.  —  Le  proprié- 
taire d'une  écurie  de  courses  venait 
d'acheter    un    nouveau    dhevaH. 

—  Je  voudrais,  dit-il  à  un  ami,  lui 
donner  un  nom  bien  approprié  à  un 
chevail    de  course. 

—  Appeille-le  Lémor. 
— •   Pourquoi  ? 

—  Parce  que  les  morts. .  .vont  vite. 


236 


AGRICULTURE  —  Suite. 


POUR  AVOER  DE  BELLES  POMMES 


Nous  devons  à  M.  Firmin  Le- 
tourneau,  professeur  d'entomolo- 
gie à  l'Institut  Agricole  d'Oka, 
les  renseignements  suivants  pour 
combattre  efficacement  les  nom- 
breux ennemis  s'attaquant  au 
pommier,  qui  constitue  aujour- 
d'hui l'une  des  branches  les  plus    | 

MALADIES     ET     INSECTES  S'ATTAQUANT  AUX  POMMES 


rémunératrices  de  notre  industrie 
agricole. 

Les  lignes  qui  suivent  sont  une 
étude  fortement  documentée  des 
principaux  ennemis  du  verger  et 
des  moyens  à  prendre  pour  s'en 
débarrasser. 


I.  —  Tavelure  ou  galle  des 
pommes. 

Les  dommages  causés  par  cette 
maladie  sont  considérables,  sur- 
tout sous  les  climats  humides. 
Certaines  variétés,  entre  autres  la 
Fameuse  et  la  McIntosh,  po»ur  les 
pommes,  et  la  Beauté  flamande, 
la  Duchesse  et  la  Doyenne,  pour 
les  poires,,  y  sont  plus  prédispo- 
sées. 


Figure  i. 

La  tavelure  attaque  les  ra- 
meaux, les  feuilles  et  les  fruits. 
Sur  les  rameaux,  où  on  la  voit 
tout  d'abord,  elle  se  montre  sonis 
forme  de  taches  brunâtres.  L'é- 
corce  se  dessèche,  se  fendille  et 
meurt. 

Des  rameaux,  elle  passe  aux 
feuilles,  oîi  elle  produit  des  taches 
arrondies,  brunâtres,  localisées 
surtout  à  la  face  inférieure. 

Des  feuilles,  elle  passe  aux 
fruits  pour  y  produire  aussi  des 
taches  veloutées  et  noirâtres,  ame- 


nant parfois,  surtout  sur  les 
poires,  la  formation  de  profondes 
crevasses.  C'est  cette  dernière 
forme  de  la  maladie  que  l'on  cons- 
tate le  plus  généralement.  Les 
arboriculteurs  qui  cultivent  la  Fa- 
meuse, la  connaissent  bien.(fig.  i^ 

2.  —  Kermès  coquille. 

Ces  kermès    (fig.  2)    se  présen- 
tent sous  forme  de  petites  écail- 


237 


Figure  2. 


les  d'un  cinquième  de  pouce  de 
longueur  environ,  de  même  cou- 
leur que  l'écorce  où  ils  se  trou- 
vent fixés,  tantôt  par  groupe  et 
tantôt  disséminés.  En  hiver,  si 
l'on  soulève  ces  petits  boucliers 
et  qu'on  en  examine  le  contenu, 
on    y    trouve    une    agglomération 


AGRICULTURE  —  Suite. 


de  50  à  100  œufs  qui  éclosent  aux 
premières  chaleurs  de  l'été.  Il  n'y 
a  qu'une  génération  par  année. 

Cet  insecte  n'est  pas  très  dan- 
gereux. On  le  rencontre  surtout 
dans   les  vergers  négligés. 

3. — Pyrale  de  la  pomme  ou  ver 
de  la  pomme. 


Figure  3. 

C'est  le  pire  ennemi  de  la  pom- 
me dans  la  province  de  Québec. 
Aux  Etats-Unis,  en  1909,  il  a 
causé  des  dommages  pour  $16, 
000.000.  Dans  l'Ontario,  on  es- 
time à  $2,000,000  la  perte  qu'il 
cause  annoiellement.  Dans  les  ver- 
gers qui  ne  reçoivent  aucun  arro- 
sagC;,  on  perd  parfois  25%  et 
même  50%  de  la  récolte. 

L'insecte  adulte  du  ver  de  la 
pomme   (fîg.  3)    est  un  petit  pa- 


FiGURE  4. 


238 


pillon  brunâtre  mesurant  environ 
trois  quarts  de  pouce  d'enver- 
gure. 11  a4)paraît  aoi'  commence- 
ment de  l'été  et  dépose  ses  œufs 
sur  les  feuilles  ou  sur  les  fruits 
du  pommier.  Au  bout  d'une  di- 
zaine de  jours,  les  larves  ou  vers 
sortent  de  la  coquille.  Immédia- 
tement, sous  l'empire  de  l'instinct 
qui  les  pousse,  ils  se  dirigent  vers 
la  pomme,  se  promènent  un  peu 
sur  son  épiderme  et  s'arrêtent  au 
calice  (bout  de  la  pomme  oppo- 
sée à  la  queue)  à  l'intérieur  du- 
quel ils  passent  les  trois  premiers 
jours  de  leur  vie.  Ils  creusent 
alors  plus  avant,  rongent,  gru- 
gent, s'enfoncent  jusqu  au  cœur, 
s'attaquent  jusqu'aux  pépins,  font 
des  galeries  dans  la  chair  du  fruit 
et  sortent  complètement  dévelop'- 
pés  au  bout  de  25  à  26  jours.  Ils 
mesurent  alors  trois  quarts  de 
pouce  de  longueur.  Ils  sont  de 
couleur  rosée  avec  une  tête  brune 
et  brillante,  (fig.  4)- 

La  pyrale  passe  l'hiver  à  l'état 
de  larve  dans  un  petit  cocon.  Elle 
se  transforme  en  papillon  au  prin- 
temps. 

4.  —  Pique-bouton. 

Affublé  de  nom  latin 
"Tmetocera  ooellana"  et 
du  nom  anglais  "  Bud 
Moth",  le  pique-bouton, 
comme  on  l'appelle  chez 
nous,  est  considéré,  à 
certains  endroits,  com- 
me plus  destructeur  en- 
core que  la  pyrale. 

L'adulte  est  un  petit 
papillon  à  peu  près  de  la 
même  grosseur  que  celui 
du  ver  de  la  pomme.  Il 
s'en  distingue  par  sa 
couleur.  Au  lieu  d'être 
brun  avec  des  taches 
dorées  aux,  extrémités 
des  ailes  antérieures,  il 
est  gris  cendré  avec  des 
taches    jaunâtres. 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Figuré  S. 

Au  printemps,  lorsque  les  bou- 
tons commencent  à  verdir,  Is 
larves,     imparfaitement     dévelop- 


pées, de  couleur  rouge  brun,  quit- 
tent leur  retraite  d'hiver,  se  diri- 
gent vers  les  boutons,  à  l'intérieur 
desquels  elles  pénètrent.  De  là, 
leur  nom  de  pique-boutons.  Un 
peu  plus  tard,  ces  larves  empri- 
sonnent dans  Heur  tente  un  cer- 
tain nombre  de  feuilles  et  de 
fleurs  dont  elles  se  nourrissent 
jusqu'au  terme  de  leur  croissance: 
ce  qui  arrive  du  15  juin  au  15 
juillet.  Elles  se  transforment  im- 
médiatement en  paipes.  Les  papil- 
lons font  leur  apparition  tard  en 
été.  Les  femelles  déposent  leurs 
œufs  sur  les  feuilles.  Les  nou- 
velles larves,  avant  de  prendre 
leur  retraite  d'hiver,  grugent  les 
feuilles  et  les  fruits,  (fig.  i). 
5.  —  Charançon  de  la  pomme  et 
charançon  de  la  prune. 
Les  deux  espèces  s'attaquent 
aux  pommes.  Ce  sont  deux  petits 
coléoptères  (barbeaux)  munis 
d'un  long  rostre  (bec).  Les  adul- 
tes hivernent  dans  le  sol.  Ils  ap- 
paraissent au  printemps  et  enfon- 
cent leurs  œufs  dans  les  fruits 
que  dévorent  les  larves,  (fig.  6). 


Figure  6. 
239 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Figure  7. 


6. — Chenille  à  tente  du  pommier. 

L'insecte  parfait  de  cette  che- 
nille est  un  papillon  rougeâtre 
mesurant  d'iun  pouce  à  un  pouce 
et  demi  d'envergure  et  possédant 
sur  les  ailes  antérieures  deux  li- 
gnes obliques  de  couleur  plus 
pâle.  Il  apparaît  généralement  en 
juillet.    Il  est  nocturne. 

Les  œufs  sont  déposés,  en  juil- 
ilet,  SUT  les  rameaux  des  arbres. 
Les  chenilles  n'apparaissent  qu'au 
printemps  suivant.  Elles  se  met- 
tent immédiatement  à  l'œuvre:  se 
construisent  une  tente  et  englou- 
tissent les  feuilles. 

La  chenille  à  tente,  complète- 
ment développée,  mesure  environ 


deux  pouces  de  longueur.  Elle 
porte  une  raie  blanche  sur  le  dos. 
Une  autre  chenille:  la  chenille 
des  forêts,  de  concert  avec  la  pré- 
cédente, dévore  les  feuilles  du 
pommier.  On  la  dififérencie  de  la 
chenille  à  tente  du  pommier  par 
la  ligne  blanche  du  dos  qui,  au 
lieu  d'être  C(»ntinue,  est  formée 
d'une  suite  de  points  blanchâtres, 
(figs.  7  et  8)^  


240 


Figure  8. 


AGRICULTURE  —  Suite. 


7.  —  Chenilles  arpenteuses. 

Il  y  a  deux  espèces  de  chenilles 
arpenteuses  :  la  chenille  arpenteu- 
se  d'automne  et  la  chenille  arpen- 
teuse  du  printemps.  Le  papillon 
de  la  première  espèce  dépose  ses 
œufs  à  l'automne.  Celui  de  la  se- 
conde les  dépose  au  printemps. 
Les  femelles  n'ont  pas  d'ailes. 
Les  chenilles  mesurent  trois  quarts 
de  pouce  de  longueur.  Elles  sont 
grisâtres  et  possèdent  la  curieuse 
habitude  de  recourber  leur  corps 
en  marchant.  On  dirait  qu'elles 
mesurent  le  terrain  d'ovi  leur  nom 
d'arpenteuses. 

8.  —  Ver  du  fruit  vert. 

Cet  insecte  est  connu  par  les 
Anglais  sous  le  nom  de  "  Green 
Fruit  Worm  ".  Il  gruge  les  pom- 
mes vertes.  X'est  pas  très  répan- 
du. 

Le  papillon-  du  ver  du  fruit  vert 
apparaît  au  début  de  l'été.  Il  dé- 
pose ses  œufs  sur  les  rameaux 
des  arbres.  Les  larves,  en  atten- 
danrt:  les  fruits,  s'attaquent  aux 
feuilles.  Elles  mesurent,  complète- 
ment développées,  un  peu  plus 
d'un  pouce  de  longueur.  Elles 
sont  vertes  avec  des  lignes  blan- 
châtres sur  le  dos. 

Les  cavités  que  ces  vers  prati- 
quent dans  les  fruits,  peuvent 
être  causées  aussi  par  les  rouleu- 
ses  de  feuilles. 

Ce  sont  là  les  principaux  enne- 
mis de  la  pomme  dans  la  pro- 
vince de  Québec.  Ils  causent  cha- 
que année  des  dommages  considé- 
rables. C«  sont  des  grugeurs  qui 
vivent  au  dépens  de  nos  fruits. 
Allons-nous  les  laisser  faire  ? 
Non  !  Alors  voici  : 

Au  moyen  de  trois  arrosages, 
effectués  de  la  façon  et  aux  dates 
mentionnées  ci-dessous,  on  peut 
avoir  raison  de  la  Tavelure  des 


241 


pommes,  du  Kermès  coquille,  de 
la  Pyrale,  du  Pique-boiuton,  des 
Charançons,  des  Chenilles  et  d'au- 
tres grugeurs  moins  importants. 

Premier  arrosage  : 

Le  premier  arrosage  doit  se 
faire  au  printemps  lorsque  les 
boutons  du  pomr.ier  commencent 
à  verdir.  Ne  pas  attendre  que  les 
feuilles  soient  sorties. 

Employer  pour  cet  arrosage  de 
la  bouillie  soufrée  de  1.030  degré 
de  densité.  (On  verra  tantôt  ce 
qu'il  faut  entendre  par  1.030  degré 
de  densité).  Cet  arrosage  a  pour 
but  de  combattre  la  tavelure  ou 
galle  des  pommes.  Il  est  très  im- 
portant. En  outre  de  la  tavelure, 
il  détruit  le  kermès  coquille,  tue 
un  grand  nombre  de  pi<ïue-bou- 
tons  qui,  à  ce  moment,  s'apprêtent 
à  pénétrer  dans  les  boutons,  fait 
périr  bon  nombre  de  bagues 
d'œufs  de  chenilles  et  arrêtent 
dans  leur  développement  plusieurs 
maladies  fongueuses. 

Pour  le  premier  arrosage,  la 
bouillie  soufrée  est  supérieure  à 
la  bouillie  bordelaise. 

Deuxième  arrosage: 

Pratiquer  le  deuxième  arrosage 
lorsque  les  boutons  (futures 
fleurs)  commencent  à  rougir.  Ne 
pas  attendre  que  les  flenirs  soient 
sorties. 

Employer  pour  le  deuxième  ar- 
rosage de  la  bouillie  soufrée  de 
1.009  degré  de  densité  ou  de  la 
bouillie  bordelaise.  Ne  pas  oublier 
d'ajouter  pour  40  gallons  de 
bouillie  (soufrée  ou  bordelaise) 
3  livres  d'arséniate  de  plomb 
(voir  le  troisième  post-scriptimi). 

Cet  arrosage  a  pour  effet  de 
combattre  la  tavelure  et  autres 
maladies.  L'arséniate  de  plomb 
que  l'on  y  ajoute  tue  le  pique-bou- 
ton, les  chenilles  à  tente,  les  ar- 


AGRICULTURE  —  Suite. 


penteuses,  les  porte-cases,  le  ver 
du  fruit  vert  et  d'autres  insectes 
moins  importants. 

Troisième  arrosage  : 

Pratiquer  le  troisième  arrosage 
au  moment  où  les  fleurs  com- 
mencent à  tomber.  En  d'autres 
termes,  y  recourir  avant  que  les 
petites  pommes  ne  soient  formées. 

Employer  pour  cet  arrosage  de 
la  bouillie  soufrée  de  1.0008  degré 
de  densité  ou  de  la  bouillie  bor- 
delaise. Ajouter,  pour  40  gallons, 
de  2  à  3  livres  d'arséniate  de 
plomb. 

Cet  arrosage  combat  la  tavelure, 
la  pyrale  ou  ver  de  la  pomme,  les 
charançons,  les  chenilles,  le  ver 
du  fruit  vert  et  d'autres  insectes 
broyeurs.  C'est  l'arrosage  du  ver 
de  la  pomme.  Il  'importe  de  le 
faire  soigneusement  et  juste  à 
temps.  Il  faut  que  chaque  calice, 
chaque  petite  pomme  en  train  de 
se  former,  soit  rempli  de  poi- 
son. Le  calice,  en  se  fermant 
emprisonne  le  poison,  lequel  ne 
manquera  pas  de  tuer  la  pyrale 
lorsque  celle-ci  essayera  d'y  pé- 
nétrer. 

Un  quatrième  arrosage,  pratiqué 
avec  les  mêmes  ingrédients  que  le 
troisième,  s'impose  parfois,  sur- 
tout si  la  température  est  humide. 
Il  aura  pour  but  de  combattre  la 
tavelure   ou  galle   des  pommes. 

On  le  fait  une  dizaine  de  jours 
après  le  troisième. 

Bouillie  soufrée: 

Aujourd'hui,  rares  sont  ceux 
qui  ne  savent  pas  ce  que  c'est  que 
la  bouillie  soufrée.  Toutefois,  pour 
rafraîchir  la  mémoire,  voyons-en 
brièvement  le  procédé  de  fabri- 
cation. 


Pour  faire  de  la  bouillie  sou- 
frée, il  faut  de  l'eau,  de  la  chaux 
vive  de  toute  première  qualité  et 
du  soufre  en  'poudre. 

Ces  ingrédients  s'<  miploient  dans 
les  proportions  siuvantes  : 

Soufre 100  livres 

Chaux 50      " 

Eau ,.    ..       50  gallons. 

Eteindre  la  chaux,  la  détremper 
dans  les  50  gallons  d'eau  auxquels 
on  ajoute  les  100  livres  de  soufre. 
Remuer  la  masse  pour  en  faire 
une  pâte  homogène  et  faire  bouil- 
lir pendant  ume  heure.  Se  servir 
pour  cette  cuisson  d'un  tonneau 
(tonne  à  mélasse  par  exemple) 
dans  lequel  on  fait  arriver  un 
tuyau  de  vapeur 

Certaines  sociétés  coopératives 
fruitières  s'occupent  de  faire  la 
bouillie  souifrée  dont  les  membres 
ont  besoin.  Ainsi,  celle  de  St- 
Hilaire  en  a  vendu  l'année  der- 
nière 3,200  gallons. 

La  chaux  et  le  soufre  devraient 
toujours  être  achetés  en  grande 
quantité  à  la  fois  et  par  l'entre- 
mise des  sociétés  coopératives. 

Premier  post-scriptum  : 

La  mouche  de  la  pomme  ou  ver 
chemin  de  fer  (Rhagoletis  pomo- 
nella)  cause  des  dommages  im- 
portants dans  la  région  fruitière 
des  Cantons  de  l'Est. 

L'adulte,  petite  mouche  à  ailes 
tachetées  de  noir  avec  abdomen 
ceinturé  de  blanc,  dépose  ses 
œufs  sous  la  peau  du  fruit  Elle 
peut  en  insérer  une  douzaine  dans 
une  seule  pormme-  Les  vers,  sans 
pattes,  conséqjuiemment  faciles  à 
distinguer  de  la  pyrale  ou  ver  de 
la  pomme,  creusent  un  grand 
nombre  de  galeries  dans  la  chair 
du  fruit. 

Cet  insecte  hiverne  à  l'état  de 
pupe.     Les  mouches  apparaissent 


242 


AGRICULTURE  —  Suite. 


à  la  fin  de  juin  ou  am  commence- 
ment de  juillet. 

Les  arrosages  mentionnés  ci- 
dessus  ne  peuvent  rien  contre  la 
mouche  de  la  pomme. 

Pour  la  détruire,  arroser  les 
arbres  au  premier  de  juillet  et 
une  dizaine  de  jours  pks  tard 
avec  la  préparation  suivante. 

Arséniate  de  plomb  (en  pâte)  s  1. 

Mélasse 25  livres. 

Eau 100  gallons. 

Si  l'on  détruit  les  pommes  in- 
festées dès  qu'elles  tombent,  em- 
pêchant ainsi  les  vers  de  se  trans- 
former en  mouches,  il  est  rare 
que  l'on  soit  obligé  d'avoir  re- 
cours aux  pulvérisations  empoi- 
sonnées. 

Deuxième  post-scriptum: 

Si,  au  premier  arrosage,  pra- 
tiqué lorsque  les  boutons  com- 
mencent à  verdir,  ou  au  deux- 
ième, lorsque  les  boutons  à  fleurs 
commencent  à  rougir,  vous  cons- 
tatez, sur  ces  nouvelles  pousses, 
le  puceron  vert  du  pommier,  ajou- 
tez par  100  gallons  de  bouillie 
soufrée,  trois  qur  ts  de  chopine  de 
sulfate  de  nicotine  (6  onces  par 
40  gallons) 

Dans  la  même  préparation,  voois 
aurez  donc  trois  ingrédients  dis- 
tincts :  la  bouillie  soufrée  com- 
battant les  maladies,  l'arséniate 
de  plomb  tuant  les  insectes  bro- 
yeurs et  le  sulfate  de  nicotine  les 
insectes  suceurs.  C'est  du  "  trois 
dans  un." 

Le  sulfate  de  nicotine  ne  se  fa- 
brique pas  dans  la  province  de 
Québec.  On  peut  s'en  procurer  à 
l'adresse  suivante  : 

The  Canadian  Sprayer  Ce., 
Trenton, 

Ontario. 


Le  sulfate  de  nicotine  est  le 
meilleur  fnsecticide  contre  les  in- 
sectes suceurs  :  pucerons  (lanigère 
et  autres),  punaise  du  pommier, 
poux  des  animaux,  etc.  La  direc- 
tion  (recette)   se  lit  sur  la  boîte. 

On  peut  employer  le  sulfate  de 
nicotine  avec  de  l'eau.  Dans  ce 
cas,  on  ajoute,  pocr  100  gallons 
de  celle-ci,  3  à  4  livres  de  savon. 
(Ne  jamais  mélanger  de  savon 
aux  bouillies  soufrée  et  bordelai- 
se). 

Les  directions  généralement  sui- 
vies sont  :  I  once  liquide  de  sul- 
fate de  nicotine  par  8  gallons 
d'eau  ou  12  onces  par  100  gallons. 

Pour  les  grands  vergers,  on  re- 
commande les  pompes  actionnées 
par  un  moteur  à  gazoline.  Elles 
demandent  moins  de  main-d'œu- 
vre et  assurent  un  meilleur  débit 
quelles  pompes  à  bras. 

Se  servir  de  préférence,  surtout 
pour  le  deuxième  arrosage,  de 
becs  coudés.  Leur  emploi  permet 
d'atteindre  plus  facilement  le  ca- 
lice des  fleurs. 

Le  liquide  que  l'on  obtient  en 
faisant  bouillir  pendant  une  heure 

1  livre  de  déchets  de  tabac  dans 

2  gallons  d'eau,  constitue  un.  ex- 
cellent insecticide  contre  les  pu- 
cerons. 

Troisième  post-scriptum: 

L'arséniate  de  plomb  se  vend 
sous  deux  formes  :  en  pâte  et  en 
poudre.  Cette  dernière  ayant  deux 
fois  la  force  de  la  pâte,  il  suffit 
de  I  livre  à  1%  livre  d'arséniate 
de  plomb  en  poudre  pour  40  gal- 
lons de  liquide  (bouillie  soufrée, 
bordelaise  ou  eau),  tandis  qu'il 
faut  doubler  la  dose  et  employer 
de  2  à  3  livres  du  même  poison 
sous  forme  de  pâte. 

Que  sert  à  l'homme  d'avoir  de 
beaux  vergers  s'il  vient  à  perdre 
ses   pommes  ! . . . 


243 


(La  Pailice). 


AGRICULTURE  —  Suite. 


LE  MERITE  AGRICOLE 


Fac-similé  de  ila  môdaillie  accordée  aux 
lauréats  du  Mérite  Agricole. 

Sait-on  qu'il  n'existe  qu'un  seul 
Ordre  de  Chevalerie  officiellement 
institué  en  Amérique,  et  que  cet 
ordre,  destiné  à  encourager  et  ré- 
compenser les  cultivateurs,  fonc- 
tionne depuis  plus  d'un  quart  de 
siècle  dans  la  province  de  Québec? 
Le  Mérite  Agricole,  en  effet,  dont 
les  Noces  d'Argent,  en  1915,  ont 
donné  lieu  à  d'incomparables  fêtes 
à  l'Exposition  Provinciale  de  Qué- 
bec, constitue  une  chevalerie  uni- 
que dans  le  nouveau-monde,  —  la 
Chevalerie  de  l'Agriculture  qué- 
bécoise. 

Le  Mérite  Agricole  fut  établi 
dans  la  province  de  Québec  en  ver- 
tu d'une  loi  passée  par  la  Légis- 
lature à  sa  session  de  1889,  et  ce 
fut  l'année  suivante,  en  1890,  que 
pour  la  première  fois,  chez  nous, 
la  classe  agricole  reçut  des  distinc- 
tions spéciales.  Ce  fut  l'honora- 
ble Honoré  Mercier,  ancien  pre- 
mier-ministre de  la  province,  qui 
fonda  cet  ordre  dont  il  avait  étu- 
dié la  constitution  et  le  fonction- 
nement en  France,  notre  ancienne 
mère-patrie.  Un  projet  de  loi  cal- 
qué sur  les  statuts  frp  çais,  pré- 
senté et  étudié  h  l'Assemblée  Lé- 
gislative le  7  février  1889,  fut 
adopté  quinze  jours  plus  tard  et 


244 


sanctionné  le  21  mars  1889,  sous 
le  titre  "  Acte  créant  des  concours 
provinciaux  d'agriculture  et  des 
distinctions  provinciales  de  Mérite 
Agricole." 

Le  premier  concours  du  Mérite 
Agricole  fut  organisé  sous  les  aus- 
pices du  Conseil  d'Agriculture  de 
la  province  avec  l'assistance  de 
l'honorable  H.  G.  Joly  de  Lotbi- 
nière,  et  eut  lieu  dans  l'étô  de 
1890.  Des  34  cultivateurs  ins- 
crits à  ce  premier  concours,  28 
furent  proclamés  lauréats.  Ceux- 
ci,  lors  de  l'inauguration  du  nou- 
vel Ordre  de  Chevalerie,  le  23  dé- 
cembre 1890,  furent  l'objet  d'une 
démonstration  inoubliable,  au  Pa- 
lais Législatif  de  Québec,  quand 
ils  reçurent  leurs  diplômes  et  leurs 
médailles  des  mains  des  personna- 
ges les  plus  distingués  du  monde 
religieux  et  civil. 

Les  honneurs  conférés  par  le 
Mérite  Agricole  s'obtiennent  au 
moyen  d'un  concours  dont  les  con- 
ditions faciles  permettent  à  tout 
cultivateur  laborieux  et  économe 
d'y  prendre  part.  Ceux  qui  ont 
obtenu  des  prix  dans  les  concours 
de  comté  pour  les  terres  les  mieux 
tenues,  et  qui  exploitent  soit  com- 
me propriétaires,  soit  comme  lo- 
cataires, une  terre  dont  au  moins 
60  arpents  sont  en  culture,  peu- 
vent y  prendre  part  et  aspirer  aux 
honneurs   du  Mérite  Agricole. 

Les  cultivateurs  s'inscrivent  au 
concours  le  ou  vers  le  1er  juin  de 
chaque  année,  au  moyen  de  blancs 
fournis  par  le  Département  de  l'A- 
griculture à  ceux  qui  en  font  la 
demande.  Ces  blans  contiennent 
un  certain  nombre  de  questions 
auxquelles  les  concurrents  sont 
priés  de  répondre  et  qui  servent  a 
l'information  des  .lUges  du  con- 
cours. Ceux-ci  font  la  visite  des 
fermes  pendant  l'été,  et  accordent 
un  total  de  cent  points  pour  le  ' 
système  de  culture  le  mieux     Jap- 


AGRICULTURE  —  Suite. 


té  au  sol,  aux  circonstances  et 
aux  divisions  des  terres,  pour  l'é- 
tat des  produits,  pour  la  destruc- 
tion des  herbes  nuisibles,  pour 
l'épierrement,  le  nivellement,  le  re- 
dressage des  cours  d'eau,  le  drai- 
nage, la  qualité  des  engrais,  pour 
l'habitation  des  bâtiments,  1  ■'  ins- 
truments aratoires  et  l'outillage 
agricole,  pour  l'état  du  bétail,  l'é- 
tat général  de  l'agriculture,  etc. 

Les  juges  n'ont  pas  à  s'occuper 
de  la  fortune  des  concurrents  mais 
de  leur  mérite  et  de  leur  travail. 
Ils  doivent  rechercher  avant  tout 
quels  sont  ceux  qui  tirent  le  meil- 
leur parti  de  leurs  terres  sans  les 
épuiser  et  avec  le  moins  de  dé- 
penses comparées  à  la  somme  de 
profit  net  qu'ils  en  obtiennent.  Le 
but  que  doivent  poursuivre  les  ju- 
ges est  à  la  fois  d'honorer  et  ré- 
compenser ceux  qui  se  distinguent 
dans  l'agriculture,  de  signaler  ce 
qu'ils  trouvent  de  bien,  comme  ex- 
emple a  imiter,  et  ce  qu'ils  trou- 
vent de  mal  et  de  défectueux, 
comme  exemple  à  éviter. 

Les  distinctions  honorifiques  de 
l'Ordre  du  Mérite  Agricole  consis- 
tent : 

(a)  en  un  Diplôme  et  une  Mé- 
daille d'Argent  pour  celui  qui  a 
obtenu  au  concours  le  degré  de 
Très  Grand  Mérite  Cb)  en  un  Di- 
plôme et  une  Médaille  de  Bronze 
pour  celui  qui  a  obtenu  le  degré  de 
G-rand  Mérite  ;  (c)  en  un  Diplô- 
me pour  celui  qui  a  obtenu  le  de- 
gré de  Mérite. 

Le  Très  Grand  Mérite  est  accor- 
dé à  celui  qui  a  obtenu  au  con- 
cours 85  points  sur  les  cent  points 
alloués  pour  une  culture  parfaite; 
le  Grand  Mérite  est  accordé  à  ce- 
lui qui  a  obtenu  75  points  et  le 
Mérite  t\.  celui  qui  en  a  obtenu  65. 

Celui  qui  s'est  le  plus  distingué 
à  maintenir  la  perfection  de  la 
culture  qui  lui  a  valu  sa  distinc- 
tion honorifique,  reçoit  une  Mé- 
daille d'Or  de  la  même  dimension 


245 


que  sa  Médaille  d'Argent  et  com- 
portant les  mots:  Très  Grand  Mé- 
rite Exceptionnel. 

Ceux  qui  ont  obtenu  la  distinc- 
tion de  Très  Grand  Mérite,  de 
Grand  Mérite  et  de  Mérite  peu- 
vent toujours  concourir  tant  qu'ils 
ne  sont  pas  lauréats  de  Très 
Grand  Mérite  Exceptionnel. 

La  province,  pour  les  fins  du 
concours,  est  répartie  en  cinq 
grandes  divisions. 

Le  but  que  se  proposait  Mercier 
en  instituant  le  Mérite  Agricole 
fut  parfaitement  atteint.  Ce  fut 
dans  toute  la  province  un  réveil 
des  légitimes  ambitions  des  clas- 
ses rurales.  Une  vive  émulation 
commença  à  régner  un  peu  par- 
tout, et  l'on  vit,  dans  les  régions 
nouvelles  surtout,  —  telle,  par  ex- 
emple, celle  du  Lac  Saint-Jean  - 
l'Agriculture  prendre  un  nouvel 
essor  et  contribuer  puissamment  à 
la  prospérité  générale. 

Cependant,  comme  la  plupart 
des  institutions,  même  les  meil- 
leures, le  Mérite  Agricole  eut  ses 
périodes  d'activité  et  de  déclin. 
Avec  le  temps,  le  zèle  des  premiè- 
res années  sembla  se  ralentir.  Par 
suite,  sans  doute,  de  l'absence  de 
démonstrations  et  de  cérémonies 
publiques,  le  Mérite  Agricole  sem- 
blait depuis  quelques  années  de 
plus  en  plus  oublié  et  s'orienter 
vers  l'indifférence  et  la  désuétude, 
quand  la  Commission  de  l'Exposi- 
tion Provinciale  de  Québec,  qui 
s'occupe  constamment  de  promou- 
voir les  meilleurs  intérêts  de  l'a- 
griculture dans  cette  province,  prit 
l'initiative  de  célébrer,  en  1915, 
par  des  fêtes  grandioses,  les  No- 
ces d'Argent  de  l'Ordre  du  Mérite 
Agricole. 

"  Ce  n'est  point  une  œuvre  d'un 
jour,  avait  déclaré  l'illustre  fon- 
dateur du  Mérite  Agricole  en 
1S90,  mais  c'est  une  œuvre  perma- 
nente que  nous  confions  à  ceux  qui 
viendront  après  nous." 


AGRICULTURE  —  SJte. 


"  La  Commission  de  l'Exposi- 
tion Provinciale  de  Québec  recueil- 
lit le  précieux  héritage,  et  sans  bé- 
néfice d'inventaire  "  comme  disait 
M.  Georges  Morisset,  l'administra- 
teur de  l'exposition  et  le  promo- 
teur des  grandes  fêtes  de  19  lô. 
Elle  n'eut  qu'à  se  féliciter,  car 
l'idée  rencontra  partout  un  accueil 
des  plus  sympathiques.  Ives  dé- 
monstrations dont  elle  s'était 
faite  l'instigatrice  furent  couron- 
nées du  plus  franc  succès  et  sui- 
vies d'une  renaissance  agricole  qui 
n'a  de  comparable  que  l'époque  où 
fut  institué  le  Mérite  Asrrîcole. 

Il  serait  trop  long  de  dire  ici 
ce  que  furent  ces  belles  fêtes.  Plus 
de  400  lauréats  du  Mérite  Agricole 
y  prirent  part.  Les  voix  les  plus 
autorisées  chantèrent  les  louanges 
de  l'agriculture  devant  trente 
mille  personnes  accourues  des  qua- 
tre coins  de  la  province,  autant 
pour  assister  à  ces  démonstrations 
que  pour  visiter  la  grande  Expo- 
sition, et  les  lauréats  de  1014  et 
de  1915  furent  solennellement  dé- 
corés des  insignes  du  Mérite  Agri- 
cole, insignes  évocatrices  de  leurs 
succès  et  récompenses  de  leurs  in- 
telligents et  persévérants  labeurs. 
C'est  au  cours  de  cette  mémorable 
journée  du  1er  septembre  1915 
que  les  lauréats  survivants  érig-è- 
rent  et  inauçrurèrent  solennelle- 
lement  au  Parc  de  l'Eposition  Pro- 
vinciale un  magnifique  mAt  d'hon- 
neur destiné  à  commémorer  ce 
grand  événement,  et  que  le  dra- 
peau national  fut  hissé  pour  la 
première  fois  au  sommet  de  ce 
mat,  par  Son  Honneur  le  lieute- 
nant-gouverneur de  la  province. 
Sir  P.-E.  Leblanc. 

A  l'issue  d'un  splendide  banquet 
offert  aux  lauréats  et  h  l'occasion 
duquel  il  prononça  un  discours 
des  plus  remarquables  sur  les 
beaixtés  de  la  vie  du  cultivateur, 
le  premier  ministre  de  la  provin- 
ce, sir  Lomer  Gouin,  disait  que 
dans  toute  sa  carrière,  aucune  dé- 
monstration    ne     l'avait     autant 


ému,  qu'aucune  réunion  ne  lui 
avait  fait  une  si  bonne  impression, 
que  ces  fêtes  du  Mérite  Agricole. 

De  son  côté,  l'honorable  M.  Jé- 
rémie  Décarie,  secrétaire  provin- 
cial, dont  le  père  fut  un  lauréat 
en  vue  du  Mérite  Agi  vole,  dé- 
clarait au  sortir  de  cette  fête,  où 
il  venait  de  vanter  éloquemment 
les  belles  qualités  de  la  fermière 
canadienne,  que  rien  n'était  plus 
beau,  ni  plus  apte  à  revivifier  l'a- 
mour, la  passion  de  la  terre,  que 
cette  inoubliable  démonstration. 

"  Cette  célébration  a  fait  épo- 
qiie  dans  nos  annales,  écrivait 
quelques  mois  après  l'honorable 
M.  J.-Ed.  Caron.  ministre  de  l'a- 
griculture, h  l'organisateur  des  fê- 
tes du  1er  septembre;  cette  célé- 
bration marque  un  point  impor- 
tant de  notre  progrès  ao^ricoîe. 
Elle  met  aussi  en  plus  vive  lu- 
mière le  mérite  particulier  des 
lauréats  et  les  montre  comme  ex- 
emples à  suivre  h  toute  notre  po- 
nulation.  Les  effets  bienfaisants 
de  cette  bell-e  fête  de  l'agriculture 
se  font  sentir  dans  le  réveil  agri- 
cole accentué  qui  se  manifeste 
dans   notre  province." 

Devant  un  succès  aussi  complet, 
l'Exposition  Provinciale  décida,  en 
1916,  de  continuer  l'œuvre  de 
1915.  Elle  organisa  de  nouvelles 
fêtes  en  l'honneur  des  lauréats  de 
l'année,  et  il  est  h  remarquer  que 
le  nombre  de  ceux-ci,  qui  n'était 
que  9  en  1915  dépassait  80  en 
1916  ! 

•  La  manifestation,  en  1916,  a 
consacré  le  culte  au  Mérite  Acrri- 
cole  d'une  façon  tangible,  par  l'i- 
naug-uration  du  drapeau  officiel  de 
cette  institution  et  le  chant  d'une 
ode  composée  spécialement  pour 
l'occasion  par  un  jeune  homme  de 
talent,  M.  Maurice  Morisset,  d'Ot- 
tawa, pièce  d'une  grande  envergu- 
re dans  laquelle  sont  célébrées  la 
grandeur  et  les  beautés  de  la  vie 
champêtre  et  le  noble  rôle  des  che- 
valiers du  Mérite  Agricole. 


246 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Les  fêtes  du  Mérite  Agricole, 
qui  auront  lieu  désormais  chaque 
année  pendant  la  semaine  de  l'Ex- 
position Provinciale,  constitueront 
un  admirable  stimulant  des  fortes 
énergies  de  nos  paysans.  Pendant 
l'époque  douloureuse  que  traverse 
notre  pauvre  humanité,  ce  ius'e 
hommage  aux  chevaliers  du  sol 
national  fera  constater  à  tous  q.ie 
les  sueurs  journalières  du  labou- 
reur   sont   non   moins    nécessaires 


que  le  sang  du  héros  tombant  sous 
la  mitraille,  pour  conserver  l'inté- 
grité du  d<  maine  héréditaire  et  le 
rendre  toujours  plus  fertile  et 
plus  beau...  Nos  braves  cultiva- 
teurs ne  préparent-ils  pas  dans  le 
travail  quotidien  et  dans  la  lutte 
continuelle  le  magnifique  avenir 
de  la  nation,  et  le  champ  où  ils 
laissent  le  meilleur  d'eux-mêmes 
n'est-il  pas,  lui  aussi,  un  champ 
d'honneur  ? 


EOIE  BIENFAISANT  DES  MICROBES  OU  BACTERIES  EN 
AGRICULTURE 


Sans  entrer  dans  les  détails 
techniques,  —  qui  seraient  inté- 
ressants mais  trop  longs  —  bor- 
nons-nous à  énumérer  sommaire- 
ment en  quelles  occurrences  le  cul- 
tivateur bénéficie  du  travail  invi- 
sible des  bactéries.  Cet  exposé 
suffira  à  démontrer  l'imr)artance 
des  études  microbiologiques  en 
agriculture. 

(  1  )  Tout  propriétaire  de  verger 
qui  veut  récolter  beaucoup  Je 
fruits  de  qualité  supérieure  arrose 
ses  arbres  trois  ou  quatre  fois 
l'an,  contre  les  chenilles,  insectes, 
maladies,  pestes  et  parasites.  S'il 
a  quelques  connaissances  élémen- 
taires en  entomologie,  il  aura  soin 
de  faire  ces  arrosages  à  des  épo- 
ques fixes  et  selon  des  procé  es 
fixes,  bien  déterminés.  Et  cela, 
parce  qu'il  aura  appris  que  certai- 
nes bactéries  le  secondent  puis- 
samment dans  la  destruction  des 
pestes  et  des  maladies,  attendu 
que  cet  intéressant  petit  bétail  se 
chicane  perpétuellement  —  en  oixoi 
il  ressemble  à  l'espèce  humaine  — 
et  s'entremange  avec  beaucoup 
d'appétit. 

(2)  Dans  l'industrie  laitière  les 
bactéries  jouent  des  rôles  de  prime 
importance.  C'est  du  reste  dans 
cette  branche  de  l'agriculture 
qu'elles  ont  été  étudiées  le  plus  h 
fond.  (a)  C'est  la  prédominance 
des  bactéries  de  l'acide  lactique 
qui  opère  la  maturation  de  la  crè- 
me, (b)  Ils  activent  la  matura- 
tion des  diflFérentes  sortes  de  fro- 


mages. (3)  Ils  permettent  la  fa- 
brication de  beurres  ?  diS'érents 
arômes,  etc.,  etc.  En  industrie 
laitière,  l'action  bactérienne  est 
bienfaisante  ou  préjudiciable  ; 
c'est  au  cultivateur  ou  à  l'agrono- 
me de  contrôler  la  fermentation. 

(3)  Ce  sont  des  bactéries  qui 
décomposent  les  fumiers,  qui  cui- 
sinent les  principes  non  assimila- 
bles et  les  changent  en  aliments 
prêts  à  être  directement  ingérés 
par  les  plantes. 

(4)  Dans  le  sol,  le  phénomène 
de  la  nitrification  s'opère  par  des 
bactéries.  Elles  convertissent  les 
matières  azotées  organiques  en 
sels  ou  nitrates  qui  servent  d'ali- 
ments directs  aux  plantes. 

(5)  Certaines  plantes  appelées 
légumineuses  (pois,  trèfle,  luzer- 
ne, fève),  fe  nourrissent  de  l'azo- 
te atmosphérique  que  fixent  leurs 
racines  au  moyen  de  nodo.titéfi  ou 
nodules.  Dans  chaque  nodosité 
(grosse  comme  une  tête  d'épingle) 
sont  des  milliers  de  microbes  bien- 
faisants, qui  fixent  l'azote  de  l'air, 
s'en  nourrissent,  puis  le  cèdent  h 
la  plante,  qui  s'en  nourrit  à  som 
tour.  C'est  pourquoi  ces  plantes 
n'appauvrissent  pas  le  sol  en  azo- 
te. Elles  l'enrichissent  même  en 
lui  abandonnant  des  débris,  raci- 
nes, etc.,  qui'  renferment  de  l'azo- 
te puisé   dans  l'atmosphère. 

Cette  énumération.  même  in- 
complète, prouve  â  l'évidence  le 
rôle  bienfaisant  des  microbes  en 
agriculture. 


247 


AGRICULTURE  —  Suite. 


LE  CREDIT  RURAL 

Considérations 

sur  le  Bill  de  Crédit  Rural  qui 
vigueur  ^ux  Etats-Unis. 

vient  d'entrer 

en 

La  question  du  crédit  agricole 
est  maintenant  devenue  d'une  su- 
prême importance  pour  touj  les 
citoyens  de  ce  pays.  Le  mot  est 
nouveau  au  Canada,  mais  la  chose 
elle-même  s'impose  avec  une  telle 
urgence  qu'il  nous  faudra  l'obtenir 
sous  une  forme  ou  une  au+re  si 
nous  voulons  que  la  prospérité  con- 
tinue à  régner  parmi  nous.  En 
divers  pays  de  l'Europe,  où  le  sol 
est  naturellement  inférieur  au  nô- 
tre, le  crédit  agricole  fonctionne 
déjà  depuis  longtemps  à  la  com- 
plète satisfaction  de  tous  les  inté- 
ressés. A  venir  jusqu'à  l'époque 
présente,  nous  avons  vécu  au  Ca- 
nada en  nous  reposant  avec  tran- 
quillité sur  les  ressources  inépui- 
sables de  notre  sol.  Mais  aujour- 
d'hui les  signes  d'épuisement  sont 
devenus  manifestes,  et  il  nous  fau- 
dra forcément  aviser  à  en  agir  au- 
trement a  l'avenir  que  par  le  pas- 
sé, si  nous  ne  voulons  pas  en  souf- 
frir des  dommages  irrémédiables. 

Comment  le  crédit  agricole  nous 
apportera-t-il  les  secours  que  nous 
en  attendons  ?  D'une  manière  gé- 
nérale, cela  rendra  la  vie  plus  fa- 
cile à  nos  cultivateurs,  et,  le  ren- 
dement des  terres  en  étant  accru, 
le  pays  tout  entier  s'en  trouvera 
mieux.  On  obtiendra  cet  heureux 
résultat,  premièrement  en  mettant 
l'agriculture  sur  une  meilleure 
base  commerciale;  secondeiment, 
en  mobilisant  les  terres  et  les  hy- 
pothèques agraires;  et  troisième- 
ment, en  établissant  des  institu- 
tions financières  qui  auront  pour 
principal  objectif  l'intérêt  de  l'em- 
prunteur et  non  pas  du  prêteur. 
Si  un  tel  desideratum  sem^  le  de 
prime  abord  être  purement  utopi- 


que,  la  meilleure  réponse  qu'on 
puisse  donner  est  que  tout  cela  a 
déjà  été  réalisé  en  Europe  avec  de 
grands  avantages,  notamment  en 
France  et  en  Allemagne,  et  que  les 
Etats-Unis  ont  cru  bon  de  s'inspi- 
rer de  l'exemple  de  ces  deux  pavs 
pour  établir  les  grandes  lignes  de 
leur  "  Farm  Loan  Act,"  passé  le 
17  juillet  dernier,  et  dont  on  at- 
tend chez  nos  voisins,  dans  le  do- 
maine agricole,  une  rénovation 
qui  équivaudra  presque  à  une  ré- 
volution. 

On  aura  une  idée  de  ce  que  re- 
présente réellement  cette  révolu- 
tion quand  nous  aurons  dit  que  le 
"  Farm  Loan  Act,"  récemment 
promulgué  à  Washington,  établit 
tout  un  organisme  permettant  à 
tout  agriculteur  honnête,  cet  agri- 
culteur fût-il  sans  le  sou,  d'obtenir 
l'argent  qu'il  lui  faut  pour  com- 
mencer ou  continuer  ses  travaux 
agricoles.  Sous  ce  rapport,  cette 
loi  met  financièrement  la  classe 
rurale  américaine  dans  une  situa- 
tion analogue  à  celle  de  l'homme 
d'affaires  ordinaire.  Egalement,  le 
cultivateiir  qui,  ayant  déjà  une 
terre,  manque  de  fonds  pour  l'amé- 
liorer, pourra  désormais,  grâce  au 
"  Farm  .  Loan  Act,"  trouver  les 
sommes  qu'il  lui  faut  pour  cela. 

Le  grand  principe  sur  lequel  les 
législateurs  de  Washington  de- 
vaient tout  d'abord  tomber  d'ac- 
cord était  de  savoir  si  le  gouverne- 
ment fédéral  prêterait  directe- 
ment aux  cultivateurs  ou  s'il  y 
avait  lieu  d'établir  des  ÎTi-ïtitu- 
tions  locales  qui  feraient  cette  be- 
sogne . 

L'accord  s'est  réalisé  en  établis 
sant  deux    catégories  de    banques 


248 


AGRICULTURE  —  Suite. 


agricoles:  celles  qui  reçoivent  l'as- 
sistance de  l'Etat,  et  celles  qui 
sont  purement  d'initiative  privée. 
Les  pi'emières  sont  au  nombre  de 
douze,  une  pour  chacun  des  douze 
districts  établis  aux  fins  de  cette 
législation  particulière.  Le  nombre 
des  banques  d'initiative  privée 
reste  illimité. 

Chaque  banque  de  district  for- 
me, dans  le  territoire  particulier 
relevant  de  sa  juridiction,  un  nom- 
bre illimité  d'associations  de  cré- 
dit foncier,  dites  "  National  Farm 
Loan  Associations,"  comprenant 
chacune  au  moins  dix  cultivateurs, 
avec  un  homme  d'affaires  agissant 
comme  secrétaire-trésorier,  et  cinq 
directeurs,  qui  choisissent  un  éva- 
luateur.  C'est  là  le  véritable  bu- 
reau de  prêt,  parce  que  toute  de- 
mande de  fonds  doit  être  présentée 
en  première  instance  à  c^tte  asso- 
ciation locale,  qui  examine  les  ti- 
tres, fait  évaluer  la  propriété,  et, 
lorsqu'elle  est  satisfaite,  envoie  la 
demande  à  la  banque  de  district, 
chargée  d'avancer  le  montant  du 
prêt. 

Un  cultivateur  a-t-il  besoin  d'ar- 
gent pour  les  fins  de  son  entrepri- 
se agricole,  il  s'adresse  à  la  "  Na- 
tional Farm  Loan  Associât: '^n  " 
de  son  canton,  et  celle-ci  s'adresse 
à  son  tour  à  la  banque  agricole  de 
son  district,  qui  lui  avance  les 
fonds  demandés,  â  condition  qu'ils 
servent  à  l'achat  de  terres  pour 
fins  agricoles,  ou  à  celui  de  rou- 
lant ou  d'engrais  chimiques,  ou 
d'animaux  pour  la  ferme,  ou  h  la 
construction  de  bâtiments  ou  â 
leur  amélioration,  ou  enfn  à  l'ac- 
quittement d'une  dette  contractée 
pour  fins  agricoles.  La  banque 
agricole  retient  5  pour  cent  du 
montant  'que  chaque  cultivateur 
emprunte  et  le  verse  au  crédit  de 
l'emprunteur,  à  titre  d'action- 
naire de  la  "  National  Farm  Loan 
Association."  De  la  sorte,  chaque 
emprunteur  se  trouve  augmenter 
le  capital-actions  de  la  banque  ru- 


rale, qui  peut  à  la  longue  étendre 
ses  opérations  et  rembourser  avec 
le  temps,  avec  ses  seules  ressour- 
ces, l'Etat  qui  lui  a  fait  des 
avances  de  fonds. 

L'intérêt  est  limité  à  6  pour 
cent,  et  les  emprunts,  garantis 
par  hypothèque,  sont  remboursa- 
bles par  amortissements  répartis 
sur  une  période  variant  de  5  à  40 
ans.  Aucun  emprunt  n'est  de  plus 
de  50  pour  cent  de  la  valeur  réelle 
des  terres,  ou  de  plus  de  20  pour 
cent  de  la  valeur  des  améliora- 
tions permanentes   à   exécuter. 

Tel  quel,  ce  système  Je  bpnques 
agricoles  peut  n'être  pas  parfait. 
Ainsi,  on  a  déjà  trouvé  à  redire, 
dans  les  milieux  économiques  amé- 
ricains, à  l'adjonction  de  banques 
d'initiative  privée  à  celles  de  l'E- 
tat. C'est  compliquer  inutilement 
l'organisone,  a-t-on  dit.  Il  se  pour- 
rait que  cela  fvlt  vrai.  Ajoutons 
qu'on  a  pu  aussi  déjà  cons  ater, 
notamment  dans  l'Etat  du  Maine, 
que  ce  système  n'était  guère  vu 
d'un  bon  œil  des  cultivateurs.  Ce 
que  ceux-ci  désirent,  paraît-il.  c'est 
l'emprunt  à  courte  échéance  et 
sans  hypothèque,  comme  dans  le 
commerce,  et  c'est  là  ce  que  la 
nouvelle  loi  ne  peut  pas  leur  pro- 
cTirer.  Néanmoins,  il  reste  acquis 
que  le  "Farm  Loan  Act."  malsrré 
ses  défauts  probables,  et  quoiqu'il 
ne  soit  pas  encore  très  au  point, 
est  la  première  législation  améri- 
caine tendant  à  faire  la  partie 
raisonnable  aux  ciiltivateurs,  jus- 
qu'ici si  négligés  par  les  banques 
ordinaires,  plus  intéressées  aux 
opérations  de  l'industrie  qu'à  cel- 
les de  la  culture. 

Le  bon  côté  de  cette  nouvelle 
création,  c'est  la  coopération  qui 
en  est  la  base  ;  car  tous  les  em- 
prunteurs sont  obligés  de  devenir 
les  actionnaires  de  la  Banque  fon- 
cière du  district  dont  ils  relèvent. 
Nous  devrions  poiivoir  profiter  au 
plus  tôt,  au  Canada,  de  cette  ex- 
périence et  de  cet   exemple.     Dès 


249 


AGRICULTURE  —  Suite. 


avant  1911,  M.  F.  D.  Monk  avait 
posé  aux  Communes  la  question 
du  crédit  rural,  et  demandé  l'éta- 
blissement d'un  système  de  ban- 
ques agricoles  coopératives  assis- 
tées par  l'Etat.  Avant  de  dispa- 
raître de  la  vie  parlementaire,'  M. 
Monk  put  entendre  M.  Meighen,  le 
solliciteur-général  actuel,  réclamer 
à  son  tour  du  ministère  des  finan- 
ces une  législation  en  ce  sens.  JOt 
il  entendit  alors  sir  Thomas  White 
promettre  d'étudier  la  praticabi- 
lité d'un  semblable  système,  qui 
existe  en  Europe  depuis  près  d'un 
siècle  et  dont  certains  pays  sud- 
américains  commencent  à  leur 
tour  à  bénéficier  grandement  de- 
puis quelques  années. 

Peu  après,  la  guerre  éclata,  et  le 
projet  des  banques  agricoles  resta 
en  plan.  La  grande  période  de  ré- 
fection dans  laquelle  nous  entre- 
rons après  la  guerre,  nécessitera 
bien  des  réformes  et  bien  des  ini- 


tiatives nouvelles.  Il  n'en  saurait 
guère  exister  de  plus  sensée,  de 
plus  immédiatement  utile  que  la 
création  d  un  système  de  ban- 
ques agricoles  calqué  dans  ses 
grandes  lignes  sur  celui  que  Wash- 
ington vient  de  créer  pour  l'agri- 
culteur américain.  Nos  gouver- 
nants seront  bien  avisés  de  s'en 
occuper  au  plus  tôt,  car  il  est  cer- 
tes grand  temps  que  les  conditions 
régissant  notre  agriculture  s'adap- 
tent, comme  tout  le  reste,  aux 
idées  modernes  en  cours,  si  l'on 
veut  que  le  pays  soit  en  mesure  de 
donner,  après  la  guerre,  le  plein 
rendement  qu'on  est  en  droit  d'en 
attendre,  et  que  l'univers  entier, 
pourrions-nous  ajouter,  est  en 
droit  d'attendre  de  lui,  car  n'»-t- 
on  pas  dit  déjà,  et  avec  bea  lup 
de  raison,  que  le  Canada  était  des- 
tiné à  devenir  avant  longtem)  s 
l'un  des  principaux  greniers  da 
monde  ! 


LES  INFUSIONS  A  LA  MODE 


N'est-il  point  paradoxal  d'im- 
porter à  grands  frais  du  thé  chi- 
nois et  du  café  brésilien,  tandis 
que  dans  nos  champs  poussent  à 
foison  un  grand  nombre  de  plan- 
tes pouvant  servir  à  la  confection 
de  boissons  savoureuses  ?  J'en- 
tends bien  qu'elles  ne  contiennent 
pas  de  caféine,  de  théine  ou  autres 
alcaloïdes  stimulants,  mais  puis- 
qu'on décaféine  le  café  mainte- 
nant, à  l'effet  de  le  rendre  bénin 
et  tolérable  pour  les  nerveux,  pre- 
nons donc  de  ces  tisanes  chères 
aux  médecins  d'autrefois.  C'est 
ce  que  nous  recommande  dans  le 
Temps  M.  le  Dr  Bouquet,  en  re- 
marquant la  vogiie  mondaine  dont 
commencent  à  jouir  certaines  in- 
fusions auparavant  presque  igno- 
rées: verveine,  citronnelle,  par  ex- 
empl<?. 

Nous  avons  essayé  de  préparer 
diverses  infusions  et  les  îmes  goû- 
ter à  quelques  amis.  Ni  la  vervei- 


ne ni  la  citronnelle,  cependant,  pa- 
raît-il, appréciées  des  Fourmets,  ne 
parurent  valoir  la  moindre  de  nos 
bonnes  vieilles  infusions  classi- 
ques: feuilles  d'oranger  ou  brac- 
tées de  tilleul;  surtout  si  on  en 
prend  des  doses  assez  fortes,  l'in- 
fusion est  acre  et  déplaisant^:  et 
si  on  prend  très  peu  de  plantes 
sèches,  le  goût  devient  presque  in- 
existant. 

Par  contre,  nous  fûmes  plus 
heureux  avec  des  mélanges  étudiés 
en  vue  de  l'arôme:  les  feuill  d'o- 
ranger, mêlées  d'un  soupçon  de 
verveine,  donnent  une  boisson  de 
goût  délicat;  de  même  menthe  et 
tilleul  font  un  bon  mélange  ;  les 
feuilles  de  cassis,  mêlées  d'un 
très  peu  de  citronnelle,  donnent 
aussi  un  arôme  agréable. 

Fortement  sucrée  ou  miellée, 
l'infusion  atteint  et  dépasse  la  \a- 
leiir  alimentaire  des  boissons  fer- 
mentées  usuelles. 


250 


AGRICULTURE  —  Suite. 


LES  ASSOCIATIONS  COOPERATIVES  AGRICOLES 


LEUR    ÉNORiLE    DÉVELOPPEMENT. 


L'organisation  du  crédit  rural 
en  Allemagne  est  non  seulement 
la  plus  ancienne  que  l'on  connais- 
se, mais  c'est  aussi  là  que  ce  cré- 
dit a  été  le  plus  perfectionné  et  a 
pris  le  plus  grand  développement. 
Le  principe  fondamental  ayant 
présidé  à  ce  développement  est  la 
coopération  des  emprunteurs.  Au 
lieu  de  faire  leurs  emprunts  indé- 
pendamment et  individuellement, 
les  cultivateurs  allemands  se  sont 
organisés,  ont  mis  en  commun 
leurs  valeurs  et  ont  contracté 
leurs  emprunts  à  un  taux  d'inté- 
rêt qui  ne  le  cède  que  de  bien  peu 
h  celui  même  payé  par  l'Etat  pour 
ses  propres  emprunts. 

La  coopération  s'est  étendue,  en 
Allemagne,  à  toutes  les  branches 
de  l'activité  humaine,  à  tel  point 
que,  quelques  mois  à  peine  avant 
la  guerre,  on  y  comptait  au  delà 
de  30,000  sociétés  coopératives  de 
toute  sorte.  Cependant,  c'est  dans 
le  domaine  agricole  que  ce  princi- 
pe a  trouvé  sa  plus  haute  réalisa- 
tion, car  à  la  même  époque  on 
comptait  plus  de  24,000  sociétés 
agricoles  de  ce  genre,  d^nt  16,000 
représentaient  des  banques  rurales 
avec  un  chiffre  global  d'un  mil-'^n 
et  demi  de  membres  et  des  dépôts 
de  plus  de  $250.000,000. 

Les  sources  d'où  les  cultivateurs 
allemands  tirent  leurs  capitaux 
sont  de  trois  catégories:  (1)  Les 
subventions  de  l'Etat,  (2)  Les  dé- 
pôts en  caisse  d'épargnes  d?  la  po- 
pulation rurale,  f3)  La  vente  de 
valeurs,  consistant  surtout  en 
obligations  hypothécaires  f  nciê- 
res. 

C«tte  dernière  source  de  capi- 
taux, c'est-à-dire  celle  obtenue  par 


la  vente  d'obligations  garanties 
par  hypothèques  sur  les  terres,  est 
de  beaucoup  la  plus  importante 
des  trois,  et  c  est  aussi  la  plus  an- 
cienne forme  de  crédit  agricole 
qui  ait  été  établie  en  Lurope,  car 
son  origine  remonte  à  1770.  Son 
développement  le  plus  rapide,  ce- 
pendant, ne  s'est  produit  que  de- 
puis une  trentaine  d'années,  et 
peu  de  temps  avant  la  guerre  les 
cultivateurs  allemands  »  aient  dé- 
jà emprunté  de  cette  jurce  a,u 
delà  d'un  milliard  de  dollars,  qui 
ne  leur  avait  jamais  --"ûté  plus 
que  4  pour  cent  d'intérêt  et  nême 
leur  avait  été  quelquefois  procuré 
à  3  pour  cent. 

Prenons  par  exemple  la  provin- 
ce de  Saxe,  qui  est  le  centre  de 
l'industrie  du  sucre  de  betterave 
en  Allemagne  et  constitue  l'une 
des  sections  agricoles  es  plus"  ri- 
ches de  l'empire  allemand.  Cette 
province  comprend  97,000  fermes 
de  plus  de  5  acres  de  superficie,  et 
la  valeur  de  la  terre  est  de  $300 
par  acre.  L'agriculture  y  est  pra- 
tiquée à  son  degré  le  plbs  inten- 
sif, et  cela  n'a  nu  être  rendu  pra- 
ticable que  par  le  développement 
des  institutions  de  crédit  rural. 

On  peut  diviser  ces  institutions 
en  deux  classes  :  (  1  )  les  insti  J.- 
tions  fournissant  le  crédit  réel, 
c'est-à-dire  des  prêts  garantis  par 
hvpothèques  foncières  et  obtenues 
de  l'Association  de  Crédit  foncier 
dite  "  Landschaft  "  ;  (2)  les  insti- 
tutions fournissant  le  crédit  per- 
sonnel, c'est-à-dire  le  capital  d'ex- 
ploitation à  courte  échéance  et 
sur  garantie  personnelle,  obtenu 
des  banques  coopératives  agricoles. 


251 


AGRICULTURE  —  Suite. 


LE   "LANDSCHAFT"    DE   LA 
PROVINCE   DE    SAXE. 

L'Association   de   Crédit  foncier 
de  la  province  de  Saxe,  qui,  pour 
ce  que  nous  avons  ici  en  vue,  peut 
être  offerte  comme  type  de  toutes 
autres    institutions     similaires    en 
Allemagne,  est  une  union  coopéra- 
tive des   propriétaires   fonciers   de 
cette  province  constituée  aux  fins 
d'obtenir    pour    ses    membres    les 
prêts  dont  ils  ont  besoin  en  émet- 
tant des  obligations  sur  leurs  ter- 
res.    Cette    association    n'est    pas 
une   compagnie   par   actions.  Ceux 
qui  en  font  partie  ne  retirent  au- 
cun   dividende,     les    profits    étant 
versés  au  fonds  de  réserve  de  l'as- 
sociation    Tout   propriétaire    fon- 
cier   de    la    province    payant    une 
taxe  agraire  d'au  moins  90  marks 
(le  mark   vaut  23.8   cts)    par  an- 
née,   c'est-à-dire    possédant   4e    10 
a  35  acres  de  terre  selon  la  valeur, 
peut  faire  partie  de  l'association. 
Les   articles    de    constitution   en 
coopération  sont  approuvés  par  le 
gouvernement,   et   la  haute  direc- 
tion des  a,ffaire3  relève  du  minis- 
tre de    l'Agriculture  du    royaume 
de  Prusse.     L'association  est  libre 
de    conduire    ses    propres    affaires 
comme  elle  l'entend  et  de  consti- 
tuer son  propre  conseil,  mais  l'é- 
lection     des     officiers      supérieurs 
doit  être  approuvée  par  l'Etat.  Un 
cultivateur     désire-t-il     emprunter 
un   montant   quelconque   par   l'en- 
tremise     de      cette      association  ? 
Après  examen  du  titre  de  sa  fer- 
me, et  si  ce  titre  est  jugé  satisfai- 
sant, il  a  le  privilège  d'emprunter 
les  deux  tiers  de  la  valeur  impo- 
sable de    sa  ferme    en    donnant  h 
l'association    une    première    hypo- 
thèque pour  le  montant  qu'il  em- 
prunte.    L'association   n'a  pas  en 
caisse  l'argent  pour  le  prêt  deman- 
dé;  elle  obtient  les  fonds,  non  pas 
en  vendant  l'hypothèque,  mais  en 
émettant   une   obligation   hypothé- 
caire égale  au  montant  de  l'hypo- 


252 


thèque  et  en  vendant  cette  obliga- 
tion. 

PARTICULARITES    DE    L'OBLI- 
GATION FONCIERE  DU 
"  LANDSCHAFT." 

L'obligation  hypothécaire  émise 
par  l'association  comporte  plu- 
sieurs traits  bien  caractéristiques. 
En  premier  lieu,  cette  obligation 
est  garantie  non  seulement  par 
l'hypothèque  du  cultivateur  em- 
prunteur, mais  par  toutes  les  hy- 
pothèques et  tous  les  biens  de  l'as- 
sociation même  de  crédit  foncier. 
En  second  lieu,  cette  obligation 
est  transférable  sans  endossement 
en  quelque  temps  que  ce  soit,  et 
constitue  une  valeur  impersonnelle 
payable  au  porteur.  Troisième- 
ment, aucune  limite  de  durée  n'est 
stipulée  pour  cette  obligation,  et 
il  n'y  a  aucune  date  fixant  l'éché- 
ance. Quatrièmement,  le  porteur 
n'a  pas  le  droit  d'exiger  le  rem- 
boursement de  son  obligation, 
mais  l'association  et  le  propriétai- 
re des  biens  engagés  ont  le  droit 
d'offrir  ce  remboursement  à  toute 
époque  quelconque.  Par  exemple, 
l'obligation  peut  être  remboursée 
six  mois  après  son  émission,  ou 
cinquante  ans  après,  à  la  discré- 
tion de  l'association. 

Le  chiffre  des  obligations  cou- 
rantes ne  doit  jamais  excéder  le 
montant  des  hypothèques  possé- 
dées par  l'association.  Les  affaires 
do  ces  sociétés  ont  été  conduites 
de  façon  si  intelligente  et  si  pru- 
dente que  leurs  obligations  sont 
considérées  comme  étant  de  tout 
premier  ordre  et  sont  fort  recher- 
chées par  les  sociétés  fiduciaires, 
les  caisses  d'épargnes  et  toutes  as- 
sociations quelconques  cherchant 
pour  leurs  capitaux  un  placement 
absolument  sûr  et  négociable  en 
tout  temps.  En  réalité,  ces  sortes 
d'obligations  viennent  immédiate- 
ment après  celles  émises  par  l'E- 
tat, et  même,  depuis  le  commence- 
ment   de    la   guerre,    elles   ont    la 


AGRICULTURE  —  Suite. 


priorité  sur  celles  de  l'Etat  et  se 
vendent  mieux  que  celles-ci.  La 
raison  en  est  facile  à  saisir.  En 
efiFet,  le  gouvernement  peut  être 
renversé  ou  forcé  de  suspendre  le 
paiement  de  ses  intérêts,  mais  les 
biens  fonciers  agraires  garantis- 
sant ces  obligations  sont  toujours 
là  et  ne  peuvent  pas  perdre  de 
valeur. 

Ces  obligations  jouissent  toutes 
des  mêmes  droits,  sans  que  la  dif- 
férence de  date  puisse  leur  confé- 
rer aucun  privilège  de  priorité. 
Les  obligations  ne  peuvent  être 
émises  que  sur  des  biens  disponi- 
bles aux  mains  des  propriétaires, 
et  ayant  un  compte  ouvert  dans  le 
livre  hypothécaire  spécial  de  la 
province.  Ces  biens  doivent  être 
libres  de  toute  espèce  d'hypothè- 
que et  assurés  contre  l'incendie. 

Les  sociétés  de  Crédit  foncier 
opérant  en  Allemagne  n'ont  pas  de 
limite  de  durée.  Leurs  statuts 
n'indiquent  ni  minimum  de  prêt 
ni  proportion  à  garder  entre  la 
somme  prêtée  et  la  valeur  des  pro- 
priétés. On  trouve  des  garanties 
suffisantes  dans  la  responsabilité 
de  ces  sociétés,  dont  les  apprécia- 
tions sont  éclairées  par  les  tra- 
vaux des  experts  taxateurs. 

TAUX  D'INTERET. 

Le  taux  d'intérêt  des  obliga- 
tions est  de  3,  3i/$  ou  4  pour  cent, 
au  choix  du  cultivateur  emprun- 
teur, mais  le  prix  auquel  l'obliga- 
tion peut  être  vendue  dépend  des 
conditions  du  marché.  Etant  don- 
né que  l'emprunteur  ne  touche  pas 
l'argent  même,  mais  reçoit  l'obli- 
gation de  l'association  (ou  les' 
fends  que  cette  association  a  pu 
en  retirer),  il  choisira  naturelle- 
ment le  taux  d'intérêt  qui  lui  of- 
frira le  bénéfice  net  le  plus  élevé. 
En  règle  générale,  ce  sera  l'obliga- 
tion qui  approche  le  plus  près  du 
pair.  Quelques  mois  avant  la  dé- 
claration de  guerre,  les  obliga- 
tions 3%   de  la  province  de  Saxe 

253 


étaient  cotées  à  81,  les  obligations 
31/2%  à  90,  et  les  4%  à  99.80,  et 
dans  le  même  temps  les  obliga- 
tions nationales  de  l'Etat  se  ven- 
daient à  100.  Advenant  qu'un  cul- 
tivateur, qui  fait  un  empn  .t  de 
$1,000,  choisisse  un  taux  d'intérêt 
de  3%  pour  son  emprunt,  et  que 
les  obligations  3%  ne  se  vendent 
dans  le  temps  qu'à  81,  tout  ce 
qu'il  retirera  de  la  vente  de  son 
titre  sera  $810.00,  mais  il  remet 
son  billet  et  une  hypothèque  pour 
$1,000  et  il  paie  $30  d'intérêt  par 
année.  D'un  autre  côté,  si  le  4% 
se  vend  au  pair  et  qu'il  choisisse 
ce  taux  pour  son  emprunt,  il  re- 
tire $1,000  de  la  vente  de  son  obli- 
gation, il  paie  $40  d'intérêt  par 
année,  et  il  donne  son  billet  et  une 
hypothèque  pour  $1,000. 

Quand  les  obligations  dépassent 
le  pair,  elles  sont  remboursées  par 
les  cultivateurs  au  plus  bas  taux 
d'intérêt,  et  c'est  ici  que  se  pré- 
sente l'avantage  réservé  aux  em- 
prunteurs dans  le  privilège  que 
leur  offre  l'association  de  pouvoir 
à  volonté  rembourser  leurs  obli- 
gations. C'est  précisément  ce  qui 
est  arrivé  peu  après  la  guerre 
franco-prussienne  de  1870,  alors 
que  le  taux  de  l'intérêt  s'était  éle- 
vé à  5%  par  suite  de  la  rareté  de 
l'argent  et  de  l'énorme  demande 
,de  fonds  pour  la  construction  de 
chemins  de  fer  sur  tout  le  conti- 
nent. Dix  ans  plus  tard,  le  taux 
de  l'intérêt  était  tombé  à  tel  point 
que  les  obligations  3%  se  ven- 
daient près  du  pair,  ce  qui  permit 
aux  cultivateurs  de  rembourser 
leurs  emprunts  effectués  au  plus 
haut  taux  d'intérêt  en  émettant 
de  nouvelles  obligations  au  taux 
le  plus  bas  et  en  vendant  ces  nou- 
velles obligations  poiir  payer  les 
anciennes.  D'un  autre  côté,  aiiand 
les  taux  de  l'intérêt  sont  à  la  haus- 
se, les  cultivateurs  ne  courent  au- 
cun risque  parce  qu'on  ne  peut 
pas  exiger  le  remboursement  de 
leurs  empriints,  et  les  taux  d'in- 
térêt  auxquels    ces    emprunts    ont 


AGRICULTURE  —  Suite. 


été  contractés  ne  peuvent  pas  non 
plus  être  augmentés.  Les  culti- 
vateurs qui  ont  contracté  leurs 
emprunts  à  3%,  quand  les  obliga- 
tions hypothécaires  3%  se  ven- 
daient au  pair,  comme  par  exem- 
ple vers  1890,  ne  peuvent  que  se 
féliciter  qu'on  leur  t.  t  fait  la  par- 
tie aussi  belle,  aujourd'hui  que  les 
taux  d'intérêt  oscillent  plutôt  au- 
tour de  4%,  et  la  certitude  où  ils 
sont  que  le  taux  apparaissant  à  la 
face  de  leurs  obligations  ne  peut 
pas  être  modifié  les  met  en  mesure 
de  toujours  pouvoir  tirer  le  meil- 
leur parti  de  l'état  du  marché  fi- 
nancier en  faisant  leurs  emprunts 
au  plus  bas  taux  d'intérêt  cou- 
rant. 

AMOETISSEMENT  DES  PRETS. 

L'un  des  côtés  les  plus  avanta- 
geux des  prêts  efl'ectués  par  l'en- 
tremise de  l'association  de  Crédit 
foncier,  ou  "  Landschaft,"  au 
point  de  vue  du  cultivateur,  est 
l'amortissement  graduel  de  ces 
prêts  par  versements  annuels  avec 
l'intérêt.  C'est  la  une  obligation 
imposée  à  l'emprunteur,  et  ce  de- 
nier d'amortissement  est  généra- 
lement de  y2  è.  %  pour  cent  de  la 
valeur  nominale  du  prêt.  Dans  la 
province  de  vSaxe,  l'amortissement 
a  été  fixé  à  %  pour  cent  par  an- 
née. Sur  un  prêt  consenti  à  4% 
d'intérêt,  un  amortissement  de  % 
pour  cent  est  ajouté  et  en  plus  % 
pour  cent  pour  couvrir  les  frais  de 
gestion  de  l'association,  soit  un 
total  de  5%.  En  payant  ce  mon- 
tant annuellement  durant  quaran- 
te ou  quarante-cinq  ans  le  prêt  se 
trouve  remboursé.  Le  culti\ateur 
a  aussi  le  privilège  de  rembourser 
son  prêt,  en  totalité  ou  en  partie, 
en  auelque  temps  que  ce  soit.  Ce- 
pendant, bon  nombre  des  cultiva- 
teurs les  plus  à  l'aise  ne  cherchent 
nullement  à  rembourser  leurs 
prêts  plus  promptement  que  ne  les 
y  oblige  la  disposition  concernant 


l'amortissement  annuel,  car  ils 
s'aperçoivent  qu'ils  peuvent  retirer 
plus  d'intérêt  de  le  r  argent,  en 
l'employant  à  leurs  pronres  affai- 
res que  celui  qu'ils  paient  cha- 
que année.  Le  "  Landschaft  "  de  la 
province  de  Saxe  autoris»  aussi 
l'emprunteur  qui  a  payé  10%  de 
son  prêt  à  en  contracter  un  outre 
s'il  le  juge  à  propos.  De  cette  ma- 
nière un  cultivateur  peut  conti- 
nuer à  garder  indéfiniment,  pour 
peu  qu'il  y  trouve  son  avantage, 
pour  ainsi  dire  le  même  montant 
de  prêt  sur  ses  biens.  La  moyen- 
ne de  durée  des  prêts,  dans  la  pro- 
vince de  Saxe,  est  d'environ  vingt- 
cinq  ans. 

Le  grand  avantage  des  prêts  à 
long  terme,  remboursés  par  verse- 
ments annuels  ou  semi-annuels, 
est  que  le  cultivateur  se  trouve 
ainsi  en  mesure  de  pouvoir  effec- 
tuer sur  sa  terre  les  améliorations 
permanentes  appartenant  à  la 
classe  de  celles  dont  il  ne  retire 
des  profits  que  fort  lentement.  Par 
exemple,  la  construction  d'une 
grange  ne  rapporte  pas  générale- 
ment un  gain  assez  immédiat  pour 
que  le  cutlivateur  soit  en  mesure 
d'en  effectuer  le  paiement  total  en 
cinq  ans,  mais  s'il  a  de  vingt-cinq 
à  quarante  ans  pour  la  payer,  il  se 
trouvera  avoir  fait  une  très  belle 
affaire.  La  même  remarque  peut 
s'appliquer  à  bien  d'autres  amé- 
liorations d'ordre  permanent,  tel- 
les que  le  drainage  des  terres,  la 
plantation  de  vererers,  les  défriche- 
ments, la  construction  de  chemins, 
l'installation  de  services  d'eau. 
Toutes  ces  améliorations  repré- 
sentent des  placements  à  long  ter- 
me que  le  cultivateur  ne  demande 
pas  mieux  que  de  faire,  pçurvu 
qu'il  puisse  obtenir  les  capitaux  à 
un  bas  taux  d'intérêt  et  qu'on  lui 
permette  de  les  rembourser  par 
paiements  semi-annuels  couvrant 
une  longue  période  de  durée. 


254 


AGRICULTURE  —  Smte. 


Tel  est,  dans  ses  données  essen- 
tielles, ce  Crédit  foncier  allemand, 
dit  "  Landschaft,"  dont  on  a  si 
souvent  parlé  depuis  quelques  an- 
nées, et  dont  il  a  été  en  particu- 
lier tout  récemment  longuement 
question  au  Congrès  de  Washing- 
ton, lors  de  la  discussion  du  Farm 
Loan  Bill,  promulgué  en  juillet 
dernier.  C'est  maintenant  une  vé- 
rité courante  parmi  les  économis- 
tes que  c'est  grâce  à  son  "  Lands- 
chaft "  que  l'Allemagne,  dont  le 
sol  est  naturellement  assez  pauvre, 
a  pu  passer  depuis  une  trentaine 


d'années  au  rang  d'un  des  pays 
agricoles  les  plus  riches  du  monde 
entier.  Nous  croirons  avoir  ache- 
vé d'en  montrer  toute  l'extrême 
importance,  quand  nous  aurons 
ajouté  qu'il  ne  manque  pas,  non 
plus,  dans  le  temps  présent,  d'éco- 
nomistes et  de  penseurs  pour  affir- 
mer que  c'est  en  cela  même  qu'il 
faut  voir  le  secret  des  ressources, 
apparemment  inépuisables,  que 
l'Allemagne  peut  tirer  de  son  peu- 
ple afin  de  poursuivre  la  terrible 
guerre  qui  met  présentement  toute 
l'Europe  en  feu. 


LES  INDUSTRIES  RURALES  AU  CANADA 


La   fabrication   de    l'étoffe   du   Pays    (Homespun). 


L'association  "La  Canadienne" 
de  Paris  a  publié  dans  s-  n 
Bulletin  Mensuel  la  traduction 
d'un  article  de  Mme  Godfrey 
Blount  sur  la  fabrication  de  l'E- 
toffe du  Pays  (Homespun),  au 
Canada. 

Toutes  les  personnes  qui  s'inté- 
ressent au  Retour  à  la  Terre, 
voient  dans  l'encouragement  des 
industries  rurales  >in  des  agents 
le  plus  fructueux  du  maintien  au 
foyer  de  la  jeunesse  trop  promp- 
te à  voyager. 

C'est  pourquoi  la  publication  de 
eet  article  a  sa  place  marquée 
dans  les  pages  agricoles  de  VAl- 
msnach  du  Peuple. 

En  parlant  du  travail  fait  à  la 
maison,  dit  l'auteur,  et  malgré 
toute  l'importance  du  sujet,  je 
m'efforcerai,  tout  en  parlant  bref, 
de  le  traiter  avec  le  plus  de  clarté 
possible.  Je  ne  chercherai  pas  à 
en  faire  l'éloge,  puisque  le  seul 
fait  d'écrire  sur  ce  sujet  est  la 
plus  grande  recommandation  qu'on 
en  puisse  faire.  Je  dirai  seule- 
ment que  ce  n'est  pas  dans  un  but 
commercial  que  je  voudrais  faire 
revivre  cette  industrie,  mais  com- 
me travail  fait  chez  soi.  par  affec- 
tion   pour    la    famille    et    comme 


255 


moyen  de  favoriser  ainsi  le  Lien- 
être  général  et  d'ajouter  en  même 
temps  la  joie  au  labeur. 

Je  montrerai,  point  par  point, 
comment,  nous  qui  n'avons  pas 
conservé  cette  coutume,  nous  pou- 
vons apprendre  à  tirer  de  la 
laine  du  mouton  une  étoffe  prête  à 
être  employée.  Et  tout  en  appor- 
tant au  lecteur  une  aide  matériel- 
le, j'espère  lui  faire  retrouver  la 
satisfaction  morale  et  cette  joie 
qu'elle  a  toujours  procurée  depuis 
le  jour  oil  Eve,  la  première,  fila 
la  quenouille,  pendant  qu'Adam 
bêchait    à   ses    côtés. 

Ce  travail,  fait  à  la  maison, 
petit  se  diviser  en  douze  opéra- 
tiong  phis  ou  moins  importantes. 
Afin  d'être  plus  clair,  chaque  par- 
tie sera  expliquée  par  ran?  d'or- 
dre. S'il  y  a  deux  manières  de 
procéder,  la  seconde  sera  donnée 
en  italique. 

Voici  les  12  parties: 

1°.  Nettoyage  :  2°.  Teinture  ; 
3°.  Triage:  4°.  Huilage:  5".  Car- 
dnge:  6°.  Filage;  7°.  Pelotage  :  8°. 
Ourdifftage  (enroulement  autour 
du  bâton  pour  faire  la  quenouil- 
le) ;  9°.  Mrtntage  du  fuseau  après 
la  quenouille;    10°.  Maniement  du 


AGRICULTURE  —  Suite. 


1 

'!, 

'1 

A 

fuseau;   11°.   Tissage;   12°.  Rétré- 
cissement. 

1.     Nettoyage. 

Prendre  la  toison,  comme  elle 
vient  de  la  tondeuse,  l'étendre  de 
façon   à  pouvoir  la  tremper   dans 


de  l'eau  froide,  ou  chaude.  Au 
bout  de  quelques  heures,  lavez-la 
dans  une  mousse  de  savon  mou 
(très  claire)  et  dans  l'eau  chaude 
en  ayant  soin  de  la  conserver  lé- 
gère et  pas  trop  molle.  Rincez-là 
bien,    détirez-la  où   elle  se   trouve 


256 


AGRICULTURE  —  Suite. 


épaisse  et  entremêlée  et  étendez-la 
pour  qu'elle  sèche. 

II.     Teinture. 

Avec  du  crotal  (sorte  de  lichen 
qui  pousse  sur  les  arbres  et  les 
rochers),  c'est  la  méthode  la  plus 
simple  pour  teindre.  Cueillir  le 
lichen,  vieux,  gris  et  n^^ir.  Le  li- 
chen plus  jeune  et  plus  clair  don- 
ne une  couleur  pauvre  .qui  ne  peut 
servir  pour  les  bas  ou  les  habits; 
le  lichen  plus  vieux  donne  une  cou- 
leur riche,  d'un  rouge  brun  sem- 
blable à  la  feuille  du  hêtre  en  au- 
tomne. Dans  votre  pot  à  teinture, 
qui  peut  être  une  casserole  émail- 
lée  ou  étamée,  ou  une  casserole  de 
zinc  galvanisé,  mettez  une  couche 
de  crotal;  ajoutez  une  couche  de 
toison  nettoyée,  puis  une  nouvelle 
couche  de  crotal  et  ainsi  alterna- 
tivement. Quand  la  casserole  se- 
ra remplie  à  moitié,  ajoutez  de 
l'eau  froide  ou  tiède  jusqu'à  ce  que 
le  pot  soit  rempli  aux  trois-quarts. 
Faites  bouillir  pendant  une  heure 
ou  deux,  en  remuant  de  temps  en 
temps  et  en  prenant  soin  de  ne 
pas  emmêler  la  toison. 

Enlevez-la,  rincez-la  bien,  se- 
couez pour  enlever  tout  le  crotal 
possible  et  étendez  pour  faire  sé- 
cher. 

III.     Triage. 

Peignez  le  duvet  de  la  toison 
àéchée  et  teinte;  tirez-la  en  lon- 
gueur autant  que  vous  pouvez; 
terminez  en  la  tirant  de  côté;  re- 
jetez tous  les  glouterons,  brins  de 
*'■""  ^ère,  etc. 

'.     Huilage. 

prégnez    bien    la    laine    triée 
'e  de  lin  ou  d'huile  bon  mar- 


che 


Gardage. 


Prenez     séparément    vos    cardes, 
deux  pièces   de  bois  avec  manche, 


257 


munies  de  dents  en  métal,  recour- 
bées du  côté  du  manche.  Elles 
servent  à  brosser  la  laine.  As- 
seyez-vous sur  un  siège  bas,  tenez 
une  carde,  dans  votre  main  gauche 
en  tirant  le  manche  en  face  de 
vous,  vers  la  gauche.  Mettez  une 
poignée  de  laine  huilée  sur  les 
dents  de  métal;  prenez  le  manche 
de  l'autre  carde  dans  votre  main 
droite  en  appuyant  l'index  sur  le 
dos  de  la  carde  (voir  fig.  ]).  Ti- 
rez doucement  la  carde  droite  sur 
la  gauche,  en  venant  vers  vous  et 
répétez  ce  mouvement  plusieurs 
fois;  la  laine  se  trouvera  alors  sur 
la  carde  droite.  Retournez  celle- 
ci  sur  la  gauche:  pour  cela,  élevez 
la  gauche  en  l'air  et  dirigez  les 
deux  manches  de  votre  côté  (voir 
fig.  2).  Poussez  la  carde  droite 
sur  la  gauche  et  la  laine  se  trou- 
vera sur  la  carde  gauche.  Brossez 
et  retournez  à  plusieurs  repr'ses: 
la  laine  pourra  alors  être  enlevée. 
Cette  opération  faite,  la  carde 
gauche  est  vide,  car  la  carde  droi- 
te a  tout  pris;  tenez  ferme  de  la 
main  gauche  en  faisant  tourner 
jusqu'à  ce  que  le  manche  soit  di- 
rigé contre  vous  et  le  tout  remis 
sur  vos  genoux.  Placer  la  carde 
droite  (où  repose  toute  la  laine), 
contre  la  carde  gauche,  de  façon 
que  les  deux  extrémités  inférieu- 
res se  touchent  et  forment  un  an- 
gle droit.  Ramenez  la  carde  droi- 
te en  bas,  sur  l'extrémité  de  la 
carde  gauche,  en  faisant  passer  la 
laine  sur  celle-ci  (voir  fig.  3).  La 
carde  droite  étant  maintenant  ti- 
rée jusqu'au  bas  sous  la  gauche, 
levez-la  et  ramassez  doucement  la 
laine  avec:  secouez-la  en  la  fai- 
sant passer  sur  le  dos  de  la  carde 
gauche,  roulez-la  entre  le  dos  des 
deux  cardes  °comme  on  fait  des 
coquilles  de  beurre)  et  cela  forme 
un  véritable  rouleau  prêt  à  être 
filé. 

VI  Filage.    —    Nous    le    divise- 
rons   en    deux   parties,   parce    que 


AGRICULTURE  —  Suite. 


nous  filerons  d'après  deux  métho- 
des, le  fuseau  et  le  rouet,  et  nous 
commencerons,  comme  Eve,  par  la 
première  méthode,  celle  du  fuseau, 
en  nous  servant  de  la  méthode 
écossaise    (voyez   fig.   5). 

Pour  commencer,  tirez  avec  le 
pouce  et  l'index  un  peu  de  la  laine 
préparée,  en  la  roulant  à  mesure 
dans  vos  doigts.  Ceci  formera  un 
premier  fil,  et  il  vous  en  faudra 
18  pouces  bien  enroulée  pour  le 
faire  assez  fort.  Attachez-en  un 
bout  autour  du  fuseau  à  deux 
pouces  de  son  extrémité  la  plus 
large.  Regardez  encore  la  fig.  5  et 
passez  le  fil  autour  du  fuseau,  de 
bas    en    haut    où    vous    l'attachez 


Fig     8 


par  un  demi-nœud.  Regardez  main- 
tenant la  fig.  6  et  vous  verrez 
comment  a-ous  pouvez  le  tenir 
pour  filer.  Le  rouleavi  de  laine  (la 
toison)  est  posé  sur  la  main  gau- 
che, les  doigts  de  cette  main  tien- 
nent le  fil  à  l'endroit  où  commen- 
ce le  rouleaii.  Le  fil  passe  entre 
le  pouce  et  l'index  de  votre  main 
droite  et  vous  seriez  le  fuseau  en 
lui  imprimant  à  droite  un  mou- 
vement comme  pour  faire  tourner 
une  toupie.  Votre  fil  s'enroulera 
ainsi  sur  le  fuseaii  et  lorsqu'il  en 
aura    une    certaine    quantité    vous 


258 


aurez  soin  de  l'appuyer  contre 
quelque  chose  afin  de  l'empêcher 
de  se  dérouler.  Maintenant,  tenez 
le  fil,  avec  la  main  droite,  tou- 
jours à  l'endroit  où  commence  le 
rouleau.  Ramenez  un  peu  vos 
doigts  gauches  du  côté  du  rouleau 
(environ  un  pied),  en  amincissant 
la  laine  qui  passe  ainsi  entre  les 
doigts  des  deux  mains.  Rehlchez 
un  peu  la  main  droite.  Continuez 
un  peu,  gardant  le  cordon  en  ar- 
rière jusqu'à  ce  que  la  laine  soit 
bien  amincie.  Quand  vous  faites 
passer  le  cordon  en  haut,  tenez 
ferme  de  la  main  gauche,  afin  de 
l'empêcher  de  passer  dans  le  rou- 
leau: dans  un  instant,  tout  sera 
employé,  le  fuseau  de- 
vra être  filé  de  nouveau 
et,  par  conséquent  toute 
l'opération    répétée. 

Pour  plus  de  clarté, 
je  récapitule  : 

Faites  un  cordon  avec 
la  laine  pour  travailler 
avec  le  fuseau.  Posez-le. 
Amincissez  la  laine  en- 
tre les  doigts  ;  laissez 
le  cordon  jusqu'en  haut 
sous  la  main  gauche, 
laquelle  l'empêchera  de 
se  mêler  au  rouleau. 

Le  fil,  ayant  une 
longueur  de  trente  pieds 
environ,  devra  être  en- 
roulé de  la  façon  suivante:  pous- 
sez en  haut  le  demi-nœud  avec  le 
pouce  de  la  main  droite  et  dérou- 
lez le  fil  de  l'appui.  Tenez  le  fu- 
seau de  la. main  droite,  le  crochet 
en  bas.  Enroulez  le  fil  sur  le 
pouce  et  le  petit  doigt  de  votre 
main  gauche,  en  conimençant  près 
du  rouleau  (fig.  7).  Tourne?,  le 
fuseau  dans  vos  doigts  en  allant 
de  gauche  à  droite,  en  roulant  le 
fil  dessus,  sur  un  plan  horizontal 
non  en  ligne  droite,  mais  de  côté 
et  d'autre,  comme  la  fig.  7  voiis 
montre,    et    la    main   gauche    don- 


AGRICULTURE 


Suite. 


nant  du  fil  comme  il  convient. 
Continuez  ainsi  jusqu'à  ce  qu'il 
'vous  en  reste  douze  pouces  envi- 
ron. Eoulez  autour  de  l'appui, 
recommencez  le  demi-nœud  et  fi- 
lez. Quand  vous  aurez  filé  une 
certain^  quantité  et  que  le  fuseau 
sera  suffisamment  rempli,  décro- 
chez le  fil  et  enroulez  ce  qui  reste 
au  milieu  du  peloton.     Faites  sor- 


tir doucement  par  le  côté  du  cro- 
chet et  vous  aurez  ainsi  une  su- 
perbe pelote  en  forme  de  cocon. 
Glissez  du  papier  roulé  (dont  vous 
recourberez  les  bouts)  dans  l'in- 
térieur du  peloton,  afin  de  lui  don- 
ner du  soutien  et  vous  aurez 
maintenant  le  fil  tout  prêt  à  être 
employé  pour  le  tissu. 


SUCRE  ET  SIROP  D'ERABLE 


Une  industrie  qui  ressuscite, 


Gustave  Boyer,  M. P.    —  Président  de  l'association  des  producteurs  de 
sucre  et  sirop   d'érable  de  la    Province  de   Québec.     Rigaud,    P.  Q. 


AUTREFOIS. 

Depuis  1890,  la  production  du 
sucre'  d'érable  en  Canada  et  no- 
tamment en  notre  province  tom- 
bait en  désuétude.  De  22,500,000 
de  livres  qu'elle  était  à  cette  épo- 
que, elle  n'était  plus  que  de  21, 
200,000  livres  dix  ans  plus  tard, 
et  de  19,600,000  livres  au  recen- 
sement de  1910,  soit  un  écart  de 
29,000,000  livres  pour  ces  trois 
décades.  Et  cette  diminution  s'ac- 
centua les  années  qui  suivirent. 

En  1860,  année  où  les  premières 
statistiques  ont  été  recueillies  sur 
cette  industrie,  le  recensement 
établit  que  les  cultivateurs  du 
temps  fabriquèrent  13,500,000 
livres  de  sucre  —  soit  6,100,000 
de  livres  de  moins  qu'en  1910. 

Quand  l'on  songe  que  ce  résultat 
s'obtenait  ,  il  y  a  un  demi-siècle, 
époque  où  l'organisation  primitive 
des  sucreries  et  l'absence  complète 
d'un  marché  ne  devaient  pourtant 
rien  avoir  d'encourageant  pour  les 
producteurs.  Nous  avons  bien 
raison  de  dire  que  notre  indus- 
trie sucrière  menaçait  de  dispa- 
raître. 


259 


A  ce  train,  d'un  côté  l'apathie 
des  productevirs  qui  augmentait 
beaucoup,  de  l'autre  la  concurren- 
ce déloyale  et  déshonnête  des  falsi- 
ficateurs conduisaient  l'industrie 
du  sucre  d'érable  à  sa  perte. 

En  notre  pays  et  plus  particu- 
lièrement en  la  province  de  Qué- 
bec cette  industrie  pourtant  sécu- 
laire n'allait  bientôt  plus  exister 
qu'à   l'état  de  tradition. 

Comme  tous  les  souvenirs  qui  se 
rattachent  à  notre  colonie,  cette 
disparition  aurait,  à  l'avenir,  ser- 
vi de  thème  à  ceux  qui  ont  la  plu- 
me alerte  et  savent  si  allègrement 
relater  les  légendes  du  passé. 

En  effet  quelles  jolies  pages,  de 
nos  us  et  coutumes  on  peut  écrire 
sur  la  cabane  d'antan  !  Les  partis 
de  sucre,  la  gommette  succulente, 
les  accessoires  rudimentaires  et 
enfin  toute  la  kyrielle  d'amuse- 
ments et  d'épisodes  joyeux  qu'ap- 
portaient ces  réunions  de  jeunes 
et  de  vieux  autour  des  chaudrons 
noircis  par  le  feu,  dans  lesquels 
bouillait,  en  répandant  un  arôme 
alléchant,  la  sève  de  nos  érables. 

Ça  c'était  le  vieux  temps  —  il 
avait   son   charme,   c'est    incontes- 


AGRICULTURE  —  Suite. 


f 

(table;  mais  avec  le  siècle  qui 
marche  si  vite,  avec  le  monde 
d'aujourd'hui  qui  se  meut  et  qui 
devient  de  plus  en  plus  exigeant, 
il  fallait  de  toute  nécessité  une 
réforme  —  ou  courir  le  risque  de 
voir  sombrer  l'industrie  et  avec 
elle  dans  sa  chute,  les  bonnes 
vieilles   habitudes  d'autrefois. 

Cette  réforme  arrive  donc  dans 
son  temps  et  si  j'en  juge  par  le 
mouvement  général  de  réveil  qui 
se  manifeste  un  peu  partout,  notre 
industrie  sucrière  nationale  va  re- 
naître pour  de  bon.  J'emploie 
cette  expression  industrie  natio- 
nale avait  raison  puisque  le  conti- 
nent américain  et  notamment  le 
Canada  et  plus  particulièrement 
le  Québec  est  le  seul  où  se  fabri- 
que le  sucre  avec  la  sève  de  l'éra- 
ble. 

L'activité  inlassable  d'hommes 
dévoués,  la  bienveillance  de  nos 
gouvernements,  entres  eux  aussi 
dans  le  grand  mouvement  rénova- 
teur, seront  les  facteurs  de  l'a- 
venir qui  nous  font  espérer  un  dé- 
veloppement rapide  de  cette  res- 
source essentiellement  nationale. 

L'histoire  économique  des  pays 
no\i3  démontre  que  chacun  d'eux 
déploie  d'abord  ses  énergies  au  dé- 
veloppement de  ses  ressources  na- 
turelles avant  toutes  autres. 

Pourquoi  en  serait-il  autrement 
dans  le  nôtre?  La  transforma- 
tion de  la  sève  de  nos  érables  en 
un  produit  commercial  qui  sera  de 
par  sa  nature  et  sa  spécialité  tou- 
jours recherché  et  bien  rémunéré, 
ne  vaut-il  pas  la  peine  que  nous 
y   songions   sérieusement  ? 

Nos  gouvernements  s'occupent 
avec  raison  de  développer  nos  mi- 
nes, nos  forêts,  etc,  —  ils  travail- 
lent également  à  la  vulgarisation 
de  la  science  agricole  pour  enl 
augmenter  la  production  et  par 
suite  les  bénéfices.  Pourquoi  de 
même  ne  dirigeraient-ils  pas  de 
leurs  moyens  d'action  vers  cette 
industrie    du    sucre    d'érable    qui 


pourrait  devenir  une  des  plus 
grandes  sources  de  i^rotits  pour  les 
cultivateurs  quand  elle  sera  ainsi 
vigoureusement  enseignée  et  popu- 
larisée. 

La  fabrication  du  sucre  d'éra- 
ble a  d'auta,nt  plus  besoin  d'une 
réforme  elfective  et  rapide  qu'elle 
tire  son  origine  des  premiers 
temps  de  la  colonie.  Et  ceux  qui 
ont  eu  pour  mission  de  combattre 
les  vieilles  routines  du  passé  chez 
nos  cultivateurs,  savent  ce  qu'il  en 
coûte  i)our  les  déraciner. 

En  effet  c'est  des  Indiens  que 
nous  viennent  les  premières  mé- 
thodes de  faire  bouillir  l'eau  d'é- 
rable pour  en  extraire  le  sucre. 

A  l'approche  du  printemps,  '  ;rit 
"  M.  T.  B .  Spencer  du  départe- 
"  ment  d'agriculture  fédéral,  les 
"  indiens  entaillaient  les  arbres  en 
"  biais,  au  tomahawk  et  insé- 
"  raient  au-dessous  de  l'ouverture, 
"  un  éclat  de  bois  ou  un  chalu- 
'  'meau,  par  où  la  sève  tombait 
"  goutte  il  goutte  dans  un  réci- 
■'  pient  en  écoroe  de  bouleau.  La 
"  sève  était  ensuite  bouillie  dans 
"  des  chaudrons  de  terre,  ils  ob- 
"  tenaient  ainsi  une  petite  quan- 
"  tité  de  sirop  noir  et  épais,  le 
"  seul  sucre  employé  par  les  in- 
"  diens.  Et  les  écrivains  de  l'épo- 
"  que  prétendent  qu"il  était  très 
"  apprécié." 

C'est  donc  des  indiens  que  nos 
ancêtres  apprirent  à  faire  le  su- 
cre. La  méthode  était  très  élé- 
mentaire comme  nous  le  voyons  et 
nos  ancêtres  qui,  de  par  les  cir- 
constances, étaient  nés  routi- 
niers, se  gardèrent  bien  d'en  rien 
changer  pour  des  années. 

Le  bois  d'ailleurs  ne  présentait 
pas  la  valeur  qu'il  a  aujourd'hui. 
Dans  ces  temps  reculés  de  la  colo- 
nie on  entailla  longtemps  les 
érables  à  la  hache  pour  en  re 
cueillir  la  sève  dans  des  auges  en 
bois.  De  même  les  accessoires 
pour  faire  bouillir  n'étaient  pas 
non    plus    compliqués  :    un    chau- 


260 


AGRICULTURE  —  Suite. 


dron  en  fer  suspendu  à  un  boulin 
de  bois  placé  horizontalement  sur 
deux  pieux,  voilà  tout. 

Pour  faire  cette  installation  on 
choisissait  de  préférence  une  clai- 
rière; et  c'est  à  ciel  découvert, 
sous  le  grand  soleil  vivifiant  des 
premières  heures  du  printemps  et 
par  contre  exposé  à  la  pluie  ou  au 
vent  qui  dans  son  caprice  balayait 
dans  les  chaudrons  les  cendres,  les 
feuilles  mortes,  et  tous  autres  élé- 
ments qui  n'entrent  pas  dans  la 
confection  d'un  bon  sucre,  que  l'on 
procédait. 

Mais,  qu'importe,  c'était  la  fa- 
çon. Et  elle  dura  tant  que  nos 
pères  ne  furent  pas  mieux  ins- 
truits. 

D'ailleurs,  il  n'y  a  pas  trop  à 
les  blâmer;  car  dans  le  temps  le 
sucre  et  le  sirop  d'érable  n'étaient 
pas  beaucoup  un  article  de  com- 
merce comme  il  est  devenu  par  la 
suite  et  surtout  comme  il  l'est  de 
nos  jours. 

AUJOURD'HUI. 

S'il  était  donné  à  nos  bons  an- 
cêtres, ces  hardis  pionniers  qui,  au 
prix  d'un  travail  opiniâtre  et  de 
sacrifices  que  nul  n'oserait  tenter 
aujourd'hui,  récoltaient  pénible- 
ment chaque  printemps  quelques 
livres  de  sucre  et  quelques  gallons 
de  sirop,  s'il  leur  était,  dis-je,  don- 
né de  revenir  sur  terre,  comme  ils 
seraient  ravis  à  la  vue  des  instal- 
lations modernes  que  possèdent  de 
nos  jours  les  cultivateurs  prati- 
ques. 

De  fait,  la  sucrerie  de  moindre 
importance  possède  maintenant, 
une  cabane  confortable,  attrayan- 
te même,  un  évaporateur  moderne, 
'des  accessoires  conformes  au  be- 
soin et  surtout  une  méthode  de  fa- 
brication très   améliorée. 

Quoique  le  nombre  de  nos  pro- 
gressistes ne  soit  pas  encore  lé- 
gion, cela  viendra  car  ce  n'est  pas 
dans  une  dizaine  d'années  seule- 
ment que  l'on  peut  espérer  décrou- 


261 


ter  et  placer  à  son  véritable  ni- 
veau de  valeur  et  de  rendement 
une  industrie  jusqu'ici  jugée  mé- 
diocre. 

Le  branle  est  donné  et  la  pous- 
sée, s'accentue  chaque  année  dans 
toutes  les  sphères  de  notre  monde 
agricole  et  commercial. 

Le  marché  a  été  élargi  sous  la 
demande  toujours  croissante  de  ce 
produit  qui  se  crée  chaque  iour 
une  renommée  partout  où  il  pénè- 
tre. 

Jusqu'ici,  seul  les  Etats-Unis 
achetaient  chaque  année  une  quan- 
tité plus  ou  moins  grande  de  notre 
sucre,  et  c'est  dans  la  région  de  la 
Beauce  qu'ils  venaient  acheter  un 
sucre  noir  de  médiocre  qualité,  le- 
quel est  employé  dans  la  confi- 
serie et  même  dans  la  confection 
du  tabac  h.  chiquer.  Les  acheteurs 
américains  payaient  ce  sucre  un 
prix  ridicule.  Les  producteurs  de 
la  Beauce  n'auraient  pu  d'ailleurs 
continuer  à  exporter  ce  sucre  noir 
et  de  qualité  inférieure,  car^  le 
gouvernement  américain  lui-même 
en  a  prohibé  l'importation  chez 
lui. 

D'un  autre  côté,  le  marché  amé- 
ricain pour  notre  bon  produit 
nous  sera  facilité  à  l'avenir  par 
l'abolition  complète  de  droit.  Nous 
aurons  là  un  marché  de  90,000,000 
d'habitants.  C'est  dire  que  nous 
pourrons  augmenter  notre  produc- 
tion sans  crainte. 

Notre  sucre  a  pénétré  en  Angle- 
terre quand  Son  Altesse  Royale, 
la  duchesse  de  Connaught  en  ex- 
pédia aux  soldats  canadiens  sur  le 
front,  à  son  passage  â  Londres  ; 
ce  sucre  exhibé  au  public  anglais 
fit  spectacle.  Jusque  la,  c'était  du 
sucre  frelaté,  portant  l'étiquette 
de  prodiiit  de  l'érable  canadien, 
qui  se  vendait  en  Angleterre.  De- 
puis les  Anglais  ont  avpris  ce  aue 
c'est  que  le  produit  réellement 
pur  et  c'est  par  centaine  de  ton- 
nes que  nous  arrivent  les  comman- 
des de  ce  pays. 


AGRICULTURE 


Suite. 


En  Fj-ance,  de  Lyou,  Tan  der- 
nier on  demandait  cent  mille  li- 
vres de  sucre  d'érable. 

De  Chicago,  le  dernier  prin- 
temps m'arriva  la  demande  pour 
un  char  complet  de  sucre  d'érable, 
en  pains  d'une  livre.  Un  char 
représentait  environ  25,000  pains 
de  sucre  d'une  livre. 

Eh  bien,  il  est  pénible  de  l'a- 
vouer, mais  pour  aucun  de  ces 
pays,  il  ne  fut  possible  de  remplir 
totalement  la  commande. 

Le  Canada  a  produit  en  1916 
selon  les  statistiques  19,600,000 
de  livres,  —  c'est  110,000,000  de 
livres  qu'il  devrait  annuellement 
produire  et  il  est  en  état  de  le 
faire.  Les  cultivateurs  n'ont  qu'à 
le  vouloir. 

Figurons  ce  que  pourrait  rap- 
porter a  son  minimum  de  rende- 
ment les  55,000  érablières  du  Ca- 
nada. Disons  que  chacun  des 
propriétaires  entaillerait  10  ar- 
pents de  son  érablière  —  ceci 
donnerait  550,000  arpents  de  fo- 
rêts d'érable  —  ajoutons  qu'un 
arpent  de  ces  forêts,  contient 
aisément  cent  érables,  ce  qui 
donnerait  1,000  érables  par  su- 
crerie de  10  arpents  ou  55,000,000 
d'érables  pour  les  55,000  sucre- 
ries. Or,  si  un  érable  rapporte  2 
livres  de  sucre  en  moyenne,  ce  qui 
n'est  pas  exagéré,  nous  arrivons 
avec  un  totaJ  de  110,000,000  de 
livres,  et  si  nous  concluons  en  est- 
timant  la  livre  ;\  10c,  nous  arri- 
vons au  joli  chiffre  de  11,000,000 
de  dollars. 

Le  sirop  s'est  vendu  cette  année 
de  $1.20  à  $1.50,  et  le  sucre  de  13 
cts  à  15  cts  la  livre,  il  n'y  a  donc 
rien  d'exagéré  là  non  plus. 

REFORIMES. 

Deux  obstacles  firent  longtemps 
échec  au  développement  de  l'in- 
dustrie sucrière.  Premièrement, 
l'adultération  des  produits  ;  pra- 
tique très  déshonnête  mais  non  ir- 
réductible comme  nous  le   consta- 

262 


tons.  Deuixièmement  :  L'apathie| 
des  propres  intéressés;  celui-ci 
certes  est  le  plus  dangereux. 
Au  parlement  en  1905,  je  noussai 
le  premier  cri  d'alarme  contre  les 
falsificateurs  qui  enlevaient  aux 
véritables  producteurs  tout  le  bé- 
néfice dû  à  leur  travail  et  la  ré- 
putation a  leur  produit.  Je  re- 
vins à   la  charge  chaque  année. 

L'honorable  M.  L.  P.  Brodeur, 
alors  ministre  des  contributions 
indirectes  et  l'hon.  M.  Fisher,  mi- 
nistre de  l'agriculture,  admii-ent 
qu'il  était  urgent  de  remédier  à 
l'état  de  choses  existant;  le  pre- 
mier donna  un  tour  de  cran  à  la 
loi  sur  la  falsification  des  pro- 
duits alimentaires;  le  second  fit 
publier  et  réjjandre  il  travers  le 
pays  des  brochures  et  des  bulle- 
tins des  plus  pratiques. 

Plus  tard  les  honorables  MM. 
Xantel  et  Blondin  tour  à  tour 
rendirent  la  loi  plus  sévère.  Et  le 
dernier  surtout  aura  à  son  crédit 
d'avoir  tenaillé  les  falsificateurs 
dans  une  large  mesure,  ce  qui  fait 
qu'aujourd'hui,  les  producteurs 
peuvent  espérer  plus  de  fair  play. 
Il  reste  à  l'hon.  M.  Patenaude, 
à  perfectionner  cette  loi  contre  le 
frelatage  du  sucre  et  du  sirop 
d'érable  ;  les  propriétaires  «^ 'éra- 
blières comptent  beaucoup  sur  son 
concours  pour  prohiber  la  vente 
de  la  mapléine  et  du  mapléol. 

Dans  un  éditorial  "La  Presse  " 
du  18  avril  1914,  disait,  "La  nou- 
velle législation  fédérale,"  desti- 
née à  protéger  l'une  de  nos  plus 
belles  industries  semble  quelque 
peu  tardive.  Dans  tous  les  cas, 
il  est  plus  temps  que  jamais  de 
mettre  un  terme  à  l'adultération. 

L'autre  ennemi,  c'est  l'apathie 
des  propres  intéressés,  j'entends 
dire  les  propriétaires  d'érablières. 
Le  pays  compte  55,000  cultiva- 
teurs propriétaires  de  sucreries. 
Sur  ce  chiffre  la  province  de  Qué- 
bec en  compte  35,000.  La  balance 
est    partagée    entre     la    province 


AGRICULTURE  —  Suite. 


d'Ontario  et  les  provinces  mari- 
times. Les  données  nous  démon- 
trent que  pas  plus  de  2,U00  de  ces 
intéressés  sont  outillés  d'une  fa- 
çon moderne  et  peuvent  fabriquer 
un  produit  de  première  qualité,  et 
que  3,000  sont  plus  ou  moins  bien 
outillés. 

D'où  il  suit  que  le  nombre  de 
propriétaires  d'érablières  qui  n'ap- 
portent aucun  soin  ou  aucun  inté- 
rêt ou  n'exploitent  pas  leur  éra- 
blière,  serait  de  près  de  50,000. 

Cette  apathie  a-t-elle  eu  réelle- 
ment pour  cause,  la  concurrence 
déloyale  et  déshonnête  qu'il  fallait 
subir  dans  le  passé  de  la  part  des 
falsificateurs,  dont  la  marchan- 
dise se  vendait  à  des  prix  plus 
accessibles  que  la  leur,  et  qui  par 
ce  fait  rendait  inutile  le  travail 
des  producteurs. 

Cest  bien  cette  raison  qui  est  la 
plus  prouvée  à  l'heure  présente. 

Aujourd'hui  cette  concurrence 
est  moins  à  redouter  et  elle  le  sera 
de  moins  en  moins  si  le  gouverne- 
ment d'Ottawa  fait  rigoureuse- 
ment observer  la  loi. 

Un  autre  tort  irrémédiable  du 
cultivateur  a  été  de  défricher 
toute  la  partie  de  sa  terre  boisée 
en  érable  pour  mettre  le  sol  en 
culture. 

La  prévoyance  aurait  dû  lui  en 
faire  réserver  une  partie.  Un  cul- 
tivateur qui  calcule  bien  son  af- 
faire ne  peut  nier  quelles  ressour- 
ces en  bois  de  service  il  peut  re- 
tirer de  l'érable,  pour  une  foule 
d'usages.  Et  durant  ce  temps,  il 
peut  de  même  en  retirer  chaque 
année,  un  bon  intérêt  par  la  taille 
de  ces  mêmes  érables. 

Mais  enfin,  si  cette  partie  boi- 
sée a  été  convertie  en  culture,  il 
n'y  a  pas  trop  à  le  blâmer,  mais 
quelle  impardonnable  maladresse 
de  bûcher  une  érablière  sise  sur 
un  terrain  rocailleux  qui  demeu- 
rera toujours  impropre  à  toute 
ciilture  et  cela  dans  l'unique  objet 
de  faire  du  bois  de  chaufi'agre.  Sur 


le  coup  cette  opération  rapporte 
un  certain  revenu  à  son  proprié- 
taire, mais  c'est  une  perte  sèche. 
C'est  ni  plus  ni  moins  que  de 
manger  d'un  seul  coup  le  capital 
au  lieu  d'en  retirer  une  rente  cha- 
que année. 

En  janvier  1913,  la  première  as- 
sociation des  producteurs  de  sucre 
et  de  sirop  d'érable  du  pays  s'or- 
ganisa à  Waterloo,  P.  Q.  Elle  eut 
pour  promoteurs  des  fervents  in- 
téressés à  l'industrie  tels  que 
Mil.  J.-H.  Lefebvre,  de  cette  pe- 
tite ville;  J.-H.  Grim  de  Montréal; 
F.  Goddard,  de  Waterloo;  L.-J.- 
A.  Dupuis,  de  Saint-Roch  des  Aul- 
nais,  Charles  Fisk,  de  Saint-Paul 
d'Abbotsford  et  autres. 

Ce  groupe  d'hommes  forma 
le  premier  noyau  de  cette  associa- 
tion qui  compte  maintenant  plus 
de  cinq  cents  membres,  et  qui  a 
joué  depuis  sa  création  un  rôle 
actif  et  réellement  merveilleux 
dans  ses  résultats. 

L'honorable  M.  Caron,  ministre 
de  l'agriculture  à  Québec,  devint, 
disons-le  à  sa  plus  grande  louan- 
ge, de  bonne  heure  le  protecteur, 
l'ami  et  le  collaborateur  de  cette 
association.  Il  a  créé  plusieurs 
écoles  sucrières,  il  a  popularisé  le 
produit  en  l'annonçant  d'agréable 
façon  chez  les  compagnies  de  che- 
min de  fer   et  de  navigation. 

"  Le  Droit,"  dans  son  éditorial 
du  25  février  1916,  écrivait  à  pro- 
pos: 

"  Le  ministre  de  l'agriculture  de 
"  Québec  a  établi  en  plusieurs  en- 
"  droits  des  écoles  expérimentales 
"  pour  la  fabrication  du  sucre  et 
"  du  sirop  d'érable.  Ces  écoles 
"  ont  fait  un  bien  immense  en  gé- 
"  néralisant  les  principes  scienti- 
"  figues  qui  sont  à  la  base  de  toute 
"  fabrication  ;  elles  ont  dissipé 
"  bien  des  préjugés  et  développé 
"  des  connaissances  précieuses  dans 
"  le  peuple,  non  seulement  pour  la 
"  fabrication  du  sirop  et  du  sucre 


263 


AGRICULTURE  —  Suite. 


"  mais  encore  pour  le  soin  des  éra- 
"  blières." 

Concluons  en  disant  que  notre 
industrie  sucrière  menaçait  ruine 
et  que  durant  ces  derniers  trente 
ans,  l'apathie  des  cultivateurs, 
puis   l'entrée   en   scène  des   falsifi- 


cateurs semblaient  conjurées  pour 
assurer  la  ruine  de  cette  industrie. 
Aussi  avec  quelle  joie  devons- 
nous  saluer  lo  réveil  général  qui 
s'opère  dans  toutes  les  sphères  de 
la  société  à  la  fois.  Réveil  qui 
promet  ù.  notre  industrie  nationale 
un  avenir  merveilleux. 


CONSEILS  POUR  LA  CULTURE  DU  MIEL 

PAB 

Dr  J.-Emery  Laxonde, 

président   de    l'Association    des   Apiculteurs    de    la   Province    de 

Québec, 
G3,    rue    Saint-Gabriel,    Montréal. 


Dr  J.-Emery  Lalonde. 

Voici  un  sujet  réellement  pi- 
quan*,  mais  ne  craignez  rien,  je 
ne  suis  pas  pour  disséquer  cette 
pauvre  abeille,  je  ne  veux  p  •  en 
faire  l'autopsie,  ni  même  vous 
montrer  son  dard,  dont  elle  n'use 
que  pour  se  défendre,  et  qui,  vé- 
ritable seringue  hypodermique, 
instille  son  poison  dans  les  tissus 
et  produit  des  effets  si  grotesques 
sur  lo  nez,  les  paupières,  les  lè- 
vres de  ceux  qui  ont  le  malheur  de 
s'y  faire  piquer.  Je  veux  seule- 
ment traiter  de  l'importance  de  la 


2U1 


culture  du  miel  au  point  de  vue 
commercial.  Nous  avons  parmi 
nous  des  apiculteurs  émérites. 
Notre  province  de  Québec  n'est  pas 
en  arrière  des  autres  provinces  au 
point  de  v  e  du  rendement  et  de 
la  qualité  de  son  miel.  Nous  avons 
plusieurs  apiculteurs  qui  produi- 
sent dix  mille  livres  de  miel  an- 
nuellement, ce  qui  leur  rapporte 
une  somme  de  mille  dollars,  dé- 
penses d'emballage  payées.  Nous 
en  avons  qui  produisent  vingt  et 
même  trente  mille  livres  de  miel. 
Un  apiculteur  m'a  assuré,  il  y  a 
quelques  jours,  que  sa  récolte  de 
miel  était  de  quarante-cinq  mille 
livres,  ce  qui  devait  lui  rapporter 
à  peu  près  cinq  mille  piastres.  Ce 
que  ces  apiculteixrs  produisent 
peut  aussi  être  produit  par  d'au- 
tres. Voyez  par  là  le  revenu  que 
pourrait  retirer  notre  province 
par  cette  culture  du  miel,  et  tout 
cela  avec  un  capital  très  restreint, 
pas  besoin  de  terre,  un  petit  em- 
placement de  deux  ou  trois  ar- 
pents suffit  pour  un  rucher  de 
deux  cents  ruches,  la  nourriture 
des  abeilles  se  prend  aux  alen- 
tours chez  vos  amis  et  m'ême  chez 
vos  ennemis.  Y  a-t-il  une  cultu- 
re plus  payante  ? 


AGRICULTURE  —  Suite. 


Mais  que  doit  faire  celui  qui 
veut  se  spécialiser  dans  cette  cul- 
ture et  établir  un  rucher  ? 

Il  doit  d'abord  choisir  l'endroit 
où  mettre  son  rucher.  Pour  moi, 
l'endroit  idéal  est  le  versant  d'une 
montagne,  entourée  de  belles  ter- 
res argileuses,  où  pousse  le  trèfle 
blanc  en  abondance.  Et  la  raison 
la  A'oici  :  si  on  place  un  rucher  au 
pied  d'une  montagne,  les  abeilles, 
aussitôt  sorties  du  lieu  de.  leur 
hivernement,  trouvent  de  suite 
leur  nourriture  dans  les  fleurs  des 
arbres  tels  que  la  plaine,  les  éra- 
bles et  autres  et  aussi  dans  les 
fleurs  de  la  flore  sauvage  qui  pous- 
sent si  vite  aux  pieds  de  ces  ar- 
bres dans  les  forêts,  et,  un  peu 
plus  tard,  dans  les  fleurs  de  pom- 
miers, merisiers  et  autres.  Si, 
au  contraire,  on  place  son  ru- 
cher dans  la  plaine,  loin  des  bois, 
virtuellement  les  abeilles  ne  com- 
mencent à  se  nourrir  que  lorsque 
le  pissenlit  est  en  fleur;  dans  ce 
cas,  pour  empêcher  les  essaims  de 
mourir  de  faim  jusqii'à  la  période 
de  la  floraison  du  pissenlit,  on  est 
oblieré  de  recourir  à  la  nourriture 
artificielle  en  les  soignant  au  su- 
cre blanc,  ce  qui  cause  iine  dépen- 
se considérable.  Le  printemps  l'a- 
beille mange  beaucoup  pour  en- 
tretenir sa  chaleur  animale  et 
résister  au  froid.  Au  pied  d'une 
montagne  on  n'a,  à  proprement 
parler,  à  soigner  que  les  essaims 
qui  ont  commencé  l'hivernement 
bien  faibles.  De  plus,  si  sur  cette 
montagne  il  y  a  dans  le  temps  de 
la  miellée  du  bois  blanc,  qui  est 
tout  en  fleurs  vers  le  quinze  de 
juillet,  les  abeilles  abandonnent 
alors  toute  autre  nourriture,  et 
s'y  rendent  en  très  grand  nombre. 
Le  miel  de  bois  blanc  est  certaine- 
ment le  plus  beau  miel  qui  puisse 
se  produire. 

Depuis  quelque  temps  on  parle 
beaucoup  d'endroits  situés  au  nord 
de  la  province,  dans  les  environs 
de  Mont-Laurier  et  de  Mont-Oerf 


265 


où  pousse  en  très  grande  abon- 
dance une  plante  vivace,  grande- 
ment mellifère,  que  l'on  appelle 
l'épilobe.  Monsieur  Joseph  Mar- 
tineau  a  produit  l'année  dernière 
à  Mont-Cerf  trente-deux  mille  li- 
vres de  miel  qui  lui  ont  rapporté 
trois  mille  quatre  cents  piastres. 
La  durée  de  la  floraison  de  «^tte 
plante  est  de  sept  à  huit  semaines, 
et  elle  couvre  des  mille  et  des 
mille  arpents  de  terrains.  Je  con- 
seille donc  à  celui  qui  veut  établir 
un  rucher,  d'alkr  visiter  ces  en- 
droits. On  me  dit  que  l'épilobe 
pousse  en  assez  grande  abondance 
dans  d'autres  parties  du  nord  de 
la  province,  dans  les  endroits  où 
le  feu  a  passé,  c'est  pourquoi  cette 
plante  y  est  généralement  connue 
sous  le  nom  d'herbe  ù  feu  ou  de 
plante  à  feu,  les  Anglais  l'appel- 
lent Fire  Plant. 

Quelle  est  l'espèce  d'abeille  qui 
est  la  meilleure?  la  plus  produc- 
tive de  miel  ? 

Nous  avons  bien  la  mouche  ca- 
nadienne ou  la  mouche  noire,  qui 
a  certainement  un  grand  mérite  et 
qui  excelle  dans  la  beauté  du  gâ- 
teau qu'elle  produit;  mais,  mal- 
heureusement, notre  abeille  cana- 
dienne résiste  moins  à  la  maladie 
larvé  (la  loque)  qui  l'a  décimée, 
il  y  a  cinq  ou  six  ans  déjà.  H  y 
a  aussi  la  mouche  italienne  qui  rè- 
gne aujourd'hui  dans  les  ruchers 
de  nos  meilleurs  apicvilteurs  ;  elle 
produit  beaucoup  "plus  de  miel  et 
résiste  bien  mieux  à  la  maladie. 
Aussi  est-ec  cette  abeille  q  ^  je 
recommande. 

Celui  qui  veut  établir  un  ru- 
cher, ne  doit  pas  se  servir  de  ru- 
ches à  fond  solide,  mais  choisir 
une  bonne  ruche  ayant  au  moins 
neuf  cadres  et  des  étages  (haus- 
ses) suffisants  pour  pouvoir  faire 
avec  aise  l'extraction  du  miel.  Le 
temps  est  passé  où  on  pétrissait 
les  gâteaux  pour  avoir  du  miel  ; 
aujourd'hui  on  extrait  le  miel  des 
gâteaux    par    la    force    centrifuge, 


AGRICULTURE  —  Suite. 


le  rayon  reste  intact  et  on  le  re- 
met dans  la  ruche  pour  le  farire 
emplir  de  nouveau.  î^e  gâteau  vi- 
dé de  miel  a  une  grande  valeur  et 
influe  grandement  sur  la  produc- 
tion, étant  donné  qu'il  faut  vingt 
livres  de  miel  pour  faire  une  livre 
de  eire.  Or  si  les  gâteaux  'qui 
sont  remis  dans  la  ruche,  pèsent 
une  livre  de  cire  qui  vaut  cinquan- 
te-cinq centins,  on  a  déjà  une  va- 
leur de  deux  piastres  et  dix  cen- 
tins à  raison  du  temps  que  cela 
prendrait  aux  abeilles  pour  faire 
cette  livre  de  cire;  un  autre  avan- 
tage de  la  ruche  h  cadres,  c'est 
qu'on  peut  la  nettoyer  facilement, 
en  ôter  les  vers  et,  dans  un  cas  de 
maladie  larvée,  en  retirer  les  lar- 
ves mortes  qui  s'y  décomposent  et 
l'infestent. 

Il  faut  aussi  se  procurer  les  ins- 
truments nécessaires  à  l'extraction 
du  miel;  ces  instruments  se  trou- 
vent STir  le  marché. 

Après  que  le  miel  est  récolté,  il 
faut  en  déterminer  la  qualité, 
parce  que  tous  les  miels  ne  se  res- 
semblent pas,  et  veiller  à  ce  qu'il 
soit  empaqueté  proprement.  Un 
bel  empanuetaare  aide  beaucoup  â 
la  vente  du  miel. 

Mais,  dira-t-on,  le  miel  peut-il 
se  cultiver  d'une  autre  manière 
que  par   l'extraction  ? 

Oui,  au  moven  de  sections. 
Cette  culture  est  bien  jolie,  la 
marchandise  a  belle  apparence  et 
rapporte  un  prix  plus  élevé:  mais, 
d'un  autre  côté,  elle  n'est  pas  aus- 
si profitable,  la  production  du 
miel  est  bien  moindre  et  les  frais 
d'emballage  beaucoup  plus  consi- 
dérables, c'est-à-dire  que  si  on  a 
assez  de  ruches  pour  produire  dans 
l'année  cinq  tonnes  d  miel  ex- 
trait, avec  le  même  nombre  de  ru- 
ches, on  ne  produira  pas  deux 
tonnes  de  miel  en  sections.  Alors 
à  un  apiculteur  qui  veut  faire  de 
l'argent,  je  conseille  d'extraire 
tout  son  miel  et  de  ne  se  réserver 
qu'une     couple    de    ruches    où     il 


pourrait  faire  travailler  les  abeil- 
les dans  les  section  pour  le  be- 
soin de  la  famille  seulement. 

Doit-on    se   lancer    dans   la    cul- 
ture des  abeilles  sans  préparation  ? 
Non,  certes,  il  faut  faire  un  ap- 
prentissage.   Pour    un    homme    in- 
telligent,   une    saison    passée    chez 
un  bon  apiculteur  suffit.     On  peut 
apprendre    la    théorie,    dans    une 
école   d'apiculture,   mais   la   prati- 
que   est    absolument   nécessaire   si 
on  veut  marcher  en  sûreté.  Après 
cette  année  d'apprentissage,  il  est 
facile    d'établir    un    rucher    et    de 
réaliser  de  bons  profits  parce  qu'on 
sait  comment  procéder  et  comment 
traiter     les     abeilles.     Après     que 
le   rucher   est   établi,   on   continue 
à    étudier,    en    se    procurant    les 
meilleures      revues      apicoles,      en 
assistant    à    des    conférences    sur 
le    sujet,    et    s\irtout    en    entrant 
dans    la    Société    d'Apiculture    de 
la    province    de    Québec.     En    as- 
sistant à  ces  réunions,  on  se  met 
en  contact  avec  nos  plus  forts  api- 
culteurs,   dont    on    tâche    de    con- 
naître  les   méthodes   pour   les   ap- 
pliquer   au    besoin.     Et    si    on    a 
éprouvé  des  difficultés  au  sujet  de 
son  rucher,   on  peut  consulter  les 
membres    de    cette    association    et 
en  retirer  toujours  de  sages  avis. 
A   ces   réunions   un    des   confrères 
explique,  par  exem^^le,  la  manière 
dont  il   se  prend   pour  faire  l'éle- 
vage  des    reines,  un    autre  vante 
la      méthode      qu'il      préfère.     De 
retour     chez     soi.     on     essaie     les 
deux  méthodes  et  on  adopte  celle 
qui   paraît  la  meilleure  ;    c'est   la 
même    chose    pour    l'introduction 
des  reines  italiennes  dans  les  ru- 
ches, etc.,  etc.     Plus  tard,  par  son 
travail,   ses  études   et   son   intelli- 
gence, on  devient  l'homme  que  les 
gens  aiment  à  consulter  et  on  est 
heureux  d'aider    ses    collègues,  de 
ses   conseils  mûris  par   l'expérien- 
ce.    Le    but    de    l'association    est 
aussi  de  trouver  des  marchés  pour 
l'écoulement  du  miel  et  d'en  faci- 


266 


AGRICULTURE  —  Suite. 


liter  la  vente.  De  plus,  en  deve- 
nant membre  de  la  société  on 
augmente  sa  force  A'is-à-vis  des 
pouvoirs  publics.  L'association  a 
déjà  fait  passer  par  le  gouverne- 
ment provincial  plusieurs  lois 
très  importantes,  entr'autres  une 
première  pour  prévenir  l'exten- 
sion des  maladies  contagieuses 
chez  les  abeilles;  une  deuxième, 
pour  empêcher  l'arrosage,  durant 
la  floraison  des  arbres  fruitiers 
avec  des  insecticides,  ce  qui  avait 
pour  résultat  d'empoisonner  les 
abeilles;  une  troisième,  pour  ré- 
gler à  quelle  distance  des  habita- 
tions et  des  chemins  publics  l'on 
peut  garder  des  abeilles  sans  être 
exposés  à  des  poursuites.  Enfin, 
elle  a  encore  obtenu  du  gouverne- 
ment, la  nomination  d'inspecteurs 
expérimentés,  qui  visitent  les  ru- 
chers et  donnent  aux  apiculteurs 
tous  les  renseignements  et  ins- 
tructions nécessaires  pour  leur 
permettre  de  guérir  leurs  abeilles, 
si  elles  sont  malades,  et  de  retirer 
un  bon  profit  de  leurs  colonies,  en 
les  cultivant  d'après  les  méthodes 
les  plus  modernes.  C'est  encore 
par  l'entremise  de  l'association 
que  le  gouvernement  met  à.  la  dis- 
position des  apiculteurs  la  som- 
me de  $1.000  pour  l'achat  des  rei- 
nes italiennes.  C'est  encore  à  son 
initiative  que  l'on  doit  la  loi  fé- 
dérale pour  empêcher  la  falsifica- 
tion du  miel  et  pimir  cevix  qui  s'en 
rendent  coupables.  Et  je  suis  sûr 
aue  dans  le  cours  de  cet  hiver 
Monsieur  le  Ministre  de  l'Agricul- 
ture à  Québec,  oui  cherche  tou- 
jours à  nous  aider,  cédant  au  dé- 
sir de  l'association,  fera  traduire 
en  français  l'ouvrage  de  Mon- 
sieur Doolittle,  propriété  de  la 
maison  Root,  intitulé  "  One  Year 
in  an  outdoor  Apiary,"  et  qii'il  en 


fera  la  distribution  par  toute  la 
province.  Cependant  l'association 
ne  fait  pour  ainsi  dire  que  com- 
mencer son  œuvre  et  elle  compte 
faire  beaucoup  encore  si  elle  re- 
çoit l'encouragement  nécessaire 
des  apiculteurs.  Elle  insistera 
peut-être  avant  longtemps  auprès 
des  gouvernements  pour  avoir  une 
école  d'apiculture,  qui  serait  très 
utile  il  notre  jeunesse  et  surtout  h. 
nos  glorieux  mutilés,  revenus  au 
pays,  en  leur  donnant  les  moyens 
de  gagner  honorablement  leur  vie 
et  celle  de  leur  famille.  Il  serait 
à  désirer  que  la  culture  du  miel 
fut  plus  répandue  dans  la  orovin- 
ce;  combien  de  livres  de  miel  s'y 
perdent  par  manque  d'abeilles  ! 
Augmentons  donc  nos  ruches  et 
produisons  autant  que  possible  ce 
beau  miel  qui  est  une  nourriture 
des  plus  saines  et  des  plus  forti- 
fianteê.  On  demandait  aux  anciens 
athlètes  romains  quelle  était  la 
raison  de  leurs  forces,  ils  répon- 
daient invariablement:  "  M  elle  in- 
terius  et  oleum  exterius."  Du  miel 
en  dedans  et  de  l'hiiile  en  dehors. 
Permettez-moi  d'exprimer  un 
vœu.  Je  voudrais  que  chaque  cul- 
tivateur dans  la  province  eût  son 
petit  rucher  pour  le  besoin  de  la 
famille  et  que,  s'il  découvrait  chez 
un  de  ses  fils  des  aptitudes  pour 
la  grande  culture  des  abeilles,  il 
l'établît  sur  un  coin  de  sa  terre. 
Je  voudrais  aussi  que  l'on  donnât 
un  cours  abrégé  d'apiculture  dans 
les  écoles  de  campagne  dirigées 
par  des  professeurs  ;  aiie  ces  pro- 
fesseurs eussent  de  petits  ru- 
chers, fournis  par  le  gouverne- 
ment au  besoin,  ou'ils  exploite- 
raient avec  leurs  élèves.  Ainsi  la 
théorie  et  la  pratique  marche- 
raient de  pair  et  notr  jeunesse 
en  profiterait. 


CONSERVER    LA    CHEVELURE.  —  Se    lav^r    les    cheveux    à    fond    de 
temps  en  temps  avec  de  l'eau  où  l'on  a  mis  du  sel,  les  empêche  de  tomber. 

267 


1  ♦  1 
1  ♦  ♦  1 

JEUX      1 
ET  MAGIE 

=  10                 ■  = 

L'ART   DE   DEVENIR   VENTRILOQUE. 

La  ventriloquie,  si  étonnante  dans  ses  effets,  est  considérée  en  général 
comme  une  sorte  de  don  naturel  dévolu  seulement  à  quelques  rares 
mortels.  Cette  opinion  est  en  désaccord  avec  1rs  faits  :  le  talent 
du  ventriloque  est  presque  toujours  le  résultat  d'études  plus  ou 
moins  longues,  mais  qui  sont  à  la  portée  de  tous.  En  suivant 
attentivement  les  recommandations  de  notre  collaborateur  on  pour- 
ra se  faire  à  hon  compte  une  petite  réputation  de  sorcier. 

On  a  donné  1p  nom  do  vontrilo-       discours  solcnnol:   ".Tonne  homme, 


loqiiio  à  une  faonn  de  parler,  dan?' 
laquelle  la  voix  ne  paraît  pas  être 
('mise  par  celui  qui  la  prof^re. 
mais  semble  venir  d'une  autre 
personne   ou   d'un   endroit   éloiirn?. 

La  ventriloquie  est  chose  fort 
ancienne;  les  plus  vieux  auteurs 
en  parlent  et  ITippocrate  croyait 
que  cet  art  consistait  îl  parler  du 
ventre.  Il  est  presque  certain 
que  chez  les  païens,  les  prêties 
utilisaient  la  ventriloquie  pour 
rendre  ces  oracles  qwe  venait  con- 
sulter la  crédulité  des  peuples. 

Au  moyen-Afïe,  on  considérait 
cette  faculté  tantôt  comme  un  don 
de  Dieu,  tantôt  comme  une  inspi- 
ration du  diable,  et  de  nombreux 
ventriloques  furent  brûlés  comme 
coupables  de  sorcellerie.  Saint- 
Gilles,  Fitz-James,  Comte  furent 
sans  contredit  les  plus  célèbres 
ventriloques  des  temps  passés. 

Saint-Gilles  était  un  épicier  du 
xviiie  siècle  qui  acquit  rapide- 
ment son  talent. 

On  narre  de  lui  l'historiette 
suivante:  Un  jeune  homme,  marié 
depuis  peu,  s'adonnait  h  tous  les 
excès.  "  Saint  -  Gilles.  rapporte 
un  auteur  du  temps,  résolut  de  le 
convertir,  il  l'attira  dans  im  lieu 
solitaire  et  là  lui  fit  entendre  ce 


263 


tu  as  commis  des  fautes  graves, 
tes  parents  sollicitent  contre  toi 
une  lettre  de  cachet;  si  tu  ne  ren- 
tres promptement  en  ton  devoir, 
tu  périras  en  prison  et  après  la 
mort  tu  seras  livré  atix  flammes 
éternelles."  Le  coupable  effrayé 
chercha  inutilement  et  lonpiiement 
d'où  pouvait  partir  cette  voix  ; 
persuadé  qu'elle  tenait  du  prodigue, 
il  alla  se  jeter  aux  pieds  de  sa 
femme   et   abjura   son   erreur." 

Fitz-.Tames,  qui  vivait  au  com- 
mencement de  se  siècle,  excellait 
il  imiter  les  bruits  d'une  proces- 
sion, le  mtirmure  des  foules,  les 
chants  relipieux.  L'illusion  était  si 
complète  que  ceux  qui  étaient  les 
moins  disposés  à  prendre  le  chan- 
cre avaient  peine  à  se  défendre 
d'être  mystifiés  eux-mêmes. 

Comte,  qui  vivait  vers  la  même 
époque,  est  célèbre  par  les  aventu- 
res q\ii  lui  sont  arrivées.  Il  visi- 
tait un  jour  une  égrlise  de  villap;e 
avec  quelques  habitants  du  lieu; 
tout  d'un  coup,  on  entend  une 
voix  sépulcrale  qui  semble  sortir 
de  dessous  les  larges  pierres  dont 
l'église  est  pavée.  Cette  voix  im- 
plore des  secours  pour  une  person- 
ne que  la  veille  on  a  enterrée  vi- 
vante,   ellle    prie    les    spectateurs 


SPORTS  —  Suite. 


d'aller  chercher  les  fossoyeurs  ; 
ceux-ci  se  hâtent  d'exhumer  la 
victime  qu'on  a  enterrée  avec  un 
regrettable  empressement  ;  mais, 
au  moment  où  l'on  va  ouvrir  le 
cercueil,  la  voix  n'en  sort  plus  et 
fait  entendre  de  la  sacristie  les 
mêmes   gémissements. 


Pour  apprendre  à  parler  sans  re- 
muer les  lèvres,  s'exercer  à 
émettre  des  sons  en  fermant  la 
bouche  et  appuyant  la  mâchoi- 
re supérieure  sur  la  lèvre  infé- 
rieure. 

Les  spectateurs  rourent  à  ce 
nouvel  endroit  et  recommencent 
des  fouilles;  mais  soudain  de 
nouveaux  gémissements,  des  ciis 
plus  effrayants  s'échappent  de  l'é- 
glise. Alors  la  terreur  s'empare 
de  tous,  on  commence  à  croire  à 
un  maléfice.  Cependant,  une  per- 
sonne moins  crédule  devine  la  su- 
percherie et  rassure  tout  le  mon- 
de. Le  ventriloque  n'eut  que  le 
temps  de  s'évader  afin  de  se  sous- 
traire à  la  fureur  de  la  popula- 
tiouj 

Charles  Comte  renouvela  fré- 
quemment de  pareilles  scènes 
dans  les  villes  où  il  passait  ;  mais 
parfois,  il  courut  de  véritables 
dangers.  A  Fribourg,  fies  pavsans 
l'accusent  de  sorcellerie  et  veulent 
le  brûler  vif  dans  un  four  à 
chaux;  soudain  une  voix  formida- 
ble sort  de  ce  four,  qui  met  ses 
agresseurs   en   fuite. 

269 


A  en  croire  son  étymologie,  la 
ventriloquie  serait  l'art  de  parler 
du  ventre.  Il  n'en  est  rien  et  nos 
organes  internes  n'ont  garde  d'ê- 
tre aussi  gênants  et  disposent,  du 
reste,  d'autres  moyens  pour  se 
faire  comprendre  de  nous. 

Le  ventriloque  parle  comme 
tous  les  êtres  humains,  mais  il 
adopte  une  méthode  particulière 
de  vocalisation,  qui  lui  permet  de 
donner  aux  sons  qu'il  articule  des 
tonalités  qui  les  font  paraître 
comme  émis  par  une  autre  per- 
sonne ou  comme  émanant  de  plus 
ou  moins  loin. 

L'illusion  ainsi  créée  est  rendue 
encore  plus  facile  par  1  difficulté 
que  nous  éprouvons  nous-mêmes 
d "établir  l'endroit  exact  d'où  vient 
un  son,  lorsque  nous  ne  sommes 
pas  aidés  par  la  \-ue.  Si,  en  ayant 
en  face  de  nous  un  enfant  et  un 
vieillard,  nous  entendons,  sans  rue 
les  lèvres  ni  d'un  sujet  ni  de  l'au- 
tre ne  bougent,  une  voix  enfanti- 
ne, nous  l'attribuons  sans  hésita- 
tion à  l'enfant,  ne  nous  imaginant 
point  que  des  sons  articulés  avec 
l'accent  de  l'enfance  puissent  sor- 
tir de  la  bouche  du  vieillard. 

Le  ventriloque  augmente  aussi 
ces  effets  par  des  moyens  prépa- 
ratoires. Lorsqu'il  va  faire  parler 
la  poupée  qu'il  tient,  il  nous  pré- 
vient par  des  phrases  adroite- 
tement  préparées  qu'il  va  avoir 
une  conversation  avec  cet  objet, 
il  dirige  vers  lui  son  regard, 
comme  attendant  une  réponse. 
Lorsqu'il  émet  le  bourdonnement 
d'une  mouche,  il  agit  comme  s'il 
voulait  réellement  s'emparer  d'une 
mouche  volant  dans  l'apparte- 
ment. Parfaitement  maître  de  son 
art,  il  peut,  suivant  les  occasions, 
se  dégager  de  ces  moyens  prépara- 
toires, mais  lorsqu'il  les  emploie- 
ra,ils  contribueront  toujours  à 
son  succès. 

Le  ventriloque  ne  peut  réelle- 
ment porter  ou  jeter  sa  voix  dans 
un  endroit  quelconque  ou  la  faire 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


BOitir  du  la  bouche  d'une  autre 
personne,  d'un  animal  ou  d'un 
objet  inanimé  ;  son  talent  cons- 
siste  à  en  modilier  les  tonali- 
tés de  manière  que  nous  nous  fas- 
sions illusion  nous-mêmes  :  ces 
moditieations  consistent  principa- 
lement en  des  variations  de  tim- 
bre, d'intensité  et  de  hauteur  des 
sons  émis* 

Ces  ressources  sont  à  la  dispo- 
sition de  tous;  certaines  voix,  il 
est  vrai,  se  plient  plus  ou  moins 
à  ces  variations,  mais  tout  le 
monde  peut  devenir  ventriloque 
après  certain  exercices.  C'est  donc 
une  croyanco  erronée  de  s'imagi- 
ner que  la  ventriloquie  est  un  don 
inné;  il  est  vrai  que  la  plupart 
des  personnes  qui  la  pratiquent, 
tendent  à  répandre  cette  erreur, 
afin  de  se  donner  un  certain  relief 
ou  de  s'éviter  des  concurrents. 

Saint-Gilles,  dont  la  célébrité 
est  parvenue  jusqu'il  nous,  avait 
acquis  son  talent  en  moins  de  huit 
jours  de  travail. 

C'est  à  la  suite  de  certains  ex- 
ercices gradués  que  Ton  peut  ac- 
quérir cet  art;  mais  avant  de  les 
étudier,  il  est  bon  de  jeter  un  coup 
d'œil  sur  le  jeu  des  personnes  qui 
savent  ainsi  amuser  ou  intriguer 
les  auditeurs;  nous  pouvons  dé- 
composer leurs  exercices  en  deux 
genres  bien  différents.  Tantôt  ils 
présentent  au  public  des  poupées 
et  entament  avec  elles  une  con- 
versation donnant  l'illusion  de  ré- 
ponses émises  par  elles,  ou  bien 
ils  font  parler  un  chien,  un  ani- 
mal quelconque,  un  objet  inanimé 
situé  près  d'eux.  D'autres  fois,  ils 
engagent  la  conversation  avec  une 
personne  imaginaire,  éloignée,  ou 
font  sortir  des  sons  du  plafond, 
de  l'intérieur  d'un  placard,  du 
sous-soL 

Nous  avons  donc  pour  ainsi  dire 
deux   ventriloquies    différentes. 

La  ventriloquie  proche  qui  con- 
siste à  faire  parler  des  objets  si- 
tués près  de  l'opérateur  et  la  ven- 
triloquie   distante   qui    consiste    à 


émettre  des  sons  comme  venant  de 
points  éloignés. 


270 


Pour  obtenir  une  voix  paraissant 
venir  do  loin,  il  faut  maintenir 
les  raAchoires  rigides;  on  s'y 
habitue  en  glissant  des  bou- 
clions sous  les  molaires. 

Quoique  les  effets  produits  dans 
chaque  sorte  ne  soient  pas  obtenus 
par  les  mêmes  procédés,  dans  les 
deux  cas  le  mode  de  respiration 
et  la  manière  de  parler  sans  au- 
cun mouvement  des  lèvres  ou  du 
visage  sont  absolument  identiques 
et  doivent  être  l'objet  des  premiè- 
res études  du  débutante  La  respi- 
ration du  ventriloque,  lorsqu'il 
exerce  son  art,  doit  se  faire  par  le 
nez  et  les  poumons  doivent  être 
entièrement  remplis  à  chaque  as- 
piration. 

Il  lui  faut  en  outre  garder  sa 
respiration  pendant  un  certain 
temps  ou  plus  exactement  con- 
server dans  ses  poumons  une  quan- 
tité d'air  suffisante  pour  retar- 
der une  nouvelle  aspiration,  la 
pratique  de  la  ventriloquie  exi- 
geant en  effet  des  intervalles  pro- 
longés entre  chaque  temps  de  res- 
piration. 

La  nuit  en  général,  durant  le 
sommeil,  la  respiration  se  fait  par 
le  nez,  mais  à  l'état  de  veille  et 
pendant  le  jour,  elle  se  fait  par 
la  bouche;  il  faut  donc  un  certain 
entraînement  pour  pouvoir  à  vo- 
lonté modifier  ce  mode  usuel  ;  on 
y  arrivera  aisément  en  effectuant 


JEUX  ET  MAGIE  —  Suite. 


a  plusieurs  reprises  par  jour  et 
pendant  une  dizain  de  minutes 
l'exercice  suivant: 

Se  placer  en  plein  air  et  faire 
une  longue  aspiration  par  les  na- 
rines jusqu'à  ce  que  les  poumons 
soient  entièrement  remplis  d'air, 
puis  entr'ouvrir  les  lèvres,  laisser 
l'air  s'chapper  doucement 

On  essayera  ensuite  par  des  ef- 
forts courts  et  saccadés  de  déter- 
miner une  sorte  de  quinte  de  toux, 
pendant  que  l'air  s'échappe  des 
poumons.  Cette  toux  artificielle 
doit  être  continuée  jusqu'à  ce  que 
l'on  obtienne  des  sons  parfaitement 
clairs  et  réguliers.  En  recommen- 
çant à  plusieurs  reprises,  et  après 
un  certain  temps  de  repos,  on  ar- 
rivera au  résultat  voulu. 

Le  talent  de  parler  sans  remuer 
les  lèvres,  ni  les  muscles  de  la 
face,  est  indispensable  au  ventri- 
loque, car  sans  cela,  il  ne  pourrait 
obtenir  l'ilusion  qui  est  la  base 
de  son  art  ;  les  mouvements  de 
ses  organes  indiqueraient  de  suite 
que  la  voix  vient  de  lui,  et  l'au- 
diteur n'éprouverait  aucun  doute 
sur  l'endroit  où  sont  émis  les  sons 
articulés. 

Les  voyelles  et  la  plupart  des 
consonnes  peuvent  se  prononcer 
sans  l'aide  des  lèvres,  il  n'est 
d'exception  que  pour  les  labiales 
f,  V,  p,  b,  m  ;  avec  une  certaine 
expérience  on  peut  arriver  à  pro- 
noncer f,  V,  en  ne  faisant  agir  que 
les  muscles  internes,  mais  p,  b,  et 
m  surtout  obligent  le  ventriloque 
de  se  départir  de  l'immobilité  de 
la  face  qui  lui  est  nécessaire,  aus- 
si doit-il  éviter  autant  que  pos- 
sible les  mots  contenant  ces  con- 
sonnes, et  lorsque  cela  lui  sera 
impossible,  il  cliercliera  à  les  es- 
camoter ou  à  les  remplacer  par 
des  articulations  se  rapprochant 
de  n,  plus  ou  moins  modifié.  Lors- 
qu'il sera  maître  de  son  art,  il  ar- 
rivera à  prononcer  ces  labiales  en 
se  plaçant  de  profil  vis-à-vis  des 
auditeurs  et  en  faisant  agir  seu- 
lement la  partie  des  lèvres  qui  se 


trouve  sur  le  côté  de  la  face  non 
visible  du  public.  Quoique  toutes 
les  voyelles  et  consonnes  autres 
que  les  labiales  n'exigent  pour 
leur  prononciation  aucun  'mouve- 
ment de  lèvres  dans  le  langage 
ordinaire,  ces  organes  sont  sans 
cesse  en  mouvement,  sans  grande 
utilité  du  reste.  C'est  donc  une 
habitude  dont  le  ventriloque  doit 
pouvoir  se  débarrasser  à  volonté, 
et  il  y  arrivera  par  l'un  des  exer- 
cices suivants. 

Se  placer  devant  une  glace  et 
dire  avec  le  son  de  voix  habituel 
quelques  mots  simples.:  Ah!  oui, 
non,  laid,  et  ne  contenant  aucune 
labiale,  s'efforcer  en  les  pronon- 
çant de  maintenir  dans  une  rigi- 
dité absolue  de  tous  les  muscles  du 
visage,  afin  qu'on  ne  puisse  re- 
marquer aucun  mouvement  des 
lèvres,  ni  de  la  face.  On  doit  se 
livrer  à  cet  exercice  une  demi- 
heure  par  jour,  en  plusieurs  re- 
prises, chaque  séance  ne  devant 
pas  durer  plus  de  dix  minutes. 

Fermer  la  bouche  en  appuyant 
la  mâchoire  supérieure  sur  la  lè- 
vre inférieure  tout  en  gardant  une 
expression  naturelle  et  aisée.  Pro- 
noncer les  voyelles  sans  changer 
cette  expression.  Lorsqu'on  arrive 
à  émettre  ainsi  aisément  et  .net- 
tement les  sous-représentants,  les 
diverses  voyelles,  on  continue  en 
les  laisant  suivre,  puis  précéder 
de  consonnes  non  labiales,  comme 
ad,  id,  od,  sa,  si,  do,  etc.,  etc. 

On  arrive  ainsi  rapidement  à 
parler   sans   remuer  les  lèvres. 

La  ventriloquie  que  nous  avons 
qualifiée  de  proche  consiste  prin- 
cipalement en  une  sorte  de  dégui- 
sement de  la  voix  qui  fait  croire 
aux  auditeurs  que  ce  sont  des 
personnes,  des  animaux,  des  pou- 
pées, des  objets  inanimés,  placés  à 
côté  du  ventriloque,  qui  émettent 
les  sons  entendus  plutôt  que  ce 
dernier,  dont  les  lèvres  et  les  mus- 
cles de  la  face  gardent  la  plus 
complète  immobilités 
271 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


La  ventriloquie  proche 
consiste  donc  à  parler  les 
lèvres  immobiles  et  à  dé- 
guiser sa  voix. 

Le  ventriloque,  lorsqu'il 
parle  avec  sa  poupée,  qu'il 
interroge,  lui  adresse  des 
questions  avec  sa  voix  ordi- 
naire, en  ayant  soin  d'arti- 
culer bien  distinctement  et 
en  employant  un  idiome 
parfaitement  connu.  Lors- 
que la  poupée  répond,  le  vi- 
sage du  ventriloque  reste 
immobile  sans  contracter 
les  lèvres  à  peine  entr'ou- 
vertes  par  un  léger  sourire: 
celle-ci  emploie  un  langage 
soit  de  vieillard,  soit  d'en- 
fant, en  tous  cas  celui  d'une 
personne  dont  le  langage 
contraste  avec  le  pur  fran- 
çais usité  pour  les  ques- 
tions. D'autres  fois,  au  con- 
traire, le  ventriloque  affecte  un 
fort  accent  étranger  qu'on  ne 
trouve  plus  dans  les  réponses  de 
de  la  poupée. 

L'essentiel  est  d'obtenir,  dans 
les  voix  et  les  langages  employés, 
des  différences  telles  qu'on  ne 
puisse  supposer  qu'ils  proviennent 
de  la  même  personne  ou  les  con- 
fondre<  Les  modifications  que  peut 
prendre  la  voix  sont  infinies;  les 
plus  usitées  par  les  ventriloques 
sont  les  suivantes: 

1°  Voix  aiguë.  —  Cette  voix 
est  perçante,  aiguë,  rappelant 
celle  d'une  vieille  femme  querel- 
leuse et  convient  par  conséquent  à 
une  poupée  représentant  une  per- 
sonne âgée  du  sexe  féminin. 

Pour  l'obtenir  il  faut  appuyer 
l'extrémité  de  la  langue  contre  la 
base  des  dents  de  la  mâchoire  su- 
périeure et  prononcer  ainsi  une 
articulation  se  rapprochant  des  i, 
i,  j,  k,  en  prolongeant  les  voyelles 
jusqu'à  l'-obtention  d'un  son  per- 
çant qui  rappelle  celui  d'un  ins- 
trument de  musique  à  anche,  tout 


Le  ventriloque  et  le  bébé  qui  pleure. 


en  maintenant  la  langue  appuyée 
contre  la  mâchoire  supérieure  et 
1  palais  ;  cette  position  de  la 
langue  rappelle  celle  usitée  pour 
jouer  de  la  clarinette.  Il  faut 
continuer  ainsi  jusqu'à  ce  que  l'on 
obtienne  un  son  contrastant  avec 
sa  voix  habituelle.  Lorsqu'on  est 
satisfait  du  résultat  obtenu,  on 
essaie  quelques  mots  usuels,  puis 
on  passe  à  des  dialogues  alter- 
nant la  voix  naturelle  avec  la 
voix  artificielle. 

2°  Voix  de  grognard.  —  Cette 
voix  imite  parfaitement  celle  d'un 
vieillard  qui  mange  une  partie  de 
ses  mots.  On  l'obtient  en  faisant 
moins  d'efforts  que  lorsqu'on  parle 
naturellement  et  en  laissant  la 
langue  immobile  au  fond  de  la 
bouche,  son  extrémité  reposant 
sur  la  mâchoire  inférieure  à  la 
base  des  dents.  Il  faut,  en  quelque 
sorte,  grommeler  les  mots  en  se 
servant  seulement  du  bas  de  la 
langue. 

Après  des  mois,  on  peut  se  li- 
vrer a  quelques  dialogues,  en  em- 


272 


jÊtJX  ET  MAGIE  — Suite. 


ployant  avec  la  voix  ordinaire, 
tantôt  la  voix  aiguë  ou  la  voix  de 
grognard. 

Ces  deux  sortes  de  voix  peuvent 
être  considérées  comme  les  voix 
types  du  ventriloque  ;  en  effet,  en 
les  modifiant,  il  obtiendra  une  sé- 
rie de  voix  intermédiaires  qui 
suffiront  à  son  art. 

Veut-il  imiter  la  voix  d'une  pe- 
tite fille,  il  arrivera  en  employ- 
ant la  voix  aiguë  qui  convient  à 
une  vieille  femme  et  en  lui  don- 
nant une  plus  grande  hauteur^  En 
augmentant  la  hauteur  de  la  voix 
aiguë,  on  émet  parfaitement  la 
voix  d'une  petite  fille. 

Le  ventriloque  veut---  faire  par- 
ler un  revettatit?  Il  emploiera  la 
voix  de  grognard  mangeant  une 
partie  des  mots;  mais  au  lieu  de 
grommeler,  il  murmurera  plutôt. 

Ces  deux  exemples  suffiront 
pour  montrer  toutes  les  ressources 
que  l'on  peut  trouver  dans  les 
deux  voix  que  nous  avons  indi- 
quées. Inutile  de  nous  étendre 
plus  longuement,  avec  un  peu 
d'expérience  et  après  quelques  es- 
sais, on  arrivera  aisément  à  ac- 
quérir les  voix  dont  on  a  besoin. 

Certains  ventriloques,  sans  ac- 
cessoire aucun,  produisent  Tillu- 
siou  d'une  voix  partant  soit  du 
sol,  soit  d'un  endroit  élevé  et 
éloigné;  cette  ventriloquie,  que 
nous  avons  dénommée  distante,  est 
toujours  basée  sur  le  même  prin- 
cipe d'acoustique:  la  difficulté 
qu'éprouve  l'oreille  à  spécifier  l'en- 
droit d'où  part  un  son,  déterminée 
par  des  dispositions  particulières 
des  organes  vocaux  produisant 
une  voix  voilée. 

Pour  obtenir  ces  sons  voilés,  il 
faut  entr'ouvrir  légèrement  les 
mâchoires  et  les  maintenir  dans 
cette  position,  fixes  et  rigides  ; 
on  roule  ensuite  la  langue  comme 
une  boule  au  fond  de  la  gorge  et 
l'on  prononce  quelques  mots  qui 
auront  de  suite  un  son  voilé  et 
qui  paraîtront  venir  du  dehors. 


273 


Le  difficile  est  de  maintenir  les 
mâchoires  rigides,  sans  mouve- 
ment. Le  débutant  pourra  s'aider, 
pour  vaincre  cet  obstacle,  de  deux 
petits  morceaux  de  bouchon  de  8 
millimètres  d'épaisseur  et  d'un 
centimètre  de  diamètre  qu'il  in- 
troduira de  chaque  côté  de  sa 
bouche,  sous  ses  molaires,  et  qu'il 
serrera  légèrement  avec  les  dentsj 
Il  est  évident  qu'il  ne  se  servira 
de  ce  subterfuge  que  pour  appren- 
dre son  art  et  que,  dans  la  pra- 
tique, il  supprimera  ces  morceaux 
de  bouchon.  Lorsqu'il  arrivera  à 
parler  aisément  de  cette  façon,  il 
apprendra  graduellement  à  éviter 
l'usage  des  lèvres. 

Une  des  plus  grandes  difficul- 
tés du  début  est  de  se  rendre  exac- 
tement compte  de  la  force  et  de 
la  portée  des  moyens  vocaux.  Ceci 
ne  peut  s'apprendre  que  par  des 
essais  et  des  expériences  répétés; 
on  devra  aussi  se  rendre  compte 
de  l'intensité  des  sons  afin  de 
pouvoir  juger  de  la  direction  et 
de  la  distance. 

Pour  s'habituer  â  imiter  des 
sons  distants,  nous  ne  saurions 
assez  recommander  de  mettre  une 
main  sur  chaque  oreille  et  dé 
presser  fortement. 

Les  bruits  de  l'extérieur  seront 
atténués  comme  s'ils  venaient 
d'une  certaine  distance.  Dites 
alors  quelques  mots,  ils  arrive- 
ront à  votre  oreille,  affaiblis  com- 
me s'ils  étaient  dits  au  loin.  En- 
levez vos  mains  et  répétez  les 
mêmes  paroles  et  vous  jugerez  de 
la  différence^  Recommencez  afin 
de  bien  saisir  les  variations  d'in- 
tensité et  essayez  ensuite,  en  pla- 
çant vos  organes  dans  la  position 
que  nous  avons  indiquée  pour  ob- 
tenir des  sons  lointains,  de  répé- 
ter les  mêmes  paroles;  elles  de- 
vront parvenir  à  vos  oreilles  avec 
une  intensité  égale  à  celle  avec 
laquelle  vous  avez  perçu  les  dits 
mots  prononcés  avec  votre  voix 
ordinaire,  lorsque  vous  aviez  les 
oreilles    bouchées. 


JEUX  ET  MAGIE  —  Suite. 


On  ne  peut  assez  apporter  d'at- 
tention à  cette  étude  des  sons  et 
des  différentes  façons  dont  Ils 
sont  perçus  par  l'oreille,  car  le 
secret  est  de  se  rendre  compte  que 
le  ventriloquisme  est  à  l'oreille' ce 
que  la  perspective  est  à  l'œil. 
Quand  nous  regardons  un  dessin 
sur  lequel  les  objets  paraissent  à 
une  plus  grande  distance  que 
d'autres,  nous  savons  que  c'est 
l'habileté  seule  de  l'artiste  qui  fait 
apparaître  sur  la  feuile  de  papier 
les  objets  comme  ils  sont  en  réa- 
lité, de  même  le  ventriloquisme 
agit  sur  l'oreille  et  l'illusionne  en 
produisant  dçs  sons  qui  sont  per- 
çus comme  venant  d'une  certaine 
distance. 

Ceci  ne  suffit  pourtant  point: 
il  faut  non  seulement  donner  l'il- 
lusion que  les  sons  sont  éloignés, 
mais,  suivant  les  cas,  les  faire  ve- 
nir d'en  haut  ou  d'en  bas. 

Sons  paraissant  venir  d'en 
haut.  —  Pour  obtenir  cet  effet,  on 
emploie  toujours  la  voix  spéciale 
donnant  l'illusion  de  la  distance; 
mais  au  lieu  de  former  les  sons  au 
fond  de  la  bouche,  on  les  projette 
au  contraire  vers  le  haut  de  la 
bouche,  et  lorsqu'on  les  produit 
ainsi,  on  ressent  parfaitement  sur 


le  palais  l'air  projeté.  Si  l'on  dé- 
sire rapprocher  ou  abaisser  l'en- 
droit d'où  sont  censés  partir  les 
sons,  on  projette  toujours  la  voix 
contre  le  palais  en  la  ramenant 
brusquement  ou  graduellement, 
suivant  le  cas,  vers  le  rond  de  la 
bouche. 

Il  faut  toujours,  lorsqu'on  veut 
qu'un  son  paraisse  venir  d'un 
point  élevé,  que  la  tête  soit  diri- 
gée vers  le  haut. 

Voix  paraissant  venir  d'en  bas. 
— -  Le  principe  est  le  même.  Eti- 
rez votre  cou  de  toute  la  lon- 
gueur, et,  à  mesure  que  vou«5  dé- 
sirez que  le  son  paraisse  venir 
d'un  endroit  plus  profond,  abais- 
sez le  cou  jusqu'à  ce  que  le  men- 
ton repose  sur  la  poitrine^  Il 
faut  lorsqu'on  veut  qu'un  son  pa- 
raisse venir  d'un  point  en  dessous, 
baisser  la  tête  A^ers  le  bas. 

Le  ventriloque  peut  ainsi  pro- 
duire des  sons  que  ses  auditeurs 
entendront  comme  émis  d'un  point 
éloigné,  élevé  ou  abaissé. 

Tel  est  le  résume  des  préceptes 
de  l'art  qu'ont  bien  voulu  nous 
dévoiler  à  l'intention  de  nos  lec- 
teurs les  plus  célèbres  d'entre  les 
ventriloques. 


LE  TIK  A  LA  CIBLE  AVEC  DES  CARÏES 


[liili|{|||||||{||lilllllillllllllililllllil'9ill{lMllllllllliillii''llr>'iiiii 

"niirfliii;^ 

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pJw  _Ji| 

k  ^^  >)  ^ 

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'/il 

Voici  un  jeu  très  intéressant 
qui  peut  être  joué  en  guise  de  so- 
litaire. Ce  jeu  consiste  à  essayer 
de  lancer  le  plus  grand  nombre  de 
cartes  dans  un  petit  panier,  ou 
dans  un  chapeau,  que  l'on  met  à 
une  distance  quelconque  de  soi.  Si 
les  cartes  sont  tenues  ainsi  que 
l'indique  la  vignette  ci-contre  à  la 
lettre  A,  et  lancées  ainsi  que  l'in- 
dique la  lettre  B,  on  sera  surpris 
de  l'exactitude  avec  laquelle  elles 
atteignent  leur  but. 


274 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


POUR  AMUSES,  VOS  INVITES 


Amuser  ses  invités,  les  voir  heu- 
reux, contents  et  satisfaits,  n'est- 
ce  pas  là  le  propre  de  tout  bon 
hôte,  de  toute  maîtresse  de  mai- 
son qui  tient  à  honneur  de  plaiie 
à  ses  convives  ?  Mais  la  soirée  est 
longue,  après  le  repas,  et  il  n'est 
pas  aisé  parfois,  de  trouver  des 
distractions  nouvelles. 

Voici  un  petit  amusement  que 
nous  recommandons  à  nos  lecteurs 
et  nos  lectrices  :  il  a  l'avantage 
d'être  intéressant,  d'exécution  fa- 
cile et  fort  peu  coûteux. 


Fig.  I  et  II.  Dans   ces  deux  ûgures,   la 

ficelle   est  présentée   au   public  avec   les 

nœuds   faits.    C'est   cette   ficelle    qui   est 

appelée  à   disparaître. 


Le  tour  de  la  ficelle  nouée. 

Pour  ce  premier  tour,  notre 
prestidigitateur  improvisé  présen- 
tera à  son  public  une  ficelle  d'une 
verge  de  long  qu'il  coupera  délibé- 


rément en  deux  endroits:  la  ficelle 
sera  alors  en  trois  morceaux  tous 
d'égale  longueur  qu'il  attachera 
ensuite  ensemble  en  faisant  deux 
noeuds;  puis  il  priera  une  person- 
ne de  l'assistance  d'en  tenir  les 
deux  extrémités  ou  bien  il  les  at- 
tachera à  deux  chaises.  Après  ces 
premiers  préliminaires  notre  pres- 
tidigitateur jettera  un  mouchoir 
sur  chacun  des  deux  nœuds,  y  ap- 
posera ses  mains  pendant  l'espace 
d'une  seconde,  en  tirera  rapide- 
ment les  deux  mouchoirs  et  mon- 


A     1 

'■\i  III 

'M 

.IV  .r^ 

^^r::^ 

^' 

) 

275 


Fig.  III  et  IV.  A  ce  moment  et  même 
lorsque  (fig.  III)  la  ficelle  est  en  par- 
tie cachée  par  les  mouchoirs^  c'est  une 
autre  ficelle  non  coupée  que  vous  avez 
prise  auparavant  dans  votre  poche,  qui 
est  déjà  attachée  aux  barreaux  de  la 
chaise. 


trera  à  son  public   la   ficelle  dans 
son  entier  et  libre  de  tout  nœud. 

Le  secret  de  ce  tour  consiste  à 
avoir  dans  la  poche  une  seconde 
ficelle  de  longueur  égale  à  la  pre- 
mière et  qu'on  lui  substitue.  Com- 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


me  la  première  elle  comporte  deux 
nœuds,  qui  lui  donnent  l'apparen- 
ce d'avoir  été  coupée.  Pour  obtenir 
cela,  il  suffit  de  replier  la  ficelle 
en  trois  morceaux  de  longueur 
égale,  d'y  attacher  au  premier  pli, 
un  petit  bout  de  ficelle  qui  forme 
nœud  et  un  autre  au  second  pli. 
La  ficelle  ainsi  apprêtée  aura  l'air 
d'avoir  été  coupée  et  nouée  en 
deux  endroits,  semblable  en  cela  à 
l'autre  ficelle. 

Maintenant  que  vous  savez  le 
secret  de  ce  tour,  voici  comment 
on    l'exécute  : 

Ayant  en  poche  votre  ficelle 
toute  préparée  à  l'avance,  vous 
demandez  à  une  personne  de  l'as- 
sistance de  nouer  la  ficelle  coupée 
en  trois  longueurs  égales. 

—  Faites-y  des  nœuds  de 
grand'mère,  lui  direz-vous,  pour 
aller  plus  vite.  La  raison  en  est 
que  dans  le  nœud  de  grand'mère 
—  qu'on  fait  en  attachant  simple- 
ment les  bouts  de  ficelle  bout  à 
bout  — les  extrémités  ressortent  et 
ressemblent  ainsi  à  s'y  méprendre 
aux  nœuds  imités  de  la  ficelle  que 
vous  avez  en  poche. 

Au  moment  où  la  personne  fait 
le  second  nœud,  vous  faites  la  re- 
marque. —  Vous  avez  laissé  les 
bouts  un  peu  trop  longs,  je  vais 
les  couper. 


Et  en  disant  cela  vous  cherchez 
un  couteau  dans  votre  poche,  re- 
tirant incidemment  en  la  tenant 
cachée  dans  la  paume  de  la  main, 
la  ficelle  préparée.  Il  n'est  guère 
difficile,  maintenant  au  prestidi- 
gitateur de  substituer  les  ficelles 
l'une  à  l'autre,  taudis  qu'il  coupe 
le  bout  des  nœuds  au  couteau. 

Vous  faites  maintenant  tenir 
par  la  personne  qui  vous  a  déjà 
assisté,  les  deux  extrémités  de  la 
ficelle  que  tout  le  monde  se  figure 
être  celle  qui  vient  d'être  nouée. 

—  Je  vais  couvrir  ces  nœuds  au 
moyen  de  deux  mouchoirs,  dites- 
vous  alors. 

Ici  encore,  vous  fouillez  dans 
votre  poche  et  y  prenez  un  mou- 
choir, en  ayant  soin  de  mettre  en 
même  temps  en  poche  la  ficelle  qui 
a  été  bien  et  dûment  coupée  et 
nouée. 

Vous  empruntez  alors  un  second 
mouchoir  dans  l'assistance  et  cou- 
vrez les  deux  nœuds  avec  les  deux 
mouchoirs.  Glissez  maintenant 
les  mains  au-dessous  et  dénouez 
les  nœuds  imités,  retirez  les  petits 
fragments  de  ficelle  qui  les  for- 
maient et  cachez-les  dans  votre 
main. 

En  retirant  les  mouchoirs,  vous 
montrez  au  public  la  ficelle  en  son 
entier  et  libre  de  tout  nœud. 


ILLUSION    D'OPTIQUE 

Bob  a  fait  le  dessin  ci-dessus  et 
dit  qu'il  contient  six  carrés.  Jean 
contredit  et  lui  assure  qu'il  en  a 
fait  sept.  Lequel  a  raison  ?  Etu- 
diez le  dessin  attentivement  pour 
quelques  minutes* 

—  Je  crois  que  Jean  a  raison. 
En  renversant  votre  dessin,  vous 
constaterez  qu'en  efi'et  il  y  a  bien 
sept  carrés. 


276 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


POUR  MONTRER  LA  FORCE  D'UN  GEANT 


L'exécutant  paraît  retenir  sans  effort  ceux  qui  tirent  sur  les  cordes, 

produisant  un  effet  qui  ne  peut  pas  être  aisément  compris  et  qui 

constitue  une  excellente  attraction. 


Ce  truc  n'est  pas  aussi  connu 
qu'il  pourrait  l'être,  bien  au'il 
constitue  l'une  des  attractions  les 
plus  populaires  des  montreurs  de 
curiosités  accompagnant  les  cir- 
ques et  les  expositions. 

Avant  de  (îbmmencer,  l'exécu- 
tant montre  au  public  deux  cordes 
de  10  pieds  de  longueur.  Chaque 
corde  est  munie,  à  l'un  des  bouts, 
d'un  gros  anneau.  Prenant  un 
anneau  dans  chaque  main,  l'exé- 
cutant ordonne  â  trois  ou  quatre 
hommes  à  chaque  bout  de  la  cor- 
de de  s'en  saisir  et.  à  un  signal 
donné,  de  tirer  sur  la  corde  aussi 
fort  qu'ils  le  peuvent.  Ces  hommes 
s'exécutent  tout  aussitôt,  sans  pa- 
raître fatiguer  le  moins  du  monde 
l'exécutant  qui  n'éprouve  aucune 
difficulté  à  maintenir  tous  ces 
hommes   sur   place,   bien   qu'il  pa- 


raisse évident  que  ceux-ci  fassent 
tous  leurs  efforts  pour  tirer  le 
plus  qu'ils  peuvent  sur  la  corde. 

Le  secret  de  ce  truc  est  dans 
l'emploi  d'un  fil  de  fer  qui  passe 
par  la  manche  droite  de  l'exécu- 
tant, puis  ensuite  en  arrière  du 
dos  et  descend  par  la  manche  gau- 
che. Aux  deux  bouts  du  fil  sont 
de  petits  crochets.  Au  moment  de 
montrer  son  savoir-faire,  l'exécu- 
tant met  des  gants,  qui  sont  fen- 
dus aux  paumes  afin  de  permettre 
d'y  passer  les  crochets^  Ces  cro- 
chets sont  recouverts  de  drap  de 
la  même  couleur  que  les  gants. 
L'ne  chose  essentielle  à  se  ra;:T)eLr 
est  de  tenir  les  doigts  des  mains 
bien  fermement  sur  les  anneaux, 
afin  d'empêcher  les  cordes  de  se 
détendre  au  cas  où  la  tension  di- 
minuerait. 


POUR    FAIRE    DISPARAITRE     UNE   MONNAIE 


Mettez  un  peu  de  cire  sur  l'on- 
gle du  troisième  doigt  de  la  main 
droite,  et  prenez  un  cinq  cents 
dans  le  creux  de  votre  main.  Fer- 
mez la  main,  en  serrant  la  cire 
sur  la  monnaie  que  vous  voulez 
faire  disparaître,     Ouvrez-la  rapi 


dément,  et  la  pièce  de  cinq  cents 
ayant  adhéré  à  la  cire  se  trouve- 
ra cachée  en  arrière  de  votre  doigt 
quand  votre  main  sera  ouverte. 

Essayez  l'expérience  avant  de  la 
produire  en  public. 


277 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


LE  ZEBRE   SAVANT 


Est-il  possible  de  rendre  un  fine 
ou  un  zèbre  mécanique  aussi  sa- 
vant qu'on  le  désire  '!  Celui  dont 
nous  reproduisons  ici  le  dessin  ré- 
pond à  trois  questions  posées 
l'une  après  l'autre  en  appuyant 
sur  les  trois  boutons  placés  en 
face  du  zèbre. 


Le  zèbro  savant. 

D'abord  le  zèbre  ne  tient  pas 
du  tout  à  être  un  fine  et  il  secoue 
énergiquemcnt  la  tête  de  droite  à 
gauche  quand  on  lui  pose  la  ques- 
tion insidieuse:  "' Etes-vous  un 
âne  têtu  ?  "  Mais  si  on  lui  de- 
mande :  "  Etes-vous  un  zèbre  ma- 
lin ?  "  il  agite  convenablement  la 
tête  de  bas  en  haut  pour  manifes- 
ter sa  satisfaction^  Enfin,  si  on 
lui  dit  :  "  ^Montrez  votre  talent  ". 
il  se  dresse  gentiment  sur  ses  pat- 
tes de  derrière  et  reste  dans  cette 
position,  pourtant  anormale  pour 
im  zèbre,  aussi  longtemps  qu'on  le 
désire. 


Les  trois  boutons  I,  II,  III  com- 
mandent chacun  un  levier  placé 
dans  le  socle  du  jouet,  comme  le 
montre  notre  dessin.  A  l'intéri- 
eur de  la  jambe  arrière  du  zèbre 
un  levier  vertical  D  peut  être  ac- 
tionné par  le  bouton  I  dans  le  sens 
vertical    et    latéralement    par     le 


=@ 


^> 


Détail  du  mécanisme. 

bouton  II.  Dans  le  premier  cas, 
on  fait  répondre  NON  à  l'animal 
par  le  mouvement  oscillant  de  la 
tête,  do  droite  à  gauche.  Le  levier 
D  agit  en  effet  sur  une  sorte  de 
balancier  H  qui  oscille  horizonta- 
lement en  entraînant  la  tête.  Avec 
le  levier  B  (bouton  II)  on  exerce 
une  traction  sur  le  levier  L  et  la 
tête  oscille  d'avant  en  arrière.  En- 
fin, le  bouton  III  agit  sur  le  levier 
C  qui  tire  fortement  sur  la  queue 
de  l'animal  et  oblige  celui-ci  à  os- 
ciller autour  de  l'articulation  E 
de  ses  pattes  arrière.  Le  zèbre  se 
soulève. 


Perte    sérieuse.    — •   Mais   que   cher- 
ctez-vous    donc,    monsie-ur    Boireau  ? 

—  J'ai    fait    tomber   mon    morceau 
de  gâteau,  baronne. 

—  Oh  !    ne     vous    tourmentez    pas 
pour  si  peu   de  chose. 

—  C'est  que...   mes  dents  sont  de- 
dans. 


Cînrâe-voie.  —  Un  ténor,  charmant, 
qui  depuis  trois  ans  s'est  fait  un  joli 
nom.  srarde  les  voies  dans  le  caîivp 
retranché  de  Pari.<!.  Littéralement 
aphone  depuis  certaine  nuit  glaciale, 
le  malheureux  gémit,  entre  ses  gar- 
des :  "Et  l'on  appelle  cela  garder  les 
voix  !  " 


278 


JEUX  ET  MAGIE  — Suite. 


LES   VERRES    ET   L'ALLU- 
METTE 


Prenez  une  allumette  et  placez- 
la  entre  deux  verres  droits  posés 
sur  une  table  comme  l'indique  la 
figure  1.  Ceci  fait,  demandez 
alors  à  quelqu'un  de  retirer  le 
verre  opposé  au  bout  soufré,  de 
façon  à  ce  que  l'allumette  ne  tom- 
be point  et  conserve  sa  position 
horizontale. 

Voici  une  expérience  très  curi- 
euse en  sa  simplicité  et  que  nom- 
bre de  personnes  ne  pourraient  ja- 
mais réussir  si  nous  ne  leur  en  in- 
diquions pas  le  moyen. 

Il  s'agit  tout  simplement  de 
prendre  une  seconde  allumette 
avec  laquelle  on  enflamme  la  pre- 
mière _  et,  dès  que  le  soufre  de 
celle-ci  entrera  en  fusion,  on  l'é- 
teindra  en  soufflant  dessus. 

Vous  n'aurez  plus  qu'à  prendre 
l'autre  verre  et  le  retirer:  l'allu- 
mette restera  alors  soudée  à  la 
paroi  du  premier  verre  et  conser- 
vera sa  position  horizontale. 


LES  CHANDELLES  MAGIQÏÏES 


Le  truc  des  chandelles  magiques 
bien  qu'en  apparence  tout  à  fait 
inexplicable,  peut  être  exécuté  fa- 
cilement et  avec  une  véritable  ha- 
bileté professionnelle  par  toute 
personne  qui  a  fait  pour  cela  les 
préparatifs  voulus.  La  vignette 
ci-dessous  montre  les  chandelles 
disposées  sur  une  table,  agencée, 
si  l'on  veut,  avec  un  pupitre  à 
musique. 

On  peut  employer  à  volonté  des 
chandelles,  des  cigares  ou  des  cray- 
ons, mais  pour  les  fins  de  la  pré- 
sente description  on  se  servira  de 
chandelles.  Ces  chandelles  sont 
de  différentes  couleurs  mais  doi- 
vent être  de  même  dimension  et  de 
même  poids.  La  manipulation  est 
comme  suit  : 


279 


Faites  circuler  parmi  les  assis- 
tants un  tube  de  cuivre,  de  carton 
ou  autre  substance  quelconque, 
assez  grand  pour  pouvoir  y  intro- 
duire une  chandelle.  Passez  en- 
suite dans  une  autre  chambre,  en 
laissant  le  tube  sur  la  table  tan- 
dis qu'un  des  spectateurs  choisit 
l'une  des  chandelles  et  l'introduit 
dans  le  tube,  en  ayant  soin  d'en 
fermer  soigneusement  l'orifice.  Les 
autres  chandelles  sont  cachées 
avant  que  l'exécutant  ne  soit  re- 
venu. Le  truc  consiste  à  pouvoir 
annoncer  la  couleur  de  la  chan- 
delle contenue  dans  le  tube  en  pas- 
sant tout  simplement  la  main  sur 
ce  tube  à  plusieurs  reprises.  Le 
tube  et  la  chandelle  circulent  en- 
suite parmi  les  assistants  qui  n'y 


JEUX  ET  MAGIE  —  Suite. 


comprendront  absolument  ri  i, 
pourvu  que  les  préparatifs  aient 
été  bien  faits. 

I^  secret  de  ce  truc  est  celui-ci. 
La  première  chandelle,  par  exem- 
ple la  blanche,  n'a  subi  aucune 
préparation.  La  seconde,  coloriée 
en  bleu,  renferme  un  petit  mon- 
ceau d'acier  maj^étisé  à  environ 
un  demi-pouce  du  haut.  La  troi- 
sième chandelle,  qui  est  rouge,   a 


aussi  le  même  petit  morceau  d'a- 
cier, mais  placé  au  centre.  Dans 
la  quatrième  chandelle,  la  parcelle 
magnétisée  est  îl  un  demi-pouce  du 
bas,  et  la  cin<iuième  chandelle  au- 
ra cette  parcelle  il  un  point  situé 
entre  le  milieu  et  le  bas.  I^es  chan- 
delles sont  en  bois  et  les  .  Imants 
peuvent  facilement  y  être  intro- 
duits, car  ces  chandelles  sont  fai- 
tes do  deux  morceaux  collés  en- 
semble :1  la  manière  des  crayons. 

L'exécutant  dissimule  une  petite 
boussole  dans  le  creux  de  sa  main, 
maintenue  en  place  par  un  petit 
dispositif  quelconque  en  fil  de  fer 
entre  le  second  et  le  troisième 
doigt  près  des  jointures.  Un  sim- 
ple mouvement  de  la  main  au-des- 
sus du  tube  contenant  une  bougie 
influencera  immédiatement  la 
boussole  si  le  tube  contient  une 
autre  chandelle  que  la  blanche. 
L'aiguille  vibrera  à  l'approche  de 
l'aimant,  et  en  déterminant  rapi- 
dement la  position  de  l'aimant  la 
couleur  peut  être  annoncée. 

Ceux  qui  cherchent  alors  à  ex- 
pliquer comment  s'exécute  ce  truc 
soutiennent  habituellement  qu'il  y 
a  li\  un  dispositif  électrique,  et 
dans  l'impossibilité  ofl  l'on  est  de 
prouver  en  quoi  consiste  ce  dispo- 
sitif il  s'ensuit  beaucoup  d'amu- 
sement. 


Correction  Anglaise.  —  A  Londres, 
après   les   premiers   mois   de   guerre  : 

Un  officier  anglais,  très  droit,  très 
chic,  très  correct,  se  présente,  la  main 
gauche  dans  la  poche  et  un  petit  pa- 
quet ficelé  de  rose  dans  la  main  droi- 
te, chez  une  des  meilleures  manicures 
de  la  cité. 

—  C'est  vous  qui  faites  les  ongles? 

—  Yes .  .  . 

—  AH   right  ! .  .  . 

Et  l'officier  dénoue  le  petit  paquet 
rose. 

—  Vous  m'arrangerez   ceux-ci .  .  . 
Le  petit  paquet  contenait   les   trois 

doigts  de  sa  main  gauche. 

L'officier  anglais  tenait  à  les  con- 
server, en  hon  état,  à  titre  de  souve- 
nir. 


280 


Siynple  comparaison.  —  Un  client 
s'asseoit   Jl   une   table. 

Le  garçon,  tout  en  essuyant,  lui 
énumère   les  plats   du  Jour  : 

—  Huîtres,  moules,  andouilles,  tête 
de    veau,    cochon,    melon .  .  . 

—  Assez,  assez  !  s'écrie-t-il  furieu- 
sement, je  ne  suis  pas  venu  ici  pour 
me    faire    insulter. 


Dans  le  pays  des  aveugfles  les  bor- 
gnes sont  rois  ;  mais  dans  le  pays  des 
sourds -muets,  c'est  le  silence  qui  rè- 
gne. 

•   *    * 

Il  n'y  a  point  de  richesses  plus 
grandes  que  celles  de  la  santé,  et  de 
plaisir  égal  à  la  joie  du  cœur. 


COURSE  DE  CHIENS 


Albert  Camphell,  un  métis  cana- 
dien-français, gagne  le  prix  de 
$300. 

Albert  Campbell,  métis  cana- 
dien-français, fut  l'heureux  ga- 
gnant des  trois  cents  dollars,  pre- 
mier prix  de  la  course  de  chiens, 
de  Le  Pas  à  Beaver  Landing,  soit 
une  distance  de  cent  cinquante 
milles,  qui  eut  lieu  le  li  et  18 
mars  dernier.  Dire  tout  ce  que 
cette  course  comprenait  de  fati- 
gues et  de  peines  est  incroyable. 
Le  trajet  a  été  fait  en  vingt-qua- 
tre heures  et  quarante-sept  minu- 
tes, sans  autres  arrêts  que  celui' 
qu'il  faut  pour  soigner  les  ani- 
maux à  Beaver  Landing,  un  arrêt 
d'environ  deux  heures,  ce  qui  est 
un  record  pour  une  course  de  ce 
genre.  Au  départ  il  y  a^  it  neuf 
équipages  de  chiens  de  cinq  chiens 
chacun,  attelés  sur  une  toboggan 
de  route.  Le  temps  qui  la  veille 
était  des  plus  favorables  pour  la 
course  changea  brusquement  pen- 
dant la  nuit  et  le  lendemain  ma- 
tin les  coureurs  eurent  à  affronter 
une  véritable  tempête  de  neige  qui 


dura  toute  la  journée.  Les  cou- 
reurs devaient  faire  face  au  vent 
pendant  soixante-quinze  milles. 
Le  vent  s'apaisa  pendant  la  nuit 
et  le  retour  s'effectua  par  un  froid 
sec,  temps  idéal  pour  les  coureurs. 
La  plus  grande  difficulté  que  les 
coureurs  eurent  à  surmonter  fut 
la  neige  qui  fraîchement  tombée, 
rendait  la  course  difficile  pour  les 
hommes  qui  devaient,  pour  ména- 
ger leurs  chiens,  courir  la  plus 
grande  partie  du  temps  derrière  la 
toboggan.  Le  départ  eut  lieu  le 
17  mars  à  huit  heures  du  matin 
et  Albert  Campbell  arriva  à  huit 
heures  quarante-sept  minutes  le 
lendemain  matin  suivi  par  Jack 
Hâves  qui  arriva  trente  secondes 
après  lui. 

Campbell  est  un  tout  jeune 
homme  de  vingt  et  un  ans,  véri- 
table type  du  trappeur  du  nord 
endurci  à  toutes  les  difficultés  de 
la  vie  du  trappeur  ainsi  qu'aux  ri- 
gueurs extrêmes  des  hivers  du 
nord  Manitobain.  habitué  à  ces 
courses  de  cent  milles  qui  sont 
pour  eux  des  jeux  d'enfants. 


LE  DANGER  DE  LA  GAZOLINÈ. 


Une  chopine  de  gazoline  tenue 
dans  un  réceptacle  découvert  dans 
lîne  chambre  à  une  température 
normale  ou  moyenne  sera  complè- 
tement évaporée   en   24    leure^ 

Comme  la  gazoline  est  plus  den- 
se que  l'air  avoisinant,  si  elle 
n'est  pas  dérangée  par  d'actifs 
courants    d'air,    les    effets    de    sa 


présence  dans  la  chambre  peuvent 
se  faire  sentir  durant  plusieurs 
heures. 

LTne  chopine  de  gazoline  peut 
donner  200  pieds  cubes  de  mélan- 
ge explosif,  et  ce  mélange  est  sept 
fois  plus  puissant  que  la  poudre  à 
canons. 


281 


SPORTS  —  Suite. 


INTERPRETATION  MEDICALE  DU  KNOCK-OTJT 


Le  knock-out,  emprunté,  ainsi 
que  la  plupart  des  termes  classi- 
ques de  la  boxe,  à  la  langue  anglSii- 
se,  peut  se  traduire  en  français 
par  mise  hors  de  comhat. 


Comment  un  coup  sur   le  menton 
étourdit  un  homme  en  pro- 
duisant le  vertige. 

Il  peut  résulter  d'un  coup  dans 
la  région  cervicale,  au  creux  de 
l'épigastre,  plus  communément  à 
la  mâchoire  inférieure,  ce  qu'on 
appelle  un  direct  ou  un  crochet  au 
menton.  Quand  ce  dernier  coup 
est  appliqué  dans  les  règles,  tan- 
tôt l'adversaire  qiii  l'a  reçu  s'ef- 
fondre comme  une  masse,  les  bras 
inertes,  les  jambes  fléchissant  sous 
le  poids  du  corps,  dans  un  état 
syncopal  qui  se  prolonge  parfois 
quelques  instants;  tantôt,  au  con- 
traire, il  ne  s'agit  que  d'une  ob- 
nubilation  passagère,  de  sensation 
vague  de  vertige  avec  un  bourdon- 
nement auriculaire  qui  fait  dire 
aux  boxeurs:  ça  sonne  fort.  La 
perte  de  connaissance  complète  est 
rare,  mais  la  sensation  d'étour- 
dissement,  d'éblouissement,  varia- 
ble d'intensité  et  de  durée  d'un 
sujet  à  un  autre,  est  à  peu  près 
constante;  comme  les  règles  du 
combat  ne  permettent  pas  la  re- 
prise une  fois  compté  dix  par  le 
manager,  ce  coup  finit  quelquefois 
brusquement  la  partie,  comme  on 


282 


l'a  vu  dans  la  lutte  de  Sam  Lang- 
ford  contre  Curran  où  ce  dernier 
fut  mis  knock-out  en  15  secondes. 

Le  coup  sur  l'épigastre  peut  ef- 
fondrer un  adversaire  ;  mais  on 
s'en  préserve  plus  facilement  en 
général  que  du  coup  à  la  partie 
supérieure.  Ce  coup  peut  cepen- 
dant être  mortel. On  réalisera  faci- 
lement une  petite  expérience  à. 
l'aide  d'une  grenouille  fixée,  le  dos 
étendu  sur  une  planchette  de  liè- 
ge. Une  chiquenaude  sèche  sur  le 
creux  épigastrique  amène  souvent 
la  mort  de  la  grenouille.  Le  choc 
agit  sur  un  plexus  important  du 
grand  sympathique,  le  plexus  so- 
laire, et  la  violence  provoque  par 
inhibition  du  système  nerveux 
central  une  syncope  qui  peut  être 
mortelle. 

Pour  en  revenir  au  knock-out 
par  coup  sur  la  mâchoire,  quelle 
peut  être  l'interprétation  physio- 
logique de  cette  sidération  passa 
gère  ou  d'une  certaine  durée?  Plu- 
sieurs médecins  ont  pensé  qu'il 
s'agit  la  d'une  véritable  commo- 
tion cérébrale  par  déplacement 
brusque  et  violent  du  liquida  cé- 
phalo-rachidien ;  c'est  l'explica- 
tion admise  par  les  professionnels. 
Un  célèbre  physiologiste,  le  Dr' 
Somen,  vient  de  publier  sur  ce 
sujet  une  étude  fort  intéressante 
et  interprète  d'autre  façon. 

S'il  s'agissait  d'un  trouble  dû  à 
une  commotion  cérébrale,  tout 
coup  sur  la  tête  ou  la  tempe  de- 
vrait immanquablement  le  pro- 
duire; c'est  ce  qui  n'est  pas.  L'ac- 
cident ne  survient  qu'à  la  suite 
du  crochet  au  menton;  il  a  donc 
un  caractère  un  peu  spécial.  M. 
Somen  croit  devoir  le  rapprocher 
d'une  maladie  qui  fait  le  désespoir 
des  auristes,  le  vertige  de  Méniè- 
re;  dans  cette  affection,  due  à  une 
lésion  de  l'oreille  interne,  on  trou- 
ve les    bourdonnements,  les    nau- 


SPORTS  —  Suite. 


sées  et  les  vertiges,  tous  symptô- 
mes qu'on  signale  dans  le  knock- 
out.  La  lésion  atteignant  les  ca- 
naux semi-circulaires  amène  par 
la  répercussion  sur  le  cervelet  ces 
vertiges  et  ces  troubles  de  l'équi- 
libration. Il  en  est  de  même  dans 
le  crochet  au  menton;  le  maxil- 
laire est  violemment  frappé  en, 
dessous,  le  condyle  de  l'articula- 
tion temporo-maxillaire  vient 
heurter  violemment  la  cavité  glé- 
noïde,  tout  à  fait  au  contact  des 
organes     si     délicats     de    l'oreille 


Comment  un  coup  à  l'épigastre 
paralyse  le  système  nerveux. 


interne.  Par  suite  de  ce  contact 
intime,  il  y  a  ébranlement  des  ca- 
naux semi-circulaires  et  réflexe 
bulbaire  ou  cérébelleux  qui  déter- 
mine les  troubles  observés  chez 
les  boxeurs.  Cette  interprétation 
explique,  dit  Mi  Somen,  pourquoi 
im  coup  porté  latéralement  sur  le 
menton  (crochet)  est  plus  efficace 
pour  déterminer  le  knock-out 
qu'un  direct  qui  arrive  de  face 
sur  le  milieu  du  maxillaire.  En 
effet,  un  coup  latéral  sur  le  men- 
ton produit  un  choc  dans  la  cavi- 
té glénoïde  du  côté  opposé  seule- 
ment, tandis  qu'un  traumatisme 
médian,  appliqué  sur  le  milieu  du 
menton,  transmet  le  coup  aux 
deux  cavités  glénoïdes  à  la  fois  et 
se  trouve  ainsi  amorti  par  deux 
points  d'appui  au  lieu  d'un  seul 
comme  dans  le  premier  cas. 

L'explication  nous  semble  des 
plus  plausibles:  ajoutons  pour  la 
justifier  que  des  maîtres  dans 
l'étude  des  maladies  du  système 
nerveux,  comme  le  professeur  Ba- 
binski,  des  médecins  amateurs  de 
boxe,  MM.  Heckel,  de  Martel  et 
Vincent  partagent  entièrement 
l'opinion  du  Dr  Somen.  Le  con- 
seil que  l'on  peut  donner  au  point 
de  vue  hygiénique,  c'est  qu'il  faut 
abandonner  aux  professionnels 
ces  coups  violents  à  la  mâchoire 
ou  à  l'épigastre  capables  d'amener 
des  accidents  d'une  certaine  gra- 
vité. 


Bon  coeur.  —  On  demande  à  Toto 
de  dinner  ses  vieux  jouets  pour  les 
étrennes   des  petits    aveugles. 

Toto,   après   réflexion  : 

—  Qu'on  leur  donne  mon  polichi- 
nelle qui  n'a  plus  de  tête  ;  puisqu'ils 
sont  aveugles,  ils  ne  s'en  apercevront 
pas  ! 


Jugement.  —  On  dit  à  chaque  ins- 
tant que  la  bêtise  humaine  est  sans 
limite. 

Et  cependant,  quand  vous  parlez 
d'un  homme  bête,  vous  dites  :  "  Que 
ce  malheureux  est  donc   borné  !  '' 


A  la  Gargote.  —  Garçon  changez 
l'eau  de  cettte  carafe  ;  elle  est  af- 
freusement  trouble. 

—  Oh  !  non,  monsieur,  l'eau  n'est 
pas  trouble,  c'est  la  carafe  qui  est 
sale. 


L'esprit  des  autres.  —  Vous  savez 
la  nouvelle  ?  Claire  et  Louis  se  sont 
séparés  et  les  voilà  devenus  infirmes. 

—  Infirmes  ? 

—  Mais  oui,  puisque  Claire  a 
perdu  l'ouie  et  que  Louis  ne  voit 
plus  clair. 


283 


SPORTS  —  Suite. 


LE  SEMAPHORE  HUMAIN. 


Dans  le  grand  Stadium  de  Har- 
vard chaque  mouvement  d'une  par- 
tie de  football  est  signalé  in  +an- 
tanément  par  le  préposé  ^u  ta- 
bleau des   points  au  moyen   d'un 


système  élaboré  de  signaux  qui 
sont  exécutés  par  un  homme  à 
chandail  rouge  et  à  chapeau  blanc, 
connu  depuis  des  années  par  les 
milliers   de    spectateurs   qui     sui- 


vent les  parties  sous  le  nom  de 
"  sémaphore  vivant."  Ces  signaux 
se  font  principalement  au  moyen 
des  pieds  et  des  mains,  mais  beau- 
coup nécessitent  aussi   des  postu- 


res particulières  du  corps.  Le 
système  de  signaux  a  commencé  à 
être  employé  en  1905  quand  le  jeu 
en  masse  a  été  aboli  et  lorsque 
des  procédés  plus  fins  de  tactique 
et  de  stratégie  ont  rendu  le  "*eu 
plus  difficile  à  jouer  et  à  noter 
intelligemment.  Ce  système  d'a- 
bord très  simple  s'est  développé 
et  est  devenu  un  code  qui  trans- 
met tous  les  détails  du  jeu  aussi 
exactement    que    si    le    renseigne- 


284 


ment  était  fourni  par  le  télépho- 
ne. En  plus  de  l'alphabet  compor- 
tant les  lettres  et  les  chiffres  il 
y  a  des  signaux  uniques  qui  re- 
présentent les  incidents  usuels  du 
jeu  de  football  comme  le  "  touch- 
down  "  ou  le  "  right  half  back 
passing  to  the  left  end."  On  esti- 
me qu'à  chaque  partie  le  signaleur 
parcourt  à  peu  près  dix  milles 
pour  siiivre  le  jeu  d'un  bout  à 
l'autre  du  champ.  , 


SPORTS  —  Suite. 


LE  BASE-BAIL  A  LA  CARABINE 


Nouveau  jeu  faisant  diversion  avec  le  tir  à  la  cible. 


Un  des  nouveaux  sports  d'été 
est  le  jeu  de  base-bail  à  la  cara- 
bine qui  se  joue  dans  les  tirs.  Il 
se  joue  à  deux  personnes,  jouant 
l'une  contre  l'autre,  et  demande 
un  tir  précis  et  exact. 

Deux  cibles  sont  placées  à  cha- 
que but  et  au  but  du  lanceur  sur 
un  tableau  présentant  le  cont  ur 
d'un  carreau.  Pour  commencer  la 
partie,  un  joueur  est  désigné  com- 
me le  lanceur  et  l'autre  comme  le 
frappeur.  Le  premier  tire  sur  la 
cible  marquant  le  but  du  lanceur. 
C'est  une  cible  double  avec  un 
petit  blanc  au  centre^  Si  ce 
blanc  est  atteint,  une  balle  sus- 
pendue entre  les  positions  du 
lanceur  et  du  frappeur  est  abat- 
tue, en  d'autres  termes  est  en- 
voyée au  frappeur.  Mais  si  le 
coup  manque  le  blanc  et  atteint 
le  cercle  extérieur,  une  balle  est 
comptée  contre  le  lanceur  en  fa- 
veur du  frappeur. 


Quand  la  balle  est  mise  en  jeu, 
le  frappeur  tire  sur  une  cible  sem- 
blable placée  au  but  du  centre. 
S'il  touche  le  blanc  la  course  aux 
buts  commence,  mais  s'il  atteint 
le  cercle  extérieur  on  compte  une 
prise  contre  lui.  A  chaque  but,  il 
y  a  deux  cibles  de  couleur  diffé- 
rente dont  chacune  est  employée 
exclusivement  par  chaque  joueur. 
Quand  la  cible  du  premier  but  sur 
laquelle  tire  le  lanceur  est  at- 
teinte avant  que  son  adversaire 
atteigne  sa  cible,  le  coureur  est 
mis  hors  jeu.  Dans  le  cas  contrai- 
re et  si  le  frappeur  atteint  sa  ci- 
ble avant  le  lanceur,  le  coureur 
imaginaire  est  en  sûreté  et  passé 
au  second  but,  le  tir  se  conti- 
nuant jusqu'à  ce  qu'un  homme 
soit  mis  hors  jeu  ou  passe  tout  le 
tour  jusqu"au  centre,  moment  où 
il  gagne  la  partie^ 


285 


SPORTS  —  Suite. 


LE  BASE-BAIL  CAPTIF 


Le  base-bail  captif  est  un  nou- 
veau mode  de  sport  d'intérieur. 
Il  se  joue  avec  un  appareil  par- 
tiellement électrique  mais  qui  res- 
semble beaucoup  en  principe  aux 
jeux  qvi'on  voit  dans  les  parcs. 

La  différence  principale  de  ce 
jeu  est  que  la  machine  à  lancer 
fait  défaut.  La  balle  est  suspen- 
due au  bout  d'une  corde  en  face 
d'un  frappeur  qui  se  tient  devant 
un  filet  où  est  marqué  d'une  façon 


visible  un  carreau  et  les  diverses 
positions  des  différents  joueurs. 
Le  placement  de  la  balle  est  l'im- 
portant du  jeu.  En  tirant  sur  la 
corde  qui  tient  la  balle  on  la  fait 
se  balancer  et  alors  le  frappeur 
l'envoie  contre  le  filet  ou  le  ta- 
bleau d'enregistrement  et  ses 
points  sont  marqués  par  l'éclaire- 
ment  d'une  des  diverses  lampes, 
incandescentes. 


286 


SPORTS  —  Suite. 


REPRODUCTION  DES  PARTIES  A  L'ELECTRICITE 


I  BOSTON 


On  a  construit  à  Omaha,  Xe- 
braska,  un  tableau  électrique  de 
balle  au  camp  (base  bail)  qui  in- 
dique d'une  façon  lumineuse  com- 
ment se  joue  chaque  partie  et 
permet  d'en  suivre  les  détails. 
L  inventeur  exhibe  son  tableau 
dans  un  théâtre.  Le  contour  du 
carreau  {diamond)  est  représenté 
par  des  rangs  de  lumière  blanche 
et  chaque  garde-but  (baseman) 
par  une  lumière  blanche  et  une 
lumière  bleue  côte  à  côtcj  Les  au- 
tres positions  sont  désignées  de  la 
même  façon.  A  la  droite  et  à  la 
gauche  de  la  position  du  gobeur 
(catcher)  il  y  a  deux  lampes 
pour  les  fausses  ifoul)  dont  l'une 
s'allume  quand  le  frappeur  (bat- 
ter)   frappe  une  J^alle  fausse.  Une 


fois  le  jeu  parti  la  lumière  du 
lanceur  (pitcher)  s'allume  jus- 
qu'à ce  que  la  balle  quitte  sa 
main.  La  lampe  à  la  position  du 
gobeur  (catcher)  s'éclaire  quand 
la  balle  est  reçue  là.  Quand  elle 
est  envoyée  au  terrain  de  droite 
(right  fleld)  par  exemple,  1  fait 
est  indiqué  par  l'allumage  des  lu- 
mières de  ce  voltigeur  (fielder)  : 
une  lumière  blanche  indique  quand 
la  balle  est  prise  et  une  bleue 
montre  quand  une  erreur  est  com- 
mise. On  suit  le  coureur  (riin- 
ner)  autour  des  buts  (base)  par 
une  succession  de  lumières  qui 
s'avancent  le  long  des  rangées 
de  lampes  et  qui  atteint  les 
différents  points  du  carreau 
(.diamond).  D'un  côté  du  ta- 
287 


SPORTS  —  Suite. 


bleau,  les  prises  (strikcs),  balles, 
hors  jeu  (over)  et  tours  (runs) 
sont  indiqués  par  des  lumières 
électriques,  tandis  que  la  liste 
(Une  up)  des  joueurs  et  autres 
détails  sont  montrés  comme  le 
fait  un  tableau  do  jeu  ordinaire. 
Le  spectateur  peut  ainsi  suivre 
un  jeu  sans  avoir  besoin  d'un, 
mot  d'explication  et  sait  tout  le 
temps  qui  est  à  la  batte  (bat) 
qui  occupe  les  diverses  positions 
et  tout  ce  qui  se  passe.  Quand  le 
frappeur  (hatter)  envoie  la  balle 
a     un     bloqucur      (shortstop)      et 


part  pour  le  premier  but,  la  lu- 
mière du  bloqueur  s'éclaire  et  les 
ampoules  de  ligne  de  buts  (base 
Une)  s'éclairent  rapidement  l'une 
après  l'autre.  Si  le  coureur  est 
mis  hors  de  jeu  (put  out)  une 
lumière  apparaît  au  but  vers  le- 
quel il  se  dirige,  avant  qu'il  l'at- 
teigne. Quand  un  homme  prend  un 
but  sur  la  balle,  les  lumières  s'é- 
clairent lentement  comme  si  l'on 
marchait.  Le  tableau  reproduit 
même  tous  les  mouvements  de 
prise  des  buts   (base  steaUng.) 


AUTOMOBILE 


DE  LA  RESPONSABILITE  DU  CHAUFFEUR. 


Elle  est  multiple.  Le  chauffeur 
est  responsable  des  accidents  qu'il 
cause  par  sa  maladresse  ou  sa  mal- 
chance; il  l'est  aussi  de  la  mau- 
vaise marche  et  de  l'usure  rapide 
de  la  voiture  qu'il  pilote.  Et  dans 
les  deux  cas,  le  résultat  est  une 
note  il  payer. 

Lorsque  par  suite  d'une  manœu- 
vre maladroite,  vous  accrochez  une 
voiture,  défoncez  une  devanture 
de  boutique,  ou  écrasez  quelque 
pauvre  hère,  la  loi  vous  oblige  à 
verser  une  somme  d'argent  en 
guise  d'indemnité  à  vos  victimes. 
Lorsque  par  manque  de  savoir  ou 
d'attention  vous  broyez  les  engre- 
nages de  votre  voiture  vous  sou- 
mettez les  ressorts  à  des  chocs  qui 
les  brisent,  vous  faites  éclater  a-os 
pneus,  vous  fatiguez  le  moteur,  la 
logique  des  choses  vous  oblige  fl 
verser  une  somme  d'argent  au  mé- 
canicien le  plus  proche  ou  au  fa- 
bricant, et  cette  indemnité  prend 
le  nom  de  réparations.  Et  si  vous 
pouvez  vous  assvirer  contre  les 
accidents,  précaution  d'ailleurs 
fort  coûteuse,  il  est  plus  difficile 
de  s'assurer  contre  l'usure  des  or- 
ganes due  au  mauvais  e.  tretien. 


Donc,  avant  de  prendre  auto, 
c'est  comme  avant  de  prendre  fem- 
me: réfléchissez  longtemps,  pro- 
fondément et  dites-vous  bien  que 
les  pires  déboires  vous  attendent 
si  vous  êtes  négligent,  paresseux 
ou  avare. 

Si  vous  êtes  négligent,  vous  con- 
fiez à  quelque  mercenaire,  à  un  in- 
vité le  soin  de  vérifier  si  tout  est 
a  la  place  qui  convient,  si  les 
écrous  sont  serrés,  le  réservoir 
plein  d'eau,  de  même  que  le  ré- 
servoir a  l'huile  et  à  l'essence,  si 
la  carburation  est  normale,  etc., 
et  vous  vous  apercevez  en  cours  de 
route  que  l'œil  du  maître  n'est  pas 
un  vain  symbole. 

Si  vous  êtes  paresseux,  vous  ne 
nettoierez  pas  votre  machine  com- 
me il  convient;  vous  ne  la  grais- 
serez pas  comme  il  faut.  Un  petit 
écrou,  une  vis  minuscule  vien- 
dront-ils à  tomber,  vous  ne  vou- 
drez pas  les  remplacer  et  vous 
vous  en  repentirez,  en  constatant 
trop  tard  que  l'égratignure  insi- 
gnifiante s'est  changée  en  blessure 
grave. 

Si  vous  êtes  parcimonieux,  vous 
reculerez    devant    les    réparations 


288 


SPORTS  —  Suite. 


utiles  et  vous  rendrez  indispensa- 
bles des  réparations  plus  graves. 
Vous  roulerez  avec  des  vieux 
pneus  usés  jusqu'à  la  corde  et  vous 
éclaterez  sans  cesse,  heureux  en- 
core si  vous  ne  capotez  pas. 

Que  de  braves  gens  incriminent 
l'auto,   et   s'en   dégoûtent,    qui    fe- 


raient mieux  de  s'accuser  eux-mê- 
mes ! 

Apprenez  à  connaître  votre  voi- 
ture et  occupez-vous-en  vous-mê- 
me, si  vous  voulez  faire  de  l'auto- 
anobilismo  dans  de  bonnes  condi- 
tions. 


LISTE  DES  CHAMPIONS  A  LA  FIN  DE  LA  SAISON  1916 


Crosse;  : 
Montréal 

Cliil>      Sha 

mrock,      de 

Classement 

de  la  Ligue  de  Crosse 

Shamrock. 

G.     p. 
•    14      4 

Pour  Contre' 
163         lOI 

National. . 
Ottawa. . . 
Cornwall . . 

•  13      5 

6    12 

•  3     15 

219          143 

134  191 
136          217 

Ligue   Internationale 


Hockey  :  Club  Canadien,  de 
Montréal. 

BoxË  :  Poids  lourds  —  Jess  Wil- 
lard,  américain. 

Poids  moyen  —  Mike  Gibbons, 
américain. 

Poids  léger  —  Freddie  Welsh, 

anglais. 

Featherweight   —   Johnny   Kil- 

bane,  américain. 

Bantamwsight  —  Kid  Williams, 

américain. 

LuTTK  :  Poids  lourds,  genre  libre 
—  '■  Stranglcr  '  Lewis,  améri- 
cain. 

Genre  Gréco-romain  — •   Slanis- 
laus  Zbysko,  polonais. 
Poids   léger  —  Eugène   Trem- 
blay, de  Montréal. 

Billard  :  Willie  Hoppe,  améri- 
cain. 


Baseball  :    Club    Boston    de    la 
Ligue  Américaine. 

10  289 


Gagnées 

Perdues 

P.C. 

Buffalo 

.     82 

58 
62 

.586 

.551 

Providence..   . 

.     76 

Montréal.  . .     . 

■     1^ 

64 

•539 

Baltimore.  . 

■     74 

66 

.520 

Toronto.    ..    . 

■     77, 

66 

.525 

Richmond. .     . 

.     64 

75 

.460 

Rochester..     . 

.     60 

78 

.435 

Newark 

•       .S-2 

87 

•374 

Ligue  Américaine 


Boston. .  . . 
Chicago.  . . 
Détroit..  .. 
New- York . 
St-Louis.  . . 
Cleveland . . 
Washington. 
Philadelphie 


Gagnées  Perdues 
63 


91 
89 
87 
80 
79 
77 
76 
36 


65 
67 
74 

75 

77 

77 

117 


P.C. 

•591 
•578 
•565 
.520 

•513 
.500 

•497 
•235 


Ligue  Nationale 


G 

ignées 

Perdues 

P.C. 

Brooklyn. .  . 

.     94 

60 

.610 

Philadelphie    . 

.     Qi 

62 

.595 

Boston 

.     8g 

63 

.S86 

New- York. .    . 

.     86 

66 

.S66 

Chicago.    . .    . 

•     67 

86 

•438 

Pittsburgh. .     . 

.     65 

89 

.422 

Cincinnati.. 

.     60 

93 

.393 

St-Louis...     . 

.     60 

93 

•393 

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NOTRE  ETOILE 

M,  'Nordman,  astronome  de  l'Observatoire  de  Paris,  dit  :  "  Quand  la 
Science  sera  à  peu  près  faite,  on  pourra  tirer  des  horoscopes  rigoureux." 
Une  étincelle  électrique  ébranle  les  ondes  hertziennes  et  fait  en  un  ins- 
tant de  raison,  le  tour  de  notre  Globe.  La  Lune  commande  le  flux  et  le 
reflux  des  marées  ;  les  taches  solaires  déterminent  des  périodes  alter- 
nées de  pluie  et  de  sécheresse.  La  liaison  des  phénomènes  est  absolue 
dans  Vunivers.  Est-il  téméraire  de  penser  que  nous  connaîtrons 
un  jour  le  mesure  dans  laquelle  l'étoile  qui  brille  à  notre  naissance  in- 
flue sur  notre  destinée  ? 

LE  CARACTEKE  PAR  L'AVENIR   SELON  L'ASTROLOGIE 

L'Astrologie  a  toujours  joué  iin 
grand  l'ôle  dans  l'histoire  dos  su- 
perstitions. Elle  vient  de  loin,  de 
l'Egypte.  Elle  attire  par  des  for- 
mes scientifiques  un  nombre  plus 
considérable  d'adeptes  en  Angle- 
terre et  aux  Etats-Unis.  En  Fran- 
ce, nous  sommes  sceptiques  et  nous 
sourions  des  influences  astrales, 
et  cependant  connaître  le  passé, 
démêler  le  présent,  entrevoir  l'a- 
venir est  un  désir  éternel. 

L'Astrologie  a  donné  lieu,  en 
Amérique,  à  des  observations  sur- 
prenantes sur  le  mariage.  Mrs 
Helen  Vail  Wallace  a  fait  une  en- 
quête sur  les  2,000  couples  mariés 
à  New- York,  dans  la  période  d'un 
mois,  en  1908  et  1909.  1181  ma- 
riages se  sont  faits  sous  l'influen- 
ce des  divers  signes  du  Zodiaque. 
Ils  se  divisent  en  signes  de  Terre, 
d'Air,  de  Feu  et  d'Eau.  On  a  re- 
marqué que  les  signes  de  Terre  et 
d'Eau  sont  les  signes  les  plus  sym- 
pathiques, ceux  qui  se  recherchent 
et  s'accordent. 

Voici  les  tableaux  que  Mrs.  He- 
len Vail  Wallace  a  publiés  dans  le 
?\c)ii-Torh  World;  ils  seront  con- 
Bultég  avec  curiosité, 

290 


\       1,000  mariages   (19Q8). 

Taureau       (Terre)    . 

213 

Poissons       (Eau)  .    . 

198 

Bélier           (Feu)  .     . 

100 

Capricorne  (Terre)     . 

189 

Gémeaux     (Air)    .    . 

173 

Cancer         (Eau)    .    . 

166 

Vierge         (Terre)     . 

1.56 

Lion             (Feu)  . 

147 

Saaittaire   (Feu)  .     . 

147 

Balance       (Air)    .    . 

143 

Scorpion     (Eau)  .     . 

140 

Verseau        (Air)    .    . 

139 

Total.     .     . 

2000 

1.000  mariages   (1909). 

Capricorne  (Terre)    . 

236 

Taureau       (Terre)    . 

231 

Poissons       (Eau)  .    . 

221 

Cancer          (Eau)  .     . 

175 

Sartîttaire .  (Yen)  .     . 

170 

Bélier           (Feu)  . 

166 

Vierge          fTorre)     . 

1.56 

TA  on             (Feu)  .     . 

154 

Scorpion     (Eau)  .     . 

144 

Vcrscait       (Air)    .    . 

133 

Gémeaux     (Air)    .    . 

110 

Balance       (Air)    . 

104 

Total.     .    . 

2000 

L'ORACLE  —  Suite. 


Ces    chiffres    montrent    que    les 
mariages  les  plus  nombreux  et  les 


plus  heureux  se  font  entre  les  si- 
sTies  de  Terre  et  Eau. 


LA  NAISSANCE  ET  LA  DESTINEE 


Nous  commençons  par  le  Bélier 
qui  gouverne  la  première  des 
douze  divisions  du  Zodiaque. 

LE  BELIER  (21  mars  au  21 
avril)  —  Sigjies  de  Feu  sous 
l'influence  de  la  planète  Mars. 

Caractère  :  Nature  intrépide, 
excessive,  enthousiaste,  ambitieu- 
se, entreprenant.  —  Tempérament 
hardi,  agité,  fier,  romanesque  ; 
imagination  vive. 

Esprit  inventif,  spéculateur,  im- 
pulsif, téméraire.  Energie  comba- 
tive. Ame  toujours  en  lutte. 

Physique  :  Maigreur  robuste, 
visage  allongé. 

FoRTUxE  :  Gains  par  hardiesse 
des  entreprises. 

S'élèvent  par  leur  activité  cu- 
pide. 

PÉRIODES    IMPORTANTES   :     15,    30, 

40  et  60  ans. 

LE  TAUREAU  (21  avril  au  21 
mai).  —  Signe  de  Terre,  sous 
l'influence  de  la  planète  Vénus. 

Caractère  :  Ferme,  pratique, 
très  endurant,  fixe  dans  les  idées, 
quelquefois  emporté  et  violent,  ou 
obstiné,  lent  et  réfléchi  ;  amour  de 
la  lutte  mais  aussi  du  confort. 
Esprit  positif  et  matérialiste. 
Affectueux;  enclin  aux  plaisirs. 

Physique  :  Bonne  constitution, 
corps  carré. 

Fortune  :  Intuition  pour  le 
commerce  et  les  affaires  finan- 
cières. Apte  à  gouverner  et  à  di- 
riger •  l'exploitation  de  mines  et 
de  propriétés. 

Périodes  importantes  :  16,  24, 
30.  33  Sî^S- 


091 


LES  GEMEAUX  C21  mai  au  21 
juin).  —  Signe.  d'Air  sous  l'in- 
fluence de  la  planète  Mercure. 

Caractère  :  Esprit  hésitant, 
sans  ordre,  aimant  je  changement, 
caractère  faible.  Agité  et  quelque 
peu  irritable,  excessivement  ner- 
veux. Regrette  ce  qu'il  a  fait. 
Jamais  content,  jamais  tranquil- 
le. Ne  se  mariera  pas  jeune.  Faci- 
lité pour  l'étude.  Curiosité  intel- 
lectuelle. Dextérité  manuelle  e;t 
artistique. 

Physique  :  Grand,  mince;  vue 
perçante. 

Fortune  :  Gains  provenant 
d'une  série  d'entreprises  ou  de 
professions  successives.  Arrivent 
à  la  fortune  vers  35  ans.  Leur 
vie  est  sujette  à  des  changements 
tous  les  dix  ans. 

LE  CANCER  ou  l'ECREVISSE 
(21  juin  au  21  juillet).  —  Signe 
d'Eau,  c'est-à-dire  d'inconstance 
et  d'agitation  sous  l'influence 
de  la  Lune. 

Caractère  :  Impressionnable, 
sensitif,  méfiant,  capricieux,  ti- 
mide, réservé  et  changeant.  — 
Tenace  dans  les  désirs  ;  ambi- 
tieux; fortement  attaché  au  fojjer. 

Léger  et  cependant  homme  de 
tradition,  aimant  les  choses  du 
passé.  Exagéré  dans  ses  exigen- 
ces ou  ses  méfiances.  Mariage 
heureux. 

Physique  :  Taille  moyenne, 
Visage  rond,  joues  pleines,  sou- 
vent double  menton,  nez  court. 

Fortune  :  Spéculations  heu- 
reuses dans  les  biens  immobiliers, 
richesse  dans  l'âge  mûr.  Excelle 
dans  le  gouvernement  des  affaires 
publiques.  La  vingt-cinquième  an- 
née est  très  critique,  ainsi  que  |g 


L'ORACLE  —  Suite. 


cinquantième  et  la  soixante-quin- 
zième année. 

LE  LION  (21  juillet  au  22  août). 
—  Signe  de  Peu,  c'est-à-dire  de 
puissance  et  d'intelligence,  sous 
l'influence  du  Soleil. 

Caractère  :  Impulsif,  violent, 
indiscipliné,  se  moquant  des  pré- 
jugés et  des  menaces;  instincts 
matériels,  amour  des  plaisirs  ;  fier, 
ambitieux,  idéaliste  et  pratique. 
Aime  le  commandement,  le  tra- 
vail, le  foyer,  la  vie  aux  champs. 
Ami  sincère,  noble  ennemi,  en- 
clin au  pardon.  Agissant  bien  plus 
par  le  cœur  que  par  la  raison. 
Maître  de  soi-même,  aimable, 
sympathique,  affectueux,  passion- 
né, compatissant,  gai,  quelquefois 
emphatique  et  vantard. 

Physique  :  Haute  stature  ;  belles 
proportions  ;  épaules  larges  ;  tête 
grosse  et  ronde. 

Fortune  :  Conquise  par  le^  tra- 
vail dans  une  profession  libérale, 
ou  par  des  idées  nouvelles  ;  direc- 
teur et  artiste  organisateur,  ex- 
celle dans  toutes  les  occupations 
dérivant  du  plaisir  des  autres. 
La  première  partie  de  la  vie  n'est 
jamais  aussi  favorable  que  la  se- 
conde. 

PÉRIODES  DÉCISIVES  :  IQ,  38,  57. 
76  ans. 

LA  VIERGE  (22  août  au  21  sep- 
tembre). —  Signe  de  la  Terre 
sous  l'influence  de  la  planète 
Mercure. 

Caractère  :  Nature  pratique, 
adroite,  ingénieuse,  prudente,  tou- 
jours prosaïque  et  terre  à  terre, 
souvent  difficile,  irritable,  ner- 
veux. —  McTitalité  active.  Esprit 
pénétrant,  judicieux,  malin,  même 
rusé.  Prompt  à  profiter  de  l'occa- 
sion. En  général,  égoïste. 

Physique  :  Taille  moyenne, 
corps  bien  proportionné,  teint  co- 
loré.   Cheveux   noir,^. 


Fortune  :  Aptitude  pour  les 
afïaires  commerciales  ;  réussit 
plutôt  en  travaillant  sous  les  or- 
dres de  quelqu'un  ;  chances  de 
fortune  tardives.  Mariage  riche 
mais  malheureux. 

Périodes  emportantes  :  21,  31, 
41  et  50  ans. 

LA  BALANCE  (22  septembre  au 
21  octobre).  —  Signe  d'Air  sous 
l'influence  de  la  planète  Vénus. 

Caractère  :  Intuitif,  affable, 
courtois,  affectueux,  habileté  et 
succès  dans  les  arts.  Nature  équi- 
librée, courageuse,  entreprenante, 
tenace,   mais    sans   scrupule. 

Physique  :  Gand,  mince;  che- 
veux bruns,  visage  rond,  traits 
réguliers,  apparence  sympathique. 

Fortune  :  Acquise  par  le  tra- 
vail. Bénéfices  et  succès  par  les 
associations.  Changement  de  for- 
tune tous  les  huit  ans. 

LE  SCORPION  (22  octobre  au 
20  novembre).  —  Signe  d'Eau 
sous  l'influence  de  la  planète 
Mars. 

Caractère  :  Agressif,  jaloux, 
violent,  indiscipliné,  vindicatif, 
ardent,  passionné,  audacieux,  ru- 
sé, prévoj^ant,  subtil.  Aimant  les 
louanges.  Se  mariera  par  un  coup 
de  tête  et  sera  malheureux. 

Physique  :  Taille  m.oyenne, 
corps  trapu. 

Fortune  :  Bonnes  aptitudes 
executives,  spécialement  doué 
pour  la  chirurgie,  la  chimie,  la 
carrière  militaire.  Intelligent  en 
affaires,  sachant  profiter  de  l'oc- 
casion. Fortune  peu  stable. 

Changement  de  situation  tous 
les  quinze  ans;  la  quarante-cin- 
quième année  est  la  plus  impor- 
tante. 

LE  SAGITTAIRE  (21  novembre 

au  21   décembre ~i     -  -    V-  ■■'"   -'- 


2n 


L'ORACLE  —  Suite. 


feu  sous  l'influence  de  la  pla- 
nète Jupiter. 

Caractère  :  Idéaliste,  enthou- 
siaste, impulsif,  entreprenant,  pas- 
sionné, démonstratif,  gai.  Esprit 
vif  et  acéré,  en  rébellion  contre 
l'ordre  existant.  Fervent  du  plein 
air,  de  tous  les  sports.  Aime  les 
voyages,  le  changement.  Vive 
compréhension  ;  prompt  en  pa- 
roles et  en  actions.  Quoique  com- 
battif,  généreux,  humain.  Instable 
dans  ses  opinions  ;  superficiel  dans 
ses  idées.  Minutieux  et  pourtant 
désordonné. 

Physique  :  Grand,  mince,  mus- 
culature robuste,  calvitie  précoce, 
démarche  souple  et  vive. 

Fortune  :  Très  favorisé  par  la 
chance,  héritages  inattendus,  gains 
au.x  loteries.  Réussit  en  s'asso- 
ciant. 

PÉRIODE     LA     PLUS     IMPORTANTE, 

entre  36  et  40  ans. 

LE  CAPRICORNE  (du  21  dé- 
cembre au  21  janvier).  —  Signe 
de  Terre  sous  l'influence  de  la 
planète  Saturne. 

Caractère  :  Grave,  réfléchi, 
austère,  plutôt  mélancolique.  Ha- 
bile à  se  dominer.  Patient,  labo- 
rieux, persévérant.  Esprit  subtil, 
ambitieux.  Les  utopistes,  les  illu- 
minés, les  réformateurs  de  reli- 
gion, les  anarchistes  sont  presque 
tous  nés  sous  le  signe  combatif 
du  Capricorne.  Aptitudes  pour 
les  sciences  et  les  lettres  ;  inap- 
titudes au  mariage  dans  leur  soif 
de  liberté  et  d'indépendance. 

Physique  :  Petite  taille,  par- 
fois osseux  et  maigre  ;  nez  long. 
Démarche  peu  élégante. 

Fortune  :  Habileté  pratique 
poqr  le  négoce  et  le  commerce. 
Aptitudes  pour  la  vie  politique, 
chances  de  gains  par  les  cons- 
tructions et  les  achats  de  proprié- 
tés. Ne  progresse  qu'après  la  30e 
année. 


LE  VERSEAU  (21  janvier  au  21 
février).  —  Signe  d'Air  sous 
l'influence  de  la  planète  Sa- 
turne. 

Caractère  :  Elevé  et  indépen- 
dant; discret,  paisible,  patient,  fi- 
dèle, humain. — Très  intuitif,  ima- 
gination active,  toujours  occupé 
de  projets,  mais  manque  de  sens 
pratique  pour  les  réaliser.  Esprit 
studieux  et  pensif.  Aime  la  na- 
ture, la  musique,  les  arts,  la  litté- 
rature, le  côté  intellectuel  et  raf- 
finé de  la  vie.  Quelquefois  égoïste, 
vain,  capricieux,  enclin  à  exagé- 
rer ou  à  se  vanter. 

Physique  :  Stature  moyenne, 
port  élégant.  Traits  réguliers, 
teint  clair,   sanguin. 

Fortune  :  Se  fait  rarement  une 
position  par  lui-même.  Richesse 
par  mariage  ou  association  avec 
des  amis.  L'avenir  est  assuré  à 
42  ans,  ou  jamais,  la  42e  année 
étant   la  plus   critique. 

LES  POISSONS  (21  février  au 
21  mars).  —  Signe  d'Eati  sous 
l'influence  de  la  planète  Jupi- 
ter. 

Caractère  :  S3'rnpathique,  fidè- 
le, dévoué,  impressionnable,  ai- 
mable, sujet  à  l'inquiétude,  aux 
pressentiments  ;  craignant  de  ne 
pas  réussir,  hésitant  dans  ses  dé- 
cisions et  ses  entreprises.  Man- 
que d'énergie,  de  courage,  se 
créant  toujours  d'imaginaires  obs- 
tacles. Cœur  généreux,  aimant  à 
protéger. 

Physique  :  Taille  mo3'enne  ; 
épaules  rondes,  figure  bombée  et 
pleine,  grands  yeux  endormis. 

Fortune  :  Bénéfice  par  spécu- 
lations entreprises  sous  le  cou- 
vert de  la  philanthropie  et  de  la 
religion.  Sujet  à  des  changements 
de  fortune  tous  les  12  ans.  Epo- 
ques les  plus  critiques  :  de  48  à 
70  ans. 


293 


L'ORACLE  —  Suite. 


LES  MAINS  QU'IL  FAUT  UNIR,  OU  NON  * 

Montre-moi  ta  main,  je   te  dirai  qui  tu  es. 

A  l'exclusion  de  Vétude  des  lignes,  Vétude  des  formes  de  la  main,  — 
la  Chiromancie,  —  est  devenue  aujourd'hui  une  science  d'observa- 
tion comme  la  Graphologie.  Elle  peut  être  appelée  à  jouer  un  rôle 
dans  les  circonstances  importantes  de  la  vie. 

La  Main  a  un  caractère  si  nettement  déterminé  que  son  examen  nous 
révèle  mieux  les  aptitudes  physiques  et  morales  d'un  homme  que  sa  phy- 
sionomie habituée  à  tromper. 


Desbarrolles  affirmait  que  dans 
sa  longue  carrière,  le  sujet  sur 
lequel  il  avait  été  le  plus  consulté 
était  le  mariage. 

Sur  ce  sujet  qui  passionne  tout 
le  monde,  nous  avons  demandé  à 
la  chiromancienne  universellement 
connue,  à  l'élève  de  Desbarolles, 
la  célèbre  Mme  de  Thèbes,  une 
consultation  qui  puisse  servir  de 
guide  à  nos  Lectrices  et  à  nos 
Lecteurs. 

Comment  faire  pour  bien  choi- 
sir la  compagne  de  route  de  sa 
vie,  comment  reconnaître  la  main 


Deux  Mains   Pointues. 

(Femme)  (Homme) 

(  lêgèffeté,   Inconséqueuce,  prodigalité,    mensonge.) 


loyale,  la  main  ferme  et  honnête 
qui  restera  fidèlement  dans  votre 
main  ? 

Nous  laissons  la  parole  à  Mme 
de  Thèbes  : 


"  La  première  condition  avant 
tout  pour  être  heureux  en  mé- 
nage, est  de  ne  pas  trop  se  res- 
sembler, et  pour  être  certain 
qu'on  ne  se  ressemble  pas,  il  faut 
préférer  épouser  la  main  qui  tient 
le  milieu  entre  la  sienne  et  son 
contraire. 

"  Epouser  une  main  trop  dif- 
férente de  la  sienne  apporterait 
de  tels  contrastes  d'opinions,  de 
goijts.  d'idées  que  fatalement  la 
brouille  se  mettrait  entre  les  deux 
époux. 

"  Une  femme  très  intelligente 
n'aime  pas  longtemps  un 
sot  ;  un  homme  intelligent 
n'aime  pas  longtemps  une 
femme  bête  ;  il  déserte  le 
foyer  domestique  ovi  il  ne 
trouve  ni  charme,  ni  agré- 
ment. 

"  Combien  de  fois,  quand 
on  parle  de  deux  êtres  qui, 
à  peine  mariés,  divorcent, 
n'avons-nous  pas  entendu 
dire  :  Ils  étaient  si  peu  faits 
l'un  pour  l'autre  I 

"  Comment  savoir  si  on 
est  réellement  fait  pour 
s'accorder  ?  C'est  bien  sim- 
ple. 

"  Une  main  carrée  ne  doit 
pas  épouser  une  main  poin- 
tue ;  une  main  pointue  ne 
épouser    qu'une    main    co- 


pcut 
nique. 

"Pourquoi?"    direz-vous. 

"  Parce  que  la  main  carrée  est 
la   raison   et  la   main  pointue   la 


*  Reproduit  de  l'intéressant  Almanach  Hachette,  en  vente  à  la  Librai- 
rie Beauchemin  Limitée,  79,  rue  Saint-Jacques,  Montréal. 

294 


L'ORACLE  —  Suite. 


déraison  continuelle;  la  main  car- 
rée, sans  indulgence,  brise  tout 
ce  qui  n'est  pas  raison,  tandis  que 
la  main  conique,  indulgente,  pa- 
tiente, réforme  et  corrige. 

"  Or,  main  pointue  avec  main 
conique,  bon  ménage  ;  —  avec 
main  carrée,  divorce. 

"  Au  contact  d'une  main,  l'ob- 
servateur saura  si  vous  avez 
l'âme  dure,  la  volonté  autoritaire, 
si  vous  êtes  actif  ou  paresseux; 
par  la  résistance  de  la  main,  par 
la   forme  de  vos  doigts,  il  devi- 


nera bien  vite  vos  qualités  et  vos 
défauts,  la  mesure  de  votre  intel- 
ligence, le  sens  pratique  ou  moral 
de  votre  être. 

"  Se  méfier  toujours  d'une  main 
difforme;  la  nature  vous  met  elle- 
même  en  garde  :  il  y  a  chez  l'in- 
dividu à  la  main  contrefaite  une 
tare.  Lacenaire  avait  l'annulaire 
plus  court  que  tous  les  autres 
doigts.  Les  malfaiteurs,  les  assas- 
sins, ont,  la  plupart,  des  diffor- 
mités dans  les  doigts. 


DOIGTS  LISSES  ET  DOIGTS  NOUEUX 


Les  doigts  lisses  indiquent  l'in- 
vention, l'inspiration,  le  caprice, 
le  coup  de  tête,  l'impulsion  ;  les 
doigts  noueux,  la  réflexion,  la  dé- 
duction, le  travail,  le  raisonne- 
ment, la  suite  dans  les  idées. 


A  mesure  que  nous  vieillis- 
sons, des  nœuds  se  forment  sou- 
vent à  nos  doigts,  et  nous  deve- 
nons assagis,  nous  réfléchissons 
davantage. 


TROIS  FORMES  DE  MAINS 


Il  y  a  trois   formes  de  mains: 

1°  La  main  pointue; 

2°  La  main  conique; 

3°  La  main  carrée. 

La  Main  pointue.  —  Les  doigts 
de  la  main  pointue  donnent  à 
l'œil  la  sensation  de  doigts  ayant 
la  forme  de  fuseau,  de  là  le  nom 
de  "  fuselée  "  ;  les  ongles  ont  la 
forme  d'une  amande;  méfiez-vous 
de  ces  ongles-là:  ce  sont  des  grif- 
fes, et,  c'est  l'inconséquence,  l'é- 
tourderie,  la  légèreté,  l'insoucian- 
ce, la  prodigalité,  l'imagination  à 
la  recherhe  de  la  sensation,  le 
mensonge,  l'indépendance  du 
cœur,  en  un  mot  l'inconscience. 
Mariez  la  main  pointue  à  la  main 
conique;  la  main  carrée  la  tue- 
rait. Les  mains  pointues,  sont  des 
mains   de  rêveurs,   d'artistes,   d'i- 


déalistes ;  de  femmes  d'intérieur, 
jamais;  de  mères  de  famille,  oui  : 
pour  aimer  l'enfant,  mais  pas 
pour  l'élever. 

La  main  conique  ramènera  la 
main  pointue  par  la  douceur;  la 
main  carrée  par  la  dureté. 

A  vous  de  choisir. 

La  main  pointue  de  femme  que 
nous  reproduisons  est  celle  d'une 
jeune  comtesse  qui  a  divorcé  trois 
fois  ;  elle  n'a  que  trente  ans,  et 
elle  a  dévoré  des  millions. 

La  main  pointue  d'homme  qui 
lui  fait  pendant  est  celle  d'Alex- 
andre Dumas  père  ;  même  le 
pouce  est  pointu.  En  voilà  un  qui 
n'a  pas  fait  mentir  les  aptitudes 
de  la  main  poitue  :  Insouciance, 
générosité,  prodigalités  folles, 
manque  absolu  de  sens  pratique. 


295 


L'ORACLE  —  Suite. 


La  Main  conique.  —  Les  doigts 
(le  la   main   coiiiciuc  se  terminent 


me  et  l'indcpcndance  personni- 
fiées. Ne  lui  demandez  pas  de  la 
tendresse,  elle  peut  être 
bonne,  mais  elle  ne  sera 
jamais  sensible  ni  senti- 
mentale, ne  lui  parlez  pas 
de  choses  artistiques,  elle 
n'v  comprendrait  rien.  C'est 
l'esprit  de  conduite,  de  jus- 
tice ;  elle  est  l'exactitude  et 
l'ordre. 

Vous  voyez,  n'est-ce  pas, 
quel  ménage  feraient  la 
main  pointue  et  la  carrée 
unies  ? 


\)\:\\  Mai.ns  CD.M'j^i'S- 
(Femme)  (Homme) 

(  IntclIlKeiiw.   coiinigo,  f-uerçle,   bantO.) 

en    forme    de    dés    à    coudre;    ils    j 
donnent  la  sensation  du  pointu  et 
ils  se  terminent  arrondis.  I 

Ceux  qui  ont  le  bonheur 
d'avoir  cette  main  sont  les 
heureux  :  c'est  la  main  par- 
faite au  point  de  vue  union, 
parce  qu'elle  n'a  pas  l'égoïs- 
mc,  la  rudesse  de  la  main 
carrée;  c'est  le  tact  et  l'in- 
telligence, c'est  la  diploma- 
tie et  l'amour  de  la  concor- 
de et  de  la  paix,  c'est  la 
fidélité  et  le  devoir,  c'est  la 
raison,  l'énergie,  la  tendres- 
se et  la  bonté.  C'est  la  main 
(|u'on  épouse  toujours,  elle 
s'harmonise  avec  la  main 
pointue  par  son  indulgence 
et  avec  la  main  carrée  par 
son  tact  et  sa  bonté. 

La  Main  carrée.  —  C'est 
celle  du  maître  ;  c'est  la  vo- 
lonté,   la    réflexion    mathé- 
matique, la  méthode,  la  ponctua- 
lité, le  sang-froid,  le  commande- 
ment, l'autorité  et  surtout  l'égoïs- 


MAINS  DURES, 

MAINS  MOLLES 


La     main     dure     indique 
l'amour  du   mouvement,  de 
i'efîfort  corporel,  tandis  que 
la  main  molle  trahit  la  pa- 
resse,   la    crainte    de    la    fatigue 
physique,   le  penchant  à  la   rêve- 
rie. 


Deux  Mains  cakkéks. 
(Femme)  (Homme) 

(Sens  pratique,  seaitiment  du  devoir, 
ordre,  exactitude) 


La  main  dure  réussit  toujours 
dans  la  vie,  surtout  dans  les  exer- 
cices physiques,  ou  dans  les  car- 


29G 


L'ORACLE  —  Suite. 


rières    où    l'énergie    et    l'activité    |       Longs,    les    esprits    maniaques, 


sont  de  première  utilité. 

Les  Ongles.  —  Durs,  ils  révèlent 
la  vigueur  physique;  mous,  la  fai- 
blesse, le  manque  de  volonté  ; 

Pointus,  les  ongles  révèlent  l'a- 
mour des  arts  et  du  beau,  le  men- 
songe ; 


méticuleux,  méthodiques,  se  noy- 
ant dans  les  détails  ; 

Courts,  les  esprits  rageurs,  ma- 
lins,  chicaniers  ; 

Coniques,  le  sentiment  du  beau, 
du  bien,  du  vrai. 


DERNIERS  CONSEILS 


Maintenant,  chères  lectrices,  et 
chers  lecteurs  qui  avez  le  désir 
de  vous  marier,  songez  que  votre 
sort  est  dans  vos  mains.  N'oubliez 
pas  que  la  main  conique  s'accorde 
avec  toutes  les  mains  et  qu'elle 
fait  les  bons  ménages  ;  que  la 
main  pointue  est  la  main  dange- 


reuse et  ne  s'accorde  qu'avec  une 
main  conique.  La  main  carrée  se- 
rait pour  elle  un  marteau  ou  une 
tenaille. 

En  résumé,  l'union  sera  par- 
faite en  ménage  si  l'un  des  con- 
joints a  la  main  conique. 


LE      JEU      DE      COLLIN-MAILLARD 

Jean-Colm-MaiHard  était  un  guer- 
rier fameux  -dii  pays  de  Liège. 

On  lui  avait  donné  le  nom  de  Mail- 
lard, parce  qu'il  s'armait  de  préféren- 
ce d'un  maillet.  Ses  exploits  lui  mé- 
ritèrent l'honneur  d'être  fait  cheva- 
lier, en  999,  par  Robert,  roi  de  Frati- 
ce.  Dans  la  dernière  bataille  qu'il  li- 
vra à  un  certain  comte  de  Louvain, 
il  eut  les  deux  yeux  crevés. 

Mais,  guidé  par  ses  écuyers,  il  ne 
cessa  de  se  battre  tant  que  dura  l'af- 
faire  qui    s'était   engagée. 

On  assure  que  c'est  â  la  suite  de 
cet  événement  que  nos  aïeux  inventè- 
rent, il  y  a  de  nombreux  siècles,  le 
jeu  de  Colin-Maillard. 


XJne  citation .  .  .    d'après  Saint  Luc. 

— Un  brave  curé  des  environs  de  Liè- 
ge, très  connu  pour  sa  façon  d'appli- 
quer des  citations  apostoIiq\ies  aux 
moindres  circonstances  de  la  vie  cou- 
rante, héberge  des  Allemands,  qui  ont 
été  avertis  de  l'inoffensive  manie  du 
pasteur. 

Tandis  qu'ils  causent  avec  lui,  un 
jeune  cochon,  joli  comme  un  amour, 
entre,  dans  la  pièce  où  tous  se  trou- 
vent. 

—  Allez,  monsieur  le  curé,  dites 
quelque  jose  sur  cette  bedide  animal. 

Alors  'le  curé,  d'un  ton  d'apôtre  : 

—  Il  est  venu  parmi  ses  frères,  et 


297 


ses  frères  no  l'ont  point  reconnu... 
(Saint    Luc.    verset    12.)    Nous   ne   sa- 
vons  s'ils   ont   compris. 


LE.S     NÈGRES     XAISSEXT-ILS     NOIRS    ? 

Grave  problème  ;  les  nègres,  en  nais- 
sant,   sont-ils   noirs   ou  blancs  ? 

Le  Dr  Bouchard,  de  Limoges,  a  vu 
naître  beaucoup  de  nègres,  au  cours 
d'un  séjour  de  deux  années  en  Afri- 
que. Il  affirme  dans  le  Centre  médi- 
cal que  les  nègres  naissent  blancs. 
Voilà  un  fait  intêressarift  à  publier- 
Blancs  rosés,  dit  textuellement  le 
docteur.  Les  nègres  naissent  blancs 
rosés.  Ils  ne  deviennent  bruns,  puis 
noirs,  qu'au  bout  de  12,  24,  48,  et  par- 
fois 72  heures. 

Jamais  plus.  La  coloration  de  leur 
peau  n'est  pas  uniforme  au  début.  El- 
le commence  par  affecter  la  partie 
externe  des  membres  et  le  tronc. 

Ainsi,  contrairement  à  d'absurdes 
légendes,  on  ne  vient  pas  au  monde 
noir  :  on  le  devient  avec  le  temps.  Et 
les  nègres,  au  lieu  de  blanchir  en 
vieillissant,  noircissent. 

La  science  nous  réserve  toutes  les 
surprises. 

*  *  * 

Critique  sévère.  —  Vous  avez  re- 
marqué les  dessins  qui  illustrent  ce 
livre  ?     Comment   les  trouvez-vous  ? 

—  Hum  !  ils  illustrent  île  ilivre, 
soit,  mais  ils  n'illustreront  pas  leurs 
auteurs. 


MÉDECINE 
HYGIÈNE 


LA  MALADIE  DES  SEDENTAIRES 


Le  diabète. 


Il  n'est  peut-être  pas  de  mala- 
ilie  plus  traîtresse  que  le  diabète. 
Elle  se  glisse  en  vous,  s'y  ins- 
talle, s'y  développe  sans  que  vous 
vous  en  apciccvie;:,  nisqu'au  mo- 
ment où  des  symptômes  parfois 
graves  ne  vous  décèlent  la  pré- 
sente de  l'ennemi.  Il  s'agit  alors 
de  se  surveiller,  de  suivre  un  ré- 
gime approprié  et  de  faire  suffi- 
samment d'exercice  pour  faire  dis- 
paraître jusqu'au  dernier  vestige 
de  ce  sucre  malfaisant  qui  est  l'in- 
dice certain  de  l'existence  du  dia- 
bète. 

Vous  êtes  fort,  vous  êtes  gros. 
ATagnifique  appétit,  belle  mine. 
Vos  amis  vo'cnt  en  vous  le  type 
(le  l'homme  bien  portant,  et  vous 
ne  les  démentez  pas-  Au  fond, 
ils  vous  envient,  et  vous  pensez 
qu'ils  n'ont  pas  tort. 

Vous  avez  pourtant,  comme 
tout  le  monde,  vos  petites  misères. 
Quelques  démangeaisons  peut-être, 
des  crampes,  la  vue  qui  baisse  un 
peu,  des  bobos,  parfois,  furoncles, 
plaies  longues  à  se  fermer,  des 
dents  qui  s'ébranlent,  des  fai- 
blesses inexplicables.  Il  faut  que 
votre  femme  insiste  pour  que 
vous  consentiez  à  aller  trouver  le 
médecin...  Et  vous  rentrez  de 
chez  lui  un  peu  pâle,  inquiet,  dis- 
posé à  mal  accueillir  l'ami  qui 
viendra  vous  servir  ses  plaisan- 
teries coutumières.  C'est  que  le 
médecin  vous  aura  simplement 
dit,    après     sa    consultation,    que 


vous  étiez  menacé  de  diabète,  si- 
non même  tout  à  fait  diabétique. 
Eh  bien  !  vous  pourrez  vous  en 
tenir  là,  conserver  votre  belle  al- 
I  lure.  bien   manger,  bien  boire,  et 
ne    ressentir    que    par    intermit- 
'  tcnces  les  petites  misères  qui  vous 
I  ont   décidé   à   aller   voir   l'homme 
I  de    l'art.    C'est    là    le    diabète   du 
riche,  de  l'arthritique,  du  rhuma- 
!  t'sant,  du   goutteux.      Ce   qui   ne 
I  veut  pas   dire   qu'il  ne  puisse  se 
compliquer,   s'accentuer,   se  trans- 
former   plus    ou    moins    vite    en 
"  diabète  maigre,"  la  maladie  con- 
somptive    qui    mène    à    la    mort 
après    vous    avoir    fait    descendre 
tous   les   degrés   de   la    déchéance 
physiologique,  c'est-à-dire  le   dia- 
bète du  pauvre. 

Le  vrai  diabétique  n'est  plus  un 
infirme,  c'est  un  vrai  et  grand  ma- 
lade. Ce  n'est  point  qu'il  perde 
l'appétit.  Au  contraire,  il  mange 
avec  gloutonnerie,  et  surtout  boit 
d'effrayante  manière.  Alors,  fa- 
talement, et  si  l'on  n'y  met  bon 
ordre,  le  grand  diabétique  mai- 
grit, s'étiole,  se  consume  jusqu'à 
la  cachexie  et  à  la  mort.  Heu- 
reux encore  si  la  néalbinurique 
ou  des  infections  graves,  érysi- 
pèle,  anthrax,  gangrène,  pneumo- 
nie, tuberculose  surtout,  ne  vien- 
nent pas  hâter  sa  fin.  Heureux 
surtout  s'il  ne  perd  pas  complète- 
ment la  vue. 

S'il  est  beaucoup  de  diabétiques 
qui   ignorent  leur  diabète,   on  en 
298 


MEDEpiNE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


voit  d'autres  par  contre  qui  le 
connaissent  trop,  et  dont  il  fait 
la  ruine  physique  et  le  désespoir. 
C'est  leur  faute,  quelquefois.  Ils 
ont  trop  aimé  la  bonne  chère,  les 
boissons  fermentées,  trop  peu  l'ex- 
ercice. Mais  souvent  ils  n'y  peu- 
vent rien,  le  dial  -te  étant  un  mal 
manifestement  héréditaire.  N'a-t- 
on pas  même  prétendu  depuis 
quelques  années,  sans  preuves 
très  convaincantes,  il  est  vrai, 
qu'il  était  contagieux  ? 

D'où  vient  le  diabète  ? 

D'oîi  vient-il?  Il  y  a  bien  dix 
théories  qui  l'expliquent,  mais  au- 
cune n'est  pleinement  satisfai- 
sante. Il  est  bien  probaTjle,  au 
fond,  qu'on  reconnaît  plusieurs 
causes,  parfois  une  suractivité 
fonctionnelle  du  foie,  qui  produit 
et  emmagasine  le  sucre,  ce  mer- 
veilleux aliment  qui  brûle  dans 
nos  muscles  pour  y  fabriquer  de 
l'énergie:  parfois  un  défaut  de 
destruction  du  sucre,  parfois  peut- 
être  ces  deux  causes. 

Quoi  qu'il  en  soit,  à  l'état  nor- 
mal, le  sucre  ne  doit  pas  exister 
dans  le  sang,  et  dans  l'urine  à 
plus  forte  raison.  Surproduction 
ou  défaut  de  consommation,  l'or- 
ganisme, chez  le  diabétique,  a 
beaucoup  plus  de  sucre  qu'il  ne 
lui  en  faut,  et  il  s'agit  de  dimi- 
nuer la  production  de  ce  sucre, 
dans  la  mesure  du  possible. 

Un  régime  à  suivre. 

D'abord  il  est  tout  indiqué  de 
rayer  le  sucre  de  l'alimentation 
et  pour  cela  d'en  proscrire  les  fé- 
culents. Parmi  les  aliments  ren- 
fermant des  fécuhnts  il  faut  pla- 


cer en  première  ligne  le  pain. 
Quand  nous  mangeons  une  livre 
de  pain  par  jour,  c'est  onze  onces 
de  sucre  que  notre  organisme 
fabrique;  la  betterave  elle-même 
n'en  fournit  pas  autant  aux  raffi- 
neurs.  Que  le  pain  soit  rassis, 
grillé,  rôti,  le  diabétique  doit  s'en 
abstenir.  Mais,  par  quoi,  hélas  ! 
le  remplacer;  la  pomme  de  terre, 
permise,  mais  discutée,  ne  rem- 
place pas  cet  aliment. 

Reste  aux  pauvres  diabétiques, 
qui  n'ont  même  plus  de  pain  ordi- 
naire à  manger,  la  ressource  de 
recourir  aux  pains  spéciaux  que 
la  science  a  créés  pour  eux.  Par- 
mi ceux  qui  ont  fait  leurs  preuves 
et  qui  ont  donné  des  résultats  cer- 
tains, nous  pouvons  citer  les  pro- 
duits fabriqués  par  la  Société 
"  l'Aliment  Essentiel  ",  à  Nan- 
terre,  le  pain  de  gluten  Heude- 
bert  et  les  biscottes  de  pain  Es- 
sentiel. Le  premier,  ne  contenant 
pas  d'amidon  et  chargé  d'alcalins, 
non  seulement  ne  contribue  pas  à 
former  de  sucre  dans  l'organis- 
me, mais  même  aide  à  sa  dispari- 
tion rapide,  les  biscottes  de  pain 
Essentiel,  qui  pèsent  chacune  une 
demi-once,  ce  qui  permet  de  doser 
exactement  la  quantité  à  absor- 
ber, sont  destinées  à  remplacer  le 
pain  ordinaire  pour  les  diabéti- 
ques qui  n'ont  plus  ou  peu  de 
sucre  dans  les  urines. 

On  emploiera  dans  la  cuisine  du 
diabétique  pour  les  roux,  sauces 
et  potages,  au  lieu  de  farine  or- 
dinaire, productrice  de  sucre,  la 
farine  Surazotée  au  gluten  de 
Heudebert  qui  permettra  aux  gly- 
cosuriques  d'avoir  une  cuisine 
comme  tout  le  monde,  sans  souf- 
frir du  régime  imposé. 


DONNER  DU  GOUT  AU  BLE  D'INDE  NOUVEAU.  —  Quand  on  le 
fait  bouiillir  sur  l'épi,  mettre  dans  l'eau  une  tasse  de  lait  et  une  cuillerée 
à  thé  de   sucre.     Cela  lui  dorme   une  saveur  excellente. 

299 


MEDECINE  ET  HYGIENE       Suite. 


AHitteiits  interdits 


Potage  aux  pâtes,  pa-! 
nades,  l)ouillies. 

l'cculents  (riz,  lentil- 
les, lu  ricots,  carot- 
tes, raves,  navets).  ' 

Hctteravcs,  asperges,' 
tomates. 

î'riiits  fsurloitt  rai- 
sins et  cerises). 

Iluitres. 

Sucre,  i)âti'^''''>  r'^"'- 

fiturcs. 
Lait. 

Pain.  I 

Bière,  alcool.  ' 


■  .aliments  autorisés 

Pomme  de  terre  (le 
moins  riche  des  fé- 
cillents  en  sucre).   ' 

Fruits  cuits  ou  pc-j 
elles,  abricots,  o- 
ranges. 

Viandes  KrilU'cs  r>u 
rôties.  | 

PrfJtnaRes.  ' 

l'.iin  de  tilutcn  "ITcu- 

dehert''.  Pain  "  Es- 

sent'el  "   en   bistot- 

tes  deK-  once  chac.: 

Vin.  I 


Aliments   recomman- 
dés. 


Juliennes,  potages 
gras.  Farine  sura- 
zotée Heudebert. 

Graisse,  fnie  gras, 
beurre,  crème,  hui- 
le de  fo'e  de  mo- 
rue. 

I.cçunics  verts. 

Pain  de  gluten  Heu- 
debert. 

P»>issons.  moules, 
irrust-Tcés. 

Saccharine  (pour  su- 
crer). 

Œufs,  képhir. 

Thé,  café. 


Pc  l'cxcrciiC  surtout. 

Mais  le  régime  alimentaire,  s'il 
est  l'essentiel,  n'est  pas  le  tout.  Le 
diabétique  doit  se  livrer  à  un  ex- 
ercice modéré,  marcher  après  ses 
repas  ou  remplacer  la  marche  par 
la  gymnastique,  la  méca.nothérapie, 
l'escrime.  Il  doit  éviter  les  fati- 
gues, le  surmenage,  les  émotions. 
Il  doit  activer  ses  échanges  par 
des  frictions,  des  massages,  l'hy- 
ilrotbérapie,  une  scrupuleuse  pro- 
preté qui  préviendra  du  même 
coup  les  infections  superficielles 
de  la  peau. 

Enfin,  le  diabétique  ne  doit  pas 
être  ennemi  des  drogues  bien  ma- 
niées, il  s'en  faut.  Il  est  quatre 
médicaments  qui  dominent  toute 
la  thérapeutique  du  diabète,  et  qui, 
bien  employés,  rigoureusement  al- 
ternés, précédés  et  suivis  de  pé- 
riodes de  repos,  donnent  des  ré- 
sultats admirables  :  le  bicarbo- 
nate de  soude,  l'opium,  l'arsenic, 
l'antipyrine.  Le  premier  est  l'ami 
du  diabétique  arthritique,  qui  se 
trouve  si  bien  des  cures  à  Vichy: 
il  régularise  ses  digestions  et  fa- 
vorise   ses    oxydations.    L'arsenic, 


connue  riuiile  de  foie  de  morue, 
permet  au  diabétique  maigre  d'en- 
graisser et  de  lutter  plus  effica- 
cement contre  la  phtisie,  mena- 
çante. L'opium,  l'antipyrine  sur- 
tout modèrent  les  échanges  nutri- 
tifs et  diminuent  la  glycocurie 
dans  des  proportions  quelquefois 
stupéfiantes. 

Le  sucre  gcticratcur  d'Energie. 

Le  sucre  est  générateur  d'éner- 
gie ;  quand  il  ne  reste  pas  en  nous 
pour  la  fournir  à  nos  muscles, 
c'est  notre  volonté,  c'est  notre  ré- 
sistance, ce  sont  nos  facultés  d'ef- 
fort qui  coulent  avec  lui,  comme 
le  sang  d'une  veine  béante.  On 
doit  dire,  on  doit  répéter  au  ma- 
lade qu'il  dépend  très  souvent  de 
lui  d'empêcher  cette  source  de 
s'ouvrir  plus  large,  d'arriver  à  vi- 
vre d'une  vie  à  peu  près  normale, 
ou  même  de  guérir  tout  à  fait. 

iEcouter  les  conseils  de  son  mé- 
decin, suivre  scrupuleusement  son 
régime,  voilà,  pour  l'homme  à  l'u- 
rine sucrée,  la  fin  même  de  la 
sagesse. 


300 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


L'OBSEDANTE  MIGRAINE 


.«■^?^-,     /""    ,  '^.^^'"^  ^^''^^^'  P'"«  simple,  plus  répandue,  plus  déprimante  et 
annihilante:   il  n'ci  est  pas  surtout  que    l'on  invoque  davantage  et  plus  s<m- 

graine.     Rien  n'est  plus   mexact.     La   migraine  est  une  maladie  Men  définie. 


La  migraine  se  caractérise  par 
des  accès  qui  se  reproduisent  à 
intervalles  tantôt  rares,  tantôt  fré- 
quents. Une  période  de  malaises 
précède  le  début 
de  la  crise  ;  aussi 
1  e  s  migraineux 
savent  -  ils  bien, 
le  plus  souvent, 
prévoir  le  retour 
de  leur  pénible 
affection. 

Ils  se  sentent 
désorientés,  ahu- 
ris, légèrement 
anxieux  ou  dé- 
primés ;  l'odorat, 
la  vue,  l'ouïe 
sont  parfois  trou- 
blés. Au  réveil  ou 
dans  la  matinée, 
le  malade  sent 
un  point  doulou- 
reux sur  le  front, 
au  -  dessus  d'un 
œil,  ou  près  de  l'une 
des  tempes  :  c'est  la 
"  pointe  ",     la     douleur 


LE  CALVAIRE  DU  MIGRAINEUX 


que    tentative    de    parole;    la    lu- 
mière vive  devient  insupportable. 
Le    migraineux    contracte    sou- 
vent l'un  de  ses  sour- 
cils d'une  manière  ca- 
r  a  c  t  é  r  i  s  t  i  q'u  e. 
Parfois    la    dou- 
leur    devient     si 
intense  qu'il  a  la 
sensation     qu'on 
lui   brise   le  crâ- 
ne.  Au   bout   de 
quelques    heures, 
cette      douleur 
s'atténue  ;       elle 
fait  place  à  une 
sorte  d'hébétude,  de 
somnolence.    C'est   à 
ce    moment    que    le 
repos  au  lit  termine 
la  crise  qui  peut  ex- 
ceptionnellement du- 
rer quarante-huit 
heures.    Dans    la 
migraine    ophtal- 
mique, il   faut  a- 


jouter      a       ces 
,,  -  Localisation  de  la  migraine    S3'niptÔmes      des 

augmente,  S  étend  ;  c  est  (sur  un  œil  ou  sur  l'autre),  sortes  d'éblouis 
une  sensation  de  lour-  du  "  casque  "  neurasthénique  céments  trèc  ra 
deur,  dans  toute  la  par-  ^*  ^^^  P'''^*^  névralgiques. 


tie    de    la    tête    qui    se 

trouve  au-dessus  de  l'un 

des  yeux  ;  en  même 
temps  s'éveillent  de  pénibles  ma- 
laises dans  la  région  de  l'estomac  : 
dégoijts  des  aliments,  nausées, 
parfois  vomissements.  La  douleur 
s'exagère,  à  chaque  bruit,  à  cha- 


sements    très   ca- 
ractéristiques. 

Les  neurasthé- 
niques souffrent 
aussi  d'une  douleur  de  tête  trop 
souvent  confondue  avec  la  migrai- 
ne :  la  "céphalée  neurasthénique"; 
elle  pèse  "comme  un  casque"  sur 
la  tête  atteignant  les  tempes,  l'oc- 
ciput et  le  sommet  du  crâne. 


LE  MECANISME  DE  LA  MIGRAINE 


La  migraine  provient  probable- 
ment de  modifications  dans  la  cir- 
culation sanguine  des  méninges 
ou  enveloppes  du  cerveau  sensi- 
bilisées par  des  nerfs  très  déli- 
cats, dont  l'origine  est  dans  le 
bulbe,     dans     le     voisinage     des 

301 


points  de  départ  des  nerfs  de 
l'estomac,  avec  lesquels  ils  sont 
encore  reliés  par  le  S3-stème  sym- 
pathique. Ce  fait  expliquerait  la 
constance  des  troubles  gastriques 
dans  la  simple  migraine. 


ICEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


La  migraine  est  surtout  fré- 
quente chez  les  arthritiques  ner- 
veux, constipés,  sédentaires  à  ré- 
gime carné. 

Pour  éviter  la  migraine,  s'abs- 
tenir d'alcool,  de  tabac,  de  gibier 
faisandé,  manger  des  viandeâ  avec 
modération  ;  éviter  les  endroits 
où  l'atmosphère  n'est  point  re- 
nouvelée, fuir  les  émotions,  les 
ennuis,  le  surmenage,  l'oisiveté, 
la  sédentarité;  s'efforcer  de  pren- 
dre régulièrement,  en  plein  air, 
un  exercice  modéré. 


Quand  la  migraine  s'annonce, 
fuir  le  bruit  et  les  préoccupa- 
tions ;  rechercher  le  calme  et 
l'obscurité. 

On  peut  faire  usage  de  cachets 
contenant  un  centigramme  de  ca- 
féine pour  trente  centigrammes 
d'antipyrine.  Ne  pas  prendre  plus 
de  deux  de  ces  cachets. 

User  de  laxatifs  et,  au  besoin, 
prendre  une  purgation  ou  des  la- 
vements, mais  ne  pas  oublier  que 
les  purgations  répétées  consti- 
pent. 


LA  PARALYSIE  INFANTILE 

Le   fléau   est-il   à   craindre   au   Canada  ?   —  Les  combats  livrés 
par  la  science  au   terrible  mal. 


La  paralysie  infantile,  devenue 
la  terreur  de  toutes  les  mères,  a 
maintenant  pour  de  bon  fait  son 
apparition  au  Canada,  et  i'  y  a 
tout  lieu  d'en  redouter  les  multi- 
ples attaques  insidieuses  l'été  pro- 
chain, à  l'époque  des  grandes  cha- 
leurs. 

A  New-York,  où  le  fléau  a  sévi 
avec  intensité  durant  tant  de  mois, 
les  chitTres  de  la  mortalité  ont 
commencé  à  baisser  avec  la  venue 
des  premiers  temps  frais  ce  qui 
nous  porte  à  croire  que  le  Canada, 
avec  son  hiver  si  rigoureux  et  fa- 
tal à  toutes  sortes  de  m'^robes, 
n'a  rien  à  redouter  d'ici  quelque 
temps  de  ce  terrible  mal.  Mais  en 
sera-t-il  toujours  ainsi  ?  Instruits 
par  l'expérience  de  la  (grande  ville 
américaine,  nous  devrions,  si  nous 
le  voulons,  pouvoir  nous  assurer 
en  grande  partie  l'immunité,  car  si 
la  paralysie  infantile  este  tou- 
jours un  mal  infiniment  mystéri- 
eux et  redoutable,  du  moins  la 
science  a  maintenant  réussi  h  com- 
battre ce  ma,l  à  ses  sources  mê- 
mes, sans  compter  que  les  mesures 
préventives,  c'est-à-dire  hygiéni- 
ques, continuent  plus  que  jamais 
à  jouer  ici  le  grand  rôle. 


La  science  a  fini  par  savoir  que 
ce  qui  était  bon  pour  la  variole 
l'était  également,  pour  toutes  es- 
pèces de  maladies,  dont  le  sang 
est  le  véhicule.  Bien  plus,  elle  a 
pris  les  artères  comme  simple 
champ  de  culture,  pour  accoutu- 
mer à  la  servitude  des  microbes 
qui  opèrent  ailleurs  que  dans  le 
sang.  Ainsi,  dans  la  paralysie  in- 
fantile, le  perfide  bacille  habite  la 
.moelle  épinière,  région  sacrée  où 
la  moindre  intrusion  est  une  ten- 
tative peut-être  mortelle. 

On  sait  que  la  science  a  déjà, 
depuis  bon  nombre  d'années,  trou- 
vé le  moyen  de  triompher  de  l'a- 
taxie  locomotrice  par  des  pulvéri- 
sations si  subtiles  qu'elles  pénè- 
trent la  cloison  de  la  colonne  ver- 
tébrale pour  atteindre  la  moelle 
même,  siège  de  la  maladie.  Dès 
lors,  s'est-on  dit,  pourquoi  des  re- 
cherches directes,  par  injections, 
sur  le  microbe  de  la  paralysie  in- 
fantile, ne  réussiraient-elles  pas  à 
s'en  rendre  maîtres  ?  De  là,  à  son- 
ger h.  découvrir  le  sérum  typique 
qui  assurerait  le  salut,  il  n'y  avait 
pas  loin. 

Déjà  en  1910,  le  médecin  fran- 
çais  Netter,   avait   pu  démontrer, 


302 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


en  laboratoire,  la  possibilité  de 
neutraliser  le  virus  enflammant  la 
moelle  épinière  en  pratiquant,  sur 
un  sujet  paralysé,  une  injection 
de  sang  provenant  d'un  ancien  ma- 
lade guéri.  Il  put  le  rétablir  en 
quelques  jours.  C'était,  tout  sim- 
plement, le  principe  appliqué  aux 
autres  maladies  infectieuses,  telles 
que  la  diphtérie,  les  fièvres  typhoï- 
des, etc. 

Il  y  a,  sans  doute,  cette  ob- 
jection que  le  microbe  de  la  para- 
lysie éta,nt  fixé  d  ns  la  moelle  épi- 
nière, les  risques  sont  que  le  sang 
n'en  reçoive  pas  suffisamment 
pour  fournir  un  sérum  efficace. 
C'est  alors  qu'on  s'est  demandé 
pourquoi  le  petit  malade  ne  pour- 
rait pas,  dans  les  cas  d'une  rapidi- 
té foudroyante,  former  lui-même 
son  propre  contre-poison  ;  ce  que 
nos  lecteurs  vont  facilement  m- 
prendre,  malgré  l'aridité  d'une  dé- 
monstration purement  médicale. 
Le  but  à  atteindre  suppléera  au 
défaut  d'intérêt. 

Le  corps  humain,  on  le  sait,  est 
un  champ  de  combat  continuel  en- 
tre les  bons  et  les  mauvais  micro- 
bes. C'est  surtout  le  sang  qui  est 
le  siège  des  opérations.  Si  les  glo- 
bules rouges  sont  le  principe  de  la 
vie,  les  globules  blancs  en  sont  les 
gardiens.  Ces  derniers  sont  dis- 
tribués tout  le  long  des  artères, 
comme,  dans  les  villes,  la  police 
qui  arrête  les  malfaiteurs,  les  ivro- 
gnes, les  filous  et  tous  ceux  qui  ne 
sont  pas  à  leur  place.  Les  globu- 
les blancs  entourent  le  germe  nui- 
sible, le  chargent  de  chaînes  et  le 
rendent  inoô'ensif,  quelquefois 
après  un  combat  acharné,  dont 
l'homme  a  toujours  connaissance. 
Chaque  accès  de  fièvre  est  un  gage 
de  salut,  la  transmission  d'une 
bonne  nouvelle.  Ce  sont  les  glo- 
bules blancs  qui  livrent  une  ba- 
taille aux  intrus  entrés  dans  la 
place.  Presque  toujours,  ils  sont 
en  nombre  suffisant  pour  dompter 
l'eiHiemi;  mais,  si  les  envahisseurs 


303 


sont  trop  nombreux,  ils  réduisent 
la  police  sanguine  à  l'impuissance 
et  saccagent  à  la  prussienne  la 
structure  humaine,  fcJi  la  force  vi- 
tale du  patient  est  suffisante,  les 
globules  blancs  ont  le  temps  de  se 
multiplier,  après  des  semaines  et 
même  des  mois,  et  finissent  par 
remettre  à  la  raison  les  agres- 
seurs, qu'ils  pénètrent  de  leur  f>s- 
sence  même.  Ils  ne  l'ont  ni  dé- 
truit, ni  expulsé  ;  mais,  ils  l'ont 
civilisé,  dans  ce  sens  que  chaque 
être  virulent  est  accompagné  d'un 
agent  curatif,  qui,  non  seulement 
le  rend  anodin,  mais  qui  est  prêt 
à  s'élancer  sur  les  nouveaux  venus. 

La  nature,  qui  n  est  rien  autre 
chose  que  l'agencement  providen- 
tiel, ramène  toujours  l'ordre  à  cô- 
té du  désordre,  et  suscite  des  corps 
résistants,  avec  la  patience  de 
l'ouvrier  qui  produit  la  brique  ré- 
fractaire  ou  le  verre  non  conduc- 
teur. C'est  ce  qu'on  appelle  l'im- 
munité ou  l'immunisation.  Une 
personne,  par  exemple,  qui  a  eu  la 
petite  vérole,  est,  à  peu  près,  sûre 
de  ne  plus  l'attraper,  parce  qu'elle 
a  dans  son  sang  une  police  dégui- 
sée en  bacciles  varioliques  devenus 
détectives  et  tueurs  de  microbes, 
par  les  globules  blancs  qu'ils  sont 
obligés  de  porter  comme  pai'asites. 

Un  semblable  phénomène  se  pro- 
duit lorsqu'on  inocule  dans  un 
sang  pur,  exposé  à  l'infection, 
quelques-uns  de  ces  bacilles  déjà 
soumis  à  l'esclavage,  et  qui,  pen- 
dant une  dizaine  d'années,  font, 
dans  le  liquide  vital,  l'office  de  po- 
liciers, en  transportant  sur  son 
propre  dos  le  contre-poison  voulu. 
C'est  ce  qu'on  appelle  la  vaccina- 
tion. 

Mais,  objeetera-t-on,  il  y  a  loin 
de  la  vaccination,  qui  se  pratique 
à  découvert  sur  le  bras,  et  pour 
ainsi  dire  sans  danger  aucun,  à 
une  opération  aussi  délicate  que 
celle  consistant  à  injecter  un  li- 
quide dans  le  réseau  enchevêtré 
de  la  moelle  épinière. 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


Eu  ellet,  il  faut  iiatuiL'llemont 
ici  la  iiiaju  d'un  expert  pour  lia- 
barder  iiiêuie  la  plua  liiie  puuctioii 
du  la  culouno  vertébrale,  parte  que 
la  moiudru  déviation  peut  enlrai- 
iier  une  paralysie  incurable.  L'é- 
pine dorsale  est  le  fourreau  des 
nerfs,  conune  ces  gros  câbles  en 
plomb  que  nous  voyons  sur  les  po- 
teaux des  rues,  et  qui  renferment 
cent  lils  téléphoniques.  Il  faut 
donc  tuer  le  microbe  dans  cette 
forteresse  presque  inaccessible, 
pour  faire  disparaître  la  pression, 
cause  de  tout  le  désordre.  .Si  vous 
avez  sous  la  main  lo  sérum  tiré 
il'un  malade  rétabli,  vous  pouvez, 
sans  doute,  l'administrer  au  petit 
patient  menacé  de  mort;  mais,  si 
les  délais  le  permettent,  il  est  in- 
riniment  plus  siir  de  faire  ce  sé- 
rum à  même  le  patient,  de  la  ma- 
nière suivante. 

La  colonne  vertébrale  est  for- 
mée do  trente-deux  sections,  divi- 
sées en  trois  régions:  la  région 
cervicale,  appai tenant  au  domai- 
ne du  cerveau,  la  région  dorsale, 
qui  s'étend  du  cou  aux  reins,  la 
région  lombaire  n'en  compte  que 
cinq.  C'est  entre  la  3&me  et  la 
4ème  vertèbre  lombaires,  ou  la 
22ème  et  la  23ème  en  partant  du 
cerveau,    qu'il    faut    faire    passer 


une  aiguille  il  travers  la  dure-mère 
Cl,  la  loile  u  araignée  qui  la  tapis- 
se, alin  d  atteinurc  le  nuide  spinal, 
ou  sont  les  microbes.  C'est  une 
aiguille  creuse,  fermée  par  un  ob- 
turateur ou  corps  mobile.  On  ex- 
trait une  once  ou  deux  du  liuuide, 
qui  contient  du  sel  minéral,  Ue 
1  albumine,  du  sucre,  puis  de  très 
petits  caillaux  (grumeaux),  où  se 
loge  le  microbe.  Le  médecin  arrê- 
te la  ponction  quand  il  juge  sufli- 
sante  ia  quantité  de  grumeau.x  ob- 
tenus, et  il  injecte  immédiatemenlt 
ce  liquide  dans  le  muscle  de  la 
cuisse  de  son  malade,  alin  que  les 
microbes  recueillis  rencontrent 
dans  le  sang  les  globules  blancs  ou 
les  corps  réfractaires  capables  de 
i(j  neutraliser.  Après  le  laps  de 
temps  nécessaire  au  combat,  l'opé- 
rateur retire  de  son  patient  une 
cliopine  de  sang,  qu'il  laisse  -epo- 
ser  jusqu'à  ce  qu  il  croie  l'heure 
arrivée  de  le  considérer  comme  sé- 
rum. C'est  ce  sérupi  qu'il  injecte 
dans  l'épine  dorsale  de  la  même 
manière  qu'il  avait  extrait  le  pre- 
mier fluide. 

Il  a  lâché  ses  chiens  de  chasse 
parmi  les  bêtes  :\  détruire.  Mais, 
il  faudra  plusieurs  injections 
avant  que  les  traqucurs  ne  soient 
en  force.  •■  | 


aUELQUES  INSECTES  NUISIBLES 


COMMENT    LES    COilBATTRE. 

Je  ne  surprendrai  personne  en 
disant  que  les  insectes  viennent 
nous  attaquer  jusque  dans  nos  de- 
meures. Blattes  (coquerelles)  et 
punaises,  sont  universellement 
connues.  Si  ces  insectes  n'offrent 
d'autres  inconvénients  que  d'être 
dégoûtants  et  de  nous  incommoder 
parfois  outre  mesure,  il  en  est 
d'autres  qui  peuvent  causer  de  sé- 
rieux dommages  en  s'attaquant  à 
nos  vêtements,  laine  et  fourrure, 
â  nos  tapis,  et  même  à  nos  ali- 
ments. Nous  allons  donc  en  faire 
une  revue   succincte. 


304 


Blattes.  —  Blatella  germanica. 
Lin.  C'est  sous  le  nom  vulgaire  de 
■'  coquerelles  ",  probablement  déri- 
vé de  l'anglais  "  cockroacli  ",  que 
ces  insectes  sont  connus  dans  no- 
province.  En  France  on  les  appel- 
le "  Kankrelats  ",  "  kakerlacs  ", 
''  cafards  "  "  ravets  ",  etc.  Ils  ont 
pour  caractères  essentiels:  des  an- 
tennes très  longues,  des  pattes 
propres  à  la  course,  un  abdomen 
terminé  par  deux  courts  appen- 
dices, des  élytres  larges,  minces, 
croisés  horizontaux.  Quoique  pour- 
vois d'ailes,  à  l'état  adulte,  ils  vo- 
lent très  peu,  mais  courent  la  nuit 
avec  une  grande  agilité.     Le  jour, 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


ils  se  tiennent  cachés  dans  les  fis- 
sures des  boiseries,  sous  les  pa- 
piers des  murs,  entre  les  plan- 
chers, dans  les  armoires,  etc. 

Au  contraire  du  plus  grand 
nombre  des  autres  insectes,  les 
blattes  à  l'état  de  larve  ne  diffè- 
rent que  très  peu  des  blattes  à 
l'état  parfait;  elles  sont  plus  pe- 
tites et  les  ailes  font  défaut;  à 
part  cela,  ces  insectes,  à  l'état 
de  larve,  ont  les  mêmes  formes  t 
les  mêmes  habitudes.  Les  blattes 
sont  très  prolifiques,  ce  qui  expli- 
que leur  grand  développement  en 
peu  de  semaines,  dans  les  maisons 
qu'elles  ont  envahies.  La  chaleur 
et  l'humidité  les  attirent  ;  aussi 
recherchent-elles  de  préférence  les 
cuisines;  d'autant  plus  qu'elles  y 
trouvent  plus  facilement  leur 
nourriture.  Elles  ne  font  pas  la 
fine  bouche  et  tout  ce  qui  leur 
tombe  sous  la  dent,  si  je  puis  dii-e, 
fait  leurs  délices.  Il  est  assez  dif- 
ficile de  les  déloger  d'une  maison 
une  fois  qu'elles  y  sont  introdui- 
tes. 

Moyens  de  lutte.  —  Une  grande 
propreté  est  le  meilleur  préventif. 
Ces  insectes  n'auront  jamais  la 
tentation  de  venir  élire  domicile 
dans  des  armoires  bien  nettes,  où 
toute  chose  est  à  sa  place,  où  les 
aliments  sont  soigneusement  ren- 
fermés dans  des  ustensiles  bien 
clos. 

Mais  il  peut  arriver  que  la  mai- 
son nouvellement  acquise  ou  nou- 
vellement louée,  soit  infestée  par 
ces  petits  animaux.  La  première 
chose  à  faire,  en  ce  cas,  c'est  un 
nettoyage  complet  de  toutes  les 
pièces.  Renouvelez  même,  si  vous 
le  pouvez,  le  papier  des  murs,  sur- 
tout dans  la  cuisine;  vous  porte- 
rez une  attention  toute  spéciale 
aux  armoires;  pendant  quelqvies 
semaines  laissez-en  les  portes  tou- 
tes grandes  ouvertes  poui-  que  l'air 
et  la  lumière,  ces  deux  ennemis 
naturels  des  blattes,  y  pénètrent 
librement.  Ayez  soin  aussi  de  souf- 

.305 


fier  à  profusion  de  la  poudre  insec- 
ticide dans  les  fentes  des  boise- 
ries, dans  les  crevasses  des  murs, 
entre  les  joints  des  planchers,  en 
un  mot  dans  tout  ce  qui  peut  cons- 
tituer un  abri  à  ces  insectes.  Vous 
pourriez  aussi  répandre  de  bonne 
heure,  le  soir,  près  des  endroits  où 
les  blattes  paraissent  venir  en 
plus  grand  nombre,  du  borax  en 
poudre,  mélangé  avec  du  chocolat 
sucré,  ou  encore,  de  la  poudre  de 
pyrèthre  à  la  place  du  borax;  le 
lendemain  vous  n'aurez  qu'à  ba- 
layer et  à  brûler  le  tout. 

En  outre,  si  votre  désir  de  vous 
débarrasser  de  cette  sale  engeance 
est  très  grand,  vous  y  réussirez 
plus  vite  en  tendant  des  pièges. 
Le  plus  simple,  et  le  plus  sûr,  est 
peut-être  celui-ci:  prenez  une  boîte 
de  bois;  percez  plusieurs  trous 
sur  les  côtés  près  de  la  base;  ayez 
soin  de  fixer  à  l'intérieur,  de  pe- 
tites planchettes,  près  des  parois, 
de  façon  à  former  des  abris  aux 
insectes  qui  se  glisseront  entre 
ces  planchettes  et  la  paroi  ;  le 
soir  mettez  un  appât  dans  la  boîte, 
restes  de  légumes,  fromage,  n'im- 
porte quoi,  et  placez  cette  boîte 
dans  l'endroit  préféré  des  blattes. 

Le  lendemain  matin,  plongez  le 
piège  dans  de  l'eau  bouillante. 
Vous  serez  surpris  de  la  quantité 
d'insectes  que  vous  arriverez  à 
tuer  de  cette  façon. 

Fourmis.  —  Ces  petits  êtres  ac- 
tifs et  remuants,  assez  générale- 
ment connus  dans  nos  campagnes 
sous  le  nom  de  "  frémilles  ",  ne 
sont  guère  nuisibles,  dans  notre 
province,  que  dans  les  maisons  et 
les  boulangeries.  Je  n'en  connais 
pas  qui  soient  réellement  domma- 
geables aux  plantes,  bien  que.  dans 
certaines  contrées,  ils  constituent 
parfois  un  véritable  fléau  pour 
l'horticulteur. 

L'histoire  naturelle  des  fourmis 
est  d'un  intérêt  captivant  ;  elle 
s'approche  même  du  merveilleux. 
Des  volumes  ont  été  écrits  sur  ces 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


petits  animaux.  L'espace  ne  me 
permet  pas  de  rappeler  ici,  même 
en  abrégé,  ce  qu'en  ont  dit  les  en- 
tomologistes. L'important,  d'ail- 
leurs, c'est  d'indiquer  à  ceux  qui 
en  sont  incommodés,  le  meilleur 
moyen  de  se  débarrasser  de  leur 
présence,  ce  qui  n'est  pas  toujours 
facile,  si  l'on  ne  parvient  à  décou- 
vrir le  nid  où  se  trouvent  les  fe- 
melles et  les  larves.  Seules  les  ou- 
vrières font  des  incursions  dans 
les  maisons;  or,  la  destruction  de 
ces  ouvrières  ne  peut  que  dimi- 
nuer le  nombre,  mais  non  enrayer 
lo   fléau. 

Moyens  de  lutte.  —  En  général, 
la  seule  chose  à  faire,  c'est  d'évi- 
ter de  laisser  à  la  portée  de  ces 
insectes  ce  qui  peut  les  attirer.  Ils 
sont  particulièrement  friands  de 
ce  qui  est  sucré:  ayez  soin  de  fer- 
mer hermétiquement  les  sucriers, 
les  pots  de  confitures,  etc.  En  ou- 
tre, il  est  bon  de  leur  tendre  des 
pièges.  Le  meilleur  est  celui  qui 
consiste  à  tremper  une  éponge 
dans  de  l'eau  sucrée,  la  bien  tor- 
dre, y  faire  adhérer  du  sucre  en 
poudre  ou  en  grain;  disposez  cette 
éponge  dans  une  assiette  ou  une 
lèchefritte,  dans  l'endroit  qui 
semble  le  plus  à  proximité  du  nid; 
de  temps  à  autre,  jetez  de  l'eau 
bouillante  sur  l'éponge  et  renou- 
velez la  provision  de  sucre.  Au 
bout  de  quelques  jours,  le  peu  de 
fourmis  qui  restera  ne  saura  cons- 
tituer de  graves  inconvénients. 

Si  vous  parvenez  a  découvrir  le 
nid,  vous  le  détruirez  facilement 
avec  de  l'eau  bouillante  ou  avec 
une  peu  de  bisulphure  de  carbone 
répandu  sur  le  nid  que  vous  cou- 
vrez ensuite  d'une  boîte.  îs'oubliez 
pas  que  les  vapeurs  du  bisulphure 
de  carbone  sont  enflammables  ; 
évitez  d'en  approcher  aucune  flam- 
me. 

Punaises  des  lits.  (Cimex  lectu- 
larius,  Linn.).  —  Je  fais  grflce  de 
la  description;  je  la  crois  inutile; 


et     j'arrive     immédiatement     aux 
moyens   de  destruction. 

Moyens  de  lutte.  —  Il  peut  ar- 
river, là  même  où  règne  la  plus 
grande  propreté,  que  les  punaises 
fassent  leur  apparition  dans  une 
uno  chambre.  Une  femelle  venue 
on  ne  sait  d'où,  a  pondu  ses  œufs 
dans  le  sommier  ou  dans  les  joints 
de  la  couchette.  Les  œufs  éclosent. 
Quand  on  s'aperroit  de  l'invasion, 
les  petites  punaises  sont  déjii  nom- 
breuses et  très  alertes.  Ne  perdez 
pas  une  minute.  Sortez  lits  et 
matelas  et  soumettez-les  à  un 
époussettago  consciencieux  ;  chan- 
gez les  draps  et  les  couvertures  et 
ébouillantez  ceux  qui  ont  servi. 
Démontez  la  couchette,  visitez  soi- 
gneusement le  sommier;  poursui- 
vez l'ennemi  microscopique  dans 
ses  derniers  retranchements.  En- 
suite appliquer  au  pinceau  une 
coucho  de  benzine  ou  de  pétrole 
partout  où  les  insectes  peuvent  se 
réfugier.  Surveillez  attentivement 
votre  lit  aussi  longtemps  que  vous 
n'aurez  pas  la  certitude  d'avoir 
exterminé  les  punaises  jusqu'à  la 
dernière. 

Les  punaises  sont  comme  lefi 
blattes  (coquerellca)  ;  elles  se  dé- 
veloppent surtout  dans  les  mai- 
sons où  les  questions  de  propreté 
et  d'hygiène  sont  inconnues  ou 
laissées  de  côté.  A  la  suite  d'un 
déménagement  et  d'un  changement 
de  résidence,  on  est  exposé  à  aller 
demeurer  dans  une  maison  infes- 
tée par  les  punaises.  Elles  y  sont 
en  tel  nombre,  qu'elles  ont  envahi 
toutes  les  pièces;  on  en  trouve  en- 
dessous  des  boiseries,  sous  le  papier 
des  murs  .dans  les  crevasses,  dans 
les  fissures,  partout.  Soyez  coura- 
geuse, brave  ménagère,  et  ne  vous 
découragez  pas,  car  vous  pouvez 
d'un  seul  coup  détruire  toute  cette 
vermine.  C'est  le  cas  cependant 
de  dire:  "  Aux  grands  maux  les 
grands  remèdes  !  "  Fermez  le  plus 
hermétiquement  possible  toutes 
les  ouvertures;  dans  la  pièce,  dé- 
306 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


posez  lin  vase  en  fer  ou  en  terre 
cuite  contenant  environ  une  demi- 
livre  de  soufre  en  poudre.  Mettez 
le  feu  au  soufre,  en  ayant  soin  de 
ne  pas  respirer  les  vapeurs  qui 
s'en  dégagent,  et  fermez  la  porte 
après  vous.  Si  cette  porte  ne  fer- 
me pas  juste,  bouchez  les  ouver- 
tures en  y  collant  une  bande  de 
papier.  Au  bout  de  vingt-quatre 
heures  ouvrez,  en  prenant  bien 
garde  aux  émanations  de  soufre. 
Laissez  aérer  parfaitement  la  piè- 
ce. Répétez  ce  soufrage  une  secon- 
de fois  au  besoin.  Faites  ainsi 
pour  chaque  pièce  de  la  maison. 
Vous  serez  complètement  débar- 
rassé des  punaises  que  vous  aurez 
tuées  partout  où  elles  auraient  pu 
se  dérober. 

Il  n'est  pas  très  facile  de  délo- 
ger les  punaises  d'un  meuble 
qu'elles  ont  envahi,  chaise  rem- 
bourrée, sofa,  lit,  etc.  Le  moyen 
le  plus  sûr,  le  plus  rapide  et  le 
plus  facile,  est  de  soumettre  le 
meuble  aux  vapeurs  de  soufre. 
Pour  cela  vous  utilisez  une  pièce 
et  vous  faites  comme  je  viens  de 
vous  dire. 

Puces.  —  Les  puces  qui  causent 
ordinairement  le  plus  d'ennuis 
sont  celles  qui  s'attaquent  aux 
chiens  et  aux  chats.  Les  œufs  de 
ces  insectes  sont  déposés  da  s  les 
paillassons  ou  sur  les  tapis  où  se 
couchent  ces  animaux  domesti- 
ques. 

Moyens  de  destruction,  —  Le 
meilleur  préventif  est  la  propreté. 
Si  chiens  et  chats  sont  tenus  pro- 
pres, ils  sont  peu  exposés  à  avoir 
des  puces.  Il  faut  tenir  propres 
aussi  les  endroits  oil  ils  se  cou- 
chent, ayant  soin  de  changer  sou- 
vent  le  paillasson. 

Le  meilleur  moyen  de  débarras- 
ser ces  animaux  de  leurs  puces 
est  de  bien  frotter  leur  poil  avec 
une  poudre  de  pyrêthre  fraîche  et 
pure.  On  place  l'animal  sur  une 
grande  feuille  de  papier  ou  da 
toile  sur  laquelle  tombent  les  pu 


307 


ces  paralysées  que  l'on  jette  en- 
suite au  feu.  Cette  poudre  de  py- 
rèthre  n'est  effective  que  si  elle  est 
fraîche  et  renfermée  dans  un  vase 
bien  clos.  Elle  n'est  poison  ni  pour 
l'homme  ni  pour  les  animaux. 

Mouches  domestiques.  —  {Mus- 
ca  dom est ica),  1.1X111.  L'expérience 
a  prouvé  que  les  mouches  des  mai- 
sons sont  les  meilleurs  véhicules 
des  maladies  infectieuses  et  conta- 
gieuses. Elles  vont  se  poser  sur 
toutes  les  saletés  qu'elles  rencon- 
trent, et  c'est  ainsi  qu'elle-'  trans- 
portent les  germes  des  maladies, 
fièvres  typhoïdes,  maladies  intes- 
tinales des  enfants,  etc.  Pour  s'en 
convaincre,  il  suffit  de  savoir  que 
toutes  ces  mouches  qui  vivent  dans 
nos  maisons  ont  grandi  à  l'état  de 
larves  et  se  sont  transformées  à 
l'intérieur  des  saletés  les  plus 
nauséabondes.  C'est  souvent  dans 
le  fumier  de  cheval  qu'elles  se  re- 
produisent et  là  est  l'explication 
pourquoi  elles  sont  si  nombreuses 
autour  des  écuries  et  des  étables. 
Cependant  cette  préférence  pour 
le  fumier  ne  l'empêche  pas  de  se 
développer  ailleurs  ;  de  fait  pres- 
que toutes  les  matières  végétales 
ou  animales  en  décomposition  lui 
sont  bonnes,  dans  certaines  con- 
ditions de  température  et  d'hu- 
midité. La  prolixité  de  cette  es- 
pèce est  telle  que  l'on  a  calculé 
que  si  la  descendance  d'une  seule 
femelle  n'était  enrayée  d'aucune 
manière,  les  mouches  qui  en  ré- 
sulteraient rempliraient  dans  l'es- 
pace d'une  seule  saison  une  éten- 
due d'environ  250,000  pieds  cubes. 

La  larve  est  généralement  bien 
connue  sous  le  nom  d'asticot.  La 
durée  de  la  vie  larvaire  varie  se- 
lon les  conditions  de  la  tempéra- 
ture ;  la  moyenne  est  peut-être  de 
sept  à  huit  jours. 

Moyens  de  destruction.  —  La 
première  chose  consiste  à  ne  souf- 
frir aucune  malpropreté  dans  le 
voisinage  de  la  maison.  Il  est  pres- 
que inutile  de  faire  la  guerre  aux 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


mouches  si  l'on  ne  couiinciicc  par 
un  nettoyage  complet  des  lieux. 
Nous  nous  rappelons  que  certain 
maire  de  la  grande  villu  de  Mont- 
réal avait  juré,  avec  raison,  une 
haine  mortelle  à  ces  insectes:  3'il 
avait  ordonné  le  nettoyage  des 
ruelles  de  la  métropolo,  sa  cam- 
pagne de  destruction  a\irait  eu  un 
meilleur  succès.  11  faut  donc  avoir 
soin  do  brfller  les  dC-chets  et  de 
tenir  le  funiior  dans  des  l)OÎtes  clo- 
ses, afin  que  les  mouches  n'aillent 
pas  y  dr'jjoser  leurs  œufs.  Quand 
tous  les  moyens  préventifs  ont  et*' 
suivis,  il  devient  facile  de  se  dé- 
barrasser des  mouches  qui  s'in- 
troduisent dans  les  maisons.  Em- 
ployez de  préférence  les  toiles  mé- 
talliques ou  autres  pour  leur  fer- 
mer l'entrée  do  la  maison.  N'allez 
pas  sous  ])rét4'xte  de  tenir  les  en- 
fants îl  l'abri  de  l'atteinte  dos 
mouches,  les  condamner  à  l'obs- 
curité: n'oubliez  pas  qu'il  faut  ft 
l'enfant  comme  il  la  plante  de  la 
clarté  et  de  l'air  pur  pour  gran- 
dir. Les  papiers  attrapo-mouehcs 
(tanglo  foot),  les  poisons,  etc.. 
auront  vite  raison  do  celles  qui 
auront  réussi  à  s'introduire  dans 
une  pi?co. 

Moustiques.  (Culex  app.).  —  Le 
"  maringouin  "  (mosquito  des  An- 
glais) est  la  terreur  de  certaines 
campagnes  ;  c'est  le  trouble-fête 
de  la  villégiature;  c'est  l'ennemi 
microscopique  qui  rend  presque 
impossible  le  repos  du  soir  sur  la 
véranda  ou  sur  le  portique.  Et  ce- 
pendant, si  chacun  le  voulait,  cet 
ennemi  serait  vite  réduit  à  l'im- 
puissance. 

Ceux  qui  conservent  des  barils 
sous  le  dalot  du  toit,  îl  la  campa- 
gne, ne  sont  pas  sans  connaître 
ces  petits  animaux  qui  y  pullulent 
pendant  tout  l'été;  on  les  appelle 
vulgairement  "  lève-cul  ".  Ces  lève- 
cul  ne  sont  autre  chose  que  les  lar- 
ves des  maringouins.  On  y  peut 
voir  les  deux  formes,  la  larve  et  la 
nymphe,     l'une     mince,     allongée 


avec  de  petites  touffes  de  poils, 
l'autre  avec  un  fort  dévelopiH'ment 
de  la  partie  antérieure.  L'une  pour 
respirer  présente  à  la  surface  de 
l'eau  l'extrémité  de  son  alnlomen, 
d'où  le  nom  de  "  lève-cul  "  ;  l'au- 
tre, au  contraire,  respire  par  des 
tubes  ouverts  j\  la  partie  anté- 
rieure. 

Moyens  de  lutte.  —  Puisque 
nous  savons  (|ue  les  maringouins 
se  développent  au  soin  des  eaux 
stagnantes,  nous  aurons  donc  soin 
(le  couvrir  les  barils  qui  servent  il 
recueillir  l'eau  dos  toits;  de  plus, 
nous  ne  souffrirons  pas  de  réci- 
pients inutiles  autour  des  maisons 
et  des  granges. 

Los  étangs  sont  pour  ainsi  dire 
les  couveuses  de  ces  inse<'tes; 
c'est  d'eux  que  s'envolent  chaque 
jour  des  myriades  de  moustiques. 
Partout  ort  se  trouvent  des  étangs 
ou  dos  mares  d'oaii  stagnante,  on 
jieut  être  assuré  d'être  sujet  atix 
attaques  de  ces  désagréables  00m- 
j)agnons  de  villégiature.  Il  est  fa- 
cile de  s'en  déljarrasser  ;  il  ne 
suffit  pour  cola  que  do  répandre 
lui  peu  de  pétrole  il  la  surface  de 
cette  eau  stagnante.  Cola  aura 
pour  effet  de  tuer  presque  toutes 
les  larves.  Il  est  bon  de  renouve- 
ler le  remède  de  temps  en  temps 
pondant  la  saison.  Le  mieux, 
quand  la  chose  est  possible,  est  de 
procéder  au  dessèchement  de  ces 
mares  par  un  système  de  draina- 
ge. 

Mites.  (  Tinea  peUioncUa  Linn  ) . 
—  Ces  petites  larves  malfaisantes 
et  :"l  juste  titre  redoutées  dos  mé- 
nagères sont  produites  par  dos  pa- 
pillons de  très  petite  taille;  les 
femelles  pondent  leurs  œufs  dans 
les  lainages  et  les  fourrures;  les 
vêtements  d'hiver  sont  par  le  fait 
plus  exposés,  et  pour  cette  raison 
aussi  qu'ils  sont  plusieurs  mois 
dans  l'ombre  et  sans  être  déran- 
gés. 

Moyens  de  lutte.  —  Ici  encore, 
et  surtout,  la  prévention  est  la 
308 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


Hici Heure  des  clioses:  une  fois  at- 
taqué, un  vét(;nnint  est  irrémédia- 
blement perdu,  pour  peu  que  les 
mites  y  aient  séjourne  quelque 
temps.  Il  faut  donc  avoir  soin  de 
déposer  les  vêtements  qui  ne  ser- 
vent pas,  dans  des  boîtes  ou  des 
coffres  bien  clos,  après  y  aA'oir  mis 
un  niorceau  de  camphre  ou  quel- 
ques boules  de  nephtaline.  Qlais 
avant  de  renfermer  ces  habits,  il 
sera  plus  prudent  de  leur  faire  su- 
bir un  bon  brossage,  car  camplire 
et  nephtaline  ne  sauraient  tuer  les 
larves  s'ils  ont  jusqu'à  un  certain 
point  la  propriété  d'éloiorner  les 
femelles  qui  seraient  tentées  d'y 
venir  pondre.)  Si  vous  constatez 
la  présence  de  mites  dans  des  pel- 
leteries, ou  autres  vêtements,  com- 
mencez par  secouer  et  brosser  for- 
tement, puis  laissez  ces  objets  en 
.plein  air  pendant  qiielques  heures. 
Ensuite  fumigez  au  bisulphure  de 
carbone  dans  des  boîtes  ou  des  cof- 
fres bien  clos.  Pour  un  coffre  ordi- 


naire, à  peu  près  rempli  de  vête- 
ments non  serrés,  mettez  environ 
une  cuillerée  à  table  de  bisulphu- 
re dans  une  soucoupe,  au-dessus 
des  habits.  Fermez  aussi  herméti- 
quement que  possible,  et  n'ouvrez 
qu'après  au  moins  24  heures.  Les 
vapeurs  s'échappent,  ne  laissant 
aucune  trace.  Retirez  ensuite  les 
vêtements,  secouez  et  brossez-les 
de  nouveau  et  mettez-les  ensuite 
dans  des  coffres,  tel  qu'il  est  dit 
plus  haut.  N'ouhUez  pas  que  les 
vapeurs  du  hisuJphure  de  carbone 
sont  très  inflammables  ;  gardez- 
vous  d'en  approcher  aucune  flam- 
me. 

Les  mites  ne  sauraient  percer  le 
papier.  A  défaut  de  coffres  ou  de 
boîtes  fermant  hermétiquement, 
faites-vous  des  sacs  de  •  gros  pa- 
pier solide  et  bien  clos,  surtout 
pour  les  fourrures.  Vous  pouvez 
sans  crainte  suspendre  ces  sacs  au 
grenier. 


UNE  PEOMENADE  lŒCESSAIRE  APRES  LE  THEATRE 


Les  habitants  des  cites  et  des 
villes  s'intéressent  beaucoup  à  ré- 
soudre la  question  des  relations 
entre  le  théâtre   et  le   sommeil. 

Le  théâtre  est  en  général  une 
habitude  plus  commune  parmi  les 
hommes  et  les  femmes  qui  se  li- 
vrent au  travail  mental  qu'au  tra- 
vail physique  et  par  suite  il  ne 
constitue  pas  pour  le  citadin  le 
même  repos  que  pour  le  travail- 
leur, pourvu  que  la  représenta- 
tion puisse  convenir  à  l'état  intel- 
lectuel de  celui-ci.  La  pièce  à 
thèse  n'est  pas  un  délassement 
pour  un  intellectuel  qui  se  débat 
tout  le  jour  au  milieu  des  problè- 
mes, et  un  drame  réaliste  ne  con- 
vient pas  à  ceux  dont  la  pauvreté 
et  les  griefs  personnels  évoquent 
constamment  la  dure  réalité  de  leur 
propre  expérience.  L'homme  d'af- 


309 


faires  surmené,  pour  empfoyer 
une  expression  courante,  cherche 
en  conséquence  l'opérette  parce 
qu'elle  le  repose.  ]\Iais,  dans  cet 
état,  c'est  encore  un  effort  men- 
tal, bien  qu'il  soit  agréabrè,  et 
l'effet  est  à  peu  près  le  même  que 
travailler  tard. 

Sortir  de  l'excitattion  d'un  con- 
flit  réel  durant  le  jour  pour  cou- 
rir à  des  conflits  imaginaires  le 
soir  n'est  pas  un  plaisir  reposant; 
sortir  d'un  bureau  étouffant  pour 
entrer  dans  un  théâtre  plus  étouf- 
fant, est  encore  moins  récréant. 
L'insalubrité  des  conditions  du 
théâtre  et  le  plaisir  que  celui-ci 
fournit,  peuvent  cependant  être 
combinés,  si  l'on  a  la  bien  simple 
précaution  de  faire  une  bonne  pe- 
tite marche  après  le  théâtre.  Les 
habitants    des    villes    ont    mainte- 


MEDECINE  ET  HYGIENE  —  Suite. 


nant  peur  de  marcher  et  une 
heure  d'exercice  leur  paraît  une 
besogne  effrayante  tandis  qu'ils 
trouvent  tout  naturel  de  passer 
une  heure  autour  d'une  table  de 
restaurant,  ce  qui  est  bien  la 
chose  la  plus  monotone  qu'il  y  ait 
au  monde.  Dans  une  série  d'ex- 
périences faîtes  pour  déterminer 
la  relation  qui  existe  entre  le 
théâtre  et  le  sommeil,  on  a  trou- 
vé que  marcher  une  demi-heure 
après  le  théâtre  empcrhe  absolu- 
ment l'insomnie,  que  le  dormeur 
se  réveille  beaucoup  plus  reposé- 
le  lendemain  matin,  qu'il  a  un 
souvenir  beaucoup  plus  précis  de 
la  soirée  de  la  veille.  La  raison 
de  cette  condition  dépend  en  ma- 
jeure partie  du  fait  que  l'artério- 
sclérose ou  durcissemc.  ,;  des  ar- 
tères se  produit  principalement 
dans  les  artères  où  la  plus  forte 
pression  du  sang  a  été  obligée  de 
s'exercer  et  que  les  changements 


ou  relâchements  de  tissu  se  pro- 
duisent principalement  durant  le 
sommeil.  Mais  si  l'excitation  du 
théâtre  et  les  tracas  d'une  lourde 
journée  d'affaires  sont  effacés  en 
partie  au  moins  au  moyen  d'un 
vigoureux  exercice,  '-n  évite  beau- 
coup des  inconvénients  causés 
par  le  théâtre.  Une  pièce  qui  avait 
paru  seulement  passable  en  sor- 
tant du  théâtre,  nous  paraîtra  ad- 
mirable après  une  marche  de 
deux  ou  trois  milles.  Le  contrôle 
trouverait  avantageux  d'offrir  des 
prix  réduits  aux  marcheurs,  car 
leur  critique  serait  invariablement 
élogieuse  au  lieu  d'être  acerbe. 

Naturellement  beaucoup  de  ci- 
tadins vivent  trop  loin  des  théâ- 
tres pour  retourner  chez  eux 
à  pied  après  la  pièce,  cela  ferait 
quelquefois  de  trois  à  sept  ou  huit 
milles  à  arpenter,  mais  ils  de- 
vraient toujours  faire  une  bonne 
marche. 


POTJEQUOI  LES  BUVEURS  SONT  GRAS 


Il  est  à  remarquer  que  ceux  qui 
se  livrent  au.x  breuvages  alcooli- 
ques dénotent  souvent  une  ten- 
dance à  la  corpulence  qui  est  pro- 
portionnelle à  l'emploi  qu'ils  fo:it 
de  la  drogue.  Cette  corpulence 
n'est  pas  un  indice  de  santé.  Ce 
n'est  même  pas  l'indice  que  l'al- 
cool est  inoffensif.  C'est  seule- 
ment le  résultat  de  l'oxydation 
complète  de  la  substance  de  l'al- 
cool par  le  corps  humain.  Le 
corps  peut  oxyder  une  ou  deux 
onces  d'alcool  en  vingt-quatre 
heures  et  le  fera  si  complètement 
que  l'on  ne  trouvera  pas  la  plus 
légère  trace  d'alcool  dans  les  subs- 
tances excrémentielles.  Cela  signi- 
fie simplement  que  la  chaleur  con- 
tre nature  produite  dans  le  corps 
par  la  présence  du   stimulant  ré- 


pond pour  le  moment  au  moins  à 
ce  qui  serait  produit  dans  d'au- 
tres circonstances  par  la  dépense 
de  graisses  et  d'hydrocarbures. 
Ces  derniers  éléments  sont  le  com- 
bustible emmagasiné  dans  le  corps 
et  normalement  consumé  pour 
produire  la  chaleur  corporelle  né- 
cessaire. Quand  c'est  de  Talcool 
qui  se  consume  et  fournit  de  la 
chaleur,  qui  n'est  pas  la  chaleur 
naturelle  et  mais  qui  évite  cette 
combustion,  la  graisse  non  em- 
ployée reste  emmagasinée  dans  le 
corps  et  la  corpulence  en  est  la 
conséquence  forcée.  Naturelle- 
ment, ce  n'est  pas  une  condition 
ni  une  opération  normales.  Plus 
l'usage  de  l'alcool  augmente,  plus 
elle  s'accentue. 


SAIGNEMENTS  DE  XEZ.  —  Se  baigner  le  nez  et  le  cou  avec  de  l'eau 
froide   pour   arrêter   les   saignements   de   nez. 

_ 


HISTOIRE 

DE         LA 

GUERRE 


(Suite  de  I'Almaxach  du  Peuple  de  1916). 
Les  faits  mentionnés  en  caractères  italiques  se  rapportent  directement 
1915  ail  Canada. 

OCTOBRE.  —  La  2e  division 
canadienne  entre  sur  la  ligne  de 
feu.  —  2,  Les  Français  débarquent 
à    Salonique.    —    2,    Aux    Etats- 


Unis,  l'emprunt  franco-anglais  de 
500  millions  de  dollars  est  plus 
que  couvert.  —  8,  désastreuse  ex- 
plosion à  la  manufacture  de  pou- 
dres d'Etna,  Pensylvanie.  —  10, 
Belgrade  est  pris  par  les  Austro- 
Allemands.  —  14,  Raid  de  Zeppe- 
lins sur  Londres  et  la  côte  est  de 
l'Angleterre-  —  14,  Combat  naval 
dans  la  Baltique,  un  torpilleur 
allemand  est  coulé.  —  15,  Exécu- 
tion de  Miss  Cavell  par  les  Alle- 
mands. —  21,  La  major  Roy,  du 
22^  régiment,  est  tué  au  champ 
d'honneur.  —  23,  Le  roi  Georges 
V  visite  les  camps  britanniques 
en  France.  —  25,  Des  bombes  in- 
cendiaires sont  lancées  sur  Venise. 
—  30,  Service  religieux,  à  Lon- 
dres, à  la  mémoire  de  Miss  Ca- 
vell. 

NOVEMBRE.  —  1,  Sir  Archi- 
bald  Murray,  nommé  chef  d'état- 
major  de  l'armée  anglaise.  —  5, 
Le  transport  anglais  "  Ramazan  " 
est  coulé  dans  la  mer  Egée.  —  5, 
Le  général  Joifre  envoie  ses  re- 
merciements aux  Canadiens.  —  S, 
Dans  la  mer  Baltique,  le  croiseur 
allemand  "  Undine  "  est  coulé.  — ■ 
8,  Grande  revue  passée  à  Valcar- 
tier  par  sir  Robert  Borden.  —  8, 
Le  major  Dubuc  du  22e  régiment, 
est  blessé  en  France.  —  9,  En  Mé- 
diterranée, le  vapeur  italien  "  An- 
cona  "  est  torpillé  et  coulé.  —  H, 


La  fabrique  d'armes  et  de  muni- 
tions de  Bethléem.  Pennsylvanie, 
est  en  grande  partie  détruite  par 
un  incendie.  —  17,  Dans  la  Man- 
che, le  navire-hôpital  "  Anglia  " 
heurte  une  mine  flottante  et  est 
coulé.  —  17,  Grand  conseil  de 
guerre  franco-anglais,  à  Paris.  — 
29,  En  Méditerranée,  le  vapeur 
français  "  Algérien  "  est  torpillé 
et  coulé. 

DECEMBRE.  —  1,  La  fabrique 
de  poudre  de  Wilmington,  Dela- 
ware,  est  dynamitée.  —  2,  Le  gé- 
néral Joffre  nommé  corrmiandant 
en  chef  des  armées  françaises.  — 
6,  Première  réunion,  à  Paris,  du 
grand  conseil  de  guerre  des  Al- 
liés. —  14,  En  Angleterre,  on  dé- 
cide de  porter  l'effectif  de  l'ar- 
rnée  britannique  à  4  millions 
d'hommes.  —  17,  A  New- York,  le 
mark  tombe  à  76  cents  V2  pour  4 
marks.  —  19,  Dans  la  mer  Balti- 
que, le  croiseur  allemand  "  Bre- 
men  "  est  coulé.  —  19,  Un  crédit 
de  10  milliards  de  marks  est  voté 
à  Berlin  pour  les  besoins  de  la 
guerre.  —  22,  Sir  Douglas  Haig 
nommé  commandant  en  chef  des 
troupes  britanniques  en  France.  — 
22,  En  Méditerranée,  le  vapeur  ja- 
ponais ■'  Yosaka-Maru  "  est  tor- 
pillé et  coulé.  —  26,  En  Méditer- 
ranée, le  paquebot  français  "Ville- 
de-Ciotat  "  est  torpillé  et  coulé. — 
29,Z,e  régiment  Princess  Patricia 
est  incorporé  dans  les  divisions 
canadiennes.  —  30,  Dans  l'Adria- 
tique, deux  destrovers  autrichiens 
311 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE         Suite. 


sont  coulés  après  un  combat  avec 
des  navires  italiens.  —  31,  'Le 
croiseur  anglais  ''  Natal  "  coule  à 
la  suite  d'une  explos'on.  —  31, 
Dans  l'Adriatique,  un  sous-marin 
français  coule  un  transport  -au- 
trichien chargé  de  matériel- 

1916 

JANVIER.  —  1,  En  Méditer- 
ranée, le  vapeur  anglais  "  Percia" 
est  torpillé  et  coulé.  —  1,  L'effec- 
tif canadien  autorise,  est  porté  à 
500,000  hommes.  —  4,  En  Médi- 
terranée, le  vapeur  anglais  "  Ges- 
long  "  est  torpillé  et  coulé.  —  9, 
Dans  la  mer  du  Nord,  le  cuirassé 
anglais  "  King  Edward  VII  " 
heurte  une  mine  et  est  coulé.  — 
^,  Les  troupes  anglo-françaises 
évacuent  les  Dardanelles  et  Gal- 
lipoli.  —  16,  Arrivée  des  troupes 
sud-africaines  en  Egypte.  —  21, 
En  Méditerranée,  le  vapeur  an- 
glais "  Sutherland  "  est  torpillé  et 
coulé.  —  21,  En  Afrique  occiden- 
tale, le  Cameroun  allemand  est 
occupé  entièrement  par  les  trou- 
pes coloniales  anglaises.  —  23,  Bn 
Angleterre,  un  monument  est  éle- 
vé aux  Canadiens  morts  au  camp 
Salisbury.  —  23,  Des  avions  fran- 
çais bombardent  les  gares  et  ca- 
sernes militaires  de  Metz.  —  28, 
La  ville  d'Arras  subit  un  nouveau 
et  violent  bombardement.  —  29, 
Un  zeppelin  lance  des  bombes  sur 
Paris  et  fait  de  nombreuses  vic- 
times. —  31,  Plusieurs  dirigeables 
zeppelins  survolent  les  côtes  de 
l'Angleterre,  causant  des  domma- 
ges considérables. 

FEVRIER.  —  1,  Le  paquebot 
anglais  "  Appam  ",  capturé  par  un 
submersible  allemand,  arrive  à 
Norfolk,  Virginie.  —  6,  La  fabri- 
que de  munitions  de  Hespeler,  On- 
tario, est  détruite  par  un  incendie. 
—  6,  La  fabrique  d'armes  de  Sko- 
da, Autriche,  est  détruite  par  une 
explosion.   —   11,    Un   hôtel  alle- 


m 


niand  est  saccadé  à  Calgary,  Al- 
berta,  par  les  militaires.  —  14,  Le 
vapeur  anglais  '"  Arethusa  "  heur- 
te une  mine  et  est  coulé.  ■ —  i6, 
Prise  d'Erzeroum,  par  les  Russes. 

—  i6,  Un  incendie  se  déclare  dans 
le  port  de  New- York,  détruisant 
trois  vapeurs  chargés  de  muni- 
tions pour  les  Russes.  —  10,  A 
Washington,  le  Sénat  vote  une 
motion  reconnaissant  le  droit  aux 
bâtiments   marchands   de   s'armer. 

—  21,  Les  Allemands  lancent  plu- 
sieurs divisions  à  l'assaut  de  Ver- 
dun. —  20,  Les  Allemands  s'em- 
parent du  fort  de  Douaumont, 
après  des  pertes  très  élevées,  mais 
en  sont  chassés  par  les  Français. 

—  27,  Le  paquebot  anglais  "  Ma- 
jola  "  coule  au  large  de  Douvres, 
après  avoir  heurté  une  mine.  — 
27,  En  Méditerranée,  le  paquebot 
transatlantique  "  La  Provence  " 
est  torpillé  et  coulé. 

MARS.  —  3,  Dans  la  région  de 
Verdun,  les  Allemands  reprennent 
l'offensive  contre  Douaumont  et 
Vaux.  —  10,  Dans  la  mer  du 
Nord,  le  paquebot  français  "  Loui- 
siane "  est  torpillé  et  cmulé.  —  11, 
Une  bataille  intense  s'engage  pour 
la  possession  du  village  de  Vaux, 
mais  les  efforts  des  Allemands 
échouent  presque  partout-  —  12, 
A  Paris,  le  conseil  de  guerre  des 
alliés  se  réunit  au  Grand  Quar- 
tier général.  —  16,  Dans  la  mer 
du  Nord,  le  paquebot  hollandais 
"Tabantia  "  est  torpillé  sans  aver- 
tissement. —  16,  Les  Allemands, 
à  Verdun  lancent  une  forte  atta- 
que contre  :1e  Mort-Homme,  mais 
leurs  vagues  d'assaut  ne  peuvent 
prendre  pied  sur  aucun  point.  — 
17,  Cinq  attaques  successives  sont 
lancées  par  les  Allemands  contre 
le  village  et  le  fort  de  Vaux,  mais 
toutes  ces  attaques  sont  brisées 
par  les  Français.  —  20,  La  ba- 
taille de  Verdun  se  poursuit  avec 
acharnement    pour    la    possession 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


de  Malancourt.  —  21,  En  Perse, 
les  Russes  occupent  la  ville  d'Is- 
pahan.  —  25,  Dans  la  ^klanche,  le 
paquebot  '"  Sussex  "  est  torpillé 
et  subit  de  sérieux  dommages. 
Nombre  de  passagers  et  d'hom- 
mes d'équipage  périssent  dans  ce 
sinistre.  —  27,  Des  aviateurs  al- 
lemands lancent  des  bombes  sur 
Salonique.  —  30,  Devant  Verdun, 
les  Allemands  attaquent  à  nou- 
veau les  positions  françaises  d'A- 
vocourt  et  de  Douaumont,  mais 
sont  partout  repoussés.  —  31,  Les 
troupes  françaises  évacuent  le  vil- 
lage de  Malancourt,  après  une 
lutte  a:;harnée  coûtant  des  sacri- 
fices énormes  aux   Allemands. 

AVRIL.  —  2,  Les  Allemands 
déclanchent  quatre  attaques  si- 
multanées au  nord  de  Verdun. — 
2, Nouveau  raid  de  dirigeables  sur 
la  côte  anglaise.  —  13,  Arrivée, 
en  Angleterre,  du  contingent  de 
l'hôpital  Laval.  —  18,  Les  Russes 
s'emparent  de  Tr;bizonde.  —  19, 
A  l'ouest  de  la  Meuse  la  bataille 
reprend  avec  un  redoublement  de 
rage  entre  le  Mort-Homme  et  Cu- 
mières.  • —  20,  Un  contingent  de 
troupes  russes  débarque  à  Mar- 
seille. —  20,  Un  croiseur  allemand, 
tente  de  débarque"  en  Irlande  des 
hommes  et  des  munitions.  — ■  24, 
Nouveau  raid  de  zeppelins  en  An- 
gleterre. —  24,  Des  troubles  fo- 
mentés par  les  Allemands  écla- 
tent à  Dublin.  —  25,  Nouvelles 
attaques  acharnées  contre  le  Mort- 
Homme.  —  28,  En  Méditerranée, 
le  cuirassé  anglais  "  Russell  " 
heurte   une   mine   et  coule. 

MAI.  —  1,  Les  troubles  d'Ir- 
lande sont  terminés,  et  les-  rebel- 
les se  rendent  sans  conditions.  — 
1,  Le  69e  bataillon  arrive  en  An- 
gleterre. —  16,  Les  Autrichiens 
attaquent  avec  violence  les  posi- 
tions italiennes  du  Trentin.  —  18, 


Les  Anglais  et  le;  Russes  opèrent 
leur  jonction  en  Mésopotamie.  — 
20,  Devant  Verdun,  les  Allemands 
continuent  leur  violente  offensive, 
et  parviennent  jusqu'aux  pre- 
mières   pentes    du    Mort-Homme. 

—  22,  Le  lieutenant  Hazen,  du 
29(7  d'artillerie,  \t  fils  du  ministre 
de  la  Marine,  est  tué  aie  front.  — 
24,  La  bataille  se  poursuit  avec 
une  violence  croissante  au  nord 
de  Verdun.  —  27,  Le  général 
Byng  prend  le  commandement  du 
corps  d'armée  canadien  du  front. 

—  31,  Bataille  navale  du  Jutland. 
Les  deux  adversaires  ont  été  très 
éprouvés,  avec  pertes  plus  lourdes 
cependant  du  côté  allemand.  — 
26,  En  ^lésopotamie,  le  général 
Townshend,  poussé  par  la  famine, 
fait  sa  reddition  à  l'ennemi  avec 
10,000  hommes. 

JUIN.  —  2,  Une  grande  ba- 
taille s'engage  devant  ïprcs  ;  les 
Canadiens  résistent  héroïquement 
à  tous  les  assauts  de  l'ennemi.  — 
6,  Lord  Kitchener  et  son  état-ma- 
jor périssent  en  mer,  lors  du  tor- 
pillage du  croiseur  anglais  "Hamp- 
shire  '  au  large  des  îles  Orcades- 
— 10,  Dans  l'Adriatique,  le  trans- 
port itahen  "  Principe-Umberto  " 
est  torpillé  et  coiulé.  —  13,  Devant 
Verdun,  la  lutte  reprend  avec  un 
redoublement  de  fureur  ;  les  Al- 
lemands prennent  pied  à  la  côte 
321,  et  assiègent  Souville.  —  14, 
Les  Canadiens  reprennent,  à  Y- 
pres,  les  tranchées  qu'ils  avaient 
perdues.  —  17,  Sir  Robert  Borden 
félicite  les  troupes  canadiennes  à 
Ypres.  —  15,  Les  Russes  s'empa- 
rent de  Czernovitz.  —  20,  Un  raid 
d'aviateurs  français  sur  Carls- 
ruhe,  exécuté  en  guise  de  repré- 
sailles, fait  de  nombreuses  victi- 
mes. —  21,  Le  lieutenant  Mar- 
chai, du  corps  d'aviation  français, 
survole  Berlin  et  y  jette  des  pro- 
clamations. —  23,  Devant  Verdun, 


313 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


les  Allemands  se  lancent  de  Thi- 
aumont  et  de  Fleury.  —  23,  Dans 
l'Adriatique,  le  croiseur  italien 
"  Citta-di-Messina  "  et  le  contre- 
torpilleur  français  "  Fourche  " 
sont  torpillés  et  coulés. 

JUILLET.  —  1,  Commencement 
de  la  grande  offensive  franco-bri- 
tannique, au  nord,  et  au  sud  de  la 
Somme.  —  6,  L'offensive  de  la 
Somme  entre  dans  sa  seconde 
phase.  —  11,  Les  troupes  anglai- 
ses  s'emparent   de   Contalmaison. 

—  19,  Le  submersible  de  com- 
merce allemand  "  Dcutschland  " 
arrive  à  Norfolk,  Vi  ginie.  —  24, 
Sur  la  Somme,  les  troupes  an- 
glaises s'emparent  de  Pozières.  — 
26,  Les  Russes  s'emparent  d'Er- 
zingan,  clef  de  l'Arménie.  —  30, 
Une  explosion,  à  New-York,  dé- 
truit pour  25  millions  de  dollars 
de  munitions. 

AOUT.  —  3,  Exécution  de  sir 
Roger  Casement,  à  Londres.  —  5, 
Nouvelle  et  violente  bataille,  de- 
vant Verdun,  pour  la  possession 
de  Thiaumont  et  de  Fleury.  —  5, 
Prise  de  Stanislau  par  les  Russes. 

—  9,  Les  troupes  italiennes  s'em- 
parent de  Gorizia.  —  9,  Les  Fran- 
çais dirigent  un  violent  bombar- 
dement sur  Péronne.  —  17,  La 
capitale  de  l'Afrique  orientale  al- 
lemande se  rend  aux  Anglais.  — 
19,  Les  Canadiens  prennent  une 
part  brillante  aux  opérations  dans 
la  région  de  Givenchy  et  Guille- 
mont.  — •  24.  Des  tro^iibles  sérieux, 
provoqués  par  la  cherté  des  vi- 
vres, éclatent  à  Hambourg.  —  26, 
Le  "  Deutschland  "  arrive  à  Brè- 
me, de  retour  de  son  voyage  aux 


Etats-Unis.  —  26,  Les  Allemands 
déchaînent  une  violente  attaque 
au  sud-est  de  St-Mihiel.  —  28,  La 
Roumanie  déclare  la  guerre  à 
l'Autriche.  —  30,  Invasion  de  la 
Transylvanie  par  les  troupes  rou- 
maines. 

SEPTEMBRE.  —  1,  La  Bulga- 
rie déclare  la  guerre  à  la  Rouma- 
nie. —  2,  Une  flotte  alliée  consi- 
dérable arrive  au  large  du  Pirée, 
en  Grèce.  —  5,  Treize  zeppelins 
survolent  les  comtés  de  l'est  de 
l'Angleterre.  Un  zeppelin  est  abat- 
tu. —  6,  Les  Roumains  sont  for- 
cés d'évacuer  Turtukai.  —  9,  De- 
vant Verdun,  la  bataille  reprend 
avec  un  redoublement  de  rage,  et 
les  Français  s'avancent  sur  Vaux. 

—  13,  Sur  la  Somme,  les  Fran- 
çais s'emparent  de- BouchaveSnes. 

—  14,  Les  Allemands  dirigent  de 
violentes  attaques  pour  tenter  de 
reprendre  le  terrain  perdu  sur  la 
Somme.  —  15,  Le  lieutenant  Ray- 
mond Asquith,  fils  du  premier  mi- 
nistre d'Angleterre,  est  tué  sur  la 
ligne  de  feu.  —  15,  Les  Canadiens 
prennent  une  part  considérable  à 
l'avance  sur  Combles,  et  les  ba- 
taillons canadiens-français  se  dis- 
tinguent tout  particulièrement  à 
la  prise  de  Courcelette.  —  22,  A 
Valcartier,  présentation  de  dra- 
peaux au  lôQe  bataillon  canadien- 
français.  —  23,  Raid  de  zeppelins 
sur  Londres.  De"x  zeppelins  sont 
abattus.  —  25,  Lc3  troupes  anglo- 
françaises  s'emparent  de  Combles 
et  de  Thiepval,  après  une  lutte 
acharnée  à  laquelle  les  Canadiens 
prennent  une  part  brillante  et  con- 
sidérable. 


NETTOYER  LES  SOUEIERS  DE  SATIX.  —  Preiulre  un  morceau  de 
flanelle  et  le  tremper  dans  de  l'alcood,  frotter  le  satin  dans  le  sens  du  fil 
en  tournant  la  flaneffle  quand  elle  se  salit.  On  peut  nettoyer  ainsi  toutes 
les  teintes  claires. 

314 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


SECONDE  ANNEE  DE  LA  GUERRE 


AOUT  1915  —  AOUT  1916 


Résumé    militaire    des    opérations 
sur  tous  les  fronts. 

Les  pages  de  l'histoire  de  la 
deuxième  année  de  guerre  sont 
marquées  surtout  par  quatre 
grands  faits:  la  ruée  sur  Verdun, 
la  bataille  navale  de  Jutland,  l'of- 
fensive de  la  Somme  et  la  nouvel- 
le poussée  des  Russes. 


Le  général  J  offre, 
généralissime     des     armées     fran- 
çaises. 

A  la  fin  de  cette  deuxième  année 
d'hostilités  les  chances  semblent 
tourner  rapidement  contre  les  na- 
tions teutonnes  et  leurs  alliés  les 
Turcs.  La  chute  d'Erzingan,  for- 
teresse turque  dans  l'Arménie  '''en- 
trale,  après  la  prise  d'Erzerum.  en 
février  dernier,  par  le  grand  duc 
Nicolas,  laisse  l'Asie  Mineure  en- 
tière ouverte  aux  Russes.  Lem- 
berg,  capitale  de  la  Galicie,  est 
sur  le  point  de  tomber,  pour  la 
seconde  fois,  entre  les  mains  des 
Russes,  puis  suivront  de  près  Per- 
mysî  et  Cracovie.  La  Prusse  Ori- 
entale est  menacée  d'une  deuxiè- 
me et  plus  formidable  invasion 
par  les  armées  du  Czar.  On  parle 
aussi  de  l'offensive  prochaine  con- 


tre la  Bulgarie  po-ir  l'émancipa- 
tion de  la  Serbie,  par  les  alliés  de 
Salonique. 

La  poussée  anglo-française  sur 
le  front  ouest  ne  fait  que  commen- 
cer. Les  réserves  de  l'Allemagne 
sont  épuisées  et  sa  marine  a  été 
mise  hors  de  combat.  Les  Ita- 
liens avancent  dans  le  Trentin. 
Dans  ces  deux  dernières  années  de 


315 


Le  général  DouGLASS  Haig, 

généralissime   des   armées   an- 
glaises en  France. 

guerre  l'Allemagne  a  perdu  toutes 
ses  colonies  et  son  commerce  des 
mers. 

Voici  un  précis  des  événements 
les  plus  importants  de  la  deuxiè- 
me année  de  la  guerre,  du  1er 
août   1915   au   1er  août   1916  : 

Durant  l'été  de  1915  les  alliés 
font  des  réserves  de  troupes  et  de 
munitions  en  vue  d'une  grande 
poussée  pour  rejeter  les  Allemands 
hors  du  nord  de  la  France.  Les 
premiers  signes  de  l'offensive  se 
manifestent  dans  la  première  se- 
maine de  septembre  par  une  forte 
augmentation  d'intensité  dans  le 
feu  de  l'artillerie  sur  tout  le  front 
ouest.  Ce  mouvement  se  continie 
jusqu'au   24  alors   qu'un  véritable 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


déluge  d'explosifs  de  haute  pres- 
sion tombe  sur  les  lignes  alle- 
mandes en  Champagne  et  en  Ar- 
tois. 


Le  général   Alexis   Biu.ssiloff, 

généralissime    des    armées    russes. 

Le  25,  l'infanterie  pousse  de  l'a- 
vant sur  un  front  de  dix-sept  mil- 
les en  Champagne  et  neuf  milles 
en  Artois.  Seuls  les  Français  sont 
engagés  dans  le  premier  secteur. 
L'objectif  des  Français  était  le 
cliemin  de  fer  desservant  le  front 
allemand.  La  première  ligne  en- 
Tiemie  est  traversée  puis  la  deux- 
ième est  brisée  à  deux  ou  trois 
endroits  ;  mais  ici,  après  trois  ou 
(juatre  jours  de  lutte  l'avance  des 
Français  est  arrêtée.  La  situation 
reste  ù  peu  près  la  même  qu'aupa- 
ravant. 

Pendant  la  bataille  en  Champa- 
gne les  forces  alliées  avancent  sur 
Lcns,  depuis  le  canal  de  La  Bas- 
sée  jusqu'à  Souchez.  Les  Anglais 
prennent  Loos  et  la  colline  70, 
mais  ils  perdent  cette  position 
dans  les  contre-attaques  qui  sui- 
vent. Les  Allemands  consacrent 
alors  toute  leur  énergie  à  augmen- 
ter leurs  réserves  en  hommes  et 
en  munitions.  Les  Alliés  de  leur 
côté  font  d'énormes  réserves  on 
vue  d'une  campagne  hâtive  au 
printemps. 

Pour  calmer  l'opinion  pidîlique  à 
l'intérieur  du  pays  et  grossir  ses 
demi-succès   depuis   dix-huit   mois. 


l'Allemagne  prépare  une  ruée  for- 
midable contre  la  France. 

Il    en    résulte    l'attaque  contre 
Verdun. 


Le  général  Sa  hua  il, 

commandant    des    troupes    alliées 

en  Orient. 

La  première  et  la  deuxième  se- 
maines sont  témoins  d'une  rapide 
concentration  de  troupes  sur  les 
Hauts-de-]Meuse.  250,000  hommes 
sont  ajoutés  aux  300,000  déjà  sur 
le  front  sous  le  commandement  du 
Crown  Prince.  Les  événements  au- 
tour de  Verdun  sont  trop  récents 
pour  qu'on  en  relate  ici  les  détails. 
Le  conflit  n'est  pas  encore  fini.  On 
peut  dire,  toutefois,  que  la  batail- 
le de  Verdun  a  été  perdue  pour  les 
Allemands,  le  9  avril  1916,  lors- 
((u'ils  furent  repoussés  dans  une 
série  d'assauts  exceptionnellement 
formidables  sur  tout  le  front,  de- 
puis Avaucoiirt  jusqu'à  la  Côte  à 
Poivre. 

Ici  l'Allemagne  donne  une  nou- 
velle preuve  de  sa  tendance  à  mal 
juger  ses  adversaires.  Elle  avait 
cru  que  la  Russie  ne  pourrait  se 
relever  de  ses  résastres  de  1915 
avant  le  printemps  et  que  l'offen- 
sive de  Verdun  avait  aflFaibli  la 
France  et  probablement  l'Angle- 
terre au  point  de  les  rendre  com- 
parativement inactifs  jusqu'à  l'au- 
tomne. 

Le  4  juin  1910,  les  armées  du 
Czar.  sous  le  commandement  du 
o-énéral  Alexis  Brusiloflf,  ouvrent 
IG 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


une  offensive  depuis  la  Volliynie 
jusqu'à  la  Koumanie.  La  ligne  au- 
ti'icliienne  est  repoussée  jusqu'à 
Olyka;  la  forteresse  de  Lutsk  est 
reprise  le  7;  cellle  de  Dubno  est 
occupée  de  nouveau,  le  10;  Czer- 
nowitz,  capitale  de  la  Bukovine 
est  au  pouvoir  des  Eusses,  le  17, 
et  le  même  jour  les  Russes  avan- 
cent jusqu'à  la  rivière  Stokod.  Une 
semaine  plus  tard  la  Bukovine  est 
débarrassée  des  troupes  autri- 
chiennes et  la  cavalerie  russe  pé- 
nètre dans  les  Carpathes  et  de 
nouveau  menace  la  Hongrie. 

La  rapidité  et  la  puissance  de 
cette  offensive  a  surpris  les  alliés 
teutons.  A  venir  jusqu'au  26  juil- 
let, les  Russes  prétendent  avoir 
fait  296,000  prisonniers  et  un  rap- 
port officiel  de  Hongrie  admet  la 
capture  de  100,000  hommes. 

Les  derniers  jours  de  juin  les 
Français  et  les  Anglais  bombar- 
dent la  ligne  allemande  depuis  la 
mer  jusqu'à  l'Argonne.  C'était  le 
prélude  ordinaire  d'une  attaque. 
L'attaque  a  lieu  le  1er  niillet.Elle 
se  fait  d'abord  sur  un  front  de  1.5 
milles.  Le  front  français  va  de 
Chaulnes  jusque  près  de  Mari- 
court.  Le  front  anglais  continue 
la  ligne  à  l'ouest  et  au  nord  jus- 
qu'à Hamel.  L'offensive  française 
se  montre  immédiatement  efficace 
et  pénètre  dans  les  lignes  enne- 
mies. 

Le  14  juillet  les  troupes  anglai- 
ses prennent  Longueval.  La  lutt« 
est  dure,  car  un  groupe  de  petits 
villages  et  de  bois  avaient  été 
transformés  en  forteresses.  Après 
Longueval,  les  Anglais  prennent 
Ovillers,  puis  Pozières,  et  enfin,  le 
2.5  septembre  dernier  ils  s'empa- 
rent de  Combles  et  de  Thiepval, 
deux  points  stratégiques  de  h 
plus  grande  importance,  et  qui 
marquent  pour  ainsi  dire,  le  point 
culminant  de  la  vigoureuse  offen- 
sive de  la  Somme. 

Le  grand  objectif  des  Alliés,  sur 
le  front  ouest,  reste  maintenant 
Péronne,  qui  devra  leur  ouvrir  la 
voie  pour  la  maîtrise  du  chemin 
de  fer  do  Brusellos-ParJs,  à  25  ou 


30  milles  du  présent  front  de  ba- 
taille. On  sait  que  ce  chemin  et 
ses  embranchements  sont  les  gran- 
des lignes  de  transport  des  Alle- 
mands dans  cette  région  de  la 
France.  La  prise  de  cette  voie  lais- 
serait à  peu  près  la  moitié  des  Al- 
lemands dans  l'ouest  sans  commu- 
nication avec  le  Rhin.  Alors  com- 
mencerait la  grande  retraite  qui 
ne  pourrait  aboutir  qu'à  la  ligne 
de  la  Scheldt  et  la  Meuse. 

Dans  la  lutte  diplomatique  pour 
gagner  l'appui  de  la  Bulgarie,  les 
Teutons  ont  gagné.  La  Bulgarie 
mobilisait  en  septembre  1915  et  le 
14  octobre  elle  déclarait  la  guerre 
à  la  Serbie.  Au  mois  de  décembre, 
le  pays  serbe  était  sous  le  cortrôle 
ennemi.  L'armée  serbe  s'est  retirée 
vers  la  mer  et  jusqu'à  l'île  de 
Corfou  où  elle  a  été  réorganisée. 
Depuis  quelques  semaines  elle  est 
revenue  à  Salonique  se  joindre 
aux  600,000  hommes  de  troupes 
anglaises  et  françaises  que  l'on 
verra  bientôt  faire  une  poussée 
vers  le  chemin  de  fer  Belg-rade- 
Constantinople. 

D'un  autre  côté,  et  si  les  Empi- 
res du  Centre  ont  pu  être  victo- 
rieux pour  gagner  l'appui  de  la 
Bulgarie,  nne  surprise  désagréa- 
ble leur  était  réservée  lorsque,  le 
30  août  dernier,  la  Roumanie  dé- 
cidait définitivement  d'entrer  en 
lice  du  côté  des  Alliés.  On  ima- 
gine en  effet  facilement  quel  ap- 
port considérable  et  précieux  de- 
vra être,  dans  l'état  d'épuisement 
où  se  trouvent  les  troupes  austro- 
bulgares  sur  ce  front  si  mouve- 
menté des  Balkans,  l'entrée  dans 
l'arène  d'au  moins  800.000  hom- 
mes de  troupes  fraîches,  parfaite- 
ment équipées  et  entraînées.  S'il 
est  vrai,  comme  le  pensent  plusi- 
eurs putorités  inilitairea  d'un 
grand  renom,  que  le  sort  du  grand 
conflit  actuel  doive  se  décider  dans 
les  Balkans,  on  saisit  toute  l'im- 
portance de  cet  apnui,  venu  en 
temps  voulu,  de  la  Roumanie,  ap- 
pui qui  pourrait  bien  finir  avant 
peu  pa,r  changer  dii  tout  au  tout 
le  cours  des  événements, 
■Î17 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


LES  SIX  SECTEUES  DE  L'OUEST 


Souvent,  les  communiqués  an- 
glais et  français  nous  parlent  de 
certaines  régions  que  le  vulgaire 
peut  difficilement  localiser  sur  la 
carte. 

C'est  ainsi  par  exemple,  qu'il  est 
question  des  secteurs  des  Flandres, 
de  l'Artois,  de  la  Picardie,  de  la 
Champagne,  etc.  C'est  que  ces  ré- 
gions sont  plutôt  de  dénomination 
historique,  que  de  constitution  po- 
litique; et,  quelqiicfois,  elles  con- 
tiennent  plusieurs   départements. 

La  ligne  du  front,  en  Belgique 
et  en  France,  traverse  six  grands 
secteurs  ou  régions;  ce  sont:  les 
Flandres,  l'Artois,  la  Picardie, 
l'Aisne,  la  Champagne  et  la  Lor- 
raine. Il  est  bon  aussi  d'ajovitcr 
l'Alsace,  où  les  Français  ont  péné- 
tré assez  profondément,  jusqu'il  la 
frontière  suisse. 

La  région  des  Flandres  est  la 
plus  au  nord;  elle  s'étend  de  la 
Manche  jusqu'au  sud  de  Lille  et 
d'Armentières,  partie  en  Belgique 
et  partie  en  France  (département 
du  Nord).  Ypres  en  est  le  centre, 
et  c'est  dans  ce  secteur  lue  se  sont 
illustrés  les  nôtres,  lors  de  la  sau- 
vage poussée  allemande  sur  Calais 
et  Dunkerque.  Dans  ce  secteur  se 
trouvent  aussi  des  noms  fameux 
chez  nous,  tels  nue:  Langemarck, 
Saint-Julien,   Zillebeke. 

Arras  est  le  centre  de  la  région 
de  l'Artois,  qui  comprend  le  dé- 
partement du  Pas-de-Calais.  Dans 
cette  résfion,  l'action  anelo-fran- 
caise  fut  très  active,  avant  l'offen- 
sive de  la  Somme,  et  dans  l'his- 
toire de  la  guerre,  nous  nous  rap- 
pellerons toujours  les  noms  de  Bé- 
thune,  Neuve-Chapelle,  G'venchv, 
Festubert,  La  Passée,  Hulloch, 
Loos,  Notre-Dame  de  Lorette,  Sou- 
chez,  Ablain-Saint-Nazaire,  Saint- 
Eloi,   Vimy  et  Hébuterne. 

La  Picardie,  qui  vient  ensuite, 
est  une  plus  grande  province  que 


l'Artois;  elle  comprend  le  dépar- 
tement de  la  Somme,  qui  e&t  tra- 
versé, dans  sa  longueur,  par  la  ri- 
vière du  même  nom.  Amiens  en 
est  le  centre.  C'est  dans  cette  ré- 
gion qu'a  lieu  la  grande  offensive 
anglo  -  française  contre  Péronne, 
Bapaume  et  Combles.  Les  noms 
maintenant  fameux,  dans  ce  sec- 
teur, ne  se  comptent  plus. 

Au  sud  de  la  Picardie,  au-des- 
sous de  Roye  et  Noyon,  la  ligne  du 
front  fait  angle.  Après  avoir  cou- 
ru du  nord  au  sud,  h  travers  les 
Flandres,  l'Artois  et  la  Picardie, 
elle  fléchit,  à  l'est,  dans  la  région 
voisine  (région  de  l'Aisne),  dont 
le  centre  est  Laon,  et  un  peu  plus 
au  sud,  Soissons,  sur  la  rivière 
Aisne,  qui  traverse  dans  son  en- 
tier le  département  du  même  nom. 
C'est  dans  ce  secteur  que  les  Alle- 
mands sont  le  phis  rapprochés  de 
Paris,  dans  les  environs  de  Sois- 
sons.  Dans  ce  secteur  aussi,  les 
Prussiens  ont  établi  leurs  quar- 
tiers généraux,  à  Saint-Quentin, 
qu'ils  devront  évacuer  si  l'offensi- 
ve de  la  Somme  réussit  complète- 
ment. 
La  région  voisine,  immense  celle- 
là,  est  la  Champagne,  traversée 
dans  sa  largeur  par  quatre  gran- 
des rivières:  la  Meuse,  l'Aisne,  la 
Marne  et  la  Seine.  C'est  dans  cette 
région  qu'eut  lieu  la  glorieuse  ba- 
taille qui  sauVa  Paris,  la  France 
et  le  monde  de  la  barbarie  teuton- 
ne; c'est  la  qu'eut  lieu  l'offensive 
française  de  1015;  c'est  1.^,  aussi, 
que  combattent  côte  h  côte  Pus- 
ses et  Français.  Peims,  Chiilons, 
Tahure,  Sainte-Ménéhould,  Méziè- 
res,  Réthel,  Vouzières,  Bar-le-Duc, 
Château-Thierry,  sont  des  noms 
inoubliables.  La  Champagne  com- 
prend plusieurs  départements  de 
la  France:  Ardennes,  Marne,  Au- 
be, Haute-Marne,  partie  d'Aisne  et 
partie  de  Meuse»  avec  partie  de  ]% 

18 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Carte  montrant  l'importance  des  gains   réalisés,   en   juillet   dernier, 

lors  de  la  grande  offensive  de  la  Somme. 
319 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE 


Suite. 


Forêt  de  l'Argonne.  Au  delà  de 
l'Argonne,  c'est  la  Lorraine,  qui 
comprend  partie  de  l'Argonne  et 
les  régions  dites  de  la  Woëvre  et 
des  Ilauts-de-Meuse.  Cetto  région 
restera  hautement  fameuse  dans 
l'iiistoire  de  la  guerre,  ù  cause  de 
l'épopée  de  Verdun.  En  outre, 
Xaney,  Saint-Dié,  Belfort,  Saint- 
Miliiel,  où  le  front  allemand  fait 
saillie  rentrante,  sont  en  Lorraine. 
La  ligne  du  front  qui,  il  Verdun, 
est  à  xine  assez  grande  distance  de 
la  frontière,  n'en  est  plus  qu'il 
quatre  milles,  à  Nancy.  Ici,  la  li- 
gne fléchit  vers  le  sud,  traverse  les 
Vosges  il  peu  près  à  la  hauteur  de 


Saint-Dié,  et  vient  finir  à  la  fron- 
tière suisse,  en  pleine  Alsace.  Cette 
région  de  la  Lorraine  est  très  ri- 
che en  minerai  de  fer,  et  les  Alle- 
mands s'y  cramponnent  avec  dé- 
sespoir. Elle  comprend  les  dépar- 
tements suivants,  partie  de  Meuse, 
Meurthe-et-Moselle,  Vosges  et  ter- 
ritoire de  Belfort. 

Les  six  grands  secteurs  de 
l'ouest  sont  donc  ainsi  traversés 
par  la  ligne  du  front:  du  nord  au 
sxul,  les  Flandres,  l'Artois  et  la  Pi- 
cardie; de  l'ouest  à  l'est,  l'Aisne, 
la  Champagne  et  la  Lorraine.  De 
lil,   la   ligne  court  au  sud,   on  Al- 


A     COMBIEM    REVIENT    LA 

Ou  devrait  croire  que  les  progrès 
Incessants  réailis<'s  dans  la  science  mi- 
litaire, depuis  Tin  demi-siècle,  ont 
rendu  les  guerres  de  plus  en  plus 
meurtrières.  Cette  opinion  est  con- 
tredite par  ce  fait  que.  dans  Ta  guer- 
re de  1870.  les  Prussiens  ont  dû  ti- 
rer 365  'balles  pour  chaque  Français 
tué,  tandis  que  dans  celle  plus  récen- 
te de  Mandchourie  les  Japonais  en 
ont  dépensé  en  moyenne  1,053  pour 
tuer  un  Russe. 

La  proportion  des  tués  et  des  bles- 
sés dans  les  batailles  modernes  va 
d'ailleurs  toujours  en  diminuant.  Elle 
était  de  6  0-0  sous  le  grand  Frédéric, 
de  3  0-0  sous  Napoléon  :  elle  fut  de  2 
0-0  en  1870  et  de  1-2  0-0  seulement 
en   Mandchourie. 


MORT     d'un      combattant  ? 

I        II     résulte    de     cette    diminution    de 
:    l'effet     meurtrier     dies     eiierr^s     une 
augmentation   correspondante   dans   la 
déoerse    par    homime    tu°. 

En  rapportant  le  coût  total  d'une 
guerre  au  nombre  de  soldats  qu'elle  z. 
fait  périr,  on  en  déduit  que  le  prix 
d'une  vie  humaine  s'est  /-levé  dans  la 
guerre  russo-turque  de  1877-1878,  îl 
15.000  dollars  :  dans  la  guerre  russo- 
iaponaise,  à  20.400  dollars  ;  dans  cel- 
le de  1870.  enfin,  la  vie  d'un  homme 
tué  n'a  pajs  coûté  moins  de  21,000  dol- 
lars ! 

Il  est  probable  que  ce  chiffre  sera 
largement  dépassé  dans  la  gupvo  "•■- 
tuelle.  où.  malgré  les  énormes  sacrifi- 
ces de  vies  humaines,  le  chiffre  de  la 
dépense  atteindra  certainement  un  to- 
tal  fantastique. 


L'OREILLE    FINE. 


ITn  officier  inspecte  avec  quelnues 
camarades,  un  château  que  les  .alle- 
mands en  retraite  ont  quitté  précipi- 
tamment. 

Les  piècps  sont  visitées  avec  pré- 
oaiition.  Tout  est  ouvert,  tout  f^«t 
flairé.  Mais  c'fst  le  désert  et  le  dé- 
mena srement.  Il  n'y  reste  que  des 
ruines    et    des    ordures. 

S'^udain,  l'officier  dresse  Toreille 
et  met  un   doigt  sur  ses  lèvres  : 

—   Chut!    i'entetids    parler. 

Les  autres  s'arrêtent,  s'immobili- 
sent, se  penchent,  écoutent  T)rnfon- 
dAment.  comme  on  écoutr»  lors^me  1.i 
-eulp  phnse  qu'on  entende  est  le 
tressaillement  rythmé  du  petit  ola- 
T^o+'S  de  FiiTie  nui  vous  flue  pt  rpfl"p 
tout  nu  fond  dps  ot^pHIps.  Mais  ils 
r.o  =ci!sissi->Tit  rien,  haussent  les  éiau- 
ile<)   et   sourient. 

L'officier,   impatient,  insiste  : 


320 


— '  Je  vous  dis  qu'on  parle  dans 
cette    maison. 

C'était  exact.  On  avait  insneeté 
de  fond  en  comble  les  lieux,  sauf  un 
obscur  réduit  de  la  cave.  On  s'y  ren- 
dit à  pas  de  loup.  Et  In.  ,n  voix  basse 
et-  dans  .la  nuit,  un  compère  apnrouni 
télénhorait.  Deux  coups  do  rev^lvpr 
sur  la  tempe  et.  cette  fois,  le  silence 
rée-na. 

Le  même  officier  inspectait.  n'i«-l- 
niip.<;  iniirs  Tvlus  tnr.d.  une  tranchée, 
lor-nu'il    ieta   soudain   l',)inrir.p  : 

f^r\    creusp    smis   nos    pieds  î 

Tontes  les  oreilles  se  •"pncbèT-°n  +  . 
tous  les  tympans  se  tendirent.  Mais 
ripp.  Nul  ne  pprcut  .le  moindre  brui^. 
lo  beiivt  1p  "Plus  imperceptible  ou  le 
plus   lo'ptain. 

— •  Mes  epfqp+s.  ^n  -minp  votrp 
tr,inf>>)Ap    Crrip   p,  v'^i's  \    ■nanprr>»>r>'i'-  ! 

K  ppîpp  les  •'hom'^ps  é'-îi'pnt-ils  en 
^'"ireté   que   la   tranchée   sauta. 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


7a  So/3sef, 


r^y      Ginchv 


((         MoniauLan 
icc 


Hardccourt- --^  ^^^ 
«  V      iNau 


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aucoup 


/ 


EôTREE 


ECOURF 


La  carte  ci-contre  de  la  région  Bapaume-Péronne  indique  la  ligne 
rectifiée  des  troupes  anglo-françaises,  depuis  la  prise  de  Combles  et  de 
Thiepval,  le  25  septembre  dernier.  La  forte  ligne  noire  montre  la 
position  des  Alliés,  au  début  de  l'offensive  de  la  Somme,  le  i  juillet; 
la  ligne  noire  mince  indique  l'avance  réalisée  au  i  octobre. 
11  321 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


LA  TROISIEME  ANNEE  DE  GUEKRE  ET  LE  ROLE 
DE  LA  FRANCE 


A  l'occasion  du  deuxième  anniversaire  de  la  déclaration  de  guerre, 
le  1er  août  dernier,  le  général  Joflfre  a  adressé  à  l'armée  française 
l'ordre  du  jour  suivant  :  — 


Soldats  de  la  République  : 

"Votre  troisième  année  de  lutte  est  commencée.  Depuis  deux  ans 
vous  supportez  avec  un  courage  inlassable  le  poids  d'un  implacable 
conflit.  Vous  avez  fait  échouer  tous  les  plans  de  nos  ennemis.  Vous 
les  avez  vaincus  à  la  Marne  ;  vous  les  avez  arrêtés  sur  l'Yser,  et  vous 
les  avez  battus  dans  l'Artois  et  la  Champagne  à  un  moment  où  ils  cher- 
chaient en  vain  la  victoire  dans  les  plaines  de  la  Russie.  Et  puis  votre 
victorieuse  résistance  soutenue  depuis  cinq  mois  a  brisé  l'effort  alle- 
mand devant  Verdun. 

"  Grâce  à  votre  courage  opiniâtre  les  armées  de  nos  alliés  ont  pu 
fabriquer  des  armes  dont  nos  ennemis  sentent  aujourd'hui  le  poids  sur 
leurs  lignes  entières. 

322 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE 


Suite. 


"  Le  moment  approche  où,  sous  la  poussée  de  notre  avance  mutuelle, 
la  puissance  de  l'Alleimagne  s'éjroulera. 

"  Soldats  de  France,  vous  pouvez  être  fiers  de  l'œuvre  que  vous  avez 
accomplie,  et  si  vous  êtes  déterminés  à  la  poursuivre  jusqu'au  bout,  la 
victoire  est  assurée  ". 


(Signé) 


JOFFRE. 


Ce  sont,  en  effet,  les  soldats  de 
France  qui  tiennent  en  écheo  la 
formidable  machine  de  mort  lan- 
cée sur  le  monde  depuis  plus  de 
deux  ans.  Aucune  souffrance  ne 
les  accable,  aucune  fatigue  ne  les 
énerve.  La  victoire  et  la  confian- 
ce sont  auprès  d'eux. 

A  Verdun,  ils  défient  tous  les 
assauts  des  innombrables  hordes 
germaniques  lancées  contre  eux 
depuis  de  longs  mois.  Sur  la 
Somme,  ils  délivrent  pied  à  pied 
la  terre  française.  Plus  au  nord, 
encore,  ils  s'approchent  du  terri- 
toire belge.  Comme  en  1792,  ils 
y  seront  acceuillis  en  libérateurs, 
et  l'union  fraternelle  des  deux 
peuples  sera  scellée  pour  toujours 
par  les  luttes  communes  et  les 
communes  victoires.  OrSce  à  la 
France,  une  carte  nouvelle  de 
l'Europe  se  dessine  an  nom  de  la 
liberté  et  de  l'indépendance  des 
peuples. 

Oui,  la  France  fait  amplement 
son  devoir.  Elle  fait  aussi  l'é- 
tonnement  et  l'admiration  de  l'u- 
nivers entier  par  ses  qualités  de 
persévérante  fermeté,  par  son  una- 
nimité dans  le  but  qu'elle  pour- 
suit et  par  les  exploita  et  les 
grands  faits  qu'elle  a  accomplis. 

Depuis  plus  de  deux  ans  déjà, 
l'Etirope  vit  des  heures  qui  ne 
s'oublieront  jamais.  Depuis  lors, 
deux  sections  du  çrenre  humain  lut- 
tent l'une  contre  l'autre  et  combat- 
tent parmi  des  torrents  de  sans:. 
Les  nations  qui  ont  provoqué  cet- 
t«  épouvantable  catastrophe  n'ont 
pas  encore  complètement  expié 
leur  acte.  Mais  la  justice  com- 
mence son  oeuvre. 


Les  empires  de  la  confédération 
germanique  se  flattaient  d'abord 
de  ne  trouver  dans  les  traités  ga- 
rantis que  des  chiffons  de  papier. 
Avec  une  insolante  franchise,  ils 
ont  accepté  la  responsabilité  de 
leur  crime.  Le  peuple  français 
n'a  pas  été  déçu.  La  nation  tout 
entière  a  compris  qu'elle  se  trou- 
vait dans  un  cas  de  légitime  défen- 
se. 

La  guerre  devint  immédiate- 
ment, dans  toute  la  force  du  mot, 
une  guerre  nationale.  Lorsque 
les  soldats  de  la  république  fran- 
çaise furent  appelés  à  défendre 
leurs  frontières  et  à  sauver  le  sol 
national,  ils  n'étaient  pas  seule- 
ment conscients  que  leurs  intérêts 
étaient  en  jeu,  ils  savaient  aussi 
qu'ils  allaient  défendre  tout  ce  qui 
constitue  la  France: — traditions, 
idées,  forces  morales,  préservées  et 
développées  par  une  nation  qui  ne 
saurait  mourir. 

Parmi  ces  idées  de  la  France, 
une  des  plus  anciennes  et  la  plus 
enracinée  est  l'horreur  de  l'injus- 
tice. Aussi,  est-ce  une  croisade 
qu'elle  a  entreprise,  une  croisade 
pour  la  loi  des  nations  et  la  li- 
berté des  peuples.  La  grandeur 
de  sa  mission  a  exalté  son  courage 
et  a  révélé  au  monde  la  vraie 
France,  cette  France  dont  la  dis- 
parition ou  l'humiliation  serait 
une  calamité  universelle  et  une 
perte  étemelle  pour  le  genre  hu- 
main. 

Aujourd'hui,  les  Alliés  commen- 
cent à  recueillir  les  fruits  de  sa 
nersévérance.  Les  Allemands,  at- 
taqués en  même  temps  sur  les 
fronts    est    et    ouest    voient    leurs 


323 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


dernières  réserves  engagées  sur 
tous  les  fronts.  La  lutte  n'est  pas 
terminée;  loin  de  là.  Mais  la  su- 
périorité des  Alliés  est  déjà  appa- 
rente à  tous.  La  balance  des  des- 
tinées   a    eu    des    oscillations'   va- 


riées. Maintenant,  un  des  pla- 
teaux a  commencé  de  monter, 
tandis  que  l'autre  descend  rapide- 
ment sous  le  poids  d'un  fardeau 
quo  rien  plus  désormais  ne  sau- 
rait alléger. 


COMMENT  LA  FRANCE  FUT  SAUVEE  EN  1914 


Il  y  a  eu  deux  ans  en  septembre 
dernier  —  le  9  septembre,  pour 
être  plus  précis  —  l'armée  alle- 
mande, rendue  aux  portes  de  Pa- 
ris, dut  rebrousser  Soudainement 
chemin,  et  la  victoire  se  rangeait 
BOUS  les  drapeaux  de  la  France, 
après  des  jours  angoissants,  aux- 
quels tout  l'univers  civilisé,  pour 
ainsi  dire,  avait  participé. 


Le  général,  Foch. 


Paris  était  sauvé,  et  la  marclie 
foudroyante  de  von  Kluck  défini- 
tivement enrayée.  On  s'est  depuis 
souvent  posé  la  question  de  savoir 
quel  fut  le  général  vainqueur.  La 
censure,  qui  ne  laissait  passer  que 
d'infimes  détails,  avait  à  dessein 
supprimé  les  noms  des  généraux 
français  dont  les  corps  d'armée 
avaient  engagé,  en  ce  jour  mémo- 
rabl  du  9  septembre,  les  soldats 
du  Kaiser.  Il  a  fallu  que  des  ar- 
ticles subséquents  de  revues  et  des 
chroniques  militaires  nous  révé- 
lassent peu  à  peu  quelques  aspects 
de  cette  bataille  mémorable,  pour 


que  nous  ayons  pu  enfin  appren- 
dre ce  qui  s'était  passé.  Et  nous 
savons  maintenant  que  l'opinion 
publique,  en  France  et  ailleurs, 
désigne  quatre  généraux  comme 
ayant  causé  la  défaite  allemande 
de  la  Marne. 

On  a  comparé  les  lignes  alle- 
mandes, en  France,  à  cette  époque, 
à  une  bande  de  caoutchouc  tirée 
si  violemment,  à  chacune  de  ses 
extrémités,  que  la  partie  centrale, 
faisant  face  à  la  Marne,  était  de- 
venue ténue  et  très  facile  à  rom- 
pre. Elle  s'est  rompue.  Qui  la 
rompit?  Maunoury,  qui,  près  de 
Paris,  sur  l'Ourcq,  la,  tendait,  grâ- 
ce à  ses  corps  d'armées  soudain 
surgis  du  sol,  crurent  presque  les 
Allemands?  Ou  Castelneau,  qui, 
près  de  Nancy,  au  Grand  Couron- 
né, livrait  bataille  depuis  sept 
jours  aux  Allemands,  et  dont  le 
succès  immobilisait  une  part*,  des 
forces  ennemies?  Ou  Foch,  qui,  à 
la  Fère  Champenoise,  faisait  tête 
à  la  garde  impériale  et  aux  Sax- 
ons ?  Ou  bien  Sarrail,  qui,  à  Ver- 
dun, barrait  la  route  au  Kron- 
prinz  ? 

Dans  un  ouvrage  paru  tout  ré- 
cemment sous  le  titre  de  "  The 
Battle  of  the  Marne,"  l'auteur,  M. 
Hilaire  Belloc,  écrivain  anglais 
d'origine  française,  et  dont  les 
chroniques  sur  la  guerre  ont  pris,, 
depuis  le  commencement  des  hos- 
tilités, une  autorité  considérable, 
examine  ces  différents  points  d'in- 
terrogation, et  il  conclut  que  le 
véritable  vainqueur  ce  fut  Foch, 
et  qu'il  a  gagné  sa  victoire  dans 
l'après-midi  du  9  septembre  1914, 
a  la   Fère-Champenoise.    ,  Comme 


324 


ËISTOl:^  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


la  bataille  eut  un  front  de  deux 
cents  milles,  et  qu'elle  dura  six 
jours  et  engagea  le  gros  des  ar- 
mées françaises,  il  est  assez  diffi- 
cile, et  il  le  restera  pendant  des 
années,  d'établir  sans  conteste  les 
titres  de  Foch  à  cette  victoire. 
Mais  M.  B«Iloc  expose  son  opinion 
d'une  manière  très  plausible.  Foch 
semblait,  a-t-on  dit  dans  certains 
milieux,  à  la  veille  de  la  défaite, 
le  midi  du  9  septembre.  Le  succès 
de  Maunoury  l'aurait  dégagé  et 
lui  aurait  permis  de  porter  à  l'Al- 
lemand le  coup  de  grâce.  D'autre 
part,  Maunoury  aurait  eu  fort  à 
faire,  n'eût  été,  affirme-t-on,  de  la 
ténacité  de  Foch  qui,  refusant  de 
s'avouer  vaincu,  finit  par  devenir 
le  vainqueur.  L'attitude  de  Castel- 
neau  au  Grand-Couronné,  où,  avec 
cinq  divisions,  il  en  immobilisait 
seize  allemandes,  induisit  en  er- 
reur les  généraux  du  Kaiser  et  leur 
fît  croire  à  une  concentration  très 
forte  des  Français,  dans  l'Est. 
C'est  alors  que  von  Kluck  c^via 
soudain,  confiant  qu'il  pouvait 
tenter  un  crorhet  audacieiix  sur  le 
front  des  Alliés.  Il  le  fit  et  pris 
par  surprise,  il  perdit  Paris  qu'il 
allait  tenir.  Et  la  retraite  fran- 
çaise se  changea  en  victoire  reten- 
tissante. 

Si  les  Allemands  perdirent  la 
bataille,  d'après  M.  Belloc,  ce  fut 
d'abord  parce  qu'ils  avaient  mal 
compris  et  mal  jugé  le  caractère 
et  le  tempérament  français.  Ils 
étaient  convaincus  de  leur  supé- 
riorité militaire.  Quand  ils  vi- 
rent Castelneau  rejeter  devant 
Xancy  huit  corps  d'armées  teu- 
tons, ils  en  déduisirent  qu'il  y 
avait  là  une  puissante  force  fran- 
çaise. Ils  prirent  pour  acquis  que 
les  Français  avaient  donc  concen- 
tré le  gros  de  leurs  troupes  entre 
Verdun  et  Nancy.  Ils  s'imaginè- 
rent en  outre,  selon  M.  Belloc, 
que  l'aile  gauche  française,  en  face 
de  von  Klock,  était  dégarnie.  Et 
celui-ci    osa    la   tactique   que   l'on 


sait,  pour  aboutir  à  la  défaite.  Il 
y  avait  eu  aussi  de  la  part  des 
Allemands  une  erreur  de  fait,  lia 
devaient  savoir,  ils  savaient  que  la 
tactique  française  pourvoit  à  la 
création  de  troupes  de  réserve, 
destinées  à  intervenir  au  moment 
décisif.  Mais  les  batailles  de  la 
Sambre,  la  retraite  des  Alliés,  leur 
précipitation  à  se  retirer  devant 
l'Allemand,  convainquirent  celui- 
ci  de  la  déroute  des  Français.  Il 
oublia  les  réserves,  ou  il  crut  mê- 
me qu'elles  avaient  donné.  Von 
Kluck,  estime  M.  Belloc,  commit 
son  erreur  fatale  quand  il  ne  pro- 
tégea son  flanc  que  d'un  seul  corps 
d'armée  ;  il  n'attendait  pas  les 
quatre  divisions  françaises  qui  le 
prirent  à  rebours,  il  ne  pensait 
pas  aux  sept  autres  divisions,  éga- 
lement françaises,  disponibles  de 
ce  côté.  Et  le  grand  état-major 
allemand  ignorait  aussi  l'existen- 
ce, ou  du  moins  la  capacité  d'in- 
tervention des  reserves  du  centre 
qui  entrèrent  en  ligne  de  bataille 
sous  Foch,  la  IXe  armée.  Foch, 
en  un  coup  d'oeil  qui  tient  du  gé- 
nie, aurait  vu,  en  barrant  la  route 
aux  Saxons  et  à  la  garde  prus- 
sienne, que  l'ennemi  affaiblissait 
ses  lignes  entre  Saint-Gond  et  la 
Fère  CTiampenoise.  Le  mouve- 
ment précipité  de  von  Kluck  tra- 
versant la  Marne  le  6  septembre, 
les  manœuvres  subséquentes  de  von 
Bulow,  qui  contraignirent  le^  gar- 
des prussiennes  à  amincir  leurs 
rangs,  en  face  de  Foch,  dans  le 
but  de  se  tenir  d'un  côté  en  con- 
tact avec  von  Bulow,  de  l'autre  à. 
se  joindre  aux  Saxons  pour  percer 
Foch,  tout  cela  donnait  à  celui-ci 
l'avantage  qu'il  attendait.  Il  fon- 
ça net,  et  l'histoire  enregistrait, 
le  9  septembre,  la  fameuse  victoire 
française  de  la  Marne. 

Peut-être  de  nouvelles  études, 
entreprises  après  la  guerre,  con- 
trediront-elles en  partie  cette  thè- 
se de  M.  Belloc,  et  apporteront- 
elles  de  nouveaux  aliments  à  cette 


326 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE 


Suite. 


question  si  controversée.  Mais 
quoi  qu'il  advienne,  il  reste  toute- 
fois dès  maintenant  ceci,  et  il  im- 
porte de  souligner  la  chose  pour 
la  plus  grande  édification  de  tous 
ceux  qui  persistent  quand  même  à 
attribuer  à  l'armée  du  général 
French  la  tournure  victorieuse  que 
prirent  alors  les  événements,  c'est 
que,  nulle  part  dans  son  livre 
si  documenté,  M.  Belloc,  en  dé- 
pit de  sa  qualité  d'Anglais,  n'a 
eu  l'idée  d'écrire  que  la  bataille  de 
la  Marne  fut  une  victoire  anglaise. 
Il  a  eu  le  bon  sens  d'interpréter 
les  faits  comme  le  devait  faire  un 


historien  consciencieux  et  fidèle  à 
sa  mission.  L'armée  anglaise  aura 
eu  ,dans  l'histoire  de  cette  grande 
guerre,  sa  part  légitime  d  lau- 
riers, et  elle  serait  certes  la  de.- 
nière  à  vouloir  contester  à  la  vail- 
lante armée  française  ce  qui  lui 
appartient  de  droit.  Pour  le  plus 
grand  honneur  de  la  critique  mili- 
taire anglaise,  en  ce  qui  concerne 
cette  grande  bataille  de  la  Marne, 
M.  Belloc  a  remis  les  choses  au 
point  oil  elles  devaient  être,  et  il 
convient  de  l'en  féliciter  et  de  l'en 
remercier. 


UN   INCIDENT   COMIQUE 
L'Odyssée  du  chameau  de  Provins. 


Le  5  novembre  dernier,  i'Echo  de 
Paris,    publiait    l'entrefilet    suivant  : 

Le  chameau  de  Provins. 

C'était  un  grand  diable  de  cha- 
meau qui  intriguait  fort  les  habi- 
tants des  diverses  localités  de  Seine- 
et-Marne.  On  le  voyait  partout,  le 
jour  ;  on  l'entendait  partout,  la  nuit, 
mais   impossible   de   l'approcher. 

Quelques  zouaves  et  chasseurs  d'A- 
frique en  convalescence  résolurent  de 
lui  mettre  la  main  au  col.  Ils  éta- 
blirent une  embuscade  et  parvinrent 
à  s'en  emparer,  près  de  Provins.  Ce 
chameau,  de  l'espèce  "  chameaux  por- 
teurs ",  a  dû  appartenir  à  un  des 
corps  de  troupes  marocaines  ou  in- 
diennes, qui  ont  opéré  dans  la  Marne. 

Aujourd'hui,  il  est  au  Muséum 
d'histoire  naturelle  de  Paris.  iRes- 
pect  à  lui  :  il  a  connu  des  heures  de 
gloire. 

Immédiatement  les  lettres  ont  plu 
pour  donner  l'odyssée  de  ce  malheu- 
reux. 

Les  lieutenants  du  convoi  de  ravi- 
talll'ement  ont   écrit  au  journal. 

En  Qisant  ce  matin  ensemible 
VEcho  de  Paris,  nous  avons  tressauté 
de  joie  en  lisant,  parmi  les  "  échos," 
celui  que  vous  intiitulez  le  "  chameau 
de  Provins  ".  Ce  chameau  était  de- 
venu proverbial  parmi  nous,  depuis 
que  nous  l'avions  vu  "  incorporé  "  à 
un  régiment  de  lanciers  belges,  le 
1er  sentembre.  Le  lendemain,  nous- 
le    rencontrâmes    encore     ô    Château- 


Thierry,  quelques  heures  avant  l'ar- 
rivée des  Boches.  Depuis,  plus  de 
nouvelles.  Aussi  vous  sentez  notre 
émotion  en  apprenant  sa  fugue  et  son 
internement  à  Paris.  Pauvre  cha- 
meau !  Si  vous  passez  un  jour  près 
de  lui,  rappelez-nous  à  son  bon  sou- 
venir. 

A  cette  lettre  était  joint  le  petit 
"  topo  "  qui  suit  : 

A  propos  du  "  chameau  de  Pro- 
vins "  : 

Il  n'est  ni  de  Provins,  ni ...  .  cha- 
meau, mais  dromadaire,  et  nous  le 
rencontrâmes  pendant  la  retraite  le 
1er  septembre,  entre  Soissons  et  Oul- 
chy-ile-Château  ;  il  tanguait  et  rou- 
lait... ses  bosses  à  l'arrière  d'un 
régiment   de   cavaliers  belges. 

Notre  capitaine  arrêta  le  Hancler 
qui  titubait  entre  les  bosses  : 

—  Qu'est-ce    que  c'est   que   ça  ? 

—  Ça  î    Un    chameau,    savez-vous    ! 

—  Je  vois  bien.  Mais  d'où  vient- 
il  ? 

—  Je  l'ai  trouvé  â  Soissons.  Mon 
cheval  était  usé.  J'ai  sauté  dessus, 
et  me  voilà  ! 

Comment  l'animal  se  trouvait-il  à 
Soissons  ?  A  d'autres  de  remonter 
plus  loin  vers  l'origine  de  l'aventure, 
et  de  comipléter  l'odyssée —  qui  ne 
doit  pas  être  banale  !  —  de  l'histo- 
rique "  chameau   de    Provins  ". 

Nous  voyons  avec  plaisir  que  la 
bonne  humeur  proverbiale  de  nos  of- 
ficiers ©st   intacte. 


POUR    AnOUCTR    DU    POISSON    SALK.  —  Le   meilleur   et    le    pliisra- 
pide  moyen   d'adoucir   du   poisson   salé  est   de  le  tremper  dans  du  lait  caillé. 

326 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


PAR  LE  FER  ET  PAR  LE  FEU 


PILLAJIDS    ET    INCENDIAIRES   A    L'ŒUVRE. 


Les  Ruines   de  Reims  resteront 

UNE    LEÇON    DE    CHOSES. 

Sept  cent  cinquante-trois  villes 
et  villages  ont  été  partiellement 
ou  totalement  détruits  par  suite 
des  opérations  militaires  en  Fran- 
ce depuis  le  commencement  de  la 


lemands.  Ces  derniers  occupent 
2,554  communes  sur  un  total  de 
36,247  pour  toute  la  France,  soit 
7  pour  cent. 

Dans  ces  communes  16,669  mai- 
sons ont  été  totalement  détruites 
et  29,594  l'ont  été  partiellement. 
Dans  148  communes  la  proportion 


guerre.  Le  ministre  de  l'intérieur 
a  réuni  ces  renseignements  dans  le 
but  de  déterminer  la  totalité  des 
dommages  causés  par  les  hostili- 
tés. Les  communes  affectées  sont 
réparties  sur  onze  départements 
français,  y  compris  les  Ardennes 
occupées   entièrement   par   les   Al- 


327 


des  maisons  détruites  excède  50 
pour  cent  ;  elle  est  de  80  pour 
cent  dans  74  et  moins  de  50  pour 
cent  pour  le  reste.  , 

Les  monuments  publics  détruits 
dans  428  communes  se  décompo- 
sent en  331  églises,  379  écoles,  221 
hôtels  de  ville,  300  autres  établis- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


sements  publics  de  diverses  sortes 
et  69  ponts.  Parmi  ces  monu- 
ments, 56  avaient  été  classés 
comme  monuments  historiques, 
comme  Vhôtel  de  ville  d'Arras,  la 
cathédrale  et  l'hôtel  de  ville  de 
Reims.  TtoIs  cent  trente  usines 
qui  faisaient  vivre  57,000  person- 
nes ont  été  détruites. 

La  cathédrale  de  Reims  ne  sera 
pas  réparée  avant  que  plusieurs 
années  se  soient  écoulées  après  la 
guerre,  d'après  une  décision  au'au- 
rait  prise  le  gouvernement  fran- 
çais. 

Cette  décision  a  été  prise  afin 
que  les  Français  comme  les  étran- 
gers aient  l'occasion  de  voir  et  de 
ne  jamais  oublier  comment  les 
Allemands  ont  fait  la  guerre. 

Le  fameux  monument  soufiFre 
beaucoup  des  intempéries  depuis 
qu'il  est  éventré  et  ses  tours  dé- 
chirées, et  un  comité  des  Beaux 
Arts  avait  recommandé  qu'on  cons- 
truisit un  abri  temporaire  autour 
de  l'édifice  et  qu'on  y  fit  au  moins 
un  toit,  mais  le  gouvernement  a 
repoussé  ces  recommandations 
pour  le  motif  ci-dessus.  Il  importe 
par  dessus  tout  que  toutes  les  ca- 
ractéristiques de  cette  guerre  uni- 
que restent  gravées  à  jamais  dans 
le  cœur  des  Français. 

De  son  côté,  le  gouvernement 
belge  vient  de  publier  une  liste 
donnant  le  nombre  de  maisons  que 
les  Allemands  ont  incendiées  dans 
les  différentes  provinces  de  la  Bel- 
gique. En  voici  la  répartition  : 
Brabant.  5,821;  Liège,  2,703;  An- 
vers, 1.800;  Malines,  1,748;  Dî- 
nant. 2,232;  Xamur.  1,710:  Phi- 
lippeville,  1.301;  Huy,  255;  Ver- 
viers,  581;  Waremme,  16;  Turn- 
hout.  40.  Total.  18,207. 

Cette    statistique    ne    renferme  | 
pas     les     maisons     détruites    par 
l'ennemi  dans  les  Flandres. 

On  comprendra  mieux  l'ardeur 
avec  laquelle  von  Bissing,  gouver- 
neur actuel  de  Belgique,  poursuit 
l'œuvre    de    ses    "  revendications  " 


en  lisant  l'anecdote  suivante  em- 
pruntée à  l'un  des  derniers  numé- 
ros du  journal  la  Libre  Belgique, 
qui  «ontinue  toujours  à  paraître 
en  dépit  de  multiples  difficultés. 

C'est  la  reproduction  d'une  cor- 
respondance du  fameux  reporter 
russe,  qui  suivit  la  campagne  de 
1870  pour  le  "  Times."  Russell 
raconte  comment  fut  incendié  le 
château  de  Saint-Cloud. 

Il  s'y  trouvait  en  compagnie 
d'un  officier  allemand  nommé 
Strautz.  Un  peu  avant  que  le  feu 
fut  mis  au  monument,  Strautz 
s'écria: 

—  Messieurs,  je  suis  le  dernier 
commandant  de  Saint-Cloud.  Nous 
visiterons  pour  la  dernière  fois 
les  grands  appartements.  Nous  y 
jetterons  un  dernier  regard  et 
nous  en  emporterons  un  souvenir. 
Emportez  ce  qui  vous  plaira:  dix 
vin,  des  tableaux,  des  livres,  n'im- 
porte quoi. 

Russell   ajoute  : 

"  J'y  allai  en  compagnie  du 
lieutenant  von  Bissing  et  du  ma- 
jor von  Glaiss.  Voyant  que  je 
n'emportais  rien,  ces  bons  amis 
insistèrent. 

—  Ma  situation  en  votre  com- 
pagnie, leur  répondi^-ie.  est  diffi- 
cile. Je  n'emporterai  rien  de  ce 
qui  ne  m'aura  pas  été  offert. 

"Alors,  vous  auriez  dû  les  voir! 
De  toutes  les  mains,  je  reçus  des 
objets  merveilleux  que  seul  un 
conteur   arabe  pourrait   décrire." 

Ce  von  Bissîne,  la  "  Libre  Bel- 
gique "  l'a  identifié  sans  peine. 
C'est  l'actuel  gouverneur  de  Belgi- 
que, qui.  né  en  1844,  a  servi  com- 
me lieutenant  dans  la  Ille  armée 
en  1870. 

L*s  Belges  savent  ainsi  pour- 
quoi il  a  été  mis  â  la  tête  du  gou- 
vernement provisoire  ;  il  avait 
l'expérience    du    pillage  ! 

On  assure  que,  depuis  la  publi- 
cation de  cette  anecdote,  von  B'^- 
sine  se  propose  de  porter  la  prime 
de   délation   à   100.000  francs. 


328 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


LA  PIRATERIE  ALLElttANDE  EN  1916 


Rappelons  les  drames  sinistres 
qui  ont  marqué,  aux  premiers 
mois  de  1916,  la  recrudescence 
des  crimes  commis  par  les  sous- 
marins  allemands.  Ce  ne  sont  pas 
seulement  les  vaisseaiix  des  belli- 
gérants, tels  que  la  Provence  IL 
qui  ont  été  coulés  sans  avertisse- 
ment: navires  neutres  et  navires- 
hôpitaux  ont  été  torpillés  au  mé- 
pris de  toutes  les  lois  de  la  guer- 
re, et  de  tous  les  sentiments  d'hu- 
manité. L'histoire  fera  peser  une 
éternelle  réprobation  sur  le  peuple 
qui  s'est  glorifié  d'assassiner  d'in- 
nocentes victimes:  malades,  fem- 
mes et  enfants. 

Le  15  avril  1916,  l'Amirauté 
anglaise  déclarait:  "La  liste  ex- 
acte des  femmes  et  des  enfants 
qui  furent  victimes  des  sous-ma- 
rins allemands  vient  d'être  éta- 
blie. Sans  compter  les  pertes  du 
vapeur  Persia  non  plus  que  celles 
du  Sussex,  le  chiffre  total  déjà 
connu  atteint  352  femmes  et  145 
enfants." 

Aussi  le  19  avril,  montant  à  la 
tribune  du  Congrès  réuni  en  séan- 
ce plénière  à  Washington  pour 
approuver  la  note  impérative  à 
l'Allemagne,  le  président  Wilson 
était-il  fondé  à  prononcer  cette 
déclaration  solennelle  :  "  La  con- 
duite des  commandants  des  sous- 
marins  allemands  devint  plus  cru- 
elle à  mesure  que  les  mois  s'écou- 
laient. .  .  Les  tragédies  se  sont 
succédé  d'une  manière  telle  qu'une 
pareille  façon  de  faire  la  guerre 
—  si  l'on  peut  appeler  cela  faire 
la  guerre!  —  ne  peut  pas  être 
continuée  sans  violation  évidente 
des  préceptes  et  des  droits  de 
l'humanité" 

Si  Von  peut  appeler  cela  faire 
la  guerre?  "  Jamais  à  aucune  épo- 
que de  l'histoire,  une  nation  belli- 
gérante civilisée  n'a  reçu  d'une 
autre  nation  neutre  et  "  animée 
par  des  sentiments  de  réelle  ami- 


329 


tié,"  un  rappel  à  l'ordre  plus  dur 
et  plus  éclatant  sous  une  forme 
d'autant  plus  impressionnante' 
qu'elle  est  plus  modérée* 

TOUTE     L'AXLEMAGîTE     COMPLICE. 

C'est  qu'en  effet  pour  les  Alle- 
mands ces  "  assassinats  collec- 
tifs "  sur  mer  constituent  un 
acte  de  guerre,  voire  même  un  fait 
glorieux  de  guerre.  A  peine,  le  28 
février,  la  Gazette  générale  de 
l'Allemagne  du  Sord,  organe  du 
gouvernement,  avait-elle  annoncé: 
"  Les  autorités  allemandes  sont 
décidées  à  commencer  la  nouvelle 
campagne  des  sous-marins  contre 
les  navires  marchands  à  la  date 
fixée  ",  que  de  toutes  parts  les  en- 
couragements officiels  ou  privés 
parvenaient  à  l'Amirauté.  Le  5 
mars,  l'Autriche  se  solidarisait 
publiquement  avec  l'Allemagne  et 
annonçait  l'effet  rétroactif  de  ses 
décisions  à  partir  du  29  février  à 
minuit,  date  à  laquelle  les  sous- 
marins  austro-hongrois  avaient 
dû  entrer  en  action  suivant  de 
nouvelles  instructions.  Le  18 
mars,  les  députés  nationaux-libé- 
raux, par  un  projet  de  loi,  invi- 
taient le  Reichstag  à  mené  "  à 
fond  et  sans  égards  la  guerre 
sous-marine  "  ;  les  députés  du 
Centre  affirmaient  que,  "  puisque 
la  question  de  l'emploi  des  sous- 
marins  n'est  pas  encore  réglée  par 
le  droit  des  gens,  il  faut  en  pro- 
fiter pour  garantir  à  l'Allemagne 
toute  liberté  dans  l'emploi  de 
cette  arme."  Le  23  mars,  Herr 
Ballin.  président  de  la  ligne  Ham- 
bure-Amerika.  attestait  qu'il  est 
indispensable  de  couler  tout,  par- 
tout et  sans  distinction. 

SrjaSTRES    EXPLOITS. 

A  cet  ensemble  de  démonstra- 
tions   forcenées    répondent    immé- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


diatement  des  crimes  de  forcenés 
qui  s'appellent  :  torpillage  de  la 
Tubantia  (16  mars),  du  Susaex 
(24  mars),  du  Portugal  (31 
mars),  du  Santanderino  (10 
avril),  du  Ludjwik  von  Nassau 
(20  avril),  pour  ne  citer  que  cinq 
noms  sur  une  trentaine  de ,  navi- 
res. Avec  une  sorte  de  rage  démo- 
niaque, les  sous-marins  allemands 
vont,  viennent,  repartent,  appa- 
raissant ici,  disparaissant  là. 
Tantôt  ils  forcent  à  la  course 
et  canonnent  sans  merci  un  pa- 
quebot comme  l'italien  Giava 
troué  de  quarante-deux  obus  au 
début  de  mars  —  le  manquant 
d'ailleurs  parfois  comme  fut  man- 


goëlette  anglaise  Clyde  au  début 
d'avril  et  pour  la  barque  boi^on- 
naise  JS-2903  le  6  avril. 

Véritable  frénésie  de  destruction 
qui,  sans  obtenir  aucun  résultat 
militaire  d'ordre  pratique,  ni  mê- 
me de  résultats  économiques  sé- 
rieux, semble  avoir  été  exaspérée 
par  le  calme  tranquille  des  Alliés, 
car  une  statistique  éloquente  éta- 
blit que  malgré  les  dangers  de  la 
guerre  sous-marine,  400,000  per- 
sonnes ont  traversé  l'Atlantique 
entre  l'Amérique  et  l'Europe  en 
1915:  250,000  passagers  sur  des 
navires  appartenant  aux  puissan- 
ces alliées,  150,000  sur  des  navires 
battant  pavillon  neutre. 


A  bord  du  "  Susses  ",  amputé  de  tout  son  avant  par  la  torpille  allemande  qui 
firappa  sa  coque,  les  passagers  attendirent,  pendant  pQus  de  vingt  heures,  l'airivée 
des  secouirs.     Inoubliable  scène  d'épouvante  !   11  y  eut  près  de  cent  victimes  ! 


que  le  rapide  paquebot  français 
Colbert  que,  au  début  d'avril,  sa 
vitesse  supérieure  sauva  et  de  la 
poursuite  et  de  la  canonnade. 
Tantôt  ils  coulent  d'une  torpille 
un  paquebot  comme  le  Minneapo- 
lis  le  23  mars  —  le  manquant 
aussi  comme  il  advint  le  1er  mars 
au  français  Patria.  Tantôt  enfin, 
amarinant  un  navire,  ils  le  font 
évacuer  en  dix  minutes  par  le' 
moyen  des  canons  du  bord,  le  dé- 
truisent immédiatement  par  l'ex- 
plosion de  deux  bombes,  puis  aban- 
donnent les  embarcations  en  pleine 
mer,    comme   il   fut    fait   pour    la 


330, 


Le  samedi  26  février,  inaugu- 
rant la  nouvelle  campagne  sous- 
marino  allemande  qui  allait  être 
notifiée  au  monde  deux  jours 
après,  c'était  le  croiseur  auxiliai- 
re Provence  II  qui  s'engloutissait 
dans  la  Méditerranée.  Lanc^  en 
1906,  long  de  183  mètres  et  don- 
nant une  vitesse  de  22  nœuds  et 
demi,  le  paquebot  Provence,  une 
des  belles  unités  de  la  compagnie 
Transatlantique,  d  la  ligne  Ha- 
vre-New-York,  avait  été  réquisi- 
tionné depuis  le  4  août  1914  ;  il 
venait  de  quitter  la  France  pour 
transporter  à  Salonique  des  hom- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


mes  et  du  matériel,  et  portait 
1,800  personnes,  y  compris  l'équi- 
page. Le  samedi  26  février,  à 
trois  heures  de  l'après-midi,  le  na- 
vire tanguait  légèrement  par  mer 
un  peu  houleuse  et  clapotante  ; 
les  servants  faisaient  attentive- 
ment le  quart  aux  onze  pièces 
constituant  l'armement,  quand 
soudain  une  violente  explosion  se 
fit  entendre.  Touché  en  plein  flanc, 
le  navire  plia  littéralement  sous 
le  choc  "  avec  deux  ou  trois  sur- 
sauts et  comme  un  tremblement 
de  l'immense  carcasse  de  fer  ", 
puis  instantanément  il  se  mit  à 
enfoncer  par   l'arrière. 

A  trois  heures  dix,  l'eau  attei- 
gnit les  chaudières,  qui  l'une 
après  l'autre  commencèrent  à  sau- 
ter. En  un  suprême  mouvement, 
la  Provence  se  leva  presque  de- 
bout sur  son  arrière  englouti.  Et 
l'instant  d'après,  glissant  comme 
un  bloc  de  pierre  en  un  effroyable 
remou,  le  superbe  bateau  dispa- 
rut d'un  coup,  tandis  que  dans  la 
succion  du  remou  chaviraient  ca- 
nots et  radeaux.  .  .  Il  était  trois 
heures  quinze. 


LES    ATTENTATS    SE    MULTIPLIENT. 

Alors  les  catastrophes  se  suc- 
cèdent. Le  26  février,  le  vapeur 
anglais  Fastnet,  le  bateau  suédois 
Tornberg,  le  long  courrier  Dido 
sont  torpillés.  Le  27,  le  paquebot 
anglais  Maloja  de  12,000  tonnes 
saute  sur  une  mine  posée  par  un 
sous-marin  allemand,  et  le  ba- 
teau-citerne Empress  of  Fort  Wil- 
liam qui  venait  à  son  secours 
coule  sur  un  second  engin  :  160 
personnes  périssent.  Le  28,  le  va- 
peur français  Trignac  saute,  5 
hommes  sont  sauvés  sur  32  ;  le 
vapeur  russe  Petshenga  et  le  va- 
peur Bitgit  sont  torpillés.  Le  29 
février,  des  super-sous-marins  al- 
lemands sont  aperçus  et  pourchas- 
sés au  large  du  Havre. 


Chaque  journée  du  mois  de 
mars  est  marquée  par  un  attentat 
nouveau  réussi  ou  manqué:  l'an- 
glais TJiornaby  le  1er,  quatre 
sloops  anglais,  la  goélette  italien- 
ne Elisa,  le  vapeur  russe  Alexan- 
der-Wentel  le  2.  Le  6  mars,  un 
sous-marin  autrichien  attaque  à 
coups  de  canon  l'italien  Giava  qui 
stoppe,  met  trois  canots  à  la  mer: 
le  commandant  italien  fait  remar- 
quer h  l'officier  autrichien  qu'il  y 
a  une  femme  à  bord,  la  fille  du  sé- 
nateur Adamoli,  infirmière  de  la 
Croix-Rouge,  et  qu'on  est  très 
loin  de  terre:  "il  n'obtint  en 
guise  de  réponse  qu'un  ricane- 
ment sardonique  •",  Le  Giava  fut 
coulé  par  42  obus  et  les  survi- 
vants durent  errer  à  l'aventure 
sous  une  nuit  glaciale  jusqu'à  ce 
que  le  transport  anglais  Trieve- 
Jan  les  recueillît....  Le  9  mars, 
l'ancflais  Eermatrice,  ancienne 
prise  de  guerre  allemande,  est  tor- 
pillé à  un  kilomètre  des  jetées  de 
Boulogne:  5  hommes  sont  tués  ; 
et  le  transatlantique  Louisiane  a 
le  même  sort .  . .  Quelques  ins- 
tants après  le  vapeur  norvégien 
Siliiis  est  attaqué  à  son  tour. 

L'Allemagne  maintenant  allait 
au  delà  de  ses  promesses  :  et  la 
formule  "  torpiller  tout  "  deve- 
nait sa  ligne  de  conduite.  Vapeur 
de  1,500  tonneaux,  portant  17 
hommes  d'équipage,  dont  7  ma- 
rins américains,  le  Silins  ,navire 
neutre  venant  d'un  port  neutre, 
New-York,  ne  devait  avoir  abso- 
lument rien  à  craindre  de  quicon- 
que: sans  aucun  avertissement, 
sans  qu'aucune  visite  e"t  été  faite, 
sans  même  que  l'équipage  eût  pu 
apercevoir  l'agresseur,  le  Silius 
reçut  en  plein  flanc  une  torpille, 
et  pour  toute  excuse  le  gouverne- 
ment allemand  déclara  qu'il  n'é- 
tait au  courant  de  rien  ! 


331 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Le  16  mars,  c'était  le  tour  du 
gros  transatlantique  hollandais 
Tubantia,  allant  d'Amsterdam, 
port  neutre,  directement  à  Bue- 
nos-Aires,  port  neutre:  il  trans- 
portait la  malle  hollandaise,  ,700 
tonnes  d'étoflFe  et  87  passagers 
(dont  19  Allemands!).  Les  mar- 
ques extérieures  de  sa  nationalité 
étaient  peintes  sur  les  flancs  du 
bâtiment:  une  torpille  le  frappa 
à  9  pieds  au-dessous  de  la  ligne 
de  flottaison. 

SUR  l'épave  du  sussex. 

Le  20  mars,  l'Amirauté  alle- 
mande annonçait  que  du  1er  au 
18  mars  elle  avait  détruit  dix-neuf 
navires  jaugeant  40,000  tonnes. 
Le  MinneapoUs,  le  Bougainville. 
le  Sea-Serpent,  le  Linfield,  le  8a- 
lyhia,  le  Senaybridge,  le  Carne,  le 
Ehartoum,  le  Hebe,  le  Fancy- 
Bridge,  VOttomar,  YEagle  Point. 
du  21  au  30  mars,  augmentaient 
cette  liste  à  laquelle  s'ajoutait 
VEnglishman.  Sur  ce  dernier, 
quatre  Américains  périssaient 
dans  des  circonstances  particuliè- 
rement dramatiques  ;  les  passa- 
gers du  vapeur  Rio  de  Janeiro, 
bateau  norvégien  qui  sauva  64 
personnes,  ont  assisté  à  la  scène: 
le  sous-marin  allemand  torpilla 
VEnglishman  ;  puis,  à  coups  de 
canon,  il  s'acharna  sur  l'épave 
coulant  bas,  de  manière  à  empê- 
cher, par  un  raffinement  de  sau- 
vagerie renouvelé  du  torpillage  de 
VAscona  (7  novembre  1915),  la 
manœuvre  des  embarcations  de 
sauvetage. 

Ce  goût  de  la  cruauté  inutile, 
fut  d'ailleurs  pleinement  satis- 
fait a  la  même  époque,  le  24 
mars  par  l'attaque  du  Sussex 
dans  le  Pas  de  Calais  et  le  3e 
mars  par  la  destruction  du  Por- 
tugal  en   mer  Noire. 


332 


Le  vendredi  24  mars,  le  paque- 
bot-poste Sussex  construit  en 
1806,  mesurant  240  pieds  de  long, 
30  pieds  de  large,  jaugeant  1,363 
tonneaux,  marchant  17  nœuds, 
quittait  Follcestone  à  une  heure  et 
demie  de  l'après-midi.  Il  se  diri- 
geait sur  Dieppe,  portant  380  pas- 
sagers de  diverses  nationalités 
alliées  et  neutres  (en  particulier 
Suisses,  Espagnols  et  Américains) 
et  1,200  sacs  de  dépêches,  et  filait 
à  bonne  allure  par  temps  beau  et 
mer  calme.  Vers  deux  heures  et 
demie,  un  officier  de  l'armée  bel- 
ge, le  comte  de  B . . . ,  se  prome- 
nant sur  le  pont,  aperçut  un  va- 
peur de  commerce  qui  se  livrait  à 
des  évolutions  bizarres  et  qui  se 
rapprocha  suffisamment  pour  que 
le  nom  Nieuport-19  fut  lisible;  il 
semble  bien  que  ce  navire  belge 
capturé  et  maquillé  par  les  Alle- 
mands jouait  le  rôle  d'indicateur 
et  d'écran  vis-â-vis  du  sous-ma- 
rin dont  il  favorisa  l'approche  ; 
en  tout  cas,  il  s'éloigna  précipi- 
tamment dès  le  torpillage  accom- 
pli. A  deux  heures  cinquante,  une 
vingtaine  de  personnes  aperçurent 
distinctement  le  sillage  caractéris- 
tique d'une  torpille  automobile. 
Aussitôt  le  capitaine  fit  jeter  son 
navire  sur  tribord,  espérant  éviter 
le  choc  ;  mais  au  même  instant 
l'engin  frappait  la  coque  en  avant 
de  la  passerelle,  à  hauteur  du  sa- 
lon des  premières,  arrachant  véri- 
tablement toute  la  proue  du  bâti- 
ment jusqu'à  la  première  cloison 
étanche.  Dans  l'explosion,  sous 
l'enveloppement  de  la  trombe  d'eau 
qui  s'abattit  sur  l'avant,  entraî- 
nant le  mât  de  misaine  et  les  ap- 
pareils de  T.  S.  F.,  80  personnes 
environ  pé  irent  sur  le  coup,  dé- 
chiquetées ou  noyées.  Le  mécani- 
cien Norman  Meikle,  du  Werthem, 
passager  à  bord  du  Sussex,  pense 
que  l'explosion  elle-même  ne  tua 
qu'une  trentaine  de  victimes;  mais 
par  contre,  dans  le  premier  mo- 
ment d'afi'olement,  le  palan  du  ca- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


non  de  tribord  chargé  de  passa- 
gers a'étant  rompu,  cette  embarca- 
tion projeta  dans  la  mer  tout  son 
chargemest  humain,  faisant  ainsi 
plus   de  40  victimes. 

Après  un  terrible  moment  d'af- 
folement, l'ordre  et  le  calme  re- 
prirent le  dessus  avec  une  disci- 
pline étonnante  :  "  Les  femmes 
furent  splendides,"  écrit  M.  Nor- 
man Meikle.  D'ailleurs  le  navire 
gardait  un  équilibre  instable  ;  à 
quatre  heures  trente  on  constata 
que  la  chambre  des  machines  res- 
tait intacte,  que  les  petits  fonds 
restaient  secs   et  que  "'  tout  était 


restait  le  jouet  de  la  dérive;  le 
gros  des  passagers  se  tenait  massé 
sur  l'arrière.  Marins  et  passa- 
gers de  bonne  volonté  déblayaient 
l'avant  transformé  en  véritable 
charnier:  parmi  les  boiseries  écla- 
tées, dans  le  salon  des  premières 
et  le  poste  d'équipage  réduits  en 
charpie,  se  mélangeaient  les  ca- 
davres et  les  débris  humains  dont 
certains  flottaient  dans  une  nappe 
d'eau  ;  autour  du  bâtiment,  sur 
les  houles  longues  passaient  d'au- 
tres cadavres  soutenus  par  des 
ceintures    de    sauvetage   . . 


L.a  Croix  de  Danemark  peinte  au  flanc  de  ce  navire,  le  "  Christiansund  ",  n'a  pas 
suffi  à  le  protéger.  Le  droit  des  neutres,  le  paTillon?  Les  pirates  en  font  bon  marché! 


en  ordre  parfait."  Le  capitaine, 
voyant  le  crépuscule  approcher, 
ordonna  aux  canots  de  rallier  le 
bord,  et  tous  leurs  occupants  re- 
montèrent sur  l'épave*  "  Nous 
nous  occupâmes  alors  de  faire  le 
thé  pour  les  dames  et  de  les  rendre 
aussi  confortables  que  possible," 
dit  le  mécanicien,  cependant  que 
des  officiers  de  la  marine  anglai- 
se s'efforçaient  d'établir  un  T.  S. 
F.  de  fortune.  A  dix  heures  trente, 
l'épave  éventrée  flottait  toujours, 
grâce   au  calme  de   la  mer,   mais 


Enfin,  à  onze  heures  du  soir,  ac- 
courant à  l'appel,  arriva  la  Ma- 
rie-Thérèse, chalutier  de  Boulo- 
gne, puis  un  torpilleur  anglais,  et 
bientôt  un  troisième  bâtiment.  . 
C'était  le  sauvetage  assuré .  .  . 
Et  peu  après  le  malheureux  na- 
vire, amputé  de  son  avant,  par- 
venait à  gagner  l'abri  du  port  de 
Boulogne,  débarquant  les  survi- 
vants du  terrible  drame  parmi  les- 
quels se  trouvait  l'illustre  philo- 
sophe américain  Baldwin  ;  mais 
la   liste   des   morts   dépassait   une 


333 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


centaine,  et  parmi  eux  se  trou- 
vaient le  courrier  diplomatique  du 
gouvernement  suisse  et  le  célèbre 
compositeur    espagnol    Granados. 

Un  long  cri  d'horreur  s'éleva 
en  Amérique,  en  Suisse,  en  Espa- 
gne ;  usant  des  faux-fuyants  les 
plus  méprisables,  le  gouvernement 
allemand  nia  effrontément  toute 
participation  à  ce  "  drame  de  la 
mer";  mais  le  pirate  avait  signé 
son  crime  ;  et  l'épavo  rendit  les 
morceaux,  très  aisément  identifia- 
bles, de  la  torpille  allemande, 
prouvant  la  bassesse  morale  de  ce 
gouvernement  qui  n'a  même  plus 
le  courage  de  prendre  la  respon- 
sabilité  de   ses  ordres   criminels. 

LES    NAVIRES-HOPITAUX    NE    SONT 
PAS    ÉPARGNÉS. 

Quelques  jours  après,  un  nou- 
veau crime,  plus  abominable  en- 
core peut-être,  était  consommé:  le 
navire-hôpital  français  Portugal, 
affrété  par  le  gouvernement  russe 
et  portant  les  insignes  distinctifs 
et  couleurs  réglementaires  impo- 
sées par  la  convention  de  La  Haye 
(peinture  blanche  de  coque  et 
d'agrès,  grande  et  large  bande 
vert  clair  tout  le  long  du  bordage, 
haute  croix  rouge  peinte  sur  la 
cheminée  blanche,  pavillon  à  la 
croix  de  Genève  à  chaque  mât), 
était  torpillé  sans  "sommation  le 
30  mars  dans  la  mer  Noire.  Le 
bâtiment  était  au  mouillage  de- 
puis la  veille  au  soir;  il  était 
déjà  chargé  de  blessés  et  en  rece- 
vait d'autres;  un  va-et-vient  d'em- 
barcations pleines  de  blessés  et 
portant  ostensiblement  les  pavil- 
lons de  la  Croix-Rouge  l'entou- 
raient. Caché  sous  quelques  pieds 
d'eau  à  petite  distance,  un  sub- 
mersible surveillait  depuis  le 
début  de  la  nuit  cette  opération: 
c'est   le   communiqué   turc   lui-mê- 


me qui,  le  4  avril,  a  révélé  l'exis- 
tence de  cette  faction  monstrueu- 
se en  en  tirant  vanités 

A  huit  heures  et  demie  du  ma- 
tin, ce  sous-marin  toujours  in- 
aperçu s'approcha  doucement,  ht 
le  tour  du  uavire-hùpital  en  pas- 
sant sur  son  avant  de  bûbord  à 
tribord,  puis,  visant  soigneuse- 
ment le  point  le  plus  vulnérable, 
la  chambre  des  machines,  il  lança 
coup  sur  coup  deux  torpilles  à 
bout  portant...  Une  épouvantable 
explosion  souleva  le  malheureux 
l'ortugal  littéralement  pulvérisé 
par  cet  effroyable  choc  ;  une  im- 
mense colonne  d'eau  et  de  débris 
monta  vers  le  ciel,  puis  retomba 
lourdement  sur  les  chaloupes 
chargées  de  blessés  qui  chaviraient 
dans  un  immense  remous.  Soixante 
secondes  après,  lo  navire-hôpital 
n'existait  plus...  La  mer  s'était 
refermée  sur  tous  les  grands  bles- 
sés, cinquante  infirmiers,  quatorze 
sœurs  de  charité,  dont  la  doyenne, 
la  baronne  Meyendorff,  vingt  ma- 
rins français,  le  délégué  de  la 
Croix-Rouge,  comte  Tatistcheff, 
plus  de  cent  personnes  englouties 
d'un  coup  par  un  acte  qui  eonsti-  ' 
tue  le  plus  lâche  des  assassinats 
collectifs. .  . 

Aussi  est-ce  aux  applaudisse- 
ments de  tous  les  neutres  que  M. 
Wilson  à  la  tribune  du  Congrès, 
a  pu  flétrir  une  méthode  de  guer- 
re "  incompatible  avec  les  princi- 
pes d'humanité"...  Les  principes 
d'humanité!  Quel  sens  ce  mot 
peut-il  avoir  pour  les  torpilleurs 
du  Sussex  et  du  Portugal,  pour 
la  nation  cynique  qui,  lors  de 
l'anniversaire  de  la  Lusitania, 
frappe  et  vend  au  prix  de  4  dollars 
dans  tout  le  territoire  de  l'Empiie 
une  médaille  satirique  commémo- 
rant cet  atroce  souvenir  î 


SAIGNEMENTS     DE    NEZ. —  Prendre    des    haricots    blancs,    les    faire 
griller   d'un   beau   brun,   puis   les   moudre   et   les   prendre   en   prises. 

334 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


LA  PLUS  GRANDE  BATAILLE  NAVALE  DU  MONDE 
BATAILLE  DU  JUTLAND,  31  MAI  1916 


Ce  que  pourrait  être  une  ba- 
taille navale  livrée  avec  les  forces 
gigantesques  et  les  terribles  arme- 
ments des  flottes  modernes,  on  l'a- 
vait souvent  imaginé.  Le  formi- 
dable combat  qui  a  mis  aux  pri- 
ses, le  31  mai  dernier,  les  flottes 
anglaise  et  allemande  a  dépassé 
en  horreur  tragique  tout  ce  qu'on 
pouvait  prévoir.  Nos  lecteurs  nous 
sauront  gré  de  leur  retracer  les 
difl'érentes  phases  de  cette  lutte 
gigantesque,  d'après  les  rensei- 
gnements les  plus  sûrs  et  qui  met- 
ent  pleinement  en  lumière  la  ma- 
gnifique victoire  anglaise  de  cette 
mémorable  journée. 

Le  31  mai  1916,  la  flotte  alle- 
mande de  haute  mer  au  grand 
complet,  ou  peu  s'en  faut,  sortait  à 
quatre  heures  du  matin  de  la  puis- 
sante base  triangulaire  constituée 
par  l'île  d'Héligoland,  les  grands 
ports  de  Wilhelmshafen  et  Cux- 
haven,  et,  gagnant  le  large  tout 
aussitôt,  piquait  droit  au  nord. 

Avait-elle  réellement  l'intention 
de  livrer  une  vraie  bataille?  Les 
Anglais  semblent  croire  que  non. 
Toutefois,  il  est  certain  que  l'A- 
mirauté allemande  avait  un  plan, 
von  Scheer  avait  des  ordres. 

Depuis  longtemps,  l'opinion  — 
allemande  réclamait  une  sortie  de 
cette  flotte  si  belle,  si  prônée,  si 
coûteuse  —  et  si  inactive!  L'occa- 
sion se  présentait,  étonnamment 
favorable:  le  passage  annoncé  dans 
la  haute  mer  du  Nord  d'un  énor- 
me convoi  d'armes  et  de  muni- 
tions parti  d'Amérique  et  gagnant 
le  port  russe  d'Arkhangel.  Es- 
pions et  zeppelins  s'accordaient 
d'autre  part  à  rapporter  que,  après 
avoir  exécuté  une  croisière  de  ma- 
nœuvre aux  environs  des  côtes  de 
Norvège  jusqu'à  vingt  milles  de 
Stavanger,   la   Grande  Flotte   bri- 


335 


tannique;  —  cette  formidable  Ho- 
me Fleet,  la  "  Flotte  de  la  Mai- 
son," commandée  par  Jellicoe  "  le 
Taciturne  "  en  personne,  —  avait 
regagné,  afin  de  faire  du  charbon, 
les  différents  ports  du  Royaume- 
Uni.  Seule,  errante  au  large  de 
Scarborough  comme  un  dogue  aux 
aguets,  l'escadre  rapide  de  sir  Da- 
vid Beatty,  le  vainqueur  du  Dog- 
ger-Bank  au  24  janvier  1915,  bat- 
tait la  mer  de-ci  de-là.... 

Aussitôt  von  Scheer  avait  reçu 
l'ordre  de  joindre,  capturer  ou 
couler  le  grand  convoi  attendu  par 
les  Russes. 

Précédé  de  son  contre-amiral 
von  Hipper,  le  vaincu  du  Dogger- 
Bank  dont  le  pavillon  du  chef 
d'avant-garde  flottait  sur  le  croi- 
seur de  bataille  tout  neuf  Lûtzow, 
von  Scheer,  prenant  en  main  l'ar- 
mée navale  tout  entière,  partit 
donc  aux  premières  lueurs  du  ma- 
tin pour  frapper  un  écrasant  coup 
de  massue. 

Il  faisait  un  temps  assez  calme; 
une  brume  estompait  les  loin- 
tains, brume  légère  qui  se  dépla- 
çait, parfois  se  levant,  parfois 
s'épaississantj....  Et  le  chalutier 
hollandais  Anna  Josina  profitait 
de  ce  bon  temps  pour  pêcher  acti- 
vement à  la  limite  extrême  du  cé- 
lèbre et  poissonneux  Fisher  Bank, 
lorsque  soudain,  de  cette  brume, 
son  équipage,  uti  peu  étonné,  vit 
surgir  et  défiler  devant  lui  une 
forte  escadre  allemande  composée 
de  30  bâtiments.  Il  était  2  h.  30 
de  l'après-midi.  C'était  l'escadre 
Hipper,  qui,  à  belle  allure,  mar- 
chait vers  l'horizon  septentrional 
dont  elle  atteignît  le  bord  vers  3 
h.  30,  au  moment  précis  où  une 
seconde  escadre  allemande,  celle 
que  commandait  von  Scheer  lui- 
même   et   qui   comportait   une  soi- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Importarice  globale  Bataille 


Norvège 


.1   .v«  " 


Flotte  Allemande  ^^J,Vkji£L^"^43« 


Flotte 


^/(Seatty 


■a*        Allema 


>,    ».^   'Toînt  ou. 

<^^./»^.' finit  l&bala 


336 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


xantaine  de  navires,  apparaissait 
aux  yeux  surpris  des  marins  hol- 
landais. Ceux-ci  contemplaient  en 
connaisseurs  cette  revue  navale 
inattendue,  quand  tout  à  coup,  à 
l'extrême  horizon,  l'escadre  Hip- 
per,  par  un  brusque  mouvement, 
fit  face  à  l'es*,  et  ouvrit  un  feu 
roulant  contre  un  but  invisible 
pour  les  pêcheurs  de  l'Anna  Jo- 
sina. 

'AUDACIEUSE     MANŒUVRE 
DE  SIR  DAVID  BEATTY 

Ce  but,  c'était  l'escadre  Beatty. 

Prévenu  par  ses  '•  scouts,"  ou 
patrouillleurs  de  la  présence  à 
l'extrême  horizon  d'épais  nuages 
de  fumée,  dénonçant  la  marche 
d'une  force  navale  considérable, 
sir  Beatty  devina  sinon  tout,  du 
moins  partie  de  la  vérité;  et  pre- 
nant aussitôt  une  résolution  épi- 
que, il  décida  d'arrêter,  de  rete- 
nir, de  conserver  autour  de  lui 
cette  force  navale  et  de  se  l'atta- 
cher de  manière  étroite  afin  de  la 
livrer  aux  coups  irrésistibles  de 
son  chef,  l'amiral  Jellicoe,  alors 
trop  éloigné  pour  pouvoir,  sans 
cela,  arriver  à  temps. 

Ce  projet  héroïque  exigeait  un 
sacrifice  immense  :  sir  Beatty  'y 
résolut  immédiatement;  et,  lan- 
çant à  Jellicoe  un  premier  radio- 
gramme d'appel,  il  groupa  sa  divi- 
sion, fit  forcer  de  vapeur  et  piqua 
droit  au  nord.  Ce  fut  une  course 
furieuse.  Cette  division  compre- 
nait six  croiseurs  de  bataille,  Vln- 
defatigable  de  18,750  tonnes  et  le 
New-Zealand  de  18,200  tonnes, 
chacun  portant  8  canons  de  11 
pouces  et  16  de  4  pouces,  le  Lion, 
le  Princess-Royat  de  26,530  ton- 
nes, le  Queen-Mary  de  27,000  ton- 
nes, le  Tiger  de  28,000  tonnes, 
portant  chacun  8  canons  de  12 
pouces  et  16  de  4  pouces.  Monté 
sur  le  TAon,  sir  Beatty  conduisait 
cette  course  au  sacrifice  à  une  vi- 
tesse d'environ    29    nœuds;   à    la 


337 


pleine  allure  de  leurs  machines, 
les  six  croiseurs  anglais  mon- 
taient vers  le  nord,  gagnaient  de 
rapidité  l'armée  allemande,  dé- 
passaient son  avant-garde,  la  con- 
tournaient audacieusement,  par 
un  mouvement  véritablement  su- 
blime se  plaçaient  entre  cette  im- 
mense armée  navale  et  la  côte  al- 
lemande, puis  brusquement  se  dé- 
couvrant, littoral  ennemi  à  dos  et 
cap  à  l'ouest,  chargeaient  la  flotte 
allemande.  Il  était  trois  heures 
de   l'après-midi. 

Manœuvre  sublime  d'héroïsme. 
S'il  y  a  une  chose  prodigieuse, 
c'est  non  seulement  que  l'escadre 
Beatty  ait  provoqué  un  combat 
aussi  follement  disproportionné, 
mais  encore  qu'elle  ait  pu  le  sou- 
tenir. Hommes  et  officiers  avaient 
compris  la  pensée  de  leur  chef: 
résister  aussi  longtemps  que  pos- 
sible, se  sacrifier  très  lentement 
jusqu'au  dernier  bateau,  de  mani- 
ère à  ce  que  cette  lutte  de  géants 
absorbât  peu  à  peu  la  flotte  alle- 
mande tout  entière,  l'occupât, 
l'exaspérât,  la  retint  attachée  à 
sa  proie  et  la  livrât  à  l'étreinte 
décisive  de  la  Grande  Flotte  qui 
tout  là-bas,  là-bas,  accourait  à  la 
rescoussei  II  fallait  "  durer  "  jus- 
qu'à ce  que  Jellicoe  apparût  à  l'ho- 
rizon :    sir  Beatty  "  dura  ". 

LES  ANGLAIS  OUVRENT  LE 
FEU. 

A  3  h.  15,  le  navire-amiral  Lion 
tira  le  pfemier  coup  de  canon  ; 
instantanément  toute  la  division 
anglaise  ouvrit  le  feu.  Hipper  dé- 
ployant son  escadre,  riposta  aus- 
sitôt de  toutes  ses  bordées.  La 
brume  s'embrasa  de  lueurs  multi- 
pliées, la  mer  jaillit  en  geysers 
innombrables  sous  la  chute  des 
projectiles,  un  effroyable  gronde- 
ment roula  sur  les  flots  que  cou- 
vrirent aussitôt  des  nuages  de 
fumée  traversés  d'éclairs.  Sous  le 
choc,  l'escadre  Hipper  plia;   la  li- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


gne  allemande  chancelait  sous  le 
martèlement  des  gros  obus  anglais 
lilchés  à  10  milles  de  distance  par 
16  canons  de  11  pouces  et  32  ca- 
nons de  12  pouces,  tirant  chacun 
un  coup  il  la  minute,  formidable 
avalanche  de  plus  de  50,000  livres 
d'acier  pleuvant)  cliaque  soixante 
secondes  sur  les  navires  germani- 
ques. Ceux-ci  reculèrent,  se  rap- 
prochant d'ailleurs  du  corps  de 
bataille  formé  des  22  cuirassés 
(dont  IG  dreadnoughts)  que  von 
Scheer  amenait  lui-même  à  la  res- 
cousse. 

Hipper  et  son  chef  se  joignirent. 
L'énorme  armée  navale  développa 
ses  divisions  et  le  tonnerre  de  la 
canonnade  se  décupla  instantané- 
ment; il  était  quatre  heures  de 
l'après-midi. 

Aussi  calme  qu'à  la  manœuvre, 
sir  Beatty  se  borna  û  lancer  le 
radiogramme:  "Suis  engagé  avec 
de  grosses  forces  ennemies  "  ;  et 
il  s'apprêta  à  résister  de  son 
mieux,  sachant  fort  bien  que,  à 
quelque  120  milles  dans  le  nord- 
nord-est,  la  Grande  Flotte  accou- 
rait de  toute  la  force  de  ses  ma- 
chines. La  seconde  phase  du  com- 
bat commençait. 

DANS  LA  TENAILLE  ALLE- 
MANDE 

Elle  fut  effroyable,  cette  secon- 
de phase,  et  von  Scheer  put  croi- 
re, un  moment,  qu'il  allait  réali- 
ser  l'écrasement  désiré. 

L'escadre  allemande  avait  ou- 
vert une  gigantesque  tenaille  et, 
d'un  double  mouvement,  refermait 
sur  la  division  anglaise  les  mâ- 
choires de  l'étau;  un  déluge  de 
feux  concentriques  s'abattit  sur 
les  Anglais  enveloppés  de  toutes 
parts.  Occupant  le  milieu  d'un  ef- 
froyable cercle  de  la  mort,  les 
croiseurs  de  bataille  britanniques 
se  trouvèrent  placés  dans  la  posi- 
tion pour  eux  la  plus  défavorable, 
maintenus     à     36,000     ou     42,000 


338 


pieds  80US  le  feu  d'ennemis 
mieux  cuirassés  qu'eux.  En  vain 
le  Quccn-Mary  pouvait-il  lùcher 
sa  bordée  du  poids  de  10,000  li- 
vres; le  cuirassé  teuton  Kaiser  ne 
ripostait,  il  est  vrai,  que  par  une 
décharge  de  7,000  livres,  mais  son 
blindage  épais  pouvait,  sans  incon- 
vénient trop  majeur,  supporter 
un  choc  assez  fort,  cependant  que 
les  tôles  plus  minces  du  navire 
anglais  devaient  céder  sous  un 
heurt  mêm.^  plu»  faibn. 

Ce  fut  ce  qui  arriva.  D'abord 
les  Allemands  teutèrent  d'écraser 
le  Lion,  de  manière  à  priver  la 
division  de  son  chef;  le  beau  na- 
vire touché  d'un  coup  en  pleine 
coque,  son  pont  balayé*  par  des 
obus  asphyxiants,  sa  mîlture  dé- 
chiquetée, ses  dynamos  de  sans-fil 
avariés,  parvint  à  nouveau  à  faire 
plier  ses  adversaires  :  mais  si- 
gnaux et  radiogrammes  ne  mar- 
chant plus,  sir  Beatty  ne  pouvait 
communiquer  ses  ordres  à  ses  su- 
bordonnés contre  lesquels  mainte- 
nant s'acharnaient  les  Allemands. 
Heureusement  ctiaque  comman- 
dant d'unité  avait  compris  son 
rôle  dès  la  première  seconde  et  le 
jouait  sans  une  erreur  et  sans  une 
défaillance. 

A  cet  instant  précis,  un  premier 
renfort  arrivait,  trois  navires  ac- 
courus au  canon  sous  les  ordres 
du  jeune  et  brillant  amiral  Hood. 
C'étaient  encore  trois  croiseurs  de 
bataille  de  17,250  tonnes,  Invin- 
cible, Inflexible  et  Indomitable, 
rapides  lévriers  des  mers  qui  vin- 
rent jeter  dans  la  balance  l'ap- 
point de  leurs  24  pièces  11 
pouces. 

Une  effroyable  mêlée  s'engagea 
a  courte  portée,  parmi  le  double 
brouillard  de  la  brume  et  de  la 
fumée.  Pris  de  flanc,  de  face  et  de 
revers  par  unt  cinquantaine  de 
grosses  pièces,  et  peut-être  assailli 
(les  témoignages  diffèrent  et  sont 
contradictoires)  par  un  zeppelin 
qu'il     chassa    ou     détruisit    d'ail- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


leurs,  le  puissant  Queen-Mary,  le 
second  en  force  des  croiseurs  avec 
ses  27,000  tonnes  et  ses  8  pièces 
de  12  pouces,  fut  balayé  par  un 
ouragan  d'acier;  un  obus  de  gros 
calibre  effondra  sa  muraille,  at- 
teignit ses  soutes,  explosa  ;  une 
immense  flamme  jaillit:  mâts, 
cheminées,       tourelles,       parurent 

s'envoler  de  tous  côtés En  une 

minute,  le  Queen-Mary  avait  dis- 
paru de  la  surface  de  la  mer ...  Il 
ne  resta  de  lui  qu'un  sillage  blanc 
qui   marqua   son   passage .... 

Et  puis  ce  fut  le  tour  de  Vln- 
(lefatigable. 

L'amiral  Hood  s'était  jeté  aux 
côtés  de  son  chef  et,  pour  trée 
en  matière,  avait  concentré  le  feu 
de  ses  8  pièces  de  ii  pouces  et  de 
ses  16  canons  de  4  pouces  sur  un 
croiseur-éclaireur  allemand  qu'il 
venait  de  pulvériser^  Mais  aussi- 
tôt son  Invincible  fut  pris  à  par- 
tie par  un  croiseur  de  bataille, 
type  Derffiinger,  de  28,000  ton 
nés,  contre  lequel  ses  17,250  ton- 
nes faisaient  modeste  figure.  Un 
furieux  duel  d'artillerie  s'engagea 
au  cours  duquel  les  canonniers  an- 
glais malmenèrent  terriblement 
leur  énorme  adversaire;  mais  la 
cuirasse  de  VInvincible  céda  com- 
me avait  fait  celle  du  Queen- 
Mary;  et  le  malheureux  bâtiment 
coupé  en  deux  s'effondra  sous  les 
flots,  prej étant  en  une  suprême  ex- 
plosion un  certain  nomljre  de  sur- 
vivants parmi  lesquels  le  comman- 
dant du  bord,  capitaine  de  vais- 
seau Tristan  Dannreuther,  mai» 
engloutissant   l'amiral  Hood. 

En  quelques  instants  sir  Beatty 
avait  perdu  20  pour  100  de  ses 
effectifs. 

Les  Allemands  cependant  — 
enragés  de  voir  se  prolonger  cette 
invraisemblable  résistance  et  pré- 
venus par  les  Zeppelins  que  la 
Grande  Flotte  se  rapprochait  avec 
une  vélocité  inquiétante  —  vou- 
lurent en  finir  avec  cette  poignée 
de  vaisseaux.  Leurs  centaines  de 
canons    tonnèrent    à    la    fois.      Le 


339 


plus  puissant  des  navires  anglais, 
l'énorme  Tiger,  se  vit  attaqué  à  la 
fois  per  deux  dreadnoughts,  six 
sous-marins  et  quinze  torpilleurs: 
criblé  d'obus  et  de  torpilles,  le 
vaillant  croiseur  fît  tête  à  tout: 
il  écrasa  la  tourelle  avant  du 
Derffiinger,  il  coula  trois  torpil- 
leurs, en  désempara  six  ou  sept 
autres 

Il  était  six  heures  du  soir:  la 
division  de  sir  Beatty  tenait  tou- 
jours   Mais  tant  d'héroïsme  re- 
cevait enfin  sa  récompense^  Empa- 
nachés de  fumée,  labourant  la  mer 
de  leurs  étraves,  quatre  navires 
presque  pareils,  quatre  croiseurs- 
cuirassés,  commandés  par  le  contre- 
amiral  sir  Robert  Keit  Arbuthnot, 
apparaissaient  brusquement,  lan- 
cés à  23  nœuds  de  vitesse  :  c'é- 
taient la  Défense,  le  Warrior,  le 
Black  Prince  et  le  Duke  of  Edin- 
burgh.  D'un  même  mouvement 
tous  quatre  se  jetaient  aux  côtés 
de  la  division  mutilée,  non  point 
pour  vaincre  —  ils  étaient  trop 
faibles  pour  cela  —  mais  pour 
aider  Beatty  dans  son  œuvre  hé- 
roïque, pour  accrocher  l'escadre 
allemande.  Leurs  canons  de  5  pou- 
ces et  de  6  pouces  élevèrent  leur 
modeste  voix  dans  le  formidable 
concert  des  II  et  des  12  ;  mais 
leurs  14,000  tonnes  parurent  aux 
Allemands  un  défi  ridicule.  Sur 
eux  von  Scheer  lança  ses  meil- 
leures unités,  et  le  combat  épique 
recommença. 

Deux  croiseurs,  quatre  cuiras- 
sés, vingt  torpilleurs  se  ruèrent 
sur  le  Warrior;  une  cataracte  de 
projectiles  s'abattit  sur  le  vaillant 
bâtiment.  Il  rendit  coup  pour 
coup  malgré  l'incendie  qui  tout 
aussitôt  faisait  rage  à  son  bord: 
il  mit  hors  de  combat  le  croiseur 
Elbing  et  le  désempara  si  bien  que 
le  capitaine  de  vaisseau  Madlung, 
son  commandant,  dut  le  couler  lui- 
même  quelques  heures  après  pour 
que  les  Anglais  ne  s'en  emparas- 
sent point;  il  coula  un  contre- 
torpilleur;  il  désempara  un  grand 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


croisc-ur.  Furieux,  les  Allemands 
s'ackarnôrent  :  la  Defence  dispa- 
rut dans  un  tourbillon  entraînant 
l'amiral  Arbuthuot;  le  Black 
Prince  s'elFondra;  le  Warrior  pria 
pendant  dix-sept  minutes  sous  des 
feux  croisés,  ayant  reçu  dans  ses 
machines  un  obus  qui  mit  les 
chaudières     hors     d'usage,    luttait 

toujours 11     était     six     heures 

vingt. 

JELLICOE  A  LA  RESCOUSSE. 

Alors  monta  vers  le  ciel  une 
immense  clameur,  clameur  de  joie 
des  Anglais,  clameur  de  colère  des 
Allemands.  Car,  ù  ce  moment  pré- 
cis, sur  l'horizon  éclairé  par  les 
rayons  obliques  du  soleil  cou- 
chant, se  profilèrent  enfin  des  sil- 
houettes formidables.  C'était  Jel- 
licoe  qui  arrivait.  .  .  . 

En  tète,  lancés  il  la  pleine  al 
lure  de  leurs  25  nœuds  de  vitesse, 
creusant  la  mer  du  poids  de  leurs 
27,500  tonnes,  quatre  géants,  qua- 
tre supcrdri'adnoughts  menaient 
la  terrible  chasse:  sous  le  pavil- 
lon du  contre-amiral  sir  Evan 
Thomas,  le  'Warspite,  le  T allant, 
le  Barnham  et  le  Malaya  char- 
geaient comme  q^iatre  paladins  du 
temps  jadis.  Epouvantable  choc 
que  von  Schecr  ne  ]  ut  ni  esquiver, 
ni  contenir;  32  canons  de  13% 
pouces  crachant  chacun  un  pro- 
jectile de  1800  livres  tonnèrent  à 
la  fois,  à  la  cadence  d'un  coup  prfr 
minute  et  par  canon....  Ils  tirè- 
rent six  minutes:  345,600  livres 
d'acier  et  d'explosifs  s'abattirent 
en  rafale  sur  les  plus  proches  bâ- 
timents allemands.  Cinq  cuiras- 
sés et  croiseurs  allemands  s'é- 
taient élancés  au-devan*-  du  TTar- 
pite'-  '.rois  d'entre  tax  dispaï-u- 
rent  sous  l'avalanche  ;  les  aeux 
autres  s'enfuirent  '.  toutes  hélices. 
Il  était  six  heures  trente. 

Fuir,  il  fallait  fuir  rapidement, 
si  l'on  voulait  conserver  quelques 
bâtiments    au    Kaiser    Guillaume 


II.  Von  Scheer  donna  1  ordre  de 
la  fuite,  et  auasilut  lea  Allemaudtt 
virèrent  du  bord,  eutraiuuut  avec 
eux  ■'  deux  grand»  navires  eu 
Uammeb  ". 

Le  crépuscule  était  venu,  la  nuit 

tombait Eu    uu    immense    élan, 

toute  i'armeu  navale  anglaise,  s'é- 
lanya:  celait  bien  la  curée,  loua 
voulurent  en  être,  même  les  ba- 
teaux atteints,  même  lea  équipa- 
ges décimés  et  sanglants  de  Ueat- 
ty:  il  fallait  venger  liood,  Ar- 
outhuut,  lea  cbeis,  les  camarades 
disparus. 

L  basse  frénétique  que  marqua 
une  recrudeaceuce  de  la  cauouade 
justiliaut  le  populaire  surnom  de 
Jeliicoe:  Jack  llell  Fire. 

Dans  cette  nuit  tragique  dispa- 
rurent des  bateaux  dont  l'Ami- 
rauté allemande  a  essayé  do  ca- 
cher les  noms  et  de  maquiller  l'é- 
tat civil.  Il  a  bien  frllu  cepen- 
dant finir  par  avouer  la  perte  du 
puissant  "  Lutzow  "  et  du  croiseur 
"  Kostock  ".  On  a  tro..vé  parmi 
lea  épaves  des  bérets  de  marins 
portant  le  nom  de  Thuringen,  un 
dreadnought  de  îr2,800  tonnes;  on 
est  sans  nouvelles  bien  précises  de 
son  frère  Jumeau  VOstfriedland. 
Les  dreadnoughts  Kaiser  ou  Kai- 
serin,  de  24,310  tonnes,  et  West- 
falen,  de  18,600,  sont  considérés 
comme  coulés,  ainsi  que  le  croi- 
seur de  bataille  Derfflinger.  On 
ignore  tout  du  sort  de  l'énorme 
Uindcnburg  de  32,000  tonnes  ; 
mais  on  sait  son  aine  Seydlitz,  de 
24,600  tonnes  ,en  très  mauvais 
point.  On  sait  aussi  que  le  super- 
dreadnought  anglais  Valiant, 
chargeant  en  pleine  nuit,  aveugla 
de  son  projecteur,  surprit  et  creva 
d'un  coup  d'étrave  un  sous-marin 
embusqué  sur  son  passage.  Durant 
les  courtes  heures  de  eette  nuit  du 
31  mai  au  1er  juin,  il  fit,  ffir- 
ment  les  témoins  de  l'immense 
drame,  aussi  clair  qu'en  plein 
jour 


340 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Enfin  se  découpèrent  à  l'aurore 
les  falaises.  d'Héligoland,  l'estu- 
aire de  l'Elbe,  les  côtes  du  duché 
d'Oldenbourg:  la  prudence  ordon- 
nait à  Jellicoe  de  stopper  aux  ex- 
trêmes limites  des  champs  de  mi- 
nes fixes.  On  vira  de  bord  à  re- 
gret, tandis  que  von  Scheer  se  pré-, 
cipitait  vers  ses  ports,  pressé  de 
faire  claironner  son  "  immense 
victoire  "  par  tous  les  radiogram- 
mes de  l'Empire.  Et  tandis  qu'à 
toutes  les  fenêtres  allemandes  se 
hissaient  les  drapeaux  des  jours 
de  liesse,  Jellicoe  le  Taciturne  re- 
venait parcourir  en  calme  vain- 
queur le  lieu  du  grand  combat. 

Il  pouvait  être  fier  de  sa  vic- 
toire :  rejet  de  la  flotte  allemande 
dans  ses  ports  avec  des  pertes 
énormes,  114,000  tonnes  avouéeft 
sur  1,160,000  tonnes;  plus  environ 
30,000  tonnes  pour  pertes  cachées. 


Au  total,  pertes  et  avaries,  l'af- 
faire coûte  à  l'Angleterre  7  pour 
100  de  ses  forces  navales  et  à  l'Al- 
lemagne 43  pour   100. 

Appauvrie  d'unités  excellentes, 
chargée  de  bâtiments  blessés  pour 
de  longs  mois,  diminuée  morale- 
ment par  son  empressement  à 
fuir  lorsqu'elle  n'a  plus  possédé 
l'écrasante  supériorité  du  nombre, 
la  flotte  allemande  est  à  nouvpau 
prisonnière  dans  ses  ports.  Le 
blocus  en  a  été  resserré;  par  con- 
tre-coup la  maîtrise  de  la  Balti- 
que lui  a  échappé.  Et  sur  les  eaux 
ensanglantées  de  la  mer  du  Nord, 
toujours  pareille  à  elle-même,  et, 
mieux  encore,  renforcée  de  se- 
maine en  semaine  par  des  unités 
neuves,  circule  librement  et  tran- 
quillement la  Grande  Flotte  vic- 
torieuse de  Jellicoe  le  Taciturne. 


LA  BATAILLE  NAVALE  DTJ  JUTLAND 


LE    BILAN    DU    COMBAT. 


FLOTTE  ANQ.LAISE  AVANT  LE  COMBAT 
2.  435. OOO  tonnes 


La  lumière  est  aujourd'hui  en- 
tièrement faite  sur  la  bataille  na- 
vale du  Jutland.  Sur  la  foi  de 
renseignements  incomplets,  on 
avait  pu  croire  tout  d'abord  que 
l'engagement  avait  éprouvé  nos 
alliés  autant  que  nos  adversaires. 
Il  n'en  est  rien.  Les  communiqués 
successifs   de   l'amirauté   britanni- 


FI.  Alli'avanHe  combat 
1.160.000  l-onnes 


PORTE   QUI   CRAQUE.  —  On   arrête  instantanément   le   craquement  en 
frottant  la  charnière  avec  du  savon. 

341 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


FLOTTE    ANGLAISE 

Pertes  1 14000  lonnes,  soit  4  % 


que,  les  <iv«'iix  iiiAiiios  di-fl  Alle- 
mands ot  les  témoi^nafîfs  indiscu- 
tables des  experts  maritimes  les 
plus  compétents  permettent  d'ap- 
porter des  précisions  qui  établis- 
sent, d'une  manière  irréfutable, 
l'étendue  du  désastre  subi  par  la 
Motte  germanique. 


FL. ALLEMANDE 

Pertes  110.0001^1^ 
soit   10  % 


FLOTTE      ANGLAISE 
Pertes   et  avaries      7  % 


Los  graphiques  que  voici  le  fe- 
ront comprendre  d'une  façon  sai- 
sissante. Avant  la  bâtai  lits  la  flot- 
te anglaise  équivalait  îl  2.43.5,000 
tonnes  et  la  flotte  allemande  à 
1,160,000  tonnes.  Les  deux  rectan- 
gles du  haut  montrent  les  forces 
respectives  des  deux  adversaires. 

Au  cours  du  combat,  l'Angle- 
terre a  perdu  114,000  tonnes,  soit 
4  pour  cent  environ,  et  'a  flotte 
allemande  110,000  tonnes,  soit  10 
pour  100  de  sa  puissance  initiale. 
Mais  il  n'y  a  pas  que  les  portes 
absolues  d'unités  qui  doivent  en- 
trer en  ligne  de  compte  :  il  faut 
aussi  mettre  en  balance  les  ava- 
ries des  navires.  Or  il  est  indis- 
cutable qu'à  ce  dernier  point  de 
vue  les  Allemands  ont  beaucoup 
plus  ROufl"ert  que  les  Anglais.  Si 
l'on  additionne  pertes  et  avaries, 
le  pourcentage  n'est  que  7  pour 
100  pour    l'Angleterre  alors    qu'il 


^y^lmU^ 


FI.  AU  4e 
Pertes  cl- avaries 

43% 


342 


est  de  43- pour  100  pour  l'Allema- 
gne. Les  deux  derniers  rectan- 
gles de  notre  graphique  montrent 
l'état  actuel  des  deux  flottes,  con- 
sidérées au  point  de  •vnie  de  leurs 
unités   actuellement  disponibles. 

On  voit  comment  la  dispropor- 
tion déjà  existante  entre  la  flotte 
allemande  et  la  flotte  anglaise 
s'est  accrue  dans  une  proportion 
considérable.  Les  Allemands  sont 
aujourd'hui  dans  l'incapacité  de 
tenter  sur  mer  aucune  opération 
sérieuse:  ils  le  resteront  sans 
doute  pendant  longtemps. 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


COMBIEN  COUTE  UNE  BATAILLE  MODERNE 


Quand  on  songe  à  l'énormité 
des  batailles  d'aujourd'hui,  à  la 
consommation  sans  arrêt  de  muni- 
tions de  toutes  sortes,  la  première 
pensée  est  pour  tant  d'existences 
humaines  fauchées  par  cette  héca- 
tombe sans  pitié.  Mais  après  cel  , 
comment  ne  pas  se  demander  aussi 
ce  que  peut  bien  coûter,  en  p  o- 
jectiles  et  en  argjent,  une  bataille 
moderne,  à  quelle  dépense  peut 
bien  correspondre  une  pareille  dé- 
bauche d'obus  ?  C'est  ce  que  nous 
essayerons  de  fixer  dans  les  quel- 
ques lignes  qui  suivent,  en  pre- 
nant pour  base  de  nos  calculs  cent 
jours  de  la  plus  formidable  ba- 
taille qui  ait  jamais  été  livrée  : 
la  bataille  de  Verdun. 

Donc,  la  bataille  s'engage  ;  le 
canon  tonne  ;  avec  une  rapidité 
déconcertante  il  envoie  à  l'ennemi 
obus  sur  obus;  les  caissons  se  vi- 
dent ;  vite  ils  sont  de  nouveau 
remplis  par  des  projectiles  venant 
des  parcs  d'armée;  les  parcs  sont 
alimentés  par  les  sections  de  corps 
d'armée  qu'une  gare  toute  proche 
ravitaille  sans  discontinuer.  Les 
munitions  que  d'innombrables 
trains  apportent  â  la  gare  vien- 
nent des  usines  où  des  milliers 
d'hommes  et  de  femmes  travail- 
lent avec  une  activité  fiévreuse  ; 
et,  tandis  que  les  obus  sortent  de 
l'usine,  débités  avec  une  rapidité 
extraordinaire,  d'autre  part,  le 
métal  arrive  sans  cesse  à  l'a- 
telier ;  ce  métal  a  traversé  les 
mers,  venant  d'Amérique  où  des 
milliers  de  mineurs  s'emploient  à 
le  retirer  du  sol.  Ainsi,  tous  les 
éléments  de  l'activité  humaine  se 
sont  groupés  pour  donner  naissan- 
ce â  cet  obus  dont  la  vie  sera  si 
éphémère  ;  et  c'est  tout  cela  qui 
constitue  son  "  prix  de  revient  ", 
prix  de  revient  tel  que  des  bom- 
bardemtnts  comme  ceux  de  Ver- 
dun sont  de  véritables  pluies  d'or. 


343 


Examinons  d'abord  le  fonction- 
nement d'une  batterie  du  fameux 
canon  français,  dit  "  75." 

La  batterie  de  75  se  compose  de 
4  canons  et  de  12  caissons.  Sur 
ces  douze  caissons,  il  y  en  a  4  qui 
sont  attribués  aux  canons  et  qui 
ne  peuvent  s'en  séparer.  En  outre, 
chaque  canon  et  chaque  caisson 
possède  un  avant-train  qui  renfer- 
me les  munitions.  Dans  une  bat- 
terie on  compte  donc  16  avant- 
trains. 

Dans  chaque  avant-train  se 
trouvent  24  cartouches  et  il  y  en 
a  72  par  caisson,  ce  qui  donne  à 
la  batterie  1,248  cartouches,  en 
conséquence  312  cartouches  par 
canon. 

QUARANTE   MILLE   DOLLARS   POUR 

une  minute. 

Il  est  très  difficile  de  dire  ce 
qu'un  75  consomme  dans  une  seule 
journée  de  tir;  on  peut  cependant 
donner  quelques  chiffres  qui,  s'ils 
restent  en  deçà  de  la  réalité,  pour- 
ront toutefois  indiquer  presque 
exactement  ce  que  coûte  sa  jour- 
née de  bataille. 

Un  75  peut  tirer  400  projectiles 
dans  un  espace  de  vingt-quatre 
heures  et  fonctionner  pendant 
huit  heures. 

Aux  moments  de  l'effort  le  plus 
intense,  un  canon  de  75  peut  tirer 
jusqu'à  20  coups  par  minute  ; 
mais  un  tel  effort  ne  peut  se  pro- 
longer à  cause  de  réchauffement 
du  métal,  échauffement  atteignant 
parfois  un  tel  degré  que  les  artil- 
leurs ne  peuvent  plus  même  char- 
ger la  pièce. 

Le  projectile  d'un  75  se  com- 
pose de  l'obus  avec  sa  fusée,  de  la 
douille  et  de  la  poudre  dont  l'ex- 
plosion lance  l'obus.  On  sait  qu'il 
y  a  deux  sortes  d'obus:  ceux  qui 
contiennent  des  shrapnells,  pesant 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Ift  livres,  rt  ceux  qui  sont  chargés 
fi  la  mélinito,  d'un  poids  total  de 
12  livres.  Un  projectile  complet, 
obus  avec  fu8<^e,  douille  et  pou- 
dre, conte  six  dollars. 

Après   avoir    tiré     6,000    coiy)B, 
un  canon  de  75  est  hors  d'uaagc  ; 


.^■^ 


-=-100  JOURS DtBATAILLÉ^ 

^   -^fr  itr^  .  H-  )   I  n  "  i  II, 
[  --aIverdun  J  -,  i 

-     ,-';  1  ONT  COUTE 'V   I 
!  LiiSO  vergesCÇbes  d  or 


ce  canon  coûte  $3,600,  ce  qui  fait 
que  chaque  coup  revient  à  60  cts. 
Ajoutons  le  prix  de  l'obus,  cela 
donne  une  somme  de  $2,700  pour 
une  journée  de  bataille  pendant 
laquelle  le  75  aura  tiré  400  coups, 
déversant  ainsi  25  tonnes  (50,- 
000  livres)   de  métal  sur  l'ennemi. 

Les  120  canons  d'un  corps  d'ar- 
mée, tirant  toute  une  journée, 
cofltcnt  donc  en  munitions  et  fa- 
brication $320,000  en  chiffres 
ronds  et  envoient  300  tonnes  de 
métal. 

Mais,  si  l'on  approfondit  la 
question,  on  peut  constater  que  la 


dépense  est  plus  considérable  en 
réalité.  Un  canon  de  75  a  une  ex- 
istence très  éphémère,  car  elle  ne 
correspond  qu'au  temps  pendant 
k'quel  on  l'emploie  réellement, 
c'est-à-dire  pendant  l'envoi  des 
proji'ctiles.  Ur,  un  obus  met  un 
centième  do  seconde  à  traverper 
le  canon.  Kn  conséquence,  les 
6,000  coups  qu'il  peut  tirer  le 
sont  en  soixante  secondes.  II  en 
résulte  que,  pendant  cea  soixante 
secondes  de  sa  véritable  existence, 
le  canon  et  sa  charge  auront  coûté 
$40,000. 

On  voit  par  là  quel  coût  fantas- 
tique atteignent  ces  duels  d'artil- 
lerie, dont  les  récits  tiennent  en 
deux  lignes  de  communiqué. 

CENT-VINOT-HUIT    MILLE    DOLLAB8 

pour  une  seconde. 

Le  canon  de  320  millimètres 
(12  pouces)  qui  a  beaucoup  servi 
dans  la  bataille  de  Verdun  et  qui 
a  efficacement  contribué  à  arrêter 
les  vagues  d'assaut  des  Alle- 
mands, a  un  obus  qui  pèse  au  de- 
Ift  de  1.000  livres  et  il  ne  peut 
tirer  que  200  coups  dans  toute  son 
existence,  ce  qui  réduit  son  utilité 
réelle  à  une  durée  de  deux  secon- 
des. Un  seul  de  ses  obus  coûte 
$510  ;  la  quantité  de  poudre 
nécessaire  pour  faire  partir  cet 
obus  est  d'environ  340  livres,  soit 
une  dépense  de  $272.00  par  coup. 
En  résumé,  \in  seul  coup  de  canon 
revient  h  $1.282.00,  y  compris 
l'usure.  Les  deux  secondes  d'em- 
ploi du  canon  reviennent  finale- 
ment a  $255.000. 

En  comparant  ces  chiffres  à 
ceux  du  75,  nous  voyons  combien 
ce  dernier  coûte  relativement  peu. 
Le  75  dépense  $40.000  à  la  minute 
on  $660  a  la  seconde.  Le  320  lé- 
pense  $128.000  a  la  seconde,  et, 
s'il  avait  une  vie  aussi  longue  que 
le  petit  75,  il  dépenserait  7  mil- 
lions huit  cent  mille  dollars  à  la 
minute.  * 


344 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


ce  que  peut  couteb  la  mort 
d'un  homme. 

Si  on  ajoute  à  tout  ce  qui  pré- 
cède le  prix  que  coûte  le  tir  des 
armes  à  feu  comme  les  mitrail- 
leuses et  les  fusils  ordinaires, 
cela  nous  amène  finalement  à  un 
total  de   chiffres   déconcertant. 

Un  corps  d'armée  déverse  sur 
l'ennemi,  en  ving^-quatre  heures: 
14,000  livres  de  balles  par  les  mi- 
trailleuses, 10,000  livres  de  balles 
par  les  fusils,  300  tonnes  (600,- 
000  livres)  d'obus  de  75,  et  350 
tonnes  (700,000  livres)  d'artille- 
rie lourde,  soit  un  total  de  660 
tonnes   de   métal. 

Et  tout  cela  représente  une  dé- 
pense de  $S0.000  pour  les  fusils  et 
les  mitrailleuses,  $320,000  pour 
les  75.  et  $500,000  pour  l'artille- 
rie lourde,  soit  une  dépense  to- 
tale, en  vingt-quatre  heures,  de 
$900,000. 

Ces  chiffres  nous  permettent 
d'établir  ce  que  coûte  en  argent  la 
mort  d'un  homme  sous  le  coup 
d'un  tel  déluge  de  feu.  Les  Amé- 
ricains ont  calculé,  en  tenant 
compte  du  prix  des  munitions  et 
des  autres  dépenses  occasionnées 
par  la  guerre,  que  la  mort  d'un 
homme  revenait,  pendant  cette 
guerre,  à  $15,000!  Les  Anglais, 
pendant  la  guerre  ^es  Boërs, 
avaient  dépassé  de  beaucoup  ce 
chiffre,  car  la  mort  d'un  homme 
coûtait  $40.000.  Pendant  la  guer- 
re balkanique,  il  suffisait  de  $10,- 
000. 

atalanche  de  fer  et  pluie 
d'ob. 

Ces  chiffres  considérables  ne 
sont  encore  rien  à  côté  de  ceux 
qu'il  faut  envisager  pour  une 
longue  bataille  comme  celle  de 
Verdun. 

Dans  un  combat  de  ce  genre,  la 
constitution  du  corps  d'armée  que 


345 


nous  avons  examinée  ne  reste  plus 
la  même.  L'artillerie  est  énormé- 
ment  renforcée. 

Vingt-quatre  heures  de  bataille 
à  Verdun  ont  correspondu  à  une 
consommation  fantastique  en  ton- 
nes d'acier 

Jusqu'ici,  nous  n'avons  examiné 
que  le  côté  français.  Mais,  les 
Allemands,  qu'ont-ils  dépensé  ? 
Comme  ce  sont  eux,  le  plus  sou- 
vent, qui  ont  été  à  l'attaque,  ils 
furent  obligés  de  bombarder  avec 
une  intensité  plus  grande,  et  leur 
dépense  en  munitions  a  dû  être 
supérieure  d'au  moins  un  dixième 
à  la  dépense  des  Français.  En 
totalisant  la  dépense  des  fusils  et 
des  mitrailleuses  et  celle  de  l'ar- 
tillerie, la  consommation  totale 
devant  Verdun  a  donc  dû  être, 
pour  cent  jours  de  bataille,  du 
côté  allemand,  de  420.000  tonnes 
et  de  plus  de  500  millions  de  dol- 
lars. 

UN   NOUVEAU   BASSIN    MINIER. 

Les  quantités  énormes  de  métal 
déversées  dans  le  sol  par  les  ar- 
mées combattantes  ont  fini  par 
transformer  ce  sol  en  un  véritable 
gisement  minier  dont  la  valeur  a 
de  quoi  retenir  l'attention. 

A  l'heure  actuelle,  le  fer  ou  le 
vieil  acier  coûte  déjà  $4  le  quin- 
tal, et  c'est  là  un  prix  qui  ne 
cessera  d'augmenter  pour  se  main- 
tenir pendant  un  certain  temps 
après  la  guerre^  Constatons  d'ail- 
leurs, en  passant,  qu'un  obus  qui 
vaut  en  moyenne  50  cts  la  livre, 
quand  il  est  neuf,  devient  de  la 
matière  à  2  cts  la  livre  dès  qu'il  a 
été  tiré. 

En  reprenant  nos  chiffres  de  la 
bataille  de  Verdun,  on  voit  que 
les  1600  millions  de  livres  de  mé- 
tal représentent  une  richesse  d'en- 
viron 30  millions   de  dollars. 

Pourra-t-on  jamais  faire  l'ex- 
traction de  ce  métal?  Tout  d'a- 
bord ce  ne  sera  pas  sans  danger 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


que  l'on  fouillera  le  sol  oO  se  se- 
ront enfoncés  des  obus  non  écla- 
tés, et  le  laboureur  qui  poussera 
ea  charrue  sur  ces  terrains,  désor- 
mais historiques,  sera  exposé  à 
déterminer  avec  le  soc  de  son  ins- 
trument une  redoutable  explosion, 
si  ce  soc  rencontre  un  de  ces  obus. 
Heureusement  un  professeur 
de  la  Faculté  des  sciences  de 
Nancy,  M.  Gutton,  s'est  préoccu- 
pé d'inventer  un  appareil  qui 
permettra,  pour  la  sauvegarde  des 
agriculteurs,  de  découvrir  les  obus 
non  éclates  enfouis  dans  le  sol. 
Il  pourra  utilement  servir  à  l'ex- 
ploitation de  ces  mines  de  fer 
d'un  nouveau  genre,  car  il  dénonce 
la  présence  de  la  moindre  parcelle 


de   fer,   même   d'un   petit  clou   de 
soulier. 

L'instrument  est  basé  sur  l'em- 
ploi de  la  balance  d'induction  très 
connue  en  physique  ;  la  méthode 
appliquée  a  pour  point  de  départ 
la  production  ou  la  modification 
de  courants  électricjues  que  pro- 
voque, dans  la  balance  d'induc- 
tion, le  voisinage  d'un  morceau 
de  métal.  Un  téléplione  est  réuni 
il  la  balance  d'induction  ;  quand 
on  déplace  celle-ci  au-dessus  du 
sol,  l'observateur  qui  a  ce  télé- 
phone à  l'oreille  perçoit  donc  les 
variations  de  courant  électrique 
qui  lui  indiquent,  ainsi,  l'empla- 
cement des  morceaux  de  métal. 


QUAND  ET  COMMENT  LA  GÏÏERRE  FINIRA-T-ELLE  ? 

PROPHÉTIE    DONT    LA"  PUBLICATIO  N   EST   INTERDITE  EN   AIXEMAGNE. 


Par  une  ironie  terrible  des  cho- 
ses et  des  événements,  moins  d'un 
an  après  l'inauguration  du  Tem- 
ple de  la  Paix,  il  La  Haye  (Hol- 
lande), éclatait  la  plus  grande 
guerre  qOe  le  monde  ait  jamais 
subie. 

L'Europe  avait  connu  la  Guerre 
de  Sept  Ans,  même  des  hostilités 
qui  ne  durèrent  pas  moins  de  cent 
ansj  Mais  elle  ne  pouvait  se  ren- 
dre compte  des  horreurs  qui  lui 
étaient  ménagées  par  les  années 
1914,  1915  et  1916,  auprès  des- 
quelles la  fameuse  "  Année  Terri- 
ble "  chantée  par  Victor  Hugo 
semblerait    pâlir   aujourd'hui. 

La  question  s'est  posée  et  se 
pose  encore  aujourd'hui,  malgré 
les  combats  les  plus  prolongés  et 
les  plus  meurtriers  :  "  Quand  la 
guerre  finira-t-elle  ?  Aurons-nous 
une  paix  stable  ?  " 

La  prophétie  suivante,  publiée 
pour  la  première  fois  au  Canada, 
et  que  nous  livrons  à  notre  public 
comme  un  chant  d'espérance,  de 
courage,  de  force  et  de  triomphe, 


a  pour  but  de  répondre,  d'une  fa- 
çon aussi  probante  que  possible,  à 
cette  question  toujours  angois- 
sante. 

Toutes  les  époques  tourmentées 
ont  eu  leurs  prophètes  et  leurs 
prophéties.  J)an3  tous  les  temps 
de  trouble  et  d'agitation  il  y  en 
eut  constamment  plus  ou  moins  ; 
et  il  faudrait  des  volumes  entiers 
pour  reprQduire  les  prédictions 
qui  ont  été  faites  déjil  depuis  le 
mois  d'août  1914  au  sujet  de  la 
présente  guerre.  Kesterait  à  sa- 
voir si  quelques-unes  d'entre  elles 
tout  au  moins  se  sont  réalisées. 

De  même,  bien  qu'il  soit  plus 
que  probable  que  des  temps  aussi 
troublés  que  les  nôtres  aient  été 
annoncés  depuis  lonçrtemps  par 
ceux  qui  ont  été  favorisés  du  don 
de  la  vision  prophétique,  nous  di- 
sons bien  simplement  au  lecteur: 
"  Voix  de  la  terre  ou  Voix  du 
ciel,"  voyez  vous-mêmes  si  cette 
prophétie  n'est  pas  pour  le  moins 
absolument        stupéfiante,        sans 


346 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


compter  que  dans  sa  réalisation 
suprême  elle  demeure  pour  nous, 
descendants  de  Français,  on  ne 
peut  plus  encourageante. 

Sainte  Odile,  patronne  de  l'Al- 
sace, vivait  au  septième  siècle,  et 
sa  vie  a  été  écrite  au  dixième  siè- 
cle. D'après  ce  document,  elle 
était  fille  d'Adalric,  duc  d'Alsace, 
sous  le  règne  de  Childéric  II. 
Aveugle  de  naissance,  elle  recou- 
vra la  vue  en  recevant  le  baptê- 
me. Son  père,  qui  l'avait  exilée  à 
cause  de  son  infirmité,  consentit 
à  l'accueillir  après  sa  guérison  et 
lui  permit  de  bâtir  le  monastère 
d'Hohenbourg  dit  "  Abbaye  de 
Sainte  Odile."  Le  tomb  \u  de 
Sainte  Odile  n'a  cessé  d'être  visité 
par  de  nombreux  pèlerins,  surtout 
le  lundi  de  la  Pentecôte  et  le  13 
décembre,  jour  de  la  fête  de  la 
sainte,  dont  les  reliques  reposent 
dans  un  sanctuaire  moderne  qui 
lui  est  dédié.  L'Alsace,  dont  la 
sainte  avait  été  l'ornement  de  son 
vivant,  l'a  choisie  pour  patronne, 
fet  la  montagne  de  Hohenbourg 
perdit  son  ancien  nom  pour  porter 
celui  de  montagne  de  Sainte-Odile, 
sous  lequel  elle  est  auiourd'hui 
désignée.  L'église  qui  s'élève  ac- 
tuellement sur  cette  montasTne  re- 
mante à  l'an  1692,  et  les  fils  de 
l'Alsace  catholique,  en  ces  jours 
de  deuil,  y  accourent  plus  que  ja- 
mais de  tous  côtés  pour  implorer 
l'héroïne  que  le  ciel  leur  a  donnée 
pour  patronne. 

On  est  en  droit  de  supposer  que 
c'est  dans  l'une  des  lettres  adres- 
sées à  son  frère  Hugues  que  sainte 
Odile  écrivit  la  prédiction  dont  il 
s'agit  ici  ;  car  cette  prédiction, 
écrite  tout  entière  en  latin,  com- 
me tous  les  documents  de  cette 
épooue,  convmence  par  ces  mots  : 
"  Audi,  audi,  frater.  etc." 

Et  maintenant,  nous  laissons  à 
nos  lecteurs  le  soin  de  juger  eux- 
mêmes  de  l'intérêt  de  cette  pré- 
diction, que  nous  donnons  ainsi 
qu'il  suit  en  entier. 


TEXTE    INTEGRAI.    DE   LA    VISION 
DE    SAINTE    ODLLE. 

(Traduction    française.) 

Ecoute,  écoute,  ô  mon  frère,  car 
j'ai  vu  la  terreur  des  forêts  et 
des  montagnes. 

L'épouvante  a  glacé  les  peuples, 
car  jamais  en  aucune  région  de 
l'univers  on  n'a  vu  pareille  per- 
turbation. Il  est  venu  le  temps 
où  la  Germanie  sera  appelée  la 
nation  la  plus  belliqueuse  de  la 
terre. 

Elle  est  arrivée  l'époque  où  sur- 
gira de  son  sein  le  guerrier  terri- 
ble qui  entreprenda  la  guerre  du 
monde  et  que  des  hommes  en  ar- 
mes appelleront  l'Antéchrist,  ce- 
lui qui  sera  maudit  par  les  mères 
pleurant,  par  milliers  comme  Ra- 
chel,  leurs  enfants  et  ne  voulant 
pas  être  consolées,  parce  qu'ils  ne 
sont  plus  et  que  tout  aura  été  sac- 
cagé dans  leur  domicile  envahi. 

Le  conquérant  sortira  des  rives 
du  Danube;  il  sera  un  chef  remar- 
quable entre  tous.  La  guerre  qu'il 
entreprendra  sera  la  plus  effroya- 
ble que  les  humains  auront  ja- 
mais subie,  jusqu'au  sommet  des 
montagnes. 

Ses  armes  seront  flamboyantes 
et  les  casques  de  ses  soldats  seront 
hérissés  de  pointes  qui  lanceront 
des  éclairs  pendant  que  leurs 
mains  brandiront  des  torches  en- 
flammées. Il  sera  impossible  d'é- 
numérer  les  victimes  de  ses  cia- 
autés  ! 

Il  remportera  des  victoires  sur 
terre,  sur  mer,  et  jusque  dans  les 
airs;  car  on  verra  ses  guerriers 
très  habiles  et  ailés,  dans  des  che- 
vauchées inimaginables,  s'élever 
jusque  dans  le  firmament  pour  y 
saisir  les  étoiles,  afin  de  les  pro- 
jeter sur  les  villes,  d'un  bout  à 
l'autre  de  l'univers,  et  y  allumer 
de  grands  incendies. 


347 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Les  nations  seront  dans  l'éton- 
nement  et  s'écrieront:  D'où  vient 
sa  force?  Comment  a-t-il  pu  en- 
treprendre  une   pareille  guerre? 

I^a  terre  sera  bouleversée  par  le 
choc  des  combats;  les  fleuves  se- 
ront rougis  de  sang,  et  les  mons- 
tres marins  eux-mômes  s'enfuiront 
épouvantés  ju8(|u'au  plus  prof  .1 
des  océans,  pendant  que  les  tem- 
pêtes noires  répandront  partout 
la  désolation. 

Ix»»  générations  futures  s'étoi  - 
neront  que  ses  adversaires  si  nom- 
breux et  si  forts  n'aient  pu  entra- 
ver la  marche  de  ses  toires. 
Et  la  giicrre  sera  bien  longue. 
I^e  conquérant  aura  atteint  l'a- 
pogée de  ses  triomphes  v  '•s  le 
milieu  du  sixième  mois  c'  la 
deuxième  année  des  hostilités:  ce 
sera  la  fin  de  la  première  période, 
dite  des  victoires  sanglant  s  — 
Acceptez  lo  joug  de  ma  domina- 
tion, dira-t-il,  tout  fier  de  ses  vic- 
toires. —  ^lais  ses  ennemis  e  oC 
soumettront  j)oint,  et  la  g^i  re 
continuera.  —  Math  eu  r  à  eux, 
s'écriera-t-il,  car  je  suis  leur  vain- 
queur. 

La  seconde  partie  de  la  guerre 
égalera  en  longueur  la  moitié  do 
la  première:  elle  sera  appelée  la 
période  de  diminution.  Elle  sera 
féconde  en  surprises  qui  feront 
frémir  les  peuples  de  la  terre, 
surtout  quand  vingt  na+'  ns  ad- 
verses prendront  part  à  cette 
guerre.  Vers  le  milieu  de  ce  te  nps, 
les  peuplades  soumises  au  con- 
quérant diront  suppliantes:  Dv  .»- 
nez-nous  la  paix,  donnez-nous  la 
paix  ! 

Mais  il  n'y  aura  point  de  paix 
pour  ces  peuples. 

Ce  ne  sera  pas  la  fin  de  ces 
guerres,  mais  le  commencement  de 
la  fin,  lorsqu'un  combat  corps  k 
corps  se  livrera  dans  la  citadelle 
des  citadelles.  C'est  alors  qu'il  y 
aura  des  révoltes  parmi  les  fem- 
mes de  son  pays,  qui  voudront  le 


lapider;   mai»  aussi  il  se  fera  d».» 
chose»   prodigieuses  en  Orient. 

La  troisième  période  sera  'e 
plus  courte  durée,  et  le  vain- 
queur n'aura  plus  confiance  dans 
ses  guerriers.  On  appellera  ce 
temps  la  période  d'invasion  car 
par  un  juste  retour  des  choses,  le 
paya  du  coiiquérant,  en  raison  de 
ses  impiétés  et  de  ses  injustices, 
sera  envahi  de  toutes  parts  et  dé- 
vasté. 

Autour  de  la  montagne  coule- 
ront des  torrents  de  sang  humain: 
ce  sera  le  dernier  combat. 

Les  peuples  chanteront  leurs 
hymnes  d'actions  de  grflces  dans 
les  temples  du  Seigneur  et  remer- 
cieront Dieu  do  leur  délivrance. 
Car  aura  apparu  le  guerrie  qui 
mettra  en  déroute  les  troupes  du 
vainqueur  dont  les  armées  seront 
décimées  par  un  grand  mal  in- 
connu. Co  mal  jettera  le  décou- 
ragement au  cœur  de  ses  soldats, 
pendant  que  les  nations  diront:  Le 
doigt  de  Dieu  est  là:  c'est  un  jus- 
te chAtiment. 

IjCs  peuples  croiront  que  sa  fin 
est  prochaine:  le  scep.re  changera 
de  mains,  et  les  miens  se  réjoui- 
ront. 

Parce  que  Dieu  est  juste,  tout 
en  laissant  s'accomplir  parfois  les 
cruautés  et  les  déprédations,  tous 
les  peuples  spolié?  qui  auront  cru 
en  lui,  recouvreront  ce  qu'ils  au- 
ront perdu,  et  quelque  chose  de 
plus  pour  récompense  dans  le 
monde. 

D'innombrables  régions,  dans 
lesquelles  tout  aura  été  mis  à  feu 
et  à  sang,  seront  sauvées  tant 
d'une  faççon  providentielle  quj 
par  leurs  héroïques  défenseurs. 

La  région  de  Lutèee  sera  sau- 
vée elle-même  à  cause  de  ses  mon- 
tagnes bénies  et  de  ses  femmes  dé- 
votes. Pourtant  tous  auront  cru  à 
sa  perte. 

Alors  les  peuples  se  rendront 
sur  la  montagne  et  rendront  grâ- 
ces au  Seigneur.    Car  les  hommes 


348 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


auront  vu  de  telles  abominations 
dans  cette  guerre  que  leurs  géné- 
rations n'en  voudront  plus  ja- 
mais. 

Malheur  pourtant  encore,  dans 
ces  jours,  à  ceux  qui  ij&  craindront 
pas  l'Antéchrist,  car  il  est  le  père 
de  ceux  que  le  crime  n'effraie  pas. 
Il  suscitera  de  nouveaux  meurtres, 


et     il    y    aura    encore    bien     des 
pleurs  ! 

Mais  l'ère  de  la  paix  sous  le  fer 
sera  arrivée,  et  l'on  verra  les 
deux  cornes  de  la  lune  se  réunir  à 
la  croix,  car  en  ces  jours  les  hom- 
mes effrayés  adoreront  Dieu  en 
vérité,  et  le  soleil  brillera  d'un 
éclat  inaccoutumé. 


LE  MORT-HOMME 


Vision   de  guerre   devant   Verdun. 
Les  flancs  ravagés  du    fameux    Mort-Homme. 


Le  nom,  désormais  historique, 
de  cette  fameuse  colline,  est  de- 
venu un  grand  sujet  de  discussion. 

Qu'est-ce  que  le  Mort-Homme 
peut  bien  signifier  ? 

On  répond  :  c'est  comme  si  on 
disait  l'Homme  Mort.  Il  y  eut  là, 
dit-on,  jadis,  quelque  drame;  un 
homme  y  mourut,  et  le  nom  resta 
au  site  :  l'Homme  mort,  devenu 
par  la  suite  des  temps  le  Mort- 
Homme. 


349 


Cette  inversion  n'est  guère  sa- 
tisfaisante, au  point  de  vue  éty- 
mologique. Elle  -l'a  rien  de  régu- 
lier, ni  d'usuel.  Personne  ne  s'a- 
vise, en  France,  de  mettre  ainsi 
l'adjectif  mort  avant  le  substantif 
qui  l'accompagne  ;  on  dit  un  hom- 
me mort,  des  branches  mortes,  etc.. 

Pourtant,  il  faut  reconnaître 
des  exceptions. 

La  plus  frappante,  c'est  le  mort- 
bois,  expression  par  laquelle  l'ad- 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


miiiistration  forestière  entend  les 
ronces,  broussailles,  bois  blancs  de 
valeur  presque  nulle.  On  dit  en- 
core mort-gape  en  jurisprudence; 
mort-Hat  pour  dési^^ner  le.i  vers  ft 
soie  atteints  de  certaine  maladie 
appelée  flacberie.  Si  mort-homme 
est  incompréhensible,  mort-Dieu 
est  un  juron  bien  connu.  La  col- 
chique d'automne  s'appelle  sou- 
vent mort-chien. 

On  dit  aujourd'luii  ivr<  mort, 
mais  lonjîtemps  ce  fut  mort-ivre. 
Mort-né  n'a  pas  In^soin  d'être  ex- 
j)li(jué;  ce  n'est  là,  du  reste, 
qu'une  n^union  d'adjectifs,  tandis 
que  le  mort-plein,  c'est  de  l'eau  de 
chaux  qui  a  servi.  I>a  paroi  d'un 
four  de  fusion  s'appelle  mort-mur. 
Le  mort-volant  est  encore  une  ex- 
pression de  ma},'naneries.  Voilft 
pour   lo   masculin. 

Si    nous    passons    au    féminin. 


c'est  la  morte-saison,  la  morte- 
eau,  la  morte- forêt,  la  morte- 
paye. 

Jusquo  là,  fort  bien,  mais  tout 
de  même  rien  ne  nous  éclaire  en- 
core tout  à  fait  sur  l'origine  de 
Mort-Homme. 

Mais  aussi  c'est  tout  ;  et  rien 
ne  noua  éclaire  sur  l'origine  de 
Mort-Homme. 

A  moins  que  noua  ne  la  fas- 
sions remonter  aux  croisades.  lî 
y  avait  alors  dans  notre  vieux 
français  un  autre  juron  familier: 
Mort  Mahom,  \)strr  la  mort  de  Ma- 
homet! Mais  ce  serait  bien  tirer 
par  les  cheveux  une  explication 
grammaticale  ! 

I>e.  plus  prudent  est  encore  d'a- 
bandonner les  recherches  à  des 
érudits  qui  ne  manqueront  pas  de 
fournir  une  plus  solide  explica- 
tion; ils  la  doivent  dès  à  présent 
à    l'histoire. 


LA  DEFENSE  DE  VERDUN 

TENIR   COUTE    QUE   COUTE     JUSQU'AU   BOUT. 


Dans  l'un  des  derniers  numéros 
de  r  "  American  Review  of  Re- 
views,"  U.  Frank  H.  Simonds, 
rentré  aux  Etats-Unis  d'un  récent 
voyage  en  France,  donne  des  faits 
qui  paraîtront  une  révélation  pour 
un  grand  nombre  au  sujet  de  l'é- 
vacuation éventuelle  de  Verdi. n 
qui  avait  été  un  instant,  projetée, 
par   l'état-major   français. 

D'après  la  version  la  plus  cou- 
rante, celle  qui  est  considérée 
comme  exacte  dans  les  milieux 
bien  informés  et  qui  est  adoj  ^''e 
par  M.  Simonds,  Te  général  Joffre, 
ainsi  que  tout  son  état-major,  au- 
rait préconisé  l'abandon  de  Ver- 
dun dès  que  l'attaque  allemande 
se  prononça  avec  toute  sa  vigueur. 
On  dit  même  que  Joffre  lança  ses 
ordres  prescrivant  la  retraite,  et 
la  prise  du  fort  de  Douaumont  par 
les  Allemands  aurait  été  la  consé- 


350 


quence  de  cette  décision.  Considé- 
rée du  point  de  vue  militaire,  on 
ne  saurait  soutenir  que  l'idée  de 
Joffre  fdt  mauvaise  ;  de  ^lom■^ 
breuses  raisons  justifiaient  l'a- 
bandon de  Verdun,  et  d'un  autre 
côté  comme  Verdun  demandait  ie 
sacrifice  de  milliers  et  de  milliers 
d'hoïumes  qu'il  valait  peut-être 
mieux   s'épargnen 

A  Paris  et  Jl  Londres,  le  pro- 
blème de  Verdun  était  générale- 
ment résolu  dans  le  sens  de  l'éva- 
ciiation  progressive.  Berlin,  infor- 
mé de  ce  qui  se  disait  dans  les 
deux  capitales,  convaincu  du  pro- 
chain abandon  de  la  vieille  for- 
teresse, manifesta  dans  son  suc- 
cès cette  confiance  extraordinaire 
que  les  communiqxiés  officiels  alle- 
mands reflétèrent  pendant  deux  à 
trois  semaines.  Les  Allemands  an- 
nonçaient la  prise  de  Verdun  avec 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


d'autant  plus  d'assurance  qu'ils 
croyaient  savoir  que  les  Français 
ne  le  défendraient  pas  jusqu'à  la 
dernière   extrémité. 

Mais  les  vues  du  haut  état-ma- 
jor français  ne  furent  pas  adop- 
tées par  le  gouvernement  français 
qui  en  envisagea  surtout  les  con- 
séquences politiques  et  morales. 
C'est  M.  Aristide  Briand,  premier 
ministre,  qui  s'opposa  le  premier 
à  l'abandon  de  Verdun.  Tous  les 
membres  du  gouvernement  se  ral- 


plus  déplorable,  que  les  Allemands 
eussent  exploité  de  toutes  façons 
leur  facile  victoire. 

Le  haut  commandement  français 
ne  se  rendit  point  facilement  à 
ces  vues.  Les  hommes  politiques 
ne  triomphèrent  pas  aisément  des 
militaires.  La  crise  fut  grave,  dit- 
on;  la  plus  grave  même  de  toute 
la  guerre.  Ce  fut  le  général  de 
Castelneau  qui,  converti  le  pre- 
mier à  l'opinion  du  gouvernement, 
fit  céder  le  haut  état-major.  C'est 
pourquoi,     d'ailleurs,     de     Castel- 


M.ontfaucoÏÏ""""^'^ 


ïtain 


.^ 


t.  de  Bois  Bourras  ^MJ^^mJv^^Sx^fliyàe  Moulainville  "■  '^  r.-^?J>-. 

Cyvau5l^P:bduRl^i^^^4^^ 

'■  ,-  -^i-^'^i  l|^-Ft."d'Hau3àmviU 
Ji  !*V    j  '•  >  ,♦  TÎn^t'deDueny.   ^'^■•->^  m 


Carte^  de  la  région  immédiate  de  Verdun,  montrant  l'emplacement 
des  différents  forts.  La  ligne  tracée  en  noire  indique  la  ligne  de  feu 
à  la  date  la  plus  récente. 


liant  à  son  opinion,  furent  d'avis 
que  la  conservation  de  Verdun 
valait,  au  point  de  vue  politique, 
les  sacrifices  en  hommes  qu'exige- 
rait la  défense.  Tout  en  recon- 
naissant que  le  moral  français 
n'eût  pas  souffert  d'un  nouveau 
recul,  car  il  est  à  l'épreuve  des 
énervements,  le  gouvernement  de 
la  République  se  préoccupa  de 
l'effet  éventuel  à  l'extérieur,  et  cet 
effet    eût    été    vraiment    d'autant 


351 


neau  fut  envoyé  à  Verdun   où   il 
amena  le  général  Pétain. 

Sur  le  front  de  Verdun,  pen- 
dant ce  temps,  tout  le  monde  était 
convaincu  que  la  place  allait  être 
abandonnée  et  que  l'on  ^écerait 
lentement  devant  les  Allemands 
pour  aller  établir  une  nouvelle  li- 
gne de  défenses  en  arrière.  L'arri- 
vée de  Castelneau  et  de  Pétain  ar- 
rêta le  mouvement  en  voie  d'exé- 
cution ;  les  canons  arrivèrent,  des 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE 


Suite. 


munitions  à  flots  ;  le  20e  corps 
fit  son  apparition.  .  .  et  l'on  sait 
lu  reste. 

Cette  version  dos  événements 
qui  ont  marqué  les  premiers  jours 
de  la  bataille  do  Verdun,  parait 
bien  authentique  quant  au  fond, 
sinon  dans  les  détails.  D'ailleurs, 
l'abandon  de  Venlun  avait  fait 
partie  du  plan  de  .TofTre  dès  sep- 
tembre 1914;  il  n'est  donc  pas 
étonnant  que  le  pénéralissime  soit 
revenu,  en  f^-vrier  191  fi,  à  son  idée 
primitive,  lor.squ'il  constata  que 
le  kronprinz  avait  l'intention  de 
pousser  ft  outrance  son  ofTensive.. 

Il  est  heureux,  en  tout  cas,  que 
le  parti  de  la  résistance  ait  tri- 
omphé en  février  1910.  I^e  succès 
do  la  défensive  française  a  usé 
terriblement  l'armée  ennemie  ;  il 
a  eu,  dans  le  monde  entier,  un  ef- 
fet moral  puissant,  en  même  temps 
qu'il  a  privé  l'AUemapne  du  béné- 
fice do  certaines  manœuvres  poli- 
tiques désormais  impossibles.  Sans 
doute,  il  faut  repretter  les  terri- 
bles  sacrifices  demandés  à   la  va- 


leureuse armée  française,  pour- 
tant, ces  sacrifices  qu'elle  a  faits 
avec  son  ordinaire  abnégation  ont 
eu  leur  utilité  ;  ils  contribueront 
à  la  victoire  finale  autant  que  la 
victoire  de  la  Marne,  parce  qu'ils 
ont  entraîné  des  sacrifices  beau- 
coup plus  considérables  de  la  part 
de  l'ennemi  et  parce  que,  en  éle- 
vant encore  le  prestipe  déjà  si 
haut  de  la  France,  ils  ont  privé 
l'Allemagne  d'un  de  ses  plus  puis- 
sants moyens  d'action:  l'intimida- 
tion des  neutres.  Le  pouvernement 
de  la  République  n'a  pas  demandé 
en  vain  le  sanp  des  enfants  de 
France  et  ce  n'est  pas  en  vain, 
non  plus,  que  ses  vaillants  soldats 
ont  donné  leur  sanp  pénéreux. 
Tout  ce  q>ie  l'Allemapne  a  perdu 
devant  Verdun,  en  force  et  en 
prestipe,  c'est  la  France  qui  l'a 
gagné. 

Ces  avantapes  que  la  France  a 
acquis  sur  le  champ  de  bataille  de 
Verdun,  il  n'est  plus  au  pouvoir 
de  J'Allemagne  de  les  lui  ravir. 


"DEBOUT,  LES  MORTS  !  " 


Le  lieutenant  Jacques  Péricard, 
qui  s'illustra  de  façon  si  héroïque 
a  la  bataille  du  Bois  Brrtlé,  en 
avril  dernier,  et  dont  les  journa- 
listes, les  poètes  et  les  artistes 
ont  illustré  l'appel  superbe  "  De- 
bout, le  morts  ",  esrt  un  soldat  et 
un  héros  dans  toute  la  force  du 
mot.  Mais,  c'est  aussi  un  homme 
de  lettres  de  réputation,  et  dans 
son  récit  qu'il  a  dû  répéter  tant 
de  fois,  il  y  a  une  subtile  analyse 
de  la  phase  morale  par  laqueÙe 
passe  le  soldat,  à  l'heure  décisive. 
Voici,  en  résumé,  comment  il  ra- 
conte l'incident,  sans  fausse  mo- 
destie, mais  réclamant  la  même 
tranche   de    gloire,    pour    tous   les 


352 


autres   qui   prirent  part  à   ce  mé- 
morable comb'at: 

"  Le  5  et  le  6  avril,  nous  ne  fû- 
mes que  spectateurs  de  la  lutte 
A  chaque  veille  de  combat,  c'est 
une  oppression,  la  chair  se  révol- 
te, le  poil  se  hérisse,  la  lâcheté 
hurle,  puis,  c'est  la  prière,  l'flme 
se  jette  aux  pieds  de  Dieu,  Alors, 
c'est  la  paix!  Le  7,  ma  section 
reçut  l'ordre  d'attaquer  la  tran- 
chée allemande.  Ce  fut  un  de  ces 
combats  acharnés  pendant  les- 
quels on  éprouve  une  extraordi- 
naire intensité  de  vie:  il  y  eut  de 
nombreux  morts  et  blessés.  Au 
matin  on  nous  envoya  reposer 
dans  une  tranchée  de  deuxième  li- 
gne. 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


"  Vers  le  milieu  du  jour,  réveil 
en  sursaut,  aux  cris  de:  "Les  Bo- 
ches nous  repoussent."  Et,  c'est  la 
panique;  yeux  chavirés,  faces  con- 
vulsées, bouches  tordues,  les  hom- 
mes en  déroute  s'écrasent  dans  les 
boyaux.  Tous  les  officiers  sont 
blessés.  Comme  ce  n'est  pas  mon 
tour  d'attaque,  j'hésite  d'abord, 
mais  je  me  ressaisis,  et  faisant 
mon  sacrifice,  je  décide  d'arrêter 
les  Boches.  Je  parviens  à  remon- 
ter le  courage  de  mes  hommes  qui 
me  suivent.  Noos  faisons  reculer 
l'ennemi,  et,  le  premier  sorti  de  la 
tranchée  française,  j'étais  aussi 
sûr  de  la  mort  que  de  la  clarté  du 
soleil.  Nous  arrivons  à  la  tran- 
chée ennemie  et  nous  reprenons  le 
morceau  enlevé.  J'établis  un  bar- 
rage et  je  respire.  Cependant,  nous 
ne  sommes  qu'une  poignée,  com- 
plètement isolée,  avec  une  pluie  de 
grenades  sur  nos  têtes.  Impossible 
de  faire  un  pas,  sans  marcher  sur 
un  cadavre.  Mon  ,  exaltation  m'a- 
bandonne, et,  j'ai,  peur;  je  me 
jette  derrière  un  amas  de  sacs. 
Le  soldat  Bonnot  continue  de  se 
battre  comme  un  lion,  seul  contre 
combien?  Son  exemple  me  fait 
honte  ;  quelques  camarades  nous 
rejoignent  et  le  jour  s'achève.  La 
tranchée  voisine  est  pleine  de  ca- 
davres français  qui  semblent  me 
contempler  avec  des  yeux  d'épou- 
vante. Je  me  dis  :  "  Alors,  leur  sa- 
crifice va  être   inutile   et  les   Bo- 


ches qui  vont  revenir,  nous  les 
voleront  ? 

"  Une  fureur  sacrée  me  saisit. 
De  mes  gestes,  de  mes  actes,  je 
n'ai  plus  souvenance.  Je  sais  seu- 
lement que  j'ai  crié  à  peu  près 
ceci  :  "  Ohé,  là,  les  morts,  debout, 
qu'est-ce  que  vous  fichez  par  terre? 
Levez-vous,  et  allons  mettre  ces 
c .  . .  .    là  dehors. 

"  Debout,  les  morts .  .  .  Coup  de 
folie?  Non.  Car  les  morts  me  ré- 
pondirent: "  Nous  te  suivons." 
Et  je  vis  se  lever  à  mon  appel, 
des  hommes  rouges  du  sang  qui 
coulait  de  leurs  blessures.  Leurs 
âmes  se  mêlèrent  à  la  mienne  et 
en  firent  une  masse  incandescente. 
Rien  ne  pouvait  plus  m'arrêter. 
J'avais  la  foi  qui  fait  jaillir  le  mi- 
racle. Ce  qui  s'est  passé  alors  ? 
Il  y  a  ici  un  trou  dans  mes  sou- 
venirs; l'action  a  mangé  la  mé- 
moire. J'ai  l'idée  vague  d'une  of- 
fensive désordonnée,  avec  Bonnot 
au  premier  rang;  j'avais  l'impres- 
sion d'avoir  un  corps  de  géant, 
avec  une  vigueur  surabondante, 
et  il  me  semblait  que  je  voyais  de 
dix  côtés  à  la  fois,  pour  donner 
des  ordres.  Enfin  les  Boches  se  cal- 
mèrent et  nous  nous  trouvâmes 
maîtres,  dans  ce  coin.  Je  compris 
que  je  venais  de  vivre  des  heures 
que  je  ne  retrouverais  plus  ja- 
mais. Mes  hommes  me  félicitèrent, 
et  cela  vaut  encore  plus  que  toutes 
les  légions  d'honneur." 


l'heroique    petit    caporal 

On  a  enterré  un  petit  caporal  fran- 
çais, un  gars  de  Paris,  malingre  et 
pâle,   tué  sur  le  bord  de  sa   tranchée. 

A  côté  des  retranchements  ?>^!e- 
majids,  l'écartemenit  des  branches  d'un 
arbre  formait  une  sorte  de  chevalet. 
Les  ennemis  l'avaient  utilisé  pour  ins- 
taller une  mitrailleuse.  Le  caporal 
Z .  .  .  se  promit  de  nous  en  débarras- 
ser. II  supplia  son  commandant  d« 
telle  manière  qu'on  lui  confia  enfin  un 
pétard  de  mélinite.  Il  parvint  en 
rampant  jusqu'à  son  but,  plaça  l'ex- 
plosif  a   l'endroit   convenable   et   s'en- 

12  353 


fuit  S0U6  Qe  feu  de  l'adversaire  en  e'é. 
■criant  : 

—  Avalez  ça,  sales  Boches  ! 

Il  put  regagner  la"  tranchée  indem- 
ne. Furieux,  les  Allemands,  par  bra- 
vade, postèrent  au  même  endroit  une 
nouvelle  mitrailleuse.  Le  caporal  Z. 
recommença  son  exploit.  Les  Alle- 
mands s'entêtèrent,  le  caporal  s'entê- 
ta aussi.  Une  troisième  mitrailleuse 
sauta  comme  les  deux  premières.  Une 
quatrième  eut  le  même  sort. 

Mais,  au  moment  où  il  rejoignit  les 
nôtres  deux  balles  atteignirent  à  la 
fois  le  caporal. 

Son  commandant  pleurait  en  sui- 
vant son  enterrement. 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE 


Suite. 


LES  ALLIES  ONT  VINGT  MILLIONS  D'HOMMES  ; 
LES   TEUTONS  SEPT  MILLIONS 


Nous  empruntons  au  "  New- 
York  American  ",  que  l'on  siippose 
généralement  synipatliiquc  aux  Al- 
lemands, des  statistiques  très  in- 
téressantes sur  les  efTeotifs  des 
Armées  actuellement  en  présence. 
Ces  statistiques  sont  à  l'avantage 
des  alliés. 

Le  journal  américain  a  pris  ses 
renseignements  à  diverses  sources, 
qu'il  indique.  Il  s'est  basé  sur  les 
déclarations  faites  par  M.  Asquith. 
le  premier  ministre  de  la  Grande- 
Bretagne,  qui  a  donné  h  la  Cham- 
bre des  Communes  anglaises,  les 
chiffres  officiels  précis  relatifs  aux 
effectifs  anglais;  le  l'ournal  s'est 
renseigné,  par  ailleurs,  aux  sources 
française,  autrichienne  et  alleman- 
de. II  a  ajouté  vingt-cinq  pour 
cent  au  nombre  des  prisonniers 
russes  et  autrichiens.  Il  s'est  aussi 
servi  des  estimés  des  forces  encore 
disponibles  préparés  par  le  major 
Mohrat,  l'expert  militaire  du  "  Ta- 


geblatt  ",  de  Berlin.  Les  critiques 
militaires  sont  d'accord  pour  con- 
clure que  la  guerre  devra  se  ter- 
miner longtemps  avant  que  les  der- 
nières réserves  en  hommes  ne 
soient  épui.^ées.  IjCs  alliés  ont 
maintenant  la  supériorité  numéri- 
que sur  les  champs  de  bataille  et 
ils  ont  aussi  les  réserves  les  plus 
nombreuses.  On  doit  cependant 
constater  qu'ils  ont  les  plus  fortes 
dépenses  à  supporter. 

Voici  les  chiffres  du  ''  New- 
York   American  "  : 

A  noter  que  l'occupation  de  la 
Belgique  par  les  Allemands  a  ré- 
duit le  chiffre  que  les  Belges  peu- 
vent encore  mettre  en  campagne. 
Quant  aux  Turcs,  ils  n'ont  pu 
équiper  que  très  difficilement 
700,000  hommes;  ils  ne  pourront 
en  mettre  davantage  en  lice  que  si 
les  Allemands  triomphent  complè- 
tement dans  les  Balkans. 


Au  frwnt  Prison-  Hommes 

première  niers  et        Pertes         encore 

ALiLIDS                            année.  Tués  Blessés  absents       totales  disponiWes 

Angleterre    ....      1.253,000  115.000  351.000  71,000     537,000     4,4&3,000 

France 3,000.000  270,000  840.000  180,000  1,290,000     1,590.000 

Russie 5,000,000  450,000  1,400,000  375,000  2,225,444   11.050,000 

Italie 800,000  72,000  224,000  48,000     344,000     3,150.000 

Belgiqu©    ....            300,000  27,000  84,000  18,000      129,000         550.000 

Serbie 300,000  27,000  84,000  18,000     129,000        100,000 

Monténégro     .     .     .           50,000  4,500  14,000  3,000       21,500           30,000 

Totaux     ....  10,903,000  850,500   2.946,000  713,000  4,515,500  20,933,000 
TEUTOXS 

Allemagne.     .     .     .  5.333.000  485.370   1,510,040  323.580  2,318.990     2.500.000 

Autriche 3,546.000  319.140       992,880  2G5.950   1,577,970      2,290,000 

Turquie 500.000  45,000       140.000  30.000       215.000      2.225,000 

Bulgarie     ....  400,000  36,000       112.000  24.000       172.000         350.000 

Totaux    ....      9.779.000       885.610  2.754,920       643,530   4.283.960      7.365.000 
Grands   totaux    .     .    20,682,000  1,736.110  5,700,920  1,281,530  8.799,460  28,298,000 

A  noter  que  l'occupation  de  la  Belgique  par  les  Allemands  a  réduit  le  chiffre  que 
les  Belges  peuvent  encore  mettre  en  campagne.  Quant  aux  Turcs,  ils  n'ont  pu 
équiper  oue  très  difficilement  700.000  hommes;  ils  ne  pourront  en  mettre  davan- 
tage en  lice  que  si  les  Allemands  triomphent  complètement  dans  les  Balkans. 

354 


HISTOIRE  DE  LA  GUERRE  —  Suite. 


Combat  dans  les  airs  entre  un  avion  des  Alliés  et  un  énorme 
"  Drachen  "  allemand,  communément  dit  "  Saucisse." 


365 


Au  début  de  cette  troisième  an- 
née du  grand  conflit  européen,  il 
nous  paraît  utile  de  faire  un  court 
historique,  en  ses  grandes  lignes, 
du  mouvement  entrepris  au  Ca- 
nada pour  participer  à  cette  gran- 
de guerre  de  libération. 


LE    GENERAL    BYNG, 

Commiandant  des  troupes  canadiennes 
au  Jront. 


Suivant  l'heureuse  expression 
de  sir  Robert  Borden,  "  le  Cana- 
da travaille  comme  une  nation  au- 
tonome dans  le  reste  de  l'empire 
britannique  ".  En  effet,  l'Angle- 
terre n'abusa  jamais  de  sa  haute 
autorité  morale  à  l'égard  du  Do- 
minion. Si  les  intérêts  canadiens 
arrivent  aujourd'hui  à  ne  plus  se 
dissocier  des  intérêts  anglais,  c'est 
l'œuvre  d'u-  e  administration  bien- 
veillante qui,  connaissant  bien 
l'esprit  d'indépendance  des  fils 
des  deux  grandes  races  qui  peu- 
plent cet  immense  Dominion,  s'ef- 
força de  ne  le  jamais  contrarier. 

La  liberté  canadienne  consiste 
à  offrir  à  l'Etat,  non  pas  une  sou- 
niig.s-on    aveugle    et     irraisonnée, 


mais  une  coopération  énergique 
qui  ne  s'établit  durable  qu'après 
entente  pleine  et  complète.  De  ce 
libre  choix  naît  une  action  con- 
certée qui  aboutit  à  de  grandioses 
réalisations. 

C'est  dans  cette  pensée  que  sir 
Wilfrid  Laurier  avait  admis  na- 
guère "  qu'en  cas  de  péril,  la 
flotte  canadienne  devait  coopérer 
avec  la  flotte  britannique."  En 
même  temps,  il  avait  réservé  "  la 
décision  du  Canada  pour  chaque 
cas  particulier."  En  d'autres  ter- 
mes, et  sans  rien  rt  ier  de  la  so- 
lidarité impériale,  il  avait  pris  les 
précautions  voulues  pour  que  le 
Canada  ne  fiit  pas  entraîné,  et 
sans  l'avoir  expressément  voulu, 
dans  ce  qu'il  a  souvent  appelé  "le 
gouffre  du  militarisme,  "  ni  sur- 
tout dans  aucune  guerre  euro- 
péenne. 


356 


Le   Coilonel  Tremblay, 

Commandant  du  22e  Bataillon 
Canadien-Français. 


Le  "  cas  particulier  "  prévu  par 
sir  Wilfrid  Laurier  en  1911  devait 
se  produire  trois  ans  plus  tard. 
Tout    de    suite,    le    Cana'da   com- 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


prit  qu'il  lui  fallait  entrer  en  lice, 
nullement  par  amour  de  la  guer- 
re, mais  par  chevaleresque  souci 
de  ne  pas  rester  sourd  aux  ap- 
pels de  l'Honneur  et  du  Droit 


Le   Colonel   E.   Théo.    Paquet, 

Commandant   du   57e   BaitaiUlon 
Canadien-Français. 


Les  exploits  des  fils  du  Canada 
sont  maintenant  inscrits  sur  le 
sol  de  France  et  des  Flandres, 
à    Ypres,    à    Mons,    à    la    Bassée, 


Le    Lieut-Col.    J.-A.    Dansereau, 

Commandant  du  69e  Bataillon 
Canadien-Français. 


à  Bazetitin.  La  feuille  d'érable  ca- 
nadienne a  consacré  là-bas  ses 
.lettres  de  noblesse,  et  elle  est  en 
itous  points  digne  des  lauriers  et 
•des  chênes  de  France. 


Du  mois  d'août  1914  au  ler  oc- 
tobre 1916,  400,000  hommes  se 
sont  présentés  au  Canada  pour 
servir  outre-mer.  Le  Dominion 
comptant  un  peu  moins  de  8  mil- 


Le   Lieut-Cal.    Hercule    Barré, 

Commandant    du    150e    Bataillon 
Canadien-Français. 

lions  d'habitants,  la  proportion 
des  combattants  atteint  donc  le 
chiffre  de  5%.  Sur  ce  nombre, 
200,000  sont  en  France  ou  atten- 


357 


Le  Lieut-Colonel   DesRosiers, 

Conamandant  doi    163e   Bataiilon 
Canadien-Français. 

dant,  en  Angleterre,  le  moment 
d'être  acheminés  vers  le  front 
français. 

Le  projet  de  loi  initial,  soumis 
au  Parlement,  autorisait  l'enrôle- 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


ment  de  250,000  volontaires.  En 
janvier  1916,  sir  Robert  Borden 
soumit  un  nouveau  texte  portant 
le  chiffre  des  engageants  à  500,000 
et  il  reçut  pour  cela  la  sanction 


L»e   Lileutenaiii   '    I  1    Paicle, 

CommandajKt  du   165e   Bataillon 
des  Acadlens. 

unanime  de  l'assemblée.  De  plus, 
en  raison  de  nombreuses  tenta- 
tives criminelles  d'origine  alle- 
mande, 20,000  hommes  de  la  mi- 


Lieut-Col.   René  de  La.  B.  Girouard, 
Commandant  du   178e   Bataillon 
Oanadien-Français. 

lice  furent  employés  à  la  garde 
des  voies  ferrées,  des  ouvrages 
d'art  et  des  camps  de  concentra- 
tion où  l'on  interne  les  sujets  des 
pays  ennemis. 

Si  l'on  considère  que  le  Cana- 
da, avant  la  guerre,  ne  comptait 
pas  plus  de  8,000  hommes  d'ar- 
mée régulière,    et    environ   30,000 


miliciens,  on  se  rendra  compte 
de  l'effort  militaire  considérable 
fourni  par  le  Canada  dans  la  par- 
ticipation à  la  défense  de  la  cause 
commune. 


Le   Lieutenant-Colonel    P.-A.    PiuzE, 
Commandant   du    189c   Bataillon 
Canadien-Français. 

Bien  plus  :  le  recrutement,  l'en- 
traînement de  ces  forces  se  déve- 
loppent parallèlement  à  une  pro- 
duction intense  de  munitions. 


358 


Le   Colonel    cU'    Salaberry, 
Commandamt   du    230e   Bataillon 
Canadien-Français. 

A  la  demande  du  gouvernement 
britannique,  le  gouvernement  du 
Canada  organisa  durant  l'automne 
de  1914  l'industrie  métallurgique 
du  pays  de  manière  à  lui  faire 
donner  le  rendement  le  plus  con- 
sidérable de  munitions  et  en  ma- 
tériel de  guerre.  Il  n'existait  au- 
paravant qu'une  seule  fabrique,  la 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


manufacture  Ross,  à  Québec,  qui 
fabriquait  le  fusil  Ross.  Depuis, 
une  commission  ministérielle  a 
été  instituée,  qui  est  chargée  de 
la  distribution  des  commandes 
entre  les  diverses  usines  dont 
l'outillage  a  été  modifié  de  ma- 
nière à  pouvoir  permettre  la  fa- 
brication suivant  l'importance  de 
l'entreprise.  La  production  du  ma- 
tériel de  guerre  est,  de  ce  fait, 
devenue  très  élevée  et  a  permis 
à  l'industrie  nationale,  non  seule- 
ment de  subvenir  aux  besoins  de 
l'armée  canadienne,  mais  encore 
d'exécuter  de  grosses  commandes 
pour  le  compte  de  la  Grande- 
Bretagne  et  de  la  Russie. 


Le   Colonel   Edouard   Lepeohon, 

Commandant   du   233e   Bataillon 
Canadien-Français. 


N'oublions  pas  non  plus  les  mil- 
liers de  chevaux  de  bonne  race 
que  le  Canada  a  fournis  à  l'Angle- 
terre et  à  la  France  depuis  le  dé- 
but des  hostilités,  et  qui  ont  ren- 
du et  rendent  toujours  là-bas  les 
plus  précieux  services. 

Enfin,  à  l'automne  de  1914,  et  à 
la  demande  du  gouvernement  rus- 
se, le  gouvernement  du  Canada 
dépêcha  les  deux  puissants  na- 
vires   brise-glaces,    Earl    Grey   et 


359 


Minto,  vers  Arkhangel,  dont  ils 
rendirent  le  port  accessible  jus- 
qu'en janvier  1915.  Ils  hâtèrent 
également  l'ouverture  de  ce  port 
le  printemps  suivant,  et  ils  ont 
été,  depuis,  cédés  à  la  Russie. 


II 


L'effort  canadien,  déjà  si  consi- 
dérable au  point  de  vue  militaire, 
n'a  pas  moins  de  valeur  dans  les 
œuvres  de  Secours  et  d'Assis- 
tance. 

■  La  constitution,  sur  une  base 
nouvelle,  de  la  Société  de  la 
Croix-Rouge  canadienne  date  du 
commencement  de  la  guerre  ac- 
tuelle. Jusque-là,  elle  fonctionnait 
suivant  le  principe  des  Croix- 
Rouges  anglaise  et  française  et 
formait  dans  chaque  centre  un 
comité  chargé  de  recueillir  les 
fonds  qui  pourraient  être  utiles 
lors  d'une  conflagration  armée. 

Mais,  dès  l'ouverture  des  hos- 
tilités, le  gouvernement  canadien 
crut  nécessaire,  pour  rendre  plus- 
complète  la  coopération  entre  la 
Croix-Rouge,  organe  civil,  et  le 
Service  de  Santé  de  l'armée  ca- 
nadienne, de  militariser  entière- 
ment la  Croix-Rouge,  de  telle 
sorte  qu'actuellement  tout  le  per- 
sonnel de  cette  société  a  rang 
d'officier,  de  sous-officier  ou  de 
soldat  dans  l'armée  du  Dominion, 

A  l'arrivée  en  France  de  la  pre- 
mière devision  canadienne,  un 
premier  dépôt,  relevant  de  la 
Croix-Rouge  canadienne,  fut  éta- 
bli à  Boulogne-sur-Mer,  pour  fa- 
ciliter la  distribution  des  envois 
recueillis  dans  toutes  les  provin- 
ces du  Dominion,  aux  ambulances 
et  hôpitaux  militaires  canadiens 
et  anglais.  Un  peu  plus  tard,  et 
en  raison  de  l'importance  tou- 
jours croissante  des  envois,  le 
Conseil  d'Administration  de  la 
Croix-Rouge    canadienne   pria,    à 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


rtEBRUGGE 


MER 

DU 

NORD 


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yPRES  fK.^ 

CALAIS  SOmilles 

7 


Carte  indiquant  la  région  de  France  et  de  Belgique  où  opèrent  le  plus 
grand  nombre  des  troupes  canadiennes. 


l'automne  de  191 5,  M.  Philippe 
Roy,  commissaire-général  du  Ca- 
nada à  Paris,  de  prendre  la  di- 
rection d'un  second  dépôt,  qui  est 
maintenant  affilié  de  près,  dans 
la  capitale  de  la  France,  à  toutes 
les  œuvres  de  distribution  fran- 
çaises, alliées  et  neutres. 

A  côté  de  notre  société  de  la 
Croix-Rouge,  qui  se  consacre  plus 
spécialement  aux  formations  mi- 
litaires, le  Canada  a  en  outre  créé 


360 


un  certain  nombre  d'œuvres  qui 
se  sont  donné  pour  but  de  fournir 
des  secours  de  tous  genres  à  la 
population  civile  des  pays  ravagés 
par  la  guerre.  De  ce  nombre  sont 
le  Fonds  de  Secours  patriotique 
canadien,  le  Comité  France-Amé- 
rique, le  Comité  de  Secours  à  la 
Belgique,  VAide  aux  Réfugiés  des 
régions  envahies  de  la  France,  et 
les  divers  Chapitres  de  l'ordre 
impérial  des  femmes  de  l'Empire, 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


qui  tous  rivalisent  d'activité  dans 
cette  généreuse  mission. 

Le  Fonds  de  Secours  patrioti- 
que canadien  fut  institué  en  octo- 
bre 1914  dans  le  but  de  venir  en 
aide  aux  familles  des  volontaires 
canadiens,  et  des  mobilisés  des 
pays  alliés,  résidant  au  Canada. 
Plus  de  6  millions  de  dollars  fu- 
rent souscrits  durant  les  premiers 
mois  de  la  guerre,  par  le  gouver- 
nement fédéral,  les  gouverne- 
ments des  provinces,  les  villes,  les 
grandes  sociétés  financières,  in- 
dustrielles et  commerciales,  les 
compagnies  de  transport,  les  fonc- 
tionnaires des  diverses  adminis- 
trations gouvernementales  et  mu- 
nicipales, et  le  public  en  général. 
Un  autre  appel,  lancé  au  début  de 
1916,  a  produit  une  somme  add'- 
tionçellê  de  plus  de  8  millions  de 
dollars. 

Le  Comité  France-Amérique. 
que  préside  en  France  M.  Gabriel 
Hanotaux,  et  qui  ex-ste  déjà  de- 
puis un  certain  nombre  d'années, 
a  été  fondé  dans  le  but  de  res- 
serrer les  liens  existant  entre 
l'Ancienne  et  la  Nouvelle-France. 
Au  début  des  hostilités.  M.  le  sé- 
nateur Dandurand  prit  en  main 
l'œuvre  de  propagande  au  Cana- 
da, dont  le  résultat  fut  l'envoi  en 
France  de  plus  de  6  millions  de 
pièces  de  vêtement  qui  ont  été 
employées  au  soulagement  des  ré- 
fugiés des  départements  envahis. 
Une  grande  quantité  de  denrées 
fut  aussi  envoyée  par  l'entremise 
de  cette  société  et  distribuée  dans 
les  mêmes  régions. 

Le  Comité  canadien  de  Secours 
à  la  Belgique  a  recueilli  dans  le 
Dominion  près  de  8  millions  de 
dollars  et  une  très  grande  quan- 
tité de  dons  en  nature,  denrées 
et  vêtements.  Les  fonds  souscrits 
sont  employés  à  l'achat  de  pro- 
duits alimentaires  expédiés  en 
Belgique    par    les    soins    d'un    co- 


361 


mité  central  dont  le  siège  est  à 
New- York. 

h' Aide  aux  Réfugiés  des  ré- 
gions^ envahies  de  la  France,  or- 
ganisée par  les  succursales  du  co- 
mité France-Amérique  à  Montréal, 
Québec,  Ottawa,  Toronto  et  Win- 
nipeg,  a  reçu  du  gouvernement 
de  la  province  de  Québec,  et  des 
villes  de  Québec,  Montréal  et  Ot- 
tawa, une  somme  globale  de 
$80,000,  qui  a  été  transmise  par 
le  comité  France-Amérique  au 
Fonds  de  Secours  national  de 
France.  Des  souscript"ons  parti- 
culières, se  chiffrant  à  près  de 
$40,000  ont  également  été  envoyés 
au   même  Fonds  de   Secours. 

Les  Chapitres  de  VOrdre  impé- 
rial des  Femmes  de  l'Empire  (Im- 
périal Order  of  the  Daughters  of 
the  Empire),  établis  par  tout  le 
Dominion,  se  sont  aussi  associés 
à  l'œuvre  de  l'Aide  aux  Réfugiés. 
Ils  ont  ouvert  des  souscriptions, 
organisé  des  fêtes  de  représen- 
tation de  charité,  des  ouvroirs, 
qui  ont  permis  l'envoi  en  France 
d'une  grande  quantité  d'objets  de 
toutes  sortes,  distribués  aux  hô- 
pitaux et  aux  victimes  de  la 
guerre.  Le  Chapitre  Magdeleine 
de  Verchères,  à  Ottawa,  dont  la 
présidente  est  Mme  T.  Chase- 
Casgrain,  femme  du  min-stre  des 
Postes,  eut  l'ingénieuse  idée  d'ins- 
tituer des  cours  gratuits  de  fran- 
çais donnés  aux  volontaires  de 
langue  anglaise  du  corps  expédi- 
tionnaire canad''en  nar  des  fonc- 
tionnaires de  ladministration  fé- 
dérale. Cette  propagande  se  com- 
plète par  la  distribution  aux  sol- 
dats de  petits  dictionnaires  fran- 
co-anglais. 

Indépendamment  de  ces  coopé- 
rations privées,  le  Canada  offrit 
en  octobre  1914,  au  gouvernement 
français,  une  somme  de  $100,000 
destinée  à  l'établissement,  sous  le 
contrôle  du  Service  de  Santé  fran- 
çais, d'un  hôpital  pour  les  blessés 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


des  armées  françaises.  Dès  novem- 
bre de  la  même  année,  cet  hôpi- 
tal était  installé  à  Dinard,  près 
de  Saint-Malo.  Le  confort  de  l'é- 
difice et  l'excellence  de  l'aména- 
Rcment  font  de  cet  hôpital  une 
formation  sanitaire  parfaite,  et 
déjà  plus  de  1,500  militaires  fran- 
çais y  ont  été  traités. 

Mentionnons  enfin  l'Hôpital  sta- 
tionnaire  No  4,  instillé  à  Saint- 
Cloud,  près  de  Paris,  et  l'hôpital 
stationnaire  No  é.  dit  Hôpital- 
Laval,  arrivé  depuis  peu  en  An- 
gleterre. Nous  pouvons  à  bon 
droit  nous  enorgueillir  de  ces 
deux  hôpitaux,  car  non  seulement 
ce  sont  les  Canadiens-Français 
qui  en  ont  eu  l'initiative,  mais  le 
personnel  médical  et  infirmier  de 
ces  deux  formations  ne  compte 
que  des  Canadiens-Français.  Le 
premier  est  sous  les  ordres  de 
ceux  même  qui  l'avait  recruté  et 
organisé,  c'est-à-dire  le  colonel 
A.  Mignault,  assisté  du  lieutenant- 
colonel   LeBel,  de  Québec,  et  du 


commandant-major  Lemoyne  de 
Martigny;  le  second  a  pour  com- 
mandant le  lieutenant  -  colonel 
Beauchamp,  assisté  du  major  J.  P. 
Décarie  et  du  capitaine  Gariépy. 
De  tous  les  dons,  déjà  nombreux, 
faits  à  la  France  depuis  le  com- 
mencement des  hostilités,  il  n'en 
est  pas  qui  soient  allés,  plus  que 
ceux  de  ces  djux  hôpitaux,  aussi 
profondément  au  cœur  de  la 
vieille  mère-patrie,  car  elle  a  vu 
là  le  (plus  touchant  témoignage 
que  nous  pouvions  lui  donner  de 
notre  filiale  affection,  comme 
aussi  de  l'inébranlable  résolution 
avec  laquelle  nov  entendons  per- 
pétuer ici,  en  Amérique,  la  mis- 
sion qui  nous  a  été  dévolue,  mis- 
sion que  notre  poète  Fréchette  a 
si  heureusement  exprimés  dans 
les  vers  suivants  :  « 

Jadis,  la  France  sur  nos  bords, 
Jeta  sa  semence  immortelle. 
Et  nous,  secondant  ses  efforts. 
Avons  fait  la  France  nouvelle. 


CE  ÛTTE  LA  GUERRE  COTJTE  ATJ  CANADA 

Un  million  de  dollars  par  jour. 


Les  dépenses  de  guerre  du  Do- 
minion, pour  le  Canada  seule- 
ment, dépassent  actuellement  20 
millions  de  dollars  par  mois,  soit 
$700,000  par  jour,  et  atteindront 
sans  doute  avant  longtemps  le 
chiffre  de  30  millions. 

L'article  le  plus  considérable  de 
cette  énorme  dépense  est  celui  qui 
concerne  la  solde  des  troupes  pro- 
prement dite.  Cela  représente  en- 
viron 12  millions  de  dollars  par 
mois.  Le  reste  est  constitué  pour 
la  plus  large  part  par  les  sommes 
versées  aux  familles  au  Canada. 

Trente  millions  de  dollars  par 
mois  donnent  une  moyenne  d'un 
million  de  dollars  par  jour,  soit 
.•^40  millions  de  dollars  par  année. 
Cela  équivaut  à  environ  mille 
dollars  par  année,  pour  chaque 
homme  enrôlé  dans  le  service  ac- 


tif. Le  Canada  a  jusqu'ici  enrôlé 
environ  350,000  hommes,  dont  en- 
viron 200,000  sont  en  Europe,  et 
150.000  sont  encore  au  Canada. 

Le  comité  spécial  du  parlement, 
chargé  à  la  dernière  session  d'é- 
tablir une  nouvelle  échelle  de 
pensions  en  a  augmenté  le  pro- 
rata d'une  façon  très  sensible. 
De  plus,  le  comité  a  décidé  que 
l'application  de  cette  nouvelle 
échelle  serait  rétroactive.  La  nou- 
velle liste  de  pensions  comporte 
actuellement  plus  de  5,500  noms, 
et  ces  pensions  représentent  déjà 
plus  de  deux  millions  de  dollars 
par  année.  Quand  la  guerre  sera 
terminée,  on  estime  qu'il  y  aura 
de  ce  chef  une  dépense  de  plus 
de  vingt  millions  de  dollars  par 
année. 


362 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


NOMBRE  D'HOMMES  EN  ETAT  DE  PORTER  LES  ARMES 

aUE  LE  CANADA  PEUT  FOURNIR 

L'un  des  derniers  bulletins  pu-  '  Bien  que  ces  chiffres  remontent 
blié  par  le  Bureau  de  recense-  à  igii,  tout  nous  porte  à  croire, 
ment   et  de   statistique  du   minis-  *  étant   données    la    forte    immigra- 


tère  du  Commerce  à  Ottawa, 
donne  des  détails  très  intéressants 
sur  le  nombre  d'hommes  âgés  de 
i8  à  45  ans  que  le  Canada  peut 
présentement  fournir  pour  le  ser- 
vice militaire.  Un  tableau  indique 
que  lors  du  dernier  recensement, 
le  Canada  contenait  1,720,070  hom- 
mes d'âge  militaire,  dont  1,109, 
385  étaient  d'origine  canadienne, 
3o6,2)77  d'origine  britannique,  et 
304,310  d'origine  étrangère. 


tion  britannique  de  1912-13-14  et 
la  natalité  élevée  du  pays,  qu'ils 
sont  encore  amplement  suffisants 
pour  établir,  sans  crainte  d'aller 
trop  loin,  le  nombre  d'hommes 
éligibles  pour  service  militaire 
que  le  Canada  peut  actuellement 
fournir. 

Les   statistJques   des   différentes 
provinces  sont  comme  suit  : 


Provinces 


Total 


Ile-du-Prince-Edouard. .     ..  i6,86S 

Nouvelle-Ecosse 98.493 

Nouveau-Brunswick 68,710 

Québec 390,897 

Ontario . .  582,246 

Manitoba 122.762 

Saskatchewan 158,907 

Alberta 122,915 

Colombie-Britannique...     ..  158,272 


Natifs 
du 

Canada 

16.592 
8^.909 
64,188 
341-783 
410,896 
49.868 
61,193 
37,446 
4i>5o8 


Origine 
britan- 
nique 

157 

8,437 

2,371 

23,066 

106997 

39.806 

38.871 

31,954 

54,718 


Origine 
étran- 
gère 

119 
4,147 
2,151 
26,048 
64.353 
33.088 
58,843 
53,515 
62,046 


CE.  QUE  LE  CANADA  PAIE  POUR  SES  TR.OUPES 


Solde  des  troupes  et  Allocations. 

—  Conditions  d'enrôlement.  • — 

Dispositions    prises    par    lEtat 

pour  les  femmes,   les  mères   et 

les  enfants. 

Le  Canada  est  bien  déterminé 
à  ce  que  ses  fils  soient  bien 
payés,  et  à  ce  que  leurs  familles 
reçoivent  toute  l'aide  désirable 
qu'un  pays  reconnaissant  et  riche 
comme  le  nôtre  peut  donner.  L'é- 
chelle de  la  solde  pour  le  ser- 
vice d'outre-mer,  les  allocations 
provenant  du  Fonds  Patriotique, 
et    les    pensions    ont    été    établies 


sur  une  base  plus  libérale  que 
celles  de  tout  autre  pays  présen- 
tement engagé  dans  la  grande 
guerre. 

Echelle  de  la  Solde. 


=  5 

-.5   rt   3 

.1 S  s 

c 

ci 

5  0 
c  — ' 
0  1- 

Alloca 
:  camp 
par  jo 

Alloca 
e  fami 
par  j( 

-0 

•0 

Sergents.  . 

.$1-35 

$0.15 

$25.00 

Caporaux 

.    I.IO 

.10 

20.00 

Soldats.  .  . 

.    I.OO 

.10 

20.00 

363 


1,'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


Tous  les  hommes  des  troupes 
sont,  bien  entendu,  nourris  et 
vêtus  par  l'Etat. 

L'allocation  de  famille  est  la 
somme  payée  par  l'Etat  à  la  fem- 
me de  chaque  homme  enrôlé,  ou 
à  la  mère  restée  veuve,  si  le  fils 
est  célibataire  et  est  son  seul' sou- 
tien, et  cela  en  ou<^re  de  la  partie 
de  sa  solde  réservée  à  cette  fem- 
me ou  à  cette  mère. 

Une  moitié  de  la  solde  des  sol- 
dats est  retenue  par  l'Etat  pour 
être  versée  à  ceux  qui  dépendent 
d'eux.  La  femme  de  chaque  sol- 
dat est  ainsi  assurée  qu'au  moins 
$35.00  par  mois  lui  seront  versés 
par  l'Etat. 

Le  Fonds  Patriotique 

Le  Fonds  Patriotique  a  été  créé 
pour  venir  en  aide  aux  familles 
des  soldats  ayant  besoin  de  plus 
de  secours  que  ceux  que  leur  ac- 
corde l'Etat.  Sur  ce  fonds,  les 
sommes  suivantes  sont  versées  si 
le  besoin  s'en  fait  sentir  : 

Enfants  de  veuves     )  p,    ^    ^  * 
Mères  de  célibataires  l  ^^  *5  a  ^10 
Femmes  J     P^'"  "^^'^ 


Enfants  d'hommes  mariés,  suivant 
l'âge  et  le  nombre  des  enfants  : 
De  $1.50  à  $6  par  mois. 
Des  dames  représentant  le  Fonds 
Patriotique    font    la    visite    régu- 
lière des  familles  de  ceux  qui  sont 
en  service  outre-mer,  et  les  aident 
de  toutes  manières  suivant  que  le 
besoin  s'en  fait  sentir. 

Un  grand  nombre  d'établisse- 
ments, dans  le  commerce,  l'indus- 
trie, etc.,  se  sont  engagés  à  don- 
ner la  préférence  aux  hommes 
retour  du  front,  chaque  fois  qu'il 
y  aura  des  situations  vacantes. 

Pensions. 

L'échelle  des  pensions  établie 
par  le  Canada  va  de  $7500  par 
année  pour  certaines  blessures  lé- 
gères jusqu'à  $264.00  pour  inca- 
pacité complète.  En  cas  de  mort, 
$22.00  par  mois  sont  versés  à  la 
veuve,  et  $5.00  par  mois  à  chaque 
enfant.  Une  veuve,  dont  le  fils 
était  le  seul  soutien,  reçoit  $22.00 
par  mois. 

Conditions  d'enrôlement. 

Age  :  18  à  45  ans. 
Stature  :    minimum   de   5   pieds 
2  pouces. 


UN    MOT    DU   GENERAiL   JOPFRE. 


M.  de  BiroquevMk  a  expliqué  com- 
ment le  roi  des  Belges  avait  pris  la 
direction  de  l'armée.  Il  a  rémii  son 
état-major.  Il  a  écouté  ses  officiers 
et  11  a  pris  ensuite  une  décision,  Ja 
guerre  étant  un  art,  mais  aussi,  d'a- 
pi-ès  M.  de  BroqueviLle,  une  question 
de  bon  sens. 

J'ai  conité  cela  au  générail  Joffre, 
dlt-11,  et  11  a  'approuvé  cette  façon  de 
procéder.  Je  me  souviens  même  de 
cette  phrase,  qui,  dass  la  bouche  d'un 
graiDid  chef  tel  que  lui.  peut  être  d'uTi 


précieux  enBeignemeBt  :  "  La  pluis 
grande  partie  des  officiers  d'état-ma- 
jor ont  des  idées  arrêtées  et  appar- 
tiennent à  une  école.  C'est  le  danger 
qu'il  faut  savoir  éviter.  Oeilul  qui 
décide  ne  doit  apipartenlr  à  aucune 
école.  Certains  civils  sont  d'excel- 
lents ministres  de  ila  guerre,  précisé- 
ment parce  que  leur  ligne  d'horizon 
edt  pQuis  large.  Ills  pourraient  faire 
de  bons  stratèges.  Comme  vous  1  a- 
vez  dit  :  "  C'est  une  question  de  bon 
sens ..." 


3G4 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


LES  VOLONTAIRES  DU  22e  A  L'ASSAUT  DE  COURCELETTE 


La  grande  cérémonie  funèbre  à  Notre-Dame. 


La  date  du  15  septembre  1916 
marquera  dorénavant  à  tout  ja- 
mais un  nouveau  lustre  pour  le 
nom  canadien-français,  et  cette 
date  devra  désormais  compter  au 
même  rang  que  celles  qui  évo- 
quent, dans  nos  annaies,  la  dé- 
fense de  Dollard  des  Ormeaux  au 
Long  Sault,  la  bataille  de  Caril- 
lon et  le  brillant  fait  d'armes  des 
Voltigeurs  de  Salaberry  à  Cha- 
teauguay. 

En  ce  jour  du  15  septembre  der- 
nier, un  obscur  village  de  France, 
ayant  nom  Courcelette,  est  sou- 
dainement passé  dans  notre  his- 
toire, marqué  en  traits  indélébiles 
et  impérissables.  A  ceux  qui  pour- 
raient encore  avoir  la  témérité  de 
croire  que  notre  race  a  pu  déchoir, 
ou  encore  que  nous  n'avons  pas 
fait  notre  devoir  dans  cette  gi- 
gantesque guerre,  nous  dirons 
simplement  ceci  :  Lisez  le  récit  de 
la  bataille  de  Courcelette,  et  voyez 
vous-mêmes  si  d'autres  soldats, 
de  quelque  nation  qu'ils  se  récla- 
ment, auraient  pu  faire  mieux. 

Que  d'articles  de  journaux  n'a- 
vons-nous pas  eu  l'occasion  de 
lire  déjà,  au  sujet  de  la  façon 
dont  les  volontaires  canadiens- 
français  se  sont  comportés  à 
Courcelette.  La  gloire  si  juste- 
ment attribuée  aux  nôtres  en  cette 
mémorable  journée  a  même  été 
jusqu'à  soulever  la  jalousie  de 
certains  irréconciliables  d'Ontario, 
qui  ont  été  alors  jusqu'à  dire  que 
tout  cela  n'était  peut-être  qu'une 
habile  invention  imaginée  pour 
activer  davantage  le  recrutement 
dans  la  province  de  Québec.  On 
ne  voulait  pas  croire,  en  certains 
quartiers,  qu'il  pîit  se  rencontrer 
tant  de  valeur  chez  des  Canadiens- 
Français,  et  cela  dépassait  vrai- 
ment les  bornes  du  possible.  Il  n'a 
fallu  rien  moins,  pour  abattre  le 


mauvais  vouloir  de  ces  grincheux, 
que  le  témoignage  bien  authenti- 
que venu  des  quartiers  généraux 
de  l'armée  canadienne  en  Fran  ;e, 
témoignage  appuyé  par  plusieurs 
grands  journaux  de  France  et 
d'Angleterre,  entre  autres  par  le 
solennel  et  majestueux  Times  de 
Londres  qui,  on  le  sait,  n'a  pas 
l'habitude  de  s'emballer  et  de 
prendre  feu  pour  des  sornettes. 
Pour  avoir  attendu  quelque  peu 
ce  témoignage,  nous  n'avons  rien 
perdu,  car  bien  loin  d'amoindrir 
en  quoi  que  ce  soit  ce  que  nous 
savions  déjà,  on  y  a  encore,  si 
possible,  ajouté.  Nous  nous  atten- 
dions à  une  rectification  :  ce  fut 
toute  une  revendication  et  un  vrai 
triomphe.  Le  magnifique  effort 
que  nos  volontaires  du  22e  firent 
alors  pour  atteindre  et  prendre  le 
village  puissamment  fortifié  de 
Courcelette  ne  comportait  ni  plus 
ni  moins  qu'une  série  d'actes  du 
plus  pur  héroïsme  et  dont  toute 
nation  pourrait  s'estimer  juste- 
ment fière. 

Ce  fut  le  15  septembre,  vers 
3  heures  de  l'après-midi  que  nos 
volontaires  reçurent  l'ordre  de 
sortir  des  tranchées  et  de  se  ren- 
dre à  un  certain  point,  d'où  l'at- 
taque immédiate  sur  Courcelette 
serait  déclanchée,  vers  les  6  heu- 
res du  soir.  Notre  brave  bataillon, 
qui  désirait  depuis  longtemps 
donner  les  preuves  de  sa  valeur 
et  de  son  indomptable  énergie,  ne 
fut  pas  lent  à  obéir.  Prompt  com- 
me l'éclair  et  défiant  tous  les  obs- 
tacles, il  avança  deux  milles,  jus- 
qu'à l'étape  qui  lui  avait  été  dési- 
gnée. Songeant  moins  à  la  mort 
qu'à  la  gloire,  il  accomplit  sa  tâ- 
che sous  une  pluie  d'obus  et  de 
mitraille  et  fit  preuve  d'une  vail- 
lance et  d'une  rapidité  qui  entraî- 
nèrent   et    enthousiasmèrent    tous 


365 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


les  autres  bataillons.  Trois  fois 
son  commandant  fut  partiellement 
enterré  par  des  explosions,  mais 
nos  hommes,  malgré  les  vides  qui 
se  faisaient  dans  leurs  rangs,  marr 
chèrent  toujours,  jusqu'à  ce  que 
l'assaut  sur  Courcelette  fut  com- 
mandé. C'est  alors  que,  avec  des 
cris  stridents,  et  sans  faire  la 
moindre  pause,  ils  se  lancèrent 
sur  les  retranchements  allemands 
protégeant  le  village,  avec  une 
force  irrésistible.  Après  avoir  sor- 
ti l'ennemi  des  trous  où  il  se  ter- 
rait, ils  le  poursuivirent  dans  les 
rues  du  village  en  une  furieuse 
charge  à  la  baïonnette,  devant  la- 
quelle tout  devait  inévitablement 
céder.  Au  cours  de  cet  assaut,  le 
sergent  Mitchell  fut  tué,  alors 
qu'après  avoir  vidé  deux  "  dug- 
outs  ",  il  en  bombardait  un  troi- 
sième. Le  capitaine  R.  Lefebvre 
reçut  une  balle  en  pleine  poitrine. 
Etendu  quelques  minutes  sur  le 
terrain,  il  retrouva  assez  de  force 
pour  se  redresser  et  crier  à  ses 
hommes  d'avancer,  alors  qu'un 
flot  de  sang  coulait  de  sa  bouche. 
Il  retomba  ensuite  pour  ne  plus  se 
relever.  Voilà  un  exemple  admi- 
rable entre  tous  et  qui  nous  rap- 
pelle l'épisode  le  plus  glorieux 
peut-être  de  toute  la  guerre,  alors 
qu'un  poilu  criait  à  ses  compa- 
gnons couchés  dans  la  poussière  : 
"  Debout  les  morts  !  " 

Le  major  Beauset  mourut  ins- 
tantanément d'une  balle  ennemie 
tirée  en  pleine  poitrine.  Le  major 
Renaud  et  le  lieutenant  Lavoie 
furent  tués  par  le  même  obus,  et 
le  capitaine  Fair  perdit  la  vie  à 
son  poste  d'artilleur. 

Dans  cette  terrible  journée  du 
15  septembre,  qui  a  permis  à  nos 
gens  du  22e  d'entrer  à  Cource- 
lette, ce  terrible  et  vaillant  batail- 
lon, qui  comptait  22  officiers,  en 
a  perdu  17,  dont  6  tués  et  11  bles- 
sés. On  s'imagine  par  là  même  le 
nombre  de  sous-officiers  et  de  sol- 
dats qui  ont  aussi  payé,  cette 
journée-là,  leur  dette   suprême   à 


la  patrie.  Ainsi  qu'on  l'a  dit  et  ré- 
pété, du  reste,  le  22e  a  été  cette 
fois-là  positivement  décimé. 

Nous  venons  de  parler  de  l'ef- 
fort gigantesque  que  nécessitait 
la  capture  de  Courcelette.  Il  nous 
reste  encore  à  dire  que  nos  hom- 
mes ont  défendu  leur  conquête 
contre  13  contre-attaques  consé- 
cutives, menées  par  l'ennemi  avec 
une  furie  qui  tenait  du  désespoir, 
et  que  ce  maintien  inébranlable  de 
leurs  positions  si  rudement  ga- 
gnées a  été,  pour  les  volontaires 
du  22e,  une  œuvre  aussi  louable 
et  aussi  méritoire  que  leur  con- 
quête elle-même. 

On  s'explique  maintenant  com- 
ment la  cérémonie  religieuse  du 
26  octobre  à  l'église  Notre-Dame 
de  Montréal,  en  mémoire  de  nos 
héros  du  22e,  a  pu  prendre  aussi 
spontanément  le  caractère  d'une 
manifestation  véritablement  natio- 
nale. Tous  les  bataillons  de  Mont- 
réal étaient  représentés  par  de 
nombreux  détachements,  et  quel- 
ques-uns même  se  trouvaient  au 
grand  complet.  Aux  premiers 
rangs  étaient  des  représentants  du 
gouvernement  fédéral,  du  gouver- 
nement de  Québec,  puis  de  tout 
ce  que  Montréal  compte  d'impor- 
tantes sociétés  et  associations, 
puis  venaient  toute  nos  notabilités 
de  la  science,  de  la  magistrature, 
des  arts,  de  la  finance,  de  l'indus- 
trie,  du   commerce,   etc. 

Ce  fut  Mgr  Bruchési  qui  pro- 
nonça l'allocution  du  jour,  et,  la 
solennité  de  la  circonstance  ai- 
dant, on  peut  dire  que  l'éminent 
prélat  s'est,  cette  fois-là,  vérita- 
blement surpassé.  Nous  donnons 
ici  un  résumé  de  ce  morceau  re- 
marquable d'éloquence,  qui  aidera 
nos  lecteurs  à  se  faire  une  idée 
de  l'intense  émotion  qui  dut 
étreindre,  à  entendre  ces  paroles, 
l'immense  multitude  réunie  le  26 
octobre  sous  les  voiites  de  Notre- 
Dame. 

"  Quelles    paroles    seraient    as- 
sez  éloquentes   pour  traduire  l'é- 
366 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


motion  de  nos  cœurs  en  entendant 
cette  messe  chantée  pour  nos  glo- 
rieux morts  tombés  au  champ 
d'honneur,  dans  la  plus  grande 
guerre  que  l'histoire  du  monde 
ait  jusqu'ici  enregistrée. 

"  Mais  pendant  que  nous  ren- 
dons honneur  à  nos  morts,,  d'au- 
tres tombent  là-bas  peut-être  et 
versent  leur  sang  pour  leur  pa- 
trie. Est-ce  qu'il  n'y  a  pas  ici 
même  des  pères,  des  mères,  des 
parents  qui  pleurent.  Mais  ils 
prennent  courage,  ils  ont  entendu 
le  chant  sacré  :  Je  suis  la  résur- 
rection et  la  vie.  Celui  qui  croit 
en  moi  vivra. 

"  Un  catafalque  apparaît  devant 
nous  couvert  du  drapeau  britan- 
nique. D'ordinaire,  le  catafalque 
contient  le  corps  du  défunt,  que 
l'Eglise  doit  bénir  pour  la  der- 
nière fois.  Celui-ci,  cependant  est 
vide,  il  n'est  qu'un  symbole.  Les 
corps  de  nos  héros  sont  dispersés 
dans  quelques  coins  de  la  terre 
de  France.  Mais  la  foi  nous  les 
rapproche.  Nous  les  voyons  et 
nous  les  étreignons.  Nous  tous 
ici,  évêque,  ministre,  religieux, 
magistrats,  militaires  et  civils, 
nous  leur  faisons  le  plus  beau  des 
linceuils. 

"  Ils  se  sont  enrôlés  volontaire- 
ment, il  y  a  deux  ans.  Ils  étaient 
convaincus  de  l'idée  qu'ils  se  dé- 
vouaient à  une  grande  cause,  la 
cause  de  la  liberté,  du  droit  et  de 
l'humanité.  Ils  savaient  qu'ils  al- 
laient là  défendre  les  intérêts  de 
leur  patrie  ;  ils  savaient  que  c'é- 
tait le  Canada  qu'ils  défendaient. 

"Ils  étaient  jeunes  et  forts. 
Quand  ils  défilaient  parmi  nous, 
on  les  admirait  comme  on  les  a 
admirés  en  Angleterre.  Ils  sont 
partis,  ne  connaissant  rien  de  l'art 
militaire,  mais  en  quelques  mois 
ils  sont  devenus  passés-maîtres. 

"Ils  avaient  reçu  deux  drapeaux, 
qu'ils  comptaient  emporter  sur  le 
champ  de  bataille.  Ne  l'ayant  pas 
pu,  ils  les  envoyèrent  à  la  vieille 


3G7 


église  de  Notre-Dame.  Depuis 
deux  ans,  ces  deux  drapeaux  oc- 
cupent un  poste  d'honneur  ici, 
accrochés  dans  le  chœur,  à  droite 
et  à  gauche,  entre  Dieu  et  le  peu- 
ple, pour  qu'ils  puissent,  au  nom 
de  ceu.x  qu'ils  représentent,  par- 
ler à  Dieu  et  au  peuple  qui  vient 
prier.  C'est  maintenant  une  reli- 
que, car  presque  tous  les  soldats 
du  22t  ont  été  fauchés,  décimés 
par  la  mitraille  ennemie.  Ils  sont 
morts  en  héros,  nos  jeunes  gens. 
Ils  ne  faiblirent  pas  devant  les 
sacrifices,  et  les  pères  et  les  mères 
de  tous  ces  soldats  surent  être 
forts  comme  leur  fils.  Ils  parti- 
rent contents,  ils  combattirent  en 
héros.  Ils  ont  fait  grand  le  nom 
de  leur  patrie  et  le  leur  est  im- 
mortalisé dans  l'histoire. 

"  Ils  étaient  braves,  mais  ils  su- 
rent être  chrétiens.  Dans  les  bois, 
dans  les  tranchées,  dans  les  ma- 
sures, comme  dans  les  églises  à 
moitié  détruites  par  les  obus,  ils 
entendirent  la  messe,  communiè- 
rent et  chantèrent  des  cantiques. 
N'est-ce  pas  parce  qu'ils  étaient 
chrétiens  qu'ils  furent  braves? 

"  Mais  presque  tous  sont  tom- 
bés. Sans  doute  on  les  a  décorés 
de  la  croix  militaire,  mais  cela  ne 
suffit  pas,  et  c'est  pourquoi  nous 
voulons  offrir  des  prières  pour 
nos  morts.  Nous  demandons  à 
Dieu  d'avoir  pitié  de  ceux  qui 
sont  morts  pour  la  grande  cause, 
et  de  nous  aider  à  maintenir  le 
droit  de  l'humanité.  Il  n'est  pas 
possible  que  ceux  qui  ont  déclaré 
la  guerre  sans  grief,  détruit  un 
pacte  que  l'on  croyait  auguste  et 
semé  les  ruines  dans  les  villes  ou- 
vertes obtiennent  la  victoire.  Lors- 
que les  pauvres  mortels  auront 
assez  souffert  alors  le  Dieu  de 
toute  justice  dira  une  parole  et 
la  liberté,  le  droit  et  la  justice 
triompheront.  Alors  nous  pour- 
rons dire  que  le  Canada,  la  pro- 
vince de  Québec,  et  dans  la  pro- 
vince de  Québec,  les  Canadiens- 
français  ont  fait  leur  noble  part." 


L'EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


LE   COLONEL  MIGNAULT 


\ 


'^v. 


^ 


Le  colonel  A.  Mignault. 

Un  jour  du  mois  de  novembre 
dernier,  je  me  trouvais  à  Ottawa, 
au  Château  Laurier  avec  un  ami, 
lorsque  le  hasard  nous  mit  en  pré- 
sence d'un  superbe  militaire,  d'une 
haute  stature,  aux  traits  accen- 
tués et  avec  un  air  de  forte  volon- 
té !  On  ne  pouvait  point  ne  pas 
le  remarquer.  Et  mon  ami  de 
dire  : 

—  Voyez  cet  officier,  en  a-t-il  un 
chic  épatant  !  Evidemment,  c'est 
quelqu'un.     Le  connaissez-vous  ? 

—  Pour  sûr,  c'est  quelqu'un.  Si 
nous  étions  à  Montréal  le  premier 
venu  vous  dirait,  c'est  le  général 
—  pardon,  le  Colonel  Mignault. 
Si  j'ai  dit  général,  c'est  parce  que 
ce  qui  devrait  être  s'est  substitué 
dans  mon  esprit  à  ce  qui  est.  Le 
fait  est  que  si  les  choses  de  ce 
monde  s'arrangeaient  dans  la  lo- 
gique des  faits  et  des  réalités,  il 


pourrait  remplacer  Sam  Hughes. 
Nous  venions  d'apprendre  la  re- 
traite du  ministère  du  fameu.v  gé- 
néral. 

—  Vous  savez,  repria- je,  que  le 
Colonel  Mignault  est  doué  d'un 
esprit  d'organisation  qui  lui  fait 
voir  clair  dans  les  situations  la  où 
d'autres  seraient  comme  en  face  du 
fond  d'un  encrier.  Il  arrive  de 
France  où  il  a  mis  sur  pied  deux 
hôpitaux  militaires  —  un  à  Saint- 
Cloud  et  l'autre  à  Vincennes  — 
lesquels  font  l'admiration  de  tous 
les  hommes  de  l'art.  Le  Dr  Dough- 
ty,  qui  les  a  vus  à  plusieurs  re- 
prises, ne  tarit  pas  d'éloges  sur  ces 
fondations  canadiennes  qu'il  met 
au-dessus  de  tout  ce  qu'il  a  vu. 
Service  sanitaire,  installations  hy- 
giéniques, propreté,  tout  est  irré- 
prochable. 

"  On  n'y  voit  partout  que  du 
blanc  immaculé,  ajoutait-il."  Cin- 
quante-cinq médecins  canadiens 
sont  préposés  aux  soins  des  ma- 
lades avec,  sous  leurs  ordres, 
cent-dix  gardes-malades,  et  trois 
cents  infirmiers.  Il  y  a  dans  les 
deux  hôpitaux  quinze  cents  lits. 
L'excellente  réputation  dont  jouis- 
sent ces  établissements  font  que 
les  blessés  français,  les  braves 
poilus,  n'ont  qu'un  rêvo,  se  faire 
soigner  par  nos  Dames  blanches. 
Ces  asiles  de  la  soufTrance  sur 
lesquels  plane  un  dévouement  in- 
tarissable ont  été  mis  à  la  dispo- 
sition du  gouvernement  français 
par  le  Cabinet  Borden  Leur  en- 
tretien coûte  environ  $100,000 
par  mois. 

Au  début  de  la  guerre,  le  Colo- 
nel Mignault,  au  milieu  d'une  iner- 
tie presque  générale  alors  et  trop 
exploitée  par  nos  ennemis,  eût 
l'idée  géniale  d'organiser  la  pre- 
mière unité  canadienne  envoyée  à 
la  ligne  de  feu.  C'était  du  coup 
sauver    l'honneur    de    la    race    en 


368 


L*EFFORT  CANADIEN  —  Suite. 


mettant  nos  hommes  sur  le  che- 
min du  devoir  et  de  l'honneur.  Ce 
régiment  s'est  tellement  signalé  à 
Courcelette  que  les  journaux  "  Le 
Times,"  "  Le  Daily  Mail  "  de  Lon- 
dres, "  Le  Temps  "  de  Paris,  ont 
couvert  d'éloges  officiers  et  sol- 
dats de  cette  unité.  Rappelons  que 
la  veille  de  la  bataille  de  Cource- 
lette, le  22e  ne  devait  pas  prendre 
part  à  l'action.  Le  colonel  Trem- 
blay sollicite  alors  l'honneur  d'al- 
ler au  feu,  ce  qui  lui  fut  accordé; 
on  sait  le  reste.  Sous  une  pluie 
d'obus,  un  infernal  déchaînement 
de  projectiles,  le  régiment  s'élance 
à  l'attaque.  Rien  ne  peut  l'arrêter 
et  il  se  jette  à  l'assaut  des  tran- 
chées allemandes  en  dépit  des  bar- 
rages de  fils  barbelés.  Les  boches 
plient  sous  l'irrésistible  élan  de 
nos  braves. 

Xous  avons  vécu  l'histoire  de 
nos  ancêtres,  nous  avons  chanté 
leurs  exploits,  mais  jamais  à  no- 
tre avis,  ils  n'ont  fait  preuve  de 
plus  d'audace  que  les  braves  de 
Courcelette  dont  les  noms  méri- 
tent de  survivre  dans  nos  pages 
historiques  à  côté  de  ceux  des  hé- 
ros des  temps  passés.  Il  ne  faut 
pas  oublier  aussi  qu'autrefois  les 
armes  n'étaient  que  des  joujoux 
comparés   aux   agents   de   carnage 


d'aujourd'hui.  A  voir  leur  ardeur 
de  feu  on  aurait  pu  croire  que  cha- 
que homme  avait  été  choisi  spécia- 
lement pour  une  œuvre  pr-sque 
surhumaine. 

A  la  fin  du  mois  de  novembre 
dernier,  le  Colonel  Mignault  a  pro- 
posé au  gouvernement  fédéral  de 
former  une  grande  unité  canp  ien- 
ne-française:  une  brigade  —  soit 
cinq  régiments.  Il  a  été  autori- 
sé à  se  charger  de  cette  tâche  qui 
comporte  dans  son  accomplisse- 
ment bien  plus  de  difficultés  que 
ses  entreprises  antérieures.  Ses 
succès  passés  sont  d'un  bon  au- 
gure pour  la  formation  de  cette 
brigade. 

Nous  ne  saurions  trop  recon- 
naître, apprécier  trop  haut  l'ini- 
tiative du  Colonel  Mignault  qui 
nous  a  valu  l'honneur  d'avoir  ces 
héros  qui  ont  su  donner  avec 
tant  de  généreuse  bravoure  leur 
sang  pour  contribuer  à  sauver  la 
patrie  française.  En  France  com- 
me en  Angleterre,  notre  éminent 
compatriote  a  su  se  faire  aimer 
et  rechercher  partout.  A  Paris,  il 
est  devenu  l'ami  de  M.  Hanotaux, 
un  homme  qui  s'y  connaît  en  hom- 
mes et  a  mis  à  raison  de  son  sa- 
voir, le  colonel  hors  de  pair. 

A.-D.  DeCelles. 


LES 


FUSILIERS     MARINS 
ÇAIS. 


Un  rédacteur  de  l'Echo  de  Paris  a 
demandé  un  drapeau  pour  les  fusi- 
liers marins.  "  Sut  les  plis  de  la 
soie  tricolore,  disait-11,  Dixmude  sera 
le  premier  nom  que  l'on  inscrira  en 
lettres  d'or."  Ce  ne  sera  pas  le  seul. 
Il  faudra  inscrire  aussi  le  nom  de 
Molle.  C'est  à  Melle  qu'ils  reçurent 
le  baptême  du  feu  :  en  compagnie  de 
deux  régriments  de  volojitaires  belges, 
ils  chassèrent  Tine  division  de  cavale- 
rie bavaroise.  Trois  cents  prison- 
niers restèrent  entre  leurs  mains.  Lies 
troupes  alliées  étaient  commandées 
par  le  vice-amiral  Ronach,  un  vail- 
lant Français,  que  le  roi  des  Belges 
vient  de  décorer. 

Les  fusiliers  marins  auront  leur 
drapeau.  Une  souscription  populai- 
re, ouverte  à  Toulon,  leur  dépôt,  a 
produit,  en  troia  jours,  1,400  franco. 


FRAN-  L'HISTOIRE    VECUE. 

Ceci  n'est  pas  un  conte. 

Une  maman,  dont  le  mari,  mobili- 
sé, était  parti  le  premier  jour,  avait 
confié  sa  petite  fille  à  une  voisine  qui 
retournait  au  pays  pour  la  durée  de 
la  guerre.  Ainsi,  l'enfant  serait  à 
l'abri  des  "  Taubes  "  et  au  grand  air. 

Or,  ces  Jours  derniers,  dans  le  vil- 
lage de  la  petite  réfugiée,  aux  envi- 
rons de  Soudeilles  (Corrèze),  arrive 
une  troupe  de  blessés.  Et  les  bonnes 
gens  de  l'endroit  de  leur  apporter  du 
lait,  du  beurre,  des  œufs  ! 

La  petite  Parisienne  était  là,  pen- 
due à  quelque  jupe,  et  pointant  son 
petit  nez  curieux.  Soudain,  l'un  des 
soldats  pousse  un  cri,  l'embrasse  et 
l'enlève  de  son  seul  bras  valide  : 
c'était  son  bébé,  plus  solide  que  ja- 
mais, et  avec  des  couleurs  inconnues, 
hélas  !  a  Paris. 

Voilà,  au  moins  un  blessé  pour  qui 
la   convalescence  sera  douce. 


369 


CONTES  ET 
NOUVELLES 


LES  ARGONAUTES 
LE  RETOUR  A  LA  TERRE 


^sapok'on  I^uniircjiu,  j^raïul  i-t 
solide  gai<;i>ii  timt  frais  arrivé  di- 
la  Ik-auce  îl  Montréal,  et  ontrû 
comme  livreur  chez  Dupais  Frères, 
fréquentait  ast^idûmeiit  depiiis  peu 
un  certain  cinéma  de  la  rue  Ste- 
C'athcrineest,  où  l'attiraient  les 
jolis  yeux  et  les  grAces  migiiardes 
d'une  chant^'use  de  l'endroit,  ayant 
nom  sur  l'afficlie  Emma  Lom- 
bard!. 

Toujours  arrivé  au  tliéfltre  l'un 
des  premiers,  et  se  mettant  aux 
premiers  rangs  et  le  plus  souvent 
toujours  il  la  même  place,  il  n'ac- 
cordait la  plupart  du  temps  qu'une 
attention  distraite  aux  "  vues  " 
qui  défilaient  devant  lui,  guettant 
avec  impatience  l'instant  où  la 
jeune  lille  apparaîtrait.  A  la  lon- 
gue, celle-ci  n'avait  pu  faire  au- 
trement qu'être  attirée  par  tout  ce 
manège,  et  ses  regards  se  fixaient 
chaque  fois  davantage  sur  ce 
grand  gargon  brun,  au  sourire  un 
peu  gauche,  mais  dont  les  yeux 
sombres  dégagaicnt  en  sa  présence 
une  flamme  extraordinaire  où  de 
plus  ingénues  qu'elle  n'auraient 
pas  pu  se  tromper.  Elle  lui  en  mar- 
qua de  la  reconnaissance  en  s'at- 
tachant  à  rendre  son  chant  encore 
plus  expressif,  flairant  là,  qui 
sait!  l'amoureux  classique  et  ti- 
mide que  toute  "grande  dame  "  de 
théâtre  a  habitude  de  traîner  dans 
son  sillage. 


Quilquiti  mois  s'écoulèrent,  sauB 
qu  lis  s>e  lussent  encore  reucoutrés 
en  t*te  à  tète.  Ur,  par  un  diman- 
che soir  d'auût,  à  la  tin  d'une 
journée  de  chaleur  sulFocantc,  voi- 
ci qu'ils  se  croisèrent  soudain 
dans  une  des  rues  avoisinant  le 
l'arc  Lafontaine.  lis  s'étaient 
arrêtés  tous  deux,  et,  comme  là- 
bas,  au  cinéma,  leurs  regards,  in- 
vinciblement, s'étaient  attachés 
l'un  sur  l'autre.  Après  un  instant 
d'indécision,  la  jeune  lille  allait 
passer  son  chemin,  mais  lui  s'en- 
hardit jusqu'à  lui  ti'udre  la  main, 
et  elle  ne  put  que  la  prendre,  ce- 
pendant que  tous  deux  s'écriaient 
à  la  fois: 

"  C'est  vous!" 

Comme  le  Parc  était  là  tout 
prêt,  ils  furent  s'y  asseoir,  et  pri- 
rent première  connaissance  aveo 
eux-mêmes  tout  en  se  racontant 
leur  histoire. 

L'heure  était  propice  aux  con- 
fidences. Derrière  la  montagne,  là- 
bas,  le  soleil  était  tombé,  ne  lais- 
sant plus  à  la  crête  du  mont  qu'un 
mince  trait  de  feu,  et  dans  l'azur 
profond  du  ciel  les  étoiles  innom- 
brable-s,  s'allumaient.  De  tous  cô- 
tés affluaient  les  gens  du  quar- 
tier, fuyant  l'embrasement  des 
rues,  et  cherchant  le  peu  de  fraî- 
cheur des  gazons  et  des  pièces 
d'eaTi.  Des  cris  joyeux  d'enfants 
commençaient    à    s'élever,    et    de 


370 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


très  loin  venaient  les  sons  grêles 
d'un  piano  égrenant  une  romance 
populaire. 


Et  elle,  aussi,  regardait  avec 
une  timidité,  non  exempte  cepen- 
dant de  confiance,  ce  grand  gail- 


Comme  le  parc  était  là  tout  prêt,  ils  furent  s'y  asseoir  et  prirent 
première   connaissance   eux-mêmes. 


Il  ne  se  lassait  pas  de  la  con- 
templer, si  mignonne  et  fluette  à 
côté  de  lui,  l'air  à  la  fois  si  gra- 
cieux et  dégagé  dans  ses  élégants 
vêtements  du  dimanche,  le  visage 
à  l'ovale  blanc  mat  illuminé  par 
deux  yeux  immenses  et  étince- 
lants,  de  ceux  dont  on  dit  commu- 
nément qu'ils  mangent  la  face. 


371 


lard  aux  traits  frustes  et  aux 
membres  solidement  découplés, 
dont  tous  les  mouvements,  lents 
et  mesurés,  disaient  assez  qu'il 
appartenait  à  une  autre  race  que 
celle  de  bien  des  beaux  messieurs 
de  sa  connaissance,  qui  n'avaient 
de  cesse  qu'ils  ne  lui  eussent  dé- 
bité quelque    compliment   fade    et 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


I)icn  banal.  Ah,  certes  non,  ce- 
lui-là n'aurait  jamais  la  tête  à  ces 
sortes  de  sornettes. 

Elle  eut  un  joyeux  cri  de  sur- 
prise en  apprenant  qu'il  portait  le 
nom  de»  Napoléon,  car  elle  avait, 
(lisait-elle,  un  fr^re  parti  depuis 
longtemps  aux  Etats,  qui  s'appe- 
lait ainsi,  et  qu'elle  appelait  tout 
bonnement  Poléon.  Son  nom  de  fa- 
mille, à  elle,  était  Lombard,  et  ce- 
lui de  rx)mbardi  lui  avait  été  im- 
posé par  son  gérant,  qui  trouvait 
que  ça  sonnait  mieux  sur  l'affiche. 
Elle  venait  de  bien  loin,  d'un  pe- 
tit village  de  là  côte  de  Gaspé, 
qu'elle  avait  quitté  il  l'Age  de 
douze  ans  —  elle  en  avait  main- 
tenant vingt  —  apré.s  la  mort  de 
sa  mère,  pour  aller  habiter  Québec 
avec  son  père  et  ses  deux  frères. 
De  Ift,  peu  après,  ils  étaient  venus 
à  Montréal  où  son  père,  usé  par 
le  travail,  était  mort  il  y  avait  ?! 
peine  trois  ans.  Quant  h  ses  deux 
frères,  partis  pour  les  Etats,  elle 
ne  les  avait  plus  revus,  et  c'était  ft 
peine  si  fl  de  très  rares  intervalles 
elle  en  recevait  des  nouvelles.  Ah, 
la  vie  n'avait  pas  toujours  été, 
pour  elle,  un  lit  de  rosea,  mais 
elle  s'en  était  tirée  tout  de  même.. 
Elle  s'était  placée,  au  sortir  du 
couvent,  comme  dactylographe, 
chez  un  avocat  de  la  rue  St-Jac- 
ques,  et  depuis  quelques  mois  elle 
chantait,  le  soir,  dans  le  théâtre 
où  il  l'avait  rencontrée.  Mais  elle 
avait  bien  d'autres  ambitions  que 
tout  cela,  on  verrait. 

Il  venait  aussi  d'assez  loin,  lui 
raconta-t-il,  de  Gilbertville,  dans 
la  Beauce.  Tout  près  de  là  était 
la  terre  familiale,  qu'occupaient 
toujours  ses  vieux  parents,  aidés 
d'un  homme  engagé.  A  venir  jus- 
qu'à l'automno  précédent,  il  n'a- 
vait guère  bougé  des  environs, 
n'ayant  fait  jusqu'alors  en  toute 
sa  vie  que  deux  voyages  à  Québec. 
Quant  à  Montréal,  c'était  la  Ville 
souveraine  et  merveilleuse  vers  la- 
quelle tendaient  tous  les  rêves. 
De  temps  à  autre,  des  amis  qui  y 


372 


étaient  allés  ou  l'habitaient  lui  en 
faisaient  des  descriptions  qui  ai- 
guisaient encore  ses  désirs.  Enfin, 
un  beau  jour,  il  a'était  fatigué 
pour  de  bon  de  son  métier  d'"  ha- 
bitant," d'autant  plus  que  la 
grande  ressource  de  la  famille,  la 
récolte  du  foin,  venait  de  man- 
quer presque  complètement.  D'ail- 
leurs la  culture,  chacun  savait 
cela,  ne  "  payait  "  plus.  Alors,  il 
avait  pris  i\  son  tour  le  chemin  de 
la  grande  Ville,  où  on  lui  assurait 
qu'avec  sa  carrure  solide  il  ne  tar- 
derait pas  ù  faire  tout  l'argent 
qu'il  voudrait.  Il  connaissait 
maintenant  le  pour  et  le  contre  de 
toutes  ces  belles  hiatoiroa,  et  il 
avait  dû  s'estimer  chanceux  de  se 
voir  confier,  chfez  Dupuis  Frères, 
un  "  express  "  pour  le  service  de 
livraison  des  marchandises.  D'ail- 
leurs, il  n'aurait  jamais  pu  vivre 
enfermé  en  quelque  bureau  ou  ma- 
gasin; et  puis,  les  chevaux,  ça  le 
connaissait.  Le  métier,  du  reste, 
ne  manquait  pas  de  compensa- 
tions, comme  par  exemple  les  lon- 
gues courses  en  dehors  de  la  ville, 
surtout  celles  qu'il  alfectionnait  le 
plus,  en  gagnant  Outremont  et 
tous  les  coins  perdus  de  l'autre 
côté  de  la  Montagne.  Ces  jours-lil, 
il  respirait  avec  délices,  et  se  sen- 
tait plus  léger,  plus  hardi,  plus 
lui-même  en  un  mot.  Pour  un  peu, 
et  en  fermant  un  peu  les  yeux,  il 
se  serait  cru  encore  à  Gilbertville, 
et  redevenu  l'homme  des  champs 
qu'il  devait  toujours  être,  au  fond, 
réellement.  Et  pourtant,  il  n'y  re- 
tournerait plus  à  son  village  de  la 
Beauce.  Ça,  c'était  juré,  la  Ville 
le  tenait  trop  bien  maintenant  ; 
ou,  du  moins,  s'il  retournait  ja- 
mais là-bas,  ce  serait  après  fortu- 
ne faitcj  Ah  !  il  avait  des  plans 
pour  cela.  On  verrait. 

"  —  Si  j'avais  un  conseil  à  vous 
donner,**  lui  fit  observer  la  jeune 
fille,  "  ce  serait  de  retourner  là- 
bas  au  plus  tôt,  avant  que  la  Ville 
ne  vous  ait  trop  agrippé." 


.CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


On  ne  tarda  pas,  au  théâtre,  à 
plaisanter  Emma  sur  celui  qu'on 
appelait  son  "  habitant,"  car  ce- 
lui-ci avait  enfin  obtenu,  à  force 
d'instances,  la  permission  de  ve- 
nir parfois  attendre  la  jeune  fille 
à  la  sortie  et  de  la  reconduire  jus- 
qu'à sa  pension  du  haut  de  la  rue 
St-Hubert.  La  chanteuse  était  ce- 
pendant sensible  à  ces  quolibets, 
et  elle  allait  y  couper  court  en  si- 
gnifiant h  son  nouvel  admirateur 
un  congé  en  règle  —  ne  voyant 
pas,  du  reste,  où  tout  cela  pou- 
vait la  mener  —  quand  un  inci- 
dent significatif  vint  soudain  don- 
ner a  ses  pensées  un  tout  autre 
cours. 

Deux  semaines  a  peine  après 
leiir  première  rencontre  au  Parc 
Lafontaine,  ils  venaient,  un  soir, 
de  commencer  à  gravir  la  pente  de 
la  rue  St-Hubert  qui  mène  à  la 
rue  Sherbrooke,  lorsque  Lamireau, 
peut-être  pressentant  le  cadeau 
d'un  rival,  crut  devoir  complimen- 
ter la  jeune  fille  sur  une  superbe 
gerbe  de  roses  qui  ornait  son  cor- 
sasre.  A  quoi,  elle  répondit  en 
riant: 

"  Il  y  a  encore  plus  beau." 

Et  elle  lui  tendit,  sans  y  enten- 
dre malice,  une  carte  où  il  put 
lire,  arrêté  sous  un  réverbère,  le 
nom  d'un  galantin  quelconque,  ac- 
compagné de  l'inévitable  fadaise 
de  rigueur  en  semblable  circons- 
tance. 

"  —  Vous  voyez,"  disait-elle  en 
riant  encore  plus  fort,  "  à  quoi 
nous,  pauvres  actrices,  somimes 
tout  le  temps  exposées." 

Mais,  lui,  ne  riait  pas.  Au  con- 
traire, son  front  s'était  assombri 
et  se  barrait  d'un  pli  d'un  mau- 
vais augure.  Un  violent  combat 
paraissait  se  livrer  en  lui,  et  sou- 
dain la  détente  se  produisit,  aussi 
farouche  qu'irrésistible.  Arrachant 
brusquement  la  gerbe  de  fleurs,  il 
la  jeta  au  loin  dans  la  rue,  cepen- 
dant que  ses  yeux  restaient  pleins 
dç  bravade  et  de  défi, 


Sur  l'instant,  un  cri  d'indigna- 
tion était  monté  aux  lèvres  de  la 
jeune  fille.  Quelques  secondes  pas- 
sèrent, secondes  décisives  où  ils 
restèrent  tous  deux  i  se  dévisager 
comme  deux  lutteurs  prêts  à  en 
venir  aux  mains.  Mais  cela  avait 
suffi  à  la  chanteuse  pour  se  res- 
saisir. La  brutalité  du  geste  dis- 
parut, pour  elle,  devant  l'intention 
qui  l'avait  dicté.  Elle  ne  s'attar- 
da pas  à  penser  qu'un  pareil  accès 
de  colère  pouvait  ne  présager  que 
rien  de  bon,.  Au  contraire,  et  avec 
le  sens  de  divination  si  prompt  à 
la  femme  en  semblable  occurrence, 
elle  comprit  que  celui-là  était  pé- 
nétré à  son  endroit  d'un  tout  au- 
tre sentiment  que  celui  qui  ani- 
mait bien  des  beaux  messieurs  de 
sa  connaissance.  Elle  n'osa  se  for- 
muler à  elle-même  ce  que  pouvait 
être  ce  sentiment,  mais  elle  eut 
une  vague  intuition  que  ce  devait 
être  quelque  chose  d'irrésistible- 
ment doux  à  quoi  elle  ferait  peut- 
être  bien  de  s'abandonner  en  toute 
confiance. 

La  première  surprise  passée, 
elle  prit  ensuite  tranquillement 
le  bras  du  jeune  homme,  et  l'ins- 
tant d'après,  chemin  faisant,  elle 
s'évertua  a  le  distraire  et  a  causer 
avec  lui  de  choses  indifférentes, 
comme  si  rien  de  ce  qui  précède 
ne  s'était  passé. 

A  quelques  soirs  de  là,  et  com- 
me, au  sortir  du  théâtre,  ils  s'é- 
taient attablés  tous  deux  dans  un 
restaurant  du  voisinage  pour  y 
prendre  une  glace,  la  jeune  fille  se 
fit  montrer  une  photographie  de  la 
maison  des  Lamireau,  à  Gilbert- 
ville,  dont  son  nouveau  "  cava- 
lier "  servant  lui  avait  déjà  parlé. 
Cette  maison,  toute  blanche,  et 
d'apparence  plutôt  tassée,  présen- 
tait cependant  un  fort  joli  coup 
d'œil  avec  sa  galerie  où  montaient 
à  profusion  toutes  sortes  de  plan- 
tes grimpantes.  Un  seul  arbre, 
mais  énorme,  projetait  partout 
son  ombre,  et  à  l'entrée  se  tenaient 


373 


CONTES  ET  NOUVEiLLES  —  Suite. 


les  deux  vieux  parents,  ainsi  que 
leur  fila  Napoléon  et  l'engagé. 
Tout  cela  faisait  un  petit  tableau, 
où  l'on  sentait  tout  plein  que  de- 
vaient résider  en  permanence  le 
bonheur  et  le  contontoment. 

"  —  Cela  me  repose  de  Mont- 
réal, le  temps  de  le  dire,"  fit  ob- 
server Emma.  "  Dites-moi  donc 
aussi,  il  doit  bien  y  avoir  tout 
près  de  là  une  petite  rivière"? 

—  Je  crois  bien,  la  Chaudière. 
Ah,  boufre!  oui,  pour  une  rivière, 
c'en   est   une^ 

—  Et  ce  que  les  champs  doivent 
sentir  bon,  de  ce  temps-ci? 

—  Mais  oui,  je  crois. 

La  jeune  fille  sembla  se  recueil- 
lir  un    instant,    puis   reprit: 

—  Il  y  a  aussi  l'épi iso  que  je 
vois  au  loin,  avec  la  pointe  de  sa 
flèche,  et  tout  près,  tout  près,  il 
toucher  les  murs,  se  trouve,  n'est- 
ce  pas,  un  petit  cimetière  ? 

—  Mais  oui,  comme  toujours,  ft 
la  campagne. 

Ses  yeux  brillèrent  d'une  joie 
enfantine,  tandis  qu'elle  repre- 
nait: 

—  Oh!  j'adore  cela.  Voyez-vous, 
chaque  fois  qu'il  m'est  arrivé  d'al- 
ler ÎFaire  un  tour  un  peu  au  loin, 
en  dehors  de  la  ville,  j'ai  toujours 
vu  qu'il  y  avait,  comme  cela,  un 
petit  cimetière  près  de  l'église. 
Au  moins,  l'office  fini,  les  morts 
n'ont  pas  loin  à  aller,  au  lieu 
qu'ici,  il  Montréal,  il  n'y  a  plus  de 
fin  a  se  faire  trimballer  jusque  de 
l'autre  côté   de  la  Montagne. 

Sans  laisser  le  temps  à  Lami- 
reau  de  revenir  de  la  surprise  que 
pouvaient  lui  causer  ces  paroles, 
elle  passa  subitement  à  autre 
chose,  lui  racontant  un  peu  de  sa 
vie  d'autrefois  sur  la  côte  de 
Gaspé  : 

" —  Il  y  a  des  fois  où  je  crois  que 
j'ai  ça  dans  le  sang,  la  campagne, 
et  que  la  Ville  ne  m'ira  jamais. 
Chaque  printemps,  par  exemple,  il 
me  prend  des  envies  folles  de  m'é- 
chapper  pour    courir  les   champs 


374 


Je  me  sens  alors  soudain  redeve- 
nue la  fillette  du  temps  passé, 
alors  que  je  restais  de  longues 
heures,  là-bas,  juchée  sur  la  fa- 
laise, à  respirer  le  grand  air  du 
large  et  à  regarder  les  bateaux 
passer  au  loin  sur  les  flots  bleus. 

—  Ah  bien,  vous  n'en  raanoue- 
rez  pas  de  bateaux,  ici,  fit  Napo- 
léon 4 

—  Oui,  mais  ce  n'est  pas  la  mê- 
me chose.  Une  fois,  en  traversant 
à  l'Ile  Ste-ITélène,  j'ai  eu  la  curio- 
sité de  m'approcher,  pour  voir,  sur 
les  quais.  Ah  Dieu,  non,  ce  n'é- 
taient plus  mes  bateaux  d'autre- 
fois. De  loin,  quand  on  les  voit 
passer,  ça  coule,  ça  glisse.  On  vou- 
drait être  dessus  et  s'en  aller  bien 
loin.  Au  lieu  qu'ici,  pouah  !  des 
monstres  accroupis  dans  l'eau  sa- 
le. Et  puis  une  poussière,  un 
bruit  continuel  de  ferraille!  J'en 
ai  eu  assez,  et  je  n'y  suis  plus  re- 
tournée. 

Un  autre  soir,  elle  parla  de  ees 
ambitions.  Cette  fois-lfl,  qui  était 
un  dimanche,  ils  étaient  montés  en 
tramvay  jusqu'au  terminus  de  la 
rue  Guy,  et  maintenant  ils  descen- 
daient à  petits  pas  les  pentes  de 
la  Montagne.  A  un  tournant  de 
route,  près  dix  séminaire  St-Sulpî- 
ce,  la  ville  s'off'rit  soudain,  tout 
en  bas,  immense  et  illuminée,  à 
leurs  regards  ravis.  Les  mille 
pointes  de  feu  semblaient  sourdre 
de  partout  et  courir  à  l'infini,  dé- 
ciiplant  encore  l'idée  de  puissance 
qu'on  pouvait  se  faire  de  la  ville. 
Us  s'étaient  arrêtés,  et  alors,  éten- 
dant la  main,  elle  dit: 

—  Savez-voiis  le  rêve  que  j'ai 
fait.  Ce  serait  de  pouvoir  me  dire, 
un  jour,  que  j'ai  tout  cela  bien  h 
moi,  à  mes  pieds.  Vous  riez  ;  vous 
allez  voir  ce  que  je  veux  dire. 
Que  penseriez-vous,  par  exem- 
ple, si  vous  pouviez  voir  l'un  de 
ces  jours  le  nom  de  la  petite  Em- 
ma que  A'oiei  flamboyer,  rue  Ste- 
Catherine,  en  lettres  hautes  de 
deux    pieds    à    la    devanture    du 


CONTES  ET  NOUVEILLES  —  Suite. 


Princess?  N'est-ce  pas  que  ce  se- 
rait bien  là.  avoir  tout  Montréal  à 
ses  pieds?  De  tous  les  coins  de  la 
ville,  on  accourrait  entendre  la 
Lombardi,  ainsi  qu'on  fit  autrefois 
pour  l'Albani,  ainsi  que  cela  se 
passe  encore  de  nos  jours  pour  la 
Ferrabini.  Voyez  donc,  la  Lom- 
bardi, cela  sonnerait  à  merveille. 
Ou  peut-être,  ce  qui  serait  encore 
mieux,  aurais-je  alors  été  sacrée 
la   Lombardini." 

Et  comme  Lamircau  riait  de 
bon  cœur,  en  ayant  l'air  de  penser 
que  la  petite  bonne  femme  qu'il 
avait  devant  lui  clierchait  vrai- 
ment à  se  payer  sa  tête  : 

"  —  Allons,  bon,  vous  riez  encore, 
reprit-ellej  "  Mais  c'est  tout  ce 
qu'il  y  a  de  plus  sérieux,  et  je 
vous  assure  que  j'y  arriverai.  J'au- 
rai mes  beaux  jours,  moi  aussi, 
comme  Béatrice  Lapalme,  vous 
verrez.  Je  travaille  ferme  pour 
cela,  depuis  des  mois,  et  je  sens 
que  ça  vient.  L'autre  jour,  je  suis 
allée  voir  Jeannotte.  Vous  savez 
bien,  Jeannotte,  le  directeur  de  l'O- 
péra. Eh  bien,  il  m'a  dit,  après 
avoir  entendu  mon  grand  air  de 
Carmen,  que  j'avais  en  moi  l'étoffe 
d'une  future  reine  de  théâtre. 
Avec  un  peu  de  travail  encore,  et 
un  peu  plus  d'aplomb  et  d'habi- 
tude de  la  scène,  cela  se  fera  tout 
seul,  paraît-il.  Ah  oui,  il  faut  que 
je  remporte  la  victoire,  j'y  suis 
déterminée." 

Devant  cette  sortie,  Lamireau, 
cette  fois,  était  resté  songeur. 
Quoi  qu'il  fît,  une  pensée  s'in- 
crustait, maintenant,  dans  sa 
lourde  cervelle,  et  cette  pensée 
était  qu'il  ne  garderait  plus  long- 
temps sous  la  main  le  joli  et  sé- 
millant papillon  dont  le  vol  étin- 
celant  l'avait  séduit.  Visiblement, 
celle-là  n'était  pas  faite  pour 
l'homme  de  la  glèbe  qu'il  était 
toujours,  lui,  fidèle  en  cela  à  la 
longue  série  des  ancêtres  toujours 
courbés  vers  la  terre,  occupés  à  la 
tache   de   la   tourner   et   retourner 


pour  en  tirer  du  pain. 

" — Eh  bien,  quoi,"  s'écria  la  jeu- 
ne fille,  "  vous  ne  saluez  donc  pas 
la  future  Lombardini,  étoile  de 
première  grandeur  au  firmament 
de  Montréal  !" 

Et  dans  le  rayon  de  lune  qui 
blanchissait  la  route,  elle  lui  fit 
une  pirouette,  après  quoi  elle  s'ac- 
crocha a  son  bras. 

Et  tous  deux,  elle  toujours  ri- 
euse et  babillarde,  lui  resté  quel- 
que peii  songeur  et  renfermé,  re- 
descendirent fl  petits  pas  vers  la 
grande  ville,  qxii  faisait  de  plus  en 
plus,  tout  en  bas,  l'eflFet  d'une  im- 
mense ïournaise  aux  appétits  insa- 
tiables et  dévorateurs. 


On  parlait  beaucoup,  en  ce 
temps-là,  d'un  vaudeville,  ou  plu- 
tôt d'un  opéra-bouflfe,  ayant  nom 
"  Le3  Argonautes,"  et  qui  venait 
d'être  mis  en  scène  au  théâtre  Sa 
Majesté,  après  avoir  eu  beaucoup 
de  succès  en  plusieurs  villes  des 
Etats-Unis.  La  fameuse  légende  de 
Jason  et  de  ses  cinquante  compa- 
gnons partis  à  la  recherche  de  la 
Toison  d'Or  y  était  là  parodiée  à 
la  moderne,  de  façon  aimable  et 
pittoresque,  et  le  travestissement 
consistait  en  ce  que,  au  lieu  d'a- 
border aux  rivages  fortunés  de 
Colchide  et  de  décrocher  la  fa- 
meuse toison,  les  aventuriers  tour- 
naient bonnement  en  un  cycle  dé- 
sespéré, dans  le  tourbillon  de  la 
ville  de  New- York,  lancés  à  l'as- 
saut de  la  richesse  d'où,  l'un  après 
l'autre,  ils  revenaient  piteux  et 
misérables.  Une  jolie  musique  sau- 
tillante soulignait  les  endroits  les 
plus  comiques,  et  l'on  admirait 
beaucoup  surtout  le  ballet  de  la 
fin,  en  face  d'un  merveilleux  décor 
emprunté  au  fameiix  tableau  de 
Maxfield  Parrish  où  l'on  voit  la 
nef  de  Jason,  fuyant,  toutes  voiles 
déployées,  dans  l'embrasement  du 
couchant,  sur  la  mer  immense  et 
bleue. 


â75 


CONTES  ET  NOUVEILLES  —  Suite. 


A  diverses  reprises,  Emma  avait 
déjà  parlé  à  Lamireau  de  cette 
piJ^ce  où,  disait-elle,  il  semblait 
vraiment  que  deux  ou  trois  rôles 
eussent  été  faits  expressément 
pour  elle.  Et  voilà  qu'un  soir,  qui 
était  un  samedi,  la  nouvelle  éclata 
pour  lui  avec  la  soudaineté  d'un 
coup  de  foudre.  Comme  il  entrait 
chez  lui,  ce  soir-là,  un  messaper 
lui  remit  un  mot  do  la  jeune  fille 


où  elle  lui  annonçait  que  le  sort 
en  était  jeté,  et  qu'elle  avait  été 
clioisie  pour  remplacer  au  pied  le- 
vé l'une  des  principales  chanteu- 
ses des  Arponautes,  tombée  sou- 
dainement malade  et  entrée  à  l'hô- 
pital le  jour  mAme.  Elle  lui  écri- 
vait ce  mot  de  la  pare,  où  elle  ve- 
nait d'arriver  avec  toute  la  trou- 
pe, en  route  pour  Toronto,  puis 
df  là  passant  aux  Etats-Unis,  pour 


Un  mot  de  la  jeune  fille  lui  annonçait  que  le  sort  en  était  jeté. 

376 


CONTES  ET  NOUVEILLES  —  Suite. 


y  reprendre  sa  tournée.  Ali!  on 
verrait  bien,  cette  fois,  ce  qu'il  y 
avait  en  elle,  et  c'était  bien  là  l'a- 
cheminement qui  allait  la  mener 
à  la  réalisation  de  son  rêve,  celui 
dont  elle  lui  avait  parlé  quelques 
jours  auparavant,  en  descendant 
les  pentes  de  la  montagne.  N'ayant 
eu  qu'une  couple  d'heures  pour 
faire  ses  préparatifs  de  départ, 
elle  lui  exprimait  le  grand  regret 
où  elle  était  de  n'avoir  pu  le  re- 
voir, mais  elle  aurait  sans  doute 
bientôt  le  bonheur  de  pouvoir  lui 
annoncer  qu'elle  revenait  à  Mont- 
réal, glorieuse  et  adulée,  et  l'égale 
en  tous  points  des  grandes  "  pre- 
mières "  de  New- York  et  de  Chi- 
cago. 

Les  deux  ou  trois  mois  qui  sui- 
virent le  départ  de  la  jeune  fille 
furent  les  plus  noirs  que  Napo- 
léon Lamireau  eût  encore  traver- 
sés depuis  son  arrivée  à  Montréal. 
Pour  l'homme  des  champs  qu'il 
était  toujours  resté,  la  Ville  lui 
fit  plus  que  jamais  l'efifet  d'un 
milieu  où,  quoi  qu'il  voulût,  il  ne 
pourrait  jamais  pénétrer  tout  à 
fait.  Pendant  quelque  temps  la 
fréquentation  de  sa  petite  amie 
lui  avait  été  une  diversion  salu- 
taire qui  l'empêchait  de  trop  s'a- 
percevoir que  l'entourage  où  il 
était  jeté  lui  serait  toujours  étran- 
ger. Puis,  brusquement,  il  était 
retombé  à  lui-même,  et  dans  le 
désarroi  de  sa  pensée  rien  plus  ne 
lui  parut  subsister  qui  pût  vrai- 
ment valoir  la  peine  de  vivre. 

Machinalement,  il  s'était  lemis 
à  sa  besogne  de  livreur,  et  en  mê- 
me temps  que  le  regret  de  l'absen- 
te, regret  qu'il  ne  pouvait  ou  ne 
voulait  encore  trop  analyser,  le 
besoin  s'était  fait  sentir  chez  lui 
plus  aigu  et  plus  impérieux  d'é- 
chapper le  plus  possible  à  la  Ville, 
et  de  rouler  de  longues  journées 
durant,  le  long  des  chemins  om- 
breux de  l'extrême  banlieue,  par 
delà  la  Montagne.  Durant  une 
quinzaine,  il  avait  essayé  de  West- 


mount.  Mais  toutes  ces  rues  recti- 
lignes  et  froides  ne  lui  disaient 
rien,  et  à  force  d'insistance  il 
avait  obtenu  qu'on  lui  donnât  en 
toute  propriété  la  tâche  de  desser- 
vir Outremont  et  de  là  rayonner 
en  tous  les  coins  perdus  qui  font 
de  cette  partie  de  Montréal  un  vé- 
ritable Eden.  L'automne  était  ve- 
nu, les  arbres  étaient  dans  toute 
leur  gloire  rougeoyante  ou  dorée, 
et  en  tout  cela  il  s'avançait  tran- 
quillement, au  trot  cadencé  de  son 
cheval,  l'esprit  tout  à  son  rêve  in- 
térieur. Même  les  jours  de.  pluie, 
où  les  dernières  feuilles  achevaient 
de  tomber,  lui  étaient  particuliè- 
rement doux,  car  alors  de  la  terre 
mouillée  montaient  les  effluves  fa- 
miliers où  peu  à  peu  il  se  sentait 
renaître,  et  d'où  surgissait  la  vi- 
sion de  la  maisonnette  de  là-bas  et 
des  deux  -vieux  se  tenant  près  de 
l'entrée,   sous  l'orme  séculaire. 

Plusieurs  semaines  se  passèrent 
ainsi.  De  temps  à  autre,  une  car- 
te-poste arrivait  de  l'absente,  les 
envois  se  faisant  de  plus  en  plus 
espacés.  La  première  lui  parvint 
de  Syracuse,  dans  l'Etat  de  New- 
York.  De  Chicago,  il  en  vint  deux 
ou  trois,  puis  après  un  assez  long 
intervalle  il  en  vint  une  autre  de 
Kansas  City.  A  partir  de  là,  subi- 
tement, il  n'y  eut  plus  rien.  La- 
mireau se  procura  une  carte  des 
Etats-Unis,  et  vit  que  Kansas-City 
était  au  bout  du  monde.  Il  com- 
mença alors  pour  de  bon  à  perdre 
sérieusement  espoir  de  jamais  re- 
voir la  chanteuse. 

L'hiver  était  venu.  Et  de  nou- 
veau, les  mois  passèrent,  plus 
lourds,  plus  interminables  que  ja- 
mais. De  l'absente,  toujours  pas 
de  nouvelles.  Puis  ce  fut  le  prin- 
temps, qui  fit  à  Lamireau  l'effet 
d'une  sorte  de  délivrance. 

Un  dimanche  matin,  qu'il  allait 
prendre  le  chemin  des  quais,  pour 
jouir  du  spectacle  de  la  débâcle, 
qu'on  disait  imminente,  on  lui  re- 
mit une  dépêche.  Son  père,  tombé 


377 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


tout  il  coup  pravenu'iit  iiialatlc,  le 
faisait  demander.  S'étant  mis  en 
route  le  même  soir  pour  Gilbert- 
ville,  il  n'eut  que  le  temps  d'arri- 
ver le  lendemain  midi  pour  re- 
cueillir le  dernier  soupir  du  mou 
rant.  Son  chagrin  fut  d'autant 
plus  vif  qu'il  se  savait  ne  pas  <*tre 
sans  reproclics  via-fl-vis  du  pauvre 
vieux,  qu'il  avait  pour  ainsi  dire 
abandonné  il  y  aurait  bient<'it 
deux  ans,  seul  sur  sa  terre  avec 
l'hommo  enjragé.  Cependant,  sitôt 
après  les  funérailles,  il  annonça  sa 
détermination  do  repartir.  Plus 
tard,  disait-il.  peut-être  il  revien- 
drait. Mais  pour  le  moment  il 
avait  autre  chose  en  tête  que  les 
semences  dont  on  lui  parlait  sans 
cesse,  et  dont  du  reste  l'homme 
engagé  pourrait  s'acquitter  h.  mer- 
veille. 

Ce     fut    dans     ces     di.spositions 
d'esprit  qu'il  reprit  le  train.     Dé- 
cidément,   oui,    la    Ville    le    tenait 
ferme,  et  n'allait  plus  le  lâcher. 
*  *  * 

On  touchait  alors,  à  Montréal,  à 
l'apogée  de  la  fièvre  des  immeu- 
bles, bien  que  déjà  cependant  on 
pût  prévoir  que  cette  hausse  fac- 
tice ne  durerait  plus  maintenant 
longtemps.^  L'escompte,  dans  les 
banques,  se  faisait  plus  difficile, 
et,  parmi  les  spéculateurs,  les  plus 
sages  ne  refusaient  plus  les  bon- 
nes offres  d'achats,  flairant  quel- 
que chose  dans  l'air  qui  ne  présa- 
geait rien  de  bon. 

De  retour  à  Montréal.  Lami- 
reau  eut  un  jour  la  révélation  que 
son  état  social  était  maintenant 
passé,  de  celui  de  conducteur  d'ex- 
press, en  celui  plus  substantiel 
d'un  réel  héritier  ayant  de  bon» 
biens  au  soleil.  Un  agent  d'affaires, 
ayant  nom  Taburet,  lui  proposa  de 
l'associer  à  une  petite  spéculation 
sur  un  terrain  du  haut  de  l'ave- 
nue Papineau,  et  comme  Lamircau 
se  dérobait,  en  objectant  qu'il  ne 
saurait  où  trouver  les  fonds,  Ta- 
buret  lui   répliqua: 


378 


"  Eli  bien,  mais,  et  votre  terre 
de  fjilbertville,  qu'en  faites-vous? 
Vous  pouvez  avoir  là-dessus  tout 
ce  que  vous  voudrez.  D'ailleurs, 
pour  lo  moment,  il  vous  faudra 
peu  de  chose.  Deux  cents  dollars 
suffiront." 

Un  in.stant,  la  défiance  toujours 
sommeillante  chez  nos  gens  de 
campagne  il  l'endroit  des  gens 
d'alTaires  parut  avoir  le  dessus 
chez  Lamireau.  Puis  le  spectacle 
des  fortunes  subites  qui  s'édi- 
fiaient un  peu  partout,  autour  de 
lui,  eut  enfin  raison  de  ses  hésita- 
tions. Qui  sait,  il  n'était  pas  plus 
Ix'^te  qu'un  autre,  et  il  saurait 
bien,  lui  aussi,  tirer  parti  de  tou- 
tes ces  bonnes  occasions.  Il  en- 
gagea sa  signature  pour  une  pre- 
mière petite  hypothèque,  et,  pour 
tout  dire,  il  s'aventura  en  ce  que 
nos  '*  habitants  "  tiennent  le  plus 
particulièrement  en  horreur,  c'est- 
il-dire  qu'il  se  mit  dans  les  "  pa- 
piers." 

Au  contraire  de  ce  qui  se  passe 
d'habitude  en  semblable  occurren- 
ce, cette  première  spéculation  fut 
couronnée  d'une  réussite  immédia- 
te. Les  deux  cents  dollars  mis 
dans  l'entreprise  par  Lamireau 
lui  en  rapportèrent  trois  cents 
autres.  Mis  en  goût  par  cet  heu- 
reux début,  le  jeune  homme  donna 
sa  démission  chez  Dupuis  Frères 
et  prit  un  bureau  avenue  Mont- 
Royal.  Taburet  ne  le  lâchait  plus, 
battant  la  ville  en  tous  sens,  à 
l'afifiJt,  disait-il,  du  gros  morceau 
qui  allait  asseoir  leur  fortune  dé- 
finitive. 

Ce  gros  morceau  ne  se  présenta 
qu'en  fin  juillet,  quelque  chose,  as- 
surait Taburet,  de  tout  à  fait  dé- 
pareillé au  Sault-au-Récollet. 
INIais,  pour  cela,  il  fallait  que  La- 
mireau pût  trouver  au  moins 
quinze  cents  dollai.  comme  pre- 
mière mise  de  fonds.  La  terre  de 
Gilbertville  y  suffirait-elle?  Un 
moment  encore  Lamireau  hésita, 
en  proie  à  un  dernier  reste  de  dé- 


CONTES  ET  NOUVEIXES  —  Suite. 


fiance.  Puis  le  vertige  de  l'immeu- 
ble le  saisit  à  nouveau,  pour  de 
bon  cette  fois.  Il  épuisa  ses  res- 
sources et  se  procura  les  fonds. 

Il  venait  précisément,  une  après- 
midi  de  cette  fin  de  juillet,  de 
faire  accepter  à  la  banque  un  chè- 
que pour  le  montant  en  question, 
et  il  remontait  à  bonne  allure  en 
auto  la  rue  St-Denis,  pressé  d'ar- 
river à.  son  bureau  où  Taburet  de- 
vait lui  fixer  un  rendez-vous  par 
téléphone,  quand,  au  moment  de 
tourner  dans  l'avenue  ilont-Royal, 
il  fit  une  rencontre  qui,  de  sur- 
prise, l'arrêta  net  au  ras  du  trot- 
toir. Quoi,  cette  passante  qui  ve- 
nait, elle  aussi  de  s'arrêter,  et 
s'apprêtait  à  traverser  la  rue, 
était-ce  bien  vraiment  son  Emma 
d'autrefois,  changée  maintenant 
en  la  pauvre  petite  chose  minable 
et  aux  vêtements  de  traîneuse  de 
chemins  qu'il  avait  là  sous  les 
yeux.  Oui,  le  doute  n'était  plus 
possible,  et  toujours  il  l'aurait  re- 
connue entre  mille.  Il  sauta  sur  le 
trottoir,  et  lui  saisit  la  main. 
Comme  l'année  précédente,  il  ne 
put  que  balbutier:  "  C'est  vous!" 
Elle  l'avait  reconnu,  et  une  rou- 
geur subite  empourprait  son  pau- 
vre visage  exsangue  et  amaigri, 
où  il  semblait  que  plus  rien  de  vi- 
vant ne  subsistait,  hors  les  deux 
yeux  immenses  et  lumineux.  Sans 
résistance,  elle  se  -laissa  mettre 
dans  l'auto,  comme  changée  en  au- 
tomate, ne  soufflant  mot,  le  rega  d 
fixe  et  un  peu  dur  tourné  droit  de- 
vant elle.  Ce  ne  fut  que  rendue  au 
bureau  de  Lamireau  qu'une  déten- 
te se  produisit,  et  alors,  refoulant 
les  larmes  qu'elle  ne  voulait  pas 
laisser  voir,  elle  lui  conta  sa  tris- 
te aventure.  En  quelques  phrases 
hachées,  elle  lui  dit  le  déclin,  peu 
à  peu,  de  la  popularit'j  des  Argo- 
nautes s'accusant  dès  l'arrivée  à 
Chicago,  puis  la  débandade  Je  la 
troupe  à  Kansas  City,  le  caissier 
prenant  la  fuite  avec  ce  qu  res- 
tait de  fonds,  et  enfin  à  partir  de 


là  rinoubliable  odyssée  de  retour 
vers  Montréal  avec  une  de  ses 
compagnes,  Charlotte  Wilson,  qu'il 
connaissait  bien,  toutes  deux  se 
traînant  d'une  ville  à  l'aut;  o  et 
gagnant  à  peine,  à  chanter  de  ci  de 
1:\,  dans  les  cinémas,  de  quoi  sub- 
sister et  payer  chaque  soir  leur 
pauvre  gîte  de  hasard.  Pour  com- 
ble, le  froid,  tenace  et  féroce,  se 
mettant  de  la  partie,  elle  £Cvait 
gagné  une  pneumonie  qui  la  clouait 
durant  six  semaines,  à  Toledo,  sur 
un  lit  d'hôpital.  Comment,  à  par- 
tir de  Toledo,  elle  avait  pu  arri- 
ver à  Toronto,  puis  de  là  se  traî- 
ner jusqu'à  Montréal,  elle  ne  le 
pourrait  jamais  dire  au  juste. 
L'important,  c'est  qu'elle  y  était' 
maintenant,  arrivée  depuis  deux 
jours  à  peine,  et  qu'elle  n'avait 
plus  l'intention  d'en  repartir. 
Ah!  Dieu,  non,  qu'on  ne  lui  par- 
lât plus  des  Argonautes,  des  tas 
de  songe-creux  courant  après  la 
lune,  ni  des  beaux  rêves  de  fortu- 
ne qu'elle  avait  édifiés  jadisw  Elle 
en  avait  assez  de  ces  chimères,  et 
elle  allait  revenir  tout  bonnement 
à  son  métier  d'autrefois,  celui  de 
dactylographe,  dans  le  premier  bu- 
reau où  on  voulût  bien  la  pren- 
dre. 

"  —  Mais,  vous  n'êtes  donc  plus 
chez  Dupuis  Frères,  à  ce  que  je 
vois,"  observa-t-elle,  en  promenant 
ses  regards  par  tout  le  bureau. 

Elle  nota,  non  sans  une  certaine 
admiration,  l'air  de  prospérité  se 
dégageant  de  tout  ce  qu'elle  voy- 
ait, ainsi  que  de  la  personne  mê- 
me de  Lamireau,  dont  l'aisance 
de  manières,  et  les  vêtements  noirs 
et  élégants  disaient  assez  quelle 
grande  transformation  s'était  pro- 
duite depuis  peu  dans  son  exis- 
tence. 

Le  jeune  homme  lui  annonça  la 
mort  récente  de  son  père,  et  pour- 
suivit sur  un  ton  dégagé  : 

"  — Mais  oui,  ça  va  assez  bien.  Je 
me  suis  mis,  comme  tout  le  mon- 
de, dans  les  immeubles,  et  j'ai  dé- 


379 


CONTES  ET  NOUVEI/LES  —  Suite. 


jà  "  claire  "  quelques  cents  pias- 
tres. Mais  ça  n'est  rien,  et  fl'i  i 
deux'  ou  trois  jours  je  compterai 
par  mille  piastres.  J'ai  un  asso- 
cié, Taburet,  qui  connaît  tout  ca 
comme  sa  main.  J'ai  lîl  justement 
un  chèque  que  je  dois  lui  remet- 
tre cette  après-midi  pour  un  gros 
coup  a  tenter,  et 

"  —  Attendez  donc,"  fit  la  jeuhe 
fille.' "Taburet,  vous  dites?" 

Ses  yeux  lançaient  des  ^c'airs, 
et  tout  son  être,  qui  l'instant  d'a- 
vant paraissait  si  déprimé,  sem- 
blait s'être  ressaisi,  comme  tendu 
vers  un  suprême  effort. 

"  —  Mais  oui,"  reprit-elle,  "je  ne 
me  trompe  pas.  Dites  donc,  votre 
Taburet,  n'est-ce  pas  un  prrosj 
blond,  plutôt  court,  à  la  petite 
moustache  en  croc,  et  les  yeux  à 
fleur  de  tête?" 

Et  comme  Lamireau  acquiesçait, 
en  lui  disant  que  le  portrait  était 
en  effet  assez  ressemblant,  et  en  lui 
demandant  si  elle  connaissait  cet 
homme,  elle  éclata,  n'en  pouvant 
plus  : 

"  —  Si  je  le  connais!  Mais  c'est 
une  ro^e  et  une  crasse,  votre  Ta- 
buret !" 

Elle  raconta  qu'il  avait  déjà 
été  l'un  des  gérants  du  cinén.a  où 
elle  chantait  l'année  précédente, 
et  qu'il  avait  été  prestement  mis 
à  la  porte  pour  toutes  sor+  ^s  de 
tripotages  louches.  Depuis,  elle 
avait  appris  qu'il  avait  été  mêlé  à 
plusieurs  entreprises  véreuses  et 
qu'il  n'avait  manqué  que  par  mi- 
racle d'aller  faire  une  petite  pro- 
menade à  Bordeaux* 

"  —  Et  vous  voilà  en  ses  pattes. 
Ah!  mon  pauvre  Poléon,"  ne  put- 
elle  s'empêcher  de  lui  dire,  "  il 
était  temps  que  j'arrive  pour  vous 
tirer  de  ce  guêpier." 

Un  appel  au  téléphone,  venait 
de  se  faire  entendre. 

" —  Ça  doit  être  Taburet  qui  ap- 
pelle et  qui  s'impatiente,"  fit  La- 
mireau. "Qu'est-ce  que  je  vais  bien 
lui   dire?" 


—  "  Restez  là  et  laissez-moi 
faire,"  répondit  Emma,  "  je  vais 
lui  parler  à  votre  Taburet." 

Elle  alla  au  téléphone,  et  Lami- 
reau, stupéfait,  put  saisir  '"o  bri- 
bes suivantes  de  conversation: 

"  —  AUo  !  Oui,  c'est  le  bureau  de 
M.  Lamireau....  Comment!  Non,  ce 
n'est  pas  lui  qui  parle....  Inutile 
de  l'attendre,  il  ne  reviendra  pas 
...j  Vous  dites?....  pour  son  affaire. 
...  Ah  !  oui,  il  m'en  a  parlé,  et  il 
m'a  dit  de  vous  dire  que  ça  ne 
marchait  plus  et  qu'il  avait 
changé  d'idée....  Hein!  quoi,  vous 
pourriez  être  plus  poli...." 

Elle  accrocha  le  récepteur  avec 
une  sorte  de  rage,  et  revenant  ae 
camper  résolument  devant  Lami- 
reau, elle  lui  cria  plutôt  qu'elle  ne 
lui  dit,  tout  sa  petite  personne 
dressée  en  bataille: 

"  —  Voilà,  c'est  fait,  et  mainte- 
nant il  ne  vous  reste  plus  qu'a  me 
jeter  a  la  porte.  Mais,  c'est  égal, 
je  pourrai  toujours  me  dire  que  je 
vous  aurai  rendu  un  fier  service." 

Changeant  de  ton,  elle  ajouta 
tout  aussitôt: 

"  — Tandis  que  j'y  suis,  je  vais  fi- 
nir par  un  bon  conseil,  et  qui  vaut 
bien  le  service  que  je  viens  de 
vous  rendre  de  vous  débarrasser 
de  Taburet.  Nous  sommes  en  été, 
les  champs  sentent  meilleur  que 
jamais,  là-bas,  par  chez  vous*  Pre- 
nez le  train,  et  retournez  au 
plus  vite  à  Gilbertville,  près  de 
votre  vieille  mère.  M'est  avis 
qu'après  avoir  réfléchi  jusqu'à 
l'automne,  vous  n'aurez  plus  envie 
de  vous  replonger  dans  les  fumées 
de  Montréal." 

Loin  de  lui  en  vouloir,  il  la  re- 
gardait maintenant  avec  un  air 
très  doux  qu'elle  ne  lui  avait  ja- 
mais connu.  Après  quelques  ins- 
tants de  silence,  il  lui  demanda  : 
«  —  Et  vous,  Emma,  qu'allez- 
vous  devenir  î  " 

—  "  Oh  !  moi,  ne  vous  inquiétez 
pas.  Je  vais  me  remettre  à  taper 
la  machine  à  écrire,  chez  mon  avo- 


380 


CONTES  ET  NOtJVEiLLES  —  Suite. 


cat,  rue  St-Jacques.  Et  si  ce  n'est 
pas  celui-là,  ce  sera  un  autre." 

Lamireau  fit  quelques  pas,  de 
long  en  large,  dans  le  bureau, 
tous  ses  mouvements  dénotant, 
cette  fois,  une  assez  vive  agita- 
tion.   Tout    cela,    cependant,    fut 


très  court,  et  revenu  l'instant  d'a- 
près devant  la  jeune  fille,  il  lui 
dit: 

"  —  Eh  bien,  oui,  c'est  entendu, 
je  m'en  vais  et  je  quitte  Mont- 
réal." 


mais  je  mets  à  mon  départ  une  condition,  et  c'est  que  vous 
partirez  avec  moi." 
381 


CONTES  ET  NOUVEILLES  —  Suite. 


Il  hésita  encore  un  instant,  et 
enfin,  ramassé  conimo  siir  lui-mô- 
me, et  d'une  voix  où  l'émotion  se 
discernait  à  un  léger  enrouement, 
il  ajouta,  en  lui  mettant  les  deux 
mains  aux  épaules  et  en  plonjreant 
ses  yeux  au  plus  profond  des 
-iens: 

"  —  Mais  je  mets  à  mon  départ 
une  condition,  et  c'est  que  vous 
partirez  avec  moi." 

Le  visage  de  la  jeune  fille  était 
devenu  tout  pftle.  Elle  semMait 
défaillir,  et  ses  lèvres  frémis- 
saient, dans  l'attente  du  mot  évo- 
eateur  qu'elle  pressentait: 

"  —  Oui,  c'est  bien  cela,"  poursui- 
vait Lamireau.  "  Nous  sommes  au- 
jourd'liui  an  vendredi.  Le  temps, 
demain  et  dinianelie,  de  faire 
tous  deux  nos  préparatifs,  et  nous 
nous  marierons  lundi  matin.  Nous 
prendrons  ensuite  le  premier  train 
de  rintercolonial,  et  au  revoir  ! 
les  voisins.  Nous  sommes  comme 
ça,  nous  autres,  gens  de  la  cam- 
pagne, et  nous  piquons  toujours 
au  plus  court.  Cela  vous  va-t-il  ?" 

Si  ça  lui  allait!  Ses  yeux,  où 
les  premières  larmes  de  joie  com- 
mençaient à  pointer,  le  disaient 
assez.  Elle  crut  bon,  cependant,  de 
lui   faire   observer  : 

'*  —  Mais  vous  n'y  pensez  pas, 
voyons,  une  pauvre  petite  Argo- 
naute de  rien  du  tout  comme  moi, 
quel  embarras  ça  serait  pour 
vous." 

—  "  Ne  parlez  pas  comme  ça," 
répondit-iL  "  Je  vous  ai  aimée,  le 
premier  jour  où  je  vous  ai  vue,  et 
vous  le  savez  bien.  Ecoutez  cepen- 
dant, je  ne  veux  pas  vous  tromper. 
Nous  allons  partir  pour  Gilbert- 
ville,  mais  c'est  pour  toujours.  Je 
reprends  ma  terre,  et  je  ne  la  quit- 
te plus.  J'en  ai  assez  de  la  ville.. 
Etes-vous  bien  sûre  de  pouvoir 
vous  faire  à  cette  nouvelle  vie. 
loin  des  distractions  de  Montréal 
auxquelles  vous  êtes  si  habituée? 

—  "  Oh  !  l'aveugle,  qui  ne  voit 
pas    qu'avec    lui    j'irais    jusqu'au 


bout   du     monde,   et   vivrais     heu- 
reuse dans  un  désert." 

Et  comme  les  larmes,  à  ses  yeux 
I  rayonnants  de  bonheur,  conti- 
j  nuaicnt  à  affluer  de  plus  belk", 
elle  crut  bon  de  les  dissimuler  le 
plus  possible  en  allant  se  blottir 
dans  les  bras  grands  ouverts  de 
Lamireau. 


Jje  mariage  se  fît  le  lundi  sui- 
vant, de  grand  matin,  à  St-Louis 
de  France.  Les  mariés  ne  connais- 
sant" guère  grand'monde  à  ^îont- 
réal,  il  n'y  avait  là,  à  part  les 
deux  témoins  de  rigueur  raccolés 
î\  la  hflte  par  Lamireau,  que  quel- 
ques amies  intimes  d'Emma,  puis 
encore  trois  ou  quatre  curieux,  ca- 
marades du  marié  du  temps  qu'il 
était  chez  Dupuis  Frères.  Tout  se 
passa  en  bonne  forme,  et  à  l'offer- 
toire une  chanteuse  fit  entendre, 
en  belle  voix,  le  grand  air  de  Lo- 
hengrin,  qui  fut  fort  goûté,  à  tel 
point  que  le  témoin  de  Lamireau, 
un  gros  rouge  à  dos  d'apople  ti- 
que, n'en  pouvant  plus  d'émotion, 
dut  se  moucher  bruyamment  à  di- 
verses reprises. 

En  sortant  de  l'église,  to  te  la 
noce  s'en  fût  prendre  une  bouchée 
sur  le  pouce  à  la  maison  où  le  ma- 
rié avait  toujours  jusqu'alors  pris 
sa  pension.  Un  petit  vin  aigrelet, 
venu  des  coteaux  de  Niagara,  cir- 
culait librement,  et  le  babil  de  ces 
demoiselles  monta  peu  à  peu  à  un 
joli  diapason.  Au  moment  de  par- 
tir, on  apporta  en  prande  pompe 
quatre  grosses  bouteilles  de  Cha- 
blis mousseux,  dont  le  piquant 
rappelait  le  Champagne,  et  qui 
achevèrent  de  porter  la  gaieté  à 
son  comble.  Quand  les  quatre  voi- 
tures, où  tous  avaient  pris  rlace, 
descendire"nt  à  la  gare,  on  eût  dit 
une  débandade  d'écoliers  prenant 
leur  vol  pour  les  vacances. 

Depuis  le  samedi  précédent, 
Montréal  nageait  en  pleine  cani-. 
382 


CONTES  ET  NOUVEiLLES  —  Suite. 


cule.  L'épaisse  couche  de  fumée, 
couvrant  la  ville,  paraissait  peser 
d'un  poids  encore  plus  oppressif, 
et  à  travers  tout  cela  un  soleil 
rouge  et  impitoyable  dardait  des 
rayons  de  feu.  Bêtes  et  gens  se 
traînaient,  n'en  pouvant  plus. 

Comme  on  entrait  à  la  gare,  on 
se  croisa  avec  les  premiers  excur- 
sionnistes "  fin  de  semaine  "  que 
les  trains  de  banlieue  commen- 
çaient l'un  après  l'autre  a  déver- 
ser sur  les  quaisj  On  y  discernait 
peu  de  figures  rieuses,  la  plupart 
paraissant  plutôt  comme  barrées 
d'un  pli  fixe,  dans  l'attente  du 
coup  de  collier  à  donner  dans  la 
fournaise  sxirchauffée  de  la  ville. 
Peu  ou  point,  aussi,  de  cette  api- 
tation  particulière  aux  fins  de 
voyages,  les  arrivants  roulant 
sans  cesse  en  un  flot  lourd  et  mor- 
ne qui,  tout  aussitôt,  au  sortir  de 
la  gare,  disparaissait  vers  le  quar- 
tier des  affaires. 

Après  quelques  instants  consa- 
crés aux  derniers  adieux,  les  ma- 
riés voulurent  franchir  le  tourni- 
quet donnant  accès  aux  quais. 
Mais,  subitement,  ils  furent  re- 
foulés comme  par  un  remous.     Le 


train  de  Vaudreuil,  plein  à  cra- 
quer, venait  d'arriver,  dégorgeant 
son  monde,  et  tout  cela  n'en  finis- 
sait plus  de  couler,  refaisant  le 
même  flot  lourd  et  morne  de  l'ins- 
tant d'avant.  Comme  Lamireau 
s'impatientait,  ayant  peur  de  man- 
quer son  train,  la  mariée,  au  spec: 
tacle  de  ce  triste  défilé,  eut  sou- 
dain le  ressouvenir  des  pauvres 
compagnons  de  Jason,  lancés,  com- 
me tous  ceux  qu'elle  voyait  en  ce 
moment,  à  la  conquête  inaccessi- 
ble de  la  Toison  d'Or.  Et  alors, 
elle  ne  put  s'empêcher  de  dire, 
étendant  la  main: 

"Laissons  passer....  les  Argo- 
nautes! " 

Enfin,  le  passage  devenu  libre, 
les  deux  mariés  se  précipitèrent 
vers  le  train  de  l'Intercolonial.  Il 
était  temps.  On  allait  partir  sans 
eux.  Vers  les  champs  et  les  bois, 
épandus  sous  l'éternelle  splendeur 
de  l'été,  ils  s'en  allaient,  délivrés 
de  tout  joug,  le  cœur  en  fête,  et 
jamais  plus  la  Ville  ne  les  repren- 
drait en  ses  serres. 

Syi-va  Clapin. 


JOLIS    GESTES    D'ENFANTS. 


Le  président  de  la  République  vient 
de  recevoir  la  lettre  suivante  : 

"  Monsieur  le  Président, 
"  Comme  je  suis  encore  trop  jeune, 
je  n'ai  que  Î3  ans,  pour  rendre  ser- 
vice à  ma  patrie,  j'ai,  malgré  ceila, 
pensé  que  je  pouvais  aussi  être  utile. 
Je  crois  qu'en  ce  moment  notre  belle 
France,  si  elle  a  besoin  de  beaucoup 
d'hommes,  doit  aussi  avoir  besoin  de 
beaucoup    d'argent. 

"  Alors,  j'ai  décidé  que  je  devais 
faire  quelque  cbose.  Ce  ne  sera  pas 
une  action  d'édlat,  mais  ce  sera  tout 
•  ce  que  je  puis  faire  pour  le  moment. 
"  Voici  mon  projet  et  je  vous  sup- 
plier de  me  permettre  de  d'accorniVlir. 
Par  suite  de  mon  application  à  l'é- 
cole, j'ai, cette  année,  obtenu  mon  oer- 
tiiflcat  d'études  et,  en  outre,  un  prix 
spécial  que  l'on  va  me  donner,  un  li- 
vret de  50  francs  il  la  caisse  d'épar- 
gne.     Ces   50   francs   je   veux  les   em- 


ployer comme  suit  :  je  comprends 
que  c'est  au  moyen  de  la  perception 
des  Impôts  que  la  France  peut  payer 
tout  oe  qu'elle  achète.  J'ai  pu  voir, 
sur  la  feuille  d'imposition  que  m^on 
père  a  reçue,  que  nous  devions  payer 
30  francs.  Voulez-vous  m'autoriser 
à  payer  cette  somme  ?  Il  restera  20 
francs  que  je  voudrais  envoyer  à 
vous  personnellement.  Vous  saurez, 
mieux  que  moi,  l'employer.  Mon  père 
est  parti  pour  la  guerre.-  J'aurais 
bien  voulu  faire  plus,  mais  hélas  ! 
nous  ne  vivons  en  ce  moment  aue  sur 
l'allocation  que  ma  mère  reçoit  tous 
les  mois  et  je  n'ai  pas  autre  chose. 

"  Je  vous  supplie  d'accepter  mon 
offre  qui  est  faite  du  fond  du  cœur  et 
vous  prie  de  croire  à  ma  grande  ad- 
miration. 

"  Joseph   RoussET, 
"  37,  rue  du  Village,  Marseille." 
(Agence  l'Information) 


383 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


LES  ADIEUX  DE  LA  GKISE  ♦ 


Ce  soir-là,  au  souper,  ce  fut 
tout  à  coup  une  grande  émotion. 
Le  père,  tout  en  coupant  une 
mie  de  pain,  avait  dit,  la  voix  un 
peu  serrée  :  "  Vous  savez,  les  en- 
fants, ou  va  vendre  la  Grise. 
A  l'âge  qu'elle  a,  il  n'est  pas  sûr 
qu'elle  hiverne.  J'ai  rencontré 
l'autre  jour  Vachctcux  de  guenil- 
les; il  m'a  fait  une  belle  oflFre. 
C'est  le  bon  temps  de  s'en  dé- 
faire." 

Les  enfants  se  regardèrent  ; 
aucun  d'eux  ne  dit  mot.  Comme 
toujours  ce  fut  la  mère  qui  prit 
la  défense  du  faible:  "Il  passe 
pour  avoir  la  main  dure,  Vache- 
teux,  risqua-t-elle  d'une  voix 
qu'elle  s'efiForçait  de  rendre  ferme. 
Et  s'il  fallait  qu'elle  fiât  viaga- 
née,  la  pauvre  vieille!...  Je  m'en 
vais  dire  comme  on  dit  :  ça  ne 
porte  pas  chance,  d'ordinaire,  ven- 
dre ses  vieux  chevaux...  Quand  ils 
ont  tant  travaillé,  ils  ont  bien 
mérité  qu'on  leur  paye  pension 
sur  leurs  vieux  jours...  A  la  fin 
du  compte,  voyez-vous,  on  est 
aussi  regaprnant  de  les  laisser 
mourir  de  leur  belle  mort..." 

Elle  prononça  ces  petites  phra- 
ses, lentement,  avec  un  silence  | 
entre  chacune,  dans  l'attente  d'une 
parole  de  pitié.  Le  père  ne  répon- 
dit pas,  ni  les  enfants.  Chacun 
mangeait,  les  yeux  au  fond  de 
&on  assiette,  dans  un  silence 
tout  à  fait  triste.  On  etit  dit  que 
quelque  deuil  allait  fondre  sur 
la  maison.  C'est  que,  voyez-vous, 
elle  avait  une  histoire,  la  Grise. 
Elle  était  née  là,  il  y  avait  vingt- 
six  ans,  sur  cette  quatrième  terre 
du  rang  du  Bois-Vert  de  la  pa- 
roisse de  Saint-Michel.  Elle  y 
avait  grandi,  avait  brouté  dans 
tous  les  prés,  labouré,  hersé,  fau- 
ché, râtelé,  charrié  dans  toutes 
les  pièces  ;  elle  avait  été  tour  à 
tour  le  cheval  pour  sortir,  le  che- 
val   pour    travailler,    la    jument 


pour  rapporter.  Toujours  sa  vie 
s'était  mêlée  à  celle  de  la  ferme, 
à  la  vie  de  ses  maîtres,  à  la  vie 
des  enfants.  Autant  vaut  dire  que 
la  Grise  était  regardée  comme  de 
la   maison. 

L'ainé,  un  célibataire,  ne  se  sou- 
venait-il pas  de  l'avoir  vue  petit 
poulain  ?  Que  de  fois,  lui  encore 
enfant,  elle  était  venue  manger 
du  sel  dans  le  creux  de  sa  main  1 
On  l'attirait  ainsi  de  l'autre  côté 
de  la  barrière,  à  cause  de  sa 
mère,  qui  était  une  vieille  g^i- 
maceuse.  Et  là,  bien  en  stireté, 
on  disait  aux  tout-petits  :  "Venez 
voir  le  petit  poulain."  (Dans  ce 
temps-là,  elle  ne  s'appelait  pas 
encore  la  Grise.) — Et  les  tout- 
petits,  hissés  dans  les  bras  du 
grand  frère,  pouvaient  à  loisir 
flatter  le  jeune  animal,  passer 
leurs  mains  sur  la  croupe  et  l-i 
museau  au  poil  soyeux,  sans  au- 
tre risque  que  se  faire  lichrr  les 
doigts  —  c'est  si  licheux  un  pe- 
tit poulain — ;  et  l'aîné,  lui,  s'em- 
ployait à  coucher  à  droite  la  cri- 
nière naissante  ou  démêlait  lo 
toupet  que  les  lutins,  comme  l'on 
sait,  viennent  natter  pendant  la 
nuit. 

Le  petit  poulain  eut  bientôt 
fait  de  devenir  la  Grise.  Alors, 
comme  elle  avait  belle  mine  et 
grand  air,  l'aîné  en  fit  son  cheval 
de  garçon.  Aujourd'hui,  hélas  ! 
elle  est  bien  cassée,  la  pauvre 
vieille  I  La  croupe  s'est  creusée, 
les  sabots  se  sont  écrasés,  et, 
comme  vous  le  voyez,  elle  est  un 
peu  assise  sur  ses  pieds  de  der- 
rière. Mais  si  vous  l'aviez  vue. 
vous  autres,  la  Grise,  dans  sou 
jeune  temps,  avec  sa  robe  pom- 
melée, bien  sanglée  dans  son  har- 
nais du  dimanche,  le  corps  mince, 
les  pattes  fines,  un  oeil  qui  parlait 
et  cette  tête  vivante  qui  encensait 
presque  toujours!  Le  dimanche, 
après  la  grand'messe,  quand  l'aî- 


*  Extrait,   avec   la   gracieuse    permission    de  l'auteur,    des    "  Rapaillages  ",    volume 
en  vente  à  la  LIBRAIRIE  BEAUCHEMIN  Limitée,  au  prix  de  25  cents. 

384 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


né  embarquait  sa  blonde  pour  lui 
faire  faire  le  tour  du  village, 
toutes  les  jeunesses  en  mouraient 
de  jalousie.  Il  fallait  entendre  les 
hommes  sur  le  perron  de  l'église 
qui  se  disaient  :  "  Regarde  donc 
le  garçon  à  Chose;  a-t-il  une  belle 
bête  un  peu!"  En  toute  justice, 
il  faut  bien  le  dire,  c'était  la  plus 
belle  jument  de  garçon  de  toute 
la  paroisse,  et  d'un  bout  encore  ! 
Avec  elle  jamais  besoin  de  fouet; 
toucher  les  guides  suffisait.  La 
Grise  partait  aussitôt  de  «on  plus 
beau  trot,  et  plus  vous  lui  don- 
niez du  chemin  plus  elle  en  de- 
mandait. Le  grand  frère  disait 
souvent  que  nul  cheval  ne  savait 
comme  elle  faire  sonner  le  caril- 
lon des  clochettes,  pour  annoncer 
à  la  belle  l'arrivée  du  veillcux. 

Avec  cela,  une  fameuse  bête 
de  travail,  allez  !  et  un  animal  pas 
fier,  généreux,  qui  avait  du  cœur 
à  en  revendre.  Elle  n'avait  pas 
son  pareil  pour  suivre  son  an- 
dain  ou  son  coup  de  charrue  ; 
elle  obéissait  à  la  parole  comme 
une  personne.  Quand  elle  eut 
l'âge,  on  la  fit  rapporter.  En  peu 
d'années  l'écurie  s'était  peuplée  de 
ses  poulins  et  de  ses  pouliches. 
Pendant  longtemps  l'on  ne  vit 
plus,  sur  la  quatrième  terre  du 
rang  du  Bois-Vert,  que  des 
descendants  de  la  Grise.  "  Où 
as-tu  encore  pris  ce  beau  pou- 
lain?" demandaient  les  parents 
chaque  fois  qu'avec  un  cheval 
nouveau,  nous  allions  nous  pro- 
mener l'hiver  dans  le  rang  du 
Grand-BriJlé.  Et  le  père  de  ré- 
pondre invariablement  :  "Ça  vient 
de  ma  Grise."  La  Grise,  cela  va 
de  soi,  était  connue  dans  toute 
la  parenté.  Croiriez-vous  qu'à  la 
fin  elle  avait  fini  par  prendre  son 
rôle  de  mère  au  sérieux?  Si  les 
hommes  avaient  le  malheur,  pour 
labourer,  de  l'atteler  avec  un  de 
ses  descendants  un  peu  jeune  — 
vous  pouviez  être  sûrs  que  cha- 
que fois  la  mère  se  mettrait  en 
savon.  Le  soc  venait-il  à  buter 
sur  une  pierre,  une  racine?  La 
13  385 


Grise  pensait  tout  de  suite  à  pro- 
téger son  rejeton.  Sans  prendre 
garde  si  l'autre  tirait  en  arrière, 
d'un  vigoureux  élan,  la  vaillante 
bête  bandait  les  traits  de  fer 
dans  les  palonneaux  d'érable,  et, 
à  elle  seule,  tirait  la  charrue  et 
l'autre  cheval.  Aussi  tous  ses  des- 
cendants la  vénéraient-ils  comme 
un  aïeule.  Quand  elle  arrivait  à 
l'abreuvoir  il  lui  suffisait  de  se 
mettre  un  tout  petit  brin  les  oreil- 
les dans  le  crin  ;  tous  s'écartaient 
avec  respect  pour  la  laisser  boire 
la  première:  "A  vous  d'abord, 
madame  l'aïeule  !  " 

Vous  ai-je  dit  comme  elle  était 
commode,  amainf...  En  vieillis- 
sant elle  était  bien  devenue  un 
peu  grimaceuse  ;  elle  n'aimait  pas, 
oh  !  mais  pas  du  tout,  qu'on  lui 
passât  devant  le  nez.  Tout  de 
même  nous  savions  qu'il  n'y 
avait  pas  de  soin  et  que  c'était 
plutôt  cérémonies  que  viauvaiseté. 
Surtout  ça  n'avait  peur  des  chars 
ni  de  rien.  Les  gens  de  la  maison 
auraient  été  bien  en  peine  de  dire 
si  jamais  la  Grise  avait  pris  l'é- 
pouvante. Pourtant  oui,  une  fois, 
et  je  me  souviens  qu'on  en  par- 
lait de  temps  en  temps  dans  les 
longues  veillées. 

Le  père  s'en  revenait  donc,  un 
soir  d'hiver,  d'une  rafle  au  fin 
fond  de  la  paroisse,  dans  la  con- 
cession du  Grand-Coteau.  Il  ve- 
nait de  passer  le  bois  des  Che- 
vrier  et  prenait  le  désert  de  la 
montée  Saint-Louis,  quand,  en  le- 
vant la  tête,  il  aperçut  en  arrière 
de  la  voiture  quelque  chose  qui 
le  suivait.  Si  ce  n'était  pas  un 
loup-garou,  ça  se  ressemblait 
comme  deux  gouttes  d'eau.  Le 
père  ne  croyait  pas  au  loup-ga- 
rou; il  appelait  cela  des  "his- 
toires de  ma  grand'mère."  Pour- 
tant,_  de  crainte  que  sa  jument  ne 
partît,  vite  il  saisit  les  guides  et 
se  mit  à  lui  crier  :  whoo  !  whoo  !... 
Mais  la  Grise,  avec  sa  bride  sans 
garde-yeux,  n'avait  pas  tardé  à 
découvrir  le  loup.  Dans  le  temps 
de    le   dire   les   quatre   pieds    lui 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


levèrent  et  elle  partit  comme  une 
poudrerie.  Le  sorcier  l'emportait. 
De  chaque  côté  du  chemin  les  pi- 
quets de  clôture  passaient  dans 
une  course  si  vertigineuse,  si 
aflfolée,  que,  racontait  le  père,  on 
se  serait  cru  dans  les  chars.  A  ce 
train-là,  le  loup-garou  ne  pouvait 
pas  tenir  longtemps.  Aussi,  en 
moins  d'une  minute,  la  Grise  lui 
faisait-elle  une  queue  d'un  bon 
demi-mille. 

C'est  la  seule  épouvante  dont  il 
est  fait  mention  dans  l'histoire 
de  la  noble  jument.  Et  vous 
avouerez  qu'il  y  avait  de  quoi. 

Puis  donc  qu'elle  était  si  com- 
mode et  si  fiable  et  douce  comme 
un  mouton,  la  Grise  devint  vite 
la  jument  préférée  des  femmes 
quand  elles  voulaient  sortir.  D'a- 
bord il  faut  vous  dire  qu'un  en- 
fant, un  petit  enfant  pouvait  l'at- 
traper, oui,  s'il  vous  plait,  l'at- 
traper, attraper  la  Grise!  —  Ah! 
cher  monsieur  Rivard,  vous  vous 
extasiez  quelque  part  dans  votre 
délicieux  En  grand' charrette,  sur 
l'ivresse  de  mener  un  cheval. 
Mais  qu'est-ce  donc  de  l'attraper? 
. . .  N'allez  pas  croire,  vous  autres,, 
que  cela  se  puisse  faire  tout  seul. 
Il  y  a  tout  un  tour  pour  attraper 
un  cheval  dans  le  pré.  Il  faut  une 
corde,  un  licou  et  aussi  —  c'est 
l'engin  principal  —  une  terrine 
d'avoine,  la  vieille  terrine  authen- 
tique du  quart  à  l'avoine,  terrine 
toute  bosselée  qui  a  passé  et  re- 
passé dans  les  crèches  sous  la 
barbe  des  chevaux,  distribuant 
trois  fois  le  jour  la  portion  sa- 
voureuse, et  qui,  à  cause  de  cela, 
porte  avec  soi  une  vertu  irrésis- 
tible de  séduction.  Muni  de  vos 
engins,  vous  partez  donc  en  route 
pour  le  haut  du  champ,  le  tré- 
carré.  C'est  là  que  se  tiennent  de 
préférence  les  bêtes  en  liberté. 
Là,  elles  n'ont  qu'à  lever  la  tête 
pour  apercevoir,  par-dessus  les 
clôtures,  du  vert,  du  vert  encore, 
du  vert  toujours.  Que  l'herbe  est 
bonne  dans  ces  espaces  larges, 
où  souffle  une  illusion  de  liberté, 


loin  du  fouet,  loin  du  harnais, 
loin  de  l'homme  et  de  sa  tyran- 
nie!... Bon!  vous  voilà  mainte- 
nant à  quelque  cent  pieds  du  che- 
val. Attention  !  n'allez  pas  gau- 
chement exhiber  votre  licou.  Te- 
nez-le plutôt  soigneusement  dis- 
simulé en  votre  dos,  et,  au  bout 
de  la  main,  agitez  dans  la  terrine 
séductrice,  la  belle  avoine  au  grain 
fort  et  doré  !  La  Grise,  elle,  nous 
regardait  venir  de  loin,  de  très 
loin  ;  elle  levait  la  tête  entre  deux 
gueulées,  une  toufïe  de  mil  ou 
de  trèfle  aux  dents,  avec  l'air  de 
se  dire  :  "  Bon  I  qu'est-ce  qu'ils 
me  veulent  encore?  "  Puis,  quand, 
lui  montrant  l'avoine  enjôleuse, 
nous  lui  disions  du  ton  le  plus 
câlin  :  "  Viens-t'en,  viens-t'en  la 
Grise,"  la  Grise  commençait  d'a- 
bord par  faire  un  long  circuit  à 
l'entour  de  nous.  Elle  tenait  à 
nous  faire  comprendre,  la  fine 
bête,  qu'elle  n'était  point  dupe. 
"Je  connais  cela,  allez,  mes  pe- 
tits enfants,"  semblait-elle  dire. 
Mais  bientôt  l'esprit  de  soumis- 
sion à  ses  maîtres  reprenait  le 
dessus.  Elle  approchait  un  peu, 
sentait  la  terrine,  puis  résolument 
se  mettait  à  manger.  Pas  un  mo- 
ment à  perdre,  c'est  l'instant  psy- 
chologique pour  attraper  un  che- 
val. Ne  faites  ni  un  ni  deux  ;  vite, 
pendant  qu'il  se  penche,  saisissez 
au  toupet  une  poignée  de  crin. 
C'est  fait:  la  Grise  est  attrapée. 
Quand  le  toupet  est  pris,  le  che- 
val est  pris,  En  un  tour  de  main 
vous  lui  passez  le  licou  dans  les 
oreilles,  vous  faites  jouer  les  ar- 
dillons des  boucles,  vous  prenez 
le  bout  de  la  corde,  et  maintenant 
viens-t'en  la  Grise  :  le  tour  est 
joué.  Et  alors,  vous  sentez,  vous, 
petit  va-nu-pîeds  haut  comme  ça, 
vous  sentez  qu'au  bout  de  la  cor- 
de vous  suit  docilement  comme 
un  prisonnier,  un  grand  animal, 
"  la  plus  noble  conquête  que 
l'homme  ait  jamais   faite." 

En  hiv^r,  quand  les  hommes 
pris  par  les  battages  n'avaient  pas 
le   temps    de   venir   nous    mener, 
386 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


c'est  la  Grise  qui  nous  conduisait 
à  l'école.  Lorsque,  vers  huit  heu- 
res, la  vieille  boîte-carrée  bleue 
se  trouvait  pleine  d'enfants,  que 
la  mère  avait  fini  d'emmitoufler 
les  plus  jeunes  en  leur  ceinturant 
des  nuages  et  des  crémones  jus- 
que par-dessus  le  nez,  que  chacun 
tenait  son  sac  de  livres  et  son 
dîner,  alors  les  plus  petits  s'as- 
seyaient sur  la  paille  au  fond  de 
la  voiture,  le  père  leur  jetait  la 
robe  de  bison  par-dessus  la  tête, 
et  nous  autres,  les  plus  grands, 
assis  sur  le  bord  de  la  botte, 
nous  menions.  Marche,  la  Grise  ! 
Et  la  Grise  nous  emportait  vers 
l'école  du  village.  Il  y  avait  bien 
un  mille  et  demi  à  faire  avant 
d'arriver,  mais  la  Grise  était  res- 
tée bien  alerte,  malgré  son  grand 
âge.  Rien  ne  l'arrêtait,  ni  les 
bancs  de  neige,  ni  même  les  ca- 
hots que  nous  lui  faisions  sauter 
au  grand  trot  pour  faire  endêver 
les  petits  du  fond.  Dans  le  temps 
de  le  dire  nous  étions  rendus. 
Vite,  tout  le  monde  en  bas.  Nous 
attachions  les  guides  comme  il 
faut  dans  le  devant  de  la  boîte 
bleue.  La  Grise  virait  toute  seule, 
et  toute  seule  encore,  s'il  vous 
plaît,  reprenait  la  route  de  la 
maison.  N'allez  pas  croire  que 
c'était  si  facile.  Il  fallait  compter 
trois  rues  avant  de  prendre  la 
grande  rue  de  l'église  qui  condui- 
sait au  rang  du  Bois- Vert.  La 
Grise  comptait  trois  rues,  et,  à  la 
quatrième,  sans  regarder,  telle- 
ment elle  savait  tout  cela  par 
cœur,  elle  virait.  Seulement,  elle 
qui  aimait  à  raser  les  coins  lors- 
que quelqu'un  tenait  les  guides, 
faisait  alors  un  grand  détour 
pour  ne  pas  accrocher  le  poteau 
de  télégraphe  au  coin  de  la  rue 
de  l'église.  Elle  avait  le  senti- 
ment de  ses  responsabilités.  Le 
long  du  chemin,  elle  faisait  en- 
core toute  seule  les  rencontres, 
se  jetant  toujours  du  bon  côté, 
à  droite,  et  donnant  le  plus  de 
chemin  possible  pour  ne  pas   se 


faire  accrocher.  Pas  de  danger 
que  personne  la  prît  pour  un  che- 
val écarté  et  l'arrêtât.  On  se  di- 
sait tout  bonnement  :  "  C'est  la 
Grise  à  Chose  qui  revient  de  l'é- 
cole." 

Je  n'en  finirais  pas  de  vous  ra- 
conter les  prouesses  de  cette  ju- 
ment^ sans  pareille.  Les  enfants, 
la  mère  et  le  père  pensaient  à 
toutes  ces  choses  sans  doute  pen- 
dant que  ce  soir-là  ils  achevaient 
en  silence  de  prendre  leur  souper. 
Le  lendemain,  drès  le  matin,  on 
vit  arriver  sur  quatre  roues  cri- 
ardes, une  boîte  sale  et  branlante, 
comme  en  ont  les  Gypsy,  traînée 
par  un  vieux  cheval  aussi  efflan- 
qué qu'un  squelette.  De  la  voi- 
ture descendit  un  petit  vieux  à 
figure  d'Abraham,  attelé  comme 
la  chienne  à  Jacques;  c'était  Va- 
chcteux  de  guenilles.  Le  père  alla 
chercher  la  Grise  à  l'écurie.  L'a- 
cheteux  lui  tâta  les  côtes,  lui  re- 
garda aux  dents  et  ronchonna 
d'un  ton  qui  nous  blessa  beau- 
coup :  "  C'est  pas  une  pouliche." 
Le  père  se  contenta  de  répondre  : 
"  C'est  vieux,  mais  ça  encore  du 
cœur,  allez  !  "  Quant  à  nous,  nos 
yeux  ne  se  détachaient  pas  du 
cheval  de  Vachetcux  si  rosse  et  si 
maigre  qu'on  aurait  pu  lui  comp- 
ter les  côtes  de  chez  le  voisin. 
A  la  pensée  qu'on  réservait  peut- 
être  le  même  sort  à  notre  chère 
vieille  Grise,  nous  nous  sentions 
presque  une  envie  de  pleurer.  L'a- 
cheteux  mit  la  main  dans  sa  po- 
che, en  tira,  mêlé  à  des  bouts  de 
corde  et  à  des  clous  rouilles,  un 
petit  rouleau  de  billets  de  banque 
tout  sales  de  poussière  de  tabac. 
Un  à  un,  il  jeta  les  billets  dans 
la  main  du  père,  lentement,  de 
l'air  d'un  homme  qui  a  conscience 
de  jeter  de  l'argent  à  l'eau.  Le 
bigre  !  quand  on  y  songe  !  il  ache- 
tait la  Grise  pour  trente  piastres. 
Oui,  mes  amis,  pour  trente  pias- 
tres. C'était  pour  rien.  Puis,  Va- 
chetcux passa  une  corde  au  cou 
de  la  jument  et  l'attacha  derrière 
387 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


sa  voiture.  A  ce  moment  nous 
nous  approchâmes  de  la  Grise 
pour  lui  toucher  une  dernière 
fois:  "Adieu  la  Grise!"  —  La 
Grise  partit.  Au  détour  du  jar- 
din, comme  elle  prenait  le  chemin 
du  roi,  la  pauvre  bête  parut  se 
douter  qu'elle  s'en  allait  pour  tou- 
jours. Elle  se  tourna  vers  la  mai- 
son, vers  ses  anciens  maîtres,  vers 
l'écurie,  vers  la  terre  tant  de  fois 
labourée  et  poussa  un  hennisse- 
ment plaintif.  La  mère  rentra. 
Nous  autres,  nous  restions  là  à 
la  regarder  s'en  aller.  Souvent 
elle  se  tournait  encore  pour  hen- 
nir. Elle  passa  chez  les  Landry, 
puis  chez  les  Campeau,  puis  chez 
la  Bouchard.  Nous  ne  la  voyions 


plus  qu'un  peu  et  de  temps  en 
temps,  derrière  la  boite  de  Vachc- 
ti'u.r.  dans  les  cclaircics  des  feuil- 
lages du  chemin.  Quand,  à  la  qua- 
trième terre,  elle  fut  sur  le  point 
de  disparaître  pour  toujours  au 
coude  de  la  route  et  derrière  le 
bois  des  Boileau,  nous  la  vîmes 
tourner  la  tète  encore  une  fois 
et  le  vent  nous  apporta  un  der- 
nier hennissement,  long,  plaintif, 
déchirant  comme  un  adieu.  L'un 
des  enfants,  je  ne  sais  plus  le- 
quel, se  mit  à  pleurer.  "  Pauvre 
(îrisc  !  "  <lit  rainé.  '"  P.iuvre  vieil- 
le! dit  le  père,  c'est  de  valeur 
encore,  à  cet  âge-là  !  " 


L'abbé  Lionel  Groulx. 


CINQUANTE  ANS  APRES 


Dans   quelques   mois,   le   régime 
politique  sous  lequel  nous  vivons 

—  la  Confédération  des  provinces 
anglaises  de  l'Amérinue  du   Nord 

—  se  trouvera  au  seuil  de  sa  cin- 
quantième année  d'existence.  C'est 
le  premier  juillet  1867.  n"e  le  Bas 
et  le  Haut  Canada,  unis  depuis 
1840,  se  virent  séparés,  pour  en- 
trer dans  une  société  agrandie. 
L'événement  revêtait  assez  d'im- 
portance pour  qu'il  vaille  la  peine 
de  jeter  un  coup  d'neil  rétrospec- 
tif sur  ce  qu'il  promettait  et  ce 
qu'il  a  tenu,  ainsi  que  sur  les 
ho..»mes  qui  j  uaient  alors  un  rôle 
dans  le  pays  et  les  jeunes  appelés 
à  les  remplacer. 

La  transition  d'un  régime  à 
l'autre  se  fit  au  milieu  de  l'indif- 
férence générale;  je  puis  en  té- 
moigner on  pleine  connaissance 
de  cause,  car  j'étais  aux  pre- 
mières loges  pour  tout- observer, 
étant  alors  rédacteur  au  "  Journal 
de  Québec."  C'est  à  Ottawa  que 
le  changement  fut  le  mieux  ac- 
cueilli. Le  moindre  sens  des  af- 
faires,    une     clairvoyance     même 


courte,  n'indiquaient-elles  pas  une 
source  nouvelle  prospérité  au 
bénéfice  de  l'ancien  Bytown  ? 
Quatre  provinces,  au  lieu  de  deux, 
représentées  à  Ottawa  avec  la 
perspective  d'une  annexion  d'im- 
menses territoires  à  l'ouest  n'é- 
tait-ce pas  un  appoint  considéra- 
ble ? 

Il  n'y  eut  pa?  de  consultation 
populaire.  Cartier  n'en  voulait 
pas.  Il  se  disait  que  poser  la  ques- 
tion du  changement  au  peuple, 
c'était  le  mettre  en  face  d'un  pro- 
blème au-dessus  de  sa  compré- 
hension. S'inspirait-il  de  la  façon 
d'agir  de  Frédéric  -  le  -  Grand  ! 
Comme  ce  roi  se  proposait  de 
conquérir  la  Silésie,  quelques-uns 
de  ses  conseillers  s'avisèrent  de 
lui  proposer  de  faire  étudier  la 
question  pour  voir  si  la  conquête 
de  cette  partie  de  l'empire  d'Au- 
triche ne  serait  pas  une  infraction 
au  droit  des  gens  ?  "  Ëmparons- 
nous  d'abord  de  ce  coin  de  terre, 
répondit  Frédéric,  et  nous  trouve- 
rons bien  après  quelques  cuistres 
pour  tout  justifier  !  "  Cartier  ne 
388 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


tenait  pas  le  langage  cynique  de 
ce  Prussien,  mais  plusieurs  de  ses 
amis  n'auraient  pas  trouvé  déplacé 
un  appel  au  peuple  sur  ce  sujet. 
Au  nombre  des  hommes  impor- 
tants, respectueux  dz  l'opinion,  se 
trouvait  M.  de  Boucherville.  Vou- 
lant se  solidariser  avec  ses  élec- 
teurs sur  cette  affaire,  il  les  con- 
voque à  une  grande  assemblée  à 
Longueuil.  Au  jour  fixé,  la  ques- 
tion de  savoir  si  la  .Confédération 
devait  être  acceptée  ou  non,  est 
débattue  à  satiété  par  les  orateurs 
bleus  et  rouges.  La  foule  avait 
écoutée  bouche  bée.  Il  fallait  ce- 
pendant lui  arracher  un  verdict. 
Il  convient  de  rappeler  que  quel- 
ques années  auparavant — en  1862, 
le  gouvernement,  —  Cartier  étant 
premier  ministre  —  avait  été  ren- 
versé parce  qu'il  avait  présenté 
au  Parlement  un  projet  de  loi 
,  concernant  la  milice,  projet  très 
impopulaire  et  incompris.  Un  in- 
dividu, très  avisé  voulant  exploi- 
ter ce  sentiment,  s'avance  sur  le 
devant    de    l'estrade    et    s'écrie  : 

"  Que  tous  ceux  qui  sont  contre  la 
milice  et  la  Confédération  pas- 
sent à  gauche."  Il  y  eut  une 
ruée  de  ce  côté  et  la  Confédé- 
ration parut  vouée  aux  gémo- 
nies. Le  Président  de  l'assem- 
blée, plein  de  présence  d'esprit, 
ne  voulant  pas  être  en  reste  de 
ruse,  parait  à  sc.i  tour  devant 
la  foule  et  s'écrie  :  "  C'est  très 
bien,  la  Confédération  est  votée 
à  l'unanimité."  Il  ne  se  produisit 
aucune  protestation.  Cartier  n'a- 
vait-il pas  raison  le  se  défier 
d'une  consultation  populaire  ? 

Donc  la  Confédération  entrait 
en  vigueur  le  ler  juillet  1867. 
M.  Narcisse  Belleau,  premier  mi- 
nistre jusqu'à  ce  moment,  deve- 
nait lieutenant  gouverneur  de 
Québec.  Il  appelait  M.  Cauchon 
à  former  un  gouvernement.  C'é- 
tait un  curieux  tempérament  que 
celui  du  chef  du  cabinet  en  pers- 


pective :  mélange  de  force  et  de 
gaucherie.  Il  s'était  montré  au 
Journal  de  Québec,  où  il  tenait 
la  plume  depuis  près  de  vingft-cinq 
ans,  un  vigoureux  polémiste,  au 
style  violent,  parfois.  Son  expé- 
rience parlementaire  couvrait  un 
quart  de  siècle.  A  deux  reprises, 
il  avait  été  ministre.  Il  n'aimait 
pas  Cartier  et  celui-ci  le  haïssait. 
Ma,is  comme  il  avait  beaucoup 
contribué  au  succès  de  la  Confé- 
dération, ses  articles  sur  l'Union 
projetée  des  Provinces  en  forment 
encore  aujourd'hui  le  meilleur 
commentaire  dans  notre  langue, — 
il  ne  fallait  pas  ignorer  ses  ser- 
vices. La  politique  fait  plutôt  des 
complices  ou  des  associés  que  des 
amis  :  témoin  ces  deux  hommes 
qui  avaient  fait  partie  du  même 
ministère. 

Cauchon  se  met  à  l'œuvre,  et 
comme  on  est  au  début  d'un  ré- 
gime nouveau,  personne  n'est 
censé  avoir  de  passé  à  défendre, 
ce  qui  est  parfois  une  force.  On 
ne  met  donc  pas  en  doute  le 
succès  de  Cauchon.  Grande  fut 
l'émotion  lorsque  l'on  apprit,  trois 
jours  après  son  arrivée  au  pou- 
voir, qu'il  avait  déjà  démissionné! 
La  cause  de  cet  échec  retentis- 
sant ?  Le  refus  de  M-  Dunkin  de 
faire  partie  du  Cabinet.  Il  avait 
voulu  scruter  le  passé  de  Cau- 
chon. Or,  l'année  précédente,  Lan- 
gevin,  collègue  de  Cartier,  avait 
présenté  à  l'assemblée  législative, 
à  Ottawa,  un  projet  de  loi  garan- 
tissant aux  protestants  de  la  pro- 
vince de  Québec  leurs  droits  à 
des  écoles  séparées  telles  qu'elles 
existaient  alors.  Cauchon  combat- 
tit ce  projet  de  loi;  non  son  esprit' 
mais  sa  teneur.  Il  arguait  que  de- 
mander une  telle  garantie  en  face 
de  la  libéralité  que  la  majorité 
catholique  de  Québec  s'était  fait 
un  devoir  et  un  plaisir  de  témoi- 
gner à  la  minorité  protestante,  ce 
n'était   rien   de  moins   qu'une  in- 


389 


CONTES  ET  NOUVE)LLES  —  SMite. 


suite  aux   Canadiens-français.   Le 

projet  (le  loi  Lanueviii  disDarut 
en  face  de  cette  objection  de  Cau- 
chon,  objection  qui  devait  avoir, 
l'année  suivante,  une  répercussion 
inattendue.  En  effet,  Dunkin  vou- 
lut y  voir  une  mauvaise  disposi- 
tion à  l'égard  de  ses  co-religion- 
naires,  laquelle  lui  imposait  le  re- 
fus de  prêter  main-forte  au  pre- 
mier  ministre. 

Cette  attitude  de  Dunkin  éle- 
vait une  barrière  entre  Cauchon 
et  tout  autre  Anglai.,  qu'il  aurait 
voulu  appeler  dans  le  Cabinet  en 
formation. 

Une  observation  se  présente  ici 
à    l'esprit,    c'est    que    la    minorité 
protestante  de  Québec,  qui  n'avait 
rien    à    redouter    de    la    majorité 
catholique,  a  trouvé  dans    sa    mé- 
fiance  une  prévoyance   qui   a   fait 
défaut  à  nos  amis  des  provinces    j 
maritimes     et     l'Ontario.     Il     est    j 
tout  de  même  curieux  de  voir  des    | 
gens   nullement   exposés   au   dan-    j 
ger  prendre    plus  de    précautions 
que  ceux   qui   auraient   dû  le  re- 
douter.   Nos    hommes    d'Etat,    et 
bien  ^'autres   personnes,   n'ont-ils 
pas   manqué   de   voir   au  delà  de 
l'horizon   du   jour? 

C'est  M.  Chauveau  qui  fut  ap- 
pelé à  remplacer  Cauchon.  Ancien 
député,  devenu  surintendant  de 
l'Instruction  publique,  il  était 
aussi  peu  fait  pour  la  politique 
qu'il  était  excellent  littérateur. 
Le  sens  des  affaires,  la  connais- 
sance des  hommes  lui  faisaient 
grandement  défaut.  Avec  des  col- 
lègues plus  pratiques  que  lui,  il 
put  organiser  le  gouvernement  de 
la  province,  mais  non  la  pousser 
dans  la  voie  du  progrès. 

Il  y  avait  à  l'heure  de  la  Con- 
fédération toute  une  légion  d'hom- 
mes distingués  dont  le  renom  a 
survécu  à  maintes  années.  On 
connaît  et  on  lit  encore  les  œu- 
vres de  l'abbé  Ferland,  qui  écri- 
vît  une   "  Histoire   du    Canada  ", 


contre-partie  sur  plusieurs  points 
de    celle    de    Garneau,    dont    les 
vues    sur    Texclusion   des    protes- 
tants du  Canada  et  la  question  de 
la  traite  de  l'eau-de-vie,  n'étaient 
pas   acceptées    dans   tous    les   mi- 
lieux.    Le  clergé  comptait  encore 
dans   ses   rangs   des  disciples  des 
I)onnes  lettres,  comme  l'abbé  Cas- 
grain,    auteur    d'une   "  Vie   de    la 
.Mère   de    l'Incarnation  "    et    d'au- 
tres travau-x,  historiques  très  im- 
portants ;    l'abbé    Faillon,    auteur 
lie     r  "  Histoire     de    la     Colonie 
française  au   Canada.     C'était  un 
Français     devenu     canadien     par 
ses    études.      M.    Chauveau    bril- 
lait   au    premier    rang    des    litté- 
rateurs  canadiens   de   son   temps. 
Son   "  Charles   Guérin  "  n'est  pîis 
sans    valeur,    et    ses    écrits   posté- 
rieurs à  ce  roman  valent  davan- 
tage   au    point    de   vue    du    style. 
C'était    un    pur    classique,    tandis 
que  Cauchon  paraissait,  dans  ses 
articles,  s'inspirer  des  truculences 
romantiques.     N'oublions    pas    le 
Dr    J.-C.    Taché,    dont    l'ouvrage 
"  Forestiers  et  Voyageurs  "  est  la 
meilleure   étude   qui   ait  été   faite 
sur  ces  hommes  liés  à  l'industrie 
forestière.   Alors  qu'il   était     jour- 
naliste, avant  d'entrer  comme  chef 
au    ministère    de    l'Agriculture,   il 
avait  donné  à  la  politique  un  tra- 
vail    sur    le    projet    d'union    des 
provinces    anglaises     (1858)     pour 
réfuter  une  première  brochure  de 
Cauchon,   alors   anti-fédéraliste. 

Un  des  plus  féconds  de  nos 
écrivains  et  un  des  plus  brillants 
—  Sir  A.  Routhier  —  s'exerçait 
en  1867  au  prétoire  de  la"  Rivère- 
du-Loup.  Ce  n'est  que  beaucoup 
plus  tard  qu'il  fit  avec  éclat  son 
entrée  dans  le  monde  des  lettres, 
>en  utilisant  les  loisirs  que  lui 
laissait  la  magistrature.  Ernest 
Gagnon  tenait  le  premier  rang 
parmi  nos  musiciens,  comme  or- 
ganiste de  la  cathédrale  à  Que- 
bec.   Ses   travaux  historiques   sur 


390 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


Joliette  et  le  Fort  Saint-Louis  ont 
prouvé  qu'il  tenait  aussi  bien  la 
plume  qu'il  savait  avec  art  tirer 
de  l'orgue  des  flots  d'harmonie. 
M.  Gérin-Lajoie,  érudit  doublé 
d'un  littérateur,  était  à  l'époque 
bibliothécaire  au  Parlement  d'Ot- 
tawa. L'auteur  du  '"Canadien  Er- 
rant ",  chant  populaire  empreint 
de  la  désespérance  mélancolique 
des  Canadiens  réfugiés  aux  Etats- 
Unis  après  nos  tr  ubles  politiques 
de  1837,  compte  parmi  nos  histo- 
riens. Son  "  Histoire  de  dix  ans  " 
ainsi  que  "Jean  Rivard  "  lui  don- 
nent droit  de  figurer  parmi  nos 
hommes  de  lettres. 

Il  ne  sera  pas  hors  de  propos 
de  dire  un  mot  de  la  première 
session  du  Parlement  de  Québec. 
Jamais  le  Conseil  et  la  Chambre 
n'ont  vu  autant  d'hommes  politi- 
ques marquants  qu'à  cette  époque. 
Nous  dirons  pourquoi  tantôt.  Il  y 
avait  à  la  droite  du  président 
Joseph-Goderic  Blanchet,  député 
de  Lévis,  trois  membres  du  parle- 
ment fédéral  :  Cartier,  Langevin  et 
Chapais.  Le  premier  alors  dans 
toute  sa  gloire  et  au  zénith  de  sa 
puissance;  puis  les  ministres  Chau- 
veau,  Ouimet,  Irvine  et  Dunkin 
qui  avait  fait  trébucher  et  tomber 
Cauchon.  A  la  suite,  on  voyait  ce 
dernier,  avec  son  voisin  Chapleau, 
Fortin,  ancien  commandant  de  la 
"  Canadienne  ",  à  la  réputation 
presque  légendaire  que  lui  avaient 
valu  ses  nombreuses  croisières 
dans  le  golfe  Saint-Laurent,  et 
Théodore  Robitaille,  un  futur 
gouverneur  de  la  province.  A  la 
tête  de  la  gauche  se  trouvait  M. 
Joly,  avec  ses  lieutenants,  F. 
Marchand  et  Bachand.  Ce  qui 
donnait  à  la  Chambre  de  1867  un 
cachet  de  supériorité  sur  celle  des 
parlements  suivants,  c'est  que 
seize  députés  aux  Communes 
l'étaient  aussi  à  Québec  en  vertu 
de  ce  que  l'on  appelait  le  double 


391 


mandatOn  mit  fin  à   ce  système 
en  1872. 

A  la  suite  de  ces  vétérans  de  la 
politique  et  des  lettres,  s'avançait 
la  pléiade  des  jeunes,  espoir  de  la 
patrie.  Il  y  avait,  à  l'aurore  des 
temps  nouveaux,  une  floraison  de 
talents  éclatants  qui  donnaient  les 
plus  belles  promesses  ;  toutes 
n'ont  pas  été  tenues.  Hélas  !  11  y 
a  dans  les  réalités  de  la  vie  beau- 
coup d'aléa  ;  une  ambition  lé- 
gitime de  faire  leur  trouée  dans 
la  foule  tenait  un  bon  nombre  de 
ces  jeunes  qui  vovaient  l'avenir 
sous  les  couleurs  de  l'espérance; 
d'autres  se  contentaient  de  jouir 
du  présent,  et  le  devenir  ne  leur 
disait  rien  ;  le  plaisir  de  chaque 
jour  et  l'heure  malheureuse  du 
cocktail,  c'était  le  tout  de  l'exis- 
tence pour  ces  tenants  de  la  bo- 
hème. 

A  l'ouverture  de  la  session  de 
1867,  la  première  du  régime  nou- 
veau, presque  tous  ces  futurs 
hommes  d'Etat,  journalistes,  ou 
avocats,  se  trouvaient  à  Qué- 
bec. Il  y  avait  là,  à  côté  des  dé- 
putés, comme  une  marée  mon- 
tante de  l'Intelligence  humaine  : 
une  exubérance  de  vitalité  extra- 
ordinaire. 

Moi.  frais  émoulu  des  bancs  du 
séminaire,  je  me  perdais  dans  un 
ravissement  étonné.  Un  courant 
intellectuel  vivace  agitait  tous  ces 
êtres  favorisés  de  la  nature  et 
l'esprit  de  parti,  sans  ardeur  sojt 
d'un  côté,  soit  de  l'autre,  n'empê- 
chait pas  une  cordiale  fraternité. 

Au  premier  rang,  brillait  Cha- 
pleau. Quoique  jeune  encore,  il 
avait  conquis  une  grande  popula- 
rité. Sa  parole  ardente,  sa  super- 
be tête  lamartinienne,  sa  belle 
taille  lui  avaient  valu  des  applau- 
dissements sur  une  centaine  de 
hustmgs  de  notre  province.  De 
plus,  sa  renommce  s'était  accrue  de 
ses  grands  succès  aux  assi'^es  de  la 
Cour  criminelle.  Marchand,  dépu- 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


té-journaliste,  avait  pris  place,  en 
face  de  Chapleau,  à  la  gauche  du 
Président.  Excellent  garçon,  tou- 
jours disposé  à  causer,  le  futur 
premier  ministre  faisait  partie  de 
la  confraternité  des  bons  vivants 
(en  tout  bien  tout  honneur),  les 
égayant  de  ses  bons  mots,  de  ca- 
lembours invraisemblables  qui  au- 
raient "Fait  frémir  ses  électeurs  de 
Saint-Jean,  s'il  leur  avait  été  don- 
né de  les  entendre.  Et  les  journa- 
listes, quelle  brillante  phalange  ! 
Voici  d'abord  H  tor  Fabre, 
l'homme  le  plus  spirituel  —  à 
mon  sens  —  que  notre  race  ait 
produit;  le  plus  Français  des  Ca- 
nadiens. Il  venait  de  fonder  "  l'E- 
vénement "  oii  chat,  jour  sa  plu- 
me alerte  laissait  une  brillante 
empreinte,  au  grand  ravissement 
de  la  galerie.  Les  hasards  de  la 
politique  le  mirent  bientôt  aux 
prises  avec  Caiichon.  Impossible 
de  trouver  deux  adversaires  plus 
dissemblables  de  caractère  et  de 
méthodes.  Chez  l'un  :  pesanteur 
du  style,  argumentation  sérieuse, 
avec  violence  souvent  déplacée  ; 
chez  l'autre  :  verbe  délié,  finesse 
d'allure,  verve  légère  et  soutenue. 
C'était  comme  le  combat  du  tau- 
reau et  de  la  guêpe;  le  premier 
fonçait  sur  la  seconde  qui  se  dé- 
robait pour  ensuite  lui  enfoncer 
son  aiguillon  dans  les  chairs- 
Un  autre  journaliste  éminent, 
c'était  Provencher.  Toutes  les 
questions  du  ressort  du  publiciste, 
et  d'autres  encore,  lui  étaient  fa- 
milières et  avec  cela  une  verve 
à  l'emporte-pièce.  Dans  les  réu- 
nions d'amis,  celle-ci  nous  émer- 
veillait en  nous  faisant  crever  de 
rire.  C'est  lui  qui  nous  disait  un 
jour,  après  avoir  déploré  son  îm- 
pécuniosité  et  celle  de  ses  voisins: 
"  Ah,  si  nous  avions  tout  l'argent 
qui  nous  manque,  comme  nous 
serions  riches  !  "  Quel  dommage 
qu'un  échœ  politique  ait  jeté  chez 
lui   le    découragement  !    Ses    apti- 


tudes lui  permettaient  d'élever  ses 
aspirations  aux  plus  hauts  postes 
de  la  carrière.  Défait  aux  élec- 
tions de  1867,  par  un  adversaire 
sans  instruction,  il  n'avait  pu  se 
résigner  à  cette  humiliation  lui 
si  bien  préparé  à  la  vie  publique. 

A  côté  de  Provencher  se  trou- 
vait Gérin,  qui  revenait  de  Paris 
où  il  avait  fait  un  stage  prolongé 
dans  un  journal  de  la  capitale,  en 
compagnie  d'écrivains  éminents 
tels  que  Hervé  et  Weiss.  C'était 
un  ironiste  impitoyable  qui  cri- 
blait de  traits  acérés  ceux  qui 
n'avaient  pas  l'heur  de  lui  plaire. 
Dansereau,  aujourd'hui  encore 
sur  pied  et  maitre  du  journalisme 
comme  alors,  dirigeait  "  La  Mi- 
nerve "  après  la  retraite  de  Pro- 
vencher. Modeste,  autant  que  bien 
averti  sur  toutes  choses,  Danse- 
reau a  travaillé  au  succès  des  au- 
tres. Que  d'amis  il  a  poussés,  soit 
au  Sénat,  soit  à  la  magistrature 
et  aux  différents  ministères,  à 
Québec  et  à  Ottawa!  Il  a  été  la 
locomotive  qui  m  ttait  en  mouve- 
ment le  train  des  arrivistes,  et 
souvent  de  ceux  qui  méritaient 
d'arriver.  Mentionnons  aussi  par- 
mi les  débutants  de  l'époque,  M. 
le  sénateur  David  qui  devait  fon- 
der l'Opinion  publique,  quelques 
années  plus  tard,  avec  Mousseau 
en  son  temps  ministre  à  Ottawa, 
puis  à  Québec,  et  enfin  magistrat. 

Ce  périodique,  à  la  rédaction 
soignée,  eiit  une  vogue  extraordi- 
naire. C'est  dans  ses  pages  que 
M.  David  a  publié  ses  esquisses 
des  hommes  de  1837  et  ramené 
l'attention  sur  les  "  patriotes  " 
dont  les  noms  liaient  sombrer 
dans  un  injuste  oubli. 

Il  y  avait  aussi  à  Québec  des 
ronds  de  cuir  bien  distingués  qui 
auraient  été  mieux  dans  leur  ca- 
dre ailleurs  que  dans  l'administra- 
tion, souvent  un  éteignoir  de  tout 
talent,  avec  sa  banale  monotonie, 
des  plus  puissantes  facultés. 


392 


CONTES  ET  NOUVE(LLES  —  Suite. 


C'étaient  Montpetit,  auteur  de 
plusieurs  monographies  intéres- 
santes, Bureau-Turcotte  et  l'in- 
ccmiparable  Faucher,  le  meilleur 
et  le  plus  agréable  compagnon  de 
ce  temps.  Toujours  bienveillant, 
il  n'avait  que  des  choses  aimables 
à  dire  de  ses  concurrents  dans  le 
monde  des  lettres  où  sa  relation 
d'un  voyage  au  Mexique  et  de 
nombreux  travaux  historiques  lui 
avaient  donné  une  place  distin- 
guée. La  bienveillance  entre  écri- 
vains est  assez  rare  pour  que 
nous  en  fassions  mention  en  jusj 
tice  pour  Faucher.  D'une  gaieté 
inépuisable,  il  était,  à  Québec, 
l'âme  et  la  vie  des  réunions  de 
ces  jours  lointains.  Personne  ne 
possédait  comme  lui  l'art  d'enjo- 
liver une  anecdote  au  point  que 
la  vérité  disparaissait  parfois  sous 
les  fioritures,  mais  personne  ne 
s'en   plaignait,  au   contraire. 

Je  ne  voudrais  pas  oublier  mon 
excellent  confrère  à  "  La  Miner- 
ve ".  Oscar  Dunn.  Avec  son  nom 
anglais,  le  plus  canadien  qu'il  fût 
possible  de  trouver,  comme  le 
prouve  son  opuscule  :  "  Pourquoi 
nous  sommes  Français  ".  A  _  l'é- 
poque dont  je  parle,  il  était  à 
Québec  pour  représenter  pendant 
la  session  "  le  Courrier  de  Saint- 
Hyacinthe  ",  Comme  à  Proven- 
cher,  la  politique  ne  lui  avait  pas 
souri.  Battu  à  Saint-Hyacinthe  en 
1872,  et  plus  tard  à  Soulanges, 
il  avait  quitté  le  journalisme. 

A  côté  de  ces  bons  camarades 
figurait  Royal.  C'était  un  dilet- 
tante de  la  politique  qui,  après 
avoir  fait  ses  premières  armes  à 
l'Ordre,  passa  ensuite  au  Nou- 
veau-Monde. On  le  retrouve,  aux 
premiers  jours  du  Manitoba,  dé- 
puté à  la  Chambre  de  cette  pro- 
vince, et  plus  tard  aux  Commu- 
nes à  Ottawa.  Tous  ces  avatars 
le  conduisirent  au  poste  suprême 
à  Régina. 

On  me  dira  peut-être,  vous  ne 


parlez  pas  de  Laurier?  Manquait- 
il  à  votre  cercle?  En  effet,  notre 
prestigieux  homme  d'Etat,  dont 
l'ardeur  ni  la  voix  ne  s'éteignent 
point,  grâce  à  Dieu,  ne  s'était  pas 
encore  révélé  au  public.  Enfoui 
à  Arthabaska,  il  emmagasinait 
des  forces  dans  l'étude  comme 
pour  sauter  plus  loin  que  ses  con- 
temporains lorsqu'il  ntrerait  dans 
la  carrière.  A  la  Chambre  d'as- 
semblée, où  son  premier  discours 
fut  un  coup  de  maître,  il  ne  parut 
qu'en  1871,  Comme  un  grand 
poète,  il  se  disait  peut-être: 

Il  faut  se  séparer,  iponr  penser,  de  la  foule 
Et  s'y  confondre  pour  açlr. 

Le  nom  d'Honoré  Mercier,^  qui 
devait  rayonner  avec  tant  d'éclat 
quelques  années  plus  tard^  n'était 
alors  peu  connu.  Le  futur  me- 
neur d'hommes,  perdu  dans  une 
petite  étude  d'avocat  à  Saint-Hya- 
cinthe, n'en  menait  pas  large  alors 
dan«  sa  province.  Il  s'est  bien 
rattrapé  plus  tard. 

A  la  même  époque,  la  province 
déplorait  l'absence,  de  son  sein, 
de  Louis  Fréchette,  alors  à  Chi- 
cago. C'est  de  là  que  sa  muse  ir- 
ritée et  irritable  lançait  les  vers 
violents  de  la  "  Voix  d'un  exilé", 
dirigés  contre  les  auteurs  de  la 
Confédération.  Ces  diatribes  in- 
justes révélaient  tout  de  même 
un  grand  poète.  Soa  talent  s'est 
développé  et  affiné  depuis  et  il  a 
éclipsé,  au  point  de  vue  de  la 
forme  et  de  l'harmonie  du  vers, 
la  gloire  de  Crémazie. 

La  lyre  plus  modeste  mais  aussi 
harmonieuse  de  Pamphile  Lemay, 
résonnait  en  strophes  aimables 
lors  de  la  Confédération,  à  la  Bi- 
bliothèque du  Parlement  de  Qué- 
bec. Tous  ses  amis  font  des  vœux 
pour  que  la  verte  vieillesse  du 
barde  de  Lotbinière  se  prolonge 
longtemps    encore. 

Enfin,  voici  Buies  —  ou  comme 
il     s'appelait     familièrement     lui- 


393 


CONTES  ET  NOUVELLES  —  Suite. 


même,  le  grand  Buies,  —  qui  a 
fait  sa  marque  avec  éclat  dans 
notre  littérature.  En  1867,  il  était 
en  Europe,  mais  son  âge  indiquait 
sa  place  dans  le  mouvement  in- 
tellectuel de  l'époque-  Ce  fut  un 
de  nos  plus  forts  satiristes,  et 
aussi  un  écrivain  sérieux  :  '  té- 
moins, son  Outaouais  Supérieur, 
Le  Lac  Saint- Jean,  Au  portique 
des  Laurentides.  Il  lui  était  diffi- 
cile de  se  défendre  de  son  pen- 
chant à  la  plaisanterie,  même  lors- 
que le  sujet  ne  s'y  prêtait  pas. 
Dans  une  monographie  sur  les 
ressources  de  la  province  de  Qué- 
bec, il  parle  des  animaux  à  four- 
rures, et  entre  autres  du  Renard 
bleu,  "quadrupède  qui  n'a  aucun 
rapport  avec  le  parti  de  ce  nom." 
Il  m'écrivait,  parfois,  des  lettres 
pour  coller  un  paquet  de  ses  vo- 
lumes à  la  Bibliothèque  du  Parle- 
ment et  toujours  il  donnait  à  ses 
missives  une  forme  piquante,  ori- 
ginale. Ainsi  ce  billet:  "Alfred, 
je  pars  pour  mes  vacances  et  je 
n'ai  pas  le  sou.  Achète-moi,  sans 
faute,  vingt-cinq  "  Outaouais  Su- 
périeur ",  vingt-cinq  "  Portiques 
des  Laurentides  ',  enfin  vingt-cinq 
n'importe  quoi,  mais  achète.  N'hé- 
site pas,  si  tes  règlements  s'y  ob- 
jectent, marche  quand  même,  com- 
promets-toi pour  moi. 
*  *  ♦ 
Pourquoi  ce  changement  de  ré- 
gime dont  il  vient  d'être  ques- 
tion ?  Les  hommes  d'Etat  du  temps 
voyant  avec  effroi  que  l'union  des 
deux  provinces  devenait  de  plus 
en  plus  impraticable,  conçurent  le 
projet  de  constituer  un  nouvel 
ordre  de  choses  qui,  rendant  cha- 
que province  indénendante  de  ses 
voisines  en  ce  qui  regardait  ses 
droits  civils,  mettrait  fin  aux  que- 
relles qui  avaient  presque  mis  aux 
prises  le  Haut  et  le  Bas  Canada. 
On  sait  que  le  jour  où  la  pre- 
mière de  ces  provinces  vit  dans 
ses   limites   une   population    supé- 


rieure à  celle  de  sa  voisine,  elle 
voulut  faire  prévaloir  partout  sa 
volonté.  Le  Haut-Canada  réclama 
au  Parlement  une  représentation 
basée  sur  le  nombre  de  citoyens. 
Comme  le  Bas-Canada  était  entré 
dans  l'union  de  1S40,  avec  autant 
de  députés  que  le  Haut,  bien  que 
sa  population  fût  plus  considéra- 
ble que  celle  de  son  voisin,  il  com- 
battit le  projet  d'asservissement 
imaginé  par  Georges  Brown  et  ses 
amis.  II  ne  sera  pas  hors  de  pro- 
pos de  faire  remarquer  que  les 
fauteurs  de  troubles  en  notre  pays 
sont  toujours  sortis  du  sein  de 
certaines  coteries  qui  ne  peuvent 
pas  se  rendre  à  l'idée  que  la  race 
française  doit  vivre  ici  sur  un 
pied  d'égalité  avec  les  British 
subjects. 

Voilà  pourquoi  toutes  nos  évo- 
lutions politiques  ont  eu  pour 
cause  la  nécessité  d'enrayer  les 
projets  de  ces  hommes  à  courte 
vue,  inspirés  par  un  fanatisme 
sectaire. 

Au  lendemain  de  la  conquête, 
les  émigrés  des  Iles  britanniques 
au  Canada  ne  pouvaient  pas  con- 
cevoir —  même  en  face  des  trai- 
tés— que  nous  eussions  les  mêmes 
droits  qu'eux.  Et  nuelles  intri- 
gues ne  montèrent-ils  point  con- 
tre nos  ancêtres  pour  les  asser- 
vir !  Heureusement  que  des  gou- 
verneurs à  vues  larges  comme 
Murray  et  Carleton  se  trouvèrent 
à  point  pour  les  déjouer.  Et  puis, 
la  lutte  continue  sous  la  consti- 
tution de  1791-  Celle  de  1840,  ima- 
ginée pour  donner  gain  de  cause 
aux  anti-Français,  tourne  à  notre 
avantage,  et  c'est  pour  le  faire 
disparaître  que  Brown  veut  la 
réformer  en  donnant  une  repré- 
sentation plus  forte  à  ses  amis 
nos   ennemis. 

La  Confédération  fut  instituée 
pour  faire  échec  à  ce  projet  per- 
fide. Au  point  de  vue  des  inté- 
rêts   matériels,  la   constitution  de 


394 


CONTES  ET  NOUVEÎLLES  —  Suite. 


1867  a  tenu  ses  promesses.  Aucun 
pays  au  monde  n'a  vu  ses  res- 
sources mises  en  valeur  avec  plus 
de  succès.  Le  commerce  qui,  en 
1867,  représentait  —  importations 
et  exportations  comprises  — 
$25,000,000,  se  chiffx  ;  aujourd'hui, 
en  montant  global  à  plus  d'un 
billion.  De  1896  à  1900  il  a  aug- 
menté de  249%.  Le  Canada  s'é- 
tend aujourd'hui,  avec  ses  neuf 
provinces  —  de  l'Atlantique  au 
Pacifique.  Notre  premier  trans- 
continental, avec  ses  transports 
maritimes  encerclant  presque  le 
monde  constitue  dans  son  ensem- 
ble la  plus  puissante  compagnie 
de  ce  genre  de  l'univers. 

Au    point    de    vue    de    Québec 
seulement,     la    Confédération    ne 


nous  laisse  guère  à  désirer.  Avec 
notre  parlement,  nous  jouissons 
des  libertés  civiles  et  politiques 
les  plus  larges  qu'il  soit  possible 
de  désirer.  Le  point  noir  à  l'ho- 
rizon, c'est  que  nous  étant  solida- 
risés avec  les  minorités  françaises 
des  autres  provinces,  nous  ne  pou- 
vons les  voir  aux  prises  avec  les 
difficultés  "scolaires  qui  les  affli- 
gent, sans  prendre  notre  part  de 
cette  affliction.  Où  est  le  remède? 
Espérons  que  le  soleil  de  la 
justice  finira  par  pénétrer  de  ses 
rayons  bienfaisants  l'esprit^  de  nos 
adversaires  pour  leur  inspirer  des 
sentimetnts  plus  équitables,  _  plus 
élevés  que  ceux  qui  les  animent 
depuis  quelques  années. 

A.  D,  DeCellEs. 


L'esprit  des  autres.  —  Un  exami- 
nateur interrogeait  un  apprenti  ba- 
chelier. 

— ■  Cltez-mol  donc,  monsieur.  Quel- 
ques corps  gras  ? 

—  La  graisse. 

— •  Naturellement.   Et  ensuite? 
-r-   La   glycérine. 

—  Soit.  Vous  n'en  connaissez  pas 
d'autres  ? 

Le  candidat  resta  muet. 

— •  Eh  bien,  monsieur,  poursuivit 
l'examinateur,  et  l'huile  ? 

— •  L'huile,  monsieur,  mais  ce  n'est 
pas  gras,  reprit  le  candidat  interlo- 
qué, puisqu'on  peut  en  manger  le 
vendredi. 


Méprise.  —  Un  photogranhe  est  ap- 
pelé dans  une  maison  pour  reprodui- 
re les  traits  d'un  décédé. 

Il  dispose  l'objectif  en  face  du  dé- 
funt, puis,  emiiorté  par  la  force  de 
l'habitude,  11  murmure  :  "  Attention, 
ne  bougeons   plus  ! 


QUELLE    EST    L'ORIGINE    DU    MOT 
" CANARD " ? 

Le  mot  est  devenu  courant  pour 
désigner  une  fausse  nouvelle  donnée 
par  un  journal  à  court  de  copie.  Voi- 
ci comment  on  explique  l'origine  de  ce 
terme  bizarre  : 

Ce  serait  un  membre  de  l'Académie 
royale  de  Belgique,  Cornélissen.  qui 
l'aurait  mis  en  circulation.     Il  fit  ra- 


conter par  un  journal  dont  il  voulait 
se  moquer,  l'expérience  suivante,  des- 
tinée a  démontrer  la  voracité  du  ca- 
nard. Vingt  de  ces  animaux  avalent 
été"  réunis  dans  la  même  bâsse-cour. 
Le  premier  jour,  on  hacha  menu  l'un 
d'eux,  avec  le  bec,  les  plumes  et  les 
pattes,  puis  on  le  servit  aux  dix-neuf 
autres,  qui  l'avalèrent  gloutonnement. 
Chaque  jour,  de  même,  un  des  ca- 
nards servit  de  pâture  à  ses  camara- 
des survivants .  .  .  jusqu'à  oe  qu'il 
n'en  restât  plus  qu'un,  lequel  se  trou- 
va ainsi  avoir  dévoré,  en  dix-neuf 
jours,   dix-neuf  de   ses  semblables. 

Cette  histoire  eut  un  si  vif  suc- 
cès que  le  mot  resta,  et  eut  la  fortune 
que   Ton   sait. 

•   •  • 

Bizarre  !  — •  Quand,  par  politesse, 
on  dépose  des  cartes  chez  ses  amis, 
on   leur  fait  des  cornes. 


Courtoisie.  —  Massenet  était,  avec 
ses  collaborateurs  de  tout  ordre, 
d'une  bonté  et  d'une  douceur  Infinies, 
et  no  leur  faisait  ses  observations 
qu'avec  la  plus   grande   politesse. 

Un  jour  qu'on  répétait  Bacchvs  â 
l'Opéra,  ayant  quelques  observations 
a  formuler  aux  musiciens,  il  cher- 
chait un  moyen  de  les  faire  recom- 
mencer sans  leur  dire  que  la  répéti- 
tion   n'avait   pas  très  bien  marché. 

—  C'est   très   bien,    très  bien,    dit-il 
'  doucement  â  M.  Vidail  qui  conduisait. 
Mais .  .  .   supposez  qu'on  vous  ait  crié  : 
bis. 

M.   Vidal   comprit   et  fit  recommen- 
cer le  morceau. 
395 


VARIÉTÉS 

HISTOIRE-GEOGRAPHIE-SCIENCES-INVtNTIONS 


A  PEOPOS  DE  LA  QUESTION  BILINGUE 

COMMENT    CERTAINS    ANGLAIS    DU    CANADA     SAVENT    ATPRÉCIER    I.E8 

CANADIENS-FRANÇAIS    ET    LE    ROLE  QU'ILS  JOUENT   DANS  LA 

CONFÉDÉRATION, 


Dites-donc,    maman,     combien    de   temps,    à    peu   près,    me   faudralt-11 
pour  que   je   devienne   un   Français,  .1  supposer  que  j'aie  beaucoup 
de  talent  ? 


La  vignette  amusante  ci-dessus, 
tiré«  d'un  des  derniers  numéros  du 
"  Life  "  de  New-York,  et  qui  est 
manifestement  inspiriée  par  l'ex- 
emple si  héroïque  que  donne  pré- 
sentement la  France  dans  la  gran- 
de tourmente  européenne,  résume 
bien  l'esprit  d'une  conférence  qui 
a  fait  sur  ces  derniers  mois  beau- 
coup de  bruit  au  Canada,  et  qui  a 
récemment  été  prononcée  h  Van- 
couver, C.  B.,  par  ^r.  Donald 
Downie,  avocat,  à  propos  de  la 
question  bilingue  et  de  la  campa-  * 
gne  d'accusations  idiotes  inaugu- 
rée par  les  journaux  de  Toronto 
contre  les   Canadiens-Français. 


Nous  prenons  plaisir  a  détacher 
de  cette  conférence  les  passages  si 
caractéristiques  suivants,  auxquels 
nous  sommes  certains  que  nos  lec- 
teurs   s'intéresseront  grandement: 

Le  sujet  dont  je  veux  vous  en- 
tretenir ne  saurait  être  plus  op- 
portun. Je  veux  parler  de  la 
vieille  province  de  Québec,  et  de 
notre  population  française.  Ce  sera 
seulement  une  défense  en  peu  de 
mots,  et  de  façon  très  imparfaite, 
mais  cependant  une  défense  affec- 
tueuse du  Canada  français  (^i  de 
sa  langue. 


396 


VARIETES  —  Suite. 


Il  est  des  gens  parmi  nous  qui 
croient  sincèrement  que  notre  dé- 
mocratie est  aujourd'hui  en  pé- 
ril.... L'autre  jour,  quelqu'un 
m'arrêtait  dans  la  rue  en  me  fai- 
sant cette  observation  :  "  Eh  bien, 
vous,  le  champion  de  la  race  fran- 
çaise. Qu'avez-vous  à  dire  des  pri- 
vilèges spéciaux  de  cette  race, 
quand  vous  voyez  que  si  peu  d'en- 
tre eux  ont  offert  leurs  services 
pour  aller  combattre  avec  les  nô- 
tres en  Europe  ?  " 

A  cela  j'ai  répondu  que  toute 
une  division  de  20  régiments  pour- 
rait être  facilement  levée  parmi  la 
population  virile  et  énergique  des 
Canadiens-Français,  pourvu  qu'on 
sache  seulement  comment  s'y 
prendre.  Il  faut  abandonner,  vis- 
à-vis  d'eux,  les  méthodes  habituel- 
lement en  usage  parmi  nos  ser- 
gents recruteurs.  Ce  n'est  pas 
ainsi  que  Kitchener  a  procédé 
pour  lever  ses  millions  d'hommes, 
d'un  autre  côté  la  législation  vexa- 
toire  d'Ontario  à  l'égard  du  fran- 
çais n'était  guère  de  nature  à 
soulever  l'enthousiasme  d'une  race 
orgueilleuse,  qui  ne  doit  plus  être 
considérée  comme  une  race  con- 
quise. 

On  m'a  aussi  demandé  sérieu- 
sement si  je  ne  croyais  pas  que 
cette  race  avait  pu  dégénérer  dans 
le  Nouveau-Monde.  Sans  hésita- 
tion, j'ai  répondu:  Non.  "Bien  au 
contraire,  j'ai  dit  que  le  même 
esprit  que  celui  qui  animait  les 
farouches  défenseurs  de  Verdun 
pourrait  facilement  se  retrouver 
parmi  ces  Canadiens  Britanniques 
de  langue  française  dont  les  noms, 
chose  étrange,  se  rencontrent  si 
souvent  aujourd'hui  dans  les  lis- 
tes de  ceux  qui  ont  succombé  sur 
le  champ  d'honneur. 

Pour  le  plus  grand  avantage  de 
tous  ceux  qui  désireraient  être 
renseignés  sur  cette  Terra  Inco- 
gnita  qui  se  nomme  la  province  de 
Québec  ;  pour  la  plus  grande  édi- 
fication de  mes  collègues  de  Mont- 


397 


réal  et  de  Toronto  qui  persistent 
à  entretenir  des  griefs  anti-fran- 
çais, et  qui  peut-être  songent  à 
faire  les  prochaines  élections  en 
lançant  le  cri  de  guerre  :  "  A  bas 
les  Canadiens-Français,"  je  ré- 
pondrai simplement  ceci  :  "  Mes 
chers  amis,  vous  ne  savez  pas  ce 
que  vous  dites."  Si  le  drapeau 
étoile  ne  flotte  pas  aujourd'hui 
depuis  le  golfe  du  Mexique  jus- 
qu'au cercle  arctique,  vous  le  de- 
vez à  ces  mêmes  Canadiens-Fran- 
çais pour  lesquels  vous  affichez 
présentement  tant  de  mépris,  et  qui 
cependant  eurent  assez  d'intelli- 
gence pour  voir  dans  le  temps  où 
pouvaient  être  leurs  intérêts.  Nous 
n'avons  jamais  esâayé  d'apprécier 
ni  de  comprendre  les  méthodes  in- 
tellectuelles, la  langue  et  la  men- 
talité de  cette  race  tant  décriée, 
qui  nous  est  sous  plusieurs  rap- 
ports bien  supérieure,  et  qui  nous 
est  restée  aussi  étrangère  et  mê- 
me aussi  antipathique  que  l'était 
autrefois  la  vieille  race  normande 
pour  les  Saxons.  Une  race,  sans 
doute  moins  favorisée  que  la  nôtre 
sous  le  rapport  matériel  et  la 
prospérité  commerciale,  mais  su- 
périeure, j'oserais  dire,  sous  le 
rapport  du  tempérament  artisti- 
que et  de  la  culture  intellectuelle, 
en  musique,  en  littérature,  en  art 
oratoire,  etc.  Supérieure,  surtout, 
quand  on  considère  ce  qui  doit 
constituer  le  bon  citoyen,  aux  Sué- 
dois, Bulgares,  Magyars,  Bohé- 
miens, Autrichiens,  Polonais  et 
Grecs  qui  nous  arrivent  de  tous 
côtés,  au  même  titre  que  leurs 
ancêtres  Gallo-Latins  étaient  bien 
supérieurs  aux  Barbares  des  pre- 
miers temps  de  l'Europe. 

A  ce  sujet,  on  nous  fait  remar- 
quer que  si  nous  perpétuons  ici  la 
langue  française,  les  autres  pays 
auront  le  droit  de  nous  demander 
la  même  chose  pour  leurs  diffé- 
rentes langues,  et  qu'alors  nous 
aurions  ici  avant  longtemps  un 
nouvel  empire  autrichien  avec  sa 
macédoine  de  peuples. 


VARIETES  —  Suite. 


La  dette  que  nous  devons  aux  Ca- 
nadiens-Frangais  est  bien  autre 
chose  que  ce  que  nous  pouvons  de- 
voir aux  autres  races  qui  entrent 
présentement  dans  notre  popula- 
tion. Non  seulement  ce  sont  eux 
qui  nous  ont  conquis  les  libertés 
dont  nous  jouissons.  Ils  ont  cons- 
titué non  seulement  la  race  domi- 
nante. Ce  sont  eux  qui  ont  été  pour 
ainsi  dire  le  Canada,  à  l'époque  la 
plus  critique  de  l'histoire  colonia- 
le britannique.  Depuis  380  ans,  ce 
sont  eux  qui  sont  les  véritables  en- 
fants du  sol.  Ils  ont  des  racines 
profondes  dans  le  passé.  Ils  sont 
une  race  sédentaire.  Ce  ne  sont 
pas  des  nomades.  Leurs  traditions 
romantiques,  leurs  vieilles  coutu- 
mes, leurs  lois,  leur  langue,  leurs 
terres,  leurs  paroisses,  leur  gou- 
vernement local  et  provincial,  leur 
vie  sociale  si  simple,  leurs  affec- 
tions de  famille,  leurs  vertus  do- 
mestiques, leur  fécondité,  leur  fru- 
galité et  leur  contentement,  tmit 
cela  et  leur  religion  les  met  abso- 
lument à  part  de  la  Confédéra- 
tion. Mais  où  trouverait-on  qu'il 
y  ait  là,  pour  la  sûreté  de  l'P.tat, 
le  moindre  trait  mesquin  ou  dan- 
gereux? S'il  s'agissait  de  défendre 
ce  sol  qui  leur  est  si  cher,  ils  se 
lèveraient  comme  un  seul  homme. 
Les  récalcitrants  ne  seraient  pas 
assez  nombreux  pour  constituer 
une  garde  de  caporal. 

Et  cependant,  bon  nombre  de 
mes  savants  amis,,  confrères  et  ju- 
ges anglo-canadiens  poussent  l'il- 
logisme jusqu'à  comparer  leur  cas, 
ou  leur  langue  ou  leiir  marque 
spéciale  de  patriotisme  à  ceux  de 
toutes  les  hordes  de  réfugiés  hon- 
grois, galiciens,  calabrais  qui 
nous  arrivent  de  tous  côtés.  Ils 
nous  demandent,  oubliant  en  cela 
l'esprit  de  tolérance  dont  l'An- 
gleterre  a  toujours  fait  preuve  à 
l'égard  des  différentes  races  cons- 
tituant son  immense  empire,  de 
bannir  parmi  nous  le  français 
comme    langue   statutaire   et   d'en 


finir  avec  les  écoles  séparées.  La 
réponse  à  une  semblable  demande 
est  si  simple  qu'il  semble  que  ce 
soit  tout  simplement  enfoncer  une 
porte  ouverte. 

Vous  ne  voulez  plus  avoir,  dites- 
vous,  qu'une  seule  langue  au  Ca- 
nada. Et  voua  projetez,  de  gaieté 
de  cœur,  de  forcer  un  peuple  de 
deux  millions  à  oublier  sa  langue 
si  douce  et  si  polie  et  à  ne  plus 
parler  que  notre  langue  plus  ru- 
de et  plus  énergique.  Eh  bien, 
messieurs,  ils  sont  en  train  de 
l'apprendre,  cette  langue  anglaise, 
bien  plus  effectivement  que  si  nous 
les  y  forcions.  La  coercition  a-t-elle 
bien  réussi,  pensez-vous,  au  Kai- 
ser, en  Pologne  et  en  Alsace?  Mais 
cependant,  vous  préférez  ces  mé- 
thodes à  celles  pour  lesquelles 
nous  sommes  présentement  à  dé- 
penser des  millions  afin  que  la 
langue  et  les  institutions  françai- 
ses ne  périssent  pas  en   Belgique. 

Les  Canadiens-Français  forment 
peut-être  le  quart  de  la  population 
du  Canada.  Et  il  n'y  a  pas,  dans 
ce  grand  Dominion,  un  élément 
plus  facile  à  gouverner,  ni  qui  pré- 
sente plus  de  garanties  d'ordre  et 
de  stabilité...  Le  Canadien-Fran- 
çais demande  peu  de  chose  au  gou- 
vernement, et  c'est  qu'on  le  laisse 
tranquille.  Les  qualités  qu'il  pos- 
sède sont  les  mêmes  que  celles  qui 
ont  fait  la  fortune  de  la  vieille 
France.  !Mais,  de  même  que  le  co- 
loris d'un  tableau  dépend  en  gran- 
de partie  de  son  cadre,  de  même 
n'y  a-t-il  qu'un  seul  moyen  de  sa- 
voir à  quoi  nous  en  tenir  exacte- 
ment sur  nos  compatriotes  cana- 
diens de  la  province  de  Québec . 
et  ce  moyen,  c'est  d'apprendre  leur 
langue  et  d'aller  les  voir  chez  eux. 

Nous  avons  certainement  quel- 
que chose  de  mieux  à  faire,  en 
ces  jours  critiques  traversés  par 
l'empire  britannique,  que  de  nous 
quereller  avec  nos  compatriotes  de 
langue  française  au  sujet  de  la 
manière     d'élever     leurs    enfants. 


398 


VARIETES  —  Suite. 


Mais  la  population  du  Canada  est 
d'environ  huit  millions.  Tous  ces 
gens-là  ne  sont  pas  des  francopho- 
bes, et  j'ajouterais  avec  Carlyle 
que  j'espère  bien  qu'ils  ne  sont 
pas  non  plus  tous  des  imbéciles.... 
Les  émigrés,  je  le  répète,  nous  ar- 
rivent de  tous  les  points  de  l'Eu- 
rope, et  nous  les  encourageons. 
Jusque  là,  fort  bien.  Il  faut  que 
nos  terres  si  riches  soient  culti- 
vées. Mais  nous  avons  parmi  nous 
une  vieille  race  latine  de  l'ascen- 
dance la  plus  pure.  C'est  une  race 
agricole,  sans  la  moindre  trac'e  de 
sang  étranger  ou  impur.  Et  cepen- 
dant, tel  est  le  fanatisme  imbécile 
d'une  certaine  coterie  de  protes- 
tants qu'on  voudrait  faire  de  ces 
sujets  dévoués  et  loyaux  des  en- 
nemis irréconciliables.  Est-ce  là  de 
l'Impérialisme  bien  entendu.  Est- 
ce  là  faire  preuve  de  cet  esprit  de 
liberté  civile  et  religieuse  qui  a 
toujours  été  le  mot  d'ordre  de  la 
France  et  de  l'Angleterre  depuis 
des  temps  immémoriaux  î . . . . 

Un  malentendu  très  grave  s'est 
élevé  dans  Ontario  et  ailleurs 
quant  à  l'objet  que  pouvaient 
avoir  nos  compatriotes  canadiens- 
français,  et  au  danger  que  pou- 
vait présenter  l'enseignement  de 
deux  langues  dans  leurs  écoles  et 
dans  celles  des  autres  provinces. 
Mais  cependant,  celui  qui  possède 
ces  deux  langues  statuaires  pos- 
sède assurément  les  plaisirs  intel- 
lectuels, sinon  même  l'utilité  de 
deux  hommes.  Demandez  à  notre 
Gouverneur  Général  ce  qu'il  en 
pense.  Demandez  aussi  à  nos  hom- 
mes de  lettres,  à  nos  hommes  d'E- 
tat, à  nos  juristes  ce  qu'ils  en 
pensent.  Et  puisque  ces  deux  lan- 
gues sont  statutaires  ;  puisqu'il 
est  admis  que  le  français  consti- 
tue une  sorte  de  signe  maçonni- 
que auquel  se  reconnaissent  les 
gens  cultivés,  un  signe  auquel  de- 
puis des  siècles  tous  les  gens  qui 
ont  cultivé  le  goût  des  belles  cho- 
ses   se    reconnaissent    en    quelque 


399 


partie  du  globe  qu'ils  se  rencon- 
trent; alors,  pourquoi  nos  excel- 
lents amis  les  Orangistes  d'Onta- 
rio, obéissant  à  leurs  seuls  préju- 
gés de  race  et  de  religion,  dési- 
rent-ils priver  les  petits  Cana- 
Canadiens  -  Français  ainsi  que 
leurs  propres  enfants  du  plaisir 
mental  ainsi  que  de  l'utilité  pu- 
blique qui  résulte  de  la  possession 
de  ces  deux  langues,  oubliant  ainsi 
que  les  Canadiens-Français  sont 
de  bien  plus  anciens  citoyens 
qu'eux,  et  qu'ils  sont  certaine- 
ment leurs  égaux,  sinon  même 
leurs  supérieurs  en  fait  de  patrio- 
tisme. 

Est-ce  vraiment  le  temps  d'agir 
de  la  sorte  quand  nous  voyons 
qu'en  Angleterre,  avec  le  véritable 
esprit  de  libéralisme  qui  les  carac- 
térise là-bas,  on  est  à  faire  des  ef- 
forts pour  que,  dorénavant,  la  lan- 
gue française  soit  mise  sur  le 
même  pied  que  l'anglais  dans 
toutes  les  écoles  ?.  . . 

Mais  parlons  maintenant  de  la 
France  et  de  son  génie ....  Il  en 
est  des  nations  comme  des  indivi- 
dus. Elles  ont  une  âme  et  elles 
ont  des  traits  qui  leur  sont  pro- 
pres. C'est  l'âme  de  l'individu  ou 
de  la  nation  qui  détermine  son 
importance.  La  Grèce  et  Rome, 
géographiquement  parlant,  sont 
disparues,  mais  leur  âme  existe 
toujours.  .  .  .  Dans  les  temps  mo- 
dernes, la  France  et  la  Grande- 
Bretagne  continuent  le  rôle  de  la 
Grèce  et  de  Rome,  et  en  sont  les 
héritiers  et  les  successeurs.... 
Toutes  les  nations,  sauf  une,  dési- 
rent le  bien  de  la  France,  car  tou- 
tes les  nations  lui  doivent  quelque 
chose.  On  y  gagne  toujours  à  la 
connaître,  mais  pour  cela  il  faut 
connaître  sa  langue,  ainsi  que  la 
place  qu'elle  tient  dans  l'histoire 
du  monde. 

En  tout  ce  qui  concerne  l'affran- 
chissemest  de  l'intelligence,  dans 
le  développement  des  arts  et  des 
sciences,  dans  l'évolution  de  la  dé- 


VARIETES  —  Suite. 


mocratie  et  de  la  liberté  politique, 
la  France  reste  la  source  où  tou- 
tes les  autres  nations  ont  puisé. 
Et  même  la  nation  puissante  et 
implacable  qui  lui  fait  présente- 
ment la  guerre,  est  manifestement 
inspirée  par  le  gCnie  militaire 
d'un  de  ses  fils  les  plus  grands  et 
les  plus  célèbres. 

La  France  est  par  excellenoo  la 
nation  des  nobles  enthousiasmes  et 
c'est  la  France  qui  la  première 
nous  a  enseigné  ce  que  signifiaient 
véritablement  les  grands  mots  de 
chevalerie,  gloire,  liberté  et  huma- 
nité. 

Jo  demandais  une  fois  à  une 
dame  combien  de  fils  elle  avait,  et 
elle  me  répondit  qu'elle  en  avait 
deux  vivants,  et  un  autre  qui  ha- 
bitait Toronto. 

Nous  no  sommes  certainement 
pas  sans  reproches,  nous  autres. 
Anglais  et  citoyens  britanniques 
que  nous  sommes,  quant  îl  ce  qui 
se  passe  présentement  en  Europe. 
La  situation  actuelle  est  due  i\  nos 
tendances  germanophiles  et  a\i 
manque  de  prévoyance  de  nos  hom- 
mes d'Etat  britanniques.  Dans  no- 
tre mépris  pour  la  culture  étran- 
gère, et  surtout  pour  la  culture 
latine  nous  nous  sommes  montrés 
Saxons.  Bien  plus,  nous  avons  été 


des  Teutons.  Des  préjugés  nous 
aveuglaient,  dus  il  notre  aveugle- 
ment germanophile,  et  à  notre 
francophobie  traditionnelle  et  im- 
bécile. Nous  n'avons  pas  compris 
ce  qu'étaient  les  Français,  ni  en 
Europe  ni  en  Amérique.  Nous  fe- 
rions aussi  bien  de  l'admettre  une 
fois  pour  toutes,  bien  que  peu  d'é- 
crivains politiques  aiment  à  re- 
connaître cette  vérité.  Mais  cette 
confession  va  nous  faire  mainte- 
nant du  bien.  Nous  avons  refusé 
la  main  que  la  France  nous  ten- 
dait, et  nous  avons  expié  chère- 
ment ce  manque  de  prévoyance. 

La  France,  quoi  qu'on  en  dise, 
reste  en  quelque  sorte  l'unique  dé- 
pôt de  la  culture  du  monde  entier. 
Elle  n'est  pas  seulement  suprême 
aujourd'hui  dans  un  grand  nombre 
d'arts,  mais  elle  compte  aussi  au 
premier  rang  dans  tous.  Et  si 
toutes  les  nations  d'Europe  de- 
vaient périr,  sauf  une  seule,  et 
que  l'on  eût  à  faire  choix  de  cette 
nation  pour  continuer  l'œuvre  de 
la  civilisation,  celle-là  serait  sû- 
rement la  France. 

Pour  me  résumer,  rappelons- 
nous  toujours  cette  parole  de 
Henri  de  Bornier:  "  Chaque  hom- 
me, dit-il,  a  deux  pays:  le  sien  et 
puis  la  France." 


Le  ohoix  du  mot.  —  On  no\is  en- 
vole la  copie  textuelle  d'une  inscrip- 
tion relevée  sur  l'une  des  portes  d'un 
patronage  où  se  donnent  de  temps  à 
autre  des   séances   familiales  : 

Cette  entrée  est  exclusivement  ré- 
servée à  la  sortie. 

SAVOIR 

LiB  Fils,  posant  vsie  vingtième 
question  à  son  père.  —  Papa,  est-ce 
que   tu   sais.  .  . 

LiE  PÈRE,  excédé  —  Non,  }e  ne 
sais  pas. 

IjB  Fils.  —  Qu'est-oe  que'  tu  ne 
sais? 

Le  Père.  —  Je  ne  sais  pas  la  ré- 
ponse à  ce  que  tu   vas  me  demander. 

Le  Fils.  —  Mais,  ipapa,  tu  ne  Bals 
pas  ce  que  Je  vais  te  dejnaaider  ! 


400 


Le   Père.   —  Naturellement. 

Le  fils.  —  Alors,  comment  sais- 
tu  que  tu  ne  sais  pas  ce  que  c'est? 

Le  Père.  —  Je  ne  sais  pas  oe  que 
c'est  que  je  ne  sais  pas  ;  mais  tout  de 
même  je  sais  que  Je  ne  1©  saJa  pas. 

Le  Fils  —  Mais  papa,  si  tu  ne 
sais  pas  ce  que  c'est  que  tu  ne  sais 
pas,  comment  sais-tu  que  tu  ne  sais 
pas?  Si  tu  ne  sais  pas  oe  que  c'est, 
il  me  semble  que  tu  ne  peux  pas  sa- 
voir si  tu  le  sais  ou  si  tu  ne  le  sais 
pas  ! 

Le  Père.  —  J^  eals  que  Je  ne  le 
sais  pas,  parce  que  je  ne  sais  pas  ré- 
pondre à  toutes  tes  questions  Impos- 
sibles. 

Le   Fils.  —  Mais,   papa... 

Le  Père.  —  Flnlssons-en-  Qu'eet-o* 
que  tu   veux  savoir? 

Le  P'ils.  —  Est-ce  que  tu  sais  si. 
sil  le .  .  .  si  la .  .  .  A^!  bon,  mol.  Je  ne 
sais  plus. 


VARIETES  —  Suite. 


ON  WA  PAS  LE  DROIT  D'ATTAftïïEU  LES  CANADIENS- 
FRANÇAIS 


C'est  ce  que  M.  J.  K.  Foran,  avocat,  écrit  à  1'  "  Ottawa  Citizen  "  à 
propos  du  recrutement  de  nos  compatriotes. 


Le  "  Citizen  "  d'Ottawa,  publi- 
ait le  7  novembre  1916,  une  lettre 
de  M.  J.  K.  Foran,  C.  É.,  au  sujet 
de  l'enrôlement  des  Canadiens- 
français,  dont  voici  la  traduction: 

"  On  a  défini  le  patriotisme  ! 
l'amour  de  son  pays.  Toute  mé- 
daille a  son  avers  et  son  revers  et 
trop  souvent  la  haine  du  pays  d'u- 
ne autre  personne  est  incluse  par 
quelques  patriotes  dans  l'amour  de 
leur  propre  pays.  A  mon  avis 
l'une  annule  l'autre.  Pour  être 
patriote,  il  est  loin  d'être  nécessai- 
re de  décrier  et  de  rapetisser  tous 
ceux  qui  ne  sont  pas  de  notre  pro- 
pre race.  Seuls  les  très  petits 
hommes,  qui  n'ont  que  de  très  pe- 
tits horizons,  croient  devoir  attes- 
ter leur  amour  pour  leur  propre 
pays,  en  méjugeant,  insultant  et 
ridiculisant  ceux  à  qui  il  n'a  pas 
été  donné  d'appartenir  à  leur  race 
spéciale  ou  à  leur  propre  pays. 

En  ce  qui  concerne  le  Canada,  je 
considère  que  cette  façon  de  mani- 
fester l'amour  de  son  pays,  est  es- 
sentiellement du  canadianisme  an- 
ti-canadien. De  même  qu'attaquer, 
condamner,  déprécier  et  insulter 
ceux  qui  ne  professent  pas  les 
mêmes  doctrines  que  nous,  c'est  le 
pire  type  du  christianisme  anti- 
chrétien. 


On  a  dit  et  écrit  tant  de  choses, 
depuis  un  an,  h  propos  des  Cana- 
diens-français et  de  la  guerre,  à 
propos  de  leur  manque  d'enthou- 
siasme, de  leur  répugnance  à  s'en- 
rôler, de  leurs  sentiments  non  pa- 
triotiques et  de  toutes  sortes  de 
choses  de  ce  genre,  qu'il  est  gran- 
dement temps,  pour  la  grande 
cause  de  la  liberté  humaine,  d'ar- 
rêter le  débordement  de  ces  insa- 
nités. 

Etant  en  relations  presque  cons- 
tantes avec  la  province  de  Québec, 
ayant  la  prétention  de  compren- 
dre et  d'apprécier  la  mentalité  ca- 
nadienne-française, et  m'étant  in- 
formé aussi  bien  dans  les  villes 
que  dans  les  campagnes  de  cette 
province,  j'en  suis  arrivé  à  la  con- 
viction que,  s'il  y  a  réellement 
quelque  disproportion  dans  les  en- 
rôlements, cela  est  dû  plutôt  aux 
critiques  constantes  et  injustifia- 
bles de  l'Ontario,  qu'aux  plus  vio- 
lentes diatribes  contre  le  recrute- 
ment des  plus  enragés  des  agita- 
teurs nationalistes. 

Les  Canadiens-français  s'enten- 
dent dire  constamment  par  les 
journaux,  qu'ils  ne  sont  que  des 
embusqués;  qu'ils  n'ont  aucun  en- 
thousiasme pour  la  cause  ;  qu'ils 
ont  failli  à  faire  leur  part  ;  qu'ils 
méritent  d'être  ostracisés;  et  l'on 


TROUSSES  A  SOULIERS.  —  On  se  sert  à  cette  fin  des  vieux  man- 
teaux de  caoutchouc.  Faire  la  trousse  sous  forme  d'enveloppe,  border 
avec  un  galon  et  attacher  la  patte  au  moyen  d'tin  crochet  à  bascule  et 
d'un  œil. 

401 


VARIETES  —  Suite. 


voudrait  qu'ils  devinssent  d'un  en- 
thousiasme sans  bornes  sons  le 
coup  de  CCS  insultes.  C'est  du  pa- 
triotisme du  revers  de  la  médaille, 
qui  n'a  même  pas  l'excuse  d'avoir 
l'avers  à  son  crédit. 

Ces  attaques  sont-elles  méri- 
tées î  Voyons.  Malgré  cette  hosti- 
lité manifeste  contre  leur  race, 
leur  langue,  leurs  traditions,  nous 
trouvons  que  le  premier  contin- 
gent canadien  comprenait  5,000 
volontaires  canadiens-fnineais.  De- 
puis lors,  six  bataillons  canadiens- 
français  (7.200  hommes)  ont  Hé 
levés  dans  la  province  de  Quél>oc. 
Un  quart  au  moins  des  bataillons 
anglais  et  écossais  recrutés  dans 
la  province  de.  Québec  se  compose 
do  Canadiens  français.  I^es  provin- 
ces maritimes  ont  fourni  un  ba- 
taillon de  1,200  hommes,  tous  ca- 
nadien-français, et  l'on  en  trouve 
j)lus  de  2.000  dans  les  autres  ré^'- 
ment  de  la  même  province.  Oi'ario 
et  l'Ouest  comptent  plus  de  4,000 
Canadiens-français  dans  leurs  dif- 
férents répiments  soi-disant  an- 
glais. Ajoutons  encore  les  Cana- 
diens-français du  service  médical, 
les  pionniers,  les  forestiers  (et  ils 
forment  90  pour  cent  de  ces  corps) 
et  nous  avons  plus  de  40,000  Ca- 
nadiens-français enrôlés  déjà,  et 
dont  la  plupart  sont  au  front. 


En  prenant  pour  base  le  recen- 
sement de  lUll,  la  proportion  des 
Canadiens-français  est  de  1.7,  tan- 
dis que  celle  des  Canadiens-anglais 
est  de  l.'J  pour  cent. 

Je  ne  voudrais  pas  ennuyer  le 
lecteur  de  longues  statistiques,  et 
il  semble  que  les  chitlres  qui  pré- 
cèdent devraient  suffire  ù  faire 
taire  ces  gens  qui  se  décernent  le 
titre  de  patriotes,  dont  les  llèches 
empoiaounéea  visent  constamment 
les  Canadiens-français,  principale- 
ment ceux  de  Québec  C'est  la 
preuve,  chez  eux,  d'un  bien  triste 
genre  du  patriotisme,  et  cela  pro- 
duit les  pires  résultats  pour  le  Ca- 
na<la  et  pour  l'Kmpire. 

Aux  cris  grêles  de  ces  calomnia- 
teurs, la  réponse  vient  en  accents 
de  tonnerre  des  bords  de  la  Marne, 
de  I^angemarck,  de  Saint-Julien  et 
d'Ypres;  et  la  bravoure  canadien- 
ne-française qui  a  sauvé  le  Canada 
en  1812,  s'est  révélée  de  nouveau 
dans  le  tourbillon  mortel  qui  dé- 
vaste les  Flandres  et  la  France. 

Tflchez  de  comprendre  la  menta- 
lité canadienne-française  avant  de 
vous  risquer  à  la  critiquer;  et  une 
fois  que  vous  la  comprendrez,  vous 
serez  trop  éclairé  pour  continuer 
vos  critiques. 


SECONDE  CATASTROPHE    DU  PONT  DE  QUEBEC 


Le  génie  civil  qui  croyait  rem- 
porter un  grand  triomphe  le  11 
septembre  dernier,  a  subi  ce  jour- 
là  un  terrible  échec,  lorsque  l'é- 
norme tablier  central  du  Pont  de 
Québec  s'est  écroulé  devant  des 
milliers  de  spectateurs  accourus 
de  tous  les  points  du  Canada  et 
des  Etats-Unis. 

Ce  terrible  désastre  qui,  par  son 
ampleur  et  sa  soudaineté  foudroy- 
ante, rappelle  celui  de  1907,  a  pris 
parmi    nous    presque    les    propor- 


tions d'une  catastrophe  nationale, 
à  tel  point  niême  qu'on  est  mainte- 
nant à  se  demander  sérieusement 
si  nous  verrons  jamais  l'achève- 
ment de  cette  œuvre  gigantesque. 

A  quoi  faut-il  attribuer  ce  nou- 
veaxi  désastre?  La  St.  Lawrence 
Bridge  Company,  qui  avait  la  di- 
rection de  l'entreprise,  affirme  que 
tous  ses  calculs  étaient  rigoureu- 
sement établis,  et  que  seul  un  mal- 
heureux hasard  a  été  la  cause  de 
la  catastrophe.  Une  pièce  maîtrea- 


402 


VARIETES  —  Suite. 


se,  reposant  sur  la  poutre  qui  ser- 
vait à  soutenir  la  travée  centrale, 
s'est  rompue,  voilà  tout.  On  en  se- 
ra quitte  pour  reprendre  la  pose 
de  la  travée  centrale  dans  l'état 
où  elle  était  précédemment.  Il  ne 
sera  pas  même  nécessaire,  paraît- 
il,  de  toucher  en  rien  aux  deux 
cantilevers  qui  ont  merveilleuse- 
ment résisté  à  l'effroyable  tension 
à  laquelle  ils  ont  été  soumis,  et 
qui  sont  absolument  dans  le  même 


charpente  métallique  const.  uite 
pour  se  dresser  dans  les  airs  gît 
sous  deux  cents  pieds  d'eau,  d'où 
il  est  vraisemblable  qu'on  ne  pour- 
ra jamais  la  remonter.  Il  semble, 
à  tout  le  moins,  que  les  ingénieurs 
chargés  de  l'entreprise,  ont  dû 
manquer  singulièrement  de  clair- 
voyance pour  permettre  à  une  pa- 
reille catastrophe  de  se  produire 
deux  fois  à  onze  ans  à  peine  d'in- 
tervalle,  et    ils  ont  alors   cruelle- 


Le   pont   de   Québec,    tel   qu'il   est  actuellement. 


état  qu'avant  le  ii  septembre  der- 
nier. 

On  a  rappelé  cependant  a  ce 
propos  que,  du  temps  que  feu  Ho- 
noré Mercier  était  premier  m'nis- 
tre  de  la  province  de  Québec,  un 
volumineux  dossier  au  sujet  de  la 
construction  d'un  pont  suspendu 
au  Cap  Rouge  avait  été  envoyé  à 
Paris  au  célèbre  ingénieur  EiflFel, 
avec  prière  de  donner  là-dessus 
son  avis.  M.  Eiffel  aurait  ré- 
pondu à  M.  Mercier  que  ce  n'était 
peut-être  pas  une  entreprise  im- 
possible, parce  que  le  génie  civil 
faisait  sans  cesse  de  grands  pro- 
grès, mais  qu'elle  lui  paraissait 
cependant  excessivement  hasar- 
deuse. Et  il  aurait  ajouté  que, 
dans  tous  les  cas,  la  pose  de  la 
travée  centrale  constituerait  une 
opération  si  difficile  qu'il  ne  voy- 
ait pas  comment  on  pourrait  l'ef- 
fectuer avec  succès. 

De  longtemps,  sans  doute,  les 
hommes  de  science  ne  s'accorde- 
ront pas  sur  la  cause  immédiate 
de  ce  grand  désastre.  Et  tandis  que 
l'on    débat    ces    points,  l'immense 


ment  expié  les  témoignages  d'ad- 
miration universelle  que  leur 
avaient  déjà  gagnés  par  l'univers 
entier  la  régularité  et  la  rapidité 
avec  laquelle  s'étaient  poursuivis 
les  travaux.  La  réclame  faite  au- 
tour de  ce  pont,  qu'on  avait  repré- 
senté comme  devant  être  la  huitiè- 
me merveille  du  monde,  n'est  certes 
pas  maintenant  de  nature  à  *aire 
une  publicité  enviable  au  Canada 
et  à  ses  industries.  Et  c'est  là  un 
aspect  de  la  dernière  catastrophe 
qu'il  convient  de  signaler  entre 
plusieurs?  Nous  ajouterons  que  ce 
n'est  pas  le  moins  important, 
puisqu'il  met  en  cause  la  réputa- 
tion même  du  Canada. 

HISTORIQUE  DU  PROJET. 

Le  projet  de  construction  d'un 
pont  à  Québec  ou  dans  les  envi- 
rons date  déjà  d'assez  longtemps, 
car  c'est  en  1867  que  s'est  consti- 
tuée la  première  compagnie  pour 
mettre  ce  projet  à  exécution.  Les 
promoteurs  de  cette  compagnie, 
qui    n'exista   jamais    ailleurs    que 


403 


VARIETES  —  Suite. 


Bur  le  papier,  se  contentèrent  <!•• 
discuter  le  choix  de  remplacement 
du  punt,  sans  en  arriver  L  aucune 
décision. 

Enfin,  en  189»J,  aprèo  l'arrivée 
du  gouvernement  I^iurier  au  pou- 
voir, une  compaj^ic  québécoise  ge 
forma  pour  mener  ù  bien  cette  en- 
treprise. Elle  He  mit  immédiate- 
ment &  l'œuvre,  fit  souscrire  du 
capital,  obtint  des  subMiden  des 
gouvernements,  décida  du  choix 
de  l'emplacement  et  fit  faire  de« 
travaux  de  sondage  en  1807  et  en 
ISygr.  Ces  travaux  achevés,  l'en- 
tropriso  fut  ensuite  accordée  h  la 
compagnie  J.  T.  et  M.  T.  Davis 
pour  la  construction  de«  piliers  en 
pierre. 

I^B  travaux  de  MM.  Davin 
étaient  commencés  depuis  long 
temps  lorsque  la  pierre  angulaire 
du  premier  pilier  fut  posée  solen 
nellement  en  1900  par  feu  M. 
Blair,  alors  ministre  des  chemins 
de  fer   du   Canada. 

En  1902,  l'entreprise  pour  la  su- 
perstructure d'acier  fut  adjugée  fl 
la  "  Phœnix  Hridge  Co."  Les  tra 
vaux  se  poursuivirent  activement 
jusqu'en  1907.  Ils  furent  malheu 
rcusement  interrompus  par  l'épou 
vantable  catastrophe  du  27  aoOt 
1907  où  périrent  80  personnes,  les 
ïines  noyées,  les  autres  broyées 
entre  les  pièces  d'acier. 

REPRISE  DU  PROJET 

Dès  le  lendemain  de  cette  ca- 
tastrophe, le  gouvernement  fédé- 
ral annonçait  qu'il  se  chargeait 
de  cette  entreprise  qu'il  considé- 
rait nationale.  Il  fallut  cependant 
beaucoup  de  temps  pour  déblayer 
les  amas  d'acier  tordu  de  la  par- 
tie sud  du  pont  qui  était  tombée. 
On  jugea  aussi  que  les  plans  de 
l'ancien  pont  étaient  défectueux 
et  il  fallut  en  faire  d'autres.  Tou- 
tes les  précautions  furent  prises 
pour  que  la  catastrophe  de  1907 
ne  se  répétât  pas- 


Kn  1912,  U  compagnie  J.-T.  ci 
M. -P.  Davis  fut  chargée  de  la 
coDBtruction  des  piliers.  Ia-s  an- 
ciens piliers  furent  démolis  et 
rempUe^  par  de»  nouveaux.  Ce 
travail  fut  terminé  en   1914. 

L'entreprise  pour  la  structure 
d'acier  fut  adjugée  en  1912  à  une 
compagnie  canadienne,  cette  fois, 
la  "  St.  I-awrencc  liridge  Co.",  de 
.Montréal.  Cette  cf>mpagnie  com- 
mença en  1913  la  fabrication  des 
pièci>M  d'acier,  dans  ih*s  usines  à 
.Montréal,  travaux  qui  employè- 
rent r>0()  ■  lurant  trois  ans. 

I-«     <  commença     en 

1913  la    I  ,.n-t  rmiion    des    appro- 
ches du   pont,   mais  ce  n'est  qu'en 

1914  qu'elle  commença  4  poser  les 

fièces  du  pont  proprement  dit. 
)an8  l'automne  de  1915,  le  "  can- 
ti lever  "  de  la  rive  nord  était  ter- 
miné et  celui  de  la  rive  gauche 
était  passablement  avancé,  plus 
de  la  moitié  étant  faite. 

Au  mois  d'avril  dernier,  lorsque 
les  travaux  furent  repris,  il  ne 
restait  plus  à  terminer  que  le 
bras  "cantilever"  de  la  rive  gau- 
che, ainsi  que  la  travée  centrale 
destinée  i  relier  les  deux  bras  et 
qui  deva^  être  mise  en  position 
le  1 1  septembre  dernier.  On  sait 
le  reste,  et  comment  aussi  on  a 
pu  dire  que,  ce  jour-là,  nos  ingé- 
nieurs avaient  subi  un  nouveau 
désastre  qui  ri.squait  fort,  cette 
fois,  d'être  pour  eux  un  véritable 
Waterloo. 

UNE  DES  MERVEILLES  DE  LA 
TERRE. 

I-.e  pont  de  Québec  sera  le  plus 
grand  pont  suspendu  de  l'univers 
entier.  La  partie  comprise  entre 
les  deux  piliers,  c'est-à-dire  celle 
qui  sera  suspendue  au-dessus  du 
fleuve,  a  une  longueur  de  1,800 
pieds.  Un  seul  pont  dans  tout 
l'univers  peut  être  comparé  au 
pont  de  Québec  :  le  pont  de  Forth, 
en    Ecosse,    dont    la    partie    supé- 


404 


VARIETES  —  Suite. 


rieure  a  une  longueur  de  1,700 
pieds.  La  largeur  du  pont  de 
Québec  est  de  88  pieds,  celle  du 
pont  qui  s'est  écroulé  en  1907 
était  de  77  pieds.  Il  aura  deux 
voies  de  chemin  de  fer  et  deux 
passages  pour  les  piétons.  Au  cen- 
tre du  pont  on  a  laissé  un  espace 
vide,  ce  qui  permettra  plus  tard 
de  construire  une  ligne  de  tram- 
way ou  de  faire  un  chemin  pour 
les  voitures.  Le  pont  est  à  cent 
cinquante  pieds  au-dessus  du  ni- 
veau de  la  mer  haute,  ce  qui  per- 


et  structure  d'acier,  s'élevait  en 
septembre  dernier  à  environ 
$17,000,000. 

L'ancien  pont  de  Québec,  ou  plu- 
tôt ce  qui  devait  être  le  pont  de 
Québec,  devait  peser  36,000  ton- 
nes. Jusqu'à  la  catastrophe  de 
1907,  on  y  avait  déjà  dépensé  plus 
de  $7,000,000. 

Longueur  totale  du  pont,  d'une 
rive  à  l'autre,  3,239  pieds. 

Distance  entre  les  deux  piliers 
principaux  du  centre,  1,800  pieds. 


Le  pont   de   Québec,    tel   qu'il    paraîtra,  quand  il  sera  t«rmin€. 


mettra  aux  plus  gros  navires  qui 
naviguent  sur  le  Saint-Laurent  de 
passer  au-dessous  sans  avoir  a. 
craindre   aucun    accident. 

Il  a  fallu  pour  construire  ce 
pont  66,000  tonnes  d'acier  alors 
qu'il  en  aurait  fallu  35,000  tonnes 
pour  celui  qui  s'est  écroulé  il  y  a 
quelques  années,  ce  qui  prouve 
que  les  dimensions  du  nouveau 
pont  ont  été  considérablement 
augmentées.  L'approche  du  nord  a 
une  longueur  de  269  pieds,  celle 
du  sud  a  140  pieds  de  long  et  les 
deux  bras  de  chaque  côté  ont  une 
longueur  de  615  pieds  chacun.  Si 
l'on  ajoute  à  cela  h.  longueur  de  la 
partie  centrale,  qui  devait  être 
mise  en  place  au  mois  de  septem- 
bre, on  arrive  à  un  total  de  3,239 
pieds  pour  la  longueur  du  pont 
d'une  rive  à  l'autre,  ce  qui  est  un 
peu  plus  des  deux  tiers  d'un  mille. 

Le  poids  total  du  pont  est  de 
65,000  tonnes,  ou  130  millions  de 
livres.     Le  coût  total,   fondations 

405 


Longueur   du   bras   d'ancrage,   515 
pieds. 

Longueur  du  bras  "  cantllever," 
580  pieds. 

suspen- 


Longueur    du    "  span 
du,   640  pieds. 

Hauteur  du  "  span  "  suspendu, 
110  pieds. 

Hauteur  de  chacune  des  deux 
tours,  310  pieds,  au-dessus  des 
plus  hautes  eaux. 

Hauteur  du  tablier,  150  pieds 
au-dessus  des  plus  hautes  eaux. 

Largeur  du  pont,  88  pieds. 

Poids  total  de  la  structure 
d'acier,  65,000  tonnes,  réparties 
comme  suit  : 

"  Cantilevers,"   58,000   tonnes. 

"  Span  "  suspendu  5,500  ton- 
nes. 

Approches,  1,500  tonnes. 

Total,  65,000  tonnes. 


VARIETES  —  Suite. 


LA  HAUSSE  DU  COUT  DE  LA  VIE 
Comment  Montréal  pourrait  en  partie  résoudre  le  problème. 


Sommes-noua  en  train  de  deve- 
nir, j\  l'instar  de  ce  qui  se  passe 
aux  Etats-Unis  et  en  divers  autres 
pays,  une  population  plutôt  ur- 
baine que  rurale  î  On  le  croirait 
du  moins,  à  ne  considérer  que 
Montréal,  dont  le  développement 
de  population  a  été  si  prodijfieux 
depuis  quelcjues  années.  IjC  chiffre 
en  dépasse  actuellement  750,000  et 
marche  rapidement  vers  le  mil- 
lion. 

Nos  campagnes  se  dépeuplent, 
ou  du  moins  restent  à  peu  près 
stationnaires.  Tel  est  le  cri  alar- 
mant qu'on  entend  de  tous  côtés. 
Xe  serait-ce  pas  lA,  par  hasard, 
qu'il  faudrait  chercher  la  raison 
principale  du  renchérissement 
anormal  du  coflt  de  la  vie  en  notre 
pays?  Le  fait  n'aurait  rien  de  si 
étonnant,  puisqu'enfin  les  prix,  en 
quelque  lieu  qu'on  se  trouve,  sont 
toujours  régis  par  la  loi  économi- 
que de  l'offre  et  de  la  demande. 
Les  producteurs  dépassent-ils  le 
nombre  des  consommateurs,  les 
prix  baissent;  et  par  contre,  y  a- 
t-il  plus  de  consommateurs  que  de 
producteurs,  les  prix  s'élèvent. 
Sans  doute,  la  guerre  européenne 
a  bien  contribué  pour  une  large 
part  Jl  nous  faire  payer  plus  cher 
tout  ce  dont  nous  avons  l>esoin. 
Mais  cette  hausse  n'aurait  dû  por- 
ter que  sur  des  matières  premières 
comme  la  laine,  le  cuir,  les  mé- 
taux, -ot  autres  produits  similaires 
servant  à  alimenter  l'industrie,  et 
non  pas  sur  les  vivres  dont  il  sem- 
ble que.  en  im  pays  immense  et 
essentiellement  agricole  comme  le 
Canada,  qui  pourrait  facilement 
nourrir  50  ou  60  millions  d'habi- 
tants, nous  devrions  avoir  sura- 
bondance. 

Eh  bien,  c'est  là  précisément  le 
mal  dont  nous  souffrons  le  plus. 
On   dirait  même,   tant  ce  mal   se 


406 


précise  et  s'accentue,  que  le  Cana- 
da est  a  la  veille  de  manquer  de 
vivres.  Or,  heureusement,  c'est 
encore  loin  d'être  le  cas.  Dans  nos 
campagnes,  on  n'a  pas  encore  sen- 
ti, sous  ce  rapport,  l'acuité  de  la 
crise  où  se  débatt^'nt  les  villes,  ou 
du  moins  on  y  est  encore  loin  de 
l'avoir  sentie  au  même  degré.  Tou- 
jours, le  "  manger  "  y  est  en  abon- 
dance et  se  vend  sur  place  à  des 
prix  raisonnables.  Certes,  le  temps 
des  bombances  pantagruéliques 
d'autrefois,  où  partout  dans  nos 
campagnes,  à  l'époque  des  Fêtes, 
les  tai)les  croulaient  sous  le  faix 
des  pfltés  de  tourtes  et  de  dindes, 
est  peut-être  définitivement  dispa- 
ru. Mais  enfin  il  n'est  pas  encore 
aujourd'hui,  en  dépit  de  la  guerre 
et  de  la  hausse  constante  du  prix 
des  pommes  de  terre  et  du  beurre, 
cultivateur  si  pauvre  qui  ne  fasse 
toujours  aux  approches  de  la 
Noël  sa  "  boucherie  "  habituelle, 
et  qui  n'ait  durant  son  hiver  tout 
le  boudin  qu'il  lui  faut,  sans  comp- 
ter de  multiples  tueries  de  poulets 
et  autres  bêtes  à  plume,  absolu- 
ment comme  dans  les  chers  et  bons 
vieux  temps. 

Oui,  mais  alors,  me  direz-vous 
sans  doute,  comment  se  fait-il  que 
nous  devions  continuer  à  payer  si 
cher  les  produits  entrant  dans  no- 
tre alimentation  habituelle  ?  Et 
il  paraît,  nous  assure-t-on,  que  ce- 
la va  encore  aller  en  augmentant. 
La  perspective  est  d'autant  moins 
réjouissante  que  nous  aurions 
bien  le  droit,  pourtant,  de  nous 
dire  que  nous  avons  dû  déjà  at- 
teindre la  limite  au-delà  de  la- 
quelle il  faudra  qii'on  nous  donne 
la  paix  ou  bien  que  tout  casse.  Jq- 
gez-en  plutôt.  Les  derniers  chif- 
fres officiels  du  ministère  du  Tra- 
vail indiquent  que  depuis  quatre 
ans  le  budget  ordinaire  d'une  fa- 


VARIETES  —  Suite. 


mille,  pour  son  alimentation,  du- 
rant un  an,  est  passé  de  $358.66 
qu'il  était  en  1912  ^  $505.82  en 
1916,  soit  une  moyenne  d'augmen- 

Budget  d'une  famille  durant  un 
Viande,  2i/^  Ibs  par  jour  à... 
Poisson,    3    Ibs    par    semaine    à.  . 

Pain,    4    Ibs    par    jour    à 

Pommes  de  terre,  1  sac  par  mois 

ai 

Farine    de    gruau    et    autres. 
Beurre,    2    Ibs    par    semaine    à.. 
Saindoux,    2    Ibs    par    semaine    à 
Œufs,    1    doz.  par   semaine   à .     .  . 

Epiées  et  condiments 

Lait,   1  pinte  par  jour  à 

Thé  et  café ••    ..    .. 

Mélasse 

Sucre,  2  Ibs  par  semaine  à . .  . . 
Fromage,  i/^  Ib  par  semaine  à.  . 
Fruits,  20  cts  par  semaine..  .. 
Légumes  en  conserves,  1  boîte  par 

semaine 

Moyenne:  41 1/^  %. 
Nous  en  revenons  toujours  à  la 
question  posée  plus  haut.  Com- 
ment se  fait- il  qu'un  semblable 
état  de  choses  puisse  exister  en 
un  pays  aussi  peu  peuplé  que  le 
Canada  et  où  les  produits  de  la 
terre  surabondent  ?  A  ne  considé- 
rer que  la  partie  du  Dominion  qui 
nous  touche  de  plus  près,  c'est-à- 
dire  les  provinces  d'Ontario  et  de 
Québec,  et  en  prenant  pour  exem- 
ple dans  ces  deux  provinces  Mont- 
réal et  Toronto,  qui  sont  nos  deux 
centres  où  la  population  s'accroît 
dans  les  proportions  les  plus  mar- 
quées, nous  n'hésitons  pas  à  dire 
que  tout  le  mal  doit  être  pour  la 
plus  large  part  attribuable  à  ces 
deux  villes,  représentant  au  delà 
de  1,200,000  habitants,  qui  à  eux 
•tous  seraient  bien  en  peine  de  pro- 
duire une  pauvre  petite  livre  de 
beurre  par  année,  et  qui  ont  fini 
par  faire  la  pluie  et  le  beau  temps 
par  tout  le  pays  en  ce  qui  con- 
cerne les  prix  que  nous  devons 
payer  pour  nous  tenir,  tous  tant 


tation  de  41 J^  %.  Voici,  du  reste, 
ce  tableau  instructif,  donc  chacun 
pourra   faire  son  profit 

Augmen- 
an.     1912  1916         tation. 

.14  114.94  .20  182.40  59% 
.12       18.72  20.28         10 

.05       74.40      .06       87.60         12 

1.50       18.00  2.00       24.00  33. 

6.00  10.00  100 

.26       28.60  .45       46.80  65 

.20       20.80  .22       22.88  10 

.30       15.60  .43       22.36  44 

5.00  6.00  20 

.06       29.20  .10       36.50  25 

2 .  00  3 .  00  50 

2.00  3.00  50 

.06         6.24  .09         9.36  50 

.16         4.00  .24         6.24  56 


10.00      .30       15.00 


50 


.08         4.16      .20       10.40       150 


$358.66  $505.82 

que  nous  sommes,  l'âme  un  peu 
chevillée  au  corps  d'un  premier 
janvier  à  l'autre. 

Qu'on  ne  crie  pas  à  l'exagéra- 
tion !  En  resserrant  ici  encore  les 
données  du  problème,  et  en  nous 
bornant  à  Montréal,  comment 
voulez-vous  que  tous  ceux  dont  le 
métier  est  de  nous  vendre  le  plus 
cher  possible  tous  les  produits  de 
la  terre,  puissent  rester  insensi- 
bles au  sortilège  offert  par  le  spec- 
tacle de  cette  grande  ville  remplie 
de  plusieurs  centaines  de  mille, 
braves  et  bonnes  gens,  taillables  et 
corvéables  à  merci,  dont  les  appé- 
tits sont  insatiables,  et  qui,  pour 
se  remplir  le  ventre,  paraissent 
bien  décidés  à  payer  tout  ce  qu'on 
voudra.  Alors,  n'est-ce  pas,  pour- 
quoi se  gêner.  Et  les  prix  de  mon- 
ter sans  cesse;  et  les  intermédiai- 
res, aussi,  alléchés  par  T'aubaine, 
de  continuer  h  s'accroître,  jusqu'à 
ce  que  de  l'un  à  l'autre,  et  de  mar- 
chand en  marchand,  de  la  ferme 
du   cultivateur  à  venir  à  l'entre- 


407 


VARIETES  —  Suite. 


pôt  frigorifique,  quand  le  produit, 
en  définitive,  arrive  à  être  mis  sur 
le  marché,  il  en  est  demandé  un 
prix  qui  fait  du  consommateur  un 
être  aussi  tondu  que  la  chose  est 
humainement  possible. 

Ah!  ces  intermédiaires,  quelle 
engeance!  Un  célèbre  professeur 
d'économie  politique,  attaché  à 
l'Université  de  Pennsylvanie,  M. 
Clyde  Lyndon  King,  a  eu  la  curio- 
sité de  rechercher  à  combien  pou- 
vait s'élever  le  tribut  que  les  gens 
des  grandes  villes  continuent  à 
payer  bénévolement  à  tous  ceux 
dont  c'est  le  métier  de  se  passer 
ainsi  de  main  à  la  main  les  pro- 
duits dont  nous  avons  besoin  pour 
subsister.  Le  résultat  de  ces  re- 
cherches vient  de  paraître  dans  un 
ouvrage  qui  a  fait  sensation  de 
l'autre  côté  des  frontières,  et  dont 
le  titre  est  "  Lower  Living  Costs 
in  Cities,"  c'est-a-dire  Abaisse- 
ment du  Coût  de  la  Vie  dans  les 
Villes.  Nous  en  détachons  le  ta- 
bleau (page  409)  établi  en  iQiSpour 
la  ville  de  Philadelphie,  et  qui 
démontrera  à  nos  lecteurs,  mieux 
que  ne  le  pourraient  faire  bien 
des  commentaires,  que  la  sensa- 
tion dont  nous  venons  de  parler 
était  bien  justifiable.  Ce  tableau  a 
trait  à  cinq  articles  de  consomma- 
tion courante,  dont  trois  entre  au- 
tres, le  beurre,  les  pommes  de 
terre  et  les  œufs,  peuvent  être 
comptés  au  nombre  des  plus  né- 
cessaires. 

Vous  avez  bien  lu,  n'est-ce  pas? 
Le  beurre  que  le  cultivateur  pour- 
rait vendre  sur  place  23  cts  est 
détaillé  au  consommateur  de  40  à 
45  cts.  Les  pommes  de  terre, 
payées  sur  place  63  cts  le  boisseau, 
sont  revendues  en  détail  de  $1.30 
à  $1.60.  Mais  la  palme  est  à  la 
volaille  qui,  payée  sur  place  6  cts 
la  livre,  est  revendue  22  cts. 

Comme  ces  prix,  établis  en 
1915,  ne  devaient  pas  différer  sen- 
siblement, après  tout,  de  ceux  qui 
alors  étaient  payés  à  Montréal, 
nous  les  offrons  en  toute  con- 
fiance à  la  méditation  des  bonnes 


408 


gens  de  notre  métropole  canadien- 
ne, dans  la  certitude  où  nous 
sommes  que  ces  chiffres  sauront 
les  intéresser  et  qu'on  ne  tirera 
profit. 

Car  il  y  a  dans  tout  cela  matiè- 
re  à   profit,    du   moins    dans    une 
mesure  assez  appréciable  et  pour 
peu  qu'on  se  mette  sérieusement  à 
l'œuvre.     Pour  en  revenir  à  Mont- 
réal,   qui     reste    toujours     ici     la 
ville  la  plus  en  cause,  pourquoi  ne 
pas  essayer  de  supprimer  le  plus 
possible  d'intermédiaires  et  de  fa- 
ciliter   par    tous    les    moyens  l'é- 
change   plus    direct    des    produits 
entre  le  producteur  et  le  consom- 
mateur.   Sait-on  bien  que,  sous  ces 
divers  rapports,  Montréal,  qui  est 
maintenant  l'une  des  grandes  vil- 
les du  monde,  en  est  encore  à  la 
sainte     routine     qui     régnait     du 
temps  de  nos  arrière-grands-pères. 
Qu'on    le    veuille    ou    non,    c'est 
toujours    le    marché    Bonsecours 
qui    parmi    nous    fait    la    loi,    le 
même   marché   archi-plein   à   cra- 
quer qu'il  y  a  cinquante  ans,  con- 
gestionné, n'en  pouvant  plus,  res- 
serré  dans  un   dédale   de    petites 
rues  d'accès  difficile  et  où  les  ache- 
teurs   ont    toutes    les    peines    du 
monde    à    se    frayer    un    chemin. 
Aussi  la  plupart,  plutôt  que  de  se 
risquer  dans  cette   cohue,   aiment- 
ils  mieux  acheter  dans  leurs  quar- 
tiers respectifs,  quitte  à  payer  un 
intermédiaire  ou  deux  de  plus  pour 
leurs  achats.     Il  faudrait  faire  de 
l'air  dans  tout  ce  fouillis  de  rues 
étroites  et  noires  qui  environnent 
le  marché  Bonsecours,  puis  percer 
et   tailler    là-dedans     sans    merci, 
afin  de  doter  Montréal  de  Grandes 
Halles    qui    soient    en    harmonie 
avec  son  caractère  de  grande  ville 
moderne;      refaire     par     exemple 
parmi  nous  ce  qui  a  été  fait  il  y 
a  un  demi-siècle  à  Paris,  quand  on 
a   érigé   ces   fameuses  Halles   Cen- 
trales,   qui    font    l'admiration    de 
tous  les  visiteurs  et  qui  ont  tant 
contribué  là-bas  à  aider  les  petites 
bourses  et  à  abaisser  dans  la  Ville- 
Lumière  le  coût  de  la  vie. 


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VARIETES  —  Suite. 


JOHN  BOYD  ET  SON  ŒUVRE 


John  Boyd 

"  Sir  Georges-Etienne  Cartier, 
Baronet,  sa  vie  et  son  temps,"  tel 
est  le  titre  d'un  volume  qu'il  nous 
fait  plaisir  d'annoncer  comme  de- 
vant être  publié  prochainement,  et 
faire  partie  de  notre  série  de  li- 
vres canadiens. 

Ce  sera  une  édition  en  langue 
française  de  l'œuvre  maîtresse  de 
l'écrivain  bien  connu  John  Boyd, 
parue  en  1914,  à  l'occasion  du  cen- 
tenaire de  la  naissance  de  sir 
Georges-Etienne  Cartier. 

L'édition  en  langue  anglaise  est 
aujourd'hui  déjà  épuisée,  tellement 
la  demande  fut  considérable,  et 
l'édition  en  langue  française  per- 
mettra aiix  Canadiens-français 
d'apprécier  la  carrière  de  Cartier 
et  l'œuvre  de  John  Boyd.  Cette 
dernière  est  considérée  l'étude  his- 
torique la  plus  importante  qui  ait 
été  publiée  depuis  longtemps  au 
pays  et  jugée  digne  de  figurer  au 
nombre  des  ouvrages  classiques  de 
notre    littérature    canadienne. 

Aussi  longtemps  que  le  nom  de 
Cartier  vivra  dans  la  mémoire  de 
ses  compatriotes,  aussi  longtemps 


le  nom  de  John  Boyd  lui  sera  as- 
socié comme  l'historien  de  sa  vie 
et  de  son  époque.  —  Le  travail  de 
M.  Boyd  a  déjà  reçu  la  chaude  ap- 
préciation de  Son  Eminence  le 
Cardinal  Bégin,  de  Sa  Grandeur 
Monseigneur  Bruchési,  de  Sir  VVil- 
frid  Laurier,  de  Sir  Lomer  Gouin, 
et  d'une  foule  d'autres  Canadiens 
éminents. 

Les  quelques  notes  biographi- 
ques suivantes  sur  l'auteur  seront 
intéressantes. 

John  Boyd  !  Un  nom  clair  et 
net,  franc  et  sans  dol,  éclatant  et 
sonore  comme  un  coup  de  clairon. 
Ce  nom  s'impose  bien,  du  reste, 
par  les  temps  d'effervescence  que 
nous  traversons,  comme  un  appel 
que  tous  les  Canadiens  aimant 
sincèrement  leur  pays  souhaitent 
entendre  résonner  d'un  océan  à 
l'autre,  pour  calmer  les  esprits, 
ramener  parmi  nous  la  concorde 
dont  nous  avons  tant  besoin,  et 
surtout  nous  aider  à  constituer 
l'idéal  vers  lequel  il  nous  faut  ten- 
dre, c'est-à-dire  un  idéal  réalisant 
l'union  nécessaire  des  différentes 
races  et  religions  constituant  ce 
vaste  Dominion. 

Né  à  Montréal  en  1864,  de  pa- 
rents écossais,  John  Boyd  commen- 
ça ses  études  à  l'Université  Mc- 
Gill,  mais  abandonna  bientôt  ses 
études  pour  se  lancer  dans  la  car- 
rière de  journaliste,  vers  laquelle 
le  portaient  irrésistiblement  ses 
goûts  de  littérateur  et  ses  pen- 
chants d'homme  d'action.  Entré 
a  la  "  Gazette  "  de  Montréal  il  s'y 
fit  en  peu  de  temps  une  place  émi- 
nente,  et  il  fut  en  outre  durant 
plusieurs  années  l'un  des  collabo- 
rateurs les  plus  actifs  et  les  ni  'S 
goûtés  du  "  Mail  and  Empire  "  de 
Toronto,  et  de  plusieurs  autres 
journaux  marquants  du  Canada  et 
des  Etats-Unis.  Entre  temns,  il 
consacrait  les  loisirs  qui  lui  res- 


410 


VARIETES  —  Suite. 


talent  au  culte  des  Muses,  et  11 
s'acquit  bientôt  comme  poète  une 
renommée  très  flatteuse,  son  ta- 
lent s'attacliant  surtout  de  préfé- 
rence aux  grands  sujets  patrioti- 
ques et  historiques.  C'est  ainsi 
qu'à  Québec,  en  1908,  à  l'occasion 
de  la  célébration  du  tricentenaire, 
il  s'acquit  du  coup  une  grande  cé- 
lébrité par  la  publication  de  s  s 
deux  poèmes  "  Les  Champs  de  Ba- 
taille de  Québec  "  et  "  Le  Combat 
de  l'Atalante,"  dont  toute  la  pres- 
se du  pays  a  fait  les  plus  grands 
éloges.  .Parmi  ses  autres  œuvres 
poétiques  les  plus  remarquables,  il 
faut  mentionner  une  série  de  son- 
nets, dont  entre  autres  au  premier 
rang  celui  écrit  sur  Milton,  à  l'oc- 
casion du  tricentenaire  de  ce 
grand  poète.  D'autres  poèmes 
d'une  grande  envolée  sont  ceux 
écrits  pour  les  centenaires  de  Lin- 
coln ,de  Fitzgerald  et  de  Poe,  l'U- 
niversité de  Virginie  ayant  fait 
alors  à  notre  poète  canadien  le 
grand  honneur  d'inclure  sa  contri- 
bution dans  le  programme  de  la 
célébration  du  centenaire  de  Poe 
tenue  sous  ses  auspices.  Les  poè- 
mes écrits  par  John  Boyd  pour  le 
centenaire  de  la  naissance  de  Ten- 
nyson,  et  lors  de  la  mort  de  Swin- 
burne  ont  étendu  sa  réputation 
jusque  par  delà  l'océan,  et  ont 
consacré  définitivement  sa  célébri- 
té en  ce  genre  particulier. 

Mais  le  plus  beau  titre  de  gloire 
dont  nous  croyons  que  John  Boyd 
pourra  justement  s'enorgueillir 
sera  celui  d'  "  Unificateur  des  Ra- 
ces "  (Unifier  of  the  Races),  que 
ses  compatriotes  reconnaissants,  et 
en  particulier  ses  compatriotes  ca- 
nadiens-français, lui  ont  décerné 
d'un  commun  accord  pour  ses  ef- 
forts si  méritoires  et  incessants 
dans  l'œuvre  à  laquelle  il  a  main- 
tenant pour  ainsi  dire  attaché  sa 
vie,  et  qui  est  celle  de  mieux  faire 
connaître  à  ses  compatriotes  an- 
glais ce  que  représente  réellement, 
en  somme,  pour  la  prospérité  et  la 


grandeur  de  ce  Dominion,  l'apport 
et  l'appui  de  la  race  française  au 
Canada.  C'est  dans  ce  but  qu'il  a 
entrepris  la  traduction  de  tous 
nos  principaux  poèmes  canadiens- 
français,  et  ce  fut  en  reconnaissan- 
ce de  ses  services  à  la  cause  fran- 
çaise que  l'Association  Saint-Jean- 
Baptiste  tint  à  honneur  de  lui 
donner  une  place  éminente  parmi 
ceux  qui  contribuèrent  le  plus  au 
succès  de  la  récente  et  grande  cé- 
lébration du  75e  anniversaire  de 
fondation  de  cette  société.  Men- 
tionnons encore,  et  pour  ne  parler 
que  des  œuvres  poétiques  de  John 
Boyd  qui  nous  touchent  de  plus 
près,  le  poème  lu  lors  du  dévoile- 
ment du  monument  érigé  à  la  mé- 
moire de  Lafontaine,  et  les  stro- 
phes superbes  et  véritablement  hé- 
roïques qu'on  entendit  résonner  sur 
la  Place  d'Armes  de  Montréal,  le 
29  mai  1910,  pour  louer  la  mé- 
moire de  Dollard  des  Ormeaux,  à 
l'occasion  du  250e  anniversaire  de 
la  mort  du  héros  du  Long-Sault. 

John  Boyd  avait  cependant  ré- 
solu de  se  faire  une  place  encore 
plus  chère  dans  tous  les  cœurs  ca- 
nadiens-français par  une  œuvre  de 
plus  longue  haleine  qui,  en  assu- 
rant définitivement  sa  réputation, 
devait  le  classer  aussi  du  même 
coup  parmi  les  historiens  qui  ont 
le  mieux  saisi  les  grands  faits  de 
notre  histoire  et  la  véritable  phy- 
sionomie de  notre  race.  Nous  vou- 
lons parler  de  la  magistrale  "  Vie 
de  sir  Georges-Etienne  Cartier," 
dont  toute  la  presse  du  pays  a 
fait  de  si  grands  éloges  il  y  a  à 
peine  deux  ans,  et  qui,  tout  en 
présentant  la  carrière  d'un  des 
hommes  les  plus  marquants  que  le 
Canada  français  ait  produits, 
constitue  la  revue  la  plus  complè- 
te qui  ait  été  tentée  jusqu'ici  du 
demi-siècle  si  fertile  en  grands 
événements  qui  va  de  1820  jusqu'à 
la  mort  de  Cartier,  en  1873.  Une 
traduction  très  soignée,  serrant 
d'aussi  près  que  possible  le  texte 


411 


VARIETES  —  Suite. 


anglais,  vient  d'être  terminée  de 
cet  excellent  ouvrage,  et  nos  lec- 
teurs auront  avant  longtemps  le 
plaisir  de  pouvoir  lire,  en  la  lan- 
gue qui  leur  est  la  plus  fainilit'i-f. 
les  grands   faits  si  bien  racontés 


par  leur  sincère  ami,  John  Boyd, 
qui  continue  plus  que  jamais  à 
leur  être  utile,  et  qui  leur  réserve 
encore  pour  l'avenir  d'autres 
agréables  surprises. 


M.  WOODROW  WILSON 

et  les  Influences  qui  l'ont  de   nouveau  fait  élire  président  des 
Etats-Unis. 


M.  WOODROW  WILSON 


M.  Woodrow  Wilson,  fin  diplo- 
mate, politique  discret,  patient  et 
temporisateur,  est  de  nouveau) 
l'homme  en  qui  nos  voisins  des 
Etats-Unis  ont  mis  leur  confiance 
pour  diriger  durant  les  prochains 
quatre  ans  les  affaires  de  leur 
grand  pays.  Le  succès  de  M.  Wil- 
son est  un  indice  que  la  politique 
extérieure  a  joué  un  grand  rôle  à. 
l'élection  du  7  novembre  dernier. 
Le  peuple  américain  a  prouvé,  par 
sa  manière  de  voter,  qu'il  préfé- 
rait la  prospérité  dont  il  jouit  ac- 
tuellement fl  l'idée  de  la  guerre. 
Et  personne  ne  l'en  blâmera, 
quand  on  songe  aux  atrocités  du 
conflit  européen. 


Rarement  y  a-t-il  eu  une  élec- 
tion présidentielle  aussi  contestée. 
Le  succès  final  est  demeuré  incer- 
tain pendant  près  d'une  semaine, 
et  encore  l'élu  ne  l'a-t-il  emporté 
que  de  quelques  voix.  Il  ne  faut 
pas  oublier,  en  effet,  que  M.  Wil- 
son avait  cette  fois-ci  à  lutter  con- 
tre une  alliance  des  progres-iates 
ot  des  républicains,  ce  qui  rend  sa 
victoire  encore  plus  précieuse.  En 
1912,  le  triomphe  de  M.  Wilson 
était  basé  sur  un  vote  démocrate 
de  cinq  millions  a  peu  près,  tandis 
que  M.  Taft  recueillait  environ 
trois  millions  do  suffrages  répu- 
l)licains,  et  M.  Roosevelt  quatre 
millions  de  suffrages  progressistes. 
C'est-fl-dire  que  si  M.  Wilson  fut 
celui  des  candidats  qui  possédait 
alors  la  suite  la  plus  nombreuse, 
il  n'en  était  pas  moins,  pour  cela, 
l'élu  d'une  minorité. 

Cette  fois-ci,  en  luttant  contre 
les  forces  coalisées  de  Hughes  et 
de  Roosevelt,  M.  Wilson  avait 
donc  un  fort  courant  à  remonter, 
puisqu'il  lui  fallait  entamer  le 
surplus  de  deux  millions  de  votes 
que  ses  deux  concurrents  de  1912 
avaient  obtenu  contre  lui.  Cette 
tâche  extraordinaire,  il  a  su  ce- 
pendant l'accomplir,  grâce  sans 
doute  à  ses  brillantes  qualités 
d'administrateur,  grâce  aussi  sa 
fine  tournure  d'esprit  et  '  la  mo- 
dération et  à  la  sagesse  qu'il  a 
manifestées  dans  toute  sa  con- 
duite diplomatique. 


412 


VARIETES  —  Suite. 


Nous  le  répétons,  le-  peuple  amé- 
ricain a  laissé  assez  clairement 
entendre  qu'il  préférait  la  prospé- 
rité dont  il  jouit  actuellement  aux 
gros  risques  qu'il  courrait  en  se 
mêlant  à  la  querelle  européenne. 
Et  à  ce  propos,  il  convient  de  rap- 
peler le  rôle  important  qu'a,  tou- 
jours joué  le  "  dinner  pail  "  de 
l'ouvrier  américain,  chaque  fois 
qu'il  s'est  agi  de  choisir  un  nou- 
veau président.  Quand  cette  ga- 
melle était  pleine,  le  parti  au  pou- 
voir a  toujours  eu  grande  chance 
de  l'emporter;  et  par  contre, 
quand  l'ouvrier  faisait  trop  mai- 
gre chère,  le  tenancier  de  la  Mai- 
son Blanche  n'avait  plus,  paraît- 
il,  qu'à  faire  ses  malles.  Lors  de 
la  dernière  élection,  on  a  peu  par- 
lé, il  est  vrai,  de  cette  gamelle, 
aux  Etats-Unis;  mais  si  on  en  a 
si  peu  parlé,  c'est  probablement 
parce  qu'elle  était  extraordinaire- 
ment  pleine.  Ce  n  était  peut-être 
pas  la  faute  de  M.  Wilson,  mais 
comme  on  a  coutume  de  maudire 
le  gouvernement  pour  le  mal  qui 
nous  arrive  et  de  le  remercier  pour 
le  bien  qui  novis  échoit,  les  conclu- 
sions étaient  faciles  à  tirer. 

Il  ne  manque  pas,  non  plus,  de 
gens  pour  affirmer  que  c'est  le 
vote  des  femmes,  si  prépondérant 
dans   l'Ouest,   qui    a   assuré   l'élec- 


tion de  M.  Wilson.  Sur  les  91  vo- 
tes électoraux  dont  disposent  les 
Etats-Unis  où  existe  le  suffrage 
féminin,  M.  Wilson  en  a  obtenu 
57,  y  compris  les  13  votes  de  la 
Californie,  et  M.  Hughes  a  obtenu 
les  29  voix  de  l'Ulinois  et  les  5 
voix  de  rOrégon.  Suivant  les  cor- 
respondants de  l'Arizona,  du  Colo- 
rado, de  ridaho,  du  Kansas,  du 
Montana,  du  Nebraska,  du  Neva- 
da, de  l'Utah,  du  Wascington  et 
du  Wyoming,  l'opinion  générale 
veut  que  les  femmes  aient  voté  en 
masse  pour  le  président  dans  ces 
Etats.  On  tient  pour  très  proba- 
ble que  dans  l'Idaho,  le  Kansas, 
le  Nevada,  l'Utah,  le  Washington 
et  le  Wyoming  (31  votes  électo- 
raux) la  majorité  donnée  à  M. 
Wilson  par  les  votantes  a  renver- 
sé la  majorité  donnée  à  M.  Hu- 
ghes par  les  hommes. 

Il  n'y  a  pas  moyen  de  vérifier  le 
vote  féminin  dans  ces  Etats.  Il 
n'est  pas  certain  que  le  candidat 
républicain  l'eiàt  emporté  dans 
quelques-uns  de  ces  Etats  avec  le 
seul  vote  des  hommes,  mais  on  cal- 
cule les  majorités  données  à  M. 
Wilson  par  les  femmes  en  obser- 
vant combien  l'argument  que  M. 
Wilson  a  épargné  la  guerre  au 
pays  a  eu  du  succès  parmi  les  au- 
ditoires féminins. 


Les  Mots  Héroïques.  —  Un  jeune 
soldat  d'un  régiment  d'infanterie 
avait  été  grièvement  blessé,  en  Lor- 
raine, et.  malgré  tous  les  soins  qu'on 
lui  prodigua,  Il  fut  nécessaire  de  lui 
couper  la  jambe  gauche. 

Guéri  rapidement,  grâce  à  la  vi- 
gueur de  son  tempérament  soutenu 
par  un  excellent  moral,  le  gllorieus 
mutilé  est  rentré  ces  jours  derniers 
dans  sa  famille. 

Comme  il  passait  â  Nîmes,  où  il  est 
fort  connu,  ses  amis  ont  tenu  â  lui 
serrer    la   maîn. 

—  Ah  !  mon  pauvre  ami  !  dit  l'un 
d'eux  en   le   voyant. 

Mais  notre  brave  le  rabroua  verte- 
ment : 

—  Je  ne  veux  pas  qu'on  me  plai- 
gne. J'avais  faJt,  en  partant,  le  sa- 
crifiée de  ma  vie;  je  n'ai  laissé  .là- 
bas  qu'une  jambe,  "le  reste  c'est  du 
bénéfice." 


413 


Petit  Dictionnaire  du  feu.  —  Petl/t 
lexique  à  l'usage  des  jeunes  soldats 
de  la  classe  1917  : 

Marmite  :    gros  obus   percutant. 

Frelon  :  un  édlat  de  la  dite  mar- 
mite continuant  seul  son  cheanin  en 
musique. 

Le  perco  est  une  nouvelle  plus  ou 
moins  digne   de  crédit. 

Les  poilus  sont  les  hommes  de 
troupe  ;   ils  sont  souvent  à  la'  bourre. 

Le  vin  ne  se  désigne  que  sous  le 
nom  de  pinard. 

Le  moulin  à  café,  c'est  la  mitrail- 
leuse. 

Lorsque  l'artillerie  cherche  â.  cou- 
vrir une   grande   surface,    elle   arrose. 

La  5rt«^e  c'est  la  balle  qui  a  rico- 
ché et  continue,  elle  aussi,  en  musi- 
que. 


LES  DISPARUS  DE  L'AJTNEE 


ADAM 
(L'abbé  F.-Iv.-T.), 
curé  du  Sacré- 
Cœur  (Montréal). 
Né  le  25  juin  1850, 
décédé  le  31  août 
1-916. 


BAUSET 
(Maurice)  ,  ingé- 
nieur civil.  Né  à 
Montréal  en  1892, 
décédé  à  TZource- 
lette  le  15  septem- 
bre   19 16. 


BISSON 
(Henri),  né  à  St- 
Louis  de  Gonza- 
gue  le  8  juin  1868, 
décédé  à  Beauhar- 
nois,  le  21  juillet 
19 16. 


BOYER 

(Zéphirin),  notai- 
re._  Né  à  Beauhar- 
nois  en  1846,  dé- 
cédé à  Valleyfield 
le  30  novembre 
t9i5. 


ARCHAMBAUT 
(Pierre  ■  Amable)_, 
fonctionnaire.  Né 
à  l'Assomption  le 
25  décembre  18^8, 
décédé  à  Montréal 
le    12    mars    1916. 


BEAUCHAMP 
(Louis  -  Euclide) , 
ancien  négociant. 
Né  à  Montréal  en 
octobre  1836,  décé- 
dé  le   3  août   1916. 


BISSONNETTE 
(Adolphe)      grand- 
connétable.     Né     à 
Verchères       le       4 
septembre  1830, 

décédé   à    Mo'ntréal 
le  27   octobre  1916. 


BRILLON 

(Alexandre),  phar- 
macien. Né  à  Bel- 
œil  le  20  octobre 
1873,  décédé  le  23 
juin    1916. 


AUBRY 
(Mgr  J.-B.-N.),  vi- 
caire gén.  de  Val- 
leyfield. Né  à  St- 
Hermas  le  4  jan- 
vier 1851,  décédé 
le  30  octobre   1916. 


'7l    ■ 

BERGERON 
(Pierre),  médecin. 
Né  à  Yamaska  le 
31  octobre  1844, 
décédé  le  9  juillet 
1916. 


BOURASSA 
(Napoléon),  artis- 
te. Né  à  Lacadie 
le  21  octobre  1827, 
décédé  à  Lachenaie 
le  27  août   1916. 


BROSSEAU 
(Jacques),  mar- 
chand. Né  à  Mont- 
réal le  18  mai  1885, 
décédé  en  Belgi- 
que le  18  juin 
191 6. 


AUCLAIR 
(l'abbé  Zéphirin), 
curé  de  St-Poly- 
carpe.  Né  à  St- 
Vincent  de  Paul  le 
i^  déc.  1850,  décè- 
de le  2  avril    19 16 


BERLINGUET 
(Frs  -  Xavier),  ar- 
chitecte. Né  à 
Québec  le  4  dé- 
cembre 1830,  décé- 
dé à  Trois-Riviè- 
res  le  3  août  1916. 


BOYER 

(Louis  -  Alphon 
se),  ancien  mar- 
chand. Né  à  Mont 
réal  le  21  mai 
1839,  dcédé  le  29 
mai    1916. 


BROUSSEAU 
(Jean  -  Baptiste)  , 
marchand.  Né 
St-Simon  le  i_  jan- 
vier 1846,  décédé 
à  St-Hyacinthe  le 
27   avril    1916. 


414 


LES  DISPARUS  DE  L'ANNEE  —  Suite. 


CHARBONNEAU 
(Napoléon  -  Au- 
gustin), puge.  Né 
à  Montréal  le  lo 
février  1853,  décé- 
dé le  31  août  1916. 


DELORME 
(Alfred),  bour- 
geois. Né  à  Ste- 
Anne  des  Plaines 
le  8  mai  1858,  dé- 
cédé à  Montréal 
le  7  juin  1916. 


FAVREAU 
(Ernest-E.),  orga- 
niste. Né  à  Lon- 
gueuil  en  1856,  dé- 
cédé à  Oswégo,  E.- 
U.,  le  30  octobre 
191S. 


I.ABADIE 
(J.-A.  Odilon),  no- 
taire. Né  à  Mont- 
réal le  12  mai 
1852,  décédé  le  6 
novembre   1916. 


'^^ 


CHAUVEAU 
(Charles  -  F.  -  X.  - 
A.),  ancien  magis- 
trat. Né  à  Québec 
le  22  février  1847, 
décédé  le  7  mars 
1916. 


DION 


(Jos. -Octave),  con- 
servateur du  Fort 
Chambly.  Né  à 
Chambly  en  1840, 
décédé  le  12  fé- 
vrier  1916. 


FREDERIC 
(Rév.  P.),  francis- 
cain. Né  en  Fran- 
ce en  1838,  décédé 
à  Montréal  le  6 
août    1916. 


LAFERRIERE 
(Rév.  Fr.  Louis- 
M.),  C.S.V.  Né  à 
Berthier  le  10  mai 
1848,  _  décédé  à 
Montréal  le  14  fé- 
vrier    1916. 


CHRETIEN- 

ZAUGG 

(Arthur  -  Avila)  , 
médecin.  Né  à 
Montréal  en  jan- 
vier 1866,  décédé 
le   14  février  1916. 


DOZOIS 
(Joseph  -  Léon)  , 
comptable.  Né  à 
Montréal  le_  4  juin 
1856,  décédé  le  21 
juillet    1916. 


GAGNON 
(David)  ,  bour- 
geois. Né  à  la  Ri- 
vierre-Ouelle  le  _i^ 
mai  1832,  décédé  a 
Québec  le  2  mars 
1915- 


LAPLANTE 
(J.-B.-René),  fonc- 
tionnaire. Né  à  St- 
Constant  le  19 
août  1856,  décé- 
dé à  Ottawa  le  3 
février    1916, 


DECOTRET 

(J.-Adolphe  René), 
journaliste.  Né  à 
Montréal  le  ^  24 
février  i869_,  décé- 
dé le  29  janvier 
1916. 


FAUCHER 
(L'abbé  J.-O.),  cu- 
ré de  l'Ancienne 
Lorette.  Né  à  Des 
chambault  le  23 
nov.  1843,  décédé 
le    19   avril    19 16 


GALARNEAU 
(Joseph  -  Henri), 
entrepreneur.  Né  à 
l'Assomption  le  16 
juillet  1858,  décé 
dé  à  Montréal  le 
25   septembre   1915. 


LAPOINTE 
(T.-Wilfrid),  shé- 
rif. Né  à  Terre- 
bonne,  le_  21  fév. 
1842,  décédé  à  Ste- 
Scholastique  le  21 
mars    1916. 


415 


LES  DISPARUS  DE   L'ANNEE 


Suite. 


LAVALLEE 
(Paul -Oscar),  avo- 
cat. Né  à  Berthier 
le  8  novembre 
1862,  décédé  à 
Montréal  le  28  dé- 
cembre   1915. 


MORIN 
(Louis-Edouard), 
pharmacien.  Né  le 
25  sept.  i8s3,_  décé- 
dé à  Montréal  le 
20  octobre   1915. 


RAINVILLE 
(Bourbeau),  ma- 
gistrat. Né  à  Af- 
thabaska  le  12  mai 
1873,  décédé  à  Ste- 
Agathe  des  Monts 
le  23   sept.   1916. 


SYLVESTRE 
(L'abbé  Pierre), 
ancien  curé  de 
Brandon.  Né  à 
rile-Dupads  le  18 
mai  1855,  décédé 
le  25  octobre  1916. 


LORRAIN 
(Mgr  N.-Zéphirin), 
évêque  de  Pembro- 
ke.  Né  à  St-Mar- 
tin  le  13  juin  1842, 
décédé  le  18  dé- 
cembre   191 5. 


OUIMET 
(Joseph  -  Aldéric), 
ancien  juge.  Né  à 
Ste-Rose  le  20  mai 
1848,  décédé  à 
Montréal  le  12 
mai    1916. 


SAINT-CHARLES 
(Frs-Xavier),_ 
gociant.  Né 
Montréal  le  3  mars 
1859,  décédé  le  3 
février    19 16. 


TASCHEREAU 
(J.  -  T.  -  Ernest), 
avocat.  Né  à  St- 
Joseph  de  Beauce, 
le_  I  sept.  1882, 
décédé  a  Québec 
le   29    juillet    1916. 


MATHIEU 
(Michel),  juge.  Né 
à  Ste-Victoire  le 
2  _  décembre  1838, 
décédé  à  Mont- 
réal le  30  juillet 
19 16. 


PERRAULT 
(I-s  aie),  bour- 
geois. Né  le  2^ 
aoiit  1829,  décède 
à  St-Vincent  de 
Paul  le  4  juillet 
1916. 


SAINT-MARS 
(Henri),  banquier. 
Né  à  Longueuil  le 
12  août  1867,  dé 
cédé  le  5  juillet 
1916. 


/i 

TOURIGNY 
(Frs-Siméon),  ju 
ge.  Né  à  Bécan- 
court  le  3  novem 
bre  1858,  décédé  à 
Trois  -  Rivières  le 
16   décembre    1915- 


MAYRAND 
(Louis),  shérif.  Né 
à  Bécancourt  le  i 
août  1853,  décédé 
à  St-Jean  le  12 
septembre    1916. 


PREVOST 
(Henri),  médecin 
Né  à  St-Jérôme 
le  29  août  1862. 
décède  le  21  avril 
1916. 


€ 


SAINT-PIERRE 
(Henri  C.B.),  ju 
ge.  Né  à  Rigaud 
le  13  septembre 
1842,  décédé 
Montréal  le  8  jan- 
vier   1916. 


VAILLANCOURT 
(L'abbé  Arthur-M. 
H.),  curé  de  Pies 
sisville.  Né  à  Que 
bec  le  26  juillet 
i8s7,  décédé  le  16 
septembre    1916. 


416 


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Prenez-vous  le  rhume  facilement  f 
A  vez-  vous  le  nez  bouché  f 
Crachez-vous  souvent  f 
Etes-vous  pires  par  les  temps  humides  f 
Avez-vous  des  écoulements  du  nez  i 
Perdez-vous  les  sens  de  l'odorat  t 
Avez-vous  mauvaise  bouche  le  Tnatin  t 
Avez-vous  la  tête  lourde  ? 
A  vez-vous  la  g  orge  embarrassée  en  vous  levantf 
Eprouvez-vous  un  chatouillement  dans  la 
Le  mucus passe-t-U  de  votre  nez             [gorge  i 
dans  votre  gorge  i 
NOM 

ADRKSSE 


14 


417 


^PîîuLEs'MORO 

>OUR  LES  HOMMES 


OTTXC     XaZïS     XZ02IXIICX1S 


Les  PILULES  MORO  pour  les  hommes  sont  le  guérisseur 
le  plus  puissant  qu'un  homme  puisse  employer.  Elles  gué- 
rissent les  maladies  de  l'estomac,  la  dyspepsie,  les  palpita- 
tions de  cœur,  les  maux  de  tête,  les  étourdissements.  Elles 
préviennent  les  rhumatismes,  les  névralgies,  les  maladies 
du  foie,  etc.;  elles  purifient  et  enrichissent  le  sang  ;  elles 
sont  une  source  de  forces  nerveuses  contre  les  faiblesses  des 
hommes  jeunes  ou  Agés,  peu  importe  la  cause  qui  les  amène. 
Chez  les  enfants,  elles  guérissent  les  scrofules,  les  humeurs, 
les  éruptions,  les  démangeaisons  ;  elles  raniment  la  vie  du 
vieillard  et  lui  assurent  de  longs  et  heureux  jours. 
Elles  sont,  en  un  mot,  une  spécialité  pour  les  maladies 
propres  aux  hommes,  et  c'est  de  là  que  dérivent  leur  force  et  leur  vertu. 

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iJiiH  ■/un'/ II"  <  'I-  '  f^i  '''  -^  r  n  111  •  1 1  -  'i  '.''•'  /'/u'n  m  ■ 
/i/ty  iJDiiiin t:t  /r.in.iii'i t'-ii'-'  f).f:i:rfi'W.-ii 
'/j//>'t/   /)j.i''/  II"  ■}>  ij^i  lifi  >ii  >•  1'':^  ■^■'^1'"  '''  '■' 

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J^  fabriquées  par  la 


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Consultations  Gratuites.  —  Les  hommes  dont  le  sang  est  appauvri,  dont 
l'estomac  est  dérangé,  dont  les  poumons  sont  faibles,  peuvent  consulter,  à  son 
bureau  ou  par  écrit,  le  Dr  Adolphe  Mignault  de  la  Compagnie  MédlcaJe  Moro 
qui  jouit  d'une  longue  connaissance  des  affections  communes  aux  hommes  qui 
travaillent  fort.  Avec  îles  PILULBS  MORO  il  a  accompli  par  milliers  des 
guérisons  qui  paraissaient  inespérées.  Heures  de  consultations  :  tous  les 
jours,  excepté  le  dimanche,  de  9  heures  du  matin  à  6  heures  du  soir,  de  sa- 
medi'jusqu'à  8  heures,  au  No  272,   rue  Saint-Denis. 

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272,  rue  Sant-Denis,  Montréal. 

418 


COMPAGNIE  MEDICALE  MORO, 


M.  JAMES  TRACY 

"  J'ai  travaillé  beaucoup  pendant  des 
années,  j'ai  perdu  des  forces  et  j'ai  con- 
tracté des  douleurs  de  reins  et  des  troubles 
d'estomac.  Le  matin  je  me  sentais  plus 
fatigué  que  le  soir,  et  cela  me  décourageait 
de  penser  à  la  longue  journée  de  travail 
que  je  devais  entreprendre.  Un  médecin 
me  traitait,  mon  état  ne  semblait  pas 
s'améliorer.  Je  me  suis  mis  à  prendre  des 
PILULES  MORO  qui  m'ont  bientôt  fortifié. 
Je  me  rendais  à  l'ouvrage  avec  plus  de 
courage,  j'étais  étonné  de  me  sentir  si  capable.  Mes  douleurs  de  reins 
sont  disparues  et  mon  estomac  s'est  remis."  —  M.  James  TRACY,  30, 
Bow,  Brunswick,  Me. 


M.  J.  TKACY. 


M.  NARCISSE  CARON 


"J'ai  toujours  beaucoup  travaillé,  et  quoique  je  sois  maintenant 
âgé,  je  travaille  encore.  Cependant  je  n'ai  pas  été  sans  sentir  parfois 
mes  forces  m'abandonner,  puis  sans  avoir  à  me  plain- 
dre de  manque  d'appétit,  de  maux  de  tête,  d'étourdis- 
sements,  de  faiblesse  de  cœur,  ete.  Il  y  a  quelque 
temps,  j'ai  employé  les  PILLTLES  ]MORO  dont  j'avais 
appris  l'efficacité,  et  je  suis  revenu  à  la  santé  comme 
dans  mon  jeune  âge.  Maintenant,  ces  bonnes  pilules 
sont  mon  remède  favori.  Si  je  me  sens  moins  fort  à 
l'ouvrage,  j'en  prends  quelques  boîtes  qui  me  donnent 
aussitôt  de  la  vigueur."  —  M.  Narcisse  CARON,  26, 
Maine,  Sabnon  Falls,  N.-H.  M.  Naa-c  caron. 


M.  PHILIAS  FORTIN 

"  J'ai  suivi  les  conseils  reçus  du  médecin  de  la  Compagnie  Médicale 
Moro  en  réponse  aux  lettres  que  je  lui  ai  adressées,  j'ai  pris  les  PI- 
LULES MORO  et  me  voilà  en  bonne  santé.  Il  y 
avait  deux  ans  que  je  souffrais  d'une  mauvaise  di- 
gestion, que  je  ne  pouvais  rien  manger  sans  éprouver 
beaucoup  de  douleurs  à  l'estomac  et  que  mes  forces 
diminuaient.  Aujourd'hui  je  puis  manger  ce  que  je 
veux,  j'ai  un  bon  appétit  et  rien  ne  me  fatigue. 
Avant  de  prendre  les  PILULES  MORO  j'avais  em- 
,  .^m^-    ^  plové  d'autres  remèdes,  mais  sans  effet."  —  M.  Philiaa 

i4  .Ah       FORTIN,  Saint-François    (Rivière  Gilbert),  Que. 

M.  P.  FORTIN. 


419 


M.   MAXIME  LAFRENIERE 

"  Je  souffrais  depuis  longtemps  d'une 
douleur  dans  le  côte  droit  qui  m'empêchait 
de  travailler.  Mon  médecin  croyait  que 
j'étais  menacé  d'appendicite.  Je  résolus 
d'essayer  les  PILULES  MORO.  Ce  re- 
mède m'a  fortifié  et  je  n'eus  plus  cette  dou- 
leur ensuite.  Depuis,  ma  confiance  dans 
C"Ti«feé|||^  les  PILULES  MORO  a  grandi  et  j'en 
^~"  -i«^  prends  chaque  fois  que  mes  forces  dimi- 
M.  LAFRBNiBRE.  nuent."  —  M.  Maxime  LAFRENIERE,  30, 
Main,  Sahnon  Fall,  N.-H. 


M.  NOEIi  LEFEBVRE 

"  J'avais  des  douleurs  de  reins  que  j'attribuais  à  mon  travail  qui  est 
dur  et  m'expose  à  me  mouiller  souvent  les  pieds.  Je  me  faisais  toutes 
sortes  de  remèdes  et  rien  ne  changeait.  Ensuite  je  me  procurai  des 
PILULES  MORO  qui  m'ont  donné  des  forces,  du  sang,  de  l'appétit. 
Mon  mal  de  reins  s'est  tout  à  fait  passé  et  ma  santé  est  meilleure 
qu'autrefois.  Je  puis  à  mon  tour  faire  des  louanges  des  PILULES 
MORO."  —  M.  Noël  LEFEBVRE,  1168,  Parthenais,  Montréal. 

M.  Z.  AUDETTE 


"Pendant  un  ai  j'ai  souffert  de  faiblesse,  de  maux  de  tête.  Mon 
sang  était  pauvre  et  mauvais;  j'avais  la  figure  couverte  de  boutons, 
mon  teint  était  pâle,  terreux,  et  j'étais  maigre.  J'é- 
prouvais une  lassitude  continuelle  ;  le  matin,  je  me 
rendais  à  l'ouvrage  peu  reposé  et  j'avais  à  peine  com- 
mencé à  travailler  que  j'étais  à  bout  de  force.  Les 
PILULES  MORO  sont  bien  connues  dans  ma  famille; 
j'ai  pensé  qu'elles  me  feraient  du  bien  et  je  me  suis 
mis  à  en  prendre.  J'ai  été  surpris  de  la  rapidité  de 
leurs  bons  effets.  Au  bout  de  deux  mois  je  n'avais 
plus  un  seul  bouton  ;  mes  forces  se  sont  beaucoup 
augmentées,  j'ai  engraissé  et  depuis  je  jouis  d'une 
bonne  santé."  —  M.  Zoël  AUDETTE,  jr,  North  Gros- 


M.  Z.  AUDETTE. 


venordale,  Conn. 


420 


''PÎlïïEes'MO^ 

>our  les  hommes 


M.  CLEOPHAS  DESILET 


"  C'est  bien  terrible  qu'un  estomac  qui 
ne  va  pas.  On  souffre  mille  douleurs  qui 
font  la  vie  longue  et  triste.  Pendant  "huit 
années  j'ai  eu  de  mauvaises  digestions  et, 
malgré  le  peu  de  nourriture  que  je  prenais, 
je  souffrais  d'étouffements,  de  brûlements 
et  de  gonflements  d'estomac.  Mes  forces 
diminuaient  toujours  et  lorsque  je  revenais 
de  mon  travail,  le  soir,  je  tremblais  de 
faiblesse.  Souvent  aussi  il  m'était  impos- 
sible de  me  rendre  à  mon  ouvrage.  J'avais 
maigri  de  cinquante  livres.  Après  m'être  fait  traiter  par  des  médecins, 
souffrant  toujours,  je  me  mis  à  prendre  des  PILULES  MORO.  En 
quelques  mois  j'ai  été  guéri  et  je  suis  heureux  de  le  faire  connaître. 
J'avais  aussi  écrit  au  médecin  de  la  Compagnie  Médicale  Moro."  —  M. 
Cléophas  DESILET,  Grosvenordale,  Conn. 


M.   C.   DESILET. 


M.  ALBERT  VIAU 

"  Malgré  toutes  sortes  de  remèdes,  des  emplâtres  que  je  m'appli- 
quais je  souffrais  toujours  de  maux  de  reins  et  je  travaillais  bien  misé- 
rablement. Le  matin  j'avais  beaucoup  de  peine  à  me  lever  et  j'avais 
besoin  de  beaucoup  de  courage  pour  aller  travailler.  C'est  près  avoir 
entendu  dire  combien  les  PILULES  MORO  sont  bonnes  que  je  me  suis 
décidé  de  les  employer.  Au  bout  de  quelques  semaines  de  traitement 
mes  forces  se  sont  augmentées,  l'appétit  est  revenu  et  les  douleurs  se 
sont  passées.  Cependant  j'ai  longtemps  continué  de  prendre  des  PI- 
LULES MORO  et  ma  santé  s'est  refaite  meilleure  que  je  l'espérais."  — 

M,  Albert  VIAU,  78,  Wright,  Hull,  Que. 

421 


Vous  qui  sortez  par  les  temps  humides  et  froids, 
Vous  qui  attrapez  facilement  le  rhume. 
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à  Bille  supportant  le  Fuseau  et  le  Bol 
au  centre  de  gravité  de  celui-ci — au  '^^ 

lieu  de  supporter  le  Bol  au  bout  infé- 
rieur du  Kuseau,  tel  que  dans  les 
autres  machines. 

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Bulletin  illustré  du  Pèlerinage  et  de  l'Arcliiconfrérie 

LA  leotmre  «plrltuell«  est  un  do.s  plus  uiiles  «xorcloeg  de  piété  que 
puKse  faire  celui  qui  veitt  se  sauver.  Cet  exercice  con.ilsie  â 
taire  souA-ent  une  pleruse  lecture,  soit  dans  la  vl«  des  Saintâ,  soit 
dans  une  revu«  traitant  sérieusement  des  choses  du  salut  et  de  la  per- 
fection. 

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gré,  ot  qui    souvent   produit  des   résultats 'merveilleux. 

Mais  en  cela  comme  en  toutes  choses,  la  variété  et  l'actualHlé  tont 
plaisir.  On  aime  à  lire  de  temps  en  temps  quelques  pages  écrites 
tout  exprès  pour  le  lieu  et  le  temps  où  l'on  vit. 

Ijes  ANNALEÎS  DE  LA  BONNE  SAINTE-ANNE  s'efforoeot  de  répon- 
dre A  ce  besoin.  A  côté  de  leurs  articles  de  tond  sur  la  vie  chrétienne, 
la  liturgie  et  les  fêtes  de  l'Egiise,  elhce  contiennent  des  lettres  de  mis- 
eionnalpes,  d«s  mélang«8  et  une  chronique  meiksuelle  de  tout  ce  qui  se 
fait  au  SBinetualre  de  Sainte-Anne  de  Beaupré. 

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Se  fait  dans  les  couleurs  suivantes  :  Cristal,  Améthyste, 
Grenat,  Saphir,  Emeraude,  Jais,  Pierre  de  Lune,  Opale, 
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deux  côtés,  croix  épaisse  avec  Christ  et  Inri  rapportés.  Fini 
or  romain. 

Se  fait  dans  les  couleurs  suivantes  :  Cristal,  Améthyste, 
Grenat,  Saphir,  Emeraude.  Jais,  Opale,  Rubis,  Tonaze,  Pierre 
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des  deux  côtés,  croix  épaisse  avec  Christ  et  Inri  raa)portés. 
Fini  or  romain. 

Se  fait  dans  les  couleurs  suivantes  :  Cristal,  Améthyste, 
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et     Couvents     du     Canada. 

Nouveau  Dictionnaire  Français-Anglais  et  Anglais-Fran- 
çais, rédigé  d'après  les  meilleures  autorités,  et  contenant  tous  les 
mots  généralement  en  usage  dans  les  deux  langues.  NOUVELLE 
Edition  revue,  corrigée  et  con- 
sidérablement augmentée  par 
Sylva  Clapin. 

Ce  dictionnaire  se  recom- 
mande surtout  par  une  innova- 
tion, et  non  la  moins  précieuse. 
Nous  voulons  parler  de  la  place 
qui  a  été  faite  aux  Américanis- 
mes, c'est-à-dire  aux  mots  et 
locutions  en  usage  aux  Etats- 
Unis,  et  qui  sont  soit  de  nou- 
veaux vocables  créés  aux  Etats- 
Unis  ou  des  mots  anglais  ayant 
pris,  dans  la  république  voisine, 
un  sens  différent  de  celui  qui 
s'y  rattache  en  Angleterre. 

Quelques  exemples  aideront 
à  mieux  faire  saisir  ici  toute 
l'importance  de  cette  innovation. 
Nombre  de  mots  d'usage  cou- 
rant dans  notre  monde  politique, 
sont  introuvables  dans  les  dictionnaires  anglais  pour  la  bonne  rai- 
son que  ces  mots  sont  des  termes  américains,  et  non  anglais  : 
buncombe,  carpet-bagger,  caucus,  ûibuster,  log-rolling,  mug  wump, 
gerrymander,  e  C.  il  y  a  aussi  les  mots  se  rattachant  à  des  conditions 
climatériques  particulières  à  l'Amérique,  comme  blizzard,  frost- 
smoke,  Silver  thaw,  etc.  Les  termes  en  usage  sur  les  chemins  de 
fer  sont  complètement  différents,  aux  Etats-Unis,  de  ceux  qu'on 
entend  en  Angleterre,  ainsi  qu'on  peut  voir  par  la  nomenclature 
suivante  :  car,  baggage,  conductor,  engineer,  fireman,  freigbt-train, 
SWilching  Otf,  ticket  office,  qui  se  disent  en  Angleterre,  et  en  sui- 
vant le  même  ordre  respectif,  carriage,  luggage,  guard,  driver,  sto- 
ker,  goods  train,  Bhnnting,  booking-office.  Ou  voit  d'ici  la  confusion 
qui  peut  en  résulter  pour  une  personne  non  prévenue. 

1  TOlume  de  1200  pages,  relié  en  toile,  90  cts. 
Pap  la  poste,  $1.00 

LIBRAIRIE     BEAUCHEMIN     LIMITEE 

79,  RUE  ST-JACQUES,  MONTREAL 


fliTS   = 


«R 


NugentS 
Up-to-date 

DiCTIONARY 


446 


«r^.^^R-'^  ^M'^'^^^^M^^^^^^^^ 


K^^^J^^^^^'^M^^^^^'^'^^^^ 


Cours  gradué  d'écriture  normale  en  six  cahiers 

Nouvelle  méthode  d'écriture  basée  sur  le 
mouvement  naturel  du  bras.     C'est  la  mé- 
thode la  plus  courte  pour  apprendre  à  l'élève 
à  écrire  et  pour  lui  faire  acquérir  une  calli- 
graphie parfaite.  Chaque  cahier  renferme  le 
texte  de  la  méthode   illustrée,  qui 
permet  aux  professeurs  et  aux  élèves 
d'étudier  la  théorie  de  cette  métho- 
de moderne.   Les  exemples  sont  en 
français  ainsi   que  les  instructions 
qui  les  accompagnent. 


Chaque  cahier  imprimé  sur  beau  papier  avec  cou- 
verture solide,  se  vend  dix  sous  chacun. 

Cahiers  du  cours  préparatoire,  A  et  B,  5  sous  chacun 


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Nous  enverrons  gratuitement  un  échantillon  de   nos   cahiers 
à  toutes  les  maisons  d'éducation  qui  nous  en  feront  la  demande. 

LIBRAIRIE   BEÀUCHEMIN   Umitée,  79,  rue  St-Jacqnes,  MONTREAL 


1842     -     19  17 


CADEAU 


AVEC  l'année  1917,  la  LIBRAIRIE  BEAUCHEMIN 
Limitée,  entre  dans  sa  soixante-quinzième  année 
d'existence  ;  c'est-à-dire  que  depuis  75  ans  tous  les 
efforts  de  cette  maison  ont  tendu  à  la  plus  grande  diffu- 
sion de  la  langue  française  au  Canada,  par  la  publication 
de  manuels  scolaires,  livres  de  récompense,  ouvrages  lit- 
téraires et  scientifiques. 

A   l'occasion   de  cet  anniversaire,  nous  offrons  en 
cadeau   UN  CALENDRIER  ARTISTIQUE  de 

HENRI   JULIEN 

Représentant  les  douze  mois  illustrés  de  V année ^ 

à  tous  nos  lecteurs  qui  nous  enverront  une  commande  de 
livres  canadiens,  publiés  par  notre  maison,  accompagnée 
du  montant  de  la  commande  qui  ne  devra  pas  être  -infé- 
rieure à  %\  .00. 

(La  valeur  du  calendrier  est  de  $1.00) 

Vous  trouverez  à  la  page  462  et  suivantes  la  liste  de 
nos  publications. 

Ecrivez  aujourd'hui,   car  l'édition  des   calendriers 
est  limitée. 


LIBRAIRIE  BEAUCHEMIN  Limitée 

Editeurs  de  Livres  Français 
au  Canada  depuis  75  ans. 

79,  Rue  St- Jacques,  MONTREAL 


447 


Cet  échantillon  représente  une  de» 
32  divisions  du  cahier. 

Allumez  et  laissez  consumer  sans  flamme, 

"  LE  PAPIER  D'EOYPTE,  "  puissant  désinfectant,  composé  de 
produits  antiseptiques  et  parfums  recherchés. 

Indispensable  pour  l'hygiène  des  habitations. 

Il  purifie  l'air  partout  oii  on  l'emploie,  et  répand  la 
plus  agréable  odeur. 

Supprime  les  mauvaises  odeurs  des  cuisines,  closets 
et  appartements  depuis  longtemps  fermés,  dans  les  cham- 
bres d'hôtels,  cabines  de  bateaux,  etc. 

Il  assainit  les  chambres  de  malades  et  préserve  ceux 
qui  les  entourent  de  toute  maladie  contagieuse. 

Il  chasse  les  mites  et  papillons  des  vêtements,  laina- 
ges, fourrures  et  éloigne  les  moustiques  et  les  mouches. 
10  cents  le  cahier  ponr  32  usages  ;  la  boite  de  12  cahiers,  $1.00 
EN  VENTE  DANS   TOUTES  LES  PHARMACIES,  LIBRAIRIES,  ETC. 
Dépositaires  pour  l'Amérique  du  Nord 

ROUGIER    FRÈRES 

63,  rue  Kotre-Dame  Hst,  MONTREAL, 


448 


^r' 


The  Wabasso  Cotton  Company,  Limited 

TROIS-RIVIERES,  Que. 


€xi0(z  la  marqu;  cl-baut  comme  sarantie 
d'un  èoton  sans  apprêt. 


WABASSO  est  un  mot  sauvage  qui  veut  dire  Lapin  blanc  du 
Nord,  cela  veut  dire  aussi,  aujourd'hui,  COTON  PUR,  "Blait: 
comme  la  neige",  et  de  qualité  supérieure. 


i/î  u  y,  V  ^-  W-  ¥ 


"Colons  à  draps  de  lils  et  pour  taies  d'oreillers", 

" Draps  de  lils  et  taies  doreillers ". 


En  plus  de  nos  LINONS,  (Lawns) 

NANSOUCKS,  (Nainsooks)        BATISTES,  (Cambrics) 

COTONS  A  FIBRES  LONGUES  (Longcloths) 

nous  manufacturons  (et  en  faisons  notre  spécialité)  des 
cotons  à  draps  de  lits  et  pour  taies  d'oreillers  qui  sont 
certainement  les  meilleurs  vendus  en  Canada. 

Il  n'entre  dans  leur  confection  que  des  cotons  de 
choix,  et  le  tissage  en  est  fait  par  des  ouvriers  experts  ; 
ils  sont  absolument  sans  apprêt,  d'un  blanc  de  neige, 
et  si  l'acheteur  Canadien  se  donnait  la  peine  d'en 
faire  l'essai,  il  aurait  entière  satisfaction  et  n'en  achè- 
terait pas  d'autres. 

Les  largeurs  sont  garanties  et  les  draps  de  lits  et 
taies  d'oreillers  sont  déchirés,  non  coupés,  de  sorte 
qu'ils  garderont  leur  forme  après  avoir  été  lavés. 

THE  WABASSO  COTTON  COMPANY,  LIMITED 

TROIS-RIVIERES,  QUE. 


15 


449 


79,   RUE   ST-JACQUES,    MONTREAL 


ALMANACH  HACHETTE,  pour  1917  —  24e  année. 
Petite  Encyclopédie  de  la  Vie  Pratique. 


EDITION    SIMPLE.    —    530    pages. 

10  cartes  en  couleurs,  1000  gravures. 

Prix,     broché,     50     cts  ;     franco   57 


cts  ;  — ■  cartonné,  65  cts  ;  franco^ 
72  cts  ;  —  reliure  maroquin,  90  cts-, 
franco,   $1.00. 


LECTURES  SPIRITUELLES 


'Ajouter  7  cents  pour  les  Irais  de 
poste  de  chaque  volume,  sauf  pour 
les  livres  où  nous  indiquons  le  port. 

HEUREUX  LES  CŒURS  PURS  ou 
■la  chasteté  parfaite,  par  le  Père  Ber- 
thier,  à  l'usage  des  prêtres,  des  re- 
ligieux dt'S  deux  sexes  et  de  tous  les 
fidèles $0.30 

HISTOIRE  ABREGEE  DE  L'E- 
GLISE,   par    l'abbé    Lhomond  ..$0.40 

LA  JEUNE  FILLE  ET  LA  VIER- 
GE CHRETIENNE,  à  l'école  des 
saints,    par  le  P.  Berthier..    ..$0.30 

LE  CATECHISME  EN  IMAGES  DE 
LA  BONNE  PRESSE,  un  beau  volu- 
me in-4°  illustré  à  toutes  les  pages. 
Prix,  relié  toile $0.90 

(10  cents  pour  la  poste). 

LE  CULTE  DE  L'IMITATION  DE 
LA  SAINTE-FAMILLE,  par  l'Abbè 
Berthier.  Rien  de  plus  légitime  que  le 
culte  de  la  Sainte-Famille.  —  Vertus 
envers  Dieu  — ■  Vertus  envers  le  pro- 
chain —  Vertus  envers  soi-même.  — • 
Prières  et  exercices  de  dévotion  les 
plus  usités.  1  volume  de  485  pages 
(poste   en   plus,    10   cents)..     ..$0.30 

LE  JEUNE  HOMME  COMME  IL 
LE  FAUT,  par  le  P.  Berthier.  . $0 .30 

LE  LIVRE  DE  TOUS,  par  le  Père 
Berthier.  —  Doctrine  de  la  religion 
catholique.  —  Devoirs  que  la  religion 
nous  impose.  —  Moyens   de  salut  que 


nous  offre  la  religion  catholique. 
(Poste  en  plus,   10  cents)..    ..$0.30 

LE  PATRON  DES  ŒUVRES  EU- 
CHARISTIQUES.— Saint  Pascal  Bay- 
Ion,  franciscain.  Sa  vie,  son  patro- 
nage,   son    culte,    par    Mansuy.     Beau 

volume   illustré $0.25 

Poste $0.06 

MEDITATIONS  SUR  LA  PASSION 
et  le  Précieux-Sang,  par  Mgr  Ray- 
mond   $0.75 

NEUVAINB  DE  SAINT-FRANÇOIS- 
XAVIER,  précédée  des  prières  du  ma- 
tin  et   du  soir $0.15 

PETIT  CATECHISME  DU  MARIA- 
GE, par  J.  Hoppenot.  1  charmant  pe- 
tit volume  de  250  pages  (poste  en 
plus,    4    cents) $0.15 

QUELQUES  EPIS  GLANBS  DANS 
LE  CHAMP  DU  RICHE.  Beau  petit 
volume,  contenant  de  nombreuses 
prières $0.20 

SŒUR  THERESE  DE  L'BNFANT- 
JESUS  et  de  la  Sainte-Face,  reli- 
gieuse carmélite,  morte  en  odeur  de 
sainteté  au  Carmel  de  Lisieux,  à  l'âge 
de  24  ans  (poste  en  plus,  8  cents). 
Prix $0.38 

SOUVENIRS  DE  SAINTE  -  ANNE 
DE  BEAUPRE.  Cantiques,  prières, 
description  des  autels,  des  tableaux, 
des  images $0.10 


CORRESPONDANCE  FRANÇAISE  ET  ANGLAISE 


'CLASS  BOOK  OF  COMMERCIAL 
CORRESPONDENCE.  French  and  En- 
glish,  by  A.  E.  Ragon  (Poste  en  plu?, 
10  cents) $0.?>T) 

E  N  G  L  I  S  H  ACCENTUATION 
(abridged)  speller  and  reader.  by  F. 
T.    Barré $0.15 

HILL'S  VEST-POCKET  FRENCH- 
ENGLTSH  and  English-French  Dic- 
tionary.  (Dictionnaire  français  -  an- 
glais et    anglais-français).      1   volume 


450 


petit  format, alphabet  entaillé,  relié 
toile $0.i25 

L'ANGLAIS  COMMERCIAL.  Nou- 
velle méthode  de  correspondance  et 
de  conversation,  expliquant  les  ex- 
pressions, termes,  formules  de  com- 
merce, bourse,  charge,  etc.,  par  Otar- 
ies  Brown.      1   volume  relié.    .  .$0.65 

L'ANGLAIS  SANS  MAITRE,  avec 
la  pronondatiou  de  tous  les  mots  d'a- 
près   le    système    de    Brugiéré.  .$0.25 


LE  SECRETAIRE  GENERAL,  con- 
tenant des  modèles  de  pétitions,  let- 
tres de  fête,  de  bonne  année,  de  con- 
doléances, de  recommandation,  de  fé- 
licitation,  de  remerciement.  Lettres 
d'affaires  et  de  commerce,  par  Prud' 
homme.  1  volnme  in-12  broché,  215 
page.s.     Prix   franco $0.80 

LE  SECRETAIRE  UNIVERSEL, 
contenant  des  lettres  de  bonne  année 
et  de  fêtes,  de  compliments,  de  con- 
doléances, de  félicitation,  de  remer- 
ciement, de  reproche,  d'excuse,  de  re- 
commandation, de  demande,  de  con- 
seil, d'affaires  et  de  commerce,  lettres 
d'amitié  et  de  mariage,  avec  des  ins- 
tructions sur  chaque  sorte  de  lettres  ; 
la  correspondance  avec  le  gouverne- 
ment, des  formules  d'actes  sous  seing 
privé,  avec  des  instructions  sur  ces 
actes,  etc.,  etc.  1  volume  7x5,  bro- 
ché  $0.25 

On  trouve  dans  ce  recueil  une  col- 


lection de  lettres  appropriées  à  toutes 
les  circonstances  les  plus  ordinaires 
de  la  vie,  et  chacun  peut  y  faire,  se- 
lon sa  situation,  les  modifications  ou 
les  changements  qu'il  croit  nécessai- 
res ft  ce  sujet.  Ce  recueil  donne  aus- 
si, sur  chaque  genre  de  lettres,  les 
in&tructions  voulues  qui  s'y  rappor- 
tent. 

LES  MOTS  PAR  L'IMAGE.  2000 
mots  illustrés,  par  l'Abbé  Blanchard, 
franco $0.30 

NOUVEAU  MAlSrUEL  EPISTOLAI- 
RE  EN  FRANÇAIS  ET  EN  AN- 
GLAIS. Théorie  pratique,  modèles 
—  Lettres  d'invitations.  —  Billets  de 
faire-part.  —  Pétitions.  —  Demandes, 
prières,  reproches.  —  Demandes  d'em- 
plois. —  Recommandations,  — Intro- 
ductions. —  Affaires.  —  Lettres  d'a- 
mitié. —  Lettres  d'enfants,  par  Mc- 
Lauerhlin.  1  volume  (Poste  en  plus, 
10  cents) $0.88 


INDUSTRIE 


CHAUX  ET  CIMENTS,  par  E.  Le- 
duc, avec  119  figures  intercalées  dans 
le  texte    (poste  en  plus,   10  cts)$1.25 

COULEURS,  PEINTURES  ET  VER- 
NIS, par  Desaime  et  Pierron.  —  Hoii- 
les-goimmes  et  résines,  avec  81  figu- 
res  (poste  en  plus.   10  cents)  .  .$1.25 

CUIRS  ET  PEAUX.  Matières  pre- 
mières employées.  Tannage  à  l'écor- 
ce.  Tannage  aux  extraits,  mixte,  au 
chrome,  etc.  —  Cuir  de  Russie.  — 
Mégisserie,  —  Chamolserie,  —  Par- 
chemin, —  Sellerie,  —  Bourrellerie, 
—  Equipement  militaire.  —  Teinture 
des  cuirs,  par  Paul  Puget.  1  volume, 
relié  toile $1  25 

LA  construction'  MODERNE 
PRATIQUE  ,  par  Henry  Guidy.  Ré- 
sistance, —  Maçonnerie,  Charpente, 
Menuiserie,  —  Serrurerie,  —  Couver- 
ture, —  Chauffage,  —  Peinture,  — 
Devis  et  évaluation,  nombreuses  gra- 
vures   (poste  en  plus,   10  cents. $1.00 

LA  TELEGRAPHIE  SANS  FIL. 
Historique,  les  ondes  électriques.  — 
Les  différents  systèmes  de  télégra- 
phie. —  La  téléTihonie  sans  fil.  —  Té- 
légraphie et  téléphonie  sans  fil,  par 
indiiction,  par  la  lumière,  etc.  —  La 
télémécanioue    sans    fil $0.75 

LE  DESSIN  ET  LA  PEINTURE, 
par  E.  Cuyer.  Le  dessin  linéaire  géo- 
métrique. —  La  perspective.  —  Les 
couleurs.  —  La  peinture  au  pastel,  à 


451 


la  gouache,  à  l'aquarelle  et  à  l'huile. 
1  volume  avec  246  figures  dans  le 
texte,  reliure  toile  (poste  en  plus.  8 
cents) $1.00 

LES  ASSURANCES  —  (Assuran- 
ces terrestres)^  Guide  pratique,  par 
Edouard  Adam $0.25 

LES  INDUSTRIES  D'AMATEURS. 
Le  papier  :  cartonnage,  papier  de  ten- 
ture, fleurs  artificielles,  cerf-volant. — 
La  terre,  la  oire,  le  verre,  la  porce- 
laine, moulage,  peinture  sur  porce- 
laine et  faïence.  —  Fantasmagorie. 
—  Le  bols,  peinture  des  boiseries, 
marqueterie  et  placage.  —  Les  mé- 
taux :  le  serrurier  amateur,  le  gra- 
veur, le  mécanicien,  l'électricien,  mé- 
tallisation  des  céramiques,  tissus  et 
bois,  par  H.  de  Grafflgny.  1  volume, 
avec  395  gravures  dans  le  texte,  relié 
toile   (poste  en  plus.   8  cents) .  .$1.00 

LE  SUCRE  ET  L'INDUSTRIE  SU- 
CRIERE,  par  Paul  Horsin-Déon.  1 
volume  avec  83  figures  dans  le  texte. 
Prix $1.25 

LE  TABAC.  Culture  et  industrie, 
par  Emile  Bouant.  Un  volume  Illus- 
tré   de   nombreuses    gravures.  .  .$1 .25 

L'INDUSTRIE  LAITIERE.  Le  lait, 
le  beurre  et  les  fromages,  par  J.  L. 
Poirier.      le   volume SO  50 

M.\NUEL  PRATIQUE  DE  PISCI- 
CULTURE, par  H.  Blanchon,  conte- 
nant :  étangs,  lacs,   cours  d'eau. $0.88 


majnuel.  pratique  du  pisci- 
culteur, contenant  :  Etarvgs  — 
Lacs  —  Cours  d'eau,  par  Alph.  Blan- 
chon,  nombreuses  gravures.  (  Poste, 
10  cents)..    ..   • $0.88 

MANUEL  PRATIQUE  DE  L'ELE- 
VEUR DE  FAISANS,  contenant  les 
diverses  races  de  faisans  —  les  fai- 
sanderies —  la  nourriture  —  l'éleva- 
ge naturel  —  l'élevage  artificiel  — 
les  maladies  —  le  transport,  par 
Alph.  Blanchon.  (Poste,  5  cents). 
Prix $0.50 


NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DU  VETERINAIRE,  suivi  d'un  for- 
mulaire des  principaux  médicaments, 
par   Lebeau.    (Poste,   10  cents). $0.88 

PLANTES  TEXTILES.  —  Lin, 
chanvre,  etc.,  par  Bonnétat.  illustré 
(poste,   5  cents) $0.15 

VITICULTURE  MODERNE,  par  E. 
Chancrin,  nombreuses  gravures  (pos- 
te  en    plus,    10   cents) $0.75 

VOCABULAIRE  FORESTIER,  fran- 
çais, anglais,  allemand $1.25 


BASSE-COUR  MODERNE 


LA  BASSE-COUR.  La  poule.  —  Le 
dindon.  —  Le  pigeon.  —  Le  canard. — 
L'oie,  etc.,  par  Troncet  et  Taintu- 
rier.      1   volume,   80   gravures.  .$0.50 

L'ABEILLE  DOMESTIQUE.  Etude 
pratique  complète  sur  les  abeilles, 
leurs  mœurs,  soins  â  leur  donner,  les 
ruchers  et  conduite  des  ruchers,  le 
miel,  la  cire,  par  Lucien  Iches.  Un 
volume   illustré $0.75 

LA  CULTURE  POTAGERE.  Les 
bons  légumes,  par  C.  de  Lamarcbe. 
Pj»jx $0  25 

L'AMA'TEUR  D'OISEAUX  DE  VO- 
LIERE. ES'pèce,  caractères,  mœurs 
et  habitudes,  reproduction,  etc.,  par 
H.    Moreau.      1   volume   avec   51   gra- 


vures, relié  (poste  en  plus,  8  cents). 
Prix $1.00 

L'APICULTURE  MODERNE,  ipar 
A.  L.  Clément.  Rôle  des  abeilles.  — 
Le  mobilisme.  —  La  ruche.  —  Les 
maladies  et  les  ennemis  des  abeilles. 
—  Utilisation  du  miel  et  de  la  oire. 
153   gravures.     1  volume $0.50 

LA  POULE  PRATIQUE.  Choix  des 
races,  installations  praitiques,  nourri- 
ture, exploitation,  ponte,  incubation, 
élevage,  un  chapitre  spécial  consacré 
aux  oies  et  aux  canards,  par  E.  Le- 
roy. Un  volume  avec  nombreuses 
gravures    (poste    en   plus,    12    cents)  .. 

Prix $1 .  20 


DES  MINES 


L'ARGENT,      Géologie,    Métallurgie       —  Applications  —  Alliaees,  par  Paul 


—  Rôle  économique.  —  Minerais.  — 
Gisements.  —  Procédés  d'amalgama- 
tion. —  Alliages,  frappe  des  Mon- 
naies. — •  Orfèvrerie.  —  Argenture, 
commerce.  Avenir,  par  L.  de  Launay. 
1  volume  relié  toile,  avec  figures  dans 
le  texte.   (Poste  en  plus,  10  cts).$1.00 

L'ART  DE  L'ESSAYEUR.  Princi- 
pales opérations  pour  déterminer  la 
quantité  et  la  qualité  des  métaux  pré- 
cieux ;  connaissances  théoriques  géné- 
rales, agents  et  réactifs  pour  :  Argent 

—  Or  —  Platine  —  Paladium  — 
Plomb  —  Mercure  —  Cuivre  —  Etain 

—  Aluminium  —  Nickel  —  Cobalt — 
Fer,  etc.,  par  A.  Riche  et  Ed.  Gelts. 
1  volume  relié  toile,  avec  gravures. 
Prix  franco $1.25 

LE  CUIVRE,  Origine.  —  Gise- 
ments.  —  Propriétés.   —  Métallurgie. 


454 


Weiss.  1  voluone  relié  toile,  avec  gra- 
vures (poste  en  plus,  10  cts).$1.00 
LES  MINERAUX  UTILES.  Gise- 
ments des  minéraux  utiles.  — ^^Exploi- 
tation des  mines,  par  Louis  Knab.  1 
volume  relié,  74  gravures  (poste  en 
plus,   10  cents) $1.00 

L'OR,  géologie,  minéralogie,  métal- 
lurgie, chimie.  Industrie,  par  L.  Weill. 
1  volume  avec  gravures  (poste  en 
plus,  8  cents) $1.25 

L'OR.  Gîtes  aurifères  Extraction 
de  l'or.  Traitement  du  minerai.  Em- 
ploi et  analyse  de  l'or.  Vocabulaire 
des  termes  aurifères,  par  H.  de  la 
Coux.  1  volume  avec  gravures  (poste 
en   plus,    8   cents) $1.00 

MANUEL  DU  PROSiPECTEUR. 
Guide  pour  la  recherche  des  gîtes  mi- 
néraux et  métallifères.  Indique  a  l'ex- 


plorateur  les  moyens  les  plus  sûrs  et 
les  plus  rapides  d'arriver  à  trouver 
les  gisements  minéraux  et  métallifè- 
res, par  J.  W.  Andersen.  1  volume 
avec  gravures  (poste  en  plus,  9  cts). 

Prix $1.25 

MANUEL  PRATIQUE  D'EXPLOI- 
TATION DES  MINES,  par  Arnold 
Lupton.  Edition  française  par  Daniel 
Bellet  (poste  en  plus,  20  cents)  .  .  . 
Prix $2.25 


NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DE  L'EXPLOITATION  DES  MINES. 
Seconde  partie  :  Métaux  précieux  et 
industriels  :  traitant  de  l'exploitation 
des  mines  d'or,  d'argent,  de  plomb, 
d'étaln,  de  mercure,  de  platine,  de 
nickel,  de  cobalt,  de  fer.  de  cuivre, 
de  zinc  ,de  manganèze,  d'antimoine, 
de  soufre,  de  sel  et  de  diamants,  par 
Knab $0.88 


METIERS 


ART  DE  L'INGENIEUR.  Ponts 
métalliques.  Théorie  et  construction, 
par  L.  Vigreux.  1  volume  avec  gra- 
vures  $0.50 

CHAMOISEUR,  MAROQUINIER, 
mêglssier.  Teinturier  en  peaux.  Fa- 
bricant de  cuirs  vernis.  Parchemi- 
nier  et  gantier,   par  Roret..    ..$0.88 

CONSTRUCTIONS  ET  DESSINS 
DBS  CARTES  GEOGRAPHIQUES, 
contenant  des  considérations  généra- 
les sur  l'étude  de  la  géographie,  à 
l'usage  de  ceux  qui  veulent  appren- 
dre la  géographie  par  le  moyen  du 
dessin $0.50 

GUIDE  DE  L'OUVRIER  MECANI- 
CIEN,  par  J.   Ortolan: 

1ère  partie  :  Mécanique  élémentaire, 
précédée  de  l'arithmétique  et  de  la 
géométrie  pratique.  Plus  de  200  des- 
sins.     1   volume $1.00 

2e  partie  :  Mécanique  de  l'atelier, 
transmission  des  mouvements.  —  Ma- 
chines a  air.  —  Pompes.  —  Machines 
hydrauliques.  200  dessins.  1  volume. 
Prix $1 .  00 

3e  partie  :  Principe  et  pratique  de 
la  machine  à  vapeur.  Chaudières, 
combustibles,    moteurs   à  vapeur.    150 

dessins.      1   volume •    ..$1.00 

(Poste  pour  chaque  volume.   10  cts.) 

LA  MACHINE  A  VAPEUR,  avec 
figures  dans  le  texte,  par  Aimé  Witz. 
1  volume  in-12,  reliure  toile  (poste 
en   plus.    10  cents) $1.25 

LA  MENUISERIE,  par  Aristide 
Poutlers.  Choix  et  travaux  prépara- 
toires des  bois.  —  L'Art  d'assembler 
le  bols.  —  La  menuiserie  en  bâti- 
ments. —  Châssis.  —  Croisées.  — 
Portes.  —  Lambris.  —  Plafonds.  — 
Escaliers,  etc.  1  volume  Illustré  de 
nombreuses  gravures,  relié  toile.  Prix 
franco $1.25 


455 


LE  GUIDE  DU  PIANISTE,  par 
Poussart.  Ouvrage  orné  de  440  gra- 
vures  (poste  en  plus,  10  cents). $0.90 

MANUEL  COMPLET  DU  MOU- 
LEUR EN  PLATRE,  au  ciment,  à  la 
cire,  à  la  gélatine,  traitant  de  toutes 
sortes  de  moulages,  par  Lebrun  et 
Magner.  1  volume  avec  gravures, 
(poste    en    plus,    8    cents)..     ..$0.90 

MANUEL  COMPLET  DU  PEIN- 
TRE EN  BATIMENTS,  vernisseur,  vi- 
trier et  colleur  de  papiers  de  tentu- 
re, peintre  d'enseignes,  etc..  par  RÎf- 
faut  et  Toussaint.  1  volume,  avec  gra- 
vures  (poste  en  plus,  8  cents). $0.75 

MANUEL  DE  L'OUVRIER  MECA- 
NIQUE, par  Georges  Franche.  For- 
ge  et   fonderies $0.60 

MANUEL  PRATIQUE  DES  INGE- 
NIEURS, MECANICIENS,  CHAUF- 
FEURS, MACHINISTES  et  de  _  ceux 
qui  désirent  acquérir  une  connaissan- 
ce pratique  de  la  théorie  et  du  fonc- 
tionnement des  chaudières  et  machi- 
nes à  vapeur,  appareils  hydrauliques 
et  électriques.  Un  traité  pratique  en 
langue  française  avec  mesure  anglai- 
se, par  J.  A.  Bourbonnière,  noanbreu- 
ses  gravures,  franco $1.10 

NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DE  LA  SCULPTURE  SUR  BOIS,  con- 
tenant la  description  des  outils  les 
plus  usités  et  des  bols  les  plus  con- 
venables pour  ce  travail,  ainsi  que  les 
moyens  pratiques  de  sculnture  et 
l'exposition  détaillée  des  styles  d'or- 
nementation, suivi  du  découpage  des 
bois,  de  l'ivoire,  de  l'os,  de  l'écaillé 
et  des  métaux  â  la  main  et  par  pro- 
cédés mécaniques,  par  S.  Lacombe .  . 
Prix    .  .    ..    •. $0.88 

NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DU  MAÇON,   du   stucateur,    du  carre- 


leur  et  du  paveur,  par  Toussant  et 
Magnlor $0.88 

NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DU  TAPISSIER  DECORATEUR,  par 
H.  Lacroix.  1  volume,  avec  81  Aru- 
rcs    dans    le   texte $0.63 

NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DU  TOURNEUR  ou  Traité  théorique 
et  pratique  de  l'Art  du  Tour,  par  E. 
de  Vallcourt.  4e  édition,  contenant 
la  description  des  appareils  et  des 
procédés  les  plus  usités  pour  tourner 
les  bols,  les  métaux.  les  pierres,  l'i- 
volre,  la  corne,  l'écallIe.  la  nacre, 
•etc.,    aln-il   que   les   notions    de   forge. 


d'ajustage  et  d'ébénlsterle  indispen- 
sables  au   tourneur $3.75 

(Poste  en   plus,   30  cents.) 

TRAITE  PRATIQUE  de  couverture, 
par  A.  Magné,  traitant  dos  cou- 
vertures en  Ardoise  —  Tulles,  Zinc 
—  Matériaux  divers  —  Créneaux  — 
Gouttières  et  tuyaux.  1  volume  in- 
12,  brcohé.  avec  illustrations,  335 
pages.      Prix    franco $0.90 

TRAITE  PRATIQUE  du  Maçon,  du 
Terrassier,  du  Graveur  et  du  Conduc- 
teur de  travaux,  par  Marins  Bous- 
quet 1  volume  ln-12  illustré,  655 
page,s.    Prix    du    volum   franco .  .  $1 .  25 


ELECTRICITE 


LA  TELEGRAPHIE  SANS  FIL.  par 
Lucien  Fournier,  avec  l'historique  de 
la  Télégraphie  et  du  Téléphone  sans 
fll.  1  volume  in-12,  195  pages.  Prix 
du  volume $0.50 

(Poste  en   plus.  7  cents.) 

L'ECLAIRAGE  ELEKÎTRIQUE.  Gui- 
de pratique  des  électriciens  et  des 
amateurs.  Production  de  la  lumière 
électrique;  canalisation  et  distribu- 
tion: pose  et  entretien  des  appareils; 
application  de  l'éclairage  électrique, 
par  L.  MontUlot.  1  fort  volume  avec 
200  gravures,  relié.  Prix  (poste  en 
plus.  7  cents) $1 .  00 

LES  ACCUMULATEURS  ET  LES 
PILES  ELECTRIQUES.  Types  des 
accumulateurs  au  plomb.  —  Instal- 
lation des  batteries,  des  circuits.  — 
Applications,  entretien  et  réparation. 
—  Piles,  diverses  sortes.  Renseigne- 
ments pratiques,  par  J.  A.  Montpel- 
lier. 1  volume  relié  toile,  avec  gra- 
vures   (poste  en  plus,   10  cents) $1.00 

LES  GRANDES  APPLICATIONS 
DE  L'ELECTRICITE.  Eclairage  élec- 
trique, transmission  de  la  force  îl  dis- 


tance. —  tramways,  chemins  de  fer 
électriques,  électrochlmie.  —  Extrac- 
tion des  métaux,  fabrication  des  cou- 
leurs, par  Alfred  Soulier,  ingénieur- 
électricien.  1  volume,  avec  gravures 
(poste  en  plus,   7  cents) $0.50 

LES  INSTALLATIONS  ELECTRI- 
QUES, par  A.  Soulier,  concernant  les 
transformateurs  électriques,  appareils 
de  mesures  électriques,  etc.  1  volume 
in-12,   200   pages.    Prix  broché.  .$0.50 

Le  même,   relié  toile $0.65 

(Poste  en  plus.  7  cents). 

MANUEL  DE  L'ELECTRICIEN. 
Traité  pratique  des  machines  dynamo- 
électriques, par  A.  Soulier.  1  volume 
avec  gravures    (poste   8  cents). $0.50 

TRAITE  DE  GALVANOPLASTIE, 
par  A.  Soulier.  1  volume  ln-12,  relié 
toile.      Prix   relié $0.65 

TRAITE  D'ELECTRICITE. —  (Son- 
neries électriques.  —  Téléphones.  — 
Eclairage  électrique.  —  Télégraphie 
avec  et  sans  fll.  —  Rayons  X).  par 
A.  Soulier.  Ingénieur  électricien.  Un 
volume  abondamment  illustré  (poste 
en  plus,   7   cents) $0.50 


AUTOMOBILISME 


COMMENT  ON  CONSTRUIT  UNE 
AUTOMOBILE.  Guide  pour  le  cons- 
tructeur et  l'amateur  d'automobiles, 
comprend  des  renseignements  sur 
l'outillage,  machines  -  outils  et  outils 
divers,  par  M.  Zérolo.  1  volume  relié 
et  illustré  (-noste  en  plus.  9  cts)$1.25 

COMMENT  ON  CONSTRUIT  UNE 
AUTOMOBILE.      Tome    second.     Les 


456 


matières  premières,  métaux  employés. 
—  Notions  de  Métallurgie.  —  Pro- 
priétés. —  Usages.  —  E5!?ats  mécani- 
ques et  chimiques.  —  Métallographle 
microscopique,  par  M.  Zérolo.  1  vo- 
lume   relié    toile     (poste"  en    plus.    8 

cents).     Prix $1.25 

GUIDE  DU  CHAUFFEUR  D'AUTO- 
MOBILES, par  M.   Zérolo,  description 


^ÊwiimffieawcmmwJltml^ 


des  organes  comiposajit  une  voiture 
d'automobile.  1  volume  in-12..  325 
pages,  illustré.  Prix  du  volume  fran- 
co  $0.90 

GUIDE  PRATIQUE  DU  CHAUF- 
FEUR D'AUTOMOBILES.  Descrip- 
tion. —  Conduite.  —  Moteurs.  —  Ré- 
parations. —  Accessoires.  —  Législa- 
tion. —  Conseils  pratiques,  par  René 
Champly,  Ingénieur  -  mécanicien.  Un 
volume  orné  de  nombreuses  gravures 
(poste  en  plus.   11   cents)..    ..$1.50 

LE  CHAUFFEUR  MECANICIEN, 
par  M.  Coudert,  conseils  pratiques,  le 
montage .   la    conduite    et    l'entretien 


des  chaudières  à  vapeur,  moteurs  à 
gaz  et  à  pétrole.  1  volume  in-12  bro- 
ché.    250  pages.     Prix $0.50 

(Poste   en   plus,   7  cents.) 

LE  MOTEUR  D'AUTOMOBILES  à 
la  portée  de  tous,  par  René  Champly. 
Un  fort  beau  volume  illustré,  reliure 
pleine   toile.      Prix    franco..    ..$1.90 

MANUEL  PRATIQUE  D'AUTOMO- 
BILISME.  par  M.  Zérolo.  voitures  à 
essence,  motocyclettes,  voitures  à  va- 
peur, canots,  automobiles.  Pannes  et 
leurs  remèdes.  1  volume  in-12  bro- 
ché,   535    pages.    Prix   franco.  .  .$1.25 


CULTURE  ET  ENSEIGNEMENT  MENAGER 


140  MODELES  DE  TRICOT  ET 
DE  CROCHET,  par  Mme  Baillaud.. 
Prix $0.40 

COMMENT  FAIRE  SOI-ME)ME  LES 
TROUSSEAUX  D'HOMMES,  de  la 
Mode  Pratique.  1  volume  ln-8  bro- 
ché, avec  Illustrations,  60  pages. 
Prix   franco $0.40 

COMMENT  HABILLER  NOS  PE- 
TITES FILLES  ET  NOS  PETTITS 
GARÇONS.  1  volume,  avec  nombreu- 
ses  gravures    (franco) $0.40 

COMMENT  HABILLER  NOS  PE- 
TITS BEBES.  1  volume  avec  nom- 
breux patrons,  et  nombreuses  indica- 
tions   (franco) $0.40 

COUPE  ET  ASSEMBLAGE  par  le 
moulage,  par  Mme  Berge.  139  figu- 
res.     1   volume $0.90 

LA  BRODERIE.  Historique  de  la 
broderie  â  travers  les  âges  et  les 
pays,  par  Mme  de  Brleuvres.  Modèles 
et  dessins   de   Mme   de   Songy..$0.50 


LA  DENTELLE.  Historiaue  de  la 
dentelle  à  travers  les  âges  et  les  pays, 
par  Mme  Marguerite  de  Brleuvres. 
Modèles  et  dessins  de  Mme  de  Songy. 
Prix $0.50 

MANUEL  D'ECONOMIE  DOMESTI- 
QUE et  d'instruction  ménagère,  par 
par  Stella.  Un  beau  volume  illustré 
(poste  en   plus,   4  cents)  .    ...$0.35 

MANUEL  DE  TRICOT,  par  Mme 
Baillaud.       cours    élémentaire.  .$0.35 

MOTIFS   POUR   BRODERIES,   trois 

séries,   prix  chacune $0.40 

.  NOUVELLES  LEÇONS  DE  COUPE 
et  assemblage  par  le  moulasre  :  par 
Mme    Beree.    Premier   fascicule.  $0.55 

TRAVAUX  MANUELS  ET  ECONO- 
MIE DOMESTIQUE  à  l'usage  des  Jeu- 
nes filles,  par  Mmes  Schefer  et  Amis. 
Notions  très  simples  sur  l'hygiène, 
l'habitation,  les  soins  du  ménage,  la 
confection  des  vêtements,  etc.  1  vo- 
lume illustré   (poste,  8  cents) .  .$0.75 


CUISINE  ET  MENAGE 


100  FAÇONS  DE  PREPARER  LES 
PLATS  CELEBRES  DE  FRANCE, 
par  Mlle  Rose.  1  volume  in-18  bro- 
ché.     200    pages.    Prix   franco.    «0.20 

COMMENT  ON  FORME  UNE  CUI- 
SINIERE. Recettes  pour  les  potages. 
les  pâtes,  les  légumes,  les  œufs,  par 
Mme  S^ignobos.      1  volume..    ..$0.38 

2e  Série  :  Recettes  pour  les  con- 
serves, les  sirops.  les  entremets  su- 
crés, les  pâtisseries,  les  confitures, 
par  la  même.     1  volume $0.38 


457 


(Ajouter,  pour  recevoir  franco,  8 
cents.) 

COMMENT  ON  FORME  UNE  CUI- 
SINIERE, Volailles  —  Gibiers  — 
Sauces,  par  Mme  Seignobos  (poste  en 
plus.  5  cents) $0.35 

GUIDE  PRATIQUE  DES  MENA- 
GES, par  le  Dr  Elget.  Plus  de  2000 
recettes  sur  la  préparation  et  la  con- 
servation des  aliments,  l'art  d'entre- 
tenir la  santé  et  de  soigner  les  mala- 
des,   l'hygiène    de   la  toilette.    Tassai- 


nlsscMiPiit   des    habitations   otc..$0.90 

GUIDK  PRATIQUE  DBS  TRA- 
VAUX DE  DAMES,  par  Marguorlte 
de  Fonclose,  nombreuses  gravures 
(posto   en    plus,    5    cents)..     ..$0.20 

HYGIENE  DE  L'ALIMENTATION 
Bulvl  d'un  cour.s  théorique  sur  l'art 
et  proprléf<53  chimiques  des  aliment.-», 
suivi  d'un  cours  théorique  sur  l'art 
culinaire,  par  Amélie  Desroches.... 
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I^  CUISINE  SIMPLE,  par  Mdc 
Moll.  Welss.  Un  petit  volume  In-lS. 
150  paRca.     Prix  franco $0  25 

I>A  CUISINIERE  DES  FAMILLES. 
Ouvrage  canadien  contenant  les  re- 
cette'5  les  plus  pratique»?  et  les  plus 
simples  pour  préparer  les  potnKes.  les 
viandes,  les  poissons,  desserts,  nfttlsse- 
ries.    brenvnees.    etc.      1    volume.  $0.20 

LE  CONFISEUR  DES  MENAGES, 
contenant  la  manière  de  faire  des 
confitures  —  compotes  —  marmelades 
et  sirops,  par  M.  IjCRueux.  1  volume 
ln-12  broché.  200  pagres.  Pris  fran- 
co  so.r.o 

T..E  CONSERVATEim  OU  LE  TJ- 
VRE  DE  TOUS  LES  MENAGES,  par 
Krebs.  contenant  les  différents  procé- 
dés de  conservation  des  substance^ 
alimentaires  (poste  en  plus,  8  centsl 
Prix $0.8S 

LE  CROCHET,  par  Th.  de  Dlll- 
mont.  Album  No.  1,  contenant  R4 
modèles  de  crochet  (poste  en  plus.  10 
cents) : $0.70 

LE  CROCHET.  Album  No  2.  con- 
tenant 57  modèles  de  crochet  (poste 
en   plus.    10   cents) $0.70 

LE  FILET  RICHELIEU,  par  Th. 
de  Dlllmont.  Album  de  pravures 
(pos+e  en   plius,   10   cents)..     ..$0.70 

LE    LIVRE    DE    L.\    FERMIERE. 
Economie      domestique      rurale.      par 
Odette    Bussard.      Nombreuses    gravu- 
res  (poste  en  plus,  15  cents)  .  .$1 .50 


•LE  MACRAME,  par  Th.  de  Dlll- 
mont. Album  de  32  planches  aveo 
texte  explicatif  (posto  en  plus,  10 
cents) $0.70 

LE  PATISSIER  FRANÇAIS,  conte- 
nant des  recettes  pour  le«  glaces  et 
porbets,  par  Bernard.  1  volume  ln- 
12.   250  pages.   Prix   franco..    ..$0.50 

LES  SE3CRETS  DE  L'E(30N0MIE 
DOMESTIQUE  ft  la  ville  ©t  &  la  cam- 
pagne. Recettes,  formules  et  procédés 
d'une  utilité  irénérale  et  d'une  aopll- 
cation    Journalière,   par  Hémud.$1.50 

L'INDUSTRIE  DBS  FLEURS  AR- 
TIFICIELLES et  des  fleurs  con.-«er- 
vées,  avec  134  flgure.s  Intercalées 
dans  le   texte,  par  Tîlanchon .    ..$1.00 

NOUVEAU  MANUEL  COMPLET 
DU  PATISSIER  on  traité  complet  de 
le  pfltisserle  de  ménage,  de  boutique 
et  d"hfttel.  par  M.  Leblanc  (poste  en 
plus.    10   c-'nts) $0.75 

NOTTVELLE  CUISINIERE  CANA- 
DIENNE, contenant  tout  ce  qu'il  est 
nécessaire  de  savoir  dans  un  ménage  ; 
les  recettes  les  plu^  nouvelles  et  les 
plus  simpes  pour  préparer  les  pota- 
ges, les  rOtls  de  toutes  espèces,  la  pft- 
tls.serle,  les  gelées,  sirops,  confitures, 
fruits,  sauces,  puddings,  crèrmes  et 
charlottes  ;  poissons,  volailles,  gi- 
bier, œufs,  légumes,  salades,  etc..  re- 
cettes porrr  faire  diverses  sortes  de 
breuvages,  liqueurs,  etc.,  etc.  1  vo- 
lume  $0.30 

—  Le  même  ouvrage,  relié  en  toile. 
Prix " $0.50 

TRAITE  PRATIQUE  DE  LA  FA- 
BRICV-TTON  DES  EAUX -DE -VIE. 
par  la  distillation  des  vins,  cidres, 
marcs,  figues,  châtaignes,  asphodèles, 
etc..  par  Stelner $0.80 

350  RECETTES  DE  CUISINE,  par 
Mlle  Jeanne  Anctil,  des  Ecoles  Ména- 
gères provinciales.  1  volume  relié 
toile   (poste  en   plus,   8  cents). $0.60 


]VrEDECINE  PRATiaUE 


ANNUAIRE  DE  LA  SANTE  pour 
l'an  de  frrâce  1914.  Culture  physi- 
que, hygiène,  maladies,  traitement, 
recettes,  etc.,  mots  d'esprit  (poste  en 
plus.    2    cents) $0.10 

CE  QUE  CHACUN  DEVRAIT  SA- 
VOIR, par  François  Wolft.  Le.s  plan- 
tes médicinales  —  La  réforme  de 
rallmentation  —  Elevage  du  nou- 
veau-né —  Pour  être  en  bonne  san- 


458 


té  —  Questions   diverses,   franco$0.85 

CENT    FAÇONS    DE    SE    GUERIR. 

Accidents     et     petites     maladies,     par 

Mademoiselle  Rose $0.20 

CHIRURGIE  D'URGENCE.  Contu- 
sions —  Fractures  —  Plaies  —  Corps 
étrangers  —  Hémorragies  —  Brûlu- 
res —  Soins  aux  blessés  —  Panse- 
ments. 46  gravures,  par  le  Dr  Bll- 
lon   (poste  en  plus.  5  cents)  ..  .$0.30 


O0NSBIL.S  AUX  MERES  sur  la 
manière  d'élever  les  enfants  nouveau- 
nés  :  Hygiène  de  la  mère  pendant  la 
grossesse.  Allaitement  maternel,  nour- 
rices, sevrage,  biberons,  régime  ali- 
mentaire, vêtements,  sommeil,  denti- 
tion, maladies,  éducation,  par  le  Dr 
Al.  Donné.  1  volume  reiié  toile  (pos- 
te en  plus.    8   cents) S0.90 

LA  BOUCHE  ET  LES  DENTS. 
Hygiène  —  Maladies  —  Traitement. 
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LA  CONSTIPATION  HABITUELLE 
et  son  traitement  par  le  régime,  par 
le  docteur  Aurèle  Nadeau  (poste  en 
plus,  5  cents) S0.30 

LA  SANTE  POUR  TOUS,  par  Fran- 
çois Wolff.  Nombreuses  gravures .  . 
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LA  TUBERCULOSE,  maladie  du 
peuple,  comment  la  combattre,  par 
Adolphus  Knopf,  docteur  de  New- 
York,  traduction  française  de  la  7ème 
édition  américaine,  annotée  par  le  Dr 
Grenier   (poste  en  plus.   5  cts).$0.25 

LE  NEZ  ET  LA  GORGE.  Hygiène 
—  Maladies  —  Traitement,  48  gra- 
vures par  le  Dr  A.  Nepveu  (poste  en 
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LES  BONS  REMEDES,  par  Fleury 
et  Roche.  —  Causes  et  symptômes  de 
toutes  les  maladies.  L'art  de  guérir 
sans  drogues.  1  volume  in-18  de  450 
pages,  reliure  toile $1.25 


LES  MALADIES  DE  POITRINE, 
par  les  Drs  Galtier-Boissière.  63  gra- 
vures   (poste  en   plus,   5   cents).  $0.45 

LES  PLANTES  BIENFAISANTES. 
Description,  usages,  vertus  curatives 
de  nos  végétaux  indigènes,  par  Fleury 
et  Roche,  10,000  recettes.  200  gra- 
vures  $1.00 

L'ESTOMAC.  Hygiène  —  Maladies 
— ■  Traitement.  114  gravures,  par  le 
Dr  Legrand    (poste.   5  cents)    ..$0.25 

L'HYGIENE  A  L'ECOLE  MATER- 
NELLE, par  le  Dr  Louis  Dufestel,  & 
l'usage  des  Institutrices  et  des  aspi- 
rants au  certificat  d'aptitude  à  l'ins- 
pection   des    écoles    maternelles.  $0  .63 

L'OREILLE  ET  LA  SURDITE. 
Hygiène  —  Maladies  —  Traitement, 
par  le  Dr  Max-Albert  Legrand,  112 
gravures   (poste  en  plus,  5  cts).$0.30 

MANUEL  DE  MEDECINE,  d'hy- 
giène, de  chirurgie  et  de  pharmacie 
domestique,  par  le  Dr  Dehaut.  Ou- 
vrage à  la  portée  de  tout  le  monde  et 
indispensable  dans  toutes  les  familles. 
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UN  MAL  A  COMBATTRE  (La  Tu- 
berculose). Entretien  au  peuple,  par 
le  Dr  J.  Gauvreau  (poste  en  plus.  2 
cents) $0.10 

PSYCHOLOGIE  DES  NEURAS- 
THENIQUES, par  le  Dr  Paul  Harten- 
berg   (poste   en   plus,   10  cents). $0.88 


ALCOOLISME 


AUTOUR  D'UNE  AUBERGE,  par 
A.  C.  de  Lisbois  (5e  mille).  1  vo- 
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AUX  FEMMES  DE  MON  PAYS.  La 
lutte  antialcoolique  proposée  aux  mè- 
res et  épouses  chrétiennes.  Conseils 
pratiques,  récits  intéressants,  par  le 
Père  Constant  Doyon,  O.  P.  Un  joli 
volume  relié  en  toile  (poste  en  plus, 
3   cents) $0.30 

CAS  DE  SORCELLERIE.  Le  diable 
est  aux  vaches,  par  Jean  de  la  Glèbe. 
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DE  LE  COMBATTRE  jugés  par  l'ex- 
périence, par  le  Dr  Jacques  Bprtil- 
lon.     1    volume $0.50 


LE  GRAND  MENTEUR.  Les  mé- 
faits de  l'alcoolisme  racontés  dans  de 
nombreux  récits  attachants  et  authen- 
tiques, par  R.  G.  P.  Un  Joli  volume 
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LES  MANIFESTES  ELECTORAUX, 
comédie  en  3  actes,  par  le  P.  Hugo- 
lin,  O.F.M.  9  personnages.  1  vo- 
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N'EN  BUVONS  PLUS.  Histoire  de 
tempérance,  par  le  P.  Hugolin,  O.  P. 
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PETIT  CATECHISME  DE  TEMPE- 
RANCE et  de  tuberculose,  par  le  mê- 
me.     1   volume  illustré..     ..         S0.15 

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et  récits  de  tempérance,  par  le  R.  P. 
Hugolin.   O.F.M.      1  vol.   in-8..$0.25 


459 


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CENT  FAÇONS  DE  SE  DEFEN- 
DRE dans  la  rue  sans  armes,  par 
Emile  André $0.20 

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ger à  tout  programme  .dédié  aux 
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Brucker,  ouvrage  étranger  à  tout  pro- 
gramme, dédié  aux  amis  de  l'enfance. 
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capitaine  breveté  L.  Saperac  de  For- 
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LA  FORCE  PHYSIQUE,  par  le 
professeur  Desbonnet,  nombreuses 
gravures    (poste.  12  cents)..    ..$1.25 

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lustré  $0.10 

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construire  quatre  cerfs-volants,  aéro- 
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Théorie  —  application,  par  E.  Girard 
et  A.  de  Rouville.  2e  édition  aug- 
meutée  de  deux  annexes.  Le  ballon 
Lebaudy  —  Le  ballon  Patrie,  par  le 
commandant  Voyer  (poste,  10  cents) 
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LES  SPORTS  POUR  TOUS.  Le  pa- 
tinage à  glace  et  â  roulettes,  par 
Paul   Bonhomme $0.10 

LES  TOURS  DE  CARTES  AN- 
CIENS ET  MODERNES  des  prati- 
ciens les  plus  célèbres  recueillis  et 
arrangés    par    Gaston    Robert.  .$0.38 

MA  LE^ON  TYPE  DE  NATATION, 
par  G.   Hébert,   nombreuses  gravures. 

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VOLANTS.  Plans  Mt  grandeur  d'exé- 
cution et  Indications  pour  construire 
quatre  cerfs-volants $0.40 

MANUEL  DE  SKI,  par  Pauleke.  1 
volume  Illustré    (poste.   10  cts).$1.20 

PATINAGE  A  ROULETTE,  par  .T. 
Williams    (poste,    5   cents)..    ..$0.35 

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ENCHERES,  l'enchère,  la  manille 
aux  enchères  avec  Misère,  par  le  Dr 
Daun r $0.15 

REGLE  DES  JEUX  DE  BESIGUE, 
bésigiie  chinois,  béslgue  japonais,  par 
Van  Tenac  et  Laun $0.15 

TRAITE  DU  JEU  DE  PIQUET, 
contenant  les  principales  règles  du 
jeu  de  piquet  auquel  on  a  joint  le 
piquet  a  écrire,  le  piquet  normand,  le 
piquet  voleur $0.30 

VIGUEUR,  SOUPLESSE,  BEAUTE 
par  la  gymnastique  suédoise,  par  Ha- 
ding $0.10 


Critique  d'art.  —  Au  Salon  d'au- 
tomne, madaime,  accompagnée  de  sa 
femmfl  de  chambre,  contemple  une 
statue  de  bronze. 

—  Voilà  une  œuvre  que  j'aimerais 
avoir  dans  mo'U  salon  ;  ne  trouvez- 
vous    pas    qu'elle    y    ferait    beaucoup 


d'effet.     Maria  ?        Donnez-moi     votre 
avla. 

—  Oh  !    moi,    madame,    j'aimerais 
mieux  un   simple  buste. 

—  Pourquoi  ? 

—  Pa/rce    que    c'est   moins    long    à 
essuyer. 


USAGE  DU  PYROGRAPHE.  —  Si  quelqu'un  fait_  de  la  pyrographie 
chez  vous,  n'oubliez  pas  que  les  sleighs  d'enfant,  les  bâtons  de  hockey,  les 
pelles  à  neige  et  tous  les  ustensiles  de  bois  peuvent  être  marqués  facile- 
ment  en   se   servant   de  l'aiguille   pyrographique. 

"  460 


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A  L'ŒUVRE  ET  A  L'EPREUVE, 
roman  canadien,  par  Laure  Conan.  1 
volume.    8%    x    5'/i $0.45 

CONFERENCES  ET  DISCOURS, 
par  A.  B.  Routhier..  1  volume  broché. 
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luth,  par  le  chanoine  Schmld  1  vo- 
lume TVj   X  5 $0.10 

ARMAND  DURAND,  roman  cana- 
dien par  Madame  Leorohon,  traduit 
de  l'anglais  par  J.  A.  Genand.  1  vo- 
lume,  broché,    7V4    x   5 $0.45 

LES  BASTONNAIS,  par  John  Les- 
pérance.  1  volume  in-8°,  Illustré  911 
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LE  BON  VIEUX  TEMPS,  par  Hec- 
tor Berthelot.  1ère  série.  1  volume 
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2e  série.   1  volume,   ln-8..    ..$1.00 

CHARLES  GUERIN.  roman  do 
moeurs  canadiennes,  par  Pierre  J.-O- 
Chauveau.  avec  introduction  d'Ernest 
Gagnon  et  illustrations  de  J.-B.  La- 
gacé.      1   volume.   9x6,  broché. $1.00 

CHEMIN    DES    LARMES..     ..$0.30 

CONTES  DES  FEES,  par  Mme  la 
comtesse  d'Aulnay.  1  volume  5x3. 
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1  volume   5x3 $0.05 

CONTES  DES  FEES,  par  Mme  Le- 
prlnce  de  Beaumont  .1  volume.  5  x 
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Stevens.  1  volume  broché,  5'/à  x  4>/j. 
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ÇAIS DU  19e  SIECLE  (1ère  série), 
avec  notices  biograç>hique§  par  E.  Z. 
Massicotte.  Portraits  dessinés  par 
Edmond  J.  Massicotte.  1  volume  5 
X  7% $0.15 

CONTEURS  CANADIENS-FRAN- 
ÇAIS DU  19e  SIECLE.  (2e  série), 
avec  notices  biographiques  par  E.  Z. 
Massicotte.         Portraits   dessinés    par 


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CONTEURS  CANADIENS-FRAN- 
ÇAIS DU  19e  SIECLE.  (3e  Bérle), 
avec  notices  biographiques  par  E  z' 
Ma.sslcotte.  Portraits  dessinés  par 
Edmond  J.  Massicotte.  1  volume  5 
X  7V6 •  $0  15 

DES  MOTS,  DES  VERS,  'jioésies, 
par  Jules  Tremblay,  ancien  secréUl/re 
de  l'Ecole  Littéraire  de  Montréal.  1 
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LAURIER,  précédés  d'une  notice  Wo- 
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vers,  par  Louis  Fréchette.  1  volume 
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CANADIENNE,  par  l'abbé  Camilie 
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VARIETES,  par  Alphonse  Gagnon.  1 
volume   8%    x   5%.    broché..     ..$0  45 

EUSTACHE.  Episode  des  premiers 
temps  du  christianisme,  traduit  de 
l'allemand  par  le  chanoine  Schmld.  1 
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FEUILLES  VOLANTES  ET  OI- 
SEAUX DE  NEIGE,  poésies,  par 
Louis  Fréchette.  1  volume  relié.  8  x 
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DIEN, par  A.  Thomas.  1  volume  bro- 
ché.  9   .\   5  >*; .  .  $0  45  * 

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mand  par  le  chanoine  Schmid.  1  vo- 
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ples   Bluettes,    par    Léon    Lorrain.     1 

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LES  FLEURS  DE  LA  POESIE  CA- 
NADIENNE, par  l'abbé  A.  Nanted.  1 
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édition  augmentée  et  précédée  d'une 
préface $0 .  50 


LES  GOUTTELETTES,  sonnets,  par 
Pamphile    Lemay.     1    volume   broché, 

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LES  PIONNIERS  CANADIENS  et 
le  Tableau  de  la  Rivière  Ouelle,  par 
l'abbé   H.   R.    Casgrain    1  volume  7% 

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LES  SECRETS  DE  LA  MAISON 
BLANCHE,  ou  les  Mystères  de  la 
Statue  de  Bronze,  par  L.  B.  1  volu- 
me 9  x  6,   320   pages $0.50 

LE  SIEGE  DE  LA  ROCHELLE, 
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L'OUBLIE,  roman  historique  cana- 
dien, par  Laure  Conan,  couronné  par 
l'Aoadémie  française,  et  précédé  d'u- 
ne préface  de  il-  l'abbé  Bourassa.  1 
volume  broché,  orné  d'illustrations, 
par  M.   Antigna,   édition  soignée  avec 

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LOUIS  OLIVIER  GAMACHE  ET 
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naire de  la  Messe  ;  Vêpres  du  Diman- 
che ;  Prières  du  Salut  ;  Psaumes  de 
la  Pénitence  ;  Recueil  de  diverses 
prières  ;  Chemin  de  la  Croix.  Avec 
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—  Drame  en  cinq  actes  ;,  par  M. 
Bouchardy  ;  80  pages  (poésies,  16  pa- 
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cinq  actes,  par  MM.  d'Ennery  et  Ju- 
les Verne  ;  95  pages,  20  p-ersonna- 
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LES  NUITS  DE  LA  SEINE.  — 
Drame  en  cinq  actes,  par  M.  Marc 
Fournier  ;  115  pages,  15  personnages 
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LES  BOUCANIERS.  —  Drame  en 
cinq  actes,  par  Emmanuel  Gonzalês', 
107    nages.    11   nersonnages.     ..$0.50 

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Renard.    30   pages,    6    pers .  .     ..$0.25 

UN  HABIT  PAR  LA  FENETRE. — 
Comédie  en  un  acte,  par  M.  Jules  Re- 
nard :  31  pages,  6  personnages.$0.25 
LES  TROIS  JUGES,  ou  LE  MAR- 
QUIS DE  LAUZUN.  —  Comédie  en 
un  acte,  par  MM.  Carmouche  et  Paul 
Vermont,  36  pages,  6  personnages .  . 
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drame  en  5  actes  et  7  tableaux,  de 
MM.  d'Ennery  et  Oranger  ;  104  pages, 
17    personnages $0.50 

JEAN  LE  MAUDIT,  drame  en  3 
actes  et  un  prologue,  par  Marquet, 
Detlbès  et  X  ;  69  pages,  14  personna- 
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me en  5  actes,  par  MM.  Fournier  et 
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JOURS,  pièce  en  4  actes  et  un  prolo- 
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Jnlies  Verne  ;  75  pages,  13  per.'sorina- 
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mélodrame  en  4  actes  et  5  tableaux, 
n!ir  Alnhonse  Arnauilt  et  Louis  Jn- 
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NE de  la  'langue  française,  par  Delahaye 1.00 

DICTIONNAIRE    DE    NOS    FAUTES   coBtre    la   langue 

française,   par   R    Rinfret .75 

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par    Mgr    Guérira,    édition   canadienne 1.00 

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ANGLAIS-FRANÇAIS,    par   Clifton   et   MoLaughlin  1.00 

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SE,  par  Hoequart- Valois -35 

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hiers avec  modèles  en  tête  et  méthode  en  français. 
Le  cahier -10 

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prénaratoire  en  3  cahiers  avec  modèles  en  tête. 
(Cahiers   A.,   B.,    C.)       Le    cahier .05 

EDUCATION 

ART    EPISTOLAIRE    ET    POLITESSE,    par    l'abbé    de 

VMlers .10 

JOURNAL  DE  CLASSE,   par  les  Frères  Marlsites.  .    ..  1.25 

GEOGRAPHIE 

CARTE   DU  CANADA    (édition   1913),   44  x   66  pces.. 

texte  français. .  , 3.00 

La  même,  texte  anglais 3.00 

CARTE     DE     LA     PROVINCE    DE    QUEBEC     (édition 

1913).    44   X    66   pces,    texte    français 3.00 

CARTE   DE   L'AMERIQUE    DU   NORD    (édition    1913), 

44  X  66  pces,  texte  français 3.00 

INDEX    POCKET    ATL.\S    OF    MONTREAL .25 

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LANGUE  FRANÇAISE 


EXERjCICBS    orthographiques,    par    F.    P.    B.     .  .  .30 

Le  même    (livre  du  maître) .75 

GRAMMAIRE    FRANÇAISE,    par    F.    P.    B .30 

GRAMMAIRE  FRANÇAISE,  (édition  canadienne),  par 
Claude  Auge  et  M.  'l'abbé  Desrosiers,  principal  de 
l'Ecoile  Normale  Jacques-Cartier. 

Premier    livre    de    grammaire .20 

Lie  même   (Livre  du  maître) .40 

Deuxième  livre  de   grammaire .30 

Le  même    (Livre  du  maître)  .  .    .  .■ .75 

Troisième/ livre  dte  grammaire .60 

Le  même    (Livre  du  maître) 1.50 

LA  NORMALIENNE  EN  PHILOSOPHIE  ET  AUX 
SOURCES  DE  LA  PEDAGOGIE,   par  l'abbé  Sylvie 

Corbeil .60 

LA  NORMALIENNE  E(N  BELLES-LETTRES,  par  l'ab- 
bé Sylvie  Corbeil    .60 

LANGUE  ANGLAISE 

MANUEL  DE   PHRASES    frança-lses  et   anglaises..    ..  .20 
NOUVEAU   COURS   DE   LANGUE  ANGLAISE   selon   la 

méthode   OUendorff .40 

Le  même    (Olef  des  exercices) 60 

THE  ELEMENTS  OF  FRENCH  AND  ENGLISH  CON- 
VERSATION, pair  John  Perrin .20 

LECTURE 

AVENTURES   DE   TELEMAQUE .30 

COURS  FRANÇAIS  DE  LECTURES  GRADUEES,  par 
l'abbé  J.  R.   Magnan. 

Degré    préparatoire     (1ère    partie)..      ..  .07 

"                 "              (2e  partie) .10 

"                (1ère    et    2e    parties    réunies)  .15 

"     Inférieur .30 

"     moyen .50 

"     isupérieur .60 

DEVOIRS    DU   CHRETIEN .30 

DEVOIRS  DU  CHRETIEN,  iillustré .35 

LECTURES    INSTRUCTIVES    ET    AMUSANTES    pour 

exercer   à   la   lecture   des   manuscrits .15 

METHODE  D'ELOCUTION  ET  DE  DECLAMATION, 
par  Colonnier. 

Cours  élémentaire -"^ 

'"     moyen .50 

'"      supérieur .75 

METHODE   PRATIQUE   DE   LECTURE,   par  T.    Rochon. 

Premier  livre:   1ère  partie .12 

Premier  livre  :   2e   partie .24 

Deuxième  livre .36 

PS\UTIER   DE   DAVID .18 

SYLLABAIRE    DES    ECOLES    CHRETIENNES .05 


472 


FCBLICATION»     DE     I.A 


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HISTOIRE 

ABRE.GE3    DE    L'HISTOIRE   SAINTE,    de    J'HISTOIRE 
DE   FRANCE   et  de  l'HISTOIRE   DU   CANADA,    à 

l'usage  des  commençants,  par  F  .   P.   B .15 

HISTOIRE  SAINTE,  par  Drioux.  .    .  ". .25 

HISTOIRE  DU  CANADA,  par  le  R.  P.   Bourgeois..    ..  '50 
HISTOIRE    DU   CANADA,    par    F.-X.    GARNEAU..     ..  .30 
HISTOIRE  DU  CANADA,  à  l'usage  des  Maisons  d'édu- 
cation,  par  C.   H.   Jbaverdière .40 

HISTOIRE   DES   ETATS-UNIS,   par   Sylva   Olapim.  .    ..  .50 

SCIENCES 

*  L'AGRICULTURE     DANS     LES    ECOLES,     par     les 

Frères    de   l'Instruction    Chrétienne .42 

*  Le  même    (Livre  du  maître) .60 

MANUEL  DES   INGENIEURS,  par  Bonnin 2.60 

TRAITE     DE    DROIT     USUEL,     pa;r     Madame     Gérin- 

Lajoie .75 

TRAITE   D'HYGIENE,    par   Panneton .25 

RELIGION 

ABREGE     DU     CATECHISME     DE     PERSEVERANCE, 

par  Mgr  Gaume .50 

CATECHISME     DE     LA     PREFECTURE     DU     GO'LFE 

SAINT-LAURENT .07 

CATECHISME     ELEMENTAIRE     DE     LA     DOCTRINE 

CHRETIENNE,    pa;r   le    Rév.    R.    McEachren.  .     ..  .05 

Le  même,  en  anglais .05 

BPITRES    ET    EVANGILES    des    Dimanches    et   Fêtes.  .15 
LA  JOURNEE  DU  JEUNE  HOMME.   No  1068.   Reliure 

326,   percaline,    tranche   rouge .30 

Le  même  ouvrage,  reliure  601,  chagriné,  tranche  dorée  .50 

MANUEL   DE    SAINTE-ANNE,    reliure    326,    percaline.  .40 
MANUEL    DE    L'IMMACULEE    CONCEPTION,     rediure 

326,   percaline .40 

MANUEL   DE    PIETE    à   l'usage    des    Académies,    Collè- 
ges  et   Petits    Séminaires.     No    1074,    reliure   326, 

I>ercaline,  tranche  rouge.» .40 

Le  même  ouvrage,  reliure  601,   chagriné,  tranche  dorée 

MANUEL    DE    CONTROVERSE,    par    Scheffmacher.  .  .  .15 

Le  même  ouvrage,  cartonné .25 

MANUEL    DE    PREMIERE    COMMUNION; .50 

NOTES    D'UN    CATECHISTE,    broché,    par    M.    l'abbé 

Luche 1.00 

Le  même  ouvrage,    relié 1.50 

OFFICE    DE   LA   SAINTE   VIERGE .25 

PETIT   CATECHISME  DE  QUEBEC .05 

Le  même,   illustré .10 

PRIERES    DU   MATIN    ET    DU    SOIR .03 


473 


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ABECEDAIRE    MUSICAL,    par    Smllh .30 

CANTUS  EOOLBSIASTICI,   plain-chant .50 

CANTUS   LITURGICI,   plaiu-chant .60 

LE    LIVRE    DE     MUSIQUE,    éditiou     canadienne,    par 

Olaude   Auge 50 

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MANUALE    CANTORUM,    plain-chajit 1.25 

MANUEL   PAROISSIAL .30 

METHODE      DE      PLAIN-CHANT      ROMAIN,      par     E. 

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musique  moderne .25 

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des  Retraites  et  Missions .25 

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MATHEMATIQUES 

EXERCICES    D'ARITHMETIQUE    pour    les    élèves    des 

classes  primaires  ,par  T.   Rochon .10 

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par  année  :    (  Canada    ....    50c.         I  Montréal. 

Prime-Souvenir   de  l'Oratoire  accordée  à  tout  zélateur  qui   recueillera 

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Un  avocat  cherche  à  rassurer 
un  de  ses  clients,  condamné  à 
mort. 

—  Votre  pourvoi  est  rejeté,  lui 
dit-iil,  mais  il  vous  reste  le  re- 
cours en  grâce.  Ayez  confiance  en 
la  clémence  présidentielle.  Soyez 
courageux,  ne  perdez  pas  ila   tête. 

L'autre,   d'un   ton   piteux  : 

—  C'est  bien  tout  ce  que  je  de- 
mande. 


Pendant  que  la  pluie  et  l'orage 
faisaient  rage,  le  professeur  X.... 
se    frottait    gaiement    les   mains. 

—  D'où  vous  vient  cette  joie  ? 
lui  demande-t-on. 

—  Ah  !  c'est  que,  jubile-t-ii, 
avec  un  été  aussi  pluvieux,  j'es- 
père voir,  aux  examens  de  ren- 
trée, un  peu  moins  de  fruits 
secs .  .  . 


475 


Un  triomphe  pour  la  science  ! 


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nettoie  l'argenterie  et  remet  à  neuf  couteaux,  four- 
chettes, cuillères,  huiliers,  sucriers,  beurriers, 
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ou  de  savon. 

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scientifique  et 

pratique  ! 

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genterie par  le  pro- 
cédé scientifique,  sim- 
ple, sûr  et  écono- 
mique, 

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soda  à  pâte,  vous  pouvez  faire  en  quinze  minutes  ce  qui 
prendrait  ordinairement  deux  heures,  et  mieux  qu'en 
aucun  temps  auparavant,  parce  que  votre  argenterie  est 
nettoyée  en  dedans  et  en  dehors  —  tous  les  interstices 
sont  lavés  et  stérilisés  —  conservant  ce  fini  brillant  tant 
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476 


TABLE  DES  MATIERES 


PAGES 

Avertissement 64 

CALENDRIER 

Eclipses  en  1917 68 

Calendrier  perpétuel 70 

Obsei-vations     météorologiques...  71 

Thermomètres 74 

Lies  mois  de  l'année 75 

Sa   Sainteté   Benoit   XV 87 

EPISCOPAT     FRANCO- CANA- 
DIEN 

Son  Eminenice  le  cardinal  Bégin.  88 

Diocèse  de  Montréal 89 

Diocèse    de    Saint-Hyaolntlie.     ..  89 

Diocèse    de   Valleyfleld 89 

Diocèse   de   Sherbrooke 90 

Diocèse    de    Joliette 90 

Diocèse   de   Quéhec 90 

Diocèse    de    Trois-Rivières 91 

Diocèse  de  Rlmouski 91 

Diocèse  de   Chicoutiml 91 

Diocèse   de   Nicolet 91 

Vicariat     apostolique     du      Golfe 

Saint-Laurent  . .     ....  92 

Diocèse  d'Ottawa  92 

Diocèse    de    Mont-L-aurier 92 

Diocèse    de   Haileybury 92 

Diocèse  de  Saint-Boniface.  .  ..  93 
Vicariat   apostolique     du     Keewa- 

tin 93 

Diocèse    de    Régina 93 

Diocèse  de   Prince-Albert 93 

Diocèse   d'Edmonton 94 

Vicariat    apostolique    d'Atbabas- 

ba 94 

Vicariat     apostolique     du     Mac- 

kenzie 94 

Diocèse   de    Saint- Jean,   N.-B.    .  .  94 


PUISSANCE  DU  CANADA 

Conseil    privé   pour    le   Canada..    111 
Gouverneurs     généraux     et     pre- 
miers ministres  du  Canada  de- 
puis la  Confédération 95 

Georges  V 96 

Devonshire    (Le   duc   de) 97 

Borden     (Sir    Robert)     98 

Laurier    (Sir  Wilfrid) 99 

Cabinet    fédéral 100 

Sénateurs  de  ila  prov.  de  Québec    lOâ 
Députés  fédéraux   de  la  province 

de    Québec 106 

Chambre  des  Communes  du  Ca- 
nada  113 

PROVINCE  DE  QUEBEC 

Lieutenant-gouverneurs  et  pre- 
miers ministres  depuis  la  Con- 
fédération  117 


4T7 


Pages 

LeBlanc    (Sir    Evariste) 11| 

Gouin    (Sir   Lomer)  .  .     ..    ;•.••    Il» 
Ministres    du   cabinet   provincial.   1.^0 
Officiers    de   l'Assemblée    législa- 
tive    et   du    Conseil   ilégislatir.    121 

Conseillers  législatifs •    122 

Députés    à    l'Assemblée    législati- 

ve ••    12* 

Tribuna'ux     de     la     province     â® 

Québec 1^3 

Législature    provinciale 117 

Cour   de   circuit   pour   le   district 

de  Montréal 134 

Protonotaireg    de    la    cour    supé- 
rieure  1^* 

Shérifs    de   la    province    de   Qué- 

]yQQ 134 

Magistrats    de    difstrict     pour     ila 

province    de    Québec 135 

Conseil  supérieur  d'hygiène  de  la 

province    de    Québec    .  .     .  .     •  ■    135 
Registrateurs   de   la   province   de 

Québec 135 

Conseil  d'agriculture 137 

Conseil  des  arts  et  manufactures  137 
Cnn'P'l    de  H'instruction   publioue.    137 
Peroepteurs  du  revenu  provincial  138 
Coroners  de  la  province  de  Qué- 
bec      • •    139 

Agences    des    terres    et    des    bols 

de  la  couronne 140 

Lois  de  pêche  de  Québec 141 

Jjois    de    chasse   de    Québec.     ..    142 
Gouverneurs    et    premiers    minis- 
tres  des   provinces   du  Canada  145 

Règlements    des    postes 149 

Etats    des    banques 156 

VILLE  DE  MONTREAL 

EJchevins 157 

Maire   et    commissaires 158 

Renseignements 159 

Tarif    des    voitures    de    louage.  .  162 
Chambre   de    Commierce    du    dis- 
trict de   Montréal 163 

Hôpital   Notre-Dame 164 

Tableau    de    la    navigation .  .     .  .  165 

UNIVERSITE   LAVAL   ET 
EDUCATION 

Université  Laval 166 

Ecole    des    Hautes    Etudes    Com- 
merciales     168 

Enseignement   supérieur i   170 

Enseignement    classique 170 

Enseignement  technique 170 

Enseignement        commercial        à 
Montréal 170 

SOCIETES    MUTUELLES 

Union    Saint-Pierre 172 

Société    des   Artisans    Canadieins- 
Frangais 173 


TABLE  DES    MATIERES  —  Suite. 


Pages 
Société        Saint-Jean-Baptiste        de 

Montréal 174 

Union    Saint-Joseph    du    Canada..   174 

Alliance   Nationale 175 

Association    Franco-Américaine. . . .   175 
Iv'Union     Saint-Jean-Baptiste     d'A- 
mérique  176 

HISTOIRE  DE  L'ANNEE 

L'année    administrative 181 

L'année  agricole  et  minière..    ..    182 
L'année    automobiliste     et    avia- 
trice  184 

L'année    commerciale    et    indiis- 

trielle 185 

L'année    des    chemins    de    fer    et 

des    routes 187 

L'année  éducationnelle  et  mutua- 
liste  188 

L'année    géographique    190 

L'année    historique    étrangère...    191 

L'année    Judiciaire 196 

L'année    littéraire    canadienne..    197 

L'année  maritime 197 

L'année  militaire 200 

L'année      municipale      montréa- 
laise  203 

L'année  nécrologique 205 

L'année    ouvrière    et    d'immigra- 
tion  206 

L'année    politique    canadlenue .  .    206 

L'année  religieuse 209 

L'année   sanitaire   et   scientifique  211 

L'année   sportive 212 

L'armée    suffragiste 212 

AGRICULTURE 

Calendrier  agricole 216 

Pour  avoir  de  belles  pommes . . .   237 

Le  Mérite  agricole 244 

Le  crédit   rural 248 

Les      associations      coopératives 

agricoles 251 

Les  industries  rurales  au  Canada  255 

Sucre   et  Sirop   d'érable 259 

Conseils  pour  la   culture  du  miel  264 

JEUX  ET  MAGIE 

L'art  de  devenir  ventriloque.    ..  268 

Pour  amuser  vos  Invités 275 

Pour      montrer      la      force      d'un 

géant 277 

Le   zèbre  savant 27S 

Les  verres  et  l'alilumctte 279 

Les  chandelles  magiques 279 

SPORTS 

Course  de  chiens 281 

Interprétation        médicale         du 

knock-out 282 

Le  sémaphore   humain 284 

Le   base-bail]   à   la  carabine..     ..    285 

Le   base-baM    captif 286 

Reproduction  des    partios    ft    J'é- 

leotricité 287 

Responsabilité  du  chauffeur  d'au- 
tomobile   288 

Liste  des  champions  â  la   fin   de 
la  saison  1916 289 


478 


L'ORACLE 

Pages 

Notre   étoile 290 

Les     mains    qu'il     faut    unir    ou 
non 294 

MEDECINE  ET  HYGIENE 

Le  diabète 298 

L'obsédante    migraine 301 

La    paralysie    infantile 302 

Quelques  insectes  nuisibles.  ..  304 
Une    promenade   nécessaire   après 

le   théâtre 309 

Pourquoi   les   buveurs   sont  gras.    310 

HISTOIRE  DE   LA  GUERRE 

Ephémérides  de  la  guerre..  ..  311 
Seconde  année  de  la  guerre...  315 
Les  si.x  secteurs  de  i'Ouest.  .  ..  318 
La   troisième  année  de  la  guerre 

et    le    rôle    de   la    France .  .     .  .    322 
Comment    la    France   fut    sauvée 

on   1914 324 

Par  le   fer  et  par  le   feu 327 

La    piraterie   allemande 329 

La    plus    grande   bataille    navale 

du   monde 335 

Bilan    de    la    bataille    narvale   du 

Jutland 341 

Combien   cotlte   une   bataille    mo- 
derne   343 

Quand  et  comment  la  guerre  flni- 

ra-t-elle  ? 346 

Le   Mort-Homme 349 

La    défense    de    Verdun 350 

Debout    les    morts  ! 852 

Les     Alliés     ont     vingt     millions 
d'hommes  ;    les    Teutons    sept 

millions  354 

L'effort  canadien 356 

Commandants  des  Bataillons  Ca- 
nadiens-Français     356 

Ce  que  la    guerre   coûte  au   Ca- 
nada  862 

Nombre    d'hommes     en    état     d© 

porter   les    armes    au    Canada.    363 
Ce  que  le  Canada  paie  pour  ses 

troupes 363 

Les  volontaires  du  22e  à  l'assaut 

de   Courcelette 365 

Le   colonel    A.    Mignaullt 36i 

CONTES  ET  NOUVELLES 

Les    Argonautes 370 

Les   adieux   de  la   Grise 384 

Cinquante  ans  après 388 

VARIETES 

A  propos  de  la  question  bilingue  396 
On  n'a  pas  le  droit  d'attaquer  les 

Canadien  s -Français 401 

Seconde   catastrophe   du   Pont  de 

Québec 402 

La  baus.se   du  coût  de   la  vie...    406 

John    Boyd    et   son    œuvre 410 

"Woodrow   Wilson 412 

Les   disparus    de  l'année 414 

Table    des   matières 477 

Table  des  annonces 479 


TABLE  DES  ANNONCES 


Pages 

,:lbum  Henri   Julien 474 

uneublement    de    bureau 433 

inderson    (Madame    Margaret)  . .      51 
'iiinales     de     la     Bonne     Sainte- 
Anne 428 

Annales   de   Saint-Joseph 475 

Sanqu«    des    Marchands    du    Ca- 
nada        43 

Baridon    (L    R.) 449 

Banque    Provinciale    du    Canada.    2-3 

Beaumier 35 

Bibliographie    canadienne.     .450-462 
Bibliothèque      des      Grands      Ro- 
mans       34 

Boivin,    Wilson    &    Cie,    Ltée.     ..7-8 

Brooks    (CE.) 41 

Burg   (M.) 47 

Business   Collège.. 51 

Bush    (Charles) 52 

Caisse    Nationale   d'Economie    .  .      35 

Caza    (Angus) 51 

Calendrier   Henri   Julien 446 

Cadeau 429  -  432  -  434  -  447 

Chapelets 436 

Chaput,    Fils    &    Cie,    Ltée 39 

Cie  C.   H.    Catelli,   Ltée 424 

Compagnie       Chimique       Franco- 
Américaine 53 

Cie    de    Coton    Wabasso,    Ltée.  .  . 

Feuilles    supplémentaires. 
Cie  des-  Produits   Déoary,   Ltée. .      il 

Cie  J.-L.  Mathieu 3 

Claverie 52 

Compagnie  Chimique  Rheumatol.  45 
Compagnie  Massey-Harris,  Ltée.  423 
Compagnie   Chimique    Moro . .     .  .    418 

Comtois    (Dr   Joseph) 40-46 

Côté   (Joseph) 42 

Cooper   &    Co 49-427 

Crayon    "  Canada's    Pride"..     ..    434 
Crédit    Immobilier    Franco-Cana- 
dien  425 

Coupons-Chèques    Beauchemln .     .    430 

Dactylographe    "Ham,mond".     .  428 

Dactylographe   "Royal" 435 

Delano 43 

Décary    (A.) 422 

Déry    (Hector-L  ) 480 

Drolet    (E.) 33 

Dupuy   &    Ferguson 49 

Eastern    Caméra    Co 46-51 

Ecole   Commerciale   Lalime   Ltée.     14 

Ecriture  Normale 446 

Eau   Saint- Justin 47 

Eddy 44 

Encres     Antoine 443 

''liatrault 26 

luvin   (J.-A.-E.) 6 

•inin.  Trudeau  &  Cie,  Ltée..    ..    426 
over    (H -Clay) 42 

rd    (E.   R.) 18 


Pages 
Impérial  Tobacco  Co.   of  Canada, 
Ltd 3e   p.   de  la  couv. 

Laboratoires  Botaniques 425 

Laboratoires    Français 52 

Lalime    (Le  professeur) 14 

Lamontagne  Ltée 427 

La  Patrie 21 

Larousse  Complet 444 

Laurence    (A.-J.) 41 

Lefebvre    (Aldéric) 52 

Le  Soleil 22-23 

Livres  classiques 471 

Livres  de  Prières 439 

Livres   en   vent©    a    la    Librairie 

Beauchemln 450 

Maison  Filiatrault 26 

Marineau   &   Labelle 50 

Martin    (C.) 40 

Martineau 43 

Massicotte    (Ed.) 461 

Mitchell    (Fred  -I.) 25 

Morel    (Alphonse) 12 

Morgan  &_Lavery..    \ 24 

Morin    (Dr    Ed.)    Cie,    Ltée..     ..  5 

National      Drug     and      Chemical 

Co.   of   Canada,    Ltd 27-31 

Nettoyeur  Eclair 476 

Nouveau    Larousse    Illustré..     ..    438 

Nugent's   Up-to-Date 445 

Northern    Electric    Co.,    Ltd ...      38 

Plaquettes   Onyx 431 

Plume  Laurier "    429 

Plume  Swan 36-37 

Prosse    (Dr) ."  ' .  .      50 

Prowse   Range  Co.,   Ltd 132 

Publications      de      lia      Librairie 
Beauchemln  Limitée 462 

Rice    (Dr    Wm.    S.) 15 

Richer    &    Fils    (E-H.)..     ..     .' .*      16 

Rougi er   Frères .  .    . .  2e  p.   de  la*  cou- 

verture  et  448 

Samaria  Remedy  Co 18 

Sanche   &   Co.    (Dr  H.)..     ..    ..      46 

Sargol   Co 17 

Serré  &  Cie \      19 

Simon   (J.) [\      13 

Société      des      Eaux      Purgatives 

Riga 45 

Sproule 417 

Statues .  .    .  .    , '  '    '[   442 

St.     Lawrence  "  Flour    Miïls     Co', 

Ltd '        4 

Suard  (G.) ..      44 

The     Rock     City     Tobacco     Co., 

^  Ltd. 9  .10 

Twinplex 425 

Waterman   &   Co 20 

Williams   (R.  W  ) .'.      48 

X-Ray  Mfg  Co 475 


479 


480 


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